a vis na si de Ne ia ui Ve ce Per nt sh ai (EN 1e CN TARA LA RASE AS 4 Ha vi DAT FL LRU PLUS AR U CF JUN va Het AA Ant pe ANS {À | AL ET ES \ Cn RUE Aa int pau WA ( [HU nn Lara te A . PU HENES “a ait fe Ne AR ÿ CANAL À ANR AU AO PAR RCA te Ne \ €? mn PNEUS Ney fl ii EN) NON Ho MS) qu MU ES NAN Mig AN LUS h 114 Hat NS LH NA ( Ne # it sn noue EM CN ne à MM ERA AS AN Na 14 Kirin t ? KE LA FAN RR nur RO D nas x Vi 7: CEE L ù UN ç Qi nine 1% Al lé Us ii AA à Es DELUN (HO RAR EN AA na ADN TAN US j! 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Peu. 4 © UT 1. dl [ Re Re CE L'NUR SP PONL UT" 4 15h CTI EE FOR RAP À AR LE ’ L ALAN 17 à UT EN NA + Li NE NT ty (RETE fe ANNALES SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ARTICLE 96 DES STATUTS ET DU RÈGLEMENT. — Les opinions émises dans les Annales sont entièrement propres à leurs auteurs: la Societe entend aucunement en assumer la responsabilité. ——_——_—__————___—_—_—_—_—_—_—…—…—….…—…—_—.—.————— TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT ET Ci®, — MESNIL (EURE). à y ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITI PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878 Natura maxime miranda in MinTMIs. ANNÉE 14902. — VOLUME LXXI PARIS APS CE DE LA SOCLETEÉ HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, rue Serpente, 28 1902 — 1903 | PET Um - ITS hi: Pi ” T _ 1 TS 4 ; ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE MÉMOIRE ONTHOPHAGIDES D'AFRIQUE Par H. D'ORBIGNY. Gen. GACCOBIUS Thoms. L'extrémité des tibias antérieurs est tronquée chez les Caccobius, tandis qu’elle ne l’est pas chez les Onthophagus: c’est le seul caractère constant qui distingue ces deux genres. En général, chez les Caccobius, les joues forment à leur partie anté- rieure un angle très rapproché de leur point de jonetion avec l'épi- stome, puis sont rétrécies en ligne droite ou presque droite, tandis que chez les Onthophagus elles forment soit un angle situé vers le milieu ou plus en arrière, soit une courbe plus ou moins régulière, soit une di- latation en lobe; pourtant chez le Cacc. castaneus Klug les joues for- ment une courbe régulière bien prononcée, et chez quelques Ontho- phagus elles ont une conformation analogue à celle des Caccobius. 1. Subg. GACCOBIUS 5. str. Dessus du corps entièrement glabre. Dessous du prothorax ayant de chaque cêté une carène supplémentaire. A part le Schrheeri Linn., qui a été trouvé au Maroc, aucune des espèces africaines n'appartient à ce süus-genre. Ann. Soc. Ent. Fr., LxxI, 4902. 1 H. D'ORBIGNY. Li] 2. Subg. CACCONEMUS Jekel. Jekel, in Rev. et Mag. de Zool., 1872, p. 418. Dessus du corps entièrement glabre. Dessous du prothorax comme chez les Onthophagus, sans carène supplémentaire. C. crassus n. Sp. — Nitidissimus, niger, glaber. Capite punctato, clypeo genisque rugosis, ante medium arcuatim carinalo; clypeo ro- tundato. Prothorace simpliciter, in dorsi dimidio anteriore vix pers- picue, posteriore tenuiter, ad latera fortiter punctato; lateribus usque ad angulos posticos regulariter ac parum arcuatis ; basi, medio excepto, non distincte marginata. Elytris subtiliter sed distincte striatis; in- tervallis planis, parce punctulalis. Pyqgidio punctato. — Long. 5-6,5 mil. Court, épais, très brillant, entièrement noir, sauf souvent une partie des pattes d’un brun rougeàtre; massue des antennes noire ou brune. Dessus complètement glabre. Épistome arrondi ou en courbe un peu aplatie en devant; joues ayant leur plus grande saillie près de la jonction des joues et de lépistome, puis retrécies en ligne droite jusque près du bord postérieur de læil; côtés de la tête nuïlement sinués à la jonction des joues et de lépistome; tête avec une carène arquée bien accusée et située vers le tiers antérieur ou un peu plus en arrière, souvent en outre avec une très légère trace de carène presque droite ou légèrement arquée en sens inverse de la carène antérieure, ordinai- rement interrompue dans le milieu, et située vers le deuxième tiers; lépistome et les joues à ponctuation rugueuse assez forte et assez serrée, le front et les tempes à ponctuation simple, assez forte et assez serrée, le vertex finement et plus éparsement ponctué, sauf sa partie postérieure lisse. Prothorax non ou très indistinctement rebordé à la base, sauf dans le milieu: ses bords latéraux formant une courbe régulière et très peu prononcée jusqu’à la base des élvires, sans di- latation, et sans sinuosité près des angles postérieurs, le rebord des côtés ne se prolongeant pas tout à fait jusqu’à ces angles; la ligne mé- diane sans sillon longitudinal; le devant sans saillie ni dépression; la moitié antérieure du disque lisse, sauf un pointillé extrêmement fin, sa moitié postérieure assez finement ponctuée, les côtés à grosse ponctua- tion simple. Élytres notablement plus larges et à peine plus longs que le prothorax ; stries fines, mais toutes bien distinctes: interstries plans, garnis de points simples, très fins et peu serrés. Pygidium à ponctua- tion tantôt uniformément assez fine, tantôt assez fine dans le milieu, plus grosse sur les côtés. — Cameroun : Johann-Albrechts Hohe (L. Con- Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. b) radt, coll. R. Oberthür) ; Congo francais (Thollon, coll. du Muséum de Paris); Gabon (coll. R. Oberthür), Cet insecte ressemble un peu comme faciès à la © du C. jessoensis Har., du Japon, mais ce dernier est un Caccobius s, str. C. castaneus Klug, 1855, in Monatsber. Akad. Berl., 4855, p. 654, décrit du Mozambique : Sena. — Péringuey (in Trans. S. Aîfr. Phil. Soc., XII, 1900, p. 262, Descr. Cat. Col. S. Afr.) a placé cette espèce parmi les Onthophaqus; elle appartient pourtant bien au genre Cacco- bius (ci. Harold, Col. Helte, VII, p. 114). GC. medioniger Ancey, 1882, in Il Naturalista Siciliano, Il, p. 72. décrit d’Abyssinie (Raffray), — castaneus Klug, |. €. — Abyssinie (Raffray (1), coll. du Muséum de Paris et coll. R. Oberthür). Le castaneus Klug et le crassus n. sp. décrit ci-dessus, sont jusqu'ici les seuls Caccobius africains appartenant au sous-genre Cacco- nemus. | (1) Les insectes provenant du premier voyage de M. Raffray en Abyssinie (1873-1874) portent, outre l'étiquette indiquant l’Abyssinie, un petit carré de papier dont la couleur précise la provenance de l'insecte. M. R. Oberthür ayant eu l’obligeance de me communiquer l'explication de ces couleurs, je crois utile de la publier, en indiquant entre parenthèses la localité correspon- dante des cartes actuelles. Vert elæir : région basse et chaude, allant en s’élevant à mesure qu'on s'éloigne de la eôte, de Massaouah à Asmara par Sali. (Érythrée : région dé- sertique du Samarh entre Massaoua et Saali). Rose : hauts plateaux de Hamacen et de l'Ogoulo-Gouzaï, d'Asmara à Svan- Ounan et à Goundet. (Érythrée : hauts plateaux de l'Hamacen et de l'Okoule- Kousai),. Bleu et chamois : région boisée de Goundet à Adoua, altitude 1.000 à 2.000 mètres. (Abyssinie : Tigré). Jaune : plaines du Tembiène. (Abyssinie : région désertique du Temben dans le Tigré). Moroquin vert foncé : région des Agaos, très montagneuse et coupée de pe. tites plaines, de la rivière Guéva au Taccazé. (Abyssinie : de la rivière Gibbeh au Takaseh par Sokota). Maroçquin brun-rouge : littoral du lac Tzana et du Nil Bleu. (Abyssinie : littoral du lac Tana et région de l’Abai ou Nil Bleu). Blanc : région montagneuse du Semien, 3.500 à 4.000 mètres. (Abyssinie : région montagneuse du Simen). L H. D'ORBIGNY. 3. Subg. GACCOPHILUS Jekel. Jekel, in Rev. et Mag. de Zool. 1872, p. 410. Dessus du corps plus ou moins pubescent. parfois la pubescence ex- trêmement fine et n’existant que sur les côtés des élytres. Dessous du prothorax comme chez les Onthophagus, Sans carène supplémen- taire. GC. dorsalis Harold, 1867, Col. Heîte, IT, p. 16, décrit du Sénégal. — Sénégal (coll. du Musso de Paris) : St-Louis (V. Planchat, coll. R° Oberthür , en nombre). C. ferrugineus Fähræus, 1857, apud Boheman, Ins. Caffr., IT, p. 309, décrit de la région du fleuve Limpopo. — C ette espèce que ee ringuey (1. c., p. 247 et 248) dit être un Onthophagus, appartient, comme je l'ai vérifié, au genre Caccobius (cf. Harold , Col. Heîte, IX- X, p. 206). — Somalie (Revoil, coll. du Muséum de Paris et coll. R. Oberthür); Afrique orientale allemande : Mhonda dans lOuzigoua (A. Hacquard, coll. R. Oberthür) ; Congo : Thoumby (L. Petit, id. ; Gabon (coll. H. W. Bates > id.); Dahomey : Ouidah (R. P. Ménager, id.). C. punctatissimus Harold, 1867, Col. Heîte, Il, p. 13, décrit de patrie inconnue, probablement le Sénégal. — Sénégal : St-Louis (V. Planchat, coll. R. Oberthür); Benin : Abeokouta (R. P. François, coll. Alluaud), Lagos (id.); Dahomey : Ouidah (R. P. Ménager, coll. R. Oberthür). C. histerinus Fähræus, 1857, apud Boheman, Ins. Caffr., IE, p. 302, décrit des bords du fleuve Orange. — Natal (D' Ch. Martin). C. fuliginosus Roth, 1851, apud Wiegmann, Arch. Î. Naturg.. XVI, I, p. 127, décrit du Tigré (Schimper). — Péringuey (1. c., p. 235 place cet insecte parmi les Onthophagus, et comme il existe déjà un 0. fuliginosus décrit par Erichson, propose de changer le nom donné par Roth en celui d’éncertus, oubliant qu'il à décrit quelques pages plus haut (1. c., p. 230) un 0. incertus, et que Harold (1859, in Ber- lin. Ent. Zeitschr.. II, p. 224) à déjà, pour la même raison, changé le nom donné par Roth en celui de tigreanus. Cet insecte étant un Caccobius, le nom de fuliginosus doit lui être conservé, comme la fait plus tard Harold (1867, Col. Heîte, If, p. 40). — Abyssinie : Tigré (Schimper, coll. du Muséum de Paris). C. inconspicuus Fähræus, L. €. p. 314, décrit du Natal. — Celle Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 5 espèce est bien un Caccobius, et non comme l'indique Péringuey (1. €., p. 234), un Onthophagus, mais c’est à tort que Harold (Col. Hefte, IX- X, p. 206) la réunit au fuliginosus Roth (1. ce.). Ce dernier a le pro- thorax couvert de grands points plats et serrés, les uns finement ombiliqués et sans poil, les autres profondément et largement ombi- liqués et pilifères, sa pubescence assez longue et dressée, le devant avec une petite callosité longitudinale, le pygidium également garni de grands points plats ombiliqués, la tête avec seulement une carène frontale, les élytres d’un brun rougeàtre, au moins sur les côtés et en arrière. L’inconspicuus a le prothorax garni de points médiocrement gros, peu serrés et uniformes, sa pubescence courte et couchée, le devant sans callosité, le pygidium à ponctuation relativement fine, la tête avec une carène frontale et une autre carène très courte, située sur le vertex et souvent un peu obsolète, les élytres noirs. — Natal {Dr Ch. Martin), Zoulouland (id.). C. nigritulus Klug, 1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 654, décrit du Mozambique : Sena. — Cette espèce que Péringuey (I. €., p- 261) place dans le genre Onthophagus, est bien un Caccobius (ci. Harold, Col. Heîte, Il, p. 15). — Mozambique : Delagoa (H. Junod, coll. Bugnion); Natal (D' Ch. Martin). C. signatipennis Harold, 1867, Col. Hefîte, IT, p. 44, décrit du Sé- négal. — Cette espèce est bien reconnaissable à sa taille relativement assez grande pour un Caccobius (4,5-5 mill.), son prothorax légère- ment laché de rougeûtre aux angles antérieurs, ses élytres avec une tache testacée à la base du 4° interstrie, une autre plus grande à la base des 6°-7° interstries, et une bande latérale sur la moitié posté- rieure, l’épistome arrondi ou un peu tronqué, la tête avec deux carènes très émoussées ou réduites à une simple élévation transverse, les côtés du prothorax assez fortement sinués près des angles posté- rieurs, — Sénégal (Bocandé, coll. du Muséum de Paris) : Dakar (coll. H. W. Bates > R. Oberthür). C. asper n. Sp. — Parum nilidus, niger, capile prothoracisque parte antica Subaeneis, supra totus distincte pubescens. Capite creber- rime fortiter ac rugose punctato, non carinato; clypeo rotundato. Prothorace creberrime fortiter ac subrugose punctato, punctis ad latera subasperatis ; lateribus postice leviter sinuatis, angulis posticis rotun- datis ; basi tenuiter marginata. Elytris profunde striatis ; intervallis planis, subdense granulato-punctatis. Pygidio dense punctato. — Long. 4,95 mill. 6 H. D'ORBIGNY. Peu brillant; noir, la tête et le devant du prothorax très légèrement bronzés:; massue des antennes noire. Tête, prothorax, élytres et pygi- dium à pubescence jaunâtre, courte mais bien visible. Épistome com- plètement arrondi en devant; joues avant leur plus grande saillie près de leur jonction avec l’épistome, puis rétrécies en formant extérieure- ment une ligne presque droite; côtés de la tête non distinctement sinués à la jonction des joues et de l’épistome; tête sans trace de carè- nes, entierement couverte d’une grosse ponctuation rugueuse et extré- mement serrée. Prothorax finement rebordé à la base sur toute sa largeur ; les angles postérieurs très largement arrondis et peu accusés; les côtés légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillies ni dépressions ; toute la surface entièrement cou- verte d’une grosse ponctuation profonde, extrêmement serrée, simple mais un peu rugueuse, devenant presque râpeuse sur les côtés. Élytres notablement plus larges que le prothorax, arrondis latéralement: stries profondes mais médiocrement larges ; interstries plans, garnis de points fortement ràäpeux ou granuleux, irrégulièrement disposés et assez serrés. Pygidium à ponctuation serrée. — Natal (D Ch. Martin, un seul exemplaire). Voisin du nigritulus Klug (1 €.), qui en diffère par la tête et le prothorax à ponctuation fine et médiocrement serrée, les interstries des élytres à ponctuation simple et fine. C. Auberti np. sp. — MWinutus, nitidus ; niger, leviter aeneus vel virescens, elytrorum apice et lateribus rufescentibus; supra breviter flavo-pubescens. Capite subfortiter ac parum dense punctalo, antice subrugoso, bicarinato, carina anteriore arcuata, ad tertiam anteriorem sila, posteriore brevissima, tuberculiformi, ad tertiam posteriorem sita ; clypeo subsinuato. Prothorace toto simpliciter modice punctato, punctis inaequalibus; lateribus postice levissime sinuatis, angulis posticis 0b- tusissimis sed distinctis; basi subtilissime marginata. Elytris distincte striatis ; intervallis irregulariter biseriatim punctatis. Pygidio subte- nuiler punctato. — Long. 2,8 mill. Noir brillant, à léger reflet verdâtre ou bronzé, avec l'extrémité et moins nettement les côtés des élytres un peu rougeûtres, les pattes brunes, la massue des antennes noire. Tête, prothorax, élytres el py- gidium à fine pubescence jaunâtre. Épistome légèrement sinué en devant; joues ayant leur plus grande saillie à leur partie antérieure, puis rétrécies en ligne droite sur les côtés jusqu'au bord postérieur de l'œil; front avec une très fine carène arquée s'étendant jusqu’à la Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 7 suture des joues et située vers le tiers antérieur de la tête; vertex avec une très courte carène en forme de tubercule transverse et située vers le deuxième tiers; la tête à ponctuation assez grosse, peu serrée, et, en devant seulement, un peu rugueuse, le vertex avec quelques gros points et un fin pointillé. Prothorax très finement rebordé à la base sur toute sa largeur; les côtés très légèrement sinués près des angles postérieurs qui sont très obtus mais accusés; toute la surface à ponctuation simple, médiocrement serrée, composée de points assez gros, mélangés de points beaucoup plus petits; le devant sans saillies ni dépressions. Élytres à stries fines ; interstries plans, garnis de points en majeure partie disposés sur deux rangées très irrégulières. Pygidium à ponctuation assez fine. — Sénégal (coll. Aubert). Voisin du nigritulus Klug. (L e.), qui en diffère principalement par la tête sans carène G, avec une seule carène située vers le milieu 9, à ponctuation uniformément très fine et assez serrée, la taille moins petite. C. tuberculifer n. Sp. — Minutus, subnilidus ; niger, capite pro- thoraceque nigro-aeneis; elytrorum apice et lateribus rufescentibus ; supra breviter pubescens. Capite inter oculos valide tuberculato ; clypeo rotundato. Prothorace toto simpliciter subdense punctato, punctis inaequalibus, antice medio arcuatim leviter calloso; lateribus postice levissime sinuatis, angulis posticis rotundatis ; basi subtilissime mar- ginata. Elytris sat late striatis; intervallis simpliciter biseriatim, lateribus aspere densius punctatis. Pygidio punctato. — Long. 2,8 mill. Légèrement brillant; noir, la tête et le prothorax à léger reflet bronzé, les élytres avec l'extrémité et la partie postérieure des côtés d’un brun clair, les pattes en partie d’un brun rougeâtre obscur ; mas- sue des antennes testacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à pu- bescence jaunâtre, très courte mais bien visible. Épistome arrondi; joues ayant leur plus grande saillie près de leur jonetion avec lépi- stome, puis rétrécies en formant extérieurement une ligne presque droite; tête sans carènes, mais avec un gros tubercule conique, situé entre les yeux et assez éloigné du bord postérieur. Prothorax très fine- ment rebordé à la base; les côtés très légèrement sinués près des an- gles postérieurs qui sont largement arrondis mais accusés; le devant avec une faible saillie médiane régulièrement arquée à sa partie anté- rieure; toute la surface à ponctuation simple et assez serrée, composée de points assez gros, mélangés de points plus fins. Élytres à stries assez larges ; interstries avec deux rangées de points simples, saui le latéral à ponctuation râpeuse plus serrée, Pygidium ponctué. Dessous 8 H. D'ORBIGNY. du prothorax avec une très profonde fossette antennaire de chaque côté. — Abyssinie (Raffray, coll. du Muséum de Paris, un seul exem- plaire). Voisin de l'Auberti n. sp., mais bien distinct par la tête avec un tubercule, le devant du prothorax avec une saillie médiane. C. tuberifrons n. Sp. — Winutus, nilidus; subaeneo-niger, ely- trorum apice rufescente; supra glaber, elytrorum apice ac pygidio vix perspicue flave-pubescentibus. Capite parum dense punctulato, nonnullis punctis majoribus intermixtis, inter oculos transversüm tuberculato : clypeo leviter sinuato. Prothorace toto simpliciter ac parum dense punc- tato, punctis in disco fere aequalibus, ad latera magnis et sparsis, mi- nutis intermirtis; lateribus postice non sinuatis, angulis posticis obtu- sissimis sed distinetis ; basi subtilissime marginata. Elytris subtenuiter strialis : intervallis simpliciter, parce et sine ordine punctatis. Pygidio subtenuiter punctato. — Long 2,5 mill. Brillant, d’un noir brunâtre et légèrement bronzé, tournant graduel- lement au brun rougeûtre clair vers l'extrémité des élytres; pattes d’un brun rougeàtre; massue des antennes brune. Dessus glabre, sauf l'extrémité des élytres et le pygidium à pubescence jaunâtre ex- trêmement courte et à peine visible. Épistome légèrement et très étroi- tement sinué en devant; joues ayant leur plus grande saillie près de leur jonction avec l’épistome, puis rétrécies en formant extérieure- ment une ligne presque droite; tête sans carênes, mais avec un assez gros tubercule transverse situé entre les milieux des yeux: toute sa surface finement et peu densément pointillée, avec quelques gros points épars. Prothorax très finement rebordé à la base: les angles postérieurs extrêmement obtus mais assez accusés; les côtés non si- nués mais nettement en pan coupé près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitu- dinal; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctua- tion simple et peu serrée, les points médiocrement gros et presque égaux sur le tiers médian dans toute sa longueur, très gros, très es- pacés et mélangés de points beaucoup plus petits sur tout le reste de la surface. Élytres à stries assez fines; interstries plans, à ponctuation simple, assez grosse, écartée et irrégulièrement disposée. Pygidium à ponctuation assez fine et médioerement serrée. — Zanzibar (coll. Mon- chicourt = Muséum de Paris, un seul exemplaire). Ressemble au tuberculifer n. sp., mais en diffère par le dessus du corps presque entièrement glabre, l'épistome légèrement sinué en devant, le prothorax à côtés non sinués près des angles postérieurs, Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 9 sans saillie médiane en devant, sa ponctuation plus écartée, plus uni- forme sur le disque, les élytres à stries plus étroites, la ponctuation des interstries plus écartée et irrégulièrement disposée. Cet insecte porte dans la collection du Muséum de Paris le nom d'Onthophagus simplex Raffray, et paraît avoir été donné comme un type de cette espèce avec laquelle il n’a pourtant d’autres rapports qu'une analogie de taille et de couleur. C. viridicollis Fähræus, 1857, apud Boheman, Ins. Caffr., II, p. 315. — D'Orbigny, in L’Abeille, XXIX, p. 209, Suppl. Onth. paléaret. — Contrairement à ce qu'indique Péringuey (1. c., p. 193), cet insecte est très distinct de l'O. brevicornis Fahr. (1. €., p. 314), qui lui ressem- ble par la taille et la coloration, mais en diffère principalement par la forme et l’armature de la tête, n’a pas aux angles antérieurs du pro- thorax la petite tache claire que signale Fahræus chez le véridicollis, et est bien un Onthophagus. La coloration de cette espèce est très variable. Ordinairement, comme je l’ai indiqué (1. €.), la tête et le prothorax sont tantôt d’un vert mé- tallique clair, tantôt d’un noir verdâtre ou bleuâtre, le prothorax avec une petite tache rouge ou jaune aux angles antérieurs, les élytres sont testacés, ou d’un brun rougeàtre clair, tournant souvent au jau- nâtre vers l'extrémité, souvent avec la région scutellaire ou la région suturale plus foncée (fype); parfois linsecte est entièrement d’un brun de poix foncé, tournant au brun clair aux angles antérieurs du prothorax, à l’extrémité et sur les côtés des élytres (var. picipennis var. nov.). Cette variété provient de PAfrique orientale allemande : Bagamoyo (H. Schædle, coll. R. Oberthür). C. signaticolilis n. Sp. — Minulus, nitidulus; capite prothora- ceque viridi-aeneis aut nigro-piceis, prothoracis angulis anticis flavo- maculatis ; elytris nigro-piceis, macula apicali flava, ad latera extensa, ornatis, et Saepius basi testaceo-maculatis ; pygidio viridi-nigro ; supra omnino pubescens. Capite parce punctalo et vix perspicue ac parce punc- tulato, apud marem haud carinato, apud fencinam carina arcuata, paulo ante tertiam anteriorem sita, instructo ; clypeo exæciso. Protho- race simpliciter ac subfortiler punctato; lateribus postice non aut vix sinuatis, angulis posticis rotundatis sed distinctis; basi vix perspicue marginata. Elytris subfortiter striatis: intervallis fere planis, irrequ- lariter biseriatim punctatis. Pygidio subdense punctis magnis vadosis notato. Long. 2,2-3 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un bronzé verdàtre, ou parfois 10 H. D'ORBIGNY. d’un noir de poix à léger reflet bronzé ou verdätre, le prothorax taché de jaune aux angles antérieurs; élvtres d’un noir de poix, avec une tache testacée bien délimitée, occupant toute l'extrémité, sauf l’in- terstrie juxtasutural qui reste brun, et se prolongeant en bande sur les côtés jusque vers la moitié de la longueur, en outre ordinaire- ment avec une petite tache testacée à la base du 4° interstrie, et une autre petite tache humérale; pygidium d'un noir verdâtre; pattes ordinairement en entier ou en partie d’un testacé rougeàtre, parfois brunes; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élvtres et pvgi- dium à fine pubescence jaunâtre bien visible et relativement assez longue. Épistome échancré en devant, ses angles antérieurs légère- ment dentiformes ; côtés de la tête tantôt sinués, tantôt non ou à peine sinués à la jonction des joues et de l’épistome, les joues, à leur côté externe, formant près de ce point un angle obtus légèrement arrondi, puis rétrécies en ligne droite entre cet angle et le bord postérieur de l'œil; la tête sans carènes G, avec une seule carène arquée, située un peu en avant du tiers antérieur ©; toute la surface à ponctuation très éparse, composée de gros points mélangés de points très fins. Prothorax à peine visiblement rebordé à la base; les côtés en pan coupé ou imperceptiblement sinués près des angles postérieurs qui sont largement arrondis mais pourtant un peu accusés ; toute la sur- face à ponctuation simple et médiocrement serrée, les points assez gros et un peu inégaux sur le disque, plus gros et presque égaux sur les côtés; le devant sans saillies ni dépressions. Élytres à stries assez fortes; interstries presque plans, en majeure partie avec deux rangées irrégulières de points espacés, simples ou à peine ràpeux. Pygidium assez densément garni de grands points plats ombiliqués. — Sénégal (coll. Aubert) : Dakar (Alluaud), St-Louis (V. Planchat, coll. R. Ober- thür). Très voisin du viridicollis Fahr. (1. c.), qui en diffère par les ély- tres sans taches ou à taches mal délimitées, leurs interstries au moins en majeure partie avec une seule rangée de points, le prothorax à côtés arrondis en une seule courbe presque régulière jusqu’à la base, sans angles postérieurs accusés. €. Schædleïi n. Sp. — Minutus, nilidus; niger, capite protho- raceque saepe virescentibus aut leviter aeneis, elytrorum apice atque interdum lateribus, rarius prothoracis angulis anticis, rufescentibus ; supra omnino breviter pubescens. Capite subdense tenuiter punctato, punctis majoribus sparsim intermixtis, apud marem haud carinato, apud feminam carina arcuata, paulo ante tertiam anteriorem sita, in- Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. Al structo; clypeo eæciso. Prothorace simpliciter, subdense ac subfortiter punctato, punctis minutis intermixtis; lateribus postice non sinuatis, angulis posticis obtusissimis sed distincts; basi vix perspicue marqi- nata. Elytris distincte striatis ; intervallis uniseriatim punctatis. Pygi- dio fortiter punctato. — Long. 2,5-3 mill. D'un brun noir brillant, la tête et le prothorax souvent à reflet bronzé ou verdâtre, l'extrémité des élytres, parlois leurs côtés, et plus rarement les angles antérieurs du prothorax, d’un brun rougeàtre ; massue des antennes noire. Tête, prothorax, élytres et pygidium à pubescence jaunâtre, courte mais bien visible. Épistome échancré en devant; côtés de la tête non ou à peine sinués à la jonction des joues et de l’épistome; tête sans carènes G, avec une carène arquée située un peu en avant du tiers antérieur ©, à ponctuation assez serrée, com- posée de points fins, mélangés de gros points épars. Prothorax imper- ceptiblement rebordé à la base; les côtés non sinués, mais en pan coupé, près des angles postérieurs qui sont peu accusés; le devant sans saillies ni dépressions ; toute la surface à ponctuation simple, assez serrée, Composée de points médiocrement gros, mélangés de points plus fins, au moins sur les côtés. Élytres à stries assez fortes; inter- stries avec une seule rangée de points, sauf sur les côtés et vers la base. Pygidium garni de gros points. — Afrique orientale allemande : Kilima Ndjaro (R. P. Leroy, coll. R. Oberthür), Bagamoyo (H. Schéædle, id.), Zanzibar (Raffray, id.). Ressemble beaucoup à la variété foncée du viridicollis Fahr. (1. c.), mais n’a pas, comme ce dernier, les côtés de la tête fortement sinués à la jonction des joues et de l’épistome, la ponctuation du pro- thorax très écartée, ses angles postérieurs nuls. C. seminulum Klug, 1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 654, déerit du Mozambique : Sena. — Péringuey, qui n’a pas vu cette espèce, la place (L €., p. 263) parmi les Onthophagus: elle doit être maintenue dans le genre Caccobius (cf. Harold, 4877, Mitth. Munch. Ent. Ver., 1, p. 100), et elle est très voisine du Schædlei n. sp., dont elle diffère par la ponctuation du prothorax uniformément beaucoup plus serrée et plus grosse. — Natal (D° Ch. Martin). C. humilis n. Sp. — Minutus, subnilidus, niger, capite prothora- ceque Subaeneo-nigris, elytrorum apice rufo-testaceo; supra distincte flavo-pubescens. Capite confertim tenuiter punctato, nonnullis punctis magnis intermirtis, apud marem haud carinato nec tuberculato, clypeo anguste nec profunde sinuato, obtuse subbidentato. Prothorace simpli- 42 H. D'ORBIGNY. citer ac subfortiter, in disco subdense, ad latera vix densius punctato, punctis aequalibus ; lateribus postice non sinuatis, angulis posticis fere nullis; basi subtilissime marginata. Elytris ad suturam late, ceterum subtilèus striatis: intervallis planis, uniseriatim granulatis. Pygidio punctato. — Long. 2,5 mill. Assez brillant; d’un noir brunâtre, avec la tête et le prothorax à très léger reflet bronzé, l'extrémité des élvtres d’un testacé rougeûtre, la tache apicale se prolongeant un peu sur la partie postérieure des côtés; massue des antennes brune. Dessus à pubescence jaune, relati- vement assez longue sur le prothorax, au moins sur les côtés, plus courte mais encore bien visible sur les élytres et le pygidium. Épistome très étroitement et peu profondément sinué en devant, son bord anté- rieur seul rebordé et formant deux petites dents rapprochées l’une de l’autre, largement arrondies et à peine saillantes; joues arrondies à leur partie antérieure, ayant leur plus grande saillie avant le milieu de leur longueur, puis rétrécies en formant sur les côtés une ligne à peine concave, presque droite; tête sans carènes ni tubercule, entière- ment à ponctuation serrée, composée de points fins, mélangés de quelques très gros points, sauf le vertex uniformément garni de points assez gros. Prothorax très finement mais bien distinctement rebordé à la base; les angles postérieurs presque nuls; les côtés non sinués mais en pan coupé près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec une courte et légère trace de sillon longitudinal médian; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation simple et uniformément assez grosse, assez serrée sur tout le disque, à peine plus serrée sur les côtés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; les deux premières stries larges, les autres plus étroites; interstries plans, garnis de granules très espacés et en majeure partie disposés sur une seule ran- gée. Pygidium ponctué. — Abyssinie (Raffray, coll. R. Oberthür, un seul exemplaire). Très voisin du Schædlein. sp. et du seminulum Klug (1. c.); il diffère de ces deux espèces par les interstries des élytres garnis non de points parfois un peu ràäpeux, mais de granules très distincts; il diffère encore du Schædlei par la ponctuation du prothorax composée de points égaux, notamment sur les côtés, du seminulum par le pro- thorax à ponctuation beaucoup moins serrée, surtout sur le disque. ", L'exemplaire que j'ai étudié parait être un G; il est probable que la © à l’épistome plus profondément échancré, et la tête, comme chez les espèces voisines, avec une carène située avant le tiers antérieur. Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 13 C. DyDbovwvskKii n. Sp. — Minutus, subnitidus, niger, capite pro- thoraceque subaeneo-nigris, elytrorum apice fusco-rufo; supra breviter flavo-pubescens. Capite subdense tenuiter punctato, punctis majoribus intermixtis, ante tertiam anteriorem arcuatim carinato ; clypeo exciso. Prothorace simpliciter, subfortiter ac subdense punctato, punctis [ere aequalibus ; lateribus postice non sinuatis, angulis posticis late rotun- datis ; basi non distincte marginata. Elytris subfortiter strialis ; inter- vallis fere planis, uniseriatim punctatis. Pygidio fortiter punctato. — . Long. 2,3 mill. Assez brillant; d’un noir brunätre, avec la tête et le prothorax à léger reflet bronzé, l'extrémité des élytres et la partie postérieure des épipleures d’un brun rougeâtre obscur; massue des antennes noire. Tête, prothorax, élytres et pygidium à pubescence jaune, rare et courte mais bien visible. Épistome étroitement et assez profondément échancré en devant, son bord antérieur formant deux petites dents rapprochées l’une de lautre; côtés de la tête légèrement sinués à la jonction des joues et de lépistome; joues ayant leur plus grande saillie très près de leur jonetion avec l’épistome, puis rétrécies en formant sur les côtés une ligne presque droite; tête avec une assez forte carène arquée, située en avant du tiers antérieur, très légèrement et étroitement sinuée dans le milieu de son bord supérieur, graduel- lement atténuée vers ses extrémités et -n’atteignant pas tout à fait la suture des joues ; toute la tête à ponctuation assez serrée, composée de points fins, mélangés de points beaucoup plus gros. Prothorax non distinctement rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis; les côtés non sinués mais en pan coupé près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la partie postérieure avec un fin sillon longitudinal médian; le devant sans saillie ni dé- pression; toute la surface à ponctuation simple, uniformément assez grosse, assez serrée et composée de points presque égaux, sans mélange de points fins. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés ; stries assez fortes ; interstries à peu près plans, garnis de points presque simples, très espacés et en majeure partie disposés sur une seule rangée. Pygidium à grosse ponctuation assez serrée. — Congo français (Dybowski, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire). Très voisin de l’humilis n. sp. dont il diffère par les interstries des élytres non granulés mais ponctués, le prothorax non distinctement rebordé à la base, sa ponctuation composée de points pas lout à fait de même grosseur. La tête a une carène qui n'existe pas chez le G de l’humilis, mais l'unique exemplaire que j'ai vu est peut-être une 9, 14 H, D'ORBIGNY. et, dans ce cas, il est très possible que cette carène n’existe pas chez le G. €. biseriatus n. Sp. — Minutus, subnitidus, niger, capite pro- thoraceque subaeneo-nigris, elytrorum apice rufo; supra brevissime, in capite prothoracisque marqine anteriore paulo longius flavo-pubescens. Capile subdense temwiter punctato, punctis magnis intermixtis, antice subrugoso, ad tertiam anteriorem arcuatim carinato; clypeo distincte sinualo. Prothorace simplieiter, subdense ac subfortiter, ad latera paulo fortius punctato, punctis aequalibus ; lateribus postice non sinua- lis, angulis posticis oblusissimis; basi subtiliter marginata. Elytris parum late strialis; intervallis planis, biseriatim punctatis. Pygidio subtenuiter punctato. — Long. 2,8 mill. Assez brillant; d’un noir brunâtre, avec la tête et le prothorax à léger reflet bronzé, l'extrémité des élytres d’un brun rougeàtre clair, la tache apicale se prolongeant un peu sur la partie postérieure des côtés; massue des antennes brune. Dessus à pubescence jaunâtre, relativement assez longue sur la tête et le bord antérieur du prothorax, très courte sur le reste du prothorax, les élytres et le pygidium. Épi- stome étroitement mais nettement sinué en devant, ses angles antérieurs arrondis et non dentiformes; côtés de la tête sinués à la jonction des joues et de l’épistome; joues ayant leur plus grande saillie tout près de leur jonction avec l’épistome, puis rétrécies en formant sur les côtés une ligne presque droite; tête avec une fine carène arquée, située vers le tiers antérieur, de même hauteur dans toute son étendue et atteignant la suture des joues; toute la tête à ponctuation assez serrée, composée de points fins, mélangés de gros points, sauf l’épistome un peu rugueux. Prothorax finement mais très distinetement rebordé à la base; les angles postérieurs très obtus; les côtés non sinués mais en pan coupé pres de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation simple, assez grosse et assez serrée, composée de points égaux, mais un peu plus gros sur les côtés que sur le disque. Élytres plus larges que le pro- thorax, arrondis latéralement; stries peu larges: interstries plans, garnis de points simples, médiocrement serrés, et en majeure partie disposés sur deux rangées. Pygidium à ponctuation assez fine et assez serrée. — Sierra-Leone : Rhobomp (coll. Alluaud, deux exem- plaires probablement ©). Ressemble au Dybowskiin. sp.; en diffère principalement par les points des élytres beaucoup plus nombreux et disposés sur deux Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 15 rangées, la pubescence plus courte, les angles antérieurs de l’épistome non dentiformes, la carène de la tête autrement conformée, le pro- thorax distinctement rebordé à la base, sans sillon longitudinal médian, le pygidium plus finement ponctué, la taille un peu moins petite, 4. Subg. DIAGLYPTUS 0. subg. Métasternum ayant en devant une ligne transverse arquée qui se prolonge en arrière à chaque extrémité et contourne les hanches in- termédiaires. Élytres avec une large gouttière latérale. Dessus du COrps avec de longues soies très éparses. Aucun de ces caractères n'existe chez les autres Caccobius que je connais. C. metasternalis D. Sp. — Subnilidus, niger, supra longe et sparsim flavo-setosus. Capite toto subfortiter ac creberrime punctato, haud carinato. Prothorace simpliciter, fortiter ac crebre punctato, non- nullis punctis majoribus, setiferis, sparsis ; lateribus fere requlariter ar- cuatis, postice non Sinuatis; basi non marginata. Elytris anguste sed profunde striatis, juxta marginem externum canaliculatis ; intervallis planis, simpliciter, fortiter ac creberrime punctatis, nonnulis punctis majoribus, setiferis, sparsis. Pygidio parce punctato et transversin sub- tilissime rugoso. Metasterno linea arcuata, post marginem anteriorem sila, utrinque ad coxas intermedias retrorsum producta, instructo. Ti- biis anticis margine externo tridentatis. — Long. 3 mill. Assez brillant, noir. Tête, prothorax, élvtres et pygidium garnis de longues soies jaunâtres, dressées et très éparses. Épistome paraissant arrondi ou légèrement sinué (!) ; joues peu saillantes, ayant leur plus orande saillie près de leur jonction avec l’épistome ; tête sans carènes, entièrement couverte d’une assez forte ponetuation simple et très ser- rée. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs largement arrondis; les côtés non sinués près de ces angles, mais formant sur toute leur longueur une courbe presque régulière, très finement re- bordés; la partie postérieure avec une très légère impression longitu- dinale médiane: le devant sans saillie ni dépression; toute la surface uniformément à forte ponctuation simple et serrée, avec quelques points sétigères plus gros et très épars. Élytres beaucoup plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; les côtés avec une large gouttière si- (1) Le devant de la tête est un peu encroûté chez l'unique exemplaire que j'ai vu, et l'insecte étant en assez mauvais état, je n'ai pas osé le nettoyer, 16 H. D'ORBIGNY. tuée le long du bord externe et se prolongeant postérieurement jus- qu'au 2e interstrie qui est fortement enfoncé à l'extrémité ; stries étroi- tes mais profondes; interstries plans, entièrement couverts d’une forte ponctuation simple et très serrée, avec quelques points sétigères plus gros et très épars. Pygidium avec de tres fines rides transverses et quelques points. Dessous du prothorax avec une fossette antennaire sous les angles antérieurs, sans carène supplémentaire sur les côtés. Métasternum ayant en devant, à une assez grande distance du bord an- térieur, une forte ligne transverse, arquée, qui se prolonge en arrière à chaque extrémité et contourne les hanches intermédiaires; la partie antérieure, en avant de celte ligne, peu densément garnie de très grands points ombiliqués, le reste de la surface à grosse ponctuation assez ser- rée dans tout le milieu, extrêmement serrée sur les flancs. Tibias an- térieurs très nettement tronqués à leur extrémité, avec seulement trois dents à leur côté externe. — Abyssinie (Schimper, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire). Cette espèce est bien reconnaissable à ses longues soies dressées et très éparses, sa forte ponctuation serrée, la large gouttière latérale des élytres, ses tibias antérieurs tridentés. Gen. ONTHOPHAGUS Lair. TABLEAU DES SOUS-GENRES. À. (4). Prothorax arrondi ou presque arrondi à la base, parfois formant dans le milieu un angle dirigé en arrière et as- sez prononcé, mais seulement chez quelques espèces de taille petite ou moyenne ayant l’épistome bidenté, ou les élvtres testacés avec des taches noires. Métasternum sans carène Jongitudinale distincte, le devant sans dépres- sion de chaque côté et sans gibbosité dans le milieu, ou avec une gibbosité très indistincte. Premier article des palpes labiaux non dilaté. 2. (3). Élytres avec huit stries (y compris celle qui touche le rebord latéral et qui est parfois indistincte). Prothorax ordinairement plus étroit ou pas plus large que les élytres, soit arrondi à la base, soit parfois formant dans le milieu un angle obtus. Élytres presque toujours largement ar- rondis sur les côtés, très rarement rétrécis en ligne presque droite. Vertex n'ayant jamais une lame fendue lopgitudinalement dans son milieu, puis terminée par Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. deux ou quatre épines. Taille petite ou moyenne, rare- 17 ment assez grande. ....... . 1. Subg. Gnthophagus :. sir. . Élytres avec huit stries, comme chez les Onthophagus s. str., et en outre avec l’interstrie latéral divisé par une strie plus courte et ordinairement moins accusée que les autres, mais bien visible, au moins sur la seconde moi- tié de la longueur. Prothorax plus large où au moins aussi large que les élytres, arrondi à la base en formant une courbe aplatie (!). Élytres fortement rétrécis en ar- rière, leurs côtés formant une ligne presque droite où un peu concave, très rarement à peine convexe. Vertex soil avec une large lame inclinée en arrière, fendue longitudi- nalement dans son milieu et terminée par deux ou quatre épines, ou plus rarement par deux lobes, soit avec une carène ordinairement échancrée dans son milieu. Taille moyenne ou parfois assez grande... 2. Subg. Fhalops Er. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière, très prononcé et souvent explané en lame. Épistome jamais bidenté. Élytres jamais testacés avec des taches noires ; stries comme chez les Onthopha- qus s. Str. Prothorax plus large ou au moins aussi large que les élytres. 5). Premier article des palpes labiaux non dilaté. Dernier article de la massue des antennes régulièrement convexe en dessus, rarement un peu relevé à son extrémité. Mé- tasternum soit sans carène ni dépressions ni gibbosité, soit avec une carène longitudinale médiane, soit avec le devant déprimé de chaque côté ou gibbeux dans le mi- lieu. Élytres soit rétrécis en ligne presque droite sur les côtés, soit arrondis, toujours unicolores, métalliques, verts, bleus, noirs ou bruns, ou entièrement testacés, sauf souvent par places un reflet vert métallique ou bleuatre. Tailleordinairementassez grande ou très grande, rarement petite........... 3. Subg. Proagoderus Premier article des palpes labiaux dilaté en une grande dent triangulaire à son côté interne. Dernier article de la massue des antennes nettement sinué en dessus, ordi- Lansb. (1) Chez quelques espèces, cette courbe aplatie forme dans son milieu un angle extrêmement ouvert et à peine distinct, Ann. Soc. Ent. Fr., LxxI, 1902. 2 18 H. D'ORBIGNY. nairement aplati ou un peu déprimé dans son milieu, se relevant fortement à son extrémité externe. Métasternum ayant en devant une forte gibbosité médiane qui forme une pointe dirigée en avant. Élytres largement arrondis sur les côtés, entièrement noirs ou bruns. Forme épaisse. Taille toujours grande ou très grande............... s LPS ES SEE .. 4. Subg. Diastellopalpus Lansh. Chez les Phalops, la plupart des Proagoderus, un certain nombre de Diastellopalpus et quelques Onthophagus s. str., l'extrémité interne des tibias antérieurs est prolongée en épine ou en dent G, obliquement coupée 9, l'éperon de ces tibias est presque droit, ou un peu arqué en dessous ou en dehors &, brusquement coudé ou simplement arqué en dedans avant son extrémité, puis acuminé Q. Suivant les espèces il n’existe que le caractère tiré de lextrémité interne du tibia, ou celui tiré de l’éperon, mais souvent aussi ces deux caractères existent si- multanément. On les constate mème chez les exemplaires les moins développés. Un autre caractère permet très souvent de déterminer facilement le sexe de l’insecte, c'est la forme du pygidium qui est en général plus long et plus convexe chez le G que chez la ©. Chez certaines espèces le pygidium du G est au moins aussi long que large, tandis que celui de la © est deux fois aussi large que long, mais chez beaucoup d’au- tres espèces la différence est moins grande ; elle est même parfois pres- que nulle. 1. Subg. ONTHOPHAGUS ss. str. Jétudie depuis plusieurs années les Onthophagus d'Afrique, mais mon travail n’est pas encore assez avancé pour que je puisse donner un tableau complet des groupes; j'indique seulement pour le moment quelques grandes divisions qui, je pense, ne seront pas modifiées. 1. (6). Prothorax à ponctuation simple, souvent ombiliquée, mais non rapeuse ni granuleuse, même en devant ou sur les côtés, parfois seulement l’intervalle des points plus ou moins rugueux. Base du pygidium avec une carène transverse continuant l’arête des côtés de l'abdomen. 2, (5). Interstries des élytres nettement garnis de granules ou de points disposés en au moins une ou deux rangées, ou irrégulièrement; chez quelques espèces noires, dis- que des élytres avec seulement quelques granules très Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 19 épars mais bien visibles, les côtés nettement granulés ou ponctués. Prothorax jamais en majeure partie lisse et avec un groupe de points plus gros de chaque côté du disque. 3. (4). Base du prothorax sans rebord distinct, au moins sur JS ACOLÉSAC) IAE EAN ANSE AR PNR HR 1'e division. 4. (3). Base du prothorax à rebord bien visible sur toute la JAPON M PR Ra te tte 2° division. >. (2). Interstries des élytres lisses, sauf parfois quelques points ou granules à peine visibles, ou un pointillé extrême- ment fin. Prothorax le plus souvent en majeure partie lisse et avec un groupe de points de chaque côté du disque, parfois à ponctuation assez fine et peu serrée, au moins dans le milieu, et avec un groupe de points plus gros de chaque côté du disque, rarement à ponc- tuation presque uniforme. Élytres testacés avec ou sans taches noires, ou noirs avec une tache testacée. Taille iréspetileloassezipelile Se "cerf: Muni . : 3° division. 6. (1). Prothorax,au moins en devant ou sur les côtés, granulé, ou à ponctuation ràpeuse, le bord antérieur des points plus élevé que leur bord postérieur et formant une as- périté plus ou moins prononcée. 7. (8). Pygidium sans carène transverse à la base; à peu près toute sa surface garnie de longs poils, ou seulement sa base avec une longue frange de poils sur l'emplacement ordinairement occupé par la carène. Base du prothorax rebordée. Élytres le plus souvent testacés, avec où sans taches, rarement noirs ou bruns........... (4 dIVISION, 8. (7). Pygidium ayant à la base une carène transverse qui continue l’arête des côtés de l'abdomen, (1) Ce caractère est douteux chez le rotundibasis n. sp. et le lobigena n. sp. que j'ai compris dans cette division. Lorsque, comme il arrive souvent, le prothorax étant un peu désarticulé n’est plus contigu aux élytres, on voit ordinairement deux rebords à la base; le rebord supérieur est le prolongement de celui des côtés du prothorax, il manque ou il est interrompu chez certaines espèces, et c’est le seul dont je m'occupe; le rebord inférieur est le prolongement du rebord postérieur du prosternuin, il existe chez toutes les espèces, mais il est caché lorsque le pro- thorax est dans sa position normale. Les auteurs ont parfois confondu ces deux rebords et indiqué la base comme rebordée quand elle ne lPest pas. 20 H. D'ORBIGNY. 9. (10). Base du prothorax sans rebord distinct, au moins sur 108 COLE RM Re LR EEE RERO RES 5° division. 10. (9). Base du prothorax à rebord bien visible sur toute la TACCOUR :5: 454 287 NS RENE RNA UP A EE ER G® division. 47° DIVISION. O. apicalis Fahræus, 1857, apud Boheman, Ins. Caffr. IT, p. 297, décrit du Natal. — Péringuey (1904, in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XIE, 1900, p. 274, Descr. Cat. Col. S. Afr.) a créé pour cette espèce le genre Milichus qu'il caractérise par la forme des carènes de la tête, et par le métasternum non impressionné transversalement au sommet près du mésosternum, La forme des carènes est en effet très particulière, mais l’armature de la tête est trop variable chez les Onthophagus suivant les espèces, le sexe et même le développement des individus, pour qu’elle puisse constituer un caractère générique; quant au métasternum, je ne lui trouve rien de spécial. Je pense donc que ce genre ne doit pas être conservé, mais l'O. apicalis peut former avec le picticollis Ger- stæcker (1871,-apud Wiegm., Arch. Î. Naturg., XXX VII, 1, p. 51), décrit de l'Afrique orientale, et qui a la même disposition de carènes, un petit groupe dont la place est en tête des Onthophagus, près des Caccobius dont ces deux espèces se rapprochent par plusieurs carac- tères. O. lacustris Harold, 1877, Mitth. Münch. Ent. Ver., I, p. 99, décrit du Nyassa. — La base du prothorax est bien rebordée comme lindi- que la description de Harold, mais le rebord est assez largement in- terrompu où au moins très indistinct de chaque côté près des angles postérieurs. — Afrique orientale allemande : Kilima Ndjaro (R. P. Leroy, coll. R. Oberthür); Zanzibar (Raffray, coll. du Muséum de Paris), Nyassa (coll. Sharp = R. Oberthür), Zambèze (Durand, coll. du Mu- séum de Paris). O. aeruginosus Roth, 1851, apud Wiegmann, Arch. f. Naturg., X VIL, I, p. 124, décrit d’Abyssinie : Tigré (Schimper). — Dessus du corps bronzé ou d’un vert bronzé (type); rarement tête et prothorax d’un bleu violacé à forts reflets verts, élytres violets (var. janthinus var. n0v.). — Type : Abyssinie : Tigré (type de Roth, coll. Harold => R. Oberthür:; Schimper, coll. du Muséum de Paris; Raffray, coll. R. Oberthür); Afrique orientale anglaise : Escarpment (W. Doherty, coll. R. Oberthür); Zanzibar (Raffray, id.); Transvaal : Makapan près de Pietersburg (E. Simon, coll. Ch. Martin), Hamman’s Kraal près de Pre- Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 21 toria (id.); Mozambique : Delagoa (H. Junod, coll. Bugnion) ; Natal : Durban (ma coll). — var. janthinus : Nord de la Somalie : Ouarsan- eueli (Revoil, coll. du Muséum de Paris). O. chalcostomus Fähræus, 1857, apud Boheman, Ins. Cafe; il, p. 310, décrit de la région du fleuve Limpopo, — aeruginosus Roth, 1851, 1. c. 0. nigrescens D. Sp. — Nitidulus, suboiridi-niger, capile protho- racisque parte antica virescentibus ; supra breviter flavo-pubescens , py- gidio longe argenteo-setoso. Capite confertim rugoso, maris medio subdense punctato; clypeo subrotundato aut vix sinuato; fronte apud mare haud carinata,vertice cornibus duobus gracilibus armato ; apud feminam fronte subarcuatim breviter carinata, vertice carina laminiforma, utrinque in corniculum inter oculorum margines posticos producta, instructo. Prothorace simpliciter, fortiter ac densissime Tugoso-punc- tato, postice in medio longitudinaliter sulcato, utrinque prope anqulos posticos impresso, antice apud marem medio late depresso, apud feminan valide tuberculato et utrinque depresso ; lateribus postice valde sinuatis ; basi, anguste medio excepto, non marginata. Elytris subtiliter strialis ; intervallis planis, uniformiter confertim subrugoso-punctatis. Pygidio densissime punctato. — Long. 7,2-7,8 mill. Légèerement brillant; d'un noir souvent un peu verdâtre, avec le devant du prothorax et ordinairement la tête à reflet vert assez pro- noncé ; massue des antennes brune ou d’un testacé obscur. Dessus du corps à courte pubescence d'un jaune pâle, sauf la tête et parfois le devant du prothorax à pubescence plus longue, le pygidium couvert de longues soies argentées, serrées et couchées. Épistome en courbe aplatie ou un peu sinuée en devant; joues peu saillantes et presque arrondies ; front sans carène O, avec une assez courte carène légère- ment arquée et n’atteignant pas la suture des joues 9 ; vertex Sans Ca- rène, avec deux petites cornes grêles et presque cylindriques, dressées verticalement ou un peu inclinées en arrière, médiocrement longues et parallèles, ou assez longues et légèrement arquées Pune vers l’autre, situées à peu près entre les bords postérieurs des yeux, O; vertex avec une haute carène laminiforme , longue mais matteignant pas les yeux, un peu anguleusement arquée, prolongée à chaque extrémité en une courte corne dressée verticalement et située entre les bords posté- rieurs des yeux, le bord supérieur de la carène un peu plus élevé dans le milieu que près des cornes, 9; la tête couverte de rugosités serrées, sauf le milieu G à ponctuation assez serrée et composée de 29 H. D'ORBIGNY. gros points mélangés de points fins. Prothorax sans rebord à la base, sauf très étroitement dans le milieu; les angles postérieurs bien accu- sés: les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié postérieure avec un sillon longitudinal médian bien prononcé; la région des angles postérieurs avec une impression plus ou moins forte; le devant largement et for- tement déprimé dans le milieu G, avec un gros tubereule transverse dressé verticalement, assez étroit mais très élevé, et une dépression de chaque côté du tubercule, Q ; toute la surface à grosse ponctuation simple mais très rugueuse et extrêmement serrée, devenant presque räpeuse sur les côtés, sauf la partie déprimée du devant éparsement ponctuée, les angles antérieurs avec quelques très fins granules à peine visibles. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries fines et peu apparentes; interstries plans, uniformément couverts d’une assez forte ponctuation un peu rugueuse et très serrée. Pygidium à ponctuation très serrée et médiocrement grosse, ordinairement voilée par la pubescence: la carène de la base en arc de cercle ou presque en arc de cercle. — Zambèze (D' Popitz, coll. van Lansberge = R. Ober- thür), Transvaal (coll. H. W. Bates => id.). Extrêmement voisin de l'aeruginosus Roth (1. c.), qui n’en diffère guère que par sa couleur bronzée, ou d'un vert bronzé, parfois bleuûtre, la taille un peu plus petite (4,5-7 mill.), le vertex © avec une carène simple, le devant du prothorax moins déprimé, souvent sans impression, le tubercule © moins saillant. O. montivagus n.sp. — Subnitidus; niger, capite prothoraceque subaeneo-nigris, elytris interdum fusco-nigris ; in prothoracis disco gla- ber, parte posteriore brevissime, lateribus multo longius, elytris breviter, pygidio longe flavo-pubescentibus. Capite tenuiter punctato, nonnullis punctis magnis in fronte et in vertice sparsim intermixtis, antice et ad latera rugoso; clypeo sinuato; fronte arcuatim breviter carinata: ver- tice carina parum elevata, fere recta vel leviter arcuata, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace toto simpliciter, fortiter ac densissime punctato, punctorum interstitiis vix rugosis, postice in me- dio longitudinaliter vix perspicue sulcato, utrinque prope angulos pos ticos longitudinaliter anguste impr'esso ; lateribus postice valde sinuatis ; basi non marginata. Elytris tenuiter striatis: intervallis planis, uni- formiter confertim rugoso-punctatis. Pygidio dense punctato. — Long. 6-6, mill. Assez brillant; noir, la tête et le prothorax d’un noir très légèrement bronzé, les élytres parfois d’un brun noir; massue des antennes brune. Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 23 Tête avec quelques soies, prothorax glabre, sauf ses côtés à pubes- cence jaune assez longue, Sa partie postérieure à peine et très briève- ment pubescente, élytres à courte pubescente jaune, pygidium garni de soies blanchâtres assez longues. Épistome fortement sinué en de- vant; joues peu saillantes et arrondies ; front avec une fine carène ar- quée n’atteignant pas la suture des joues; vertex avec Une carène peu élevée, presque droite, ou légèrement arquée dans le même sens que la carène frontale, un peu arrondie à ses extrémités, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs milieux; la tête finement ponctuée, avec quelques gros points épars sur les côtés et la partie postérieure du front et sur le vertex, une grosse ponctuation densé- ment rugueuse sur le devant et les côtés de lépistome el sur les tempes. Prothorax convexe, Sans rebord à la base; les angles posté- rieurs bien accusés et presque vifs: les côtés fortement sinués près de ces angles, légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la partie postérieure avec à peine une vague (race d'impression longi- tudinale médiane, mais avec une légère impression longitudinale située de chaque côté près des angles postérieurs ; le devant sans saillie ni dépression ; toute la surface à ponctuation simple et très serrée, COM- posée de points assez 8r0s, mélangés de quelques points plus fins; l'intervalle des points à peine rugueux. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries fines ; interstries plans, uniformément à ponctuation serrée et mélangée de nombreuses rug0- sités. Pygidium à ponctuation serrée ; la carène de la base en are de cercle. — Sud de l'Afrique orientale anglaise : Escarpment (:), altitude 9 200 mètres à 3.000 mètres (W. Doherty, coll. R. Oberthür). Voisin du carcharias Harold (in Deutsche Ent. Zeitschr., 1875, p. 214), décrit du Tigré, et qui en diffère par le dessus du corps peu brillant et d’un bleu verdätre obseur, l’épistome arrondi ou très fai- blement sinué, la carène du vertex plus élevée et située entre les bords antérieurs des veux, toute la tête garnie de gros points serrés, mélan- és de quelques points plus fins, sauf l'épistome et les joues garnis de rugosités serrées, Île prothorax à ponctuation plus grosse et plus ru- gueuse, Sans impression de chaque côté près des angles postérieurs. ©. Simoni n. sp. — Nitidus, niger, capile prothoraceque subeu- preo-nigris, Supra parce ac breviter, in pygidio paulo longius flavo-pu- bescens, prothoracis disco glabro. Capite tenuiter punctato, nonnullis (1) Cette localité est située sur la ligne du chemin de fer de Mombasa au lac Victoria-Nyanza, et à peu près à moitié chemin entre ces deux points. 24 H. D'ORBIGNY. punctis magnis in fronte et in vertice sparsim intermirtis, clypeo ru- goso, genis temporibusque fortiter punctatis; clypeo leviter sinuato ; fronte arcuatim carinata; vertice carina recta, inter oculorum mar- gines anticos sita, utrinque angulatim flexa atque inter frontem et tempora oblique ante producta, instructo. Prothorace simpliciter ac subdense, in disco subtenuiter, ad latera fortiter punctato, punctorum interstiliis non distincte rugosis, postice in medio longitudinaliter sub- ämpresso ; lateribus postice sinuatis ; basi, anguste medio excepto, non marginata. Elytris sat late striatis ; intervallis fere planis, fortiter ac parum dense punctatis. Pygidio confertim punctato. — Long. 4,2 mill. D'un noir brillant, la tête et le prothorax à très léger reflet cui- vreux; massue des antennes brune. Dessus à pubescence jaunâtre, courte et rare, sauf le disque du prothorax glabre, le pygidium à pu- bescence un peu plus longue et couchée. Épistome légèrement sinué en devant; joues médiocrement saillantes et presque arrondies ; front avec une carène arquée n’atteignant pas tout à fait la suture des joues; vertex avec une carène droite, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs bords antérieurs, se coudant brusquement à chaque extrémité et se prolongeant obliquement en avant entre le front et les tempes, mais un peu moins distinctement, presque jusqu’à la suture frontale; ces deux carènes divisant transversalement la tête en trois parties dont les deux premières presque égales, la postérieure un peu plus grande; lépistome densément rugueux, les joues et les tempes à grosse ponctuation serrée et un peu rugueuse, le front et le vertex à fine ponctuation médiocrement serrée, mélangée de quelques gros points épars. Prothorax sans rebord à la base, sauf étroitement dans le milieu; les angles postérieurs très obtus mais bien accusés et presque vifs; les côtés sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec une légère impression longitudinale médiane; la région des angles postérieurs avec une petite trace d'impression; le devant sans saillie ni dépres- sion; toute la surface à ponctuation simple et assez serrée, les points relativement assez fins sur tout le disque, très gros et mélangés de points fins sur les côtés, leur intervalle non distinctement rugueux. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; siries assez larges; interstries presque plans, garnis de gros points simples, très peu serrés et en majeure partie disposés irrégulièrement. Pygidium à grosse ponctuation serrée; la carène de la base en arc de cercle. — Transvaal : Hamman’s Kraal près de Pretoria (E. Simon, coll. Ch. Martin, un seul exemplaire). Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 25 Voisin du montivagus n. Sp., mais très distinct par la carène du vertex prolongée obliquement en avant à chaque extrémité, et située entre les bords antérieurs des yeux, le prothorax à ponctuation moins serrée, beaucoup moins forte et presque uniforme sur le disque, les élytres à stries plus larges, la ponctuation des interstries bien plus écartée et non sensiblement rugueuse, la taille plus petite. Pus voisin dumodestus Harold, 1862, in Berl. Ent. Zeitschr., 1862, p. 403 (pusillus || Fähræus, 1857, apud Bohem., Ins. Caffr., Il, p. 312), décrit des bords du fleuve Orange, trouvé également par M. E. Simon à Hamman’s Kraal, et qui en diffère par sa couleur d'un noir fortement cuivreux, tout le dessus du corps à courte pubescence serrée, la tête entièrement à grosse ponctuation serrée, sauf l’épistome rugueux, les carènes la divisant en trois parties dont celle du milieu un peu plus petite, les deux autres presque égales, le prothorax uniformément à grosse ponctuation serrée, avec l'intervalle des points rugueux, les élytres à stries un peu plus étroites, les interstries élevés longitudina- lement dans leur milieu, à ponctuation assez serrée et en grande partie disposée sur deux rangées. OÔ. cribellum D. sp. — Subnitidus; capite prothoraceque metal- lico-viridibus, elytris viridi-fuscis, pygidio viridi vel nigro-viridi; su- pra flavo-pubescens, pube in elytris uniformiter brevi. Capite punctato, in fronte et in vertice punctis minutis, magnis sparsim intermirtis, clypeo rugoso, apice sinuato ; fronte arcuatim longe carinata; vertice carina recta, utrinque subangulosa, fere inter oculorum margines an- ticos sita, instructo. Prothorace toto simpliciter, fortiter ac densissime punctato, punctorum interstitiis subrugosis, punctis in disco aequa- libus ; medio longitudinaliter non sulcato; lateribus postice valde sinua- tis; basi, medio excepto, non marginata. Elytris tenuitler sed distincte striatis; intervallis subconveris, uniformiter, fortiter ac dense subru- goso-punctatis. Pygidio fortiter confertim punctato. — Long. 5-5,5 mil. Assez brillant; tête et prothorax d’un vert métallique, souvent avec diverses parties de la tête bronzées; élytres d’un vert métal- lique ossceur ou d’un brun foncé à reflet verdàtre; pygidium vert ou d'un noir verdàtre; dessous du corps et pattes d’un brun noir, souvent à reflet verdâtre; massue des antennes brune. Dessus à pu- bescence jaune, médiocrement longue sur la tête, le prothorax et le pygidium, uniformément courte sur les élytres. Épistome sinué en devant; joues peu saillantes et presque arrondies; front avec une carène arquée, assez longue mais n’atteignant pas tout à fait la su- ture des joues &, atteignant cette suture 9; vertex avec une carène 26 H. D'ORBIGNY. droite, un peu anguleuse à ses extrémités, assez longue mais n’at- teignant pas à beaucoup près les yeux, et située entre leurs bords antérieurs ou à peine en arrière; lépistome presque entièrement rugueux, le front finement et assez densément ponctué en avant, marqué de gros points épars et de quelques points fins dans le mi- lieu et en arrière, les joues et les tempes à grosse ponctuation ru- gueuse et serrée, le vertex à ponctuation fine en avant, avec de gros points en arrière. Prothorax très convexe, sans rebord à la base, sauf dans le milieu; les angles postérieurs bien prononcés; les côtés forte- ment sinués près de ces angles, légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région basilaire avec une très petite dépression peu distincte de chaque côté près des angles postérieurs; le devant sans saillies ni dépressions; toute la surface à grosse ponctuation simple, tres serrée et assez profonde, les points égaux sur le disque, l'intervalle des points très légèrement rugueux. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries assez fines mais bien dis- tinctes; interstries subconvexes, uniformément à ponctuation assez grosse, profonde, serrée et un peu rugueuse. Pygidium presque aussi long que large G, beaucoup plus large que long ©, garni d’une grosse ponctuation serrée; la carène de la base en are de cercle. — Sierra- Leone (ma coll., coll. H. W. Bates = R. Oberthür). Extrèmement voisin du carcharias Harold (1. c.), décrit du Tigré,et qui en diffère par le dessus du corps peu brillant et d’un bleu ver- dâtre obscur, les élvtres à pubescence longue sur les côtés, surtout en devant, le front et le vertex garnis de gros points serrés, mélangés de quelques points plus fins, la base du prothorax sans trace d’im- pression de chaque côté près des angles postérieurs, les élvtres à stries moins distinctes, leurs interstries plans, à ponctuation très peu profonde. Également voisin de l'africanus Lansberge (1886, in Notes from the Levyd. Mus., VIII, p. 85), décrit de lAngola, et qui en diffère par sa coloration noire à reflet bronzé ou verdâtre, le front entièrement garni de rugosités serrées, le prothorax à ponctuation encore plus serrée et plus rugueuse, les interstries des élytres à grosse ponctuation peu distincte, entremêlée de nombreuses rides obliques; j’en ai vu le {ype dans la collection de M. R. Oberthür. | O. chiorophanus D. sp. — Nitidus ; metallico-viridis, pygidio viridi-aeneo; supra breviter flavo-pubescens, pygidio paulo longius pal- lido-setoso. Capite punctato, in fronte et in vertice punctis minutis, Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 97 magnis sparsim intermirtis, clypeo rugoso, apice sinuato; fronte recte, apud marem brevissime, apud feminam breviter carinata; vertice cari- na arcuata, utrinque rotundata; inter oculorum margines anticos sita, instructo. Prothorace toto simpliciter, fortiter ac dense punctato, punctorum interstiliis vir rugosis, punctis in disco paulo inaequalibus ; medio longitudinaliter non sulcato : lateribus postice valde sinuatis ; basi, medio excepto, non marginata. Elytris subtenuiter et parum visi- biliter striatis; intervallis planis, uniformiter, fortissime ac dense ru- goso-punctatis. Pygidio fortiter confertim punctato.— Long. 5,5-6 mill. Brillant; vert métallique, avec le pygidium, le dessous du corps et les pattes d’un bronzé verdâtre; massue des antennes noire ou brune. Tête, prothorax et élytres à courte pubescence jaune, pygidium à pubescence blanchâtre un peu plus longue, assez serrée et couchée. Épistome étroitement sinuë en devant ; joues médiocrement saillantes et presque arrondies; front avec une carène droite ou presque droite, extrêmement courte G, plus longue mais n’atteignant pas à beaucoup près la suture des joues ©; vertex avec une carène arquée et dont la convexité est tournée en avant, graduellement et largement arron- die à ses extrémités, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs bords antérieurs; lépistome en majeure partie garni de rugosités, le front et le vertex finement ponctués et avec quelques gros points très épars, les joues et les tempes à très grosse ponctuation rugueuse et serrée. Prothorax très convexe, sans rebord à la base, sauf étroitement dans le milieu ; les angles postérieurs bien prononcés; les côtés fortement sinués près de ces angles, légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région basilaire avec une très petite dé- pression de chaque côté près des angles postérieurs; le devant sans saillies ni dépressions; toute la surface à grosse ponctuation simple, serrée et assez profonde, les points un peu inégaux sur le disque, l'intervalle des points à peine rugueux. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries assez fines et peu apparentes ; interstries plans, uniformément à très grosse ponctuation profonde, serrée et rugueuse. Fygidium presque aussi long que large da, beaucoup plus large que long ©, garni d’une grosse ponctuation très serrée; la carène de la base en arc de cercle. — Congo français : Haut-Ogooué (Guiral, coll. du Muséum de Paris). Extrêmement voisin du crébellum n. sp., dont il diffère par la carène frontale droite et plus courte, celle du vertex arquée, arrondie à ses extrémités, la ponctuation du prothorax un peu moins serrée et 28 H. D'ORBIGNY. composée sur le disque de points un peu inégaux, les interstries des élvtres plans et à ponctuation beaucoup plus grosse. O. tridentipes n. Sp. — Nilidus; capite prothoraceque aeneo- cupreis ac virescentibus, elytris rufo-fuscis, leviter virescentibus, pygi- dio viridi-fusco; supra breviter, in pygidio paulo longius flavo-pubes- cens. Capite punctato, punctis magnis subdensis, minutis disperse intermixtis, clypeo genisque rugosis ; clypeo sinuato ; fronte arcuatim carinala; vertice carina recta, inter oculos et illorum paulo ante me- dium sila, instructo. Prothorace toto simpliciter, fortiter ac dense punclalo, punctis aequalibus, punctorum interstiliis leviler rugosis ; medio postice longitudinaliter sulcato ; lateribus postice valde sinua- lis; basi, medio exceplo, non marginata. Elytris tenuiler et parum distincte striatis; intervallis planis, fere uniformiter, subfortiter ac dense rugoso-punctatis. Pygidio subtenuiter confertim punctato. Tibia- rum margine externo tridentato. — Long. 4,5 mill. Brillant; tête et prothorax d’un bronzé cuivreux à reflets verts; élytres d’un brun rougeitre à reflet vert, surtout Je long de la suture ; pygidium d’un brun verdâtre; dessous du corps et pattes d’un brun rougeàtre foncé; massue des antennes brune. Dessus à pubescence jaune, courte, sauf celle du pygidium un peu plus longue. Épistome sinué en devant; joues médiocrement saillantes et arrondies; front avec une carène un peu anguleusement arquée et matteignant pas tout à fait la suture des joues; vertex avec une carène droite, n’attei- gnant pas les veux, et située un peu en avant de leur milieu; lépi- stome et les joues garnis de rugosités médiocrement serrées, tout le reste de la tête garni de gros points assez serrés, mélangés de quelques points fins. Prothorax très convexe, sans rebord à la base, sauf dans le milieu; les angles postérieurs bien prononcés ; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs ; le tiers postérieur avec un sillon longitudinal médian plus profond en arrière; la région basilaire sans dépression de chaque côté près des angles postérieurs; le devant sans saillies ni dépressions ; toute la surface uniformément à grosse ponctuation simple, serrée et assez profonde, les points égaux, leur intervalle légèrement rugueux. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés: stries fines et peu distinctes; interstries plans, à production serrée, assez forte, légèrement rugueuse, et à peu près également répartie sur toute leur surface. Pygidium notablement plus large que long, à ponctuation serrée et relativement assez fine; la carène de la base en arc de cercle. Tibias antérieurs avec seulement trois dents à leur côté Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 29 externe. — Congo français : Diélé (Dolisie et Uzae, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire très probablement ©). Très voisin du cribellum n.sp. et du chlorophanus n. sp., dont il diffère principalement par la taille plus petite, la tête et le prothorax cuivreux, le front et le vertex entièrement garnis de gros points, le prothorax avec un sillon longitudinal médian et sans dépression de chaque côté près des angles postérieurs, les tibias antérieurs tridentés. ®. anomalipes n. Sp. — Subnilidus ; capile prothoraceque aeneo- viridibus, elytris pygidioque viridi-nigris, supra breviter flavo-pubes- cens. Apud marem capite fortiter ac dense punctato, clypeo anguste et parum profunde sinuato, fronte arcuatim carinata, vertice carina le- viler inverso-arcuata, inter oculorum margines anticos sila, instructo. Prothorace toto simpliciter et subfortiter punctato, in dimidio poste- riore punclis parum densis, punclorum interstitüs fere planis, antice et ad latera punctis subdensis, interstitiis leviter rugosis ; medio longi- tudinaliter non sulcato; lateribus postice sinuatis ; basi non margi- nata.Elytris tenuiter et parum distincte striatis ; intervallorum late- ribus punctatis, medio longitudinaliter subelevato ac fere laevi. Pygidio magnis punctis umbilicatis densissime oblecto. Tibiarum anticarum margine externo tridentato, maris margine interno ad tertiam basalem dentiformiter dilatato. — Long. 3,5-4,5 mil. Médiocrement brillant ; tête et prothorax d’un vert bronzé, le reste du corps noir à fort reflet vert: massue des antennes testacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à pubescence jaunätre, courte mais serrée. Épistome légèrement et étroitement sinué en devant: joues peu saillantes et arrondies ; front avec une carène arquée atteignant ou parfois n’atteignant pas la suture des joues ; vertex avec une fine carène légèrement arquée en sens inverse de la carène frontale, n’at- teignant pas à beaucoup près les yeux, et située entre leurs bords antérieurs; toute la tête garnie de gros points serrés. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs un peu arrondis; les côtés peu profondément sinués près de ces angles, à peine arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans trace de sillon longitudinal; la région basilaire avec une très petite dépression à peine distincte de chaque côté près des angles postérieurs : le devant -sans saillies ni dépressions; toute la surface à ponctuation simple et “assez grosse, les points peu serrés et leur intervalle à peu près plan sur la moitié postérieure du disque, les points assez serrés et leur intervalle légèrement rugueux en devant et sur les côtés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries fines 30 H. D'ORBIGNY. et peu distinctes ; interstries en majeure partie ponctués sur les côtés, leur milieu très légèrement élevé en côte longitudinale irrégulière et presque lisse. Pygidium presque aussi long que large, couvert de grands points plats ombiliqués et très serrés: la carène de la base en arc de cercle. Tibias antérieurs dilatés en une grande dent à leur côté interne un peu au delà du tiers basilaire, leur côté externe avec seulement trois grandes dents, sans trace de la quatrième dent qui existe ordinairement, en outre le côté interne de la face inférieure avec quatre petits tuberecules dressés, dont trois situés vers le som- met et un vers le milieu. — Gabon (coll. R. Oberthür, deux exem- plaires G). Différe du tridentipes n. sp. par le prothorax sans sillon longi- tudinal, à ponctuation moins serrée et non rugueuse sur la moitié postérieure du disque, les interstries des élytres en majeure partie presque lisses dans leur milieu, le pygidium couvert de grands points plats ombiliqués. Cet insecte est très remarquable par la conformation de ses tibias antérieurs; jusqu'ici les G des 0. punctatus Ilig., du Portugal et du Maroc, emarginatus Muls., de France, Espagne et Portugal, et punctator Reitt., du Nord de la Chine, qui appartiennent au même croupe, sont les seuls Onthophaqus chez lesquels j'ai observé cette dilatation dentiforme du côté interne des tibias antérieurs, mais le côté externe a les quatre dents normales, la face inférieure n’a que trois denticules vers l'extrémité. 0. bicallifrons D. Sp. — Subnilidus, nigro-cupreus, capite pro- thoraceque aeneo-cupreis, supra breviter flavo-pubescens. Capite confer- tim fortiter punctato; clypeo anguste subsinuato; fronte haud carinata ; vertice transversüm cariniformiter inter oculorum margines anticos bi- calloso. Prothorace simpliciter, fortiter ac dense, postice parcius punc- tato, punctorum interstiliis leviter rugosis, medio fere toto longitudi- naliter subsulcato ; lateribus postice valde sinuatis ; basi, medio excepto, non marginata. Elytris sublenuiter striatis; intervallis fortiter ac dense subrugoso-punctatis, medio longitudinaliter atque irrequlariter paululum elevalo. Pygidio confertim fortiter punctato. — Long. 4,8 mill. Assez brillant, d’un noir fortement cuivreux, avec la tête et le pro- thorax d'un bronzé cuivreux; massue des antennes noire. Tête, pro- thorax, élvtres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome lé- gèrement et étroitement sinué en devant; joues médiocrement saillantes et arrondies; front sans carène; vertex avec deux petites callosités Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 31 transverses cariniformes, largement séparées, et situées entre les bords antérieurs des yeux; toute la tête à grosse ponctuation serrée, Protho- rax sans rebord à la base, sauf étroitement dans le milieu; les angles postérieurs presque vifs; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; presque toute la lon- gueur avec une très légère impression longitudinale médiane; la ré- gion des angles postérieurs sans impression; le devant sans saillie ; toute la surface à grosse ponctuation simple et très serrée, sauf envi- ron le tiers postérieur à ponctuation beaucoup moins serrée, l’inter- valle des points très légèrement rugueux. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries assez étroites mais très distinctes ; interstries un peu élevés longitudinalement dans leur milieu en côte irrégulière, garnis d’une grosse ponctuation simple, serrée, un peu rugueuse et inégalement répartie. Pygidium à peine une fois et demie aussi large que long, à grosse ponctuation serrée; la carène de la base en are de cercle. Tibias antérieurs quadridentés à leur côté externe. — Abyssinie (Schimper, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire très probablement G). Diffère des espèces précédentes principalement par le front sans ca- rène, le vertex avec deux callosités transverses cariniformes, situées entre les bords antérieurs des yeux, le prothorax très légèrement sil- lonné dans le milieu sur presque toute sa longueur. Ô. bidentifrons n. Sp. — Nitidus; capite prothoraceque cupreis, leviter virescentibus, elytris viridi-fuscis, cupreo-micantibus, sutura cuprea, pygidio cupreo-nigro; supra breviter flavo-pubescens, pygidio paulo longius albo-setoso. Capite parum dense punctulato, punctis ma- gnis in clypeo et in genis Sparsim intermixtis,clypeo antice rugoso, apice angustissime subsinuato; fronte carinata, curina longa, recta, utrinque angulatim ante fleæa atque inter clypeum et genas usque ad marginem externum oblique producta; vertice dentibus duobus magnis, triangula- ribus, longitudinaliter extensis, inter oculos armato, inter dentes late de- presso. Prothorace toto simpliciter, fortiter ac dense punctato, juncto- run interstitis vix rugosis; medio longitudinaliter non sulcato : lateri- bus postice valde sinuatis ; basi, medio excepto, non marginata. Elytris tenuiter et parum distincte striatis: intervallis fortiter subrugoso- punctatis, partim medio longitudinaliter paululum elevato et sublaeri. Pygidio fortiter confertim punctato. — Long. 4,5 mill. Brillant, tête et prothorax d’un cuivreux rougeûtre à léger reflet vert; élytres d’un brun verdâtre légèrement cuivreux, avec la suture nettement cuivreuse; pygidium, dessous du corps et pattes d’un noir 32 H. D'ORBIGNY. cuivréux; massue des antennes brune. Tête prothorax et élytres à courte pubescence jaune, pygidium à pubescence blanche un peu plus longue. Épistome très étroitement subsinué en devant; joues médio- crement saillantes et arrondies; front avec une carène droite attei- gnant la suture des joues, puis se coudant à angle obtus et se prolon- geant obliquement en avant entre l’épistome et les joues jusqu’au bord externe; vertex sans carène, avec deux grandes dents longitudinales et triangulaires, situées entre les veux très près de leur bord interne, et une profonde dépression occupant tout l'intervalle de ces dents; toute la tête à ponctuation très fine et peu serrée, avec quelques gros points sur les joues et sur l’épistome, le devant de l’épistome rugueux. Pro- thorax convexe, sans rebord à la base, sauf dans le milieu; les angles postérieurs bien accusés :les côtés fortement sinués près de ces angles, en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal ; la région basilaire avec une très petite dépression de chaque côté près des angles postérieurs: le de- vant sans saillies ni dépressions; toute la surface uniformément à grosse ponctuation simple et serrée, l'intervalle des points à peine ru- gueux. Élytres à peu près de la largeur du prothorax, arrondis sur les côtés; stries fines et peu distinctes; interstries à grosse ponctua- tion légèrement rugueuse, en partie ponctüés sur les côtés, leur milieu faiblement élevé en côte longitudinale irrégulière et presque lisse. Pygidium un peu plus large que long, à grosse ponctuation serrée; la carène de la base en arc de cercle. — Congo français (Gui- ral, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire). Voisin du tridentipes n. sp. ct de lanomalipes n. sp., mais bien distinct par l’armature et la ponctuation de la tête, les tibias anté- rieurs quadridentés à leur côté externe comme chez presque tous les Onthophagus: il diffère encore du tridentipes par le prothorax sans sillon longitudinal, les interstries des élytres à ponctuation moins uni- formément répartie: il diffère de lanomalipes par sa coloration cui- vreuse, la ponctuation du prothorax uniformément serrée, celle du pygidium composée de points moins grands. Également voisin du bicallifrons n. sp. dont il diffère principale- ment par l’armature et la ponctuation de la tête, le prothorax sans sillon longitudinal médian, mais avec une légère dépression près des angles postérieurs. 6. ahenomicans n. Sp. — Nitidus, nigro-aeneus, supra breviter flavo-pubescens. Capite punctato, punctis magnis parum densis, minutis intermirtis, clypeo antice rugoso, apice angustissime subsinuato ; fronte Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 33 t subarcuatèm carinata; vertice duobus tuberculis obliquis inter oculos instructo. Prothorace toto simpliciter, fortiter ac parum dense pune- tate; medio longitudinaliter non sulcato; lateribus postice valde sinua- lis; basi non marginata. Elytris tenuiler strialis; intervallis planis, fortiler et parum dense punclatis. Pygidio fortiter punctato. — Long. 4,5 mill. Entièrement d’un noir brillant, fortement bronzé, surtout sur la tête et le prothorax, sauf quelques parties des pattes d’un brun rougeàtre, la massue des antennes testacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à pubescence jaune assez courte. Épistome à peine et très étroitement sinué en devant; joues médiocrement saillantes et presque arrondies ; front avec une carène à peine arquée, atteignant la suture des joues ; vertex avec deux petits tubercules obliques, situés entre les milieux des yeux; le devant de l’épistome ridé, tout le reste de la tête garni de très grands points peu serrés, mélangés de points fins. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs obtus mais presque vils ; les côtés fortement sinués près de ces angles, en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans dépression dis- tincte; le devant sans saillies ni dépressions; toute la surlace unifor- mément à grosse ponctuation simple, peu serrée. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries fines; interstries plans, à surface à peine rugueuse, uniformément à grosse ponctuation peu serrée, irrégulièrement disposée, et simple, sauf celle de l'interstrie latéral légèrement ràpeuse. Pygidium à grosse ponctuation médiocre- ment serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle très obtus. — Cameroun : Johann-Albrechts Hôhe (L. Conradt, coll. R. Ober- thür, un seul exemplaire). À Diffère de l'anomalipes n. sp. par le vertex avec deux petits tu- bercules obliques, la tête garnie de points plus grands el moins serrés, le prothorax à ponctuation uniformément bien plus écartée, les inters- tries des élytres sans espace longitudinal lisse dans leur milieu, le py- gidium garni de points moins grands et moins serrés, les tibias anté- rieurs de conformation normale. ®. asperipennis n. sp. — Nitidulus; niger, capile prothoraceque nigro-aeneis ; supra breviler flavo-pubescens. Capile fortiter ac parum dense punctato, punctis minutis intermixtis, clypeo rugoso, apice ro- tundato ; fronte arcuatim carinata; vertice carina leviter inverso-ar- cuata, fere inter oculorum margines anticos sila, instructo. Prothorace toto simpliciter, fortiter ac subdense punctato, punclorum interstitiis Ann. Soc. Ent. Fr. LXxXI, 1902. 3 94 H. D'ORBIGNY. praesertm ad laterarugosis, postice in medio longitudinaliter subsulcato, utrinque prope angulos posticos anguste sed profunde longitudinaliter impresso; lateribus postice valde sinuatis; basi, medio excepto, non marginala. Elytris tenuiter striatis; intervallis planis, non punctatlis sed dense rugosis. Pygidio dense rugoso-punctato. — Long. 7 mill. Assez brillant; tête et prothorax d'un noir bronzé, la partie posté- rieure de la tête et le devant du prothorax légèrement verdâtres:; le reste du corps et les pattes noirs; massue des antennes d’un testacé obscur. Tête, prothorax, élytres et pygidium à pubescence jaunâtre assez courte. Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes et ar- rondies ; front avec une carène arquée n’atteignant pas tout à fait la su- ture des joues; vertex avec une carène n’atteignant pas à beaucoup près les veux et située à peine en arrière de leur bord antérieur, très faiblement arquée en sens inverse de la carène frontale: l'épi- stome couvert de rugosités transverses, le reste de la tête garni de gros points peu serrés, mélangés de points fins. Prothorax sans rebord à la base, sauf dans le milieu; les angles postérieurs un peu arrondis : les côtés fortement sinués près de ces angles, en ligne droite entre le mi- lieu et les angles antérieurs; le tiers postérieur avec un léger sillon longitudinal médian; la région basilaire avec une forte mais étroite impression longitudinale, située de chaque côté près des angles posté- rieurs ; le devant sans saillies ni dépressions ; toute la surface unifor- mément à grosse ponctuation simple et assez serrée, sauf les deux impressions basilaires un peu plus finement ponctuées, l'intervalle des points à peine rugueux sur le disque, assez fortement rugueux sur les côtés. Élytres notablement plus larges que le prothorax, un peu arrondis latéralement: stries fines; intestries plans, non ponctués mais couverts de rugosités serrées, se tranformant sur les côtés en ponctuation ràäpeuse. Pygidium à ponctuation rugueuse très serrée ; Ja carène de la base en are de cercle. — État du Congo : région de Mpala à l’ouest du lac Tanganyika (R. P. Guillemé, coll. R. Oberthür, un seul exemplaire). Voisin de lahenomicans n.sp. dont il diffère principalement par les interstries des élytres couverts de rugosités, l’épistome arrondi, le prothorax à ponctuation plus serrée, sa base avec une impression lon- gitudinale de chaque côté, la taille bien plus grande. O. alternans Raffray, 1877, in Rev. et Mag. de Zool., 1877, p. 318, décrit de PAbyssinie : Adoua. — A part sa coloralion, cette espèce est très voisine des précédentes. — Tête et prothorax d’un bronzé obscur souvent verdatre; élytres testacés, avec l'interstrie juxtasutural noir Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 35 sauf en devant, les 3°, 5° etordinairement 7° intlerstries noirs, sauf à Ja base et à l'extrémité. en outre l’interstrie latéral presque toujours avec une tache longitudinale un peu oblique et partant du calus huméral, les épipleures et étroitement le bord basilaire noirs (type); très rare- ment élytres noirs, sauf la base, l'extrémité et le 2° interstrie testacés, la partie testacée de la base et de l'extrémité étant plus longuement prolongée sur ie 4° et le 6° interstrie, ou encore élytres noirs, avec seulement une petite tache testacée à la base de tous les interstries dorsaux et quelques autres petites taches vers l'extrémité (var. sub- alternans var. nov.) — Abyssinie (Schimper, coll. du Muséum de Paris, tvpe et variété; coll. Alluaud). O. cinctipennis (Quedenfeldt, 1884, in Berlin. Ent. Zeitschr., XXVII, p. 276, décrit de lAngola. — Cette espèce est également très voisine des précédentes: elle est bien reconnaissable à sa colo- ration d’un vert foncé, avec les élytres largement bordés de testacé sur les côtés et l'extrémité, sa tête avec une seule carène courte et haute, située vers le milieu, son prothorax couvert d’une grosse ponc- tuation extrêmement serrée. — Angola : Malanje (major von Mechow, type de Quedenfeldt, coll. R. Oberthür, un seul exemplaire). O. quadrimaculatus Raffray, 1877, in Rev. et Mag. de Zool., 1877, p. 319, décrit du Zanguebar. — Cette espèce à également la base du prothorax sans rebord, et elle appartient au même groupe que les précédentes; elle s’en distingue par la tête et le prothorax d’un bronzé verdätre, les élytres noirs, chacun avec deux taches transver- sales d’un rouge jaunâtre, l’une située près de la base et s'étendant ordinairement du calus huméral au 4° interstrie, l’autre antéapicale et s'étendant ordinairement du bord externe au 3° interstrie, la tête ayant une courte carène sur le front et deux petits tubercules sur Île vertex, le prothorax uniformément à ponctuation assez grosse et assez serrée. — Zanzibar (type de Raffray, coll. Monchicourt > Mu- séum de Paris; Raffray, coll. R. Oberthür); Afrique orientale anglaise (recu de MM. Staudinger et Bang-Haas) : Mombasa (coll. H. W. Bates R. Oberthür). ©. granum D. Sp. — Nilidus, niger, supra breviler flavo-hirtus. Capile fortiter ac parce punctato, punctis minultis intermirtis, clypeo rugoso, apice anguste sinuato; fronte apud marem brevissime, apud femi- nam arcuatèm ac valide carinata ; vertice carina recta vel leviter inverso- arcuala, inter oculos et illorum paululo post margines anticos sita, in- structo. Prothorace toto simpliciler, requlariter,modice [ortiter et parum 30 H. D'ORBIGNY. dense punctato, medio longitudinaliter non aut vix sulcato; lateribus pôstice leviter sinuatis; basi, angquste medio excepto, non marginata. Elytris tenuiter striatis: intervallis planis, simpliciter et biseriatim parce punctatis. Pygidio subfortiter ac parum dense punctato. — Long. 3-3,8 mill. Entiérement noir, brillant; massue des antennes noire. Tête, pro- thorax, élytres et pygidium à courte pubescence dressée et d’un gris jaunâtre. Épistome étroitement sinué en devant; joues peu saillantes et arrondies; front avec une carène extrêmement courte, presque en forme de fin tubercule transverse G, avec une assez forte carène ar- quée, atteignant la suture des joues ©; vertex avec une carène de même hauteur dans toute son étendue, droite ou légèrement arquée en sens inverse de la carène frontale, n’atteignant pas à beaucoup près les veux, et située très peu en arrière de leur bord antérieur; toute la tète à grosse ponctuation écartée, plus ou moins mélangée de points lins, saui l’épistome fortement rugueux. Prothorax sans rebord à la bäse, sauf très étroitement dans le milieu; les angles postérieurs ar- rondis ; les côtés légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon, ou tout au plus avec une faible trace de sillon longitudinal à là partie posté- rieure; la région des angles postérieurs régulièrement convexe et sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface uniformément à ponctuation simple, régulière. médiocre- ment forte et peu serrée. Élytres un peu plus larges que le prothorax, légèrement arrondis sur les côtés et peu rétrécis en arrière; stries étroites: interstries plans, avee deux rangées un peu irrégulières de points simples et écartés. Pygidium à ponctuation assez grosse et peu serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle obtus bien prononcé et à sommet vif. — Mozambique (ma coll.) : Lourenco Marquez (D' Ch. Martin). Sa couleur d'un noir brillant, sa ponctuation peu serrée, la carène de la base du pygidium nettement anguleuse, le distinguent des autres espèces, appartenant à la même division et ayant la tête avec deux ca- rènes simples, les côtés du prothorax sinués près des angles posté- rieurs. 6. brevigena n. sp. — Nitidus, niger, Supra breviter flavo-pu- bescens. Capile tenuiler subrugose punctato, clypeo rugoso, apice leviter sinualo; genis minutis, oculos insigniter latos postice non amplecten- tibus:; fronte carinata, carina medio arcuata, utrinque angulatim flexæa atque inter clypeum et genas usque ad marginem externum oblique Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 37 producta; vertice carina medio interrupta, inter oculos sita, instructo. Prothorace simpliciter ac parum dense punctato, punctis in disco mu- gnis, minulis tntermixtis, ad latera fere uniformiler magnis el pro- fundis, postice longitudinaliter non sulcato : lateribus postice levissüne sinuatis; basi non marginala. Elytris mediocriler striatis ; intervallis subconvexis, biserialim tlenuissime granulatis. Pygidio fortiter punc- tato. — Long. 5,5 mill. Noir brillant, avec la majeure partie des pattes et la massue des an- tennes d’un brun rougeàtre. Tête, prothorax, élytres et pygidium à pubescence jaunâtre et assez courte. Épistome légèrement et étroi- tement sinué en devant; joues petites, peu saillantes et arrondies, ne se prolongeant pas en arrière à beaucoup près jusqu’au bord postérieur des yeux qui sont très grands, et arrondis en ovale seu- lement un peu plus long que large; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues, puis se coudant à angle obtus et se prolongeant obliquement entre l’épistome et les joues jusqu'au bord externe; vertex avec une carène interrompue dans son milieu, n’attei- gnant pas tout à fait les yeux et située un peu en avant de leur milieu, légèrement arquée en sens inverse de la carène frontale; lépis- tome garni de rugosités transverses, le reste de la tête à ponctua- tion fine et très légèrement rugueuse. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs largement arrondis: les côtés très lége- rement sinués près de ces angles, en ligne droite entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation simple et écartée, les points gros et mélangés de points fins sur le disque, presque uniformément gros et profonds sur les côtés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries médiocrement larges et peu profondes ; intestries subconvexes, en majeure partie avec deux ran- gées régulières de très fins granules. Pygidium à grosse ponctuation médiocrement serrée; la carène de la base presque en arc de cercle. — Cameroun : Johann-Albrechts Hôhe (L. Conradt, coll. R. Oberthür, un seul exemplaire). Bien reconnaissable à sa couleur d’un noir brillant, la forme des joues et des yeux, la ponctuation inégale et écartée du disque du pro- thorax, ses élvtres à interstries lisses, sauf deux rangées de très fins granules. OÔ. depilis n. Sp. — Subnitidus; niger,capile prothoraceque obscure £upreo-aeneis, suboirescentibus : supra glaber, pygidio interdum brevis- 38 il. D'ORBIGNY. sime et Sparsim flavo-seloso. Capite transrerso, tenuiter ac dense punc- tato, clypeo antice rugoso, apice rotundato : fronte arcuatim carinata ; vertice carina recta vel sinuata, inter oculos et illorum fere in medio sita, instructo. Prothorace toto simpliciter ac dense, subtililer, antice subtilius punctato, apud marum antice abrupte declivi; lateribus pos- lice non sinuatis ; basi, medio excepto, non visibiliter marginata. Elytris profunde striatis; intervallis leviter convexis, confertim ac tenuiter rugoso-punctatis. Pygidio dense subrugoso-punctato. — Long. 6,5- 7 mil. Médiocrement brillant; tête et prothorax d’un cuivreux obscur, or dinairement plus ou moins verdàtre par places; le reste du corps et les pattes noirs; massue des antennes d’un testacé clair. Dessus glabre, sauf parfois le pygidium avec quelques soies jaunes extrêmement courtes. Tête notablement plus large que longue: épistome arrondi ; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; front avec une carène arquée atteignant la su- ture des joues; vertex avec une carène tantôt droite, tantôt plus ou moins sinueuse, n’atteignant pas tout à fait les yeux et située à peu près entre leurs milieux; toute la tête à ponctuation serrée, simple, fine et régulière, sauf plus ou moins largement le devant de lépistome garni de fines rides transverses. Prothorax non ou très indistinctement rebordé à la base, sauf dans le milieu; les angles postérieurs peu accu- sés ; les côtés non sinués mais en pan coupé près de ces angles, arron- dis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec une légère trace de sillon longitudinal médian; le devant un peu brus- quement déclive &, simple © ; toute la surface à ponctuation simple, serrée et assez fine, plus fine en devant. Élvtres à peu près de la lar- geur du prothorax, arrondis sur les côtés et peu rétrécis en arrière; stries profondes et assez larges ; interstries légèrement convexes, à ponctuation fine et très serrée, plus ou moins rugueuse, et irrégulière- ment disposée. Pygidium à ponctuation relativement assez forte, serrée et un peu rugueuse; la carene de la base presque en are de cercle. — Cameroun : Johann-Albrechts Hôhe (L. Conradt, coll. R. Oberthür): Congo français : Gabon (coll. R. Oberthür). Dilfère des espèces précédentes par sa ponctuation assez fine el ser- rée, les côtés du prothorax non sinués près des angles postérieurs. O. denudatus n. Sp. — Nitidissimus; niger, interdum capite prothoraceque nigro-aeneis vel virescentibus; supra glaber. Capite sub- dense punctulato; clypeo rotundato: fronte arcuatim carinata; vertice carina inter oculos et illorum paulo ante medium sita, apud marem. Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 39 longa et requlariter arcuata, apud feminam breviore et recta vel sinuosa, instructo. Prothorace simpliciler, parum dense ac lenuiter, antice in medio tenuissime punctato; lateribus postice non sinualis ; basi, anguste medio excepto, non marginata. Elytris profunde striatis ; intervallis subconveris, dense punctulatis. Pygidio subtenuiter confertim punctato. — Long. 5,5-6,5 mill. Très brillant; noir, souvent la tête et le prothorax à reflet vert ou bronzé, parlois les pattes légèrement rougeûtres ; massue des antennes testacée. Dessus complètement glabre. Tète un peu transverse ; épis- tome arrondi en devant; joues peu saillantes et presque arrondies ; front avee une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une carène située un peu en avant du milieu des yeux, longue, atteignant presque les veux, et régulièrement arquée &, plus courte et droite ou sinueuse 9 ; toute la tête à ponctuation fine, simple et assez serrée, sauf l’épistome © avec de fines rides transverses. Prothorax sans rebord à la base, sauf étroitement dans le milieu ; les angles pos- térieurs largement arrondis ; les côtés non sinués mais en pan coupé près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs : la partie postérieure avec une légère trace de sillon longitudinal mé- dian : la région des angles postérieurs sans dépression; le devant assez brusquement déelive et à peine visiblement déprimé dans le milieu 6, simple 9; toute la surface à ponctuation simple, peu serrée, régulière et très fine, extrêmement fine en devant dans le milieu. Élytres à peu près aussi larges ou un peu plus larges que le prothorax, peu ré- trécis en arrière et à peine arrondis sur les côtés: stries profondes; interstries subconvexes, couverts d’une fine ponctuation simple, serrée et irrégulièrement disposée. Pygidium à ponctuation simple, assez fine, très serrée et un peu rugueuse; la carène de la base formant dans le milieu un angle à peine accusé et largement arrondi. — Cameroun : Johann-Albrechts Hôhe (L. Conradt, coll. R. Oberthür) ; Congo espagnol : ap San Juan (Martinez Escalera); Congo français : Gabon (coll. R. Oberthür, ma coll.). Extrèmement voisin du depilis n. sp. dont il ne diffère guère que par la ponctuation du prothorax beaucoup plus écartée et un peu plus line, celle des élytres moins serrée, la taille plus petite. O0. rufulus n. sp. — Nitidus; castaneus, interdum capite protho- raceque nigro-fuscis ; supra glaber. Capite regqulariter ac subdense punc- tulato :; fronte arcuatüm carinata: vertice carina inter oculos el illorum paulo ante medium sita, apud marem longa et sinuosa, apud feminam breviore et recta, instructo. Prothorace simpliciter, subdense ac tenuiter, 40 H. D'ORBIGNY. antice et in disco tenuissime punctato: lateribus postice non sinuatis : basi, medio excepto, non marginata. Elytris parum late sed profunde striatis; intervallis subconveris,subdense punctulatis. Pygidio confertim forteus punctato. — Long. 5-6,5 mill. D'un brun chätain ou rougeûtre, brillant et plus ou moins clair, en- tièrement ou avec la tête et le prothorax d’un brun noir; massue des antennes testacée. Dessus entièrement glabre. Épistome arrondi en devant; joues médiocrement saillantes et arrondies: front avec une 1 fine carène très fortement ärquée et n’atteignant pas tout à fait la su-. ture des joues G, moins arquée et atteignant la suture des joues ©; vertex avec une carène située un peu en avant du milieu des yeux, longue, atteignant presque les yeux, sinuée dans son milieu, un peu courbée en arrière à ses extrémités G, plus courte, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et droite $; toute la tête à ponctuation fine, régulière et assez serrée. Prothorax sans rebord à la base, sauf dans le milieu ; les angles postérieurs largement arrondis; les côtés non sinués mais en pan coupé près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure ordinairement avec une légère trace de sillon longitudinal médian: le devant assez brusquement dé- chive et très légèrement déprimé dans le milieu G, simple @; toute la surface à fine ponctuation simple et assez serrée, les points extrêmement fins en devant et sur le milieu du disque, bien moins fins à la base et surles côtés. Élytres à peu près de la largeur du prothorax, légèrement arrondis sur les côtés et peu rétrécis en arrière; stries assez étroites mais profondes; interstries subconvexes, couverts d’une fine ponctua- tion simple et assez serrée, la ponctuation très légèrement rugueuse sur l’interstrie latéral, Pygidium à ponctuation serrée et relativement assez forte; la carène de la base formant dans le milieu un angle peu prononcé. — Cameroun : Johann-Albrechts Hôhe (L. Conradt, coll. R. Oberthür) ; Congo français : Benito {ma coll.). Extrèmement voisin du denudatus n. Sp. dont il ne diffère guère que par sa couleur d’un brun châtain. 6. subnudus n. sp. — Nitidus, metallico-viridis, interdum leviter cupreus, supra fere glaber. Capite transverso, subtililer punctato : cly- peo rolundato; fronte arcuatim tenuiter carinata: vertice carina parum elevata, medio interrupta, inter oculorum margines anticos sita, ins- tructo. Prothorace simpliciter ac subdense, subtiliter, in disco praeser- ton antice subtilius punctato; lateribus postice sinuatis; basi tota non marginata. Elytris profunde striatis ; intervallis planis aut vix converis, Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. A subdense rugoso-punctatis. Pygidio confertim punetato. — Long, 7,5- 9 mill. Vert métallique brillant, parfois en partie un peu cuivreux, avec le dessous du corps et les pattes en majeure partie d’un bronzé cuivreux, sauf l'abdomen noirâtre ; massue des antennes d’un testacé pale. Des sus glabre, sauf les côtés des élytres et le pygidium à pubescence jaune extrêmement courte. Tête notablement plus large que longue; épistome arrondi: joues assez saillantes et arrondies; front avec une très fine carène arquée, atteignant où atteignant presque la suture des joues, souvent peu aceusée; vertex avec une fine carène interrompue dans son milieu, n’atteignant pas à beaucoup près les veux et située entre leurs bords antérieurs; toute la tête uniformément à ponctuation fine, simple, régulière et assez serrée. Prothorax sans trace de rebord à la base sur toute sa largeur ; les angles postérieurs bien accusés ; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, en ligne presque droite ou à peine arquée entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal: le devant sans saillies ni dépressions ; toute la surface à ponctuation simple, fine et assez serrée, un peu plus fine sur le disque, surtout en devant. Élytres à peine plus larges que le protho- rax, arrondis sur les côtés et peu rétrécis en arrière; stries profondes et assez larges; interstries plans ou à peine convexes, à ponctuation simple, médiocrement forte et assez serrée, irrégulièrement disposée, mélangée de légères rugosités obliques, et se transformant sur l'inter- strie latéral en ponctuation râpeuse. Pygidium à ponctuation serrée el médiocrement forte; la carène de la base tantôt en arc de cercle, tantôt formant dans le milieu un angle plus ou moins prononcé. — Congo français : Benito (ma coll.). Distinct de toutes les autres espèces par sa couleur d’un vert métak lique brillant, son prothorax à ponctuation fine et simple, complètement sans rebord à la base, sa taille relativement assez grande. O0. puberulus (Dejean, Cat.) n. sp. — Nitidulus, obscure viridis. Capite parum transverso, tenuissime punctato; clypeo rotundato ; fronte longe carinata, carina recta,utrinqueangulatim flexæa atque inter clypeum et genas usque ad marginem externum suboblique producta ; vertice ca- rina in medio fere recta, inter oculos et illorum fere in medio sita, utrinque retrorsum curvata et usque ad oculi marginem posticun pro- ducta, instructo. Prothorace toto simpliciter, subtenuiler ac subdense punctalo, antice medio vix perspicue calloso; lateribus postice sinuatis ; basi tota non marginata. Elytris parum late striatis ; intervallis plans, simpliciler, tenuiter ac subdense punctatis, intervallo laterali solo for- 49 H. D'ORBIGNY. tiler ac parce asperato-punctato. Pygidio subdense punctalo. — Long. 6 mill. Assez brillant; d’un vert obscur, massue des antennes testacée. Des- sus glabre (du moins chez le seul exemplaire étudié). Tête pas beau- coup plus large que longue; épistome arrondi; joues assez saillantes et un peu arrondies; front avec une longue carène située vers le tiers antérieur, droite jusqu'à la suture des joues, puis se coudant à angle très obtus et se prolongeant sur cette suture entre l’épistome et les joues jusqu'au bord externe ; vertex avec une longue carène située à peu prèsentre les milieux des yeux, presque droite dans sa partie mé- diane, se courbant en arrière vers ses extrémités et se prolongeant jusqu'au bord postérieur des yeux; la tête très finement ponctuée. Prothorax sans trace de rebord à la base sur toute sa largeur; les angles postérieurs bien accusés; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs; environ la moitié postérieure avec un sillon longitu- dinal médian bien prononcé en arrière; le devant avec une très vague race de callosité médiane; toute la surface uniformément à ponctua- tion simple, assez fine et assez serrée. Élytres un peu plus larges que le prothorax, faiblement arrondis sur les côtés et peu rétrécis en arrière; stries assez étroites; interstries plans, à ponctuation simple, fine, assez serrée et irrégulièrement disposée, le latéral seul à forte ponctuation râpeuse et peu serrée. Pygidium assez densément ponctué ; la carène de la base formant dans le milieu un angle obtus. — Sénégal (coll. Dejean => van Lansberge > R. Oberthür, un seul exemplaire). Assez voisin du subnudus n. sp., dont il diffère principalement par la taille beaucoup plus petite, la coloration plus foncée, les carènes de la tête très différentes, le prothorax avec un sillon longitudinal, les in- terstries des élytres sans rugosités. O6. fuscidorsis n. Sp. — Nilidus; testaceus, prothoracis disco postice medio late et longe fusco; supra brevissime flavo-pubescens, utrinque lonqius in prothoracis disco postice fasciculatus. Capite punc- tulato; clypeo rotundato; fronte arcuatim carinata ; vertice carina recta vel subrecta, inter oculos et illorum fere in medio sila, instructo. Pro- thorace simpliciter ac parum dense tenuissime punctato, punctis majo- ribus ad latera intermixtis, postice medio longitudinaliter sulcato, utrinque prope angulos posticos depresso ; lateribus postice sinuatis ; basi, medio excepto, non marginata. Elytris late striatis ; intervallis planis, sublilissime ac parum dense punctulatis, lateribus fortiter punctatis. Pygidio shmpliciter ac subdense punctato. — Long. 5-7 mill. Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 43 Brillant; entièrement testacé, sauf le disque du prothorax largement taché de brun dans le milieu sur ses deux tiers postérieurs, cette ta- che occupant ordinairement à la base environ la moitié de la largeur, se rétrécissant en avant, et se prolongeant souvent plus ou moins sur la région scutellaire des élytres dont le bord sutural est souvent brun. Tête, prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence jaune. le prothorax ayant de chaque côté, notablement au-dessus des angles postérieurs et un peu plus en dedans, une petite touffe de soies jaunà- tres assez longues. Tête beaucoup plus large que longue; épistome ar- rondi en devant; joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une carène droite ou presque droite, n'atteignant pas les yeux et située entre leurs milieux ou à peine en arrière ; toute la tête à ponétuation fine et simple. Prothorax sans re- bord à la base, sauf dans le milieu, ou au moins à rebord largement interrompu de chaque côté; les angles postérieurs un peu arrondis mais bien accusés ; Les côtés nettement sinués près de ces angles, légè- rement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié pos- térieure avec un sillon longitudinal médian bien prononcé; la région basilaire avec une assez grande dépression longitudinale située de cha- que côté un peu en dedans des angles postérieurs ; le devant sans sail- lie ni dépression; toute la surface à ponctuation simple et peu serrée, les points uniformément très fins sur le disque, fins et mélangés de gros points sur les côtés, en outre, de chaque côté au-dessus de Ja dépression basilaire, une courte série irrégulièrement transverse de très gros points profonds et longuement sétigères. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries larges ; inter- stries plans, garnis de points simples, extrèmement fins, peu serrés et irrégulièrement disposés, se transformant en gros points profonds sur le 7° etsurtout sur le & interstrie. Pygidium à ponctuation simple, assez serrée et relativement assez forte; la carène de la base très fine et pres- que en are de cercle. — Cameroun : Johann-Albrechts Hôhe (L. Conradt, coll. R. Oberthür), Lolodorf (id.):; Congo espagnol : cap San Juan (Mar- tinez Escalera). Très reconnaissable à sa coloration, sa ponctuation, aux deux petites touffes de soies du prothorax qui est sillonné dans le milieu, et dé- primé de chaque côté à la base. O6. Alluaudi n. Sp. — Nitidus; niger, prothoracis margine anlico cupreo-aeneo, lateribus leviter rufescentibus, pygidio obscure rufo; supra glaber,prothorace utrinque fusco-fasciculato, elytrorum lateribus ac pygi- 4 H. D'ORBIGNY. dio flavo-pubescentibus. Capite punctulato, clypeo rugoso, apice rotun- dato; fronte arcuatim carinata, carina utrinque angulatim flexa et non subtilius inter clypeum et genas usque ad marginem externum oblique producta; vertice carina inter oculos et illorum in medio sita, ulrinque Leviter retrorsum curvata et usque ad oculi marginem posticum producta, instructo. Prothorace simplhciter ac parum dense, in disco subtiliter, ad latera fortiter punctato, postice medio longitudinaliter suleato, utrinque prope angulos posticos leviter depresso; laleribus postice sinuatis : basi, medio et angulis posticis exceptis, non distincte marginata..Elytris me- diocriter striatis; intervallis vix convexis, simpliciler, subtenuiter ac parce, ad latera fortius ac densius punetatis. Pygidio simpliciter punc- tato, — Long. 6 mill. Brillant: noir, avec le bord antérieur du prothorax d'un bronzé cui- vreux, ses côtés légèrement roussâtres, le pygidium et l'abdomen d’un roux obscur, le reste du dessous et les pattes d’un noir légèrement bronzé, sauf le dessous des cuisses intermédiaires et postérieures un peu plus clair, la massue des antennes testacée. Dessus glabre, sauf les côtés des élytres et le pygidium à pubescence jaune médiocrement longue, le prothorax avee une petite touffe de poils bruns assez longs, située de chaque côté au-dessus et un peu en dedans des angles pos- térieurs. Tête beaucoup plus large que longue; épistome régulièrement arrondi; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle très obtus et arrondi; front avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues, puis se coudant à un angle obtus et se prolongeant obliquement de chaque côté entre l’épistome et les joues jusqu’au bord externe, sans diminuer de force; vertex avec une carène située entre les milieux des yeux, se courbant un peu en arrière à chaque extrémité et se prolongeant jusqu’au bord postérieur de l'œil; toute la iête à ponctuation fine et médiocrement serrée, sauf l’épistome garni de rides transverses. Prothorax sans rebord distinet à la base, excepté dans le milieu et près des angles postérieurs qui sont légèrement ar- rondis ; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié postérieure avec un profond sillon longitudinal médian: la région basilaire avec une légère impres- sion longitudinale située de chaque côté près des angles postérieurs ; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation sim- ple et peu serrée, les points uniformément très fins sur environ le tiers médian de la largeur et toute la longueur, très gros, profonds et mélangés de points fins sur les côtés, les impressions de chaque côté de la base plus finement ponctuées, et au-dessus de chaque impression Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 5 une petite série transverse de très gros points confluents et assez lon- guement sétigères. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries médiocrement larges; interstries à peine convexes, à ponctuation simple, assez fine et écartée sur les interstries dorsaux, plus grosse et plus serrée sur les côtés, et en majeure partie disposée irrégulièrement. Pygidium à ponctuation simple, médiocrement forte et médiocrement serrée; la carène de la base en are de cercle. — Côte d'Ivoire : Assinie (Ch. Alluaud, un seul exemplaire). Très voisin du fuscidorsis n.sp., dont il diffère par sa couleur en majeure partie noire, la ponctuation du prothorax un peu moins fine sur le disque, beaucoup plus grosse sur les côtés, celle des élytres plus écartée et beaucoup moins fine sur les interstries dorsaux, la carène du vertex plus longue, celle du front se prolongeant nettemeñt jusqu'au bord externe, tandis que chez le fuscidorsis elle s'arrête à la suture des joues, ou ne se prolonge que peu distinetement entre lé- pistome et les joues. Ô. umbratus n. Sp. — Nitidus, nigro-fuscus, prothoracis lateri- bus et saepius parte antica rufescentibus, pyqidio rufo, interdum basi fusca; supra flavo-pubescens, prothorace in disco glabro, utrinque lon- qius fasciculato. Capite subdense punctulato, nonnulis punctis magnis intermirtis,clypeo subrugoso, apice rotundato ; fronte arcuatim carinata, carina utrinque angulatim flexa atque inter clypeum el genas usque ad marginem externum oblique producta : vertice carina longa, fere recta, inter oculos et illorum paulo post medium sita, instructo. Prothorace sümpliciter ac parce punctato, punclis minutis, punctis in disco magnis el sparsis, ad latera majoribus et numerosioribus, intermirtis, postice medio longitudinaliter sulcalo, utrinque prope anqulos posticos leviter depresso; lateribus postice sinuatis : basi vix perspicue, utrinque non visibiliter marginata. Elytris mediocriter striatis ; intervallis fere pla- nis, parum dense in disco granulatis, ad lalera asperato-punctatis. Pygidio parum dense punctato. — Long. 5-6 mill. Brillant; d’un brun foncé, avee les côtés et souvent le devant du prothorax, parfois aussi l'extrémité des élytres, d'un brun un peu plus clair, le pygidium d’un roux clair, sauf parfois sa base brune, les pattes souvent d’un brun rougeûtre, la massue des antennes testacée. Dessus à pubescence jaune, rare sur la tête, assez longue sur le prothorax, sauf le disque glabre au moins en devant, ses côtés avant vers le tiers postérieur une touffe de soies plus longues et dressées, la pubescence un peu plus courte sur les élytres et le pygidium. Tête beaucoup plus large que longue; épistome régulièrement arrondi; joues assez sail- 46 H. D'ORBIGNY. lantes, formant en dehors un angle obtus arrondi; front avec une ca- rène arquée atteignant la suture des joues, puis se coudant à angle obtus et se prolongeant obliquement en avant entre lépistome et les joues jusqu’au bord externe; vertex avec une longue carène presque droite, atteignant les yeux et-située un peu en arrière de leur milieu ; toute la tête à ponctuation assez serrée, composée de points fins, mé- langés de quelques gros points, en outre l’épistome un peu rugueux. Prothorax imperceptiblement rebordé à la base, le rebord non visible de dessus sur une certaine longueur de chaque côté; les angles posté- rieurs très obtus; les côtés fortement sinués près de ces angles, légère- ment arrondis entre le milieu etles angles antérieurs ; la moitié posté rieure avec un sillon longitudinal médian bien prononcé; la région basilaire avec une légère impression située de chaque côté près des angles postérieurs ; le devant sans saillie ni dépression; toute la sur- face à ponctuation simple et écartée, composée de points fins, mélangés de points assez gros et très espacés sur toute la longueur du disque, très gros et beaucoup moins espacés sur les côtés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries médiocrement larges ; interstries presque plans, garnis de granules très peu serrés et irrégulièrement disposés, se transformant sur les côtés en grosse ponc- tuation räpeuse. Pygidium à ponctuation assez forte et peu serrée; la carène de la base en are de cercle ou à peine anguleuse dans le milieu. — Cameroun : Johann-Albrechts Hôhe (L. Conradt, coll. R. Oberthür):; Congo français : Gabon (recu de MM. Staudinger et Bang- Haas). Très voisin du fuscidorsis n. sp. et de lPAlluaudi n. sSp.: en différe principalement par le disque du prothorax à ponctuation très écartée, composée de points fins mélangés de gros points, les interstries dorsaux des élvtres granulés. O. guttatus Boheman, 1860, in Ofvers. Vet. Akad. Fôrh., 1860, p. 114, décrit des bords du lac Ngami. — Péringuey (in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XII, 1900, p. 226, Descr. Cat. Col. S. Afr.) réunit cette espèce au talpa Fahræus, 1857 (apud Boheman, Ins. Caffr., If, p. 300). décrit des bords du fleuve Limpopo; il me parait impossible d’ad- mettre cette synonymie. Le guttatus, qui me parait être l'insecte décrit par M. Péringuey sous le nom de talpa, a lépistome nettement incisé, le front sans carène, le vertex également sans carène, mais avec deux tubercules dentiformes, le prothorax à ponctuation simple, sans saillie en devant, les interstries des élvtres à ponctuation simple, le pygidium noir. Le talpa, d'après la description de Fähræus, a l’épistome à peine ft mnt Ê Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 47 sinué, le front avec une carène arquée, le vertex avec une haute carène, le prothorax granulé-ponctué, avec une saillie médiane en devant, les interstries garnis de granules, le pygidium ferrugineux. Je n'ai encore vu qu'un seul exemplaire du guttatus, il provient du sud de l’Afrique orientale anglaise : Mombasa (coll. H. W, Bates > R. Oberthür). O. taurus var. alternans d'Orbigny, 1898, in L'Abeille, XXIX, p. 149, décrit du sud de l’Algérie et du Maroc, doit être changé de nom, celui dalternans ayant été déjà employé par Raffray, 1877, in Rev. et Mag. de Zool., 1877, p. 318, pour une espèce d'Abyssinie: je donne à cette variété du taurus le nouveau nom d'alternatus, O. columella Fähræus, 1857, apud Boheman, Ins. Caffr,, IL, p. 273, décrit de la Colonie du Cap : Bushmen. — Le prothorax n’a pas de rebord à la base, sauf souvent près des angles postérieurs et dans le milieu. — Transwaal (coll. Bugnion), Zoulouland (D° Ch. Martin), Na- tal (coll. Alluaud, ma coll.); Colonie du Cap : Port Elizabeth (Dr Ch. Marin, Cradock (id.), Beadiord (coll. Sharp = R, Oberthür). O.tricariniger n. Sp. — Nitidus, niger, supra fere glaber. Capite tricarinato, fortiter ac subdense punctato, fronte parce punctulata: clypeo vix sinuato, sublruncato; carina anteriore ad tertian anterio- rem sita, tenui, arcuata, utrinque angulatim flexa atque inter clypeum el genas usque ad marginem externum oblique producta : carina inter- media ab anteriore perparum distante, breviore et altiore, arcuata : carina posteriore alta et longa, inter oculos et illorum in medio vel post medium sita, apud marem saepius anguste sed profunde medio excisa, utrinque bidentata, dentibus internis rotundatis, externis paulo altio- ribus et subacutis, apud feiminam simplici et recta. Prothorace simpli- citer ac parce punctato, punclis minutis, magnis intermixtis, antice apud maren abrupte declivi, apud feminam linea transversa, longa. {ere recta, utrinque subtuberculata, instructo; lateribus postice non sinuatis, angulis posticis fere nullis: basi, medio et interdum anqulis posticis exceptlis, non marginala. Elytris sat late striatis; intervallis subconvexis, disperse granulatis ac densius tenuissime punctulatis, la- teribus parce asperato-punctatis. Pygidio fortiter punctato. — Long. 8-9 mill. Noir, brillant, massue des antennes testacée. Tête et majeure partie du prothorax glabres, le reste du dessus à pubescence jaune, extrè- mement courte et à peine visible sur les cotés du prothorax et les élytres, très courte sur le pygidium, Épistome à peine sinué, presque 48 H. D'ORBIGNY. tronqué à son bord antérieur ; joues médiocrement saillantes et presque arrondies; côtés de la tête légèrement sinués à la jonction des joues et de lépistome; tête avec trois carènes, là première située vers le tiers antérieur, très fine et arquée, atteignant la suture des joues, puis se coudant à angle obtus et Se prolongeant obliquement entre lépis- tome et les joues jusqu’au bord externe, la seconde située avant le milieu et très rapprochée de la première, plus élevée, plus courte et également arquée, la troisième située sur le vertex, très élevée et atteignant les yeux ; cette dernière carène srtuée à peu près entre les milieux des yeux, étroitement mais profondément échanerée dans son milieu, élevée en une dent arrondie de chaque côté de léchancrure et en une dent un peu aiguë à chaque extrémité, les dents externes un peu plus élevées, parfois la carène située un peu plus en arrière, sans échancrure, et avec les dents intermédiaires remplacées par une légère ondulation, G'; cette carène située un peu en avant du bord postérieur des veux, simple, droite et de même hauteur dans toute son étendue, © ; le front presque lisse, le reste de la tête assez forte- ment ponctué, G'; le front assez finement et éparsement ponctué, les joues et l'intervalle des deux carènes antérieures plus fortement et densément ponctués, l'épistome à ponctuation très rugueuse et serrée, ©. Prothorax sans rebord à la base, sauf dans le milieu, ou avec un rebord plus ou moins largement interrompu de chaque côté; les angles postérieurs très largement arrondis et presque nuls; les côtés non sinués près de ces angles, très légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant très brusquement déclive SG, avec une arête émoussée transverse, presque droite, occupant plus du tiers de la largeur et légérement tuberculée à ses extrémités, ©; toute la surface à ponctuation simple et écartée, composée de points fins, mélangés de gros points, saul les angles antérieurs à ponctuation plus serrée. Élytres à peu près de la largeur du prothorax, légèrement arrondis sur les côtés; stries assez larges; interstries subconvexes, imperceptiblement pointillés, et avec seulement quelques granules épars, linterstrie latéral à ponctuation rapeuse et écartée. Pygidium presque aussi long que large G, beau- coup plus large que long 9, à grosse ponctuation assez serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé, à peine arrondi à son sommet, — Afrique orientale allemande : Dar-es-Salam ma coll, reçu de MM. Staudinger et Bang-Haas). Cette espèce me semble assez voisine de l'auriculatus Klug (in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 653), décrit du Mozambique, et que Las 5266 ss Ehsitiel ds. Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 49 ÿ 1 je connais seulement par sa description; ce dernier a également sur la tête trois carènes dont les deux antérieures paraissent semblables à celles du fricariniger, mais la postérieure est élevée en lame tri- dentée, et le prothorax est densément ponctué; en outre, d'après la figure donnée par Klug (apud Peters, Reise nach Mossamb , p. 234, tab. 14, fig. 1), lépistome est profondément échancré. O. nilicola n. sp. — Subnilidus, castaneus, supra glaber, pygi- dio vix perspicue pubescente. Capite tricarinato, subtenuiter punctato, antice rugoso; clypeo rotundato; carina anteriore ad tertiam anterio- rem sta, tenui, arcuata, utrinque angulatim flexa atque inter clypeum el genas usque ad marginem externum oblique producta: carina inter- media ab anteriore perparum distante, breviore et altiore, arcuata : carina posteriore longa et modice alta, fere inter oculorum margines posticos sila, Simplici, arcuata, utrinque subangulosa. Prothorace sim- pliciter, in disco discrete ac subtenuiter, ad latera paulo densius. punctis minutlis, magnis inlermirtis, punctato, antice late transversim subealloso; lateribus postice levissime sinuatis, angulis posticis valde rotundatis; basi, medio excepto, non marginata. Elytris subtenuiter striatis; intervallis subtiliter ac Ssimpliciter, parum dense, ad latera densius, sine ordine punctatis, punctis majoribus asperatis ad latera intermixtis. Pygidio dense punctato. — Long. 7 mill. Assez brillant, entièrement d’un brun châtain; massue des antennes d’un testacé un peu brunâtre. Dessus glabre, sauf le pygidium à pu- bescence jaune extrêmement courte et à peine visible. Épistome régu- lièrement arrondi en devant: joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; tête avec trois carènes arquées dans le même sens, la première située vers le tiers antérieur, line, atteignant la suture des joues, puis se coudant à angle obtus et se prolongeant obliquement en avant entre lépistome et les joues jusqu’au bord externe, la seconde très rapprochée de la première, plus courte et beaucoup plus élevée, la troisième située sur le vertex à peu près entre les bords postérieurs des yeux, aussi longue que leur intervalle, assez forte, un peu anguleuse à ses extrémités: l'épistome entièrement couvert de fines rides transverses, le reste de la tête à ponctuation assez fine, très écartée sur le front, serrée sur les joues. Prothorax sans rebord à la base, sauf dans le milieu; les angles pos- térieurs très largement arrondis; les côtés très légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs: la moitié postérieure du disque avec un fin sillon longitudinal médian n'atteignant pas tout à fait la base; le devant avec une large callosité Ann. Soc. Ent. Fr., LxXI, 1902. % 20 H. D'ORBIGNY. transverse occupant au moins le tiers de la largeur et se terminant à chaque extrémité par un faible tubercule arrondi et peu distinct: toute la surface à ponctuation simple, les points uniformément très peu serrés et assez fins sur le disque, un peu plus serrés, fins et mélangés de gros points sur les côtés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement: stries assez fines ; interstries plans sur le disque, subconvexes sur les côtés, à ponctuation irrégulièrement disposée, uniformément peu serrée, fine et simple vers la suture, devenant gra- duellement vers les côtés plus serrée et mélangée de plus gros points räpeux. Pygidium notablement plus large que long, à ponctuation serrée, composée de points assez gros, mélangés de points plus fins; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé et à sommet presque vil, — Soudan égyptien : Nil Blane (d’Arnaud, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire probablement 9). Très voisin du {ricariniger n. Sp., dont il ne diffère guère que par sa couleur châtain, l’épistome régulièrement arrondi, les joues plus anguleuses, les côtés de la tête non sinués à la jonction des joues et de l’épistome, la carène du vertex simple et arquée, les côtés du pro- thorax très légèrement sinués près des angles postérieurs, sa ponetua- tion uniformément assez fine sur le disque, les élytres à stries un peu plus étroites, les premiers interstries à ponetuation uniformément fine, la taille un peu plus petite. Cette espèce est certainement bien distincte du niloticus Harold (4879, Col. Heîte, XVI, p. 226), décrit du Nil Bleu, et qui, d’après la description, parait luiressembler pour la couleur, la taille, et aussi peut- être la conformation du devant du prothorax, mais qui en diffère par la tête avec seulement deux carènes, le prothorax lisse sur le disque, fortement ponctué et pubescent sur les côtés, les interstries des élytres avec deux rangées de points pilifères; de plus, il a la base du pro- thorax rebordée, il n'appartient donc pas à la même division. 0. birugatus n. Sp. — Nitidus; niger, interdum capite protho- raceque aeneo-nigris; supra glaber, elytrorum lateribus apiceque ac pygidio brevissime flavo-setosis. Capite subfortiter ac parum dense, in clypeo densius punctato; clypeo maris rotundato, feminae leviler si- nuato; fronte ante capitis medium arcuatim bicarinata, carinis parum distantibus, carina anteriore tenui, utrinque angulatim flexa atque inter chypeum et genas usque ad marginem externum oblique producta, posteriore altiore et breviore; vertice apud marem utrinque cornu ereclo, juxta oculi marginem internum sito, apud feminam carina longa et valida, medio leviter sinuata, ulrinque angulosa, inter oculo- Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 51 run margines posticos sita, instructo. Prothorace simpliciter ac dense punctlato, punctis in dorso minutis et parum inaequalibus, antice mi- nutissinas, ad later magnis, minutis intermirtis, antice apud mare late declivi, apud feminam transversim subealloso : lateribus postice non aut vix sinualis, angulis posticis fere nullis: basi, medio et an- gulis posticis exceptis, non marginata. Elytris parum profunde striatis : intervallis planis, in dorso laevibus, nonnullis granulis sparsis, ad latera parce granulatis. Pygidio inaequaliter punctato. — Long. 8- 9,5 mill. Brillant; noir, parfois la tête et le prothorax à léger reflet bronzé, massue des antennes d’un testacé obscur. Dessus glabre, sauf les côtés et plus où moins largement l'extrémité des élytres, ainsi que le pygi- dium, avec des soies jaunes extrêmement courtes. Épistome arrondi en devant ©, faiblement sinué @ ; joues assez saillantes, leur côté externe arrondi sur la moitié antérieure, puis subsinüé sur la seconde moitié ; côtés de la tête sinués à la jonction des joues et de l’épistome: tête avec deux carènes frontales, l’antérieure située vers le premier liers, ou G un peu plus en avant, fine, arquée, atteignant la suture des joues, puis se coudant à angle obtus et se prolongeant obliquement entre l’épistome et les joues jusqu’au bord externe, la seconde située avant le milieu et très rapprochée de la première, plus élevée, plus courte, également arquée, et située plus ou moins en avant du milieu; vertex avec deux petites cornes dressées, situées sur le bord interne des yeux, tantôt un peu longues, très légèrement arquées l’une vers lau- tre et non reliées par une carène, tantôt courtes où tuberculiformes et reliées par une carène simple plus ou moins distincte, G; vertex avec une forte carène légèrement sinuée en avant dans son milieu, anguleuse à ses extrémités, atteignant les yeux et située entre leurs bords postérieurs, 9; la tête à ponctuation simple, assez grosse et peu serrée, sauf celle de l’épistome G un peu plus serrée, celle de lépistome & plus serrée et un peu rugueuse. Prothorax sans rebord à la base, sauf dans le milieu et près des angles postérieurs qui sont très large- ment arrondis et presque nuls; les côtés non ou à peine sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs: la ligne médiane sans sillon longitudinal: le devant largement déclive &, avec une callosité transverse, ou une arête émoussée transverse, occupant environ le tiers dé la largeur, © ; toute la surface à ponctuation simple et serrée, les points très fins en devant, fins et peu inégaux sur le disque et à la base, gros et mélangés de points fins sur les côtés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement: stries D2 H. D'ORBIGNY. médiocrement larges et peu profondes: interstries plans, lisses sur le disque, sauf quelques granules très épars, garnis de granules écartés sur les côtés. Pygidium presque aussi long que large &, près de deux fois aussi large que long ©, à ponctuation assez serrée et composée de points inégaux ; la carène de la base formant dans le milieu un angle oblus. — Sud de l'Afrique orientale anglaise : Teita (coll. H. W. Bates > R. Oberthür). Très voisin du {ricariniger n. sp., dont il diffère principalement par l’armalure du vertex, la ponctuation du prothorax plus serrée et plus uniforme sur le disque. ©. rotundibasis n. Sp. — Nitidulus ; subaeneo-niger, fronte cu- prea, elytris nigris ; supra brevissime flavo-setosus. Capile glabro, trica- rinato, subtenuiter ac subdense punctato; clypeo valde bidentato; carina anteriore ad tertiam anteriorem sita, tenui et longa, vix arcuata, utrinque angulatim flexa, inter clypeum et genas oblique producta ac genarum margini externo subrotundatim conjuncta; carina intermedia ab anteriore perparum distante, alliore et mullo breviore, magis ar- cuala; carina posteriore altissima et longa, inter oculorum margines posticos sita, medio valde angulatim ante flexa, utrinque in dentem magnum rotundatim elevata. Prothorace toto simpliciter ac densissime punctato, punctis vadosis, umbilicatis, magnis, paulo minoribus inter- mixtis, antice ulrinque depresso, medio late lobato et apice subrotun- datim truncato; lateribus postice non sinuatis, una curvatura usque ad basis medium arcuatis, angulis posticis nullis ; basi parum distincte marginata, margine utrinque fere nullo. Elytris mediocriter striatis ; intervallis planis, parum dense granulatis. Pygidio subdense rugoso- punctato, punctis magnis at vadosis. — Long. 8 mil. Médiocrement brillant; d'un noir très légèrement bronzé, avec le front cuivreux, les élytres noirs, le dessous du corps en partie légè- rement verdätre, la massue des antennes testacée. Tête glabre, pro- thorax, élytres et pygidium garnis de sojes jaunes assez grosses mais extrêmement courtes, celles du prothorax à peine visibles. Épistome profondément incisé en devant et divisé en deux fortes dents arron- dies, rapprochées l’une de l’autre ; joues assez saillantes, arrondies à leur partie antérieure, puis subsinuées près des yeux; côtés de Ja tête légérement sinués à la jonction des joues et de lépistome; tête avec trois carènes, la première située vers le tiers antérieur, fine, à peine arquée, atteignant la suture des joues, puis se coudant à angle obtus, se prolongeant obliquement entre l'épistome et les joues jusqu’au bord externe et se raccordant avec le rebord externe des Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 53 joues; la seconde située avant le milieu et très rapprochée de la première, plus forte, plus arquée et bien plus courte; la troisième carène très haute, atteignant tes yeux et située entre leurs bords pos- térieurs, formant brusquement dans son milieu un angle obtus très prononcé, dirigé en avant et vif à son sommet, s’élevant à chaque ex- trémité en une grande dent arrondie; toute la tête à ponctuation assez fine et assez serrée. Prothorax peu distinetement rebordé à la base, le rebord à peu près nul sur les côtés; les angles postérieurs complète- ment nuls. les côtés formant une seule courbe entre les angles anté- rieurs et le milieu de la base, sans sinuosité; la ligue médiane sans sillon longitudinal; le devant avec une très forte saillie médiane, occupant plus du tiers de la largeur, tronquée et un peu arrondie à son bord antérieur, en outre avec une assez forte dépression de chaque côté ; toute la surface couverte de grands points plats ombili- qués, non räpeux, très serrés et inégaux, les uns très grands, les au- tres seulement un peu plus petits. Élytres à peu près de la largeur du prothorax, arrondis sur les côtés; stries médiocrement larges ; in- terstries plans, à granules peu serrés et irrégulièrement disposés. Pvgidium garni de grands points plats ombiliqués et assez serrés, l’in- tervalle des points rugueux ; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé et à peine arrondi à son sommet. Des- sous des cuisses intermédiaires et postérieures assez fortement ponc- tué, — Sénégal : Saint Louis (V. Planchat, coll. R. Oberthür, un seul exemplaire). Voisin du {ricariniger n. sp. et du birugatus n. sp., mais bien distinct de ces deux espèces par l’épistome profondément échancré, l’'armature du vertex, les grands points serrés et la forte saillie mé- diane du prothorax, les interstries à granules beaucoup plus nom- breux. ®. lobigena n. sp. — Subopacus, niger, supra qglaber, elytris pygidioque vix perspicue flavo-selosis. Capile tricarinato, confertim fortiter punctato, genis antice lobatis, clypeo valde bidentato: carina anteriore ad tertiam anteriorem sita, tenui el longa, vix arcuata, utrinque angulatim flexa atque inter clypeum el genas usque ad marginem externum oblique producta; carina intermedia ab anteriore perparum distante, altiore et multo breviore ; carina posteriore inter oculos sita, tenui et medio subangulatin ante flexa, utrinque in dentem magnum subrotundatim juxta oculum elerata. Prothorace toto simpliciter ac densissime punctalo, punctis magnis, umbilicatis, antice medio late arcuatim lobato: lateribus postice levissime sinuatis: basi marginal, 5% H. D'ORBIGNY. margine utrinque parum distinclo. Elytris sat lale siriatis ; intervallis subconvezxis, parce granulalis. Pygidio dense rugoso-punctato. — Long. 9 mill. Presque mat; noir, sauf la massue des antennes d’un testacé obscur. Dessus glabre, sauf les élytres et le pygidium avec des soies jaunes extrèmement courtes et à peine visibles. Épistome très profondément échancré, ses angles antérieurs formant une grande dent un peu arron- die et légèrement relevée; joues assez saillantes, dilatées à leur partie antérieure en un lobe arrondi; côtés de la tête fortement sinués à la jonction des joues et de l’épistome ; tête avec trois carènes, la première située vers le tiers antérieur, très fine et très longue, à peine arquée, atteignant la suture des joues, puis se coudant anguleusement à chaque extrémité, et se prolongeant obliquement en avant entre l'épistome et les joues jusqu’au bord externe; la seconde située avant le milieu et très rapprochée de la première, beaucoup plus courte et assez forte, presque droite; la troisième carène située un peu en arrière du milieu des veux, fine et très peu saillante, formant dans son milieu un angle dirigé en avant et un peu arrondi, s'élevant à chaque extrémité en une grande dent arrondie et située sur le bord postéro-interne de l'œil; toute la tête uniformément à grosse ponctuation serrée. Protho- rax rebordé à la base, le rebord peu distinct sur les côtés; les angles postérieurs très largement arrondis; les côtés très légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs: la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant avec une large saillie médiane terminée à sa partie antérieure par üne fine carène fortement et régulièrement arquée, occupant au moins le tiers de la largeur totale; toute la surface à ponctuation simple, très serrée et composée de grands points ombiliqués un peu inégaux. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries assez larges et très peu profondes; interstries subconvexes, garnis de granules espacés et irrégulièrement disposés. Pygidium à ponctuation serrée, simple et un peu rugueuse ; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé et à sommet vil. Dessous des cuisses inter- médiaires et postérieures lisse, sauf un pointillé extrêmement fin. — Natal (coll. H. W. Bates => R. Oberthür, un seul exemplaire). Extrêmement voisin du rotundibasis n. sp. dont il diffère par le dessus du corps presque mat, la tête à ponctuation grosse et serrée, ses côtés plus fortement sinués à la jonction des joues et de l'épistome, le vertex à carène très fine dans le milieu et formant un angle ar- rondi, le prothorax à côtés légèrement sinués près des angles posté- Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 59 rieurs, sa saillie médiane régulièrement en arc de cercle et le devant sans dépression de chaque côté, sa ponctuation un peu plus serrée sur le milieu du disque, les interstries des élytres subconvexes. Chez ces deux espèces, le rebord de Ia base du prothorax n’est pas nettement interrompu sur les côtés, on pourrait aussi bien les placer parmi les espèces ayant ce rebord continu. O0. reticulatus n.sp. — Parum nilidus, niger, capite obscure viridi-cyaneo, supra glaber. Capite sublenuiter ac dense, in fronte paulo subtilius ac minus dense punctato; clypeo bidentato: genis antice lobatis, postice sinuatis: fronte carinata, carina leviter arcuala, utrinque angulatim flexa et subtilius inter clypeum et genas usque «d marginem externum oblique productu; vertice utrinque jurta oculi marginem internum tuberculato. Prothorace simpliciter ac densissinme punctato, punclis magnis umbilicatis, antice medio semicirculatim lo- bato et utrinque tuberculato: lateribus postice non sinuatis; basi non distincte marginata. Elytris latissime striatis ; intervallis fere planis, confertin granulatis, granulis inter se valde inaequalibus. Pyqgidio confertün umbilicato-punctalo. — Long. 6,5 mill. Peu brillant, noir, sauf la tête à très fort reflet d’un bleu verdàtre. Dessus entièrement glabre. Épistome profondément incisé en devant, ses angles antérieurs dentiformes ; côtés de la tête légèrement sinués à jonction des joues et de l’épistome; joues très saillantes, dilatées en lobe arrondi sur leur moitié antérieure, puis sinuées sur leur seconde moitié; front avec une fine carène faiblement arquée et atteignant la suture des joues, puis se coudant à angle obtus et se prolongeant obliquement en avant entre l’épistome et les joues, mais moins distinctement, jusqu’au bord externe: vertex avec deux gros tuber- cules coniques, situés entre les milieux des yeux tout contre leur bord interne; la tête à ponctuation simple, assez fine, très serrée et légèrement rugueuse sur l’épistome et sur les joues, un peu plus fine et un peu moins serrée sur le front. Prothorax sans rebord distinct à la base; les angles postérieurs presque nuls; les côtés non sinués mais en pan coupé près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal ; le devant avee une assez large saillie médiane terminée à sa partie antérieure par une arête fortement émoussée, arquée en demi-cercle, et occu- pant à peine le quart de la largeur, en outre avec de chaque côté un oros tubercule situé vers le tiers antérieur et le quart externe de la largeur; toute la surface couverte d'assez grands points plats ombili- qués et extrêmement serrés, l'intervalle de ces points constituant un 90 H. D'ORBIGNY. réseau irrégulier de très fines rides, sauf les parties déclives du de- vant obsolètement et moins densément ponctuées. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés ; stries très larges; in- terstries presque plans, densément garnis de granules assez gros mélangés de granules beaucoup plus petits, disposés irrégulièrement. Pygidium couvert d'assez grands points plats ombiliqués et serrés. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures entièrement à fine ponctuation serrée. Éperon des tibias antérieurs coudé en dedans à angle droit avant l'extrémité, puis assez longuement acuminé. — Sou- dan français : région de Kouroussa (H. Pobéguin, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire). Ressemble un peu au lobigena n. sp., mais en diffère par l’arma- ture, la ponctuation et la couleur de la tête, le prothorax sans rebord distinct à la base, ses côtés non sinués près des angles postérieurs, sa saillie médiane moins large et accompagnée d’un tubercule de chaque côté, sa ponctuation encore plus serrée, les élytres à stries plus larges, leurs interstries à granules serrés, le pygidium garni de points beaucoup plus grands, la taille plus petite. O. semicirculifer n. Sp. — Subnitidus ; niger, capite protho- r'aceque subrirescentibus vel nigro-aeneis, elytris basi apiceque testaceo- maculatlis, pygidio saepe testaceo ; supra parum flavo-pubescens, elytro- run apice ac pygidio longius setosis. Capite fere laevi, in clypeo genisque sparsim asperalo ; apud marem clypeo rotundato, fronte semicirculatim carinata, carina ante medium sita et utrinque inter oculorum margines anticos in tuberculum elevata; apud feminam clypeo anguste sed pro- funde exciso, capite non carinalo nec tuberculato. Prothorace simpli- ciler ac parce punclalo, punctis magnis, minoribus intermixtis, in disci medio subtilius punctato, antice medio lenuiter punctulato et apud ma- rem utrinque leviler depresso; lateribus postice vix sinualis ; basi, me- dio exceplo, non marginata. Elytris fortiter striatis; intercallis sub- converis, trrequlariter, inaequaliter et parum dense granulatis. Pygidio parce punctalo. Long. — 7,5-7,8 mill. Assez brillant, noir, la tête et le prothorax à léger reflet verdätre ou bronzé, les élytres chacun avec trois petites taches testacées, situées à la base sur les 2 et 4 interstries et sur la 6° strie, et une autre tache testacée à l'extrémité; pygidium souvent testacé; cuisses d’un brun rougeàtre clair; massue des antennes testacée, Dessus glabre, saul la tête avec quelques soies, les côtés du prothorax très étroitement, les côtés des élvtres, leur extrémité et le pygidium à pubescence jaune médiocrement longue, la pubescence un peu plus longue, dressée el k 2-5 Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. D7 assez grosse sur l'extrémité des élytres et le pygidium. Épistome ar- rondi en devant &, très étroitement mais très profondément incisé 9; joues très saillantes, formant en dehors un angle très prononcé, arrondi à son sommet; tête avec une seule carène située en avant du milieu, arquée en demi-cercle se terminant à chaque extrémité par un assez gros tubercule, ces deux tubercules SAUNE entre les bords antérieurs des yeux et assez éloignés de l'œil, G ; tête sans carène ni tubercules, seulement un peu convexe dans le 5e ®; toute la surface lisse, sauf un fin pointillé, et quelques grosses rugosités très écartées sur l’'épistome et sur les joues. Prothorax sans rebord à la base, sauf dans le milieu; les angles postérieurs largement arrondis: les côtés à peine sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs: la ligne médiane sans sillon longitudinal: le devant avec une légère dépression de chaque côté &, sans dépressions ni saillies ©; toute la surface à ponetuation simple et écartée, composée de gros points profonds, mélangés de points assez fins, sauf le milieu du disque plus finement ponctué, le devant finement pointillé dans le milieu. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés ; stries profondes et assez larges: interstries légèrement convexes, sarnis de granules très irrégulièrement disposés et peu serrés, les uns assez gros, les autres très petits. Pygidium à ponctuation très écartée ; la carène de la base formant dans le milieu un angle obtus bien pro- noncé. — Congo francais (Thollon, coll. du Muséum de Paris) : Haute- Sanga (P.-A. Ferrière, id.). Ressemble au vinctus Erichson (1843, apud Wiegm., Arch. f. Na- turg., IX, I, p. 23%) décrit de l'Angola et très répandu dans la majeure partie de l'Afrique; mais le vinctus a le prothorax nettement rebordé à la base et à ponctuation bien plus régulière, ses élytres n’ont à la base qu'une tache humérale, leur pubescence est uniformément courte, leurs interstries sont complètement plans et garnis de granules dis- posés en lignes longitudinales. 2e DIVISION. O. ambiguus Péringuey, 1901, in Trans. S. au Phil. Soc., XIT, 1900, p. 177 et 227, tab. 6, fig. 2 | (Descr. Cat. Col. S. Aîr:, tab. 36) ,'dé- erit du Natal, — hinnulus Klug, 1832, Bericht Rae. Col. p. 165, décrit de Madagascar: — Cette espèce, que M. Péringuey à omise dans son travail, a été signalée de Zanzibar par Gerstæcker, je lai vue de Madagascar, de l'Afrique orientale allemande : Bagamoyo (H. Schædle, coll. R. Oberthür), et du Natal (D' Ch. Martin). DS H. D'ORBIGNY. O. aterrimus Gerstæcker, 18714. apud Wiegmann, Arch. f. Naturg., XXX VIT, p. 51, décrit de Zanzibar, — carbonarius Klug, 1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 653, décrit du Mozambique. O. vicarius Péringuey, 1901, IL. c., p. 178 et 238, décrit de la Co- lonie du Cap,— carbonarius Klug, 1855, 1.c. Pourtant le nom donné par Péringuey peut être conservé comme nom de variété, O. glaber (+ Bohem.) Péringuey, 1. c., p. 178 et 239, décrit du Transvaal et de la Colonie du Cap, — carbonarius Klug, 1. €. — Pé- ringuey (1. c., p. 244), dans la description du carbonarius, décrit seu- lement un & bien développé, provenant de la Rhodesia méridionale, et dit ne pas connaitre la ©: c’est cette dernière et les G peu développés qu'il décrit sous le nom de glaber Bohem. Après en avoir vu le type, Harold (Col. Heîte, IX-X, p. 206), a réuni le glaber Boheman (1857, ns. Caffr., I, p. 285) à l'ênterstitialis Fahræus (apud Bohem., I. e., p. 282). Chez le carbonarius, la ponctuation varie beaucoup de force et d’écartement; le type de Klug que j'ai vu dans la collection de M. R. Oberthür, et qui provient de la collection Harold, a la ponctuation uniformément serrée et assez forte sur le prothorax et les élytres; la description de laterrimus se rapporte à des exemplaires ayant la ponctuation du prothorax moins serrée et plus fine, surtout en devant, celle des élytres également plus écartée. Ordinairement le prothorax n'a pas de sillon longitudinal, et les intersiries des élytres sont plans ou presque plans, chez certains exemplaires de diverses provenances, mais principalement de la Colonie du Cap, le prothorax a une trace de sillon longitudinal, ou même un sillon assez prononcé, les interstries des élvtres sont plus ou moins convexes, soit seulement sur les côtés, soit sur toute leur surface, c’est à ces exemplaires que se rapporte le vicarius Péring. Les élytres varient de longueur, et leurs stries sont tantôt larges, tantôt étroites, l'épistome est plus ou moins sinué ou in- cisé, l’insecte est tantôt d'un noir d’ébène, tantôt à reflet métallique. Ces divers caractères ne concordent nullement entre eux. On trouve à peu près partout cette espèce dans l'Est de l'Afrique depuis l'Éry- thrée et le Soudan égyptien jusqu'au Cap de Bonne-Espérance, je l'ai vue également du Sénégal, de la Liberia, du Cameroun et du Congo français: j'en ai étudié un très grand nombre d'exemplaires et il m'a été impossible de les diviser en plusieurs espèces. O. obliquus Olivier, 1789, Ent. I, gen. 3, p. 165, décrit du Sénégal. PRrTU Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 59 — Sénégal (coll. du Muséum de Paris, ma coll.); Haut-Niger : Siguiri (Lallier, coll. Alluaud), Benin : Abeokouta (R. P. François, id.) O. subplanus n. Sp. — Vixr converus, subnitidus, rufo-testaceus, capite obscuriore; supra glaber, pygidio brevissime sparsim setoso. Car pite conferlim punclulato, antice transversim rugoso, obsolete paulo ante oculos unicarinato; clypeo sinuato. Prothorace simpliciter ac te- nuiter, in disco, parce, ad latera gradatim densius punctato; lateribus postice vix sinuatis; basi marginata. Elytris subtilissime striatis : in- tervallis basi convexis, ceterum fere planis, simpliciter, subtenuiter et sine ordine parum dense punctatis. Pygidio tenuiter el parce punctato. — Long. 5,8 mill. A peine convexe, assez brillant, entièrement d’un testacé rougeàtre, avec la tête légèrement brunâtre. Dessus glabre, sauf le pygidium avec quelques soies jaunes extrêmement courtes et à peine visibles. Épistome sinué en devant: joues peu saillantes et presque arrondies: tête avec une seule carène très obsolète et visible seulement à un cer- tain jour, assez courte, presque droite, et située un peu en avant du bord antérieur des yeux: la moitié antérieure garnie de fines rides transverses, le reste de la surface à ponctuation assez fine et assez serrée, Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis : les côtés à peine sinués, presque en pan coupé près de ces angles, en ligne droite entre le milieu et les angles antérieurs: la ligne médiane sans sillon longitudinal ; le devant sans saillies ni dépressions ; toute la surface à ponctuation simple et fine, les points très espacés dans le milieu sur toute la longueur, devenant graduellement très serrrés sur les côtés. Élytres notablement plus larges que le prothorax, arrondis latéralement: stries extrèmement fines: interstries convexes vers la base, à peu près plans dans le milieu et en arrière, garnis d’une ponc- tuation simple, assez fine, peu serrée et irrégulièrement disposée. PYy- gidium à ponctuation fine et écartée. — Transvaal : Makapan près de Pietersburg (E. Simon, coll. Ch. Martin, un seul exemplaire) J° Ne ressemble à aucune des espèces que je connais. O. fNavimargo n. Sp. — Subnilidus ; testaceus, capite prothora- ceque viridi-aeneis, prothoracis lateribus ac basi late testaceis, elytris nigro-trroratis, maculis minutis, rotundis, in granulis sitis; supra glaber, capite antice breviter, elylrorum laleribus apiceque ac pygidio vix perspicue flavo-pubescentibus. Capite bicarinato, subtiliter ac dense rugoso-granulato, in vertice simpliciter punctato; clypeo rotundato ; ca- rina anteriore paulo ante medium sita, Subarcuata: carina posteriore 60 H. D'ORBIGNY. inter vel paululo post oculorum margines anticos sita, medio retrorsum valde angulata. Prothorace simpliciter, subdense ac subfortiter, ad la- tera paulo forlius punctato, punctis subinaequalibus ; lateribus postice sinuatis ; basi marginata. Elytris subtenuiter striatis; intervallis pla- nis, parce et Sine ordine granulatis. Pygidio parum dense punctato. Long. 7-7,5 mill. Peu convexe, assez brillant; testacé, avec la tête et le prothorax d'un vert bronzé, les côtés el la base du prothorax restant largement testacés, les élytres avec de nombreuses petites taches noires ou brunes, rondes, situées sur les granules et un peu plus larges que ces gra- nules, et d'autres très petites taches situées sur les points des stries, les épipleures et quelques parties du dessous légèrement brunâtres, le métasternum avec une bande longitudinale médiane d’un vert bronzé. Dessus glabre, sauf la moitié antérieure de la tête à pubescence très courte, les côtés et l'extrémité des élytres et le pygidium à pubescence jaune exirêmement courte, à peine visible. Tête beaucoup plus large que longue ; épistome en courbe un peu aplatie en devant; joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi, puis légerement sinuées entre cet angle et le bord postérieur de l'œil; tête avec deux fines carènes, l’antérieure située un peu en avant du mi- lieu, faiblement arquée et n’atteignant pas tout à fait la suture des joues, la seconde peu éloignée de la première, située entre les bords anté- rieurs des yeux ou un peu plus en arrière, et moins longue que leur intervalle, formant dans son milieu un angle dirigé en arrière et très prononcé; la tête couverte de fines granulations rugueuses et serrées, sauf le vertex entièrement à fine ponctuation simple et serrée. Pro- thorax rebordé à la base: les angles postérieurs arrondis: les côtés si- nués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs; la partie postérieure avec à peine une vague trace d'impression longitudinale médiane; le devant sans saillie ni dépression: toute la surface à ponctuation simple, presque uniformément assez serrée, assez forte et composée de points légèrement inégaux, seulement un peu plus forte sur les côtés. Élytres un peu plus larges et beaucoup plus longs que le prothorax, arrondis latéralement; stries assez étroi- tes: interstries plans, garnis de granules très espacés et irrégulière- ment disposés. Pygidium à ponctuation simple, fine et écartée; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé. — Natal (coll. H. W. Bates => R. Oberthür, deux exemplaires). Ressemble un peu à lhinnulus Klug (1. c.), qui en diffère par la tête et le prothorax noirs, les élytres plus largement tachés de noir, le Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 61 dessous du corps et les pattes noirs où d’un brun foncé, la pubescence beaucoup moins courte, l'épistome sinué, Parmature de la tête diffé- rente, la ponetuation du prothorax peu serrée, très fine en devant dans le milieu, un peu moins fine sur le milieu du disque, composée vers la base et sur les côtés de gros points espacés, mélangés de points beau- coup plus fins. Le flavimargo me parait ressembler aussi au plebejus Klug (1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 653), décrit du Mozambique, au- quel Péringuey (1. c., p. 247) a réuni le stercorarius Fähræus (1857, apud Bohem., Ins. Caffr., I, p. 276), décrit du fleuve Orange. Je mai pas vu cette espèce, mais je ne crois pas qu'elle puisse être identique à celle que je décris; d'après les descriptions, la taille est beaucoup plus grande (9-11 mill.), la tête n’a pas de carènes, ou, selon Périn- guev, chez la © une seule carène frontale et parfois une profonde im- pression à la base du vertex ; suivant Klug, insecte est d’un métallique obscur, sauf les élytres tachés de testacé, les cuisses postérieures et le pygidium bruns; suivant Fähræus, l’insecte parait avoir une colora- tion se rapprochant davantage de celle du flavimargo, quoique moins largement testacée, mais le prothorax © à une ligne longitudinale lisse, les élytres ne sont pas plus larges ni plus longs que le prothorax, le pygidium est subtriangulaire, ce qui suppose forcément que la carène de la base ne forme pas un angle bien prononcé. O6. pictisternmum n.sp.— Nitidulus, niger, interdum aeneo-niger aut virüli-niger, elytrorum basi, lateribus atque apice, femoribus inter- mediis ac posticis et metasterni lateribus testaceis, pygidio opaco, sae- pius testaceo; supra glaber, lateribus, elytrorum apice et pygidio parce flavo-setosis. Capite laevi aut vixr punctulato, clypeo genisque sparsin granulato-punctatis; apud marem clypeo sinualo, capite bicarinato, ca- rina anteriore arcuata, utrinque retrorsum fleæa et usque ad carinan posteriorem producta, illa inter oculos sita, utrinque prope oculr me- dium levissime tuberculata: apud feminam clypeo anguste sel profunde exciso, capite non carinato sed fronte in aream subsemicireularem ele- vala, area utrinque prope oculi medium levissime tuberculata. Protho- race simpliciter el parce punctato, punctis magnis, minulis intermirlis, in disci medio tenuiter punctato, antice in medio laevi aut vir punctu- lato, utrinque saepius depresso; lateribus postice leviter sinuatis ; basi marginata, margine interdum ad latera parum distinclo. Elytris sat late striatis ; intervallis convexis, fortiter ac parce asperato-punctatis, punctis minutlis sparsim intermixtis. Pygidio sparsin granulato. — Long. 8-9,5 mill. 62 H. D'ORBIGNY. Assez brillant, d’un noir souvent légèrement bronzé ou verdàtre, les élytres avec tous les interstries dorsaux , sauf le juxtasutural, ta- chés de testacé à la base, la tache plus prolongée en arrière sur les interstries pairs, les côtés et largement l'extrémité testacés, le pygi- dium mat, souvent testacé entièrement ou seulement sur les côtés et l'extrémité, les côtés du métasternum, les cuisses intermédiaires et postérieures, ainsi que la massue des antennes, testacés. Dessus glabre, sauf le devant et les côtés de la tête, les côtés du prothorax, les côtés des élvtres, leur extrémité et le pygidium à pubescence jaune, rare et médiocrement longue, la pubescence dressée et assez grosse sur l’ex- trémité des élytres et le pygidium. Épistome simplement sinué en de- vant G, très étroitement mais très profondément incisé 9 : joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; tête avec une carène frontale arquée, située bien en avant du milieu, et dont les extrémités se prolongent en arrière jusqu'à une autre carène située entre les milieux des yeux, cette seconde carène très légère- ment arquée en sens inverse de la carène frontale, ses extrémités s'élevant en un très petit tubercule près de l'œil, au point de jonction des deux carènes, G ; les carènes remplacées par une arête très émous- sée, l’espace circonscrit un peu plus élevé que le reste de la tête, entre les milieux des yeux un très petit tubercule près de chaque œil, et parfois dans le milieu une très légère trace de tubercule, @ ; toute la surface lisse ou à peine pointillée, sauf l’épistome et les joues avec de gros points ràpeux où granuleux et très espacés, les tempes avec quelques points. Prothorax rebordé à la base, le rebord parfois peu distinet sur les côtés; les angles postérieurs arrondis ou très obtus; les côtés légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le de- vant ayant de chaque côté une dépression médiocrement large et assez forte G, très légère et souvent indistincte © ; le devant lisse ou presque lisse dans le milieu, le disque finement et éparsement ponctué dans le milieu, le reste de la surface garni de gros points écartés, mélangés de points fins, toute la ponctuation simple. Élytres à peu près de la largeur du prothorax, peu rétrécis en arrière; stries assez larges : in- terstries convexes, garnis de gros points ràpeux très espacés et irré- gulièrement disposés, mélangés de quelques points fins. Pygidium aussi long que large &, plus de deux fois aussi large que long ©, garni de granules très épars, la carène de la base formant dans le milieu un angle peu prononcé. — Congo français (Thollon, coll. du Muséum de Paris), Congo (coll. R. Oberthür). Ressemble au semicireulifer n. Sp., mais ce dernier a le prothorax Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 63 sans rebord à la base, sauf dans le milieu, le vertex sans carène, les élytres avec seulement trois petites taches testacées à la base et une tache apicale, la taille plus petite. O6. semisetosus n. sp. — Nilidus, pygidio opaco; niger, inter- um capile prothoraceque aenco-nigris aut suboirescentibus, vel elytris fuscis; supra glaber, capite lateribusque breviter, elytrorum apice ac pugidio longius flavo-setosis. Capite subtiliter ac parce punclalo, magnis punctis in clypeo et in genis disperse intermixtis; apud marem clypeo vi sinuato, capite inter oculorun margines anticos tuberculalo ; apud feminam clypeo anguste sed profunde exciso, capite non tuberculato nec carinato. Prothorace simpliciter el parum dense punctato, punctis antice in medio tenuissimis et vix perspicuis, in disci medio minutlis, basi majoribus, ad latera magnis, minoribus intermixtis ; lateribus postice Dix sinualis: basi subtilissime marginata. Elytris profunde strialis ; intervallis leviter convexis, parum dense punctatis, punctis in dorso sümplicibus, ad suturan fere uniformiter minutis, ad latera magnes, minoribus intermixtis, in lateribus asperatis et magnis. Pygidio tenui- ter ac parce punctato. — Long. 8-9,5 mill. Brillant, sauf le pygidium mat; noir, parfois avec la tête et le pro- thorax à léger reflet bronzé où verdàtre, ou avec les élytres brunâtres ; massue des antennes testacée. Dessus glabre, sauf la tête avec quelques soies, étroitement les côtés du prothorax et des élytres à courte pu- bescence jaune, lPextrémité des élytres et le pygidium à pubescence jaune assez longue, assez grosse, dressée et écartée. Épistome arrondi en devant et à peine sinué dans le milieu &, très profondément mais étroitement incisé, ses angles antérieurs formant une dent arrondie, ®; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle oblus largement arrondi; tête sans carènes, avec seulement un gros tuber- cule situé entre les bords antérieurs des yeux &, complètement inerme @; toute la surface finement et très peu densément pointillée, avec seulement quelques très gros points simples sur l’épistome et sur les joues. Prothorax très finement rebordé à la base; les angles posté- rieurs très obtus mais bien accusés; les côtés à peine sinués et presque en pan coupé près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillies ni dépressions; toute la surface à ponctuation simple et peu serrée, les points extrêmement fins et à peine visibles en devant dans le milieu, fins sur le milieu du disque, plus gros vers la base, gros el mélangés de points plus fins sur les côtés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, faiblement arrondis sur les côtés; stries profondes 64 H. D'ORBIGNY. et assez larges; intersiries légèrement convexes, à ponctuation simple, peu serrée et irrégulièrement disposée, les points assez fins el presque égaux sur les premiers interstries, devenant graduellement très gros et mélangés de points plus fins sur les autres interstries dorsaux, très gros et räpeux sur les côtés. Pygidium aussi long que large &, deux fois aussi large que long ©, à ponctuation fine et très espacée: la carène de la base formant dans le milieu un angle assez prononcé. — Congo français (Thollon, coll. du Muséum de Paris). Voisin du pictisternum n. Sp. dont il diffère principalement par les élytres sans taches testacées, la tête avec seulement un tubercule, ou complètement inerme, les interstries des élytres à ponctuation non räpeuse, sauf sur les côtés. 6. glaueus n. sp. — Nitidus, pygidio opaco: tolus subobscure vi- ridis ; supra glaber, clypeo lateribusque breviter, elytrorum apice ac py- gidio longius flavo-setosis. Apud feminam clypeo anguste sed profunde exciso, capite non tuberculato nec carinato, subtiliter ac parce punc- tato, magnis punctis in clypeo et in genis disperse intermixtis. Protho- race simpliciter et parum dense punctato, punctis antice in medio tenuis- simis et vix perspicuis, in disci medio minutis, basi majoribus, ad latera magnis, minoribus intermixtis : lateribus postice vix sinuatis; basi sub- tilissime marginata. Elytris profunde striatis; intervallis leviter con- vexis, parum dense punctatis, punctis in dorso simplicibus, ad suturam fere uniformiter minutis, ad latera magnis, minoribus intermixtis, èn lateribus asperatis et magnis. Pygidio tenuiler ac parce punctato. — Long. 8 mill. Entièrement d’un vert un peu obscur, sauf la massue des antennes testacée ; pour tout le reste absolument semblable à la © du semiseto- sus n.sp. — Congo (coll. R. Oberthür, un seul exemplaire ©). ©. sulcipennis n. Sp. — Subnilidus; capite prothoraceque aeneo- nigris, suboirescentibus ; elytris nigris, macula parva humerali testacea notatis, apice ac laterum dimidio posteriore testaceo-marginalis, pygidio nigro, lateribus apiceque obscure testaceis; supra glaber, pygidio brevis- süne flavo-setoso. Capite subdense punclulalo, antice rugoso, apice an- quste sed profunde emarginato, ante oculos arcuatim breviter bicarinato, inter oculos transversün valide tuberculato. Prothorace simpliciter, sub- dense ac subfortiter, antice in medio paulo subtilius punctato; lateribus postice non sinuatis; basi tenuiter marginala. Elytris late et profunde striatis ; intervallis convexis, simpliciler, tenuiler ac parce, sine ordine punclatis. Pygidio obsolete punctalo. — Long. 6 mill. Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 65 Médiocrement brillant; tête et prothorax d’un noir bronzé à léger reflet verdâtre ; élytres noirs, chacun avec une tache testacée à la base sur les 6-72 interstries, une autre petite tache contre le bord latéral vers le quart antérieur, et une bande apicale occupant toute l'extré- nité, sauf linterstrie juxtasutural, et se prolongeant sur la moitié pos- térieure des côtés ; pygidium noir, avec les côtés et l'extrémité d’un testacé obscur; dessous du corps noir; pattes d’un brun rougeâtre ; massue des antennes brune. Dessus glabre, sauf le pygidium à grosse pubescence jaune, extrêmement courte et rare. Épistome étroitement et très profondément échaneré en devant; joues assez saillantes, for- mant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; tête avee deux courtes carènes rapprochées l’une de l'autre et légèrement arquées, l’antérieure fine, la postérieure plus forte et située vers le milieu, en avant du bord antérieur des yeux, en outre le vertex avec un gros tubercule fortement transverse et situé à peine en arrière du milieu des yeux ; toute la surface à ponctuation fine et assez serrée, sauf l'é- pistome finement rugueux. Prothorax finement rebordé à la base; les angles postérieurs-très largement arrondis et presque nuls: les côtés non sinués mais en pan coupé près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon Jongitu- dinal; le devant sans saillies ni dépressions; toute la surface à pone- tuation simple, ombiliquée, assez serrée et assez grosse, un peu plus fine seulement en devant dans le milieu. Élytres un peu plus lar ges et beaucoup plus longs que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries larges et profondes; interstries convexes, à fine ponctuation simple , très espacée et irrégulièrement disposée. Pygidium mat, environ une fois et demie aussi large que long, à ponctuation extrêmement obso- lète et à peine visible; la carène de la base formant dans le milieu un angle assez prononcé. Éperon des tibias antérieurs acuminé et un peu dirigé en dedans. — Abyssinie (Ch. Michel et M. Potter, mission de Bonchamps, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire probable- ment 9). Assez voisin du pictisternum n. Sp. et du semisetosus n. sp., mais bien distinct par larmature de la tête, la ponctuation du protho- rax bien plus uniforme, les élytres glabres, à coloration différente, leurs interstries plus finement ponctués, le pygidium à pubescence extrèmement courte. ©. cinctifrons n. Sp. — Nitidus; niger, elylris nigro-piceis, mar- gine upicali dilutiore ; supra glaber, pygidio brevissime flavo-setoso. Ca- pile regulariter parum dense punctulato; clypeo vit sinuato; fronte Ann. Soc. Ent. Fr., LxXxI, 14902. 5 66 H, D'ORBIGNY. arcuatim carinata; vertice carina valida et longa, inter oculorum mar- gines posticos sita, utrinque in dentem acutum elevata, inter dentes rotundatim bidenticulata, armato. Prothorace simpliciter, parce ac tenuiter punctato, punctis paulo majoribus intermirtis, in disco raris, ad latera numerosioribus; lateribus postice levissime sinuatis ; basi marginata. Elytris mediocriter striatis; intervallis subconvexis, sim- pliciter sparsim punctulatis. Pygidio subtiliter parce punctato.— Long. 5 co »,9 mil, Brillant; noir, avec les élytres d’un noir de poix, leur bord apical plus clair, et une partie des pattes rougeûtre. Dessus glabre, sauf le pygidium à très courte pubescence jaune. Épistome à peine sinué en devant, presque tronqué ; joues peu saillantes, formant en dehors un angle obtus assez largement arrondi ; front avec une carène arquée située vers le milieu de la tête, atteignant la suture des joues, puis se transformant en une simple arête qui se prolonge obliquement en ar- rière, de chaque côté, jusque près de l'œil; vertex avec une forte carène située entre les bords postérieurs des yeux et occupant tout leur inter- valle, terminée à chaque extrémité par une grande dent aiguë, et entre ces dents élevée en deux petits denticules arrondis; toute la tête à ponctuation simple, régulière, très fine et peu serrée. Prothorax re- bordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis et peu accu- sés; les côtés très légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans trace de sillon longitudinal; le devant sans saillies ni dépressions; toute la surface à ponctuation simple et écartée, composée de points assez fins, mélangés de points un peu plus gros, ces derniers rares sur le disque, plus nombreux sur les côtés. Élytres à peu près de la largeur du prothorax, arrondis sur les côtés ; stries médiocrement larges; interstries légère- ment convexes, à ponctuation fine, simple, écartée et irrégulièrement disposée. Pygidium à ponctuation fine et très peu serrée ; la carène de la base formant dans le milieu un angle assez accusé. — Sierra-Leone : Freetown (A. Mocquerys, coll. R. Oberthür, un seul exemplaire). Assez voisin de l’interstilialis Fähræus (1857, apud Bohem., Ins. Caffr., II, p. 282), décrit du Natal, et qui en diffère par le dessus du corps peu brillant, la tête et le prothorax à ponctuation assez erosse et assez serrée, les interstries des élytres presque plans, garnis de gros points mélangés de points plus petits, la taille beaucoup plus grande. 6. imberbis D, Sp, — Nitidulus; niger, capite prothoraceque subaeneo-nigris ; supra glaber, elytrorum lateribus apiceque ac pygidio Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 67 brevissime flavo-pubescentibus. Apud marem capite requlariter, in fronte subtiliter, in clypeo et in genis fortius punctato, clypeo rotundato, fronte arcuatim carinata, carina utrinque angulatim flexa et tenuius inter clypeum et genas usque ad marginem externum oblique producta, vertice duobus cornibus leviter reclinatis et arcuatim convergentibus ar- mato. Prothorace simpliciter subdense punctato, punctis minutis, majo- ribus intermixtis, antice apud marem utrinque late depresso, medio rotundatin late gibboso ac fere laevi; lateribus postice leviter sinuatis, angulis posticis fere nullis; basi marginata. Elytris mediocriter stria- tis ; intervallis subconvexis, lenuissime granulatis, granulis multo ma- joribus disperse intermixtis. Pygidio subdense punctalo. — Long. 8,5 mill. d. Noir, assez brillant, la tête et le prothorax d’un noir à peine bronzé, les élytres très obscurément tachés de rougeätre à la base de la 6° strie; massue des antennes testacée. Dessus glabre, sauf les côtés des élytres, leur extrémité et le pygidium à pubescence jaune extré- mement courte. Épistome arrondi en devant; joues assez saillantes, arrondies à leur côté externe et légèrement sinuées près des yeux; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues, puis se coudant à angle obtus et se prolongeant très finement et obliquement entre l’épistome et les joues jusqu’au bord externe; vertex sans carène, avec deux cornes assez longues, situées au bord interne des yeux, lé- gerement inclinées en arrière et fortement arquées l’une vers l’autre ; toute la tête à ponctuation simple et régulière, les points fins sur le front, plus forts sur l’épistome et sur les joues. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs très largement arrondis et presque nuls; les côtés légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le müiieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon longitudinal: le devant largement déprimé de chaque côté, la partie médiane formant une assez large gibbosité arrondie; toute la surface à ponctuation simple, assez serrée, composée de points assez fins, mélangés de points plus gros, sauf le devant à peu près lisse dans le milieu. Élytres à peine aussi larges que le prothorax, arrondis sur les côtés: stries médiocrement larges: interstries subconvexes, garnis de granules ex- trémement fins, peu serrés et irréguliérement disposés, mélangés de quelques granules beaucoup plus gros. Pygidium à ponctuation assez serrée: la carène de la base formant dans le milieu un angle bien pro- noncé et à sommet légèrement arrondi. — Congo (coll. R. Oberthür, un seul exemplaire). Ressemble au cornifrons Thomson (1858, Arch. ent., IT, p. 54), 68 H. D'ORBIGNY. décrit du Gabon et qui en diffère par l’épistome profondément échan- cré, le prothorax à ponctuation composée de points égaux, superficiels et nettement ombiliqués, le devant G avec une seule dépression ou seulement déclive dans le milieu. O. intermixtus n.Ssp.— Subnilidus, pygidio opaco, niger, supra glaber, elytrorum lateribus apiceque ac pygidio vix perspicue flavo-pu- bescentibus. Capite rugoso,in fronte rugose, in vertice vadose umbilicato- punctato, tricarinato, carinis parum elevatis ; clypeo vix sinuato ; carina anteriore ad tertiam anteriorem sita, arcuata, utrinque angulatim flexa eloblique inter clypeumet genas usque ad marginem externum producta ; carina intermedia paulo ante oculorum marginem anticum sita, brevr, subarcuata: carina posteriore inter oculorum margines posticos sila, medio late interrupta. Prothorace simpliciter, in disco parum dense, ad latera densius wmbilicato-punctato, punctis vadosis et modice magnis, profundioribus et majoribus praesertim ad latera intermixtis, antice simplici;lateribus postice leviter et iterum prope angulos anticos acutis- simos distincte sinuatis ; basi subtiliter marginata. Elytris late striatis ; intervallis planis, subdense et sine ordine granulatis, granulis minutis, multo majoribus praesertim ad latera intermixtis. Pygidio vadose ac parum dense umbilicato-punctato. — Long. 6,2 mill. Très peu convexe; assez brillant, sauf le pygidium mat; entièrement noir, massue des antennes brunätre. Dessus glabre, sauf les côtés et l'extrémité des élytres et le pygidium à pubescence jaune extrêmement courte et presque imperceptible, Épistome en courbe à peine sinuée en devant: joues très peu saillantes, arrondies sur leur moitié antérieure, puis légèrement sinuées sur leur seconde moitié; tête avec trois ca- rènes très peu saillantes, la première située vers le tiers antérieur, fine mais bien nette, arquée, atteignant la suture des joues, puis se coudant à angle obtus et se prolongeant obliquement en avant entre l'épistome et les joues jusqu’au bord externe, la seconde située un peu en avant du bord antérieur des yeux et pas plus longue que la moitié de leur intervalle, légèrement arquée et un peu émoussée, la troisième située sur le vertex entre les bords postérieurs des yeux, un peu émoussée, largement interrompue dans le milieu ; les deux carènes anté- rieures divisant la tête en trois parties dont celle du milieu un peu plus petite, les deux autres presque égales ; l’épistome et les joues couverts de courtes rugosités, ces rugosités transverses sur l’épistome, en partie longitudinales sur les joues ; le reste de la tête à ponctuation ombiliquée serrée et assez grosse, profonde ét fortement rugueuse entre les deux carènes antérieures, très peu profonde et à peine rugueuse sur le ver- arr Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 69 tex. Prothorax finement rebordé à la base; les angles postérieurs très largement arrondis, les côtés légerement sinués près de ces angles, nettement sinués près des angles antérieurs qui sont très aigus; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans trace d'impression; le devant sans saillie ni dépression ; toute la surface à grosse ponctuation simple et ombiliquée, composée de points assez gros et très peu profonds, mélangés de points très gros et très profonds : cette ponctuation peu serrée sur le disque et composée em majeure partie de points médiocrement gros, serrée sur les côtés et composée en majeure partie de très gros points avec l'intervalle des points assez fortement rugueux. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges; interstries plans, garnis de gra- nules assez serrés etirrégulièrement disposés, les uns tres fins.les autres oros, ces derniers très espacés vers la suture, devenant graduellement plus nombreux vers les côtés, Pygidium deux fois aussi large que long, à ponctuation ombiliquée peu serrée et très peu profonde; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé.— Sierra-Leone : Freetown (A. Mocquerys, coll. R. Oberthür, un seul exemplaire pro- bablement 9). Cette espèce ne ressemble à aucune autre; elle est bien reconnais- sable à son épistome à peine sinué, sa tête avec trois carènes dont la postérieure est largement interrompue dans le milieu, son prothorax garni d'une grosse ponctuation ombiliquée, composée de points iné- _gaux, ei avant les côtés nettement sinués près des angles antérieurs, ses élytres garnis de granules très inégaux. ©. laevatus n, sp. — Nitidus, niger, supra glaber. Capite subti- liter ac dense punctato, clypeo rugoso, apice truncato; fronte carina longa, usque ad capitis marginem externum producta, vertice carina breviore, inter oculos et illorum in medio sita, instructis. Prothorace simpliciter, subtiliter ac parum dense punctato, in dimidio posteriore fere laevi, ad latera antice fortius ac densius subrugoso-punctato, antice medio gibboso et apice utrinque tuberculato vel calloso; lateribus postice sinuatis; basi lenuissime marginata. Elytris tenuissime striatis, stris basi breviter sulciformibus; intervallis planis, subtilissime ac parce punclulatis. Pygidio subtenuiter punctato. — Long. 7-9 mill. Brillant, entièrement d’un noir d’ébène, massue des antennes noire ou brune. Dessus complètement glabre. Épistome largement tronqué en devant; joues peu saillantes, formant en dehors un angle très obtus et arrondi; front avec une longue et assez forte carène atteignant le bord externe, droite, sauf ses extrémités très légèrement coudées obli- 70 H. D'ORBIGNY. quement en avant; vertex avec une forte carène tantôt droite, tantôt légèrement sinuée dans son milieu, n’atteignant pas tout à fait les veux et située entre leurs milieux; la tête à ponctuation fine, simple et ser- rée, sauf l'épistome densément garni de rides transverses, le vertex presque lisse derrière la carène. Prothorax rebordé à la base sur toute sa largeur, mais le rebord extrêmement fin et souvent très peu visible; les angles postérieurs largement arrondis; les côtés si- nués près de ces angles, à peine arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans trace de dépression ; le devant avec une gibbo- sité médiane occupant environ le tiers de la largeur et s’élevant de chaque côté à son sommet en un assez gros tubercule ou en une simple callosité peu prononcée; au moins la moitié postérieure du disque lisse sauf un pointillé très épars et à peine visible, le reste de la surface à ponctuation simple, fine et peu serrée, excepté la moitié antérieure des côtés à ponctuation plus grosse, serrée et légérement rugueuse, Élytres à peu près de la largeur du prothorax, arrondis la- téralement; stries très fines, mais brièvement sulciformes à la base ; interstries plans, garnis seulement d’un pointillé très fin et écarté. Py- gidium à ponctuation simple, assez fine et assez serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé, arrondi à son sommet. — Mozambique : Delagoa (recu de MM. Staudinger et Bang- Haas). Je n’en ai vu que deux exemplaires et ils me paraissent être des © : dans ce cas, il est possible que le G ait l’armature de la tête, la forme de l’épistome et la conformation du devant du prothorax très diffé- rentes. L'espèce est bien reconnaissable à son corps d’un noir brillant, complètement glabre en dessus, à la fine ponctuation de son prothorax qui est presque lisse sur au moins la moitié postérieure du disque, et a le rebord basilaire extrêmement fin, ses élytres à stries très fines, sulciformes à la base, leurs interstries très finement pointillés, parais- sant presque lisses. O. opacus Fähræus 1857, apud Bohem., Ins. Caffr., Il, p. 292, dé- crit du Natal, — minutus Hausmann, 1807, apud Illig., Mag. Ê. InsekL., VI, p. 263, décrit du Cap de Bonne-Espérance. — Je n’ai vu aucun exemplaire de cette espèce provenant du Natal, mais la description de Fähræus est très précise et s'applique parfaitement à la Q du minulus dont Hausmann a décrit seulement le G. — Colonie du Cap. (coll. Ha- rold > R. Oberthür) : Port-Elizabeth (D' Ch. Martin), Cape-Town (E. Simon, coll. Ch. Martin). Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 71 O. lugens Fâhræus, L c., p. 289, décrit des bords du fleuve Orange, — L'insecte décrit sous ce nom par Péringuey (in Trans. S. Aîfr. Phil. Soc, XII, 1900, p. 198, Deser. Cat. Col. S. Afr.) n’est évidemment pas cette espèce, puisqu'il est bronzé et a sur le devant du prothorax deux tubercules où une carène, tandis que le lugens, comme lindique Fah- ræus, est noir et n’a pas de saillie sur Le devant du prothorax. De plus Péringuey (1. c.) met en synonymie du lugens les O. piceus Fahr. (1. c., p. 301) et setosus Fähr. (L. c., p. 291) qui sont des espèces distinctes l'une de l’autre et distinctes du lugens. Ce dernier à été trouvé par M. le D: Ch. Martin dans le Zoulouland et dans le Natal, je l’ai vu éga- lement du Natal dans la collection de M. R. Oberthür. O. impictus Fâhræus, 1857, 1. c., p. 293, décrit du Natal, — hyaena Fabricius, 1801, Syst. Eleuth., p. 51, décrit du Cap de Bonne- ispérance. — Selon le développement des individus, la petite lame corniforme du vertex G est tantôt dentée à sa base comme l'indique Fabricius, tantôt graduellement rétrécie dès sa base comme l'indique Fabræus. Je n'ai pas le {ype de Führæus, mais Harold l'ayant vu, il est à supposer que les insectes portant dans sa collection le nom d’anpre- tus sont bien nommés, d'autant plus qu'ils répondent parfaitement à la description. — Transvaal (coll. R. Oberthür), Zoulouland (D' Ch. Mar- tin), Natal (coll. R. Oberthür), Colonie du Cap (coll. Harold > R. Ober- thür). L’insecte que décrit Péringney (1. c., p. 199) sous le nom de scabro- sus Fahr., avec la synonymie de pedestris Fähr., est évidemment l'hyaena Fabr. (1. c.). Après en avoir vu les {ypes, Harold (Col. Helte, IX-X, p. 206) à réuni le scabrosus Fâhr. (1. c., p. 295) et le pedestris Fâhr. (1. c., p. 296) au setosus Fâhr. (1. c., p. 291). O0. cineraceus n. Sp. — Opacus, niger, supra brevissime, in ra- pite longius flavo-pubescens. Capite fortiter punctato,clypeo plus minusre r'ugoso, apice vix sinualo ; fronte arcuatim carinata; vertice apud marem cornu parvo el conico, vel tuberculo, inter oculos et illorum fere in medio sito, apud feminam carina recta, longula, fere inter oculorum marqgines posticos sita, instructo. Prothorace sumpliciter, fortiter ac parum dense, in medio basis paulo subtilius et parcius punctato, antice medio breviter transversim calloso vel indistincte bituberculalo; lateribus postice non aut vix sinuatis ; basi marginata. Elytris late striatis ; intervallis planis, simpliciter, subfortiter ac dense sine crdine punctatis. Pygidio simplier. ter et subfortiler punctato. — Long. 5-6,5 mill. Peu convexe, noir, mat en dessus et paraissant un peu grisätre par 72 H. D'ORBIGNY. l'effet de la pubescence, parfois la tête et le devant du prothorax à très léger reflet bronzé; massue des antennes noire. Tête à pubescence as- sez longue, prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence d’un gris jaunâtre pâle. Épistome à peine sinué en devant: joues peu saillantes et arrondies ; front avec une carène arquée atteignant la su- ture des joues, très fine &, forte ©; vertex avec une petite corne co- nique, souvent réduite à un gros tubercule, et située à peu près entre les milieux des yeux où un peu plus en arrière, avec une carène sim- ple et droite, n’atteignant pas tout à fait les yeux, et située à peine en avant de leur bord postérieur 9 ; la tête à ponctuation assez grosse et écartée, sauf l’épistome garni de très gros points plus serrés et un peu rugueux, G ; le front seul à grosse ponctuation écartée, les joues et les tempes à très grosse ponctuation serrée et rugueuse, l’épistome entiè- rement garni de rugosités, ©. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs très peu accusés; les côtés non ou à peine sinués près de ces angles, très légèrement arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs ; le tiers postérieur ou la moitié avec un léger sillon longitudi- nal médian: le devant avec une courte callosité transverse, tantôt assez forte et indistinctement divisée en deux tubercules, tantôt très légère et simple &, forte et simple ©; toute la surface à ponctuation simple, forte et peu serrée, sauf Ja base dans le milieu un peu moins fortement et plus éparsement ponctuée. Élytres légèrement plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries larges ; interstries plans, gar- nis de points simples, assez gros, peu serrés et en majeure partie non disposés en lignes. Pygidium à ponctuation simple, assez forte et mé- diocrement serrée: la carène de la base presque en arc de cerele. — Colonie du Cap (coll. van Lansberge > R. Oberthür) : Cape-Town (E. Simon, coll. Ch. Martin); Afrique australe (Fritsch, coll. Harold > R. Oberthür.) Ressemble beaucoup au minutus Hausm. {l.c.), quien diffère par le prothorax à ponctuation très serrée, sans saillie médiane en devant, la ‘arène du vertex @ beaucoup plus courte, occupant seulement la moi- tié de l'intervalle des yeux. O6. declivicollis n. Sp. — Nitidulus; niger, capile prothoraceque nigro-aeneis, elytris nigro-piceis; supra breviter flavo-pubescens. Apud marem capile in fronte et in vertice [ere laevi, clypeo rugoso, apice rotundato, fronte arcuatim carinata, vertice lamina angusta, erecta, utrinque ad basim leviter dentata, medio in cornu producta, inter ocu- los armato. Frothorace simpliciter, fortiter ac subdense punctato, punc- torum interstiliis fere planis, apud marem antice medio elevato, pro- Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 73 ducto, apice emarginato et biluberculato, sub apicem leviler cavato ac laevi; lateribus postice vix sinuatis; basi marginata. Elytris parum profunde striatis ; intervallis subconvexis, superficie inaequali, subdense atque irregulariter granulatis, lateribus fortiter et fere simpliciter punctatis. Pygidio subfortiter ac subdense punctato. — Long. 6,5 mill. da. Assez brillant ; noir, avec la tête ete prothorax fortement bronzés, les élytres d’un brun de poix, sauf le bord apical rougeätre; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pu- bescence jaune, la pubescence un peu plus longue sur les côtés du prothorax. Épistome en courbe un peu aplatie en devant: joues mé- diocrement saillantes, formant en dehors une courbe très prononcée et presque régulière; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues ; vertex avec une petite lame dressée verticalement, prolon- gée en corne dans son milieu et légèrement dentée de chaque côté près de sa base, n’occupant guère plus du tiers de l'intervalle des veux et située un peu en avant de leurs milieux; l'épistome garni de rugosités et de quelques gros points, les joues avec quelques gros points et des points plus fins, le front et le vertex imperceptiblement pointillés, pa- raissant lisses. Prothorax finement rebordé à la base; les angles pos- térieurs très peu accusés et presque nuls: les côtés imperceptiblement sinués, presque en pan coupé près de ces angles, arrondis entre le mi- lieu et les angles antérieurs ; environ la moitié postérieure avec un sillon longitudinal médian peu profond; le devant très fortement élevé, coupé verticalement et même un peu en surplomb entre le sommet et le bord antérieur, le sommet se prolongeant antérieurement en une saillie médiane fortement échancrée et se divisant en deux tubercules : toute la surface à ponctuation grosse, assez serrée, simple, et avec lin- tervalle des points à peu près plan, sauf Ja partie déclive du devant et étroitement les angles antérieurs lisses. Élytres à peu près de la largeur du prothorax, assez arrondis sur les côtés: stries peu profondes et mé- diocrement larges ; interstries très légèrement convexes, au moins sur les côtés, à surface inégale, garnis de granules assez serrés, irrégu- lièrement disposés, et se transformant sur les interstries latéraux en grosse ponctuation à peu près simple. Pygidium à ponctuation assez grosse et assez serrée: Ja carène de la base en are de cercle, — Natal (coll. H.-W. Bates > R. Oberthür, un seul exemplaire). Extrêmement voisin de lhyaena Fähr. (1. c.), qui en diffère par les interstries des élytres plans, à surface très égale, en majeure partie garnis de fins granules très peu serrés et disposés sur deux rangées, 74 H. D'ORBIGNY. la ponctuation du prothorax moins forte et plus écartée, la taille un peu plus petite. Également très voisin du cretus Péringuey (1904, in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XII, 1900, p. 174 et 199, Descr. Cat. Col. S. Afr.), décrit du Natal et de l'Ovampoland, et qui en diffère par le prothorax à ponc- tuation beaucoup plus serrée, avec l'intervalle des points légèrement élevé en rides, ses côtés distinctement sinués près des angles posté- rieurs. Le cretus à été trouvé par M. le D' Ch. Martin dans le Zoulou- land et dans le Natal. O6. atronitidus n. Sp. — Nilidus, niger; supra glaber, lateribus ac pygidio breviter rufo-pubescentibus. Capite subtiliter et parum dense punctulato, feminae clypeo rugoso: clypeo saepe producto, apice rotun- dato; fronte subarcuatim carinata ; vertice apud marem lamina in cornu producta, inter oculorum margines posticos sita, armato, apud femi- nan carina parum longa, levissime inverso-arcuata, inter oculos et il- lorum paulo post medium sita, instructo. Prothorace simpliciter punctato, punctis in disco densis, antice minutis, postice majoribus, ad latera spar- sis et magnis, minutis intermixtis, antice apud marem medio depresso, apud feminam arcuatim parum distincte calloso: lateribus postice si- nuatis ; basi marginata. Elytris late striatis; intervallis subconveris, ad suturam vix perspicue, ad latera distinctlius granulatis, lateribus fortiter asperato-punctatis. Pygidio subfortiter punctato. — Long. >,9-6 mil. Entièrement d’un noir brillant, saui la massue des antennes d’un testacé obscur et souvent les bords de la tête un peu rougeîtres. Élytres, au moins sur les côtés, pygidium et souvent côtés du prothorax à courte pubescence d’un brun jaunâtre, le reste du dessus glabre. Épis- tome ordinairement plus ou moins prolongé en pointe arrondie et re- levée ou parfois en ogive G, non ou à peine prolongé en avant et ar- rondi ® ; joues peu saillantes et presque arrondies ; front avec une carène faiblement arquée, très fine G, plus forte ©, atteignant lextré- mité de la suture des joues, puis ordinairement se coudant à angle obtus et se continuant sur cette suture entre l'épistome et les joues jusqu’au bord externe; vertex avec une lame située entre les bords postérieurs des yeux et un peu moins large que leur intervalle, tan- tôt assez longue, légèrement inclinée en arrière, rétrécie snueusement et se terminant en corne dans son milieu, tantôt plus courte, dressée verticalement et presque triangulaire, G'; vertex avec une carène sim- ple, très légèrement arquée en sens inverse de la carène frontale, n’at- teignant pas à beaucoup près les yeux et située en arrière de leurs Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 79 milieux, 9 ; toute la tête finement et peu densément pointillée, sauf ordinairement quelques points plus gros sur les joues et souvent sur les tempes, et l’épistome © finement rugueux. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis; les côtés nettement sinués près de ces angles, à peine arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; le tiers postérieur ou la moitié avec un sillon longitudinal médian bien prononcé; le devant avec une dépression médiane G, avec une légère callosité régulièrement arquée à sa partie antérieure et peu distincte © ; toute la surface à ponctuation simple, les points serrés sur tout le dis- que, fins en devant (surtout G), plus gros vers la base, très gros, épars et mélangés de points plus petits sur les côtés. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis latéralement: stries larges; inters- tries très légèrement convexes, garnis de granules extrêmement fins et à peine visibles sur le 2 interstrie, devenant graduellement plus gros, puis se transformant en grosse ponctuation râpeuse sur les côtés, ces granules médiocrement serrés et en majeure partie disposés sur deux ou trois rangées un peu irrégulières. Pygidium à ponctuation assez forte et assez serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle très peu prononcé, — Cameroun : Johann-Albrechts Hôhe (L. Conradt, coll. R. Oberthür), Lolodort (id.). Ressemble un peu au ugens Fähr. (L.c.), mais ce dernier a la ponc- tuation de la tête beaucoup plus grosse, le prothorax à grosse ponc- tuation unilorme, les granules des élytres bien moins fins sur le 2° in- terstrie, l’épistome non prolongé en avant, le vertex G avec seulement une petite corne conique. O. Dohertyi n. Sp. — Nilidus, niger, supra glaber. Capite sim- pliciter punctato, clypeo rugoso, apice rotundato; fronte arcuatim cari- nata; verlice apud marem lamina erecta, angusta, medio in cornu producta, inter oculos et illorum paulo ante medium sita, armato, apud feminam carina valida, longula, angulatinm inverso-arcuata, inter oculos et illorum paulo post medium sita, instructo. Prothorace simpli- ciler, fortiter ac dense punctato, apud marem antice late abrupte declivi, supra declivitatem bituberculato, inter tubercula medio longitu- dinaliter depresso, apud feminam antice bituberculato, tuberculis inter se parum distantibus; lateribus postice sinuatis; basi marginata. Elytris profunde striatis; intervallis nunc convexis, nunc fere planis, simpliciter, subfortiter ac dense sine ordine punctatis, punctis ad su- turam vadosis, ad latera profundis, punclorum interstitiis rugosis. Pygidio simpliciter crebre punctato. — Long. 9-10,5 mill. D'un noir d’ébène brillant, sauf la massue des antennes testacée. 76 H. D'ORBIGNY. Dessus entièrement glabre. Épistome arrondi en devant; joues médio- crement saillantes, formant en dehors un angle obtus un peu arrondi à son sommet; front avec une assez forte carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une petite lame dressée verticalement, prolongée en corne dans son milieu, située un peu en avant du milieu des yeux et occupant à peine la moitié de leur intervalle, G; vertex avec une forte carène anguleusement arquée en sens inverse de la carène frontale, assez longue mais n’atteignant pas les veux, et située un peu en arrière de leur milieu, © ; la tête à ponctuation fine, simple et peu serrée, sauf l'épistome entièrement rugueux, les joues à grosse ponctuation rugueuse et serrée. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs un peu arrondis mais bien prononcés ; les côtés nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs ; la partie postérieure avec une impression longitudinale médiane plus ou moins longue; le devant brusquement déclive sur toute la largeur, le sommet de la déclivité avec deux tubercules séparés par une assez large dépression longitudinale médiane, G; le devant avec deux tubercules rapprochés l’un de l'autre, ©; toute la surface à grosse ponctuation simple et serrée, sauf les parties déclives du devant plus finement et plus éparsement ponctuées. Élytres plus larges et beaucoup plus longs que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries profondes ; interstries tantôt convexes, tantôt presque plans, garnis de points simples, serrés, assez grands et irrégulièrement disposés, su- perficiels sur les premiers interstries, devenant graduellement profonds sur les côtés, plus ou moins mélangés de rides obliques. Pygidium à grosse ponctuatiom simple, serrée et mélangée de quelques points fins ; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé. Métasternum sans sillon distinct, très finement ponctué sur toute sa surface, sauf les côtés de sa partie antérieure fortement ponctués. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures finement ponctué, sauf quelques gros points sur les côlés ou vers l'extrémité. Tibias anté- rieurs avec une épine extrêmement courte à leur angle apical interne G, leur extrémité interne simple et obliquement coupée ©. — Sud de l'Afrique orientale anglaise : Escarpment, altitude 2.200 à 3.000 mètres (W. Doherty, coll. R. Oberthür). Ne ressemble à aucune autre espèce. 0. variolosus n. Sp. — Opacus, niger, supra glaber. Capite sub- tilissime punctulato, antice leviter rugoso, «ad latera et postice distinc- tius punctato, haud carinato, inter oculos valide tuberculato; clypeo subangulatim rotundato. Prothorace simpliciler ac fortiter confertim Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 77 punctato, punctorum interstitiis subrugosis, antice transversim bre- viler calloso: lateribus postice sinuatis; basi marginata. Elytris parum profunde striatis; intervallis planis, confertim punetatis, punctis magnis tntus tenuiler granulosis, punctorum interstitiis subrugosis. Pygidio fortiter confertim punctato. — Long. 7 mill. Mat, noir, sauf les antennes d’un testacé en partie brunätre. Dessus glabre. Épistome en ogive; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; tête sans carènes, avec seulement un gros tubercule situé entre les milieux des yeux; tout le milieu de la tête très finement pointillé, le devant de lépistome légè- rement rugueux, les joues et les tempes à ponctuation médiocrement forte et médiocrement serrée. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie pos- térieure avec une légère trace d'impression longitudinale médiane; le devant avec une forte callosité transverse, droite, occupant environ le quart de la largeur ; toute la surface à grosse ponctuation simple, ombi- liquée, assez profonde et très serrée, avec l'intervalle des points très légèrement rugueux, sauf le devant un peu plus finement ponctué derrière la callosité. Élytres seulement un peu plus larges que le pro- thorax, arrondis sur les côtés et peu rétrécis en arrière; stries assez harges mais très superficielles ; interstries plans, entièrement couverts de grands points très serrés, enclosant chacun un petit granule, sauf ceux des 2 et 3° interstries qui sont simplement räpeux, l'intervalle des points très légèrement rugueux. Pygidium à grosse ponctuation serrée ; la carène de la base en arc de cercle. — Colonie du Cap : Cape- Town (Dr Ch. Martin, un seul exemplaire). Cette espèce ne ressemble à aucune autre ; elle est bien reconnais- sable à sa grosse ponctuation très serrée, et surtout à la conformation très particulière des points des interstries. O. tessulatus Harold, 1871, Col. Heîte, VIE, p. 13, décrit de l'Éry- thrée : Bogos. — J'ai confondu cette espèce (in L’Abeille, XXIX, p. 298, Suppl. Onth. pal.) avec le Millingeni d'Orbigny (1898, in Bull. Soc. ent. Fr., 1898, p. 178), décrit de la Mésopotamie et de lA- rabie, et qui lui ressemble beaucoup; ce dernier est jusqu'ici étran- ger à l'Afrique, les exemplaires que j'ai signalés (in L’Abeillé, 1. €.) de la Somalie : Berbera (coll, Argod) sont des tessulatus. 0. stigmosus n. sp. — Subnitidus; capite prothoraceque viridi- aeneis ; elytris testaceis, intervallo juxtasuturali, epipleuris et maculis 78 H. D'ORBIGNY. minutis, plerisque in duas fascias transversim dispositis, nigris vel fuscis ; pygidio testaceo; supra breviler flavo-pubescens, elytris brevis- sime fusco-setosis. Apud marem capite simpliciter, subfortiter et parum dense punctato, punctis minutis intermirtis, clypeo truncato, fronte haud carinata, vertice tuberculo conico inter oculos armato; apud fe- minam capite rugoso, clypeo vix sinualo, fronte arcuatim carinata, vertice carina parum longa, recta, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace simpliciter ac subdense, in disco subfortiter, ad latera paulo fortius punctato, punctorum interstitiis leviter rugosis; lateribus postice sinuatis ; basi marginata. Elytris mediocriter striatis ; intervallis planis vel subplanis, parum dense granulatis. Pygidio parum dense punctato. — Long. 6,5-7 mill. Médiocrement brillant; tête et prothorax d’un vert bronzé souvent obscur ; élytres testacés, avec l’interstrie juxtasutural et les épipleures bruns ou noirs, et deux rangées transverses de petites taches noires ou brunes, situées vers le tiers antérieur et vers le 2 tiers sur Îles 3e, De et 7° interstries, en outre avec une petite tache humérale, une bande longitudinale le long du bord externe sur la seconde moitié de l'interstrie latéral, et une petite tache apicale transverse; parfois la tache antérieure du 3° interstrie manquant, ou sa tache postérieure s'étendant transversalement sur le 2° interstrie jusqu’à l'interstrie jux- tasutural; pygidium testacé; dessous du corps et pattes d'un brun noir, sauf parfois les cuisses intermédiaires et postérieures testacées; massue des antennes testacée. Tête, prothorax et pygidium à courte pubescence jaune, la pubescence très courte sur le disque du pro- thorax, moins courte sur les côtés, le devant avec des poils assez longs près du bord antérieur; élytres garnis de soies brunes acuminées et extrèmement courtes, sauî les ‘côtés à très courte pubescence jaune. Tôte formant à sa partie antérieure un demi-octogone régulier, épistome tronqué en devant, joues à peine saillantes et à côtés externes parallèles, front sans carène, vertex avec un gros tubercule conique, situé entre les milieux des yeux, toute la surface à ponctuation assez grosse, peu serrée et simple, mélangée de points fins, sauf les tempes à ponctuation éparse, G'; tête plus arrondie, épistome à peine sinué en devant, pres- que tronqué, joues très peu saillantes, leur côté externe formant une courbe régulière et peu prononcée, front avec une fine carène arquée n'atteignant pas la suture des joues, vertex avec une carène simple et droite, située entre les milieux des veux et occupant un peu plus du tiers de leur intervalle, l’épistome et le front garnis de rugosités serrées, les joues et les tempes à grosse ponctuation serrée et rugueuse, le Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 79 vertex assez fortement et densément ponctué derrière la carène, Q. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis; les côtés sinués près de ces angles, légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec une légère impression longitudinale médiane ; le devant sans saillies ni dépressions; toute la surface à ponctuation simple et assez serrée, les points assez gros sur le disque, un peu plus gros sur les côtés et le long du bord antérieur, sauf un espace lisse ou presque lisse de chaque côté près des angles postérieurs, l'intervalle des points légèrement rugueux. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries médiocrement larges; interstries plans ou presque plans, garnis de fins granules peu serrés et peu régulièrement disposés. Pygidium à ponctuation simple et peu serrée, assez fine à la base, forte sur la moitié postérieure; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé. — Afrique orientale allemande : Kilima-Ndijaro (R. P. Leroy, coll. R. Ober- thür, un seul exemplaire G), Tabora (Revoil, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire ©). Extrêmement voisin du tessulatus Har. (1. c.); le G du stigmosus en diffère seulement par la ponctuation de la tête assez grosse, peu serrée et mélangée de points fins, les joues à côtés externes parallèles, le front sans carène, tandis que le G du tessulatus a la ponctuation de la tête très grosse, serrée, sauf sur les tempes, et mélangée de points fins, les joues légèrement arquées à leur côté externe, le front avec une fine carène, ou au moins une ligne lisse bien accusée. Les © des deux espèces ne diffèrent que par la carène frontale qui est fine et n’atteint pas à beaucoup près la suture des joues chez le stigmosus, tandis qu’elle est forte et atteint la suture des joues chez le tessulatus. O6. polystigma D. Sp. — Nitidulus; capite prothoraceque viridi- aeneis ; elytris testaceis, intervallo juxtasuturali, epipleuris et maculis minultis, plerisque in duas fascias transversim dispositis, nigris vel fuscis: pygidio nunc toto testaceo, nunc partim viridi-fusco; supra breviter flavo-pubescens, elytris brevissime fusco-setosis. Apud marem capite simpliciter, fortiter ac sparstim punctato, punctis minutis inter- mixtis, clypeo vix sinuato, interdum fere truncato, fronte haud cari- nata, vertice cornu brevi, conico, vel tuberculo, inter oculos armato ; apud feminam capite rugoso, clypeo profunde sinuato, fronte saepius brevissime carinata, vertice carina brevissima, recta, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace simpliciter ac Subdense, in disco subfortiter, ad latera viæ fortius punctato, punctorum interstitiis leviter rugosis; lateribus postice non aut vix perspicue sinualis : basi 80 H. D'ORBIGNY. marginala. Elytris mediocriler striatis; intervallis fere planis, parum dense granulatis. Pygidio parum dense punctato. — Long. 4,5- 6,5 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un vert bronzé ordinairement obseur; élytres testacés, avec l’interstrie juxtasutural et les épipleures bruns, et deux rangées transverses de petites taches noires ou brunes, situées vers le tiers antérieur et vers le deuxième ticrs sur les 3°, 5° et 7e interstries, en outre avec une petite tache humérale, ordinairement une bande longitudinale le long du bord externe sur la moitié posté- rieure de l’interstrie latéral, et souvent une petite tache subapicale: parfois la tache antérieure du 3° interstrie manquant, ou sa tache postérieure s'étendant transversalement sur le 2° interstrie; pygidium tantôt testacé, tantôt d’un brun verdätre avec les côtés et l'extrémité testacés ; dessous du corps et pattes d’un brun noir, sauf souvent les cuisses en partie rougeàtres; massue des antennes tantôt testacée, tantôt brune. Tête, prothorax et pygidium à courte pubescence jaune, la pubescence uniformément très courte sur le prothorax, même sur les côtés, sauf le devant avec des poils assez longs près du bord anté- rieur; élytres garnis de soies brunes acuminées et extrêmement courtes, sauf les côtés à très courte pubescence jaune. Épistome à peine sinué ou parfois presque tronqué en devant G, profondément sinué ©; joues très peu saillantes, formant en dehors une courbe régulière et très peu prononcée; front sans trace de carène, vertex avec une corne conique, courte et grosse, parfois réduite à un tuber- cule, et située entre les milieux des yeux, toute la tête à grosse ponctuation très écartée et simple, mélangée de points très fins, G'; front ordinairement avec une fine carène extrêmement courte, n’oc- cupant pas plus du quart ou du cinquième de l'intervalle des joues, parfois sans carène, très rarement avec une carène anguleusement arquée ét atteignant la suture des joues, vertex avec une très courte carène droite, souvent échancrée à son bord supérieur, située entre les milieux des veux et occupant environ le quart de leur intervalle, la tête garnie de fortes rugosités serrées, sauf les tempes à grosse ponctuation simple et écartée, le vertex assez finement ponetué derrière la carène, ©. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs lar- gement arrondis: les côtés non ou imperceptiblement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; ordinai- rement la partie postérieure avec une très légère trace de dépression longitudinale médiane ; le devant sans saillies ni dépressions; toute la surface à ponctuation simple et assez serrée, les points assez gros sur Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 81 le disque, à peine plus gros sur les côtés, sauf un espace lisse ou presque lisse près des angles postérieurs, l'intervalle des points légè- rement rugueux. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis laté- ralement ; stries médiocrement larges; interstries presque plans, garnis de fins granules peu serrés et peu régulièrement disposés. Pygidium à ponctuation simple, médiocrement grosse et peu serrée: la carène de la base formant dans le milieu un angle assez prononcé. — Afrique orientale allemande : Bagamoyo (H. Schædle, coll. R. Oberthür), Mhonda dans l'Ouzigoua (A. Hacquard, id.). Extrèmement voisin du tessulatus Har. (L. c.), et surtout du stig mosus n. sp.; il en diffère par les côtés du prothorax non ou à peine sinués près des angles postérieurs, tandis que chez ces deux espèces ils sont nettement sinués. Il en diffère encore par la tête G à ponctua- tion très écartée, la tête © ayant l’épistome profondément sinué, la ca- rène du vertex très courte et occupant seulement le quart de l’inter- valle des yeux, souvent échancrée, tandis que la ponctuation de la tête Gest serrée chez le tessulatus, peu serrée chez le stigmosus, et que ces deux espèces ont l'épistome tronqué ou à peine sinué, la carène du ver- tex © occupant plus du tiers de lintervalle des yeux et non échancrée. O. variatus n. Sp. — Parum nilidus; capite prothoraceque viridi- aeneis; elytris testaceis, intervallo juxtasuturali, epipleuris et maculis minutis, plerisque in duas fascias transversim disposilis, nigris ; pyqi- dio aeneo-nigro ; Supra breviter, in pygidio longius flavo-pubescens, ely- tris brevissime nigro-setosis. Apud marem capite simpliciter, fortiler ac dense punctato, nonnullis punctis minutis intermixtis, clypeo truncato, fronte haud carinata, vertice lamina longula, reclinata, a basi gradatim attenuata, apice in cornu cylindricum producta, inter oculos et illorum fere in medio sita, instructo. Prothorace simpliciter, fortiter ac dense. antice parcius punctato; lateribus postice sinuatis : basi marginatu. Etytris late striatis ; intervallis fere planis, subdense granulatis. Py- gidio subfortiter punctato. — Long. 7,8 mil. Peu brillant; tête et prothorax d’un bronzé verdâtre; élytres tes- tacés, avec l’interstrie juxtasutural et les épipleures noirs, et deux rangées transverses de petites taches noires, l’une un peu avant le tiers antérieur, composée sur chaque élvtre de deux taches situées sur les 3° et 5° interstries, l’autre un peu après le deuxième tiers, com- posée de taches mal déterminées, situées sur les 3°-6° interstries, en outre une petite tache sur le 7° interstrie vers le milieu, une tache humérale, et une bande longitudinale le long du bord externe sur les deux tiers postérieurs de l'interstrie latéral; pygidium, dessous du Ann. Soc. Ent. Fr., LxxI. 1902. 6 82 H, D'ORBIGNY. corps et pattes d’un noir bronzé; massue des antennes d'un testacé lé- gèrement brunâtre. Tête el prothorax à pubescence jaune, assez courte et dressée sur la tête et le devant du prothorax, plus courte et cou- chée sur le reste du prothorax; élytres garnis de soies noires extrê- mement courtes, larges à leur base, puis acuminées; pygidium à pu- bescence jaune assez longue. Épistome tronqué en devant ; joues peu saillantes et arrondies; front sans trace de carène: vertex avec une lame assez longue, située à peu près entre les milieux des yeux et oc- cupant plus de la moitié de leur intervalle, droite mais inclinée en arrière, graduellement rétrécie dès sa base, et se terminant par une petite corne cylindrique ; toute la tête à très grosse ponctuation simple et serrée, mélangée de quelques points fins, cette ponctuation un peu rugueuse sur le devant de l’épistome et sur les joues. Prothorax re- bordé à la base; les angles postérieurs arrondis ; les côtés assez forte- ment sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillie ni dépression ; toute la surface à grosse ponctuation simple et très serrée, sauf de chaque côté au-dessus des angles postérieurs un assez grand espace très éparsement ponctué, la partie déclive du devant à grosse ponctuation éparse, mélangée de quelques points fins, linter- valle des points non rugueux, sauf indistinctement sur les côtés. Élytres à peu près de la largeur du prothorax, arrondis latéralement ; stries larges: interstries presque plans, garnis de fins granules assez serrés et en majeure partie disposés irrégulièrement. Pygidium à pone- tuation assez grosse; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé. Angle apical interne des tibias antérieurs muni d’une courte épine. — Congo français (Guiral, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire G). Voisin des 0. tessulatus Mar. (L €), stigmosus n. sp. et poly- stigma n. sp., mais bien distinct par la ponctuation du prothorax plus serrée et un peu plus grosse, non rugueuse sur le disque, les stries des élytres un peu plus larges, le vertex G avec une assez longue lame inclinée en arrière, graduellement rétrécie dès sa base, et terminée par une petite corne cylindrique. O. jugicola n. Sp. Subopacus; capite prothoraceque obscure aeneis, elytris testaceis, longitudinaliter fusco-lineatis, interdum una fascia nigra notatis, pygidio aeneo-nigro ; in prothorace breviter, antice sicut in capile longius flavo-pubescens, elytris brevissime nigro-setosis, pygidio longe flavo-piloso. Clypeo subrotundato, interdum levissime st- nualo; fronte arcuatim carinata; apud marem capite fortissime ac Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 83 subdense punctato, pünctis minutis intermirtlis, vertice lanina erecta, lata, subquadrata, medio in cornu producta, inter oculos et illorum paulo post marginem anticum sita, interdum in laminam parvam trian- qularem vel in tuberculum reducta, armato; apud feminam capite con- fertim rugoso, vertice carina brevissima, inter oculos et illorum paulo post medium sita, instructo. Prothorace Sümpliciter, fortiter ac dense punctato, antice apud marem abrupte declivi, supra declivitatem bi- tuberculato, inter tubercula subdepresso, apud feminam simplici; late- ribus postice sinuatis ; basi marginata. Elytris subtenuiter striatis ; in- tervallis planis, subdense granulatis. Pygidio fortiter punctato. Long. 5,9-8 mill. Un peu mat: tête et prothorax d’un bronzé obscur ou d'un noir bronzé; élytres testacés, avec des lignes longitudinales noires ou bru- nes, situées sur les stries et reliées par d’autres taches plus ou moins nombreuses, l'interstrie juxtasutural et les épipleures au moins en ma- jeure partie noirs ou bruns; parfois ces taches plus étendues, envahis- sant presque tout le disque, et ne laissant testacées que la base, l'ex- trémité et quelques taches sur les côtés, la tache basilaire testacée se prolongeant plus longuement en arrière sur les 2 et 4° interstries ; pygidium, dessous du corps et pattes d’un noir bronzé; massue des antennes brune ou d’un testacé brunätre. Tête à pubescence assez longue, prothorax à courte pubescence jaune, sauf le devant avec de longs poils, élvtres garnis de très courtes soies noires acuminées, pygidium à longue pubescence d’un jaune pâle. Épistome en courbe souvent aplatie en devant, parfois très légèrement sinuée; joues peu saillantes et arrondies ; front avee une carène arquée, n’atteignant pas la suture des joues et souvent peu accusée &, atteignant presque tou- jours la suture des joues et assez forte ©; vertex avec une large lame dressée, située un peu en arrière du bord antérieur des yeux et occu- pant presque tout leur intervalle, à côtés parallèles, puis se rétrécis- sant très brusquement et se prolongeant en corne dans son milieu, parfois, chez les exemplaires moins développés, avec une lame plus étroite, ou, chez les très petits exemplaires, avee seulement une petite corne triangulaire située un peu en arrière du milieu des yeux et par- fois réduite à un simple tubercule conique ou transverse, toute la tête garnie de très gros points profonds et assez serrés, mélangés de points fins, SG; vertex avec une très courte carène siluée un peu en arrière du milieu des veux et occupant un peu moins du tiers de leur inter- valle, toute la tête couverte de rugosités serrées, ©. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis; les côtés sinués près de ces 8% H. D'ORBIGNY. angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; le devant brusquement déelive sur toute la largeur, le sommet de la déclivité avec deux tubercules séparés par une dépression qui se prolonge pos- térieurement jusqu’à la base en un fin sillon longitudinal médian, G; le devant simple, ordinairement la moitié postérieure avec un fin sillon longitudinal médian, G de très petite taille et 9 ; toute la surface à ponc- tuation simple, grosse et serrée, avec l'intervalle des points souvent un peu rugueux surtout sur les côtés, sauf un espace presquelisse de chaque côté près des angles postérieurs, la déclivité antérieure G éparsement ponctuée. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries assez fines : interstries plans, garnis de granules assez serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium à ponctuation forte et serrée; Ja carène de la base à peine anguleuse dans le milieu. Extrémité interne des tibias antérieurs formant un angle droit et munie d’une épine ex- trêmement courte G, formant un angle obtus et sans épine 9. — Sud de l'Afrique orientale anglaise : Escarpment, altitude 2.200 à 3.000 me- tres (W. Doherty, coll. R. Oberthür). Voisin des O0. tessulatus Har. (1. c.), stigmosus n. Sp. et poly- stigima n. sp., mais très distinct par les élytres avec des lignes longi- tudinales noires ou brunes, le pygidium à pubescence longue, le vertex d avec une large lame, le devant du prothorax S avec deux tubercules. O. histrio n. sp. — Subnilidus; capite prothoraceque subaeneo-ni- gris, prothoracis lateribus antice et basis medio testaceo-marginatis ; ely- tris nigris, basi apiceque testaceo-maculatis, nonnullis maculis aliis sparsis; pygidio testaceo, fusco-bimaculato; supra breviter, in protho- race utrinque longius flavo-pubescens. Apud marem capite simpliciter ae parum dense punctato, punctis magnis, minutis intermixtis, clypeo calde bidentato, fronte paulo post capitis medium arcuatim carinatu, vertice inter oculos valide tuberculato. Prothorace simpliciter, subfor- titer ac parum dense punctato, punctorum interstitiis subrugosis : late- ribus postice levissime sinuatis ; basi subtilissime et parum visibiliter marginata. Elytris subtenuiter Striatis; intervallis planis, tenuiter granulatis. Pygidio parum dense punctato. — Long. 6 mill. Médiocrement brillant; tête et prothorax d’un noir très légèrement bronzé, le prothorax bordé de testacé aux angles antérieurs jusque vers le milieu des côtés, et à la base dans le milieu; élytres noirs, avec la base et l'extrémité irrrégulièrement tachées de testacé, et quelques autres petites taches testacées ; pygidium testacé, avec deux grosses taches brunes: dessous du corps et pattes d’un brun noir, avec les côtés du métasternum, tout le milieu de l'abdomen et les cuisses tes- Fr Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 85 tacés: massue des antennes brune. Tête, prothorax, élvtres et pygi- dium à courte pubescence jaune, la pubescence plus longue de chaque côté du prothorax vers le tiers postérieur. Épistome très profondément incisé en devant et prolongé en deux longues dents rapprochées l'une de l'autre ; joues peu saillantes et arrondies; front avec une fine carène arquée atteignant la suture des joues et située un peu en arrière du milieu de la tête; vertex avec un gros tubercule légèrement longitu- dinal et situé entre les milieux des yeux; toute la tête à ponctuation simple, peu serrée, composée de gros points inégalement répartis, mélangés de points fins. Prothorax très finement et peu visiblement rebordé à la base; les angles postérieurs très obtus et un peu ar- rondis: les côtés très légèrement sinués près de ces angles, très peu arrondis entre le milieu et les angles antérieurs qui sont aigus: la ligne médiane sans sillon longitudinal ; le devant sans saillie ni dépression: toute la surface à ponctuation simple, assez grosse et peu serrée, les points un peu inégaux sur le disque, l’intervalle des points légè- rement rugueux. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries assez fines; interstries plans, garnis de fins gra- nules médiocrement serrés et en majeure partie disposés irrégulière- ment. Pygidium à ponctuation assez forte et peu serrée; la carène de la base presque en arc de cercle. Extrémité interne des tibias anté- rieurs formant un angle aigu, — Sénégal (coll. H. W. Bates = R. Oberthür, un seul exemplaire G). Assez voisin des 0.tessulatus Har. (1. c.), stigmosus n. sp. et po- lystigma n.Ssp., mais bien distinet par l'épistome longuement bidenté, la carène frontale située beaucoup plus en arrière que chez ces es- pèces, le prothorax en partie bordé de testacé, les élytres plus large- ment tachés de noir, au moins chez l'unique exemplaire que j'ai vu. ©. gracilicornis || Raffray, 1877, in Rev. et Mag. de Zool., 1877, p. 316, tab. 1, fig. 3, décrit de lAbyssinie : Adoua, — variegatus | Roth, 1851, apud Wiegmann, Arch. f. Naturg., X VIE, I, p. 125, décrit de lAbyssinie : Tigré (Schimper), = Raffrayi Harold, 1886, in Ber- lin. Ent. Zeitschr., XXX, p. 144. — Le nom de gracilicornis ayant été employé antérieurement par Germar, Harold (L. €.) la changé en celui de Raffrayi qui doit être conservé, puisqu'il existe un variegatus Fa- bricius (1798, Suppl. Ent. system., p. 36), décrit de l'Inde, et habitant également l'Afrique (cf. d’Orbigny, in L’Abeille, XXIX, p. 206). Ce variegatus Fabr. a été omis dans le Catalogue de Harold. — Abyssinie (coll. R. Oberthür) : Tigré (Schimper, coll. du Muséum de Paris); Afrique orientale anglaise : Escarpment, altitude 2.200 à 3.000 mètres 86 H. D'ORBIGNY. (W. Doherty, coll. R. Oberthür); Cameroun (coll. H. W. Bates = R. Oberthür); Fernando Po (id); Congo espagnol : cap San-Juan (Mar- tinez Escalera). 0. discovirens n. Sp. — Subopacus; capite prothoraceque obs- cure viridibus, prothoracis lateribus late, elytris pygidioque testaceis, elytrorum sutura anguste nigra; supra breviter flavo-pubescens. Capite subdense punctato, punctis magnis, minutis intermirtis, antice rugoso; clypeo rotundato; fronte arcuatim carinata: vertice apud marem cornu brevi, erecto, vel tuberculo transverso, apud feminam carina subrecta, inter oculos instructo. Prothorace simpliciler ac subdense, in disco me- diocriter, ad latera paulo fortius punctato, antice breviter carinato, interdum apud marem bitubereulato et ante tubercula abrupte declivi; lateribus postice leviler sinuatis; basi marginata. Elytris late sed pa- rum profunde striatis; intervallis fere planis, sine ordine subdense granulatis vel granulalo-punctatis. Pygidio sat crebre punctato. — Long. 6-7 mill. Un peu mat; tête et prothorax d’un vert foncé, la tête souvent en partie bronzée, le prothorax largement testacé sur les côtés; élytres testacés, avec le bord sutural noir; pygidium testacé; dessous du corps et pattes d’un brun foncé ou d’un noir verdâtre, sauf les cuisses intermédiaires et postérieures, et souvent les côtés du métasternum, testacés; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élvtres et pygi- dium à courte pubescence jaune. Épistome arrondi en devant; joues médiocrement saillantes et arrondies; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une petite corne triangu- laire, dressée verticalement, parfois tronquée ou réduite à un gros tubereule transverse, située entre les milieux des yeux et n’occu- pant pas plus du tiers de leur intervalle G, avec une carène droite ou presque droite, plus ou moins longue mais n'’atteignant pas les veux et située entre leurs milieux ou à peine en arrière 9; la tête à ponctuation assez serrée, composée de gros points mélangés de points plus fins, l’épistome plus ou moins garni de rides transverses, au moins en devant. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis ou très obtus; les côtés faiblement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la partie postérieure ordinairement avec un très léger sillon longitudinal médian: le devant avec une courte carène transverse, parfois & la carène divisée en deux tubercules, et la partie antérieure coupée verticalement en avant de la carène: toute la surface à ponctuation simple, assez serrée et régulièrement espacée, les points médiocrement gros sur le disque, Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 87 un peu plus gros sur les côtés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries larges mais très peu profondes; inters- tries presque plans, garnis de fins granules, ou parfois de points fine- ment granuleux, assez serrés et irréguliérement disposés. Pygidium à ponctuation assez serrée; la carène de la base formant dans le mi- lieu un angle obtus un peu arrondi. — Abyssinie (Schimper, coll. du Muséum de Paris; Raffray, coll. R. Oberthür). Voisin du Raffrayi Har.(l. c.), qui en differe principalement par le prothorax testacé, avec plusieurs taches noires, les élytres testacés, avec des lignes longitudinales noires situées sur les stries, les inters- tries avec d'assez gros granules en majeure partie disposés sur deux ou trois rangées, la tête du G ordinairement armée d’une longue corne inclinée en arrière, la ponctuation du prothorax uniformément beau- coup plus grosse, sauf, chez les G à longue corne, la région antérieure du disque finement pointillée, le devant sans carène. O. secundarius Roth, 1851, apud Wiegm., Arch. Î. Naturg., X VIE, I, p. 126, décrit du Tigré (Schimper). — La courte diagnose de Roth ne permet pas de distinguer cette espèce des nombreuses autres espèces ayant une coloration analogue; je erois done utile d'indiquer ses prin- cipaux caractères. Peu brillant, noir, la tête et le prothorax d’un noir bronzé, les élytres très variablement et souvent très largement tachés de testacé à la base et à l’extrémité. Dessus à pubescence jaune assez courte. Épistome non ou à peine sinué en devant G, assez nettement sinué Q ; joues très peu saillantes et complètement arrondies; front sans carène ou avec une courte trace de carène, vertex avec une petite corne conique située un peu en arrière du bord antérieur des yeux et parfois réduite à un gros tubercule, G: front avec une carène ar- ‘quée, vertex avec une très courte carène presque droite et située un peu en arrière du bord antérieur des veux, © ; la tête à peu près uni- formément garnie de points simples, assez gros et peu serrés, mélan- gés de points fins. Prothorax rebordé à la base: les côtés légèrement sinués près des angles postérieurs; le devant avec une petite gibbo- sité médiane divisée en deux tubercules ; toute la surface à ponctua- tion simple, presque uniformément assez forte et peu serrée. Élytres à stries assez fines; interstries plans, garnis de fins granules peu serrés. Pygidium à grosse ponctuation simple. — Long. 4,5-5,5 mill. — Abyssinie (Schimper, coll. du Muséum de Paris: coll. Harold > R. Oberthür, coll. H. W. Bates => id.). Rte] H. D'ORBIGNY. O. ineptus Harold, 1871, Col. Heîte, VIII, p. 12, décrit de l'Éry- thrée : Bogos (Beccari).— Cette espèce est très voisine du secundarius Roth (L c.);elle en diffère par le dessus du corps brillant, la petite corne du vertex G située entre les bords postérieurs des yeux, la ponctuation de la tête composée de points fins mélangés de gros points épars, le prothorax uniformément à ponctuation beaucoup plus grosse, profonde et assez serrée, sans saillie médiane en devant, les élytres à stries larges, leurs interstries subconvexes, à granules beaucoup plus serrés. — Type de Harold (coll. R. Oberthür, un seul exemplaire G). O6. subglaber np. Sp. — Nitidulus; castaneus, capite et protho- racis parte antica leviter aeneis; supra fere glaber. Capite simpliciter punctulato, clypeo rugoso, apice rotundato; fronte arcuatim carinata; vertice carina sinuosa, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace simpliciter, densissime ac tenuiter, antice in medio tenuis- sime punctato ; lateribus postice non sinuatis; basi subtiliter margi- nata. Elytris profunde striatis; intervallis subconvexis , fere unifor- miter densissime punctatis. Pygidio confertim punctato. — Long. 6 mill. Assez brillant; entièrement d'un châtain assez clair, avec un léger reflet bronzé sur la tête et le devant du prothorax, la massue des an- tennes d’un testacé pâle. Tête et prothorax glabres, élytres avec quel- ques courtes soies jaunes, pygidium à pubescence jaune, très courte et rare. Tête un peu plus large que longue; épistome en courbe un peu aplatie en devant; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus assez largement arrondi; front avec une fine carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avee une carène sinueuse, natteignant pas tout à lait les yeux et située entre leurs milieux ; la tête à ponetuation fine, simple et assez serrée, sauf lépis- tome garni de fines rides transverses. Prothorax très finement rebordé à la base: les angles postérieurs très largement arrondis et presque nuls ; les côtés non sinués mais en pan coupé près de ces angles, légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs: le tiers postérieur avec une légère trace de sillon longitudinal médian; le de- vant sans saillies ni dépressions ; toute la surface à ponctuation simple, très serrée et fine, très fine en devant dans le milieu. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries larges et profondes: interstries subconvexes, à ponctuation presque uniformé- ment tres serrée et assez forte. Pygidium à grosse ponctuation ser- rée; la carène de la base presque en arc de cercle. — Cameroun (L. Couradt, coll. R. Oberthür, un seul exemplaire). Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 89 Ressemble au rufulus n. Sp., mais bien distinct par toute sa ponc- tuation moins fine et beaucoup plus serrée, le prothorax rebordé à la base sur toute sa largeur. O. picatus n. Sp. Subopacus ; fusco-piceus, prothoracis mar- gine antico et lateribus, elytris, saltem ad latera atque ad apicem, et pygidio saepius dilutioribus, capite et prothoracis parte antica inter- dum subaeneis vel leviler virescentibus ; supra breviter flavo-pubescens. Capite fortissime punctato, punctis minutis intermixtis, clypeo rugoso, apice rotundato; fronte arcuatim carinala; vertice carina fere recta vel leviter inverso-arcuata, inter oculos et illorum in medio sila, in- structo. Prothorace simpliciter, regulariter ac subtenuiter, ad latera fortius punctato, postice prope angulos posticos utrinque leviter de- presso; lateribus postice valde Ssinuatis; basi tenuissime marginal«. Elytris late striatis ; intervallis subconveris, simpliciter, in disco sub- tenuiter, ad latera fortius, sine ordine punctatis. Pygidio simpliciter punctato. — Long.5-6 mill. Peu convexe, presque mat en dessus; d’un brun de poix tournant ordinairement plus ou moins au brun rougeàtre clair ou parois au tes- tacé sur la tête, le bord antérieur et les côtés du prothorax, les élytres ou au moins leurs côtés et leur extrémité, et sur le pygidium; par- fois pattes d’un brun rougeàtre clair; souvent la tête et le devant du prothorax à léger reflet verdâtre ou bronzé; massue des antennes ordinairement brune ou d’un testacé obscur, parfois d’un testacé pâle. Tête, prothorax, élytres et pygidium à pubescence jaune, courte mais assez serrée et très apparente. Épistome arrondi en devant; joues médiocrement saillantes, et presque arrondies; front avee une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une carène presque droite ou légèrement arquée en sens inverse de la carène frontale, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs mi- lieux ; toute la tête garnie de très gros points mélangés de points fins, en outre l’épistome plus où moins rugueux. Prothorax très finement rebordé à la base; les angles postérieurs un peu arrondis ; les côtés fortement sinuëés près de ces angles, légèrement arrondis entre le mi- lieu et les angles antérieurs: le tiers postérieur avec un léger sillon longitudinal médian; la région basilaire avec une légère dépression ‘de chaque côté près des angles postérieurs; le devant sans saillies ni dépressions; toute la surface à ponctuation simple, médiocrement ser- rée et régulièrement espacée, les points unilormément assez fins sur toute la longueur du disque, plus gros sur les côtés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges ; interstries 90 H. D'ORBIGNY. subconvexes, garnis de points simples, irrégulièrement disposés et médiocrement serrés, assez fins sur le disque, plus gros sur les côtés. Pygidium à ponctuation simple; la carène de la base en arc de cercle. — Congo français : Haut-Ogooué (Guiral, coll. du Muséum de Paris): Congo (coll. R. Oberthür). Cette espèce ne ressemble à aucune autre; elle est bien reconnais- sable à sa couleur, son épistome arrondi, son prothorax dont les côtés sont fortement sinués près des angles postérieurs. 6. semivirescens n. sp. — Nitidus : capite prothoraceque nigro- viridibus, elytris nigris, sutura aenea, margine apicali rufescente, py- gidio nigro ; in prothoracis lateribus, elytris ac pygidio brevissime flavo- pubescens. Capite subtenuiter, in medio tenuissime punctato, antice rugoso; clypeo bidentato; fronte haud carinata; vertice carina brevi, valida, inter oculos et illorum fere in medio sita, instructo. Prothorace simpliciler, subfortiler ac parum dense, antice subtilius, ad latera for- tius et densius punctato; lateribus postice sinuatis ; basi marginata. Elytris late striatis ; intervallis planis, uniformiter ac partim biseria- tim granulatis. Pygidio subdense punctato. — Long. à mill. Brillant; tête et prothorax d’un vert obseur, avec le devant de la tête légèrement rougeàtre; élytres noirs, avec la suture bronzée, le bord apical rougetre; pygidium, dessous du corps et pattes d’un noir légèrement bronzé, sauf une partie des pattes rougeâtre; massue des antennes testacée. Côtés du prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence jaune, Épistome profondément incisé en devant, son bord antérieur formant deux assez fortes dents arrondies et rap- prochées l’une de l’autre; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus largement arrondi; tête avec une seule carène assez courte mais élevée, située à peu près entre les milieux des veux et occupant environ la moitié de leur intervalle; le devant de lépi- stome garni de fines rides transverses, le reste de la tête à ponctuation simple, fine et peu serrée dans le milieu, plus grosse et un peu plus serrée sur les côtés. Prothorax rebordé à la base; les angles posté- rieurs arrondis ; les côtés nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; le tiers postérieur avec une impression longitudinale médiane assez prononcée; le devant sans sail- lies ni dépressions; toute la surface à ponctuation simple, les points assez gros et peu serrés à la base et sur le milieu du disque, fins et plus serrés en devant, gros et assez serrés sur les côtés. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis latéralement: stries larges: interstries plans, à granules uniformément assez gros et en Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 91 majeure partie disposés sur deux rangées irrégulières. Pygidium à ponctuation assez serrée. — Sénégal (coll. van Lansberge = R. Ober- thür, un seul exemplaire). Bien reconnaissable à sa petite taille, sa coloration, l’épistome bi- denté, l'unique, forte et assez courte carène de la tête. Il ne peut se confondre qu'avec laereidorsis n. sp., décrit ci-dessous. 0. aereïdorsis D. sp. — Nitidissimus; capite prothoraceque 0b- secure aeneis, suboirescentibus, elytris nigris, pygidio aeneo-nigro ; supra glaber, elytrorum lateribus ac pygidio brevissime flavo-pubescentibus. Capite subtiliter ac regulariter punctato, antice subrugoso; clypeo bi- dentato; fronte haud carinata; vertice lamina parva, cariniformi, inter oculorum margines antieos sita, instructo. Prothorace simpliciter, sub- fortiter ac parum dense, antice in medio paulo subtilius et paulo den- sius punctato; lateribus postice sinuatis; basi marginata. Elytris late sed parum profunde striatis: intervallis fere planis, ad suturam te- nuissime et parce, ad latera multo evidentius et densius, sine ordine granulato-punctatis. Pygidio parum dense punctato. — Long. 6,3 mill. Très brillant; tête et prothorax d’un bronzé obscur à léger reflet ver- dâtre, élytres noirs, pygidium, dessous du corps et pattes d’un noir bronzé, massue des antennes testacée. Dessus glabre, sauf les côtés des élytres et le pygidium à très courte pubescence jaune. Épistome rétréci en devant, incisé à son bord antérieur qui forme deux dents arrondies ; joues peu saillantes et arrondies; front sans carène, vextex avec une petite lame cariniforme, située entre les bords antérieurs des veux et occupant à peine la moitié de leur intervalle; toute la tête à ponctuation fine, régulière et médiocrement serrée, avec le devant de l’épistome un peu rugueux. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec une légère impression longitudinale médiane; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation simple, peu serrée et assez grosse, sauf le devant un peu plus finement et un peu plus densément ponetué dans le milieu. Élytres plus larges que le protho- rax, arrondis latéralement; stries larges mais peu profondes ;interstries presque plans, garnis de points granuleux irrégulièrement disposés, extrêmement fins et écartés sur les premiers interstries, devenant gra- duellement beaucoup plus gros et plus serrés sur les côtés. Pygidium à ponctuation assez grosse et peu serrée; la carène de la base presque en are de cercle. — Érythrée (coll. Théry, un seul exemplaire). 92 H. D'ORBIGNY. Extrèmement voisin du semivirescens n. sp., dont il ne diffère guère que par la taille un peu plus grande, la lame cariniforme du vertex située un peu plus en avant, et surtout les élytres garnis de points granuleux irrégulièrement disposés , extrêmement fins sur les premiers interstries, beaucoup plus gros vers les côtés, tandis que chez le semivirescens tous les insterstries dorsaux sont garnis de gra- nules uniformément assez gros, et en partie disposés sur deux rangées. O. apiciosus n. Sp. — Nilidus, niger, interdum capite prothora- ceque vel elytrorum sutura aeneo-nigris ; supra glaber, elytrorum late- ribus ac pygidio vix perspicue flavo-pubescentibus. Capite apud maren subliliter punctato, ad clypei latera subrugoso, apud feminam paulo fortius punctato, antice late rugoso; clypeo bidentato; fronte haud ca- rinata: vertice inter oculos et illorum in medio transversim valide tu- berculato. Prothorace simpliciter, fortiter ac subdense, in declivitate antica subtilius purelato, interdum apud marem antice transversin late subcalloso, lateribus postice valde sinuatis ; basi marginata. Elytris late striatis ; intervallis planis vel subconvexis, parce, ad suturam sub- tilissime, ad latera distinctius granulatis, lateribus densius ac fortiter asperato-punctatis. Pyqidio dense punctato. — Long. 5-6,5 mill. Brillant, noir, parfois la tête, le prothorax entièrement ou seulement en devant, ou plus rarement la suture des élytres, d’un noir bronzé; massue des antennes d’un testacé clair. Dessus glabre, sauf les côtés des élytres et le pygidium à pubescence jaune extrêmement courte et à peine visible. Épistome profondément mais étroitement échancré en devant, son bord antérieur formant deux assez fortes dents arrondies etrapprochées l’une de l'autre; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle très obtus et un peu arrondi; front sans trace de carène ; vertex avec un gros tubercule transverse situé entre les mi- lieux des veux et occupant la moitié de leur intervalle: la tête à ponc- tuation simple et assez serrée, fine et avec quelques très fines rides sur les côtés de l’épistome &, un peu plus forte et avec largement le devant de l’épistome garni de rides transverses assez fortes ©. Protho- rax rebordé à la base; les angles postérieurs bien accusés: les côtés très fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; environ le tiers postérieur avec une légère im- pression longitudinale médiane; le devant sans saillie ni dépression, où parlois G avec une callosité transverse presque droite, très peu prononcée, mais longue et occupant environ le tiers de la largeur; toute la surface uniformément à grosse ponctuation simple, ombili- quée et assez serrée, sauf ordinairement la déclivité antérieure plus Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 93 finement ponctuée. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis laté- ralement; stries larges: insterstries plans ou légèrement convexes, garnis de fins granules très espacés, extrêmement fins et à peine vi- sibles vers la suture, beaucoup plus distinets vers les côtés, le latéral à grosse ponctuation ràpeuse plus serrée. Pygidium à grosse ponctua- tion serrée; la carènce de la base en arc de cercle. — Afrique orientale allemande (recu de MM. Staudinger et Bang-Haas). Extrèmement voisin de laereidorsis n. sp. dont il diffère par tout le corps complètement noir, sauf parfois la tête et le prothorax ou la suture des élytres d’un noir bronzé, le vertex avec un gros tubercule transverse situé entre les milieux des yeux, le prothorax à ponctua- tion plus grosse, le pygidium à ponctuation plus serrée et à carène de la base complètement en are de cercle. O. comatus n. Sp. — Longulus, subquadratus, nitidulus ; niger, pedibus rufescentibus; supra totus longe rufo-hirtus, pilis in capite, prothoracis parte antica et pygidio longissimis. Capile haud carinato, subdense punctato, punctis inaequalibus, clypeo valde bidentato. Pro- thorace toto punctis magnis, vadosis, umbilicatis, in disco dense, ad la- tera densius obtecto; lateribus leviter et fere requlariter arcuatis, pos- tice non sinuatis, angulis posticis fere nullis: basi marginata. Elytris late sed parum profunde striatis : intervallis biseriatim parce granu- latis. Pygidio modice punctato. — Long. 5,3 mill. Forme assez allongée et subquadrangulaire. Assez brillant, noir, sauf les pattes d’un brun rougeûtre, la massue des antennes testacée. Dessus du corps‘entièrement et assez densément garni de poils rous- sâtres, dressés, très longs sur la tête, le devant du prothorax et le py- gidium, un peu moins longs sur le reste du prothorax et sur les élytres. Épistome muni, en devant, de deux petites dents très saillantes, rapprochées l’une de l’autre et séparées par une échancrure, avee une courte et légère sinuosité au côté externe de chaque dent; joues très saillantes, formant en dehors un angle très prononcé et à peine arrondi à son sommet; tête sans carènes, entièrement garnie d’une ponetua- tion assez serrée, composée de points fins, mélangés de gros points un peu rugueux; en outre le devant de l’épistome légèrement ridé. Pro- thorax finement rebordé à la base; les angles postérieurs presque nuls; les côtés non sinués près de ces angles, faiblement et presque régu- lièrement arqués jusqu'aux angles antérieurs qui sont droits et à som- met vil; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillies ni dépressions; toute la surface couverte de très grands points plats, non räpeux mais ombiliqués, assez serrés sur le disque, très 94 H. D'ORBIGNY. serrés sur les côtés. Élytres à peu près de la largeur du prothorax, à peine arrondis latéralement et très peu rétrécis en arrière ; stries assez larges ; interstries plans, en majeure partie avec deux rangées irregu- lières de granules assez gros et écartés. Pygidium à ponctuation mé- diocrement serrée ; la carène de la base presque droite, à peine arquée et nullement anguleuse dans le milieu. — Sierra-Leone : Freetown (A. Mocquerys, coll. R. Oberthür, un seul exemplaire). Très voisin du validicornis Quedenfeldt (188%, in Berlin. Ent. Zeitschr., XXVIIL, p. 278), décrit du Congo, et qui en diffère par la pubescence beancoup plus courte, les côtés du prothorax nettement sinués près des angles postérieurs qui sont plus accusés. De plus, chez le & (seul sexe connu de Quedenfeldt), la tête a sur le vertex un très gros tubercule dirigé en avant, le prothorax se prolonge horizontale- ment en avant en une large saillie médiane échancrée ou tronquée à son bord antérieur et s'avancant jusqu'au-dessus de la partie postérieure de la tête. Chez la © (qui n’a pas encore été décrite) la tête à sur le front une fine carène arquée et, un peu en arrière du bord antérieur des yeux, une autre carène courte et peu distincte, légèrement arquée en sens inverse de la carène frontale, le prothorax n’a en devant ni saillie ni dépression. Outre le fype de Quedenfeldt (coll. R. Oberthür), j'ai vu le validicornis provenant, comme le comatus, de Sierra-Leone : Freetown (A. Mocquerys, coll. R. Oberthür); je l'ai vu également du Dahomey : Ouidah (R. P. Ménager, id.). O. tonsus n. sp. — Minutus, subnitidus, fusco-niger, capite pr'o- thoraceque subaeneo-nigris, elytrorum humeris atque apice rufis, supra brevissime et vix perspicue flavo-pubescens. Capite subdense punctato, punctis minutis, nonnullis punctis magnis intermirtis, antice sinualo, apud marem ad medium transversim minute tuberculato, apud feminam bicarinato, carina anteriore arcuata, ante tertiam anteriorem sita, posteriore recta, brevi, inter oculorum margines anticos sita. Protho- race simpliciter, subfortiter ac subdense punctato, punctis parum inae- qualibus; lateribus postice vir sinuatis; basi subtilissime marginata. Elytris subtenuiter striatis; intervallis subconvexis, simpliciter ac bise- riatim punctatis. Pygidio subfortiter punctato. — Long 2,5-3,2 mill. Assez brillant; d’un noir brunâtre, avec la tête et le prothorax à lé- ger reflet bronzé, les épaules et l'extrémité des élytres d’un brun jau- nâtre clair; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à pubescence jaunätre extrêmement courte et à peine visible. Épistome assez largement mais peu profondément sinué en devant; joues peu saillantes et arrondies; tête avec seulement un petit tuber- Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 95 cule transverse cariniforme, situé vers le milieu, à peine en avant du bord antérieur des yeux, d'; tête avec une assez forte carène frontale très arquée, située en avant du tiers antérieur et atteignant ou attei- gnant presque la suture des joues, en outre avec une autre carëne bien prononcée, droite et courte, assez forte dans son milieu, s'oblitérant à ses extrémités, située entre les bords antérieurs des yeux et occupant environ la moitié de leur intervalle, & ; toute la tête à ponctuation as- sez serrée, composée de points fins, mélangés de quelques gros points, sauf l’épistome © garni de rugosités. Prothorax très finement rebordé à la base ; les angles postérieurs extrêmement obtus; les côtés à peine sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs ; la partie postérieure avec une impression longitudinale médiane plus ou moins longue; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation simple, assez serrée, assez forte, surtout sur les côtés, et composée de points seulement un peu inégaux. Élytres plus larges que le prothorax, assez courts, arrondis sur les côtés ; stries assez étroites ; interstries subconvexes, garnis de points simples disposés sur deux rangées régulières. Pygidium à ponctuation assez forte et assez serrée ; la carène de la base en are de cercle. — Zanzibar (Raffray, coll, R. Oberthür; coll. Monchicourt => Muséum de Paris). L’exemplaire que j'ai vu dans la collection du Muséum de Paris por- tait le nom de simplex Raffray (1877, in Rev. et Mag. de Zool., 1877, p. 320) et parait avoir été donné comme un {ype de cette espèce qui a été décrite du Zanguebar ; un autre insecte de même provenance, donné également comme typique, et portant le même nom spécifique écrit de la même main, est un Caccobius que j'ai décrit plus haut sous le nom de tuberifrons n. sp. Il est possible que M. Raffray ait confondu plu- sieurs espèces; pourtant sa description ne me semble pas s'appliquer aux insectes de la collection du Muséum, tandis qu'elle convient très bien à une autre espèce également trouvée par lui et que j'ai vue dans la collection de M. R. Oberthür. Le tonsus ressemble à un Caccobius et surtout au C. tuberifrons n. Sp., mais il n’a pas l’extrémité des tibias antérieurs tronquée et la forme des joues est très différente. Cette petite espèce est voisine du simpleæ Ralfr. (1. e.), qui en diffère par la tête et le prothorax nettement bronzés, la massue des antennes testacée, les pattes d’un brun clair, tout le dessus du corps unilormé- ment à pubescence bien moins courte et très apparente, la tête © ayant également une carène frontale, mais n'ayant entre les bords antérieurs des veux qu’une très légère trace de carène, la ponctuation de la tête 96 H. D'ORBIGNY. plus serrée, celle du prothorax également plus serrée et composée de points très inégaux, les élytres plus longs, à stries plus fines. Jai vu dans la collection de M. R. Oberthür un certain nombre d'exemplaires du simplex provenant, comme le fonsus, de Zanzibar (Raffray). O. ovulum Gestiæcker, 1871, apud Wiegm., Arch. f. Naturg., XXX VII, I, p. 51, décrit du Sud de l'Afrique orientale anglaise : lac Jipe. — Cette petite espèce est voisine du {onsus, n. Sp. et du sémplex Raffr. (1. c.); elle en diffère principalement par le dessus du corps bril- lant et à reflet cuivreux verdâtre, surtout sur la tête et le prothorax, les élytres sans taches, la tête avec une seule carène droite et assez lon- gue, située entre les bords antérieurs des veux, le prothorax à ponc- luation peu serrée, fine sur tout le disque mais un peu plus forte à la base, beaucoup plus grosse sur les côtés, les interstries des élytres garnis de points assez gros, très espacés et en majeure partie disposés irréculiérement, Long. 3 mill. — Zanzibar (Raffray, coll. R. Ober- thür). O. minutulus Harold, 1875, in Deutsche Ent. Zeitschr., 1875, p. 216, décrit du Bechouana : Kuruman. — La courte description de Harold manque complètement de clarté en ce qui concerne la tête de cet in- secte. La tête n’a que deux très fines carènes la divisant transversale- ment en trois parties dont celle du milieu un peu plus petite, les deux autres à peu près égales, la carène antérieure arquée et atteignant la suture des joues, la postérieure droite, beaucoup plus courte, légère- ment interrompue dans son milieu, située entre les bords antérieurs des veux et n'occupant guère plus du tiers de leur intervalle. Cette espèce differe des précédentes par sa couleur entièrement d'un noir d’ébène brillant, le prothorax à grosse ponctuation écartée, mélangée de quelques points fins, les interstries des élytres garnis de granules écartés et disposés irrégulièrement. Long, 3,7 mill. — Type de Harold (coll. R. Oberthür). O. carinicallis Ralfray, 1877, in Rev.et Mag. de Zool., 1877, p. 325, décrit du Zanguebar. — Cette espèce est bien reconnaissable à sa tête et son prothorax d’un vert bronzé, ses élytres testacés, avec l’inter- strie juxtasutural et une bande transverse noirs, l’épistome échancré, la tête avec un petit tuberecule situé vers le milieu et suivi d’une im- pression en forme de V G, avec deux carènes dont la postérieure est très courte et située entre les bords antérieurs des yeux ©, son pro- thorax à grosse ponctuation peu serrée, largement déprimé dans le milieu du disque et avec une haute crête longitudinale médiane G, Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 97 non déprimé mais ayant en devant une fine carène longitudinale mé- diane ©. Long. 2,8-3,9 mill. — Zanzibar (type de Raffray, coll. R, Ober- thür), Abyssinie (E. Deyrolle, coll. du Muséum de Paris). O. brevicornis Fahræus, 1857, apud Bohem., Ins. Caffr., IE, p. 314, décrit de la région du fleuve Limpopo, — pullus Roth, 1851, apud Wiegm., Arch. f. Naturg., XVII, I, p. 127, décrit de l’Abyssinie : Ti- gré (Schimper). — Abyssinie : Tigré (Schimper, coll. du Muséum de Paris), hauts plateaux de l'Hamasen (Raffray, coll. R. Oberthür) ; Zan- zibar (Raffray, ma coll.), Nyassa (coll. R. Oberthür); Transvaal : Ma- kapan près de Pietersburg (E. Simon), Hamman’s Kraal près de Pre- toria (id.); Natal (D' Ch. Martin). ©. pauxilius n. Sp. — Winutus, subnitidus ; niger, elytris testa- ceis, intervallo juxtasuturali, saepius margine basali, et interdum utrinque macula parva, in disco ad tertiam posteriorem sita, nigris ; supra breviter flavo-pubescens. Capite toto fortiter ac dense, in clypeo et in genis subrugose punctato ; elypeo sinuato ; fronte arcuatim carinata ; vertice carina brevr, recta, inter oculos et illorum in medio sila, ins- tructo. Prothorace simpliciter, uniformiter subfortiter ac dense punc- tato; lateribus postice sinuatis ; basi subtiliter marginata. Elylris me- diocriter striatis ; intervallis plants, fere sine ordine granulatis. Pygidio dense subfortiter punctato, punctis minutis intermirtis. — Long. 2,5- 3,2 mill. Légèrement brillant; tête et prothorax noirs; élytres testacés, avec l’interstrie juxtasutural noir ou brun, souvent en outre le bord basi- jaire plus ou moins largement noir, et parlois une petite tache noire, située vers le tiers postérieur sur le 3° ou sur les 2°-3° interstries ; pygidium, dessous du corps et pattes noirs, les pattes parfois rougeà- tres ; massue des antennes noire. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome sinué en devant; joues peu sail- lantes et arrondies; front avec une fine carène régulièrement arquée, atteignant la suture des joues; vertex avec une courte carène droite, très fine mais bien distincte, située entre les milieux des veux et occu- pant environ la moitié de leur intervalle; toute la tête à grosse ponc- tuation serrée, un peu rugueuse sur l’épistome et sur les joues. Pro- thorax finement rebordé à la base; les angles postérieurs très obtus; les côtés sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal ou tout au plus avec une très légère trace de sillon sur la partie postérieure ; le devant Sans saillies ni dépressions; toute la surface uniformément à ponctua- Ann. SOC. Ent. Fr., LXXI, 1902. T 98 H, D'ORBIGNY. tion simple, régulière, serrée et assez forte. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries médiocrement fines; inter- stries plans, garnis de granules médiocrement serrés eten majeure par- tie disposés irrégulièrement. Pygidium à ponctuation assez grosse et serrée, mélangée de points fins; la carène de la base ordinairement en arc de cercle, parfois un peu anguleuse dans le milieu. — Transvaal : Hamman’s Kraal près de Pretoria (E. Simon, coll. du Muséum de Paris et coll. Ch. Martin) ; Bechouana : Vryburg (id., coll. Ch. Martin). Très voisin du pullus Roth (1. c.), qui en diffère par la tête à grosse ponctuation très éparse, avec seulement une petite corne située vers le milieu S, avec une carène frontale anguleusement arquée, située vers le tiers antérieur, et parfois une courte trace très indistincte de carène arquée en sens inverse de la carène frontale, ou une trace de tubercule, située vers le tiers postérieur entre les bords antérieurs des yeux 9, le prothorax à ponctuation plus grosse et moins serrée, le pygidium garni de tres gros points mélangés de points fins. O. atridorsis n. Sp. Subnitidus; capile prothoraceque aeneo- nigris, suboirescentibus; elytris rubro-testaceis, disci medio macula magna communi, nigra vel fusca, notato; pygidio viridi-nigro ; supra breviter flavo-pubescens. Capite toto subtiliter punctato, punctis magnis sparsis ; clypeo rotundato; fronte arcuatim carinata ; vertice apud ma- rem tuberculo transverso, apud feminam carina brevissima, fere recta, inter oculos et illorum in medio, instructo. Prothorace simpliciter, uni- formiter, subfortiter ac dense punctato; lateribus postice sinuatis ; basi marginata. Elytris tenuiter striatis ; intervallis nunc planis, nunc sub- conveæis, dense et partim biseriatim granulatis. Pygidio fortiter ac dense punctato. — Long. 3,2-3,8 mill. Assez brillant; tête et prothorax d'un noir fortement bronzé et à re- flets verdâtres; élytres d’un testacé rougeûtre, avec une grosse tache commune, noire ou brune, à contours mal délimités, occupant tout le milieu du disque, s'étendant sur les côtés presque jusqu’au bord latéral, et se prolongeant en avant sur les deux ou trois premiers interstries jusqu’à la base; pygidium d’un noir ou d’un brun à reflet verdâtre; dessous du corps et pattes d’un brun noir ; massue des antennes noire. Tête glabre; prothorax, élytres et pygidium à pubescence jaunâtre très courte mais assez serrée. Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes et arrondies : front avee une carène arquée atteignant la su- ture des joues, extrêmement fine et peu distincte G, assez forte 9 ; ver- tex ayant entre les milieux des yeux un gros tubercule transverse G une courte carène presque droite et n’occupant guère plus du tiers de PT RE 7 Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 99 l'intervalle des yeux ©, toute la tête finement pointillée etavec de gros points épars. Prothorax rebordé à la base ; les angles postérieurs très obtus:;les côtés sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec une très légère im- pression longitudinale médiane ; le devant sans saillies ni dépressions ; toute la surface uniformément à ponctuation simple, régulière, serrée et assez grosse. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés: stries fines ; insterstries tantôt plans, tantôt subconvexes, garnis de fins granules serrés et en partie disposés sur deux rangées. Pygi- dium à grosse ponctuation serrée ; la carène de la base en arc de cercle, ou formant dans le milieu un angle très peu prononcé. — Afrique orientale anglaise : Nyassa (coll. H. W. Bates > R. Oberthür). Ressemble un peu au pullus Roth (1. €.) etau pauærillus n. sp., mais bien distinct de ces deux espèces par l’épistome arrondi, la tache des élytres, leurs interstries à granules serrés, l’armature de la tête différente de celle du pullus, sa ponctuation différente de celle du pauxillus. 0. quadrilunatus n. Sp. — Néfidulus; capite prothoraceque aeneo-nigris : elytris nigris, utrinque maculis duabus magnis, rubro-tes- laceis, subrotundatis, altera basali, altera subapicali, ornatis; pygidio nigro ; supra glaber, elytrorum lateribus ac pygidio breviter et parce flavo-setosis. Capite confertim subfortiler punctato, clypeo rugoso, apice subrotundato, fere truncato; fronte subtiliter carinata; vertice inter oculorum margines anticos levissime depresso. Prothorace simpliciter ac parce, in disco subtiliter, ad latera fortius punctato; lateribus postice vix sinualis ; basi tenuissime marginata. Elytris profunde striatis ; in- tervallis fere planis, subtililer ac parce punctulatis, lateribus fortiter ac parce subasperato-punctatis. Pygidio sparsim punctis magnis, mi- nutis intermirtis, notato. — Long. # mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un noir fortement bronzé; élytres noirs, chacun avec deux grandes taches arrondies, d'un testacé rou- geàtre, l’une basilaire, s'étendant du 3° au 7° interstrie, l’autre subapi- cale, un peu moins grande, et s'étendant également du 3° au 7° inter- strie; pygidium et dessous du corps noirs; pattes d’un brun foncé. Dessus glabre, sauf les côtés des élytres et le pygidium avec quelques courtes soies jaunes. Épistome en courbe aplatie en devant, presque tronqué; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; front avec une fine carène à peine arquée, atteignant la suture des joues, et située bien en avant du milieu de la tête; vertex sans carène, avec seulement une très légère dépression 400 H. D'ORBIGNY. située entre les bords antérieurs des veux; l’épistome rugueux, le reste de la tête à ponctuation serrée et assez forte. Prothorax très fine- ment rebordé à la base; les angles postérieurs très obtus: les côtés à peine sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec une légère trace d'impression longitudinale médiane; le devant sans saillies ni dépressions ; toute la surface à ponctuation simple et assez écartée, les points fins sur le disque, surtout en devant, plus gros sur les côtés. Élytres plus larges et beaucoup plus longs que le prothorax, arrondis latéralement; stries profondes; interstries presque plans, garnis d’une très fine ponc- tuation simple, écartée et irrégulièérement disposée, sauf l’interstrie latéral garni de gros points écartés et à peine ràpeux. Pygidium à ponctuation éparse, composée de très gros points mélangés de points fins; la carène de la base formant dans le milieu un angle assez pro- noncé. — Zanguebar : Mrogoro (R. P. Commenginger, coll. R. Ober- thür, un seul exemplaire). Ressemble beaucoup, pour la coloration des élytres, et la ponctua- tion du prothorax, des élytres et du pygidium, au guttatus Bohem. {voir {re division), mais la tête ne ressemble nullement à celle de ce dernier qui a l’épistome profondément incisé et le vertex avec deux gros tubercules dentiformes ; de plus le guttatus, ayant la base du pro- thorax à rebord interrompu de chaque côté, n'appartient pas à la même division. Ô. foraminosus n. Sp. — Subnilidus; capite prothoraceque aeneis, interdum aeneo-viridibus, elytris testaceis, intervallo juxtasutu- rali et fascia magna, transversa, in medio sita, nigris vel fuscis, pygt- dio aeneo-nigro; supra glaber, elytrorum lateribus et pygidio breviter flavo-pubescentibus. Capite tenuiter ac subdense punctato, antice rotun- dato, ad medium carina brevissima, tuberculiformi, instructo, post carinam transversim subdepresso. Prothorace toto confertim, simpliciter ac subfortiter umbilicato-punctato ; lateribus postice sinuatis ; basi sub- tiliter marginata. Elytris late striatis; intervallis planis, subdense granulatis. Pygidio fortiter umbilicato-punctato. — Long. 4-4,8 mill. Assez brillant; tête et prothorax bronzés ou parfois d’un vert bronzé; élytres testacés, avec l'interstrie juxtasutural noir ou brun et une large bande transverse, arquée, noire ou brune, à contours un peu irréguliers, située dans le milieu et occupant toute la largeur, mais parfois un peu interrompue de chaque côté sur la 7° strie; pygidium, dessous du corps et pattes d’un noir bronzé ou verdàtre, les cuisses parlois d’un brun rougetre ; massue des antennes noire. Dessus glabre, Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 104 sauf les côtés des élytres et le pygidium à courte et rare pubescence jaune. Épistome régulièrement arrondi en devant ou parfois très lé- gèrement en ogive arrondie à son sommet; joues peu saillantes et arrondies ; tête avec seulement une très courte mais grosse carène tu- berculiforme, souvent un peu arquée, située vers le milieu et suivie d’une très légère dépression transverse; toute la surface à fine ponc- tuation assez serrée, sauf parfois, surtout ©, le devant de lépistome avec de fines rides transverses. Prothorax finement rebordé à la base ; les angles postérieurs arrondis; les côtés sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la moitié postérieure avec un léger sillon longitudinal médian ; le devant sans saillie ni dé- pression; toute la surface à ponctuation simple, uniformément assez grosse, serrée et très distinetement ombiliquée. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries larges: interstries plans, garnis de granules assez serrés. Pygidium à grosse ponctuation ombili- quée et assez serrée; la carène de la base presque en arc de cercle. — Abyssinie (Schimper, coll. du Muséum de Paris). Très reconnaissable à son épistome arrondi, sa tête avec une seule carène courte et tubereuliforme, située vers le milieu, son prothorax à forte ponctuation uniforme, serrée et très distinetement ombiliquée ; ces caractères réunis le distinguent de toutes les autres espèces appar- tenant à la même division et ayant une coloration analogue. O. fossifrons n. sp. — Nilidus; capite prothoraceque dilute fusco-rufis, metallico-virescentibus; elytris pallido-testaceis, intervallo jurtasuturali et fascia transversa, angusta, breviter interrupta, in medio sita, fusco-nigris; pygidio fusco-testaceo ; supra breviter pallido- pubescens. Capite parce punctulato, nonnullis punctis magnis Sparsis ; clypeo profunde erciso ; fronte brevissime carinata; vertice inter oculos medio late ac profunde excavato, utrinque prope oculum tenuissüne et oblique tuberculato, inter oculorum margines anticos tenuissüme trans- versim bituberculato. Prothorace Simpliciter, fortiter ac dense punctato ; lateribus postice leviter sinuatis ; basi subtilissime marginata. Elytris tenuiler striatis; intervallis fere planis, biseriatim parce granulato- punclatis. Pygidio parce punctato. — Long. 3,5 mil. Brillant, surtout sur la tête et le prothorax qui sont d’un brun rou- geatre clair, à fort reflet vert métallique; élvtres d’un testacé pâle, avec l'interstrie juxtasutural d’un brun foncé, et une bande transverse d’un brun noir, étroite, à contours un peu irréguliers, située vers le milieu, s'étendant de la suture au bord latéral, en s’interrompant sur le 4° interstrie; pygidium d’un testacé brunâtre ; dessous du corps 102 H. D'ORBIGNY. d'un brun fonce; pattes d’un testacé brunâtre; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence d’un jaune pâle etun peu dressée. Épistome étroitement mais profondément incisé en devant, ses angles antérieurs un peu dentiformes; joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi ; front avec une carène extrêmement courte et légèrement arquée: ver- lex avec deux très petits tubercules transverses, cariniformes, rappro- chés l'un de l’autre et situés entre les bords antérieurs des yeux, deux autres très petits tubercules cariniformes, situés obliquement près des veux entre leurs milieux, et dans l'intervalle de ces derniers tuber- cules une large et profonde excavation médiane, un peu en ovale trans- verse, irrégulièrement limitée à sa partie antérieure, arrondie à sa partie postérieure, et s'étendant en arrière bien au delà du bord posté- rieur des yeux; toute la tête finement et éparsement pointillée, avec quelques très gros points épars. Prothorax très finement rebordé à la base : les angles postérieurs très obtus et peu accusés; les côtés sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillie ni dépres- sion; toute la surface uniformément à grosse ponctuation simple et écartée. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés ; stries fines; interstries presque plans, garnis de points granuleux écar- tés el en majeure partie disposés sur deux rangées. Pygidium à ponc- tuation écartée; la carène de la base formant dans le milieu un angle obtus, vif à son sommet. Tibias antérieurs avec seulement trois dents très longues à leur côté externe. — Congo espagnol : Benito (ma coll., un seul exemplaire). L'exemplaire que j'ai étudié est très probablement un G ; en dehors de l’excavation de la tête, qui n'existe peut-être pas dans l’autre sexe, la coloration de cette petite espèce la distingue de toutes celles qui ont également le prothorax à ponctuation simple, et les interstries des élytres nettement granulés ou ponctués. 0. sanguineus D. Sp, — Winimus, nilidissimus; niger, elytris rufis, interdum regione scutellarti ac margine suturali paulo obscuriori- bus ; supra glaber, pygidio brevissime flavo-setoso. Capite [ere laevi, non- nullis punctis sparsis, in clypeo parce granulato, apice emarginato, medio brevissime ac tenuiter subarcuatim carinato. Prothorace simpli- citer et parum dense punctato, punctis in disco subaequaliter minutis, ad latera magnis et sparsis, minutis intermirtis ; lateribus postice non sinuatis ; basi subtiliter marginata. Elytris tenuiter strialis; intervallis Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 103 planis, simpliciter ac parce sine ordine punctulatis. Pygidio parum dense punetis magnis notato. — Long. 2,2 -2,5 mill. Très petit, très brillant; noir, les élytres d’un brun rouge clair, sou- vent avec la région scutellaire et le bord sutural un peu plus foncés : pattes en partie rougetres. Dessus glabre, sauf le pygidium à pubes- cence jaune extrêmement courte. Épistome étroitement mais profon- dément échaneré en are de cerele à son bord antérieur et légèrement bidenté ; joues très peu saillantes et arrondies ; tête avec une seule ca- rène légèrement arquée, fine et très courte, située vers le milieu: l’épistome garni de gros granules espacés, le reste de la tête lisse, sauf un fin pointillé, et quelques gros points sur le front, les joues et les tempes. Prothorax très finement rebordé à la base, le rebord extrème- ment fin et peu visible sur les côtés; les angles postérieurs très large- ment arrondis et presque nuls; les côtés non sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillies ni dépressions ; toute la sur- face à ponctuation simple et peu serrée, les points assez fins et seule- ment un peu inégaux sur le disque, gros, épars et mélangés de points fins sur les côtés. Élytres notablement plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries fines; interstries plans, à ponctuation simple, très fine, très espacée et irréguliérement disposée. Pygidium garni de très gros points profonds et peu serrés, mélangés de quelques points plus fins; la carène de la base formant dans le milieu un angle remarquablement prononcé et presque vif à son sommet. — Sénégal : St-Louis (V. Planchat, coll. R. Oberthür). Cette espèce ne ressemble à aucune autre; elle est bien reconnais- sable à sa très petite taille, ses élytres rouges, sa tête fortement granulée sur là moitié antérieure, presque lisse sur la seconde moitié, et avec une seule carène très courte, située vers le milieu. 3° DIVISION. O. suturalis Péringuey, 1888, in Trans. S. Afr. Phil. Soc., IV, 1888, p. 100, décrit du Transvaal. — Péringuey (1904, L. e., XIT, 4900, p. 231, Descr. Cat. Col. S. Afr.) met avec raison cette espèce en syno- nymie du biplagiatus Péringuey (1888, IL. e., p. 99), décrit de la Co- lonie du Cap; le nom de biplagiatus ayant été employé antérieurement par Thomson et remplacé par celui de Perinqueyi Shipp (1895, in The Entomol., XX VIII, p. 221), l'espèce doit porter le nom de suturalis, mais je pense qu'on peut conserver, pour la variété à élytres en grande partie noirs, le nom de Peringueyi Shipp, var. nov. 104 H. D'ORBIGNY. O. pallidipennis Fâhræus, 1857, apud Bohem., Ins. Caffr., II, p. 303, décrit des bords du fleuve Orange. — Les exemplaires que jai vus n’ont que 3,3 à 4,5 mill. de longueur, tandis que Fähræus dans sa description indique 4,5 à 6,5 mill.; il est fort possible que Fähræus ait décrit sous le même nom le pallidipennis et la © du suturalis Péring. qui lui ressemble, mais qui est de taille beaucoup plus grande. O. semiflavus Boheman, 1860, in Ofvers. Vet.-Akad. Fôrh., 1860, p. 413, décrit de la région du fleuve Svacop. — Il faut rapporter à cette espèce l’insecte que j'ai indiqué (in L’Abeille, XXIX, p. 206, Suppl. Onth. pal.) du Transvaal comme une variété ou une race locale du bicolor Raffray (Martini d'Orb.). Les deux espèces sont à peine dis- tinctes, je crois pourtant préférable de ne pas les réunir, au moins provisoirement. O. flavolimbatus Klug, 1855, in Monatshber. Akad. Berl., 1855, p. 654, décrit du Mozambique. — I faut rapporter à cette espèce l'in- secte que (1. €.) j'ai indiqué de l'Afrique orientale allemande : Baga- movo, comme une variété du bicolor Raffray (Martini d'Orb.). — Mo- zambique : Delagoa (H. Junod, coll. Bugnion). O. tersipennis D. sp. — Nitidissimus; niger, elytris testaceis, intervallo juxtasurali fasciaque saepe interrupta nigris; supra glaber. Capite laevt aut vix perspicue punctulato, solummodo ad clhypei latera parce asperato-punctato, in genis, in frontis parte posteriore atque in temporibus disperse ac simpliciter punctato: clypeo profunde sinuato ; fronte arcuatim carinata; vertice carina tenui, subangulatim leviter inverso-areuata, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Protho- race simpliciter et inaequaliter, nunc sparsim, nunc densius punctalo : basi marginata. Elytris fortiter striatis: intervallis subconvexis, lue- vibus, nonnullis punctis sparsis. Pygidio fortiter ac parum dense punc- tato. — Long. 2,5 -3,3 mill. Très brillant ; tête et prothorax noirs ; élytres testacés, avec linter- strie juxtasutural noir, et une grande fascie noire arquée, se fondant en brun sur ses bords, située vers le milieu et plus ou moins étendue, souvent décomposée sur chaque élytre en trois petites taches situées vers le milieu des 3, 5° et 7° interstries; pygidium, dessous du corps, pattes et massue des antennes noirs. Tête, prothorax, élvtres et pygi- dium avec seulement quelques courtes soies jaunes très éparses. Épi- stome fortement sinué en devant, ses angles antérieurs arrondis; joues peu saillantes et arrondies ; front avec une fine carène arquée; vertex avec une fine carène légèrement et anguleusement arquée en sens in- Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 105 verse de la carène frontale, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs milieux ; la tête lisse ou imperceptiblement poin- tillée, avec de gros points râpeux espacés sur les côtés de l'épistome, et quelques autres gros points simples sur les joues, la moitié pos- térieure du front et sur les tempes. Prothorax rebordé à la base: les angles postérieurs très obtus et peu accusés; les côtés très légère- ment sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les an- gles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillies ni dépressions; toute la surface à ponctuation simple, inégalement répartie, tantôt très éparse, tantôt plus serrée, les points médiocrement fins sur le disque, assez gros et disposés par groupes sur les côtés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries assez larges; interstries subconvexes, lisses sauf quelques points isolés; l’interstrie juxtasutural fortement enfoncé à la base. Pygidium à grosse ponctuation peu serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé. — Sénégal : St-Louis (V. Planchat, coll. R. Oberthür). Extrêmement voisin du bicolor Raffray (1877, in Rev. et Mag. de Zool., 1877, p. 324), décrit de l’Érythrée, et qui en diffère seulement par là carène du vertex droite et située entre les bords postérieurs des yeux ou à peine en avant. O6. notatus n. Sp. — Subnilidus ; capite prothoraceque nigro-aeneis, saepius virescentibus ; elytris testaceis, intervallo juxtasuturali fas- ciaque magna, irregulariter dentata, nigris ; pygidio nigro; supra fere glaber. Capite laevi aut vix perspicue punctulato, nonnullis punctis sparsis ; clypeo profunde sinuato; apud marem fronte indistincte cari- nata, vertice carina recta, alta, utrinque tuberculata, inter oculorum margines posticos sita, instructo; apud feminam fronte arcuatim cari- nata, vertice carina leviter inverso-arcuata, valida, simplici, inter ocu- los et illorum fere in medio sila, instructo. Prothorace simpliciter, nune Sparsüm et inaequaliter, nunc paulo densius et magis uniformiter punclato; basi marginata. Elytris fortiter striatis; intervallis subcon- vexis, lacvibus, nonnullis punctis sparsis. Pygidio fortiter ac parce punctato. — Long. 3,5-4,3 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un noir fortement bronzé, souvent à reflets verdâtres ; élytres testacés, avec l’interstrie juxtasutural noir, et une grande fascie noire, transverse, située vers le milieu, très irré- gulièrement dentée sur ses bords, et se prolongeant souvent sur le 3° et sur le 5° interstrie jusqu’à la base; pygidium et dessous du corps noirs; pattes d’un brun rougeätre; massue des antennes noire ou 4106 F H. D'ORBIGNY. brune. Tête, devant et côtés du prothorax, et pygidium à courte pu- bescence jaune, le reste du prothorax glabre, élytres avec quelques courtes soies jaunes très éparses. Épistome fortement sinué en devant ; joues peu saillantes et presque arrondies; front avec une trace de ca- rène arquée &, avec une carène arquée assez forte et atteignant la su- ture des joues © ; vertex avec une carène droite, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs bords postérieurs, un peu élevée verticalement en lame terminée à chaque extrémité par un gros tubercule, G ; vertex avec une forte carène simple, située à peu près entre les milieux des yeux et n’occupant guère plus de la moitié de leur intervalle, légèerement arquée en sens inverse de la carène fron- tale, © ; la tête lisse ou imperceptiblement pointillée, sauf quelques gros points épars sur les côtés de l’épistome, les joues, les tempes, et © sur le front. Prothorax convexe, rebordé à la base; les angles postérieurs peu accusés: les côtés faiblement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs: la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillies ni dépressions; toute la surface à ponctuation simple, tantôt très écartée et inégalement répartie, tantôt un peu plus serrée et plus uniformément répartie, les points assez gros sur le milieu du disque, très gros sur les côtés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries assez larges; interstries subconvexes, lisses sauf quelques points très épars, le jux- tasutural très enfoncé à la base. Pygidium notablement plus long que larce &, à peu près aussi long que large 9, à grosse ponctuation écar- tée; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé. Tibias antérieurs avec seulement trois dents à leur côté externe, leur extrémité interne prolongée en angle aigu G, formant un angle droit ou un peu obtus 9. — Sénégal (coll. van Lansberge > R. Oberthür) : Galam (Leprieur, coll. du Muséum de Paris). Extrêmement voisin du bicolor Raffray (1. €.) et du tersipennis n. Sp.; il n’en diffère guère, que par la tête et le prothorax nettement bronzés, la carène du vertex G élevée en lame; de plus la carène du vertex © est arquée en sens inverse dé la carène frontale et située entre les milieux des yeux, tandis que chez le bicolor elle est droite et située entre les bords postérieurs des yeux; la tache des élytres à des contours très nets, landis que chez le {ersipennis elle se fond en brun sur ses bords. 0. lioides n. sp. — Nitidissimus; niger vel nigro-viridis, elytris flavis, epipleuris, basti excepta, brunneis, intervallo juxtasuturali atque in dorso fascia magna nigris ; fere glaber. Capite laevi aut vix perspicue Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 107 punctulato, solummodo ad clypei latera el in genis asperato-punctato, in temporibus parce ac simpliciter punctato; clypeo sinuato vel exciso : fronte parum distincte carinata; vertice carina recta, parum elevata, inter oculorum margines posticos sita, instructo. Prothorace laevi, so- lummodo nonnullis punctis simplicibus inaequaliter notato; basi mar- ginata. Elytris tenuiter striatis ; intervallis planis, laevibus aut inter- dum vix perspicue punctulatis. Pygidio parum dense punctis magnis notato, punctis minutis intermixtis. — Long. 4-5 mill. Très brillant: tête, prothorax et pygidium noirs, souvent à reflet verdâtre; élytres d’un testacé pâle, avec l’interstrie juxtasutural noir, les épipleures bruns sauf leur base testacée, et une grosse tache com- mune noire, très variable d’étendue, ordinairement en forme de fascie arquée, Située vers le milieu et se dirigeant vers l'épaule, parfois un peu interrompue, ou plus étendue, couvrant toute la partie antérieure des élytres et ne laissant testacés que les côtés et l’extrémité; des- sous du corps noir ; pattes et massue des antennes noires ou brunes. Dessus glabre, sauf le pygidium à courte et rare pubescence jaune, et quelques courtes soies sur la tête et les côtés du prothorax. Épi- stome ordinairement un peu prolongé en avant, légèrement relevé, tronqué et sinué à son bord antérieur G, non sensiblement prolongé en avant et assez profondément échancré @ ; joues peu saillantes, formant en dehors un angle obtus plus ou moins arrondi; front avec une ca- rène peu accusée et souvent très indistinete ; vertex avec une fine ca- rène droite et très peu élevée, n’atteignant pas les yeux et située entre leurs bords postérieurs; toute la tête lisse ou imperceptiblement poin- tillée, sauf quelques gros points rugueux sur les côtés de l’épistome et sur les joues, et quelques gros points simples sur les tempes. Protho- rax très finement rebordé à la base: les angles postérieurs très large- ment arrondis et presque nuls; les côtés à peine sinués près de ces angles, fortement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillies ni dépres- sions ; toute la surface lisse, sauf un groupe de points médiocrement gros de chaque côté du disque, et d'assez gros points épars sur les côtés; parfois en outre quelques autres points épars sur le disque. Élytres à peine plus larges et seulement un peu plus longs que le pro- thorax, assez fortement rétrécis en arrière el peu arrondis sur les côtés; stries étroites ; interstries complètement plans, et lisses, sauf parfois un pointillé à peine visible. Pygidium garni de très gros points peu serrés et mélangés de points fins ; la carène de la base formant dans son mi- lieu un angle très prononcé et à sommet arrondi. — Sénégal : St- Louis (V. Planchat, coll. R. Oberthür). 108 H. D'ORBIGNY. Ses épipleures bruns le distinguent de toutes les espèces de la même division décrites ou citées ci-dessus sauf le suturalis ; il diffère encore de la plupart de ces espèces par les stries des élytres étroites et les interstries complètement plans. O. diadematus n. Sp. — Nitidissimus ; capite prothoraceque sub- aeneo-nigris vel suboirescentibus, elytris testaceis, intervallo juxtasu- turali fusco, pygidio nigro; supra fere glaber. Capite laevi aut vir perspicue punctulato, granulis nonnullis transverse in medio frontis serialim dispositis, quibusdam aliis in clypei lateribus atque in genis, et punctis nonnullis prope oculos; clypeo parum profunde emarginato ; fronte verticeque non distincte carinatis. Prothorace simpliciter, spar- sim atque inaequaliter punctato, punctis magnis, paulo minoribus in- termixtis; basi marginata. Elytris tenuissime striatis, striis fortiter punctatis ; intervallis planis, laevibus. Pygidio punctis magnis parce notato. — Long. 3,3-3,9 mill. Très brillant; tête et prothorax d’un noir très légèrement bronzé ou verdâtre; élytres entièrement testacés, sauf l’interstrie juxtasutural d’un brun plus ou moins foncé; pygidium, dessous du corps et pattes noirs. Dessus glabre, sauf quelques courtes soies jaunes. Épistome étroitement et peu profondément échancré en devant; joues très peu saillantes et presque arrondies; front et vertex sans carène distincte, ou tout au plus avec une très fine trace de carène, celle du front ar- quée, celle du vertex légèrement arquée en sens inverse, et située entre les milieux des veux; toute la tête lisse ou imperceptiblement pointillée, avec seulement d'assez gros granules peu serrés sur les côtés de l’épistome et sur les joues, une série de granules un peu plus fins, disposés en une rangée transverse formant un angle dirigé en arrière et située vers le milieu du front, et quelques points simples près des yeux. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis; les côtés légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longi- tudinal: le devant sans saillies ni dépressions; toute la surface à ponc- tuation simple, très éparse, composée de gros points inégalement ré- partis et mélangés de points un peu plus petits. Élytres notablement plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés et assez rétrécis en arrière; stries très étroites mais fortement ponctuées; interstries plans et lisses, le juxtasutural non enfoncé à la base. Pygidium marqué de très gros points espacés; la carène de la base formant dans le mi- lieu un angle très prononcé. — Sénégal : St-Louis (V. Planchat, coll. R. Oberthür). Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 109 Cette espèce est facilement reconnaissable à la rangée de granules qu'elle a vers le milieu du front; chez les espèces voisines le front, quand il n’est pas complètement lisse, a des points simples ou räpeux, disposés irrégulièrement. Elle ressemble au latipennis dOrbigny (4898, in Ann. Soc. Ent. Fr., 1897, p. 238), décrit de Djibouti, mais ce dernier a les élytres plus larges et plus longs, avec le bord sutural seul brun ou noir, le prothorax moins ponctué, le front avec quelques points légèrement ràpeux. O. decipiens Péringuey, 1901, in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XII, 1900, p. 477 et 225, Descr. Cat. Col. S. Afr., décrit du Mossamedes et du Natal. — Mozambique : Lourenco Marquez (D' Ch. Martin). ; 4° DIVISION. O. verticalis Fahræus, 1857, apud Bohem., Ins. Caffr., I, p. 308, décrit des bordsdu fleuve Orange. — Péringuey (in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XIL, 1900, p. 222, Descr. Cat. Col. S. Afr.) réunit à tort cetteespèce au corniculatus Reiche (1850, in Voyage de Ferret et Galinier, HT, Ent., p. 325), décrit de l’Abyssinie, et qui en est voisin mais tres dis- ünct. Entre autres caractères, chez ce dernier le prothorax, sur toute la longueur du disque, est garni de points simples et écartés, sauf une bande longitudinale médiane lisse, cette ponctuation devenant graduel- lement râpeuse et plus serrée, puis se transiormant en granules sur les côtés, les interstries des élytres sont garnis de points granuleux peu serrés; chez le verticalis le prothorax et les interstries des élytres sont couverts de très fines granulations très serrées. Les exemplaires que j'ai étudiés proviennent de l'État d'Orange : Bloemfontein (E. Si- mon, coll. Ch. Martin). La description de Péringuey (1. e.) s'applique au verticalis et non au corniculatus. O. Haroldi | Péringuey, 1888, in Trans. S. Aîfr. Phil. Soc., IV, 1888, p. 97. (Hector Shipp, 1895, in The Entom., XX VIII, p. 179), dé- crit du Transvaal et du Zambèze, et que M. Péringuey réunit égale- ment au corniculatus, est la même espèce que le verticalis. O6. senegalensis n. sp. — Nitidissimus ; capite prothoraceque ni- gro-fuscis, prothoracis lateribus late rufo-testaceis; elytris testaceis, sutura late viridi-nigra; pygidio obscure metallico-viridi, saepius late- ribus apiceque rufo-testaceis ; supra flavo-pubescens, capitis dimidio pos- leriore et prothoracis disco glabris, pygidio longe piloso. Capite sublaevi, 110 H. D'ORBIGNY. antice.rugoso, paulo ante medium carinato, carina in medio fere recta aut viæ inverso-arcuata, utrinque fleæa, retrorsum oblique producta et prope oculum in corniculum desinente ; clypeo sinuato vel subrotun- dato. Prothorace in medio toto longitudinaliter late laevi, prope partem laevem parce punctulato, ad latera gradatim fortius punctato, lateribus granutate-punctatis, antice in medio late et valde producto, utrinque profunde excavata, partis productae apice profunde sinuato et in duo cornicula divergentia dixiso, excavationum margine externo in tuber- culum elevato; lateribus posticeæealde sinuatis ; basi marginata. Elytris tenuissime striatis ; intervallis planis, biseriatim parce granulatis. Py- gidio subtiliter disperse punctato, paucis pumetis majoribus intermirtis ; basi non carinata. — Long. 6,5-7 mill. Très brillant; tête brune, avec la partie postérieure d’wm noir ver- dâtre et parfois à reflet bronzé; prothorax, sur toute la longueur du disque, d’un brun foncé parfois légèrement verdâtre, se fondant lar- sement sur les côtés en testacé rougetre; élytres testacés, avec l’in- terstrie juxtasutural d’un noir verdâtre, le bord basilaire étroitement noir, les épipleures bruns; pygidium d’un vert métallique foncé, or- dinairement avec les côtés et l'extrémité d’un testacé rougeätre ; des- sous du corps et pattes d’un brun foncé, sauf les cuisses et quelques parties du dessous d’un brun rougeûtre clair; massue des antennes d'un testacé clair. Dessus à pubescence jaune, sauf la moitié posté- rieure de la tête et le disque du prothorax glabres, la pubescence assez longue sur les côtés du prothorax, rare et assez courte sur le disque et les côtés des élvtres, longue à leur extrémité, le pygidium garni de longs poils dressés. Épistome ordinairement sinué à son bord anté- rieur, parfois en courbe aplatie; côtés de la tête très légèrement sinués à la jonction des joues et de l’épistome; joues très peu saillantes, leur côté externe régulièrement arrondi; tête avec une seule carène située un peu en avant du milieu, presque droite ou légèrement arquée en arrière dans son milieu, se recourbant à ses extrémités, se prolon- geant obliquement et sinueusement en arrière, puis se terminant par une petite corne presque dressée ou un peu inclinée en arrière et située au bord interne de l'œil; l'épistome lisse ou imperceptiblement pointillé dans le milieu, avec des rugosités peu serrées en devant et sur les côtés, et quelques gros points simples contre la carène, le reste de la tête lisse, sauf quelques gros points. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs bien accusés et presque vils; les côtés profondément sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs qui sont brusquement arrondis et font à peine plus Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 11 saillie en avant que le milieu du bord antérieur ; le devant avec une large saillie médiane se prolongeant souvent en avant jusqu’au-dessus de la partie postérieure de la tête, s’élargissant fortement vers son sommet, profondément sinuée à son bord antérieur et divisée en deux petites cornes divergentes: en outre, de chaque côté une profonde ex- cavation dont le bord externe s’élève en un tubereule tranchant: le disque, sur toute sa longueur, très largement lisse dans le milieu, sauf quelques points très fins et très épars : les côtés du disque à ponctuation fine, simple et écartée, devenant graduellement plus grosse en s’éloi- gnant du milieu, puis se transformant sur les côtés en ponctuation gra- nuleuse peu serrée. Élytres à peu près de la largeur du prothorax, médiocrement arrondis latéralement; stries très fines ; interstries com- plètement plans, en majeure partie avec deux rangées de granules or- dinairement très espacés. Pygidium à ponctuation fine et écartée, mé- langée de quelques très gros points ; la base sans carène transverse. — Sénégal : S-Louis (V. Planchat, coll. R. Oberthür). Très voisin du corniculatus Reiche (1. c.) qui en diffère princi- palement par la grande carène de la tête située bien plus en arrière, entre les bords antérieurs des yeux, et précédée d’une autre carène beaucoup plus fine, le disque du prothorax non largement lisse, mais à ponctuation fine, avec seulement une bande longitudinale lisse. ©. pictipodex n. sp. — Parum nitidus; testaceus, capite nigro, postice obscure viridi-aeneo, prothoracis disco obscure viridi, elytris macula parva nigra vel fusca, humerali, altera subapicali, et parum distincte nonnullis aliis, notatis, pygidio basi et ante apicem viridi-ma- culato; in prothorace sat breviter- flavo-pubescens, in elytris breviter nigro-setosus, in pygidio longe flavo-pilosus. Capite granulato; clypeo rotundato; fronte arcuatim breviter carinata; vertice carina parum longa, medio dentata, utrinque subdentata, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace toto granulato, antice transversim breviter carinato ; lateribus postice leviter sinuatis; basi tenuissime et parum distincte marginata. Elytris subtilissime striatis; intervallis planis, tenuiter ac subdense granulatis. Pygidio confertim asperato- punctato, basi non carinata. — Long. 8 mill. Peu brillant ; tête noire, sauf sa partie postérieure d’un bronzé ver- dâtre obscur; prothorax d’un vert obscur, avec les côtés largement d’un testacé à reflet métallique verdàtre, la base moins distinctement tachée de testacé; élytres testacés, chacun avec une petite tache noire ou brune, humérale, une autre subapicale, et quelques autres petites taches peu distinctes ; pygidium testacé, avec deux taches d’un vert 112 H. D'ORBIGNY. métallique obscur, l’une à la base, l'autre avant l'extrémité: dessous du corps, pattes et antennes testacés. Tête à pubescence brunätre; prothorax à pubescence jaune assez courte; élytres garnis de courtes soies noires; pygidium à longue pubescence jaune, le milieu de sa base avec une longue frange de poils jaunes dressés. Épistome régulie- rement arrondi à son bord antérieur; joues peu saillantes et presque arrondies; front avec une courte carène arquée n’atteignant pas la su- ture des joues; vertex avec une carène n'atteignant pas à beaucoup près les veux et située entre leurs milieux, assez fortement dentée dans son milieu, plus faiblement à ses extrémités; toute la tête cou- verte de gros granules. Prothorax très finement et peu distinctement rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis; les côtés faiblement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs: la moitié postérieure avec un sillon longitudinal médian peu profond; le devant avec une courte carène transverse; toute la surface garnie de granules fins et serrés sur le disque, un peu plus gros et un peu moins serrés sur les côtés. Élytres à peu près de même largeur et de même longueur que le prothorax, arrondis latéra- lement; stries très étroites; interstries plans, garnis de fins granules assez serrés et irrégulièrement disposés: la suture très fortement en- foncée à la base. Pygidium à ponctuation ràäpeuse serrée; la base sans carène transverse. — Sud de l'Afrique orientale anglaise : Teita (coll. H. W. Bates => R. Oberthür, deux exemplaires). Le prothorax largement testacé sur les côtés, le pygidium avec deux taches, larmature de la tête, les élytres à peu près de même longueur que le prothorax et à suture très enfoncée à la base, per- mettent de distinguer facilement cette espèce de toutes celles qui ont également le pygidium sans carène à la base. ©. wrsinus n. Sp. — Subnitidus; niger, elytris gradatim ad latera et ad apicem rufescentibus; supra pube flava, leviter erecta, subdense indutus. Capite granulato ; clypeo rotundato ; fronte arcuatim carinata; vertice carina recta vel leviter inverso-arcuata, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace longo, toto densissime granulato, granulis parum convexis et inter se inaequalibus; lateribus postice si- nuatis; basi tenuissime marginata. Elytris prothorace vix longioribus, tenuiler striatis; intervallis planis, subdense biseriatim granulatis. Py- gidio parum dense punctato, basi non marginata. — Long. 3-3,5 mill. Assez brillant; noir, les élytres graduellement d’un brun rougeûtre sur les côtés et l'extrémité où parfois d’un brun rouge avec la base et largement la région suturale noires; massue des antennes noire. Des- db. di à À dm “un ii mie Mile mm C4 cu dif dé ll Éd dE SSSR RS dE Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 112 sus à pubescence jaunâtre, assez serrée et un peu dressée, assez longue sur le devant du prothorax, courte sur la tête, le reste du prothorax et les élytres, médiocrement longue sur le pygidium. Épi- stome complètement arrondi en devant; joues très peu saillantes et arrondies ; front avec une forte carène arquée, atteignant la suture des joues; vertex avec une carène droite ou légèrement arquée en sens in- verse de la carène frontale, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs milieux ; la tête garnie de gros granules très es- pacés sur l’épistome, moins espacés sur le reste de la surface, surtout sur les tempes. Prothorax relativement long, très finement rebordé à la base; les angles postérieurs obtus mais bien accusés et vifs à leur sommet; les côtés nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la partie postérieure avec une courte impression longitudinale médiane; le devant sans saillies ni dépres- sions: toute la surface uniformément couverte de granulations extrê- mement serrées, un peu inégales de grandeur et légèrement aplaties. Élytres à peine plus larges et à peine plus longs que le prothorax, lé- gèrement arrondis sur les côtés et peu rétrécis en arrière; stries fines ; intersiries plans, garnis de granules assez serrés et en majeure partie disposés sur deux rangées. Pygidium à ponctuation presque simple et peu serrée ; la base sans carène transverse. — Mozambique : Delagoa (H. Junod, coll. Bugnion) ; Natal (D' Ch. Martin). Sa petite taille, ainsi que son prothorax relativement très long, garni de granules extrêmement serrés, aplatis et inégaux, le distinguent de toutes les autres espèces ayant la base du pygidium sans carène trans- verse. Outre les espèces décrites ou citées ci-dessus, cette 4° division com- prend encore les espèces suivantes qui ont la base du pygidium sans carène transverse : O. triacanthus Castelnau, 1840, Hist, Nat., Col., IT, p. 86, décrit du Sénégal. — Sénégal (ma coll.). O. quadrinodosus Fähræus, 1857, apud Bohem., Ins. Caffr., I, p. 307, décrit du Natal. — Nyassa (Livingston, cell. Harold => R. Ober- thür); Transvaal : Makapan près de Pietersburg (E. Simon, coll. Ch. Martin). O. juvencus Klug, 1835, apud Erman, Reise, p. 33, décrit de Pile du Prince. — Sénégal (coll. R. Oberthür); Gambie : Bathurst (coll. Alluaud):; Congo français : Gabon (ma coll), Haute-Sanga (P.-A. Fer- Ann. Soc. Ent. Er., LXXI, 4902. 8 114 H. D'ORBIGNY. rière, coll. du Muséum de Paris); Abyssinie (Schimper, id.); Afrique orientale allemande : Tabora (R. P. Hauttecœur, coll. R. Oberthür). O. iaminicornis Lansberge, 1886, in Notes from the Leyd. Mus., VIII, p. 88, décrit de l’Angola : Humpata, — Type de Lansherge (coll. R. Oberthür). O. cavifrons Harold, 1886, in Berlin. Ent. Zeitschr., XXX, p. 143, décrit de Zanzibar. — Type de Harold (coll. R. Oberthür). O. hirtus Illiger, 1803, Mag., Il, p. 203. décrit du Portugal. — Maroc : Tanger (coll. Bedel). O. maki Illiger, 1803, 1. c., p. 204, décrit du Portugal. — Maroc, Algérie, Tunisie. D° DIVISION. O. maculatus Fabricius, 1801, Syst. Eleuth., I, p. 64, décrit de la Guinée. — Tête et prothorax d’un cuivreux rougeûtre ({ype), très rare- ment verts (var. chloroderus var. n0v.) de Sierra-Leone (coll. H. W. Bates => R. Oberthür). Les élytres sont testacés avec ordinairement deux bandes transverses irrégulières noires, et chacun une tache api- cale; chez le seul exemplaire que j'ai vu de la variété chloroderus les bandes des élytres sont réduites à quelques petites taches ponctiformes isolées ; chez un exemplaire à tête et prothorax cuivreux, provenant du Sénégal (coll. van Lansberge = R. Oberthür), les taches des élytres sont également isolées; mais elles sont plus grandes et s’éloignent moins de la disposition ordinaire. O. foliiceps Quedenielt, 1884, in Berlin. Ent. Zeïtschr., XX VIII, p. 277, décrit de l’Angola : Malanje. — J'ai vu dans la collection de M. R. Oberthür le type de cette espèce ; par tous ses caractères elle se rapproche beaucoup du maculatus Fabr. (L. c.), dont elle diffère prin- cipalement par sa petite taille (6,5 mill.). O. graphicus Wallengren, 1881, in Ent. Tidskr., Il, p. 21, décrit du Transvaal : Christiania, — Extrêmement voisin du foliiceps Que- denf. (1. c.); il en diffère par les élytres assez brillants, à interstries plans, garnis de granules médiocrement fins, peu serrés et en majeure partie disposés sur deux rangées, l’épistome arrondi presque en demi- cercle, la tête avec une large mais très faible dépression entre les yeux, le pygidium à ponctuation peu serrée, tandis que le foliiceps a les ély- tres un peu mats, les interstries légèrement convexes, garnis de points Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. EE) eranuleux extrêmement fins, assez serrés et irrégulièrement disposés, l'épistome en ogive arrondie, la tête sans dépression entre les veux, le pygidium à ponctuation serrée. — Lac Ngami (coll. H. W. Bates > R. Oberthür, un seul exemplaire). Cette espèce forme avec les deux précédentes un petit groupe ca- ractérisé principalement par la tête sans carènes ni tubercules, la base du prothorax formant dans le milieu un angle très prononcé, les ély- tres testacés, avec des petites taches noires. O. elegans Klug, 1832, Ber. Madag. Col., p. 164, décrit de Mada- gascar. — Se rapproche des espèces précédentes par la forme de la base du prothorax. — Madagascar (coll. du Muséum de Paris, ma coll.). O. Pipitzi Ancey, 1882, in Il Natural. Sicil., IT, p. 72, décrit de Ma- dagascar, — Très voisin de l’elegans Klug (1.c.),en diffère principale- ment par sa couleur entièrement d’un vert bleuâtre obscur, — Mada- gascar (Boivin, coll. du Muséum de Paris). O. distichus Roth, 1851, apud Wiegm., Arch. f. Naturg., XVII I, p. 127, décrit du Tigré (Schimper). — Tête et prothorax d'un bronzé obscur ou d’un noir bronzé; élytres tantôt d’un brun noir, ordinaire- ment avec la base et l'extrémité plus ou moins tachées de brun plus clair ({ype), tantôt testacés, avec seulement la suture brune, et parlois le milieu du disque plus ou moins brunâtre (var. Rothi var. nov.) Cette variété à été signalée par Roth (1. c.), mais sans lui donner de nom. — Abyssinie (Schimper, coll. du Muséum de Paris; Raffray, coll. R. Oberthür). O. biplagiatus Thomson, 1858, Arch. ent. Il, p. 54, décrit du Ga- bon. — Cette espèce est bien reconnaissable à sa tête et son prothorax d’un vert métallique, ses élytres testacés avec l’interstrie juxtasutural en majeure partie d’un vert métallique, et chacun une grosse tache la- térale noire, située un peu après le milieu. Elle est assez voisine du distichus Roth (1. c.), mais en outre de la coloration, elle en diffère par la base du prothorax sans rebord, tandis que chez le distichus la base à un rebord interrompu de chaque côté près des angles posté- rieurs. — Congo espagnol : Benito (coll. Alluaud, ma coll.). O. sellatus Klug, 1845, Symb. phys., tab. XLI, fig. 11, décrit de la Haute-Égypte. — J'ai donné (in L’Abeille, XXIX, p. 209 et 298) la description de cette espèce; il faut y ajouter que le rebord de la base du prothorax est légèrement interrompu de chaque côté près des an- 116 H. D'ORBIGNY. gles postérieurs ; ce caractère distingue le sellatus de plusieurs autres espèces qui lui ressemblent. — Égypte, Nubie; Cameroun : Johann- Albrechts Hôhe (L. Conradt, coll. R. Oberthür), Lolodord (id.); Congo (Guiral, coll. du Muséum de Paris) : Benito {ma coll.), Gabon (coll. H. W. Bates => R. Oberthür). O. cupreus Harold, 1880, in Deutsche Ent. Zeitschr., XXIV, p. 352 décrit du Sénégal. — Dessus du corps tantôt cuivreux ou bronzé, par- fois à reflet verdâtre (type), tantôt d’un vert bleuâtre obscur, où d’un noir bleuâtre, parfois complètement noir (var. cyanomelas var. nov.). — Sénégal (type de Harold, coll. R. Oberthür), Sierra-Leone (coll. Léveillé) ; Casamance : Sedhiou (E. Laglaize, coll. R. Oberthür). O. exasperatus Fairmaire, 1887, in Ann. Soc. Ent. Fr., 1887, p. 113, décrit de l'Afrique orientale allemande, doit prendre un autre nom, celui d'erasperatus ayant été antérieurement employé par Ger- stæcker (1871, apud Wiegm., Arch. Î. Naturg., XXX VII, p. 50) pour une autre espèce de l'Afrique orientale; je propose pour l’insecte dé- crit par M. Fairmaire le nom de atissimus qui lui convient parfai- tement. Cette espèce est extrêmement voisine du cupreus Har. (L c.), et elle n’en diffère que par sa taille beaucoup plus grande, sa forme plus robuste et plus courte, le vertex avec une petite lame dentée sur les côtés, prolongée en une courte corne dans son milieu, le prothorax fortement déprimé de chaque côté à la base, les élytres plus étroits et plus courts que le prothorax, leurs interstries à granules un peu plus fins. — Afrique orientale allemande : Mpouapoua (Revoil, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire G). O. vestitus (Dejean, Cat.) n. sp. — Niger, interdum capite pro- thoraceque aenco-nigris aut viridi-nigris, supra totus setis pallidis, longulis ac reclinatis, subdense vestilus. Capite antice granulato,postice asperato-punctato: clypeo bidentato; vertice inter oculorum margines posticos minute tuberculato. Prothorace subdense granulato, utrinque supra angulos posticos abrupte declivi, leviler depresso ac sublaeri, an- tice simplici ; lateribus postice vix sinuatis ; basi non marginata. Ely- tris late et profunde striatis; intervallis vix convexis, parum dense granulatis. Pygidio modice granulato. — Long. 5,5-6,5 mil. Noir, parfois tête et prothorax à “léger reflet bronzé ou verdàtre; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élvtres et pygidium en- tièrement garnis d’une assez longue pubescence d’un gris jaunàtre clair, couchée et assez serrée, sauf un assez grand espace glabre, de chaque côté, au-dessus des angles postérieurs du prothorax ; cette pu- Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 117 bescence formant des bandes longitudinales sur les interstries, et com- posée, sur leur seconde moitié, de deux rangées de soies couchées très obliquement en arrière et se croisant. Épistome profondément échaneré en devant et bidenté; joues assez saillantes, mais arrondies à leur côté externe; côtés de la tête très légèrement sinués près des angles antérieurs de l’épistome, puis formant une courbe régulière jusque près du bord postérieur de l'œil; tête sans carènes, avec seulement un petit tubercule situé sur le vertex entre les bords postérieurs des yeux; toute sa surface assez densément granulée, sauf la moitié postérieure à grosse ponctuation ràpeuse et serrée. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs très obtus mais assez accusés ; les côtés à peine sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; le devant sans saillies ni dépressions; souvent la moitié postérieure avec un très léger sillon longitudinal médian; la région des angles postérieurs fortement déclive et un peu déprimée ; toute la sur- face assez densément granulée, sauf la partie déclive au-dessus des angles postérieurs presque lisse. Élytres à peine plus larges que ie prothorax, assez fortement arrondis sur les côtés: stries larges et pro- fondes: interstries à peine convexes, garnis de granules peu serrés. Pygidium garni de granules médiocrement serrés ; la carène de la base en arc de cercle. Extrémité interne des tibias antérieurs légèrement prolongée en dent, leur éperon simple et un peu dirigé en dehors, &': leur extrémité interne obliquement coupée, leur éperon brusquement arqué en dedans avant l'extrémité, puis acuminé, ©. — Sénégal (coll. Dejean > van Lansberge => R. Oberthür; E. Deyrolle, coll. du Mu- séum de Paris) : St-Louis (V. Planchat, coll. R. Oberthür). Cet insecte portait dans la collection de Dejean le nom de vestitus que je lui conserve. Sa pubescence qui forme sur les élytres des bandes longitudinales composées de soies claires, obliquement couchées, le distingue des autres espèces noires, ayant le prothorax granulé et sans rebord à la base. 0. brevipennis n. Sp. — Nitidulus; capite prothoraceque aeneo- viridibus ; elytris testaceis, epipleuris et intervallo juxtasuturali nigris, maculisque nigris, parvis, subquadratis, in duas fascias transversas partim dispositis ; pyqgidio nigro aut viridi-nigro:; supra breviter flavo- pubescens. Capite modice brevi, granulato; clypeo valde bidentato; genis rotundatis, non dilatatis; fronte apud marem lamina erecta, anqusta et subquadrata, apud feminam tuberculo transverso, instructa ; vertice multo post oculorum marginem posticum tenuiler carinato, apud marem saepius carinae medio in laminam parvam, apice truncatam, elevato. 118 H. D'ORBIGNY. Prothorace amplo, uniformiter dense granulato, supra angulos posticos non depresso, antice transversim breviter carinato, vel saepius in mare leviter bituberculato; lateribus postice valde sinuatis ; basi subangulatim producta, non marginata. Elytris prothorace non aut vix longioribus, profunde striatis ; intervallis leviter convexis, dense granulatis. Pygidio confertim fortiter punctato. — Long. 5-5,8 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un vert bronzé: élytres testacés, avec les épipleures noirs, l’interstrie juxtasutural noir, sauf le bord vert, et deux rangées transverses irrégulières de petites taches noires et en partie quadrangulaires, situées l’une vers le premier tiers, l’autre vers le deuxième tiers, en outre chacun une petite tache à la base du »* interstrie, une autre près de l'épaule, et une avant l'extrémité; toutes ces taches assez variables détendue, et tantôt isolées, tantôt re- liées par quelques autres petites taches noires; pygidium d'un noir souvent verdâtre ; dessous du corps et pattes noirs; massue des an- tennes d’un testacé obscur. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Tête pas beaucoup plus large que longue; épistome très fortement bidenté à son bord antérieur, les dents rappro- chées l’une de l’autre; joues peu saillantes et arrondies; front avec une petite lame quadrangulaire dressée verticalement, étroite et souvent très élevée, située à peine en avant du bord antérieur des yeux et n’occupant guère plus du tiers de leur intervalle G, avec un petit tu- bercule transverse situé un peu en avant du bord antérieur des yeux 9 : vertex avec une très fine carène en are renversé, située bien arrière du bord postérieur des yeux et l’atteignant à ses extrémités, souvent G son milieu élevé en une petite lame trapézoïdale, légèrement inclinée en ar- rière et un peu plus large que la lame frontale ; toute la tête granulée. Prothorax très grand, formant dans le milieu de sa base un angle obtus très prononcé, sans rebord à la base; les angles postérieurs bien accu- sés: les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la moitié postérieure avec un assez profond sillon longitudinal médian; la région des angles postérieurs régulièrement convexe; le devant avec une carène transverse assez courte, souvent G interrompue dans son milieu et divisée en deux petits tubercules transverses; toute la surface uniformément garnie de gra- nules serrés. Élytres un peu plus étroits et à peu près de même lon- gueur que le prothorax, arrondis sur les côtés: stries médiocrement larges, mais profondes; interstries légèrement convexes, entièrement couverts de granules serrés. Pygidium à ponctuation très grosse, serrée et rugueuse; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé et à sommet arrondi. Extrémité des tibias antérieurs Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 119 presque tronquée droit et ordinairement avec une très longue toufre de poils jaunes dirigée en avant &, très obliquement coupée et sans touffe de poils 9. — Sénégal (coll. van Lansberge > R. Oberthür), Ca- samance (coll. H. W, Bates >> id.). Très voisin du Hildebrandti Harold (1878, in Monatsber. Akad. Berl., XLIIT, p. 211), décrit du Zanguebar, et qui en diffère par le dessus du corps à pubescence argentée, très longue sur les côtés du prothorax, assez longue sur le pygidium, la tête au moins aussi longue que large, le devant du prothorax avec une longue carène transverse et un tubercule de chaque côté, le pygidium à ponctuation granuleuse beaucoup moins grosse. O6. macrothorax n. Sp. — Nitidulus; capite prothoraceque obs- cure cyaneo-viridibus, elytris nigris, basi testaceo-maculata, pygidio viridi-nigro; supra brevissime flavo-pubescens. Capite brevissimo, gra- nulato; elypeo valde bidendato; genis valde dilatatis, subangulosis : fronte carina brevi et arcuatim valde elevata, vertice post oculorum marginem posticum carina tenui, instructis. Prothorace amplo, unifor- miter dense granulato, supra angulos posticos non depresso, antice transversim bituberculato; lateribus postice valde sinuatis ; basi suban- gulatim producta, non distincte marginata. Elytris prothorace non longioribus, profunde striatis; intervallis planis, dense granulatis. Pygidio confertim granulato-punctato. — Long. 6 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un vert bleuâtre obscur et très légèrement bronzé; élytres noirs, leur base avec une tache testacée transverse sur les 2°-4° interstries, une autre plus petite sur les 6°-7e interstries, et une sur l’interstrie latéral, un peu au-dessous de l’é- paule, contre le bord externe; pygidium noir à léger reflet verdà- tre; dessous du corps et pattes noirs, massue des antennes testacée. Prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence jaunâtre. Tête beaucoup plus large que longue; épistome très fortement bidenté à son bord antérieur, les dents très rapprochées l’une de l'autre; joues très saillantes, formant en dehors un angle presque droit et ar- rondi à son sommet; front avec une forte carène élevée circulaire- ment, située entre les bords antérieurs des yeux et n’occupant pas beaucoup plus du tiers de leur intervalle: vertex avec une très fine carène en are renversé, située en arrière du bord postérieur des yeux et l'atteignant à ses extrémités ; toute la tête garnie de granules. Pro- thorax très grand, formant dans le milieu de sa base un angle obtus bien prononcé : la base très indistinctement rebordée, mais, vue de dessus, paraissant complètement sans rebord sauf étroitement dans le milieu ; 120 H. D'ORBIGNY. les angles postérieurs un peu arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, à peine arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la moitié postérieure avec un assez profond sillon longitudinal médian ; la région des angles postérieurs régulièrement convexe; le devant avec deux tubercules transverses, assez saillants, rapprochés lun de l'autre mais complètement séparés: toute la surface uniformément garnie de granules assez serrés. Élytres un peu plus étroits et à peine aussi longs que le prothorax, arrondis sur les côtés: stries assez étroites mais profondes; interstries plans, uniformément couverts de cranules serrés et assez gros. Pygidium à ponctuation fortement gra- nuleuse et assez serrée ; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé. Extrémité des tibias antérieurs avec une très longue touffe de poils jaunes dirigée en avant. — Lac Ngami (coll. H.-W Bates = R. Oberthür, un seul exemplaire). Voisin du brevipennis n. sp., mais bien distinct par les élvtres ta- chés de testacé seulement à la base, la tête plus large, à joues très saillantes et anguleuses, la carène frontale circulairement élevée. O. obtutus Péringuey, 1901, in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XII, 1900, p. 177 et 230 (Descr. Cat. Col. S. Aîfr.), décrit de la Colonie du Cap et du Transvaal. — Cette espèce est remarquable par la forme des joues dont l'angle externe est vif, presque droit, et situé bien plus en arrière qu'il ne l’est ordinairement; cette forme ne se retrouve guère que chez certains Phalops. — Transvaal (coll. H. W. Bates => R. Ober- thür), Orange (coll. Harold >> id.). O. foliaceus Lansberge, 1886, in Notes from the Leyd. Mus., VIT, p. 81, décrit de l’Angola. — Les G très développés ont seuls la remar- quable dilatation des côtés du prothorax que signale van Lansberge, les G peu développés et les © ont les côtés du prothorax de conforma- tion normale. — Angola : Humpata (type de Lansberge, coll. R. Ober- thür). O. orthocerus Thomson, 1858, Arch. ent., If, p. 51, décrit du Ga- bon. — Il faut ajouter à la description de Thomson que le prothorax n'a pas de rebord à la base et qu'il a les côtés longuement sinués entre le milieu et les angles antérieurs; ce dernier caractère distingue cette espèce de toutes celles qui appartiennent à la même division et ont une coloration analogue. — Cameroun : Johann-Albrechts Hôhe (L. Con- radt, coll. R. Oberthür) ; Congo espagnol : cap San-Juan (Martinez Es- calera) Benito {ma coll.), Congo français : Gabon (coll. R. Oberthür). Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 121 ©. trinodosus Fäahræus, apud Bohem., Ins. Caffr., I, p. 290, décrit des bords du fleuve Limpopo. — Cette espèce à également la base du prothorax sans rebord. — Limpopo (coll. Harold => R. Oberthür), Na- tal (coll. van Lansberge © id.). O.teitamicus n. sp. — Subnilidus; capite prothoraceque aeneis aut viridi-aeneis, elytris nigris, basi late et maculis minutis ad latera atque ad apicem testaceis, pygidio nigro ; Supra breviter, in prothoracis lateribus et in pygidio paulo longius flavo-pubescens. Capite qranulato, maris clypeo medio punctato; clypeo rotundalo aut vix sinuato; [ronte tenuiter, interdum parum distincte carinata; vertice inter oculos et illorum paulo post medium minute tuberculato. Prothorace uniformiter subdense granulato, utrinque supra angulos posticos leviler tmpresso el fere lacvi, antice simplici ; lateribus postice sinuatis ; basi non margi- nata. Elytris tenuiter striatis ; intervallis fere planis, parum dense et sine ordine granulatis. Pygidio parum dense granulato. — Long. 6-7 mill. Assez brillant; tête et prothorax bronzés ou d’un vert bronzé; élytres noirs, avec la base très largement et irrégulièrement tachée de testacé, et plusieurs petites taches testacées vers les côtés et vers l'extrémité; pygidium, dessous du corps et pattes noirs ; massue des antennes noire où brune. Dessus à pubescence jaune, couchée et courte, sauf les côtés du prothorax et le pygidium à pubescence un peu plus longue. Épistome arrondi, ou en courbe légèrement aplatie en devant ou à peine subsinuée; joues peu saillantes et arrondies; front avec une fine carène arquée, souvent peu distincte ; vertex avec un très petit tubereule situé un peu en arrière du milieu des yeux ; l’épistome, au moins dans le milieu, garni de gros points espacés, le reste de la tête garni de granules peu serrés, G ; toute la tête couverte d'assez gros granules serrés Q. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs largement arrondis; les côtés sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié postérieure avec une vague trace d'impression longitudinale médiane ; le devant sans saillies ni dépressions: toute la surface uniformément garnie de granules assez fins et assez serrés, sauf de chaque côté, au- dessus des angles postérieurs, une légère impression oblique presque lisse, Élytres notablement plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries étroites; interstries presque plans, à granules assez fins, peu serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium garni de gra- nules peu serrés ; la carène de la base très régulièrement en are de cercle, — Sud de l'Afrique orientale anglaise : Teita (coll, H.-W. Bates 122 H. D'ORBIGNY. > R. Oberthür); Zanguebar : Mrogoro (R. P. Commenginger, coll. R. ns Zanzibar (ma coll.). Ressemble au sansibaricus Harold (1878, in Monatsber. Akad. Berl., XLUHI, p. 211), décrit du Zanguebar, et qui en diffère principa- lement par tout le dessous du corps à pubescence longue et dressée l'épistome nettement sinué à son bord antérieur, les stries des élytres très larges. Plus voisin du parumnotatus Fahræus (1857, apud Bohem., Ins. Caffr., IT, p. 279), décrit de la région du fleuve Orange; mais ce der- nier a les élytres noirs, avec seulement quelques petites taches testa- cées, le devant du prothorax avec deux petits tubercules bien séparés, sa base avec une profonde impression oblique, située de chaque côté au-dessus des angles postérieurs. O0. rufonotatus n. sp. — Subopacus; capite prothoraceque aeneis vel viridi-aeneis; elytris nigris vel fuscis, maculis minutis rufo-testa- ceis basi, lateribus atque apice notatis; pygidio nigro-aeneo aut viridi- nigro; supra pallido-pubescens. Capite confertim granulato, feminae clypeo antice rugoso; clypeo Sinuato; fronte areuatim carinala; ver- tice cornu brevi, erecto, vel tuberculo conico, inter oculos et illorum fere in medio, instructo. Prothorace tenuiter confertim granulato, utrinque supra angulos posticos abrupte declivi, depresso ac laevi, an- tice bituberculato; lateribus postice sinuatis: basi, anqguste medio excepto, non marginata. Elytris late sed parum profunde striatis ; in- tervallis fere planis, subdense granulatis. Pygidio granulato-punctato. — Long. 6,5-8 mill. Presque mat; tête et prothorax bronzés ou d’un vert bronzé ; élytres noirs ou bruns, avec des petites taches d’un testacé rougeàtre, situées à la base sur les 2 et 4° interstries, sur l’épaule, et parfois aussi sur le 3° interstrie, en outre avec d’autres petites taches sur les côtés et à l'extrémité, souvent la suture plus ou moins largement d’un vert métallique; pygidium, dessous du corps et patles d’un noir ordinaire- ment bronzé ou verdâtre : massue des antennes noire ou brune. Des- sus entièrement à pubescence d’une jaune pâle, assez serrée et assez courte. Épistome sinuëé à son bord antérieur; joues médiocrement saillantes, arrondies à leur partie antérieure et légérement sinuées près des yeux; front avec une carène atteignant ou atteignant presque la suture des joues; vertex sans carène, avec une petite corne droite, souvent remplacée par un tubercule conique, et située entre les mi- lieux des veux ou un peu plus en avant; toute la tête garnie de granules Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique, 193 serrés d, ces granules se transformant en rides transverses sur le devant de l’épistome ©. Prothorax sans rebord à la base, sauf très étroitement dans le milieu; les angles postérieurs bien accusés; les côtés nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié postérieure du disque avec un très fin sillon longitudinal médian, souvent indistinct; la région des angles postérieurs brusquement déclive et assez fortement déprimée; le devant avec deux tubercules un peu transverses et complètement sé- parés, parfois sans tubercules ; toute la surface garnie de granules fins et serrés sur le disque, un peu plus gros et un peu moins serrés sur les côtés. sauf les dépressions des angles postérieurs lisses, et souvent S la partie déclive du devant à ponctuation ràäpeuse plus écartée. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés et assez rétrécis en arrière; stries très larges mais très peu profondes et très distinctement rebordées; interstries à peu près plans, garnis de granules assez serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium à ponc- tuation granuleuse assez serrée; la carène de la base en arc de cercle souvent un peu sinué dans le milieu. Métasternum entièrement gra- nulé, sauf ordinairement une ligne longitudinale médiane lisse ou presque lisse. Angle apical interne des tibias antérieurs prolongé en épine, leur éperon presque droit ou un peu arqué en dehors, G'; leur angle apical interne obliquement coupé, leur éperon brusquement coudé en dedans avant son extrémité, puis longuement acuminé, ©. — Sénégal (coll. van Lansberge > R. Oberthür); Sierra-Leone : Rho- bomp (coll. Alluaud); Côte de l’Ivoire : Grand-Bassam (Clouet, coll. du Muséum de Paris), Bouaké (capitaine Le Magnen, coll. Ph. Francois) : Niam-Niam : Semio (Boëndorf, coll. R. Oberthür). Très voisin du parumnotatus Fähr. (1. e.), qui en diffère par les élytres non tachés à la base, mais avec une rangée transverse arquée de petites taches rougeàtres, située vers le tiers antérieur, les granules du prothorax beaucoup plus gros sur le disque, ceux des interstries disposés en lignes régulières. O. fulvocinetus n. sp. — Subopacus ; capile prothoraceque obs- cure aeneis, elytris fuscis, testaceo irregqulariter marginalis, pyqidio nigro-aeneo; supra breviter, in prothoracis lateribus et praesertin in pygidio longius pallido-pubescens. Capite granulato; clypeo sinuato; fronte arcuatim carinata ; vertice inter oculos tuberculato. Prothorace subtenuiter et subdense granulato, utrinque supra angulos posticos abrupte declivi, depresso ac laevi, antice simplici; lateribus postice si- nuatis; basi, anguste medio excepto, non marginata. Elytris late sed 419% H. D'ORBIGNY. parum profunde strialis; intervallis planis, parum dense granulatis. Pygidio granulato. — Long. 8 mill. Presque mat; tête et prothorax d’un bronzé obscur; élytres bruns, avec une bordure testacée, irrégulière mais bien délimitée, subinter- rompue dans le milieu, se dilatant derrière la partie interrompue, et se continuant jusqu'à l'extrémité qui est largement tachée de testacé: pygidium, dessous du corps et pattes d’un noir bronzé; massue des antennes noire. Tête, prothorax et élytres à pubescence d’un jaunâtre clair, assez courte, sauf les côtés du prothorax à pubescence un peu plus longue ; pygidium à pubescence d’un blane jaunâtre, assez longue. Épistome sinué à son bord antérieur; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus un peu arrondi; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex sans carène, avec un tubercule situé à peu près entre les milieux des yeux: toute la iète garnie de granules assez gros et assez serrés, se transiormant en rides transverses sur le devant de l’épistome. Prothorax sans rebord à la base, sauf étroitement dans le milieu : les angles postérieurs bien accusés ; les côtés nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs: la moitié postérieure avec un très léger sillon longitudinal médian peu distinct; la région des angles pos- térieurs brusquement déclive et fortement déprimée; le devant sans saillies ni dépressions ; toute la surface garnie de granules assez fins et assez serrés sur le disque, un peu plus gros et un peu plus écartés sur les côtés, sauf les impressions des angles postérieurs lisses. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés: stries larges mais très peu profondes; interstries plans, garnis de granules peu serrés et en majeure partie disposés irrégulièrement. Pygidium à granules assez serrés; la carène de la base en are de cercle. Métaster- num enticrement granulé, sauf une ligne longitudinale médiane lisse et sillonnée., Angle apical interne des tibias antérieur simple, leur éperon brusquement coudé en dedans avant son extrémité, puis lon- guement acuminé, — Afrique orientale allemande : Tabora, dans lOunyanvembe (R. P. Hauttecœur, coll. R. Oberthür, un seul exem- plaire, très probablement ©). Extrêmement voisin du rufonotanus n. sp. et n’en différant guère que par les élytres sans taches claires à la base, le prothorax sans tubercules en devant et à granules un peu plus gros et un peu moins serrés sur le disque, les côtés du prothorax et le pygidium à pubes- cence plus longue. La coloration des côtés et de l'extrémité des élvtres est presque identique dans les deux espèces. Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 125 O6. parceguttatus n. Sp. — Parum nitidus ; capile prothoraceque aeneis, leviter virescentibus ; elytris nigris, maculis rufis minutissimis, punctiformibus, basi et arcuatim ad terliam anteriorem transverse dispositis, sutura cuprea; pygidio nigro-aeneo : supra parce et brevissime flavo-pubescens. Capite granulato-rugoso ; chypeo rotundato; fronte ar- cuatim carinata: vertice inter oculos et illorum paulo ante margines posticos minute tuberculato, contique post tuberculum obsolete trans- versün carinalo. Prothorace dense granulato, utrinque Supra angulos posticos abrupte declivi, depresso ac Sparsim punctulato, antice Smplici ; lateribus postice sinuatis : basi marginata, utrinque parte prope an- quios posticos excepta. Elytris anguste striatis ; intervallis planis, te- nuissime ac dense granulatis. Pygidio subtiliter asperato-punctato. — Long. 9 mill. Peu brillant: tête et prothorax bronzés et à léger reflet verdâtre ; élytres noirs, avec le bord sutural assez largement cuivreux, et chacun deux petites taches rougetres vers la base des 2 et 4° interstries, et une rangée transverse arquée, située sur le tiers antérieur et se diri- seant vers l'épaule, composée de très petites taches ponctiformes sur les 2°, 4e, 5e et 6° interstries; pygidium, dessous du corps et pattes d’un noir bronzé; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à pubescence jaunâtre, extrêmement courte et rare. Épi- stome complètement arrondi; joues peu saillantes, formant en dehors un angle très obtus, un peu arrondi à son sommet; front avec une carène arquée n’atteignant pas tout à fait la suture des joues et située au milieu de la tête; vertex avec un petit tubercule situé entre les yeux, un peu en avant de leur bord postérieur, et une carène à peine saillante, qui s'étend immédiatement en arrière du tubercule jusqu’au bord postérieur de l'œil; toute la tête garnie de granulations ou de ru- sosités serrées. Prothorax rebordé à la base, sauf assez largement près des angles postérieurs qui sont arrondis ; les côtés sinués près de ces angles, en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs ; la partie postérieure avec une légère impression longitudinale médiane ; la région des angles postérieurs brusquement déclive et déprimée; le devant sans saillies ni dépressions ; toute la surface garnie de granules en majeure partie un peu allongés, très serrés sur le milieu du disque, un peu moins serrés vers la base et sur les côtés, sauf les dépressions des angles postérieurs finement et très éparsement ponctuées. Élytres un peu plus larges que le prothorax, très arrondis latéralement: stries étroites ; interstries plans, garnis de très fins granules serrés etirrégu- lièrement disposés. Pygidium à ponctuation ràpeuse fine et médiocre- 126 H. D'ORBIGNY. ment serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle ob- tus à sommet arrondi. Métasternum presque entièrement garni d’une ponctuation très irrégulière et un peu rugueuse. Angle apical interne des tibias antérieurs simple, leur éperon presque droit, graduellement et faiblement élargi vers son extrémité. — Afrique, sans indication de localité (coll. Harold => R. Oberthür, un seul exemplaire, probable- ment G). Assez voisin des O. parumnotatus Fähr. (L. c.),rufonotatus n. sp. et fulvocinctus n. sp., mais très distinet de ces trois espèces par l’épistome arrondi, les stries étroites, le prothorax rebordé à la base sur la ma- jeure partie de sa largeur; de plus, le paruwmnotatus n’a pas de taches à la base des élytres, les deux autres n’en ont pas sur le disque, mais ont les côtés en majeure partie testacés. O. subhumeralis D. Sp. — Parum nitidus, niger, capite aeneo- nigro, elytris utrinque macula testacea subhumerali notatis, supra bre- viter flavo-pubescens. Capite confertim granulato, antice rugoso ; clypeo profunde exciso : apud marem fronte non carinata, vertice inter oculos transversim tuberculato. Prothorace confertim granulato, utrinque supra angulos posticos non depresso, antice simplici; lateribus postice sinuatis : basi non marginata. Elytris anguste sed profunde striatis ; intervallis planis, parum dense granulatis. Pygidio parum dense gra- nulato. — Long. 6 mill. Peu brillant, noir, la tête légèrement bronzée, les élytres chacun avec une petite tache testacée, située près de l'épaule sur la 6€ strie et à une notable distance de la base; massue des antennes noire. Tête, pro- thorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome pro- fondément incisé en devant, ses angles antérieurs dentiformes; joues assez saillantes, largement arrondies, et avec une légère sinuosité à leur partie postérieure; front sans carène; vertex avee un petit tubercule transverse situé un peu en arrière du milieu des yeux; toute la tête couverte de granulations serrées, sauf l’épistome rugueux. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérienrs arrondis mais bien pro- noncés ; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitu- dinal; la région des angles postérieurs régulièrement convexe et sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la sur- face couverte de granules assez gros et extrêmement serrés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries étroites mais profondes et fortement rebordées ; interstries plans, garnis de granules assez gros, peu serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium à granules Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 127 assez gros et peu serrés; la carène de Ja base presque en arc de cercle. Angle apical interne des tibias antérieurs prolongé en une courte épine. — Ajrique orientale allemande (reçu de" MM. Staudinger et Bang-Haas, un seul exemplaire G). Très voisin de Pobtusicornis Fähræus (1857, apud Bohem., Ins. Caffr., II, p. 288), décrit du Natal, et qui en diffère par les élytres sans tache testacée, l’épistome simplement sinué ou faiblement échancré, le prothorax à granules un peu moins serrés et un peu plus gros, sa base brusquement déelive ou légèrement déprimée de chaque côté près des angles postérieurs, les élytres à stries plus larges, leurs interstries à granules beaucoup plus écartés. Je décris ci-dessous plusieurs espèces voisines ayant également une tache testacée près de l'épaule, mais chez ces espèces la tache est si- tuée tout à fait à la base des élytres ou au moins plus près de la base. ©. pilicollis n. Sp. — Opacus, ater, saepius elytris utrinque ma- cula minuta rufo-testacea suprahumerali, altera anteapicali in sexto in- tervallo et interdum altera apicali in secundo intervallo, notatis ; supra sat longe, in prothoracis parte antica longius pallido-pubescens. Capite confertim granulato ; clypeo parum profunde sinuato; fronte arcuatim subtiliter carinata, vel saepius in mare non carinata: vertice apud ma- rem tuberculo transverso, apud feminam carina brevissima, medio in- terrupta, inter oculos instructo. Prothorace confertim fortiter granulato, utrinque supra angulos posticos vix depresso, antice simplici: lateribus postice sinuatis; basi non marginata. Elytris parum late striatis; in- tervallis planis, subfortiter ac parum dense granulatis. Pygidio granu- lato. — Long. 7-8 mill. Mat, noir, les élytres ordinairement avec une très petite tache d’un testacé rougeàtre, située à la base de la 7° strie et se prolongeant par- lois en dehors au-dessus de l'épaule, souvent une autre petite tache si- tuée un peu avant l'extrémité sur le 6° interstrie et se prolongeant par- fois transversalement en dehors jusqu’au bord latéral, et assez souvent encore une petite tache à l’extrémité sur le 2° interstrie, plus rarement élytres sans taches; massue des antennes noire. Dessus à pubescence assez longue, surtout sur le devant du prothorax, un peu roussâtre sur la tête et le prothorax, d’un jaune pale et dressée sur les élytres et le pygidium. EÉpistome peu profondément sinué en devant; joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; front sans carène ou avec une courte trace de carène &, avec une fine ca- rène arquée, atleignant où n’atteignant pas la suture des joues @ : Le) 198 H. D'ORBIGNY. vertex sans carène, avec un gros tubercule transverse, parfois un peu élevé en corne, et situé à peu près entre les milieux des veux &, avec une très courte et fine carène un peu en arc renversé, légèrement in- terrompue dans son milieu et divisée en deux petits tubereules trans- versées, siluée à peu près entre les milieux des yeux et n’occupant guère plus du tiers de leur intervalle 9; toute la tête densément garnie de granulations un peu irrégulières et médiocrement grosses, se transfor- mant en rides transverses sur l'épistome. Prothorax sans rebord à la base ; les angles postérieurs un peu arrondis mais bien accusés: les côtés for- tement sinués près de ces angles, un peu arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la région basilaire à peine déprimée de chaque côté au-dessus des angles postérieurs; la ligne médiane sans sillon ou avec seulement une légère trace de sillon sur la moitié postérieure; le devant sans saillies ni dépressions; toute la surface couverte de gros granules serrés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries peu larges mais nettement rebordées; interstries plans, garnis de granules médiocrement gros, très peu serrés et irrégu- liérement disposés. Pygidium peu densément granulé: la carène de Ja base en arc de cercle, mais très peu arquée. Angle apical interne des tibias antérieurs muni d’une très courte épine &, obliquement coupé ©. — Abyssinie (Schimper, coll. du Muséum de Paris), Érythrée (coll. Théry, ma coll.). Extrêmement voisin de l’obtusicornis Fähr. (1. c.), qui en diffère par les élvtres toujours entièrement noirs, toute la pubescence du des- sus plus courte, surtout sur le prothorax et le pygidium, le vertex avec une petite corne située entre les bords postérieurs des yeux ou un peu plus en avant G, avec une très courte Carène en arc renversé, non in- terrompue dans son milieu ©. Également voisin du scaber Roth (1851, apud Wiegm., Arch. Î. Na- turg., XVIL I, p. 125), décrit de l'Abyssinie : Tigré (Schimper), et qui en diffère par la pubescence courte, l’épistome très profondément in- cisé, le prothorax à granules beaucoup plus espacés, avec deux tuber- cules en devant, sa région basilaire assez fortement déprimée de chaque côté au-dessus des angles postérieurs, les stries des élytres re- marquablement larges. J'ai vu dans la collection du Muséum de Paris de nombreux exemplaires du scaber provenant, comme le pélicollis, de l'Abyssinie {(Schimper). 6. verrucosus n.Sp.— Subopacus, niger, elytris utrinque macula testacea suprahumerali, altera laterali ad tertiam anteriorem et nonnul- lis aliis apicalibus, notatis; supra sat longe, in prothorace paulo bre- Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 129 vius pallido-pubescens, prothoracis margine antico longius piloso. Ca- pile confertim granulato, antice rugoso :clypeo mediocriter exciso; fronte non aut parum distincte carinata;vertice apud marem corniculo erecto, apud feminam carina brevisshna, saepius medio interrupta, inter ocu- los instructo. Prothorace confertim fortiter granulato, utrinque supra angulos posticos non aut parum depresso, antice shnplci ; lateribus pos- lice sinuatis; basi non marginata. Elytris parum late striatis ; inter- vallis planis, subfortiter ac parce granulatis. Pygidio parce granulato. — Long. 6,9-7 mill. Presque mat, noir, la tête et le devant du prothorax souvent d’un noir bronzé, les élytres avec une petite tache testacée située au-dessus de l’épaule à la base des 7°-8e interstries, une autre petite tache bien délimitée, ovale où subquadrangulaire, située sur linterstrie latéral vers le tiers antérieur, en outre à l’extrémité une petite tache apicale sur le 2 interstrie, une autre assez grande s'étendant du 6° interstrie au bord externe, et parfois une très petite tache antéapicale sur le 4° in- terstrie ; massue des antennes brune. Dessus à pubescence d’un jaune pâle, assez courte et un peu couchée sur le prothorax, sauf le devant avec d'assez longs poils dressés près du bord antérieur, un peu plus longue et dressée sur les élytres et surtout sur le pygidium. Épistome médiocrement échancré en devant, joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi: front sans carène ou avec une très fine trace de carène arquée plus ou moins longue; vertex avec une petite corne étroite, dressée verticalement et située à peu près entre les milieux des yeux &, avec une courte et fine carène située entre les milieux des yeux et occupant le tiers de leur intervalle, tan- tôt un peu en arc renversé et très légérement échancrée à son bord supérieur, tantôt complètement interrompue et divisée en deux petits tubercules transverses, ©; la tête garnie de granulations serrées, se transformant plus ou moins en rugosités sur lépistome. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs un peu arrondis ; les côtés sinués près de ces angles, légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la région basilaire non où peu déprimée de chaque côté au-dessus des angies postérieurs ; la ligne médiane sans sillon lon- gitudinal ou avec seulement une très légère trace de sillon sur la moi- tié postérieure; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface couverte de gros granules serrés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés ; stries peu larges mais nettement re- bordées ; interstries plans, garnis d'assez gros granules écartés et irre- gulièrement disposés. Pygidium à granules écartés; la carène de la base Ann. Soc. Ent. Fr., LxXxI, 4902. 9 130 H. D'ORBIGNY. en arc de cercle. — Sud de l'Afrique orientale anglaise : Escarpment, altitude 2.200 à 3.000 mètres (W. Doherty, coll. R. Oberthür). Extrêèmement voisin du pilicollis n. sp. dont il ne diffère guère que par les élytres plus largement tachés de testacé et notamment avec une tache située vers le tiers antérieur de l’interstrie latéral, le prothorax à pubescence plus courte, surtout sur le premier tiers. ©. hirsutus D.Ssp. — Parum nitidus; niger,capite prothoraceque subaeneo-nigris, elytris utrinque macula minuta rufo-testacea humerali notatis; supra totus pube flava, longula, hirtus. Apud marem capite confertim rugoso-punctato, clypeo profunde eæciso, fronte haud cari- nata, vertice inter oculos cornuto, cornu angusto, longulo leviter recli- nato, gradatim attenuato. Prothorace densissime ac fortiter granulato, utrinque supra angulos posticos levissime impresso, antice apud marem late subdepresso et in medio fere laevi; lateribus postice valde sinuatis ; basi non marginata. Elytris late striatis; intervallis planis, fortiter ac subdense biseriatim granulatis. Pygidio: subdense granulato. — Long. 6,5 mill. Peu brillant; noir, la tête et le prothorax à très léger reflet bronzé, les élytres avec une petite tache humérale testacée, située sur la 6° strie presque à sa base; massue des antennes noire. Tête, prothorax, ély- tres et pygidium hérissés de poils jaunes assez longs et dressés. Épi- stome profondément incisé en devant; joues médiocrement saillantes, arrondies à leur côté externe et légèrement sinuées près des yeux; côtés de la tête non sinués à la jonction des joues et de l’épistome ; tête sans carènes, avec une assez longue corne étroite, graduellement ré- trécie vers son sommet, droite mais un peu inclinée en arrière, située entre les yeux et n’occupant à sa base guère plus du tiers de leur in- tervalle ; toute la surface à grosse ponctuation fortement rugueuse et très serrée. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs à peine arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon lon- gitudinal ; la région basilaire avec une très légère impression de cha- que côté près des angles postérieurs; le devant assez largement mais peu profondément déprimé dans le milieu ; toute la surface couverte de gros granules très serrés, sauf le devant dans le milieu avec un espace presque lisse. Éiytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries larges; interstries plans garnis de gros granules assez serrés et en partie disposés sur deux rangées, le latéral à grosse ponctuation râpeuse. Pygidium garni de granulations assez serrées; la carène de la base en arc de cercle, Métasternum et dessous des cuisses Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 121 entièrement à grosse ponctuation assez serrée. Extrémité interne des tibias antérieurs prolongée en épine, — Congo français (Thollon, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire G). Voisin du pilicollis n, sp., mais bien distinct par l’épistome profon- dément incisé, les granules du prothorax, des élytres et du pygidium beaucoup plus serrés, les stries des élytres plus larges, la tête G avec une assez longue corne inclinée en arrière, le devant du prothorax G déprimé dans le milieu. O6. crinitus n. Sp. — Parum nilidus: niger, capite prothora- ceque nigro-viridibus, elytris macula minuta rufo-testacea humerali, et altera minore anteapicali in sexto intervallo, notatis; supra totus pube flava, longula, hirtus. Apud feminam capite confertim granulato, lateribus sinuatis, clypeo bidentato, fronte arcuatim tenuiter carinata, vertice carina brevissima et vix distincta, medio interrupta, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace confertim ac fortiter granulato, supra angulos posticos non impresso, antice apud femi- nam simplici; lateribus postice valde sinuatis; basi non marginata. Elytris late striatis; intervallis planis, fortiter ac parce granulatis. Pygidio parce granulato, — Long. 7,5 mill. Peu brillant; noir, tête et prothorax d’un vert noirâtre, les élyires avec une petite tache humérale testacée, située sur la 6° strie pres- que à sa base, et une autre très petite tache située très peu avant l'extrémité sur le 6° interstrie; massue des antennes noire. Tête, pro- thorax, élytres et pygidium hérissés de poils jaunes assez longs et dressés. Épistome profondément incisé en devant, ses angles anté- rieurs dentiformes ; joues assez saillantes, arrondies à leur côté ex- terne et légèrement sinuées près des yeux; côtés de la tête forte- ment sinués à la jonction des joues et de l’épistome; front avec une très fine carène arquée peu distincte, atteignant la suture des joues; vertex avec une très fine et courte carène à peine distincte, interrompue dans son milieu, située entre les milieux des yeux et n’occupant pas plus du tiers de leur intervalle; toute la tête couverte de granules serrés. Prothorax sans rebord à la base; les angles Pos- térieurs à peine arrondis ; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal ; la région basilaire sans dépression de chaque côté près des angles postérieurs ; le devant sans saillie ni dépression ; toute la surface couverte de gros granules très serrés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; siries larges: inter- stries plans, garnis de gros granules très espacés et en partie disposés 132 H. D'ORBIGNY. sur deux rangées irrégulières. Pygidium garni d'assez gros granules écartés ; la carène de la base formant dans le milieu un angle extrème- ment obtus. Extrémité interne des tibias antérieurs obliquement cou- pée. — Lac Ngami (coll. H. W. Bates > R. Oberthür, un seul exem- plaire ®). Très voisin du pilicollis n. sp. et de l’hirsutus n. sp.: il en diffère par la tête et le prothorax d’un vert noirâtre, les côtés de la tête sinués à la jonction des joues et de l’épistome, les angles antérieurs de Pépi- stome nettement dentiformes, la base du prothorax sans dépression de chaque côté près des angles postérieurs ; il diffère encore du pili- collis par les stries des élytres notablement plus larges, de lhèrsutus par les granules écartés des élytres et du pygidium. Cet insecte portait dans la collection Bates le nom d'axillaris Boheman (1860, in Ofvers. Vet-Akad. Fôrh., 1860, p. 114); je le crois assez voisin de cette espèce que je n'ai pas encore vue et qui à été dé- crite de la région du fleuve Swakop dans le Damara, mais je ne pense pas que la description de Boheman puisse s'appliquer à linsecte de la collection Bates, car elle indique le corps noir, sauf une tache humé- rale, la pubescence courte et grise, les élytres à stries fines, et ne mentionne pas l’échancrure de l’épistome. Je ne pense pas non plus que cette description puisse s'appliquer à aucune des espèces que j'ai décrites ci-dessus et qui ont une coloration analogue. O. Escalerai n. Sp. — Parum nitidus, niger, prothoracis parte auntica et lateribus cupreis; supra pube rufa, brevi, ad prothoracis basim utrinque longiore, hirtus. Capile parum dense punctato, antice rugoso: clypeo rotundato; fronte arcuatim carinata, carina utrinque angulatim fleza et oblique inter clypeum et genas usque ad marginem externum producta; vertice apud marem cornu longo, reclinato, à basi gradatim attenuato, apud feminam carma longula, medio subdentata, utrinque angulosa, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace fortiter ac parum dense granulato, utrinque supra anqu- los posticos leviler impresso, antice apud marem medio late subdepresso et fere laevi, apud feminam transversün bicalloso ; lateribus postice si- nualis : basi medio distincte marginata, margine utrinque indistincto. Elytris fortiter striatis; intervallis planis, parum dense, ad latera densius granulatis. Pygidio mediocriter punctato. — Long. 9-9,5 mil. Peu brillant: noir, avec le devant et largement les côtés du pro- thorax, le métasternum et le dessous des cuisses, souvent aussi la partie postérieure de la tête, cuivreux ou au moins à fort reflet cui- Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 133 vreux: massue des antennes tantôt d’un testacé obscur, tantôt brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence dressée el d’un jaune légèrement brunâtre, le prothorax avec des soies plus lon- gues au-dessus de la déclivité des angles postérieurs. Épistome régu- lièrement arrondi en devant; joues médiocrement saillantes et arron- dies; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues, puis se coudant à angle obtus et se prolongeant obliquement en avant, entre l’épistome et les joues, jusqu’au bord externe: vertex avec une longue corne graduellement rétrécie dès sa base, inclinée en arrière et légèrement arquée, située à peu près entre les milieux des yeux &. avec une carène légerement dentée dans son milieu, nettement angu- leuse à ses extrémités, n’atteignant pas tout à fait les yeux et située entre leurs milieux ©; la tête peu densément ponctuée, la ponetuation de l’épistome plus où moins rugueuse. Prothorax assez largement re- bordé à la base dans le milieu, le rebord nul ou très indistinct près des angles postérieurs qui sont arrondis: les côtés sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la région ba- silaire avec une légère dépression située de chaque côté près des angles postérieurs; la moitié antérieure très largement mais faiblement dé- primée dans le milieu, cette dépression se prolongeant jusqu’à la base en un léger sillon longitudinal médian, G; le devant avec une ca- rène transverse occupant près du tiers de la largeur, assez largement interrompue dans son milieu et divisée en deux callosités transverses, la déclivité antérieure légèrement déprimée dans le milieu en avant de la carène, le tiers postérieur avec un léger sillon longitudinal médian. 9 ; toute la surface garnie de gros granules peu serrés, sauî les parties déprimées qui sout finement pointillées, presque lisses. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries assez larges et nettement rebordées; interstries plans, garnis de granules irrégulié- rement disposés et peu serrés, sauf les côtés plus densément granulés. Pygidium à ponctuation médiocrement serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé. — Congo espagnol : cap San Juan (Martinez Escalera). Cette espèce est reconnaissable à son épistome régulièrement ar- rondi, Son prothorax cuivreux en devant et sur les côtés, et garni de eros granules peu serrés; ces caractères ne se trouvent réunis chez aucune des autres espèces noires ayant la base du prothorax sans re- bord ou à rebord indistinet, au moins sur les côtés. O. pilosus Fähræus, 1857, apud Bohem., Ins. Caffr., IT, p. 294, décrit de la Colonie du Cap : Bushmen. — Transvaal (coll. H. W. 134 H. D'ORBIGNY. Bates => R. Oberthür) : Hamman’s Kraal près de Pretoria (E. Simon, coll. Ch. Martin): Zoulouland (coll. H. W. Bates = R. Oberthür), Natal (D: Ch. Martin). O. lutulentus Harold, 1867, Col. Heîte, IE, p. 48 (lugubris || Fäh- ræus, 1857, apud Bohem., Ins. Caffr., Il, p. 287), décrit du Natal. — Diffère du géraffa Hausm. par le prothorax non à ponctuation écartée, mais garni de fins granules serrés. La base du prothorax à un rebord bien distinct sur une assez grande longueur dans le milieu, indistinct ou nul sur les côtés. — Natal (coll. Quedenfeldt = R. Oberthür, ma coll.); Colonie du Cap (coll. Harold = R. Oberthür) : Bedford (coll. Sharp >> id.). O. giraffa Hausmann, 1807, apud Illig., Mag. f. Ins., VE, p. 261, décrit du Cap de Bonne-Espérance. — Chez cette espèce la base du prothorax est tantôt sans rebord, tantôt avec un fin rebord ordinaire- ment interrompu de chaque côté, parfois continu. — Natal (coll. H. W. Bates > R. Oberthür); Colonie du Cap : Bedford (coll. Sharp >> id.), Cape-Town (E. Simon, coll. Ch. Martin), environs de Cape-Town (Raî fray, coll. du Muséum de Paris). O. vigens Péringuey, 1901, in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XII, 4900, p. 173 et 195, décrit du Transvaal. — Ne diffère guère du géraffa Hausm. (1 €.) que par la tête et le devant du prothorax d’un bronzé cuivreux obscur, la corne du vertex G située entre les bords posté- rieurs des veux ou plutôt un peu plus en arrière, tandis que chez le giraffa elle est située entre les milieux ou les bords antérieurs des veux, — Transvaal (coll. H. W. Bates = R. Oberthür). O0. cribripennis 0. Sp. — Subopacus, niger, interdum protho- race antice aeneo-nigro, vel elytris ad humeros minute fusco-notatis ; supra breviter flavo-pubescens. Capite confertim asperato-punctato vel rugoso-granulato ; clypeo rotundato aut vir sinuato; fronte arcuatim carinata ; vertice apud marem cornu longulo, triangulari, inter oculos et illorum in medio sito, apud feminam carina brevi, leviter inverso- areuata, paulo ante oculorum margines posticos sila, instructo. Pro- thorace fortiter, dense ac aspere, in disci tertia posteriore parcius ac fere simpliciter punctato, apud marem antice medio subimpresso ; late- ribus postice levissime sinuatis ; basi marginata, margine utrinque sae- pius interrupto. Elytris mediocriter striatis ; intervallis plants, sim- pliciter, fortiter ac parum dense sine ordine punctatis. Pygidio punctato. — Long. 6,5-8 mill. Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 135 Peu convexe, presque mat; noir, parfois le devant du prothorax bronzé ou les élytres avec une petite tache d’un brun rougeûtre à la base des 6°-7° interstries; massue des antennes noire. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune, le prothorax ayant de chaque côté du disque, au-dessus et un peu en dedans des angles pos- térieurs, une touffe de poils plus longs. Épistome arrondi ou à peine sinué en devant; joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues, fine G, assez forte © ; vertex avec une corne assez longue, en forme de lame triangulaire, un peu inclinée en arrière, si- tuée entre les milieux des yeux et n’occupant pas plus du tiers de leur intervalle G, avec une courte carène légèrement arquée en sens inverse de la carène frontale, située un peu en avant du bord pos- térieur des yeux et n’occupant pas beaucoup plus du tiers de leur intervalle ©; toute la tête à ponctuation serrée, räpeuse ou ru- eueuse, sauf © la seconde moitié de l’épistome et le front densément granulés. Prothorax rebordé à la base, le rebord ordinairement inter- rompu sur une certaine longueur de chaque côtés entre le milieu et les angles postérieurs qui sont arrondis ; les côtés très légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal ; la région des angles postérieurs sans dépression; le devant sans saillies ni dépressions, ou & avec une très légère dépression médiane; toute la surface à grosse ponctuation rapeuse et serrée, sauf le tiers postérieur du disque à ponctuation presque simple et plus écartée, un espace de chaque côté, près des angles postérieurs, un peu plus finement et éparsement ponctué. Élytres légèrement plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés ; stries médiocrement larges: interstries plans, garnis de gros points simples, égaux, peu serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium pres- que aussi long que large G, au moins deux fois aussi large que long ©, à ponctuation médiocrement grosse et médiocremement serrée ; la ca- rène de la base en arc de cercle &G, formant dans le milieu un angle bien prononcé ©. — Afrique australe (Delalande, coll. du Muséum de Paris) : Zoulouland (D: Ch. Martin). Cette espèce est remarquable par la grosse ponctuation simple et peu serrée des élytres; elle ressemble un peu au géraffa Hausmann (I. c.), qui en diffère par la taille plus grande, le prothorax bien plus fine- ment et moins densément ponctué, les interstries des élytres garnis de fins granules écartés. O6. decolor n. Sp. — MNitidus, castaneus supra brevissime flaro- 136 H. D'ORBIGNY. pubescens. Capite confertim punctato, punctis magnis, minutis inter- mixlis ; clypeo rotundato; fronte haud carinata; vertice lamina parva, triangulari, erecta, inter oculorum margines posticos sita, instructo. Prothorace dense ac forliter, paucis punctis munutis intermirtis, in disco simpliciter, antice et ad latera vix aspere puncetato, antice abrupte declivi; lateribus postice non sinuatis: basi, medio excepto, non mar- ginata. Elylris mediocriter striatis ; intervallis subconvexis, parum dense granulatis. Pygidio dense punctato. — Long. 4,5 mill. Brillant; entièrement d’un brun châtain, la tête et le devant du prothorax à léger reflet bronzé; massue des antennes testacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence jaune. Épi- stome régulièrement arrondi en devant; joues peu saillantes et presque arrondies; front sans carène; vertex avec une très petite lame trian- gulaire, dressée verticalement, située entre les bords postérieurs des yeux et occupant à peine le tiers de leur intervalle; toute la tête à ponctuation serrée, composée de points assez gros, mélangés de points fins. Prothorax sans rebord à la base, sauf dans le milieu ; les angles postérieurs à peine accusés ; les côtés non sinués mais en pan coupé près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs: la région basilaire sans sillon longitudinal médian, mais avec une légère dépression de chaque côté près des angles postérieurs; le devant brusquement et assez largement déclive; toute la surface à ponetuation serrée, composée de gros points mélangés de quelques points fins, la ponctuation simple sur au moins les deux tiers postérieurs du disque, à peine râpeuse en devant et sur les côtés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries médiocrement larges; interstries subconvexes, garnis de granules peu serrés et en partie dis- posés sur deux rangées. Pygidium à ponctuation serrée: la carène de la base en are de cercle. — Érythrée : pays des Bogos (coll. van Lans- berge => R. Oberthür, un seul exemplaire). La coloration uniformément d’un châtain brillant, la taille petite, l'épistome arrondi, la petite lame triangulaire du vertex, le prothorax à ponctuation simple sur la majeure partie du disque, et à côtés non sinués près des angles postérieurs, le distinguent des autres espèces appartenant à la même division. 6. derasus n.sp. — Parum nilidus; capite prothoraceque obscure viridi-aeneis, elytris viridi-fuscis, apice gradatim et epipleuris rufescen- libus, pygidio viridinigro ; supra glaber, pygidio brevissime flavo-seloso. Capite fere laevi; clypeo rotundato: fronte subarcuatim subtilissime ac parum distincte carinata, carina utrinque angulatim flexa et distinc- Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 137 dius inter clypeum et genas usque ad marginem externum oblique pro- ducta; vertice carina recta, inter oculos et illorum paulo post medium sila, utrinque retrorsum subangulatim oblique flexa et usque ad oculi marginem posticum producta, instructo. Prothorace in disci dimidio posteriore laevi, antice et ad latera parce ac tenuiter asperato-punctato, antice transtersiüm late calloso; lateribus postice sinuatis; basi tota non marginata. Elytris tenuissime strialis: intervallis planis, laevibus, postice subtilissime ac parce granulatis, lateribus asperato-punctaltis. Pygidio fere laevi. — Long. 5,5 mill. Peu brillant; tête et prothorax d’un bronzé verdâtre obseur ; élytres d’un brun noir verdâtre, avec les épipleures et graduellement lPex- trémité d’un brun rougeûtre plus clair, pygidium et dessous du corps d’un noir verdàtre, pattes d’un brun rougeûtre obscur, massue des antennes d’un testacé brunätre. Dessus glabre, sauf le pygidium avec quelques soies jaunes extrêmement courtes. Épistome en courbe aplatie en devant; joues peu saillantes, formant en dehors un angle obtus arrondi; front avec une carène située en avant du tiers antérieur, à peine arquée, très fine et peu distincte, surtout dans le milieu, attei- gnant la suture des joues, puis se coudant à angle obtus et se prolon- geant plus distinctement entre l’épistome et les joues jusqu’au bord externe; vertex avec une longue carène assez forte, située un peu en arrière du milieu des yeux, droite dans son milieu, se courbant angu- leusement en arrière à chaque extrémité et se prolongeant jusqu’au bord postérieur de l'œil, ses extrémités un peu anguleuses; toute la tête lisse, sauf quelques points obsolètes. Prothorax sans rebord à la base sur toute sa largeur; les angles postérieurs arrondis; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs qui sont largement arrondis ; la moitié postérieure du disque largement aplatie dans le milieu et même un peu déprimée, avec une très légère trace de sillon longitudinal médian ; le devant avec une large et très forte callosité transverse, droite, occu- pant à peu près le tiers de la largeur; environ la moitié postérieure du disque complètement lisse, sa moitié antérieure à ponctuation räpeuse fine et très éparse, les côtés à ponctuation râpeuse un peu plus forte et très espacée. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries très fines; interstries plans, lisses, sauf leur tiers postérieur avec de très fins granules peu serrés, l'interstrie latéral à fine ponctuation räpeuse. Pygidium lisse, sauf quelques points obsolètes; la carène de la base en arc de cercle anguleusement et étroitement échancré dans le milieu. — Gabon (coll. H. W. Bates > R. Oberthür, un seul exemplaire). 138 H. D'ORBIGNY. Cette espèce ne ressemble à aucune autre; elle est bien reconnais- sable à son prothorax très largement lisse dans le milieu sur sa moitié postérieure, les interstries des élytres lisses sur les deux tiers anté- rieurs. 0. erectinasus D. Sp. — Subnilidus; niger, capite viridi-cupreo, prothoracis lateribus parteque antica ac basi cupreis, margine antico saepius metallico-viridi, pygidio obscure rufo; supra sat breviter flavo- pubescens, prothoracis lateribus post medium area longius pilosa notatis. Capite subtiliter punctato, feminae clypeo rugoso; apud marem clypeo antice medio in laminam erectam, longam, apice truncatam, producto, utrinque juxta laminam anguste subsinuato, pone laminam transverse depresso, vertice lamina parva, triangulari, inclinata, inter oculos et illorum in medio sita, armato; apud feminam clypeo antice exciso et obtuse bidentato, vertice inter oculos et illorum in medio transversim tubereulato. Prothorace confertim punctato, punctis magnis subtenuiter granulosis, minoribus intermixtis, ad latera minus dense granulato, antice apud marem medio late producto et valide bituberculato, apud feminam vix gibboso; lateribus postice valde sinuatis: basi, medio excepto, non marginata. Elytris mediocriter striatis; intervallis planis, ad suturam parce, ad latera paulo densius granulatis. Pygidio parum dense granulato. — Long. 9-11 mill. Médiocrement brillant; tête d’un cuivreux rougeàtre, souvent à reflet vert métallique, avec le devant plus ou moins largement noir: disque du prothorax noir, sa base, le devant et très largement les côtés devenant graduellement d’un cuivreux rougeätre qui tourne souvent au vert métallique près du bord externe; élytres noirs, ordi- nairement avec le bord sutural légèrement cuivreux; pygidium d’un testacé rougeàtre obscur et parfois un peu métallique ; dessous du corps et pattes d’un noir fortement cuivreux et à reflets verts; massue des antennes testacée. Tête, prothorax, élvtres et pygidium à pubescence jaune assez courte, le prothorax ayant de chaque côté après le milieu un petit espace garni de poils plus longs et dressés. Épistome prolongé dans le milieu de son bord antérieur en une longue lame dressée per- pendiculairement, plus longue que la moitié de la tête et beaucoup moins large que longue, à côtés parallèles et à sommet tronqué avec les angles arrondis, le bord antérieur de l’épistome avec une courte et légère sinuosité de chaque côté de cette lame, sa surface transversale- ment et fortement déprimée derrière la lame, G ; épistome non prolongé en lame, mais assez profondément échaneré à son bord antérieur et divisé en deux dents obtuses, rapprochées l’une de l’autre, sa surface Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 139 sans dépression, 9: joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus légèrement arrondi à son sommet; front sans carène ; vertex avec une petite lame triangulaire inclinée en avant &, avec un gros tubercule transverse dressé verticalement ©, la lame, de même que le tubercule, située entre les milieux des yeux et occupant environ le tiers de leur intervalle ; toute la tête à ponctuation simple et peu serrée, fine dans le milieu, moins fine et mélangée de quelques gros points très épars sur le reste de la surface, sauf l’épistome © garni de rides transverses. Prothorax sans rebord à la base, sauf dans le milieu ; les angles postérieurs bien accusés; les côtés très fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec un léger sillon longitudinal médian; la région des angles postérieurs régulièrement convexe et sans la moindre dé- pression; le devant avec une forte saillie médiane occupant près du tiers de la largeur et divisée en deux gros tubercules, la partie anté- rieure coupée verticalement entre le sommet de cette saillie et le bord antérieur, d'; le devant sans saillie distincte mais assez brusquement déclive © ; tout le disque à ponctuation serrée, composée de gros points assez finement granuleux, mélangés de points plus petits, cette ponc- tuation se transformant sur les côtés en granules moins serrés et assez sros. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latérale- ment; stries médiocrement larges; interstries plans, à granules peu serrés vers la suture, un peu plus serrés vers les côtés. Pygidium garni de fins granules peu serrés; la carène de la base formant dans le milieu un angle peu accusé. — Cameroun : Johann-Albrechts Hôhe (L. Conradt, coll. R. Oberthür), Lolodortf (id.); Congo espagnol : Benito {ma coll.). Cette espèce ne ressemble à aucune autre; la coloration et la ponc- tuation du prothorax la distinguent de toutes celles qui ont également le prothorax granulé sur les côtés et sans rebord à la base; le & est très remarquable par la longue lame dressée du devant de lépistome et par la petite lame du vertex inclinée en avant qui n'existent chez aucun des Onthophagus que je connais. O. miricornis D. Sp. — Subopacus ; capite prothoraceque metal- lico-viridibus, prothoracis lateribus late, basi anguste, testaceo-margi- natis; elytris testaceis, rare longitudinaliter fusco-lineatis: pygidio testaceo, interdum virescente vel utrinque fusco-maculato; supra bre- viter flavo-pubescens, elytris brevissime fusco-setosis. Capite subdense rugoso, maris medio subtenuiter punctato; clypeo rotundato; fronte ar- cuatim carinata; apud marem vertice lamina erecta, in duo cornua di- 140 H. D'ORBIGNY. visa, armato, cornibus stricte contiquis, longissimis, gracilibus, cylin- dricis, leviter reclinatis ; apud feminam et saepe etiam apud marem vertice duobus corniculis distantibus, vel duobus tuberculis, carina con- junctis, instructo. Prothorace parce ac tenuiter asperato-punctato vel granulato, apud maren in disco vix punctulato, medio late depresso, apud feminam antice transversim carinato; lateribus postice sinuatis ; basi, saepius medio excepto, non marginata. Elytris subtilissime stria- tis ; intervallis planis aut vix convexis, tenuissime et parum dense sine ordine granulatis. Pygidio tenuiter punctata. — Long. 7,5-9 mill. Presque mat; tête et prothorax d'un vert métallique, les côtés du prothorax avec une large bordure jaune se prolongeant étroitement tout le long de la base, et émettant vers le milieu des côtés un rameau dirigé obliquement en arrière; rarement prothorax testacé avee une grosse tache hexagonale verte sur le disque; élytres entièrement tes- tacés, sauf le bord sutural étroitement bronzé ou vert métallique, les deux rebords des épipleures bruns, et souvent deux petites taches brunes, l’une humérale, l’autre apicale:; très rarement élytres avec deslignes longitudinales brunes, situées sur lesstries (var. atrolinea- tus var. n0vV.); pygidium testacé, souvent à reflet vert métallique, ou avec une tache noirâtre de chaque côté; dessous du corps et pattes d'un noir verdètre, sauf les côtés et les angles antérieurs du dessous du prothorax, les côtés du métasternum et le dessous des cuisses d’un testacé pâle, le reste du métasternum vert métallique; massue des an- tennes brune. Tête, prothorax et pygidium à courte pubescence jaune, souvent presque nulle sur le disque du prothorax, élvires garnis de très courtes soies brunâtres. Épistome en courbe un peu aplatie en devant: joues médiocrement saillantes et arrondies; front avec une ca- rène arquée, n'atteignant pas la suture des joues G, atteignant cette suture & ; vertex avec une lame dressée, située entre les yeux, graduel- lement rétrécie dès sa base, et se divisant assez loin de sa base en deux très longues cornes grêles, cylindriques, contiguës sur toute leur longueur sauf parfois tout à fait à l'extrémité, plus ou moins courbées en arrière, tronquées à leur «sommet, G bien développés: vertex avec deux petites cornes dressées verticalement, assez éloignées l'une de l'autre, parfois remplacées par deux gros tubereules, et reliées par une carène située un peu en arriere du bord antérieur des yeux, G peu développés et 9; la tête garnie de rugosités assez serrées, sauf le milieu & assez finement ponctué. Prothorax sans rebord à la base, sauf ordinairement dans le milieu et parfois près des angles postérieurs qui sont largement arrondis; les côtés sinués près de ces angles, ar- Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 41 rondis entre le milieu et les angles antérieurs; le milieu du disque avec une large impression médiane qui se prolonge postérieurement jusqu’à la base en un sillon longitudinal, toute la longueur du disque à peine pointillée, presque lisse, les côtés à fine ponctuation ràpeuse et écartée, G'; la moitié postérieure avec un léger sillon longitudinal médian, le devant avec une carène transverse occupant environ le tiers de la largeur et vaguement élevée en tubercule à chaque extré- mité, la partie antérieure brusquement déclive entre la carene et le bord antérieur, et plus ou moins impressionnée de chaque côté de la partie déclive, toute la surface à fine ponctuation ràpeuse ou granu- leuse, assez écartée et se transformant souvent en granules, surtout en devant et sur les côtés, sauf les impressions du devant et un espace dans le milieu de la base, lisses ou presque lisses, 9. Élytres non ou à peine plus larges que le prothorax, arrondis latéralement: stries très fines sur toute leur longueur; intersiries plans ou à peine convexes, garnis de très fins granules irrégulièrement disposés, nombreux mais peu serrés. Pygidium à fine ponctuation peu serrée; la carène de la base très fine, formant dans son milieu un angie obtus bien prononcé et arrondi à sommet. Métasternum lisse dans le milieu et avec un sillon longitudinal. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures avec d'assez gros points très écartés et irrégulièrement disposés. — Sud de l'Afrique orientale anglaise : Escarpment, altitude 2.200 à 3.000 mètres (W. Doherty, coll. R. Oberthür). Cette espèce est très remarquable par sa coloration et surtout par les deux longues cornes contiguës de la tête G:; elle ne ressemble à aucune de celles qui ont été décrites, mais elle est très voisine des deux espèces suivantes qui en différent par le prothorax rebordé à la base, et par suite rentrent dans ma 6° division. 6° DIVISION. O. semiaratus n. Sp. — Subnilidus, prothoracis disco opaco ; capile prothoraceque aeneo-viridibus , prothoracis lateribus late flavis , basi medio obscure testaceo-marginata; elytris nigris, basi, lateribus atque apice testaceo-maculatis; pygidio subviridi-nigro; supra bre- viler flavo-pubescens. Apud feminam capite confertim rugoso, clypeo rotundato, fronte arcuatim valide carinata, vertice duobus corniculis carina conjunctis inter oculos instructo. Prothorace parce ac tenuiter granulato-punctato, antice apud feminam arcuatim carinalo; late- ribus postice sinuatis; basi tota distincte marginata. Elytris subte- 142 H. D'ORBIGNY. nuiler striatis, Striis basi insigniter profundioribus : intervallis sub conveæis, subtiliter et parum dense sine ordine granulatis. Pygidio tenuiter punctato. — Long. 7,5 mill. Assez brillant, saui le disque du prothorax mat; tête et prothorax d'un vert bronzé, le prothorax très largement bordé de jaune sur les côtés, étroitement et obscurément bordé de testacé dans le milieu de la base; élytres noirs, avec la base, les côtés et l'extrémité tachés de testacé; pygidium, dessous du corps et pattes d’un noir à peine ver- dâtre, avec les angles antérieurs et les côtés du dessous du prothorax, ainsi que le dessous des cuisses, d’un testacé pâle; massue des an- tennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubes- cence jaune. Épistome en courbe aplatie en devant; joues peu saillantes et arrondies; front avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec deux très courtes cornes situées entre les mi- lieux des yeux, et reliées par une carène située un peu en arrière du bord antérieur des yeux; toute la tête couverte de rugosités serrées. Prothorax très distinctement rebordé à la base sur toute sa largeur; les angles postérieurs arrondis; les côtés peu profondément sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avee une impression longitudinale médiane, courte mais assez profonde; le devant avec une forte carène transverse régulièrement arquée, occupant environ le tiers de la largeur et va- guement élevée en tubercule à chaque extrémité, la partie antérieure brusquement déclive entre la carène et le bord antérieur, et impres- sionnée de chaque côté de la partie déclive; toute la surface à fine ponctuation granuleuse assez écartée, se transformant en granules sur le devant et sur les côtés, sauf un assez grand espace dans le milieu de la base, et les dépressions du devant, lisses ou presque lisses. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis latéralement : stries assez étroites, très profondément enfoncées à la base; interstries subconvexes, garnis de fins granules irrégulièrement disposés et peu serrés, Pygidium à fine ponctuation peu serrée; la carène de la base très fine et formant dans son milieu un angle obtus bien prononcé, arrondi à son sommet. — Sud de l'Afrique orientale anglaise : Escarp- ment, altitude 2,200 à 3,000 mètres (W, Doherty, coll. R. Oberthür, un seul exemplaire ©). Très voisin du miricornis n. sp.; il ne diffère guère de la © de cette espèce que par la base du prothorax nettement rebordée, les élytres en majeure partie noirs, à stries très profondément enfoncées à la base, tandis que chez le méricornis elles sont très peu profondes sur toute Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 143 leur longueur. Il est bien probable que Parmature de la tête & est à peu près la même dans les deux espèces. 0. Proteus n. sp. — Nitidulus, interdum subopacus; sive capite prothoraceque metallico-viridibus vel rarius obscure cyaneis, prothoracis lateribus saepius testaceo-maculatis, elytris testaceis, saepius longitudi- naliter fusco-lineatis, interdum uniformiter nigro-fuscis, pygidio tes- taceo aut virescente vel nigro-fusco, sive niger, capile prothoraceque saepius cyaneo-nigris; supra glaber, pygidio brevissime flavo-pubescente. Capite confertim rugoso; clypeo rotundato : fronte arcuatim carinata ; apud marem vertice lamina erecta, in duo cornua divisa, armato, cor- nibus stricte contiquis, longissimis, gracilibus, cylindricis, leviter recli- natis ; apud feminam et saepe etiam apud marem vertice duobus corni- culis distantibus, vel duobus tuberculis, carina conjunctis, instructo. Prothorace dense ac tenuiter asperato-punctato, apud marem in disci medio impresso, vel antice indistincte carinato, apud feminam antice arcuatim valide carinato; lateribus postice leviter sinuatis; basi tota distincte marginata. Elytris subtenuiter striatis : intervallis planis, te- nuiler ac subdense sine ordine granulatis. Pygidio subtenuiter punctato. — Long. 7-9,5 mill. Ordinairement assez brillant, parfois un peu mat; tête et prothorax d’un vert métallique ou rarement d’un bleu foncé, le prothorax plus ou moins taché de testacé sur les côtés, élytres testacés, presque tou- jours avec des lignes longitudinales brunes situées sur les stries, py- gidium tantôt testacé, ou d’un testacé verdâtre, tantôt brun, dessous du corps et pattes noirs, sauf les côtés et les angles antérieurs du dessous du prothorax, les côtés du métasternum et le dessous des cuisses d’un testacé à reflets vert métallique, le reste du métasternum d’un vert métallique ({ype); parfois prothorax d’un vert bronzé sans taches, élytres entièrement d’un brun noir, le reste du corps d’un noir à reflet verdâtre, avec le dessous du prothorax, le métasternum et le dessous des cuisses d’un vert obseur (var. inornatus var. nov.); ou encore noir, ordinairement avec la tête et le prothorax d’un noir bleuàtre, parfois le dessous des cuisses et les côtés de l'abdomen ta- chés de rougeâtre (var. fenebricus var. nov.): massue des antennes noire, Dessus glabre, sauf le pygidium à très courte pubescence jaune, Épistome arrondi en devant; joues médiocrement saillantes et arrondies; front avec une forte carène arquée, n’atteignant pas ordinairement la suture des joues &, atteignant cette suture 9; ver- tex avec une ame dressée, située entre les veux, graduellement rétrécie dès sa base, et se divisant assez loin de sa base en deux très 144 H. D'ORBIGNY. longues cornes grêles, cylindriques, contiguës sur toute leur longueur, légèrement courbées en arrière, tronquées à leur sommet, (GS bien développées): vertex avec une lame se divisant en deux cornes médio- crement longues, largement séparées l’une de l'autre, droites et dres- sées ou légèrement inclinées en arrière, et graduellement rétrécies, (G moins développés); vertex avec deux courtes cornes assez éloignées l'une de l’autre et souvent remplacées par deux gros tubercules den- tiformes, reliées par une carène située un peu en arrière du bord an- térieur des yeux, (G peu développés et 9); la tête garnie de rugosités serrées, sauf le front G plus ou moins ponctué, au moins derrière la carène. Prothorax nettement rebordé à la base sur toute sa largeur; les angles postérieurs très obtus ou arrondis: les côtés légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles an- térieurs ; la partie postérieure avec un sillon longitudinal médian plus ou moins profond; le milieu du disque avec une impression médiane qui se prolonge postérieurement jusqu'à la base en un sillon longitu- dinal, (3 bien développés); le devant brusquement déclive et souvent un peu déprimé dans le milieu, ou avec une arête émoussée trans- verse, droite ou arquée, occupant environ le quart de la largeur, et parlois une légère impression en devant, de chaque côté, à l’extré- mité de cette arête, (5 peu développés); le devant avec une forte carène régulièrement arquée, occupant près du tiers de la largeur, et ordi- nairement une impression de chaque côté à l'extrémité de la carène, 9: toute la surface à fine ponctuation légèrement râpeuse et serrée, sauf la déclivité antérieure plus finement et plus éparsement ponctuée. Élytres non ou à peine plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés : stries assez fines sur toute leur longueur; interstries plans ou presque plans, garnis de fins granules nombreux, assez serrés et irré- gulièrement disposés. Pygidium moins d’une fois et demie aussi large que long G , deux fois aussi large que long ©, à ponctuation assez fine et assez serrée; la carène de la base presque en are de cerele. Méta- sternum presque lisse dans le milieu, avec un profond sillon longitu- dinal médian atteignant l'extrémité. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures lisse, sauf quelques assez gros points épars. — Sud de l'Afrique orientale anglaise : Escarpment, altitude 2.200 à 3.000 mètres (W. Doherty, coll. R. Oberthür). Très voisin du miricornis n. sp. et du semiaratus n. sp. dont il dif- fere principalement par le prothorax à fine ponctuation serrée et légè- rement rapeuse, les granules des élytres plus serrés: il diffère encore du premier par le prothorax rebordé à la base, du second par les stries des élytres non enfoncées à la base. Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 145 O6. bifossus n. Sp. — Parum nilidus, nigro-cyaneus, subvirescens, supra glaber, pygidio flavo-pubescente. Capile sublaevi, clypeo rugoso, genis sparsim punctatis: clypeo rotundato; fronte arcuatim carinala, carina utrinque angulatim flexa atque inter clypeum et genas usque ad marginem externum oblique producta; vertice carina longa, valde arcuata, utrinque angulosa, inter oculos et illorum paulo ante medium sila, instructo. Prothorace fortiter ac parum dense granulato, antice medio producto et utrinque profunde impresso; lateribus postice sinua- tis; basi marginata. Elytris late striatis ; intervallis planis, ad suturam parce, ad latera densius granulatis. Pygidio simpliciter ac fortiter punctato. — Long. 7,5 mill. Peu brillant: entièrement d’un noir bleuâtre et légèrement verdûtre, avec la massue des antennes testacée. Dessus glabre, sauf le pygidium à pubescence d’un jaune pâle et assez courte. Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes et régulièrement arrondies; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues, puis se coudant à angle obtus et se prolongeant obliquement entre l’épistome et les joues jusqu'au bord externe; vertex avec une forte carène régulièrement et très fortement arquée dans le même sens que la carène frontale, située un peu en avant du milieu des yeux, anguleuse à ses extrémités qui se prolongent jusqu’au bord postérieur de l’æil; la tête presque lisse, sauf l’épistome couvert de rides transverses, les joues avec quelques assez gros points. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis; les côtés sinués près de ces angles, en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne mé- diane sans sillon longitudinal; le devant avec une forte saillie médiane occupant un peu moins du quart de la largeur, arquée à sen bord antérieur qui s'élève en deux callosités, en outre avec une impression assez étroite mais profonde de chaque côté de cette saillie; toute la surface garnie de gros granules peu serrés, sauf un petit espace dans le milieu de la base finement et peu densément ponctué, les angles antérieurs et les parties déclives ou déprimées du devant presque lisses. Élytres à peu près de même largeur que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges: interstries plans, garnis d'assez gros gra- nules très espacés et disposés en deux rangées sur le 2 interstrie, irrégulièrement disposés sur les autres interstries et plus serrés sur- tout sur les côtés. Pygidium à grosse ponctuation simple et assez serrée. — Sénégal (coll. van Lansberge = R. Oberthür, un seul exem- plaire probablement ©). Ressemble un peu à la © du Proteus n. Sp. var. tenebricus, en diffère Ann. Soc. Ent. Fr., LXxI, 1902. 10 146 H. D'ORBIGNY. principalement par la tête en majeure partie presque lisse, là carène du vertex beaucoup plus longue, le prothorax garni de gros granules peu serrés, sa saillie médiane plus étroite et ayant de chaque côté une profonde impression, les élytres à granules plus gros, bien plus espacés sur les premiers interstries. 0. cornicollis n. Sp. — Subnitidus; obscure aeneo-viridis, pro- thoracis lateribus antice testaceo-maculatis, elytris interdum nigris vel fuscis, macula parva testacea humerali et saepius nonnullis aliis basi, in disco et ante apicem, notatis, pygidio Saepe partim testaceo; supra fere glaber. Capite sublaevi aut obsolete asperato, clypeo rugoso, apice anguloso vel rotundato: fronte carinata ; vertice carina utrinque apud marem dentata, apud feminam subangulosa, instructo. Prothorace basi laevi, in disco vel sublaevi, vel punctulato, antice et ad latera plus minusve granuloso; antice medio late producto, apud marem in duo cornua valida diviso, apud feminam apice sinuato et utrinque tubercu- lato; lateribus postice sinuatis: basi marginata. Elytris tenuissime striatis : intervallis planis, subtililer sparsim punctulatis. Pygidio spar- sum ac tenuiter granulato-punctato. — Long. 14,5-1% mill. Médiocrement brillant ; d’un vert bronzé obscur; prothorax taché de testacé sur la partie antérieure des côtés; élytres souvent noirs ou bruns, ordinairement chacun avec trois petites taches testacées situées à la base des ®, 4 et 6°-72 interstries, deux autres petites taches ar- rondies situées vers le tiers antérieur sur les 2 et 4° interstries, et une petite tache avant l'extrémité, parfois élytres avec seulement quel- ques-unes de ces taches, ou avec seulement une petite tache humérale ; pygidium souvent testacé ou brunâtre sur les côtés et en arrière; cuisses intermédiaires et postérieures testacées, ainsi que la massue des antennes ; dessous du corps parfois en partie plus ou moins brun. Dessus glabre, sauf ordinairement les côtés du prothorax et des élytres à très courte pubescence jaunâtre, le prothorax avec une touffe de poils brunâtres assez longs de chaque côté au-dessus des angles pos- térieurs, le pygidium à pubescence jaune, dressée et médiocrement longue. Épistome formant en devant un angle obtus presque vif à son sommet &, formant en devant une courbe presque régulière @ et sou- vent S:; joues peu saillantes et arrondies; côtés de la tête ordinaire- ment sinués à la jonction des joues et de l’épistome dont les côtés sont plus saillants ou presque aussi saillants que les joues; front avec une carène assez faible, courte, presque droite et n’atteignant pas à beau- coup près la suture des joues ©, forte, plus longue, arquée et atteignant cette suture ©: vertex avec une carène n'atteignant pas tout à fait les Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 147 veux, située entre leurs bords postérieurs ou à peine en avant, droite, ou formant dans son milieu un angie à peine accusé et dirigé en arrière, tuberculée ou dentée à ses extrémités G, située entre les milieux des yeux, légèrement arquée en sens inverse de la carène frontale, simplement un peu anguleuse à ses extrémités © ; lépistome garni de fines rugosités transverses, le reste de la tête presque lisse ou garni de très fines aspérités obsolètes. Prothorax rebordé à la base ; les angles postérieurs très largement arrondis; les côtés assez forte- ment sinués près de ces angles, plus où moins arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le disque prolongé en avant en une très forte saillie médiane qui occupe environ la moitié de la largeur, le devant excavé ou fortement déprimé de chaque côté; la saillie médiane divisée en deux grosses cornes divergentes et souvent très longues S&, simplement sinuée en devant et terminée à chaque extrémité par un tubereule dirigé en avant 9 ; toute la surface lisse ou très finement pointillée, sauf les cornes granulées, et quelques fins granules vers le milieu des côtés, G: la base lisse, le milieu du disque et les dépressions finement pointillées, le reste de la surface à ponctuation râpeuse ou granuleuse et assez fine, ©. Élytres à peu près de la largeur du prothorax, arrondis sur les côtés; stries très étroites: interstries plans, très finement et éparsement pointillés, sauf l'interstrie latéral à ponctuation un peu plus distincte et légère- ment ràäpeuse. Pygidium à ponctuation granuleuse, fine et très éparse ; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé et à sommet vif ou presque vil. Métasternum très largement lisse dans le milieu, éparsement ponctué en devant, sur les côtés et en ar- rière. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures lisse sauf quelques points vers l'extrémité. — Sénégal (coll. Alluaud) : S'-Louis (Delestre, coll. du Muséum de Paris). Ressemble un peu au gazella Fabr. qui en diffère principalement par le prothorax bordé de testacé sur toute la longueur des côtés et le long de la base, les élytres testacés où d’un brun clair, sans taches bien déterminées, l’épistome sinué, la carène frontale bien plus longue, le vertex & avec deux cornes. Ressemble beaucoup plus au dicella Bates (1888, in The Ent. Mon- thly Mag., XXIV, p. 238), décrit de l'Afrique orientale allemande, et dont j'ai vu le type dans la collection de M. R. Oberthür; contraire- ment à ce qu'indique la description, cet insecte à la base du prothorax sans rebord, sauf indistinctement sur les côtés, il appartient donc à la . division précédente; il diffère encore du cornicollis par l’épistome forte- 148 H. D'ORBIGNY. ment sinué, la carène du vertex G très courte, les côtés du prothorax brusquement sinués près des angles antérieurs, sa base à ponctuation serrée se transformant en granules serrés sur le devant et les côtés. les élytres à stries larges, les interstries à fine ponctuation se trans- formant en granules serrés sur les côtés, le pygidium à ponctuation serrée, le métasternum et le dessous des cuisses entièrement ponctués. 0. atropolitus n. sp. — Nitidissimus, politus, niger, supra glaber, pygidio piloso. Capite rugoso, fronte lacvi aut vix rugosa; clypeo ro- tundato; fronte arcuatim valde carinata; vertice apud marem aut so- lummodo duobus cornibus rectis, aut lamina erecta, utrinque cornicu- lata, apud feminam carina valida, medio leviter inflexa, utrinque subangulosa, inter oculos armato. Prothorace polito, vix perspicue, antice et ad latera distinctius punctulato, punctis simplicibus, in medio late- rum subasperatis, antice apud marem abrupte declivi, supra declivitatem elevato et interdum medio angulatim leviter producto, apud feminam minus abrupte declivi; lateribus postice sinuatis ; basi marginata. Ely- tris subtenuiler striatis; intervallis planis, vit perspicue et parum dense punctulatis. Pygidio punctis magnis sparsim notato. — Long. 10-12 mill. Très brillant; tête, prothorax et élytres d'un noir d’ébène, rarement l'extrémité et les côtés des élvtres un peu brunâtres; pygidium d’un noir bronzé, dessous du corps noir, pattes d’un brun rougetre obscur, massue des antennes testacée. Dessus glabre, sauf le pygi- dium à pubescence jaune. Épistome arrondi à son bord antérieur; joues peu saillantes, formant en dehors un angle très obtus et plus ou moins arrondi; front avec une très forte carène arquée atteignant presque la suture des joues; vertex tantôt sans carène, avec deux cornes droites, situées un peu en arrière du bord antérieur des yeux, tantôt, chez les petits exemplaires, avec une lame dressée verticale- ment et prolongée à chaque extrémité en une petite corne, le bord supérieur de la lame un peu plus élevé dans le milieu que près des cornes, G; vertex avec une très forte carène n'’atteignant pas tout à fait les yeux et située entre leurs milieux, de même hauteur dans toute son étendue, un peu sinuée en arrière dans son milieu, légère- ment anguleuse à ses extrémités, 9; le front lisse G, finement ru- gueux ©, l’épistome entièrement garni de rides transverses, ou souvent d ponctué à sa partie postérieure, les joues plus ou moins rugueuses. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis ; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, arrondis près des angles antérieurs; le disque avec un fin sillon longitudinal médian; Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 149 le devant très élevé au-dessus du bord antérieur, avec une longue arête transverse droite, ou, chez les grands exemplaires, formant dans son milieu un angle très obtus et dirigé en avant, lintervalle entre l’arête et le bord antérieur coupé verticalement ou un peu en surplomb, <: le devant moins élevé, l'arête moins accusée, et la partie antérieure moins brusquement déclive, @; toute la surface paraissant lisse et polie, mais pourtant garnie d’un très fin pointillé assez espacé sur le disque, moins finement ponctuée, surtout ©, en devant et sur les côtés, la ponctuation simple, sauf vers le milieu des côtés où elle devient très indistinctement râpeuse. Élytres à peine plus larges que le pro- thorax, arrondis sur les côtés ; stries assez étroites ; interstries plans, à peine visiblement et peu densément pointillés. Pygidium lisse, saul quelques gros points, surtout sur les côtés ; la earène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé. Milieu du métasternum très largement, et dessous des cuisses intermédiaires et postérieures, lisses. — Cafrerie (coll. van Lansberge = R. Oberthür). Bien distinct de toutes les autres espèces par sa taille assez grande, le dessus du corps d’un noir d’ébène très brillant et paraissant im- ponetué, la forte carène frontale et larmature du vertex. O6. semichalcites n. Sp. — Nitidulus: capite prothoraceque cu- preis, interdum virescentibus; elytris aut testaceis, sutura epipleuris- que fuscis, aut fere omnino fuscis ; pygidio aeneo vel nigro-viridi, supra breviter flavo-pubescens. Capite punctulato, antice rugoso, genis subru- gose punctatis: clypeo rotundato; fronte carinata, carina longa, fere recta, utrinque angulatim flera atque inter clypeum et genas usque «d marginem externum oblique extensa; vertice carina arcuata, inter ocu- los et illorum in medio sita, apud marem arcuata, utrinque in cornu quxta oculi marginem posticum producta, apud feminam simplici, utrinque curvcata et saeprus ad oculi marginem posticum extensa, in- structo. Prothorace subfortiter ac parum dense, simpliciter, solummodo antice et partim ad latera subaspere punctato, antice apud marem utrinque late depresso ac sublaevi, medio rotundatim valde gibboso, apud feminam medio late gibboso et utrinque leviter tuberculato; lateribus postice sinuatis : basi subtilissime marginata. Elytris subtenuiter stria- tis; intervallis planis, parum dense granulatis. Pygidio fortiter punc- tato. — Long. 5-7 mill. Assez brillant; tête et prothorax d'un cuivreux rougeâtre obseur, parfois à reflet verdâtre, ou d’un vert souvent cuivreux ; élytres tantôt testacés, avec les épipleures d’un brun foncé, l'interstrie juxtasutural brun saul le bord bronzé ou vert, et souvent le disque plus ou moins 150 H. D'ORBIGNY. obseur, tantôt presque entièrement bruns ; pygidium bronzé ou d’un d’un noir verdâtre; dessous du corps et pattes d’un brun noir, sauf les cuisses intermédiaires et postérieures testacées ; massue des anten- nes testacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence d'un gris jaunâtre. Épistome arrondi en devant ; joues médiocrement saillantes et arrondies ; front avec une carène presque droite, atteignant la suture des joues, puis se coudant à angle obtus et se prolongeant obliquement entre l’épistome et les joues jusqu’au bord externe; ver- tex avec une carène peu élevée, régulièrement arquée et sa convexité tournée en avant, se terminant à chaque extrémité par une petite corne, ces cornes partant du bord postérieur de l'œil, inclinées en arrière, lé gèrement arquées et divergentes, G; vertex avec une carène simple, assez élevée, située entre les milieux des yeux, ses extrémités se cour- bant un peu en arrière et se prolongeant ordinairement jusque der- rière le bord postérieur de l'œil, ©; l’épistome presque lisse dans le milieu, à ponctuation rugueuse sur les côtés, le front finement et épar- sement pointillé, avec quelques gros points en arrière et sur les côtés, G ; l'épistome entièrement ou presque entièrement garni de rides trans- verses, le front à ponctuation fine et peu serrée, ordinairement avec quelques point plus gros, ?; les joues à ponctuation rugueuse et ser- rée, le vertex lisse derrière la carène. Prothorax très finement rebordé à la base; les angles postérieurs obtus mais bien prononcés; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; le liers postérieur ou la moitié avec un sillon longitudinal médian assez accusé; le devant avec une large dépression de chaque côté, la partie médiane formant une assez large gibbosité arrondie, G'; le devant avec une petite impression de chaque côté, par- fois indistincte, la partie médiane formant une large saillie brusque- ment déclive en devant, légèrement tuberculée à chaque extrémité, 9; toute la surface à ponctuation assez forte et peu serrée, sauf la saillie médiane densément ponctuée vers son sommet, les dépressions et sou- vent les angles antérieurs lisses ou presque lisses, toute la ponctuation simple, sauf le sommet de la saillie médiane et une partie des côtés à ponctuation légèrement et parfois peu distinctement râpeuse. Élytres aussi larges ou souvent un peu plus étroits que le prothorax, faible- ment arrondis sur les côtés ; stries assez fines ; interstries plans, à gra- nules uniformément assez fins, peu serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium à grosse ponctuation serrée; la Carène de la base non ou à peine anguleuse dans le milieu. — Benin (ma coll.). L'épistome arrondi, la ponctuation presque simple et peu serrée du Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 151 prothorax, la forme de la carène frontale, et chez le G les deux cornes du vertex, distinguant cette espèce de toutes celles appartenant à la même division et ayant le prothorax vert ou métallique. ®. densipilis D. Sp. Subopacus, fusco-rufus, vel nigro-fuscus, prothorace ac pygidio interdum rufis, prothoracis parte antica vires- cente; in prothorace toto pube rufo-fusca densissime hirtus, in elytris breviter dense nigro-setosus, in pygidio longe flavo-pilosus. Capite dis- perse fortiler granuloso-rugoso, fronte fere laevi; clypeo rotundato ; fronte arcuatim carinata ; vertice carina longa et alta, medio valde den- tata, utrinque subdentata vel angulosa, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace in disco dense, ad latera parcius, antice spar- sim granulato, antice duobus tuberculis validis, dentiformibus, valde distantibus, armato ; lateribus postice sinuatis; basi marginata. Elytris subtilissime striatis; intervallis planis, confertim granulatis. Pygidio dense asperato-punctato. — Long. 7,5-8,5 mill. Presque mat, d’un brun tantôt clair, tantôt presque noir, le protho- rax et le pygidium souvent d’un brun jaunâtre plus clair, le prothorax au moins en devant et ordinairement la partie postérieure de la tête à reflet vert métallique ou bronzé, le dessous du corps en majeure partie et le dessous des cuisses d’un bronzé verdâtre ou d’un noir verdâtre ; massue des antennes testacée. Tête à pubescence rare; prothorax en- tièrement à pubescence d’un brun jaunâtre très serrée, dressée et assez longue; élytres garnis de soies noires acuminées, serrées el assez courtes; pygidium à longue pubescence jaune. Épistome complètement arrondi; joues peu saillantes, formant en dehors un angle très obtus, arrondi à son sommet; front avec une carène arquée; vertex avec une haute carène fortement élevée en dent dans son milieu, anguleuse ou légèrement dentée à ses extrémités, atteignant les yeux et située entre leurs milieux ; le devant de l’épistome assez finement ponctué, le reste de l’épistome et les joues avec de grosses rugosités très écartées, le front lisse, sauf un pointillé extrêmement fin et, à sa partie postérieure, quelques gros points granuleux. Prothorax rebordé à Ja base ; les an- gles postérieurs arrondis mais bien accusés; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; environ les deux tiers postérieurs avec une impression longitudinale médiane assez accusée; le devant avec deux très gros tubercules den- tiformes, très éloignés l’un de l’autre, et situés à peu près au-dessous des yeux, en outre souvent une dépression tantôt légère, tantôt pro- fonde, située au côté antéro-externe de chaque tubercule; toute la sur- face garnie de granules arrondis, très serrés sur tout le disque, moins 152 H. D'ORBIGNY. serrés sur les côtés, écartés en devant. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries étroites, leurs deux rebords presque contigus ; interstries plans, densément garnis de fins granules irrégulièrement disposés. Pygidium à ponctuation serrée et plus ou moins räpeuse ou granuleuse; la carène de la base formant dans son milieu un angle très obtus et largement arrondi. Métasternum entièrement à ponctuation assez forte et écartée; dessous des cuisses entièrement garni de gros points peu serrés. — Cameroun : Johann-Albrechts Hôhe L. Conradt, coll. R. Oberthür), Lolodorf (id.); Congo espagnol : cap San Juan (Martinez Escalera) ; Congo français (Thollon, coll. du Muséum de Paris) : Gabon (coll. R. Oberthür). J'ai vu un grand nombre d'exemplaires de cette espèce: ils ont tous la même armature de tête et de prothorax, et je n'ai trouvé aucun ca- ractère qui permette de séparer les sexes. Je ne puis la comparer à aucune des espèces décrites ; elle est bien reconnaissable à sa coloration, sa pubescence et ses granules serrés, l’épistome arrondi, l’armature du vertex, et surtout les deux gros tubercules du prothorax. O. indutus n. Sp. — Parum nitidus, testaceus, supra subdense flavo-pubescens, elytris breviter fusco-setosis. Capite granulato : clypeo rotundato ; fronte arcuatim carinata : vertice carina valida, brevi, inter oculos et illorum paulo ante medium sita, apud marem medio emarginata, apud feminam medio dentata, utrinque anqulosa, instructo. Prothorace in disco subdense, ad latera parcius granulato, antice duobus tuberculis minutis, parum distantibus, instruclo; lateribus postice sinuatis; basi marginata. Elytris subtilissime striatis ; intervallis subconvexis, medio- criler granulatis. Pygidio parum dense granulato. — Long. 6-7 mill. Peu brillant; entièrement d’un testacé clair ou parfois légèrement brunätre. Dessus à pubescence assez serrée, assez courte, el jaune, sauf celle des élytres brune, au moins à un certain jour. Épistome com- plètement arrondi en devant; joues médiocrement saillantes et presque arrondies ; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une très forte carène assez courte, n’atteignant pas à beau- coup près les yeux et située un peu en avant de leur milieu, profondé- ment échancrée dans son milieu et presque divisée en deux tubereules transverses &, finement dentée dans son milieu, anguleuse à ses ex- trémités ©; toute la tête uniformément garnie de gros granules très es- pacés, se transformant en courtes rides transverses sur l’épistome, sauf le vertex lisse derrière la carène. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs très obtus; les côtés nettement sinués près de ces angles, en ligne droite ou très peu arrondie entre le milieu et les an- Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 153 oles antérieurs; la partie postérieure avec une impression longitudinale médiane peu profonde; le devant avec deux petits tubercules complè- tement séparés, mais peu distants et bien plus rapprochés l’un de l'au- tre que ne le sont les yeux; toute la surface garnie de granules assez serrés sur Je disque, plus écartés sur les côtés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries très étroites, leurs deux rebords presque contigus ; interstries subconvexes, garnis de fins eranules médiocrement serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium à granules peu serrés ; la carène de la base formant dans le milieu un angle très obtus et largement arrondi, Métasternum entièrement à ponc- tuation écartée et assez forte. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures garni de gros points peu serrés. — Congo : Benito (ma coll.), Haute-Sanga (P.-A. Ferrière, coll. du Muséum de Paris). Très voisin du densipilis n. sp., dont il diffère par la carène du ver- tex beaucoup plus courte , le front garni de granules, les deux tuber- eules du prothorax beaucoup plus petits et bien plus rapprochés l’un de l’autre, les granules du prothorax et des élytres moins serrés, la taille plus petite. O. picinus Harold, 1886, in Berlin. Ent. Zeitschr., XXX, p. 142, décrit de l'Abyssinie. — La description assez détaillée permet de recon- naître cette espèce, mais, contrairement à ce que dit Harold, elle n'a aucun rapport avec le melanocephalus Klug. — Type de Harold (coll. R. Oberthür). 6. rectilamina 0. sp. — Nitidulus, piceus, pygidio subaeneo, supra breviler flavo-pubescens. Capite punctulato, punctis majoribus intermirtis, postice laevi, clypeo rugoso, apice rotundato : fronte ar- cualim valide carinata, carina utrinque angulatim flexa et subtilius inter clypeum et genas usque ad marginem externum oblique producta : vertice lamina erecta, angusta, apice emarginata, inter oculorum mar- qines anticos sita, instructo. Prothorace subfortiter ac subdense, in disri dimidio posteriore simpliciter, ceterum aspere punctato, antice abrupte declivi et fere laevi, supra declivitatem breviter transversim carinato ; lateribus postice sinuatis ; basi marginata. Elytris late strialis ; inter- vallis aut subconveris, aut fere planis, parum dense granulatis. Py- gidio fortiter ac subdense punctato. — Long. 6-7 mil. Assez brillant, d’un brun de poix, avec le pygidium légèrement bronzé; massue des antennes testacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome en courbe un peu aplatie en devant; joues médiocrement saillantes et presque arrondies ; 154 H. D'ORBIGNY. front avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues, puis se continuant obliquement de chaque côté en une très fine carène, entre l'épistome et les joues, jusqu’au bord externe; vertex avec une lame dressée verticalement et assez élevée, un peu plus étroite à son sommet qu'à sa base, fortement échancrée en arc à son bord supérieur, située entre les bords antérieurs des yeux et occupant un peu plus de la moi- tié de leur intervalle, G ; la lame moins élevée, simplement sinuée dans le milieu de son bord supérieur, et n’occupant pas tout à fait la moi- tié de l’intervalle des yeux, ©, ou peut-être S de petite taille; lépi- stome entièrement garni de rugosités, le front finement et peu densé- ment pointillé et avec quelques gros points épars, le vertex lisse derrière la lame, les joues et les tempes à ponctuation fine, plus ou moins mélangée de gros points. Prothorax rebordé à la base ; les angles postérieurs largement arrondis ; les côtés nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; le ticrs pos- térieur avec un léger sillon longitudinal médian; le devant avec une forte saillie médiane se terminant à sa partie antérieure par une courte carène transverse sinuée dans son milieu, l'intervalle entre [e sommet de la saillie et le bord antérieur coupé un peu en surplomb, &: la sail- lie médiane peu prononcée, se terminant par une courte carène obsolète et presque droite, la partie antérieure brusquement déclive en avant de la carène, ©, ou peut-être G de petite taille; toute la surface à ponetua- tion assez forte et assez serrée, les points simples sur la moitié posté- rieure du disque, râpeux en devant et sur les côtés, sauf la partie dé- clive du devant presque lisse. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges: interstries tantôt subeonvexes, tantôt presque plans, garnis de fins granules peu serrés et en majeure partie disposés irrégulièérement. Pygidium à grosse ponctuation assez serrée; la carène de la base en arc de cercle. — Abyssinie (Ch. Michel et M. Potter, mission de Bonchamps, coll. du Muséum de Paris, seule- ment deux exemplaires). Très voisin du fimetarius Roth (1851, apud Wiegm., Arch. Î. Na- turg.,X VII, I, p. 126), décrit du Tigré, et qui en diffère seulement par le vertex ayant une courte et épaisse corne conique ou triangulaire &, une carène atteignant presque les yeux et située entre leurs milieux ©, la saillie médiane du prothorax G moins prononcée. Le Muséum de Paris possède de nombreux exemplaires du fimetarius provenant, comme le type de Roth, du voyage de Schimper. Ô. trapezicornis n. Sp. — Nitidulus, piceus, supra breviter flavo: pubescens. Capite punctulato, punctis majoribus intermirtis, clypeo ge- Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 155 nisque rugosis ; clypeo leviter sinuato ; fronte arcuatim valide carinata ; vertice apud marem lamina erecta, angusta, apice truncata, fere ènter oculorum margines anticos sita, apud feminam carina longa, Sinuos«, inter oculorum margines posticos sita, instructo. Prothorace subfor- titer ac subdense, in disci tertia posteriore simpliciter, ceterum aspere punctato, utrinque supra angulos posticos leviter impresso el punctlu- lato, antice abrupte declivi et fere laevi, supra declivilatem transversim bicalloso : lateribus postice sinuatis; basi subtililer marginata. Elytris sat late striatis; intervallis subconvexis, parum dense granulatis. Py- gidio fortiter punctato. — Long. à-6 mil. Assez brillant; d’un brun de poix souvent plus clair vers l’extré- mité des élytres et parfois sur le pygidium ; massue des antennes tes- tacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome légèrement sinué en devant; joues très peu saillantes et ar- rondies ; front avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une petite lame dressée verticalement et ordinaire- ment assez haute, trapézilorme, assez fortement rétrécie vers son sommet qui est tronqué carrément, située à peine en arrière du bord antérieur des yeux et occupant environ la moitié de leur intervalle, en outre le bord interne des veux plus ou moins distinctement élevé en un petit tubercule, G; vertex avec une longue carène atteignant les yeux et située entre leurs bords postérieurs, de même hauteur dans toute son étendue, un peu sinuée dans son milieu, légèrement courbée en arrière à ses extrémités, © ; l'épistome finement pointillé et avec de gros points rugueux peu serrés d, presque entièrement rugueux ?, le front finement pointillé et avec de gros points épars, les joues ru- gueuses. Prothorax finement rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis; les côtés sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avee une légère impres- sion longitudinale médiane, et de chaque côté près des angles posté- rieurs une autre impression longitudinale assez légère ; le devant avec une forte saillie médiane terminée à son sommet par deux calus trans- verses rapprochés l’un de l’autre mais bien séparés, l'intervalle entre la saillie et le bord antérieur coupé verticalement ou un peu en surplomb ; ordinairement le sommet de cette saillie très élevé au-dessus du bord antérieur G, moins élevé 9 ; toute la surface à ponctuation assez forte, assez serrée et râpeuse, sauf environ le tiers postérieur du disque à ponctuation simple, la partie déclive du devant presque lisse, les im- pressions près des angles postérieurs finement pointillées. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries assez 156 H. D'ORBIGNY. larges ; interstries subconvexes, garnis de fins granules peu serrés et en majeure partie disposés irrégulièrement. Pygidium à grosse ponc- tuation médiocrement serrée ; la carène de la base en arc de cercle ou presque en arc de cercle. Angle apical interne des tibias antérieurs muni d’une très courte épine G, simple 9. — Abyssinie (Courbon, coll. du Muséum de Paris). — Arabie : Aden (Ch. Pérez, coll. Ph. François). Ressemble beaucoup au rectilamina n. sp., dont il diffère par lépi- stome légèrement sinué, les joues beaucoup moins saillantes, la carène frontale ne se prolongeant pas entre l’épistome et les joues, mais s’ar- rêtant à la suture des joues, la lame du vertex G non échancrée à son sommet, le bord interne des veux & élevé en tubercule, la base du pro- thorax non régulièrement déclive de chaque côté vers les angles pos- térieurs, mais avec une légère impression longitudinale, le devant du prothorax avec deux calus transverses bien séparés, la taille un peu plus petite. Ressemble aussi au fimetarius Roth (1.c.), qui en diffère par lépi- stome non sinué, la corne du vertex G conique ou triangulaire, la ca- rène du vertex © n'atteignant pas tout à fait les yeux et située entre leurs milieux, non sinuée mais un peu plus élevée dans son milieu. O. aeneopiceus n. Sp. — Nitidulus, nigro-piceus, capite pro- thoraceque leviter aeneis, supra breviter flavo-pubescens. Apud marem capite confertim subtililer punctato, punctis majoribus asperatis in fronte intermixtis, clypeo parce rugoso, genis densius rugosis, clypeo vir sinuato, fronte arcuatim carinata, vertice inter oculos et illorum paulo post medium transversün valide tuberculato. Prothorace toto sub- fortiter ac subdense asperato-punctato, utrinque supra anqulos posticos subimpresso et [ere laevi, antice transversim breviter calloso; lateribus postice sinuatis; basi marginata. Elytris late striatis; intervallis fere planis, parum dense granulatis. Pygidio subdense punctato. — Long. 4-5 mill. Assez brillant, d’un brun de poix foncé, la tête et le prothorax à re- flet bronzé; massue des antennes testacée. Tête, prothorax, élvtres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome à peine sinué en de- vant, presque arrondi; joues très peu saillantes et régulièrement ar- rondies ; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues ; vertex avec un gros tubercule transverse situé un peu en arrière du milieu des yeux et occupant le tiers de leur intervalle ; toute la tête à ponctuation serrée, composée de points fins, mélangés de quelques Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 157 assez gros points ràpeux sur le front, de quelques rugosités sur l'épi- stome, sauf les joues garnies de rugosités serrées. Prothorax rebordé à la base ; les angles postérieurs très largement arrondis ; les côtés nette- ment sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec une légère trace d'impression longitudinale médiane, et une autre légère trace d'impression située de chaque côté près des angles postérieurs ; le devant avec une petite cal- losité transverse indistinctement divisée en deux tubercules; toute la surface uniformément à ponctuation très distinctement râpeuse, assez forte et assez serrée, sauf de chaque côté près des angles postérieurs un petit espace presque lisse, Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges: interstries presque plans, garnis de fins granules peu serrés et en majeure partie disposés irrégulière- ment. Pygidium à ponctuation assez serrée; la carène de la base en arc de cercle. Angle apical interne des tibias antérieurs muni d’une épine extrêmement courte, — Érythrée (ma coll., un seul exemplaire &). Très voisin du trapezicornis n. sp. dont il diffère par le prothorax entièrement à ponctuation râpeuse, sa saillie médiane beaucoup moins prononcée, le front bien plus distinctement ponctué, la carène frontale moins forte, le vertex avec seulement un tubercule transverse situé en arrière du milieu des yeux, le bord des veux non élevé en tuber- cule, les stries des élytres notablement plus larges, la taille un peu plus petite. O. Leroyi n. Sp. — Subnitidus, aeneo-piceus, supra breviter flaro- pubescens. Capite subtilissime punctulato, interdum nonnullis punctis majoribus sparsis, genis fortius rugoso-punctatis, clypeo antice atque ad latera rugoso, apice rotundato ; fronte arcuatim carinata,carina, medio subobsoleta, ad latera paulo magis elevata; vertice apud marem lamina triangulari, leviter reclinata, apud feminam carina longa, utrinque angulosa, in tertia mediana multo magis elevata et recta, inter oculo- rum margines anticos instructo. Prothorace subfortiter ac parum dense, in disco toto simpliciter, ad latera aspere punctato, antice apud marem abrupte declivi et medio fere laevi, supra declivilatem breviter trans- versim calloso vel indistincte bicalloso, apud feminam transversim bre- viler carinato; lateribus postice leviter sinuatis ; basi marginata. Ely- tris mediocriter striatis; intervallis fere planis vel subconvexis, sine ordine granulatis. Pygidio subfortiter punctato. — Long. 6,5-7 mill. Faiblement brillant ; d’un noir ou d’un brun de poix à léger reflet bronzé, surtout sur la tête et le prothorax, élytres souvent un peu plus clairs, surtout à l'extrémité; massue des antennes testacée. Tête, pro- 158 H. D'ORBIGNY. thorax, élytres et pygidium à courte et fine pubescence jaunâtre. Épi- stome arrondi, ou en courbe un peu aplatie, parfois vaguement subsi- nuée en devant; joues médiocrement saillantes, presque régulièrement arrondies ; front avec une fine carène légèrement arquée, atteignant la suture des joues, obsolète ou peu accusée dans son milieu, plus ac- cusée vers ses extrémités ; vertex avec une petite corne peu épaisse, en forme de lame triangulaire, dressée et un peu inclinée en arrière, située très près de la carène frontale, entre les bords antérieurs des veux et n’occupant guère plus du tiers de leur intervalle, SG: vertex avec une arène longue mais n'atteignant pas tout à fait les yeux et située entre leurs bords antérieurs, assez élevée et droite à son bord supérieur sur son tiers médian, abaissée de chaque côté en ligne légè- rement concave entre cette partie droite et ses extrémités qui sont anguleuses, © ; l’épistome finement pointillé, avec quelques fines rides transverses en devant et des rugosités plus ou moins nombreuses sur les côtés ; les joues avec des rugosités écartées et quelques points; le reste de la tête lisse ou presque lisse G, très finement pointillé et avec quelques assez gros points entre les deux carènes et près des yeux ©. Prothorax finement rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis; les côtés légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; le tiers postérieur avec un très léger sillon longitudinal médian; le devant avec deux petits calus indis- tincts, rapprochés l'un de l’autre et souvent réunis en une seule cal- losité transverse très légère, la partie antérieure largement et brus- quement déclive entre ces calus et le bord antérieur, G ; le devant avec une courte callosité transverse cariniforme et rapprochée du bord an- térieur, sans déclivité bien notable, © ; toute la surface à ponctuation assez grosse et peu serrée, les points simples à la base et sur tout le disque, räpeux sur les côtés, sauf la partie déclive du devant & lisse ou presque lisse dans le milieu. Élytres un peu plus larges que le pro- thorax, arrondis latéralement; stries assez larges ; interstries presque plans ou parfois un peu convexes, garnis de fins granules médiocre- ment serrés et irrégulièrement disposés, se transformant sur l’inter- strie latéral en ponctuation granuleuse ou räpeuse. Pygidium à ponc- tuation assez grosse et médiocrement serrée ; la carène de la base en arc de cercle. — Sud de l'Afrique orientale anglaise : Escarpment, alti tude 2.200 à 3.000 mètres (W. Doherty, coll. R. Oberthür), Mombasa (coll. H. W. Bates >> R. Oberthür); Nord de l'Afrique orientate alle- mande : Kilima Ndjaro (R. P. Leroy, coll. R. Oberthür). Très voisin du fimetarius Roth (I. c.) qui en diffère par la carène Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 159 frontale bien plus accusée, la corne ou la carène du vertex située entre les milieux des yeux, la corne G bien plus épaisse et moins en forme de lame, la carène © presque de hauteur uniforme dans toute son étendue. Également très voisin du cancer Lansberge (1886, in Notes from the Leyd. Mus., VIE, p. 84), décrit de l’Angola, et qui en diffère principa- lement par le prothorax avec une saillie médiane bien plus prononcée et plus anguleuse, la carène frontale bien accusée sur toute sa longueur, la carene du vertex © de mème hauteur dans toute son étendue, et si- tuée entre les milieux des veux. Jen ai vu le type dans la collection de M. R. Oberthür. 0. Lemagneni n. Sp. — Nilidus, piceo-niger, supra brevissime [lavo-pubescens. Apud marem capite tenuiter punctulato, nonnullis punce- tis majoribus sparsis, clypeo antice atque ad latera rugoso, apice vix sinualo, fronte arcuatim subtiliter carinata, vertice lamina triangu- lari, erecta, fere inter oculorum margines posticos sita instructo. Pro- thorace in disco parum dense, basi fortiler ac simpliciter, antice atque ad latera subfortiter et subaspere punctato, lateribus granulatis, antice apud marem abrupte declivi ac fere laevi, supra declivitatem carina brevi, inverso-arcuata, instructo ; lateribus postice leviter sinuatis ; basi marginata. Elytris subtenuiter striatis; intervallis subconvexis, in disco biseriatim ac fere sümpliciter, in lateribus densius et aspere punctatis. Pygidio dense punctato. — Long. 6,5 mill. Brillant, d’un noir de poix, sauf la massue des antennes testacée, Tête, prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence jaune. Épistome arrondi et à peine sinué en devant; joues peu saillantes et presque arrondies; front avec une fine carène arquée atteignant la su- ture des joues; vertex avec une petite corne en forme de lame trian- gulaire, dressée verticalement, éloignée de la carène frontale, située à peine en avant du bord postérieur des yeux et n’occupant pas tout à fait la moitié de leur intervalle; toute la tête à ponctuation très fine et peu serrée, mélangée de quelques plus gros points épars, sauf le de- vant et les côtés de l’épistome un peu rugueux. Prothorax rebordé à la base: les angles postérieurs largement arrondis; les côtés faiblement sinués près de ces angles, légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs: la partie postérieure avee une légère impression longitudinale médiane; le devant largement et très brusquement dé- clive, et un peu déprimé transversalement, le sommet de la déclivité peu élevé au-dessus du bord antérieur et ayant une courte carène trans- verse légerement en are renversé; toute la longueur du disque à ponc- 160 H. D'ORBIGNY. tuation peu serrée, les points gros et simples vers la base, devenant sraduellement un peu plus petits et légèrement râäpeux en devant et vers les côtés qui sont granulés, la déclivité antérieure presque lisse. Élytres à peine plus larges que le prothorax, faiblement arrondis la- téralement : stries assez fines: interstries légèrement convexes, garnis de points à peu près simples, disposés de chaque côté le long des stries en une rangée irrégulière, laissant le milieu lisse, sauf la base irrégu- lièrement ponctuée, les côtés à ponctuation räpeuse plus serrée. Pygi- dium à ponctuation serrée ; la carène de la base à peine anguleuse dans le milieu, — Côte d'Ivoire : Bouaké (capitaine Le Magnen, coll. Ph. François, un seul exemplaire G). Très voisin du cancer Lansb. {1 €.) et du Leroyi n. sp.: il en diffère principalement par la corne du vertex G située presque entre les bords postérieurs des yeux et éloignée de Ja carène frontale, le front à ponctuation fine mélangée de quelques points plus gros, tandis que chez les G de ces deux espèces la corne est située entre les bords anté- rieurs des veux et très près de la carène frontale, le front est lisse ou à peine pointillé. De plus, chez le cancer, la saillie médiane du prothorax est beaucoup plus forte et anguleuse ; chez le Leroyi, les interstries des élytres sont garnis de fins granules irrégulièrement disposés sur presque toute la surface, et non de points à peu près simples dis- posés le long des stries. O. denticulatus n. Sp. — Nitidulus, piceo-niger, supra breviter flavo-pubescens. Capite tenuiter punctato, feminae clypeo genisque ru- gosis ; clypeo rotundato ; fronte carinata, carina arcuata, utrinque an- gulatim flexa et tenuiler inter clypeum et genas usque ad marginem externum oblique producta; vertice apud marem tuberculo conico, apud feminam carina brevissima, saepius alta et subtilissime tridentata, inter oculos et illorum fere in medio, instructo. Prothorace simpliciter, solum- snodo in medio laterum subaspere punctato, punctis valde inaequalibus, in disco densis, ad latera magis distantibus, antice carina brevi, recta, vel leviter inverso-arcuata, saepius utrinque Subtuberculata, instructo ; lateribus postice sinuatis ; basi marginata. Elytris late striatis; inter- vallis vix conveæis, biseriatim ac parum dense, ad suturam tenuissime, ad latera evidentius granulatis. Pygidio confertèm fortiter punctato. — Long. 5-6,5 mill. Assez brillant ; entièrement d'un brun ou d’un noir de poix, sauf la massue des antennes d’un testacé clair. Tête, prothorax, élytres et py- sidium à courte pubescence jaune. Épistome arrondi; joues peu sail- lantes et arrondies ; front avec une carène arquée atteignant l'extrémité Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 161 de la suture des joues, puis se coudant à angle obtus et se continuant sur cette suture, mais parfois plus finement, entre l’épistome et les joues jusqu’au bord externe; vertex avec un gros tubercule conique G, une très courte carène ordinairement élevée en une petite lame très finement tridentée à son sommet 9®, cette carène située, de même que le tubercule, entre les milieux des veux et n’occupant pas plus du tiers de leur intervalle, parfois située un peu plus en avant; toute la tête à ponctuation fine, simple et régulièrement espa- cée, avec quelques gros points isolés sur l’épistome, les joues et les tempes, G; l’épistome et les joues finement rugueux, le reste de la tête finement ponctué et avec quelques gros points sur les tempes, 9. Prothorax rebordé à la base ; les angles postérieurs obtus ou arrondis; les côtés nettement sinués près de ces angles, en ligne presque droite ou très peu arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; le tiers postérieur avec une légère impression longitudinale médiane ; le devant avec une carène transverse occupant environ le cinquième de la lar- geur, droite ou légèrement en are renversé, ordinairement un peu élevée en tubercule à chaque extrémité; toute la surface à ponctua- tion composée de gros points mélangés de points fins, cette ponctua- tion serrée et simple sur tout le disque, plus écartée sur les côtés, et très légèrement räâpeuse sur le milieu des côtés seulement. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis Jatéralement:; stries larges ; interstries à peine convexes, en majeure partie avec deux ran- gées de granules peu serrés, très fins vers la suture, devenant gra- duellement plus gros vers les côtés. Pygidium à grosse ponctuation serrée ; la carène de la base presque en arc de cercle. — Cameroun : Johann-Albrechts Hohe (L. Conradt, coll. R. Oberthür); Congo espa- onol : Cap San Juan (Martinez Escalera):; Congo français : Gabon (ma coll.). Ressemble à première vue à latronitidus n. sp. (2° division) également du Cameroun, mais s’en distingue par la ponctuation du prothorax légèrement râpeuse sur le milieu des côtés et par l’armature de la tête très différente. Plus voisin des O. fimetarius Roth (1. c.), cancer Lansb. (I. €.), Le- royi n. Sp., et Lemagneni n. sp., qui en diffèrent principalement par la ponctuation du prothorax composée de points égaux sur le disque. L’armature du vertex G rappelle beaucoup celle du fümetarius, mais la ® se distingue de toutes les espèces voisines par sa très courte carène très finement tridentée. Ann. Soc. Ent. Fr., LXXI, 1902. 11 162 H. D'ORBIGNY. ©. laeviceps n. Sp. — Nitidulus, niger,supra aut breviter flavo- pubescens, aut fere glaber. Clypeo rotundato ; fronte carinata, carina arcuata, utrinque angulatin flexa atque inter clypeum et genas usque ad marginem externum oblique producta; apud marem capite [ere laevi, nonnullis punctis Sparsis, frontis carina tenuissima et parum distincta, vertice inter vel paulo post oculorum margines anticos valide tubercu- lato; apud feminam capite punctulato, nonnullis punctis majoribus sparsis, frontis carina valida, vertice carina modice longa, subangula- tim inverso-arcuata, inter oculos et illorum paulo ante medium sita, ins- tructo. Prothorace Simpliciter, solummodo in laterum dimidio anteriore aspere punclato, punctis modice densis, magnis, minutis intermirtis, antice apud marem abrupte declivi; lateribus postice sinuatis: basi marginata. Elytris late striatis ;intervallis saepius subconvexis, partim biseriatim granulato-punctatis. Pygidio fortiter punctato. — Long. »-9,5 mill. Assez brillant; noir, ordinairement avec le bord apical des élvtres et parfois les pattes d’un brun rougeäire: massue des antennes brune. Dessus tantôt presque entièrement à courte pubescence jaune, tantôt glabre, sauf les côtés des élytres et le pygidium. Épistome complète- ment arrondi; joues médiocrement saillantes et arrondies; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues, puis se coudant à angle obtus et se prolongeant obliquement en avant entre l’épistome et les joues jusqu’au bord externe; cette carène frontale extrêmement fine et peu distincte, vertex avec un très gros tubercule conique ou trans- verse, situé entre les bords antérieurs ou les milieux des yeux, toute la tête lisse sauf un pointillé extrêmement fin et quelques gros points très épars, d'; carène frontale forte sur toute sa longueur, vertex avec une carène médiocrement longue, subanguleusement arquée en sens inverse de la carène frontale, anguleuse à ses extrémités, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située un peu en avant de leur milieu, la tête finement ponctuée, avec quelques plus gros points épars et lé- pistome rugueux, ?. Prothorax rebordé à la base: les angles posté- rieurs un peu arrondis; les côtés nettement sinués près de ces angles, légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure ordinairement avec une impression longitudinale médiane ; le devant sans saillie ni dépression, mais brusquement déclive chez le d;toute la surface à ponctuation médiocrement serrée, composée de gros points mélangés de points fins, cette ponctuation simple, sauf les gros points devenant légèrement räpeux sur la moitié antérieure des côtés seulement. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 163 latéralement; stries assez larges; interstries ordinairement subcon- vexes, garnis de points granuleux en partie disposés sur deux rangées. Pygidium à grosse ponctuation assez serrée; la carène de la base for- mant dans le milieu un angle peu prononcé et arrondi, parfois presque en arc de cercle, — Fernando-Po (coll. H. W. Bates = R. Oberthür), Gabon (coll. R. Oberthür), Angola (coll. H. W. Bates => id.). Diffère du denticulatus n. Sp. parle devant du prothorax sans ca- rène, la tête GS presque lisse, la carène du vertex ® bien moins courte, moins élevée et simple, la taille plus petite. O. cyaneoniger n. Sp. — Subnitidus, cyaneo-niger, supra flavo- pubescens. Capite fortiter punctato, antice et in genis rugoso; clypeo rotundato; fronte maris haud carinata, feminae arcuatim carinata : vertice apud marem tuberculo transverso, apud feminam carina brevi, recla vel leviter inverso-arcuata, inter oculos et illorum fere in medio, instructo. Prothorace subfortiter ac parum dense, antice paulo densius, in disci dimidio posteriore simpliciter, ceterum aspere punctato, antice simplici; lateribus postice sinuatis ; basi marginata. Elytris late strin- tis; intervallis subconvexis, biseriatim granulatis. Pygidio fortiter punclato. — Long. 4,5-5,5 mill. Peu convexe, assez brillant; d’un noir presque toujours un peu bleuâtre, surtout sur le prothorax, rarement avec l'extrémité des élytres brunâtre; massue des antennes brune. Dessus à pubescence d’un gris jaunâtre, médiocrement longue et dressée sur la tête et le prothorax, plus courte sur les élytres, assez longue et dressée sur le pygidium. Épistome arrondi; joues peu saillantes et arrondies; front sans carène d,avec une carène anguleusement arquée et atteignant la suture des joues 9; vertex avec un tubercule transverse G, avec une courte carène droite ou légèrement arquée en sens inverse de la carène frontale et occupant un peu plus du tiers de l'intervalle des yeux ©, le tubercule, de même que la carène, situé à peu près entre les milieux des veux; la tête à grosse ponctuation rugueuse et assez serrée sur l'épistome et les joues, simple sur le reste de la surface, les points écar- tés sur le front, serrés sur les tempes, sauf souvent, surtout &, le mi- lieu de l’épistome plus finement et plus éparsement ponctué. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis ; les côtés nettement sinués près de ces angles, en ligne droite entre le milieu et les angles antérieurs ; ordinairement le tiers postérieur avec un sillon longitudinal médian assez accusé; le devant sans saillies ni dépressions ; toute la surface à ponctuation assez grosse et peu serrée, sauf le devant à ponc- tuation un peu plus serrée, les points simples sur environ la moitié 164 H. D'ORBIGNY. postérieure du disque, râpeux en devant et sur les côtés. Élytres plus larges que le prothorax, légèrement arrondis latéralement ; stries larges ; interstries subconvexes, garnis de granules en majeure partie disposés sur deux rangées. Pygidium à ponctuation assez serrée: la carène de la base formant dans le milieu un angle peu prononcé et largement arrondi. Angle apical interne des tibias antérieurs muni d’une très courte épine &, simple @. — Transvaal (coll. H. W. Bates = R. Ober- thür) : Hamman’s Kraal près de Pretoria (E. Simon, coll. Ch. Martin): Bechouana : Vryburg (id.); État d'Orange : Bloemfontein (id.) ; Natal (Fritsch, coll. Harold => R. Oberthür). Voisin du laeviceps n. Sp., mais bien distinct par sa couleur d'un noir bleuâtre, la ponctuation du prothorax räpeuse, sauf sur la moitié postérieure, et composée de points égaux, la tête fortement ponetuée, ©. tripartitus n. Sp. — Subnilidus, castaneus, Supra breviter flavo-pubescens. Capite transverso, carinis duabus transversis subae- qualiter tripartito, fortiter ac parum dense punctato, genarum punctis rugosis, clypeo rugose, apice vix sinuato; carina anteriore arcuata, pos- teriore saepius utrinque angulatim fleæa etusque ad carinam anteriorem producta. Prothorace subfortiter ac subdense, in basi et'in disco simpli- citer, antice atque ad latera aspere punctato, antice simplici; lateribus postice leviter sinuatis; basi marginata. Elytris subtenuiter striatis : intervallis fere planis, parum dense et partim biseriatim granulatis. Pygidio fortiter punctato. — Long. #4-4,5 mil. Légèrement brillant, entièrement d’un brun châtain plus ou moins clair, parfois avec la suture un peu plus foncée; massue des antennes testacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Tête plus large que longue ; épistome étroitement et très légère- ment, parfois peu distinetement sinué en devant; joues peu saillantes et arrondies; tête avec deux carènes un peu plus courtes que l'inter- valle des yeux, la première située à peine au delà du tiers antérieur, arquée et atteignant la suture des joues, la seconde située vers le deuxième tiers entre les bords antérieurs des yeux ou à peine en ar- rière, le plus souvent recourbée anguleusement en avant à chaque ex- trémité et se prolongeant presque jusqu'à l'extrémité de la carène anté- rieure; l’épistome garni de rugosités transverses, tout le reste de la tête à grosse ponctuation peu serrée, les points rugueux sur les joues. Prothorax rebordé-à la base; les angles postérieurs arrondis: les côtés faiblement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon longitudinal ; le devant sans saillies ni dépressions; toute la surface à ponctuation assez forte …#T0$ Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 165 et médiocrement serrée, les points simples à la base et sur le disque, räpeux en devant et sur les côtés, sauf de chaque côté près des angles postérieurs un assez grand espace presque lisse. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries assez fines ; in- terstries à peu près plans, garnis de granules peu serrés et en partie disposés sur deux rangées. Pygidium à ponctuation assez forte et mé- diocrement serrée ; la carène de la base en are de cerele, — Sénégal : St-Louis (V. Planchat, coll. R. Oberthür), Dakar (coll. H. W. Bates => R. Oberthür); Niger : entre Tombouctou et Say (mission Hourst, coll. du Muséum de Paris). Cette espèce est assez reconnaissable à sa coloration, à sa tête divisée par deux courtes carènes en trois parties à peu près égales, et à son prothorax sans saillie en devant; elle ressemble un peu à la © du fime- tarius Roth (1. c.), mais chez ce dernier l’armature de la tête est très différente, le prothorax à en devant une saillie médiane et la taille est plus grande. O6. coronatus D. Sp. — Parum nitidus, castaneus, supra brevi- ler, in prothoracis lateribus longius flavo-pubescens. Capite transverso, carinis duabus transversim aequaliter tripartito, fortiter ac parum dense, in vertice densius punctato, clypeo rugoso, apice anguste et vix perspicue sinualo; carina anteriore arcuata, posteriore inverso-arcuata et utrinque ad carinam anteriorem producta. Prothorace fortiter ac dense, in dimidio posteriore fere simpliciter, antice atque ad latera aspere punctato, antice simplici; lateribus postice leviter sinuatis ; basi marginatu. Elytris sSubtenuiter striatis ; intervallis planis, sub- dense granulatis. Pygidio subdense punctato. — Long. 4,5 mill. Peu brillant, entièrement d'un châtain clair; massue des antennes testacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune, sauf les côtés du prothorax à pubescence assez longue. Tête beaucoup plus large que longue; épistome arrondi, mais très étroite- ment et à peine visiblement sinué en devant; joues arrondies el médiocrement saillantes ; tête avec deux carènes un peu plus courtes que l'intervalle des yeux et divisant transversalement la tête en trois parties égales, la première carène située sur le front, arquée et attei- gnant la suture des joues, la seconde située entre les bords antérieurs des yeux, arquée en sens inverse de la première et la rejoignant presque à ses extrémités; l'épistome garni de rugosités écartées, le reste de la tête garni de gros points peu serrés sur le front et les joues. plus serrés sur le vertex, mélangés de quelques points très fins. Prothorax finement rebordé à la base; les angles postérieurs très lar- 166 H. D'ORBIGNY. gement arrondis; les côtés faiblement sinués près de ces angles, à peine arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à grosse ponctuation serrée, les points presque simples sur la moitié postérieure du disque, faiblement râpeux en devant, plus forte- ment räpeux sur les côtés, sauf de chaque côté près des angles pos- térieurs un petit espace éparsement ponctué, Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement: stries assez fines; interstries plans ; garnis de fins granules assez serrés et en majeure partie dis- posés irrégulièrement. Pygidium à ponctuation assez serrée; la ca- rène de la base en are de cercle. — Mozambique : Lourenco Marquez (D: Ch. Martin, un seul exemplaire). Extrêmement voisin du tripartitus n. Sp. dont il ne diffère guère que par la carène antérieure de la tête située un peu plus en avant, la ponctuation de la tête un peu plus serrée, surtout sur le vertex, celle du prothorax beaucoup plus serrée, les granules des interstries également plus serrés. ©. fuscivestis n. sp. — Nitidus, fuscus, prothoracis lateribus, elytris et partim pygidio rufescentibus, supra breviter flavo-pubescens. Capite sparsim granulato; clypeo rotundato: fronte arcuatim carinata ; vertice carina longa, arcuata, inter oculos et illorum in medio sita, ins- tructo. Prothorace toto parce ac fortiter asperato-punctato, punctis minutissimis intermixtis, antice simplici: lateribus postice levissime sinualtis ; basi subtilissime marginata. Elytris late striatis : intervallis subconveris, parum dense biseriatim granulatis. Pygidio parce punc- tato. — Long. 5,5 mill. Brillant; d’un brun foncé, avec les côtés du prothorax, les élytres, les côtés et l'extrémité du pygidium d’un brun rougeûtre. Tête, prothorax, élvtres et pygidium à pubescence jaune, courte et rare. Épistome arrondi; joues peu saillantes et arrondies; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une lon- oue carène régulièrement arquée dans le même sens que la carène frontale, atteignant les yeux et située entre leurs milieux ; toute la tête très éparsement granulée, sauf le vertex avec de gros points épars derrière la carène. Prothorax très finement rebordé à la base: les angles postérieurs très obtus; les côtés très légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs: la moitié postérieure avec une assez profonde impression longitudinale médiane; le devant sans saillies ni dépressions; toute la surface à grosse ponctuation râpeuse écartée et mélangée de points très fins. Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 167 Élytres un peu plus larges et beaucoup plus longs que le prothorax, peu arrondis sur les côtés et peu rétrécis en arrière; stries assez larges ; interstries subconvexes, garnis de granules peu serrés et en majeure partie disposés sur deux rangées, se transformant sur les côtés en ponctuation räpeuse, l’'interstrie juxtasutural non enfoncé à la base. Pygidium à ponctuation écartée ; la carène de la base en arc de cercle. — Afrique orientale allemande : Kilima Ndjaro (R. P. Leroy, coll. R. Oberthür, un seul exemplaire). Ressemble un peu au tripartitus n. sp., mais plus grand, plus bril- lant, et très distinct par la longue carène du vertex, le prothorax à ponctuation bien plus écartée, un peu plus grosse et mélangée de points très fins. O. nigrivestis n. Sp. — Nitidus, niger, supra breviter cinereo- pubescens. Capite in fronte subtiliter punctulato, ad latera rugoso- punclato, clypeo-rugoso, apice rotundato; fronte arcuatim carinata ; vertice carina brevi, leviter inverso-arcuata, inter oculos et illorum fere in medio sita, instructo. Prothorace parum fortiter ac parum dense, in disco simpliciter, antice et ad latera aspere punctato,punctis minutis intermirtis, antice simplici; lateribus postice valde sinuatis ; basi sub- tililer marginata. Elytris late striatis; intervallis subconvexis, trre- gulariter biseriatim granulatis. Pygidio fortiter punctato, punctis minoribus intermixtis. — Long. 4,5 mill. Brillant; noir, sauf une partie des pattes rougeätre; massue des antennes brune. Tête glabre, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence d’un gris jaunâtre. Épistome arrondi en devant; joues très peu saillantes et régulièrement arrondies ; front avee une forte carène légerement arquée, atteignant la suture des joues, puis se coudant à angle obtus et se prolongeant très finement et obliquement entre l’épistome et les joués jusqu’au bord externe; vertex avec une assez courte mais forte carène très légèrement arquée en sens inverse de la carène frontale, n’atteignant pas à beaucoup près les veux et située à peu près entre leurs milieux; l’épistome garni de rides trans- verses peu serrées, le front finement et peu densément pointillé, les joues et les tempes à ponctuation rugueuse, le vertex finement ponc- tué derrière la carène et avec quelques gros points. Prothorax fine- ment rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis: les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec une légère impression longitudinale médiane; le devant sans saillies ni dépressions; toute la surface à ponctuation peu serrée, composée de gros points mélangés 168 H. D'ORBIGNY. de points fins, la ponctuation simple sur tout le disque, les gros points râpeux en devant et sur les côtés. Élytres un peu plus larges et pas beaucoup plus longs que le prothorax, arrondis latéralement ; stries larges; interstries subconvexes, en majeure partie avec deux rangées irrégulières de granules, l’interstrie juxtasutural très profon- dément enfoncé à la base. Pygidium à ponctuation médiocrement ser- rée, composée de gros points mélangés de points plus fins. — Congo : Thoumby (L. Petit, coll. R. Oberthür, un seul exemplaire). Voisin du fuscivestis n. Sp., mais très distinct par sa couleur noire, les élytres bien plus courts, la carène du vertex courte, la tête non granulée, finement pointillée sur le front, le prothorax à ponctuation plus serrée. O6. cyanochlorus n. Sp. — Nitidulus ; capite prothoraceque obs- cure cyaneo-viridibus vel vèridi-aeneis, elytris pygidioque viridi-fuscis : supra breviter flavo-pubescens, pygidio paulo longius albo-setoso. Capite fortiler ac parce punclato, clypeo rugoso, apice rotundato; fronte ar- cuatim carinata; vertice apud marem lamina triangulari, erecta, apice truncata, vel tuberculo transverso, apud feminam carina parum longa, inter oculos instructo. Prothorace subdense granulato, antice medio leviter producto et apud marem bituberculato; lateribus postice sinua- lis ; basi marginata. Elytris late striatis : intervallis dense granulatis. Pygidio confertim fortiter punctato. — Long. 4-5,5 mill. Médiocrement brillant: tête et prothorax d’un vert bleuàtre obs- eur ou d’un bronzé verdätre, le reste du corps d’un brun plus ou moins foncé et à reflet verdätre ou bleuâtre; massue des antennes brune ou d’un testacé brunätre. Tête, prothorax et élytres à courte pubescence jaunâtre; pygidium à pubescence blanche un peu plus longue, couchée et assez serrée. Épistome arrondi en devant : joues ar- rondies et médiocrement saillantes ; front avec une carène arquée attei- gnant la suture des joues: vertex avec une petite lame triangu- laire, dressée verticalement, tronquée à son sommet, située entre les milieux des yeux où un peu plus en arrière et n'occupant pas plus du tiers de leur intervalle, parfois, chez les petits exemplaires, re- duite à un tubercule transverse, G; vertex avec une carène n’attei- gnant pas à beaucoup près les yeux et Située à peine en arrière de leur milieu Q; la tête garnie de gros points plus ou moins serrés et souvent rugueux, mélangés de points très fins, l’épistome nettement rugueux. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs large- ment arrondis; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, à peine arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; le tiers posté- Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 169 rieur ou la moitié avec un sillon longitudinal médian; le devant avec une saillie médiane divisée en deux tubercules complètement séparés d,avec une saillie médiane très indistinctement divisée en deux callo- sités ou même complètement simple, & peu développés et Q ; toute la surface assez densément granulée, sauf parfois la moitié postérieure du disque à ponctuation fortement granuleuse. Élytres à peu près de la largeur du prothorax, arrondis sur les côtés; stries larges; inter- stries lantôt plans, tantôt subconvexes, garnis de granules assez gros, peu serrés et parfois en partie disposés en deux rangées. Pygidium couvert de gros points serrés, voilés par la pubescence à l’état frais; la carène de la base presque en arc de cercle. — Sénégal (coll. van Lansberge = R. Oberthür); Sierra-Leone : Freetown (A. Mocquerys, coll. R. Oberthür); Côte d'Ivoire : Bouaké (capitaine Le Magnen, coll. Ph. François). A part la couleur, cette espèceest très voisine du mucronatus Thom- son (1858, Arch. ent., Il, p. 53), décrit du Gabon et qui en diffère principalement par les élvtres testacés, ordinairement avec une grosse tache brune. O. fossicollis Quedenieldt, 1884, in Berlin. Ent. Zeitschr., XX VIII, p. 275, tab. 8, fig. 3, décrit de l’Angola : Malanje, — impressicollis Boheman, 1860, in Ofvers. Vet.-Akad. Fôühr., 1860, p. 112, décrit des environs du lac Ngami. — Type de Quedenfeldt (coll. R. Oberthür) ; Congo français : Diélé (Dolisie et Uzac, coll. du Muséum de Paris); État du Congo (coll. van Lansberge => R. Oberthür); Afrique orientale allemande : Tabora (R. P, Hauttecœur, coll. R. Oberthür) ; Matébélé (coll. H. W. Bates >> id.), Bechouana (id.). O0. impressicollis Boheman, 1. €. — Tête et prothorax verts: élytres testacés, avec l’interstrie juxtasutural vert obscur ou brun, les épipleures bruns, et presque toujours une large fascie noire transverse, fortement arquée et se prolongeant souvent jusqu'à l'épaule, très rare- ment sàns tache (type); élvtres noirs ou bruns, avec une bordure testacée régulière, s'étendant sur les côtés et jusqu'à l'extrémité, sauf linterstrie juxtasutural qui reste noir ou brun (var. cireuitus var. nov.); un exemplaire cité ci-dessus de l’État du Congo (coll. van Lansberge), d’autres exemplaires provenant du Congo (coll. R. Ober- thür), et un des exemplaires typiques de la collection Quedenfeldt, ap- partiennent à cette variété. O. humpatensis Lansberge, 1886, in Notes from the Leyd. Mus., VII, p. 89, décrit de PAngola : Humpata. — Cette espèce, dont j'ai 170 H. D'ORBIGNY. vu le type dans la collection de M. R. Oberthür, est très voisine de Jl'impressicollis Bohem. (1. c.); elle en diffère par les élytres entiè- rement testacés, y compris la suture et les épipleures, la massue des antennes noire, la tête G avec une assez forte carène arquée sur le front et une très longue corne sur le vertex, le prothorax G avec deux tu- bercules situés sur le milieu du disque et séparés par un large sillon longitudinal qui s'étend jusqu'à la base, le devant très largement lisse, la taille plus grande (8,5 mill.). L'impressicollis à toujours au moins linterstrie juxtasutural et les épipleures foncés, la massue des antennes testacée, la tête G avec seu- lement une courte corne sur le vertex, sans carène frontale, sauf parfois chez des exemplaires n'ayant sur le vertex qu'une corne rudi- mentaire, le prothorax G sans tubereules, sans partie lisse en de- vant ou avec seulement une très petite partie lisse, la taille plus pe- lite (4,5 -7 mill.) O. albipodex n. Sp. — Parum nitidus: capite prothoraceque viridi-aeneis, elytris totis testaceis, pygidio obscure viridi; supra bre- viter flavo-pubescens, pygidio dense et longe albo-setoso. Capite punctato, clypeo rugoso, apice rotundato; apud marem fronte arcuatim carinata, fortiter ac parce punctata, vertice inter oculorum margines anticos cor- nuto, cornu gradatim attenuato ac leviter reclinato. Prothorace dense granulato, antice apud marem medio leviter depresso et subfortiter parce punctato, dorso postice longitudinaliter sulcato ; lateribus postice valde sinuatis ; basi marginata. Elytris subtiliter striatis ; intervallis planis, tenuiter ac dense granulato-punctatis. Pygidio confertim asperato-punc- tato. — Long. 7 mill. Peu brillant; tête et prothorax d’un vert à reflets bronzés, élytres, y compris la suture et les épipleures, entièrement testacés, sauf le bord basilaire très étroitement noir; pygidium, dessous du corps et pattes d'un vert assez foncé; massue des antennes testacée. Prothorax et élytres à pubescence jaune assez courte, pygidium à pubescence blan- che, longue, serrée et couchée. Épistome arrondi en devant ; joues peu saillantes, formant en dehors un angle très largement arrondi, puis subsinuées entre cet angle et le bord postérieur de l'œil; front avec une carène arquée n’atteignant pas la suture des joues; vertex sans carène, avec une corne graduellement rétrécie dès sa base, un peu inclinée en arrière, et située entre les bords antérieurs des veux ; l'épi- stome entièrement garni de rugosités transverses médiocrement serrées, le front avec de gros points presque simples et très espacés, les joues et les tempes avec de gros points simples un peu plus serrés Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 171 et quelques points fins. Prothorax rebordé à la base; les angles posté- rieurs arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié postérieure avee un sillon longitudinal médian bien prononcé ; le devant légèrement déprimé dans le milieu et marqué d’assez gros points espacés, tout le reste de la surface garni d'assez gros granules serrés. Élytres à peu près de la largeur du prothorax, arrondis sur les côtés; stries fines et peu appa- rentes ; interstries plans, garnis de points granuleux assez fins, serrés et irrégulierent disposés. Pygidium à ponctuation ràpeuse très serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle très obtus. — Lac Ngami (coll. H. W. Bates, un seul exemplaire G). Extrèmement voisin du bidens Olivier (1789, Ent., I, gen. 3, p. 130) et de l'impressicollis Boheman (1. c.), qui en diffèrent par les élytres ayant la suture largement verte où bronzée, et presque toujours le disque avec une ou plusieurs taches noires, les stries bien plus accu- sées, les interstries à granules assez gros et beaucoup plus distincts. De plus dans le G. du bidens la ponctuation du front est plus rugueuse et plus serrée, le prothorax à dans le milieu une large partie lisse ou finement pointillée chez les exemplaires à longue corne céphalique, deux petits tubercules chez ceux à courte corne. L'émpressicollis a les épipleures bruns, le sillon du prothorax beaucoup plus large, plus profond, et formé par la rencontre de deux plans, tandis que chez l’al- bipodex les épipleures sont testacés, le sillon du prothorax est moins large et formé par la rencontre de deux surfaces courbes. Également voisin du leucopyqus Harold (1867, Col. Heîte, IT, p. 53), décrit de l’intérieur du Sud de l'Afrique, et du quadraticeps Ha- rold (1. €., p. 52), décrit de l'État d'Orange, mais, entre autres carac- ières, le premier en diffère par les interstries des élytres convexes, à granules très espacés et en majeure partie disposés sur deux rangées, le second a les granules des interstries peu serrés, ceux du prothorax très fins et très serrés. Jai vu les {ypes de ces deux espèces dans la collection de M. R. Oberthür. ®. caffrarius D. Sp. — Subopacus; capite prothoraceque obscure viridi-aeneis, pallido-pilosis: elytris totis testaceis, brevissime nigro- setosis ; pygidio obscure viridi-uenco, longe ac parce pilis albo-flavis hirto. Capile granulato-rugoso : clypeo rotundato ; fronte arcuatim carinata : vertice carina longa, leviter arcuata, inter oculorum margines posticos sila, instructo. Prothorace tenuissime ac densissime, antice et ad latera paulo minus tenuiler ac minus dense granulato, utrinque prope anqulos posticos abrupte declivi et sublaevi, antice medio longiludinaliter vix 172 H. D'ORBIGNY. distincte calloso; dorso longitudinaliter non sulcato; lateribus postice valde sinuatis ; basi marginata. Elytris subtilissime striatis ; intervallis planis, uniformiter densissime ac tenuiter punctatis. Pygidio confertim asperato-punctato. — Long. 8 mill. Presque mat; tête, prothorax et pygidium d’un vert bronzé obscur, élytres entièrement testacés, Y compris la suture et les épipleures, dessous du corps et pattes noirs, massue des antennes testacée. Tête et prothorax à pubescence d’un gris jaunâtre pâle, assez longue et dressée sur la tête et le devant du prothorax, longue et couchée sur les côtés du prothorax, très courte sur le reste de sa surface; élytres garnis de soies noirätres extrêmement courtes et couchées; pygidium à longue pubescence d’un blanc jaunâtre, dressée et peu serrée. Épi- stome arrondi en devant; joues très peu saillantes, formant en dehors une courbe presque régulière et peu prononcée, leur plus grande saillie se trouvant vers le milieu; front avec une carène arquée attei- gnant la suture des joues; vertex avec une assez forte carène simple et longue, légèrement arquée dans le même sens que la carène frontale, atteignant les yeux et située entre leurs bords postérieurs; toute la tête garnie de rugosités granuleuses médiocrement serrées. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis: les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs; la région des angles postérieurs très brusquement déclive; la ligne médiane sans sillon longitudinal ; le devant avec une très petite callosité longitudinale peu distinete ; toute la surface garnie de granules extrêmement fins et extrêmement serrés à la base et sur tout le disque, un peu plus gros et un peu moins serrés en devant et sur les côtés, sauf au-dessus des angles postérieurs les parties déclives presque lisses. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latérale- ment; stries très fines et peu apparentes; interstries plans, entière- ment et uniformément couverts d’une fine ponctuation extrêmement serrée. Pygidium à ponctuation ràpeuse assez fine et assez serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle obtus à sommet ar- roudi. Angle apical interne des tibias antérieurs prolongé en une vrosse épine. — Cafrerie (coll. van Lansberge == R. Oberthür, un seul exemplaire). Très voisin du qguadraticeps Har. (1. €.), qui n’en diffère guère que par le dessus du corps brillant, les interstries des élytres garnis de granules très peu serrés et en majeure partie disposés en lignes longi- tudinales, les granules du prothorax un peu moins fins et un peu moins serrés, les élytres à très fine pubescence jaune. Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 173 O. pugionatus Fähræus, 1857, apud Boheman, Ins. Caffr., IF, p. 286, décrit de la région du fleuve Orange et du Natal. — Tête et prothorax d’un vert ou d’un bronzé obscur, élytres noirs, ordinaire- ment avec des petites taches rougeàtres à la base, et souvent une tache avant l'extrémité, parfois sans taches, pygidium d’un noir verdâtre ou bronzé ({ype); élytres d’un testacé rougetre, avee de chaque côté une grosse tache brune mal délimitée et plus ou moins distincte, située vers le milieu, pygidium souvent en partie, parfois entièrement testacé, parfois aussi prothorax un peu rougetre sur les côtés près du calus latéral (var. Iatefulvus var. nov.). — Type : Afrique orien- tale allemande : Kilima Ndjaro (R. P. Leroy, coll. R. Oberthür); Zan- zibar (R. P. Guillemé, id.); Transvaal : Hamman’s Kraal près de Prétoria (E. Simon, coll. Ch. Martin); Zoulouland (D° Ch. Martin), Natal (id.). — Var. latefulous : Afrique orientale allemande : Mhonda dans l’Ouzigoua (A. Hacquard, coll. R. Oberthür), Zanzibar (ex E. Dey- rolle, coll. du Muséum de Paris; Raffray, coll. BR. Oberthür); Haut- Zambèze (E. Foa, coll. du Muséum de Paris), Nyassa (coll. Harold © R. Oberthür), lac Neami (id.). Ô. Guillemei n. sp. — Nitidus; capite prothoraceque viridi-nigris, elytris totis pygidioque testaceis, leviter metallico-virescentibus ; supra breviter, in pygidio paulo longius flavo-pubescens. Capite rugoso, fronte tenuiler punctata, punctis majoribus rugosis disperse intermixtis ; clypeo rotundato; fronte arcuatim carinata, carma utrinque angulatim flera atque inter clypeum et genas usque ad marginem externum oblique producta; vertice carina valida, longa, recta, utrinque angulosa, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace fortiter ac dense, basi simpliciter, ceterum aspere-punctato, punctis minutis in disco in- teymirtis, antice transversim longe carinato, ante carinam medio sub- laevi, postice longitudinaliter parum profunde suleato ; lateribus postice valde sinuatis; basi late marginata. Elytris late striatis; intervallis fere planis, ad suturam sublenuiter ac parum dense, ad latera distine- lius ac densius granulatis. Pygidio crebre punctato. — Long. 8 mill. Brillant; tête noire, avec quelques parties bronzées ou verdâtres; prothorax d’un noir verdàtre; élytres entièrement testacés, y compris la suture et les épipleures ; pygidium testacé et à léger reflet métallique verdâtre; dessous du corps et pattes noirs; massue des antennes d’un testacé obscur. Dessus à courte pubescence jaune, un peu plus longue, dressée et peu serrée sur le pygidium. Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes, formant en dehors une courbe régulière, puis sinuées à leur partie postérieure ; front avec une carène arquée attei- 17% H. D'ORBIGNY. gnant la suture des joues, puis se coudant à angle obtus et se pro- longeant obliquement entre lépistome et les joues jusqu’au bord externe: vertex avec une forte carène simple et droite, anguleuse à ses extrémités, atteignant presque les veux et située entre leurs mi- lieux; l’épistome garni de rides transverses, les joues rugueuses, le front finement et peu densément ponctué et en outre avec quelques gros points rugueux. Prothorax largement rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs: le tiers posté- rieur avec un sillon longitudinal médian peu profond; le devant avec une forte carène transverse, à peu près droite, et occupant presque le tiers de la largeur; la base et le disque à grosse ponctuation profonde et serrée, simple à la base, râpeuse, mélangée de points fins et un peu rugueuse sur le disque, les côtés à ponctuation serrée et très forte- ment ràpeuse, se transformant en granules espacés vers les angles antérieurs, la partie déelive du devant presque lisse dans le milieu. Élytres à peu près de la largeur du prothorax, arrondis latéralement ; stries larges ; interstries presque plans, garnis de granules irréguliè- rement disposés, assez fins et peu serrés sur les premiers interstries, devenant graduellement plus gros et plus serrés sur les côtés, l’inter- strie juxtasutural très profondément enfoncé à la base. Pygidium à grosse ponctuation serrée et un peu rugueuse ; la carène de la base formant dans le milieu un angle très peu prononcé. — État du Congo : région de Mpala, à l’ouest du lac Tanganyika (R. P. Guillemé, coll. R. Oberthür, un seul exemplaire très probablement ©). Cette espèce est bien reconnaissable à la grosse ponetuation de la base et du disque du prothorax, à ses élytres et son pygidium entiè- rement testacés, et, au moins pour l’un des sexes, à la longue carène du devant du prothorax ; elle ressemble un peu à la © du pugionatus Fäbr. (L €.) var. latefulvus var. nov., mais ce dernier a les élytres plus ou moins tachés de brun, le prothorax granulé sur toute sa sur- face, sauf ordinairement la base à ponetuation nettement granuleuse, chez la © la carène du vertex est plus courte que chez le Guillemei et indistinctement tridentée, la carène du devant du prothorax est beau- coup plus courte. 0. breviceps n. Sp. — Nitidulus; capite prothoraceque viridi- ueneis, elytris rufo-fuscis, pygidio viridi-fusco; supra breviter rufc-pu- bescens. Capite transverso, fortiter ac dense punctato, antice subru- gos0; clypeo rotundato: fronte haud carinata; vertice lamina parva, recta, subquadrata, inter oculorum margines anticos sita, instructo. Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 175 Prothorace in disco subdense punctato, punctis magnis ac sinuatis, ad latera granulato, antice medio late producto, apice carinato, carina medio interrupta; lateribus postice valde sinuatis; basi subtiliter mar- ginata. Elytris late striatis : intervallis fere planis , fortiter, ad sutu- ram parce, ceterum densius granulatis. Pygidio subdense punctato. — Long. 7 mill. Assez brillant; tête et prothorax d'un vert bronzé obseur; élytres d’un brun rougeûtre, avec le bord sutural verdâtre ; pygidium, dessous du corps et pattes d’un brun-noir verdâtre ; massue des antennes tes- tacée. Tête à peu près glabre, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence roussâtre. Tête notablement plus large que longue; épi- stome complètement arrondi en devant; joues assez saillantes, arrondies sur leur moitié antérieure, puis subsinuées près de l'œil; front sans carène; vertex avec une petite lame quadrangulaire, dressée vertica- lement, située entre les bords antérieurs des yeux et occupant un peu plus du tiers de leur intervalle; toute la tête à grosse ponctuation serrée, un peu rugueuse en devant, sauf les tempes à ponctuation plus écartée. Prothorax finement rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis ; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; le tiers postérieur avec une im- pression longitudinale médiane; le devant avec une forte et large sail- lie médiane terminée à sa partie antérieure par une carène qui occupe environ le tiers de la largeur totale et est interrompue dans son milieu par une dépression, l'intervalle entre la carène et le bord antérieur brusquement déclive dans le milieu, légèrement déprimé de chaque côté; tout le disque assez densément garni de grands points peu dis- tinctement räpeux, mais fortement sinués à leur bord antérieur, mé- langés de quelques points un peu plus petits, les parties déclives du devant moins fortement et moins densément ponctuées, les côtés gra- nulés, Élytres beaucoup plus larges et beaucoup plus longs que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries larges et très distinctement rebordées ; interstries à peu près plans, garnis de gros granules très espacés et irrégulièrement disposés sur les 2e et 3° interstries, plus serrés sur le reste de la surface, et disposés en deux rangées sur les 4e, 5e et 6° interstries, l’interstrie juxtasutural nullement enfoncé à la base. Pygidium assez densément granulé ; la carène de la base presque en arc de cercle. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures entièrement à grosse ponctuation peu serrée. — Abyssinie (Schimper, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire probablement GS). En outre de l’armature de la tête et du prothorax qui peut varier 176 H. D'ORBIGNY. selon le sexe, cette espèce diffère du Guillemei n. sp. par la coloration, la taille plus petite, les élytres beaucoup plus larges et beaucoup plus longs, à granules plus espacés, linterstrie juxtasutural non en- foncé à la base, le prothorax bien plus finement rebordé à la base, sa ponctuation plus grosse et moins serrée sur le disque. O. lugubris Roth, 1851, apud Wiegmann, Arch. f. Naturg.. XVII, I, p. 126, décrit de l’Abyssinie : Tigré (Schimper), n’est qu'une variété ; foncée du lituratus Roth (1. c.. p. 125), de même provenance, — Élytres testacés, avec les épipleures et au moins la majeure partie de l'interstrie juxtasutural noirs, et des petites taches noires, tantôt isolées, tantôt plus ou moins reliées entre elles par d’autres taches en partie longitudinales, ou encore réunies en une seule grosse tache commune occupant tout le disque (type); élvtres noirs, sauf souvent quelques petites taches rougeûtres à l'épaule et vers l'extrémité (var. lugubris Roth, var. nov.). — Abyssinie : Tigré (Schimper, coll. du Muséum de Paris, un très grand nombre d'exemplaires). O. Heynei Lansberge, 1887, in Notes from the Leyd. Mus., IX, p. 108, décrit de la Somalie (Heyne) — rufobasalis Fairmaire, août 1887, in Ann. Soc. Ent. Fr., 1887, p. 113, décrit de la Somalie du Sud : Gelidi (Revoil). — Sud de la Somalie : Gelidi (Revoil, type de Fairmaire), Ouebi (Revoil, coll. du Muséum de Paris); Afrique orien- tale allemande : Kilima-Ndjaro (R. P. Leroy, coll. R. Oberthür), Ta- bora (Sacleux, coll. du Muséum de Paris). O. liberianus Lansberge, 1883, in Notes from the Leyd. Mus., V, p. 15, décrit de Liberia. — Cette espèce est voisine du rufobasalis Fairm, (1. € }, mais bien reconnaissable à son prothorax d'un testacé rougeàtre métallique, ordinairement avec la base plus ou moins large- ment noire ou brune, ses élytres d'un brun de poix, son pygidium ordinairement d’un testacé rougeàtre, rarement brun. Contrairement à ce qu'indique là description, le prothorax est non ponctué mais gra- nulé. Van Lansberge n’a décrit que la © qui à deux carènes sur la tête, la postérieure plus ou moins élevée verticalement en lame, et deux tu- bercules bien séparés sur le devant du prothorax ; les & peu dévelop- pés ne diffèrent guère des © que par la lame du vertex souvent élevée en une petite corne. Chez les & bien développés le front n’a pas de carène, le vertex à une lame longue et étroite, inclinée en arrière, et prolongée en corne dans son milieu, le devant du prothorax n’a pas de tubercules, mais seulement une profonde impression médiane. Long. 8,5-10 mill. — Liberia (type de Lansberge, coll. R. Oberthür), Came- Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 177 roun (Coll. H. W. Bates => R. Oberthür), Gabon (id.); Congo espagnol : Benito (Guiral, coll. du Muséum de Paris). OÔ. natalicus n. Sp. — Subnilidus; niger, saepius capite protho- raceque coeruleo-nigris, elytris fusco-nigris ; supra brevissime flavo-pu- bescens. Capite tenuiter punctulato, nonnullis punctis magnis ad latera sparsis, feminae clypeo rugoso ; clypeo subtruncalo aut vix subsinuato, interdum rotundato ; fronte arcuatim, apud marem saepius indistincte carinala: vertice apud marem lamina aut longa, reclinata et in cornu producta, aut breviore, erecta, apice rotundata, apud feminam carina simplici, inter oculorum margines posticos instructo. Prothorace sub- dense granulato, antice valide bituberculato vel apud maren saepius medio depresso; lateribus postice valde sinuatis; basi marginata. Ely- bris subtenuiter striatis; intervallis planis, ad suturam parce, ad la- tera densius granulatis, granulis fere uniformitler modice magnis. Py- gidio asperato-punctato. — Long. 7,5 -9,5 mill. Médiocrement brillant; d’un noir presque toujours plus ou moins bleuâtre sur la tête et le prothorax, brunätre sur les élytres; massue des antennes testacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence jaune. Épistome un peu tronqué en devant ou va- euement subsinué, parlois arrondi; joues peu saillantes, formant en dehors une courbe peu prononcée, puis légèrement sinuées à leur partie postérieure; front sans carène ou avec une carène peu accusée g, avec une assez forte carène arquée atteignant la suture des joues @ ; vertex avec une lame située entre les bords postérieurs des yeux et occupant au moins la moitié de leur intervalle, tantôt longue, inclinée en arriere, et prolongée en corne dans son milieu, tantôt courte, dressée, et arrondie à son bord supérieur, G; vertex avec une carène assez longue, mais n’atteignant pas tout à fait les yeux et située entre leurs bords postérieurs, presque droite à son bord supérieur et un peu arrondie à ses extrémités, © ; la tête finement pointillée, et avec de gros points épars sur les côtés de l’épistome , les joues et les tempes, sauf le front G souvent presque lisse, l’épistome © garni de rides transverses. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs large- ment arrondis: les côtés fortement sinués près de ces angles, en ligne presque droite ou très peu arquée entre le milieu et les angles anté- rieurs; assez souvent la moitié postérieure avec un très léger sillon longitudinal médian; le devant avec une dépression médiane & à longue lame céphalique, ou avec deux tubercules complètement séparés et souvent très gros G à courte lame céphalique et ©; toute la surface garnie d'assez gros granules assez serrés, sauf de chaque côté un es- Ann. SOC. Ent. Fr., LXxI, 4902. 12 178 H. D'ORBIGNY. pace lisse ou presque lisse au-dessus des angles postérieurs, la dépres- sion ou parfois la déclivité antérieure à ponctuation fine. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries assez fines; in- terstries plans, garnis de granules écartés sur les premiers interstries, devenant graduellement serrés sur les côtés, et tous à peu près unifor- mément assez gros. Pygidium à ponctuation granuleuse ou ràpeuse, uniforme et assez serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle assez prononcé. — Natal (D' Ch. Martin) : Durban (ma coll.) ; Fransvaal : Makapan près de Pietersburg (E. Simon, coll. Ch. Martin). Très voisin du rufobasalis Fairmaire (1. c.), qui en diffère par les élytres tachés de rouge à la base et ordinairement avant l'extrémité, les granules des élytres fins sur les premiers interstries, devenant sraduellement plus gros sur les côtés, le front à ponctuation beaucoup plus forte, sauf chez les & à lame céphalique très développée. Également voisin du Sehaufussi Harold (1867, Col. Heîte, II, p. 43), décrit de lAbyssinie, et qui a la même coloration, mais en diffère par les élvtres plus larges et beaucoup plus longs, à interstries presque lisses, sauf vers les côtés, le disque du prothorax à granules beaucoup plus écartés. J'ai vu dans la collection du Muséum de Paris de nom- breux exemplaires du Schaufussi provenant d’Abyssinie (Schimper). Ô. flexicornis n. sp. — Parum nitidus, niger, interdum capite et partim prothoracis parte antica subaeneo-nigris, supra brevissime flaro- pubescens. Capite punctulato, paucis punctis magnis in genis intermixr- tis, feminae clypeo rugoso; clypeo exæciso: apud marem fronte haud carinata, vertice lamina angustula, basi leviter reclinata et utrinque angulosa, dein flexa, suberecta et in cornu producta, armato; apud feminam fronte arcuatim carinata, vertice carina elevata et longula, subrecta, fere inter oculorum margines posticos sita, instructo. Protho- race mediocriter asperato-punctato, antice et ad latera granulato, antice valide bituberculato; lateribus postice leviter sinuatis ; basi marginata. Elytris late striatis; intervallis planis, ad suturam sparsim ac tenui- ter, ad latera densius ac paulo evidentius granulatis. Pygidio parum dense granulato-punctato. — Long. 7-8 mill. Peu brillant ; noir, parfois la tête et en partie le devant du prothorax à léger reflet bronzé; massue des antennes d’un testacé clair. Tête, prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence jaune. Épi- stome assez largement échancré en devant; joues peu saillantes et ar- rondies; front sans carène G, avec une Carène arquée atteignant la suture des joues $; vertex avec une lame assez étroite, n’atteignant Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 179 pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs bords postérieurs, un peu inclinée en arrière et anguleuse de chaque côté près de sa base, puis redressée et prolongée dans son milieu en une assez longue corne, d'; vertex avec une forte carène simple et à peu près droite, assez longue, mais n’atteignant pas les veux et située un peu en avant de leur bord postérieur, @ ; toute la tête finement ponctuée, en outre les joues avec quelques très gros points, l’épistome © plus ou moins rugueux. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs très lar- gement arrondis et presque nuls; les côtés légèrement sinués près de ces angles, faiblement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane tout au plus avec une très légère trace de sillon lon- gitudinal sur la moitié postérieure; le devant avec deux gros tuber- cules complètement séparés; le disque à ponctuation räpeuse médio- crement grosse et médiocrement serrée, se transformant en granules sur le devant et les côtés. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges ; interstries plans, garnis de gra- nules fins et très épars sur les premiers interstries, devenant graduel- lement plus serrés et un peu plus gros sur les côtés. Pygidium à ponc- tuation granuleuse peu serrée; la carène de la base presque en arc de cercle. — Côte d'Or : Accra (coll. H. W. Bates > R. Oberthür). Diffère du natalicus n. sp. principalement par sa couleur noire, l’é- pistome nettement échancré, le disque du prothorax non granulé mais à ponctuation ràpeuse. O6. Dbimarginatus n, Sp. — Subnilidus ; obscure cupreus vel aeneo- viridis, elytris pygidioque obscurioribus ; supra glaber, prothoracis ely- trorumque lateribus ac pygidio breviter flavo-pubescentibus. Capite punc- tatovel punctulatoantice aut in medio plus minusve rugoso,non carinato, inter oculorum margines posticos lamina leviter reclinata, nunc longula, subquadrata et medio in cornu producta, nmunc breviore et subrotun- data, instructo; clypeo producto, apice angusto, reflexo et truncato. Prothorace granulato, in disco subfortiter ac subdense, postice fere sim- pliciter, antice aspere punctato, antice carina transversa, interdum in- terrupta, instructo; lateribus postice sinuatis ; basi marginata et utbrin- que secundum marginem basalem tenuiter carinata. Elytris late striates ; intervallis planis, ad suturam tenuissime et parce, ad latera multo evi- dentius et densius granulatis. Pygidio granulato vel granulato-punctato. — Long. 8-10,5 mill. Assez brillant; d’un cuivreux rougetre obscur, ou d’un vert foncé et ordinairement plus ou moins bronzé, avec les élytres, le pygidium, le dessous du corps et les pattes plus foncés; massue des antennes tes- 180 H. D'ORBIGNY. tacée. Dessus glabre, sauf les côtés du prothorax, les côtés des élytres etle pygidium à courte pubescence jaune. Épistome prolongé en avant, étroit et relevé à son bord antérieur qui est tronqué; joues assez sail- lantes, formant en dehors un angle obtus un peu arrondi à son sommet, puis rétrécies en ligne droite depuis cet angle jusque tout près du bord postérieur de l’œil; tête sans carènes, avec seulement une petite lame située sur le vertex entre les bords postérieurs des yeux et n’attei- gnant pas à beaucoup près les yeux, légèrement inclinée en arrière, tantôt assez longue, à côtés parallèles, puis se rétrécissant et se termi- nant en corne dans son milieu, tantôt, chez les petits exemplaires, peu élevée et se terminant en ogive; toute la tête assez variablement ponc- tuée ou pointillée, ordinairement avec de fines rides transverses plus ou moins nombreuses sur la moitié antérieure ou seulement vers le milieu. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis; les côtés nettement sinués près de ces angles, légèrement arrondis ou en ligne presque droite entre le milieu et les angles anté- rieurs ; assez souvent le tiers postérieur avec une très légère impression longitudinale médiane; la base ayant de chaque côté une fine carène parallèle au rebord basilaire et très rapprochée de lui, un peu crénelée par une rangée de très gros points profonds situés entre le rebord et la carène ; le devant avec une carène en arc renversé, souvent un peu interrompue dans son milieu, ordinairement bien accusée et occupant environ le tiers de la largeur, parfois, chez les petits exemplaires, plus courte et à peine accusée, la partie antérieure brusquement déclive en avant de la carène; le disque à ponctuation assez grosse et assez serrée, simple ou légèrement râpeuse sur la moitié postérieure, devenant net- tement ràpeuse ou se transformant en granules sur le devant, les côtés granulés, la partie déclive du devant finement ponctuée. Élytres un peu plus larges que le prothorax, très arrondis latéralement; stries larges ; interstries plans, garnis de granules très fins et écartés sur les premiers interstries, devenant graduellement beaucoup plus gros et plus serrés sur les côtés. Pygidium garni de granules ou de points gra- nuleux médiocrement serrés. Métasternum entièrement ponctué, avec un sillon longitudinal occupant la majeure partie de la longueur sans atteindre ni la base ni l’extrémité. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures entièrement garni d’une ponctuation assez serrée, COM- posée de points assez gros, mélangés de points beaucoup plus petits. — Sierra-Leone : Freetown (A. Mocquerys, coll. R. Oberthür): Liberia (coll. Harold > R. Oberthür), Congo français (Thollon, coll. du Mu- séum de Paris). Ressemble au naso Fâhræus (1857, apud Boheman, Ins. Caffr., IH, Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 181 p. 271), décrit des bords du fleuve Orange, mais cette espèce ayant le prothorax uniformément couvert d’une grosse ponctuation complète- ment simple, appartient à la 2° division et non à la 6°; elle diffère en- core du bimarginatus par la base du prothorax sans carène parallèle au rebord basilaire, les interstries des élytres à ponctuation râpeuse, le pygidium à ponctuation simple. O. laminidorsis n. Sp. — Subnitidus, obscure aeneo-viridis, elytris pygidioque obscurioribus; supra glaber, prothoracis elytro- rumque lateribus ac pygidio breviter flavo-pubescentibus. Capite con- fertim punctato, haud carinato, inter oculos transversim depresso, post oculos lamina parva, triangulari, erecta, instructo; clypeo producto, apice angusto, reflero et truncato. Prothorace granulato, in disci dimi- dio posteriore fortiter ac dense asperato-punctato, fere in disci medio lamina transversa, erecta, rotundata vel triangulari, armato; lateribus postice valde sinuatis : basi marginata et utrinque secundum marginem basalem tenuiter carinata. Elytris late striatis ; intervallis planis, ad suturam subtenuiter et parce, ad latera evidentius et densius granulats. Pygidio dense granulato. — Long. 11-43,5 mill. Médioerement brillant; d’un vert bronzé obscur, avec les élytres, le pygidium et l'abdomen plus foncés; massue des antennes noire. Des- sus glabre, sauf les côtés des élytres, leur extrémité et le pygidium à très courte pubescence jaune. Épistome prolongé en avant, étroit et relevé à son sommet qui est tronqué; joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus légèrement arrondi; tête sans carènes, avec une petite lame triangulaire dressée verticalement, située en arrière du bord postérieur des veux et n’occupant pas plus du tiers ou de la moitié de leur intervalle, cette lame immédiatement précédée d’une profonde dépression en ovale transverse, située entre les yeux etayant la même largeur que la lame; toute la tête à ponctuation très serrée, assez Îorte et un peu rugueuse, sauf la dépression presque lisse. Pro- thorax rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis ; les côtés fortement sinués près de ces angles, à peine arrondis entre le milieu et les angles antérieurs: la partie postérieure avec une légère impres- sion longitudinale médiane ; la base ayant de chaque côté une fine ca- rène parallèle au rebord basilaire et très rapprochée de lui, un peu crénelée par une rangée de très gros points situés entre le rebord et la carène ; le disque avec une forte lame dressée et un peu inclinée en avant, arrondie ou subtriangulaire, située au milieu ou très peu en avant du milieu, et occupant le tiers ou le quart de la largeur ; la moi- tié postérieure du disque à grosse ponctuation râpeuse et serrée, se 182 H. D'ORBIGNY. transformant en granules sur le reste de la surface, les granules fins en devant, assez gros sur les côtés. Élytres plus larges que le protho- rax, très arrondis latéralement; stries larges; interstries plans, garnis de granules assez fins et écartés sur les premiers interstries, devenant eraduellement gros etserrés sur les côtés; la carène de la base presque en arc de cercle. Métasternum entièrement ponetué, avec un sillon lon- gitudinal médian très profond en arrière. Dessous des cuisses intermé- diaires et postérieures entièrement garni d’une ponctuation serrée, com- posée de points assez gros, mélangés de points beaucoup plus petits. — Alrique orientale allemande : Tabora dans l’Ounyanyembe (Sacleux, coll. du Muséum de Paris). Très voisin du bémarginatus n. sp, dont il diffère principalement par la forte lame située vers le milieu du prothorax, la profonde dé- pression en ovale transverse qui précède la lame de la tête, la massue des antennes noire, la taille plus grande. O6. undaticeps n. Sp. — Subnitidus; capite prothoraceque obscure cupreo-aeneis, interdum viridi-aeneis, elytris nigris, saepius ad humeros vix distincte fusco-rufo notatis, pyqidio aeneo-nigro vel viridi-nigro; supra glaber, prothoracis elytrorumque lateribus ac pygidio breviter flavo- pubescentibus. Capite ad apicem rugose, in medio dense, postice sparsim punctulalo, punctis majoribus in genis intermixtis, haud carinato, inter oculos transversim depresso, inter oculorum margines posticos lamina parva, triangulari, erecta, instructo ; clypeo saepius leviter producto, apice angusto et sinuato vel truncato. Prothorace granulato, in disci di- inidio posteriore fortiter ac subdense, basi simpliciter, ceterum aspere punctato, antice nunc transversüm leviter bicalloso, nunc simplici ; late- ribus postice sinuatis; basi marginata. Elytris late striatis; intervallis planis, ad suturam tenuissime et sparsim, ad latera multo evidentius et densius granulatis. Pygidio granulato. — Long. 7,5 -9 mill. Assez brillant ; tête et prothorax d’un bronzé rougeätre obscur, ou parfois d’un bronzé verdàtre; élytres noirs, le plus souvent très va- guement tachés de brun rougeâtre obscur près de l'épaule; pygidium, dessous du corps et pattes d’un noir plus ou moins bronzé ou verdà- tre; massue des antennes testacée. Dessus glabre, sauf les côtés du prothorax, les côtés des élytres et le pygidium à courte pubescence jaunâtre. Épistome souvent un peu prolongé en avant, étroit à son bord antérieur qui est ordinairement plus ou moins sinué, parfois tronqué ; joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus arrondi à son sommet, puis rétrécies en ligne droite depuis cet angle jusqu’au bord postérieur de l'œil; tête sans carènes, avec seulement une petite Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 183 lame triangulaire, assez étroite et dressée, située sur le vertex entre les bords postérieurs des yeux, cette lame précédée d’une forte dépres- sion transverse s'étendant jusqu'aux yeux; les joues garnies de gros points mélangés de points fins, le reste de la tête finement ponctué, cette ponctuation serrée et plus ou moins mélangée de fines rides sur l'épistome et le milieu du front, très éparse et nullement rugueuse sur les tempes et la dépression. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis ou très obtus; les côtés nettement sinués près de ces angles, légèrement arrondis entre le milieu et les angle antérieurs ; le tiers postérieur environ avec un léger sillon longitudinal médian ; le devant tantôt avec deux petites callosités un peu transverses et assez éloignées l’une de l’autre, tantôt sans saillies ni dépressions ; la moitié postérieure du disque à grosse ponctuation assez serrée, simple à la base, râpeuse vers le milieu, le devant et les côtés granulés, sauf sou- vent la partie déclive du devant à ponctuation fine et éparse dans le milieu. Élytres plus larges quele prothorax, fortement arrondis latéra- lement ; stries larges ; interstries plans, garnis de granules extrêmement fins et très épars sur les premiers interstries, devenant graduellement beaucoup plus gros et plus serrés sur les côtés. Pygidium garni de granulations assez serrées; la carène de la base à peine anguleuse dans le milieu, ou presque en arc de cercle. Métasternum et dessous des cuisses intermédiaires et postérieures entièrement à ponctuation uniforme, assez grosse et assez serrée; le métasternum avec un sillon longitudinal occupant la majeure partie de la longueur. — Sud de lA- rique orientale anglaise : Teita (coll. H. W. Bates => R. Oberthür); Afrique orientale allemande : Neourou (R. P. Leroy, coll. R. Oberthür), Tabora (R. P. Hauttecœur, id.; Sacleux, coll. du Muséum de Paris). Voisin du bimarginatus n. sp. et du laminidorsis n. sp. dont il dif- fère principalement par la base du prothorax sans carène parallèle au rebord, la tête déprimée transversalement sur toute la largeur entre les yeux, tandis que chez le bimarginatus elle n’est pas déprimée, chez le laminidorsis elle a une dépression ovale n’atteignant pas les yeux; en outre, ce dernier est plus grand et bien distinct par la lame située vers le milieu du prothorax. D’après la description, le pinguis Gerstæcker (1871, apud Wiegm., Arch. f. Naturg., XXX VIE, 1, p. 50), décrit de Zanzibar, parait différer de l’undaticeps par la taille beaucoup plus grande (12-13,5 mill.) et la tôte sans dépression transverse, du laminidorsis par le prothorax ayant près du bord antérieur deux calus transverses; il parait se rap- procher davantage du bimarginatus, mais il est beaucoup plus grand. 18% H. D'ORBIGNY. L'O.rufocastaneus Fairmaire (1887, in Ann. Soc. Ent. Fr., 1887, p. 112), décrit de l'Afrique orientale allemande : Mpouapoua (Revoil), et dont j'ai vu le {ype dans la collection du Muséum de Paris, est entière- ment d’un brun rouge clair: à part sa coloration il ne diffère de l’unda- ticeps que par les joues un peu plus arrondies, les élytres à interstries subconvexes, les premiers interstries lisses, sauf un très fin pointillé. O6. ahenicolis D. Sp. — Nitidulus: niger, capite prothoraceque aeneis ; supra breviter flavo-pubescens, prothorace utrinque longius fas- ciculato. Capite subtiliter punctato : clypeo producto, apice apud marem subtruncato, apud feminam exciso; vertice carina brevi, inter vel paulo post oculorum margines anticos sita, apud marem interrupta, apud fe- minam integra, instructo. Prothorace in disco toto simpliciter ac dense punctato, punctis valde inaequalibus, ad latera minus dense granulato ; lateribus postice sinuatis ; basi subtilissime marginata. Elytris late striatis; intervallis planis, in dorso tenuiter et parum dense, ad latera paulo evidentius et densius granulatis. Pygidio subtiliter parce granu- lato. — Long. 7-9 mill. Assez brillant; tête et prothorax bronzés; élytres noirs, avec le bord sutural cuivreux:; pygidium, dessous du corps et pattes noirs; massue des antennes testacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaunâtre, le prothorax ayant de chaque côté une touffe de poils brunätres assez longs, située vers le tiers postérieur un peu en dedans des angles postérieurs. Épistome prolongé en avant, relevé en pointe tronquée et un peu arrondie G, moins prolongé en avant, non relevé, étroitement incisé en devant et légèrement bidenté 9; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus très légè- rement arrondi à son sommet; tête avec une seule carène occupant environ la moitié de l'intervalle des yeux: cette carène très fine, inter- rompue dans son milieu et située un peu en arrière du bord antérieur des yeux G, plus forte, non interrompue, presque droite et située entre les bords antérieurs des yeux ©; toute la tête à ponctuation fine et simple, assez serrée sur le front, écartée sur lépistome, surtout en devant &G, serrée sur le front et sur l’épistome, sauf le devant garni de fines rides transverses ©. Prothorax très fine- ment et peu visiblement rebordé à la base; les angles postérieurs bien accusés; les côtés fortement sinués près de ces angles, en ligne presque droite ou un peu arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; le tiers postérieur avec un très léger sillon longitudinal médian ; le devant sans saillie ni dépression, ou parfois & à peine gib- beux dans le milieu; toute la longueur du disque à ponctuation serrée Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 185 et simple, composée de points assez gros, mélangés de points plus fins, les côtés moins densément granulés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges ; interstries plans, gar- nis de fins granules irrégulièrement disposés et peu serrés, devenant un peu plus gros et plus serrés sur les côtés. Pygidium garni de très fins granules assez écartés ; la carène de la base formant dans le milieu un angle peu prononcé. — Cameroun : Johann-Albrechts Hôhe (L. Conradt, coll. R. Oberthür), Lolodorf (id.). Voisin du bimarginatus n. sp. et de l’undaticeps n. sp., mais bien distinct par le disque du prothorax entièrement à ponctuation simple et serrée, composée de points très inégaux, la tête avec une simple ca- rène souvent interrompue. 0. gibbifrons n. sp. — Subnitidus ; capite prothoraceque subae- neo-viridibus ; elytris nigris, utrinque macula magna, rufo-testacea, ab humero oblique retrorsum extensa, et altera ante apicem, notatis ; pygt- dio fusco-rufo; supra glaber, prothoracis lateribus, elytris ac pygidio brevissime et parce flavo-pubescentibus. Capite brevi, subtiliter, ad la- tera fortius punctato, antice subrugoso, apice anguste subsinuato, paulo post medium leviter gibboso, inter oculos transversim depresso, paulo post oculos medio lamina parva, triangulari, erecta, armato. Protho- race in disci dimidio posteriore simpliciter, fortiter ac dense punctato, antice et ad latera granulato; lateribus postice sinuatis ; basi marginata. Elytris late striatis ; intervallis fere planis,ad suturam parce, ad latera densius, aequaliter granulatis. Pygidio simpliciter ac fortiter punc- tato. — Long. 6 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un vert légèrement bronzé, avec le bord antérieur de l’épistome et des joues largement rougeûtre : ély- tres noirs, chacun avec une assez grande tache oblique, d'un testacé rougetre, partant de l'épaule, atteignant le 3° interstrie et presque le milieu de la longueur, en outre avec une autre tache avant extrémité ; pygidium d’un brun rougeâtre obscur, dessous du corps d’un noir bru- nâtre, pattes d’un brun rougeàtre, massue des antennes d’un testacé brunâtre. Tête et disque du prothorax glabres, côtés du prothorax, élytres et pygidium à pubescence jaunâtre, très courte et rare. Tête notablement plus large que longue ; épistome étroitement et légèrement sinué à son bord antérieur ; joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus très prononcé et à sommet légèrement arrondi; front sans carène, avec seulement une très légère gibbosité située un peu en arrière du milieu de la tête, et suivie d’une dépression transverse si- tuée entre les yeux; vertex avec une petite lame triangulaire, dressée 186 H. D'ORBIGNY. verticalement, n’atteignant pas les yeux et située un peu en arrière de leur bord postérieur; toute la tête à ponctuation simple et médiocre- ment serrée, très fine dans le milieu, plus forte sur le reste de la sur- face, sauf le devant de l’épistome avec quelques fines rides près de ses bords, la dépression presque lisse. Prothorax convexe, rebordé à Ja base; les angles postérieurs très obtus et peu accusés; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les an- gles antérieurs; le tiers postérieur avec un faible sillon longitudinal médian; le devant sans saillie ni dépression ; la moitié postérieure du disque à grosse ponctuation serrée, simple, profonde, ombiliquée et régulière, cette ponctuation devenant graduellement râpeuse puis se transformant en granules sur le devant et les côtés. Élytres notable- ment plus larges que le prothorax, très arrondis latéralement; stries très larges ; interstries à peu près plans, garnis de granules uniformé- ment assez gros, mais assez espacés sur les premiers interstries, plus serrés sur les côtés. Pygidium à grosse ponctuation régulière, simple, ombiliquée et médiocrement serrée; la carène de la base presque en are de cercle, à peine anguleuse dans le milieu. — État du Congo : région de Mpala à l’ouest du lac Tanganyika (R. P. Guillemé, coll. R. Oberthür, un seul exemplaire). Remarquable par la grosse ponctuation serrée du prothorax et par les taches des élytres. Sa tête avec une dépression transverse et une petite lame triangulaire rappelle beaucoup celle de l’undaticeps n. sp. O0. rubricatus n. sp. — Nitidus; capite prothoraceque aeneo-vi- ridibus ; elytris nigris, utrinque macula magna, rufo-testacea, ab hu- mero retrorsum oblique extensa, et altera apicali, notatis ;: pygidio viri- dinigro; supra glaber, prothoracis elytrorumque lateribus ac pygidio breviter flavo-pubescentibus. Capite brevi, subtiliter punctato, antice rugoso, apice profunde eæciso et bidentato, inter oculos transversim de- presso, inter oculorum margines posticos lamina parva, triangulari, erecla, armato. Prothorace in disco toto simpliciter ac parum dense, in dimidio posteriore subfortiter, antice subtilius punctato, ad latera gra- nulato-punctato; lateribus postice valde sinuatis ; basi marginata. Ely- tris late striatis, intervallis ad latera subconvexis, ad suturam sparsim, tenuiter ac fere simpliciter, ad latera densius, fortius atque aspere punclatis. Pygidio parum fortiter granulato. — Long. 6,6-7,5 mill. Brillant ; tête et prothorax d’un vert à reflets bronzés ; élytres noirs, avec la suture bronzée, chacun avec une assez grande tache subtriangu- laire, d’un testacé rougeûtre, partant de l'épaule et s'étendant jusque sur le 4° interstrie, et une autre grande tache transverse, apicale ou Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 187 subapicale ; pygidium, dessous du corps et pattes d’un noir verdàtre, sauf les pattes en partie d’un brun rougeâtre; massue des antennes testacée. Dessus glabre, sauf les côtés du prothorax, les côtés des ély- tres et le pygidium à courte pubescence jaune. Tête notablement plus large que longue; épistome étroit en devant et profondément échancré, ses angles antérieurs formant une dent arrondie ; joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; front sans trace de carène, un peu convexe dans le milieu; vertex avec une pro- fonde dépression transverse, située entre les milieux des yeux, et une petite lame triangulaire, dressée verticalement, tronquée ou ar- rondie à son sommet, m’atteignant pas les yeux et située entre leurs bords postérieurs; le devant de l’épistome garni de fines rides trans- verses, le reste de la tête à ponctuation fine et serrée dans le milieu, un peu moins fine et écartée sur les joues et sur les tempes, nulle dans la dépression. Prothorax peu convexe, rebordé à la base; les angles postérieurs obtus mais bien accusés; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié postérieure avec un sillon longitudinal médian bien prononcé ; le devant sans saillie ni dépression; toute la longueur du disque à ponctuation simple, peu serrée et un peu inégalement répartie, les points assez gros sur la moitié postérieure, plus fins en devant, les côtés à ponctuation granuleuse. Élytres beaucoup plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges ; interstries subconvexes sur les côtés, garnis de points très fins, presque simples et très écartés vers la suture, devenant graduellement beaucoup plus gros, ràpeux ou granuleux et plus serrés vers les côtés. Pygidium à ponctuation très médiocrement grosse, assez serrée et un peu granuleuse; la Ca- rène de la base presque en arc de cercle. — Abyssinie (Schimper, coll. du Muséum de Paris). Ressemble au gibbifrons n. sp., mais en diffère par l’épistome bien plus profondément échancré, le disque du prothorax moins convexe, à ponctuation beaucoup moins serrée, moins grosse, moins régulière, les premiers interstries des élytres garnis de points très fins, très espacés et presque simples, la ponctuation du pygidium plus fine, moins ré- gulière, plus serrée et un peu granuleuse. 0. vultuosus (Buquet apud Deij., Cat.) n. sp. — Nitidus; capite prothoraceque cupreo-viridibus, elytris rufo-testaceis, praesertim basi atque ad suturam virescentibus, pygidio viridi-fusco; supra breviter flavo-pubescens. Capite subtiliter punctulato, punctis majoribus ad la- tera et postice sparsis, antice rugoso; clypeo apice angusto et leviler 188 H. D'ORBIGNY. exciso ; vertice carina brevi, alta, recta, inter oculos et illorum fere in medio sita, instructo, ante carinam transversim subdepresso. Protho- race in disco toto simpliciler, fortiter ac regulariter, ad latera aspere punctato; lateribus postice sinuatis ; basi marginata. Elytris late stria tis: intervallis fere planis, biseriatim granulatis. Pygidio subdense punctato. — Long. 4,5-5 mill. Brillant; tête et prothorax d’un vert cuivreux; élytres d’un testacé rougeàtre, à reflet vert métallique plus prononcé vers la suture et vers la base ; pygidium, dessous du corps et pattes d’un brun plus ou moins foncé et à reflet vert, sauf une partie des pattes d’un brun rougeûtre plus clair; massue des antennes testacée. Prothorax, élytres et pygi- dium à courte pubescence jaune, Épistome étroit en devant, légère- ment incisé à son bord antérieur ; joues médiocrement saillantes, for- mant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; tête avec une seule carène droite, courte mais assez élevée, située à peu près entre les milieux des yeux et occupant environ la moitié de leur intervalle, cette carène précédée d’une légère dépression transverse; toute la sur- face finement pointillée, avec quelques gros points simples sur les côtés et en arrière. Prothorax rebordé à la base ; les angles postérieurs obtus et souvent arrondis: les côtés nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; au moins le tiers pos- térieur avec une impression longitudinale médiane assez accusée: le devant sans saillie ni dépression; tout le disque, depuis la base jus- qu'au bord antérieur, à ponctuation simple, régulière, assez grosse et médiocrement serrée, la ponctuation devenant graduellement räpeuse sur les côtés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latérale- ment; stries assez larges ; interstries presque plans, garnis de granules en majeure partie disposés sur deux rangées. Pygidium à ponctuation assez serrée ; la carène de la base en arc de cercle. — Sénégal (coll. Dejean > van Lansherge > R. Oberthür), Haute-Gambie (E. Laglaize, coll. R. Oberthür). Assez voisin du gébbifrons n. sp. et du rubricatus n. sp., mais plus petit, et très distinct de ces deux espèces par les élytres autrement co- lorés, la ponctuation du prothorax moins serrée que chezle gébbifrons, plus grosse que chez le rubricatus. Ô. viridicatus (Buquet apud Dej., Cat.) n. sp. — Nitidulus ; capite prothoraceque obscure viridibus vel cupreis aut viridi-cupreis, elytris nigris vel fuscis, saepius virescentibus, pygidio nigro; supra brevissime flavo-pubescens. Capite subtiliter, ad latera fortius punctato, antice apud marem anguste, apud feminam late rugoso; clypeo profunde Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 189 eæciso : vertice carina brevi, valida, fere recta, inter oculorum margines anticos sita, instructo. Prothorace granulato, in disci dimidio posteriore simpliciter aut vix aspere, fortiter ac subdense punctato, punctis minu- tis praesertim in medio intermixtis ; lateribus postice valde sinuatis ; basi marginata. Elytris late striatis; intervallis subconvexis, irregqula- riter biseriatim vel triseriatim gramulatis. Pygidio confertim fortiter punetato. — Long. 5-6,5 mil. Médiocrement brillant; tête et prothorax d’un vert un peu obscur, ou d’un cuivreux obscur souvent à reflets verts; élytres noirs ou bruns, souvent à reflet verdâtre; pygidium noir; dessous du corps el pattes noirs ou bruns ; massue des antennes testacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence jaunâtre. Épistome pro- fondément incisé en devant, ses angles antérieurs formant ordinaire- ment une petite dent arrondie ; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; tête avec une seule carène courte mais assez élevée, presque droite, située entre les bords antérieurs des yeux et occupant un peu plus du tiers de leur inter- valle ; la tête, en avant de la carène, finement et régulièrement ponetuée sauî le devant de l’épistome avec de fines rides transverses G,entière- ment garnie de rides transverses sauf un étroit espace ponctué contre la carène 9, le reste de la tête à ponctuation fine et éparse, avec de oros points rugueux sur les joues et de gros points simples sur les tempes. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs bien accu- sés; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; le tiers postérieur ou la moitié avec un sillon longitudinal médian assez prononcé; le devant sans saillie ni dépression ; la moitié postérieure du disque à grosse ponctuation simple ou à peine ràpeuse, ombiliquée, assez serrée, et mélangée de points fins, au moins sur le milieu du disque, cette ponctuation se transfor- mant en granules sur le devant et largement sur les côtés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement: stries larges ; inter- stries subconvexes, avec deux ou trois rangées irrégulières de gra- nules. Pygidium à grosse ponctuation serrée ; la carène de la base en arc de cercle. — Sénégal (coll. Dejean => van Lansherge = R. Ober- thür) : St-Louis (V. Planchat, coll. R. Oberthür), Mekké (coll. Bu- enion) ; Niger : entre Tombouctou et Say (mission Hourst, coll. du Muséum de Paris). Très voisin du oultuosus n. sp. dont il diffère par les élytres fon- cés, le prothorax à ponctuation plus serrée et moins uniforme sur le disque, largement granulé sur les côtés, l’épistome plus profondé- ment incisé, la taille un peu plus grande. 190 H. D'ORBIGNY. 0. ebenicolor n. Sp. — Nitidus, niger ; supra fere glaber, elytro- run lateribus apiceque ac pygidio brevissime cinereo-pubescentibus. Ca- pite simpliciter ac tenuiter punciato, feminae antice rugoso; clypeo producto, apice reflexo et angusto, maris truncato et vix sinuato, femi- nae profunde sinuato vel bidentato; fronte haud carinata; vertice inter oculos transversim aut utrinque depresso, inter oculorum margines pos- ticos lamina parva, erecta, apice truncata vel subrotundata, instructo. Prothorace in disco simpliciter et parum dense, antice atque ad latera as- pere punctato; lateribus postice valde sinuatis ; basi marginata. Elytris late striatis : intervallis subconvexis, ad suturam parce ac tenuiter, ad latera densius et paulo evidentius granulatis. Pygidio parum dense simpliciter punctato. — Long. 6,5 -7 mil. Brillant; d’un noir d’ébène, sauf les pattes parlois légèrement rou- geàtres, la massue des antennes testacée. Tête, disque du prothorax et région suturale des élytres presque glabres, le reste du prothorax et des élytres et le pygidium à très courte pubescence d’un gris jau- nâtre. Épistome un peu prolongé en avant, étroit et relevé à son bord antérieur qui est tronqué et à peine sinué &, profondément sinué ou bidenté 9; joues médiocrement saillantes et presque arrondies; front sans carène; vertex avec une petite lame dressée verticalement, assez large mais n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs bords postérieurs, faiblement rétrécie et largement tronquée ou un peu arrondie à son sommet, se prolongeant souvent en carène de chaque côté jusqu’au bord postérieur de l’œil; la lame assez élevée, la tête très légèrement déprimée de chaque côté entre les yeux, entière- ment à fine ponctuation simple, peu serrée et régulière, sauf quelques points plus gros sur les joues et sur les côtés de l’épistome, G; la lame peu élevée, la tête déprimée transversalement entre les yeux sur toute la largeur, à fine ponctuation éparse dans la dépression, beaucoup plus serrée sur le reste de la surface, en outre l’épistome garni de fines rides transverses, les joues avec quelques gros points, 9. Prothorax rebordé à Ja base; les angles postérieurs obtus ou un peu arrondis, mais bien accusés ; les côtés fortement sinués près de ces angles, arron- dis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec une légère impression longitudinale médiane ; le devant sans saillie ni dépression; tout le disque à ponetuation simple, régulière et peu ser- rée, les points assez grands et ombiliqués vers la base, un peu plus {ins en devant, la ponctuation devenant finement râpeuse en devant sur la partie déclive, fortement râpeuse sur les côtés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges; inter- Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 191 stries subconvexes, garnis de granules assez espacés et peu saillants sur les premiers interstries, devenant graduellement plus serrés et un peu plus saillants sur les côtés. Pygidium aussi long que large G, no- tablement plus large que long ©, à grosse ponctuation simple et assez serrée; la carène de la base tantôt en arc de cercle, tantôt un peu an- guleuse dans le milieu. Métasternum et dessous des cuisses entièrement ponctuës. — Afrique orientale allemande (reçu de MM. Staudinger et Bang-Haas), Zambèze (Durand, coll. du Muséum de Paris). Voisin des espèces précédentes, mais très distinct par sa couleur noire, et par le vertex avec une lame tronquée située entre les bords postérieurs des yeux. O. fasciculiger n. Sp. — Nitidus, niger, supra totus breviter cinereo-pubescens, in prothorace utrinque longius fasciculatus. Capite uniformiter punctulato, nonnullis punctis majoribus ad latera sparsis, clypeo rugoso, producto, apice angusto et truncato; fronte haud cari- nata; vertice carina valida, brevi, recta, inter oculorum margines anti- cos sita, instructo. Prothorace in disco toto simpliciter ac subdense punctato, ad latera antice granulato, postice asperato-punctato; lateri- bus postice leviter sinuatis; basi marginata. Elytris late sed parum profunde striatis; intervallis planis, dense granulatis. Pygidio confer- tim rugoso-punctato. — Long. 5,5 mill. Brillant ; entièrement d’un noir d’ébène, sauf la massue des antennes d’un testacé obscur. Tête, prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence grise, le prothorax avec une petite touffe de poils beau- coup plus longs, située de chaque côté vers le tiers postérieur, un peu en dedans des angles postérieurs. Épistome un peu prolongé en avant, très étroit, tronqué et légèrement relevé à son bord antérieur; joues peu saillantes et arrondies; front sans trace de carène; vertex avec une forte et courte carène droite, située entre les bords antérieurs des yeux et occupant à peine la moitié de leur intervalle; toute la tête à ponctuation fine et régulière, avec de fines rides transverses sur lépi- stome, quelques gros points sur les joues et sur les tempes. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis; les côtés faiblement sinués près de ces angles, brusquement arrondis près des angles antérieurs ; la moitié postérieure avec un sillon longitudinal mé- dian bien prononcé; le devant sans saillie ni dépression ; toute la lon- gueur du disque à ponctuation simple, uniformément assez grosse ct assez serrée, sauf le devant à ponctuation un peu plus serrée el mé- langée de points plus fins, les côtés à ponctuation ràpeuse se trans- formant en granules serrés sur la moitié antérieure, en outre avec une 192 H. D’ORBIGNY. petite série transverse de quelques très gros points serrés et assez lon- cuement sétigères, située vers le tiers postérieur, un peu en dedans des angles postérieurs. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés : stries très larges mais très superficielles ; interstries plans, garnis de granules serrés. Pygidium à ponctuation serrée et un peu rugueuse : la carène de la base complètement en arc de cercle. — Congo espagnol : Benito (ma coll., un seul exemplaire). Voisin de l’ebenicolor n. sp., en diffère par la tête à ponctuation uniformément plus serrée, avec une carène située entre les bords antérieurs des yeux, le prothorax à ponctuation plus serrée et ayant de chaque côté une série de très gros points sétigères, les interstries des élytres à granules plus serrés. O0. bicavifrons n. Sp. — Subnitidus, niger, interdum fuscus, su- pra glaber aut brevissime flavo-pubescens. Capite subfortiter ac subdense punetato, clypeo rugoso, apice angustato, truncato vel subsinuato, levi- ler recurvo; fronte non aut indistincte carinata; vertice inter oculos valide tuberculato et utrinque profunde impresso, impressionibus fere laevibus vel sparsim punctatis. Prothorace fortissime ac subdense punc- tato, punctis in disco rotundis ac simplicibus, antice atque ad latera sinua- lis et vir asperatis, antice utrinque depresso, parte mediana lata, gib- bosa, antice declivi. utrinque juxta depressionem oblique breviter cari- nata; lateribus postice valde sinuatis; basi marginata et utrinque secundum marginem basalem tenuiter subcarinata. Elytris late striatis ; intervallis planis, parum dense granulatis, lateribus asperato-punctatis. Pygidio subdense asperato-punctato. — Long. 7-10 mill. Assez brillant; entièrement noir, rarement d’un brun foncé, sans reflet métallique, massue des antennes tantôt entièrement testacée, tan- tôt plus ou moins brune. Prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescense jaunâtre, souvent presque glabres. Épistome un peu pro- longé en avant, tronqué ou subsinué et légèrement relevé à son bord antérieur ; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus assez largement arrondi; front sans carène, ou avec seulement une trace de carène arquée extrêmement fine et atteignant la suture des joues: vertex avec un gros tubercule transverse, tronqué ou sub- sinué à son sommet, ou, chez les petits exemplaires, moins élevé et arrondi à son sommet, situé entre les milieux des yeux et se continuant souvent de chaque côté en carène jusque près du bord postérieur de l'œil; en outre une profonde impression presque en forme de fossette, située de chaque côté entre l'œil et le tubereule, cette impression moins accusée chez les petits exemplaires; l’épistome entièrement Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 193 garni de rides transverses serrées, le reste de Ja tête à ponctuation assez forte et assez serrée, sauf souvent les deux impressions presque lisses ou à ponctuation écartée. Prothorax finement rebordé à la base sur toute sa largeur, mais le rebord, vu de dessus, souvent masqué sur une certaine longueur de chaque côté, près des angles postérieurs, par un léger et étroit bourrelet cariniforme, parallèle à ce rebord, et un peu crénelé par une rangée de gros points situés entre le rebord et le bourrelet: les angles postérieurs très obtus et un peu arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs; le tiers postérieur ou la moitié avec un très léger sillon longitudinal médian; le devant large- ment déprimé de chaque côté, cette dépression limitée à son côté pos- téro-interne par une courte carène oblique, la partie médiane large, plus ou moins gibbeuse et fortement déelive en devant; les dépressions et les carènes moins accusées chez les petits exemplaires; toute la sur- face à grosse. ponctuation profonde et assez serrée, les points ronds, simples et ombiliqués sur tout le disque, irréguliers, sinués ou bilobés à leur bord antérieur, et plus ou moins, parfois très peu distinetement räpeux en devant et sur les côtés, sauf souvent les dépressions à ponc- tuation plus écartée. Élytres notablement plus larges que le prothorax, très arrondis latéralement ; stries larges ; interstries plans, garnis de fins oranules peu serrés, se transformant sur les côtés en grosse ponctuation rapeuse, le 4° interstrie avec seulement deux rangées de granules sur ses deux tiers postérieurs, le latéral à ponctuation peu serrée et à fond lisse entre les points. Pygidium à ponctuation ràpeuse assez serrée ; la carène de la base formant dans le milieu un angle très obtus et lar- gement arrondi. Métasternum avec un sillon longitudinal. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures entièrement ponctué, la ponctua- tion peu serrée, au moins dans le milieu et sur le côté externe. — Afrique orientale allemande : Ouzambara (coll. Sharp => R. Oberthür) ; lac Neami (coll. H. W. Bates => id.), Zoulouland (D' Ch. Martin) ; Natal : Durban (ma coll). Extrèmement voisin de limpurus Harold, 1868, Col. Heîte, IV, p. 104 (discolor || Klug, 4855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 655), décrit du Mozambique, mais s’en distingue par sa couleur entière- ment noire ou rarement brune, sans reflet métallique, tous les inter- stries dorsaux des élytres garnis de granules peu serrés, le 4° avec seulement deux rangées de granules sur ses deux tiers postérieurs, l'interstrie latéral à ponctuation räpeuse peu serrée et à fond lisse entre les points, le dessous des cuisses intermédiaires et postérieures à ponctuation peu serrée dans le milieu et sur le côté externe. Ann. Soc. Ent. Fr., LXxI, 1902. 13 19% H. D'ORBIGNY. L'impurus a la tête et le prothorax d’un bronzé cuivreux, tout le reste du corps d’un noir nettement bronzé, tous les interstries dor- saux avec au moins trois ou quatre rangées irrégulières de granules serrés, le latéral à ponctuation râpeuse très serrée et à fond fortement rugueux entre les points, le dessous des cuisses intermédiaires et postérieures à ponetuation uniformément très serrée. Pai vu plusieurs exemplaires de cette espèce provenant de l'Afrique orientale : Mombasa (coll. H. W. Bates > R. Oberthür), Mrogoro (R. P. Gommenginger, coll. R. Oberthür). Kondoa dans lOusagara (Bloyet, coll. du Muséum de Paris). ©. rostratus n. sp.-— Subnitidus, niger, supra glaber, prothoracis elytrorumque lateribus ac pygidio brevissime cinereo-pubescentibus. Ca- pite subtenuiter ac dense punctato, lateribus subrugosis; clypei margine antico medio in dentem magnum, rotundatum, recurvum, producto et utrinque sinuato ; fronte haud carinata ; vertice inter oculos transversim minute tuberculato. Prothorace in disco simpliciter, fortiter ac parum dense punctato, ad latera granulato, antice utrinque depresso, parte me- diana lata, gibbosa, utrinque juxta depressionem oblique breviter cari- nata ; lateribus postice valde sinuatis ; basi marginata et utrinque secun- dum marginem basalem tenuiter subcarinata. Elytris late striatis : intervallis planis, parce, ad suturam subtiliter, ad latera distinctius granulatis, lateribus asperato-punctatis. Pygidio subtilissime granulato. — Long. 6 mill. Médiocrement brillant, noir, avec les côtés de la tête d’un brun rou- seatre, la massue des antennes d’un testacé pâle. Dessus glabre, sauf les côtés du prothorax, les côtés des élytres et le pygidium à pubes- cence d’un gris jaunâtre et extrèémement courte. Épistome prolongé antérieurement dans son milieu en une grande dent arrondie et un peu relevée, avec une sinuosité de chaque côté de cette dent; joues peu saillantes, formant en dehors un angle très obtus et largement arrondi, puis très légèrement sinuées entre cet angle et l'œil: tête sans carènes ni dépressions, avec seulement un petit tubercule trans- verse situé un peu en avant du bord postérieur des yeux: toute la surface à ponctuation serrée et assez fine, en outre les côtés très finement rugueux, Prothorax rebordé à la base qui a de chaque côté un fin bourrelet cariniforme, parallèle au rebord et très rapproché de lui, crénelé par une rangée de très gros points situés entre le bourre- let et le rebord: les angles postérieurs très obtus mais presque vifs; les côtés fortement sinués près de ces angles, en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs: la moitié postérieure avec Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 195 une fine trace de sillon longitudinal médian; le devant déprimé de chaque côté, ces dépressions médiocrement grandes et peu profondes, la partie médiane large, gibbeuse, fortement déclive en devant, limitée de chaque côté par une courte carène oblique située sur le bord in- terne de la dépression; le disque largement et sur toute la longueur à grosse ponctuation simple et peu serrée, les points devenant plus grands et irrégulièrement sinués vers les côtés, puis se transformant en granules sur les côtés. Élytres beaucoup plus larges que le protho- rax, arrondis latéralement; stries larges; interstries plans, garnis de granules écartés, extrêmement fins près de la suture, devenant gra- duellement plus gros vers les côtés, se transiormant sur l'interstrie latéral en grosse ponctuation ràpeuse. Pygidium à granules extrême- ment fins; la carène de la base presque en arc de cercle, Métasternum entièrement ponctué, avec un sillon longitudinal médian. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures entièrement ponctué, la ponc- tuation composée de gros points mélangés de points fins. — Soudan francais : région de Kourousssa (H. Pobéguin, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire). Voisin du bicavifrons n. sp. dont il diffère principalement par la taille plus petite, l’épistome prolongé dans son milieu en une grande dent arrondie, le vertex avec un petit tubercule, sans dépression de chaque côté, le prothorax granulé sur les côtés, à ponctuation moins grosse et moins serrée sur le disque. O6. Schimperi 0. Sp. — Parum nitidus; capite prothoraceque obscure aeneo-viridibus, elytris rufo-fuscis, sutura aenea, pygidio nigro ; supra brevissime ac parum distincte flavo-pubescens. Capite subtenuiter ac dense punctato; elypeo apice angustato, recurvo ac truncato vel sub- rotundato; fronte haud carinata; vertice medio longitudinaliter ele- vato, inter oculos minute transversim tuberculato et utrinque impresso. Prothorace in disco dense simpliciter ac subfortiter punctato, late- ribus distincte asperato-punctatis vel granulatis, antice utrinque pa- rum profunde depresso vel fere simplici: lateribus postice valde sinua- dis; basi marginata et utrinque secundum marginem basalem tenuiter subearinata. Elytris late sed parum profunde striatis ; intervallis pla- nis, tenuissime ac parce granulatis, lateribus asperalo-punctatis. Pyqgi- dio granulato-punctato. — Long. 6,5 mill. Peu brillant; tête et prothorax d’un vert bronzé obscur; élytres d’un brun légèrement rougeâtre, avec la suture bronzée; le reste du corps d’un noir à reflet bronzé ou verdätre, sauf partois les pattes rougeàtres ; massue des antennes d’un testacé obscur. Tête, prothorax, 196 H. D'ORBIGNY. élytres et pygidium à pubeseence jaunâtre extrêmement courte et peu distincte. Épistome prolongé en avant en pointe tronquée ou légère- ment arrondie et un peu relevée; joues peu saillantes et arrondies: front sans trace de carène:; vertex élevé longitudinalement entre les yeux, avec un petit tubercule transverse cariniforme, situé entre les milieux des veux, et de chaque côté une impression assez large mais peu profonde, située entre l'œil et le tubercule: toute la tête à ponc- tuation très serrée, assez fine et légèrement rugueuse, sauf les impres- sions à ponctuation écartée, le vertex peu densément ponctué derrière le tubercule, lisse près du bord postérieur. Prothorax rebordé à la base sur toute sa largeur, mais le rebord, vu de dessus, masqué sur une certaine longueur de chaque côté, près des angles postérieurs, par un étroit bourrelet cariniforme, parallèle à ce rebord, et un peu crénelé par une rangée de gros points situés entre le bourrelet et le rebord; les angles postérieurs arrondis: les côtés très fortement sinués près de ces angles, légèrement sinués entre le milieu et les angles anté- rieurs qui sont aigus; la partie postérieure avec une impression longi- tudinale médiane; le devant déprimé de chaque côté, ces dépressions médiocrement larges et peu profondes, situées vers le tiers de la lar- seur, la partie médiane assez large et à peine gibbeuse, limitée de chaque côté par une courte arête émoussée oblique, qui forme le bord interne de la dépression: parlois le devant simple, sauf une très vague trace de dépression de chaque côté; toute la surface à ponctua- tion serrée, les points simples, assez gros et presque égaux sur le disque, nettement ràäpeux ou granuleux sur les côtés, l'intervalle des points non rugueux. Élytres beaucoup plus larges que le prothorax, arrondis latéralement: stries larges mais peu profondes: interstries plans, garnis de très fins granules écartés, en majeure partie disposés irrégulièrement, et se transformant sur les côtés en grosse ponctuation ràäpeuse. Pygidium à ponctuation granuleuse serrée: la carène de la base presque en arc de cercle. Métasternum finement ponctué sur toute sa surface, avec un sillon longitudinal médian à sa partie posté- rieure. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures entièrement à ponctuation serrée, composée de gros points mélangés de points fins. — Abyssinie (Schimper, coll. du Muséum de Paris, deux exem- plaires). Voisin de l’émpurus Harold (1 €.), mais beaucoup plus petit, la ponctuation du prothorax est plus fine, les granules des interstries sont bien plus espacés, les dépressions du devant du prothorax moins prononcées, C7 Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 197 Également voisin du croesulus Bates (4888. in The Ent. Monthl, Mag. XXIV, p. 238), décrit du Natal, et qui en diffère principalement par la tête et le prothorax cuivreux, les élytres d’un brun cuivreux, le vertex sans impression de chaque côté entre l'œil et le tubercule, le prothorax ordinairement sans rebord à la base, sauf dans le milieu, sans bourrelet cariniforme parallèle au bord basilaire, les élytres à stries plus étroites, les interstries garnis de granules serrés et beaucoup plus gros: j'en ai vu le type dans la collection de M. R. Oberthür. L'O. helciatus Harold (48714, Col. Hefte, VIIL, p. 14), décrit de l'Éry- thrée, et que je n’ai pas encore vu, me parait, d'après la description, assez voisin du Schimperi, mais il est bien plus grand et doit ressem- bler davantage à lémpurus, S'il ne lui est pas identique. O6. scapularis n. sp. — Parum nitidus: capite prothoraceque obscure cupreo-aeneis, elytris piceo-nigris, utrinque macula testacea humerali, imodice magna, notatis, pygidio nigro: supra brevissime flavo-pubescens. Capite densissime punctato: clypeo apice angusto et truncato: fronte haud carinata: vertice inter oculos brevissime rari- nato. Prothorïace densissime ac fortiter punctato, punctis in disco sim- plicibus, ad latera levissime asperatis, punctorum interstitiis leviter rugosis, antice utrinque depresso, parte mediana lata, utrinque juxta depressionem oblique breviter subcarinata: lateribus postice levissime sinuatis: basi subtilissime ac, medio ercepto, parum visibiliter margi- nata. Elytris tenuiter striatis, intervallis planis, densissime ac for- titer asperato-punctatis. Pygidio simpliciter ac dense punctato. — = Long. 7,5 mill. Peu brillant; tête et prothorax d’un bronzé obseur et légèrement cuivreux ; élytres d’un noir de poix, avec le bord sutural d’un cui- vreux rougetre, et chacun une assez grande tache basilaire testacée, située près de l'épaule sur les 6°-7° interstries, en outre les 4° et 5° interstries moins distinctement tachés de testacé à la base; pygidium, dessous du corps et pattes noirs, sauf une partie des pattes un peu rougeätre; massue des antennes d'un testacé obscur. Tête presque glabre, prothorax, élytres et pygidium à fine pubescence jaunâtre extrêmement courte, Épistome un peu prolongé en avant, étroit en devant, tronqué et à peine relevé à son bord antérieur; joues médio- crement saillantes, formant en dehors un angle très obtus et large- ment arrondi; front sans trace de carène ni de suture transverse: verlex avec une très courte carène tuberculiforme, n'occupant pas plus du quart de l'intervalle des veux et située à peine en arrière de leur bord antérieur; toute la tête à ponctuation extrêmement serrée, 198 H. D'ORBIGNY. les points fins et, surtout en devant, mélangés de fines rides trans- verses sur l’épistome et sur le front, plus forts sur les joues et sur les tempes. Prothorax très finement rebordé à la base, le rebord peu visible, sauf dans le milieu: les angles postérieurs très peu accusés; les côtés très légèrement sinués près de ces angles, en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon ; le devant déprimé de chaque côté, les dépressions peu pro- ondes et médiocrement larges, limitées à leur côté interne par une callosité oblique cariniforme, située vers le tiers de la largeur ; toute la surface à grosse ponctuation extrêmement serrée, l'intervalle des points constituant sur le disque un réseau de fines rides, les points simples sur tout le disque, devenant très légèrement ràäpeux sur les côtés. Élytres notablement plus larges que le prothorax, très arrondis latéralement: stries fines; interstries plans, à grosse ponctuation rà- peuse et très serrée. Pygidium à ponctuation simple et serrée; la carène de la base presque en arc de cercle. — Colonie du Cap : Port- Elizabeth (D° Ch. Martin, un seul exemplaire). Extrèmement voisin du cupricollis Péringuey (4888, in Trans. S. Aîfr. Phil. Soc., IV, p. 98), décrit du Transvaal, et qui n’en diffère guére que par sa coloration d’un cuivreux clair et parfois verdâtre, saul les élvtres entièrement testacés, le tubercule cariniforme de la tête situé plus en arrière, les joues un peu plus saillantes et moins arrondies. ° Différe de l’impurus Har. (L. e.), du bicarifrons n. sp. et du Schom- peri n. sp. par la coloration des élytres, leurs interstries non granulés mais à grosse ponctuation ràpeuse, la ponctuation du prothorax plus serrée sur le disque. O0. gibbidorsis n. Sp. — Subopacus: nigro-fuscus, capitis dimi- dio posteriore ac prothoracis parte antica subaeneis, prothoracis mar- gine antico ac lateribus cupreo-testaceis, pygidio testaceo ; supra glaber, prothorace utrinque longe fusco-fasciculato, elytrorum lateribus ac py- gidio breviter flavo-pubescentibus. Capite subdense punctato, clypeo ru- goso, apice subangulatim rotundato ac leviter recurvo; fronte arcuatim carinata; vertice inter oculos galide tuberculato et utrinque leviter im- presso, fronte inter tuberculum et carinam longitudinaliter elevata. Prothorace in disco simpliciter ac fortiter densissime punctato, punc- torum interstitiis rugosis, ad latera confertim granulato, antice utrin- que depresso, parte mediana lata, gibbosa, antice declivi et in declivi- tatis medio longitudinaliter subcarinata, utrinque juxta depressionem oblique tuberculata; lateribus postice valde sinuatis, antice leviter si- "” Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 199 nuatis; basi marginata. Elytris late striatis ; intervallis planis, con- fertèm, ad suturam parcius granulatis. Pygidio subobsolete granulato- punctato. — Long. 410,5 mill. Presque mat; d’un brun noir, avee la moitié postérieure de la tête légèrement bronzée, le devant du prothorax un peu plus nettement bronzé, son bord antérieur étroitement et ses côtés assez largement, surtout en devant, tournant graduellement au testacé cuivreux, le pygidium, le dernier arceau de l'abdomen et la massue des antennes testacés. Dessus glabre, sauf le prothorax avec une touffe de longues soies brunätres, située de chaque côté un peu au-dessus et en dedans des angles postérieurs, les côtés des élytres et très éparsement le py- gidium à courte pubescence jaunâtre. Épistome légèrement en ogive arrondie à son sommet qui est un peu relevé; joues peu saillantes et arrondies ; front avec une courte carène très arquée, atteignant la su- ture des joues et située bien en avant du milieu; vertex avec un gros tubereule transverse situé entre les milieux des yeux, et une légère impression de chaque côté entre lœil et le tubercule, le front très convexe transversalement sur toute sa longueur entre ce tubercule et la carène frontale; l’épistome garni de rides transverses, le front à ponctuation obsolète, les joues et les tempes à ponctuation assez forte et assez serrée. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs un peu arrondis mais bien accusés ; les côtés fortement sinués près de ces angles, légèrement sinués entre le milieu et les angles antérieurs qui sont aigus: la région basilaire avee une légère dépression de chaque côté un peu en dedans des angles postérieurs; la moitié pos- térieure avec une légère trace de sillon longitudinal médian; le devant profondément déprimé de chaque côté, le bord interne de ces dépres- sions s’élevant en un tubereule oblique situé vers le tiers antérieur, à peu près à égale distance de la ligne médiane et du bord latéral; la partie médiane large, fortement gibbeuse entre les deux tubercules, la déclivité antérieure avec une fine carène longitudinale médiane : tout le disque à grosse ponctuation simple et extrêmement serrée, l'in- tervalle des points, surtout vers le milieu du disque, formant des rides longitudinales irrégulières et serrées, les côtés largement garnis d'assez gros granules serrés, les dépressions finement et très éparse- ment granulées. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges; interstries plans, garnis de granules fins et assez serrés sur les premiers interstries, devenant un peu plus gros et très serrés sur les autres. Pygidium à ponctuation granuleuse assez serrée mais très fine et un peu obsolète; la carène de la base formant 200 H. D'ORBIGNY. dans le milieu un angle peu prononcé. Dessous des cuisses intermé - diaires et postérieures entièrement couvert d’une ponctualion serrée et assez forte. — Gabon (coll. R. Oberthür, un seul exemplaire). Voisin de l’impurus Har. (1. €.) et du bicavifrons n. sp., mais bien distinct, entre autres caractères, par les côtés du prothorax testacés et granulés, le pygidium testacé. @. dorsuosus n. Sp. — Capite prothoraceque subnitidis, testaceo- cupreis vel aeneo-cupreis, plus minusve virescentibus, elytris subopacis, fusco-rufis, pygidio testaceo; supra breviter flavo-pubescens, prothorace utrinque longius fasciculato. Capite confertim punctato, clypeo rugoso, apice angustato, rotundato vel subtruncato; apud marem fronte haud carinata, vertice inter oculos transrersim minute tuberculato; apud fe- minam fronte arcuatim carinata, vertice inter oculos breviter carinato. Prothorace in disco simpliciter ac subfortiter densissime punctato, punctorum interstiliis rugosis, ad latera Subtenuiter granulato, antice utrinque depresso, parte mediana nunc elevata, triangulatim producta, apice leviler truncata, nunc gibbosa, latu, antice declivi et in declivita tis medio longitudinaliter carinata, utrinque juxta depressionem oblique breviter carinata: lateribus postice valde sinuatis, antice sacpius plus minusve sinuatis; basi marginata. Elytris parum profunde striatis : intervallis planis, densissime granulatis. Pygidio subdense tenuiter gra- nulato-punctalo. — Long. 6,5-9,5 mill. Tête et prothorax assez brillants, tantôt d’un testacé cuivreux à forts reflets verts, tantôt d’un bronzé cuivreux à reflets verts plus ou moins prononcés; élvtres presque mats, d'un brun ordinairement un peu rougeàtre; pygidium testacé; dessous du corps et pattes d’un brun en majeure partie fortement bronzé ou cuivreux; massue des antennes testacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pu- bescence jaune, le prothorax avec une touffe de longues soies dressées, située de chaque côté un peu au-dessus et en dedans des angles pos- térieurs. Épistome rétréci en devant, arrondi ou un peu tronqué et souvent relevé à son sommet; joues peu saillantes et arrondies: front sans carène G, avec une carène arquée atteignant la suture des joues et située au milieu de la tête © ; vertex avec un petit tubercule trans- verse souvent cariniforme g, avee une courte carène occupant environ le tiers de l'intervalle des yeux ©, le tubercule, de même que la ca- rène, situé entre les milieux des yeux; la tête à ponctuation très serrée, fine dans le milieu et en devant, plus forte sur les côtés et en arrière, plus ou moins mélangée de fines rides sur l’épistome. Pro- thorax rebordé à Ja base; les angles postérieurs bien accusés; les Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 201 côtés très fortement sinués près de ces angles, en ligne droite ou sou- vent plus ou moins sinués entre le milieu et les angles antérieurs ; la partie postérieure sans sillon ou avec à peine une légère trace de sillon longitudinal médian; le devant très largement déprimé de tres chaque côté, les dépressions s'étendant jusqu'aux angles antérieurs et se prolongeant en arrière jusqu'au delà du milieu, leur bord interne formant une arête oblique, la partie médiane, entre ces dépressions, formant une large saillie triangulaire qui occupe à sa base environ la moitié de la largeur et est légèrement tronquée à son extrémité, cette saillie très élevée au-dessus du bord antérieur et coupée verticalement entre son sommet et ce bord, G'; le devant profondément mais moins largement déprimé de chaque côté, les dépressions n’atteignant pas les angles antérieurs, leur bord interne élevé en carène oblique, la partie médiane, entre ces dépressions, formant une large saillie tra- pézoïdale qui occupe à sa base environ la moitié de la largeur et est encore très large à son sommet, cette saillie assez élevée au-dessus du bord antérieur et brusquement déelive entre son sommet et ce bord, la partie déelive avec une fine carène longitudinale médiane, © et très souvent G; tout le disque à ponctuation assez grosse, simple et extrèmement serrée, l'intervalle des points formant un réseau de fines rides, les côtés assez finement mais nettement granulés, les dépres- sions à ponctuation simple et peu serrée. Élytres notablement plus larges et plus longs que le prothorax, très arrondis sur les côtés; stries peu profondes, tantôt assez étroites, tantôt larges; interstries plans, entièrement couverts de fins granules très serrés. Pygidium à fine ponctuation assez serrée et légèrement granuleuse ; la carène de la base presque en are de cercle, à peine anguleuse dans le milieu. Métasternum entièrement ponctué. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures entièrement garni d’une ponctuation très serrée. — Congo français (Thollon, coll. du Muséum de Paris) : Bas-Ogooué (E. Haug, id.), Gabon (coll. de Mniszech = R. Oberthür). Voisin du gébbidorsis n. sp., dont il diffère principalement par sa co- loration plus claire, les élytres plus larges et plus longs, la taille moins grande, le front non élevé longitudinalement, la carène frontale © située beaucoup plus en arrière. 0. latigibber n. Sp. — Nilidulus: capite prothoraceque subobs- cure cupreis vel viridi-aeneis, elytris nigris, pygidio aeneo-nigro : su- pra glaber, elytrorum lateribus ac pygidio brevissime flavo-pubescenti- bus. Capite simpliciter, subtenuiter ac dense punctato, feminae antice rugoso ; clypeo producto, apice angustato, recurvo ac rotundato vel trun- 202 H. D'ORBIGNY. calo; fronte haud carinata: vertice inter oculos tuberculato et utrinque profunde impresso. Prothorace in disco simpliciter ac dense punctato, punctis magnis, minutis intermirtis, ad latera asperato-punctato vel granulato, antice utrinque depresso, parte mediana elevata, lata, an- tice abrupte declivi, utrinque juxta depressionem oblique breviter sub- carinata; lateribus postice valde sinuatis, antice leviter sinuatis : basi marginata et utrinque secundum marginem basalem tenuiter subcari- nata. Elytris late striatis; intervallis planis, in disco parce, ad sutu- ram tenuissüne, ad latera evidentius granulatis, lateribus fortiter as- perato-punctatis. Pygidio parum dense granulato. — Long. 7-8,5 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un cuivreux un peu obscur, ou d'un vert bronzé obscur, élytres noirs, avec le bord sutural légère- ment bronzé, pygidium, dessous du corps et. pattes d’un noir légère- ment bronzé, massue des antennes testacée. Dessus glabre, sauf les élytres, au moins sur les côtés et le pygidium à très courte pubescence jaunâtre. Épistome prolongé en avant, terminé en pointe arrondie ou tronquée et assez fortement relevée; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus un peu arrondi; front sans trace de carène; vertex avec un petit tubercule situé entre les bords postérieurs des yeux et se prolongeant brièvement de chaque côté en carène ar- quée &, avec un gros tubercule transverse et situé un peu en arrière du bord antérieur des yeux ?, en outre avec une profonde impression de chaque côté entre les yeux ; toute la tête à ponctuation simple, serrée et assez fine, sauf l'épistome © avec de fines rides transverses. Protho- rax rebordé à la base sur toute sa largeur, mais le rebord, vu de dessus, un peu masqué sur une certaine longueur de chaque côté, vers les an- gles postérieurs, par un léger et étroit bourrelet cariniforme, parallèle à ce rebord, et un peu crénelé par une rangée de gros points situés entre le bourrelet et le rebord; les angles postérieurs très obtus mais bien accusés; les côtés fortement sinués près de ces angles, légèrement sinués entre le milieu et les angles antérieurs; le tiers postérieur ou la moitié avec un sillon longitudinal médian; le devant assez profondé- ment déprimé de chaque côté, les dépressions n’atteignant pas à beau- coup près le bord latéral et se prolongeant jusqu'au delà du tiers de la longueur, la partie médiane très élevée entre ces deux dépressions et fortement déclive en devant, ayant à son sommet plus du tiers de la largeur totale, et limitée de chaque côté par une courte arête oblique et plus ou moins cariniforme qui est située sur le bord interne de chaque dépression; toute la longueur du disque à ponctuation simple et serrée, composée de gros points mélangés de points fins, surtout Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 203 dans la moitié antérieure, sauf la base dans le milieu uniformément garnie de gros points serrés et ombiliqués, les dépressions moins den- sément et plus uniformément ponctuées, les côtés à ponctuation nette- ment râpeuse ou granuleuse. Élytres notablement plus larges et plus longs que le prothorax, arrondis latéralement: stries assez larges ; in- terstries plans, garnis de granules espacés et irrégulièrement disposés, très fins sur les premiers interstries, devenant un peu plus gros vers les côtés, puis se transformant en grosse ponctuation ràpeuse sur l’in- terstrie latéral. Pygidium garni de fins granules peu serrés; la carène de la base en are de cercle. Métasternum et dessous des cuisses inter- médiaires et postérieures entièrement ponctués, la ponctuation com- posée de points assez gros, mélangés de points fins. — Sierra-Leone : Rhobomp (coll. Alluaud) ; Côte d'Ivoire : Haut-Cavally (Ch. van Cassel, mission Weælffel, coll, du Muséum de Paris). Extrèmement voisin de lepilamprus Bates (1888, in The Ent. Mon- thly Mag., XXIV, p. 239), décrit du Cameroun, et qui n’en diffère guere que par le vertex ayant un peu en arriere du bord antérieur des yeux une très fine et courte carène légèrement interrompue dans son milieu, sans trace d'impression entre les veux, le prothorax sans bourrelet cariniforme le long de la base, sa partie médiane, entre les deux dépressions, limitée de chaque côté à son sommet par une grosse callosité tuberculiforme plutôt que par une carène, sa ponctuation, sur la moitié postérieure du disque, médiocrement serrée et composée de gros points écartés, mélangés de points beaucoup plus petits et plus nombreux, tandis que sur la même partie, chez le latigibber, les points sont plus serrés et bien moins inégaux. Jai vu le type de Bates dans la collection de M. R. Oberthür. O. Mocquerysi n. sp. — Nitidulus; viridi-niger, capite protho- raceque cupreis vel cupreo-viridibus ; supra glaber, etytrorum lateribus apiceque ac pygidio brevissime flavo-pubescentibus. Capite requlariter et tenuiler vel subtenuiter punctato, antice rugoso; clypeo exciso: fronte haud carinata: vertice fere inter oculorum margines anticos validissime tuberculato. Prothorace in disco simpliciter ac parum dense, basi sub- fortiter, antice subtilius punctato, ad latera asperato-punctato vel gra- nulato, antice linea transversa, longa, utrinque subtuberculata, in- structo, ante lineam abrupte declivi; lateribus postice valde sinuutis : basi marginata. Elytris late striatis; intervallis planis, in dorso ad suluram tenuissime et parce, gradatim ad latera minus tenuiter et minus parce granulatis, lateribus densius asperato-punctatis. Pygidio crebre punctato. — Long. 7-7,5 mill. 20% H. D'ORBIGNY. Assez brillant: tête et prothorax d'un cuivreux rougeitre ou d’un vert cuivreux, élytres et pygidium d'un noir fortement verdâtre, des- sous du corps et pattes d'un noir bronzé ou verdâtre, massue des antennes testacée, Dessus glabre, sauf les côtés des élytres, leur extré- mité et le pygidium à pubescence jaunâtre extrêmement courte, Épi- stome échancré en devant, ses angles antérieurs faiblement dentiformes ; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus à som- met arrondi; tête sans carènes, avec un très gros tubercule trans verse situé à peu près entre les bords antérieurs des yeux et occupant presque la moitié de leur intervalle: ce tubercule tronqué à son sommet, toute la tête à ponctuation simple, fine, régulière et médio- crement serrée, sauf le devant de l’épistome avec quelques fines rides, :; le tubereule arrondi à son sommet, la tête à ponctuation plus forte, et son tiers antérieur couvert de rides transverses, ©. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs très obtus; les côtés Torte- ment sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; le tiers postérieur avec une légère impression longitudinale médiane; le devant avec une longue arête émoussée, transverse, très légèrement tuberculée à chaque extrémité; cette arête occupant près de la moitié de la largeur et presque droite G, n’occupant pas beau- coup plus du tiers de la largeur et légèrement arquée ©; la partie an- iérieure brusquement déclive en avant de Parête; tout le disque à ponctuation simple et peu serrée, assez grosse à la base, plus fine en devant, surtout G, la ponctuation devenant ràpeuse ou se transformant en granules sur les côtés. Élytres un peu plus étroits que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges; interstries plans, garnis de gra- nules extrêmement fins et très espacés vers la suture, devenant gra- duellement un peu moins fins et moins espacés, puis se transformant sur les côtés en ponctuation ràpeuse plus serrée. Pygidium presque aussi long que large &, presque deux fois aussi large que long ©, à ponctuation simple et assez serrée; la carène de la base non ou à peine anguleuse dans le milieu. — Soudan français : Kayes (coll. Alluaud, un exemplaire G); Sierra-Leone : Freetown (A. Mocquerys, coll. R. Oberthür, un exemplaire ©). Ressemble un peu au latigibber n. sp., mais très distinct par lépi- stome échancré, le prothorax ayant en devant une longue arète trans- verse, sans dépression de chaque côté, son disque à ponctuation plus fine, moins serrée et composée de points égaux. O6. laevisutara D. Sp. — Parum nitidus, fusco-niger, saepius capite partim et prothoracis parte antica suboirescentibus, supra bre- Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 205 viler flavo-pubescens. Capite valde rugoso, medio fortiter punctato et apud marem late depresso: clypeo truncato vel subemarginato: fronte haud carinata: vertice carina longa et alta, fere recta, inter oculos et illorum in medio vel paululo ante medium sita, instructo. Prothorace confertim fortiler asperato-punctato, antice atque ad latera granulato, antice transversim carinato et interdum utrinque minute tuberculato : lateribus postice sinuatis : basi subtiliter marginata et utrinque secun- dum marginem basalem subcarinata. Elytris ad suturam late et parum profunde, ad latera angustius et profundius striatis; intervallis con- fertim in disco granulatis, ad latera asperato-punctatis, secundo inter- vallo parce granulato et saepius in medio late laevi. Pygidio densissime ac fortiter wmbilicato-punctato. — Long. 5,5 -6,5 mill. Peu brillant, d’un noir brunâtre, ordinairement avec le milieu ou la partie postérieure de la tête et le devant du prothorax à reflet verdâtre ; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et py- gidium à courte pubescence jaune. Épistome tantôt légèrement tronqué ou presque arrondi, tantôt, surtout ©, un peu prolongé en avant, assez étroitement mais nettement tronqué ou à peine échaneré à son bord antérieur et avec les angles très obtusément dentiformes ; joues médio- crement saillantes et presque arrondies; front sans trace de carène; vertex avec une haute et longue carène presque droite, atteignant où atteignant presque les yeux, et située entre leurs milieux ou à peine en avant de leur milieu; le devant de l’épistome densément garni de rides transverses, tout le milieu de la tête, en avant de la carène, lar- sement déprimé, brillant, et garni de gros points très espacés et souvent inégaux, G; l’épistome entièrement couvert de rides transverses, la tête, devant la carène, avec seulement une bande transverse plus brillante, garnie de gros points très espacés et souvent un peu déprimée, ; les joues à très grosse ponctuation très densément et très lorte- ment rugueuse, le vertex lisse ou presque lisse dans le milieu derrière la carène, densément ponctué sur les côtés. Prothorax finement rebordé à la base et ayant de chaque côté, au moins près des angles postérieurs, une fine ligne cariniforme, parallèle au rebord et très rapprochée de lui, cette ligne et le rebord séparés et légèrement crénelés par une rangée de très gros points ; les angles postérieurs obtus mais presque vifs ; les côtés sinués près de ces angles, très fortement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; assez souvent la partie postérieure avec une légère impression longitudinale médiane; le devant, dans les deux sexes, avec une forte carène occupant environ le quart &e la largeur, tantôt sinuée dans son milieu et accompagnée d’un petit tu- 206 H, D'ORBIGNY. bercule situé de chaque côté beaucoup plus près de l'extrémité de Ja carène que du bord externe, tantôt un peu arquée ou presque droite et sans tubercule sur les côtés ; toute la surface à grosse ponctuation räpeuse très serrée, se transformant en granules sur les côtés. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; les trois ou quatre premières stries larges et peu profondes, les autres plus étroites et profondes; interstries plans sur le disque, subconvexes vers les côtés, le 2 ordinairement lisse, sauf la base, l'extrémité et souvent le côté externe éparsement granulés, rarement garni de granules espacés sur toute sa surface, les deux ou trois interstries suivants garnis de granules serrés et assez gros, les autres couverts d’une grosse ponctuation ràpeuse très serrée. Pygidium très convexe longi- tudinalement et pas beaucoup plus large que long &, très peu convexe et presque deux fois aussi large que long ©, à très grosse ponctuation simple, profonde, ombiliquée et extrêmement serrée, saui les angles antérieurs à ponctuation ràpeuse; la carène de la base en arc de cercle. — Aïjrique orientale allemande (recu de MM. Staudinger et Bang- Haas). Cette espèce ne ressemble à aucune autre; elle est remarquable par sa tête ayant une seule carène longue et haute, située entre les milieux des veux, son prothorax couvert d’une grosse ponctuation raäpeuse très serrée se transformant en granules sur les côtés, les pre- mieres stries des élvtres larges et superticielles, les autres plus étroites et profondes, le 2° interstrie éparsement granulé et presque toujours en partie lisse, tandis que les autres sont densément granulés, sauf les latéraux à grosse ponctuation râpeuse très serrée. O6. asperrimus n.Sp. — Parum nilidus, niger, capite partim et prothoracis parte antica suboirescentibus, elytris basi et interdum ante apicem testaceo-maculatis, supra breviter flavo-pubescens. Capite valde rugoso, medio fortiter punctato et plus minusve depresso: clypeo trun- calo; fronte haud carinata; vertice carina longa et alta, fere recta, inter oculos et illorum paululo ante medium sita, instructo. Prothorace in dimidio posteriore densissime ac fortissime rugoso-punctato, antice atque ad latera confertim granulato, antice transversiüm carinato; late- ribus postice valde sinuatis: basi marginata. Elytris parum late sed profunde striatis: intervallis uniformiter, densissime ac fortissime, rugose vel aspere punctatis. Pygidio densissime ac fortiler umbilicato- punctato. — Long. 6 mill. Peu brillant, noir, le milieu et la partie postérieure de Ja tête et le devant du prothorax à léger reflet verdâtre, les élytres avec une petite Mémoire sur les Onihophagides d'Afrique. 207 tache testacée à la base du 2° et du 4° interstrie, une plus grosse à la base des 6e-7e interstries, et souvent une autre tache avant l'extrémité sur les 3°-4€ interstries; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome assez étroi- tement tronqué en devant; joues médiocrement saillantes et presque arrondies; front sans trace de carène ; vertex avec une haute et longue carène presque droite, atteignant les yeux et située à peine en avant de leur milieu ; l’épistome couvert de rides transverses, le milieu de la tête plus ou moins déprimé, brillant en avant de la carene et garni de gros points souvent inégaux, les joues à très grosse ponctuation très densément et très fortement rugueuse, le vertex lisse ou presque lisse dans le milieu derrière la carène, densément ponctué sur les côtés. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs obtus mais presque vis; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; souvent la partie postérieure avec une légère trace d'impression longitudinale médiane; le devant avec une forte carène presque droite, mais arrondie à ses extrémités, légèrement sinuée dans le milieu de son bord supérieur, et occupant un peu moins du quart de la largeur ; la moitié postérieure du disque à très crosse ponctuation très rugueuse mais non ràäpeuse et extrêmement serrée, le reste de la surface garni de granules très serrés, sauf la déclivité antérieure et les angles antérieurs moins densément granulés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries peu larges mais profondes; interstries tantôt plans, tantôt subconvexes, entierement couverts d’une très grosse ponctuation fortement rugueuse ou ràpeuse et extrêmement serrée. Pygidium très convexe longitudi- nalement et pas beaucoup plus large que long, à très grosse ponctuation simple, profonde, ombiliquée et extrêmement serrée; la carène de la base en arc de cercle. — Afrique orientale allemande (reçu de MM. Stau- dinger et Bang-Haas, deux exemplaires très probablement &). Très voisin du laevisutura n. sp., dont il diffère par les élytres tachés de testacé, à stries uniformes, leurs interstries uniformément couverts d’une très grosse ponctuation rugueuse ou ràpeuse et extrêmement serrée, le prothorax, sur sa moitié postérieure, garni d’une ponctua- tion encore plus serrée et non râpeuse mais rugueuse, sa base sans ligne cariniforme distincte. 0. sutiliceps n. Sp. — Winimus, converus; supra subopacus, py- gidio nitido; niger, elytris nunce totis testaceis, nunc fuscis, apice et sae- pius lateribus late testaceis, pygidio interdum subvoirescente: supra brevissüme flavo-pubeseens. Capite confertim granulato ; clypeo sinuato :; 208 H. D'ORBIGNY. fronte arcuatim carinata: vertice carina brevi, inter oculos et illorunr in medio sita, utrinque angulatim fleæa et oblique in frontis lateribus ac dein inter clypeum et genas usque ad marginem externum producta. Prothorace toto densissime ac confluenter asperato-punctato; lateribus postice levissime sinuatis: basi tenuissime marginata. Elytris medic- criler striatis; intervallis planis, biseriatim granulatis. Pygidio confer- Lim punctato. — Long. 2,2 -3 mill. Très petit, convexe; presque mat en dessus, sauf le pygidium bril- lant; noir, sauf les élytres tantôt entièrement testacés, tantôt bruns avec l'extrémité et ordinairement les côtés largement testacés, le py- gidium parfois à léger reflet verdâtre; massue des antennes brune. Tôte, prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence jaune, la pubescence disposée en lignes longitudinales sur les élvtres. Épi- stome nettement sinué en devant; joues peu saillantes et arrondies ; front avec une carène arquée m’atteignant pas tout à fait la suture des joues et située vers le tiers antérieur de la tête; vertex avec une Ca- rène très légèrement arquée en sens inverse de la carène frontale, n’at- teignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs milieux, vers le deuxième tiers, cette carène se coudant brusquement à chaque extrémité et se prolongeant un peu obliquement en avant entre le front et les tempes, puis plus obliquement entre lépistome et les joues, jus- qu'au bord externe ; toute la tête assez densément garnie de granules un peu inégaux, saul la partie postérieure du vertex largement lisse ou presque lisse. Prothorax très finement rebordé à la base; les angles postérieurs très obtus et peu accusés; les côtés très légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon longitudinal ; le devant sans saillie ni dépres- sion; toute la surface à ponctuation ràpeuse extrêmement serrée et confluente, les points assez grands mais peu profonds, faiblement rà- peux sur la moitié postérieure du disque, plus fortement en devant et sur les côtés. Élytres un peu plus larges et pas beaucoup plus longs que le prothorax, arrondis latéralement ; stries médiocrement larges ; interstries plans, garnis de granules disposés en deux rangées sur les interstries dorsaux. Pygidium densément garni d'assez grands points peu profonds; la carène de la base en are du cercle. — Congo (Dy- bowski, coll. du Muséum de Paris); Afrique orientale allemande Bagamoyo (H. Schædle, coll. R. Oberthür), Zanzibar (Raffray, id.). Bien reconnaissable à sa très petite taille, sa forme convexe, sa coloration, la disposition des carènes de la tête, et la ponctuation Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 209 confluente du prothorax; cette espèce ne ressemble à aucune de celles qui ont été décrites. O. micros 0. Sp. — Winimus, subnilidus, niger, elytrorum apice rufescente, supra breviter flavo-pubescens. Capite toto confertim granu- lato; elypeo vix sinuato; fronte arcuatim carinata, vertice non cari- nato nec tuberculato. Prothorace toto densissime ac fortiter subasperato- punctato: lateribus postice leviter sinuatis ; basi subtiliter marginata. Elytris mediocriter striatis ; intervallis fere planis, biseriatimgranulatis. Pygidio subdense punctato. — Long. 2,3-2,5 mil. Très petit, assez brillant, d’un noir brunâtre, avec l'extrémité des élytres, et souvent la partie postérieure de leurs côtés, d’un brun rou- geûtre clair, Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome à peine sinué en devant; joues peu saillantes et pres- que arrondies ; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues et située en avant du milieu de la tête; vertex sans carène ni lu- bercule; toute la tête couverte de granules serrés. Prothorax finement rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis ; les côtés faiblement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface uniformément couverte d’une grosse ponctuation très serrée mais non confluente et à peine râpeuse. Élytres notablement plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries médiocrement larges: interstries à peu près plans, garnis de granules assez serrés et disposés sur deux rangées. Pygi- dium à ponctuation assez serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé mais assez largement arrondi. — Sé- négal : St-Louis (V. Planchat, coll. R. Oberthür). Très voisin du sutiliceps n. sp. dont il diffère principalement par la tête avec une seule carène située en avant du milieu, le prothorax à ponctuation uniformément moins serrée et à peine ràpeuse, non con- fluente, la carène de la base du pygidium formant un angle très pro- noncé. O. confluens n. Sp. — Parum nitidus; niger, elytrorum lateri- bus et saepius apice obcure testaceis : supra breviter flavo-pubescens. Capitle toto uniformiter confertim granulato : clypeo rotundato: fronte arcualim carinata; vertice non carinato nec tuberculato. Prothorace toto densissime ac confluenter asperato-punctato: lateribus postice si- nuatis ; basi subtiliter marginata. Elytris profunde striatis ; intervallis subconvexis, confertim asperatis. Pygidio subdense punctato. — Long. 4-4,5 mil. Ann. Soc. Ent. Fr., LxXxXI, 1902. 4% 210 H. D'ORBIGNY. Peu brillant; noir, les élytres graduellement d’un testacé obscur sur les côtés et souvent à l'extrémité; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome arrondi; joues très peu saillantes et presque arrondies ; front avec une fine carène arquée atteignant la suture des joues et située un peu en avant du milieu de la tête; vertex sans trace de carène ni de tubercule: toute la tête uniformément couverte de gros granules serrés. Protho- rax finement rebordé à la base ; les angles postérieurs arrondis: les côtés sinués près de ces angles, très légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal: le devant sans saillie ni dépression; toute la surface couverte d’une ponc- tuation räpeuse médiocrement grosse, extrêmement serrée et con- fluente. Élytres un peu plus larges que le prothorax, peu arrondis sur les côtés el assez fortement rétrécis en arrière; stries assez étroites mais profondes ; interstries subconvexes, garnis d’aspérités serrées et en majeure partie disposées irrégulièrement. Pygidium à ponctuation assez serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle re- marquablement prononcé. — Sénégal : St-Louis (V. Planchat, coll. R. Oberthür). Très voisin du micros n. sp. dont il ne diffère guère que par la taille beaucoup moins petite, l’épistome arrondi, la ponctuation du prothorax moins grosse, encore plus serrée, confluente et plus nette- ment ràpeuse, les élytres bien moins arrondis sur les côtés et plus ré- irécis en arrière, leurs interstries subconvexes, garnis d’aspérités ser- rées et en majeure partie disposées irrégulièrement. O6. serienotatus n. Sp. — Parum nilidus, capite prothoraceque obscure aeneis, interdum virescentibus, prothoracis lateribus testaceo maculatis ; elytris testaceis, intervallis imparibus nigro bimaculatis, ma- culis interdum magis exlensis el in unam fasciam nigram condensatis ; pygidio viridi-nigro; supra breviter flavo-pubescens. Capite granulato ; clypeo leviter sinuato ; fronte haud carinata; vertice carina parum ele- vata, inter oculorum margines posticos sita, instructo. Prothorace confertim tenuitler granulato; lateribus postice sinuatis : basi margi- nata. Elytris subtililer striatis; intervallis subconvexis, subdense granulatis. Pygidio subdense punctato. — Long. 3,5-4,5 mill. Peu brillant; tête et prothorax d’un bronzé obscur et souvent ver- dâtre, le prothorax taché de testacé vers le milieu des côtés et souvent aux angles antérieurs; élytres testacés, ordinairement avec deux pe- tites taches noires sur chacun des 3°, à° et 7° interstries, ces taches lor- mant deux rangées cransverses, l’une sur le tiers antérieur, l’autre un Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 21L peu après le deuxième tiers, en outre l’interstrie juxtasutural sur en- viron son tiers antérieur, et étroitement le bord basilaire noirs; tres rarement la tache antérieure du 3° interstrie et la tache postérieure du 7° interstrie nulles: assez rarement les taches plus étendues, formant sur les interstries impairs des bandes longitudinales noires, reliées transversalement par une ou deux petites taches situées sur les inter- stries pairs, et bord basilaire plus largement noir: très rarement ces taches encore plus étendues et réunies et une seule grosse tache noire occupant tout le milieu du disque; épipleures toujours entièrement testacés; pygidium, dessous du corps et pattes d’un noir verdàtre, saul parfois les pattes un peu rougeûtres; massue des antennes noire. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épi- stome large en devant, légèrement sinué à son bord antérieur, ses an- gles antérieurs complètement arrondis ; joues très peu saillantes, for- mant en dehors une courbe régulière; côtés de la tête fortement et an- guleusement sinués à la jonction des joues et de l’épistome:; front sans trace de carène; vertex avec une fine carène très peu élevée et sou- vent à peine distincte, n’atteignant pas les yeux et située entre leurs bords postérieurs; toute la tête uniformément garnie d'assez gros gra- nules peu serrés et presque régulièrement espacés. Prothorax fine- ment rebordé à la base sur toute sa largeur; les angles postérieurs fortement infléchis, obtus mais bien accusés, et vifs à leur sommet: les côtés nettement sinués près de ces angles, non sinués près des angles antérieurs; la moitié postérieure avec un sillon longitudinal médian assez prononcé ; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface couverte de fins granules très serrés, ces granules beaucoup plus fins et beaucoup plus serrés sur tout le disque que ceux de la tête. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés: stries fines ; interstries subconvexes, garnis de fins granules assez serrés : la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé. Ex- trémité interne des tibias antérieurs prolongée en une grosse et longue épine G, obliquement coupée 9. — Sénégal : St-Louis (V. Planchat, coll. R. Oberthür). Ressemble un peu, à première vue, au variegatus Fabr. (venustulus Er.) décrit de l'Inde et se trouvant également au Sénégal (1); il s’en distingue facilement par Pépistome non bidenté mais légèrement sinué, le front toujours sans carène, le vertex sans cornes, avec seulement une fine carène simple, la disposition très différente des taches du pro- (1) Cf. d'Orbigny, in L’Abeille, XXIX, p. 206 (Onth. pal.) et p. 298 (Suppl. Onth. pal.). 212 H. D'ORBIGNY. thorax et des élytres. Je ne connais aucune espèce avec laquelle on puisse le confondre. 0. semiasper n. Sp. — Nilidulus : capite prothoraceque obscure aeneis, elytris fusco-nigris, ad humeros atque ad apicem fusco-rufo notatis, pygidio nigro: supra breviler flavo-pubescens. Capile apud ma- rem subderse punctato, punctis magnis, minutis intermixtis, ad latera subrugoso, apud feminam subdense rugoso. vertice fortiter punctato:; clypeo rotundato aut vix perspicue sinuato : fronte arcuatim carinata ; vertice apud marem lamina brevi, subquadrata, apud feminam carina brevi, recta, inter oculorum margines anticos instructo. Prothorace for- titer ac subdense punctato, punctis in disco simplicibus, antice et ad la- tera asperatis, antice simplici; lateribus postice parum profunde si- nuatis ; basi marginata. Elytris late striatis: intervallis nunce planis, nunc subconveæis, biseriatim granulatis. Pygidio dense punctato. — Long. 4,2-5 mill. Peu convexe, assez brillant; tête et prothorax d’un bronzé obscur; élytres d’un brun noir, tachés de brun rougeàtre à l'épaule et à l’extré- mité, la tache humérale située sur le calus et s'étendant un peu le long du bord externe ; pygidium, dessous du corps et pattes noirs; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pu- bescence jaune. Épistome en courbe largement aplatie en devant et parfois vaguement subsinuée; joues médiocrement saillantes et arron- dies; front avec une assez forte carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une courte carène ou une petite lame située entre les bords antérieurs des yeux et occupant à peine la moitié de leur intervalle: cette carène élevée en une petite lame subquadrangulaire et légèrement arquée dans le même sens que la carène frontale, toute la tête à ponctuation assez serrée, composée de gros points mélangés de points fins, un peu rugueuse sur les joues et les côtés de l’épistome, 3; la carène très peu élevée et droite, toute la tête garnie de rugosités assez serrées, saul le vertex simplement garni de gros points, 9. Pro- thorax rebordé à la base: les angles postérieurs arrondis ; les côtés peu profondément sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; environ le tiers postérieur avec une impression lon- gitudinale médiane: le devant sans saillie ni dépression; toute la sur- face à grosse ponctuation assez serrée, les points simples sur au moins les deux tiers postérieurs du disque, ràpeux en devant et sur les côtés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries larges: interstries tantôt plans, tantôt subconvexes, garnis de granules disposés en deux rangées sur les interstries dorsaux, Pygi- Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 213 dium à ponctuation serrée; la carène de la base presque en arc de cercle. Extrémité interne des tibias antérieurs un peu prolongée en épine &, simple ®. — Sud de l'Afrique orientale anglaise : Escarpment, altitude 2.200 à 3.000 mètres (W. Doherty, coll. R. Oberthür). L'épistome non ou très indistinctement sinué, la courte carène ou la petite lame subquadrangulaire du vertex située entre les bords anté- rieurs des yeux, et le prothorax à ponctuation simple sur la majeure partie du disque, distinguent cette espèce de toutes celles appartenant à la même division et ayant une coloration analogue. O. inaequalis n. Sp. — Nitidulus; capite prothoraceque subue- neo-nigris, prothoracis lateribus gradatim fusco-rufis ; elytris aut totis rufis, aut fusco-nigris, macula basali ad latera, epipleuris atque apice rufis; pygidio aut toto fusco-rufo, aut fusco-nigro, apice rufescente ; supra breviler flavo-pubescens. Capite fortiter ac parce asperato-punc- tato, clypeo rugoso, apice rotundato ; fronte arcuatim carinata; vertice carina medio fere recta, utrinque retrorsum curvata, inter oculos et illorum paulo post marginem anticum sita, instructo. Prothorace fortiter ac parce, in disco toto simpliciter, ad latera aspere punctato, punctis minutis intermixtis; lateribus postice leviter sinuatis; basi marginata. Elytris late striatis: intervallis subconvexis, partim bise- riatim granulatis. Pygidio fortiter ac parum dense punctato. — Long. o-6 mill. Assez brillant: tête et prothorax d’un noir légèrement bronzé, tour- nant graduellement au brun rougeàtre sur les côtés du prothorax: élytres tantôt entièrement d’un brun rougeûtre clair,-y compris les épipleures, tantôt d’un brun noir, avee une tache basilaire transverse, d’un brun rougeûtre clair, s'étendant du 4° interstrie au bord inférieur des épipleures, se continuant latéralement sur l’épipleure et la partie postérieure des côtés, puis s'étendant assez largement sur toute l’ex- trémité, sauf l’interstrie juxtasutural qui reste brun foncé; pygidium tantôt entièrement d’un brun rougeûtre, tantôt d’un brun noir, avec l'extrémité d’un brun rougeûtre obscur; dessous du corps et pattes d’un brun noir, sauf les cuisses d’un brun rougeàtre clair; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pu- bescence jaunâtre, très rare sur la tête et le prothorax. Épistome régu- lièrement arrondi en devant: joues médiocrement saillantes et arron- dies; yeux larges; front avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une carène n'atteignant pas tout à fait les yeux et située un peu en arrière de leur bord antérieur, presque droite ou à peine sinuée en arrière dans son milieu, un peu courbée 214 H. D'ORBIGNY. en arrière à ses extrémités; la tôte avec de gros points räpeux assez espacés, sauf l’épistome rugueux, le vertex largement lisse sur sa par- tie postérieure. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs ar- rondis: les côtés faiblement sinués près de ces angles, plus ou moins arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la moitié postérieure avec une profonde impression longitudinale médiane; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface garnie de gros points écartés, mélangés d'une fine ponctuation écartée, ces points simples sur tout le disque, ràpeux sur les côtés, leur intervalle très légèrement rugueux. Élytres notablement plus larges que le prothorax, arrondis latérale- ment; stries larges; interstries subconvexes, garnis de granules en partie disposés sur deux rangées. Pygidium à grosse ponctuation peu serrée ; la carène de la base en arc de cercle. — Sud de lAfrique orientale anglaise : Mombasa (coll. H. W. Bates = R. Oberthür). Assez voisin du semiasper n.sp., mais bien distinet par le prothorax rougeàtre sur les côtés, les élytres plus largement tachés de brun rou- geàtre ou entièrement d'un brun rougeàtre, la tête à ponctuation plus écartée, la carène du vertex courbée en arrière à ses extrémités, le prothorax à ponctuation composée de points beaucoup plus gros et beaucoup plus écartés, mélangés de points fins. O. cincticoilis n. Sp. — Parum converus, parum nitidus ; capite prothoraceque obscure viridi-aeneis, prothoracis margine anteriore et basi anguste, lateribus latius testaceo-marginatis ; elytris testaceis, lon- gitudinaliter fusco-lineatis ; pygidio testaceo, basi fusea ; supra breviter flavo-pubescens. Capite fortiter punctato, punctis minutis intermixrtis ; clypeo vix sinuato; fronte transversim vix perspicue tuberculata ; vertice carina brevissima, recta, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace subfortiter ac subdense punctato, punctis simplicibus, antice vir asperatis, solummodo in laterum dimidio anteriore distincte aspera- tis, antice simplici; lateribus postice parum profunde: sinuatis : basi subtiliter marginata. Elytris subtenuiter sed profunde striatis ; inter- vallis subconvexis, sine ordine granulatis. Pygidio fortiter punctato. — Long. 4 mill. Peu convexe, peu brillant: tête et prothorax d’un bronzé verdâtre obscur, le prothorax étroitement bordé de testacé en devant et à la base, beaucoup plus largement sur les côtés; élytres testacés, avec des lignes longitudinales brunes situées sur les stries et n’atteignant ni la base ni l'extrémité; pygidium testacé, avec la base brunûtre ; des- sous du corps brun, pattes et massue des antennes testacées. Tête, pro- thorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome à Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 215 peine sinué en devant; joues très peu saillantes et arrondies: front avec seulement une très légère trace de tubercule cariniforme extrêmement petit et à peine visible; vertex avec une très courte carène droite, si- tuée entre les milieux des veux et n’occupant pas plus du tiers de leur intervalle; la tête à ponctuation assez serrée, composée de gros points mélangés de points fins, sauf le vertex garni seulement de gros points peu serrés. Prothorax très finement rebordé à la base; les angles pos- térieurs largement arrondis ; les côtés faiblement sinués pres de ces angles, en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs ; la partie postérieure avec une très légère trace d'impression longitu- dinale médiane; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponetuation assez grosse et assez serrée, les points simples, devenant à peine ràäpeux sur le tiers antérieur dans le milieu, distinctement rapeux sur la moitié antérieure des côtés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries assez étroites mais profondes; interstries subconvexes, garnis de granules médiocrement serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium à grosse ponctuation mé- dioerement serrée; la carène de la base presque en arc de cercle. — Abyssinie (Schimper, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire). Cette petite espèce est bien reconnaissable à son prothorax bordé de testacé sur tout son pourtour, ses élytres testacés, avec des lignes lon- gitudinales brunes situées sur les stries, la ponctuation du prothorax distinctement räpeuse sur la moitié antérieure des côtés seulement. O. sellatulus n. Sp. — Nitidulus; niger, capite prothoraceque partin nigro-aeneis, prothoracis lateribus et margine anteriore fusco- rufis, elytrorum basi et apice ac pygidio testaceis : Supra breviter flavo- pubescens. Capite apud marem toto punctulato, punctis majoribus spar- sim intermirtis, clypeo vir sinuato, fronte arcuatim indistincte carinata, vertice inter oculos valide tuberculato. Prothorace subfortiter ac sub- dense punctato, punctis in disco simplicibus, antice et ad lateru leviter asperatis, antice apud marem transversim breviter calloso; lateribus postice parum profunde sinuatis ; basi tota distincte marginata. Elytris mediocriter striatis; intervallis subconvexis, 2, 4° ac 6° biseriatim, ce- teris densius et sine ordine granulatis. Pygidio subfortiter punctato. — Long. 4,5 mill. Légèrement brillant; tête et prothorax noirs; le milieu de la tête et le devant du prothorax à reflet bronzé, le prothorax teinté de brun clair sur les côtés et étroitement le long du bord antérieur; élytres noirs, avec la base et l'extrémité testacées, sauf l’interstrie juxtasutu- ral qui reste noir sur toute sa longueur ; pygidium entièrement testacé ; 216 H. D'ORBIGNY. dessous du corps et pattes d’un brun foncé, sauf les cuisses d’un tes- tacé rougeûtre; massue des antennes lestacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome à peine sinué en devant; joues peu saillantes et arrondies ; front avec une légère trace de carène arquée ; vertex sans carène, avec un gros tubercule trans- verse situé un peu en avant du bord postérieur des veux ; toute la tête à ponctuation fine, mélangée de gros points épars. Prothorax très dis- tinctement rebordé à la base sur toute sa largeur; les angles posté- rieurs peu accusés ; les côtés assez faiblement mais très distinctement sinués près de.ces angles, arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs; le tiers postérieur avec une légère impression longitudinale médiane; le devant avec une faible et courte callosité transverse; toute la surface à ponctuation assez grosse et assez serrée, les points simples à la base et sur le disque, légèrement râäpeux en devant et sur les côtés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis laté- ralement; stries médiocrement larges ; interstries subconvexes, garnis de granules disposés en deux rangées sur les 2, 4° et 6° interstries, plus nombreux et disposés sans ordre sur les autres interstries. Pygi- dium à ponctuation simple, assez grosse et assez serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle peu-prononcé et largement arrondi. Angle apical interne des tibias antérieurs prolongé en une très courte épine.— Sierra-Leone : Rhobomp (coll. Alluaud,un seul exem- plaire G). Ressemble beaucoup au sellatus Klug (pygialis Thoms.: ef d'Orbi- gny, in L’Abeille XXIX, p. 298) qui en diffère par le front entièrement à ponctuation fine, sans gros points, le prothorax à rebord basilaire plus ou moins largement interrompu ou indistinct de chaque côté près des angles postérieurs, à ponctuation nettement ràpeuse sur toute ou presque toute sa surface ; de plus, sauf chez les exemplaires immatures, le prothorax est entièrement noir. (Voir 5° division.) ®. ochropygus n. Sp. — Subnilidus; capile prothoraceque nigris, interdum aeneo-nigris aut viridi-nigris, elytris nigris, ad apicem et sae- pius ad humeros testaceo-maculatis, pygidio testaceo; supra breviter flavo-pubescens. Capite toto fortiter ac sparsim punctato: fronte arcua- tm carinata; apud marem clypeo sinuato, vertice lamina erecta, an- qusta et alta, subquadrata, apice emarginata, inter vel paulo ante ocu- lorum margines anticos sita, armato : apud feminam clypeo profunde emarginato, vertice carina elevata et longa, inter oculorum margines posticos sita, instructo. Prothorace granulato, in disci dimidio posteriore granulato-punctato, antice apud mare abrupte declivi, sublaevi et in- Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 217 terdum in medio leviter depresso, supra declivitatem longe ac recte vel inversum arcuatüm subcarinato, apud feminam longe arcuatim subcari- nato : lateribus postice non aut vix sinuatis ; basi tota distincte marçi- mata. Elytris mediocriter striatis; intervallis subconveæis, biseriatim granulatis. Pygidio fortiter punctato. — Long. 4-5 mil. Assez brillant; tête et prothorax noirs, souvent à léger reflet bronzé ou verdâtre: élytres noirs, avec l'épaule et largement l'extrémité testa- cées, sauf l’interstrie juxtasulural qui reste noir ou brun jusqu’à l’extré- mité, très rarement élytres sans tache humérale; pygidium testacé ; dessous du corps et pattes noirs ou d’un brun foncé, les pattes parfois d’un brun rougeàtre ; massue des antennes testacée. Tête, prothorax, ély- tres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome plus ou moins profondément sinué en devant &, fortement échancré Q ;joues peu sail- lantes et arrondies ; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une lame dressée verticalement ou à peine in- clinée en arrière, assez étroite et souvent beaucoup plus haute que large, à côtés presque parallèles, ou légèrement élargie vers son som- met, fortement échancrée en arc à son bord supérieur, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs bords antérieurs ou un peu en avant, tout près de la carène frontale, G; vertex avec une très forte carène parfois élevée en lame, de même hauteur dans toute son étendue, atteignant les veux et située entre leurs bords pos- térieurs, ©; toute la tête avec de gros points épars, l'intervalle des points presque lisse, à peine pointillé. Prothorax très distinctement rebordé à la base sur toute sa largeur ; les angles postérieurs presque nuls; les côtés non ou à peine sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié postérieure avec un sillon longitudinal médian assez accusé; le devant très largement et très brusquement déclive sur toute la largeur et parfois un peu déprimé dans le milieu, la partie déclive limitée à sa partie supérieure par une arête vive ou une carène occupant au moins le tiers de la largeur, et tantôt droite, tantôt en arc renversé, d': le devant avec une saillie mé- diane large mais peu prononcée, terminée à sa partie antérieure par une arête en are de cercle et occupant environ le tiers de la largeur, 9: la moitié postérieure à ponctuation granuleuse assez serrée, le reste de la surface à peine plus densément granulé, sauf la partie déclive du devant G ordinairement presque lisse, parfois plus ou moins ponctuée. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés: stries mé- diocrement larges: interstries subconvexes, garnis de granules dispo- sés en deux rangées sur tous les interstries dorsaux. Pygidium à 218 H. D'ORBIGNY. grosse ponctuation simple et assez serrée; la carène de Ja base formant dans le milieu un angle peu prononcé. — Congo français (Guiral, coll. du Muséum de Paris): Haute-Sanga (P. A. Ferrière, id.), Braz- zaville (E, M. J. Regnier, id.); Congo (coll. R. Oberthür) ; Angola : Ma- lanje (major von Mechow, coll. Quedenfeldt = R. Oberthür). Cette espèce, est, je crois, très voisine du lamelliger Gerstæcker (1871, apud Wiegm., Arch. f. Naturg., XXX VII, À, p. 52), décrit de l'Afrique orientale, et Quedenfeldt (in Berl. Ent. Zeitschr., XX VIT, p. 272) l’a signalée sous ce nom, de l’Angola; mais, d’après la descrip- tion de Gerstæcker, le lamelliger est presque mat et n’a pas le pygidium testacé, la lame du vertex est en carré transverse, le devant du pro- thorax est profondément excavé, et anguleusement prolongé au-dessus de la partie excavée. Le G de l’ochropyqus est bien reconnaissable à l’armature de la tête et à la large partie déclive du prothorax, mais la © ressemble beau- coup à celle du sellatus Klug (1. c.).Ce dernier en diffère par le front linement ponctué, sans gros points, le prothorax à rebord basilaire interrompu ou indistinct de chaque côté près des angles postérieurs, le devant avec souvent deux petits tubercules, mais jamais avee une arête en arc de cercle, la partie postérieure sans sillon longitudinal médian, ou avee seulement une faible trace de sillon, toute ou presque toute sa surface à ponctuation ràpeuse. O. frontalis Raffray, 1877, in Rev. et Mag. de Zool., 1877, p. 323, décrit de l'Érythrée : Samahr, — Contrairement à ce qu'indique M. Raffray, cette espèce n’a pas de carène sur le vertex, je crois donc utile de rectifier et de compléter sa description. Très peu convexe, peu brillant, noir, massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épi- stome assez largement échancré en devant: joues peu saillantes et ar- rondies; front avec une courte trace de carène ou parfois sans carène &, avec une fine carène arquée atteignant Ja suture des joues ©; vertex sans carène ; toute la tête garnie de granules peu serrés ©, assez serrés ©. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs peu accusés; les côtés non ou à peine sinués près de ces angles, souvent un peu si- nués près de angles antérieurs; la partie postérieure tantôt avec une impression longitudinale médiane, tantôt sans impression ; ie devant sans saillie ni dépression; toute la surface couverte de granules serrés, sauf largement le milieu de la région basilaire garni de très grands points très superficiels s’élevant en un très petit granule à leur partie Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 219 antérieure. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries profondes et assez larges: interstries plans, garnis de granules assez serrés et en majeure partie disposés sur deux rangées. Pygidium garni de très gros points peu serrés; la carène de la base en arc de cercle. — Long. 2,5-3,2 mill. — Érythrée : région désertique du Sa- mahr entre Massaoua et Saati (type de Raffray, coll. R. Oberthür), Bogos (coll. Harold = R. Oberthür). Sa petite taille, sa tête granulée avec seulement une carène frontale ou sans carène, le distinguent des autres espèces noires appartenant à la même division et ayant également l’épistome échancré, le prothorax granulé; il est encore remarquable par les grands points granuleux de la base du prothorax. O. inermifrons n. sp. — Subopacus, niger, Supra breviter, in elytris seriatim flavo-pubescens. Capite fortiter granulato; clypeo exciso : fronte haud carinata; vertice apud marem lamina parva triangulari vel tuberculo transverso, apud feminam carina brevissima, inverso-ar- cuata, inter vel paulo ante oculorum margines posticos instructo. Pro- thorace toto confertim granulato; lateribus postice sinuatis ; basi mar- ginata. Elytris profunde striatis: intervallis vix conveæis, biseriatim granulatis. Pygidio subfortiter punctato. — Long. 3,5-4,5 mill. Un peu mat; entièrement noir, sauf le devant de la tête ordinaire- ment d’un brun plus ou moins rougeûtre, parfois aussi les élytres d’un brun rougeàtre, surtout vers l'extrémité et sur les côtés; massue des antennes d’un jaune pâle. Tête, prothorax , élytres et pygidium à courte pubescence jaune, disposée sur les élvtres en lignes Jongitudi- nales régulières. Épistome incisé en devant, ses angles antérieurs plus ou moins arrondis; joues peu saillantes et complètement arrondies ; front sans carène, ou rarement avec une vague trace de carène ar- quée ; vertex avec une petite lame corniforme, triangulaire, un peu inclinée en arrière, parfois réduite à un petit tubercule transverse, si- tuée entre les bords postérieurs des yeux et n’occupant que le tiers ou le quart de leur intervalle, G ; vertex avec une fine et courte carène ré- gulièrement en arc renversé, située un peu en avant du bord postérieur des veux et n’occupant pas beaucoup plus du tiers de leur intervalle, @; toute la tête garnie de gros granules peu serrés. Prothorax fine- nement rebordé à la base; les angles postérieurs très obtus et ordi- nairement un peu arrondis, mais accusés; les côtés assez nettement sinués près de ces angles, en ligne droite ou à peine arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; parfois la partie postérieure avec une légère impression longitudinale médiane ; le devant sans saillie ni dé- 2920 H, D'ORBIGNY. pression; toute la surface garnie de fins granules serrés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries médiocrement larges mais profondes ; interstries à peine convexes, en majeure partie avec deux rangées de granules serrés. Pygidium à ponctuation assez grosse et assez serrée ; la carène de la base en arc de cercle. — Sé- négal (coll. Dejean = van Lansberge = R. Oberthür) : Saint-Louis {V. Planchat, coll. R. Oberthür). Cette espèce est l'O. confusus (Dej. Cat.); sa tête entièrement garnie de gros granules peu serrés, sans carène sur le front dans les deux sexes, avec une petite lame triangulaire ou une courte carène sur le vertex, la distingue des autres petites espèces noires appartenant à la même division et ayant l’épistome échancré. O. merus Péringuey, 1901,in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XII, 1900, p. 475 et 210 (Descr. Cat. Col. S. Afr.), décrit de la Colonie du Cap et de la Rhodesia méridionale. — Bechouana : Vryburg (E. Simon, coll. Ch. Martin). O. rubenticollis n. Sp. — Convexus, nilidus: niger, prothora- cis lateribus late rubro maculatis, elytris macula rubra juxtahumeral, transversa, et altera anteapicali, notatis, pygidio fusco-aeneo ; supra bre- viler flavo-pubescens. Apud marem capite subtiliter punctulato et parce fortiter granulato-punctato, clypeo emarginato, fronte arcuatim breviter carinata, vertice cornibus duobus intus dentatis armato. Prothorace granulato, apud marem antice utrinque subdepresso : lateribus postice nullomodo sinuatis, antice valde rotundatis ; basi marginata. Elytris subtilissime striatis; intervallis planis, biseriatim granulatis. Pygidio fortiter ac parce punctato. — Long. 4,5 mill. Convexe et assez court, brillant; noir, le devant et les côtés de la tête légèrement rougeäires, le prothorax largement taché de rouge sur les côtés, les élytres chacun avec une assez grande tache rouge, trans- verse, située près de l'épaule à la base des 5°-7e interstries, et une autre tache rouge avant l'extrémité, pygidium d’un brun bronzé, pattes en partie rougeätres, massue des antennes testacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome largement mais peu profondément échancré en arc de cercle, ses angles anté- rieurs très obtus mais presque vifs et non dentiformes ; joues assez saillantes, arrondies sur leurs deux tiers antérieurs, puis légèrement sinuées près des yeux; front avec une courte carène arquée peu sail- lante et n’atteignant pas la suture des joues: vertex sans carène, avec deux petites cornes droites et légèrement inclinées en arrière, dentées Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 221 à leur base au côté interne, et situées un peu en arrière du bord postérieur des yeux; toute la tête très finement pointillée et avec de gros points granuleux très espacés. Prothorax rebordé à la base ; les angles postérieurs arrondis; les côtés nullement sinués mais plutôt très légèrement arrondis près de ces angles, brusquement arrondis près des angles antérieurs ; la partie postérieure avec une faible im- pression longitudinale médiane; le devant légèrement déprimé de chaque côté derrière les cornes du vertex; loute la surface garnie de granules médiocrement serrés, sauf les dépressions finement ponce- tuées. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés et peu rétrécis en arrière ; stries très fines ; interstries plans, garnis de eranules peu serrés et disposés sur deux rangées. Pygidium à grosse ponetuation très écartée; la carène de la base en are de cercle. — Afrique orientale allemande : Mpouapoua (Revoil, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire G). Sa forme convexe et assez courte, le dessus du corps brillant, le prothorax largement taché de rouge sur les côtés qui ne sont nulle- ment sinués près des angles postérieurs, les élytres très finement striés et n'ayant à la base qu'une seule tache rouge assez large et transverse, distinguent cette espèce de toutes celles appartenant à la même divi- sion et ayant l’épistome échaneré. @. flaviclava n. Sp. — Nitidulus: niger, capite prothoraceque cupreo-nigris, antennarum clava pallido-testacea: supra breviter flavo- pubescens. Capile subtilissime punctulato, punctis magnis sparsis; cly- peo profunde exciso; fronte arcuatim carinata; vertice carina fere recta, parum elevata et parum longa, inter oculorum margines posticos sita, instructo. Prothorace subdense granulato, basi, praesertim in im- pressionc longitudinal et utrinque prope angulos posticos, ocellato- punclata, antice simplet: lateribus postice leviter, prope angulos anticos levissime sinuatis; basi marginata. Elytris late striatis : intervallis planis, partim biseriatim granulatis. Pygidio punctis magnis, vadosis, subdense notato. — Long. 3,5-4,2 mill. Assez brillant; noir, la tête et le prothorax à reflet cuivreux, massue des antennes d’un testacé pâle. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome profondément incisé en devant, ses angles antérieurs dentiformes; joues peu saillantes et presque ar- rondies ; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; verlex avec une carène très peu élevée, presque droite ou à peine arquée dans le même sens que la carène frontale, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs bords postérieurs ; toute 292 H. D'ORBIGNY, la tête garnie de gros points ràpeux très épars, mélangés d'un pointillé extrêmement fin. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis; les côtés légèrement sinués près de ces angles, très faiblement mais brusquement sinués près des angles antérieurs qui font un peu saillie en dehors; la moité postérieure avec une im- pression longitudinale médiane: le devant sans saillie ni dépression; toute la surface garnie de fins granules assez serrés, saui l'impression postérieure, une assez large bande le long de la base, et un assez grand espace de chaque côté près des angles postérieurs, garnis de grands points ocellés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; striès larges; interstries plans, à granules en majeure partie disposés sur deux rangées. Pygidium couvert de grands points plats, assez serrés; la carène de la base en arc de cercle. — Sierra- Leone : Freetown (A. Mocquerys, coll. R. Oberthür), Rhobomp (coll. Alluaud) La massue des antennes d’un testacé clair, le vertex avec une assez courte carène peu élevée et presque droite, les grands points ocellés de la base du prothorax et les grands points plats du pygidium, dis- linguent cette espèce des autres petites espèces noires appartenant à la même division et ayant l’épistome profondément incisé. O. sugillatus Klug, 1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 654, id. 1862, apud Peters, Reise nach Mossamb., p. 235 et 236, décrit du Mozambique : Inhambane. — D'après la taille qu'il indique pour cette espèce, Klug n’a eu sous les veux que de petits exemplaires, et il dit {apud Peters) n'avoir vu qu’une seule ©. L’O. mactatus qu'il décrit très sommairement (1. ©.) de la même localité et dont il n’a vu égale- ment qu'un seul exemplaire est vraisemblablement une © de grande taille ; dans ce cas, il aurait pris pour la © du sugillatus le G très peu développé qui en diffère seulement par la carêne du vertex plus arquée. Le sugillatus est décrit comme ayant seulement une tache humérale testacée et une tache apicale, tandis que très souvent les élytres ont d’autres taches à la base, sur le disque et sur les côtés; ce sont peut-être ces exemplaires à élytres beaucoup plus largement tes- tacés que Klug (L c.) a décrits de la même provenance et tout aussi sommairement sous le nom de suffusus. — Mozambique (type de Klug, coll. Harold > R. Oberthür) : Lourenço-Marquez (D° Ch. Mar- tin), Delagoa (H. Junod, coll. Bugnion); Transvaal : Hamman’s Kraal près de Pretoria (E. Simon, coll. Ch. Martin); Natal (reçu de MM. Stau- dinger et Bang-Haas); Colonie du Cap : Cradock (D° Ch. Martin), Port- Élisabeth (id., et coll. H. W. Bates > R. Oberthür). Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 223 O. JSunodi n. sp. — Subnilidus, niger, elytrorum humeris, apice et saepius basi lateribusque testaceo-maculatis, supra breviter flavo- pubescens. Capile parce granuloso, clypeo apud marem in medio toto, apud feminam solummodo antice laevi, apice exciso; fronte arcuatim carinata: vertice carina longa, fere recta, inter oculorum marqines posticos sita, instructo. Prothorace subfortiter ac subdense subasperato- punctato, antice atque ad latera asperius punctato vel granulato, antice apud marem late declivi, apud feminam simplici; lateribus postice si- nuatis; basi marginata. Elytris mediocriter strialis : intervallis planis, parum dense et partim biseriatim granulatis. Pygidio fortiter punctato, punctis minoribus intermixtis. — Long. 4,5-5,5 mil Assez brillant, noir, les élytres ordinairement avec l'épaule, les côtés et largement l'extrémité testacés, sauf linterstrie juxtasutural qui est noir ou brun jusqu’à l'extrémité, et chacun une petite tache testacée à la base du 2%, du 3° et du 4° interstrie, celle du 3° interstrie courte ou indistincte, les autres assez longues, parfois élytres avec seulement la tache humérale et la tache apicale; pattes souvent en partie rou- geàtres ; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élvtres et pygi- dium à courte pubescence jaune. Épistome peu profondément échancré en devant G ; plus profondément ©, ses angles antérieurs à peine den- tilormes:; joues très peu saillantes, formant en dehors une courbe presque régulière; côtés de la tête nettement sinués à la jonction des joues et de l’épistome; front avec une carène arquée, fine &, forte et atteignant la suture des joues Q; vertex avec une longue carène presque droite, peu élevée, légèrement arrondie à ses extrémités, mat- teignant pas tout à fait les yeux et située entre leurs bords postérieurs ; toute la tête éparsement garnie de grosses granulations irrégulières, sauf l’épistome largement lisse dans le milieu sur toute sa longueur ©, lisse seulement en devant ©. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs très obtus mais bien accusés ; les côtés nettement sinués près de ces angles, non sinués près des angles antérieurs ; ordinaire- ment la partie postérieure avee une légère impression longitudinale médiane ; le devant très largement déclive &, simple 9; les deux tiers postérieurs du disque à ponctuation uniformément assez grosse, assez serrée et légèrement râpeuse, la ponctuation devenant fortement räpeuse ou se transformant en granules sur le devant et surtout sur les cotés. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries médiocrement larges ; interstries plans, garnis de fins granules peu serrés et en majeure parlie disposés sur deux rangées. Pygidium presque aussi long que large G, presque deux fois aussi large que 224 H. D'ORBIGNY. long ©, à ponctuation assez serrée, composée de gros points mélangés de points plus petits: la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé. — Mozambique : district de Delagoa (H. Junod, coll. Bugnion), Delagoa-Bay (ma coll.). Ressemble au sugillatus Klug (1. €.) qui en diffère principalement par les joues assez saillantes et moins arrondies, les côtés de la tête non sinués à la jonction des joues et de l’épistome, le vertex G ordi- nairement avec deux cornes dentées à leur base et un tubercule dans le milieu en avant de ces cornes, le vertex © avec une carène légère- ment arquée et située bien en arrière du bord postérieur des yeux, le prothorax entièrement granulé. La description plus que sommaire du mactatus Klug (1. ce.) s'applique sous certains rapports à l'espèce que je décris, mais elle indique la ponctuation du prothorax comme exactement semblable à celle du su- gillatus ; je ne pense donc pas que le Junodi puisse s’y rapporter. O. aethiopieus n. sp. — Parum nitidus: niger, elytrorum sae- pius apice et interdum basi plus minusve rubro-testaceo notatis, pygidio rarius obscure testaceo: Supra breviter, in prothoracis parte antica longius flavo-pubescens. Clypeo profunde eæciso: apud marem capite fortiter ac parce punctalo, fronte non aut tenuiter carinata, vertice nunc duobus cornibus saepius intus dentatis et interdum tuberculo paulo ante cornua in medio sito, nunc carina brevi, valde arcuata, medio interdum tuberculata, utrinque inter oculorum margines posticos dentata vel angulosa, armato: apud feminam capite subdense rugoso, fronte arcuatim distinctius carinata, vertice carina longa, valida, fere recta aut leviter arcuata, utrinque subrotundata, paulo post oculos sita, instructo. Prothorace toto parce granulato, antice Saepius apud marem abrupte declivi et interdum subdepresso, apud feminam subcal- loso; lateribus postice vix sinuatis, prope angulos anticos saepius leviter sinuatlis ; basi marginata. Elytris late striatis ; intervallis planis, partim biseriatim granulatis. Pygidio punctis insigniter magnis, vadosis, sub- dense notato. — Long. 3,5-5 mill. Peu brillant; noir, la tête souvent en partie bronzée, les élytres tantôt entièrement noirs ou très rarement bruns, tantôt avec une tache d’un testacé rougeâtre apicale ou subapicale, et souvent une tache près de l'épaule à la base des 6°-7e interstries, une plus petite à la base du 4° interstrie, et rarement une autre petite à la base du 2°, pygidium parfois d’un testacé obscur, massue des antennes brune. Tête et surtout devant du prothorax à pubescence ässez longue, le ni Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 225 reste du prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome profondément incisé en devant, ses angles antérieurs ordi- nairement dentiformes; joues peu saillantes et arrondies; front sans carène ou plus souvent avec une fine carène arquée G, avec une assez forte carène arquée atteignant la suture des joues © ; vertex avec deux petites cornes ordinairement assez longues et dentées à leur base au côté interne, parfois courtes et non dentées, situées entre les bords postérieurs des yeux ou un peu plus en arrière, et souvent un tuber- cule médian situé un peu en avant de ces cornes, à peu près entre les milieux des veux, chez les exemplaires peu développés vertex avec une courte carène très fortement arquée dans le même sens que la carène frontale, située à peu près entre les milieux des yeux, dentée ou anguleuse à ses extrémités entre les bords postérieurs des yeux ou un peu plus en arrière, et parfois élevée en tubereule dans son milieu, la tête avec de gros points très épars et souvent râpeux, mélangés d’un fin pointillé, sauf ordinairement le milieu de l’épistome seulement pointillé et parfois le front garni d’aspérités, G; vertex avec une longue et forte carène presque droite, ou légèrement arquée dans le même sens que la carène frontale, située un peu en arrière du bord postérieur des yeux et aussi longue que leur intervalle, légèrement arrondie à ses extrémités, la tête entièrement garnie de fortes aspé- rités ou rugosités assez serrées, ©. Prothorax rebordé à la base: les angles postérieurs très largement arrondis; les côtés à peine sinués près de ces angles, presque toujours légèrement sinués près des angles antérieurs; environ la moitié postérieure avec un sillon longi- tudinal médian; le devant brusquement déclive et parlois un peu déprimé dans le milieu &, avec une faible callosité transverse terminée à sa partie antérieure par une arête très émoussée et légèrement arquée qui occupe souvent près du tiers de la largeur 9, très souvent le de- vant simple ou presque simple dans les deux sexes chez les exemplaires peu développés; toute la surface garnie de granules écartés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés: stries larges ; interstries plans, à granules assez espacés et en partie disposés sur deux rangées. Pygidium garni de très grands points plats assez serrés; la carène de la base en arc de cerele ou à peine anguleuse dans le milieu. Angle apical interne des tibias antérieurs droit et ordi- nairement muni d’une très courte épine G, obliquement coupé et sans épine @. — Érythrée (coll. Théry, ma coll.) : région désertique du Samahr entre Massaoua et Saati (Raffray, coll. R. Oberthür) ; Abyssinie (Raffray, id. et coll. du Muséum de Paris); Somalie : Berbera (co. Argod). Ann. Soc. Ent. Fr,, LXXI, 1902. 15 296 H. D'ORBIGNY. Très voisin du sugillatus Klug (1. €.) qui en diffère ‘par les ély- tres plus largement tachés de testacé à la base et à l'extrémité, et très souvent avec quelques taches sur le disque, le prothorax à reflet ver- dâtre ou bronzé, parfois obscurément taché de testacé sur les côtés, et garni de granules plus serrés, le pygidium très finement granulé à la base, au moins vers ses angles antérieurs, à ponctuation relati- vement assez fine sur le reste de sa surface. O6. omostigma D. Sp. — Subnitidus: niger, elytris macula testa- cea juxtahumerali et alia apicali transversa, notatis, pygidio interdum obscure testaceo; supra breviter, in prothoracis parte antica longius flavo-pubescens. Apud feminam capite asperato, clypeo bidentuto, fronte arcuatim carinata, vertice carina valida, arcuata, utrinque angulosa, paulo post oculos sita, instructo. Prothorace toto subdense granulato, antice sümplici; lateribus postice parum sinuatis, antice subrotundatis ; basi marginata. Elytris subtenuiter striatis: intervallis vix converis, partim biseriatim granulatis. Pygidio subfortiter ac profunde punctato. — Long. 3,5-4 mill. Assez brillant; noir, les élytres avec une assez grande tache testacée près de l'épaule à la base des 6°-7€ interstries, et une grande tache transverse apicale ou subapicale, pygidium parfois d’un testacé obseur, pattes en partie ou entièrement d'un brun rougeâtre, massue des an- tennes brune. Tête et surtout devant du prothorax à pubescence assez longue, le reste du prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome profondément ineisé en devant, ses angles antérieurs dentiformes ; joues peu saillantes et arrondies ; front avec une forte ea- rène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une forte ca- rene fortement arquée dans le même sens que la carène frontale, située un peu en arrière du bord postérieur des yeux et presque aussi lon- eue que leur intervalle, anguleuse à ses extrémités; la tête garnie de grosses aspérités peu serrées, sauf celles de l’épistome plus serrées. Prothorax rebordé à la base ; les angles postérieurs largement arrondis ; les côtés faiblement sinués près de ces angles, non sinués mais légè- rement arrondis entre le milieu etles angles antérieurs ; la moitié pos- térieure avec une impression longitudinale médiane assez profonde; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface garnie de granules assez serrés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries assez fines; interstries à peine convexes, garnis de granules en partie disposés sur deux rangées. Pygidium à ponctuation assez grosse, assez profonde et peu serrée; la carène de la base en arc de cercle. — Sud de l'Afrique orientale anglaise : Mombasa (coll. Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 227 ni ji H. W. Bates = R. Oberthür) ; Nord de l'Afrique orientale allemande : Kilima-Ndjaro (R. P. Leroy, coll. R. Oberthür). Les exemplaires que j'ai vus me paraissent être des Q. Très voisin du sugillatus Klug (1. c.) et de l’aethiopicus n. sp.; l’ar- mature de la tête © est presque identique et la même ressemblance existe probablement chez les G. Il diffère de ces deux espèces par l'assez grande tache humérale des élytres, les côtés du prothorax non sinués près des angles antérieurs, le pygidium à ponctuation assez grosse et assez prolonde; il diffère encore de laethiopicus par le prothorax à granules assez serrés, sans callosité en devant. ©. Fritschi n. sp. — Parum nilidus; niger, interdum capite pro- thoraceque aeneo-nigris, vel elytrorum apice rufescente ; supra breviter flavo-pubescens. Capite asperato-punctato ; clypeo profunde exciso ; fronte apud marem non aut indistincte, apud feminam arcuatim carinata : vertice inter vel paulo post oculorum margines anticos minute tubercu- lato, praeterea apud marem in laminam longulam, reclinatam, utrinque corniculatam, inter cornicula saepius transversim subluberculatam, re- trorsum producto, apud feminam non carinato, sed paulo post oculos utrinque tuberculato. Prothorace parum dense granulato, antice medio apud marem saepius depresso et fere laevi, apud feminam arcuatim bre- viter cœ@rinato; lateribus postice leviler aut vix perspicue, prope anqulos anticos saepe sinuatis: basi marginata. Elytris subtenuiter striatis : intervallis planis, parce granulatis. Pygidio parce asperato-punctato. — Long. 5-6 mill. Peu brillant; noir, parfois tête et prothorax à léger reflet bronzé, assez souvent bord apical des élytres rougeâtre; massue des antennes noire ou brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubes- cence jaune, Épistome profondément échancré en devant, ses angles antérieurs dentiformes; joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus plus où moins arrondi; front sans carène ou parfois avec une carène peu acçusée cd, avec une carène arquée bien prononcée et atteignant la suture des joues ®; vertex avec une assez longue lame inclinée en arrière et partant du bord postérieur des yeux, prolongée à chaque extrémité en une courte corne et souvent très légèrement éle- vée en tubercule transverse dans le milieu de son bord supérieur, en outre avec un petit tubercule situé dans le milieu un peu en arrière du bord antérieur des veux, plus près de la carène ou suture frontale que du sommet de la lame, et de chaque côté une carène oblique, parfois peu distincte, partant du tubercule et se dirigeant vers le sommet de la corne, toute la bête garnie de gros points écartés et plus ou moins 228 H. D'ORBIGNY. räpeux, d; vertex sans lame ni carènes, avec seulement un petit tu- bercule situé dans le milieu entre les bords antérieurs des yeux, et de chaque côté un autre petit tubercule situé un peu en arrière du bord postérieur des yeux, toute la tête garnie de gros points räpeux assez serrés et mélangés de points fins, Ç. Prothorax très finement rebordé à la base : les angles postérieurs presque nuls: les côtés légèrement ou à peine sinués près de ces angles, tantôt légèrement sinués près des angles antérieurs, surtout &, tantôt non sinués; ordinairement la moi- té postérieure avec un léger sillon longitudinal médian ; le devant avec ou sans dépression médiane G, avec une légère saillie médiane se ter- minant à sa partie antérieure par une fine carène régulièrement arquée et occupant un peu moins du quart de la largeur ©; toute la surface varnie de fins granules peu serrés, sauf le devant G lisse dans le mi- lieu. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries assez fines; interstries plans, à granules fins et très écar- tés, en majeure partie disposés sur deux rangées. Pygidium à ponc- tuation écartéeet finement granuleuse ou ràpeuse; la carène de la base en arc de cercle. Extrémité interne des tibias antérieurs prolongée en une petite dent ou une courte épine &, obliquement coupée ©. — Afri- que australe (Fritsch, coll. Harold © R. Oberthür). Cette espèce est bien reconnaissable au petit tubereule qui se trouve chez les deux sexes entre les bords antérieurs des veux ou un peu plus en arrière; d’autres espèces voisines ont bien un tubercule médian, mais n’existant que chez le G, et situé très peu en avant des cornes, tandis que chez le Fritschi & il est très éloigné du sommet de la lame et de la naissance des cornes ; la © estencore remarquable par le vertex sans carène. O. temporalis n. Sp. — Paruin nilidus, niger, Supra breviter flavo-pubescens. Apud feminam capite parum dense granulato, clypeo genisque fortiler ac parce rugoso-punclatis, punctis minutis in- termixtis, clypeo profunde exciso, fronte arcuatim carinata, vertice carina longula, parum elevata, valde arcuata, multo post oculorum margines posticos sita, instructo. Prothorace parce granulato, antice apud feminam medio arcuatim producto ; lateribus postice vix sinuatis ; basi marginata. Elytris late striatis ; intervallis planis, biseriatim gra- nulatis. Pygidio parum dense granulato. — Long. 6 mill. Peu brillant, noir; massue des antennes noire. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome profondément incisé en devant, ses angles antérieurs un peu dentiformes; joues très saillantes et presque arrondies; front avec une carène arquée attei- Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 229 gnant la suture des joues et très rapprochée à ses extrémités du bord antérieur des yeux; vertex avec une carène peu élevée, régulièrement et fortement arquée, située très en arrière du bord postérieur des yeux et à peu près aussi longue que leur intervalle; lépistome et les joues garnis de gros points rugueux écartés, mélangés de points très fins, le reste de la tête peu densément granulé. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs très largement arrondis et très peu accusés; les côtés à peine sinués près de ces angles, légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la moitié postérieure avec un léger sil- lon longitudinal médian; le devant avec une saillie médiane régulière- ment arquée à son bord antérieur et occupant environ le quart de Ja largeur ; toute la surface uniformément garnie de granules assez espa- cés. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis sur les cô- tés; stries larges, interstries plans, garnis de granules disposés sur les interstries dorsaux en deux rangées assez serrées. Pygidium peu den- sément granulé; la carène de la base presque en arc de cercle. Angle apical interne des tibias antérieurs simple et un peu obliquement coupé. — Afrique australe (Fritsch, coll. Harold => R. Oberthür, un seul exem- plaire ©). Ressemble à la © du Fritschi n. sp., mais en diffère par le front sans tubercule, le vertex avec une assez longue carène fortement arquée et située très en arrière du bord postérieur des yeux, la saillie médiane du prothorax un peu plus large, les interstries des élytres à granules plus serrés, Cet insecte est reconnaissable à la forte saillie de ses joues, ses tempes longuement prolongées en arrière par suite de la position de la carène du vertex, les yeux se trouvant très éloignés de l’extrémité de cette carène et très rapprochés de l’extrémité de la carène frontale. O. lamnifer n. Sp. — Parum nitidus, niger, interdum capite prothoraceque aenec-nigris vel elytrorum apice rufescente, supra bre- oiler flavo-pubescens. Capite asperato-punctato; clypeo profunde exciso : apudmarem fronte haud carinata, vertice in laminam latam et longar, reclinatam, apice arcuatim emarginalam et utrinque corniculatan, ante apicem medio minute tuberculatam, producto ; apud feminam fronte arcuatim carinata, vertice carina valde arcuata, utrinque paulo post oculos dentata, instructo. Prothorace parce granulato, antice apud marem abrupte declivi et in medio fere laeri, apud feminam arcuatim breviter carinato; lateribus postice levissime, prope anqgulos anticos indistincte sinuatis; basi marginata. Elytris late striatis ; intervallis 230 H. D'ORBIGNY. planis, parce granulatis. Pygidio parce granulato vel subtenuiter granulato-punctato. — Long. 5-5,5 mill. Peu brillant, noir, la tête et le prothorax souvent à léger reflet bronzé ou verdàtre, parfois extrémité des élytres obseurément d’un brun rou- geàtre; massue des antennes noire. Tête, prothorax, élytres et pygi- dium à courte pubescence jaune. Épistome profondément incisé en de- vant, ses angles antérieurs dentiformes ; joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus arrondi à son sommet, puis légèrement si- nuées près des yeux; front sans carène G, avec une fine carène arquée atteignant la suture des joues ©: vertex prolongé en arrière à partir du bord postérieur des yeux en une longue lame inclinée occupant tout leur intervalle, puis s’élargissant légèrement en se redressant, échancrée en are à son sommet et se prolongeant à chaque extrémité en une courte corne un peu arquée en dedans, en outre avec un très petit tubercule peu distinct, situé dans le milieu un peu avant le sommet de la lame, et de chaque côté une trace de carène oblique partant du tubercule et se dirigeant vers la base de la corne, la tête à grosse ponctuation rà- peuse écartée, sauf l’épistome largement lisse dans le milieu sur toute sa longueur, les joues à ponctuation un peu plus serrée, la lame gra- nulée, G; vertex avec une forte carène très fortement et un peu angu- leusement arquée dans le même sens que la carène frontale, située entre les milieux des yeux et se terminant à chaque extrémité, un peu en arrière du bord postérieur des yeux, par une grosse dent si- tuée assez loin de l'œil, la tête à grosse ponctuation râpeuse assez serrée, sauf le front à ponetuation écartée, le vertex presque lisse der- rière la carène, Q. Prothorax finement rebordé à la base ; les angles postérieurs très largement arrondis; les côtés très légèrement sinués près de ces angles, indistinctement sinués près des angles antérieurs; environ la moitié postérieure avec une faible impression longitu- dinale médiane; le devant brusquement déclive et souvent un peu déprimé dans le milieu &G, avec une forte saillie médiane occupant à peu près le quart de la largeur, terminée à sa partie antérieure par une carène presque régulièrement arquée et un peu plus saillante vers ses extrémités que dans le milieu ©: toute la surface garnie de granules très écartés sur la moitié postérieure, peu serrés en devant et sur les côtés, sauf la partie déclive du devant G presque lisse dans le milieu. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arron- dis latéralement: stries assez larges; interstries plans, tous, même le latéral, garnis de granules très espacés. Pygidium presque aussi long que large &, beaucoup plus large que long ©, garni de granules Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 231 ou d'assez fins points granuleux très espacés ; la carène de la base en arc de cercle. Angle apical interne des tibias antérieurs presque droit et muni d’une très courte épine &, très obtus et simple ©. — Transvaal (coll. H. W. Bates > R. Oberthür). Voisin du Fritschi n. sp., mais bien distinct par la lame du vertex g avec un tubercule situé beaucoup plus en arrière, près du sommet de la lame, le vertex @ avec une carène dentée à ses extrémités, sans tubercule dans le milieu entre les bords antérieurs des yeux. O. taboranus D. Sp. — Parum nitidus: niger, elytris ad apicem rufo-maculatis; supra brevissime flavo-pubescens. Capile fortiter ac parce punctato, feminae clypeo dense rugoso-punctato ; clypeo profunde eæciso ; apud marem fronte haud carinata, vertice lamina lata et alta, leviter reclinata, inter oculorum margines posticos sita, utrinque in corni- culum producta, inter cornicula transversim tuberculata, armato ; apud feminam fronte arcuatim carinata, vertice carina longa, arcuata, paulo post oculorum margines posticos sita, instructo. Prothorace parce gra- nulato, antice apud marem late subdepresso et sparsim punctato, apud feminam arcuatim breviter calloso; lateribus postice vix perspicue, prope angulos anticos interdum leviter sinuatis ; basi subtiliter margi- nata. Elytris late striatis : intervallis biseriatim parce granulatis. Py- gidio punctis magnis parce notato. — Long. 4-4,5 mill. Peu brillant; noir, la tête et le devant du prothorax parfois à léger reflet bronzé, les élytres tachés de rouge avant l'extrémité; massue des antennes tantôt noire, tantôt d’un testacé obscur. Tête, prothorax, élytres et pygidium à pubescence jaunâtre, très courte et rare. Épi- stome profondément incisé en devant, ses angles antérieurs dentitor- mes; joues peu saillantes et complètement arrondies : front sans carène distincte G, avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues ©; vertex avec une lame large et haute, partant du bord posté- rieur des veux et un peu inclinée en arrière, se prolongeant à chaque extrémité en une petite corne légèrement arquée en dedans, en outre s’élevant dans le milieu de son bord supérieur entre les cornes en un petit tubercule transverse lamelliforme, G ; vertex avec une forte ca- rène régulièrement et assez faiblement arquée dans le même sens que la carène frontale, un peu arrondie à ses extrémités, située un peu en arrière du bord postérieur des yeux et aussi longue que leur inter- valle, © ; l’'épistome garni de points gros, simples et écartés &, très gros, rugueux et serrés ©, le front avec de gros points très écartés et un peu rapeux, les joues avec quelques gros points fortement rugueux ou gra- nuleux et quelques points fins. Prothorax très finement rebordé à la 232 H. D'ORBIGNY. base: les angles postérieurs très largement arrondis et presque nuls: les côtés à peine sinués près de ces angles, non sinués près des angles antérieurs, où, chez les G très développés, légèrement sinués ; la moitié postérieure avec un sillon longitudinal médian bien prononcé; le de- vant largement mais faiblement déprimé G, avec une légère callosité médiane occupant à peine le quart de la largeur et se terminant à sa partie antérieure par une carène indistincte régulièrement arquée en arc de cercle ©; toute la surface garnie d'assez gros granules écartés, sauf la dépression G très éparsément mais fortement ponctuée. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés ; stries larges: in- terstries à peu près plans, en majeure partie avec deux rangées irrégu- lières d'assez gros granules très écartés. Pygidium garni de très gros points écartés ; la carène de la base presque en arc de cercle. Extrémité interne des tibias antérieurs formant un angle droit muni à son sommet d’une petite epine extrêmement courte G, formant un angle obtus et simple ©. — Afrique orientale allemande : Tabora dans lOunyanyembe (BR. P. Hauttecœur, coll. R. Oberthür). Diffère de laethiopicus n. sp. par le vertex G avec une forte lame entre les cornes, le front © garni non de rugosités serrées mais de gros points très épars, les granules des élytres et les gros points du pygidium plus écartés. Diffère du Fritschi n. sp. principalement par l'absence de tubereule entre les bords antérieurs des yeux, la lame du vertex 3 beaucoup plus large, les cornes bien plus écartées, le vertex $ avec une ca- rene. Diffère du lamnifer n. Sp., par la lame du vertex G moins inclinée en arrière et tuberculée non avant son sommet, mais dans le milieu de son bord supérieur entre les cornes, la carène du vertex © située beaucoup plus en arrière, plus longue, bien moins fortement et non anguleusement arquée, un peu arrondie à ses extrémités. Parait très voisin du ganalensis Gestro (1895, in Ann. Mus. civ. di Genova, XX XV, p.320 et fig.), décrit du pays Galla et de la Somalie, et qui, d’après la description et la figure, en diffère par sa couleur d’un bronzé obscur, les élytres tachés de rougetre non seulement à l'extrémité mais à l'épaule, le front avec une carène faiblement arquée dans les deux sexes; de plus chez le G les cornes de la lame du vertex sont un peu divergentes à leur naissance et se recourbent en dedans vers leur extrémité seulement, tandis que celles du taboranus se recourbent lé- gèrement en dedans dès leur naissance. Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 233 6. excisiceps n. sp. — Parum nilidus, niger, saepius elytris ad apicem rufo-testaceo maculatis, supra breviter flavo-pubescens. Capite punctis magnis parum dense notalo, punctis minutis intermirtis ; clypeo profunde exciso ; fronte arcuatim valide carinata ; vertice apud marem lamina erecta, lata, inter oculos et illorum in medio sila, utrinque in corniculum vel in dentem elevata, inter cornicula recta vel circulatim elevata, armato, apud feminam carina valida, longa, leviler arcuata, inter oculorum margines posticos sila, instructo. Prothorace discrete granulato-punctato, antice et praesertim ad latera distinctius granulato, antice arcuatim late lobato et in declivitate laevi, apud marem supra declivitatem valde elevato sub apicem Saepius cavato, apud feminam supra declivitatem parum elevato, sub apicem abrupte declivi; lateribus postice levissime sinuatis, antice non sinuatis ; basi subtiliter mar- ginata. Elytris late striatis ; intervallis fere planis, parce granulatis. Pygidio subfortiter punctato. — Long. #-5 mill. Peu brillant: noir, la tête et le prothorax parfois à très léger reflet bronzé, les élytres ordinairement avec une tache apicale ou subapicale d’un testacé rougeûtre, parfois peu distincte, très rarement élytres sans taches, le pygidium parfois plus ou moins brun, les pattes sou- vent d’un brun rougeàtre; massue des antennes testacée. Tête, pro- thorax, élytres et pygidium à pubescence jaunâtre courte et peu serrée. Épistome profondément échancré en devant, ses angles antérieurs for- mant une petite dent arrondie; joues peu saillantes et arrondies; front avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues et presque le bord antéro-interne de Pœæil; vertex avec une lame située entre les milieux des yeux et occupant tout leur intervalle, dressée: verticale- ment et ordinairement assez élevée, se prolongeant à chaque extré- mité en une petite corne assez grosse mais courte et un peu arquée en arrière, cette corne parfois réduite à une simple dent, le bord supé- rieur de la lame droit ou le plus souvent un peu élevé circulairement entre les cornes, mais sans trace de tubercule dans le milieu, G : vertex avec une forte carène située entre les bords postérieurs des yeux et occupant tout leur intervalle, légèrement et régulièrement arquée dans dans le même sens que la carène frontale, et de hauteur uniforme dans toute son étendue, ®; la tête garnie de gros points épars sur le front, peu serrés sur le reste de la surface, mélangés de points fins. Prothorax très finement rebordé à la base; les angles postérieurs très largement arrondis et peu accusés; les côtés très légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs: le tiers posté- rieur avec un sillon longitudinal médian peu profond, le devant avec 234 H. D'ORBIGNY. une large saillie médiane occupant ordinairement près du tiers de la largeur, se terminant à son bord antérieur par une fine carène régu- liërement en arc de cercle, ou parfois GS un peu sinuée dans son milieu; le sommet de cette saillie très élevé au-dessus du bord an- térieur, l'intervalle entre la carène et le bord antérieur ordinaire- ment coupé en surplomb, G: le sommet peu élevé au-dessus du bord antérieur, l'intervalle coupé verticalement ou simplement déclive, © ; toute la surface à ponctuation médiocrement serrée, régulièrement es- pacée etgranuleuse, se transformant en granules plus distincts sur le de- vant et surtout sur la région antérieure des côtés, saufles parties déclives du devànt qui sont lisses. Élvtres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries assez larges: interstries presque plans, en majeure partie avec deux rangées irrégulières de granules assez écar- tés. Pygidium à ponctuation assez forte et médiocrement serrée: la ‘arène de la base en arc de cercle. — Cameroun : Johann-Albrechts Hôhe (L. Conradt, coll. R. Oberthür), Lolodorf (id.); Afrique orientale allemande : Tabora dans lOunyanyembe (R. P. Hauttecœur, coll. R. Oberthür). Diffère du taboranus n. sp. par le disque du prothorax non simple- ment garni de granules écartés, mais à ponctuation granuleuse médio- crement serrée, le devant avec une forte saillie médiane dans les deux sexes, les élytres à granules moins gros et moins écartés, le front avec une carène bien prononcée même chez le G, la lame du vertex G dressée verticalement, située entre les milieux des veux, et non tuber- culée dans son milieu, la carène du vertex @ située entre les bords postérieurs des yeux. : Également voisin du furcatoides Lansberge (1886, in Notes from the Leyd. Mus., VIII, p. 82), décrit de l’Angola, et qui en diffère par le prothorax non à ponctuation granuleuse, mais simplement granulé, le devant avec une courte callosité transverse indistinetement divisée en deux tubercules, la carène du vertex © située en arrière du bord pos- térieur des veux, et non régulièrement arquée, mais plus ou moins si- nueuse. J'ai vu le type du furcatoides dans la collection de M. R. Oberthür. O. immundus Boheman, 1858, in Eugen. Res., Col., p. 49, décrit du Cap de Bonne-Espérance. — Cette espèce porte dans la collection de Harold le nom de vitulus Fabr. et figure dans son catalogue sous ce nom avec l'indication de Cap de Bonne-Espérance. Le vitulus || Fabr. (1798, Suppl. Ent. Syst., p. 32) — Fabricii d'Orbigny (1898, in Bull. Soc. Ent. Fr., 1898, p. 480) est décrit non du Cap de Bonne-Espérance, mais de l'Inde. Péringuey (in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XII, 1900, Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 239 p. 220) à mis #mmundus en synonymie de vitulus; ces deux noms s'appliquent bien à la même espèce, mais c’est le nom donné par Bohe- man qui doit être conservé. L'immundus diffère des espèces précédentes par le prothorax entie- rement garni de grands points plats ombiliqués, extrêmement serrés vers la base, un peu moins serrés en devant, se transformant par places sur le devant et les côtés en ponctuation räpeuse ou granuleuse, sauf ordinairement le devant avec une impression médiane presque lisse; de plus le vertex a chez les deux sexes une lame prolongée en corne à chaque extrémité, — Colonie du Cap (coll. Harold => R. Oberthür, coll. du Muséum de Paris) : Cape-Town (E. Simon, coll. Ch. Martin). ©. bifidus Reiche, 4850, apud Ferret et Galinier, Voyage en Abyss., HI, Ent. p. 324, décrit del’Abyssinie. — Ressemble à l’inmundus Bohem. (1. €.) par le prothorax couvert de très grands points ocellés un peu iné- gaux et extrêémementserrés, l'intérieur de ces points s’élevant par places en points ràpeux où en granules, surtout en devant, mais il en diffère par les points encore plus grands, les stries des élytres beaucoup plus larges, le vertex avec une large lame se rétrécissant fortement, puis se bifurquant à son sommet G, avec une carène simple @. — Abyssinie (coll. R. Oberthür) : Tigré (Schimper, coll. du Muséum de Paris; Ral- fray, id.). O0. bifidicornis n. sp. — Subnitidus, niger, capite et interdum prothoracis parte antica aeneo-nigris, supra breviter flavo pubescens. Clypeo profunde exciso; apud marem capite laevi, nonnullis punctis sparsis, genis densius punctatis, fronte haud carinata, vertice lamina angusta et longa, inter oculorum margines posticos sita, paulo supra basim angulatim subdilatata, dein valde angustata et apice bifida, ar- mato: apud feminam capite simpliciter punctato, punctis magnis, in fronte parum densis, in clypeo atque in genis densis et rugosis, fronte areuatim carinata, vertice carina longa, recta aut vix arcuala, perpa- rum post oculorum margines posticos sita, instructo. Prothorace confer- tim punctis magnis ocellatis, antice atque ad latera subtiliter granulo- sis, punctato, antice abrupte declivi et apud marem medio depresso; lateribus postice leviter sinuatis, antice rotundatis, angulis anticis sae- pius in denticulum extrorsus productis; basi marginata. Elytris late striatis: intervallis planis, parum dense granulatis. Pyqidio punctis magnis ocellatis parce punctato. — Long. 4,5-5,7 mill. Assez brillant, noir, la tête et parfois le devant du prothorax légère- ment bronzés ; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et 236 H,. D'ORBIGNY. pygidium à courte pubescence jaune, sauf le devant du prothorax à pubescence un peu plus longue, Épistome profondément et largement incisé en devant, ses angles antérieurs dentiformes ; joues assez sail- lantes, formant en dehors un angle bien prononcé et à sommet arrondi, puis sinuées entre cet angle et le bord postérieur de l'œil: front sans carène, vertex avec une longue lame assez étroite, située entre les bords postérieurs des yeux et occupant environ la moitié de leur inter- valle, légérement inclinée en arrière, se dilatant faiblement mais angu- leusement assez près de sa base, puis se rétrécissant fortement en se redressant, et se bifurquant assez longuement à son sommet, en outre le bord interne des yeux élevé en une petite carène longitudinale un peu tuberculiforme,toute la tête lisse, sauf quelques gros points à peu près simples et quelques points fins, les joues garnies de gros points plus serrés, G ; front avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues, vertex avec une très forte carène droite ou à peine arquée, située très peu en arrière du bord postérieur des yeux et presque aussi longue que leur intervalle, en outre le bord interne des veux élevé en une petite carène longitudinale un peu tuberculiforme, toute la tête garnie de très gros points profonds et simples, peu serrés et mélangés de points fins sur le front, serrés et mélangés de rugosités sur lépi- stome et sur les joues, ©. Prothorax rebordé à la base; les angles pos- térieurs très obtus; les côtés légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs qui forment ordinaire- ment une petite dent brusquement saillante en dehors ; la moitié posté- rieure avec une légère impression longitudinale médiane ; le devant largement et brusquement déclive, le sommet de la déclivité formant une arête émoussée mais bien prononcée; la partie déclive avec une impression médiane qui échancre largement l’arête, G ; la partie déclive moins grande et sans impression, l’arête arquée, un peu sinuée dans son milieu, © ; toute la surface couverte de grands points ocellés, serrés et un peu inégaux, le bord antérieur de ces points s’élevant sur le de- vant el les côtés en un fin granule, sauf la déclivité antérieure presque lisse &, assez éparsement granulée ©. Élytres ordinairement un peu plus étroits, ou, chez les petits exemplaires, un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries très larges ; interstries plans, à granules peu serrés. Pygidium garni de grands points ocellés écartés ; la carène de la base en arc de cercle. — Sud de l'Afrique orientale anglaise : Escarpment, altitude de 2.200 à 3.000 mètres (W. Doherty, coll. R. Oberthür). Extrêmement voisin du bifidus Reiche (1. c.) qui en diffère par la Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 237 lame du vertex G beaucoup plus large et occupant à sa base tout l’in- tervalle des yeux, la carène du vertex © très arquée et située bien en arrière du bord postérieur des Yeux, le bord interne des yeux non dis- tinctement élevé, la tête © sans grands points simples, mais avec des points médiocrement gros et fortement räpeux ou granuleux sur le front, de simples rugosités sur l’épistome, la ponctuation du prothorax beaucoup plus fortement granuleuse en devant et sur les côtés, la taille un peu plus petite. ®. ocellifer n. sp. — Parum nilidus, niger, saepius capite nigro-aeneo, elytrorum apice subrufescente, supra breviter flavo-pubes- cens. Capite maris parce, feminae densius asperato-punctato; clypeo profunde exciso; apud marem fronte non aut indistincte carinata, ver- tice duobus cornibus erectis, basi latis et parum distantibus, intus angu- losis, armato, et ante cornua medio inter oculorum margines anticos valide tuberculato: apud feminam fronte arcuatim carinata, vertice carina modice longa, recta vel leviter arcuata, utrinque angulosa, pau- lulo post oculorum margines posticos sita, instructo. Prothorace sub- dense punctis maÿnis ocellatis punctato, antice et ad latera granulato, antice apud marem abrupte declivi et saepius medio subdepresso, apud feminam simplici: lateribus postice leviter, prope angulos anticos vix perspicue sinuatis ; basi subtiliter marginata. Elytris late striatis ; in- tervallis planis, parce granulatis. Pygidio parum dense punctis magnis umbilicatis punctato. — Long. 3,5-5 mill. Peu brillant: noir, ordinairement la tête et parlois le devant du prothorax d'un noir bronzé, souvent aussi l'extrémité des élytres d’un brun rougeûtre; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome profondément incisé en devant, ses angles antérieurs dentiformes; joues peu saillantes et arrondies ; front sans carène ou parfois avec une carène peu accusée, vertex avec deux cornes assez longues, dressées presque verticalement, larges et très rapprochées l’une de l’autre à leur base, anguleuses à leur côté interne avant le milieu, et situées entre les bords postérieurs des yeux ou un peu plus en arrière, en outre avec un gros tubercule médian situé en avant des cornes, à peu près entre les bords antérieurs des yeux, rarement vertex avec seulement deux très courtes cornes simples et un tubercule transverse situé en avant de ces cornes, d'; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues, vertex avec une carène droite ou légèrement arquée, anguleuse à ses extre- mités, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située à peine en arrière de leur bord postérieur, © ; la tête à grosse ponctuation ràpeuse, 238 H. D'ORBIGNY. A très écartée &, plus serrée ©. Prothorax finement rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis; les côtés légèrement sinués près de ces angles, à peine sinués près angles antérieurs ; ordinairement la moitié postérieure, avec un très léger sillon longitudinal médian: le devant brusquement déclive et souvent un peu déprimé dans le milieu 5, complètement simple ©; toute la surface couverte de grands points ocellés assez serrés et un peu inégaux, se transformant en granules sur le devant et les côtés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges: interstries plans, à granules très espacés. Pygidium garni de très grands points ombiliqués et peu ser- rés; la carène de la base en arc de cercle. — Abyssinie (Schimper, coll. du Muséum de Paris: Raffray, coll. R. Oberthür); Érythrée : Bogos {ma coll.). Voisin du bifidus Reiche (I. €.) qui a presque la même ponctuation du prothorax, mais en diffère par le vertex G avec une lame fortement rétrécie puis bifurquée à son sommet, la carène du vertex © située très en arrière du bord postérieur des veux, plus longue et ordinairement plus arquée, le prothorax à ponctuation plus serrée, ayant en devant © une faible callosité médiane terminée à sa partie antérieure par une arête régulièrement arquée. La © de l’ocellifer ressemble beaucoup à celle du bifidicornis n. sp. : elle en diffère par la tête sans grands points simples, mais avec des points médiocrement gros et très nettement räpeux, le prothorax simple en devant, à ponctuation bien plus fortement granuleuse en devant et sur les côtés. O. semiopacus | Lansberge, 1886, in Notes from the Leyd. Mus., VIII, p. 85, décrit de lAngola. — Le nom de semiopacus avant été antérieurement employé par Harold (1869, in Ann. Soc. Ent. Fr., 1869, p. 509) pour une espèce du Mexique, je propose pour l’insecte décrit par M. van Lansberge le nom de seminitens nom. nov. qui lui convient aussi bien. O. exiguus | Péringuey, 1901, in Trans. S. Afr. Phil. Soc.. XII, 1900, p. 475 et 215 (Descr. Cat. Col. S. Aîr.), décrit de l’'Ovampoland. — Le nom d’exiguus ayant été antérieurement employé par Raf- fray (1877, in Rev. et Mag. de Zool., 1877, p. 320) pour une espèce de l'Afrique orientale, je propose pour lespèce décrite par Périn- guey le nom de rubens nom. nov. O. incertus | Péringuey, 1904, L c., p. 177 et 230, décrit de l'Ovam- poland. — Le nom d’éncertus ayant été employé par moi antérieure- Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 239 ment (1898, in Ann. Soc. Ent. Fr., 1897, p. 241) pour une espèce asia- tique, je propose pour linsecte décrit par Péringuey le nom de dubius nom. nov. O. urus | Harold, 1867, Col. Heîte, IT, p. 49, décrit du Cap de Bonne- Espérance. — Le nom d’urus, que Péringuez (L c., p. 219) à conservé quoiqu'il ait été employé antérieurement par Ménétriés pour une es- pèce du Lenkoran, a été changé en celui de cameloides d'Orbignv, 1900, in l’Abeiïlle, XXIX, p. 293, note (Suppl. Onth. paléarct.). O0. quadricallosus n. Sp. — Opacus, niger, supra breviter flavo-pubescens. Apud feminam capite rugoso, fronte parce asperato- punetata, clypeo truncato, fronte arcuatim valide carinata, vertice ca- rina valida, longa, viæ arcuata, paulo post oculos sita, instructo. Pro- thorace confertim granulato, postice parum dense asperato-punctato, secundum marginem basalem laevi, in disci medio linea longitudinali laevi, subcariniformi, instructo, antice apud feminam in medio trans- versim bicalloso, utrinque subcalloso : lateribus postice et iterum prope angulos anticos sinuatis ; basi marginata, regqulariter rotundata. Elytris subtenuiter striatis ; intervallis planis, subdense et sine ordine granu- latis. Pygidio subdense punctato; carina basali medio valde angulata. — Long. 8,5 mill. Mat, noir, massue des antennes noire. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome tronqué en devant: joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus à peine émoussé; front avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une très forte carène à peine arquée, située un peu en arrière du bord postérieur des yeux et aussi longue que leur inter- valle, anguleuse à ses extrémités ; l'épistome densément rugueux, les joues moins densément rugueuses, le reste de la tête à ponctuation ràpeuse très écartée et médiocrement grosse. Prothorax régulièrement arrondi à la base qui est rebordée; les angles postérieurs arrondi ; les côtés sinués près de ces angles, distinctement sinués près des an- gles antérieurs qui font saillie en dehors; la ligne médiane sans sillon longitudinal, mais avec une courte ligne longitudinale lisse, un peu cariniforme, sur le milieu du disque; le devant avec une saillie me- diane divisée en deux callosités transverses, et de chaque côté une autre callosité moins prononcée; environ le tiers postérieur à ponc- tuation ràpeuse assez forte et peu serrée, sauf une bande lisse le long de la base, le reste de la surface densément granulé, sauf la dé- clivité antérieure à ponctuation presque simple. Élytres à peine plus 240 H. D'ORBIGNY. larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries assez fines; interstries plans, garnis de granules assez serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium presque deux fois aussi large que long, à ponc- tuation assez serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé. — Cap de Bonne-Espérance (coll. van Lansberge = R. Oberthür, un seul exemplaire ©). Ressemble beaucoup à la © du cameloides d'Orb. (urus || Har.), IL. €., quien diffère par l’épistome sinué, le front garni d’aspérités assez serrées, le prothorax plus nettement et moins densément granulé, sans ligne longitudinale cariniforme sur le milieu du disque, sa base non régulièrement arrondie mais un peu anguleuse dans le milieu, ses côtés non sinués près des angles antérieurs, les interstries des élytres à granules beaucoup plus écartés, la taille plus grande. O. gonopygus n. Sp. — Parum nitidus, niger vel fuscus, inter- dum elytris et prothoracis lateribus parteque postica rufescentibus, su- pra brevissime ac parce flavo-pubescens. Clypeo sinuato : apud marem capite fortiter ac rugose, punctis minutis intermirtis, antice et in medio subtiliter punctato, fronte haud carinata, vertice lamina recli- nata, lata, medio arcuatim excisa, utrinque in cornu producta, inter oculorum margines posticos sila, armato, cornibus longis, basi latis, intus prope medium angulosis, ante apicem arcuatis; apud feminan capile granulato, antice rugoso, fronte arcuatim breviter carinata, ver- lice carina medio excisa, inter oculorum margines posticos sila, ins- tructo. Prothorace subdense asperato-punctato, punctis valde inaequa- libus, antice apud marem utrinque late depresso et tenuiter ac parce punctato, apud feminam indistincte medio calloso: lateribus postice valde sinuatis; basi marginata. Elytris late striatis: intervallis con- vexis, irregqulariter ac parce granulatis. Pygidio sparsim granulato : carina basali medio insigniter angulata. — Long. 8-9 mill. Peu brillant; noir ou d’un brun noir, parlois avec les élytres, la partie postérieure et les côtés du prothorax d’un brun rougeûtre ; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à pubescence jaunâtre, extrêémement courte et rare. Épistome sinué à son bord antérieur ; joues peu saillantes, formant en dehors un angle ” obtus à sommet arrondi: front sans carène G, avec une courte carène arquée n'atteignant par la suture des joues 9; vertex avec une large lame partant du bord postérieur des yeux et inclinée en arrière, largement échanerée circulairement dans son milieu dès sa base, et se divisant en deux longues cornes larges et aplaties à leur base, for- tement anguleuses à leur côté interne vers le milieu, légèrement Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 241 divergentes, puis un peu arquées l’une vers l’autre, G: vertex avec une carène située entre les bords postérieurs des yeux et occupant tout leur intervalle, un peu plus élevée dans son milieu qui est échancré ei divisé en deux petites dents arrondies, rappro- chées l’une de l’autre, 9; la tête à fine ponctuation simple et écartée sur le milieu du front, plus serrée sur le devant de l’épistome, à grosse ponetuation rugueuse, mélangée de points fins sur le reste de sa surface, G'; la tête entièrement garnie d'assez gros granules se transformant en rugosités irrégulières sur le devant de Pépistome, ©. Prothorax rebordé à la base: les angles postérieurs arrondis: les côtés fortement sinués près de ces angles, non ou très indis- tinctement sinués pres des angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal: le devant avec deux larges et profondes dépres- sions séparées par un pli longitudinal saillant S, avec une légère callosité médiane peu distincte 9: toute la surface à ponctuation rà- peuse assez serrée et composée de points assez grands, mélangés de points beaucoup plus petits, sauf le devant G éparsement et fine- ment ponctué dans le milieu ainsi que dans les dépressions. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries assez larges : interstries nettement convexes, garnis de granules assez gros, très espacés et inégalement répartis, mélangés de granules extrème- ment fins. Pygidium au moins aussi long que large G, beaucoup plus large que long et en losange presque régulier ©, lisse saul quelques granules très épars; la carène de la base formant dans le milieu un angle remarquablement prononcé, un peu obtus mais se rapprochant beaucoup de l'angle droit. Extrémité interne des tibias antérieurs pro- longée en dent ou en épine G, obliquement coupée ©. — Côte du Congo (Mouïflet, coll. du Muséum de Paris); Angola : Benguella (coll. de Mniszech > R. Oberthür, coll. H. W. Bates => id.). La carène de la base du pygidium, qui forme un angle remarqua- blement prononcé, l'armature du vertex &, la carène du vertex @ qui est semblable à celle de la plupart des © de Phalops, la ponctuation du prothorax composée de points inégaux, les interstries des élvtres fortement convexes, distinguent cette espèce de toutes celles qui ont également le prothorax à ponctuation ràpeuse et l’épistome sinué ou échancré. O. depressus Harold, 1871, Col. Hefte, VIT, p. 116, décrit de la Caîrerie. — Il faut rapporter à cette espèce, qu'a omise Péringuey (in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XII, 1900, Descr. Cat. Col. S. Afr.) l’insecte qu'il décrit (1. c., p. 178 et 236) sous le nom de laceratus Gerstaecker Ann. Soc. Ent. Fr., LXxXI, 1902. 16 289 H. D'ORBIGNY. (1871, apud Wiegm., Arch. f. Naturg., XXX VII, 1, p. 50), décrit de Zanzibar. Il est vrai que M. Péringuey indique les élytres tantôt en partie testacés (ce qui s'applique au laceratus et non au depressus), tantot entièrement noirs (ce qui s'applique au depressus), mais il ajoute que tous les exemplaires provenant du Natal, les seuls qu'il ait vus, sont entièrement noirs. 2. Subg. PHALOPS Er. Les Phalops forment un sous-genre bien homogène et je ne pense pas qu'il y ait lieu de les diviser en plusieurs groupes. Je signale seu- lement quelques caractères communs à plusieurs espèces et facilitant beaucoup leur détermination. Van Lansberge (in Stettin. Ent. Zeit., 44, 1883, p. 169) dans son travail sur les Phalops, à indiqué la fossette située vers l'extrémité du métasternum chez un certain nombre d’entre eux; la plupart de ceux qui n’ont pas cette fossette ont une strie transverse très rapprochée du bord postérieur du métasternum et garnie d'assez longs poils: chez ces espèces l'extrémité des élytres a de longs poils dressés, tandis qu'elle a seulement une courte pubescence chez celles qui ont une fossette. Un autre caractère important est la forme des côtes de la tête qui chez beaucoup de Phalops ont une forte sinuosité à la jonction de l'é- pistome et des joues, tandis que chez d’autres ils forment une courbe régulierement convexe entre le devant de l’épistome et l’angle externe des joues. Pour la détermination des espèces on ne peut tenir aucun compte de la coloration foncière qui est extrêmement variable, mais un certain nombre d’entre elles ont des taches testacées situées symétriquement sur les deux élytres, d’autres ont sur les élytres des petites taches irrégulières et complètement asymétriques; cette symétrie ou cette asymétrie est un très bon caractère spécifique. O. (Phal.) sulcatus Lanshberge, 1883, L. c., p. 164, 166 et 169, dé- critdu Sénégal. — Bronzé ou d’un cuivreux bronzé, souvent avec les élytres d’un vert plus ou moins bronzé, parfois entièrement d’un vert bronzé (type), ou entièrement d’un bleu obscur et un peu brunàtre (var. fuscocyaneus var. n0v.). — Type : Sénégal ({ype de Lans- berge, coll. R. Oberthür; Deyrolle, coll. du Muséum de Paris); Gambie (coll. Sharp. = R. Oberthür). — var. fuscocyaneus : Kordofan (coll. Harold => id.), sous le nom inédit d'exaratus Kollar qui est indiqué comme nom spécifique dans le catalogue Harold. Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 213 O. (Phal.) boschas Klug, 1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 653, décrit du Mozambique. — Ordinairement d’un bronzé assez foncé, parlois presque noir, où même complètement noir, ou d’un noir à léger reflet bleuâtre ou verdâtre, rarement avec les élytres d’un brun noir (fype): très rarement d’un vert assez foncé et un peu bleuâtre (var. ehiloronotus var. nov.) — Type : Nyassa (coll. Sharp = R. Oberthür, coll. H. W. Bates >- id.), Zambèze (Bradshaw, coll. R. Oberthür), lac Ngami (coll. H. W. Bates => id., coll. van Lans- berge => id.); Mozambique (coll. Quedenfeldt => id.) : Delagoa-Bay (coll. R. Oberthür); lac Ngami (Devrolle (coll. du Muséum de Paris), Be- chouana (ma coll). — var, chlonorotus : État du Congo : région de Mpala à l’ouest du lac Tanganvika (R. P. Guillemé, coll. R. Oberthür) O. (Phal.) Batesi Harold, 1867, Col. Heîte, II, p. 58, décrit de l'embouchure du Niger. — D'un bleu foncé, ordinairement violacé, parfois légèrement verdâtre (type), ou plus rarement d’un bronzé un peu cuivreux ou verdâtre (var. aereocupreus var. NOV.). — Type : embouchure du Niger (type de Harold, coll. R. Oberthür; coll. H. W. Bates = R. Oberthür )}; Haut-Niger : Segou-Sikoro (coll. V. Mayet); Niam-Niam : Semio (Bændorf, coll. R. Oberthür). — var. aereocupreus : Gambie (coll. Sharp => R. Oberthür), Niger (coll. H. W. Bates >> id.). ©. (Phal. ardea Klug, 1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 692, décrit du Mozambique. — D'un cuivreux rougeûtre, rarement à reflet verdàtre (fype), ou d’un beau vert, ou parfois plus ou moins bleu (var. chloritis var. nov.) — Type : Afrique orientale alle- mande : Bagamovo (Oscar, coll. du Muséum de Paris); Nyassa (coll. Sharp => R. Oberthür), Zambèze (coll. H. W. Bates = id.), Matébélé (id.), Mozambique (coll. Hareld => id.), Natal (coll. van Lansberge => id.). — var. chloritis : Afrique orientale anglaise : Mombasa (coll. H. W. Bates => id.); Afrique orientale allemande : Kilima-Ndjaro (R. P. Leroy, coll. R. Oberthür), Dar-es-Salam (ma coll.); lac Ngami (coll, H. W. Bates = R. Oberthür). O. (Phal.) Iphis Olivier, 1789, Ent. I, gen. 3, p. 190, tab. 27, fig. 232, décrit du Sénégal. — D'un bleu parlois violacé ou verdûtre, rarement vert ({ype), où d’un cuivreux rougeàtre (var. ciconia Fabr.), ou encore d’un bronzé parfois obscur ou verdâtre (var. chal- cosomus var. nOV., du Sénégal); très rarement tête et prothorax d'un bleu violacé, élytres entièrement d’un testacé rougeàtre (var. dichrous var. nov.), cette dernière variété dont je n'ai vu qu'un 244 H. D'ORBIGNY. seul exemplaire provient du Sénégal (Banon, coll. du Muséum de Paris). — Sénégal (coll. Harold => R. Oberthür, coll. H. W. Bates > id., Coll. van Lansberge = id., coll. du Muséum de Paris, coll. Fair- maire) : St Louis (V. Planchat, coll. R. Oberthür); Casamance : Sed- hiou (coll. Alluaud); Niger (coll. H. W. Bates = R. Oberthür). O. (Phal.) barbicornis Lansberge, 1883, 1. c.. p. 164, 167 et 170, décrit de l'Abyssinie, — D'un cuivreux rougeâtre (type), où d’un bleu légérement verdâtre (var. eyaneotinetus var. nov.), les ély- tres avec de petites macules testacées, irrégulières, non situées sy- métriquement sur les deux élvtres, et souvent une bande latérale tes- tacée plus ou moins nette, se prolongeant jusqu'à l'extrémité. — Abyssinie (type de Lansberge, coll. R. Oberthür), Kordofan (coll. Ha- rold = R. Oberthür); Soudan égyptien : environs de Khartoum (coll. du Muséum de Paris); Sénégal (Bocandé, id.) : Galam (Leprieur, id.). O. (Phal.) vanellus Lanshberge, 1883, L. c., p. 164, 166 et 170, dé- crit du Mozambique. — Les exemplaires de la collection de M. van Lansberge ne portent pas d’étiquette indiquant leur provenance: pour ma part, je n'ai vu jusqu'ici aucun exemplaire de cette espèce ayant été trouvé dans l'Est de l'Afrique, tandis que j'en ai vu un grand nombre provenant de diverses parties de l'Afrique occidentale; lindi- cation de Mozambique me parait done assez douteuse. — D'un cui- vreux rougeatre où parfois bronzé (type). ou d'un bleu plus ou moins foncé, violacé ou verdâtre (var. coeruleatus var. no0v.), les élytres avec de petites macules testacées irrégulières, non situées symétri- quement sur les deux élytres, et le plus souvent une bande latérale testacée se prolongeant jusqu'a l'angle sutural, ces taches parfois peu apparentes. — Type : ? Mozambique ({ype de Lansberge, coll. R. Ober- thür), Sénégal (ma coll. ; ex Audouin, coll. du Muséum de Paris): Casa- mance : Sedhiou (E. Laglaize, coll. R. Oberthür); Ashanti : Bondou- kou (coll. H. W. Bates = R. Oberthür). — var. coeruleatus : Niger (id); Ashanti : Bondoukou (id.). Péringuey in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XII, 4900, .p. 267, Descr. Cat. Col. S. Afr.), après avoir vu le {ype de Lansberge, réunit cette espèce à l'ardea Klug (1. €.); je suppose qu'il n’a pas eu le temps de rétudier suffisamment, car les deux espèces, tout en se ressemblant beaucoup, sont bien distinctes: entre autres caractères, le vanellus à toujours sur les élytres de petites taches testacées irrégulières qui n'existent pas chez lardea. O. (Phal.) Iutatus n. Sp. — Subopacus; obscure aeneus, protho- Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 249 racis marginibus anguste testaceis, elytris testaceo-marginalis et irre- quiariter adspersis ; supra breviter flavo-pubescens. Apud feminam capite granulato, lateribus sinuatis, genis valde lobatis, clypeo leviler sinuato, fronte fere recte carinata, vertice carina brevissima, multo post oculos sita, medio indistincte bidentata, instructo. Prothorace in disco, prae- sertim postice, tenuitler ac parce, ad latera distinctius ac densius gra- nulato, antice apud feminam transversim breviter subealloso ; lateribus postice parum profunde sinuatis; basi marginata. Elytris subtiliter striatis ; intervallis subconvexis, tenuiter et irregqulariter parce granu- latis. Pygidio parce granulato. Metasterno postice fossulalo. — Long. 7,5 mill. Presque mat; d’un bronzé obscur se fondant étroitement en testagé sur les côtés et la base du prothorax, les élytres avec de petites macules testacées, irrégulières, non situées symétriquement sur Îles deux élytres, et avec une bande latérale testacée qui se continue sur l'extrémité jusqu'à l'angle sutural: les derniers arceaux de l'abdomen tachés de testacé sur les côtés; massue des antennes noire. Tête, pro- thorax, élvtres et pygidium à pubescence jaunâtre assez courte, sauf les côtés du prothorax et la partie postérieure des élytres à pubescence un peu plus longue, mais l'extrémité des élytres sans longs poils; le rebord de lépistome bordé intérieurement d’une frange de poils serrés et dressés. Épistome légèrement sinué en devant; joues très saillantes, fortement dilatées en lobe, leurs bords externes parallèles ; côtés de la tête formant, entre les angles antérieurs de l’épistome et l'angle antéro-externe des joues, une courbe sinueuse, à peine convexe en avant, fortement concave en arrière; front avec une carène presque droite et atteignant la suture des joues; vertex avec une très courte carène arquée, située bien en arrière du bord postérieur des yeux, indistinctement élevée en deux petites dents rapprochées l’une de l’autre; toute la tête garnie de granules, sauf le devant de l’épistome linement ponctué. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs légèrement arrondis: les côtés assez faiblement sinués près de ces angles, non sinués près des angles antérieurs; le milieu du disque avec une vague trace de sillon longitudinal médian; le devant avec une courte et très légère callosité transverse ; toute la surface garnie de granules extrêmement fins et très espacés dans le milieu près de la base, fins et un peu moins écartés sur tout le disque, plus gros sur les côtés et plus serrés sur leur moitié antérieure. Élytres à stries lines; interstries faiblement convexes, à surface très égale, garnis de fins granules très espacés et très inégalement répartis. Pygidium garni 246 H. D'ORBIGNY. d'assez gros granules écartés. Métasternum lisse dans le milieu, avec une profonde fossette et quelques points vers l'extrémité, sans strie transverse ni frange transverse de poils près du bord postérieur. Tarses postérieurs diminuant graduellement de largeur vers l'extrémité, le dernier article beaucoup plus étroit que le 2°, tous plus longs ou au moins aussi longs que larges. — Sud de l'Afrique orientale anglaise : Teita (coll. H. W. Bates = R. Oberthür, un seul exemplaire ©). Ressemble pour la coloration du prothorax et des élytres aux Ph. rufosignatus Lansb. et euplynes Bates (voir ci-dessous), mais chez ces deux espèces les joues ne sont pas dilatées en lobe avec leurs bords externes parallèles, les côtés de la tête forment une courbe presque régulièrement convexe, l'extrémité des élytres à de longs poils dressés, le métasternum n’a pas de fossette. Plus voisin du vanellus Lansb. (L c.), quien diffère par le protho- rax non testacé sur ses bords, presque uniformément garni d'assez gros cranules plus serrés sur toute sa surface, les élytres à pubescence plus courte, leurs interstries à surface plus ou moins inégale, garnis de granules plus gros et presque uniformément répartis, les derniers articles des tarses postérieurs plus larges, le 4° au moins aussi large que long. O. (Phal.) Beccarii Harold, 1875, Col. Hefte, XIII, p. 88, décrit de l'Érythrée : Bogos (Beccari).— D'un bronzé parfois un peu cuivreux ou légèrement verdàtre ({ype), où d'un bleu plus ou moins foncé ou verdâtre (var. semicyaneus var. n0v.), les élytres avec de petites macules testacées, irrégulières, non situées symétriquement sur les deux élytres. — Érythrée : Keren (Beccari, type de Harold, coll. R. Oberthür); Soudan égyptien : environs de Khartoum (coll. du Mu- séum de Paris); Abyssinie (coll. van Lansberge > R. Oberthür; Raf- iray, coll. du Muséum de Paris). O.(Phal.) prasinus Erichson, 1843, apud Wiegm., Arch. Î. Naturg., I, p. 232, décrit de l’Angola. — Ordinairement vert, parfois d’un vert bleuâtre, ou avec les élytres d’un bleu violacé (type), plus rarement bronzé (var. aeraneus var. n0v.), les élytres avec une bande laté- rale testasée se prolongeant sur l'extrémité jusqu'à l'angle sutural, et de petites macules testacées irrégulières, non situées symétriquement sur les deux élytres, tantôt extrêmement éparses, tantôt très nom- breuses. — Angola (coll, Harold = R. Oberthür, coll. van Lansberge id., coll. H. W. Bates => id.); Gabon (coll. Sharp :- id.). Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 247 paaq 1 O. (Phal.) guttulatus Fairmaire, 1887, in Ann. Soc. Ent. Fr., 1887, décrit de Tabora. — II faut ajouter à la description de Fairmaire que les petites taches rondes testacées des élytres ne sont pas situées symétriquement sur les deux élytres, dont l'extrémité est garnie de très longs poils dressés, et que le métasternum à une strie trans- verse rapprochée du bord postérieur et garnie d’une frange de poils très serrés, assez longs et dressés. — Afrique orientale allemande Tabora (Revoil, type de Fairmaire, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire). O. (Phal.) adspersipennis Boheman, 1860, in Ofvers. Vet.-Akad. Fôrh., 1860, p. 412, décrit de la région du fleuve Svakop. — Périn- guey (in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XII, 1900, p. 268, tab. 5, fig. 5,5 «a et 6, Descr. Cat. Col. S. Afr., tab. 35) réunit à tort sous ce nom les P. Dregei Har., Wittei Har., boschimanus Péring. et euplynes Bates ; aucune de ces espèces n’est l’adspersipennis: je rétablis plus loin comme distinctes trois d’entre elles et je donne la synonymie de la quatrième. Haroïd (Col. Heîte, IX-X, p. 206), après avoir vu le type de Boheman, a réuni l’adspersipennis au prasinus Er. (1. c.), et, au moins pour le moment, je ne vois pas à quelle autre espèce sa description pourrait s'appliquer. Quant à l’insecte décrit par Péringuey sous le no m d’adspersipennis, c’est en partie le Dregei, en partie le Witlei. O. (Phal.) rufosignatus Lansberge, 1885, in Notes from the Leyd. Mus., VII, p. 19, décrit du sud de l'Afrique. — Le nom de rufosigna- tus ayant été employé antérieurement par Mac Leay (1864, in W. Trans. Soc. N. S. Wales, 1864, I, p. 122) pour une espèce d'Australie, je propose pour linsecte décrit par M. van Lansherge le nom de Lansherges nom. nov. Jai étudié le type du rufosignatus dans la collection de M. R. Ober- thür où il est représenté par un exemplaire G et un exemplaire Q : ce dernier est bien une espèce distincte, mais le G est un Dregei Har. et sa description s'applique parfaitement au Dregei. ©. (Phal.) euplynes Bates, 1888, in The ent. Monthly Mag., XXIV, p. 241, décrit du Damara. — Péringuey (1. c.) a réuni cette espèce à l'adspersipennis Bohem. (1. c.); la description de ce dernier ne peut s'appliquer au {ype de Bates, que j'ai étudié dans la collection de M. R. Oberthür, et l’espèce doit être rétablie. ©. (Phal.) Dregei Harold 1867, Col. Heîte, Il, p. 54, décrit du Cap 248 H. D'ORBIGNY. de Bonne-Espérance. — Péringuey (1 €.) a également réuni cette espèce à l’adspersipennis Bohem. (L. e.); elle doit de même être rétablie, la des- cription de Boheman ne s'appliquant évidemment pas à l’insecte décrit par Harold. O. (Phal.) boschimanus Péringuey, 1888, in Trans. S. Afr. Phil. Soc., IV, 1888, p. 95, décrit de l'Afrique australe : Bushmen, — Dre- gei Harold, 1867, I. €. O. (Phal.) congenitus Péringuey, 1904, 1. c., XIT, 1900, p. 267 et 270, Descr. Cat. Col. S. Aîfr., décrit du Transvaal, du Bechouana an- glais et de la Rhodesia méridionale — Dregei Harold, 4867, I. €. O. (Phal.) Wittei Harold, 1867, Col. Heîte, IL, p. 56, décrit de lO- vampo. — Péringuey (19014,1. c., p. 268) a réuni cette espèce à l'adsper- sipennis Bohem. (1 €.) et au Dregei Har. (L. e.); la description de l’adspersipennis ne lui convient évidemment pas ; quant au Dregei, Harold à très bien indiqué les caractères qui le distinguent du Wäittei, et que, d’après les types (coll. R. Oberthür) et un grand nombre d'exemplaires de diverses provenances, j'ai constaté être parfaitement exacts. O. (Phal.) rufatus D. Sp. — Subopacus; capite fusco-nigro, pro- thorace rufo-testaceo, macula magna fusco-nigra antice notato, elytris lotis testaceis, pygidio nigro : supra breviter, in prothoracis parte antica longius flavo-pubescens, elytrorum apice longe piloso. Apud feminam ca- pile toto confertim granulato, lateribus sinuatis, genis in lobum dilata- tis, clypeo sinuato, fronte arcuatim carinata, vertice carinula brevi, medio leviter excisa, multo post oculos sita, instructo. Prothorace parce, antice densius granulato, postice in medio laevi, antice late depresso ; lateribus postice valde sinuatis, prope angulos anticos subsinuatis : basi marginata. Elytris tenuiter striatis: intervallis fere planis, laeribus, nonnullis granulis postice et ad latera sparsis. Pygidio laevi, nonnullis granulis sparsis. Metasterno laevi, prope marginem posticum transverse strialo et in stria piloso. — Long. 11 mill. Presque mat; tête noire, avec la moitié postérieure d’un brun noir; prothorax d’un testacé rougeàtre, avec une grosse tache noire, se fon- dant en brun à sa partie postérieure, occupant environ le tiers de la largeur sur les deux tiers antérieurs ; élytres, y compris les épipleures, entièrement d'un testacé un peu plus clair; pygidium, dessous du corps et pattes noirs; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune, sauf le devant du pro- Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 249 thorax à pubescence plus longue, l'extrémité des élytres avec de longs poils dressés. Épistome sinué en devant; joues très saillantes et dilatées en lobe; côtés de la tête fortement sinués à la jonction des joues et de l'épistome ; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues ; vertex avec une fine carène extrêmement courte et très peu saillante, légèrement échancrée dans son milieu, et située bien en arrière du bord postérieur des yeux; toute la tête couverte de grosses granula- tions irrégulières et très serrées. Prothorax rebordé à la base; les an- gles postérieurs arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, légèrement sinués près des angles antérieurs qui font un peu saillie en dehors; la moitié postérieure avec une légère impression longitudi- nale médiane; le devant avec une large et assez profonde dépression médiane ; le milieu de la base avec un assez grand espace lisse, le reste de la surface garni de granules très écartés, sauf environ le tiers anté- rieur du disque plus densément granulé. Élytres à stries très fines; in- terstries presque plans, complètement lisses, sauf quelques granules très épars vers les côtés et vers l'extrémité. Pygidium lisse, sauf quel- ques granules épars; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé. Métasternum très largement lisse dans le milieu, sans fossette, mais avec une strie transverse très rapprochée du bord postérieur et garnie d'assez longs poils serrés et dressés. Angle apical interne des tibias antérieurs obliquement coupé. Tarses postérieurs graduellement et fortement rétrécis vers l'extrémité, leur dernier ar- ticle très étroit. — Angola : Benguella (coll. de Mniszech = R. Ober- thür, un seul exemplaire ©). Extrêmement voisin du Wéttei Har. (I. c.), qui en diffère seulement par les côtés de la tête non sinués. mais formant une courbe régulière entre le devant de l’épistome et l'angle externe des joues, le vertex ayant dans les deux sexes une lame fendue où échancrée dans son mi- lieu, et terminée de chaque côté par une épine dentée à sa base au côté interne, la tête, même chez la ©, garnie de granulations peu serrées, sauf largement le devant de l’épistome finement pointillé, le prothorax bien moins largement testacé sur les côtés et surtout à la base, ou en- tièrement noir ou brun, les élytres souvent avec des lignes longitudi- nales brunes, ou entierement bruns, parfois noirs. O. (Phal.) inermis Lansherge, 1883, in Stettin. Ent. Zeit., XLIV, p. 168 et 170, décrit de l'Abyssinie (Raffray). — D'un vert métallique brillant, souvent plus ou moins bronzé où bleuûtre, les élvtres ordi- nairement chacun avec une bande latérale testacée, une petite tache si- tuée près de la suture bien avant l'extrémité, et parfois une petite tache 250 H. D'ORBIGNY. humérale, rarement avec seulement une vague trace de ces taches (type): très rarement élytres testacés, avec linterstrie juxlasutural, les 3e et 5° interstries, la base et l'extrémité d’un vert métallique (var. lineolatus var. nov.) — Abyssinie (Raffray, type de Lansberge, coll. R. Oberthür; Raffray, coll. du Muséum de Paris, type et variété). O. (Phal). flavocinctus Klug, 1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 653, décrit du Mozambique. — Van Lansberge (1. €. p. 168) à réuni avec raison à cette espèce l'O. praeustus Fähræus (1857, apud Bohem., Ins. Caffr., Il, p.272), décrit de la région du fleuve Limpopo ; mais la coloration étant différente, je pense que le nom donné par Fàh- ræus doit être conservé comme nom de variété, — Dessus du corps d'un cuivreux rougeûtre, parfois à léger reflet verdâtre (type), ou d’un vert parfois légèrement bronzé ou ‘bleutre, ou d’un bleu plus ou moins foncé (var. praeustus Fähr. var. nov.), les élytres ordinairement chacun avec une bande latérale testacée et une tache apicale, parfois en outre avec quelques petites taches à la base, rare- ment sans tache apicale ou complètement sans taches; très rarement élytres testacés, avec des taches longitudinales d’un noir verdàtre situées sur les stries, le milieu du disque d'un brun verdätre métal- lique, et l’interstrie juxtasutural d’un vert métallique (var. nigro- striatus var. nov., du Transvaal, coll. H. W. Bates = R. Oberthür). — Zambèze (Bradshaw, coll. Ch. Martin), Matébélé (coll. H. W. Bates => R. Oberthür), lac Ngami (id.), Limpopo (id.); Transvaal (id.): Natal (ex. Deyrolle, coll. du Muséum de Paris) : Ladysmith (D'Ch. Martin). O. (Phal.) smaragdinus Harold, 1875, Col. Heîte, XIV, p. 138, dé- crit de l'Abyssinie australe. — Dessus du corps vert métallique, parfois légèrement doré ou bleutre (type), ou d’un cuivreux rougeàtre (var. cuprinus var, n0v.), ou nettement bleu où d’un noir bleuûtre (var. coerulosus var. n0v.), les élytres ordinairement chacun avec une bande latérale testacée plus où moins longue, et une petite tache tes- tacée triangulaire, située à l'angle apical, parfois complètement sans ta- ches. — Type : Sud de l'Abyssinie (type de Harold, coll. R. Oberthür), Mätébélé (coll. H. W. Bates = R. Oberthür); Bechouana : Kuruman (coll. Alluaud) ; Transvaal (coll. R. Oberthür, ma coll.), Natal (coll. van Lansberge = R. Oberthür), — var. cuprinus : Zanzibar (ma coll.;. — var. coerulosus : Transvaal (coll. H. W. Bates => R. Oberthür). O. (Phal.) tarsatus Péringuey, 1888, in Trans. S. Afr. Phil. Soc., IV, 1888, p. 96, décrit du Transvaal, — smaragdinus Harold, 1875, Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 251 1. c., que Péringuey (1904, 1. c., XIT, 1900, Descr. Cat. Col. S. Aîr.) n’a pas compris dans son travail. O. (Phal.) sublaevis n. Sp. — Nitidus; supra metallico-viridis vel viridi-cyaneus, elytris utrinque vitta testacea laterali et inter dum intra apicem macula minuta triangulari ornatis : supra fere glaber, ca- pile et prothoracis parte antica lateribusque pubescentibus, elytrorum apice longe pallido-piloso, pygidio dense ac longe argenteo-setoso. Capite granulato, lateribus ad apicem clypei sinuatis, dein usque ad fere rec- tum genarum angulum regulariter arcuatis : clypeo producto, apice an- gustato et truncato; fronte arcuatim carinata : vertice in laminam fissam et utrinque spinosam retrorsum producto, Spinis apud marem basi parum distantibus et vix dentatis, dein valde divaricatis, apud fe- minam basi magis distantibus et valde dentatis, dein vix divaricatis : interdum in utroque sexu verticis lamina brevi, medio triangulariter excisa, utrinque bidenticulata, denticulo externo majore. Prothorace sublenuiter punctulato, antice et ad latera parce granulato, postice tongitudinaliter profunde sulcato, antice interdum depresso: lateribus postice sinuatis ; basi marginata. Elytris subtilissime et parum distincte striatis ; intervallis planis, interdum subconcavis, fere laevibus. Pygidio densissime punctato. Metasterno laevi, prope marginem posticum trans- verse strialo et in stria piloso. — Long. 10-12 mill. Brillant; dessus du corps d’un vert métallique parfois bleuûtre, les élytres avec une bande latérale testacée plus ou moins longue, ne dé- passant pas la 7e strie, et parfois une petite tache testacée triangulaire à l’angle apical; dessous du corps et pattes noirs, avec quelques parties de la couleur du dessus ; massue des antennes noire. Tête à pubescence dressée et d'un brun jaunâtre, le rebord antérieur de l'épistome bordé intérieurement par une frange de poils serrés et dressés; prothorax olabre, sauf le devant et les côtés à courte pubescence jaunâtre ou brunâtre ; élytres glabres, sauf l'extrémité garnie de longs poils blan- châtres dressés sur la partie déclive, et parfois une pubescence blan- châtre très courte et éparse vers extrémité en avant de la partie déclive, et sur les côtés; pygidium couvert de longues soies argentées serrées et couchées. Épistome prolongé en avant, surtout G,et terminé en pointe relevée, largement tronquée et parfois indistinctement sinuée ; joues très saillantes, formant en dehors un angle presque droit où à peine obtus, presque vif à son sommet; côtés de la tête plus où moins sinués près des angles antérieurs de Pépistome, formant ensuite une courbe presque régulière et sans sinuosité jusqu'à l'angle desjoues ; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex prolongé 252 H. D'ORBIGNY. en arrière à partir des yeux en une large lame assez longue, fendue lon- gitudinalement dans son milieu, et terminée de chaque côté de la fente par une épine; ces deux épines très rapprochées et à peine dentées à leur base, puis fortement divergentes G, assez éloignées et fortement dentées à leur base, puis à peine divergentes ©; assez souvent la lame courte, échancrée triangulairement dans son milieu, et, de chaque côté de l’'échancrure, avec deux petites dents dont lexterne est plus sail- lante G 9; toute la tête garnie d’assez gros granules, sauf le devant et en partie le milieu de lépistome fortement ponctués ou finement gra- nulés. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis ; les côtés nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la moitié postérieure avec un profond sillon longitudinal médian ; le devant avec ou sans dépression; toute la surface assez finement pointillée, avec de gros granules très espacés sur la partie antérieure seulement, quelques autres sur les côtés et au-dessus des angles postérieurs. Élytres à stries très fines et peu dis- tinctes; interstries plans ou parfois un peu concaves, lisses, sauf des petits points granuleux, assez nombreux mais extrêmement fins et à peine visibles, quelques grosses rides transverses et quelques gros granules extrêmement épars. Pygidium à fine ponctuation extrème- ment serrée. Métasternum sans fossette, lisse dans le milieu jusqu'à l'extrémité, avec une strie transverse rapprochée du bord postérieur et garnie d’une frange de poils très serrés, assez longs et dressés. Angle apical interne des tibias antérieurs prolongé en une assez grosse épine G, obliquement coupé ©. Tarses postérieures à articles tous à peu près de même largeur et non ou très peu plus larges que longs. — Afrique orientale allemande : Tabora (R. P. Hauttecœur, coll. R. Oberthür), Mpouapoua (coll. Quedenfeldt = R. Oberthür), Ngourou (coll. H. W. Bates >> id.). Extrèmement voisin du smaragdinus Har.(l.c.),qui en diffère par les élytres à pubescence bien visible sur presque toute leur surface, à stries fines mais bien distinctes, les interstries garnis de nombreux granules assez gros et partiellement disposés en lignes longitudinales , en outre avec de nombreuses rides transverses et presque toujours des strioles supplémentaires longitudinales ou obliques, le prothorax tantôt entièrement garni de granules, tantôt avec la moitié postérieure du disque sans ou presque sans granules, lépistome © échancré à son bord antérieur. 0. (Phal.) sinuaticeps n. Sp.— Nitidus ; metallico-viridis ;inter- dum cyanescens vel aeneus, elytris utrinque vitta testacea laterali orna- Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 293 tis: supra glaber, capite longe argenteo-setoso, prothoracis elytrorumque lateribus breviter pubescentibus, elytrorum apice longe pallido-piloso, pygidio dense ac longe argenteo-setoso. Capite granulato, lateribus ad apicem clypei et iterum ante genarum rotundatum lobum sinuatis : clypeo maris producto, apice anqustato, truncato et subsinuato vel sub- rotundato, feminae non producto, apice exciso ; fronte recte vel fere recte carinata; vertice apud marem in laminam fissam et utrinque spinosam retrorsum producto, spinis basi contiquis, nec dentatis, dein divaricatis, apud feminam carina brevi, integra, post oculos sita, instructo. Pro- thorace granulato, postice aut in disco fere toto laevi vel subtiliter punc- tulato, longitudinaliter non aut vix sulcato, antice apud marem abrupte declivi, apud feminam simplici: lateribus postice sinuatis, saepius prope angulos anticos subsinuatis : basi marginata. Elytris subtiliter striatis : intervallis planis, vel subdense, vel sparsim granulatis. Pygidio den- sissime punctato, apice laevi. Metasterno in medio laevi, postice punctato. prope marginem posticum transverse striato et in stria piloso, stria medio indistincta. — Long. 8-12 mill. Brillant ; d’un vert métallique parfois bleuâtre, rarement avec la tête et le prothorax légèrement dorés ({ype), ou d’un bronzé plus ou moins foncé et souvent légèrement violacé ou rougeûtre (var. aereus var. nov.), les élytres avec une bande latérale testacée à peu près régulière, n'atteignant ni la base ni l'extrémité et ne dépassant pas où dépassant à peine la 7° strie; dessous du corps et pattes de la couleur du dessus, avec diverses parties plus foncées; massue des antennes noire. Tête, chez les exemplaires frais, presque entièrement garnie de longues soies argentées, couchées et ordinairement peu serrées, le rebord antérieur de l’épistome bordé intérieurement par une frange de poils jaunâtres serrés et dressés ; prothorax et élytres glabres, sauf leurs côtés à courte pubescence blanchâtre, la partie postérieure des élytres avec de longs poils blanchätres dressés ; pygidium couvert de longues soies argentées, serrées et couchées. Épistome prolongé antérieurement en une pointe fortement relevée, ordinairement tronquée et légèrement sinuée, par- fois arrondie, souvent avec une légère dépression en devant &, non prolongé en avant, assez étroitement échancré en devant, ses angles antérieurs formant chacun une petite dent ©; joues très saillantes, di- latées en dehors, surtout G, en un lobe arrondi; côtés de la tête très nettement sinués près des angles antérieurs de l’épistome, puis à la jonction des joues et de lépistome; front avec une carène droite ou presque droite, atteignant la suture des joues; vertex prolongé en arrière à partir des yeux en une large lame assez longue, fendue lon- 254 H. D'ORBIGNY. oitudinalement dans son milieu, et divisée en deux grosses épines contiguës et non dentées à leur base, puis divergentes, et arrondies à leur sommet, ; vertex avec une carène simple, non échanerée et assez courte, située en arrière du bord postérieur des yeux, 9 ; toute la tète garnie de granules assez gros et médiocrement serrés, sauf le quart interne des joues, et G le devant de l’épistome ainsi que le milieu de la partie postérieure de la lame, finement pointillés. Prothorax rebordé à la base: les angles postérieurs très obtus; les côtés nettement sinués près de ces angles, le plus souvent avec une très petite sinuosité près des angles antérieurs qui font légèrement saillie en dehors; la ligne mé- diane sans sillon longitudinal où tout au plus avee une légère trace de sillon; le devant brusquement déclive et avec une arête émoussée transverse qui occupe un peu plus du tiers de la largeur G, le devant simple © ; le disque très largement lisse dans le milieu et jusqu’au re- bord basilaire, sauf un fin pointillé ou quelques très fins granules dans le milieu G, bien moins largement lisse, et parfois seulement sur la partie postérieure ©, le reste de la surface garni d'assez gros granules. Élytres à stries fines mais bien distinctes ; interstries plans, garnis de fins granules tantôt assez serrés, tantôt très écartés, parlois même les interstries dorsaux presque sans granules, sauf vers l'extrémité. Pygi- dium à fine ponctuation très serrée et presque entièrement voilée par la pubescence, sauf l'extrémité lisse ou presque lisse. Métasternum sans fossette, lisse dans le milieu, irrégulièrement ponetué vers l’extré- mité, avec une strie transverse rapprochée du bord postérieur et gar- nie d’une frange de poils très serrés, assez longs et dressés, assez dis- tincte sur les côtés, indistincte dans le milieu. Extrémité interne des tibias antérieurs formant un angle aigu, leur éperon presque droit ou un peu arqué en dessous, ©; leur angle apical interne obtus, l’éperon brusquementarqué en dedans avant l'extrémité, puis acuminé, ©. Tarses postérieurs à peine rétrécis vers l'extrémité, leur dernier article à peine plus étroit que les autres. — Afrique orientale anglaise : Teita (coll. H. W. Bates > R. Oberthür). Voisin des P. smaragdinus Mar. (1. c.), sublaevis n. Sp., fim- briatus Klug (voir ci-dessous) et aurifrons Fairm. (id.), qui en diffèrent principalement par les joues formant un angle droit ou à peine obtus, vif ou presque vif à son sommet, les côtés de la tête non sinués à la jonction des joues et de l’épistome; en outre les deux pre- miers cnt sur le prothorax un profond sillon longitudinal médian, les deux autres ont la bande latérale des élytres dilatée en tache avant le milieu, Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 299 O. (Phal.) Bonhourei n. Sp. — Nifidus, aeneco-viridis, elytris utrinque vilta testacea laterali et saepius macula parva anteapicali ornatis : supra glaber, capite, prothoracis parte antica lateribusque ac pygidio breviter pubescentibus, elytrorum apice longe flavo-piloso. Capite confertim subfortiter granulato-rugoso, genis mullo subtilius rugosis, maris clypeo antice punctulato et in medio parce rugoso : lateribus ante genas Saepius sinuatis ; maris clypeo apice attenuato, reflexo ac rotun- dato, genis in lobum subrotundatun dilatatis, feminae clypeo angulatim rotundato, vel sublruncato, genis in angulum fere rectum valde pro- ductis : fronte arcuatim carinata; vertice apud marem in laminam fis- san, utrinque rotundatim valide dentatam et intus denticulatam re- trorsum producto, apud feminam carina medio emarginata, post oculos sita, instructo. Prothorace subdense simpliciter punctato, punctis mi- nutis, minutlissimis intermirtis, in declivitate antica et anguste in late- ribus granulato, longitudinaliter non sulcato, antice apud marem abrupte declivi et-semicirculariter depresso, apud feminam simplici : lateribus postice leviter et iterum prope angulos anticos distincte sinuu- is; basi marginata. Elytris longulis, tenuiter sed distincte striatis : intervallis planis, subtilissime ac subdense granulatis. Pygidio parum distincte punctato et Sparsim granulato. Metasterno postice laevi, prope marginemn posticum transverse striato et in stria piloso, stria in medio late interrupta. — Long. 9,5-14,5 mill. Brillant; d’un vert bronzé, les élytres avec une bande latérale testacée, régulière, assez longue mais n’atteignant ni la base ni l'extrémité etne dépassant pas ou dépassant à peine la 7° strie, parfois un peu dilatée à son extrémité, en outre ordinairement une petite tache testacée antéapicale, située sur le 2° ou les 2°-3° interstries au commencement de la partie déclive; pygidium d’un vert bleuàtre ; dessous du corps et pattes d’un noir verdätre où bleuâtre, parfois avec le métasternum un peu plus clair; massue des antennes noire. Tête à pubescence grisätre, assez courte et dressée, le rebord de l’épistome bordé intérieurement par une frange de poils serrés et dressés; prothorax et élytres glabres, sauf le devant et les côtés du prothorax à courte pubescence jaunâtre, l'extrémité des élytres avec de longs poils jaunâtres dressés; pygidium et dessous du corps à pubescence blanchâtre, courte et rare. Épistome rétréci en avant et formant une pointe relevée et arrondie G, rétréci en ogive où un peu tronqué $; joues très saillantes, dilatées extérieure- ment en un lobe un peu arrondi G, formant en dehors un angle presque droit et à sommet légèrement arrondi ©; côtés de la tête ordinaire- ment plus ou moins sinués à la jonction des joues et de l’épistome; 256 H. D'ORBIGNY. front avec une carène arquée atteignant la suture des joues ; verlex prolongé en arrière à partir des yeux en une large lame assez longue, fendue longitudinalement dans son milieu et divisée en deux grosses dents arrondies, légèrement dentées à leur côté interne vers la base, d: verlex avec une carène légérement échancrée dans son milieu et située en arrière du bord postérieur des yeux 9; toute la tête couverte de granulations où de rugosités très serrées et assez fortes, sauf les joues garnies de rugosités également très serrées mais beaucoup plus fines, l’épistome & finement ponetué en avant, à rugosités écartées dans le milieu. Prothorax rebordé à la base: les angles postérieurs largement arrondis; les côtés faiblement sinués près de ces angles, assez nettement sinués près des angles antérieurs qui font un peu saillie en dehors: la ligne médiane sans sillon longitudinal: le devant brusquement déclive, et avec une large dépression sémicireulaire près du bord antérieur, G; le devant simple ©; toute la surface à ponetua- tion fine etassez serrée, composée de points assez fins, mélangés de points beaucoup plus petits, sauf la partie déclive du devant et étroitement les côtés granulés, cette ponctuation simple sur tout le disque,devenant fine- ment râpeuse près de la partie granulée. Élytres relativement allongés : stries fines mais très distinctes; interstries plans, garnis de très fines granulations assez serrées, ordinairement presque nulles ou très indis- linctes près de la suture. Pygidium presque aussi long que large &, deux fois aussi large que long ©, garni d’une fine ponctuation peu ap- parente, mélangée de granules très épars; la carène de la base for- mant un angle légèrement curviligne et à sommet arrondi. Méta- sternum sans fossette, largement lisse à extrémité, tantôt lisse, tantôt plus ou moins ponctué dans le milieu, avec une strie transverse rap- prochée du bord postérieur et garnie d'assez longs poils dressés, bien distincte sur les côtés, largement et complètement interrompue dans le milieu, Extrémité interne des tibias antérieurs prolongée en une grosse épine, leur éperon simple, un peu arqué en dehors, G'; leur extrémité interne simple, leur éperon brusquement coudé en dedans avant lex- trémité, puis acuminé, ©. Tarses postérieurs très larges, faiblement ré- trécis vers l'extrémité. — Somalie éthiopienne : Lasarrat, ligne du Harrar, 163 kil. de Djibouti, altitude 860 mètres (D° Ch. Martin). Je me fais un plaisir de dédier cette espèce à notre collègue M. Al- phonse Bonhoure, gouverneur de la Cote française des Somalis, en souvenir du bon accueil qu'il a fait à M. le docteur Charles Martin. Elle est voisine du sinuaticeps n. sp. mais très distincte par ses élv- tres plus longs qu'ils ne le sont chez la plupart des Phalops, la fine Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 297 ponctuation double du prothorax qui n'existe pas chez les autres es- pèces: il diffère encore du sinuaticeps, entre autres caractères, par la courte pubescence de la tête et du pygidium, la lame du vertex & di- visée en deux dents munies chacune d’un denticule, l’épistome © non échancré, le métasternum lisse à l’extrémité. O. (Phal.) laminifrons Fairmaire, 1882, in Comptes rend. Soc. Ent. Belg.. XX VI, p. 46, décrit de l'Afrique orientale : entre Zanzibar et les grands lacs de l’intérieur. — M. Fairmaire a bien voulu me com- muniquer le {ype de cette espèce; chez l'unique exemplaire qu'il pos- sède et qui est un &, la lame du vertex est brisée vers l'extrémité de la fente, ce qui explique le « lamina apice truncata » de la description. D’après ce qu'il en reste, la lame paraît se terminer, de chaque côté de la fente, par une épine légèrement dentée à sa base intérieurement. Cette espèce diffère du smaragdinus Har. et du sublaevis n. sp. par le prothorax sans sillon longitudinal, du sinuaticeps n. sp. par les côtés de la tête non sinués, les joues formant un angle presque droit, la ca- rène frontale arquée, du Bonhourei n. sp. par le pygidium avec de lon- gues soies argentées, le prothorax lisse sur tout le disque, sauf un fin pointillé, les élytres plus courts, à stries moins distinctes, le métas- ternum à strie transverse non interrompue dans le milieu. O. (Phal.) fimbriatus Klug, 1835, apud Erman, Reise, p. 33, dé- crit de l'Ile du Prince. — Noir, parfois avec les élytres bruns ({ype), ou noir, avec le prothorax et les élytres d’un vert bronzé, obscur sur les élytres (var. ehaleeovirens var. nov.), tout le milieu de la tête doré ou verdâtre, les élytres chacun avec une tache latérale testacée, située un peu avant le milieu, s'étendant jusqu’à la 6° strie, se prolongeant postérieurement en bande plus étroite, puis se dilatant de nouveau un peu avant l'extrémité, en outre avec une autre petite tache testacée, située à l'angle apical, ordinaire- ment un peu triangulaire, et parois reliée à la tache latérale par une étroite bande qui s'étend le long du bord apical: le dessus des cuisses et le dessus des tibias postérieurs d’un beau vert métallique. — Type : Sénégal (coll. du Muséum de Paris, coll. Harold = R. Oberthür, coll. van Lansberge => id.), Haut-Soudan (ma coll.); Casamance : Sedhiou (coll. Alluaud). — var. chalceovirens : Sénégal (coll. van Lansberge > R. Oberthür). O. (Phal.) aurifrons Fairmaire, 1884, in Comptes rend. Soc. Ent, Belg., 1884, p. 122, décrit de la Somalie du Sud : Magdochou (Revoil). — Noir ou d’un brun noir, avec le milieu de la tête doré ({ype), ou Ann. SOC. Ent. Fr., LxXxI, 1902. 17 2358 H. D'ORBIGNY, d’un beau vert métallique souvent bleuâtre, parfois avec les élytres d’un bleu violacé, dessous du corps et pattes en majeure partie plus joncés (var. wiridans var. n0v., de Somalie), ou d’un cuivreux rou- veàtre, parlois légèrement verdûtre, avec le devant de l’épistome et une partie du dessous et des pattes presque noirs (var. ditissimus Fairm., I. c.), les élytres chacun avec une tache latérale testacée, assez courte, située un peu avant le milieu, s'étendant jusqu'à la6° strie, et ne se pro- longeant pas ou se prolongeant à peine en bande plus étroite le long du rebord marginal, en outre avec une autre tache testacée, ronde, située bien avant l'extrémité, au commencement de la partie déclive., — Sud de la Somalie : Magdochou (Revoil, type de Fairmaire, sa coll.; coll. du Muséum de Paris, coll. van Lansberge = R, Oberthür); Sud de l'Afrique orientale anglaise : Teita (coll. H, W. Bates © id.). Le sous-vcenre Phalops comprend encore l'O. plancus Erichson, 1843, apud Wiegm., Arch. f. Naturg., I, p. 232, décrit de l’Angola, et que je n’ai pas encore vu. 3, Subg. PROAGODERUS Lansh. Shipp (4895, in The Entomologist, XXVIII, p. 179) à créé, pour l'O. rangifer Klug, le genre Tauronthophagus qu'il caractérise par la tête ayant deux longues cornes rameuses, dilatées à leur extrémité, et une petite dent entre ces cornes, les épaules accusées par une forte dent, la base du prothorax prolongée en lame dans le milieu. Les cornes de la tête et la dent humérale n'existent que chez les SG bien dé- veloppés; quant à la forme de la base du prothorax, c’est le caractère sur lequel van Lansberge (1883, in Notes from the Leyd. Mus., V, p. 14) a établi le sous-genre Proagoderus, et YO. rangifer est une des espèces chez lesquelles il est le plus accentué. Je pense donc que le nom de Tauronthophagus doit être mis en synonymie de Proagoderus. Ce sous-genre comprend d'assez nombreuses espèces qui paraissent devoir se diviser en plusieurs groupes, mais la plupart de ces groupes se relient tellement les uns aux autres que je n’ai pu encore en pré- ciser les limites. O. (Proag.) rangifer Klug, 1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 652, décrit du Mozambique. — D'un cuivreux rougeätre brillant, parfois à léger reflet verdâtre (type), plus rarement d'un beau vert parfois légèrement bleuâtre ou métallique (var. viridicoeruleus Kolbe, 1897. in Deutsche-Ost-Afrika, IV, vi, p. 149). — Type : Zanzibar (ma Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 299 col), Mozambique (coll. du Muséum de Paris. coll. R. Oberthür), Zambèze (coll. R. Oberthür); Matébélé (coll. H, W. Bates => id., coll. Ch. Martin); Penda-ma-Tenka (E. Holub, coll. du Muséum de Paris); Transvaal (coll. R. Oberthür), lac Ngami (coll. H. W. Bates => id.), Damara (id.). — var. véridicoeruleus : Zanzibar (coll. Harold > R. Oberthür), Zambèze (coll. Bugnion), Matébélé (coll, H. W, Bates > R. Oberthür). 0. (Proag.) ramosicornis 0. sp. — Nifidus, metallico-viridis, interdum leviter cyanescens ; supra [ere glaber, prothoracis lateribus distinctius pallido-pubescentibus, clypeo pygidioque longe argenteo-se- tosis. Capite granulato ; clypeo rotundato; apud marem fronte minute tuberculata vel interdum arcuatim carinata, vertice carina alta, medio dentata, utrinque in cornu producta, armato, cornibus saepius longis- simis, reclinatis et arcuatis, intus ramosis, ante apicem in lobun dila- tatis, interdum brevibus et simplicibus; apud feminam et interdum etiam apud marem fronte arcuatim carinata, vertice carina medio den- tata, utrinque saepius angulosa vel subdentata, post oculos sila, ins- tructo. Prothorace in dorso fere toto vel solummodo postice laert aut sublaevi, ceterum granulato, longitudinaliter late sulcato, antice apud marem quadritubereulato, tuberculis subquadratim dispositis, interdum solummodo bitubereulato, apud feminam carina cérculatim vel trianqu- latim elevata instructo et saepius pone carinam depresso; lateribus pos- tice sinuatis: basi haud marginata, medio angulatim producta et expla- nata. Elytris subtilissime et vix distincte, basi non aut vix profundius striatis: intervallis planis, vel totis sublaevibus, vel solummodo basi atque ad suturam laevibus, ceterum parce granulatis. Pygidio sub- tenuiler punctato. — Long. 8-14,5 mill. D'un beau vert métallique brillant, parfois légèrement bleuàtre, souvent avec le dessous du corps et les pattes entièrement où en partie d'un bleu foncé; massue des antennes noire. Épistome garni de longues soies argentées serrées et couchées; prothorax glabre, saul les côtés et souvent le devant à pubescence blanchâtre médiocrement longue; élytres à pubescence blanchâtre extrêmement courte et rare, souvent presque glabres; pygidium, épisternes métathoraciques el flancs du métasternum couverts de longues soies argentées, couchées et serrées. Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes, formant en dehors une courbe régulière; front avec un petit tubercule G, avec une assez forte carène arquée SG de petite taille et © ; vertex avec une carène très élevée, située entre les yeux, fortement dentée dans son milieu et prolongée en corne à chaque extrémité, ces cornes ordinai- 260 H. D'ORBIGNY. rement très longues et dépassant souvent le deuxième tiers des élytres, dirigées en arrière et arquées, émettant un rameau à leur côté interne vers le tiers antérieur, assez fortement dilatées en lobe à leur côté ex- terne avant l'extrémité, parfois, chez les petits exemplaires, courtes, simples et acuminées, G; vertex avec une carène fortement dentée dans son milieu, souvent anguleuse ou légèrement dentée à ses extré- mités, et située en arrière du bord postérieur des yeux, G de très petite taille et ©: toute la tête granulée. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière et bien prononcé: la base sans rebord, explanée en lame dans le milieu; les angles postérieurs peu accusés; les côtés plus ou moins sinués près de ces angles, arron- dis entre le milieu et les angles antérieurs; toute la longueur avec un large et profond sillon longitudinal médian, le devant ayant de chaque coté du sillon vers le tiers antérieur un gros tubercule dentiforme, suivi d’un autre tubercule plus petit et un peu plus rapproché de la ligne médiane, G ; un peu plus de la moitié postérieure avec un assez profond sillon longitudinal médian, le devant avec deux petits tuber- cules rapprochés du bord antérieur, G de petite taille, où avec une carène élevée circulairement ou parfois en triangle, et souvent suivie d'une dépression, ©; toute la surface lisse, sauf la moitié postérieure finement et très éparsement pointillée au-dessus de la lame basilaire, les parties déclives du sillon à ponctuation räpeuse dans le milieu, quelques granules extrêmement fins de chaque côté de ce sillon vers le milieu du disque, et d'assez gros granules sur une partie des côtés, g: toute la surface granulée, sauf dans le milieu, au-dessus de la lame basilaire lisse, un espace plus ou moins grand, finement et très éparsement pointillé, G de petite taille et ©. Élytres un peu plus étroits que le prothorax, très rétrécis en arrière, leurs côtés formant une ligne presque droite: l'épaule élevée en un gros tubercule, sur- tout chez les grands &'; stries extrêmement fines et à peine distinctes, toutes, même la juxtasuturale, non ou à peine enfoncées à la base; in- terstries plans, tantôt entièrement lisses, sauf des granules extrème- ment fins, presque imperceptibles, et quelques granules plus gros très épars, tantôt plus où moins largement lisses à la base et vers la suture, plus ou moins garnis de granules assez fins et peu serrés sur le reste de la surface. Pygidium assez finement ponctué. Métasternum large- ment lisse dans le milieu, fortement ponctué sur les côtés et en ar- rière; le devant avec un très léger pli longitudinal médian. Dessous des cuisses intermédiaires presque lisse sur la moitié basilaire, forte- ment ponctué sur la seconde moitié; dessous des cuisses postérieures lisse dans le milieu, fortement ponctué sur les côtés. Tibias antérieurs Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 261 prolongés en une courte épine à leur angle apical interne, leur éperon simple, &; leur angle apical interne simple, leur éperon brusquement coudé presque à angle droit avant l'extrémité, puis longuement acu- miné, @. — Afrique orientale allemande (ma coll., reçu de MM. Stau- dinger et Bang-Haas) : Ngourou (coll. H. W. Bates = R. Oberthür), Mpouapoua dans lOusagara (id.). Extrèmement voisin du rangifer Klug (L c.), et de même couleur que la variété véridicoeruleus Kolbe (1. c.); il n’en diffère que par les interstries des élytres presque lisses, au moins à la base et vers la su- ture, et les stries, même la juxtasuturale, non ou à peine enfoncées à la base, tandis que chez le rangifer tous les interstries sont uniformé- ment garnis de granules, toutes ou presque toutes les stries. et notam- ment la juxtasuturale, sont très enfoncées à la base; de plus les gra- nules des interstries sont sensiblement plus gros que ceux du 7amosi- cornis. Chez ce dernier les & bien développés ont les cornes de la tête au moins aussi longues que celles du rangifer, mais elles sont moins fortement et moins anguleusement dilatées à l'extrémité. Également voisin du Kachowskyi Olsoufiev (1900, in Ann. Mus. Zool. Acad. Sc. St-Pétersbourg, V, p. 271), décrit de la Somalie, et du Revoili Lansberge (1882, in Comptes rend. Soc. Ent. Belg., XXVI, p. 22), décrit aussi de la Somalie ; mais le premier a sur les côtés des élytres une grande tache de pubescence blanche: chez le Revoili le pro- thorax a un sillon bien moins profond et s'étendant moins en arrière, il n’a jamais G que deux tubercules, la carène du devant © est de même hauteur dans toute son étendue et souvent interrompue dans le milieu. 0. (Proag.) violaceus D. Sp. — Nitidus, Lotus violaceus, Saepius capite prothoraceque cyaneo-virescentibus : supra glaber, prothoracis et interdum elytrorum lateribus pallido-pubescentibus, clypeo pygidioque longe argenteo-setosis. Capite granulato: clypeo rotundato : apud marem fronte transversim tuberculatu vel tenuiter carinata, vertice carina alta, medio dentata, ulrinque in cornu producta armato, cornibus sae- pius longissimis, reclinatis et arcuatis, intus ramosis, ante apicem le- viter dilatatis, interdum brevibus et simplicibus vel in dentem reductis : apud feminam et interdum etiam apud marem fronte arcuatim cari- nata, vertice carina medio dentata, utrinque subdentata, paulo post oculos sita, instructo. Prothorace in dorso [ere toto vel solummodo pos- tice laevi aut sublaevi, ceterum granulato, longitudinaliter late sulcato, antice apud marem quadrituberculato, tuberculis subquadratin dispo « silis, interdum solummodo bituberculato, apud feminam carina sub- 262 H. D'ORBIGNY. triangulatim elevata, apice angustissime eæcisa, instructo et pone cari- nam leviter depresso; lateribus postice sinuatis; basi non mdrginata, medio angulatin producta et explanata. Elytris subtilissime et vix distincte striatis: intervallis planis, totis fere laevibus. Pygidio subte- nuiter punctato. — Long. 7-12 mill. Brillant, avee les élytres ordinairement un peu plus ternes; entière- ment dun beau violet plus ou moins foncé, sauf souvent la tête et le prothorax à reflet bleu verdâtre; massue des antennes noire. Épistome garni de longues soies argentées serrées et couchées; prothorax gla- bre, sauf les côtés à pubescence blanchâtre assez courte; élytres gla-- bres, sauf parfois les côtés à pubescence blanchâtre extrêmement courte et rare; moitié antérieure au moins du pygidium, épisternes métathoraciques et flancs du métasternum couverts de longues soies argentées, serrées et couchées. Épistome arrondi en devant; joues très peu saillantes, formant en dehors une courbe régulière: front avec une carène peu arquée, tantôt très courte ou réduite à un petit tuber- cule transverse, tantôt assez longue et fine G, toujours assez longue et un peu plus forte Q; vertex avec une carène très élevée, située entre les yeux, fortement dentée dans son milieu et prolongée en corne à chaque extrémité, ces cornes inclinées en arrière, ordinairement très longues et atteignant parfois le milieu des élytres, émettant un rameau à leur côté interne vers le tiers antérieur, plus ou moins élargies et légèrement renflées un peu avant l'extrémité mais non dilatées en dent, assez souvent courtes, simples ou légèrement dentées, et gra- duellement acuminées, parfois, chez de petits exemplaires, réduites à une dent, G; vertex avec une carène assez fortement dentée dans son milieu, indistinctement dentée à ses extrémités, et située un peu en arrière du bord postérieur des yeux, G de très petite taille et ©: toute la tête granulée. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière et bien prononcé: la base sans rebord, ex- planée en lame dans le milieu; les angles postérieurs peu accusés; les côtés sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les an- gles antérieurs; toute ou presque toute la longueur avec un large et assez profond sillon longitudinal médian, le devant ayant de chaque coté du sillon vers le tiers antérieur un tubereule dentiforme, suivi d’un autre tubercule plus petit et plus rapproché de la ligne médiane, ces deux tubercules tantôt séparés, tantôt réunis par une carène longi- tudinale et plus ou moins rapprochés l’un de l’autre, G: ou le sillon peu prononcé, le devant ayant de chaque côté un seul tubercule, ces deux tubercules parfois transverses, ou se transformant en une carène Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 263 transverse interrompue dans son milieu, & de très petite taille; la moitié postérieure avec un large et profond sillon longitudinal médian, le devant avec une forte carène très rapprochée du bord antérieur, élevée un peu triangulairement, très étroitement échanerée à son sommet qui est divisé en deux très petits denticules, cette carène suivie d’une assez légère dépression, ©: toute la surface lisse, sauf dans le milieu les parties déclives du sillon garnies de points rapeux, le reste du disque éparsement et très finement ponctué ou granulé, un espace plus ou moins grand près des angles postérieurs garni d’as sez gros granules, et quelques autres petits groupes de granules sur les côtés, parfois quelques points en devant dans le milieu, G: toute la surface garnie de granules très serrés en devant dans le milieu, écartés sur les côtés, sauf les angles antérieurs et souvent le devant lisses, et, à la partie postérieure dans le milieu, au-dessus de la lame lisse, un assez grand espace finement pointillé, se prolongeant plus ou moins de chaque côté de la partie sillonnée, G de petite taille et Q. Élytres un peu plus étroits que le prothorax, très rétrécis en arrière, leurs côtés formant une ligne presque droite; l'épaule fortement éle- vée en tubereule, surtout chez les grands exemplaires & ; stries extré- mement fines et peu distinctes; interstries plans et, même le latéral, paraissant presque lisses, mais pourtant garnis d’assez nombreux granules extrêmement fins, à peine saillants et très peu visibles, en outre ordinairement quelques granules épars beaucoup plus gros. Pygidium assez finement ponctué en arrière, la ponctuation de la partie antérieure voilée par la pubescence. Métasternum largement lisse dans le milieu, fortement ponctué sur les côtés et en arrière; le devant avec un très léger pli longitudinal médian. Dessous des cuisses intermédiaires lisse sur leur moitié basilaire, fortement ponc- tué sur la seconde moitié; dessous des cuisses postérieures lisse dans le milieu, garni de gros points sur les côtés. Tibias antérieurs pro- longés en une très courte épine à leur angle apical interne, leur épe- ron simple, G'; leur angle apical interne simple, leur éperon brusque- ment coude presque à angle droit avant l'extrémité, puis longuement acuminé, @. — Afrique orientale anglaise : Oukamba (coll. H, W. Bates > R. Oberthür), Teita (id.). Extrèmement voisin du ramosicornis n. sp.; en dehors de la colo- ration les deux espèces ne diffèrent guère que par les cornes de la tête &, qui dans le ramosicornis, sauf chez les exemplaires peu déve- loppés, sont dilatées en lobe arrondi un peu avant l'extrémité, tandis que dans le violaceus, même chez les exemplaires les plus développés, 26% H. D'ORBIGNY. elles sont seulement un peu élargies, la carène du devant du protho- rax ©, qui dans le violaceus est étroitement échancrée à son sommet et suivie d'une dépression plus faible. Également voisin du Revoili Lansb. (1. e.), qui en diffère par sa co- loration d'un vert bronzé, rarement bleuâtre, le prothorax plus faible- ment sillonne, n'ayant jamais en devant G que deux tubercules plus éloignés l'un de l’autre que ceux du violaceus, ayant en devant 9 une carène transverse nullement élevée en triangle, mais simple et souvent interrompue dans le milieu, linterstrie latéral des élvtres garni d’une ponctuation ràpeuse bien distincte, tandis qu'il est lisse ou presque lisse chez le violaceus. O0. (Proag.) euchlorus n. Sp.— Nitidus, totus metallico-viridis : supra glaber, prothoracis elytrorumque lateribus pallido-pubescentibus, clypeo pygidioque longe argenteo-setosis. Capite granulato : clypeo rotun- dato: fronte subarcuatim carinata: apud marem vertice carina alta, medio dentata, utrinque in cornu producta, armato, cornibus saepius longis, reclinatis et arcuatis, intus valde dentatis, ad apicem simplici- bus: apud feminam vertice carina medio dentata, utrinque rotundata, post oculos sita, instructo. Prothorace in dorso fere toto vel solummodo postice laevi, ceterum granulato, longitudinaliter parum profonde sul- cato, antice apud marem bituberculato, apud feminam carina longa, medio subarcuatim retrorsum angulata, instructo et ante carinam levi- ter depresso: lateribus postice sinuatis : basi non marginata, medio an- gulatim producta et explanata. Elytris subtilissime striatis : intervallis planis, totis parum dense granulatis, basi anguste tenuiter punctulata. Pygidio subfortiter punctato. — Long. 8-9 mill. $ Entièrement d'un beau vert métallique brillant: massue des an- tennes noire, Devant de l’épistome garni de longues soies argentées serrées et couchées; prothorax glabre, sauf les côtés à pubescence blanchâtre médiocrement longue; élytres glabres, sauf les côtés à très courte pubescence blanchätre: moitié antérieure du pygidium, épi- sternes métathoraciques et flanes du métasternum couverts de longues soies argentées, serrées et couchées. Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes et arrondies; front avec une carène faiblement arquée, line ©, plus forte Ç : vertex avec une carène très élevée, forte- ment dentée dans son milieu et prolongée en corne à chaque extré- mité, ces cornes longues, inclinées en arrière et arquées. longuement dentées à leur côté interne assez loin de la base, simples à leur som- met, d: vertex avec une carène élevée dans son milieu en une grande dent, arrondie à ses extrémités, et située notablement en arrière du Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 265 bord postérieur des yeux, ; la tête granulée, sauf le devant de lé- pistome plus ou moins ponctué. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière et très prononcé ; la base sans re- bord, largement explanée en lame dans le milieu; les angles posté- rieurs arrondis ; les côtés fortement sinués près de ces angles, à peine arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; au moins la moitié postérieure avec un léger sillon longitudinal médian; le DU à avec deux gros tubercules dentiformes situés vers le tiers antérieur G; le devant avec une forte carène occupant près du tiers de la mue formant dans son milieu un angle dirigé en arrière, très prononcé, largement arrondi à son sommet, l'intervalle entre la carène et le bord antérieur légèrement déprimé, ®; toute la surface lisse, sauf les côtés earnis de fins granules ré RAqus par places, et l'intervalle des tuber- cules à ponctuation râpeuse, G; la moitié postérieure lisse dans le milieu sur à peu près la moitié de la largeur, le reste de la surface peu densément granulé, Q. Élytres plus étroits que le prothorax, très rétrécis en arrière, leurs côtés formant une ligne presque droite: l'épaule plus où moins élevée en un pli saillant; stries extrêmement fines : interstries plans, tous garnis de granules peu serrés et relative- ment assez gros, sauf étroitement la base finement pointillée. Pygidium à ponctuation assez forte et assez serrée. Métasternum lisse dans le milieu, garni de gros points sur les côtés et en arrière: le devant avec un pli longitudinal saillant et une dépression de chaque coté. Dessous des cuisses intermédiaires lisse sur plus de leur moitié basilaire, avec de gros points vers l'extrémité; dessous des cuisses postérieures lisse dans le milieu, fortement ponctué sur les côtés. Tibias antérieurs pro- longés en épine à leur angle apical interne, leur éperon simple, 6; leur angle apical interne simple, leur éperon brusquement coudé en dedans avant l'extrémité, puis acuminé, 9. — Sud de la Somalie : Magdochou (Revoil, coll. Fairmaire: id., coll. du Muséum de Paris). C'est l’insecte que Fairmaire (in Ann. Soc. Ent. Fr., 1887, p. 112) à signalé de Magdochou sous le nom de Revoëli een (lc) etrje l'ai moi-même (in 1/Abeille, XXIX, p. 220, Onth. pal.) rare avec ce dernier. Il en diffère par ses interstries tous garnis de granules, le devant du prothorax © avec une carène relativement longue, formant dans son milieu un angle arrondi très prononcé et dirigé en arrière, cette carène précédée d’une dépression, tandis que le Revoili a les deux premiers interstries lisses, les autres tantôt lisses, tantôt avec quelques fins granules très épars, le latéral à fine ponctuation räpeuse, le devant du prothorax @ avec une carène transverse assez courte et presque io 66 H. D'ORBIGNY. droite, souvent interrompue dans son milieu, et non précédée d’une dépression. Tous les Reroili que j'ai vus proviennent du nord de la Somalie : Ouarsangueli (Revoil, coll, du Muséum de Paris; id., {ype de Lansberge, coll. R. Oberthür). L'euchlorus se rapproche du rangifer var. viridicoeruleus Kolbe (1. €.) par ses interstries tous garnis de granules, mais il est plus petit, son prothorax est bien plus largement lisse et moins profondément sillonné : le rangifer S'en distingue encore par les stries des élytres profondément enfoncées à la base, les cornes de la tête G dilatées en une grande dent vers l'extrémité, le prothorax & ordinairement avec quatre tuber- cules, le devant du prothorax © avec une petite lame triangulaire et suivie d’une dépression. 6. (Proag.) albicapillus n. sp. — Nitidulus, niger, interdum elytris nigro-fuscis ; supra breviter, in elytris brevissime et parce albido- pubescens, prothoracis disco glabro, clypeo pygidioque longe argenteo- setosis. Capile granutato; clypeo rotundato : fronte arcuatim carinata ; apud marem vertice carina alta, medio dentata, utrinque in cornu producta, armato, cornibus longulis, leviter reclinatis, intus valde den- tatis, ad apicem non dilatatis, interdum brevibus ac simplicibus ; apud feminam et interdum etiam apud marem vertice carina medio fortiter, utrinque leviter dentata, paulo post oculos Sita, instructo. Prothorace in dorso toto vel solummodo postice laevi, ceterum granulato, longitu- dinaliter sulcato, antice apud marem bituberculato, apud feminam carina circulatim elevata, apice angustissime sinuata, instructo; late- ribus postice sinuatis ; basi non marginata, medio angulatim producta el'explanata. Elytris subtilissime sed distincte striatis; intervallis pla- nis, fere laevibus, lateribus saltem ad basim subtenuiter asperato-punc- tatis. Pygidio asperato-punctato. — Long. 8,5-10 mill. Assez brillant, entièrement d’un noir d’ébène, souvent avec les ély- tres d’un brun noir; massue des antennes noire. Épistome couvert de longues soies argentées serrées et couchées ; le reste de la tête, les côtés et souvent le devant du prothorax à pubescence blanchätre assez courte, le reste du prothorax glabre; él\tres à pubescence blanchâtre très courte et rare; base du pygidium, épisternes métathoraciques et flancs du métasternum couverts de très longues soies argentées, très serrées et couchées. Épistome arrondi en devant; joues très peu sail- lantes et formant en dehors une courbe régulière; front avec une carène arquée, fine &, plus forte @ ; vertex avec une carène très élevée, située entre les yeux, fortement dentée dans son milieu, prolongée en corne à chaque extrémité, ces cornes tantôt assez longues, atteignant Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 267 environ la moitié de la longueur du prothorax, inclinées en arricre, fortement dentées à leur côté interne vers le milieu, non élargies à leur extrémité, tantôt courtes, simples et graduellement acuminées, «: vertex avec une carène fortement dentée dans son milieu, plus faible- ment dentée à ses extrémités, et située un peu en arrière du bord posté- rieur des yeux, G de petite taille et @ ; toute la tête granulée. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière et bien prononcé: la base sans rebord, explanée en lame dans le milieu; les angles postérieurs assez accusés ; les cotés sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; presque toute la longueur avec un sillon longitudinal médian assez profond, le devant avec deux petits tubercules arrondis, situés un peu en avant du tiers antérieur et éloignés l’un de l’autre chez les grands exemplaires, plus rapprochés du bord antérieur, plus rapprochés l'un de lautre et sou- vent transverses chez les petits exemplaires, G ; les deux tiers posté- rieurs avec un sillon longitudinal médian assez profond, le devant avec une forte carène élevée circulairement, très étroitement et impercepti- blement sinuée dans son milieu, © ; toute la surface lisse, sauf les côtés eranulés, G de grande taille ; toute la surface assez fortement granulée, sauf les angles postérieurs lisses, un assez grand espace lisse dans le milieu de la base, et ordinairement un espace plus ou moins grand, finement et obsolètement granulé, sur la partie postérieure du disque, de chaque côté du sillon, & de petite taille et ©. Élytres à peine plus étroits que le prothorax, très rétrécis en arrière, leurs côtés formant une ligne presque droite; l'épaule élevée en une callosité plus ou moins forte; stries extrêmement fines mais distinctes; interstries plans, lisses, sauf des granules extrêmement fins et à peine visibles, et quelques plus gros granules très épars, le latéral, au moins à la base, garni d’une ponctuation räpeuse assez fine et peu serrée. Pygidium à fine ponctuation rapeuse et peu serrée. Métasternum largement lisse dans le milieu, fortement ponctué sur les cotés et en arrière ; le devant avec un très léger pli longitudinal médian. Dessous des cuisses intermédiaires lisse sur leur moitié basilaire, fortement ponctué sur la seconde moitié; dessous des cuisses postérieures lisse dans le milieu, avec de gros points sur les cotés. Tibias antérieurs pro- longés en une très courte épine à leur angle apical interne, leur éperon simple, G ; leur angle apical interne simple, leur éperon brusquement coudé presque à angle droit avant l'extrémité, puis longuement acu- miné, ©. — Somalie (Revoil 1881, coll. du Muséum de Paris). Les G que j'ai étudiés ont les cornes de la tête moins longues et les 268 H. D'ORBIGNY. tubercules du prothorax plus petits qu'ils ne le sont ordinairement chez les espèces voisines, mais je ne sais si c’est un caractère spécifique ou si je n'ai vu que des exemplaires peu développés. Voisin des 0. ramosicornis n. Sp., violaceus n. sp. et Revoili Lansb. (1. c.), mais il diffère de ces trois espèces par sa couleur noire; il se distingue encore du ramosicornis par les parties presque lisses du prothorax, au-dessus de la lame basilaire, obsolèétement et fine- ment granulées, au lieu d’être distinctement pointillées, les stries plus distinctes; il diffère du violaceus par linterstrie laléral nettement ponctué, au lieu d’avoir seulement quelques granules:; enfin le sillon du prothorax est plus profond que chez le Revoili, et ce dernier a sur le devant du prothorax © une carène non élevée circulairement, mais de même hauteur dans toute son étendue et souvent interrompue dans le milieu. Cet insecte ressemble un peu au Gerstaeckeri Harold (1867, Col. Helte, IE, p.42), décrit de l’Abyssinie, et qui en diffère principalement par les élytres ayant sur les côtés une grosse tache de pubescence blanche, l'interstrie latéral lisse, sauf sur l'emplacement de la tache blanche, le prothorax © avant en devant une carène fortement sinueuse et de hauteur uniforme. ®. (Proag.) sexcornutus n.sp.— Nitidus vel subnitidus, nigro- viridis vel nigro-cyaneus, in capite flavo-pubescens, in prothorace ely- trisque brevissime nigro-setosus, in pygidio longe et parce flavo-pilosus . Capite granulato; clypeo rotundato; fronte arcuatim carinata: apud marem vertice lamina inter oculorum margines anticos sita, utrinque in cornu producta, armato, cornibus longis, arcuatis, intus ramosis, ramis verticaliter ad apicem dilatatis et apice bifidis ; apud feminam verlice carina valida, inter oculorum margines anticos sita, utrinque in spinam horizontaliter extrorsum direclam, producta. instructo. Pro- thorace postice tenuiter ac parce punctato, apud marem ceterum saepius fere laevi, lateribus sparsim granulatis, antice late et longe excavato, ercavationis marginibus utrinque longiludinaliter in dentem magnum el in cornu longum, compressum, elevatis, apud feminam antice et ad latera granulato, in disco asperato-punctato, antice arcuatim carinato : lateribus postice sinuatis; basi utrinque marginata, medio angulatim producta et explanata. Elytris subtilissime striatis ; intervallis plants, simpliciter ac parum dense punctulatis. Pygidio tenuiter punctato. — Long. 40-4% mill. Brillant &, plus terne ©; d’un vert obscur ou d’un bleu violacé Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 269 obseur, ou d’un noir verdâtre ou bleuätre ; massue des antennes brune. Tête à pubescence jaune écartée, sauf souvent l’'épistome © couvert de longues soies serrées et couchées:; prothorax, au moins en partie, et élytres garnis de soies noires acuminées et extrêmement courtes ; pygidium avec de longs poils jaunes dressés et très écartés. Épistome régulièrement arrondi en.devant, ou parfois © un peu en ogive arrondie à son sommet; front avec une carène le plus souvent anguleusement arquée et natteignant pas la suture des joues G, toujours régulière- ment arquée et atteignant la suture des joues 9; vertex avec une lame qui part du bord antérieur des yeux et se prolonge à chaque extrémité en une longue corne émettant un rameau à son côté interne dès sa base, ces rameaux plus rapprochés lun de lautre que ne le sont les veux, dirigés en arrière et presque parallèles, un peu élargis dans le sens vertical à leur extrémité qui est profondément incisée dans le milieu et brièvement bifide, les deux pointes exactement de mème longueur, les cornes fortement dentées au côté externe de leur base au-dessus de lœæil, un peu inclinées en arrière et régulièrement arquées l’une vers l’autre, grèles dans-toute leur longueur, sauf leur extrémité qui est fortement renflée et arrondie en massue, parfois, chez les petits exemplaires, les cornes courtes et graduellement acu- minées, les rameaux réduits à une forte dent, G3; vertex avec une forte carène située entre les bords postérieurs des yeux et occupant tout leur intervalle, terminée à chaque extrémité par une grosse épine dirigée horizontalement en dehors, & de très petite taille et 9; toute la tête garnie de granules ordinairement épars &, toujours serrés Q. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière et très prononcé, un peu arrondi à son sommet: la base à rebord étroit sur les côtés, s’explanant largement en lame dans le milieu; les angles postérieurs arrondis ; les cotés sinués près de ces angles, non ou très indistinctement sinués près des angles antérieurs; le plus souvent, surtout ©, la partie postérieure avec une courte impression longitudinale médiane; le devant avec une très profonde excavation médiane qui occupe ordinairement plus de la moitié de la longueur et plus du tiers de la largeur, les bords latéraux de cette excavation élevés de chaque côté en une longue lame tranchante longitudinale qui se découpe en une forte dent suivie d’une longue corne en forme de lame de sabre dressée verticalement et située vers le milieu de la longueur, parfois, chez les exemplaires de petite taille, lexcavation moins grande ou remplacée par une simple dépression, et ses bords élevés de chaque côté en une lame simple ou en un tubercule longi- tudinal, chez les très petits exemplaires simplement le devant avec 2,0 H. D'ORBIGNY. deux petits tubercules, &: le devant avec une assez courte carène lor- tement arquée, plus élevée à ses extrémités que dans son milieu, et avec une assez large dépression en avant de cette carène, 9; la base, au moins dans le milieu et jusqu’à Lextrémité de la lame, à fine ponc- tuation simple et très écartée ; le reste de là surface presque lisse sauf quelques granules sur les côtés chez les grands exemplaires, ou à fine ponctuation ràpeuse et écartée sauf les côtés peu densément granulés chez les exemplaires plus petits, G; le reste de la surface garni de granules serrés se transformant en ponctuation räpeuse peu serrée vers la partie postérieure du disque, sauf la région des angles anté- rieurs et la dépression du devant plus éparsement granulées, GS de très petite taille et Q. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés et assez fortement rétrécis en arrière; stries extrèmement fines; interstries plans, à fine ponctuation simple et peu serrée, Pygidium à fine ponctuation peu serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé, arrondi à son sommet. Métasternum très éparsement ponctué, le devant simple ou avec un pli longitudinal médian peu saillant. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures entièrement à ponctuation assez grosse et peu serrée. Angle apical interne des tibias antérieurs prolongé en épine, leur éperon presque droit ou un peu dirigé en dehors, G: leur angle apical interne simple, leur éperon brusquement coudé en dedans avant l'extrémité, puis acuminé, 9. — Sud de l'Afrique orientale anglaise : Escarpment, altitude 2.200 à 3.000 mètres (W. Doherty, coll. R. Ober- thür). Cette espèce est jusqu'ici la seule qui ait chez le G simultanément la tète avec deux cornes ramifiées, le prothorax avec une profonde exca- vation médiane et une corne de chaque côté sur le bord de cette excavation, chez la @ le vertex avec une cCarène terminée à chaque extrémité par une épine dirigée horizontalement en dehors; elle est encore remarquable par les très courtes soies noires acuminées du prothorax et des élytres, et par le rameau des cornes S bifide à son sommet dans le sens vertical. 0. (Proag.) gibbiramus n. Sp. — Parum converus, vix niti- dus, nigro-coeruleus vel obscure aeneus, interdum leviter virescens, supra breviter cinereo-pubescens. Capite confertim granulato : clypeo rotundato ; fronte fere recte carinata; apud marem vertice carina alta, medio non aut vix perspicue dentata, utrinque in cornu producta, ar- mato, cornibus longis, reclinatis et arcuatis, intus basi ramosis, ante apicem dilatatis, ramis supra ante apicem gibbosis vel subdentatis : Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 271 apud feminam vertice post oculos transversim carinato et in medio ca- rinae cornu tuberculiformi instructo. Prothorace toto confertim tenuiter granulato, apud marem paulo ante medium tuberculato, ante tubercu- lun late depresso, lateribus fere regqulariler arcuatis, angulis posticis in spinam retrorsum productis, apud feminam antice transversim bre- viler carinato, lateribus postice vix sinuatis, angulis posticis obtusis : basi marginata et medio angulatim producta, margine utrinque brevi- ter juxla angulos posticos nullo, ad latera angusto, ad medium grada- tim latiore et suberplanato. Élytris subtilissime striatis : intervallis planis, tenuissime ac parum dense granulatis. Pygidio tenuiter ac sub- dense granulato. — Long. 16,5 -19 mill. Très peu convexe, à peine brillant; entièrement d’un noir bleuàtre ou verdâtre ({ype), ou d’un bronzé un peu obscur et plus ou moins verdàtre, parfois avec la suture cuivreuse (var, aeneovirens var. nov.) ; massue des antennes brune. Tête et prothorax ciliés de noir; tête, prothorax, élytres et pygidium à pubescence grisàtre extrême- ment courte, sauf les côtés de la base du prothorax à pubescence un peu plus longue, Épistome largement arrondi en devant &, en ogive Q; joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus largement arrondi, puis sinuées entre cet angle et le bord postérieur de l'œil; lront avec une carène presque droite, située à peine en avant du bord antérieur des yeux, assez longue mais n’atteignant pas la suture des joues: vertex avec une très forte carène laminiforme, non ou imper- ceptiblement dentée dans son milieu, prolongée en corne à chaque ex- trémité, ces cornes longues, dépassant souvent la base du prothorax, dirigées en arrière et arquées, émettant un rameau dès leur base, ren- flées un peu avant leur sommet, les rameaux fortement gibbeux ou subdentés à leur partie supérieure avant l'extrémité, un peu inclinés en arrière, presque parallèles, et beaucoup plus rapprochés lun de l’autre que le sont les veux, G'; vertex avec une petile corne tubercu- liforme, et une carène transverse s'étendant jusqu'à la corne et si- tuée en arrière du bord postérieur des veux, 9 ; toute la tête garnie de granules serrés. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière, bien prononcé et à sommet arrondi; la base à rebord étroit sur les côtés, sauf un très petit espace sans rebord près des angles postérieurs, le rebord s’élargissant en s’explanant faible- ment dans le milieu ; les angles postérieurs prolongés en arrière en une longue dent spiniforme, les côtés ayant leur plus grande saillie près de cette dent et formant une courbe presque régulière jusqu'aux angles antérieurs, le disque avec un assez gros tubercule situé un peu 21 10 H. D’'ORBIGNY. en avant du milieu et précédé d'une large dépression médiane qui s'é- tend jusqu’au bord antérieur, G ; les angles postérieurs formant un angle obtus un peu arrondi, les côtés ayant leur plus grande saillie bien au-dessus de cet angle, à peine sinués postérieurement, en ligne presque droite entre leur dilatation et les angles antérieurs, le devant avec une assez courte carène transverse, © ; la moitié postérieure avec un très léger sillon longitudinal médian ; toute la surface garnie de fins eranules en majeure partie un peu plus longs que larges, très serrés mais tous bien séparés. Élytres plus étroits que le prothorax &, ou aussi larges que lui ©, peu rétrécis en arrière: stries extrêmement lines; interstries plans, garnis de nombreux granules très fins et peu serrés. Pygidium garni de fins granules assez serrés. Métasternum fi- nement ponctué sur toute sa surface, le devant sans saillie ni dépres- sion. Dessous des cuisses entièrement à fine ponctuation serrée. Angle apical interne des tibias antérieurs ordinairement aigu, leur éperon simple, G; leur angle apical interne presque droit, leur éperon muni à son extrémité d’une grande dent dirigée en dedans, 9. — Congo fran- cais (Thollon, col. du Muséum de Paris) : Haute-Sanga (P. A. Ferrière, id.), Haut-Ogooué (Guiral, id.). Extrèmement voisin du rarus Guérin (1829-1838, Icon. du Règne anim., Ins., p. 77, tab. 21, fig. 6), décrit du Sénégal, et qui en diffère seulement par le vertex & à carène nettement dentée dans le milieu, le rameau des cornes simple et réguliérement acuminé, le vertex © ayant de chaque côté une courte carène qui ne se prolonge pas à beau- coup près jusqu'à la corne, les élytres un peu plus ternes, à granules un peu moins fins et un peu plus serrés. O. (Proag.) furcifer Boheman, 1860, in Ofvers. Vet.-Akad. Fôrh., 1860, p. 111, décrit des bords du lac Ngami. — Péringuey (in Trans. S. Afr. Phil. Soc.. XIE, 1900, p. 251) a réuni à cette espèce le Plato Bates, 1888, in The ent. Monthl. Magaz., XXIV, p. 203, décrit du Da- mara. Je n'ai vu que le type de Bates (coll. R, Oberthür); cet insecte est très voisin du rarus Guér.{l. €.); ilen diffère par sa couleur complè- tement d'un noir mat, les cornes de la tête émettant un rameau non à leur base, mais vers le premier tiers, le disque du prothorax avec deux tubercules très éloignés lun de l'autre et situés un peu après le milieu de la longueur, ces tubercules précédés d’une dépression mé- diane Jarge mais très peu profonde. O6. Proag. furciramus n. Sp. — Subnilidus, niger, prothorace salltem ad latera nigro-cyaneo : in capite breviter rufo-pubescens, in pro- Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 273 thorace elytrisque brevissime nigro-setosus, in pygidio longe sed parce rufo-pilosus. Capite granulato ; clypeo rotundato; apud marem fronte transversün tuberculata, vertice lamina inter oculorum margines an- ticos sila, utrinque in cornu producta, armato, cornibus longis, recli- natis et valde arcuatis, intus ramosis, ramis verticaliter ad apicem dilatatis et apice bifidis ; apud feminam fronte breviter et fere recte ca- rinata,vertice carina tridentata, inter oculos et illorum in medio sila, instruclo. Prothorace granulato, postice Subtenuiter ac parum dense asperato-punctato, apud marem paulo post medium in cornu compres- sum producto, ante cornu late et profunde excavato, parte excavata parce punctata, apud feminam antice carina valde arcuata instructo, ante carinam leviter depresso ; lateribus postice valde sinuatis: basi medio angulatim producta, tota regulariter marginata. Elytris late sed parum profunde striatis : intervallis planis, tenuissime granulatis. Pygidio fortiter asperato-punetato, — Long. 42,5 - 13,5 mill. Médiocrement brillant, noir, le prothorax d’un noir bleuàtre, au moins sur les cotés, massue des antennes noire. Tête à pubescence d’un brun jaunètre et assez courte, prothorax et élytres garnis de très courtes soies noires, pygidium à longue pubescence d’un brun jaunâtre et très écartée. Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes et arrondies; front avec un tubercule transverse G, avec une courte carène presque droite, assez élevée et n’atteignant pas à beaucoup près la suture des joues ©: vertex avec une lame qui part du bord antérieur des yeux et se prolonge en corne à chaque extré- mité, ces cornes longues, inclinées en arrière et fortement arquées, émettant un rameau à leur côté interne vers le quart antérieur, et de largeur régulière jusqu’à leur extrémité, les rameaux élargis dans le sens vertical à leur extrémité qui est brièvement bifide, les deux pointes exactement de même longueur, G; vertex avec une carène tridentée, n’atteignant pas tout à fait les yeux et située entre leurs mi- lieux, © ; toute la tête granulée, sauf l’épistome © à grosse ponctuation fortement rugueuse et extrêmement serrée. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière, très prononcé et à sommet presque vif; la base avec un rebord étroit sur toute la largeur: les an- eles postérieurs très largement arrondis ; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon longitudinal ou tout au plus avec une très légère trace de sillon ; le disque avec une corne comprimée latéralement et laminilorme dans le sens vertical, dirigée en avant et un peu dressée, et située légèrement en arrière du milieu, la partie antérieure du pro- Ann. Soc. Ent., Fr., LxXI, 1902, 18 274 H. D'ORBIGNY. thorax largement et profondément excavée en avant et au-dessous de cette corne, G': le devant avec une forte carène très arquée, occupant environ le tiers de la largeur, le bord supérieur de cette carène forte- ment sinué dans le milieu, l'intervalle entre la carène et le bord anté- rieur légerement déprimé, © ; la moitié postérieure du disque à ponc- tuation râpeuse assez fine et peu serrée, l’excavation éparsement ponc- tuée, les cotés peu densément granulés, G; le milieu de la base avec un assez grand espace à ponctuation ràpeuse assez fine et peu serrée, tout le reste de la surface granulé, les granules serrés sur le disque. moins serrés sur les côtés, très espacés en devant, ©. Élytres un peu plus étroits que le prothorax &, un peu plus larges que lui ©, arron- dis latéralement: stries larges mais très peu profondes, la juxtasutu- rale nullement enfoncée à la base; interstries plans, garnis de très fins granules très nombreux mais peu serrés. Pygidium à grosse ponetua- tion ràpeuse; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé et un peu curviligne. Métasternum entièrement à forte ponctuation écartée, saufle milieu assez étroitement lisse ; le devant avec un léger pli saillant longitudinal. Dessous de toutes les cuisses en- tièrement garni de gros points peu serrés. Angle apical interne des tibias antérieurs prolongé en épine G, simple @.— Afrique orientale allemande : Oukami (ma coll., recu de MM. Staudinger et Bang-Haas,. Cette espèce, par son aspect général, ainsi que par l’armature de la tête et du prothorax G, se rapproche du porrectus Reiche (1850, apud FerretetGalin., Voy. en Abyss., II, Ent., p. 318), décrit de l’Abyssi- nie,et du rectefurcatus Fairmaire (1891,in Ann. Soc. Ent. Fr., 1891, p. 237), décrit de l'Afrique orientale : Mrogoro. Ces deux derniers en différent principalement par les interstries des élytres garnis non de granules, mais de points simples, le métasternum et le dessous des cuisses en majeure partie lisses, les cornes de la tête G avec un ra- meau simplement acuminé, le vertex @ avec une lame cariniforme an- guleuse à ses extrémités chez le porrectus, sans carène mais avec deux petites cornes droites chez le rectefurcatus. Reiche (1. ec.) n’a décrit que le G du porrectus. Les exemplaires que j'ai vus proviennent du sud de l'Afrique orientale anglaise : Teita (coll. H. W. Bates > R. Oberthür). Fairmaire (1. €.) n’a décrit que la © du rectefurcatus. Les exemplaires que j'ai vus proviennent de l’Afrique orientale (coll. van Lansberge = R. Oberthür) : Mrogoro (type de Fairmaire), de la rivière Loudjenda dans le nord du Mozambique (coll. H. W. Bates > R. Oberthür), et du lac Neami (id.). Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 275 O. (Proag.) prostans Reiche, 1850, apud Ferretet Galinier, Voy.en Abyss., IT, Ent., p. 320, décrit de l’'Abyssinie.— Reiche n’a décrit que le G de cette espèce ; la © n’en diffère guère que par les cornes de la tête plus courtes et plus divergentes, le devant du prothorax sans corne comprimée, avec seulement une saillie médiane fortement arquée à son bord antérieur, l’éperon des tibias antérieurs dilaté en une forte dent à l'extrémité de son côté interne. — Abyssinie (coll. du Muséum de Paris, coll. R. Oberthür); Somalie éthiopienne : Lasarrat, ligne du Harrar, kilom. 163 de Djibouti (D' Ch. Martin), Addagalla, id., kilom. 201 (id.). O. (Proag.) nigricornis Fairmaire, 1887, in Ann. Soc. Ent. Fr.. 1887, p. 112, décrit de l’Afrique orientale allemande : Tabora (Revoil). — Jai vu dans la coll. du Muséum de Paris le type de cette espèce qui est un exemplaire ©; un autre exemplaire & se trouve dans la collec- tion de M. R.Oberthür avec lindication de Somalie (Revoil}. Cet insecte ressemble beaucoup à la @ du prostans Reiche (1. €.); il en diffère principalement par la saillie médiane du prothorax moins fortement arquée, le vertex avec une lame partant du bord postérieur des yeux, non dentée dans son milieu, prolongée à chaque extrémité en une courte corne presque droite, ces cornes à peu près parallèles, tandis que chez le prostans la lame part du bord intérieur des yeux et est fortement dentée dans son milieu, les cornes sont divergentes. O (Proag.) quadriarmatus Fairmaire, 1892, in Rev. d’'Entom., XI, p. 91, décrit d'Obock. — J'ai donné (in L’Abeille, XXIX, p. 169 et 294) la description de cette espèce; elle est voisine du prostans Reiche (L. €.) et en diffère principalement par le prothorax à ponctuation beaucoup plus grosse, ses angles postérieurs non dentiformes, la taille moins grande. O6. (Proag.) nuba n.Sp.— Subopacus, nigro-fuscus, capile protho- raceque ac pyqidio fusco-cyaneis ; supra brevissime, in capite paulo lon- qrus flavo-pubescens. Capite granulato : clypeo rotundato : fronte arcua- tèm carinata; vertice lamina inter vel paulo ante oculorum margines anticos sita, utrinque in cornu producta, prope oculum non dentata, ar- mato:; apud marem lamina medio non dentata, cornibus longulis, apice truncalis et excisis ; apud feminam lamina medio leviter dentata, cor- nibus brevioribus, acuminatis. Prothorace granulato, apud marem paulo post medium in cornu compressum producto, ante cornu late et pro- funde excavato, parte excavata laevi, apud feminam paulo ante medium carina longitudinali, brevi, acuta, instructo et utrinque calloso, antice depresso, parte depressa sparsim ac subtilissime granulata; lateribus 276 H. D'ORBIGNY. postice valde simuatis: basi medio angulatim producta, tota requiariter marginata. Elytris subtiliter striatis; intervallis planis, tenuiter ac parum dense granulatis. Pygidio tenuissime ac parce granulato. — Long. 12-16 mill. Un peu mat; d’un brun noir, la tête, le prothorax et le pygidium à léger reflet bleuètre; massue des antennes d’un testacé obscur. Des- sus à pubescence jaune, médiocrement longue et peu serrée sur la tête, très courte et écartée sur le prothorax, les élytres et le pygidium. Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes et arrondies; front avec une çarène arquée située peu en avant du bord antérieur des yeux ; vertex avec une forte lame située contre la carène frontale, prolongée en corne à Chaque extrémité, et non dentée à sa base de chaque côté au-dessus de lPœil; la lame située un peu en avant du bord antérieur des yeux et presque aussi large que leur intervalle, dressée verticale- ment, non dentée dans le milieu, les cornes assez longues, peu éloi- gnées l’une de l’autre à leur base, puis légèrement divergentes, un peu arquées en arrière, tronquées et faiblement échancrées à leur sommet, gd; la lame partant du bord antérieur des yeux et occupant tout leur intervalle, inclinée en arrière, légèrement dentée dans son milieu, les cornes courtes, éloignées l’une de l’autre et graduellement acuminées, ® ; la tête et sa lame garnies de gros granules assez serrés. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière et très prononcé: la base avec un rebord bien distinct et à peu près de lar- geur uniforme dans toute son étendue; les angles postérieurs un peu arrondis ; les côtés fortement sinués près de ces angles, légèrement ar- rondis entre le milieu et les angles antérieurs: la ligne médiane sans sillon longitudinal; le disque avec une forte saillie médiane prenant naissance un peu en arrière du milieu, se terminant par une corne comprimée latéralement, laminiforme et fortement dilatée à son som- met dans le sens vertical, dirigée en avant, mais un peu redressée à son extrémité, la partie antérieure du prothorax largement et profon- dément excavée en avant et au-dessous de cette saillie médiane, G; le disque ayant un peu avant le milieu une courte carène longitudinale tranchante, et de chaque côté de cette carène une assez grosse callosité, la partie antérieure du prothorax légèrement déprimée en avant de la arène et des callosités, @ ; toute la surface garnie de gros granules peu serrés, sauf la partie postérieure avec une étroite ligne longitudi- nale médiane lisse, l’excavation G lisse ou presque lisse, la dépres- sion & très éparsement et très finement granulée. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés ; stries fines; interstries plans, Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 277 garnis de fins granules très peu serrés et disposés sans ordre. Pygidium avec de très fins granales très espacés; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé, Métasternum entièrement à longue pubescence jaune et garni de gros points peu serrés, sauf une étroite ligne longitudinale médiane lisse; le devant simple, ou très in- distinctement déprimé de chaque côté. Dessous des cuisses intermé- diaires et postérieures à grosse ponctuation écartée, sauf le milieu des cuisses intermédiaires presque lisse. — Nubie (Botta, coll. du Muséum de Paris). Extrêmement voisin du pyramidalis Klug (4855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 652), décrit du Mozambique, et qui en diffère seu- lement par sa couleur d’un brun foncé, à reflet bronzé, au moins sur la tête et le prothorax, la lame du vertex G dentée dans le milieu entre les cornes, et avec une forte dent arrondie, située de chaque coté à sa base sur son bord inféro-externe, tout près de l'œil, la lame du vertex © plus fortement dentée dans le milieu, la corne comprimée du pro- thorax &G bien moins dilatée dans le sens vertical à son extrémité, l’excavation ou la dépression antérieure du prothorax garnie de gros points ràäpeux dansles deux sexes, tandis que chez le nuba l'exeavation G est lisse ou presque lisse, la dépression © est très éparsement et très finement granulée. O. (Proag.) panoplus Bates, 1888, in The ent. Month]. Magaz.. XXIV, p. 237, décrit de l'Afrique orientale allemande. — Bates n’a dé- crit que le & qui est bien reconnaissable à l’armature de la tête et du prothorax. La © n’a pas de cornes sur le vertex, mais seulement une forte carène tridentée; elle n’a pas non plus de corne sur le disque du prothorax, mais seulement en devant une forte saillie médiane assez large, profondément sinuée à son bord antérieur. — Afrique orientale allemande : Mamboia (type de Bates, coll. R. Oberthür) ; État du Congo : région de Mpala à l’ouest du lac Tanganyika (R. P. Guillemé, coll. R. Oberthür). O0. (Proag.) cavidorsis n. Sp. — Parum nilidus, nigro-fuscus , capile prothoraceque obscure aeneis, supra breviter flavo-pubescens. Ca- pile granulato:; clypeo rotundato: fronte arcuatim carinata: vertice apud marem lamina reclinata, inter oculorum margines anticos sita, medio spinosa, utrinque in cornu longulum producta et saepius inter spinam et cornu longe dentata, armato. Prothorace granulato, apud marem antice late et longe excavato, excavatione laevi et in sulcum pos- tice usque ad basim producta, excavationis marginibus utrinque longi- 278 H. D'ORBIGNY. tudinaliter in dentem magnum ad medium elevatis: lateribus postice valde sinuatis; basi medio angulatim producta, tota regulariter margi- nata. Elytris subtilissime striatis; intervallis planis vel subconveris, tenuissime ac parce ‘granulatis. Pygidio tenuissime ac parce granulato. — Long. 16-17 mill. Peu brillant; d’un brun noir, parfois à très léger reflet bronzé, avec la tête et le prothorax d’un bronzé obseur, la suture des élytres bron- zée, la massue des antennes d’un testacé brunâtre. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome régulièrement arrondi; joues assez saillantes et arrondies; côtés de la tête légèrement sinués à la jonction des joues et de l’épistome; front avec une carène arquée; vertex avec une lame partant du bord antérieur des yeux, inclinée en arrière, munie d’une forte épine dans son milieu et d’une longue dent aiguë de chaque côté, puis prolongée en une longue corne à chaque extrémité, les dents un peu plus rapprochées l’une de l’autre que le sont les veux, les cornes très arquées l’une vers l’autre, et gra- duellement acuminées; parfois la lame avec seulement une longue épine dans son milieu, sans dent de chaque côté, les cornes plus courtes, divergentes et à peine arquées l’une vers l’autre; toute la tête couverte de gros granules assez serrés. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière et bien prononcé; la base avec un large rebord dans toute son étendue; les angles postérieurs arrondis : les côtés fortement sinués près de ces angles, non sinués près des angles antérieurs; le devant avec une large et profonde excavation oc- cupant à sa partie antérieure plus du tiers de la largeur, se rétrécis- sant faiblement en se prolongeant jusqu’au delà du milieu de la lon- gueur, puis se transformant graduellement en un sillon longitudinal médian qui s'étend jusqu’à la base, les bords latéraux de cette excava- tion élevés presque graduellement en lame tranchante longitudinale depuis le bord antérieur jusque vers le milieu, et formant en ce point une grande dent triangulaire comprimée ; toute la surface garnie de gros granules assez serrés, sauf les parties excavées ou sillonnées, et un très petit espace dans le milieu de la base, lisses, la région des an- gles antérieurs très éparsement granulée. Élytres à peu près de la largeur du prothorax, arrondis sur les côtés; stries très fines: inter- stries tantôt plans, tantôt subconvexes, garnis de très fins granules écar- tés. Pygidium également garni de très fins granules écartés: la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé. Métasternum entièrement à grosse ponctuation éparse et à longue pubeseence jaune ; le devant simple. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures : Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 279 lisse dans le milieu, avec de gros points sur les côtés. Angle apical in- ” terne des tibias antérieurs avec une très courte épine à peine visible, leur éperon courbé en dedans et acuminé. — Haut-Niger : Siguiri (Lallier, coll. Alluaud, deux exemplaires GS). Ressemble au peu au pyramidalis Klug (l.e.)et au nwuba n. sp. par sa couleur, les gros granules du prothorax, sa base rebordée, non ex- planée en lame, mais il s’en éloigne par le prothorax G avec une excava- tion médiane se prolongeant postérieurement en sillon jusqu’à la base, et avec une grande dent longitudinale située de chaque côté sur le bord de l’excavation, la lame du vertex 5 avec une épine dans le milieu et souvent une grande dent de chaque côté entre les cornes. O. (Proag.) Blanchardi Harold, 1869, Col. Heîte, V, p. 67, dé- crit de l'Abyssinie (coll. du Muséum de Paris).— Brillant, tête et protho- rax d’un vert bronzé ou d’un bronzé légerement verdâtre, élytres d’un testacé bruntre à reflet vert métallique, pygidium, dessous du corps au moins en majeure partie, et cuisses, d’un vert métallique foncé (type); à peine brillant, tête et prothorax d’un vert bronzé obscur, élytres entièrement testacés, sans reflet vert métallique sauf sur l’interstrie juxtasutural, pygidium d’un noir bronzé, dessous du corps et pattes complètement noirs sans reflet vert (var. nigriven- tris var. nOv.). — Type : Abyssinie (type de Harold, coll. du Muséum de Paris: Raffray, id.) : Addis-Abbema (coll. Olsoufiew) ; Soudan égyp- tien : environs de Khartoum (coll. du Muséum de Paris). — var. nigri- ventris : Sud de l'Afrique orientale anglaise : Escarpment, altitude 2.200 à 3.000 mètres (W, Doherty, coll. R. Oberthür). 0. (Proag.) atrosetosus n.sp. — Capile prothoraceque nitidis, metallico-viridibus, prothoracis disco obscuriore, elytris subopacis, tes- taceis, basi subvirescente, sutura metallico-viridi, pygidio rufo-viridi : in capile longe flavo-setosus, in prothoracis disco medio glaber, ad latera breviler fusco-setosus, lateribus breviter pallido-pubescentibus, in elytris breviter fusco-setosus, apice et pygidio longe flavo-pilosis. Capite granu- lato, clypeo rotundato; apud marem fronte non carinata, vertice cor- nuto, cornu longo, erecto et leviter arcuato, subtus non dentato. Protho- race apud marem ad latera granulato, medio longitudinaliter late laevi et prope partem laevem fortiter asperato-punctato, pone angulos anticos in dentem magnum utrinque elevato, in disco ad tertian anteriorem biltuberculato, utrinque inter dentem et tuberculum depresso, medio inter tubercula longitudinaliter depresso, depressione in sulcum usque ad basim relrorsum producta: lateribus postice valde sinuatis ; basi 280 H. D'ORBIGNY. sk utrinque tenuiter marginata, medio explanata el angulatim producta. Elytris subtiliter striatis ; intervallis planis, simpliciter ac dense punc- tatis, tertio et quinto non elevatis nec distincte angustioribus. Pygidio fortiter punctato. — Long. 12 mill. Tête et prothorax brillants, d’un vert métallique, avec le disque du prothorax d’un vert olivätre obscur sur environ les deux tiers posté- rieurs et le tiers de Ja largeur; élytres mats et d’un testacé légérement brunätre, sauf l'interstrie juxtasutural d’un vert métallique brillant, la base, surtout vers l'épaule , et les épipleures à léger reflet vert métal- lique; pygidium d’un brun clair à reflet vert métallique; dessous du corps d’un vert métallique, sauf l'abdomen d’un vert noiràtre; massue des antennes brune. Moitié antérieure de la tête garnie de longues soies jaunes couchées; prothorax largement glabre dans le milieu sur toute sa longueur, garni de courtes soies brunes et acuminées près de cette partie glabre, à courte pubescence d’un jaune pâle sur les côtés ; élytres densément garnis de soies brunes assez grosses mais très courtes et très brusquement acuminées, l'extrémité avec de longs poils dressés et d’un jaune pâle; pygidium garni de longs poils jaunes. Épistome arrondi en devant: joues peu saillantes et arrondies; front sans carène; vertex avec une longue corne dressée et légèrement ar- quée en arrière, nullement dentée en dessous ; la tête granulée, sauf les tempes couvertes de gros points serrés, Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière, très prononcé et à sommet arrondi; la base à rebord très étroit sur les côtés, s’explanant largement en lame dans le milieu ; les angles postérieurs arrondis ; les côtes fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; le devant avec deux grandes dents presque lon- gitudinales, situées derrière les angles antérieurs, le disque avec deux gros tubercules situés vers le tiers antérieur et séparés par une dé- pression sulciforme, large mais peu profonde, qui se transforme posté- rieurement en un sillon longitudinal s'étendant jusqu’à la base, en outre, de chaque côté une assez forte dépression entre la dent et le tubereule ; le disque largement lisse dans le milieu depuis le bord antérieur jus- qu'au sommet de la lame basilaire,le reste du disque à grosse ponctua- tion râpeuse, les côtés granulés. Élytres à peu près de la largeur du pro- thorax, assez fortement rétrécis en arrière et très peu arrondis latéra- lement; stries très fines; interstries plans, les 3° et 5° pas sensiblement plus étroits que les autres et pas plus élevés, tous garnis d’une ponc- tuation simple, serrée et assez forte. Pygidium à grosse ponctuation assez serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien pro- LE Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 281 noncé et à sommet arrondi. Métasternum lisse dans le milieu, ponctué sur les côtés et en arrière; le devant à peu près simple, Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures avec quelques points assez gros dans le milieu, des points plus nombreux vers l'extrémité ou sur les côtés. Angle apical interne des tibias antérieurs prolongé en une forte épine, leur éperon droit, arrondi à son sommet. — Haut-Niger : Si- guiri (Lallier, coll. Alluaud, un seul exemplaire &) Extrêmement voisin du negus Raffray (1882, in Bull. Soc. Ent. Fr., 1882, p. 71), décrit de l’Abyssinie, et qui en diffère seulement, au moins chez le G, par le prothorax entièrement d’un vert métallique, sans tache foncée sur le disque, les élytres brillants, tantôt glabres. tantôt garnis de soies brunes acuminées et peu serrées, la corne de la tête dentée en dessous, et arquée en arrière sur son deuxième tiers seulement, les tubercules du disque du prothorax moins gros et un peu plus rapprochés l’un de l’autre, les interstries des élytres à ponc- tuation un peu moins serrée, les 3° et 5° beaucoup plus étroits que les autres. 0. (Proag.) tersidorsis n.sp. — Totus nitidus; capite prothora- ceque cyaneo-viridibus : elytris rubro-testaceis, basi fusca et viridi- cyanescente, sutura viridi, lateribus apiceque metallico-virescentibus : pygidio metallico-viridi aut viridi-testaceo : in capitis parte antica longe pallido-setosus, in prothorace glaber, parte antica lateribusque pallido- pubescentibus, in elytris brevissime fusco-setosus, apice et pygidio longe pallido-pilosis. Capite granulato, clypeo rotundato ; apud marem fronte non aut indistincte carinata, vertice cornuto, cornu longo, erecto et leviler arcuato, interdum brevi; apud. feminam fronte carinata, ver- lice carina angulatim inverso-arcuata, utrinque angulosa, inter ocu- loruin margines anticos sita, instructo. Prothorace laevi, soluminodo antice parce asperato-punctato, ad latera granulato, longitudinaliter non sulcato, apud marem pone angulos anticos in dentem magnum utrinque elevato, in disco ante medium minute bituberculato, utrinque inter dentem et tuberculum depresso, interdum antice quadritubercu- lato, tuberculis medianis depressione ab externis separatis, apud femi- nan antice ad latera utrinque tuberculato, medio parum late anguloso- arcuatèm producto; lateribus postice valde sinuatis; basi utrinque tenuiler marginata, medio explanata et angulatim producta. Elytris subliliter striatis ; intervallis planis, sompliciler ac subdense punctatis, tertio el quinto angustioribus, subconveris el parce punctatis. Pygidio fortiter punctato. — Long. 14,5 -13 mill. Entièrement brillant ; tête et prothorax d’un beau vert à reflets bleus ; 282 H. D'ORBIGNY. élytres d’un testacé rougeûtre, avec la suture verte, la base large- ment brune et à reflet vert bleuâtre, les côtés et l'extrémité à fort reflet vert métallique; pygidium, dessous du corps et pattes vert métallique, le pygidium parfois d’un testacé à reflet vert métallique; massue des antennes d’un testacé pâle. Épistome seulement en devant &, ou en- tiérement ©, garni de longues soies d’un blanc jaunâtre, serrées et couchées, le reste de la tête à pubescenee écartée; prothorax glabre, sauf le devant et les côtés à courte pubescence blanchôtre, et quelques longs poils en devant: élytres garnis de soies brunes acuminées et ex- trèmement courtes, leur extrémité avec de longs poils blanchätres: py- gidium garni de longs poils d’un blanc jaunâtre, médiocrement serrés et un peu dressés. Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes et arrondies ; front sans carène ou avec une légère trace de carène angu- leusement arquée G, avec une assez forte carène un peu anguleusement arquée ®; vertex avec une corne ordinairement très longue, dressée presque verticalement, puis légèrement arquée en arrière sur sa seconde moitié, parfois courte G, avec une carène située entre les bords anté- rieurs des yeux, formant dans son milieu un angle dirigé en arriere etarrondi à son sommet, fortement anguleuse à ses extrémités ©: toute la tête granulée, sauf les tempes garnies de gros points serrés, le vertex ® lisse derrière la carène, à part quelques gros points et quelques points fins. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière, très prononcé et à sommet plus ou moins arrondi; la base à rebord étroit près des angles postérieurs, s’élargissant graduellement et s’'explanant largement en lame dans le milieu; les angles postérieurs arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs: la ligne médiane sans sillon longitu- dinal: le devant avec deux grandes dents tuberculiformes situées der- rière les angles antérieurs, le disque avec deux petits tubercules peu distincts situés un peu avant le milieu, en outre, de chaque côté une dépression peu profonde entre la dent et le tubercule, G ; le devant avec quatre tubereules médiocrement gros, les externes situés un peu en dedans des angles antérieurs, les deux du milieu situés un peu plus en arrière, et à peine plus rapprochés l’un de lautre que des tubercules latéraux dont ils sont séparés par une légère dépression, © de petite taille; le devant avec une saillie médiane assez étroite, se ter- minant en ogive à sa partie antérieure, et de chaque côté un assez gros tubercule situé au-dessous du bord latéral de la tête, © ; toute la sur- face lisse, sauf un espace éparsement ponctué de chaque côté de la base, quelques points et quelques granules sur les côtés, et le devant très éparsement ponctué, d'; les deux tiers postérieurs sur au moins Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 283 la moitié de la largeur complètement lisses ou impereeptiblement pointillés, le reste de la surface à ponetuation râpeuse écartée, sauf les côtés granulés, G de petite taille et Q. Élytres à peu près de la largeur du prothorax, un peu arrondis latéralement et rétrécis en arrière; stries très étroites: interstries à ponctuation simple et assez forte, à fond lisse entre les points, les 3° et 5° plus étroits, un peu convexes et à ponctuation écartée, les autres plans et à ponctuation assez serrée. Pygidium à grosse ponctuation serrée, Métasternum largement lisse dans le milieu, ponctué sur les côtés et en arrière; le devant avec une forte saillie longitudinale médiane. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures à grosse ponctuation très inéga- lement répartie. Tibias antérieurs prolongés en épine à leur angle apical interne, leur éperon large, arrondi à son sommet, G; leur angle apical interne légèrement denté, leur éperon étroit, brusquement arqué en dedans et acuminé, ©. — Natal (coll. van Lansberge = R. Oberthür). Extrèmement voisin de lextensus Harold (4878, in Mittheil. Münch. Ent. Ver., Il, 2, p. 101), décrit de lAngola, et qui en diffère par les élytres moins brillants, bien plus étroitement bruns à la base, et à reflet vert moins prononcé, le prothorax bien moins largement lisse sur le disque, la partie lisse, même chez le G, n’occupant pas plus du tiers de la largeur, les 3° et 5° interstries beaucoup plus convexes que chez le tersidorsis, les autres à ponctuation plus forte que chez ce dernier et très serrée, à fond rugueux entre les points, le devant du pro- thorax © sans tubereule de chaque côté, sa saillie médiane plus large. Cette espèce, de même que la précédente, est encore voisine des 0. subextensus Kolbe (1895, in Stettin. Ent. Zeit., LVI, p. 340), dé- crit de l'Afrique orientale allemande, Lujendae Bates (1888, in The ent. Monthl. Magas., XXIV, p. 203), décrit de la rivière Loudjenda dans le nord du Mozambique, insignis Péringuey (1896, in The Trans. ent. Soc. Lond., 1896, p. 157), décrit du Zambèze, et lanista Castel- nau (1840, Hist. nat. Col., Il, p.84), décrit du Cap de Bonne-Espérance. Les & bien développés de ces diverses espèces sont assez faciles à dé- terminer d’après les descriptions, mais les G peu développés et surtout les © se ressemblent beaucoup. O. (Proag.) tuberculicollis Castelnau, 1840, Hist. nat. Col., IT, p. 84, décrit du Cap de Bonne-Espérance. — Tête et prothorax d’un vert parlois légèrement bronzé ou bleuâtre (type), où d’un bronzé cuivreux (var. chalcothorax var. n0V.), où d'un bleu plus ou moins violacé (var. eyanothorax var. no0v.): élytres testacés, ra- 284 ; H. D'ORBIGNY. rement un peu brunâtres, avec le bord sutural vert, et parfois quel- ques parties à très léger reflet verdâtre; pygidium vert où bronzé. — Érythrée (coil. Théry); Abyssinie (coll. Alluaud) : Tigré (Schimper, coll, du Muséum de Paris: Raffray, coll. R. Oberthür). O. (Proag.) Worsissa Roth, 1851, apud Wiegm., Arch. f. Naturg., X VIE, LE, p. 124, décrit du Tigré (Schimper). — Cette espèce est souvent confondue avec le tuberculicollis Casteln. (L. e.): elle s’en distingue très facilement par les interstries des élytres qui sont tous plans, tandis que chez le tuberculicollis les 3° et 5° interstries sont notablement plus élevés et plus étroits que les autres. — Abyssinie (Raffray, coll. du Muséum de Paris et coll. R. Oberthür) : Tigré (Schimper, coll. du Muséum de Paris); Soudan égyptien : environs de Khartoum (coll. du Muséum de Paris). ©. (Proag.) Smithi Shipp, 1897, apud Donaldson Smith, Through unkn. Afr. Countr., p. 450, décrit du Galla : Aimola en Higo, — Bot- tegoi Gestro, 1895, in Ann. Mus. civ. di Genova, XXXV, p. 515 et tig., décrit du Galla : rivière Aouta, Ces deux descriptions se rappor- tent évidemment à la même espèce. O6. (Proag. somalieus n. Sp. — Nitidus, obscure violaceo-coeru- leus, capite, prothoracis parte antica lateribusque et pygidio virescen- tibus, elytrorum apice rufescente; supra glaber, clypeo longe pallido- setoso, setis reclinatis, capitis parte postica et prothoracis parte antica pallido-hirtis, prothoracis elytrorumque lateribus vix pubescentibus, elytrorum apice el pygidio longe pallido-pilosis. Apud feminam capite granulato, clypeo rotundato, fronte arcuatim carinata, tertice carina calida, inverso-arcuata, fere inter oculorum margines anticos sita, instructo. Prothorace laevi, apud feminam antice atque ad latera gra- nulato, postice longiludinaliter indistincte sulcato, antice medio anguste et longe producto, apice supra bidentato, dentibus convergentibus, utrinque depresso et tuberculato ; lateribus postice sinuatis ; basi utrin- que tenuiler marginata, medio explanata et angulatün producta. Ely- tris subtiliter striatis; intervallis fere planis, simpliciter ac dense punctatis, tertio et quinto angustioribus, valde convezxis et parce punc- tatis. Pygidio confertim asperato-punctato. — Long. 42 mill. Brillant: d’un bleu violacé obscur, la tête, le devant du prothorax, ses côtés et le pygidium à reflets verts, l'extrémité des élytres légère- ment rougeàltre: massue des antennes noire, Épistome garni de lon- gues soies d'un blanc jaunâtre, serrées et couchées; le reste de la tête et le devant du prothorax avec d'assez longs poils blanchätres dressés ; Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 285 le reste du prothorax et les élvtres glabres, sauf quelques courtes soies blanchâtres près de leur bord latéral, l'extrémité des élytres avec de longs poils blanchâtres dressés ; pygidium à très longue pubescence d’un blanc jaunâtre, serrée et couchée, Épistome arrondi en devant ; joues peu saillantes et arrondies ; front avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une très forte carène arquée en sens inverse de la carène frontale, n’atteignant pas, à beau- coup près les yeux et située à peine en arrière de leur bord antérieur ; toute la tête granulée. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière, très prononcé et à sommet arrondi; la base à rebord très étroit sur les côtés, largement explané en lame dans le milieu; les angles postérieurs un peu arrondis; les côtés assez forte- ment sinués près de ces angles, à peine arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié postérieure avec une légère trace de sillon longitudinal médian; le devant avec une saillie médiane longue et étroite, élevée à son sommet en deux dents tubereuliformes un peu arrondies et Convergeant en avant, en outre, de chaque côté un tu- bercule situé au-dessous du bord latéral de la tête et séparé de la saillie médiane par une forte dépression; la lame basilaire et tout le disque lisses sauf un fin pointillé, cette partie lisse occupant sur le milieu du disque presque les trois quarts de la largeur, beaucoup plus étroite à la base, s'étendant en avant jusqu'aux dépressions latérales et sur la moitié basilaire de la saillie médiane; le sommet de la saillie mé- diane à forte ponctuation ràpeuse, le reste de la surface granulé, les granules assez serrés sur les côtés, épars en devant. Élytres un peu plus larges que le prothorax, à peine arrondis latéralement et assez rétrécis en arrière: stries étroites mais profondes ; interstries à ponetua- tion simple et assez forte, les 3° et 5° plus étroits, fortement convexes et à ponctuation peu serrée, les autres à peu près plans et à ponctuation serrée. Pygidium à ponctuation râpeuse et serrée. Métasternum lar- gement lisse dans le milieu, ponctué sur les côtés et en arrière; le devant avec un pli saillant longitudinal. Dessous des cuisses inter- médiaires presque lisse sur la moitié basilaire, fortement ponctué sur la seconde moitié; dessous des cuisses postérieures presque lisse dans le milieu, fortement ponctué sur les côtés. Angle apical interne des tibias antérieurs simple, leur éperon fortement courbé en dedans et acuminé, — Nord de la Somalie : Ouarsangueli (Revoil 1881, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire 9). A part la coloration, ressemble à la © du tersidorsis n.sp., mais le prothorax est encore plus largement lisse sur le disque, sa saillie mé- diane est plus étroite, plus longue et bitubereulée à son sommet, la 286 H. D'ORBIGNY. carène du vertex n’est pas anguleuse dans le milieu, mais arquée, les 3e et » interstries des élytres sont plus convexes. Cet insecte me semble très voisin du kilimanus Kolbe (1891, in Stettin. Ent. Zeit., LIL, p. 22), décrit du Kilima-Ndijaro, et qui, d'après la description, en diffère par sa couleur d'un vert métallique bleutre, la carène du vertex @ profondément et anguleusement échancrée, le prothorax bien moins largement lisse sur le disque. O. (Proag. Lallieri D. Sp. — Nitidus, elytris subopacis, inter- vallo juxtasuturali et utrinque duabus costis nitidis; capite prothora- ceque metallico-viridibus, subcyanescentibus, prothoracis disco violaceo : elytris obscure violaceis, lateribus metallico-viridibus et vitta testacea ornatis ; pygidio cyaneo-viridi; in capite parce flavo-pubescens, in pro- thorace glaber, in elytris brevissime et vix perspicue nigro-setosus, prothoracis elytrorumque, lateribus breviler flavo-pubescentibus, ely- trorum apice et pygidio longe flavo-pilosis. Capite granulato; clypeo rotundato ; apud marem fronte non carinata, vertice inter oculos cor- nuto, cornu valido, longo, erecto et ad medium subangulatim recurvo : apud feminam fronte arcuatim carinata, vertice carina brevi, inverso- arcuata, inter oculorum margines anticos sita, instructo. Prothorace apud marem fere laevi, ad latera vix granulato, in disci dimidio poste- riore late depresso, utrinque antice valide dentato, postice juxta depres- sionem longe cornuto, apud feminam granulato, medio longitudinaliter basi laevi, in disco multo subtilius granulato, antice arcuatim breviter carinalo, carina semicirculari, medio anguste interrupta, utrinque longitudinaliter retrorsum in costam producta; lateribus postice valde sinuatis ; basi utrinque tenuiter marginata, medio explanata et anqgu- latin producta. Elytris subtenuiter striatis ; intervallis planis, simpli- citer ac tenuiler punctatis, tertio et quinto angustioribus et in costam elevatis. Pygidio fortiter punctato. — Long, 12,5 -13 mill. Brillant, sauî les élvtres un peu mats, avec l’interstrie juxtasutural et chacun deux étroites côtes brillants: tête et prothorax d’un beau vert métallique légèrement bleuâtre, avec des reflets violets sur le disque du prothorax; élytres d’un violet foncé, passant au vert métal- lique sur les côtés et souvent à l'extrémité, avec une bande latérale testacée, assez large sur la moitié postérieure, se prolongeant étroite- ment et peu distinctement en avant presque jusqu'à la base, et en ar- rière jusqu’à l'angle sutural: pygidium d'un vert métallique souvent bleuâtre; dessous du corps et pattes d’un bleu noir à reflets verts ou violels; massue des antennes brune. Tête et côtés du prothorax à courte et rare pubescence jaune, le reste du prothorax glabre: élytres Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 287 garnis de soies noires acuminées extrêmement courtes et à peine visi- bles, avec une courte pubescence jaune sur les côtés et de longs poils jaunes dressés à l'extrémité; pygidium garni de longs poils jaunes couchés et peu serrés. Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes et presque arrondies ; côtés de la tête anguleux à la jonction des joues et de l’épistome qui est légèrement sinué de chaque côté près de ce point; front sans carène, vertex avec une très grosse et très longue corne dressée presque verticalement sur la moitié de sa longueur, puis se recourbant brusquement en arrière presque à angle droit, toute la tête éparsement granulée, G; front avee une forte ca- rène arquée, vertex avec une courte carène arquée en sens inverse de la carène frontale, anguleuse à ses extrémités, située entre les bords antérieurs des yeux et occupant à peine la moitié de leur intervalle, la tête garnie de granules peu serrés, sauf l’épistome couvert de rugo- sités granuleuses extrêmement serrées, Q. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière, très prononcé et à sommet arrondi; la base à rebord très étroit sur les côtés, s’explanant large- ment en lame dans le milieu; les angles postérieurs arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis, entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié postérieure du disque très largement dé- primée jusqu’à la lame basilaire, les bords de cette dépression s’éle- vant de chaque côté en une assez grande corne située vers le tiers postérieur, à peu près à égale distance de la ligne médiane et du bord latéral, en outre le devant ayant de chaque côté une grande dent oblique, située vers le quart antérieur, beaucoup plus près du bord la- téral que de la ligne médiane, et un peu prolongée en carène postérieu- rement, toute la surface lisse, sauf quelques gros points en devant el vers les angles postérieurs, quelques parties granulées sur les côtés, et quelques autres finement pointillées, G: le devant avec une carène arquée en demi-cerele, très étroitement interrompue dans son milieu, occupant moins du quart de la largeur, et se prolongeant postérieure- ment, de chaque côté du disque, en une grosse callosité longitudinale qui s'élargit et s’atténue graduellement en arrière, le disque avec un sillon longitudinal médian qui part de la carène et se transforme sur Ja moitié postérieure en une large dépression sulciforme, en outre le devant avec une grosse callosité peu prononcée, située de chaque côté à peu près à égale distance de la ligne médiane et du bord latéral, et une dépression peu profonde mais assez longuement prolongée en arriere et située au côté externe de chaque callosité, toute la surface très inégalement garnie de gros granules en général peu serrés, sauf le tiers médian de la largeur lisse à la base, cette partie lisse se prolon- 288 H. D'ORBIGNY. geant en avant sur les callosités longitudinales et leur intervalle jusqu’à la carène arquée, mais avec un espace finement pointillé et très finement granulé vers le milieu, et avec quelques granules assez gros sur la partie antérieure, de chaque côté du sillon, @. Élytres plus étroits que le prothorax, fortement rétrécis en arrière, leurs côtés for- mant une ligne droite sur une notable partie de la longueur; stries assez fines ; interstries plans, sauf les 3° et 5° plus étroits que les autres et très fortement élevés en une fine côte longitudinale, tous garnis d’une fine ponctuation simple et peu serrée. Pygidium environ une lois et demie aussi large que long G, plus de deux fois aussi large que long ©, garni de gros points médiocrement serrés; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé. Métasternum lisse, le devant avec un pli saillant longitudinal bien prononcé et une dépression de chaque côté. Dessous des cuisses intermédiaires et pos- térieures lisse, sauf quelques gros points vers l'extrémité ou sur les côtés. Angle apical interne des tibias antérieurs prolongé en épine, leur éperon droit, arrondi à son sommet, G ; l'angle apical interne seulement un peu dentiforme, l’éperon brusquement coudé en dedans bien avant l'extrémité, puis longuement acuminé, ©. — Haut-Niger : Siguiri (Lallier, coll. Alluaud). Cette espèce ne peut être confondue avec aucune autre ; elle est très remarquable par sa coloration, les étroites côtes brillantes des élytres, l’armature de la tête et du prothorax. O. (Proag.) auratus Fabricius, 1801, Syst. Eleuth., p.33, décrit de Guinée. — Dessus du corps entièrement doré, cuivreux, bronzé ou d’un bronzé verdâtre, sauf le pygidium d’un beau vert, dessous d'un vert foncé (type); dessus du corps et pygidium d’un bleu violacé, sauf par- fois la tête et le prothorax plus ou moins verdâtres, dessous d’un bleu violacé plus foncé (var. cyanesthes var. nov.). — Type : Sénégal (coll. H. W. Bates = R. Oberthür, coll. van Lansberge => id.); Haut- Niger : Siguiri (Lallier, coll. Alluaud); Guinée (coll. Harold = R. Ober- thür). — var. cyanesthes : Haut-Niger : Siguiri (Lallier, coll. Al- luaud); Niger (coll. H. W. Bates > R. Oberthür) ; Guinée (id.):; Hinter- land libérien : en dessous des postes de Kissidougou et de Beyla (D: Pauly, coll. du Muséum de Paris); Achanti : Bondoukou (coll. H. W. Bates = R. Oberthür); Assinie (Alluaud); Congo français Haute-Sanga (A. Ferrière, coll. du Muséum de Paris). O.(Proag. lancearius n.Ssp.-- Subopacus; capile prothoraceque aeneo-cupreis, elytris aeneo-testaceis, interdum leviler virescentibus, Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 289 pygidio véridi; supra breviter flavo-pubescens. Capile granulato, clypeo rotundato, fronte arcuatin carinata: apud marem vertice inter oculos cornuto, cornu erecto, angusto el longulo, utrinque ante medium den- tato: apud feminam et interdum etian apud marem vertice inter ocu- lorum margines posticos in tres dentes contiquos elevato, dente inter- medio majore, denticulis externis interdum indistinctis. Prothorace confertim granulato, in medio dense ac fortiter, postice parcius ac sub- tilius punctato, antice leviter depresso et Saepius bicalloso, postice lon- gitudinaliter sulcato : lateribus postice Sinuatis ; basi utrinque tenuiter marginata, medio explanata et angulatim producta. Elytris subtilis- sime striatis ; intervallis fere planis, subdense ac tenuiter granulatis. Pygidio confertim ac tenuiter asperato-punctato. — Long, 11-43 mill. Presque mat en dessus, surtout sur les élytres; tête et prothorax d’un bronzé souvent cuivreux; élytres entièrement d’un testacé un peu obseur et légèrement bronzé ou en partie à léger reflet vert mé- tallique, sauf la suture d’un bronzé cuivreux brillant: pygidium vert: dessous du corps et pattes d’un noir violacé brillant, avee une partie des pattes à fort reflet vert, parfois le dessous et les pattes entièrement d’un vert obscur: massue des antennes noire. Tête et prothorax ciliés de noir; tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence d’un jaune pâle. Épistome arrondi en devant: joues peu saillantes, formant en dehors un angle très obtus et arrondi; front avec une carène arquée située au milieu de la tête et atteignant la suture des joues, peu dis- tincte &, assez forte Q ; vertex avec une corne ordinairement assez lon- gue, située entre les yeux, presque droite mais un peu inclinée en ar- rière, étroite dès sa base, fortement dentée de chaque côté un peu avant le milieu, et souvent carénée longitudinalement dans le milieu sur sa face antérieure, GS; vertex élevé sur son tiers médian, entre les bords postérieurs des veux, en trois petites dents contiguës, celle du milieu beaucoup plus grande, les latérales parfois indistinctes, & de pe- tite taille et ©; toute la tête granulée. Prothorax formant dans le mi- lieu de sa base un angle dirigé en arrière, très prononcé et à sommet largement arrondi: la base à rebord très étroit sur les côtés, s’expla- nant tres largement en lame dans le milieu: les angles postérieurs ar- rondis:; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, à peine ar- rondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la moitié postérieure avec un sillon longitudinal médian assez prononcé; le devant avec une petite dépression médiane et ordinairement deux faibles callosités as- sez rapprochées: toute la surface densément granulée, sauf la moitié postérieure dans le milieu à grosse ponctuation très serrée et légèrement Ann. Soc. Ent. Fr., LXxI, 1902. 19 290 H. D'ORBIGNY. raäpeuse, la lame basilaire, et souvent au-dessus de cette lame un es- pace plus ou moins grand, peu densément et plus finement ponctués, souvent G un espace brillant et lisse ou finement pointillé, situé en de- vant dans le milieu de la partie déclive. Élytres à peu près de même hrgeur ou un peu plus étroits que le prothorax, assez fortement rétrécis en arrière, leurs côtés formant une ligne droite sur une partie de la lon- sueur: stries très fines; interstries presque plans, à surface très égale, garnis de fins granules très nombreux et assez serrés. Pygidium à fine ponctuation räpeuse et très serrée, Métasternum très largement lisse dans le milieu, éparsement ponctué sur les côtés et en arrière; le tiers postérieur avec une forte carène longitudinale médiane; le devant avee un pli saillant longitudinal. Dessous des cuisses intermédiaires et pos- térieures à ponctuation peu serrée et assez inégalement répartie. Ti- bias antérieurs prolongés en une courte épine à leur angle apical in- terne, leur éperon régulièrement élargi et un peu recourbé en dessous, d': l’angle apical interne simple, l’éperon brusquement eoudé en de- dans à son extrémité, puis acuminé, 9. — Congo français : Haut- Ogooué (Guiral, coll, du Muséum de Paris), Franceville (coll. R. Ober- thür). Très voisin de lauratus Fabr. (1. e.), qui en diffère seulement par le dessus du corps brillant, les élytres jamais testacés, leurs interstries à surface un peu inégale et avec de très lègères strioles obliques, surtout à la base et vers l'extrémité, le vertex Q avec une petite corne conique ou un tubercule, rarement avee un petit denticule presque impercep- tible, de chaque côté, à la base de cette corne ou de ce tubercule. La forte carène longitudinale qui, chez Pauratus et le lancearius, oc- cupe la moitié postérieure du métasternum, n'existe que chez deux autres Proagoderus bien reconnaissables à leur prothorax largement bordé de testacé, leurs élytres entièrement testacés, le loricatus Klug (4855, in Monatsber. Akad. Berl., p. 653), décrit du Mozambique, et l'harpax Fabricius (1801, Syst. Eleuth., p. 32), décrit de la Guinée, mais chez ce dernier elle s'étend sur toute la longueur du métaster- num. Ces quatre espèces forment un petit groupe bien caractérisé par cette carène. O. (Proag.) alcyon Klug, 1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 653, décrit du Mozambique. — D'un bleu violacé foncé, parfois presque noir, entièrement (fype), ou avec la tête et parlois le devant du prothorax d’un vert métallique (var. wiridiceps var. nov.), où entièrement d'un beau vert métallique parfois un peu bleuûtre, ou d’un vert foncé (var. wirens var. nov.), plus rarement dessus du corps Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 291 d'un cuivreux rougeâtre à très léger reflet vert, pygidium, dessous du corps et pattes verts (var. chalcoides var. n0V.). — Type : Mozam- bique : Delagoa-Bay (ma coll.), Natal (coll. Harold © R. Oberthür). — var. véridiceps : Afrique orientale anglaise : Oukamba (coll. H. W. Baies = R. Oberthür), Teita (id.). — var. virens : Afrique orientale allemande : Mpouapoua (id.); nord du Mozambique : rivière Loudjenda (id.); Zambèze (Bradshaw, coll. R. Oberthür), Bechouana (coll. H. W. Bates => id.); Natal : Ladysmith (D° Ch. Martin); Colonie du Cap : Port Élizabeth (coll. H. W. Bates => R. Oberthür). — var. chalcoides : Zambèze (Bradshaw, coll. R. Oberthür). O6. (Proag.) nigroviolaceus n. Sp. — Minulus, vix converus, nilidus, nigro-violaceus, capite interdum virescente, supra pallido-se- tosus. Capite subfortiter ac parum dense rugoso-punctato, clypei medio longitudinaliter laevi: clypeo rotundato: apud marem fronte indis- tincte carinala, vertice lamina parum lata, inter oculorum margines anticos Sila, erecta, gradatim à basi attenuata, apice in cornu subcylin- dricum producta, armato; apud feminam fronte arcuatim carinata, vertice carina valida, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace fortissime ac parce, in disco toto simpliciter, antice et ad latera aspere punctato, antice apud imarem late subimpresso, apud fe- minam somplici; lateribus postice non sinuatis ; basi ad latera tenuis- sûme marginata, medio subexplanata et angulatim producta. Elytris prothorace fere angustioribus, ab humeris ad apicem valde et fere recte attenuatis, mediocriter striatis : intervallis fere planis, parce granu- latis. Pygidio dense subasperato-punctato. — Long. 5,5 -6,5 mill. Taille petite. A peine convexe, brillant, entièrement d’un noir vio- lacé ou d’un violet foncé, sauf souvent la moitié antérieure ou le mi- lieu de la tête verdâtre; massue des antennes noire. Dessus à pubes- cence d’un blanc jaunâtre, assez courte sur la tête et le prothorax, un peu plus longue et dressée sur les élytres et le pygidium. Épistome arrondi en devant: joues très peu saillantes et régulièrement arrondies : front avec une carène arquée, peu distincte G, bien accusée & ; vertex avec une petite lame située entre les bords antérieurs des yeux et oc- cupant environ le tiers de leur intervalle, rapprochée de la carène frontale, graduellement rétrécie dès sa base, et se terminant par une petite corne presque cylindrique, droite mais un peu inclinée en ar- rière, d; vertex avec une forte carène matteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs milieux, 9; l’épistome lisse dans le milieu sur toute sa longueur, sauf un fin pointillé, le reste de la tête garni d'assez gros points peu serrés et légèrement rugueux. Prothorax 2992 H. D'ORBIGNY. formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière et bien prononcé; la base très finement rebordée, sauf dans le milieu qui est un peu explané: les angles postérieurs arrondis et peu accusés: les côtés non sinués mais en pan coupé près de ces angles, arrondis entre lemilieu etles angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon longitudinal : le devantavee une assez large impression médiane &, simple © : toute la surface à très grosse ponctuation assez écartée, les points simples, pro- fonds et ombiliqués sur tout le disque, ràäpeux en devant et sur les côtés. Élytres à peine aussi larges que le prothorax, très fortement ré- trécis en arrière, leurs côtés formant une ligne presque droite ou légè- rement concave; interstries presque plans, garnis de granules très es- pacés. Pygidium à ponctuation serrée, assez grosse et légèrement ràpeuse ; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé. Métasternum lisse, sauf le devant et les côtés assez fortement ponctués. le devant sans saillie ni dépression. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures lisse, sauf quelques points épars, surtout sur les côtés et à extrémité. — Sénégal (coll. Aubert); Casamance : Sedhiou (E. La- glaize, coll. R. Oberthür; coll. Alluaud). Voisin de lPalcyon Klug (1. c.), qui a la même forme, mais en diffère par le prothorax presque entièrement, et les interstries des élytres, lisses ou imperceptiblement pointillés, la taille plus grande. O. (Proag.) bicallosus Klug, 1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 653, décrit du Mozambique.— Dessus du corps d’un cuivreux rougeatre, pygidium, dessous du corps et pattes d’un bronzé plus ou moins foncé ou verdâtre ({ype): rarement dessus du corps d'un vert olivätre, pygidium, dessous du corps et pattes d'un noir verdâtre (var. olivicolor var. n0V.). — Type: Sud de Afrique orientale anglaise : Teita (coll. H. W. Bates => R. Oberthür); Mozambique (coll. Harold © id.), Zambèze (ma coll.), Natal (coll. Thorey > R. Oberthür). — var. olivicolor : région du lac Tanganyika (R. P. Depaillat, coll. R. Ober- thür). 6. (Proag.) incostatus D. Sp. — Parum converus, nitidus, ob- secure aeneus vel obscure cyaneo-viridis, Supra glaber, lateribus, capite, elytrorum apice et pygidio brevissime flavo-pubescentibus. Capite granu- lato, antice rotundato, ad medium subarcuatim transverse carinato, linea longitudinali fere laevi a carina ad marginem posticum extensa, vertice fortiter punctato et utrinque area transversa laevi notato. Prothorace ad latera confertim granulato, in medio longitudinaliter late depresso et a basi usque ad marginem anticum latissime laevi, parte laeri antice Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 293 el apud marem postice angustiore ; lateribus postice sinuatis ; basi utrin- que tenuiter marginata, medio explanata et angulatim producta. Elytris subtilissime striatis ; intervallis tenuissime confertim granulatis, planis, tertio et quinto angustioribus et subconvezris. Pygidio fere laevi, lateri- bus parum dense granulatis. — Long. 9-9,5 mill. Très peu convexe, brillant; d’un bronzé obscur (fype), ou d’un vert bleuàtre obscur (var. ehlorochrous var. n0v.):; massue des antennes noire, Dessus glabre, sauf la tête, les côtés du prothorax, très étroite- ment les côtés et l'extrémité des élytres, et le pygidium, à pubescence jaunâtre extrêmement courte, Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes et arrondies ; tête granulée, avec une fine carène frontale transverse, à peine arquée et située vers le milieu, une trace de ligne longitudinale cariniforme, presque lisse, s'étendant de la earène fron- tale au bord postérieur, le vertex garni de grands points profonds, sauf de chaque côté un espace transversal lisse, le devant de lépistome Q transversalement rugueux, Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière eU {très prononcé; la base à rebord très étroit sur les côtés, très largement explané en lame dans le milieu; les angles postérieurs très obtus: les cotés sinués près de ces angles, en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs; environ les deux tiers postérieurs avec une dépression longitudinale médiane très large mais peu profonde; le devant sans saillies ni dépressions ; toute la longueur complètement lisse dans le milieu, là partie lisse occupant vers le milieu au moins les deux tiers de la largeur, plus étroite à la base et en devant S, occupant le tiers de la largeur, se ré- trécissant antérieurement en ogive 9, le reste de la surface densément granulé. Élytres à peu près de la largeur du prothorax, rétrécis en ar- rière et faiblement arrondis sur les côtés: stries tres fines ; interstries garnis de très fins granules très serrés, les 3° et 5° beaucoup plus étroits et légerement convexes, les autres plans. Pygidium presque aussi long que large SG, presque deux fois aussi large que long ©, finement et peu densément granulé sur la partie antérieure des côtés, lisse sur le reste de sa surface, sauf une fine ponctuation obsolète. Métasternum lisse sur toute sa longueur: le devant avec un pli longitudinal médian et une dépression de chaque côté. Dessous des cuisses intermédiaires lisse, saui quelques points vers l'extrémité; dessous des cuisses pos- térieures lisse, sauf les côtés éparsement ponetués. Tibias antérieurs simples à leur angle apical interne ; leur éperon simple et un peu dirigé en dehors G, muni d’une grande dent aiguë et dirigée en dedans à lex- trémité de son côté interne @.— Sud de la Somalie : Magdochou (Re- voil, coll. du Muséum de Paris). 294 H. D'ORBIGNY. Voisin des Proag. laticollis Klug (1835, apud Erman, Reise, p. 33), décrit de l'ile du Prince, bicallosus Klug (1. c.), et boranus Gestro (4895, in Ann. Mus. Civ. di Genova, XXXV, p. 317), décrit du Galla; mais il est plus petit, et bien distinet par le prothorax complètement lisse dans le milieu sur toute la longueur et simplement déprimé longi- tudinalement, sans trace de côtes, tandis que chez ces trois espèces, surtout les deux dernières, le prothorax a, deux côtes longitudinales séparées par une partie granulée; le laticollis, qui se trouve au Sénégal, en diffère encore par sa couleur complètement noire, 6. (Proag.) aureiceps n. sp. — Nitidus, metallico-viridis, capite aurato, prothoracis medio postice atque elytris cyaneo-violaceis, elytro- rum sutura apiceque virescentibus ; supra breviter flavo-pubescens, pro- thoracis disco glabro, elytris brevissime nigro-setosis. Capite granulato, antice rotundato, ad medium transversim fere recte carinato, linea lon- gitudinali subelevata, laevi, à carina ad marginem posticum extensa, inter oculos utrinque minute sed acute, interdum indistincte tuberculato. Prothorace ad latera granulato, in medio a basi usque ad marginem anticum laeri, parte laevi in disco lata, antice multo angustiore et lon- gitudinaliter subdepressa, depressione punctata ; lateribus postice sinua- tis: basi non distincte marginata, medio explanata et angulatim pro- ducta. Elytris parum late striatis: intervallis plans, fortiter ac subdense,antice ad suturam sparsim asperato-punctatis. Pygidio fortiter ac fere simpliciter parce punctato. — Long. 8-10,5 mill. Brillant: tête d'un cuivreux doré; prothorax dun vert métallique, parfois un peu cuivreux en devant, avec le milieu d'un bleu violacé sur son tiers postérieur; élytres d’un bleu violacé, avec la suture et l'extrémité plus ou moins verdâtres; pygidium, dessous du corps et pattes d’un vert métallique, souvent avec diverses parties bleuâtres ; massue des antennes testacée. Tête, devant et côtés du prothorax à pubescence jaune assez courte, le reste du prothorax glabre; élytres garnis de soies noires acuminées extrêmement courtes; pygidium à pubescence jaune, courte, couchée et très espacée. Épi- stome arrondi en devant; joues assez saillantes, formant en dehors un angle largement arrondi; tête garnie d'assez gros granules, avec une carène frontale transverse presque droite ou à peine arquée et située vers le milieu, un bourrelet longitudinal médian, lisse ou éparsement pointillé, s'étendant de la carène frontale au bord postérieur, et deux petits tubercules aigus, parfois très indistincts, situés entre les yeux. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière el très prononcé; la base sans rebord distinct, largement explanée en Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 295 lame dans le milieu; les angles postérieurs arrondis ; les cotés fortement sinués près de ces angles, plus ou moins arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la partie postérieure sans sillon longitudinal; le mi- lieu lisse sur toute la longueur, sauf souvent un fin pointillé ou de gros points épars, cette partie lisse occupant sur la moitié postérieure environ le tiers de la largeur, se rétrécissant fortement en devant et se divisant plus ou moins distinctement en deux bourrelets longitudinaux à peine saillants, rapprochés l’un de l'autre, se réunissant en avant, et séparés par une légère dépression; cette dépression tantôt avec seule- ment quelques gros points enfoncés, tantôt garnie de gros points plus nombreux, le reste de la surface granulé, sauf de gros points râpeux et écartés près de la partie lisse, Élytres à peu près de la largeur du pro- thorax, assez arrondis sur les côtés; stries étroites mais profondes; in- terstries plans, de largeur égale, à surface à peine rugueuse, garnis de gros points râpeux très espacés sur le 2° interstrie, surtout vers sa base qui est parfois presque lisse, moins espacés à la base du 3°, assez serrés sur le reste de la surface, sauf vers Pextrémité. Pygidium garni de gros points profonds, très espacés et à peu près simples. Métasternum lisse dans le milieu; le devant avec une forte gibbosité médiane. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures à grosse ponctuation très inégalement répartie. Tibias antérieurs prolongés en dent à leur angle apieal interne, leur éperon un peu élargi régulièrement et tronqué à son sommet, G; l'angle apical interne simple, l'éperon élargi à son extrémité et un peu dilaté en dent à son côté interne, ©.— Mozambique : district de Delagoa (H. Junod, coll. Bugnion), Delagoa-Bay (coll. H. W. Bates © R. Oberthür) ; Afrique, sans indication de localité (coll. van Lansberge id.; coll. Ch. Martin). Extrèmement voisin du speculicollis Quedenfeldt (188%, in Berlin. Ent. Zeitschr., XXVIIL, p. 274), décrit de l’Angola, et qui en diffère par le pygidium à pubescence assez longue et ordinairement plus ser- rée, le prothorax à partie lisse bien plus nettement délimitée par des granules serrés, à bourrelets longitudinaux ordinairement plus accusés, et séparés par une dépression non garnie de gros points mais assez den- sément granulée, le 2 interstrie des élytres toujours lisse sur au moins son tiers antérieur, les autres interstries à surface nettement rugueuse et garnis de granules ou d’une ponctuation fortement granu- leuse, le pygidium à ponctuation distinctement ràpeuse ou granuleuse, plus fine et beaucoup plus serrée. J'ai vu le type de Quedenfeldt dans la collection de M. R. Oberthür. O. (Proag.) sapphirinus Fähræus, 1857, apud Bohem., Ins, 296 H. D'ORBIGNY. Calfr., IL, p. 278. décrit des bords du fleuve Limpopo. — Appartient au même groupe que l’espèce précédente. — Zambèze (Bradshaw, coll. van Lansberge = R. Oberthür), Limpopo (coll. Harold > id.), Natal (recu de MM. Staudinger et Bang-Haas). O. (Proag.) dives Harold, 1877, in Mitth. Munch. Ent. Ver. I. p. 98, décrit du Nyassa. — Harold (1880, 1. c., IV, p. 154) a réuni avec raison à cette espèce le Deyrotlei Raffray (1877, in Rev. et Mag. de Zool., 1877, p. 315, tab. 1, fig. 1), décrit de l'Afrique orientale alle- mande : Bagamoyo; mais la coloration étant très différente, le nom donné par Raffray doit être conservé comme nom de variété. — En- üèrement d’un cuivreux rougeàtre, parfois avec les élytres à très léger reflet verdatre (fype); d'un beau vert, parfois avec la tête dorée, ou plus rarement avec une tache à la base du prothorax, les élytres, le pygidium et le dessous du corps plus ou moins bleuâtres (var. Dey- rollei Raffr. var. nov.); rarement en entier d’un noir brillant (var. funereus var. nov.) — Type : Nyassa (type de Harold, coll. R. Oberthür); Afrique orientale allemande : Bagamoyo (H. Schædle, id.), M'honda dans l'Ouzigoua (A. Hacquard, id.). — var. Deyrollei : Afrique orientale allemande : Kilima Ndjaro (R. P. Leroy, id.)}, Mpouapoua (coll. Quedenfeldt = id.), Bagamoyo (coll. Harold > id.; H. Schædle, id. ; Oscar, coll. du Muséum de Paris); M'honda dans l’Ouzigoua (A. Hacquard. coll. R. Oberthür). — var. funereus : Mhonda dans l'Ouzi- goua (id.). O. (Proag.) suspectus Péringuey, 1892, in Trans. S. Afr. Phil. Soc., VI, 1892, p. 29, décrit de l'Ovampoland, — unidens Quedenfeldt, 1884, in Berlin. Ent. Zeitschr., XX VIII, 1884, p. 275, tab. 8, fig. 2, dé- crit de l’Angola. — Péringuey (1904, 1. c., XII, 1900, p. 254, tab. 6, lig. 13, Deser. Cat. Col. S. Afr., tab. 36) indique en note seulement et avec doute cette synonymie ; quant à moi, après avoir étudié le type de Quedenfeldt (coll. R, Oberthür), je ne la crois pas douteuse. 0. (Proag.) Katualensis (Quedenfeldt, 1888, in Berlin. Ent. Zeil- schr., XXXIT, p. 163, décrit de l'Afrique centrale : village de Cha-Ka- tuala près du fleuve Luschika. — Ressemble un peu par la forme de l’épistome à l’unidens Quedenf. (I c.). mais bien distinct par la tête avec une petite corne conique, le rebord de la base du prothorax se continuant sur toute la largeur et nullement explané dans le milieu, la ponctuation du prothorax et des élytres beaucoup plus serrée. — Congo français (Thollon, coll. du Muséum de Paris, un seul exem- plaire). Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 297 0. (Proag.) aciculatus Fäahræus, 1857, apud Bohem., Ins. Caffr., Il, p. 274, décrit du Natal et du fleuve Limpopo. — Dessus du corps tantôt noir ou d'un bleu violacé ({ype), tantôt d’un bronzé parfois verdàtre, souvent avec les élytres plus foncés (var. ahenus var. nov.). — Mozambique : Delagoa-Bay (coll. H. W. Bates = R. Ober- thür); Natal (D' Ch. Martin). O0. (Proag.) Lucasi (Raffray in lit.) n. sp. — Nitidus, aeneus, interdum viridi-aeneus, supra mediocriter longe, in pygidio longius, se- cundum prothoracis basiüm longissime flavo-pubescens. Capite granulato, antice subangulatim rotundato, ad medium transverse subarcuatim, in- terdum vir distincte carinato, linea longitudinali tenuiter ac parce punctata, a carina ad marginem posticum ertensa, antice angusta et ca- riniformi, postice latiore et plana, instructo. Prothorace antice et ad latera granulato, in disco subfortiter ac parum dense, postice medio te- nuissime ac parce punctato, antice area angusta longitudinali, laevi aut sparsüm punctulata, postice transversüm secundum basim punctis insi- gniter magnis, densis, in medio fere Simplicibus, ad latera asperatis, no- tato, postice longitudinaliter subsulcato ; lateribus postice sinuatis : basi non marginata, medio erplanata et angulatim producta. Elytris subtili- ter striatis : intervallis planis, subdense granulatis vel granulato-punc- tatis. Pygidio granulato vel granulato-punctato. — Long. 8,5-10,5 mil. Brillant, entièrement bronzé, parfois à reflet verdàtre; massue des antennes testacée, Dessus du corps à pubescence jaune, médiocrement longue, sauf le pygidium à pubescence plus longue, le prothorax avec une étroite bande de très longues soies dressées, située le long de la base et brièvement interrompue dans le milieu. Épistome arrondi en devant et le plus souvent un peu en ogive; joues peu saillantes et largement arrondies ; tête garnie d'assez gros granules, avec une carène frontale transverse, légèrement arquée et située vers le milieu, sou- vent à peine distincte, et une ligne longitudinale médiane, finement et éparsement ponctuée, étroite el cariniforme en avant, plus large el plate en arrière, s'étendant de la carène frontale au bord postérieur. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arriere et très prononcé; la base sans rebord distinet, largement explanée en lame dans le milieu; les angles postérieurs peu accusés; les côtés sinués près de ces angles, à peine arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure du disque avec un très léger sillon longitudinal médian ; le devant avec un étroit et assez court es- pace longitudinal médian lisse ou éparsement pointillé, le reste du devant et largement les côtés granulés, le disque garni de points assez 298 H. D'ORBIGNY. gros et peu serrés, sauf le milieu de sa moitié postérieure à ponctua- tion très fine et éparse, la partie déclive de chaque côté, au-dessus des angles postérieurs, garnie de très gros points ràpeux, serrés et longue- ment séligeres, se prolongeant le long du bord basilaire en une étroite bande de gros points à peu près simples, brièvement interrompue dans le milieu. Elytres non ou à peine plus larges que le prothorax, assez arrondis sur les côtés; stries étroites mais bien distinctes; in- terstries plans, garnis de granules assez serrés où à ponctuation gra- nuleuse, Pygidium moins d’une fois et demie aussi large que long &, presque deux fois aussi large que long ©, assez densément granulé ou à ponctuation granuleuse: la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé. Métasternun lisse dans le milieu; le devant avec une gibbosité médiane souvent peu prononcée. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures à grosse ponctuation presque uniformé- ment répartie. Tibias antérieurs munis d’une épine à leur angle apical interne, leur éperon un peu courbé en dessous, tronqué à son som- met, &:; leur angle apical interne simple, l’éperon brusquement coudé en dedans avant l'extrémité, puis acuminé, 9. — Afrique orientale al- lemande : Zanzibar (É. Deyrolle, coll. du Muséum de Paris), Bagamoyo (Oscar, id., H. Schædle, coll. R. Oberthür), Saadani (coll. Queden- feldt = R. Oberthür), Mhonda dans lOusigoua (A. Hacquard, coll. R. Oberthür). Très voisin de l'aciculatus Fahr. (1 c.), qui en diffère par le pro- thorax ayant sur toute sa longueur une ligne longitudinale lisse, bien délimitée par une grosse ponctuation s'étendant sur tout le disque jusqu'à la base, les élytres à pubescence très courte, le vertex Q avec deux petits tubercules. \ 6. (Proag.) iricolor n. sp. — Nitidus; capile prothoraceque au- ralo-cupreis, interdum partim virescentibus, prothorace postice macula magna, atro-coerulea, metallico-viridi antice et lateraliter marginala, ornato; elytris pygidioque atro-coeruleis: supra breviter, in pygidio longius flavo-pubescens, elytris brevissime nigro-setosis. Capile granu- lato: clypeo rotundato, interdum subsinuato vel subtruncato: fronte arcuatinm carinata; vertice carina parum longa, arcuatim excisa, utrin- que valde dentata, inter oculos sita, instructo. Prothorace antice atque ad latera granulato, in medio saepius apud marem à basi usque «dl marginem anticum laevi, parte laeri in disco lata, antice multo anqus- liore et longitudinaliter punctis asperatis divisa, interdum, praeser- Lin apud feminam, postice solum medio laevi, antice plus minusve punctato: lateribus postice sinuatis; basi utrinque subtiliter margi- Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 299 nata, medio eæplanata et angulatim producta. Elytris tenuiter stria- is; intervallis vir convexis, fortiler ac subdense rugoso-punctatis, se- cundo intervallo antice laevi, illius reliqua parte tertioque intervallo parcius punctatis. Pygidio subdense asperato-punctato. — Long. 10- 43 mill. Brillant ; tête et prothorax d’un ecuivreux doré ou rougeâtre, parfois en partie d’un vert métallique, sauf le devant de lépistome plus ou moins noiràtre, la partie postérieure du prothorax avec une grosse tache d’un bleu foncé, se fondant en beau vert métailique sur ses bords latéraux et son bord antérieur: élytres d'un bleu foncé ou violacé, parfois avec la région suturale antérieure verdätre: pygidium, dessous du corps et pattes d'un bleu foncé ou d'un noir plus ou moins bleuà- tre; massue des antennes testacée. Tête et prothorax à courte pubes- cence jaunâtre, élytres garnis de soies noirätres extrêmement courtes et peu visibles, pygidium à pubescence jaune, assez longue, couchée et peu serrée. Épistome arrondi en devant, ou souvent vaguement subsinué €, un peu prolongé en ogive tronquée à son sommet 9; joues peu saillantes, formant en dehors un angle obtus plus ou moins arrondi; front avec une assez forte carène arquée: vertex avec une ‘arène transverse atteignant pas à beaucoup près les yeux, profon- dément échancrée en are à son bord supérieur, ses extrémités for- mant une assez grosse dent arrondie à son sommet; toute la tête gra- nulée, sauf le devant de l’épistome rugueux. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière et bien prononcé; la base à rebord très étroit sur les côtés, s’élargissant graduellement, puis s’explanant en lame dans le milieu: les angles postérieurs mé- diocrement accusés: les côtés fortement sinués près de ces angles, ar- rondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure presque toujours avec un sillon longitudinal médian plus ou moins prononcé, et toujours avec un espace lisse s'étendant jusqu’au sommet de la lame basilaire mais variant beaucoup de forme et d’étendue ; ordi- nairement cet espace lisse occupant sur le disque la moitié de la lar- geur, se rétrécissant légèrement à la base, très fortement en devant, où il se divise en deux larges bourrelets très aplatis qui se réunissent en un seul bien avant le bord antérieur, et sont séparés par un espace plus ou moins garni de gros points râpeux, g: l'espace lisse moins erand, les gros points râpeux s'étendant sur toute où presque toute la partie antérieure du disque et recouvrant les bourrelets qui ne sont plus distincts qu’en devant, ou même disparaissent complètement, € et souvent G; tout le reste de la surface granulé. Élytres aussi larges ou un peu plus étroits que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries 300 H. D'ORBIGNY. fines mais très distinctes: interstries à peine convexes, mais à surface inégale, garnis d’une grosse ponetuation mélangée de fortes rugosités et assez serrée, sauf environ le tiers basilaire du 2° interstrie lisse ou presque lisse, le reste de cet interstrie et le 3° à ponctuation plus écartée. Pygidium à ponctuation räpeuse assez serrée, Métasternum lisse dans le milieu; le devant avec une très forte gibbosité médiane. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures à grosse ponctua- tion très inégalement répartie, leur milieu imponctué. Tibias antérieurs munis d'une épine à leur angle apical interne, leur éperon presque droit, tronqué à son sommet, G: l'angle apical interne simple, léperon légèrement recourbé en dedans à son extrémité, puis brusquement et brièvement acuminé, @. — État du Congo : région de Mpala à l'ouest du lac Tanganyika (R. P. Guillemé, coll. R. Oberthür). Ressemble un peu au speculicollis Quedenf. (1. c.), qui en diffère principalement par la tête sans carène transverse sur le vertex, mais avec une ligne longitudinale médiane lisse , s'étendant du bord posté- rieur à la carène frontale. Plus voisin du semiiris Thomson (1858, Arch. ent., Il, p.53), décrit du Gabon, et qui s’en distingue par le prothorax et les interstries des élytres sans espace lisse, la tache du prothorax et les élytres verts. O. (Proag.) Ritsemai Lansberge, 1883, in Notes from the Leyd. Mus., V. p. 14, décrit de Liberia. — Cette espèce sur laquelle van Lansberge (1. €.) a établi le sous-genre Proagoderus, est à peine dis- tincte du semiiris Thoms. (1. c.), décrit du Gabon et dont j'ai vu au moins une centaine d'exemplaires provenant du Cameroun et du Congo francais: elle en diffère seulement par le dessus du corps très brillant, la tête et le prothorax entièrement d’un beau cuivreux rougeàtre, parfois à très léger reflet vert, les élytres d’un vert clair et à ponetua- tion peu serrée, tandis que le semitris a le dessus du corps peu bril- lant, le prothorax plus ou moins largement taché de vert foncé sur sa partie postérieure, les élytres d’un vert assez foncé et à ponetuation un peu plus serrée. Je n'ai vu jusqu'ici que deux exemplaires du Ritse- mai, provenant lun de Liberia (type de Lansberge, coll. R. Ober- thür), l'autre d’Assinie (Chaper, coll. du Muséum de Paris). 6. (Proag.) opulentus n. sp. — Nitidus; capile prothoraceque cupreis, prothoracis parte postica atque elytris obscure viridibus, py- güulio laetius viridi, lateribus cupreis: supra flavo-pubescens, elytris brevissime nigro-setosis. Capite granulato, clypeo rotundato, fronte haud carinata, vertice inter oculos tuberculato. Prothorace fortiler ac Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 301 subdense, simpliciter, prope declivilatem antican aspere punctato, de- clivitate antica et lateribus granulatis, longitudinaliter fere toto sub- sulcato, antice indistincte bicalloso; lateribus postice sinuatis; basi utrinque tenuiter marginata, margine angulum posticum non attin- gente, medio explanata et angulatim producta. Elytris subtiliter stria- lis: intervallis subconvexis, ad suturam simpliciter ac parum dense, ad latera Subaspere ac densius punctatis. Pygidio fortiter asperato- punctato. —- Long. 43 mill. Brillant; tête et prothorax d’un cuivreux rougeûtre, avee environ le tiers postérieur du prothorax d'un vert foncé, la teinte cuivreuse s'étendant en arrière de chaque côté au-dessus des angles postérieurs ; élytres d’un vert foncé et légèrement bleuâtre; pygidium d'un vert un peu plus clair, avec les côtés cuivreux; dessous du corps et pattes d'un cuivreux rougetre, avec lPabdomen et quelques autres parties d’un noir verdâtre; massue des antennes brune. Tête et prothorax à courte pubescence jaune, le prothorax ayant de chaque côté une bande de soies plus longues située au-dessus de la déclivité basilaire ; élytres garnis de très courtes soies noires acuminées; pygidium à pubescenee jaune, dressée et médiocrement longue. Épistome régulièrement ar- rondi en demi-cercle; joues peu saillantes et arrondies; front sans trace de carène; vertex sans carène, avec un assez gros tubercule situé entre les milieux des yeux; toute la tête garnie de gros granules assez serrés, sauf le devant de l’épistome rugueux. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière, très prononcé el à sommet légèrement arrondi; la base sans rebord sur les côtés entre les angles postérieurs et la 5° strie des élytres, puis avee un rebord étroit, s’élargissant graduellement et s’explanant en lame dans le milieu ; les angles postérieurs très obtus; les côtés fortement sinués près de ces angles, à peine arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs; presque toute la longueur avec un léger sillon longitudinal médian ; la région des angles postérieurs très brusquement déclive ; le devant avec une faible callosité peu distincte de chaque côté du sillon ; tout le disque à grosse ponctuation simple et assez serrée, de- venant râpeuse en devant près de la déclivité antérieure, la lame basi- laire plus finement et éparsement ponctuée, la déclivité antérieure et les côtés granulés. Élytres à peu près de la largeur du prothorax, ar- rondis latéralement; stries fines; interstries subeonvexes, à ponctua- tion assez forte, les points simples et peu serrés sur les premiers interstries, très légèrement râpeux et plus serrés vers les côtés. Pygi- dium deux fois aussi large que long, à grosse ponctuation finement räpeuse et assez serrée; la carène de la base formant dans le milieu 302 H. D'ORBIGNY. un angle très peu prononcé. Métasternum lisse dans le milieu, éparse- ment ponctué sur les côtés, densément ponctué vers l'extrémité: le devant avec une très forte gibbosité médiane. Dessous des cuisses entièrement à grosse ponctuation serrée. Extrémité interne des tibias antérieurs simple, leur éperon courbé en dedans avant l'extrémité et acuminé., — Congo français : Ggooué N’Kogo (J. Bouyssou, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire très probablement ©). Ressemble beaucoup au semiiris Thoms. (1. c.) qui a la même co- loration, la même forme, et n’en diffère guère que par le front avec une carène, le vertex avec deux tubercules, la massue des antennes tes- tacée. Également très voisin du cometes Bates (4888, in The ent. Monthly Mag., XXIV, p. 238), décrit du Gabon, et qui en diffère par le pro- thorax cuivreux, avec le devant et les côtés à reflet vert, la partie postérieure obseure sur le disque, les élytres d’un noir bronzé, le pygidium d'un bronzé obscur, la massue des antennes testacée, les élytres à pubescence jaune, le vertex avec un gros tubercule dans le milieu, et de chaque côté, assez près de l'œil, un autre tubercule très petit et parfois peu visible, la ponctuation du prothorax plus serrée sur la partie postérieure du disque, celle des élytres fortement rà- peuse et serrée sur toute la surface. Tous les exemplaires du cometes que j'ai vus proviennent du Congo français : Gabon (type de Bates, coll. R. Oberthür), et du Congo espagnol : Benito (coll. Alluaud, ma coll.). O. (Proag.) Brucei Reiche, 1850, apud Ferret et Galin., Voy. en Abyss., IT, Ent., p. 316, tab. 19, fig. 6-6 «, décrit de PAbyssinie. — Le plus souvent dun vert métallique parfois un peu bronzé, entièrement, ou avec les élytres plus foncés, bleuâtres où brunâtres, ou avec la tête et quelques parties du prothorax dorées (fype); parfois d’un bleu foncé, tantôt violacé, tantôt verdâtre ou brunâtre, entièrement, ou avec la tête et le devant du prothorax plus ou moins verts (var. cyanostoilus var. nov.); rarement en entier d’un cuivreux rou- getre (var. chalcostolus var. n0v.). — Type : Transvaal (coll. R. Oberthür), Zoulouland (D° Ch. Martin), Natal (id.), Congo français (Thollon, coll. du Muséum de Paris); Angola : Malanje (major von Mechow, coll. Quedenfeldt = R. Oberthür), Humpata (Ritsema, coll. R. Oberthür). — var. cyanostolus : Abyssinie (Schimper, coll. du Muséum de Paris) Érythrée (Raffray, coll. R. Oberthür); État du Congo : région de Mpala à l’ouest du lac Tanganvika (R. P. Guillemé, id.); Angola : Humpata (Ritsema, id.). — var. chalcostolus : Natal Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 303 (coll. H. W. Bates > R. Oberthür, coll. van Lansberge > id.), Cap de Bonne-Espérance (E. Deyrolle, coll, du Muséum de Paris). 0. (Proag.) hemicyanus D. Sp. — Subnilidus, viridi-niger vel cyaneo-niger, elytris cyaneis, Supra rufo-pubescens, elytris nigro-seto- sis. Capile granulato : clypeo rotundato ; fronte apud marem tenuissime tuberculata, apud feminam brevissime carinata: vertice utrinque in corniculum juxta oculum elevato. Prothorace toto subdense granulato, antice longitudinaliter minute tuberculato: lateribus postice et ilerum prope angulos anticos sinuatis ; basi medio angulatim producta, tota marginata. Elytris mediocriter striatis : intervallis fere planis, fortiter subrugoso-punctatis. Pygidio granulato. — Long. 11-42 mill. Assez brillant; d’un noir verdätre ou bleutre, avec les élytres d’un bleu violacé foncé; massue des antennes d’un testacé obscur, Tête et prothorax à pubescence d’un brun jaunàtre, dressée et assez longue, beaucoup plus longue sur le devant du prothorax et de chaque côté de sa base: élvtres garnis de soies noirâtres, acuminées, dressées et assez longues; pygidium à longue pubescence d’un brun jaunâtre, couchée et peu serrée. Épistome régulièrement arrondi en devant ; joues peu saillantes et arrondies; front avec un très petit tubercule arrondi G, avec une très courte carène presque en forme de tubercule transverse ©, le tubercule, de même que la carène, situé vers le mi- lieu de la tête; vertex sans carène, avec deux petites cornes dressées verticalement, très légèrement arquées lune vers l’autre, et situées sur le bord interne des yeux; toute la tête couverte d'assez gros eranules serrés, sauf l’épistome © densément garni de rugosités irrégulières. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière, très prononcé et à sommet presque vif; la base à rebord bien distinct sur toute la largeur, étroit sur les côtés, à peine plus large dans le milieu; les angles postérieurs légèrement arrondis; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, légèrement sinués entre le milieu et les angles antérieurs qui sont arrondis en lobe; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant avec un petit tuber- eule longitudinal situé vers le tiers antérieur et se prolongeant plus ou moins en carène antérieurement; toute la surface garnie de gra- nules serrés. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries médiocrement larges: interstries presque plans, à grosse ponctuation assez serrée et mélangée de nombreuses rugosités obliques. Pygidium garni de granules médiocrement serrés. Métaster- num assez étroitement lisse dans le milieu, ponctué sur les côtés et en arrière: le devant avec une très forte saillie médiane formant une 2 304 H. D'ORBIGNY. pointe dirigée en avant. Dessous des cuisses intermédiaires et poste- rieures entièrement à grosse ponctuation peu serrée. — Afrique orien- tale allemande (recu de MM. Staudinger et Bang-Haas). Voisin du chrysopes Bates (1888, in The ent. Monthly Mag., XXIV, p. 238), décrit de lAfrique orientale allemande : Ngourou, et qui en differe principalement par la tête et le prothorax d’un cuivreux rou- goatre, le vertex avec une courte carène élevée en tubercule à chaque extrémité, le petit tubercule du prothorax beaucoup plus rapproché du bord antérieur, les stries des élytres extrêmement fines. Outre le type de Bates (coll. R. Oberthür), j'ai vu plusieurs exemplaires du chrysopes provenant de Kondoa dans l’Ousagara (Bloyet, coll. du Muséum de Paris). 4. Subg. DIASTELLOPALEPUS Lansh. Van Lansberge (in Notes from the Leyd. Mus., VII, p. 91) ne dit pas positivement que les Diastellopalpus doivent constituer un genre, et pour ma part je pense qu'ils doivent être considérés seulement comme un sous-genre des Onthophagus. Par l'ensemble de leurs carac- tères, et notamment par la forte saillie médiane du métasternum, ils se rapprochent beaucoup des derniers Proagoderus décrits ou cités ci- dessus, la forme des antennes diffère à peine de celle de certaines es- pèces appartenant à d’autres sous-genres, et quant aux palpes labiaux, leur dilatation est évidemment un caractère important, mais ces palpes étant en partie cachés par les poils de la bouche, leur forme est extrèmement difficile à voir chez la plupart des Onthophagus, sur- tout chez les insectes de petite taille; je n'ai done pu vérifier le carac- tère que sur un nombre d'espèces assez restreint, et il n’est pas im- possible que quelques-unes de celles appartenant à d’autres sous- genres aient également les palpes labiaux dilatés. O. (Diast.) tridens Fabricius, 1781, Spec. Ins., p. 29, décrit de l'Afrique équatoriale. — Harold (col. Heîte, V, p. 66) a réuni avec raison à cette espèce le scotias Thomson (1858, Arch. ent., IL, p. 52), décrit du Gabon, mais le nom donné par Thomson peut être conservé comme nom de variété. — Tête et prothorax cuivreux ou bronzés, rarement d’un noir bronzé (type), ou d’un vert ordinairement plus ou moins bronzé (var. seotias Thoms. var. nov.), élytres noirs ou parfois d'un brun foncé, assez souvent avec le bord sutural bronzé ou vert, pygidium, dessous du corps et pattes ordinairement d’un vert obscur ou bronzé, sauf l'abdomen noir; très rarement l’insecte én entier com- — smsidtiitils Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 305 plètement noir (var. niger Kolbe, 1887, in Nov, Act. Acad. Nat. Cur., L., p. 247, décrite de la Côte d'Or : Akouapem). — En général les exemplaires du Cameroun et du Congo francais appartiennent à la variété scotias, je n'ai vu que deux exemplaires de la variété niger, l'un provenant de FHinterland libérien (coll. du Muséum de Paris), l'autre de la Côte d'Or : Addah (coll. Alluaud). O. (Diast.) Thomsoni Bates, 1888, in The ent. Monthly Mag., XXIV, p. 240, décrit de l'Afrique orientale : Taveta dans le Kilima-Ndjaro. — L'insecte décrit de Afrique orientale par Fairmaire (in Comptes ren- dus Soc. Ent. Belg., XXXV, 1891, p. 285) comme étant le G du tri- dens Fabr. (1 c.), est le G du Thomsoni dont j'ai vu le type dans la collection de M. R. Oberthür. Le {ridens ne se trouve pas dans PA- irique orientale, le G à sur le vertex non une corne ainsi que le dit M. Fairmaire, mais une carène tridentée comme celle de la ©, enfin la tête et le prothorax sont cuivreux, bronzés ou verts, parfois noirs, mais jamais bleus comme ils le sont souvent chez le Thomson. O. (Diast.) Murrayi Harold, 1868, Col. Heîte, IV, p. 83, décrit du Vieux Calabar. — Cette espèce dont j'ai vu le type dans la collection de M. R. Oberthür, doit être rétablie comme distincte du noctis Thom- son, 1858, Arch. ent., Il, p. 52, décrit du Gabon. C’est à tort que Ha- rold (1869, Col. Hefte, V, p. 66) a réuni ces deux espèces: entre autres caractères, comme Pindique la deseription de Thomson, chez le noctis toute la partie postérieure du disque du prothorax est fortement ponc- tuée, tandis qu'elle est lisse ou imperceptiblement pointillée chez le Murrayi, Varmature de la tête est analogue à celle du tridens Fabr., tandis qu'elle est très différente chez l'espèce de Harold. Le Murrayi est très voisin du sulciger Kolbe (1893, in Sitz.-Ber. Ges. naturl. Freunde zu Berlin, 1893, p. 150), du Cameroun et du Congo français, mais il n’a pas comme lui l'angle basilaire du prothorax profondément sillonné et anguleusement caréné. O. (Diast.) acuminicollis Quedenfeldt, 1888, in Berlin. Ent. Zeitschr., XXXIE, p. 162, décrit de l'Afrique centrale, — Murrayi Harold (L. €.), d'apres le type de Quedenfeldt (coll. R. Oberthür) et le type de Harold (id.). O. (Diast.) nigerrimus Kolbe, 1893. in Sitz.-Ber. Ges. naturi. Freunde zu Berlin, 1893, p. 147, décrit du Cameroun, — Murrayi Harold Alec; O. (Diast.) bidentulus Kolbe, 1. c., p. 149, décrit du Cameroun, — Murrayi Harold, 1. €., ©. Ann. Soc. Ent. Fr., LXxI, 1902. 20 306 H. D'ORBIGNY. Cette espèce a été trouvée au Cameroun par M. L. Conradt (coll. R. Oberthür). 0. (Diast.) ebeninus Bates, 1888, in The ent. Monthly Mag., XXIV, p. 240, décrit du Cameroun et du Vieux Calabar, et dont j'ai vu le type dans la collection de M. R. Oberthür, — noctis Thomson, 1858, Arch. ent., Il, p. 52, décrit du Gabon. O6. (Diast.) Hauseri 0. Sp. — Nitidus ; capile, prothorace pygi- dioque rubro-cupreis, elytris nigris ; supra fere glaber, pygidio breviter pallido-pubescente, Capite granulato, antice rugoso; clypeo rotundato : apud marem fronte arcuatim carinata, vertice cornuto, cornu brevi, basi angusto, apice paulo angustiore, late truncato et leviter emargi- nato; apud feminam fronte recte carinata, vertice carina brevissima, bidentata, inter oculoruwm margines posticos sita, instructo. Prothorace fortiter rugoso-punctato, antice et ad latera granulato, declivitate an- tica laevi, antice apud marem in medio late et valde producto, parte producta apice arcualim emarginata, utrinque profunde depresso et juxta depressionem ad latera valde dentato, apud feminam in medio late subsinuatim carinato et utrinque depresso : lateribus postice fortiter et iterum prope angulos anticos distincte sinuatis ; basi medio angulatim producta, tota regulariter marginata. Elytris tenuiter strialis : inter- vallis planis, subtiliter ac parce punctatis. Pygidio parce granulato- punctato. — Long. 19-20 mill. Brillant; tête, prothorax et pygidium d’un beau rouge cuivreux, sauf le devant de la tête noir: élytres d’un noir d’ébène ; dessous du corps d’un brun foncé à léger reflet cuivreux, avec les cuisses, une partie des pattes et le dessous des côtés du prothorax d’un brun-rouge clair et fortement cuivreux : massue des antennes d’un testacé obscur. Dessus glabre, sauf la tête à courte pubescence d’un brun jaunâtre, quelques soies de même couleur et assez longues au-dessus des angles postérieurs du prothorax, le pygidium à courte et rare pubescence d’un jaune pâle; dessous à pubescence d’un brun jaunâtre clair. Épistome arrondi en devant; joues très peu saillantes, formant en dehors une courbe très peu prononcée; front avec une carène située vers le milieu de Ja tête et n'atteignant pas la suture des joues: carène frontale courte, légerement arquée, arrondie à ses extrémités, vertex avec une corne grosse mais courte, située à peu près entre les bords antérieurs des yeux, étroite à sa base, graduellement et faiblement rétrécie vers le sommet qui est largement tronqué et un peu échancré, G: carène frontale un peu plus longue, complètement droite, anguleuse à ses ex- Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 307 trémités, vertex avec une très courte carène élevée en une petite dent à chaque extrémité, n’occupant pas plus du tiers de l'intervalle des veux et située entre leurs bords postérieurs, ©; la tête garnie de gros granules peu serrés, se transformant en grosses et courtes rugosités transverses sur le devant de lépistome et sur les joues €, en fortes rugosités irrégulières et serrées sur tout lépistome et sur les joues Q. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en ar- rière, bien prononcé et à sommet presque vif: la base avec un large rebord qui se prolonge jusqu’au sommet: les angles postérieurs très obtus mais presque vifs: les côtés très fortement sinués près de ces angles, nettement sinués près des angles antérieurs qui font saillie en dehors; la ligne médiane sans sillon longitudinal ; le devant avec une très forte saillie médiane occupant près du tiers de la largeur totale, légèrement échancrée en are à son bord antérieur, anguleuse à ses extrémités, en outre avec une forte dépression de chaque coté de cette saillie, puis une grande dent longitudinale située sur le bord externe de chaque dépression, &'; le devant avec une longue carène transverse, presque droite dans son ensemble mais pourtant tres légèrement bisi- nuée, et oceupant presque le tiers de la largeur, en outre avec une forte dépression de chaque côté à l'extrémité de la carène, sans tuber- cules, 9; le disque à grosse ponctuation rugueuse assez serrée, se transformant en gros granules sur le devant et les cotés, sauf les par- lies déclives ou déprimées du devant, les angles antérieurs, etles par- lies déclives au-dessus des angles postérieurs, lisses ou finement poin- tillés. Élytres à peu près de la largeur du prothorax, arrondis sur les cotés; stries fines: interstries plans, à ponctuation fine et écartée, mé- langée de rides obliques très obsolètes. Pygidium à ponetuation granu- leuse très écartée, avec une trace de carène longitudinale médiane. Devant du métasternum avee une forte saillie médiane longitudinale et cariniforme. — Nyassa (coll. R. Oberthür, reçu de M. Hauser). Extrèmement voisin du Thomsoni Bates (L. €.), qui en diffère seu- lement par la tête, le prothorax et le pygidium bleus ou verts, le des- sous du corps et les pattes d’un noir bleuätre ou violacé, sauf parfois les cuisses d'un brun rougeätre obscur, le dessus et le dessous du corps à pubescence noire, la carène frontale légèrement arquée dans les deux sexes, la corne du vertex G large et dentée de chaque côté à sa base, puis lortement acuminée, la carène du vertex © relative- ment assez longue et munie de quatre petites dents, les angles pos- térieurs du prothorax très largement arrondis, sa saillie médiane & un peu plus étroite et n’occupant guère plus du quart de la largeur, la carène du devant ©, également un peu plus courte et régulièrement 308 H. D'ORBIGNY. en arc renversé, les interstries des élytres à ponctuation beaucoup plus erosse et un peu plus serrée. O®. Diast.) Conradti n. Sp. Subnitidus, niger, Supra nigro- selosus, pygidio rufo-piloso. Capite parum dense punctato, clypeo genis- que rugosis, temporibus [ere laevibus; clypeo rotundato; fronte fere recte carinata: vertlice carina valida, tridentata, inter oculorum mar- qines posticos Sita, instructo. Prothorace in disco usque ad basim for- tiler ac dense punctato, antice et ad latera granulato, in declivitate antica parcius, Supra angulos posticos sublilius punctato, postice lon- giltudinaliter impresso, antice transrersin carinato et utrinque apud marem depresso ac calloso : lateribus postice valde sinuatis : basi medio angulatim producta elusque ad anguli apicem marginata, marqine ad latera parum distincto. Elytris tenuiter striatis: intercallis plants, uniformiter fortiler ac dense punctatis. Pygidio fortiter ac subdense punctato. — Long. 11-1% mill. Assez brillant; entièrement noir, sauf parfois les hanches antérieures el une partie du métasteroum d'un brun rougeàtre; massue des an- tennes testacée, Tête, prothorax et élytres garnis de soies noires acu- minées, très longues à la partie postérieure du prothorax au-dessus des angles postérieurs, assez courtes sur le reste de sa surface, courtes sur les élvtres; pygidium à fine pubescence roussâtre, assez longue el peu serrée; dessous du corps à pubescence roussàätre où en partie noire, Épistome arrondi en devant; joues médiocrement saillantes el arrondies ; front avec une forte carène presque droite, située vers le milieu de la tête et atteignant la suture des joues; vertex avec une forte carène n’atteignant pas tout à fait les yeux et située entre leurs bords postérieurs, munie de trois dents dont celle du milieu est plus erande; l’épistome garni de rides transverses, les joues rugueuses, le front à ponctuation tantôt fine et écartée, tantôt assez grosse et un peu plus serrée, les tempes lisses sauf quelques points très fins et en ar- rière quelques gros points. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière, bien prononcé et à sommet presque vif; la base avec un rebord assez étroit, se prolongeant dans le milieu jusqu'au sommet de l'angle, presque nul sur les cotés: les angles postérieurs arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, non sinués près des angles antérieurs ; au moins la moitié postérieure avec une impres- sion longitudinale médiane assez prononcée; le devant avec une carène transverse à peu près droite et occupant un peu plus du tiers de la largeur, en outre avec une dépression de chaque côté à l'extrémité de la carène, puis une callosité plus ou moins forte, souvent encore dans Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 309 le milieu une dépression entre la carène et le bord antérieur, C: le de- vant avec une carène légèrement sinueuse, sans dépressions ni callo- sités, @: toute la région postérieure du disque à grosse ponctuation serrée et simple, s'étendant dans le milieu presque jusqu’au sommet de l'angle, saui de chaque côté, au-dessus des angles postérieurs, la partie déclive plus finement ponctuée; le reste du disque à grosse ponctua- tion serrée et râäpeuse, se transformant en granules sur le devant et les cotés, sauf un espace éparsementet irrégulièrement ponctuéen avant de la carène, Élytres à peu près de la largeur du prothorax, largement ar- rondis sur les côtés: stries étroites mais bien distinctes; interstries plans, uniformément à grosse ponctuation simple et serrée, Pygidium à grosse poneluation assez serrée, Métasternum ayant en devant une forte saillie médiane terminée en avant par un tubercule aigu, — Ca- meroun (L. Conradt, coll. R. Oberthür) ; Congo espagnol : Benito (coll. Alluaud, ma coll.). Ressemble beaucoup au tridens var. niger Kolbe (1 €.), qui en diffère par le front rugueux, les tempes garnies d'assez gros granules espacés, le prothorax sans sillon longitudinal médian ou tout au plus avec une légère trace de sillon, sa région basilaire ayant dansle milieu un assez grand espace finement et éparsement ponctué, les interstries des élytres à ponctuation peu serrée. Ressemble également au noctis Thoms. (1. c.), quien diffère par les tempes garnies d'assez grosses rugosités, la base du prothorax à rebord ne se prolongeant pas dans le milieu jusqu’au sommet de l'angle, mais s’arrétant en face de la 2° strie des élytres contre la partie médiane qui est un peu plus élevée etsans rebord, les élytres à stries peu distinctes, leurs interstries à ponctuation peu serrée et ordinairement assez fine sur les premiers interstries, surtout à la base, devenant graduellement plus serrée et plus grosse sur les côtés. ©. (Diast.) tridepressus n. Sp. — Parumnilidus, piceo-niger, interdum elytris rufo-fuscis, flavo-pubescens. Capite rugoso, fronte parce rugoso-punctala; clypeo rotundato; fronte recte carinata, carina apud mare tn laminam subtriangularem elevata, apud feminan sümplici : vertice carina longa, valida, simplici, inverso-arcuata, inter oculorum margines posticos sita, instructo. Prothorace granulato, postice aspe- rato-punclato et medio area laevi, in lineam laevem ante producta, no- Lato, in declivilate anticaet utrinque supra angulos posticos subtenuiter punctato, longitudinaliter non sulcato, vel solummodo in disci parte anteriore subsulcato, antice tridepresso, pone depressionem medianam late carinato, utrinque ad latera tuberculato; lateribus postice valde si- 310 H. D'ORBIGNY. nualis; basi lola marginata, medio angulatim producta, anguli apice saepius rotundato. Elytris subliliter striatis ; intervallis planis, subfor- liter ac subdense punctatis. Pygidio subfortiter punctato. — Long. 15-20 mill. Peu brillant; entièrement d'un noir brunâtre, parfois avec les élvtres d’un brun rougeñtre obscur; massue des antennes testacée. Tête, pro- thorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune, le prothorax avec une bande oblique de pubescence un peu plus longue, située de chaque coté au-dessus de la déclivité des angles postérieurs; dessous du corps à pubescence jaune. Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes et arrondies; front avec une carène droite, située vers le mi- lieu de la tête et n’atteignant pas tout à fait la suture des joues: cette carène élevée verticalement en une lame triangulaire qui est faiblement dentée à sa base de chaque côté, puis légérement bisinuée sur ses côtés entre la dent et le sommet, ou parfois, chez les petits exemplaires, seu- lement un peu élevée circulairement dans son milieu, G'; la carène à peu près de même hauteur dans toute son étendue, anguleuse à ses ex- trémités, @ ; vertex avec une carène atteignant les yeux et située entre leurs bords postérieurs, fortement arquée en are renversé, et de même hauteur dans toute son étendue, ordinairement très haute, coupée à angle droit à chaque extrémité, parfois, chez de petits exemplaires, moins haute, moins nettement anguleuse à ses extrémités; l’'épistome couvert de rides transverses serrées, les joues garnies de grosses rugosi- tés, le front à ponctuation écartée, assez fine et plus ou moins rugueuse. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière, bien prononcé et à sommet ordinairement arrondi; la base à rebord assez étroit, surtout sur les côtés, mais bien distinct et se prolongeant jus- qu'au sommet de l'angle apical; les angles postérieurs arrondis ; les côtés très fortement sinués près de ces angles, en ligne à peu près droite entre le milieu et les angles antérieurs: le devant avec une forte saillie médiane qui occupe près de la moitié ou au moins le tiers de la largeur, et se termine à sa partie antérieure par une carène transverse, droite ou en arc renversé, précédée d’une dépression, en outre, de chaque côté, aux extrémités de la carène, une autre profonde dépres- sion, puis un gros tubercule; les deux dépressions latérales, vues de devant, séparées de la dépression médiane par un pli saillant presque vertical et souvent cariniforme; le disque sans sillon longitudinal mé- dian, ou avec un léger sillon sur la partie antérieure seule, derrière la carène ; le milieu de la région basilaire avec un espace lisse ou obso- lètement ponctué qui se prolonge antérieurement en une ligne longi- Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 11 tudinale lisse, le reste de Ia surface garni d'assez gros granules se transformant le plus souvent en grosse ponctuation ràpeuse vers la base, sauf les parties déclives au-dessus des angles postérieurs, les par- lies déprimées du devant et les angles antérieurs, à ponctuation assez fine et simple. Élytres à peu près de la largeur du prothorax, très ar- rondis sur les côtés; stries fines; interstries plans. entièrement à ponc- tuation simple, assez forte et assez serrée. Pygidium à ponctuation simple ou à peine ràpeuse, assez grosse et assez serrée, Devant du mé- tasternum avec une forte gibbosité médiane formant un angle dirigé en avant. — État du Congo : région de Mpala à l’ouest du lac Tanganyika (R. P. Guillemé, coll. R. Oberthür); Nyassa (R. P. Guillet, id.); Nord du Mozambique : rivière Loudjenda (coll. H. W, Bates = R. Oberthür). Cette espèce est remarquable par la-carène frontale G élevée en lame triangulaire; elle ressemble un peu comme faciès au lamellicollis Quedenfeldt (188%, in Berlin. Ent. Zeitschr., XX VII, p. 273), décrit de l'Angola, et au quinquedens Bates (1888, in The ent. Monthly Mag., XXIV, p. 239), décrit de l'Afrique centrale orientale, mais elle en dif- fère principalement par le devant du prothorax avec trois dépressions bien distinetes, tandis que ces deux espèces n’ont qu'une seule dépres- sion en avant de la carène. La conformation du devant du prothorax est analogue à celle du monapoides Bates (1888, L. c., p. 241), décrit de l'Afrique centrale orientale, mais ce dernier à la pubescence noire, l’armature de la tête très différente, les interstries des élytres très convexes. Le D. infernalis Lansberge (1887, in Notes from the Leyd.Mus.,IX, p. 109), décrit de lAngola, et que je n’ai pas encore vu, paraît assez voisin de cette nouvelle espece: d’après la description il en diffère par sa couleur d’un noir brillant, la carène frontale arquée et subtri- dentée, les interstries des élytres convexes, O6. (Diast.) laevibasis 0. Sp. — Subopacus, niger, Supra nigro- setosus. Capite rugoso, fronte subtilius rugoso-punctata; clypeo rotun- dato vel subtruncato; fronte recte carinata; vertice carina longa, valida, Simplici, inter oculorum margines posticos sita, recta vel inverso-arcuata, instructo. Prothorace subdense granulato, postice me- dio area laevi notato, in declivitate supra angulos posticos late sed non profunde, in declivitate antica aspere punctato, longitudinaliter non sulcato, antice transversim late carinato, utrinque depresso atque ad la- tera tuberculalo vel calloso, ante icarinam declivitatis medio longitu- dinaliter ac tenuiter carinato: lateribus postice valde sinuatis: basi 312 H. D'ORBIGNY. tota marginata, medio angulatim producta, anguli apice vie aut parum rotundato. Elytris subliliter striatis ; intervallis planis, subfortiler ac subdense punctatis. Pygidio subfortiter punctato. — Long. 45-20 mil]. Un peu mat, entièrement noir; massue des antennes noire, avec quelques parties testacées. Tête, prothorax et élytres garnis de très courtes soies noires, en outre le prothorax avec une étroite bande oblique de soies beaucoup plus longues, située de chaque côté, au- dessus de la déclivité des angles postérieurs: pygidium à pubescence noire assez longue: dessous du corps entièrement où au moins en mä- jeure partie à pubescence noire. Épistome arrondi en devant ou un peu tronqué; joues peu saillantes et arrondies : front avee une ecarène droite n’atteignant pas tout à fait la suture des joues: vertex avec une forte carène simple, atteignant ordinairement les yeux et située entre leurs bords postérieurs, tantôt droite, tantôt en are renversé; lépi- stome couvert de rides transverses, les joues garnies de fortes rugosi- tés, le front à ponctuation assez fine et plus ou moins rugueuse, les tempes finement ponctuées et avec quelques granules ou quelques gros points ràäpeux. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière, bien prononcé, à sommet presque vif ou très peu arrondi, avec une légère sinuosité de chaque côté de l'angle: la base avec un rebord étroit, surtout sur les côtés, mais bien distinet et se prolongeant jusqu’au sommet de l'angle apical: les angles postérieurs arrondis: les côtés très fortement sinués près de ces angles, en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant avec une carène occupant environ le tiers de la largeur, presque droite, ou formant dans son milieu un angle très peu prononcé et dirigé en avant, un peu recourbée en ar- rière à ses extrémités, en outre avec une profonde dépression de chaque côté aux extrémités de la carène, puis un assez gros tubercule situé sur le bord externe de chaque dépression, G: les dépressions plus faibles et parfois presque nulles, les tubercules plus petits ou remplacés par une simple callosité, ©; la partie déclive du devant avec une fine carène longitudinale médiane qui part de la carène transverse et se prolonge souvent jusqu'au bord antérieur; la région basilaire ayant dans le milieu un assez grand espace lisse ou indistinctement pointillé, le reste de la surface garni de granules assez gros et assez serrés, sauf les parties déclives, au-dessus des angles postérieurs, gar- nies de grands points plats très superficiels, une bande oblique de gros points râpeux au-dessus de cette déclivité, les parties déclives ou déprimées du devant, ainsi que les angles antérieurs, à ponctuation Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 313 serrée, assez forte et plus où moins räpeuse ou granuleuse, les dépres- sions & restant lisses. EL tres à peu près de la largeur du prothorax, très arrondis sur les côtés: stries fines mais bien distinctes; interstries plans, à ponctuation unilormément presque simple, assez forte et assez serrée, Pygidium à ponctuation à peu près simple, assez grosse el assez serrée, Devant du métasternum avec une forte gibbosité médiane qui forme une pointe dirigée en avant. — Cameroun : Johann-Albrechts Hôhe (L. Conradt, coll. R. Oberthür); Congo français (Thollon , coll. du Muséum_de Paris). Ressemble un peu au {ridepressus n. sp., mais en diffère principa- lement, par le devant du prothorax ayant, entre la carèene transverse et le bord antérieur, une carène longitudinale médiane, tandis que le tridepressus à une dépression médiane. La partie lisse de la base du prothorax est beaucoup moins étendue que chez le Murray Mar. (L ce.) et le sulciger Kolbe (L €.), qui du reste ne lui ressemblent pas. Cette partie lisse le distingue du noctis Thoms. (1. c.), du Conradti n. sp. et du tridens var. niger Kolbe (1. €.), qui en différent encore par la carène du vertex plus ou moins nettement tridentée. O6. (Diast.) basilobatus n.sp. — Parum nilidus, rufo-fuscus, supra fere glaber, pygidio longe et parce fusco-piloso. Apud maren ca- pile confertim rugoso, clypeo rotundato, fronte recte carinata, tvertice breviter inter oculorum margines posticos cornuto. Prothorace granu- lato, postice medio area laevi notato, in declivitate supra angulos pos- ticos laevi, in declivilate antica punctulato, in disco antice longitudi- naliter subsulcato, apud marem antice transversim carinato et utrinque depresso; lateribus postice fortiter et iterum prope angulos anticos le- citer sinuatis; basi tota marginata, medio in lobum late rotundatum producta et utrinque valde sinuata. Elytris subtenuiter striatis : in- tervallis planis, subfortiter ac parce punctatis. Pygidio fortiter ac parce subasperato-punctato, punctis minoribus intermirtis. — Long. 18 mill. Peu brillant, d’un brun rougeûtre obscur, avec les cuisses un peu plus claires, la massue des antennes testacée. Dessus glabre, sauf les côtés du prothorax et les élytres avec quelques très courtes soies noires, et quelques soies noires un peu plus longues au-dessus de la partie déclive des angles postérieurs du prothorax, le pygidium à pu- bescence brune, rare mais longue et dressée: dessous du corps à pu- bescence d’un brun foncé. Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes et arrondies; front avec une carène droite atteignant presque 314 H. D'ORBIGNY. la suture des joues: vertex avec une courte corne dressée verticale- ment, rétrécie graduellement, tronquée et un peu arrondie à son som- met, et située entre les bords postérieurs des veux; la tête densément garnie de granulations ou de rugosités se transformant en rides trans- verses irrégulières sur l’épistome, sauf le devant assez fortement ponc- tué. Prothorax prolongé en arrière dans le milieu de sa base en un lobe largement arrondi et assez court, avec une forte sinuosité de chaque coté de ce lobe; la base avec un rebord bien distinct sur toute la largeur: les angles postérieurs arrondis: les côtés fortement sinués près de ces angles, légèrement sinués près des angles antérieurs qui font un peu saillie en dehors: le devani avec une carène transverse qui occupe environ le tiers de la largeur et forme dans son milieu un angle obtus peu prononcé et dirigé en avant, en outre avec une dé- pression de chaque côté de la carène; la partie antérieure du disque avec un très léger sillon longitudinal médian partant de la carène et dépassant la moitié de la longueur; la région postérieure dans le milieu avec un assez grand espace complètement lisse, les parties déclives au-dessus des angles postérieurs également lisses, le reste de la surface garni de gros granules médiocrement serrés, sauf les parties déclives ou déprimées du devant, et les angles antérieurs, finement pointillés, et quelques granules dans les dépressions. Élytres à peu près de la largeur du prothorax, très arrondis sur les côtés: stries assez étroites mais bien accusées: interstries plans, à ponctuation presque simple, à peine ràpeuse, assez forte et très peu serrée. Pygidium à grosse ponc- tuation légèrement räpeuse et écartée, mélangée de points plus fins. Devant du métasternum avec une forte gibbosité médiane qui forme une pointe dirigée en avant. — État du Congo : région de Mpala à l’ouest du lac Tanganyika (R. P. Guillemé, coll. R. Oberthür, un seul exemplaire G). Diffère de tous les autres Diastellopalpus par la base du prothorax qui forme dans son milieu non un angle parfois un peu arrondi à son sommet, mais un lobe largement arrondi, avec une forte sinuosité de chaque côté de ce lobe; il existe bien chez quelques autres espèces une sinuosité de chaque côté de l'angle médian, mais elle est beaucoup moins prononcée. Diffère encore de la plupart des Diastellopalpus par le vertex & muni d’une corne; les seuls qui aient également une corne sur le vertex sont le Thomsonti Bates(l. e.),le Hauserin.sp.,etle monapoides Bates (1, €.), mais chez ces trois espèces le prothorax n’a pas d'espace lisse à sa partie postérieure, chez les deux premières il est bleu, vert Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 319 ou cuivreux, chez le monapoides il à en devant quatre gros tubercules dentiformes. O0. (Diast.) Pluton n. Sp.— Nitidus, nigerrimus, supra fere qla- ber, prothorace utrinque supra angulos posticos longe nigro-setoso, pygidit lateribus nigro-pilosis. Capite rugoso, feminae fronte laeri; clypeo subrotundato; apud marem fronte sinuatin carinata, vertice carina gradatin in corniculum elevata, inter oculorum margines pos- ticos sila, armato; apud feminam fronte recte carinata, vertice carina longa, fere recta, levier tridentata, inter oculos et illorum paulo post medium sila, instructo. Prothorace fere laevi, vix perspicue ac parce punctulato, solummodo ad latera granulato, prope marginem anteriorem et utrinque in declivitate supra angulos posticos distinctius punctulato, antice carina inverso-arcuata, utrinque Ssubtubereulata, instructo, ante carinam medio profunde sed anguste impresso: lateribus postice fortiter et iterum prope anqgulos anticos leviter sinuatis ; basi utrinque marginata, medio angulatim acute producta, subelerata nec marginata. Elytris subtilissime striatis ; intervallis planis, vix perspicue ac parce punctulatis. Pygidio subobsolete punctato, lateribus subfortiter punc- tatis. — Long. 18-19 mill. Brillant: entièrement d’un noir d’ébène, sauf la massue des antennes au moins en partie testacée, Dessus glabre, sauf la tête, les côtés du prothorax, les côtés et l'extrémité des élytres avec quelques courtes soies noires, la base du prothorax avec une série oblique de longues soies noires, située de chaque côté au-dessus de la déclivité des angles postérieurs, les côtés du pygidium à pubescence noire assez longue ; dessous du corps à pubescence noire. Épistome arrondi et un peu tronqué en devant; joues peu saillantes et arrondies, sauf une légère sinuosité près des yeux; front avec une carène atteignant la suture des joues, un peu sinueuse, très faiblement en arc renversé dans son milieu, à peine arquée en arrière à ses extrémités qui sont légèrement anguleuses, vertex avec une carène située entre les bords postérieurs des yeux et s’élevant graduellement en une petite corne triangulaire légèrement tronquée à son sommet, toute la tête couverte de grosses rugosités assez serrées, G; front avec une carène droite, non angu- leuse à ses extrémités et atteignant la suture des joues, vertex avec une longue carène presque droite, atteignant presque les yeux et située un peu en arrière de leur milieu, légèrement dentée dans le milieu et à chaque extrémité, l’'épistome et les joues couverts de grosses rugo- sités serrées, le reste de la tête lisse, sauf quelques gros granules sur les côtés du front, quelques gros points râpeux sur les tempes, ©. 316 H. D'ORBIGNY. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière, très prononcé el à sommet vif; la base nettement sinuée de chaque coté de cet angle, et avec un rebord ne se prolongeant pas dans le milieu jusqu'au sommet de l'angle, mais s’arrêtant à peu près en face de la 2° strie des élytres contre la partie médiane qui est un peu plus élevée et sans rebord; les angles postérieurs arrondis: les côtés très fortement sinués près de ces angles, légèrement sinués près des angles antérieurs qui font saillie en dehors: la ligne médiane sans sillon lon- gitudinal; la région des angles postérieurs très brusquement déclive, cette déclivité se prolongeant le long de la base, tout en diminuant de hauteur, jusqu'à la partie sans rebord de l'angle basilaire médian ; le devant avec une carène en arc renversé, n’occupant pas plus du quart de la largeur, légèrement élevée à chaque extrémité en un tu- bercule qui se prolonge sur la déclivité antérieure en une grosse callosité longitudinale, ces callosités séparées par une étroite mais pro- fonde dépression médiane dont le fond est occupé par une très fine carène longitudinale médiane S'étendant jusqu’au bord antérieur ; toute la surface paraissant lisse, mais pourtant imperceptiblement et épar- sement pointillée, sauf largement les côtés garnis de gros granules espacés et inégalement répartis, une étroite bande de granules au- dessus des déclivités basilaires, une large bande irrégulière le long du bord et des angles antérieurs, et de chaque côté les parties déclives de la base, plus distinctement pointillées. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries extrêmement fines: interstries plans, lisses, sauf un pointillé extrêmement fin et espacé, le latéral un peu plus distinctement ponctué à la base et le long du bord externe, Pygidium à peine une fois et demie aussi large que long <,au moins deux fois aussi large que long ©, avec une légère trace de carène longitudinale médiane, à ponetuation un peu obsolète, sauf les cotés assez fortement et éparsement ponctués; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé. Métasternum à peine pointillé dans le milieu, fortement ponctué sur les côtés et en arrière: le devant avec une forte saillie médiane longitudinale et cariniforme. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures lisse, sauf lextré- mité garnie de gros points. — Sierra-Leone (recu de MM. Stau- dinger et Bang-Haas); Côte d'Ivoire : Haut-Cavally {Ch. van Cassel, mission Woëelffel, coll. du Muséum de Paris). Ressemble un peu, par son prothorax très largement lisse, au John - stoni Watcrhouse (1885, in Proced. Zool. Soc. Lond., 1883, p. 232), décrit du Kilima-Ndjaro, mais ce dernier a l’armature de la tête très Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 317 différente, la carène du devant du prothorax beaucoup plus longue et autrement conformée, sa base rebordée sur toute la largeur, ses cotés sans sinuosité distincte près des angles antérieurs, les interstries des élvtres beaucoup plus fortement ponctués vers les côtés. Distinet de tous les autres Diastellopalpus par les interstries des élytres lisses, sauf un pointillé à peine visible. L'espèce dont il se rapproche le plus est le Murrayi Har. (1. €.), qui en diffère par le vertex avec une carène peu élevée et sinueuse G, avec une lame étroite et haute, échancrée à son sommet ©, le prothorax bien moins largement lisse sur le disque, ayant en devant une forte saillie mé- diane prolongée en un lobe étroit divisé par un sillon longitudinal &, une carène formant un angle obtus dirigé en avant ©, en outre ordi- nairement de chaque côté une dépression, puis un assez gros tubercule, les interstries des élytres à ponctuation très distincte. Outre celles décrites ou citées ci-dessus, le sous-genre Diastello- palpus comprend deux espèces que je n'ai pas encore vues : balu- banus Kolbe (1893, in Sitz.-Ber. Ges. naturf. Freund. Berl., 1893, p.148), décrit du Congo central,et castaneus Kolbe (1897, in Deutsche Ost-Aîrika, IV, vi, p. 148), décrit du Kilima-Ndjaro. TABLE ALPHABÉTIQUE des CACGCOBIUS et ONTHOPHAGUS DÉCRITS OU CITÉS. aciculatus Fähr., 297, 298. acuminicollis Quedenf., 305. adspersipennis Bohem., 247. aeneopiceus n. Sp., 156. aeneovirens var. n., 274. aeraneus var. n., 246. aereidorsis n. sp., 91. aereocupreus var. n., 243. aereus var. n., 299. aeruginosus Roth, 20, 21, 22. aethiopicus n. sp., 224. africanus Lansb., 26. ahenicollis n. sp., 18%. ahenomicans n. sp., 32. ahenus var. n., 297. albicapillus n. sp., 266. albipodex n. sp., 170. alcyon Klug, 290, 292. Alluaudi n. sp., #3. alternans d'Orb., 47. alternans Raffr., 34. alternatus nom. n., 47. ambiguus Péring.. 57. anomalipes n. sp., 29. apicalis Fabr., 20. apiciosus n. sp., 92. ardea Klug, 243, 244. asper n. Sp., à. asperipennis n. Sp., 393. asperrimus n. sp., 206. aterrimus Gerst., 98. atridorsis n. sp., 98. atrolineatus var. n., 140. atronitidus n. Sp., 74. atropolitus n. Sp., 148. atrosetosus n. sp., 279. Auberti n. sp., 6. auratus Fabr., 288, 290. aureiceps n. sp., 294. auriculatus Klug, 48. aurifrons Fairm., 254, 257. axillaris Bohem., 432. balubanus Kolbe, 317. barbicornis Lansb., 24%. basilobatus n. sp., 313. Batesi Har., 243. Beccarii Har., 246. bicallifrons n. sp., 30. bicallosus Klug, 292. bicavifrons n. sp., 192. bicolor Raffr., 104, 105, 106, bidens OI., 174. bidentifrons n. sp., 31. bidentulus Kolbe, 305. bifidicornis n. sp., 239. bifidus Reiche, 235, 236, 238. bifossus n. sp., 145. bimarginatus n. sp., 179. biplagiatus Péring., 103. biplagiatus Thoms., 145. birugatus n. sp., 90. biseriatus n. Sp., 44. Blanchardi Har., 279. Bonhourei n. sp., 255. boranus Gestro, 294, boschas Klug, 243. boschimanus Péring., 247, 248. Bottegoi Gestro, 284. breviceps n. sp., 174. Memoire sur les Onthophagides d'Afrique. 319 brevicornis Fähr., 9, 97. brevigena n. sp., 36. brevipennis n. sp., 147. Brucei Reiche, 302. Caccobius Thoms., 1, Cacconemus Jek., 2. Caccophilus Jek., 4. catfrarius n. sp., 474. cameloides d'Orb., 239, 240. cancer Lansb., 159, 160, 161. ‘arbonarius Klug, 58. carcharias Har29720: carinicollis Raffr., 96. castaneus Klug, 317. castaneus Kolbe, 4, 3. cavidorsis n. Sp., 277. cavifrons Har., 114: chalceovirens var. n., 257. chalcoides var. n., 291. chalcosomus var, n., 243. chalcostolus var. n., 302, chalcostomus Fähr., 21. chalcothorax var. n., 283. chloritis var. n., 243. chlorochrous var. n., 293. chloroderus var. n., 114. chloronotus var. n., 243. chlorophanus n. sp., 26. chrysopes Bates, 504. ciconia Fabr., 243. cincticollis n. sp., 214. cinctifrons n. Sp., 69. cinctipennis Quedenf., 35. cineraceus n. Sp., 71. cireuitus var. n., 169. coeruleatus-var. n., 244. coerulosus var. n., 250. columella Fahr,, 47. comatus n. Sp., 93. cometes Bates., 302. confluens 0. sp., 209. confusus Dej., 220. congenitus Péring., 248. Conradti n. sp., 308. cornicollis n, sp., 146. corniculatus Reiche, 409, 141. cornifrons Thoms., 67. coronatus n. Sp., 165, crassus n. Sp., 2. cretus Péring.. 74. cribellum n. Sp., 25. cribripennis n. sp., 134. crinitus n. sp., 131. croesulus Bates, 197, cupreus Har., 146. cupricollis Péring., 198. cuprinus var. n., 250. cyaneoniger n. sp., 163. Cyaneotinctus var. n., 244. cyanesthes var. n., 288. Cyanochlorus n. sp., 168. cyanomelas var, n., 416. Cyanostolus var. n., 302. Cyanothorax var. n., 283. decipiens Péring., 109. declivicollis n. sp., 72. decolor n. sp., 135. densipilis n. sp., 451. denticulatus n. sp., 460. denudatus n. sp., 38. depilis n. sp., 37. depressus Har., 241, derasus n. sp., 136. Deyrollei Raffr., 296. Diaglypous sube. n., 15. Diastellopalpus Lansb., 18, 304. diadematus n. sp., 108. dicella Bates, 147. dichrous var. n., 243. 320 discolor Klug, 193. discovirens n. sp., 86. distichus Roth. 115. ditissimus Fairm., 258. dives Har., 296. Dohertyi n. Sp., 79. dorsalis Har., 4. dorsuosus n. sp.,200. Dregei Har., 247, 248. dubius nom. n.,239. Dybowskii nu. Sp., 43. ebenicolor n. sp., 190. ebeninus Bates, 306. elegans Klug, 115. epilamprus Bates, 203. erectinasus n. Sp., 138. Escalerai n. sp., 132. euchlorus n. sp., 26%. cuplynes Bates, 246, 247 exaratus Kollar, 242. exasperatus Fairm., 116. exasperatus Gerst., A6. eXCISICEPS n. Sp. ).,233. exiguus Péring., 238. exiguus Raffr., 238. extensus Har., 283. lasciculiger n. sp.. ie ferrugineus Fähr., fimbriatus Klug, 254, 257. H. D'ORBIGNY. fimetarius Roth, 154,156, 158,161. flaviclava n. sp., 291. flavimargo n. sp., 59. favocinctus Klug, 250. flavolimbatus Klug, 104. flexicornis n. sp., 178. foliaceus Lansb., 120. loliiceps Quedenf., 114. foraminosus n. D 100. lossicollis Quedenf., 169. lossifrons n, sp., 104. Fritschi n. sp., 227. frontalis Raffr., 248. fuliginosus Roth. 4, lulvocinctus n. sp., 123. funereus var. n.,296. furcatoides Rs , 294: furciler Bohem., 272. fureciramus n. sp., 272. fuscidorsis n. sp., 42. luscivestis n. sp., 166. fuscocyaneus var. n., 242. ganalensis Gestro, 232, gazella Fabr., 447 Gerstæckeri Har., 268. gibbidorsis n. sp., 198. gibbifrons n. sp., 185. gibbiramus n. sp. 270. giraffa Hausm., 134, 135. olaber Bohem.,58. glaucus n. sp., 64. gonopyeus n. sp., 240. gracilicornis Raffr., 85. granum n. Sp., 3). graphicus Wallengr., 114. Guillemei n. sp.. 173. guttatus Bohem., 46, 100. guttulatus Fairm., 247 Haroïdi Péring., 109. harpax es ! 290. Hauseri n. sp., 306. Hector Ship, 109. helciatus Har., 197. hemicyanus np. sp., 303. Heynei Lansb., 176. Hildebrandti Har., 419. hinnulus Klug, 57, 60, birsutus n. sp., 430. hirtus Ilig., 44%. histerinus Fahr., 4. histrio n. Sp., 84. Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 321 humilis n. sp., 11. humpatensis Lansh., 169. hyaena Fabr., 71, 73. inberbis n. sp., 66. immundus Bohem., 234. impictus Fabhr., 71. impressicollis Bohem., 169, 170, Ur le impurus Har., 193. inaequalis n. sp., 243. incertus Péring., 4, 238. inconspicuus Fähr., 4. incostatus n. sp., 292. indutus n. sp., 152. ineptus Har., 88. inermifrons n. sp., 219. inermis Lansb., 249. infernalis Lansb., 311. inornatus var. n., 143. insignis Péring., 283. intermixtus n. sp., 68. interstitialis Fähr., 58, 66. Iphis OI., 243. iricolor n. sp., 298. janthinus var. n., 20. Johnstoni Waterh., 316. jugicola n. sp., 82. Junodi n. sp., 223. juvencus Klug, 113. Kachowskvyi Olsouf., 264. Katualensis Quedenf., 296. Kilimanus Kolbe, 286. laceratus Gerst., 241. lacustris Har., 20. laevatus n. sp., 69. laevibasis n. sp., 311. laeviceps n. sp., 162. laevisutura n. sp., 204. Lallieri n. sp., 286. Ann. SOC. Ent. Fr., LXXI, 1902. lamellicollis Quedenf., 311. lamelliger Gerst., 218. laminicornis Lansb., 11%. laminidorsis n. sp., 184. laminifrons Fairm., 257. lamnifer n. sp., 229. lancearius n. Sp., 288. lanista Casteln., 283. Lansbergei nom. n., 247. latefulvus var. n., 173. laticollis Klug, 29%. latigibber n. sp., 204. latipennis d’'Orb., 109. latissimus nom, n., 116. Lemagneni n. sp., 199. Leroyi n. sp., 157. leucopygus Har., 171. liberianus Lansb., 176. lineolatus var. n., 250. lioides n. sp., 106. lituratus Roth, 176. lobigena n. sp., 53. loricatus Klug, 290. Lucasi n. sp., 297. lugens Fabr., 71, 75. lugubris Fähr., 134. lugubris Roth, 176. Lujendæ Bates, 283. lutatus n. Sp.,244. lutulentus Har., 134. macrothorax n. sp., 119. mactatus Klug, 222, 224. maculatus Fabr., 114. maki Ilig., 11%. Martini d’Orb., 104. medioniger Ancey, 3. merus Péring., 220. metasternalis n. sp., 15. micros n. sp., 209. Milichus Péring., 20. 322 H. Millingeni d’'Orb., 77. minutulus Har., 96. minutus Hausm., 70, 72. miricornis n. Sp., 139. Mocquervysi n. sp., 203. modestus Har., 25. monapoides Bates, 314, 31%. montivagus n. Sp., 22. muecronatus Thoms., 169. Murravi Har., 305, 317. naso Fabr., 180. natalicus n. sp., 177. negus Raffr., 281. uiger Kolbe, 305, 309. nigerrimus Kolbe, 305. nigrescens n. Sp., 21. nigricornis Fairm., 279. nigritulus Klug, 5, 6,7. nigriventris var. n., 279. nigrivestis n. Sp., 167. nigrostriatus var. n., 290. nigroviolaceus n. sp., 2941. nilicola n. sp., 49 niloticus Har., 50. noetis Thoms., 305, 306, 309 notatus n. sp., 105. 9: nuba n. sp., 279. obliquus OL, 58. obtusicornis Fähr., 127, 128. obtutus Péring., 120. ocellifer n, sp. a ochropygus n. sp., 216. olivicolor var. n., 292. omostigma n. sp., 226. Onthophagus Latr., 16. Onthophagus s. str., 17, 18. opacus Fähr., 70. opulentus n. sp., 300. orthocerus Thoms., 120, ovulum Gerst., 96, D'ORBIGNY. pallidipennis Fâhr., 10%. panoplus Bates, 277. parceguttatus n. sp., 129. parumnotatus Fähr., 122,123, 126. pauxillus n. sp., 97. pedestris Fähr., 71. Peringuevi Shipp, 103. Phalops Er. 17, 242. picatus n. sp., 89. piceus Fäbr., 74. picinus Har., 153. picipennis var. n., 9. picticollis Gerst., 20. pictipodex n. sp., 111. pictisternum n. sp., 64. pilicollis n. sp., 127. pilosus Fahr., 133. pinguis Gerst., 18 Pipitzi Ancey, 115. plancus Er., 258. Plato Bates, 272. plebejus Klug, 61. Pluton n. sp., 315. polystigma n. sp., EE porrectus Reiche, 274 praeustus Fäbr., 250. prasinus Er., 246. Proagoderus La prostans Reiche, 275. Proteus n. sp., 143. puberulus n. sp., #1. pugionatus Fähr., 173, 174. pullus Roth, 97, 98 punetatissinmus Har., 4 punctatus Illig., 30. pusillus Fähr., 25. pygialis Thoms., 216. pyramidalis Klug, 277. 17, 258. quadraticeps Har., 171, 172. quadriarmatus Fairm., 275. Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique. 323 quadricallosus n. sp., 239. quadrilunatus n. sp., 99. quadrimaculatus Ratfr., 35. quadrinodosus Fäahr., 413. quinquedens Bates, 311. Raffrayi Har., 85, 87. ramosicornis n. Sp., 299, rangiler Klug, 258, 261, 266. rarus Guér., 272. rectelurcatus Fairm., 274. recüilamina n. sp., 193. reticulatus n. Sp., 59. Revoili Lansb.,261, 264, 265. Ritsemai Lansb., 300. rostratus n. sp., 194. Rothi var. n., 145. rotundibasis n. Sp., 52. rubens nom. n.,238. rubenticollis n. sp., 220. rubricatus n. sp., 186. rufatus n. sp., 248. rufobasalis Fairm., 176, 178. rufocastaneus Fairm., 18%. rufonotatus n. sp., 122. rufosignatus Lansb., 246, 2. rululus n. sp., 39. sanguineus n. Sp., 102. sansibaricus Har., 122. sapphirinus Fähr., 295. scaber Roth, 128 scabrosus Fahr., 74. scapularis n. sp., 197. Schædlei n. sp., 40. Schaufussi Har., 178. Schimperi n. sp., 195. Schreberi Lin., 4. scotias Thoms., 304. secundarius Roth, 87. sellatulus n. sp., 215. sellatus Klug, 115, 216, 218. sermiaratus n. sp., 444. semiasper n. sp., 212. semichalcites n. sp., 449. semicireulifer n. sp., 56. semicyaneus var. n., 246. semiflavus Bohem., 10%. semiris Thoms., 300, 302. seminitens nom. n., 238. seminulum Klug, 14, 12. semiopacus Lansb.,238. semisetosus n. Sp., 63. semivirescens n. sp., 90. senegalensis n. sp., 109. serienotatus n. s setosus Fahr., 71. sexcornutus n. Sp., 268. signaticollis n. sp., 9. signatipennis Le OL Simoni n,.Sp., 2 simplex Raffr., 9, 95. sinuaticeps n., Sp. 252 smaragdinus Har., 250, 959, 294. Smithi Shipp, 284. somalicus n. sp., 28%. speculicollis Quedenf., 295 stercorarius Fähr., 64. stigmosus n. Sp., 77. subalternans var. n.. 39. subextensus Kolbe, 283. subglaber n. sp., 88. subhumeralis n. sp.,126. sublaevis n. sp., 251. subnudus n. sp. 40. subplanus n. sp., 59. suffusus Klug, 222. sugillatus Klug, 222, 224, 226. sulcatus Lansb., 242. sulciger Kolbe, 305. sulcipennis n. sp., 6%. suspectus Péring., 296. 324 H. D'ORBIGNY. — Onthophagides d'Afrique. sutiliceps n. sp.,207. suturalis Péring., 103, 108. taboranus n. sp., 231. talpa Fähr., 46. larsatus Péring., 250. Tauronthophagus Shipp, 258. laurus Schreb., 47. teitanicus n. sp., 121. temporalis n. sp., 228. tenebricus var. n., 143. tersidorsis n. Sp., 281. tersipennis n. sp., 10%. tessulatus Har., 77. 79, 81. Thomsoni Bates, 305, 307, 314. tigreanus Har., 4. tonsus n. Sp., 94. trapezicornis n, sp. 154. iriacanthus Casteln., 143. tricariniger n. Sp., Æ7. tridens Fabr., 304, 305. 309. tridentipes n. sp., 28. tridepressus n. sp., 309. trinodosus Fähr., 121. tripartitus n. sp., 164. tuberculifer n. sp., 7. tuberculicollis Casteln., 283, 284. tuberifrons n. sp., 8. umbratus n. Sp., 45. undaticeps n. sp., 182. unidens Quedenf., 296. ursinus n. sp., 112. urus Har., 239. validicornis Quedenf., 9%. vanellus Lansb., 24%, 246. variatus n. sp., 81. variegatus Fabr., 211. variegatus Roth, 85. variolosus n. sp., 76. venustulus Er., 211. verrucosus n. sp, 128. verticalis Fäbr., 109. vestitus n. sp., 116. vicarius Péring., 98. vigens Péring., 134. vinctus Er., 97. violaceus n. sp.,261. virens var. n., 290. viridans var. n., 258. viridicatus n. sp., 488. viridiceps var. n., 290. viridicoeruleus Kolbe, 258. viridicollis Fähr., 9, 10, 11. vitulus Fabr., 234. vultuosus n. sp., 187. Wittei Har., 247, 248, 249. Worsissa Roth, 284. MATÉRIAUX POUR LA FAUNE COLÉOPTÉRIQUE DE LA RÉGION MALGACHE Par L. FAIRMAIRE. 12e Note (!). EROTYLIDAE Triplax basalis n. sp. — Long. 4 1/2 mill. — Ressemble à un petit T. Perrieri Fairm. mais un peu plus atténué en arrière, d’un bleu noirâtre avec la tête et le corselet plus fortement ponctués, les antennes plus grêles, les articles du funicule courts, mais non transver- saux, le 3° pas plus long que le 4°; le corselet est moins court, plus atténué en avant; la partie basilaire rouge des élytres est semblable avec un petit nuage autour de l’écusson, mais la ponctuation est bien plus fine, presque effacée en arrière avec des lignes de points qui ne forment pas de stries et qui sont plus distinetes à la base; la poitrine est aussi très ponctuée et l'abdomen est rougeàtre sur les cotés; les tarses sont roussatres. Environs de Suberbieville (H. Perrier); un individu. ENDOMYCHIDAE Encymon scutatus n. sp. — Long. 6 1/2 mill. — Ressemble extrêmement à l'E. armipes Fairm., du même pays, en diffère par le corps plus étroit, non élargi en arrière, la coloration peu brillante, presque noire, l’écusson convexe, plus arrondi, lisse, brillant, les an- tennes foncées, comme la massue, à 3° article un peu moins long et les fémurs antérieurs inermes. Betsiléo; ma collection. Haploscelis metallescens n. Sp. — Long. 15 mill. — Voisin à la fois de l'atratus et du columbinus, moins rétréci en arrière que 1. Notes 1 à 8 in Ann. Soc. ent. Belg., 1896 à 1899. — Note 9 in Ann. Soc. ent. Fr., 1899. — Note 10 in Ann. Soc. ent. Belg., 1901. — Note 11 in Rev. d'Ent., 1901. 326 L. FAIRMAIRE. le premier, mais plus que le second, d'un brun faiblement bronzé, peu brillant; le corselet est faiblement rétréci d’arrière en avant, les côtés à peine arqués, les angles antérieurs assez larges et assez obtus, les sillons basilaires assez courts, profonds, le sillon basilaire très marqué, se prolongeant jusqu'aux angles qui sont médiocrement pointus: les élytres légèrement rétrécies après le milieu, assez arrondies à l'extré- mité, à ponctuation extrêmement fine, assez serrée, plus distincte vers la suture en avant, la suture elle-même étroitement lisse. Madagascar; ma collection. Se rapproche assez de la description de VH. nitidus Csiki, mais chez ce dernier les angles antérieurs du corselet sont plus aigus que chez l'atratus, et ici c’est le contraire, et les côtés sont subarrondis, tandis qu'ici ils sont presque droits. Haploscelis coerulescens n. sp. — Long. 9 à 10 mill. — Oblongo- ovatus, sat converus, fuscus, paulo coerulescens, modice nitidus ; antennis sat gracilibus, clava abrupta, apice truncatula; prothorace paru transverso, a basi leviter attenuato, lateribus fere rectis, antice modice emarginato, angulis productis, apice oblusis, sulcis basalibus parum impressis, basi sat profundis, sulco marginali fere nullo, angulis pos- licis acutis : elytris ovatis, postice paulo attenuatis, apice obtusis, dor- so tir perspicue punctulatis, subtiliter marginatis ; sublus cum pedibus fuscus, modice nitidus. Baie d’Antongil: ma collection. Forme intermédiaire entre l'atratus et les espèces suivantes, moins rétrécie en arrière que le premier, moins arrondie à l'extrémité que les autres ; la ponctuation des élytres n’est visible qu'à un fort gros- sissement. Haploscelis cyanipennis n. sp. — Long. 10 mill. — Oblongo- ovatus sat fortiter conveæus, fusco-metallescens, modice nitidus, elytris coeruleis, paulo magis nitidis ; antennis sat elongalis, parum gracilibus, articulo 8° praecedente paulo majore, ultimo fere Eruncato, apice ru- fescente; prothorace antice profunde emarginato, angulis valde pro- ductis, apice obtusis, lateribus fere parallelis, antice tantum arcuatis, sulcis lateralibus parum tmpressis, sed basi profundis, sulco basali parum impresso, anqgulis posticis acutis: elytris ovatis, èndistincte punctulatis, suturam versus paulo evidentius; libiis anticis arcuatis, apice cum tarsis subtus ruforillosis. Ankarahitra (H. Perrier). PRE Faune coléoptérique de la région Malgache. 927 Forme du Perrieri, mais plus grand, plus convexe, d’une colora- tion différente avec un corselet très profondément échaneré en avant. Haploscelis Perrieri n. sp. — Long. 7 mill — Oblongo-ovatus, fuscopiceus, modice nitidulus, converus, elytris utrinque maculis 2 rufis, L humerali, 2 ante apicem ornatis ; capile Sat parvo, antennis sat bre- vibus, fuscis, basi rufopiceis, clava nigra; prothorace transterso, elytris vix angustiore, lateribus parallelis, antice breviter arcuatis, basi mar- ginato et utrinque Stria sat longe signato: elytris ovatis, postice vir ampliatis, ad humeros paulo convexis, dorso laevibus, apice rotundatis : subtus cum pedibus concolor, his validiusculis. Ankarahitra (H. Perrier). Cette nouvelle espèce est remarquable par sa petite taille et sa colo- ration; c'est la première du genre ayant des taches. Elle se distingue de ses congénères, en outre de la couleur, par sa forme oblongue, un peu parallèle. J'ajoute à ces descriptions les suivantes, extraites d’un travail de Csiki : Coleoptera nova in Mus. Nat. Hungar. 1900, et que je ne puis rapporter à aucune de celles que je connais. 2. (!) Hapzoscenis Niripus Csiki, p. 400. — Long. 114 à 12 mill — fLatrato KI similis ; differt colore nigro-aeneo ; prothorace planato, in medio parum convero, antice angustato, angulis anticis magis, posticis minus acutis, lateribus Subrotundis, sulcis basalibus brevibus profun- disque, linea media obsoleta. Elytris subtiliter minus dense punctato- coriaceis, fortiler contexis. Mesosterno angustiore, acule pentagono. Femina a feminis H. atrati differt : corpore noulto majore, elytris fortiter convexis, prothorace antice multo angustiore, angulis anticis magis porrectis, angulatis. Tananarive. 3. HAPLOSCELIS NOSSIBEANUS Csiki, p. 400. — Long. 9 mill. — Oblongo- ovatus, Subnilidus, niger, supra metallice violascens, subliliter spar- sim punctato-coriaceus. Prothorace longitudine plus quam duplo latiore, lateribus antice parum angustatis, in medio subrotundis, ante angulos posticos leviter sinuatis, angulis anticis porrectis obtuseque rotundatis, imo marginibus lateribus elevato-converis, sulcis basalibus sat profundis, abbreviatis. Antennis proportionaliter bretibus, arti- 1. Le n° 1 du Mémoire est la description d'un Trycherus elegans Csiki, qui ne diffère pas du Zonganimis Th. in Arch. ent. II, 358, du Gabon. 328 L. FAIRMAIRE. eulis crassiusculis, 3° sequentibus duobus simul sumptis longitudine aequali, 4 quinto longiore, 6° et7° quinto tantum brevioribus, 8 quinto aequali, planato et latiore triangularique, ultimo apice rufescente. Pe- dibus nigris, tarsis rufo-piceis & et Q. Nossi-Bé. Me paraîtrait identique au curtulus Fairm., de Nossi-Bé, mais ce der- nier n’a que 8 mill., il est noir, et le corselet n’est pas plus de 2 fois aussi large que long. 4. HAPLOSCELIS MADECASSUS Csiki, p. 404. — Long. 12 mill, — 77. co- lumbino pariter Similis; niger, nilidus, antennis pedibusque conco- loribus, thorace supra elytrisque aeneo-nigris subtilissime coriaceis sparsimque punctulatis. Prothorace longitudine duplo latiore, antice fortiter angustato, sulco transrerso basali nullo, sulcis lateralibus bre- vibus profundisque, disco subconvero, ad basin tantum vestigio lineae medianae. Elytrorum tertia parte basali latissima, inde incipiente for- titer angustata. Madagascar. Enfin voici la diagnose d’une espèce assez curieuse et que je ne connais pas : HAPLOSCELIS ABDOMINALIS Waterh., Trans. Soc. London, 1877, 13. — Long, 40 mill. — Ovalis, atratus, subnitidus, laevis: thorace leviter convexo, basi medio haud marginato, elytris convexis, apicem versus arcuatin. angustatis; tibiis anticis intus dente acuto armatis; abdo- mine medio impressione magna. 96 Cette impression profonde occupe les 2%, 3° et 4° segments, entamant le 4°; les bords en sont élevés. HETEROMERA Selinus abacoides n. sp. — Long. 11 1/2 mill — Ressemble beaucoup au $. trivialis Gerst.; à peine plus petit, mais plus large. notamment pour le corselet dont les angles antérieurs sont bien moins saillants, un peu obtus; les stries des élytres sont plus étroites, moins profondes, et les intervalles sont moins convexes:; l'abdomen est fine- ment striolé et impressionné sur les côtés, et les pattes sont plus ro- bustes. Plateau de lAndroy (Decorse); Andrahomana, sud de Madagascar (Alluaud). Faune coléopterique de la région Malgache. 329 Selinus punctipennis n. Sp. — Long. 9 mill — Ressemble au S.elevatus Gerst., de Zanzibar, mais un peu plus grand et plus large; en diffère notablement ainsi que des autres Selinus par les stries des élytres peu marquées, à points assez gros, assez profonds, peu serrés, les intervalles presque plans, la suture un peu convexe; le corselet est presque aussi large en avant qu’à la base, celle-ci est largement bisinuée et assez fortement impressionnée sur ces sinuosités; les bords latéraux sont assez fortement marginés, les angles antérieurs assez ob- tus; les tibias et les tarses sont d’un brun de poix, les tarses anté- rieurs larges, les antennes en paraissent plus larges vers l'extrémité qui est roussätre. Ankarahitra (7. Perrier). Melanocratus amplicollis n. sp. — Long. 22 mill. — Oblongus, modice converus, niger, nilidus ; prothorace transversim subquadrato, elytris vix angustiore, antice et postice aequilato, lateribus leviter ar- cualis, fortiter marginatis, postice haud Sinuatis, dorso polito, basi recta, marginata,; angulis acute productis; scutello breri, basi trans- versim elevato, apice deflexo ; elytris sat brevibus, modice striatis, striis 2 Ftque basi conjunctis, intervallis planiusculis, alutaceis ; sublus laevis, prosterno et abdomine basi lateribusque subtililer strigosulis, pedibus validis, tibiis anticis leviter arcuatis, sat latis, apice et ante apicem dente valido armatis, tibiis intermediis fere rectis, medio obtusissime angulatis, apice dente valido acuto armatis, posterioribus rectis, apice ertus acute angulatis, intus bispinosulis. Plateau de lAndroy (Decorse). Ressemble assez au M. major Fairm., mais plus grand, moins dé- primé, plus brillant, avec les côtés du corselet moins arrondis, non sinués à la base et les tibias postérieurs droits, les tibias antérieurs n’ont qu'une dent avant l’apicale. La place de ce genre est bien près des Stiropus, comme lindique Champion dans son supplément au Ca- talogue Gemminger et Harold et non près des Trigonopus comme je l'avais pensé. Melanocratus ovoideus n. sp. — Long. 18 mill. — Oblongo-ovu- tulus, modice converus, niger, nitidulus ; capite minulo, coriaceo, cly- peo arcualim emarginato ; prothorace transrerso, elytris angustiore, antice quam basi paulo angustiore, lateribus sat fortiter rotundatis, angulis anticis oblusis, posticis vix rectis, basi recta, marginata : scu- tello brevi, [ere truncato: elytris ovatis, ad humeros oblusis, [ere ro- tundatis, lateribus leviter arcuatis, dorso sat fortiter striatis, inter- 390 L. FAIRMAIRE. vallis leviler converis, apice obtuse subproductis: abdomine basi et lateribus subtiliter striolato, tibiis 4 posticis rectis, apice angulatis, «anticis ? Plateau de l'Androy (Decorse). Remarquable par son corselet étroit, très arrondi sur les côtés, et ses élytres courtes, ovalaires, arrondies aux épaules et sur les côtés. Melanocratus neuter n. sp. — Long. 12 à 16 mill. — Cet insecte ressemble au Trigonopus platyderus Muls. et semblerait établir une transition entre les 2 genres; en effet il ne diffère guère des Tri- gonopus que par les tibias antérieurs moins élargis vers l'extrémité, un peu angulés au milieu, tronqués très obliquement à l'extrémité dont l'angle externe forme une dent assez aiguë, et le {°° article des tarses n’est pas plus long que les 2 suivants réunis: on peut ajouter que le chaperon et le labre sont plus fortement échancrés. Cet insecte est moins large et plus parallèle que le T. platyderus, entièrement noir, lisse et assez brillant au-dessus, mais plus brillant au-dessous; le corselet a les côtés presque parallèles, arqués en avant avec les angles assez saillants, déclives, sa surface est lisse, la base marginée avec les angles droits, l’écusson très court, les élytres angulées aux épaules, peu for- tement siriées, les stries lisses, les intervalles presque plans, la saillie intercoxale est plus large, tronquée, le 2 segment ventral est aussi long que les 2 suivants réunis. avs Androy-nord (Alluaud). Melanocratus convexicollis n. sp. — Long. 16 à 18 mill. — Ressemble à Povoideus Faïrm., mais un peu plus petit, plus étroit, avec le corselet un peu moins court, presque aussi large que les ély- tres, moins arrondi sur les côtés qui sont aussi assez fortement mar- ginés, les angles antérieurs moins obtus, les postérieurs presque droits, le disque plus convexe; lPécusson est moins obtus; les élytres sont à peine ovalaires, presque parallèles chez les G, moins arrondies aux épaules, striées de même avec les intervalles aussi peu convexes, plus faiblement cicatrisées : les tibias antérieurs sont assez fortement biden- tés en dehors chez le G, presque unis et élargis vers l'extrémité chez la ©, les intermédiaires rugueux, un peu arqués à la base chez le &, droits chez chez la ©, les postérieurs droits & et @ et s’élargissant vers l'extrémité avec une forte dent aiguë apicale, Andrahomana, Madagascar-sud (Alu). Cet insecte, comme le M. neuter, dun noir plus brillant, surtout en Faune coléoptérique de la région Malgache. 331 avant, a beaucoup d'affinités avec les Trigonopus à raison de la con- formation des pattes postérieures dont les tibias sont droits; mais les tibias antérieurs sont également différents, échancrés à l'extrémité avec l'angle apical acuminé. Il ne diffère du neuter que par la taille un peu plus forte, le corps plus allongé, le corselet moins court, plus at- ténué en arrière avec les côtés plus fortement marginés; la suture clypéale, également faible, n’est pas arquée, mais angulée de chaque côté; les élytres sont plus longues. Alphitobius (?) cinctellus n. sp. — Long. 4 1/2 mill. — Oblon- qus, subparallelus, modice convexus, piceus, nilidulus, capite, protho- racis marginibus anguste, scutello elytrorumque marginibus piceo- rufescentibus; capite subtilissime punctulato, brevi, inter antennas transversim sulcato, his sat brevibus, rufis, sat latis, articulis 4-10 for- titer transversis, utrinque dentatis, ultimo fere rotundo; prothorace transterso, longiludine fere duplo latiore, elytris haud angustiore, la- teribus parum arcuatis, antice magis rotundatis, angulis anticis obtu- sissünis, dorso laevi, basi fere recta, utrinque obsolete impressiuscula : scutello minuto, subogivalis ; elytris oblongis, apice conjunctim rotunda- tis, dorso fere obsolete punctulato-striatulis, intervallis planiusculis , laevibus ; subtus cum pedibus rufus. Environs de Suberbieville (H. Perrier). Ressemble assez à l'A. viator Muls. (Uloma rufula Fairm.), mais bien plus petit et plus étroit, plus convexe, brunätre avec les bords latéraux roux, les élytres à peine striolées, à interstries presque plans: la tête est fortement bi-impressionnée en avant, les yeux sont gros, les antennes courtes, à articles 5-10 transversaux, dentés. C’est avec doute que je classe cet insecte dans le G. Alphitobius. Palorus quadricollis n. sp. — Long. 5 mill. — Ressemble assez à l'Hypophloeus validipes Fairm., des Comores (1), mais plus petit. plus parallèle, moins convexe, d’un brun plus noirâtre, avec le corselet en carré transversal, nullement rétréci en arrière, plus fortement marginé sur les côtés et non rebordé à la base dont les angles sont tout à fait droits, les antérieurs un peu obtusément saillants, la ponctuation est indistinete ; les élytres ont les épipleures étroites, entières, elles sont faiblement striées avec les intervalles à peine convexes, un peu plus fortement sur les côtés; les antennes sont plus courtes, moins larges, presque cylindriques. Andrahomana, Madagasear-sud (Alluaud). (1) Ann. Soc. ent. Belg. 1893, 341. 332 L. FAIRMAIRE. Cedrosius n. £g. Genre voisin des Derosphaerus bien que fort différent en appa- rence. Le corselet court, très arrondi sur les côtés avec la base droite, les angles postérieurs très obtus, les antérieurs arrondis, les élytres plus larges, angulées aux épaules, fortement striées, lui donnent un autre faciès. La tête est plus petite, les yeux sont plus gros, rapprochés en avant; les antennes sont semblables, le prosternum est étroit, ca- réné, bisillonné, et non défléchi à l'extrémité; les fémurs sont assez épais, à peine claviformes, les tarses plus étroits, moins densément villeux en dessous. Quand l’insecte est frais, il est garni en dessus de poils roussâtres hérissés, très fins, au moins sur le corselet et la base des élvtres. Cedrosius calosomoides n. sp. — Long. 1% à 16 mill. — Ohlon- qus, conveæus, niger, nitidus: capite brevi, prothorace angustiore, fronte impressiuscula, inter oculos punctata, vertice et clypeo tenuiter punctulatis, hoc arcuatin fortiler ümpresso, oculis magnis, grosse gra- nulatis, fortiter et late emarginatis, antennis apice compresso-latiori- bus, articulis 6-10 ertus angulatis, ultümo breviter ovato, 5° praeceden- Libus paulo latiore: prothorace valde transterso, elytris angustiore, lateribus fortiter rotundato, antice et basi aequilato, hac marginata, dorso sat fortiter laxe punctato, angulis anticis fere rotundatis, pos- ticis obtusis: scutello lato, quadrato-semirotundato: elytris oblongo- ovatis, ad humeros angulato-rotundatis, postice S paulo ampliatis, for- titer et sat late punctulato-striatis, intervallis converis, laxe subtiliter punctulato-asperulis : metasterno lateribus fortiler punctato, melapleu- ris minus punctatis, abdomine basi vir perspicue striatulo; pedibus mediocribus, anticis paulo longioribus et femoribus magis incrassatis. Plateau de l’Androy (Decorse). Damatris retrogranatus n. Sp. — Long. 7 mill. — Forme, taille et coloration semblables à celles de D. acidiferus Coq.; en diffère par le corselet dont les côtés sont moins arrondis en avant avec les angles plus saillants, et le disque un peu moins convexe ; les élytres surtout sont très différentes par leur sculpture, les stries sont profondes, les intervalles assez convexes, à bandes cuivreuses et bleuâtres moins ré- eulièrement alternées, formant à l'extrémité quelques tubérosités cui- vreuses assez remarquables; les élytres sont un peu plus étroites que chez acidiferus et plus atténuées en arrière ; les pattes sont d’un brun rougeätre, les fémurs plus foncés. Faune coléoptérique de la region Malgache. 339 Forêt Tanala, centre-sud de Madagascar (Alluaud). La sculpture de lextrémité des élytres est assez curieuse. Chemolanus laeviceps n. Sp. — Long. 10 mill. — Ovatus, sat fortiter conveæus, fusco-metallescens, capite leviler coerulescente, pro- thorace Subopaco, elytris aeneis, nitidis: capile fere laevi, sutura cly- peali viæ impressa: prothorace transvterso, lateribus antice rotundato, dorso subtilissime punctulato, basi medio subliliter marginato: elytris ovatis, sat fortiter striatis, strüs lacvibus, apice profundioribus, inter- rallis paulo conteæis, postice magis eleratis ; sublus opacus. Baie d’Antongil; ma collection. Ressemble beaucoup au GC. consobrinus Fairm.; même forme et même coloration; en diffère par la tête plus unie, sans trace bien sen- sible de la suture clypéale, teintée de bleuâtre ; le corselet moins arrondi sur les côtés en avant; les élytres moins larges, à stries plus profondes avec les intervalles convexes surtout à l'extrémité ; tes fémurs posté- rieurs sont plus Courts. Pseudocamaria attenuata n. sp. — Long. 13 à 14 mill. — Res- semble assez à Palternata Fairm., mais sensiblement plus petite, d’une coloration bronzée, plus foncée, un peu cuivreuse, moins brillante, et d'une forme plus ovalaire, atténuée en arrière presque dès la base des élytres: celles-ci sont en outre médiocrement striées avec les in- tervalles faiblement et également convexes, non alternativement rele- vés, mais un peu plus convexes à l'extrémité; la tête est un peu moins courte, le chaperon non transversalement concave, les yeux moins rapprochés, le corselet a la même forme, mais les angles antérieurs sont assez saillants et pointus; l’écusson est plus étroit, moins obtus à l’ex- trémité ; le dessous est d’un bleu foncé presque mat et les pattes sont d'un bleu brillant, le prosternum est plus horizontal, plus acuminé, le mésosternum un peu plus largement ouvert, les métapleures sont plus étroites et les pattes plus courtes. Baie d’Antongil; ma collection. P. consobrina Bates (Soc. Ent. Lond., 1879, 288) est bien plus grande (42 mill.), et se distingue en outre de ses deux congénères par la sculpture des élytres dont les interstries sont plus ou moins fortement rugueux transversalement: sa coloration est verte ou d’un vert bronzé. passant au doré et au pourpre sur les côtés, sur la base et sur l’extré- mité; le prosternum et le métasternum sont d’un noir brillant sans 394 L. FAIRMAIRE. aucune teinte de violet tandis que chez alternata ils sont noirs avec des reflets violets distincts. Pseudocamaria oblongula n. sp. — Long. 48 mill. — Forme plus oblongue que celle de ses congénères et corps très faiblement gibbeux, coloration analogue à celle de la précédente espèce, mais un peu plus cuivreuse et plus brillante : la tête est très courte en avant, sa suture clypéale est arquée et assez profonde, le bord antérieur est lé- serement sinué; les yeux sont gros, très rapprochés, plus que chez l'alternata; les antennes atteignent le bord postérieur du corselet et s’élargissent peu à peu à partir du 6° article; le corselet, notablement plus étroit que les élytres, est à peine plus étroit en avant qu'à la base, arrondi sur les côtés qui sont plus marginés et couvert d’une ponctua- tion serrée, extrêmement fine, le bord postérieur assez fortement bisi- nué, un peu marginé de chaque côté, les angles postérieurs droits, les antérieurs obtus, lécusson plus triangulaire, bleu foncé; les élvtres oblongues, presque parallèles, se rétrécissant vers l'extrémité, à stries assez profondes, intervalles médiocrement convexes, mais se relevant alternativement après le milieu ainsi que la suture; le dessous lisse, d’un bleu un peu brunàtre, médiocrement brillant, les pattes assez longues, d'un bleu brillant. Fort-Dauphin (Cotta); un seul individu. Camaria Perrieri n. Sp. — Long. 30 mill. — Oblonga, postice leviter ampliata, convex«a, fusco-aeneo-coerulescens, sat nitida; capite sat lato, laevi; sutura clypeali tenuiler tmpressa, arcuata, antennis breri- bus, prothoracis basin haud superantibus, crassiusculis, apicen versus paulo latioribus, rubiginosis et opacis, basi metallicis ; prothorace trans- cerso, elytris haud angustiore, dorso laevi, lateribus sat tenuiter mar- ginato, angulis anticis paulo obtuse productis, basi fere recta, subtiliter marginata, angulis rectis; scutello late triangulari, laerri: elytris oblongo-ovatis, amplis, fortiter striatis, striis laetibus, apicem versus magis impressis, intercallis leviter convexis, laevibus, postice vir magis elevatis ; subtus cum pedibus concolor, paulo nitidior, laevis; prosterno inter coxas arcuato et obsolete bistriato, tarsis sublus dense rufovil- losis. Ankarabitra (H. Perrier). Cette belle Camaria ressemble assez à lobscurina Fairm., mais elle est plus ample, le corselet plus large, les élvtres plus courtes, plus élar- gies en arrière avec les stries plus profondes et les intervalles con- vexes, les antennes sont plus courtes et la coloration plus foncée. Faune coléoptérique de la région Malgache. 339 Camaria blapoides n. sp. — Long. 20 à 28 mill. — Ressemble assez à la précédente; même forme, mais plus étroite, plus convexe, coloration plus foncée, plus noire, non bronzée, mate sur la tête et le corselet, ce dernier notablement plus étroit, nullement marginé à la base, l’écusson est plus petit, les antennes sont plus longues, enfin l’é- chancrure du mésosternum est un peu arrondie au fond au lieu d’être nettement triangulaire et les pattes sont aussi foncées que le reste du corps au lieu d’être un peu d’un brun-marron. Plateau de l'Androy (Decorse). Camaria Cottae n. sp. — Long. 31 mil. — Très voisine de ja C. blapoides dont elle offre la coloration, mais d’une plus grande taille avec les élytres plus amples, plus longues, un peu moins fortement striées; le corselet est très différent, plus large avec les côtés presque droits et parallèles, les angles antérieurs plus saillants, moins obtus à l'extrémité, les angles postérieurs sont simplement droits; lécusson est plus large, plus arqué;: la tête est plus courte, les antennes sont plus courtes, n’atteignant pas la base du corselet, les cinq derniers ar- ticles forment une massue allongée, d’un noir mat, le 6° est un peu moins large et luisant; le dessous est plus brillant que le dessus ; le prosternum est plus angulé à l'extrémité et les bords du mésosternum sont aussi plus angulés. Ampasimena, vallée d’'Ambolo (Cotta). Je dois cet insecte intéressant à l'obligeance de notre collègue M. l'abbé Carret. Callimaria granulata n. Sp. — Long. 8 milll — Ovuta, sat fortiler convexa, fusco-metallescens, parum nitida: fronte impressius- cula, clypeo nitido, sutura clypeali profunde arcuata, antennis sat bre- vibus, prothoracis basin vir superantibus , fuscis, apicem versus leviter crassioribus ; prothorace longitudine duplo latiore, elytris valde anqus- liore, lateribus parallelis, antice tantum arcuatis, dorso subtilissime punctulato, basi medio arcuatim impresso, margine antico medio ar- cuato, utrinque sinuato, anqgulis anticis productis sed obtusis, posticis acutiusculis ; scutello triangulari laeri: elytris fere subquadratis, basi truncatis, ad humeros sat angulatis, apice tantum angustatis et oblusis, dorso subtiliter striatis, intervallis planis, sat irregulariter granatis, postice paulo densius, stria marginali profunda et grosse punctata : subtus cum pedibus nitidior, pectoris lateribus opacis. Montagne d’Ambre (Alluaud); un seul individu. 330 L. FAIRMAIRE. Cet insecte est assez remarquable par les petits tubercules qui ornent les élytres. Suarezius ovipennis n. Sp. — Long. 9 mill. — Ovalaire, d’un brun bronzé médiocrement brillant, distinct de ses congénères par sa taille, sa forme plus oblongue, son corselet très arrondi sur les côtés, assez fortement rebordé à la base, avec tous les angles obtus, le disque convexe, lisse, marqué de deux petites fossettes arrondies; les élvtres sont ovalaires, un peu élargies au milieu, moins fortement déclives à l'extrémité, marquées de fossettes en séries formant des stries assez larges, mais peu enfoncées, les intervalles convexes, surtout sur les côtés; la tête est presque lisse comme le corselet, le chaperon est un peu ponctué, la suture clypéale est arquée et profonde. Andrahomana, Madagascar-sud (Alluaud). La forme un peu oblongue du corps et celle du corselet, fortement arrondi sur les côtés, donnent à cette espèce un faciès assez différent des autres Suarezius. Osdara hovana n. sp. — Long. 42 mill. — Ovala, conrexa, fusco-picea, opaca, granulis minutis sat dense vestita el granis majori- bus politis sparsuta: capile rugosulo, sutura clypeali sat fortiter im- pressa, arcuala, antennis sat gracilibus, articulis 4 ullümis crassiorti- bus, ultimo majore, subrotundato ; prothorace parum transverso, basi elytris haud angustiore, medio valde rotundato ampliato, lateribus medio obtuse angulatis, dorso inaequaliter granuloso, spatio medio lon- gitudinali laeri et utrinque plagula ovali sublaeri paulo depressis : elytris fere globosis, granulis concoloribus sat dense vestilis, qranis majoribus nitidis sparsutis et apice tuberculis utrinque 3 vel 4 instruc- tis, lateribus densius ac grossius granatis ; subtus cum pedibus subtiliter asperul«. Forêts au nord de Fort-Dauphin (Alluaud). Le G. Osdara ne comprend encore que quelques espèces de Ceylan et de la Nouvelle-Guinée ; la découverte d’un insecte de ce genre à Mada- vascar est fort intéressante. Celui-ci ressemble beaucoup à FO. picipes Westw. et n’en diffère que par la taille plus forte, la tête non impres- sionnée en avant, le corselet moins court, à angles antérieurs très obtus, avec l'impression médiane plus longue, non relevée sur les côtés, et les élytres plus globuleuses, densément granuleuses-et sans séries ré- gulières. Osdara brevipes n. sp. — Long. 8 mill. — Ressemble extrème- Faune coléoptérique de la région Malgache. 397 ment au précédent, mais la taille est bien plus faible, le corselet est simplement arrondi sur les côtés, non anguleux, sa surface est régu- lièrement convexe, sans dépressions lisses, la granulation est plus fine, plus serrée, plus régulière; au milieu de la base on distingue à peine la trace d'une ligne plus lisse; les élytres ont la même forme, un peu plus arrondie aux épaules, la granulation est également double, mais plus fine; les pattes sont plus courtes, les fémurs postérieurs n’attei- gnent pas l'extrémité des élytres qu'ils dépassent chez la précédente espèce, Mêmes localités (Alluaud). Sphaerocaulus Perrieri n. sp. — Long. 8 mil. — Ressemble beaucoup au $S. graniger Fairm., mais bien plus grand, avec les élytres également couvertes de grains serrés, lisses, mais moins globu- leuses, moins fortement arrondies à l'extrémité; le corselet a la même forme, il est couvert de granulations fines, assez inégales, bien dis- tinctes, il est un peu plus rétréci en avant avec les angles antérieurs moins saillants ; la tête est un peu plus rugueuse, bisillonnée transver- salement en avant, le sillon antérieur plus profond; les antennes sont peu épaisses, d’un roux brunûtre. Ankarahitra (H. Perrier). Amarygmus tarsatus n. sp. — Long. 7 mill. — Oblongo-ovatus, modice converus, coeruleus, nilidus, subtus cum pedibus fuscus, tarsis rufescentibus ; capite dense subtilissime punctulato, oculis approæimatis, antice transversim profunde sulcato, labro piceo, antennis parum gra- cilibus, piceis, corporis medio paulo brevioribus ; prothorace brevi, trans- verso, antice sat fortiter angustato, dorso laevi, basi utrinque late si- nuate et obsolete impressiusculo ; elytris ovatis, parum fortiter striatis, striis punctulatis, intervallis converiusculis, laevibus, strüis externis fortius punctatis; tibiis posticis sat latis, sed basi angustatis, tarsis posticis paulo compressis, articulo 1° ceteris conjunctis aequali, anticis sat latis ; sublus villosus, articulo ultimo ceteris conjunctis aequali. Madagascar (Raffray). Très différent des deux espèces malgaches déjà décrites, funera- rius Fairm., Ann. Fr. 1868, 800, et cuproaeneus Fairm., I. c., 70. Hyperchalca rudicollis n. sp. — Long. 8 1/2 à 10 mill. — Plus peüte et plus étroite que l'A. fusco aenea Fairm. (Nesogena id. olim), avec la même coloration d’un bronzé foncé, brillant sur les élytres mais presque mat sur la tête et le corselet qui sont couverts d’une ponc- Ann. Soc. Ent. Fr. LxXXI, 1902. 22 338 L. FAIRMAIRE. tuation assez forte, très serrée, un peu rugueuse; le corselet est aussi fortement arrondi sur les côtés, presque aussi large en avant qu’en arrière, la base est à peine marginée, sans point enfoncé de chaque côté: les élvtres plus étroites, sont striées de la même maniere, les stries paraissent plus ponctuées, les intervalles sont plus convexes et plus ponctués, le prosternum et les métapleures sont densément ponc- tués, l'abdomen est presque lisse, sauf sur la saillie intercoxale. Environs de Suberbieville (H, Perrier). La Nesogena fuscoaenea appartient au G. Hyperchalca et est iden- tique à AH. Humbloti Fairm. Diastanus D, £. Ce nouveau genre est très voisin des Nesotaurus, le faciès est Ie même, mais la tête forme un museau assez long, les yeux ne touchent pas le bord antérieur et sont déprimés, le dernier article des palpes maxillaires est plus long, la base du corselet est finement rebordée, le corselet régulièrement triangulaire, les pattes sont grèles, les tarses postérieurs sont aussi longs que les tibias avec le 4e article aussi long que les suivants réunis, le 3° faiblement lamellé. Diastanus nitidiventris n.sp. — Long.8 mill. — Oblongus, sat converus, fuscus, vir nilidulus, subtus valde nitidus, pedibus rufis, ti- biis tarsisque obscurioribus ; capite angusto, antice producto, dense sub-° tiliter punctato, antice transversim impresso, apice truncato, labro lato, punctulato, antice levissime sinuato, oculis sat magnis, depressis, an- tennis sat gracilibus, fuscis, basi testaceo-flavidis, prothoracis basin superantibus, articulo 1° duobus Ssequentibus conjunctis longiore, 3° quarto haud sensim longiore; prothorace parum transcerso, elytris haud angustiore, antice fere a basi angustato, subtilissime ac densissime punctulato, elytris paulo obscuriore, basi fere recta, subtiliter margi- nata; scutello triangulari, converiusculo; elytris oblongis, subtiliter ac densissime punctulatis, sat fortiter striatis, intervallis paulo convertis, postice alternatim magis elevatis et paulo latioribus; sublus nitidus, pectore punctulato, abdomine fere laevi, pedibus sat validis, tarsis pos- ticis articulo 1° quarto longiore, unquibus brevissime pectinatis. Plateau de l’'Ankara (H. Perrier). Cet insecte ressembleextrèmementau Nesotaurus dermestoides Fairm., la forme de la tête, des yeux et de l’écusson le distinguent facilement. Faune coléopterique de la region Malgache. 399 Viriathus n. 2. Genre de Cistelide très rapproché des Cistelida vraies, n’en différant guère que par un corps très allongé, de longues antennes atteignant l'extrémité du corps chez le &, n’atteignant pas le milieu chez la 9, nullement en scie, le 3° article aussi court que le 4°", un peu plus court que le 4, les autres subégaux; la tête est plus large, les yeux sont également échancrés, le dernier article des palpes maxillaires est cultriforme, acuminé, celui des labiaux en triangle oblong renverse ; la tête est plus large, ne formant pas un museau en avant, le corselet est trapézoidal, notablement plus étroit que les élytres, rétréei en avant, faiblement bisinué à la base; les élytres sont presque parallèles, assez angulées aux épaules, assez fortement striées ; le prosternum est très étroit entre les hanches, l'abdomen est composé de à segments dans les 2 sexes, la saillie intercoxale est également courte, les pattes sont assez courtes et grêles, le 1° article des tarses postérieurs est moins long que les suivants réunis; il n’y a pas trace de lamelle sous les tarses. Viriathus strigipennis n. sp. — Long. 9 à 10 mil. G, 4% mill. 9. — Elongatus, piceus, subopacus, pube subtili cinerea dense vestitus, sutura interdum paulo rufescente, pedibus dilutioribus; capite subtili- ter punctulato, oculis sat distantibus, sat grossis, antennarum arti- culis oblongis, apice paulo latioribus et leviter angulatis, apicenr versus minus evidenter; prothorace transverso, antice arcuatim angustato, subtilissime coriaceo, angulis posticis fere rectis; scutello triangulart ; elytris elongatis. fere parallelis, sat fortiter striatis, indistincle punc- tulatis, extus paulo minus tmpressis, intervallis vix converiusculis, indistincte coriaceis ; subtus laevis, abdomine nitido, fere nudo, obscu- riore; G minor, antennis longioribus, segmentis ventralibus subtiliter dense punctulatis, apice rufulo-marginatis, ultimo apice truncato et rufo-villoso; © major, antennis brevibus, elytris amplis, segmentis ventralibus apice anguste et valde nitidis, ultimo apice obtuso. Plateau de l'Androy (Decorse et Alluaud). Le faciès de cet insecte rappellerait plutôt un Synchroa où un Mé- landryide, abstraction faite des antennes. Strongylium aenescens n. sp. — Long. 48 mill. — Elongalum, conveæum, aeneo-coerulescens, modice nitidum; capite punctato, antice densius, vertice spatio minuto laevi, oculis antice approrimatis, an- 340 L. FAIRMAIRE. tennis sat brevibus, piceis, articulis 4-10 opacis, latioribus, angulatis, ultimo ovato; prothorace transverso, elytris angustiore, sat dense parum fortiter punctato, basi sat fortiter marginato; elytris oblongis, paralle- lis, fortiter sulcatis, sulcis fundo subtiliter crenulatis, erternis paulo fortius, intervallis convexis, laevibus; subtus paulo nitidior, pedibus coeruleis, punctulatis. Pays Androy (Alluaud). Ressembie extrêmement à un petit individu du S. cupripenneMakl., mais d’une coloration bien différente, d’un bronzé bleuätre moins bril- lant; la ponctuation de la tête et du corselet est notablement plus fine, l’écusson est à peine ponctué, presque mat, en dessous la saillie anté- rieure du métasternum est plus étroite, moins arrondie, les pattes sont concolores et paraissent plus finement ponctuées. Mordella semiluctuosa n. sp. — Long. 9 à 6 mill. — Oblonga, postice attenuata, modice convexa, nigra, opaca, elytris utrinque quttis 4 albidis utrinque ornatis, 1° basali, paulo oblonga, 2 externa mi- nuta, 3° ante medium ovata, 4 post medium subrotunda, prothorace vitta basali, ante angulos dilata, cum marginali conjuncta, hac antice dilatata et maculam nigram includente, ad marginem anticum angus- tissima, disco vittula ferrum-equinum simulante niveis ; capite minus dense albido-pubescente, subtus pectore late niveo, abdomine medio et lateribus niveo-maculoso, pedibus griseo-pubescentibus. Plateau de l’Ankara (H. Perrier). Ressemble extrêmement à M. octoquttata Montr., de la Nouvelle- Calédonie, mais plus petite avec la tête et le corselet différemment colorés, les élytres presque identiques et le dessous du corps largement maculé de taches plus blanches. Pelecotoides minor n. sp. — Long. à mill. — Ressemble extrê- mement au P. simplicicornis Fairm., mais beaucoup plus petit, plus court, plus rougeätre, la tête est de couleur foncée, avec les yeux distants, les antennes plus courtes, à articles non angulés, le corselet moins conique, plus arrondi sur les côtés, plus convexe au milieu de la base qui n’est pas échancrée devant l’écusson, ce lobe médian étant plus large, mais moins saillant; lécusson est un peu plus court; les élytres sont un peu moins longues; la coloration et la pubescence sont à peu près les mêmes, la première un peu plus rougeûtre. Ankarahitra (27. Perrier). Faune coléoptérique de la région Malgache. 341 Nemognatha proboscidea n. sp. — Long.8 1/2 mill. — Oblonga, convexra, rufa, nitida; capite, palpis, antennis, elytris pedibusque ni- gris; capite reclinato, antice prolongato, ruguloso-puncetato, inter an- tennas transtersim plicato et sulcato, clypeo antice attenuato, labro elongato, palpis maxillaribus modice elongatis, antennis parum graci- libus, corpore paulo brevioribus, articulo 1° tertio fere aequali; protho- race elytris angustiore, longitudine parum latiore, antice a medio an- gustato, dorso lare punctato, antice utrinque impressiusculo, basi marginato; scutello rufo, apice obtuso, basi medio sulcatulo ; elytris paulo elongatis, subparallelis ad humeros rotundato angulatis, apice paulo dehiscentibus, rotundatis, dorso dense subtiliter punctato-coria- ceis, apice laetioribus, basi prope scutellum levissime convexioribus ; sublus laevis, femoribus rufis, genubus exceptis. Diégo-Suarez; donné par M. Clavareau. Ressemble beaucoup à N. bicolor Le Conte, de l'Amérique boréale ; la coloration est la même, sauf pour la tête, mais le corps est plus étroit, plus petit, le corselet est plus rétréci en avant, les élytres sont coriacées et les filets maxillaires sont très courts. Ce genre n’a pas été signalé encore à Madagascar. Zonitis Perrieri n. sp. — Long. 9 mill. — Oblonga, antice atte- nuata, rufa, nitida, elytrorum parte dimidia basali fusca, palpis an- tennisque larticulis 2 primis exceptis) fuscis ; capite ovato, antice an- gustato et producto, sat dense punctato, vertice medio laeviore, palpis marillaribus crassiusculis, sat elongatis, labialibus multo brevioribus, antennis medium corporis parum superantibus, modice gracilibus, basi paulo crassioribus: prothorace sat parvo, elytris dimidio angustiore, antice « medio angustato, laxe punctato, basi medio sulcatulo, basi fere recta, angulis acutiusculis ; scutello minuto, sat fortiter impresso ; ely- tris ad humeros angulatis, postice leviter ampliatis, apice abrupte ro- tundatis, sat dense asperulo-punctatis, postice tenuius ; pedibus graci- libus. Ankarahitra (7. Perrier). Ressemble au Z. sellata Fähr., de Natal, mais ce dernier est plus grand, plus convexe, les élytres sont plus élargies en arrière, elles ont une bande noire transversale médiane, les antennes sont plus épaisses avec les articles un peu angulés à l'extrémité et l'extrémité des tibias est brune ainsi que les tarses. Macratria impressicollis n. sp. — Long. 6 mill. — Plus grande 349 L. FAIRMAIRE. et plus robuste que W. hovana Fairm., d'un brun foncé, couverte d'une fine pubescence serrée, cendrée: la tête est plus large, plus carrée en arrière, moins convexe avec le bord postérieur un peu échancré au milieu, les antennes sont plus rousses, plus longues, attef- onant presque le milieu du corselet, les avant-derniers articles plus triangulaires: le corselet a la même forme, plus nettement impres- sionné longitudinalement; les élytres sont striées de même, assez fai- blement, plus fortement sur les côtés, elles sont plus largement arron- dies à l'extrémité; les pattes sont rousses, les fémurs plus robustes, plus claviformes. Ankarahitra (A. Perrier). Ananca fuscipennis n. sp. — Long. 7 12 à 8 mill. — Oblonga, rufa, nitidula, elytris ardesiaco-fuscis, subtiliter dense fulvo-pubes- centibus, antennis pedibusque fuscis ; capite haud distincte punctulato, inter oculos impressiusculo, palpis fuscis, antennarum articulo 1° dense griseo-sericante, 3° 4°que subaequalibus ; prothorace oratulo, postice sat fortiler angustato, dorso antice transversim tmpresso, basi medio fo- veolato, basi modice marginato ; scutello truncato, rufo; elytris oblongo- elongatis, vix perspicue dense punctulatis; subtus rufa, femoribus basi rufescentibus. Pays Androy-nord (Alluaud). Ressemble extrêmement à l'A. bicolor Fairm., de Taiti, mais cette dernière a la tête brune, le corselet n’a pas d'impression antérieure, les élytres ont une coloration plus sombre, sans reflet bleuätre, et le dessous du corps est de même couleur que les élytres. Ananca elegans n. sp. — Long. 8 à 9 mill. — Elongata, postice levissime attenuata, convera, fusca, nitidula, pube cinerea tenui vestila ; capite prothoraceque rufis, hoc fusco trivittato, illo vitta media breri ‘usca Signato; elytris sutura et margine laterali anguste rufis ; capite subtiliter dense punctato, inter antennas leviter transtersim tmpresso, antennis rufis, sat gracilibus, corporis medium superantibus ; protho- race oblongo, elytris valde angustiore, antice rotundatim ampliato, alutaceo, basi medio tmpressiuseulo ; elytris elongatis, ad humeros sat rotundatis, fere a basi postice leviler attenuatis, apice conjunctim paulo acuminatis, dense subtilissime coriaceo-punctulatis, haud costu- latis; subtus fusca, pubescens, segmento ventrali ultimo lateribus ru- lescente, pedibus rufis, sat elongatis. Bassin du Mandraré, sud de Madagascar (Aluaud). Faune coléoptérique de la région Malgache. 343 Très voisine de strigicotlis Fairm., mais plus petite, plus étroite, la tête ayant au milieu une tache ou bande très courte brune, le cor- selet de même forme, mais plus étroit, bordé de brun latéralement, la bande médiane non impressionnée avec une petite fossette à la base et les élytres plus parallèles avec les bandes suturale et marginales plus étroites et plus nettement limitées, ELMIDAE Elmis fuligineus n. sp. — Long. 2 à 2 12 mill. — Ressemble assez au Perrieri pour la forme et la taille, mais le corps est très finement et densément coriacé, couvert le plus souvent d’un enduit fuligineux qui voile la sculpture réelle; le corselet est aussi large que les élytres avec les côtés légèrement arrondis, nullement redressés à la base, aussi large en arrière qu’en avant, avee un faible sillon de chaque côté à la base, ayant parfois au milieu une courte strie, mais sans plis en avant et en arrière, les bords latéraux sont également mar- ginés, les angles postérieurs à peine saillants en arrière; les élytres, ‘quand elles sont dénudées, présentent de fines lignes ponctuées, et sur le côté une ou deux lignes médiocrement saillantes, les bords latéraux marginés et tranchants ; les antennes sont très grèles, rous- sâtres ainsi que les tarses. Plateau de Ankara (H. Perrier). Elmidola pinguis n. sp. — Long.2 mill, — Ressemble assez à l'E. biapicata Faïrm., au moins pour la taille et la forme, mais bien plus large, d’un brun noirâtre brillant: le corselet est aussi large que les élytres, ce qui le fait paraître plus court, le disque est plus convexe, les côtés sont plus déprimés, les sillons basilaires sont plus marqués, les élytres sont fortement striées-ponctuées, les intervalles presque plans et lisses: les pattes sont ordinaires avec les tarses roussàtres comme les antennes, Environs le Suberbieville (H. Perrier); un seul individu. Elmidola striolata n. sp. — Long. 2 mil. — Ressemble à l'E. pinguis Fairm., la coloration est la même, d’un brun foncé très fai- blement métallique, mais le corps est bien plus petit, plus étroit, assez parallèle, moins convexe longitudinalement, les élytres sont moins courtes, striées de même ; le corselet n’est pas fortement rétréci en (1) Ann. Belg. 1897, 980, 344 L. FAIRMAIRE. avant, son bord antérieur n’est pas lobé au milieu, sa surface est aussi très finement ponctuée avec une courte strie de chaque côté à la base et une très petite fosselte vis-à-vis de l’écusson; les élytres sont assez faiblement striées, les stries à peine ponctuées, les intervalles plans. Environs de Suberbieville (H. Perrier). Elmidola lateritia n. sp. — Long. 1 1/2 mill. — Oblonga, sat convexa, fusco-aenescens, sat nitida, elytris lateribus late umbrinis ; capite medio impressiusculo, antennis fulvis ; prothorace parum trans- verso, antice leviter angustato, dorso subsericeo, medio antice striola brevi tmpresso, basi medio breviter biplicalulo et utrinque stria sat profunda, extus carinata, medium haud superante, signato ; elytris sub- parallelis apice rotundatis, punctulato-substriatis, intervallis planius- culis ; tibiis tarsisque fulvis. Bélumbé (H. Perrier). Ressemble à certaine variété d'E. biapicata Fairm., chez laquelle les taches apicales roussàtres remontent vers la base ; mais ici le corps est plus étroit, plus parallèle, le corselet a 2 petits plis au milieu de la base et, en avant, une strie médiane bien visible; sur les élytres les points sont plus gros, ne forment pas de véritables stries et les in- tervalles sont plans; les tibias et les tarses sont d’une coloration plus claire. Pachyelmis interstitialis n. sp. — Long. 1 mill. — Breviter ova- tus, postice ampliatus, fusco-subaenescens, vix nitidulus, prothorace paulo nitidiore ; capite reclinato, antennis rufulis; prothorace paruwm transverso, antice compressiusculo-angustato, margine antico arcua- tüm producto et rufescente, dorso postice utrinque stria sat profunda, medio abbreviata, impresso; elytris brevibus, sat fortiter striatis, tn- tervallis converiusculis ; pedibus rufescentibus. Environs de Suberbieville (H. Perrier). Ressemble beaucoup à P. validipes Faïirm., mais plus large et moins dilaté en arrière avec les élytres plus fortement striées, à inter- stries convexes, le corselet non relevé sur le disque, plus comprimé sur les côtés en avant et les pattes d’une couleur plus claire. Limnius lineicollis n. Sp. — Long. À mill. — Oblongus, parum conveæus, aenescente-fuscus, nitidus, elytris umbrinis, antennis, tibiis tarsisque fulvis ; prothorace transverso, elytris haud angustiore, antice a medio parum angustato, lateribus leviter arcuatis, margine antico arcuato, anguste rufescente, disco subtilissime punctulato, linea media Faune coléoptérique de la région Malgache. 349 tenuiter ac breviter tmpressa, basi utrinque sat fortiter striato-costa- ta, medio ad seutellum obsolete impressiuscula; elytris ovatis, subpa- rallelis, basi truncatis, punctato-lineolatis, vix substriatulis, utrinque bicostulatis. Bélumbé (H. Perrier). Plus grand que le L. Ikopae, d'une coloration différente, avec le corselet marqué sur le disque d’une ligne finement enfoncée. Limnius bothrideres n. sp. — Long. véx À mill. — Ovatus, pa- rum convexus, fusculo-aenescens, nilidus; antennis, tibiis tarsisque fulvescentibus ; antennis gracilibus, medium prothoracis attingentibus, apice paulo crassioribus, articulo 1° ceteris longiore, apicali acutius- culo; prothorace transverso, elytris haud angustiore, antice medio arcuatim angustato, paulo compresso-elevato et lateribus subtiliter rubiginoso-pubescente, disco medio fovea sat magna ümpresso, basi utrinque sat breviter striata; elytris ovatis, dorso nitidis, lateribus fuliginoso-pubescentibus, dorso vix perspicue subseriatin punctulatis, extus sat acute costulatis. Bélumbé (H. Perrier). Cette espèce est remarquable par la fossette du corselet qui est assez grande et un peu en croissant; deux individus présentaient cette impression, mais par malheur un d'eux à été brisé. Le corps est plus large que chez le précédent et la coloration est d’un brun bronzé brillant. BUPRESTIDAE Polybothris (Coccinellopsis) transversa n.sp.—Long.25 mill. — Forme de C. lamina, mais un peu plus grande et plus elliptique, d'une couleur médiocrement brillante, d’un brun faiblement bleuâtre en dessus; le corselet plus large, à ponctuation fine, écartée, uni, le sillon médian peu profond, les sillons obliques à peu près effacés, les côtés assez arrondis en avant; les élytres sans sillon ni côtes vers la suture, ayant seulement 3 lignes un peu saillantes et 3 impressions dorées, la 4'e assez petite, derrière l'épaule, la 2° assez grande, trans- versale, au milieu, la 3° formée de plusieurs petites, irrégulières, Pan- térieure un peu transversale en dehors, l'extrémité est tronquée, rou- geatre, cette couleur remontant un peu sur le côté, non comprimée, ni pubescente; le dessous est d’un cuivreux doré, grossièrement pone- tué, mais peu densément, les côtés du pro- et du mésosternum sont 346 L. FAIRMAIRE. d'un brun bleuàtre ainsi que les épipleures, sauf l'extrémité; les pattes sont d’un brun verdâtre avec le fémur cuivreux: les segments abdominaux sont étroitement bordés de bleu à la base et à l'extrémité, le dernier segment a quelques gros points, une bordure bleue à lex- trémité, une petite fossette bleue au milieu de la base. Fort-Dauphin ‘Cotta). Polybothris inclyta n. sp. — Long. 26 mill. — Ressemble beau- coup au P. Lelieuri Buquet, figuré dans les Annales de la Soc. ent. de France, 1854, pl. IL, fig. 4 et dans l'Atlas Grandidier, pl. 40, fig. 4. Il en diffère par la taille bien plus faible, les élytres plus larges, plus brièvement rétrécies en arrière, moins prolongées: elles sont plus arrondies aux épaules, les stries sont plus régulières, les intervalles alternativement étroits, convexes et larges, déprimés, remplis de fines squamules serrées d’un bronzé doré, la bande transversale postérieure d'un brun foncé moins brillant, plus large, plus entière, la tache blanche postérieure ne s’étalant pas sur le bord externe, la suture non accompagnée d’une dépression longitudinale, plus marquée vers l'extrémité; le corselet est plus court, moins largement canaliculé au milieu ; la tête est presque trisillonnée; l'abdomen à peu d'impressions de tomentosité rousse, les fémurs sont bleus, les tibias et tarses d’un roux doré, Plateau de l’Ankara (Z7. Perrier); un seul individu. Se rapproche du P. Perrieri Fairm. pour la forme et la taille, mais la sculpture est fort différente ainsi que la vestiture. Polybothris rugosa n. sp. — Long. 14 mill. — Ressemble au P.chalcochrysa Klug pour la taille, la forme et la coloration, mais un peu plus large, surtout en arrière, d’une coloration moins sombre, plus bronzée, les impressions des élytres moins nombreuses, 2 margi- nales seulement, la 4'° avant le milieu, l’autre avant l'extrémité et une sur le 3° intervalle, presque au milieu, suivie de 2 plus petites en arrière; la tête est également très rugueuse, très ponctuée, bleue le long des yeux et en avant, le labre très bleu, très brillant, ainsi que les antennes et les pattes ; le corselet à la même forme, mais plus rugueux, plus ponctué, avec un faible sillon médian, s'élargissant en fossette à la base, sans traces d’impressions obliques sur les côtés: les élytres sont un peu plus courtes, à lignes de fossettes formant presque des stries bien marquées jusqu'à l'extrémité qui est obtuse, non tronquée, les intervalles très étroits formant de légères côtes; le dessous est d’un bronzé à reflets de laiton, très brillant, à gros points, Faune colcopltérique de la région Malgache. 347 la poitrine plus rugueuse, les 2 derniers segments ventraux lisses, d’un bleu d'azur très éclatant, l’avant-dernier avant la base très étroi- tement cuivreux et ponctué. Ampasimena, vallée d’Ambolo (Cotta. Polybothris Coindardi n. sp. — Long. 13 1/2 mill. — Ressemble aussi beaucoup au chalcochrysea, mais plus court, avec les élytres plus élargies à la base, se rétrécissant presque dès le milieu; la colo- ration est semblable: le corselet un peu plus étroit, moins fortement rugueux avec quelques petits reliefs bleus sur les côtés et en avant. le sillon médian se terminant à la base par une impression moins large, les élytres sont un peu cordiformes, avec les cotés plus arrondis à la base, le lobe posthuméral plus arrondi, sans impression; les lignes de gros points sont semblables et, ainsi que les intervalles, plus régu- lières sur les côtés et vers l'extrémité qui est tronquée et qui ne porte que 2 impressions sur les bords: le dessous est coloré de même, mais avec des plagules et des taches bleues sur les côtés et sur l'abdomen, la sculpture est bien plus grosse et plus serrée; le seg- ment anal est lisse, d’un bleu d'azur brillant, le milieu en ogive poin- tue, bordé latéralement d’une bande étroite impressionnée fauve, les pattes bleues, très ponetuées. Ampasimena, vallée d’'Ambolo (Cotta). Icaria Cottae n. sp. — Long. 15 à 17 mill. — Ressemble à l’Zca- ria alata GC. G. pour la forme, mais un peu plus petite, moins rugueuse, plus brillante ; le corselet est plus trapézoïdal, plus large en arrière, plus étroit en avant avec les côtés presque droits, sa surface est plus lisse, à ponctuation écartée, surtout au milieu, sa couleur est d’un bronzé verdâtre plus brillant; les élytres ont les stries fine- ment ponctuées, les intervalles presque plans avec 3 ou 4 petites im- pressions peu distinctes, les côtés sont aussi finement épineux vers l'extrémité; le dessous est d’un bleu verdàtre clair, plus finement ponctué, avec des plaquettes lisses, d’un brun bronzé, au milieu et sur les côtés de l’abdomen: les pattes sont colorées et ponctuées comme l'abdomen. Ampasimena, vallée d'Ambolo (Cotta). Ptosima Perrieri n. sp. — Long. 8 mill. — Oblonga, subparallela, antice el apice similiter angustata, viridi-metallica, nitida, glabra, prothorace capiteque aurosa cupreolis; capile convexo dense punc- tato, clypeo apice anguste coeruleo; prothorace transterso, lateribus 348 L. FAIRMAIRE. basi parallelis, antice arcuatis, dorso dense punctulato, margine pos- tico fere recto, punctis 3 distantibus impresso, angulis posticis rectis, anticis obtusis ; scutello minuto, depresso ; elytris basi plicatis et supra humeros impressis, dense punctulatis, postice leviler rugulosis, vage striatulis, Suturam versus evidentius, stria suturali impressa: subtus dense sat Subtiliter punctata, pedibus anticis coerulescentibus. Ankarahitra (H. Perrier). Ressemble à P. sericea Kerr., mais plus petite, glabre, d’une colo- ration plus claire, d’un vert métallique, avec la tête et le corselet d’un cuivreux doré. À l'exemple de Kerremans, je range cet insecte dans le G. Plosima, mais son faciès est plutôt celui de Polyctesis Rhois, et surtout de quelques Sphenoptera de la Russie méridionale, telles que S. Karelinii, cupraria, ete. Acmaeodera amplicollis n. Sp. — Long. 10 mill. — Ressemble beaucoup à l'A. sparsuta Fairm., mais plus grande et plus robuste, avec le corselet plus ample, plus convexe, plus uni sur le dos, avec une très faible fossette au milieu de la base qui est fortement margi- née, moins court et plus arrondi sur les côtés; les élytres sont à peine calleuses au bord externe avant l'extrémité, plus fortement calleuses aux épaules, finement striées, les stries finement ponctuées, mais plus fortement à la base et à lextrémité, les intervalles faiblement convexes, un peu plus à l'extrémité, moins finement et moins densé- ment ponctuées, garnies de soies blanchâtres moins nombreuses, ayant quelques petites taches jaunes, une punctiforme de chaque côté de l’écusson et une autre près de l'épaule, une plus grande au milieu du côté, et plusieurs petites avant l’extrémité, ces taches variables et peu régulièrement placées, sauf la marginale : le dessous est d’un brun plombé avec de nombreuses soies grises, ainsi que les pattes, et très ponctué. Environs de Suberbieville (Z. Perrier); un seul individu. Acmaeodera apicalis n. sp. — Long. 6 1,2 mill. — Ressemble un peu à l'externa Fairm. par la maculation des élytres et à la spar- suta pour la forme générale; mais elle est plus petite, d’un brun bronzé obscur avec quelques petites taches jaunes sur les côtés des élytres et sur les côtés du corselet; mais elle se distingue des deux par sa teinte sombre, à peine brillante, couverte de fines aspérités, comme la peau de chagrin, avec de fines stries assez confuses en avant, plus marquées en arrière avec les intervalles un peu relevés alterna- tivement à la base, effacés sur les taches jaunes et devenant presque: Faune coléopterique de la région Malgache. 349 costiformes à l'extrémité; le corselet est court, très rétréci en avant, arrondi sur les côtés en arrière, son disque à ponctuation assez fine, serrée, presque ruguleuse; la tête est plane, rugueusement ponctuée, sans impression médiane; le dessous du corps est un peu mélangé de roux, très ponctué. Plateau de lAnkara (H. Perrier); un seul individu. Agrilus Perrieri n. sp. — Long. 7 1/2 à 9 mill. — Même forme et même coloration que PA. areolatus Fairm.; en diffère par la taille un peu plus forte, les tubercules frontaux moins ronds en dedans, le chaperon uni, non échancré anguleusement en avant du front, plus élargi en avant, les antennes sont plus longues, moins en scie, le cor- selet porte sur le disque 2 fossettes bien marquées, l’une plus grande en arrière et 2 fortes impressions latérales sur chaque côté, toutes assez cuivreuses au fond, avec les bords relevés, le bord postérieur est assez fortement bisinué; l’écusson est semblable, les élytres ont le même genre de sculpture, mais les côtes sont très Saillantes, la discoïdale atteint l'extrémité de l’élytre, entre elle et la suture se trouve une côte également saillante mais ne dépassant guère le milieu et épaissie à la base: de chaque côté il y a 8 impressions plus marquées que chez areolatus et teintées de même; les côtés sont débordés par l'abdomen et l'extrémité est brièvement épineuse; le dessous et les pattes sont semblables. Environs de Suberbieville (7/7. Perrier); assez commun, tandis qu'areolatus est fort rare. Agrilus quadraticollis n. sp. — Long. 4 1/2 mill. — Plus petit et plus étroit que loctosignatus, même coloration d’un brun bronzé avec les impressions à peine cuivreuses; la tête est de même peu échancrée, le corselet est plus carré, presque parallèle sur les côtés qui s’arrondissent tout à fait en avant, ayant sur le disque un sillon lon- gitudinal légèrement élargi à la base au lieu de 2 fossettes, surface plus finement striolée en travers, base fortement échancrée de chaque côté près des angles qui sont un peu corénés, les élytres sont plus finement rugueuses, à peine débordées par l'abdomen, terminées par une très courte pointe peu aiguë, elles ont une forte impression de chaque côté à la base et sur chacune une côte longitudinale à peine saillante doublée en dedans par une autre plus courte, s’arrêtant à une impression postmédiane, une autre impression allongée se trouve entre la précédente et la base, et enfin une autre encore moins marquée avant l'extrémité; les 2 côtes sont presque effacées à la base: le 390 L. FAIRMAIRE, dessous est couvert d'une pubescence grise avec des taches dénudées sur les côtes de l'abdomen. Environs de Suberbieville (H. Perrier) ; un seul individu. Agrilus frontalis n. Sp. — Long. 4 à 5 mill. — Parum elongatus, postice leviter attenuatus, obscuro-aeneus, modice nitidus, impressio- nibus subtiliter griseopubescens; capite subtilissime dense punctulato, densius pubescente, Sumino medio sat fortiter et late sulcato, lateribus sulci elevatis sed non angulatis, antice anguste cum clypeo cuprino, nitido, et medio impressiusculo, antennis medium prothoracis haud superantibus, haud serratis; prothorace basi elytris haud angustiore, antice paulo angustato, lateribus antice leviter arcuatis, dorso subtilis- sûme dense coriaceo-punctato, medio linea vir tmpressa, basi paulo foveolata signato, utrinque fortiter ac late impresso; scutello transrersün elevato, apice acuto ; elytris simililer coriaceo-punctatis, postice angu- statis, apice subtiliter ac brevissime denticulatis, basi utrinque late impressis, dorso linea media paulo elevata, medio interrupta, sutura postice elevata, interstitiis oblonge impressiusculis et plus minusre pu- bescentibus; subtus converus, simililer coriaceus, metapleuris et abdo- mine acute carinatis, metasterno paulo laeviore, et cum femoribus leviter et abdomine cuprino, pedibus brevibus. Madivalo (1. Perrier). Ressemble assez à l'A. lituratus KI. d'Égypte, mais plus grand, avec la tête plus excavée, le corselet plus étroit, n'ayant qu’une fossette au milieu de la base, bien plus rugueux et les élytres débordées par l'abdomen, plus rugueuses, à nervures. Agrilus obsoletus n. sp. — Long. 6 mill. — Ressemble au pré- cédent, mais un peu plus grand, d’un bronzé plus clair; le front est plus largement creusé, le corselet plus large, striolé en travers, à peine rétréci en avant, ayant également à la base 2 fossettes, l’une devant l’autre, la postérieure plus large, l’écusson brillant, les élvtres unies, n'ayant qu'une faible côte discoïdale, un peu plus marquée à la base en obliquant sur l'épaule, presque effacée en arrière, un peu débor- dées aussi par l'abdomen; le dessous est finement et densément ruguleux, avec une pubescence grise plus serrée. Belumbé (H, Perrier); un seul individu. Discoderes granulum n. sp. — Long. vér 3 mill. — Ressemble pour la forme, la sculpture et la coloration au D. deformis Fairm., mais bien plus petit, un peu plus étroit; d’un noir assez brillant avec Faune coléoptérique de la région Malgache. 39 1 un très faible reflet purpurin ; la tête est moins large, moins largement impressionnée entre les yeux; le corselet a la même forme, mais il est plus étroit et sa face ne déborde pas celle des élytres, en avant 2 tu- bercules arrondis, assez gros, de chaque côté à la base un pli très oblique et de fortes impressions sur les côtés; l’écusson est plus petit et plus étroit: les élytres sont plus étroites, moins élargies en arrière, plus rétrécies à l'extrémité qui est obtuse et non brusquement tron- quée, les épaules sont bien moins relevées, la surface est très ponctuée avec quelques tubercules ovalaires et un pli oblique assez court par- tant presque de l'épaule et un autre plus court près de la suture à la base : il n'y a pas de linéole pâle; le dessous est densément ponctué, faiblement bronzé. | Ankarabitra (H. Perrier). Pachyschelus hovanus n. sp. — Long. 3 1/4 mill. — Brevissine ovatus, antice et postice fere aequaliter angustatus, modice convexus, fusco-aeneus, valde nitidus, cupreolo-micans ; capite planiusculo, dense punctulato, antice subtiliter rugosulo et leviter inflexo; prothorace lato, brevi, antice profunde emarginato et caput includente, margines posticos elytrorum basi paulo amplectante, antice valde angustato, late- ribus a basi fortiter arcuatis, disco subtilissime punctulato ; scutello triangulari, acuto, laevi; elytris brevissünis, postice a medio angustatis, dorso subtiliter laxe punctatis, ad latera tmpressis, apice obtuse rotun- datis: subtus fusco-metallicus, parum nitidus, abdomine et pectoris medio coerulescens, pectore fortiter punctato, pedibus compressis, re- tractis. Diego-Suarez; un seul individu communiqué obligeamment par mon ami Kerremans. Sans l'affirmation de ce dernier, j'aurais eu peine à introduire cet insecte dans un genre purement américain. STENIANTHE CRASSULA Fairm., Rev. d’Entom. 1901, 166. — Cette espèce a été décrite sur un seul individu entièrement vert métallique avec les épaules cuivreuses; un autre individu, recueilli récemment par M. Perrier à Ankarahitra, est bleu avec les élytres cuivreuses à la base, passant peu à peu au vert métallique dès le milieu. Le facies est assez différent à raison de cette coloration, mais il n'\ a pas d’autres dissemblances, 392 L. FAIRMAIRE. CURCULIONIDAE Blosyrus Perrieri n. Sp. — Long. 7 mill. (rostr. incl.). — Brevis, converus, elytris fere globosis, fuscus, indumento subtilissime squamo- sulo fuliginoso vestitus, prothoracis lateribus et elytrorum maculis minutis griseis; capite brevi, fronte ante oculos transversim profunde sulcata, inter oculos fortiter et longitudinaliter trisulcata, rostro bre- vissimo, late et angulatim emarginato, dense ciliato, antennis gracilibus sat brevibus, clava crassa terminatis; prothorace transverso, elytris angustiore, lateribus fortiter rotundato, punctis grossis inaequaliter perforato, paulo inaequali, medio obsolete breviter carinulato; elytris valde convexis, subglobosis, basi fere truncatis, ad humeros oblique rotundatis, crenato-striatulis, striis parum impressis sed fortiter cre- natis, intervallis leviler convexis, alternatim et apice praesertim magis elevatis, parte deflexa parum regulariter laxe punctata; pedibus validis, libiis rectis, intus subtiliter Setulosis. Plateau de l’Ankara (A. Perrier); un seul individu. Ressemble extrêmement au B. globulipennis Fairm., de Mayotte, mais d’une coloration assez différente, avec le corselet plus fortement arrondi. Sur les côtés, les intervalles des élytres sont alternativement plus convexes et les points des stries plus transversaux. Proictes longehirtus n. Sp. — Long. 3 mill. — Ressemble extré- mement à l’hystrix Fairm., même forme, même taille, coloration et vestiture analogue; mais la tête et le rostre sont bien plus larges, hé- rissés de soies plus nombreuses, plus longues, les yeux plus écartés; le corselet paraît moins court, la bande dorsale est obsolète, les laté- rales sont bien marquées; les élytres sont plus unicolores, sans tache blanche sous l’épaule, elles sont moins courtes et plus hérissées de soies; enfin les tarses paraissent plus grêles. Fort-Dauphin; ma collection. Platycopes latipennis n. Sp. — Long. 5 mill. — Ovatus, con- vexus, fuscus, indumento lutoso dense vestitus; fronte et rostro sulca- tis, hoc lato, ad antennarum insertionem levissime angustato, apice truncatulo, sulco mediano ante apicem abbreviato, oculis modice con- veris, antennis validiusculis, scapo crasso, letiter arcuato, oculum fere superante ; prothorace transverso, basi el antice fere aequilato, lateri- bus rotundato, subtiliter dense punctato, medio vage striato, breviter asperulo ; scutello inconspicuo ; elytris fere globatis, ad humeros paulo obliquatis, punctulato-striatis, intervallis convexiusculis, striis apice et lateribus profundioribus ; pedibus sat validis, tibiis asperatis. Baie d’Antongil; ma collection. Faune coléoptérique de la region Malgache. 393 Platycopes madagascariensis n. Sp. — Long. à mill. — Même vestiture que le latipennis, mais corps plus étroit, corselet moins court, plus étroit, plus anguleusement arrondi sur les côtés, plus ré- tréci en avant; élytres bien plus ovalaires, plus étroites, à stries plus profondes, à peine ponctuées, à intervalles convexes, couverts d’aspé- rités ruguleuses ; les pattes sont assez robustes et le sillon médian du rostre traverse la tête et le front et se termine en s’élargissant à l’ex- trémité du rostre. Madagascar ; un individu provenant de Goudot. Platycopes submaculatus n. Sp. — Long. 4 12 à 5 mill. — Ressemble au latipennis mais avec les élytres moins courtes et moins arrondies, la coloration est plus grise, notamment sur la tête, le corselet et les côtés des élytres, celles-ci ont le dos un peu enfumé avec une ou deux taches en dehors sur la limite de la partie grise mar- cinale, parfois les intervalles sont alternativement plus clairs; la tête et le rostre ont un sillon médian entier, ce dernier est échancré à l'extrémité, le scape des antennes dépasse un peu le bord postérieur de l'œil; le corselet a quelques squamules courtes, hérissées et une ligne médiane brune; les stries des élytres sont plus marquées vers la suture et plus effacés en dehors ; les tibias sont plus lisses. Mayotte (Coquerel), Nossi-Bé, Baie d’Antongil; ma collection. Platycopes lateritius n. Sp. — Long. #4 1/2 mill. (rostr. excl.), — Ovatus, elytris globosis, fuscus, indumento griseo-cinerascente dense vestitus, prothorace vittulis 3 (mediana fere obsoleta) et elytris disco maculis sat minutis piceolis, utrinque post medium macula transrer- sali externa grisea, parum distincta ; capite lato, medio cum rostro sul cato, hoc brevi, à basi antice angustato, apice paulo declivi, fortiter emarginato et squamulis minutis viridibus sparsuto, intus barbato, ocu- lis distantibus, converis, antennis parum gracilibus, scapo oculum paulo superante, à basi gradatim incrassato, funiculi articulis 2 prümis aequilongis, ceteris paulo longioribus, clara ovata; prothorace trans- verso, basi elytris vix angustiore, antice vix angustato, lateribus levi- ter arcuatis, dorso laxe punctulato; elytris basi sinuatis, ad humeros obliquis, fere globosis, apice obtusis, dorso leviter punctulato-striolatis, intervallis vix convexiusculis, 4-6 post medium vix converioribus, gri- seo-transrersim maculatis, hac macula antice et postice leviter dentata et piceo anguste marginata, extus cum colore laterali confusa : femori- bus posterioribus clavatis, piceo maculosis. Madivalo (1. Perrier). Ann. Soc. Ent. Fr., Lxx1, 1902. 93 394 L. FAIRMAIRE. Diffère des précédents par la coloration, la forme plus courte, les élytres plus globuleuses, hérissées de soies assez courtes: les élytres ont, à la base, en dehors, une teinte grise qui rejoint la bande médiane par le bord externe et qui est surmontée d’une tache brune sur l’é- paule. Platycopes pictidorsis n. sp. — Long. 3 1/2 mill. (rostr. ercl.). — Ovatus, conveæus, piceolo-cervinus, setulis brevibus hirtulus, maculis piceis variegatus, elytris macula circa-scutellari et post medium vitta Luniformi commauni griseis, hac piceo marginata, interdum medio in- terrupta; capite cum rostro plano et medio sulcato, hoc apice angula- Lim emarginato, fronte a rostro linea picea transtersim separata : prothorace transterso, lateribus pallido et sat rotundato, dorso grosse sparsim punclato, medio striato, antice obsolete transtersim impresso : elytris brevissime ovatis, converis, magis hirtulis, punctato-striatulis, intervallis vix converis, parte apicali pallido qguttulata: subltus griseo- variegatus, pedibus sat validis, femoribus apice et tibiis basi interdum griseis. Environs de Suberbieville (H. Perrier). Plus court que les précédents et d’une coloration très différente ; s'éloigne un peu des Platycopes par son rostre assez fortement échan- cré et par les courtes soies des élytres. Barianus D. £. Ce nouveau genre, très voisin des Platycopes, en differe par le rostre allongé, atténué en avant, largement sillonné au milieu, rétréci légèrement en avant au-dessus des scrobes, presque fovéiformes, qu'il découvre, par les yeux peu convexes, plus rapprochés, moins laté- raux; le scape est plus long, plus étroit, non déprimé, atteignant le bord antérieur du corselet, le funicule, presque de la même grosseur que le scape, est cylindrique, 4 article à peine plus long que le 2e, massue ovalaire-acuminée, guère plus épaisse que le funicule. Les autres caractères sont semblables. Barianus uniformis n. sp. — Long. 4 1/2 mill. — Ressemble ex- trèmement au Platycopes madagascariensis pour la forme et la vestiture; seulement les élytres sont un peu plus courtes, ce qui les fait paraitre plus arrondies; mais le rostre est bien différent, allongé, largement sillonné, rétréei au-dessus de l'insertion des antennes et les yeux sont rapprochés, presque frontaux, moins convexes: le corselet Faune coléoptérique de la région Malgache. 309 est un peu moins dilaté au milieu des côtés, un peu moins rétréei en avant; enfin les élytres sont moins fortement striées. Mayotte (Coquerel). Barianus Coquerelii n. sp. — Long. 4 1/2 mill. (rostr. except.). — Oblongo-ovatus, converus, lateribus paulo compressus, piceus, indu- mento cinereo-cervino vestitus, capile et prothorace lateribus, elytris vitta lata externa et linea marginali brevi squalide griseis, prothorace elytrisque vage rubiginoso viltatis ; rostro antice attenuato, medio for- titer sulcato, supra scrobes constricto, scrobibus foveatis, apertis, apice leviter emarginato, antennis sat validis; prothorace longitudine vix la- tiore, lateribus leviter arcuatis, basi transversim obsolete impresso, dorso alutaceo ; elytris ovatis, ad humeros late rotundatis, lateribus com- pressis, dorso leviter punctato-striatulis, ad latera profundius, inter- vallis vir converiusculis, alternatin paulo magis convexis : subtus cum pedibus concolor, immaculatus. Mayotte (Coquerel). La bande päle qui entoure les élytres rend cet insecte assez remar- quable. Tanysomus D). £. Corps oblong-ovalaire, atténué en avant, convexe. Tête assez courte, front marqué d'un sillon qui se prolonge sur le rostre, ce dernier aussi large que la tête dont il est séparé par une ligne arquée, à peine plus long, parallèle, largement échancré à l'extrémité ainsi que le labre, scrobes courts, s’effacant avant les yeux, antennes apicales, grêles, scape n’atteignant pas le bord postérieur des veux, funicule plus long que le scape, grêle, 4° article pas plus long que le 2, mais un peu plus épais à l'extrémité qui porte une soie, lessuivantssubégaux,massue ovale, acuminée ; corselet pas plus large que la tête, à peine transversal, pas plus large à la base que celle des élytres ; celles-ci ovalaires, obtusé- ment acuminées et un peu comprimées à l'extrémité; pattes assez ro- bustes, fémurs épais à peine claviformes, pénultième article des tarses largement bilobé, crochets soudés. Genre assez voisin des Platycopes, à corps plus oblong, avec des antennes grêles, y compris le scape, et insérées à l'extrémité du rostre qui est largement échancré, et les élytres ovalaires, moins arrondies sur les côtés et à l'extrémité. 390 L. FAIRMAIRE. Tanysomus frenatus n. sp. — Long. 5 à 61/2 mill. (rostr. excl.). — Oblongus, antice attenuatus, converus, piceus, indumento subtiliter squamosulo cinereo-griseo dense vestlilus, prothorace utrinque vitta sat lata, elytris utrinque maculis 3 oblique dispositis fusculis, intervallis alternatim paulo obscurioribus : capite squamulis minutissimis Ssmaraq- dulis interdum sparsuto, basi et lateribus setulis brevibus erectis mu- nito, antennis gracilibus, Scapo apice tantum crassiore, funiculè arti- eulo 1° sequenti haud longiore, apice paulo crassiore el unisetoso ; prothorace parum transverso, lateribus leviter rotundato, antice paulo angustato et capite haud latiore, dorso paulo rugoso et setulis brevibus plus minusve sparsuto; elytris ovatis, medio leviter ampliatis, modice punctulato-striatis, intervallis, leviter conveis, allernatim dilutiori- bus, setulis erectis uniseriatis hirtulis; pedibus sat validis, femoribus basi apiceque et tibiis apice infuscatis. Plateau de l'Androy (Decorse). Le labre est parfois couvert de petites écailles d’un vert métallique. Le faciès de cet insecte est un peu celui de Peritelus prolirus KsSW., de l'Espagne. Polycleis uniformis n. sp. — Long. 13 mill. (rostr. excl.) — Fuscus, modice nitidus, sat dense cinereo-pubescens, unicolor : capite rostroque medio fortiter sulcatis, illo paulo rugosulo, fronte strigosula, ad oculos impressa; prothorace trapeziformi, ad basin latiore, hac late sinuata, angulis retroductis, dorso subtiliter coriaceo-punctulato, basi medio obsolete impresso: elytris oblongis, ad humeros rotundato-angu- latis, apice mucronatis, parum fortiter punctulato-striatis, punctis apice obsoletis ; subtus cum pedibus obsolete pubescens. Plateau de l'Ankara (A. Perrier). Ressemble au plumbeus pour la couleur et la vestiture, mais plus étroit, se rapprochant du Bohemani, dont il diffère notablement par la orme du corselet élargi à la base, avec les angles postérieurs saillants, comme chez l'equestris. Polycleis trapezicollis n. Sp. — Long. 12 à 1% mill. (rostr. eæel.). — Ressemble à l’uniformis pour le faciès, la forme et la sculpture du corselet; mais le corps est plus étroit, presque parallèle, plus brillant, la pubescence est moins dense, moins uniforme avec des teintes rubigineuses assez vagues, plus distinctes vers l'extrémité; le rostre est moins carré, un peu plus ruguleux, le sillon médian est moins large en avant, les antennes sont moins longues: le corselet a la Faune coléoptérique de la région Malgache. 357 même forme et est également très finement ponctué, plus brillant; les élytres sont un peu plus fortement striées, les stries plus fortement ponctuées, surtout à la base, leur vestiture n’est pas pubescente, mais formée de très petites écailles d’un gris cendré avec des macules assez vagues d’un enduit terreux. Plateau de lAndroy (Decorse). Cimbus sulphureus n. Sp. — Long. 43 mill. {rostr. ercl.), — Oblongus, conveæus, fuscus, capite prothoraceque nitidulis, squamulis minutissimis et pilis minutis griseis vestitis, elytris opaculis, subtiliter sulphureo-pubescentibus, basi ad marginem externum et utrinque plagis 2 sulphureo-floccosis ; capite sat lato, rostro plano, subtiliter ru- gosulo, medio modice sulcato, apice subtruncato, antennis fuscis, brevi- bus, prothoracis basin haud attingentibus; prothorace transversim subquadrato, elytris valde angustiore, antice leviter attenuato, dorso subtiliter coriaceo, rugosulo, basi medio et ante angulos impressiusculo ; scutello oblongo, albido-pubescente; elytris ovato-oblongis, ad humeros rotundato-angulatis, apice breviter mucronatis, dorso parum distincte striatulis, suturam versus evidentius ; subtus cum pedibus minutissime squamosulus, his magis piceis, segmento 1° ventrali medio sat fortiter oblonge impresso. Plateau de PAndroy (Decorse). Antistius D. £. Genre voisin des Stigmatrachelus qu’il semble remplacer à l’île Maurice ; il en diffère par la tête et le rostre non canaliculés, ce dernier plus court que la tête, dont il n’est pas séparé par un sillon transver- sal, fortement déclive à l'extrémité; les antennes sont très grêles, y compris le scape qui est faiblement épaissi à l'extrémité et atteint le bord antérieur du corselet, les 2 premiers articles du funicule sont également allongés, les suivants assez courts, la massue ovalaire, oblongue, acuminée; le corselet est transversal, tronqué à la base, assez rétréci en avant; l’écusson est carré avec les angles arrondis, les élytres sont oblongues, ovalaires, légèrement élargies en arrière, un peu acuminées à l'extrémité, tronquées à la base, avec les épaules an- guleusement arrondies ; les hanches antérieures sont épaisses, contiguës, le mésosternum est étroit, les 3 premiers segments abdominaux sont égaux, le 4° aussi très court, la saillie intercoxale est large, tronquée, les pattes antérieures sont plus grandes que les autres, leurs fémurs plus épais avec une très petite dent en dessous, tous sont claviformes, 398 L. FAIRMAIFE. les 4 tibias antérieurs sont un peu arqués à l'extrémité, le 3° article des tarses est fortement élargi, entier, le 4° long, assez grêle, les cro- chets sont soudés à la base. Antistius Desjardinsii n. Sp. — Long. 8 mill. — Ohlongus, sat converus, fuscus, indumento setosulo lutoso dense vestitus, elytris an- tice et postice obscurioribus, fascia mediana lata grisea, antice male determinata: capite rostroque punctulatis, setulis minutis fulvo-metal- licis munitis, hoc antice linea brevi obsoleta impresso, antennis squalide rufescentibus, clava vix obscuriore ; prothorace elytris valde angustiore, antice a medio angustato, postice lateribus sat rotundato, dorso granu- lis denudatis laxe sparsuto ; scutello haud granulato ; elytris subtilissime substriato-punctulatis, intervallis planis, granulis denudatis sparsutis, his in vitta transversali raris et minoribus, striis ad latera eviden- tioribus; subtus similiter coloratus, metapleuris solis granulatis, femoribus anticis inflatis, dente valido armatis, tibiis subtilissime den- ticulatis. Ile Maurice, un seul individu (Desjardins, coll. R. Oberthür); Cure pipe (Aluaud). Brachyleptops globipennis n. sp. — Long. 6 mill. (rostr. erel.). — Breviter ovatus, antice angustatus, fuscus, leviter fuliginosus, sub- opacus ; capite plano, oculis distantibus, rostro capite longiore, sat an- qusto, apicem versus dilatato, medio sulcatulo, apice late sinuato, scrobibus fere foveatis, antennis elongatis, sat gracilibus, scapo protho- racis marginem anticum superante, recto, gracili, apicem versus paulo crassiore, funiculi articulis 2 primis ceteris valde longioribus, 2 quam primo longiore, clava crasse fusiformi; prothorace transverso, antice a medio angustato, laxe rugosulo ; elytris subglobosis, basi prothorace haud latioribus, humeris nullis, dorso sat regulariter foveolato-seriatis, intervallis plicatulis, lateribus sat irregulariter, alternatim paulo ma- gis convexris, leviter tuberculatis, apice similiter, sutura basi elevata ; pedibus mediocribus, tibiis elongatis, rectis, femoribus clavatis. Plateau de l’Androy (Decorse). Diffère de B. murezæ Fairm. par les élytres plus globuleuses, à tu- bereules peu saillants, le scape des antennes plus long, et les pattes plus longues, à tibias droits. Soranus D. £. Genre voisin des Anaptoplus dontil diffère par le rostre anguleuse- ment échancré à l'extrémité avec une courte fissure médiane, les scrobes Faune coléoptérique de la région Malqache. 399 s’arrêtant un peu au-dessous des yeux, le scape des antennes plus grêle, non déprimé, se rétrécissant vers la base, ne dépassant pas le bord postérieur de l’æil, le funieule un peu plus grêle; les élytres sont plus courtes, subglobuleuses, moins nettement obliques aux épaules et sans renflement ; les pattes sont également courtes et robustes. Le dessus du corps est hérissé de soies, plus longues et plus nombreuses sur les élytres. Ce genre diffère aussi notablement des Brachycyrtus par les scrobes arqués en dessous, les antennes plus grêles, le corps non tuber- culé et hérissé de soies plus ou moins longues. Le B. apicicornis Fairm. (Soc. Ent. Belg., 1901, 220) doit rentrer dans ce nouveau genre. Soranus erinaceus n. Sp.— Long. 6 mill. (rostr. incl). — Ovatus, valde converus, elytris globatis, piceis, opacus, capite cum rostro, pro- thoracis lateribus et elytrorum maculis utrinque 3 (1° humerali, ® me- diana transversali, suturam haud attingente, 3° apicali, intus cruciata) squalide albido-squamosulis, undique setis piceis hispidus, prothoracis lateribus et elytrorum maculis exceptis, parce hispidulo, medio setis prothoracis multo brevioribus ; capite summo denudato, strigosulo, fronte lata, inter oculos utrinque breviter ac fortiter sulcata, et utrin- que strigosula, rostro brevi, crasso, apice medio inciso, antennis piceo- rufescentibus, pilosulis; prothorace parum transverso, elytrorum basi haud angustiore, lateribus rotundato, antice paulo angustiore, laxe punctato, inaequali, medio obscuriore ; elytris globatis, basi late si- nuatis, parum fortiter striatis, striis subtiliter punctulatis, intervallis converiusculis, squanulis virescentibus et griseis parce adspersis ; subtus cum pedibus grisescens, femoribus brunneo-maculosis, pedibus hirsu- tulis. Madivalo (H. Perrier). Anaptoplus vagefasciatus n. Sp. — Long. à mill. — Ressemble extrêmement àlAnaptoplus Cottae Fairm. (Ann. Belg. 1901, 221), mais bien plus petit avec le corselet plus court, plus large, moins ré- tréci à la base; les élytres sont coupées moins nettement aux épaules qui forment seulement un angle très arrondi; elles sont atténuées en arrière presque dès cet angle et non largement arrondies; la colora- tion est d’un gris cendré, avec 3 bandes un peu brunâtres, peu mar- quées, sur le corselet; les élytres sont aussi parsemées de points bruns et présentent au milieu une bande transversale brunâtre, très den- telée, plutôt formée de taches, agrégées, suivie en arrière d’une teinte 360 L. FAIRMAIRE. grise assez claire ; l'extrémité est plus ou moins teintée de brunätre; les stries sont moins marquées, plus finement et plus densément ponc- tuées, les pattes sont mélangées de gris et de brun. Plateau de lAndroy (Decorse). Phellocaulus seriegranosus n. Sp. — Long. 6 mill. (rostr. excl.). — Ovatus, converus, fuscus, indumento rubiginoso dense tectus ; rostra medio leviler sulcatulo, apice truncatulo, levissime reflero, denudato, antennis crassiusculis, parum elongatis; prothorace transverso, antice angustato, lateribus leviter rotundato, dorso haud gibbosulo, granato- rugoso, medio leviter sulcatulo; elytris ovatis, ad humeros obliquatis, utrinque tuberculis triseriatis, plus minusve denudatis, intervallis bi- lineato-punctatis, lateribus paulo plicatulis, sutura subtiliter granu- lata ; pedibus crassis, sat brevibus. Plateau de l'Androy (Decorse). Diffère de P. gibbicollis Fairm. (Ann. Belg. 1904, 214) par la taille plus faible, le corselet non gibhbeux, les élytres moins convexes, à séries de tubercules ; les antennes et les pattes sont plus courtes et plus épaisses. Pseudiphisus D. 0. Ce nouveau genre comprend des insectes qui ressemblent, pour la forme, aux {phisomus dont ils different essentiellement par je rostre presque carré, fortement échancré en avant, ayant un sillon médian bien net, les yeux globuleux et proéminents, et les pattes dont les fémurs sont fortement claviformes, mais minces à Ja base et les an- tennes très grêles, longues, le scape atteignant presque le bord posté- rieur du corselet; aussi grêle que le funicule et renflé seulement un peu à l'extrémité, les 2 premiers articles du funicule sont de longueur égale et très allongés; le corselet est à peu près semblable, mais non brusquement rétréci avant le bord postérieur qui n’est pas marginé ; les élytres sont presque semblables, ayant parfois de nombreuses pe- tites taches d’un vert gai, mais elles ne sont pas rebordées à la base qui ne forme pas d’angles saillants; les tibias antérieurs sont presque droits, inermes ou faiblement denticulés au bord interne. Pseudiphisus guttulatus n. sp. — Long. 6 à 7 mill. (cwin rostro). — Sat elongatus, valde convezus, fuscus, opaculus, maculis minutis laete Squamoso-viridibus dense ornatus; rostro planato, medio fortiter sulcato, antice valde emarginato, oculis prominulis, antennis gracil- lômis medium corporis attingentibus; prothorace subgloboso, granulis Faune coléoptérique de la région Malgache. 301 umbilicatis dense munito, basi sat fortiter marginato, anqgulis pro- ductis ; elytris ovato-oblongis, basi et postice fere aequaliter angustatis, humeris nullis, dorso parum fortiter punctulato-striatis, intervallis planiusculis, impressionibus minutis viridi-squamosis numerosis, disco transversim plicatulis et striis grosse punctatis ; sublus magis viridi- squamosus, abdomine minus, pedibus interdum rufescentibus, femoribus viridi-squamosis, tibiis villosis, sulcatulis. Plateau de Ankara (H. Perrier). Lithinus spinicollis n. sp. — Long. 18 mill. (rostr. ercl.). — Res- semble tellement au L. sepidioides Fairm., qu’au premier abord on croit voir à peine une variété; le corps a la même forme, il est cou- vert d’un enduit semblable, d’un roussâtre sale et mat, avec des sail- lies pileuses et ses pattes antérieures sont aussi épaisses; mais le front est largement impressionné avec un petit pinceau roux de chaque côté et il est limité en avant par un filet noir presque droit; le corselet a la même forme, sa surface est à peine ruguleuse, le bord antérieur porte des pinceaux minces, noirs, ressemblant à des épines, suivis en arrière sur les côtés d’un faisceau de poils roux comprimé; le milieu du disque postérieur est brun renfermant à la base une petite tache rousse, et en avant 2 petits pinceaux noirs de chaque côté, au milieu une fine ligne un peu saillante; au milieu des côtés du corselet 2 pin- ceaux; les élytres sont plus convexes, leur base est fortement lobée et porte une tache scutellaire d’un brun noir; les épines sont plus fines, plus noires, le relief roux foncé du disque n'existe pas, la tache noire postérieure est commune au lieu d’être partagée par la suture et la partie déclive est unie ; en dessous le corps est plus noir, l'abdomen ayant aussi de petites taches, et le 4 segment une grande plaque formées d’écailles d’un fauve très pâle ; les pattes sont plus grandes. d’un brun foncé, les fémurs annelés de pale, les pattes antérieures également épaisses et chargées de squames. Madagascar. Centre-sud (Alluaud) J° Lithinus cretaceus n.sp. — Long. 9 mill. (rostr. eæcl.). — Elon- gatus, compressus, piceo-cervinus, supra indumento cretoso vestitus, cer- vino-pallido mixtus, tuberculis, prothoracis macula media baseos et scu- tello cervinis; capite inaequali, tuberoso, cervino variegato, rostra brevissimo, capite haud angustiore, apice sulcato ; prothorace oblongo, parallelo, elytris angustiore, antice paulo angustato, apice tuberculis 2 pilosulis approrimatis, crassis signato, dorso postice rugosulo, medio bituberculato, lateribus tuberculis minimis utrinque notato; elytris 362 L. FAIRMAIRE. elongatis, compressis, ad humeros valde angulatis, dorso cervino pallido marmoratis, utrique tuberculis 3 sat crassis, 3° subapicali magis pro- ductis, ad Suturam postice tuberculis approrimatis, apice fere trun- cato, utrinque biangulato; margine erterno prothoracis et elytrorum albo-cretaceo; metasterno, abdomine pedibusque albomaculatis, femo- ribus anticis sat crassis, subtus dentatis. Andrahomana, Madagascar-sud (Alluaud). Se rapproche beaucoup du L. niveus Coq., mais ce dernier est plus grand, les élytres sont plus convexes, moins comprimées, les tuber- cules bien plus saillants, le corselet est largement impressionné au bord antérieur avec des saillies latérales écartées, courtes, un peu di- vergentes et enfin le rostre est très différent, assez allongé et rétréci à l'extrémité. Achynius n.£. Genre voisin des Cycloteres par son corps brièvement ovale, à ély- tres presque globuleuses, son rostre assez robuste, à peine arqué, ses scrobes étroites et longues, conniventes en dessous, son corselet sans oreillettes, mais différent par ses antennes courtes, surtout le funi- cule qui est à peine plus long que la massue, celle-ci oblongue, acu- minée; le corselet est très différent, à peine plus étroit que les élytres, brusquement rétréci en avant, les côtés presque parallèles de la base au rétrécissement; les élytres sont presque tronquées à la base ; pres- que droites sur les côtés, arrondies seulement à l'extrémité ; les pattes sont assez différentes, les antérieures plus grandes avec les fémurs renflés, dilatés en une lame triangulaire avec les tibias arqués, les 4 autres pattes assez courtes et assez grêles, les tarses assez épais, le 3° article fortement bilobé, le dernier assez long; les crochets petits, soudés. Achynius Alluaudi n.sp. — Long. à mill. (rostr. excl.). — Ova- tus, crassus, piceus, setulis griseo-lutosis adpressis dense vestitus, et pilis similiter coloratis minus dense hirtulus, plagulis et tuberculis de- nudatis magis rufo-piceis sparsutus ; capite inter oculos impressiusculo, rostro crasso, [ere cylindrico, apice declivi, supra piceolo bifasciolato, antennis piceis, clava obscuriore; prothorace valde transverso, elytris parum angustiore, antice fere a medio valde constricto et utrinque trans- versim sulcatulo, margine antico plicato-granulato, disco medio convero, utrinque depresso et exrtus tuberoso, lateribus ante partem constric- tam angulatis, margine postico late bisinuato: scutello minuto, truncato, Faune coléoptérique de la région Malgache. 303 pallido ; elytris brevibus, basi leviter arcuatis, fere a basi postice leviter attenuatis, apice rotundatis, subtiliter punctulato-striatulis, inter- vallis alternatim tuberculis oblongis distantibus ornatis, basi raris, postice magis granatis et setosulis, ante apicem fascia transversa palli- diore vir distincta; pedibus concoloribus, femoribus anticis inflatis et intus laminato-angulatis, tibiis valde arcuatis. Diégo-Suarez, trouvé et communiqué par M. Alluaud. Aclees floccosus n. sp. — Long. 9 mill. — Oblongus, converus, fusco-niger, subopacus, prothorace utrinque et elytris post medium albofloccosis ; capite ruguloso-punctato, rostro crasso, serie punctulato, medio fere carinulato; prothorace elytris valde angustiore, lateribus rotundato, antice angustato, dorso grosse rugoso-punctato; scutello brevi ; elytris paulo brevioribus, ad humeros sat angulatis, punctis grossis re- qulariter seriatis, intervallis paulo converis, laevibus, 4° et 5° ante apicem conjunctim callosis et longe floccosis, apice extremo paulo pube- rulo, intervallis lateralibus sat costulatis ; pedibus validis, femoribus subtus paulo dentatis. Plateau de l'Androy (Decorse). Plus petit et un peu plus court que l'A. hovanus Fairm., et remar- quable par les flocons blancs qui forment une grande tache sur les côtés du corselet et une autre sur les élytres, à filaments plus longs soit près de la suture, soit sur les calus postérieurs ; les fémurs sont faiblement dentés. Desmidophorus pictipennis n. sp. — Long. 7 à 8 mill. (rostr. ercl.). — Ovalus, convexus, piceus, prothorace maculis rufo-pilosis varie- gato, elytris utrinque fasciis 3 transverso-subarcuatis rufo-pilosis, an- qustis, anticis ad suluram coeuntibus et paulo antice productis, punctis albidis intermirtis, apice breviter rufo-pilosis, margine externo rufo- piloso; capite dense rogosulo-punctato, rostro polito, basi punctato, supra fortiler carinato, antennis piceis; prothorace lateribus rotundato, an- tice sat abrupte constricto, punctato-rugoso, antice transversim im- presso, pleuris rufo-pulosis; elytris a basi leviter attenuatis, apice abrupte rotundatis, ad humeros crasse angulatis, dorso striato-punc- tatis, punctis grossis, clathratis, intervallis fere planis, coriaceis, sub- tus cum pedibus punctatus et rufo-pilosulus, pedibus validis, femoribus omnibus dentatis. Plateau de l’Ankara (H. Perrier). Onychogymnus Perrieri n. sh. — Long. 9 mill. (rostr. ercl.). — 36% L. FAIRMAIRE. Oblongus, sat fortiter converus, indumento lutoso dense vestitus, capite basi griseo, transtersim vittulato, prothorace lateribus paulo dilutiore, elytris leviler griseo et albido maculosis, et tuberculis plurimis piceo- setulosis ornatis; capile convexo, oculis parum converis, prothoracem attingentibus, rostro brevisssimo, capite vix angustiore, apice truncato, scrobibus obliquis, ab oculis distantibus, antennis brevibus, funiculo tenui, clava crasse ovata; prothorace parum transterso, elytris angus- tiore, antice a medio leviter angustato, dorso subtiliter asperulo, disco paulo obscuriore, punctis grossis lare vmpresso, intervallis rugosis, antice transversim levissime impresso, margine postico medio obtuse angulato, angulis acute rectis: scutello ovato, plano, pallido: elytris oblongo-ovatis, ad humeros oblique rotundatis, apice late rotundatis, fortiter punctato-substriatis, intervallis alternatim paulo elevatis, 3 et 5° magis convexis, tuberculis sat minutis piceo-setosulis 4 ornatis, intervallis pallido sub-maculosis, ceteris postice punctis similibus mino- ribus sparsutis ; subtus cuin pedibus griseus, lutoso maculatus, pedibus brevibus, validis, femoribus subtus denticulo munitis, tarsis latis, sub- tus dense pilosulis, articulo 3° lato, integro, unqguibus nullis. Plateau de l'Ankara (I. Perrier); un seul individu. Cet insecte intéressant fait partie d’un groupe peu nombreux dont le genre Diabathrarius est le type et chez lequel le dernier article des tarses est avorté tandis que le pénultième est large, presque rond. Une espèce du G. Onychogymnus Qued. à été déjà signalée à Mada- gascar. C’est 0. ursulus Roelofs, Notes Leyd. Mus., XIV, 50. Voici le résumé de cette description : Long. 9 mill. {rostr. ercl.). — Ovalaire, d'un brun noirätre, densé- ment garni d’écailles piliformes brunes. Rostre plan en avant, dénudé à l'extrémité, ayant au milieu une fine ligne peu marquée. Tête aplatie sur le front. Prothorax aussi long que large, bisinué à la base, presque droit sur les côtés en arrière, sa partie antérieure rétrécie et assez for- tement séparée du reste, à grosse ponctuation irrégulière, avec une fine ligne médiane, garni d’écailles brunes, un peu plus sombres devant l’'écusson; une touffe peu élevée d’écailles d’un brun sombre vers les côtés près de la partie rétrécie antérieure. Élytres ovales, un peu dé- hiscentes à l'extrémité de la suture, à stries ponetuées peu profondes, couvertes d’écailles piliformes brunes plus ou moins claires, la teinte claire formant derrière le milieu une faible bande transversale arquée, intervalles alternativement un peu relevés, surtout les 3° et à, por- Faune coléoptérique de la région Malgache. 309 tant des touffes d’écailles dressées d’un brun foncé. Dessous et pattes garnis d’écailles d’un brun pâle. Madagascar. La nouvelle espèce diffère de la précédente d’abord par la vestiture qui est formée de petites écailles couchées, par la tête convexe, par le corselet un peu transversal, sans touffes squamuleuses en avant et par les élytres fortement striées; les pattes sont robustes, les fémurs sont armés en dessous d’une dent assez saillante aux antérieurs, peu dis- tincte aux autres, les tibias sont terminés par deux dents dont l’une antéapicale, entourée de poils raides; l'abdomen est largement et fai- blement impressionné à la base, le 2° segment est presque plus long que les deux suivants réunis et séparé du premier par une suture à peine arquée, effacée au milieu. Alcides lobipennis n. sp. — Long. 8 mill. (rostr. excl.). — Res- semble à PA. curtirostris Fairm. pour la forme générale, la sculpture et la coloration, mais plus petit, plus court, avec le rostre moins épais, légèrement arqué, le corselet plus conique, plus rétréci de la base en avant, la granulation moins fine et moins régulière, le lobe postérieur plus étroit, les élytres plus arrondies aux épaules également très lo- bées en avant, à fossettes bien plus grandes, disposées en séries moins régulières, les intervalles plus convexes, très irréguliers sur les côtés, ayant chacune après le milieu 2 ou 3 petites taches formées de soies squamuleuses blanchâtres, parlois 1 ou 2 côtes vers la suture formées d'intervalles plus réguliers ; les flanes du corselet, les métapleures et quelques taches sur les côtés de l'abdomen couverts d’une pubeseence d’un gris sale ou roussàtre ; pattes robustes, fémurs armés en dessous d’une dent peu aiguë, tibias également munis d’une dent au milieu du bord interne. Environs de Suberbieville (A. Perrier). Alcides oxyomus n. sp. — Long. 7 1/2 mill. (rostr. ercl.). — Ova- tus, paulo compressus, valde convexrus, parum nitidulus, elytris casta- neis, penicillis griseis minutis angustis sparsutis, prothorace antice villoso ; capite convexo, laevi, rostro crasso, vix arcuato, rugosulo, basi griseo-squamosulo ; prothorace transverso, elytris haud angustiore, an- tice valde angustato, dorso sat subtiliter dense granulato, antice vitta longitudinali fulro-pilosa, pilis sat longis adpressis, et utrinque oblique producta, margine postico utrinque valde sinuato, medio anguloso-pro- ducto; scutello minuto, rotundato, nitido; elytris ovatis, ad humeros 3066 L. FAIRMAIRE. acute ‘angulatis, postice rattenuatis, dorso punctis grossis subquadratis substriatis, intervallis vir convexis, postice magis elevatis, subtiliter ruguloso-punctulatis, utrinque penicillis 3 angustis, sat longe pilosis griseis ornatis, humeris leviter albido-pubescentibus ; subtus sat subti- liter punctato-rugosulus, cum pedibus piceus, nitidus, parce griseo- pubescens, pedibus validis, rugosulo-punctatis, femoribus subtus dente valido armatis. Plateau de l'Ankara (H. Perrier). Ressemble assez à l'A. cultrirostris Th., de lOgooué, mais plus ro- buste, plus large, avec les élytres percées de gros points, à épaules très angulées et à pinceaux de poils gris. Alcides pubicollis n. Sp. — Long. 5 mill. (rostr. ercl.). — Res- semble extrêmement au précédent, mais plus petit et un peu plus court, élytres également d'un brun noirâtre ornées chacune après le milieu de 2 ou 3 petites taches de pubescence squamuleuse blanchätre ; les gros points des élytres sont bien plus petits, avec les intervalles étroits, peu convexes, assez fortement ruguleux, formant alternativement 2 ou 3 côtes médiocrement saillantes ; les flancs du corselet sont saupoudrés d’une fine pubescence gris-blanchâtre devenant plus serrée et plus blanche en dessous, ainsi qu'une tache sur les métapleures ; le lobe médian du corselet est plus large, un peu relevé; les pattes sont aussi robustes, les fémurs et les tibias armés en dessous d’une forte dent. Bélumbé (H. Perrier). Ces 3 insectes sont voisins de l'A. fasciger Faust., Stett. ent. Zeit. 1889, 101, dont voici la diagnose : Oblongo-ovatus, convexus, niger, elytris piceis, undique Ssparsim cinereo-pubescens et supra flavido-fasciculatus ; rostro subrecto, femo- ribus anticis nonnihil longiore tibiisque aequilatis, supra minus dense punctato; prothorace sat dense tenuiter granulato, fasciculis à trans- versim positis ; elytris ad humeros coriaceos angulato-rotundatis, punc- tato-substriatis, interstitiis paulo convexis, vir punctatis sed nonnullis plurifasciculatis; pedibus brevioribus, femoribus paulo clavatis, 2 an- ticis, bireliquis unidentatis. Nossi-Bé. Chez les espèces suivantes les épaules sont plus ou moins obtuses. Alcides maculosus n. Sp. — Long. 4 mill. (rostr. excl.). — Ovatus, conveæus, piceus, opaculus, prothorace lateribus late et elytris fasçiis 2 latis, 1* ante medium externa, sub humerum extus producta, ? ma- Faune coléopterique de la région Malgache. 307 jore apicali, rubiginoso-pubescentibus, hac piceo maculosa; capite vix perspicue punctulato, rostro sat valido, recto, indistincte punctulato, medio leviter carinulato ; prothorace elytris vix angustiore, antice atte- nuato, lateribus parum arcuatis, dense subtilissime coriaceo, pleuris antice paulo compressis, margine postico medio obtuse angulato ; scu- tello minutissimo; elytris ovatis, ad humeros leviter attenuatis, his obtusis, dorso sat subtiliter striatis, striis punctatis, basi et ad sutu- ram fortius, intervallis plantusculis, sublilissime coriaceis, 1°, 3° et 5° basi paulo convexis; subtus subliliter coriaceus, rubiginoso-pubes- cens, pedibus sat validis, dense punctatis, parcius pubescentibus, an- ticis paulo longioribus, femoribus modice dentatis. Plateau de l'Androy (Decorse). Cet insecte a un peu le faciès d’un Larinus. Alcides musculus n. sp. — Long. à mill. (rostr. ercl.). — Oblongo- elongatus, subcylindricus, piceo-rufus, subopacus, prothorace obscu riore et lateribus late griseo-pilosulo, elytris post medium vitta trans versa griseo-pilosula sat obsolete fasciatis, undique pilis griseis minutis sparsutis ; rostro sat valido, elongato, vix arcuato, subtiliter punctu- lato, apice fere laevi; prothorace transverso, antice angustato, dorso sat dense punctulato, linea media griseo-pilosula, lateribus antice com- presso-unpressis, margine postico ad scutellum valde producto ; hoc mi- nutissimo;: elytris oblongis, basi fortiter lobatis, ad humeros haud productis, dorso fortiter substriato punctatis, punctis grossis sat distantibus, intervallis planis, subtiliter coriaceis ; subtus punctatus, prosterno griseo-pilosulo, pedibus validis, punctato-rugulosis, anticis longioribus, femoribus omnibus dente valido acuto sublus armatis, tibiis 4 posticis paulo arcuatis. Environs de Suberbieville (H. Perrier). Ressemble à PA. Zeopardus OI. du Bengale, mais plus élroit, avec les élytres plus longues, ornées d’une bande transversale avant l'ex- trémité, plus parallèle et sans saillie aux épaules. = Alcides androycus n. sp. — Long. mill. (rostr. ercl.). — Res- semble extrêmement à l'A. maculosus, même coloration, mais forme un peu moins allongée, surtout pour les élytres; le rostre est plus court et plus épais, non caréné au milieu; le corselet est moins fortement ponctué, la tache blanche du milieu de la base est plus marquée; les élytres ont la même forme, mais plus courte, avec les lobes aussi sail- lants, mais les épaules tout à fait effacées; la couleur est plus bru- nâtre, rougeatre à la suture, la tache blanchâtre postérieure est un 308 L. FAIRMAIRE. peu moins en arrière, les stries sont plus fortement ponctuées et les intervalles un peu convexes; les pattes antérieures sont un peu plus longues, les fémurs plus claviformes, armés d’une forte épine. Plateau de l'Androy (Decorse). Alcides tomentosus n. sp. — Long. 4 mill. (rostr. exel.). — Res- semble à l'A. maculosus pour la forme, mais la coloration est diffé- rente, d'un brun foncé avec des bandes blanches tomenteuses, une très large sur les côtés du corselet, et, sur chaque élytre, une bande semblable partant de lécusson et obliquant presque jusqu’au milieu du bord externe, et une plus grande, un peu transversale, dentée, se prolongeant en arrière en formant une tache plus ou moins séparée, ces bandes également d’un blanc tomenteux; le rostre est presque droit, finement ponctué, couvert à la base de pubescence roussâtre ; le corselet est faiblement rétréci en avant, non étranglé, densément ponctué, le bord postérieur est peu fortement bisinué, à peine angulé au milieu de la base; les élytres ont les épaules effacées, les stries sont assez fortement ponctuées, les intervalles assez convexes, moins vers la suture; les côtés de la poitrine et le milieu de l'abdomen sont aussi couverts de la même tomentosité, mais plus roussâtre ; les pattes sont robustes, les fémurs très claviformes, armés d’une forte épine. Plateau de l'Androy (Decorse). La tomentosité est souvent presque effacée, et d’un blanc plus ou moins sale. Alcides oblongulus n. Sp. — Long. mill. (rostr. excl.). — Forme des deux précédents, mais un peu plus grand et plus oblong, la pu- bescence est plus fine, plus grise, elle couvre moins les côtés du cor- selet et forme sur chaque élvtre une bande commencant un peu au- dessous de l'écusson, se dirigeant obliquement en arrière, en se re- courbant vers le bord externe qu’elle n’atteint pas; après le milieu, une autre bande à peu près semblable; la partie postérieure tachetée de gris cendré; le rostre est presque droit, caréné, le front fovéolé ; le corselet a la mème forme, mais moins court, également impres- sionné sur les flancs, mais un peu étranglé en avant, le bord extérieur est fortement sinué de chaque côté, anguleusement saillant au milieu, la surface très finement coriacée ; l’écusson à peine distinct; les élytres ovalaires, oblongues, un peu rebordées à la base, à peine obtuses aux épaules, atténuées à partir du milieu, stries ponctuées avec les inter- valles à peine convexes, un peu plus à la base et vers la suture, par- Faune coleoptérique de la région Malgache. 309 fois un point de pubescence rousse près de l’écusson ; dessous à pu- bescence grisätre, pattes semblables. Plateau de l'Androy (Decorse). Megamastus costipennis n. sp. — Long. 7 mill. (rostr. eæcl.). — Oblongus, converus, griseus, piceolo-variegatus et setulis rubiginosis brevibus, subopacus, prothorace maculis 2 baseos dilutioribus, elytris macula scutellari obscuriore, medio et postice latius maculatis, punctis lineolisque intermixtis ; capite valde convexo, utrinque cervino macu- loso, inter oculos vitta transversim impressa picea, oculis fere occultis, rostro piceo, crasso, dense punctalo, opaco, linea tenui media polita, antennis gracilibus, piceis, clava oblonga triarticulata, apice obtusa : prothorace haud transverso, elytris angustiore, medio dilatato et ro- tundato, antice sat fortiter angustato, asperulo-punctato, basi utrin- que et antice transversim impressiusculo, ad marginem anticum setulis aggregatis rubiginosis biornato : scutello convexo, diluto: elytris ovatis, ad humeros paulo angulatis et depressis, utrinque tricostatis, costis sat elevatis, plus minusve interruptis, interstitiis biseriatim punctu- tis, costis 2 prinais ante apicem compressis et paulo angulatis, 1° apice angulatin producta, sutura parum convceæa; pedibus validis, femori bus subtus dente acuto armatis. Plateau de Ankara (H. Perrier). Ressemble assez à quelques Camptorrhinus, mais le sillon rostral ne dépasse pas les hanches antérieures et les pattes postérieures sont moins longues. Megamastus minor n. Sp. — Long. 4 1/2 mill. (rostr. excel). — Oblongus, subparallelus, convezus, squalide fulvescens, granulis et lineolis elevatis fuscis variegatus, elytris post medium vitta arcuata, transversali pallida signatis ; capite convexo, fulvido, rostro crassiusculo, denudato; prothorace haud transverso, medio ampliato, antice vix angustiore, villa media griseo-squamosa cruciformi impresso, utrinque vittis fulois et fuscis alternatis; scutello minuto, albo; elytris ad humeros ampliatis, apice conjunctim rotundatis, subliliter striatulis, intervallis alternatin paulo convexis, tuberculis fuscis distantibus elevatis, regione suturali usque ad vittan transversalem posticam pal- lidiore, parte apicali infuscata, punctis fulvis sparsula; subtus qri- seus, abdomine utrinque fusco maculato, pedibus griseo et fulro tinctis, femoribus tibiisque annulo fusco ornatis, lis elytrorum apicen ‘haud attingentibus et subtus dente minuto armatis. Environs de Suberbieville (Æ. Perrier). Ann. Soc. Ent. Fr., LXXI, 1902. 19 red 370 | L. FAIRMAIRE. Ressemble assez au Camptorrhinus Perrieri Fairm., mais les élytres ont des séries de tubercules saillants, la bande postérieure est arquée en sens inverse et les fémurs postérieurs sont plus courts. Pachyonyx concavicollis n. sp. — Long. 7 mill. (rostr. ercl.). Ressemble beaucoup au P. Perrieri Fairm., en différe notablement par le corselet qui est fortement déprimé avec les impressions peu pro- fondes et dont les bords latéraux se relèvent antérieurement en lobes épais, presque arrondis, avec la partie antérieure fortement rétrécie et portant deux tubercules squamuleux; les élvtres sont plus larges, plus courtes, coupées plus obliquement aux épaules, paraissant un peu déprimées sur la suture par un relief discoïdal formé, de chaque côté, par 2 gros tubercules bruns garnis de soies squamuleuses et fuligineuses; elles sont assez fortement mais irrégulièrement ponc- tuées, ruguleuses, avec quelques stries sur les côtés, la partie posté rieure est couverte de nombreux tubercules assez petits, à squa- mules cendrées, les bords latéraux sont garnis de soies squamuleuses assez serrées, formant quelques touffes vers l'extrémité: la coloration est d’un cendré faiblement roussàtre, avec une teinte brune sur les côtés des élytres, remontant sur le 2° tubercule ; lécusson est brun, brillant, lisse; sur le corselet on voit sur le milieu quelques squamules hérissées qui forment, à la base, 4 pinceaux extrêmement petits, presque noirs: les pattes sont très robustes, hérissées de soies squa- muleuses brunes. Majunga (H. Perrier). Haplocorynus rotundicollis n. sp. — Long. 6 1/2 à 7 mill. (rostr. excl.). — Ressemble à Z.compressicauda ®, mais un peu plus petit et plus large, la coloration générale est assez semblable, seule- ment les 2 grandes taches brunes de chaque élytre sont moins nette- ment tranchées ; le corselet est plus large, plus globuleux, très arrondi sur les côtés avec 2 petites saillies au bord antérieur, sa surface est régulièrement convexe avee un fin sillon longitudinal à peine marqué et il est couvert de très petites soies dressées, les élytres sont striées de la même manière avec les intervalles alternativement convexes, mais très interrompus:; les pattes sont semblablement colorées, les fé- murs également armés d’une épine en dessous. Baie d’Antongil; ma collection. Osphilia semicristata n. sp. — Long. 6 à 6 4 2 mill. — Oblongo- ovata, supra planiuscula, subtus valde convexæa, fusca, opacula, setulis Faune coléoptérique de la région Malgache. 371 griseis et ferrugineis aggregatis maculosa; oculis magnis, caput fere Lo- tum occupantibus, fere conjunctis, rostro tenui, arcuato, laevi, basi la- teribus strigosulo; prothorace parum transverso, antice angustato, basi elytris angustiore, dense subtiliter ruguloso-punctato, paulo impres- siusculo, medio antice paulo costulato, margine postico medio anqulatim lobato, utrinque leviter sinuato; scutello minuto; elytris sat brevibus, a basi attenuatis, apice [ere conjunctim rotundatis, dorso planatis, sub- tiliter punctulato-striolatis, intervallis planis, subtilissime dense rugo- sulis ; subtus unicolor, nitidula, dense subtiliter rugosulo-punctata, se- tulis minutis sparsa, femoribus et tibiis apice griseopilosulis, pedibus posticis rugatis, apice crassatis, tibiis compressis, posticis intus pilosis, Larsis supra qriseis. Bélumbé (77. Perrier). Ressemble beaucoup à Metialma scaeva Faust, du Darchilling, mais un peu plus grande avec la carène prothoracique moins saillante, effacée en arrière, le lobe préscutellaire et l’écusson concolores, le des- sous du corps et les pattes unicolores, les postérieures un peu plus longues; le rostre est bien plus grêle. Se trouvent sur les troncs d'arbres abattus, en plein soleil, et s’en- volent comme des mouches à l'exemple des Buprestides. Metialma Perrieri Fairm. doit rentrer dans le G. Osphiliades Heller. Balaninus sericans n. Sp. — Long. 4 mill. (rostr. ercl.). — Sat breviter ovatus, converus, indumento pubescente cervino densissime ves- titus, prothorace linea media leviter elevata albida, scutello angusto, albo, elytris maculis minutis longius et dilutius pubescentibus sparsu- tis, sutura basi dilutiore; capite convexo, subtiliter punctulato, inter oculos griseo-pubescente, rostro tenui, parum arcuato, modice elongato, rufo, nitido, laëvi, antennis gracillimis, rufis, ante medium rostri in- sertis, funiculi articulis 2 primis elongatis, primo paulo longiore, clava ovata; prothorace parum transverso, elytris paulo angustiore, antice angustato et breviter constricto, dorso tenuissime et densissime punctu- lato-coriaceo, linea media paulo elevata, margine postico ad angulos obliquato, his valde obtusis; elytris brevibus, ad humeros postice an- gustatis, subtiliter punctulato-striatulis, punctis oblongis, distantibus, intervallis fere planis, subtilissime dense punctulatis, subtus qriseo-pu- bescens, pedibus qriseo et cervino variegatis, femoribus inermibus cla- vatis. Plateau de Ankara (H. Perrier); un seul individu. 312 L. FAIRMAIRE. Remarquable par la pubescence serrée d’un roux obscur qui couvre le dessus du corps avec une ligne plus pâle sur le milieu du corselet et l’écusson blanc. Gen. PSEUDOBALANINUS: A. Élytres à 2 taches. Pseudobalaninus tetragrammus n. sp. — Long. 4 12 mill. — Ovatus, paulo oblongus, ater, breviter nigrohirtus, prothorace maculis 2 basalibus, scutello et elytris utrinque maculis 2 sat magnis externis, 1® medio, 2 ante apicem niveis ; capite subtiliter punctulato, rostro sat brevi, apice rufo-piceo, basi crassiore, punctato et linea tenuiter elevata signato, apice laevi, antennis rufo-piceis, tenuibus, clara oblonga, paulo acuminata; prothorace a basi antice gradatim attenuato, dorso subtili- ter anguloso-punctato, antice haud constricto ; elytris cuneato-oblongis, punctato-striatis, punctis grossis, distantibus, intervallis minus plana- lis, coriaceis, maculis paulo transversis, marginem fere attingentibus ; coæis anticis et macula magna metasterni niveis; capite sublus, pro- sterno antice et lateribus et pedibus griseo-pilosulis, segmento 1° ventrali albo, pedibus sat validis, femoribus inermibus, tarsis rufescentibus. Plateau de lAndroy (Decorse). Cet insecte est d’une forme un peu oblongue; les 2 grandes taches de chaque élytre le font reconnaitre facilement. Pseudobalaninus striatipennis n. Sp. — Long. à mill. (rostr. eæcl.).—Formeetcoloration de P. leucocomusFaust (niphades Fairm.) mais beaucoup plus petit avec les taches du corselet plus arrondies et moins prolongées en avant et celles des élytres plus courtes dans les deux sens, surtout plus étroites en dehors; les élytres sont un peu moins cunéilormes, plus arrondies sur les côtés, les stries sont bien plus marquées, fortement ponctuées, les intervalles moins plans: la bande blanche subjugulaire ne rejoint pas les taches du corselet, le métasternum à une large tache de chaque côté et la base de l'abdomen est blanchätre au milieu; les pattes sont d’un brun roussâtre, couvertes d’une fine pubescence cendrée, les fémurs sont faiblement dentés, les tarses larges. Madagascar (Perrot), coll. Oberthür et la mienne. Les taches du corselet s'étendent un peu sur la base des élytres comme chez le P. leucocomus. Celle de l’écusson est très petite et dispa- rait chez les individus trouvés aux environs de Suberbieville par Faune coléoptérique de la région Malgache. 373 M. H. Perrier, variété curieuse qu’on peut désigner sous le nom de nigroscutatus. Pseudobalaninus rufipes n.sp. — Long. 2 1/2 mill. (rostr. excl.). — Ressemble au précédent, mais beaucoup plus petit et plus étroit, lun noir foncé avec les mêmes taches au corselet et aux élytres, et une faible teinte grisätre, transversale vers la base de ces dernières ; le rostre est rougeûtre ainsi que les antennes et les pattes, la massue à peine plus foncée; le rostre est assez court, ponctué à la base; le corselet se rétrécit peu à peu depuis la base, ses côtés sont à peine arqués, sa surface parait lisse; les élytres sont bien cunéiformes, fine- ment striées-ponctuées ; en dessous une bande transversale au pros- ternum sous la tête, un point sur les hanches antérieures et une grande tache sur les flanes du métasternum blancs: le corps est couvert de poils noirs, courts, dressés obliquement: les pattes sont assez robustes, les fémurs inermes. Plateau de l’Androy (Decorse). Pseudobalaninus albogriseus n.sp. — Long. 4 à à mill. (rostr. excl.). — Ovatus, ater, pube cinerea dense vestitus, prothorace basi utrinque macula rhomboidea et elytris utrinque extus tir post medium macula paulo transversa niveis ornatis, his maculis annulo denudato nigro circumcinctis, scutello niveo, metasterno macula magna utrinque et abdomine vitta basali niveis; rostro arcuato, piceolo-rufo, nitido, apice paulo planiore, antennis rufis, gracilibus, clava breviter ovata, crassa ; prothorace a basi antice leviter angustato, basi elytris haud an- gustiore, dense subtiliter rugosulo-punctato, antice transversim sat for- titer impresso, elytris cuneatis, magis oblongis, subtiliter striatis, strüs vit impressis, intervallis planis, punctis grossis seriatim signa- tis; subtus cuin pedibus griseo-villosus, tibiis apice tarsisque rufis, f[e- moribus omnibus minute subtus dentatis. Environs de Suberbieville (/7. Perrier). La pubescence grise est très serrée sur les élytres, laissant à peine un espace noir à la base et un autre entre les 2 taches des élytres. Ces taches, comme celles du corselet, sont entourées d’un anneau dénudé. B. Élytres à 4 taches. Pseudobalaninus griseopilosus n. sp. — Long. 2 à 3 12 mill. — Ressemble extrêmement au précédent, mais plus petit, plus étroit avec les élytres moins cunéiformes ; les taches sont également entou- 3174 L. FAIRMAIRE. rées d’un cercle noir, mais elles sont plus rondes, les élytres en ont chacune deux, la 4re au milieu sur le bord, la 2° avant l'extrémité; le corselet est couvert de gros points peu serrés; les élytres ont la même sculpture; le métasternum a une grande tache de chaque côté, le dessous du corps est couvert comme les pattes, d’une pubescence orise, la moitié apicale des tibias et les tarses sont roux, il y a des points blancs sur les 4 hanches antérieures comme chez le précédent; le disque du corselet présente une ligne médiane à peine saillante. Plateau de lAndroy (Decorse); forêts au nord de Fort-Dauphin (A1- luaud). C. Élytres à 6 taches. Pseudobalaninus quadrillus n. sp. — Long. 4 1/2 mill. — Ova- tus, modice conveæus, ater, pube tenui grisescente indutus, et pilis nigris sat dense hirtus, prothorace maculis 2 basalibus, scutello, et elytris utrinque maculis 2 discoidalibus niveis, his lateribus utrinque punctulo niveo; capile subtilissime punctato, rostro arcuato, piceo, apice dilu- tiore, antennis rufopiceis ; prothorace ruguloso-punctato, a basi antice angustato, haud constricto; elytris cuneatis, sat subtiliter striato- punctatis, punctis sat grossis et distantibus, intervallis planis, coria- ceis, parte apicali longius ac densius griseo-pubescente, pilis griseis et nigris mirta; metasterno utrinque macula magna nivea signato, abdomine lateribus albopunctato, femoribus inermibus, tarsis rufes- centibus. Plateaux de l’Ankara (H. Perrier) et de l’Androy (Decorse). Les taches discoïdales des élytres forment un carré :: coupé par la suture; les taches marginales sont très irrégulières. D. Élytres à 5 taches et à longues soies. Pseudobalaninus hirtulus n.sp. — Long. 2 1/2 mill. (rostr. excel). — Ressemble au P. griseopilosus pour la forme et la taille, mais bien différent par les taches et la vestiture; également noir avec une assez grande tache de chaque côté à la base du corselet, lécusson est blanc, mais les élytres ont 5 taches blanches, dont une commune au milieu de la suture et 2 de chaque côté, la 1"e discoïdale, avant le milieu, avec un très petit point blanc en dedans, la 2° sur le côté, avant l'extrémité et plus grande, ces taches non crétacées, mais squamu- leuses ; le corps est couvert de poils assez longs, hérissés, noirs, sauÎ sur les taches postérieures où ils sont blancs; la tête est finement et Faune coléoptérique de la région Malgache. 379 densément ponctuée, le rostre est roux, couvert de poils blancs dans sa moitié basilaire; le corselet et très finement et densément ponctué, non étranglé en avant, les élytres sont assez cunéiformes, finement striées-ponctuées ; en dessous le devant du prosternum est couvert de soies blanchàätres, une tache blanche sur les épisternums mésothora- ciques, une plus grande sur les métapleures, l'abdomen couvert de soies blanchâtres peu serrées ; les pattes sont assez robustes et rougeà- tres, les fémurs avec une raie blanche en dedans et inermes ; quelques soies blanchàâtres sur l'extrémité des élytres. Plateau de l'Androy (Decorse). Pseudobalaninus longehirtus n. sp. — Long. à mill. (rostr. eæcl.). — Ovatus, sat converus, niger, opacus, pilis longis griseis et nigris parum dense hirtus, prothorace basi utrinque puncto niveo sig- nato, scutello niveo, elytris macula media communti et utrinque fasciis 2 sat lare albopilosis; capile punctulato, inter oculos impresso, rostro arcuato, laevi, antennis minus gracilibus, scapo apice sat subilo cras- siore, clava oblonga, sat acuminata, griseo-sericante ;prothorace convezro, dense subtiliter asperulo, antice sat abrupte constricto: elytris sat bre- vibus, cuneatis, Subtiliter striatis, sed Sstriis grosse et laxe punctatis, intervallis planis subtiliter coriaceis; metasterno et abdomine albis, pedibus sat gracilibus, femoribus denticulo subtus armatis, lineola nivea ornatis. Antsianaka (Perrot), coll. Oberthür et la mienne. Cette espèce est bien distincte par les 2 bandes de poils blancs peu serrés des élytres et les 2 points basilaires du corselet. E. Élytres sans taches, à longues soies. Pseudobalaninus penicillatus n. sp. — Long. 4 à 4 1/2 mill. — Sat brevis, niger, fere opacus, cinereo-villosulus, prothorace basi utrinque striga nivea transversim signata, scutello niveo, elytris fasciis 3 cinereo-villosis ornatis, 1° antebasali, 2 fere mediana cum praecedente per suturam conjuncta, 3* apicali, lateribus cum praecedente conjuncta ; capite convero, dense punctulato, antice nigro-piloso, rostro arcuato, laevi; prothorace convero, lateribus sat rotundato, dense rugosulo- punctato, pilis longis dorso hirsulto; elytris minus cuneatis, punctato- striatulis, punctlis sat distantibus, intervallis planis, subtiliter coriaceis, dorso longe griseo et nigro-pilosis, utrinque ad humeros penicillo nigro 376 L. FAIRMAIRE. sat longo erecto ornatis; metapleuris vittula nivea signatis, metasterno lateribus similiter plagiato, femoribus supra niveo-lineatis, muticis. Environ de Suberbieville (H. Perrier): plateau de l'Androy (Decorse) ; forêts au nord de Fort-Dauphin (A/luaud). La villosité varie du gris au roussâtre; parfois les lignes blanches de la base du corselet disparaissent. Cet insecte est bien remarquable par les deux pinceaux noirs qui se dressent à la base des élytres. AVIranus n.£. Ce nouveau genre est très voisin des Balaninus dont il diffère par le rostre aussi grêle et arqué, mais plus court et se prolongeant dans la ligne du front, comme chez les Pseudobalaninus. H diffère des deux par les antennes dont le funicule est moins grêle, la massue plus longue, le corselet presque globuleux, les élytres non cunéiformes, légèrement atténuées en arrière, arrondies à l’extrémité, les pattes sont assez semblables avec les fémurs moins claviformes, inermes; les crochets sont soudés et fortement appendiculés, presque bitides au moins chez l’elegans. L'insecte décrit comme Heteronus elegans Fairm. (Ann. Soc. ent. Belg. 1901, 240) doit rentrer dans ce nouveau genre. Aviranus pictor n. sp. — Long. 3 mill. (rostr. excl.). — Ovatus, valde converus, rufus, paulo nitidulus, pilosus, elytris nigris, utrinque ante medium fascia transvcersali ad suturam interrupta ct parte api- cali antice ad suturam acute producta griseo-cinerascente, dense squa- muloso-setosis, setis adpressis, hac parte apicali medio fumata, longe griseo-hirta, parte basali fusco hirta antice rufescente; capite dense punctulato, rostro modice elongato, tenui; arcualo, basi paulo cras- siore, apice late infuscato, antennis basi rufescentibus, clara elongata, cinereo-pubescente; prothorace subgtoboso, lateribus rotundato, basi elytris valde angustiore, sat fortiter punctato-rugosulo, cum capite nigro-hirto; scutello oblongo, cinereo; elytris haud cuneatis, ad humeros angulatis, postice leviter attenuatis, apice rotundatis, punctulato- striatulis, intervallis planis, laxe punctulatis, subtus qriseo-setosulus, metapleuris latis, dense albido-setosis, pedibus validis, griseo-setosulis, femoribus parum clavatis, sat crassis, inermibus. Plateau de l’'Androy (Decorse). È 4 Faune coléoptérique de la région Malgache. 371 La bande grise antérieure des élytres à parfois une teinte un peu roussâtre. Baris griseopubens n. sp. — Long. 3 mill. (rostr. excl.) — Oblonga, sat convera, rufa, squamulis griseis minutis prothoracis ad latera, elytris disco haud maculatim parum dense vestita; capite con- vero et rostro nudis, hoc arcuato, crasso, basi punctulato et a capite distincte separato; prothorace transverso, elytris parum ançqustiore antice vix attenuato, lateribus fere rectis, dorso dense punctulato et subtiliter rugosulo, margine postico medio obtuse angulato; scutello minuto; elytris ovatis, ad humeros angulatis, subparallelis, apice tan- tum angustatis et obtusis, dorso parum profunde punctato-striatis, intervallis planis dense subtiliter punctulato-rugosulis; subtus cum pedibus sat dense punctulata et pilis griseis adspersa, segmentis ven- tralibus 2 ultimis dense ac fortius punctatis. Madivalo (H. Perrier) ; un seul individu. Se rapproche de B.suturata Fairm., mais plus étroit et d’une co- loration plus uniforme, roussâtre, couvert de fines écailles grises for- mant vaguement des taches. Heteronus costicollis n. sp. — Long. 6 mill. (rostr. eæcl.). — Oblongus, supra planiusculus, fuscus, opacus, subtiliter rubiginoso- pubescens, elytris post medium fascia transversali fuliginoso-pubescente ornatis, rostro gracili, arcuato, oculis sat convexis, approæimatis ; pro- thorace transterso, elytris vir sensim angustiore, lateribus vir arcuatis, antice sat abrupte constricto, dorso subtilissime alutaceo, medio sat fortiter castato et utrinque depresso, margine postico utrinque levissime sinuato; elytris sat brevibus, ad humeros angulato-productis, post medium attenuatis, subtiliter striatis, striis vir punctulatis, intervallis planis, externo ab humero carinato, post medium obsolescente ; disco medio tuberculo parum convexo signato, sutura postice sat elevata : subtus rubiginoso-pubescens, pedibus sat validis, femoribus acute den- tatis. Baie d’Antongil; ma collection. Ressemble en petit au à l’H. quadricollis Fairm. mais moins large, moins déprimé, avec les élytres moins promptement rétrécies en ar- rière, moins déprimées, moins fortement carénées en dehors, un peu fasciées de pubescence rubigineuse et ayant sur le disque un tubercule peu saillant. Le petit tubercule du disque des élytres rappelle la description de lEpiphylax binodulus Boh., dont voici la diagnose : 378 L. FAIRMAIRE. Ellipticus, niger, opacus, parce laete silaceo-squamosus, antennis femorumque medio rufo-ferrugineis, capite elongato, confertim rugoso- punctato; thorace subconico, dorso parum convexo, confertim rugoso- punctato, utrinque longitudinaliter depresso, medio elevato: elytris mediocriler punctato-striatis, interstiliis rugulosis, 2 in medio tuber- culo parum elerato instructo. La taille indiquée du Sphenophorus meridionalis, la ponctuation rugueuse du corselet, les épaules des élytres non saillantes en avant, l'absence d’une tache commune sur la suture, ne permettent pas d'identifier cette espèce avec l’Heteronus costicollis ; il rentrerait pro- bablement dans le même genre. Epiphylax planicollis n. sp. — Long. 6 mill. — (rostr. ercl.). — Ressemble à FE. ephippiger Boh., également d'un brun noirâtre presque mat, mais sans tache pâle sur la suture et ayant, de chaque côté du corselet, la trace d’une ligne fauve, parallèle au bord externe, à peine distincte sauf à la base et à l'extrémité; le corps est un peu plus étroit, le corselet plus atténué en avant, uni, sans carène médiane, à ponctuation très fine, serrée, un peu coriacée; le milieu du bord pos- térieur est un peu plus lobé ; les élytres sont également planes, un peu plus atténuées en arrière; les pattes sont semblables pour la forme et l’armature. Baie d’Antongil ; ma collection. 2 Epiphylax cribricollis n. sp. — Long. 7 mill (rostr. ercl.). — Forme intermédiaire entre les E. punctulicollis et aurolineatus; se rapproche du premier par la forme et la vestiture des élvtres, en diffère par le corselet plus allongé, à côtés presque parallèles, s’arron- dissant tout à fait en avant, à ponctuation forte, serrée, rugueuse, sans ligne médiane, avec le bord postérieur droit, à peine saillant au milieu avec une tache de pubescence rubigineuse, et une autre de chaque côté; et par les élytres plus prolongées en arrière, à stries bien mar- quées, non distinctement ponctuées, avec les intervalles assez fortement convexes; se rapproche de l'E. aurolineatus par la forme du corselet, en diffère par la taille bien plus forte, le corselet rugueusement ponc- tué, et les élytres presque carénées. Baie d’Antongil; ma collection. Epiphylax griseostriatus n.sp.— Long. 3 mill. (rostr. excl.). — Ressemble beaucoup à VE. lineicollis Fairm., même forme et même genre de coloration, mais les squamules grises sont plus nombreuses Faune coléoptérique de la région Malgache. 379 sur le corselet et sur la base du rostre et les linéoles grises des ély- tres forment de courtes bandes et de vagues fascies; le rostre est plus épais, le corselet plus parallèle et plus brusquement rétréci en avant, la ponctuation est moins forte, moins serrée et il n’y à pas une ligne médiane lisse un peu saillante; les élytres ont la même forme, sont un peu plus angulées aux épaules et un peu plus fortement striées ; les pattes sont un peu plus longues et les fémurs postérieurs atteignent l'extrémité des élytres. Baie d’Antongil; ma collection. Epiphylax tenuis n. Sp. — Long. 4 mill. (rostr. ercl.). — Elon- gatus, rufo-piceus, setulis griseis minutis in prothorace vage fasciato- aggregatis, in elytris lineolatis, utrinque fasciis 3 denudatis paulo interruptis; capite, fronte et circa oculos griseo, rostro rufescente; prothorace ovato, elytris vire angustiore, lateribus fere parallelis, antice breviter angustato, dense Ssubtiliter rugosulo-punctato, antice trans- versim ünpresso, dorso medio impressione paulo transversa et medio postice paulo producta signato; elytris paulo oblongis, postice parum angustatis, striatulis, dorso paulo depressis, postice haud callosis et py- gidium haud occultantibus ; ano rufo; subtus griseo fasciatus, pedibus paulo longioribus, femoribus inermibus, valde clavatis. Madivalo (H. Perrier); un individu. Ressemble un peu à l'E. griseostriatus Fairm., mais bien plus étroit et allongé, un peu plus grand avec le corselet à côtés presque parallèles, rétréei tout à fait en avant, impressionné au milieu, les ély- tres plus longues et le pygidium découvert. Les insectes de ce genre paraissent vivre spécialement dans les lianes à caoutchouc et le nombre des espèces devra s’augmenter nota- blement. Epiphylax punctulicollis n.sp. — Long. à 1/2 mill. (rostr. excl.). — Ressemble assez à VE. cervinopictus Fairm., mais un peu plus grand etun peu plus large ; le rostre est également assez grêle et arqué, le corselet à la même forme, mais plus finement et plus densément ponctué avec une ligne médiane lisse, étroite, faiblement saillante, les bandes latérales sont semblables, le bord postérieur est un peu moins saillant au milieu; les élytres ont la même forme, mais sont plus con- vexes, un peu déprimées sur la base de la suture, avec les épaules presque effacées, les stries plus fortement ponctuées, un peu crénelées, les intervalles également plans et lisses, à pubescence d’un roussâtre sale, formant une espèce de fascie basilaire et une autre après le 380 L. FAIRMAIRE. milieu : les fémurs sont bien claviformes, armés en dessous d’une épine aiguë les postérieurs atteignant presque l'extrémité des élytres, avec les tibias légerement arqués. Baie d’Antongil: ma collection. Aphiocephalus decem-maculatus Fairm., Ann. Soc. Ent. Fr.. 1895, Bull. 280. Trois exemplaires provenant d’Ampasimena (Sikora) et communi- qués par le Musée de Vienne se rapportent à cette espèce, avec quelques variations. L'un est d’un velouté mat avec les parties saillantes lisses, brillantes, le corselet est fortement concave avec les bords latéraux épais, relevés, et un petit relief au milieu du bord antérieur; le 2° et le 3° sont brillants, lisses, le premier avec le corselet faiblement concave, le dernier avec le corselet plan. Leur taille est de 2% mill. (30 mill, avec le rostre), et non de 30 et 44 mill., comme je l'ai indiqué par erreur. Cossonus planatus n. sp. — Long. 6 à 40 mill. (rosfr. erel.). — Elongatus, depressiusculus, nigro-fuscus, nitidus: capite subtiliter punctulato, rostro planiusculo, parallelo, apice vir sensim latiore, pa- rum dense punctate, subopaco, antennis piceolo-rufis, clara elongata, pubescente ; prothorace transverso, elytris vix angustiore, lateribus sat rotundato, antice coarctato, dorso utrinque fortiler impresso, impres- sionibus fortiter ac dense punctatis, intervallis sat subtiliter punctatis, parte laterali incrassata; scutello concavo, subrotundato ; elytris pro- funde striatis, striis fundo laxe punctatis, intervallis leviler conteris, subtiliter punctatis, apice magis elevatis; subtus nitidissimus, pectore lateribus punctulato, basi late sed leviter impresso, pedibus modice va- lidis, femoribus clavatis, anterioribus dente acuto, 4 ceteris dente ob- tuso armatis. Madagascar (Sikora), Musée de Vienne. Remarquable par la taille de certains individus, par les 2 fortes im- pressions oblongues du corselet dont les bords latéraux renflés rappel- lent ceux du C. Coquerelii Faïrm., et par les élytres profondément striées. Cossonus crenulatus n. sp. — Long. à mill. (rostr.ercl.). — Res- semble beaucoup au C. suturalis Boh., mais un peu plus grand et en- tierement d’un brun noir brillant; le rostre est semblable, il présente aussi un gros point entre les yeux, mais il n’a pas un léger sillon lon- gitudinal; le corselet a la même forme et la même impression longitu- Faune coléoptérique de la région Malgache. 381 dinale fortement ponctuée, mais moins élargie à la base et avec une ligne médiane plus marquée; les élytres ont la même forme, mais les stries sont bien plus fortement ponctuées et jusqu'à l'extrémité, les points sont presque carrés et les intervalles étroitement mais forte- ment carénés; les pattes ne diffèrent guère, les fémurs sont moins claviformes. Plateau de l’Androy (Decorse). Cossonus fortipes n. sp. — Long. 6 à 7 mill. — Elongatus, paral- lelus, converiusculus, nigro-piceus, parum nitidus, capile convexo, laevi, fronte inter oculos punctato et oblonge impr'esso; rostro crasso, apicem versus latiore, ruguloso-punctato, antennis validis, scapo apice incras- sato, funiculo sat crasso, articulis 4-10 transversis, 11° pyriformi sat acuminato: prothorace latitudine longiore, ovatulo, antice attenuato, postice brevius angustato, lateribus leviter arcuatis, dorso medio sat dense punctato et linea longitudinali leviter elevata signato, lateribus subtiliter punctatis: scutello fere rotundato, plano, nitidulo; elytris elongato-oblongis, basi truncatis, ad humeros obtuse angulatis, dorso late punctulato-striatis, intervallis anguste elevatis, carinatis, sutura sat late convera; subtus punctatus, pedibus validis, femoribus com- presso-subclavatis, anticis crassioribus, tibiis apice unco valido armatis. Baie d’Antongil; ma collection. Se distingue de ses congénères par son Corps épais, moins déprimé, le rostre épais, le funicule des antennes à articles courts, transversaux, les intervalles des stries élytrales carénés et les pattes robustes. Catolethrus intermedius 0. sp. — Long. 2 1,2 à 3 1/2 mill. (rostr. excl.). — Ressemble au C. subcaudatus Fairm., mais plus petit, plus étroit et moins convexe; le rostre est plus arqué, plus étroit et ne s’é- largit pas vers l'extrémité, la tête à un sillon transverse bien marqué derrière les yeux; le corselet est plus finement ponctué, aussi large à la base que les élytres; celles-ci ont les stries plus fines, plus finement ponetuées et ne sont pas sinuées au bord externe avant l'extrémité ; enfin les 2 pattes postérieures sont d’un roux testacé un peu brillant. Ile de La Réunion (Coquerel). Proeces rufipes n. sp. — Long. 3 1/2 mill. (rostr. excl.). — Plus petit et plus courtquele P,subaeneus Fairm., d'un brun de poix assez brillant avec les pattes rougeàtres; le rostre est également allongé, assez grêle, indistinctement élargi à l'extrémité ; le corselet est moins long, distinctement et assez densément ponctué; les élvtres sont pro- 382 L. FAIRMAIRE. portionnellement plus striées et les stries plus ponctuées; elles sont aussi plus courtes, plus parallèles et ne se rétrécissant que tout à fait à l'extrémité; les pattes sont plus rougeûtres que le corps. La Digue, îles Séchelles: trouvé et donné par notre collègue, M. Ch. Alluaud. Cybebus Perrieri n. sp. — Long. 2 mill. (rostr. excl.).— Oblongus, valde convexus, lateribus compressus, castaneus, nitidus, glaber ; capite subtilissime punctulato, rostro laevi, dilutiore, nitidiore, oculis globosis ; prothorace elytris plus dimidio angustiore, latitudine vix longiore, an- tice haud sensim angustato, lateribus fere rectis, dorso sat dense subti- diter ruguloso; elytris ovatulis, longitudinaliter valde converis, lateri- bus compressis, ad humeros angulatis, punctulato-striolatis, punctis basi evidentioribus, intervallis planis, fere laevibus; pedibus gracilibus, tarsorum articulo 1° duobus sequentibus confunctis aequali, 3° lato. Environs de Suberbieville (H. Perrier); un seul individu. Un peu plus petit, plus convexe et plus comprimé latéralement que le C. castaneus auquel il ressemble et dont il diffère surtout par les élytres à épaules saillantes et à stries fines, finement ponctuées, mais distinctes, elles sont aussi plus fortement convexes. Lagenoderus coniferus n. sp. — Long. 7 mill. (rostr. eæcl.). — Ovalus, conveæus, piceus, terrulento mixtus, opacus; capite oblongo, rugoso, vertice fortiter oblonge impresso, oculis a prothorace distanti- bus, rostro capite paulo breviore, crasso, rufo-piceo, apice paulo dilatato, antennis sat brevibus, gracilibus, clava crassa, obscuriore; prothorace transverso, elytris angustiore, postice fortiter rotundato, antice cons- tricto, dorso tuberculato; elytris brevibus, basi truncatis, prothorace latioribus, ad humeros angulatis, medio transversim impressis, utrinque tuberculis 2 magnis, conicis, paulo compressis ; 5° ante, 2 post medium, hoc majore, lateribus et postice tuberculis minoribus sparsutis, inter- vallis rugosulis, parce punctatis, inaequalibus, subtus vage coerulescens : coæis rufescentibus, pedibus validis, anticis longioribus, apice subtus dente valido lato, et intus denticulo armatis, ferrugineo vage annulatis, tibiis apice tarsisque rufescentibus. Baie d’Antongil; ma collection. Ressemble aux © de L. gnomoides White, en diffère par les tuber- cules coniques des élytres, et par le rostre plus épais, à peine arqué: les élytres ne se retrécissent pas en arrière, mais sont assez brusque- ment arrondies. Faune coléoptérique de la région Malqache. 389 Apoderus foveicollis n. sp. — Long. 10 mill. (rostr. incl). — Forme et coloration de VA. ardea OI., dont il diffère par la tête plus at- ténuée en arrière, portée sur un col plus long, ayant une forte impres- sion sur le vertex, par le corselet ayant sur le disque une grande fossette ovalaire dont les bords sont nettement relevés ; les élytres sont aussi presque lisses avec la base impressionnée de même, la suture n'est pas déprimée et la strie suturale est plus faible; les fémurs antérieurs sont plus larges, les tibias et tarses ne sont pas plus pâles que les fémurs. Baie d’Antongil; ma collection. Apoderus semiruber n. sp. — Long. 10 à 11 mill. (rostr. incl.). — Ressemble à l'A. femoralis pour la forme et la sculpture des élytres, mais d’un brun rougeûtre foncé avec la moitié postérieure des élytres rouge lie de vin, la séparation des deux teintes peu tranchée: la tête est cylindrique, épaisse et assez courte chez la ©, allongée et atténuée en arrière chez le G, avec un col médiocre et une petite fossette sur le vertex ; les antennes, courtes chez la ©, sont longues chez le & avec les avant-derniers articles dentés ; le corselet forme de chaque côté du bord antérieur un tubereule saillant, sur le disque une forte impres- pression en V, et un sillon en avant, la base est plissée en travers; la forme est conique avec les côtés droits; les élytres sont striées-ponc- tuées, les stries ne s’effacent que tout à fait à l'extrémité, les points s’affaiblissent dès le milieu, les intervalles sont convexes, les 2° et 4° plus fortement à la base où le 9° est au contraire déprimé, l’impres- sion transversale ordinaire n'existe pas. Baie d’Antongil; ma collection. = Apoderus holoxanthus n. sp. — Long.7 à 8 mill. (rostr'. incl). — Très voisin de l'A. femoralis Jék., mais entièrement d’un rouge un peu plus elair ; Le col est plus étroit, plus long, parallèle, la tête est allongée, atténuée en arrière, les yeux tout à fait en avant, le rostre aussi très court, bien moins épais et moins convexe, les antennes, grêles et non dentées, atteignent le bord antérieur du corselet, la massue est brune, allongée, de 3 articles, le dernier acuminé ; le corselet est plus régulière- ment conique, les impressions transversales sont semblables ; l'écusson est semblable, large, court, obtusément tronqué; les élytres ont la même forme, les stries sont plus fortement ponctuées, les 3° et 5e in- tervalles sont également plus relevées à la base, mais plus régulière- ment, et sont plus convexes en dehors et à l'extrémité; les pattes sont plus grèles et entièrement rougeûtres. 384 L. FAIRMAIRE. Environs de Suberbieville (H. Perrier). La structure des antennes fait croire que ce sont des 9. Apoderus flaviventris n. sp. — Long. 6 mill. (rostr. incl). — Piceo-fuscus, nitidus, abdomine, tibiis, tarsis femorumque basi rufo- lestaceis, antennis piceis, basi paulo dilutioribus; capite oblongo-ovato, postice attenuato, collo sat longo, fronte inter oculos striola brevi si- gnata, rostro brevi, apice dilatato, inter antennas paulo elevato ; anten- nis apice gradatim clavatis, articulo ultimo acuto ; prothorace elytris valde angustiore, conico, medio transversüm fortiter impresso, apice transversim profunde sulcato et strangulato, basi transtersim sat for- titer sulcato et antice subtiliter striolato ; scutello late truncato; elytris ovato-subquadratis, apice separatim rotundatis, dorso basi plicatulis, medio impressiusculis, subtiliter lineato-punctulatis, punctis postice obsoletis ; pygidio punctato, biimpresso; pedibus gracilibus. Madagasear ; ma collection, un seul individu. Remarquable par sa petite taille et la coloration de l'abdomen: cette dernière se retrouve chez une autre espèce de Madagascar (A. abdomi- nalis Boh.), mais plus grande de moitié que l'A. camelus OI., avec une profonde fossette en croissant sur le corselet et les élytres finement striées, ayant une impression transversale près de la base avec un tu- bercule en dedans et une côte courte partant du milieu de la base, allant obliquement sur le disque ; les pattes sont rousses. Cylas nigrocoerulans n. Sp. — Long. 6 1/2 mill. (rostr. inel.). — Elongatus, valde convexus, ater, sat nitidus, plus minusve coerulescens ; capile inter oculos sulcato, his minus approximatis, parum convexis, rostro recto, punctato, antennis piceis, clava minus elongata, valde crassa; prothorace angusto, oblongo, convexo, basi constricto, supra depresso et transversüm bisulcatulo ; elytris elongatis, ad humeros obtuse angulatis, apice angustatis, dorso indistincte, lateribus evidentius punc- tatis; subtus subtiliter punctulatus, pedibus piceis. Suberbieville (ZZ. Perrier). Ressemble, pour la coloration, au C. brunneus, du Sénégal, mais les yeux sont très peu convexes, ce qui le distingue aussi du €. {ur- cipennis; en outre, la massue de l'antenne est un peu plus courte, mais plus massive, les élytres sont plus courtes et plus convexes dans le sens de la longueur. Faune coléoptérique de la région Malgache. 389 CERAMBYCIDAE Paratoxotus farinosus n. sp. — Long. 17 mill — Ressemble beaucoup au P. Argodii Fairm. (Rev. d'Ent., 1901, 213), mais d’un brun assez foncé, saupoudré d’une efflorescence farineuse sur la tête et le corselet avec les élytres fauves, rembrunies tout à fait à la base et très finement saupoudrées de blanc; les antennes sont semblables, un peu comprimées, les articles épineux à l'extrémité, le 3° plus court que le 4e, celui-ci et les suivants subégaux ; elles sont d’un fauve roussâtre ; le corselet est assez fortement déprimé dans sa partie antérieure ; les élytres, peu convexes, se rétrécissent assez notablement à l'extrémité qui est un peu tronquée; le dessous est brun, à pubescence blanche, serrée, l'abdomen roussâtre, plus finement pubescent, les tarses d’un fauve brunâtre, le 1° article des postérieurs pas plus long que les deux suivants réunis. Madagascar ; communiqué par notre collègue, M. Villard. PARATOXOTUS ARGODI Fairm. — L’individu d’après lequel j'ai décrit cet insecte est un G; la © est un peu plus grande, avec les élytres plus amples, les antennes plus courtes, grêles, non comprimées, leurs arti- cles à peine angulés à l'extrémité, les yeux sont moins gros, plus écartés. Artelida diversitarsis n. sp. — Long. 41 à 14 mill. — Ressem- ble à À. crinipes Th., mais d’un roux foncé, à reflets très soyeux, presque dorés, le corselet brun sauf le disque, la tête au contraire plus dorée, les élytres brunètres sauf la base, le dessous brun assez bril- lant, couvert d'une fine pubescence rousse, soyeuse, avec quelques taches plus marquées sur les côtés de la poitrine, les pattes brunes, les tarses postérieurs d’un roux pâle et les antennes entièrement brunes; les yeux sont plus saillants, le corselet est plus rétréci en avant, moins inégal, paraissant impressionné au milieu, les élytres sont fortement déprimées vers la suture, indistinctement ponctuées sous la vestiture soyeuse ; les tibias postérieurs sont aussi brusquement élargis à l'extrémité, mais simplement bordés de fins poils noirs. Fianarantsoa (Perrot); coll. R. Oberthür et la mienne. Artelida holoxantha n. sp. — Long. 15 mill. — Espèce très voi- sine des À. pernobilis Neerv. etaurosericea Waterh. : la coloration est semblable pour le dessous du corps, d’un roux soyeux brillant, sans nuances obcures; en dessous elle est semblable au dessus, ce qui la distingue de pernobilis qui est d’un brun noir; elle diffère de l’'auro- sericea par la taille plus faible, le corselet plus court, plus large, à Ann. SOC. Ent. Fr., LXxI. 14902, 95 386 L. FAIRMAIRE. peine plus étroit en avant, plus angulé sur les côtés, convexe sur le dos, n'ayant que 2 tubercules médiocres, la base fortement déprimée en travers, les élytres un peu tronquées à l'extrémité; les fémurs postérieurs dépassent les élytres, les tibias postérieurs s’élargissent assez fortement vers l'extrémité dont les côtés sont finement velus; enfin les antennes sont entièrement rousses. Ampasimena, Vallée d’Ambolo (Cotta). Aliturus D. £. Ce nouveau genre se rapproche des Jcariotis et surtout du G. Lep- turasta, dont il diffère notablement par son corps allongé, ses pattes grèles, les fémurs à peine plus épais que les tibias, nullement elavi- formes, inermes, ses antennes très grêles, pas plus longues que le corps, s'atténuant encore vers l'extrémité, les articles non épaissis, ni angulés à leur extrémité, la tête non prolongée en avant, avec les yeux échancrés et les antennes insérées presque dans l’échancrure ; le pénultième article des tarses est bilobé, mais assez étroit, et les mé- tapleures sont fortement rétrécies en arrière. Le corps est remarquable par les élytres allongées, les antennes et les pattes très grêles et le cor- selet non tuberculé, ni angulé sur les côtés. Aliturus gracilipes n. sp. — Long. 12 mill. — ÆElongatus, pos- tice leviter attenuatus, fulvus, subtilissime pubescens, capite prothora- ceque vix obscurioribus, pedibus antennisque paulo dilutioribus, arti- culis apice vix fumatis; capite antice parum producto, transversim fortiter impresso, mandibulis valde carinatis, oculis a prothorace dis- tantibus, fortiter emarginatis, palpis gracilibus, maxillaribus elongatis, articulo ultimo paulo crassiore, impresso, antennis gracilibus, articulo 1° crassiusculo, ceteris (2 excepto) aequilongis ; prothorace elytris valde angustiore, capite haud latiore, longitudine haud latiore, antice vix sen- sim attenuato, lateribus fere rectis, dorso basi transversüm et antice utrinque sat fortiter impresso, postice utrinque vage anguloso, basi recta; scutello late ogivali, impressiusculo ; elytris elongatis, a basi pos- tice leviter attenuatis, ad humeros sat angulatis et impressis, alutaceis, obsoletissime suturam versus lineolatis, elevatis, apice conjunctim ro- tundatis : pedibus sat elongatis, gracilibus, femoribus vix crassioribus. Ankarabhitra (H. Perrier); un seul individu. Minutius D. £. Genre voisin des Anisogaster dont il diffère par un corps étroit presque filiforme, les yeux plus gros, les antennes moins rapprochées, Faune coléoptérique de la région Malgache. 387 le corselet oblong, presque parallèle, uni sur le dos et sur les côtés, les élytres un peu plus larges que le corselet, allongées, parallèles, obtu- sément acuminées; les antennes sont aussi plus longues que le corps, grèles, finement ciliées, le 2° article est presque aussi long que le 4°, le 3e à peine plus long que le 4°, et celui-ci que le 5, les autres subé- gaux; la saillie prosternale est étroite, presque carénée, le mésoster- num plan, médiocrement large, la saillie intercoxale assez étroite, ob- tuse; les pattes sont assez longues et grêles, les fémurs un peu claviformes, comprimés ; l'abdomen est normal. Minutius tenuis n. sp. — Long. 6 à 8 mill. — Valide elongatus, modice convexus, obscure fulvescens, pube cinerea tenui vestitus, capite prothoraceque fumatis; capite dense punctulato, antice declivi, antennis sat distantibus, cum mandibulis rufescentibus : prothorace elongato, sub- cylindrico, haud Tuberoso; scutello subrotundo, pallido-pubescente ; elytris elongatis, parallelis, apice tantum angqustatis, subtilissime punc- tulatis ; abdomine obscuro, nitido, apicem versus attenuato. Plateau de PAnkara (H. Perrier). Le faciès de cet insecte est celui de la Gracilia pygmaea. Callidium scutellare n. sp. — Long. à 1/2 à 8 mill. — Oblon- qum, piceum, vèx nitidulum, griseo-villosulum, elytris sat nitidis, scu- tello dense albido-pubescente, medio linea tenui signato; capite asperulo, brevi, ante antennas fere verticali, labro rufescente, villoso, antennis elytrorun medium vit attingentibus, castaneis, villosulis, basi crassius- culis, apicem versus paulo attenuatis, articulo 1° crasso, 2 minuto, di- lutiore, ceteris subaequalibus ; prothorace transverso, elytris angustiore, lateribus valde rotundato, subtiliter dense asperulo, medio longitudi- naliter et basi fere arcuatim impressiusculo, disco medio tuberculis 2 mi- nutis parum converis laevioribus, margine externo subtiliter granuloso ; seutello Semirotundato, medio impresso : elytris oblongis, ad humeros sat angulatis, sat dense punctato-rugosulis, supra humeros fortiter, ante basin vage et oblique impressis; pedibus castaneis. Madivalo (H. Perrier). Diffère du C. subcostatum Fairm. par la taille plus faible, la colora- tion plus sombre, les antennes atténuées vers l'extrémité, le corselet avec 2 petits tubercules dorsaux, l’écusson pâle, sillonné et les élytres sans côtes distinctes. Eumimetes tenuepunctatus n. sp. — Long. 11 à 15 mill. — Res- semble beaucoup à PE. attenuatus Fairm., en diffère par les élytres 388 L. FAIRMAIRE. — Coléopt. de la région Malgache. plus courtes, moins atténuées en arrière, à coloration moins uniforme, à nombreuses taches d'un fauve pâle; les gros points noirs sont plus petits, entourés d’un orbite plus faible ; l'écusson est moins carré, lecor- selet est semblable; le reste du corps n'offre pas de différences notables. Madivalo (H. Perrier). Praonetha vagefasciata n. sp. — Long. 5 à 7 mill. — Oblonga, subparallela, picea, indumento lutoso cervino dense vestila, elytris punctis fuscis sparsutis el medio maculatim transrersin plus minuste aggregatis, interdum obsolete ; capite cum oculis prothorace fere latiore, medio late ac leviter depresso, parum dense punctato, labro et mandi- bularum basi rufis, antennis gracilibus, corpore longioribus, articulo 1° crassiore, subtus parce ciliatis, articulis squalide castaneis, basi dilu- tioribus, 3° quarto multo breviore ; prothorace parum transverso, antice et postice aequilato, lateribus vix arcuatis, ante medium denticulo ar- matis, dorso laxe punctato, basi transtersim impresso, ante basin plus minusve piceo transtersim fasciato; scutello pallido, vilta media picea ; elytris oblongis, ad humeros paulo angulatis, apice fere recte trunca- tulis, substriatulo-punctatis, punctis postice obsoletis, sutura et inter- vallis alternis paulo convexis ; pedibus sat brevibus, piceo maculatis. Plateau de l’Ankara (H. Perrier). Ressemble à la P. lineigera pour la forme et pour la troncature des élytres, mais celles-ci n’ont que des lignes à peine distinctes et leur coloration est différente; chez un petit individu, le dessin est effacé. Diadelia iners n.sp. — Long, 9 mill. — Sat elongata, picea, niti- dula, indumento pubescente cinereo dense vestita, elytris basi et medio oblique denudatis; antennis corpore parum longioribus, articulis 3-10 carneis, apice piceolis, Subtus tenuiter ciliatis; prothorace vir trans- verso, lateribus dente brevi armato, lineis 3 pallidis ornato, lateralibus brevioribus ; elytris postice leviter attenuatis, apice oblique truncatulis, angulo externo haud acuto, dorso sat dense punctatis, punctis postice obsolescentibus, basi ad scutellum utrinque converis, ad suturam longe impressiusculis, hac sat fortiler elevata; sublus cum pedibus griseo-ci- nereo pubescens, piceo variegata. Ankarahitra (H. Perrier); un seul individu. Ressemble assez à D. nebulosa Fairm., mais plus petite, plus étroite avec les élytres tronquées un peu obliquement, à angle externe émoussé, non élargies aux épaules, sans côtes, impressionnées le long de la suture; le corselet plus étroit, à peine transversal, n’ayant qu'une petite dent sur les côtés. Lee ÉTUDES ARACHNOLOGIQUES 32° Mémoire (!) LI DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES DE LA FAMILLE DES SALTICIDAE (Suite) Par EUGÈNE SIMON. Sandalodes calvus, sp. nov. — SG long. 8-10 mill. — Cephalo- (horax altus, utrinque ample rotundus, antice attenuatus, obscure fuseo-castaneus, fulvo-rufulo-pubescens, parte cephalica macula fron- tali, thoracica vitta media sat angusta et abbreviata, vittaque margi- nali latiore albido-pilosis decoratus. Pili oculorum fulvo-rufuli. Clypeus in medio setis albis paucis munitus. Abdomen oblongum, supra Îus- cum, fulvo-rufulo-pubescens, vitta media sat lata integra dilutiore, albido-pilosa sed postice leviter luteo-tincta ornatum, subtus atrum albo-testaceo-marginatum. Chelae validae, longae et parallelae, fuseo- castaneae, nitidae, parce et subtiliter striatae, intus parce albido-seto- sae, marginibus sulei longis, dentibus parvis remotis. Partes oris fusco-castaneae, laminae sat longae, extus angulosae. Sternum nigrum, albo-pilosum. Pedes longi, valde et longe albo nigroque hirsuti, qua- tuor antici obscure fusci, femoribus nigris, tarsis ad basin fulvis, quatuor postici paulo dilutiores, femoribus subtus infuscatis. Pedes maxillares graciles et longi, femore patellaque supra albido-crinitis ; femore leviter curvato: tibia patella breviore, subtus praesertim intus, convexa, extus apophysi tenui, antice, Secundum tarsum directa, ar- mata: tarso angusto et longo; bulbo ad basin transversim convexo, extus obtusissime turbinato, ad apicem depresso et longe fisso, ramulo exteriore obtuso, interiore acuminato et stylo recto munito. © long. 10 mill. Cephalothorax niger, rubro-pubescens, vitla media latiore, marginem frontalem attingente, vittaque marginali albo-pilosis ornatus. Pili oculorum et elypei longi et densi albi, supra oculos me- dios rufuli. Abdomen majus, nigrum, obscure rubro-pubescens, vitta media albida antice acuminata, postice utrinque profunde tridentata supra ornatum. Pedes, praesertim antici, breviores. Queensland : Cooktown. (1) Voir pour les Mémoires 1 à 31, I à L, Annales de 1873 à 1901. 390 E. SIMON. Gangus (!) longulus, Sp. n0v. — G long. 5,5 mill. — Cephalotho- rax obscure fulvo-rulescens, parte cephalica nigra, thoracica prope mar- ginem infuscata, supra crebre et longe albido-pilosus, utrinque prope oculos atque in medio pilis fulvis paucis munitus, parte thoracica in declivitate fere glabra sed linea marginali albo-pilosa cineta. Pili oculo- rum aurantiaci, supra oculos medios albi. Clypeus angustus parce albo-pilosus. Oculi antici maximi, inter se contigui, apicibus in lineam rectam. Quadrangulus sat longus, parallelus, oculi parvi ser. 2* longe ante medium siti. Abdomen angustum et longum, supra luteo-testa- ceum, vittis binis fuscis marginatum, albido-pilosum et hirsutum, subtus olivaceo-nitidum, glabrum. Chelae nigro-nitidae, coiraceea. Sternum fuscum, in medio dilutius. Pedes antici robusti, femoribus clavatis, fusco-castanei, coxis-femoribus, übiis utrinque nigricantibus, metatarsis ad basin tarsisque luteis. Reliqui pedes obscure fulvi, coxis nigricanti vittatis, femoribus tibiisque utrinque ad apicem nigricanti- notatis, cuncti valde albo-pilosi et hirsuti. Pedes-maxillares sat gra- ciles, fusei, albo-hirsuti; bia extus ad apicem apophysi nigra valida et acuta, antice directa, armata; tarso ovato; bulbo magno, haud lon- giore quam latiore, ad basin breviter attenuato et producto, ad apicem oblique secto et stylo brevi munito. ® Long. 6-7 mill. — Cephalothorax luteo-rufescens, parte cephalica leviter olivaceo-tincta, utrinque prope oculos nigra et maeulis binis fuseis confusis notata, sed crebre albo-pilosa, utrinque sub oculis pilis fulvis munita et fasciculo longo ornata, parte thoracica antice, pone oculos, lineola transversa reeurva et sinuosa, praeterea lineolis tenui- bus radiantibus, saepe vix expressis, fuscis, notata. Pi oculorum el elypei albi, densi et longi. Area oculorum dorsalium vix latior postice quam antice, Abdomen longum et angustum, albido-testaceum, supra, utrinque crebre nigro-striolatum et clathratum, vitta media lata, antice linea nigra exillima secta, notatum, subtus linea media nigra, saepe an- tice evanescente, notatum. Chelae, partes oris, sternum pedesque om- nino flavido-testacea. Queensland : Cooktown. G. decorus, sp. nov.— © long. 8,5 mill. Cephalothorax niger, parte cephalica in medio dilutiore et rufescenti-tincta, parte thoracica vitta (1) Gangus, nov. gen. A Sandalodi differt sterno antice acuminato et coxis 1' paris a sese parum distantibus (fere Marpissae), quadrangulo oculo- rum longiore, 1/5 tantum latiore quam longiore. — Typus : G (Acompse) con- cinnus Keyserling. Études arachnologiques. 391 marginali lata vittaque media crebre albo-pilosis ornata. Pili oculorum pauci cinerei. Clypeus pilis albis densis et longissimis hirsutus. Abdo- men longe oblongum, supra nigrum, antice areu transverso, dein vitta longitudinali leviter sinuoso-angulosa et postice segmentata, utrinque maeulis trinis obliquis niveo-pilosis ornatum, subtus atrum, vitta media postice attenuata, dilutiore et albo-pilosa et postice, prope mamillas, utrinque macula parva alba ornatum. Chelae robustae et convexae, nigro-aeneae, nitidae. Partes oris, sternum pedesque nigri- cantia, tarsis cunctis ad basin luteo-annulatis. Plaga genitalis subro- tunda, nigra, leviter depressa et coriacea. Queensland : Cooktown. Hyllus argyrotoxus, sp. nov.— G Long. 8-9 mill. — Cephalotho- rax nigerrimus, parte Cephalica, paulo ante oculos posticos, linea trans- versa sat angusta leviter flexuosa et saepe tripartita, parte thoracica, prope medium, utrinque vitta arcuata atque ad marginem Jinea sat an- gusta niveo-pilosis, struete decoratus. Pili oculorum et elvpei breves, cinereo-albidi. Abdomen sat angustum, nigrum, supra intense nigro- velutinum et linea media, apicem baud attingente et interrupta, niveo- pilosa ornatum, subtus utrinque albo-marginatum. Sternum nigrum, albo-pilosum. Chelae longae, parallelae, antice deplanatae, nigro-opaceae et valde coriaceae, ad basin setis validis erectis et inordinatis sordide albidis munitae, praeterea minutissime et parce albo-pilosae. Pedes longi, nigri, larsis posticis fulvis, femoribus posticis annulo medio albo-piloso ornatis, patellis tibiisque cuncetis superne albo-lineatis. Pedes maxillares sat graciles, nigri, femore patellaque supra crebre niveo- squamulatis; tibia patella paulo breviore et paulo latiore, utrinque longe crinita, extus apophysi conica subacuta, recte divaricata, armata ; tarso breviter ovato; bulbo ovato, in conum submembranaceum et obtusissimum elevato, intus stylo libero marginato. Africa austro-orient. : Zululand (D° Ch. Martin). H. brevitarsis, sp. nov. — & long. 12-14 mill. — Cephalothorax altus, utrinque ample rotundus, antice valde attenuatus, niger, in de- clivitate leviter rufescenti-tinctus, pilis brevibus pronis cinereo-sericeis crebre vestitus et setis longissimis erectis albis conspersus, parte tho- racica linea media lineaque marginali confusa albidioribus notata. Pili oculorum et clypei crassi et densi, albido-lutei, inter oculos medios fulvi. Abdomen longe oblongum, nigrum, supra pilis brevibus cine- reo-sericeis crebre vestitum, subtus vitta media nigra notatum, Che- lae verticales et parallelae, antice convexae et valde rugatae, setis 392 E. SIMON. albidis erassis, ad basin longis, apicem versus sensim minoribus, crebre vestitae, marginibus sulci brevibus, dentibus parvis, ad radicem unguis parum distantibus munitis. Partes oris sternumque nigra, laminae extus dilatato-angulosae. Pedes, praesertim antici, longi, ni- gricantes, (praesertim subtus in patellis tibiisque anticis) valde et longe albo-nigroque hirsuti, antici, saltem in femoribus utrinque, breviter rubro-pubescentes, postici parcius rubro-pilosi, minute et parce albo- squamulati, metatarsis anticis insigniter brevibus. Pedes-maxillares mediocres, nigri; hirsuti femore curvato; tibia patella breviore, extus ad apicem apophysi depressa antice oblique directa, haud attenuata, apice obtuse truncata et minute serrulata, armata; tarso sat anguste ovato; bulbo ovato, elevato et turbinato, stylo libero omnino circum- dato. @ Long. 45 mill. — Cephalothorax niger, pilis albis fulvisque mixtis crebre vestitus, vitta media latissima et confusa albidiore notatus, setis albis longissimis et erectis conspersus, utrinque, sub oculis ser. 2e, fasciculo setarum nigrarum ornatus. Pili oculorum, elvpei et che- larum densi et longi, albidi. Abdomen cerasse ovatum, supra fuscum, vitta media lata abido fulvoque pilosa, utrinque dentata et ramulos emittente, notatum, utrinque fuscum et maculis niveis trinis, anticis binis angustis altera ovata, ornatum, subtus vitta lata nigra, postice, prope mamillas, lineolis parvis fulvis binis segmentata, nolatum. Pedes breviores, fusci, valde albo-hirsuti. Africa austr. : Prom. Bonae Spei, P‘-Elizabeth, Transvaal! H. aurantiacus, Sp. nov. — SG long. 8-9 mill. — Cephalothorax rubro-castaneus, utrinque late nigro-marginatus, aurantiaco-pubescens. Pili oculorum breves, supra aurantiaci, inter oculos et subtus albi. Clypeus ere glaber, ad marginem pilis albis uniseriatis munitus. Oculi postici magni. Abdomen breviter ovatum, supra rubrum, laete auran- tiaco-nitido-pubescens et vittis nigricantibus binis dentalis, saepe confusis et extremitates haud attingentibus, notatum, subtus luteo-tes- taceum parce aurantiaco-pilosum. Chelae robustissimae, divaricatae, intus deplanatae et prope basin carinulatae, extus valde convexae, aeneo-nitidae, intus et subtus rufulae, marginibus sulci longis et de- pressis, dentibus remotis, superiore, angulari, longo et obtuso, inferiore minore oblique truneato, armatis. Partes oris castaneae, laminae apice dilutiores. Sternum coxaeque lutea. Pedes 1 paris fusco-castanei, re- liqui fulvo-rufuli, femoribus ad basin, metatarsis tarsisque luteis, iWetatarso 2 paris aculeis lateralibus binis intus armato, melatarso 4 paris aculeis apicalibus verticillatis, aculeis subbasilaribus binis, Études arachnologiques. 393 submediis binis instrueto sed aculeis inferioribus carente. Pedes-maxil- lares graciles et longi, rubro-castanei; tibia patella paulo breviore, angustiore, apophysi apicali longa, gracili, antice directa et leviter flexuosa armata: tarso anguste ovato, sed tibia multo longiore ; bulbo ovato, ad basin vix producto, apice truncato et stylo longo, cireulum magnum formante, munito. Africa austro-or. : Natal, Zululand (D' Ch. Martin). H. flavescens, Sp. nov. — Long. 6-7 mil. — Cephalothorax laevis et fere glaber, fulvo-testaceus, parte cephalica rubro-tineta et maçulis ocularibus nigris notata, antice rubro utrinque albo-pilosa. Pili oculorum supra oculos aurantiaci, inter oculos et subtus albi. Clypeus fere glaber, parcissime albo-pilosus. Abdomen albido-testaceum subelabrum. Chelae fusco-rufulae, glabrae, leviter coriaceae, validae, convexae et leviter divaricatae, marginibus sulci sat longis ut in prae- cedenti armatis. Partes oris, sternum pedesque luteo-testacea, pedes 1’ paris (coxis femoribusque exceptis) paulo obscuriores et rufescenti- tincti, aculeis ut in praecedenti ordinatis, sed metatarso 4 paris aculeo” inieriore submedio munito. Pedes-maxillares fulvo-rufuli, graciles et longi, supra parce albo-squamulati: tibia patella fere aequilonga, tereti, apophysi apicali longa gracili, intus (in parte apicali) minute granulosa, extus armata: tarso angusto ; bulbo longe ovato, ad basin attenuato et breviter producto, ad apicem stylo libero, cireulum formante, munito. Natal (D' Ch. Martin). Corrhotus scriptus, Sp. nov. — G long. 7-8 mill. — Cephalo- thorax niger, obscure fulvo-olivaceo-pubescens, parte thoracica li- nea media abbreviata vittaque marginali lata albo-pilosis ornata. Pili oculorum rubri. Clypeus utrinque robro-pilosus, in medio fere glaber, setis longis conspersus. Abdomen supra nigrum, obscure olivaceo- pubescens, vitta media leviter lanceolata, apicem haud attingente, pos- tice utrinque macula longa, punectoque apicali albo-pilosis decoratum, subtus albo-pilosum, regione epigasteris coriacea rugoso-Striata. Chelae sat debiles, parallelae, fusco-rufulae, laeves et subglabrae, marginibus sulci brevibus, declivibus, haud prominulis. Partes oris, sternum (postice paulo dilutius) pedesque nigra, metatarsis ad basin tarsisque cunctis fulvo-rufulis et tibiüis 4 paris annulo medio rufulo notatis, nigro-hirsuti, lemoribus 4 paris intus rubro-pilosis, reliquis femoribus supra macula magna niveo-pilosa ornatis, metatarsis anticis tibiis multo brevioribus, tarsis haud longioribus, posticis tibiis saltem aequilongis, aculeis validis et longis ordinariis armati. Pedes-maxillares sat breves, 39% E. SImMox. fulvo-rufuli, longe albo-hirsuti; tibia patella breviore, apophysi exte- riore divaricata, gracili, apice minute curvata, armata; tarso ovato; bulbo ovato, ad basin sat longe et oblique retro-producto, intus stylo libero curvato munito. — Oculi antiei apicibus in lineam rectam. Qua- drangulus oculorum, superne visus, parallelus vel fere parallelus. Africa occid. : Gabon. C. taprobanicus, sp. n0v. — © long. 6,5 mill. — Cephalothorax niger, supra obscure aeneo-squamulatus, in declivitate fere glaber, sed vitta marginali latissima albo-pilosa cinctus. Pili oculorum et clypei breves, fulvo-rufuli nitidi. Abdomen breviter ovatum, postice acumi- natum, supra atrum, in parte basali omnino aeneo-nitido-squamulatum et linea marginali angusta alba cinctum, in parte altera vitta media lala aeneo-squamulata, utrinque macula obliqua punetoque, atque ad apicem, supra mamillas, puncto parve albo-pilosis decoratum, subtus fusco-testaceum, nigro-punctatum et utrinque late albo-marginatum. Sternum nigrum, albo-pilosum. Chelae sat longae, antice planae, gla- brae, aeneae, valde coriaceae et transversim rugatae, extus dilatatae, intus emarginatae, utrinque carinulatae, intus ad apicem dilatato-angu losae, margine sulci superiore dentibus parvis binis, inleriore dente majore armatis. Pedes antici nigricantes, metatarsis, apice excepto, tarsisque dilutioribus, tibiis metatarsisque subtus sat crebre nigro- ciliatis, patellis intus albo-pilosis. Pedes postici fusci, coxis trochante- ribus metatarsis tarsisque luteis sed metatarsis apice fusco-annulatis, aculeis numerosis ut in C. viduo C. Koch ordinatis. Pedes-maxil- lares graciles et longi, fusci, nigro-setosi: tibia patella paulo longiore et graciliore, tereti, intus longissime crinita, extus apophysi apicali brevi, conica sed apice minute unçata armata ; tarso tibia vix longiore, haud angustiore; bulbo parvo et longo ad basin vix producto, ad api- cem longe et sensim acuminato. ® Long. 7-8 mill. — Cephalothorax niger, supra aeneo-subaureo squamulatus, utrinque, sub oculis, fulvo-rufulo-pilosus, dein in decli- vitate subelaber sed vitta marginali alba cinctus. Abdomen latius, in parte basali aeneo-micanti-squamulatum et linea alba anguste cinctum, in parte altera nigrum, vitta media micanti-squamulata, prope medium punctis binis longis, dein linea transversa procurva et leviter sinuosa, punctis binis obliquis, postice punetis similibus obliquis et supra ma- millas puncto parvo albo, laete decoratum. ns. Taprobane : Colombo! Kandy! AC. viduo C. Koch, cui affinis est, differt abdomine haud vittato Études arachnologiques. 395 chelis antice valde rugatis, pedum-maxillarium bulbo minore postice vix producto etc. F C. singularis, sp. nov. — © long. 4 mill. — Cephalothorax sat: longus, modice altus, niger, pilis obscure rubris vestitus, villa media pallide luteo-pilosa, antice marginem frontalem haud attingente, pos- tice sensim attenuata, viltaque marginali lata niveo-pilosa ornatus. Pili oculorum crassi, inter oculos albi, supra rufuli, genis lineis albis obliquis sectis. Clypeus pilis albis crassis et obtusis fere bacilliformibus et inordinatis conspersus. Area oculorum vix latior postice quam an- tice, oculi par vi ser. 2° vix ante medium siti. Oculi antici inter se sub- contigui, in lineam subrectam. Abdomen oblongum, atrum, supra obs- cure rubro-pubescens, vitta media lata parallela et integra albo-luteo pubescenti, ornatum, subtus albo-pubescens. Sternum nigrum, albo- pilosum. Chelae longae, verticales, angustae et leviter incurvae, intus carinulatae, usque ad angulum convexae et obtusae, antice deplanatae, fusco-rufulae, coriaceae et pilis albis crassis et obtusis conspersae. Pedes nigricantes, valde nigro alboque hirsuti et parce rufo-pilosi, metatarsis tarsisque, praesertim posticis, dilutioribus et rufescentibus. Pedes-maxillares sat graciles, fulvo-rufescentes, valde albo-hirsuti ; tibia patella circiter aequilonga, extus apophysi apicali gracili et acuta, oblique divaricata, armata; tarso sat anguste ovato: bulbo ovato, pos- tice sub tibia obtuse producto, ad apicem stylo munito. Africa austr. : Bloemifontein! EuGaAsuiA (!)BARBATA Karsch (Eris) Zeitschr.f.d.ges. Naturwiss., LIT, 1880, p. 397. — G long. 7-8 mill. — Cephalothorax niger, antice et in medio viridi-aureo-pubescens, vittis dorsalibus binis latissimis, postice convergentibus et coronam ovatam designantibus vittaque marginali paulo angustiore, niveo-pilosis decoratus. Pili faciei et oculorum bre- ves, obscure fulvo-aenei, pili elypei densissimi nivei. Abdomen ova- tum, atrum supra viridi-aureo-pubescens, antice linea marginali ar- cuata, propre medium punetis binis vel quatuor, dein linea transversa recurva, in medio interrupta, postice, prope mamillas, lineolis parvis binis niveo-pilosis, decoratum, subtus atro-testaceum. Sternum nigrum albo-pilosum. Chelae longae, fere parallelae, antice nigrae et valde co- riaceae, in parte basali creberrime, inordinate et longissime albo-hir- (1) Eugasmia, nov. gen. — A Corrholo differt oculis anticis majo- ribus a sese subcontiguis, apicibus in lineam subrectam, clypeo chelisque antice creberrime albo-hirsutis. — Typus : £. (Plexippus) sannio Thorell. 396 E. SIMON. sutae, apice haud productae, marginibus sulei brevibus, haud promi- nulis. inferiore dente valido armato, ungue ad basin crasso, nigro et supra convexo, apice rufulo et arcuato. Pedes parce aeneo-pilosi et ‘longissime albo-hirsuti, nigricantes, metatarsis, apice excepto, tarsisque fulvo-rululis, metatarsis anticis tibiis vix brevioribus, aculeis numerosis ut in ÆE. sannioni Th. ordinatis. Pedes-maxillares longi, nigri, nigro- hirsuti: femore sat robusto, eurvato ; patella robusta, saltem duplo longiore quam latiore ; Gibia patella saltem aequilonga, multo graci- liore, tereti, leviter curvata, intus longissime crinita, extus ad apicem apophysi parva et acuta, antice directa, armata; tarso minutissimo, tibia saltem 14/3 breviore et haud latiore, apice obtuso et leviter in- flexo:; bulbo parvo simplici. Ins. Luzonia ! Diagondas (!) viridiaureus, sp. n0v.— G long. 6-6,5 mill. — Ce- phalothorax niger, laevis, pilis pronis rufulo-aureis nitidis crebre ves- titus et vitta marginali latissima albo-pilosa cinctus. Pili oculorum supra rufuli subtus et inter oculos albi. Clypeus pilis albis longis uni- seriatis munitus. Abdomen oblongum, atrum, splendide viridi-mi- canti-squamulatum, in parte secunda utrinque puncto niveo punc- toque apicali simili ornatum, subtus atrum cinereo-pubescens et antice utrinque albo-marginatum. Chelae longissimae, porrectae, attenuatae, nigrae, ad basin et extus laeves et parce crinitae, subspinulosae sed in parte apicali deplanatae, coriaceae et utrinque carinulatae. Sternum ni- erum, parce albo-pilosum. Pedes nigri, tarsis anticis metatarsisque pos- ticis ad basin tarsisque posticis totis dilutioribus et fulvis. Pedes-maxil- lares graciles et longi nigri; tibia patella longiore, tereti, apophysi apicali brevi sed valida et compressa armata; tarso tibia vix latiore haud longiore; bulbo parvo simplici. © long. 6 mill — Cephalothorax fere maris sed paulo angustior. Pili oculorum rufuli, elypei longi albi. Chelae robustae sed breves et verticales, fusco-rufulae, antice, praesertim intus, crebre et longe al- bido-crinitae. Abdomen majus, nitido viridi-squamulatum, antice linea mareinali arcuata, in medio punetis parvis quatuor, in parte secunda utrinque vitta obliqua abbreviata punetoque apicali albido-luteo-pilosis ornatum. Pedes breviores, nigricantes, annulis albo-pilosis ornati, me- (1) Diagondas, nov. gen. — A Philaeo differt oculis anticis a sese sub- contiguis, in lineam subrectam, tegumentis micanti-squamulatis, chelis maris longis, attenuatis et proclivibus, bulbo maris £ugasmiae, — Typus : P. viri- diaureus E. Sim. Études arachnologiques. 397 tatarsis tarsisque cunctis, tibiisque posticis ad basin dilutioribus et ru- fescentibus. Brasilia : Le Para (de Mathan). D. micans, sp. nov. — 9 long. 3,5 mill. — Cephalothorax niger, in medio dilutior et rufescens, squamulis aeneo-viridi roseoque-mican- tibus obtectus, vitta marginali albo-Squamulata latissima cinctus, supra macula frontali parva, vitta lanceolata et utrinque, prope ocu- lum posticum, puncto, albis decoratus. Pili oculorum rufo-coccinei. Pili clypei crassi nivei. Abdomen oblongum, aeneo-micanti-squamu- latum, antice vitta transversa lata, dein vittis transversis angustio- ribus, in medio interruptis, albo-squamulatis et nigro-marginatis, el prope apicem maculis longitudinalibus nigris, albo-unipunctatis, laete decoratum, subtus in medio obscurius et parce micanti-squamulatum sed utrinque erebrius sordide albido-squamulatum. Sternum fuscum, albido-squamulatum. Chelae breves, fusco-rufulae, subtiliter et remote rugatae atque ad basin squamulis albis paucis munitae. Pedes fulvi, albido aeneoque pubescentes, leviter fusco-variati et subannulati. Plaga genitalis laevis, fusca, subcordiformis, postice fovea parva subqua- drata impressa. Paraguay (Germain). Evarcha |!) Kochi, sp. nov. G. — Long. 6 mill. — Cephalothorax laevis, fulvo-rufescens, parte cephalica nigro-aenea, vitta lata trans versa niveo-pilosa antice marginata, parte thoracica versus marginem sensim infuscata, vitta lata areuata semicirculari vittaque marginali albo-pilosis decorata. Pili oculorum supra albidi, subtus fulvi. Clypeus nudus. Abdomen atrum, supra vitta media lata integra et utrinque vitta marginali testaceis et albo-pilosis ornatum, subtus atrum, tes- taceo-marginatum. Chelae longae, sat angustae, glabrae, nigro-niti- dae, apice leviter rufescentes, transversim valde striatae. Sternum et partes oris nigra. Pedes 1ï paris reliquis robustiores, nigricantes, crebre et longe nigro-hirsuti, tarso luteo. Pedes 3' paris femore nigro, patella tibia metatarsoque ad basin late dilutioribus et olivaceis. Pedes 4 paris fulvi, femore, tibia metatarsoque apice infuscatis. Pedes- (4) Evarcha, nov. gen. — Ab Eugasmia differt oculis parvis ser. 2* vix ante medium sitis, metatarsis anticis, tarsis haud vel vix longioribus, acu- leis inferioribus munitis sed aculeis lateralibus carentibus, pedibus 3° paris pedibus 4' paris evidenter longioribus. — Typus : Araneus flammatus (fal- calus) Clerck. 398 E. SIMox. maxillares nigri, nigro-hirsuti, tarso apice dilutiore et albo-piloso: tibia patella breviore, latiore quam longiore, extus apophysi minutis- sima, apice trunçata, armata: tarso late ovato, sed apice sat longe attenuato; bulbo disciformi, simplici, stylo omnino cireumdato. Java : Palabuan, Teugger. — Lombok (Fruhstorfer). E. natalica, sp. nov. — G long. 6 mill. — Cephalothorax nigro- ‘astaneus, parte thoracica antice leviter dilutiore et rufescenti-tincta, rubro-pilosus (fere omnino depilis). Pili oculorum supra oculos fulvi, subtus albidi. Clvpeus parce et longe albo-pilosus. Abdomen breviter ovatum, atrum, vitta media dilutiore supra notatum, pilis simplicibus flavo-nitidis subaureis vestitum, subtus fere glabrum. Chelae robus- tae, ad basin convexae, leviter coriaceae et rugatae, nigrae, apicem versus leviter rufulo-tinctae. Pedes robusti, fusci vel nigricantes, coxis, praesertim posticis, dilutioribus, metatarsis sex posticis luteis, metatarsis anticis aculeis inferioribus longis 2-2 aculeisque interiori- bus binis minoribus munitis. Pedes-maxillares fusco-rufuli; tibia pa- tella paulo breviore et paulo angustiore, apophysi apicali gracili et acuta, sat longa et antice oblique directa, extus armata; tarso sat longo; bulbo ovato, ad basin levitér attenuato sed obtuso, ad apicem stylo longo, cireulum formante, munito. Natal (D' Ch. Martin). Poessa (!) argenteo-frenata, Sp. nov. — G long. 4,5 mill — Cephalothorax laevis, parte cephalica nigro-nitida utrinque fulvo-ru- fulo-pilosa et inter oculos macula albo-pilosa ornata, thoracica castanea antice vitta lata semicireulari dilutiore lineaque marginali angustiore albo-pilosis notata. Pili oculorum laete rubri. Clypeus angustus, ad marginem vitta angusta crebre niveo-barbata marginatus. Abdomen nigrum, supra fulvo-olivaceo-pubescens et vittis binis integris et pa- rallelis laete albo-argenteo-squamulatis, decoratum, subtus parce cinereo-pilosum. Chelae laeves, nitidae et glabrae, nigrae apice rufulae. Partes oris sternumque castanea, parce albo-pilosa, laminae extus minute dentatae. Pedes 1 paris nigro-castanei, femore patella tibiaque supra dilutioribus et subvittatis, metatarsis tarsisque luteis. Reliqui pedes lutei, coxis femoribusque obscurioribus, utrinque fere nigris. Pedes-maxillares fusei, albo-pilosi et hirsuti: tibia patella breviore, (1) Poessa, nov. gen. — A Viciria praesertim differt pedibus quatuor posticis inter se subæqualibus, tibia 3° paris teretriuscula. — Typus : P. ar- genteo-frenata E. Simon. Études arachnologiques. 399 extus ad apicem apophysi acuta oblique divaricata armala: tarso ovato, apice longe attenuato; bulbo ad basin obtuse producto, apice late et oblique secto, stylo valde curvato munito. Madagascar : Tamatave (Camboue). Pachypoessa (!) albimana, sp. n0v. —S long. 5 mill. — Cepha- lothorax niger, fulvo-pubescens (fere omnino depilis), ad marginem frontalem pilis albis paucis munitus, parte thoracica vitta media paulo dilutiore, postice albo-pilosa, ornata. Pili oculorum fulvo-rufescentes. Clypeus fere nudus. Abdomen breviter ovatum, fuscum, laete fulvo- nitido-pubescens, ad marginem anticum pilis albis munitum et vitta media dilutiore lata, postice tenuiter fusco-segmentata notatum. Chelae verticales et parallelae, nigrae, opacae et rugosae, marginibus sulci brevibus, inferiore dente mediocri, ad radicem unguis parum dis- tante, munito. Partes oris fusco-castaneae, testaceo-marginatae. Ster- num fulvum, longe albido-pilosum. Pedes antici reliquis robustiores, nigricantes. metatarsis castaneis, tarsis fulvis, longe et parce albo- criniti haud ciliati. Pedes postici fusco-rufuli, femoribus tibiisque utrinque obscurioribus. Pedes-maxillares parum longi, robusti, niger- rimi sed tarso lato, crebre et longe niveo-hirsuto; femore curvato; tibia patella breviore, apophysi crassa sed apice breviter acuta et antice arcuata extus armata ; tarso late ovato, obtuso, depressiusculo bulbum parum superante; bulbo magno sed simplici, disciformi et subrotundo, apice oblique secto et stylo brevi munito. Aîrica occidentalis : Sierra-Leone (Mocquerys). P. lacertosa, sp. n0v. — SG long. 8-9 mill. — Cephalothorax niger, parte thoracica in medio late dilutiore et lineolis nigris obliquis et biseriatis, antice convergentibus notata, (fere omnino depilis) saltem utrinque rubro-pubescens. Pili oculorum supra oculos et extus rubri, subtus albi. Clypeus sat angustus, setis albis paucis longissimis et biseriatis, marginalibus decumbentibus, ornatus. Abdomen longum, supra fuscum, luteo-pubescens et lineolis quatuor rubro-pilosis or- natum, subtus atrum et parce cinereo-pilosum. Chelae sublaeves, vix striatae, nigrae, apice dilutiores et rululae, Partes oris sternumque fusco-castanea. Pedes quatuor antici nigricantes, coxis castaneis, tarsis luteis, patellis tibiis metatarsisque subtus crebre et longe nigro-fim- (1) Pachypoessa, nov.gen. — À Phiale differt metatarsis anticis tarsis baud longioribus, oculis posticis majoribus fere Plexippi. — Typus : P. la- cerlosa E. Simon. 400 E. SIMON. briatis. Pedes quatuor postici castanei, coxis metatarsisque dilutioribus, tarsis luteis. Pedes-maxillares fusci, nigro-setosi; patella tereti, paulo longiore quam latiore; tibia breviore et paulo latiore, extus ad mar- ginem apicalem, apophysi brevi, robusta et dentiformi armata; tarso sat longe ovato, teretiusculo; bulbo ad basin crassissimo, convexo et oblique truncato, ad apicem profunde fisso, ramulo interiore depresso et obtuso, exteriore fere parallelo sed apice abrupte acuto. Africa austro-orient. : Natal (D' Ch. Martin). — Madag. : Diego-Suarez (Ch. Alluaud). Brancus (!) muticus, Sp. nov. — G long. 6-7 mill. — Cephalo- thorax laevis, niger, parte thoracica antice vix dilutiore, (fere omnino depilis) parte cephalica utrinque rubro-pilosa. Pili oculorum breves albidi extus fulvi. Clypeus angustus, ad marginem pilis albis squami- formibus uniseriatis ornatus. Abdomen sat angustum et longum, su- pra nigerrimum, sed vitta media integra, postice sensim attenuata, crebre luteo-squamulata ornatum, subtus atrum, parce albo-pilosum. Chelae nigrae, validissime transversim plicatae et parce albo-squa- mulatae. Sternum et partes oris nigra, laminae intus anguste testaceo- marginatae. Pedes quatuor antici nigri, tarso 2i paris luteo, tibiis sub- tus extus muticis intus aculeis minutissimis binis tantum armatis, parum dense nigro-ciliatis, metatarsis aculeis 2-2 minutissimis muni- tis. Pedes quatuor postici castanei, femoribus nigris, metatarsis ad apicem tarsisque luteis. Pedes-maxillares nigri, nigro-pilosi; tibia paulo latiore quam longiore apophysi submedia divaricata sat gracili atque acuta extus armata; tarso sat longe ovato; bulbo magno, ad basin convexo et oblique truncato, ad apicem depresso et obtuso. Africa occid. : Congo. B. Blaisei, sp. nov. — © long. à mill. — Cephalothorax niger et nitidus (fere depilus) utrinque, pone oculum posticum, macula albido- luteo-squamulata ornatus. Pili oculorum lacte rubri. Clypeus angustus nudus. Oculi antici magni à sese contigui, apicibus in lineam rectam. Abdomen anguste ovatum, supra nigrum, obscure rubro-pubescens, vitla media integra laete albo-luteo-squamulata et nitida ornatum, subtus fusco-testaceum, vitta media obseuriore notatum, parce albo-pi- losum. Chelae breves, sat latae et leviter divaricatae, nigro-nitidae, marginibus sulci sat longis, superiore ad angulum prominulo et den- (1) Branceus, nov. gen. — Ab Eugasmia et Evarcha imprimis differt ti- biis anticis subtus aculeis interioribus parvis 2 vel 3 munitis sed aculeis exte- rioribus carentibus. — Typus : Z. mulicus E. Simon. : Études arachnologiques. 401 tibus parvis binis a sese remotis munito, inferiore dente sat longo sed gracili armalo, ungue longo. Pedes parum longi, nigricantes, tarsis cunetis, metatarsisque quatuor posticis fulvis. Pedes Li paris reliquis robustiores, femore clavato et compresso, tibia subtus nigro-piloso, aculeis interioribus trinis uniseriatis, brevibus et robustis, subtus ar- mata, melatarso brevi, tarso haud longiore, aculeis validis et obliquis 2-2 subtus munito. Pedes-maxillares nigri; femore sat gracili; tibia patella breviore, extus ad apicem apophysi tenui, longa, oblique diva- ricata et recta armata; tarso longo, late ovato, supra plano; bulbo ma- gn0, subrotundo, in tuberculo obtuso extus arcuato elevato, stylo rufulo tenui, cireulos duos formante circumdato. Africa occid., prope amnem « Komo » dictum (lieut. Blaise). Sigytes ! paradisiacus, sp. nov. —long.ÿmill. — Cephalothorax niger, fulvo-rufulo-pubescens, parte thoracica antice vitta semicirculari latissima fusco-rufula, albo-pilosa et linea marginali exili albo-pilosa ornata. Pili oculorum obseure rufuli. Clypeus fere glaber, setis longis paucis cinereo-nigris tantum munitus. Abdomen breve, fusco-testaceum fulvo-nitido-pubescens, antice linea arcuata albo-pilosa marginatum, dein vitta longitudinali obscure fulva, postice sensim dilutiore et nigri- canti-marginata ornatum, subtus pallide luteum utrinque parcissime fusco-punetatum. Chelae sat longae, nigrae, opacae et transversim ru- gatae. Partes oris castaneae, laminae latae, extus turbinatae. Sternum coxaeque posticae lutea, femora nigra quatuor postica ad basin late lutea, reliqui articuli pedum fulvi, tibiae metatarsique, praesertim an- tici, late fusco-annulati et parce albo-pilosi, aculei ordinarii numerosi. Pedes-maxillares breves nigricantes, patella Iutea, femore ad apicem patella supra, tibia intus, crebre et crasse niveo-hirsutis : tibia apophysi gracili et subrecta extus armata; tarso ovato; bulbo nigro, magno, ad basin attenuato et sat longe retro-producto, ad apicem stylo valido, circulum formante, munito. Ins. Taprobane : Galle ! AS. scutlato {Ergane) L. Koch, cui affinis est, imprimis differt clypeo subglabro, pedum-maxillarium tarso bulboque multo majoribus, etc. Plexippus redimitus, sp. nov. — G long. 6-8 mill.— Cephalotho- racis pars cephalica nigra, albido fulvoque pilosa, thoracica in medio (1) Sigytes, nov.gen. (Ergane L. Kocb, ad part.) — À Thiraloscyrlo dif- fert melatarsis anticis aculeis lateralibus binis intus munitis, quadrangulo oculorum, superne viso, parallelo, — Typus : $. paradisiacus E. Simon. Ann. Soc. Ent. Fr., LXXI, 1902. 26 402 E. SIMOx. : … atque ad marginem late fulvo-rufula et albo-pilosa, sed tenuiter nigro- cincta, utrinque, in declivitate, intense nigro-velutina. Pili oculorum albidi, utrinque genis albis, vittis binis fusco-rubris sectis. Clypeus creberrime et longe albido-luteo-barbatus. Abdomen supra nigrum, vitta media lata, prope apicem linea exiliore transversa cruciata, lutea et albo-pilosa, ornatum, subtus atrum, utrinque late albido-marginatum. Chelae verticales et parallelae, nigrae, valde coriaceae, intus, fere usque ad apicem, erebre et longe albido-luteo-hirsutae. Partes oris fusco- castaneae. Sternum coxaeque lutea, albo-pilosa. Pedes modice longi, robusti, fulvo-rufuli, femoribus patellis tibiisque fusco-variatis et sub- lineatis, femoribus 4 paris subtus, tibiis metatarsisque 1! paris fere omnino nigris, nigro-hirsuti et parce albo-pubescentes, femoribus anticis pilis elaviformibus albis subtus parce ornatis. Pedes-maxillares fulvi, femore intus infuscato, extus fasciculo apicali setarum ornato : patella vix aeque longa ac lata: tibia patella breviore, apophysi longa, recta, antice directa et dimidium tarsum superante extus armala ; tarso lato.apice breviter sed valde attenuato ; bulbo magno, fusco, paulo latiore quam longiore, intus stylo longo et subrecto munito. Ins. Taprobane : Kandy ! P. tortilis, sp. nov. — SG long. 9 mill. — Cephalothorax laevis, fusco-castaneus, parte cephalica nigra, utrinque atque ad marginem frontalem fulvo-pilosa, postice macula transversa maxima albo-pilosa ornata, thoracica linea media exili fulvo-pilosa et antice, pone oculos, maçulis parvis trinis albo-pilosis, transversim ordinatis, notata. Pili oculorum fulvo-rufuli. Clypeus fere nudus, parce cinereo-setosus. (Ab- domen fere detritum.) Chelae longaëe, parallelae, sat angustae, nigro- castaneae, coriaceae et parce granulosae, glabrae, marginibus sulei sat brevibus, superiore ad angulum dentibus binis subgeminatis, 1° majore, inferiore dente sat forti, armatis. Partes oris castaneae ad marginem dilutiores. Sternum luteum, antice sensim infuseatum. Pedes longi, fulvo-rufuli, quatuor antici leviter infuscati, sed coxis metatarsis tar- sisque eunctis dilutioribus, metatarsis anticis tibiis non multo brevio- ribus, aculeis 2-2 subtus armatis et metatarsis 2! paris aculeo laterali interiore apicali munitis. Pedes-maxillares lutei, parce albo-pilosi, mo- dice longi sed robusti; femore apice inerassato ; patella parallela, cireiter aeque longa ac lata; tibia patella paulo breviore, ad basin paulo angus- tiore, apophysi exteriore nigra, sat longa, gracili et depressa, divaricata sed antice valde sinuoso-recurva armata; tarso sat lato, sed apice longe attenuato; bulbo magno, depresso, circiter aeque lato ac longo, Études arachnologiques. 103 ad basin breviter producto, ad apicem profunde diviso, ramulo exte- riore late rotundo, interiore longe producto atque acuto. Africa occid. : Gabon. P. coccineus, sp. nov. — © long. 6 mill. — Cephalothorax sat longus, parte cephalica nigra, crebre coccineo-pubescente, thoracica fulvo-rufula, parce albo-pilosa, vittis duabus latis et ovatis fuscis et coccineo-pilosis notata. Pili oculorum laëete coccinei. Pili elypei longi et densi albido-lutei, Oculi antici inter se subcontigui, apicibus in lineam subrectam. Abdomen oblongum, supra luteo-testaceum, sat late fusco- marginatum, rubro-pubescens, subtus fulvum. Chelae sat angustae et parallelae, nigrae, praesertim intus ad basin, crebre et longissime al- bido-luteo-hirsutae, marginibus sulci brevibus, dentibus, ad radicem unguis parum distantibus. Partes oris coxaeque anticae fusco-castaneae. Sternum et reliquae coxae fulva. Pedes quatuor antici nigricantes, femoribus subtus dilutioribus, tarsis luteis. Reliqui pedes obscure fulvi, valde nigricanti-variati et sublineati, cuncti pilis albis, lineas formantes, ornati. Pedes-maxillares robusti, pallide Tutei, crasse albido- luteo-hirsuti, femore ad basin infuscato, extus ad apicem fasciculo setarum munito; tibia patella breviore, apophysi apicali antice directa, sat longa, gracili et acuta, apice nigra et leviter incurva, extus ar- mata; tarso late ovato; bulbo magno, nigro, ad basin Conico, intus stylo valido et subrecto munito. Turcomania. P. rubrogularis, Sp. nov. — & long. 5 mill. — Cephalothorax niger, pilis fulvo-rufulis vestitus, parte thoracica linea media exili abbreviata, utrinque vitta lata arcuata lineaque marginali exili albo- pilosis decorata, Pili oculorum et clypei creberrimi coccinei. Abdo- men oblongum, supra nigrum, albo-marginatum et vitta media an- gusta et integra alba ornatum, subtus atrum, vitta media albo-pilosa latiore sed postice attenuata notatum, Sternum fuscum, parce albo-pi- losum. Chelae sat breves, leviter coriaceae, fulvo-rufulae, intus ad basin crebre et grosse luteo-squamulatae. Pedes obscure fulvi, albo nigroque pilosi, antici, tarsis exceptis, valde infuseati, tibiis subtus crebrius sed breviter pilosis, postiei femoribus ad apicem, tibiis meta- tarsisque ad basin atque ad apicem, fusco-annulatis. Pedes-maxillares fulvi, albo nigroque hirsuti; tibia patella breviore et paulo angustiore, apophysi apicali crassa sed attenuata et apice minutissime bifida, extus armata; tarso sat anguste ovato; bulbo simplici, postice breviter pro- ducto atque acuminato. h 40% E. SIMON. Transvaal : Makapan! Artabrus [!) Jolensis, sp. nov. — G long. 43 mill. — Cephalotho rax crassus et altus, fusco-castaneus, parte cephalica nigra, parce ru- bro-pilosa, utrinque sub oculis et antice pone oculos medios, albo-luteo- pilosa subsquamulata. Pili oculorum rubri. Clypeus fere glaber, parce nigro-setosus. Abdomen longum, teretiusculum (fere omnino depile) supra fuseum, duriusculum et nitidum, sed antice late dilutius et tes- taceum, in medio albo-nitido utrinque fulvo squamulatum, subtus fusco-testaceum. Chelae validissimae, attenuatae et divaricatae, antice nigrae, opacae et parce striolatae, subtus in medio convexae et valde striatae, marginibus sulei longis, depressis et obtuse carinatis, inle- riore dente longo et acuto remotissimo armato, ungue longissimo, valde curvato fere semicirculari. Partes oris nigrae et opacae. Ster- num pedesque fulvo-rufula, patellis tibiisque quatuor anticis, meta- tarsoque 4: paris apice late nigricanti-annulatis, patella tibiaque 3° paris apice leviter infuscatis. Pedes-maxillares graciles et longi, lutei; tibia- patella paulo longiore, tereti, extus, ad apicem, apophysi nigra parva et acuta, antice directa, armata; tarso tibia vix longiore et vix latiore; bulbo simplici, disciformi, subrotundo, nigro. Ins. Jolo. Pseudamycus protervus, Sp. nov. — G long. 9 mill. — Cepha- lothorax niger, fulvo-nitido pubescens, utrinque, in declivitate vitta latissima postice incurva albo-pilosa ornatus. Pili oculorum laete rubro coccinei. Clypeus sub oculis crebre et inordinate albo-barbatus, ad marginem pilis albis longioribus crebre seriatis ornatus. Abdomen fusco-testaceum, supra parce nigricanti-variatum in albido-pubescens, subtus vitta media lata nigra notatum. Chelae fusco-rufulae, leviter striatae, ad basin albo-crinitae, convexae et leviter ineurvae, intus ad apicem dente parvo armatae, marginibus sulci brevibus, inferiore dente valido compresso leviter oblique secto instructo. Pedes fusco-castanei rubro-pilosi, albo nigroque hirsuti, tarsis dilutioribus, femoribus prae- sertim anticis, metatarsoque 1° paris nigricantibus, metatarso 1! paris brevi et curvato, subtus nigro-fimbriato aculeis longis 2-2 atque, utrinque in parte basali aculeo laterali multo minore armato, meta- tarso 2 paris utrinque aculeis lateralibus binis munito. Pedes-maxil- lares graciles et longi, fusco-castanei, tarso apice dilutiore ; tibia patella (1) Artabrus,nov. gen. — À Pseudamyco differt pedibus 3° paris (pa- tella excepla) pedibus 4' paris haud longioribus, tibiis cylindraceis, chelis maris longis et proclivibus. — Typus : Plexippus erythrocephalus C. Koch. Études arachnologiques. 405 longiore, tereti, utrinque longe sed parce albo-hirsuta, apophysi apicali gracili recta et acuta extus armata ; tarso tibia breviore ad basin vix latiore apice attenuato; bulbo simplici, diseiformi, intus stylo libero recto munito. Singapoore ! Pharacocerus(!) sessor, sp. nov. — G long. 6-7 mill. — Cepha- lothorax (depilis) fusco-castaneus, antice paulo dilutior sed prope ocu- los niger. Pili oculorum pauci, fulvi vel lutei. Clypeus nudus. Ab- domen breve, depressiusculum, postice acuminatum, supra crebre luteo-roseo vel albido-pubescens et parce hirsutum, sed macula maxima nigro-velutina, longe rhomboïdali, postice abrupte angustiore et trun- cata, ornatum, subtus obscure fulvum, albido-luteo-pilosum. Chelae fusco-castaneae, glabrae, subtiliter striatae, cylindraceae et leviter di- varicatae, ad apicem, supra radicem unguis, tuberculo obtuso brevi et infra directo, subtus, sub unguis, tuberculo obtuso vel costa arcuata instructae, margine superiore dentibus binis mediocribus et remotis sed inter se subgeminatis, 1° 2° majore, margine inferiore dente maximo et acuto, instruclis. Sternum coxaeque pallide fusco-rufula. Partes oris pedesque quatuor antici fusco-castanei, femoribus nigris, metatarsis di- lutioribus, tarsis luteis, pedes quatuor postiei dilutiores, cuncti parce et longe hirsuti, tibiis supra maeulis parvis albido-pilosis biseriatis 2-2 ornatis. Pedes-maxillares parum robusti, sat longi, fusco-castanei, tibia tarsoque nigris; tibia patella paulo breviore et angustiore sed longiore quam latiore, apophysi antice directa sat longa, in parte apicali an- gusta et leviter divaricata, extus armata; tarso sat breviter ovato; bulbo simplici, disciftormi, subrotundo. Madagascar : Ste-Marie (Mocquerys). Malloneta (?) guineensis, Sp. nov. — SG long. 7-9 mill. — Ce- phalothorax fulvo-ravidus, parte cephalica nigra, sat longe luteo-pu- bescens sed ad marginem frontalem plus minus late roseo-aurantiaco- (1) Pharacocerus, nov. gen. — À ?lexippoimprimis differt metatarsis posticis verlicillo aculeorum basali ex aculeis quatuor, lateralibus 2 inferio- ribus ?, a Pseudamyco et Artabro differt metatarsis 2! paris aculeo laterali apicali munitis. — Typus : P. sessor E. Simon. (2) Malloneta, nov. gen. — À Pseudamyco differt metatarsis quatuor posticis tibiis longioribus, aculeis debilioribus armatis, chelis maris validis, di- varicatis, marginibus sulei longis et depressis, inferiore dente valido et remoto munito. — Typus : . guineensis E. Simon. 406 E. SIMOx. pilosus. Pili oculorum supra oculos aurantiaci, subtus, pauei et breves, albidi. Clypeus glaber. Abdomen angustum et longum, supra fulvo- rufulum et albo-marginatum, vittis binis aurantiaco-pilosis vittaque media albo-pilosa, prope apicem fusco-marginata, ornatum. Chelae validae, convexae et divaricatae, fusco-rufulae, nitidae, parce transver- sim striolatae, marginibus sulei longis, depressis, inferiore dente re- moto valido et acuto, armato, ungue longo, subtus ad apicem oblique secto et minute anguloso. Partes oris fusco-rufulae. Sternum luteum. Pedes antici fusco-rufuli, ad basin atque ad apicem dilutiores, tibiis subtus breviter et parce fimbriatis. Pedes postici lutei, femoribus ad apicem tibiaque 3 paris leviter infuscatis. Pedes-maxillares fulvo- rufuli, sat longi et parum robusti: tibia patella vix breviore, paulo graciliore, intus nigro extus albo-crinita, extus ad apicem apophysi eracili et arcuata, apice depressa et truncata, armata: tarso angusto; bulbo simplici, ovato, ad basin breviter et oblique producto, intus stylo valido nigro et subrecto marginato. Africa tropica occidentalis. Phaulostylus (!) furcifer, sp. nov. — G long. 7-9 mill. — Ce- phalothorax obscure rubro-castaneus, aurantiaco-pubescens, utrinque, prope oculos, niger, glaber et nitidus, vitta submarginali lata, in parte thoracica linea media exili sed antice, inter oculos, ampliata, albo-pi- lüsis, decoratus. Pili oculorum aurantiaci. Clypeus angustus parce et longe albo-pilosus. Abdomen longe oblongum, testaceum, supra albo- pubescens et vittis latis binis, antice evanescentibus rubro-pilosis, or- natum. Chelae longissimae et porrectae, supra planae, obtusissime bi- costatae, nigro-aeneae, intus setis spiniformibus erectis brevibus crebre vestitae, margine inferiore sulci, in parte apicali, leviter emarginato et dentibus parvis aequis, transversim ordinatis, armato, margine supe- riore dente maximo inaequaliter bifido, ramulo anteriore acuto et recto, altero, saltem duplo longiore, postice curvato et apice minute furcato, ungue longissimo, leviter ovato et compresso. Partes oris, sternum, pe- desque quatuor anteriores, fusco-castanea, patellis anticis longis, tibiis metatarsisque aculeis inferioribus lateralibusque armatis. Pedes qua- tuor postici obscure fulvi, femoribus infuscatis. Pedes-maxillares ru- bro-castanei, sat graciles et longi; tibia patella saltem aequilonga, paulo graciliore, tereti, extus ad apicem apophysi nigra, brevi et obtusissima (1) Phaulostylus,nov.gen. — A Colytto(Thorell differt tibiis cunctis aculeo dorsali carentibus, laminis maris sat anguslis extus oblusis. — Typus : P. furcifer E. Simon. Études arachnologiques. 107 munila; tarso anguste Ovalo; bulbo ovato, ad basin anguste producto et curvato, ad apicem stylo libero obliquo munito. Madagascar : sinus « Antongil » dictus (Mocquerys). P. Grandidieri, sp. n0v. — G long. 7 mill. — Cephalothorax obs- cure rubro-castaneus, parte cephalica infuscata et maceulis latis nigris utrinque notata, supra fulvo-nitido in lateribus aurantiaco-pubescenti et vilta media nivea ornata, parte thoracica antice dilutiore et rubro- pilosa sed vitta marginali lata albo-pilosa cincta. Pili oculorum supra et inter oculos aurantiaci, subtus albi. Clypeus crebre et longe albo- barbatus. Abdomen supra pallide testaceum, utrinque linea exili fMexuosa, in medio vitta latiore et aurantiaco-marginata, albo-pilosis, ornatum, subtus obscure testaceum, fere glabrum. Chelae convexae et leviter divaricatae, sed verticales, antice nigro-aeneae, pilis albis jongis hirsutae, marginibus sulei sat longis et depressis, dentibus me- diocribus remotis. Partes oris nigricantes, testaceo-marginatae. Pedes fulvi, femoribus, praesertim anticis, infuscatis, tibiis metatarsisque anticis apice late infuseatis et tibiis annulo medio albo-piloso, ornatis. Pedes-maxillares longi et graciles, fulvo-rufuli, parce albo-pilosi ; femore longo curvalo; patella saltem duplo longiore quam latiore utrinque uniaculeata; tibia patella circiter aequilonga paulo graciliore, tereti, apophysi apicali simplici et acuta extus armata; tarso anguste ovato, libia paulo longiore, non multo latiore:; bulbo longo, ad basin atte- nuato breviter et obtuse producto, ad apicem stylo parvo et uncato munito. Madagascar : S'°-Marie. P. grammicus, Sp. n0v. — & long. 7-10 mill. — Cephalothorax altus, laevis, parte cephalicanigra utrinque flavo-pilosa et macula media albo-pilosa ornata, parte thoracica fusco-rufula, marginem versus sen- sim obsecuriore, linea media abbreviata, vittaque marginali lata, postice interrupta, albo-pilosis ornata. Pili oculorum flavo-aurantiaci, pili elypei et genarum albi, longi et densi. Abdomen angustum, postice acumi- natum, parce et longissime cinereo-Crinitum, supra nigrum, vitta media integra et utrinque vitta marginal testaceis et albo-pilosis de- coratum, subtus fulvo-testaceum. Chelae modice longae, crassae et divaricatae, ad basin et extus valde convexae, apice attenuatae, nigrae, coriaceae, antice in convexitate crebre et longe albido-crinitae, margi- nibus sulei longis depressis, dentibus mediocribus remotis, superio- ribus leviter prominulis binis geminatis, 4° 2° plus duplo majore et curvato, ungue valido et longo, subtus, in medio, leviter convexo. 408 E. SIMON. Partes oris nigro-Castaneae. Sternum coxaeque lutea. Pedes, prae- sertim antici longi, pallide fulvi, femoribus anticis usque ad basin, posticis ad apicem, late nigricanti-vittatis, patellis rufescentibus, tibiis metatarsisque apice nigro-annulatis, aculeis numerosis armati, sed ti- biis aculeo dorsali carentibus. Pedes-maxillares graciles et longi, fusco castanei, longe cinereo-criniti et parce albo-pilosi: femore curvato: patella plus duplo longiore quam latiore, -utrinque uniaculeata; tibia patella paulo longiore, graciliore et tereti, extus ad apicem apophysi simplici, conica et oblique divaricata armata ; tarso tibia vix longiore, longe fusiformi ; bulbo longo, ad basin breviter et subacute producto, ad apicem profunde fisso, lobo exteriore nigro et obtuso, interiore aeu- minato, apice stylo parvo et subrecto munito. Madagascar : Antongil (Wocquerys). P. leucolophus, sp. nov. — © long. 7-8 mill. — Cephalothorax fusco-castaneus, parte cephalica, saltem prope oculos, fere nigra, ru bro-pilosus, vitta media, marginem frontalem haud attingente, sat lata, postice sensim attenuata, vittaque submarginali, postice interrupta, niveo-pilosis ornatus. Pili oculorum aurantiaei. Clypeus angustus, pilis niveis, valde clavatis et pediculatis, conspersus. Abdomen supra fus- cum vel obscure testaceum, rubro-pubescens, linea marginali angusta vittaque media paulo latiore et integra testaceis et albo-pilosis ornatum, subtus fuscum. Chelae nigro-castancae, transversim striolatae, extus glabrae, intus sat erebre et tenuiter albido-pilosae, longissimae (ce- phalothorace saepe vix breviores), attenuatae et valde divaricatae, mar- ginibus sulci longissimis, leviter depressis et carinulatis, utrinque ad apicem, prope radicem unguis, tuberculo compresso subacuto et den- tiformi armatis, dentibus remotissimis, margine superiore, an angulum leviter prominulum, dentibus parvis trinis, inferiore dente longiore sat gracili atque acuto, armatis, ungue longissimo tereti, bisinuoso. Partes oris, Sternum coxaeque fusco-castanca. Pedes fulvo-rufescentes, femoribus plus minus infuscatis, aculeis numerosis ut in praecedenti ordinatis, instructi. Pedes-maxillares fusco-castanei, femore supra setis niveis uniseriatis erectis longis crassis et obtusis insigniter ornato, pa- tella tibiaque extus rubro-pilosis, longissimi et graciles; femore cur- valo; patella cylindracea, plus triplo longiore quam latiore ; tibia paulo longiore vel saltem haud breviore, paulo graciliore, apophysi nigra depressa et obtusa, brevi et leviter extus areuata, munita ; tarso par vo; bulbo simplici, ovato, ad basin retro-producto, obtuso atque arcuato. Madagascar : Antongil (Mocquerys). Études arachnologiques. 409 Colopsus (!) cancellatus, sp. nov. — G long. 7-10 mill. — Cephalothorax fusco-castaneus, utrinque, prope oculos, niger, parte cephalica squamulis, parvis et pronis, laete roseo-micantibus, squa- mulis viridibus paucis mixtis, crebre vestita. Pili oculorum pauci al- bidi. Clypeus fere glaber. Abdomen longum et angustum, depres- siusculum, supra fuscum, crebre et minute rubro-squamulatum, linea media integra, utrinque, praesertim antice, lineolis numerosis obli- quis et arcuatis flavido-nitido-squamulatis ornatum, subtus atrum, parce albo-pubescens, utrinque albo-striatum. Chelae fusco-castaneae, ad basin et extus laeves, intus inaequales et coriaceae, pilis albis longis, leviter elavatis, conspersae, maximae et divaricatae sed valde attenuatae, marginibus sulei longis et depressis, superiore dente re. motissimo magno, longo et acuto denteque multo minore, inferiore dente minore, aequaliter remoto atque ad apicem, prope radicem unguis, tubereulo parvo et obtuso armatis, ungue longo et valido, ad basin cylindrato, ad apicem compresso, supra pone medium minute tuber- culato. Partes oris fusco-castaneae. Sternum pedesque fulva. Pedes quatuor antici, metatarsis tarsisque fulvis exceptis, castanei, femoribus nigris, tibiis anticis subtus breviter et parce nigro-ciliatis et supra linea nigro-pilosa notatis, aculeis numerosis ut in Colytto ordinatis, instructi, sed tibiis quatuor posticis aculeo dorsali carentibus. Pedes- maxillares fulvi, longi et graciles; patella plus triplo longiore quam latiore; bia patella paulo longiore et graciliore, tereti, apophysi api- cali parva, nigra, compressa et acuta, extus armata ; tarso tibia paulo breviore, vix latiore, tereti et obtuso ; bulbo basin tarsi tantum occu- pante, parvo et subrotundo, apice stylo sat crasso obliquo et recto munito. © long. 8-12 mill. — Cephalothorax rufescens, parte cephaliea nigra vel castanea, rubro-pubescens, valde albo-variegatus et lineatus, parte cephalica linea media, utrinque lineis curvatis binis, thoracica antice _macula triquetra, postice atque in lateribus lineis numerosis curvalis et divaricatis. Pili oculorum et elypei albi pauei et longi. Abdomen supra nigerrimum, in medio atque ad apicem dilutius et rubro-pubes- cens, in parte basali lineolis numerosis et flexuosis albido-luteis cla- thratum, in medio vitta longitudinali abbreviata lineaque transversa tenui albido-luteis, in parte apicali puncto medio niveo et utrinque (1) C'olopsus, nov. gen. — À Colytto el Phaulostylo differt tegumentis erebre et minute squamulatis, elypeo (maris) fere nudo, tibiis quatuor pos- Licis aculeo dorsali carentibus, bulbo maris disciformi ad basin haud pro- duelo. — Typus : C. cancellatus E. Simon. 410 E. SIMON. vitta lata, apicem haud attingente, albido-lutea apice alba, structe de- coratum, subtus obscure testaceum fere glabrum. Chelae fusco-rufulae, parce rugatae, longe albo-hirsutae. Sternum pedesque fulvo-rufula. Plaga genitalis ovato transversa, utrinque foveola parva nigro-mar- ginata, in medio plagula olivacea, obtuse triquetra, notata. Ins. Taprobane : Kandy ! Galle! Pancorius (!) naevius, sp. nov. — G long. 7-10 mill. — Cepha- lothorax niger rubro-pubescens , parte cephalica postice, inter oculos, maeçula vel vitta transversa albo-pilosa ornata. Pili oculorum laete ru- bri. Clypeus imberbis. Abdomen breviter ovatum, supra nigrum et parce rubro-pubescens, vitta media integra et lata testacea albo-pilosa et tenuiter rubro-marginata ornatum, subtus atrum utrinque vitta al- bido-pilosa marginatum. Chelae latae, robustae et convexae, valde co- riaceo-striolalae, nigro-castaneae, glabrae, antice muticae, marginibus sulci sat longis, superiore ad angulum dentibus binis geminatis, 1° majore et obtuso, inferiore dente mediocri et acuto armatis, ungue longo, supra, prope medium, paululum convexo. Partes oris, sternum coxaeque fusco-castanea. Pedes robusti fulvo-rufuli, antici patellis me- tatarsis et praesertim tibiis valde infuscatis et castaneis, tibiis meta- tarsisque pilis longis, ad basin nigris ad apicem albis, subtus crebre vestitis, metatarso 1! paris tibia paulo breviore, aculeis inferioribus 2-2 atque intus aculeis lateralibus binis minoribus, metatarso 2 paris aculeis lateralibus binis parvis, instructis. Pedes-maxillares tenues et longi, lutei, intus pilis nigris extus pilis albis longis parum dense vestiti; patella plus triplo longiore quam latiore; tibia patella longiore et paulo graciliore, tereti, extus ad apicem apophysi nigra leviter compressa sed acuta, subrecta et antice directa, armata; tarso tibia breviore et vix latiore; bulbo parvo, simplici, disciformi, apice stylo tenui et subrecto munito. Java : Palabuan (Fruhstorfer). P. scoparius, sp. nov. — G long. 8-9 mill. — Cephaiothorax niger, pilis simplicibus obscure rubris parce vestitus. Pili oculorum fulvo-rubri. Clypeus sat angustus, crebre albo-luteo-barbatus. Oculi antici apicibus in lineam subrectam. Abdomen sat breviter ovatum, supra nigrum, utrinque parce rubro-pubescens, vitta lata et integra, (1) Pancorius, nov. gen, — À Plexippo differt, area oculorum dorsa- lium parallela, chelarum dente inferiore parvo. — Typus : Ergane dentichelis E. Simon. Études arachnologiques. AU crebre et simpliciter flavo-nitido-pilosa et tenuiter rubro-marginata or- natum, subtus utrinque flavido-pubescens, vitta media latissima fusca, postice attenuata, notatum. Chelae validae, nigrae, antice valde coria- ceae et striolatae, marginibus sulei longis, inferiore dente remotissimo parvo armato. Partes oris sternumque obseure fusca. Pedes lutei, pa- tella tibiaque 4 paris valde infuseatis fere nigris, tibia pilis longis, ad basin nigris ad apicem albis, subtus crebre fimbriata, metatarso pilis paucis albidis longissimis et curvatis ornato, aculeis inferioribus mu- nito sed aculeis lateralibus ecarente. Pedes-maxillares olivacei, longi et graciles : tibia patella paulo longiore et graciliore, utrinque longe cri- nita, apophysi apicali tenui, longa, antice directa, apice leviter incurva extus armata; tarso tibia circiter aequilongo, ad basin paulo latiore, ad apicem longe attenuato ; bulbo simplici, disciformi, basin tarsi tan- tum occupante, intus stylo sat longo tenui et subrecto armato. Java : Pengalengan (Fruhstorfer). P. borneensis, Sp. nov. — G long. 8 mill. — Cephalothorax niger, rubro-pubescens, parte cephaliea postice, inter oculos, macula maxima flavido-nitido-pilosa decorata. Pili oculorum laete rubri. CIvpeus im- berbis. Oculi antici inter se contigui, apicibus in lineam rectam. Ab- domen sat breviter ovatum, supra nigrum, vitta integra flavido-pilosa et tenuiter rubro-marginata ornatum, subtus nigrum et subglabrum sed utrinque vitta flavido-pilosa marginatum. Chelae sat angustae et longae, fere parallelae, nigro-castaneae, valde coriaceo-rugosae atque opacae, supra ad apicem dente valido sed acuto et areuato intus di- recto instructae, marginibus sulci brevibus, inferiore dente parvo, ad radicem unguis parum remoto, munito. Partes oris sternum coxaeque fusco-olivacea. Pedes lutei, patella metatarso et praesertim tibia Ai paris infuseatis subtus pilis nigris pilisque albis longioribus vestitis, meta- tarsis quatuor anticis, tibiis haud vel vix brevioribus, aculeis inferio- ribus 2-2 et utrinque aculeis lateralibus binis, multo minoribus, in- structis. Pedes-maxillares graciles et longi, lutei, fere praecedentis, sed bulbo paulo majore. Borneo (ex mus. G. et E. Peckham). Alfenus ({!) calamistratus, sp. nov. — G long. 9 mill. — Cephalo- ({)Alfenus,nov.gen.—A Thiratoscyrto differt pedibus 3'et 4ï paris a sese circiter aequilongis (tibia 3! paris breviore), cephalothorace longiore, laminis maris extus oblusis, chelis maris sat debilibus, dente inferiore mediocri. — Typus : À. calamistratus E. Simon. 419 E. SIMox. thorax crassus sed ovatus et sat longus, fuseus, fusco-pubescens, vilta media latissima, in parte cephalica lanceolata, in parte thoracica divisa et evanescente, vittaque marginal, leviter sinuosa et postice interrupta, albo-pilosis ornatus, parte cephalica utrinque, prope oeulos, atque ad marginem frontalem aurantiaco-pilosa, et supra oculos ser. 2° fasciculo setarum fuscarum crasso et erecto insigniter ornata. Pili oculorum laete aurantiaci, inter oculos medios longiores et albi. Clypeus angus- tus, subglaber, sed in medio area albo-pilosa munitus. Abdomen ova- tum, supra fuscum, albo-pubescens, parce rufulo-punctatum et setis albis longissimis paucis conspersum, antice vitta longitudinali angusta rubra, postice utrinque maculis binis parvis et obliquis albidioribus notatum, subtus dilutius sed vitta media latissima obscuriore notatum. Chelae parallelae, fulvo-rufulae, sublaeves, extus parce albido-crinitae, margine inferiore sulci dente sat longo et obliquo armato. Partes oris fusco-castaneae apice paulo dilutiores, laminae extus rotundae. Ster- num fulvum. Pedes obscure fulvi, antici femoribus supra tibiisque in- fuseatis, fusco rubroque pilosis, tibiis subtus paulo longius et crebre nigro-crinitis, metatarsis ad basin luteis et albo-pilosis ad apicem nigris, tarsis luteis et albo-pilosis, reliqui pedes supra valde fusco-variati et subannulatis, annulis maculisque parvis albo-pilosis ornati. Metatarsus 1 paris rectus, tibia vix brevior, aculeis inferioribus sat longis 2-2 et utrinque aculeo apicali minore, metatarsus 2: paris aculeis inferioribus et utrinque aculeis lateralibus parvis binis instructi. Pedes-maxillares robusti, lutei, crasse et longe albo-hirsuti; femore curvato: patella vix longiore quam latiore: tibia patella breviore, apophysi nigra, crassa obtusa et valde curvata extus armata; bulbo maximo, ovato sed pa- rum convexo, ad basin obtuse truncato, apice parum attenuato atque ad angulum interiorem anguloso-dilatato. Congo. Freya (!)exculta, sp. nov. — G long. 6-8 mil — Cephalo- thorax nigro-nitidus, margine frontali luteo piloso, parte thoracica utrinque in declivitate macula magna ovata luteo-pilosa ornata, Pili oculorum supra flavidi sub oculis albi. Clypeus sat angustus, setis albis*longis paucis uniseriatis munitus, Abdomen ovatum postice acu- minatum, nigrum, pilis brevibus albis, antice sensim luteo-tinctis, supra crebre vestitum et vittis duabus latis, marginem anticum haud attin- gentibus, coccineo-pilosis, decoratum, subtus albido-cinereo-pubescens. (1) Euophrys subgen. Freya C. Koch, 1850 — Heraclea G. et E. Pekham nom. præocc. Études arachnologiques. 413 Chelae parallelae, convexae, nigro-nitidae fere glabrae, marginibus sulei sat brevibus, superiore dentibus binis 4° majore, inferiore dente superiore simili armatis. Partes oris nigro-castaneae, laminae extus subacute turbinatae. Sternum fusco-rufulum. Coxae fulvae. Pedes quatuor antici reliquis robustiores, femoribus elavatis, nigricantibus, metatarsis tarsisque fulvis, metatarsis tibiis brevioribus aculeis validis et longis 2-2 subtus armatis et melatarso 2! paris aculeo par vo laterali apicali intus munito. Pedes postici obscure fulvi, fusco-variati et sub- annulati. Pedes-maxillares breves et robusti, intense nigri, femore ad apicem patellaque supra laete albo-argenteo-pilosis ; tibia latiore quam longiore, apophysi sat gracili, longa, valde curvata et subangulosa, apice minute bifida, extus armata; tarso breviter ovato ; bulbo magno, ad basin crasse et obtusissime producto, intus stylo obliquo et longo munito. Amazonas sup. : S. Paulo de Olivença (de Mathan). F. chionopogon, sp. nov. — @ long. 7 mill — Cephalothorax obscure fusco-rufescens, parte cephalica nigra, utrinque, prope oculos, pilis albido-luteis, ad marginem frontalem pilis rubris ornata, parte thoracica laete rubro-pilosa sed prope marginem Îere glabra. Pili ocu- lorum aurantiaci, sub oculis mediis albi. Clypeus crebre et longissime albo-barbatus. Abdomen sat amustum, atrum, supra crebre, subtus pareius, luteo-olivaceo-pubescens, versus marginem anticum sensim et leviter dilutius et saepe utrinque, in parte apicali, puneto albido orna- tum. Chelae nigrae, valde transversim rugatae, crebre et longe albo- hirsutae, marginibus sulei sat longe obliquis, superiore dentibus parvis binis, a sese late distantibus, inferiore dente mediocri armatis. Partes oris fusco-castaneae, laminae extus dilatatae sed obtusae. Sternum coxaeque pallide fusco-rufula. Pedes quatuor antici reliquis paulo ro- bustiores, fere nigri, tarsis luteis, tibiis metatarsisque subtus longe et tenuiter pilosis, metatarsis, tibiis brevioribus, subtus aculeis validis et longis 2-2 et metatarso 2 paris aculeo laterali interiore apicali, armatis. Pedes quatuor postici dilutiores. Pedes-maxillares fusco-castanei, me- diocres: tibia patella paulo breviore et angustiore, margine apicali cari- niformi, leviter dilatata et fissa extus munita; tarso sat longe ovato; bulbo longo, ad basin attenuato et breviter producto, ad apicem stylo longo subrecto intus munito. ® long. 8 mill. — Cephalothorax obscure fusco-castaneus fere niger, laete rubro-pubescens sed postice, versus marginem, fere glaber, linea media exili, antice abbreviata, utrinque vitta marginali lata, postice late interrupta et saepe maeulis frontalibus parvis trinis flavido-pilosis Alu E. SIMOx. decoratus. Pili oculorum et clypei albidi. Chelae antice longe albo- pilosae. Abdomen fuseum, flavido-olivaceo-pubescens, vitta media paulo dilutiore dentata, in parte basali utrinque tenuiter fusco alboque marginata, praeterea tenuissime transversim segmentata, et utrinque puncto albo, supra ornatum. Pedes fulvo-rufuli, antici plus minus in- fuscati. Regio Amazonica (de Mathan). F. perelegans, Sp. nov. — G long. 5-6 mil. — Cephalothorax niger, fulvo-olivaceo-pubescens, vitta frontali lata, transversa, vitta lon gitudinali, frontem haud attingente, antice lanceolata, vittaque marginali lata niveo-pilosis decoratus. Pili oculorum laete flavi vel aurantiaci. Pili clypei creberrimi nivei. Abdomen breviter ovatum, supra nigrum, anguste albo-marginatum et vitta media integra sat lata lestacea et niveo-pilosa ornatum, subtus atrum, testaceo-marginatum, albido-pu- bescens. Chelae verticales et parallelae, nigrae vel castaneae, striatae, in parte basali, praesertim intus, pilis albidis tenuibus longis et decum- bentibus hirsutae. Partes oris nigricantes, laminae extus prominulae sed obtusae, Sternum pedesque obscure fulvo-rufula, albo-pilosa et hirsuta, pedes quatuor antici, tarsis exceptis, fere nigri, aculeis validis et longis ordinariis sed metatarsis quatuor anticis aculeo laterali parvo apicali intus munitis. Pedes-maxillares crassi et breves, castanei, femore subtus nigro, supra cum patella crasse niveo-piloso; femore brevi, compresso et curvato; tibia brevissima, apophysi apicali gracili antice directa, recta sed apice minute uncata extus armata; tarso late ovato sed valde et sat longe attenuato; bulbo magno, saltem haud longiore quam latiore, intus stylo subrecto munito. Venezuela : Caracas! Orinoco. Pochyta major, Sp. nov. — & long. 8 mill. — Cephalothorax brevis et altus, parte cephalica nigra, thoracica fusco-castanea, antice dilutiore et albido-pilosa. Pili oculorum et clypei pauci et breves albi. (Abdomen detritum.) Chelae parum longae sed validae, convexae et divaricatae, nigro-nitidae, et, praesertim intus, albido-crinitae, margi- nibus sulci longis et depressis, dentibus remotis, superioribus binis, parvis a sese distantibus, inferiore multo majore et aeuto, ungue longo et compresso, nigro, apice rufulo, subtus, prope apicem, minute den- tato. Partes oris nigricantes, laminae sat longae, extus obtusae. Pedes longi et graciles, antici posticis vix robustiores, laete fulvo-rufuli, metatarsis tarsisque quatuor anticis fere nigris, tibiis anticis aculeis inferioribus longissimis et pronis, intus 4 extus 3 (basin articuli attin- Études arachnologiques. K15 sentibus), aculeisque lateralibus minoribus utrinque binis, metatarsis übiis brevioribus, aculeis inferioribus longissimis et pronis 3-3 et utrinque lateralibus binis multo minoribus, insigniter armatis. Pedes maxillares graciles, fusco-castanei; tibia patella paulo breviore et an- gustiore, apophysibus nigris parvis binis, 1* truneata cum angulo inferiore acuto, altera (apicali) uneata, extus armata: tarso anguste ovato ; bulbo simpliei, ovato, intus stylo subrecto munito. Africa occid. : Gabon. P. occidentalis, Sp. nov. — G long. 5 mill — Cephalothorax fusco-castaneus, prope oculos niger, parte thoracica vitta lata semicir- culari, in medio valde ampliata, fulva et albo-pilosa ornata. Pili oculo- rum albi. Clypeus ad marginem vitta albo-barbata ornatus. Abdomen breve, atrum, lineis binis exilibus et antice, linea simili sed abbreviata, longe albo-pilosis supra ornatum, subtus paulo dilutius et albo-pu- bescens. Chelae verticales et fere parallelae, marginibus sulci sat longis dentibus medioeribus remotis, ungue simplici nec inflato nec serrulato, fusco-rufulae, antice opacae et parce albo-crinitae. Partes oris sternumque fusca. Pedes lutei, tibiis metatarsisque anticis paulo obscurioribus et rufescenti-tinctis, aculeis longissimis et pronis subtus armatis. Pedes maxillares graciles, sat longi, fusco-olivacei, albo-pilosi; tibia patella paulo longiore, apophysi apicali brevi sat lata, compressa, leviter deor- sum curvala, cum angulo superiore subacuto, extus armata: tarso angusto et longo: bulbo breviter ovato, apice spina longa et eurvata armato. Africa occid. : Gabon. À P. (Vicria) pulchra Thorell, cui affinis est, differt tibia pedum- maxillarium patella non multo longiore, apophysi apicali leviter curvata armata et ungue chelarum simipliei ad basin haud inflato. P. albimana, sp. nov. — © long. à mill. — Cephalothorax laevis, subtilissime coriaceus, niger, utrinque in deelivitate fulvo-rufulus, parte thoracica vitta media fulvo-rufula et albo-pilosa ornata, parte cephalica, saltem prope oculos, coccineo-pilosa. Pili oculorum coccinei. Clypeus Îere nudus. Abdomen ovatum, postice acuminatum, supra ni- grum et parce rufulo-pilosum, vitta media dilutiore valde coarctata et pennata, maculas parvas nigras includente, ornatum, subtus fulvo-oli- vaceum, linea media nigra notatum. Chelae, partes oris, sternum, pedesque fulvo-rufula, Pedes-maxillares graciles, pallide lutei, apice 416 E. SIMox. parce albo-pilosi. Plaga genitalis magna, rufula, semicireularis, utrinque lovea supertficiali semilunari et extus emarginata, impressa. Madagascar (Camboue). Thiratoscyrtus versicolor, sp. nov. — G long. 7 mill. — Cepha- lothorax fusco-rufescens, prope oculos late niger, parte cephalica aeneo- pubescenti, antice parum dense albo-pilosa, utrinque, inter oculos, laete rubro-coccineo-pilosa, parte thoracica vitta media confusa abbre- viata vittaque marginali latissima, postice interrupta, albo-pilosis, or- nata. Pili oculorum aurantiaci, inter oculos medios et subtus albido- lutei. Clypeus pilis crassis sat longis luteo-albidis in medio crebre vestitus. Abdomen ovatum, supra nigrinum, fusco rubroque pubescens, vitta marginali vittaque media lata et postice dentata fulvo-testaceis et albo-pilosis decoratum, subtus fusco-testaceum, parce pilosum, postice macula obseuriore confusa notatum. Chelae fulvo-rufulae, nitidae, vix striatae, fere glabrae, sat latae et fere parallelae, dentibus mediocribus, ungue simplici. Partes oris fulvae, ad basin leviter infuscatae. Sternum luteum nitidum. Pedes fulvo-lutei, vix distincte annulati, patella tibia- que A! paris subtus sat crebre nigro-crinitis et subfimbriatis, tibia aculeis inierioribus sat longis 4-4 et utrinque aculeis lateralibus binis multo minoribus, metatarso aculeis inferioribus 2-2 et aculeo laterali parvo interiore apicali munitis, metatarso 21 paris aculeis inferioribus aculeisque lateralibus parvis binis utrinque armato, pedes 3° paris, praesertim femore patella tibiaque, pedibus 4ï paris multo longiores. Pedes-maxillares mediocres, albido-lutei, apice vix infuscati, supra (apice tarsi excepto) crebre et longe niveo-hirsuti ; tibia patella breviore, apophysi nigra, brevi, valida et conica extus ad apicem armata; tarso sat anguste ovato; bulbo longe ovato, ad basin oblique truncato, haud producto, ad apicem spina nigra parva munito. Africa occid. : Sierra Leone. Eustiromastix (!) major, Sp. n0v. — G long. 9 mill. — Cephalo- thorax rubro-castaneus, prope oculos niger, rubro-pubescens, linea media abbreviata vittaque marginali latissima, postice interrupta, albido- luteo-pilosis, decoratus. Pili oculorum fulvo-rufescentes. Clypeus cre- bre et longe albo-barbatus. Abdomen oblongum, depressiusculum, supra fuscum, fulvo albidoque sericeo-pubescens, vitta lata dilutiore, in parte basali flexuosa, in parte altera valde pennata ornatum, subtus (1) Eustiromastix, nom. nov. — Cybele Peckham, nomen praeoccup. Loven. Crust., 1845. Études arachnologiques. 417 fusco-testaceum, ad marginem dilutius. Chelae validae, longae et atte- nuatae, fusco-rufulae, valde transversim striatae et parce albido-crini- tae. Partes oris sternumque olivacea. Pedes fulvi, tibiis metatarsisque, praesertim anticis, longe et confuse infuscatis. Pedes L° paris longissimi, tibia metatarsoque subtus setis tenuibus longis et curvatis munitis, supra maculis albo-pilosis ornatis, tibia subtus aculeis validis 2-3 et intus aculeis similibus binis armata, metatarso aculeis 2-2 armato. Pedes-maxillares lutei apice leviter infuscati; tibia patella multo bre- viore, angustiore, intus longe crinita, extus apophysi apicali parva et simpliei munila; tarso longo, bulbum multo superante, haud curvato ; bulbo disciformi, in medio membranaceo, stylo longo, circulum for- mante, bulbum apice multo superante et extus inflexo munito. Brasilia : Rio Salobro prope Bahia (E. Gounelle). E. Chaperi, Sp. nov. — G long. 8 mill. — Cephalothorax niger, supra crebre et longe fulvo rufuloque pubescens, antice, ad marginem frontalem et utrinque in declivitate, albo-pilosus. Pili oculorum albi, ad marginem exteriorem oculorum aurantiaci. Pili clypei densi et longi albi. Abdomen oblongum, postice attenuatum, supra fuscum et cervino-pubescens, vitta media dilutiore, valde sinuosa, in medio am- pliata, albo rufuloque pilosa, ornatum, subtus testaceum et sericeo- pubescens. Mamillae mediae testaceae et albo-pilosae, reliquae nigrae, superiores intus longe albo-pilosae. Chelae robustae, fulvo-rufulae, opaceae et glabrae. Pedes fulvi, valde nigro-variati, femoribus anticis intus et subtus metatarsis anticis supra lineatis, reliquis articulis sub- annulatis. Pedes-maxillares fulvi, crebre et longe albo-hirsuti; tibia et brevi, apophysi exteriore brevi et obtusa munita ; tarso longissimo et angusto, apice cylindraceo valde incurvo: bulbo mediocri, basin tarsi tantum occupante, sed valde convexo turbinato et membranaceo, intus stylo longissimo munito. Colombia : Naricual (A. Chaper). E. rufohirta, sp. n0v. — © long. 6 mill. — Cephalothorax fusco- rufescens, postice sensim obscurior, antice utrinque maculis ocularibus nigris notatus, pilis miniaceis longis vestitus sed parte cephalica, praesertim antice, parteque thoracica ad marginem pallide flavo-pilosis. Pili oculorum pallide flavi, supra oculos medios pilis rufulis paucis intermixti. Pili clypei longi, flavescentes. Abdomen {valde detritum) angustum, fuscum, albido-pilosum, vittis duabus miniaceo-pilosis or- natum (?). Sternum fusco-rufescens. Chelae fusco-castaneae, transversim striolatae, ad basin longissime flavescenti-setosae. Pedes obscure fulvo- Ann. Soc. Ent. Fr., LXXI 1902. 27 418 E. SIMON. rufescentes, late et valde nigricanti-annulati, femoribus anticis omnino infuscatis. Pedes-maxillares fusco-rufuli, tibia fere nigra ; femore crasso ; patella vix longiore quam latiore; tibia paulo breviore, extus valde di- latata et in apophysem fere globosam producta ; tarso mediocri, atte- nuato; bulbo sat magno ad basin attenuato, intus stylo crasso margi- nalo. Le Para (de Mathan). E. stylifera, Sp. nov. — G long. 7-9 mill. — Cephalothorax obs- cure fusco-rufescens, parte cephalica nigricanti, aurantiaco-pubescens, antice, pone oculos medios, macula magna alba ornata, parte thora- cica macula anteriore longa vittaque marginali lata, postice interrupta, albido-flavescentibus notata. Pili oculorum aurantiaci. Pili elypei densi albi. Abdomen longum, pilis simplicibus nitido-flavidis subaureis, pilis albis intermixtis, vestitum, maculis parvis fuscis obliquis sex biseria- üm ordinatis, ornatum, subtus fusco-testaceum. Sternum fulvo-oliva- ceum, parce albo-pilosum. Partes oris fuscae. Chelae nigro-aeneae, valde transversim striolatae. Pedes 1i paris crassi fusci, patella paulo dilutiore, tibia ad basin albo-pilosa, metatarso tarsoque ab basin an- guste testaceis. Pedes 2 paris infuscati. Pedes quatuor postici fulvi, plus minus fusco-annulati et punetati, tibiae metatarsique antici longe sed inordinate nigro-ciliati. Pedes-maxillares fulvi apice infuscati: patella paulo longiore quam latiore subparallela ; tibia breviore et angus- tiore, apophysi apicali parva simpliei et obtusa armata; tarso medio- cri, longe ovato; bulbo disciformi, stylo longo omnino cireumdato. Regio Amazonica : Teffe (de Mathan). Capidava {!) auriculata, sp. nov. — SG long. 5 mill. — Cephalo- thorax niger, parte thoracica antice paulo dilutiore et rufescenti-tincta, ad marginem frontale pilis albis munitus (fere omnino depilis). Pili oculorum albidi. Abdomen oblongum, atrum, pallide luteo-pubescens. Chelae fuscae, apice dilutiores et rufescentes, valde coriaceae et transversim rugatae. Partes oris sternumque fusco-castanea. Pedes nigricantes, coxis posticis paulo dilutioribus, metatarsis tarsisque ful- vis. Pedes-maxillares breves et robusti, nigri; tibia apophysi exte- riore magna, valde curvata fere semicirculari, intus excavata, apice angulosa et prominula, ad marginem dente incurvo munita, instructa ; tarso bulboque late ovatis. (1) Capidava, nov. gen. — Ab Eustiromastici et Freya differt oculis parvis ser. 2° evidenter pone medium sitis, ab oculis posticis spatio oculo postico minore distantibus. — Typus : C. auriculata E. Simon. Études arachnologiques. 419 Brasilia : Le Para (de Mathan). GC. biuncata, sp. nov. — S long. à mill. — Cephalothorax paulo an- gustior, niger, ad marginem et utrinque albo-pilosus (fere omnino de- pilis). Pili oculorum longi albi. Clvpeus in medio parce albo-pilosus. Abdomen oblongum, atrum, supra omnino flavo-nitido-pubescens. Chelae nigrae, valde coriaceo-opacae, ungue rululo. Sternum, partes oris pedesque nigricantia, tarsis luteis. Pedes-maxillares breves et robusti, nigri: tibia patella breviore, latiore quam longiore, extus apophysi maxima, ad basin lata, sed apice longe attenuata, divaricata sed apice uncata et dente interiore minore munita, instructa; tarso bulboque late ovatis; bulbo valde convexo, stylo libero intus marei- nato. Reg. Amazonica : Cameta (de Mathan). C. rufithorax, Sp. nov. — © long. 6 mill. — Cephalothorax fulvo- rufescens, parte cephalica nigra, thoracica vitta media dilutiore mu- nita (fere omnino depilis). Pili oculorum flavidi. Clypeus sub oculis glaber, ad marginem pilis albis longis uniseriatis munitus. Abdomen sat longe oblongum, supra obscure testaceum, erebre nigro-puncta- tum, parce pilosum sed antice lineolis trinis abbreviatis albo-pilosis or- natum. Chelae robustae et laeves, partes oris, sternum, pedesque fulvo- rufescentia, Pedes 1! paris reliquis paulo robustiores et obseuriores. Plaga genitalis fusco-nitida, plana, cordiformis. Peruvia orient. : Yquitos (de Mathan). Bathippus palabuanensis, sp. nov. — © long. 9-10 mill. — Ce- phalothorax crassus et altus, parte cephalica nigricanti, subtiliter coriacea, in medio fere glabra, antice et utrinque, prope oculos, rubro- pilosa, parte thoracica fusco-castanea in medio et utrinque, sub oeulis, paulo dilutiore. Pili oculorum laete coceinei. Clypeus angustus glaber. Abdomen angustum, supra atrum, fulvo-pubescens (iere depile). Chelae nigro-castaneae, opacae et subtiliter transversim striolatae, robustissimae, extus convexae, intus leviter deplanatae, valde divari- catae, cephalothorace haud breviores, haud carinatae, margine supe- riore sulci dente apicali angulari conico, denteque minore acuto re- motissimo, margine inferiore dente apicali conico, denteque medio maximo, longo et acuto, apiceleviter inflexo, subtus, paulo ante dente principali, dente minore conico et obliquo, armatis, ungue longissimo, bisinuoso, apice rufulo. Pedes 1 paris nigricantes vel fusco-castanei, coxa femoreque subtus ad basin dilutioribus. Reliqui pedes fulvi, 420 E. SIMox. aculeis ordinariis armati. Pedes-maxillares obscure olivacei, utrinque nigro-vittati ; femore gracili, valde curvato, fere semicirculari: patella plus triplo longiore quam latiore; tibia patella longiore, graciliore, tereti et leviter curvata, extus ad apicem apophysi gracili recta et antice direcla armata: tarso parvo ovato, intus longe piloso: bulbo cordiformi, apice stylo, cireulum formante, munito. Java : Palabuan (Fruhstorfer). B. manicatus, Sp. nov. — © long. 8 mill. — Cephalothorax obs- cure fusco-Castaneus, parte cephalica utrinque, prope oculos, nigra, antice, pone oculos medios, vitta longitudinali abbreviata, utrinque in declivitate, sub oculis, macula majore, parte thoracica linea media angusta et abbreviata, pallide flavido-pilosis, ornatus. Pili oculorum flavidi. Clypeus fere nudus. Abdomen angustum et longum, atrum, supra vita duriuseula glabra et nitida violaceo-tineta ornatum, ma- millae nigrae. Partes oris fusco-castaneae. Sternum coxaeque pedum lutea. Pedes quatuor antici nigricantes, tibiis ad basin Juteo-annu- latis, femore 2 paris, apice excepto, luteo-lineato, femore L paris api- cem versus incrassato supra pilis nigris crassis, fimbriam formantibus, ornato, patella convexa subtus fimbria simili munita, reliquis articulis gracilibus et subglabris. Pedes 3° paris longissimi, nigricantes, femore ad basin minute luteo. Pedes 4 paris fulvo-rufuli, femore in dimidio basali luteo. Chelae longissimae et porrectae, fusco-castaneae, et subtus et supra prope basin dilutiores, opaceae et subtiliter striatae, cylin- draceae sed extus in parte apicali convexae, margine sulei superiore dentibus trinis, 1° subapicali valido longo, apice acuto et paululum uncato, reliquiis binis minoribus et remotissimis, 4° 2° majore, mar- gine inferiore dente singulo subapicali armato, ungue longissimo, leviter sinuoso, subtus, prope basin, dente parvo et obtuso munito. Pedes-maxillares longi et gracillimi, pallide lutei, femore ad basin in- fuscato, tarso leviter rufulo-tincto; patella plus quadruplo longiore quam latiore; tibia patella paulo longiore et paulo graciliore, extus ad apicem apophysi parva acuta et antice directa armala; tarso tibia circiter aequilongo, longe ovato; bulbo longo, simplici, apice stylo tenui, circulum formante, munito. Borneo (ex mus. G. et E. Peckham). B. Schalleri, Sp. n0v. — G long. 8 mill. — Cephalothorax fulvo- rufescens, parte cephalica utrinque, prope oculos, nigra et rubro-pilosa. Pili oculorum flavo-aurantiaci. Clypeus sat angustus, imberbis. Abdo- men angustum et longum, cylindraceum, atrum, utrinque et subtus Études arachnologiques. 421 parce albido-pilosum, supra vitta lata duriuscula, nitida et glabra leviter violaceo-tineta, notatum. Partes oris, sternum pedesque fulvo- rufula, femore 3! paris ad basin, femoribus 2! et 4 parium fere usque ad apicem, dilutioribus et luteis, femore patellaque 11 paris fusco- castaneis, femore versus apicem sensim intrassato et longe claviformi supra fimbria longe nigro-pilosa ornato, patella convexa subtus fimbria simili munita, tibia graciliore fere glabra leviter curvata, apicem ver- sus sensim infuscata, patellis tibiisque À et 3° parium leviter infus- catis. Chelae fulvo-rufulae, longae, porrectae et divaricatae, ut in prae- cedenti dentatae. Pedes-maxillares longissimi et gracillimi, pallide lutei utin praecedenti sed apophysi tibiali paulo longiore et graciliore. Pinang (Raffray). Anarrhotus (!) fossulatus, sp. nov. — G long. 6 mill. — Cepha- lothorax brevis, altissimus, niger, pilis pronis subsquamiformibus fulvo-aureis, pilis paucis viridi nitidis mixtis, crebre vestitus, parte cephalica postice, ante stria thoracica, lineola transversa recurva alba notata, thoracica, prope marginem fere glabra, parce albo-pilosa. Pili oculorum fulvo-rufuli, Clypeus parce et longe fulvo-pilosus. (Abdomen detritum.) Chelae debiles, parallelae, antice deplanatae, coriaceae, fusco- piceae, parce albido-pilosae, marginibus sulei valde obliquis, superiore dentibus angularibus binis geminatis, 4° majore, inferiore dente medio- cri parum remoto, armatis. Partes oris fusco-piccae. Sternum paulo dilutius. Pedes fusco-picei, antiei reliquis robustiores, nigricantes, tarsis posticis luteis, rufo-nitido albidoque pubescentes et variegati, antici subtus longius sed tenuiter pilosi haud fimbriati, aculeis ordina- riis armati. Pedes-maxillares sat breves, fusco-picei, femore supra ad apicem patellaque nitido-pilosis; tibia patella multo breviore, apophysi apicali parva et acuta, extus armata; tarso longe ovato tibia Cum pa- tella saltem haud breviore; bulbo longo, ad basin producto attenuato et obtuso, ad apicem stylo brevi dentiformi munito. Peninsula Malayana. (1) Anarrhotus, nov. gen. — A Pancorio imprimis differt tibiis posticis aculeo dorsali subbasilari munitis, pedibas-maxillaribus maris brevi- bus, bulbo a 1 basin retro-producto, ad apicem stylo brevi munito, — Typus : A. fossulalus E. Simon. REMARQUES SUR QUELQUES ÉLATÉRIDES DU GENRE CARDIOPHORUS ET DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES Par H. pu Buyssox. 1. Cardiophorus Demaisoni Buyss. Sp. prop. — En examinant la collection de Cardiophorus que M. Fleutiaux à bien voulu me com- muniquer, j'ai trouvé un C. thebaicus Cand. de la collection Jekel éti- queté : Égypte méridionale. Cette indication de patrie est aussi celle de la monographie de Candèze, puis au-dessous du nom thebaicus Cand. un C écrit à l'encre rouge et placé en évidence, ce qui sem- blerait indiquer que c’est un type de Candèze ou tout au moins un in- secte déterminé par lui. Or, cet insecte me parait fort distinet du soi-disant type de la collec- tion L, von Heyden que j'ai reconnu (Soc. ent. Fr... Bull., 1901, p. 124), être absolument identique au C. Demaisoni Buyss. Par la forme Jon- guement atténuée en arrière, il répond précisément à la description de Candèze, mais il se caractérise surtout par le pronotum un peu plus large que les élytres, assez longuement rétréci en avant sur les côtés, marqué de points épars, non ombiliqués, moins gros, non relevés sur leur pourtour et disséminés sur un fond couvert d'un pointillé excessivement dense. Il peut se faire que Candèze ait confondu ensemble ces deux espèces, ou qu'il n'ait pas suffisamment examiné l'insecte de la collection L. von Heyden; dans tous les cas, elles constituent deux espèces distinctes. 2. Cardiophorus deflexus Schauî. (vere) — melampuslIllig. — Cet insecte, décrit d'abord sous forme de diagnose (Ann. Soc. ent. Fr., 1862, p. 310,) à été ensuite défini longuement dans l'/sis (année 1863, publiée en 186%, p. 30). En étudiant cette dernière description, il paraît évident, ainsi que cela avait été admis (Nung. otios., A870, p. 45) que cette espèce est identique au C. melampus Iliger. A cette époque, M. de Bonvouloir com- muniqua à Schaufuss un soi-disant melampus Ilig. provenant de Corse et Schaufuss le jugea alors identique à son defleæus. Depuis, Schauîuss répandit dans certaines collections un insecte parfaitement identique à celui envoyé par M. de Bonvouloir, mais bien différent de son type pri- mitif qui, à mon avis, est le melampus Ilig. vrai, tandis que le second Remarques sur quelques Élatérüdes. 423 est la variété noire du C. argiolus Gené. C’est ce que nous montre un exemplaire authentique de Schaufuss donné par lui au Muséum de Paris et un autre qu'il me donna jadis. Par la forme parallèle de leurs élytres brièvement arrondis en arrière, par le pronotum appliqué contre les épaules et peu rétréci en arrière; par la pubescence d’un brun rous- sâtre sur le disque du pronotum et la partie avoisinante sur les côtés, d’un brun roussâtre aussi sur les intervalles, 6, 7, 8 ou 9 des élytres, en forme de bande longitudinale, grisätre sur la suture et les côtés, ces deux exemplaires se rapportent assurément au C. argiolus Gené. Nous lisons dans l’Isis que ses élytres ont la forme de ceux du rubri- pes, or, c’est précisément cette forme elliptique qui est celle du C. me- lampus lg. Consultons la collection de M. L. von Heyden, si précieuse par son ancienneté et la richesse des matériaux qu’elle renferme, nous y trou- verons le C. melampus Ilig. provenant de la Sierra de Cordoue, donné par Bruck et correspondant très bien avec la description d'Illiger. Tout à côté nous y verrons le C. deflerus Schauf., provenant de Chi- clana, localité tout à fait méridionale de l’Andalousie, voisine de Cadix, et à mon avis il n’y a aucune différence entre ces bêtes. Analogues aux individus de ces deux dernières localités sont ceux de la collection Perez-Arcas du Musée de Madrid, provenant aussi de Chiclana et por- tant le nom de C. deflexus (d’après Kraatz). Force est donc de reconnaitre que Schaufuss à confondu l’espèce qu'il a primitivement décrite avec une autre, offrant un peu les mêmes apparences et sur laquelle il s’est rabattu en second lieu. Le type que Schauîuss à envoyé au Muséum de Paris, provient de Sardaigne et il porte précisément écrit de sa main C. deflexus Schauf. {nec melampus Hlig.!) ce qui est en opposition avec l’opinion qu'il a émise dans Nun- quam otiosus (1870, p. 45). Il avait, en effet, raison d'écrire ainsi, mais ce qu'il à distribué à cette époque comme étant son deflexus n’est autre qu'une variété de l’argiolus Géné, répandue en Corse, en Sardaigne, en Italie et en Espagne. Je l’ai baptisée sous le nom de v. neotericus pour la disünguer des variétés sombres analogues appartenant à d’autres es- pèces. (Cf. Bull., p. 228.) 3. Cardiophorus Graëllsi Cand. — Cette espèce varie considé- rablement de forme selon le sexe et même selon les individus. C’est elle que Schaufuss à décrite à nouveau (Ann. Soc. ent. Fr., 1862, p. 310) et qu'il m’envoya jadis sous le nom demelampus Hig. en même temps que son soi-disant deflexus. Dans tous les cas, je crois intéres- sant d'attirer l'attention sur un caractère qui ne peut permettre de Ja 424 H. pu Buyssox. confondre ni avec le melampus Ilig. ni avec les autres espèces à va- riétés enticrement noires ou plombées. Il porte sur la forme par- ticulière de l'écusson; celui-ci est prolongé en arrière, ses côtés sont presque droits et de plus il est fortement rétréci en avant sur les côtés à la base: il perd de son aspect cordiforme pour se rapprocher un peu de celui d’une mitre et conduit à ranger cette espèce, malgré sa forme robuste, épaisse et raccourcie, dans le groupe des PERRINELLUS. Dans la collection L. von Heyden on le trouve sous le nom de melampus, portant une étiquette jaune avec l’abbréviation Hyd. (1) et le numéro 371, puis sur une seconde étiquette blanche l'indication : An- dalousie, Walt. Cet individu est un exemplaire épilé de la bête que Wall envoya jadis sous le nom de malvarum (nom in litteris) qu'il con- vient alors de reporter en synonymie de C. Graëllsi Cand. et non de melampus Hig. (2). Je pense aussi que l'Elater advena Fabr.(Ent. syst., I, p.232, n° 75) de Bizerte en Espagne et du D' Vabl: caput et thorax parum nitida, elytra acuminata, striata, obscure cinerea, ete. est encore le C. Graëllsi Cand. plutôt que le C. melampus Nig., malgré la supposition qu'Illiger lui-même faisait en son temps. 4. Cardiophorus mauritanicus Desbr. — Jusqu'à présent je n’a- vais pas su bien distinguer cette espèce qu'il est très facile de confondre avec la variété à pattes noires du C. rufipes Goeze. M. Desbrochers l’a cependant bien définie dans le Bulletin de l'Académie d'Hippone (p. 74) et j'avais à ma disposition les types de sa collection, mais les différences qui séparent entre elles ces deux espèces sont peu appréciables au pre- mier abord et il faut être familiarisé avec tout le genre pour pouvoir bien en juger. — On distinguera le C. mauritanicus Desbr. par sa pu- bescence brune, très courte, à demi dressée, de teinte à peu près uni- forme sur toute la surface des élytres. Cependant on remarquera que les poils de Ja pubescence sont divergents sur toute la longueur qu’oc- cupent les cinq premiers intervalles depuis la base, sans toutefois for- mer une bande chatoyante appréciable. Chez le C. rufipes Goeze la (1) Cette indication, écrite de la main de M. le D: Lucas von Heyden, mon- tre que l'insecte vient de la collection de feu son père, le sénateur von Heyden. (2) D'après M. le Dr L. von Heyden, cet insecte aurait été vu par Candèze et: dénommé comme étant le C. melampus Ulig. Cette détermination n'est guère admissible de la part de Candèze; je supposerais plutôt que cet insecte, envoyé probablement au milieu d’une série de bêtes d'aspect analogue, a dû échapper à l'examen minutieux du savant auteur de la Monographie des Éla- lérides. Remarques sur quelques Élatérides. 4925 pubescence est plus longue et cendrée le long de la suture oùelle forme une bande chatoyante fusiforme dont la partie la plus largene dépasse pas le 5° intervalle; cette pubescence grise réduite au 2° ou 3° inter- valle près de l’écusson remonte autour de celui-ei et s’étend aussi à la base des élvtres sur une très courte longueur. Pour bien juger de ces caracteres, il est indispensable d’avoir sous les yeux des exemplaires frais ou bien conservés. Dans tous les cas, le C. mauritanicus se reconnaîtra encore à sa forme générale plus épaisse, à son aspect noir, peu brillant, plutôt terne, et dépourvu de reflet plombé ou bronzé, à ses elytres moins brièvement atténués en arrière et surtout à la ponctuation prothoracique plus fine, beaucoup plus dense, plus égale, sans points plus gros apparents. Les pattes sont généralement noires avec les trochanters et les articulations rougeà- tres ; très rarement entièrement noires, mais souvent d’un brun rou- geatre et même nettement rougeatre avec les articles des tarses noirs en totalité ou en partie. (Var. laetipes) (1). Je réserverai le nom de var. atripes (Desbr. ên litt.) pour la variété à pattes noires du C: rufipes Goeze. Ces deux espèces et leurs variétés sont assez répandues en Algérie, en Tunisie et au Maroc, cependant le C. mauritanicus Desbr. parait moins abondant. Quant au Platynychus mauritanicus Mots. (Et. ent., VIT, 59, 1852), on ne peut savoir à quoi il se rapporte et jusqu'à ce jour il est à ajou- ter à la liste des espèces énigmatiques que de Motschulsky nous a laissées pour compte par suite de manque de détails dans ses descrip- tions. Peut-être a-t-il voulu désigner sous ce nom le C. equiseti Herbst qui descend jusqu’en Espagne et au Caucase, mais personne ne l'a encore signalé du nord de l'Afrique. >. Cardiophorus febriens Cand. — D’après un exemplaire de la collection L. von Heyden, déterminé par Candèze lui-même, pro- venant d'Égypte et donné par Wall, il ressort que Candèze a fait er- reur en placant cette espèce dans son tableau des espèces à ongles dentés ou bifides, car ils sont visiblement simples. Il a reproduit l’er- reur en le placant de la même facon dans son Catalogue méthodique, car pour tout le reste des caractères, l’insecte est conforme à la descrip- (4) Cette variété se rencontre au Maroc, aux environs de Tanger (Ol{cèse); en Algérie, dans l’est, région des hauts plafeaux (Théry). Je la possède aussi de Tebessa (Clouet des Pesruches, de Gaulle), de Bou-Berak (D° Cho- baut). Ce n'est que très rarement qu'on observe un rellet cendré sur la pu- bescence des cinq premiers interstries, soit chez le type, soit chez la variété. 426 H. pu BUYssox. tion. Il n’est pas à confondre avec l'aegyptiacus Cand. qui est tout autre et offre les gros points de la ponetuation double du pronotum avec leur pourtour nettement surélevé. Jai examiné le type © de Candèze dans la coliection Chevrolat > Fleutiaux et je suis complètement fixé sur ce point. Le C. febriens Cand. a l’écusson de forme normale etvient se ranger près des C. permodicus Fald. et dilutus Er., tandis que €. aegyp- liacus Cand. rentre dans le groupe des PERRINELLES. M. P. de Peyerimhoff a rapporté dernièrement de son voyage en Arabie Pétrée plusieurs exemplaires d'un Cardiophorus qui se rapporte exactement à cette espèce, mais dans le nombre il s’en est trouvé qui ont la suture des élytres marquée d’une tache fusiforme fort diffuse, commune et plus ou moins réduite, d’un ferrugineux un peu plus foncé que le reste des élytres. Avec ceux-ci, qui n'offrent qu'une légère variation de la couleur du type, il en a rencontré d’autres qui, par leur tache suturale fusiforme très accentuée, d’un châtain foncé, bien limitée, couvrant une partie du 4° intervalle des stries des élytres dans la partie la plus élargie et par la teinte testacée pâle du reste des élytres, semblent constituer une espèce distincte. Or, en les examinant avec soin, nous ne trouvons aucun caractère spécifique capable de les distinguer et nous ne pou- von$ les regarder que comme une variété que nous nommerons var. Saalensis, var. nOv. Type : Arabie Pétrée : N. Novebia [28 février 1902]; Ouadi Ieten [à mars]. — Varieté : Ouadi Saal [25 février]. (P, de Peyerimhoff). La capture de cette espèce est d'autant plus intéressante que dans le nombre des exemplaires de coloration typique il s’est rencontré deux exemplaires du G qui était encore inconnu. Celui-ci se distingue de la ? par sa forme plus étroite, moins raccourcie, par le pronotum beau- coup plus convexe et proportionnellement moins large; ses antennes pas plus longues que celles de la © sont seulement un peu plus grêles. 6. Cardiophorus Peyerimhoffi n. Sp. ©. — Nitidus, bre- Dis, niger, Sparsim et subtilissime fulvo-pubescens ; prothorace rubido, nitido, postice ante scutellum infuscato, prosterno partim obscuro, lon- gitudine latiore, sat convezxo, tenue et dupliciter punctato, lateribus parum armato, striis basalibus brevissimis, foveiformibus ; elytris rufo- l'avis, cum plaga suturale fusiforme lataet commune nigra, prothoracis latitudine; stris punctis majoribus obliteratis; interstitiis planius- culis, Antennis ac pedibus flavidis. Unguibus simplicibus. — Long. 6,5; lat. 2,5 mill. Remarques sur quelques Élatérides. 427 Var. &. Typo simillimus, sed capite, prosterno, pectore, scutello, ab- domine et elytris ovunino fulvis, his viæ in sutura obscurioribus (var. Ietenensis). Court, déprimé sur le dos, brillant; pronotum rouge de: cerise, avec le prosternum enfumé en partie; la tête, l’écusson et le dessous du corps noirs, les deux derniers segments de l'abdomen ferrugi- gineux au sommet; élytres flaves avec une tache fusiforme, suturale , commune, d’un noir brunâtre, sa plus grande largeur située sur le deuxième tiers des élytres et s'étendant dans sa partie la plus large jusque sur le 4 intervalle; bord externe étroitement enfumé surtout à hauteur de la tache suturale. Antennes et pattes flaves. Pubescence peu serrée, fine, d'un gris roussâtre. Tête modérément convexe, cou- verte d’une ponctuation double, formée d'un pointillé très fin et très dense, parsemé de points épars assez fins mais très nettement plus gros; front fortement rebordé. Antennes atteignant le sommet des an- oeles postérieurs du pronotum; le 3 article très légèrement plus long que le 4° et un peu moins large au sommet. Pronotum assez con- vexe, très brillant, couvert d’une ponctuation double formée d'un pointillé très fin et très dense parsemé de points épars assez fins mais nettement plus gros; plus large que long, peu arqué sur les côtés, sa plus grande largeur en avant du milieu, moins fortement retréci à la base qu'au sommet; angles postérieurs courts, étroits, arrondis au sommet, un peu divergents, non carénés ; suture latérale infléchie en dessous en ligne régulièrement arquée et s'étendant en avant au delà du milieu; sillons basilaires très courts, presque nuls, réduits à une petite fossette. Écusson largement cordiforme. Élytres de la largeur du pronotum ou à peine plus larges, aplanis sur le dos, subparallèles sur le premier tiers, ensuite rétrécis en arrière en ligne assez courbe ; stries faiblement creusées mais marquées par de très gros points: in- tervalles presque plans, couverts d’un pointillé excessivement fin presque imperceptible. Ongles simples. Arabie Pétrée : Ouadi-leten, 6 février 1902 (de Peyerimhoff). Par sa forme raccourcie, cette espèce rappelle un peu C. Hedenborgii Cand., mais elle s’en distingue nettement par la tache des élytres bien plus étroite sur la suture au-dessous de l’écusson (!), plus dilatée dans sa (1) C'est-à-dire que la tache a son axe transversal bien plus abaïissé sur la suture. Le point d’intersection de la ligne de cet axe avec la suture indique généralement un système de coloration différent. En effet, en cas de plus ou moins de développement, la tache laisse en clair sur le pourtour des élytres une marge limitée intérieurement par un dessin différent. 428 H. pu Buyssox. portion élargie, par son pronotum brillant d’un rouge de cerise et la tête franchement noire, par la ponctuation prothoracique dont les plus gros points sont bien plus fins et beaucoup moins rapprochés et non rapeux. 7. Cardiophorus pruinosus n. Sp. — Brevis, leviter deflexus, parum nilidus, dense et subtilissime cinereo-pubescens; niger, subtus brunneo-niger, prothoracis angulis anticis rufescentibus ; elytris ferru- gineis cum villa lata suturale fusiforme et commune nigra. Prothorace longitudine latiore, lateribus arcuato, ad basin praesertim attenuato, dupliciter et rugose punctato; striis basalibus brevissimis foveiformibus. Elylris prothorace latioribus, in antica media parte subparallelis, dein arcuatim attenuatis, in dorso parum deplanatis : striis parum delineatis cum punctis gradatim in dorso et praesertim in vitta nigra deletis; interstitiis planis, alutaceis. Antennis pedibusque flavo-ferrugi- neis. Unguibus simplicibus. — Long. 7; lat. 2,4 mill. Noir, peu luisant, pruineux; d’un brun châtain en dessous ; angles antérieurs du pronotum en dessus et en dessous, et la base des flanes prothoraciques ferrugineux; segments abdominaux rufescents sur leur bord externe et postérieur; tête d’un ferrugineux sombre non franchement noire, Pubescence d’un gris cendré, très fine, très courte, très dense et soyeuse, modifiant sensiblement la couleur foncière. An- tennes el pattes d’un ferrugineux flave. Tête modérément convexe, couverte d'une ponctuation double, formée d'un pointillé très fin, très dense, fortement parsemé de points très espacés, fins, mais nettement plus gros: front rebordé. Antennes n’atteignant pas tout à fait le sommet des angles postérieurs du pronotum, le 3° article de la taille du 4°, et à peu près de même largeur, Pronotum plus large que long, assez arqué sur les côtés en avant du milieu, assez fortement rétréci en arrière, assez convexe, couvert d’une ponctuation double, formée d'un pointillé excessivement fin, très serré, rugueux, parsemé de points espacés assez gros et räpeux, c'est-à-dire avec leur pourtour soulevé, bien moins profonds sur le disque; angles postérieurs courts, larges à la base, aigus au sommet, divergents; suture latérale infléchie en des- sous en ligne presque oblique, ensuite arquée et prolongée jusque sur les trois quarts de la longueur des flancs prothoraciques ; sillons basi- laires latéraux excessivement courts, réduits à une simple fossette. Élytres un peu plus larges que le pronotum, presque parallèles sur la première moilié,très légèrement élargis vers le milieu, ensuite rétrécis en arriere en ligne assez fortement arquée : peu déprimés vers la suture ; stries faiblement creusées, effacées sur le dos et principalement sur la Remarques sur quelques Élaterides. 429 tache noire, marquées de points assez gros sur les côtés, mais effacés de plus en plus comme les stries elles-mêmes: intervalles plans, couverts d'un pointiié excessivement fin, dense et rugueux. Ongles simples. Perse. — Donné jadis par notre regretté collègue M. Maurice Dollé, de Laon. Très voisin de C. Hedenborgii-Cand. mais distinct par son système de coloration élytrale, la tache fusiforme des élytres toujours plus élargie et son axe coupant la ligne de la suture très en dessous du mi- lieu des élytres, par la ponctuation des élytres complètement effacée presque sur la moitié postérieure des quatre où cinq premières stries, par les gros points de la ponctuation prothoracique bien moins rappro- chés, moins gros et moins rugueux et enfin par sa pubescence bien plus courte et fine quoique aussi dense. $S. Cardiophorus (Perrinellus) stoliger D. Sp. © .— Sub- depressus, nigro-brunneus, nitidus, sat dense sed tenuiter helvo vel ci- nereo pubescens: Prothorace latitudine parum longiore; moderate sonvexo, lateribus non magis arcuato; dupliciter, densissime et tenuis- sine punctato, cum majoribus punctis tenuibus, sed distinctissimis, inter alia adamussim sparsis ; angulis anticis lestaceis; sulcis basali- bus brevissimis fere nullis, ad basin in medio latissime et obsolete bre- viler carinato. Elytris prothorace latioribus, punctato-striatis; vitta Jata et integra testacea externe et longitudinaliter posita usque ad api- cem; margine externa anguste ferruginea; interstrüs planis sparse punctulatis. Antennis et pedibus testaceis. Capite prothoracisque mar- gine antica nigro-ferrugineis. Unguiculis simplicibus. — Long. 6,5; lat. 2,1 mill. D'un noir châtain avec le bord antérieur de la tête et du pronotum ainsi que l’écusson d’un brun ferrugineux ; angles antérieurs assez lar- gement testacés. Élytres ornés d’une large bande longitudinale flave, partant de la base et allant jusqu'au sommet, occupant la moitié de la largeur de ceux-ei et même un peu plus à la base et vers le sommet, ce qui forme sur la suture une large bande elliptique atténuée à ses extrémités ; la marge externe étroitement bordée de ferrugineux. An- tennes et pattes testacées. Bord antérieur du front longuement arqué. Antennes dépassant le sommet des angles postérieurs du pronotum à peine de la moitié du dernier article; 2°, 3° et 4° articles augmentant graduellement de longueur. Pronotum convexe, fortement rétréci en avant et beaucoup moins en arrière, un peu plus long que large, les côtés modérément arqués; sutures latérales infléchies en ligne faible- 430 H. pu Buyssox. ment arquées, fines, dépassant un peu le milieu de la longueur du pronotum ; modérément convexe, couvert d'une ponctuation double, formée d'un pointillé très dense et très fin, parsemé de points épars, plus gros, nettement indiqués mais non rugueux, c’est-à-dire non sou- levés sur leur pourtour; angles postérieurs grêles, rétrécis à la base, légèrement divergents, recourbés ensuite en arrière et légèrement ar- rondis au sommet; sillons basilaires latéraux presque nuls indiqués seulement sur le bord lui-même de la base. Élytres deux fois aussi longs que la tête et le pronotum réunis, parallèles à peine sur le pre- mier quart, ensuite arqués jusqu’au sommet; un peu plus larges que le pronotum, modérément convexes, subdéprimés sur le dos; stries peu creusées, marquées de gros points; intervalles plans ou à peine convexes; éparsement et ruguleusement pointillés. Ongles simples. el Var. 8. — Bande flave des élytres s’épanouissant en dedans vers le sommet et vers l’écusson pour ne plus laisser sur la suture qu’une tache noirâtre fusiforme réduite, tres diffuse sur ses bords. Cette espèce offre le mode de coloration de C. Hedenborgii Cand., mais elle en est très éloignée par les proportions plus allongées de ses élytres et son pronotum, par la tache noire suturale, large dès la base chez le type, ayant ses bords subparallèles à ceux des élytres, et sur- tout par les points les plus gros de la ponctuation prothoracique, qui sont non rugueux et d’un diamètre beaucoup moindre. On serait plu- tôt porté à la rapprocher, comme variété foncée, et à la prendre pour la © du C. Bonnairei Buyss., mais la ponctuation du pronotum ne per- met pas cette réunion. On ne peut la confondre avec le C. hoploderus Cand. qui a le pronotum armé à la base d’un tubercule acuminé, re- dressé, fort remarquable. Aïn-Sefra (Hénon, D' Chobaut) ; Mecheria, récolté en 1896, par M. Dion, pharmacien-major (coll. Chobaut) ; sud Oranais (L. Moisson). 9. Cardiophorus (Perrinellus) Bonnairei Buyss. G. — C'est as- surément par suite d’un lapsus calami que j'ai écrit : angles postérieurs non carénés dans la description de cet insecte (Soc. ent. Fr., Bull. 1893, p. vi), car la carène qu'ils portent est assez longue et forte pour être bien visible, — Cette espèce est fort remarquable par sa forme étroite et allongée, par ses antennes longues et grèles dont le premier article est caréné en avant sur toute sa longueur, les 3° et 4° articles aussi larges ou peu distinctement plus larges que le 5° ou les suivants, chaque article assez nettement sinué de chaque côté avant le sommet, surtout à partir du 5°, le dernier visiblement échancré près de lPex- Remarques sur quelques Élatérides. 431 trémité. Il est à remarquer aussi que chez cette espèce la surface des articles des antennes est parsemée de petites granulations très fines, très régulièrement arrondies, isolées et luisantes, bien visibles à un fort grossissement ; enfin, l'angle inférieur des articles présente un as- péet spongieux qui les rend de teinte plus claire sur cette partie-là. De cette espèce je ne connais que des © présumées et je n'ose encore les associer au G que j'ai déerit; je suppose plutôt que la © véritable doit ressembler au C. aegyptiacus Cand. qui présente une ponctuation prothoracique analogue. 10. Cardiophorus (Perrinellus) disgamus D. Sp. G. — Elongatissimus, subparallelus, flavescenti-griseo pubescens ; nigro-brun- neus ; elytris flavis cum vitta fusiforme nigra, commune in sutura; pro- thoracis angulis anticis ferruginiscentibus, pedibus ac antennis rufo- ferrugineis. Prothorace latidudine longiore, lateribus antice dilatato, sat convexo, dupliciter punctato (puncetis sparsis latissimis ac rugosis): an- gulis posticis valde carinatis, parum divaricatis, ad basin in medio late, brevissime et obsolete carinato ; sulcis basalibus brevissimis [ere nullis. Scutello brunneo, in medio late excavato, postice lateribus subrecte elon- galo, basin coarctato. Antennis longissimis , subfiliformibus, prothora- cis angulos posticos tribus articulis fere superantibus. Elytris protho- race latioribus, a basi postice arcuatim attenuatis, lateribus parum arcuatis, tenuissime citra aspectumn punctulatis. Tarsis gracilibus, elon- gatis ; unguiculis exiquis, simplicibus. — Long. 6-6,5; lat. 1,7-2 mill. Voisin du C. Bonnairei Buyss: par sa forme allongée presque aussi étroite, mais cependant différent par la structure de ses antennes qui sont subliliformes non granuleuses, un peu moins longues, à articles 3, 4, 5, 6 et même les suivants moins allongés, plus visiblement dentés et non sinués près du sommet, à angle inférieur non spongieux, c’est- à-dire normalement constitué, le dernier seul échancré avant le som- met, Tarses moins longs et moins grèles. Élytres plus larges par rap- port à leur longueur, moins parallèles sur les côtés, rétréeis en arrière en ligne modérément arquée presque dès la base. Sans les caractères que je viens d’énoncer, on prendrait volontiers cet insecte pour une variété à coloration plus formée et à pubescence plus dense du C. Bon- nairei Buyss. Tilrent (D° Martin); aussi en Tunisie (D' Martin et Hénon). AL. Caraiophorus beduinus 0. Sp. — Subdepressus, nigro- plumbeus, nitidus; pube tenuissima, densa, brevissima, rufo-brunnea vestitus, in sutura pilis divaricatis fasciam fusiformem, sericeam, dis- 432 H. pu Buyssox. tinctam figurantibus. Prothoracis posticis angulis ferrugineis. Antennis summum prothoracis angulorum media parte terminalis articuli supe- rantibus ©, duobus articulis hunc superantibus G ; articulis Let 2 fer- rugineis, aliis obscuris, ad basin late ferrugineis. Pedibus simul ac tarsis ferrugineis. Elytrorum apice, sutura et subtus inflera margine retrorsum rufescentibus. Abdominis ullimis segmentis omnino vel in margine eodem colore. Prothorace convezxo, in antica media parte ma- gis dilatato lateribus © : parum arcuato G ; tenuissime, subdupliciter ae densissime punctato. Elytris in dorso subdepressis, in tertia parte an- A tica subparallelis ©, in media parte solummodo subparallelis &, inde arcuatim plus minusre attenuatis ; striis valde punctatis, interstiliis sat convexis, dense et tenuissime punctulatis. Unguiculis Simplicibus. — Long. 5,5-7; lat. 1,7-2,5 mill. D'un noir plombé légèrement bronzé, pubescence d'un brun rous- sâtre, très fine, dense et très courte, formant sur la suture une fascie chatoyante fusiforme, s'étendant jusque sur le 4° ou le 5° intervalle dans sa partie la plus large, fascie formée par l’obliquité de la pubes- cence qui donne aux poils un reflet plus clair que sur le reste de Ja surface des élytres. Angles postérieurs du pronotum ferrugineux, et, à la base de celui-ci, chez la ©, en face de l’écusson, deux petites taches rouges ponctiformes, fusionnant vaguement entre elles. Antennes noires avec les deux premiers articles rougeatres, les suivants plus ou moins ferrugineux à la base, les derniers généralement obscurs, dé- passant le sommet des angles postérieurs du pronotum de deux ar- ticles chez le G et de la moitié du dernier chez la @. Pattes entièrement ferrugineuses, fémurs parfois rembrunis vers le milieu. Suture et bord réfléchi des élytres ferrugineux au moins dans la moitié postérieure des élytres, le sommet de ceux-ci souvent ferrugineux sur une courte longueur; segments abdominaux plus ou moins distinctement bordée de ferrugineux sur les côtés et en arrière, le dernier largement rou- geàtre au sommet et sur tout son pourtour. Pronotum médiocrement convexe, couvert d’un pointillé fin et dense sur lequel on aperçoit quelques points un peu plus gros irrégulièrement disséminés; plus long que large, peu convexe, peu arqué sur les côtés chez le SG; assez fortement arqués sur le deuxième tiers et bien plus convexe chez la © ; angles postérieurs courts, légèrement divergents et obtus au som- met. Élytres à peine plus larges que le pronotum à la base, subpa- rallèles sur les deux tiers antérieurs ou légèrement élargis à celte limite, atténués ensuite en ligne fortement arquée chez la © ; subparal- ièles sur la moitié et atténués en ligne faiblement arquée chez le G; Remarques sur quelques Élatérides. 433 stries fortement ponctuées; intervalles plans ou très peu convexes, densément et très finement pointillés. Voisin des C. argiolus Géné et ulcerosus Géné, il se distingue du premier par ses antennes respectivement plus longues dans les deux sexes et du second par la ponctuation prothoracique bien plus fine, presque double et la forme déprimée et moins convexe de la ©. Il se rapprocherait plutôt de C. annulicornis Desbr., mais il s’en éloigne par la longueur de ses antennes, une forme moins épaisse, une pu- bescence bien plus fine et une ponctuation prothoracique moins serrée. Il ne peut se confondre avec C. analis Schw. à cause des proportions de ses antennes et de son pronotum qui est plus long que large chez le G- Algérie, sans localité précise (Ancey); Sud-Oranais; Tlemcen (L,. Moisson). 12. Cardiophorus ulcerosus Géné Sp. nov. — Ayant remarqué que chez le C. argiolus Géné, c'était les S qui offraient les antennes notablement plus longues et après avoir lu Géné et Candèze, il m'avait semblé que l’ulcerosus n’était pas autre chose que le G de l’argiolus. Je suis resté longtemps persuadé de la validité de cette synonymie, ce n’est qu'après avoir vu davantage de matériaux et m'être familiarisé avec ce groupe qu'aujourd'hui je suis porté à modifier l'opinion que ., j'avais émise en 1891. (Ann. Soc. ent. Fr.; Bull., p. cLxxI.) Quant à la coloration, elle varie de la même facon ou à peu près dans les deux espèces, mais chez Pulcerosus la couleur rouge se répand sur les flancs du prothorax toujours plus parcimonieusement. On peut séparer les deux espèces par les caractères suivants : A. Ponctuation prothoracique double, formée de points très fins et denses, parmi lesquels on apercoit d’autres points nettement plus gros, assez espacés et régulièrement dis- séminés. — Antennes n'atteignant pas le sommet des 4 angles postérieurs du pronotum chez le G. C. argiolus Géné. B. Ponctuation prothoracique inégale, formée d'un pointillé très peu fin, serré, sur lequel on distingue avec peine quelques points plus gros assez rapprochés et inégale- ment disséminés. — Antennes atteignant le sommet des angles postérieurs du pronotum chez la ©, le dépassant facilement de la longueur des deux derniers articles CHEMIN PR EE e7 Lers C. ulcerosus Géné. Ann. Soc. Ent. Fr., LXXI, 4902. 28 43% H. pu Buyssox. La © du C. ulcerosus me parait devoir être toujours de forme nota- blement convexe, parfois subeylindrique, tandis qu’elle est toujours plus ou moins déprimée chez l’argiolus. Le G du C. ulcerosus est souvent de forme élancée avec les élytres légèrement arqués sur les côtés au lieu d’être subparalléles comme chez l’argiolus, ete. Les deux espèces sont répandues en Corse, en Sardaigne, en Italie méridionale, en Espagne, en Tunisie, mais l’ulcerosus parait moins abondant. A mon avis, le C. hipponensis Desb. ne peut leur être assimilé comme variété, car il se rapproche plutôt du C. rufipes Goeze et doit être conservé comme espèce propre. 13. Cardiophorus Gaulleïi n. Sp. — Crassus, retro sat longe attenuatus, nigro-xeneus, subnilidus, pube rufo-cinerea densa et longa vestilus; pilis fulvis sericeis in interstitiis 1-5 elytrorum, circa scutel- lum et ad basin fasciam sericeam figurantibus. Antennis nigris, sat bre- vibus, Summum prothoracis angulorum non attingentibus ©, hunc ultimo articulo vix superantibus G. Pedibus ferrugineis, partüm obscuris. Prothorace antea valde angustato, lateribus sat arcuato, densissime, dupliciter et tenuiter punctato, lateribus angustato: angulis posticis latis, rectis, Summo obtusis. Elytris antea in tertia parte subparallelis, dein plus minusve arcuatim attenuatis: stris valde punctatis; inter- stitiis parum converis, densissime et rugulose punctulatis. Unquiculis simplicibus. — Long. 6,5-7; lat. 2-2,5 mill. D'un noir nettement bronzé, épais, plus ou moins longuement atté- nué en arrière selon les sexes, couvert d’une longue et dense pubes- cence rousse ou cendrée formant sur les élytres une longue bande chatoyante partant de la base et allant jusqu’à l'extrémité, occupant les cinq premiers intervalles des stries des élytres, le pourtour de lécusson et la base des élytres, ce chatoiement dû à l’obliquité des poils de la pubescence qui fait paraître ceux-ci d’un ton plus clair que ceux qui sont dirigés normalement en arrière. Front convexe, bi-impressionné en avant près du bord antérieur, celui-ci finement rebordé, formant une courbe modérément arquée, densément et pas très finement ponc- tué, points les plus gros peu distincts. Antennes assez courtes n’attei- gnant pas le sommet des angles postérieurs du pronotum chez la ©, le dépassant à peine de la longueur du dernier article chez le G. Prono- tum assez convexe, très rétréci en avant sur le premier quart, et beaucoup moins en arrière, soulevé à la base en forme de courte et large carène en face de l’écusson; sillons basilaires latéraux très courts ; couvert d’une ponctuation double, mais très dense et médiocrement line, paraissant seulement inégale ; points les plus gros rapprochés et Remarques sur quelques Élatérides. 435 assez visibles sur une surface épilée. Élytres de la largeur du pronotum ou indistinctement plus étroits, subparallèles sur le premiers tiers, en- suite rétrécis en arrière en courbe plus ou moins longue selon le sexe, non déprimés sur le dos; stries assez fortes, garnies de gros points; in- tervalles légèrement convexes, couverts d'un pointillé très dense et fin, ruguleux. Antennes entièrement noires. Pattes ferrugineuses avec les fémurs, les tibias et les tarses plus ou moins rembrunis, généralement plutôt sombres que claires. Épine interne des tibias des pattes posté- rieures et intermédiaires très robuste aussi longue que le tibia est large au sommet. Cette espèce se distingue par le ton bronzé-cuivreux des élytres, bronzé-plombé du pronotum; par sa forme générale épaisse assez lon- guement atténuée en arrière et par sa pubescence épaisse et longue, oblique et chatoyante sur toute la longueur des cinq premiers inters- iries, le pourtour de l’écusson et la base des élytres. La ponctuation médiocrement fine et très dense du pronotum aidera d'autre part à la distinguer d’autres espèces, ainsi que les proportions de ses antennes. “ La © se distingue aussi par le pronotum plus large que long, tandis qu'il est seulement aussi large que long chezle &, et légèrement moins convexe. Tunisie: Bizerte, 28 avril 4898 (J. de Gaulle). Je me fais un plaisir de dédier cette espèce à M. Jules de Gaulle qui a eu la générosité de me donner une partie des Cardiophorus qu'il avait rapportés de son voyage en Tunisie. 14. Cardiophorus castillanus n, Sp. — Niger, nilidus, sat elongatus, dense et tenue cinereo vel brunneo pubescens, parum deflexus. Antennis nigris, arliculorum commissuris ferrugineis, prothoracis pos- ticorum angulorum ultimi articuli media parte praecurrentibus &, hunce non attingentibus ©. Prothorace longitudine parum latiore; con- ve; dupliciter punctato, punctulis densis cum punctis crassioribus sat dense sparsis. Elytris prothorace parum latioribus, ultra medium pa- rallelis, dein plus minusve arcuatis usque ad apicem; striis dense punc- tatis ; interstiliis parum conveæis densissime et tenue punctulatis. Pedi- bus nigris,cum commissuris plus minusve late ferrugineis. — Long, 8-9: lat. 2,8-3,1 mil. Noir, médiocrement allongé, brillant, couvert d’une pubescence cendrée ou brunâtre assez dense, mais fine, modifiant peu la couleur foncière et régulièrement distribuée sur toute la surface des élytres. Antennes d'un brun noir, avec les articulations ferrugineuses, le 436 H. pu Buyssox. 2 article presque en entier de cette couleur; dépassant le sommet des angles postérieurs du pronotum de la moitié de la longueur du dernier article chez le G, ne latteignant pas chez la ©. Front assez convexe, limité en avant en forme d’angle très ouvert, arrondi au sommet, cou- vert d'une ponctuation dense, inégale. Pronotum un peu plus large que long, surtout chez la ©, modérément arqué sur les côtés, assez convexe, couvert d’une ponctuation double, formée d'un pointillé mé- diocrement fin sur lequel on apercoit un semis de points nettement plus gros; angles postérieurs étroits, obtus au sommet, dirigés en ar- rière; sillons basilaires latéraux assez longs, sutures latérales du pro- notum infléchies en dessous en forme d'S allongé, partageant l'angle postérieur des flancs prothoraciques en deux parties très inégales, se prolongeant jusque vers le milieu du prothorax en une ligne arquée et relevée dont le prolongement passerait par les angles antérieurs. Élytres un peu plus larges que le pronotum , parallèles jusqu’un peu au delà de la moitié, ensuite curvilinéairement rétrécis en arrière ; stries fortement creusées, garnies de points assez gros et rapprochés; intervalles légèrement convexes, très densément et finement pointillés. Pattes brunes, avec les articulations, les tibias et les tarses parfois en- tiérement ferrugineux. La © peu distincte du SG se distingue seulement par une forme géné- rale un peu plus épaisse et par ses antennes un peu plus courtes et le pronotum un peu plus convexe et plus élargi sur les côtés. Var. £. Tibias et tarses entièrement ferrugineux. Cette espece offre un aspect tout particulier, on pourrait cependant la rapprocher de la var. 5 de C. nigerrimus Er. à cause de sa pubes- cence grise où brunâtre, mais elle s’en éloigne par ses antennes subfi- liformes, tres distinctes de forme et bien plus courtes dans les deux sexes. Par sa forme générale assez convexe, on serait tenté de la rap- procher du C. asellus Er., mais ses antennes sont aussi plus courtes, les sillons basilaires latéraux bien moins longs, les stries des élytres notablement moins profondes et les intervalles non ruguleux; en outre les élytres sont toujours de forme plus longuement atténuée en arrière. Cuenca (Martinez y Saez); Aranjuez (Daniel Müller); Pozuelo (de la Fuente). 15. Cardiophorus Pythiae n.sp.— 0btusus, nigro-aeneus, pa- run nitidus : antennis nigris, pedibus testaceis, tarsis obscuris cum com- missuris ferrugineis : prothorace longitudine latiore, sat convexo, late- Remarques sur quelques Elatérides. 437 ribus parum arcualo, dense et subaequaliter punctato, striis basalibus longioribus ; elytris profundius striatis, in dorso depressis, pube rufa brevi obtectis cuin fascia fusiforme sericea in sutura vix formata; on- quibus simplicibus. — Long. 6-6,5; lat. 2-2,4 mil. Bronzé, brièvement arrondi en avant et en arrière, couvert d’une pubescence roussâtre, courte, assez fine, formant sur la suture une fascie chatoyante brève, large, peu indiquée ; antennes noires ; pattes testacées ; tarses obseurs avec les articulations ferrugineuses. Pronotum court, un peu plus large que long, peu arqué sur les côtés, couvert d’une ponctuation médiocrement fine, dense et subégale; sillons basi- laires latéraux médiocrement longs. Élytres un peu plus larges que le pronotum, parallèles sur les deux tiers de leur longueur, ensuite arrondis en arrière en ligne fortement arquée ; subdéprimés sur le dos; stries fortement creusées et ponctuées; intervalles légèrement con- vexes, densément et rugueusement pointillés. Ongles simples. Cette espèce vient se ranger entre C. rufipes Goeze et hipponensis Desbr. Elle æ la coloration de ce dernier, mais elle en diffère par la forme presque aplanie des intervalles des stries des élytres, par la pubescence plus courte, formant une fascie fusiforme chatoyante sur la suture, commune à chaque élytre, par le pronotum plus convexe, plus large que long, et peu arqué sur les côtés et par ses élytres bien plus courts. Elle se sépare du rufipes Goeze, par son pronotum plus large, plus convexe, couvert d’une ponctuation plus grosse, subégale et plus dense, ses elyvtres également bien plus courts. Seulement deux fois et un quart longs comme le pronotum. Delphes, découvert par M. Convert en 1894 (coll. P. Nadar; Ia mienne). 16. Cardiophorus Getschmani Cand. — Cette espèce varie nota- blement de coloration et parfois il arrive de ne pas reconnaitre facile- ment les individus de couleur foncée. La taille varie entre : Long. 5,6-7,5 et larg. 1,5-2,5 mill. Un type de Candèze, faisant partie de la collection L. von Heyden et correspondant à la description, offre le pronotum entièrement noir; les élytres ont la suture, la marge externe, les épaules, le sommet et une petite tache arrondie près du bord externe et un peu en arrière du milieu, d’un rouge ferrugineux. La coloration varie ensuite de la facon suivante : Var. 8. Comme le type, mais angles antérieurs et postérieurs du 438 H. pu BUYSsox. pronotum, bord de la base des élytres, ferrugineux; tache punctiforme postmédiane des élytres nulles. — Valence (coll. Perez-Arcas), Musée de Madrid; Ivica (Daniel Müller). Var. y. Suture bien plus largement ferrugineuse, base des élytres de celte couleur tout autour de lécusson, celui-ci parfois rou- geatre en partie ou totalement. Pronotum bordé de ferrugi- neux en avant et parlois aussi en arrière dans toute sa largeur ou seulement sur les angles postérieurs. — Minorque (coll. Perez-Arcas), Musée de Madrid. Var. à. Pronotum marginé de ferrugineux au sommet et à la base: élvtres en entier d’un châtain ferrugineux. — Minorque (coll. Martinez y Saez), Ivica (Daniel Müller). Var. :. Comme le type, mais avec le bord antérieur et les angles postérieurs du pronotum d’un ferrugineux sombre ; la suture des élytres, le sommet et la marge extérieure ainsi que le calus huméral d’un ferrugiueux très sombre; tache postmé- diane nulle. — Majorque (coll. Martinez y Saez). La © est généralement bien plus épaisse et plus convexe que le G, avec les élytres plus obtusément arrondis en arrière, et le pronotum plus large que long; les antennes bien plus courtes dépassent à peine de la moitié du dernier article le sommet des angles postérieurs du pronotum, tandis qu'elles dépassent celui-ci de la longueur des trois derniers articles chez le G. Quant à la ponctuation prothoracique, on pourrait parfois la dire inégale ainsi que l’a décrite Candèze, cepen- dant on la voit nettement double chez certains exemplaires, c’est-à-dire composée d'un pointillé peu régulier, inégal, médiocrement fin sur lequel on aperçoit un semis de points espacés plus gros, plus profonds, de srosseur régulière, assez distincts lorsque la pubescence est enlevée. Les pattes varient un peu de couleur, mais les fémurs sont toujours plus ou moins brunâtres au milieu. Cette espèce vient plutôt se placer à la suite de C. numida Cand. dont la variété Lethierryi Desbr. offre une coloration analogue; mais elle se rapproche aussi, comme le dit Candèze, du C. signatus OI. 17. Cardiophorus bipunctatus Fabr. — Cette espèce varie aussi notablement de coloration. Le type décrit par Fabricius devait avoir le rouge passé au jaunâtre, car il le définit : niger, elytris testaceis, punctis duobus nigris, et il provient de Tanger. Il est à remarquer que le point le plus en avant sur chaque élytre est généralement en forme de lunule dont les pointes sont dirigées en avant; Iliger (Mag. Ins. Remarques sur quelques Élatérides. 439 VI, 4807) fait déjà cette remarque (L. e., p. 41). Nous rapporkærons pour les personnes que cela peut intéresser les différentes variétés enregis- trées par cet auteur : Type : Elytris brunneo-rufis maculis duabus nigris : altera ante me- dium, altera ante apicem. Var. B. Macula antica lunata, a basi inde descendens. Var, y. Maculis majoribus fere connexis : antica oblonga ad basin fere usque continuata (C. bæticus Ramb.?). Var. à. Elytris antice seminigris; macula humerali rufa : postice rufis ; faseia media interius abbreviata nigra. Var. :. Elytris antice semi-nigris, postice rulis; fascia media interius abbreviata nigra. Var. €. Elytris nigris macula humerali marginali media, apiceque rufis. Var, n. Elytri sbrunneo rufis aut testaceis macula magna longitudinali repanda obsoleta nigricante. On peut ajouter encore deux variétés fort intéressantes : Var. 0. Elytris nigris cinerea pubescentia vestitis, cum macularum loco pube nigra vestito. — Hispania : Olmedo. Var. t. Elytris rulo-sanguineis, macula unica nigra ante apicem; an- tica nulla. — Hispania mérid. (Géhin), [coll. Chevrolat = Fleu- tiaux |. Cette espèce et ses nombreuses variétés paraît spéciale à l'Espagne, au Portugal et au Maroc, mais Candèze la signale aussi d'Algérie et d'Italie. Cependant FI. Baudi ne la comprend pas dans son Catalogo dei Coleotteri del Piemonte (1889). Lucas ne l’a pas signalée davantage dans l'Eæploration scientifique de l'Algérie (A846). D’après le Catalogo ragionato dei Coleotteri di Sicilia de E. Ragusa (1893), elle ne se ren- contrerait pas non plus en Sicile. LE GENRE PARAIULUS (Myriapodes-Diplopodes) Par H.-W. BROLEMANN. (Planches I et Il). Le genre Paraiulus à été créé par Humbert et Saussure en 1869 (Myriapoda nova Americana: Revue et Mag. de Zool., avril 1869). Les mêmes auteurs en donnent ensuite une description plus complète en 1872 (Mission scientitique au Mexique et dans l'Amérique centrale ; Recherches zoologiques, sixième partie, Paris. Impr. N!°, 1872). Ce genre est cité à trois reprises dans l’œuvre de C.-H. Bollman (Notes on North-American Julidae; Ann. N. Y. Ac. Sc., IV, 1887. — Description of new genera and species of North-American Myriapoda (Julidae); Entomologica Americana, T, 1887. — Myriapoda of North- America; Notes on the Synonymy of Myriapoda: Classification of the Myriapoda: Bull. U.-S. Nat. Mus., n° 46, 1893, œuvre posthume). Dans son œuvre posthume Bollman erée la tribu des Paraiulinae qu'il caractérise dans la clef dichotomique de Ja page 456 de la facon suivante : € aa : Gnathochilarium stipes not separated by the promentum ; men- tum bipartite, not touching the promentum, which is small and separated from the mentum by the süpes; spatula present; third segment apodous. d': Mandibular combs 10 (9); second pair of legs dwarfed; 3 promentum, first segment and first pair of legs (6-Jomied) very lrpe.. Fee PARAJULINAE. » Enfin nous aurons terminé la bibliographie de ce genre lorsque nous aurons cité les remarques de H.-C. Wood (The Myriapoda of North- America, Trans. Amer. Philos. Soc., new Ser., XIII, Philad., 1869 [read June 1865]) au sujet des espèces américaines de son genre Julus, remarques qui s'appliquent évidemment aux Paraiulus; et celles de F. Silvestri qui, dans son travail de 1896 (1 Diplopodi, Genova, 1896) copie à peu près la clef de Bollman. Ces auteurs ont toutefois fait ou répété deux erreurs qu'il importe de relever. Le genre Paraiulus. 441 Les deux dessins que Humbert et Saussure donnent en 1872 (PI. V, fig. 4° et 1!) du gnathochilarium du mâle et de la femelle du Paraiulus olmecus présentent des différences remarquables. Le promentum (pr) change de forme suivant le sexe et avec lui les laminae linguales (1). Ces différences sont exactes: nous avons pu les vérilier sur d’autres espèces (!)}, comme le prouvent nos figures 4 (P. furcifer G) et 15 (P. pennsyloanicus ©). Ce fait est déja notable en soi-même, car c’est un des rares cas (sinon le seul) où des pièces du gnathochilarium autres que les stipites présentent des caractères sexuels tranchés: il indique un degré de perfection, d'adaptation, plus avancé. — Chez le mäle H. et S. signalent en outre la présence, en arrière des stipites (stp), d'un mentum (mt) flanqué de cardos {c), d'un hypostoma (hy) et d'une pièce tronc-conique au sujet de laquelle ils ne donnent pas d’ex- plication ; dans la note de la page 94 ils disent n'avoir pas saisi la signi- fication de ces pièces (ils la croient composée de plusieurs lambeaux, alors qu’elle est simple en réalité). Puis, à côté de cette analyse du gnathochilarium du mâle, avec laquelle nous sommes d'accord, ils re- présentent le même organe de la femelle comme pourvu en arrière du mentum, d'une seule pièce qu'ils assimilent à l'hypostoma. {ci leur pers- picacité a été prise en défaut. Le mentum el le soi-disant hypostoma occupent bien les positions qu'ils leur ont données dans la figure 1, mais ce qui leur à échappé, c’est que, sous cette dernière pièce, il existe un hypostoma parfaitement développé, comme chez le mâle, et qui est complètement {ou à peu près) dissimulé. I en résulte que la pièce qu'ils nomment hypostoma n'en est pas un, qu'elle est au contraire l'homologue de la pièce tronc-conique du mâle, dont ils n’ont pas saisi la signification et que nous avons marquée V 4 sur nos figures 4 et 15. Cette pièce n’est autre chose que la lame ventrale du premier seg- ment (?). Et c’est ici qu'apparait la seconde erreur des auteurs pré- cités. (1) Nos matériaux se composent de Paraiulus furcifer Harger ©, Paraiu- lus pennsylvanicus (Brandt) © et , et Paraiulus elliplicus Bollman @ (vide Brolemann, Ann. Soc. Entom. France, LXV, !896). (2) Comment cette structure s'accorde-t-elle avec l'opinion émise par le D' C. Altems, dans son magnifique travail « System der Polydesmiden » (Wien, 1898, p. 236-237), que l’hypostoma est la lame ventrale du premier somite? — Attems constate qu'une pièce, qui succède immédiatement au #menlum et qu'il nomme yposloma, porte des trachées el doit èlre considérée comme la lame ventrale du premier segment, qui est apode. Je ne critique pas sa dé- duction, qui est évidemment exacle; mais je considère qu'il y à abus de sa part dans l'emploi qu'il fait du terme « hypostoma », emploi qui peut engen- 1) H.-W. BRÔLEMANN. D'après Humbert et Saussure, la disposition des pattes ambulatoires sur les premiers segments du corps, serait la suivante, résumée en une formule 1.0. 0.1.2.9, ete.: ce qui signifie : 4 paire sur le premier segment, 0 sur le second et le troisième mais avec une paire inter- calée entre les deux, 1 paire sur le quatrième et 2 sur les suivants. Cette formule n’est pas conforme à la réalité et doit être remplacée par la suivante : 0.1.1.1.2.2, etc. — En effet nous avons vu qu'il existe une lame ventrale isolée, apode, pour le premier segment. La première paire de pattes est done adhérente au second segment, comme nous avons pu nous en convaincre. Quant à la deuxième paire de pattes, si elle n’est pas très clairement attachée au troisième segment chez le mâle, elle l'est incontestablement chez la femelle, car, dans certains cas, elle est absolument adhérente aux vulves et celles-ci font indubitablement partie du troisième segment, encadrées qu’elles sont latéralement et postérieurement (fig. 17, P. ellipticus ©) par le bord libre du troisième segment (S.3.). Cette disposition des pattes est donc la même que chez Polydesmus. Ainsi, dans les deux sexes, le premier segment est apode. Le second porte la première paire de pattes, qui est composée de six articles. Chez la femelle (fig. 16, P. ellipticus ©) la lame ventrale et la hanche sont soudées en une pièce, qui comprend probablement aussi le trochanter ; nous n'avons pas pu reconnaitre le trochanter sur celte préparation, mais sur une patte normale de la troisième paire d’un mâle de P. furcifer (fig. 5) il existe, à l'extrémité de la hanche, un sillon qui dénote la présence d’un trochanter. Cinq articles et une grille complètent la patte de la femelle; elle est donc à peu près nor- male. — Chez le mäle les six articles sont plus ou moins déformés (Mig. 2, P. furcifer G, et fig. 10, P. pennsylvanicus G). Le premier est très court; il n’est pas divisé, c’est-à-dire ne présente pas de traces du trochanter ; le fémur est dilaté, court; le tibia est beaucoup plus large que long, discoïdal; le premier tarse est très grand et démesu- rément dilaté; le deuxième tarse est grand, mais aminci vers l’extré- mité, presque tronc-conique; enfin le troisième tarse est remplacé par drer une méprise. 11 existe indubitablement un hypostoma chez les Juloides ; nous le retrouvons dans toute la série et, dans aucun cas, il ne peut être assi- milé à la lame ventrale du premier segment, puisque celle-ci existe simulta- nément, Il n’y à donc pas lieu de dire que, chez Polydesmus, l'hypostoma est la première lame ventrale, mais bien que la pièce qui a élé considérée comme hypostoma Y'a été à Lort, que cette pièce est la première lame ventrale et que l'hypostoma a disparu (s'est soudé à une autre pièce ou s’est modifié de facon à n'être plus reconnaissable). Le genre Paraiulus. 143 une palette plus ou moins arrondie, plus où moins carénée dans sa convexité. Le troisième segment porte la seconde paire de membres qui est généralement modifiée plus ou moins profondément dans les deux sexes. Chez le mâle, il existe une pièce impaire, résultant de la fusion des deux lames ventrales et des deux hanches (fig. 3 et 4, P. furcifer o, et lig. A1, P. pennsylvanicus G). Cette pièce est plus ou moins modelée, mais, dans les deux cas examinés, elle est large et présente, sur la face postérieure, un abri pour le pénis qui semble variable de forme. Dans l’un des cas (P. furcifer), cette pièce impaire était sur- montée de restes de pattes 4-articulés ; nous ne nous prononcerons pas sur la valeur représentative de ces articles. — Chez la femelle, la deuxième paire de membres est plus modifiée encore; la lame ventrale est constituée, chez P. ellipticus, par un arceau (fig. 17) soudé aux vulves et portant en son milieu deux tigelles libres; ces tigelles, dont l’une est représentée par la figure 48, sont 6-articulées et dépourvues de griffe ; chez P. pennsylvanicus, nous n'avons trouvé, en avant des vulves, qu'une pièce subrectangulaire transversale libre sans aucun vestige de membres. Le quatrième segment porte une paire normale de pattes ambula- toires (fig. », P. furcifer G); les suivants en portent deux. L'organe copulateur & de Paraiulus est composé des deux paires de pattes métamorphosées du septième somite. La paire antérieure (fig. 6, P. furcifer, et fig. 12 et 413, P. pennsyluanicus) est constituée par une partie basilaire large qui émet sur la ligne médiane deux prolon- gements (prolongements coxaux — cox); ces prolongements sont creusés longitudinalement d’une gouttière (3) qui sert de gaine à la patte postérieure correspondante. De chaque côté de la pièce basilaire s'articule une tigelle (/ém.) aussi longue que les prolongements coxaux, plus ou moins dilatée à l'extrémité et garnie de longs cils; cette tigelle peut être considérée comme un reste de la patte, un fémoroide comme on en rencontre chez les Blaniulus. — La patte postérieure est assez large à la base et soudée à sa voisine sur une très petite longueur ; ensuite elle se rétrécit graduellement jusqu’à la pointe, soit qu'elle reste entière, émettant seulement une épine latérale (fig. 44, P. pennsyluanicus), soit qu’elle se divise avant l'extrémité (fig. 7 P. furcifer); la partie dilatée, basilaire, est parfois (P. pennsylranicus) séparée de la partie flagelliforme par un étranglement, vestige de lar- ticulation coxo-fémorale, Elle porte la rainure séminale qui ne pré- sente aucun sinus sur son parcours; à la base, la rainure s’élargit, 144 H.-W. BROÔLEMANN. formant une ampoule (@np.) parfaitement visible dans la partie coxale de l'organe chez les deux formes examinées (fig. 8, P. furcifer, et fig. 14, P. pennsylranicus); à l'extrémité la rainure se termine par une petite ouverture en entonnoir (fig. 9, P. furcifer). — Chacune des pattes copulatrices est montée sur une poche trachéenne (1). Celle des pattes antérieures est grèle, légèrement cintrée et dirigée horizon- talement en arrière (fig. 43), formant avec la patte copulatrice à laquelle elle appartient un angle presque droit. La poche trachéenne de la patte postérieure (fig. 14) occupe une position oblique; elle est courte; elle fournit une branche (pt.) coudée presque à angle droit, dirigée vers l'avant et dilatée à l'extrémité; cette branche, qui adhère à la pièce basilaire de la paire de pattes antérieures dans les côtés et au-dessous du fémoroïde (fig. 13), parait avoir pour rôle d’assurer la liaison des paires antérieures et postérieures, tout en laissant un peu de jeu à ces dernières. Les matériaux à notre disposition sont si peu importants que nous ne nous croyons pas en droit de tirer des conclusions définitives de nos observations. Nous voudrions néanmoins chercher, d'après les données que nous possédons aujourd'hui, quelle place on peut provi- soirement assigner aux Paraiulus dans la classification. Les lignes qui précèdent nous fournissent de précieux points de repere. ’armi les plus intéressants figure la disposition des pattes ambula- toires des premiers somites. Chez les Tuloïdes cette disposition est va- riable. Chez les Spirobolides, que nous considérons comme les formes les plus inférieures du groupe, les cinq premiers somites sont pourvus chacun d’une seule paire de membres, le sixième et les suivants en portant, deux; ce que nous exprimons par la formule : 4.1.1.4.1.2. Chez les Spirostreptides la formule est : 4.4.1.0.2.2: et l'on peut allé- guer, comme explication de cette différence, que la paire de pattes du quatrième somite a été refoulée vers l'arrière et s’est réunie à celle du cinquième, qui porte ainsi deux paires de membres, tandis que le quatrième somite en reste dépourvu. Chez les Iulides un phénomène analogue se produit pour Ja paire du troisième somite, qui se trouve reportée sur le quatrième; il en résulte la formule : 4.1.0.1.2.2. A cette série déjà très curieuse vient s'ajouter la disposition des Pa- raiulus, 0.1.1.1.2.2, qui accentue la tendance des pattes antérieures à se rapprocher du segment copulateur (7° segment), tendance qui saute aux yeux lorsqu'on dispose en tableau les quatre formules : (1) Les poches trachéennes n’ont été observées que sur P. pennsylranicus. Le genre Paraiulus. 445 n | Spirobolides 1é LE D LE CAES _ \ Spirostreptides 11:10:22 = }) Iulides 1.1.0.1.2.2 — | Paraiulides 0.1.1.1.2.2 Et cette disposition des Paraiulus est d'autant plus intéressante qu’elle est identique à celle des Polydesmides, comme il résulte des observa- tions d’Attems. En conformité avec l'opinion, émise par nous précédemment, que les Polydesmides occupent dans léchelle des Diplopodes une place plus élevée que les fuloides, nous considérerons que cette disposition des pattes antérieures de Paraiulus est la plus perfectionnée — pour ainsi dire — de celles que présentent les Iuloïdes, et que à ce point de cue les Paraiulus sont les plus élevés des luloïdes Les différences sexuelles signalées dans le gnathochilarium semble- raient également parler dans ce sens, trahissant, comme nous avons eu l’occasion de le dire, un degré d'adaptation avancé. Mais à un autre point de vue, les Paraiulus ne méritent pas d’être placés en première ligne. Nous savons que, chez les Spirobolides, les pattes copulatrices postérieures sont formées de deux articles, plus (Spirobolus, Rhinocricus) où moins (Trigoniulus, Paraspirobolus) dis- tincts. Chez les Spirostreptides on retrouve au moins des traces d’arti- culation (f) sous forme de sinuosités de la rainure séminale et d’étran- glements de l’organe. Chez Paraiulus, au contraire, il n'existe même plus, dans le trajet de la rainure, une sinuosité si faible qu'elle soit qui puisse nous mettre sur la voie des articulations de cet organe; la fusion est complète et c’est à peine si un faible étranglement ou un pli obsolète nous permettent de distinguer la partie qu’on peut assimiler à la hanche. Il y a donc ici encore une adaptation du membre à ses fonctions nouvelles plus complète que chez les Spirobolides et les Spi- rostreptides. Néanmoins, étant donné la forme simple de l’organe chez Paraiulus, nous devons considérer son adaptation comme moins par- faite que chez les Iulides paléaretiques, chez lesquels la patte copula- trice postérieure revêt des formes beaucoup plus compliquées. On objectera certainement que les pattes copulatrices antérieures ne présentent pas le même degré de développement que les pattes copu- latrices postérieures. En effet celles-ci sont nettement 2-articulées, (1) Peut-être même existe-t-il une articulation à la base de la patte copu- latrice postérieure ; les avis sont partagés à cet égard, l'une des pièces, que nous envisageons comme homologue de la banche, ayant été considérée comme équivalente des poches trachéennes par le D' VerhoefT. 46 H.-W. BROLEMANN. caractère qui se retrouve chez les Iuloides inférieurs (Spirobolus, Rhi- nocricus), où il est même déjà plus effacé qu'ici. Il y a done diver- gence entre les indications que fournissent les deux organes. Mais dans ce cas il est préférable de s’en tenir à celles que nous livrent l'organe essentiel, et, à ce titre, il y a lieu de tenir compte de la patte postérieure qui porte la rainure séminale et dont le rôle est prépondé- rant, plutôt que de la patte antérieure qui n’a d'autre fonction que de protéger la précédente. En résumé, et en attendant que d’autres recherches viennent recti- lier ou corroborer notre opinion actuelle, nous classerons provisoire- ment les Paraiulus dans une famille spéciale — celle des PARAIULIDAE — qui trouvera place entre la famille des Spirostreptidae et celle des lulidae. Nous ne voulons pas terminer cet article sans attirer l'attention sur les affinités qui existent entre les pattes copulatrices des Paraiulus et celles des Blaniulus européens. La structure est la même, et si lon rapproche cette analogie du fait que les Blaniulus sont des habitants des régions occidentales de l'Europe, on sera tenté de les considérer comme des formes apparentées aux Paraiulus, formes dégénérées toutefois, ou mieux formes arriérées qui, sous certains rapports (gna- thochilarium, disposition des premières pattes ambulatoires), n'auraient pas évolué aussi rapidement que leurs congénères néaretiques. EXPLICATION DES PLANCHES. Signes conventionnels. ID JR ER no TRES UE — ampoule de la rainure séminale, CRE de norera ere es caen ele ACL 00: FRS ET ER RE ee — fémur. NDS CRE REPARER ER RERTaRRe — hanche. ÉTRRERÉRNSRE OAE CO Hanoi aie .. — hypostoma. UT EE SE ER Re Ainimaetlnounles: MERS Re OT COS = — mentum. PCIOES re Co er TEE — patte copulatrice antérieure. PAC DEe re een dec ec Tee —= — —- postérieure. EE ES rt ct NE Doi DA Bec nes Ce — promentum. POESIE RE Eee SA — poche trachéenne. DL TRE IR APS A REA — branche de la poche lrachéenne. DD. 52e et era ae — slipiles mandibularum. Le genre Paraiulus. 447 TARA Re PNR Re re — {ibia. DUO EURE ECO ES TE NE — 10e) 3e tarse. LR ei eme act et nette =—MTOCNANLET. PAR ET M Cr etresL ere — lame ventrale du 1e, 2°, 3° somite. 0.00 TA OS MIDEE OR nee De — pénis. PARAIULUS FURCIFER Harger, Fig. 1. Gnathochilarium, face externe. 2. 1° paire de pattes, face postérieure. 3. 2° paire de pattes, face postérieure. . La même, de profil. 5. 3° paire de pattes, face antérieure. 6. Paltes copulatrices antérieures, face postérieure; coæ — prolonge- ments Coxaux; fém. — fémoroïde; z — base de la gouttière ser- vant de gaine à la patte copulatrice postérieure. 7. Pattes copulatrices postérieures, face antérieure. 8. Base des mêmes pattes, plus grossie. 9. Extrémité de la rainure séminale. Fig. 10. 11. Fig. 19. Fig. 16. 17. PARAIULUS PENNSYLVANICUS (Brandt), c*. 1'e paire de pattes, face postérieure (les articles de la base sont vus en raccourci par suite de la courbure du membre). 2° paire de pattes, face antérieure (le pénis, x, est vu par transpa- rence des téguments). Pattes copulatrices antérieures, face postérieure {mêmes signes que dans la fig. 6). Les deux paires de pattes copulatrices, de profil. Patte copulatrice postérieure, profil interne. PARAIULUS PENNSYLVANICUS (Brand), @. Gnathochilarium, face externe. PARAIULUS ELLIPTICUS (Bollman), 4. Une patte (gauche) de la premiere paire. Face antérieure de la partie ventrale du troisième somite. 2e paire de pattes (P. 2) el vulves (vl) encadrées dans les bords du 3° somite (S.3)- Une patte (gauche) de la 2° paire, isolée. RE ESS —————— MYRIAPODES CAVERNICOLES II Note (!) >ar H.-W. BROLEMANN. Polydesmus Mistrei, n. Sp. Longueur | Largeur Nombre Nombre en en de de millimètres. millimètres. segments. paires de pattes. Ms .50 20%» 30 adulte. .50 30 _ immature. 31 adulte. 31 = 31 —= 31 19 » 29 immature. Complètement blanc, décoloré. Corps parallèle, à écussons propor- tionnellement longs et étroits, brillant: dos aplati. Tête faiblement cuireuse, semée de soies courtes et clairsemées. Sillon occipital fin. Antennes longues, dépassant le bord postérieur du 2% éeusson; 3° ar- ticle très long, le plus long de tous, 2, 4°, 5° et 6° subégaux, ces deux derniers (particulièrement le 6°) renfiés à leur extrémité, le 7° plus long que chez les espèces lucicoles (représentant les deux cinquièmes de la longueur du 3° article), portant quatre bâtonnets coniques à l'extrémité. Premier écusson en demi-cercle, à bord postérieur faiblement si- nueux, à angles postérieurs droits: le bord antérieur est accompagné d'une rangée de sétules très courtes, dont les latérales sont portées sur des élévations à peine distinctes. La surface est inégale, mais sans sculpture nette; on remarque une dépression médiane près du bord antérieur, une rangée de quatre mamelons à peine indiqués pres du 1) 1 Note, Annales Soc. entom. France, LXIX, 1° {rim., 1900. Myriapodes cavernicoles. 449 bord postérieur, et des vestiges de mamelons distribués sur le reste de l'écusson. Deuxième écusson à carènes subrectangulaires, à surface inégale, les mamelons commencent à se dessiner mais sont encore difficiles à distinguer ; le bord antérieur de la carène est un peu arqué, l'angle an- térieur est représenté par une petite dentelure aiguë, le bord latéral est presque droit et interrompu par deux petites dentelures sétigères, le bord postérieur est échancré dans les côtés, ce qui contribue à rendre l’angle postérieur aigu, mais celui-ci ne fait pas saillie sur le bord postérieur. — A partir du troisième écusson l'angle postérieur est graduellement étiré et rétréci jusqu'à former un fort prolonge- ment triangulaire ; le bord antérieur de la carène devient oblique surles écussons du’tronc; le bord latéral est faiblement arqué et porte (entre la dentelure de l’angle antérieur qui reste nette et l’angle postérieur) trois ou deux petites dentelures Fig. I. suivant que l’écusson est pourvu d’un pore ou en est dépourvu. Le bord postérieur de l’écusson est très faiblement dentelé ou sinueux ; sa surface est faiblement sculptée, les mamelons sont bas et mal déli- mités, bien que leur sommet soit distinct; on en compte quatre dans chacune des rangées antérieure et médiane et six dans la rangée pos- térieure ; la dépression transversale qui sépare la rangée médiane de la rangée antérieure est large et profonde. Le grand mamelon de la base des carènes est mieux marqué que les autres, assez convexe, de même pour le mamelon marginal qui est étroit et qui porte en son milieu environ le pore lorsqu'il existe {écussons 5, 7, 9, 10, 12, 43, 15-19). Le dernier écusson se termine en pointe conique courte, tron- quée à l'extrémité et flanquée d’une paire de dentelures. Valves saillantes, peu globuleuses. Écaille ventrale en demi-hexa- Ann. Soc. Ent. Fr., LXxI, 1902. 29 450 H.-W. BROLEMANX. gone avec une petite verrue sétigère à chaque angle et une autre de chaque côté de la base; la partie du bord comprise entre les verrues postérieures est plus ou moins arquée. Arceaux latéraux et lames ven- trales finement chagrinées: le bord postérieur (ventral) de l'écusson est extrêmement finement denticulé. Les lames ventrales sont longues et proportionnellement étroites, coupées par une profonde et large dé- pression transversale et par un vague sillon longitudinal, un peu mieux marqué dans la partie postérieure de la lame ventrale; leur surface porte des soies clairsemées fines et longues: leur bord laté- ral forme une dent obtuse peu saillante à la base des pattes posté- rieures. Sur chaque somite les deux pattes du mème côté sont espa- cées. Le bord proximal antérieur de la hanche des pattes présente un fort bourrelet qui empiète sur la moitié basilaire de l’article: les arti- cles suivants sont gréles; le fémur est long, un peu moins long ce- pendant que le troisième tarse; sur la face inférieure des articles du tarse on remarque, même chez la femelle, une rangée de ces mêmes Fig. I. cônes piligères que le D' Attems a figurés dans son « System der Poly- desmiden » (PI. IX, fig. 203-204 — Polydesmus edentulus). Les paltes copulatrices appartiennent au type de pattes du subinte- ger. La hanche est sans particularités. La patte est étranglée au-dessus du fémur, puis fortement dilatée, et porte deux branches: la branche supéro-antérieure, grêle et très longue, est coudée deux fois, elle est armée dans sa concavité de deux dents, l’une à moitié entre les deux Myriapodes cavernicoles. 451 courbures, l'autre entre la seconde courbure et la pointe; l'extrémité porte aussi quelques petites épines. La seconde branche, inféro-posté- rieure, est courte, trapue, épanouie à son extrémité; elle est accom- pagnée, à la base d’une forte dent à pointe arrondie. Le bourrelet sémi- nal, qui renferme la rainure séminale, est visible sur la face interne, Fig. IV. il contourne la base de la branche postérieure et aboutit à la base de cette même branche entre celle-ci et la dent basilaire qui l'accompagne. Il n'existe pas de pulvillum piligerum, ouverture de la rainure sémi- nale est simplement bordée de quelques cils très courts qui semblent ètre disposés en couronne. Cette espèce à été recueillie dans la grotte de la Lioure près Cla- viers (Var) en octobre, dans la grotte de Saint-Jeannet près Vence (Alpes-Maritimes) en mai et dans la Baume Granet près Roquefort (AI- pes-Maritimes) en février (immature) par M. J. Sainte-Claire Deville avec le concours de M. Mistre, instituteur à Claviers, à qui je suis charme de la dédier. Par ses pattes copulatrices (absence de pulvillum) le P. Mistrei ap- 492 H.-W. BRÔLEMANX. : partient au groupe du P. germanicus et du P. pectiniger, dont il est toutefois très différent. Il doit avoir également une certaine analogie d'aspect avec le P. Barberii, mais chez ce dernier les angles postérieurs des premiers écussons sont arrondis et non aigus comme chez Mistreti. P.troglobius Latzel, que lon rencontre également dans certaines grottes des Alpes-Maritimes, est plus petit et surtout plus grêle que P. Mistrei, les angles des premiers écussons sont beaucoup plus ar- rondis et les angles postérieurs des carènes du tronc sont moins sail- lants; les pattes copulatrices sont différentes. Devillea, n. gen. Hanches des pattes copulatrices conformées comme celles des Lepto- desmiens, c’est-à-dire subrectangulaires, courtes et larges, montées sur des poches trachéennes assez courtes, en contact et réunies par une membrane, et par suite pas autonomes, mais cependant non soudées sur la ligne médiane; bord antérieur dépourvu de prolonge- ment; surface d'insertion du fémur horizontale (ou à peu près). Fémur soudé au tibia mais reconnaissable néanmoins aux longues soies qu’il porte. Tibia clivé jusqu’à la base en deux rameaux; les deux ra- meaux d'une structure extrêmement simple, sans ramifications. Bords de l'ouverture coxale des pattes copulatrices faisant saillie au dehors. Corps composé de 21 (G) ou 22 (9) segments. Carènes remplacées par des tubercules. Pores répugnatoires sur les somites 5, 7, 9, 10, 12, 43, 15 jusqu’à l'avant-dernier. Forme cavernicole non fixée. Devillea tuberculata, n. Sp. Corps très menu, ne dépassant pas 7 millimètres, composé à l’état adulte de 21 segments chez le mile et de 22 segments chez la femelle. Entièrement décoloré. Un peu rétréci en avant, un peu moniliforme d'aspect; tête très large, le tronc des mandibules (les joues) étant for- tement dilaté. Les téguments sont chagrinés ; sous un fort grossisse- ment ils apparaissent couverts de spinules ou de papilles, notamment sur le prozonite, car le métazonite est généralement empâté de terre. Tête chagrinée et plantée de soies denses ; sur le vertex et sur les joues ces soies sont très courtes, un peu épaissies et tronquées à l'extrémité qui est partagée. Vertex divisé par un sillon bien marqué. _matatmsits à Myriapodes cavernicoles. 153 Les veux manquent totalement. Les antennes sont très rapprochées à la base; elles sont courtes, assez grèles à la base du deuxième article, mais épaissies dès l'extrémité du même article et faiblement clavifor- mes; le deuxième article est peu allongé, néanmoins il est plus long que les articles 3, 4, 5 et 6 qui sont subégaux; le 7° article est au Fig. VI. plus long que de coutume chez les Polydesmides lucicoles, ce qui sem- ble d’ailleurs être un caractère commun aux formes cavernicoles; 4 bà- tonnets à l'extrémité, Le gnathochilarium est composé des pièces usuelles, mais ces pièces sont en général un peu plus allongées. Premier écusson beaucoup plus étroit que la tête (presque de moi- tié), sub-semicireulaire, à bord antérieur régulièrement arqué (ni sinueux, ni déformé par des tubereules), l'angle postérieur est droit et le bord postérieur non sinueux; sa surface porte 41 tubercules à pointe arrondie, savoir : 2 paires en arrière du bord antérieur, un tubercule plus gros accolé à un autre plus petit en dedans de l'angle postérieur, et 3 petits tubercules en arc de cercle en avant du bord postérieur; ces tubercules forment une sorte de couronne sur la sur- face de l’écusson, dont le centre apparait concave. Les écussons 2, 3 et 4 portent chacun quatre gros tubercules en une rangée transver- sale ; la paire interne est très forte, conique et simple, c’est-à-dire à extrémité arrondie et sans verrues adventices:; les tubercules de la paire externe sont égale ment très forts, mais plus cylindriques, et ils se terminent par une couronne irrégulière de trois ou quatre verrues basses qui font paraître l’extré mité tronquée, Ces tubercules externes 454% H.-W. BRÔLEMANN. représentent les carènes, et ils se retrouvent sur tous les écussons du corps (le dernier excepté); leur forme ne varie que dans les deux ou trois avant-derniers somites; ce sont eux qui portent les pores, dont le canal déférent débouche au centre de la couronne de verrues sur les segments 5, 7, 9, 10, 42, 43, 15-20 (21). A partir du 5° somite, les écussons portent deux paires de tubercules disposées l’une en arrière de l’autre ; les tubercules sont moins saillants que ceux des premiers écussons. La suture est large et étranglée, elle est séparée du prozo- nite par une crêle transversale très fine, garnie de papilles couchées vers l'arrière, et qui sont bien visibles sous le microscope lorsque l'animal est couché sur le flanc. Le dernier écusson est plus étroit Fig. VIL Fig. VII. que le précédent, long: il est graduellement rétréci et se termine en pointe tronquée à l'extrémité ; ilest dépourvu de tubereules sur la sur- face, mais il porte plusieurs paires de granulations surmontées de soies barbelées. Les valves sont peu saillantes, peu globuleuses, leur bord forme une carène assez large, mais aplatie et considérablement dilatée à l'angle supérieur sous la pointe du dernier écusson. Écaille ventrale grande, arrondie avec deux granulations piligères en avant du bord postérieur. Lames ventrales longues et étroites, coupées par deux dépressions en croix dont la transversale est plus accentuée. Pattes au nombre de 32 paires chez le mâle, et 35 chez la femelle ; assez courtes, un peu plus épaisses chez le mâle que chez la femelle; articles courts, le 3° tarse est plus long que le tibia. Le male porte entre les pattes de la 3° paire une petite apophyse en palmette discoïdale (an semper ?) Le bord de l'ouverture coxale des pattes copulatrices est fortement relevé en cornet. La hanche des pattes copulatrices est courte et large ; elle est montée sur des poches trachéennes assez courtes ; elle Myriapodes cavernicoles. 459 est dépourvue de prolongement au bord antérieur; elle est tronquée transversalement à l'extrémité; elle porte un long crochet. Le fémur est très volumineux, sur la face postéro-inférieure il occupe le tiers de la longueur totale de l’organe (hanche non comprise); il est large de base, rapidement rétréci et tronqué, il porte des soies longues et très clairsemées sur la face postero-inférieure, plus courtes et un peu plus nombreuses dans le voisinage de l'embouchure de la rainure. Le reste de la patte (tibia) est profondément divisé en deux rameaux, écartés depuis la base et placés l’un en arrière de l’autre; le rameau antérieur, secondaire, est de moitié moins long que l'autre, effilé, droit; le rameau postérieur, séminal, est plus gros, insensiblement aminci, deux fois sinué, et pourvu extérieurement près de la pointe de deux épines d'inégale longueur. Des formes immatures on connaîl : Le mâle de 20 segments; Le mâle et la femelle de 19 segments ; La femelle de 48 segments. Cette forme extraordinaire a été recueillie dans la grotte dite « Baume obscure » près de Tourette-sur-Loup (Alpes-Maritimes), en mai, et dans celle de Saint-Jeannet près Vence (Alpes-Maritimes) en mai, par M. J. Sainte-Claire Deville, à qui nous dédions le genre en remerci- ment de son très gracieux Concours. La première question qui se pose à l'esprit est celle de Ia place qu’il convient d’assiener à la Devillea tuberculata dans la classification. Ainsi que nous l'avons fait pressentir, nous estimons que c'est aux Leptodesmiens, c’est-à-dire aux Polydesmides américains par excel- lence, qu’elle doit être rattachée. Toutefois, cette assimilation pouvant paraître étrange par suite de la répartition géographique des Leptodes- miens, il est essentiel de donner les motifs qui nous ont permis de nous former une semblable opinion. Jusqu'ici trois grandes tribus de Polydesmides sont seules repré- sentées en Europe; ce sont celles des Strongylosomes, celle des Eupo- lydesmiens et celle des Leptodesmiens. La première, bien que comp- tant des formes dans toutes les provinces zoogéographiques, semble avoir son domicile d'élection dans la province indo-malaise ; en Eu- rope nous n'en connaissons guère plus d'une dizaine d'espèces dont trois seulement existent dans les pays riverains de l'Atlantique. — Les 456 H.-W. BROLEMANN. Eupolydesmiens par contre sont des formes véritablement septentrio- nales ; les Polydesmus et les Brachydesnvus, les types du groupe, sont très nombreux en Europe. — Quant aux Leptodesmiens, ils sont ca- ractéristiques pour les faunes américaines depuis les États-Unis (Fon- taria) jusqu’en Argentine (Leptodesmus s.s.); les représentants euro- péens sont cantonnés dans le bassin méditerranéen; ils y sont rares (environ 4 espèces connues) et de forme un peu aberrante. Nous chercherons donc de laquelle de ces trois tribus la Devillea se rapproche le plus. Or nous savons que les Strongylosomes et les Eupolvdesmiens sont caractérisés par des formes spéciales de hanches des pattes copula- Fig. X. Fig. XI. trices (Brôlemann. Ann. Soc. Entom. France, LXNII, 1898, p. 262; — Revista do Museu Paulista, V, 1904). Chez les Strongylosomes la han- che est généralementallongée, subeylindrique, plongeant profondément dans l’intérieur du corps et montée sur des poches trachéennes plutôt Myriapodes cavernicoles. 57 longues qui émettent des prolongements (brides trachéennes) en forme de boucle; les pattes copulatrices sont écartées l’une de l’autre et in- dépendantes; le bord de l'ouverture coxale des P. C., loin de faire saillie sur le ventre, plonge dans l’intérieur du corps. — Chez les Eu- polydesmiens, au contraire, la hanche est très courte, élargie, coupée obliquement de telle sorte que leur forme est presque prismatique, et la surface d'insertion du fémur est toujours plus ou moins oblique (Polydesmus) et parfois complètement latérale (Cryptodesmus). La han- che plonge peu dans l’intérieur du 7° segment, et à cette structure correspond un redressement des bords de louverture coxale qui font souvent saillie sur le ventre. La poche trachéenne est très courte et ses prolongements dessinent une sorte de cadre subrectangulaire, comme nous le voyons dans la figure IV du Polydesmus Mistrei décrit plus haut ; les deux pattes copulatrices sont en contact et même sou- vent soudées par un des côtés du cadre rectangulaire ; aussi les pattes copulatrices n’ont-elles aucune autonomie, Aucune de ces deux struc- tures ne se trouve réalisée chez Devillea, comme on pourra facilement s’en convaincre à la simple inspection des figures X et XI. Il reste donc à examiner les mêmes organes des Leptodesmiens, et, pour la commodité de la comparaison, nous accompagnons cette note de deux figures, XII et XIII, empruntées à une espèce de Leptodesmus brési- lienne (L. deerrans mihi). Ces figures, soit dit en passant, ne sont nul- lement exceptionnelles ; onen trouvera un bon nombre d'analogues soit dans notre travail sur le Vénézuela (Ann. Soc. Entom. France, 1898), soit dans nos descriptions de Myriapodes d'Amérique (WMém. Soc. Zool. France, 1900), soit enfin dans notre étude des matériaux du Musée de Saint-Paul (Revista Mus. Paulista, 1901); toutes présentent les mêmes caraclères, savoir : — hanche généralement plus courte ou aussi courte que large: poche trachéenne variable, plutôt de moyenne longueur; très fré- quemment un prolongement (pr. fig. XI) au bord antérieur de la hanche ; — surface d'insertion du fémur faiblement oblique, en tous cas ne se confondant pas avec le bord interne qui est toujours reconnais- sable quoique plus ou moins long (une exception : Leplodesmus Dor- bignyi) ; — en outre, caractère des pattes constant chez les Leptodesmus vrais (moins net chez Fontaria et même absent chez les formes aberrantes méditerranéennes), le tibia est profondément clivé en deux rameaux plus ou moins ramifiés. 458 H.-\V. BROÔLEMANN. Or si nous comparons cette patte copuiatrice de Leptodesnus bré- silien avec celle de Devillea tuberculata, nous constatons que tous les caractères que nous venons dénoncer se retrouvent chez cette der- nibre. Il en est un toutefois qui ne concorde pas; c'est celui fourni par les pattes ambulatoires ; très généralement, chez Leptodesmus, le 6° article est plus court que le 3°; ce n’est pas le cas chez Devillea où les pro- portions sont renversées. Mais, à notre avis, ce caractère n'a qu'une importance secondaire. Nous en concluons donc que Devillea est un Leptodesmien. Nous ajouterons encore que les connaissances que nous avons de la distribution géographique des Diplopodes ne s'opposent nul- lement à cette conclusion. Nous avons déjà signalé l'exis- tence de Leptodesmiens dans le bassin de la Méditerranée. Nousrappelleronsencoreles analogies que nous avons Con- statées entre les Blaniulus d'Europe et les Paraiulus de l'Amérique du Nord (genre Paraiulus. Ann. Soc. Entom. France, 1902), ainsi que la découverte par M. O0. F. Fig. XI. Fis. XIII. Cook, à Auburn, Alabama, de l'Onomeris Underwoodi, un représentant de la famille des Glomérides, famille caractéristique de l'Europe. Devillea n’est donc qu'un lien de plus à ajouter à ceux déjà connus qui unissent l'Ancien et le Nouveau monde. La comparaison des figures X et XI d’une part et XIL et XIII de l'autre nous fournit encore l’occasion de constater que la patte co- pulatrice de Devillea présente un caractère de grande simplicité. Nous avons déjà rencontré des Leptodesmiens chez lesquels lun ou l’autre des deux rameaux du tibia est simple. Chez Leptodesmus Attemst, par exemple (Vénézuela, Ann. Soc. Entom. France, 1898), le rameau séminal n'offre aucune autre particularité que son extrême longueur ; chez Leptodesmus plataleus (ibid.) le même rameau est plus court et affecte la forme d’une lame de sabre; mais dans l’un comme dans l’autre cas le rameau secondaire est de forme compliquée et trahit une Myriapodes cavernicoles. 459 adaptation plus complète à sa fonction. S'agit-il du Leptodesmus Dor- bignyi (Colombie, Mém. Soc. Zool. France, 1900), forme non typique, l'inverse se présente, c’est le rameau secondaire qui est simple et le séminal qui est modele et paré de lamelles. En un mot, nous ne con- naissons aucune forme chez laquelle les deux rameaux soient aussi rudimentaires que ceux de Devillea. Sous ce rapport Devillea tubercu- lata est donc le plus primitif des Leptodesmiens. Il n’est pas jusqu’à la disposition des soies du fémur qui ne s’ac- corde avec cette manière de voir. On sait que chez les Leptodesmus typiques {et généralement chez tous les Polydesmides, eroyons-nous), le fémur présente une ou deux zones sur lesquelles les soies sont très denses, formant d’épaisses touffes, qui d'ordinaire dissimulent comple- tement la surface des téguments. Il existe notamment dans le voisinage de l'embouchure de la rainure séminale une touffe de soies générale- ment plus fines, plus souples, longues ou très longues, qui en voilent l'ouverture et la garantissent contre les impuretés. Chez Devillea, au contraire, cette localisation des soies manque presque absolument, puisque c’est à peine si elles sont un peu plus abondantes, et peut-être un peu plus spécialisées à proximité de l'embouchure de la rainure. Ces diverses considérations concordent donc parfaitement avec ce que nous croyons savoir de l’évolution de ces arthropodes. Devillea est un Leptodesmien qui, placé dans des conditions spéciales, éloigné de l'habitat d'élection de ses congénères, n’a pas progressé pari passu avec eux. Ses pattes copulatrices, tout en offrant déjà les caractères propres aux Leptodesmiens typiques, sont de forme très simple et dé- notent un degré d'évolution moins accusé. C’est une forme ancestrale de Leptodesmien. Comme d'autre part Devillea a conservé un nombre de segments (9 — 22) plus élevé que celui qu'on à observé jusqu'ici chez les Polydesmides — avec tendance à la réduction du nombre de segments (GS — 21) comme c’est le cas chez Polydesmus progressus (9 —920; GS —19), — nous en tirons à nouveau la conclusion que les formes à grand nombre de segments sont des formes archaiques par rapport à celles dont le nombre des segments est plus réduit. ss... IL, — IUT, p. 450, IV pi 45 1e VEND: 403: VI H.-W. BRÔLEMANN. EXPLICATION DES FIGURES. Signes conventionnels. —. Le, 2032seement, — hanche. — fémur. —AHhia; — brides trachéennes. — poches trachéennes. — rameau séminal du tibia. — rameau secondaire du tibia. — prolongement du bord antérieur de la hanche. VII, p. 454, L Polydesmus Mistrei; les quatre premiers écussons. le 14° écusson. patte copulatrice, profil externe. la même par dessous (le tibia est vu en raccourci). Devillea turberculata, le gnathochilarium. les six premiers segments de profil. le 8° segment en section. les derniers segments du mâle de les cinq derniers articles d'une palte ambulatoire. pattes copulatrices, face postéro- l’une d'elles, face antéro-supé- face postéro-inférieure. VILA = — profil. IX, — — — X, p. 456, — = inférieure. : XL = = rieure. XII, p. 458, Leplodesmus deerrans; hanche des pattes copulatrices, XIIE, — — femur et tibia des pattes copula- latrices, profil externe. VOYAGE DE M. LE D' ED. BUGNION AU VÉNÉZUELA, EN COLOMBIE ET AUX ANTILLES COLÉOPTÈRES CLAVICORNES Par A. GROUVELLE et À. LÉVEILLE. AVANT-PROPOS. Nous publions dans ce mémoire la liste des Coléoptères Clavicornes (Histérides exceptés) recueillis par M. le Dr Bugnion de Lausanne en 1895-1896, au cours de la croisière scientifique du yacht Chazalie, entreprise par M. le comte de Dalmas sur les côtes du Vénézuela, de la Colombie et des Antilles. Les côtes qui ont été explorées par notre collègue sont : 1° Au Vénézuela : la région côtière aux environs de Carupano et de Cariaco; les collines de l’intérieur de Curapano à Santa-Maria et à Cariaco; la presqu’ile sablonneuse de Paraguana. 2° En Colombie : la région côtière de Santa-Maria à Bonda, Don Diego et Dibulla; les collines boisées de Dibulla à San Antonio, la sierra Nevada de San Antonio et San Francisco (jusqu’à 2.500 mètres). 3° Aux Antilles : la Martinique, les Testigos, Curacao et la Jamai- que (Kingston). Nous croyons devoir rappeler que l’étude des Staphylins récoltés par M. le D' Bugnion a fait l’objet d’un mémoire de M. A. Fauvel pu- blié dans la Revue d'Entomologie, 1891, p. 69. Ile TEMNOCHILIDAE Par A. LÉVEILLÉ. Tenebroides cucujoides Reitt., Verhandi. d. Naturi. Vereins, Brünn., 1875, p. 68. — Colombie, mars. — Vénézuela. L’exemplaire rapporté par M. le D' Bugnion est entièrement noir. 462 A. GROUVELLE ET À. LÉVEILLÉ. T. Bugnioni 0. sp. — Elongata, subparallela, minus depressa, ni- tida, nigra; capite subopaco, sat dense punctato, sulco frontali antice abbreviato, rugoso-punctato; prothorace subquadrato, postice angustato, sat dense et fortiter punctato ; lateribus regqulariter marginatis apicem versus arcuatis, subsinuatis; angulis anticis acutis, productis, posticis minutis, oblusis, linea basali ante scutellum interrupta. Scutello mi- nuto, postice rotundato, laevi. Elytris subparallelis, pone medium subarcuatis, dorso fortiter punctato-striatis, lateribus subtililer inter- strüs biserialim punctulatis. Subtus nigro-piceo, ventre tarsisque brun- = neis, antennis pedibusque nigro-piceis. — Long 7. mill., lat. 2 mill. Colombie (E. Bugnion):; un exemplaire. Cette espèce est voisine de T. bipustulata Fab. var. émpressifrons Reitt., mais s’en distingue par son prothorax plus rétréci en arrière, ses bords latéraux arrondis, subsinueux, ses angles postérieurs obtus et par la couleur de son abdomen qui est brun clair, ce que je n'ai ob- servé sur aucun des nombreux T. bipustulata que j'ai examinés. IL. NITIDULIDAE, COLYDIIDAE, CUCUJIDAE CRYPTOPHAGIDAE, TRITOMIDAE ET DRYOPIDAE >ar ANTOINE GROUVELLE. 1. NITIDULIDAE. Brachypeplus prolixus Murr., Monogr. pg. 297. — Colombie : San Antonio. — Brésil, Bolivie, Pérou. Carpophilus succisus Er., Germ. Zeitschr. IV, pg. 259. — Vé- nézuela, février. — Amérique centrale, Brésil. Epuraea luteola Er., Germ. Zeitschr. IV, pg. 272. —- Vénézuela, février. — Toute la région tropicale. Lobiopa dimidiata Er., Germ. Zeitschr. IV, pg. 295. — Testigos, janvier. — Antilles, Colombie, Brésil. Cryptoraea Dalmasi D. Sp. — Oblonga, modice convexa, fer- ruginea, Subopaca, flavo-griseo-pubescens; capile prothoraceque sat dense, sed tenuiter punctatis, elytris ad apicem subtruncatis, dense et magis tenuiler prothorace punctatis, pubescentia brevi, lenui, inclinata et haud densata. — Long. 1 mill. 1/2. Coléoptères clavicornes. 463 Oblong, médiocrement convexe, ferrugineux, subopaque, couvert d’une pubescence formée de poils fins, courts, couchés, peu serrés, d’un testacé grisätre. Tète et prothorax finement et assez densément ponctués. Prothorax plus de deux fois plus large que long, rétréci au sommet; angles antérieurs obtus, presque droits, postérieurs subar- rondis, bords latéraux étroitement relevés. Écusson triangulaire, Ély- tres environ une fois et un tiers aussi longs que larges ensemble à la base, légèrement attenués vers le sommet, subtronqués, couverts d'une ponctuation dense, encore plus fine que celle du prothorax. Vénézuela, 2 exemplaires. Cette espèce se distingue de Cryptoraea americana Reitt. par sa pu- bescence plus fine, beaucoup plus courte et par sa ponctuation gené- rale beaucoup plus fine. On peut ajouter aux caractères qui différencient les Cryptoraea des insectes du genre Pria la présence chez les Cryptoraea de stries fémo- rales sur le premier segment de l'abdomen. Camptodes nitidipennis Reitt.. Verhandl. d. Naturi. Vereins Brünn 1873, pg. 126. — Colombie, mars. — Brésil, Bolivie, Pérou. C. nigripennis Er., Germ. Zeitschr. IV, pg. 334 — Colombie. mars. — Brésil. €. Foreli n. Sp. — Breviler oblongus, convexus, nitidus, rufo- piceus, elytris obscurioribus ; clava antennarum subinfuscata, ultimo articulo ad apicem conico, angustiore praecedentibus: capite sat dense fortiterque punctato; prothorace vix perspicue membranaceo, parce tenuiterque punctato, lateribus rufo-testaceis, marginatis ; scutello par- cissime punctulato;elytris substriatis, sat fortiter sublineato-punctatis, lateribus rufo-testaceis, stricte marginatis, stria suturali ad apicem impressa; Subtus rufo-testaceo ; unguiculis dentatis. — Long. 4 à 5 mill. Presque hémisphérique, brillant, roux de poix avec les élytres, sauf une étroite bordure marginale, d’un brun de poix foncé, Massue des antennes légèrement enfumée, dernier article plus étroit que les précé- dents, transversal, cylindrique, terminé par une partie conique. Tête bi-impressionnée en avant, assez densément et fortement ponctuée, Pro- thorax moins densément et moins fortement ponetué que la tête, à peine visiblement réticulé, entouré à la base et sur les côtés d’une marge un peu plus claire. Ecusson subpentagonal, très éparsément poin- tillé. Élytres un peu moins d’une fois et demie aussi longs que larges ensemble, substriés, assez fortement ponctués en lignes irrégulières : 46% A. GROUVELLE ET A. LÉVEILLÉ. stries suturales bien marquées, atténuées vers la base des élytres, at- teignant presque l’écusson. Pygidium roux, enfumé sur le disque, éparsément ponctué. Dessous roux testacé, angles des tarses dentés à la base. Vénézuela; Testigos; à exemplaires. Hesperobaenus rhizophagoides Reitt., Verhandl. d. Naturf. Vereins Brünn, 1872, pg. 12. — Martinique, janvier. — Amérique cen- trale, Colombie, Brésil. 2. COLYDIIDAE. Ditoma jejuna Pasc., Journ. of Ent. I, pg. 102. — Colombie, mars. — Mexique, Amérique centrale, Brésil. Penthelispa infima 0. Sp. — Élongata, parallela, vir convera, nilida, castanea; antennis crassis, ultimo articulo haud angustiore quam praecedenti, capite parce punctato, antice profunde lateque biim- presso, prothorace elongato, basin versus angustato, parce grosseque punctato, disco in longitudinem vir biimpresso; elytris elongatis, punctato-striatis, punctis minimis, intervallis striarum latis. — Long. 2 mill. 4/3. Allongé, parallèle, à peine convexe, brillant, marron clair. Antennes courtes, épaisses ; dernier article aussi large, mais plus long que le pré- cédent. Tête assez convexe, éparsément et assez fortement ponctuée, profondément et largement bi-impressionnée en avant. Prothorax en- viron une fois et un tiers aussi long que large, rétréci à la base, cou- vert de gros points profonds, un peu allongés, plus serrés sur le disque le long de la région discoiïdale et formant ainsi deux impressions longi- tudinales vagues, séparées par un espace lisse. Élytres plus de trois fois plus longs que larges ensemble, ponctués-striés; points peu marqués, intervalles des stries plus larges que celles-ci. Martinique, janvier; 4 ex. déf. — Brésil : Bahia. Collection A. Grou- velle. 3. CGUCUJIDAE. Silvanus vulgaris A. Grouv.. Ann. Soc. ent. Fr. 1878, pg. 74, pl. 2, fig. 11. — Colombie, mars. — Mexique, Amérique centrale, Brésil. Cathartus cassiae Reiche, Ann. Soc. ent. Fr. 1854, pg. 78. — Colombie, mars. — Insecte cosmopolite. Coléoptères clavicornes. 465 Ahasverus rectus Lec.?, Proc. Ac. Phil. 1854, pg. 78. — Véné- zuela, mars. 4. CRYPTOPHAGIDAE. Loberus discipennis Reitt., Coleopt. Heft. XIII, pg. 76. — Véné- zuela, mars. — Amérique centrale. Hapalips laticollis Reitt., Verhandl. d. Naturf. Ver. Brünn, XV, Do 127. ). TRITOMIDAE. Gonicoelus (!) affinis 0. sp. — Ovatus, sat latus, subconvexus, subnitidus, sat longe flavo-pubescens ; capite utrinque grosse punctato et in longitudinem impresso, impressione substriato; prothorace trans- versissimo, grosse punctalo, utrinque oblique substriato, antice an- gustato, angulis posticis rectis, lateribus arcuatis, marqgine antico utrinque sal profunde emarginato; scutello transversissimo, elytris substriato-punctatis, punctis ad apicem evanescentibus, intervallis dor- salibus lineato-punctatis, stria suturali impressa, basin versus evanes- cente. — Long. 3 mill. Oblong, assez large, très faiblement convexe, peu brillant, couvert d’une pubescence flave, assez longue. Tête fortement ponctuée sur les côtés, avec deux impressions longitudinales substriées. Prothorax en- viron trois lois moins long que large à la base, fortement ponctué, obli- quement substrié, ponctué de chaque côté, angles postérieurs droits, côtés arqués, bord antérieur assez profondément et largement échancré de chaque côté. Écusson très transversal. Élytres atténués vers le sommet, ponctués, substriés à la base; ponctuation effacée vers le sommet ; 1% intervalles dorsaux ponctués en ligne; strie suturale lisse marquée vers le sommet. De chaque côté du prothorax on voit dans la ponctuation des lignes de points : la 1"° interne presque entière, la 2e écourtée aussi au sommet, s’arrêtant avant la base dans une ponctuation de gros points confus. Colombie. Berginus punctatolineatus 1. Sp. — Oblongus, convexus, vix nitidus, sparse breviterque cinereo-pubescens, brunneo-ferrugineus ; antennis, clava excepta, pedibusque dilutioribus ; capite prothoraceque (1) Gonicoelus Sharp in Biol. centr, Am. I, 1, pg. 604 (1900). Ann. Soc. Ent. Fr., LxxI, 1902. 30 466 A. GROUVELLE ET A. LEÉVEILLE. densissime punctatis, asperis; elytris sat elongatis, latioribus protho- race, multilineato-punctatis. — Long. À mill. 1/3. Oblong, convexe, à peine brillant, d’un brun ferrugineux, couvert d’une pubescence formée de petites soies courtes, cendrées, brillantes, peu serrées. Tête et prothorax très densément ponctués, presque cha- orinés. Prothorax sensiblement aussi long que large; angles antérieurs arrondis, postérieurs obtus. Élytres plus larges que le prothorax, pres- que deux fois aussi longs que larges, couverts d'une ponctuation dis- posée en lignes serrées. Strie suturale visible au sommet. Antennes, sauf la massue, et pattes plus claires que le reste du corps. Martinique ; 1 exemplaire 6. DRYOPIDAE. Phanocerus Bugnioni n. Sp. — Oblongo-elongatus, convexus, fusco-piceus; capite prothoraceque nigris, pube nigro vestitis; pro- thorace transverso, utrinque antice et juxta latera profunde lateque ümpresso, ad angulos posticos oblique foveolato et ante scutellum punctato, basi prae scutello producto, utrinque late et sat profunde emarginato; elytris fuscis, punctato-striatis; pedibus rufo-piceis. — Long. 2 mill. Allongé, oblong, convexe; tête et prothorax noirs, couverts d’une pubescence noire, courte et serrée; élvtres d’un brun un peu olivâtre couverts d’une pubescence formée de squamules grisâtres et de poils très courts foncés ; antennes et pattes d’un roux de poix très peu foncé, massue des premieres enfumée. Prothorax transversal, rétréci en avant, présentant, vers les angles antérieurs, une profonde impres- sion striée dans le fond, occupant environ la moitié du bord latéral; vers les angles postérieurs une impression oblique et devant l'écusson deux petites impressions punctiformes; base saillante et tronquée de- vant l’'écusson, largement et profondément échancrée de chaque côté. Élytres plus larges que le prothorax, s’élargissant jusqu'aux trois quarts postérieurs, puis acuminés ensemble au sommet, ponclués- striés. Pattes roux de poix; tarses et tibias plus clairs. Colombie ; 4 exemplaire. Dryops frater n. Sp. — Oblongo-elongatus, subparallelus, con- veus, olivaceus, subopacus, pube flavo-grisea dense vestitus, sat longe griseo-pilosus ; prothorace transverso, sat parce punclato, utrinque striato, striis parallelis, antice intus arcuatis ; elytris elongatis, sat Coléoptères clavicornes. A67 parce punctatis, haud striatis ; pedibus piceis, antennis tarsisque dilu- tioribus. — Long. 4 mill. 1/2. Ovale, allongé, subparallèle, convexe, brun olivâätre, à peine bril- lant, couvert d’une pubescence courte, pas très serrée, d’un flave un peu doré, entremélée de poils dressés, assez longs, jaunes grisàtres. Prothorax un peu moins de deux fois aussi large à la base que long, rétréci au sommet, un peu éparsément ponctué, longitudinalement strié de chaque côté, stries parallèles dans la partie basilaire, arquées en de- dans vers l'extrémité; angles postérieurs presque droits. Élytres sub- parallèles dans la partie basilaire, deux fois et demie aussi longs que larges ensemble, un peu moins éparsément ponctués que le prothorax, non striés. Pattes brunâtres, antennes et tarses plus clairs. Colombie, mars ; 8 exemplaires. — Vénézuela. Collection A. Grou- velle. Vient se placer dans letableau des Dryops du Brésil (Notes from the Leyden Museum XXV, pg. 40), à côté du D. sobrinus Grouv. Se dis- tingue de cette espèce par son aspect plus mat, ses élytres plus allongés. deux fois et demie aussi longs que larges ensemble, au lieu de deux fois, à ponctuation presque éparse. D. aequinoctialis A. Grouv., Notes Mus. Leyde, XVII, pg. 34. — Vénézuela, février. ad —— ——— VOYAGE DU D' W. HORN A CEYLAN COLÉOPTÈRES AQUATIQUES Par le D' M. RÉGIMBART. ÏI. DYTISCIDAE. Bidessus antennatus Rég., Ann. Soc. ent. Belg. 1892, p. 118; — Id., Ann. Soc. ent. Fr. 1899, p. 225, fig. 16. — Anuradhapura, une femelle de coloration normale; Mihintale, un mäle presque sans des- sins noirs aux élytres. Bidessus intermixtus \WValk., Ann. and Magaz. nat. Hist., 3, IL, 1858, p. 204; — inconstans Rég., Ann. Soc. ent. Belg. 1892, p. 119. — Anuradhapura, Mihintale. Hydrovatus confertus Sharp, on Dyt., p. 329; — subtilis Sharp, 1. €., p. 329. — Anuradhapura. Hydrocoptus subvittulus Motsch., Et. ent. 1859, p. 44, var. vittatus Sharp, L. c., p. 262. — Colombo, Weligama. Canthydrus laetabilis \Walk., Ann. and Mag. nat. Hist. 3, I, 1858, p. 205: — orientalis Wehncke, Berlin. Zeit. XX, p. 322. — Anuradhapura, Weligama. Laccophilus Horni, D. Sp. — Long. 4 mill. — Ovalis, antice sat latus, postice longe attenuatus, parum conveæus, nitidissimus ; cor- pore subtus, antennis pedibusque pallide rufis, capite et prothorace flavis, elytris fusco-nigris, margine laterali, fascia post basali trilobata suturam haud attingente, altera fascia irrequlari ultra medium intus minus lata nec suturam attingente, macula parva mediali ad latera maculaque apicali rotundata laete flavis, ornatis: pronoto brevi et valde transverso, angulis posterioribus rectis. Reticulatione duplici, areolis magnis vix indicatis, minoribus persubtilissimis. Fort jolie espèce très voisine de L. auropictus Rég., de l'Inde moyenne, mais un peu plus petite et surtout beaucoup plus atténuée en arrière et moins élargie au niveau des épaules, pourvue d’une réticulation double tellement ténue et subtile qu’on la voit difficile- ment; la coloration est à peu près identique avec les dessins disposés de même, mais la couleur jaune est plus claire et encore plus vive; Coléoptères aquatiques. 469 la bande postbasale, plus rapprochée de la base, surtout à l'épaule où elle la touche en se réunissant largement à la bordure, présente plus d'ampleur dans les trois taches confluentes dont elle est formée et est souvent accompagnée d’une très petite tache juxtascutellaire ; la bande postmédiane également beaucoup plus développée est irrégu- lièrement ondulée et s’avance presque jusqu'à la suture sans jamais l'atteindre ; la tache apicale est à peu près semblable, la petite tache latérale médiane est tantôt bien développée et allongée, tantôt réduite ou même nulle et la bordure d’un jaune fauve est beaucoup plus apparente. Nalanda, quelques exemplaires. Laccophilus flexuosus Aubé, Spec., p. 430; — cognatus Sharp, L. C©.,p. 316. — Matala, Mihintale. Laccophilus parvulus Aubé, Spec., p. 429. — Anuradhapura, Nalanda. Laccophilus chinensis Boh., Res. Eugen. 1858, p. 21, var. 2nef- ficiens Walk., Ann. and Mag. nat. Hist. 1859, p. 91. — Kandy, Put- talam, Anuradhapura, Nalanda, Weligama. Copelatus Horni, n. Sp. — Long. 3 1/2-3 3/4 mill. — ÆElongatus, parallelus, parum conveæus, corpore subtus, antennis pedibusque rufis, capite rufo-ferrugineo, antice dilutiore, pronoto fusco-ferrugineo, ad angulos anteriores late rufescente, parce punctulato, striqulis nume- rosis utrinque instructo, elytris fusco-nigris, margine laterali et fascra basali sat angusta intus latiore rufo-flavis, lineaque suturali obscure ferruginea ornatis, parce punctulatis, striis sex in disco alteraque submarginali instructis; — SG tibiis anterioribus ad basin intus emar- ginatis et curvatis, tarsis sat late dilatatis; — © elytris ante medium striolis fleruosis brevibus instructis. Extrèmement voisin de C. irinus Rég., de Bornéo, dont il n’est peut-être qu'une variété : taille un peu plus petite, forme plus étroite, ponctuation de la tête plus marquée et plus serrée, strioles du prono- tum plus nombreuses, plus denses et beaucoup plus étendues vers le disque. Également très voisin de L. Weyersi Rég. de Sumatra, mais plus foncé en couleur, plus parallèle, avec la bande basale des élytres plus étroite. Les quatre stries internes des élytres commencent presque à la base et se terminent en arrière à peu de distance du sommet, la 5e et la 6° plus rapprochées entre elles n'atteignent pas la base, ne commençant qu'après le calus huméral, la 6° ne dépasse pas le 2 tiers 470 D' M. REGIMBART. en arrière et la strie submarginale dépasse en avant et en arrière le tiers moyen. Necombo. Hydaticus pacificus Aubé, Spec., p. 177, var. (Rég., Ann. Soc. ent. Fr. 1899, p. 316). — Negombo, Nalanda, Puttalam. — Cette forme, probablement H. fractifer Walk., me parait devoir être considérée déci- dément comme une espèce propre à Ceylan où elle est très répandue, ear elle est absolument constante et ne présente pas de variations sensibles. Sandracottus festivus Ill, Mag. I (1801), p. 166. — Nalanda, Paroda, Matala. Cybister ventralis Sharp, on Dyt. p.742, — Negombo, Matala. Je rapporte à cette espèce trois exemplaires, deux mâles et une femelle de grande taille, celle-ci à élytres entièrement recouverts de strioles sauf au sommet. Cette variété de Ceylan est en même temps de forme plus allongée que d'habitude et est intermédiaire aux C. jaranus Aubé et ventralis Sharp. Cybister sugillatus Er., Nov. Act. Car. Leop. XXI, 1834, p. 227; — bisignatus Aubé; — notasicus Aubé:; — olivaceus Boh. — Un mâle de Malanda, appartient à la var. prolixus Sharp (on Dyt., p. 748), caractérisée par la forme allongée et déprimée; trois autres, deux males et une femelle, de Matala, sont de petite taille, également assez déprimés, et représentent une variété assez distincte. IT. GYRINIDAE. Dineutes indicus Aubé, Spec., p. 772. — Banderawella. Aulonogyrus obliquus Walker, Ann. nat. Hist. 1858, p. 205. — Même localité. Orectochilus discifer Walker, 1. €. 1859, p. 91. — Banderawella, Nalanda. Orectochilus indicus Rég., Ann. Soc. ent. Fr. 1883, p. 435. — Mêmes localités, une douzaine d'exemplaires de cette espèce encore peu répandue. III. HYDROPHILIDAE. Stethoxus cashmirensis Redt., 184%, in Hügel, Kaschmir, IV, 2, 513, t. 24,1. 2: — japonicus Sharp. — Matala, une femelle. Coléoptères aquatiques. 471 Hydrophilus Horni, n. Sp. — Long. 18 mill. — Ovralis, postice leviter dilatatus, converus, niger, leviter subaenescens, ad latera pau- lulum iridescens, palpis et antennarum basi rufis. Prosterno cari- nato, postice spina valida et acuta armato, carina meso-metasternali antice minute bituberculata, in metasterno sulco angusto armata, et postice Spina valida et brevi terminata; ultimo abdominis segmento plaga quadrata laevi instructo: femoribus intermediis dense tenuite) punctatis. Extrèmement voisin de notre H. caraboides L. dont il a la forme, la couleur, la même disposition des stries ponctuées aux élytres et l'aspect général: il en diffère par les côtés du pronotum un peu moins arqués, par l’épine postérieure de la carène prosternale beaucoup plus forte et plus longue, par l’extrémité antérieure de la carène mé- sosternale pourvue de deux petits tubercules séparés par un petit sillon, dans lequel vient se loger, dans la flexion, l'épine prosternale, et par la plaque lisse du dernier segment abdominal qui est carrée, tandis qu'elle est plutôt triangulaire chez l'espèce européenne. Kandy, deux exemplaires. Je possède un troisième exemplaire de Sumatra entièrement semblable. Hydrophilus elongatus, n. Sp. — Long. 15 1/2 mill — Elongato-ovalis, anguste ellipticus, sat convexus, niger, nitidissimus et perlenuissime parum dense punetulatus, palpis, antennis et tarsis ante- rioribus rufis; elytrorum seriebus punctatis bene impressis, tertia smulto minus densa. Prosterno postice spina acuta et erecta armato, carina mesosternali anterius tuberculo unico postice diviso munita, me- tasternali stria augustissima notata, postice spina brevi inter femo- rum basin terminata; ulltimo abdominis segmento plaga lata triangu- lari laevi instructo; femoribus intermediis sat tenuiter (in medio den- sius) punctatis. Forme régulièrement elliptique allongée, étroite; couleur en dessus d’un noir très brillant à peine métallique sur les côtés, avec les points systématiques du pronotum et sériaux des élytres d'un vert bronzé. Épine prosternale forte, longue, très aiguë, redressée fortement ; tubercule antérieur de la carène mésosternale simple, mais bifide en arrière au niveau de la petite encoche qui le limite; carène méta- sternale avec une simple strie fine en son milieu, se terminant par une dent très courte et mousse entre les deux trochanters:; plaque lisse du dernier segment abdominal largement triangulaire; ponctua- tion des cuisses intermédiaires assez fine, plus dense au milieu qu’au sommet. 19 47 D' M. REGIMBART. Colombo, un exemplaire. M. H. E. Andrewes, de Londres, m'a communiqué récemment une belle série d'exemplaires pris à Tharra- waddy (Birmanie), variable de forme, souvent très étroite, et de 11 à 16 mill. de long. Sternolophus brachyacanthus, n. Sp. — Long. 7 34- 10 mil. — Ovalis, postice dilatatus, antice leviter attenuatus, modice convetus, nilidissimus, niger, leviter metallicus, palpis, antennarum basi tarsisque rufis, pedibus piceis, genubus plus minus ferrugatis ; prosternti carina postice rectangulari, antice obtusa et pilis longis fasci- culatis instructa: carina mesosternali elevata, breviter pilosa, incisura subapicali minuta et cilis longis rufis munila: carina metasternali minus elevata, rectilineari, minime obtusa, spina obliqua brevissima inter femora terminata; femoribus intermediis haud dense punctatis. Espèce de petite taille se distinguant tout de suite de $S. rufipes Sol. par les pattes obscures d’un brun noirâtre et par la brièveté de l’épine métasternale qui ne dépasse pas l'articulation coxo-fémorale posté- rieure; la carène prosternale tranchante est coupée à angle droit en arrière et obliquement en avant où elle est pourvue d’un mince faisceau de longs poils roux plantés presque perpendiculairement (ce faisceau est un des caractères du genre Sternolophus); la carène mésométa- sternale est rectiligne, en forme de lame de couteau très élevée en avant où elle est pourvue un peu en arrière du sommet d'une petite incisure d’où part un faisceau de poils roux couchés en arrière (cette très petite incisure commune aux deux genres Sternolophus et Hydrophi- lus); la ponctuation des hanches intermédiaires est écartée en arrière, un peu plus rapprochée vers le bord antérieur. Puttalam, un exemplaire. Je possède d’autres spécimens, un de Bangkok, un autre envoyé du Tonkin, environs de Cao-Bang, par le Capitaine Landais, et plusieurs de Tharrawaddy, Birmanie (H. E. Andrewes) et un d’Annam (Fruhstorfer). Hydrobius evanescens Sharp, Trans. Ent. Soc. Lond. 4890, IF, p. 249. — Anuradhapura, un exemplaire en mauvais état de cette espèce qui me paraît se rapprocher énormément des Paracymus Thoms. et qui se retrouve dans l’Inde, au Bengale. Philhydrus fragilis Sharp, LL. €. p. 350. — Banderawella, un exemplaire rapporté à cette espèce avec doute. Philhydrus escuriens Walker, Ann. et Mag. nat. Hist. (3), IL, p. 209 (nigriceps Motsch., nigriceps Redt.). — Weligama, Anuradha- PR "| Coléoptères aquatiques. 473 pura, Colombo, Nalanda ; nombreuse série de cette espèce éminemment variable et largement répandue dans l'Asie tropicale et la Malaisie. Helochares lentus Sharp et densus Sharp, Trans. Ent. Soc. Lond. 1890, IT, p. 252. — Nalanda, Puttalam, Anuradhapura. Les quelques exemplaires que j'ai sous les veux peuvent aussi bien se rapporter à lune qu’à lPautre des deux descriptions; Sharp à vu sur les exem- plaires qui lui étaient soumis la ponctuation des stries et des inter- valles diminuer et mème disparaître vers le sommet des élytres : c’est en effet ce qui a lieu habituellement, mais il y a d’autres exemplaires chez lesquels la diminution des points n’est pas sensible et même chez l’un des deux exemplaires d’Anuradhapura l’extrémité des séries a les points plus gros incontestablement. Je retrouve des différences analogues dans une série d'exemplaires du Bengale, de Saïgon, Java, Sumatra, Bornéo, avec des différences de taille comprises entre 3 4/2 et 4 1,2 mill. Pour moi il n’y a là qu’une seule espèce extrêmement variable comme forme, convexité, sculpture et taille, ainsi qué cela se produit pour les H. melanophthalmus Muls. et nigrifrons. Brancsik entre lesquels on trouve tous les passages, tandis que les formes extrêmes paraissent très différentes. La multi- plication des espèces sans caractères bien tranchés amène une coniu- sion inextricable. Laccobius rectus Sharp, I. ©. p. 353. — Puttalam, un exem- plaire bien conforme à la description. Berosus indicus Motsch., Bull. Mose., XX XIV, 1861, p. 110. — Colombo, Puttalam, Kandy. Espèce répandue dans la région Indo- Malaise, très variable de taille (4 à 6 mill.) et d'intensité de coloration, mais toujours de forme étroite. Berosus decrescens Walk., Ann. Mag. nat. Hist., 1859, p. 258. — Weligama; une des plus petites espèces connues. Volvuius aeneus Brullé, Hist. Nat. V, p. 282. — Anuradhapura ; un exemplaire. Amphiops mirabilis Sharp, Trans. Ent. Soc. Lond. 1890, p. 355. — Kandy, Matala; remarquable par les séries de très gros points des élytres. Cyclonotum simplex Sharp, 1. €. 1874, p. 419 (Hydrobius stultus Walk.). — Banderawella. 474 D' M. RÉGIMBART. Cyclonotum Horni, D. Sp. — Long. 3 1/2-53 3 4 mill. — Ro- tundato-ovalis, modice convexus, nilidissimus, niger, tenuiter parum dense et regulariter punctatus, palpis, antennis pedibusque rufis, stria . sulurali antice dimidium vix superante. Intermédiaire comme taille aux C. orbiculare F. d'Europe et minus Sharp, de Syrie, se rapprochant beaucoup plus de ce dernier comme convexité et brillant, mais davantage du premier comme forme, plus finement et moins densément ponctué que les deux espèces, dont il diffère aussi par la couleur rousse et nullement rembrunie des pattes. Banderawella, Kandy. Dactylosternum insulare Cast., Hist. Nat. Il, p. 58 ‘abdominale Muls., Rousseti Woll.). — Puttalam, Nalanda, Banderawella, Negombo, Weligama, Colombo. Nombreux exemplaires de cette espèce si variable répandue dans toutes les régions chaudes des deux mondes. Sphaeridium quinquemaculatum Fab., Ent. syst., Suppl. p. 39 (tricolor Walker). — Kanthalla, Trinchomalea, Colombo, Anuradha- pura, Mihintale, Negombo, Bentotto, Horrowapatam, Puttalam. Nom- breuse série représentant une foule de variétés. Cercyon luniger Motsch., Bull. Mose. 1865, p. 845. — Puttalam, un exemplaire. Je possède également deux exemplaires de Sumatra, Pun plus petit, l'autre plus grand que le type de Ceylan, tous deux plus pàles, avec la lunule transversale sombre des élytres beaucoup moins développée et divisée en taches. Cercyon uniformis Sharp, Trans. Ent. Soc. Lond. 1890, p. 357. — Nalanda ; petite série. Cercyon vicinalis Walker, Ann. Mag. nat. Hist. 1859, p. 258 (nigriceps Motsch., atriceps Gemm. et Har.). — Puttalam, Anuradha- pura, Nalanda. Cette espèce se retrouve dans la plus grande partie de la région Indo-Malaise. Cercyon sp. — Mihintale, un exemplaire. Espèce probablement nou- velle, très semblable à la précédente, mais beaucoup plus petite (à peine 1 1/2 mill.), avec les stries des élytres moins profondes. Cercyon sp. — Nalanda, un exemplaire. Espèce encore voisine, plus petite (4 1/4 mill.), à tête fauve comme le reste du dessus du corps. Cercyon sp. — Weligama, deux exemplaires. Diffère de C. vicinalis Coléoptères aquatiques. 475 par la taille un peu plus petite (à peine 2 mill.), la tête entièrement jaune pâle, les stries plus profondes et les intervalles plus convexes. Megasternum (Pachysternum) nigrovittatum Moisch., Bull. Mosc. 1863, p. 447. — Série de cette jolie espèce. Cryptopleurum ferrugineum Motsch., Bull. Mose. 1865, p. 445. — Nalanda, Negombo, Banderawella. Cette espèce que Motschulsky indique simplement en deux lignes à la suite de la description du C. sulcatum Motsch. se distingue de notre C. crenatum Panz. (Vaucheri Tournier) par sa forme beaucoup plus courte et plus arrondie, sa taille plus petite (1 2,3 mull.), sa cou- leur roux ferrugineux avec le sommet des élytres largement jaune. Je possède un exemplaire de Saïgon un peu plus grand qui ne me parait pas différer autrement. VOYAGE DU D W. HORN A CEYLAN BOSTRYCHIDAE ET ANOBIIDAE Par P. LESNE. IL BOSTRYCHIDAE. 1. Rhizopertha dominica Fabr. (pusilla Fabr.). Ceylan : Nalanda, Anouradhapoura, et à bord du bateau « Silesia » (D' Walther Horn). ispèce cosmopolite dans les régions chaudes. 2. Xylothrips flavipes Illig. (dominicanus Fabr.). Ceylan : Matala, Paradna, Nalanda (D° Walther Horn). Espèce largement répandue dans les contrées de faune indo-malaise, | ainsi qu’à Madagascar. 3. Xylopsocus capucinus Fabr. (eremita Olv.). Ceylan : Nalanda, Negombo, Anouradhapoura (D' Walther Horn). Cette espèce habite les mêmes régions que la précédente, mais elle s'étend à l'Est jusqu'en Nouvelle-Calédonie et elle existe dans l’Amé- rique du Sud, où, selon toute vraisemblance, elle a été importée. 4. Apate submedia Walker. Ceylan : Anouradhapoura (D° Walther Horn), un individu. Forme propre à l'ile de Ceylan et seul représentant dans l’Asie tropicale du genre Apate sensu stricto. II. ANOBIIDAE. ). Xystrophorus |!) Horni noOv.sp. (9). — Xystrophorus LOng. 9 42 mill.; lat. elytrorum 3 2/3 mill. — Elon- Horni vu de £gatus, omnino brunneus (antennis pallidioribus, uni- profil. coloribus), pube grisea uniformi, semierecta, dense (1) Ce nom générique qui est dû à Dejean (Caf., éd. 3, 129) n’a jamais été publié. Nous l'employons ici provisoirement, n'ayant pas de données suffi- santes sur le genre Clada Pascoe (cf. Ann. Mag. of Nat. Hist., 1887, p. 9). Bostrychidae et Anobiidae. 477 vestitus. Caput supra deplanatum, dense granulatum, clypeo brevis- simo, nitidissimo, labro occulto. Oculi magni, pilosi. Antennae 11 -ar- ticulatae, articulo 4° fortiter arcuato a basi versus apicem gradatim incrassato, 2° dimidio minore, eylindrico, 3°-10° elongatis, serratis (9), ultimo elongato-ovato praecedentibus longiore. Prothorax elytris mul- to angustior, latitudine brevior, antice rotundatus, postice angustatus, lateribus pone medium obtuse tubereulatis. Pronotum antice dense sat fortiter, postice tenuius granulatum, gibba postmedia posterius abrupta instruetum. Scutellum subquadratum, pube rufo-grisea densissime tec- tum. Elytra parallela, densissime fortiter punctata, venis antice vix perspicuis, postice leviter prominentibus ibique granulis piceis minu- tissimis, uniseriatis, instruciis ; humeris gibbosis, rotundato-quadratis ; angulo suturali rotundato. Metasternum cum episternis suis dense punctatum. Abdomen nitidum, dense ac tenuiter punctatum, sutura prima plane delineata. Coxae anteriores contiguae, Ceylan : Nalanda (D' Walther Horn), un individu. — Collections du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Cette espèce se range au voisinage du « Ptilinus denticornis » de Castelnau. 6. Trichodesma venusta n0vV. Sp. — Long. à mill.; lat. ely- trorum 2,5 mill. — Oblongo-ovata, omnino pubescens (capite infra, prosterno, mesosterno pedibusque intus exceptis), capite ac pronoto bifariam fulvo vestitis,elvtris variegatis, castancis, rufo et albo fasciatis nigroque maculatis ; antennis rufo-brunneis. Caput supra pube densa obtectum, oculis magnis, pilis longis, erectis, hirsutis. Prothorax transversus, anterius latitudine elytrorum, lateribus antice ampliatis postice fortiter sinuatim angustatis, margine antico laxe emarginato, angulis anticis haud acutis, prominentibus, margine postico leniter ro- tundato, angulis posticis obtusis. Pronotum anterius medioque pube fulva densissime tectum, posterius granulis numerosis nigris, nitidissi- mis obsitum, disco gibbo postice triangulatim abrupte producto, ibique setis longis, fulvis, erectis, secundum fastigia dispositis ornato. Scutel- lum rufo pilosum, semicireulare. Elytra fortiter punctato-striata, punctis supra circularibus sat remotis, lateraliter quadratis, maximis, conti- guis; interstitiis setis longis, rigidis, perpendiculariter erectis, brun- neis vel grisescentibus, in quoque uniseriatim instructis; pube varie- gata undique obtecta. Haec pubes : 4° fascias duas latas, rufas, primam basalem, secundam ante-apicalem ; 2° lineas transversas duas, undula- tas, maculamque apicalem ad marginem externum attentam albidas; 3° maculam nigram angulum apicalem occupantem ; 4° fasciculos subpe- 478 P. LESNE. nicillatos in singulo elytro quinque, setis nigris, erectis Compositos (primum suturalem, ad quartam partem anticam, — secundum subba- salem, parvum, in interstitio tertio, — tertium in eodem interstitio, ad tertiam partem anticam, — quartum parvum, in eodem interstitio, paulo ante tertiam partem posticam, — quintum in interstilio septimo, ad ambitum posticae declivitatis) format. Mesosternum angustum, sub- pentagonum, concavum. Metasternum pubescens, granulis nitidissimis Trichodesma venusta vu en dessus; son prothorax examiné perpendiculaire- ment au disque; l’apex des élytres vu en arrière. dense adspersum, inter coxas intermedias antice depressum. Abdomen dense pubescens, segmento secundo quam tertio longiusculo, quarto quam tertio dimidio breviore. Ceylan : Nalanda (D Walther Horn), un individu. — Collections du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. 7. Gastrallius cucullatus nov. Sp. — Long. 1,8 mill. (1). — Oblongo-elongatus, subcylindricus, brunneo-rufescens, antennis pedi- busque testaceis; opacus, pube subtilissima cinereo-holosericea dense adspersus. Oculi tenuissime granulati. Prothorax longitudine sensim latior. aequaliter convexus, antice medio haud carinato, angulis posticis (1) Voici, exprimées en millimètres, les principales dimensions de l'individu type : Longueur du corps 1,80; du prothorax 0,53; du scutellum 0,07; des élytres 1,27; de l'abdomen 0,85. Largeur du prothorax en avant 0,56 ; largeur du pro- thorax prise aux angles postérieurs (largeur maxima) 0,69. Bostrychidae et Anobiidae. 479 (desuper intuenti) conspectis, exsertis, lobis deflexis acute angustalis. Scutellum quadratum. Elytra supra vix conspieue, lateraliter distincte striata. Fossula mesosternalis transversa, acute marginata, inter Coxas Gastrallus cucullalus vu en dessus: tête et prothorax vus en avant; les mêmes vus de profil; mésothorax vu en dessous pour montrer la forme et les rapports de la fossette mésosternale. haud extensa; his approximatis. Abdomen segmentis duobus primis quam conjectis sequentibus longioribus. Ceylan : Nalanda (D° Walther Horn), un individu. — Collections du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Les antennes du G. cucullatus ont la même conformation que celles des espèces européennes du genre. VOYAGE DU D' W. HORN A CEYLAN TEMNOCHILIDAE Par A. LÉVEILLÉ. Tenebroides mauritanicus Linn. — Colombo, Negombo. Ancyrona Horni n. Sp. — Curta, sat regulariter suborbicula- ris, depressa, opaca, thoracis elytrorumque marginibus explanatis cum scutello brunneo-rufis. Pilis squamulosis capitis thoracisque irrequlariter sparsis, elytrorum squamulis minutis subpiliformibus, per pariam sat regulariter dispositis, maculas formantibus obtecta, subtus rufus, pedi- bus dilutioribus, antennis nigro-brunneis, articulo ultimo clavae tes- taceo. — Long. 4 mill., lat. 2 mill. Ceylan : Nalanda, 4 exempl. Collection A. Grouvelle. Très voisine de À. orbicularis L. et 4. Grouvellei Lév.mais plus courte, plus trapue et plus petite. Les taches sont moins nettement délimitées quoique appartenant au même système de vestiture. enfin la couleur du dernier article de la massue, qui seul est d’un testacé pâle, suffit à distinguer cette espèce des autres où tous les articles de la massue sont concolores. Il existe une A. subrotundata Mots., aussi de Ceylan, que je n’ai ja- mais vue, qui par sa vestiture pourrait se rapprocher de A. Horni, mais la description, quoique assez vague, parait s’en éloigner en plu- sieurs points, sa taille est plus forte et l’auteur a négligé de parler de la couleur de la massue. DNS Ce VOYAGE DU D' W. HORN A CEYLAN COLÉOPTÈRES CLAVICORNES Par A. GROUVELLE. I. NiITIDULIDAE. Brachypeplus notatus Murray. — Colombo, Weligama. B. omalinus Murray. — Nalanda, Negombo, Puttalam, Bandera- villa. Carpophilus marginellus Motsch. — Anuradhapura, Nalanda. C. tectus Murray. — Puttalam. C. flavipes Murray. — Nalanda, Weligama. C. biguttatus Motsch. — Nalanda, Weligama. C. bifenestratus Murray. — Nalanda. C. ligatus Murray. — Banderavilla. C. obsoletus Er. — Anuradhapura, Colombo, Nalanda. C. mutilatus Er. — Anuradhapura. C. dimidiatus Linn. — Nalanda, Putalam. C. frivolus Murray. — Nalanda. C. cylindricus Murray. — Colombo. Eidocolastus plagiatipennis Motsch. — Nalanda. Trimenus parallelopipedus Motsch. (Epuraea). — Weligama. Prometopia quadrimaculata Motsch. — Negombo. Haptoncus tetragonus Murray. — Nalanda. H. intendens \WValk. — Nalanda. H. reflexicollis Motsch. — Bandera villa. H. nitescens Grouv. — Kandy, Nalanda. Pria ceyEonica n. Sp. — Ovata, Sat lala, convert, nigro-piceu, nitida, Subaenea, tenuiter reticulata, dense qriseo-squamosa, antennis clava excepta tibisque anticis rufis. — Long. 1 mill. 413. Espèce voisine comme forme de P. dulcamarae Scop., distinete par sa vestiture formée de squamules linéaires, couchées, assez épaisses et Ann. Soc. Ent. Fr,, LXxI, 1902: 31 482 A. GROUVELLE, serrées, donnant à l'ensemble du tégument un aspect blanchâtre se détachant sur un fond finement réticulé, subrugueux. Enfin la coloration est d’un brun de poix, légèrement bronzé et pre- nant par suite une teinte un peu olivätre. Haputala; 2 exemplaires. Collections A. Grouvelle et Horn. Lordites glabricola Candèze. — Colombo, Nalanda. Meligethes luteolus Reitt. — Pedro. Idaethina longipennis Motsch. — Nalanda, Puttalam. I. orientalis Nietner. — Nalanda, Weligama. I. nigritula Reitt. — Matala. Circopes subquadratus Motsch. — Anuradhapura, Banderavilla, Matala, Nalanda. C. indicus Motsch. — Nalanda. Amphicrossus ciliatus Er. — Negombo. Cyllodes ornatus Motsch. — Weligama. Tricanus nigripennis Reitt. — Matala. II. COLYDIIDAE. Tarphiosoma echinatum Woll. — Horton Plain. Trionus opacus Sharp. — Nalanda. Xuthia parallela Sharp. — Colombo, Nalanda. Trachypholis Erichsoni Reitt. — Anuradhapura, Kanthalev, Nalanda, Weligama. Colobicus rugosulus Pasc. — Anuradhapura. Cebia foveolata n. sp. — Elongata, parallela, subdepressa, opaca, rufo-fusca, breviter flavo-griseo-squamosa ; prothorace transverso, lateribus crenulatis, basi utrinque breviter impressa; elytris striato- punctatis, intervallis striclis, squamulatis ; intervallo humerali cari- nato. — Long. 2 mill. 4/2. Allongé, parallèle, presque déprimé, opaque, d’un roux un peu rem- bruni, couvert de petits poils squamiformes, gris jaunätres, couchés et peu serrés sur la tête et le prothorax, dressés et disposés en ligne sur chaque intervalle des élytres. Tête parallèle, arrondie en avant. Pro- {thorax transversal, parallèle ; marges latérales étroitement explanées, Coléoptères elavicornes. 483 finement crénelées:; de chaque côté de la base une courte carène lon- gitudinale, limitant le côté externe d’une faible impression. Élytres environ deux fois aussi longs que larges ensemble, arrondis au som- met, assez fortement ponctués-striés; intervalles des stries très étroits, portant chacun une ligne de soies, intervalle huméral relevé en une faible carène atténuée avant le sommet; rebord marginal très étroit sur les côtés, un peu plus large au sommet. Anuradhapura, 2 exemplaires. Collection A. Grouvelle et Horn. Prolyctus bituberculatus Reitt. — Worlds End. Dastarcus porosus Walker. — Anuradhapura, Habaroma, Hor- rowapotam. Cerylon Dicolor n. Sp. — Oblongo-elongatum, converum., ni- tidum, glabrum, nigrum ; basi antennarum, elytris pedibusque fulvo- ochraceis ; antennis haud incrassatis, 2 articulo subelongato ; capite prothoraceque sat dense punctatis ; hoc transverso, antice posticeque an- gustato; elytris tenuiter punctato-striatis, intervallis punctulatis, striis punctisque ad apicen-evanescentibus. — Long. £ mill. 3/4. Allongé, oblong, convexe, brillant, glabre, noir; base des antennes, pattes et élytres, sauf une fine bordure marginale, d’un roux ochracé. Antennes peu épaissies; 2 article un peu plus long que large, ar- dicle de la massue subhémisphérique, gros. Tête et prothorax densément et peu fortement ponetués. Prothorax environ une fois et demie aussi long que large, rétréci à la base et au sommet. Élytres oblongs, envi- ron deux fois aussi longs que larges ensemble, finement ponctués, striés; intervalles finement pointillés, points et stries disparaissant vers le sommet; épaules dentées. Nalanda. Collection A. Grouvelle. IT. CUCUJIDAE, Hectarthrum latum Grouv. — Nalanda. Prostomis Schlgeli Oliff. — Wordls End, Horton Plain. Loemotmetus ferrugineus Gerst. — Nalanda. Laemophloeus testaceus Fab. — Anuradhapuna, Nalanda, Pan- tuelam. Weligama. Inopeplus lateralis Motsch. — Bontotta, Anuradhapura, Weli- gama. 484 A. GROUVELLE. Psommaecus trimaculatus Motsch. — Weligama. P. Raffrayi Grouv. — Nalanda. P. Simoni Grouv. — Weligama. Silvanus gratiosus Motsch. — Anuradhapura. S. bidentatus Fab. {var.). — Anuradhapura. S. angusticollis Reitt. — Nalanda. S. lateritius Reilt. — Anuradhapura, Nalanda. S. denticollis Reitt. — Anuradhapura. Emporius signatus Frauenf. — Nalanda, Weligama. E. rugosus Grouv. — Nalanda. E. Horni n. Sp. — Elongatus, subparallelus, converus, nitidus. rufo-testaceus, flavo-pubescens ; antennis moniliformibus, tribus ullimis articulis incrassatis ; capite convexiusculo, haud dense punctato, utrin- que impresso; prothorace transverso, basin versus angustato, sat dense punctalo, disco medio in longitudinem laevi, lateribus denticulatis ; ely- tris oblongis, punctato-lineatis, vix striatis, punctis ad apicem evanes- centibus. — Long. 4 mill. 4/2. Allongé, subparallèle, convexe, brillant, roux ferrugineux, couvert d’une pubescence courte d'un gris flave. Antennes moniliformes, at- teignant la base des élytres. Tête convexe, pas très densément ponc- tuée, impressionnée de chaque côté vers la base de l'antenne. Protho- rax un peu moins long que large, rétréci à la base, assez densément et fortement ponctué ; ponctuation laissant un espace longitudinal lisse sur le disque: bords latéraux denticulés. Élytres ovales, un peu plus larges ensemble que le prothorax, environ deux fois aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, ponctués en lignes, à peine striés, points disparaissant vers le sommet. Nalanda ; 4 exemplaire. Collection A. Grouvelle. Tableau des Emporius des Indes orientales 1. Une tache transversale noire sur les élytres... fasciatus Frauenf. RS def Ché EC ER SR AU E LEP RE EEE À - 2. Antennes allongées, dépassant la base du prothorax, taille plus srande mille. longicornis Grouv. — Antennes moniliformes, atteignant la base du prothorax... . 3. Ponctuation du prothorax forte, serrée, presque confluente, de ea Ce NS OR RE ee Ton D LUOSUS GTOUMR Coléoptères clavicornes. 485 — Ponctuation du prothorax plus fine, nettement espacée.... cle ee AU Ne à MT ..T0NTGTOUN. IV. MONOTOMIDAE. Monotoma picipes Herbst. — Nalanda. V. CRYPTOPHAGIDAE. Diphyllus minutus n. Sp. — Oblonqus, convexus, subnitidus, rufo-piceus, flavo-pubescens : capite prothoraceque parce et sat fortiter punctatis : hoc transverso, antice angustato, lateribus arcuatis, basi medio rotundatim producto: elytris lineatopunctatis, punctis ad apicem evanescentibus. — Long. À mill. 3,4. Oblong, convexe, peu brillant, roux de poix clair, couvert d’une pubescence d’un gris jaunâtre, assez dense, disposée sur les élytres par petits faisceaux convergents et entremêlée de poils dressés plus longs. Tête et prothorax assez fortement, mais éparsément ponctués. Prothorax environ trois fois aussi large à la base que long, très ré- tréci en avant, côtés arrondis, base saillante en arrière dans le milieu. bordée de chaque côté d’une ligne de points: angles postérieurs presque droits; marges latérales lisses, séparées de la partie ponctuée par une strie longitudinale, sulciforme. Élytres ovales, un peu plus larges, dans leur plus grande largeur que le prothorax, environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble, ponctuëés en lignes: points s'évanouissant vers le sommet. Métasternum longitudinalement strié, Stries du premier segment de l'abdomen complète. Nalanda ; 3 exemplaires. Collection Horn et Grouvelle. Glysonotha setosa Motsch. — Anuradhapura, Nalanda, Weligama. Loberina nov. gen. Telmatophilinorum. — Corpus elongatum, modice converum. Articuli antennarum % et 10 aequales. Prothorax transversus, ante basin haud impressus. Elytra linealopunctata, inter- vallis laevibus. Tarsi breves; articulo 4° brevissimo, inter lobos arti- culi tertii subocculto. Processus primi seamenti abdominis acutus. L. Taprobanae n. Sp. — Elongata, subparallela, postice laeviter attenuata, modice convexa, nitida, glabra, testacea; fronte convexius- cula, parce punctata; prothorace transverso, subparallelo, parce punc- tato. lateribus modice arcuatis, marginatis, angulis anticis obtusis, subincrassatis; scutello transverso, elytris elongatis, ad apicem levi- ter attenuatis, linealopunctatis, punctis ad apicem attenuatis, inter- 486 A. GROUVELLE. callis haud punctatis, stria suturali ad apicem tmpressa. — Long. 2spaill. 4/2: Allongé, subparallèle, légèrement atténué vers le sommet des élytres, faiblement convexe, brillant, glabre, testacé. Antennes courtes, attei- gnant la base du prothorax. Tête transversale, triangulaire ; front lé- serement convexe, éparsément ponctué sur le disque, densément et fortement mais peu profondément à la base et sur les côtés. Prothorax environ une fois et demie aussi large que long, côtés parallèles, presque droits, rebordés, base sinuée de chaque côté; angles antérieurs émous- sés, subépaissis ; disque éparsément et assez fortement ponctué. Écus- son transversal, subrectangulaire. Élytres plus de trois fois plus longs que larges ensemble, ponctués en lignes; points atténués vers le som- met; intervalles lisses. Mésosternum réticulé, éparsément ponctué, longitudinalement sillonné dans la partie apicale. Stries fémorales du premier segment de l'abdomen n’atteignant pas le sommet du segment abdominal. Nalanda: 3 exemplaires. Collection A, Grouvelle et Horn. VI. TRITOMIDAE. Litargus Taprobanae D. sp. — Ovalus, converus, nitidus, flavo-pubescens, nigro-piceus, antennis clara excepta, lateribus protho- racis elylrorumque et quatuor maculis in singulo -elytro testaceis : 1 macula subhumerali, 2 prope suturam versus tertiam partem elytri, 3 discoidali, cum margine laterali juncta, 44 subapicali pariter cum margine laterali juncta. — Long. £ mill. 1/2. Ovale, convexe, brillant, couvert d’une pubescence flave peu dense, brun de poix, plus foncé sur la tête, plus rougeûtre sur le prothorax ; antennes sauf la massue, marges latérales du prothorax et des élvtres, quatre taches sur chaque élytre et dessous testacés. Première tache testacée de l’élvtre oblique dans l'angle huméral, 2° vers le tiers de la longueur, près de la suture, oblique, dans le prolongement de la première; 3° vers le milieu de la longueur, transversale, réunie à la marge latérale, 4° subapicale, réunie également à la marge apicale. Tête et prothorax densément et finement ponetués; élytrès à peine perceptiblement subrugueux. Weligama: 1 exemplaire. Collection A. Grouvelle. Berginus Maindroni n. Sp. — Ælongalus, parallelus, con- vexus, castaneus, flavo-setosus ; prothorace transverso : elytris bis lon- gioribus quam simul latis, linealo-setosis ; striis #$ et 55 ante apicem conjunetis. — Long. 2 mill. Coléoptères clavicornes. 487 Espèce très voisine comme aspect général du Berginus tamarisei Woll.; distincte par sa forme plus courte, plus trapue et par les qua- trièmes et cinquièmes stries des élytres réunies sensiblement avant le sommet. Comme conséquence, les lignes de petites soies dressées des troisièmes et cinquièmes intervalles enferment avant l'extrémité la ligne de soies du quatrième intervalle. De plus, le prolongement de la réunion des lignes de soies des 3° et 5° intervalles est enfermé un peu avant le sommet par la réunion des lignes de soies des 2° et 6° inter- valles. Cette espèce a été découverte par M. M. Maindron, à Kurrachee dans l'Inde. Les exemplaires capturés par cet habile explorateur sont conservés dans la collection du Muséum de Paris. Cette même espèce a été reprise à Anuradhapura par M. Horn. Collection A. Grouvelle. VII. GRORYSSIDAE. Georyssus gemma Nieciner. — Nalanda, Anuradhapura. G. Horni D. Sp. — Breviter ovatus, converus, opacus, niger; pro- thorace transverso, antice arcuato, deplanato, ante basin elevato, trifo- veolato, forea antica subquadrata, inter duo tuberculia posita duabus foveis basilaribus, approæimatis, obliquis, subovatis: elytris simul quinque valde carinatis, carina interna suturali, intermediis majoribus externis interruptis. — Long. 1 mill. , En ovale court, convexe, opaque, noir. Prothorax transversal, rétréei et arrondi en avant; partie apicale déprimée, partie basilaire gibbeuse, présentant sur le disque trois fovéoles séparées par des re- licis carénés ; 4° fovéole médiane, antérieure, presque en forme de carré oblique, présentant aux sommets latéraux de petits tubercules ; 2 et 3e fossettes basilaires, obliques, subovales. Élytres environ deux fois aussi longs que le prothorax, présentant ensemble cinq carènes bien marquées ; l’interne suturale, les intermédiaires encore plus accentuées, les externes humérales, formant calus à lépaule, interrompues ensuite; intervalles très larges, chacun avec deux rangs de gros points séparés par une très faible carène. Anuradhapura. Collection A. Grouvelle. VIII. HETEROCERIDAE. Heterocerus cinctus Motsch. — Anuradhapura, Colombo. ES OBSERVATION A PROPOS D’'UNE ARAIGNÉE DE MADAGASCAR ÉLEVÉE A LYON Par l’abbé C. FAviIER (!). (Planche I. ) L'élevage du Ver à soie à donné lieu à la culture du mürier et la sériciculture est devenue le fait des agriculteurs. Si la soie d’Araignée réussit à prendre une petite place dans le commerce, c’est également aux agriculteurs que l’industrie devra demander cette matière pre- miere, C’est du moins ce que l’on peut conclure des essais tentés à Madagascar, ce sera aussi la conclusion de ces quelques notes. L'étude des voyages aériens accomplis par certaines Araignées m'a permis de constater que les jeunes Épeires diadème, qui parmi un grand nombre d’autres espèces jouissent de facultés aéronautiques assez développées, empruntent la route de l'air pour se disperser et aller au loin chercher un terrain favorable à leurs chasses (2). II était intéres- sant de vérifier si les «Halabé () » de Madagasear, qui appartiennent à la même grande famille que notre Épeire, ont aussi l'instinct de se confier au vent pour leurs voyages. Le fait pourrait ne pas être sans conséquences pour l'éducation de ces grandes productrices de soie, et par suite, pour l'essai d'industrie coloniale dont le R. P. Camboué a été Pinitiateur à Madagascar. Je me suis adressé à ce vaillant mission- naire pour le prier de résoudre cette question intéressante. Il m'a courtoisement répondu par l'envoi d’un nid de jeunes Halabé. Voici brièvement l'histoire de leur éducation en même temps que les obser- vations faites à leur sujet. Elles sont arrivées à Lyon le 16 mai 1900. A l'ouverture du petit panier de jonc qui renfermait le cocon de la mère Araignée, 400 jeunes bien vivantes s’agitérent pour sortir, déja fort habiles dans Part de liler. Toutes étaient au même point de développement. Dans le cocon j'ai trouvé les enveloppes vides des œufs éclos, quelques œuis dessé- (1) L'abbé C. Favier est mort à la fin de 1901, peu de temps après avoir envoyé ce travail à la Societe. [Note du Secrétaire. (2) CF. Bull. Soc. ent. Fr., séance du 24 juillet 1901. (3) Etymologie : Hala — Araignée, bé — grande. — C'est la Nephila mada- gascariensis Vinson. Observation & propos d'une Araignée de Madagascar. 489 chés et les traces de la seconde mue que nombre d’Araignées accom- plissent avant de sortir du cocon maternel. Je pus bientôt constater que ces petits Halabé emploient, pour se livrer au moindre courant d'air et s'envoler, le même procédé que nos Épéires diadème. Un long fil étiré par le vent sort de leurs filières et leur sert d’aérostat et de parachute. Elles sont déjà aéronautes avant d’avoir tissé leurs réseaux et par conséquent avant d’avoir pris aucune nourriture. Divers expédients furent employés pour les nourrir dans ce premier âge, aucun n'a donné des résultats pleinement satisfaisants. Elles ont vécu d'abord de sang caillé: la difficulté était de le leur présenter ; elles sucent volontiers les parcelles qu’elles rencontrent, mais elles ne xont pas facilement à la recherche de la nourriture, c’est à peine si elles se dérangent pour aller boire les gouttes fines, déposées par con- densation, sur les parois du bocal qui les renferme, et cependant, quand elles y ont goûté, elles s’en désaltèrent avidement. Elles se noient dans les liquides, à moins qu'ils ne soient en couche mince sur une lame de verre, ou qu'ils ne mouillent un linge. Du sang de poulet caillé et renfermé dans un sachet à paru aider beaucoup à leur déve- loppement. Ces petites bêtes habitent toujours leurs fils, en groupe compact à la manière des Épéires, dans cette première période de leur existence ; elles se sauvent dès qu'on les dérange et vont attacher leurs càäbles aux points les plus élevés qu'elles peuvent atteindre dans leur cage de verre. Au cours de cette première période, elles deviennent capables de tisser leurs réseaux; je le constate pour une vagabonde échappée de sa prison. Le 27 mai une petite Araignée a mué; vers Jes premiers jours de juin les mues se produisent en grand nombre. A celte époque, je place une partie des Araignées dans un verre de lampe, fermé aux deux extrémités par du coton, les autres, 150 environ, dans une cuvette de faïence, sur un support formé par un cercle de fil de fer, soutenu par trois pieds à 4 ou 5 centimètres du fond de la cuvette, et je les aban- donne ainsi à découvert. Le cercle de fil de fer est bientôt garni de fils, qui forment un réseau serré, sur lequel 1l est facile de déposer de petits morceaux de viande crue, des entrailles de Mouches, de jeunes larves, des Pucerons; les résultats sont médiocres, bien que plusieurs lois j'aie trouvé 4 où 5 Araignées occupées à manger le même débris de viande ou le même petit ver; la dessiceation de ces provisions se fait trop rapidement. Jessaie aussi de pulvériser des liquides, qui s’ar- rêtent sur les fils sous forme de fines gouttelettes, mais la forme glo- 190 CG: FAVIER. bulaire de ces gouttes empêche les Araignées d'en profiter, leurs pattes y adhèrent et elles se dégagent avec peine, sans y avoir goûté. Pour éviter la fuite des Araignées ainsi placées dans une cuvette, il faut avoir soin que les parois du récipient soient bien lisses et bien nettes, atin que ces adroites fileuses n’y puissent grimper. I suffit en ellet qu'une seule araignée réussisse dans son ascension, pour que son lil livre passage à toute Ia bande. Il est indispensable aussi d'éviter tout courant d'air, car le moindre souffle détermine ces aéronautes à développer un aérostat et le « lchez tout » ne se fait pas attendre. C’est ainsi qu'un jour je trouvai à la fenêtre de ma chambre d’études 5 ou 6 fugitives: leurs fils avaient été arrêtés au passage par les câbles de soutien laissés par une grosse Épéire, et sans facon, elles y avaient accroché leurs petites toiles. Sans vouloir décourager de nouvelles tentatives, je dois dire que, malgré plusieurs avantages, cet élevage en vase découvert me semble peu pratique. Il est encore moins avantageux de placer les Araignées sur un flotteur ou sur un ilot, quelque grand qu'il soit, car elles se noient ou elles s’envolent; on les voit faire quelques pas, redresser leur abdomen, et s’enlever accrochées à un fil qui à été développé en quelques secondes. Le spectacle mérite qu'on fasse l'expérience, le courant d'air produit dans une chambre par une fenêtre ouverte est parfaitement suffisant, on est surpris de voir ces insectes sans ailes prendre ainsi tout à coup leur essor, avant même qu'on ait soupconné leurs intentions. Ce fait explique les insuccès des élevages en plein air, tentés jusqu'à ce jour. Ce n’est pas la voie de terre que les jeunes Ha- labé prendront pour s’en aller, si le terrain de chasse ou le climat ne leur convient pas, elles ne prendront même pas la peine de cheminer sur des fils tendus de branche en branche ou d'arbre en arbre, comme le font d'autres Araignées, c’est toujours là route de l'air qu’elles choisiront au premier jour qui leur semblera favorable. Peut-être un réseau de fils de fer ou simplement de longs fils tendus au-dessus du champ d'expériences suflirait-il à arrêter la plupart des fugitives, ces ils, en effet, même espacés de 50 centimètres seraient presque tou- jours un obstacle au développement des longs aérostats qui emportent les Araignées, et ces dernières ne trouveraient la route libre qu'après s'être établies pour leurs manœuvres sur ces obstacles eux-mêmes. La préparation du terrain serait aussi une condition de succès pour des essais semblables, car les évaporations du sol jouent un grand rôle dans cette sorte d'aviation que réalisent les Araignées. I est bon de faire remarquer que les sujets bien nourris songent moins que d’autres à s'envoler: ils y sont d’ailleurs moins aptes et fina- Observation tt propos d'une Araignée de Madagascar. 491 lement, après quelques mues, toutes les Araignées de cette espèce de viennent incapables de s’enlever. Conduire leur éducation jusqu'à cette période serait résoudre plus qu'à moitié le problème, car les tentatives que nous allons décrire, démontrent combien il est difficile d'empêcher les Halabé de se dévorer entre elles, quand elles sont réunies en grand nombre dans un espace restreint. Les mœurs de lAraignée adulte nous donneront cependant plus loin quelques nouvelles indications. La colonie qui était restée dans un tube prospéra davantage quoi- qu'elle fût plus négligée. Cela tint, je crois, à deux causes : une plus grande chaleur et une moins grande évaporation, peut-être aussi une moins grande dépense de fil. Cette observation me détermina à sou- mettre toutes mes Araignées au même régime. Placées dans des tubes verticaux, elles les remplissent de fils attachés irrégulièrement aux parois. L'espace est trop restreint pour qu’elles puissent former leurs réseaux. De petites larves de Mouches et surtout de jeunes Araignées, appartenant à différentes espèces, prises au sortir de l'œuf et encore incapables de courir sur les fils et d’en produire elles-mêmes, devinrent la nourriture ordinaire de ces Halabé. Presque toutes ces bestioles destinées à leur pâture étaient arrêtées par les fils avant d'arriver au fond du tube,les Araignées pouvaient les prendre à loisir et malheur à l’insecte remuant qui s’agitait pour se dégager, c'était le premier saisi. On voit qu'il y à avantage à ne pas employer des bocaux trop grands; la nourriture est plus facile à pré- senter. De temps en temps il est bon de faire couler quelques gouttes d'eau sur les parois, à l’intérieur des tubes, on peut aussi en couvrir l'orifice avec un linge imbibé d’eau. Les mues se produisirent presque sans interruption, malheureuse- ment il arrivait qu'une pauvre engourdie occupée à retirer ses pattes de leur ancienne cuticule se trouvait saisie et dévorée par ses voi- sines. Aux premiers jours du mois d'août, plusieurs mâles étaient munis des renflements caractéristiques de leurs pattes-mâchoires, ils avaient à ce moment accompli trois mues depuis leur arrivée en France et comptaient parmi les plus grosses et les plus vigoureuses de mes Arai- gnées. Vers la fin du mois, grâce à des conditions de température plus fa- vorables, leur appétit se développa singulièrement, je n’eus pas assez de vivres convenables à leur présenter, et les plus fortes dévorèrent un nombre considérable des plus faibles. Ce régime leur fut profitable. Plusieurs mâles étaient adultes au commencement de septembre, la dernière mue avait changé la couleur et la forme même de leur abdo- 192 C. FAMIER. men. À ce moment les femelles survivantes avaient à peine dépassé les dimensions de ces mâles, c’est-à-dire 4 cent. 1/2. On sait que la fe- melle de Nephila madagascariensis peut atteindre jusqu'à 15 centim. de longueur. Celle que j'ai élevée jusqu'à l'état adulte n'’atteignit que 10 centimètres. La proportion ou plutôt la disproportion entre cette laille et celle des mâles que jai pu élever est celle que l'on observe au pays d'origine, un peu exagérée peut-être. La femelle en effet, est normalement cinq ou six fois plus grande que le mâle si l’on considère la longueur totale; en volume le mâle est environ 800 fois plus petit qu'elle. J'insiste sur cette anomalie, car elle me paraît corrélative d’une autre anomalie que j'ai pu toucher du doigt. La femelle eut un nombre de mues presque triple de celui des mâles. Je me contente de signaler ce fait qui demandera une étude spéciale. À partir de septembre, chaque Araignée fut mise seule, dans un tube ou dans un bocal tout juste assez grand pour lui permettre de tendre son réseau. Toute proie désormais devra être prise dans la toile pour être mangée, il faudra donc qu'elle soit de taille proportionnée à celle de PAraignée. Des cocons de Microgaster, parasite des chenilles de la Piéride du chou, me fournirent des provisions faciles à conserver. La plupart des larves ayant été parasitées à leur tour, j'eus affaire à trois ou quatre espèces différentes d’Ichneumonides, les éclosions s’échelon- nérent; c'était un avantage fort appréciable, mais ces Wicrogaster ne sont pas un mets de choix, souvent les Araignées dédaignaient cette proie qu'elles semblaient trouver trop coriace après l'avoir goûtée. Dans les derniers jours de novembre plusieurs mâles adultes périssent, un seul resté très petit, après avoir accompli son avant-dernière mue en octobre, fut adulte en décembre seulement et périt en janvier. Ce lait semble indiquer que l'insuffisance de la nourriture retarde l'époque de la mue. Pendant cette période, les deux femelles que je cherche à nourrir avec des Ichneumonides et quelques rares Diptères espacent leurs mues de plus d’un mois. Enfin en janvier, après avoir mué, l’une le 21, et l'autre le 24, elles sont désormais assez grosses pour saisir des mouches domestiques, des Araignées ténébricoles de différentes espèces. Malgré cela une des deux femelles périt en février, elle avait à cette époque 3 centimètres de longueur. L'autre désormais accomplira régulièrement une mue tous les 28 ou 29 jours, elle mange les petites Mouches que le soleil, à Phiver, fait apparaitre de temps en temps: heureuse quand les beaux jours coin- cident avec la période de son grand appétit, et les jours froids et nua- geux avec celle du jeûne complet qu’elle commence à observer huit jours avant ses mues et qu'elle continue trois ou quatre jours après. Observation à propos d'une Araignée de Madagascar. 493 Une fois, la disette de vivres menaçant de prolonger ce jeûne d'une manière tout à fait exagérée, elle S'accommoda de quelques petites larves de Coléoptère (Ceutorrhynchus assimilis). Dans l'intervalle qui sépare un jeûne de l’autre, l'appétit suit une marche rapidement ascendante et plus lentement décroissante; il y à une période de « brife » ana- logue à celle des Vers à soie. Cinq ou six jours après une mue subie au 45 mars, mon Araignée dévorait en une seule journée 7 grosses Mouches et 2 Araignées de belle taille, c’est-à-dire un poids de nourri- ture à peu près égal à son propre poids. Son embonpoint annonçait pour la prochaine mue un développement notable. De fait, au 12 avril, cette femelle mesurait 7 centim. 1/2 de longueur, pattes allongées : le 43, elle atteignait bien près de 10 centim. Son abdomen était réduit à rien, tandis que ses pattes étaient allongées démesurément pendant la nuit. Dès la veille, l'ancienne cuticule du céphalothorax paraissait sou- levée sur tout son pourtour à la partie supérieure, comme un cou- vercle devenu trop petit. L’Halabé était adulte. La toile qu'elle fit alors dans une cage vitrée de 30 centim. de hau- teur, sur 20 de largeur et 10 de profondeur, permit d'apprécier la belle coloration de son fil. Je remarquai que les fils, à globules d'un jaune très pale lorsque la toile est récente, prenaient une teinte beaucoup plus éclatante au bout de 2% heures. Influence de Fair, de la lumiere, de la dessiccation, je ne saurais préciser la cause de ce changement. La couleur des fils secs qui forment le cadre et les rayons de la toile est constante. Les glandes qui les produisent, extraites de lani- mal, apparaissent remplies d’un liquide jaune, d'abord visqueux au sortir de la glande et qui prend rapidement à Pair la consistance de l'albumine coagulée. Au 17 avril lAraignée fut mise dans une chambre exposée au le- vant, sur un perchoir formé de deux baguettes divergentes attachées au dossier d’une chaise. Le lendemain, elle avait tendu dans l'espace compris entre les deux baguettes une assez grande toile, en prenant, pour fil de soutien supérieur, un fil que j'avais eu soin de lui faire placer la veille en la transportant d'une baguette à Pautre. Par ce pro- cédé j'ai toujours obtenu qu'elle fit sa toile à l'endroit précis que j'a- vais prévu. Après avoir placé l'Halabé près de l'extrémité supérieure de l’une des baguettes, on la voit assujettir son fil puis chercher à gagner le sommet; avant qu'elle y arrive, on approche un petit bâton, que l’on place, en le tenant à la main dans le prolongement de la grande baguette. L'Halabé ne tarde pas à passer de la baguette sur le petit baton que l’on éloigne aussitôt doucement tandis que lAraignée allonge le fil qu’elle ne cesse jamais de produire quelles que soient les 49% C. Favier. allées et venues qu’elle ait à faire. Il suffit alors de la faire passer du petit bâton sur le point où lon veut faire aboutir son fil, on y réussit par une manœuvre inverse de la première, L’Araignée attache ce fil en faisant au besoin le tour de la baguette pour le fixer plus sûrement. C’est vers 2 ou 3 heures du matin qu'elle commence son twavail, en prenant infailliblement ce fil pour base de sa construction. A Madagascar, elle a, paraît-il, les mêmes habitudes sédentaires, les mêmes allures, maladroite quand elle marehe sur le sol ou grimpe sur des branches, lente et majestueuse quand elle chemine sur ses fils, elle ne devient agile et prompte que pour fondre sur la proie qui fait vibrer sa toile. Placées sur un vaste terrain planté d'arbustes, ou garni de roseaux secs et de perches, les Halabé une fois parvenues à la taille qui les rend incapables de s'envoler, resteraient probablement fort paisibles sur leurs grandes toiles. L'école professionnelle à créé un parc aux Araignées (!) sur un espace assez restreint et dans lequel, semble-Hil, les communications d’un support à l’autre ont été rendues par trop faciles, c’est un inconvénient qui entraine des pertes nombreuses. Nous avons vu que les jeunes sont plus vagabondes, mais dans un local fermé, on pourrait peut-être obtenir qu'elles fissent leurs toiles dans les mêmes conditions que les grandes sur de petits perchoirs appropriés à leur taille: si rapprochés en effet que soient ces per- choirs, les Araignées ne pourraient passer de l’un à l’autre que grâce à un courant d'air favorable au lancement d’un fil; en supprimant les moindres courants d'air on éviterait des conflits funestes, car c’est tou- jours une rencontre fortuite qui provoque le cannibalisme chez les Ha- labé, jamais elles ne songeraient à s'attaquer si elles ne se trouvaient en présence sur le même ouvrage. D'autre part, une précaution bien simple empêche les Araignées de venir attacher au sol les fils infé- rieurs de leurs toiles. Il suffit de couvrir les rayonnages supportant les perchoirs de poussière de cendre, de sable fin ou de sciure de bois très fine pour obtenir un complet isolement. Pareille installation pourra- telle être réalisée avec quelque ampleur? C’est douteux. Si on la réa- lise, elle rendra nécessaire un élevage de petits insectes très proli- tiques et faciles à nourrir pour l'entretien des Halabé; elle exigera d'ailleurs quelques manœuvres délicates, mais pour une période de temps assez restreinte. Si par ce procédé, ou par un autre moins com- (1) Cf. La soie d'Araignée de Madagascar, par M. J. Maroix, dans le 10° vo- lume publié par le Laboratoire d'études de la soie de Lyon. Rapport de 1899- 1900, Observation à propos d'une Araignée de Madagascar. 495 pliqué, l'on réussit à opérer pratiquement sur un très grand nombre de jeunes, on pourra porter les élèves sur les champs de culture, des que Je danger de les voir fuir par voie aérienne aura disparu. Enfin, on rendrait probablement lexploitation plus régulière et plus pra- tique en échelonnant les éclosions. C’est en plein air seulement que l'on peut songer à nourrir des Ha- labé devenues grosses et capables d’un rendement industriel. La place que demande leurs grands réseaux et Pabondance de nourriture qu'elles réclament ne permettront jamais d’en conserver en salles closes. Les problèmes à résoudre sont nombreux. Celui de la nourriture pourrait être simplifié par le moyen de fanaux ou de lampes électriques allumés le soir au milieu des champs d'expériences. Ce serait cer- tainement le moyen d'attirer un très grand nombre d'insectes, et de rendre plus fructueuse la chasse de ces intéressantes bêtes. Dans les pays où les Criquets abondent on pourrait encore essayer de diriger vers les pièges de l’Araignée ces insectes malfaisants. Il ressort de ces réflexions, que je donne avec les réserves les plus expresses, que l'élevage sous un climat tempéré sera particulièrement difficile. Voici dans quelles conditions de température mon Halabé à vécu en France. Elle à passé l'hiver dans une chambre dont la tempé- rature à varié de 45° à 18° centigr. A l'automne dernier et au prin- temps, elle a supporté pendant la nuit, sans paraitre en souffrir, des températures de 7° et 8°. Les grandes chaleurs que nous avons eues à Lyon au mois de mai de cette année 1901, semblaient augmenter sa vigueur et son appétit. Dans son appartement fermé, ensoleillé et chaud comme une serre, elle était vive et alerte comme elle eût pu l'être en son pays d’origine. Elle enveloppait prestement de fils blancs et soyeux les grosses Libellules que l’on jetait dans sa toile, et les em- portait pour les dévorer au sommet de ses ouvrages. Au mois de mai deux Libellules lui suffisaient à peine pour une journée. Les Papillons blancs, les Guêpes étaient pour elle petite proie. Je n'ai presque rien dit encore de la soie en elle-même; celle que j'ai examinée me parut ne le céder en rien pour la qualité à celle qui a été recueillie à Madagascar, mais je dois avouer que j'ai négligé toutes les opérations qui auraient pu éclairer Ja question du rende- ment industriel d’une bête ainsi élevée. A deux ou trois reprises ce- pendant, je lui ai emprunté 5 ou 6 mètres de son beau fil jaune d’er, mais sans aucun appareil dévideur et même sans déranger l’Araignée de sa toile ou de son perchoir. Je n'aurais pas voulu compromettre une série d'observations d'ordre plus spécialement scientifique, qui me 495 C. FAVIER. semblaient plus opportunes dans ces premiers essais. Voilà mon excuse. La toile de Nephila madagascariensis, comme celle des Araignées appartenantau même genre, rappelle les réseaux des Araignées de nos jardins, mais tandis que nos Épéires occupent le centre de leurs toiles rondes, les Nephila se placent au sommet d’une sorte de panneau en forme d'éventail renversé, dominant ainsi les nombreux rayons qui partent de ce centre d’obvervation. L'Araignée n’a donc jamais à monter pour fondre sur sa proie. Elle descend promptement, mais il faut voir avec quelle gravité elle regagne son poste quand elle est chargée de son butin. Elle à conscience de son poids, aussi elle renforce le cor- dage supérieur de sa toile par de nombreux fils qui viennent aboutir près du centre de ses opérations. C’est là qu’elle se suspend par les deux pattes de la dernière paire, posant les autres pattes sur les rayons de sa toile, mais toujours prête à les lever pour tourner et retourner le pauvre insecte qu'elle vient d’envelopper, ou pour se défendre quand on lagace: elle agite à la fois ses six pattes antérieures pour repousser l’agresseur, on dirait un enfant capricieux qui trépigne d’im- patience. C’est toujours à cette même place qu'elle dévore sa proie et qu'elle met en réserve, en les espacçant suffisamment, les insectes qui se prennent dans sa toile, avant qu'elle ait achevé de manger une premiere proie; elle revient d’ailleurs toujours au morceau entamé, après qu'elle à mis en sûreté les provisions survenues entre-temps. La toile de l'Halabé comme celle des Épéires diadème est inscrite dans un triangle. Les rayons qui la composent sont plus courts à me- sure qu'ils se rapprochent davantage de la position horizontale, ceux qui descendent verticalement sont les plus longs. Plusieurs de ces rayons se dédoublent, si bien que lon en compte jusqu'à 60 à la péri- phérie, tandis qu’au centre leur nombre est toujours bien moindre. L'Araignée dispose le fil de trame, non pas en tournant autour du centre, comme fait notre grande Épéire, mais en revenant sur ses pas quand elle arrive aux coudes d'encadrement: ou, si l’on veut, elle os- cille, placant un fil en allant, un autre en revenant, jusqu'a ce que les plus longs de ses rayons soient garnis de leur trame visqueuse. Les Nephila ne détruisent pas les spires du fil de fondation: ce fil sec est beaucoup moins visible que les autres : sept ou huit fils vis- queux, également espacés l'un de l’autre, apparaissent comme un ruban séparé du ruban voisin par un intervalle. Cet aspect n’est fort sensible que dans les toiles faites de premier jet; car, voici une curieuse particularité du travail du Nephila madagascariensis : cest par moitié qu'elle détruit et refait sa toile chaque nuit; les deux moi- tiés se raccordent suivant un diamètre vertical. A mesure que l'appétit Co ÉCOLOS Observation & propos d'une Araignée de Madagascar. 497 diminue, l'amplitude des ouvrages décroit; il arrive que le diamètre de raccord, au lieu d’être une simple ligne, devient un secteur : ily a ainsi dans une même toile une moitié récente, séparée de la moitié tissée la veille par un secteur étroit datant de l’avant-veille ; si l'Araignée de- vient moins avide et plus paresseuse, elle pourra laisser entre les ouvra- ges d’un jour et ceux de la veille un secteur de plus en plus grand, si bien que certaines parties de la toile pourront dater de quatre ou cinq jours; parfois aussi elle laisse à lun des angles supérieurs un re- coin de toile qu'elle néglige de détruire, jugeant les parties neuves de son panneau suffisantes pour ses besoins. Il suftit en effet de faire jeu- ner l'Halabé, pour obtenir d'elle une toile plus largement développée. Quand elle n’a plus faim, elle ne travaille plus, et reste paisiblement sur sa toile sans se soucier des Mouches qui viennent s’y faire prendre. Voilà une bête fort intelligente, sans doute ; mais, dans la réfection de ces moitiés de toile, est-elle guidée par un discernement qui lui per- mette de refaire précisément la partie la plus endommagée? Mes expé- riences ont semblé prouverle contraire. A dessein, j'ai troué et déchiré la toile : c'est toujours la loi d’alternance qui a guidé l’Araignée. Elle re- fait le coté droit de sa toile parce que la veille elle a refait le cotégauche, son intelligence ne va pas plus loin. Notons encore que l’Araignée ne dé- truit pas le triangle qui a servi d’échafaudage à son premier ouvrage, mais elle tend des fils qui réduisent à l’intérieur les dimensions du ca- dre de soutien. Entin, le plan dela toile n'est pas exactement vertical: l’Araignée, toujours placée du côté quiineline vers le sol, peut laisser tomber les débris de son repas sans qu'ils soient arrêtés par aucun fil. Il reste à examiner une question : cette Araignée peut-elle se repro- duire sous un climat qui n’est pas le sien? Ce premier essai d'élevage permet de lespérer. Le 26 mai, notre Halabé, alourdie par son embonpoint, cesse de manger; elle boit encore avec avidité les gouttes d’eau qu'on lui pré- sente sur une lame de couteau. Le 28, elle n’est plus sur sa toile: elle à laissé sur une des branches de son perchoir des flocons de soie brillante et d'un blanc argenté ; un long fil jaune descend jusqu'au sol; c’est la première fois qu’elle s’y aventure; laissant toujours derrière elle un fil qui trahit son escapade, elle monte derrière un meuble et file un beau cocon jaune ; malheu- reusement ses œuis, qui ne sont pas fécondés, tombent sur le sol. Toute une journée elle reste immobile sur ce cocon vide; elle est extrè- mement amaigrie, elle boit quelques gouttes d’eau, et mange avidement quelques Mouches que je lui présente au bout d’une épingle. La nuit suivante, elle tend de longs fils. sans trouver un endroit propice pour Ann. Soc. Ent. Fr., LXXI (|1902]. 32 498 C. FAvIER. édifier sa toile. Enfin, le 30 mai, replacée sur son perchoir, elle y fait la toile la plus grande et la plus régulière que j'aie obtenue. Celle dont la photographie est ici reproduite (Planche HT) était moins belle, et mesurait seulement 45 centim. de largeur et 65 de hauteur; elle fut faite d’un seul jet dans la nuit du 6 au 7 juin; le 6 au soir, j'a- vais entierement détruit le réseau en respectant seulement le cadre. Le 8 juin, notre Araignée dut me suivre dans les montagnes de l'Ardèche. Elle y refit encore sa toile; mais la fraicheur de la tempé- rature diminua son appétit; elle put encore filer un second cocon le 21 juin; les fils de ce nouveau cocon sont blancs d'argent; comme la première fois, les œufs stériles sont tombés sur le sol. A partir de ce moment, l’'Araignée ne fait plus que languir; elle tisse encore un ré- seau, minuscule malgré les longs cordages qui le soutiennent: elle reste plusieurs jours sans travailler; une ou deux fois elle refait Ia moitié de sa toile en la développant un peu : elle semble avoir peine à se soutenir sur ses fils. Le 3 juillet, je la trouve morte sur le sol : le climat trop froid des Cévennes l’a fait périr. Cette mort prématurée est une nouvelle indication. Les essais d’é- levage industriel ne pourront réussir que dans un climat relativement chaud. Une certaine acclimatation sera possible si l’on réussit à nour- rir les jeunes dans des salles fermées, chauffées pendant l'hiver. En les faisant éclore à une époque convenable, on pourrait avoir au printemps des élèves toutes prêtes à être semées sur les terrains d'exploitation, et elles seraient en plein rendement au moment de l'été. Après avoir exposé les conditions du problème, ou, si l'on veut, les difficultés de la solution, qu'il me soit permis d'ajouter que la quantité de fil produit par une Araignée pourra probablement être, dans une très grande mesure, augmentée par l’éducation et surtout par un dévidage moins fatigant pour les organes de lAraignée, et beaucoup plus fréquent, sans que pour cela on voie diminuer la lon- gueur du fil obtenu à chaque opération. J'aurais voulu encourager les recherches par des données plus pré- cises; semblables expériences demandent à être reprises sans idées préconçues. Quoi qu'il en soit d’ailleurs des résultats problématiques de lacclimatation des Halabé, il est probable que dans nos colonies africaines on pourra mettre à profit les renseignements que donneront des essais plus complets : car il est bon de remarquer que ce n’est pas seulement à Madagascar que l’on rencontre cette grande Araignée, elle est commune sur les rives du Zambèze. NOTES DÉTACHÉES SUR L'INSTINCT DES HYMÉNOPTÈRES MELLIFÈRES ET RAVISSEURS (22esSérie): (à) AVEC LA DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPECE. (Plancre IV) PAR Ch. FERTON (?). Osmia ochraceicornis, n. Sp. — Pertinet gregi 0. aduncae, similis 0. Morawitzii Gerst, difformis Pérez, Iheringii Ducke; dif- fert © punctis mesonoti magis profunde tmpressis quan in Morawitzii et Theringii, his punctlis cum intervallis majoribus et laevioribus, proplerea mesonotum 0. ochraceicornti nitidior est: S funiculo com- planato, articulis 1 et 2 in figura metae detruncatae,cujus major basis, scapo distantior, appendicula instructa est. © Nigra, albido pilosa, caput et thorax sat concinne punctata, cum longis albidis pilis, mesonoti punctorum intervallis laevibus, propterea tegumentum nitidum est, thoracis punctis parum densis et parum pro- funde impressis, antennis nigris, clypeo subelevato, truncato et medio- criter punctalo, margine distincte serrato, longe et albido fimbriato : spalium cordiforme nitidulum, sublilissime rugulosum (ut 0. Moru- wilzii): segmentis 1-5 albido ciliatis, 1 cum longis pilis lateralibus, segmentis 5-6 brevissime pubescentibus, scopa ventrali alba. Alis fere hyalinis, venis nigris, tegulis fere nigris, vena ordinaria levissime ante furcam;: pedibus nigris, calcaribus pallidis. — Long. 7-8 mill. (1) Voir pour la 1° Série : Annales de la Soc. entom. de Fr. 1901, 1° tri- meslre. (2) Nos collègues honoraires M. le docteur Puton et M. Eugène Simon ont déterminé les Hémiptères et les Araignées mentionnés ici; M. Schnuse du Mu- séum royal de Dresde a nommé les Diptères, M. Chrétien les larves des Lépi- doptères, M. R. du Buysson les Odynères et M. le capitaine Finot les Ortho- ptères; enfin M. le Receveur de l'Enregistrement Spoturno a fait une partie des dessins qui composent la planche. Je les remercie tous de leur aide bienveillante. 900 CH. FERTON. 3 Niger, fulrido-subtus-albido hirtus, caput et thorax concinne punctala, facie dense et longe pilosa, clypeo opaco, concinne punctato, margine distincte serrato, antennarum funiculo complanato et pallido : articuli promi longitudine illam duorum sequentium coarctorum adae- quante, in figura obliquae metae detruncatae, cujus major basis ab scapo distantior appendicula extrinsecus instructa est, illo primo arti- culo tanto lalo quanto longo, scapo non angustiore ; articulo secundo cum sünili figura, sed primo parriore et regulariore: tertio secundo regulariore, cum appendicula externa in rotundatum tuberem conver- tita; horum articulorum latitudine gradatim minuente, ita ut à quarto articulo usque ad ultimum funiculi latitudo aequalis sit. Articulis Get S sublus dente obliquo ornatis, seplimo dente simili at parviore munilo; ullimo regulariter rotundato. Spatium cordiforme fere niti- dum. Abdomen nitidulum, segmento serto lateribus dentato, margine apicali fere regulariter rotundato, septimo quadrato rotundato; callis segmentorum ventralium nilidis parce et crasse punctatis. Alis hyalinis, venis nigris, tequlis fere omnino pallidis, vena ordi- naria paulo ante furcam. Pedibus nigris, calcaribus pallidis. — Long. 6-7 mill. Habitat Cerdagne (Pvrénées-Orientales). D \ . / Cette petite espèce, bien caractérisée par les antennes de son mâle, se range dans le groupe de l'adunca. Le mâle se distingue de toutes les espèces voisines par la forme de son flagellum aplati et testacé. Le premier segment, aussi long que les deux suivants réunis, est en forme d’un tronc de cône oblique, dont la petite base est fixée au scape, et dont la grande base se prolonge sur le côté extérieur de l’an- tenne en une sorte d'appendice obtus, qui fait saillie au delà de la base du cône; ce premier article aussi large que haut, aussi large que le scape. Le second artiele à une conformation analogue, mais moins accentuée, et le 3e se rapproche encore plus de la forme régulière, ne projetant du côté extérieur qu'une protubérance arrondie ; la largeur de ces articles diminue graduellement et, à partir du 4°, la largeur de l'antenne devient uniforme jusqu'à son extrémité. 6° et 8° articles pourvus en dessous d’une petite dent oblique très visible, le 7° possède une dent analogue moins accentuée, ces trois protubérances sem- blables à celles que possède aux mêmes articles l'O. difformis Pérez G. Le dernier article est régulièrement arrondi (pl. IV, fig. 4). Outre ces caractères, le G se sépare encore des espèces voisines par le tégument brillant de son mesonotum. Il diffère de PO. difformis GS par sa taille plus petite, par la ponctua- ë Sur l'instinct des Hyménopteères, )01 tion plus espacée de sa tête et de son thorax, que les intervalles lisses entre les points rendent plus brillants; son abdomen est egalement plus brillant que celui de difformis. De plus, les bords de ses segments ventraux ne sont point testacés, et les parties soulevées de ces segments, bien que lisses, sont couvertes de gros points espacés. Il est également plus petit que l'O. Morawitzii &, dont il se sépare par ses éperons testacés ; la ponctuation de son thorax est plus super- ficielle, plus espacée, et les intervalles lisses donnent au tégument un aspect pius brillant que chez Moravitzii. Sa tête et son abdomen sont aussi plus luisants. Il se sépare de pallicornis Friese G par sa taille plus petite et par la ponctuation de sa tête et de son thorax, dont les points sont plus fins et plus espacés et le tégument plus brillant. Les bourrelets des segments ventraux de pallicornis sont entière- ment lisses. Il est de même taille que Zheringii &, avec lequel il pourrait être confondu, n'étaient ses antennes. Les points de son mésonotum sont cependant un peu moins enfoncés et son abdomen est moins brillant que celui de {heringit.…. Enfin ïl diffère d’insularis Schmied. G par sa taille un peu plus petite et ses éperons entièrement testacés, par la ponctuation de sa tête et de son mesonotum plus superficielle et un peu plus espacée: de corsica Ferton G par la ponctuation plus espacée de tous ses téguments qui sont plus lisses, et par le bord presque régulier de son avant- dernier segment dorsal. La © est au contraire difficile à distinguer des espèces voisines, et ce n’estqu'en capturant les deux sexes sur la mème plante et en même temps, que j'ai pu les apparier avec certitude. Elle est Surtout voisine de Lheringii, dont elle diffère par les tégu- ments plus brillants de son mésonotum et de son abdomen; la ponc- tuation de son chaperon est plus fine que chez Theringüi. Elle se sépare d’insularis par les éperons de ses tibias entièrement testacés clairs, par la ponctuation plus superficielle de son abdomen, et par celle plus fine de son chaperon. Elle est plus petite que difformis, S'en distinguant par la ponctua- tion plus espacée et plus profonde de Son mésonotum, dont le tégu- ment est brillant, tandis qu'il est mat chez difformis. Enfin elle diffère de Moravitzii par sa taille plus petite, par la pone- tuation de son mésonotum un peu plus espacée et moins profonde: les points sont plus fins et les espaces entre les points plus lisses. 4 S'et9 © capturés à Saillagouse (Cerdagne) le 18 juillet, soit dans 502 CH. FERTON. leur nid, soit sur les Echium et sur une légumineuse à fleur rose qui n'est inconnue. L'Osmia ochraceicornis construit, dans les petites cavités des rochers, des cellules qu'elle bätit avec de la poussière humectée avec un liquide salivaire; le nid est semblable à ceux des 0. loti, Morawitzii, cor- sica, ete... Le matin, avant lévaporation de la rosée, deux de ces nids renfermaient chacun un & ayant passé la nuit dans cet abri, et dans un troisième, voisin des deux précédents, se trouvait un Chrysis mirta Dahlb. de même taille que lAbeille, qui doit être parasite de l'espèce. Variation de l'instinct chez l'Osmia papaveris Latr. — L’an- née dernière, j'ai insisté ici même (1) sur le peu de variabilité de l’ins- tinet chez les Hyménoptères, dont les mœurs sont restées identiques en Provence et en Corse, malgré la séparation déjà si ancienne de ces deux régions. Après trois années passées en Provence, je suis venu en Corse étudier l'instinct des Hyménoptères et le comparer à celui des espèces provençales, et n'ai pu depuis sept ans trouver une variation certaine dans les habitudes pourtant si complexes de ces insectes (?).Je crois pou- voir citer cette année une modification dans les mœurs d’une Osmie, qui, dans une région où manque la plante qu'elle exploite habituellement, sait emplover pour la construction de son nid des matériaux qu'elle n'utilise point ailleurs. Le 19 juillet j'ai pris à Montlouis (Cerdagne) une Osmia papaveris découpant des pétales de Malva moschata L., et sur les pentes sud du pic de la Tausse, où la fleur est relativement commune, jai reconnu les jours suivants qu'à plusieurs endroits ses pétales étaient échancrés par le même insecte. La Cerdagne forme un petit monde à part au milieu des Pyrénées ; c’est une plaine élevée à 1.500 mètres au-dessus de la mer, isolée des plaines voisines par de longs et étroits défilés, qui rendent difficiles les migrations des Hymé- noptères. Le Coquelicot manque en Cerdagne, et la fleur qui s’en rap- proche le plus pendant le mois de juillet, est celle de la Malva mos- chata, dont les larges pétales sont d’un rouge vineux. L'Osmia papaveris, que depuis Lepeletier tant d'observateurs ont vue si fidèle au Coquelicot, à donc pu se passer de ses matériaux habituels de construction et former une race exploitant une fleur inconnue de l’es- pèce dans les autres régions. (1) Notes détachées sur l'instinct des Hymén., ete... 1901, 1° trimestre. (2) Afin que le lecteur ne se méprenne pas sur le sens de mes paroles, j'a- joute que je suis loin de croire à la fixité de l'instinct. Sur l'instinct des Hyménoptères. 503 Osmia Lepeletieri Pérez et Argyromoeba binotata Meig. (Diptère). — Le 10 juillet à Montlouis, je regardais une Osmia Lepele- tieri travaillant dans une cellule qu’elle achevait de bâtir; un Diptère (Arqyromoeba binotata Meig.) vint planer à un ou deux centimètres de l'entrée de la chambre et sembla déconcerté par la présence de la mère, dont on apercevait le bout de l'abdomen. Après le départ de PA- beille, le parasite, qui s'était écarté, revint voler près de l’entrée du nid et introduisit rapidement lPextrémité de son abdomen dans la cel- lule ; puis, continuant à voler près du nid, il en frappa la paroi exté- rieure du bout de l'abdomen, près de l'entrée de la loge. Le Diptère avait dû pondre, mais je n'étais pas muni de loupe et de plus le vent était assez fort; il me fut impossible de voir Pœuf ou la larve. Anthophora balneorum Lep. (!).— Un nid de l'Anthophorabalneo- run, observé à Montlouis le 43 juillet, était au fond d’un terrier creusé dans un talus exposé au soleillevant; l'orifice étaitmasqué par une petite touffe d'herbe. Le terrier, profond de 10 à 15 centimètres, conduisait à an groupe de cellules accolées les unes aux autres, et contenant un miel bleu liquide récolté sur les Echium. Les cellules avaient Ia forme habituelle de celles des Anthophora, elles étaient faites de petites pierres agglutinées par de la terre mélangée probablement à un liquide sali- vaire. Les dimensions des moellons atteignaient 4 millim. à la surface extérieure, tandis que les cailloux qui formaient la paroi intérieure étaient plus petits, leur grosseur ne dépassant pas un millimètre. La maconnerie était revêtue à l’intérieur d'une couche de matière ci- reuse, semblable à celle qu'on observe dans les autres nids des An- thophorides. L'emploi de petites pierres par l'A. balneorum était bien voulu, car la terre qui entourait les cellules était fine et ne contenait que peu de petits cailloux (pL IV, fig. 2). Dioxys Lep. — On connait déjà de nombreux hôtes du Diorys cincta Jur. Je lai vu pondre dans une cellule d'Osmia loti Moraw. ne conte- nant encore qu'une ou deux charges de pollen (Montlouis, 14 juillet). Au Pas des Lanciers, Provence (17 juin),il maraudait dans les nids de l'Osmia adunca Pz. J'ai obtenu le Dioxys rotundata Pérez d'un nid d'Osmia viridana (1) Notre collègue honoraire, M. le professeur J. Pérez a expliqué récemment pourquoi on doit reprendre le nom Anthophora (Procès-verbaux de la Soc. linn. de Bordeaux, 1902, page xLm). 204 CH. FERTON. Moraw. établi dans une cellule de Chalicodoma muraria (var. boetica Gerst.) (#2 Le Diorys spinigera Pérez était à Alger parasite de l’'Osmia loti (A mai). Le Dioxæys tridentata N\1. doit pondre dans les cellules de l'Osmia ononidis Ferton, car je le vis faire des recherches à l'emplacement d’un nid de cette Abeille que j'avais enlevé quelques minutes auparavant, et qu'il devait connaître (Chasseneuil, Vienne, 12 juillet). Sphex subfuscatus Dhib.— Le Sphex subfuscatus habite à Bonifacio les endroits sablonneux ; il apparait en septembre et vole jusqu'à la fin d'octobre. Sa fréquence est variable ; depuis 1895 il m'avait toujours paru assez rare et partant d’une étude difficile, lorsqu'en 1901 je le rencontrai assez communément au mois d'octobre. L’insecte n’a pas la vivacité habituelle des Hyménoptères : il parcourt la dune d’une allure lente, à la recherche des Acridiens qui bondissent à son approche, et il les poursuit au vol dans leurs bonds: pariois il change de méthode de chasse, il explore le terrain au vol,en s’abattant sur les objets ou les taches de teinte sombre, dont les dimensions lui rappellent celles de la proie cherchée. Une petite branche que le vent fait trembler se projette-t-elle sur le sable, le Sphex se précipite sur son ombre, comme sur un Criquet agitant les pattes postérieures. Enfin il a pu happer un Acridien: il se cramponne sur son dos en recourbant l'abdomen, en même temps qu'il inflige une première piqûre à l’avant du sternum, à travers la fine membrane qui entoure les pattes anté- rieures. Le Criquet à cherché à se débarrasser de l'ennemi, dès qu'il s’est senti saisi; ses vigoureuses ruades le font bondir à plus de 60 centimètres au-dessus du sol, mais la Guêpe tient bon et son dard ne quitte pas l'avant du thorax de sa victime bientôt épuisée et engour- die par le venin. L’abdomen du Spher se déplace alors pour donner une seconde piqüre à la naissance d’une des pattes moyennes où pos- térieures, plus souvent de l’une des dernières. La proie est paralysée par ces deux seules blessures. Telle a été l’invariable méthode de meurtre employée à Bonifacio par le Sphex subfuscatus, et j'ai pu facilement l’observer autant de fois que je l'ai désiré, grâce à la familiarité de la Guêpe. Il m'a suffi d'introduire dans mon filet à papillons une femelle adulte de Caloptenus italicus L., (1) C'est par erreur que j'ai noté, dans mon précédent mémoire, que l'Os- mia viridana utilisait à Montlouis un vieux nid du Chalicodoma Lefebvrei Lep. Il s'agissait d'un nid du Ch. boetica. Sur l'instinct des Hyménoptères. 305 proie habituelle du chasseur, de faire pénétrer le Spheæ dans le même filet, et d'amener les deux insectes à se trouver en présence. Dès que le ravisseur reconnaissait lOrthoptère, il se précipitait sur lui et le pa- ralysait (1). La méthode de meurtre du S. subfuscalus est donc plus simple que celle du flavipennis, que Fabre nous à décrite de manière si saisissante (2). Le subfuscatus ne prend pas de dispositions prélimi- naires pour faire bâiller l'articulation du cou, ni pour immobiliser la victime, dont les cuisses postérieures, conservant toute leur force et leur liberté d'action, projettent en l'air les deux insectes. De plus, si on peut admirer avec Fabre la science dont à fait preuve son S. flavipen- nis, dardant les trois coups de poignard dans la poitrine du Grillon, on se convainc de suite par l'examen du Caloptenus que Vart de paraly- ser du $. subfuscatus n’a rien qui doive nous étonner. Le sternum de l'Orthoptère est protégé par une épaisse plaque chitineuse que le dard de la Guêpe est certainement impuissant à perforer; ses seuls points vulnérables sont les membranes souples qui entourent le groupe des deux pattes antérieures, et celles qui forment les articulations des 4 pattes postérieures. Force à été au Spher d'arrêter dans ces articula- tions son dard glissant sur la cuirasse à l'épreuve, qui couvre la poi- trine de l’Acridien (?). Malgré la grande longueur de son aiguillon, le Sphex n'atteint pro- bablement pas dans le second coup de stylet le centre nerveux qui commande aux deux pattes postérieures; c’est par le venin qu'il infuse, (1) La seule précaution à prendre est de choisir un Sphex chassant. (2) Souvenirs entomologiques , Paris, 1879, p. 94 et suivantes. (31 Point n'est besoin d’avoir recours à l’invraisemblance pour concevoir l'e- volution de l'instinct des Hyménoptères giboyeurs. Dans la séance publique annuelle des cinq Académies, le 25 octobre 1901, M. Ed. Perrier a lu un re- marquable discours sur l'Instinct, rempli de pensées élevées, bien dignes de son beau livre « Les Colonies animales ». L'auteur y développe une hypothèse qu'il avait déjà émise autrefois dans l'introduction à l'Zatelligence des ani- maux de Romanes (traduction française). Il cherche à expliquer l'évolution de l'instinct par « l'intelligence de quelques individus, l'imitalion de leurs actes par leurs contemporains et l'éducalion routinière des générations suc- cessives modifiée à de longs intervalles par quelque éclair nouveau d'intelli- gence ». Rien dans la vie actuelle des Hyménoptères ne justifie cette hypo- thèse, qui est du reste inutile. Parmi les arguments qu’il apporte à l'appui de sa thèse, M. Ed. Perrier in- dique que « l'intelligence apparaît déjà dans une foule d'opérations des Abeilles, et se montre éclatante chez les Fourmis ». [1 serait très embarrassant d'avoir à citer un certain nombre de traits d'intelligence chez l'un ou l’autre de ces insectes sociaux. 206 CH. FERTON. plutôt que par la lésion produite, qu'il amène la paralysie des pattes, L'observation suivante semble le prouver. Le 27 septembre, à Bonifa- cio (1), ayant fait piquer par un de ces chasseurs une femelle de Calo- ptenus italicus, je m'emparai de la proie engourdie quelques minutes après le meurtre, et je la remplacai par une autre semblable vivante. Le second Acridien fut opéré comme le premier, mais ne fut pas para- lvsé: il gisait sur le dos, et continuait à agiter les 4 pattes antérieures. Le Sphex ne sut d’ailleurs pas lui infliger une nouvelle piqüre; il se jeta plusieurs fois sur lui, en le mordant à la gorge et à la poitrine, sans que ses morsures produisissent aucun effet. Il l'abandonna néan- moins pour rechercher un emplacement, où il devait le mettre en sûreté pendant qu'il creuserait son terrier. Au retour de la Guêpe, le Calopte- nus fit un bond d’une cinquantaine de centimètres et continua à s’é- chapper si vivement, que j’eus quelque peine à le reprendre. Trois ou quatre minutes au plus s'étaient écoulées depuis que lOrthoptière avait recu les deux coups d'aiguillon, et il était déjà presque guéri; on doit sans doute lattribuer à ce que le Spher avait épuisé le contenu de sa glande à venin dans le premier meurtre, et n'avait pas pu en imoculer une quantité suffisante à sa nouvelle victime. Aussitôt que l'Orthoptère est paralysé, le ravisseur lape les liquides qu'il dégorge, opération nécessaire, semble-t-il, à toutes les proies des Hyménoptères fouisseurs, mais qui paraît également utile à la mère, qui tire ainsi profit des sucs nourriciers de sa victime. Ses mandi- bules embrassent sans la presser la tête du Criquet, sa bouche est contre celle de lAcridien, et je distingue nettement les mouvements de sa langue. La nourriture du Spher doit se composer pour une bonne part des sues qu'il tire de sa proie; lorsqu'il vient visiter le Caloptenus au cours de sa besogne de fouisseur, ilne manque presque jamais de prendre une lampée à sa bouche: comme le Bembex oculata L Latr. () et le Priocnemis pusillus Schioedte (#), il sait capturer des in- sectes dans le seul but de s’en nourrir. Quatre fois (*) je Fai vu pa- (1) Toutes les recherches sur le Sphex subfuscalus rapportées ici ont été faites à Bonifacio. (2) Cn. FERTON, Observations sur l'instinct des Bembex., Actes de la Soc. linn. de Bordeaux, 1900. (3) Cu. FERTON, Nouvelles observations sur l'instinct des Pompilides, Ac- tes de la Soc. linn. de Bordeaux, 1897. (4) Les quatre insectes capturés par le Sphex dans le seul but de s’en nourrir ont été les suivants : Caloptenus ilalicus L. ©", 27 septembre et 10 octobre, — Œdipoda caerulescens L. ©, 3 octobre, — Sphingonotus cærulans L. %, 11 octobre, Sur l'instinct des Hymenopteres. 907 ralyser un Criquet, s’abreuver à sa bouche, et labandonner pour con- tinuer sa chasse. La proie délaissée ne me paraissait cependant pas plus inerte que celles destinées aux larves, et elle était encore en vie lorsque je l'examinai chez moi le soir. Mais elle n’a jamais été une femelle de Caloptenus italicus, avec laquelle la Guêpe approvisionnail ses terriers. C'est grâce à la nourriture qu'ils tirent ainsi de leurs victimes, que de gros insectes, comme le Spher subfuscatus, el sur- tout le Bembex oculata, peuvent subsister en colonies dans les champs sablonneux des plateaux voisins de Bonifacio, où les fleurs sont rares à la fin de la saison sèche. A l'endroit où j'observe, les fleurs sont en très petit nombre, et à quelques pas commence le maquis, où elles font totalement défaut, Cependant les ravisseurs de grosse taille sont nombreux : outre les Spher subfuscatus, les Bembex oculata Silonnent l'air en tous sens, et animent de leurs jets de sable les talus abrités du vent. Toutes les bêtes capturées par le S. subfuscatus, en vue d’approvi- sionner ses larves, ont été des femelles de Caloptenus italicus L., el c’est aussi les mêmes bêtes que j'offrais à la Guêpe dans mon filet à papillons. Une seule fois, le 3 octobre, je lui donnai une femelle d'OŒdi- poda coerulescens L., de même taille que le Caloptenus. Le Spher se jeta sur l’Acridien et le paralysa comme il le fait d'habitude, mais après le meurtre il parut indécis sur ce qu'il devait faire de sa victime, la quittant, puis revenant à plusieurs reprises la palper de ses antennes. Finalement il s’en écarta de quelques centimètres et resta immobile pendant une demi-heure environ. Vainement je replaçai sa proie près de lui, il Sen écarta encore. Je repris l'OŒÆEdipoda, il était paralysé comme les autres proies du Sphex, incapable de se mouvoir, mais donnant des signes de vie: 8 heures plus tard il était encore dans le mème état. Le Spher subfuscatus ne semble (!) donc pas indifférent sur l'espèce d’Acridiens qu'il donne à ses larves, quoiqu'il sache les paralyser toutes, même les mâles qu'il n'utilise que pour se nourrir des sucs qu'il leur fait dégorger. Lorsque l'Orthoptère est engourdi par la double piqûre, et que le chasseur à lapé les sucs qui s’échappent de sa bouche, il reste à creuser le terrier où il sera enfoui. Le Caloptenus est tout d’abord hissé au sommet d’une petite touffe d'herbe: il y est moins à la portée (1) Je ne donne cette conclusion qu'avec doute, car il est possible que la Guêpe ait abandonné l'Œdipoda parce qu'elle n'avait pas besoin de pondre. D08 CH. FERTON. des maraudeurs, surtout des Fourmis, qui sont dans les contrées méditerranéennes un des plus dangereux ennemis des Hyménoptères fouisseurs, Le choix de emplacement du terrier est généralement précédé de longues recherches et d’hésitations, après lesquelles la mère se décide le plus souvent à creuser son nid dans un sol dénudé et près d’une touffe. Chaque espèce de fouisseur possède, pour creuser le sol, une méthode de travail dont elle ne se départit pas. Le Sphex albisectus Lep., les Ammophila rubriventris Costa, Heydeinii Dhlb., le Miscus campestris Latr., etc... emportent au vol les déblais provenant des louilles et les projettent d’une grande hauteur, en les disséminant à une distance d’une trentaine de centimètres au moins de loritice du terrier. En Provence l’'Ammophila Mocsaryi Koh! transporte aussi au vol, à plus d’un mètre parfois de distance, le sable qu’elle tire de son terrier, mais elle ne le disperse pas. Elle lamoncelle au contraire en un petit tas, près duquel elle vient se poser pour laisser tomber sa charge sur une surface aussi petite que possible. Le tertre ainsi formé a la forme d’un cône élevé. Le Sphexz subfuscatus à adopté la méthode de l'Ammophila hirsuta Scop., il réunit les déblais en un monceau près de l’orifice même du terrier, et les utilise plus tard pour fermer le nid. De temps à autre le mineur interrompt son travail, va visiter sa proie, S’abreuver du liquide qu'elle dégorge, et la rapproche un peu du nid. Le terrier est rapidement terminé; le Sphex est en effet pourvu de puissants râteaux, qui balayent facilement le sable, et la profondeur à laquelle il place sa cellule ne dépasse guère 2 à 5 centimètres, le canal qui y conduit n'ayant que 4 à 6 centimètres de longueur. La Guêpe re- vient alors chercher sa proie qu'elle doit amener au nid; placée à ca- lifourchon sur le criquet, elle le tient par une antenne, et le traine sur le sable, en s’aidant parfois des ailes qui battent l'air comme dans le vol, La pièce à transporter est souvent plus lourde que le Sphex, elle est insuffisamment engourdie et s'accroche aux obstacles à fran- chir. À ces difficultés vient parlois s'ajouter une charge supplémen- taire inattendue. La femelle de Caloptenus est si peu engourdie, que son mâle vient s'accoupler avec elle, pendant que le chasseur la re- morque. Deux fois (1) j'ai été témoin de ce fait, et chaque fois le Sphex, après avoir palpé le nouveau venu de ses antennes, continua à pro- mener longtemps le lourd fardeau au pied d’un talus, qu'il s’efforçait vainement de gravir. Il n’y serait certainement pas parvenu sans mon (1) 29 septembre et 5 octobre. Sur l'instinct des Hyménoptères. 309 aide, Le Caloplenus & accouplé avec la femelle, se laissa voiturer jus- qu'au nid etne quitta la place qu'au moment où la proie était introduite dans le terrier même, trop étroit pour donner passage aux deux bêtes à la fois. Comme les Spher observés par Fabre, de même aussi que le Sphex albisectus, le subfuscatus à l'habitude d'abandonner sa proie à l'entrée du nid et de visiter la cellule avant d'y entrainer l’Acridien. L'œul est vite pondu, et le chasseur reparait presque aussitôt, grat- tant les parois du terrier et projetant dans le canal une partie du sable qu'il en a extrait. Le reste des déblais est disséminé au-dessus de lo- rilice du terrier quelques coups de râteau sont donnés çà et là, et la Guêpe quitte définitivement l'emplacement de son nid, que rien ne laisse plus distinguer de la surface sableuse environnante. Si on rouvre le nid, on trouve dans la cellule le Caloptenus reposant en partie sur sa face ventrale, en partie sur un de ses côtés droit ou gauche; ses pattes sont repliées. L'œuf de la Guêpe est piqué à la join- ture d’une des hanches postérieures, il n’est pas sur la poitrine de la bèle, mais il est toujours collé à la face latérale supérieure (celle sur laquelle l'Acridien ne repose pas). Cet œuf est blanc-jaunâtre, légère- ment courbe, son extrémité fixée à la proie est engagée sous le rebord de la plaque chitineuse qui protège la jointure de la hanche (pL IV. fig. 3), Le Spher subfuscatus S'écarte donc notablement des espèces du genre déja observées par la manière dont il dispose l'Orthoptère dans la cel- lule, et surtout par la facon dont il installe son œuf sur la bôte. Chez les Spher flavipennis, albisectus, occilanus et mazxillosus, Tœuf est collé sur la poitrine, à la jointure d’une des hanches. L'extrémité de lœuf fixée à la proie correspond à la tête de la larve,etje retrouve la même disposition, non seulement chez les autres Sphez qui me sont connus, mais chez les Larrides qui approvisionnent leurs larves d'Orthoptères : Tachytes, Tachysphex, Notogonia. Au contraire, chez le Stizus fasciatus, qui capture aussi des Acridiens, la tête de la larve correspond à l'extrémité libre de Pœuf (1), ce qui rap- proche les Stizes des Bembex. Dès son éclosion, la petite larve attaque le Criquet par le point même où était collée l'extrémité céphalique de l'œuf; elle achève son repas sans quitter ce point, engageant de plus en plus son col effilé dans le corps du Caloptenus, au fur et à mesure qu'il lui faut aller puiser plus loin les sucs nourriciers (pl. IV, fig. 4 et 5). Elle n’abandonne (1) Cu. FERTON, Sur les mœurs du Slizus fasciatus F. Associalion fr. p. l'Av. d. sc., Congrès d’Ajaccio, 1901. 210 CH. FERTONX. de lAcridien que les parties cornées les plus dures : les pattes posté- rieures, les élytres, l'armure de la poitrine et une partie de la tête et des pattes antérieures et moyennes. La coque (1) est formée de plusieurs enveloppes, ainsi que toutes celles quiontété décrites jusqu’à présent dans le genre Sphex, elle est entourée d’une sorte de feutre très lâche, qui la relie aux parois de la chambre, et au milieu duquel elle est suspendue, protégée ainsi du contact du sable humide. L’enveloppe extérieure, faite d'une matière soyeuse, est mince et souple, assez brillante, de couleur jaune-bru- nâtre; sa forme est assez exactement celle d’un noyau de datte; elle est horizontale, fixée au sol par une sorte de pédoncule qui pro- longe une de ses extrémités pointues (pl IV, fig. 6). Elle renferme un se- cond étui presque rigide, lisse, d'un noir brillant, de même forme que la coque extérieure, mais de dimensions plus petites. L'étui intérieur est donc libre dans son enveloppe ridée, à laquelle le relie le prolon- gement d'une de ses pointes, qui fait corps avec le pédoncule fixant au sol enveloppe extérieure (pl. IV, fig. 7). Les dimensions de la coque in- térieure sont environ 7 mill. de diamètre et 21 mill. de longueur, celles de son enveloppe 9 mill. et 23 mill. L’étui intérieur n’est pas un tissu de soie, il est fait d’une sorte de laque cassante, à surface interne très brillante, et la larve l’a consolidé en remplissant ses deux extrémités pointues d’une laque liquide, qui, en se solidifiant, a donné à ces deux pointes une grande rigidité. Le culot de la pointe libre (} a plus de 3 mill. de longueur et peut résister à une forte pression. Le cocon du Sphex flavipennis, décrit par Fabre (5), est de forme différente, ar- rondie au pôle libre, de même que celui du Sphex Ssplendidulus Costa qu'a observé H. Nicolas (*). De plus, le $S. subfuscatus s'écarte encore du flavipennis par la construction de son étui intérieur, qu'il fabrique d'une simple couche de laque, comme le S. splendidulus. Le 1% décembre, à Bonifacio, la coque de Sphex subfuscatus conte- nait une larve (©) jaunâtre, immobile, dont la tête seule était légère- (1) I s’agit de la coque de la larve d’une femelle dont l’éclosion eut lieu l'été suivant. (2) Celle non fixée au sol par le pédoncule. (3) Souvenirs entomologiques, Paris, 1879, page 607. Un dessin de Fabre à été reproduit par Kohl dans sa monographie du genre Sphex. (4) Ass. fr. p. l'Av. d. sc. Congrès de Besancon, 1893 : Le Sphex splendi- dulus Costa. J'ai vérifie à Marseille l'exactitude des observations de H. Nicolas. (3) Cette larve, qui est celle représentée dans la planche IV, a produit l'été suivant un Sphex subfuscatus Q®. Sur l'instinct des Hyménoptères. oi ment repliée sur la face ventrale. Les 4 premiers anneaux de lin- secte étaient d’une largeur moindre que les suivants, rappelant la forme eflilée de la partie antérieure de la larve fouillant le corps du Caloptenus (pl IV, fig. 8). Le S. subfuscatus ne passe donc pas par l’état que H. Nicolas (!) a décrit chez le Splendidulus comme 2° forme larvaire, état dans lequel linsecte traverse l'hiver entier à Avignon et à Marseille. Dans cette 2° forme larvaire, les deux extrémités de Ja larve sont recourbées et ramenées contre la face ventrale, de facon à former ressort et à fixer l’insecte pendant les vibrations du cocon, lorsque le mistral secoue violemment le roseau qui abrite. L'observation du Sphex subfuscatus m'a été facilitée par sa grande familiarité. Ainsi que je l'ai dit plus haut, il me suffisait d’en enfermer un dans mon filet à papillons avec un Caloptenus ©, pour l’amener à paralyser lAcridien. Lorsque j'étais pressé par le temps et que le chasseur avait peine à trainer sa lourde proie, j’écourtais la séance en portant l’Orthoptère près du terrier, j'ai même pu une fois trans- porter ensemble, jusqu’à l'orifice du nid, lAcridien et la Guêpe. Celle-ci était à califourchon sur sa proie, s'efforcant vainement de gravir un pelit talus ; je pris le Caloptenus par une patte entre les doigts, et j'élevai le fardeau à plus de 30 centimètres au-dessus du sol, en le portant au nid. Le Sphezx ne lächa pas sa bête, et ne parut nullement étonné de se trouver avec elle à son terrier, dans lequel il l’'entraina de suite. Il arrive parfois que la Guêpe abandonne un terrier commencé, etje lai vu alors rejeter dans le conduit, de quelques coups de ràteaux, une faible partie des déblais qu’elle avait accumulés. Je ne puis m’expli- quer cette manœuvre qui n’est qu'un simulacre, le trou restant béant,. Peut-être le Sphex subfuscatus, ou lun de ses ancêtres, ail eu Fhabi- tude de reboucher les terriers commencés qu'il abandonnait, habi- tude dont il ne reste plus qu'un simulacre, analogue à certains organes atrophiés par le défaut d'usage. J'ai noté ici même (?) l'observation d’un Diptère (Heteropteina stic- tica Mg.) pondant dans le nid d’un Sphex albisectus Lep. La même mouche est parasite du $S. subfuscatus. Le 10 octobre, je regardais une de ces Guêpes emmagasinant sa proie, lorsque je vis arriver le Diptère, (1) Loco citato. (2) Notes détachées, etc., Annales de la Soc. entom. de Fr., 1°" trimestre 1901, page 144. »12 CH. FERTON. au moment où le Criquet disparaissait. Il se posa à quelques centimè- tres de l’orilice du nid et resta quelques moments immobile, les veux tournés vers le terrier, puis il vint se placer sur le bord du trou, l'anus au-dessus du canal. Un paquet blanc tomba de son anus et le diptère s’envola. Grâce à la faible pente du terrier, je pus constater que la Mouche avait pondu des larves vivaces, qui se tordaient avec agi- lité, et qui par leurs contorsions dévalaient rapidement le seuil faible- ment incliné du terrier. L'une des larves était déjà presque arrivée à la cellule et les autres en étaient à moitié chemin avant que la Guêpe. cependant vive à pondre, n'ait commencé à clôturer son nid, et j'eus à peine le temps de capturer les dernières, en creusant avec une cuillère que je tenais prête à la main. On comprend que les larves du Diptère se rendent facilement à destination dans les nids dont le terrier est in- cliné, comme celui du Sphez subfuscutus, et n'y arriveraient-elles pas d'elles-mêmes, que le chasseur les y amènerait en grattant les parois du trou pour clore la cellule. Pour prendre les larves parasites j'avais largement ouvert le nid de la Guêpe, entamant même la cellule, laissée néanmoins presque en- ère au milieu d’un petit talus escarpé. Le Spher ne se découragea pas, il jeta de la poussière sur la brèche, et parvint à recouvrir com- plètement la chambre. Il abandonna la place sans avoir ratissé la sur- ace du sable, comme il le fait d'habitude. Sphex albisectus Lep. — Chaque espèce à sa manière d'échapper à la convoitise des parasites, celle du Sphex albisectus mérite d'être relatée. Le 27 juin, à Bonifacio, un de ces chasseurs traine un Criquet qu'il vient de capturer, et l'amène à un emplacement où je vois stationner avec persistance un petit Diptère, Apodacra {(Sp.?) (!. La proie est his- sée sur une touffe d'herbe, à 7 ou 8 centimètres du terrier où le Spheæ a l'intention de l’enfouir: mais avant de rouvrir ce trou, bouché par une pierre et un peu de poussière, la mère déblaie en partie un autre conduit, creusé à une quinzaine de centimètres du premier. Sans doute cette manœuvre à pour but de donner le change au parasite, puisque, comme on le verra plus loin, ce conduit ne mène à aucune cellule ; (1) Peut-être une espèce nouvelle. Le même insecte est parasite du Bemnbex oculata Latr., chasseur de Diptères et cependant impuissant à se défaire de l'ennemi qu'il connaît et qu'il redoute, tandis qu'un minuscule Crabronide, le Crabro elongatulus N. d. L. capture la Mouche, et l’entasse dans ses cla- piers. Sur l’instinct des Hyménoptères. 13 mais la précaution semble avoir été inutile, car l'attention du Diptère ne fut pas détournée de PAcridien. La mère arriva bientôt à son véritable nid, en déblaya l'entrée, et en creusa la cellule. Ce travail fut très long, à cause de la surveillance à laquelle le Spher était astreint, pour empêcher le Diptère d'accéder à la proie. Chaque fois qu'il sortait du terrier, porteur d’une charge de terre, il allait précipitamment visiter son gibier, avec l'intention bien évidente d'en écarter le parasite, auquel il donnait quelquefois la chasse. De son côté, le petit Apodacra manœuvrait de son mieux pour aborder la proie, s’en approchant ou s’en éloignant suivant les allées et venues de la mère. Il put une seule fois atteindre le criquet et le parcourir rapidement, mais la Guêpe le chassa aussitôt. Après cette alerte, la mère passa longtemps sa proie en revue, comme si elle y cherchait l'œuf du Diptere. Grâce à cette étroite surveillance, le Sphexz parvint à enfouir l’Acri- dien sans que le parasite eût pu pondre sur lui, et le terrier fut clos par une petite pierre, recouverte elle-même d'une mince couche de poussière. Avant de s'éloigner, la mère revint au terrier qu'elle avait visité à son arrivée, en sortit un peu de terre, et le reboucha en partie en assujétissant minutieusement les moellons: elle s’envola ensuite à la recherche d’une nouvelle proie. Le nid, dans lequel le criquet avait été enfoui, comprenait un con- duit vertical vide, fermé par une seule pierre recouverte de terre, conduisant à la cellule par un boyau horizontal rempli de terre lassée. Je trouvai dans la chambre l'unique proie que j'avais vue trainer, munie de l'œuf du Spher. Le terrier que la Guêpe avait commencé à déblayer et qu’elle avait ensuite comblé en partie, ne consistait qu’en un conduit vertical pres- que entièrement rempli de terre entassée avec soin; il ne donnait accès à aucune cellule. Entre ces deux trous s’en trouvait un autre que le Spheæ paraissait connaître. Le puits vertical, recouvert d’une pierre blanche, en était vide; il menait à deux chambres clôturées, contenant : la première une larve d’Acridien pourvue d’un œuf, la seconde deux larves d’Acridien, dont une seule portait l'œuf du ravisseur. Le Sphex creusait où approvisionnait done à la fois trois nids diffé- rents, probablement pour dérouter les parasites, et on vient de voir par quelle vigilance il avait réussi à empêcher de pondre sur son Cri- quet le Diptère, que l'ouverture de deux terricrs n'avait pas détourné de la proie convoitée. Ann. Soc. Ent. Fr., LXXI [1902). 33 D14 CH. FERTON. Dans les trois cellules, lAcridien était étendu sur le dos, et l'œuf du chasseur était collé, sur la face ventrale, à la membrane souple for- mant l'articulation de la hanche d’une des pattes postérieures. Stizus tridens Fabr. — J'ai donné ici même (1) un tableau de fa- milles d'Hémiptères qui sont la proie des Hyménoptères. Je n°v ai ins- crit que le résultat de mes observations personnelles, sans ignorer que cette liste est exclusive et qu’elle devra nécessairement être modifiée. Nous savons en effet que certains ravisseurs peuvent étendre leur chasse à des groupes nombreux et différents, et se préoccupent même parfois plus de la taille que de l'espèce des bêtes qu'ils capturent, pourvu qu'elles appartiennent à un même ordre. C’est ainsi que le Bembez oculata Latr. chasse tous les Diptères de moyenne et de petite taille. Le Stizus tridens semble être dans ce dernier cas: dans un de ses nids, que j'ouvris à Bonifacio le 10 octobre, une même cellule conte- nait des Cicadines adultes ({diocerus taeniops Fieb.), et une Psyllide également adulte (Homotoma ficus L.), Hémiptères très éloignés les uns des autres. La capture de la Psyllide par le Stize n’est pas un fait isolé, car une de ses coques, exhumée le même jour d’un nid voisin, était protégée par une couche d'élytres, que M. le docteur Puton à reconnu appartenir toutes au même Homotoma ficus. Enfin dans un 3 nid, 1 voisin des deux précédents, j'ai trouvé un Thamnotettir Martini Leth. Avant de quitter son terrier, le Stizus tridens en dissimule l'entrée en la couvrant d’une légère couche de sable. C’est la manière de faire des Bember, qu'a abandonnée le Stizus fasciatus. Le chasseur sait paralyser ses proies, dont plusieurs ont manifesté des signes de vie, lorsque je les ai percées avec une épingle, Tous les Hémiptères que j'ai trouvés dans ses nids étaient frais et aucun ne portait de traces de mutilations. La coque de la Guêpe est protégée par une enveloppe extérieure lâche et souple, formée avee les débris des insectes dévorés, notam- ment les élytres, agglutinés à des grains de sable. Bembex oculata Latr. — J'ai relaté la manière dont le Bembex oculata luxe une des ailes du Diptère porteur de son œuf, pour lui donner plus de stabilité et l'empêcher de faire la bascule sous le (1) Loco citalo, Notes détachées, ele. Sur l'instinct des Hymeénoptères. 15 poids du germe plus pesant que lui (1). La mère Bembexz à une autre précaution qui m'avait échappé (?). La patte médiane de la Mouche, du côté où est fixé l'œuf, est également luxée, le tibia est ramené vers la tête de la Mouche, et le tarse est recourbé sous laile (pl.IV, fig. 9). Probablement cette patte doit contribuer à maintenir ie Di- ptère en équilibre en empêchant l’aile luxée de revenir à sa position naturelle. De nouvelles fouilles des nids du Bembex oculata m'ont fait voir qu'après avoir apporté une première proie et pondu son œuf, la mère n'attend pas toujours l’éclosion de la larve pour la munir de nouvelles provisions. Le 3 octobre, à Bonifacio, une cellule de cette Guèpe ren- fermait deux Diptères (Geron gibbosus Meig.), dont l’un était porteur de Pœuf, L'observation suivante montrera que néanmoins il est bien dans l'instinct du Bember oculata de ne pourvoir le nourrisson, avant son éclosion, que d'une faible partie de ses vivres. En ouvrant un de ses nids (Bonifacio, 29 septembre), je trouvai, à 40 ou 15 centimètres seulement de profondeur, un Diptère (Rhinophora subpellucida Lœw) fraichement paralysé et ne portant pas Pœui du chasseur; la Mouche n'était pas dans la cellule que fait toujours reconnaitre sa largeur plus grande que le diamètre du conduit; elle était placée immédiatement en avant d'une barricade de sable de plusieurs centimètres d’épais- seur, qui la séparait de la chambre. L'aspect et la faible consistance du sable fraîchement remué permettaient de suivre la trace du canal au milieu du sol vierge, et je pus arriver avec certitude à la cellule. Deux mouches s'y trouvaient : un Rhinophora subpellucida Læœw, muni de l'œuf de la Guêpe, et un Syrphus balteatus Déï. Le Bembex oculata peut donc ne pas attendre léclosion de sa larve pour la doter de plusieurs proies, mais il n’en laisse qu’un petit nombre à la dispo- sition du ver, les autres étant mises en réserve à l'abri de ses man- dibules. Fabre a noté qu'il est de règle que le premier Diptère apporté soit de petite taille; ce fait s’est vérifié dans toutes mes observations sauf une, dans laquelle la proie qui devait recevoir l'œuf d’un Bembex ocu- lata était une Lucilia illustris Meig. (Bonifacio 28 septembre). Nielsen (°), se basant sur les observations de Wesenberg-Lund et (1) Observations sur l'instinct des Bembex Fabr. Act. de la Soc. linn. de Bordeaux, t. LIV, 1899. (2) J'en dois la remarque à M. Spoturno, qui l'a reconnue en faisant le dessin qui figure dans la planche. (3) Biologiske Studier over Gravehvepse, Copenhague, 1900. D16 CH. FERTON. sur les siennes, rapproche des Bember les Crabronides et les Orybelus, qui, comme les premiers, seraient incapables de paralvser les Diptères qu'ils capturent. J'ai déjà longuement relaté mes observations relatives aux Bembex (1) et aux Oxybèles (2), et jen ai opposé les conclusions à celles énoncées par Wesenberg. Mais, en outre, il y à dans l'instinct des Crabronides et des Oxybelus un fait qui les éloigne des Bembex : c'est leur manière de placer l'œuf sur la proie. Chez les Bembex, l'œuf est collé au thorax de Ja mouche, immédiatement au-dessous du point d'insertion de l'aile, son extrémité libre correspond à la tête de la future larve. L’œuf des Crabronides et des Oxrybelus est piqué à la gorge du Diptère et la tête de la larve sera au point d'attache de l'œuf, et non à son bout libre. Cette disposition de embryon, dont la tête est libre dans le groupe des Bembex, et fixée dans celui des Crabro au point où doit être entamée la Mouche, parait avoir une grande impor- tance. Parmi les Bembécides, nous la voyons se continuer chez les Stizes, voisins des Bembezx, mais dont la proie est différente; du côté des Crabronides, les Brachymerus, qui capturent des Fourmis, ont con- servé l'habitude de fixer à la proie l'extrémité céphalique de Pœuf. Aux deux listes déja données de Diptères capturés à Bonifacio par le Bembex oculata je puis ajouter la suivante : Micropalpus comptus Fall. ©, Rhinophora deceptoria Læw ©, R. sub- pellucida Lœw G, R. deceptricola Lœw ©, Thereua arcuata Lœw 9, Phthiria (notata Bigot?) (°), Geron gibbosus Meig., Systoechus nitidu- lus Fabr. &, Machimus (Asilus) sp?, Lucilia illustris Meig., Syrphus balteatus Deg., S. grossulariae Meig., var. Oxybelus 14-notatus Oliv. — Shuckard observa que lOxybelus 13-notatus porte sa proie en la serrant contre son ventre avec les pattes (1) Observations sur l'instinct des Bembex Fabr., Actes de la Société linn. de Bordeaux, t. LIV, 1899. Au moment de terminer ce travail, je recois une lettre de M. Wesenberg, qui me reproche une erreur que j'ai commise en écrivant qu'il qualifie les déductions de Fabre de « tout à fail inexactes ». Handlirsch, auquel je me suis rapporté, avait dit en effet « meist unrichtig, le plus souvent inexactes ». Je regrette d'autant plus ce lapsus que déjà, d'après M. Wesenberg, la tra- duction de Handlirseh était elle-même erronée, et que j'ai retourné l'expres- sion contre les déductions de M. Wesenberg. J'aurais dû dire pour traduire ma pensée, qu'elles sont généralement inexactes. (2) Notes delachées.…., etc. (3) Individu en trop mauvais état pour pouvoir étre déterminé avec cer- titude. Sur l'instinct des Hyménoptères. »17 postérieures, et sa relation à été confirmée par Gerstæcker (1) tit Oxybèle a conservé à Bonilacio la même manière de porter sa Mouche, méthode qui pourrait lui être imposée par sa petite taille. C’est probablement cette habitude qui oblige le ravisseur à laisser son ter- rier ouvert, quand il part en chasse, afin de pouvoir y rentrer facile- ment. Au contraire les espèces d'Oxybelus, qui rapportent leur Diptère en le maintenant avec le dard et les 2 pattes postérieures, dissimulent leur nid, chaque fois qu'elles le quittent, en jetant sur l’orifice une couche de sable ;elies peuvent d'autant plus facilement le rouvrir à leur retour qu'elles ont les £premiers membres libres, l'extrémité antérieure de leur fardeau ne dépassant pas la naissance de leur abdomen. Ayant recouvert d’un peu de sable lorifice d'un nid de PO. 14-notatus, je pus m'assurer que la mere ne pouvait v rentrer avec la proie qu'elle portait; l'Oxybèle, qui tenait sous lui un Sapromyza (fasciata?), erra quelque temps au-dessus de son terrier, puis déposa la mouche et re- vint ouvrir le nid. Cependant cette Guêpe dissimule fréquemment son terrier, lorsqu'elle ne doit pas y revenir chargée d’une proie. Le pe- Dans deux nids que j'ai ouverts à Bonifacio (5 et 6 octobre), les Diptères capturés ne portaient pas de traces de mutilations, tous étaient frais et plusieurs donnaient des signes de vie. L°/0. 14-notatus sait donc paralyser ses proies. Les Dipteres de ces deux nids appartenaient aux espèces suivantes : Sarcophaga arvorum Zett. © G, Rhinophora deceptricola Lœw ©, Rhi- nophora sp., Laurania aenea Fall., Chortophila striolata Fall. ©, Chor- tophila cinerella Fall. ©, Sapromyza (fasciata?). Oxybelus ambiguus Gerst. — La plupart des chasseurs de Di- ptères capturent indifféremment diverses espèces, pourvu qu’elles aient la taille requise. L’Orybelus ambiquus Yait exception, il à au moins des préférences. Je Pai pris rapportant un Asilus atricapillus Fall. (Boni- facio, 9 septembre), et deux de ses nids, qui ne comprenaient chacun qu'une cellule, renfermaient : le 1° 6 Thereua arcuata Lœw (Boni- facio 5 octobre), le second 4 Thereua arcuala (Bonifacio 12 octobre). Cet Oxybèle est également un paralyseur ; ses proies étaient toutes en parfait état et trois de celles du second nid donnèrent des signes de vie 48 heures après que je les eus rapportées chez moi. (1) Ucber die Gattung Oxybelus Latr., Zeitsch. [, die Gesanmt. Naturuw., Berlin, 1867, p. 47. 518 CH. FERTON. L'œui de l'O. ambiquus est porté par la Mouche qui oceupe le fond de la chambre, ilest collé à la gorge de la bête par son extrémité cé- phalique. L'aile du Diptère, du côté vers lequel se trouve l'œuf, a été luxée et écartée du corps, dont elle maintiendra l’équilibre, quand la larve, dévorant cette première proie, sera devenue assez pesante pour entrainer et lui faire faire la bascule (pl IV, fig. 11). La méthode par laquelle la guêpe luxe Paile du Diptère, est assez perfection- née pour laisser quelque souplesse au membre ; plusieurs fois, pendant que je dessinais la Mouche munie de l'œuf (1), la bête encore vivante, excitée par la lumière, ramena à sa place naturelle laile écartée, mais la reporta presque aussitôt à la position que lui avait imposée POxybèle. Crabro elongatulus V. d. L. — [lnidifie dans les talus sableux. son œuf est collé par le bout céphalique à la gorge d’un Diptère (pl. IV, fig. 10). J'ai déja donné une longue énumération des espèces capturées par ce Crabronide (?), je puis aujourd'hui y ajouter les suivantes, prove- nant toutes de nids ouverts à Bonifacio : Medeterus flavipes Meig., Dacus oleae Rossi, Desmometopa (Agro- myza) M-nigrum Zetl., Geron gibbosus Meig., Apodacra sp., Syritta pipiens L., Paragus sp. (probablement bicolor), Miltogramma sp, To- rophora maculata Wied., Gymnosoma rotundata L., Drosophila gra- minuin Fall., Cecidomyia sp, Psilopus sp. On remarquera dans cette liste la présence du Dacus oleae, Si triste- ment célèbre dans la région de lOlivier sous le nom de Mouche des olives. Aussi c’est avec satisfaction que le 28 août je vis le petit Cr'a- bro rapporter à son nid la mouche redoutée, fléau des beaux Oliviers de Bonifacio. Crabro 4-maculatus F.— Ses nids m'ont donné un seul Diptère à ajouter à ceux que j'avais énumérés précédemment, un Psilopus, dont l'espèce n’a pu être déterminée (Bonifacio). Crabro varius Lep.— La Guêpe nidifiait le 21 octobre, à Bonifacio, dans un talus argilo-sableux exposé au soleil. Le terrier peu profond (1) Celle représentée pl. IV, fig. 11. (2) Notes délachées sur l'Instinct des Hyménoptères, loco citato. Sur l'instinct des Hyménopteres. 919 conduisait à deux cellules, dont une seule était entièrement approvi- sionnée; elle renfermait une très jeune larve et 14 Diptères (12 intacts et 2 à peu près dévorés). Toutes les proies du nid étaient des Tachy- dromia articulata Macq. Pompilus pectinipes V. d. L. — J'ai relaté précédemment (1) que cet insecte avait ouvert un nid d’un autre Pombpilide, pour substituer son œuf à celui que portait PAraignée. Ce fait, si éloigné de tout ce que l'on connait de l'instinct dans le genre Pompilus, pouvait être excep- tionnel, aussi y a-t-il intérêt à noter l'observation suivante, qui vient confirmer la première. Le 29 septembre, dans une petite vallée sablonneuse voisine de Bo- nilacio, un Pompilus pectinipes creuse un terrier dans le sable. Pour m'assurer des intentions de la Guêpe, je la laisse travailler jusqu'à ce que la profondeur du conduit creusé soit d'environ trois centimètres, puis j'ouvre le terrier. Au delà du trou fait par le Pompile, on distin- œuait nettement, au milieu d’une masse sableuse humide, un canal circulaire rempli de sable sec, qui conduisait à une loge contenant une Larinia lineata Luc., fraichement paralvsée. Malheureusement je froissai PAraignée de la pointe de mon couteau, et probablement je fis tomber l’œuf qu'elle devait porter. Mais cette Araignée n'étant pas terricole, on peut affirmer qu'elle avait été paralvsée et enterrée par un Hyménoptere fouisseur. Le P. pectinipes ouvrait donc pour y pondre le nid d’un autre Pom- pilide, peut-être du P. argyrolepis Costa, commun à lemplacement même où je me trouvais, et qui chasse habituellement les Larinia. L’exactitude de ces deux observations ne me semble pas pouvoir ètre mise en doute, néanmoins le parasitisme d’une seule espèce, dans un genre dont les autres représentants sont chasseurs, est un fait si exceptionnel dans l’histoire des Hyménoptères, que de nouvelles preu- ves sont nécessaires pour qu'on soit fixé sur les mœurs du P. pecti- nipes. Pompilus vagans Costa. — [L’Araignée m'a toujours paru inca- pable de résister au Pompilide, même dix fois moins corpulent qu'elle, mais elle lui échappe souvent par la fuite. Il semble donc que les Arai- gnées terricoles, dont le terrier n’est muni que d'un orifice, doivent (1) Notes détachées, etc. Annales de la Soc. entom.de Fr. 1° Sem. 1901. 520 CH. FERTON. nécessairement devenir la proie du ravisseur qui a trouvé leur re- paire. Ces espèces, pourtant si nombreuses, paraissent ainsi au pre- mier abord moins favorisées que celles qui habitent à l'air libre, mais elles peuvent se soustraire au ravisseur, dans certaines périodes de leur vie, en clôturant leur nid de facon que le Pombpile ne puisse en ouvrir la porte. Un Pompilus vagans Costa (1) (2 août, Rognac) entre dans un terrier fermé par un opercule léger et grossier qu'il traverse facilement. I séjourne quelque temps dans le trou, en sort, et monte précipitamment sur une petite pierre voisine, d’où il parait surveiller la sortie de PA- raignée. Plusieurs fois il recommence cette manœuvre, puis il fait len- tement le tour de la pierre en palpant le sol de ses antennes, sans doute pour découvrir le second orifice du nid de la Némésie. Fina- lement il abandonne la place après avoir séjourné quelque temps dans le terrier, et s'éloigne en continuant sa chasse. J'ouvris le repaire de l’Araignée; à une profondeur de 5 à 6 centi- mètres, il était fermé par un opercule épais et solide, fait de terre ag- glutinée, et consolidée par de la soie. C’est cet obstacle qui avait arrêté la Guêpe. Le conduit se prolongeait au delà de la barricade et donnait abri à une Nemesia badia Ausserer, et à quelques Araignées de très petite taille, filles de Ja Némésie. Celle-ci, en parfaite santé, n'avait cer- tainement pas été piquée, ce que prouvait déjà la position de loper- cule solidement fixé aux parois du trou. Désirant vérifier que c'était bien cet obstacle qui avait empêché le chasseur de pénétrer dans le terrier, et d’en capturer Phabitant, je m'emparai des deux bêtes, et je les mis en présence dans mon filet à papillons. Le Pompile se précipita aussitôt sur l’Araignée et la piqua plusieurs fois (2). La Némésie était donc bien la proie cherchée par le P. vagans, qui avait été impuissant à ouvrir son nid; on peut s'étonner d’au- tant plus de son insuccès, que, à Bonifacio au moins, le Pompilus va- gans chasse à peu près exclusivement la Nemesia badia. Pompilus niger Fabr. — Les deux espèces suivantes sont à ajouter à la liste déja donnée des Araignées que chasse ce Pombpile : Lycosa ruricola de Geer, Saillagouse (Cerdagne), 48 juillet. Pisauza mirabilis Clerck, Bonifacio, 24 juin. (1) I s’agit ici de l'espèce type, c'est-à-dire ayant les trois premiers seg- ments de l'abdomen teintés de rouge. (2) La Guêpe ne put obtenir la paralysie complète de sa proie, ce qui peut être attribué à ce qu'elle avait épuisé le contenu de sa glande à venin sur le tissu de mon filet à papillons. Sur l'instinct des Hyménoptères. 521 Pompilus rytiphorus Kohl et Priocnemis abdominalis Dhlb. — Ces deux insectes n'ont encore été signalés dans aucune région francaise ; tous deux existent à Bonifacio, où j'ai pris le P. rylipho- rus le 1 septembre, et le Pr. abdominalis les 23 mai et 10 octobre. La première Guêpe n’était jusqu'ici connue que de Dalmatie. Odynerus Chevrieranus Sauss. — Dans la première série de ces notes, j'ai rendu comple que, contrairement aux observations de Fabre, javais pu élever des Odynerus et des Euinenes provenant d'œuis que javais privés de leur fil suspenseur. J’ai eu Foccasion de faire dans les mêmes conditions l'élevage de FO. Chevrieranus. La Guêpe nidifiait à Montlouis (16 juillet) dans une tige de ronce; le nid ne comprenait qu'une seule cellule commencée, contenant à à 6 petites chenilles et un œuf suspendu à l'extrémité dun fil. Je détachai l'œuf, et le plaçai avec ses provisions dans un tube de verre, qui fut enfermé dans ma malle et subit chacun des deux jours suivants les heurts d’un voyage de 12 kilomètres en diligence. Le 19, à mon retour à Montlouis, la larve était éclose et avait commencé à sucer les chenilles; mais celles-ci avaient supporté les chocs moins bien qu’elle, elles étaient attaquées par la pourriture. Le petit ver fut mis dans un tube sain, et doté de chenilles capturées par l'Odynerus reniformis Gmel., beaucoup plus grosses que ses proies. Peu après, 22 et 23 juillet, l'Odynère fut de nouveau secoué avec mes bagages pendant mon retour à Marseille. Je Fy trouvai néanmoins bien portant et le 2 août il avait commencé à filer une coque. Le 25 août, à Bonilacio, le rou- leau de papier, dans lequel je l'avais enfermé, contenait un 0. Chetrie- ranus ®, à l'état parlait, mort et déjà desséché. Cette observalion devra lever les doutes qui auraient pu subsister, l'insecte ayant parcouru le cycle entier de ses transformations dans des conditions très désavantageuses pour lui. Eumenes pomiformis Rossi. — J'ai avancé ici même (!) que si l'œui des Eumenes et des Odynerus est suspendu au plafond de sa chambre, il ne faut pas en voir le motif dans la nécessité de le protéger de la brutalité des chenilles incomplètement paralysées. J'avais en effet presque toujours réussi à élever les larves en coupant le filament sus- penseur de l'œuf, et en vidant les cellules, dont je plaçais le contenu (1) Notes détachées, etc. D22 CH. FERTON. dans une boîte ou dans un tube de verre. La conclusion de Fabre, affirmant l'impossibilité de la formation graduelle de l'instinct des Guêpes solitaires, était ainsi tournée, Un fait important dans la vie lar- vaire des Euimenes restait cependant entier et suffisait à faire douter de mes déductions. Fabre (1!) à en effet observé que la larve de l'Eu- menes « éclose et déjà grandelette est suspendue suivant la verticale, par Parrière, au plafond du logis ». Le fil de suspension se compose du filament primitif et d’une gaine constituée par la dépouille de l'œuf. « Le ver est attablé, dit-il : la tête en bas, il fouille le ventre flasque de l’une des chenilles. Avec un fêtu de paille je touche un peu le gibier encore intact. Les chenilles s’agitent. Aussitôt le ver se retire de la mêlée... Au moindre signe de péril dans le tas de chenilles, la larve fait retraite dans sa gaine, et remonte au plafond, où la cohue grouillante ne peut l’atteindre. Le calme revenu, elle se laisse couler dans son étui, et se remet à table, la tête en bas sur les mets, l’arrière en haut, prête pour le recul... Puis les forces venues... le petit ver se laisse choir sur le gibier restant. Voila, dit encore l’auteur, ce que j'ai vu dans les nids de l'un et l’autre Eumène (), voilà ce que j'ai montré à des amis encore plus surpris que moi de lingénieuse tactique. » Ces manœuvres complexes du jeune Eumenes, si elles sont habituelles, doivent répondre à un danger pressant, dont j'aurais pu dans mon ignorance préserver les insectes que j’élevais. J'ai donc entrepris de vérifier la relation qui vient d'être citée. Mes observations ont été faites à Bonifacio, sur l'Eumenes pomiformis, dans la 2° quinzaine d'octobre et la 4° quinzaine de novembre 1904. On se rend tout d’abord difficilement compte de l'observation de Fabre : la cellule de l'Eumenes pomiformis est en effet remplie par les proies qu'y à entassées la mère, et on ne comprend pas comment la larve peut, en se retirant dans sa gaine et en remontant au plafond, se mettre à l'abri de la « cohue grouillante ». Bien plus, quand on ouvre avec précaution la cellule de la Guêpe, on constate que rarement Pœuf est suspendu comme un pendule à Pextrémité du filament qui le retient au plafond. Il est assez difficile de procéder à l’effraction de la coupole, sans rien modifier à son arran- gement intérieur, et encore faut-il avoir eu la chance de tomber sur un nid dont l'œuf n’est pas encore éclos. Six fois seulement j'ai pu parvenir avec certitude ; une seule fois j'ai trouvé l'œuf suspendu (1) Nouveaux souvenirs enlomologiques. Paris, 1882, p. 74. (2) Eumène d’Amédée et Eumène pomiforme. Sur l'instinct des Hyménopteres. 523 presque verticalement au bout de son filament, mais il n'était pas au milieu des proies, il avait été repoussé contre la paroi de la coupole par la masse des chenilles qui le comprimaient. Dans les cinq autres cas il était couché horizontalement au-dessus des larves, sur lesquelles il reposait allongé le long du dome et touchant le plafond de la chambre (pl. IV, fig. 12). Jamais je ne l'ai trouvé séparé de son fil suspenseur. Enfin, une seule fois j’ai pu ouvrir, sans y rien déranger, une cellule contenant une toute jeune larve venant d’éclore; elle était, comme la plupart des œufs, couchée horizontalement sur le tas de chenilles. J'ai cherché à observer la larve d’Eumenes dans des conditions va- riées: d’abord dans les conditions naturelles de son éclosion, c’est-à- dire en laissant à l'œuf dans la cellule la position qui vient d’être décrite sur la masse des proies. Dans d’autres cas l'œuf pendait verti- calement au milieu des chenilles, et celles-ci étaient maintenues à son contact, sauf dans un seul nid, que j'avais vidé presque entièrement, de facon à obliger la larve à abandonner de suite la dépouille de Fœuf pour atteindre sa nourriture, Enfin une seule fois j'avais séparé l'œuf de son filament et je l'avais laissé reposer librement sur les proies. J'ai pu as- sister à l’éclosion d’une douzaine de larves. Le petit Ewmenes se des- sine peu à peu dans l’œuf, puis se laisse glisser tantôt plus, tantôt moins en dehors de la pellicule, et commence son repas en appliquant la bouche contre la chenille qui est à sa portée. Il est alors entièrement blanc, mais on aperçoit bientôt à la place du tube digestif un mince filet verdàtre, qui indique l’arrivée des sues nourriciers tirés de la proie; les ondulations régulières qu'on peut voir à la loupe ne lais- sent d’ailleurs aucun doute à cet égard. L’inseete est encore en partie invaginé dans la dépouille de l'œuf, mais en proportion variable : tantôt la moitié du corps seulement est libre, tantôt la larve n’est plus retenue que par son dernier anneau. Ceux des Eumenes qui étaient restés en partie engagés dans leur fourreau étaient bientôt obligés de lPaban- donner, sans doute à cause de leur rapide croissance, et finalemeñt dans toutes mes observations la larve était entièrement libre moins de 24 heures après son éclosion. Depuis le commencement du repas de la Guêpe jusqu’à ce qu'elle ait quitté la pellicule de l'œuf, j'ai excité à des moments différents les che- nilles ou la larve elle-même, en examinant attentivement l’insecte soit à l'œil nu, soit à l’aide d’une loupe montée, ce qui m'était d'autant plus facile que j’observais dans ma chambre de travail, aussi commo- dément que possible. Jamais, quel que soit le nombre d’anneaux du ver encore invaginés dans la pellicule, quelle que soit la position de D24 CH. FERTON. la larve, suspendue ou reposant horizontalement sur Les vivres, je n'ai pu obtenir de la faire rentrer dans son fourreau. Vainement même j'ai remué avec quelque brutalité la chenille attaquée ou la larve elle- mème. Parfois l'Euwmenes abandonnaït sa proie en écartant la tête, mais il y revenait presque aussitôt; plus fréquemment je ne lui fis pas là- cher prise. Je n'ai pas obtenu un meilleur résultat en écartant les che- nilles et excitant de toutes manières la larve qui pendait librement, suspendue à son étui. Il était alors évident qu’elle ne remontait pas parce qu'elle ne le pouvait pas, car mes brutalités auraient dû lui im- poser ce mode de retraite, S'il lui avait été possible. Enfin, dans luni- que cellule que j'avais disposée de facon que linsecte ne puisse at- ieindre les vivres de l'extrémité de son fourreau, le petit ver se laissa choir sur les chenilles et commenca de suite à sucer l’une d'elles. Au total j'ai acquis la conviction que la jeune larve de l'Eumenes pomifor- is est, au moins généralement, incapable de rentrer dans la pellicule de son œuf, après qu'elle l'a abandonnée en partie. L'origine du fil suspenseur, ainsi que je l’ai déjà exposé (1), pour- rait remonter aux Guêpes solitaires nidifiant dans le sol, qui auraient cherché à préserver le précieux germe du contact des parois humides de la chambre. Chez l'Eumène pomilorme il ne peut plus être question de parois humides de la cellule, mais Putilité de cette disposition pour l'insecte n’est cependant pas douteuse. Pour s’en rendre compte, ilsuffit de regarder la mère approvisionnant le nid. La coupole est alors ter- minée et ne communique avec lextérieur que par un étroit goulot, l'œul est pondu comme chez tous les Vespides: le chasseur porteur d'une proie s’abat sur son nid et enfile la chenille par létroit goulot juste assez large pour lui donner passage. La manœuvre est rapide pour les premières proies apportées; à peine linsecte s'est-il posé, qu'il repart en chasse libre de son fardeau. Il n’en va plus ainsi pour les dernières pièces, dont l'introduction dans la chambre est laborieuse ; on voit la Guêpe les faire pénétrer peu à peu par un procédé que je n'ai pu saisir, mais qui met certainement à profit la vivacité que la mere laisse aux proies. En effet, la cellule est déjà bourrée, etune che- nille inerte n’y pourrait pénétrer au milieu d’autres également inertes. Il me parait certain que, au moment de l'introduction des dernières pièces, les chenilles voisines doivent se mouvoir pour faire place à la nouvelle arrivée, et c'est celle-ci qui doit provoquer les déplace- ments nécessaires, excitée elle-même par l'Eumenes. Si l'œuf n'était (1) Notes détachées etc. Sur l'instinct des Hyménopteres. 229 attaché au plafond de la chambre, il pourrait par les mouvements des proies être amené jusqu'au fond dela cellule, où il supporterait le poids de la masse des larves réagissant aux excitations de la Guêpe, et en souffrirait peut-être malgré sa grande résistance. On comprend que l'Eumenes pomiformis ait conservé lhabitude d’attacher son œuf au dôme de sa coupole, en même temps qu’il laissait aux chenilles, dont il l'approvisionnait, assez de vivacité pour qu'elles puissent se mouvoir, et donner place aux dernières pièces apportées. La vivacité laissée aux proies est d’ailleurs elle-même à l'avantage de la Guêpe; elle lui per- met en effet de les emmagasiner dans une plus petite chambre, et elle entraine une économie dans la construction de la cellule, dont les di- mensions peuvent être réduites au volume net des provisions néces- saires. Remarquons en passant que la paralysie incomplète des chenilles de l'Eumène pomilorme ne doit pas être considérée comme due à une im- perfection de l'instinct du chasseur ; elle constitue au contraire, comme je viens de le montrer, un avantage pour l’insecte, à qui elle procure une économie dans la construetion de son nid. C’est également la manière dont la Guêpe bourre la cellule qui ex- plique la position irrégulière de l'œuf, quelquefois suspendu verticale- ment dans la masse des chenilles, le plus souvent couché horizontale- ment sur elles, en haut du dôme. L'œuf de l'Eumenes pomiformis peut résister sans souffrir à des chutes et à des pressions, qu'on pourrait au premier abord lui croire funestes; on peut le manier et le laisser tomber sans nuire à son éclo- sion. Sa pellicule est en effet résistante, comme on peut s’en assurer en cherchant à larracher, après que la larve l’a abandonnée. La so- lide enveloppe qui protège son embryon permet à l'Eumène de nidifier en novembre à Bonifacio, dans une région battue par des vents vio- lents et froids, qui dessécheraient l'œuf pondu plusieurs jours avant la fermeture de la cellule, s’il n’était abrité par un épais manteau. Les mois d'octobre et de novembre 1901, pendant lesquels j'ai élevé la Guêpe, ont été plus rigoureux que d'habitude, et les cellules, large- ment ébréchées pour en faciliter l'observation, étaient dans une grande caisse souvent ouverte, près d'une fenêtre qui n’était fermée que la nuit. Un seul œuf a péri, et encore l’avais-je meurtri par le contact d’un petit caillou. La larve elle-même m'a paru plus indifférente aux intempéries et aux privations que ne le sont généralement les larves des Hyméno- ptères giboyeurs ou mellifères. Au cours de mes élevages, de jeunes 226 CH. FERTON. Eumènes lombèrent plusieurs fois de leurs cellules ouvertes, et, à cause de mes occupations professionnelles, restèrent 3 et 4 jours sans nourriture, exposées au froid sur là couverture du livre qui servait de table aux supports de leurs nids. IIS n’en souffrirent généralement pas, et même Pun d'eux, que j'avais blessé par inattention, se rétablit promptement de sa blessure. Le fil suspenseur de l'Euwmenes pomiformis s'attache aux objets qui le touchent, de sorte que l'œuf, détaché du point de suspension, mais muni encore d'une partie de son filament, aurait chances de rester adhérent au rang supérieur des chenilles et de ne pas être entrainé jusqu'au fond de la cellule. Le nid de la Guêpe, même isolé sur une toutffe à l'extrémité d'une petite branche, n’est pas à l'abri des Fourmis. Jai en effet recueilli, le 13 novembre, une cellule clôturée qui ne renfermait que 7 à 8 chenil- les, ne représentant que le tiers ou le quart de la ration habituelle du nourrisson. Ces larves, pleines de vie, S’agitaient fréquemment, elles étaient donc fraichement capturées. Le nid ne contenait pas d'œuf de l'Eumène, et je ne pus même pas y voir trace de sa pellicule, mais % petites fourmis vivantes (Leptothorar) Y étaient enfermées, et il pa- rait naturel de les accuser d’avoir fait disparaitre l'œuf manquant. Un autre parasite, où mieux commensal, de lEumenes pomiformis est le Canidia pusilla Ratz (1). Cet Ichneumonide dépose ses œufs dans le corps de chenilles de Plutella cruciferarum Z., qui peuvent être capturées plus tard par la Guêpe; le Canidia dévore rapidement son hôte et en sort en une larve blanche, qui se file une coque, blanche également, fixée aux autres chenilles ou à la paroi intérieure de la coupole. L'insecte parfait éclôt au début de novembre avant FEumène, mais je ne crois pas que le petit Ichneumonide soit capable de perlorer la muraille du nid pour se libérer. Je suppose d’ailleurs que la Guêpe lui en laisse rarement le loisir: elle est en effet capable, vers la fin de son repas, d'éventrer la coque de lintrus et d'en dévorer habitant. Dans mes élevages j'ai pu ainsi faire manger par une grosce larve d'Eumène plusieurs Canidia, dont les cocons étaient terminés. Aussi d’une série de nids du chasseur provenant du même endroit, tous ceux qui renfermaient l'œuf où une jeune larve d’Eumène me donnèrent plusieurs coques de Canidia, qui furent filées vers le milieu du repas de la larve, tandis que je n’en trouvai pas une dans celles contenant (1) Je l'ai déjà signalé dans mon précédent mémoire, mais sans pouvoir dé- cider si cel insecte était le produit de la transformation des proies de l'Eu- mène ou leur parasite. Sur l'instinct des Hyménoptères. 527 le ver adulte. Il est probable que ces derniers nids n'avaient pas été moins que les précédents infestés par le parasite, mais que celui-ci avait été dévoré par son hôte. L'Eumenes pomiformis capture à Bonifacio des larves de genres dif- férents, il ne semble guidé que par la taille de la proie. Au début de mes observations (dernière quinzaine d'octobre 1904), les cellules étaient uniquement bourrées de Plutella cruciferarum Z., et la même bête était aussi largement exploitée par le Canidia pusilla. Le 13 no- vembre suivant, les nids renfermaient des chenilles appartenant à des genres divers : Eupithecia oxycedrata Milière. Plutella cruciferarum Z. Cidaria unifasciata HW. Pyrausta sanguinalis. Mimoeseoptilus serotinus Z. J'ai eu, à Montlouis, 21 juillet, par une très belle matinée, l’occasion d'observer la durée de la construction entière d’une cellule d'Eumenes pomiformis ; deux heures environ s’écoulèrent depuis la mise en œuvre de la première boulette de mortier jusqu'à l'achèvement du petit édi- fice. Le même travail demanda une heure et demie, dans une obser- vation déjà ancienne faite le 4 novembre à Vitrolles, et, dans une autre circonstance (Bonifacio, 20 novembre), la Guêpe bâtit en une heure plus dun tiers de son nid. Enfin j'ai donné ici même une obser- vation antérieure (!), dans laquelle l'ouvrage parait avoir été mené plus rapidement. Je suppose d'après ces quatre données qu'il faut en- viron deux heures à la mère pour construire une cellule. Sur la faune des Hyménoptères de Bonifacio. — Sauf quelques lambeaux peu importants de calcaires secondaires et tertiaires, le sol de la Corse ne se compose que de terrains primitifs; au contraire la région bonifacienne est tout entière de molasse miocène. Malgré son sol et son climat différents de ceux des massifs granitiques voisins, cette région ne possède pas d'Hyménoptère qui lui soit propre; toutes ses espèces se retrouvent, parfois en proportions différentes, dans la partie granitique de l'ile, presque toutes gravissent la montagne, où elles remplacent la faune alpine absente (?), et où elles apparaissent à des dates plus tardives qu’à Bonifacio. (1) Notes détachées, etc. (2) J'ai note ici même l'absence en Corse de la faune alpine, et j'en ai con- D28 CH. FERTON. Darwin à cité la remarque de Wollaston notant le grand nombre d'insectes aptères qui habitent Madère (1). La Corse, plus vaste qu’un département, et dont l'isolement est de date récente, ne compte pas d'espèce aptère qui lui soit spéciale, mais l'observation de Darwin s'applique néanmoins en partie à la région de Bonifacio. A sa pointe sud, la Corse se termine en une étroite presqu'île, dont la largeur n'est que de à» kilomètres à hauteur du golfe de S‘* Manza. Au prin- temps et à l'automne (à l’époque des équinoxes), cette presqu'île est balayée par des vents violents et fréquents, et, pendant ces deux sai- sons, les espèces de Pompilides qui dominent en nombre d'individus sont celles qui font rarement usage de leurs ailes : les Pompilus vagans Costa, plicatus Costa, holomelas Costa et pectinipes V. d. L., le Plani- ceps fulviventris Costa et les Priocnemis opacus Pérez et leucocælius Costa, qui tous explorent lentement le sol à la recherche d’un terrier d'Araignée, le Priocnemis Vachali Ferton, qui chasse la plupart du temps des Araignées terricoles. Le genre Miscophus fournit une remar- que analogue : l'espèce, qui est de beaucoup la plus commune à Boni- facio, est le M. bonifaciensis qui fait peu usage de ses ailes. Les vents, qui balayent si violemment le territoire de Bonifacio, soufflent tous vers l'Ouest ou vers l'Est, c’est-à-dire vers la mer, et il semble au premier abord que lavantage qu'ont sur leurs congénères clu que l'isolement de l'île devait être antérieur à l'époque glaciaire (Bull. de la Soc. entom. de Fr. n° 4, 1901). J'ai appris tout récemment que M. Kollmor- gen, lépidoptérologiste habitant Bordighera, Italie, m'avait précédé dans cette conclusion. En juillet 1898, je rencontrai M. Kolimorgen à Evisa, Corse, et je tis plusieurs courses avec lui; le soir nous nous réunissions volontiers pour causer ensemble. Dans nos conversalions je dis à mon collègue le motif qui m'avait amené à Evisa : j'y élais venu rechercher la faune alpine, et ne la trouvant pas plus que dans les montagnes voisines de Vivario et de Vizza- vona, j'en concluais que l'ile s'était séparée du continent avant l'époque gla- ciaire. Tel n'était pas l'avis de M. Kollmorgen, qui m'objecta même la présence dans la montagne corse d’un genre de Lépidoptères (dont le nom m'a échappé) qu'on rencontre également dans les Pyrénées. Quelques mois plus tard néan- moins, M. Kollmorgen publiait l'observation comme lui étant personnelle (Versuch einer Macrolepidopteren-Fauna von Corsika, Iris, Band XII, Heft 2, lahrgang 1899; Dresden, 25 mars 1900, p. 313-314). Précisèment en juillet 1899, avant que n'ait paru le mémoire ineriminé, j'ai rencontré à la Foce de Vizzavona deux lépidopterologistes, M. le D: A. Petry, de Nordhausen, et M. Liebmann, d'Arnstadt (Thuringe), et le hasard a voulu que je leur aie raconté la conversation que j'avais eue l'année précé- dente avec leur compatriote. (1) De l’origine des espèces, lois de là variabilité, Sur l'instinct des Hyménopteres. 529 les espèces précitées, qui dans leurs rares envolées ne s’écartent pres- que jamais du sol, est de ne pouvoir être surprises et emportées dans la mer par la tempête. Mais la faune des Apiaires ne vient pas con- tirmer cette manière de voir. Au printemps, qui est la saison la plus venteuse, dominent les mellifères : Andrènes, Anthophores, Eu- cères, etc. dont les espèces les plus communes sont les mêmes qu’en Provence; parmi les Sphégides, les Bembe.r, qui sont de puissants voi- liers, sont les plus nombreux à l'automne sur les plateaux sablonneux. Le vent d'ailleurs, pas plus que la pluie, ne surprend les Hyméno- ptères, qui rentrent dans leur terrier avant qu'il ait pris assez de force pour dominer leur vol. Le motif de la prédominance à Bonifacio des es- pèces de chasseurs d'Araignées, qui font peu usage de leurs ailes, doit être plutôt cherché dans la faculté qu'ont ces insectes de chasser pen- dant les périodes de vent, alors que les autres ravisseurs en sont em- pêchés par la tempête. IIS ont ainsi chances de capturer un plus grand nombre de proies et de laisser une postérité plus nombreuse. Le vol des mellifères est plus uniforme que celui des giboyeurs, qui sont obligés de plier leurs allures à celles des bêtes qu'ils capturent ou à leur mode de se dissimuler. Aussi la faune bonifacienne des Apiaires ne diffère-t-elle pas sensiblement de celle des autres régions méditerranéennes pour la proportion des individus des différentes es- pèces. Ann. Soc. Ent. Fr., LXXI [19502]. 3% D30 CH. FERTON. Table des matières. Tag Osmia MoChraAceiconnes CREED PERRET RE RER RE 199 Variation de l'instinct chez l’'Osmia papaveris Latr............. 502 Osmia Lepelelieri Pérez et Argyromæba binotata Meig. (Diptère). 503 AnthophoranbalneorumLepir ee ER EE E RET 203 DADLYS LR DEL RE ARE MO CNE NS RP RE RES SE OR TRE 203 SDREL SUD IUSCOUS DANID PERRET ERREUR RE ES 90% Spher:al0tsectus Dep TSI RER EMI PRET PRIE AE TERRE )12 DÉLCUS A ULERS ADEME RAR CRE PARENT PRES o14 Pembez oculaie Lars er NRC RE SAIT RE NN 14 Drybelus 4Ænotatas) OT PORN CARS Ne 916 Or OMOIQUUS GERS RME RE SP TE EE UE 917 Crabro elong at us EN AMENER ENTEERREEURS R RRAUEe DIS CRADTOPEMACUIALUS EE RE RECRUE PER ERP PER Re Le CHADTONQANTUS ÉONEEARNSSOME ARRE PRST PARTNER RERPPRREER D18 ÉoOmpUUs pectinipes NA ILE CNRC ET PAPE re 919 Pompilus vagans io er MERE NEC RE EEE 919 Pompilus niûer FER ER CRETE OC NE DORE EE ee D20 Pompilus ryliphorus Kohl et Priocnemis abdominalis Dahlb.... 9521 Odinerus (ChebrieranusSauss ee ER RREE 921 Eumenes Domaines ROSSIA TS ET ONE DRE PR PCT ANERES »21 Sur la faune des Hyménoptères de Bonifacio.................. 927 Fig. Fier. Fig. n IS Fig. Ce ps] Sur l'instinct des Hyménopteres. 531 Explication des figures de la planche IV. — Antenne d’'Osmia ochraceicornis Ferton GS, vue de face. Grossissement 10 diamètres. — Cellule d'Anthophora balneorum Lep. Grossissement 10/9, Montlouis, 43 juillet. — OEui de Sphex subfuscatus Dhlb. sur un Caloptenus ita- licus L. Grossissement 1 3/4 diamètre. Bonifacio, 29 septembre. — Larve de Spher subfuscatus dévorant un Caloptenus ita- licus le 8° jour après la ponte de l'œuf. Grossissement 1 3/4 diametre. Bonifacio. — Larve de la figure précédente le 9 jour après la ponte de l'œuf, Le Caloptenus à été ouvert pour montrer la partie antérieure de Ja larve. — Coque extérieure du Sphex subfuscatus ©. Gr. nat. Boni- facio. — Coque intérieure du Spher subfuscatus ©. Gr. nat. On à supposé ouverte l'enveloppe extérieure. — Larve de Sphex subfuscatus ?. Grossissement 1 1/2 dia- mètre, Bonifacio, L°r décembre. — OEul de Bembeæ oculata Latr. sur un Diptère. Bonifacio. — OEuf de Crabro elongatulus V. d. L. sur un Diptère. On voit la tête de la larve dessinée à l’extrémité de l'œuf collée à la Mouche. Bonifacio, 28 août. — OEuf d’Oxybelus ambiquus Gerst. sur un Thereua arcuata Lœæw. Grossissement 3 4 2 diamètres. Bonifacio, 12 oc- tobre. — Intérieur d'une cellule d’'Eumenes pomiformis Rossi, vue d'en dessus, à 60 degrés sur l'horizontale. La partie supérieure de la coupole à été enlevée pour montrer l'œuf de la Guêpe reposant sur les chenilles. La cellule contient déjà une coque de Canidia pusilla Ratz. Gros- sissement environ 2 diamètres. Bonifacio, fin octobre. ————# <-0-C m———— MATÉRIAUX POUR LA FAUNE COLÉOPTÉRIQUE DE LA RÉGION MALGACHE Par L. FAIRMAIRE. 14° Note (!) CLÉRIDES Les descriptions que renferme cette note ne concernent que la famille des Clérides qui est si largement représentée à Madagascar. Ces in- sectes proviennent, pour la majeure partie, des récoltes faites par M. Ch. Alluaud dans le nord et le sud de la grande Ile; je dois aussi à l'obligeance amicale de M.R. Oberthür la communication de plusieurs espèces fort intéressantes; enfin quelques autres m'ont été envoyées par mon ami, M. Perrier de la Bathie, qui malheureusement habite une région fort pauvre en insectes de cette famille. SalariuEm, D. 2. Genre très voisin des Pelonium américains qu'il semble représenter à Madagascar. Il en diffère surtout par les antennes qui sont assez courtes, larges, et, à partir du 3° article, formées d'articles très courts, larges. velus sur les bords, s’élargissant faiblement jusqu’à la massue aussi grande que le reste de l'antenne, formée de 3 grands articles, les 9e et 10° assez prolongés à l'angle apical, le dernier oblong-ovalaire, comme chez les Chariessa; les yeux sont très convexes, fortement échancrés: le corselet est fortement marginé sur les côtés, les élytres sont un peu plus larges à la base que le corselet, s’élargissant peu à peu en arrière et sont carénées; les pattes sont assez courtes, les fémurs postérieurs beaucoup plus courts que les élytres, les tarses larges, les 2 et 3° articles un peu lamellés, le dernier assez long avec des crochets simples et grêles. Salarium mirum n. sp. — Long. 10 mil. — ÆElongatum, postice leviter ampliatum, atrum, opacum, capite macula verticali rufo-aurosa (1) Pour les Notes précédentes, voir 12e Note dans ce mème volume, p. 325. Note 13 in Ann. Soc. ent, Belg. XLVI, 1902, p. 236. Faune coléoptérique de la Région malgache. D33 velutina, prothorace lateribus et antice villa velutina rufo-aurosa an- quste marginato; capile brevi,oculis Sat magnis, valde converis, fortiter emarginatis, laevibus,antennis compressis, articulis 3-8 brevibus, trans- versis, extus pilosulis, clava magna; prothorace subquadrato, capite et praesertim elytris angustiore, marginibus antico et lateralibus elevatis, antice levissime attenuato, lateribus rectis ;scutello subrotundato; elytris elongatis, à basi postice leviter gradatüm ampliatis, ad humeros sat ro- tundatis, sutura et utrinque costis 4 sat fortiter elevatis, intervallis subtilissime dense asperulis, margine sat longe ciliatis, pedibus sat longe villosis. Antsianaka (Perrot); coll. Oberthür, unique. Ciadisceus Perrieri n. sp. — Long. 9 mill. — Oblongus, sat paral- lelus, convexus, nigro-fuscus; pilis fulvis brevibus vestitus, densius in elytrorum dorso, his post medium vittula tenui albo-squamulosa trans- versa, extus vix arcuata ornatis : capite densissime subtiliter punctulato, labro brevi, rufescente, antennis fuscis, articulo 1° rufo, sequentibus graciliter longe ramulosis, articulo ultimo simplici elongato, ramulis ipsis laxe pilosellis; prothorace subgloboso, subtiliter dense ruguloso- punctato, basi sat abrupte constricto, scutello albido-pubescente ; elytris basi picescentibus, sat fortiter lineato-punctatis, lineis postice prolonga- tis, utrinque compresso-elevatis et cristula nigro-pilosa paula retroversa ornatis, parte apicali irrequlariter ruguloso-punctata, ad suturam sub- lineata, subtus fuscus, fere metallescens, nitidior, ano rufo, metasterno apice late albido, pedibus villosis, femoribus basi rufis. Plateau de l'Ankara (77. Perrier). C’est la 2° espèce de ce genre signalée à Madagascar; l’autre est le C. rugosus Wat., Fairm. Ann. Fr., 1886, 42. Tillus apicalis n. sp. — Long. 5 13 mill. — Oblongus, subparal- lelus, valde convexrus, rufus, nitidus, elytris vittula angusta basali et macula apicali nigris ; capile subtililer dense punctulato, oculis parum emarginatis, labro integro, mandibulis nigris, antennis piceis, [ere à basi late serratis; prothorace antice elytris tir anqgustiore, postice sat abrupte constricto, dorso subtiliter dense punctato, antice transrersin impresso, basi breviter, lateribus praesertin impresso; scutello dense punctulato; elytris parallelis, basi truncatis, ad humeros anqulatis et elevatis, intus tmpressis, basi sat fortiter punctato lineatis, his lineis ante medium abbreviatis, reliqua parte dense subtiliter punctulato-ru- gosula, vage lineolata, apice rotundato; subtus cum pedibus concolor. D934 L. FAIRMAIRE. Diego-Suarez (Bontemps); ma collection. Cet insecte ressemble à certains Tenerus, notamment au T. analis Schenk., d'Assinie, mais ce dernier à une tache noire sur le devant du corselet qui, du reste, n’est pas conformée de la même manière. Archalius, n. 2. Ce genre, extrèmement voisin des Tillus, n’en diffère que par les yeux étroitement échancrés, très saillants, les antennes serriformes, à 2e article très petit, les crochets tarsiens bifides et le corps non pubes- cent, couvert de granulations assez fortes ; la tête est plus courte, le labre assez largement sinué; le corselet a la même forme, les élvtres aussi. La sculpture est tellement différente, jointe aux petites diffé- rences signalées, qu'il n’est pas possible de ranger cet insecte dans les Tillus, malgré leurs grandes affinités. Archalius densegranatus n. sp. — Long. 8 à 9 mill. — Sat elongatus, conveæus, obscure rufus, sat nildius,capite et prothorace fere piceis, elytris medio late piceo plagiatis, basi rufo-castaneis, apice rufis, subtus piceus, strigosulus, abdomine rufo, pedibus cum antennis piceis ; capite brevi, asperato, plano, labro rufescente, oculis prominulis, anquste emarginalis, longe ciliato, antennis parum elongatis, articulis 4-10 serralis, ullimo longiore, oblongo; prothorace latitudine duplo longiore, antice capile haud latiore, basi sat fortiter angustato, dorso dense gra- noso-rugoso, basi tenuiter marginato ; elytris sat elongatis, parallelis, ad humeros sat angulatis, apice obtusis, sat dense sat regulariter granu- lato-rugosis et paulo plicatulis, subtililer et parum regqulariter striatu- lis, parte basali subtilius ac dense granulata; pedibus brevibus, aequali- bus, G femoribus anticis crassioribus. Antsianaka (Perrot); coll. Oberthür. u Myrmecomaea parumstricta n. sp. — Long. à à 9 1 2 mill. — Ressemble à M. sümplicipes Fairm. (!), mais plus petite, plus étroite, avec le corselet moins brusquement étranglé à la base; les élytres sont aussi à peine rétrécies au milieu, la tache marginale est plus jaune, bien arrêtée, la bordure externe également pâle et la ligne éburnée oblique de même; les fémurs sont plus ou moins rougeàtres à la base. Chez un grand individu que je considère comme le G,les 4 fémurs an- térieurs sont fortement renflés, tous sont rougeàtres avec une tache anté-apicale brune. (1) Ann. Soc. ent. Fr., 1886, 46. Faune coléoptérique de la Région malgache. D39 Plateau d'Ankara (H. Perrier); le grand individu a été trouvé à Diego- Suarez (Alluaud). Myrmecomaea densaticollis n. Sp. — Long. 5 mil. — Oblonga, modice convera, elytris medio haud angustatis, postice vir sensim ampliatis, nigra, vage caerulescens, pube tenui cinerea dense vestita, elytris utrinque medio macula fere triangulari rufo-pubescente, glabra medio Striga eburnea transversim signata, hac macula vitta denudata undique limilata, marqine externo exceptlo ;capite fere nudo,sat fortiter punctato, antice fulvo-puberulo, ore antennisque dilute fulris, his apice piceis ; prothorace lato, basi fortiter constricto, lateribus antice valde rotundatis, dorso sat fortiter dense aspero-punctato, parte antica nuda, nitida, laxe punctulata, basi transversim fortiter depressa; elytris ad humeros angulatis, basi fortiter substriato-punctatis, intervallis paulo conveæis, subliliter dense granulosis, punctis in macula obsolescentibus, parte apicali dense subtiliter granulosa, pubescente ; tibiis rufis, tibiis tarsisque viæ obscurioribus. Ankarahitra (H. Perrier). Ressemble à paruwmstricta, mais plus petite, moins convexe, avec les élytres indistinetement élargies et à peine plus convexes en arrière; la tache latérale est placée plus en avant; le corselet est presque ru- gueusement ponctué au lieu d’être finement striolé et les pattes sont rousses. Myrmecomaea aspericollis n. sp. — Long. 5 mill. — Intermé- diaire entre les deux précédentes auxquelles elle ressembie beaucoup pour la forme et la coloration : plus étroite que densaticollis, surtout pour le corselet qui est bien moins arrondi sur les côtés et couvert de fines aspérités serrées ; les élytres se rapprochent de celles de la pa- rumstricta en étant faiblement élargies et convexes à l'extrémité; la tache est placée au milieu comme chez parumstricta, mais elle est moins grande, mal limitée, rousse, bordée en arrière par une ligne blanchätre très oblique qui rejoint le bord externe; la partie apicale est finement et densément granuleuse, pubescente; le dessous du corps est roux, sauf à la partie postérieure de l'abdomen; les pattes sont d’un brun noir avec les fémurs roux sauf les genoux. Environs de Suberbieville (H. Perrier) J. Myrmecomaea tenuecincta n. sp. — Long. 4 2,3 mil. — Oblonga, postice levissime ampliata, nigra, nigro-hirta, nitidula, elytris opaculis medio viltula fere transversa, sed intus leviter obliquata, su- 536 L. FAIRMAIRE. turam attingente ad marginem paulo dilatata, pallide fulva, linea cen- trali eburnea ornatis; capile vir perspicue punctulato; antennis qgra- cilibus, fuscis, basi ferrugineis: prothorace convero, parum amplo, postice angustato, basi paulo constricto, vix distincte rugosulo, antice transversim impresso, basi transversin multistriato; elytris parum oblongis, postice levier ampliatis et conveæis, basi leviter planiusculis, modice lineato-punctatis et asperulis, postice dense subtiliter punctulato- rugosulis : Sublus cui pedibus concolor, his sat elongatis, rugosulis. Environs de Suberbieville (H. Perrier). Ressemble assez à M. densaticollis, pour la taille et la forme; mais le corselet est moins ample, plus étroit, non brusquement rétréei à Ja base, presque lisse, la bande des élytres est étroite, éburnée dans le centre, leur base et leur extrémité sont couvertes d’une pubescence cendrée extrèmement fine. Myrmecomaea bicristata n. sp. — Long, 5 1/2 à 6 12 mill. — Ressemble beaucoup à la W. parumstricta pour la forme et la colora- tion générale qui est également noire et peu brillante, mais le corselet est plus convexe, l’écusson est concolore; les élytres sont moins con- vexes à l'extrémité qui est ornée d’une fine pubescence grise, leur base est moins grossement ponctuée, portant de chaque côté un tuber- cule comprimé surmonté d'un faisceau de poils noirs serrés; de chaque côté sur le disque, avant le milieu, un petit point blanc, au milieu une bande transversale d’un roux testacé, bordée en avant par 2 petits points blanes et en arrière par un autre petit point vers la suture et par une ligne éburnée un peu oblique vers le bord externe: les pattes sont rousses avec les genoux, les tibias et les tarses bruns. Diégo-Suarez, montagne d’Ambre (Aluaud). Cet insecte se rapproche de celui que j'ai décrit sous le nom de Pallenis biconigera () et qui doit rentrer dans le g. Myrmecomaea, mais ce dernier n’a pas de faisceau de poils sur les tubercules des élytres et celles-ci sont un peu plus rétrécies et déprimées au milieu avec les taches différentes. Myrmecomaea bigibbula n.sp. — Long. 4 mill. — Semble un diminutif de l'espèce précédente, mais un peu plus étroite, beaucoup plus petite et plus brillante, avec les élytres encore moins rétrécies au milieu et moins convexes à l'extrémité, assez relevées à la base pres l’écusson où la suture est déprimée; la tache médio-externe est à peu (1) Ann. Ent. Fr., 1886, 52. Faune coléoptérique de la Région malgache. D37 près semblable, mais limitée en arrière par une étroite ligne éburnée oblique qui rejoint le bord externe et se replie en le suivant; la base est moins fortement ponctuée et il n’y à pas de petits points blancs sur le disque; les pattes sont brunes avec les fémurs roux sauî les genoux. Diégo-Suarez (Alluaud) (1). Myrmecomaea apicata n. sp. — Long. 4 à 41/2 mill — Ne differe de la précédente que par les élytres un peu moins convexes à l'extrémité qui est rousse dans le dernier quart, rugueusement pone- tuées à la base, mais non relevées; la suture est aussi un peu déprimée à la base, la tache marginale est plus petite, bordée en avant et en arrière par un étroit relief éburné, le postérieur se dirigeant très obliquement sur le bord externe le long duquel il remonte en avant: les fémurs antérieurs sont très renflés. Diégo-Suarez (Alluaud). Myrmecomaea insignita n. Sp. — Long. 14 à 16 mill. — Elon- gata, convexa, obscure caerulea, paulo nilidula, elytris basi el apice subtililer dense cinereo-pubescentibus, utrinque paulo post medium macula magna dilute flavida, laevi, marginem non suturam attingente : capite dense subtiliter rugosulo-punctato, ore piceo, oculis modice con- vexis, antennis fuscis, sat brevibus, gracilibus, articulo 1° oblongo, subelavato, clava mediocris, compressiuscula, articulo ultimo oblique truncatulo: prothorace lato, lateribus vir rotundato, basi sat abrupte constricto et transtersim valde impresso laerique, dorso subtilissime coriaceo; scutlello piceo, fere truncatulo; elytris subparallelis, medio vix sensün angustatis, Sed sat late depressis, apice rotundatis, basi paulo depressis el laxe subtiliter asperatis, ad latera usque ad maculamn fortius, post maculam convexis et subtilissime coriaceis, basi utrinque prope humerum tuberculo crasso, asperato, parce piloso ornatis, ante maculam mpressis el laevibus ; subtus fusco-caerulea, nitidula, pedibus mediocribus, femoribus anticis valde inflatis et subtus pilosis. Fénérive (Perrot); coll. Oberthür et la mienne. Ce bel insecte s'éloigne de ses congénères par un facies très diffé- rent, sa coloration et surtout sa sculpture. Myrmecomaea fulvo-sellata n. Sp. — Long. 10 mill — Oblonga, sat convexa, nigra subopaca, pube Lenui cinerea, apice den- siore vestila, elytris fascia media pallide fuloa, postice linea albida (1) Toutes les espèces de Diégo-Suarez (A/{uaud) viennent de la montagne d'Ambre. D38 L. FAIRMAIRE. elevata limilata, transrersim notatis; capite dense subtiliter cariaceo- punclulato, ore rufescente, antennis sat brevibus, nigris, clara parum distincta; prothorace lateribus rotundato, basi fortiter angustato, dorso subtilissüme coriaceo-punctulato, basi transversinm depresso et laevi; seutello concolore ; elytris oblongis, medio transrersim depressiusculis, dense subtiliter coriaceis, basi lineis granulatis geminatis, granulis ad lunmeros et latera majoribus, prope scutellum utrinque paulo converio- ribus, parte apicali densius pubescente et setulis sparsuta ; pedibus sat gracilibus, villosis, femoribus anticis modice inflatis. Antsianaka (Perrot); coll. Oberthür, un seul exemplaire. Voisine de l’énsignita, mais plus petite, à pubescence cendrée avec une large bande transversale sur les élvtres. Pallenis cyanipennis n. sp. — Long. 10 mill. — Elongata, subcy- lindrica, capite thoraceque rufis, nitidulis, elytris caeruleis, immacu- latis, nilidulis, scutello albo, pedibus fuscis, femoribus rufis; capile fere laevi, antice bimpresso, antennis parum gracilibus, fuscis, articulo 1° rufo, articulis 3-10 serratis, 11° oblongo, paulo acuminato ; pro- thorace convexo, basi fortiter constricto, subtiliter punctato, antice obso- lete transversim dorso haud ümpresso; scutello brevi, subrotundato : elytris substriato-punctatis, punctis grossis, quadratis, ante apicem tantum abbreviatis, intervallis punctato-rugosis, apice subtiliter punc- tato-rugoso, nitidiore; subltus paulo virescens, metapleuris sat late albopubescentibus, abdomine lateribus immaculato. Environs de Suberbieville (ÆZ. Perrier). Très voisin de P. rugulicollis Fairm. (1) mais sans aucun point blanc, sauf l’écusson, avec les fémurs entièrement roux, les élytres à lignes régulières de gros points carrés, allant presque jusqu'à l'extrémité, les intervalles bien moins rugueux; le corselet est plus lisse; diffère du pleuralis Fairm. ©), qui a aussi les élytres sans taches, par leur sculpture, le corselet plus large en avant et plus lisse, et la bande blanche des métapleures moins nettement limitée. Pallenis sexguttata n. sp. — Long. 10 12 mill. — Ælongata, subeylindrica, capite prothoraceque rufis, nitidulis, elytris caeruleis, velutinis, opaculis, utrinque punctis 3 niveis ornatis, 1° minore, post humerum ad marginem externum, 2 paulo post medium discoidali, 3° posteriore ad marginem, scutello niveo, subtus cuin pedibus fusco caerulescens, metapleuris late albosericeis: antennis fuscis, basi rufis, (1) Ann. Ent. Fr., 1886, 47. (2) Ann. Soc. Belg., 1889, C. R., vu. Faune coléopterique de la Region malgache. 539 articulis 2-4 sal gracilibus, 5-10 latioribus, serratis, ultimo ovato, oblique truncato, paulo rufescente. Diégo-Suarez (Alluaud). Ressemble extrêmement au rugulicollis Fairm. (1), en diffère par le corselet non ruguleux, plus largement déprimé transversalement à la base, par les points des élytres différemment placés, le 2° plus grand, un peu transversal, presque au milieu, le 3° tout à fait marginal, peu éloigné du 2; en outre les mésopleures n’ont qu'une tache soyeuse blanche au lieu de 2, l'abdomen est bordé de quelques petits points blancs au lieu de taches et les fémurs ne sont pas roux à la base. Pallenis hexaspila n. sp. — Long. 6 mill. — Ressemble à P. ru- gulicollis Fairm. (?) pour la coloration ainsi que pour le nombre et la disposition des taches élytrales, mais plus court et moins étroit, d’un noir plus intense avec les taches plus grandes, la 3° formant une courte bande oblique qui atteint le bord externe; la tête est plus for- tement ponctuée avec une impression transversale entre les yeux: le corselet est à peine plus court, aussi densément mais plus finement ponctué, la sculpture des élytres est la même; les méso- et méta- pleures ont aussi des taches blanches, la base des fémurs est rousse ainsi que les tarses. Madagascar (Alluaud); un individu. Pallenis octoguttata n. sp. — Long. 10 mill. — Cette espèce est facile à reconnaitre au mitieu de ses congénères à corselet et tête roux avec les élytres bleues, par les 4 taches blanches qui ornent ces dernières, la 1'e marginale, derrière l'épaule, la 2° discoidale, au milieu, la 3° un peu plus grande, marginale, et la 4° apicale; l’écusson égale- ment blanc, pubescent et un petit trait de pubescence blanche au milieu de la base du corselet, en avant d’une fossette bien marquée: les élytres ont des lignes de gros points carrés formant presque des stries qui ne s’effacent que près de l'extrémité, les intervalles ne sont pas rugueux, la partie qui avoisine la suture en avant est d’un bleu plus métallique, brillant, la suture est saillante; le corselet présente une tache pubescente blanche de chaque côté en avant, sur les flancs, les métapleures ont aussi une grande tache de même couleur; les an- tennes sont d’un brun noir, sauf la base, les à derniers articles formant (1) Ann. Ent. Fr., 1886, 47. (2) Ann. Fr., 1886, 47. D40 L. FAIRMAIRE. peu à peu une massue comprimée, le dernier article ovalaire; les pattes sont roussätres. Diégo-Suarez (Alluaud\. Pallenis semiguttata n. sp. — Long. 12 12 mill. — Forme et coloration des précédentes, rousse avec les élytres bleues, l'écusson blanc et les pattes brunes, sauf les fémurs roux; la tête est fortement sillonnée en travers entre les antennes, faiblement bi-impressionnée entre les yeux et densément mais finement ponctuée, les antennes sont assez grèles, brunes, les 3 premiers articles roux, les articles 7-10 un peu angulés, le 11° ovalaire, un peu tronqué obliquement, à peine plus grand que le pénultième; le corselet est très densément et fine- ment ruguleux, plus lisse en avant, fortement déprimé transversale- ment à la base, les élytres sont allongées, obtuses à l’extrémié, à lignes de gros points s’arrêtant au milieu, les intervalles densément et fine- ment ruguleux comme la partie postérieure; sur chacune 3 points blancs, le 1% marginal, derrière l'épaule, le 2° au milieu du disque, très petit, disparaissant facilement, le 3° marginal, entre le milieu et l'extrémité, et enfin une fine bordure de pubescence blanche à l'extré- mité de la suture; le dessous est d’un brun bleuàtre, les métapleures sont garnies de pubescence blanche. Diégo-Suarez (Alluaud). Des deux individus de cette espèce l’un n’a le point discoiïdal des élvtres que d’un côté et le second point marginal est à peine distinct. Plus grand que le cyanipennis, qui n’a aucun point blanc sur les élvtres, ces dernières avant les lignes ponetuées formées de points plus eros, plus carrés, et leur extrémité arrondie, plus brillante que le reste. Pallenis leucospila n. Sp. — Long. 9 mill. — ÆElongata, cylin- drica, nigra, modice nilida, capite prothoraceque paulo minus, scutello et elytrorum utrinque quttis 4 niveis, 1° posthumerali, > ante medium discordali, 3 et 4 post medium, hac paulo obliqua ad marginem, an- tennis pedibusque rufis, illis apice crassioribus et obscurioribus, meso- et metapleuris late niveis; capite dense punctulato, subtiliter ruguloso, chypeo punclo medio impresso, ore rufo; prothorace ovato, basi sat abrupte constricto, dense punctato, basi transrersim depresso: scutello fere rotundato: elytris basi fortiter substriato-punctatis, intervallis ru- gosulis, striis medio obliteratis, punctis dense irregulariter impressis, parte apicali dense subtiliter granulosa, griseo-pubescente; sublus punc- Faune coléopteérique de la Région malgache. D41 tulala, abdomine basi utrinque albido plagiata, meso et metapleuris albomaculatis, pedibus villosis. Plateau d'Ankara (/7. Perrier). Ressemble à P. semieristata Fairm. (1) pour la forme et la distribu- tion des taches, mais plus petite avec le corselet non brusquement ré- tréci à la base et les élytres ornées à la base d'un faisceau court de poils noirs, les taches sont plus nettes, lécusson est plus large. Pallenis geminata n. sp. — Long. 6 1/2 à 7 mill. — Forme et coloration de P. leucospila Fairm., mais bien plus petit, avec le corse- let plus étroit, plus convexe en avant, plus longuement rétréci à la base, comme chez les Stenocylidrus ; maïs les yeux sont ceux des Pal- lenis ; les taches des élytres sont disposées de même, seulement les 2 postérieures sont plus rapprochées, presque contiguës sur la suture; les taches de Ja poitrine sont semblables, les pattes sont d’un brun foncé, Fort-Dauphin et Andrahomana, Madagascar sud (Alluaud). Pallenis morosa n. sp. — Long. à 1/2 mill. — Ressemble beau- coup à geminata, à peine plus petit, d’un noir plus profond, mat, écus- son blanchâtre, petit, sur chaque élytre 2 taches blanches, la 1° ronde, discoïdale, avant le milieu, la 2° après le milieu en bande transversale, ne touchant ni la suture, ni le bord externe: le corselet forme moins le goulot à sa base, sa surface est finement et très densément rugueuse ; les élytres sont fortement et sérialement ponctuées jusqu'à la bande postérieure, striées tout à fait à la base avec les intervalles ruguleuse - ment ponetués, la partie postérieure densément et ruguleusement ponctuée; le métasternum ayant seul une tache blanche, antennes et pattes concolores. Tamatave; ma collection. Pallenis Perrieri n. Sp. — Long. 6 mill. — Oblonga, sat fortiter conveæa, nigra, parce ac breviter pilosula, parum nitida, prothorace et elytris basi ad suturam cum plaga terminali sat dense tenuiter cinereo- pilosulis, elytris medio utrinque vittula angusta, rufo et albido-squa- mosula, antice fortiter arcuata, ad marginem retroversa ornatis ; capite parum dense punctato, inter oculos biièmpressiusculo, labro rufo, an- tennis fuscis valde serratis; prothorace subgloboso, dense subtiliter punctato, postice fortiler constricto, angulis acutiusculis, productis, (1) Ann. Muséum Paris 1902, 307. D42 L. FAIRMAIRE. et albosericeis; scutello concolore : elytris basi fortiter lineato-punctatis, intercallis subliliter granulosis, et utrinque tuberculo sat grosso, opaco, obtuso, parce ac breviler piloso signatis, parte postica rugulosa; subtus nigra, pedibus nigris. Plateau de l'Ankara (H. Perrier). Je crois que cet insecte, dont les élytres sont un peu dilatées en ar- ricre, est le G d’un autre insecte dont les élvtres ne sont pas dilatées, dont le corselet est moins globuleux et dont les pattes sont rousses. Pallenis crinifera n. sp. — Long. 7 mill. — Ressemble tout à fait à P. Perrieri, mais un peu plus grand, la bande des élytres moins ar- quée en dedans, ces dernières n'ayant pas à la base des tubercules saillants, mais présentant un faisceau de poils noirs, longs, placés plus en arriere; la bande villeuse qui couvre l'extrémité des élytres est roussâtre et plus grande: le corselet à la même sculpture et la même forme, un peu plus globuleuse, Andrahomana, Madagascar sud (Alluaud), un seul individu. Pallenis rectepilosa n. sp. — Long. à mill. — WModice elongata, subcylindrica, nigra, nitida, parce hirtula, elytris utrinque maculis 2 albis, 14 discoidali longe ante medium, minuta, % paulo post medium externa obliqua, sutura macula albido-pilosa parum distincta signata, elytrorum apice albido-pilosulo ; capite subtiliter punctulato; prothorace paulo compresso, elevato, postice sat constricto, sat subtiliter dense ru- gosulo, scutello griseo ; elytris oblongis, levissime medio anqustatis et le- viter depressis, basi fortiter lineato-punctatis, post medium sat subtili- ter rugosulis, basi utrinque tuberosis et penicillo nigro erecto ornatis, lumeris convezis : meso-el metasterno albo-maculatis, pedibus et anten- nis concoloribus, his basi rufis. Tamatave; ma collection. Voisin de P. tuberopilosa Fairm. Ann. Fr. 1886, 54, mais avec les élvitres à peine déprimées au milieu et une coloration analogue à celle de plusieurs Stenocylidrus. Pallenis polychroa n. Sp. — Long. à mill. — Oblonga, rufa, vir nitidula, elytris nilidioribus nigro-fuscis, basi et macula apicali rufis exceptis, fere medio linea arcuata elevata eburnea, suturam haud at- tingente ornatis ; capite subtilissime dense punctulato, antennis gracili- bus, basi rufis, clava elongata fusca : prothorace convexo, lateribus compresso et late fortiter impresso, subtilissime dense punctulato, busi PR Faune coléopterique de la Région malgache. D43 branstersün parum impresso; scutello triangulari, rufo; elytris basi paulo planalis, prope scutellum utrinque elevatis, ad humeros angulatis, fortiler Striato-punctatis, punctis et striis medio minoribus , apice ob- soletis, macula apicali laeri; abdomine pedibusque fusco-nigris, femori- bus basi late rufis. Plateau d’Ankara (H. Perrier). Cet insecte rappelle tout à fait le Clerus mullicolor Fairm. pour la coloration ; mais le corselet est très différent ainsi que les antennes et la coloration de la tête et des élytres:; le corselet est celui des Stenocy- lidrus ; mais les veux ne sont pas saillants, le labre est faiblement sinué:; les antennes grossissent peu à peu, la massue n’est pas distincte, et la bande transversale des élytres est éburnée. DAamiIricus N. 2. Ce genre, du groupe des Tillides, à comme eux à articles aux tarses et les côtés du corselet non marginés; il se place entre les Tillus et les Stenocylidrus, différent des premiers par les yeux convexes, forte- ment échancrés, ce qui le distingue aussi des Stenocylidrus. Les an- tennes sont insérées en avant de léchancrure des veux, elles sont grêles à la base avec les 3 derniers articles formant une massue com- primée aussi longue que le reste. Le dernier article des palpes maxil- laires est un peu conique. Le corselet est presque aussi long que large, également et légèrement rétréci aux deux extrémités, nullement étranglé à la base. Les élytres sont un peu ovalaires, oblongues, très ponctuées, gerement élargies en arrière ; les pattes sont assez courtes, les fémurs antérieurs épais, les 3° et 4° articles des tarses lamellés, les crochets simples. Le faciès de ce genre le rapprocherait des Stenoplium, mais il n'y à pas trace de séparation entre le dos et les flanes du corselet. Damiricus cribripennis n. Sp. — Long. 6 mill. — Paulo elon- gatus, modice convexus, rufus, nitidus, elytris caeruleis, sat dense fulvo-villosis : capite sat lato, elytris haud angustiore, sat dense punctu- lato, inter oculos foveolato, his distantibus, antice profunde emargi- natis, antennis basi gracilibus, rufis, 11 articulatis 3 ullimis atrocae- ruleis latis, ullimo apice rufo; prothorace haud transverso, lateribus fere rectis, basi leviter attenuato et utrinque impresso, laxe subtiliter punctato, basi ad angulos leviter impresso; scutello brevi, truncatulo; elytris postice levissime ampliatis, dense punctulatis, basi haud im- D4% L. FAIRMAIRE. pressis, nec tuberculatis, apice sat late rotundatis ; pedibus mediocribus, femoribus anticis crassioribus. Berkely (H. Perrier); un seul individu. Synellapus D. £. Genre ressemblant à quelques Pallenis, mais s'en éloignant par les veux grossement granulés, convexes, ce qui le rapprocherait des Cy- matoderae dont il diffère par les yeux presque entiers, les antennes courtes, robustes, dentées du ÿ° au 10° article; les pattes sont assez courtes et assez robustes: les élvtres ont des lignes ponetuées allant jusqu'à l'extrémité sans s’effacer, ce qui est rare chez les Clérides ; le corselet est fortement rétréci à la base avec les flanes profondément impressionnés, les caractères des yeux, des antennes et des élytres distinguent aussi ce nouveau genre des Stenocylidrus. Synellapus indigaceus n. g. — Long. 5 1/2 mill. — Ublonqus, subcylindricus, capite prothoraceque rufis, elytris caeruleis, nitidus, dense subtiliter pallide villosulus; capite subtiliter sat dense punctato, oculis magnis, grosse granulatis, integris, antennis fuscis, prothoracis basin vir attingentibus, sat crassis, articulis intermediis dentatis, ul- timo ovato, acuminato; prothorace ovato, antice subgloboso, basi for- titer angustato, antice leviter, basi fortiter angustato, antice leviter, basi profundius transversim impresso; scutello rufo;: elytris ad hu- meros rotundato-angulatis sat fortiter et dense lineato-punctatis, punclis postice haud obsolescentibus, intervallis converiusculis, punc- tulatis, basi paulo magis elevatis ; subtus rufus, metasterno pedibusque fusco-caerulescentibus. Bassin du Mandraré, Madagascar sud (Al/luaud) ; un individu. Stenocylidrus semirufus n. sp. — Long. 6 1/2 à 8 mill. — Elon- gatus, subcylindricus, rufus, nitidus, nigro-pilosus, prothorace supra fusco-caeruleo, margine antico et basi rufescentibus; capite rufo, summo caeruleo, sat subtiliter punctato, inter antennas transversim sulcato, his sat brevibus, rufis, gracilibus, apice gradatim paulo crassioribus ; prothorace oblongo-ovato, postice fortiter angustato, paulo lageniformi, et ante basin constricto, lateribus antice vix arcuatis, dorso dense punc- tulato, basi transversim depresso et fortiter sulcato ; scutello subrotun- dato, albo; elytris elongatis, fortiter seriato-punctatis, punctis qua- dratis, ante medium obliteratis, intervallis punctulatis, parte postica dense ac irregqulariter ruguloso-punctulato, utrinque quitis 3 niveis Faune coléoptérique de la Région malgache. D45 ornatis, 1 et 3 externis, 1 post humerum, 5 post medium, 2* ante medium fere discordali, suturae approximata, parte apicali laeviore, dorso prope scutellum utrinque paulo elevato: prosterno medio rufo, meso- el metapleuris macula nivea signatis, pedibus sat brevibus. Diégo-Suarez (Alluaud). La coloration du corselet est assez variable, parlois une bande rousse au milieu du corselet, s’élargissant parfois ; les points des élytres par- fois très petits, ou même effacés. Ressemble au melanocrossus Faïrm. pour la forme et les taches des élytres, mais d’une coloration bien différente ; le corselet est plus at- ténué en arrière, moins rugueux à la base, et les antennes grossis- sent moins rapidement vers l'extrémité. Stenocylidrus ruficeps n. sp. — Long. 10 mill. — Ælongatus con- veus caeruleus, parum nitidus, scutello albo et elytris utrinque punctis 3 minutis albis ornatis, 1° marginali post humerum, 2° discoïdali ante medium, 3° submarginali post medium, capite rufo, pedibus fusco-cae- ruleis femoribus rufis, genubus exceptis ; capile lato, convexo, punctato, antennis crassiusculis, fuscis, articulis 3 primis rufis, articulis 4 ul- timis paulo majoribus, 8-10 angulatis, ultimo ovato; prothorace oblongo, postice allenuato, basi sat fortiter ançqustato, sed non strangulato, et supra transversün fortiter depresso, dorso dense punctulato-rugoso ; elytris ad humeros sat angulatis, apice acuminatis, fortiter substriato- punctatis, intervallis rugosulis alternatim cum sutura convexis, stris ad punctum disciabbreviatis, parte postica irregulariter rugosulo-punc- tata, parte apicali laeviore et paulo nitidiore ; meso- et melapleuris ma- cula alba signatis, abdomine rufo. Baie d’Antongil; ma collection. Remarquable par sa tête large, rousse, et ses élytres un peu acu- minées. larie du bleu au verdâtre avec les pattes entièrement brunes. Le Stenocylidrus frontalis Waterh. Cistul. Entom., Il, 531, ne res- semble à cette espèce que par la coloration de la tête; mais il n’a que 7 mill. de longueur et sa coloration est bien différente; voici sa dia- gnose : Elongatus, cylindricus, niger, griseo-pubescens; fronte ochracea, thorace crebre punctato, scutello albo, elytris basi striato punctatis, apice crebre punctatis, singulis tribus quttis albis, femorum basi flava. Cette espèce ressemble beaucoup à lazureus, mais plus petite et Ann. Soc. Ent. Fr., LXXI [1902]. 35 )46 L. FAIRMAIRE. presque noire, seulement le front et la base des fémurs sont jaunes et le thorax est un peu plus finement ponctué. Stenocylidrus obseuratus n. sp. — Long. 6 4/2 à 7 mill. — Elongatus, niger, vir caerulescens, vix nilidulus, scutello et elytris utrinque punctis 3 niveis, 2 prümis interdum minutissimis, 1° post humerum fere marginali, 2 ante medium propre suturam, 3° majore, paulo transterso post medium; capite vir perspicue punctulato, antice griseo-puberulo, antennis gracilibus, nigricantibus ; prothorace breviter ovato, postice angustato et ransversün tmpresstusculo; elytris sal elon- gatis, striato punctatis, basi rugosis, striis medio confusis, parte api- cali dense punctato-rugosula; subtus punclulatus, pubescens, meso- pleuris niveo-maculatis. pedibus vitlosis, femoribus anticis sat inflatis. Diégo-Suarez (Alluaud). Stenocylidrus asperulus n. Sp. — Long. à à 6 1/2 mill. — Forme et coloration de melanocrossus Fairm. mais un peu bleuätre, un peu plus petite, surtout plus étroite, les taches des élytres disposées de mème, trois de chaque côté, les deux premières plus petites, la 3° au lieu d’être arrondie est un peu transversale et faiblement oblique; le corselet est plus ruguleux, plus atténué en arrière, ce qui le fait paraitre moins fortement étranglé à la base ; les élytres ont aussi des lignes de gros points s’effacant après le milieu et remplacées par une ponctuation rugueuse, plus faible à l'extrémité; en dessous les méso- et mélapleures ont une tache blanche, les pattes sont rousses avec les lémurs d’un brun foncé, sauf la base. Diégo-Suarez (Alluaud) ; environs de Suberbieville (H. Perrier). Ressemble un peu à l'externus pour la gracilité du corps et la forme des tache élytrales, mais plus grand, rugueux, à peine brillant. Stenocylidrus externus n. Sp. — Long. 5 mill. — Angustus, subeylindricus, niger, nitidus, scutello et elytrarum utrinque maculis 3 niveis, 1° posthumerali, » ante medium, 3% paulo post medium, obli- qua externa, meso- et metapleuris albomaculatis, pedibus rufescentibus, femoribus castaneis, laxe nigro-hirtulus: capite vix punctulato, an- tennis qgracilibus, fuscis, basi rufescentibus, clava elongata: protho- race ovalo, postice minus abrupte constriclo, dense subtiliter aspe- rulo-punctulato, basi transversim depresso; elytris subparallelis, postice levissime ampliatis, apice separatim obtusis, basi grosse sub- seriatim punctatis, punctis medio evanescentibus, parte postico subti- Faune coléoptérique de la Région malgache. D47 liter rugosulo-punctulata; sublus punctatus, femoribus anticis haud crassioribus. Diégo-Suarez (Alluaud). Remarquable par sa forme étroite, la tache postérieure des élvtres en bande oblique, courte, et les antennes grêles à massue allongée. Stenocylidrus tetradius n. Sp. — Long. 4 1/2 mill. — Tenuis, niger,nigro-pilosus, nitidus, seutello et utrinque punctis 4 niveis, 1° mar- ginali post humerum, 2° discoidali ante, 3° discoidali post medium, 4 marginali obliquo, spatio inter 1 et 2 plus minusre rufo, punctis discoidalibus in utroque elytro quadratim dispositis ; capite convexius- culo subtiliter dense punctulato, ore antennisque rufis, clava infuscata: prothorace ovato, convexo, postice fortiter angustato et paulo stranqu- lato, dense punctulato, lateribus antice vix rotundatis, basi fortiter de- pressa; elytris elongatis dorso planiusculis, fortiter seriato-punctatis, seriebus post medium obliteratis, parte apicali irregulariter sat subti- liter rugoso-punctata; meso- et metapleuris late niveo-fasciatis, femori- bus basi rufis. Bassin du Mandraré, Androhomana (Alluaud). Remarquable par sa forme étroite, et par les points discoïdaux des élytres disposés en carré, les postérieurs placés dans la ligne des an- térieurs. Ressemble beaucoup au vérgulatus, mais ce dernier n’a pas un point blanc derrière l'épaule, la tache postérieure forme une bande arquée entière, la tête est moins ponctuée, les élytres sont moins paral- lèles. Stenocylidrus obliquatus n. Sp. — Long. 2 3/4 mill. — Ælonga- tus, niger, nitidus, scutello et elytrorum utrinque quitulis 4 niveis, LE externa post humerum, 2 prope suturam ante medium cum praece- dente per vittulam rufam oblique juncta, subtus macula mesopleurali et plaga magna metapleurali niveis ; capile subtilissime punctulato, cly- peo antice lineola tenui albida transtersim signato, antennis fuscis, basi rufis; prothorace ovato, postice haud abrupte angustato, dorso dense subtiliter punctatus nigro hirtulo, basi transversim depresso; elytris basi fortiter punctato-lineatis, punctis a medio postice minoribus, inor- dinate densatis, apice obliteratis, meso- el metapleuris albomaculatis, pedibus rufis, femoribus piceis. Plateau de l'Androy (Decorse); ma collection. _Remarquabie par sa petite taille et les taches réunies 2 à 2 par un trait roux, ce qui le distingue facilement du vérgulatus ainsi que la disposition des taches. D48 L. FAIRMAIRE. Stenocylidrus variegatus n. Sp. — Long. 3 à 4 mill — Sat elongatus, convexus, niger vage caerulescens, nitidus, elytris basi fas- cia rufa paulo obliqua cum punctis 2 albis, 1° marginata, 2 prope sutu- ram, et viæ post medium fascia fere simili, interdum bipartila cum puncto albo prope suturam signatis, apice interdum plus minusve rufis ; capite convexo, subtiliter punctulato, antice rufescente; antennis r'ufis , sat brevibus, parum clavatis; prothorace ovatulo, postice gradatim an- gustato, ante basin paulo constricto, lateribus antice vit rotundato, basi fortiter transversim depresso; scutello albo ; elytris ad humeros an- gulatis basi paulo elevatis, medio vix sensim depressiusculis et lateribus vix angustatis, basi fortiter lineato-punctatis, punctis fasciam nedia- nam haud superantibus, parte postica irregulariter ac subtiliter rugo- sulo punctulata; pectore infuscato, albo non maculato, abdomine rufo, pedibus rufs, genubus interdum fuscatis. Diégo-Suarez (Alluaud); Berkély (H. Perrier). La coloration des élytres est un peu variable; les fascies rousses sont plus ou moins distinctes, les points blancs antérieurs sont parlois pres- que effacés, et les postérieurs sont plus où moins rapprochés ; l'externe de ces derniers est parfois plus grand et se fond dans la bande rousse qui se répand sur le bord externe pour rejoindre la teinte rousse api- cale. Le défaut de taches blanches sur les côtés de la poitrine est assez remarquable. Stenocylidrus apicatus n. sp. — Long. 4 1/3 à 5 12 mill. — An- qustus, valde converus, piceo-caerulescens, modice nitidus, elytrorum parte apicali et sutura angusta saepe rufis, elytris utrinque macula postbasali et vitta paulo post medium niveis, hac leviter arcuata, trans- versa, partem rufam fere limitante ; capile piceo, paulo rufescente, sub- tiliter punctulato, labro rufo, antennis piceis, basi dilute rufis; pro- thorace ovato-oblongo, postice angustato, parum constricto, dense subtiliter punctulato, antice rufescente, basi transversim depresso ; scu- tello niveo : elytris fortiter substriato-punctatis, punctis postice oblite- ratis, basi prope humeros penicillo nigro sat minuto ornatis; subtus cum pedibus rufescens, meso- el metasterno niveo maculatis. Diégo-Suarez (Alluaud). La forme étroite et le dessin des élytres font reconnaitre facilement cet insecte dont le faciès est asssez différent de ses congénères. Tilloclerus griseocaudatus n. sp. — Long. 6 1,3 mill. — Res- semble beaucoup au T. fulvoarcuatus Fairm. (Ann. Ent. Fr. 1886, 62), Faune coléoptérique de la Region malgache. 549 également noir, plus couvert d'une pubescence cendrée, les élytres ayant aussi à la base un tubercule noir, velouté, mais plus petit, plus saillant, la bande médiane, d’un fauve pâle, plus étroite, transversale, régulièrement arquée, la partie postérieure noire, dénudée, avec lex- trémité couverte d’une pubescence cendrée, serrée; le corselet est un peu moins large, plus finement ruguleux. Ankarahitra (H. Perrier). Liostylus myrmecarius n. sp. — Long. 2 à 2 3/4 mill. — Graci- lis, convexus, caerulescenti-niger, nitidus, glaber, capite convexo, fere laevi, antice transversin impresso, antennis gracilibus, fulois, clava nigra; prothorace oblongo-ovato, valde convero, ante basin sat fortiter constricto et transversim depresso, antice indistincte punctulato; ely- tris oblongis, postice levissime ampliatis, ad humeros angulatis, basi sub- seriatim fortiter punctatis, intervallis plicatulis, punctis medio subito interruptis, parte postica paulo convexiore, subtiliter ruquloso-punc- tata: pedibus sat elongatis, tibiis tarsisque piceis. Diégo-Suarez (Alluaud). La sculpture des élytres est assez remarquable; elles sont fortement ponctuées dans la moitié basilaire et ridées, et ces points s'arrêtent su- bitement au milieu à une ride transversale. La tête est parfois presque entierement rougeàtre. Liostylus quadripartitus n. sp. — Long. 3 1/2 mill — Sat elongatus, convexus, valde nilidus, niger, vago caerulescens, elytris rufis, ante medium (basi excepta) late nigris, medio vitta eburnea, sutu- ram haud attingente, transversa, ad marginem paulo arcuata ornatis ; capite subtilissime sat dense punctulato, antice cum ore antennis rufo; prothorace oblongo-ovato, sat fortiter convexo, postice fortiter angustato, haud constricto, dorso laevi, basi sat fortiter depressa; elytris dorso medio leviter depressis, postice magis convertis et levissime ampliatis, basi fortiter lineato-punctatis, parte antica rufa multo laeviore, vitta trans- versali convexa, parte postica fere laevi; metasterno pedibusque rujis. Diégo-Suarez (Alluaud). Cette espèce est remarquable par la dépression médiane légère, mais distincte, des élytres qui sont aussi légèrement élargies en arrière, et par leur coloration tranchée. Liostylus bipartitus n. sp. — Long. 3 mill. — Ressemble extrê- mement au précédent mais plus petit, avec les élytres concolores à la D90 L. FAIRMAIRE. base, les épaules plus saillantes et la bande éburnée médiane formée dé 2 gouttes séparées n’atteignant pas le bord externe: la tête parait plus convexe, le corselet est plus étroit, plus prolongé en arrière, et est for- tement étranglé avant la base; les élytres sont également ponctuées fortement à la base qui est renflée près de l’écussson, ce qui fait paraïi- ire la région seutellaire comme assez fortement déprimée, la partie pos- térieure est plus élargie, plus convexe, formant à lextrémité de la suture une saillie très visible; les fémurs sont plus claviformes, bru- nâtres sauf la base. Diégo-Suarez (Alluaud). Liostylus unicolor n.sp. — Long. 3 mill. — Ressemble assez aux deux précédents, mais plus allongé, très faiblement élargi en arrière, entièrement d’un noir plus bleuâtre, assez brillant avec les élytres or- nées au milieu, d’une bande éburnée un peu roussàtre, droite, trans- versale, à peine divisée par la suture, n’atteignant pas le bord marginal : le devant de la tête est roussàtre ainsi que les antennes dont la massue est à peine plus foncée: le corselet a la même forme que chez l'espèce précédente, assez fortement étranglée avant la base; les élytres sont plus parallèles, moins déprimées au milieu, leur base est ponctuée de même, mais m'est qu’à peine plissée de chaque côté de l’écusson, la partie pos- térieure est moins convexe, obtusément arrondie à l'extrémité; les pattes sont d’un brun noir avec la base des fémurs roussâtre. Diégo-Suarez (Alluaud). Liostylus basalis n. sp. — Long. 3 mill. — Ælongatus, convexzus, nilidus, capite prothoraceque piceo-castaneis, elytris basi late rufo-testa- ceis, poslice nigro-caerulescentibus, apice paulo rufescentibus ; capite dense subtiliter punctato, oculis converis, prominentibus ; prothorace ovato, valde convexo, lateribus compresso, postice angustato, ante basin constricto el transversim fortiter depresso, dorso punctulato; elytris oblongo-elongatis, ante medium transversim depressiusculis, basi seria- Lim punctatis, punctis post medium irregularibus, apice obsoletis:; pe- dibus rufo testaceis. Fort-Dauphin (Alluaud):; un seul individu. Ressemble aux précédents pour la forme et la taille, en diffère par le corselet plus court, moins prolongé dans la partie basilaire et par les élytres dont presque la moitié basilaire est rougetre. Liostylus rufotinctus n. Sp. — Long. 3 12 mill. — ÆElongatus, subeylindricus, fusco-piceus, nitidus, prothorace antice et elytris basi, Faune coléoptérique de la Région malgache. 91 medio et apice rufo tinctis; capite subtilissime punctulato; prothorace ovali, lateribus parum rotundato, ante basin constriclo et transversim fortiter depresso, dorso antice subtilissime punctulato; elytris oblongis, ad humeros angulatis et elevatis, dorsomediovix distincte depressiusculis, basi substriato-punctulatis, punctis medio obsolescentibus et trregulari- bus; pedibus piceis. Diégo-Suarez (Alluaud). Les teintes rougeàtres des élytres sont vaguement limitées, se lon- dant plus ou moins dans la couleur du fond. Liostylus posticalis n. sp. — Long. 2 mill. — Ressemble extrè- mement au bipartitus, mais bien plus petit, également d'un noir bril- lant, avec l'extrémité des élvtres rougeûtre, diffère par le corselet moins long, surtout pour le goulot de la base plus ponctué, les ély- tres plus convexes et plus finement ponctuées à la base, non dépri- mées à l’écusson, avec les épaules non angulées ni relevées, les côtés non distinctement sinués au milieu et labsence d’une ligne trans- versale médiane formée de taches päles sur la dépression médiane qui est moins forte; les pattes sont entièrement d’un brun noir avec des tarses plus pâles et la base des fémurs très brièvement roussatre, les antennes sont entièrement fauves. Antsianaka (Perrot); un seul individu, coll. Oberthür. Je réunis à cette espèce comme © un individu provenant de la même localité, mais plus grand, 2 1/3 mill., entièrement d’un brun noir, à peine déprimé au milieu des élytres qui sont presque parallèles. Liostylus sellatus n. sp. — Long. 3 à 3 1/2 mill. — Ressemble tout à fait à lOpilatrabeatus pour la coloration : mais il est bien plus petit, plus étroit, les yeux débordent largement le corselet; celui-ci est bien plus long, plus étroit, fortement étranglé avant la base qui est fortement déprimée et striolée, la surface est densément, mais très finement ponctuée: l’écusson est concolore, les élytres sont paral- lèles, un peu obscurcies autour de l’écusson, nullement élargies vers l'extrémité, à lignes d'assez gros points qui diminuent sur la bande médiane et s’effacent à lextrémité; les pattes sont brunes, les an- tennes grèles, roussätres, avec la massue brunätre. Région de lAndroy, Nord (Alluaud); environs de Suberbieville (Perrier). APTINOCLERUS DEZOCOLLETOIDES Kuwert, Soc. Entom. n° 9. — Long. 4 à 6 mill. — Sat elongatus, medio angustatus, postice dilatatus, con- DD2 L. FAIRMAIRE. vexus, nitidulus, pilis laxe hirtulus, elytris medio fascia eburnea leviler arcuata transtersim signatis ; capite lato, subtiliter punctato, antennis fuscis, basi fulvis; prothorace ovato, basi fortiter angustato, dorso subtililer punctulato, postice paulo rugosulo, antice transversim impresso : elytris basi prothorace haud latioribus, postice ampliatis, basi subseriatim sat fortiler punctatis, postice subtilius et irregulariter, apice truncatulis ; pedibus gracilibus sat elongatis, fuscis, libiis anticis apice cum tarsis rufescentibus. Madagascar, coll. Alluaud et la mienne. Le G. Aptinoclerus est bien caractérisé par sa forme étroite, rétrécie au milieu, qui le fait ressembler à un Charopus beaucoup plus qu'à un Aplinos; les élytres ne sont pas plus larges à leur base que celle du corselet, leur extrémité est tronquée, les derniers articles des palpes sont triangulaires assez larges, tronqués un peu obliquement : les antennes sont grêles, se terminant par une massue de 3 articles, le 8 étant aussi un peu élargi; les tarses sont assez longs, lamellés. Opilo uniformis n. sp. — Long. 12 mill. — Oblongus, sub-paral- lelus, converus, fuscus, nitidus, vage plumbeus, sat dense griseo-villo- sus, elytris rufescentibus, minus villosis, unicoloribus ; capite punctato, densius villoso, ore antennisque rufis, his brevibus, articulo_ ultimo crasso, fere pyriformi, obtuso: prothorace ovato, basi constricto, antice arcuato et rufescente, disco planiusculo, med io breviler striato et antice utrinque striola obsoleta oblique impresso, lateribus laxe asperulis, basi medio plagula convexa laevi ovata signato; scutello dense albo-pubes- cente; elytris basi, intus breviter, extus longius seriato-punctatis, punc- lis grossis, subquadratis, postice leviter rugosulis et obsolete punctatis ; sublus cum pedibus fuscus, nitidus, villosus , femorum basi, tibiarum apice tarsisque rufus. Diégo-Suarez ; ma collection. Ressemble beaucoup à l'O. brunneotinctus Fairm., en diffère par les élytres unicolores, plus rougeûtres, à lignes de points bien plus gros, S’'arrêlant avant le milieu ettrès obliquement et par les sillons du cor- selet à peine marqués. Opilo sanguinipes n. sp. — Long. 15 mill. — Elongatus, parum con- veæus, piceus, modice nitidus, sulura et elytrorum apice piceo-rufis, pe- dibus rufis ; capite laevi, fronte angusta, inter oculos transversim sulcata, his magnis, convexis, antice sat fortiter emarginatis, approæimatis, cly- peo brevi, antennis validiusculis, sat elongatis , rufis, articulis 3 ultimis Faune coléoptérique de la Région malgache. 593 majoribus, compressis. ullimo longiore, paulo acuminato: prothorace parum transverso, postice angustato, dorso planato, plicatulo, antice medio impresso, parte antica lere laevi, nitidiore, lateribus irregulariler plicatulis, basi transversim fortiter depressa; scutello fere semicireulari, planiuseulo ; elytris grosse substriato-punctatis, punctis medio abbrevia- lis, parte postica sat subtiliter striata, striis vix punctatis, intervallis convertusculis, subtus fuscus, dense subtiliter punctulatus, abdomine nilidissimo, laeviore, pedibus sat validis, villosis, tarsis latis, lamellatis. Diégo-Suarez (Alluaud). Très voisin de l’uniformis Kairm., mais plus grand, plus foncé, avec les pattes rougeàtres, les élvtres presque striées à la base, les gros points s’arrêlant au milieu et remplacés par des stries assez fines, à peine ponetuées. Opilo geniculatus n. Sp. — Long. 9 mill. — ÆElongatus, subpa- rallelus, piceus, nitidus, breviter griseo-villosulus, elytris cum pedibus flavido-fulvis, elytris basi et medio lituris fuscis quasi-vilttulatis fascia- lis, postice macula majore communi, antice ad suturam quadrato-pro- ducta signatis; capite subtiliter rugosulo, inter oculos transversim suleatulo, antice leviter biimpresso, clypeo, labro et ore rufescentibus, antennis dilute piceolis, articulo ultimo 4 praecedentibus conjunctis ae- quali; prothorace vix transverso, basi haud abrupte angustato, lateri- bus vir arcuatis, dorso sat dense subtiliter punctato, antice utrinque transversim impresso et medio breviter sulcalo, parte antica rufescente : scutello transverso, apice breviter acuminato; elytris ad humeros angu- latis, sat fortiter punctato-seriatis, basi et extus substriatis, punctis sat grossis, intervallis alternatim paulo convexiusculis basi fortius plicatis, parte apicali irregulariter ruguloso-punctata; pedibus sat gracilibus, genubus late fuscis. Pays Androy nord (Aluaud). Ressemble assez à l'O. incongruus pour la forme allongée et la colora- tion, mais ce dernier est bien plus grand, le corselet plus arrondi sur les côtés, plus étranglé à la base et lécusson est blanc. Opilo strigicollis n. sp. — Long. 9 à 11 mill. — Très voisin du geniculatus, même coloration générale, mais un peu plus petit, moins étroit, surtout pour le corselet qui, au milieu, est aussi large que les élytres, bien plus arrondi sur les côtés, fortement rétréci à la base, ayant sur le disque une impression bien marquée, quadrangulaire, remplie de stries serrées, avee un petit relief ovalaire, lisse, au milieu DD4 L. FAIRMAIRE. de la base, les côtés sont aussi striolés ; les élytres sont moins an- gulées aux épaules, très légèrement élargies en arrière, fortement ponctuées en lignes qui sont légèrement striolées à la base, relevées de chaque côté près de lécusson et irrégulièrement ponctuées tout à l'extrémité, les taches se bornant à une petite teinte brune derrière l'épaule, peu distincte, 2 autres assez vagues avant le milieu et enfin, avant l'extrémité, une plus grande formée de 2 accolées et mal limitée, noire; parfois dilacérée comme les précédentes, pattes comme le geni- culatus, d'un roux clair avec les genoux et les tarses bruns. Environs de Suberbieville (H. Perrier) ; Diégo-Suarez (Aluaud!. Ressemble au brunneotinctus Fairm., mais plus petit, avec le disque du corselet plus fortement striolé et les lignes ponctuées des élytres allant presque jusqu'à l'extrémité. Opilo incongruus n. Sp. — Long. 14 mill. — ÆElongatus, elytris pa- rallelis, modice convexus, fuscus, nitidulus, griseo-villosus, elytris di- lute lutosis, fasciis 3 male determinatis ornatis, basali fascio-lata, 24 ante medium valde dentata, cum praecedente per marginem externum juncta, 3 postmediana, soniliter dentata, spatiis intermediis et apica- libus punctis fuscis ümpressis; capile parce punctato, clypeo rufes- cente, arcuatim impresso, antennis sat elongatis, rufis, articulo ullimo paulo pallidiore, valde elongato, ceteris conjunctis parum breviore ; prothorace transverso, antice et postice fere aequaliter angustato, late- ribus leviter rotundato, dorso rugosulo, medio breviter sat fortiter sul- cato et postice plagula laevi convexiuscula signato, parte antica rufes- cente, magis punctata: scutello albido pubescente: elytris elongatis, parallelis, ad humeros angulatis, sat subtililer dense punctatis, basi breviter ac grosse seriato-punctatis, lineolis aliquot elevatis, postice evi- dentioribus : pedibus fuscis nitidis, villosis, femoribus basi et tibiis apice cum tarsis fulvis. Andrahomana, Madagascar sud (Alluaud). Remarquable par les élvtres longues, parallèles, à bandes mal Timi- tées et ses antennes assez longues avec le dernier article très déve- loppé. La coloration est analogue à celle de FO. brunneotinctus Fairm., mais les élytres sont plus longues, parallèles, et le disque du corselet n’est pas striolé. Opilo quadriplagiatus n. sp. - Long. 18 mill. — Oblongus, postice vir ampliatus, modice convexus, brunneus. parum nitidus, rufo- lutoso quttulatus, elytris rufo-lutoso bimaculatis, macula 1° post me- Faune coléoptérique de la Région malgache. 595 ana, transversa, convnunti, paulo denticulata, 2 apicali, sublus cum pedibus nitidior, coxis rufolutosis : antennis sat breribus, crassiusculis, piceolis, nitidis, articulo 1° dilutiore, articulis 3 ultimis majoribus, pi- ceis, opacis, pubescentibus, penultimo angulato, ultimo praecedentibus 3 conjunctis aequali; prothorace transverso, elytris angustiore, postice paulo angustato, dorso parum nitido, alutaceo, pilis lenuibus longis pallidis sparsuto, medio depressiusculo, basi medio tuberculo ovato lae viore el antice linea elevata signato, parte antica laevi, nilida, con- vexa; scutello pallido-pubescente; elytris basi fortiter lineato-punc- tatis, punctis quadratis, medio abbrevialis, humeris el signaturis aliquot rufo-utosis, parte brunnea ante apicalé similiter quttulata; subtus fere laevis, pectore pedibusque villosulis, tarsis rufescentibus. Environs de Suberbieville (27. Perrier). Ressemble au brunneotinctus Fairm., mais bien plus grand, avec le corselet plus large, bien moins rétréci à la base, lesélytres très grosse- ment ponctuées à la base, la bande transversale placée plus en arrière et la postérieure plus transversale. Opilo grossepunctatus n. sp. — Long. 6 à 9 mill. — Oblongus, modice convexus, squalide rufulus, parum nilidus, pallido pilosus, cut- pile prothoraceque paulo castaneis, pallide villosus : rarius supra piceus capile punctulato, inter oculos impressiusculo, antice rufescente inter antennas transrcersim sulcato, antennis sat brevibus, gracilibus, arti- culis 3 ultimis compressis, laxe clavatis, ultimo fere truncato : protho- race transverso, lateribus rotundato, basi breviter constriclo, dorso subtiliter asperato, antice fere laevi, dilutiore, utrinque transtersim et medio fortius impresso: scutello concolore ; elytris ad humeros angu- latis, postice haud ampliatis, substriato-punctatis, punctis sal grossis, striis medio abbreviatis, parte postica irregulariter ac subtiliter rugu- losa punctala ; pedibus longe villosis. Environs de Suberbieville (H. Perrier). Distinct de ses congénères par sa coloration rousse uniforme, sa vil- losité, et la grosse ponctuation de la base des élytres. Opilo latefasciatus n. sp. — Long. 7 mill. — Oblonqus, converus, postice vix sensim ampliatus, piceus, nilidus, griseo-pilosulus, elytris maqgis nigropiceis, macula humerali, vitta lata transcersa mediana com- muni, el macula apicali fulvo-rufulis, sublus cum pedibus fulvo-rufulo, genubus sat late fuscatis, pectoris lateribus et abdomine basi infuscatis : capite subtiliter coriaceo-punctulato, inter oculos obsolete impresso, cly- 5906 L. FAIRMAIRE. peo emarginalo, cum ore antennisque rufolestaceo, his gracilibus, ar- ticulis 3 ultimis majoribus, ultimo breviter ovato, praecedente parum majore ; prothorace transrerso, brevi, lateribus sat rotundato, basi for- tiler constricto, subtiliter asperulo, antice transversim utrinque im- presso et medio ad conjunctionem foveato, breviter griseo-villosulo ; scu- tello brevi, obtuso, rufescente; elytris ad humeros angulatis, punctis sat grossis seriatis, ad latera substriatis, et intervallis converiusculis, apice subtiliter rugosulo-punctulatis, breviter pilosellis ; tibiis longius pilosis, anticis arcuatis. Pays Androy nord (Alluaud). Cette espèce est plus courte que ses congénères et le dernier article des antennes est peu développé. OPiLo LAcoRDAIREI Thoms., Mus. Scientif. 58 (Platyclerus)., — Long. 10 mill. — Ressemble beaucoup aux grands individus de PO. tris- tis KI. près duquel il doit se placer, car il n'appartient pas au G. Pla- tyclerus; il est noir, avec une bande suturale de poils blanes, peu serrés sur la partie antérieure de la suture, une autre bande étroite, à pubescence serrée, sur le quart apical de la suture, et une bande transversale de pubescence blanche un peu après le milieu, n’attei- gnant pas la suture; cette bande est plus claire, plus étroite, plus tranchée que chez tristis ; le disque du corselet est couvert d’aspérités plus fortes, plus serrées et plus déprimé au milieu ; lécusson est blanc ; les stries basales des élytres sont plus fortement ponctuées avec les in- tervalles plus rugueux; la partie postérieure est plus brillante, et la pubescence blanche borde étroitement la suture au lieu de s’étaler de chaque côté; la massue des antennes est moins épaisse. Forêts au nord de Fort-Dauphin (Aluaud). Opilo transversus n. sp. — Long. 4 1/2 mill. — Forme et colo- ration de l'O. fristis KL, mais bien plus petit, noir, peu brillant, avec une pubescence cendrée extrêmement fine, peu serrée couvrant le dis- que du corselet et la moitié postérieure des élytres, ce qui rend la co- loration plus mate; au milieu, une bande transversale ne touchant pas tout à fait la suture, remontant un peu sur le bord marginal, formée de pubescence fauve sale, ayant au milieu un trait blane convexe très étroit; la tête est assez large, presque lisse, les antennes d’un brun foncé, à peine couleur de poix à la base, le corselet assez large, forte- ment rétréci à la base, à ponctuation peu serrée et à villosité noire, éparse, ayant en avant une faible impression transversale, presque bi- Faune coléoptérique de la Région malgache. D07 fovéolée au milieu; les élytres sont angulées aux épaules, fortement ponctuées en ligne, jusqu'à la bande transversale avec les intervalles rugueux; après la bande la ponetuation fine, irrégulière, serrée; des- sous et pattes noirs. Environs de Suberbieville (77. Perrier) ; un seul individu. Opilo impressus n. sp. — Long. 4 1/2 à 6 412 mill. — Forme et coloration de l'O. tristis KI., mais plus petit, bien que certains indivi- dus de ce dernier ne dépassent pas 8 mill.: en diffère par le corps un peu plus étroit, les élvtres proportionnellement plus courtes, plus an- gulées aux épaules, la bande médiane étroite, sinuée en avant et se prolongeant sur la suture où elle atteint la bande suturale roussâtre, l'extrémité garnie de poils grisâtres ; Le corselet est plus étroit, marqué sur le disque d’une impression quadrangulaire. à peine plus longue que large, bien marquée, finement et densément ruguleuse, rebordée à la base, la partie antérieure lisse; l’écusson est plus triangulaire, à pubescence grise: les pattes sont d’un roussätre plus ou moins foncé. Ankarahitra (7. Perrier); Nossi-Bé (Coquerel). Chez un individu provenant de la région de l'Androy les pattes sont d’un beau jaune roux ainsi que la bande antérieure et suturale des élytres. Var. : rufescens (coll. du Muséum). Opilo basicrus n. sp. — Long. 5 mill. — Bien voisin de l’émpres- sus, également noir avec une bande transversale d’un fauve très pâle, ne touchant pas la suture, un peu rétrécie en dehors, mais nullement arquée, et sans bande suturale en avant: le corselet est aussi finement et densément ruguleux au milieu, mais non impressionné; les élytres sont fortement ponctuées en lignes, mais non striées, avec les inter- valles plans, sauf le 3° qui est assez fortement relevé à la base et le »° qui est un peu convexe, les lignes ponctuées se prolongeant pres- que jusqu'à l'extrémité qui est finement ruguleuse; les pattes sont noires avec la base des fémurs d’un fauve clair. Diégo-Suarez (Alluaud). Opilo trabeatus n. sp. — Long. # 12 mill. — Oblongus, sat con- vexus, piceus, modice nitidus, elytris testaceo-rufis, nitidulis, vitla me- dia transversali lata nigra ornatis ; capite prothoraceque dense puncta- tis, oculis sat magnis, grosse granulatis, antice vix sinuatis ; prothorace transverso, lateribus antice sat fortiter rotundato, basi sat breviter ac fortiter angustato, basi ipsa depressa et strigosula-punctata; scutello D98 L. FAIRMAIRE. minuto, pallido pubescente ; elytris ad humeros rotundato-anqulatis, postice vir ampliatis, fortiter substriato-punctatis, punctis post vittam transversan obsolescentibus, intervallis basi paulo converiusculis et le- citer rugosulis ; subtus cum pedibus testaceo-rufescens. Majunga; un individu donné obligeamment par notre collègue M. La- joye. Eburifera testacea n. sp. — Long. 7 mill. — Ressemble telle- ment au Stenocylidrus semirufus qu'il suffit de signaler les différences. Taille plus faible, élytres moins longues, moins fortement ponctuées, n'ayant, de chaque côté, que 2 petites taches éburnées, externes, la re avant, la 2° peu après le milieu: ces taches parfois presque oblité- rées:; corselet bien plus court, plus large, rétréci à la base mais ne for- mant pas le goulot, et plus fortement ponctué, moins convexe; la co- loration est semblable. Diégo-Suarez (Alluaud). Eburifera transversa n. sp. — Long. 7 mill. — Oblonga, nigru, nitida, elytris basi, prope suturam et apice fulvido-pilosulis, parte me- dia denudata et vitta recte transvtersa fuloido-eburnea signatis ; capite subtililer punctato, antennis gracilibus fusculis, basi rufescentibus, prothorace fere globoso, sat subtililer ruguloso-punctulato, scutello con- colore : elytris basi fortiter lineato-punctatis, intervallis rugosulis, post cittam transversam dense punctato-rugosulis : subtus nigra, immacu- lata ; pedibus sat validis, villosis. Ankarahitra (H. Perrier). Il y à une E. unifasciata KuwW., qui doit ressembler beaucoup à cette espèce, mais elle n’a que à mil. et elle est glabre; nigra, glaberrima, fere nitida, antennarum prümis ultimisque articulis brunneis, fascia flava et angusta elytra dimidiante. Eburifera biangulata n. sp. — Long. 4 42 mill. — Oblonga, parum convexa, atra, opacula, elytris utrinque medio vittula eburnea, antice valde angulata, rufulo leviter marginata ornatis, ore antennis- que obscure rufis, pedibus piceo-rufis, femoribus medio piceis: capite subtiliter ac dense ruguloso-punctato : prothorace lato, lateribus rotun- dato, basi breviter constricto et transversim valde depresso, dorso dense subtiliter asperulo, parte antica laevi, nilida; elytris ad humeros an- qulatis, postice levissime ampliatis, basi grosse seriato-punctatis, inter- vallis rugosis, postice dense subliliter asperulis : pedibus longe villosis. Environs de Suberbieville (H. Perrier). Faune coléoptérique de la Region malgache. 559 Ressemble à VE. transversa Fairm., mais bien distincte par la bande éburnée fortement angulée en avant et très saillante. Eburifera Janthina n. sp. — Long. 6 milll — Elongata, cyanea, modice nitida, scutello albo, elytris utrinque bullis 2 eburneis rotundis, 1* fere discoidali paulo ante medium, 2 exlerna post me- dium, abdomine, pedibus, ore antennisque rufis : capite subtiliter dense punctulato, antice transversin impresso; prothorace laxe punctato, basi constriclo et transversim fortiter depr'esso ; elytris Substriato-punctatis, punctis mediocribus, densatis, strüs apère abbreviatis, parte apicali ruguloso-punctata, striis basi haud sensim profundioribus, intervallo 3° vix convero; sublus fortiter punctata, femoribus anticis sat crassis, supra fusculo maculatis. Diégo-Suarez (Alluaud). Eburifera amoena n. sp. — Long. 6 à 8 mill. — Ressemble beau- coup à la janthina, mais plus allongée, d’un bleu noirâtre moins bril- lant, les taches éburnées plus grandes, plus saillantes, plus claires ; les pattes sont brunâtres avee les fémurs plus ou moins roux; la tête est plus lisse, la bouche n’est pas rougeàtre, sauf les palpes: le cor- selet est moins large, faiblement ponctué avec les angles antérieurs bien marqués, ilest moins arrondi sur les côtés en avant et se rétrécit moins rapidement vers la base; Pécusson est roussâtre ; les élytres sont striées-ponctuées de même à la base jusqu’au milieu, puis plus fortement ruguleuses-ponctuées, leur extrémité est moins fortement ar- rondies, le dessous est roux, sauf l’abdomen. Diégo-Suarez (Aluaud). Eburifera quadrinotata n. sp. — Long. 6 14/2 à 9 mil — Ressemble pour la forme et la coloration générale aux E. russata Fairm. et Klugi Kuw.; également rousse, brillante, mais un peu plus étroite et plus brillante, avec le corselet sans taches et lécusson moins pubescent, roussâtre; les élytres sont sculptées semblablement à la base avec les stries plus finement ponctuées; elles n’ont pas, comme la Alugi, 2? bandes noires arquées vers l'épaule et se joignant sur la suture, mais 2 taches noires, la 4° à peu près quadrangulaire placée sur le disque avant la base et suivie d’un gros point éburné, et une autre grande, transversale, avant l'extrémité, à peine interrompue par la suture et précédée d’une étroite ligne éburnée, fortement ar- quée en dehors et en arrière; les fémurs sont concolores , les tibias et les tarses brunâtres, les fémurs antérieurs très épais chez les G. Diégo-Suarez (Alluaud). 560 L. FAIRMAIRE. Var : binotata Fairm. — La tache antérieure des élytres effacée. — Avec le type. Eburifera rufula n. sp. — Long. 6 à 8 4/2 mill. — Oblonga, mo- dice convexa, rufa, subopaca, elytris trifasciatis, basi rufis, vittis 2 transversis nigris, 1 minore, antice arcuata, 2 latiore, spatio inter eas et apice paulo dilutius rufis, illo utrinque maculis 3 eburneis siguato; capite laevi, antice truncato, sulura clypeali recta, antennis brevibus, fuscis, articulis 3 ultimis compresso-clavalis: prothorace convexiore, basi abrupte constricto et transversim fortiter depresso striatoque, dorso parce punctato, antice utrinque obsolete impressius- culo, lateribus parce ciliato ; scutello minuto, griseo-pubescente ; ely- ris postice vix sensim amplicatis, basi fortiter substriato-punctatis, punctis grossis, subquadratis, intervallis convexis, ad maculam ebur- neam anticam abbreviatis, sed punctis prope suturam longius prolon- qatis, vitta nigra postica dense seriatim rugoso-punctata, macula rufula apicali irregulariter; subtus rufa, pedibus nigris, nitidis, fe- moribus basi rufis. Environ de Suberbieville (ZZ. Perrier). Eburifera Klugi Kuw., Soc. Ent. 1893, n°9. — Long. 6 à 8 mill. — Ressemble à la rufula pour la forme et la coloration générale qui est également rousse et peu brillante; mais le corselet porte, de chaque côté, une bande noire étroite, assez courte, arquée, les élytres ont, à la base, une bande noire partant de l'épaule, arquée obliquement vers la suture où elle rejoint la bande opposée, en se prolongeant toutes deux sur la suture sans atteindre tout à fait le milieu; à cet en- droit, de chaque côté un point éburné, plus loin, à peine après le milieu une ligne éburnée fortement arquée en dehors; puis, avant l'extrémité, une large bande noire, formant souvent deux taches à peine séparées par la suture, la partie apicale plus ou moins villeuse : la tête est semblable. mais les antennes sont moins courtes, rousses, avec la massue noire, formée plus brusquement, plus lâche ; le corselet est moins arrondi sur les côtés ; les élytres sont sculptées de même à la base, mais la partie rousse médiane est très lisse et les 2 points éburnés sont remplacés par une bande arquée; le dessous du corps et les pattes sont roux, ces dernières très villeuses avec l'extrémité des jémurs et les tibias bruns. Diégo-Suarez (Alluaud). Var. : maculicollis. — Diffère du type par les bandes noires du cor- selet formant une tache un peu transversale ; la bande noire basilaire Faune coléoptérique de la Région malgache. )61 des élytres est plus ou moins interrompue avant l'épaule, et il y a un point noir en avant du point éburné. Var. : obscuricollis. — Diffère des précédents par le corselet entière- ment d’un brun noirâtre. Ces deux variétés proviennent du sud de Madagascar (Aluaud). Eburifer elegans n.sp.— Long. 7 1/2 mill. — Sat elongata, nigro- caerulescens, parum nilida, elytris subopaculis, utrinque quitis 2 ebur- neis ornatis, 1% discoidali ante medium, paulo oblique transversa, 2 post medium marginali, femoribus rufis genubus exceptis, capite subtilissime punctulato, ore rufescente, antennis brevibus piceis, apice sat fortiter clavatis; prothorace sat convexo, lateribus valde ro- tundato, sat dense punctulato, antice utrinque vir impressiusculo, basi fortiter angustato; scutello griseo ; elytris valde ad humeros angulatis, fortiter lineato-punctatis, intervallis plicatulis, punctis ante medium obliteratis, parte postica subtiliter lincolata, dense punctulato-ruqulosa, apice densius pilosa; sublus immaculata. Plateau de FAnkara (A. Perrier). Ressemble beaucoup à amoena, mais plus courte, avec le corselet plus gelobuleux, plus ponetué, les gouttes éburnées plus grosses, la 1e plus discoïdale, plus rapprochée de la 2° que de la base, les stries basilaires plus fortement ponetuées et les antennes à massue brune. Eburifera nigrocaudata n. sp. — Long. 8 mill. — Voisine de la dorsata Fairm., quoique différente par l'apparence de la coloration; tête et dessus du corselet d’un brun noir assez brillant, ce der- nier roux à la base dans la dépression transversale, élytres rousses, médiocrement brillantes avec le tiers apical d’un brun noir, tout le dessous du corps avec les pattes, les antennes est roux, sauf l’extré- mité des fémurs; les tibias un peu enfumés:; la tête est biimpres- sionnée entre les yeux; le corselet est assez fortement ponctué, mais peu densément, les impressions antérieures sont plus marquées ; l’écusson est roux, plus triangulaire ; les élytres sont assez finement striées-ponetuées presque jusqu'à lextrémité qui est densément et assez finement rugueuse; sur chacune 2 petites bulles éburnées, l’une avant, l’autre après le milieu, cette dernière oblongue et un peu oblique; le dessous du corps et les pattes sont assez velus. Farafangana (Blucheau). Eburifera tenuesculpta n. sp. — Long. 7 mil. — ÆElongata, nigro-cacrulescens, parum nitida, scutello minuto albo, elytris utrinque Ann: Soc. Ent. Fr., LxxI [1902]. 36 )62 L. FAIRMAIRE. quttis 2 eburneis ornatis, 1° externa ante medium, 2° post medium ad marqinem, ore antennisque obcure r'ufescentibus : capile converiusculo, laevi, antice fere truncato; prothorace breviter ovato, basi constricto, antice lateribus rotundato, parce punctulato, antice utrinque sat for- liler transversin tmpresso, parte antica mitidiore, basi transversim profunde depresso : scutello minuto, subrotundato : elytris, basi extrema fere laevibus, dein substriato-punctatis, punctis medio obsolescentibus, parte reliqua dense punctulata et paulo rugosa, guttis valde convecris : subtus punctulata, pedibus concoloribus, femoribus anticis sat fortiter inflatis. Diégo-Suarez (Aluaud); un seul individu. Je n'ose séparer de cette espèce un individu qui à l'extrémité des élytres rouge ainsi que les fémurs. Cette nouvelle espèce est assez remarquable par sa gracilité et la convexité des bulles élytrales. Eburifera dorsata n. sp. — Long. 7 4/2 mill. — Elongata, pu- rallela, fusco-caerulea, modice nitida, prothoracis basi extrema, elytris macula suturali oblonga mediana, ore, antennis femoribusque rufis, elytris utrinque bullis 2 eburneis externe ornatis, posteriore paulo re- niformi, abdomine, tibiis tarsisque fuscis, his villosis, palpis maxilla- ribus articulo ultimo obscuriore ; capite planiusculo, laevi, clypeo antice obsolete sinuato : prothorace basi constricto, vix distincte punctulato, antice utrinque transcersim ümpresso; elytris sat subtiliter punctato- striatulis, striis basi magis tmpressis, post medium obsoletis, parte pos- tica cum lateribus irregulariter dense ruguloso-punctulatis, interstris 3 et G busi converis. Diégo-Suarez (Aluaud). Ressemble beaucoup à VE. russata Fairm., mais en diffère notable- ment par le corselet à ponctuation indistincte, les élytres bien plus fine- ment ponctuées-striées, entièrement d'un bleu foncé sauf la tache su- turale rousse, à bulles éburnées bien plus petites et les tibias bruns ainsi que les tarses. Aulicus? suturatus n. Sp. — Long. 5 mill. — Ohlongus, planius- culus, metallico-caeruleus, elytris vinosis, sutura el margine externo sat anguste caeruleus, sat longe parce hirtulus ; capite lato, subtiliter punc- tulato, fronte arcuatim impressiuscula, oculis prominulis, sat fortiter emarginatis, antennis brevibus, piceis, articulis 3 ullimis sat lare cla- vatis, ultimo ovatulo, dilutiore, prothorace vir transterso, antice la- Faune coleoptérique de la Region malgache. 563 leribus rotundato, basi fortiter angustato, et paulo constricto, dorso laxe punctato, leviler rugosulo, antice vix impressiusculo, postice medio plagula polita signato; scutello brevi, arcuato, vinoso: elytris paral- lelis, ad humeros sat angulatis, usque ad apicem striato-punctatis, in- tervallis paulo convexis subtiliter asperulis; pedibus brevibus, piceis, villosis, femoribus anticis inflatis. Antsianaka (Perrot), coll. Oberthür; un seul individu. Cet insecte ressemble extrêmement à ceux du g. Aulicus, mais il n’a, sur le devant du corselet, qu'une très faible impression et les élytres sont un peu plus longues. N'ayant sous les yeux qu'un seul individu. je n'ai pu voir d’autres détails. ERYMANTHUS pispar SchenkI. — Long. à 7 mill.— Oblongus,parum conveæus, postice ampliatus, valde inaequalis, squalide fulous, nitidus : ümpressionibus piceis, interdum griseo-pubescentibus : sutura anguste aurantiaca, plus minusve fusco-liturata, callis basalibus rufis, nitidis ; capite lato, subtilissime punctulalo, fulvo, maculis 3 fuscis, antennis gracilibus, fulvis, clara magna compressa articulo, 2° fusco, ultüno [usco, medio rufo;prothorace transverso, subtiliter rugosulo-punctato,profunde foveolato, fovea dorsali oblonga, antice laeviore et transversin impresso ; elytris ad humeros angulatis, postice gradatim ampliatis, suturam versus fortiter foveolatis, intervallis convexis, extus minus fortiter üm- pressis: sublus piceus, pubescens, abdomine rufo, pedibus 4 posticis ful- vis, femoribus fusco maculatis, tibiis apice tarsisque fuscis, pedibus anticis fulvis, femoribus inflatis, maculatis. Environs de Suberbieville (ÆH. Perrier) ; Diégo-Suarez (Alluaud). Le G. Erymanthus n'a pas encore été signalé à Madagascar, et dans la partie orientale d'Afrique il n’est représenté que par l'E. Reviili Fairm. Ann. Ent. Fr., 1887, 163. La nouvelle espèce ressemble assez à VE. gemmatus K1., du Cap, mais elle est plus foncée, avec le corselet plus fortement sillonné et les élytres moins brusquement élargies en arrière, ayant à la base deux tubercules lisses. Cet insecte intéressant à été décrit par Schenkling (Ann. Muséum Paris, 4902, 325) comme Lissaulicus ; mais c'est évidemment une es- pèce du G. Erymanthus. Tricladus 1. £. Genre voisin des Chariessa, mais avec un corps presque cylindrique, les yeux à peine sinués, les antennes à massue de 3 articles larges, )6%4 L. FAIRMAIRE. plus longs que la tige qui parait formée de 8 articles, le dernier plus large que les précédents ;la bordure du corselel est très peu apparente, tout à fait inférieure, le corselet presque carré, aussi large à la base qu'en avant; la carène est finement villeuse. Ce genre se rapprocherait des Enoplium par la forme des antennes, mais le {article des tarses me paraît distinet et le corselet n’a pas les angles postérieurs arrondis. Tricladus Alluaudi n. sp. — Long. 4 mill. — Oblongus, fere cylèndricus, dense punctatus, subtiliter villosulus, fusco-caeruleus, pa- rum nilidus, elytris interdum apice rufescentibus ; capite prothorace haud latiore, ore rufo, antennis rufis, clara fusca: prothorace subqua- drato, lateribus haud rotundato, antice et postice aequilato, basi haud angustato, angulis rectis: scutello brevi, obtuse rotundato; elytris pa- rum elongatis, dense fortiter punctatis, basi subseriutis, punctis apicem versus minoribus,apice rotundatis, pygidium haud obtegentibus : subtus cum pedibus rufus, his sat breribus. Diégo-Suarez (Alluaud). Chez l'un des deux individus que j'ai examinés et qui paraît frotté, le corselet est très bleu, les élytres sont un peu roussâtres à l’extré- mité. Stenoplium nn. 2. Ce nouveau genre est voisin des Enoplium par son corselet marginé latéralement, mais très finement, ses antennes à massue plus longue que le reste, formée d'articles largement comprimés, les deux avant- derniers un peu angulés à l'extrémité mais non prolongés, le dernier ovalaire, obtusément tronqué; la tête est aussi large que le corselet qu’elle déborde avec les yeux, ceux-ci finement granulés, fortement et étroitement échancrés en avant; les antennes sont composées de 11 ar- ticles, le 1 gros, les suivants ovalaires, à peu près d’égale longueur, mais se raccourcissant un peu vers la massue; le dernier article des palpes maxillaires est largement triangulaire, celui des labiaux acu- miné; le corselet est aussi large à la base qu'en avant, de moitié plus long que large, un peu plus étroit que les élvtres ; celles-ci sont assez déprimées, se rétrécissant peu à peu avant le milieu, presque tronquées à l'extrémité, sans stries ni lignes ponctuées, mais couvertes de fines aspérités serrées ; les fémurs antérieurs sont très épais, les 3° et 4° ar- ticles des tarses sont un peu lamellés. Faune coléoptérique de la Région malgache. D09 Stenoplium Perrieri n. sp. — Long. 9 mill. — Elongatum, postice attenuatum, elytris planiusculis, capite, prothorace scutelloque rufis, nitidis, elytris cyaneis, minus nitidis, sublus cum pedibus fusco-caeru- leum, antennis sat elongatis, basi gracilibus, fusco-piceis, clara magna, compressa, nigra, vage caerulescente, articulo ullimo apice qgriseo-pu- bescente ; capite sat dense punctato, inter oculos foveolato, his grossis, parum distantibus, fronte inter antennas transversim suleala, clypeo transversüm suleato, antice fere bilobato : prothorace ovato, antice et basi leviter ac aequaliter angustato, basi marginato, dorso medio impres- siusculo et obsolete rugosulo, lateribus fere medio tnpresso; scutello brevi fere truncato; elytris elongatis, postice ante medium attenuatis, apice rotundato-truncatis, dorso dense asperulis, sutura elevata ; pedibus punctatis, villosis. Plateau d’Ankara (H. Perrier). Cet insecte est remarquable par ses élvtres déprimées, atténuées en arrière presque dès la base et couvertes de fines aspérités serrées. RHOPALOCLERUS Fairm., Ann. Soc. Fr., 1896, 60. Ce genre indiqué comme voisin des Stenocylidrus, parait au contraire rentrer dans le groupe des Corynétides, près des Pylus: il a de la res- semblance avec le G. Damiricus pour la forme générale, mais son cor- selet est finement rebordé sur les côtés, d’une manière peu distincte, il est vrai. Les yeux sont entiers, les antennes assez grèêles atteignent presque la base du corselet, les 3 derniers articles forment une massue assez lâche; le dernier article des palpes est triangulaire; les tarses sont grêles, le pénultième article à peine lamellé. Ce sont des insectes à corps peu convexe et de couleurs métalliques, Rhopaloclerus seriatus n. Sp. — Long. 4 1/2 mill. — Obongo- elongatus, modice convexus, rufus. elytris caeruleis, nitidus, subtililer ac breviter rufo-villosulus; capite subtililer dense punctato, antice fere rugosulo, labro emarginato, antennis elongatis, vix clavatis, rufulis ; prothorace parum transverso, antice et postice aequilato, lateribus sub- angulatim rotundato, dorso subtiliter punctulato, basi tenuiler margi- nalo, anqulis omnibus obtusis: scutello brevi, arcuato, converiusculo, rufo, punctato ; elytris oblongis, ad humeros sat rotundatis, sat fortiter seriato-punctatis intervallis, punetulatis, parte apicali subtiliter rugosulo- punctulata, sutura sat elevata ; pedibus sat brevibus, anticis majoribus cuin femoribus crassis. Diégo-Suarez (Alluaud); un individu. )06 L. FAIRMAIRE. RHOPALOCLERUS COQUERELIH Fairm., Ann. Ent. Fr., 1886, 60. — Long. 3 mill, — Forme du précédent, mais plus petit, plus étroit, les élyues étant à peine plus larges que le corselet; tout le dessus est d’un beau bleu, brillant, le dessous et les pattes sont roux; la tête est finement ponctuée avec la bouche et les antennes rousses; le corselet, presque aussi long que large, légèrement arrondi sur les côtés, densémemt et assez finement ponctué ; les élytres sont ponctuées de la même manière, un peu plus fortement en proportion de la taille. S'e-Marie de Madagascar (Coquerel); Diégo-Suarez (Alluaud); un in- dividu de chaque localité. : Le faciès de cet insecte rappelle assez bien celui d’une Necrobia allon- gée; mais la structure des antennes et la ponctuation des élytres sont bien différentes. Rhopaloclerus nigrofasciatus n.sp.— Long. 3 mill. — Oblonqus, modice convexus castaneo-rufus, nitidulus, elytris magis rufo-flavidis, vitlis 2 transversis atro caeruleis, 1° mediana, ad suturam et margi- rem erternam paulo dilatata, À apicali; capite parum convexo, dense subtiliter ruguloso-punctato, antennis brevibus, rufis, clava obscuriore ; prothorace transverso, elytris vix angustiore, basi el antice aequilato, laleribus sat rotundato, rugoso-punctato; scutello fere trianguluri ; elytris oblongis, sub-parallelis, ad humeros paulo rotundatis, grosse serialo-punctatis, punctis apice minoribus et irregularibus, apice sat dense griseo-pilosulo : abdomine infuscato. Environs de Suberbieville (Perrier). Chez l’un des 2 individus, la bande médiane des élytres remonte le long du bord externe et longe la base jusqu'à l’écusson, englobant ainsi la partie jaune rousse antérieure. Le Stenocylidrus lividipes Fairm., Ann. Ent. Belg., 1893, 538, des Comores, doit rentrer dans le G. Rhapaloclerus.. Evenus polyzonus n. Sp. — Long. à mill. — Ælongatus, fuscus, nilidus, elytris vitta basali cum scutello et vitta paulo latiore media transversali flavis, sublus cum pedibus, ore et antennis flavus; capite inter oculos late ac leviter impresso, opaco ; prothorace oblongo, elytris angustiore, subcylindrico, medio paulo dilatato, antice paulo, basi vix constricto, dorso laevi, lateribus laxe punctulato; elytris elongatis, parallelis, ad humeros angulatis, apice truncatis, subtiliter substriato- punctulatis, punctis apice confusis: pedibus gracilibus. Faune coléoptérique de la Région malgache. 967 Plateau d'Ankara (7. Perrier). Se rapproche un peu de l'E. Perrieri pour la coloration, mais plus pelit, moins grèle, avec les pattes bien moins longues, et les élytres à bandes transversales noires el jaunes. Evenus marginicollis n. sp. — Long. 4 1/2 mill. — Elongatus, tenuis, dilute fulous, capite prothoraceque leviter testaceis, hoc late- ribus sat late fusco-marginato; capite fere truncato, nilidiore, oculis modice convexis, antennis brevissimis, gracilibus; prothorace subqua- drato, antice el postico haud angustato, dorso paulo rugosulo et laxe punctalo, postice utrinque leviter plicatulo; elytris elongatis, basi truncatis, sat dense lineato-punctulatis,. Suturam versus leviter sub- striatis, apice extremo fere laevibus ; pedibus parum elongatis, posticis celeris vix longioribus, femoribus elytrorum apicem haud attingen- tibus. Diégo-Suarez (Alluaud). La forme du corselet, la brièveté des pattes et la coloration diffé- rencient nettement cette espèce de celles déjà connues et notamment de VE. filiformis Cast. dont sa couleur la rapproche un peu. Patuleius n. 2. Ce nouveau genre parait voisin des Orthopleura par son corselet à peine distinetement rebordé sur les côtés et ses tarses de 4 articles. La tête est large, les yeux sont assez petits, entiers, le labre est forte- ment bilobé; le dernier article des palpes est sécurilorme ; les antennes sont grèles, terminées par une massue de 3 articles serrés, un peu plus courte que le reste de l’antenne: le corselet est un peu plus étroit que les élytres, souvent aussi large, non rétréci à la base et très peu en avant; les élytres sont assez angulées aux épaules, arrondies à l'extrémité; les pattes sont assez grêles et assez courtes, les tibias intermédiaires un peu arqués, les tarses assez épais, les articles inter- médiaires assez fortement lamellés, les crochets obtusément dentés à la base. Le corps parait très lisse, bien que très finement ponctué et la couleur est d’un rouge brique avec une tache apicale noire. Patuleius rufonitens n.sp. — Long. 7 mill. — Oblongus, modice converus, rufus, nilidus, antennarum clava, tibiis tarsisque fusco nigris; capile sal lato, planiusculo, laevi, antice paulo punctulato et 268 L. FAIRMAIRE. transversim impressiusculo, antennis gracilibus, rufopiceis ; prothorace transcerso, lateribus rotundato, antice et postice [ere aequaliter an- qustato, basi brevissime constricto et depresso, dorso laevi, lateribus subtililer coriaceo, antice utrinque levissime transversim tmpresso, scu- tello sat minuto; elytris oblongis, subparallelis, laevibus, humeris bre- viter et ad scutellum impressis, stria suturali obsoleta. Madagascar (Jaillet), coll. Alluaud. Cet insecte est remarquable par son corps lisse et brillant qui lui donne de la ressemblance avec le G. Enoplioides; mais ce dernier a les côtés du corselet rebordés, les yeux très saillants, échancrés, et la massue antennaire plus grande, plus lâche. Patuleius terminatus n. Sp. — Long. 6 mill. — Ressemble au précédent, mais plus petit, plus étroit, plus convexe, également d’un roux brillant avec l'extrémité des élytres d’un bleu-noir, les tibias et les tarses brunâtres, et la massue antennaire noire; le corselet est plus long, à peine moins large que long, légèrement atténué en avant dès la base, à ponctuation indistinete, à peine visible sur les côtés; les élvtres sont plus longues, faiblement élargies en arrière, assez forte- ment ponctuées presque en ligne à la base, ces points disparaissant avant le milieu, sur les côtés un léger sillon submarginal, plus pre- fond à la base. Diégo-Suarez {Alluaud). Patuleius ustulatus n. sp. — Long. 4 mill. — Breviter oblongus, convezus, rufus, nilidus, antennarum clava et elytrorum macula apicali nigris, capite lato, laevi; prothorace valde transverso, elytris haud angustiore, antice parum angustato, lateribus tir arcuatis, dorso laevi, lateribus subtilissime punctulatis, utrinque antice transversim mpresso, ançgulis posticis sat rotundatis: elytris ovato-oblongis, ad humeros parum rotundatis, sat dense subtiliter punctulatis; subtus cum pedibus concolor. Diégo-Suarez (Alluaud). Patuleius ovulum n. sp. — Long. 2 mill. — Encore plus petit que le précédent, même coloration, mais forme bien plus courte, élytres plus finement ponctuées, tarses brunâtres. Diégo-Suarez (Alluaud). CL TE ——— CONTRIBUTIONS A LA FAUNE INDO-CHINOISE (INDO-CHINE FRANÇAISE ) 18 Mémoire (1) Deuxième addition aux Cicindelidae et Elateridae PAR Ep. FLEUTIAUX. Depuis la publication, en 1895, du dernier Mémoire relatif à ces deux familles, j’ai reçu de nouveaux matériaux qui me permettent au- jourd’hui d'ajouter quelques espèces à celles déjà signalées. Je dois la plupart de ces envois à MM. Jobit, capitaine d'artillerie, et Demange, d'Hanoï; les insectes de Laokay ontété récoltés par un soldat de la Lé- sion étrangère dont j'ignore le nom. CICINDELIDAE Cicindela triguttata Herbst, — Tonkin, Laokay. GC. foveolata Schaum. — Tonkin, Yen Bay (Jobit). C. Spinolai Gestro, v. Demangei. — Un peu plus grande que les- pèce; plus métallique; taches médianes des élytres réunies et formant une bande irrégulière ondulée. — Tonkin, Laokav. C. lineifrons Chaud., v. énterrupta. — 1 mill. 1/2. Plus grande que l'espèce; lunule humérale étroite et interrompue. — Tonkin, Laokay. C. sexpunctata Fab. — Tonkin, Hanoï (Demange). C. aurulenta Fab., v. flavomaculata Chevr. — Cette variété est constamment plus grande que l'espèce. — Tonkin, Laokay. C. Mouhoti Chaud. — Haut-Tonkin, Rivière noire. Heptadonta eugenia Chaud. — Cochinchine française. Tricondyla pulchripes White. — Tonkin, Laokay. T. proxima Fleut, — Indo-Chine. T. distincta Fleut. — Indo-Chine. (1) Voir Ann. Soc. Ent. Fr. de 1889 à 1896. 970 ED. FLEUTIAUX. Collyris crassicornis Dej. —- Tonkin, Laokay: Cambodge; Co- chinchine. GC. ortygia Buq. — Tonkin, Laokay, Son Tay. C. fuscitarsis Schm.-Goeb. — Tonkin, Laokay. — Variété verte. — Tonkin, Tuyen-Quan. C. flavicornis Chaud. — Tonkin, Laokay. C. cribrosa Chaud. — Tonkin, Laokaw. C. rufitarsis KI. — Tonkin, Laokay, Tuyen-Quan. C. postica Aud. et Br. — Tonkin, Laokay. — C’est la variété violet pourpre de ortygia (Ann. Soc. Ent. Fr., 189%, p. 684) — ortygia var. sec. N. Horn, D'E22:21896 pt 6 1897 pol: C. fasciata Chaud. — Tonkin, Laokay. — Chez l'exemplaire que je possède, le thorax me parait plus fortement étranglé à la base que chez le type unique. €. Mouhoti Chaud. est peu différent de cette espèce. Collyris tonkKinensis, D, Sp. — Long. 15 mill — Corps al- longé, convexe, un peu élargi en arrière; tête et pronotum d’un noir peu brillant avec un léger reflet violet; élytres d'un noir mat à la base, d’un rouge ferrugineux dans leur moitié postérieure. Tête grosse, creu- sée entre les yeux, étranglée en arrière; front caréné en avant; yeux globuleux, très saillants: palpes noirs; labre noir : présentant cinq dents semblables dans sa partie du milieu, celle du centre plus courte, et de chaque côté une autre dent plus pointue séparée des autres. Antennes cylindriques, noirâtres, n'atteignant pas tout à fait la base du thorax; les quatre premiers articles brillant d’un reflet violet, ferrugineux au sommet; les suivants pubescents; troisième deux fois et demie plus long que le quatrième, comprimé et arqué pour contourner l'œil. Pro- notum allongé, un peu plus long que le tiers des élytres, élargi en ar- rière, sillonné puis étranglé parallèlement au bord postérieur, sinué la- téralement, très rétréci avant l'extrémité et élargi en entonnoir pour recevoir la tête. Élytres environ une fois et demie plus larges que le pronotum à la base, élargis en arrière, tronqués au sommet; ponctua- tion forte et écartée en avant, très grosse et serrée vers le milieu, moins forte, oblongue et serrée en arrière, presque effacée au sommet, des- sous noir. Cuisses ferrugineuses; tibias et tarses noirs, les trois pre- miers articles des postérieures jaunes. — Tonkin, Tuyen-Quan. Cette espèce est voisine de bipartita Fleut., elle s'en distingue sur- Cicindelidae et Elateridue. 571 tout par la ponctuation des élytres moins grosse, les antennes plus minces et noires, les yeux plus saillants, le pronotum plus étroit. C. Schmidt-Goebeli WW. Horn. — Tonkin, Laokay, Tuyen-Quan. C. xanthoscelis Chaud. — Tonkin (Florentin). — (sp.? Fleut., Ann. Soc. Ent. Fr., 189%, p. 684). Cette espèce est très voisine de di- midiata Chaud., qui a les élvtres plus grossièrement ponctués. ELATERIDAE MELASINAE Profornax Languei Fleut. — Tonkin (Langue) Mus. Paris. Scython apicalis Bonv. — Tonkin (Florentin). S. nigripennis Bonv. — — — Arrhipis orientalis Fleut. — Cochinchine. Sarpedon bipectinatus Fleut. — Tonkin (Langue) Mus. Paris. Scopulifer Florentini Fleut, — Tonkin (Florentin). Galba auricolor Bonv. — Haut Song-Chai, Tonkin (Rabier) Mus. Paris. ELATERINAE Agrypnus aequalis Cand. (punctatus Cand.) — Tonkin, Lao- kay. — Je pense, d’après des exemplaires déterminés par Candèze lui- même, que aequalis et punctatus sont deux races d’une même espèce. La deuxième semble moins robuste, c’est elle que l’on trouve dans toute lIndochine française. Candèze, dans sa revision, 1874, p. 3, les range à tort dans la division : « élytres entières au bout », car ils sont légèrement échanerés au sommet. A. fusiformis Cand. — Cochinchine, Long Xuvyen (Dorr). — Je ferai pour cette espèce la même remarque quant à léchancrure de lextré- mité des élytres. Lacon colonieus Cand, — Cochinchine, Saigon. — L'exemplaire que j'ai cité dans les Ann. Soc. Ent. Fr., 1894, p. 684, a été déter- miné par Candèze; mais après un nouvel examen, il m'est impossible de le séparer de L. modestus Cand., espèce différente. Lacon longus, n. sp. — Long, 11 42 mill — Corps allongé, convexe, d’un brun rougeâtre, couvert d'une épaisse pubescence cen- D72 Ep. FLEUTIAUX. drée. Tête plane, impressionnée au milieu, fortement ponctuée. An- tennes jaunes, courtes, dépassant légèrement la moitié du thorax: deuxième et troisième articles petits, subégaux ; quatrième à dixième dentés. Pronotum à peine plus long que large, sinué sur les côtés, for- tement et peu densément ponelué; angles antérieurs avancés, arrondis au sommet, postérieurs légèrement divergents, également arrondis au sommet, non Carénés. Élytres fortement ponctués-striés ; interstries lisses. Dessous de même couleur que le dessus. Hanches postérieures faiblement et subanguleusement dilatées en dedans. Pattes d’un ferru- gineux päle, — Cochinchine. Cette espèce ressemble un peu à hispidulus Cand., mais elle est beaucoup plus allongée, ses antennes sont plus courtes, les sillons tar- saux presque nuls. Elle se fait principalement remarquer par ses an- tennes courtes. Lacon dilatatus, D. Sp. — Long. 6 42 mill. — Corps ellipti- que, large, déprimé, noir, à peine brillant, avec quelques poils squa- miformes blanchâtres. Tête étroite, impressionnée, fortement ponctuée. Pronotum très déprimé à la base, marqué d’un tubercule en avant de lécusson, graduellement rétréci en avant, criblé de gros points assez serrés ; angles postérieurs droits, aigus, rougeâtres. Écusson oblong. Élytres ovales fortement ponctués-striés; interstries marqués d'une série de points moins gros. Dessous fortement ponctué, prosternum comprimé, carénilorme., Hanches postérieures dilatées en dedans. Pattes ferrugineuses. — Tonkin, Laokay. Cette espèce est dépourvue de Sillons tarsaux et se place dans le groupe de musculus Cand.; la forme courte et atténuée en avant de son pronotum, Sa ponctuation générale forte et serrée, son prosternum comprimé lui assignent une place spéciale parmi les petites espèces de ce groupe. L. Candezei Fleut. — Tonkin, Laokay. Alaus sordidus Westw. — Tonkin, Laokay. A. anguis Cand. — Tonkin, Sontai. Campsosternus Mouhoti?"Cand. — Tonkin. — L'unique exem- plaire que je possède me vient de M. Fairmaire, qui l’a lui-même dé- terminé ainsi. Je viens de le communiquer, avec d’autres espèces, à M. Waterhouse qui a bien voulu le comparer au type dans la collec- tion Janson; ce dernier est plus fortement ponctué. Cicandelidae et Elateridae. OU GC. auratus Drury. — Tonkin, Laokay. C. argentipilis Cand. — Annam. C. sobrinus Cand. — Cochinchine; Cambodge. — Espèce très varia- ble. Le dessous du corps et les côtés du pronotum sont quelquelois rouges. Pectocera Cantori Hop. — Tonkin, Laokay, Annam. Pectocera suleata, n. sp. — Long. 15., larg. 6 1/2 mill. — Large, déprimée, d’un brun noiratre assez brillant sur les élytres, avec une fine pubescence jaune peu serrée sur le pronotum. Tête for- tement et rugueusement ponctuée. Antennes noirätres. Pronotum moins long que large à la base, graduellement rétréei en avant, forte- ment ponctué comme la tête et biimpressionné au milieu; bord anté- rieur sinué: angles postérieurs divergents, aplatis, nullement carénés. Scusson arrondi déprimé, subtransversal. Élytres assez fortement poncetués-striés; bord externe aplati et saillant, interstries convexes et faiblement rugueux. Dessous de la même couleur. Pattes brunes avec les tarses peu clairs. — Tonkin, Laokay. Cette espèce est très remarquable par sa forme large et déprimée, sa pubescence presque nulle, ses élytres fortement ponctués-striés. Elle se place près de Cantori Hope et s’en distingue, outre sa forme générale courte, large et déprimée, par la tête faiblement impression- née, le pronotum moins long que large, moins convexe et moins gros- sièrement ponctué, l’écusson plus grand, concave et transversal, les élytres à stries mieux marquées et à interstries plus lisses, non épi- neux au sommet. Anathesis laconoides Cand. — Tonkin, Laokav. Monocrepidius tonkinensis Fleut. — Tonkin, Laokay. Monocrepidius Jobiti, n. sp. — Long. 11 mil. — Étroit, allongé, subparallèle, subdéprimé ; noir avec une large bande longitu- dinale jaune sur chaque élytre; pubescence jaune, antennes et pattes jaunes. Tôte large, plane et même déprimée, arrondie en avant, son bord antérieur tranchant; ponctuation serrée. Antennes ne dépassant pas la base du thorax, minces, à peine dentées ; deuxième article beau- coup plus court que le troisième; celui-ci un peu moins long que le suivant. Pronotum une fois et demie plus long que large, légèrement sinué sur les côtés, à peine rétréci en avant, ponctué comme la tête; angles postérieurs aigus, divergents, unicarénés, Écusson oblong. D74 Ep. FLEUTIAUX. Élytres atténués en arrière au delà de la moitié, assez finement striés- ponctués: interstries plans, très légèrement pointillés. Dessous noir. Hanches postérieures très étroites en dehors.— Tonkin, Yen Bay (Jobit). Cette espèce a le faciès d’un Heteroderes où d'un Avolus; elle est remarquable par sa taille assez grande et sa coloration, ses élytres pré- sentent dans toute leur longueur une large bande jaune. Megapenthes ligatus Cand. — Tonkin, Laokay. Megapenthes annamensis, D. Sp. — Long. 9 mill. — Corps allongé, dilaté en arrière, d’un brun noirâtre peu brillant, ferrugineux sur la tête et le bord antérieur du pronotum; pronotum et élytres jaunes à la base, ces derniers avec une bande longitudinale moins apparente sur le côté, entre les cinquième et huitième stries. Tête ar- rondie en avant, fortement et densément ponctuée. Antennes brunes, non comprimées, ratteignant pas la base du thorax: articles troisième à dixième faiblement épaissis au sommet; deuxième petit et troisième égal au quatrième. Pronotum plus long que large, très légèrement sinué latéralement, arrondi en avant, convexe, ponctué comme la tête ; angles postérieurs aigus, non divergents, bicarénés, carène sublaté- rale presque nulle. Écusson oblong. Élytres fortement ponctués-striés : interstries rugueux. Dessous d’un brun rougeâtre. Épipleures des élytres jaunes. Épisternes métathoraciques parallèles, plus étroits que les épipleures. Hanches postérieures faiblement dilatées en dedans, leur bord externe à peu près de la même largeur que le bord inférieur des épisternes. Pattes jaunes, — Annam. Cette espèce ressemble un peu par sa coloration générale à M. liga- tus Cand.; mais sa forme est plus convexe, dilatée en arrière; le troi- sième article des antennes est beaucoup plus long que le second et égal au quatrième. Megapenthes crassus, n. Sp. — Long. 13 à 15 mill. — Allongé, subparallèle, convexe, d’un brun noirâtre, pubescence jaune. Tête peu convexe, arrondie en avant, fortement et densément ponctuée, An- tennes brunes, faiblement dentées, ne dépassant pas la base du thorax ; deuxième article petit; troisième à peine plus court que le suivant. Pronotum long, parallèle, convexe, arrondi en avant, fortement et den- sément ponctué comme la tête ; angles postérieurs aigus, non diver- gents, bicarénés. Écusson oblong, atténué en arrière. Élytres parallèles dans leur première moitié, légèrement atténués au delà, ponctués- striés ; interstries rugueux. Dessous également d’un brun noirâtre, Cicindelidae et Elateridae. 579 ponetué et pubescent comme le dessus. Cuisses jaunes; tibias et tarses brun clair. — Tonkin, Laokay. Cette espèce a la tournure du moestus Cand., du Bengale, sa cou- leur est moins foncée, ses élvtres plus atténuées en arrière, leurs inter- stries un peu moins rugueux. Cryptohypnus parvulus, n, Sp. — Long. 2 mill. — Oblong, atténué en arrière, peu convexe, d'un noir à peine brillant, couvert d'une fine pubescence grise, sommet des élvtres rougeàtre. Tête con- vexe, son bord antérieur arrondi et tranchant. Antennes noirâtres, jaunes à la base. Pronotum grand, convexe, peu rétréci en avant, sinué sur les côtés; angles postérieurs carénés, ponctuation superfi- cielle, invisible à la loupe. Écusson grand, plan, arrondi en arrière. Élytres finement striés. Dessous noir. Pattes jaunes. — Annam ou Tonkin. Cette espèce me parait voisine de pulvereus Cand.; mais ses antennes sont jaunes à la base seulement, les angles postérieurs du pronotum carénés. Cardiophorus javanus Cand., v. #inor. — Tonkin, Laokav. Diploconus nigerrimus, D. Sp. — Long. 12 mill. — Allongé, subdéprimé, entièrement d’un noir brillant, pubescence noire. Tête arrondie plane, rebord antérieur saillant, ponctuation assez forte, assez serrée en avant, écartée en arrière. Antennes noires, ne dépassant pas la base du thorax, fortement dentées du quatrième au dixième articie : deuxième et troisième subglobuleux, le troisième un peu plus grand que le second, tous deux réunis un peu plus longs que le suivant. Pronotum très allongé, graduellement rétréei en avant, impressionné au milieu de Ja base; ponctuation fine et très écartée; angles posté- rieurs longs, aigus, divergents, bicarénés. Écusson oblong. Élytres parallèles, rétrécis en arrière au delà de la moitié, ponctués-striés; interstries à peine marqués de quelques points très fins. Dessous éga- lement noir brillant. Pattes noires; tarses brunâtres. — Tonkin, Lao- kay. Jolie espèce voisine de erylhropus Cand., mais sa pubescence est noire, le pronotum plus rétréci en avant, ses angles postérieurs plus divergents, les stries des élytres plus marquées, les antennes et les pattes, sauf les tarses, noires. On peut aussi le comparer à coracinus Cand., sa forme générale est plus mince, son pronotum plus rétréci 976 ED. FLEUTIAUX. en avant, mais fortement et moins densément ponctué, ses antennes plus fortement dentées et noires, ainsi que les pattes. D. ornatus Cand. — Tonkin, Yen-Bay (Jobit), Laokay. J'ai un exemplaire de cette espèce provenant du Haut-Tonkin, étiqueté dor- siger par Fairmaire, mais, à ma Connaissance, il n’a pas été décrit sous ce nom. D. brevis Cand. — Tonkin, Laokay. Melanotus fuscus Fab. — Tonkin, Yen-Bay (Jobit), Laokay. Allotrius sculpticollis Fairm. — Tonkin, Cao-Bang, Laokay. Agonischius subopacus, n. Sp. — Long. 15 mill. — Allongé, convexe, d'un noir opaque surtout sur la tête et le pronotum, couvert d’une pubescence grise. Tête à ponctuation forte et très serrée. Prono- tum plus long que large, sillonné au milieu à la base, ponetué comme la tête; angles postérieurs assez longs, divergents, bicarénés. Écusson oblong, ponctué. Élytres ponctués-striés ; interstries rugueux. Dessous d'un brun noirâtre. Pattes de la même couleur, tarses plus clairs. — Tonkin. Cette espèce est voisine de Delauneyi Fleut., mais elle est entière- ment noirätre, plus grande, subparallèle: le pronotum est proportion- nellement plus long; les stries des élytres plus fines. A. Florentini Fleut. — Tonkin, Yen-Bay. A. sulcicollis Cand., v. nigripennis Fleut. — Tonkin, Laokay. A. obscuripes Gvll., v. caschmirensis Koll. — Tonkin, Yen-Bay. — Il faut rapporter à cette espèce l’insecte que j'ai désigné sous le nom de Florentini v. obscuricollis, dans les Ann. Soc. Ent. Fr., 1894, p. 688. — vV. minor. — Tonkin, Yen-Bay, Laokay. 7.0 lepidus Cand. — Annam. Agonischius Candezei,n.sp.— Long. 11 mill. 12.— Oblong, peu convexe, d'un jaune clair brillant avec la tête,une tache au milieu du pronotum et l’écusson noirs. Tête à ponctuation assez forte et ser- rée. Antennes noires. Pronotum rétréci en avant, subsinué sur les côtés, sillonné au milieu en arrière; ponctuation un peu moins serrée que sur la tête; angles postérieurs aigus, divergents, bicarénés. Écus- son oblong, acuminé en pointe eu arrière. Élytres rétrécis seulement au delà de la moitié, ponetués-striés ; interstries très finement pointillés, Cicindelidae et Elateridae. 977 presque lisses vers le bout. Dessous noir; propleures jaunes, simple- ment marquées d’une tache noire allongée près du bord latéral: pu- bescence grise. Pattes noires; tarses d’un ferrugineux obscur. — An- nam. Cette espèce me parait voisine de bitinctus Cand., qui est entière- ment jaune en dessus. Elle est remarquable par sa forme assez large et peu convexe. gonischius Dbrunneipenmis, N. Sp. — 9 Mill 34. — Oblong, subparallèle, d'un brun noirâtre peu brillant, plus clair sur les élytres, pubescence grise. Tête à ponctuation assez forte et serrée. An- tennes ferrugineuses, n’atteignant pas la base du thorax: deuxième article plus court que le troisième; ce dernier égal au suivant. Prono- tum presque carré, rétréci seulement près des angles antérieurs, ponc- tué comme la tête ; angles postérieurs aigus, non divergents, uni-carénés ; impressions basales subangulaires courtes. Écusson oblong. Élytres fortement ponctués-striés ; interstries plans et rugueux. Dessous de même couleur, Épisternes métathoraciques légèrement rétrécis en ar- rière. Hanches postérieures subparallèles. Pattes jaunes. — Tonkin, Tuyen-Quan. Espèce voisine de A. fonkinensis Fleut., mais brun, à ponctuation plus forte. A. tonkinensis Fleut. — Tonkin (Florentin). — Placé à tort dans le genre Silesis (Ann. Soc. Ent. Fr., 189%, p. 690), d’après l'indication de Candèze. Cette espèce doit être très voisine de A. breviusculus Cand. Agonischius ruficolis,n.sp.—Long.7 à 81/2 mill. —Oblong, atténué en avant et en arrière; noir, avec le thorax, les trois premiers articles des antennes et les pattes rouges ; peu brillant, couvert d’une line pubescence grise, Tête assez fortement ponctuée, légèrement dé- primée en avant, rebord antérieur et crêtes susantennaires bien mar- qués. Antennes dépassant la base du thorax , comprimées et dentées à partir du quatrième article ; deuxième et troisième petits, subglobuleux, égaux ; troisième au moins aussi long que les deux précédents réunis ; les suivants de même longueur que le troisième. Pronotum plus long que large à la base, très atténué en avant, arrondi près du bord anté- rieur, faiblement sillonné au milieu ; angles postérieurs aigus et subca- rénés. Élytres graduellement et fortement atténués en arrière jusqu’au sommet qui est arrondi, ponetués-striés ; interstries rugueux. Hanches postérieures insensiblement élargies en dedans, leur bord externe aussi Ann. Soc. Ent. Fr., LXXI [1902]. 37 978 Ep. FLEUTIAUX. large que le bord postérieur des épisternes métathoraciques. Pattes d’un brun rougeûtre, tarses plus clairs. Ongles simples. — Tonkin. Cette espèce a le front absolument conformé comme celui des Sélesis : les hanches postérieures subparallèles et les deuxième et troisième ar- ticles des antennes petits rappellent aussi ce genre, mais les ongles des tarses simples m'obligent à la ranger dans le genre Agonischius, où je la placerai près de tonkinensis Fleut. Elle s’en distinguera par sa taille plus grande, sa forme atténuée en avant et en arrière, la longueur et la couleur du pronotum ;les antennes plus comprimées, les articles deux et trois plus courts, les autres plus dentés. Agonischius confusus, 1.Sp. (breviusculus Fleut. nec Cand.). — Long. 4 mill. — Oblong, suparallèle, d'un brun noiràtre brillant, angles postérieurs du pronotum ferrugineux, pubescence grise. Tête convexe et ponctuée. Antennes d'un brun clair, avec les trois pre- miers articles jaunes, n'atteignant pas la base du thorax. Pronotum aussi long que large, subgraduellement rétréci en avant; ponctuation fine et écartée; angles postérieurs à peine divergents, unicarénés. Élytres ponctués-striés ; interstries plans et finement rugueux. Dessous d’un brun noirâtre. Épisternes métathoraciques légèrement rétrécis en arrière. Hanches postérieures subparallèles. Pattes jaunes. — Annam, Hué. J'ai précédemment (Ann. Soc. Ent. Fr., 1889, p. 145) rapporté cette espèce à breviusculus Cand., mais je crois finalement devoir l'en séparer à cause de sa taille beaucoup plus petite. Elle a une certaine ressem- blance avec A. tonkinensis Fleut., elle en diffère par les angles posté- rieurs du pronotum légèrement divergents et ferrugineux. Glyphonyx littoralis., n. Sp. — Long. 7 mill. — Oblong, peu convexe, brun noirâtre peu brillant, pubescence grise. Tête à ponc- tuation assez forte et serrée. Antennes ne dépassant pas ja base du thorax, épaissies vers le bout, ferrugineuses ; deuxième et troisième articles égaux, plus longs ensemble que le quatrième, pronotum aussi long que large, subparallèle, rétréci seulement tout à fait en avant, ponctué comme la tête, mais moins densément, marqué de chaque côté de la base d’une impression parallèle au bord latéral; angles pos- térieurs aigus, à peine divergents, unicarénés. Écusson oblong, atténué en arrière. Élytres en ovale allongé, ponetués-striés; interstries plans, finement rugueux. Dessous de même couleur, quelquefois un peu rougeatre. Hanches postérieures à bord inférieur sinué, plus larges en Cicindelidae et Elateridae. 579 dehors que les épisternes métathoraciques. Pattes ferrugineuses. — Cochinchine. Espèce voisine de brunneus Cand., de Birmanie; s’en distingue par sa taille plus grande, les deuxième et troisième articles des antennes égaux, le pronotum HS long, non élargi en avant près des angles antérieurs. GiyYphonyx montanus, 1. Sp. — Long. 6 mill — Oblong, peu convexe, brun noirâtre peu brillant, pubescence crise. Tête à ponctuation serrée. Antennes ne dépassant pas la base du thorax. in- sensiblement épaissies au sommet, d'un ferrugineux päle; deuxième et troisième articles égaux, plus longs ensemble que le suivant. Pro- notum largement arrondi sur les côtés, rétréci en avant, ponctué comme la tête, marqué à la base de deux impressions inte rangulaires peu apparentes; angles postérieurs droits, nullement divergents, lon- guement carénés ; carène latérale en dessous. Élytres ponctués-striés ; interstries rugueux. Dessous de même couleur. Pattes d’un rouge lerrugineux. — Tonkin, Laokay. Espèce voisine de littoralis Fleut.; elle est remarquable par la ca- rène latérale limitant le pronotum, placée en dessous, et celle des angles postérieurs, tout à fait externe, prolongée presque jusqu'au bord anté- rieur. Elle diffère en outre de lttoralis par le pronotum moins paral- lèle, Sa ponctuation plus serrée, ses impressions interangulaires moins marquées et les interstries des élytres plus rugueux. Silesis difficilis, n. sp. — Long. 5 1/2 mil. — Oblong, peu convexe, d'un brun noirâtre, pubescence grise. Tête à ponctuation inégale et serrée. Antennes noirâtres dé passant à peine la base du tho- rax. Pronotum jaunätre sur les bords, plus long que large, subparallèle, rétréci en avant seulement près du bord antérieur, ponctué comme la iète; angles postérieurs à peine divergents, caré nés ; sillon subangu- laire peu marqué. Élytres ponetués-striés ; interstries rugueux. Des- sous dun brun rougeâtre. Épisternes métathor aciques faiblement élargis en avant. Hanches postérieures très étroites en dehors. Pattes d’un brun clair plus ou moins jaunâtre. — Tonkin. Gette espèce est remarquable par ses hanches postérieures très étroites en dehors, la ponctuation double de la tête et du pronotum. Sa place est voisine de S$. rufipes Cand, Hemiops {!) nigripes Cast. — Les exemplaires cités comme H. (1) IL s'est glissé une confusion parmi quelques espèces de ce genre, par 580 Ep. FLEUTIAUX. crassa Gyl., dans les Ann. Soc. Ent. Fr. 1894, p. 690, et d’autres reçus depuis de Cao-Bang, doivent être rapportés à cette espèce. Hemiops substriata, n. Sp. — Long 1212 mill. — Jaune, un peu obscur sur le pronotum, pubescence jaune plus longue sur la tête et le pronotum. Tête ponctuée. Antennes d’un jaune obscur, dépassant la base du thorax: deuxième article allongé, plus court que le troi- sième; ce dernier également plus long que le suivant; quatrième à dixieme dentés. Pronotum à peu près aussi long que large, graduelle- ment rétréci en avant, éparsément ponctué, faiblement sillonné au milieu, profondément échancré en demi-cercle à la base, en avant de l’'écusson ; angles postérieurs courts à peine divergents; sillons suban- gulaires assez longs. Écusson en ovale allongé, plan, finement et épar- sément pointilé. Élytres subdilatés en arrière, légèrement ponctués- striés; interstries rugueux. Dessous jaune obscur, avec l’atdomen plus clair. Pattes jaunes: tarses plus foncés. — Annam. Diffère de A. flava Cast., par la profonde échancrure circulaire basale du pronotum, l’écusson non échaneré en avant, les stries superfi- cielles. Voisin de 77. sinensis Cand., mais ses pattes sont jaunes. suite de l'erreur de Candèze qui a considéré à tort //. flava Cast. comme étant H. crassa Gyll. Voici comment je pense pouvoir retablir la synonymie de ces espèces : H. crassa Gyll., 1817 (nigricollis Cand., 1863). H. FLAVA Cast., 1836 (plana Cast., 1840 — lulea Germ., 1844 — crassa Cand., Cat., 1891). H. nicripes Cast., 1836; Germ., 1844 (chinensis Germ. — flava var. b. Cand.). DESCRIPTION DE QUELQUES BOLBOCERINI NOUVEAUX Par A. BOUCOMONT. (PI°V) Athyreus villosus, n. Sp. (fig. 1, 2). — A. {ridenti Cast. et Championt Bates proximus, fusco-testaceus apicibus nigris; sublus dense flavo-villosus, supra granulatus, pubescens; sutura elytrorunr villosa ; striis parum claris, intervallis costatis. © EÉpistomate trape- zoidali, robusto cornu armato, illius basali sectura pentagonali; apice mandibulae sinistrae bidentato, dextrae unidentato; labro circumciso. Prothorace robusto, ante apicem bidentato cornu armato, longiore quam in À. tridente et Championi. Q Epistomate truncato, carina fron- tali recta dentibus tribus armata, media major. Prothorace laeri in medio, tuberculo parvo subsoleiforme notato, sulcato; parte declite prothoracis duabus costis terminal«. Long. G 20, © 923 mill. — Patria : Jatahy, prov. Goyas, Brasilia. Testacé brunâtre passant au noir de poix sur les arêtes vives, des- sous couvert d’une longue et fine villosité d’un blond doré, dessus couvert en grande partie de petits granules subhémisphériques, séti- gères, séparés les uns des autres, moins distincts au sommet des ély- tres. Prothorax portant devant l’échancrure qui recoit la tête une ca- rène transversale, de chaque côté de cette carène et contre le bord antérieur du thorax une petite fovéole ronde très profonde ; côtés du prothorax avec deux petites fovéoles linéaires. Écusson granuleux à côtés villeux, suture des élytres villeuse, calus huméraux et apicaux presque lisses; stries peu distinctes, intervalles relevés, intervalle su- tural lisse infléchi devant lécusson:; plaque mésosternale luisante à gros points pilifères, finement sillonnée. Tibias antérieurs à 6 dents, la 6° dent est moins nette chez le G. d. Tête concave lisse etglabre, à part quelques points pilifères sur le vertex, épistome trapézoïdal armé en avant d’une corne robuste, moins longue que la tête, à section pentagonale à la base, quadrangulaire au milieu, marquée de gros points irréguliers ; côtés de l'épistome relevés, ses angles antérieurs obtus à sommets relevés en pointe; canthus ocu- laire vu de haut à angle droit relevé en pointe; mandibule gauche à sommet bidenté, mandibule droite simple; labre échancré couvert de très gros points serrés et garni de fortes soies testacées. Prothorax D82 A. BoucomMoxrT. armé près du milieu, mais sur la moitié postérieure, d’une corne ro- buste, plus grande que chez 4. tridens et Championi, glabre, à gros points espacés, sommet pointu avec deux petites dents en avant, au tiers apical de la corne; face antérieure de la corne un peu explanée, faisant suite à la déclivité normale du prothorax: déclivité du thorax lisse, finement alutacée, creusée d’un fin sillon médian s’arrêtant au fond d'une légère dépression à peu de distance du bord antérieur : pres du bord postérieur en face du ecalus huméral de l’élytre une ligne lisse parallèle à ce bord, vestige des côtes ou carènes qu'on observe chez la plupart des Athyreus; partie postérieure du prothorax, der- rière la corne, concave et lisse. e. Tête entièrement granuleuse, épistome rugueusement ponctué, tronqué en avant en forme de groin: front convexe, ligne frontale rec- tiligne fortement carénée et armée de trois dents, l’une médiane plus grande, les autres latérales petites ; vertex concave, canthus oculaires moins pointus que chez le G. Prothorax ayant sur le disque une partie lisse non granuleuse mais éparsément ponctuée, de la forme d’un cœur à deux pointes, sur ces deux pointes deux petits tuber- cules figurant ensemble à peu près un fer à cheval : un sillon longitu- dinal interrompu au milieu; partie déclive du prothorax limitée par deux côtes lisses comme chez la plupart des Athyreus et notamment A.excavatus, mais plus courtes et plus faibles: traces d’une 2° côte entre la première et la base du prothrorax. Athyreus hemisphaericus, n.sp. (fig. 3, 4). — Globosus, [us- cus, subtus et lateribus testaceus, granulatus ; carina frontali leviter tridentata, epistomate truncato: labro crasso in media parte, sectura impresso. Prothorace granulato, convero, illius declivitate parum pro- funda, angusta, laeviter sulcata, utrinque carina terminata. Scutello sulcato. Elytris costatis. Tibiis anticis quinque dentatis. GS Thoracis declivitate angustiore; carinis brevioribus, antice parto dente termi- natis. Scutello rugoso. © Thorace inermi, carinis longioribus, decli- vitate latiore. Scutelli sulco laevi. Long. G 15, & 16 mill. — Patria : Jatahy. Globuleux, testacé passant au brunâtre dans la partie médiane du dessus du corps. Tête brun rouge, granuleuse, pubescente, vertex con- ‘ave, arête frontale faiblement tridentée, épistome tronqué en segment de cercle, carré, concave, à arêtes saillantes ; labre épaissi au milieu, tranche antérieure impressionnée, Thorax convexe, granuleux, déeli- vité médiane relativement faible, étroite, finement sillonnée au milieu, Bolbocerini nouveaux. 583 limitée latéralement par une carène lisse de chaque côté; traces d’une 2 carène plus courte entre la première et le bord postérieur, plus nette chez la © ; une carène transversale contre le bord antérieur derrière la tête; de chaque côté, deux petites fovéoles profondes ; deux petites fovéoles près de chaque angle postérieur. Écusson sillonné à la base ; suture villeuse infléchie devant l’écusson ; élytres à stries granu- leuses, intervalles costiformes de la largeur des stries, lisses et bien marquées; calus huméral et apical lisses. Dessous du corps couvert d'une villosité d’un blond doré ; plaque mésosternale finement sillonnée au milieu, à gros points pilifères espacés. Tibias antérieurs à 5 dents. G Thorax à granulation plus serrée, déclivité médiane plus étroite, carènes longitudinales plus courtes, terminées en avant par une pe- tite dent, carène transversale faiblement dentée au milieu; écusson” rugueux, mandibule droite émoussée au sommet. © Thorax inerme, carènes longitudinales plus longues et plus écar- tées l’une de l’autre ; écusson à sillon lisse. Athyreus Vavwvini, n.Sp. (fig. à). — Testaceus apicibus nigris, subnitidus, granulatus. Epistomate truncato, seclura triangulari, cornu subtus armato; labro crasso in media parte sectura impresso. Prothoracis declivitate nilida, sulcata; prothorace sine carinis longitu- dinalibus sed propter basim duobus validis compressis dentibus armato : juxta marginem anteriorem, carina transversali in medio dentata. Elytris costatis, tibiis 5-dentatis. Long. 16 mill. — Patria : Brasilia; 1 ex. G. Testacé, arêtes vives rembrunies, luisant, granuleux, dessus fine- ment pubescent, dessous villeux. Épistome tronqué en triangle, sur la troncature 5 à 6 gros points pilifères disposés en arc de cercle; épistome armé en dessus d’une corne du sommet de laquelle partent 4 carènes, deux antérieures courtes, deux postérieures prolongées jus- qu'aux canthus oculaires qui sont concaves à angles antérieurs aigus ; labre épais au milieu et impressionné sur la tranche antérieure. Dé- clivité médiane du prothorax luisante à granulations clairsemées, assez profondément sillonnée au milieu; pas de carène longitudinale, mais près de la base du thorax, deux fortes dents comprimées latéralement ; près du bord antérieur, derrière la tête une carène transversale dentée au milieu, en forme d’accolade —— vue de face; de chaque côté de cette carène une petite fovéole prolonde près du bord antérieur; deux impressions près de chaque angle postérieur. Élytres à stries granu- leuses de la largeur des intervalles qui sont costiformes et lisses, calus )84 A. BoucomMoxT. huméral lisse et luisant, calus apical peu marqué. Écusson granuleux. Plaque mésosternale obtusément anguleuse en avant; sillonnée au mi- lieu. Tibias antérieurs à 5 dents. Je tiens cette espèce de mon ami Georges Vavin auquel je la dédie. . Athyreus viridis, D. Sp. (fig. 6), — A. ercavati haud dissi- milis. Supra viridis, nitidus, pubescens, costis et partibus prominentibus nigris, subtus niger, albovillosus. Epistomate pyramidali apice acuto, costis prominentibus, inde carina frontali tridentata: labro tenui nec circumciso. Prothorace profunde exrcavato, granulato, in media parte punctato, margine anteriore dentato: duabus longitudinalibus cari- nis, prima bifurcata cujus unus ramus longior marginem lateralem attingit. Scutello nigro rugose punctato. Striis elytrorum sat claris rugose rugato-punctatis ; calo humerali nigro, prominente ; calo apicali nitido. Tibiis 4-dentatis. Long. 9-10 mill. — Patria : Jatahy : 4 ex. Dessus pubescent, vert métallique avec les parties saillantes, côtes, arêtes, calus huméraux, sommet du chaperon noirs, dessous noir à villosité blanche ou grisàtre. Tête concave, granuleuse, épistome en forme de pyramide à sommet pointu et arêtes saillantes, face anté- rieure plus petite que la face postérieure qui s'élargit pour former le front, chacune des arêtes de cette face est rejointe en angle droit à sommet pointu par les bords latéraux du front qui sont saillants; la carène frontale paraît ainsi tridentée vue de haut: canthus oculaire subcarré, concave; massue des antennes peu convexe, pubescente, d’un brun de poix; labre mince, non échancré. Prothorax profondé- ment excavé au milieu; granuleux sauf au milieu qui est fortement et irrégulièrement ponctué; rebord antérieur relevé en pointe obtuse, derrière la tête; de chaque côté de ce tubercule, dans le prolongement des bords latéraux de la tête, une petite fovéole profonde; bord pos- térieur à rebord double, concavité rebordée latéralement par une ca- rène noire, courbe, commencant près du bord postérieur et s’arrêtant avant le niveau de la pointe antérieure du prothorax; celte carène donne elle-même naissance avant son extrémité antérieure à une Ca- rène plus fine, sinueuse, qui va rejoindre perpendiculairement le bord latéral du thorax, vers le milieu du bord mais plus près des angles postérieurs ; entre la première carène et le bord postérieur du thorax, une 3° carène plus fine et plus sinueuse que celle-ci; dans le prolonge- ment de la 3° carène et près des angles postérieurs, un petit tubercule sublinéaire ; une fovéole lisse entre ce tubercule et la 2° carène. Écus- Bolbocerini nouveaux. 585 son noir rugueusement ponctué. Élytres à stries assez nettes, rugueu- sement ridées-ponetuées, intervalle juxta-sutural infléchi derrière lé- cusson; calus huméral proéminent, noir; calus apical moins saillant, luisant:; suture pubescente. Plaque mésosternale luisante à points sé- tigères espacés, finement sillonnée. Tibias antérieurs à 4 dents. Athyreus Goyasensis,n. sp. (fig. 7). — Fusco-testaceus, villo- sus ; capite A. viridis similis. Prothorace granulato, declivitate pro- funda, laevi sulco notata; carinis longitudinalibus brevibus basis pra- pinquis: duobus compressis dentibus inter carinas el marginem anteriorem inter primam carinan et marginem posteriorem altera parva sed clara carina; carina transversali in medio dentata, Elytris rugose punctatis, Striis haud claris. Tibiis 6-dentatis. Long. 9 mill.; 4 ex. G. — Patria : Jatahy, prov. Goyas, Brasilia. Testacé, brunâtre en dessus, villeux. Épistome et, en général, tête comme A.viridis, arêtes rembrunies. Prothorax granuleux ; déclivité médiane profonde, marquée au milieu d'un sillon lisse qui part du bord postérieur ; carènes longitudinales courtes rapprochées de la base, entre leur extrémité antérieure et le sommet du thorax, deux tubercules dentiformes comprimés latéralement, rembrunis à l'extrémité, un peu plus distants entre eux que les carènes entre elles; une 2° caréne très courte mais bien marquée entre la première et le bord postérieur; ca- rène transversale du sommet dentée au milieu; aux deux extrémités de cette carène, une petite fovéole profonde. Élytres rugueusement ponctués, calus huméral et apical lisses, stries indistinctes; intervalle juxta-sutural infléchi derrière l'écusson; suture pubescente. Écusson rugueux. Plaque mésosternale à points pilifères, sillonnée au milieu. Tibias antérieurs à 6 dents. Bolboceras Baeri, 0. sp. (fig. 8, 9). — Fusco-testaceus, nilidus. Epistomate rugose punctato, oblique truncato; carina frontali in medio dentata; fronte concava, luevi, supra quemque oculum longo curvato cornu armato; vertice transverse carinalo: labro rugose punctato, antice rotundato. Prothorace nitido, sparsim profunde punctato, punctato sulco notato; antice duobus compressis tuberculis; utraque ex parte tuberculorum latu cavatione, cornu capitis recipiens. Elytris punctato striatis. Tibiis anticis 4 magnis et 5-6 parvis dentibus armatis. Long. 6 1/2-8 1/2 mill. ; 9 ex, — Patria : Pérou, Grau, prov. Tumbez (G.-A. Baer.) Testacé brunâtre, luisant, Epistome tronqué en biseau; arête fron- 280 A. Boucomoxr. tale saillante, dentée au milieu; front concave, lisse, armé au-dessus de chaque œil d’une longue corne un peu courbe, à sommet émoussé et coté interne aplati: vertex portant une petite carène transversale, labre saillant, rugueusement ponctué, son bord antérieur arrondi, mandibule droite lobée extérieurement., Prothorax luisant avec quel- ques gros points épars, un sillon ponctué au milieu; en avant, de chaque côté du sillon, un tubercule ayant la forme d’un nez busqué, renversé; de chaque côté de la partie du thorax sur laquelle se trouve ces tubercules, une large excavation qui reçoit la corne de la tête; sur chacun des flancs du prothorax une fovéole marquée de 6 à 7 très gros points. Élytres à 5 stries ponctuées entre la suture et le calus huméral, non compris la strie suturale qui est autrement ponctuée que les autres, 3e strie reliée à la 8 au sommet, Tibias antérieurs armés de 4 dents assez grosses et de 5 à 6 petites. Plaque mésosternale presque aussi grande que chez les Athyreus, subconvexe, éparsement ponctuée, finement sillonnée au milieu. Bolboceras peruanus, D. Sp. (fig. 10, 11). — Fusco-testaceus, capite rugose punctato, tuberculato. Prothorace antice late excarato, cavationis marqgine dua tubercula utrinque pariente. Elytris nitidis striato-punctatis. & Epistomate tuberculo complanato spaluliforne ar- mato. © Epistomate truncalo, sectura triangulari: carina frontali robusto cornu armato. Long. G 12-17 mill.; © 11-16 mill.; 14 ex. ©, 12 9. — Patria : Grau» prov. Tumbez, Pérou septentr. (G.-A. Baer). Testacé brunâtre. Tête rugueusement ponctuée, surmontée d'un tubercule ; côtés de l’épistome prolongés sur le front en une fine carène longeant le bord interne de l'œil, coupée presque perpendiculairement par la carène frontale qui n'est elle-même que le prolongement du bord antérieur du canthus oculaire; mandibule droite lobée extérieu- rement, labre rugueusement ponetué, un peu échancré en avant, arrondi sur les côtés. Disque du prothorax à ponctuation double, lune serrée, extrêmement fine, à peine perceptible chez les individus peu développés, lautre plus forte et plus espacée: bord postérieur du prothorax sinué, rebord marqué d’une ligne de points; partie anté- rieure du prothorax entièrement excavée comme chez B. binasutum ; excavation ponctuée, à fond luisant, déterminant sur chaque côté deux tubercules dentiformes, géminés. Élytres luisants, marqués de 7 stries, entre la suture et le calus huméral, 3° reliée au sommet à la 5e, 44e (marginale) reliée au sommet à la 1"° (suturale); intervalles Bolbocerint nouveaux. 587 faiblement ponctués, ceux qui sont compris entre la suture et le calus huméral, bien réguliers: les autres de largeurs inégales. Écusson ponctué. Plaque mésosternale large, rugueusement ponctuée, carénée au milieu, S’'avancant en pointe entre les hanches intermédiaires. Tibias antérieurs à à dents. G Épistome surmonté d’un tubercule aplati sur ses faces antérieure et postérieure en forme de spatule à base trapézoïdale et à 4 arêtes longitudinales saillantes. Thorax avec un fin sillon médian plus sen- sible que chez la femelle. Q Épistome tronqué à section triangulaire, ligne frontale surmontée d’une corne sans carène émoussée au sommet (1). \ Bolboceras sculpturatus Mannerheim, Klug (fig. 12). — J'ai recu cinq individus d’un Polboceras provenant de Jatahy (Brésil) très voi- sin de B. striatopunctatus Cast. et S'identifiant avec la description de B. sculpturatus. Ces individus ont cependant un caractère que ne mentionnent pas les auteurs : la massue des antennes n’est nulle- ment lenticulaire même dans la contraction, mais bien lamelleuse; les feuillets sont tous également aplatis et minces, un peu cintrés en soc de charrue, le premier article de la massue n’est pas, comme chez les Odontaeus, eupuliforme, emboîïtant les deux autres. Ce caractère est important puisque la division des Geotrupidae en 3 tribus (Ge0- trupini, Bolbocerini, Lethrini) est basée sur la forme de la massue antennaire : il faudra donc dans cette classification chercher un caractère plus constant, par exemple celui tiré de la tache villeuse des fémurs antérieurs qui manque chez les Bolbocerini et s’observe dans les deux autres tribus. Les descriptions des anciens auteurs sont si incomplètes qu'on peut admettre que ce caractère a très probablement échappé à Mannerheim et à Klug, c’est pourquoi nous nous refusons à voir dans ces individus une espèce nouvelle. La forme lamelleuse de la massue des antennes se retrouve encore chez B. nigerrimus Westwood. (1) Dans la description sommaire de cette espèce qui a paru dans le Bulletin de cette année, page 185, les descriptions de chaque sexe ont été interverties par erreur. DOC ÉTUDE SUR DIVERS PLAT YS M A DES ALPES OCCIDENTALES Par J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. L’essai qui suit n’a aucune prétention au point de vue systéma- tique ; son principal intérêt consiste à préciser la répartition géogra- phique, souvent curieuse, de certaines de nos espèces. On observe en général chez les insectes aptères cantonnés dans les régions montagneuses une grande variabilité; la notion de l'espèce y devient souvent obscure et donne lieu à controverses ; la nomenclature en usage dans les cas habituels cadre malaisément avec la réalité. La question a été admirablement traitée par Ganglbauer, dans deux étu- des récentes et trop peu connues en France (1). A l'exemple du sa- vant viennois, j'ai adopté ce qu'on peut appeler la conception « lén- néenne » de l'espèce, tempérée et complétée par une classification mé- thodique des formes secondaires. Cette manière de faire n’est dail- leurs pas nouvelle chez nous: c’est à peu de chose près celle qui à été employée par A. Fauvel dans sa Faune qallo-rhénane. J'ai été amené par le développement logique de cette conception à faire passer au rang de sous-espèces géographiques un certain nombre de formes que la tradition a maintenues jusqu'ici sur les Catalogues comme espèces bien tranchées. Les éléments de la discussion vien- dront à l'appui de chaque cas particulier. Le tableau qui suit, volontairement incomplet, n’a d'autre but que de préciser la nomenclature adoptée et la définition des formes secon- daires. Je n'ai pas voulu toucher à la synonymie actuellement en usage ; de propos délibéré, j'ai laissé à toutes les formes le nom qu’elles por- tent dans l'ouvrage de L. Ganglbauer et dans les principales collec- tions, IL y aurait pourtant, notamment parmi les formes affines du Platysma maurum, d'assez nombreuses erreurs à relever et à faire dis: paraitre. MM. J.et K. Daniel, qui ont bien voulu me les signaler, ne peu- vent manquer de rendre tôt ou tard ce service à la science: il serait (1) Revision der europäisch-mediterranen Arten der blinden Bembidiinen- Genera, in Perhandlungen der K. K. zoologisch-botanischen Gesellschaft in Wien [1900], 151 sqq.: Der Artenumfang in der Orinocarabus-Gruppe, loc. cit. [1901], 791 sqq. Platysma des Alpes occidentales. D89 fort imprudent d'entrer avant eux dans cette voie sans éléments de [ certitude suffisants (1). On trouvera plus loin, au début du Catalogue géographique, quel- ques notions générales sur la constitution géologique de la chaine des Alpes qu'il m'a paru intéressant de rappeler en cette occasion; elles ne sont pas Sans rapport avec la dispersion de nos espèees et permet- tent souvent de la mieux définir. TABLEAU DES GROUPES ET DES ESPÈCES, 4. 3° article des antennes comprimé......... (subg. Poecilus). — 3° article des antennes non comprimé....... PRE MONTE 2 2. Derniers segments ventraux bordés en avant d’une strie transversale très nette. Episternes métathoraciques plus longs que larges... (subg. Pedius et subg. Grthomus). — Derniers segments ventraux non bordés d’une strie trans- MOSCER MER te NS EEE RENE enr ner ot 3. 3. Tarses avec un sillon sur leur face dorsale, (subg, Lagarus). o »- Î — Tarses sans sillon sur leur face dorsale. .............. se 4. 4. Saillie prosternale rebordée. Base du corselet marquée d’une seule impression de chaque côté. — &, dernier SÉSMONEVeNEANQUNES ER AT NT (subg. Adelosia). — Salllie prosternalenontreDOrdEe 2e IN NE TIIMEMNTE. D. D ARONVCHIUMEPATONAEESOIES ENT SSOUSEEe MR ee 6. — Onychium dépourvu de soies sur sa face inférieure (2)... 29. 6. Épisternes métathoraciques plus longs que larges à leur bord antérieur..... (subg. Omaseus et subg. Argutor). — Épisternes métathoraciques plus larges que longs... ..... 1. > | Tête fortement étranglée derrière les yeux (subg. Fseudorites), 3 premiers articles des tarses carénés extérieurement. Insecte brun de poix. — Long. 8-9 mill...... . nicaeense. (1) Depuis la rédaction de ces lignes, M. R. Oberthür m'ayant gracieusement communiqué quelques {ypes du baron de Chaudoir qui font actuellement partie de sa collection, j'ai eu entre les mains les matériaux nécessaires pour aborder la discussion de quelques-uns de ces points litigieux. (2) Chez le PI. multipunctatum Dej., le dernier article des tarses poste- rieurs porte parfois une ou deux soies. 290 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. — Tête normale, sans étranglement spécial en arrière des YEUX. orme in en et EU ENS EE 8. 8. Angles postérieurs du corselet bien marqués, rarement obtus ou arrondis, et dans ce dernier cas, corps très (ES 2) 6 1 (A) PSM OMR A ne à 10. — Angles postérieurs du corselet complètement arrondis: corps convexe (subg. Steroepus).................. Je 9. Rebord basal de l’élytre se raccordant avec le rebord la- téral par un angle absolument effacé ou à peine sensi- ble. Tarses postérieurs sans arête ni sillon marqués au côté externe des premiers articles. Élytres présentant une strie bien nette entre la série ombiliquée et le bord latéral. — SG, avant-dernier segment ventral simple, dernier segment portant une forte carène transversale suivie d’une impression. — Long. 13-18 mill... madidum. T Cuisses rouges (type) ou noires (v. concinnum) (). — Rebord basal de l’élytre se raccordant avec le bord latéral par un angle bien marqué. Tarses postérieurs portant une arête et un sillon au côté externe. Élytres sans strie bien nette entre la série ombiliquée et le bord latéral. — d, avant-dernier segment ventral muni d’une la- melle transversale très saïllante ; dernier segment impres- SiOnn6-=\Lons. 12-14 mL, Rte aethiops. 10. Taille ne dépassant pas 8 mill. Insecte d’un brun plus ou MOINS HORCÉR ee NE D ee AR ie ee 11° — Taille dépassant 10 mill. Insecte noir ou métallique, très rarérientDrunaire ÉlPPEE Sr" 20e RON PA Le 12: 11. Dernier article des palpes fortement acuminé. Corselet ré- tréci en arrière ; faciès des Argutor. Élvtres sans striole (1) PL grajum, PI. Honnorati subsp. Sellae. (?) Le PI. madidum, propre à l'Europe occidentale, présente des formes secondaires intéressantes dans le Sud-Ouest de la France et la Péninsule Ibé- rique. Le PI. Lacordairei Pulz., des Asturies, semble n'être qu'une forme extrême du madidum. (3) PL. grajum. Platysma des Alpes occidentales. 91 scutellaire, (subg. Haptoderus).— Long. 5-5,5 mill. pumilio. — Dernier article des palpes assez acuminé, mais nettement tronqué à son extrémité. Corselet non rétréci en ar- rière; faciès des Amara. Striole scutellaire visible. Côtés du corselet non sinués (subg. Pseudorthomus). > LOnL+ mIRC re PR RO ee unctulatum (!). 12. Marge latérale du corselet portant 2 à 6 pores sétigères en arrière des angles antérieurs (?); angles postérieurs obtus, très émoussés ou complètement arrondis. Insecte très déprimé, d’un brun de poix. — S, dernier segment ventral muni d’une lamelle transversale suivie d’une dé- pression Dong 10 AMENER CE ERP ERA grajum. — Marge latérale du corselet ne portant qu'un seul pore sé- tigère en avant du milieu. Insectes noirs ou métalliques. 13: 13. Corps convexe; 3e interstrie marqué seulement de deux pores peu visibles. Côtés du corselet régulièrement ar- qués, angles postérieurs dentiformes. Insecte noir, de grande taille. — S, dernier segment ventral marqué d’une fossette arrondie. — Long. 14-18 mill.............. melas. — Corps plus ou moins déprimé ; 3° interstrie marqué d'au moins 3 pores. — d, dernier segment ventral présen- tant un relief de forme variable (le plus souvent une Carone On SEUNAle) AE MAR EAE TR EE R ETAT 1%. 14. Dernier segment ventral presque ogival chez le G, ar- rondi en arc chez la ©. Stries des élytres très superti- cielles. Corselet transversal, régulièrement arqué sur les côtés, marqué d’une dépression oblique vers les an- oles postérieurs, et de deux impressions subégales, très profondes. Dessus d’un beau rouge cuivreux., — G, der- nier segment ventral muni d'une forte carène à profil triangulaire. — Long. 12-14 mill....... DEA RE metallicum. (1) Une espèce voisine de l'unclulatum, PL. apenninum Dej., surtout re- pandue dans l'Apennin Ligure et Toscan, se reprend à la limite des Alpes Occidentales dans les montagnes du Biellais (versant méridional des Alpes du Mont-Rose). (2) Le même caractère s’observe chez le PI. nodicorne Fairm., décou- vert autrefois par Rey dans les montagnes du Bugey et repris depuis par MM. Villard et Carret. La véritable place de cette espèce est dans le voisi- nage du Pl. Justusi Redt. 15. 16. 17e J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. Dernier segment ventral arrondi en arc chez le G, tron- qué chez la ©. Stries des élvtres plus ou moins pro- fondes; biendistincies es 0er 0Ee CORRE NRERPEREREEE 15: Marge latérale du corselet très développée, s’élargissant en arriere, englobant les angles postérieurs qui paraissent séparés du disque par une impression oblique......... 16. Marge latérale du corselet présentant sur la plus grande partie de sa longueur une gouttière étroite limitée par DIN DOUTTEICES PRE RAR PR TR EEE ER nes 18. Tète de grosseur normale; insecte présentant un facies identique dans les deux sexes; élytres légèrement déhis- cents vers l'angle sutural, jamais tronqués chez la ©. — <. dernier segment ventral muni d’une carène longi- tudinale irrégulière. — Long. 43-415 mill.......... Panzeri. a. Côtés du corselet sinués en avant des angles posté- rieurs...... «) Panzeris. Str., v. intermedium. v. Heeri. b. Côtés du corselet régulièrement arqués jusqu'aux angles postérieurs; marge latérale plus dilatée..... M RP SR ........... P)Ssubsp. carthusianum, nov. Tète relativement grosse; insecte présentant un dimor- phisme sexuel assez accentué; élytres tronqués et plus ou moins sinués extérieurement chez la 9. — G, der- nier segment ventral muni d'un relief plus ou moins accusé à crête transversale. — Long. 13-16 mill....... Dee one A TOR Rec TUNCAaUUM Élytres parallèles, à stries profondes: pores du 3° inter- strie gros. — S, crête transversale du dernier segment ventral mousse et peu accusée; forceps simple à lextré- mité; ©, élytres brillants, au moins sur leur moitié basi- laire. a. Côtés du corselet fortement arrondis; 7° interstrie sans pores; élytres non ou à peine sinués à l'angle postéro-exiernes RE Ce Eee 4) truncatum S. Str. b. Côtés du corselet assez peu arrondis ; 7° interstrie toujours marqué de 1 à 3 pores; élytres nettement " sinués à l'angle postéro-externe. &) subsp. imitator, nov. Élytres subovales, à côtés arrondis; stries peu profondes, intervalles larges et plans: pores du 3° interstrie petits, 18. 49 20. Plalysma des Alpes occidentales. peu nombreux, ceux du 7° plus nets: corselet dilaté- arrondi en avant; élytres nettement sinués à l'angle postéro-externe. — , crête transversale du dernier seg- ment abdominal bien accusée, limitant en avant une dé- pression assez profonde; forceps portant à l'extrémité une petite dent en forme de crochet ; ©, élytres alutacés 093 et mats sur toute leur surface. ..... .... y) Subsp. dilatatum. Stries des élytres discontinues, formées d’une série de gros points oblongs, entre lesquels on distingue les pores sétigères des 3° et »° intervalles. Corselet régulièrement arqué sur les côtés. — Long. 14-16 mill........ cribratum. Stries des élytres normales, continues............ AE ARE Corselet non cordiforme, peu rétréci en arrière, ses côtés en arc régulier, non sinués vers les angles postérieurs , les deux impressions basilaires d’égale profondeur. Fé- murs d’un jaune testacé vif ........ ë a. Corselet légèrement rétréci en arrière; élytres sub- échancrés ensemble chez la ©. — Long. 43-14 mill. b. Corselet non distinctement rétréci en arrière; ély- tres très amples, simplement tronqués chez la @. Insecte beaucoup plus robuste. — Long. 15-16 mill. 49 .... flavofemoratum. SAT RIDE PEN Ne «) flavofemoratum s. str. LP RSR ER RENE ER RS A TOI SUNSDe DUT QUES Corselet plus ou moins cordiforme; impression externe moins marquée que l’interne, souvent très réduite ou obsolète Pores du 3° interstrie médiocres, occupant à peine le tiers ou la moitié de l'interstrie Pores du 3° interstrie fovéilormes, allant d’une strie à l’autre ou occupant au moins la moitié de l’interstrie ; impression externe du corselet toujours bien marquée... Tête peu allongée; tempes pas plus longues que les yeux. Bourrelet latéral du corselet très distinct presque jusqu’à l'extrême sommet des angles antérieurs. Elytres en gé- néral peu allongés. — G, carène du dernier segment ventral presque toujours assez régulière, laminaire..., Tête allongée ; tempes plus longues que les veux. Bourre- let latéral du corselet s’effacant vers les angles anté- Ann. Soc. Ent. Fr. LXxI [1902|. 20. 39% J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. rieurs, autour desquels la marge est explanée. Élytres allongés, souvent parallèles. — SG, carène du dernier segment ventral irrégulière et souvent déviée, jamais Ja- minaire; forceps relativement court et robuste. ....... 23. 22, Palpes presque toujours rougeätres. Fémurs noirs. In- secte de taille et de forme très variable. — G, forceps plus ou moins renflé vers le milieu de sa courbure in- térieure. —Long:13=18 mille cer cristatum. «. Impression thoracique externe nulle ou obsolète. a’. Élytres à reflets irisés; taille médiocre PA ARE Pet en Po NU RE EE EN ETS a) cristatum S. St. b'. Élytres en général sans reflet irisé; taille grande, forme large, insecte très robuste... £) subsp. Lasserrei. b. Impression thoracique externe bien nette. Élytres en général non irisés. Insecte très variable de forme et de développement. ........ y) subsp. moestuin. — Palpes d’un brun noir, sauf l'extrémité des articles. Fé- murs d’un roux vif. — G, forceps non renflé vers le milieu de sa courbure intérieure. — Long. 13-15 mill. TA Te SE EU RG D Doi UO eds femoratum. 23. Base du corselet droite, à peine échancrée dans son milieu; impression thoracique externe bien nette. Palpes pres- que toujours foncés. Fémurs parfois roux. — Long. NAN RDS 1 | ESS RAR ne ee RRQ, LS Hagenbachi. a. Angles postérieurs du corselet parfaitement droits. RE Pr ee Hagenbachi s. str. b. Angles postérieurs du corselet obtus. ab. Carreti, nov. — Base du corselet coupée obliquement vers les angles pos- térieurs ; impression thoracique externe effacée. Palpes presque toujours entièrement lerrugineux.— Long. 14- D PARA DU UMR ENRRE IL SE ee PRE nn Honnorati. a. Côtés du corselet nettement sinués avant les angles postérieurs, ceux-ci bien accusés, légèrement obtus; pattes généralement rembrunies,.... «) Honnorati s. str. b. Côtés du corselet à peine sinués avant les angles postérieurs, ceux-ci très obtus; pattes rougetres. . A Ho SO lee RES 4 LOUTAIRE ES 5) subsp. Sellue. Platysma des Alpes occidentales. 595 24. Dessus du corps métallique, d'un vert ou d’un rouge cui- vreux brillant, parfois bicolore; 5° interstrie toujours sans pores. Stries des élytres fines; intervalles plans. — Éonos AO AA SOINS ER ER CR EPANESE rutilans. «. Corselet à peine plus large que long, médiocrement élargi en avant, faiblement sinué en avant des an- gles postérieurs. Dessus presque toujours uniformé- ment cuivreux: taille plus faible, forme plus étroite. RP a RS NS RES PSE SE RE æ) rulilans S. Str. b. Corselet visiblement plus large que long, fortement élargi en avant, assez brusquement sinué en avant des angles postérieurs. Coloration fréquente : tête et corselet cuivreux, élytres verts; taille plus erande, forme plus robuste...... ... $) subsp. auratuim. — insecte entièrement noir: stries profondes, intervalles sub- convexes. — Long. 43-15 mill.......... vagepunctatum. a. 3e et 5e interstries marqués de quelques pores fo- véiformes; 5° et 6° stries irrégulières et plus ou MOINS 2naStOMOSÉES 1.11. a) vagepunctatuin s. Sir. b. 3e interstrie seul marqué d’une série de pores ; SIFESTERUNIETES ARE PR 5) subsp. tripressicolle. 25. Épisternes métathoraciques plus longs que larges à leur bord antérieur (subg. Lyperus, Bothriopterus, Platysma s. Sir. ct Pseudomaseus) — Épisternes métathoraciques plus larges que longs. ...... 26. 26. Base des élytres non rebordée {(subg. Calopterus). Côtés du corselet portant en avant 2 à 4 pores sétigères. insecte métallique, d'un bronzé foncé, passant au noir, au cuivreux ou au verdàtre; 3°, 5°, et 7° interstries marqués de quelques pores. — G dernier segment ven- tral muni d’une carène longitudinale. — Long. 14- À RSR EU RES DE à Ge TO TE CRAN PL TEE À Er Selmanni a. Pores des intervalles plus nombreux et plus pro- fonds: stries des élvtres un peu plus marquées; tibias souvent roussâtres ........... «) [Selmanni s.str.] b. Pores des intervalles moins nombreux et plus fins; stries des élytres plus fines; tibias noirs.......... MU ES LE LA SLA MEMNR ES 5) subsp. Prevosti. 596 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. Base des élvtres rebordée...... PAL TRANS AE RE 2e 27. Marge latérale du corselet assez large, en gouttière bien accusée où en limbe aplani, surtout en arrière. ....... — Marge latérale du corselet très étroite, constituée par un fin bourrelet. — &, dernier segment ventral muni d’une carene lOneitunale ere APR ER NE EE 28. Dernier segment ventral & muni d’une carène longitudi- DAC: AIRE ee ER CN M ER ER ET EP — Dernier segment ventral G sans carène, marqué d’une im- pression deMorme anale es ere eee LL? (de) Impressions thoraciques bien séparées, au moins en avant. Dessus métallique, d’un rouge cuivreux parfois obscurci, rarement vert. Surface des élytres alutacée G 8 ; stries faibles ; 3°, 5° et 7€ intersiries marqués chacun de quel- 39 - 29: 31. ques pores. — Long. 12-15 mill ........ multipunctatum. + Forme un peu plus robuste: points des interstries plus nombreux et plus profonds (var. nobile). Pattes parfois rougeàtres (var. erythropus). — Impressions thoraciques fondues dans une grande fossette basilaire, l'impression externe limitant le bourrelet juxta- angulaire, l'impression interne marquant d’une striole le fond de la fossette. Insectes noirs ou avec un léger reflet bronzé. Élytres brillants au moins chez le 6... 30. Striole scutellaire bien marquée. Corselet assez fortement sinué sur les côtés; angles postérieurs droits, nullement dentiformes. Élytres brillants G ©; 3° interstrie marqué d'une série de pores, le 5° parlois d’un ou deux pores. Insecte d’un noir franc. Fémurs noirs (type) ou d’un roux testacé vif (var. valesiacum). — Long. 12-14 mill. 30. RL AE EL Re ui LME ELU ENSpinolae: — Striole scutellaire nulle ou rudimentaire. Corselet légère- ment sinué sur les côtés avant les angles postérieurs qui sont un peu dentiformes. Élvtres brillants G, toujours plus ou moins mats @ ; 3° et 5° interstries marqués cha- cun d’une série de gros pores. Dessus à reflet bronzé bien sensible. Cuisses noires (type) ou rougeûtres (var. transversum). — Long. 11-13 mill................. 31. Marge latérale du corselet largement explanée. Corselet Yvani. Platysma des Alpes occidentales. 397 transverse, ses côtés régulièrement arrondis jusqu'aux angles postérieurs qui sont obtus. Dessus métallique. — LAON NTI R ENS UT Ne CT CT .. parnassium. a. »° et 7° intervalles marqués comme le 3° d'une série de pores fovéiformes. Dessus d’un bronzé TON CO PR AE AR en x) parnassium S. Sr. b. Séries des 5° et 7° intervalles nulles ou extrème- ment réduites. Dessus d’un vert ou d’un cuivreux ANRT AE À PSE ARR Ta 5) subsp. distinctum. — Marge latérale du corselet médiocrement large et non ex- planée. Dessus noir, tout au plus avec un léger reflet bronzé. 7° interstrie toujours sans pores. ..,.....:...... 32. 32, Marge latérale du corselet portant normalement 2 ou plu- sieurs pores sétigères en avant du milieu (!). Corselet assez fortement rétréci en arrière, ses côtés non ou à peine sinués avant les angles postérieurs qui sont très obtus, à sommet émoussé. 3° interstrie seul marqué de quelques pores. Insecte très déprimé. Pattes tantôt dun brun de poix, tantôt rougeätres. — Long. 12-13 mill.….…. SAS DE Be AO CIO ET -.. , Peiroleirii. ele sels» alate taie,» — Marge latérale du corselet ne portant normalement qu'un seul pore sétigère en avant du milieu. Angles posté- rieurs du corselet à sommet vif ou légèrement denti- forme Dons AO TER EE PE maurum. a. 3° interstrie seul marqué normalement d’une série de pores. Côtés du corselet non ou à peine sinués en avant des angles postérieurs. a. Corselet à peine rétréci en arrière ; impression interne distincte. Elytres de longueur normale. Pal eSAoUjOUTSINOITeS Lee 2) subsp. Baudii. b'. Corselet visiblement rétréci en arrière, im- pression interne complètement fondue dans la grande fossette basilaire, dont le fond n’est pas (1) Ce caractère n'est pas absolu. Je possède de la méme localité des PL. Peiroleirii ayant 2 pores à droite et un seul à gauche et d’autres n’en ayant qu'un de chaque côté. Par contre, un exemplaire de maurum subsp. Guedeli du Grand-Veymont (Isère) a deux pores du côté gauche. D98 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, sensiblement siriolé. Elytres relativement longs CLIS PAT AE lES FERRER 5) subsp. Guedeli, nov. b. »° intérstrie marqué normalement comme le 3° d’une série de pores (parfois réduite à un ou deux. Corse- letrderformervariable rer RÈtLE y) Subsp. Escheri. 33. Tête de grosseur normale. Corselet non cordiforme, au moins aussi long que large 34. — Tête grosse; mandibules très proéminentes. Corselet plus large que long, mais cordiforme; marge latérale créne- lée en arrière. Elytres marqués de pores fovéilormes sur les ae 6%et7 intenses. LA UP NE PRE 36. 34. Elvtres marqués de quelques pores sur les 3° et 5° inter- stries et d’une série très serrée sur le 7e, Coloration nor- male : dessus du corps entièrement d’un beau rouge eui- vreux. Base du corselet profondément impressionnée transversalement. — Long. 14-16 mill. externepunctatum. — Elytres à 5° et 7° interstries sans pores. Dessus générale- ment bicolore : tête et corselet noirs, élvtres bronzés ou CUVÉE URSS DATE ER MUR ne Re Een 39. 3). Côtés du corselet redressés avant les angles postérieurs qui sont droits. Pores de la 8° strie médiocrement nombreux. bons AE 13; IIS SRE EE TE NN ARTE EE Jurinei. — Côtés du corselet régulièrement arqués jusqu'aux angles postérieurs qui sont dentiformes. Pores de la 8° strie nombreux (Long 48-15 mille 2 ERP bicolor. 36. Pores des interstries gros et nombreux. Elytres relative- ment courts. Dessus entièrement d’un noir bronzé foncé. roons. 16-19 Mile "66.520 des RTE impressum — Pores des interstries assez fins et peu nombreux. Elvtres plus allongés. Tête et corselet noirs, élytres rouge eui- vreux.—"Long. 15=484mille;.::2 2er CCE Durrazzoi DONNÉES OROGRAPHIQUES. « Les dislocations qui ont accompagné la formation des Alpes ont été assez puissantes pour amener au jour des masses énormes de ter- rains primitifs et granitiques dont les affleurements s’alignent suivant une grande bande qui a l'allure générale du système et qui est bordée Platysma des Alpes occidentales. 999 de deux marges de terrains plus modernes (1). La disposition de ces marges est d’ailleurs bien différente au Nord et au Sud. Celle du Nord est régulière et se poursuit avec une grande continuité sur tout le développement des Alpes; l’autre, au contraire, disparaît à partir du lac Majeur, et, dans tout l'arc de cercle qui ferme le cul-de-sae de la vallée du Po, les terrains primitifs surplombent directement les allu- vions de la plaine transalpine. « Deux dépressions discontinues qui correspondent aux hautes val- lées des grands cours d'eaux alpins séparent assez bien (?) la bande des terrains anciens des Alpes de ses marges sédimentaires. On voit, par ce qui précède, que le plus méridional de ces deux sillons r’affecte point les Alpes Françaises: celui du Nord, défini en Autriche par les hautes vallées de l’'Enns, de la Salzach, de l’Inn, en Suisse par les hautes vallées du Rhin et du Rhône, se prolonge, au contraire, sur notre territoire, par la vallée de lArly et la vallée moyenne de lIsère jusqu'à Grenoble. Une dépression, analogue au point de vue physique mais n'ayant peut-être pas la même valeur géologique, lui fait suite en tournant vers le Sud-Est comme le système des Alpes lui-même. Elle est tracée par la vallée du Drac, le col de la Croix-Haute, la vallée du Buech et va rejoindre la vallée inférieure de la Durance. Puis elle de- vient moins nette, mais se poursuit sans aucun doute par la vallée infé- rieure de la Bléone, la vallée supérieure de lAsse et une section im- portante de celle du Var (). » CATALOGUE GÉOGRAPHIQUE DES ESPÈCES. PI. nicaeense Villa. Ganglb., Die Käf. v. Mitteleuropa, 1, p. 277. Versant Nord des Alpes Liguriennes, à l'Est du col de Tende : sources du Tanaro (Catal. Ghiliani-Camerano), Val Pesio (A. Dodero!). Parait localisé et très rare. (1) A l'exemple de quelques géographes, nous appellerons Alpes principales la bande axiale primitive, Alpes subordonnées du Nord et Alpes subordonnées du Sud les bandes marginales sédimentaires. (2) « La séparation ne saurait être et n'est point absolue. On trouve des pointements granitiques ou des masses de gneiss dans les zones marginales, tandis qu'inversement la zone axiale a conservé, en bien des endroits, de grands lambeaux du manteau sédimentaire qui recouvrait, à l'origine, toute la région alpine. » (3) Commandant O. Barré, Cours de l'École d'Application de l'Artillerie et du Génie. 600 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. PI. madidum Fabr. Ganglb., p. 280, Je n'inscris ici cette espèce que pour faire observer qu’elle parait manquer absolument dans l'extrême Sud-Est de la France (c’est-à-dire dans les départements du Var, des Alpes-Maritimes et majeure partie des Bouches-du-Rhône et des Basses-Alpes) ainsi que dans les parties voisines du Piémont et de la Ligurie. La dernière station S.-E. du ma- didum est, à ma connaissance, la forêt de Montelar, près Seyne (B.-A.), où l'espèce à été prise par M. de Peyerimhoff. Les exemplaires de cette provenance sont de petits concinnuwm analogues à ceux du Nord de la France. PI. aethiops Panz. Ganglb., p. 280. Espèce caractéristique des montagnes de l’Europe centrale, d’où elle s’est répandue dans presque toute la zone extérieure de l'arc alpin; son aire de dispersion coimcide dans ses grandes lignes avec celle du Cara- bus irregularis. Comme ce dernier, elle manque dans les massifs de la Grande-Chartreuse et du Vercors, malgré laffinité de leur faune avec celle du Jura. Insecte subalpin. Haute-Savoie : Rovagny près Talloires!'. — Savoie (Fauvel, Cat. Gallo-rhénan). PI. pumilio Dei. Ganglb., p. 278. Montagnes et régions montueuses de l’Europe centrale et occidentale, de la Bohême aux Pyrénées. Alpes de la Savoie et du Dauphiné jusqu’à l’Oisans et au Vercors: semble manquer dans tout le bassin de la Durance, les Alpes-Maritimes et le versant piémontais de nos Alpes: j'ai trop peu d'indications pour préciser les limites de son aire de dispersion vers le Sud. Insecte en général subalpin, parfois alpin (Faulhorn, Oberland, août 1891 !). PI. unctulatum Duftschm. Ganglb., p. 277. Montagnes de l'Europe Centrale, Alpes de Suisse et du Tyrol, Car- pathes; atteint dans nos Alpes son extrême limite vers le Sud-Ouest. Insecte alpin et subalpin. Platysma des Alpes occidentales. 601 Savoie : Haut-du-Pré au-dessus d'Albertville {Fauvel); Mont-Miran- tin, Belleville, col de la Siclaz (A. de Manuel). L’espèce est encore citée des environs d’Aix-les-Bains (Rey); cette indication parait peu vraisemblable et mérite confirmation. PI. grajum Dei. Ganglb., p. 288. Versant italien des Alpes Grées et des Alpes du Mont-Rose, répandu et parfois abondant. — Haute région alpine de 2.000 à 2.600 mètres. Val di Stura, Val d’Ala, Val Grande (J. Daniel); env. de Ceresole Reale, à quelques kilomètres de la frontière française (Dodero!) ; col de Grossen, col du Lauzin ; col d’Ollen, col della Vecchia, col de la Petite Mologne, lac Gabiet (L. Villard); Monte Barone (Doria!) ; Monte Mu- crone, Monte Bo (J. Daniel). Os. — Les exemplaires des Alpes du Biellais ont les angles posté- rieurs du corselet sensiblement plus marqués que ceux du massif du Grand-Paradis. PI. melas Creutz. Ganglb., p. 281. Je ne fais mention de cette espèce, qui n'appartient pas à vrai dire à la faune des Alpes occidentales, que pour en signaler quelques stations intéressantes. Plus particulièrement propre aux régions orientales de l'Europe moyenne et méridionale, elle atteint en France sa limite ex- trême à l'Est. Entre la Provence, où elle est répandue sur le littoral et dans les grandes vallées (jusqu’à Digne), et la région du Rhin moyen, le PI. melas à une station intermédiaire et très intéressante dans le bas Jura, à la forêt de Chaux (capitaine Gruardet!). C’est un des seuls Platysma du continent qui se retrouvent dans les iles Tyrrhéniennes, où le genre est en grande partie remplacé par les Percus; il existe, je crois, en Corse, et à coup sûr à l'Isola Giglio, sur les côtes de Tos- cane, où le marquis Doria l’a pris en grand nombre, Les exemplaires méditerranéens (étalicum Dej.) sont de grande taille et très robustes, avec la base du corselet plus distinetement ponctuée, les stries des élytres plus profondes et plus distinetement ponctuées, que chez ceux du Jura et d'Allemagne, PI. metallicum Fabr. Ganglb., p. 283. Montagnes de l'Europe centrale, de la Bohême aux Vosges, et zone extérieure de l'arc alpin depuis la Basse-Autriche jusqu’à la Drôme ; 602 J. SAINTE-CLAIRE DENVILLE. limité dans les Alpes Françaises aux Alpes de Savoie et du Dauphiné, où il parait plus répandu et plus commun dans les massifs subalpins que dans le voisinage de la grande chaine. Ses dernières stations au Sud sont jalonnées par Lentes-en-Royans (Drôme), S'-Maurice-en- Trièves (Isère), la montagne de Charance près Gap, et le versant orien- tal de l'Oisans. Il paraît manquer à PEst de la Durance et sur le versant italien de nos Alpes. Insecte essentiellement sylvatique et subalpin. Dans notre région, l'espèce est très constante et n'offre que des aber- rations de couleur insignifiantes. Il n'est pas impossible que le PI. baldense Schaum ne soit autre chose qu'une forme extrême du metallicum ; des exemplaires pris par M. Dodero à Vetriolo (Trentin) font assez bien le passage entre le bal- dense et le metallicum. PI. Panzeri Heer. Ganglb., p. 284. Répandu dans toute la zone extérieure de Parce alpin, et principale- ment dans les Alpes subordonnées du Nord, depuis la Basse-Autriche jusqu'a l'Isère. Il est commun dans toute la Suisse du Nord et du Centre, où il est représenté surtout par les races 2n{ermedium Heer et Heeri Heer. Insecte en général exclusivement alpin. Limité dans nos Alpes au massif de la Grande-Chartreuse : col de Bovinant (V. Planet!) ; la Grande-Sure (A. Carret!); au-dessus du Sap- pey (Bedel!). Les exemplaires de la Grande-Chartreuse appartiennent à une race particulière (carthusianum m.) voisine de l’intermedium dont elle se distingue constamment par les côtés du corselet nullement sinués en arrière, et régulièrement arrondis jusqu'aux angles posté- rieurs. L'intermedium atteint les limites de la faune gallo-rhénane dans le Jura Suisse, au Chasseral, dans le Vaudois {Bugnion) et dans le Bas- Valais à Vouvry (Liniger, teste Fauvel). PI. truncatum De]. Ganglb., p. 285. dilatatum Vila. — Ganglb., p. 285 (pro parte). Zone alpine et zone supérieure des forêts subalpines. Alpes principales, du mont Blane aux Alpes Liguriennes, surtout sur le versant italien; par places sur le versant français où il s’'écarte peu Platysma des Alpes occidentales. 603 de la ligne de partage des eaux, qu'il semble avoir franchie par les grandes dépressions. Le PI. truncatum peut se diviser en trois races géographiques qui se succèdent du Nord au Sud et dont la 3° surtout est assez bien ca- ractérisée pour avoir été longtemps considérée comme une espèce. «) truncatum S. Si. — Savoie : Alpes de la Vanoise (Cat. Fau- vel); Thermignon (V. Planet); mont Cenis (Carret, etc.). — Hautes- Alpes : Boscodon, près Embrun (A. Grouvelle!) Versant piémontais des Alpes Grées : Ceresole Reale (A. Dodero!): Val di Stura, val Grande (J. Daniel) et des Alpes Cottiennes : Crissolo Argod!, ete.); colle Colombardo (coll. Buchet!) ; col Clapier, col Coupé (Born!), etc. 5) subsp. imitator J. et. K. Daniel (in litteris). — septimarrum Dev. (in litteris). — Basses-Alpes : environs de Larche, vallons de Lauzanier, de Chamouse et de Courrouit (L. Villard!). — Alpes- Maritimes : col de Pourriac (L. Villard!), col de la Colombière près de St-Étienne-de-Tinée !. Versant piémontais des Alpes de l'Enchastraye : Prazzo(J. Daniel", PArgentière (L. Villard). y) subsp. dilatatum Villa. — Alpes de Lantosque et de Tende, assez Commun. — Alpes-Maritimes : St-Martin-Vésubie, vallées du Borréon et de Fenestres!, cime de La Valette !, col de Raus!, PAuthion !, mont Scandail près Fontan!. Versant piémontais : col de Tende (Dodero!), Laghi Longhi; Prajet ; Val Pesio: Colla Piana (J. Daniel). L'espèce est encore citée du col de Gries (entre le Mont Rose et le Simplon) par Heer. L'exactitude de ce renseignement est très douteuse. Il est à remarquer que Heer cite aussi du col de Gries le PI. vagepunc- tatum qui semble également étranger à la faune valaisane; par contre ces deux espèces sont toutes deux très communes autour du mont Viso, ce qui rend assez vraisemblable l'hypothèse d'une erreur de pro- venance. O8s. 1.— Le PL. dilatatum diffère notablement des deux autres formes par la structure du jorceps, dont l’extrémité porte une petite lanière dentiforme dirigée en sens inverse de la courbure générale, M. Gangl- bauer a démontré, dans son étude sur les Orinocarabus, que la struc- ture du forceps, excellent eritérium pour séparer deux espèces voi- sines habitant ensemble la même région et exposées à des croisements, 60% J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. ne pouvait servir à ériger en espèces les formes géographiques qui se succèdent et s’excluent dans les diverses régions d’un grand massif montagneux. OBs. 2. — Parmi les exemplaires de {runcatum s. Sir. provenant du mont Viso, un petit nombre présentant déjà un pore vers la partie antérieure du 72 interstrie; mais la forme de leur corselet est celle du type, et non pas celle assez caractéristique de l’ämitator. PI. cribratum Dei. Ganglb., p. 285. Espèce alpine. Alpes Pennines, rare sur le versant valaisan, commun sur le ver- sant méridional et dans les montagnes du Biellais. Simplon, Bérisal, val Laquin (Cat. Fauvel); massif du Mont-Rose, Saas-Fée, Monte Moro (presque toutes les collections); env. de Gres- soney (Carrel!); lac Gabiet, col d’Ollen; moraine du Lyskamm: col de la Petite Mologne (L. Villard); Monte Barone; Monte Mucrone; Monte Bô; val Quarrezza, etc. (J. Daniel); env. d’Alagna : lago della Vecchia près Piedicavallo (Argod!). L'espèce, indiquée comme française dans plusieurs catalogues, n'existe absolument pas dans les limites politiques de la France. — Elle parait très constante et ne présente que des variations insignifiantes. PI. flavofemoratum Dei. Ganglb., p. 285. Espèce subalpine et alpine. Versant piémontais des Alpes Grées (+) et des Alpes du Mont- Rose ($). a) flavo femoratum S. Sir. — Locana; Ceresole Reale (Dodero!) ; Alpes de Cogne (L. Villard). 8) subsp. pinque Dej. — Macugnaga, Monte Moro (presque toutes les collections); Monte BÔ (Daniel); Alagna; Mosso Santa-Maria près Biella (Argod!); Piedicavallo (L. Villard). PI. cristatum Dui. Ganglb., p. 286. Presque toute l'Europe. — Le type, assez constant dans l'Europe, centrale, se divise vers les limites méridionales de son habitat en une série de formes assez tranchées dont les principales sont : Platysma des Alpes Occidentales. 60 cantabricum Schauï. Basses-Pyrénées (!), Asturies. platypterum Fairm. Pyrénées: Orientales. Lasserrei Fairm. Provence. moestium Rey (!). Alpes méridionales. phaeopus Chaud. Apennin Ligure. Le type et les formes Lasserrei et moestum sont seuls représentés dans la région qui nous occupe. L'espèce habite les endroits frais ou boisés dans des zones très diverses, depuis les basses vallées du litto - ral méditerranéen jusqu'à la région alpine. a) cristatum S. Str. — Alpes de la Savoie et du Dauphiné, où l'espèce est représentée par des exemplaires à peu près identiques à ceux des environs de Paris. 6) subsp. Lasserrei Fairm. Lab. — Basses montagnes de la Pro- vence depuis les environs de Marseille jusqu’au cours inférieur du Var. — Bouches-du-Rhône : St-Pons de Gemenos (Abeille). — Var : La Sainte-Baume ! massif des Maures, le Luc (Robert), Bormes !, Hyères!, Gonfaron!, Cogolin! — Arrondissement de Grasse : St-Césaire!, Châteauneuf!, Roquelort!, Courmes!, Villeneuve-Loubet! y) subsp. m0estum Rey. — Hautes-Alpes, Basses-Alpes, comté de Nice et Ligurie occidentale depuis le littoral jusqu’à plus de 2.000 m. — Hautes-Alpes : forêt du Devez près Gap (Bedel!) — Basses-Al- pes:montagnes autour de Digne (P. de Peyerimhoff!) : forêt de Siron !: forêt du Lauzel!. — Alpes-Maritimes : Entraunes!, St-Martin-Vésu- bie!, col de Raus!, de lAuthion!, env. de Sospel!, Menton!, toute la campagne de Nice jusqu'au Var!. — Ligurie : Tende; colle di Melo- ono; Oneglia (Dodero!). — Piémont : Limone; Pesio (Dodero!). Celte race, toujours très bien caractérisée par ses impressions tho- raciques, est très variable de développement; les exemplaires du lit- toral sont très robustes et présentent absolument l'aspect du Lasserrei : ceux des zones subalpine et alpine, beaucoup plus élancés, rappellent le platypterum. Ces deux formes extrèmes sont reliées par une mul- titude de passages qu’on trouve en abondance dans les montagnes de moyenne altitude. Au PI. cristatum subsp. moestum ait suite le cristatum subsp. phaeo- pus” Chaud., très abondant dans la campagne de Gênes et dans l'Apen- (1) Le PI moestum a été indiqué plutôt que décrit par Rey dans ses « Remarques en passant » (L'Echange, 1887, n° 28) sur des exemplaires pris au- trefois à Nice par M. Decazes, 606 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. nin Ligure, d'où M. Dodero m'en a communiqué un grand nombre d’in- dividus. 11 semble caractérisé par les dimensions relativement faibles des élytres qui sont à peine plus larges que le corselet ettrès parallèles : l'impression thoracique externe, quelquelois assez bien marquée, est toujours très petite: les pattes sont souvent d'un brun rougeûtre. Chez le phaeopus, les individus du littoral sont également bien plus développés que ceux des régions montagneuses. PI. femoratum Dei. Ganglb., p. 286. Tout le plateau central de la France, et toute la chaine des Cé- vennes ; Zones sylvatiques et subalpines, très commun. Sa présence dans nos Alpes est pour moi très douteuse, malgré les indications suivantes : Environs de Genève {Heer) ; massif de la Grande-Chartreuse et Basses- Alpes (Cat. Fauvel); Drôme, montagne de Rochecourbe près Crest (V. Mayet). Il y à lieu de supposer qu'il y à là une confusion avec la race à cuisses rouges du PI. Hagenbachi, qui habite précisément les régions indiquées. OBs. — Le PI. cantalicum * Chaud.,dont j'ai vu une dizaine d’exem- plaires, me parait autre chose qu’une variété à pattes noires ou mème qu'une race locale du femoratum. Le dernier segment ventral du SG, comme l’a fait remarquer Chaudoir, n’est pas conformé comme chez le femoratum; au lieu d’une carène, on observe une élévation en forme de pyramide régulière aplatie, présentant vers l'arrière une lace plane entre deux arêtes mousses; de plus le segment n’est ja- mais subéchaneré à son bord postérieur. Enfin le PL. cantalicum à une tendance assez marquée à présenter quelques pores supplémentaires sur le 5° interstrie, tendance qui n'existe ni chez le femoratum, ni chez le cristalum. Ses conditions d'existence ne sont pas non plus les mêmes que celles du femoratum, qui habite la même région. Un examen plus approfondi semble nécessaire avant de se prononcer à son égard. PI. Hagenbachi Sturm. Ganglb., p. 286. Toute Ja chaine du Jura, et çà et là dans les avant-chaines calcaires qui lui font suite sur la rive gauche du Rhône; possède en outre un centre de dispersion accessoire dans les Alpes de Provence. mi ane milie sf bé Platysma des Alpes occidentales. 607 Insecte subalpin dans le Jura et le Dauphiné, alpin et hygrophile dans les Alpes de Provence. Savoie : Monts de l'Épine {(Fauvel). — Isère : tout le massif de la Grande-Chartreuse (Planel!, Guédel!); montagnes du Lans, col de l'Arc, la Petite Moucherolle, les Écouges au-dessus de St-Gervais (Guédel!). — Hautes-Alpes : forêt de Durbon (Gucdel!). — Basses- Alpes : Faillefeu (Mulsant, types dalpicola); versant N. des Trois- Évèchés(P. de Peyerimhoff!) ; lac d’Allos (P. de Peyerimhoff!, L. Villard) ; montagne de Valcibière (L. Villard). — Alpes-Maritimes ?; extrême nord du département, col des Champs près Entraunes !: vallon de Tor- tissa près St-Étienne-de-Tinée (P. de Peyerimhoff !. Tous les individus que j'ai vus des Alpes de Provence ont les cuisses d'un roux vif comme le femoratum, et non les pattes noires comme l'in- dique la description de l’alpicola Muls. et Rey; il n’y à pourtant aucun doute sur l'identité de l’insecte décrit par Mulsant et Rey, les carac- tères indiqués sont incontestablement ceux du Hagenbachi et non ceux du Honnorati qui existe d’ailleurs dans la même localité. Un exemplaire de Hagenbachi de ma collection, pris par le D° Gué- del au col des Charmettes dans le massil de la Grande-Chartreuse, à les angles postérieurs du corselet complètement obtus; M. labbé Carret m'ayant dit avoir vu plusieurs exemplaires analogues, jai cru devoir indiquer cette aberration sous le nom de Carreti. Elle est au Hagenbachi ce que le Sellae est au Æonnorati, avec cette différence qu'elle se prend en mélange avec le type, sans avoir comme le Sellae une aire de dispersion nettement définie. PI. Honnorati Dei. Ganglb., p. 286. Toutes les Alpes occidentales, depuis le Vaudois jusqu'aux Alpes Liguriennes, sans distinction de terrain; exclusivement alpin dans les Alpes méridionales, alors qu'il descend à des altitudes relativement basses dans le Vercors et les montagnes du Lans. «) Honnorati s. st. — Haute-Savoie : Mont-Joli (Guedel!). — Savoie : Montagne du Chat; La Glière; col de la Siclaz (Fauvel); Pralognan (Carret!); Val d'Isère (L. Villard!); Mont-Cenis (Fauvel), col de Fréjus (Daniel!). — Isère : Montagnes du Lans, col de l'Arc; Petite-Moucherolle; Grand-Veymont; St-Nizier {Guédel!) ; Bourg-d'Oi- sans (H.d'Orbigny!) ; La Salette (Fauvel). — Drôme : La Sapine-en-Ver- cors ; Omblèze ; Saou (Argod'). — Hautes-Alpes : col du Lautaret:; 608 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. Abriès (Guédel, V. Planet!) ; La Grave (L. Villard). — Basses-Alpes : Faillefeu (Bedel!); montagne de Blayeul (P. de Peyerimhoff!). — Vau- cluse : sommet du Mont-Ventoux, abondant (Chobaut!). Versant italien : La Levanna; col de Sestrières (Daniel }; Coazze (Dodero!)} 5) subsp. Sellae Süerl. — Fait suite au type dans les Hautes- Alpes de Provence et les Alpes-Maritimes, où il semble avoir deux centres d'habitat séparés par le noyau gneissique des Alpes de Lan- tosque ; haute région alpine jusqu’à 2.800 m.!. — Basses-Alpes: mon- tagne de Blayeul, 2 ex. mêlés à de nombreux Honnorati (P. de Peyer- imhoff!) : lac d'Allos et sommet de Valcibière près Allos (L. Vilard!). — Alpes-Maritimes : col des Champs!, massif du Mont-Mounier, assez commun !, environs de St-Élienne de Tinée, commun au col du Ciavalet, rare au col de la Colombière!. Alpes Liguriennes : Val Pesio {Sella, types: Daniel). Ogs. 1. — Les exemplaires du Honnorati du Queyras, du Brian- connais et du versant piémontais se distinguent en général par un facies plus élancé, le corselet proportionnellement plus étroit, les élytres plus atténués vers la base, les pattes et les antennes plus longues et plus grèles: mais ces différences n’ont rien de constant ni d’absolu, et il n’y a pas là une race bien tranchée méritant un nom spécial. Os. 2. — Les exemplaires du Sellae provenant de la montagne de Blayeul font visiblement le passage avec le Honnorati type. L'identité de l’insecte des Alpes de Provence avec celui du Val Pesio a été cons- tatée par M. Fauvel qui possède des types provenant d'E. Sella. PI. vagepunctatum feer. Ganglb., p. 287. Espèce Subalpine et hygrophile, vivant avec les Nebria au bord des petits torrents, presque dans l’eau. Alpes principales au Sud du Mont-Thabor, surtout sur le versant italien ; Apennin septentrional jusqu’en Toscane (Dodero!). 4) vagepunctatum s. Str. — Hautes-Alpes : Abriès, bords du Guil!, Chäteau-Queyras (Rey). — Basses-Alpes : env. de Larche (L. Villard). Versant italien du Mont-Viso, Crissolo (Guédel!, Argod!, ete.): Alpes Maritimes piémontaises, val di Stura (L. Villard), val di Valasco (Da- niel). Platysma des Alpes occidentales. 609 Décrit par Heer comme trouvé au Gries (Alpes Pennines) ; il est ex- trèmement probable que celte indication est erronée (voir p. 603 la note relative au bruncatum). 6) subsp. émpressicolle Fairm. — Basses-Alpes : env. de Lar- che (L. Villard!). — Alpes-Maritimes : commun à l'Est de la Ti- née : St-Martin-Vésubie!, PAuthion!, vallon de Céva près Fontan!. Versantitalien des Alpes méridionales : Mont Viso, Crissolo (Daniel), Val Maira (id.); Val Pesio (Argod!); Apennin Ligure et Toscan (Do- dero PE Ogs. — L’insecte décrit par Fairmaire sous un nom on litteris de Peiroleiri est assurément notre espèce; par contre l'indication de pro- venance : « Lozère (Ecoffet) » est certainement le résultat d’une confu- sion, probablement avee le cantalicum. P1. rutilans Dei. Ganglb., p. 237. Alpes principales, du Simplon au Mont-Thabor ; assez rare dans le Valais et en Savoie où il s’écarte peu de la ligne de partage des eaux ; plus répandu sur le versant italien. Zone supérieure des forêts subalpines et zone alpine moyenne. a) rutilans s. Str. — Savoie : col de l'Iseran (V. Planet); Bonne- Val (A. Carret!) Alpes du Biellais (Argod!), Simplon, Mont-Rose, massif du Grand Pa- radis (!); Ceresole Reale (Dodero!). C\ 6) subsp. auratum Heer. — Savoie : Lans-le-Bourg, Mont-Cenis (Carret!, etc.): Modane (Cat. Fauvel). Versant italien des Alpes Cottiennes, notamment à Coazze près Gia- veno (Dodero!). O8s. — L'espece est plus régulièrement abondante sur le versant italien des Alpes, d'où elle s’est répandue par places sur les versants valaisan et savoisien, au voisinage des grandes dépressions. Les deux races se juxtaposent dans la Haute-Maurienne, où l’une semble être venue du Nord, lPautre du Sud. PI. multipunctatum Dei. Ganglb., p. 289. Zone alpine des Alpes principales et des avant-chaines du Nord, de la Maurienne au Tyrol et à l’Ennsthal. Commun dans presque toute Ann. Soc. Ent. Fr., LXXI [1902]. 39 610 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. la Suisse; limite en France aux Alpes du Mont-Blanc et de la Va- noise. Haute-Savoie : St-Gervais (coll. Warnier! ; Mont-Joli pres Mégève (Guédel!); Chamounix (L. Villard). — Savoie : Val d'Isère, Pralo- gnan (Carrel!); col de la Vanoise; col de lIseran; col du Palet (V. Planet, Guédel!); env. de Bourg St-Maurice (Rév. P. Tholin). La présence de cette espèce aux environs de Briançon (Godart et Gacogne) me semble très douteuse et mérite confirmation. Elle n'existe certainement pas non plus dans les Alpes de Lantosque dont la faune est actuellement bien connue. Enfin l'indication « Vosges » du Cata- logue Fauvel n’est pas reproduite par l'excellent Catalogue des Coléo- ptères de l'Alsace et des Vosges de M. J. Bourgeois. La race nobile Stierl., caractérisée par le corselet plus court, moins sinué avant les angles postérieurs, et par les pores des interstries plus nombreux et plus profonds, se trouve spécialement sur le versant italien des Alpes Pennines (Macugnaga, Alagna, etc.), plus rarement sur la crête et le versant valaisan (Zinal, Turlo-Pass, etc.). L’erythro- pus Villa, que je n'ai vu que des Alpes du lac Majeur, semble une aberration à pattes rousses du nobile et non point du #ultipunctatun type. PI. Spinolae Dei. Ganglb., p. 290. Espèce en général alpine. Versants italien et valaisan des Alpes Pennines, commun : Gresso- ney, Alagna, Macugnaga, Monte-Moro, Piedicavallo, val Sessera, Saas, Simplon, Val Laquin, ete. — Aussi dans les Alpes Lépontiennes : Ber- nina, Stelvio (teste Heer). L'aberration valesiacum Ganglb. se trouve çà et là avec le type. Ogs. — Chez quelques exemplaires de Gressoney et des Alpes du Biellais, on remarque un où deux pores supplémentaires sur le 5° in- terstrie. PI. Yvani Dei. Ganglb., p. 290. Alpes principales, de la Vanoise aux sources de la Tinée; zone al- pine et zone supérieure des forêts subalpines. Savoie : Mont-Iseran : col de la Vanoise (V. Planet, Guédel ; Mont- Cenis, Lans-le-Bourg, Bonneval (4. Carret!); Valloire (L. Villard). — Platysma des Alpes occidentales. GI Hautes-Alpes : tout le haut Queyras (P.de Peyerimhoff, Guédel, Pla- net!); Briançon (Argod!). — Basses-Alpes : Larche, commun, forêt de Chourges près Prads !, le Cheval-Blanc (P. de Peyerimhoff): Allos (L. Villard). — Alpes-Maritimes : Salso-Moreno près le col de Pourriac!. Versant italien des Alpes cottiennes : Crissolo, colle Colombardo, ete. Les individus du versant italien sont en général un peu plus larges et un peu plus robustes, sans que cette différence soit assez marquée pour motiver la création d’une sous-espèce. C'est parmi eux qu'on rencontre les exemplaires à cuisses rousses (ab. transversum* Chaud.). Bien que la présence du PI. Yoani dans le massif du Simplon ait été mentionnée par divers observateurs, je crois qu'il est prudent de n'accepter cet habitat que sous bénéfice d'inventaire. L'origine de cette citation pourrait bien être une confusion avec les individus ‘aberrants du Spinolae dont il est question ci-dessus. PI. maurum Dulischm. Ganglb., p. 290. Après un examen approfondi d’un grand nombre d'individus des formes affines du maurum, je suis arrivé à la conviction que Chau- doir a été mal inspiré en cherchant à « pulvériser » cette ancienne espèce. Les caractères qu’il indique pour la séparation des coupes spé- cifiques n'ont rien de constant ni d’absolu:; nous avons vu d’ailleurs que chez un grand nombre de Platysma ces mêmes caractères (forme du prothorax et pores des interstries) n'ont qu'une médiocre impor- tance. Tous mes efforts pour en trouver de meilleurs, notamment dans la forme de l'angle apical des élytres et l'impression du dernier segment ventral &, ont été infructueux. De plus, l'examen de quelques séries du maurum (sensu Chaud., Ganglb.) m'a démontré que cette espèce n’est pas plus homogène dans les Alpes Orientales et les Car- pathes que l’ensemble de ses voisines ne l’est chez nous, et que, pour être logique, il faudrait la scinder également en se fondant sur des variations de même valeur et souvent parallèles. De là à conclure à l'unité d'une espèce répandue sur tout 1e massif alpin et passablement variable, il n°y avait qu'un pas. Les PI. Escheri, validiusculum, Baudii et parallelipenne ne sont donc pour moi que des formes géographiques du #aurum Duftschm , espèce largement répandue dans toutes les hautes montagnes de l'Eu- rope méridionale depuis les Carpathes jusqu'aux Abruzzes. Ces formes, séparées par Chaudoir sur des matériaux incomplets, représentent 612 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. d'ailleurs mal les principaux termes de la variation de l'espèce. J] serait intéressant de reprendre, avec des matériaux suffisants, l'étude ration- nelle du PI. maurum; on serait certainement conduit à mettre sur le même plan que les anciennes espèces de Chaudoir quelques formes intéressantes des Alpes Orientales et des Carpathes, et les deux formes décrites récemment par M. Fiori (v. infra). «) subsp. Baudii* Chaud. — Ganglb. p. 291. — Alpes principales du Dauphiné, Alpes Grées et Cottiennes ; zone alpine et zone supé- rieure des forêts subalpines, souvent très commun ! Savoie : massif de la Vanoise (A. Carret); S'Michel en Maurienne (L. Villard). — Hautes-Alpes : Brianconnais !; Queyras!; Gap (Ch. Brisout!, type de Chaudoir); Boscodon (A. Grourelle!). — Isère : tout le massif de Belledonne (Gruardet!, Guédel!) ; tout lOisans (Carret, L. Villard). — Basses-Alpes : sources de PUbaye, col du Longet!; Faillefeu {P. de Peyerimhoff). Versant italien : la Levanna: val di Viü; col de Sestrières; Mont- Thabor (Daniel); Fenestrelle (Argod) : Coazze (Dodero!), ete. OBs. — J'ai pu, gràce à la complaisance de M. R. Oberthür, examiner les types de Baudii de la collection Chaudoir, tant ceux du Piémont recus de Baudi que ceux reeus de Gap par Ch. Brisout. Malgré l’indica- tion de Chaudoir et celle de Baudi (Elenco sistematico, p. 8), la forme Baudii parait manquer dans les Alpes-Maritimes, où se trouve exclusi- vement l'Escheri. 6) subsp. Guedeli, m. — Avant-chaines calcaires des Alpes du Dau- iné, en généra -dessus des forêts. )h à général au-dessus des forêt Isère : Grande-Chartreuse (Rey, V. Planet!); montagnes du Lans, Grand-Veymont, col de Are, Petite-Moucherolle (D' Guedel!). O8Bs. — C'est le parallelipenne du Catalogue Gallo-Rhénan et des col- lections Iyonnaises. Le type de parallelipenne de la collection Chau- doir, que j'ai pu examiner grâce à M. Oberthür, est un insecte assez énigmatique. Il est identique au planiusculum, sauf les angles posté- rieurs du corselet plus marqués et la marge latérale qui ne porte en avant du milieu qu'un seul pore sétigère. J’incline à le considérer comme un individu anormal de cette espèce. Il porte une étiquette avec la mention : «Jura, Baudi », indication peu vraisemblable et que Chaudoir a lui-même mise en doute. y) subsp. Escheri (?) Heer. — * Chaud. — Ganglb. p. 291. — var. validiusculum * Chaud. —(v.) rubripes Fiori. — Alpes Liguriennes el Platysma des Alges occidentales. 613 Maritimes, hautes Alpes de Provence; insecte subalpin et alpin, et presque partout très abondant. Basses-Alpes : montagrie de La Blanche (Daniel); pic des 3 Évé- chés; chaine du Cheval-Blanc: Allos (P. de Peyerimhoff") — Alpes- Maritimes : toutes les hautes montagnes des arrondissements de Nice et de Puget-Théniers!. Alpes Maritimes du Piémont et Alpes Liguriennes {Argod! Daniel! Fiori, elc.). O8s. 4. — Heer donne sa Feronia Escheri comme provenant du can- ton de Glaris (Mübhlebachalp, Klausenpass). Il est clair qu'il avait en vue un autre insecte que celui qui nous occupe. J'ai dit plus haut pour quelles raisons j'ai cru devoir respecter sur ce point la nomen- clature actuelle. O8Bs. 2. — La variété à pattes rousses (rubripes Fiori) se trouve par- tout avec le type et aussi communément que lui. OBs. 3. — Le PI. validiusculum, dont j'ai vu les {ypes, ne me parait pas suffisamment distinct de lEscheri pour être maintenu même à titre de race géographique. La forme du corselet varie dans la même localité; quant aux élvtres, ils sont toujours plus ou moins alutacés chez la ©, même chez les exemplaires à corselet sinué, Les individus de grande taille, à corselet non sinué, répondant plus ou moins à la description du validiusculum, dominent, surtout à haute altitude, dans les massifs situés au nord et à l’ouest des sources de la Vésubie. J'ai capturé dans les montagnes de la haute Tinée et du haut Var quelques individus de PEscheri chez lesquels les pores caractéristi- ques du ÿ° intervalle sont réduits à un seul sur l’un seulement des élytres, ou même disparaissent complètement. OBs. 4. — Au PI. maurum Escheri font suite deux formes récem- ment décrites par le Prof. A. Fiori (Atti della Societa dei Naturalisti di Modena, XIV, 22 sqq.). Ce sont les PI. maurum-apenninicum *, de lApennin ligure, et samniticum *, du Gran Sasso d'Italia, Chez ces deux races, les côtés du corselet sont bien plus fortement redressés et les impressions thoraciques bien plus nettement séparées que chez l'Escheri. Le 5° interstrie porte une série de pores chez lapenninicum ; il n’en porte pas chez le samnilicum, dont les pattes sont toujours noires. Le Pl. maurum s.str., des Alpes Autrichiennes, existe aussi dans une grande partie de la Suisse et atteint les limites de la faune gallo-rhé- nane dans le Haut-Valais, notamment à la Gemmi. 614 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. PI. parnassium Schaum. Ganglb., p. 291. Versant italien des Alpes du Mont-Rose (2) et des Alpes Grées (5): espèce alpine. :) parnassiums.str.— Alpes du Mont-Rose, de Varallo et de Biella : M'e Barone, Mt Mucrone. Mologna, M'° Bô (Daniel); Valdobbia (Do- ria!); Alagna, lago della Vecchia près Piedicavallo (Argod 1); lac Gabiet: col d'Ollen (L. Villard). 8) subsp. distinctum* Chaud. — Massif du Grand-Paradis : Passo di Cogne; valle di Banchi (Daniel); Bardoney (Argod); environs de Ce- resole-Reale, la Levanna, Passo Crocetta (Dodero! Born). PI. Peiroleirii Heer (planiusculum * Chaud.). Ganglb., p. 292. Région axiale des Alpes Grées et Cottiennes, sur les deux versants: zone alpine élevée jusqu'à 2.800 mètres, en général rare. Savole : assez commun dans le fond de la Haute-Maurienne combe du Grand-Fond; glacier du Vallonet; sources de lPAre, entre les chalets de Léchaud et les lacs Blanc et Noir (L. Villard, Carret!): col de l'Iseran (Gueédel). — Hautes-Alpes : environs de Briançon (Cat. Faurvel); Haut-Queyras, Abriès {P. de Peyerimhoff, Planet!). — Basses-Alpes : col de la Portiolette, 2.700 m., entre Larche et Fouil- louse!, env. de Barcelonnette (Chrétien, coll. Ph. Grouvelle!). Versant italien des Alpes Grées : Ceresole Reale (Dodero!); val di Viü (Daniel); et des Alpes Cottiennes : M! Viso (Daniel!, Planet!) ; Fe- nestrelle (Argod) ; Coazze (Dodero"). Ogs. — Les individus de Savoie et des Alpes Grées ont constamment les pattes rousses et le corselet un peu moins large que ceux des Alpes Cottiennes: ces différences m'ont paru trop légères pour motiver la création d'une sous-espèce. PI. Jurinei Panz. Ganglb., p. 292. Alpes centrales et orientales, principalement dans les Alpes princi- pales, à l'exclusion des avant-chaînes ; Carpathes. — Zone alpine et zone supérieure des forêts subalpines. Vient effleurer la faune Gallo-Rhénane dans le haut Valais : versant N. du Simplon, Alpes de Loëche, Gemmi. Platysma des Alpes occidentales. 615 PI. bicolor Arag. Ganglb., p. 293. Alpes principales et Apennins, depuis l'Euchastraye jusqu'en Tos- cane. Espèce sylvatique et subalpine. Basses-Alpes : environs de Barcelonnelte (Chrétien in coll. Ph. Grouvelle!) ; Roche-la-Croix près Meyronnes!, env. de Larche, vallons de Courrouit et du Lauzanier (L. Villard). Localisé dans la haute vallée de lÜbayette où il à dû pénétrer par la profonde dépression du col de Larche. — Alpes-Maritimes : commun dans les massifs boisés à l’est de la Tinée ; manque absolument à l’ouest de ce torrent!. Alpes Maritimes Italiennes : Val Pesio {4rgod!), etc.; Apennin Li- gure : Monte Penna (Dodero!): Apennin Toscan, Boscolungo près Pistoja (id.!). OBs. — Les PI. Jurinei, bicolor et le Xatarti des Pyrénées sont très voisins et ne diffèrent que par des caractères superficiels et de peu d'importance. IL n’est pas impossible que ces trois espèces dérivent d’une forme primitive unique; mais étant actuellement dissociées et sans liaison possible, elles paraissent mériter d'être maintenues comme espèces distinctes. — IL paraît bien peu probable que les formes décrites de Suisse (dubium, obtusum, ete.) ne se rapportent pas à des variations du Jurinei. P1. externepunctatum Dei. Ganglb., p. 292. Espèce svlvatique et subalpine, commune dans les Alpes Occiden- talès depuis le mont Blanc jusqu'aux cours du Var et de la Tinée; beaucoup plus répandue dans les Alpes principales que dans les avant- chaines. Savoie : Alpes de la Vanoise; haute Maurienne ; haute Tarantaise (L. Villard, Carret!, Planet, ete). — Hautes-Alpes : Queyras et Brianconnais, abondant !. — Basses-Alpes : toute la région des hautes montagnes, commun!. — Drôme : Omblèze (Argod). — Isère : Alle- \ vard (Gruardet!) et tout le massif de Belledonne (Guédel) : Bourg-d'Oi- sans (Æ. d'Orbigny!). — Alpes-Maritimes : forêts élevées à l'O. de la Tinée : Estenc!, Entraunes!, la Pinatelle près St-Etienne-de-Tinée !, forêt des Quatre-Cantons près Villars-du-Var !. Versant italien : Coazze (Dodero!), Crissolo (Guédel), haute vallée de là Stura, Vinadio, Santa-Anna (L. Villard). 616 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. Espèce très constante, n'offrant aucune variation accusée, même vers les limites de son aire de dispersion. Comme tous les insectes métalli- ques, elle présente quelques aberrations de couleurs. Le nigrino a été décrit récemment (L'Échange, 1901, p. 75) sous le nom de Gle- sianum Viturat. PI. impressum Fairm. Ganglb., p. 293. Alpes méridionales, du mont Viso au col de Tende ; à peu près ex- clusivement sur le versant piémontais au N. et à l'E. de la ligne de par- tage des eaux qu'elle ne franchit qu’en un seul point; espèce sylva- tique et subalpine, en général localisée et assez rare. Alpes-Maritimes : environs de Saint-Martin-Vésubie, forêts du Borréon et de la Madone de Fenestres, surtout dans la partie italienne : assez rare !. Versant italien : Fenestrelles (types); Crissolo (Argod!, ete.); Val Maira, Prazzo (Daniel): vallée de la Stura, vallon de Riofreddo, Santa- Anna di Vinadio (L. Villard). PI Durazzoi [Fauvel]* Villa. Ganglb., p. 293. Localisé en quelques points des Alpes Liguriennes, à l'E. du col de Tende : col de Tende; Briga; sources du Tanaro (Catalogue Ghiliani- Camnerano) ; région de Pieve di Teco (4. et F. Solari!). Insecte probablement sylvatique et subalpin. Cette espèce, très remarquable, ressemble à un grand bicolor: elle s'en distingue facilement par sa grosse tête et les pores des 5° et 7° in- terstries. Elle paraît très rare dans les collections et n’a guère été re- trouvée depuis sa découverte. M. R. Oberthür m'en à communiqué quelques exemplaires appartenant aux anciennes collections Dejean et Chaudoir et provenant des frères Villa. PI. [Selmanni Duftschm.] subsp. Prevosti Dei. Ganglb., p. 294. Le type Selmanni Dultschm. à l'extrémité Nord-Est de la chaine des Alpes (Basses-Autriche, Haute-Autriche, Styrie).] 5) subsp. Prevosti Dej. — Forme sylvatique et subalpine ; ré- pandue dans tout le Jura Suisse et Français et dans les avant-chaines Platysma des Alpes occidentales. 617 de nos Alpes jusqu'au Diois et au Gapençais ; aussi dans les massifs de Belledonne et de l'Oisans. Savoie : montagne du Chat; Lilia près Chambéry (A. de Manuel). — Isère : tout le massif de la Gde-Chartreuse (Carret! etc.); Allevard {Gruardet! etc.) et tout le massif de Belledonne (Gueédel); Bourg-d’Oi- sans (H. d'Orbigny!), montagnes du Lans (Guélel}. — Drôme : Ver- cors ; forêt de Saou {4rgod) ; Lentes-en-Royans {L. Villard). — Hautes- Alpes : Lus-la-Croix-Haute; Durbon (Guédel!. Les aberrations de couleur ont été étudiées par Fabbé Viturat (L'É- change, 19014, p. 75). L'espèce passe du vert bronzé (tvpe) au cuivreux (ab. cupreonitens Vit.) et au noir (ab. Durali Dej.). L'insecte varie un peu pour la forme du forceps, que j'ai trouvé plus court, plus robuste et moins acuminé chez les individus des Alpes que chez ceux du Jura. Les différences invoquées pour séparer le Prevosti Dei. du Selmanni Duftschm, sont fort légères et de l’ordre de celles que l’on peut s’at- tendre à trouver à l’intérieur de toutes les espèces ayant une aire de dispersion un peu vaste. J'ignore quelle est à l'Ouest la limite du Sel- manni s. str., ét par conséquent si les deux formes sont actuellement séparées par un vaste espace où l'espèce aurait disparu. PAP Pour être complet, il importe de signaler que deux espèces des Al- pes de Lombardie, PI. micans Heer et pedemontanum Ganglb., attei- gnent les Alpes occidentales vers les contreforts méridionaux du mont Rose aux environs de Biella (Cat. Baudi, L. Villard). CONCLUSION. L'étude de la dispersion actuelle des espèces animales et végétales dans les Alpes peut donner lieu à d'intéressantes hypothèses sur la manière dont ces montagnes se sont repeuplées pendant la phase ré- currente de la période glaciaire. À ce point de vue, les groupes de Co- léoptères aptères, en particulier ceux qui ne sont pas sous la dépen- dance directe de la végétation, sont d’un emploi avantageux: ils sont suffisamment nombreux et assez bien étudiés pour donner d’utiles in- dications. C’est dans cet esprit que nous allons essaver d'interpréter les renseignements ci-dessus énumérés. A eux seuls, ils ne permettent eucore de formuler aucune conclusion; nous nous bornerons done à en effectuer un classement provisoire, Plus tard peut-être une étude analogue entreprise sur d’autres groupes, et les renseignements de O1S J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. toute sorte qui nous manquent encore, nous permettront-ils de tenter un exposé rationnel de nos hypothèses sur la question. En réunissant les espèces dont la dispersion actuelle est analogue, nous obtenons les groupements suivants : Quatre espèces : aethiops, — metallicum, — pusillum, — unctulalun, lont actuellement partie de la Faune de l'Europe Centrale et sont limi- tées chez nous à la zone extérieure de l’are Alpin, dans lequel elles ont pénétré plus où moins profondément sans en franchir la erète (1). fl est permis de supposer que pendant la période d'extension maxima des glaces, ces espèces étaient cantonnées dans la zone libre entre les moraines frontales des glaciers alpins et la calotte de glace de l'Eu- rope septentrionale, et que de là elles ont envahi le massif au fur et à mesure du retrait des glaces. Toutes sont assez constantes et présentent peu de tendances à la va- riation. Trois autres : Panzeri, — Hagenbachi, — Selinanni {Prevosti), ont une répartition analogue, sauf qu’elles ont actuellement disparu en dehors des Alpes et de la bande des Jura qui les borde au N.-0. Six espèces : truncatum Peiroleirii rutilans bicolor cagepunctatum impressum sont actuellement répandues d'une manière assez continue sur le ver- sant italien, et par places sur le versant français, toujours dans le voi- sinage de la crête, qu’elles semblent avoir franchi par les dépressions les plus profondes : col de Tende {1.850 m.), col de Larche (2.000 m.), col du mont Genèvre (1.850 m.), col du mont Cenis (2.100 m.), col du Petit St-Bernard (2.150 m.), etc. En particulier la présence dans la haute vallée de l'Ubayette des PI. bicolor, vagepunctatum et truncatum, re- (1) Il est intéressant de remarquer que les espèces subalpines de l’Europe Centrale dépassent rarement au Sud et à l'Est les vallées de l’Eygues et ce la baute Durance. Au delà de ces rivières, par exemple, les Carabus de l'Europe Centrale (irregularis, violaceus, arvensis, hortensis, auronitens, glabratus, nodulosus, sylrestris) font à peu près complètement défaut et sont remplacés par des espèces différentes (monticola, Solieri, vagans). Platysma des Alpes occidentales. 619 présentés par des exemplaires identiques à ceux des vallées limitro- phes du Piémont, parait bien autoriser l'hypothèse de la pénétration par le col de Larche. La dépression du col de Tende explique assez bien l'identité de faune entre les Alpes de Lantosque et le versant pié- montais. Quant au mont Genèvre et au Petit St-Bernard, leurs alen- tours ont été trop peu explorés pour qu'on puisse en parler en connais- sance de cause. Trois espèces : grajum, — parnassüum, — flavofemoratum, sont actuellement cantonnées dans le massif du Grand-Paradis et sur le versant Sud des Alpes du mont Rose. Les deux premières, propres à la zone alpine, paraissent communes jusqu'à peu de distance de la crête principale, qu'elles ne franchissent nulle part. Toutes trois présentent une tendance remarquable à se dédoubler en deux types, l’un à l'Est, autre à l'Ouest du cours de la Dora Baltea. Il est naturel de penser que ces trois espèces et les six précédentes, quelle que soit leur origine primitive, ont envahi les Alpes en remon- tant les vallées du versant italien; ces vallées étant à peu près conver- sentes, les insectes ont rayonné en s’écartant d’un centre commun. Sauf le bicolor et l'impressum, ces neuf espèces montrent une ten- dance remarquable aux variations locales. Enfin six espèces : Jurinei mauruUmn Spinolae Yoani multipunetatum externepunctatum sont réparties sur les deux versants du massif, sans qu'il soit possible actuellement de formuler à leur égard aucune hypothèse bien fondée, "5 Sci <== — SUR LE GENRE EUTHYMIA de la Tribu des Acridiidae, Famille des Acridiodea, Ordre des Insectes Orthoptères, PAR A. Finor. Ayant à décrire plusieurs espèces nouvelles du genre Euthymia Stal, j'ai pensé qu'il serait utile de rappeler les espèces, à ma con- naissance, déjà décrites de ce genre. Ces espèces sont peu nombreu- ses, et les descriptions faites par Stäl sont bien courtes: j'ai pu compléter celle de Euthymia melanocerca SU], espèce qui parait assez commune à Madagascar. Dans ces conditions, mon travail pourra presque servir de monographie actuelle du genre. Une de mes espèces, l'Euthymia Brunneri, pourrait à la rigueur servir de type pour un nouveau genre, en raison de la forme tuber- culée de son pronotum; j'ai laissé le soin de faire cette séparation à l’auteur futur et désiré de la monographie des Acridiidae. Dans ce premier travail que je publie sur les Orthoptères exotiques, j'ai pris la liberté de dédier les espèces nouvelles à plusieurs de mes savants maîtres en Orthoptérologie; MM. Bolivar, Brunner de Wat- tenwvl, Kirby, Krauss, de Saussure et Scudder; ce sera un faible té- moignage de ma reconnaissance pour leur aide, toujours si bienveil- lante, dans mes études sur les Orthoptères. Genre Euthymia Stil. Synonymie : Stäl, 14875, Observations Orthoptérologiques, I, p.29 ; id, 1878, Systema Acridiodeorum, p. 45. — Brunner, 1893, Revision du système des Orthoptères, p. 135, sous-tribu des Euthymiae. Corpus robustiusculum, breviuseulum. Caput breve, obtusum; ver- tice fastigioque declivibus: fastigio leviter obtuseque prominulo, ro- tundato in costam frontalem transiente; intervallo oculorum, saltem apud feminas, sat lato: fronte latiore quam longiore, breviuscula; costa frontali lata, depressa, apicem versus angustiore; percurrente vel sub-percurrente ; oculis magnis, sat prominulis; antennis longis, eracilibus. Pronotum dorso teres, haud carinatum, postice non elevatum; sul- cis tribus transversis distinctis, haud interruptis, posteriore (sulco ty- st-msstf à Sur le genre Euthymiu. 621 pico) pone medium posito; margine postico leviter producto et obtuse rotundato Sub-angulato. Corpus alatum; elytra et alae apicem abdominis non superantia. Elytra densiuscule et usque ad marginem anticum venosa, area post- radiali tri vel quadriseriata, vena intercalata nulla. Alae plusve mi- nusve coloratae vel infumatae ; parte postica area prima normal (nec dilatata nec venulis transversis parallelis instrueta). Pedes robustiuseuli; femoribus posticis apicem abdominis attingen- tibus G, vel haud attingentibus ©: Ubiis posticis superne utrinque spinis numerosis, 7-45, in utroque margine subaëeque longis, et utrin- que spina apicali instructis; tarsis posticis longis, articulo secundo primo cireiter dimidio breviore. Tubereulum prosternale leviter ele- vatum, obtusum vel obtusissimum. Lobi metasternales utriusque sexus contigui. Lamina supra analis G triangularis, lateribus integris. Cerci d sensim acuminati. Species Madagascarienses, Borneensis et Indica. TABLEAU DICHOTOMIQUE DES ESPÈCES. À. Statura magna : longitudo corporis ©, 50 millim. Species Borneensis. (Corpus viride. Elytra obsolete fusco-ne- bulosa. Alae sordide hyalinae. Tibiae posticae extus, praeler Spinam apicalem, spinis septem vel octo arma- AG EE LAN PER ARE Species à, brevifrons Stal. 4. Statura modica : longitudo corporis : &G, 19-23 mill;: 9, 26-41 mill. Species Madagascarienses et Indica....... 2. 2, Tuberculum prosternale subeubieum, latum, truncatum. Antennae fuscae, Corpus fuscum. Pronotum fuscum. Femora postica extus fusca, plusve minusve obscura. Tibiae posticae omnino vel magna parte cinnabarinae. 3. — 2. Tuberculum prosternale conieum , obtusum. Antennae ni- grae vel virides. Corpus viride. Femora postica extus flava, rubra aut viridia. Tibiae posticae nigrae vel viri- DES Gaara ee taste ae Re 6. 3. Elytra griseo-viridia, roseo-maculata.................... 4. SR NAT ON IUS CA 2 RE Eee Doniteute AR RIRE Ce . 4. Q. Pronotum supra cylindricum. Elytra margine antico re- 622 er 1 1 8. A. FINorT. culariter incurvato. Pectus nigrum, fusco-marginatum. Species MadagaiscarIensiSs nn RM PRE RC Pre M tarot ......... Species 8, Kraussi, species nova. ‘ ©. Pronotum fere semper valde bigibbosum. Elvtra mar- sine antico in basilari parte regulariter incurvato, de- hinc ad tertiam partem apicalem abrupte coarctato. Pec- tus nigrum cum # maculis testaceo-fuscis. Species Madagascariensis.....,. Species 9, Brunneri, species nova. ®. Elvtra margine antico regulariter incurvato. Alae cacru- lescentes marginibus late infumatis. Species Madagas- CATICRSIS Eure 15 . Species 7, Scudderi, species nova. ©. Elytra margine antico basi subsinuato. Alae in parte basi- lari miniaceo-rubro leviter coloratae, marginibus infu- MAS... Species Indica. Species 6, Kirbyi, species nova. Femora postica extus rubra, plusve minusve flavo-macu- lata, Tibiae et tarsi postici nigri. Lobi metasternales contigui. Species Madagascarienses................. 5e Femora postica viridia. Tibiae posticae virides. Tarsi pos- tici cinnabarino maculati. Lobi metasternales subecon- tigui. Species Madagascariensis. (Peetus olivacco-viride, cinnabarino marginatum. Elvtra basi cinnabarino ma- QUITTER e tre Species 3, Saussurei, species nova. Elytra basi nigro-maculata. Pronotum margine postico ni- oro-maculatum. Alae breves. Pectus olivaceo-viride. Species Madagascarienses...... ALORS Sant. SR Elytra basi unicoloria {in © margine antico in tertia parte basilari valde dilatato, dehine distincte fisso). Pronotum margine postico haud nigro maculatum. Alae normales. Pectus fuseum. Species Madagascariensis.. RE PRE RE ee. Species 4, Bolivari, species nova. Antennae nigrae. Alae totae infumatae. Species Madagasca- PIONEER PA CORRE Species 1, melanocerca Släl. Antennae virides. Alae hyalinae infumalo-marginatae, Spe- cies Nossibiensis.:..:... Species 2, polychroma Brancsik. Sur le genre Euthymia. 623 DESCRIPTION DES ESPÈCES. 1. Euthymia melanocerca Stäl. Fig. À el 2. Synonymie : Stal, 1875, Observations Orthoptérologiques. I, p. 29, G ©. Longitudo corporis : &, 21-23 mill.4 ©, 34-38 mill. — Long. pronoli : G, 5-9,2 mill.; ©, 7-8 mill. — Long. elytrorum : GS, 15-16 mill.; ©, 23 mill. — Long. femorum pos- ticorum : G, 10-13, 2 mill.; ©, 18 mill. — Long. antennarum : G, 14 mill.; ©, 28 mill. 9 Corpus robustum, subfuscum; viride, subrubro et nigro variegatum; parce pilosum. Caput cras- sum, breve, viride, fere ubique impresso-puncta- tum; frons et genae subrubro-variegatae:; supra, oculorum margo et duo partes leviores. Oculi magni, prominuli, fusci cum circularibus flavescentibus maculis. Vertex declivis. Fastigium verticis in costam frontalem rotunde transiens. Costa frontalis, lata, subde- pressa, impresso-punetata, ere usque ad labrum perduc- ta. Antennae graciles, longae, 23-25 — articu- latae, nigrae, articulis À et 2 viridibus, articulo ultimo apice subflavo. Pronotum olivaceo-viride ; lobis reflexis late, saepius in dorsali parte, ru- bescentibus ; dense ac distincte sub-rugoso-punc- tatum; margine postico parum produeto et ob- tuse rotundato sub-angulato, ante insertionem elytrorum nigro; carina longitudinali media nulla; lobis reflexis rotunde insertis, margine infero sub-recto: sulco typico post medium po- sito; duobus sulcis anterioribus haud interrup- is. Elytra apicem abdominis, in & attingentia, Fig. 2? ©. in Qnon atlingentia ; olivaceo-viridia cum parva basilari parte nigra ; dense reticulata et saepissime sub-nigro-areolata : areis marginali et anali latissimis; area mediastina, in & leviter ultra (1) Toutes les figures sont au double de la grandeur naturelle. 624 A. Finor. medium producta, usque ad medium in ©; area mediastina sat lata, sed indistincte cireumscripta; vena mediastina obsoleta; margine an- tico in tertia parte basilari valde arcuato, postea leviter et regulariter arcuato; vena intercalata nulla; apice rotundalo. Alae elytris bre- viores; margine postico circularii apice truncatae ; leviter infumatae, magis prope margines anticum et posticum; venis nigris. Pedes robustiuseuli. Femora postica, margine supero flavo plusve minusve sub-rubro tincto; latere externo rubro subviride tineto; suleo infero latereque interno laëte cinnabarinis; summa basi rigra; genubus olivaceo-viridibus, externe arcualim nigro-maculatis, interne nigris; lobis genicularibus subviridibus , saltem apice. Tibiae posticae nigrae, valde pilosae: parte geniculari margineque externo olivaceo-viridi- bus: supra, in margine externo 10-13 spinis nigris, quarum una api- cali, in margine interno 12-15 spinis nigris, quarum una apicali, armatae. Tarsi postici margine interno nigri, margine externo olivaceo- virides; articulo secundo primo circiter dimidio breviore. Meso et metanotum concoloria. Meso et metasternum olivaceo-viridia. Lobi metasternales utriusque sexus basi contigui. Tuberculum proster- nale conicum, obtusum. Abdomen olivaceo viride, supra fuscum, lateraliter alterne nigro et ochraceo maculatum : segmentis tribus ulti- mis ex toto olivaceo-viridibus. Lamina supra-analis triangularis. Cerci conici, nigri. Lamina sub-genitalis G cucullata, obtusa. Valvulae ovipo- sitoris modice longae, olivaceo-virides cum supera parte et marginibus nigro-subrubris. Habitat : Madagascar (St); id. (cepit Sikora). — Maroancetra, 12 (Madagascar in Australi littore sinus Antongilensis), Ste-Marie de Mada- gascar (cepit Mocquerys). N'ayant point vu les types de Stäl, j'ai décrit l'espèce d'après les in- dividus de ma collection, 14 & et 28 9. La détermination a été faite au moyen de la description de Stäl; cette description, donnée ci-après, est vraiment un peu trop courte. Description de Stàl:Olivaceo-flavescens, parce pilosa: fronte tho- raceque dense distincte puncetatis ; elytris virescentibus: alis infuseatis ; femoribus posticis intus dilute cinnabarinis ; antennis, articulis duobus basalibus exceptis, margine postico pronotiante insertionem elytrorum , basi ima elytrorum, macula utrinque laterali apieali femorum postico- rum, tibiis posticis, vitta exteriore excepta, harum spinis, vitta dorsali interiorée tarsorum posticorum cercisque nigris. G 9. Long. corp. 21-38 mill. Patria : Madagascar. Sur le genre Euthymia. 625 2. Euthymia polychroma Brancsik. — Synonymie : Brancsik, 1892, Orthoptera nova Africana, p. 490, t. XI, fig. 2, ©; id., 1892, Fauna Nossibé, Orth., p. 257. Je ne connais pas cette espèce. Je donne in extenso la description de Branesik. D’après cette description je eroirais fort que cette espèce est à peine une variété de melanocerca Sal. Description de Brancsik : Sat dense griseo-pilosa. Capite obscure viridi, fronte genisque rubescentibus, dense ac grosse subrugoso-punc- talis; inter oculos medio versus pronotum sub-laevi; antennis nigris, articulo À viridi, articulis 2-7 apice virescente. Pronoto obscure-vi- ridi, lobis lateralibus (reflexis) prozonae late rubescentibus, dense ac distincte subrugoso-punetato, margine postico ante insertionem elytro- rum nigrescente; medio metazonae indistinctissima linea elevata. Ely- iris laetius viridibus, basi ima nigrescente. Alis hyalinis, apice ac margine postico late infumatis, venis fuscis, parte anteriore virescente. Femoribus posticis margine supero laete flavis, latere externo dilute violaceis; margine infero latereque interno laete cinnabarinis, summa basi nigris ; genubus arcuatim nigro maculatis, lobis genicularibus oli- vaceo-viridibus. Tibiis posticis nigris, parte geniculari margineque externo olivaceo-viridibus; tarsorum posticorum artieulis 2 primis supra ac intus vitta nigra. Meso ac metanoto rubescente ; sterno oliva- ceo-viridi. Abdomine, exceptis segmentibus 3 ultimis, piceo; segmen- tibus dorsalibus medio continuatim, margineque apicali maculoso ochraceo tinctis: segmentibus 3 ultimis toto ochraceis ; lamina supra- anali virescente; segmentibus ventralibus margine apicali ac laterali late ochraceis ; cercis nigris. { ©. Longitudo corporis : ©, 32 mill. — Long. pronoti : ©, 7 mill. — Long. elvtrorum : ©, 47 mill. — Long. alarum : ©, 45 mill. — Long. femorum posticorum : ©, 16 mill. — Long. tibiarum posticarum : ©, 43 ill. — Latitudo pronoti : @, 7 mill. — Lat. elytrorum : 9, 6 mill. — Lat. alarum : © 12 mill. Patria : Madagascar, insula Nossi-Bé. 3. Euthymia Saussurei, spec. nova. — Longitudo corporis : G, 19 mill.; ©, 23-28 mill. — Long. pronoti : G, 4-4,2 mill.; ©, 6-6,5 mill. — Long. elytrorum : G, 12,5-13 mill.; ©, 19-21 mill. — Long. femorum posticorum : G 11,5-43 mill. ; ©, 14-15 mill. — Long. antennarum : G. 11-12 mill.; ©, 12-44 mill. Ann. Soc. Ent. Fr., LXxr [1902]: 40 626 A. Finor. Corpus robustum, viride plusve minusve clarum, vel olivaceo-vi- ride, cum partibus nigris, viridioribus, subflavis et cinnabarinis; subtus et pedibus parce pilosum. Caput erassum, breve, subtiliter im- presso-punetatum, cum partibus laevibus subtus et lateraliter, oliva- ceo-viride plusve minusve obscurum, cum partibus subflavis cireum oculos et in occipite. Occiput nigro-maculatum. Os viride sub-nigrum, eum parvis partibus subflavis. Oculi flavi plusve minusve subrubri, fusco subnigro variegati, magni, prominuli, supra remoti. Vertex de- elivis, saepe longitudinaliter in medio sub-sulcatus. Fastigium verticis in costam frontalem rotunde transiens. Frons subaeque lata et longa, vel latior quam longior. Costa frontalis sub-lata, parum elevata, supra ocellum impresso punctata ; infra ocellum valde angustata ; fere usque ad labrum perducta, sed marginibus parum distinetis ; plusve minusve sulcata a basi usque paulo infra ocellum, sed semper valde sulcata prope ocellum. Antennae graciles, longae, capite et pronoto unitis valde longiores; 24-25 — articulis nigris, duobus primis nonnunquam subviridibus, ultimo apice breviter flavo. Pronotum olivaceo-viride, saepe antice obscurius vel subflavum, tenuiter impresso-punctatum, in G Capite paulo minus latum et medio sub-coarctato ; margine postico parum produeto, angulose subrotundato; carina longitudinali media tenuissima, tamen fere semper distincta; lobis reflexis rotunde inser- tis, inter secundum et tertium sulcos laevibus, margine infero obliquo, sinuato, angulo postico late rotundato; sulcis transversis haud inter- ruptis, duobus primis in © nonnunquam sub-interruptis, tertio ‘sulco typico) ad medium vel paulo ante medium posito. Elytra ovata, in utroque sexu apicem abdominis attingentia, viridia leviter sublusca. eum parva parte basilari areae scapularis cinnabarina; reticulo viridi, plusve minusve subflavo, areolis subfuscis; area anali sat lata ; area mediastina usque ad tertiam partem apicalem elytri producta: margine antico in parte basilari paulo convexo, dehinc regulariter et leviter eurvato; vena interealata nulla; apice rotundato el sensim angustato. Alae elvtris vix breviores, normales, pallide roseae, leviter infumatae prope anticum et posticum margines. Pedes robustiuseuli; antiei et medii generaliter acrius virides. Femora postica viridia. latere interno flavescentia, apice subflavo-annulata, genubus nigris, lohis geniculari- bus apice viridibus flavescentibus. Tibiae posticae modice pilosae, vi- rides, cum condylo, apice et spinis nigris; supra : latere externo 7-9 spinis brevibus quarum una apicali parva, latere interno 9 spinis quarum una apicali armatae. Tarsi postici cinnabarini, saepius basi vel apice lenuiter nigro-maculati; articulo secundo circiter primo di- midio breviore. Meso et metanotum nigra, vel nigrofusca nitida. Meso Sur Le genre Euthymia. 627 et melasternum impresso-punetata, olivaceo-viridia, cinnabarino mar- ginala. Lobi metasternales sub-contigui. Tuberculum prosternale coni- cum, obtusum. Abdomen supra nitide nigrum, nonnunquam subfus- cum; lateraliter et subtus segmentis olivaceo-viridibus plusve minusve subflavis, cum posticis marginibus subflavis et basi nonnunquam ni- gro-maçulatis ; ssgmentis tribus ultimis alteris similibus. Lamina supra- analis sulcata, saepe fusco maculata, lateribus marginibus subsinuatis, appendice triangulari. Cereci G triangulares, elongati, nigri vel subvi- rides; in © breviores. Lamina sub-genitalis apice cinnabarina, S cu- cullata, © truncata. Valvulae ovipositoris breves, nigro et cinnabarino maculalae ; inferae breviores. 9 G, 10 9. Habitat : Madagascar (cepit Sikora). 4. Euthymia Bolivari, species nova. Fig. 3, G, vu de profil; fig. 4, G, pronotum vu par dessus; fig. à, ©, nervures de l’élytre droit. Longitudo corporis : &, 21-22 mill.; ®, 27-30 mill. — Long. pro- not : ©, 4 mill.; ©, 6 mill. — Long. elytrorum : G, 20 mill.; ©, 23 mill. — Long. femorum posticorum : &, 11-12 mill. — ©, 14 mill. — Long. antennarum : G, 11-12 mill.; ©, 12 mill. Corpus robustiusculum, fusco-subviride, nigro et olivaceo-viridi variegatum, inferiori parte et pedibus pilosis. Capul crassum, breve, ubique impresso-punectatum exceptis quibusdam verticis et occipitis flavo-viridibus parübus, pone oculos 4 nigro-maculatum, Os nigrofus- cum cum appendicibus et quibusdam eminentibus partibus subflavis. Oculi submagni, prominuli, supra remoti. Vertex declivis. Fastigium verticis in eostam frontalem rotunde transiens. Costa frontalis lata. depressa, punctata, fere usque ad labrum perduela, Antennae nigrae, gracillimae, longae, 23 — articulatae, articulis 1 et2 subflavo-maculatis. articulo ultimo subflavo. Pronotum olivaceo-viride, fere totum subti- liter impresso-punctatum; sulcis transversis parum profundis, sub- flavis, duobus primis nonnunquam supra sub-interruptis ; sulco Lypic 628 A. Finor. (tertio) paulo post medium posito; lobis reflexis rotunde insertis, cum partibus laevibus clarioribus, margine postico parum extenso, ahgulose incurvato; Carina longitudinali media nulla vel subnulla. Elytra sub- longa ; in G apicem abdominis leviter superantia, in © valvulas ovipo- sitoris haud occultantia: viridi-subflava, apice antico infumata, basi nigro-maculata: dense reticulata ; areolis in parte antica apicali infu- matis; areis marginali et anali sat latis: area mediastina leviter ultra medium producta; margine antico, in-S simpliciter incurvato, in © in dimidia parte basilari (area mediastina) valde dilatalo, dehinc distincte fisso (in sicco?) et deinde parum ecurvato: vena mediastina, in G sub- recta, in Q@ sinuosa: vena intercalata nulla ; apex elytrorum rotundatus. Alae elvtris leviter breviores, normales, apice rotundatae, sub-hyalinae, apice et mar- gine antico infumatis, reticulo nigro- subiusco. Pedesrobustiuseuli. Femora postiea sat gracilia, fere uno modo flavosubrubra, fere constanter supra nigro-maculata:; genubus sub-totis nigris. Tibiae posticae fere totae nigrae, spinis nigris cum parvissimis partibus subviridibus praesertim in spinis externis ; validissime pilosae ; supra, in margine externo 8-9 spinis quarum una apicali parva, in margine interno 11-12 spinis quarum una apicali armatae. Tarsi pos- tici nigri, articulorum apice subviridi-maculti; articulo secundo primo circiter dimidio aeque longo. Meso et metanotum concoloria. Meso et metasternum fusca, pilosa. Lobi metasternales contigui. Tubereulum prosternale conicum, obtusum. Abdomen fuseum plusve minusve obscurum, subtus fere totum subflavum; segmentis Jateraliter sub- flavo maculatis; segmentis tribus ultimis non dissimiliter coloratis. Lamina supra-analis triangularis. Lamina sub-genitalis GS conica, acu- minata. Cerci nigri, conici, in G curvati. Valvulae ovipositoris longae, olivaceae, fusco-subrubro-maculatae. 3 G, 3 9. Habitat : Madagascar (cepit Sikora). Sur le genre Euthymia. 629 5. Euthymia brevifrons, Stäl. — Synonymie : Stàl, 1878, Systema Acridiodeorum p. 90, Q. Je ne connais pas cette espèce. La description suivante est celle de SHIEATNC: Olivacea; elytris obsolete fusco-nebulosis: alis sordide hyalinis, limbo posteriore sat late infuscato; arcu laterali capituli femorum pos- ticorum apiceque spinarum tibiarum posticarum nigris. ©. Longitudo : 50 mil. ’atria : Bornéo, coll. Brunner. Ab Euthymia melanocerca, cui sat similis, differt magnitudine ma- jore, capite pronotoque nonnihil fortius et minus dense punctaus, capite quam pronoto latiore, fronte breviore, costa frontali marginibus obtusioribus et magis teretibus instructa, basi utrinque ad ocellos de- pressa, margine antico pronoti medio distincte sinuato, suleis pronoti distinctius impressis, elytris alisque longioribus, apicem femorum posticorum nonnihil superantibus, illorum margine costali non nisi obsoletissime sinuato, femoribus posticis in margine dorsali minute serratis, tibiis posticis extus, praeter spinam apicalem, spinis septem vel octo armatis, necnon pictura. 6. Euthymia Kirbyi, species nova, fig. 6, ©, pronotum vu par dessus; fig. 7, ©, nervure de l’élytre droit. Longitudo corporis : ?, 34 mill. — Long. pronoti, 9, 5 mill. — Long. elytrorum : ®, 23 mill. — Long. femorum posticorum : 9, 25 miil. — Long. antennarum, ©, 40 mill. g Ignotus. ©, Corpus robustiusculum, fuscum clarum, cum punetis et parvis partibus subviridibus ; pedibus villosis. Caput crassum, tu- midum, breve, pronoto latius, fuscum leviter subrubrum; cum im- pressis paululum strictis punetis, et supra aliquot parvis, laevibus, subviridibus partibus. Oculi magni, prominuli, supra modice remoti. Vertex declivis. Fastigium verticis in costam frontalem rotunde trans- iens. Costa frontalis lata, parum elevata, sat tenuiter impresso-punc- tata, usque ad labrum perducta. Antennae graciles, capite et pronoto unitis breviores, 23- articulatae, fusco-subferrugineae, cum articulis mediis, paululum obscurioribus. Pronotum breve, in media parte con- strictum, fuscum, lobis reflexis fusco-subflavis, impresso-punctatum ; margine postico angulose rotundato, parum producto; carina longitu- dinali media in prozona nulla; prozona impresso-punctata ; Carina lon- gitudinali media in metazona debili; metazona impresso-subrugoso punetata; lobis reflexis rotunde insertis, infero margine subrecto, 630 A. For. postieo angulo valde rotundato; sulcis transversis valde distinctis, obseuris; sulco typico paululum pone medium posito. Elytra apicem abdominis subattingentia, fusco-grisea ; reticulo denso, subfusco, sub- normali, areolis subhyalinis ; area anali lata: area mediastina paululum ultra medium producta, basi et in media parte . subdilatata; margine antico in basilari quarta 1e F parte subsinuato, postea regulariter sed leviter à f curvato; parva parte in angulo venarum radia- à f lium mediae et posticae, prope stigma, regula- MEN riter reticulata; vena intercalata nulla; apice er Ç rotundato. Alae elytris breviores, normales, basi pallide miniaceo-rubrae, apice et margine «4 postico leviter infumatae; reticulo concolori. Pedes anticiet medii breves; postici subbreves. Femora postica basim penultimi segmenti abdo- Fig. 6. ©. minis tantum attingentia; latere externo testa- ceo-fusco cum punctis nigro-subviridibus ; latere interno testaceo fusco, basi longe nigro viridi-maculato, cum macula nigro-viridi ad tertiam partem apicalem posita; sulco infero fere toto nigro-caerulescente ; genubus intus obscure fuscis, extus arcuatim obscure fusco maculatis. Tibiae posticae villosae, fusco-flavae, basi et apice paulo obscuriores, cum dimidia parte apicali subtus subrubra; supra, in margine externo {0 spinis apice nigris, quarum una apicali,in margine interno 10 spinis subrubris, apice nigris,quarum unà apiCa- li, armatae. Tarsi postici testa- ceolusci, cum duobus primis articulis latere interno subrubris, articulo secundo articulo primo dimidio haud majore. Meso et metanotum con- coloria. Meso et metasternum concoloria, Tubereulum prosternale la- tum, truncatum. Lobi metasternales © linea parva contigui. Abdomen fuscum, subtus leviter clarius. Lamina supra-analis © triangularis, lon- gitudinaliter medio sulcata. Cerci © anguste conici. Valvulae oviposi- toris breves, concolores; apex et margines valvularum superiorum supra subnigri. 1 €. Habitat : Kodaikanal, India meridionalis (Père Castets). 7. Euthymia Scudderi, species nova, fig. 8 : © Pronotum vu par dessus. Sur le genre Euthymia. 631 Longitudo corporis : ©, 41 mill. — Long. pronoti : 9, 7,2 mill. — Long. elytrorum : ©, 32 mill. — Long. femorum posticorum : ©, 19 mill. — Long. abdomin's : ©, 21 mill. — Long. antennarum : ©, 12 mill. S, Ignotus. ©, Corpus sub-robustum, fuscum plusve minusve obs- curum, cum parvis nigris maculis; parte inferiori et pedibus pilosis. Caput crassum, breve, impresso-punetatum cum laevibus testaceo-viri- dibus partibus, fusco-subrubrum, cum nigro-subviridibus numerosis et parvis maculis. Oculi magni, prominuli, superne sat remoti. Vertex declivis; fastigio in costam frontalem rotunde transiente. Costa fron- talis lala, Sub-depressa, rugoso- punctata, usque ad labrum per- ducta. Antennae gracillimae, sat breves, 2%- articulatae, unicolo- res fusco-subrubrae, ad apicem obscuriores. Pronotum fusco- subrubrum, impresso-punctatun, cum obscuro-viridibus punetis: margine postico parum producto, rotundato; Carina longitudinali media nulla ; loborum reflexorum insertione rotundata et parvis laevibus clarioribus partibus ; sulcis transversis parum profun- dis, obscure viribus ; sulco typico pone medium sito. Elytra apicem abdominis superantia, fusca, obsolete nebulosa ; reticulo modice denso, cum parva parte in angulo venarum radialium mediae et posticae regu- lariter reticulata ; areolis in medio fusco-subviridibus ; areis marginali et anali modice latis: area mediastina usque ad medium producta; margine antico leviter et regulariter areuato; vena intercalata nulla ; apice rotun- dato. Alae elytris aliquid breviores, normales, subeaeruleae, leviter infumatae prope margines anticum et posticum; reticulo nigro. Pedes robustiusculi. Femora postica latere externo testaceo-fusca, cum punetis obscure viridibus : latere interno cinnabarino, nigro-caerulee ?-maculato; sulco infero nigro-subcaeruleo ; genubus nigro maculatis. Tibiae posticae, supra villosae, cinnabarinae: latere externo testaceo- subfusco ; spinarum basi et apice sub-nigris ; supra, in margine externe 10 spinis testaceis basi et apice subnigris, quarum una apicali, in mar- gine interno 45 spinis rubris apice nigris, quarum una apicali, armatae. Tarsi postici duobus primis articulis cinnabarinis: articulo tertio testaceo, apice subviride; articulo secundo primo circiter dimidio Fig. 8. ©. 632 A. FINOT. breviore. Meso et melanotum subcaerulea. Meso et metasternum nigro- caerulea, exceptis lateralibus marginibus. Lobi metasternales linea sat longa contigui. Tuberculum prosternale latum, apice trunçato et lon- gitudinaliter medio sulcato cum duabus eminentiis parva et rugosa crista terminatis. Abdomen fuscum, lateraliter non maculatum. Lamina supra-analis © subtriangularis. Cerei & fusci, conici. Valvulae ovipo- sitoris modice longae, testaceo-fuscae. 4 ©. Habitat : Maroancetra, 12, in insula Madagascar, in parte australi sinus Antongilensis (cepit Mocquerys). 8. Euthymia Kraussi, species nova. — Longitudo corporis : ©, 29 mill. — Long. pronoti : ®, 6,4 mill. — Long. elytrorum 9, 18 mill. — Long. femorum posticorum : 9, 15,5 mill. — Long, anten- narum : 10 mill. d, Ignotus. ©, Corpus robustum, fuscum, nigro et subflavo varie- satum, parce pilosum, punctis numerosis nigris ; pedibus villosis. Ca- put breve, crassum, pronoto leviter latius, fuscum subierrugineum : fronte et genis fusco-subflavis, cum partibus impressis nigris. Oculi magni, prominuli, supra valde remoti. Vertex latus, declivis. Fasti- gium verticis in costam frontalem rotunde transiens. Costa frontalis parum elevata, lata; supra ocellum rugosa, subtus punctata: usque ad labrum perducta. Antennae breves, gracillimae, cireiter 22-articula- tae, testaceo-fuscae, cum nonnullis articulis obseurioribus : articulis 4, 2 et ultimo subflavis. Pronotum testaceo-fuscum, cum partibus nigris ; prozona rugosa et Îere tota nigra ; metazona impresso-punctala Cum nigris elongatis punctis; lobis reflexis rugosis, in inferiore parte late nigro-maculatis, rotunde insertis; margine postico parum producto, obtuse angulato; carina longitudinali media nulla; sulco typico (tertio transverso) leviter post medium posito. Elytra, ©, ovata, apicem abdo- minis haud attingentia, sat lata, viridi-cinerea; reticulo testaceo et ex parte subalbido; 23-25 maculis parvis subcireumduetis cinnabarinis ornata; reticulo modice denso et ex parte subregulariter disposito: basi concoloria ; margine antico regulariter curvato; areis marginali et anali sub-latis; area mediastina usque ad medium elytri producta: parte subregulariter reticulata in area externomedia ; vena intercalata nulla; apice rotundato. Alae elytris leviter breviores ; margine postico circumducto, apice truncato (sicut apud Euth melanocercam Stal): pallide caeruleae ; margine antico anguste et margine postico late infu- matis ; venis radiatis validis, nigris. Pedes robustiusculi, Femora pos- tica testaceo subflava cum punctis et maculis nigris: latere interno Sur Le genre Euthynia. 633 nigro-maçulato :; genubus nigris. Tibiae posticae villosae, cinnabarinae, exceptis latere externo partim subflavo et condylo fere toto subnigro ; supra, in margine externo 40 spinis subal- bidis, apice et basi nigris, quarum una apicali, latere interno 10 spinis cinnabari- nis, apice nigris, quarum una apicali, ar- matae. Tarsi postici, duobus primis arti- culis cinnabarinis; tertio articulo apice obscuriore ; artieulo secundo primo dimidio breviore. Meso et metanotum concoloria. Meso et metasternum macula lata longitu- dinali nigra nitida ornata. Lobi metaster- nales sat longa linea contigui. Tubereulum prosternale nigrum, lJatum, quadratim truncatum, apice carinis marginalo prae- sertim in parte antica. Abdomen, subtus valde pilosum, fuseum, nigro-maculaltum, seementis tribus . ultimis concoloribus. Valvulae ovipositoris modice longae, con- colores. 1 ©. Habitat : Madagascar (cepit Sikora). 9. Euthymia Brunneri, Species nova. — Fig. 9, ©, vue de profil; fig. 40, AL et 12,S, pronotum vu par dessus: fig. 13, ©, vue par dessus, avec les orga- nes du vol déployés, abstraction faite des nervules. Longitudo corporis : &, 23 mill.; ®?, 30 mill. — Long. pronoti : &G, 5,5 mill; ®, A mill. — Long. elytrorum : G, 14-15 mill.; ©, 48 mill. — Long. femorum posti- corum : G, 8 mill.; ©, 148 mill. — Long. antennarum : Get ®?, 15 mill. Corpus robustissimum, fuscum plusve minusve subrubrum, nigro et testaceo- albido variegatum, parce pilosum; colores et gibbi variabiles. Caput crassissimum, gibberum, brevissimum, pronolo aliquid latius, fus cum plusve minusve obscurum, nonnunquam subrubrum, cum par- tibus testaceo-albidis etalteris impresso-nigris rugoso-punctatum ; frons 634 A. FINOT. latissima, impresso-punetata. Oculi magni, valde prominuli, supra valde remoti, unicolores. Vertex declivis, leviter gibbosus, cum macula lon- gitudinali media etpunetiselongatis pone oculos nigris. Fastigium verticis in costam frontalem rotunde transiens. Costa frontalis valde impresso- punctata, modicissime elevata, prope ocellum valde angustata, usque ad labrum perdueta. Antennae graciles, sat longae, fuscae vel fusco- nigrae vel fusco-testaceae, 23-articulatae; artieulis 5, 7, 9, 14, 43, 15, 17 et duobus ultimis plerumque clarioribus. Pronotum fuscum plusve minusve subrubrum, impresso-punetatum ; metazona plerumque cla- riore, interdum testacea vel subalbida: prozona gibbo variabilissimo, in propterea habitu tectilormis, saepissime duo gibbos habenti, valde nigro-variegata, in & subeylindrica, in © fere semper tectiformi, lineis parvis longitudinalibus nigris ornata; lobis reflexis ante obliquis, ro- tunde sed indistinete insertis, nigro-variegatis, margine infero sinuato Fig. 10. GO. Fig. 11: OC: Fig. 12. G. margine postico anguloso, plusve minusve secundum gibbum pro- dueto; carina Jlongitudinali media interdum subnulla, interdum cristata, etiam in prozona; sulcis transversis parum profundis nigris ; sulco typico secundum gibbum ad medium vel post medium posito. ” Elvtra sub-ovata, apicem abdominis sub-attingentia in &, non attin- gentia in ©; in © nonnunquam supra, in quietis situ, vix Conjuncta; viridi-cinerea, venis testaceis, venulis subalbidis; numerosis (14- 18 in uno elytro) parvis sub-cireularibus cinnabarinis plusve mi- nusve obscuris ornata; reticulo parum denso et irregulari; area anali lata; area marginali in & valde dilatata ; area mediastina leviter ultra medium elytri producta; margine antico : in G regulariter curvato, in © duabus primis tertiis regulariter curvato el ad apicalem tertiam su- bito curvato; vena intercalata nulla ; apice rotundato. Alae elvtris levis- sime breviores, margine postico cireulari: apice truncato; leviter in- fumatae, magis prope margines anticum et posticum; basi brevissime subcaeruleae ; venis radiatis validis, nigris. Pedes robusti, nigro valde annulati. Femora postica, latere externo testaceo leviter sublusco, punc- ts basi et magna macula in dimidia parte apicali nigris: latere interno Sur le genre Euthymia. 635 plusve minusve cinnabarino-subrubro et fere toto nigro-maculato ; suleo infero fere toto nigro; genubus nigris vel fere tolis nigro-macu- latis. Tibiac posticae valde villosae, condylo valde nigro-maculato ; cinnabarino-subrubrae; extus testaceae, apice et medio obscuriores 636 A. Fixor. — Sur le genre Euthymia. subnigrae: supra, in margine externo 9-10 spinis apice nigris, quarum una apicali, in margine interno 9-13 spinis subrubris apice nigris, qua- rum una apicali, ornatae. Tarsi postici villosi, duobus primis articulis cinnabarinis, tertio articulo testaceo interdum subrubro, apice nigro : articulo secundo primo dimidio breviore. Meso et melanotum interdum subviridia. Meso et metasternum nigra cum #4 lateralibus maculis tes- taceo-subfuscis. Tuberculum prosternale sub-cubicum: apice trunca- tum, rugosum, interdum in © sub-bituberculatum. Abdomen fuscum, plusve minusve obscurum; segmentis tribus ultimis concoloribus. La- mina supra-analis triangularis, in medio longitudinaliter suülcata. La- mina subgenitalis G brevis, conica, villosissima. Valvulae ovipositoris sat longae, concolores. Cerci & conici. 5 &, 3 Q. Habitat : Madagascar (cepit Sikora). — Madagascar : Tamatave, 7; Maroancetra, in australi littore sinus Antongilensis, 12: Sainte-Marie de Madagascar (cepit Mocquerys). OBSERVATIONS SUR DIVERS CICINDÉLIDES DE MADAGASCAR et Descriptions d'Espèces nouvelles Par CH. ALLUAUD. I. — Les races de Cicindela equestris Dej. Cette espèce est répandue sur toute lile de Madagascar (1) et revêt, selon les régions, des formes très différentes. Bien entendu je ne parle ici que de races et non de variations individuelles. Le type de l'espèce est grand (long. moyenne (?) 17 mill.), avec co- loration foncière d'un brun verdâtre et la fascie médiane bien marquée llorétsdurCentre) io See EN eee equestris Dej. type. Au Nord, les fascies transversales tendent à disparaitre et ne sont re- présentées que par des expansions de la marge jaune indiquant leur départ et des points le long de la suture marquant leur extrémité. C'est la forme déjà figurée par Künekel d'Herculais (in Grandidier, Hist. Madag., Col., pl. XXIV, fig. 41) sous le nom de soa. [Fig. 2]....... EN En EE RCA ECS D OS subsp. soa {), n. subsp. Dans le Sud, les nombreux exemplaires que j'ai capturés dans les forêts au Nord de Fort-Dauphin ont un faciès tout différent. La taille est bien moindre (long. moyenne 14 mill.) et la coloration foncière beaucoup plus sombre. La marge et les fascies sont étroites mais géné- ralement bien marquées. La fascie posthumérale interrompue, terminée par un point près de la suture; la fascie médiane généralement entière quoique extrèmement fine à son milieu; un point allongé en arrière de l'écusson sur chaque élytre près de la suture toujours bien marqué. Cette race est des plus nettes. [Fig. 3]...... subsp. osa, n. subsp. Chez un exemplaire de Farafangana (côte Sud-Est) (que j'ai longtemps (1) Elle est citée de La Réunion (certainement par erreur) par Deyrolle in Maillard, Notes sur l'ile de La Réunion, Col., p. 21. (2) On trouve dans toutes les races des nains et des géants, aussi j'indique la taille normale de la moyenne, prise sur un grand nombre d'exemplaires. (3) Soa signifie « belle » en malgache. J'ai continué à donner aux autres races des noms analogues en rapport avec leur faciès : osa — faible; sahy — coura- AIRE geuse. 638 CH /ATLLUAUD. considéré comme appartenant à une espèce distincte avant de con- naitre!la race méridionale osa), la marge disparait; il ne reste que les fascies transversales et les taches suturales sur fond vert-noirâtre. Elle est notablement plus grande que osa (long. 45 mill.). {Fig. 4]...... subsp. sahy, n. subsp. D Fig. 3. Fig. 4. Fig. 1. Fig. La Cicindela equestris (et ses diverses races) est essentiellement sil- vicole ; elle abonde sur les sentiers en forêt où on peut la prendre faci- lement, son vol étant peu rapide et peu prolongé. II. — Descriptions d'espèces nouvelles du genre Cicindela du Sud de Madagascar. Cicindela Grandidieri, n. Sp. — Long. 13 mil. — Labre jaune clair très allongé et profondément découpé, convexe au milieu. Yeux très proéminents. Front large entre les veux et profondément strié longitudinalement. Tête, thorax et écusson d’un bronzé cuivreux brillant. Thorax subcordiforme fortement chagriné, côtés finement bordés de vert, vus latéralement. Élytres d’un brun mat légèrement cuivreux, très finement granuleux à un fort grossissement avec des petits points enfoncés, assez espacés et dont le fond est vert, En plus de ces petits points qui couvrent tout le disque des élytres, on en voit de gros à fond également d’un beau vert : 10 en ligne sur chaque élytre à environ 2/3 de mill. de la suture, moins espacés au sommet qu'à la base et quelques-uns placés irrégulièrement sur les épaules. (1) N'ayant qu'un exemplaire de cette forme, je ne puis affirmer si elle re- présente réellement une race du sud-est. Dans tous les cas, elle est tellement distincte du type que je n'ai pas hésite à lui donner un nom. Cicindélides de Madagascar. 639 Élytres bordés de jaune; cette bordure n’est pas ponctuée et présente trois expansions intérieures, courtes, obtuses ; elle n’atteint pas le bord de l’élytre qui reste étroitement cuivreux avec une nouvelle série de points à fond vert. Dessous du corps d’un bleu-vert métallique sauf épimères, épisternes et toutes les hanches cuivreux, Le Le segment abdominal à une large tache latérale cuivreuse, le 2 une petite tache semblable, les suivants sont entièrement d’un bleu-vert métallique, le dernier est noir de poix. M. Künckel d'Herculais (in Grandidier, Hist. Madug., Col., pl. XXW, fig. 7) a figuré, sous le nom que je lui ai conservé, cette espèce dont le Muséum possédait un seul exemplaire venant des chasses de M. A. Grandidier dans le Sud de Madagascar (1875). Le capitaine Vacher en a envoyé récemment trois exemplaires pris à Imanombo, au Nord du pays Androy, en 1904. Cicindela antatsima (!), n.5p. — Long 10-43 mill. (taille nor- male 12 mill.). — Labre blanchâtre, court, muni en avant de 3 épines : la médiane assez forte, les 2 autres très petites. Mandibules blanchâtres à la base, noires au sommet. Antennes à 4 premiers articles sombres plus ou moins métalliques : le 4% gros, noir de poix, muni de quel- ques gros poils blancs; les 2, 3° et 4° d’un vert-bleu métallique, les 3° et 4° ayant l'extrémité distale cuivreuse. Les articles suivants mats et feutrés. Tête métallique sombre; le front n’est pas sillonné entre les yeux. Thorax subcarré, cuivreux-pourpre avec le fond des impres- sions vert, muni de gros poils blanes. Élytres mats, vert olive sombre, avee larges dessins blanchâtres ; sur chaque élytre : À tache bas:laire, une posiseutellaire se prolongeant le long de la suture jusqu’au milieu de la longueur de l’élytre ; une large tache humérale en forme de cro- chet, une large fascie médiane coudée presque à angle droit et une large fascie apicale. Dessous d’un beau vert-bleu métallique sauf les côtés du pronotum d’un magnifique cuivreux pourpre et le dernier segment abdominal brun de poix. Tout le dessous est densément cou- vert de gros poils blancs sauf sur la ligne médiane de l'abdomen qui reste nue. Pattes métalliques garnies de gros poils blancs. Cette espèce est extrêmement voisine de C. Perrieri Fairm., du bassin de la Betsiboka et n’en est peut-être qu'une race méridionale. Ces deux espèces présentent à peu près les mêmes différences que j'ai indiquées entre C. maheva et andriana (1), c'est-à-dire taches blanches (1) Antalsimo en malgache signifie : « habitant du Sud ». OC UTT oc tent Er, 1900 ps fe treLe 640 CH. ALLUAUD. plus larges et moins obliquement dirigées en arrière chez antatsima et chez andriana comparées respectivement à maheva et à Perrieri. Chez antatsima [tfig. 5], ce caractère est tres re- \ \ marquable dans la tache humérale en crochet (dirigée en arrière chez Perrieri [lig. 6]) et dans l'angle presque droit de la fascie mé- diane (extrêmement obtus chez Perrieri). J'ai pris C. antatsima sur les plages de sable du cours inférieur du fleuve Mandraré où elle vole en grand nombre près d’Ampasimpolaka en novembre. Fig. 5. Fig. 6. Cicindela zaza !!), n. sp. — Long. 8,5 mill. — Petite espèce que je ne puis comparer à aucune autre de Madagascar (). Labre blanc très transversal sans épine au bord antérieur. Front sillonné longitudi- nalement entre les yeux qui sont très proéminents. Prothorax subearré muni sur les côtés de quelques poils rares et blancs. Tête, thorax et élytres d’un cuivreux bronzé. Élytres criblés de points enfoncés assez gros dont le fond est d'un beau vert. Taches blanches des élytres : pas de tache basilaire, ni scutellaire, ni juxtasuturale ; tache humérale cou- vrant l'épaule et formant crochet au-dessous, fascie médiane formant d'abord crochet, puis dirigée vers le sommet de lélytre en une bande sinuée, irrégulière, composée plutôt de petites taches; tache apicale en ©. Dessous cuivreux, couvert de gros poils blanes, sauf sur la ligne médiane de l'abdomen qui reste nue et noire. Pattes hérissées de poils blancs. J'ai pris un seul exemplaire SG de cette petite espèce dans les mêmes conditions que la précédente. IT. — Le genre Peridexia Chaudoir. Ce genre, propre à Madagasear {et Nosy-Bé), appartient à la tribu des Cicindelini et se distingue des autres genres de cette tribu par les élytres à fond jaune plus ou moins rougeàtre et mats, sans sculpture apparente, avec de larges bandes ou taches sombres ; la tête et le tho- ‘ax sont foncés, mats et glabres en dessus. (1) Zaza signifie « enfant ». (2) L'espèce qui s'en rapproche le plus est peut-être €. Horni Fairm., qui n'a pas non plus de taches basilaires ni scutellaires, mais dont les bandes claires des élytres sont très différentes. Cicindélides de Madagascar. Les Perideria, dont on n’a pas encore signalé les mœurs, habitent les forêts humides et se posent à terre, surtout sur les talus ou petits es- carpements de terre rougeàtre (latérite) dont elles ont la couleur et possèdent une agilité et une puissance de vol qui rendent leur capture difficile. On en connait trois espèces I. Thorax beaucoup plus long que large, élytres élargis en ar- rière, yeux normaux. Tête, thorax et pattes entièrement noirs. Bande noire médiane desélytres rejoignant le long de la suture la grande bande basilaire qui laisse très ra- rement une petite tache jaune à lépaule. Labre noir dans les deux sexes. — Long. 14 à 415 mill. — Forêts de l’Imerina et du pays Tanala (1)........... hilaris Fairm. I. Thorax à peine plus long que large, élytres parallèles, yeux gros. Tête et thorax d’un noir verdâtre. Cuisses noires en dessus, plus claires en dessous, base des pos- térieures d’un ferrugineux clair ; Gbias d'un ferrugineux clair, noirs à la base ; tarses antérieurs et intermédiai- res ferrugineux , les postérieurs presque blancs à 5° ar- ticle ferrugineux. Labre G jaune, © noir. Bande noire médiane des élytres interrompue à la suture (qui reste jaune sur tout son milieu) formant ainsi une tache ova- laire séparée sur chaque élytre. La bande basilaire laisse généralement les épaules jaunes. — Long. 12 : PORTA ANSE Rte tente se fulvipes Dei. a. Bande basilaire non interrompue sur lasuture. fulvipes Dej. type. b. Bande basilaire interrompue à la suture qui reste jaune. Les taches médianes, tout en restant ovalaires, s’allongent un peu plus vers la base le long de la suture............. e. Bande basilaire largement interrompue à la suture. Les ta- ches médianes ne sont plus ovalaires mais coupées car- var. Perroti Fleut. (2). (1) Les Insectes répandus dans les collections avec la mention « Fianarant- soa, Perrot frères, 2° sem. 1892 » viennent en réalité de la région de Kiokio (ou Ankiokio), village situé à 2 jours de marche à l'Est de Fianarantsoa, sur l'ancien sentier de Mananjary, en plein milieu de la forét Tanala qui n'a absolument aucun rapport avec les environs de Fianarantsoa. (2) Variété individuelle, prise en mème temps que le Lype dans la forêt Ta- nala, et qui marque une tendance vers la race aus/ralis. Ann. Soc. Ent. Fr., LXxI [1902]. #1 CH. ATLUAUD: rément en arrière, presque (parfois complètement) con- tiguës sur la suture et séparément prolongées en pointe en avant le long de la suture (tendance à la disposition des taches noires chez P. hilaris). — Extrême Sud-Ouest de Madagascar, forêts au Nord de Fort-Dauphin SRE A Me Re subsp. australis, n. subsp. (1). IL. Tête et thorax comme dans l'espèce précédente (P. ful- vipes Dei.). Élytres un peu plus courts et encore plus pa- rallèles. Le disque des élytres est presque entièrement jaune rougeàtre ; la bande basilaire fait défaut ou est ré- duite à l’écusson et à son voisinage immédiat: on ne voit que deux grosses taches ovalaires sur le tiers pos- térieur de chaque élytre. Tibias et tarses roux; cuisses brunes, plus claires au sommet: tarses encore plus grè- les et délicats que chez P. fulvipes. — Long. 43 mill. — Nossy-Bé, Ambanoro, à la lisière de la forêt de Lokobé.. RO NE LE TR 0 ambanurensis Brancsik (° LUS (1) Cette race nouvelle, d’après mes caplures de décembre 1900 el jan- vier 1901 dans les forèts des montagnes qui limitent au Sud et à l'Est la vallée d'Ambolo (au Nord de Fort-Dauphin), semble remplacer complètement le type de l'espèce que je n'ai pas observé dans cette région. Il s'agit done bien d'une race el non d'une variation individuelle. (2) Cette troisième espèce m'est inconnue en nature, mais semble très voi- sine de P. fulvipes Dej. — Elle est décrite et figurée sous le nom de Mega- lomma Ambanurensis par Branesik, in Jahr. Nat. Ver. Trencsin. Comil., XV,1893, p. 210, pl. XI, “fig. 5: RE ANTHICIDES DE MANILLE Par MAURICE Prc. Grâce à M. Baer qui à bien voulu me céder les Anthicides de sa collection, recueillis anciennement par lui, je puis apporter un premier contingent d'étude sur les Anthicides de Manille, Les espèces recueil- lies à Manille par M. Baer sont au nombre de 18, parmi lesquelles 10 sont nouvelles; en voici lénuméralion que je ferai suivre de la description des nouveautés. Mecynotarsus humeralis, n. sp. Anthicus Bangi Pic = Baeri, n. sp. - floralis L. var. Antelephilus imperator Lal. var. — grandicollis, n. sp. Formicomus inhumeralis, n. sp. — manilanus, n. Sp. — consul La. var. — Busignyi Pic var. — praetor Lai. — robusticollis, n. sp. subrobustus, n. sp. — gracilicornis Pic var. obscurus Pic et var. — binotatus, n. Sp. —— Baeri, n. Sp. Ochthenomus Baeri, n. Sp. et var. Mecynotarsus humeralis, n. Sp. — Winutus, lalus, nitidus, modice pubescens, testaceus, elytris nigris, ad humeros testaceo- macu- latis et post medium testaceo-fasciatis, his lateraliler et apice modice testaceis. Petit et large, brillant, peu pubescent, testacé ; élvtres noirs, bordés, maculés et fasciés de testacé. Tête fortement déprimée sur le front, veux gris; antennes assez grèles et longues, rembrunies à partir du 4° article; prothorax assez long, peu élargi en avant, corne assez étroite, longue, faiblement dentelée; élytres assez courts, bien plus larges que le prothorax, subarrondis à l'extrémité, à ponctuation forte et peu écartée, en majeure partie foncés, complètement bordés de tes- tacé avec une macule humérale testacée et une fascie postmédiane assez large et peu oblique, de même coloration; dessous du corps testacé ainsi que les pattes. — Long. 2 mill. environ. Bien facile à reconnaître dans tout le genre par son dessin élytral. Peut se placer dans le voisinage de Loriae Pic. 644 MAURICE Pic. Mecynotarsus Baeri, D. Sp. — Minulus, satis latus, parum nitidus, salis pubescens, testaceus, elytris nigris, antice et post medium oblique testaceo-fasciatis. Petit, assez large, peu brillant et assez pubescent de gris, testacé, avec les élytres bilasciés de testacé. Tête déprimée, yeux gris; an- tennes assez grèles, testacées mais rembrunies à partir du 5° article ; prothorax assez long, modérément élargi en avant, corne assez large, faiblement dentelée: élytres assez larges, plus larges que le prothorax, subarrondis à lextrémilé, à poneluation moyenne et rapprochée, noirs, mais ornés de deux fascies testacées obliques et n’atteignant pas la suture, la fe antérieure, la 2° vers le milieu, celle-ci moins oblique; dessous du corps testacé ainsi que les pattes. — Long. 1,8- 2 mill. Tres voisin de l'espèce précédente, moins large et plus pubescent, dessin élytral différent, corne plus allongée, etc. Formicomus (Antelephilus) inhumeralis, 1. Sp. — Robustus, subovatus, nitidus, griseo hirsutus,niger, femoribus ad basin plus minuste rufis. Robuste, subovalaire, brillant, orné de poils gris dressés, épars, noir avec la base des cuisses, postérieures au moins, plus ou moins rousse. Tôte large, non diminuée et subarquée derrière les Yeux, à ponctua- tion espacée: antennes foncées, assez robustes; prothorax un peu plus long que large, fortement dilaté-arrondi en avant, subdéprimé sur le disque antérieurement, à ponctuation plus où moins forte ou espacée ; elytres assez longs, convexes, un peu élargis vers le milieu, oblique- ment tronqués à l'extrémité avec les épaules nulles: pattes robustes, les cuisses très épaissies, presque entièrement foncées. — Long. 3,8 mill. Près ruficollis Saud. mais plus robuste, prothorax foncé, tête plus courte, ele. Formicomus subrobust@us, n. Sp. — Satis robustus, parwm elongatus, nitidus, griseo pubescens, nigro-piceus ; elytris voridibus ; an- tennis testaceis ; pedibus rufis. Assez robuste, peu allongé, brillant, orné d’une pubescence grise espacée, noir de poix avec la tête plus foncée, les élytres verdätres, les antennes testacées, les pattes rousses avec la base des cuisses an- térieures plus claire. Tête un peu diminuée et arquée derrière les Anthicides de Manille. 649 yeux, densément ponctuée antérieurement; antennes moyennes: pro- thorax étroit, plus long que large, modérément dilaté et largement arrondi antérieurement, subdéprimé sur le disque, assez densément ponctué vers la base; élytres subovalaires, bien plus larges que le pro- thorax, à épaules très marquées, élargis sur le milieu, diminués ensuite et subtronqués au sommet, faiblement ponctués; dessous du corps un peu roussätre; pattes robustes, rousses avec la base des cuisses antérieures plus claire. — Long. 4,3 mill. Près robustipes Pic, mais moins allongé, tête plus courte, coloration des élvtres différente. Formicomus obscurus Var. obseurior, n. Var. — Elytres dé- pourvus de fascie antérieure rousse ou jaunâtre et, par conséquent, à coloration uniforme d'un noir de poix ou brunätre. Formicomus Baeri, n. Sp. — Subovalus, nitidus, griseo-pu- bescens et hirsutus, nigro-piceus, antennis pedibusque ad basin testa- ceis : femoribus anticis in mare Spina acula munitis. Subovalaire, brillant, orné d’une pubescence grise en partie redres- sée, noir de poix avec la base des antennes et celle des cuisses testa- cées. Tête très diminuée derrière les yeux et subanguleuse au sommet, éparsément ponctuée; antennes assez longues et grêles, testacées avec les 4 à à derniers articles obseurcis; prothorax un peu plus long que large, très dilaté arrondi en avant, fortement et assez densément ponctué sur le milieu postérieur et la base, éparsément en avant: ély- tres subovalaires, plus larges que le prothorax, à épaules marquées, un peu élargis vers le milieu, diminués ensuite et subarrondis au som- met, assez fortement et éparsément ponctués:; dessous du corps noir de poix; pattes assez robustes, noir de poix avec la base des cuisses largement testacée , les antérieures G munies d’une dent mince et pointue. A placer probablement près de sener Laï. qui m'est inconnu en na- ture; en diffère, d’après la description, par les antennes bicolores, le prothorax brillant, etc. Anthicus grandicoilis, 0. Sp. — Elongalus, nilidus, qriseo- pubescens et hirsutus, rufus, elytris apice flavis et postmedium nigro-fas- cialis; capite arcuato; thorace sinuato et strangulato; elytris subparal- lelis. 646 Maurice Pic. Allongé, brillant, orné d’une pubescence claire en partie dressée, roux avec l'extrémité des élytres testacée, à ponctuation assez forte et espacée sur Pavant-corps, plus forte et plus rapprochée sur les élytres qui sont fasciés transversalement de noir en dessous du milieu. Tête diminuée et arquée en arrière, yeux gris; antennes courtes et peu grèles; prothorax plus long que large, un peu étranglé près de la base qui est presque droite, assez fortement dilaté arrondi en avant; élvtres allongés, subparallèles, faiblement déprimés: pattes longues et peu épaisses ; dessous du corps roux, avec Pabdomen en partie obscure. — Long. 2,8-3 mill. Tres voisin de punclicollis Pic, mais forme plus allongée, tête de la couleur du prothorax, ete.: diffère de énsolilus Pic par ses antennes plus courtés, les élvtres à coloration antérieure rousse mais plus pâles à extrémité. Anthicus manillanus, 0. Sp. — Subelongalus, nitidus, griseo- pubescens et hirto-pilosus, rufus, elytris lateraliler et apice plus mi- nusve nigris; capile subtruncato; thorace robusto, antice modice dila- tato-subrotundato. Assez allongé, brillant, orné d’une pubescence grise longue en partie redressée, roux avec les élytres maculés de noir latéralement à partir du milieu et vers Fextrémité, à ponctuation espacée peu forte sur Pavant-corps. Tête grosse, subtronquée en arrière, yeux gris : antennes testacées, courtes et robustes; prothorax robuste, plus long que large, modérément dilaté et subarrondi sur les côtés antérieurs; élytres sub- convexes, un peu atténués à l'extrémité et enfoncés sur la suture après le milieu ; dessous du corps et pattes plus où moins roussàtres ou tes- tacés. — Long. 3-3,2 mill. A beaucoup de rapports avec notre espèce européenne crénitus Laf., dessin él\tral analogue, mais forme un peu plus allongée, tête subtron- quée en arrière, ete. | Anthicus robusticollis, D. Sp. — Winutus, robustus, qriseo- pubescens, satis nilidus, nigro-piceus, antennis tibiisque rufo-testaceis ; capile truncato; thorace robusto, trapeziformi; elytris brevibus. Petit, robuste, orné d’une pubescence grise courte et couchée, un peu brillant, noir de poix, plus foncé sur lavant-corps, à ponctuation moyenne et assez dense. Tête grande, tronquée en arrière, yeux foncés ; antennes d’un roux testacé, courtes, peu épaisses ; prothorax très ro- Anthicides de Manille. 647 buste, à peine plus long que large, trapéziforme; élytres un peu plus larges que le prothorax, environ deux fois aussi longs, convexes, sub tronqués au sommet; pattes brunes avec les tibias testacés. — Long. 2 mill. A placer près de egregius Pic dont il diffère, à première vue, par la coloration et Le prothorax brillant. Anthicus binotatus, n. Sp. — Subovatus, griseo-pubescens el hirlo-pilosus, nigro-piceus, antennis pro parle pedibusque testaceis : ca pile subtruncato: thorace sinuato, opaco; elytris pallido binotatis. Subovalaire, orné d’une pubescence grise ou fauve assez longue, parsemée de poils dressés plus longs, foncé avec les élytres ornés chacun de deux macules flaves, la première plus petite en dessous des épaules, la 2° oblique après le milieu; antennes en partie et pattes testacées. Tête noire, large, subtronquée en arrière, un peu brillante, modérément ponctuée, yeux gris; antennes longues et grises, testacées à la base et au sommet, brunâtres sur les articles intermédiaires ; pro- thorax noir, sinué, subdéprimé, rugueusement et densément ponctué, ce qui le rend opaque; élytres convexes, subovalaires, assez larges el peu longs, très fortement el éparsément ponctués, noir de poix, ornés de macules pâles et marqués d'une faible dépression posthumérale ; pattes grèles, testacées; dessous du corps noir de poix. — Long. 2,6 mill. ispèce des plus distinctes par sa petite taille et son prothorax opa- que. Peut se placer près de dilensis Pie et semirugosus Pic; diffère du premier par le prothorax opaque, la forte ponctuation des élytres, ele., du 2° par la forme plus courte, la coloration, la tête brillante. Ochthenomus Bacri,n. Sp. — fufus, subnitidus, sat sparse pilosus, elytris macula discoidali nigra aut brunnea ornatis. Roux, un peu brillant, à pubescence subécailleuse grise peu serrée, el\tres ornés d’une macule discale noire ou brune, celle-ci d’abord commune sur la suture puis remontant sur le milieu du disque de chaque élytre. Tête moyenne, assez longue, subarquée et faiblement impressionnée en arrière, parfois maculée de noir sur les côtés; an- tennes peu grêles, à trois derniers articles faiblement épaissis; protho- rax un peu plus long que large, modérément dilaté-arrondi, à ponelua- lion forte et dense; élytres assez larges, subconvexes, distinctement atténués à l'extrémité, à ponctuation très forte et dense, plus où moins maculés de foncé sur le disque; pattes testacées. — Long. 3 mill. 648 MAURICE Pic. Voisin de malayanus Pie, mais plus robuste, dessin noir des élvtres diflérent et plus étendu. Diffère de indicus Laf. (d’après la description) par la coloration de lPavant-corps pas plus foncée que celle des élytres, la disposition du dessin noir de ces derniers, etc. Je rapporte à cette espèce, à titre de variété, sous le nom de nigro- brunneus, n. var., un exemplaire offrant une coloration générale brune obscurcie. ———— “1 O0 0O0—————— MYRIAPODES RECUEILLIS PAR M. E. GOUNELLE AU BRESIL. Par HENRY W. BROLEMANN. (Planches VI et VIT.) Le présent mémoire a pour objet l'étude des Myriapodes recueillis au Brésil par M. E. Gounelle, dans les deux voyages entrepris par lui en 4889 et en 1899. IIS proviennent d’une part de la côte de lAtlan- tique — Bahia et Pernambuco — et des territoires formant le hinterland de ces deux points, et d'autre part de l'État de Saint-Paul. Notre tra- vail se divise donc en deux parties, et cela d'autant plus naturellement que les faunes de ces deux régions ne paraissent présenter que très peu d'éléments communs entre elles. Les matériaux de l’État de Saint-Paul sont peu abondants (7 espèces) et ne méritent pas d'arrêter notre attention, la faune de cet état ayant déjà fait Pobjet d’un travail d’une certaine amplitude publié par nous lan dernier dans la Revista do Museu Paulista. Néanmoins trois sur les sept espèces sont nouvelles. Les récoltes de notre collègue à Bahia et à Pernambuco présentent au contraire un grand intérêt, en premier lieu parce qu'elles renferment des formes dans lesquelles nous avons eru reconnaitre des espèces dé- crites autrefois par le Prof. O. von Porat, et en second lieu parce que M. Gounelle a retrouvé la fameuse Scolopendropsis bahiensis décrite par Brandt en 1840 et qui n'avait plus été revue depuis lors. La Scolopendropsis nous à déjà fourni la matière d’une note publiée en 1897 dans les Hémoires de la Soc. Zoologique de France. Nous avons fait suivre la description détaillée de cette curieuse espèce d’une re- marque tendant à prouver qu'il v avait lieu de modifier Pancienne clas- sitication des Scolopendrides de Haase (1), en Scolopendropsinae, Bran- chiostominae et Scolopendrinae. Aujourd'hui que la belle découverte du dimorphisme de certains mâles d'Iulides par le Dr Verhoeff est venu considérablement modifier nos idées sur la valeur des caractères four- nis par le nombre des segments. des Diplopodes, notre supposition d’a- lors n’a fait que prendre corps et nous nous sentons plus que jamais (1) E. Haase — Die Indisch-Australischen Myriopoden — Abh. u. Ber. der K. Zool. u. Anthrop-Ethnogr. Mus. Dresden 1886-1887. Ann. Soc. Ent. Er., LXXI [1902]. 42 650 HENRY W. BRÔLEMANN. enclins à considérer Scolopendropsis et Pithopus comme deux formes d’une même espèce dontle développement s’est trouvé modifié par une cause encore inconnue de nous. A ce propos nous signalerons que le cas de Scolopendropsis-Pithopus n'est pas absolument inédit. Nous avons déjà été frappé des grandes analogies que présentent entre eux le genre Cryptops (21 segments) d’une part et les genres Olocryptops et Newportia (23 segment) d'autre part. Déjà Bollmann (1893, œuvre posthume) avait jugé bon d isoler ces trois formes des Scolopendrides vrais, et avait créé les sous-familles Cryptopinae et Scolopendropsinae, caractérisées par la différence » du nom- bre des segments. Pocock (Biol. Centr. Americana, 1895) l'avait suivi dans cette voie élevant au rang de famille les divisions de BoNmann. Du moment où cette différence n’a pas la valeur qu'on lui attriauait, nous proposons l'unification de ces deux sous-familles en une sevle, sous la dénomination de Cryptopinae. L'anatomie nous dira sans doute bientôt si notre manière de voir est justifiée et Si Newportia-Olocryptops sont bien vis-à-vis de Cryptops dans le même rapport que Scolopendropsis vis-à-vis de Pithopus. {7e PARTIE : BAHIA-PERNAMBUCO. CHILOPODES. Scutigera nigrovittata Meinert, 1885 (1). Santo Antonio da Barra, Sertäo de Bahia. Scolopendra viridicornis Newport, 1844. Santo Antonio da Barra, Sertäo de Bahia. — Sertäo de Pernambuco {sous des troncs renversés). Sur un adulte de 140 mill. nous relevons les particularités sui- vantes : Pattes 16 à 20 un peu plus robustes que les antérieures; leurs fé- murs sont armés : pattes 16 et 17, d’une épine à l'extrémité supéro-interne, pattes 48 et 19, de deux épines à l'extrémité supéro-interne, pattes 20, de deux ou trois épines à l'extrémité supéro-interne. Pattes anales : pas de traces d’épines « ên latere superiore femoris » (1) Pour la bibliograpie et la synonymiese, reporter au catalogue des Myria- podes du Brésil, paraissant dans la Revista do Museu Paulista, 1903. Myriapodes. 691 suivant la diagnose de Meinert (Mus. Cantabrig.); angle apical du fé: mur armé de quatre ou cinq épines réunies en bouquet. La carène du dernier écusson dorsal n’atteint qu'aux deux tiers de l’'écusson et va en mourant jusqu'au bord postérieur; elle est ponctuée, tandis que la surface de l’écusson est lisse. Le processus des hanches des pattes anales est armé de trois épines. Chez un individu de 105 mill., le fémur des pattes anales présen- tait Parmement suivant : 12 à 13 épines semées sans ordre sur l’arête supéro-interne et sur la face interne ; > épines semées sans ordre sur la face inférieure; 7 épines à l’angle apical du fémur; 2 épines seulement sur le processus des hanches. De tout jeunes individus mesurant de 48 à 30 mill. présentaient les caractères des adultes, mais la carène du dernier écusson était à peine reconnaissable chez le plus petit d’entre eux. Scolopendropsis bahiensis Brandt, 1841. (Vide Brôlemann, 1897, Bull. Soc. Zool. France, XXII, p. 142.) Santo Antonio da Barra, Sertäo de Bahia. Scolopendropsis calcaratus Pocock, 1891. Santo Antonio da Barra, Sertäo de Bahia. — Sertàäo de Pernambuco {sous des troncs renversés). Newportia, sp. (? Ernsti Pocock). Sertäo de Pernambuco (sous des troncs renversés). Cette espèce est représentée par deux échantillons qui ont tous deux perdu leurs pattes anales, d’où l'impossibilité de les déterminer. Nous l’aurions volontiers identifiée avec notre Newportia amazonica (de Manaos), n’était la présence de longues soies sur la face ventrale des pattes 24e et 22%. Voici du reste les principaux caractères de ces échan- tillons : Écusson céphalique un peu plus long que large, marqué de deux sillons longitudinaux dans la moité postérieure; premier écusson por- tant un sillon transversal arqué (non anguleux) recoupé par deux sil- lons longitudinaux non dédoublés, se poursuivant en avant du sillon transversal en se rapprochant légèrement; écussons dorsaux non re- bordés latéralement; dernier écusson dorsal sans sillon médian; dernier écusson ventral large, enveloppant, à bord postérieur un peu échancré, 632 HENRY W. BRÔLEMANX. prolongements coxaux des pattes anales courts mais aigus: pattes ‘comme aussi le corps) hirsutes, particulièrement les 21° et 22° qui présentent sur la face inférieure de très abondantes soies, longues et souples, sur la face dorsale des larses une brosse de soies courtes, Le plus développé des deux échantillons mesure environ 40 mill. de longueur et 2,15 mill. de largeur. Cette espèce semble ne pouvoir être confon {ue avec la Scolopendrides brevipes Pocock à cause du long duvet des à vant-dernières pattes, Ca- ractère qui semble la rattacher à la Scolopend'ides Ernsti Pocok. Orphnaeus brasiliensis Meinurt, 1870. Sertäo de Pernambuco (sous des trones renversés). Un jeune mâle pourvu de 67 paires de pattes. DIiPLOPODES Clef dichotomique des Diplopodes cités dans les deux parties du présent mémoire. | (act) 220 SEDIMENLS SR RS RS Cl SENS RTE À. "01b) Pluside PU segments AMENER ALORS 14. y | 4) Des épanouissements latéraux (carènes)...,..... se matrd Mi 1 tb) Pas d'épanouissement later AUX RER PP EE 43. { a) Lames ventrales des segments 9-15 plus étroites que | le tibia des pattes correspondantes n’est long..... 4. 3. / b) Lames ventrales des segments 9-15 aussi larges ou | plus larges que le tibia des pattes correspondantes OST ONE ER PR A CR RER (5 2e N HASUtUre Canet se" en Leptod. carminatus n. sp. { b) Suture sans sculpture distincte où unie............ D. ( a) Une dépression transversale sur le métazonite. ..... 6. 5. < b) Pas de dépression sur le métazonite. ............... ) [ AA: EH ER RE ERRS Leptod. deserticola n. sp. | a) Bourrelet porifère ovoide, distinct, n’atteignant pas \ l'angle postérieur de la carène (fig. XXIV) (1). AN PS RE et QUE Leptod. expansus n. sp. | b) Bourrelet porifère confordu aveclereste du bourrelet. 7. 1) Pour les fig., les chiffres romains renvoient aux figures insérées dans le texte; les chiffres arabes, à celles des planches VI et VII. 8. 10. 14 12: 15. LÉ — Cha A ir = ne A — Re. SE a) CRUE) E er SEE Leptod. Gounellei n.sp. b) Angle postérieur de la carène du 9° segment droit Ro OX IN) rain delle Le Leptod. clavaria n. sp. a) Bord postérieur du 4% écusson marginé dans les COLÉS AMIE RENE TA UE . Leptod. bahiensis n. sp. b) Bord postérieur du {°° écusson non marginé dans les ACCES NS SRE PRES ARE R Li Se ARE PRE 9. a) Longueur environ 34 à 40 mill.......... RENTE 10. bhloncueurSupeneures 445 mille" "NAS 0e ne a) Angle postérieur du 3° écusson droit (fig. VIT ; 4° écus- son taché de clair dans les angles: hanche de la 2° paire (©) faiblement tuberculée. Leptod. qibbu la n. sp. b) Angle postérieur du 3° écusson aigu (fig, X); 4" écus- son sans taches claires ; hanche de la 2° paire (9) avec une longue épine ..... Leplod. simillimus n. sp. QE écusson plus large que le 9. Leptod. corcovadis n. sp. b) 3° écusson aussi large où moins large que le 9°... 12° a) Suture délicatement cannelée. .... . Leptod. gibbus n. sp. b) Suture sans particularités. .... Leptod. lativentris n. sp. u) Pas de sillon latéro-dorsal sur les segments 3° et sui- RSA RS eee Crée D Strong. pustulatum n. sp. b) Un sillon latéro-dorsal sur les segments 3° et suivants. I AO US DIE ONE rie Strong. drepanephoron Attems. a) Une paire de pattes sur le 3° segment (Spirobolides).. 45. b) Pas de paire de pattes sur le 3° segment. ........... 19. aPaSide-SCObinan INR NE LAR .. Spir, impressus Porat. b}RDeSISCoDMAS(RANOCTICUS) ANT PR NPA NL 16. a) Pas de suture distincte sur le dos: pointe préanale ne recouvrant pas l'angle des valves: segments fine- ment ourlés de blanc jaunâtre. Rhin. albidolimbatus Porat. b) Suture plus ou moins distincte sur le dos; pointe préanale recouvrant l'angle des valves: segments NOT OURIESSTeRDIANOE 3.5 ER PE M Se 11 a) Pointe préanale recouvrant l'angle supérieur des val- ves sans atteindre le niveau de leur bord... ....... LS EE ANNEE LE Lee Rhin. zapotecus Porat. b) Pointe préanale atteignant Ie niveau du borddes valves, 48, Myriapodes. 653 Angle postérieur de la carène du 9% segment aigu 654 HENRY W. BRÔLEMANNX. { a) Métazonite de même diamètre que le prozonite; une \ bande jaune brisée à la hauteur des pores au bord 18. « postérieur des somites..... Rhin. transversalis n. sp. / b) Métazonite plus dilaté que | prozonite; pas de bande \ jaune au bord des segm /nts.......... Rhin. asper mihi. jy, \ &) Un pore sur le 5° somite.f.................:.:... 20. °° { b) Pas de pore sur le 5° sonlite (Spirostreptus)........ 21. | 29 a) % fossettes piligères sur La lèvre. ..... Atlop. sètiger mihi. 7° { b) Plus de 4 fossettes sur la Jèvre... Pseudon. paulista mihi. a) Bord postérieur du 4° segment plus ou moins échan- >| cré-près de l’angle postériexr (fig. XX VITE)... .... | A MO NN SPLRENRE RREETT Gymn. deserticola n. Sp. \ b) Bord postérieur du 4 segment non échaneré. ..... 22. | a) Métazonite plissé longitudinalement. ............... De À SENTE CR EE Clado. angustifrons mihi. b) Métazonite non plissé longitudinalement. ........... 23: a) Coloration ne comportant pas de bandes longitudi- ‘ \ nales; forme moyenne........ Clado. Gounellei n. sp. 23 \ . | b) Coloration comportant des bandes ; forme grande... EAN PMR EL RE OR EE AREA Scaphio. fuscipes Porat. Genre Leptodesmus. Groupe du Leptodesmus paulistus. Leptodesmus lativentris nn. Sp. J : longueur 56 mill. ® : longueur 47 mill.; largeur au 3° écusson 8.30 mill.; largeur au 9e écusson (carènes comprises) 9 mill., (prozonite) 6.90 mil. Brun rouge terne, tirant sur le marron, avec le rebord des carènes jaune bistre; face ventrale plus claire; membres jaune bistre ou brun rouge terne. Corps ramassé, court proportionnellement à sa largeur, Pétréci dans les deux premiers et les quatre derniers segments, d’ail- leurs à bords parallèles. Téguments mats. Dos convexe: carènes peu développées, attachées à mi-hauteur des flancs, tombantes suivant l'in- clination du dos et confondues avec lui (lig. I). Tête lisse et brillante ; face aplanie; vertex divisé par un sillon assez marqué, mais court. Antennes écartées d'environ la longueur des [= . deux premiers articles (2.20 mill.), assez longues (7 mill.), atteignant Myriapodes. 659 le bord postérieur du deuxième écusson, grêles, plus fines au 6° ar- ticle qu'au 2°. Premier écusson un peu plus large que la tête, moins large que l’é- cusson suivant, assez long (fig. [). Le bord antérieur est régulièrement cintré, presque en demi-cercle, et rebordé dans les côtés seulement. Bord postérieur droit ou indistinetement échan- = cré dans la partie dorsale, oblique en avant Ft NN dans les côtés et formant, à sa jonction ANA N avec le bord antérieur, un angle un peu LT \ plus ouvert que l'angle droit, à pointe ar- SAN S2 aEN ) rondie. (l RE \ Téguments à sculpture serrée, délicate- >= ; ZA ment cuireuse sous la loupe, mais plate, [il mate; cette sculpture est à peu près nulle sur le premier écusson et ne devient nette que peu à peu, de sorte que les quatre ou cinq segments antérieurs sont plus ou moins luisants. Le deuxième écusson est plus large que le premier; ses carènes dé- passent un peu le niveau de celles du troi- sième éeusson (vues de profil) sans cepen- dant donner plus de largeur au segment, parce qu'elles sont très tombantes ; angle antérieur arrondi, angle postérieur droit. Sur les écussons 2, 3 et 4 les carènes sont très faiblement chassées vers l'avant. Sur les écussons du tronc (fig. IT) la carène est subrectangulaire à angle antérieur ar- rondi, à bord latéral légèrement arqué; l'angle postérieur est acuminé formant une petite dent en saillie sur le bord postérieur. Sur le 19° segment, qui est presque complètement emboîté, la ca- rène est à peu près nulle et la dent de l’angle postérieur à peine déve- loppée. Rebord latéral assez fort, très peu dilaté sur les segments po- rifères (5, 7, 9, 40, 12, 43, 15-19); les pores sont petits et s'ouvrent presque latéralement au fond d’une petite fossette un peu allongée. Prozonite mat comme le métazonite; suture sans particularités. Dernier écusson très emboité, très court, rapidement rétréci en une pointe courte qui ne dépasse guère le niveau du bord des valves; sa surface est faiblement ridée transversalement à la naissance de la pointe; les soies ne sont pas montées sur des tubercules. Valves un peu rugueuses 656 HExRY W. BRÔLEMANX. par places, brillantes, à bords carénés surtout dans leur moitié dor- sale. Lame ventrale en triangle court, à large base; sa pointe est aiguë et flanquée de petits tubercules. Arceaux latéraux très finement chagrinés. Suture pleuro-ventrale accompagnée d’une crête obt{se et arquée-en avant, plus aiguë en ar- rière et remontant le long df bord postérieur du somite avec lequel elle se confond; cette crêt} est reconnaissable jusqu’au 16° segment environ. Lames ventrales arges, plus larges que le fémur des pattes correspondantes n’est long (2,50 mill. :: 2,30 mill.), rétrécies dans les derniers segments, très finement striolées longitudinalement, faible- ment tuberculées à la base dé chaque patte. Stigmates en fente trans- versale assez longue. \ Pattes longues (12 mill.); les trois premiers articles glabres, les trois derniers avec de courtes soies, notamment sur la face dorsale. — Chez la femelle les hanches de la deuxième paire sont surmontées d’un tu- bereule acuminé ; chez le mâle elles sont dépourvues de prolongement. Par contre chez ce dernier les lames ventrales du 5°, 8° et 9° somite portent quatre tubercules acuminés: ces tubercules disparaissent à peu près complètement sur les somites 10€ et 11°, puis reprennent comme chez la femelle à partir du 42. Les lames ventrales des somites 10°, 11e, 42 (et 43° à un degré moindre) sont partagées par un sillon trans- versal, et sont un peu déprimées longitudinalement au milieu. Celles des somites 44°, 15° et 16° présentent sur la ligne médiane, près du bord antérieur, un très petit tubercule acuminé impair, qui parfois (15e somite) est un peu développé transversalement; ce tubereule se re- trouve aussi sous forme de petite granulation sur les somites 43° et 17e. Le deuxième tarse des pattes ambulatoires est muni, sur la face inférieure, d’un fort prolongement en cornet, qui atteint la moitié du oc (arse. L'ouverture coxale des pattes copulatrices est grande, ovaie, ses bords latéraux sont peu saillants, son bord postérieur l’est davantage et il est refoulé entre les pattes ambulatoires qui sont plus écartées que leurs voisines. Hanches des pattes copulatrices (fig, ? et 3) courtes, très globuleuses extérieurement, sans épine apicale, mais avec une petite dentelure munie de deux soies longues en arrière du bord an- térieur ; poches trachéennes courtes, assez larges; crochet eftilé. Fémur court. Tibia (fig. 2, 4 et 5), divisé en deux rameaux séparés dès la base, quoique peu écartés; rameau séminal droit, subcylindrique, courbé et divisé au troisième quart; le feuillet séminal est dilaté et tronqué avec l’un des angles arrondi et l’autre aigu; le feuillet secon- daire, court avec deux fortes dents, reste caché dans la concavité du Myriapodes. 697 feuillet séminal ; la rainure séminale, après avoir suivi la face interne du rameau, s'engage dans le feuillet dilaté tout près et parallèlement au bord interne, épousant l'angle arrondi et aboutissant dans l'angle aigu. Le rameau secondaire est également courbé au troisième quart: sa partie basilaire est large, lamellaire du côté interne, à bords subpa- rallèles, puis. brusquement rétréci avant la courbure avec quelques petites dentelures; la partie apicale, après la courbure, forme le bec d’aigle, et présente une petite crête lamellaire sur la face antéro-su- périeure, sur la convexité de la courbure. Une jeune femelle de 19 segments, mesure 35 mill. de longueur et 6,70 mill. de largeur au 9° segment. Santo Antonio da Barra, Sertäo de Bahia. Différe du Leptodesmus Nattereri H. et S. par une taille plus grande, par des carènes plus rectangulaires, etc. ; du L. decolor H. et S. par une taille un peu plus grande, par l'absence de bourrelet au bord posté- rieur des carènes et de dépressions sur les métazonites, ete, Lepiodesmus gibbus n. Sp. G : longueur 50 mill.; largeur du 4° écusson 6,50 mill.; largeur du 4° écusson (carènes comprises) 9,30 mill. ; largeur du 9° écusson (carènes comprises) 9,30 mill., (prozonite) 6,50 mill. Coloration inconnue, les échantillons avant souffert dans l'alcool. Corps robuste, ramassé, rétréei en avant jusqu'au 4° somite et rapi- dement acuminé en arrière depuis le 16°. Téguments finement strio- lés-cuireux, peu densément et assez vaguement dans la moitié anté- rieure du corps et par suite assez brillants: moins brillants vers l'arrière à mesure que la sculpture devient plus précise et plus serrée. Dos très convexe (fig. VI); carènes attachées bas, à peine à mi-hauteur des flancs, bien développées, mais d'autant moins saillantes qu’elles sont très rombantes, suivant l’inclinaison du dos; sans sillons trans- versaux ni boursouflures, mais avec des vestiges peu apparents d’une rangée&ransversale de granulations au bord postérieur des somites et de deux autres rangées sur les carènes seulement. Tête lisse et brillante; vertex divisé par un fin sillon, plus profond en avant qu'en arrière. Antennes assez écartées (1,80 mill.), longues (8,50 mill.), atteignant le milieu du 3° métazonite, non claviformes. Premier écusson enveloppant, tronc-conique, à peine plus large que la tête au bord antérieur (fig. IV), long, moins cependant que les deux suivants réunis. Bord antérieur et bord postérieur presque droits, pa- 628 HEXRY W. BRÔLEMANN. rallèles au milieu, arqués lun et Pautre dans les côtés qui forment une ogive subarrondie, dont le sommet, plus ouvert que l'angle droit, correspond à la moitié de la longueur de l’écusson. Le bord antérieur seul est finement reboydé et se ‘ulement dans les côtés. Bord posté- rieur des 2 et 3° écus Jons presque droit au milieu, indistinctement | convexes latéralement. Sur tous les | écussons les carènes sont subrectangu- laires (fig. V); l'angle antérieur est ar- rondi; le bord latéral est très faiblement arqué. Les angles postérieurs sont droits, mais du 4° au 43° la pointe du bourrelet détermine une tres petite dent aiguë saillante; à partir du 14° l'angle est légèrement étiré en arrière et de plus en plus saillant. Le bourrelet est très fin; 2 les segments porifères (5, 7, 9, 10, 12, 43, 15-19), il s’épaissit progres- Siv ce à par ür du premier tiers de la carène jusque près de l'angle posté- rieur; le pore qui est petit s'ouvre un peu avant l'angle dans une petite fos- sette:; les carènes étant très tombantes, le pore est complètement latéral. Suture étroite et délicatement cannelée. 18° seg- ment court; 19% très court; 20° égale- ment très emboiîté, brusquement rétréci en une pointe médiocrement allongée, dépassant un peu le niveau du bord des valves, tronqué à l'extrémité, flanqué de trois fines granulations. Valves anales assez saillantes, peu globuleuses, caré- nées. Écaille ventrale grande, triangu- laire, à pointe aiguë flanquée de deux tubercules aigus, d’où une apparence tri-acuminée. Arceaux latéraux striolés-cuireux. Suture pleuro-ventrale accompagnée d’une fine crête, arquée sur les premiers segments, oblique dans les derniers, et dont on trouve la trace jusqu’au 46° ou 17° somite. Lame ventrale assez étroite 43e somite — 2,50 mill.), pas plus large que le tibia des pattes ambula- toires n’est long (20° paire — 2,50 mill.), tuberculée à la base de chaque patte, les tubercules étant courts et aigus. Chez le mâle les quatre tu- bercules de la lame ventrale du 5° somite sont accolés par paire: la Myriapodes. 659 paire postérieure acquiert un développement double de la paire anté- rieure; sur la lame ventrale du 6° somite, la paire postérieure disparait pour faire place au logement des pattes copulatrices; la paire anté- rieure seule subsiste et les deux tubercules sont accolés, formant une pièce unique acuminée, aussi longue que la paire postérieure de la lame ventrale précédente. Pattes longues (20° paire — 8 mill.), épaisses (fig. 6); face infé- rieure à villosité courte ; face dorsale des trois premiers articles glabre ou à peu près, celle des trois derniers vêtue de petites soies rigides plus. denses sur le dernier article. Tibia muni d’une verrue arrondie (y, tig.6) en dessous à l'extrémité distale. Le deuxième tarse est pourvu d’un fort prolongement, qui dépasse la moitié de l’article suivant. Ouverture coxale des pattes copulatrices large et longue, son bord postérieur étant refoulé entre les pattes ambulatoires suivantes dont la lame ventrale est réduite à l’état d’are transversal. Hanches des P. C. (tig. 7) courtes, globuleuses, mais non saillantes extérieurement, mu- nie près du bord antérieur, plus près de l'angle interne que de l’angle externe, d’une dent robuste dont la pointe aiguë est légèrement tour- née vers l'extérieur. Fémur médiocrement long. Tibia (fig. 8, 9 et 40) divisé en deux rameaux franchement écartés depuis la base ; rameau secondaire large, modelé, terminé par un fort crochet subaigu, tourné vers l'extérieur; à moitié de la longueur se détache de larête externe un crochet robuste obtus. Rameau séminal moins large, mais un peu plus long que le précédent, assez rapidement rétréci, subtronqué à lex- trémité et formant un crochet aigu renfermant la rainure séminale, et das la concavité duquel se place un crochet plus petit; le rameau sé- minal émet, sur l’arête externe, au premier quart de sa longueur, une tige presque aussi longue que le tronc du rameau et terminée par deux pointes aiguës inégales: il émet en outre, sur l’arête interne, au deuxième tiers environ, un prolongement en forme de corne faible- ment arqué. La rainure séminale est visible sur tout son parcours sur la face interne. La femelle est inconnue. Santo Antonio da Barra, Sertao de Bahia. Leptodesmus gibbula D. Sp. ® : Long. 37 mill.; largeur du 1° écusson 5,20 mill.; largeur du 3° écusson (avec carènes) 6,80 mill.; largeur du 9° écusson (avec ca- rènes) 7,40 mill.; (prozonite) 5.40 mill. 660 HENRY W. BROÔLEMANN. Coloration brun rouge foncé; prozonite en avant de la suture jaune d'ocre rosé; métazonites avec une vague bande transversale médiane plus claire que les bords, jaunâtre: carènes plus où moins largement tachées de jaune d'ocre; face ventrale carminée; antennes et pattes | fauves. Cette coloration pour- rait bien résulter d’altérations dans l'alcool. Corps légèrement rétréci dans les cinq premiers el dans les cinq derniers somites, ramassé. Téguments mats ;. sous la loupe, ils apparaissent strio- lés-cuireux, les strioles avant une orientation longitudinale constante; ils sont semés de granulations très aplaties et peu distinctes, disposées sans ordre ap- parent et assez clairsemées. Dos très convexe. Carènes médiocrement dé- veloppées, attachées bas, tombantes suivant l'inclinaison du dos. Pas de traces de sillons transversaux ou de dépressions sur les métazonites. Tête lisse: face faiblement con- vexe; sillon fin, mais distinct, attei- gnant le niveau des antennes. An- tennes assez longues (5,70 mill.), Dei fete ur Éa atteignant le bord postérieur du 3° Î s À \ segment, grêles, non elaviformes: (= } assez écartées à la base (1,90 mill.). ju ete L Premier écusson (fig. VII-VII ( 59 à un peu plus large que là tête, assez ge | court; bord antérieur régulièrement QD RER arqué, un peu plus arrondi dans le 1e voisinage des angles seulement: bord postérieur presque droit où à peine un peu échancré au milieu, puis arrondi dans les côtés, formant à son intersection avec le bord antérieur une ogive dontle sommetémoussé est plus ouvert que l'angle droit et correspond à peu près à la moitié de l’écusson. Seul le bord antérieur est marginé et dans les côtés seule- ment, Sur le deuxième écusson le bord postérieur est droit non échan- cré; les carènes sont légèrement chassées vers Pavant. Sur tous les Myriapodes. 661 écussons du tronc les carènes sont subrectangulaires (fig. IX) à angle antérieur très arrondi et à bord externe arqué. L'angle postérieur est droit, à pointe mousse, sur les écussons 2, 3 et 4; il devient ensuite aigu et forme peu à peu une dent saillante, de plus en plus accentuée vers l'arrière. Le bourrelet marginal est étroit ; sur les segments pori- fères il est épaissi perpendiculairement, de sorte que, la carène étant tombante, la facette dans laquelle débouche le pore est complètement latérale ; le pore est petit, sa fossette est étroite et peu profonde. Suture striolée, les strioles faisant suite à celles du métazonite (comme dans biconicus Attems). 48° écusson assez long; 19° court, emboîté dans le précédent ; 20° court, rapidement rétrécien pointe subtriangulaire, mé- diocrement longue, à pointe tronquée, à granulations latérales peu distinctes. Valves médiocrement saillantes, peu globuleuses, carénées, avec quelques rides à la base. Écaille ventrale grande, triangulaire, large de base, à pointe aiguë, flanquée de granulations assez accentuées. Arceaux latéraux extrèmement finement chagrinés et ridés. Suture pleuro-ven- trale avec une arête arquee dont on trouve la trace jusque sur le 15° ou 16° segment. Lame ventrale large (43° segment — 2 mill.), plus large que le tibia des pattes ambulatoires correspondantes n’est long (20° paire — 1,70 mill.), avec un petit tubercule acuminé à la base de chaque patte. Stigmate en fente un peu arquée. Chez la femelle Péchancrure ventrale du 3° segment est arrondie, assez profonde; les hanches de la 2° paire sont très faiblement tubercu- lées. ’attes assez longues (20° paire — 5,20 mill.); les quatre premiers articles glabres ou à peu près, les deux derniers vêtus de soies courtes clairsemées. Mile inconnu. Sertäo de Pernambuco (sous des troncs renversés). Doit avoir quelque analogie avec L. Nattereri H. et $S., mais être plus large avec une longueur égale. Lepiodesmus simillimaus !. Sp. @ : Longueur 34 mill.; largeur au 4 écusson 5,10 mill. ; largeur au 3° écusson 6,40 mill. ; largeur au 9° écusson (avec carènes) 7,20 mill., (prozonite) 5,30 mil]. Carminé foncé, sans taches pâles sur le premier écusson:; le rebord marginal des carènes seulement est jaune rosé à partir du ÿ° segment ; 662 HExRY W. BRÔLEMANN. la face ventrale et les membres sont plus clairs que le dos, plus roses. Très voisin du L. gibbula, dont il ne diffère, indépendamment de la co- loration,que par les détails suivants : Les carènes du 2° écusson sont un peu plus chassées vers l'avant, L'an- gle postérieur du 3° écusson forme une très petite dent aiguë. Les bords latéraux des carènes 3 et 4 sont un peu plus convergentes vers l'arrière. Sur l’exemplaire examiné, le 18 so- mile est plus court; le 49 est presque entièrement emboité et dépasse à peine le bord du précédent; le 20 est également plus emboité; par suite l’'animalest presque tronqué à l’extré- mité postérieure. Le tibia de la 20° paire de pattes est plus court propor- tionnellement à la largeur de la lame ventrale du 13° somite (4,55 mill. :: 2 mill.) (fig. X à XIII). Chez la femelle léchancrure ven- trale du 3° segment est large et très peu profonde. Les hanches de la 2° paire sont surmontées dune longue épine très légèrement arquée en dehors. Le mâle est inconnu. Sertäo de Pernambuco (sous des troncs renversés). Lepiodesmus deseriicola n. Sp. G : longueur 29 à 35 mill.; lar geur du 3° écusson 3,80 mill.; lar- geur du 10° écusson (carènes com- prises) 3,70 mill., (prozonite) 2,70 mill. Entièrement carminé, avec les membres jaune fauve. Corps allongé, Myriapodes. 663 assez grèle, d'apparence un peu moniliforme par suite de la forme des ‘arènes, indistinctement élargi dans les quaire premiers segments, el graduellement rétréci dans les quatre derniers. Téguments absolument mais, sans sculpture distincte sous la loupe, indistinctement cuireux-striolé sous le microscope, sans vestiges de granula- tions ni de sillon transversal sur les mé- tazonites. Dos convexe. Carènes très peu développées, attachées assez haut (lig. XVI). Tête lisse, assez brillante, avec quelques soies clairsemées sur la face, et un sillon profond, long, aboutissant entre les anten- nes. Antennes écartées dun peu plus de la XV longueur du 4% article (0,50 mill.), très longues (6,50 mill.) atteignant presque le bord postérieur du 4° somite, très faiblement épaissies graduellement vers l’extrémité. Premier éeusson (fig. XIV) plus large que la tête, presque aussi large que l’écusson suivant, à côtés tombants, : mais non enveloppants; bord antérieur presque droit au milieu sur la largeur du vertex, oblique (non sinueux) ensuite, puis très faiblement coudé avant l’angle postérieur; bord postérieur plus ou moins distinctement échancré au milieu, puis faiblement oblique (indistinctement arqué) dans les côtés, et formant à son intersection avec le bord antérieur un angle à pointe émoussée un peu plus ou- vert que l’angle droit : le rebord marginal est très étroit et limité aux carènes, il estmieux marqué au bord antérieur qu'au bord postérieur. Les carènes des écussons 2, 3 et 4 sont subrectangu- laires et transversales (non chassées, en avant); l’angle antérieur n’est pas arrondi, son emplacement est marqué d’une dentelure plus ou moins distincte; le bord latéral est légèrement arqué; l'angle posté- rieur est droit, non émoussé. A partir du à° somite les carènes devien- pent subtriangulaires (fig. XV), le bord antérieur se confondant avec le bord latéral en une ligne faiblement arquée; l'angle postérieur est tou- jours aigu, moins ouvert que l'angle droit, il ne devient saillant qu'à 664 HExrY W. BROLEMANN. partir du 14° ou 15° somite, quelquefois à partir du 40°. Sur le 48°, la carène à disparu, il n’en reste qu’une petite pointe (vestige du bourrelet margin: {) au bord postérieur. Le bourrelet est très fin; sur les somites 3. 7, 9/10, 12, 43, 15-19, il s’épaissit brusquement dans sa moitié postériQure ; l’épaississement est saillant, ovoide, plus dilaté perpen- diculaitement que transversalement, offrant une facette latérale au centre de laquelle débouche le pore. Suture sans sculpture nette, 19° segmant bien dégagé; 20° segment court, rétréci en pointe large de base, tranquée à l'extrémité, un peu unciforme, dépassant légère- k ment le niveau du bord des valves: ses granules piligeres sont très faibles. Valves médiocrement saillantes, peu globuleu- + ses, ridées à la base, ca- rénées. Écaille ventrale \ grande, triangulaire, large de base, à pointe aiguë, avec une paire de fines granulations latérales as- sez écartées. Arceaux latéraux à sculpture finement rugueuse. Suture pleuro-ventrale accompagnée d’une crête arquée, oblique, bien accen- tuée surles premiers somites, et atténuée vers l'arrière; elle à disparu ou à peu près sur le 46° somite. Stigmates s’ouvrant latéralement dans une granulation. Lames ventrales étroites (1,30 mill.), moins larges que le tibia des pattes correspondantes n’est long (25° paire — 1,70 mill.), inermes méme chez le mâle. Pattes longues (4° article 0,50 mill. ; 2 art. 0,80 mill.; 3° art. 1,70 mill.; 4° art. 0,40 mill. ; 5° art. 0,60 mill. : 6° art. 4 mill.; ensemble > mill.), grèles, avec des soies courtes, clairsemées à la base, plus nombreuses sur les tarses. Chez le mâle le 2° tarse des pattes antérieures au 7° segment est muni d’un prolongement conique qui ne dépasse guère le quart de l'article suivant. L'ouverture coxale des pattes copulatrices est ovale, pas plus large que la lame ventrale qui la suit immédiatement, à bords latéraux et postérieur un peu saillants. Hanches des pattes copulatrices (fig. 41) médiocrement longues et globuleuses, armées près du bord antérieur d’une forte épine subaiguë accompagnée de quelques soies; poches trachéennes longues, droites. Fémur long. Tibia (fig. 12 à 15) divisé en deux rameaux bien écartés à la base; rameau séminal droit, large, muni de lamelles longitudinales Myriapodes. 665 sur la face inféro-postérieure et de deux lames aliformes près de la pointe; la pointe est dégagée et tronquée; la rainure séminale est visible sur tout son parcours le long de larète interne du rameau. Le rameau secondaire est assez large, cintré dans la moitié distale, subarrondi et denticulé à son extrémité; à moitié environ de sa lon- gueur il émet une branche longue, un peu arquée, faiblement dilatée en Son milieu et subacuminée à la pointe. Santo Antonio da Barra, Sertäo de Bahia. .- Groupe du Leptodesmus Gounellei. Leptodesmus @Gounelilei n. Sp. g : longueur 68 mill. ; largeur au 3° écusson 10,80 mill. ; largeur au 9° écusson (carènes comprises) 40,80 mill., (prozonite) 6,80 mill. Brun rouge très foncé, presque noir, avec la fossette des pores répugnatoires et la partie du bourrelet dans son voisinage immédiat fauves. Très robuste, à côtés parallèles, brusquement rétréci à Pex- trémité. Teguments mats, un peu soyeux. Dos convexe. Carènes bien développées, attachées à mi-hauteur des flancs, un peu tombantes, suivant l’inclinaison du dos. Tête faiblement luisante, divisée par un sillon bien marqué prolongé jusqu'entre les antennes, et portant au-dessus de la lèvre une faible dépression subtriangulaire. Antennes très longues (12 mill.), dépassant le bord postérieur du 3° somite, grêles, non renflées à l'extrémité, composées d'articles longs. Premier écusson beaucoup plus large que la tête, ] presque aussi large que l’écusson suivant; bord pce antérieur très faiblement arqué au milieu, indistinc- tement échaneré au point où commence le rebord marginal, et rejoignant l'angle postérieur par une courbe de plus en plus accentuée, qui ne permet pas de reconnaître l'angle antérieur (fig. XVID); bord postérieur subéchancré au milieu, fortement oblique-sinueux dans les côtés; l'angle postérieur est un peu plus fermé que l'angle droit, émoussé ; le rebord est très fin, peu marqué au bord posté- rieur. Deuxième écusson échaneré au milieu du bord postérieur. Les téguments ne présentent pas de sculpture nette à la loupe: ils sont mats, même avec un léger reflet soyeux; ils sont indistinctement Ann. Soc. Ent. Fr., LxXxI [1902]. 43 6606 HENRY W. BRÔLEMANN. cuireux sur le dos et un peu plus distinctement mais toujours très finement sur les carènes; celles-ci sont vaguement plissées près du bord postérieur, On ne voit pas de traces de granulations. Dans la moitié postérieure du corps les écussons présentent une vague im- pression transversale immédiatement en arrière du milieu, et leur surface est extrêmement finement ridée transversalement en avant de cette impression, et vaguement et irréguliérement plissée plus ou moins obliquement à partir de lPimpression. Sur tous les écussons, les carènes (fig. X VID) sont bien développées, larges, à angle antérieur complètement arrondi, à bord latéral un peu arqué. L'angle postérieur, de droit qu'ilest sur les écussons antérieurs, devient peu à peu plus aigu et plus saillant vers lar- riére, jusqu'à former une dent triangulaire sur les eh 7 avant-derniers somites. Le rebord marginal est tres fin ALES et ne s'épaissit que peu vers l'angle postérieur. Sur | y _ les écussons qui portent les pores (5. 7. 9. 40. 42. 43. VI 45-19) il s’élargit assez brusquement à partir de la moitié du bord latéral, formant un bourrelet ovale et aplati qui empiète sur la carène: c'est en arrière du centre de ce bourrelet que s'ouvre le pore dans une petite fossette circulaire; le pore s'ouvre donc obliquement en dessus. Suture lisse. Le 19° segment est très emboîté dans le précédent. Le dernier est court, fortement etrapidement rétréei en un prolongement subconique, dont la pointe arrondie ne dépasse guère le niveau du bord des val- ves; la surface de l’écusson, surtout à la base de la pointe, est faible- ment plissée transversalement: les soies ne sont pas montées sur des verrues. Les valves sont saillantes, médiocrement globuleuses, faiblement cuireuses, à bords libres comprimés en carène, principalement dans la moitié dorsale, avec une petite verrue aiguë près du bord. L'écaille ventrale est grande, franchement triangulaire, large de base, à pointe aiguë, flanquée de très petites verrues aiguës. Face ventrale des earè- nes avec quelques rides; arceaux latéraux un peu cuireux, mats. Suture pleuro-ventrale accompagnée sur les premiers segments d’un petit mamelon qui s'atténue progressivement vers l'arrière. Sligmates non saillants, en forme de fente transversale assez longue. Lames ventrales étroites, beaucoup moins larges que le fémur des pattes cor- respondantes n'est long (2 mill. :: 5,50 mill.), divisées par deux im- pressions en croix en quatre zones qui portent chacune une verrue acuminée à partir du 8° somite (5): les deux verrues antérieures sont très faibles, bien distinctes seulement dans les derniers segments: les Myriapodes. 667 verrues postérieures, faiblement développées sur le 8° somite, vont en grossissant jusqu'au 17°. Pattes longues (24° paire — 43 mill.), avec les derniers articles vêtus de soies médiocres. Chez le mâle les tarses sont dépourvus de ventouses ou de prolon- sgements. La lame ventrale du 4° somite est surmontée de petits tuber- cules comprimés entre les hanches des pattes. Celle du 5° porte à la base de la 4° paire de pattes deux tubercules plus forts et plus dégagés. Celle du 6° somite est profondément coupée par une dépression lon- gitudinale — logement des pattes copulatrices — marquée au fond d'un fin sillon. L'ouverture coxale des pattes copulatrices est grande, ses rebords sont relevés sur les côtés et surtout en arrière où le bord est refoulé entre les hanches des pattes ambulatoires de la paire sui- vante. Pattes copulatrices (fig. 16 à 48) d’un type assez particulier, Hanches courtes et larges, globuleuses, sans épine prémarginale au bord an- térieur, mais avec l'angle latéral externe surmonté d’un très fort prolongement graduellement aminei et à pointe arrondie, qui dépasse le tiers de la longueur totale du tibia; le bord antérieur de la hanche est garni d’une rangée de huit à dix fortes soies rigides; poches tra- chéennes assez courtes, larges, dilatées et arrondies à lextrémité. Fémur très court, discoïdal. Rameaux du tibia bien séparés dès la base, longs, grêles: le rameau secondaire, moins long que lautre, est fai- blement épanoui et dentelé avant l'extrémité, et se termine en pointe rapidement rétrécie, subaiguë; le rameau séminal se divise aux trois cinquièmes de sa longueur en un feuillet séminal flagelliforme et un feuillet secondaire plus long que l’autre, un peu plus large dès la base, dilaté et arqué en avant à l'extrémité de façon à recouvrir les pointes du feuillet séminal et du rameau secondaire. La rainure est visible sur tout son parcours. Santo Antonio da Barra, Sertäo de Bahia. ar les particularités des pattes copulatrices, combinées avec absence de prolongement sous les tarses des pattes ambulatoires, cette curieuse espèce mérite de constituer à elle seule un groupe intermédiaire entre les formes du groupe du paulistus et celles du groupe du plataleus. Groupe du Leptodesmus plataleus. {Ce n’est que provisoirement que nous classons dans ee groupe les L. bahiensis et L. expansus dont les mâles adultes sont inconnus. 668 - HENRY W. BRÔLEMANN. Lepitodesmus Dbahiensis D. Sp. 5 de 19 segments : longueur 45 mill. ; largeur au 3° écusson 8 mill. ; largeur au 9° écusson {carènes comprises) 8,50 mill., (prozonite) 5,70 inill.; largeur au 14° écusson (carènes comprises) 8,70 mill. Brun rouge très foncé, presque noir, avec une tache triangulaire jaune dans l'angle postérieur de la carène du 4°" écusson et une tache subrectangulaire de même couleur dans l'angle postérieur de celles de tous les somites porifères seulement; une bande médiane ventrale, de la largeur des lames ventrales, jaune bistre terreux; pattes brun rouge, plus foncées dans leur moitié apicale. Corps robuste, assez ra- massé, faiblement élargi vers l'arrière, brusquement tronqué à lex- trémité. Téguments extrêmement finement et densément cuireux- striolés (sous la loupe), mats, presque un peu soyeux. Dos convexe. Carènes bien développées, attachées à mi-hauteur des flancs, assez tombantes suivant l'inclinaison du dos. Tête lisse, médiocrement brillante ; face un peu boursouflée; sillon occipital bien marqué jusque entre les antennes. Antennes longues (7,50 mill.) atteignent le bord postérieur du 3° écusson, grêles, non renflées à l'extrémité: leur écartement à la base (4,50 mill.) est plus grand que la longueur du 2e article (4,30 mill.). Premier écusson (fig. XIX) plus large que la tête, un peu moins large que l’écusson suivant: bord antérieur cintré un peu plus fortement dans les côtés qu’au milieu, sans traces d'angle antérieur ; bord postérieur échancré au milieu, un peu oblique (non sinueux) dans les côtés et for- mant, à sa jonction avec le bord antérieur, un angle droit à pointe émoussée. Les côtés sont rebordés très finement. Bord postérieur du 2 écusson échancré. Carènes des écussons 2° et 3° transversales (non chassées vers l'avant). Sur les écussons du tronc les carènes (fig. XX) sont subrectangulaires, l'angle antérieur est arrondi ou avec une vague trace de dentelure, le bord latéral est légè- rement cintré, l'angle postérieur est droit, il devient faiblement saillant vers le 41° écusson et ne prend la forme d’une petite dent triangulaire qu'à partir du 45° écusson. Le rebord est fin et seulement un peu plus Myriapodes. 669 épais dans le voisinage de l'angle postérieur ; sur les somites porifères (5, 7, 9, 10, 12, 13, 15-18 [19?] le rebord est graduellement dilaté à partir du premier tiers du bord marginal, l’épaississement n’empiétant que peu sur la face de la carène, mais offrant une facette latérale au centre de laquelle le petit pore débouche au fond d’une petite fossette. Pas de dépression sur les métazonites. Suture sans particularités. 18° écusson très emboîté; 19 très court, brusquement rétréci en une pointe proportionnellement assez longue, dépassant le niveau du bord des valves, tronquée à l'extrémité ; une paire de granules piligères très fins sur les bords latéraux, une seconde paire saillante à la base de la pointe et une troisième paire presque nulle non loin de l'extrémité. Valves anales assez saillantes, peu globuleuses, carénées, portant chacune une granulation piligère près du bord. Écaille ventrale en triangle court, large de base, à pointe mousse flanquée de granula- tions. Arceaux latéraux très mats. Suture pleuro-ventrale très faible- ment mamelonnée, accompagnée sur les premiers somites d’une fine arête arquée qui s’efface peu à peu à partir du 6° somite. Lames ven- trales gagnant en largeur d'avant en arrière jusqu’au 14° somite en- viron où elle égale la longueur du tibia des pattes ambulatoires corres- pondantes (2,50 mill.). Pas de tubercules distincts. Stigmates petits, ovales. Pattes longues (18 paire — 7,50 mill.), grèêles, articles glabres (ex- cepté quelques soies apicales) jusqu’au dernier qui est vêtu de soies peu denses. Hanches de la 2° paire à peine tuberculées. Chez le mäle à l’avant-dernier stade la lame ventrale du 4° segment porte deux petits tubercules rapprochés. Les pattes ambulatoires ne présentent ni ventouses ni prolongements sous les tarses. Les bour- geons des pattes copulatrices obstruent complètement louverture coxale qui est distinete, ovale et aussi large que la lame ventrale sui- vante. Les bourgeons sont différenciés en une hanche et un bourgeon court globuleux qui présente un profond sillon sur sa face interne. Les adultes sont inconnus, la présente description étant faite d'après trois individus de 19 segments, qui semblent néanmoins assez caracté- risés pour pouvoir prendre rang comme espèce distincte. Deux individus de 48 segments présentent les dimensions suivantes : ? : longueur 29,50 mill. d : longueur 27,50 mill. ; largeur au 3° écusson 4,80 mill. ; largeur au 44° écusson (carènes comprises) 5,20 mill. Ils different du stade à 19 segments en ce que lavant-dernier somite (47e) est bien dégagé; la dentelure de l'angle antérieur de la carène, qui est obsolète dans le stade plus âgé, est ici plus accusé; l'angle pos- 670 HExXRY W. BRÔLEMANN. térieur devient un peu saillant dès le 6° somite et forme une petite dent dès le 14°. Chez le mäle les bourgeons des P. C. ne présentent pas de sillon sur la face interne. Une jeune femelle de 17 segments mesure environ 18 mill. de long et 3,20 de large au 12° ecusson: l'angle antérieur des carènes est en- core un peu plus anguleux que dans les autres stades, notamment sur les écussons 2, 3 et 4. Santo Antonio da Barra, Sertào de Bahia. Cette espèce, que nous avons été tenté de prendre pour la forme immature du L. Gounellei, s'en distingue cependant non seulement par sa coloration, mais encore par des détails de structure tels que forme générale du corps élargie vers l'arrière (voir les mesures), absence de dépression sur les métazonites, largeur des lames ven- trales, etc., elc. Lepiodesmus carminatus D. Sp. G : longueur 63 mill. ; largeur au 3° écusson 10,50 mill. ; largeur au 9e écusson (carènes comprises) 10,40 mill., (prozonite) 6,20 mill. Carmin foncé, un peu plus päle sous le ventre, avec une tache jaune un peu terne à l’angle postérieur de toutes les carènes, et une lache médiane de même couleur au bord postérieur des écussons ; celte tache est bien marquée et un peu élargie sur les écussons 4 à 5, sur les autres elle est beaucoup plus réduite et tend à disparaitre vers l'arrière; pointe anale jaune ; la partie inférieure de la tête, les joues, les antennes et les pattes jaunes. Corps robuste, très faiblement élargi dans les premiers somites, et rétréci graduellement dans les trois avant-derniers segments seulement. Téguments mats, assez distincte- ment et très densément cuireux sur le dos, devenant mème finement chagrinés sur les carènes, Dos un peu convexe. Carènes bien dévelop- pées, attachées assez haut, faiblement tombantes suivant Pinclinaison du dos, indistinctement boursouflées à la base notamment sur les so- miles 9, 10 et 11. À partir du 10e, les métazonites présentent une très vague trace de dépression transversale, et le bord postérieur du somite est plus fortement striolé-cuireux, presque ridé longitudinalement. Pas de traces de rangées de tubercules où de granulations. Tête mate, sans sculpture bien nette, avec quelques soies courtes au-dessus de la lèvre. Sillon bien marqué jusque entre les antennes. Antennes assez rapprochées (4,50 mill.), longues (10 mill.) dépassant le bord postérieur du 3° écusson, non claviformes. Myriapodes. 671 Premier écusson (fig. XXD plus large que la tête, un peu moins que l'écusson suivant, aussi long que les écussons 2 et 3 réunis ; bord anté- rieur droit au milieu, cintré dans les côtés, très finement rebordé, im- perceptiblement au milieu; bord postérieur subsinueux au milieu, oblique (non sinueux) dans les côtés, formant à son intersection avec le bord postérieur un angle droit un peu arrondi; pas de rebord. Écussons 2 et 3 à bord postérieur subarrondi (non échancré) au milieu, un peu sinueux dans les côtés, à angle antérieur complètement arrondi, à angle postérieur droit à pointe arrondie; la carène du 2° éeusson est faiblement ANAL nes chassée vers l’avant, celle du 3° l’est à CZ Se peine. Sur les somites du tronc les ca- 4 Ss1 > renes (fig. XXIP) sont subrectangulaires : 4 \ le bord antérieur est un peu oblique en ARR TUEN arrière; l’angle antérieur est distinet, ( A5. 2 #4) plus ouvert que l’angle droit, le bord A latéral est faiblement cintré; l'angle She | postérieur, droit jusqu'au 5° somite, de- SET nrrescecs Me vient aigu et un peu saillant vers lar- AT rière, jusqu’à former une dent triangu- laire sur les trois ou quatre avant-der- nr niers segments, Le rebord est étroit, fl es \ mème sur les somites porilères; le pore, \ ; ) qui est très petit, s'ouvre tout à fait la- ———————/ téralement à mi-longueur de la tranche XXI de la carène, qui est à peine un peu épaissie. Suture très délicatement cannelée, 19° somite bien dégagé; 20° assez large, brusquement rétréci au bord postérieur qui forme une pointe triangulaire dépassant sensiblement le niveau du bord des valves, finement ridée transversalement à la base, tronquée à l'extré- milé; les granulations piligères ne sont pas saillantes. Valves médiocrement saillantes, peu globuleuses, fortement ridées à la base, carénées. Écaille ventrale longue et large, triangulaire à pointe aiguë; granulations obsolètes. Arceaux latéraux finement cha- grinés. Suture pleuro-ventrale accompagnée d’une petite crête bituber- culée sur les somites 3, # et 5; sur les somites 6, 7 et 8 celte crête est réduite à quelques granulations, qui elles-mêmes disparaissent à partir du 9 somite. Lames ventrales étroites (2 mill.) d'un üiers moins large que le fémur des pattes ambulatoires n’est long (3 mill.); sur celle du 5° somite, quatre petits tubercules acuminés dont les deux extérieurs accolés: sur celle du 6°, deux faibles tubercules arrondis à 672 HExrY W. BRÔLEMANN. la base des pattes antérieures (6° paire), en arriére la lame ventrale est évidée (logement des pattes copulatrices); sur les somites suivants les lames ventrales portent, à la base de chaque patte, une épine très courte et aiguë. Stigmate en fente transversale assez longue, un peu arquée. Pattes longues (9,50 mill.), robustes, dépourvus de ventouses ou de prolongements sous les tarses (GS), mais avec une villosité assez serrée à la face inférieure de tous les articles. Fémur des pattes 4, 5 et 6 un peu plus globuieux que les autres. Ouverture coxale des pattes copulatrices presque deux fois plus large que la lame ventrale suivante, ses rebords sont à peine saillants. Hanches (fig. 19) médiocrement allongées extérieurement, courtes inté- rieurement, avec un robuste prolongement en crochet, accompagné d’une rangée de soies rigides près du bord antérieur. Fémur très court extérieurement, très long intérieurement, médiocrement soyeux. Tibia (fig. 49 à 21) divisé en deux rameaux peu écartés à Ja base; le rameau séminal, large à la base, va en se rétrécissant graduellement: il est un peu tordu sur lui-même: il est terminé en fer de lance et la pointe est accompagnée d'une forte dent étroite et longue. Rameau secondaire lamellaire, en cornet très enveloppant à la base, et terminé par une crête épineuse doucement arquée. Santo Antonia da Barra, Sertäo de Bahia. Par la forme simple du rameau séminal cette espèce se rapproche du L. carminatus et des autres Leptodesmus du groupe plataleus qui n'ont pas de prolongement sous les tarses: elle s’écarte toutelois de” ces derniers par la forme anguleuse de ses carènes. Leplodesmus exXpansus D. Sp. © : longueur 54 mill. ; largeur au 1° écusson 8,50 mill. ; largeur au 3e écusson 9,30 mil. ; largeur au 6° écusson (carènes comprises) 9 mill. ; largeur au 44° écusson (carènes comprises) 8,50 mill., (prozonite) 9,70 mill. Brun rouge très foncé; sur chaque carène, y compris celle du 1 écusson, une tache subtriangulaire jaune, large, qui n'atteint pas l'angle antérieur; extrémité de la pointe préanale jaune; face ventrale et membres plus piles que le dos, brun roux. Corps robuste, élargi dans les 5 premiers segments, subparallèle jusqu'au 16°, puis douce- ment acuminé vers l'extrémité postérieure. Dos un peu convexe. Carènes bien développées, très légèrement tombantes dans les quatre Myriapodes. 673 premiers segments, horizontales ensuite, attachées au sommet des flancs. Téguments finement cuireux, à dessin indistinct sur le premier écusson, devenant presque rugueux par places, notamment sur les carènes et dans là moitié postérieure des métazonites, où l’on distingue également des vestiges de granulations en rangées transversales. Une dépression transversale nette divise les écussons du 5° au 18° inclusi- vement. Tête mate, légèrement convexe sur la face: sillon occipital fin, peu profond, disparaissant entre les antennes. Antennes médiocrement écartées à la base (1,60 mill.), longues (9,50 mill.) atteignant le bord postérieur du 3° somite, grêles, non elaviformes. Premier écusson (fig. XXII beaucoup plus large que la tête, un peu moins que l’écusson suivant: bord anté- rieur presque droit au milieu, indistinc- tement sinueux à la naissance de la ca- rène, puis régulièrement arqué ensuite, sans trace d'angle antérieur; bord posté- rieur étroitement et peu profondément échancré au milieu, puis oblique (non sinueux) dans les côtés, formant à son intersection avec le bord antérieur un angle presque droit, plutôt un peu fermé, à pointe émoussée; les côtés sont rebor- dés aussi bien au bord postérieur qu’au bord antérieur. Les carènes des écussons 2,3 et 4 sont un peu chassées vers l'avant; celles des écussons suivants sont transversales. Deuxième écusson à bord postérieur subéchancré au milieu ; l'angle antérieur de la carène est arrondi, l'angle postérieur est un peu plus ouvert que l'angle droit à pointe arrondie; les bords latéraux sont faiblement arqués, mais à peu près parallèles. Sur le 3° écusson l'angle antérieur de la carène est encore arrondi, mais moins que celui de la carène précédente, l'angle postérieur est plus ouvert que l'angle droit, à pointe simplement émoussée, les bords latéraux sont un peu conver- gents surtout près de l'angle postérieur, Le 4° écusson est déjà un peu moins large que les précédents; l'angle antérieur de la carène est à peine atténué, il est plus fermé que langle droit et sa pointe est dis- tincte : l'angle postérieur est beaucoup plus ouvert que lPangle droit, sa pointe est légèrement émoussée; les bords latéraux sont franche- ment convergents vers l'arrière. Sur les carènes des écussons suivants (fig. XXIV) l'angle antérieur est d'abord à peu près droit, à pointe un peu atténuée, puis il devient de plus en plus arrondi: les bords laté- 674 HENRY W. BRÔLEMANNX. raux sont un peu arqués et faiblement convergents jusque vers le 41° somite, ils Sont parallèles ensuite; l'angle postérieur est un peu plus ouvert que Pangle droit et à pointe un peu arrondie jusqu’au 43° seg- ment, puis l'angle se rétréeit, s’élire un peu en arrière et, sur les der- niers segments, forme une large dent à pointe aiguë en saillie sur le bord postérieur du métazonite. Le bourrelet est assez étroit: sur les somites porifères 15 à 19 ilest peu épaissi et ne se distingue guère par sa forme des bourrelets des carènes non porifères, mais sur les carènes >, 7, 9, 10, 12 et 43 il présente un épais- PANIER EME ET sissement distinct, ovoide allongé plus dé- | 10 Ÿ veloppé perpendiculairement que transver- F| se ; } salement, quin’atteintpas l'angle postérieur | »( I ele Rite el de la carène et qui fait un peu saillie sur 2 le bord latéral, donnant ainsi naissance à deux encoches obsolètes, Fune au premier tiers de la carène, l’autre en avant de XXIV l'angle postérieur; en outre sur ces ca- rènes le bord postérieur est un peu con- vexe. Le pore s'ouvre latéralement dans une petite fossette allongée. Suture sans particularités. 49 somite médiocrement emboîté:; 20° so- imite terminé par une pointe subtriangulaire, un peu arquée vers le sol, qui dépasse de peu le niveau des bords des valves: la paire médiane de granulations est seule distincte. Valves assez saillantes, peu globuleuses, carénées, avec quelques rides à la base. Écaille ventrale triangulaire, large de base, à pointe subaiguë, flanquée de faibles granulations rapprochées. Arceaux laté- raux extrèmement finement chagrinés. Suture pleuro-ventrale accom- pagnée d'une petite crête granuleuse, visible jusqu’au 7° somite, atténuée ensuite. Lame ventrale médiocrement large (44 somite — 2,30 mill.), moins large que le tibia des pattes correspondantes n'est long (22° paire — 2,80 mill.), semée de quelques soies, avec des traces de granulations (mais sans tubercules acuminés) à la base des pattes. Stigmates transversaux, ovales, courts. Pattes grèles, longues (22° paire — 8,70 mill.), vêtues de soies rares sur les trois premiers articles, plus denses sur les trois derniers. Le male est inconnu. ESP Sertäo de Pernambuco, sous des troncs renversés. En l'absence de mâle pour nous fixer, nous aurions volontiers con- fondu cette forme avec le Catharodesmus Lartiquei Silvestri, mais comme l’auteur ne parle pas de l'élargissement du corps dans les pre- miers segments (ses dessins n’en font ressortir aucun) et ne dit mot Myriapodes. 675 de l'impression transversale des metazonites et que d'ailleurs la diagnose du genre Leiodesmus (— Catharodesnus) porte explicitement : « so- mita tota laevia, suleo nullo », force nous est de créer un nom nou- veau pour nos échantillons. Voici d’ailleurs à titre de renseignement la diagnose du C. Lartiquei : « Color rufus totus, carinis omnibus flavis. — Caput vertice non multo elevato, sulcato, facie laevi. — Antennae articulis 2-6 subaequalibus, articulis 4-7 pilosis, somilum tertium fere superantes. — Somila collum latum, antice rotundatum, medium postice emarginatum, anqulo laterali parum acuto ; somitum secundum angulo antico marginato, ro- tundato, angulo postico recto: somitum tertium angulis antico et postico parum rotundatis; somilis 4-6 carinis anqulo antico acuto, postico obtuso; somilis 7-13 carinis angulo antico parum rotundato, postico minus rotundato; somilo 14° angulo antico parum rotundato, postico recto ; somitis 15-19 carinis angulo antico rotundalo, postico gradatim magis acute producto. Somitum praeanale cauda sat attenuata, trun- cata. Somitum anale valoulis valde marginatis, utrinque ad marginem tuberculis duobus seligeris inter se remotis, sternito triangulari, apice acuto utrinque tuberculo singulo setigero. Somita omnia laevia. Sterna laevia. — Pedes sat elongati, articulis duobus ultimis pilosis. — © pedes crassiores, ad eorumdem basim sterna granulis parvis armatu. — 0r- ganum copulatioum unco articuli primi permagno apice attenuato, aliquantum recurvo, articulo ultimo bipartito, parte allera longiore latiore apice profunde inciso, altera apice lato, Summa parte attenuat«, subtus lateraliter Spina aucta. — Long. corp, 50 ml. ; lat. corp. cum carinis, 8,5 mil. ; sine carinis, 6 mil. — Hab. : Pernambuco 0). 1. Par occasion, et bien qu’elle ne fasse pas partie des récolles de notre collègue, M. Gounelle, nous donnons ci-après la description d’une espèce de Leptodesnus de notre collection que nous n'avons pu identifier avec aucune espèce connue : Leptodesmus corcovadis n. Sp. @ : longueur 62 mill. ; largeur au 1°" écusson 9,30 mill.; largeur au 3° écus- son 10,70 mill.; largeur au 9° écusson (carènes comprises) 9,80 mill., (prozo- nile) 7,50 mill. Coloration inconnue (l'unique exemplaire est desséché), le fond semble avoir élé carminé foncé, avec les membres jaune d'ocre. Belle espèce, élargie dans les six premiers segments, subparallèle ensuite, et doucement acuminée à partir du 16° somite. Dos assez convexe. Carènes bien développées, attachées au sommet des flancs, lombantes dans les quatre premiers somites, redressées ensuile mais sans étre horizontales, continuant l'inclinaison du dos. Tégu- 676 HENRY W. BRÔLEMANN. ments mats, finement et densément cuireux (sous la loupe), avec des vestiges peu sensibles de trois rangées transversales de granulalions. Pas de dépression transversale sur les métazonites. Tête assez brillante; face à peine convexe, sillon occipital fin, non déprime. atteignant la base des antennes. Antennes médiocrement écartées (1,70 mill.). longues (1° article 0,80 mill.; 2e art. 1,90 mill.; 3° art. 1,90 mill.; 4° art. 1,80 mill.;: 5° arf. 1.80 mill.; 6° art. 1,50 mill.; 7° el 8° art. ensemble 0,30 mill.; {olal : 10 mill.), grêies, non claviformes. Premier écusson (fig. XXV) beaucoup plus large que la tête, moins large que le suivant, un peu enveloppant antérieurement; bord antérieur très faiblement arqué dans sa plus grande largeur, puis arrondi dans les côtés, sans traces d’angles antérieurs; bord postérieur échancré au milieu, faible- ment oblique (non sinueux) dans les côtés, formant à son intersection avec le bord antérieur un angle droit à pointe à peine émoussée. Seul le bord antérieur est mar- giné, et dans les côtés seulement. Le bord postérieur du deuxième écusson est échancré. Les carènes des somites suivants ne sont pas chassées vers l'avant, elles sont subrectaugulaires ; l'angle antérieur est arrondi, un peu moins sur la carène du 5° écusson que sur les précéden- tes et surtout que sur les carènes du tronc (fig. XXVI) où le bord antérieur se confond avec le bord latéral en une ligne arquée continue; le bord latéral est faible- ment arqué ou même droit sur les carènes 2 à 4, 6, 8, 11, 14 et suivants, il est un peu plus distinctement arque sur les autres ; l'angle postérieur est droit à pointe émoussée sur les somites ?, 3 et 4, à pointe subaiguë sur les suivants jusqu'au 14°, puis à partir du 15e il devient aigu et de plus en plus saillant. Le bourrelet esttrès étroit, il est un peu épaissi sur les carènes porifères; l'épaississement est creusé d'une fossette ovoïde assez longue au fond de laquelle le pore s'ou- vre un peu obliquement en dessus. Suture unie, étroite, plus lisse que le NP REX prozonite et le métazonite. 19° segment | S.15 À 4 < (fig. XXVII) médiocrement emboilé; Dee NUE 20° terminé par une pointe acuminée, fs 14 \ Non tronquée à l'extrémité, un peu in- fo du ser) V4 clinée vers le sol, qui dépasse sensi- XXVI XXNII blement le niveau du bord des valves; la paire médiane de granulations pili- gères est seule un peu sensible. Valves assez saillantes, peu globuleuses, carénées, finement ridées à la base. Écaille ventrale subtriangulaire, large, à pointe subaiguë accompagnée de gra- nulations écartées. Arceaux latéraux finement cuireux, un peu moins peut-être que les métazonites. Suture pleuro-ventrale accompagnée d’une fine arête Myriapodes. 677 Spirostreptus (A//oporus) setiger mihi, 1904. Longueur en Diamètre en Nombre des Nombre des Segments millimètres. millimètres. segments. paires de pattes. apodes. 99 97 D % = 105 103 101 99 93 99 D EE I à à © JF = Santo Antonio da Barra. Sertäo de Bahia (1). Spirostreptus (Scaphiostreptus) fuscipes Porat, 1888. s Longueur en| Lliamètre en | Nombre des Nombre des | Segments Sexe. Ra r TO 2 Rire paires E a millimètres. | millimètres. segments. de pattes. apodes, G 106 6.50 61 113 l Adulte. Z | P 110 7.50 62 117 { Adulle. » 107 7.90 59 111 1 » » 91 6.30 9 til Î ) » 84 6.10 »9 iil 1 » (o) 48 3.20 6 101 3 Jeune. » 45 De 55 95 5 » Cette espèce étant assez variable, nous relevons ci-après les diffé- rences que les exemplaires recueillis par notre collègue, M. Gounelle, aiguë ct saillante dans les premiers somites, progressivement atténuée en arrière; elle a disparu sur le 16° somite. Sligmates étroits en boutonnière. Lames ventrales aussi larges que le tibia des pattes correspondantes est long (9e segment — 12° paire de pattes — 3 mill.), inermes. — Pattes longues, grèles. — Mäle inconnu. M' Corcovado, sur l’aquedue de St-Sylvestre. 1. M. Ed. Fleuliaux a eu l’obligeance de me communiquer un Spirostreptide arrivé dans les serres du Jardin Colonial avec la terre d'un envoi. Cest un Spirostreplus (Alloporus) que je rattache au seliger mihi. L'échantillon est 678 HENRY VW. BRÔLEMANN. présentent avec la description déjà donnée par nous (Revista Mus. - Paulista, 19014). Le sillon occipital est bien marqué, L'écartement des antennes est égal à la longueur totale des trois premiers articles environ: les an- tennes sont courtes, n'atteignant pas où ne dépassant guere le bord postérieur du 1° somite, un peu comprimées, monililormes. Premier segment beaucoup plus large au bord postérieur qu'au bord antérieur, un peu globuleux latéralement, un peu enveloppant, avec une faible dépression transversale dans la région dorsale ; le bord antérieur est faiblement concave (6), le bord latéral est droit, de même que le bord postérieur, — Sur les segments du tronc, les stries concentriques du prozonite sont nombreuses (8-10) et très fines, les deux dernières sont plus accusées: lavant-dernière marque à peu près la moitié du prozo- nite, la dernière est à égale distance de la précédente et de la suture ; ces stries envahissent le prozonite sous le ventre où elles sont beau- coup plus nombreuses. Le dernier segment est entièrement cuireux- ponctué et mat. Lames ventrales non striées. — Le mâle est un peu plus petit que la femelle. Les joues sont anguleuses antérieurement (arrondies chez la femelle). Les téguments des jeunes semblent un peu plus franchement ponc- luës que ceux des adultes. Santo Antonio da Barra, Sertäo de Bahia. Spirostreptus (? Gynmostreplus) deserticola n. Sp. ° : longueur 55 mill.; diamètre 3,90 mill.: 56 segments: 105 paires de pattes; ? segment apode. Ressemble beaucoup aux jeunes de fuscipes dont il diffère par les détails suivants : Palles et antennes jaune d’ocre. Levre un peu moins rugueuse, plutôt plissée transversalement. Les veux sont plus petits, subovales, écartes d'environ deux fois leur grand dianètre, composés d'environs 24 ocelles distincts en 5 rangées (6, 7, jeune, mesure 38 mill. de long, el compte 54 segments dont les trois derniers apodes. Il diffère du type en ce que les téguments sont dépourvus des poncluations clairsemées si nettes chez le Lype, et celle différence est très visible surtout sur le dernier segment et sur les valves anales. A remarquer encore une strie netle transversale à la base de l'angle du dernier segment, strie suivie d’une zone un peu bombée en bourrelet; par contre la pointe de l'angle est amincie.. Reste à savoir si ces différences dépendent d'une varialion ou s'il s'agit d’une espèce nouvelle. Wiriapodes. 679 6, 4, 1). Les antennes sont plus écartées à la base ; elles sont courtes d'ailleurs, matteignant pas (©) le bord postérieur du 4% somite. Les côtés du premier segment (fig. XX VII ne sont pas enveloppants, ils tombent perpendiculairement et très bas, rappelant par leur forme ceux des Gymnostreptus ; le bord anté- rieur est indistinctement sinueux, lan gle antérieur est complètement arrondi, l'angle postérieur est saillant en arrière, parce que le bord postérieur est subé- chanceré; la surface présente une seule strie profonde faiblement arquée, en plus de la strie marginale. La surface des téguments est finement ponctuée, comme chez les jeunes de $S. fuscipes, mais un peu moins rugueuse en général. Les pone- tuations de la suture sont grandes, arron- dies, rapprochées, ne laissant subsister entre elles qu'une petite crête. — L'extrémité anale est conformée de même que chez lespèce de Po- rat. Valves moins fortement ponctuées, un peu plus globuleuses près du bord dont la carène est arrondie en bourrelet et mieux séparée de la face des valves. Lames ventrales striées. Mäle inconnu. Sertäo de Pernambuco (sous des troncs renversés). Spirostreptus (Cladostreptus) angustifrons mihi, 1901 Longueur en| Diamètre en | Nombre de | Nombre des Segments paires de pattes, Sexe. millimètres, | millimètres. segments. apodes, 139 9.80 60 111 1 Bahia. 114 8.20 59 109 1 Pernambuco. 160 11.50 60 113 l Bahia. Chez les gros individus de Bahia, le métazonile n'est pas divisé par un sillon concentrique indistinet, il est labouré dans sa longueur par des plis irréguliers, indistinets dans les premiers somiles, très larges au contraire et très profonds vers larrière du corps; ces plis sont parfois assez rapprochés pour donner naissance entre eux à une carène plus ou moins fine; ces plis n’atteignent généralement pas le 680 HENRY W. BRÔLEMANN. bord postérieur du métazonite. Dans le voisinage des pores, ces plis s’effacent peu à peu: ils sont plus étroits, moins profonds, mais plus rapprochés; enfin au-dessous du pore, ils sont remplacés par les stries longitudinales qui sont nombreuses, très accusées dans les premiers segments et très fines dans les derniers. Chez le mâle les tarses des ‘pattes ambulatoires sont munis de pe- lottes. Pattes copulatrices du type des Cladostreptus (lig. 22 et 25). Lambeau de la paire antérieure plus de quatre fois plus long que large: ses bords sont presque parallèles, faiblement sinueux : l'extrémité est tronquée obliquement et un peu échancrée, la pointe interne est la plus longue, elle est arrondie et porte quelques soies courtes. Le lambeau posté- rieur est un peu plus long que le lambeau antérieur: son extrémité est arrondie el repliée extérieurementen forme de pointe aiguë. La paire postérieure de pattes copulatrices porte, avant le sinus de la rainure, un rameau long et grêle en lame de sabre; au delà du sinus et à peu de distance on remarque un épanouissement lamellaire sur la face interne: au delà Porgane s’amincit graduellement jusqu’à la pointe, il est comprimé en ruban et non cylindrique. Lame ventrale pelte. Serläo de Pernambuco, sous des troncs renversés: Santo Antonio da Barra, Sertäo de Bahia. À Spirostreptus (? Cladostreplus) Gounellei n. Sp. © : longueur 50 mill.; diamètre 4,20 mill. ; 55 segments ; 103 paires de pattes; 1 segment apode. à Fauve rosé, avec deux bandes brunes sur le dos: la tête, le premier segment et les valves bruns: les pattes fauve terne. Corps médiocre- ment élancé, brillant. Premier pore sur le 6° somite. Face lisse, avec 2 + 2 fossettes sur la lèvre. Sillon médian bien marqué, mais court; sillon interoculaire obsolète. Antennes assez courtes, ne dépassant guere le deuxième somite, moniliformes; quatre bâtonnets à l'extrémité. Yeux trapézoïdaux, aigus vers le sommet de la tête, écartés d'environ deux fois leur grand diamètre, composés d'o- celles médiocrement convexes, distincts pourtant, au nombre de 36 en o rangées (9, 9, 8, 6, 4). Myriapodes. 681 Premier segment extrêmement finement et assez densément ponc- tué; ses côtés sont rétrécis, un peu enveloppants; le bord antérieur est droit, non échancré:; le bord latéral est arqué; les angles sont sub- égaux, arrondis, presque indistincts ; le bord postérieur est indistinc- tement sinueux; en outre de la strie marginale, les côtés sont coupés de deux stries obliques, presque droites. Sur les somites du tronc le prozonite est envahi sur les trois quarts au moins de sa longueur par des stries fines dont les postérieures sont plus accentuées que les antérieures, sans l'être autant que la suture; elles sont bien visibles sous le ventre; la zone dépourvue de stries concentriques, c’est-à-dire voisine de la suture, est densément striolée longitudinalement. Le métazonite est vaguement striolé et nettement ponctué, les ponetuations sont fines et clairsemées ; dans les flancs et sous le ventre, il porte des stries fines espacées qui remontent jusqu’au pore. Suture délicatement ponctuée. Pores petits, assez bas, s’ouvrant à moitié environ du mélazonite. Dernier segment plus densément ponctué, presque cuireux sur le dos, qui est indistinctement caréné ; son bord postérieur forme un angle aigu à pointe mousse, peu pro- longé, ne couvrant pas l’angle supérieur des valves. Celles-ci sont très saillantes, peu globuleuses, comprimées dans leur moitié marginale, mais sans sillon ni bourrelet distinct; leur surface est ponctuée, parti- culièrement dans la partie comprimée. Écaille ventrale assez courte, en triangle large de base, à pointe mousse. Lames ventrales non striées. Stigmates punctiformes,. Pattes courtes. Mäle inconnu. Santo Antonio da Barra, Sertäo de Bahia. Très voisin du $S. Volremi Porat par sa coloration, il s'en distingue par les nombreuses stries concentriques du prozonite. Rhinocricus albido-limbatus Porat, 1876. © : longueur 64 mill.; diamètre 8,40 mill. ; #3 segments; 79 paires de pattes ; L segment apode. Une femeile, jeune sans doute, puisqu'elle n’atteint pas la taille des adultes indiquée par le D' von Porat, mais qui est très ramassée et dont tous les caractères correspondent à la diagnose du savant Suédois. Sertäo de Pernambuco, sous des troncs renversés. Ann. Soc. Ent. Fr., LXxXI [1902]. > es 682 HENRY W. BRÔLEMANN. Rhinocricus Zapotecus Porat, 1876. ? : longueur 78 mill.; diamètre 9,40 mill. ; 52 segments; 97 paires de pattes; 1 segment apode. L'unique échantillon examiné, une femelle, diffère de la description de Porat en ce que le bord antérieur du premier segment est sub- échancré; la suture, distincte sous le ventre et dans les flancs, est obso- lète sur le dos; les pattes sont noir verdâtre. En dépit de ces diver- sences, nous croyons bien avoir eu sous les veux la même espèce que le Dr von Porat, mais, par contre, nous ne sommes pas d'avis qu'il s’a- gisse de l'espèce que M. H. de Saussure a décrite pour le Mexique. — Nous laissons toutefois les choses en l’état, faute de pouvoir caracté- riser ces formes par les pattes copulatrices. Sertäo de Pernambuco, sous des troncs renversés. Rhinocricus transversalis n. Sp. © : longueur 93 mill.; diamètre 10,70 mill. ; 42 segments: 77 paires de pattes; 4 segment apode. Entièrement brun noir; les bords du premier somite et la pointe du dernier sont jaune d’ocre, ainsi qu'une bande marginale étroite au bord postérieur dorsal des somites du tronc ; le contour de cette bande est net en avant et, dans les côtés, elle est coupée carrément à la hau- teur des pores. Pattes et antennes brunes. Corps très ramassé, médio- crement luisant. Scobina jusqu’au 35° somite environ. “Tête lisse el très brillante, à ponetuations très fines, à peu près obso- lètes sur la face, mais beaucoup plus denses et plus marquées en ar- rière du vertex qui est finement rugueux ; lèvre portant 2 + 2 fossettes. Sillon médian bien accusé sur toute la tête, interrompu seulement sur un court espace en avant du vertex. Yeux petits, subovales, écartés de plus de deux fois leur grand diamètre, composés d’ocelles petits, peu convexes, au nombre de 42 environ en 6 rangées (8, 9,9,7,6,3). An- tennes très écartées, très courtes, n’atteignant pas le bord postérieur du premier segment, un peu moniliformes ; les quatre articles basilaires glabres, les suivants médiocrement soyeux; le dernier article porte en- viron 35 bâtonnets tactiles. Premier segment à surface lisse, semée de très fines ponctuations, très brillant. Les côtés sont complètement arrondis, et marqués d’un fin sillon marginal dans le voisinage de l'angle seulement. Le deuxième segment n’est pas concave sous le ventre. Sur les segments du tronc. Myriapodes. 683 le prozonite représente presque les trois quarts de la longueur du s0- mite. IL est distinctement et densément ponctué; il est coupé par quel- ques fortes stries, beaucoup plus accusées que la suture, irrégulières, brisées ; ces stries sont transversales sur le dos, mais au-dessous de la ligne des pores, elles deviennent plus nombreuses et plus fines, et sont obliquement infléchies en arrière. La suture est fine, complète et re- coupée à la hauteur du pore par une strie longitudinale isolée qui la fait légerement dévier. Le pore s'ouvre à moitié des flancs dans le prozonite, presque en contact avec la suture et avec la strie longitudi- nale. Le métazonite est moins ponctué que le prozonite, surtout au bord postérieur qui est presque lisse; les stries longitudinales, au nom- bre d’une quinzaine environ, sont reléguées dans la partie ventrale, très loin de la ligne des pores. Le dernier segment est très finement et très densément ponctué, luisant; son bord postérieur est fortement prolongé en angle à pointe mousse qui recouvre et dépasse l’angle su- périeur des valves : cette pointe est séparée du segment par un sillon transversal (plus ou moins distinct). Les valves sont assez saillantes, assez globuleuses, non comprimées dans leur moitié marginale et dé- pourvues de stries et de bourrelets marginaux ; leur surface est fine- ment ponctuée. L’écaille ventrale est courte et large, en angle très ou- vert et arrondi. Lames ventrales striées transversalement. Stigmates punctiformes. Pattes courtes. Mäle inconnu. Santo Antonio da Barra, Sertäo de Bahia. Notre espèce diffère du monilicornis Porat par ses dimensions; il est beaucoup plus grand et plus ramassé, mais il faut néanmoins tenir compte de ce que le type du monilicornis est un mâle. Nous remar- quons encore que sur notre individu les valves ne sont nullement mar- ginées (Porat dit « vix marginalae », Ce qui suppose des traces de com- pression); les mélazonites présentent des ponctuations en plus des quelques rares strioles signalées par l’auteur suédois : enfin les somites sont bordés de clair sur la partie dorsale seulement, et les pattes ainsi que les antennes sont de la couleur du fond, et non claires comme chez monilicornis. Spirobolus (?) impressus Porat, 1876. © : longueur 57 mill.; diamètre 6 mill.; #3 segments: 77 paires de pattes; 1 segment apode, 684 HEexrY W. BROLEMANN. © : longueur 60 mill.: diamètre 6 mill.; 41 segments; 75 paires de pattes ; 1 segment apode. Coloration brun rouge très foncé, presque noir, avec la face, les an- tennes et les pattes fauve rouge. Corps subparallèle, seul le premier seement est un peu élargi; un peu ramassé; brillant; les métazonites sont plus dilatés que les prozonites. Pas de scobina. Premier pore sur le 6° somite. Tête assez brillante, presque lisse ou avec de fins sillons transver- saux plus où moins distinets; lèvre très faiblement échancrée, ornée de 2 + 9 fossettes, dont la paire interne grande et rapprochée, et la paire externe petite et très écartée. Le sillon médian n’est visible que sur la lèvre; sur le vertex il n'existe pas. Yeux écartés d'environ une lois et demie leur grand diamètre, subtriangulaires arrondis, composés d'ocelles peu convexes au nombre de 67 environ en 9 rangées (44, 44, 10, 9,8, 7, 5, 4, 2.). Antennes comprimées, très courtes, ne dépassant ouère le milieu du 4°*segment; seul le second article est plus long que large, les autres sont plus larges que longs: l'extrémité porte quatre bàälonnets coniques. La face ventrale des premiers seg- ments est aplatie. Le premier seg- ment (fig. XXX) estlisse et brillant, ses côtés sont rétrécis et presque un peu étranglés, le bord antérieur élant échancré au-dessous des yeux et le bord postérieur oblique ou même indistinctement sinueux ; l’an- ele latéral est complètement arrondi et accompagné d'une seule strie don- nant naissance à un bourrelet marginal épais. Sur les somites du tronc, la suture est constituée par un étranglement large, non accompagné de sillon. Le prozonite est mat, mais sans sculpture distincte; exception faite pour les six ou sept premiers segments, il ne présente pas de stries concentriques sur le dos; ce n’est qu'au-dessous du pore qu'elles apparaissent et elles sont cintrées vers l'arrière; par contre, le prozo- nile est marqué de grosses ponctuations clairsemées dans le voisinage de létranglement sutural. Dans les flancs le somite est coupé par un sillon longitudinal complet qui est dévié à la hauteur de létranglement sutural. Le pore est ovale, assez grand, et s'ouvre dans le prozonite au- dessous et assez loin du sillon des flancs. Le métazonite est lisse et brillant, sans sculpture, si ce n’est quelques rares stries longitudinales près de la base des pattes. Le dernier segment est fortement ponctué, Myriapodes. 685 il est coupé par une dépression transversale; son bord postérieur est taillé en angle obtus, dont la pointe arrondie ne recouvre pas lPangle supérieur des valves. Les valves sont ponctuées, moins fortement que le segment préanal, elles sont médiocrement saillantes, assez globu- leuses à la base, puis comprimées et forment une épaisse carène mar- ginale, dépourvue toutefois de sillons. L'écaille ventrale est très courte et très large de base; le bord postérieur forme une faible saillie ar- rondie. Lames ventrales striées transversalement. Stigmates petits, itriangulaires. Pattes médiocres; une seule soie sous chaque article. Le mâle est inconnu. Sertäo de Pernambuco, sous des troncs renversés. 2e PARTIE : ÉTAT DE STr-PAUL. Otostigmus limbatus Meinert. 188%. Faren da Nova Nicaragua, janvier 1899. Schendyla Gounellei n. Sp. ® : longueur 63 mill.; largeur du {°° écusson 2.40 mill.; du 26°, 2 mill. ; du 63°, 1.20 mill. 65 paires de pattes. Robuste, insensiblement rétrécie depuis la tête jusqu'à l'anus ; fauve terreux passant au brun rouge dans le tiers an- térieur du corps. : NIEU C Ecusson céphalique (fig. XXXI) largement dé- ER bordé latéralement par les pattes mächoires, A NE subrectangulaire, aussi long que large (4.50 mill.), / | ROrx | | à bord antérieur arrondi un peu sinueux, à bord (HE La! og postérieur droit, à bords latéraux arqués: angles HAE antérieurs arrondis, angles postérieurs subaigus PRE TP ETES un peu plus ouverts que langle droit; surface + ee marquée dans la moitié postérieure de deux im- ( Fe pressions longitudinales mal délimitées et semée f k de petites soies courtes, rigides, qui prennent XXXL naissance au fond de ponctuations fines. La lame frontale n’est séparée du reste de l’écusson que par une vague impres- sion transversale dépourvue de sillon. Antennes courtes (5 mil.) 686 HExRY W. BRÔLEMANN. presque en contact à la base, graduellement effilées. Coxo-sternum (fig. XXXII des pattes maxillaires beaucoup plus large que long ‘2.50 mill. : : 4,30 mill.), faiblement prolongé en avant, avec le bord antérieur chitinisé et faiblement échancré. Articles suivants très courts et inermes intérieurement. Griffes longues, acérées, inermes à la base, dépassant la pointe de la tête lorsqu'elles sont fermées. Les deux paires de mâchoires sont représentées sur leur face dorsale par la figure 24. Écusson basal moins large à la base que l’écus- son suivant, court, à bords latéraux convergents, à bord antérieur dissimulé sous le bord postérieur de l’écusson cépha- lique. — Premier écusson dorsal un peu plus long que le précédent, très large au bord antérieur, à angles postérieurs arrondis, avec les deux impressions longitudinales et des ponetuations fines, clairse- mées. Tous les écussons dorsaux du tronc, hormis le dernier, brillants, avee deux forts sillons et des ponetuations fines, clairsemées; les écussons intermédiaires très courts. Dernier écusson dorsal arrondi en arrière avec une vague dépression médiane près du bord postérieur. Écussons ventraux rectangulaires-transversaux ; les écussons anté- rieurs portent, près du bord postérieur, une fossette subcirculaire mal délimitée, qui se transforme bientôt en un sillon médian qui persiste jusque sur les derniers segments ; leur surface est semée de fines ponctuations clairsemées ; les pores sont groupés dans la moitié posté- rieure des écussons ; jusqu'au 20° écusson environ le champ poreux est subeirculaire, au delà il se divise en deux champs beaucoup plus pe- tits (un de chaque côté du sillon médian), qui diminuent progressive- ment et disparaissent vers le 37° somite. Dernier écusson ventral Hig. 25) en trapèze, plus grand et surtout plus large que l’écusson pré- cédent, à bords latéraux convergents et à bord postérieur tronqué. Pattes plus épaisses dans la moitié antérieure du corps que dans la moitié postérieure, Pattes anales beaucoup plus longues que la paire précédente (4 mill., hanche comprise); hanches (pleurae) plantées de soies espacées, percées de 2 - 2 grandes fossettes en partie décou- vertes; articles longs; septième article inerme à l'extrémité. Le mâle est inconnu. Faren da Nova Nicaragua, janvier 1899. Les Schendyla de l'Amérique du Sud étant déjà nombreuses, nous les avons groupées dans la clef dichotomique ei-jointe pour faire res- sortir quelques-uns de leurs caractères différentiels (la description Myriapodes. 687 de la Sch. paulista paraîtra incessamment dans la Rev. Mus. Pau- lista, VI, 1903). ] ( a) 2 2 pores aux hanches des pattes anales.......... 2 * { b) Pas de pores aux hanches des pattes anales........ 6. > Ça) Lamina praebasalis visible. ........................ 3. abs — IVISIDIÉ ER ME NOM RRRre 4. \ a) Écusson céphalique plus long que large. Sch. paulista, n. sp. 3. + b) Écusson céphalique aussi long que large. ............ NU a due Sch. americana (Boll.) mihi. ” ( a) 45 à 56 segments pédigères ou à peu près. ......... 6. * ( b) 60 = — QUMTAVANTALE. PR RES E. \ / D {| a) Écusson céphalique aussi large que long; bord anté- rieur du coxo-sternum divisé par une petite encoche médiane en deux lambeaux arrondis chitinisés..... LV RL One ESS Pr SRE Sch. Gounellei, n. sp. à b) Ecusson céphalique aussi large que long; bord anté- (36 r : | rieur du coxo-sternum formant un angle rentrant qui occupe toute la largeur entre les fémurs, ceux- CÉSONHOCATIES a. Sch. americana (Boll.) mihi. | c) Ecusson céphalique plus long que large............ (GE TRE Er PE RER PC CIE Pa A EE a Ne Sch. longitarsis Silvestri. 6 CDD UNRINOEDIAEUSAUSINISIDICR EE Ce. 7 ). . eue b) — —- DVI SUD LES 2 ES SR PE RES 8. Lao NCoxo-StennumAanerme tree .. Sch. paraguayensis. Siv. "Le < r cv = : se | b) — armé de 2 dents obtuses. Sch. imperfossa mihi(t). { a) Écusson céphalique marqué de deux sillons profonds. 8. LIRE ANR AL RRANe RASE ee Sch. boliviana Silv. ( b) Ecusson céphalique sans sillons......... Sch. Borellii Silv, Leptodesmus eclavaria D. Sp. G : longueur 28 mill.; largeur au 3° éeusson 3.20 mill. ; largeur au 15° écusson (carènes comprises) 2.90 mill. ; largeur au 12° écusson (prozonite) 2.30 mill. (1) Dans la description de Sch. imperfossa (Rev. Mus. Paulista, 1901), nous donnons la paire antérieure de mâchoires comme dépourvue de palpes laté- raux. 11 est probable que ces organes, dissimulés sur la face dorsale des mà- choires, nous auront échappé. RS HExRY W. BROLEMANN. Brun rouge très foncé, presque noir, avec les antennes fauves et les pattes jaunes à la base (3 premiers articles) et fauve-rosé à l'extrémité. Corps d'un Rachidomorpha, à carènes espacées, élancé, submoniliforme, très progressivement rétréci vers l'arrière. Dos (fig. XXXV) peu con- vexe. Carènes peu développées, subtriangulaires, bombées, attachées au sommet des flanes, horizontales, très espacées. Téguments un peu luisants, sans sculpture distincte sous la loupe, vaguement cuireuse et extrèmement finement grenue sous le microscope. Une très vague im- pression transversale partage les métazonites du 6° au 17° somite en- viron. Tête lisse, brillante: sillon occipital long atteignant entre les an- \ Lee / \ ee": / \ RAS) \ =” JUXV tennes, mieux marqué en avant du vertex. Antennes peu écartées ‘0.70 mill.}, très longues (5 mill.). atteignant le milieu du 4° méta- zonite, grèles à la base, très faiblement renflées au 6° article. Premier éeusson (fig. XX XII) un peu plus large que la tête, à côtes tombants : bord antérieur presque droit au milieu, argpé à la hauteur de la racine des mandibules, puis oblique en arrière (mais non arqué): le bord postérieur est faiblement échancré au milieu, puis oblique en avant (indistinctement sinueux) dans les côtés, où il forme à son inter- section sur le bord antérieur un anglé très aigu à pointe mousse, qui correspond au niveau du milieu de l'écusson. Deuxième écusson à €a- rènes étalées presque horizontales: angle antérieur complètement ar- rondi ; angle postérieur droit: bord postérieur non échancré au milieu, mais très faiblement concave dans les côtés. Sur les somites 3 et 4 la carène est un peu plus rectangulaire que sur le %, l'angle antérieur élant un peu moins arrondi; l'angle postérieur est encore droit. Sur les somites suivants (fig. XX XIV), la carène devient de plus en plus trian- guhire, l'angle antérieur disparait complètement, le bord antérieur se ts tt dis Myriapodes. 689 confond avec le bord latéral en une courbe de moins en moins accen- tuée; l'angle postérieur est émoussé, droit ou presque un peu plus ou- vert que le droit, il n’atteintle niveau du bord postérieur de l'écusson que sur les segments 17 et 18. Toutes les carènes, y compris la pre- miere, sont rebordées aussi bien en arrière (très finement) qu’en avant et dans les côtés; le bourrelet est étroit, sur les carènes porifères il est plus épaissi perpendiculairement que transversalement etle pore s'ouvre latéralement dans le voisinage de l'angle, La suture est assez large, étranglée, sans particularités. Le 19° somite est assez dégagé, presque dépourvu de carènes. Le 20° est terminé en pointe triangulaire, légè- rement unciforme, à extrémité tronquée, dépassant un peu le niveau des valves. Celles-ci sont assez saillantes, peu globuleuses, carénées. L'écaille ventrale est grande, triangulaire, large de base, acuminée à la pointe, avec une paire de granulations peu sensibles. Arceaux latéraux va- guement ridés obliquement. Suture pleuro-ventrale accompagnée d’une arête arquée, dentelée sur les somites 4°, 5e et 6°, atténuée déjà sur le 8°, et obsolète sur le 12° environ. Stigmate en fente oblique, un peu arquée, très rapproché de la base des pattes. Lame ventrale étroite (4e segment — 0,80 mill.), plus étroite que le tibia des pattes corres- pondantes n’est long (22° paire — 1,10 mill.), inerme. ’attes longues (22° paire — 4,50 mill.); le 3° tarse seulement un peu plus court (0,95 mill.) que le tibia. Dans la moitié antérieure du corps du male, le deuxième tarse est muni d’une ventouse blanche formant à son extrémité inférieure un prolongement qui n'atteint guère que le quart du 3° tarse. Ouverture coxale des pattes copulatrices de la largeur de la lame ventrale sui- vante, Ovale, à bords latéraux et postérieurs saillants. Hanches des P, C. (fig. 26) assez longues, un peu globuleuses, avec un prolonge- ment antérieur long graduellement aminei, à pointe arrondie; poches trachéennes longues. Fémur long, bien délimité. Tibia (fig. 27 à 29) entièrement divisé en deux rameaux médiocrement écartés à la base: rameau séminal un peu étranglé à la base, doucement élargi jusqu’au second tiers où il se divise en deux feuillets arqués divergents d’abord, puis convergents dans leur partie terminale. Le rameau secondaire est plus épanoui que l’autre, tronqué à l'extrémité et profondément in- cisé, formant trois angles triangulaires subaigus. Faren da Nova Nicaragua, janvier 1699. Cette forme appartient au groupe du Leptodesmus paulistus ; elle se rapproche comme aspect général du Rachidomorpha bicolor mihi (qui n'est peut-être qu'un Leptodesmus), mais elle est plus grêle, le sillon 690 HENRY W. BROÔLEMANN. transversal des métazonites est moins marqué, les carènes 2, 3 et 4 ne sont pas dentelées à l'angle antérieur, ete. Strongylosoma drepanephoron Attems, 1898. Faren da nova Nicaragua, janvier 1899. L'ouverture coxale des pattes copulatrices est simplement étranglée comme chez la plupart des Strongvlosomes, mais sans septum comme chez S. apex-qaleae mihi. Le crochet de la hanche est très gros (court ??) Sirongylosoma pustula(um !. Sp. @ : long. 25 mill.; diamètre 2,80 mil. Entièrement brun noir avec une tache dorsale arrondie rose chair sur chaque écusson (métazonite), le premier y compris; le dernier segment et sa pointe sont entièrement roses sur la face dorsale. Corps un peu ramassé, aminei dans les 5 ou 6 premiers segments et dans les quatre derniers, très peu moniliforme, dépourvu de carènes et de boursouflures latérales, ainsi que de sillon transversal sur les métazo- uites. Les métazonites portent deux paires de soies sur une rangée transversale au premier quart du métazonite ; la première est au bord de la tache dorsale, la seconde non loin et à l'intérieur de la ligne des pores ; les soies sont très fines, souples et manquent souvent, mais leur emplacement est toujours reconnaissable. Téguments assez brillants sans sculpture distincte sous la loupe, semés de strioles longitudinales sur un fond extraordinairement finement réticulé sous le microscope 650); Tôte assez brillante; face semée de soies pâles, longues: sillon ocei- pital bien marqué, mais court. Antennes longues (4,50 mill.) atteignant le bord postérieur du 4° somite, grêles, non claviformes. Premier écusson enveloppant, aussi large que la tête (non débordé par les joues), assez court: bord an- térieur droit au milieu, arqué et finement marginé dans les côtés, sans trace d'angle antérieur; bord postérieur subsinueux au milieu, très faiblement convexe dans les côtés, formant à son intersection avec le bord antérieur un angle droit arrondi. Sur le deuxième somite (fig. XXX VI), l'emplacement de la ca- rene est marqué par un sillon simple (sans boursouflure), oblique, arqué Myriapodes. 691 en avant. Dès le 3° somite toute trace de carène ou de sillon latéro-dorsal a complètement disparu. Les pores sont grands, ils s'ouvrent à mi-lon- gueur du métazonite des segments 5, 7, 9, 40, 42, 13, 45-19. Le 49° so- imite est bien dégagé. Le 20€ est un peu emboité; il est terminé en pointe triangulaire, à sommet tronqué muni de quelques soies, et d'une rangée de granulations peu distinctes à courte distance de lPextrémité. Valves anales peu saillantes, médiocrement globuleuses, carénées. Écaille ventrale en triangle à pointe mousse, flanquée de faibles gra- nulations écartées. Suture pleuro-ventrale accompagnée d’un sillon, arqué sur les premiers segments, droit ensuite, qui disparait assez brusquement après le 14° ou 15° segment. Stigmates grands, subcireu- laires, saillants au bord interne. Lames ventrales très étroites, divisées par deux sillons en croix, plantées de soies: leur bord, à la base de: chaque palte, est étiré en épine aiguë dont la pointe est tournée hori- zontalement vers l'arrière. >attes longues; bord apical du fémur, sur la face inférieure, pro- longé en forme de dent large, à pointe mousse: le tibia est plus long que le 3° tarse. La griffe est accompagnée d’une seconde griffe de moitié moins longue. Le mâle est inconnu. Faren da-Nova Nicaragua, janvier 1899. Se rapproche du S. signatuwm Attems par sa coloration, mais s’en ecarte par l'absence totale de carènes, ete. Du S. myrmekurum Attems il se distingue par létranglement de la suture qui manque totalement chez l'espèce d’Attems, etc.; du $S. mesorphinum Attems, par l'absence de sillon latéro-dorsal au 3° somite, par une taille un peu moindre, ete. ; enfin du S. mesoxanthum Attems par une écaille ventrale inerme. Des trois dernières espèces il diffère encore par sa coloration. Pseudonannolene paulista mihi, 1904. @ : longueur 80 mill. (? -brisé); diamètre 3,70 mill.; 70 segments: 129 paires de pattes ; 3 segments apodes. Faren da Nova Nicaragua, janvier 1899. Rhinocricus asper mihi, 14901. ® : long. 87 mill.; diamètre 8,30 mill.; 49 segments; 91 paires de pattes: { segment apode. Faren da Nova Nicaragua, janvier 41899. 692 HEXRY W. BRÔLEMANN. EXPLICATION DES FIGURES. Signes conventionnels. F. signifie Fémur. H. — Hanche. pt. — Poche trachéenne (Polydesmides). rl - Rameau séminal (Polydesmides). r. 2. — Rameau secondaire (Polydesmides). 18 — Tibia. ù Figures dans le texte. I p. 65, Les trois premiers écussons du Leptod. laliventris. Il — » 9° écusson du même. III — » Section du 9° segment du même. IV — 638, Les trois premiers écussons du Leplod. gibbus. V — » ,11° et 12° écusson du même. VI —— » Section du 8° segment du même. VII — 660, Profil de l'extrémité antérieure du Leplod. gibbula. VIII — » Les trois premiers écussons du même. IX — » 8° el 9° écusson du même. X — 662, Profil de l'extrémité antérieure du Leptod. simillimus. XI — » Les trois premiers écussons du même. XII — » 11° et 12° écusson du mème. XIII — » Section du 9° écusson du même: spv — suture pleuro-ventrale. XIV. — 663, Les trois premiers écussons du ZLeplod. deserticola. XV — » 14° et 15° écusson du même. XVI — 664, Section du 8° écusson du même; spv = suture pleuro-ventrale. XVII - 66, Carènes des trois premiers écussons du Zeplod. Gounellei. XVIII — 666, Carène du 9% écusson du même. XIX — 668, Les trois premiers écussons du Zeptod. Gahiensis. XX — » 10° et 11° écusson du même. XXI — 671, Les trois premiers écussons du Leptod. carminatus. XXII — » 9° écusson du même. XXIIT — 673, Les trois premiers écussons du £Leplod. expansus. XXIV — 674, 10° et 11° écusson du même. XXV — 676, Les sept premiers écussons du Leptod. corcovadis. XXVI — » 13°et 14° écusson du même. XXVII — » 18e, 19° et 20° écusson du même. XXVIII— 679, Extrèmité antérieure du Spirostr. deserticola . XXIX — 680, Extrémité antérieure du Spirostr. angustifrons C7. XXX — 684, Extremité antérieure du Spirobolus impressus %. XXXI — 685, Extrémité antérieure de la Schendyla Gounellei. XXXIT — 686, Coxo-sternum de la mème. XXXIII — 688, Les trois premiers écussons du Leplodesmus clavaria. + dot si Myriapodes. 693 XXXIV p. 688. 8° et 9° écusson du même. XXXV — » Section du 7 segment du même; spv = suture pleuro-ventrale. XXXVI — 690, Extrémité antérieure du Sfrongylos. pusltulalum; spv suture pleuro-ventrale; sd — sillon latero-dorsal; s4 — stigmate. PLANCHE VI. Leplodesinus laliventris, n.sp. Fig. 1. Patte copulatrice, profil externe. 2. Extrémité de la même, plus grossie. — 3. Patte copulatrice, profil interne. — 4. Les rameaux des P. C., face antéro-supérieure. — 5. Les mêmes, face postéro-inférieure. Leplodesmus gibbus, n. sp. Fig. 6. Patte ambulatoire de la 11° paire; y) verrue. — 7. Patte copulatrice, profil externe. — 8. Les rameaux de la même, plus grossis, 9. Les mêmes, profil interne. — 10. Les mêmes, face postéro-inférieure. Leptodesnius deserlicola, n. sp, Fig. 11. Hanche des P. C., face antérieure, -— 12. Les rameaux des P. C., profil externe. — 13. Les mêmes, face supéro-antérieure, — 14. Les mêmes, profil interne. — 15. Extrémilé du rameau séminal, plus grossie. PLANCHE VIE, Leplodesmus Gounellei, n. sp. Fig. 16. Hanches des P. C., face antérieure ; ») membrane intermédiaire. — 17. Paille copulatrice, profil externe. — 18. Les raméaux, face postéro-inférieure. Leplodesmus carminalus, n. sp. Fig. 19. Patle copulatrice, profil interne. — 20. Les rameaux, profil externe. — 91. Les mêmes, face postéro-inférieure. Spirostreplus angustifrons, mihi. lig. 2%, Pattes copulatrices, face antérieure (la patle postérieure gauche est enlevée); PP) patte postérieure droite; v) lame ventrale; La) lambeau antérieur de la palle antérieure ; /p) lambeau postérieur de la patte antérieure. — 93, Extrémilé d'une palle postérieure; s) sinus de la rainure 69% HENRY W. BROLEMANN. — Wyriupodes. Schendyla Gounellei, n. sp. Fig. 24. Première et deuxième paire de mächoires, face dorsale. 25. Extrémilé postérieure du corps, face ventrale. Leplodesmus clavaria, n. sp. Fig. 26. Hanche des P. C., face antérieure. — 97. Les rameaux, profil externe. 28. Les mêmes, profil interne. — 29, Les mêmes, face inféro-postérieure. —— — STE — EXPLORATION ENTOMOLOGIQUE DES GROTTES DES ALPES-MARITIMES par J. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE. Pendant de longues années, les grottes des Alpes-Maritimes françaises avaient échappé à lattention des nombreux entomologistes qui avaient exploré la région, et personne n’y soupçonnait la présence d’une faune assez intéressante, reliant celle de Toulon et d'Hyères, depuis longtemps connue, avec celle si riche de la Ligurie italienne, Vers le mois d'avril 1898, mon ami M. A. Buchet et moi eûmes par hasard connaissance d’un opuscule de M. le D' Guébhard, ancien président de la Société des Lettres, Sciences et Arts du département, relatif à la découverte récente d’une curieuse excavation naturelle dans la région de Grasse GE cette lecture nous décida à en tenter la visite. Quelques jours après notre conversation, M. Buchet, parti sans grand espoir, rentrait à Nice triomphant, rapportant 3 exemplaires d’un coléoptère cavernicole complètement nouveau. Nous eûmes vite fait de nous en procurer un nombre suflisant pour létudier à loisir. C’est l'espèce que j'ai décrite la même année (Bull. de la Soc. entomol. de France, 1898, p. 196) sous le nom de Cytodromus Bucheti. Cette découverte de notre collègue fut l’origine de toutes les recher- ches que nous avons entreprises depuis, soit en commun, soit Séparé- ment, et dont nous allons exposer brièvement les résultats. Bien des obstacles nous ont été aplanis grâce à une heureuse coïnci- denee sur laquelle nous ne comptions pas. Au moment même où nous commencions nos reconnaissances, un Vaillant spéléologue marseillais, M. Jules Gavet, entreprenait de son coté l'exploration systématique des grottes etavens des Alpes-Maritimes. Les renseignements que nous avons trouvés dans les publications de M. J. Gavet {!), ainsi que ceux qu'il à bien voulu nous donner de vive voix, nous ont été extrêmement précieux et nous ont évité bien des pertes de temps et bien des latigues inutiles. Je dois également remercier ici MM. E. Simon et Brôlemann, qui ont bien voulu examiner Pun des Arachnides, l'autre les Myriapodes (1) Voir la bibliographie à la fin de la Notice. 696 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. = JF ? 3 L [ ? Liste des Grottes | Fa 1 Gr Poxot |126r de l'Endre | NES Gr des 2 Coules 13 Fertus doù Drac | 24 ñ É 4, 3_{ver des Couras 14 Aoer de Paudissart. | / + & Caragaë 15 Gr dv Cap &'Ail 4 ‘ <> . 5 Baume Crarnet 16 Gr du Coucor | Bros = © 6 Baune Fobere 11 Gr d'Abarea | £ r &, 1 Paume Obscure 18Cr de L'Eaz Salee LEA e 8 Gr. de S* Parnabé 19 Gr du Chat p “ 9 Gr. des Feniterts Blocs | 20 Tara della Grachera/ 1 10 Paume obseure 21 Grotta della Pesta 1 Baëne d'Arène 226» de St Benoit éngpazt. à PUGET-THEN Se À DE S N'Ae) & ’ © ES Malaussene & < — C4 = Roquesteron Æ 0 | | | — Coursegoules | (à No 8 È À _ FU PTE Bo 0 RATES de = re « | Se F0 eo 9° dnre | \ De 7 © Vend | SValien-ce-Thiey © | \\ 6, ‘Bæo Trgettes-s-) | 1É re 3 6° °5 { Va S ® ST Céxaire © C a de GRASSE © OAbqueroxÉ unes GROTTES DU DÉPARTEMENT DES | ALPES-MARITIMES recueillis dans le cours de ces recherches. J'ai négligé jusqu'ici la ré- colte des Thysanoures, ne sachant alors à qui m'adresser pour les faire examiner; jé me propose de réparer celte omission dans le cours de nouvelles visites aux grottes déjà explorées. Exploration entomologique des grottes des Alpes-Maritimes. 697 GrorTE Dozoz. à St-CÉZAIRE. Cette grotte a été suffisamment décrite pour qu'il soit inutile d’en dire autre chose que quelques mots. Sa découverte est le fait du hasard. En juin 1890, nous dit M. Gavet, « un cultivateur du terroir, M. Dozol, vit tout à coup s’engouffrer dans un trou que venait d'ouvrir son der- nier coup de pioche toutes les pierres qu'il avait amoncelées devant lui. » Je relate ce détail, parce qu'il montre comment une grotte sans communication apparente avec l'extérieur, et dont personne ne soup- connait l'existence, s’est trouvée peuplée d’articulés jusqu'alors incon- nus. Combien de cavités ignorées sont peut-être dans ce cas et garde- ront toujours leur secret! Actuellement la Grotte Dozol est fermée par une grille, et protégée du vandalisme par une bonne serrure. L'entrée en à été aménagée par les soins du propriétaire et n'offre plus aucun danger. On peut y ad- mirer de belles concrétions stalagmitiques: on y trouve quelques poches d'argile alluviale et par contre très peu de pierres libres. L'hôte principal de Ia grotte, Troglodromus Bucheti Dev. (forma ty- pica) se prend assez facilement courant sur les concrétions stalagmi- tiques humides surtout vers le fond de la grotte: il vient en assez grand nombre, aux pièges à fromage, J'ai eu à ma première visite la chance inespérée et jamais retrouvée depuis d'observer une larve de Troglodromus rampant sur la paroi humide de la grotte, et par mal- heur, la maladresse de la laisser échapper. Cette larve, si mes souve- nirs sont exacts, ressemblait absolument à une petite larve de Silpha, sauf pour la couleur qui était d’un blane jaunâtre: son faciès était net- tement différent des larves cylindriques et à grosse tête des Bathyscia Spagnoloi et ligurica que j'ai récoltées depuis. M. le D' Guébhard (loc. cit.) signale la présence dans la Grotte Dozol de Myriapodes blancs que je n'ai pas trouvés : il s’agit peut-être du Cerastosoma Devillei Brôl. qui habite les grottes du même massif. La grotte de Mons, située à 2 heures environ de S'-Césaire, com- plètement noireie par les torches et dévastée par les casseurs de sta- lagmites, ne m'a rien fourni au point de vue de fa faune. GROTTE DES DEUX-GOULES, près S'-VALLIER. Cette belle grotte, située à deux heures environ de S'-Vallier, non loin des gorges de la Siagne, est peu connue des gens du pays eux- mêmes: l'entrée, dissimulée dans un taillis de chênes-verts, est très difficile à trouver. Creusée dans les dolomies jurassiques, par environ Ann. Soc. Ent. Fr., LXXI [1902]. 45 698 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. 500 mètres d'altitude , elle présente peu de concrétions remarquables ; par contre les parois et le sol en sont en grande partie formées d’une argile fine et compacte; le fond de la grande salle est très humide, et le suintement abondant y entretient un grand nombre de petits bassins superficiels ou gourds. Malgré la pose d'appâts variés, je n'ai rapporté des Deux-Goules qu'une faune assez médiocre : quelques exemplaires d’un Troglodro- nus à peu près impossible à séparer de la forme typique du Bucheti, un myriapode (Ceratosoma Devillei Brôl.) et une araignée commune dans toutes nos grottes (Nesticus eremita E. Sim.). AVEN BONHOMME OU AVEN DES GOURDS, près S'-VALLIER. De l'autre côté de St-Vallier, non loin de la route de Grasse et à deux kilométres environ du village, se trouve un aven minuscule, profond au plus de # ou 5 mètres, dans lequel M. Gavet, mon ordon- nance Marius Carbonel et moi sommes descendus à l’aide d’une simple corde. Au bout d’une demi-heure de recherches nous remon- tions, n'ayant trouvé dans la poche sans importance où débouche le puits que deux insectes : un Troglodromus Bucheti et un individu de la grande sauterelle des grottes, Dolichopoda Azami Saulcy. AVEN dit « LE GARAGAÏ », près GOURDONX. Le Garagai est situé au milieu du bois de Gourdon, sur le bord du chemin muletier qui conduit du Bar à Gourdon, L’éboulement d’une partie de la paroi primitive du gouffre a donné naissance à un talus qui permet d'y pénétrer sans le secours d'aucun agrès. A l'entonnoir fait suite une grotte assez spacieuse, dont le sol est encombré presque partout par un chaos de rochers, et se relève à l'extrémité en un cou- loir argileux. L'altitude du Garagai est d'environ 660 mètres. Une premiere visite faite à la fin de janvier 1901 donna comme unique résultat un Troglodromus capturé à la surface d’une concrétion humide, Encouragés par ce premier succès, nous laissons au fond de la grotte deux ou trois appâts de fromage fort; quinze jours après, nous y capturions un Anophthalme (4. Brujasi Dev.), une soixantaine de Troglodromus (T. Bucheti Dev. subsp. Carboneli Dev.), quelques My- riapodes (Ceralosoma Devillei Brol.) et Cloportes (Trichoniscus cava- ticus) attirés par nos pièges. Exploration entomologique des grottes des Alpes-Maritimes. 699 LA BAUME GRANET, près ROQUEFORT. Cette grotte, que M. Gavet appelle la Goule de Mougins, et à la- quelle j'ai cru devoir laisser le nom sous lequel la désignent les habi- tants du pays, s'ouvre par environ 300 m. d'altitude, à peu de distance du chef-lieu de la commune de Roquefort. Elle est excessivement facile d'accès et de parcours, et l’on peut aller presque jusqu’au fond sans lumière. Après les jours d'orage, elle « avale » un petit ruisseau qui disparait dans un étroit couloir au fond de la salle de gauche. Les parois de la grotte ne présentent pas de concrétions calcaires: en re- vanche, le sol est recouvert d’une belle couche d'argile alluviale, cà et là crevassée pendant les périodes de sécheresse, La Baume Granet sert d’abri à de nombreuses chauves-souris ; les Articulés y sont représentés par les espèces suivantes, presque toutes relativement abondantes et faciles à trouver : Coz. — Anophthalmus Brujasi Dev. — Pas très rare sous les cail- loux au bord du ruisseau, ou sous les pierres recouvrant l'argile hu- mide de la salle de gauche. Troglodromus Bucheti subsp. Gaveti Dev. — Çà et là courant sur les parois ou sous les pierres; vient en nombre aux appâts. Myr. — Polydesmus subinteger Latzel. — Espèce non spécialement cavernicole. Polydesmus Mistrei Brôl., n. sp. — Une seule 9. A signaler également deux espèces de Coléoptères non cavernicoles, évidemment introduites dans la grotte à la suite des pluies d'orage, prises au bord du ruisseau souterrain en un exemplaire chacune Platysma cristatum Subsp. Lasserrei Faïrm.et Atheta sulcifrons Steph. LA BAUME ROBERT, près LE ROURET. A moins d'une heure de la grotte précédente se trouve la Baume Robert, type intéressant de source vauclusienne encore parcourue de temps à autre par les eaux. Elle ne nous a donné qu’un exemplaire ou deux de la grande sauterelle des grottes, Dolichopoda Azami Saulcy, insecte plus facile à apercevoir qu'à saisir, à cause de ses bonds formi- dables. LA BAUME OBSCURE, près TOURRETTES-SUR-LOUP. Au pied des escarpements S.-0, de la montagne de Courmettes ; alti- tude 600 mètres environ. 700 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. Grâce à la complaisance de M. Baussy, ancien maire de Tourreltes, j'ai pu me faire mener à cette petite grotte qui ne mérite guère son nom, attendu qu’elle ne renferme aucune partie complètement obscure. Les recherches les plus minutieuses ne purent nous y faire découvrir aucun Coléoptère; par contre, la grotte est riche en Hvalines, en Mvyria- podes et en Arachnides. Ces derniers sont représentés par une espèce nouvelle du genre Dicrandosma (d’après M. E. Simon); les Myriapodes par la remarquable Devillea tuberculata Brôl., et par un Lysiopetalum d'espèce douteuse (probablement foetidissimum Savi). GROTTE DE S'-BARNABÉ, près COURSEGOULES. Cette grotte, dont l'existence m'a été révélée par M. le curé-doven de Coursegoules, s'ouvre par 700 mètres environ d'altitude, à un quart d'heure du petit village de S'-Barnabé. C’est un long couloir rocheux d'environ 100 mètres de développement, aux parois humides et noircies, sans concrétions ni argile. Je n°v ai fait qu'une seule visite, vers la fin de mai 1901: en voici le résultat : Co. — Troglodromus Bucheti subsp. poenitens Dev., forme déjà découverte dans le même massif à la fin de l'hiver: à S'-Barnabé elle n’est pas bien rare le long et au pied de la paroi, dans les creux où s'accumule un peu d'humus, et viendrait certainement en nombre au moindre piège. Tuys. — Campodea Staphylinus var. — Comme le précédent, mais beaucoup plus rare. GROTTE DES PÉNITENTS-BLANCS, près VENCE. La grotte D de la brochure de M. Gavet est la seule qui nous ait donné des résultats, les autres ne sont que des abris sous roche. La première exploration entomologique en fut faite par M. Buchet vers la fin de janvier 4901; quelques jours après M. Dodero, de passage à Nice, et moi nous y retournions prendre le seul habitant connu de Ja grotte, Troglodromus Bucheti subsp. poenitens Dev. assez rare en dehors des appäts où par contre il vient se faire prendre en nombre. La groite s'ouvre à environ 550 mètres d'altitude, à la base de l’es- carpement dit Baou des Blancs, c'est-à-dire à 6 kilomètres environ de la précédente et dans le même massif. Exploration entomologique des grottes des Alpes-Maritimes. TO LA BAUME OBSCURE, près S'-JEANNET. La reconnaissance de cette petite grotte assez difficile d'accès a été faite par M. Buchet; elle n'a donné aucun résultat au point de vue des coléoptères cavernicoles ; aussi n'ai-je pas cru devoir consacrer une journée à la renouveler; par contre les Myriapodes rapportés par notre collègue, Devillea tuberculata Brôl., et Polydesmus Mistrei Brol. se sont trouvés être des espèces fort intéressantes. Toutes les excavations que je viens d’'énumérer sont comprises dans l'arrondissement de Grasse; les suivantes, situées sur la rive gauche du Var, appartiennent aux arrondissements de Nice et de Puget-Thé- niers. LA BALME D'ARÈNE, près ASPREMONT. Cette grotte s'ouvre vers 650 mètres d'altitude environ, sur un con- trefort du mont Cima, qui domine la rive gauche du Var; c’est une des plus spacieuses des Alpes-Maritimes. L'intérieur en est à peu près exclusivement rocheux et assez sec. Le seul habitant de la grotte nous à paru être le Troglodromus Bucheti subsp. Bonafonsi Dev. Ce coléo- ptère est assez rare le long des parois suintantes ou sous les pierres; en revanche, c’est par centaines qu'il vient aux appâts. A notre se- conde visite, les quelques morceaux de gorgonzola, enveloppés de pa- pier et placés la première fois, offraient l'aspect de véritables four- milieres. Parmi les autres excavations du même massif, ni l'avendes Ratapi- gnata, visité en compagnie de M. Gavet, ni le petit boyau pompeu- sement décoré du nom de grotte de Chüiteauneuf, ne nous ont fourni aucune capture. GROTTE DE L'ENDRE, près L'ESCARÈNE. Cette petite goule à peine obscure, dont l'entrée débouche exacte- ment sur la route nationale, à quelques kilomètres au N. de l’Escarène, nous a donné les espèces suivantes, simplement luciluges : Myr. — Polydesmus subinteger Latz. — Lysispetalum sp. (pullus). ARACHN. — Nesticus eremita KE. Sim. 1 (=) LT J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. GROTTE DITE € Lou PERTUS Do DraAc(!) » près LUCÉRAM. Altitude 630 m. environ. C’est un étroit boyau argileux d’une cen- taine de mètres, déversoir occasionnel d’une source vauclusienne. Une exploration assez prolongée, faite en décembre 1900 en compagnie du D'X.Planat, ne m'a fourni qu'un individu d’un Coléoptère assez intéressant : c’est laQ, jusqu'alors inconnue, du Bythinus (Bythorenus) marilimus Reitt., espèce vivant normalement à ciel ouvert et assez ré- pandue dans les Alpes-Maritimes; nous l'avons prise courant sur l’ar- gile demi-sèche vers le fond de la grotte. AVEN DE GAUDISSART, près PEILLE. ? L'Annuaire du département des Alpes-Maritimes signale autour de Peille trois excavations (la Barma sourda, les grottes de la Sié et de Veira) ; au bout de plusieurs heures de marche pénible, les trois se trouvèrent n'être que de simples abris sous roche. Jallais rentrer à Nice après une course inutile, lorsque mon guide se souvint de l'exis- tence d’un petit gouffre situé sur les flancs du Mont-Baudon, à l’ex- trémité du quartier de Gaudissart. Descendus sans difficulté dans cet aven minuscule, grace aux ressauts de la paroi à peine haute de 3 mè- tres, nous en sortions bientôt bredouilles, non sans avoir laissé, par acquit de conscience, quelques appâts au fond de la petite grotte dans laquelle le puits donne accès. Quinze jours après nous prenions autour de nos appäts une douzaine d'exemplaires d’une belle Bathyscia bril- lante et convexe, analogue à celles de la Ligurie occidentale, et un My- riapode, Ceratosoma gallitarum Brêl. GRoTTE pu CAP D’AIL, près LA TUBBIE-SUR-MER. Cette grotte, d'assez faible étendue, débute par une voüte assez large qui sert d’abri aux troupeaux; elle se termine par un étroit boyau parcouru après les grandes pluies par un ruisseau intermittent qui disparaît dans les profondeurs du sol. Elle n'a fourni un Myriapode, Polydesmus broglobius Latz., et trois Coléoptères, dont aucun d'ailleurs n’est exclusivement cavernicole : Tachys bisulcatus Nicol. — Commun sur l'argile humide du boyau terminal, dans la plus complète obseurité. (1) Le trou du Dragon. Exploration entomologique des grottes des Alpes-Maritimes. 703 Bythinus (Bythoxenus) gracilipes Dev., 1 9, courant sur la roche hu- mide dans la deuxième salle, au voisinage de débris d'Helix. Aglenus brunneus GYIb., très abondant dans le terreau sous la voûte d'entrée. GROTTE DU Coucou, près LA TURBIE. > É Exactement au-dessous de l'hôtel du Righi d'Hiver s'ouvre la grotte du Coucou, dont l'entrée, utilisée comme cellier, est en général fermée par une barricade. Son exploration ne m'a procuré qu'une demi-dou- zaine de Dolichopoda Azami:; tous les appâts que jy ai posés, ont promptement disparu, dévorés par les rats très nombreux dans la grotte. GROTTE D'ALBAREA, près SOSPEL. L'entrée de cette grotte s'ouvre, dissimulée dans les taillis, à en- viron 800 m. d'altitude, un peu aü-dessus du chemin muletier de Sos- pel à Castellar. Elle est difficile à trouver et il faut, au moins la pre- mière fois, avoir recours à un guide connaissant bien le pays. La grotte d’Albarea à été fouillée au point de vue du préhistorique par M. Rivierre; le compte rendu de ses recherches à été publié dans le Bulletin de l'Association francaise pour l'avancement des sciences {année 1877). Aujourd'hui encore les traces des fouilles sont très visi- bles, etles petits débris d’ossements très abondants dans la grotte. Malgré les remaniements du sol, la faune de cette petite grotte est relativement très riche; outre un Anophthalmus nouveau (Cailloli Dev., inéd.), elle nous à fourni en assez grand nombre la Bathyscia Spagnoloi et quelques représentants des autres ordres dont on trouvera lénumération plus loin dans un tableau récapitulatif. GROTTE DE L'ÉAU-SALÉE, près MALAUSSENE. C’est un réseau de couloirs très réguliers, presque horizontaux et facilement parcourables, d’un développement total de 250 mètres en- viron. L'entrée se trouve à très peu de distance de la station de la Mescla et à quelques mètres au dessus de la route de Nice à Puget- Théniers. À part la Dolichopoda Azumi, dont on voit sauter cà et là un individu, nous n’y avons pas trouvé trace d'insectes intéressants. 70% J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. GROTTE DE CHAT, près DALUIS. La grotte de Daluis est sans contredit la plus vaste de toutes celles des Alpes-Maritimes; le dédale de ses galeries dépasse 600 m. de dé- veloppement total. Elle appartient à la commune de Daluis, dont le maire, M. Cotton, connait admirablement le labyrinthe de ses ramifi- cations, et s'offre d'habitude à y accompagner les voyageurs. L'exploration spéléologique de ja grotte du Chat a été faite par M. Gavet, qui en à levé un plan détaillé. Les premières recherches fauniques ont été faites par MM. de Peyerimhoff et Sérullaz: elles ont été continuées par l'auteur de cette note, puis par M. Buchet. Elles ont abouti à la découverte sans contredit la plus intéressante de toutes celles mentionnées jusqu'ici, celle d’un Psélaphide absolument aberrant, Bythinus (Xenobythus) Serullazi Peverimh., récemment dé- crit et figuré (Bulletin de la Societé entomologique de France, A9D4, p. 203). Cet insecte à été retrouvé depuis par M. de Peyerimhoîff dans une petite grotte de Ja montagne de Cousson, près Digne, à une assez grande distance de Daluis. Outre le Xenobythus, la grotte de Daluis abrite quelques espèces in- téressantes d'Arachnides, notamment le Chthonius microphthalnus E. Sim., qui n’y est pas bien rarc. x + DESCRIPTION DES ESPÈCES OU FORMES NOUVELLES. Trechus (Añophthalnus) Caïilloti, n. sp. — Apud maluros in- dividuos Semper ferrugineo-castaneus. T. Spagnoloi Gestro valde affinis : differt forma graciliore, capite leviter augustiore, thorace oblongiusculo, elytrorumque striis ad latera levissime impressis, versus apicem obso- letis. — L. 6 mm. Alpes-Maritimes : grotte d'Albarea près Sospel, découvert en avril 4901! Dédié à mon collègue et ami H. Caillol, de Marseille. Par l’ensemble de ses caractères, comme par la position géographique de son lieu d’origine, celte nouvelle espèce représente assez exacte- ment le troisième terme d'une progression dont les T. Vaccae Gestro et Spagnoloi Gestro seraient les deux premiers termes; de même que le Spagnoloi est un Vaccue à tête moins grosse et atténué dans toutes ses parties, le Cailloli n'est autre chose qu'un Spagnoloi étiré, à tête moins grosse encore el à stries un peu plus effacées. Il mérite d'être élevé 705 lomologique des grottes des Alpes-Maritimes. ion en æplorat * n E (SAULT) T SNU1) -fhydpjS napodumn) ‘CHLIO) Lopnes ‘(*dOST) SNOSOL SNISTUOYIUUT, ‘(‘HLUO) Aojnes 2WDzZY Ppodoyoro(] | | SUHAIG “ds wn)njedoisiT DIDIRI4IQN1 "ds ‘U DuSOpUDio( LUVIY Dpodoyor0q | Soplj0d ‘197181 400 snwusaphjo DUOSO]DA{9,) 4 DUOSO)]NDA9Q,) DJiWa19 SNI1/S0N SAYGOdVIJAN SAGIXHOVUV | l2J9Yon4 "AOC S%97 SAUOUPOIDOUT ‘A9 1JoaDr) SWO4LPO)DOLT ISDÜNAT Snuoyrydouy *A9( oUO0QUU,) SAULOUPO)BOUT 1SDÜNA Snwjnyrydouy “AO(I SRUOIPOJbOUT ‘A@(I SAWOIPOHOUT ‘A9 SNWUO1PO)DOUT SAYALIONTON ‘Ao( SnWOlpO)ÜOU] ‘aJU9A ‘SO]NO$osin 0!) ‘dno'[-ims-s9))9141n0 J, ‘J21n0Y 9 ‘Mopanboi ‘uo piano) ‘pl "TOIITR AS) *0110297-1S SINANKON ‘SOWT}IIEN-Sod1y sop se3Jo19 sep eune.j er ep jremnytdesor neorqeL ‘SOURI-SIU9JIU9Q S0p ‘)QRUIR4-JS 2P 921101) ‘91n9${0 AUNEY ‘LOGO ouneg ‘JOUP19 atunvg ‘1858189 9] *SPINOY $S9P U9AY S2[N09-XN9ç S9P 911019) LAIRE DEVILLE. A J. SAINTE-( 706 2 —— 2 —— —————, SnoSOl S11a9SO04 VUDTY SnaSO4 -(-40$1) SNISTUOWYOILT *(‘HLUO) ones VUDEY Dpodoyoo ‘(*a0S]) SRISTUOYIIAT *(CSANE) ‘ds æhidnf *(HLNO) AOINES »podoy21104 SNISVUOUYDILT XAIQ ‘dAoNsdouDjaut sn1q -OUAUT ‘TAUS WU -1SStp1190/ wmnjbod -01S AT" dSDUOS0)N19!) | "192107 Sn | -0)H04 Snwsopliod [OIg Wu -D}1100 DWOSO/D.(;) ds wnynjedoishT [92387 400 -ajurqns Ssnwusapli)04 ‘[014 snwusapfh)0d4 D}0N249qN9 191}SUN nan! 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Dans une étude d'ensemble sur les Anophthalmes italiens (!), le D' Gestro a fort bien montré combien il était illusoire de donner pour chacune de ces formes une descrip- tion détaillée, et difficile de les caractériser autrement que par des comparaisons. L'Anophthalmus Cailloli est remarquable au premier coup d'œil par sa couleur relativement foncée: les individus adultes sont d’un châtain ferrugineux, presque brun-marron. Les traces des yeux, un peu ap- parentes chez les immatures, sont à peu près invisibles chez les exem- plaires avant leur coloration complète. L'insecte est extrêmement agile et difficile à voir et à saisir sur l'argile brunâtre de la grotte qui le recèle ; il y est d’ailleurs peu abondant, car chaque visite nous en à procuré deux ou trois exemplaires au maximum. G. Troglodromus, — Les premiers Troglodromus avaient été découverts dans des grottes relativement éloignées les unes des autres ; ayant pu trouver pour les distinguer des caractères légers, mais cons- tants, j'ai décrit successivement comme espèces : T. Bucheti (Bull. Soc. Ent. Fr., 1898, p. 196). T. Gaveti (L’Abeille, XXX, [1901], p. 59). T. Bonafonsi (L’Abeille, XXX, [1901], p. 72). DE] Depuis cette époque, j'ai récolté des Troglodromus dans huit grottes, et toujours, sauf en un seul cas, en assez grand nombre pour faire de chaque forme un examen sérieux, et pour éliminer l'influence des variations individuelles. J'ai constaté qu'en réalité aucune de ces grottes ne renfermait un Troglodromus absolument identique à celui d’une autre excavation. Il devenait impossible de songer à faire de ces formes, la plupart du temps infiniment voisines les unes des autres, autant d'espèces zoologiques distinctes. Parmi les caractères invoqués pour la création des premières espèces décrites, certains, tels que les différences de structure dans les pattes antérieures du &G, sont insensibles ou illusoires, ainsi que je lai re- connu par un examen plus attentif, D’autres sont corrélatifs et font double emploi; par exemple, à une forme plus allongée correspon- (1) Bollellino della Socielà Entomologica Ilaliana, anno XVHH 1886}, p. 33-41 (avec planche). 708 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. dent régulièrement des antennes et des pattes proportionnellement plus longues, sans que ce dernier caractère soit en réalité différent. Quant à la carène mésosternalee, c’est un organe très instable et très sensible à la variation chez les Leptoderini:; elle éprouve de telles mo- difications d’une espèce à une autre très voisine (par exemple chez les 2. Diaprysius, Oryotus et les Bathyscia du groupe d'Aubei) qu'il ne laut pas s'étonner de ne pas rencontrer l'identité absolue chez les di- verses races d’une même espèce; j'ai même constaté à cet égard une certaine tendance à la variation individuelle. Les considérations qui précèdent m'ont amené à ne plus voir dans nos Troglodromus que les races diverses d’une espèce unique, qui portera le nom de la première forme décrite, T. Bucheti Dev. Quant aux formes secondaires, quatre d’entre elles peuvent être séparées en qualité de sous-espèces ou races principales (Hauptrassen de M. Ganglbauer): les trois autres, trop peu caractérisées, se ramè- nent aisément, soit au type, soit à l’une des races principales. Celles-ci peuvent se distinguer par le tableau suivant : 1. Corselet légèrement transverse, paraissant (vu de dessus) non rétréci en arrière. Elytres moins de deux fois plus longs que larges. Antennes atteignant environ les 3/4 (5) ou les 2/3 (©) de la longueur du corps.......... poenitens. — Corselet aussi long que large, paraissant (vu de dessus) très légèrement rétréci en arrière. Élytres environ deux fois plus longs que larges. Antennes atteignant environ les 4/5 (G) ou les 3/4 (@) de la longueur du corps........ 2. — Corselet un peu plus long que large, paraissant (vu de des- sus) visiblement rétréci en arrière. Elytres plus de deux fois plus longs que larges. Antennes atteignant à peu près la longueur du corps (&), un peu plus courtes (9). 3. 2. Carène mésosternale distinctement angulée vers le milieu. Insecte plus déprimé, généralement plus foncé. ...... Gaveti. — Carène mésosternale sensiblement rectiligne sur la plus grande partie de sa longueur. Insecte plus convexe, d'un:Toux tes ACCRA 2 PNR penis. UE Bucheti (s. str.). 3. Elvtres, vus de côté, présentant des traces de cannelures longitudinales. Ponctuation plus fine et moins profonde. RE ES A ES EE die ere digne Sue Bonafonsi. — Elvires sans traces de cannelures. Ponctuation plus forte et Exploration entomologique des grottes des Alpes-Maritimes. 709 plus profonde. Insecte d’un roux ferrugineux bien COLOR RER NL den Grey FO SP ET SE RPRE Carboneli. Il suffit de consulter le tableau récapitulatif qui accompagne celte notice pour trouver en regard de chacune de ces formes quelles grottes elle habite. La carte ci-jointe permet de se rendre compte de la position des grottes dont il a été question dans ce travail. Le département des Alpes-Maritimes renferme encore un certain nombre d’autres grottes que je n'ai pu visiter, faute de temps, ou dont je n'ai pas eu connaissance, notamment dans les cantons de Roques- teron, Saint-Auban, Utelle et Guillaumes. Il faut espérer qu'un jour ou lautre un de nos collègues plus heureux que moi pourra les explorer, et compléter sur ce point l'étude de la Faune souterraine de la France, dans laquelle il reste encore tant à faire. BIBLIOGRAPHIE D' ADRIEN GUÉBHARD : Une grotte curieuse à S'-Cézaire, — Nice, Ventre, 1896. J. Gaver : Essai sur la Spéléologie des Alpes-Maritimes. — Nice, Ï a l Malvano, 4904. Ip. : Grottes et avens de St-Cézaire, in Bulletin de la Section des Alpes-Maritimes du Club Alpin Fransais, année 1900. Ip. Divers articles dans le journal L’'Eclaireur de Nice, 1899 et 1900. EE — DESCRIPTIONS DES LARVES DE TROIS COLÉOPTÈRES EXOTIQUES Par P. DE PEYERIMHOFF. M. Fleutiaux a eu l'obligeance de me communiquer un certain nombre de larves lignicoles recueillies aux Antilles dans des condi- lions diverses. La plupart sont inédites. Je présente ici les descriptions de trois d’entre elles, qui m'ont paru offrir, aux points de vue étholo- gique et morphologique, un intérêt particulier. Oxysternus maximus L. | HISTERIDAE]. Cette larve, qui est celle d’un des plus grands Histérides connus, vit avec linsecte parfait dans les troncs de cocotier, à la Trinidad. Elle s'y rencontre, paraît-il, avec les larves de Rhyncophorus palmarum L. et vit probablement à leurs dépens. Les habitudes carnassières des larves Histeridae, en effet, ontété établies par Perris (Larves de coléoptères, 1875, 25) qui a montré également que beaucoup d’entre elles paraissent inféodées d’une manière exclusive à certaines espèces. Il est possible qu'il en soit ainsi pour l'Orysternus et le Rhyncophorus. — L'unique exem- plaire que j'ai étudié est piqué, à l’état sec. Les parties membraneuses, blanches sans doute chez la larve vivante, sont d’un jaune brunûtre. Corps allongé, en majeure partie membraneux, glabre, sauf quelques rares soies noires sur les côtés. Tête, mandibules et disque du prono- tum très chitinisés, noirs. Marge antérieure du pronotum, plaques dor- sales, pleurales et ventrales, appendices céphaliques, cerques et pattes d’un brun plus ou moins clair. Lignes räpeuses de l'abdomen très fon- cées. Tête (fig. 1) très dégagée, trapézoïdale, fortement élargie en arrière, plane sur le disque, un peu déelive en avant, fortement et grossière- ment ponctuée, bord antérieur présentant en son milieu un prolonge- ment épais et tronqué, flanqué, à droite seulement (cette asymétrie est-elle individuelle ?), d’une courte dent. Sillons frontaux très brefs, larges, marqués en avant seulement, Angles frontaux abondamment ci- liés, limités vers l'extérieur par un sillon court, assez profond. Sutures cräniennes à peine visibles, onduleuses. Tempes simples. Larves de trois Coléoptlères exotiques. 711 Antennes analogues à celles des larves d’Hister : A art. cylindrique, 2° à peu près droit, plus court et presque de moitié plus étroit que le 4, pourvu au sommet extérieur d'une grande fossette sensitive :; 3°très petit, trois fois plus court et plus mince que le 2°. Appendices buccaux rigoureuse- ment antérieurs. Mandibules extrèmement robustes, noueuses, symétriques ; rétinacle pen- tagonal, à sommet obtus; pinceau invisible. Pleures céphaliques se joignant dès le tiers antérieur de la tête suivant une suture très fine qui prolonge le sommet de l'hypostome, s'enfonce dans une profonde fossette d’où par- tent des sillons radiaux, et bifurque près du cou, dessinant ainsi une gorge aussi chitinisée que les tempes. Stipe maxillaire deux fois et demie plus large que le palpigère, longue- ment frangé de poils jaunes à l'extérieur et vers le sommet interne. Cardo représenté par une écaille presque soudée au stipe, et située à l'extérieur de la base, Palpigère trapézoïdal à côtés curvilignes, sup- portant vers l’intérieur le lobe, qui est cylindrique, deux fois plus long que large, et terminé par une longue soie. Palpes très analogues à ceux des larves d’Hister : les deux premiers articles plus longs que larges, le 2e sensiblement plus étroit que le 4°, le 3° fusiforme, beaucoup plus étroit et plus long que le 2, trois fois plus long que large. Hypostome extrèmement réduit, triangulaire, à sommet dirigé en ar- rière et prolongé par la suture pleurale. Menton jaune, élargi vers le sommet; appendices latéraux invisibles, marqués seulement par leurs franges, qui sont abondantes et longues. Palpigères connés, leur ensem- ble formant un trapèze renversé; 1% art. des palpes cylindrique, deux fois plus long que large, 2° beaucoup plus mince et un peu plus long, quatre fois plus long que large. Pronotum trapézoidal, tronqué au sommet, fortement arrondi sur les côtés et à la base, couverts de points très épars, assez légers, pré- sentant comme chez la larve d’Æister un sillon médian, qui est fin, trois lignes transversales extrêmement fines, et un sillon latéral profond à 712 PAUL DE PEYERIMHOFF. la base, atténué et bifurqué un peu au delà de la moitié; pourvu en outre, de chaque côté, de deux fossettes marginales ovales, très profondes. Mésothorax et métalthorax cornés, interrompus de chaque côté par une portion membraneuse. Pleures nettes, en forme de plaques lui- santes. Sternums constitués chacun par une grande plaque cornée in- terrompue avant l'insertion des pattes, le prosternum en hexagone transverse marqué d'une fovéole antérieure, les deux autres sternums trapézoidaux, très transverses. Abdomen présentant en dessus et en dessous des 8 premiers segments trois bandes linéaires transversales grossièrement räpeuses, la "et la 2° jointes à leurs extrémités, la 3° libre; de chaque côté, en dessus et en dessous, une bandelongitudinale de même sculpture. Chaque segment dorsal portant en arrière deux plaques cornées latérales, les segments ventraux une seule plaque centrale, située entre la 2° et la 3° bande, diminuant vers l'extrémité du corps, jusqu'à devenir insensible sur le 8° segment. Pleures abdominales au nombre de quatre, disposées en arrière et sur les côtés du stigimate. 9e segment (fig. 2) terminé en pentagone, le côté terminal présen- tant une large échancrure, dont les an- gles portent les cerques. Plaques pleu- rales réduites à deux, dont la postérieure est longuement prolongée en corne rele- vée, arrondie au sommet. Anus non saillant. Cerques érigés, insérés sur un tubercule chilineux, biarticulés, les ar- ticles égaux en longueur, le 2° deux fois plus étroitque le °°, terminé par une soie. Stigmates égaux, très grands, situés au premier tiers des segments. Pattes extrèmement écartées. Fémurs et tibias de longueur sensible- ment égale. Tarses onguliformes très acérés. Long. 22,5 mill. Exactement conforme à la diagnose des larves de la famille établie par Schioedte dès 186% (Metam. Eleuther. pars IE, in Nat. Tidsshkr., 1864, p. 60, L. I, tig. 1-24), celle-ci est remarquabie par l'intensité des bandes chitineuses abdominales, qui sont indiquées déjà sur la larve d’Aister unicolor Si admirablement figurée par le savant danois et sur celle de Platysoma oblongum, mais qui prennent ici un très grand déve- loppement, et jouent assurément un rôle considérable dans la progres- sion de la larve. Elle se distingue aisément des larves d'Hister, de Saprinus et de Platysoma par ce caractère, ainsi que par la réduction extrême des sil- Larves de trois Coléoptères exotiques. 713 lons frontaux, l'absence de sillons temporaux, et les appendices pleu- raux du 9% segment abdominal. Nemosomia Landesi Léveillé (1!) [TrocosirInar]. Comme la suivante, cette larve a été recueillie dans des branchettes de cacaoyer, à la Martinique, avec l'insecte parfait, et cinq ou six espèces de coléoptères xylophages, principalement des Scolytidue dont elle poursuit certainement les larves. On sait déjà que Nemo- soma elongatum, espèce européenne analogue à N. Landesi, vit dans les galeries et aux dépens de nombreuses espèces lignicoles, notam- ment de Hylesinus vittatus, et fréquente d’ailleurs aussi bien les essences résineuses que les feuillues. — La deseription qui suit est faite d’après un unique individu, monté dans le baume. Corps très allongé, mou, blanchâtre, sauf la tête, le pronotum, le 9e segment abdominal et les pattes, qui, selon la proportion de la chi- tine dans les téguments, varient du jaune au brun. Ocelles noirs. Tête entièrement dégagée, rétrécie antérieurement, présentant sa plus grande largeur un peu avant la base, offrant au milieu du ver- tex un sillon longitudinal profond, à parois très chitinisées et des su- tures cräniennes fines et nettes, partant de l'antenne et se réunissant au quart basal du sillon médian. Labre dépassant légèrement les mandibules, tronqué, garni de soies. Antennes insérées latéralement et supérieurement, sur une mem- brane articulaire très développée, qui simulerait un article si elle n’é- tait dépourvue d’anneau chitineux ; 4° art. presque transversal, 2 un peu plus long que large, 3° égal au 2° mais deux fois et demie plus mince, terminé par une soie, et accompagné par l'article sensitif, qui est conique, blanc, granuleux, et de moitié plus court. Ocelles au nombre de trois : deux connés en arrière, et le 3° en avant, un peu plus grand. Mandibules robustes et courtes, tridentées, outre le rétinacle, qui est à peu près médian ef obtus. Sutures pleurales de la tête (fig. 3) convergentes sans s’atteindre, distantes au cou du quart environ de la largeur de la tête, délimitant, avec la ligne du cou et la plaque maxillaire, un hypostome en trapèze renversé, dont la hauteur est égale au tiers de la longueur de la tête. Maxilles et menton soudés en plaque jusqu'au niveau de l'insertion antennaire. Slipes maxillaires sans cardo distinct, environ cinq fois plus (1) Bull. Soc. ent. Fr., 1901, 318. Ann. Soc. Ent. Fr., LxxXI [1902]. 26 714 PAUL DE PEYERIMHOFF. longs que larges. Lobe petit, détaché, paraissant obtus, garni de lon- vues soies assez rares, dépassant un peu la moitié du {* art. des palpes. Ceux-ci apparemment triartieulés, 1° art. une fois et demie plus long que large, présentant un peu avant la moitié un étranglement distinct, vestige de soudure probablement (1), 2° art. sen- siblement plus étroit et beaucoup plus court que le 4er, transversal, 3° cylin- drique, encore plus étroitque le 2°, mais au moins deux fois plus long. Menton de moitié plus étroit qu'un stipe maxillaire, très allongé, terminé par un palpigère épanoui et bifide qui porte des palpes biarticulés, le 4° art. en anneau transverse, le 2° eylindri- que, deux fois plus long. Thorax transverses, analogues aux segments de l'abdomen, presque gla- bres. Segments ventraux portant le long du bord postérieur quel- ques longues soies dont une, de chaque côté, particulièrement déve- loppée. Neuvième segment en trapèze renversé, prolongé par une paire d’ap- pendices très chitinisés, robustes, forcipilormes, anguleux à la base vers l'extérieur, Anus situé sous le 9° segment, à sa limite avec le 8. Stigmates assez petits, à péritrèmes presque circulaires, débouchant au premier tiers des 8 premiers segments abdominaux et du méso- thorax. Pattes robustes, courtes, écartées. Hanche et fémur de même déve- loppement, un peu plus longs que larges, trochanter très court, tibia aussi long que le fémur, mais de moitié plus étroit. Ongle tarsal très aigu et très allongé, égalant la moitié du tibia. Long. 2,75 mill. Cetie larve paraît différer assez notablement de celle de Nemosoma elongatum (Chapuis et Candèze, Catal. [in Ann. Belg. 1853], p. 41% {ex Erichson|), qui a deux ocelles, des mandibules simples, quatre art. aux palpes maxillaires, les articles labiaux égaux, des plaques chiti- neuses aux segments thoraciques et abdominaux, et le 4er stigmate situé 1) Toutes les larves de la 1° tribu (Tencbrioidini) des Trogosilidae, dé- crites jusqu'à présent, ont des palpes maxillaires quadriarticulés. Larves de trois Coleoptères exotiques. 715 entre le prothorax et le mésothorax ; mais elle présente tant d’analogie, dans les caractères fondamentaux, avec les larves Trogositidae, que son.attribution ne me parait aucunement douteuse. Inopeplus praeustus Chevr. [CUCUIIDAE|. Je n'hésite pas davantage à rapporter à cette espèce la larve qui va ètre décrite, autant à cause de ses caractères, que parce qu'elle à été pareillement recueillie en compagnie de l’imago, dans des branchettes de cacaoyer infestées par des Scolytidae. Elle à certainement aux dé- pens de ceux-ci des habitudes prédatrices conformes aux observations de Perris (Larves, 71) touchant les autres larves Cucujidae. — J'ai pu en étudier un certain nombre d'échantillons, les uns conservés dans l'alcool faible, les autres montés dans le baume. Corps (fig. 4) plat, parallèle jusqu'au premier tiers, puis progressivement élargi jusqu'au 6° segment abdo- minal qui réalise la largeur maximum, rétréci ensuite à l'extrémité, tres luisant et lisse, d’un blanc jaunâtre. Tête, parties cornées des cerques et ongles d’un jaune d’or. Mandibules foncées à l'extrémité. Ocelles noirs. Tête légèrement engagée, transversale, de la largeur du prothorax, sutures cräniennes en V largement ou- vert, dont les branches disparaissent bien avant les mandibules. Labre en arc de cercle, muni de soies épais- ses et robustes, séparé par une suture rectiligne de l’épistome, qui est lui-même peu distinct du front. Antennes assez longues et minces, situées exactement entre les man- dibules et les ocelles, basées sur une membrane articulaire peu sail- lante et à peine chitinisée, triarticulées; 4° art. presque transverse, 2° une fois et demie plus long et du tiers plus étroit, légèrement élargi vers le sommet, tous deux portant au dernier quart quelques soies lines; 3° art. très ténu, trois lois plus étroit que le précédent, un peu moins long, portant aussi des soies subterminales, et muni au sommet d'une soie très longue et forte, semblant basée sur une sorte de disque: art. sensitil grêle et petit, implanté sur le 3°, avant son sommet. Ocelles latéraux, composés de deux taches pigmentaires nettement séparées, surmontées chacune d’une cornée distincte. Mandibules larges et courtes, croisées au repos, présentant chacune, au quart apical, une dent obtuse. 716 PAUL DE PEYERIMHOFF. Sutures pleurales de la tête (fig. 5) parallèles, distantes du tiers de la largeur céphalique, délimitant à la base de la tête un espace rectan- oculaire où se perdent deux bandes chitineu- ses qui prolongent les maxilles intérieurement, / et qui dessinent elles-même un hypostome tra- pézoidal à côtés concaves. Maxilles indépendantes du menton, coudées à angle presque droit. Cardo et membrane articulaire du stipe, membraneux, pâles, cons- tituant un ensemble triangulaire accolé au menton et sur lequel se greffe le stipe. Celui-ci allongé, nettement chitinisé surtout vers l’inté- rieur, très peu incliné, et par conséquent pres- que parallèle au menton. Lobe continu avec le stipe, mais saillant, élargi au sommet où il est garni d'un peigne de soies spinuleuses robustes, Palpes triarticulés, ne dépassant pas le sommet du labre, dépassant par contre le lobe maxillaire, les deux premiers articles de même longueur. le 4° obconique, le 2 plus étroit, le 3° cylindrique, beaucoup plus étroit et plus large que le 2, à sommet papillé. Menton à côtés sinués, allongé, terminé par un palpigère transversal supportant une languette beaucoup plus large que longue, peu sail- lante, et des palpes labiaux peu distants, dont le 2° article est plus étroit et plus long que le 4. Segments thoraciques à côtés dorsaux parallèles, à côtés ventraux irréguliers , devenant triangulaires au métasternum, et portant au sommet du triangle une touffe lâche de soies. Segments abdominaux présentant leur plus grande largeur au 2° tiers et por- tant en ce point quelques longues soies. 8° segment (is. 6) plus étroit et plus long que les précédents, en trapèze ren- versé, portant à la face ventrale deux / papilles chitineuses entre lesquelles émerge le mamelon anal. 9° segment rudimentaire, presque exclusive- ment constitué par deux prolongements membraneux et pales dans leur première moitié, fortement chitineux et colorés dans la deuxième, constituant une pince à bouts incurvés, dont les bords internes sont Larves de trois Coléopteres exotiques. 717 sarnis de tubercules et de soies, et qui est analogue à celle des For- ficula et des Japyx. Û Stigmates normaux, la 4e paire à péritrème latéral, réniforme, très erand, placé en forte saillie sur la membrane qui sépare les deux premiers thorax; les autres paires débouchant au premier tiers des 8 premiers segments abdominaux, à péritrèmes très petits, dorsaux, ovales. ’attes insérées latéralement, très distantes et saillantes, comme chez tous les Cucujidae, robustes. Hanches globuleuses et saillantes, tro- chanters peu développés, fémurs assez allongés, obconiques, tibias coniques plus courts que les fémurs. Ongle tarsal robuste, à base membraneuse, à sommei incurvé et aigu. Long. max. 4,5 mill. (sans les cerques). La larve d’'Inopeplus est intéressante en ce qu'elle est la première connue de la sous-famille des Hemipeplinae. Elle n'est d’ailleurs aucu- nement disparate parmi celles actuellement décrites des Cucujidae, et ne s’en distingue que parles prolongements forcipiformes du 9° segment, et surtout par l'élargissement et la consistance du lobe maxillaire. Si l’on cherche à grouper les larves Cucujidae, on aboutit au synopsis suivant : 1. Tête énorme, plus large que le prothorax, aveugle; lobe maxillaire conique, inerme:; anus situé entre les 8° et 9 segments, qui sont semblables, le 9° terminé par 2 dents obtuses : Prostomis. Tête aussi large au plus, que le prothorax, ocellée : 2. 2. Lobe maxillaire membraneux, plus large au sommet qu'à la base, inerme ; 8° et 9° segment dissemblables, ce der- nier constitué per une pince forcipilorme ; anus inter- médiaire entre les 8° et 9° segments : Inopeplus. Lobe conique, pourvu d'un erochet chitineux terminal : o: 3. Abdomen dépourvu d’appendices terminaux ; 8° et 9° seg- ments semblables: anus dépendant du 9%; 2 ou 3 ocelles : Silvanus, Cathartus. Abdomen pourvu d'appendices, au 9° segment tout au moins : #4. . Ces appendices membraneux, érectiles, simples ; 8° segment beaucoup plus développé que le 9 : anus situé entre eux; » ocelles : Uleiota, Dendrophagus. Ces appendices chitineux, fixes, plus ou moins compliqués : 5. 718 Pau De PEyYERIMROrF. — Larves de trois Coléoptères erotiques. 5. 9° segment très petit, 8° très grand; anus situé entre eux: > ocelles : Cucujus, Pediacus, Laemophloeus. 6. 9 segment presque égal au 8°; anus dépendant du 9° seg- ment : Lathropus (1 ocelle),? Phloeostichus (2 ocelles). Mais il parait difficile de trouver à ces larves, dont beaucoup sont remarquables, des caractères communs susceptibles de désigner exclu- sivement la famille. Perris (Larves de Col., 70-71), en avait déjà fait la remarque. Ainsi la disproportion entre les 8° et 9° segments abdo- minaux, si marquée chez les unes, disparaît chez les autres. La posi- tion de l'anus, rejeté le plus souvent entre ces deux segments, n’est pas non plus constante. Si la forme est en général allongée et aplatie, la larve de Lathropus manifeste au contraire un faciès analogue à celui des larves de Cryptophagus. Entin il existe des rappports re- marquables entre les larves des Cucujidae et celles du genre Pyro- chroa. M. Houlbert est à ma connaissance le seul auteur qui ait appelé l'attention sur ces affinités (Rapports naturels, etc., in Wiscel- lanea entomologica, W, 189%, 8, p. 93, fig. 11) : longueur insolite du 8° segment, atrophie du 9°, anus rejeté sur la suture inférieure de ces deux segments, position du stigmate mésothoracique, structure des or- ganes buccaux et des pattes, tout est analogue dans ces deux types lar- vaires. Ce n’est pas, au reste, la seule analogie qui ait été dénoncée entre les Cucujidae et les Heteromer«. ÉTUDES ARACHNOLOGIQUES 33° mémoire (1) par E. SIMox. LI] Étude sur les Arachnides recueillis par M. le lieutenant de vaisseau Blaise dans l’Estuaire du Gabon, pendant qu’il commandait la canonnière « la Cigogne » au Congo francais (1894-1896). LISTE DES ESPÈCES. 4. Argyrodes argyrodes Walckenaer, 2. Ariamnes campestratus, Sp. nov., 3. Argyroepeira Cabindae Brito Capello, 4. Argyroepeira nigrocincta E. Simon, >. Tylorida seriata Thorell, 6. Nephila pilipes Lucas, 7. Argiope flavipalpis Lucas, 8. Cyrtophora citricola Forskäl, 9. Cyclosa insulana Costa, 10. Araneus cereolus E. Simon, 11. Prasonica seriata E. Simon (Hist. nat. Ar. I, p. 794), 12. Theridiosoma Blaisei, sp. nov., 13. Heteropoda regia Fabricius, 1%. Heteropoda Blaisei, Sp. nov., 15. Thyene squamulata E. Simon, 16. Telamonia virgata, Sp. nov., 17. Blaisea lyratla, Sp. nov. 18. Vicoria chrysophaea, Sp. nov., 19. Viciria epileuca, Sp. nov., 20. Viciria equestris, Sp. nov., 21. Hasarius Adansoni Audouin. (1) Voir pour les Mémoires 1 à 32, n° I à LI, Annales de 1873 à 1902. 720 E. SIMON. Il DESCRIPTIONS DES ESPÈCES NOUVELLES. Ariamnes cCampestraius, Sp. n0V. — © long. 3,5 mill. — Ce- phalothorax fulvo-rufescens, parte thoracica leviter infuseata, sulco transverso profundo et recto sectus, fronte lata, obtusa et leviter con- vexa. Oculi quatuor medii aream multo latiorem quam longiorem et antice quam postice vix angustiorem occupantes, antici nigri, posticis saltem 1/3 majores. Oculi medii antici et praesertim postiei à sese quam à lateralibus multo remotiores. Clypeus area oculorum multo latior, sub oculis depressus, dein valde oblique proclivis. Abdomen compressum, breve, sed allissimum, in conum verticale longum eleva- tum., fulvo-testaceum, utrinque in declivitate maçcula magna confusa di- lutiore vel albida notatum. Chelae fulvae, nitidae. Pars labialis sternum- que fulvo-rufula, hoc versus marginem paulo dilutius. Pedes fulvo- rufuli, anlici reliquis multo longiores, tibiis, metatarsis, tarsisque ad basin valde infuscatis et castaneis. Pedes-maxillares fulvo-rufuli, apice dilutiores, femore curvato, patella brevi, extus convexa, tibia longiore apice sensim ampliala. Ab A. russulo E. Sim., cui affinis est, differt elypeo multo latiore et proclivi, abdomine multo altiore et turbinato, oculis posticis mino- ribus, pedibus 4 paris ad maximam partem infuscatis et praesertim patella pedum-maxillarium extus valde convexa. Eheridiosoma Blaïisei, Sp. nov. — 9 long. 1,5 mill. — Cepha- lothorax brevis et altus, laevis, fulvo-rufescens, oculis angustissime nigro-cinctis, mediis anticis latius fusco-limbatis. Oculi antici in lineam subrectam, à sese contigui, medii nigri lateralibus, albis et ovatis, sal- tem duplo minores. Oculi postici in lineam sat procurvam, medii late- ralibus majores, leviter ovati et a lateralibus quam inter se remotiores {spatio interoculari oculo fere duplo minore). Oculi medii aream saltem 153 longiorem quam latiorem occupantes, antici posticis paulo minores. Abdomen magnum, globosum, partem thoracicam obtegens, nitidum, fulvo-lividum, subtus confuse infuscatum. Chelae, partes oris, sternum pedesque fulva, patellis tibiis metatarsisque quatuor anticis paulo obscurioribus et rufescenti-tinctis. Sternum late cordiforme, vix lon- gius quam latius, postice, inter coxas disjunetas, late obtusum. Pedes robusti et brevissimi, tibiis metatarsisque anticis intus setis rigidis paucis munitis. Area genitalis transversim convexa, postice, in decli- viiate verticali, plagula testacea, anguste semicireulari, munita. Etudes arachnologiques. 721 Nora. On ne connaissait jusqu'ici aucun représentant du groupe des Theridiosoma sur la côte occidentale d'Afrique. Le T. Blaisei E. Sim., ressemble beaucoup à un Ogulnius par sa forme générale et sa colora- tion. Heteropoda Blaîisei, Sp. nov. — © long. 20 mill. — Cephalo- thorax paulo latior quam longior, utrinque ample rotundus, fusco ‘astaneus, leviter et confuse nigricanti-variatus, et postice vitta trans- versa albo-testacea, tenuiter nigricanti-marginata, notatus, sat longe et crebre pallide luteo pubescens. Oculi antici apicibus in lineam rectam, medii lateralibus vix 4/5 minores et à sese quam à lateralibus paulo remotiores. Oculi postici in lineam multo latiorem, recurvam, medii lateralibus saltem 1/3 minores et à lateralibus quam inter se saltem duplo remotiores. Area mediorum plana, non multo longior quam pos- lice latior et antice quam postice paulo angustior, medii antici posticis evidenter majores. Clypeus oeulis lateralibus anticis angustior, crebre luteo-pilosus. Abdomen antice truncatum, postice sensim ampliatum et obtusum, supra obscure fulvo-lividum, crebre fusco-punctatum sed postice dilutius, sat longe et crebre luteo albidoque pubescens, in parte basali vilta media dilutiore, prope medium punctis binis nigris, prope apicem vitta transversa nigra, in medio angulosa, notatum, subtus paulo dilutius, utrinque confuse punetatum, in medio lineolis tenuibus quatuor vix expressis luseis notatum. Chelae validae et convexae, nigro-nitidae, parce et inaequaliter luteo-crinitae, margine inferiore sulci dentibus quatuor, ultimo reliquis {a sese aequalibus) minore. Partes oris nigricantes. Sternum pedesque, sat breves, fulvo-castanea, pedes supra valde fusco-variati et subannulati, longe albido luteoque hirsuti, femoribus anticis subtus ad basin, tibiis subtus in medio late nigri- cantibus. Area genitalis antice plagula parva, longe cordilormi fulvo- nitida, postice plaga magna et convexa, obscure fulva, semicirculari, antice emarginata et sulco medio divisa, notata. Nora. Cette découverte est des plus intéressantes, car en dehors du cosmopolite H. regia Fabr., on ne connaissait jusqu'iei aucune espèce africaine du genre Heteropoda. H. Blaisei E. Sim. pourrait former dans le genre Heteropoda un groupe spécial: il diffère surtout des formes {ypiques (asiatiques) par ses yeux medians antérieurs un peu plus gros que les postérieurs et par son bandeau plus étroit que les yeux latéraux antérieurs. Felamonia virgata. sp. nov. — G long. 4 mil. — Cephalo- thorax brevis et altus. parte thoracica, valde declivi, area oculorum haud vel vix longiore, fusco-olivaceus, parte cephalica utrinque nigra, 729 E. SIMON. pilis albis, ad marginem frontalem longioribus, conspersa, parte tho- racica, pone oculos, vitta transversa subrecta, linea media exili vitta- que submarginali luteis et albo-pilosis ornata. Oculi antici magni, a sese contigui, apicibus in lineam reectam, pilis albidis paucis cincti. Clypeus sub oculis glaber, ad marginem albido-barbatus. Abdomen breviter ovatum, luteum, supra flavo-nitido subaureo pubescens, parce et minute nigro-variatum, antice pilis albis munitum, prope medium maculis binis albo-pilosis, postice nigro-cinctis, ad apicem, supra ma- millas, macula semicireulari nigra, ornatum, subtus utrinque linea exili et postice linea media abbreviata, nigris, notatum. Mamillae luteae, anguste nigro-cinctae. Chelae sat debiles, verticales, parallelae et antice deplanatae, fusco-rufulae, apice dilutiores, subtiliter coriaceae. Partes oris sternumque fulvo-nitida. Pedes antici fusco-olivacei, metatarsis tarsisque dilutioribus, femoribus ad apicem tibiisque subtus longius nigro-crinitis. Reliqui pedes fulvi, tibiis ad apicem minute fusco- annulatis, aculeis ordinariis (in pedibus posticis debilibus et paucis) armati. Pedes-maxillares sat robusti, fusco-olivacei, patella tibiaque dilutioribus; tibia patella breviore, latiore quam longiore, apophysi apicali nigra, gracili et obliqua, extus armata: tarso longo, attenuato sed obtuso; bulbo longe triquetro, apicem versus longe et sensim atte- nuato, ad basin truncato et obtuse emarginato. A T. comosissima KE. Sim. differt parte thoracica breviore, fronte haud cristata, tegumentis pilis simplicibus, haud squamiformibus vestitis. Nora. Le genre Telamonia compte trois espèces sur la côte occiden- tale d'Afrique : T. comosissima, trinotata et virgata E. Sim. Blaisea, NOV. 2en. Cephalothorax altus, parte cephalica declivi, leviter convexa, utrin- que, inter oculos, impressa, thoracica paulo longiore valde declivi, antice, inter oculos, depressione parva, valde recurva, sulcoque brevi munita. Oculi antici magni, contigui, in lineam subrectam, à margine antico, clvpeo angusto, setis validis paucis uniseriatis munito, discreti. Quadrangulus oculorum fere parallelus et postice cephalothorace haud angustior, oculi postici magni et convexi, oculi ser. 2*e fere in medio siti. Pars labialis haud longior quam ad basin latior, dimidium lami- narum haud attingens. Pedes antici posticis parum robustiores, meta- Larsis Larsis longioribus, aculeis inferioribus 2-2 sat longis et utrinque lateralibus parvis binis armatis. Pedes quatuor postiei inter se sub- aequales, ut in Pensacola Peckham aculeati sed aculeo dorsali tibiarum Etudes arachnologiques. 723 carentes. Tegumenta simpliciter pilosa. Chelae maris longae, sed verti- cales, angustae, antice deplanatae, extus valde seriatim crinitae, ad apicem mucronatae. A Pensacola Peckham imprimis differt parte labiali haud longiore quam latiore et tibiis posticis aculeo dorsali carentibus. Blaisea Iyrata, Sp. n0vV.— 6 long. # mill. — Cephalothorax fus- co-castaneus, prope oculos niger, fulvo-rufulo-pubescens, parte tho- racica linea media dilutiore et albido-pilosa ornata. Pili oculorum au- rantiaci, sub oculis mediis albi. Clypeus setis albis rigidis et longis uniseriatis ornatus. Abdomen breviter ovatum, supra fuseum, fulvo albidoque pubescens, vitta media lata dilutiore et albidius pilosa orna- tum, subtus atrum, utrinque paulo dilutius et parce albido-pilosum. Chelae longae et angustae, antice fusco-castaneae et opaceae, selis va- lidis longissimis uniseriatis, 8 vel 10, erectis sed apice incurvis, atque ad apicem intus apophysi rufula sat longa recta et acuta, intus directa, armatae, subtus rufulae, margine inferiore dente sat valido parum re- moto armato. Partes oris sternumque fusca. Pedes quatuor antici ni- gricantes, patellis paulo dilutioribus, metatarsis tarsisque fulvis. Pedes quatuor postici fulvo-rufuli, femoribus infuscatis. Pedes-maxillares graciles et longi; femore nigro leviter curvato; tibia patella paulo lon- giore et graciliore, extus, ad angulum inferiorem, apophysi gracili acuta et antice oblique directa instructa; tarso anguste ovato; bulbo simplici, disciformi, intus stylo tenui marginato. Viciria equestris, Sp. n0v.— G long. 6 mill. — Cephalothorax laevis, fusco-castaneus, parte cephalica utrinque, prope oculos, nigra, antice transversim dilutiore et crebre niveo-squamulata, thoracica vitta transversa lata semicirculari dilutiore et albo-pilosa notata. Pi ocu- lorum pauci albidi. Clypeus fere glaber. Abdomen angustum et lon- gum, Supra nigrum, vitta media lata integra dilutiore albo-luteo-squa- mulata ornatum, subtus fulvum, vitta media lata et subglabra nigra notatum, Chelae verticales et parallelae, nigro-aeneae, subtiliter trans- versim striatae. Sternum fulvum, antice saepe infuscatum. Partes oris fuscae, apice dilutiores. Pedes haud fimbriati, quatuor antici fusco-ru- fescentes, femoribus fere nigris, metatarsis tarsisque omnino femore- que 2 paris ad basin fulvis. Pedes postici fulvi, femore 3° paris ad apicem infuscato, patella tibiaque 3° paris rufulo-tinctis, melatarsis an- üicis aculeis inferioribus longissimis 2-2 et utrinque aculeis lateralibus multo minoribus binis armatis. Pedes-maxillares breves, fusce-casta- nei, fere ut in V. tergina E. Sim., sed apophysi tibiali paulo longiore, 724 E. SIMON. recta, haud divaricata, obtusa, intus depressa atque ad marginem sub- tiliter serrulata; bulbo ad basin crassius et longius retro produeto (!). Viciria chrysophaea, Sp. n0V. — long. 6 mill. — Cephalo- thorax pallide fusco-rufescens, parte cephalica utrinque, prope oculos, nigra, antice flavo-micanti utrinque, inter oculos, aurantiaco-squamu- lata, parte thoracica vitta semi-cireulari jata dilutiore et albo-pilosa or- nata. Pili oculorum pauci et breves, albidi. Clypeus parce albido-pilo- sus. Abdomen angustum et longum, supra fuscum, vitta media lata et integra dilutiore, laete albo-sericeo-micanti-squamulata, ornatum, sub- tus late infuscatum et subglabrum. Sternum obscure fulvum. Partes oris fuscae. Chelae verticales, longae et parallelae, fusco-aeneae, trans- versim striatae. Pedes longi, antici fusco-rufuli, metalarsis tarsisque pallide Juteis, patellis tibiis basique metatarsorum subtus crebre, sed parum longe, nigro-fimbriatis, tibiis supra ad basin brevius fimbrialis, lemoribus subtus, tibiis intus metatarsisque parce, tenuiter et longis- sime albo-setosis, metatarsis aculeis inferioribus longis 2-2 et utrinque aculeis minoribus binis armatis. Pedes-maxillares fulvi, robusti: tibia patella breviore, apophysi exteriore apicali, antice directa, recta, atte- nualta et subacuta,extus, prope medium, minutissime dentata, armata ; bulbo ovato, ad basin sat longe et obtusissime retro-producto. Viciria epileucea, Sp. nov. — © long. 6 mill. — Cephalothorax pallide fusco-rulesceñs, parte cephalica prope oculos nigra sed omnino albo-sericeo-pilosa subsquamulata, thoracica vilta transversa semicir- culari albo-pilosa ornata. Pili oculorum pauei et breves albo-lutei. _Clypeus parcissime albo-pilosus. Abdomen angustum, supra fuscum, vita media lata et integra dilutiore luteo-micanti-squamulata ornatum, subtus pallide luteum, albo-sericeo-pubescens, linea media fusca tenui et antice abbreviata notatum. Chelae fusco-aeneae, transversim striatae, verticales et parallelae. Partes oris fuscae. Sternum luteum. Pedes an- Uci haud fimbriati, fusco-rufuli, femoribus obscurioribus, metatarsis tarsisque luteis, metatarsis anticis aculeis inferioribus longissimis 2-2 et utrinque aculeis minoribus binis armatis. Pedes postiei fulvi, patella ibiaque 51 paris leviter rufescenti-tinetis. Pedes-maxillares breves, lutei, femore tarsoque infuscatis, patella tibiaque parce rubro-pilosis , larso supra ad basin area albo-pilosa notato ; apophysi übiali usque ad basin divaricata, sat valida, intus depressa, carinata atque subtus ad basin minute dentata ; bulbo sat longo, ad basin crasse et obtusissime retro-produeto. (1) Je possedais déjà cette espèce de Sierra Leone. Etudes arachnologiques. 725 A V. tergina E. Sim., cui affinis est differt, imprimis parte ce- phalica omnino albo-squamulata, abdomine subtus albo, linea tenui fusca secto, pedum-maxillarium tarso supra macula alba ornato, apo- physi tibiali usque ad basin divaricata et subtus prope basin dente parvo munita. Nora. Les trois espèces décrites ci-dessus appartiennent à un groupe de Viciria (comprenant en outre les V. niveimana et tergina E. Sim.) voisin de celui du V. terebrifera Thorell (V. signata E. Sim.), ayant également les métatarses antérieurs armés d’épines inférieures et d’é- pines latérales plus petites, mais en différant par le bandeau du mâle presque glabre et le bulbe atténué et brièvement prolongé à la base sous lPextrémité tibiale. Les V. albocincta Thorell et fuscièmana E. Sim. qui habitent les mêmes parages, appartiennent à une autre série, qui diffère surtout de la pré- cédente par le bandeau squamuleux, les pattes antérieures garnies de franges pileuses plus denses et le bulbe fortement prolongé et très obtus à la base. Viciria pulchra Thorell, du Cameroon, appartient au genre Pochyta. LIT Arachnides recueillis à Phuc-Son (Annam) par M. H. Fruhstorfer (nov.-déc. 1899) Fam. THOMISIDAE. F'agulimus, NOV. gen. A Taguli dilfert cephalothorace postice oblique haud abrupte declivi, clypeo latiore oblique ploclivi, area oculorum mediorum suparallela et longiore quam latiore, oculis lateralibus prominentioribus et tibiis me- tatarsisque pedum anticorum aculeis debilibus biseriatis subtus in- structis. F'agulinus Dbistrio, Sp. nov.—6®long.4-5 mill.— Cephalothorax brevis et convexus, fusco-piceus vel niger, subtilissime coriaceus et se- lis nigris longissimis, validis et erectis paucis conspersus. Oculi postici in lineam valde recurvam, medii Jateralibus duplo minores et à laterali- bus quam inter se remotiores. Oculi antiei in lineam angustiorem minus recurvam, medii lateralibus plus duplo minores et a sese quam a late- 726 E. SIMON. ralibus vix remotiores. Oculi medii aream subparallelam longiorem quam latiorem occupantes. Clypeus area oculorum mediorum saltem haud angustior, oblique proclivis, ad marginem leviter convexus, setis longis (6-7) seriatis munitus. Abdomen vix longius quam latius, antice rotundum, postice valde ampliatum et utrinque obtusum, supra albido- testaceum, antice maeula magna quadrata vel triquetra, saepe pro- ducta, pone medium vitta transversa lata leviter dentata saepe utrinque testaceo-variegata, postice, in declivitate, maculis minoribus transversis binis maculaque apicali magna transversa et emarginata nigris, orna- tum, subtus omnino nigrum. Mamillae nigrae. Chelae piceae, ad basin latiores quam longiores et extus dilatato-carinatae, sed apice valde at- tenuatae, antice leviter inaequales et setis Spiniformibus armatae. Partes oris sternumque nigra, laminae apice paulo dilutiores, spinulis nigris parce echinatae. Pedes quatuor antici nigri, tibiis annulo pallide flavo ornatis, metatarsis tarsisque flavidis, tarso rufulo-tineto, pedes quatuor postici omnino flavidi, tibiis anticis aculeis interioribus tenui- bus longis et subrectis binis aculeoque exteriore breviore submedio, metatarsis aculeis debilibus 3-3 subtus armatis. Area genitalis fovea rufula, ovato transversa, impressa. Alcimochthes melanophthalmus, Sp. nov. — © long. 3 mill. — Cephalothorax subtilissime eoriaceus, breviter et parce pi- losus, pallide luteus, versus marginem posticeque in medio leviter olivaceo-tinctus, tuberibus oculorum lateralium nigris, oculis mediis anguste et singulariter nigro-cinctis. Abdomen subtilissime coriaceum, cuneiforme, antice attenuatum obtusum et prominulum, postice sensim ampliatum, albido-testaceum, macula dorsali maxima triquetra, postice ampliata et truncata, fusco-violacea, atque in parte apicali linea trans- versa nigricanti recurva, notatum, subtus utrinque late nigricanti-mar- ginatum. Chelae longae et antice deplanatae. Partes oris, sternum pe- desque pallide lutea, nigro-setosa, aculeis pedum debilibus et brevibus ut in À. limbato E. Sim. ordinatis. Ab A. lémbato E. Sim., cui valde affinis est, imprimis differt tuberibus oculorum lateralium nigris. Mecostrabus, nov. 2en. Cephalothorax sat humilis, longus, saltem 1/3 longior quam latior, postice leviter et sensim attenuatus. Clypeus valde proclivis, subdi- rectus. Oculi postici in lineam sat recurvam, medii à lateralibus quam inter se vix remotiores. Oculi antici in lineam plane reetam multo Etudes arachnologiques. 727 angustiorem, à sese fere aequidistantes. Oculi medii (lateralibus multo minores) aream latiorem quam longiorem et antice quam postice multo angustiorem oceupantes, medii antict postieis minores. Oculi laterales in tuberculis obtusis Singulariter positi. Sternum longe ovatum. Abdo- men angustum et longissimum, postice turbinatum. Pedes antiei aculeis numerosis longis, validis et pronis, biseriatis, subtus instructi. A Monaese Thorell, cui praesertim affinis est, differt area oculorum mediorum latiore postice quam longiore atque aculeis validis longis et pronis tibiarum et metatarsorum anticorum. M. aciculus, Sp. n0v. — © long. 7 mill. — Cephalothorax subti- lissime coriaceus, fulvo-testaceus, vittis dorsalibus binis latis vittaque marginali angustiore olivaceo-variatis et reliculatis notatus, tuberibus oculorum lateralium intense nigris. CIVpeus subdireetus, ad marginem setis tenuibus et longis 8 munitus. Abdomen angustum, longissimum et teretiusculum, antice truncalum, postice in tuberculum sat breve subacute turbinatum, oblique productum, cinereo-testaceum, supra setis nigris paucis conspersum. Sternum, partes oris, chelae pedesque luteo-testacea, pedes 11 paris antice subtiliter olivaceo-atomarii, femore intus aculeis parvis 4 uniseriatis, tibia aculeis longis, validis et pronis 4-4, metatarso aculeis similibus 5-5 {apicalibus reliquis minoribus) subtus armatis. Camaricus pulchellus, Sp. n0v. — © long. » mill. — Cepha- lothorax convexus, latus, subparallelus, nigerrimus, nitidus, setis erectis nigris, praesertim postice longissimis, conspersus. Abdomen breviter ovatum, postice leviter ampliatum, supra nigrum, vitta longi- tudinali abbreviata acute-lanceolata, antice vitta marginali semicireu- lari, prope medium vitta transversa lata, late interrupta et postice, supra mamillas, macula magna subrotunda, albis flavidisve decoratum, subtus fulvo-testaceum, in medio infuscatum vel late nigro-vittatum. Chelae latae,antice planae, parce et valde transversim striolatae, nigrae. Partes oris sternumque laevia, nigra. Pedes parum longi, pallide lutei subpellucenties, sat longe setosi, metatarsis cunetis supra tenuiter nigro- lineatis, femoribus tibiisque quatuor anticis subtus nigro-lineatis, pa- tellis anticis utrinque ad basin nigro-lineatis, patellis tibiisque ad apicem, saltem intus tenuissime nigro-cinctis, tibiis anticis aculeis inferioribus mediocribus, extus 3 intus 2, metatarsis, in parte apicali, aculeis simi- libus, extus 3 intus 2 aculeoque laterali apicali, armatis. A Camarico Maugaei Walck., cui pictura abdominis et pedum posti- corum subsimils est, differt magnitudine multo minore et cephalotho- race nigro. 728 E. SIMox. Runcinia annamiéta, Sp. nov. — © long. 5-6 mill. —— Pallide luteo-testaceus, cephalothorace vittis binis latis fulvo-rufulis notato. tuberibus oculorum lateralium nigricantibus. tuberibus angularibus rufulis, abdomine saepe utrinque fulvo-rufulo striato. A R. affini E. Sim., cui subsimilis est, tantum differt fronte haud vel vix distincte albo-ineata, tuberibus angularibus frontis obtusioribus et paulo bre- vioribus, antice visis diametro oculi lateralis antico haud longioribus {in R. affini Semper longioribus). Les R. afjinis (\) et annamita E. $., très voisins l'un de l’autre, font le passage du genre Runcinia au genre Runciniopsis. Is ressemblent beaucoup au Runciniopsis aethiops E. Sim. (?), dont ils se distinguent cependant par leurs tubercules angulaires plus obtus et plus courts et par les épines de leurs pattes antérieures plus courtes. Dans les deux espèces, R. affinis et annamita, les épines des méta- tarses antérieurs varient de nombre selon les individus de 5 à 8 paires, Firmicus duriusculus, Sp. nov. — © long. 6 mill. — Cepha- lothorax fulvus, utrinque leviter infuscatus et rufescenti-tinctus, tube- ribus ocularibus atro-testaceis, subtiliter coriaceus, setis rigidis subspi- niformibus nigris sat longis et erectis conspersus. Oculorum lineae binae Îere aequaliter recurvae. Oculi quatuor postici parvi, inter se subaequales, late et fere aeque distantes. Oculi medii antici lateralibus paulo minores et a lateralibus quam inter se multo remotiores. Area mediorum latior quam longior et antice quam postice multo latior. Clypeus area oculorum angustior, ad marginem setis tenuibus 7 vel 8 seriatis munitus. Abdomen longius quam latius, antice truncatum, postice sensim ampliatum atque obtusum, supra planiusculum, du- riusculum, utrinque et postice plicatum, setis rigidis nigris parvis conspersum, luteo-testaceum, antice utrinque confuse fusco-margina- tum. Chelae, partes oris, sternum pedesque fulvo-testacea, pedes 2: paris reliquis paulo obscuriores, tibia 4 paris subtus ad marginem interiorem aculeis 4, sat longis sed inter se iniquis (2 reliquis minore), ad exterio- rem, in parte apicali, aculeis binis multo minoribus, metatarso aculeis inferioribus 6-6, longis sed à sese iniquis, tibia ® paris aculeis multo minoribus intus trinis, 1° submedio, reliquis subapicalibus, extus aculeo submedio, metatarso aculeis longioribus 5-5, subtus instructis. PHRYNARACHNE CUCULLATA E. Simon, Act. Soc. Linn. Bord., 1886, p. 14. Espèce décrite de l'ile Halmahera, aux Moluques. (1) À. affinis E. Simon, Bullelin du Muséum, 1897, n° 7, p. 293. (2) R. acthiops E. Simon, Ann. Soc. ent. Fr., 1901, p. 21. Études arachnologiques. 729 CEBRENNINUS SCABRICULUS (Thorell.). Libania scabricula Thorell, Ann. Mus. civ. Gen., 2° sér., X, 1890, p. 148. A C.rugoso E. Sim. (Lib. armillata Thorell) (1), annulato et laevi Tho- rell, imprimis differt oculis mediis posticis anticis haud vel vix majo- ribus et femoribus anticis baud annulatis. Se trouve aussi à Sumatra et à Java. Angaeus lenticulosus, Sp. n0v. — © long. 10 mill. — Cepha- lothorax fusco-piceus, pilis pronis curvatis flavo-nitidis pilisque lon- gioribus luteis vestitus et setis paucis erectis, ad basin minute bulbosis, conspersus, parte cephalica sat angusta, antice leviter acelivi, attenuata et truncata, postice sulco lato, fere semicirculari, discreta, parte thora- cica utrinque ample rotunda, leviter inaequali, in medio late sed parum profunde suleata. Oculorum lineae binae fere aequaliter recurvae, postica diametro oculo laterali antica tantum latiore. Oculi quatuor postici à sese fere aequidistantes, medii lateralibus saltem 1/3 minores. Oculi antici a sese fere aequidistantes, medii lateralibus triplo minores. Area quatuor mediorum multo longior quam latior et antice quam pos- tice multo angustior. Clypeus area oeulorum mediorum saltem duplo angustior, verticalis, leviter depressus. Abdomen (sat detritum) ma- gnum, antice obtusum, postice valde ampliatum et utrinque obtuse angulosum, fuscum, pilis pronis curvatis albis flavidisque nitidis vesti- tum, ét postice fasciculis albidioribus paucis, transversim ordinatis, munitum. Chelae fusco-piceae, robustae, antice convexae, nigro lu- teoque hirsutae, margine superiore sulci pilis rufulis erassis longissi- mis et eurvatis munito, margine inferiore valde piloso et dentibus validis trinis a sese subaequis armato. Partes oris sternumque fusco- picea, laminae latae subrectae. Pedes quatuor antici reliquis multo lon- viores, crassi, fusei, leviter fulvo-variati, nigro fulvoque hirsuti, femo- ribus tuberculis parvis à vel 6 aculiferis et nigro-crinitis antice munitis, tibiis supra linea albidiore notatis, subtus aculeis sat longis et acutis 3-2 armalis, metatarsis tibiis brevioribus, subtus crebre pilosis et aculeis similibus 3-3 munitis, tarsis crassis subtus crebre pilosis sub- scopulatis et fasciculis apicalibus pilorum spathuliformium munitis. Pedes postiei fulvi, femoribus tibiisque ad apicem, metatarsis ad basin atque ad apicem, fusco-annulatis. Fovea genitalis magna, subrotunda, (1) La synonymie que j'ai donnée des Zibania (Hist. Nat. Ar., t. IT, p. 8) est à rectifier: L. scabricula Thorell est très différent du Cebrenninus rugo- sus E. Sim., tandis que L. armillala Thorell en est synonyme. Ann. Soc. Ent. Fr. LxXxXI [1902]. ES 730 E. SIMON. carinula lata, sulcata et depressa, in fundo divisa, atque ad marginem posticum, plagula fusco-nitida cordiformi, munita. Epidius brevipalpus, Sp. nov. — © long. 5 mill. — Cepha- lothorax haud vel vix longior quam latior, utrinque ample rotundus, fronte angusta et truncata, sat convexus, subtilissime coriaceus et opacus, fulvus, parte cephalica utrinque leviter infuscata et postice linea media abbreviata notata, thoracica utrinque parecissime et inordi- nate fusco-punctata. Oculi ordinariïi. Clypeus verticalis, planus, oculis lateralibus anticis latior. Abdomen breve, antice rotundum, postice am- pliatum et obtusum, albidum supra fulvo-tinctum, prope medium ma- culis fuscis binis et postice maculis nigris minoribus binis notatum. Chelae coriaceae fulvae, ad basin infuscatae. Partes oris sternum pe- desque fulva, metatarsis posticis apice minute fuseis, pedes 1! paris reliquis multo longiores et crassiores, tibia metatarsoque leviter infus- catis et rufulo-tinctis, tibia aculeis inferioribus longis #-#, basin arti- culi haud attingentibus, metatarso aculeis inferioribus longioribus, validioribus etleviter curvatis 3-3, et utrinque lateralibus binis parvis munitis. Pedes-maxillares sat breves, lutei tarso leviter infuscato: pa- tella vix duplo longiore quam latiore; tibia patella breviore, saltem haud longiore quam latiore, apophysi fere inferiore, crassa, obtusissima, crebre et breviter nigro-crinita, extus armata; tarso angusto, acumi- nato, leviter curvato. Fam. SALTICIDAE. Bavia annamita, Sp. nov. — © long. 7 mill. — Cephalothorax fusco-castaneus, parte cephalica leviter aeneo-tincta, nitida sed crebre sinuoso-Sstriolata, utrinque, prope oculos, nigra, thoracica, pone oculos, vitta transversa, dein linea longitudinali exiliore, dilutioribus et albo- pilosis, ornata. Pili oculorum laete coccinei. Clypeus angustus glaber. Abdomen angustum et longum, atrum (omnino depile). Chelae breves, nigrae, apice et subtus rufulae, antice deplanatae et valde coriaceae, margine inferiore sulci dentibus quatuor contiguis, ultimo minore, ar- mato. Sternum fulvo-olivaceum. Partes oris fuscae, apice dilutiores. Pedes L paris robusti, fusco-olivacei, metatarso paulo dilutiore, tarso luteo, tibia subtus sat longe sed parum dense nigro-ciliata, aculeis va- | lidis, parum longis 3-3 armata, metatarso aculeis validis 2-2, basalibus reliquis aculeis multo longioribus, armato. Reliqui pedes pallide lutei subpellucentes, quatuor postici omnino mutici, tibia 2 paris aculeis binis subapicalibus, metatarso aculeis 2-2 subtus munitis. Pedes-maxil- Études arachnologiques. 731 lares parvi, pallide flavidi, albo-pilosi: apophysi tibiali brevi, haud con- vexa, apice oblique secta cum angulo inferiore acuto. @ long. 9 mill. — Cephalothorax fere maris sed vitta transversa li- neaque partis thoracicae flavo (non albo) pilosis. Abdomen majus, longe oblongum (omnino depile). Chelae antice valde coriaceae, pedesque L paris pallide fuseo-rufuli. . A B. aericipiti E. Sim., cui affinis est, imprimis differt aculeis tibia- libus longioribus atque apophysi tibiali nec convexa nec apice emar- ginata, sed oblique truncata. CyrBA micans E. Simon, Bull. Soc. zool. Fr., X, 1885, p. 457. Espèce décrite de PIide centrale. CHRYSILLA VERSICOLOR (C. Koch). Plexippus versicolor C. Koch, Arachn., XII, 1846, p. 103, Ê. 1165. Maevia picta C. Koch, id., XIV, 1848, p. 72, Î. 1328. Chrysilla versicolor Thorell, K. Svenska Vet.-Akad. Handl., XXIV, 1801 ne 2 pe 7 Espèce décrite de Bintang (C. Koch), indiquée depuis de Birmanie et de Sumatra (Thorell); je la possède aussi de Java et de Lombok. TELAMONIA VITTATA (C. Koch). Plexippus vittatus C. Koch, Ar., XII, 1846, p. 125, Î. 1485 (9). Hyllus alternans id. p. 169, f. 1222 (5). Maevia alternans Thorell, 1891. — Maevia vittata Thorell, 1892. Espèce très répandue dans l'Inde, à Ceylan, dans toute la Malaisie, la Birmanie et l'Indo-Chine. Telamonia argenteola, Sp. n0V. — G long. # mill. — Cepha lothorax laevis, fusco-olivaceus, parte cephalica prope oculos late nigra, macula frontali magna laete albo-argenteo-squamulata ornata et utrin- que, in declivitate et inter oculos, albo-argenteo-squamulata, thoracica versus marginem obscuriore, sed linea alba cincta. Pili oculorum et clypei squamiformes albo-nitidi. Abdomen parvum, antice truncatum, supra fuscum, flavido-pubescens, vitta media et utrinque linea margi- nali exiliore laete albo-argenteo-squamulatis ornatum, subtus obscure testaceum, parce albo-squamulatum et linea media nigra notatum. Chelac fuscae, laeves, parce squamulatae, verticales sed longae, valde attenuatae et divaricalae, margine inferiore carinulata, dente remoto, ungue longissimo. Partes oris sternumque nigro-olivacea. Pedes te- 7132 E. SIMON. nues, quatuor antici fusco-olivacei, metatarsis luteis, quatuor postici dilutiores et lutei, sed tarsis cunctis, femore patella tibiaque 3! paris, tibiaque 4 paris subtus leviter infuscatis, tibiis anticis aculeis inferio- ribus meédiocribus 3-3, metatarsis gracilibus et rectis, tibiis non multo brevioribus, aculeis inferioribus longioribus 2-2 et utrinque aculeis lateralibus binis similibus instructüis, pedes postici debiliter aculeati, sed metatarsis aculeis apicalibus, aculeis basalibus binis et metatarso 4 paris aculeo submedio munitis. Pedes-maxillares sat graciles, nigri, lemore extus et supra ad apicem, patella supra, tarsoque ad basin squa- mulis albis laete micantibus ornatis: tibia patella paulo breviore, apo- physi apicali simplici, antice directa, extus armata : tarso tibia vix la- tiore sed multo longiore, teretiusculo et curvato. Cosmophasis longiventris, Sp. nov. — © long. 7-8 mill. — Cephalothorax sat longus, fusco-castaneus, parte cephalica nigra, sub- üiliter coriacea, viridi violaceoque micanti-squamulata, thoracica sim- pliciter et crébre rubro-coccineo-pilosa, utrinque, sub oculis, vitta ab- breviata, postice Supra marginem, macula semicireulari glauco-albidis ornata. Pi oculorum obscure rubri. Clypeus oculis mediis saltem duplo angustor, fere nudus, ad marginem pilis paucis albis munitus. Abdomen angustum et longissimum, postice sensim attenuatum, supra nigrum, vittis binis parallelis, leviter flexuosis splendide viridi-mi- canti-squamulatis et violaceo-tinctis decoratum, subtus fusco-testa- ceum, praesertin postice violaceo-roseo-squamulatum. Sternum ni- erum albido-pilosum. Chelae longae, parallelae, antice deplanatae, extus, in dimidio apicali, Carinatae, nigrae, apice dilutiores et rufulae, coriaceae et parce rugosae. Pedes À! paris reliquis multo robustiores, lemore claviformi, nigricantes e{ micanti-squamulati, coxa, patella ad apicem, tibia ad apicem et subtus, metatarso subtus tarsoque furvis, libia aculeis longis sat validis 3-3, metatarso aculeis longis gracilio- ribus 2-2 subtus armatis. Reliqui pedes pallide lutei, subpellucentes, tibia metatarsoque 4 paris apice minute fuscis. Pedes 2! paris aculeis ut in pedibus 4! paris ordinatis, armati. Pedes quatuor postiei minute el parcissime aculeati, fere mutici. Pedes-maxillares breves et parum robusti, lemore patellaque nigris et micanti-squamulatis, reliquis arti- culis luteis et albo-hirsutis: tibia patella circiter aequilonga, apophysi apicali simpliei et acuta armata ; tarso tibia vix latiore sed multo lon- giore; bulbo longo simplici. Species inter Cosmophasidem et Cyllobelum. CYLLOBELUS SEMIGLAUCUS E. Simon, Ann. Soc. ent. Belg., XLV. 1901. p.151. Études arachnologiques. 733 Espèce largement distribuée, car je l'ai trouvée à Ceylan et aux Phi- lippines. MENEMERUS BRACHYGNATHUS (Thorell, Tapinattus id. Thorell, Ann, Mus. civ. Gen., XXV, 1887, p. 36%, Indiqué de Pinang, de Sumatra et de Birmanie. RHENE RUBRIGERA (Thorell). Homolattus rubriger Thorell, Ann. Mus. civ. Gen., XXV, 1887, p. 347 (G). H. analis Thorell, id., p. 390 (4). Découvert en Birmanie. THYENE IMPERIALIS (W. Rossi. L'une des espèces les plus largement distribuées dans la région mé- diterrânéenne, l'Afrique orientale, l'Arabie, l'Inde, lindo-Chine, la Ma- laisie et les Philippines. PLEXIPPUS CULICIVORUS (Doleschall). Très répandu en Malaisie. EVARCHA BICORONATA (E. Simon), Pseudamycus bicoronatus E. Simon, Ann. Soc. ent. Fr., 4901, p. 64, Espèce décrite de Hong-Kong. Evarcha hetesropogon, Sp. nov. — long. 6-7 mill. — Cepha- lothorax fusco-castaneus, parte cephalica nigra, saltem utrinque cine- reo-albido-pilosa, thoracica antice late dilutiore et rufescente, areu la tissimo lineaque marginali albido-pilosis notata. Pili oculorum breves, rubri, sub oculis mediis et intus albi. Clypeus pilis albis crassis et lanceolatis munitus. Abdomen sat angustum postice attenualum, atrum, supra fulvo-rufulo-pubescens, vitta marginal et antice vita longitudinali, vittam rufulam includente, sordide albido-pilosis, pos- tice punctis quatuor niveis, ornatum, subtus parce pilosum et subli- neatum, Chelae validae, convexae, leviter divaricalae, antice atro-0pa- ceae et rugosae, ad basin et intus setis albis claviformibus, longe pe- diculatis, conspersae, subtus fusco-rufulae, marginibus sulei longis, superiore ad angulum prominulo, ungue valide et longo. Partes oris sternumque nigra vel castanea, laminae extus rotundae, nec angulosae nec dentatae. Pedes antici reliquis robustiores, nigricantes, femore ad apicem, patella, tibia melatarsoque ad apicem subtus densius nigro- hirsutis, metatarso ad basin tarsoque pallide luteis et albo-pilosis, 734 E. SIMox. tibia aculeis inferioribus validis 3-3 aculeisque lateralibus interioribus binis, metatarso aculeis inferioribus validis et longis 2-2 instructis. Pedes postici fusei vel nigricantes, femoribus subtus tibiisque in medio dilutioribus et subannulatis, metatarsis tarsisque pallide luteis, meta- tarso 4i paris in medio atque ad apicem fusco-annulato. Pedes-maxil- lares robusti, nigricantes, nigro-hirsuti; tibia patella breviore et sal- tem haud longiore quam latiore, apophysi apicali, articulo haud bre- viore, antice directa et sursum curvata, subtus fasciculo setarum nigrarum munita, extus instructa; tarso teretiusculo, tibia vix latiore; bulbo parvo rufulo, breviter ovato, sed stylo nigro valido et longo recto et antice directo, munito. Ab E. albaria L. Koch et bicoronata E. Sim. praesertim differt cly- peo chelisque pilis albis claviformibus et pediculatis ornatis, apophysi tibiali longa, aeuta et simplici, tarso pedum-maxillarium angustiore, bulbo minore, ovato, stylo apicali longo et recto munito, chelarum marginibus longioribus et dentibus remotioribus. VICIRIA TEREBRIFERA Thorell, Ann. Mus. civ. Gen., 2* ser., X, 1890, p. 168. — id. St. Rag. Mal. etc., IV, I], 1892, p. 397. V. signata E. Simon, Ann. Soc. ent. Belg., XLIT, 1899, p. 118. L'une des espèces les plus répandues du genre, connue de Java, de Sumatra, de Birmanie (Tenasserim). V. TEREBRIFERA, Nigrina, subsp. nova. — A typo differt sterno pedibusque Li paris, metatarsis tarsisque exceplis, nigris. Viciria caprina, sp. nov. — © long. 7 mill. — Cephalothorax niger parte cephalica sericeo-squamulata, macula frontali et utrinque, inter oculos, macula laterali niveo-squamulatis, ornata, parte thoracica fusco-olivacea, vitta transversa, in medio ampliata, vittaque submar- ginali dilutioribus et niveo-squamulatis notata. Pili oculorum medio- rum albi, lateralium coccinei. Clypeus oculis mediis vix angustior utrinque glaber sed macula media niveo-squamulata ornatus. Abdomen angustum, supra fulvum, crebre albido-flavo-squamulatum, vittà media lata et integra fere glabra, fusca et nigricanti-marginata , orna- tum, subtus subglabrum, nigricans, utrinque fulvo-variegatum et cla- thratum. Chelae longae, fere parallelae, antice deplanatae, extus, prope apicem tenuiter carinatae, nigricantes, opacae et leviter rugosae, ungue longo, rufulo, supra minutissime serrulalo. Sternum luteo- testaceum. Partes oris fuscae, apice dilutiores. Pedes fulvo-testacei ; pedes Ai paris coxa utrinque fusca, femore nigro supra leviter dilu- Études arachnologiques. 135 liore, patella fusco-castanea, tibia metatarsoque apice fusco-annulatis, haud fimbriatis ; pedes 2! paris femore utrinque tibiaque ad apicem in- fuscatis ; pedes postici concolores ; aculeis ordinariis sed metatarsis an- licis aculeis inferioribus sat brevibus 2-2, basali interiore reliquis crassiore fere dentiformi et aculeis lateralibus binis parvis instructis. Pedes-maxillares graciles et sat longi, omnino pallide flavidi et al- bo-pilosi; femore supra aculeis nigris brevibus trinis uniseriatis ; tibia patella breviore, sed longiore quam latiore, apophysi apicali fulva, gracili, acuta et curvata munita; tarso parvo, tibia haud latiore; bulbo parvo, pallide rufulo, ad basin oblique truncato, ad apicem longe acu- minato et stylo apicali nigro gracili munito. A V. terebrifera Thorell chelis longioribus et extus carinatis, clvpeo multo latiore, tantum in medio albo-squamulato, aculeis metatarsorum anticorum multo brevioribus et basali interiore validiore, pedibus maxillaribus multo gracilioribus et omnino albidis, tegumentis squa- mulatis, ete., abunde differt. HARMOCHIRUS MALACCENSIS E. Simon, Bull. Soc. zool. Fr., X, 1885, p. 441. — id. Thorell, K. Sv. vet. Akad. Handl. XX V, 2, 1894, p. 4014. H. nervosus Thorell, Ann. Mus. civ. Gen., 2* ser., X, 1890, p. 68. Découvert dans la presqu'ile de Malacca; indiqué depuis de Pinang, de Sumatra, des Iles Nicobars : je l'ai reçu de Java et je lai trouvé à Ceylan. Nora. L'espèce suivante a été découverte aux environs de Saigon. irura mandarina, Sp. nov. — © (pullus) long. 4 mill. — Cepha- lothorax fusco-piceus prope oculos niger, valde coriaceo-rugosus, squa- mulis aureis vestitus. Pili oculorum et clypei sordide lutei. Abdomen ovatum, nigricanti-testaceum, supra squamulis aureis crebre vesti- tum, prope medium arcu transverso lato, dein arcu minore inter- rupto nigricantibus notatum, subtus vitta media lata, vix dilutiore, simpliciter cinereo-pilosa, notatum. Chelae breves et latae, antice ni- grae, valde inaequales et rugatae, prope marginem interiorem longe fulvo-pilosae, margine inferiore sulci carinula emarginata bi- dentata armato. Partes oris sternumque nigra. Pedes 4: paris robus- tissimi, nigricantes, nitido-squamulati et hirsuti, patella supra depla- nata, tibia patella vix longiore, subtus crebre pilosa, extus aculeis longis trinis, intus aculeis similibus binis, 1° longiore, armata, meta- 736 E. SIMOx. — Études arachnologiques. tarso brevissimo, aculeis validis et longis 2-2 munito. Pedes reliqui lutei, femore 2 paris nigricanti, femore 4 paris apice late infuscato, tibia 2 paris aculeis binis uniseriatis, metatarso aculeo unico longo submedio subtus armatis. — Saigon! DIAGNOSES DE LYCIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS 8° partie (!). ar J. BOURGEOIS. 1. Lycus (Acantholycus) constrictus Fähr. var. conjuncetus var. nov. — Ab exemplaribus normaliter coloratis elytrorum nigredine apicali in plagam unicam, communem, trientem apicalem occupantem el antice fere recte truncatam, confluente. Natal : Malvern, G. — Coll. du Musée de l'Université d'Oxford. 2. Lycus (Lophoïyeus) amaenus Sp. nov. — Parum elon- gatus, subparallelus, apicem versus paululum dilatatus, supra fere planatus, dense pubescens, subopacus. niger, thorace elytrisque ochra- ceis, his disco plus minusve, illo macula transversa ad basim (humeros haud attingente) trienteque apicali nigris; prothorace transverso, subtrapeziformi, basi longitudine latiorè, antice subtriangulariter lobato, lateribus late marginato-reflexis, rugoso-punctatis, medio pau- lum coarctatis, basi leviler bisinuata, angulis anticis rotundatis, posticis subacutis, ertus leviter productis: scutello suboblongo, longi- tudinaliter canaliculato: elytris basi thorace vix latioribus, à qua- drante anteriori inde usque ultra medium paululum arcuatim dilatatis, dein apicem versus similiter attenuatis, angulo suturali rotundato, con- fertim ruguloso-punctatis, 4-costatis, tertia costa minus elevata, antice posticeque abbreviata, quarta ad humerum subcristata, nigredine api- cali antice fere recte truncata: corpore subtus nitidiore, abdominis late- ribus late ochraceis. G. Abdominis segmentis S-conspicuis, penultimo postice medio parum emarginato, ultimo triangulariter elongato, bivalvato. ®. Abdominis segmentis tantum 7-conspicuis, ullimo subtriangulari. Elytris in utroque sexu similibus. Long. 11-1% mill.; lat. max. 5-7 mill. (1) Voir 1'° partie, Annales 1877, p. 363; 2° partie, Anaales 1878, p. 165; 3° partie, Annales 1882, p. 141; 4° partie, Annales 1884, p. 63 et pl. 4, fig. 1-5; 5° partie, Annales 1885, p. 71; 6° partie, Annales 1889, p. 225; 7° par- lie, Annales 1899, p. 658. 738 J. BOURGEO!S. Mashonaland : Salisbury (Barker), G, 9. — Coll. du Musée de l'Uni- versité d'Oxford ; la mienne. — Aussi au Congo (ma collection) Cette jolie petite espèce est voisine de L. zonatus Fâbr.; elle s’en distingue facilement par la forme plus parallèle, à peine élargie vers Pextrémité, par l'aspect plus mat, la pubescence plus dense, la ponc- tuation des élytres beaucoup plus fine et moins rugueuse, les côtes inoins saillantes, la coloration noire basilaire réduite à une tache transversale n’occupant que la région médiane et ne s'étendant pas sur la crête humérale, par la moindre élévation de cette dernière, ete. Dans mon exemplaire du Congo (@), la coloration noire scutellaire tend à disparaître et celle de l'extrémité est coupée un peu oblique- ment sur chaque élytre. 3. Lycus (in sp.) Marshalli Sp. nov. — ©. Elongato-obror- datus, Subplanatus, [ere glaber, ochraceus, thoracis disco, elytrorum regione scutellari trienteque apicali nigris, nigredine elytrorum antice medio communiter sat profonde emarginato; capite nitidiusculo, ni- gro, rostro Subcylindrico, medio paululum coarctato, ad basim rufes- cente; palpis antennisque nigris, his cum articulis 2-3 plus minusve rufescentibus, articulo tertio tribus sequentibus simul sumptis aequali ; prothorace nitidiusculo, subtransverso, latitudine basali paulo bre- viore, apicem versus haud vel vir angustato, antice sub-rotundato, postice recte truncato, lateribus late marginatis, modice reflexis, sub- laevibus, medio vix coarctatis, disco in medio transversaliter impresso, longitudinaliter obsolete canaliculato, angulis anticis rotundatis, pos- licis extus paululum productis; scutello elongato-quadrato, pone me- dium longitudinaliter sulcato; elytris vix nitidis, basi prothorace paulo angustioribus, dein sat abruptle rotundatim dilatatis, pone humeros valde gibboso-inflatis ibique spina longa, concolore, subrecta ornatis, postice singulatim arcuato-attenuatis, lateraliter reflexo-mar- ginatis, 4-costatis, costis (praesertim duabus primis) sat elevatis ; cor- pore subtus nitidiore, nigro, pectore interdum, trochanteribus, femori- bus sumonma basi abdomineque ad latera plus minusve rufescentibus, segmentis ventralibus 8S-conspicuis, penultimo postice haud emarginato, ultimo angusto, triangulariter elongato. © Hucusque invisa. Long. 40-14 mill. ; lat. hum. 2-3 mill.; lat. max. 6-9 mill. Natal (G.-A.-K. Marshall), G. — Coll. du Musée de l’Université d'Ox- ford. Celte intéressante espèce est très voisine de L. prodigiosus Bourg. Diagnoses de Lycides nouveaux. 739 (Ann. Soc. ent. Fr., 4899, p. 660); elle s’en distingue surtout par la forme un peu plus allongée, par le prothorax subtransverse, par l’épine hu- mérale moins longue, concolore, non verticalement redressée ni con- tournée, mais obliquement dirigée en arrière et presque droite, par les quatre côtes élytrales bien visibles et par la coloration noire postérieure recouvrant le tiers apical et ne remontant ni le long du bord marginal ni le long de la suture. Dédiée à M. G.-A.-K. Marshall qui la découverte. 4, Lycus (in. sp.) inornatus Bourg., var. scapularis var. nov, — Huineris nigro-maculatis, nigredine humerali cum apicali longe costam submarginalem confluente. Natal (G.-A.-K. Marshall}, GS. — Coll. du Musée de l'Université d'Ox- lord. d. Lycus (Chlamydolycus) Distanti Bourg. — Marem hujus speciei solum adhuc noveram. Femina differt elytris lateraliter minus ampliatis (inde ut potius elongata quam obcordata appareant), crista humerali paulo minus elevata abdominisque segmento ultimo (7°) ogivali, integro, omnino rufo. Coeterum ut in mare. Variat pronoto immaculato. Natal : Malvern, G 9. — Coll. du Musée de l'Université d'Oxford; la mienne. Quand les bords latéraux du corselet se relèvent, celui-ci paraît moins large, plus atténué en avant; quand, au contraire, ils sont peu incli- nés sur le disque, le prothorax affecte une forme plus transversale, à côtés subparallèles. C’est le cas de l’exemplaire sur lequel j'ai décrit cette espèce (2n Distant À Naturalist in the Transvaal, 1892, p. 196, pl. I, fig. 3). Ceux du Musée d'Oxford et de ma collection présentent, au contraire, la disposition inverse. 6. Lyceus (Chlamydoiycus) Poultoni Sp. nov. — Jnter L. elevatum Guér,-Ménev. et L. Distanti Bourg. collocandus. Ab illo, praeter peculiarem formam feminae, statura majore, prothorace sub- trapeziformi potius quam semilunato, elytris magis ampliatis cum ex- pansione laterali latiore, ab hoc vero prothorace transversiori, elytro- run punclaturæ magis aspera, trochanteribus femoribusque omnino nigris praecipue discedit. d. Breviler subcordatus, fere orbicularis, vix nitidus, supra ochra- ceus, thoracis disco plaga lriangulari apicem vix attingente, elytris 740 J. BOURGEOIS. regione scutellari, macula magna laterali trienteque apicali nigris: subtus niger, nilidior, abdomine omnino ochraceo ; rostro ut in L. ELE- vATO ; prothorace transverso, basi longitudine fere duplo latiore, apicem versus altenuato, antice subrecte truncato, lateribus subrectis, paulu- hum coarctatis, disco medio longitudinaliter subsulcato, angulis posticis extus paululum productis, retusis: elytris in dimidio anteriori in expansionem magnam, late nigro-maculatam, supra concavatam et valde refleram, infra autem conveæam et declivem singulatim rotundato- ampliatis, dein ad apicem rotundato-attenuatis, crebre et fortiter punc- tato-reticulatis, costis 2 parum elevatis instructis ; abdominis segmento penuitimo postice in medio vit sinuato, ultimo (8°) triangulari, bival- vato, infuscalo; coxis pedibusque omnino nigris. Long. 21 mill.; lat. thor. 5 1/2 mill. ; lat. max. elytr. 49 mill. ®. A mare differt expansione elytrorum minus ampla, immaculata (saltem in hoc ecemplari), abdomine medio nigro, segmento ultimo (7°) semilunato, apice leviter inciso, omnino nigro. Long. 17 mill.; lat. thor. 4 mill. ; lat. max. elytr. 12 mill. Natal : Malvern, &, ©. — Coll. du Musée de l’Université d'Oxford. Très voisin de L. elevatus Guér.-Mén., mais bien distinct par la taille plus grande, la forme plus large et plus arrondie, le prothorax en trapèze plutôt qu’en demi-cerele et surtout par la forme des élytres chez la ©. Dans L. elevatus © ceux-ci sont subparallèles et ne présentent plus trace de l’expansion latérale qui donnent aux élytres du G une forme si particulière, tandis que chez la © de notre espèce, cette expansion persiste, bien qu’à un degré un peu moindre que chez le G. Ee caractère lui est commun avec L. Distanti Bourg., comme on peut le voir par la description de la © de ce dernier que nous donnons plus haut; mais le pronotum plus transversal, la ponetuation des élytres plus forte, leurs côtes moins saillantes, les trochanters et les pattes entièrement noirs, etc., suffisent à distinguer facilement L. Poultoni de L. Distanti. Cette espèce, avec d’autres faisant partie de la collection du Musée de l’Université d'Oxford, m'a été communiquée par M. le professeur E.-B. Poulton, bien connu par ses savants travaux sur le mimétisme des insectes. Je me fais un plaisir de la lui dédier. 7. Lycus (Merolycus) dentipes Dalm., var. Mlavoscapularis var. nOV. — Humeris concoloribus, elytrorum nigredine basali ad ma- culam unicam, scutellarem, plus minusve distinctam, recidente. Mashonaland : Salisbury (G.-A.-K. Marshall), G, 9. — Coll. du Musée de l'Université d'Oxford; la mienne. Diagnoses de Lycides nouveaux. 741 Les exemplaires appartenant à cette variété ressemblent à L. ros- tratus L.; mais la ponctuation de leurs élytres, beaucoup plus fine et plus serrée, les distinguent à première vue de cette dernière espèce. C'est à cette variété qu'il faut rapporter le L. rostratus cité par MM. Poulton et Marshall dans leur beau travail sur le Mimétisme des Insectes dans l'Afrique australe (Trans. ent. Soc. London, 1902, pp. 340, 344, 380, 517 et pl. XVIII, fig. 4 et 2). 8. LyQcus (Merolycus) podagrieus Sp. nov. — . Elon- gato-obcordatus, nilidiusculus, glaber, niger, thorace elytrisque flavo- ochraceis, illo disco plus minusve, his regione scutellari trienteque apicali nigris, nigredine antice utrinque paulum oblique truncata; rostro elongato, sat tenui, subcylindrico, utrinque subcompresso ; an- tennaruim articulo tertio duobus sequentibus simul sumptis [ere lon- giore; prothorace vix transrerso, basi longitudine fere aequali, api- cem versus sat attenuato, postice subrecte truncato, lateribus reflero- marginatis, sat laxe punctato-rugosis, medio paulum coarctatis, disco longitudinaliter sub-canaliculato, ad basim et ad apicem breviter cari- nulato, angulis anticis rotundatis, posticis extrorsum sat productis, apice subacutis ; scutello oblongo-quadrato, apice subemarginato, longi- tudinaliter haud canaliculato; elytris basi thorace haud latioribus, a triente anteriori inde vero usque ad medium sat abrupte rotundatim dilatatis, dein apicem versus sensim arcuatim attenualis, 4-costatis, costis duabus prünmis aequaliter elevatis, tertia multo humiliori, utrin- que abbreviata, saepius obsoleta, quarta ad humerum in cristam dila- tata (crista elongata, tumida, inclinata, ad marginem rotundata) ; femoribus anticis et intermediis simplicibus, posticis incrassatis, ante apicem dente aculo sublus armatis, trochanteribus ejusdem paris postice valde dentato-productis tibiisque ad basim denticulatis :; abdomine late flavo-marginato, segmento ventrali penultimo (7°) postice subarcuatim emarginato, ultimo (8°) elongato-triangulari, bivalvato. ©. À mare differt elytris paulo minus ampliatis, crista humerali ®. minus dilatata, trochanteribus posticis haud dentato-productis, femori- bus tibiisque simplicibus ; abdominis segmento ventrali ultimo (7°) trans- versaliter subquadrato, postice fere recte truncalo. Long. 43-418 mill.; lat. hum. 3-4 mill.; lat. max. 8-10 mill. Mashonaland : Salisbury, juin 1891, in cop. (G.-A.-K. Marshall); Voi River, Teita (Last). — Coll, du Musée de l'Université d'Oxford; la mienne. Cette espèce est voisine de L. Bourieri Bourg. (Ann. Soc. ent. Fr., 749 J BourGEos. 1901, p. 44); elle en diffère par les éfytres un peu plus élargis vers le milieu, par la tête, la base des antennes et les pattes entièrement noires, par le prothorax moins transversal et surtout par la eonforma- tion des cuisses postérieures chez le G, qui ne présentent chez podagri- cus qu'une seule dent impaire, située en dessous et avant le sommet, tandis que chez Bouvieri elles sont armées de deux dents apicales placées lune à droite et l’autre à gauche de la cavité cotyloïde. Dans chacune de ces deux espèces, les trochanters postérieurs sont forte- ment prolongés en arrière chez le G. 9. Lycus (Haploiyeus) agrestis Sp. nov. — Elongato-ellipti- cus, lateraliter sat dilatatus, dense et brevissime pubescens, fere opa- cus, niger, thoracis lateribus elytrisque fluvo-ochraceis, his macula scutellari oblonga et plus quam triente apicali nigris, nigredine antice {ere recte truncata: rostro parum elongato, sat crasso, apicem versus sensüm attenuato; prothorace trapeziformi, latitudine basali breviore, apice subangulato-lobato, antrorsum sat angustato, lateribus subro- tundatis, late marginatis, parum reflexis, pone medium leviter coarc- tatis (inde ut anguli postici subprominuli appareant): elytris pone humeros usque ad medium arcuatim dilatatis, dein apicem versus simililer attenuatis, 4-costatis, costa secunda prima elevatiori, tertia et quarta humilioribus, illa utrinque abbreviata, hac ad humerum sat valde incrassata, intervallis rugose reticulato-punctatis, intervallo cos- tarum 3-4 costulam obsoletam praebente; corpore subtus paulo niti- diore, abdomine flavo-marginato, segmentis ultimis omnino nigris. G. Abdomine segmento penullimo postice medio arcuatin emarqi- nato, ultimo elongato-triangularr, bivalvato. ©. Hucusque invisa. Long. 19-20 mil. ; lat. hum. 5-6 mill.; lat. max. 9-44 mill. Colonie du Cap : Uitenhague (Rev. O’Neil). — Coll, du Musée de l'Université d'Oxford. — Aussi en Cafrerie {ma collection). Cette espèce est voisine de L. Dalmani Bourg. (Ann. Soc. ent. Fr., 1889, p. 228), mais s’en distingue par sa forme plus large, plus robuste, par son rostre plus épais et plus court, par son prothorax plus trans- versal, par ses côtes élytrales plus saillantes, séparées par des inter- valles plus grossièrement réticulés-ponctués et par la tache noire de la région scutellaire. 10. Lycus (Haplolycus) congener Gerslacker, var. scutella- ris var. nov. — Elytris regione scutellari nigrescentibus. Natal: Malvern, 2 &. — Coll. du Musée de l'Université d'Oxford. Diagnoses de Lycides nouveaux. 743 11. Lycus (Haplolycus) conformis sp. nov. — Modice elon- gatus, sat latus, ad apicem sensim paululum dilatatus, supra sub- planatus, niger, prothorace elytrisque ochraceis, illo disco, his fere di- midio posteriori nigris; prothorace latitudine basali paulo breviore, apicem versus sat angustato, lobo apicali acuminato, lateribus sub- rectis, medio parum coarctalis, angulis posticis subdivaricatis, apice retusis, disco fossula elongata, bilanceolata, sat profunda, antice in ca- rinulam evadente exaralo, nigredine discum fere totum occupante, sae- pius longe basim usque ad angulos posticos angustissime extensa, limbo anteriori carinulaque apicali tantum ochraceis ; scutello subquadrato, medio longitudinaliter sulcalo, nigro, regione ambiente nigrescente; elytris basi thorace paulo latioribus, pone humeros fere usque ad apicem sensim subrecte paululum dilatatis, postice rotundatis, ad angulum su- turalem singulatim retusis, pube brevi sat dense vestitis, 4-costatis, costa Secunda prima haud elevatliori, tertia [ere obsoleta, quarta in quadrante anteriori incrassata, interstitiis sat fortiter rugoso-puncla- lis; corpore subtus nitidiusculo,nigro, abdomine lateribus rufescentibus. o. Antennis fortius serratis, articulis 4-9 ad angulum apicalem dis- tincte dentato-productis ; abdomine Seymento penultimo (T°) postice sub- arcuatim emarginato, ultimo (8°) elongato-triangulari, bivalvato. ©. Antennis paulo brevioribus, vix serratis; abdomine ultimo (7°) ogivali. Long. 44-16 mill. ; lat. hum. 4 mill.; lat. max. 6 mill. Natal : Malvern (Barker), &G, $. — Coll. du Musée de l’Université d'Oxford. Espèce très voisine de L. congensr Gerst., mais distincte par la forme relativement un peu plus large, moins atténuée postérieurement, par le prothorax moins transversal, plus rétréci en avant, creusé d’une fossette longitudinale assez large (chez congener, le prothorax est étroi- tement canaliculé), par les 1e et 2 côtes des élytres subégales (chez congener, la 1'e côte est sensiblement plus saillante que la 2°) et par les intervalles intercostaux plus fortement ponctués-rugueux. Dans les trois exemplaires que j'ai sous les yeux, le disque du pro- notum est entièrement noir, à l'exception d’un étroit liséré au bord antérieur et de la carénule apicale qui sont jaunes ; la coloration noire se prolonge même très étroitement, le long du rebord basilaire, jusque vers les angles postérieurs. Sur les élytres, la coloration noire posté- rieure est sinueusement limitée antérieurement et fait une légère saillie en avant, à peu près au niveau de la 3° côte; dans les 3° et 4e inter- valles, on aperçoit parfois les vestiges d’une costule intermédiaire. 744 J. BourGEoïSs. 12. Cladophorus natalensis Sp. nov. — Elcngatus, paral- lelus, subplanalus, brevissime sericeo-pubescens, opacus, niger, thorace elytrisque flavo-ochraceis, illo disco plus minusve, his a triente altero inde nigris; prothorace subquadrato, antice subrotundato, lateribus medio paululum coarctatis, angulis anticis subrotundatis, posticis sub- reclis, extrorsum haud productis, disco a carinulis elevalis in areolas seplem diviso, carinulis lateralibus transversis minus elevatis ; scutello subquadrato, postice arcuatim emarginato; elytris thorace paulo la- tioribus, 4-costatis, intervallis a costula longitudinali clathrisque trans- versis biseriatim areolalis, areolis suboblongis. d. Antennis a tertio articulo inde flabellatis. ©. Antennis profunde serratis. Long. 7-9 mill.; lat. 2-3 mill. Natal : Malvern (Barker), G, $. — Coll. du Musée de l’Université d'Oxford. Distinct, parmi ses congénères, par son prothorax subearré, à angles postérieurs non divergents, et par la coloration noire des élytres occu- pant les deux tiers postérieurs. De C. dondonensis Har., dont il se rap- proche beaucoup, il diffère en outre par la base des antennes concolore et par la forme plus oblongue des aréoles élvtrales. 13. Ciladophorus taeniatus Sp. nov. — Vaide elongatus, ater, nitidiusculus, prothorace antice et lateraliter rufo-marginato, elongato-subconico, longitudine basi aequali, apice rotundato-lobato, lateribus in medio paulum coarctatis, angulis anticis rotundatis, posticis sat productis, subacutis, disco a triente anteriori inde areola profunda, bilanceolata, longitudinaliter exarato, antice 3-carinato, carinulis externis parum elevatis; scutello quadrato, medio impresso, apice emar- ginato; elytris basi thorace paulo latioribus, parallelis, apice conjunc- lim rotundatis, costis 4 elevatis instructis, intervallis costarum « cos- tula longitudinali clathrisque transrersis biseriatim quadrato-areo- latis. 3. Antennis flabellatis, articulis 3-10 compressis, sat latis, angulo apicali interno in ramulum longe producto ; abdominis Ssegmento penul- timo (7°) medio profunde triangulariter inciso. ©. Antennis profunde serratis: abdominis segmento ullimo semilu- nato. Long. 9 mill. Madagascar : Diego-Suarez (Ch. Alluaud). — Coll. Alluaud. Espèce remarquable par son prothorax allongé, rétréci en avant, Diagnoses de Lycides nouveaux. 74) subtriangulaire, avec les angles postérieurs assez saillants en dehors, ce qui la distingue de C. Dohrni Fairm., auquel elle ressemble d'ail- leurs beaucoup. Les côtes principales des élytres sont très saillantes et les intermédiaires beaucoup moins; comme chez C. Dohrni, les aréoles intercostales sont plus allongées dans la partie basilaire. 1%. Cautires angulatus Klug, Zns. Madag., 1833, p. 156, pl 3, fig. (Dictyoptera), ©; Fairm., Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 225 (Caenia), $. — grandipennis Fairm., Comptes Rend. Soc. ent. Belg., 1889, p. var (Cautires). Elongatus, subparallelus, niger, sat opacus ; prothorace antice et la- teraliter late rubro, basi elytris paulo latiore, lobo apicali valde ançqu- latim producto et utrinque profunde sinuato, lateribus ipsis prafunde sinuatis, angulis anticis bene distinctis, posticis e.ctus productis, disco areola oblonga, bilanceolata, Saepius obsoleta et vage limilata, antice in carinulun rubram evadente longitudinalitér eæarato; elytris cos- tis 4 elevatlis instructis, intervallis costarum a costula longitudinali clathrisque transversis biseriatim quadrato-areolatis. G. Antennis flabellatis, articulis 3-10 elongatis, parallelis, ramuluwm compressum a basi singulatim emittentibus ; abdominis SegmentoT® (pen- ultimo) medio profundissima incisura bipartito. ®. Antennis profunde serratis, articulis latis, angulo interno longe productis ; abdominis segmento 7° (ullimo) ogivacr. Long. 14-1% mil. Madagascar. — Coll. du Musée zoologique de Berlin (9, tvpe!); du Muséum de Paris (G, ©); la mienne (9). Le type de l'espèce estune © et se trouveau Musée zoologique de Be:- lin, d’où il m'a été communiqué autrefois par le regretté baron de Ha- rold. Jen ai vu, depuis, plusieurs & dans la collection du Muséum de Paris. L'espèce est facilement reconnaissable à son prothorax fortement anguleux antérieurement et profondément bisinué ensuite de chaque côté, d'où résultent des angles antérieurs bien marqués et des angles postérieurs saillants. L’aréole médiane du pronotum est sujette à va- rier : tantôt plus ou moins superficielle et vaguement limitée, elle est quelquefois profonde et entourée d’un rebord saillant. La bordure rouge-vermillion qui-entoure ce segment en avant et sur les côtés con- serve généralement une largeur égale dans toute son étendue, mais peut aussi se réduire parfois, au-devant des angles postérieurs, à un mince liséré. 15. Cautires obtusatus Sp. nov. — Elongalus, subparalle- Ann. Soc. Ent. Fr., LXx1 [1902]. 48 746 J. BOURGEOIS. lus, alter, sat opacus: prothorace antice et lateraliter late rubro, basi elytris haud latiore, apice rotundato, lateribus curvatis, haud sinua- tis, angulis posticis retusis, haud productis, angulis anticis nullis, disco areola oblonga, bilanceolata, sat profunda et bene limitata, antice in carinulam rubramevadente, longitudinaliter exarato; scutello subqua- drato, postice emarginato : elytris costis 4 elevatis instructis, interval- lis a costula longitudinali clathrisque transversis biserialim qua- drato-areolatis. 3 Antennis flabellatis, articulis 3-10 elongatis, parallelis, ramulum compressum « basi singulatim emittentibus; abdominis segmento 7° (penultimo) medio triangulariter exciso. @. Antennis profunde serratis, articulis latis, anqgulo interno pro- ductis; abdominis segmento 7° (ultimo) ogivali. Long. 10-14 mill. Madagascar : Diégo-Suarez (Ch. Alluaud): baie d’Antongil (A. Moc- querys); Nossi-Bé (Cloué). -- Coll. du Muséum de Paris; Ch. Alluaud ; la mienne. Cette espèce ne diffère de la précédente que par la forme subogivale du prothorax qui, au lieu d’être anguleusement lobé antérieurement, est subarrondi avec les côtés un peu arqués en dehors et non sinués, les angles postérieurs émoussés et nullement saillants, les angles an- térieurs nuls. En outre, l’avant-dernier segment ventral du & est seu- lement subtriangulairement échancré à son bord postérieur. La bor- dure rouge du prothorax est à peu près d’égale largeur sur tout son pourtour ; quelquefois on voit une petite tache rouge transversale sur le rebord basilaire, en avant de l’écusson. 16. Cautires Fairmairei Sp. nov. — Parum elongatus, sub- parallelus, niger, opacus, prothorace antice et lateraliter rubro, tra- peziformi,latitudine basali breviore, apicem versus sat attenuato ibique subrotundato, lateribus subrectis, angulis posticis subacutis, haud vel vit productis, angulis anticis bene distinctis, disco areola oblonga bi- lanceolata, antice in carinulam rubram evadente, longitudinaliter exa- rato; scutello subquadrato, postice emarginato; elytris costis 4 elevatis sal crassis instructis, intervallis a costula longitudinali clathrisque transversis biseriatin quadrato-areolatis. 3. Antennis flabellatis, articulis 4-10 elongatis, parallelis, ramulum compressum à basi singulatim emittentibus. ©. Antennis profunde serratis, articulis latis, angulo interno pro- ductis. Long. 8-10 mill. Diagnoses de Lycides nouveaux. 747 Madagascar : Diégo-Suarez (Ch. Alluaud); baie d’Antongil (A. Moc- querys). — Coll. du Muséum de Paris; Ch. Alluaud ; la mienne. Espèce bien distincte de la précédente par sa forme moins allongée et son prothorax en trapèze assez transverse, à côtés subrectilignes, avec les angles postérieurs subaigus et les angles antérieurs bien mar- qués. 17. Cautires circumeinetus Sp. Nov. — Parum elongatus, niger, opacus, prothorace rubro, postice nigro-maculato (macula nec la- tera nec basim attingente, inde ut prothorax omnino rubrolimbatus appareat), subquadrato, latitudine basali paulo breviori, antice paulum angustato, apice Subrotundato, lateribus rectis, angulis anticis sat bene distinclis, posticis subacutis, vir prolongatis, disco postice areola oblonga, bilanceolata, longitudinaliter exarato et antice tri-carinato ; scutello subquadrato, apice leviter inciso: elytris basi prothorace vix latioribus, dein apicem versus paulum sensim dilatatis, costis 4 elevatis instructis, intervallis à costula longitudinali clathrisque transversis biseriatim quadrato-areolatis. d. Antennis flabellatis, articulis 3-10 elongatis, subparallelis, ramu- lum compressum a basi singulatim emittentibus ; abdominis segmento 7° (penultimo) medio profunde emarginato. ©. Antennis profunde serratis, articulis latis, angulo interno produc- tis; abdominis Segmento 7° (ultimo) ogivuli. Long. 10-12 mill. Madagascar (ma collection); Nossi-Bé (coll. du Muséum de Paris : Cloué). Dans cette espèce les élytres sont un peu dilatés vers l'extrémité et le prothorax est ceint de rouge sur tout son pourtour, quoique bien plus étroitement à la base qu’en avant et sur les côtés. Dans le G de Nossi-Bé, les rameaux antennaires se détachent un peu moins net- tement que dans celui de ma collection et présentent une disposition intermédiaire qui se rapproche de celle des Cladophorus ; mais les au- tres caractères sont identiques. 18. Cautires dolens Sp. nov. — Elongatus, Subparallelus, vix nitidiusculus, niger, prothorace in angulis anticis plus minusve late rufo-maculato, subquadrato, latitudine basali vir breviore, antice sub- rotundato, lateribus paulum sinuatis vel subrectis, anguiis anticis pa- rum distinclis, retusis, posticis rectis, extrorsum haud productis, disco a triente allero inde areola profunda, bilanceolata, longitudina- 748 J. BOoURGEONS. literexarato, antice tricarinato, basi utrinque subsinuato ; scutello sub- quadrato, postice arcuatim emarginato: elytris basi thorace paulo la- tioribus, subparallelis, costis 4 elevatis instructis, intervallis a costula longitudinali clathrisque transversis biseriatim areolatis, costula sae- pius pone medium evanescente. <. Antennis flabellatis, articulis 3-10 elongatis, subparallelis, ra- mulum compressum a basi singulatim emittentibus. ©. Antennis serralis, articulis latis, angulo interno productis. Long. 6-7 mill. Madagascar : baie d’Antongil (A. Mocquerys). — Coll. du Muséum d'histoire naturelle de Paris ; Ch. Alluaud ; la mienne. Reconnaissable, parmises congénères, à sa petite taille et à son pro- thorax ne présentant pas de bordure rousse continue, mais seulement une tache plus ou moins étendue dans les angles antérieurs. Les cos- tules intermédiaires des intervalles élytraux sont susceptibles de dis- paraître dans la moitié postérieure (passage aux Xylobanus). 19. Xylobanus AlluaudisSp.nov. — Ælongatus, subparallelus, opacus, ater, prothorace antice et lateraliter coccineo-marginato, quu- drato (G) vel subquadrato (©), latitudine basali paulo breviore, antice arcuatim paulum producto, lateribus subparallelis, angulis anticis re- tusis, posticis rectis, haud productis, disco « triente altero inde areola bilanceolata longitudinaliter exarato, antice tricarinato ; scutello sub- quadrato, apice sat profunde emarginato; elytris basi thorace haud latioribus, nitidiusculis, costis 4 elevatis instructis, intervallis costa- rum à clathris transversis uniseriatim quadrato-areolatis. d. Antennis flabellatis, articulis 3-10 elongatis, subparallelis, ramu- lum compressum a basi singulatim emittentibus, ramulis breviler hir- sutulis ; abdominis segmento penultimo (7°) postice arcuatim emarginato. ?. Antennis profunde serratis: abdominis segmento ultimo semilu- nato. Long. 6 42-10 mil. Madagascar : Diégo-Suarez (Ch. Alluaud); baie d’Antongil (A. Moc- querys). — Coll. Ch. Alluaud; la mienne. Cette espèce présente, avec des antennes conformées comme chez les Cautires, des intervalles élytraux à une seule rangée d'aréoles. Elle participe donc à la fois des genres Nylobanus et Cautires, ce qui prouve que les caractères sur lesquels ces genres ont été établis n’ont pas la valeur que M. C.-0. Waterhouse leur avait primitivement ac- cordée. Diagnoses de Lycides nouveaux. 749 Je me fais un plaisir de la dédier à mon collègue et ami M. Ch. Al- luaud, à qui la faune malgache doit de si nombreuses et de si intéres- santes découvertes. 20. Xylobanus fratellus Sp. nov. — Élongatus, nilidiusculus, niger, prothorace antice et lateraliter rufomarginato, subquadrato , latitudine basali breviore, antice subrotundato, lateribus sinuatis, angulis anticis subrotundatis, posticis acutis, extrorsum paulum pro- ductis, disco a triente allero inde areola profunda, bilanceolata, lon- gitudinaliter eæarato, antice tricarinato, basi fere recte truncato: seutello quadrato, medio impresso, postice emarginato; elytris basi thoracis latitudine, subparallelis, costis 4 elevatis instructis, intervallis costarum à clathris transversis uniseriatim quadrato-areolatis. d. Antennis profunde serratis, articulis 3-10 angulo interno pro- ductis, sed haud in ramulun prolongatis; abdominis segmento penul- Limo (7°) medio leviler emarginato. @ Antennis paulo minus profunde serratis : abdominis segmento ul- tümo semilunato. Long. 5-5 1/2 null. Madagascar : Antanambé, baie d’Antongil (A. Mocquerys). — Coll. du Muséum d'histoire naturelle de Paris; Ch. Alluaud ; la mienne. Espèce de petite taille, voisine de X. Bourgeoisi Fairm. [Rev. d’en- toin., 1901, p. 175 (Cautires)]; elle en diffère notamment par les an- tennes du GS nullement flabellées, mais seulement un peu plus forte- ment dentées en scie que chez la €. 22. Conderis Foersteri Sp. nov. — Elongalus, subparallelus, opacus, supra brevissime velutino-pubescens, niger : prothorace latitu- dine basali mullo breviore, apicem versus valde angustato, fere trian- gulari, antice rotundato, lateribus medio valde coarctatis, angulis posticis subacutis, paulum extus productis, disco a carinulis 5-areato, area dorsali profunda, magna, bilanceolata, antice in carinulanr eva- dente, margine, carinulis sicut et macula indelerminata in areolis posticis plus minusve rufo-ferrugineis, carinulis transversis retrorsum valde curvatis; scutello ad latera plus minusve rufescente ; elytris coc- cineo-rufis, 4-costatis, costis aequalibus, prima et tertia apice abbre- viatis, intervallis obsolete biseriatim areolato-punctatis : corpore subtus nilidiusculo, pubescente. d. Hucusque invisus. ®. Antennis profunde serratis; abdominis segmento ultimo ogivali. Long. 15 mill. ; lat. 5-6 mill. 750 J. BourGrois, — Diagnoses de Lycides nouveau. Variat pronoto scutelloque fere omnino nigris. Sumatra (Dr Forster); Bornéo; Singapore. Cette espèce est très voisine de C. Waterhousei Bourg., de l'Himalaya, mais elle en diffère par le prothorax plus court, plus transversal, plus atténué en avant, subtriangulaire, avec les côtés plus fortement sinués dans leur milieu et les aréoles plus profondes, séparées par des carènes plus saillantes. Je la dédie à M. le D' B. Fôrster, professeur au Gymnasium de Mulhouse (Alsace), qui l’a recueillie dans son voyage à Sumatra. Je la possédais déjà de Bornéo et de Singapore. 23. Lygistopterus (Adocetàa) Barkeri Sp. nov. — Elon- gatus, parallelus, supra subplanatus, brevissime pubescens, niger, thoracis lateribus elytrisque rufis, his regione scutellari trienteque apicali nigris; rostro brevissimo : mandibulis subarcuatis rufis : anten- nis dimidio corporis vix longioribus, articulo 1° pyriformi, ? brevi, transverso, 3° praecedente fere triplo longiore, sequentibus 3° multo lon- gioribus, subcompressis, apice intus haud prolongatis, ullimo elongato, subcylindrico, ad apicem extus subemarginato; prothorace basi longi- tudine fere aequali, undique marginato, apicem versus paululum an- qustato, antice rotundato, medio longitudinaliter sat profunde (praeser- tim in medio) canaliculato, ad latera oblique sinuato-costato, disco utrinque profunde depresso ; elytris distincte 9-costatis, costis in dorso sat elevatis, subaequalibus, ad latera evanescentibus, intervallis costa- rum salt angustis, punctatis; corpore subtus nitidiusculo, abdominis segmento ultimo subtriangulari, apice inciso (?). Long. 19 mill.; lat. # mill. Natal : Malvern. (Barker). Cette espèce esttrès voisine de L. assiniensis Bourg. (Ann. Soc. ent. Fr., 1889, p. 240); elle en diffère notamment par le prothorax un peu plus étroit, plus allongé, moins atténué en avant et par les élytres pré- sentant, outre une tache seutellaire qui manque chez assiniensis, le tiers postérieur au moins de couleur noire. Dédiée à M. Barker, qui l’a découverte. NIDIFICATION DE QUELQUES MÉGACHILES Par R. pu Buyssox. Je connais la nidification d’un certain nombre d’espèces de Méga- chiles, habitant le centre de la France. Pour toutes elle est analogue, que les cellules soient construites dans la terre, ou sous une pierre, ou bien à l’intérieur d’une tige de plante, ou encore dans une galerie creusée dans du bois tendre. Ce sont des cellules plus ou moins nom- breuses placées bout à bout et faites avec des fragments de feuilles. Rarement il y a deux séries de cellules côte à côte. L'habileté de Pin- secte consiste à tailler dans le limbe des feuilles des morceaux d’une forme régulière et convenables pour la confection des cellules : des morceaux obovés pour les parois latérales et d’autres beaucoup plus petits, en forme de disque, servant à faire les fonds et les séparations des cellules. Les Mégachiles semblent rechercher les feuilles de certaines plantes de préférence à d’autres, pour la confection de leur nid. Cependant elles ne se montrent pas toujours exclusives ; et, quand la plante pré- férée vient à manquer, elles utilisent fort bien les feuilles qu’elles ont à leur portée, non loin de l'emplacement choisi pour construire. De- même que les Osmies, elles font ordinairement plusieurs nids, plu- sieurs séries de cellules. Chez les espèces dont je vais parler, jai toujours remarqué que les derniers œufs pondus donnent naissance à des individus de sexe mâle. Cesmellifères butinent principalement sur les Carduacées, les Alliacées, les Légumineuses et quelques Com- posées. 1° — [a Megachile centuncularis L. fait son nid dans le sol, où elle creuse une galerie peu profonde, le plus souvent simple. C’est-à- dire que pour chaque série de cellules, elle creuse une nouvelle galerie. Elle ne sait pas ménager sa peine, comme certaines de ses congénères qui disposent leurs séries de cellules à l'extrémité d'une galerie unique. J'ai vu parlois son nid abrité sous une pierre. D'autrefois elle utilise les bois tendres des arbres plus ou moins creux. Elle s'attaque de preférence aux feuilles de Rosiers sauvages et des espèces cultivées à feuilles souples. Elle emploie de même celles des Fraisiers, Fram- boisiers, Poiriers, du Prunus spinosa L., de la Vigne, etc. Les cel- 192 R. pu BUYssox. lules sont en nombre très variable dans le même nid. L'œuf mesure 3,25 mill. de long, sur 4 mill. de large, il est mou, subhyalin, blan- châtre, l'axe presque droit. Il est mis à plat sur la pàtée mielleuse de la cellule, La larve est en plus petit semblable à celle de la M. la- gapoda L., dont je parlerai plus loin. 2° — La M. pyrenaea Pérez, espèce fort Voisine de la précédente, ni- difie comme elle. Fen trouvai un jour un nid dans un petit tronçon de bois tendre charrié par les mondations de la Siouleau milieu d’une im- mense prairie, au Vernet (Allier). Sans un jalon que j'eus la précaution de mettre, il n’eût été impossible de le retrouver dans la suite, car je laissai la mère poursuivre son approvisionnement. Elle creusa une galerie droite, dans le sens de la longueur du bois, courte, se divisant ensuite en deux autres divergentes, lune plus longue que l'autre. La présence du 5id n’était décelée que par un petit amas de sciure de bois, déblais du travail de linsecte. Les cellules étaient dans les galeries divergentes. L'œuf et la larve m'ont paru semblables à ceux de la M. centuncularis L. Plus tard un des cocons me donna un Coelioæys elongata Lep. 3° — La M. maritima Kirby, la plus grosse espèce de notre région, creuse une galerie droite et simple dans les tertres ou les coteaux en pente. De même que les autres espèces qui creusent le sol, c'est à l’aide de ses mandibules qu'elle entame la terre, et elle rejette les dé- blais avec les pattes. Cependant, quand elle détache un fragment un peu gros où un petit caillou, elle le prend dans ses mandibules, l'emporte au vol, le laisse choir à quelques mètres, puis vient re- prendre son travail de mineur. Les cellules sont peu nombreuses par valerie, et elles sant faites avec des feuilles de Poirier, de Ronce, de Nerprun, de Crataequs oryacantha L. et de Robinier pseudo-acacia. Cette Mégachile butine avec prédilection sur les grandes Carduacées. J'ai élevé, comme les autres, cette espèce en tube de verre et j'ai pu constater que les larves déjà grosses, mais n'ayant pas encore achevé la consommation de la pâtée mielleuse de la cellule, rejettent des excré- ments, c'est-à-dire que la communication du rectum avec lestomac se produit relativement plus tôt que chez d’autres Hyménoptères. L’œuf et la larve sont semblables à ceux de la M. lagopoda L. 4° — ja M.lagopoda L. habite surtout les bois taillis. Elle établit sa nichée dans une motte de bruyère ou dans un monticule de terre produit par une ancienne fourmilière de Lasius flavus F. C’est une galerie plus ou moins irrégulière dans sa direction qui se ramifie à Nidification de quelques Meégachiles. 753 droite et à gauche en souterrains où sont disposées les cellules, faites en feuilles de Chêne. La larve adulte mesure 16 mill. de long sur 8 mill. de large, dans la partie la plus grosse; elle est très bril- lante, blanc jaunûtre clair ; le cœur forme sur le dos une ligne étroite brunätre: elle à dix stigmates; le clypeus est très échancré, les mandibules sont bidentées, se touchent au repos et restent cachées sous le clypeus; la face est garnie de nombreuses dépressions, avec des lignes démarquant la place des yeux de limago: les papilles des palpes sont brunies, le clypeus et les pièces bucales sont chagrinées et ruguleuses. L'ouverture des glandes séricigènes est très appa- rente. La M. lagopoda L. est une des espèces fouisseuses dont le tra- vail est le plus perfectionné. 9° — La M. argentata F. coupe lesfeuilles des Robiniers pseudo- acacia, des Potentilles, des Trèfles et des Rosiers. Son nid est placé tantôt dans le bois tendre des branches sèches ou le tronc des arbres morts, tantôt dans les trous des pierres calcaires. Elle utilise parfois les trous des Anthrophores, dans les murs faits de terre. 6° — La M. ericetorum Lep. creuse des galeries simples dans les tertres, les carrières de sable, ou dans le sol, sous les pierres. M. le capitaine C. Ferton m'éerivit lavoir vue construire son nid dans un roseau. Il à du reste donné uxe figure de cette nidification dans les Actes de la Société Linéenne de Bordeaux, 1897. 7° — La M. Willughbyella Kirby creuse les bois morts et tendres, les vieilles charpentes, les branches mortes, et se sert également des trous anciens faits par des Coléoptères xylophages. Plus rarement, dans les localités sans arbres, elle devient fouisseuse. Jen trouvai un nid dans un monticule de terre, ancienne fourmilière de Lasius flavus F. et les cellules étaient construites avec des feuilles de Chône. 8° — La M. Buyssoni J. Pérez est la plus indusirieuse de toutes, car elle sait modifier sa construction suivant le local qu’elle à choisi. Elle fait son nid dans les tiges des Cércium palustre Scop. des prairies et des pacages, dans les tiges des Dahlia des jardins. Elle se con- tente de faire une ouverture arrondie au sommet d'un entre-nœuds et agrandit, s’il le faut, la cavité interne de la tige en enlevant la moelle adhérente aux parois. Pour les grosses tiges de Dahlia, elle est au contraire obligée de doubler la quantité des fragments de feuilles en- tourant les cellules. Le plus souvent, je l'ai vue construire dans les tiges creuses des Oignons porte-graines des jardins potagers. Elle pra- 754 R. pu Buyssox. tique un trou rond assez au-dessous du capitule et elle descend avec adresse jusqu'au bas de la partie renflée de la tige, soit en se cram- ponnant aux parois, soit en se laissant tomber quand elle est parvenue au sommet du renflement. Elle coupe les feuilles des plantes qui se trouvent à sa portée et non loin de son nid. Un jour je vis plusieurs femelles construisant dans des tiges d’Oi- gnons, d’une même rangée de ces plantes. Elles coupaient des feuilles de Framboïsiers, de Fraisiers, de Groseillers. Quelques secondes suf- lisent pour cette opération. L'une d'elles détaillait des feuilles de Vigne, de Dabhlias, de Flomis, d'Altea, parce que ces plantes étaient tout proche de l'Oignon où elle établissait sa nichée. Par transparence on distinguait très bien l’insecte descendant dans la tige creuse de FOi- gnon. Les cellules sont en plein milieu du renflement de la tige d’Oignon. Pour qu’elles puissent s'y maintenir, il faut done un nombre considé- rable de fragments de feuilles, suffisant pour remplir la cavité. J'ai compté jusqu'à cinquante-cinq morceaux, enveloppant une seule cel- lule, On juge par là du travail que réclame une série de huit à dix cel- lules. La page inférieure du fragment de feuille est toujours tournée en dedans. D’autres fois, 1l ne se trouve qu'une seule cellule au-dessous du ren- flement qui reste vide, puis la série se continue au-dessus par quatre ou cinq cellules. On reconnait que l’insecte est pressé dans sa ponte et qu'il renonce à l'aménagement de la grande cavité, car on trouve au-dessus de la cellule du bas un monceau de fragments de feuilles laissés sans ordre. IT arrive aussi que l’insecte n'utilise que la portion de la tige située au-dessus du renflement. L’œuf et la larve de la W. Buyssoni Pérez sont semblables à ceux de la M. lagopoda L., mais de plus petite dimension. Les derniers œufs pondus sont également des œufs de sexe mâle. En 1894 j'ai pu consta- ter deux générations de mâles et de femelles : l’une en mai-juin, l’autre en août, issue de la première. C’est à la fin de l'été de 1889 que je trouvai pour la premiere fois cette Mégachile. J'en rencontrai un nid dans un Circe, sur les bords de la Bouble, à Fourille (Allier). En août 1892, je découvris au Vernet (Allier) sa merveilleuse construction dans les tiges d’Oignons. C'est ainsi que je pus me procurer en nombre cette espèce si remarquable par ses mandibules renflées. En 1894 je la retrouvai dans des tiges de Dahlias et dans des Circes aux bords de la Sioule, également au Vernet (Allier). Il est probable qu’elle est assez répandue. Dans les collections du Museum il en existe un exemplaire datant Nidification de quelques Mégachiles. 759 de 1834 et provenant d'Italie. M. J. Pérez en possède un individu qu'il croit avoir été capturé dans les Pyrénées. 9 — La M. circumeineta Kirby est peu commune; je lai surprise établissant son nid dans le bois tendre d’un arbre mort depuis long- temps. Les cellules étaient faites avec des feuilles de Robinier pseudo- Acacia. Comme on le voit, l’industrie des Mégachiles est assez uniforme, du moins chez les espèces vivant dans le département de l'Allier. Les plantes dont elles utilisent les feuilles sont également presque toujours les mêmes. Elles choisissent celles dont les feuilles ont les tissus pourvus de très peu d’eau et ne risquent pas de se déformer par la dessiccation. SUPPLÉMENT A LA LISTE DES COLÉOPTÈRES DE LA GUADELOUPE de MM. Fleutiaux et Salle par A. GROUVELLE. Les éléments de ce mémoire, premier supplément à la liste des Co- léoptères de la Guadeloupe publiée en 1889 par MM. Fleutiaux et Sallé (Ann. Soc. ent. Fr., 1889, p. 371), nous ont été envoyés par M. le D° Vitrac et M. Dufau. Ces entomologistes continuent leurs patientes recherches et tout fait supposer que, gräce à eux, la faune relativement restreinte de la Guadeloupe prendra une importance digne de lempla- cement que cette ile occupe dans la région tropicale. La liste de MM. Fleutiaux et Sallé cataloguait 517 espèces et en par- liculier, 44 clavicornes (Nitidulides à Byrrhides). Ce dernier nombre se trouve dans ce mémoire, porté à 84 et tout lait présumer que la continuation des recherches de MM. Vitrac et Dufau permettra de l’augmenter dans de notables proportions. NITIDULIDÆ. Colastus Er. Germ. Zeitschr., IV, 1843, p. 236. C. amputatus Er., loc. cit. p. 243. — Murray, Monogr., p. 277, t. 34 Ï. 3. — Sainte-Anne. Fruits pourris, toute l’année. Brachypeplus Er. Viegm. Arch., 1842, I, p. 148. B. tenuis Murray, Monogr., p. 298. — Montagnes; détritus, mous- ses, bois pourris. Mars à avril. Macrostola Murray. Monocr., p. 331. = M. straminea Murray, loc. cit., p. 332, t. 35, f. 7, var. VWitraci var. NOV. — Sous ce nom de variété, nous rapportons au M. straminea Murr. une série d'insectes plus petits que straminea typique, d'une Coléoptères de la Guadeloupe. 757 couleur plus claire, moins jaunâtre, plus brillants, moins coriacés, plus éparsement ponctués sur la tête et le prothorax, un peu plus fortement sur les élytres. Le M. Vitraci vient se placer entre les M. straminea et lutea de Murray; il à la sculpture des élytres du premier et la taille et plutôt la couleur du second. Forêts, grands bois. Fleurs pourries d’Aroidées : juin. Carpophilus Steph. HN. Brit. II, 1830, p. 950, Subgen. Endomerus Murray. €. Vitraei D. Sp. — Oblongo-elongatus, convexus, nitidus, Glaber, alutaceus, nigro-piceus; elytris basin versus plus minusve ochraceis ; subtus infuscato, ultimis segmentis ‘abdominis pedibusque ochraceo- testaceis; capile prothoraceque parce punctatis, hoc antice angustato, angulis rotundatis ; elytris subparallelis, ad apicem oblique truncatis, angulis suturalibus obtusis haud hebetatis. — À mill. 4/2 à 4 mill. 3/4. Oblong, allongé, convexe, brillant, glabre, alutacé, noir de poix: bouche, pattes d’un testacé jaunàâtre; sur chaque élytre une tache discoïdale, envahissant parfois la base, d’un testacé un peu moins jau- nâtre; avant-dernier segment de l'abdomen bordé de testacé. Antennes et dessous sauf l'extrémité de l'abdomen brun de poix peu foncé, très clair lorsque linsecte à une coloration incomplètement développée. Tête, prothorax et surtout élytres éparsement ponetués. Prothorax rétréci en avant, arrondi aux angles. Élytres subparallèles, à peine plus longs que larges ensemble, obliquement tronqués à lextrémité ; angles suturaux non émoussés. Région montagneuse; grands bois: détritus végétaux. Stelidota Er. Germ. Zeitschr., IV, 1843, p. 30. S. thoracica Kirsch., Berl. Zeitschr., 1873, p. 14%, — Région mon- tagneuse. Fruits pourris: toute l’année. S. geminata Say, Journ. Ac. Phil., V, p. 181. — Région monta- gneuse, Fruits pourris: toute l’année. S. chontalensis Sharp, Biol. Centr. Am. 4890, IT, part. [, p. 31%. — Région montagneuse. Fruits pourris; toute l’année. 798 A. GROUVELLE. COLYDIIDÆ. Penthelispa Pasc. Journ. of Ent., {, 1860, p. 441. P. aequicolle Reitt. Deutsch. ent. Zeitschr., 1878, p. 123. — Trois- Rivières. Sous les écorces; juin à juillet; rare. Synchita Hellwig. Schneid. Mag., 1792,p. 401. S. granulata Say, Journ. Ac. Phil., V, p. 266. — Pointe-à-Pitre. icorces de manguier. S. laticollis Lec., New species Col. I, p. 66. — Trois-Rivières. Ditoma Herbst. Käter, .V,4793;:p: 26: D. quadricollis Horn, Trans. Ann. ent. Soc., XII, p. 140. — Peu commun sous les écorces ; septembre. Neotrichus Sharp. Journ. Linn. Soc. XIX, p. 61. N. guadalupensis n. Sp. — Elongatus, parallelus, conveæus, » niger, opacus, flavo-setosus; fronte antice depressa, tuberculata; pro- thorace subelongato, parallelo, tuberoso, tuberculis magnis, disco in longitudinem striato, lateribus denticulatis; elytris lineato-punctatis, intervallis latis, subplanis. — Long. 5 à 6 mill. Allongé, parallèle, convexe, noir, opaque, garni de soies dressées, flaves, disposées en lignes sur les points enfoncés des élytres. Tête transversale, couverte, sauf en avant, de tubercules assez forts; yeux non saillants. Prothorax nettement plus long que large, parallèle, chargé de gros tubercules ocellés, dessinant un sillon longitudinal sur le disque et sur les côtés des impressions allongées, mal définies; bords latéraux denticulés. Écusson ponetiforme. Élytres environ trois fois aussi longs que larges ensemble, ponctués en lignes; points petits ; intervalles des points relevés en un étroit bourrelet linéaire, peu accentué; intervalles des lignes de points presque plans. Sous les écorces. Espèce très voisine de N. insularis Grouv. de St-Vincent; peut-être une simple variété locale, distincte par les tubercules du prothorax beaucoup plus forts, Coleoptères de la Guadeloupe. 759 Catolaemus Sharp. Biol. centr. Am. Col., 1894, TIT, À, p. 457. C. multimaculatus n. Sp. — Oblonqus, converus, subnitidus, squamulis brevissimis, albidis, suberectis ornatus, rufo-testaceus ; ely- très testaceis, nigro-variegatis ; prothorace transverso, antice posticeque angustato, lateribus arcuatis: elytris oblongis, ad apicem conjunctim rotundatis, striatis, intervallis lineato-squamosis, lateribus late expla- natis, in singulo elytro tribus maculis nigris : 1° macula scutellari, * subhumerali, 3 tenente dimidiam partem apicalem, lateribus exceptis et includente tres maculas"ochraceas. — Long. À mill. 4/4. Oblong, convexe, presque mat, orné de courtes squamules blanches légèrement redressées, disposées en ligne sur les intervalles des stries des élytres. Antennes, tête et prothorax roux testacés. Prothorax rétréci à la base et au sommet, environ deux fois plus large, dans la plus grande largeur, que long: côtés arrondis; marge antérieure bi- sinuée, tronquée dans le milieu; base rebordée. Élytres testacés, oblongs, arrondis ensemble au sommet, environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble, ponetués-striés, avec une ligne de courtes squamules sur chaque intervalle: bords latéraux assez large- ment explanés; sur chaque élvtre trois taches noires : la 4" scutellaire, subquadrangulaire, la 2° latérale, subhumérale, n’envahissant pas le rebord marginal, la 3° occupant la moitié apicale de l’élytre, à l’ex- ception du rebord latéral, terminée vers la base en angle aigu et enfer mant trois taches ovales, testacées : la 4° très oblongue, contre la suture, la 2° latérale et la 3° apicale. Dessous roux ferrugineux. Sainte-Anne. Microsicus Sharp. Biol. centr. Am. Col. 189%, IT, 4, p. 456. M. minimus Grouv., Notes from the Leyd. Mus. XX, p. 37. Sainte-Anne. Colydodes Motsch. Etud. ent., 4855, p. 13. Distaphila Pasc. Journ. of ent. I, 1860, p. 104. C. bostrychoides n. Sp. — Cylindricus, opacus, niger, flavo- sordido-setosus ; capite depresso, fronte elerata, grosse irregulariterque granoso ; prothorace subquadrato, granoso, basin versus leviter angus- tato, laleribus rectis, irrequlariter denticulatis, margine antico utrin- que sinuato, medio producto, valde bituberculato: elytris cylindricis, linealo-punctalo setosis, intervallis leviter undulatis. — Long. 4 mill, 760 A. GROUVELLE. Allongé, cylindrique, opaque, noir, orné de soies dressées d’un flave un peu sale, disposées en lignes sur les élytres. Tête déprimée en avant, front élevé en une forte protubérance chargée de tubereules irréguliers, laissant libre au milieu un petit lobe ovale, déprimé; dé- pression antérieure de la tête limitée à la base par une strie enclosant la protubérance frontale, séparée en trois parties par deux stries sub- longitudinales, arquées, partant de la protubérance frontale. Prothorax environ aussi long que large en avant, légérement rétréci à la base, chargé de gros tubercules aplatis, portant chacun une soie dressée: côtés droits, denticulés; marge antérieure sinuée de chaque côté vers les angles, portant dans le milieu deux protubérances presque conti- guës, s'avançant sur la tête. Élytres environ deux fois et demie aussi longs que larges ensemble, ponctués en lignes ; intervalles assez larges. rendus légèrement onduleux par les points des lignes ponctués. Trois-Rivieres. Sous les écorces des bois morts. Lemnis Pasc. Journ. of Ent. 1, 1860, p. 106. L. Lherminieri, D. Sp. — Obongus, subdepressus, dense flavo- argentato-squamosus ; antennis pedibusque rufis, capite concavo, antice bipunctato: prothorace transverso, subcordato, lateribus tenuiter denti- culatis, disco Septem subfoteolato; elytris striato-punctatis, intervallis latis, planis : elytris fasciculatis. — Long. 4 mill. 4/2. Espèce voisine de L. denticulatus Grouv. de Grenada, distincte par sa forme plus allongée et par sa squamulation flave, argentée, brillante. Chez L. denticulatus les soies squamiformes, dressées, des stries dis- coïdales des élvtres se détachent très nettement de la couleur générale en raison de leurs dimensions plus avantageuses et de leur couleur plus blanchâtre:; par contre elles sont beaucoup plus foncées sur les côtés des élytres. Chez le L. Lherminieri les soies des stries des élytres se réduisent sur le disque à de véritables squamules. Enfin la denticulation des bords latéraux du prothorax est beaucoup plus forte chez L. denticulatus que chez L. Lherminieri. Sous les écorces pourries ; toute l’année; très commun, Bothrideres Er. Nat. Ins. TITI, 1845, p. 288. B. planusChevr., Ann. Soc. ent. Fr., 1863, p. 610. — Trois-Rivières. Sous les écorces, en mai. Coléoptères de la Guadeloupe. 761 Philothermus Aubé. Ann. Soc. ent. Fr., 1843, p. 93. P. guadalupensis, n. Sp. — Oblongo-elongatus, subdepressus, nilidus, glaber, ferrugineus; antennis gracilibus, secundo articulo lon- giore quam tertio, clava elongata, articulis maxime separatis ; protho- race transverso, antice posticeque angustato, disco depresso, parce punc- tato : elytris punctato-striatis, striis ad latera apicemque evanescentibus, intervallis latioribus quam striis. — Long. 4 mill. 4/2. Allongé, oblong, à peine convexe, brillant, glabre, ferrugineux. An- tennes grèles, ferrugineuses, claires; 2e article plus long que le 3°: massue allongée, formée de deux articles nettement séparés. Tête presque lisse. Prothorax environ une fois et un tiers aussi long que large, subparallèle, rétréci à la base et au sommet; disque déprimé, éparsement ponctué; bords latéraux très finement rebordés, base étroitement rebordée, quelques gros points de chaque côté de l’écusson. Écusson transversal, subpentagonal. Élytres ovales, environ deux fois aussi longs que larges dans leur plus grande largeur, ponctués-striés : stries effacées au sommet et sur les côtés; intervalles des stries plus larges que celles-ci. Pattes de la couleur des antennes. Pas de localité précise. Lapethus Casey. Ann. N. York Ac., 1890, V, p. 317. L. discretus Casey, 1. €. p. 318. — Sharp, Biol. Centr. Am. Col. I, À, p. 494, t. XV, p. 22. — Trois-Rivières. CUCUJIDAE. Platamus Er. Naturg. Ins. Deutschl., IT, 1845, p. 329. P. Dufaui, n. Sp. — Oblongo-elongatus, subdepressus, subnitidus, griseo-pubescens ; antennis rufis ad apicem infuscatis; capile prothora- ceque rufis, dense punctatis, fronte utrinque in longitudinem impressa, angulis posticis acutis; prothorace subquadrato, lateribus obtuse denta- tis, antice parallelis, basin versus convergentibus ; elytris elongatis, sub- parallelis, dense lineato-punctatis, ochraceis ad apicem et juxta lateribus infuscatis; subtus rufus, abdomine infuscato, pedibus ochraceis, coxis subaequaliter admotis. — Long. 3 mill. 1/2. Allongé, oblong, faiblement convexe, peu brillant, couvert d'une pubescence grisàtre, assez dense. Antennes rougetres, noiratres vers Ann. Soc. Ent. Fr., LXXI [1902]. 49 762 A. GROUVELLE. l'extrémité. Tête et prothorax rougeûtres, élytres ochracés, rembrunis à l'extrémité et sur les côtés ; dessous rougeätre, abdomen rembruni, pattes testacées. Tête et prothorax densément et fortement ponctués; front longitudinalementimpressionné de chaque côté ; angles postérieurs de la tête aigus. Prothorax subquadrangulaire ; bords latéraux obtusé- ment dentés, subparallèles en avant, convergents dans la partie basi- laire. Élytres environ deux fois et demie aussi longs que larges ensemble, légèrement atténués vers le sommet, obtusément subtron- qués, couverts d’une ponctuation en lignes serrées. Dessous rougeûtre ; abdomen rembruni, pattes testacées; toutes les hanches à peu près également rapprochées. Sans désignation de localité. Voisin des P. Deyrollei Grouv. et Schaumi Grouv. Telephanus Er. Naturg. Ins. Deutschl., II, 1845, p. 329. T. guadalupensis n. Sp. — Oblongo-elongatus, modice converus, flavo-griseo-pubescens, testaceus ; articulis 7°-9 antennarum infuscatis ; lateribus elytrorum et macula ultra medium, in speciem M nigrican- tibus ; capite prothoraceque dense punctatis, subopacis ; angulis posticis capitis obtusis, hebetatis ; prothorace haud elongato, basin versus angus- tato, lateribus obtuse et leviter dentatis, subundulatis, disco in longitu- dinem subcarinato : elytris prothorace latioribus, ad apicem subtrunca- lis, nitidis, fortiter punctato-striatis, intervallis striarum punctis angustioribus, stris apicem attingentibus. — Long. 3 mill. 4/2. Oblong, allongé, faiblement convexe, couvert d’une pubescence d’un gris flave assez allongée, testacée. Antennes atteignant la longueur de l’insecte, grêles, articles 7 à 9 enfumés. Tête et prothorax sub- opaques, densément ponctués, d'un testacé légèrement rougetre. Yeux placés un peu en avant des angles postérieurs de la tête, ceux-ci lar- gement obtus, émoussés. Prothorax subtrapéziforme, rétréci vers la base, environ aussi long que large en avant: bords latéraux obtusé- ment et faiblement dentés, disque longitudinalement et faiblement plié. Élytres environ du double plus larges à la base que le prothorax, environ deux fois et un tiers aussi longs que larges ensemble à la base, subtronqués séparément au sommet, fortement ponetués-striés ; stries presque entières, intervalles moins larges que les points; bords latéraux des élytres et une tache commune en forme de A rembrunis ; branches externes du W,plus courtes, réunies à la bande latérale, rem- brunies:; pattes d’un testacé pâle, Coléoplères de la Guadeloupe. 163 Trois-Rivères, Comp. Jacob, Grande-Terre. Commun dans les branches feuillues des Manguiers récemment coupés. Laemophloeus Cast. Hist. Nat., II, 1840, p. 385. L. Dufaui, D. Sp. — Oblongo-elongatus, subparallelus, convexrus. nilidus, glaber, fulvo-testaceus; antennis moniliformibus, sat crassis : capile transterso, triangulari, antice truncato et biimpresso, fronte convexiuscula, punctulata; prothorace basin versus parum angustato, utrinque unistriato, parce punctulato, angulis posticis acutis, basi utrinque ad angulos posticos subsinuata; scutello transverso, pentago- nali ; elytris oblongo-elongatis, ad apicem separatim rotundatis, singulo elytro quinque striato, striis alternis tenuissimis, intervallis alternis ad apicem elevatis. — Long. 4 mill. Oblong, allongé, subparallèle, convexe, brillant, glabre, roux-testacé. Antennes dépassant légèrement la base du prothorax, un peu épaissies, moniliformes : 2° article épais, un peu plus long que le 3°. Tête transver- sale, triangulaire, tronquée en avant, pointillée, impressionnée de chaque côté vers la naissance des antennes. Prothorax environ aussi long que large en avant, un peu rétréei à la base, peu densément poin- tillé, longitudinalement strié de chaque côté; base faiblement sinuée de chaque côté vers les extrémités ; angles postérieurs aigus. Écusson transversal, pentagonal. Élytres environ deux fois et demie aussi longs que larges ensemble, oblongs, arrondis ensemble au sommet; chacun avec cinq stries; stries alternes très fines; intervalles alternes relevés au sommet; marges latérales sans pli. Sainte-Anne. Sous les écorces. Lathropus Er. Naturg. Ins. Deutschl., 1845, p. 327. L. costatus, D. Sp. — Oblongus, vir convexus, subnilidus, tenue pubescens ; capite prothoraceque fusco-rufis ; elytris nigris, rufo-macu- latis ; antennis, clava excepta, pedibusque rufis ; capite depresso, tenuiter aspero, prothorace transverso, tenuiter aspero utrinque striato, late- ribus arcuatis, obtuse dentatis : elytris oblongis, punctato-striatis, inter- vallis alternis basin versus elevatis. — Long. 1 mill. Oblong, assez large, très peu convexe, un peu brillant, finement pu- bescent, noirâtre. Antennes, sauf la massue, et pattes rougeûtres ; tête et prothorax brun rougeûtre; élytres maculés de roux. Tête et pro- thorax finement chagrinés; la première transversale, déprimée. Pro- 764 A. GROUVELLE. thorax environ deux fois plus large que long, aussi large au sommet qu'à la base, arrondi, subdenté sur les côtés, subimpressionné sur le disque. Écusson transversal, subrectangulaire. ÉL tres ovales. moins d'une fois et demie aussi longs que larges ensemble, finement ponetués- striés; intervalles alternes relevés jusqu'à la base; pubescence fine, disposée en lignes: sur chaque élytre une tache rougeâtre, arquée, partant de l'épaule, descendant le long de la suture et se réunissant à une lache postmédiane, placée sur le 2° intervalle élevé; marges laté- rales des élytres finement bordées de roux. Pas de localité précise. Silvanus Latr. Gen. Crust. et Ins., IT, 1807, p. 19. S. triangulus Reitt., Coleopt. Heft. XV, 1876, p. 56. — Commun dans les détritus végétaux secs. S. trivialis A. Grouv., Ann. Soc. ent. Fr., 1878, p. 79, t. 2, f. 45. — Grande-Terre, Commun toute l'année dans les fumiers pourris. Cathartus Reiche. Ann. Soc. ent. Fr., 1854, p. 77. Subgen. Ahasverus Des Gozis. C. advena Waltl., Faunus, 1, 1832, p. 169. — Silberm., Rev. Ent. I, p. 256. — Er., Naturg. Ins. Deutschl. II, p. 339. — Sturm, Deutschl. Ins. XXI, p. 100, t. CCCXC, f. B. — Reitt. Harold, Col. Heft. XV, 1876, p. 127. — Casey, Trans. Ann. Ent. Soc. XI, 1884, p. 73, t. 4, f. 6. — Gangl., Kaf. Mitteleur. IE, 2, p. 588. Guerini Allibert, Rev. Zool., 1847, p. 12. musaeorum Ziegler, Proc. Ac. Phil. IT, 270. angustatus Luc., Expl. Alg., p. 221, t. 22, f. 4. striatus Ronget, Ann. Soc. Ent. Fr., 1876, p. cevi. — Insecte cosmopolite. Thione Sharp. Biol. centr. Am. Col. IT, 4, 1899, p. 544. T. Championi Sharp., 1. €. p. 345. — Sans désignation de localité. Je rapporte les Thione de la Guadeloupe au T. Championi Sharpi de l'Amérique centrale, bien que la sculpture de la tête et du protho- rax soit plus accentuée chez les insectes de cette dernière provenance et qu'inversement les stries des élytres soient moins marquées. Coleoptères de la Guadeloupe. 765 Monotoma Herbst. Kater'V;, 1793;1p° 22° M. picipes Herbst, L. c., p. 2%, t. 46, f. 2. —- Aubé, Ann. Soc. ent. Fr. 1837, p. 458, t. 17, f. 3. — Thoms., Skand. Col. V, p. 211. — Reïtt., Zeitschr. Ent. Breslau, N. F. VI. Heft, p. 6. — Horn, Trans. Ann. ent. Soc. VII, 1879, p. 259. — Ganglb., Kaf. Mitteleur, IT, 2, p. D706. contracta Marsh., Ent. Brit. L p. 410. pallida Steph., IL Brit. I, p. 103. brevipennis Kunze, Germ. Zeitschr. Entom. I, 1839, p. 383. scabre Kunze, |. ©., p. 384. congener Wollast., Cat. Col. Mad. 1857, p. 68. robustula Motsch., Bull. Mose., 1868, IT, p. 200. subquadrifoveolata Reiïtt., Zeitsch. Ent. Breslau, N. F. VI Helt, p. ». Trois-Rivières : sous les écorces: juin. Europs Woll. Ins. Mader. 1854, p. 149. E.zonatus, n. Sp. — Elongatus, parallelus, subdepressus, nitidus, vix perspicue alutaceus, glaber, rufo-testaceus, elytris transversim nigro-maculatis ; capite parcissime punctulato, antice biimpresso ; pro- thorace subquadrato, basin versus modice angustato, lateribus vir perspicue denticulatis, disco laeti, utrinque lineato-punctato, margini- bus parcissime punctulatis; scutello subquadrato, elytris subtilissime punctato-striatis, pygidio parce punctato. — Long. 2 mil. Allongé, parallèle, subdéprimé, brillant, à peine visiblement alutacé, olabre, roux testacé, élytres testacés, légèrement ferrugineux, cou- pés transyersalement par une bande noire, commencant au milieu de la longueur et occupant environ le cinquième de cette longueur. Antennes assez épaisses; dernier article subglobuleux. Tête non dé- primée en avant, impressionnée vers la naissance des antennes: ponctuation très rare. Prothorax subearré, faiblement rétréci à la base, arrondi aux angles antérieurs, à peine visiblement crénelé sur les côtés; disque lisse, de chaque côté une ligne de points allongés n’at- teignant pas la base ni le sommet, arquée en dedans vers la base: marges latérales éparsement ponctuées. Écusson subearré. Élytres très finement ponctués-striés. Pygidium éparsement ponctué, Sainte-Anne. Sous les écorces: en mars, Très rare. Se trouve également à la Martinique. Collection A. Grouvelle, 766 A. GROUVELLE. E. fallax, D. Sp. — Elongatus, subparallelus, vix converus, niti- dus, glaber, rufo-testaceus, elytris testaceis, ad apicem infuscatis ; an - tennis sat crassis, articulis 3°-9 transversis: capite parcissime punc- tato, tenuissüme striolato, antice sat profunde biimpresso, angulis posticis obtusis, haud hebetatis ; prothorace quadrato, angulis omnibus subro- Lundatis, disco utrinque in longitudinem lineato-punctato, linea bisi- nuato, punctis oblongis, densatis, lateribus parcissime punctatis ; scutello subelongato; elytris punctato-striatis, striis sat tenuibus, inter- vallis latissimis, pygidio subelongato, parce punctato. — Long. 2 mill. Allongé, subparallèle, à peine convexe, brillant, glabre, roux ferru- gineux, élvtres testacés, assez largement enfumés au sommet. An- tennes courtes, assez épaisses, articles 3-9 transversaux, 10 et 11 de même largeur, 41° ovoide, plus de deux fois plus long que 10°. Tête très éparsement ponctuée, très finement striolée, avec deux courtes impressions linéaires vers la base des antennes: angles postérieurs obtus, non émoussés. Prothorax environ aussi long que large, paral- lèle, angles antérieurs arrondis, postérieurs obtus, subarrondis:; sur le disque une impression sublinéaire en forme de harpe, composé de points un peu allongés, serrés, parfois placés en dehors de la direction linéaire de l'impression; marges latérales avec quelques vestiges de courtes lignes ponctuées. Écusson parallèle, plus long que large, ar- rondi au sommet. Élytres un peu plus de deux fois plus longs que larges ensemble, finement ponctués-striés, intervalles des stries très larges. Pygidium un peu plus long que large, subdéprimé, éparse- ment ponctué. Sainte-Anne. Sous les écorces. Bactridium Lec. Class. Col. I, 1861, p. 86. B. adustum Reitt. (Rhizophagus), Verhandl. Naturt. Ver. Brunn., 1872, p. 39. Sainte-Anne. Sous les écorces Smicrips Lec. Proced. Ann. Phil. Soc., 1878, p. 399. Tisiphone Reitt., Deutsch. Ent. Zeitschr. 1876, p. 10 Ce) 1 T. exilis Murray (Cercus), 186%, Monogr., p. 238. Sainte-Anne, Trois-Rivières. Coléoptères de la Guadeloupe. 767 EROTYLIDAE. Cryptophilus Reitt. Verh. z. b. Ges. Wien. XXIV, 1874, p. 381. C. frater Grouv., Notes from the Leyd. Mus. XX, p. #3. CRYPTOPHAGIDAE. Loberus Lec. Class. Col. North Amer. PAS6P p.08 L. testaceus Reitt., Coleopt. Heîte, XII, 4875, p. 74. Très commun en battant les arbres. L. Vitraci, n. Sp. — Oblongus, converus, nilidus, glaber, testa- ceus; elytris nigro-maculatis: clava antennarum infuscata: capite parce punctalo ; prothorace transversissimo, parce punctato, ante basin transverse impresso utrinque punclo crasso terminata, lateribus subangulosis, tenuiter pulvinatis, angulis anticis hebetatis, posticis ob- tusis; elytris lineato-punctatis; singulo elytro nigro-bimaculato : 1° macula juxta basin, subhumerali, ® discoidali, transversali, obliqua, latera haud attingente. — Long. 1 23 mil. Oblong, convexe, brillant, glabre, d’un testacé un peu jaunàtre ; élytres tachés de noir; massue des antennes enfumée. Tête éparse- ment ponctuée. Prothorax un peu plus de deux fois plus large que long, éparsement ponctué, transversalement impressionné devant la base; impression limitée de chaque côté par un gros point enfoncé ; bord antérieur droit, obliquement tronqué aux extrémités; côtés re- bordés, subanguleux, sinués à la base; marge basilaire arquée vers l’écusson, faiblement sinuée de chaque côté. Écusson transversal. Élytres plus larges que le prothorax, environ deux fois aussi longs que larges ensemble, subacuminés à l'extrémité, ponctués en lignes ; points bien marqués, atténués et disparaissant au sommet; sur Cha- que élytre deux taches noires; la 4° basilaire, en dedans du calus hu- méral, la 2° discoïdale, transversale, oblique, assez large, n’atteignant pas le bord latéral. Camp-Jacob, Trois-Rivières. 768 A. GROUVELLE. Platoberus Sharp. Biol. Centr. Am. Col. JT, 4, p. 586. P. latus Sharp., 1. €. p. 586. — Trois-Rivières. Juin à juillet: très rare. Hapalips. Reitt. Verhandl. des Naturf. Ver. Brunn. XV, p. 222. H. guadalupensis, D. Sp. — Oblongo-elongatissimus, modice converus, nilidus, glaber, piceus; clava antennarum dilutiore, capite triangulari, antice rotundato, parce punctato, fronte antice bilineato- impresso; prothorace modice transverso, basin versus subangustato, parce punctato, angulis anticis hebetatis, posticis rectis ; scutello trans- cersissuno, suboblongo: elytris elongatis ad apicem conjunctim rotun- datis, punctato-lineatis, ad apicem punctis evanescentibus et stria sutu- rali impressa. — Long. 3 1/2 mill. Oblong, très allongé, médiocrement convexe, brillant, glabre, brun de poix, plus clair sur les élytres ; massue des antennes moins foncée. Tête arrondie en avant, triangulaire, éparsement ponctuée; sur le front vers la naissance des antennes, deux courtes impressions linéaires. Prothorax environ une fois et un tiers aussi large que long, légèrement rétréci à la base, subcordiforme, éparsement ponctué, surtout sur le disque, peu visiblement alutacé ; côtés et base rebordés. Élytres envi- ron trois fois aussi longs que larges ensemble, faiblement atténués vers le sommet, arrondis ensemble à l'extrémité, ponctués en lignes; points effacés au sommet, strie suturale marquée vers l’extrémité; intervalles des lignes de points larges. Trois-Rivières. Sous les écorces: rare. MYCETOPHAGIDAE. Typhaea Curtis. Brit. Entom. XV, p. 702. T. fumata Linn., Syst. Nat., éd. XII, I, 2, p. 524. — Er., Naturg. Ins. Deutschl. I, p. 418. — Sturm, Deutschl. Ins. XIX, p. 35, t. CCCXLVTIL, f. A. — Jacq. Duval, Gen. Col. d'Eur. Il, t. 54, f. 267. — Thoms., Skand. Col. V, p. 242. — Ganglb., Käf. Mitteleur. III, 2, p. 135. testacea Fab., Ent. Syst. I, p. 233. cariabilis Herbst., Kaf. IV, p. 144, € 41, 1 5. Coléoptères de la Guadeloupe. 769 tomentosa Steph. IL. Brit. IE, p. 74. erenata Melsh., Proc. Ac. Phil. Il, p. 114. Détritus végétaux: très rare. Insecte cosmopolite. Berginus Er. Nät. Ins. IE, 1846, p. 405. B. Vitraci, D. Sp. — Oblongus, converus, opacus, cinereo-squa- mosus, rufo-castaneus; pedibus sublusque rufo-piceis; capite protho- raceque crebre punctatis, hoc subtransverso, lateribus modice arcuatis ; elytris dense lineato-punctatis, stria suturali ad apicem impressa. — Long. 2/3 à 1 mill. Oblong, convexe, opaque, garni de très courtes soies squamiformes, blanchâtres, espacées, disposées en lignes un peu irrégulières sur les élytres; marron rougeàtre, pattes et dessous roux de poix. Tête et prothorax très densément ponctués, Prothorax un peu plus large que la tête, environ une fois et un quart aussi large que long, présentant sa plus grande largeur vers le milieu de la longueur; côtés médio- erement arqués. Élytres plus larges que le prothorax, environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble, ponctués en lignes serrées: strie suturale marquée au sommet. Sainte-Anne. Détritus. THORICTIDAE. Thorictodes. Reitt. Coleop. Heîte XIV, 1875, p. 4. T.Heydeni Reitt., L. c.. p. 46: Verh. Z. b. Ges. Wien. XXXI, 1881, p. 9%. — Ganglh., Kaî. Mitteleur. II, 2, p. 766. — Sans localité précise, ———— DD ———__—_— I TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS DES TRAVAUX CONTENUS DANS CE VOLUME ALLUAUD (CH.). — Observations sur divers Cicindélides de Madagas- car et descriptions d'espèces nouvelles [fig.], 637. BoucomonT (A.). — Descriptions de quelques Bolbocerini nouveaux (pl. V], 581. BourGeois (J.). — Diagnoses de Lycides nouveaux ou peu connus (8° partie), 737. BRÔLEMANN (H.-W.). — Le genre Paraiulus (Myriapodes-Diplopodes\ [pl. Let II], 440. In. — Myriapodes cavernicoles (2° note) [fig.], 448. In. — Myriapodes recueillis par M. E. Gounelle au Brésil [pl VEet VII}, 649. Buyssox (H. pu). — Remarques sur quelques Élatérides du G. Cardio- phorus, 422. Buyssox {R. pu). — Nidification de quelques Mégachiles, 754. Devize (J. SaAINTE-CLAIRE). — Exploration entomologique des grottes des Alpes-Maritimes (avec une carte), 695. In. — Étude sur divers Platysma des Alpes occidentales, 588. FAIRMAIRE (L.). — Matériaux pour la faune coléoptérique de la région malgache (12 note), 325. In. — Idem (14 note), 532. Favier (C.). — Observations à propos d'une Araignée de Madagascar élevée à Lyon [pl HT}, 488. Ferrox (CH.). — Notes détachées sur l'instinet des Hyménoptères Mel- lifères et Ravisseurs (2° serie) [pl IV], 499. Fixor (A.). — Sur le genre Euthymia [fig.], 620. 772 Année 1902. — Table des travaux. FLeuriAUx (Ep.). — Contributions à faune indo-chinoise (18° Memoire), 909. GROUVELLE (A.). — Voyage de M. le D' Ed. Bugnion au Vénézuéla, en Colombie et aux Antilles. Coléoptères clavicornes, 464. Ib. — Voyage du D' W. Horn à Ceylan. Coléoptères clavicornes, 481. Ib. — Supplément à la liste des Coléoptères de la Guadeloupe de MM. Fleutiaux et Sallé, 756. LESNE (P.).— Voyage du D' W. Horn à Ceylan. Bostrychidae et Ano- biidae [lig.], 476. LÉVEILLÉ (A.). — Voyage de M. le D' Ed. Bugnion au Vénézuéla, en Colombie et aux Antilles. Temnochilidae, 464. In, — Voyage du D' W. Horn à Ceylan. Temnochilidae, 480. ORBIGNY (H. D’). — Mémoire sur les Onthophagides d'Afrique, 1. PEeYERIMHOrr (P. DE). — Description des larves de trois Coléoptères exotiques, 740. Pic (M.). — Anthicides de Manille, 643. REÉGIMBART (M.). — Voyage du D' W. Horn à Ceylan. Coléoptères aqua- tiques, 468. SIMON (E.). — Études arachnologiques (32° Mémoire), 389. In. — Idem (35° Memoire), 719. TABLE GENRES, SOUS-GENRES, ESPÈCES, ETC. DÉCRITS DANS CE VOLUME Nora. — Les noms en caractères égyptiens désignent les genres ou sous-genres nouveaux. — Les noms en caractères italiques désignent les espèces nouvelles. ARACHNIDES Alcimochthes melanophthalmus E. Sim., 726. Alfenus E. Sim., #11. calamishratus E. Sim... 4141. Anarrhotus E. Sim., 421. fossulatus E. Sim., 421. Angaeus lenticulosus E. Sim., 729. Ariamnes campestratus E.Sim.,720. Artabrus E. Sim., 404. jolensis E. Sim., 404. Bathippus manicatus E. Sim... 420. palabuanensis E. Sim., 419. Schalleri E. Sim., 420. Bavia annamita E. Sim., 730. Blaisea E. Sim., 722. lyrata E. Sim... 723. Brancus E. Sim., 400. Blaisei E. Sim., 400. muticus E. Sim., 400. Camaricus pulchellus E. Sim., 727. Capidava FE. Sim., 418. auriculata E. Sim., 418. biuncata E. Sim... 418. Capidava rufithorarx E. Sim., 419. Colopsus E. Sim., 409. cancellatus E. Sim., 409. Corrhotus scriptus E. Sim., 393. singularis E. Sim., 395. taprobanicus E. Sim., 394. Cosmophasis longiventris E. Sim., 132. Diagondas E. Sim., 396. micans E. Sim., 397. viridiaureus E. Sim., 396. Epidius brevipalpus E. Sim., 730. Eugasmia E. Sim., 395. Eustiromastix E. Sim., 416. Chaperi E. Sim., M7. major E. Sim., #16. rufohirta E. Sim., 417. stylifera E. Sim., 418. Evarcha E. Sim., 397. Kochi E. Sim., 397. natalica E. Sim., 398. heteropogon E. Sim., 733. Firmicus duriusculus E.Sim.,723. 774 Freya chionopogon E. Sim., erculta E. Sim., 412. perelegans E. Sim., #14. Gangus E. Sim., 390. decorus E. Sim., 390. longulus E. Sim., 390: Heteropoda Blaisei E. Sim., 720. Hyllus argyrotorus E. 391. aurantiacus E. Sim., 392. brevitarsis E. Sim., 391. flavescens E. Sim., 393. Irura mandarina E. Sim., 735. Malloneta E. Sim., 405. quineensis E. Sim., 405. Mecostrabus E. Sim... 726. aciculus E. Sim., 727. Pachypoessa E. Sim., 399. albimana E. Sim., 399. lacertosa E. Sim., 399. Pancorius E. Sim., #10. borneensis E. Sim., 411. naerius E. Sim., #10. scoparius E. Sim., 410. Pharacocerus E. Sim... 405. sessor E. Sim., 405. Année 413. Sim... 1902. Phaulostylus GrandidieriE. Sim., 407. leucolophus E. Sim., 408. Plexippus coccineus E. Sim., redimitus E. Sim., 404. rubrogularis E. Sim., 403. tortilis E. Sim., 402. Pochyta albimana E. Sim., major E. Sim., #14. occidentalis E. Sim... AS. Poessa E. Sim., 398. argenteo-frenata E. Sim., 398. Pseudamycus protervus E. Sim., 404. | Runcinia annamita E. Sim., 7 Sandalodes calvus E. Sim., 389. Sigytes E. Sim., 401. paradisiacus E. Sim... 4041. Tagulinus E. Sim., 725. histrio E. Sim., 725. Telamonia argenteola E. Sim., 731. virgata E. Sim., 721. Theridiosoma Blasei E. Sim., 720. Thiratoscyrtus versicolor E. Sim... 416. Viciria caprina E. Sim., 734. 403. A5. 28. Phaulostylus E. Siim., 406. chrysophaea E. Sim... 724. furcifer E. Sim., 406. epileuca E. Sim., 724. grammicus E. Sim., 407. | equestris E. Sim., 723. COLÉOPTÈRES Achynius Fairm., 362. Agonischius confusus Fleut., 578, Alluaudi Fairm., 362. ruficollis Fleut., 577. Aclees floccosus Fairm., 303. subopacus Fleut., 576. Acmaeodera amplicollis J4S. apicalis Fairm., 348. Agonischius brunneipennis Fleut.. ae 1/1. Candezei Fleut., 576. Fairm.. Agrilus frontalis Fairm., 350. obsoletus Fairm., 350. Perrieri Fair m.., 349. quadraticollis Fairm., 349. Alcides androycus Fairm., 367. lobipennis Fairm., 369. Table des genres, etc. 775 Alcides maculosus Fairm., 366, musculus Fairm., 367. oblongulus Fairm., 368. oryomus Fairm., 365. pubicollis Fairm., 366. tomentosus Fairm., 368. Aliturus Fairm., 386. gracilipes Fairm., 386. Alphitobius (?) cinctellus Fairm., 331. Amarygmus {arsatus Fairm., 337. Ananca elegans Fairm., 342. fuscipennis Fairm., 342. Anaptoplus vagefasciatus Fairm., 399. Ancyrona Horni A. Lév., 480. Anthicus binotalus Pic, 647. grandicollis Pic, 643. manillanus Pic, 646. robusticollis Pic, 646. Antistius Fairm., 358. Desjardinsii Fairm., 398. Apoderus flaviventris Fairm., 38%. foveicollis Fairm., 383. holoæanthus Fairm., 383. semiruber Fairm., 383. Archalius Fairm., 534. densegranatus Fairm., 53%. Artelida diversilarsis Fairm., 389. holoxantha Fairm., 385. Athyreus goyasensis Boucom., 585. hemisphaericus Boucom, 582. Vavini Boucom., 583. villosus Boucom., 581. viridis Boucom., 584. Aulicus? suluratus Fairm., 562. Aviranus Fairm., 376. pictor Fairm., 376. Balaninus sericans Fairm., 371. Barianus Fairm., 354. Coquerelii Fairm., 355. co Barianus wniformis Fairm., 35%. Baris griseopubens Fairm., 377, Berginus Maindroni Grouv., 486. punctatolineatus Grouv., 465. Vitraci Grouv., 769. Blosyrus Perrieri Fairm., 352. Bolboceras Baeri Boucom., 585. peruanus Boucom., 86. Brachyleptops globipennis Fairm., 38. Caccobius, Thoms. (Voir table p. 318 et sq.) Callidium scutellare Fairm., 387. Callimaria granulata Fairm., 335. Camaria blapoides Fairm., 339. Cotlae Fairm., 335. Perrieri Fairm., 334. Cardiophorus beduinus H. du Buyss., 431. castillanus H. du Buyss., 439. disgamus H. du Buyss., #31. Gaullei H. du Buyss., 434. Peyerimhoffi H. du Buyss., 420. pruinosus H. du Buyss., 428. Pythiace H. du Buyss., 4306. stoliger H. du Buyss.. 429. Catolaemus multimaculatus Grouv., 799. Catolethrus intermedius Fairm., 381. Cautires 747. dotens Bourg., 747. Fairmairei Bourg., 746. obtusatus Bourg., 745. Cebia foveolata Grouv., 482, Cedrosius Fairm., 332. calosomoides Fairm., 332. Cerylon bicolor Grouv., 483. Chemolanus laeviceps Fairm., 333. Cicindela antatsima Alluaud, 639. circumcinclus Bourg. 770 Année 1902. Cicindela Grandidieri Alluaud, 638. osa Alluaud (subsp.), 637. sahy Alluaud {subsp.), 638. sou Alluaud (subsp.), 637. zaza Alluaud, 640. Cimbus sulphureus Fairm., 357. Cladiscus Perrieri Fairm., 533. Cladophorus natalensis Bourg., 744. taenialus Bourg., 744. Collvris tonkinensis Fleut., 570. Colydodes bostrychoides Grouv., 759. Conderis Foersteri Bourg., 749. Copelatus Horni Reg., 469. Cossonus crenulatus Fairm.. 380. fortipes Fairm., 381. planatus Fairm., 380. Cryptohypnus parvulus D79. Cryptoraea Dalmasi Grouv., 462. Foreli Grouv., 463. Cybebus Perrieri Fairm., 382. Cyelonotum Horni Rég., 474. Cylas nigrocaerulans Fairm., 38%. Damatris retrogranatus Fairm., 332. Damiricus Fairm., 543. cribripennis Fairm., 543. DesmidophoruspictipennisFairm., 363. Diadelia êners Fairm., 388. Diastanus Fairm., 338. nitidiventris Fairm., 338. Diphyllus minutus Grouv., 485. Diploconus nigerrimus Fleut., 575. Discoderes granulum Fairm., 350. Drvops frater Grouv., 466. Eburilera amoena Fairm., 599. biangulata Fairm., 598. Fleut., Eburifera binotata Fairm. (var.), 960. dorsata Fairm., 562. elegans Fairm., 561. janthina Fairm., 559. maculicollis Fairm. (var.), 560. nigrocaudata Fairm., 564. obscuricollis Fairm. (var.), 561. quadrinotata Fairm., 559. rufula Fairm., 560. tenuesculpta Fairm., 561. testacea Fairm., 558. transversa Fairm., 598. Elmidola lateritia Fairm., 344. pinguis Fairm., 343. striolata Fairm., 343. Elmis fuligineus Fairm., 343. Emporius Horni Grouv., 484. Encymon scutatus Fairm., 325. Endomerus Vitraci Grouv., 757. Epiphylax cribricollis Fairm., 378. griseostriatus Fairm., 378. planicollis Fairm., 378. punctulicollis Fairm., 379. tenuis Fairm., 379. Eumimetes tenuepunctatusFairm.. 387. Europs fallax Grouv., 765. zonatus Grouv., 766. Evenus marginicollis Fairm., 507. polyzonus Fairm., 566. Formicomus Baeri Pic, 645. inhumeralis Pic, 644. obscurior Pic (var.), 645. subrobustus Pic, 644. Gastrallus cucullatus Lesne, 478. Georyssus Horni Grouv., 487. Glyphonyx littoralis Fleut., 578. montanus Fleut., 579. Gonicoelus a/ffinis Grouv,, 465. Table des genres, ete. Hapalips. guadalupensis Grouv., 768. Haplocorynus rotundicollis Fairm., 370. Haploscelis caerulescens Fairm., 326. cyanipennis Fairm., 326. metallescens Fairm., 329. Perrieri Fairm., 327. Hemiops substriata Fleut., 580. Heteronus costicollis Fairm., 377. Hydrophilus brachyacanthus Rég.. 472: elongatus Rég., 471. Horni Rég., 471. Hyperchalea rudicollis Fairm., 337. Icaria Cottae Fairm., 347. Inopeplus praeustus Chevr.(larve), 110: Laccophilus Horni Rég., 468. Lacon dilatatus Fleut., 572. longus Fleut., 571. Laemophloeus Dufaui Grouv., 763. LagenoderusconiferusFairm., 382. Lathropus costatus Grouv., 763. Lemnis Lherminieri Grouv., 760. Limnius bothrideres Fairm., 345. lineicollis Fairm., 34%. Liostylus basalis Fairm., 550. bipartitus Fairm., 949. myrmecarius Fairm., à posticalis Fairm., 551. quadripartitus Fairm., 549. rufotinctus Fairm., 550. sellatus Fairm., 551. unicolor Fairm., 550. 49. Litargus Taprobanae Grouv.. 486. Lithinus cretaceus Fairm., 361. spinicollis Fairm., 361. Loberina Grouv., 485. Taprobanae Grouv., 485. Ann. Soc. Ent. Fr., Lxxr [1902 1 1 1 Loberus Vitraci Grouv., 767. Lycus agrestis Bourg., 742. ainoenus Bourg., 737. conformis Bourg., 743. conjunctus Bourg. (var.), 737. flavoscapularis Bourg. (var.), 740. Marshalli Bourg., 738. podagricus Bourg., 7441. Poultoni Bourg., 739. scapularis Bourg. (var.), 739, seutellaris Bourg. (var.), 742. Lygistopterus BarkeriBoureg., 750. Macratria tmpressicollis Fairm.. 341. Macrostola Vitraci Grouv., 756. Mecynotarsus, Baeri Pic, 64%. humeralis Pic, 643. Megamastus costipennis Fairm.. 309. minor Fairm., 369. Megapenthes annamensis Fleut.. 574. crassus Fleut., 574. Melanocratus amplicollis Fairm., 329. contexicollis Fairm., 330. neuter Fairm., 330. ovoideus Fairm., 329. Minutius Fairm., 386. tenuis Fairm., 387. Monocrepidius Jobiti Fleut., 573. Mordella semiluctuosa Fairm., 349. Myrmecomaeaapieala Fairm., 537. aspericollis Fairm., 535. bicristata Fairm., 536. biggibula Fairm., 536. densaticollis Fairm., 535. fulvo-sellata Fairm., 537. insignita Fairm., 537. parumstricta Fairm., 534. )0 778 Année Myrmecomaea lenuecincta Fairm., D9D: Nemognatha proboscidea Fairm., ny 541 : Nemosomia Landesi Lév. (larve). 713. Neotrichus quadalupensis Groux., 758. Ochthenomus Baeri Pic, 647. nigrobrunneus Pic (var.}, 648. Onthophagus Latr. (Voir table p. 318 et sq.) Onychogymnus Perrieri Fairm., 303. Opilo basicrus Fairm., 5957. geniculatus Fairm., 593. grossepunctatus Fairm., 559. iinpressus Fairm., 997. incongruus Fairm., 554. latefasciatus Fairm., 599. quadriplagiatus Fairm., 554. sanquinipes Fairm., 592. slrigicollis Fairm., 553. trabeatus Fairm., 557. transversus Fairm., 556. uniformis Fairm., 592. Osdara brevipes Fairm., 336. hovana Fairm., 336. Osphilia semicristata Fairm.. 370. Oxysternus maximus L. (larve), 14 Pachvelmis énterstitialis Fairm., 344. >aChYOonvx 370. Pachyschelus hovanus Fairm., 3514. Pallenis crénifera Fairm., 542. cyanipennis Fairm., 538. geminata Fairm., 544. hexraspila Fairm., 539. leucospila Fairm., 540. concavicollis Fairm.. 1902. Pallenis morosa Fairm.. 5441. octoguttata Fairm., 539. Perrieri Fairm., 541. polychroa Fairm., 542. rectepilosa Fairm., 542. semiguttata Fairm., 540. serquttata Fairm., 538. Palorus quadricollis Fairm., 334. Paratoxotus farinosus Fairm., 385. Patuleius Fairm., 567. ooulum Fairm., 568. rufonitens Fairm., 567. terminatus Fairm., 568. ustulatus Fairm., 568. Pectocera sulcata Fleut., 573. Pelecotoides minor Fairm., 340. Penthelispa énfina Grouv., 46%. Peridexia australis Alluaud (sub- sp.), 642. Phanocerus Bugnioni Grouy., 466. Phellocaulus seriegranosus Fairm , 900. Philothermus guadalupensis Grouv., 761. Platamus Dufaui Grouv., 761. Platyvcopes lateritius Fairm., 353. latipennis Fairm., 392. madagascariensis Fairm., 393. pictidorsis Fairm., : 54. submaculatus Fairm., 353. Platysma carthusianum Dex. (sub- sp.), 602. Guedeli Dé. (subsp.), 597. imitator J. et K. Daniel (subsp), 992. Polybothris 347. inclyta Fairm., 346. rugosa Fairm., 346. transversa Fairm., 345. Polycleis trapezicollis Fairm., 3506. Coindardi Fairm.. Table des genres, etc. Polyeleis uniformis Fairm., 356. Praonetha vagefasciata Fairm., 388. Pria ceylonica Grouv., 481. Proeces rufipes Fairm., 384. Proictes longehirtus Fairm., 352. Pseudiphisus Fairm., 3060. guttulatus Fairm., 360. Pseudobalaninus albogriseus Fair- maire, 373. griseopilosus Fairm., 573. hirtulus Fairm., 374. longehirtus Fairm., 579. penicillatus Fairm., 379. quadrillus Fairm., 37%. rufipes Fairm., 373. striatipennis Fairm., 372. tetragrammus Fairm., 372. Pseudocamaria attenuata Fairm., 399. oblongula Fairm., 334. Ptosima Perrieri Fairm., 347. Rhopaloclerus nigrofasciatus Fairm., 900. seriatus Fairm., 569. Salarium Fairm.. 532. mirum Fairm., 932. Selinus abacoïdes Fairm., 328. punctipennis Fairm., 329. Silesis difficilis Fleut., 579. Soranus Fairm., 358. erinaceus Fairm., 359. Sphaerocaulus Perrieri 397. Stenocylidrus DAS. asperulus Fairm , 546. Fairm.. apicalus Fairm.. | Stenocylidrus externus Fairm., D46. obliquatus Fairm., 547. obscuratus Fairm., 546. r'uficeps Fairm., 545. semirufus Fairm., 54%. telradius Fairm., 547. variegaltus Fairm., 548. Stenoplium Fairm., 564. Perrieri Fairm., 96». Strongylium aenescens Fairm.. 339. Suarezius ovipennis Fairm.. 330. Synellapus Fairm., 24%. indigaceus Fairm., 544. Tanysomus Fairm., 399. frenatus Fairm., 356. Telephanus guadalupensis Grouw., 762. Tenebroides 462. Tilloclerus griseocaudatus Fairm.. DAS. Tillus apicalis Fairm., 533. Trechus Callioli Dev., 704. Trichodesma venusta Lesne, 477. Tricladus Fairm., 563. Alluaudi Fairm., 56%. Triplax basalis Fairm., 329. Troglodromus CarboneliDev. (sub- sp.), 708. Poenitens Dev. (subsp.), 709. Viriathus Fairm., 339. strigipennis Fairm., 339. Xylobanus Alluaudi Bourg. 748. fratellus Bourg., 749. Xystrophorus Horni Lesne, 476. Zonilis Perrieri Fairm., 544. Bugnioni A: Le. HYMÉNOPTÈRES Osmia ochraceicornis Ch. Fert., 499. 780 Année 1902. — Table des genres, ete. MYRIAPODES Devillea Brôlm., 452. tuberculata Brôlm., 452. Leptodesmus bahiensis 668. carminatus Brôlm., 670. clavaria Brôlm., 687. corcovadis Brôlm., 675. deserticola Brolm., 662. erpansus Brôlm., 672. jibbula Brôlm., 659. qibbus Brôlm., 657. Gounellei Brolm., 66. Brolm., Leptodesmus lativentris Brolm.. 60%. simillinus Brolm., 664. Polydesmus Mistrei Brolm., 448. | Rhinocricus fransversalis Brolm.. 682. Schendyla Gounellei Brôlm., 685. Spirostreptus deserticola Brolm., 678. Gounellei Brôlm., 680. Strongylosoma pustulatun Brolm., 690. ORTHOPTÈRES Euthymia Bolivari Finot, 627. Brunneri Finot, 633. Kirbyi Finot, 629. Euthymia Kraussi Finot, 632. Saussurei Finot, 629. Scudderi Finot, 630. Annales de la Société Entomologique de France. Vol. LXXI (1902), pl. 1. Le Genre Paraiulus. (Myriapodes-Diplopodes.) Annales de la Société Entomologique de France. Le Genre Paraiulus. (Myriapodes-Diplopodes.) Vol. LXXI (1902), pl. 11. TR lé ssmntqoerititeemmenmenn. y hétrenittitéttihnnee III Vol. LXXI (#902), pl alabé ”. & H de France. Toile de l A Le) & à LC) D à > Ps = à, es de la Société Entomologique Annal _ 3 de la Société entomologique de France Vol ZXX7/1902 ) PL.IV 4 1 Spoturno et Ferton del. £,.Lartaud sc. S'ur l'énstincl des Iyménoptères | Amp. Ceny -Gros, Paris XX1 11902) PLV Vol. L Annales de la Société entomologique de France. ES À £,Lartaud se - Z. Planet de Bolbocertné nouveaur mp. Gr "ray -0 OS Annales de la Socièle Fntorto logique de: france: Voi. IXXT 902) PL PARN k NV 4 & \ RS NN 10 | "1 .. Si 7 13 AW PBrülemanr, dd, Zrp LTafonbatne, larcs. o.Cassas, lith. Myriapodes du Brésil. Anrales de la Sacieté Fntonologique de France. VoZ IXXI/1902) PLV | 6 : 74 He. à LR AT Brülemarre dei. np TLafontarre, Parts. 0. Cassas, CHR. Myriapodes du Brésil. RS dde ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNUE “COMME INSTITUTION D UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878 Natura maxime miranda in minimis. VOLUME LXXI. — ANNÉE 1902 4°: ET 2° TRIMESTRES EE D — —— PARIS ATRISTÉEGE DE LA SOCLEPE HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, rue Serpente, 28 OCTOBRE 1902 4 \® m« Les Annales paraissent quatre fois par an. "| Le Secrétaire-gérant : Cn. ALLuAUD. M ie = + Librairie de la Société entomologique de France Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28 La Société dispose des ouvrages suivants : (Le premier prix est pour les membres de la Société, le deuxième, pour les personnes étrangères à la Société.) Annales de la Société entomologique de France, années 41843 "à 1846 et A8D9 A 4800 ENTER PNR 42 et 45 tr. Les années 1847, 1848, 1856 et 1858, dont il rèste moins de 10‘exemplaires. 2e d0 fr. Annales (années. 4894/à-40DT) EN ES Re", 25 et 30 fr. Tables générales alphabétiques et analytiques des An- nales de la Societé entomologique de France (1832- 1860); Dar A5-S A PARIS SC Ne Te TR NETES 2'et 3 fr: Tables generales des Annales de 1861 à 1880 inclusi- vement par ET LEFEVRE PE ER ER REENITRRES 10:et 12 fr. Tables générales des Annales de 1881 à 1890 inclusi- vementi par E5 LEFEVRE. 00 RUN RENE 7 50 et 10 fr. Bulletin {années 1895 à 1901) chaque. . . . . . . . . 18 Îr. Bulletin {numéros isolés) chaque . . . . . . . . . . . . 4 et “1 ir. Bulletin comptes rendus du Congrès (4 ou plus. N%). 5 et 5 fr. L’Abeille (série complète in-12, vol. 4 à 27... . .. 150 et 175 Îr. L’Abeille (série in-12, la plupart des volumes) chacun. . 8 et 42 fr. L’Abeille (série in-8,. Prix de l'abonnement par volume (DOTE CON DTIS) 6 ROULE ARE UE! Le NE 10 et 12 fr. Faune des Coléoptères du bassin de la Seine, par L. BEDEL : LR CGR EUOTE, APUIDICOTMIA) KES ATEN: > et 8 fr. NRA ON REQR) PS ENERNENRR CRE TS CRU RE A 8 et 10 îr. NL CR RANGRODROTANNE SEE ARTE TRUE 8 et 10 fr. Catalogue raisonné des Coléoptères du Nord de l'Afrique, par Louis BepeL, t. I, 1% fasc., pp. 1-208, in200, 4895-1000 Re RUN RE SE ee UE SERA 10-et 42-fr: Catalogue syn. et géogr. des Coléoptères de l’Anc. Monde : Europe et contrées limitrophes en Afrique et en Asie. 5 et 7 Îr Catalogue étiquettes, pour collections. . . . . . . . . .. 8 et 12 fr. Catalogqus Coleopterorum Europae et confinium. . . . .. 0 fr. 50 Id. avec Index (Suppl, au Catalogus) . . . . . . . .. A îr. 25 Monographie de la famille des Eucnémides, par H. de BoxvouLoiR, in-8° avec 42 planches gravées. . . . .. b'et. 7 fr. Monographie générale des Mylabres, 1872, 6 pl, dont CODE DITES Re tn PORTE 8 et 10 fÎr. — DÉrCDlOrIées #2 PAUL ANNE ARTE 40 et 12 fr. Étude sur les Malachides d'Europe et du bassin de la Médi- LeF TON DATI PE TRON: EEE RL ER SRE CAN AREETE Let 5 fr. Mylabrides d'Europe (Monogr. des), par de MaARsEUL, 2 pl. : AN OITÉS SRE nue SRE PE ER PAREPRE A a rate RD EN ARE EEE AS Let 5 fr. sr COPDFIBES 7 A PEN TT SAN. MP ERSREUR Get: 67: Télephorides et Malthinides (Monogr. des), par de Mar- S UT PME TPS ce HT EN CARE VO ES RUES Let 5fr. Silphides (Précis des genres et espèces des), p. de MarseuL. 3 et 4 fr. Tableaux synoptiques des Paussides, Clavigerides, Pséla- phides et Scydménides, par Rerrrer (trad. E. Leprieur). 3 et Æ4 fr. Nouveau Répertoire contenant les descriptions des espèces a de l'Ancien Monde : Hydrocanthares, Palpicornes. . . . . . .. . .. -3 RO Ce 19 — = AB TEUIONTMNEeBOPRE) SR ANT E RAS. Re tepele 0 fr. 50 Oxyporus (Tableau synopt. du genre), par A. FauvEL. . . O fr. oÙ Characters of undescribed Lepidoptera helerocera, par ENV DR RMS Eee de OU Le Lite qi Den 1e 3 et 4 fr. Tableaux unalytiques pour déterminer les Colcopleres d'Europe I. Nécrophages (traduit de REITTER). . . . . . . . L fr. 50 IL. Colydiides, Rhysodides, Trogositides (traduit de RETR TER) Se eue M CRUE ane iRe 0 fr. 50 Le prix du port de ces ouvrages (sauf la Faune et les Cata- loques syn. et pour ctiqueltes, envoyés franco) et celui des tirages à part est à la charge deiacheteur. L’Abeille, Journal d'Entlomologre, foudé par S. LE MaRsEuL, continué par la Société entomologique de France, publie spécia- lement des travaux sur les Cor.éorrères de l’Ancien Monde. M. L. Bedel, 20, rue de l'Odéon, est chargé de la publication du Journa! (examen et admission des mémoires et correspondance scientifique). Le 7e fascicule du vol. XXX a été distribué. Le montant des abonnements aux volumes de l’ Abeille doit être adressé à M. V. VAUTIER, agent de la Société, 28, rue Serpente. COLLECTIONS 1° Collection H. Sénac (Z'enebrionidae) ; 2° Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe); Chez M. L. Bedel, 20, rue de l'Odéon. 3° Collection Peyerimhoff (A/icrolépidoptères) ; 4° Collection H. Brisout de Barneville (Coléoplères d'Europe); 5° Collection Aubé (Coléoptères d'Europe); 6° Collection complète des Orthoptères de France donnée à la Société par M. A. Finot; 7° Collection entomologique française de tous les ordres; 8° Collection d'exemplaires typiques; Au Siège social, 28, rue Serpente. La « Commission des Collections » est chargée de créer ces deux der- nières Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliothèque a été louée et est prête à recevoir les insectes francais de tous ordres et les Types que les membres voudront bien envoyer, avec localités précises. = PA Las Tr: - ï Table des matières du 4° trimestre 1902 Ex HENRY W. BRÔLEMANN. — Myriapodes recueillis par M. E. Goc- NELLE ANA BrES ET BL SV TETE SRE 649 | J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. — Exploration entomologique des Re. grottes des Alpes-Maritimes [avec une carte]. . . .. IDD , P. DE PEYERIMHOFF. — Description des larves de trois Coléo- È ptéressexo tiques Pete eee Rs ERIC 710 ; E. SIMON. — Études arachnologiques.(33° Mémoire)... .4400 0419 É J. BOURGEOIS. — Diagnoses de Lycides nouveaux ou peu con- 4 US OMAN TION ETS Ce PRE RE RE Se TS 1 2 R. pu Buy:sox. — Nidification de quelques Mégachiles. . . . . 791 A. GROUVELLE. — Supplément à la liste des Coléoptères de la : Guadeloupe de'MMPFleutiauxiet Salé" re PRE FE Avis aux Libraires et aux personnes étrangères Le à la Société. A sont livrés contre paiement, au siège social, Hôtel des Sociétés savantes (rue Serpente, 28), à la Bibliothèque, tous les jours, de 4 heures 1,2 à 6 heures 1/2 du soir, excepté les lundis et jours de fêtes. On y prend des abonnements pour les Annales ou le Bulletin (de la Société entomologique de Franc et pour l'Abeille, Journal | d'Entomologie. Les ouvrages mis en vente par la Société entomologique de France | | Pour la correspondance scientifique et les annonces, s'adresser au Secrétaire de la Société entomologique de France de 28,#ue Serpente, Paris, 6°. 7° L £ypographie Firmin-Didot et C°, — Mesnil (Eure). A TT 9088 00843 il