ex HARVARD UUNIVERSIIY. LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOÜLOGY. | Au. ble, Waos_Novemvduk, ot À le na Vi G? 4 a M RUN LA [a AA y 1 ARE nt ALL EN VE A A l PAT Dh UE L v ANNALES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ARTICLE 96 DES STATUTS ET DU RÈGLEMENT. — Les opinions émises dans les Annales sont entièrement propres à leurs auteurs; la Societe n'entend aucunement en assumer la responsabilité. TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT EL CIE, — MESNIL (EURE), ANNALES DE" LEA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878 Natura maxime miranda in mMminimis. ANNÉE 1905. — VOLUME LXXIV * PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, rue Serpente, 28 1905 ul 5 Fe j M à ‘'% É Fe HUOHIOIOM IAE z ETS GE TOR CA SOA LE En DV FRE: HOME PUS: er sp E UNE ; HR IGENREE N'UPE LME NE PILE RENEES k PATIO Lau ne 5 6 | ak SR $ 2 DE LA ; | ( | SOCIETE ENTOMOLOGIQUE FONDÉE LE 29 FÉVRIER :1832 RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878 Natura maxime PRO à minimis. VOLUME LXXIV. — ANNÉE 1905 4e et 2° TRIMESTRES TEE ——— + PARIS è AU SIÈGE DE LA SOCIÉTE "à eve HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES ä 28, rue Serpente, 28 JUILLET 1905 Le Secrétaire-gérant : Pi. GROUVELLE. == Les Annales paraissent trimestriellement. Librairie de la Société entomologique de France. Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28 ” La Société dispose des ouvrages suivants : . (Le premier prix est pour les membres de la Société, le deuxième, pour les personnes étrangères à la Société.) Annales de la Société entomologique de France, années 1843 à 4846 ei 1869 à 1890.45 2 ANR COS 12 et 15 fr. Les années 1847, 1848, 1856 et 1858, oi reste moins de 10 exemplaires . Se 50 fr. Annales (années 4894 à 1904).% . . . . :..... 1020 190 Tr: Tables générales ulphabétiques et analytiques des An- naies de la Societé entomologique de France (1832- 1860):par! A/S) Paris PR RME. MN EE 2 et 3 fr. Tables gencrales des Annales de 1861 à 1880 inclusi- Dement, Dar EF: MEFENRE MD. UNE NPERNEeRS 10 et 12 fr. Tables generales des Annales de 1881 à 1890 inclusi- demeNL Dar E.-LERÈVRE PEU ae, Vase 7 50 et 10 fr. Bulletin (années 1895 à 1904), chaque. . . ... . . .. 18 fr. Bulletin (numéros isolés), chaque . . . . . . . . . .. Aer Bulletin, comptes rendus du Congrès (1 ou plus. N°). 5 et 5 fr. L’Abeille (série complète in-12, vol. 1 à 27) : . . . . 150 et 175 fr. L’Abeille (série in-12, la plupart des volumes) chacun. : 8 et 42 fr. L'’Abeiïlle (série in-8°}. Prix del’abonnement par volume (Port COMPriS) "2 ALAN AR ne 40 et 12 fr" | Faune des Coléoptères du bassin de la Seine, par L.BEDEL: Das T.Il (Carnivora, Palpicornia) épuisé. : . : . . 0 et SAS MONS CPRUTODRATO) ER MECR RUES A D 8 et 10 fr. Œ NI CRNYNChOPhOrG ) EN RE EN REA 8 et 10 fr. Catalogue raisonné des Coléopières du Nord de : l'Afrique, par Louis Benez, t.1, 1% fasc., pp. 41-208, : in-90, 1895-1000. LE TN tee ae 10 et 12 fr. Cataloque syn. et géogr. des Coléoptères de l’Anc. Monde : Europe et contrées limitrophes en Afrique et en Asie. 5 ét 7"ir. Catalogue étiquettes, pour collections. . . . . . . . . «. 8 et.12 fr. Cataloqus Coleopterorum Europae et confinium. . : . . 0 îr. 50 Id. avec Index (Suppl. au Catalogqus). . . . . . . Al 47.220 Monographie de la fanulle des Eucnemides, par H. de BoNvouLoir, in-8° avec 42 planches oravées RAR d et 7 fr. Monographie générale des Mylabres, 1872, 6 pl., dont 2 col. — pl. noires. . - ei CAO 8 et 10 fr. — PL.-COlOTICES A PER SAR EE EN RS 10 ét 42 ir. Étude sur les Malachides d'Europe et du bassin de la Médi- terranée, Dar SPETRON. Lt OLA ENCRES 4 et 06 Mir) Mylabrides d'Europe (Monogr. des), par de MarseuL, 2 pl. : = Noires % LUS AU MT NN ERE eNASES Let 5 fr. —Coloriées.:...3 0e NOR EEE Det 06 fr: Télephorides et Malthinides (Monogr. des), par de Mar- SEUL, A PL M, "44. 4,4 ANR een CONTRE Let 5fr. Silphides (Précis des genres et espèces des), p. de MARSEUL. 3 et. 4 fr. Tableaux synoptiques des Paussides, Clavigérides, Pséla- | phides et Scydménides, par Rerrrer (trad. E. Leprieur). 3 et Æ&lr: Nouveau Répertoire contenant les descriptions des espèces de l'Ancien Monde : Hydrocanthares, Palpicornes. / 17.10 NN RE NNONNNS ELU Bapresliles tu SAS ON. HR RUN CEE l'et 24r. (Voir La suile, page 8 de la couverture.) fr. mi LE. Le ANNALES DE LA SOCIÉÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE VOYAGE DE M. MAURICE MAINDRON DANS L'INDE MÉRIDIONALE (mai [à novembre 1901) 6° Mémoire. CICINDÉLIDES par MM. Maurice MaixproN et Edmond |FLEUTIAUX. Avec la planche 1. AVANT-PROPOS Lorsque, dans sa thèse augurale de docteur en philosophie, Maximi- lien Perty donnait, en 1831 (!), un catalogue des coléoptères de l'Inde, il énumérait 45 espèces de Cicindèles. Si l’on défalque les espèces ap- partenant à d’autres genres (Apteroessa, Heptadonta) et celles propres à la région indochinoise, les Cicindela n'étaient représentées que par 37 espèces. Des Tricondyla aucune espèce indienne n’était connue; des Collyris, deux seulement (erassicornis Dej., emarginata Deij.), des Therates, aucune. Aujourd’hui on énumère plus de 250 espèces de Cicindelidae de la région indienne. Déjà, en 1889, Atkinson (?) signalait 143 Cicindela, en y comprenant les Euryoda et les Heptadonta, et, sur le nombre plus de 70 appartenaient à l’Inde. (1) Observaliones nonnullæ in Coleoptera Indiæ orientalis. Monachii. MDCCCXXXI. Typis Mich. Lindauer, in-4°. (2) Catalogue of the Insecta of the Oriental Region. (Journal of the Asia- tic Society of Bengale, part. II, n° 1, 1889.) Ann. Soc. Ent. Fr., LXxIV [1905]. 1 > M. MainproN ET E. FLEUTIAUX. Ce nombre très considérable d’espèces — environ le sixième de toutes celles de la famille — s'explique moins par l'étendue de l'Inde, que par la variété très grande des climats, des terrains et des niveaux de cette contrée. Depuis les neiges éternelles de l'Himalaya jusqu'aux déserts brülants du Tar, depuis les terrains à latérite de Ceylan et du Malabar jusqu'aux alluvions du Bengale, toutes les conditions de vie sont pos- sibles. Espèces franchement désertiques, espèces de grandes altitudes. espèces de forêts tropicales et équatoriales, espèces de terrains inon- dés, toutes trouvent dans les diverses régions de l’Inde un régime ap- proprié à leurs besoins. On peut dire que tous les groupes y sont re- présentés, et souvent par des espèces à distribution géographique considérable, soit qu’elles descendent vers le Sud jusque dans les îles de la Sonde, soit qu’elles s'étendent vers l'Est jusqu’en Chine, ou vers l'Ouest jusque dans l’Éthiopie africaine (!). Mais au Nord les massifs immenses de l'Himalaya opposent une barrière infranchissable à toute dispersion et aucune espèce indienne ne semble avoir été observée, jusqu’à ce jour, au nord de ces montagnes. Un certain nombre d'espèces de Cicindela se trouvent dans l'Inde en- tière, comme cette Cicindela quadrilineata F. qui fréquente parmi les sables des estuaires du golfe Persique aux côtes du Tenasserim (?) et la C. biramosa F., encore plus commune, espèce franchement littorale qui pullule de Ceylan au Tenasserim et jusqu'aux côtes de Bombay. Les Cicindela melanchotica F. et fastidiosa Dej. voltigent sur les berges boueuses des bouches de l’Indus et sur la vase desséchée des rizières du Coromandel, on trouve même la dernière dans le Chotia Nagpore et le Bengale. Mais par contre beaucoup d’espèces paraissent être très localisées. La belle Cicindela discrepans Walk. est confinée dans Cey- lan, avec quelques autres non moins remarquables, la C. assamensis Parry dans les montagnes du Sylhet et des Khassias de l’Assam, la C. malabarica FI. et Maindr. dans le Malabar, eiC- etc: Pour presque toutes les espèces la distribution géographiques est r'é- glée par la nature du sol. C’est ainsi que les petites espèces des ter- rains à latérite (Euryoda paradoxza W. Horn, Cicindela labioænea W. Horn) abondent aussi bien à Ceylan que sur la côte de Malabar et manquent dans les sables de Coromandel, etc. Mais pour les formes ar- boricoles comme les Derocrania et les Collyris, il semblerait que l’alti- tude seule règle leur dispersion. Et encore pour les derniers, au moins, cette condition n'est-elle pas extrêmement rigoureuse. Une espèce très (1) Cfr Annales, 1899, p. 180. (2) Ibid. Cicindélides. 3 commune (Collyris crassicornis Dei.) vit à toutes les hauteurs et se trouve même dans les jardins à bétel de Pondichéry, en pleine saison sèche, aussi bien que dans les clairières des forêts en Indochine et dans les îles de la Sonde, etc. A mesure que les moyens de communication s’améliorent, que les défrichements des plantations de thé se multiplient sur les hauteurs, que les réserves forestières se développent, par contre, sous la direc- tion des admirables forestiers du Civil Service, l’entomologie profite de tous ces progrès. Nombre d'espèces qui semblaient confinées dans des territoires restreints sont capturées à plusieurs centaines de kilo- mètres des points où on les avait primitivement observées, et à des altitudes absolument différentes. Mais aussi, bien des espèces, ancien- nement connues, ne se retrouvent plus, comme la légendaire Apteroessa -grossa F., qui doit habiter les sables du Tranquebar, ou demeurent extrêmement rares commeles Cicindela hamiltonia White (!), dives Gory, princeps Vigors (dont la variété ducalis W. Horn est commune dans le Chotia Nagpore.) Les collections modernes sont riches en renseignements géographi- ques, au contraire des anciennes qui ne nous en apportent la plupart du temps que de vagues ou de complètement erronés. Les indications gé- nérales, telles qu’Indes Orientales, ne signifient rien, celles de Pondi- chéry, Madras, Bengale, pour plus précises, valent encore moins. Elles ne donnent, en effet, d'indications que pour les ports d'expédition. Ainsi Perrotet qui, il y a quelque cinquante ans, dirigeait le jardin bo- tanique de Pondichéry, expédiait de nombreux insectes à Guérin Mé- neville et autres entomologistes français. Ces insectes, il les récoltait dans les Nilghiris, du côté d’Otakamund, par 2.500 mètres d'altitude, et quand ils arrivaient en France, on ne retenait que le nom de Pondi- chéry, leur port d'envoi. La désignation Madras indique tout aussi bien les côtes désolées de ce port que les hautes montagnes de l’inté- rieur, que les plateaux du Maïssour, que les chaînes du Travancore, que les forêts humides du Malabar. Quant au terme Bengale, il indique une présidence, tout comme celle de Madras, et cette présidence va de l'Himalaya aux bouches du Gange, etc. Il importe donc de noter soigneusement toutes les localités où ont été prises les espèces, même les plus vulgaires, sans oublier les dates. voire le quantième du mois. Cette dernière précaution est des plus utiles, Car dans l’Inde plus que partout ailleurs, les saisons sont très nettement tranchées suivant les versants où elles suivent exactement (1) Cfr Bullet., 1904, p. 263. % M. MaAinprON ET E. FLEUTIAUX. le phénomène des moussons. De telle sorte qu’une espèce, abondante en mai dans tel pays, n'apparait en tel autre qu’en juillet ou en août, comme nous l’avons maintes fois observé pour la Cicindela catena prise comme exemple d’une des espèces les plus communes. Ce relèvement minutieux est un devoir auquel nous m’avons jamais manqué. Les résultats de ce dernier voyage, encore que peu considé- rables, contribueront à affirmer la distribution géographique de quel- ques espèces, dont une est nouvelle, et l’on connaîtra mieux le genre de vie de la plupart d’entre elles que nous avons prises de notre main. Malheureusement nous avons dû souvent négliger l’entomologie, tant à cause de notre mauvaise santé que de la nature de nos travaux ar- chéologiques. Nous avons séjourné à Ceylan seulement 10 jours, dans le Malabar pendant la saison des pluies, dans les Nilghiris à une époque peu favorable, et les localités du Coromandel que nous avons explo- rées n'étaient pas, au point de vue des Cicindèles, parmi les meilleures. Aussi avons-nous suppléé, dans la mesure du possible, à cette pénurie relative, par les récoltes acquises à des chasseurs indigènes et à des Pères missionnaires. Grâce à ces derniers, avec qui nous avons gardé les meilleures relations, nous avons recu en ces derniers temps plus d’une espèce rare. C’est pourquoi nous avons donné dans ce travail non point la stricte énumération des espèces capturées par nous, encore que le nombre en soit assez sonsidérable, mais bien toute la somme de renseignements tirés soit de notre dernier voyage soit de nos chasseurs et de nos cor- respondants. Ce voyage, entrepris au mois de mai 1904, était destiné à compléter l'enquête générale que nous menons depuis des années sur les rap- ports existant entre la faune des deux Éthiopies tant africaine qu’in- dienne et sur les limites qu’il convient d’assigner à ces deux régions. Ce sera là matière à un travail d'ensemble que nous écrirons par la suite, en nous bornant aujourd'hui à un opuscule pour la confection duquel notre confrère M. Edmond Fleutiaux à bien voulu nous prêter sa collaboration, tandis que notre dévoué ami M. Adolphe Millot à mis généreusement à notre disposition une habileté élégante de pinceau dont l'éloge n’est plus à faire. Déjà certains de nos confrères ont daigné publier des études sur les récoltes entomologiques de ce voyage. M. AI bert Fauvel a magistralement traité des Staphylinides (!) et ici même MM. Régimbart, A. Grouvelle, Pic et Bourgeois ont énuméré et dé- crit les Hydrocanthares, les Palpicornes, les Clavicornes et les Malaco- (1) Revue d'Entlomologie, 1903. Cicindélides. 5 dermes, M. Simon publie les Arachnides et M. Bouvier à décrit des Myriopodes. Nous adressons tous nos remerciements à ces savants, nos compatriotes, comme aussi à notre ami le D' Walter Horn, de Berlin, qui à revu de ses yeux tous les individus rapportés de ce voyage et les a comparés aux types de sa collection. M. Fleutiaux et moi avons fait le même travail pour les types de la collection Chaudoir conservés au Muséum de Paris. Et c’est pourquoi plus de quatre années se sont écoulées entre notre retour et la publication de cet opuseule, qui, à dé- faut d’autre utilité. aura celle au moins d'apporter des documents précis sur la station et les habitudes des espèces observées. Explication des signes et abréviations employés dans ce mémoire. ! Espèce prise par M. Maindron ou vue par lui dans une collection indienne ou étrangère à la sienne. — Individu comparé au type soit par nous soit par le D' Walter Horn. + Type. C. M. Collection du Muséum de Paris. C. F. Collection Edmond Fleutiaux. C. M. M. Collection Maurice Maindron. C. W. H. Collection du D' Walter Horn, à Berlin. — Synonyme. | Nom préoccupé. ? Signe de doute. Énumération des espèces COLLYRINI Les Collyrini sont presque exclusivement arboricoles. Les Collyris volent avec agilité parmi les arbres et les arbustes en fleurs, se po- sant quelques’ instants sur les feuilles où ils capturent surtout des di- ptères et des petits malacodermes. Leur vol léger, irrégulier, rapide, rappelle celui de beaucoup de diptères avec lesquels on les confond à première vue. Extrêmement timides, ils ne se laissent guère appro- cher et ne reviennent plus à l’endroit où on les a manqués. Quand le soleil est caché par les nuages, ces insectes perdent beaucoup de leur vélocité et se laissent tomber dans le parapluie. Mais ils s’envolent 6 M. MaINDRoN Et E. FLEUTIAUX. presque aussitôt. Quand ils ont chu renversés, ils ouvrent brusque- ment leurs élytres, s’enlèvent et s’envolent sans se reposer sur leurs pattes. Les premiers états des Collyris sont inconnus. Les Tricondyla, toujours aptères, courent avec rapidité autour du tronc des gros arbres sur la lisière ou dans les clairières des forêts. Ils sont extrêmement difficiles à capturer, passant toujours à l'opposé du chasseur et ne se laissant aller à terre qu’à la dernière extrémité. Ce sont là les allures de grandes espèces telles que Trycondyla aptera que nous avons jadis pris en quantités dans l’ile de Tidore (Moluques) et au Havre de Dorey en Nouvelle-Guinée. Le Tricondyla aptera court aussi sur les branches basses, comme l’a observé Ph. François aux Nouvelles-Hébrides. Les espèces plus petites du sous-genre Derocrania sont absolument arboricoles et nous ne les avons jamais prises qu’en battant au parapluie les grands arbres et leurs lianes qui surplombent, à flanc de coteau, les routes des Nilghiris. L’allure du Derocrania lon- gesulcata W. Horn est celle d’une fourmi du genre Camponotus, il avance rapidement d’un pas saccadé, s’arrêtant brusquement pour re- parür encore plus vite jusqu’à ce qu'il se soit échappé du parapluie. Mais, tombé à terre, il devient beaucoup moins leste, et sa démarche hésitante indique que c’est là une station qui ne lui est point familière. Cet insecte parait se nourrir surtout de coléoptères malacodermes du genre Silis. Presque tous les exemplaires qui tombaient dans le para- pluie avaient un Sÿlis entre les mandibules. Dans laccouplement, le mâle couvre complètement la femelle, longitudinalement, l’étreignant à la région mésothoracique par ses pattes intermédiaires et continuant de progresser avec ses pattes postérieures, les antérieures flattant la femelle ou se portant sur le plan de position. La femelle ne cesse ni de marcher ni de se nourrir pendant la copulation. Quand on les in- quiète, les individus ainsi accouplés se séparent vivement pour s’en- fuir. Cozzyris (Archicollyris W. Horn) (!) sugriLescuzrrA W. Horn. Revis. Cicind. 1900, p. 43. — Grande et belle espèce bleue vivant de 4.500 à 2.000 mètres d'altitude. Coonoor (Nilghiris), Dindigul (Ghates mérid.). — (+ C. W. H. G Coonoor (Leslie Andrewes), © Dindigul. — Un in- dividu en débris, dévoré par des fourmis, trouvé à terre le 25 juil- let 1901! (C. F.+) par 2.000 mètres d'altitude ; un autre G le 28 juillet, à 1.500 mètres, également à Coonoor, par une chaude journée d'orage, (t) Ce sous-genre correspond aux « Collyrides ingenuae de Chaudoir ». Cfr Monographie du genre Collyris (Annal. Soc. Entom. 1864, p. 489. — V. Horn, Revis.,p. 44). Cicindélides. 7 vers quatre heures. Tomba, grâce au temps couvert, dans le parapluie, sans voler. (C. M. M.). Quelques exemplaires pris au-dessous de Coo- noor, à Nansuch Tea Estate, par M. Leslie Andrewes (sa collection!) (1). Cozzyris (Neocollyris W. Horn) (?) crAssicornis Dej. Spec. I, p. 166 (4825). — Chaud. Monogr., pl. 7, fig. 2. — W. Horn. Revis., p. 56 — longicollis Dej. || — Diardi Mac Leay — Mac Leayi Brullé — pleuritica Schm. Gœb. -— clavicornis Mann. — Espèce très répandue. Quelques individus pris à Pondichéry par les indigènes en août et septembre dans les jardins à Bétel (C. M. M. ! +) Peu abondant. Beaucoup plus commun à Ceylan, dans le Bengale et en Indochine, ainsi que dans les iles de la Sonde. Java (M. M. !) Sumatra, etc. L’indication Célèbes et Moluques est extrêmement douteuse, surtout la dernière. La coloration normale, d’un beau bleu profond, varie du vert au violet et au noir. La teinte violette est surtout fréquente dans les individus des anciennes collections, décolorés par la lumière, mais s’observe aussi normalement (aberr. purpurata Klug. lahrb. I, 34, p. 46). Coczyris (Neocollyris) orryGrA Buquet. Ann. Fr. 1835, p. 604. — Chaud. Monogr., pl. 7, fig. 6. W. Horn. Revis., p. 52. Commun à Mahé, nombreux exemplaires G ©. Espèce aussi répandue que la précédente et variant encore plus et de coloration, et de sculpture, et de taille. Les individus pris à Mahé dans la première quinzaine de juillet ont été capturés dans le jardin du Gouvernement voltigeant autour d’ar- bustes en fleurs, entre deux ondées. (C. M. M. !, C. M!,C.F!). D'après W. Horn cette espèce ne serait qu’une sous-espèce (subsp). du C. Bonellii Guér. Voy. de Bélanger, p. 481 (1834) (). Chez certains (1) M. Walter Horn, dans un récent travail sur les Cicindelidoe de l'Inde, considère le Collyris subtilesculpta comme une sous-espèce de son Collyris brevipennis décrit dans sa Revision précitée, p. 14, sur des individus de la province de Bombay. Cfr Deutsche Entom. Zeitschr., 1905, I, p. 59. Le- individus cités ont été pris dans le Kanara par M. T. R. Bell. (2) Correspond aux Collyrides spuriae de Chaudoir. Zbid., p. 493. — Wal- ter Horn, Revision, p. 45. (3) Pour la synonymie compliquée de cette espèce, voir W. Horn, Revision, p. 49. Le nom de Bonellii Guér. a la priorité sur celui d'obscura Lap. de Castelnau (É{ud. entom. 1834), à s’en rapporter aux individus de la collec- tion Chevrolat, appartenant aujourd'hui à la collection Fleutiaux. Che- vrolat, contemporain des deux auteurs et en relations suivies avec eux, avait placé dans sa collection le type même de Castelnau sous le nom Bo- nellii Guérin, avec un autre individu du Siam, donné par Laporte et por- tant l'étiquette Bonellii Guérin. Le type de Castelnau vient du Bengale et 8 M. MaAINDRON ET E. FLEUTIAUX. individus extrêmement frais, une petite fascie orangée se laisse voir sur le second tiers de l’élytre, mais elle disparaît généralement quelque temps après la dessiccation. CocLzyris (Neocollyris) SAUNDERSI Chaud. Wonogr. p. 496, n° 8. — L'unique individu, acheté à Kandy (Ceylan) à un chasseur indigène, est plus court que le type (CG. M. !), et a les cuisses fortement rouges. (C. M. M.). M. W. Horn s'était également procuré cette rare espèce à Ceylan (Bundarawela) (!). L’exemplaire rapporté par nous peut se rapporter à la sous-espèce lætior récemment décrite par W. Horn et découverte à Morawak Korale (2). CoLzyris (Neocollyris) Axprewest W. Horn. Deutsch. Ent. Zeit. 1894, p. 170. — Un individu de cette belle et rare espèce a été envoyé en 1903 par les chasseurs malabars des environs de Mahé (C. M. M. comparé au type !) d’autres ont été récoltés dans le Travancore, à Wallardi, par le R. P. Favre (Nov. 1904) (C. [M. M.).. Le type, provenant du Nord Ca- nara est dans la collection W. Horn, qui en possède d’autres individus pris dans les Nilghiris par M. Leslie Andrewes, et aussi dans les Anamalés (coll. Leslie Andrewes !) Le D' W. Horn cite avec doute cette espèce comme se trouvant à Ceylan (3); il n’est pas plus affirmatif dans son récent travail sur les Cicindelidæ de Ceylan (*). CoLzyris (Neocollyris) PARvULA Chaud. Bull. Mosc. 1848, I, p. 19. — Id. Monogr., p. 527, n° 58 — amæna Chaud. var. (Monogr., p. 527. n° 59). — Un individu acheté aux chasseurs malabares comme prove- nant des environs de Mahé (H. Donckier, 1902) (C. M. M.). Le type de Chaudoir (C. M.!) est indiqué de Bombay. W. Horn possède des individus de Cansra et de Belgaum, Nilghiris, environs de Coonoor et Anamalès. (Coll. Leslie Andrews !) DEROCRANIA LONGESULCATA. W. Horn. Deutsch. Ent. Zeit. 1900, non de Java, comme dit l'auteur; il porte l'étiquette obscura Lap. type Bengale. La description originale du C. Bonellii donne Java et Bengale comme provenances. C’est donc une erreur de Chaudoir d'avoir dit (Ann. Fr. 1861, p. 503) que le type de Laporte était au Muséum. IL a cerlainement voulu parler de-celui d’Audouin et Brullé qui ont décrit (dans les Archives du Muséum, 1838, p. 140) un C. obscura, insecte que ni M. W. Horn ni nous n'avons pu voir, ét qu'il est impossible d'identifier, quant à présent. (1) Deulsch. Ent. Zeit., 1899, p. 392. (2) Spolia Ceylanica, WW, V. Avril 1904, p. 2 el 6. (3) Deutsch. Ent. Zeit., 1894, p. 170. (4) Spolia, jp. 6. Cicindelides. 9 p. 194. Quelques individus recueillis à Coonoor (Nilghiris) par 1.500 mè- tres d'altitude. G et ©. (C. M., C. M. M., C. F.); comparés fau type de Walter Horn, ® provenant de Madikara — Anamalés, région de Coorg. chass. indig. 1903 (C. M. M.) — Travancore (Wallardi. Oct. 190%. R. P. Favre). (C. M. M.). — Ainsi qu’on l’observe dans le D. Honorei Fleut., de Kodeicanel et des régions voisines, les élytres du mâle sont un peu moins globuleux que ceux de la femelle. Chez les Derocrania, plus encore que chez les Tricondyla le 4° article des tarses antérieurs du mâle est plus petit, le Le est plus long que les trois suivants réu- nis ; le 3° très fortement dilaté en dehors de même que le 4°, en sorte que le 5° semble soudé à celui-ci. Chez la femelle le 4° article est plus court, le 3e simple, le 4e élargi et dilaté en dehors est assez épais. CICINDELINI Euryoda paradoæa. W. Horn. Deutsch. Ent. Zeit. 1892, p. 75. — Très commune à Mahé. Nombreux individusé €. (C.M.,1C. F., C. M.M.) comparés aux types de Walter Horn. Les individus typiques pris par celui-ci à Ceylan (C. M. M.) ne diffèrent de ceux du Malabar que par leur taille moindre et leur ton verdätre. Il est extraordinaire que cette petite espèce n'ait pas été connue plus tôt, car elle est certaine- ment une des cicindèles les plus vulgaires dans les régions qu’elle ha- bite. Cette Ewryoda court rapidement en juillet, à terre, pendant toute la journée. Nous ne l'avons jamais vue voler. Sa taille exiguë, ses couleurs sombres, sa démarche saccadée lui donnent à première vue l’apparence d’une fourmi, telle qu'un Camponotus argenté. Comme à Ceylan où elle abonde, elle est propre aux terrains à latérite de la côte de Malabar. Les mœurs des Euryoda ne sont pas encore bien connues. Certains de ces insectes sont attirés la nuit par l'éclat des lumières, comme nous l'avons observé à Java, en novembre 1876, pour l’Euryoda quadri- puncta F. En quelques instants, nous primes, avec M. A. Raffray, un orand nombre de ces Cicindèles, toujours rares, autour des fanaux du navire sur lequel nous nous trouvions, en rade de Samarang, entre dix heures et minuit (C. M., C. M. M.). Par son facies, l’'Euryoda paradoxa forme bienle passage des Eu- ryoda véritables aux fausses Euryoda dont le meilleur exemple est fourni par la Cicindela corticata Putz. qui a exactement ses allures. On ne saurait mieux comparer celles-ci qu’à la facon dont se comporte notre Cicindela germanica L., même démarche hésitante et saccadée, même répugnance à prendre le vol, même aspect. 10 M. MaiINDRON ET E. FLEUTIAUX. C. RuGosicers. Chaud. Cat. Coll. Cicind. 1865, p. 57. — Un exem- plaire de cette magnifique espèce, acheté mort au chasseur indigène Salomon, de Coonoor (C. M. M.) en juillet. M. Andrewes nous en a donné dernièrement un second (1904. C. M. M.) récolté par son neveu M. Leslie Andrewes aux environs de la plantation dite Nansuch Estate, au-dessous de Coonor, dans les 800 à 900 mètres d'altitude. Nous en avons vu quelques individus dans sa collection lors de notre séjour dans les Nilghiris. La C. rugosiceps, quand elle est fraiche, a une livrée bariolée de violet, de vert et de rouge pourpré, dont la figure de M. Millot rend admirablement le brillant. Le dessin rappelle celui de certaines espèces mexicaines telles que Vasseleti Chevr., radians Chevr., Aurora Thoms. Décrite d’abord comme Odontochila par Chau- doir, puis placée dans son catalogue à la fin des Cicindela, avec C. te- tragrammatica, cette cicindèle n’est représentée dans sa collection (GC. M.!) que par un seul exemplaire &, acquis chez S. Stevens comme provenant du Malabar. M. Gounelle la possède de Ramnad (!). M. W. Horn range la C. rugosiceps (1) parmi les fausses Euryoda avec les C. azureocincta Bates, chloropleura Chaud. et tetragrammatica Chaud. Par la pubescence du dessous du corps, pubescence qui fait cependant défaut sur les épisternes, elle se rapproche des Tetreurytarsa et des Bennigsenia, tandis qu’elle est voisine des Euryoda par ses tarses sil- lonnés. Ce dernier caractère l’éloigne des espèces de Cicindela de son groupe. Il faudra quelque jour établir une coupe sous-générique pour ces Cicindèles aberrantes auxquelles on doit ajouter vwiridicineta W. Horn, lacunosa Putz., elegantissima W. Horn, Motschuckyi W. Horn, corticata Putz., ete. (2). CICINDELA CORTICATA Putz. C. R. S. ent. Belg. 1875, p. 69. Jolie petite espèce très répandue mais qui paraît rare partout. Pondichéry. ! Jardin colonial, septembre 1901, 1 exemplaire courant rapidement au soleil sur la terre nue vers onze heures du matin (C. M. M.); un autre pris dans les mêmes conditions par le capitaine Fouquet, le même jour. — Mahé. Deux individus acquis à M. Donckier qui les tenait de M. Des- champs. (C. M. M.). — Ramnad (C. M. M., C. F., C. Gounelle!) Tre- vandrum (C. F. Musée de Calcutta). — Ceylan (C. W. Horn (?). La variété læticolor W. Horn, de Ceylan, se caractérise par sa taille plus grande, ses formes plus robustes, les deux bandes bleues du front, la (1) Deutsch. Ent. Zeilschr., 1893, p. 330-336. (2) Cfr. W. Horn in Deutsch. Ent. Zeilsch. 1899, p. 49. (3) Spolia, p. 3. Cicindelides. Al tache antérieure plus développée, etc. (!). Nos individus du Malabar semblent se rapporter à cette race. Cette jolie Cicindèle a toutes les allures d’une Euryode, et aussi le faciès. Nous en avons vu un couple à Genji, mais malheureusement nous n'avions point de filet, et les deux insectes accouplés se sont séparés et envolés. C'était à la tombée de la nuit, sous les grands arbres qui se dressent devant le bengalow, près de la rivière. Bien que nous soyons revenus plusieurs fois en cet en- droit, nous n’avons jamais revu cette espèce. Le mâle couvrait la femelle ainsi que cela se passe en règle chez les Cicindèles. CICINDELA LABIOÆNEA W. Horn. Deutsch. Entom. Zeit. 1892, p. 79. Petite Cicindèle commune à Kandy au mois de mai. Voltige sur les sentiers à la façon d’une mouche, ne se posant que quelques instants.(!) Les individus typiques pris à Kandy par Walter Horn (C. M. M.) ne diffèrent en rien de ceux que nous avons rapportés (C. M. M., C. M. C. F.). C’est à cette espèce, très voisine de la C. véridilabris Chaud. (+ G. M.!) du Nord de l'Inde, qu’il faut rapporter la C. viridilabris citée par Bates comme trouvée à Ceylan (?). Nos individus ont été comparés au type de Walter Horn. L'espèce se trouve aussi au Malabar, deux individus pris à Mahé, en août 1901 par des chasseurs indigènes (C. M. M.) se distinguent par leur taille plus faible, leur tête et leur pronotum vert métallique, leurs élytres presque noires. Comme les- pèce suivante, on doit tenir la C. labioænea pour une variété de la C. viridilabris Chaud., d’après l'opinion de W. Horn lui-même (?). La Cicindela labioænea parait commune dans toute l'ile de Ceylan : Pattalam, Negombo, Colombo (*) (W. Horn et Musée de Colombo!); Péradenyia (M. Green !). L’espèce fut primitivement décrite sur des individus de Weligama. D’une manière générale les individus de Ceylan sont plus petits et plus métalliques que ceux du continent. Au Malabar, la teinte sombre domine, dans le Travancore, les deux teintes exis- tent. (Wallardi. R. P. Favre. C. M. M.) CiciNpeLA SEvVERINI W. Horn. Ann. S. ent. Belg. 1892, p. 537. — Très commune aux environs de Mahé, voltige en juillet sur les che- mins, au bord des rivières, se pose sur la boue gluante. Mahé! Pont (1) Spolia, p. 7. (2) Ann. Mag. Nat. Hist., janvier 1886, p. 70. Cfr Fleutiaux, Bull. Fr. 1893, p. 436, n° 12. (3 Spolia, p. 15, note. — Deutsch. Entlom. Zeil., 1905, I, p. 60. (4) La C. viridilabris Chaud., signalée de Colombo par Bates (Ann. Mag. Nat. Hist., 1886, p. 7), se rapporte évidemment à cette variété. 12 M. MainpRON ET E. FLEUTIAUX. de Pandakel! Ile Betchéry! Travancore. (Wallardi. R. P. Favre, octobre 1903, novembre 1904. C. M. M.). Varie beaucoup de taille. Les individus du Travancore sont en règle beaucoup plus grands que ceux du Malabar. D'ailleurs tous les passages s’observent entre les plus petits exemplaires de C. labioænea et les plus grands de C. Severini. De grandes séries de ces deux variétés existent dans nos collections et dans celles du Muséum. D'après M. Walter Horn la C. véridilabris Chaud. serait la forme typique du nord de l'Inde (!); elle aurait trois variétés : Severini, forme orientale et méridionale, allant du Malabar au Tonkin — fusco- cuprascens W. Horn (Deutsch. Ent. Zeit. 1905, p. 61), propre aux Nil- ghiris, et labioænea, de Ceylan. La Cicindela Nietneri W. Horn (Deutsch. Ent. Zeitsch. 1894, p. 220) vient se placer ici; elle se caractérise par ses yeux modérément sail- lants, derrière lesquels la tête se dilate d’abord puis se rétrécit brus- quement (2), tandis que dans C. labioæwnea, les yeux sont très saillants et en arrière d'eux la tête est légèrement rétrécie et arquée. CrornpeLA BEzLt W. Horn. Deutsch. Ent. Zeit. 189%, p. 174. — Jolie petite espèce bronzée jusqu'ici peu commune. Mahé! Pont de Pan- dakel! Sur la boue gluante, en juillet 1901; quelques exemplaires remarquables par leur petite taille. (C. M., C. M. M., C.F.). Les individus des Annamalés (chasseurs indigènes, 1903, C. M. M.) sont beaucoup plus grands, et se rapprochent de la variété wmbropolita W. Horn, des Nilghiris (C. M. M. +) découverte par M. Leslie An- drewes au-dessous de Coonoor. Les individus des montagnes du Tra- vancore (R. P. Favre, octobre 1903, C. M. M.) font le passage entre la forme typique et cette variété. CiciNpELA MINUTA OO]. Ent. II, 1790, n° 33, p. 31, pl. 2, fig. 13: — Commune à Mahé au bord des ruisseaux vaseux! Chez les individus de cette localité les taches des élytres ont une tendance à disparaître. (C. M., C. F., C. M. M.). Petite espèce répandue de l'Inde à l’Indo- chine et à la Malaisie. Environs de Pondichéry. Catpaléom (capitaine Fouquet, mars 1904!) — Sumatra, Benkalis (M. M. !) — Cochinchine. (1) A vrai dire, cette distribution géographique n'est pas très nettement établie. L'unique exemplaire de la collection Chaudoir (C. M. +) à été décrit dans le Bulletin des Naturalisles de Moscou; 1852, p. 241) comme provenant des Indes orientales et procuré par Melly, sans autre indication. Le D' W. Horn en possède un exemplaire qui viendrait du nord de l'Inde. (Deutsch. Ent. Zeilschr., 1905, I, p. 60.) D) Spolia, p15/1pl/4ig#27; Cicindelides. 13 Tayninh (Fouquet!) Java, Sækabæmi (Rouyer!) Philippines, île Engano. (Donckier. C. M. M.) etc. — (C. M., C. F., C. M. M.). CIGINDELA AGNATA Fleut. Soc. ent. Belg. 1890, p. 168. — Landes sablonneuses de Killinour, aux environs de Pondichéry. Vole par troupes sur le sable brülant, par la grande chaleur du jour, février à octobre. Notre ami le capitaine Fouquet nous en à donné quelques exemplaires (C. M. M.). Chaudoir qui avait donné ce nom sans des- cription (Catal. Coll. Cicind. 1865, p. 27, n° 102) (C. M. +), assigne à cette espèce le Malabar pour patrie. Berhampour. (Musée de Calcutta. C. F.!) — Bengale. (C. F.!) — Les individus pris sur les plages sablonneuses de Chounambar, près de Pondichéry, en mars 1904, par le capitaine Fouquet (C. M. M.) sont envahis par une teinte roussàtre. CICINDELA DISTINGUENDA Dej. Spec. I, 1825, p. 92. Un individu de Mahé, chasseurs indigènes, août 1901. (C. M. M., £ C. M.!). Les nombreux individus capturés à Killinour, aux environs de Pondichéry, par le capitaine Fouquet, en décembre, sont plus petits, plus trapus, plus verts que celui de Mahé (C. M. M.). CICINDELA UNDULATA Dej. Spec. I, 1825, p. 93. Très commune à Mahé en juillet, vole par troupe surles sables litto- raux de lestuaire. Nombreux exemplaires dans les collections du Museum et les nôtres (+ C. M. Chaudoir!). — Moins commune à Genji à la fin d'août. Deux individus ont été pris par nous, dans cette der- nière localité, voltigeant sur la boue gluante de petites flaques d’eau de pluie sur la route de Tirnamalé. (C. M. M.). CICINDELA FASTIDIOSA Dej. Spec. I, 1825, p. 95. Nombreux exemplaires de Genji (!) en août, voltige sur la vase gluante des flaques d’eau (C. M. +! C. F., C. M. M.) Espèce très répandue. Les variétés vertes et bieues de la plupart des collections sont rap- portées faussement à C. leucoloma Chaud. (C. M. +!). Cette dernière es- pèce, représentée par trois individus recueillis dans le Nord-Est de l’Inde par le capitaine Boys, diffère au premier abord de C. fastidiosa par sa forme plus étroite, par la large bordure jaune toujours ininter- rompue des élytres, par son prothorax cylindrique et allongé, etc. Nos exemplaires de Genji se rapporteraient exactement à la C. acu- minata Kollar (sec. Chaudoir. C. M!) beaucoup plus qu’à C. litigiosa Dej. (+ même coll. !) et fastidiosa Dei. (+. id. ibid. !) De ces deux der- nières, les individus proviennent du Malabar et sont beaucoup plus grands et robustes que ceux rapportés par nous. Nous n’essayerons pas aujourd’hui de débrouiller toutes les formes des espèces de Ca- 1% M. MaïNDRON ET E. FLEUTIAUX. roprTriA. C’est là un travail pour lequel les matériaux ne sont pas en- core assez nombreux. Remarquons seulement que jusqu'ici les auteurs qui ont écrit sur les Cicindèles de l'Inde n’ont pas tenu compte de la C. melancholica F. dont certaines variétés se trouvent dans le nord- ouest de cette région, notamment sur le littoral du Sind (!). Nous avons pris à Genji un exemplaire de C. fastidiosa Dei. (acu- minata Kollar?) de la variété bleue, le soir, à la lumière de notre lampe à acétylène. Cette variété se trouve aussi à Pondichéry. M. Donckier nous en à cédé un exemplaire, de cette localité, comme provenant de la collection Borel (C. M. M.) et portant le nom de leucoloma Chaud. CICINDELA MALABARICA Fleut. et Maïindr. Bull. S. ent. Fr., 1903, p. 72. — Espèce voisine de C. Gyllenhali Dei. et de limosa Saund., et aussi de terminalis Dej., mais en différant au premier abord par ses élytres sans taches ni bordure jaunes, ni miroir, ses pattes uniformé- ment bronzées, son labre noirâtre, etc. D’un bronzé obscur mat. Labre étroit, transversal, noirâtre, parfois marqué légèrement de jaune. Tête rugueuse, orbites ridés. Pronotum plan, subtrapézoïdal, très rugueux ; angles postérieurs prolongés en dent obtuse. Élytres faiblement cha- grinées, subparallèles, obliquement rétrécies au sommet; angle apical plus ou moins tronqué. Dessous d’un vert olive brillant, un peu cui- vreux. — Long. 7 1/2 à 10 mill. Quelques individus mâles et femelles pris du 8 au 15 juillet dans les environs de Mahé (Ile Betchéry ! — Pont de Pandakel!). Chasseurs in- digènes et récoltes de M. Deschamps, acquises par H. Donckier. (C.F., C. M., C. M. M.) Vole isolément, par la plus grande ardeur du soleil (1) Les exemplaires pris par nous à Kurrachee (An. Fr. 1899, p. 384), en 1896 et faussement rapportés à la Cicindela fastidiosa Dej. appartiennent à C. melancholica F., variété dentilabris Chaud. (C. M. +!) Cfr Chaud. Bull. Mosc. 1844, p. 417). — Pour la synonymie inextricable des Cicindèles de ce groupe voir, outre Kœnig (in Wiener Entom. Zeit. 1898), Walter Horn, Spolia et Deutsch. Entom. Zeilschr. 1905, I, p. 62). — Nous ne parlons que pour mémoire de l'erreur commise par le regretté Tschitchérine (Hor. S. R. 1902) au sujet de C. orientalis OI. dont il niait la validité d'espèce. Un individu typique d'Olivier (C. F!), examiné par M. Bedel et par nous, nous a prouvé le bien fondé de la remarque de Kæœnig (4. c.) Les hanches posté- rieures de la C. melancholica sont glabres et lisses sur un triangle externe, tandis que celles de la C. orientalis sont entièrement ponctuées et pubes- centes. Toutes les espèces de ce groupe ont les fémurs postérieurs garnis en dessous de poils en crochet, caractère beaucoup plus net que le miroir ély- tral pour distinguer les Caloptria. — Le dessin des taches élytrales ne peut servir à différencier les espèces de cette section, non plus que les Chætoslyla. Cicindelides. 15 sur la vase liquide au voisinage des cours d’eau; très agile: exhale une forte odeur de jasmin. CICINDELA BIRAMOSA F. Spec. Ins. I, 1781, p. 286. Nombreux exemplaires de Pondichéry (août!) de Mahé (juillet !). — Chounambar (Fouquet!) — Ceylan, Iles Andaman, Tenasserim, Ben- sale, etc. Tous les passages de taille et de coloration existent entre le type et les deux variétés à taches et bordure réduites (C. contracta F1.) ou à taches et bordure très développées et confluentes (C. dilatata F1.). La teinte bronzée, cuivreuse ou verte tourne souvent au noir absolu. notamment dans les individus du Tenasserim. La C. biramosa est une espèce franchement littorale, à vol assez peu rapide. CICINDELA QUADRILINEATA F. Spec. Ins. I, 1781, p. 295. Espèce très répandue, fréquentant sur les rives sablonneuses des rivières, surtout dans les estuaires. Varie beaucoup de coloration et de taille (!). D’une manière générale les individus de la région orien- tale (Arracan. C. M. M.) sont beaucoup plus grands. Pondichéry! en août. Rivière de Chounambar! — Mahé, chasseurs indigènes. _ Août 1901, un seul exemplaire (CG. M. M.). — Nombreux spécimens C. M., CAMNEM, Cr. CICINDELA STRIOLATA. Illig. Wäedem. Arch. 1800. T, p. 114. Un seul individu provenant des chasseurs de M. Deschamps, aux environs de Mahé, acquis à M. Donckier (C. M. M). Espèce répandue surtout dans l’Inde orientale et jusqu’en Malaisie et aux Philippines. Les individus récoltés par les chasseurs indigènes dans le Coorg et par le R. P. Favre à Wallardi, dans les montagnes du Travancore (C. M. M.) sont identiques à celui de Mahé où les taches et la bande hu- mérale ne se confondent point, tandis que dans ceux de Malaisie et des Philippines, la bande humérale se réunit aux taches latérales pour former une sorte de bordure (forme semivittata F.). Les C. Vigorsi Dej. et dorsolineata Chevr. peuvent être considérées également comme des variétés de cette espèce dont les taches varient beaucoup. CICINDELA CANCELLATA Dei. Spec. I, 1825, p. 116. Espèce sans cesse confondue avec Ta C. catena F. dont elle diffère à première vue par ses joues glabres (?). Très commune au Malabar, (1) Cfr. Ann. Fr. 1899, p. 382. (2) C’est encore sur un faux renseignement que nous avons rapporté à la C. cancellata Dej. les individus trouvés par nous à Kurrachee (cfr. Ann. Fr. 1899, p. 383). Ces individus appartenaient à une espèce nouvelle, re- trouvée depuis en Perse, et décrite par feu Tschitchérine sous le nom de 16 M. MaINDRON ET E. FLEUTIAUX. vole sur les sables des estuaires. (Mahé! en juillet), ne paraît pas se trouver à Pondichéry même, mais abonde dans ses environs (Killinour, Fouquet. Août 1904! Chounambar, id. mars!) C. M., C. F., C. M. M. Les individus de Mahé se rapprochent par leur dessin de la var. Candei Chevr. (C. F. +) de Chine, mais sans en atteindre la taille. CICINDELA CATENA F. Ent. Syst. 1775, p. 226. Se reconnait à ses joues très pubescentes. Cette cicindèle est la plus vulgaire entre toutes celles du Sud de l'Inde. Elle apparaît à Ceylan en avril, mais à Pondichéry seulement en juillet et vole jusqu’en no- vembre dans les terrains découverts, parmi les herbes. Son allure est celle de notre C. campestris L. La C. catena paraît assez localisée ; très abondante dans le Coromandel, elle ne semble pas se trouver dans l'Ouest. Nous ne l’avons jamais vue à Mahé, à Bombay, à Kurrachee. Très commune à Colombo, jusque sur les chemins, en pleine ville (en mai!) mais ne monte pas jusqu’à Kandy. Pondichéry à partir de juillet! dans la ville même. Vole dans les gares entre les rails. Tindivanam ! — Villapouram! — Très commune à Genji! en septembre. — D'une facon générale les individus de Ceylan sont plus foncés, leur dessin vert plus large sur les élytres, leur pronotum d’un cuivreux plus rouge que chez ceux du Coromandel où la teinte jaune des élytres est plus pèle et le dessin vert beaucoup plus maigre. — C. M., C. F., C. M. M. CICINDELA SUMATRENSIS Herbst, Käf. X, 1800; p. 179, pl. 172, fig. 1. Nombreux individus de Mahé, en juillet! Très commune sur les plages de Mahé et de Tellichéry, vole par troupes en plein soleil. Envi- rons de Pondichéry en avril, Killinour (Fouquet!) Chounambar et Cat- paléom (Fouquet!). C’est une espèce ripicole, recherchant les berges sablonneuses. Répandue dans presque toute l'Asie, depuis les bouches de l’Indus (Kurrachee, T. P. Bell. — C. M. M.) jusqu'aux îles de la Sonde, aux Philippines et au Japon, elle varie énormément et de taille, et de coloration, soit que le dessin blanc soit extrêmement réduit (var. ünperfecta W. Horn, Canara, C. M. M.) soit, que le fond soit d’un bronzé foncé, ou cuivreux, ou bleu vert (var. Renardi Fleut.). CICINDELA CARDONI Fleut. C. R. S. ent. Belg. oct. 1890, p. 469. C. histrio. (C. M. M. +, donné par M. de Semenow) Cfr Hor. S. E. Ross., 1902, p. 16. La découverte de cette Chætostyla était très intéressante, parce qu'elle prouvait d'une facon encore plus évidente, la manière dont la faune de l'Ethiopie asiatique se relie à celle de l'Afrique orientale. Sur les cicindèles de ce groupe si difficile voir, outre le mémoire précité de Tschitchérine, celui de Walter Horn in Deutsch. Ent. Zeitschr. 1899, p. 52. Cicindelides. 17 Les individus récoltés à Chounambar par le capitaine Fouquet en mars 1904 (C. M. M.) ne different en rien de ceux du Chotia Nagpore recueillis en septembre et en octobre 1896 à Nowatoli par le R.P. Car- don. L'espèce a été décrite sur des exemplaires de la même provenance et aussi d’Asansol (C. F. +.). — Les mœurs de la C. Cardoni sont les mêmes que celles de la C. sumatrensis. : CICINDELA SEXPUNCTATA F. Syst. Ent. 1875, p. 226. Un seul individu, acheté à des chasseurs indigènes comme provenant de Mahé (C. M. M.). — La localité est douteuse, d'autant que nos cor- respondants malabars ne nous ont jamais renvoyé cette espèce toujours très commune dans les endroits où elle se trouve. Répandue surtout en Indo-Chine et au Tonkin, elle s'étend jusqu'aux Philippines (Manille, Baër! C. M. M.). Abondante dans le Maïssour (Shimoga, juillet. — Sa- krabail, septembre, C. M. M.) et dans les Ghates (juillet à octobre), elle ne paraît pas descendre dans la plaine. CicnpELA Warraizzi Hope, Col. Man. II, 1838, p. 23. Ne paraît pas se trouver aux environs de Mahé. Cette espèce, beau- coup plus localisée que la précédente, ne semble pas sortir de l’Inde mé- ridionale et centrale. Ghates du Malabar. Annamalès. Région de Coorg. (CG, M. M. chasseurs indigènes!) Nilghiris environs de Coonoor (Leslie Andrewes ! et C. M. M.). — Canara (T. P. Bell., id.!). — Travancore, Wallardi (R. P. Favre, 1903 et 1904, id. !) — Ghates mérid. R. Bretau- deau, id.!). — Se trouve d'avril à septembre suivant les altitudes. Comme l'espèce précédente, cette cicindèle vole dans les prairies de montagnes, parmi les herbes. La coloration plus ou moins verte, la présence ou l’absence du point jaune de l’élytre, ne signifient rien pour la distribution géographique; des individus absolument différents se prennent dans les mêmes régions. CICINDELA AUROFASCIATA Dej. Spec. V, 1831, p. 224. Magnifique espèce commune dans les Nilghiris au mois d'avril où elle vole lourdement dans les prairies des vallées (Leslie Andrewes". C. M. M. !). Nous n’avons pas pris cette espèce non plus que les deux précédentes, mais M. Andrewes de Londres nous en à donné plusieurs exemplaires et du type, et de la variété lepida Gory. La Cincidela auro- fasciata est essentiellement une forme de hautes montagnes, jamais on ne l’a prise à Pondichéry, comme semblaient l'indiquer les étiquettes des vieilles collections. CiciNpeLA Duponri Dej. Spec. IT, 1826, p. 419. Les quelques exemplaires que nos chasseurs malabars nous ont en- Ann. Soc. Ent. Fr., LxxIV [1905]. 2 18 M. MaAINDRON ET E. FLEUTIAUX. voyés, en 1903, de la région de Coorg, ne diffèrent en rien de ceux de l'Assam et du Chotia Nagpore, certains se rapprochent de cette variété verte dont les élytres ombrées de bleu sur leur disque ont leur tache jaune humérale le plus souvent effacée (var. indica FI.). Cette variété est répandue jusque dans le Maïssour (Shimoga, juin 1897. C. M. M.). CICINDELA HÆMORRHOIDALIS Wiedem. Zoo!. Mag. I, 1, 1893, p. 63. Dans le seul exemplaire que nos chasseurs malabars nous ont expé- dié des montagnes de Coorg (C. M. M.), les taches des élytres sont beaucoup plus réduites, surtout lx tache discoïdale, que dans la forme typique. Les individus de Maïssour ont, en général, ces taches plus dé- veloppées. CICINDELA DISCREPANS Walk., Ann. Mag. Nat. H., 1858, p. 202. — stillicidium Dohrn, Stett. E. Z. 1889, p. 173. Quelques individus pris à Kandy à la fin de mai sur les coteaux de Lady Horton (!) C’est de toutes les Cicindèles que nous avons chassées jusqu'ici la plus difficile à prendre. Extrêmement agile et farouche, elle vole, pendant le jour, par endroits, dans les allées les plus obscures du bois et se pose sur les feuilles sèches qui couvrent le sol. Si l’on réussit à la couvrir avec le filet, elle ne s'élève pas dans la poche, mais s'enfuit en passant sous le cercle et s'envole aussitôt. L’obscurité presque abso- lue où se trouvent les allées ombragées d’arbres au feuillage très épais rend la chasse de cette belle Cicindèle à peu près impossible. Elle évente le danger à plusieurs mètres et disparaît en s’élevant parmi les buissons sans qu’il soit possible de jamais la voir se poser une fois qu’elle a quitté la terre. Ses allures sont si rapides qu’elle s'échappe même du flacon avant qu’on eu le temps de replacer le bouchon. — Colombo (Musée de Colombo !), cette localité nous paraît douteuse. Na- landa (Mus. de Colombo!). Kandy (25 au 28 mai!, juillet et août W. Horn.). L'espèce est propre à l'ile de Ceylan, particulièrement au sud de l’ile et paraît préférer les altitudes de 300 à 600 mètres, Cette Cicindèle à les bords de l’abdomen glabres. La forme typique diffère de la variété lacrymans Schaum, par ses proportions plus fortes, sa taille plus grande; par son labre à dents moins longues et plus étroit; par son pronotum plus profondément et plus vivement sculpté transversalement; par ses jambes plus fortes ; le second article des palpes maxillaires est d’un noir métallique; les taches jaunes des élytres sont plus larges, plus épaisses; l'unique apicale étant beaucoup plus près du bord que la tache antérieure. — Nos individus se rapportent plutôt à la forme typique. D'ailleurs les différences entre celle-ci et la variété sont bien légères, les taches variant dans chaque individu. Celui que Cicindélides. 19 nous figurons se rapporterait plutôt à lacrymans, et cependant la posi- tion de la tache apicale rappelle ce qu’on observe dans la discrepans typique. Aucun des exemplaires que nous possédons ne reproduit la disposition exacte des taches des figures données par M. W. Horn (!). figures sans doutes exécutées d’après les termes extrêmes d’une longue série. CICINDELA ANGULATA F. Ent. Syst. Suppl., 1798, p. 62. — Dei. Spec. I, 1825, p. 89 — designatu Dej. Cat. 1821, p. 1. — latipennis Parry, Trans. Ent. S. Lond., 1845, p. 84. — Au moment de mettre sous presse nous recevons quelques exemplaires de cette belle espèce, cap- turés par le capitaine Fouquet aux environs de Pondichéry, sur les rives sablonneuses de Ponéar, en mai 1904. Ces individus sont d’un bronzé plus clair que ceux de provenance indo-chinoise. Cette espèce ne semble pas avoir encore été prise dans le Coromandel (?). (1) Spolia, fig. 12 et 13. (2) Dans un prochain mémoire, nous donnerons l’énumération des Cücin- delidae et Carabidae pris en Indo-Chine par notre ami le capitaine Fouquet. | SUR LA PONTE DES ŒUFS ET LA VIE LARVAIRE DES TABANIDES particulièrement du Taon à quatre taches (Tabanus quatuornotatus Meic.), par A. LÉCAILLON. Avec la planche 2. Première partie. — État actuel de nos connaïissances sur la ponte des œufs et la vie larvaire des Taba= nides. Bien que l’on connaisse actuellement un grand nombre d’especes de Tabanides, on ne possède que peu de documents précis sur la ponte des œufs et la vie larvaire de ces Insectes. En 1760, de Geer, le premier, trouva dans la terre d’un pré un cer- tain nombre de larves de Tabanus bovinus. Il recueillit ces larves, les plaçca dans un « poudrier » rempli de terre fraîche renouvelée ensuite de temps en temps, et obtint plusieurs nymphes. Il constata en outre que quelques-unes des larves étaient disparues, probablement, dit-il, dévorées par les autres. En 183%, dans son « Histoire naturelle des Diptères », Macquart se borne à rappeler l'observation de de Geer et à ajouter que, suivant Fabri- cius, les larves des Chrysops vivent également dans la terre, et celles des Hématopotes dans le fumier. En 1854, M. V. Kollar, dans une communication faite à l’Académie impér. des sciences de Vienne, signala la découverte de larves et de pupes de T. autumnalis sur les bords et dans les régions peu pro- fondes du Danube. En même temps il communiqua une observation de J. Mann, sur la ponte de l’œuîf de « Tabanus quadrinotatus ». J. Mann, dans une excursion en Carniole, avait trouvé, le 25 juin à 11 heures du matin, une femelle de Taon qui commençait à déposer ses œufs sur une tige d'herbe, dans une prairie humide. Ayant coupé la tige, il em- porta le Taon qui continuait à pondre sans s’envoler. Vers 2 heures, la ponte était terminée et l’Insecte s’envolait par la fenêtre. Les œuls for- Sur la ponte des œufs des Tabanides. 21 maient alors une masse (Kiumpen) attachée à la tige, de couleur jaune cire qui plus tard passa au gris, puis au noir. J. Mann trouva en outre, sur des herbes, des masses ovulaires semblables et put les rapporter à Vienne. Le nombre d'œufs de chacune était de 350 à 400, et la durée du développement embryonnaire fut de 10 à 12 jours. Suivant cette observation, les œufs des Tabanides n'étaient done pas confiés à la terre, mais pondus en masses sur les tiges herbacées des endroits humides. En 1883, dans son travail bien connu sur les Diptères, Brauer admet que les œufs des Tabanides sont fusiformes et se trouvent, en amas co- niques ou aplatis, collés sur les feuilles ou sur les tiges des plantes ter- restres ou aquatiques. Ils sont de couleur brune ou noire. En 1895, C. A. Hart publia d’assez nombreuses observations sur les Tabanides de l'Illinois. Il arriva à cette conclusion que les larves sont carnassières, vivant parfois dans la terre, mais pour la plupart dans le sable humide, la boue, les matières flottant sur l’eau. Elles détrui- raient beaucoup de Mollusques aquatiques ou de larves molles. Quant aux œufs, ils sont, pendant l'été, déposés en masses sur les jones ou autres surfaces lisses placées au-dessus de l’eau ou de la terre humide. Les larves hivernent après avoir atteint presque leur grosseur défini- tive et se métamorphosent au printemps suivant. La ponte des œufs a été particulièrement étudiée par Hart chez Taba- nus atratus et chez Chrysops aestuans. Dans la L'° espèce, les œufs sont agglomérés en une masse brun-noirâtre, subconi- que, de 10 à 15 mill. de long, 8 à 10 mill. de large et > à 7 mill. de haut (Fig. A). Dans la seconde espèce, la masse ovulaire est au contraire aplatie, les œufs n'étant placés que sur une seule rangée ; elle mesure environ 10 mill. de long sur 3 ou 4 de large. Les œuifs sont d’abord de couleur crème, puis passent au noir. Hart admet, d’après ces faits, que dans le 1] genre Tabanus les œuis sont disposés en une masse Fig. A, ponte subconique, épaisse, élevée, tandis que dans le genre de Tabanus Chrysops ils sont disposés en une rangée aplatie, for- atratus (d’a- . mant une surface ovale ou pointue aux deux extrémités. près Hart). Deuxième partie. — Observations personnelles, Mes observations personnelles sur la ponte des œufs et la vie lar- vaire sont relatives à Tabanus quatuornotatus Meig. J'ai rencontré cette espèce, mêlée à une forme voisine, T. bromius, en abondance à Jouy 29 A. LÉCAILLON. (Aisne) en mai 190% (1). Ces deux espèces suivent obstinément les passants sur de longs parcours et viennent se poser sur leurs vête- ments, sans toutefois se décider facilement (tout au moins dans les cir- constances de mes observations) à attaquer sérieusement les personnes. Elles ne se tiennent pas particulièrement dans le fond des vallées ni dans les endroits humides, mais abondent sur les coteaux, à une assez orande hauteur. A. — Ponte des œufs. Circonstances de la ponte. — J'ai observé la ponte des œufs de Ta- banus quatuornotatus le 24 mai 1904. Dans l’après-midi d’une journée ensoleillée, sur un coteau boisé mais non humide, la femelle pondeuse se tenait immobile sur une tige d’herbe desséchée (il s'agissait d’une tige d’Origan), la tête tournée vers le bas, à environ 35 à 40 centim. du sol. Les œuis déjà pondus formaient une masse blanche qui attirait fortement l'attention. En m’approchant, je constatai que le Taon, qui dans toute autre circonstance s'envole très facilement, ne se dérangeait pas et continuait à pondre. Je cueillis alors la tige qui portait l’Insecte et les œufs et plaçai l’ensemble dans un bocal. La femelle continua à pondre pendant environ 10 minutes, puis elle s'arrêta définitivement et quitta le brin d'herbe. C’est la masse d’œuîis que portait alors ce dernier qui est représentée de grandeur naturelle dans la fig. La, et grossie dans les fig. 46,2, 3 et 4 (pl. 2). Il importe de remarquer surtout, à propos des circonstances de cette ponte : 1° Que la femelle, lorsqu'elle dépose ses œufs, devient pour ainsi dire indifférente à ce qui se passe autour d'elle. Alors que dans toute autre circonstance elle s'envole avec le plus grand empressement quand on veut la saisir, elle se laisse capturer sans y prendre atten- tion lorsqu'elle pond. Ce fait, ainsi que je l’ai rappelé ci-dessus, avait déjà été observé par Mann. On le retrouve du reste chez d’autres In- sectes, mais cependant pas chez tous. 2° Que la ponte des œufs peut se faire dans un endroit relativement sec etnon obligatoirement dans un emplacement humide. Dans l’observa- tion de Mann elle avait lieu dans un endroit humide ainsi que dans les observations de Hart. Or on peut souvent, chez les Insectes, prévoir les nécessités non seulement de la vie embryonnaire, mais encore celles de la vie larvaire, d’après les conditions dans lesquelles sont pondus (1) J'ai communiqué ces deux espèces à M. J. Martin qui a bien voulu les déterminer et faire vérifier sa détermination par M. le D' Villeneuve. Sur la ponte des œufs des Tabanides. 23 les œufs. Dans le cas des Tabanides, la ponte pouvant avoir lieu, au moins pour certaines espèces, soit dans un endroit sec, soit dans un endroit humide, on peut penser que non seulement l'embryon mais en- core la larve elle-même pourra vivre dans des conditions fort variables d'humidité. On verra plus loin que mes observations sur la vie larvaire de Tabanus quatuornotatus vérifient cette hypothèse. Description de la masse ovulaire. — Les figures 1, 2, 3 et 4 étant très démonstratives par elles-mêmes, je me borneraï à indiquer les ca- ractères principaux de la masse ovulaire. Celle-ci a l'aspect d’un corps grossièrement subconique, qui à l’état naturel est placé dans la posi- tion représentée par les fig. 1, 3 et L, c’est-à-dire la base en bas et le sommet en haut. L’axe du cône est disposé à peu près parallèlement à la tige qui sert de support, laquelle est placée de manière à couper longitudinalement la surface conique et à être en partie engainée par elle. Mais en réalité, si on admet, comme l'ont fait jusqu’aujourd’hui les quelques auteurs qui ont parlé de la question (Brauer et Hart), que la masse ovulaire est subconique, on se borne à une trop grossière estimation. Il s’agit en effet d’une figure à symétrie bilatérale absolu- ment nette, comme le montre un simple coup d’æil jeté sur les des- sins qui accompagnent le présent travail. Le plan de symétrie bilatérale est déterminé par la tige qui sert de support et par une ligne carénée longitudinale placée sur le côté opposé de la masse ovulaire (fig. 3 et). On peut, d'autre part, considérer, par rapport à la masse, une direc- tion verticale, une direction horizontale antéro-postérieure placée sui- vant le plan de symétrie et une direction horizontale latérale placée perpendiculairement à ce plan. C’est dans le sens antéro-postérieur que la base de la masse présente sa plus grande dimension (5 mill. dans l’exemplaire que j'ai eu sous les yeux). Dans les deux autres sens les dimensions sont à peu près égales entre elles et un peu plus petites que la précédente. En arrière, la face adhérente au support est beaucoup plus large qu’en avant la face opposée. Enfin, la base de la masse, dans l’exemplaire dont il s’agit, n’était pas plane mais sensible- ment et progressivement évidée en passant de la périphérie au centre. La masse ovulaire est constituée par des œufs assez régulièrement empilés les uns au-dessus des autres si on les considère dans le sens vertical, ou placés par couches horizontales superposées si on les re- garde dans le sens horizontal. Ces œufs sont en outre agglutinés en- semble par une matière qui durcit après la ponte et les fait adhérer fortement les uns aux autres. Il va de soi que le nombre d’œuis con- tenus dans une rangée horizontale diminue quand on passe de la base de la masse à son sommet. 19 4 A. LÉCAILLON. La couleur de la masse ovulaire, qui est blanche au moment de la ponte, se modifie ensuite rapidement pour passer finalement au brun puis au noir. Le changement de coloration commence quelque temps après la ponte et débute par le sommet de la masse; puis il se propage vers la base de celle-ci, qui, au bout de quelques heures, est devenue à peu près complètement marron foncé ou noire. Ainsi qu’il a été signalé plus haut, les changements de coloration que la masse ovulaire des Tabanides éprouve après la ponte ont été remarqués par Mann et par Hart. Pour le premier de ces naturalistes, qui à précisément observé la même espèce que celle dont je m'occupe ici, la masse ovulaire serait d’abord jaune-cire puis passerait au brun noirâtre. Mann n’a-t-il pas remarqué la couleur blanche primitive des œufs? ou son espèce serait-elle en réalité différente de la mienne? Je ne puis évidemment rien savoir à ce sujet. L'observation de Hart sur Chrysops aestuans est au contraire à peu près identique à la mienne, puisque, dans cette espèce, la couleur des œufs, avant de devenir noire, est de couleur crème. En général la couleur apparente des œuîs d’Insectes peut être due à -ce que le vitellus lui-même est coloré ou simplement à la coloration des enveloppes ovulaires. Les changements de coloration qui se produisent souvent après la ponte peuvent être dus eux-mêmes soit aux modi- fications qui se produisent dans l’œui, soit à celles qui siègent dans les enveloppes. Dans le cas de T. quatuornotatus, la substitution d’une couleur foncée à une couleur blanche est due à la présence d’un pig- ment brun qui se développe dans le chorion après la ponte de l’œuf, probablement par l'effet de l’action lente de l’air ou de la lumiere. Ce pigment est très développé et dissimule complètement le contenu de l'œuf. C’est ainsi que même à la fin du développement embryonnaire, alors que les œuîs contiennent des larves entièrement blanches, ils paraissent encore, vus extérieurement, complètement noirs. T’alcool laisse ce pigment complètement inaltéré (on sait que beau- coup d’œuis dont la coloration siège dans le vitellus se décolorent iorsqu'ils sont mis dans l'alcool). La femelle pondeuse construit la masse ovulaire en déposant les œufs un à un, et en commençant par le sommet. Tout au moins quand la masse à acquis une certaine largeur, les œufs sont rangés par couches horizontales plus ou moins régulières, la bordure inférieure de la masse faisant une saillie prononcée ce qui est l’origine de la dépression de la face inférieure. Ainsi qu'il a été dit plus haut, la femelle pondeuse se tient la tête dirigée en bas; l’extrémité abdominale est alors placée vers le haut, sur je point où l’œuf qui va être pondu doit être placé. Sur la ponte des œufs des Tabanides. 29 Les œufs eux-mêmes sont de forme arquée; ils mesurent environ 2 mill. 1/2 de long. et seulement 1/2 mill. de large. Leur face convexe. ce qui est surtout visible pour ceux qui sont situés à la périphérie de la masse ovulaire, est toujours dirigée vers l’extérieur de celle-ci. On peut faire, au sujet des caractères de la ponte qui vient d’être décrite, les deux remarques suivantes : 4° Dans la plupart des Insectes qui déposent leurs œufs librement sur un support (feuilles, tiges, mu- railles, etc.), la masse ovulaire constitue ordinairement une aggloméra- tion dont la forme est quelconque, en rapport tout au plus avec celle des corps sur lesquels sont appliqués les œufs. Dans T. quatuornotatus il en est tout autrement; la masse ovulaire a une structure assez com- pliquée, en très grande partie indépendante de la forme du support, à symétrie rigoureusement bilatérale, que l’on peut regarder assuré- ment comme un caractère de perfectionnement, de supériorité. D’après les figures données par Hart, ce même caractère se retrouve dans T. atratus ei C. aestuans et par suite vraisemblablement chez la géné- ralité des Tabanides. 2° Le changement de coloration qui survient dans la masse ovulaire peu de temps après la ponte doit être considéré comme avantageux pour lespèce, puisqu'il s’agit de la substitution d’une couleur protectrice (noire) à une couleur blanche qui dans le cas actuel rendrait les œufs très visibles. B. — Vie larvaire. D'après les quelques connaissances que nous possédons sur la vie larvaire des Tabanides — connaissances que j'ai rappelées au début du présent travail — il semble que nous ayons le droit de nous arrêter aux deux conclusions suivantes : 1° Les larves sont carnassières. 20 Il y à certaines espèces dont les larves sont aquatiques et d’autres espèces chez lesquelles elles vivent dans la terre ou le terreau humide. J'ai essayé d’élever des larves de T. quatuornotatus à partir de leur sortie de l’œuf. Je n’ai qu'incomplètement réussi, car beaucoup sont mortes malgré les précautions prises; cependant j'ai pu en conserver vivantes pendant plusieurs mois et quelques-unes même vivent encore actuellement (15 décembre) et ont plus de six mois d’existence. J'ai eu l’occasion, par suite, de faire sur leur manière de vivre des obser- vations qui permettent d’en préciser assez rigoureusement les carac- tères. D’après l'observation de Mann, la durée du développement em- bryonnaire de « T. quadrinotatus » est de 10 à 12 jours. Ayant placé les œufs pondus le 24 mai dans une atmosphère modérément humide (la 26 A. LÉCAILLON. tige herbacée portant la masse ovulaire fut simplement fichée dans de la terre humide placée dans un cristallisoir), je constatai que le 6 juin, soit 13 jours après la ponte, il n’y avait pas encore eu d’éclosion. Ayant alors enlevé deux œufs du reste de la masse, j’en vis sortir, par suite de l’effet produit par la traction à laquelle ils avaient été soumis, les larves complètement développées. Le lendemain, la masse ovulaire ayant été froissée assez fortement, toutes les larves s’en échappèrent, montrant ainsi que le développe- ment embryonnaire était achevé pour tous les œufs. La différence de temps qu’'indique mon observation par rapport à celle de Mann n’a du reste aucune signification, car on sait que la durée du développe- ment embryonnaire est très variable, pour une espèce déterminée, suivant la température à laquelle ont été soumis les œufs. Les larves, au sortir de l’œuf, sont complètement blanches et con- servent ensuite cette coloration. Leur corps est en outre transparent, de sorte qu’on reconnait facilement, par l'examen direct, quelle est la disposition des divers organes qui le constituent. On peut constater alors qu'il reste dans l’intestin moyen une assez grande quantité de vitellus nutritif, reste du contenu primitif de l’œuf. Au niveau où se trouve ce vitellus, le tube digestif est opaque. Placées dans la terre humide, les jeunes larves restent pendant plusieurs jours sans prendre de nourriture. Dans le but de voir si ces larves étaient carnassières, je les mis en présence de nymphes de Fourmis débarrassées de leur cocon, de Mouches préalablement tuées et de larves de Chironomus. Je constatai qu'elles ne s’attaquaient pas volontiers à ces proies, mais s’en éloi- gnaient plutôt quand on les mettait à côté d’elles. Pourtant, ayant percé avec la pointe d’un scapel des larves de Chironomus, je vis que certaines larves en absorbaient le sang (leur tube digestif prenait une teinte rouge caractéristique) ou même pénétraient dans le corps de l’animal pour le dévorer. D'autre part, je reconnus que les larves placées dans la terre humide absorbaient des détritus organiques dont la présence donnait à leur intestin une coloration noire très nette. Ces faits me conduisent à admettre que les larves de T. quatuornotatus peuvent, suivant les cir- constances, se nourrir de matières animales ou végétales mortes ou en décomposition et probablement aussi de certaines larves ou animaux mous et convenablement choisis. Quelles sont maintenant les conditions d'humidité qui conviennent à ces larves? En général j'ai laissé celles-ci dans la terre fortement humide. Mais, ayant placé un jour, dans le cristallisoir qui les contenait, un cristallisoir plus petit, dont le fond était resté mouillé à l'extérieur Sur la ponte des œufs des Tabanides. 27 et reposait sur le fond du premier préalablement débarrassé de la terre sur une certaine étendue, je constatai, le lendemain, qu’une quinzaine de larves étaient allées se loger entre les fonds des deux cristallisoirs et s’y tenaient complètement immergées dans l’eau. Je mis alors dans une cuvette pleine d’eau un certain nombre de larves et vis qu’elles y paraissaient à l'aise et y restaient pendant très longtemps sans chercher à en sortir. Par la suite, même, le procédé que j’adoptai pour élever ces animaux fut de les placer dans de la boue prise au fond d’un aquarium ; ils y restaient complètement enfouis et pouvaient en même temps y trouver leur nourriture. Par contre, ayant laissé se dessécher presque complètement la terre où se trouvaient des larves, et cela à plusieurs reprises, je pus cons- tater qu’elles ne paraissaient pas en souffrir et restaient tout aussi actives. Je dois donc conclure de ces faits, que les larves de T. quatuornotatus peuvent s’accommoder d’un degré d'humidité très variable, et même vivre, au moins pendant un certain temps, soit dans un terrain see, soit dans l’eau. Au point de vue du degré hygrométrique comme à celui du régime alimentaire, ces larves et probablement celles de beaucoup d’autres espèces de Tabanides, ne sont donc pas adaptées à des con- ditions très étroites, contrairement à ce qui a lieu pour celles de beaucoup d’autres Inseétes. Appendice. L’impression de ce travail était terminée lorsque j’eus l’occasion de trouver de nouvelles et très nombreuses pontes de T. quatuornotatus. M'étant rendu, le 9 juin 1905, à l’endroit même où j'avais capturé, l’année précédente, le Taon qui fait l’objet de la présente étude, je pus recueillir en quelques minutes une soixantaine de pontes dont les unes déjà anciennes de quelques jours, et les autres fraîchement déposées. Les jours suivants de nouvelles pontes furent trouvées, et le 14 juin je pus de nouveau capturer un Taon qui pondait. Les faits nouveaux que j'ai observés ne pouvant être exposés ici, je me propose d’en faire l’objet d’un travail ultérieur. 1883. 1895. A. LÉCAILLON. Liste des travaux cités dans le Mémoire. . De GEer (baron Charles). — Mémoires pour servir à l’histoire des Insectes, t. VI, 5° mémoire. . MacQuarT. Histoire naturelle des Insectes. Diptères. . KOLLAR (M.-V.). — Beitrag zum Haushalte der sehr lastigen Viehbremsen (Tabanidae). Sitz. der Math. — Naturw. Classe der Kaïis. Akad. der wiss. Wien. BRAUER (F). — Die Zweiflüger des Kaïis. Mus. zù Wien; syst. Stud. aui. Grundlage der Dipteren Larven. Denkschr. der Kais. Akad. der wiss. Wien. HART (C.-A.). — On the Entomology of the Illinois River and adjacent Waters. Bull. of the Illinois state Laboratory of natural history. V. 4. EXPLICATION DE LA PLANCHE 2. Fig. 1. Masse ovulaire de Tabanus quatuornotatus vue de profil; de RER grandeur naturelle (a) et grossie (b). — vue en dessous. _ vue en arrière. — vue en avant. ÉTUDES SUR LA FAMILLE DES TEMNOCHILIDES par A. LÉVEILLÉ. II () I. — Descriptions d'espèces nouvelles ou peu connues. Nemozomia Pujoli Lév., Bull. Soc. ent. Fr., 1902, p. 118. — Allongé, cylindrique, noir de poix assez brillant ; tête à peu près aussi longue que le prothorax, canaliculée en avant, alutacée, chargée, ainsi que ce dernier, d’une ponctuation allongée, assez dense, mais irrégu- lièrement espacée ; prothorax plus long que large, rétréci en arrière, finement marginé aux bords latéraux et basilaire, angles antérieurs ar- rondis, angles postérieurs obtus. Écusson petit, étroit, aigu postérieu- rement, lisse ; élytres parallèles, striés-ponctués, stries plus profondes au sommet, la suturale plus fortement empreinte que les autres, inter- valles très faiblement convexes, très finement et bisérialement poin- tillés. Pattes brun foncé avec les tibias et les tarses plus clairs, hanches antérieures et massue des antennes plus où moins roussâtres, articles de cette dernière testacés, pruineux à leur bord externe ; prosternum assez fortement ponctué, subiovéolé entre les hanches antérieures, ponctuation des arceaux de l’abdomen plus fine et plus dense. Dédié à M. Pujol à qui nous sommes redevables de nombreuses et intéressantes espèces brésiliennes. Corticotomus Sharpi n. Sp. — Angustus, cylindricus, nitidus, niger, antennis pedibusque piceis, articulis 19-89 antennarum tarsisque dilutioribus ; fronte antice excavata, sai fortiter substriguloso-punctata ; prothorace parallelo, postice leviter angustato, lateribus tenuiter margi- nato, sat fortiter, dense et regulariter punctato ; elytris in parte basali seriatim punctatis, punctis apicem versus minutissimis. — Long. 3-3,5 mill. | Mexique. — 2 exemplaires. Coll. A. Grouvelle, la mienne. Étroit, cylindrique, brillant, noir, antennes et pattes brun de poix plus ou moins clair avec les articles 1 à 8 et les tarses subtestacés. Tête excavée en avant, avec une ponctuation assez forte, substriguleuse (1) Cf. Léveiïllé, Ann. Soc. Ent. Fr., 1899, p. 644. 30 A. LÉVEILLÉ. vers la dépression et autour des yeux; prothorax allongé, à bords pa- rallèles, excepté vers la base où il est légèrement rétréci; marges laté- rales très fines, assez fortement, densément et régulièrement ponctué, marge basilaire peu apparente, angles postérieurs très arrondis, presque nuls. Écusson invisible; élytres parallèles, très brusquement déprimés à la base et arrondis au sommet, avec une vive excavation courte de chaque côté, en deçà des épaules qui sont très arrondies, striés-ponc- tués à la base, mais les stries diminuant d’intensité au fur et à mesure de l'approche du sommet où elles disparaissent presque entièrement. Cette espèce se distingue des deux autres connues jusqu’à présent (basalis Sharp et gracilis Sharp) par sa couleur uniforme et l'absence complète de bandes ou de taches. Je la dédie avec plaisir à M. D. Sharp, auteur du genre, qui à bien voulu examiner les deux exemplaires que j'ai sous les yeux. Observation. — En étudiant le genre Corticotomus, très voisin des 4i- rora, mais dont je n'avais vu jusqu'ici aucun exemplaire, j'ai été amené à y rattacher, au moins provisoirement, les Airora bicolor Lév. et .-maculatus Lév.; ce dernier (du Brésil) ressemble à C. gracilis Sharp (de Panama), cependant il s’en distingue par la couleur de la tête qui est noire et non ferrugineuse, par la ponctuation de ses élytres qui est assez forte et substriale, surtout vers la base et les taches qui sont rouges et petites. A. bicolor (de Bolivie) est voisin de C. basalis Sharp (de Guatemala), mais les antennes sont concolores et les élytres sont finement striés-ponctués régulièrement jusqu’au sommet. Les antennes sont relativement moins longues, la massue moins développée qu'il ne conviendrait dans le genre Corticotomus. C’est peut-être là une forme intermédiaire entre ce genre et Airora et sera-t-on amené plus tard à les réunir. C’est ce que l'avenir nous apprendra quand le nombre des espèces connues sera plus considérable. Airora vicina n. sp. — Forma, color et maculaeut in A. Grouvellei Lév., sed minor, nitidior et depressior, antennis longioribus, clava for- tiori, elytris brevioribus, minus convexis et striato-punctatis; capite alutaceo, subopaco, prothorace nitido, intervallis striarum elytr'orum evidenter et regulariter biseriato-punctatis. — Long. 5, lat. À mill. Brésil (Goyaz), Jatahy. — Ma collection, un exemplaire. Très voisine de À. Grouvellei Lév., comme couleur et disposition de ses taches rouges sur le fond noir des élytres, néanmoins elle s’en dis- tingue par sa taille moitié plus petite, son aspect brillant et la forme plus parallèle et plus déprimée de ses élytres, en outre ceux-ci sont Études sur la famille des Temnochilides. 31 sensiblement plus courts, par rapport à la longueur totale de l’insecte, les stries sont plus fines, les intervalles presque plans sont chargés d’une ponctuation bisériale plus forte et plus dense. Enfin, les antennes bien plus longues que dans A. Grouvellei (où elles sont particulière- ment courtes) sont terminées par une massue plus importante. Airora ferruginea n. Sp. — Elongata, parallela, angusta, sat depressa, ferrugineo-testacea, subnitida, fronte medio haud impressa et canaliculata ; capite prothoraceque subtilissime alutaceis, sat requlari- ter et dense punctatis, punctis elongatis, hoc quadrato, subelongato, angulis anticis rotundatis, posticis obtusis; elytris punctatostriatis, intervailis regulariter et dense biseriato-punctulatis. — Long. 5; lat. 1 mill. Venezuela, San Fernando de Apure. — Coll. du Muséum de Paris, 1 exemplaire. Allongé, parallèle, étroit, assez déprimé, d’un ferrugineux testacé, assez brillante, front ne portant aucun vestige d'impression puncti- forme ou linéaire; tête et prothorax à fond très finement alutacé, char- ges d’une ponetuation allongée très régulière, très dense, quoique assez fine, sauf une ligne luisante sur le milieu du prothorax, celui-ci, un peu plus long que large, a ses quatre côtés légèrement curvilignes, ses marges latérales et basale finement rebordées, les angles antérieurs arrondis, les postérieurs subsinués latéralement, obtus, légèrement émoussés. Élytres striés-ponctués, stries plus profondes au sommet, surtout la suturale, les intervalles sont bisérialement, régulièrement et assez densément ponctués. Cette espèce très allongée, à facies de Rhizophagus, se distingue par sa couleur uniformément jaunâtre, assez insolite dans un genre com- posé d'espèces noires, dont quelques-unes ont des taches rouges. Elle se rapproche aussi des Tenebroides cylindriques, spéciaux à l'Amérique centrale et méridionale, mais ses tibias denticulés et la forme de sa massue antennaire l’en éloignent. Alindria Auberti Lév., Bull. Soc. ent. Fr., 1905, p. 92. — AI- longé, parallèle, cylindrique, noir, élytres à reflet légèrement verdûtre, très brillant; tête déprimée au centre, grossièrement et assez densé- ment ponctuée, carène oculaire confondue avec la ponctuation, nulle ou peu appréciable; prothorax trapézoïdal, assez fortement rétréci à la base, à côtés latéraux subrectilignes, marginés, à disque presque plan. bord antérieur avancé au milieu et sinué vers les angles, ligne basilaire droite, angles antérieurs, sensiblement rentrés en dedans, émoussés, 32 A. LÉVEILLE. angles postérieurs marqués quoique obtus, ponctuation moins dense et forte que celle de la tête, écusson transversal, arrondi postérieu- rement, avec une série régulière de points à la base et quelques points inégaux réunis au sommet; élytres très allongés, parallèles, striés- ponctués, angles huméraux saillants, presque droits, marge basilaire peu marquée, inégale, stries n’atteignant pas le sommet, sauî la strie suturale, sculpture apicale confuse, grossière, ponctuation latérale sé- riale, non striale, intervalles plans, bisérialement ponctués, rides trans- versales irrégulières. Dessous du corps couvert d’une ponctuation varioleuse, assez forte mais assez irrégulière ; prosternum subdéprimé entre les hanches. Dessous du corps et pattes noirs, avec les palpes, les tarses et la massue des antennes brunâtres. — Long. 15, lat. 3,5 mill Chine, Sé-Tchouang, (Muséum de Paris), À exemplaire. Se distingue de À. australis Redt., et À. cribricollis Lév., espèces voisines, par la couleur verdâtre submétallique de ses élytres; en outre, elle diffère de la première par la ponctuation striale plus forte et de la seconde par l’absence presque complète de carène oculaire. Dédié au P. Aubert qui a capturé cette espèce et qui l’a adressée à notre grand établissement scientifique. Temnochila Grilloi Lév., Bull. Soc. ent. Fr., 1905, p. 92. — Noir-brun, bronzé plus ou moins métallique, très brillant, assez déprimé, élargi en arrière, tête et prothorax subalutacés, assez densément ponc- tués, excepté vers le bord latéral où la ponctuation est plus écartée, points plutôt superficiels , pas très enfoncés, à bords mous, subvario- leux, sillon frontal bien marqué, plus ou moins avancé vers le sommet de la tête, sans cependant l’atteindre; prothorax presque aussi large dans son plus grand diamètre, que haut, presque parallèle dans sa. moitié antérieure, puis assez brusquement rétréci du milieu à la base, angles antérieurs peu avancés, marginés, angles postérieurs bien mar- qués, très sinués, obtus; élytres assez courts, à marge basilaire peu saillante, à angle huméral presque droit, striés-ponctués, stries quel- quefois peu apparentes et remplacées par des lignes de points plus accentués, intervalles plans, unisérialement ponctués, partie déclive des élytres ponctuée en série ; prosternum canaliculé entre les hanches, à sommet très nettement marginé,marge à peine arquée,presque droite. Dessous du corps d’un noir de poix, avec les palpes, les mandibules, les antennes et les pattes rougeâtres. — Long. 8-9, lat. 3 mill. Brésil, Parana, Guarapuava (Musée civique de Gênes), 2 exem- plaires. Études sur la famille des Temmochilides. 33 Dédié à M. Grillo qui a capturé les 2 exemplaires de cette espèce; malheureusement ces insectes étaient en mauvais état. Temnochila Biolleyi Lév., Bull. Soc. ent. Fr., 1903, p. 191. — Allongé, parallèle, étroit, déprimé, dessus du corps cuivreux, brillant, dessous du corps avec les tibias d’un vert foncé métallique brillant, an- tennes noires, Cuisses rousses, front plan avec un très léger vestige de canaliculation, réduite à une faible dépression. Tête et prothorax aluta- cés, à ponctuation assez dense, forte et régulière, celui-ci brusquement élargi avant les angles antérieurs, rétréci postérieurement, bords laté- raux rectilignes, parallèles, à marge très fine, peu perceptible vue per- pendiculairement, angles antérieurs non avancés, marginés, angles postérieurs obtus, peu marqués, ligne basilaire curviligne finement marginée ; élytres assez fortement ponctués en série, mais points des intervalles presque aussi fortement marqués, ponctuation plus fine vers le sommet, à l'exception de la strie suturale qui est très profonde et forme une double gouttière apicale, base des élytres assez finement marginée, épaules assez pointues. Prosternum plan, non marginé, assez brusquement élargi après les hanches antérieures, presque imponctué ; arceaux de l’abdomen à ponctuation assez fine et dense, excepté au mi- lieu où elle est plus éparse. Cette espèce par l'élargissement brusque de son prothorax, avant les angles antérieurs, par la couleur de ses cuisses, assez rare dans le genre Temnochila, et surtout par ses bords parallèles est facile à sépa- rer des espèces voisines , au milieu desquelles elle vient se placer. Temnochila boliviensis Lév., Bull. Soc. ent. Fr. 1903, p. 190. — Allongé, assez parallèle, subconvexe, vert olivâtre, soyeux, brillant, dessous d’un verdâtre foncé, avec les palpes, les tarses et les antennes d’un roussâtre plus ou moins foncé, article terminal des palpes plus clair, 1% article des antennes alutacé, verdâtre métallique. Tête et pro- thorax alutacés, irrégulièrement ponctués et à ponctuation assez éparse ; front canaliculé, sillon atteignant presque le bord antérieur, prothorax légèrement rétréci en avant, angles antérieurs très peu saillants, mé- diocrement pointus, bord latéral assez fortement marginé, sinué-rétréci avant les angles postérieurs qui sont presque droits; élytres presque parallèles, médiocrement convexes, à sommet bien arrondi, à base finement relevée jusqu’à l'angle huméral qui est peu marqué, très légèrement ponctués en série sur le disque, partie déclive plus ou moins alutacée, à ponctuation sériale peu régulière, intervalles assez larges, plans, avec une série médiane de points excessivement fins, perceptibles seulement à l’aide d’un très fort grossissement. Pros- Ann. Soc. Ent. Fr., LXx1V [1905]. 3 34 A. LÉVEILLE. ternum non marginé, avancé entre les hanches, obtusément subco- nique, fortement impressionné et assez grossièrement ponctué. Cet insecte, bien qu'appartenant au groupe des Temnochila, à pros- ternum non marginé et avancé entre les hanches antérieures, ressemble plutôt, comme faciès, à T, insignis Reitter; mais outre la ponctuation alutacée complète des élytres qui n’existe pas dans T. boliviensis, le prosternum de T. insignis est large, déclive et couvert d’une ponctua- tion tellement grossière que, la plupart du temps, elle ne permet pas d’en distinguer la marge, caractéristique du groupe auquel elle appartient. Kenebroides similis n. sp. — Statura, forma et color ut in T. rufipes Leév., sed haud depressus, alutaceus et opacus, capite protho- raceque fortius punctatis, hoc margine basali ante scutellum interrupta : elytris curtioribus, subconvexis, fortius punctato-striatis, haud costu- latis, subrugosis, intervallis subplanis. — Long. 5,6. — Lat. 2 mill. Brésil, Jatahy, (prov. de Goyaz). — Coll. Léveillé, 2 exemplaires. Très voisin de T. rufipes Lév., sous le rapport de la grandeur, de la forme et de la couleur. En diffère cependant par son aspect moins déprimé, son apparence brillante causée par l’absence de ponctuation alutacée, par sa tête et son prothorax plus fortement ponctués et par la marge basilaire de ce dernier interrompue devant l’écusson; les élytres sont plus courts, plus convexes, d’un vert brillant plus clair, plus fortement ponetués-striés, ses stries plus irrégulières, plutôt ru- œueuses et ses intervalles presque plans, non caréniformes. Tenebroides Boggianii Lév., Bull. Soc. Ent. Fr. 1905, p. 92. — Petit, déprimé, parallèle, noir-brun, avec le dessous du corps, les pattes, les antennes, et très souvent les bords latéraux des élytres ainsi qu’une petite bande naissant près du calus huméral et se dirigeant oblique- ment vers le sommet des élytres, d’un brun rougeâtre; massue des antennes et tarses testacés ; tête aplatie sur le front qui est quelquefois sublovéolé en arrière, peu densément ponctuée sur le milieu, points assez forts vers les tempes ; prothorax transverse, échancré au som- met, plutôt rétréci postérieurement, légèrement bombé, à côtés laté- raux très régulièrement arqués, finement rebordés, sans trace de sinuosité basilaire, angles antérieurs peu avancés, marginés en avant, bien marqués, angles postérieurs très obtus, à sommet très petit quoi- que bien visible, marge basilaire bisinuée de chaque côté du milieu, interrompue en face de l’écusson, ponctuation plus fine et écartée sur le disque, très forte, dense et subrugueuse vers les bords; écusson triangulaire, déclive au sommet, généralement imponctué; élytres sub- Études sur la famille des Temnochilides. 39 parallèles, assez courts, déprimés dans la partie antéro-médiane, à suture élevée, striés-ponctués sur le disque, plus fortement dans la partie déprimée et au sommet, partie déclive à ponctuation irrégulière et ruguleuse, intervalles plans: très finement et irrégulièrement poin- tillés ; dessous du corps à ponctuation très fine et écartée. — Long. 3, lat. 1,95 mill. Cette espèce, comme beaucoup de Tenebroides, varie beaucoup de forme ; il existe des individus plus allongés, moins parallèles; elle res- semble à T. rufiventris Reitt., dont elle a la suture élevée et la dépres- sion élytrale, et à T. brunneo-vittatus Lév. dont elle a la bande oblique rougetre, elle diffère, en outre, de la première par son corselet trans verse, à côtés arrondis, et de la seconde par son prothorax non cor- diforme et non métallique. Dédié à M. Boggiani, qui a enrichi le musée de Gênes de 7 individus de cette nouvelle espèce. Tenebroides nigro-cyaneus n. Sp. — Oblongo-ovatus, latus, subdepressus, supra nigro-cyaneus, subnitidus : capite alutaceo, medio foveolato, antice subexcavato, parce irregulariter punctato; prothorace transverso, subconvexo, postice sat fortiter angustato, alutaceo, parce subtiliter punctato, lateribus sat fortiter rotundatis et marginatis, margine basali integra, angulis anticis arcuatis, productis, subretusis, posticis fere rectis. Scutello triangulari, laevi; elytris pone medium ampliatis, striato-punctatis, intervallis fere planis, haud perspicue punctulatis, lateribus seriato-punctatis, ad latera grosse et irregula- riter punctatis; subtus, antennis pedibusque nigro-piceis. Prosterno inter coxas subplano, quadrato, parum deflexo, laevi. — Long. 10 mill, — Lat. 4 mill. Paraguay, S2 Clara. — Coll. du Museum de Paris. Ovale, assez allongé, plutôt large, assez peu convexe, dessus d’un bleu verdâtre foncé, assez brillant. Tête et prothorax très finement alutacés, celle-là porte une fovéole obtuse sur le front, d'où part une dépression mal définie qui aboutit au bord antérieur, ponctuation inégale et assez éparse, plus forte en avant et autour des yeux, pro- thorax transverse, un peu convexe, assez fortement sinué-rétréci en arrière, à côtés assez fortement arrondis et marginés, à marge basilaire non interrompue devant l’écusson, à ponctuation excessivement fine et espacée, surtout sur le disque; angles antérieurs avancés, arqués, à sommet émoussé, angles postérieurs marqués quoique obtus. Écusson triangulaire, à côtés légèrement curvilignes, à sommet subaigu, déprimé ‘au centre et à la base; élytres à côtés légèrement arqués, élargis après 36 A. LÉVEILLE. le milieu, striés-ponctués sur le disque, mais ponctués en séries de points plus espacés et plus gros sur la partie déclive, à intervalles presque plans, sans trace de pointillé uni- ou bi- sérial. Dessous, antennes et pattes d’un noix de poix plus ou moins foncé, hanches antérieures brunâtre assez clair. Prosternum presque plan, carré, lisse et peu défléchi entre les hanches antérieures. | Tenebroides Jatahyensis Lév. Bull. Soc. ent. Fr., 1902, p. 119. — Detaille moyenne, subdéprimé, assez brillant, d’un noir verdâtre métallique, avec une ligne longitudinale, partant de la dépression préscutellaire pour atteindre presque le sommet et le pourtour latéral des élytres roux. Tête et prothorax alutacés, densément, régulière- ment et assez fortement ponctués, ce dernier transverse, rétréci à la base et au sommet, à côtés latéraux bien arrondis, marginés, angles antérieurs avancés, aigus, les postérieurs obtus, marge basilaire en- tière. Écusson triangulaire, à sommet émoussé, non ponctué; élytres courts, assez trapus, un peu élargis après le milieu, à base légèrement marginée, assez fortement ponctués-striés sur le disque, intervalles plans, bisérialement pointillés. Dessous du corps brun foncé, avec les antennes et les pattes plus claires. Voisin de T. Sennevillei Lév., mais s’en distingue par la tête et le prothorax plus mats, par l'absence de fovéole au milieu de la base du prothorax, par la présence d’une ligne rousse partant de la base des élytres à la partie humérale et allant obliquement rejoindre sa symé- trique un peu au-dessus du sommet, au lieu des 4 taches rouges uettement délimitées de T. Sennevillei Lév. Tenebroides Donckieri Lév., Bull. Soc. ent. Fr., 1902, p. LAS. — Très petite espèce, assez courte, subdéprimée, peu brillante, presque mate ; tête et prothorax roussâtres, élytres noir-brun avec 4 taches et xe bord latéral ferrugineux, dessous du corps de cette dernière cou- leur, avec les antennes, les pattes et le sommet des segments abdomi- naux encore plus clairs. Ponctuation de la tête et du prothorax assez dense et régulière, avec les points assez allongés, ce dernier peu trans- verse, presque carré, légèrement rétréci en arrière, à côtés marginés, très finement denticulés sur les bords (cette denticulation est surtout visible en regardant l’insecte en dessus, perpendiculairement et avec an fort grossissement), angles antérieurs légèrement avancés, aigus, les postérieurs chtus, marge basilaire entière; élytres fortement et ségulierement striés-ponctués sur le disque, strie suturale fortement empreinte postérieurement, intervalles presque plans, bisérialement pointillés. Études sur la famille des Temnochilides. 37 Cette charmante petite espèce présente le faciès d’un petit Aphodius à 4 taches, ce qui permet de le distinguer facilement. Dédié à M. Donc- kier de Doncéel dont j'ai été à même, comme tout le monde, de constater l’inépuisable complaisance. Tenebroiïides Passeti n. Sp. — Parvulus, angustus, subcon- pexus, parum nitidus, supra niger cum macula humerali rufa, palpis, antennis pedibusque ferrugineis ; fronte haud sulcata, capite prothora- ceque alutaceo-opacis, sat fortiter et confertim punctatis; hoc convexo, fere quadrato, subcordato, lateribus rotundatis, marginatis (antice fortius), postice sinuatis, angulis anticis productis, extus arcuatis, acutis, posticis fere rectis, basi rotundata, margine basali plus minusve integra; elytris pone medium ampliatis, striato-punctatis, intervallis subtiliter biseriatim punctulatis. — Long. 3,5, lat. 1,3 mil. Brésil, Jatahy (prov. de Goyas). Coll. Léveillé, 2 exemplaires. Petite espèce, étroite, plutôt convexe, peu brillante, dessus noir avec une tache humérale rouge, palpes, antennes et pattes ferrugineux ; front non canaliculé, tête et prothorax alutacés, opaques, assez fortement et densément ponctués, ce dernier convexe, presque aussi long que large, assez cordiforme, à côtés arrondis, marginés, à marge plus large antérieurement, sinué postérieurement, angles antérieurs avancés. arrondis à la partie externe, aigus, peu émoussés, angles postérieurs presque droits, assez pointus, base curviligne et marge basilaire plus ou moins entière ; élytres élargis après le milieu; striés-ponctués, inter- valles très finement et bisérialement pointillés. La tache humérale part de l'épaule, va en s’élargissant presque jusqu’au milieu de l’élytre. n’atteint pas la partie déclive de cet organe et se termine carrément, la marge latérale est noire en face de la tache humérale, devient rou- geàtre à partir de l’endroit où celle-ci cesse et atteint le bord postérieur où elle s’élargit assez brusquement, en formant une bande apicale rousse. - Je possédais un individu de cette espèce depuis 1899 et je l'avais rapporté avec doute à une variété étroite et maculée de T. brevis Le. (v. la deseription de ce dernier), un deuxième individu, absolument semblable, m'a prouvé qu’il s'agissait d’une espèce valable. Je la dédie à M. J. Passet, qui a bien voulu mettre à ma disposition la collection de Temnochilides de Chevrolat, revue par M. Reïtter, et qui a bien voulu me donner une dizaine de types de ce dernier auteur. Malheureusement, j’ai pu constater qu’un certain nombre des Insectes décrits par lui n'existent plus dans ce qui reste de la collection de Chevrolat. 38 A. LÉVEILLÉ. Acrops Perraudierei n. sp. — Lata, regulariter ovata, de- pressa, nigra, Subaeneo-metallica; oculis supra haud contiguis, capite aureo-viridis, prothorace valde transverso, antice fortiter emarginato, lateribus aequaliter rotundatis, angulis anticis prominulis, subrotun- datis, posticis parum distinctis, obtusissimis ; elytris fortiter punctato- striatis, flavo maculatis. — Long. 7,5, lat. 4 mill. Tonkin. — Coll. du Muséum, la mienne, 2 exemplaires. Très large, régulièrement ovale, déprimé, noir, submétallique. Yeux supérieurs non contigus, assez divergents. Tête d’un cuivreux métal- lique, fortement alutacée, à ponctuation assez forte, irrégulière, fovéolée vers le front, plus ou moins réticulée en avant, avec une impression centrale, transversale, eurviligne, obtuse, irrégulière, mais très sen- sible vue de côté et deux ou trois fovéoles du même genre, vers le bord de l’épistome. Prothorax fortement transverse et échaneré en avant, à côtés latéraux régulièrement arrondis, assez fortement mar- ginés, crénelés, angles antérieurs émoussés, angles postérieurs très obtus, à peine marqués, très fortement et irrégulièrement ponctués. disque raboteux, chargé de plaques lisses et brillantes, entremêlées de fovéoles irrégulièrement délimitées. Écusson subtriangulaire, à côtés curvilignes, fortement et irrégulièrement ponctué; élytres fortement striés-ponctués, à points profonds et réguliers, intervalles fins, subcré- nelés, angle huméral arrondi. Cinq taches sur chaque élytre, ayant, comme dans les espèces similaires, une tendance à se réunir, en sui- vant les lignes de points et base du cinquième interstrie d’un blanc jaunâtre, pas de linéole jaunâtre préscutellaire. Antennes à massue courte, brusque et ramassée, à 1°" article brun, ainsi que les pattes. Arceaux de l’abdomen finement et densément ponctués, J'avais rapporté provisoirement cet insecte à A. birmanica Lév. (v. Ann. Soc. ent. Fr., 1893, p. 380); mais l’exemplaire de la collection du Muséum, absolument semblable au mien, a levé tous mes doutes et je suis convaincu de la validité de cette espèce. Je la dédie avec plaisir à M. de la Perraudière qui a bien voulu se défaire en ma faveur de l'unique exemplaire qu’il possédait. Ancyrona plana Lév., Bull. Soc. ent. Fr., 1902, p. 198. — Large, ovale, élargi postérieurement, assez fortement déprimé, brillant, d’un brun foncé avec le disque des élytres, le dessous du corps, le labre, les antennes et les pattes d’un ferrugineux assez clair; tête avec la dent du bord antérieur assez forte et légèrement relevée, alutacée, ponctuation dense et forte, subruguleuse, points allongés, prothorax largement transverse, assez fortement échaneré en avant, à base fine- Études sur la famille des Temnochilides. 39 ment marginée, légèrement bisinuée de chaque côté de l’écusson, en face d’une vague dépression correspondante, bords latéraux foliacés, surtout vers le sommet, légèrement curvilignes. angles antérieurs avancés, arrondis, ainsi que les postérieurs, ponctuation foncière fine- ment alutacée, surface chargée, en outre, de points assez serrés, peu denses sur le disque, plus forts et serrés vers les bords latéraux; tête et prothorax chargés de soies blanches courbées, courtes, émanant gé- néralement de chacun des points. Écusson très transverse, arrondi postérieurement, finement alutacé, avec de gros points également pi- ligères ; élytres courts, larges, assez déprimés, légèrement élargis vers le sommet, à côtés arrondis régulièrement, bords latéraux foliacés surtout à la partie humérale, régulièrement et fortement striés-ponc- tués sur le disque, intervalles alternes élevés, stries uniponctuées at- teignant presque le sommet, mais s’arrêtant à la partie déclive vers les bords latéraux, toute cette partie déclive est couverte de points irré- guliers, comme direction et comme force: les soies qui naissent de chacun des points de la surface, sont plus courtes, plus épaisses, plus arquées au sommet et d’une couleur foncée, brun presque noir. Par- lie médiane des joues plane, lisse, à ailes antérieures très avancées, fortement curvilignes au-dessous, assez fortement et peu densément ponctuées ; prosternum presque lisse, à sommet aigu et assez fortement défléchi après les hanches; segments de l’ahdomen luisants, peu densé- ment et finement ponctués; massue des antennes assez forte, à articles lâches, alutacée, finement pubescente. Malgré le grand nombre d'espèces qui composent ce genre, formé d'éléments très divers, ce remarquable insecte se reconnaît facilement à sa grande taille et à la couleur uniformément claire du disque des élytres. Il pourrait se rapprocher de A. gabonica Lév., mais ce dernier, plus petit, presque concolore, a le prothorax plus densément et fine- ment ponctué et la massue des antennes relativement plus longue, for- mée d'articles plus grêles, plus triangulaires et à dernier article plus petit que les deux précédents. Ancyrona Feai Lév., Bull. Soc. ent. Fr., 1905, ‘p. 93. — Ovale, oblong, subparallèle, aplati sur le disque, abondamment couvert d’une pubescence fine, longue, légèrement courbée à l'extrémité, en général de la couleur des téguments d’où elle émane, cependant les poils blan- châtres dominent sur la tête et le prothorax, noir-verdâtre avec une tache carrée jaune sur le disque des élytres, ne dépassant pas la troi- sième strie de chaque côté, munie dans son centre d’une macule al- longée, traversée par la suture, de la couleur noir-verdâtre foncière 40 A. LÉVEILLÉ. de l’insecte ; bords latéraux du corselet et des élytres (saufle sommet), pattes, antennes et dessous du corps plus ou moins rougeûtres ; tête fortement et irrégulièrement ponctuée; prothorax à ponctuation moins dense et moins forte, base subbifovéolée de chaque côté ; écusson pos- térieurement et latéralement arrondi avec quelques gros points irré- gulièrement disposés ; élytres régulièrement, assez fortement, biséria- lement et ruguleusement ponctués, intervalles élevés, subcariniformes, partie déclive brusque, presque verticale, assez irrégulièrement ponc- tuée en séries, bord latéral subfoliacé. — Long. 6, lat. 3,5 mill. Kamerun (coll. A. Grouvelle), 1 exemplaire. — Congo francais, NKogo (Musée de Gênes}, 2 exemplaires. Le système de coloration rend facile la détermination de cette jolie espèce, celle dont elle se rapproche le plus est À. bivittata Lév.; mais, outre que la tache élytrale de cette dernière se réduit à deux lignes jaunes, elle est en plus entièrement glabre. Dédié à M. L. Fea dont les chasses en différents pays lointains ont beaucoup enrichi le Musée civique de Gênes. Ancyrona congolensis Lév., Bull. Soc. ent. Fr., 1905, p. 93. — Allongé, déprimé, assez parallèle, quoique légèrement élargi avant le sommet des élytres, noir brun avec le bord latéral plus clair, presque rouge; dessous du corps, pattes et antennes d’un jaunâtre assez clair, massue des antennes grande, avec les articles bien séparés les uns des autres; de chaque point des téguments supérieurs naît une soie, plus longue sur la tête et le prothorax, mais plus courte, régulièrement ar- quée et couchée vers le sommet des élytres; tête alutacée, mate, cou- verte d’une ponctuation forte et strigueuse; prothorax subalutacé, lui- sant, très transverse, rétréci et échancré au sommet, angles antérieurs peu avancés, subarrondis, bords latéraux arqués, angles postérieurs émoussés, marge basilaire sinuée de chaque côté du milieu, en face d’une fovéole correspondante, la ponctuation est irrégulière, moins forte et plus écartée sur le disque que sur les côtés où elle est subcon- tiguë, écusson transverse, en demi-cercle postérieurement avec quel- ques points épars; élytres très régulièrement et assez fortement striés- ponctués en double série, stries marquées jusqu'au sommet et se poursuivant jusqu’au bord latéral, intervalles élevés. — Long. 4, lat. 2,5 mil. Congo français, N'Kogo, (Musée de Gênes), L. Fea, un exemplaire. Ancyrona brunneo-limbata Lév., Bull. Soc. ent. Fr., 1905. p. 93. — Même taille et même forme que À. nigrita Thoms., en dif- Études sur la famille des Temnochilides. 41 ère principalement par l'absence de la pubescence squameuse très courte, blanche et couchée qui se remarque sur cette dernière et par la présence de la marge rougeâtre plus ou moins large du corselet et des élytres; noir-brunâtre assez mat, entièrement et abondamment hc- rissé de soies droites variant du livide au brun plus ou moins foncé ; tête et prothorax rugueusement et fortement ponctués, ce dernier très transverse, échancré en avant, à angles antérieurs avancés, émoussés, angles postérieurs marqués, mais non pointus, bords latéraux arqués, subexplanés, ligne basilaire sinuée de chaque côté de la ligne médiane, en face d’une dépression correspondante du prothorax; écusson rou- geâtre, très transverse, arrondi au sommet, rugueux, très enfoncé entre le prothorax et les élytres, ce qui le rend difficile à examiner ; élytres foliacés sur les bords, suture concolore ou rougeâtre, fortement et régulièrement striés sur le disque et vers le bord latéral que les Stries atteignent presque, celles-ci bien marquées jusqu’au sommet, pas de carène sous-humérale, intervalles plans, unisérialement et assez fortement ponctués; palpes, antennes et pattes d’un rougeàtre assez clair. — Long. à, lat. 3 mill. Fernando-Pô (Musée de Gênes), L. Fea, 2 exemplaires. Ancyrona Bouchardi-Lév., Bull. Soc. ent. Fr., 1902, p. 197. — Petit, oblong, subparallèle, déprimé, peu brillant; couvert d’une pubescence jaunâtre, pèle; corps brun avec les côtés latéraux, la su- ture des élytres, l’écusson, les antennes et les pattes ferrugineux ; tête denticulée au bord antérieur, et bisinuée de chaque côté du milieu, presque mate avec une ponctuation assez forte et rugueuse ; prothorax largement transversal, rétréci en avant, non alutacé, bords latéraux à peine arqués, presque rectilinéaires, angles antérieurs peu avancés, émoussés, angles postérieurs presque droits. Les soies de la tête et du prothorax sont plus longues et moins régulièrement disposées que celles des élytres qui sont courbes et disposées en lignes, suivant les points des stries d’où elles émergent. Élytres courts, plans, parallèles, fortement striés-ponetués, intervalles subconvexes. Ancyrona soror Lév., Bull. Soc. ent. Fr., 1902, p. 198. — Es- pèce très voisine de la précédente (Bouchardi Lév.) comme taille, cou- leur et aspect général; néanmoins, elle s’en distingue par son protho- rax nettement alutacé, à côtés latéraux moins rectilignes, subarrondis et finement crénelés, ses élytres moins plats, plus finement striés- ponctués, ses intervalles peu élevés et la suture concolore ainsi que l’écusson. æè 0) A. LÉVEILLÉ. Ancyrona brunnea n. Sp. — Ovata, depressa, Supra pubescens, nitida, brunnea, subtus cum antennis pedibusque dilutioribus ; capite pro- thoraceque sat fortiter et irrequlariter punctatis, hoc valde transverso, antrorsum angustato, parum emarginato, angulis anticis paulo pro- minulis, rotundatis, angulis posticis rotundatis; scutello transverso, rotundato ; elytris crebre et fortiter striato-punctatis, intervallis plans, uniseriato punctulatis, lateribus ciliatis. — Long. 3,5-4 mill. Inde, N. Kanara (T.-R. Bell). Coll. A. Grouvelle et H. E. Andrewes, 2 exemplaires. Ovale, déprimé, brillant, muni sur tout le dessous du corps d’une longue pubescence d’un gris jaunâtre. Insecte brun-clair, avec le dessous, les antennes et les pattes testacés; tête et prothorax assez fortement et irrégulièrement ponctués, celui-ci largement transverse, rétréci mais peu échancré en avant, angles antérieurs assez peu avancés, arrondis ainsi que les angles postérieurs, marges latérales subfoliacées munies d’une frange de poils assez courts. Écusson transverse et ar- rondi en arrière ; élytres fortement striés-ponctués, intervalles plans avec une seule série centrale de gros points, l’élytre est plan jusqu’au 6° intervalle, puis la déclivité devient brusque jusqu’à la marge laté- rale qui est foliacée, relevée et garnie de longs cils blanchâtres, La face inférieure est presque entièrement dépourvue de toute espèce de ponctuation. Ancyrona elongata n. sp. — Elongato-ovata, deplanata, ni- tida, ferruginea, supra setosa, lateribus ciliatis ; capite rugoso-punctato : prothorace fortiter transverso, antice angustato, paulo emarginato, àr- regulariter punctato, lateribus parum arcuatis, subcrenulatis, angulis anticis parum productis, retusis, posticis subrotundatis ; scutello trans- verso, rotundato, fortiter punctato ; elytris pone medium subampliatis, striato-punctatis, intervallis planis, uniseriato punctatis; corpore subtus, antennis pedibusque dilutioribus, fere glabro-punctato. — Long. 5, lat. 2:mill Inde, Nilghiri Hills (H. L. Andrewes).— Coll. H.E. Andrewes,unexem- plaire. Ovale, allongé, déprimé, brillant, ferrugineux, couvert d’une pubescence jaunâtre plus ou moins allongée, dont chaque poil émane d’un point de la sculpture, cette pubescence est plus régulière sur le dos des élytres et surtout sur le pourtour latéral de l’insecte, où elle forme frange. Tête chargée d’une ponctuation forte et rugueuse, sur- tout en avant; prothorax fortement transversal, rétréci et peu échancré Études sur la famille des Temnochilides. 43 en avant ; à côtés faiblement arqués, à marge subfoliacée, relevée, sub- crénelée, ponctuation éparse et irrégulière sur le disque, plus pro- fonde et serrée dans la partie latérale ; angles antérieurs peu avancés, émoussés, angles postérieurs arrondis. Écusson transverse, arrondi postérieurement, densément et fortement ponctué; élytres légèrement élargis en arrière, en ogive assez allongée, assez fortement striés- ponctués, intervalles plans, unisérialement ponctués. Dessous du corps. antennes et pattes plus clairs; ponctuation et pubescence nulles sur la face inférieure. Gaurambe Fairmairei Lev., Bull. Soc. ent. Fr., 1903, p. 107. — Oblong-ovale, moins déprimé que dans les deux espèces voisines, des- sous du corps, pattes et marges latérales du prothorax et des élytres brun rougeâtre, dessus du corps noir avec des taches brunes formant un dessin très condensé et très régulier composé principalement : 1° d’une ligne en zigzag partant de chaque épaule pour se réunir à la suture, vers la moitié de l’élytre, le tout formant une tache scutellaire de couleur claire où sont encloses 4 petites taches noires (2 de chaque côté); 2°, une tache transversale formant, avec la suture, une croix très nette: 3° enfin, une tache carrée, isolée, située de chaque côté, un peu au-dessous de la jonction des 2 bandes obliques qui partent du calus huméral. Sur chacune de ces taches existent des poils de couleur claire ou foncée, suivant la teinte du fonds, ces poils très fins, assez longs, légèrement courbés, assez irrégulièrement disposés, sont dirigés vers le sommet de l’élytre (ceux du prothorax ont plutôt une direction transversale). Tête et prothorax irrégulièrement, fortement et subrugueusement ponctués, ce dernier est plus large que les élytres à la base, assez rétréci en avant, plus ou moins lisse au milieu, à côtés latéraux assez fortement arrondis, angles antérieurs à peine avancés, angles postérieurs émoussés, presque arrondis, marge basilaire sinuée de chaque côté. Écusson arrondi, densément couvert de poils blan- châtres ; élytres assez fortement et bisérialement striés-ponctués, régu- lièrement sur le disque, mais irrégulièrement sur les bords latéraux, intervalles plans, plus étroits que dans G. colobicoides Faïrm., massue des antennes noire, sauf le dernier article qui est rougeûtre au sommet. Ayant sous les yeux les types des 3 espèces voisines, provenant toutes de Madagascar, je pense utile d’en fournir le petit tableau sui- vant : A. Vestiture élytrale composée de soies courtes, courbées, couchées , disposées en face les unes des autres et se croisant régulièrement en forme de natte, interstries A. LÉVEILLE. ls] ts étroits, taches disséminées, massue des antennes pâle, insecte darre 61 plat APR colobicoides Frm. A’ Vestiture élytrale composée de soies plus longues, irrégu- lières, dirigées vers le sommet de l’élytre, interstries plus larges, massue des antennes noirâtre. B. Insecte allongé, plus grand (à mill.), moins déprimé, élytres à dessins plus réguliers, suture barrée d’un croisillon à adpartie ANNE ADICALE RER See Fairmairei Lév. B' Insecte court, ovale, de petite taille (3 mill.), dessin élytral plus compact, sans eroisillon à la partie anté-apicale. TP DE EE RE PAU Ac PS NU Na LT minor Fairm, II. — Voyages de M. E. Gounelle au Brésil, Temnochilides, DAS TER NEMOZOMATINI 1. Nemozomia fulva n. sp. — Elongata, subdepressa, picea, pa- rum nitida; capite prothoraceque subtilissime alutaceis, regulariter et confertim punctulatis, hoc elongato, postice angustato, angulis anticis haud productis, rectis, posticis obtusis ;: scutello rotundato, laevi; ely- tris subtiliter Seriato-punctulatis. Antennis , palpis pedibusque dilutio- ribus ; segmentis ventralibus manifeste alutaceis, cum pilis sparsis tectas. — Long. 5,5, lat. À mill. Brésil (Minas), Diamantina. 1 exemplaire, ma collection. Allongé, assez déprimé, presque plan en dessus, brun rougeûtre clair, moins foncé sur le disque des élytres, les palpes, les antennes, les pattes et les arceaux de l’abdomen, assez peu brillant. Tête et pro- thorax très finement alutacés, régulièrement, densément et finement pointillés, ce dernier allongé, subsinué-rétréei postérieurement, angles antérieurs non avancés, droits, angles postérieurs obtus. Écusson petit, arrondi, lisse: élytres très finement ponctués en séries ; segments de l'abdomen assez fortement alutacés, avec quelques poils épars. M. Gounelle a bien voulu m'abandonner généreusement les types uniques des espèces nouvelles qu'il a rapportés de son dernier voyage, ainsi que ceux des espèces décrites antérieurement par moi; qu’il me permette de lui en témoigner ici toute ma gratitude. (1) CF. Ann. Soc. ent. Fr., 1889, p. 351. — Loc. cil., 1899, p. 653. Études sur la famille des Temmochilides. 7) TEMNOCHILINI 2. Airora procera Reitt. — Brésil (Minas), Diamantina, 2 exem- plaires. 3. Airora longicollis Guér. — Brésil (Rio de Janeiro), Nova Fri- burgo, 1 exemplaire. 4. Airora decipiens Lév. — Brésil (Minas), Diamantina, À exem- plaire. — Individu à ponctuation du prothorax et des élytres plus faible. 5. Airora bitubercCulata n. Sp. — Elongata, angustata, cy- lindrica, nigra, nitida; capite antice emarginato, sat profunde punc- tato, fronte bituberculata; prothorace subquadrato, irregulariter et fortiter punctato, medio fere impunctato, angulis anticis haud produc- tis, subremotis, marginatis, posticis obtusis, basi recta, marginata : scu- tello parvulo: elytris subtiliter punctato-striatis, striis ad apicem nullis, insterstitiis planis, vix perspicue biseriatim punctulatis, stria suturali sat impressa. Antennis pedibusque piceis, mento rugoso, quadridentato : prosterno sublaevi; segmentis ventralibus sat dense et fortiter punctatis, medio punctis minutis; tibiis intus rectis. — Long. 9, lat. 2 mill. Brésil (Minas), Diamantina, L exemplaire, ma collection. Allongé, très étroit, cylindrique, noir brillant; tête échancrée en avant, assez profondément ponctuée en arrière, munie sur le front de 2 petits tubercules lisses, rapprochés, derrière lesquels se manifeste une dépression obtuse; prothorax presque carré, à côtés légèrement curvilignes, à ponctuation forte et irrégulière, avec une ligne lisse sur le milieu du disque, angles antérieurs non avancés, presque émoussés, marginés, angles postérieurs obtus, base du prothorax droite, mar- ginée. Écusson très petit, arrondi ; élytres finement striés-ponctués, les stries nulles au sommet et remplacées par des séries de points, inter- valles plans, à peine visiblement bisérialement pointillés. Strie sutu- rale un peu plus apparente que les autres. Antennes et pattes brunes ; menton rugueux, quadridenté, les dents latérales un peu émoussées; prosternum presque lisse; segments abdominaux assez densément et fortement ponctués, surtout sur les flancs, le milieu marqué de points très fins ; tibias droits à la face interne. Cette espèce se distingue de toutes les autres connues actuellement par la présence de ses 2 tubercules frontaux. 46 A. LÉVRILLÉ. 6. Temnochila Chevrolati Reitt. — Brésil (Minas), Diamantina, > exemplaires. 7. Temnochila aenea OU]. — Brésil (Minas), Diamantina, À exem- plaire. 8. Temnochila ebenina Blanch. — Brésil (Minas), Diamantina, 3 exemplaires. 9. Temnochila suturata Reitt. — Brésil (Minas), Diamantina, 1 exemplaire. Tenebroïides nemozomiaeforanis n. Sp. — Tenuis, an- gustus, cylindricus, parallelus, viridi-aeneus, parum nitidus. Fronte antice subcanaliculata ; capite prothoraceque alutaceis, sat dense et for- titer punctatis, hoc elongato, antice curvato, postice sinuato-angustato et disco subfoveolato, angulis anticis haud productis, subrotundatis, vix marginatis, lateribus tenuiter marginatis, linea basali integra, angulis posticis obtusis; elytris parallelis, subtilissime alutaceis, cum maculu fere quadrata subhumerali rufa, regulariter striato-punctatis, inter- vallis angustis, leviter strigulosis, vix perspicue et irregulariter biseria- tim punctulatis. Prosterno sparse et fortiter varioloso-punctato, seg- mentis ventralibus tenuiter et sparse punctatis; palpis, antennaruwm clava extus tarsisque subferrugineo-rufis. — Long. à, lat. À mil. Brésil (Minas), Diamantina, À exemplaire, ma collection. Très étroit, cylindrique, assez court, parallèle, d’un vert plus ou moins bronzé, peu brillant. Front subeanaliculé en avant: tête et pro- thorax très nettement alutacés, assez densément, régulièrement et for- tement ponctués, celui-ci allongé, bombé, à bord antérieur curviligne, sinué-rétréci en arrière et portant, en face de l’écusson, une fovéole double obtuse, angles antérieurs non avancés, subarrondis, non ou à peine marginés, côtés latéraux finement marginés et ligne basilaire non interrompue devant l’écusson, angles postérieurs très obtus: ély- tres parallèles, arrondis brusquement à l'extrémité, imperceptiblement alutacés, ornés de chaque côté d’une tache subhumérale rouge presque carrée, très régulièrement striés-ponctués, intervalles étroits, légère- ment striguleux, à ponctuation bisériale à peine visible et très irrégu- lière. Prosternum éparsement ponctué-variolé; segments de l’abdomen très finement et éparsement ponctués; palpes, partie externe de la massue antennaire et tarses d’un rouge plus ou moins ferrugineux. Le nom que j'ai imposé à cette espèce intéressante indique sa forme générale; elle appartient au groupe spécial à l'Amérique centrale et méridionale à corselet plus ou moins parallèle et allongé. Études sur la famille des Temnochilides. 47 11. Tenebroides rufiventris Reitt. — Brésil (Minas), Diamantina, nombreux exemplaires. Après avoir comparé beaucoup d'individus de cette espèce, rapportés par M. Gounelle de son dernier voyage, avec un des types (aujourd’hui dans la Coll. A. Grouvelle), j'ai pu constater que l’espèce est très variable comme taille et comme largeur. J’en suis arrivé à penser que ce type était un insecte mal venu et quelque peu immature, comme le prouve la couleur de l’abdomen, qui lui à valu indûment le nom qu’il porte. Pour moi, le T. rufiventris doit avoir le dessous noir de poix,fcomme l'ont la majeure partie des Tenebroides ; les élytres de cet insecte sont en général allongés et non courts et trapus comme ceux de l'individu décrit par M. Reitter. 19. Tenebroides bipustulatus F. var. impressifrons Reitt. — Brésil (Minas), Diamantina, 4 exemplaires. 13. Tenebroides 4 guttatus Reitt. — Brésil (Minas), Diamantina, 1 exemplaire. 14. Tenebroides importunus n. Sp. — Latus, subplanatus, sat nitidus, niger vel nigro-piceus : capite prothoraceque alutaceis, irre- gulariter punctatis, hoc transverso, antice emarginato, postice sinuato- angustato, lateribus rotundatis, margine sat fortiter reflexo, angulis anticis extus arcuatis, porrectis, subacutis, posticis obtusis ; basi fere recta, cum margine ante scutellum interrupta; scutello subtriangulari, postice rotundato, laevi; elytris postice leviter ampliatis, basi margi- natis, humeris rotundatis, striato-punctatis, intervallis fere planis, subtilissime biseriatim punctulatis. Subtus, palpis, antennis pedibusque plus minusve piceo-rufis ; prosterno inter coæas fere plano, vix punctu- lalo, segmentis ventralibus sat dense et irregulariter punctatis. Mas, mento fasciculo minutissimo utrinque fulvo piloso. — Long. 9-10, lat. 4 mill. Brésil (Minas), Diamantina, 2 exemplaires, coll. Gounelle, la mienne. Large, plutôt aplati, assez brillant, noir ou noir de poix, dessous, palpes, antennes et pattes’plus ou moins roussâtres. Tête et prothorax nettement alutacés, assez irrégulièrement et assez fortement ponctués, celui-ci échancré en avant et sinué-rétréci en arrière, à côtés arrondis, marge latérale assez fortement réfléchie, angles antérieurs arqués exté- rieurement, un peu avancés et subaigus, angles postérieurs obtus, ligne basilaire presque droite, à marge interrompue en face de l’écusson. Celui-ci subtriangulaire, émoussé en arrière, lisse. Élytres légèrement élargis postérieurement, à base marginée et angles huméraux arrondis, 48 A. LÉVEILLÉ. striés-ponctués, à intervalles presque plans, imperceptiblement biséria- lement pointillés. Prosternum presque plan entre les hanches et très finement et éparsement pointillé; arceaux de l’abdomen assez densé- ment et irrégulièrement ponctués. L'exemplaire mâle, dont j'ai pu étudier le dessous, porte de chaque côté du menton une petite touffe de poils fauves. Cette espèce a le facies des Tenebroides de l'Amérique du Nord, mais je n'ai pu l'identifier avec aucune. 15. Tenebroides scaberrimus n. Sp. — Latus, leviter con- vexæus, fortiter rugosus, niger,corpore subtus, palpis, antennarum clava pedibusque rufs. Capite prothoraceque fortiter, confertim et dense vario- loso-punctatis, illo leviter porrecto, medio canaliculato, antice anguloso- bidentato, hoc transverso, lateribus rotundatis, subfoliaceis, margine basali ante scutellum interrupta, angulis anticis porrectis, rotundatis, posticis rotundatis fere nullis. Elytris fortiter striato-punctatis, inter- vallis angustis, convexis, dense et irregulariter subbiseriato-punctatis, intervallis humeralibus subcarinatis, lateribus subfoliaceis, fortissime strigoso-punctatis. Prosterno parum punctato; segmentis ventralibus irregqulariter punctatis. — Long. 10, lat. 4 mill. Brésil (Minas), Diamantina, 1 exemplaire, ma collection. Large, plutôt convexe, fortement rugucux, noir avec le dessous, les palpes, la massue des antennes et les pattes rougeâires. Tête et protho- Fax couverts d'une ponctuation serrée, dense, varioleuse, plus ou moins strigueuse, surtout sur la tête et la partie latérale du corselet, celle-là légèrement avancée en avant, canaliculée au milieu, anguleu- sement bidentée au sommet, prothorax transverse, échancré en avant, à côtés régulièrement arrondis, subioliacés, marge basilaire interrom- pue au milieu, angles antérieurs avancés, fortement émoussés, angles postérieurs très arrondis, presque nuls. Élytres fortement striés-ponc- tués, intervalles étroits, très convexes, densément et irrégulièrement subbisérialement ponetués, intervalle huméral subcostiforme, partie déclive de l’élytre non striée, mais irrégulièrement et fortement ponc- tuée, marge latérale subfoliacée, strigueusement et très fortement ponctuée. Prosternum peu ponctué, mais arceaux de l’abdomen avec une ponctuation subvarioleuse et strigueuse surtout sur les côtés. Cette espèce remarquable se distingue de toutes celles à moi connues jusqu’à présent, par son aspect d’'Opatrum et sa ponctuation générale caractéristique. Études sur la famille des Temmochilides. , 49 16. Tenebroides rufipes Lév. — Brésil (Minas), Diamantina, 4 exemplaire. 17. Tenebroides metallescens Reitt. — Brésil (Minas), Diaman- tina. Je rapporte l'individu rapporté par M. Gounelle à cette espèce, mal- heureusement le type qui devrait figurer dans la collection Chevrolat, ne s’y trouve plus et la description me semble insuffisante. 18. Tenebroides alutaceus n. sp. — Curtus, parallelus, sub- cylindricus, opacus, alutaceus, subrufescente aeneovirens, subtus nigro- piceus, palpis, articulo 1° antennarum, coxae anterioribus, femoribus - tarsisque plus minusve rufis ; fronte subplana, haud vel confuse sulcata, vertice vix perspicue subfoveolato; capite prothoraceque minus dense et profunde punctatis, hoc subplano, vix transverso, potius subquadrato, antice emarginato, lateribus subrotundatis, postice minus sinuato an- qustato, angulis anticis arcuatis, productis, rufis, antice marginatis, acutis, posticis rectis, margine laterali subrufescente, basi fere recta, margine basali integra ; elytris pone medium vix ampliatis, subparallelis, striato-punctatis, intervallis subplanis, subtiliter biseriatim punctula- tis. Prosterno sparse et leviter subvarioloso punctato, segmentis ventra- libus confertim et fortiter punctatis. — Long. 5-6, lat. 2-2,5 mill. Brésil (Minas), Diamantina, 6 exemplaires. — Coll. Gounelle, Ja mienne. Court, parallèle, subcylindrique, mat, très nettement alutacé en des- sus, d’un verdâtre submétallique, à teinte roussâtre; cette dernière nuance plus particulierement visible au sommet de la tête, aux angles antérieurs et à la marge du corselet, à la bordure extérieure des élytres, et, en dessous, aux palpes, au 1° article des antennes, aux hanches antérieures, aux fémurs et aux tarses. Front plan, non ou con- fusément canaliculé, vertex portant aussi une fovéole à peine distincte sous un certain jour. Tête et prothorax à ponctuation assez fine et peu dense; prothorax presque plan, plus carré que transverse, échancré en avant, à côtés arrondis, quoique l'organe soit sinué-rétréci légèrement à la base ; angles antérieurs arqués extérieurement, avancés, marginés en avant, aigus, roux, ainsi que la marge latérale, angles postérieurs presque droits, base presque rectiligne, à marge non interrompue devant l'écusson. Élytres non ou à peine élargis après le milieu, parallèles. striés-ponctués, intervalles presque plans, bisérialement et finement pointillés. Prosternum éparsement et légèrement ponctués, arceaux de l'abdomen fortement et densément ponctués, surtout sur les bords. Ann. Soc. Ent. Fr., LXXIV [1905]. ; n 50 A. Léveicé. — Études sur la: famille des Temnochilides. Cette espèce, voisine de T. brevis Lév., s’en distingue cependant par sa forme plus allongée et parallèle, par ses téguments supérieurs for- tement alutacés, par son corselet moins convexe, plus carré et moins rétréci en arrière. Ancyrona extensa Reitt. — Brésil (Minas), Diamantina, 3 exem- plaires. NOTES SUR QUELQUES LÉPIDOPTÈRES par Daniel Lucas. Avec la planche 5 (1). —— 20 270-0— Sur une variété algérienne de Dichonia Aprilina L, En novembre 1903, j'ai reeu du Tarf, près La Calle, trois exem- plaires d’une forme nouvelle de Dichonia Aprilina L. L'aspect général de ces lépidoptères était tellement différent du type, que j'ai cru d’a- bord me trouver en présence d’une espèce nouvelle appartenant au genre Dichonia. Mais un examen attentif, consigné dans la description qui va suivre, me porte à ne considérer ces insectes que comme une variété algérienne de notre Aprilina. Les trois exemplaires actuelle- ment en ma possession ont été capturés à la miellée, dans des bois de chênes situés sur le versant nord des montagnes voisines du Tarif, à l'altitude de 600 mètres. Dichonia Aprilina L., var. Bouveti var. nov. — G alis anticis palli- dioribus, maculis, haud nigris; © alis anticis obseurioribus, maculis ïere haud nigris. Je dédie cette intéressante variété à M. Bouvet Murinon, Inspecteur des Eaux et Forêts à Bône, à l’obligeance duquel j'ai dû sa communi- cation. A. — Description du müle. — a) Dessus des ailes. — Un peu plus grand que le type. Ailes supérieures beaucoup moins foncées que celles de l’Aprilina ; le vert est jaunâtre. Ce qui caractérise cette variété, c’est l’absence de toute tache noire. Les lignes habituelles des Noctuelles sont bien plus nettement indiquées que dans le type. Taches rénilormes et orbicu- laires nettement apparentes. Dans le type, l'éclat des taches noires qui les entourent rend ces taches peu visibles. Toutes les taches noires de l’'Aprilina se retrouvent dans notre variété, lorsqu'elle est soumise à un examen attentif, mais elles sont nuancées d’un vert un peu plus foncé que celui qui domine sur l'aile. Dans la ligne subterminale, les traits sagittés d’un vert-foncé, apparaissent avec la même disposition (1) La pl. 5 paraîtra avec le 3° trimestre. 52 D. Lucas. que ceux marqués en noir dans le type. La ligne coudée présente une série de taches en forme de croissants, disposés comme les croissants noirs du type. Ligne extrabasilaire composée d’angles tournant leurs ouvertures vers le thorax; il en est de même pour les angles noirs du type. Demi-ligne et ligne basilaire comme dans le type. Taches des es- paces basilaire, médian, subterminal et terminal, comme dans le type, mais d’un vert foncé au lieu de noires. | Collier non bordé de noir. Ptérygodes, méso- et métathorax sans bor- dures noires. Abdomen jaunâtre, terminé par des poils d’un brun foncé. Antennes filiformes; articles alternativement noirs et blancs. Pattes jaunâtres, annelées de noir. Ailes inférieures comme dans le type. Frange séparée du bord mar- ginal par un liséré noir interrompu. b) Dessous des ailes. — Aïles supérieures d’un gris-jaunâtre près du corps, d’un gris foncé à l'extrémité. Tache orbiculaire blanche. La ré- niforme présente en son centre une lunule tournant sa convexité vers le thorax. Ligne sinueuse noire tangente extérieurement à la réniforme. Ligne subterminale formée de lunules blanches. Points noirs de la frange à peine visibles. Ailes inférieures avec une lunule centrale noire, une ligne smueuse noire prolongeant celle du dessous des ailes supérieures. Corps, en dessous, jaune au thorax, puis gris à l'abdomen. B. — Description de la femelle. — La nuance des ailes supérieures est d’un vert-bleuâtre foncé. La disparition des taches noires n’est pas complète, comme dans le mâle. Les traits sagittés noirs voisins de la frange existent ici. Les trois traits sagittés inférieurs noirs de la ligne subterminale se retrouvent dans cette variété. De même, la tache en forme de croissant, près de l’apex, est bien marquée de noir. Les traits en forme de croissants de la ligne coudée se retrouvent ici, mais bien moins accusés que dans le type. Taches réniformes et orbiculaires appa- rentes. Ligne extrabasilaire formée d’angles plutôt bruns que noirs. Ptérygodes bordées de brun foncé. Moitié de l'abdomen jaunâtre, extrémité noirâtre. Ailes inférieures comme dans le type. En dessous, les ailes supérieures sont d’un gris-noir uniforme, sauf à la base, où se trouvent des poils jaunâtres. Réniforme, orbiculaire, et ligne sinueuse à peine visibles. Aïles inférieures d’un gris-noir uni- forme. Lunule et ligne sinueuse à peine visibles. En dessous, le thorax est jaune ; l'abdomen est gris noir. La femelle est un peu plus grande que la femelle type. Notes sur quelques Lépidoptères. 53 Les aquarelles de Mie Trottet, jointes à cette notice, sont des mer- veilles de précision et donnent une idée absolument exacte des deux exemplaires qui figurent dans ma collection. Sur une aberration de Hepialiscus Algeriensis J. Joann. Au mois de septembre 1903, j'ai recu de la même localité algérienne que ci-dessus plusieurs exemplaires de l’Hepialiscus Algeriensis décril par notre excellent collègue, M. l'abbé J. de Joannis, dans le Bulletin de la Société entomologique de la France du 8 juillet 1903. Deux de ces Lépidoptères, ont attiré particulièrement mon attention. Ils présen- tent la particularité suivante. : une partie de l’aile supérieure est en- vahie par une teinte jaune uniforme, opaque, ne laissant voir aucun dessin. Un troisième exemplaire fait la transition entre le type et cette remarquable aberration. Cet exemplaire nuancé d’une teinte jaune assez transparente, laisse voir les dessins du type qui ont disparu tout à fait dans la forme décrite ci-contre, qui sera dédiée à l’aimable des- cripteur de l’Hepialiscus Algeriensis, et dont je dois une parfaite re- production à l’habile pinceau de M'e Trottet. Hepialiscus Algeriensis J. Joann., ab. Joannisi, ab. nov. — « Alis anticis partim ochraceis ».— Les différences existant entre cette aber- ration et le type n’affectent que les ailes supérieures. En dessus, une teinte jaune fortement indiquée; limitée à sa partie supérieure à la nervure médiane, et abandonnent cette dernière à un millimètre du bord marginal pour remonter à l’apex. En sorte que les seules macu- latures apparentes se composent de 4 taches noires, et de 2 taches noires à centre blanc à la base de l’aile. Des taches noires extrêmes descendent des lignes sinueuses de petits points noirs. Entre la 3° et là 4°, une ligne sinueuse de points blancs. Une ligne semblable des- cend de la 4° tache. Un point noir à centre blanc très net sur la ner- vure médiane, entre les deux taches noires, centrées de blanc, sur la base. Les ailes supérieures en dessous présentent une coloration jaunâtre assez nette qui correspond à celle du dessus. Aucune particularité aux ailes inférieures. Cette aberration a été décrite d’après un sujet &, figurant dans ma collection, pris à la lumière au Tarf. Si] D. Lucas. Description de l’œuf et de la chenille de l’Orthosia Witzenmanni Stndi. Je dois à l’obligeance de M. V. Cotte, chasseur à Digne, la commu- nication d’une femelle vivante, nettement grise, de Orthosia Witzen- imnanni. Cette fois encore, M. Cotte a voulu réserver à un compatriote les matériaux nécessaires à la description d’une chenille inconnue jus- qu'alors. Description de l'œuf. — La ponte fut obtenue quelques jours après la réception du papillon, en novembre 1903. L’œuî est en forme de paraboloïde elliptique, avec une surface ren- trante à sa partie inférieure. Il est limité à sa partie inférieure par une surface courbe tournant sa concavité dü côté du sommet. Sur une distance égale au sixième de la parabole méridienne à partir du som- met, réparties sur un cerele dont le plan est perpendiculaire à l’axe du paraboloïde, naissent des cannelures au nombre de douze. Elles diver- gent bientôt en deux rameaux, à une distance du cercle origine égale au septième de la parabole méridienne. L’un ou l’autre de ces deux derniers rameaux, suivant les cas, diverge en deux ultimes rameaux, à une distance de la 4°° ramification égale au ‘quart de la parabole mé- ridienne. En sorte qu’à sa partie inférieure, l'œuf présente 36 canne- lures qui contournent la base. L’œuf est légèrement aplati autour du sommet. Teinte verdätre à la partie voisine de la base, rougeàtre vers le sommet. Grosseur 6/10 de millimètre. Naissance des chenilles du 6 au 11 avril 1904. A la sortie de l’œuf, elles sont vertes avec la tête jaune-orange. Elles acceptent parfaitement comme nourriture le saule marsault, Salix caprea. Le 22 avril, les che- nilles accomplissent leur première mue. Leur corps devient rougeâtre dans sa partie antérieure; la mue faite, elles redeviennent vertes et présentent une ligne longitudinale jaune très nette, le long des stig- mates. Le 3 mai, les chenilles font leur deuxième mue, après laquelle elles ont l’aspect suivant : Robe d’un vert foncé, ligne tangente aux stigmates, en dessous, jaunâtre. Deux sous-dorsales minces, jaunes. Dorsale invisible. Au 18 mai, la troisième mue a lieu et nous obser- vons chez les chenilles les particularités suivantes : couleur générale, vert clair. Ligne jaune tangente en dessous aux stigmates très marquée. Dorsale et sous-dorsales jaunes, très fines. Chaque anneau comprend quatre points jaunes disposés en trapèze, la petite base dirigée vers la tête. Un point brun sur chaque anneau, au centre de l’espace compris entre la sous-dorsale et la ligne tangente aux stigmates. La mue ter- Notes sur quelques Lépidoptères. bb) minée, la robe devient vert foncé, puis brunâtre. Au 3 juin, nous ob- servons la 4° mue, après laquelle la chenille ne change presque plus. Voici sa description, appuyée d’ailleurs par l’artistique aquarelle, mer- veille de précision, due au pinceau de notre excellent collègue M. G. A. Poujade. Tête rouge avec un V renversé concolore. Premier anneau limité antérieurement par une ligne noire très nette. Partie inférieure de la chenille verdâtre, extrémités des pattes rougeâtres. Robe d’un vert foncé sale, parfois brunâtre. Ligne tangente en dessous aux stigmates (de 2/10 mill. de large), d’un blanc jaunâtre. Au-dessous de chaque stigmate, et de la ligne ci-dessus, trois points noirs disposés parallèle - ment à cette ligne. Dorsale et sous-dorsales à peine visibles. Elles sont formées de deux traits parallèles d’un vert un peu plus clair que celui de la robe. 4 points noirs en trapèze par anneau, la petite base du tra- pèze tournée vers la tête, et semis de points noirs petits, irrégulière- ment répartis sur les anneaux. Extrémité anale rougetre. Chenille cylindrique, peu atténuée vers la tête. Tête légèrement plus petite que le premier anneau. Incisions un peu plus claires que la robe. Chrysalide. — Dans les premiers jours de juillet, la chenille se trans- forme soit dans une légère coque enterre, soit dans la mousse, en une chrysalide présentant les caractères suivants : couleur d’un brun-rou- geâtre, très sensiblement renflée vers le milieu du thorax. Les yeux légèrement saillants. Trompe non apparente. Anneaux de l’abdomen resserrés les uns contre les autres. Extrémité postérieure de chaque anneau nuancée de brun noir. Extrémité anale munie de deux pointes très fines, longues d’environ 3/4 de millimètre. NOTES DÉTACHÉES SUR L'INSTINCT DES HYMÉNOPTÈRES MELLIFÈRES ET RAVISSEURS (3° Série) (1) AVEC LA DESCRIPTION DE QUELQUES ESPÈCES Avec les planches 3 et 4, par Ch. FERTON (?) Osmia erythrogastra n. sp. — Osmiae andrenoides Sp. affinis, differt : © Minore crassitudine temporum post oculos et suturis mitidis et prominentibus separantibus medium scutelli e lateribus angulis ; GS Septimo segmento abdominis apice truncato, vix in medio sinuato, et non bifido. Très voisine de l'O. andrenoides Sp., en diffère : Q Par l'épaisseur moindre de ses tempes en arrière des yeux et par des lignes brillantes et saillantes séparant les angles latéraux de som scutellum de la partie centrale. G Par l'extrémité de son septième segment abdominal coupé droit, à peine sinué au milieu et non bifide. : @ Noire, à l'exception des trois premiers segments de l'abdomen roux; ponctuation de la tête et du thorax comme chez andrenoides, excepté sur le scutellum plus grossièrement ponctué; mate; villosité fauve ou blanche, semblable à celle d’andrenoides ; bord du chaperon coupé droit, très peu convexe, mandibules tridentées. L’épaisseur des (1) Voir pour les deux premières parties : Annales de la Soc. enlom. de France, 1901 et 1902. (2) Les Araignées et les Hémiptères ont été déterminés par nos collègues honoraires MM. E. Simon et le D' Puton, et les Coléoptères par mon cama- rade le capitaine Sainte-Claire Deville. Je dois le nom de quelques insectes à M. le professeur J. Pérez et à M. R. du Buysson, et je dois également presque tous les dessins des deux planches à M. le dessinateur Couston. Je leur exprime ici ma vive reconnaissance. Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. D7 tempes mesurée à hauteur du sommet des yeux est moindre que les deux premiers articles du flagellum réunis. Scutellum plus grossièrement ponctué que le thorax, ses angles latéraux séparés du mésothorax et de la partie centrale du scutellum par des lignes larges, saillantes et brillantes, de sorte que cette espèce relie l’andrenoides à la fallax Pérez et au groupe des Osmies à écusson épineux ; espace cordiforme du metanotum opaque. Ponctuation de l'abdomen comme chez andrenoides, la villosité y est blanche et rare, brosse ventrale blanche, pattes noires, éperons couleur de poix. Écaillettes et nervures des ailes noires. Longueur à 6 à 7 mill. G Tête et thorax noirs, plus opaques et plus finement ponctués que ceux d’andrenoides, villosité blanche, chaperon coupé droit, son bord muni de petites touffes de poils blanes comme chez andrenoides ; Vé- paisseur des tempes mesurée à hauteur du sommet des yeux est égale à la longueur des deux premiers articles du fouet réunis. Face infé- rieure du funicule testacée. Espace cordiforme du métathorax opaque, écaillettes testacées. Abdomen à villosité blanche et rare, les quatre premiers segments roux, les autres noirs, le bord antérieur du cinquième roux, son bord extrême cilié de blane, le sixième largement arrondi comme celui d’andrenoides, le septième coupé presque droit, présentant en son milieu une petite échancrure à peine visible. Le second segment ven- tral est lécèrement échancré comme chez andrenoides, mais il est mat, et sa ponctuation est beaucoup plus fine. Pattes noires; éperons, griffes et dernier article des tarses testacés. Écaillettes (esters, nervures des ailes couleur de poix. Longueur 6 à 7 mill. Bonifacio, S® Manza (terrain granitique), 26 juin 4 © et 6 G, butine sur les Erythrea. Megachile (Chalicodoma) lucidifrons n. sp. — Pertinet gregi Chalicodomae. © Differt a M. muraria Retz minore statura, punctis crassioribus capilis et thoracis, praesertim frontis, cujus puncti latis et nitidis intervallis separati sunt, ita ut tegumentum micans sit. Alarum squama nigra-testacea, omnino densis et tenuis punctis obtecta, impolita, et non nitida uti apud muraria. Long. 14 mil. d ignotus. 58 CH. FERTON. Appartient au groupe Chalicodoma. Q Diffère à première vue de H. muraria Retz par sa taille plus petite, par sa ponctuation plus grossière à la tête et au thorax, surtout au front où les points sont gros et séparés par de grands espaces lisses, de sorte que le tégument a un aspect brillant. L'écaille des ailes, noire-testacée, est mate, couverte sur toute sa surface d’une ponctuation dense et fine, et non pas brillante et à points espacés comme celle de muraria. Longueur 14 mill. Elle est noire, à l'exception de l’extrémité des mandibules et des 2 à 4 derniers articles des tarses qui sont roux; les éperons des tibias sont testacés à l'extrémité. L’unique exemplaire que je possède est défloré; sa vestiture, plus courte que celle de M. muraria, est brune très peu roussâtre, les cils du milieu des segments abdominaux sont franchement noirs; la brosse ventrale est rousse au centre, noire sur les bords. Les nervures des ailes sont noires, tandis qu’elles sont brunâtres chez M. muraria. La M. rufescens Pérez a la ponctuation du front plus serrée et celle du thorax plus espacée que lucidifrons; l’écaïille de ses ailes est brillante, à points très espacés. Le pyrenaica Lep. a le front moins brillant et plus densément ponctué, l’écaille de ses ailes est plus brillante, à points plus grossiers et moins serrés que ceux de l’écaille de lucidifrons. G inconnu. Une seule © capturée à Bonifacio, en terrain calcaire, le 29 juin, lorsqu'elle butinait sur la Germandrée maritime. Cette espèce pourrait être voisine de M. leucopus Friese dont la @ est inconnue. Osmia lanosa Pérez. — L’Osmia lanosa nidifie dans des trous du sol, elle y bâtit avec de la pâte de feuilles mächées une cellule de la forme d’un dé à coudre, qu’elle tapisse intérieurement avec des pétales de fleurs (!). Dans tous les nids que j'ai trouvés en Provence, le revê- tement intérieur était fait avec des pétales rouges de coquelicot, et cette fleur est aussi la plus employée à Bonifacio, surtout au commen- cement des travaux, lorsqu'elle est relativement commune dans la (1) Ch. FerTon. Seconde note sur les mœurs de quelques Hyménoptères du genre Osmia, principalement de la Provence. Actes de la Soc. linn. de Bordeaux, t. XLVIT, 1894 et Nouvelles observations sur l'instinct des Hyménoplères gastrilégides de France et de Corse, même recueil, t. LIT, 1897. Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 59 région. Mais l’ Abeille nidifie jusque dans la deuxième quinzaine de juillet, et, dans la période de sécheresse, les fleurs sont devenues rares sur les plateaux qui environnent Bonifacio. La bête sait aiors se passer du pavot, elle tapisse sa petite outre de tous les pétales qui sont à sa portée, quelles que soient leur forme et leur couleur. Les larges fleurs jaunes du Glaucium luteum Scop. sont le plus souvent utilisées; le 10 juillet, sur le plateau de Bocca-di-Valle, plusieurs O. lanosa récol- taient les pétales jaunes du Sisymbrium officinale Scop., qu’elles cou- paient d’un coup de mandibules, et sept jours plus tard, au même endroit, la même Abeille entaillait les pétales bleus des Mathiola tri- cuspidata R. Br. Osmia Latreillei Lep. — Le logement que j'habite dans la citadelle de Bonifacio est un second étage muni d’un petit balcon exposé au midi. Pendant la belle saison, je garnis la balustrade du balcon de bouts de roseau (Arundo donax) formant des tubes, où viennent nicher des Hyménoptères. L'un des plus assidus est l'Osmia Latreillei ; il em- ploie pour ses constructions la pâte de feuille mâchée, sans mélange de terre ni de pierres. L’insecte termine son nid d’une manière origi- nale, que je ne retrouve chez aucune autre espèce du genre. Lorsqu'il a définitivement clôturé le tube d’un épais tampon de mastic vert, il récolte sur les roseaux mêmes du balcon un lambeau de feuille dessé- . chée de la plante, ou un des disques blancs qui forment à l’intérieur des tubes de légers opertules, et colle l’objet recueilli à la surface du tampon qui ferme le nid. Le lambeau de feuille ou disque est laissé entier, et appliqué à plat sur la pâte, sur laquelle il tranche vivement par sa couleur blanche; il occupe en général le tiers de la surface du tampon. Osmia Kohlii Ducke. — Le 24 juin, j'ai capturé à Bonifacio une Osmia & déflorée, que je considère comme une variété de l’O. Kohlii Ducke. Cette bête n’a encore été signalée que de Sicile, et ferait donc partie du groupe d'espèces méridionales qui ont survécu en Corse aux froids de la période glaciaire (1). (1) CH. FERTON, Descriplion de l'Osmia corsica n. sp. et Observations sur la faune Corse, Bull. de la Soc. entom. de Fr., n° 4, 27 février 1901. 60 CH. FERTON. Halictüus Nylanderi Mor. et Halictus quadristrigatus Latr. — Verhoeff a rapporté que l’Halictus 4-strigatus construit au fond de ses terriers un agrégat de cellules, qu’il isole de la masse du sol envi- ronnant (!). A Bonifacio les nids du même insecte ont une disposition identique. Un autre Halicte m'a donné à Bonifacio des nids semblables, c’est l’'H. Nylanderi Mor. Il nidifie en colonies populeuses dans les talus de sable ; ses cellules sont accolées les unes aux autres, formant un en- semble irrégulier et fragile, séparé de la masse sableuse par un espace vide, où peut circuler la mère. La méthode de travail de l’insecte ne diffère cependant que peu de celle employée par les autres Abeilles de ce genre. L’H. Nylanderi fore dans le sable une galerie, au fond de la- quelle il creuse, comme la plupart de ses congénères, une cellule, dont il consolide les parois sur une mince épaisseur en l’humectant d’un li- quide salivaire, et en l’enduisant d’une légère couche de vernis. Cette première chambre étant approvisionnée et close, il en creuse successi- vement d’autres auprès d'elle, et ce n’est qu’à la fin des travaux qu'il isole l’ensemble de cellules aïnsi formé du sol qui l’entoure. Verhoeff attribue à l'A. 4-strigatus la même manière de faire (?). Le bloc d’outres du Nylanderi peut affecter les formes les plus variées ; parlois Les loges sont placées bout à bout le long du conduit, le plus souvent elles sont accolées latéralement sur deux couches. La pâtée consiste, comme chez presque tous les Andrénides, en une boule de pollen compact, à peine humecté de nectar; elle n’occupe qu’une petite partie du volume de la loge, dans laquelle cependant l’in- secte adulte trouvera juste place. Sphoecodes subquadratus Sm. et Halictus malachurus K. — P. Marchal (3) et moi (“*) avons noté chacun à deux reprises les combats (1) Zur Lebensgeschichte der galtung Halictus insbesondere einer Ue- bergangsform zu Socialen Bienen, Zoologischen Anzeiger 1897. Au sujet des conclusions, je ferai remarquer que,. longtemps avant Verhoeff et Aurivil- lius, j'ai appelé l'attention sur l'association des Halictes, dont le nid est pro- tégé par une sentinelle, et qui savent sacrifier leur vie pour la défense du terrier. (L'Évolution de l'instinct chez les Hyménoptères, Revue scienti- fique, 1890, 1°° semestre, p. 496, n° 16). (2) Loc. cit. (3) Revue scientifique, 1°" semestre 1890, p. 199 et Bull. de la Soc. en- lom. de Fr., 9 mai 1894. (4) Revue scientifique, 1° semestre 1890, p. 496, et Bull. de la Soc. en- tom. de Fr., 23 février 1898, n° 4. Notes sur l'instinct des Hymeénoptères mellifères. 61 du Sphoecodes cherchant à pénétrer dans le terrier d’un Halicte, Morice écrit néanmoins au sujet de mon observation : « Je dois en outre avouer que j'éprouve une certaine hésitation à considérer comme nor- maux les événements décrits, car en principe les Abeilles parasites ne semblent pas employer la violence contre leurs victimes (!) ». Je ne crois pas que les faits dont j'ai été témoin soient accidentels (2). Le 3 juillet 1899 à S'-Cyr (Provence), j'ai fait une troisième observation à peu près identique aux deux premières. Un Sphoecodes subquadratus cherchait à entrer dans un terrier d’Halictus malachurus. Ne pouvant saisir la sentinelle qui lui barrait le passage avec sa tête, il creusait un trou contre le terrier des Abeilles ; il parvint ainsi à saisir et à tuer la gardienne, qu’il rejeta derrière lui en dehors du conduit. Un second, puis un troisième Halicte vinrent successivement remplacer le pre- mier, et eurent le même sort. Je capturai alors le parasite, craignant de le voir m’échapper dans le terrier. Lorsque le Sphoecodes luttait avec les sentinelles, un Halicte du même nid survint du dehors, les brosses chargées de pollen. Il ne paraissait pas comprendre ce qui se passait, et se bornait à mordiller de temps à autre le parasite, qui restait indifférent à ces morsures. Mais quand le Sphoecodes, dérangé par l’Abeiïlle, abandonnait son tra- vail de fouisseur, il reconnaissait très bien l’Halicte, et cherchait à le saisir avec ses mandibules. Pendant ces combats en dehors de l’oritice du terrier, je distinguais nettement les antennes dressées de la gardienne du nid, leur mobilité indiquait que celle-ci était bien en vie, etque sa résistance était voulue. Une autre preuve m'en a été fournie par ce fait, qu'à un moment donné, lorsque le Sphoecodes avait été attiré loin du terrier à la pour- suite de lHalicte, celui-ci lui échappa, et vint se présenter à l’entrée du nid, où la sentinelle, se retirant, le laissa pénétrer. Prosopis variegata Fabr. — En Algérie le Prosopis variegata ferme l’orifice de son terrier par une membrane de baudruche, qui, fendue en son milieu ou incomplètement fixée aux parois du trou, (1) F.-D. Morice, Observations on Sphoecodes, Entom. Monthly Magasin. vol. 12, London, 1901, p. 53-58. Ne possédant pas l’original, j’extrais ce passage de V. Buttel-Reepen : Die Stammesgeschichtliche Entstehung des Bienen- staates, Leipzig, 1903, p. 89. (2) Relativement au parasitisme même des Sphoecodes, les observations de: J.-C. Nielsen ont confirmé celles de P. Marchal et les miennes. Om. Bisloegten Sphoecodes Latr., Ent. Medd. 2 Roekke, 2 Bd. Copenhague, 1903. 62 CH. FERTON. livre passage à la mère, à qui il suffit de presser de la tête sur l'obstacle pour le faire céder, lorsqu'elle veut pénétrer dans son nid (1). La cons- truction de cet opercule est le premier travail de l’insecte dans un terrier qu'il vient d'adopter. A Bonifacio, l'espèce à la même habitude, et c’est là une nouvelle preuve du peu de variabilité de l'instinct des Hyménoptères, sur lequel j'ai à plusieurs reprises appelé l’attention. Erreurs de l'instinct chez Osmia rufohirta Latr. et Anthi- dium barbarum Lep. — Les manifestations de l'instinct chez les Hyménoptères ne sont pas d’une fixité telle, qu’on ne puisse parfois relever quelques erreurs de l’insecte, même dans les actes les plus habituels et les plus importants de la nidification. L’Osmia rufohirta a l'habitude de recouvrir de pâte végétale la surface extérieure des coquilles où elle nidifie, probablement pour qu’elle soit moins glissante pour ses griffes, lorsqu'elle transportera le nid dans la cachette où elle le mettra en sûreté. L’enduit de pâte végétale est d'épaisseur irrégu- lière, de sorte que la coquille est parsemée de taches vertes, parfois très nombreuses, qui lui donnent un aspect caractéristique. Le 31 mai, à Bonifacio, une 0. rufohirta déplaçait un Cyclostoma elegans dont l’aspect me paraissait insolite. Après m'être emparé de l’insecte et de son fardeau; je reconnus que la coquille était clôturée, et que le nid était entièrement terminé. La plus grande partie de la surface exté- rieure du Cyclostome, et le tampon qui fermait le nid étaient recou- verts d’une couche jaune visqueuse, qu’un examen au microscope me montra être du miel. La plupart des taches que portait la coquille étaient également de miel. Cependant l’Abeille habitait un emplace- ment, où la végétation encore fraîche semblait pouvoir lui procurer en abondance les feuilles qu’elle ronge habituellement, et de plus des voisines travaillant à moins d’un mètre d’elle maquillaient leur coquille et la fermaient avec de la pâte verte. Évidemment Cétait par erreur que l’insecte avait enduit de miel la surface de son nid. L'Osmie qui avait fait cette erreur ne me parut avoir aucune singu- larité anatomique; elle était d’une corpulence un peu supérieure à celle moyenne de l’espèce. L'Anthidium barbarum Lep. m’a donné à Alger une observation ana- logue. L’un d'eux, nichant dans un tube d’Arundo donax, avait ter- (1) Cu. Ferrow, Remarques sur les mœurs de quelques espèces de Pro- sopis Fabr. Bull. de la Soc. entom. de Fr., 1897, n° &. Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 63 miné son nid en recouvrant d’une couche de miel la surface extérieure du tampon de coton qui clôturait Le tube. Fleurs et insectes. — Dans une série de mémoires, F. Plateau (1) à cherché à prouver que les insectes ne sont point guidés dans leur recherche du nectar par la couleur ni par la forme des fleurs, mais uniquement par leur odeur, et notre collègue honoraire, le Professeur J. Pérez (2), a relaté ses nombreuses observations ou expériences qui réfutent la thèse de Plateau; j'ai moi-même, après beaucoup d’autres, cherché à m’assurer de la fonction vexillaire de la corolle des fleurs (*). L'observation suivante confirme les conclusions de mon savant maître. Le 9 avril, dans une petite vallée voisine de Bonifacio, des cistes étaient couverts de mucosités blanches produites par des Hémiptères, et parmi eux se trouvaient des Asphodèles en fleurs visités par différents Hymé- noptères. Survint une Andrena fulvicrus K ©, qui vola droit à une des mucosités d’un ciste, et ne s'arrêta qu'au moment où elle la touchait; elle se détourna, et se dirigea aussitôt vers un pied d’Asphodèle, crois- sant à moins d’un mètre du ciste, sur les fleurs blanches duquel elle se mit à butiner. Je n'eus aucun doute que l’Abeiïlle, butinant sur les Asphodèles, n'ait commis une erreur en se laissant guider par la vue, et n’ait confondu ainsi les mucosités blanches du ciste avec les fleurs de même couleur de la plante qu’elle exploitait. Mon attention étant appelée, je vis que le fait était fréquent : presque aussitôt une Andrena sardoa Lep. et une Eucera indéterminée firent la même erreur. Sceliphron spirifex L. — Les mœurs du Sceliphron spirifex ont été longuement décrites par Fabre (*); à Bonifacio la bête a les mêmes habitudes qu’en Provence. Ses proies, qui consistent en Araignées de tailles et de genres différents (5), sont la plupart du temps inertes, quoi- (1) Comment les fleurs attirent les insectes. Bulletin de l'Ac. roy. des sc. de Belgique, 1895-97. (2) Notes zoologiques, Actes de la Soc. linn. de Bordeaux 1894 et De l'at- traction exercée par les couleurs et les odeurs sur les insectes. Soc. des se. phys. el naiur. de Bordeaux, 1903. (3) Notes détachées sur l'instinct, ete... 1° Série. (4) Souvenirs entomologiques (4 Série), Paris, 1891. (5) Les Araignées capturées à Bonifacio ont été les suivantes : Epeira adianta Walk, Epeira soror E. Sim., Zilla X-notata Clerck. 64 CH. FERTON. que fraiches, dans les cellules dont l’œui n’est pas encore éclos. L'œuf est fixé à l’Araignée qui occupe le fond de la loge, il est collé par une de ses extrémités à la naissance de l'abdomen, et c’est à cette extrémité que se formera la tête de la future larve, le bout libre cor- respondant à sa partie anale. Le petit ver, ainsi que le rapporte Fabre, commence donc à sucer l’Araignée au point où était collé l’œuf, mais il semble pouvoir aussi l'attaquer en un point différent. Le 28 août, à Bonifacio, javais rap- porté chez moi le contenu d’une cellule de S. spirifex ; l'œuf était à peine éclos, et cependant le lendemain la larve avait déplacé sa bouche de la moitié de la largeur de l’Épeire qui la portait. Après avoir séparé les deux insectes, je ne pus distinguer avec une loupe aucune blessure sur l’Araignée. Je remis alors le jeune Sceliphron sur sa proie, en un point éloigné des deux premiers qu’il avait occupés sur la bête; il con- tinua son repas, et il était en parfaite santé quelques jours plus tard. Sphex maxillosus F. — F. Picard rapporte qu’à Ponseille (Saône- et-Loire) le Sphex maxillosus approvisionne ses larves de divers Or- thoptères, parmi lesquels sont des Grillons (!). Le reproche fait par Koh] à Fabre, d’avoir attribué au Sphex flavipennis des observations faites sur le S. maxillosus, reste donc entier (?). Tous les nids du S. maæillosus que j'ai trouvés à Bonifacio, en Pro- vence et à Château-Thierry ne contenaient que des larves de Locus- taires. Le lecteur pourra voir (pl. 3, fig. À) la position occupée à Bonifacio par un œuf du $. maxillosus sur une larve de Locustaire; sa place est variable, ainsi que l’a observé F. Picard. Je l’ai vu en Provence piqué entre les deux hanches postérieures (3); dans le dessin présenté, l'extrémité correspondant à la tête de la larve est collée à la face ven- trale de l’Orthoptère, sur le bourrelet qui sépare la première paire de pattes de la seconde paire, sur le côté gauche de l’insecte, un peu en dedans de la ligne des hanches. Ce bourrelet n’est recouvert que d’une membrane souple ce qui permet à la mère d’y coller son œuf, dont elle peut faire varier l'emplacement sur le Locustaire, en laissant au jeune nourrisson la faculté de percer la membrane qui le sépare des SuCs nourriciers. (1) Recherches sur l'Éthologie du Sphex maxillosus F. Mémoires de la Soc. nation. des Sc. nat. et math. de Cherbourg, 1903. (2) Cu. Ferron. Notes détachées, etc... 1" Série. (3) Notes détachées, etc... 1° Série. Notes sur l'instinct des Hymeénoptères mellifères. 69 Sphex subfuscatus Dh]. — Dans un précédent mémoire (!), j'ai relaté que dans toutes mes observations du Sphex subfuscatus la proie de cet insecte avait été un Caloptenus italicus L. ©. Il n’en a plus été ainsi le 20 septembre dans une vallée voisine de Bonifacio. En ou- vrant un nid que venait de fermer devant moi un Sphex subfusca- tus, jy trouvai un ŒEdipoda cœærulescens L. Q, portant l’œuf de ta Guêpe. Cerceris rybyensis Lin., GC. magnifica Schl. et C. emarginata Pz. — Deux fois j'ai donné l’'énumération des Abeilles que j'avais récol- tées dans les nids du Cerceris rybyensis (?). J’ai reconnu depuis que j'avais pris pour C. rybyensis deux espèces voisines, mais qui s’en dis- tinguent cependant par des caractères constants : les C. magnifica Schl. et emarginata Pz. À la place des deux listes erronées doivent figurer les deux suivantes : Proies de C. emarginata Pz. à Bonifacio : Halictus cephalicus Mor. ° &, H. aureolus Pérez 9S, H. albipes Fab. © , H. pauxillus Sch. ©, Pa- nurgus camescens S, Prosopis clypearis Schenk ©, Andrena Schenckella Pérez q. Proies de C. magnifica Schl. à Bonifacio : Halictus separandus Schm. ©, H. bifasciatus Pérez Q, H. scabiosae Rossi ©, H. malachurus K. ©, H. cochlearipes Drs ©, H. cephalicus Mor. Andrena vetula Lep. 9, A. fulvicrus K. ©. Le C. magnifica à, comme le rybyensis, l'habitude déjà observée par P. Marchal (°) de laper les sucs de sa victime par un trou qu’il pratique à la face dorsale de la bête, entre la tête et le prothorax. La Guêpe prend alors la position qui a été décrite et figurée par P. Marchal pour le C. rybyensis ; elle est dressée, reposant sur les pattes postérieures, le bout de l'abdomen et les ailes. Un Halictus © ainsi opéré, le 5 juin à Bonifacio, était cependant encore vivani 8 heures plus tard, lorsque je l'ai piqué avec une épingle. Cerceris 4-cincta Pz. — Le Cerceris 4-cincta vole communément à Bonifacio au printemps et à l'automne; il y nidifie indifféremment dans les sols argileux ou sablonneux, où il creuse de profondes ga- leries. Il capture de petits coléoptères de genres différents. L’œuf de (1) Notes détachées, ele... 2° Série, loc. cit. (2) Observations sur l'instinct des Bembex, Acles de la Soc. Lin. de Bor- deaux, 1899 et Notes délachées, etc... 1° série. (3) Archives de Zool. expérimentale, 1887. Ann. Soc. Ent. Fr., LXXIV [1905]. 5 66 CH. FERTON. la Guëêpe est collé à la face ventrale d’un des Coléoptères; son grand axe est parallèle à celui de linsecte, son bout correspondant à la tête de la future larve est fixé à la proie vers extrémité anale de la bête, l'autre bout est libre (pl. 3, fig. 2). Je puis ajouter les espèces suivantes à l’énumération que j'ai précé- demment donnée (!) des captures de ce Cerceris : Polydrosus cervinus, P. parallelus, Coeliodes subrufus, Apion pisi. Bonifacio. Cerceris Ferreri Cerceris Ferreri V. d. L. — Le cerceris Ferreri capture en Provence le Strophomorphus porcellus. Philantus venustus Rossi = raptor Lep. — La plupart des fouis- seurs de nos régions, qui donnent plusieurs proies à chacune de leurs larves, ne commencent l’approvisionnement d’une cellule qu'après en avoir terminé la construction; le Philantus venustus, peut-être aussi le P. triangulum, ont une coutume différente. Le P. venustus nidifie dans les terrains sableux, il y creuse de pro- fondes galeries, au fond desquelles il entasse de petits Hyménoptères de genres différents. Halictus, Andrena, etc... A peine la mère a-t-elle commencé un terrier, qu’elle commence à y apporter des proies, con- sacrant à la chasse les heures les plus favorables de la journée, et ré- servant pour sa besogne de fouisseur le temps qu’elle est obligée de passer dans le nid. Ouvre-t-on un nid dans lequel on vient de voir entrer la Guêpe munie d’une proie, on y trouve souvent la disposition suivante : à peu de profondeur est l’Abeille qui vient d’être apportée, seule ou avec un petit nombre d’autres Abeilles paralysées. Elles pa- raissent occuper le fond du canal; il n’en est rien cependant, on re- marque, lorsque l'attention est appelée, que le conduit se continue, fermé par une barricade de sable amoncelé par la mère, dont l’épais- seur varie de un à plusieurs centimètres. Au delà, le canal redevient vide sur une longueur de plusieurs centimètres, et au fond de ce boyau on trouve encore quelques Abeilles, dont plusieurs semblent avoir été capturées dans la journée; elles ont en effet les brosses et les poils de la face ventrale de l'abdomen garnies de pollen. Une nou- velle barricade de sable interrompt le terrier, que plus loin on retrouve vide, et qui s'arrête parfois brusquement à une profondeur certaine- ment inférieure à celle qu’atteint d'habitude le terrier du P. venustus. (1) Notes délachées, etc... Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 67 Cette observation, faite plusieurs fois à Bonifacio et aussi à Propriano et en Provence, prouve que la Guêpe mène de front la chasse et la construction de son nid, et sait ainsi tirer de son temps un meilleur parti que la plupart des autres Hyménoptères. Dans aucun de ses ter- riers non terminés je n'ai trouvé de proie portant l'œuf du chasseur. Quelques fouilles pratiquées dans les nids du P. triangulum me font supposer que cette Guêpe a la même habitude, mais mes observations ne sont pas assez nombreuses pour que je puisse en donner l’assu- rance. Voici la liste des Abeilles que j'ai retirées des galeries du P. venus- tus : Halictus leucopyqus Pérez ®, H. nitidiusculus K G (St-Cyr, Provence). Halictus pauxillus Sch. ©, H. leucozonius Schrk &, H. morbillosus Kriech & (Propriano). Halictus aureolus Pérez © &, H. cephalicus Mor. ©, H. pauxillus Sch. © ©, H. misellus Pérez GS, H. opacus Pérez G, H. cephalicus Mor. ®, H. prasinus Sm. ©, voisin du lineolatus Lep. &, H. voisin du pla- nulus Pérez $, Andrena Schenckella Pérez $ (Bonifacio). Larra anathema Rossi. — On sait d’après Fabre (1) que le Larra anathema chasse probablement des Courtilières; à Bonifacio la Guêpe a les mêmes mœurs, mais je n’ai pu pousser mes observations plus loin que mon devancier. Le Larra, chassant sur le sol, s'arrête sur les pistes si reconnais- sables des courtilières, s’y engage sans hésitation, et les parcourt sur un trajet plus ou moins long. Comme Fabre je suppose que le chas- seur est à la recherche de la Courtilière qui a tracé la piste suivie. “ Notogonia pompiliformis Panz. — En parlant ici même de la ni- dification du Notogonia pompiliformis (!), j'avais cru devoir passer sous silence un fait intéressant, mais qui pouvait être accidentel, en dehors des habitudes de l'espèce. Toutes les larves de Grillon que j'avais re- tirées du nid de la Guêpe, quoique bien vivantes et alertes, étaient mutilées. Il manquait à toutes la patte postérieure gauche, et à trois d’entre elles les deux pattes postérieures. J’ai pu m’assurer dans une nouvelle observation qu’il ne s'agissait pas là d’un fait accidentel : dans un nid trouvé le 20 septembre à Bonifacio, les Grillons étaient (1) Notes détachées, etc... 1" série. 68 CH. FERTON. privés de leur patte postérieure gauche, et l’un était également privé de sa patte antérieure du même côté. Ils étaient cependant vivaces, et celui qui portait l'œuf du Notogonia se retournait agilement, quand on cherchait à le placer sur le dos pour le dessiner (!). La figure 3 de la planche 3 montre la position qu’occupe l'œuf de l’insecte sur la larve du grillon à Bonifacio, la description que j'en ai donnée précédemment est d’ailleurs conforme au dessin (?). Tachysphex rufiventralis n.sp. — Le 3 juillet, à Bonifacio, un Tachysphex paralysa devant moi un Hysteropterum grylloides Fab. adulte, et je pus m'assurer involontairement que la Guêpe avait bien capturé l’'Hémiptère dans le but de l'emporter. En cherchant en effet à prendre le chasseur à l’aide d’une bouteille de verre, je le manquai, et la bête effrayée s’échappa sans que je la perdisse de vue. Après quel- ques minutes, elle revint chercher sa proie, qu’elle me sembla repiquer. Je pus alors m’emparer des deux insectes. Le chasseur me paraît nouveau, voisin du Tachysphex graecus Kohl que je ne connais pas, et dont il diffère par la couleur de son abdomen entièrement rouge, par la surface du triangle du dernier segment de l'abdomen couverte de gros points espacés, tandis que celle du T. graecus est d’après Kohl recouverte d’une ponctuation fine et serrée. Il ressemble beaucoup à première vue au Tachysphex Panzeri V. d. L. (var. corse à abdomen rouge), mais il s’en écarte nettement par la forme plus large du triangle du dernier segment de l’abdomen. (1) Pendant l'impression de ce mémoire, j'ai revu le même fait dans des conditions plus convaincantes. Au début de la belle saison, 26 mai 1904, un Notogonia pompiliformis rapportait à son nid une larve de Grillon de petite taille. En ouvrant le terrier, après la capture de la mère, je trouvai une cel- lule en voie d’approvisionnement, contenant 7 très jeunes larves de Grillon, lon- gues de 5 à 6 mill., non comptés les deux appendices filiformes du dernier seg- ment. 4 de ces petites bêtes étaient néanmoins privées de leur patte postérieure gauche, et à 2 autres il manquait la patte postérieure droite ; la 7° avait tous ses membres intacts. Toutes étaient bien portantes et vives. Ainsi, malgré la très petite taille des larves capturées, le chasseur les avait mutilées et à peine paralysées, comme il le fait avec les grosses larves qu'il chasse en automne. Cette observation, qui affirme déjà la constance de cette habitude, indique aussi que les deux séries de ces Guêpes, qui chassent l’une au printemps, l’au- tre à l'automne, appartiennent bien à la même espèce. (2) Notes délachées… loc. cit. Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 69 Q Niger, abdomen rufum, mandibulae in medio rufo-piceae, squa- mulae fulvae, tibiae tarsique rufa. Long. 9 mill., clypeus ut Panzeri gibbosus, antice truncatus et an- quste limbatus; oculi in vertice longitudine flagelli articuli secundi paullulo plus inter se distant; tempora post oculos paullulo crassiores quam in Panzeri; antennae ut in Panzeri crassae. Punctatura fere ut in Panzeri, area pygidiali excepta, caput et thorax breve argenteo sericea, abdomen fere nudum in unico exem- plari viso. Latera mesonoti, latera et area dorsalis metanoti subtile et dense coriaceo punctulata, non striata, truncatura transversim striato- rugosa cum fovea profunda. Alarum venae nigricantes, areola cubitalis tertia alarum anteriorum modice lingulatim extensa (ut in Panzeri), area cubitalis secunda ad venam cubitalem tam lata quam tertia (ut in Panzeri). Area pygidialis bene definita mediocriter lata, latior quam in Panzeri, et paulo elongatior quam in pygidiali Kohl et lativalui Kohl, nitida, sparse punctata, cum punctatura densa et subtilis- sima fere microscopica. Metatarsus posticus articulis insequentibus duobus longitudine fere aequalis ; calcar longius metatarsi postici duabus trientibus longitudine circiter aequale. d ignotus. Un seul exemplaire, Bonifacio, terrain calcaire, 3 juillet. © Longueur 9 mill., bord antérieur du chaperon droit avec une faible échancrure au milieu, comme chez T. Panzeri; la plus petite distance des yeux sur le sommet de la tête est-à peine plus grande que le 2e article du fouet, en arrière des yeux les tempes sont un peu plus épaissés que chez T. Panzeri; épaisseur des antennes comme chez T. Panzeri. Ponctuation et stries presque Re à celles de T. Panzeri, sauf sur l’aire triangulaire du dernier segment de l’abdomen; pubescence courte et blanche sur la tête et le thorax, abdomen presque nu chez l'unique sujet que je possède. Ponctuation de la tête et du thorax fine et dense, les côtés du mésonotum, le dessus et les côtés du métanotum sont finement chagrinés et non striés ; la face postérieure du méta- notum est striée horizontalement, et sa fossette verticale est assez large et profonde. Nervures des ailes couleur de poix, la 3° cellule cubitale est moyennement allongée (comme chez T. Panzeri), la 2° cellule cubitale a la même largeur surla radialeque chez T. Panzeri et que la 3° cubitale 70 CH. FERTON. Triangle du dernier segment de l’abdomen moyennement ouvert, plus large que chez T. Panzeri, un peu moins large que chez T. pygi- dialis Kohl et lativalvis Kohl; sa surface lisse avec des points espacés. A l’aide d’une très forte loupe on y distingue une ponctuation fine et serrée: cette aire triangulaire est nettement limitée. Le métatarse postérieur est presque aussi long que les deux sui- vants réunis; le plus long éperon des tibias postérieurs est à peu près égal aux deux tiers de la longueur du métatarse. Les couleurs sont celles de la variété à abdomen rouge du T. Pan- zeri en Corse, à l'exception de celles du bord antérieur du chaperon et du scape qui sont noirs chez rufiventralis. g inconnu. L'insecte répond à la description du T. erythrogastra Costa, mais la courte diagnose de Costa peut aussi bien s'appliquer au T. Panzeri, var. à abdomen rouge, qui est très commun en Corse, elle est vague et passe sous silence les caractères spécifiques les plus importants. Kohl à d’ailleurs rejeté l’espèce de Costa parmi celles qui ne peuvent être identifiées faute d’une description suffisante. Tachysphex albisectus Lep. et Tachysphex Panzeri V. d. L. var. à abdomen rouge. — Les figures 4 et > de la planche 3 représentent la position de l’œuf de ces deux insectes sur la proie à Bonifacio. L’œuf du T. albisectus est collé à la membrane souple de l’articula- tion de la hanche d’une des pattes postérieures, sur la face ventrale ou sur une des faces latérales de la bête. Le T. Panzeri fixe le sien à la jointure d’une des deux hanches antérieures, du côté de la 2° paire de pattes. Chez les deux espèces la tête de la future larve correspond à l’ex- trémité de l’œuf collée au Criquet. Gorytes punctulatus V. d. L. — Cet insecte a,à Bonifacio, les mêmes mœurs que les autres Gorytes dont la nidification a été observée; il creuse dans des terrains sablonneux assez compactes des terriers pro- fonds d’une douzaine de centimètres, où il apporte des Hémiptères. Dans toutes mes observations les proies ont été des Solenocephalus ob- soletus Germ. à l’état adulte, au nombre de 4 à 5 par cellule. L'œuf, long de 2 mill. et large de 3/4 de mill., occupe la place que j'ai indi- quée pour le G. punctuosus Ev. (!); il est orienté dans le sens de la (1) Notes détachées, ele... 1" série. Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 21 plus grande longueur du Solenocephalus, son extrémité pointue est collée à la naissance de l'abdomen, près de la 3° paire de pattes, et son extrémité libre, la plus large, affleure à peu près les hanches antérieures. Gorytes elegans Lep. — Le Gorytes elegans place de la même ma- nière son œuf sur la proie; la figure 6 de la planche 3 le représente collé à un Solenocephalus obsoletus Germ. Les espèces suivantes sont à ajouter à la liste que j'ai donnée pré- cédemment des captures du G. elegans : Hysteropterum liliimacula Costa var. minor, Solenocephalus obsoletus Germar, Deltocephalus sp.?, larves de Jassides ; Bonifacio. Gorytes sulcifrons Costa. — Le 9 juin, à Bonifacio, j'ai pris le Gorytes sulcifrons rapportant à son nid un Pétyelus spumarius Lin. Nitela Spinolae Latr. — Les Hyménoptères mellifères et giboyeurs s’accouplent quelquefois avant de sortir de leur nid. J’en puis citer un exemple chez la Nitela Spinolae. Le 14 juillet à Montlouis, par un temps froid, et à une heure où les Hyménoptères n’ont pas encore quitté leur refuge de nuit, je fendis une tige de bois sec. J’y trouvai un nid encore clôturé de Nitela Spinolae. Deux des insectes, un G et une ©, étaient à l’état parfait et accouplés. L’accouplement devait dater de la veille, car les deux bêtes étaient engourdies par le froid, et jai pu tirer de ma poche un flacon à benzine, et les y faire entrer, sans les voir se séparer. Crabro quadrimaculatus Fab. — La nidification du Crabro qua- drimaculatus est connue; j’ai moi-même rapporté antérieurement que l’insecte niche, à Bonifacio, dans les talus de sable, où il apporte des Diptères de genres différents, et j'ai donné la liste des bêtes que j’a- vais recueillies dans ses clapiers (1). (1) Notes détachées, etc. 1"e et 2e séries. J. C. Nielsen rapporte qu'en Danemark le même insecte nidifie dans des trous creusés dans le bois de frêne. (Iagttagelser over nogle danske Gra- vehvepses Biologi, Copenhague, 1903). 72 CH. FERTON. La coque du C. 4-maculatus présente des caractères qui la distinguent pettement de celle du C. cephalotes F. qu’a fait connaître P. Mar- chal (‘). Elle est de forme ovale, régulièrement et également arrondie à chaque extrémité; ses dimensions varient de 9 à 11 mill. en lon- gueur, et de 3 à 4 mill. en largeur. Elle est faite d’une seule couche d’un tissu souple, mince, et résistant néanmoins à la traction lorsqu'on cherche à l’arracher; elle est vernissée à l’intérieur, assez transparente, sa couleur est jaune de buis. À sa surface sont fixés les débris de Diptères dont s’est nourrie la larve : ailes, débris de thorax, etc..., et quelques grains de sable isolés laissant au tissu toute sa souplesse (pl. 3, fig. 8 et {). | « L’extrémité correspondant à la tête de la larve, dit P. Marchal à « propos du cocon du C. cephalotes, offre une disposition assez singu- « lière : elle porte un orifice terminant une sorte de goulot, et cet « orifice donne accès dans une petite chambre placée au-dessus de la « grande loge de la larve, et séparée de cette loge par une cloison dis- « coïde, qui est assez épaisse et d'apparence poreuse (2). » La coque du C. 4-maculatus possède aussi du côté de la tête de la larve une petite chambre placée au delà de la grande loge de la larve, mais ce petit local ne communique pas avec l'extérieur. Il est fermé du côté de la chambre par une cloison disque circulaire qui n’a pas été tissée, mais qui a été produite au moyen de couches d’un vernis semblable à celui dont la coque est enduite intérieurement. Ce petit disque se brise facilement comme une lame mince; vu au microscope, il présente de petits cercles clairs dont les bords sont doubles, et qui doivent être des mé- nisques de gaz et de liquide emprisonnés entre les couches de vernis étendues par la larve. En comprimant la lamelle dont j'avais recouvert l’objet, je voyais en effet le ménisque intérieur se mouvoir dans le cercle clair. La membrane n’est pas perforée, mais les cercles clairs qu’elle montre sont des points de moindre résistance, qui pourraient donner naissance aux perforations observées par P. Marchal chez le Crabro cephalotes. Une nymphe observée le 19 mai (pl. 3, fig. 7) avait aux segments dorsaux 3, 4 et 5 de l’abdomen des appendices latéraux en forme de petits ciseaux inclinés vers la face ventrale; les segments dorsaux et ventraux 3, 4, 5 et 6 étaient ornés chacun d’une rangée de petites épines courant le long du bord postérieur du segment. (1) Observations biologiques sur les Crabronides, Annales de la Soc. entom. de Fr. 1893, p. 331 et suivantes. (2) Loc. cil., p. 333. Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 13 De trois coques ouvertes le 19 mai, l’une contenait la nymphe dont il vient d’être parlé, déjà colorée, et les deux autres l’insecte parfait. Diodontus minutus Fab. — Kohl note que les Diodontus nichent dans le sable et chassent des pucerons (!). J. C. Nielsen à vu en Dane- mark le D. tristis nidifier dans les ruines d’une maison, où il nourris- sait ses larves de pucerons (?). A Bonifacio, le D. minutus niche également dans le sol, et capture des pucerons ; une trentaine de ces Hémiptères sont entassés dans une cellule, et sur l’un d’eux est collé un œuf. Cet œuf est blanc, légère- ment courbe, long d’un millimètre et large d’un tiers de millimètre, il est collé à la face ventrale de la bête, son grand axe dans le sens de la longueur du corps de l’insecte; il est protégé de chaque côté par les pattes qui l’encadrent (pl. 3, fig. 10). Celui des bouts qui est fixé à la proie correspond à la tête de la future larve; l'extrémité libre est un peu pointue. L’Hémiptère qui porte l’œuf, quoique n'étant pas un des premiers apportés, est placé vers le fond de la cellule. Les Passaloecus, chasseurs de pucerons, construisent en résine le tampon de fermeture de leur nid et les cloisons qui séparent leurs loges, et Kohl, tout en considérant le genre Diodontus comme isolé, le place près des Passaloecus. Aussi est-il intéressant de remarquer que le D. minutus n'utilise pas la résine dans ses constructions. Les cellules de son terrier sont séparées par des barricades de grains de sable et de petites mottes de terre non cimentés, dans la construction desquelles n'entre point la résine. L’épaisseur de l'obstacle est de 3 à 5 mill. A Angers le D. medius Dhlb. nidifie dans le sable, et capture des pucerons. Pompilus pectinipes V. d. L. Formation d’une espèce pa- rasite. — Deux observations antérieures des mœurs du Pompilus pectinipes m'ont fait avancer que l’espèce vit en parasite aux dépens d’autres Pompilides (3). Toutefois j'avais fait des réserves à l'égard de cette conclusion, le parasitisme d’une seule espèce, dans un genre dont les autres représentants sont chasseurs, étant un fait si exceptionnel (1) Die gattungen der Sphegiden, Annalen des K. K.naturhist. Hofnu- seumms, 1896, p. 281. (2) Zagltagelser over nogle danske Gravehvepses Biologie, Copenhague, 1903. (3) Notes détachées, etc. 1'° et 2° séries, J 7% CH. FERTON. dans l’histoire des Hyménoptères, que de nouvelles preuves me pa- raissaient nécessaires, pour qu’on soit fixé sur les mœurs de cet in- secte. J'ai consacré à cet intéressant problème une bonne partie de mon temps libre de l’été 1903, et je crois pouvoir en donner aujour- d’hui une solution définitive. Toutes les observations qui vont êtres relatées, de même que les deux précédentes qui ont été rappelées ci-dessus, ont été faites à Boni- facio dans des terrains sableux. Sept fois j'ai pu assister de nouveau à la nidification de la Guêpe, et ces sept observations concordent avec les deux premières pour me per- mettre d'affirmer le parasitisme de l’espèce. Dans l’une de ces observations (10 juillet), l’insecte, à mon arrivée, rebouchait un canal, dont je pus suivre la trace jusqu’à une cellule contenant une Epeira dalmatica Doleschall, paralysée, placée le ventre en l'air, et portant un gros œuf blanc collé au côlé gauche de la face ventrale de l'abdomen. Sur le même talus de sable nidifiaient des Pom- pilus vufipes L. (var. à pattes noires), et l'Épeire, qui n’est certainement pas terricole, devait avoir été enfouie par l’un d'eux. Dans une autre circonstance, 6 septembre, le parasite amorea suc- cessivement dans un espace de 2 à 3 centimètres carrés plusieurs trous qu'il abandonna, comme s’il cherchait une piste; puis, paraissant avoir trouvé l’objet de ses recherches, il s’enfonça rapidement dans le sol en creusant un terrier. Jai eu le soin de ne capturer la bête, qu'après avoir attendu qu’elle ait complètement disparu dans le trou qu'elle fo- rait, et j'ai creusé ensuite le sable dans la direction du canal. Le con- duit qu'avait fait le Pompile était profond de 3 à 4 centimètres; au delà je distinguais nettement sur le sable frais la section cireulaire d’un canal rempli de sable plus sec sur une longueur de 7 à 8 centi- mètres. Plus loin le terrier était vide, et conduisait à une chambre renfermant une coque de petite taille, semblable à celles des Pompilides du groupe du rufipes ; la cellule était à 4 ou 5 centimètres-au-dessous de la surface du sol (1). Enfin, dans les cinq autres observations, 31 août, 3, 4, 9 et 13 oc- tobre (?), j’assistai au début des fouilles de l’insecte à l’emplacement (1) L'année suivante cette coque a produit un mâle de Pompilus rufipes. (2) Les Araignées trouvées dans ces cinq cas sont les suivantes : 31 août, Epeira soror E. Sim. ; 3 octobre Zilla X-notala Clerck; 4 octobre Zarinia Dufourii E. Sim.: 9 octobre Zilla X-notata Clerck. Dans l'espérance d’en obtenir une éclosion, j'ai laissé dévorer par le Pompile l’Araignée du 15 oc- tobre, sans pouvoir la soumettre à M. E. Simon. C'était certainement une Epeire. Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 75 où était enfouie l’Araignée convoitée. La Guêpe, après de vaines et longues recherches, pendant lesquelles elle avait amorcé de nombreux terriers, finissait par creuser avec plus d’entrain un trou, qu’elle me paraissait ne devoir plus abandonner. Elle avançait alors d'autant plus vite en besogne, qu’elle n’avait qu’à rouvrir un canal rempli de sable meuble, et parfois en partie vide. Lorsquele parasite s’était ainsi enga- gé de 2 à » centimètres dans le sable, je m’en emparais, et je creusais dans la direction du terrier. Dans chacune de ces cinq observations, je fus ainsi conduit à une loge renfermant une Araignée paralysée, repo- sant sur le sable le ventre en l'air, et portant un gros œuf blanc sur un des côtés de la face ventrale de son abdomen. L'observation du 9 octobre est particulièrement probante : un Pom- pilus argyrolepis Costa, creuse un terrier dans le sable; je le vois en- suite aller chercher une Zilla X-noiata Clerck, engourdie et déposée à une distance de 5 à 6 mètres, la rapporter au vol, et l’enfouir dans le trou qu'il venait de faire. Il avait terminé son nid depuis quelques minutes, quand survinrent, de côtés différents, deux Pompilus pecti- nipes qui explorèrent le talus de sable, où le chasseur avait enfoui son araignée. En moins de à minutes, l’un d’eux avait découvert l'emplacement du nid, et, après de longues recherches, il parvint à trouver la trace du terrier. Il eût été intéressant de voir comment le parasite substitue son œuî à celui du chasseur. Dans cette observation du 9 octobre, lorsque je me fus assuré des intentions du P. pectinipes, je le capturai sans l’ef- Îrayer, et l’enfermai dans un petit tube de verre, où j'avais placé la Zilla qu’il cherchait, encore munie de l’œui du P. aryyrolepis. Il eut vite reconnu l’Araignée, la palpa quelque temps de ses antennes, et frotta iout le corps de la bête du bout de son abdomen dont il faisait sortir le dard, il détacha ainsi l’œuf du P. argyrolepis qui tomba près de l’Araignée. L’insecte paraissait calme, et je m'attendais à le voir pondre; j’eus alors la mauvaise idée de sortir le tube de verre de mon filet à papillons, afin de voir plus clairement; la lumière et ce mouve- ment effrayèrent le Pompile, qui abahdonna sa proie pour s’agiter dans sa prison. Une heure plus tard, je vis encore la Guêpe promener sur le corps de l’Araignée le bout de son abdomen, mais je ne pus ob- tenir de la faire pondre, et je ne fus pas plus heureux dans les deux jours qui suivirent, bien que je l’aie tenue enfermée avec la Zilla en la nourrissant d’eau sucrée. Six jours plus tard, 15 octobre, je revins au même endroit. Un Pom- pilus pectinipes © s'ytrouvait, et venait d'y éventer un nid appartenant peut-être à un P. argyrolepis, qui creusait un trou sur le même talus 76 CH. FERTON. à moins d’un mètre de distance. Après de longs tàtonnements, le pa- rasite découvrit le terrier désiré, et s’y enfonça d’autant plus rapide- ment qu’une partie en était vide. À l’aide d’un couteau et d’une cuil- lère jele suivais d'aussi près que je pouvais, et lorsque je le découvris, il était tourné la face vers l’orifice du terrier tenant l'extrémité de l'abdomen sur l’Araignée. Il ne paraissait pas effrayé, et resta quelque temps dans cette position, sans que je puisse voir sil pondait, puis il gratta la surface du sable, près de la cellule ébréchée et s’ouvrant au milieu d’un petit escarpement produit par ma cuillère. Le parasite parut chercher à diriger encore vers l’Araignée l’extrémité de son ab- domen, mais ce lui fut impossible à cause de la pente presque verti- cale du talus. Je le capturai. L’Araignée (une Épeire) paralysée repo- sait sur le dos, et portait, comme les précédentes, un gros œuf blanc fixé à l’un des côtés de sa face ventrale, pouvant aussi bien appartenir au P. pectinipes qu’au rufipes ou à une espèce voisine. Les neuf observations concordantes qui précèdent me permettent d'affirmer, à Bonifacio au moins (!), le parasitisme du P. pectinipes aux dépens du P. rufipes et des espèces voisines. On peut se demander ce qui guide le parasite dans ses recherches sur le sable. Est-ce l’odeur de l’Araignée? est-ce la perception du vide de la cellule ou du canal qui y conduit, canal bourré de sable non tassé, moins dense que le sable compact qui l'entoure? je ne le pense pas. Dans le premier cas, la Guêpe dirigerait ses fouilles vers la cel- lule contenant l’Araignée, dans le second vers le terrier. Les choses ne se passent pas ainsi; le maraudeur amorce de nombreux trous à la surface du sable dans un espace étroit de quelques centimètres carrés. Ses recherches me paraissent faites sans autre guide que le soin de ne pas s’écarter de l'emplacement où était l'orifice du terrier conduisant à la cellule. Les trous commencés, puis abandonnés, se répartissent parfois sans ordre sur le terrain, mais parfois aussi s’y succèdent d’une manière méthodique. Le Pompile creuse alors successivement des amorces de terrier en se déplaçant suivant une ligne droite, puis re- vient continuer ses recherches sur une seconde ligne parallèle à Ja première et rapprochée d'elle. Il explore ainsi toute la surface du sol au-dessus de l’Araignée convoitée. L’artilleur n'apporte pas plus de (1) Près de Marseille le P. pectinipes rôdait sur des terrains argileux et durs, au milieu des P. crassilarsis Costa et Planiceps helveticus Tourn., qui, comme je l'ai noté, chassent des Araiïgnées terricoles à clapier fermé par une trappe. 11 maraudait probablement à leurs dépens. Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 7 méthode, quand de son tir progressif il couvre de projectiles un ter- rain dont la vue lui échappe. Il semble que le parasite n’est guidé que par l’odeur du nidifiant, dont sans doute est resté imprégné le sable balayé au-dessus du nid par les râteaux de ses tarses. Le P. pectinipes la retrouve d’une façon à peu près uniforme sur toute la surface ratis- sée, il amorce au hasard des trous, qu’il abandonne lorsqu'il ne per- coit plus l'odeur qui le guidait. Point n’est besoin de faire intervenir un sens spécial pour expliquer la manière dont l’insecte découvre lA- raignée. À cet égard, on comprend l’avantage qu’a le P. rufipes à ba- layer la surface du sol sur un large espace au-dessus de son nid, et à y apporter de menus objets. Nous retrouvons cette tactique chez pres- que tous les Hyménoptères fouisseurs, et j'ai montré précédemment comment celle avait pour effet de dérouter le Nysson dimidiatus Jur. recherchant la cellule du Gorytes elegans Lep. (1). L'observation citée plus haut du P. pectinipes découvrant une coque de Pompilide ne s'oppose point à mon hypothèse. C’est le 6 septem- bre 1903 que je fus témoin du fait, et, depuis plus d’un d’un mois, il n’était pas tombé une goutte d’eau à Bonifacio. L'œuf du P. pectinipes est blanc et courbe, il est gros relativement à la taille de la mère; il est collé en diagonale à un des côtés de la face ventrale de l’Araignée (pl. 3, fig. 11;. Son aspect, sa taille et la place qu’il occupe sur la proie peuvent le faire confondre avec celui du P. rufipes. L'œuf de l’'Hyménoptère ravisseur est généralement fixé à la proie par une de ses extrémités céphalique ou anale, et ce soin semble néces- cessaire pour assurer le début du repas de la larve. J’ai cependant pu élever complètement une larve dont j'avais détaché l’œuf. Après l’ob- servation précitée du 15 octobre, je rapportai chez moi l’Épeire por- tant l’œuf d’un des P. pectinipes ou rufipes. À mon arrivée je le trouvai séparé de l’Araignée par les chocs qu’il avait subis dans le transport. Je le replacai sur le ventre de l’Épeire paralysée, et la petite larve commença son repas dès son éclosion, et acheva de dévorer la bête. Éclos le 19 octobre, 4 jours après la ponte de l’œuf, le ver avait en- tièrement vidé l’Araignée le 30 octobre soit LA jours plus tard. Tous les auteurs se sont accordés jusqu'ici pour ranger le P. pecti- nipes parmi les Pompilus, sans même lui assigner une place à part dans le genre. Il n’a en effet aucun caractère qui permette de créer (1) Notes détachées sur l'instinct, etc, 1'e série, loco citato. 78 CH. FERTON. pour lui un sous-genre spécial, et il est même très voisin de quelques espèces certainement nidifiantes, notamment des P. rufipes, argyro- lepis, etc. Nous sommes donc en présence d’un insecte, qui probable- ment n’est devenu parasite qu'à une époque relativement récente, et le fait est d'autant plus intéressant, que nous pouvons chez une espèce voisine suivre l’évolution de son instinct, et nous faire ainsi une idée .de la formation d’une espèce parasite. Si on veut bien comparer les Pompilus pectinipes et rufipes, on verra que ces deux insectes ont entre eux de grandes affinités. Leur tête est aplatie en arrière des yeux, et leur prothorax limité à l'arrière par une courbe régulière non échancrée, deux caractères assez rares chez les Pompilus; leurs chaperons sont presque semblables, l’écartement de leurs yeux est à peu près le même, et leurs métanotum ont presque la même forme (la face postérieure est un peu plus inelinée chez pectini- pes). Dans les deux espèces, même forme de l'abdomen, mêmes cils allongés armant les tarses antérieurs. Un caractère important les sépare toutelais : les proportions des antennes, courtes et épaisses chez pec- tinipes, longues et filiformes chez rufipes. En outre, comme on l’a vu plus haut, l'œuf du P. pectinipes est sem- blable à celui du P. rufipes : il en a la même taille exceptionnellement grande par rapport à la corpulence de la mère, et sa place sur la proie est la même. Il existe donc entre les deux insectes une étroite parenté. Or les neuf constatations que j'ai faites à Bonifacio du parasitisme du P. pectinipes concordent toutes à le faire regarder comme parasite du P. rufipes, ou des espèces très voisines (P. argyr'olepis Costa (1) etc...), et on sait d'autre part que les Hyménoptères parasites (Apiaires et ra- visseurs) pondent plus fréquemment chez les nidifiants appartenant aux genres dont ils dérivent. Les Ceropales sont parasites des Pompilides, les Cœælioxys recherchent plus volontiers les nids des Mégachiles, les Stelis ceux des Anthidium, les Mélectes ceux des Anthophores; les Psithyrus pondent chez les Bourdons. Nous sommes donc amenés à considérer le P. pectinipes comme un P. rufipes, qui a acquis l’habitude de vivre en parasite aux dépens de mères de son espèce qui nidifiaient auprès de lui. Ce qui renforce cette hypothèse, c’est le fait que déjà on voit appa- raître chez le P. rufipes une tendance bien accusée à devenir parasite. Il y a plus de treize ans que dans deux mémoires j’ai précisément signalé (1) Pompilus argyrolepis Costa doit être à mon sens regardé comme une variété du P. rufipes. Notes sur l’instinct des Hyménoptères meilifères. 79 le fait, sans soupeonner aucunement les habitudes du P. pectinipes (!). « Entrons au début de septembre dans une chaude carrière sablon- « neuse ; nous y voyons de nombreux Hyménoptères, mais la corpo- « ration des Pompiles y domine. Elle a choisi le quartier le plus agréa- « ble, le plus ensoleillé de la ville. Ceux que j’examine sont les Pompilus « rufipes. Ils sont toute une colonie de rusés compères, toujours en « mouvement, furetant partout, souvent à la recherche de l’Araignée « du voisin, entrant dans les trous qu'ils trouvent à leur gré pour en « chasser le propriétaire. Ont-ils réussi à voler une proie, ils l’enter- « rent si un nouveau larron ne s’interpose point, et pondent sur elle. « Quelquefois même ces vols sont le prétexte de combats assez « vifs. Il m'est arrivé de voir deux des plus gros de la bande se « disputer une Araignée. Chasseurs et victime roulent comme une « boulele long du talus pendant un espace de 4 mètres; les deux com- € battants, qui n’ont pas lâché prise, se retrouvent en face l’un de « l’autre, tiraillant leur proie comme des chiens qui ont saisi un même « os. Au bout de quelque temps, le vaincu, c’est généralement le « moins corpulent, renonce à la lutte. « Cependant l’espèce n’est pas parasite : d’abord l’Araignée est le lé- « gitime butin de l’un d'eux; en outre je les vois tous les jours « dans cette même carrière chasser et pondre honnêtement (?). » L’habitude du parasitisme se serait donc formée de la manière sui- vante chez le Pompilus pectinipes : le P. rufipes, habitant en colonies, a pris l’habitude du vol en dérobant l’Araignée de son voisin, et en- gageant même la lutte pour la possession d’une proie qui ne lui ap- partenait pas. Certains d’entre eux en arrivèrent à voler des Araignées déjà enterrées, soit en chassant le véritable propriétaire pendant qu’il bouchait son terrier, soit en fouillant dans le sol occupé par la colonie à la recherche de nids clôturés. Leurs descendants, héritant de cette coutume, renoncèrent à construire un nid, et à y transporter la proie dérobée qu'ils laissèrent dans la cellule où ils Pavaient découverte, en substituant simplement leur œuf à celui qu’elle portait. Ainsi se serait formé le P. pectinipes, à peine distinct de la souche mère par beau- (1) L'Évolution de l'instinct chez les Hyménoptères. Revue scientifique, 1890, 1°’ semestre, page 496 et suivantes, et Notes pour servir à l'histoire de l'instinct des Pompilides, Actes de la Soc. linn. de Bordeaux, 1891. Le premier mémoire renferme un lapsus : j'y relate une expérience faite avec le P. pectinipes, il faut lire P. rufipes ; je n'ai jamais observé le P. pectinipes à Châtelleraut, et c’est par inattention que dans la rédaction j'ai confondu les deux noms. (2) Rev. Scient., loc. cit., p. 497. 80 CH. FERTON. coup de ses caractères anatomiques, mais devenu parasite aux dépens de l’espèce d’où il est dérivé. Il y à longtemps que M. le Professeur J. Pérez expliquait de la sorte la formation d’une espèce parasite : « On conçoit, disait-il, qu’une fe- « melle au réveil du printemps, en train de rechercher un lieu con- « venable pour y fonder un nid, ait rencontré un commencement de « colonie déjà fondé par une femelle plus précoce; que, trouvant ce « logis à sa convenance, elle s’y soit installée. Dispensée d'exécuter « les travaux déjà effectués, et même de prendre part à leur agrandis- « sement, elle aura pu, sans autre souci, vaquer à la ponte. Sa pro- « géniture, héritant de la paresse maternelle, l'aura transmise à sa « descendance, toujours plus exagérée dans les générations succes- « sives, et en même temps l’atrophie graduelle aura de plus en plus « dégradé et finalement fait disparaître les instruments de travail restés « sans emploi. Ainsi dut sortir de la souche des Bourdons le rameau « des Psithyres (1). » Ce passage « a eu le don de provoquer l’indignation de M. Fabre », et mon savant maître a dû prendre la plume pour faire justice des critiques qui lui étaient adressées (?). L'histoire du P. pectinipes vient lui donner pleinement raison, et transformer son hypothèse en un fait brutal. Pompilus nubecula Costa. — Le Pompilus nubecula, de même que le P. cinctellus Sp. dont il me semble n’être qu’une variété, paralyse si peu ses Araignées, que ses larves les dévorent parfois vivantes; j’en ai rapporté précédemment un cas (?). Une nouvelle observation, faite encore à Bonifacio, m'a montré que le fait doit être habituel chez cette espèce. Le 2 juillet, j'ai capturé un P. nubecula, au moment où il fermait son nid dans le sable meuble d’un abri sous roche. En cherchant autour (1) J. Pérez, Contribution à la faune des Apiaires de France, 2° partie, Actes de la Soc. linn. de Bordeaux 1879. Voir également : Notes Zoologiques, Act. de la Soc. linn. de Bordeaux, 1894, pages 70 à 73, dans lesquelles M. le Professeur J. Pérez montre de nou- veau comment peut se former une espèce parasite par la seule variation de l'instinct, sans qu'il y ait au préalable atrophie des organes de récolte. Tel est évidemment le cas chez P. pectinipes, pourvu actuellement d'un aiguil- lon et de puissants râteaux ; tel est aussi le cas chez Nysson dimidialus Jur. (2) J. Pérez, Notes z0ologiques, loc. cit. (3) Notes délachées, etc. 17° Série. Notes sur l'instinct des Hyménoptères melliferes. 81 de la cellule que clôturait l’insecte, j’en trouvai trois autres, distantes de la première de 5 centimètres au plus, et pourvues chacune d’une Araignée portant la larve du Pompile. L'une d’elles, dont l'abdomen était vidé aux deux tiers, était inerte (!), mais les deux autres étaient bien vivantes, si vivaces que l’une s’enfuit en sautant, dès que la lu- mière du jour la frappa, et faillit m’échapper. Celle que j'avais vu enfouir était également rétablie le soir même. Le P. nubecula, comme le P. cinctellus, paralyse donc très légère- ment l’Araignée qu’il donne à sa larve, et celle-ci consomme habituel- lement sa proie vivante. Les victimes, appartenant à des espèces aériennes (?), sont incapables de fouir, pour se dégager de la cellule où elles sont enterrées. Leurs mouvements, si elles en font, ne sont point nuisibles au jeune Pompile; abandonnées sur ma table, elles sautaient vivement, et les épines de leurs pattes ne blessèrent point les larves qui les sucaient. Pompilus plicatus Costa. — J’ai déjà été témoin de la capture d’une Cienizia Sauvagei Rossi par le P. plicatus, mais je n'avais pu voir la manière de nidifier de la Guêpe, ni la position de son œuf sur l’Arai- gnée (*). J'ai été plus heureux dans une nouvelle observation, faite le 30 août à Bonifacio. Un P. plicatus, qui chassait sur un talus de terre vertical exposé au soleil, s'arrêta sur l’opercule d’un terrier de Ctenizia Sauvagei, et chercha à le soulever. Il y parvint après 4 à 5 minutes d'efforts, mais il fut arrêté immédiatement au-dessous par un second obstacle. Le canal était fermé par un tampon de 3 mill. d'épaisseur, fait de poussière gàchée, consolidée, me semble-t-il, par quelques fils de soie. Avec ses mandibules le Pompile pratiqua un trou dans cette maçonnerie compacte, dont il arrachait un à un les grains de sable qui la composaient. Puis la Guêpe s’engagea dans le passage qu’elle venait de faire, et disparut dans le nid de l’Araignée, où elle séjourna plus d’une demi-heure. À sa sortie elle ne prit, pour dissimuler son nid, d'autre précaution que de remettre à sa place exacte l’opercule qui fermait le terrier ; cette trappe était d’ailleurs si bien ajustée, qu'un observateur, même prévenu, l’apercevait difficilement. En fouillant, je trouvai vide la partie du canal qui s’étendait au-dessous du tampon de (1) J'ai pu élever complètement la larve dévorant cette araignée, elle m'a donné un Pompilus nubecula ©. (2) Trois des Araignées étaient Evarcha jucunda Lucas © et Ælurillus affinis Lucas @. (8) Notes détachées, etc... 1" série. Ann. Soc. Ent. Fr., LXxIV [1905]. 6 82 CH. FERTON. terre; la Ctenize paralysée était à une dizaine de centimètres de pro- : fondeur, dans la position naturelle, c’est-à-dire reposant sur sa face ventrale. L'œuf de la Guêpe était collé à la partie antérieure de la face latérale droite de l'abdomen, il était de petite taille en comparaison avec la grosseur de la mère (longueur 1 3/4 mill., largeur 1/2 mill.), (pl. 3, fig. 12). Chrysis dichroa Dhlb. — J'ai rendu compte ici même d’une pre- miere série d'observations sur le Chrysis dichroa (!), parasite de l’Osmia rufohirta Latr. qui nidifie dans les coquilles abandonnées des Cyclo- stomes, des Helir et des petits Bulimus. La Guêpe surveille lOsmie, dès que celle-ci a fait choix d’une coquille, attendant pour pondre que la mère ait commencé à apporter la provision de miel. C’est alors que le Chrysis, grâce à son long oviducte, dépose un œuf à l'extrémité du gäteau, dans la chambre vide ménagée entre le miel et le fond de la coquille. Le petit Chrysis, enfermé dans l’étroite loge, est donc séparé de sa proie, à son éclosion, par toute l'épaisseur du gâteau de miel; force lui est d'attendre que la larve de l’Osmie aït elle-même détruit l’obstacle qui la séparait de ennemi. La guêpe trouve ainsi avantage d’être abritée à l’état d'œuf de la méfiance de la mère Osmie. Tels sont les principaux faits que j'ai antérieurement notés sur les mœurs de l’insecte. Lorsque l’Osmia rufohirta s’est décidée dans le choix de la coquille, où elle doit établir son nid, elle en recouvre la surface extérieure d’une couche irrégulière de pâte obtenue en triturant des lambeaux de feuille, de facon à en rendre la surface rugueuse. Elle pousse la coquille, et la fait rouler comme un tonneau (pl. 4, fig. 12), jusqu’à un emplace- ment qu’elle juge commode pour son travail, toujours sur un sol sa- bleux et nu, où elle trouvera facilement les grains de sable qui conso- lideront ses cloisons de pâte végétale. Une seule cellule est établie dans la coquille, puis celle-ci est clôturée et déplacée de nouveau jus- qu’à une cachette reconnue à l'avance, généralement sous une pierre ou dans une touffe épaisse, où elle est définitivement abandonnée (?). (1) Sur les mœurs du Chrysis dichroa Dhlb., Bulletin de la Soc. entom. de Fr., 1899, n° 4. (2) Voir pour plus de détails : Ch. Ferron, Seconde note sur les mœurs de quelques Hyménoplères de la Provence du genre Osmia Pz, Actes de la Soc. linnéenne de Bordeaux, tome XLVII, 1894, et Nouvelles observa- lions sur l'instinct des Hyménoptères gastrilégides de France et de Corse, Actes de la Soc. linn. de Bordeaux, tome LII, 1897. Notes sur l'instinct des Hymeénoptères melliferes. 83 Les déplacements fréquents de la coquille par l’Abeiïlle ont bientôt décelé le nid au Chrysis. Aussi presque tous ceux que je rencontre sont occupés à épier une Osmie qui nidifie. En 1903 ces parasites * étaient nombreux à Bonifacio, et il n’était pas rare de voir une mère Osmie surveillée à la fois par 2 ou 3 Chrysis. Il était probable que tous devaient pondre dans le même nid de l’Abeïlle. D’autre part le Chrysis dichroa est dans la localité d’une taille uniforme, proportionnée à celle de l’'Osmia rufohirta. Je supposai donc qu’un seul des parasites devait arriver à la proie, et la consommer tout entière, et je soupconnai qu'il devait se passer quelque drame dans l’arrière-loge du nid de la rufohirta. Les recherches failes dans là coquille de l’Osmie étaient déjà ins- tructives. En brisant avec précaution les premiers tours de spire (tours embryonnaires formant le sommet), j'y trouvai fréquemment deux œufs du Chrysis, et parlois trois, quatre et même six œufs dissimulés dans la petite chambre, souvent collés les uns aux autres. Je ne vis jamais dans cette loge qu’une seule larve vivante, mais il s’y trouva plusieurs fois avec elle le cadavre d’une autre larve morte et desséchée. Les intéressantes observations de notre collègue Valéry Mayet sur le Sitaris colletis (!), celles non moins remarquables d’Adlerz sur le Cero- pales maculata Fabr. (?) me revinrent à la mémoire, et, à l'exemple de Valéry Mayet, j'organisai des champs de bataille, où je mis en présence des larves de Chrysis dichroa. Il n’a pas été difficile d'obtenir le spectacle du combat; il m'a suffi d'introduire dans un petit tube de verre, fermé par un bouchon, deux larves du parasite n’ayant pas encore commencé leur repas. Les deux petits vers, surtout s'ils sont pris dès leur éclosion, arpentent leur prison à la recherche d’un rival, quoique ne paraissant pas se douter de sa présence. Lorsque les deux insectes arrivent par hasard à se toucher, l’un d’eux cherche à saisir l’adversaire avec ses longues mandibules acérées; fixé au sol par ses derniers anneaux, il frappe brusquement de la tête sur l’ennemi. La lutte est parois longue, la larve primaire (3) du Chrysis dichroa est couverte de rangs de poils (1) Mœurs et métamorphoses du. Siraris coLLETIS, Annales de la Soc. entom. de Fr., 1875, p. 65 et suivantes. (2) CEROPALES MAGULATA Fab. en parasitisk Pompilid, Bihang Till K Svenska Vet-Akad. Handlingar Band 28. Afd. IV. Stockholm, 1902. (3) J'appellerai, suivant le terme consacré pour les vésicants, larve pri- maire du Chrysis celte première forme spécialement organisée pour le combat, et très différente de la larve secondaire semblable aux autres larves d'Hyménoptères. 84 CH. FERTON. raides, qui la protègent de la morsure; de plus elle réagit à l'assaut du rival, en se tordant vivement et cherchant à le saisir (pl. 4, fig. 7). Puis les deux bêtes continuent leurs pérégrinations, parlois même se reposent immobiles au contact l’une de l’autre. Moins bien adaptées à° la lutte que les larves de Sitaris colletis, elles n’apportent pas non plus au combat l’ardeur des triongulins de Valery Mayet; elles ne s’atta- quent qu’au moment où l’une d'elles touche l’autre. Enfin un des Chrysis a pu saisir son adversaire. C’en est fait de ce dernier; le vain- queur, redressant ses anneaux antérieurs, le maintient soulevé au- dessus du sol, en même temps qu'il suce ses sucs nourriciers. Quel- quefois il le laisse un instant reposer en partie pour mieux l’étreindre ou le saisir par la face dorsale. L'autre tente alors de se dégager par de violentes torsions, et cherche à happer son adversaire avec ses cisailles aiguës; vains efforts, il est de nouveau soulevé au-dessus du sol, et bientôt sa défroque ridée est abandonnée par le ver vainqueur. Sans doute cette bataille, à laquelle j'ai pu assister plusieurs Îois, se passe dans le nid de l’Osmie à peu près comme dans mes tubes de verre, et le dénouement doit même en être plus rapide, puisque les deux larves, emprisonnées dans un étroit espace de quelques milli- mètres cubes, ne peuvent se mouvoir sans se rencontrer presque aussitôt. Je n’ai pu savoir si la larve du Chrysis s’attaquait également à l'œuf non encore éclos d’un rival; dans mes tubes de verre elle n’y tou- chaït point, mais ces tubes étaient d’un volume beaucoup plus grand que celui de la chambre d’éclosion des Chrysis, et le grand nombre d'œufs séchés que j'ai trouvés dans les coquilles avec des larves vi- vantes me fait garder toutes réserves à cet égard. Tel estle moyen féroce employé par la nature pour limiter le nombre des parasites, et leur permettre d'atteindre une taille uniforme com- parable à celle de leur hôte. Le fait est surprenant, parce qu’il ne semble pas au premier abord nécessaire (!); le Chrysis dichroa peut en effet se contenter de proies plus petites qu’une larve d’Osmia rufohirta. En Provence je l’ai fréquemment obtenu de nids de l’Osmia versicolor Latr., dont la corpulence n’égale pas la moitié de celle de la rufohirta (2). (1) La même pensée m'est venue à la lecture du mémoire déjà rappelé d’Adlerz sur Ceropales maculala. J'ai capturé des C. maculata de tailles très différentes, et on sait aussi que l’espèce est parasite de Pompiles de différentes grosseurs : Pompilus rufipes (J. Pérez), P. pulcher ct P. chaly- beatus (Ferton), P. niger, P. cinctellus, P. viaticus, P. fumipennis (Adlerz). (2) Depuis la rédaction de ce travail, il m’est revenu à la mémoire que j’a- vais obtenu le Crysis dichroa de nids de l’Osmia stelidoides Pérez (= ste- Notes sur l’instinct des Hyménoptères mellifères. 85 Mais je me garde de conclure à l’inutilité de cet instinct fratricide, car, à Bonifacio, je n'ai jamais observé le parasitisme du Chrysis dichroa aux dépens de l’Osmia versicolor, quoique les deux insectes y soient communs aux mêmes emplacements. La larve primaire du Chrysis dichroa ne ressemble pas aux larves des autres Hyménopteères (pl. 4, fig. 2); elle est armée et cuirassée en vue de la lutte qu’elle doit livrer en naissant. Voici ses caractères les plus saillants. Elle est formée de treize segments, y compris la tête ; celle-ci est recouverte d’une mince enveloppe de chitine, qui lui permet pro- bablement de résister aux morsures de son adversaire. La bête est _armée de deux mandibules, dont la partie extrême, longue, effilée, est portée par une large base donnant aux museles qui les font jouer une grande surface d'appui, ces mâchoires se croisent un peu (pl. 4, fig. 4). Le ver possède d’originales antennes, dont le flagellum est fait d’un seul segment cylindrique, long, coupé droit à l'extrémité et inséré sur un scape beaucoup plus large que lui, formé aussi d’un seul segment (pl. 4, fig. 3). Tous les anneaux, sauf le dernier et la tête, sont ornés d’une couronne de longs cils, fauves et raides; cette couronne se développant sur tout le contour du segment, à l’excep- tion de la face ventrale qui repose sur le sol, doit avoir pour but de protéger la bête contre la morsure de l’ennemi. Le dernier anneau de l’insecte est terminé par deux troncs de cône, qui lui donnent l’appa- rence d’une queue de poisson homocerque, dont la nageoire caudale symétrique serait étendue horizontalement (pl. 4, fig. 5). Ces deux appendices portent eux-mêmes à leur extrémité un cône plus petit, qui paraît avoir une grande importance dans la progression de la larve, et qui semblent surtout l’aider à se fixer sur sa proie. L’Osmie est en effet attaquée à la fin de son repas, lorsque, dans toute sa vigueur, elle commence à filer sa coque. Elle se démène alors presque continuellement, se retournant sans cesse dans sa loge, dont elle tapisse successivement toutes les parties. Après avoir ouvert la coquille qui la recèle, on peut la voir étendant ou resserrant telle ou telle partie de loides Pérez) (Ch. Ferton, seconde note sur les mœurs de quelques Hymé- noptères de la Provence du genre Osnia Pz., Actes de la Soc. linn. de Bordeaux, t. XLVII, 1894). J'ai obtenu aussi ce parasite de nids de l’'Osmia exenterata Pérez récoltés à Bizerte, comme les précédents. Ces deux Abeilles sont parmi les plus petites des Osmies. D'autre part, d’après Ducke (Die Bienengattung Osmia Pz3, 1900, page 10), le même Chrysis dichroa est parasite de l'Osmia aurulenta Pz. dont la cor- pulence est presque double de celle de l’'Osmia rufohirta. La ration alimen- taire de ce Chrysis peut donc varier dans de grandes limites. 86 CH. FERTON. son corps, dont les anneaux sont tour à tour étirés et boursouflés. Le petit parasite, secoué comme une barque sur une mer houleuse, ne tient à l’Abeille que par un point : par ses mandibules ou par les deux appendices de son dernier anneau. Si, pendant la progression du Chrysis, on examine à l’aide d’une loupe les deux petits cônes qui terminent les appendices de son dernier segment, on reconnaît qu'ils sont rétractiles. Je suppose qu’ils doivent constituer des sortes de ventouses, grâce au vide relatif que peut produire la tension des mus- cles qui font invaginer les cônes, et qu’ils aident ainsi la bête à se maintenir sur l’Osmie quand elle labandonne des mandibules. Ces petits appendices coniques sont de plus très mobiles, pouvant être dirigés avec facilité dans toutes les directions autour de leur base. Débarrassée de ses rivales, la larve du Chrysis attend immobile que l’Osmie parvienne jusqu’à elle, après avoir dévoré presque tout le gateau de miel. Elle entre alors dans la loge de l’Abeille, se fixe à elle et commence de suite à la sucer. Je plaçai un de ces petits vers à jeun sur une larve adulte d’Osmia ferruginea Lep., ayant filé sa coque et par conséquent immobile; du plat de ses mandibules il gratta la peau de l’Abeïille, et je vis distinctement, à travers la mince enve- loppe chitineuse de sa tête, une gouttelette s’écouler vers le tube digestif du Chrysis. Trois gouttelettes furent ainsi ingérées, puis les mandibules abandonnèrent le point mordu, et se replacèrent dans leur position naturelle croisée; le parasite releva la tête et se reposa. Trois heures plus tard il avait changé de place sur sa proie, bien que celle-ci fût immobile. La petite Guêpe croît ainsi lentement; sa tête, emprisonnée dans son enveloppe cornée, garde à peu près les mêmes dimensions, et ses anneaux croissent d'autant plus vite qu'ils sont plus voisins de son milieu. Au bout de 19 jours environ la larve subit une mue, l’enveloppe qu’elle doit abandonner se fend à la face ven- trale près de la tête, et glisse vers l'extrémité du corps. Le Chrysis a il a pris la forme générale des larves d'Hyménoptères. Sa tête n’a plus d’antennes, et n’est plus couverte d’une cuirasse de chitine, elle est petite relativement au reste du corps; les anneaux ne sont plus munis du rang de cils qui les protégeait, ils sont lisses. Le dernier anneau est simple, mais il peut encore émettre deux petits cônes semblables à ceux de la larve primaire, qui restent généralement invaginés. Aussitôt après sa mue, le Chrysis a 4 mill. de longueur et 3 mill. de largeur vers le milieu du corps; la largeur des segments diminue graduellement à partir du milieu de la bête, pour devenir inférieure à 1 millimètre à ses extrémités (pl. 4, fig. 8 et 9). Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 87 L'Osmie a terminé $a coque et est alors inerte; le parasite, qui à perdu ses organes de combat et de protection désormais inutiles, ne tient généralement à elle que par ses mandibules, et peut se déplacer sur le corps rebondi de sa victime. Environ une semaine plus tard, cette larve secondaire subit une nouvelle mue qui ne modifie pas son aspect, et elle achève de dévorer l'Osmie, dont elle ne laisse que la peau entièrement vidée. Le repas d’une larve, dont j'ai pu suivre l’évolution entière, commencé le 3 juin, dura au total 29 jours; je l’enfermai dans un rouleau de papier. lorsqu'elle commença à filer sa coque, et, le 23 octobre suivant, je trouvai dans le rouleau de papier une femelle de Chrysis dichroa bien transformée et vivante. On à vu plus haut qu’en Provence le Chrysis dichroa est parasite de l’Osmia versicolor, et peut par conséquent arriver à l’état adulte, quoique n’ayant à sa disposition que la moitié environ de la nourriture qu’il dévore à Bonifacio. Je me demandais si inversement les sujets de la race bonifacienne étaient capables d’absorber une proie plus grosse qu'une larve d’Osmia rufohirta, et lorsqu'un de mes Chrysis eut vidé à peu près d’un tiers l’Osmie qu'il avait attaquée, je le trans- portai sur une grosse larve intacte d’Osmia rufohirta. Celle-ci fut entièrement dévorée, le parasite absorbant environ une fois et demie sa ration habituelle à Bonifacio. J'ai vainement mis à sa disposition une nouvelle proie, il l’abandonna pour filer sa coque. Les habitudes du Chrysis dichroa ne doivent pas être spéciales à cette espèce; je rappellerai à cet égard sa larve primaire avec ses antennes, sa tête cuirassée, les cils protecteurs de ses segments et son dernier anneau bifide et muni de ventouses; cette larve a des carac- tères trop spéciaux pour être le propre d’une seule espèce (1). IL est probable que chez les Chrysis au moins, peut-être chez la plupart des Chrysides, une lutte a lieu entre les fivaux, après laquelle une seule larve reste maîtresse de la proie entière. Ce fait n’est d’ailleurs pas (1) Je dois dire toutefois que les larves décrites et figurées par du Buysson dans sa monographie des Chrysides, faite avec le plus grand soin, ne res- semblent pas à celle du Chrysis dichroa. On ne peut d’autre part émettre aucun doute sur l'identité des insectes observés par l’auteur, puisque, comme moi, il en a suivi l'évolution complèle. (Voir Species des Hyménoplères d'André, &. VI, les Chrysides.) 88 CH. FERTON. isolé dans l’histoire des Hyménoptères parasites, Adlerz en a cité récemment un remarquable exemple chez les Ceropales (1). La larve primaire du Chrysis dichroa peut être rapportée au type campodéiforme. Outre qu’on n'avait pas encore signalé ce type chez les Hyménoptères, il est intéressant de voir dans cette classe une larve revêtir au début de son évolution une forme qu’on considère généra- lement comme la plus ancienne des insectes. Ainsi que je l’ai rapporté antérieurement (2), l’'Osmia rufohirta reconnaît dans le Chrysis dichroa un ennemi dangereux, et n'hésite pas à lui donner la chasse, quand elle l’aperçoit auprès de sa coquille. Elle le poursuit en le mordant; le parasite se retire alors à quelque distance, surveille la mère, et revient au nid aussitôt après son départ. L’Abeille à sa rentrée trouve-t-elle la Guêpe dans le logis, elle saisit l’intrus avec ses mandibules, et le porte au dehors sans lui faire aucun mal. Odynerus Rossii Lep. — J'ai déjà capturé cette Guêpe nidifiant au Pas des Lanciers dans un terrier creusé dans le sol (?).Je l'ai obtenue d’éclosion, à Bonifacio, d’un nid établi dans un conduit foré dans une tige sèche d’anis;.les cloisons étaient construites en terre non mélangée à de petites pierres. Trois coques d’un tissu léger renfermaient en janvier des larves blanches, qui produisirent dans les premiers jours de juillet trois O. Rossü GS. Odynerus floricola Sauss. — Le 15 juin, à Bonifacio, un O. flori- colu nidifiait dans un trou creusé dans un poteau de bois sec faisant partie d’une porte. J'ai pu assister à la clôture définitive du nid, et constater avec une loupe qu'elle était faite à l’aide de petits cailloux blancs, que l’insecte cimentait avec très peu de boue. Les moellons avaient À mill. à 4,5 mill. de dimension, et donnaient au tampon qui fermait le nid l'aspect d’une mosaïque. L'industrie de l'O. floricola est donc analogue à celle de VO. alpestris Sauss., et diffère de celle de la (1) Loco citato. (2) Sur les mœurs du Chrysis dichroa, loco citato. (3) Noles délachées, etc., 1" série. Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 89 plupart des autres Odynères de notre faune, qui ignorent l’usage des cailloux, et n’emploient que la boue dans leurs constructions. Le retour au nid. — On a déjà beaucoup écrit sur la faculté d'orientation des Hyménoptères, et ce sujet est un de ceux qui ont été récemment étudiés à l’Institut géneral psychologique. Aussi pourra-t-on trouver qu'il y a quelque vanité à reprendre ici cette question, après tant de bons travaux, notamment après ceux de J. Pérez (!), de A. Fo- rel (?) et de von Buttel-Reepen (3). La plupart des observations anté- rieures ayant été faites sur des Hyménoptères sociaux, j'ai pensé qu’il y avait intérêt à en contrôler les résultats avec les Hyménoptères so- litaires, dont l'instinct est moins complexe. Les Osmies hélicophiles m'en offraient d’ailleurs les moyens, avec leur nid établi dans une co- quille reposant librement sur le sol, et par conséquent facilement transportable. Toutes mes observations ont été faites à Bonifacio, et les Osmia rufohirta Latr. et ferruginea Lep., qui y sont très communes, ont servi pour la plupart d’entre elles. J'ai rappelé plus haut la cu- rieuse nidification de l’'Osmia rufohirta (*) et j'ai fait antérieurement connaître que l’Osmia ferruginea niche dans des coquilles d'espèces et de tailles diverses, le plus souvent abandonnées sur le sol nu (5). Pour retrouver le chemin qui mène à son nid, l’'Hyménoptère soli- taire met en jeu, suivant les besoins, les sens de la vue et de l’odorat à distance et au contact, et les facultés de la mémoire et de l'attention. Mémoire. — Tout d’abord on peut vérifier que les deux Osmies sont guidées par la mémoire des lieux dans la recherche de leur coquille après une absence. L'expérience suivante, répétée à maintes reprises et de diverses manières avec des résultats concordants, donnera idée de (1) Les Abeilles, Paris, Hachette, 1889, et Notes zoologiques, Act. de la Soc. linn. de Bordeaux, 1894. (2) Expériences el remarques criliques sur les sensations des Insectes, Rivisla di Scienze biologiche, 1900-1901. (3) Sind die Bienen Reflexmaschinen, Leipzig, 1900. (4) Voir le paragraphe Crysis bIcHROA du présent mémoire. (5) Sur les mœurs de quelques espèces algériennes du genre Osmia. Pz. Actes de la Soc. linn. de Bordeaux, 1891, et Nouvelles observations sur l'instinct des Hyménoptères gastrilégides de France et de Corse, même recueil, 1897. 90 CH. FERTON. la grande mémoire de l'aspect du terrain que possède l’insecte, et du rôle important qu’elle joue dans son retour au nid. Le 23 mai une Osmia rufohirta CR. achève de clôturer un nid établi dans \Y OB une Helix pisana, qui repose sur de 7 IN le sable en A. Inquiétée par la pré- AB. Da sence de deux Chrysis dichroa Dhib. rs à qui rôdent autour du nid, elle “OM amène l’escargot en B,àune douzaine de centimètres de l’emplacement où il était primitivement. L’Abeiïlle est alors occupée à ronger les feuilles d’une plante croissant en M à droîte de À, et à en faire une pâte dont elle clôture la coquille; dans les voyages qui suivent le déplace- ment de l’Helix, elle revient au vol rapportant une boulette de mastic vert. Elle décrit alors un crochet bien net vers l’emplacement primitif du nid A, où, sans se poser mais en ralentissant son vol, elle constate l’absence de la coquille, puis elle se rend sans hésitation en B. Après un quart d'heure, la bête continuait encore à visiter ainsi A, avant de se rendre à B, où se trouvait réellement son nid, bien qu’elle ne l'ait pas oublié, puisqu'elle se dirigeait ensuite sans hésitation sur B. Je profitai alors de son absence pour transporter l’Helix en C, à une dou- : zaine de centimètres du point B, dans une direction à peu près nor- male à A B. L’Abeille la retrouva à son retour, non sans quelques recherches, mais n’y séjourna qu’un temps très court, puis, s'étant élevée au vol, pivota plusieurs fois sur elle-même au-dessus du nid, se posa de nouveau sur la coquille, et recommenca plusieurs fois cette manœuvre, qui devait avoir pour but de graver dans sa mémoire l'aspect des lieux. Cette précaution étant prise, l’Osmie reprit son tra- vail, et se rendit à la plante où elle récoltait la pâte végétale; à son re- tour, au lieu de revenir directement en C, elle parcourait le chemin A BC, décrivant un crochet pour passer par A et B, où elle marquait un petit temps d'arrêt. Elle n’avait cependant pas oublié l'emplacement de sa coquille, car, quand parlois elle allait fabriquer son mastic sur une plante croissant à gauche de C, elle revenait directement à ce point, sans passer par A ni par B. Mais le plus souvent elle rongeait la plante croissant en M à droite du point A, et, au retour, l'aspect de l’ancien emplacement de son nid reproduisait en elle l'impulsion anté- rieure non oubliée de s’y poser, et de se rendre ensuite à B qu’elle avait aussi fréquenté pendant quelque temps. Je me suis alors absenté pour observer une autre Abeille, et j'ai laissé la petite bête travailler en paix pendant environ une demi-heure. Pendant mon absence elle à Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 91 ramené sa coquille en A, et elle continue à ronger la même plante en M. Lorsqu'elle revient à son nid, elle franchit le point À, en décrivant vers lui un crochet non équivoque, et se rend à C sans visiter le point B, mais néanmoins en infléchissant son vol de ce côté, au lieu de voler en ligne droite de A à C. Finalement elle revient en A, après avoir constaté en C l'absence de sa coquille (!). L’insecte ne saurait mieux montrer la persistance de sa mémoire. J'ai soumis ensuite la petite bête à une nouvelle épreuve, en trans- portant ensuite son nid en D; pour y revenir, elle parcourait la route A C D. Plus tard, après un certain nombre de voyages, elle se rendait directement en C, avant d'aller à D, paraissant ainsi avoir oublié le point A. Peu à peu s’effaçait dans la mémoire de l’insecte l’image des. emplacements antérieurs de son nid. Cette expérience, et d’autres analogues répétées ELU fe fois avec des résultats concordants, affirment que l’Osmia rufohirta est guidée dans son retour au nid par la mémoire de l’aspect des lieux, mémoire tenace, bien qu’elle ne soit le plus souvent le résultat que d’une courte inspection du voisinage. On peut s'assurer d’une autre manière de la faculté que possede l’Osmie de se rappeler l’aspect du terrain. Lui dérobe-t-on sa coquille, pendant qu’elle la pousse vers la cachette où elle a l'intention de la mettre à l'abri, l’Abeiïlle se met aussitôt à sa recherche, et parcourt exactement dans ses investigations le chemin qu’elle vient de suivre en déplaçant son nid. Les expériences faites avec l’'Osmia ferruginea m'ont amené à la même conclusion, mais il m’a paru que cette Abeille, qui n’a pas comme la rufohirta l'habitude de déplacer sa coquille, était moins habile à la retrouver, et avait aussi moins de mémoire. Le 24 mai, une ferruginea nidifie dans une Helix vermiculata adulte et décolorée (blanche), reposant en A sur le sable nu. En l’absence de la bête, je trans- porte l’hélice en B, à cinquante centimètres Lee de son emplacement primitif. L’Osmie ne BO : retrouva son nid qu'après de longues re- \X cherches, pendant lesquelles elle explorait le GO EUN terrain en s’abattant sur toutes les coquilles 07 \y qu’elle rencontrait, sur les pierres blanches, et même à plusieurs reprises sur le nid xy direction de la plante désiré, sur lequel elle marchait sans le re- . que ronge l’Osmie. (1) L'Osmie a donc décrit la route représentée sur le croquis par MA x CYyA. 92 CH. FERTON. connaitre. Avant de quitter pour la première fois la coquille qu’elle venait de retrouver, pour aller récolter de la pâte de feuilles (!), elle décrivitautour d’elle une où deux circonvolutions, afin de s’en fixer dans la mémoire le nouvel emplacement, et cependant à son retour elle n’y arriva qu'après les mêmes hésitations et les mêmes erreurs. Aux deux voyages suivants, des recherches assez longues lui ont encore été nécessaires pour parvenir à son nid, mais il semblait cer- tain que la nouvelle situation du nid était plus facilement reconnue, et se gravait peu à peu dans sa mémoire. Enfin, à partir du 5° voyage, l’Abeille visitait seulement l'emplacement primitif À de sa coquille, s’assurait de son absence, et se rendait directement en B. Je quittai momentanément l’Osmie, et, environ 25 minutes plus tard, quand je revins l’observer, elle ne revenait encore à son nid en B, qu'après avoir fait un détour vers le DU A, au-dessus duquel elle planait un instant. Un nouveau déplacement du nid, ie je transportai en C, à une cinquantaine de centimètres de B, a causé au retour de la bête les mêmes hésitations, les mêmes erreurs que précédemment, puis, après que l’insecte eut retrouvé la coquille, la même persistance à visiter A, avant de se rendre en C, où il savait que se trouvait l’Helix, et que j'avais choisi avec intention dans une direction voisine de la plante qu'il rongeait. Après 25 minutes, l’Osmie continuant encore à passer par A, j’y ai reporté le nid; la mère a dû néanmoiïns errer longtemps avant de le retrouver. Après y être parvenue, elle ne manquait pas, dans les voyages suivants, de passer au-dessus de C, et parfois même de décrire au préalable un crochet vers A; elle revenait ensuite en À, où elle s’abattait sans hésitation sur lhélice. De ces expériences on devra déduire que la mémoire des lieux joue un grand rôle dans le retour au nid des deux Osmies, on déduira de même que cette faculté est variable avec les espèces, comme aussi l’ha- bileté de la bête à retrouver la coquille égarée, l’'Osmia rufohirta étant mieux douée, peut-être à cause de l’habitude ue a prise de déplacer son nid. Comme chez l’homme, la mémoire de l’Osmie s’efface après une lon- gue absence ; elle oublie comme nous. Dans cette dernière expérience rapportée, lorsque depuis quelque temps l'O. ferruginea revenait à son Heliz, que j'avais pour la seconde fois reportée au point À, elle fit, sans que j'en sache la cause, une absence plus longue que les précédentes (1) La plante rongée est à droite de A dans la direction x y. Notes sur l'instinct des Hyménoptères melliferes. 93 (environ 10 minutes). À son retour, elle se rendit en C où elle s’abattit, et ce ne fut qu'après y avoir longtemps cherché la coquille, que, ne l’y trouvant pas, elle alla en reprendre possession en A. Ainsi, pen- dant cette absence de dix minutes (!), la bête avait oublié le nouvel emplacement de son nid, et elle ne se souvenait plus que du précé- dent, mieux fixé dans sa mémoire parce que la coquille y avait sé- journé plus longtemps. Avec le temps, n’oublions-nous pas ce que nous ne savions qu'imparfaitement, alors que nous conservons la mé- moire de faits de la même époque que nous possédions mieux ? Vue. — La manière dont les deux Osmies procèdent à la recherche de leur nid déplacé, indique de suite que c’est surtout la vue qui les guide. Elles s’abattent en effet sur toutes les coquilles qu’elles rencontrent dans leur exploration du terrain, ce qui n’arriverait pas si elles étaient guidées par-l’odorat seul. L’Abeille n’a cependant qu’une vue obtuse, surtout la ferruginea, se jetant dans ses recherches sur les petites pierres de même couleur que sa coquille. Cet insecte a de plus la vue très courte. Le 27 mai, je transportai le nid d’une O. ferruginea à une distance 80 centimètres, et le posai dans une dépression de sable de 3 à 4 centimètres de profondeur, trace d’un pied de vache. Il a été im- possible à insecte de retrouver son Æelix, quoiqu'il soit passé plu- sieurs fois au vol au-dessus d’elle, et qu’il se soit abattu sur les co- quilles et pierres blanches voisines mais reposant en dehors du trou où javais placé le nid. La vue de ce nid lui échappait complètement, et pourtant sa distance à l’insecte n’était que de 3 à 4 centimètres plus orande que celle des autres coquilles ou pierres qu’il apercevait dans son vol. C’est également à sa vue obtuse que je rapporte la difficulté qu’é- prouve une Abeille à retrouver son nid, quand son aspect ne diffère que peu de celui des objets voisins. Chaque année, pendant la belle saison, mon balcon est garni de tubes de roseaux, où viennent nidifier des Hyménoptères, notamment les Osmia Latreillei Sp. et cyanea F.; les tubes sont fixés à des planches, aussi serrés que possible. Je cons- tate fréquemment que les Osmies, revenant à leur nid, ne le retrou- vent qu'après des recherches parfois assez longues, pendant lesquelles elles ne paraissent pas distinguer des autres le tube qu’elles habitent. (1) Pendant la récolte du miel, les absences de la bête sont plus longues, et cependant l’insecte revient à son nid-sans hésitation. 11 faut tenir compte ici des déplacements de la coquille au cours de cette expérience; l'O. ferruginea n’a pas l'habitude de déplacer son nid. 94 CH. FERTON. Cependant j'ai coupé avec intention les tubes de longueurs différentes, et leurs orifices, loin de former une surface continue, ont été aussi éloignés que possible les uns des autres. Forel à observé un fait sem- blable : des Bourdons, dont il avait placé le nid sur une fenêtre de la facade d’une maison, confondaient cette fenêtre avec les autres de la facade (1). D'autres Hyménoptères paraissent mieux doués sous le rapport de la vue; le 3 juillet, à Bonifacio, un Tachysphex Panzeri (2) N. D. L. venait d'abandonner une larve de criquet près de l’orifice de son ter- rier, pour passer l’inspection de la cellule où il allait l’enfouir; j’enle- vai la proie, et la placai à une distance d’une vingtaine de centimètres. Le chasseur la retrouva aussitôt. Je recommencçai plusieurs fois l’expé- rience, en changeant l’endroit où je déposais le criquet, derrière des pierres ou autres obstacles et dans des directions différentes par rap- port à l’orifice du nid. La Guëêpe le retrouvait toujours avec facilité, dès qu'elle avait tourné l’obstacle qui lui masquait la bête, et sans que je pusse apprécier que les effluves, que dans certains cas lui apportait le vent, l’aient aidée dans ses recherches. Le T. Panzeri possède donc des yeux plus aîffinés que ceux des deux Osmies, peut-être à cause de sa méthode de chasse, qui l’oblige à suivre de la vue les criquets bon- dissant devant lui. J'ai remarqué que d’une manière générale les chas- seurs de criquets, notamment le Sphex subfuscatus Dhlb. et le S. albisec- tus Lep., avaient une plus grande acuité de la vue que les autres Hyménoptères. Ils sont peut-être, parmi les fouisseurs qui traînent leur proie sur le sol, les plus habiles à retrouver leur terrier en remorquant leur fardeau parfois très lourd. Odorat.— Les Osmia rufohirta et ferruginea, moins bien douées que ces Guêpes, utilisent dans leurs recherches le sens de l’odorat, sur- tout l’odorat au contact, tel que le définit Forel (#). Lorsqu’en dépla- cant leur nid on l’a posé de telle sorte, que la bouche de la coquille re- pose sur le sable, on constate un grand embarras de l’insecte à le retrouver. IT lui arrive fréquemment de s’abattre sur son nid, d'explorer le sommet de l’Helix tourné vers le ciel, et de s’envoler aussitôt sans paraitre l'avoir reconnu. Il s’est en effet comporté pour sa propre co- quille, comme il l'avait fait pour d’autres sur lesquelles il s'était (1) Expériences et remarques, etc.…., loco citato. (2) Var. à abdomen rouge. (3) Loc. cit. Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 95 jeté dans ses recherches. Il la retrouve au contraire beaucoup plus fa- cilement, quand on l’a posée la bouche en l'air. Dès qu’il en a palpé l'intérieur, il l’a reconnue; de même il y revient facilement quand, en la déplaçant, je l’enterre dans le sable, de facon à ne laisser paraître que l’orifice de la bouche. Dans ce dernier cas il me paraît qu'il est güidé par l’odorat seul. Pour m'en assurer j'ai brisé avec une pince le contour de la bou- che d’une Helix, dans laquelle nidifiait une Osmia ruforhita, et, pen- dant l’absence de la bête, je l’ai enterrée dans le sable à 6 centi- mètres de lPemplacement où elle se trouvait, en ne laissant paraître que les nouveaux bords de la bouche de la coquille. L’Abeille retrouva son nid sans difficulté. J'ai transporté plusieurs fois le nid d’une 0. ruforhirta ou ferru- ginea à quelques centimètres de distance, en l’écrasant entièrement, de manière à ce qu'il fût méconnaissable à la vue. À son retour l’insecte recherchait son nid autour du point où il l’avait laissé, et ne manquait pas de s’abatire souvent sur les débris de sa coquille, qu’il palpait avec insistance. Il avait certainement reconnu son nid à l’odorat. Enfin remplace-t-on un nid par celui d’une voisine de la même es- pèce, la mère s’en aperçoit à son retour, et commence aussitôt à recher- cher la coquille qui lui appartient. En même temps que l’odorat au contact, l’Abeïlle utilise l’odorat à distance, par lequel nous savons déjà qu’elle se fait guider vers ses fleurs favorites. Le 2 juin, une Osmia rufohirta termine son nid établi dans une Helix pisana reposant sur le sable nu. En l'absence de la bête je déplace l’Helix de 6 à 7 centimètres, et je la pose au bord d’une touffe, dans laquelle je la dissimule en la recouvrant de feuilles. Feuilles et coquille ont été, comme je fais d'habitude, maniées avec une pince; le nid à été placé du côté d’où vient le vent, de façon à ce que l’insecte en reçoive les eftluves à son arrivée à l’ancien emplacement. A son retour l’Osmie reconnaît la disparition de la coquille, et se dirige immédiate- ment vers l’endroit où elle est réellement, mais ne pénètre pas sous les feuilles et s’écarte à droite et à gauche. Deux ou trois fois dans ses re- cherches elle revient à l’endroit où elle avait laissé son nid, en perçoit aussitôt l'odeur apportée par le vent, et se dirige vers la touffe où je l'ai cachée. Au bout de 2 à 3 minutes elle pénétra sous les feuilles, et retrouva la coquille. L’Abeille s’était évidemment laissé guider dans ce Cas par l’odorat à distance. Attention. — Ainsi qu’on vient de le voir, la mémoire des lieux, qu’u- 96 CH. FERTON. tilisent les Hyménoptères dans leur retour au nid, est variable avec les espèces et sans doute avec les individus. On a vu comme elle peut de- venir tenace, véritable réflexe, après un certain nombre de voyages, pendant lesquels l'aspect du terrain s’est gravé profondément dans l'esprit de la bête; on l’a vue aussi fugace, et pouvant s’effacer après une absence, quand elle est insuffisamment gravée dans le cerveau de l'insecte. J'en ai cité un cas pour l’'Osmia ferruginea dans une des ob- servations rapportées plus haut (?). On peut déjà supposer d’après cela, que, dans ses premiers retours à un nid nouvellement adopté, ou qui vient d’être déplacé, l’insecte a besoin d'attention (2). Ce besoin d'attention est surtout d'observation facile chez les fouis- seurs, qui, ne dotant leur larve que d’une seule proie, ont à trainer un fardeau pesant vers un terrier qu'ils n’ont repéré qu’une seule fois. Sauî de rares exceptions, l’'Hyménoptère ravisseur qui traine une lourde proie ne l’amène pas à son nid sans des hésitations et des erreurs de direction. Le fouisseur qui m'a paru le moins habile à se diriger dans ce cas, est précisément un de ceux qui capturent la proie la plus pesante par rapport à son propre poids. C’est l’'Ammophila hirsuta Scop. qui nourrit ses larves avec des chenilles d’Agrotis. Nombreuses sont mes observations à ce sujet; la suivante (Château-Thierry, 12 mai) est typique. Une Ammophila hirsuta vient de terminer son terrier, et y apporte allègrement sa chenille; elle en est à un pas, mais la direc- tion qu’elle a prise est erronée de 60 degrés, et elle erre avec son fardeau, décrivant des 8, ou tournant en cercle autour d’un pavé. Elle abandonne l’Agrotis, se met à la recherche de son trou, et le retrouve en marchant à pied comme elle le faisait en remorquant la bête, et non pas en volant. Revenue à la chenille, elle n’est pas plus habile à l’amener à son nid, qu’elle vient cependant de visiter, et le chemin qu'elle parcourt n’est pas moins compliqué que précédemment. Elle s’approche à 20 centimètres du nid, pour s’en écarter ensuite de plus d’un mètre. Il fallut à l’insecte 20 minutes pour trainer le fardeau jus- qu’à son terrier. Et c’est bien à ce lourd fardeau qu’elle portait qu’il faut attribuer la difficulté de la bête à se diriger, car, quand elle l'a- bandonnaïit, elle retrouvait beaucoup plus facilement son trou. Lors- qu’un travail nous demande un effort énergique, nous pouvons diffici- lement en détourner notre attention pour la fixer ailleurs; il semble qu’il en soit de même pour l'Ammophila hirsuta. (1) Voir plus haut page. (2) M. le Professeur J. Pérez, à propos du retour au nid, enregistre aussi l'attention parmi les facultés employées par l’insecte. (Notes zoologiques, loc. cit., page 68.) Notes sur l’instinct des Hyménoptères mellifères. 97 Le Miscus campestris Latr., m'a donné lieu à des remarques sem- blables. D’autres Ammophiles de nos régions, les A. holosericea F. sabulosa L. Mocsaryi Frival., et Heydeni Dhlb., qui nourrissent chacune de leurs larves de plusieurs chenilles, retrouvent au contraire facilement leur terrier, quand elles sont chargées de leur légère proie, qu'elles portent avec moins d'effort. Les Pompilides capturent des Araignées dont le poids varie avec les hasards de la chasse; le ravisseur, en entraînant la bête à son nid, le fait généralement avec d'autant moins de précision qu’elle est plus lourde, ou que le terrain en rend le transport plus difficile. J'ai relaté la nidification du P. sericeus V. d. L. (‘). L’insecte nichait dans le sable formé par le pisé d’un vieux mur, à la hauteur de 2,50 au-dessus du sol: il fut long à y remorquer son Araignée, dépassant parfois la hauteur du terrier pour redescendre ensuite plus bas. Le travail exi- geait de la Guêpe un effort d'autant plus énergique que la proie était relativement grosse, et qu’il fallait la hisser le long d’un mur verticad. Ce grand effort absorbait entièrement l'attention du Pompile et la dé- tournait de la direction à suivre. P. Marchal (?) a précisément cité du -même insecte une observation analogue, où la bête commit des erreurs de direction. A Bonifacio, le Priocnemis opacus Pérez chasse la Nemesia badia. Aussi dans les terrains en pente, vainement l’Araignée poursuivie se laisse tomber en bas du talus pour lui échapper, le chasseur, en la poursuivant, s'aperçoit que la piste s’arrête brusquement, et se laisse également choir. Il capture et paralyse la Némésie, qu'il traine sur le talus où il l’enfouit. Le Priocnemis trainant le fardeau me montre les mêmes erreurs de direction que le Pompilus sericeus. Abandonne-til momentanément l’Araignée , il va droit au trou qu'il n’a pu retrouver. malgré de longues recherches, quand il hissait sa victime. Le Pompilus vagans, qui capture aussi la Nemesia badia, n’est pas plus habile que le Prioc. opacus à la traîner jusqu’à son nid, quand il l’a capturée au pied d’un talus. Dans la plupart de ces cas les Guêpes voituraient une proie beaucoup plus lourde qu’elles ne l’étaient elles-mêmes; on aura une mesure de leffort qu’elles faisaient en comparant le poids du gibier à celui du ra- (1) Nouvelles observations sur l'instinct des Pompilides, Actes de la Soc. linn. de Bordeaux, 1897. (2) Le retour au nid chez le Pompilus sericeus V. d. L. Comptes rendus hebd. des séances de la Soc. de Biologie, séance du 22 décembre 1 900. Ann. Soc. Ent. Fr., LxxIV [1905]. T 98 CH. FERTON. visseur. J'ai fait dans ce but, à Bonifacio, de nombreuses pesées de l'Ammophila mervensis (— hirsuta) et de sa proie; le rapport du poids de l’Agrotis à celui de l’Ammophile a été en moyenne voisin de 6, et il à atteint une fois 6,5 (!). Des pesées analogues, faites à Bonifacio également, avec le Prioene- mis opacus, m'ont donné les résultats suivants : poids de la Guëêpe 2,6 centigr., poids de la Nemesia badia 6 centigr.; celle-ci pesait donc 2,3 fois autant que son vainqueur. Mes notes renferment de nombreux exemples analogues à ceux qui viennent d’être cités, et toujours la Guêpe observée était un des fouis- seurs approvisionnant sa larve d’une proie unique. Si on observe au contraire une espèce qui a l'habitude d’entasser plusieurs proies dans une seule cellule, on est frappé de la précision avec laquelle la mère . se dirige vers son terrier, quand elle y apporte son gibier. Cependant le trajet à parcourir est souvent très long, pouvant atteindre 20, 30 et même 40 mètres. Le terrier est en effet creusé, au moins en partie, avant que la Guêpe se mette en chasse, tandis que les ravisseurs qui ne donnent qu’une seule pièce à leur larve ont coutume de ne faire leur nid qu'après la capture de la victime, et à peu de distance du point où ils l’ont déposée. La plus grande précision avec laquelle l’in- secte se dirige dans le premier cas tient, à mon sens, au moindre poids du fardeau qu’il déplace; l'effort développé est moindre, et l'attention de la bête peut être détournée plus facilement de ce travail. Le Noto- gonia pompiliformis Pz. divers Tachysphex et Ammophila qui charrient de petites proies reviennent directement à leur terrier, même en y apportant la première victime (?). Une espèce m'a paru faire exception, c’est le Spheæ subfuscatus Dhlb. ; sa proie est relativement pesante (5), il la traîne souvent sur un terrain sableux, où les transports sont difficiles, et cependant il commet peu d'erreurs de direction. Ainsi que je l’ai dit plus haut, il faut peut-être (1) Ces deux rapports correspondent respectivement aux chiffres suivants : 1° poids de l'Ammophile 1,2 décigr., poids de la chenille 7 décigr.; 2 poids de l’Ammophile 1,2 décigr.. poids de la chenille 7,7 décigr. (2) On pourrait m'objecter que l’insecte doit mieux connaître la position d’un nid, où il a déjà emmagasiné plusieurs proies; mais, comme je le précise, il n’est pas moins habile à retrouver son chemin, quand il apporte la pre- mière victime au terrier. (3) Mes pesées m'ont donné 5,4 pour le rapport moyen du poids du criquet capluré à celui de la Guêpe; le plus petit et le plus grand de ces rapports ont été 4,8 et 6,13. Le poids de l'Orthoptère a varié de 7,2 à 9,2 décigr., celui du Sphex a toujours été voisin de 1,5 décigr. Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 99 en chercher la raison dans la méthode de chasse de l’insecte, qui Pa obligé à perfectionner sa vue, mais en outre je vois la bête prendre une singulière précaution, qui me paraît lui être spéciale, et peut aussi expliquer la facilité avec laquelle elle retrouve son nid. Lorsqu'il quitte le terrier qu’il vient de creuser pour aller chercher son criquet, le Sphex pivote sur lui-même sans quitter le sol, proba- blement pour prendre connaissance de l’aspect du lieu, à la manière d’autres Hyménoptères qui décrivent au vol des cercles autour de l'emplacement de leur nid ou de leur proie. Plusieurs fois, et en des points différents du chemin à parcourir, la Guêpe répète cette évolu- tion sur elle-même. De même aussi que d’autres Hyménoptères, le Sphex subfuscatus ne peut revenir à un endroit déterminé, quand il n’a pu en graver sui- fisamment l’aspect dans sa mémoire. L'observation suivante le prou- vera. Le 7 octobre, à Bonifacio, je regarde chasser un Sphex subfusca- tus corpulent; un Caloptenus italicus L. qui bondit devant lui, est happé au vol, puis paralysé à terre. Lorsque je m’approchai pour voir la manière d'opérer du chasseur, celui-ci m’aperçut au moment où il se déplaçait pour donner le second coup de dard, et s’envola brusque- ment jusqu’à une distance de 1,50 environ. Il ne resta que peu de temps immobile (5 à 10 minutes), puis revint se mettre à la recherche du criquet qu’il avait abandonné. Il n’en approcha pas à plus d’une soixantaine de centimètres, et finit par y renoncer après 10 minutes de recherches infructueuses. Préoccupé par la capture de sa victime, puis chassé brusquement par ma présence, le Sphex n'avait pu porter son attention sur l'aspect de l'emplacement où gisait l’Orthoptère, et n'avait pu le retrouver quelques instants plus tard. Chez les Apiaires, l'Osmia rufohirta Latr. éprouve aussi une grande difficulté à se diriger, quand son attention est détournée par un effort violent. Lorsque l’Abeille a clôturé sa coquille, et qu’elle la pousse vers la cachette où elle doit l’abandonner, le poids du fardeau déplacé est très grand par rapport à celui de la petite bête (!), qui développe (1) Le poids de l'Osmie est de 4 à 6 centigrammes, tandis que celui du nid terminé varie beaucoup suivant l'espèce et la taille de la coquille adoptée. Le plus léger nid que j'ai pesé était établi dans une Helix corsica, et pesait 2,9 décigr.; le poids de l’Abeïille qui le transportait était de 5,8 centigr., soit 5 pour le rapport du fardeau à la bête. La moyenne des rapports que j’ai ainsi trouvés est 13, correspondant à une moyenne de 5.2 décigr. pour le poids de la coquille, et le plus grand de ces rapports obtenus a été 24, fourni par une Helix pisana de 9,6 décigr., qu’une Osmie de 4 centigr. s’efforçait d'élever 100 CH. FERTON. toutes ses forces pour le déplacer. Faisant face du côté opposé à celui vers lequel doit avancer la coquille, elle saisit de ses mandibules une aspérité du terrain, ses pattes antérieures appuient contre le sol, pen- dant que les pattes postérieures poussent vigoureusement le nid qui roule derrière la bête (pl. 4, fig. 12). Plus que tout autre Hyméno- ptère, l’Abeiïlle a besoin de reconnaitre fréquemment la direction à suivre; à peine a-t-elle ainsi déplacé 2 ou 3 fois la coquille, qu’elle la quitte, et se porte au vol vers la cachette ou elle la pousse, dans le but évident d’en repérer l'emplacement. Cependant depuis sa dernière reconnaissance du terrain, elle n’a fait avancer le fardeau que de quelques centimètres, et l’endroit lui est familier, car elle a parfois déjà transporté 4 à 5 de ces coquilles sous la pierre où elle a l’inten- tion de meitre son nid en sûreté. J'avais rapporté autrefois ces fréquentes reconnaissances de l’Osmia rufohirta à une faculté d'orientation moindre que celle des autres Apiaires (!). Mais une nouvelle étude de cette espèce m'a montré qu’au contraire cet insecte, habitué à promener sa coquille, esf plus habile à en retrouver l'emplacement que ses congénères. Les reconnaissances fréquentes de l’'Osmie, vérifiant la direction suivant laquelle doit être poussé le fardeau, ont à mon avis pour cause le grand poids de son nid, qui l’oblige à un effort tel que son attention ne peut être fixée sur le chemin à suivre. En résumé, pour expliquer le retour au nid de l’'Hyménoptère, je crois qu'il est inutile d’avoir recours à l'hypothèse peu vraisemblable d’un sens inconnu. La vue, l’odorat à distance et au contact et la mémoire suffisent à expliquer tous les faits que j'ai observés à ce sujet. En outre, dans les actes que j'ai en vue, les phénomènes psychiques qui se passent chez l'Hyménoptère ne paraissent pas différer essen- tiellement de ceux qui se passent dans le cerveau de l’homme. L'image de l'emplacement du nid était d'autant mieux fixée, que l’insecte avait disposé d’un temps plus long pour la graver dans sa mémoire. Le retour au nid ne constitue jamais un acte automatique, comme par exemple la construction de la cellule, dont le mode de travail se lègue immuable de mère en fille depuis de nombreux siècles. Aussi, de même sur un talus escarpé. Une Helix serpentina pesant 1,2 gr., que faisait rouler une Abeïlle de 6 centigr., pesait 17 fois autant que l'Osmie. (4) Seconde nole sur les mœurs de quelques Hyménoptères du genre Osmia Pz., principalement de la Provence. Actes de la Soc. linn. de Bor- deaux, 1891. Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 101 que la plupart des actions de l’homme, le retour au nid de l’'Hymé- noptère exige-t-il de l’attention. Je n’entends pas d’ailleurs faire de l’'Hyménoptère un être d’une intelligence comparable à la nôtre. Très rarement j’ai observé chez lui des traits d'intelligence, et je suppose que les actes de sa vie qui exigent de l'attention sont exceptionnels. Ses travaux les plus impor- tants, fixés par une longue hérédité, sont généralement exécutés d’une manière immuable, et peuvent être très complexes, tout en restant des actes automatiques. J’en ai cité un exemple à propos de la nidifi- cation, de l’Eumenes pomiformis Fabr., qui construit comme une machine la jolie coupole qu’elle fait avec tant de rapidité et de préci- sion (1). (1) Notes délachées sur l'instinct, etc.…., 1'° série. 102 CH. FERTON. Table des matières. Pages Osmia erythrogastralFerton A M NE RE SAONE 56 Megachile lucidifirons Férton rs. eNT RE UN DR NN PERRIER by! OSmia' lanosa Pérezs. 0e DNDCHEUULT EE MOTMANRNSEREEEES D8 Osmia'Latreillei Lep AS NUE TOR ORNE 29 Osmia Koh Ducke: "SAME MMM OT SIM ERRNRNERS D9 Halictus Nylanderi Mor. et H. quadristrigatus Lalr.... ........ 60 Sphoecodes subquadratus Sm. et Halictus malachurus K......... 60 Prosopis Vvariegata Fab SRI MEUNIER EPS 61 Erreurs de l'instinct chez Osmia rufohirta Latr. et Anthidium bar- barum Lep:E ne ere MS UN ATEN NN 62 FIeUrS EL ANSECIPSN DERNIERS ST EN PERS RRE | d'ÉARURESS 63 Sceliphron Spirifer Les. LORS ER NRREERESE 63 Spher marillosus FAN EMA MN 6% Spher Subjuscatus DhIb::5.56. AI ONE NN 65 Cercerrs rybyensis L., C. magnifica Schl. et. C. emarginata Pz.... 65 Cerceris A-cincta Pr... RO NES 65 Cerceris Ferreri N. 4. dise 6. CR ES 66 Philantus venustus Rossi ee TEE INRP RER 66 Larra anathema Rossi. 20e 0e ON ON INSEE 67 NotogoN a pOMpULIORMAINP IEP NN NES 67 DachySphez rufiventrals Eerton PE EEE REC 68 Tachysphex albisectus Lep.\et TL. Panzeri N, AL 70 Goryteslpunetulatus N. 0. L..56 Ce SNS CUTO Gorytestelegans Lep. A LT À RIRE NT NN hi Gorytes Sulcifrons (COS: 40 22e NO RES TA Nitela Spinolae LAir..:2 000 en. ete bee PANNES TE Cabo NuademaeuIdius ATALR EE ERP PRE 4 RARE 74 Diodontus :minutus Fabphex etui. ee RENNES 73 Pompilus pectinipes V. d. L. Formation d’une espèce parasite... 73 Pompilus nubecula Costa ER EM NE RRR ES 80 Pompilus plicatus Costa en tee Ce ER 81 Chrysis dichroa DhIb Re RO ONE NNRRIRERRS 82 Odynerus Rossii Lep........ nutiabe Made PANNES 88 Ddynerus floricola SAUSS.. RM US SERRES 88 Le retour au nid....:.:.:4 LCR MN RS 89 Fig. 1 Fig. 2 Rio 9 Fig. 4 (2 Fig. Fig. 6 = Lu nr Fig. 10 Fig. 1. . Notes sur l'instinct des Hyménopteres mellifères, 103 Explication des figures des planches, PLANCHE à, . — OEuî de Sphex maæxillosus F. sur une larve de Locustaire. Grossissement 1/2 diamètre, Bonifacio, 3 septembre. . — OEuf de Cerceris 4-cincta Pz. sur un Polydrosus cervinus. Grossissement 3 diamètres, Bonifacio, 6 juin. . — OEuî de Notogonia pompiliformis Pz. sur une larve de grillon. Grossissement 3 diamètres, Bonifacio, 20 sep- tembre. . — OEuf de Tachysphex albisectus Lep. sur un Œdipoda cae- rulescens. Grossissement 4/7 diamètre, Bonifacio, 5 sep- : tembre. . — OEui de Tachysphex Panzeri V. d. L. sur une larve de criquet. Grossissement 2 3/4 diamètre, Bonifacio, 3 juillet. . — OEuî de Gorytes elegans Lep. sur un Solenocephalus obso- letus Germ. Grossissement 6 diamètres, Bonifacio, d juillet. (Les pointes des tibias ont été diminuées et éclaircies pour laisser voir la partie de l’œuf qu’elles cachaient). . — Nymphe de Crabro 4-maculatus F. Grossissement 3 dia- mètres, Bonifacio, 18 mai. . — Coque de Crabro 4-maculatus F. Grossissement 2 diamè- tres, Bonifacio, 21 mai. . — Coque de Crabro %-maculatus dépouillée de son enveloppe de sable et de débris d'insectes. Grossissement 2 dia- mètres, Bonifacio, 21 mai. . — OEui de Diodontus minutus Fab. sur un puceron. Grossis- sement 12 diamètres, Bonifacio, 20 mai. — OEuf de Pompilus pectinipes V. d. L. sur une Epeira dal- matica Dolesch. Grossissement 3,5 diamètres, Bonifacio, 10 juillet. . — OEui de Pompilus plicatus Costa sur une Ctenizia Sauw- vagei Rossi. Grossissement 2 diamètres; Bonifacio, 30 août. ie = = Kio. #3 de 1 Le] 10 AU MAR: CH. FERTON. PLANCHE %4, Nid de l’'Osmia rufohirta Latr. établi dans une /eliæ Pisana. La coquille a été brisée en partie, pour mon- trer en à l'œuf de l’Abeille piqué à la surface du miel, et en b celui du Chrysis dichroa Dhlb., dissimulé à l’autre extrémité du gâteau dans la poussière sèche de pollen. Grossissement 2 1/2 diamètres, Bonifacio, 10 juin. Larve primaire de Chrysis dichroa Dhlb. Grossissement 16 diamètres environ, Bonifacio, 4 juin. (L'insecte n’a pas commencé son repas.) Antenne de larve primaire de Chrysis dichroa. Grossisse- ment 80 diamètres environ, Bonifacio, 6 juin. Mächoire de larve primaire de Chrysis dichroa. Grossisse- ment 420 diamètres environ, Bonifacio, 6 juin. Dernier segment de larve primaire de Chrysis dichrou. Grossissement 70 diamètres environ, Bonifacio, 6 juin. Larve primaire de Chrysis dichroa dévorant une larve d'Osmia rufohirta, le 3° jour de son repas. Grossisse- ment 3 diamètres, Bonifacio, 5 juin. Combat de deux larves primaires de Chrysis dichrou. Grossissement 16 diamètres environ. Bonifacio, 4 juin. Larve secondaire de Chrysis dichroa 15 heures environ après sa mue. Les deux derniers anneaux sont encore invaginés dans la défroque de la larve primaire, et la carapace de sa tête repose sur le segment précédent. Grossissement 12 diamètres environ. Bonifacio, 23 juin. Larve secondaire de Chrysis dichroa, 3 jours après sa mue, vue de profil. Grossissement 12 diamètres envi- ron, Bonifacio, 24 juin. Larve secondaire de Chrysis dichroa dévorant une larve d’'Osmia rufohirta, 48 heures après sa mue. Grossisse- ment 4,5 diamètres environ. Bonifacio, 23 juin. Larve de Chrysis dichroa adulte; l’insecte a terminé-son repas depuis à à 6 jours, et n’a pas encore fini sa coque. Grossissement 4,5 diamètres environ. Bonifacio, 6 juillet. Osmia rufohirta Latr. déplacant sa coquille (Helix pisana). Grossissement 1,5 diamètre, Bonifacio, 9 juin. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES MŒURS D'HYPOCEPHALUS ARMATUS (Cor. par E. GOUNELLE. Avec la planche 6. Les observations qui font l’objet de la présente communication re- montent à 1888; je les aurais publiées depuis longtemps déjà si M. Kunckel d’'Herculais ne m'avait proposé, en 1894, de joindre à ma note une étude sur l'anatomie interne de H. armatus; mais cette étude qui aurait sans doute contribué à résoudre la question, il y à peu de temps encore controversée, des affinités de ce singulier coléo- ptère, et pour laquelle j'avais confié à notre collègue quelques exem- plaires conservés dans l’alcool, est toujours demeurée à l’état de projet. La découverte que j'ai faite de la femelle de Migdolus Fryanus Westw. dont les rapports étroits avec celle d'Hypocephalus ne peuvent être mis en doute, ayant définitivement établi que ce dernier insecte est bien un Prionien voisin des Anoploderminae!, restant vraisemblablement d’autre part, en dépit des années écoulées, le seul entomologiste qui ait vu vivant H. armatus, je me décide à faire connaître sans attendre plus longtemps le peu que j'ai pu surprendre de ses mœurs. L'habitat de cet insecte paraît être assez limité; à l’exéeption de deux exemplaires trouvés par M. Glaziou, le botaniste bien connu, dans l’État de Goyaz, les nombreux individus qui ont été de 1889 à 1891 envoyés en Europe ou mis en vente dans la ville de Bahia même proviennent tous d’un vaste canton situé au sud de l'État de Bahia, non loin de la frontière de Minas Geraës, et dont la petite ville de Condeuba (anciennement Sad Antonio da Barra) occupe le centre. D’après les indigènes, en dehors d’un rayon d'environ 50 kilomètres autour de cette localité on n’en rencontre plus aucun. Le sol de cette contrée assez aride est formé d'argile rouge ou jaune plus ou moins mélangée de sable et de fragments de quartz provenant de la décom- position des grès tertiaires qui constituent les hauts reliefs du grand plateau central brésilien. Il est couvert, sauf dans les endroits les plus stériles, de taillis (catingas) qui restent sans feuilles pendant une (1) Lameere, Revision des Prionides. Ann. Soc. Entom. Belg. XLVI. V, 1902, pp. 192-197-217. 106 E. GOUNELLE. orande partie de l’année. Rien ni dans l'aspect de la végétation ni dans la nature du terrain, ne me paraît distinguer ce district de la région environnante et où cependant la capture d’Æ. armatus n’a jamais été signalée. Cet insecte, connu dans le pays sous le nom de Carocha, est loin d’être aussi commun que pourrait le faire croire la quantité considé- rable d'exemplaires qui a été importée en Europe. Pendant le mois de décembre 1888 je n’en ai pris moi-même que deux individus; il est vrai que l’année était extrêmement défavorable. Mais les indigènes, alléchés par les prix rémunérateurs qui leur étaient offerts, lui faisaient une chasse acharnée, et aux foires hebdomadaires de Saû Antonio rares étaient ceux qui n’apportaient pas un ou plusieurs Hypocephales attachés par une fibre végétale à la selle de leur monture. Ainsi que sa conformation le faisait prévoir, c’est un coléoptère essentiellement fouisseur et de mœurs souterraines. A terre sa démarche est lourde et maladroïite, et comme il n’appuie sur le sol que l'extrémité de ses tibias, il tombe facilement si la déclivité du sol devient un peu forte. Les Hypocéphales commencent ea général à se montrer en décembre. mais seulement s’il a plu suffisamment. Or les pluies dans cette région sujette à de grandes sécheresses font très souvent défaut. Fin janvier ils disparaissent. C’est quand la terre à été bien détrempée à la suite de quelque orage que l’on a chance d’en rencontrer le matin cheminant à travers les sentiers. Jamais, paraît-il, cet insecte n’a été capturé autrement. Il semblerait naturel de penser, d’après ce dire unanime des indigènes, que les Hypocephales n’ont pas la force nécessaire pour se frayer un passage à travers un terrain trop sec ou insuffisamment ramolli. Cela est vrai, je crois, pour les femelles; quant aux mâles qui me paraissent parfaitement capables de percer le sol le plus dur, ils ne doivent se montrer que lorsque les femelles ont pu elles-mêmes remonter à la surface, l’accouplement se faisant vraisemblablement de nuit et à l’air libre. Ces femelles sont extrêmement rares; on en trouve en moyenne une pour cent mâles. Je n’ai pu m'en procurer qu'une seule vivante; encore était-elle parasitée et très faible. Chose singulière, l'unique femelle vivante de Migdolus Fryanus tombée entre mes mains était dans le même cas. S'il y a là autre chose qu’une simple coïncidence, on pourrait être amené à supposer que la rareté apparente des femelles des Prioniens hypogés provient de ce que sorties de terre pendant la nuit, elles y rentrent après fécondation avant le jour et que seules demeurent à la surface celles qui pour une cause quelconque, maladie e Étude des mœurs d'Hypocephalus armatus. 107 ou blessure, n’ont pas eu la force nécessaire pour regagner les profon- deurs du sol. Avant mon arrivée les habitants n'avaient jamais prêté attention aux mœurs souterraines d'Hypocephalus. Ayant placé à terre dans un endroit découvert un des premiers mâles vivants qui me furent apportés, je vis l’insecte après avoir parcouru péniblement une ving- taine de mètres entrer dans un taillis et aussitôt creuser le sol au milieu des feuilles sèches avec ses mandibules en pivotant sur elles à la manière d’une vis. L’arrière-train relevé aussi haut que possible et porté seulement sur ses pattes antérieures et intermédiaires, il ne tarda pas à s’enfoncer peu à peu. Répéter l'expérience dans des con- ditions me permettant de me rendre compte des mouvements souter- rains de l'animal était chose tout indiquée. Une petite caisse vitrée sur l’un de ses grands côtés, large de 3 à 4 centimètres au plus et remplie de terre fortement tassée fut placée debout dans le sens de sa hauteur, la partie supérieure restant ouverte. L'animal déposé sur ce sol factice s’y comporta comme en plein champ et se trouva bientôt enterré en entier. C’est à partir de ce moment que parvenu dans son milieu habituel il commença véritablement son travail de mineur. La manœuvre dont la photographie prise sur place qui accompagne cette note permet de se rendre compte, peut être décomposée en séries rythmées de quatre mouvements : 1° détente des pattes postérieures arc-boutées soit contre la paroi du trou, soit contre le tampon de terre qui en bouche l'entrée; cette poussée dont l’énormité des cuisses d’Hypoce- phalus permet de faire deviner la puissance imprime à son corps un mouvement de descente et force les mandibules à pénétrer plus avant dans le sol; % flexion de la tête jusque-là maintenue relevée qui, agissant comme un hoyau à deux dents, extrait du fond du trou une certaine quantité de terre; 3° enlèvement de cette terre par les pattes antérieures qui la portent au niveau des tibias intermédiaires ; 4° reprise des déblais par ceux-ci qui les rejettent en arrière. Puis la poussée des pattes postérieures recommence et ainsi de suite. Le trou se bouche done au Îur et à mesure que l'animal s'enfonce (pl. 6). Cette expérience que j'ai souvent renouvelée, confirme les supposi- tions que la structure si caractéristique d’Hypocephalus avait suggérées à MM. Sharp et Lameere et montre la raison d’être de chacune des particularités de son organisme. Ampleur du métasternum, puissance et grosseur des cuisses et des tibias postérieurs, courbure de ces mêmes tibias qui sont dilatés et dépourvus d’éperons à leur extrémité, forme naviculaire du corps, aplatissement de la tête en pelle, sa mo- bilité dans le sens vertical grâce à l’échancrure antérieure du thorax, 108 E. GOUNELLE. tout concourt pour permettre à l'animal si maladroit à la surface du sol d'évoluer avec aisance dans les terrains les plus compacts. A quelle profondeur moyenne s'enfonce H. armatus? mange-t-il à l'état parfait et dans ce cas de quoi se nourritil? Sa larve vit-elle dans les racines comme le suppose M. Lameere? Comment cette larve est-elle faite? Mes sérieux efforts pour acquérir quelques données à cet égard n’ont pas abouti. Le sol de la région est extrêmement dur à creuser; les travaux de terrassement ou même de simple défoncage pour la culture y sont nuls; les indigènes sont paresseux et réfractai- res à toute idée d'observation scientifique ; je crois donc qu'il se passera de longues années avant que nos connaissances sur la biologie de ce Prionien puissent être complétées. J'ajouterai à ces quelques renseignements qu’Hypocephalus a une manière de se défendre ou d'attaquer assez particulière : si l’objet ou l'être à qui il en veut est un peu gros, un doigt de la main qui cherche à le saisir par exemple, il l’enve- loppe en recourbant son corps en demi-cercle autour de lui et y enfonce les huit pointes opposées quatre par quatre dont il est armé (2 situées à l'extrémité des tibias posté- rieurs, 2 à la base des fémurs postérieurs d’une part, 2 for- mées par le prolongement du processus jugulaire en une apophyse aiguë, et deux par l'extrémité des mandibules d’autre part). Mieux que toute description la figure ci-jointe fera comprendre cette manœuvre. Si l’objet à saisir, patte ou antenne d’un ennemi ou d’un rival, extré- mité d’un doigt, est de dimension moindre, il se contente de le serrer entre la tête et le thorax à la facon d’une tenaille, en le perçant, si faire se peut, avec ses mandibules et les deux dents dont sa tête est armée en dessous. C’est ainsi que les mâles se battent entre eux quand ils se trouvent enfermés ensemble dans une boîte et les trous que lon remarque sur le corps de certains exemplaires, notamment ceux observés parfois sur l’espace membraneux céphalothoracique et qui avaient frappé Sharp n’ont pas d'autre origine. l RE — LES LYCIDES DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS par J. BourGEoïs. Il CALOPTERON ET GENRES VOISINS (!) On réunissait jusqu’à présent sous le nom générique de Calopteron un nombre considérable d'espèces, toutes américaines, que je propose de diviser comme suit (2) : A. — Carène prothoracique simple dans toute sa longueur. B. Élytres plus ou moins dilatés, soit vers le milieu, soit vers l'extrémité. C. Antennes serriformes dans les deux sexes; élytres à 4 côtes, avec les intervalles divisés ou non par des cos- tules accessoires (Ann. Soc. ent. Fr. 1879, pl. 4, fig. A4, 12); dernier article des palpes maxillaires transverse, fortement dilaté en avant, plus ou moins obliquement tronqué à l'extrémité, largement sécuriforme (Ann. Soc. (OUEN EU PE OP ER PS OS TR RE CEE LS RSS Calopteron. C’. Antennes flabellées chez les mâles, serriformes chez les femelles; élytres à 3 côtes, sans costules accessoires ; dernier article des palpes maxillaires sécuriforme (Berl. ent. Zeits., 1865, pl. IT, fig. 4) ou subovalaire (Ann. SpeNentAE ASTON pl A" Mo 17) RARE. Idiopteron. B’. Élytres parallèles, à 4 côtes; dernier article des palpes maxillaires cultriforme (Berl. ent. Zeits., 1865, pl. I, fig. 2); antennes soit serriformes dans les deux sexes, (1) Voir pour la 1" partie (Genres Macrolycus à Thonalmus) : Ann. Soc. ent. Fr., 1901, pp. 31 et suivantes. (2) J'ai hésité longtemps sur le rang à assigner à ces divisions, que quel- ques entomologistes préféreront peut-être ne considérer que comme des sous- genres. Maïs comme elles se réfèrent à des espèces offrant un facies particu- lier, qui permet presque toujours de les séparer à première vue, je me suis * cru autorisé à les élever à l’état de genres, malgré le peu d’importance des caractères qui les distinguent les unes des autres, 110 J. BOURGEOIS. (23) soit pectinées chez les mâles et serrilormes chez les Îe- moelle. 0 MORE EE RCE Mesopteron. A’. — Carène prothoracique divisée postérieurement en deux branches. B. Élytres plus ou moins dilatés dans leur milieu, à 3 ou 4 côtes; deuxième article des palpes maxillaires au moins aussi long que les deux suivants réunis, le dernier plus ou moins atténué vers l’extrémité (Ann. Soc. ent. Fr., ASTON MEME AU) ES PR EEE PRE Cyrtopteron. B’. Élytres parallèles, à 4 côtes; carène prothoracique di- visée vers le milieu en deux branches subparallèles, en- closant un sillon linéaire prolongé jusqu’à la base; der- nier article des palpes maxillaires plus ou moins atténué Vers HlexirémiIé tien eme UMR. HAE Metapteron. Calopteron Guér.-Mén., Voy. Coquille, Entom., 1830, p. 72. Digrapha Newm., Entom. Mag., V, 1838, p. 380. — Charactus Dej-“Cat., 3°6d”, 4837; %p-1T4MP Caput verticale, oculorum marginem inferiorem paulum superans. Frons inter oculos parum prominula. Epistoma leviter arcuatim emar- ginatum. Labrum transversum, antice plus minusve triangulariter excisum. Mandibulae sat validae, falcatae. Palpi maxillares robusti, ar- ticulo ultimo transverso, antice valde dilatato, apice plus minusve oblique truncato, late securiformi. Antennae compressae, sat latae, frontis prominulae insertae, basi contiguae, in utroque sexu serratae, articulo 4° crasso, piriformi, 2° brevissimo, trausverso, fere abscondito, 3° triangulari, sequentibus breviore. Pronotum lateraliter foliaceum et reflexum, disco carinula longitudinali integra bipartito. Spiracula tho- racis breviter tubulosa, ultra parapleuras paulum prolongata. Scutel- lum triangulare vel subquadratum, apice plerumque recte truncatum. Elytra plus minusve dilatata, modo suborbicularia, modo obcordata. modo fere parallela, 4-costata, intervallis costarum vel uniseriatim, vel biseriatim areolatis. Coxae intermediae distantes. Pedes parum elongati, compressi, tarsis validiusculis, articulis 4-2 obconicis, 3-4 latioribus, obcordatis, penultimo bilobato, ultimo tenui. Abdomen la- teribus haud foliaceis : G segmentis ventralibus octo, ultimo triangula- riter elongato, bivalvato: © segmentis ventralibus den ultimo se- milunato vel subogivali. (24) Les Lycides du Muséum de Paris. 1 Les Calopteron, tels que je les limite ici, sont répartis sur la plus grande partie du continent américain, depuis le nord des États-Unis jusqu’en Patagonie, à l'exception toutefois du Chili, où il n’a encore été rencontré aucune espèce de Lycide. A. Élytres très élargis dans leur partie médiane, suborbiculaires présentant leur plus grande largeur peu après le milieu. 1. piLATATUM Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1877, p. 366. Colombie : Bogota (Parzudacki, 1839). B. Élyires fortement élargis d'avant en arrière, souvent plus ou moins brusquement dilatés avant l'extrémité, obcordiformes. a. — Intervalles des élytres longitudinalement divisés, au moins postérieurement, par une costule intermédiaire, d’où résulte une dou- ble série d’aréoles ; celles-ci subcarrées, plus ou moins concaves, peu serrées. 2. EXCELLENS Kirsch, Berl. ent. Zeits., 1865, p. 55; Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1879, pp. 20 et 23. Colombie (C. Parzudacki, 1840). 3. BASALE Kirsch, Berl. ent, Zeits., 1865, p. 56; Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1879, pp. 20 et 24. Colombie (Dejean, 1837); Bolivie : Chiquitos, Santa-Cruz-de-la-Sierra (d’Orbigny, 1834) ; Pérou : Pampas del Sacramento (Castelnau, 1847) : Paraguay : Paraguary-Jaguaron, Santa-Clara (Gosset, 1900). 4, VARIEGATUM Kirsch, Berl. ent. Zeits., 1865, p. 57; Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1879, pp. 20 et 25, pl. 4, fig. 11: idem, Bull. Sac. ent. Fr... 1886, pp. exxxix et cziv (var. 6 et y); idem, Ann. Soc. ent. Fr., 1899, DAo0e Colombie : Bogota (Parzudacki, 1839): Amérique méridionale (Fon- tanier, 1852). — Var. flavofasciatum, var. nov. — Elytrorum fascia mediana plus minusve flavescente. Les exemplaires typiques ont la bande médiane des élytres d’un blane généralement très pur; dans la var. flavofasciatum, qui paraît surtout-répandue au Brésil, cette bande est d’un blanc jaunâtre, quel- quefois même d’un jaune aussi franc que la tache basilaire. Brésil (Delalande); idem.: Rio-Grande (de San-Pedro); province de Corrientes (d’Orbigny, 1834); Les Missions (A. Saint-Hilaire). 112 J. BOURGEO!S. (25) 9. CONSULARE Er., Wiegm. Archiv., 1847, I, p. 81; Bourg., Ann. Soc. ent. Fr.. 1879, p. 25, note 2. Pérou : Pampas del Sacramento (Castelnau, 1847); Bolivie : Santa- Cruz-de-la-Sierra (d’Orbigny, 1834). 6. rRopICUM L., Mus. Lud. Ulr. Regin., 1764, p. 80 (Cantharis); Bourg., Bull. Soc. ent., Fr., 1886, p. cLiv. — fasciatum Fab., Mant, Ins., 1787, I, p. 163 (Pyrochroa); Oliv. Ent., IT, 1790, 29, p. 9, pl. I, fig. 8 (Lycus) ; Casteln., Hist. nat. art., I, 1846, p. 262. Guyane (G. Paroisse, 1900) ; Guyane française : M® Tumuc-Humac. rivière Lunier (F. Geay, 1899); Bas-Carsevenne (id.); Mana (Lesche- nault); Saint-Laurent (Maroni) [Audouit, 1862]; Cayenne {Leprieur, 1839); Brésil : Goyaz à Cuyaba (Castelnau, 1847). 7. BRASILIENSE (Casteln., Hist. nat. art., 1840, I, p. 262; Boure., C'S Rend. Soc. ent. Belg., 1879, pp. xv-xvi [var. «, 8 (+ limbatum Cast. nec F.), y]; idem. Bull. Soc. ent. Fr., p. cxxxr et 1887, p. zIN (var. à); idem, Ann. Magaz. Nat. Hist., 190%, p.93. — sinuaticolle Luc. Voy. Casteln., 1857, p. 79. CoLor. ryr. : Elytris fusco-nigris, macula humerali magna fasciaque lata pone medium flavis ; abdominis segmentis primis saepius medio flavo- maculatis. Brésil (Fontaine, 1834): Rio-Janeiro (Castelnau, 10-11 1844) [snuu- ticolle type!]; Montagnes des Orgues, N.-E. de Rio-Janeiro (E. R. Wa- gner, 1901). Var. a Bourg., Ce Rend. Soc. ent. Belg., 1879, p. xvi : Elytris flavis, fascia dorsali interrupta apiceque late nigrescentibus. Brésil : Montagnes des Orgues, N.-E. de Rio-Janeiro (E. R. Wagner, 1901). 8. BIFASCIATUM Gorh., Biol. centr.-americ., IT, 2, 1880, p. 8, pl. I. fig. 11. et Suppl., 1884, p. 229. Guatemala (Angrand, 1855) ; Mexique (1842). NAR. DAGOrN:, 100 LL ADO DIT AEL2 Mexique (Genin, 1897). 9. TERMINALE Say, Journ. Acad. Nat. Sc. Philad., III, 1893, p. 178; Amer. Entom., I, 1895, pl. 21; éd. Leconte, I, p. 45 (Lycus). — Var. DORSALE Newm., Entom. Mag., V, 1838, p. 381 (Digrapha); C.-0. Waterh., Illustr., 1, 1879, p. 22, pl. VI, fig. 3. Savannah (Harper, 1843), (26) Les Lycides du Muséum de Paris. 113 b. Intervalles des élytres comme dans la division a, mais l’externe seul divisé postérieurement par une costule intermédiaire. 10. cyaneuM Er., Wiegm. Archiv., 1847, I, p. 81. — var. CONITHO- ‘ RAx Kirsch, Berl. ent. Zeits., 4865, p. 56, pl. IL, fig. 1. (palp. max.): Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1879, pp. 20 et 23 (var. a); Charactus episcopalis Dei. in coll. Colombie (Dejean). c. Intervalles des élytres non divisés par une costule intermédiaire et ne présentant, par suite, qu'une seule rangée d’aréoles ; celles-ci gé- néralement transverses, à fond plan, serrées. 11. roRQUuATUM Er., Wiegm. Archiv., 1847, I, p. 81: Kirsch, Berl. ent. Zeiis., 1873, p. 381. Var. albofasciatum, var. n0V. — Ab exemplaribus typicis elytris fascia pone medium. alba discedit. Les individus à coloration typique ont la bande postmédiane des élytres du même jaune que la tache en croissant des épaules; dans la variété ci-dessus, cette bande est d’un blanc presque pur. Pérou : Cusco (Gay, 1849). 12. QUADRATICOLLE Taschenb., Giebel’s Zeits., 1874, p. 94. Cayenne (Leprieur, 1839) ; Guyane française (E. Rèche, 1898) ; Pérou : Pampas del Sacramento (Castelnau, 1847). C. Élytres médiocrement el graduellement élargis d'avant en arrière ; leurs intervalles non divisés par une costule intermédiaire et ne pre- sentant, par suite, qu’une seule rangée d’aréoles, celles-ci générale- ment transverses, à fond plan, plus ou moins serrées; 1"° et 3° côtes plus faibles que les 2e et 4°. 13. REGULARE Taschenb., Giebel’s Zeits., 1874, p. 88. Brésil (Vauthier, 1833). 4. picaroux Kirsch, Berl. ent. Zeits., 1865, p. 57; Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1879, p. 29. Un ex. étiqueté « Amérique ». L'espèce est colombienne. 15. pICIPENNE Perty, Del. anim. art. Bras., 1830, p. 27, pl. 6, fig. 4 (Homalisus) ; Bourg., Bull. Soc. ent. Fr., 1886, p. xc (var. 6, y). — melanopteron Lue., Voy. Casteln., 1857, p. 81. Brésil (A. Saint-Hilaire, 1815; Delestre, 1832); idem : Minas Geraes Ann. Soc. Ent. Fr., LXXIV [1905]. e 8 114 J. BourGgoïs. (27) (Claussen, 1843); sud des Capitaineries de Goyaz et des Mines (Cas- telnau, 1847) [melanopteron type !]. — var. y Bourg., Bull. Soc. ent. Fr., 1886, p. xer : Palporum mazillarium articulis basalibus flavis, elytris vitta humerali flava ma- culisque pone medium plus minusve flavescentibus notatis (rarius su- tura, margine costisque 2 et 4 lutescentibus); trochanteribus flavis. Brésil : Capitainerie des Mines (A. Saint-Hilaire, 1815); Albuquerque, province Matto-Grosso; sud de la Capitainerie de Goyaz (Castelnau. 1847). 16. niGripes Taschenb., Giebel’s Zeits., 1874, p. 95. Brésil (Gaudichaud, 1833). A7. RETICULATUM Fab., Syst. Ent. 1775, p. 203; Spec. Ins., 1781, I, p. 255; Mant. Ins., 1787, I, p. 163; (Pyrochroa); Ent. syst., 1799, I. 2, p. 107; Syst. Eleuth., 1801, IE, p. 111 (Lycus); Oliv., Ent., IL, 1790, 29, p. 7, pl. I, fig. 7 (Lycus) — typicum Newm., Entom. Mag., V, 1838. p. 380 (Digrapha); Lec., SE amer. ent. Soc., IX, 1881 (Synops. Lampyr.), pp. 20 et 63; C. O. Waterh., Illustr., I. 1879, p. 21, pl. VI fig. À. — affine Lec., … Acad. Nat. Sc. Phil., 2° sér., I, p. 75. — Var. DISCREPANS Newm., Entom. Mag., V, 1838, p. 381 Digrapha). — var. APICALE Lec., loc. sup. cit., p. 75. Espèce très variable, dont l’habitat s’étend sur toute Antique sep- tentrionale et centrale, depuis les États-Unis jusqu’au Costa-Rica. Le prothorax, vu d’en haut, parait plus ou moins transversal suivant le degré d’inclinäison de ses bords latéraux et ceux-ci peuvent, en outre, être plus ou moins sinués dans leur milieu, d’où résultent des angles postérieurs plus ou moins saillants. Les élytres, plus ou moins élargis de la base vers l'extrémité, le sont toujours graduellement et sans présenter de sinuosité vers le milieu de leur bord marginal (comme dans serratum F., par ex.) ; ils sont plans ou à peu près plans sur leur disque; leurs 1° et surtout 3° côtes sont beaucoup plus faibles que les 2 et 4° et les réticulations transversales qui les unis- sent sont nombreuses et serrées. Je considère comme typiques (reticulatum F.: typicum Newm.; affine Lec.) les individus dont les élytres sont jaunes avec une bande transversale médiane et le tiers apical noirs; dans.ces exemplaires, les trochanters, l’origine des cuisses, les côtés des segments abdomi- naux (les derniers exceptés) et quelquefois le milieu de la poitrine sont jaunes, la bande longitudinale noire du pronotum ne recouvre que la D ER (28) Les Lycides du Muséum de Paris. +. A5 partie médiane du disque, sans s'étendre jusqu'aux bords latéraux. Dans les variations par défaut, la bande médiane des élytres dispa- raît (var. apicale Lec.). Dans les variations par excès, au contraire, cette bande médiane remonte le long de la suture jusqu’à la base, de telle sorte que les élytres sont noirs sur leur moitié antérieure, à l'exception d’une tache humérale jaune de chaque côté (var. discrepans Newm.). Enfin, quel- quefois, la tache humérale elle-même disparaît et les élytres sont alors entièrement noirs, à l'exception d’une bande transversale postmédiane jaune (var. inhumerale, var. nov). Dans ces deux derniers cas, lé disque du pronotum, les trochanters, les pattes et l'abdomen en entier sont souvent noirs. De nombreux passages relient d’ailleurs entre elles toutes ces va- riétes de forme et de coloration. = Cocor. TyP. : Amérique septentrionale (coll. Bosc, 1898 ; Castelnau, 1843); Savannah (Harper, 1843): un ex. sans patrie avec la mention : « sur les arbres morts, au soleil ». Inem (région scutellaire légèrement rembrunie ; passage à la var. discrepans Newm.) : Mexique (de Brémond, 1839) : Vera-Cruz (1833) ; Mexique, côte occidentale (L. Biart, 1864). var. DISCREPANS Newm. : Amérique septentrionale (coll. Bosc, 1828) : Mexique, côte occidentale (L. Biart, 1864); Guatemala (Angrand, 1855 ; R. Guérin, 1900). Var. INHUMERALE Bourg. : Guatemala (Angrand, 1855). 18. Jimenezr E. Dugès, La Naturaleza, IV, 1878, p. 181, pl. IV, fig. 8 (a-i); Gorh., Biol. centr.-americ., INT, 2, 1880, p. 41. Mexique : environs de Guadalajara (L. Diguet, 1897); territoire de Tepic (Serro-San-Juan) [L. Diguet, 1898]. 19. TERMINATUM Latr., Voy. Humb. et Bonpl., Il, 1833, p. 32, pl. 32, tig. >; Bourg., Rev. d’entom., 1905, p. 5 (var.) — var. nIGRicoRNE Latr., loc. cit., p. 102, pl. 39, fig. 1 — wnicolor Kirsch, Berl. ent. Zeits., 1865, p. 58; Taschenb., Giebel’s Zeits., 1874, p. 97. Cocor. Typ. : Elytris quadrante posteriori nigris. Colombie : Santa-Maria (Fontanier, 1853); Sainte-Marthe (Vauvert, 1853): Darien (F. Geay, 1896); Venezuela : Llanos (idem) ; Cayenne (1838). Var. NIGRICORNE Latr. (wnicolor Kirsch) : Elytris omnino flavis. M0 =: J. BouRGEo!Is. (29) Cayenne (Leprieur, 1839); Colombie (C. Parzudacki, 1840); Pérou [type!]. Des passages insensibles conduisent de la coloration typique à celle de la variété. Chez certains exemplaires les élytres ne présentent plus à l'extrémité qu’une ombre très légère. D’autres, outre la tache noire apicale, offrent sur le milieu les vestiges d’une bande transversale de couleur foncée. 20. paArpALE Kirsch, Berl. ent. Zeits., 1865, p. 58 ; Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1879, pp. 20 et 26, pl. 4, fig. 43 (var. «, G6.); Gorh., Biol. centr.-americ., III, 2, 1880, p. 10 (var. a-c.). var. « : Elytrorum sutura basi nigricante. — Colombie : Bogota (Parzudacki, 1839; Lewy, 1850); 1 ex. étiqueté : « Amérique ». var. & : Elytris summo apice nigris. — Colombie : Sainte-Marthe (Vauvert, 1853). Cet exémplaire présente, en outre, les vestiges d’une bande transversale obscure sur le milieu des élytres (var. a Gorh.). 21. sExVITTATUM Taschenb., Giebel’s Zeits., 1874, p. 96. Brésil (Delalande ; Menestriès); idem : province de Parana, Ht-Rio- Juguasu et Rio-Negro (E. R. Wagner, 1901). Dans certains individus, les litures ante-médianes des élytres tendent à se confondre ; dans d’autres, elles se raccourcissent et forment une fascie médiane étroite et interrompue. 22. cosraTuLUM Kirsch, Berl. ent. Zeïts., 1865, p. 58; Taschenb.. Giebel’s Zeits., 1874, p. 93; Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1879, pp. 20 et 27 et 1899, p. 92; Gorh., Biol. centr.-americ., III, 2, Suppl., 1884. p. 230. gs Pérou : Urubamba (Ber, 1879); Venezuela septentr. (F. Geay. 1896). Dans ces individus, la bande médiane noire des élytres est devenue presque imperceptible. 23. TricOLOR Oliv., Ent., II, 1790, 29, p. 10, pl. I, fig. 40; Fabr., Syst. Eleuth., 1801, IT, p. 112 (Lycus) ; Casteln., Hist. nat. art., I, 1840, p. 262. ap Guyane : Surinam (Leschenault); Cayenne, À ex. à coloration des élytres très pâle; Brésil, 3 ex. (cette dernière patrie douteuse). 24. CONFRATER Giebel’s Zeits., 1874, p. 92: Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 4899, p. 92. Venezuela : Llanos (F. Geay, 1896); Brésil : Goyaz à Cuyaba (Cas- telnau, 1847); Campos-Geraes. (30) Les Lycides du Muséum de Paris. 117 Les exemplaire du Venezuela ont la moitié antérieure des élytres entièrement d’un brun-noirâtre, à l'exception d’une petite tache humé- rale jaune et, chez l’un d’eux, la bande jaune du milieu est elle-même presque entièrement rembrunie. 95. LATICORNE Taschenb., Giebel’s Zeiïts., 1874, p. 92. Bolivie : Santa-Cruz-de-la-Sierra (d’'Orbigny, 1834). 26. MACULATUM Taschenb., Giebels Zeits., 1874, p. 89. Bolivie : Chiquitos (d’Orbigny, 1834) ; province de Corrientes (idem); Paraguay : Paraguary-Jaguaron, Santa-Clara (Gosset, 1900); Patagonie : Patagones (d’Orbigny, 1834). Aucun de ces exemplaires ne présente de tache noire à la base des élytres. Dans un de ceux du Paraguay et dans celui de Patagonie, l'abdomen est entièrement noir. Ce dernier individu, en outre, à le pronotum fortement rembruni sur son disque. Enfin, chez ceux de Bolivie, les taches dorsales des élytres sont réduites à des macules obsolètes. 27. ANxIUM Bourg., Cte° Rend. Soc. ent. Belg., 1879, p. xvir. Brésil : Rio-Janeiro (A. Saint-Hilaire, 1815; Menestriès ; Gaudichaud, 1833); Montagne des Orgues, province de Rio-Janeiro, environs de la Tijuca, 500 à 1000 mètres d'altitude (E. R. Wagner, 1902); midi de la Capitainerie de Goyaz; Guyane française : Mana (Leschenault). 28. MELANOXANTHUM Kirsch, Berl. ent. Zeits., 1870, p. 378: Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1879, pp. 20 et 30 et note 1; idem, Loc. cit., 1899, p. 92. — cognatum Taschenb., Giebels Zeits., 1874, p. 98. Cocor. Tvpic. : Colombie (C. Parzudacki, 1840); Bogota (Lewy, 1850); Venezuela septentr. (F. Geay, 1896); Panama (Criado, 1889): Brésil (Parzudacki, 1842). var. Geayianum, var. nov. — Elytris fusco-nigris, basi flava. Venezuela septentr. (F. Geay, 1896). Jolie variété, à laquelle le mode de coloration des élytres donne un aspect tout particulier. Dans certains individus, la couleur noire re- monte un peu le long de la suture; chez d’autres, elle est limitée en ligne droite antérieurement et la base des élytres est entièrement jaune. 29. posricum Kirsch, Berl. ent. Zeits., 1870, p. 378; Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 14879, pp. 20 et 29: idem, loc. cit., 1899, p. 92; Gorh., Biol. centr.-americ., IT, 2, 1880, p. 12. LS J. BOURGEOIS. (34) Colombie : Darien (F. Geay, 1896). 30. JuvENILE Bourg., Ctes Rend. Soc. ent. Belg., 1879, p. xv1 ; Gorh.. Biol. centr.-americ., III, 2, 1880, p. 12, pl. I, fig. 16 et Suppl., 1884. p. 230. : Brésil : Minas-Geraes, plateau de Mantiqueira entre Queilus et La- fayette (E. R. Wagner, 1902). 31. piscoIbALE Taschenb., Giebel’s Zeits., 1874, p. 97. Brésil (Gaudichaud, 1833; Mauger, 1853); Campos-Geraes. 32. SERRATUM L., Syst. Nat., 10° éd., 1758, p. 403 : Degeer, Mémoires pour servir à l'Hist. des Insectes, 1774, IV, p. 55, pl. 17, fig. 12 (Can- - tharis); Oliv., Ent., Il, 1790, 29, p. 6, pl. I, fig. à (Lycus); Gorh., Biol. centr.-americ., IT, 2, 1880, p. 11; Bourg., Bull. (Soc. ent. Fr., 1886, p. cv. — pulchrum Lacord. in Dej. Cat., 3° éd., 1837, p. 111 (Cha- ractus). — Var. ABDOMINALE Lucas, Voy. Casteln., 1857, p. 80 (var 6 et y Bourg., loc. supr. cit.) — affine Taschenb., Giebels Zeits., 1874, p. 88 (nec Lucas). — var. FLAVIPES Blanch., Voy. d’Orbigny, Ent., 1837-1843, p. 126; Gorh., Biol. centr.-americ., ILE, 2, 1880, p. 414, pl. I, fig. 48 et Suppl., 1884, p. 250. : CoLor. Typic. : Elytris flavis, macula scutellari, fascia integra me- diana apiceque nigris. Guyane française {Mélinon, 1863); idem : La Mana (Leschenault); idem : Saint-Laurent (Maroni) [Audouit, 1862]; Paraguay (Gosset. 1900); Haut-Amazone : Pebas (Castelnau, 1847). Var. ABDOMINALE Lucas (+ affine Taschenb.; var. 8 et y Bourg.) : Elytrorum macula scutellari cum fascia mediana longe suturam con- fluente. [Type !] Guyane française (Mélinon, 1863); idem : Saint-Laurent (Maroni) [Audouit 1862]; Bolivie : Santa-Cruz-de-la-Sierra (d’Orbigny, 1834); Chiquitos (idem); Pérou : Pampas del Sacramento (Castelnau, 1847); idem : Cusco (Gay, 1849). var. FLAVIPES Blanch. : Antennarum basi, prothorace, pectore, abdo- mine pedibusque flavis; his interdum subinfuscatis. Cœtera ut in typo. [Type !]. Bolivie : Chiquitos ; Santa-Cruz-de-la-Sierra (d’Orbigny, 1834) ; Para- guay (Gosset, 1900). La comparaison des types des C. abdominale Luc. et flavipes Blanch. ne permet pas de séparer ces deux formes du C. serratum F. Le C. abdominale correspond aux variétés de cette espèce que j'ai décrites (32) Les Lycides du Muséum de Paris. 119 autrefois sous les lettres 6 et y et le C. flavipes ne diffère du type que par une plus grande extension de la coloration jaune, notamment sur l’'abdomen et les pattes. C. serratum L. est bien distinct de C. reticulatum F. avec lequel ïl est souvent confondu. Il en diffère surtout par les antennes plus lon- gues et à articles plus étroits, ainsi que par les élytres plus plans et toujours légèrement sinués latéralement dans leur région médiane. 33. LIMBATUM Fabr., Syst. Eleuth., II, 1801, p. 115 (nec Casteln.); Bourg., C'es Rend. Soc. ent. Belg., 1879, p. xv; Bull. Soc. ent. Fr.. 1886, p. CLIV. — Var. SIGNATUM, var. nov. (Charactus signatus Dei., Cat. 3° éd., 1837, p. 111). — var. ApicALE Guér.-Mén., Voy. Coq., 1830, IL, p. 72 (Lycus). Co. rypic. : Elytris nigris, macula humerali plus minusve distincta fasciaque nn saepius interrupta flavis. (var. 6. Bourg., Bull. Soc. ent. Fr., 1886, p. cLv). * Brésil : Ouest de la Capitainerie des Mines. Var. signatum Bourg., var. nov. : Elytris ferrugineo-flavis, macula elongata juxta scutellum utrinque, fascia interrupta ante medium - apiceque nigris (Bourg., Bull. Soc. ent. Fr., 1886, p. czv, col. typ.). Brésil (Mauger, 1853; Menestriès) ; idem : Rio-Janeiro (A. S'e-Hilaire, 1815; Castelnau, 10 et 11, 1844); Campos-Geraes; Montagne des Orgues (500 à 900" alt.), province de Rio-Janeiro, massif de la Tijuca (E. R. Wagner, 1901); province de Parana : H'-Rio Ignasu et Rio Ne- gro (idem). Var. APICALE Guér. : Elytris ferrugineo-flavis, apice nigris. Brésil (Baudouin d’Aulne, 1897). ; C. limbatum F. est très voisin de C. serratum L. (voir, pour Bi dis- tinction de ces espèces, Bull. Soc. ent. Fr., 1886, p. cLv). Il varie con- sidérablement de taille, presque du simple au double. C’est sur de petits exemplaires que Fabricius l’a décrit : « L. serrato duplo fere minor ». Le C. affine Lucas n’est pas une variété du C. limbatum F. ainsi que je l'avais cru d’abord (Bull. Soc. ent. Fr., 1886, p. cLv, col. typic.); c’est une espèce propre, comme on le verra ci-après. : 34, AFFINE Lucas, Voy. Casteln., 1857, p. 80 (nec Taschenb.). [Type]. Brésil (Mauger, 1853); Rio-Janeiro (Castelnau, 10-11, 1844), 120 J. BOURGEOIS. (33) Espèce voisine de la précédente, mais cependant bien distincte. Forme plus courte et plus large; élytres moins allongés, plus dilatés vers l'extrémité, obtriangulaires, moins duveteux, un peu plus brillants ; côtes un peu plus fortes; réticulations transversales des intervalles moins serrées; angles postérieurs du prothorax un peu plus saillants en dehors. Elle offre la plus grande analogie de facies avec le C. regulare Tas- chenb. cité plus haut, mais ses élytres présentent, comme chez toutes les espèces affines (serratum, limbatum, phaleratum), une légère si- nuosité vers le milieu de leurs bords latéraux, tandis qu'ils sont dilatés en courbe régulière chez regulare. 39. PHALERATUM Blanch., Voy. d’'Orbigny, Ent., 1837-1843, p. 125 [Type!]. — campanulatum Taschenb., Giebels Zeiïts., 1874, p. 91; Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1899, p. 91. Bolivie : Chiquitos (d’Orbigny, 1834) ; Santa-Cruz-de-la-Sierra (idem). La comparaison des types des C. campanulatum Taschenb. et phale- ratum Blanch. ne laisse aucun doute sur leur identité. Idiopteron gen. nov. ? Coptorhinus Guér.-Mén., Voy. Coquille, Entom., 1830, p. 72. Caput verticale, oculorum marginem inferiorem vix superans. Frons inter oculos parum prominula. Epistoma Îere recte truncatum. Labrum transversum, antice plus minusve triangulariter excisum. Mandibulae sat validae, falcatae. Palpi maxillares robusti, articulo ultimo haud transverso, antice parum dilatato, apice plus minusve oblique truncato, securiformi vel subovato. Antennae compressae, frontis prominulae insertae, basi contiguae, in mare flabellatae, in femina serratae, arti- culo 4° obconico, 2° brevissimo, transverso, 3° triangulari, sequentibus haud breviore. Pronotunm lateraliter foliaceum et reflexum, disco cari- aula longitudinali integra bipartito. Spiracula thoracis ultra parapleuras haud vel vix prolongata. Scutellum obtriangulare vel subquadratum, apice plerumque emarginatum. Elytra plus minusve dilatata, obovata vel elongato-elliptica vel fere parallela, 3-costata ; intervallis costarum uniseriatim areolatis. Alae inferiores in femina aliquando deficientes. Coxae intermediae distantes. Pedes parum elongati, compressi, Larsis validiusculis, articulis 1-2 obconicis, 3-4 paulo latioribus, obcordatis, penultimo bilobato, ultimo tenui. Unguiculi simplices. Abdomen lateri- bus haud foliaceis : G Segmentis ventralibus octo, ultimo triangulariter (34) Les Lycides du Muséum de Paris. 121 elongato, bivalvato ; © segmentis ventralibus septem, ultimo semilunato vel ogivali. Les Idiopteron habitent surtout l'Amérique intertropicale, depuis le Mexique jusqu’au Brésil. A. Des ailes inférieures dans les deux sexes. 1. BPLAGIATUM Kirsch, Berl. ent. Zeits., 1884, p. 49. (Calopteron). République de l’Équateur : Troya (D' Rivet, 1902), 2 ex. 9. 2. morio Kirsch, Berl. ent. Zeits., 1884, p. 51. (Calopteron). Colombie (C. Parzudacki, 1840), 59. 3. RUFULUM Gorh., Biol. centr.-americ., IL, 2, 1880, p. 13, pl. 2, tig. 8 {S), 9 (S) et Suppl., 1884, p. 231: Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1899, p. 93. (var.). [Calopteron]. Brésil (Gaudichaud, 1833) ; idem : Rio-Janeiro (A. Saint-Hilaire, 1815) ; Montagne des Orgues, province de Rio-Janeiro, massif de la Tijuca (E. R. Wagner, 1901). 3 ex. ©. Chez ces trois exemplaires le disque du corselet et l'extrémité des élytres sont tachés de noir; celles-ci présentent, en outre, quelques li- tures noirâtres sur le tiers antérieur. J'avais déjà signalé cette variété de coloration du Venezuela (loc. supr. cit.); un exemplaire du Musée de Madrid, provenant de Montevideo, s’y rapporte également. 4. BIVITTATUM Taschenb., Giebels Zeits., 1874, p. 99. (Calopteron). Brésil : province de Goyas (Castelnau, 1847). Q. — Var. morosum, var. nov. — Elytris nigro-fuscis, humeris tan- tum plus minusve flavescentibus. Brésil (A. Saint-Hilaire, 1815); Capitainerie des Mines, SG 9; Minas- Geraes : Caraca (Gounelle, 1885). Cette variété rappelle beaucoup le C. triste Gorh. (Biol.-centr.-ame- ric., IL, 2, 1880, p. 43, pl. 1, fig. 21, ©) auquel on pourrait être tenté au premier abord de la rapporter, mais la forme du prothorax et sur- tout la disposition des antennes {G), dont les rameaux partent de l'extrémité des articles et non de leur base comme chez C. triste, la rattachent évideminent au C. bivittatum. N. B. — Biffer la mention que j'ai faite du C: triste in Bull. Soc. ent. Fr., 1886, p. cLxxxvin ; elle est erronée et se réfère à la variété morosum du C. bivittatum. 129 J. BOURGEO!S. (35) B. Pas d’ailes inférieures chez les femelles. & 5. FLAVOCINCTUM Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1878, p. 172 et var. «; idem, 1879, pp. 20 et 32 (S ©). [Calopteron]. Colombie {Parzudacki, 1842). 2 ex. &, dont un se rapporte à la var. x. Cyrtopteron gen. nov. Caput verticale, oculorum marginem inferiorem paulum superans. Frons inter oculos parum prominula. Epistoma leviter arcuatim emar- ginatum. Labrum transversum, antice plus minusve triangulariter excisum. Mandibulae sat validae, plus minusve falcatae. Palpi maxil- lares robusti, articulo 2 duobus sequentibus simul sumptis saltem aequali, ultimo apice plus minusve acuminato. Antennae compressae, . frontis prominulae insertae, basi contiguae, in utroque sexu serratae, articulo 1° obconico, 2 brevissimo, transverso, 3° triangulari, sequen- libus haud breviore. Pronotum lateraliter foliaceum et reflexum, disco carinula longitudinali postice bifida bipartito. Spiracula thoracis ultra parapleuras haud vel vix prolongata. Scutellum obtriangulare vel subquadratum, apice plerumque emarginatum. Elytra subinflata, me- dio plus minusve dilatata, 3-costata, intervallis costarum uniseriatim, tertio aliquando biseriatim, areolatis, areolis concavatis. Coxae inter- mediae distantes. Pedes parum elongati, compressi, tarsis validiusculis, articulis 1-2 obconicis, 3-4 paulo latioribus, obcordatis, penultimo bilobato, ultimo tenui. Unguiculi simplices. Abdomen lateribus haud foliaceis : G segmentis ventralibus octo, ultimo triangulariter elongato, bivalvato; © segmentis ventralibus septem, ultimo semilunato vel su- bogivali. L'habitat des Cyrtopteron est le même que celui des Idiopteron. A. Troisième intervalle des élytres divisé par une costule longitudi- nale. 1. sCcuTELLARE Kirsch, Berl. ent. Zeits., 1865, p. 64; Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1879, pp. 21 et 38. (Calopteron). Colombie : Bogota (Parzudacki, 1839). 2. MuxzeNBecx1 Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1879, pp. 21 et 38 et var, a. (Calopteron). var. $. (var, nov.). — Macula scutellari cum fascia mediana longe intervallum 3 confluente. Pérou : Pampas del Sacramento (Castelnau, 1847). (36) Les Lycides du Muséum de Paris. 123 B. Troisième intervalle des élytres non divisé par une costule longi- tudinale. 3. ACROLEUCUM Kirsch, Berl. ent. Zeits., 1873, p. 383. (Calopteron). Pérou : Pampas del Sacramento (Castelnau, 1847) ; Cusco (Gay, 1849) ; Bolivie : Santa-Cruz-de-la-Sierra (d'Orbigny, 1834). La bande jaune post-médiane des élytres peut varier de largeur. Mesopteron gen. nov. Caput verticale, oculorum marginem inferiorem paulum superans. Frons inter oculos prominula. Epistoma recte truncatum. Labrum transversum, antice plus minusve triangulariter excisum. Mandibulae sat tenues, falcatae. Palpi maxillares robusti, articulo ultimo cultri- formi. Antennae compressae, frontis prominulae insertae, basi conti- guae, modo in mare pectinatae et in femina serratae, modo in utroque sexu serratae, articulo 1° obconico, 2° brevissimo, transverso, tertio triangulari, sequentibus vix breviore. Pronotum lateraliter foliaceum et reflexum, disco carinula longitudinali integra bipartito, basi modo fere recta, modo in medio valde angulatim producta. Spiracula thoracis ultra parapleuras haud vel vix prolongata. Scuiellum-quadratum, apice plerumque emarginatum. Elytra parallela vel subparallela, 4-costata, costis 2 et 4 plerumque elevatioribus, intervallis costarum regulariter areolatis vel areolato-punctatis. Coxae intermediae distantes, posticae apice plerumque fasciculatae. Pedes sat elongati, compressi, tarsis bre- vibus, articulis obcordatis, 3-4 latioribus, penultimo bilobato, ultimo tenui. Unguiculi simplices. Abdomen lateribus haud foliaceis : G seg- mentis ventralibus octo, ultimo triangulariter elongato, bivalvato; Q segmentis ventralibus septem, ultimo semilunato vel subogivali. Les Mesopteron n’ont pas encore été signalés en dehors des limites de l'Amérique intertropicale. A. — Antennes pectinées chez les mâles, serriformes chez les fe- melles,. 1. PENNATUM Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1879, pp. 20 et 32, pl. 4, fig. 18; Gorh., Biol. centr.-americ., IIT, 2, 1880, p. 43, pl. 2, fig. 1 9, 12 G et var. minor. — var. « Bourg., loc. cit., p. 33. [Calopteron]. Un ex. sans indication de patrie. L'espèce habite l'Amérique centrale et la Colombie. 2. ANGULICOLLE Luc., Voy. Casteln., 1857, p. 82 (Eros); Bourg., Bull. 124 J. BourGgoIs. (37) Soc. ent. Fr., 1886, p. czxv (var. B, y) et 1887, p. Lin (S ©, var. à). [Calopteron]. Brésil : Rio-Janeiro (Castelnau, 10 et 11, 1844) [Type]! Minas Geraes à Goyas (Castelnau, 1847). — var. TRIDENS Taschenb., Giebel's Zeits., 1874, p. 99; Bourg., Bull. Soc. ent. Fr., 1886, p. czxv. (Calopteron). — Macula scutellari longe suturam cum macula apicali confluente. Brésil : province de Goyas (Castelnau, 1847). 3. FOSSULATUM Luc., Voy. Casteln., 1857, p. 84 (Eros); Bourg., Bull. Soc. ent. Fr., 1886, p. eLvi et var. £. (Calopteron). CoL. type. : Nigredine scutellari cum apicali longe suturam confluente. Brésil : Rio-Janeiro (Castelnau, 10 et 11, 1844). [Type]! Var. $. Bourg. : Nigredine scutellari cum apicali haud confluente. Brésil : Montagnes des Orgues, province de Rio-Janeiro, massif de la Tijuca (E. R. Wagner, 1901). Var. y. (var. nov.) : Nigredine scutellari deficiente. Brésil : Montagne des Orgues, province de Rio-Janeiro, massif de Ja Tijuca (E. R. Wagner, 1901). 4, FILIFORME Luc., Voy. Casteln., 1857, p. 84 (Eros). Brésil : Minas-Geraes, Sierra d’Estrella (Castelnau, 1847). [Type]! 5. Bicusre Kirsch, Berl. ent. Zeits., 4865, p. 62. (Calopteron). Un ex. G sans indication de patrie. L'espèce est colombienne. 6. PECTINICORNE Chevrol. (err. pecticornis), Ann. Soc. ent. Fr., 1870, p. 74. (Calopteron). Guadeloupe. Le G a les antennes longuement pectinées, presque flabellées. B. — Antennes serriformes dans les deux sexes. 7. AMAENUM Kirsch, Berl. ent. Zeits., 1865, p. 60; Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1879, pp. 20 et 34, pl. 4, fig. 19. (Calopteron). Un ex. ® sans indication de patrie. L'espèce est colombienne. 8. suave Kirsch, Berl. ent. Zeits., 1865, p. 60; Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1879, pp. 20 et 35. (Calopteron). Un ex. G sans indication de patrie. L'espèce est colombienne. (38) Les Lycides du Muséum de Paris. 125 9. oBciQuuM Say, Boston Journ. of Nat. Hist. I, 1835, p. 154; éd. Le- ‘conte, IT, p. 632 (Lycus):; Gorh., Biol. centr.-americ., IT, 2, 1880, p. 14, pl. 2, fig. 13 et Suppl., 1884, p. 232. (Calopteron). Guatemala (Angrand, 1855). Un ex. €. 10. cINEARE Gorh., Biol. centr.-americ., II, 2, 1880, p. 14, pl. 2, fig. 14 et Suppl.. 1884, p. 233; Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1889, p. 93. — var. tenue Gorh., loc. cit., Suppl., 1884, p. 232. (Calopteron). Guatemala (Angrand, 1855). Un ex. & avec l’extrême sommet des antennes noir, formant passage à la var. tenue Gorh. 11. FLAVOCOSTATUM Taschenb., Giebel’s Zeits., 1874, p. 100. [Calo- pteron|. Guatemala (Angrand, 1855). Un ex. SG. 12. Riveti sp. nov. — Valide elongatum, versus medium paululum dilatatum, apice subacuminatum, nigrum, elytris reticulo rufo ornatis ; palporum mazillarium articulo ultimo magno, cultriformi; prothorace parvo, trapeziformi, latitudine basali paulo breviore, nitidiusculo, an- tice subrotundato, basi utrinque sat profunde sinuato, lateribus reflexo- marginatis, medio paulum coarctatis, rugoso-punctatis, angulis anticis subrectis, posticis oblique sat longe productis, acutis; elytris thorace multo longioribus, a basi usque ultra medium paululum dilatatis, dein sat abrupte attenuatis, apice subacuminatis, opacis, brevissime pubes- centibus, 4- costatis, intervallis costarum a clathris transversis sat 1r- regqulariter quadrato-areolatis, sutura, margine, costis, clathris trans- versis sicut et apice omnino flavo-rufis; corpore subtus nitidiusculo, pedious nigris. G. Antennis sat profunde serratis; abdominis segmento penultimo (7°) medio sat profunde arcuatim emarginato; ultimo elongato-trian- gulari. ©. Hucusque invisa. Long. 10 mill.; lat. max. 3 1/2 mill. République de l’Équateur : Troya (D' Rivet, 1902). Jolie petite espèce, voisine du M. (Calopteron) rete Kirsch, que je me fais un plaisir de dédier à M. le D’ Rivet, médecin-major attaché à la mission géodésique française en Équateur, à qui l’on en doit la dé- couverte. Les derniers articles des antennes manquent dans l’unique exem- plaire récolté. 126 J. BourGEors. (39) Metapteron gen. nov. Caput verticale, oculorum marginem inieriorem vix superans. Frons inter oculos prominula. Epistoma jere recte truncatum. Labrum valde transversum, antice subemarginatum, parum conspicuum. Mandibulae sat tenues, falcatae. Palpi maxillares robusti, articulo ultimo apice at- tenuato. Antennae compressae, frontis prominulae insertae, basi con- tiguae, in utroque sexu serratae, articulo 1° obconico, 2° brevissimo. transverso, tertio triangulari, sequentibus haud breviore. Pronotum lateraliter foliaceum et reflexum, disco carinula longitudinali antice simplici, a medio inde vero in carinulas 2 parallelas, fossulam elon- gatam includentes, usque ad basin divisa. Spiracula thoracis ultra pa- rapleuras haud prolongata. Scutellum quadratum, apice plerumque emarginatum. Elytra parallela, 4-costata, costis 2 et 4 plerumque elevatioribus, intervallis costarum regulariter quadrato-areolatis. Coxac intermediae distantes, posticae saepius fasciculatae. Pedes sat elongati. compressi, tarsis validiuseulis, articulis 1-2 obconicis, 3-4 paulo latio- ribus, obcordatis, penultimo bilobato, ultimo tenui. Unguiculi sim- plices. Abdomen lateribus haud joliaceis : G segmentis ventralibus octo, ultimo triangulariter elongato, bivalvato; © segmentis ventralibus septem, ultimo seminulato vel subogivali. Le genre Metapteron établit le passage des Calopteron aux Cladopho- rus. Sa distribution géographique est la même que celle des Meso- pteron. 1. xANTHOMELAS Luc., Voy. Casteln., 1857, p. 83 (Eros). — praeustum Taschenb., Giebel’s Zeits., 1874, p. 100; Bourg., Bull. Soc. ent. Fr. 1886, pp. xCI et CLXXXVIN, var. $ (Calopteron). Brésil (Gaudichaud, 1833); idem : Rio-Janeiro (Castelnau, 184%) : [Type] ! Montagnes des Orgues, province de Rio-Janeiro, massif de la Tijuca (E. R. Wagner, 1901). 2. suTURALE Latr., Voy. Humb. et Bonpl., IT, 1833, p. 33, pl. 32. fig. 6. (Calopteron). l Guyane : Bas-Carsevenne (F. Geay, 1899); Pérou : Cusco (Gay, 1849). Le C. melanurum Kirsch de Colombie n’est probablement qu’une variété de cette espèce. VOYAGE DU D' W. HORN A CEYLAN MALACODERMES ET LYMEXYLONIDES par J. BOURGEOIS. MALACODERMIDAE. I. Lycini 1. Lycus (Lyxcosromus) sms Hope (G). — triangularis Hope (9). — geminus Walk. — coccineus Motsch. Puttalam; Kanthalay. — ©. Espèce répandue dans une grande partie de la région orientale. 2. L. (Lycosromus) INTERNEXUS C. Waterh. Puttalam ; Bandarawella. — G, 9. Je rapporte avec doute à cette même espèce un petit ex. & de Candy, à abdomen entièrement noir. 3. DITONECES PUBICORNIS Walk. (GS). — melanopterus Walk, (9). — duplex Walk. (Q). — revocans Walk. (G). Puttalam. — ©. II. Lampyridini %, LUCIOLA CHINENSIS L. Nalanda ; Kandy ; Matala; Puttalam; Mihintale; Horrowapotam ; Pa- radna ; Anuradhapura. — G, €. Il est possible que L. perplexa, décrit de Ceylan par Walker, se rap- porte à cette espèce dont l'habitat s'étend, du reste, sur une grande partie de la région orientale. 9. L. GINGULATA Ern. OIliv. Mihintale; Anuradhapura:; Weligama. — G. 6. L. DorrAE Ern. Oliv. Kandy; Weligama. — G. 7. L. EXTRICANS Walk. Weligama. — &, Q. La description de Walker (Ann. nat. Hist., 3° sér., IT, 1858, p. 282) 198. J. BourGEoIs. ne se rapporte qu'au S (!). Chez la ©, le front est moins excavé. presque plan ent les yeux, ceux-ci sont moins gros et moins saillants et l'abdomen, au lieu de présenter les deux derniers segments d’un blanc-jaunâtre cireux, a l’antépénultième de cette dernière couleur et les deux derniers d’un testacé pâle, rembrunis sur les côtés, le der- nier triangulaire, plus étroit que le précédent. En outre, dans les trois exemplaires que j'ai sous les yeux. toutes les pattes sont plus ou moins rembrunies. 8. L. Horni Sp. nov. — G. Parum elongata, nigra, thorace scutel- loque flavo-aurantiacis, illo macula magna discoidali nigra ornato; fronte lata, antice sat profunde excavata, postice subconvexa, fortiter denseque punctata, punctis sat grossis, umbilicatis, medio stria longi- tudinali notata; palpis antennarumque articulis basalibus plus minus flavescentibus ; prothorace valide transverso, latitudine basali plus quam «luplo breviore, margine anteriori fere recte truncato et utrinque Subsi- nuato, basali profundius bisinuato, lateribus parallelis, angulis anticis rotundatis, posticis rectis, retusis; elytris a basi inde usque ad medium paululum dilatatis, dein apicem versus similiter attenuatis, subnitidis, tenuiter griseo-pubescentibus, confertim ruguloso-punctatis, obsolete 4-costatis, costa secunda elevatiori; corpore subtus pedibusque flavis, pectoreé abdominisque segmentis 1-3 in medio infuscatis, quarto fere omnino fusco, duobus ultimis cereis, ultimo semilunato; tibiis apice tarsisque fuscescentibus. — Long. 7-8 mill. Amaradhapura. — 2 ex. G. Jolie petite espèce, facilement reconnaissable, parmi ses congénères asiatiques, à sa coloration. La tache noire discale du pronotum laisse de chaque côté une large-bordure jaune et ne recouvre ni le bord an- térieur, ni la base, dont elle est séparée par un fin liséré. Dédiée à M. le D' W. Horn qui l’a découverte et a bien voulu me céder son second exemplaire. 9. L. antennalis sp. nov. — ©. Valde elongata, pallide flava, pu- bescens; fronte os versus angustata, remote punctata, sat excavata, in mo stria longitudinali notata; antennis fuscis, dimidium corporis attingentibus, articulis elongatis, obconicis (secundo breviore), 4-7 de- pressis, subtus dense Sericeo-tomentosis, quatuor ultimis praecedentibus multo gracilioribus, subcylindricis, longitudine decrescentibus ; protho- (1) Testacea, capile, antennis, thoracis plaga subquadrata, sculello, elylrorum tlriente apicali, peclore postico, abdomine pedibusque poste= rioribus nigris, abdominis apice albido. — Long. 3-3 1/4 lin. Malacodermes et Lymexylonides. 129 race valde transverso, subconvexo, antice attenuato, medio longitudina- liter canaliculato, ante basim transverse impresso, basi subrecta ; elytris rugoso-punctatis, obsolete 3-costatis, apice saturatius flavis ; abdominis segmentis basalibus medio nigro-fuscis, ultimis cereis ; femoribus anticis apice, tibiis parium 2-3 tarsisque plus minusve infuscatis. — Long. 9 mill. Maskiliga. — Un seul ex. ç. Très intéressante espèce, de forme étroite et allongée, remarquable surtout par la conformation de ses antennes dont les articles intermé- - ediaires sont déprimés, subaplatis, allongés, revêtus en dessous d’une pubescence dense et soyeuse, les quatre derniers beaucoup plus grêles que les précédents, subcylindriques, diminuant graduellement de lon- gueur. Elle mériterait peut-être de constituer un genre nouveau; malheureusement il n’en a été récolté jusqu’à présent qu’un seul in- dividu 9. III. Cantharidini 10. CANTHARIS DIMIDIATA FE. — bicolor Thunb. Nalanda ; Kandy; Puttalam. — G, ©. 11. TyLocerus APICALIS Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1903, p. 479. Colombo; Nalanda. — 9. 12. Silis ceylonica sp. nov. — ©. Elongata, nitidiuscula, rufo- flava, antennis (articulis duobus basalibus exceptis), elytrorum dimidio posteriori tarsisque nigro-fuscis; fronte fere plana, epistomate antice recte truncato; oculis prominentibus, nigris; antennis ultra medium corporis prolongatis, articulo secundo primo fere dimidio breviore, se- quentibus longioribus, apice oblique truncatis, ultimo elongato, atte- nuato; prothorace transverso, longitudine fere duplo latiore, antice pos- ticeque subrecte truncato, lateribus incisura obliqua, postice dentatim producta, emarginatis ; elytris tenuiter pubescentibus, dense rugulosis ; abdomine supra fusco, pygidio transverso, apice arcuatim emarginato, segmento ventrali 7° longitudinaliter fisso, fissura lata, in lobos duos laterales segmentum dividente ; tarsorum unguiculis omnibus basi dente obtuso armatis, ad: paria 2 et 3 externis apice fissis. — Long. 9 mill. Kandy. — Un ex. G. Ressemble à première vue à un Cantharis dimidiata dont la moitié postérieure des élytres serait d’un brun noirâtre au lieu d’être d’un bleu métallique. n'a Ann. Soc, Ent. Fr., LxXxXIV [19C5]. 9 130 J. BOURGEOIS. IV. Drilini 13. OCHOTYRA SEMIUSTA PasCoe. Mihintale. — 2 ex. (probablement G). Aussi en Indoustan. Conformément à l'opinion de M. Gorham (Ann. Soc. ent. Belg., XXXIX, 1895, p. 310), je crois devoir placer ce curieux insecte dans la tribu des Drilini, malgré son facies lampyridoïde. M. Maindron, qui en à pris un ex. au Vol à Genji (côte de Coromandel), a constaté qu’il n’émettait aucune lueur. . 1%. Selasia (Euptilia) Horni sp. nov. — Oblonga, rufo-flava, capite elytrisque (his basi excepta) nigro-fuscis ; fronte plana, antice sub- impressa, sat dense punctata; oculis magnis, prominentibus; palporum maxillarium articulo ultimo apice attenuato, haud truncato; antennis brunneis, articulo primo elongato, obconico, sequentibus brevissimis, transversis, apice oblique truncatis, 9-10 elongatis, gracilioribus, sub- cylindricis, his articulis jam a 3° inde longe flabellatis (flabellis foliaceis, compressis, longitudinem antennae singulis fere attingentibus), ultimo flabelliformi; prothorace transverso, subtrapeziformi, breviter pubes- cente, dense punctulato, medio longitudinaliter canaliculato, antice sub- rotundato et utrinque leviter sinuato, ad basim prope angulos sat pro- funde impresso, lateribus subarcuatis, angulis anticis rotundatis, posticis leviter in lobum productis ; scutello oblongo, apice rotundato; elytris in medio paululum dilatatis, pubescentibus, costulis quatuor singulatim notatis (dorsalibus sat distinctis, lateralibus obsoietis), sutura margine- que flavescentibus ; tibiis tarsisque plus minusve fuscis; abdomine fusco, segmento penultimo praecedenti mullo breviore, ultimo parvo, semilu- nato. — Long. 5-6 mill. Weligama; Amuradhapura. — G. Cette espèce, qui par la forme de ses palpes maxillaires se range dans le sous-genre Euptilia Westw., paraît très voisine de S. basalis Gorh., mais ses antennes longuement flabellées à partir du 3° article la distingueront facilement de toutes ses congénères asiatiques. Les rameaux flabelliformes sont aplatis, foliacés et chacun d’eux atteint en longueur la presque totalité de l’antenne elle-même, V. Melyridini. 15. Laius plagiatus Walk. (Walachius). Anuradhapura. — G, 9. Malacodermes et Lymexylonides. 131 Dans sa description, Walker ne parle pas des antennes (1). Antennis migris, articulo secundo rufo-testaceo, extus infuscato : G articulo primo crasso, piriformi, apice parum oblique truncato, secundo valde inflato, transverso, intus auriculato; $ articulo primo obconico, apice fere recte truncato, secundo elongato, cultriformi. Articulis 3-10 in utroque seru obconicis, parum elongatis. 16. L. variolosus Sp. nov. — Oblongus, ater, elytris rufis, macula triangulari communi ad basim (humeros haud tegente), plagis duabus subquadratis pone medium apiceque nigris vel cyaneo-nigris; capite densissime ruguloso, subopaco, supra fere plano, subelongato (SG) vel transverso (S); oculis prominulis; antennis fuscis, articulo secundo gufo; prothorace creberrime fortiterque rugoso-punctato, vix nitido, la- titudine maxima haud breviore, postice valde coarctato, subcordato, antice posticeque recte truncato, ante basim transversaliter depresso, brevissime sericeo-pubescente; elytris apicem versus sensim dilatatis, parum convexis, apice conjunctim rotundatis, pilis erectis tenuiter ves- titis, crebre varioloso-punctatis, punctis magnis, umbilicatis, sat pro- fundis, sutura elevata. — Long. 4 mill. G. Antennarum articulo primo piriformi, apice oblique truncato, se- cundo valde inflato, fere globoso, intus auriculato; © articulo primo obconico, apice fere recte truncato, secundo elongato, simplici. Articulis 3-10 in utroque sexu obconicis, sat elongatis. Horrowapotam. — &, 9. Très voisin du L. plagiatus Walk., mais bien distinct par la taille plus grande, la tête et le prothorax plus mats, le premier article des antennes (G) plus obliquement coupé à l'extrémité, d’où résulte un angle interne très prononcé, les articles 3 à 10 un peu plus épais et sensiblement plus allongés, la ponctuation variolée des élytres formée de points plus gros, un peu plus serrés et un peu moins profondément enfoncés, etc. 17. L. miles Sp. nov. — Elongatus, subparallelus, alatus, ruber, elytris cyaneis; capite plano, rugosulo, antice utrinque striatulo, oculis palpisque nigris, his articulo ultimo apice fere recte truncato; protho- race nitido, latitudine paulo longiore, basim versus angustato, ad latera ruguloso, disco sat valde convexo, fere laevi, nitidiusculo, ante basinr sat profunde transversaliter impresso, angulis anticis rotundatis, pos- ticis bene distinctis, basi subrecta, medio leviter sinuata; scutello semi- lunato, fuscescente; elytris_apicem versus vix dilatatis, subtiliter punc- (1) Alter, elytris rufis cribralis, basi, apice plagisque duabus cyaneo- atris. Long. 1 1/2 lin. (Ann. Nat. Hist., 8° sér., II, 1858, p. 283). 132 J. BOURGEOIS. tulatis, ad basim utrinque leviter impressis, pube grisea, interdum argenteo-sericea sat dense obtectis pilisque erectis, nigris, rarius hirsu- tis; corpore subtus rufo-flavo, meso-et metasterno sicut et pedibus nigris. — Long. 3 1/2-4 mill. g Antennis nigro-fuscis, articulis duobus basalibus rufis, 1° obconico, basi infuscato, 2° valde inflato, praecedenti duplo longiore, apice et sub- tus nigro-limbato, intus subexcavato, supra emarginato ibique appendi- cem parvum, gracilem, apice bifurcatum praebente ; femoribus amticis fere omnino, intermediis subtus rufo-flavis. — ©. Antennis nigro-fuscis, articulis duobus basalibus tantum subtus plus minusve rufescentibus, 1° obconico, 2 incrassato, valde elongato, subcylindrico, basi suboblique truncato ; pedibus ommino nigris. : Amuradhapura. &, ©. Espèce facile à reconnaître à sa coloration, à la pubescence en partie d’un soyeux argenté de ses élytres et à la forme toute particulière du 2%article des antennes (G), qui présente en dessus, à la base de l’échan- crure marginale, un petit appendice grêle et ténu, bifurqué au sommet. J'avais d’abord été tenté de la faire rentrer dans le genre Zelotypus, Abeille (Rev. d’entom., 1900, p. 180), près du Z. violaceipennis Mots., dont les antennes (SG) sont pareillement conformées ; mais le dernier article des palpes maxillaires, bien que tronqué au bout, n’est pas sé- curiforme et les articles des tarses sont suballongés, bien distincts les uns des autres. 18. Zelotypus Horni Sp. nov. — G EÉlongatus, postice vix dilata- tus, alatus; capite flavo (antice paulo pallidiore), subtiliter pubescente, punctulato; fronte plana, linea longitudinali impressa; oculis nigris, sat productis; palpis nigro-fuscis, maxillarium articulo ultimo apice oblique truncato, securiformi; antennis dimidii corporis longitudine, pubescentibus, ciliatis, articulis duobus basalibus rufis, extus leviter infuscatis, 1° elongato, obconico, 2 praecedenti longitudine aequak, latiore, curvato, intus excavato, supra infraque emarginato, basi ap- pendicem gracilem, fiiformem praebente, articulis sequentibus multo brevioribus, subcylindricis ; prothorace punctulato, rufo, medio longitu- dinaliter cyaneo, angustissime nigro-limbato, margine basali late nigro, latitudine maxima paulo longiore, postice valde coarctato, subcordato, antice subrotundato, basi recte truncata, angulis posticis rectis, disco sat convexo, medio fere impunctato, nitidiore ; scutello nigro, transverso, punclulato; elytris convexis, paululum inflatis, sat nitidis, cyaneis, sat dense grosseque punctatis, regione basali fere laevi, dorso utrinque longe suturam elevatam impresso; corpore subtus pedibusque fuscis, ab- Malacodermes et Lymexylonides. 133 domine medio flavo-variegato: tarsorum articulis brevissimis. — Long. 2 1/2 mill. Amaradhapura, 1 ex. G. Jolie petite espèce, facile à distinguer de violaceipennis Mots. par les élytres non ou à peine renflés, l'existence d'ailes membraneuses et la coloration. 19. Corores coNrTamiNATUS Abeille, Rev. d’entom., 1900, p. 178. Negombo. — G. Aussi à Kandy (E. Simon). 20. Incra PuNcricoLuIS Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1903, p. 483. Colombo; Negombo ; Matala ; Nalanda ; Haputala; Puttalam. — &, 9. Aussi dans l'Inde méridionale : Mahé, Pondichéry (Maindron). Vole le soir autour des lumières. LYMEXYLONIDAE. 21. Atractocerus Horni sp. nov. — Valde elongatus, parallelus, pallide flavo-lutescens ; oculis nigris, maximis, prominentibus, antice contiquis ; antennis (articulis duobus basalibus flaveolis exceptis) palpo- rumque articulo ultimo fuscis; prothorace subquadrato, longitudine paulo latiore, dense ruguloso, vitta lata longitudinali brunnea, angulis anticis rotundatis, posticis subrectis, margine antico lateribusque vix arcuatis, ante marginem posticum declivem utrinque transverse cari- nulato, basi ipsa bisinuata; scutello profonde triangulariter impresso ; elytris brevissimis, dehiscentibus, apice singulatim rotundatis, rugulo- sis, incostatis, omnino pallide flavis ; alis medium abdominis parum su- perantibus, opalescentibus, costis nervisque flavidis ; abdomine nitidiore, rufescente; pedibus tenuibus, femoribus anticis subinfuscatis. — Long. 35 mill. Puttalam. — 1 ex. Intermédiaire entre À. celebensis Gestro et luteolus Fairm. Il diffère du premier par le pronotum longitudinalement parcouru dans son milieu par une bande brunûâtre, par les élytres concolores et non rem- brunis à l'extrémité, par les yeux un peu plus saillants et parfaitement contigus antérieurement, tandis que chez celebensis ils sont séparés par un espace très étroit, il est vrai, mais encore visible; il s'éloigne de luteolus par la taille presque double (35 mill. au lieu de 18 mill.) et par le prothorax subcarré, non rétréci antérieurement, à peine arqué sur les côtés. Dédié à M. le D' W. Horn, qui a bien voulu me céder son unique exemplaire. DIAGNOSES D’ESPÈCES NOUVELLES D’APIONIDAE [CoL.] PROVENANT DE LA RÉGION MALGACHE ET RECUEILLIES PAR MM. ALLUAUD, DECORSE, MOCQUERYS, PERRIER ET SICARD. par L. BEGUIN-BILLECOCQ. Apion nitidirostre n. sp. — Long. 3 à 3,50 mill. (rostro énel.). — Nigrum, subopacum, fere glabrum, pedibus obscure nigro-rubris, seutello dilutiore. Rostrum caput thoracemque aequans. Thorax subco- nicus, anterius leviter compressus, obsolete punctatus. Elytra ampla, subrotundata, longitudinaliter maxime convexa, postice declivia, basi subtiliter bicarinata, interstitiis latis, striis remote punctatis. Pedes mediocres, vix coriacei, setis brevibus laxe instructi. Front finement ponctué, légèrement impressionné et caréné, un peu rétréci entre les yeux. Vertex lisse, assez brillant. Yeux assez grands, médiocrement saillants. Rostre d’un noir brillant, aussi long que la tête et le thorax, faiblement incurvé, marqué de points très fins espacés, en séries, et d’un sillon ponctué devant l'œil; épaissi sur le A tiers, puis légèrement atténué et subcylindrique jusqu’à l'extrémité. Antennes insérées vers le premier tiers, scape assez grêle, peu épaissi à l’extré- mité, d’un tiers plus long que le premier article qui n’est guère plus large que lui; les autres articles moins épais, allongés, massue briève- ment hispide. Thorax court, subconique, petit par rapport au reste du corps. légèrement comprimé derrière le bord antérieur; bord posté- rieur bisinué, disque peu convexe, à ponctuation superficielle, espacée et comme effacée. Fossette basale fpeu visible. Écusson plus long que large. Élytres larges, subarrondis, très convexes, à épaules obliques, marqués d’un calus petit mais net; brusquement déclives et largement arrondis en arrière. Interstries très larges, plans, presque lisses, stries bien marquées, garnies de points espacés. La marge des élytres se re- lève à la hauteur de l’écusson contre la base du thorax en formant un petit plibien sensible. Pattes médiocres, très finement chagrinées, gar- nies de petites soies blanches, très courtes, très clairsemées. Fémurs à peine dilatés. Madagascar (M. Perrier) coll. Fairmaire. Je réunis à cette espèce un exemplaire, également pris par M. Perrier; plus petit, un peu plus Diagnoses d'espèces nouvelles d'Apionidae. 135 brillant, avec le rostre un peu plus allongé, plus arqué, et l’écusson noirâtre. Peut-être est-ce la Q. Apion madecassum n. Sp. — Long. 1,40 mill. (rostr. éncl.). — Nigrum, haud nitidum, rostro subflavo, antennis pedibusque testa- ceis, im elytris seriatim, subtus densius albido-pubescens. Caput trans- versale, oculis globosis, albo-ciliatis. Rostrum pubescens, breve, fere rec- tum, fere cylindricum, femora antica vix aequans. Prothorax laxe pubescens, subconvexus, antice paulo angustatus, lateraliter modice di- latatus, basi foveolatus et bisinuatus. Scutellum breve. Elytra ovata, sat curta, longitudinüliter convexa, prothoracis basi latiora, lateribus parum rotundatis, sat profunde striato-punctata, interslitiis planis, elytrorum sutura antice albo-variegata. a Noir, presque mat, garni de poils grossiers peu serrés. Rostre jaunâtre. Antennes et pattes testacées. Tête (avec les yeux) transver- sale, ces derniers très gros, globuleux, ciliés de blanc, front un peu moins large que le rostre. Celui-ci court, moins long que les fémurs antérieurs, cylindrique, à peine dilaté à l'insertion des antennes, garni entièrement de poils blanchâtres espacés. Antennes subbasilaires, courtes. Prothorax presque carré, faiblement rétréci derrière le som- met et peu dilaté latéralement, à base bisinuée, marqué devant l’écus- son d’une petite fossette linéaire, disque à ponctuation peu visible et garni de pubescence lâche. Écusson court. Élytres très convexes lon- gitudinalement, en ovale court, plus larges à la base que le prothorax, épaules subanguleuses, côtés peu dilatés. Stries assez profondes à points espacés ; une petite soie blanche au fond de chacun des points, interstries plans, aussi larges que les stries, revêtus de poils blancs couchés formant ligne ininterrompue. Une tache blanche subsquamu- leuse derrière l’écusson. Dessous du corps garni de pubescence blan- che, plus grossière et plus dense sur les côtés de la poitrine. Pattes médiocres, extrémité des tibias médians et postérieurs armée d’un épe- ron court. 1 SG (des chasses de M. Perrier). Coll. Fairmaire. Apion pullum n. Sp. — Long. 4,10 mill. (rostr éncl.). — Par sa forme ramassée, la couleur des antennes et des pattes, la vestiture des élytres, cette espèce est voisine de À. madecassum mihi, dont elle elle se distingue par sa couleur d’un brun rougeâtre peu brillant; ros- tre jaunâtre court et droit. Prothorax plus court, subtransverse, plus rétréci derrière le sommet et plus arcuément arrondi sur les côtés. Bord antérieur et base légèrement impressionnés. 136 BeGuinx-BIiLLECOCQ. 2 G. Madagascar (M. Perrier) collection Fairmaire. Apion Dblatta n. Sp. — Long. 2,20 mill. (rostr. incl.). — Elon- gatum, obscure rubro-brunneum, capite, thorace et pedibus dilutioribus, antennis basi ferrugineis. Caput transversum, fronte plana, breviter striata. Oculi convexi, ciliati. Rostrum brevius, parum arcuatuim. An- tennae ad tertiam partem basalem insertae, clava hispida. Thorax prae- sertim lateribus pubescens, latitudine baseos longior, antice et postice modice attenuatus, lateribus vix rotundatis, canalicula brevi inedia ünpressus. Elytra fere parallela, thorace nonnihil latiora, subconvexa, parum nilida, striato-punctata, intervallis planis nitidisque, 2, 39, 4° basi pubescentibus. Corpus subtus pubescens at densius in lateribus pectoris. Allongé, d’un brun rougeûtre très foncé, peu brillant, avec les pattes et souvent la tête, le thorax et l'abdomen plus clairs ; base des antennes roussâtre. Tête courte, transversale. Yeux convexes, ciliés de blanc. Front plan, marqué d’une strie courte entre les yeux. Rostre à base aplatie, G un peu plus court que la tête et le thorax, très peu recourbé, mat, légèrement épaissi à l'insertion des antennes puis subeylindrique, finement ponetué et garni de pubescence blanchâtre assez fournie: © plus long, plus grêle, plus brillant, presque glabre. Antennes his- pides, insérées vers le 1® tiers, à scape court, épaissi à l’extré- mité, 1° article court et large, les autres moins larges et plus courts, massue oblongo-ovalaire. Prothorax presque glabre sur le disque, à pubescence espacée latéralement et assez longue, guère plus long que large à la base, faiblement rétréci en avant et en arrière, mais un peu plus sensiblement en avant; bord antérieur tronqué; côtés faiblement arrondis; base faiblement bisinuée, marquée d’une flossette ou sillon court. Disque à ponctuation très forte, serrée, rugueuse et irrégulière. Écusson court, parfois d’un brun rougeâtre. Élytres allongés, presque parallèles, un peu plus larges à la base que le prothorax, avec les épaules à angle droit, peu brillants, convexes, arrondis à l’extrémité, stries fortement ponctuées, un peu moins larges que les intervalles qui sont plans et presque lisses ; les intervalles 2, 3 et 4 sont marqués à la base d’une petite touffe de poils épais blancs; extrémité des élytres garnie de petits poils blancs espacés; pièces latérales mésothoraciques couvertes d'une pubescence dense de poils blanes subsquameux ; des- sous du corps revêtu de poils blancs, grossiers et plus abondants sur le prosternum et les hanches antérieures, plus fins et plus espacés sur le métasternum, l'abdomen et les pattes. Cette pubescence laisse entre- voir une ponctuation large, superficielle et espacée. Diagnoses d'espèces nouvelles d'Apionidae. 137 Madagascar (M. Perrier) collection Fairmaire. Apion bellum n.5sp. — Long. 1,50 mill. (rostr. incl). — Obscure brunneo-rubrum, vix metallescens, rostro tarsisque infuscatis, pube albida laxe vestitum. Caput breve, fronte plana. Rostrum parum arcua- tu, longitudine capitis cum thorace. Antenna paulo ante tertiam par- tem basalem rostri insertae. Oculi haud prominentes. Prothorax conicus, basi bisinuatus, modice convexus, vix visibiliter punctatus, scutellum angustum, elongatum. Elytra subelliptica, prothorace parum latiora, longitudinaliter valde convexa, humeris parum prominentibus, apice acuminato-rotundata, interstitiis aequaliter biseriatim setulosis, striis punctatis latioribus. Pedes breviores. D'un brun rouge foncé avec une très légère teinte métallique, peu brillant, rostre et tarses plus foncés, couvert de poils blanchâtres es- pacés sauf le vertex et la moitié apicale du rostre. Tête courte, front plan presque aussi large que la base du rostre. Cette dernière, vue de profil, est déprimée en dessus et forme avec la tête un angle rentrant extrêmement ouvert. Yeux nullement saillants, cerclés de poils blancs. Rostre faiblement arqué, à peu près aussi long que la tête et le thorax, épaissi surtout à l’insertion, puis atténué jusqu’à l'extrémité qui est assez luisante à ponctuation écartée. Antennes insérées un peu avant le 1 tiers du rostre, brièvement hispides, à scape assez court, presque aussi long que le 1‘ article du funicule. Prothorax conique à côtés presque rectilignes ; une très légère impression transversale derrière le bord antérieur; base bisinuée; disque peu convexe garni de poils blancs couchés, espacés; ponctuation fine, espacée, peu visible; fos- sette basale médiane nulle. Écusson très étroit et allongé. Élytres assez courts, subelliptiques, peu plus larges que le prothorax à la base, très convexes longitudinalement ; épaules peu marquées ; sommet acuminé arrondi; intersiries plans, peu luisants chargés de deux rangées très régulières de petits poils blancs couchés, bien plus larges que les stries qui sont garnies de points enfoncés peu profonds. Poitrine et pattes à poils blanchâtres ; ces dernières assez courtes. 1 seul exemplaire. Madagascar : région de l’Androy-Ambovombé (D° Decorse). Collection du Muséum de Paris. Apion ambovombense n.sp.— Long. 2,50 mill. (rostr. incl.). = Nigrum, subopacum, tibiis tarsisque obscure rubro-brunneis, levissime at in elytrorum sutura antice, in pectore et in femoribus densius pu- bescens. Caput fere quadratum, vertice laevi et glabrato, fronte modice 138 BEGUIN-BILLECOCQ. striato-punctata. Rostrum arcuatum, capite thoraceque simul sumptis longius, nitidum, basi incrassatum, dein subcylindricum. Antennae sub- basilares. Prothorax latitudine baseos vix aequilongus, antice praeser- tim et postice attenuatus, parum convexus, distincte et sat crebre punc- tatus. Scutellum breve, latum, in medio striatum. Elytra ovata, longitudinaliter sat convexa, basi prothorace latiora, humeris indicatis, profunde striato-punctata, interstitiis subconvexis. Noir, presque mat, avec les tibias et les tarses d’un noir rougeâtre obscur, couvert d’une très légère pubescence blanche. Tête (yeux compris) presque aussi longue que large; vertex lisse et glabre; front sillonné-ponctué, à peu près aussi large que le rostre à la base; yeux assez gros, saillants, convexes. Rostre arqué, plus long que la tête et le prothorax réunis, d’un noir rougeûtre brillant, marqué de petits points espacés, un peu épaissi vers la base, puis subcylindrique au delà de l'insertion des antennes. Antennes insérées vers le 1° quart du rostre, hispides, surtout sur la massue ; scape délié, assez long, peu renflé à l'extrémité, deux fois aussi long que le 1% article qui est un peu plus large que lui; les autres articles moins larges, plus courts, assez déliés. Prothorax à peine aussi long que large à la base, rétréci à peine en arrière, un peu plus en avant, arcuément dilaté vers Le milieu des côtés, sa plus grande largeur un peu après le milieu, im- pressionné faiblement en arrière, disque peu convexe, nettement et assez densément ponctué; un court sillon au milieu de la base. Écus- son bien visible, large et court, sillonné au milieu. Élytres ovalaires, assez fortement convexes longitudinalement, plus larges que le pro- thorax, avee les épaules bien marquées; stries fortes à gros points serrés, un peu moins larges que les interstries qui sont subconvexes: chacun des points enfoncés est garni d’une petite soie blanche couchée. Derrière l’écusson, la suture est marquée d’une tache pubescente blanche, n’atteignant pas le milieu. Sur la poitrine et les cuisses, la pubescence blanche est plus fournie que sur le reste du corps. La pre- mière strie des élytres est continuée de chaque côté de l’écusson jus- qu’à la base du prothorax. Madagascar : pays Androy, Ambovombe (D° Decorse). Coll. du Mu- séum de Paris. Apion androïicum n. sp. — Long. 2 mill. (rostr. incl.). — Ni- qrum, parum nitidum, glabrum.Caput subelongatum, vertice laevi, fronte sulcata. Oculi parum eminentes. Rostrum mediocre, subeylindricum, modice arcuatum, capite cum thorace subaequilongum. Antennae, ad tertiam partem basalem insertae, graciliores. Prothorax conicus, trans- Diagnoses d'espèces nouvelles d’Apionidae. 139 versus, Subtiliter punctatus. Scutellum punctiforme. Elytra breviter ovata, prothorace latiora, humeris obliquis, callosis, longitudinaliter gibboso-convexæa, postice declivia, striis parum punctatis, interstitiis viæ rugulosis, latis. | Entièrement noir, peu brillant, glabre. Tête (yeux compris) un peu plus longue que large; front assez fortement sillonné, un peu rétréci entre les yeux et vaguement ponctué. Ces derniers peu saillants. Vertex lisse, peu brillant. Bostre médiocre, subcylindrique, peu courbé, à peu près aussi long que la tête et le thorax pris ensemble, peu bril- lant, marqué de petits points, sillonné latéralement à la base. Antennes insérées vers le Le tiers du rostre, assez grêles et courtes. Prothorax conique, plus large à la base que long, légèrement impressionné der- rière le bord antérieur et latéralement; disque peu convexe, à ponc- tuation espacée, peu visible, base faiblement bisinuée, sans sillon ni fossette. Écusson court, ponctiforme. Élytres brièvement ovalaires, plus larges que le prothorax, à épaules obliques, avec un calus bien visible, bords latéraux arrondis; gibboso-convexes longitudinalement, fortement déclives en arrière; stries bien nettes avec des points es- pacés superficiels, beaucoup moins larges que les interstries qui sont indistinctement chagrinés. Pattes assez grêles, assez courtes. Madagascar : plateau de l’Androy, Analavondrove-Ambondro (D' De- corse) ; Ms” d’Ambre (D Sicard). Apion Beauchenei n sp. — Long. 2 à 2,20 mill. (rostr. incl.). — Nigro-piceum, parum nitidum, pedibus rufescentibus, sat breve, con- vexzum, pilis flavescentibus laxe, ad latera pectoris densius obsitum. Caput breve, fronte plus minusve striata. Oculi sat convexi, albido- ciliati. Rostrum parum arcuatumn, crassiusculum, lateraliter striatum. Antennae subbasales. Prothorax subcontexus, latitudine baseos fere aequilongus, anterius angustatus, antice et postice subtiliter impressus, angulis posticis acuminatis, sat rugose punctatus, basi foveolatus. Scu- tellum breve. Elytra breviter ovata, postice acuminato-rotundata, striato- punctata, punctis magnis, interstitiis subconvezis, nitidis, 2° basi dila- tato. G Rostrum capite cum thorace brevius, crassiusculum, apice subni- tidum, pubescens. © Rostrum longius, magis nitidum vix pubescens. D'un noir de poix avec les élytres peu brillants et les pattes d’un roussâtre plus ou moins foncé. Assez court, convexe, couvert de petits poils espacés d’un blanc jaunâtre, plus longs et moins jaunâtres sur le pourtour des élytres. Épisternes métathoraciques couverts d’un feu- 140 BEGuINx-BILLECOCQ. trage blanchâtre serré. Tête assez courte, vertex lisse, brillant, plus ou moins bombé; front à sillons plus ou moins nets, rétréci entre les yeux qui sont assez convexes et garnis en dessous de quelques poils. g Rostre peu courbé, plus court que la tête et le thorax, assez épais, ponctué et sillonné latéralement, un peu brillant vers l'extrémité, très légèrement dilaté vers l'insertion des antennes. @ Rostre plus long, plus brillant, à ponctuation plus fine, à pubes- cence plus rare. Antennes subbasales, courtes, légèrement hispides, scape assez court, premier article du funicule peu plus large que lui, massue assez allongée. Prothorax subconvexe, un peu plus long que large à la base, à côtés rétrécis en avant, beaucoup moins en ar- rière, impressionné légèrement derrière le bord antérieur et devant la base qui est bisinuée; angles postérieurs saillants, aigus: disque à ponctuation assez grossière, dense: une fovéole basale superficielle. Écusson court, subtriangulaire. Élytres très convexes, à épaules sub- arrondies, plus larges que le prothorax, calus huméral marqué et assez brillant; en ovale assez court, arrière-corps (vu de haut) en ogive; stries guère moins larges que les interstrics, formées de points assez eros surtout au milieu; intervalles subconvexes, assez brillants, le 2° dilaté à la base. Dessous du corps noir, pattes médiocres avec la pu- bescence plus fournie que sur le dessus du corps. La sculpture du front paraît assez variable chez cette espèce, les sillons étant plus ou moins nettement marqués. Dédié à mon collègue et excellent ami, M. Fernand de Beauchêne. Madagascar : Diego-Suarez; Fort-Dauphin (Ch. Alluaud). Apion ceratum n. Sp. — Long. 2,60-3 mill. (rostr. incl.) — Subellipticum, nigrum, glabrum, nitidum. Caput subtransversum, oculis haud prominentibus. Rostrum cylindricum, longum (© adhuc longius). Antennae ad tertiam partem basalem insertae hispidulae, scapo elongato. Prothorax conicus, subconvexus, subalutaceus, disperse punctulatus, scutellum elongatum, triangulare. Elytra gibboso-convexa, humeris nul- lis, punctato-striata, intervallis stris latioribus. Entièrement d’un noir vernissé brillant, glabre, tête subtransver- sale, front à fine ponctuation lâche. Yeux assez petits, nullement sail- lants. Rostre long, cylindrique, à peine arqué, ponctué en série latérale- ment, assez finement et peu densément ponctué en dessus. Antennes insérées vers le 1% tiers du rostre, brièvement hispides ; scape épaissi à l'extrémité, près de deux fois 1/2 plus long que le 1° article et aussi large que lui à l'extrémité; les autres articles beaucoup plus courts et Diagnoses d'espèces nouvelles d’Apionidae. 141 moins larges, massue assez brillante en ovale allongé, nettement triar- ticulée. Prothorax conique, aussi long que large à la base, à bords latéraux presque rectilignes, légèrement bisinué à la base, disque sub- convexe, à ponctuation nette et espacée sur un fond très finement alu- tacé. Écusson assez long, triangulaire. Élytres très convexes longitu- dinalement, un peu plus larges que le thorax à la base, avec les épaules effacées, leur plus grande largeur avant le milieu, déclives en arrière, avec le sommet en ogive ; stries très nettes, à points espacés, intervalles presque plans, beaucoup plus larges que les strics. Fémurs claviformes, tibias droits. La © a le rostre beaucoup plus long que celui du &, au moins aussi long que les élytres. Madagascar : Diégo-Suarez (Ch. Alluaud). Apion Pluto n.sp. — Long. 3,10 mill. (rostr. incl.). — Voisin de A. ceratum mihi, par la couleur noir vernissé, la longueur du rostre, la forme courte de la tête. Mais il s’en distingue par de nombreux ca- ractères : front sillonné-ponctué transversalement, prothorax subglo- buleux, avec sa plus grande largeur un peu avant le milieu, étroite- ment et faiblement impressionné devant la base et derrière le bord antérieur, angles postérieurs légèrement saillants, un sillon net marqué au milieu de la base et s’avançant au delà du 1% tiers du disque. Écusson assez long, en triangle étroit. Élytres ovalaires, plus allongés, à épaules mieux indiquées, déclivité postérieure hérissée de petits poils clairs visibles de profil. Pattes à pubescence blanche fine et très espacée. Un seul exemplaire. Madagascar : Mahajamba, forêt d’Ankarafantsiky (D' Decorse) Coll. du Muséum de Paris. Apion postscutatum n. Sp. — Long. 1,53 à 2 mill. (rostr. incl.). — Sat breve, parum nitidum, rubro-brunneum, pedibus et an- tennarum basi dilutioribus, sparse (in elytris seriatim) albido-pilosum. Caput fere quadratum, subtiliter striato-punctatum. Oculi parum emi- nentes, albo-ciliati. d Rostrum breviusculum, crassiusculum, fere rectum, pube albida laxe vestitum, punctatum, apice excepto. Q Rostrum longius, caput thoracemque vix aequans, subcylindricum, magis nitidum, magis arcuutum. Antennae hispidulae, basilares. Pro- thorax latitudine fere aequilongus, antice et postice attenuatus, ad la- tera modice arcuatus, subtiliter disperseque punctatus, basi abbrevia- tm Sstriatus. Scutellum punctiforme. Elytra breviter ovata, valde 149 BEGuIN-BILLECOCQ. convexa, prothoracis basi latiora, humeris subangulatis, striato-punc- tata, interstitiès subplanis, subtilissime rugosis, striis parum latioribus, sutura anterius albo-squamulosa. De taille assez variable, assez court, peu brillant, d’un brun rougeà- tre avec les pattes et la base des antennes un peu plus claires. Tête presque carrée, vertex lisse, front un peu resserré entre les yeux, ceux ci peu saillants et ciliés de blanc. Antennes basilaires, légèrement hispides, massue étroite, assez nettement 3-articulée. Prothorax à peu près aussi long que large ; bords latéraux rétrécis en avant et en ar- rière mais moins fortement, médiocrement arcués vers le milieu, dis- que à ponctuation superticielle et espacée, garni de poils blancs gros- siers, espacés et couchés: base tronquée, marquée au milieu d’un court sillon superficiel. Écusson ponctiforme, bien visible. Élytres en ovale court, très convexes longitudinalement, assez brusquement dé- clives en arrière, plus larges que le prothorax à la base, à épaules subangulaires, à calus peu saillant, bords latéraux peu dilatés; stries formées de points assez gros, intervalles presque plans, très finement chagrinés, un peu plus larges que les stries. Les élytres sont marqués sur la suture, derrière l’écusson, d’une tache squamuleuse courte, d’un blanc crayeux et, sur le disque et les côtés, de séries longitudi- nales irrégulières de poils grossiers, très espacés, également, d’un blanc crayeux. Le dessous du corps et les pattes sont garnis de petits poils blanes espaces. Madagascar : Diego-Suarez (Ch. Alluaud). Androy septentrional, Ima- nombo (D Decorse). Coll. du Muséum de Paris. Apion Mauritii n. Sp. — Long.3,90 mill. (rostr.incl.). — Brun- neum, parum nitidum, supra disperse at in corporis lateribus densius albo-pilosum, in elytris oblique albo-fasciatuin, sutura antice alba bi- maculata. Caput breve, fronte inter oculos modice angustata, illis ma- jusculis, ciliatis. Rostrum parum arcuatum, nitidum, sparse subtiliter- que punctatum. Antennae submedianae, hispidulae. Prothorax parum convexzus, tenuiter punctatus, a latere angulate dilatatus, apice subim- pressus, angulis posticis acutis. Scutellum elongatum. Elytra sat bre- viter ovata, conveæa, striis profunde punctatis, intervalla fere aequan- tibus. D'un brun peu foncé, peu brillant, couvert de pubescence couchée, assez légère, formée de poils longs condensés sur les bords du protho- rax, de la poitrine et de l’abdomen; deux bandes obliques dénudées sur les élytres : l’une vers le milieu, l’autre au tiers postérieur. Suture Diagnoses d’espèces nouvelles d’Apionidae. 143 marquée devant l’écusson de deux petites taches pileuses linéaires, d’un blanc crayeux. Tête large etcourte, avec les yeux assez grands, médio- crement saillants, garnis de cils blancs ; front plan, à peine rétréci entre les yeux. Rostre plus court que la tête et le prothorax, peu arqué, brillant presque glabre, à ponctuation fine et espacée, un peu épaissi à l'insertion des antennes et à l’extrémité, légèrement sillonné latérale- ment au-devant des yeux. Antennes insérées avant le milieu du rostre. assez courtes, légèrement pubescentes, scape deux fois 1/2 aussi long que le 1° article qui est plus long et plus large que le 2°, les suivants encore plus courts, massue assez brièvement ovalaire. Prothorax peu convexe, avec le disque marqué en avant de deux espaces dénudés, ponctuation fine, peu visible, clairsemée; bords latéraux subparallèles en avant, puis dilatés subanguleusement et enfin rétrécis en gagnant le bord postérieur qui est bisinué. Écusson allongé, subtriangulaire. Élytres ovalaires, convexes, plus larges à la base que le prothorax, épaules subarrondies, stries fortement ponctuées, presque aussi larges que les interstries qui sont peu convexes, le 2 élargi à la base. Pattes garnies de poils espacés. Ile Maurice : Curepipe (Ch. Alluaud). Un ex. (& probablement). Apion erythraeum n. Sp. — Long. 1,50 mill. (rostr. éncl.). — Breve, convexzum, leviter pubescens, ommino rubro-testaceum. Caput la- tum, oculis globosis. Rostrum arcuatum. Prothorax subconvexus, sub- transversalis, antice posticeque impressus. Elytra convexa, basi protho- racis latiora, striis punctatis intervalla fere aequantibus. Court, convexe, entièrement d’un roux-jaunâtre, couvert d’une lé- gère pubescence roussâtre. Tête large, assez courte, front presque aussi large que le rostre à la base; yeux globuleux, bien saillants. Ros- tre arqué, à peine aussi long que la tête et le prothorax pris ensemble. légèrement pubescent, épaissi sur son premier tiers, puis atténué de là jusqu’au sommet, brillant. Antennes subbasilaires, 4% article du funi- cule plus grand et plus large que les suivants qui sont courts, massue étroite. Prothorax subconvexe, subtransversal, plus rétréci en devant qu’à la base; bord antérieur légèrement relevé; base marquée d’une étroite impression transversale ; fossette scutellaire ronde, peu pro- fonde, ponctuation du disque Cite 8 assez serrée. Écusson beaucoup plus long que large à la base. Élytres convexes, courts, plus larges à la base que le prothorax, presque parallèles, atténués vers le dernier tiers : stries ponctuées assez fortes, un peu moins larges que les interstries qui sont subconvexes, le 2° dilaté à la base. Pattes médiocres, cuisses peu renflées. 14% BEGUIN-BILLECOCQ . Un seul ex. (© probablement). Madagascar : Diégo-Suarez (Ch. Al- luaud). | Apion Philippi n. Sp. — Long. 2,80 mill. (rostr. éncl.). — Ni- grum, parum nitidum, sparse tenuiterque cinereo-pubescens. Caput breve, oculis globosis. Rostrum fere rectum. Antennae hispidulae. Prothorax subconicus latitudine baseos fere aequilongus, vix punctatus. Elytra conveæa, breviter ovata, prothorace latiora, humeris indicatis, stris profunde punctatis. Noir, peu brillant, recouvert entièrement d’une fine pubescence très clairsemée. Tête courte, large; yeux saillants, globuleux, vertex lisse, front rétréci légèrement entre les yeux. Rostre un peu moins long que la tête et le prothorax, presque droit, subanguleusement épaissi à l'insertion des antennes, peu brillant, finement ponctué en dessus, plus grossièrement sur les côtés; latéralement, à la base un court sillon devant l'œil; extrême sommet un peu brillant. Antennes insé- rées au tiers du rostre, assez courtes, d’un noir de poix, garnies de petits poils blanes soulevés, scape court, nettement épaissi en massue à l'extrémité, 1° article de funicule épaissi, presque aussi large que l'extrémité du scape, 2 article plus court, les suivants presque trans- versaux surtout de à à 8; massue assez brillante oblongue, avec l’ex- trémité acuminée. Prothorax subconique, guère plus long que large à la base, côtés assez fortement rétrécis en avant, arcués vers le milieu, presque parallèles à la base ; cette dernière faiblement bisinuée, sans sillon ni fovéole; surface presque lisse, assez terne, à ponctuation peu visible, espacée. Élytres bien convexes longitudinalement, en ovale assez court, plus larges que le prothorax, plus brillants que l’avant-corps, à calus huméral saillant; atténués vers le sommet et subimpressionnés avant l'extrémité. Stries bien marquées, à ponctua- tion assez forte, interstries plans, presque lisses, un peu plus larges que les stries. Pattes médiocres, d’un noir de poix. Madagascar centre. Un seul exemplaire provenant des récoltes de M. Ch. Alluaud. Dédié à mon dévoué collègue et ami, M. Philippe Grouvelle. Apion Perrieri n. Sp. — Long. 2,20 mill. (rostr. inel.). — Brunneo-rubrum plus minusve infuscatum, elytrorum sutura et cor- pore subtus migro-piceis; albido, infra densius, subsquamoswm. An- tennae (medio excepto) et pedes pallide testacea. Caput subquadratum. Antennae hispidulae, clava graciliore. Prothorax paulo longior quam latior, apice angustatus, lateribus arcue ampliatis, dein subparallelis. Diagnoses d’espèces nouvelles d’Apionidae. 145 Scutellum triangulare. Elytra ovata, convexa, prothoracis basi pau- lulum latiora, sat profunde striato-punctata, interstitiis striis vir latioribus, seriatim subsquamosis, sutura macula lineari squamulosa albida pone scutellum praedita, dein denudata. D'un brun rougeâtre plus ou moins foncé; suture des élytres et dessous du corps d’un noir de poix ; pattes (moins les ongles), base et extrémité des antennes d’un testacé pâle. Tête presque carrée, front large, plan, garni de poils squamuleux qui s'étendent sur la base du rostre; yeux grands, peu convexes, ciliés de blanc. G Rostre droit, un peu plus long que la tête, assez épais, atténué légèrement de la base au sommet, testacé, rembruni à la base et à l'extrême sommet. © Rostre concolore, plus long, plus grêle, plus brillant, subcylin- drique. Antennes insérées vers le 1% tiers du rostre, faiblement hispides, massue assez grêle. Prothorax peu convexe, un peu plus long que large à la base, rétréci derrière le sommet, puis élargi arcuément avec les côtés à peu près perpendiculaires sur la base à partir du milieu; fossette basale médiane peu visible; le disque est recouvert de poils longs et grossiers peu serrés, formant sur le rebord basal une ligne transversale régulière, plus ou moins nette, et au bord anté- : rieur une fine couronne ; base bisinuée. Écusson triangulaire, allongé. Élytres convexes, ovales, un peu plus larges à la base que le prothorax : calus huméral assez net, épaules subarrondies ; stries assez profondes, à points assez forts et espacés, munis chacun d’une petite soie blanche couchée ; interstries presque plans, guère plus larges que les stries, chargés de deux rang irréguliers de poils grossiers; suture dénudée, sauf derrière l’écusson où elle est marquée de deux petites taches squamuleuses, linéaires, blanchâtres. Dessous du corps, surtout les pièces latérales et les hanches antérieures, chargé d’une vestiture sub- squameuse. a Deuxième et 3° paires de tibias armées d’une épine à l'extrémité. Madagascar : Suberbieville (M. Perrier). Collection Fairmaire. Apion unicum n. Sp. — Long. 2,70 mill. (rostr. éncl.). G Voisin de À. Perrieri mihi. Comme lui garni de pubescence grossière, avec la suture et le dessous du corps rembrunis. Plus grand, plus allongé, élytres subelliptiques, d’un brun roussâtre, rostre con- colore ; pattes d’un testacé pâle. Rostre subeylindrique, presque droit, un peu moins long que la tête et le thorax réunis, entièrement garni de poils grossiers assez serrés. Antennes robustes, assez longuement hispides; massue triarticulée. Prothorax subconique, à ponctuation 0 Ann. SOC. Ent. Fr., LxXxIV [1905]. 10 146 BEGUIN-BILLECOCQ . peu visible. Écusson court, ponctiforme. Hanches antérieures armées d’une très courte épine visible de profil. Tibias antérieurs marqués à leur extrémité d’une tache noirâtre linéaire. Deuxième et 3° paires de tibias munies d’une épine assez forte. Ongles noirs. Côtés du pro- thorax et pièces latérales de la poitrine garnis d’une pubescence squamuleuse blanche serrée. Madagascar (M. Perrier) À G. Collection Fairmaire. Apion setulosum n. Sp. — Long. 4 mill. (rostr. incl.). — Corpus latum, subopacum, obscure piceo-nigrum, pilis rufescentibus variega- tum. Rostrum fere rectum, .basi dilatatum. Prothorax transversus, antice attenuatus, profunde punctatus et sulcatus. Elytra subquadrata, valde convexa, profunde striato-punctatä, intervallis 2 et 4° sutura- que cirris erectis instructis. Pedes validi. Insecte large, mat, d’un brun noirâtre obscur, varié par place de poils roussâtres. Tête subtransverse ; front resserré entre les yeux qui sont grands, globuleux et saillants; vertex glabre et lisse. Rostre presque droit, à peu près aussi long que le prothorax, épaissi et angu- leusement dilaté sur les côtés contre la base, puis atténué jusque vers . le milieu et de là subcylindrique; (vu de profil, il est aminei de la base au sommet) ; assez densément garni de poils roussâtres, sauf vers le dernier tiers qui est presque glabre, assez luisant et finement ponc- tué. Antennes robustes, subbasales, brièvement hispides, scape très court, 1° article un peu plus petit et presque aussi large que lui, les suivants subtransverses, massue large. Prothorax presque aussi large: que long, rétréci fortement en avant, puis les bords latéraux s’élar- gissent en décrivant une courbe et viennent tomber perpendiculaire- ment sur la base qui est bisinuée; disque subconvexe, à ponctuation profonde, rugueuse, serrée; marqué de trainées longitudinales de poils roussâtres couchés, peu serrés; sillon médian très profond, surtout à la base et atteignant au moins le milieu du disque. Écusson bien vi- sible, arrondi. Élytres fortement convexes longitudinalement, presque carrés un peu plus longs que larges, avec la base dépassant de beau- coup le prothorax de chaque côté; épaules arrondies; côtés parallèles, sommet largement arrondi; stries larges et profondes, marquées de très gros points espacés, intervalles subconvexes, aussi larges que les stries ; les 2° et 4° intervalles munis chacun vers le quart antérieur d’une petite touffe de poils raides dressés ; le 2° a une toulfe semblable vers son dernier tiers et la suture en porte également une paire à peu près au milieu, Les intervalles sont garnis de poils roussâtres déterminant des trainées plus ou moins interrompues. Ces poils roussâtres se con- Diagnoses d'espèces uouvelles d'Apionidue. 147 centrent davantage sur la partie antérieure des élytres, notamment sur les 2 et 4° intervalles où ils forment le revêtement de la touffe dressée signalée plus haut. Le 1°r intervalle est marqué vers son dernier tiers d’une petite macule de poils blanchâtres couchés. Poitrine et abdomen à ponctuation grossière; chaque point enfoncé est muni d’une soie roussâtre. Pattes courtes, robustes, à pubescence roussâtre, plus claire et plus dense sur la moitié apicale des tibias et sur les tarses. Madagascar : Montagne d’Ambre (D' Sicard). Apion tessellatum n.sp.— Long. 3 mill. (rostr.incl.). — Corpus antice apiceque attenuatum, nigrum, pilis squamiformibus rufescentibus et nigricantibus, ad latera dilutioribus, dense variegatum, antennis et pedibus rufescentibus. Caput transversum. Rostrum basi subangulatum, antice attenuatum. Prothorax anterius angustatus, lateribus ampliato- rotundatis, dein subparallelis. Elytra convera, postice valde attenua- tum, striis punctatis, latis. Pedes breviores. Corps atténué en avant et en arrière, noir, entièrement et densément couvert d’une pubescence subsquamiforme roussâtre variée sur les élytres de petites touffes couchées plus claires ou plus foncées for- mant un vague damier. Les élytres présentent en outre deux fascies claires, obliques, peu distinctes, l’une vers leur première moitié, l’autre vers leur premier quart. La pubescence devient plus claire sur les bords latéraux du corps et sur les pattes qui sont roussâtres ainsi que les antennes. Tête courte, transverse. Yeux saillants, subglobuleux. Rostre droit, un peu moins long que la tête et le prothorax; vu de haut, il est dilaté subanguleusement vers la base, puis atténué jusqu’au sommet qui seul est dégarni de pubescence; vu de profil, il est assez épais, sensiblement de même diamètre, atténué légèrement et seule- ment vers le dernier tiers. Antennes basilaires, à scape court, à massue assez étroite acuminée. Prothorax rétréci et impressionné derrière le bord antérieur. Côtés arcuément dilatés, puis tombant presque droit sur la base qui est bisinuée. Écusson petit, ponctiforme. Élytres très atténués de la base au sommet, leur plus grande largeur un peu après la base, plus larges que le prothorax, arrondis aux épaules, convexes longitudinalement, légèrement incurvés latéralement, sommet en ogive ; stries fortes, à gros points portant chacun un poil squamiforme rous- sâtre ; intervalles un peu plus larges que les stries, presque plans. Pattes assez courtes, fémurs assez épais, tibias droits. Madagascar : Montagne d’Ambre (D' Sicard), 1 seul exemplaire, Rhinapion, sous-genre nouveau du genre Apion Herbst. 148 BEGUIN-BILLECOCQ. Cette coupe nouvelle du genre Apion paraît devoir être eréée pour des insectes ayant le corps gibboso-convexe, presque glabre, les yeux non saillants, les tempes courtes, le front pluristrié, le prothorax sub- conique, les élytres marqués de 9 stries, les 1'°, 2e et 9° approfondies à leur extrémité postérieure, les interstries à ponctuation irrégulière- ment bi-sériée, les pattes assez courtes, robustes, les hanches inter- médiaires distantes, les trochanters très développés, l'extrémité des fémurs comme impressionnée et marquée de gros points irréguliers, les ongles dentés à la base. Chez deux espèces de ce nouveau sous- genre décrites plus loin (insigne et pauxillum) le rostre du & est seu- lement aminci à l'extrémité, tandis que chez la © il est subulé sur sa seconde moitié. Apion (Rhinapion) oblique-striatum n. sp. — Long. 4,40 à 4,50 mill. (rostr. incl.). — Nigrum, opacum, Subglabrum. Caput sub- conicum, fronte inter oculos vix angustata, 3-striata. Rostrum parum arcuatum, capite cum thorace longius, subtus incrassatum, post medium sensim attenuatum. Antennae submedianae, crassae, scapo brevi. Pro- thorax subconicus, lateribus parum arcuatis, subconvexzus, punctatus. Elytra ovata, lateribus subcompressa, gibboso-convexa, postice declivia, humeris nullis, striato-punctata, intervallis seriatim punctatis, striis multo latioribus. Pedes validi, trochanteribus latis et crassis, unguicu- lis basi dentatis. Tout noir presque mat avec un reflet métallique à peine sensible, presque glabre. Tête (yeux compris) subconique, front à peine rétréci entre les yeux, trisillonné et ponctué. Vertex lisse. Yeux nullement saillants, allongés dans le sens du rostre. Ce dernier peu arqué, plus long que la tête et le prothorax, épais, presque mat; vu de haut sub- cylindrique sur sa 4e moitié, puis aminci régulièrement jusqu’au som- met, rugueusement ponctué sauf à l'extrême sommet qui est un peu brillant; vu de profil, dessous arcuément épaissi de la base jusqu’au delà de la moitié, grossièrement et irrégulièrement sillonné-ponctué. Antennes brièvement bispides, submédianes, assez fortes, à scape court et épais, les autres articles moins larges, massue ovalo-acuminée. Pro- thorax subconique, à bords latéraux légèrement arqués, presque aussi long que large à la base, disque subconvexe, à ponctuation peu serrée, assez forte, surtout en avant ; base faiblement bisinuée, une fine strie peu visible devant l’écusson qui est oblong. Élytres ovalaires à côtés comprimés et peu arrondis, guère plus larges à la base que le prothorax, épaules nulles à calus assez visible, fortement gibboso-con- vexes longitudinalement, très déelives en arrière; stries nettement mar- Diagnoses d'espèces nouvelles d’Apionidae. 119 quées, assez profondes avec des points espacés; la 1" se rapproche de la suture sur son 1° tiers en décrivant une courbe plus ou moins sen- sible, les 2° et 3° sont également infléchis à la même hauteur; inter- stries beaucoup plus larges que les stries portant des points enfoncés en lignes plus ou moins régulières sur deux ou trois rangs. Dessous du corps à ponctuation forte et peu serrée. Pattes robustes et assez courtes ; fémurs médiocrement renflés, finement chagrinés et ponctués avec une impression (plus profonde sur les fémurs postérieurs) à la base dont le bord supérieur est calleux et forme une sorte d’apophyse à la jonction avec le trochanter; leur extrémité apicale est subimpres- sionnée, grossièrement ponctuée ; tibias droits, tarses robustes. Madagascar : Plateau de l’Androy. Analavondrove, Befeno (D° De- corse et Ch. Alluaud). Collection du Muséum de Paris. Apion (Rhinapion)insigne n.5sp. — Long. 2,60 à 3 mill. (rostr. incl.). Mêmes faseies que le précédent, mais taille moindre, tout noir, peu brillant surtout sur le prothorax qui est finement alutacé entre les points. Stries internes perpendiculaires à la base. Entre les yeux, le front est subdéprimé, pluristrié et rugueusement ponctué. Il se distin- gue surtout par la curieuse conformation de la tête et du rostre G et ® dont les serobes sont visibles par-dessus : vu de haut, le rostre, presque à la base, est entaillé perpendiculairement à sa ligne médiane, puis le bord latéral en se dirigeant vers l’œil, s’élargit et décrit une courbe limitée par un bourrelet superficiel et étroit derrière lequel l’œil est enfoncé; le rostre paraît ainsi rattaché à la base par un pédon- cule. Sa partie dorso-basale est subconvexe, presque lisse et fait oppo- sition avec le front qui est subdéprimé et rugueusement strié-ponctué. Chez le SG, le rostre est entièrement terne, en cône très allongé, à ponc- tuation fine et espacée sur le dessus, rugueusement et irrégulièrement sillonné-ponctuëé sur les côtés; à peu près aussi long que la tête et le thorax réunis. Chez la ©, il est subulé sur sa 2° moitié, plus brillant à l'extrémité avec une ponstuauon espacée et un sillon latéral sur la par- tie non subulée. Madagascar : région de l’Androy, en nombre (D' Decorse et Ch. Al- luaud). Collection du Muséum de Paris. Apion (Rhinapion) pauxillum p. sp. — Long. 2,50-3 mill. (rostr. incl.). | Noir brun, passant au brun rougeâtre obscur; forme générale 150 BEGUIN-BILLECOCQ. d’A. insigne dont ilse sépare nettement par les scrobes non visibles par- dessus, le rostre non échancré, le front presque plan, finement pluri- strié, le prothorax plus court, un peu plus brillant entre les points qui sont plus fins, de même que ceux des interstries qui sont parfois peu visibles. G Rostre plus court, peu brillant, à ponctuation fine et espacée sur le dessus, sauf au sommet qui est un peu plus brillant et presque lisse. - © Rostre plus long, assez brusquement subulé vers la moitié de sa longueur; partie basale plus mate et ponctuée; partie subulée, plus luisante, presque imponctuée à l'extrémité. Madagascar : région de l’Androy ; en nombre (D' Decorse et Ch. Al- luaud). Apion pseudapricans n. sp. — Long. 2,50 -3 miil. (rostr. éncl.). — Nigrum, vix aenescens, sat nilidum, antemns femoribusque basi tes- taceis. Caput elongatum, vertice laevi, fronte impresso-striata. Rostruin basi perparum incrassatum. Antennae breviter hispidulae, paulo ante rostri medium insertae. Prothorax subcylindricus, subtilissime puncta- tus. Elytra ovata, convexa, thorace basi latiora, striato-punctata, in- terstitiès subplanis. G Rostrum parum arcuatum, thorace nonnihil longius, apice obs- cure rubrum. Q Rostrum magis arcuatum et longius, atrum. Noir, à très faible reflet bronzé, assez brillant, base des antennes et des cuisses, hanches et trochanters testacés, le reste des pattes d’un noir de poix. Tête allongée, vertex lisse et brillant. Tempes plus longues que le diamètre des yeux, ceux-ci médiocrement saillants. Front finement ponctué, impressionné-sillonné plus ou moins profondément et rétréci entre les yeux; base du rostre marquée en dessus d’un sillon plus ou moins visible. a Rostre rougeâtre-obscur sur sa seconde moitié, peu arqué, un peu plus long que le prothorax, à ponctuation fine et espacée, peu bril- lant, épaissi légèrement jusqu’au delà du 1* tiers, puis un peu aminci et subcylindrique. ? Rosire entièrement noir un peu plus arqué et plus long. Antennes à massue brièvement hispide, submédianes, scape court, L® article un peu plus court et plus large que lui, 2€ article moins large et un peu plus court, les suivants encore moins longs. Prothorax presque cylin- drique, un peu comprimé latéralement en avant et en arrière; disque Diagnoses d’espèces nouvelles d’Apionidae. 151 peu convexe, à ponctuation fine, peu serrée, superficielle, bords anté- rieur et postérieur tronqués droit. Ecusson ovale. Elytres ovales, con- vexes, plus larges que le prothorax à la base, épaules à calus assez net; stries ponctuées, interstries presque plans, à peu près lisses, plus larges que les stries. Pièces métasternales à ponctuation superficielle et es- pacée. Madagascar : Suberbieville (W. Perrier); Majunga. Collection Fair- maire. Apiotherium, Sous-genre nouveau du genre Apion Herbst. Les Apionides pour lesquels ce nouveau sous-genre est établi se font remarquer par le corps atténué en avant et en arrière, les yeux globuleux et saillants, ciliés en dessous, le rostre long ou très long, très droit, épaissi ou dilaté vers la base (cet épaisissement est plus court chez les © que j'ai eu occasion d'étudier), puis régulièrement aminci jusqu’au sommet, les tempes courtes (à peine aussi longues que le diamètre de l’œil chez une espèce), les élytres très convexes, atténués de la base au sommet, comprimés latéralement, marqués de neuf stries, le revêtement léger ne masquant pas le fond, sauf sur les pièces latérales de la poitrine et souvent sur le bord latéral du pro- thorax qui sont munis d’un feutrage dense, formé de poils squamu- leux; les pattes grêles, assez longues; les fémurs peu renflés; les ongles à dent basale plus ou moins obtuse. Les insectes appartenant au sous-genre Apiotherium semblent à première vue se rapprocher des Nanophyes par le prothorax conique et les plaques squamuleuses des épisternes. Mais ils s’écartent de ces derniers par les antennes droites, les hanches antérieures n’atteignant pas le sommet du prosternum en avant, l’écusson très distinct, le funicule de 7 articles, enfin par l'intervalle des yeux qui est large. Apion (Apiothezrium) albo-migruamm n. sp. — Long. 4 mill. (rostr. incl). — Nigrum, nitidum, elytrorum apice, abdomine pedi- busque laxe, pectoris lateribus densius pubescentibus. Caput inter oculos prominentes substriatum. Rostrum rectum, longissimum, basi incrassatum. Antennae basi dilutiores, hispidulae, scapo elongato. Pro- thorax Subconicus, subconvezus, laxe subtiliterque punctulatus. Elytra maxime convexa, a basi ad apicem attenuata, punctato-striata, intervallis subplanis, striis latioribus. D'un noir vernissé brillant, excepté le scape qui est brunâtre à la base; glabre en dessus, sauf au sommet des élytres qui est garni de gros poils blanchâtres couchés; abdomen et pattes à poils blancs 152 BEGUIN-BILLECOCQ. =“ espacés, plus denses sur les côtés des premiers segments abdominaux. Pièces latérales de la poitrine recouvertes d’un feutrage de poils blancs serrés. Front plan, subsillonné entre les yeux qui sont globuleux, assez saillants et munis en dessous de petits poils blancs; vertex lisse, iempes moins longues que le diamètre de l'œil; gorge subanguleuse. Rostre très droit, très long (1,80 mill.), épaissi sur son premier tiers, puis régulièrement aminci et enfin subcylindrique. Antennes insérées vers le premier tiers, à funicule brièvement hispide, massue étroite allongée, nettement 3-articulée, garnie de poils plus longs et plus fournis que ceux du funicule; scape deux fois 1/2 plus long que le 4e article; ce dernier plus long et plus large que le 2; les suivants plus grêles, un peu plus longs que larges. Prothorax subconique, légèrement comprimé un peu au delà du milieu des côtés, disque glabre, subconvexe, à ponctuation nette, fine et très espacée; base bisinuée; pas de fossette basale. Écusson bien visible, court. Élytres très convexes dans le sens de la longueur, avec les épaules obliques et le calus bien marqué, atténués de la base au sommet en décrivant latéralement une courbe peu sensible; subimpressionnés avant le sommet qui est en ogive; stries nettes à points faibles; intervalles lisses, presque plans, bien plus larges que les stries. Pattes longues, grêles ; 1° article des tarses plus long que le 2%. Madagascar : Fort-Dauphin, un seul exemplaire (Ch. Alluaud). Apion (Apiotherium) suturale n.sp. — Long. 2.60-3 mill. (rostr. incl.). — Sat nitidum, pubescens, rufo testaceum, prothorace obscuriore, rostro apice nigricante. Rostrum capite cum thorace fere aequilongus, rectum, basi pubescens et incrassatuin, dein acuminatum. Prothorax subconicus, vix punctulatus, laxe pubescens. Elytra basi prothorace paulo latiora, intervallis subtiliter at 4, 5°, sutura apice- que densius pube albida obsitis. Assez brillant, à pubescence légère, d’un testacé roussâtre, avec le thorax plus foncé, d’un testacé rougeûtre, la moitié apicale du rostre noirâtre. — Vertex lisse, front subsillonné. Yeux globuleux et sail- lants munis en dessous d’une mèche de poils blancs raides. Rostre à peu près aussi long que la tête et le prothorax, très droit avec la base revêtue de poils blancs grossiers, un peu plus large que le front sur son premier tiers, puis après aminci jusqu’au sommet. Antennes insérées vers le premier quart, faiblement hispides; scape assez robuste, peu renflé, à peine deux fois aussi long que le 4% article qui est moins large; les autres encore moins larges et plus courts; massue assez allongé, assez étroite, 3-articulée, munie de quelques cils Diagnoses d'espèces nouvelles d'Apionidae. 153 plus longs que ceux du funicule. Prothorax subconique, guère plus large que long, faiblement impressionné derrière le bord antérieur, angles postérieurs aigus, base bisinuée; disque à ponctuation très fine, irès espacée, peu visible, à pubescence clairsemée, plus concentrée le long des bords antérieur et postérieur. Côtés du prothorax surtout près du bord antérieur, hanches antérieures et pièces latérales de la poitrine chargés d’une pubescence grossière et dense formée de poils subsquameux blancs. Écusson court. Élytres très convexes longitu- dinalement, un peu plus larges que le prothorax, rétrécis régulière- ment d'avant en arrière où ils sont comprimés: épaules subarrondies ; stries assez profondes, marquées de points; intervalles deux fois plus larges que les stries, chargés de deux séries de petits poils très fins couchés, espacés; sur les 4° et 5° intervalles, la pubescence se con- centre en traiînées plus apparentes ; de même tout le long de la suture; à l’extrémité, la pubescence est un peu plus fournie que sur le disque et détermine une ou deux petites touffes parfois peu indiquées. Pattes médiocres, couvertes ainsi que l'abdomen de poils blancs espacés. Madagascar : Dieso-Suarez (M. Ch. Alluaud), montagne d’Ambre (D' Sicard). Apion Apiotherium)sternale n.sp. —Long. 2,40 -2,80 mill. ? © D'un noir assez brillant avec les antennes, les tibias et les tarses d’un testacé roussâtre, les fémurs et le rostre.(sauf la base) d’un brun roussätre plus ou moins foncé. Corps couvert d’une fine pubescence poussiéreuse espacée, excepté sur les pièces latérales de la poitrine à revêtement blanc, subsquameux, dense. Très voisin de A. suturale mihi pour la forme générale. Il en diffère par la couleur, la taille moindre, la pubescence uniformément répandue sur les élytres, et la ponctuation prothoracique plus visible, un peu moins espacée. Chez A. sternale, l’épaississement basal du rostre est subanguleux latéra- lement, bien plus court que chez À. suturale et n’occupe guère que le 1 quart; cette partie épaissie, se termine assez brusquement, le reste du rostre étant cylindrique jusqu'au sommet et presque moitié moins large qu’elle. Je possède un exemplaire chez lequel les fémurs et le rostre sont d’un testacé rougetre, les antennes et les tibias d’un testacé pâle; l’épaississement basal du rostre est un peu plus long, moins brusquement terminé, garni de poils blanchâtres peu serrés qui se continuent sur la 4" moitié de la partie rétrécie. Celle-ci est un peu plus épaisse, moins sensiblement cylindrique. Je considérerais volon- tiers cet insecte comme le G de la présente espèce. Madagascar : Antongil (Mocquerys); Montagne d’Ambre (D° Sicard). 154 BEGuIN-BILLECOCQ. Apion (Apiotherium)navicula n. Sp. — Long. 2-2,10 mill. — Brunneo-testaceum, prothorace et elytrorum lateribus brunneis, pedibus pallide testaceis; tenuiter sparseque pubescens, pectoris late- ribus dense albo-subsquamosis. Prothorax subconicus, vix punctulatus. Elytra prothorace parum latiora, apice acuminato-rotundata, striato- punctata, intervallis striis latioribus. Testacé-brunâtre, avec le prothorax et surtout les bords latéraux des élytres plus foncés, les pattes d’un testacé clair, l'abdomen rou- geâtre et les antennes brunâtres: à pubescence courte et clair-semée sur les élytres, plus dense et plus longue sur le prothorax, notam- ment sur les bords latéraux; côtés de la poitrine à feutrage blanc, serré. Antennes subbasilaires. Rostre à peu près aussi long que le prothorax, & testacé pâle, rembruni à l'extrémité, dilaté en fer de lance à la base, couvert de poils blancs espacés puis graduellement aminci jusqu’au sommet; © brunâtre concolore, plus grêle, plus bril- lant, un peu plus long, à dilatation basale moins longue, puis assez brusquement rétréci, subcylindrique et glabre jusqu’au sommet. Pro- thorax conique, à base bisinuée, peu visiblement ponctué. Écusson petit, ponctiforme. Élytres à peine plus larges que le prothorax, avec les épaules rétuses, fortement convexes longitudinalement, plus densément pubescents vers le sommet, finement striés-ponctués ; intervalles bien plus larges que les stries. Pattes assez longues et grêles. Madagascar : Diego-Suarez; Fort-Dauphin (Ch. Alluaud). Apion (Apiotherium) mitissimum D. Sp. — Très voisin du précédent (navicula), mais un peu plus petit. Antennes et paltes testacé pâle, rostre roux (G et ©), rembruni seulement au sommet; glabre sur les élytres et le prothorax dont le disque est lisse; une touffe de poils squamiformes blancs plus ou moins forte sur le bord latéral du prothorax et une très petite touffe avant l’extrémité des élytres. Pro- thorax assez fortement et largement comprimé au delà du milieu. Élytres plus larges que le prothorax à la base, anguleux aux épaules, plus allongés que chez navicula. — & rostre moins long que la tête et le prothorax réunis, avec la base garnie de poils blancs grossiers, peu ser- rés; yeux munis en-dessous d’une petite mèche de poils blancs raides; partie dilatée basale plus longue. e Rostre un peu plus long, presque glabre à la base, partie dilatée plus courte, yeux simplement ciliés. Madagascar : Montagne d’Ambre (D Sicard). Diagnoses d'espèces nouvelles d’Apionidae. 155 Apion barbatum n. Sp. — Long. 2 mill. (rostr. incl.) — Rubro-testaceum, parum nitidum , rostro, antennis et pedibus pallide testaceis, subtiliter parceque pubescens, elytris lituris pubescentibus basi apiceque variegatis, coxis anticis, pectoris lateribus dense albo- squamosis. Caput breve, oculis globosis, ciliatis, fronte striata. Rostrum vix arcuatum, basi incrassatum, infra barbatum. Antennae hispidulae, submedianae. Prothorax latitudine fere aequilongus, antice attenuatus, foveola basali elongata, medium attingente. Elytra convexa, prothorace paulo latiora, humeris indicatis, fere parallela, ultra medium attenuata, striis vix punctatis, intervallis latis, subplanis. Entièrement d’un testacé rougeûtre, médiocrement brillant, avec les antennes, le rostre (sauf l’extrême sommet) et les pattes d’un testacé pâle, à pubescence très légère et clair-semée sur le dos; une ligne transversale de petits poils blanes le long de la base du prothorax, une traînée pubescente sur le tiers antérieur des deux premiers interstries, une petite touffe de poils couchés vers l'extrémité des 4° et 5° inter- siries ; bords latéraux du prothorax, hanches antérieures et pièces laté- rales de la poitrine revêtus d’une couche serrée de poils subsquameux d’un blanc crayeux ; abdomen à revêtement pileux plus dense que ce- lui du dos. Tête assez courte, large avec les yeux globuleux, saillants, ciliés de blanc, le vertex lisse, rembruni ainsi que le front qui est pluristrié et à peine moins large que la base du rostre. Ce dernier à peine plus long que la tête et le prothorax, à peine arqué, peu épais, un peu aminci depuis le milieu jusqu’au sommet, muni sous sa pre- mière moitié d’une barbe formée de longs poils blancs espacés. Anten- nes faiblement hispides, insérées un peu avant le milieu ; scape attei- gnant le bord antérieur de l'œil, assez grêle, peu renflé ; 1® article un peu moins long et un peu moins large ; le 2° bien plus grêle; les autres encore plus courts et grêles; massue à poils ténus assez longs. Protho- rax guère plus long que large, à peu près cylindrique en avant et sub- impressionné derrière le bord antérieur, puis les côtés sont largement arrondis-dilatés et tombent à peu près perpendiculairement sur la base qui est faiblement bisinuée; disque peu convexe, à ponctuation très fine et espacée; fossette basale allongée, approfondie et élargie en arrière, atténuée en avant où elle atteint environ le milieu du disque. Écusson assez court, à sommet subarrondi. Élytres convexes, un peu plus larges que la base du prothorax, avec les épaules peu calleuses mais bien marquées; côtés presque parallèles jusqu’après le milieu, puis attenués avec le sommet subarrondi. Stries bien nettes, à ponctua- tion peu visible: interstries une fois 1/2 aussi larges que les stries, 156 BEGUIN-BILLECOCQ. presque plans. Fémurs assez épais ; tibias. droits; 1° article des tarses une fois 1/2 plus long que le 2. Un seul exemplaire. Madagascar : Montagne d’Ambre (D' Sicard). Apion puncticoile n. sp. — Long. 3,80 mill. (rosér. incl.) — Brunneo-rubrum, elytris dilutioribus,antennis rostroque obscurioribus, corpore subtus, pedibus, elytrorum basi laxe pubescentibus. Caput fere quadratum, oculis modice globosis prominulisque, albo-ciliatis, fronte punctata et 3-striata, inter oculos vixr augustata. Rostrum capite cum thorace vix longius, sat nitidum, parum arcuatum, laxe subtiliterque punctulatum, a latere striatum, subcylindricum, quarta parte basali apiceque vix incrassatum. Antennae hispidulae, funiculo gracili, apice parum dilatato, articulo 1° breviore et robustiore, 2 adhuc breviore, oblongo-ovato,caeteris brevibus, subglobosis, clava sat elongata,3-articu- lata. Prothorazx latitudine paulo longior, subcylindricus, antice perparum angustatus et leviter impressus, subconvexus, laxe punctatus, stria ba- sali elongata retrorsum magis excavata notatus, basi bisinuatus. Scu- tellum breve, subtriangulare, apice subrotundatum, medio late impres- sum. Elytra ovata, maxime convexæa, prothoracis basi latiora, postice attenuata, apice callosa,rugose striato-punctata, interstitiis subconvexis, striis fere duplo latioribus. Pedes validi, femoribus modice incrassatis, tibiis rectis, tarsorum articulo 1° paulo longiore 2, coxis mediis macula alba subsquamosa ornatis. Chez cet Apion, le rostre et les élytres sont assez brillants, le reste du corps étant presque mat. La pubescence est assez grossière et es- pacée, sauf sur les élytres qui sont presque glabres et dont les pre- miers interstries seuls sont garnis de poils à la base. Les antennes sont insérées vers le premier quart du rostre, ce dernier est sillonné laté- ralement, surtout contre l’œil où il est marqué d’un sillon court et large. Un seul exemplaire. Madagascar : Montagne d’Ambre (D" Sicard). Apion tumefactum n. sp. — Long. 2-2,10 mill. dr Nigrum, parum nilidum. Caput elongatum, fronte plus minusve impressa. Ros- trum brere, sat crassum, subrectum. Antennae breves, vix hispidulue, medio rostri insertae. Prothoraæ antice paullo angustatus, laterahter subangulatus, subtiliter, disperseque punctulatus. Elytra ovata, curta, maxime conveza, Striato-punctata. Diagnoses d'espèces nouvelles d’Apionidae. 157 Noir, antennes et pattes d’un noir de poix peu brillant. Tête allongée, presque lisse, front plus ou moins impressionné et légèrement resserré entre les yeux; ceux-ci peu saillants. Rostre un peu plus long que la tête, assez épais, presque droit, subcylindrique, à peine dilaté vers le milieu, à l’insertion des antennes. Ces dernières courtes, très briève- ment hispides, scape court, 1® article presque aussi long et un peu plus large que lui, subglobuleux ; 2° article bien moins large, les autres plus courts. Prothorax petit par rapport aux élytres, guère plus long que large à la base, rétréci derrière le bord antérieur, puis subanguleu- sement dilaté vers le milieu des côtés et presque droit en arrière ; base et bord antérieur tronqués droit; disque à ponctuation superficielle, espacée ; fossette basale parfois peu visible. Écusson petit, ponctiforme. Élytres ovalaires, assez courts, très convexes, épaules obliques, côtés dilatés arrondis vers le milieu; stries ponctuées ; intervalles subplans, presque lisses, plus larges que les stries. Pattes grêles ; cuisses peu ren- flées ; 1% article des tarses d’un tiers environ plus long que le 2. Derniers segments abdominaux dépassant le niveau du bord apical des élytres. Madagascar centre et sud (Ch. Alluaud). Apion tetrum n. Sp. — Long. 1,70 mill. Tout noir, glabre, peu brillant, sauf le rostre, qui est assez luisant. Voisin de {umefactum mihi, mais plus petit et bien distinct de cette espèce par le rostre plus long (aussi long au moins que la tête et le - prothorax ensemble), plus grêle et plus arqué, très faiblement atténué à partir du milieu; 1% article du funicule moins épais; prothorax étroitement comprimé et impressionné derrière le bord antérieur qui forme une sorte de bourrelet, à peine arrondi sur les côtés qui tombent un peu obliquement sur la base, disque à ponctuation rare et peu sen- sible ; fossette basale effacée; élytres ovoïdes et recouvrant complète- ment l’abdomen. 1°" article des tarses moins allongé. Madagascar : pays Androy (Ch. Alluaud). Apion fastidiosum n. Sp. — Long. 2,50 mill. (rostr. incl.). — Nigrum, nitidum, glabrum. Caput fere quadratum, fronte plana, vertice ämpresso. Rostrum vix arcuatum, subcylindricum, disperse punctula- tum, lateraliter striatum. Antennae vix hispidulae, submedianae. Pro- thorax laevis, lateribus antice subparallelis, dein modice obliquis. Ely- tra subovoidea, gibboso-convexa, subtiliter striato-punctata, interstitiis latis, subplanis. D'un noir vernissé assez brillant, glabre. Tête presque carrée (yeux 158 BEGUIN-BILLECOCQ. compris) séparée du vertex par une faible impression transversale. Front plan, presque aussi large que la base du rostre. Celui-ci un peu moins long que la tête et le prothorax, brillant, faiblement arqué, sub- cylindrique, légèrement atténué sur son dernier tiers, marqué d’une ponctuation fine, très espacée et latéralement de deux sillons ponctués, le supérieur linéaire et plus long, l’inférieur plus court et plus large. Antennes très brièvement hispides, grêles, insérées avant le milieu; scape peu renflé au sommet up peu plus long que le 1° article qui est de même largeur au sommet que le scape ; 2° article plus court encore, moins large; massue assez étroite, allongée. Prothorax un peu plus long que large à la base, subcylindrique en avant, légèrement élargi, arrondi vers le milieu des côtés, puis tombant presque perpendiculai- rement sur la base, celle-ci tronquée droit; disque sans ponctuation sensible, ni fossette basale. Écusson court. Élytres subovoïdes, courts, à calus peu visible, gibboso-convexes, fortement déclives en arrière, stries fines à ponctuation faible et espacée, interstries bien plus larges que les stries, lisses, presque plans. Dessous du corps imponctué, un peu moins brillant que le dessus. Pattes médiocres; cuisses peu ren- flées ; tibias droits; 1°" article des tarses à peine plus long que le 2°; 3° à lobes assez grêles. Un seul exemplaire. Madagascar : Fort-Dauphin (Ch. Alluaud). Apion exiguum n.Ssp.— Long. 1,80 mill. (rostr. incl). — Nigrum, parum nitidum, subglabrum. Caput oblongum, fronte inter oculos an- gustata. Rostrum parum arcuatum, subcylindricum. Antennae subme- dianae. Prothorax subcylindricus, lateribus vix dilatatis, subtiliter disperseque punctulatus, versus basin transverse striatus. Elytra ovoi- dea, maxime conveæa, striato-punctata, intervallis latis, subtilissime coriaceis. ù Noir, médiocrement brillant, presque glabre, pattes d’un noir de poix. Tête oblongue, à tempes assez longues; front rétréci entre les yeux qui sont à peine saillants. Rostre peu arqué, subcylindrique, assez brillant, assez grêle, moins long que la tête et le prothorax réunis. Antennes grêles, insérées un peu avant le milieu, scape peu allongé et peu renflé; {® article un peu moins long et presque aussi large que lui, les autres articles grêles; massue étroite, acuminée, à poils très courts. Prothorax subcylindrique, très faiblement impressionné et ré- tréci immédiatement derrière le bord antérieur; côtés très légèrement dilatés vers le milieu; ponctuation clairsemée et peu indiquée; un Diagnoses d'espèces nouvelles d’Apionidae. 159 sillon net transversal sur le 1® tiers basal. Écusson étroit et petit, subtriangulaire. Élytres ovoides, à épaules peu marquées, fortement convexes longitudinalement, arrondis en arrière; stries nettes à points peu serrés; intervalles très finement chagrinés, deux fois plus larges que les stries. Pattes assez longues, grêles. Voisin d’A. caffrum Bohem., comme lui marqué d’un sillon transversal à la base, mais plus petit, la tête plus allongée derrière les yeux, le rostre moins épais, les épaules moins saillantes, le prothorax de forme différente, etc. Un seul exemplaire. Mayotte : île Pamanzi (Ch. Alluaud). VOYAGE DE M. MAURICE MAINDRON DANS L'INDE MÉRIDIONALE (mai à novembre 1901) 7% Mémoire. ARACHNIDES ({re partie) par E. SImox. Ordo SCORPIONES Buraus TAMULUS (Fabricius). Scorpio nigro-lineatus L. Dufour. Buthus grammurus Thorell, in Ann. Mus. civ. Gen., XXVII, 1889, p. 567. Buthus grammurus Kraepelin, Tierr., Scorp., 1899, p. 20. Buthus tamulus Pocock, Fn. Br. Ind., Ar., 1900, p. 25. Côte de Coromandel : Pondichéry, Genji (en grand nombre). LYCHAS TRICARINATUS (E. Simon). Isometrus tricarinatus E. Simon, in Ann. Mus. civ. Gen., 1884, p. 371. Archisometrus tricarinatus Kraepelin, Tierr., Scorp., 1899, p. 50. Lychas tricarinatus Pocock, Fn. Br. Ind., Ar., 1900, p. 40. Côte de Malabar : Mahé. Décrit de Pondichéry. Très répandu du pied de l'Himalaya au sud de l'Inde. Gen. Pandinus Thorell (ad partem, sp. asiaticae). Heterometrus Kraepelin (ad partem). Palamnaeus Pocock (ad partem). Arachnides de l'Inde. 161 P ANDINUS SWAMMERDAMI (E. Simon). Heterometrus Swammerdami E. Simon, in Rev. Mag. Zool., XXII, 1872, p. 56. Pandinus asper Thorell, in Atti Soc. ital., XIX, 1877, p. 199. Pandinus Kochi Karsch, in Mit. Münch. ent. Ver., IT, 1879, p. 127, Pondichéry. P. lucidipes E. Simon, est une variété constante propre au Madura. PANDINUS FULVIPES (C. Koch). Buthus fulvipes C. Koch, Arachn., IV, 1838, p. 45, fig. 278. Côte de Coromandel : Genji (en grand nombre). PANDINUS SCABER Thorell, in Atti Soc. ital., XIX, 1877, p. 202. Heterometrus afer E. Simon, in Rev. Mag. Zool., XXIIT, 1872, p. 51 (non $S. afer Linné). Heterometrus scaber Kraepelin, Tierr., Scorp. etc., 1899, b. 116. Palamnaeus scaber Pocock, Fn. Br. Ind., Ar., 1900, p. 90. Côte de Malabar : Mahé. PANDINUS GRAVIMANUS (Pocock). Scorpio gravimanus Pocock, in Ann. Mag. nat. hist. (6. ser.) XIII, DEAD: Palamnaeus gravimanus, id., in Fn. Br. Ind., Ar., 1900, p. 90. Pondichéry. Indiqué du sud de l’Inde (Tanjore) et de Ceylan. Nora. — Nous adoptons ici le genre Pandinus dans un sens plus restreint que ne l’ont fait récemment Kraepelin et Pocock. Nous pensons que les gros Scorpions, réunis autrefois dans le genre Heterometrus, peuvent se répartir en trois genres : — 1° Scorpio Linné (em, E. Simon) — type S. africanus L. (175%). — 2° Pandinus Thorell (ad part. sp. asiaticae) — type S. indus Degeer. — 3° Palamnaeus Thorell — type S. longimanus Herbst. Les auteurs modernes, notamment Kraepelin et Pocock, paraissent ne pas avoir tenu suffisamment compte pour la distinction de ces deux derniers, du caractère fourni par la structure de la main, si bien indi- qué par Thorell ; ce caractère est en rapport avec les habitudes, car d’après les renseignements qui nous ont été fournis par les voyageurs, les Scorpio et Pandinus, dont la main est graduellement amincie au Ann. Soc. Ent. Fr., LXxXIV [1905]. 11 162 E. SIMON. bord interne, creusent de profonds terriers, tandis que les Palammaeus, dont la main reste épaisse et arrondie au bord interne, se tiennent plu- tôt dans les creux d’arbres et dans les cavités accidentelles du sol. Ordo UROPYGI * THELYPHONUS SEPIARIS Butler, in Cist. Ent., I, 1873, p. 131. Th. indicus Stoliczka, in J. As. Soc. Beng., XLII, 1873, p. 138. Côte de Coromandel : Pondichéry, Genji (en grand nombre). LOBOCHIRUS TAURICORNIS Pocock, in Ann. Mag. nat. hist. (7 ser.), V, 1900, p. 295. — Id. Fn. Br. Ind. 4900, p. 109. Côte de Malabar : Mahé. Décrit de Kanara (Malabar). Ordo AMPLIPYGI PHRYNICHUS LUNATUS (Pallas). Pondichéry. Ordo SOLIFUGAE GALEODES iNDIcuS Pocock, Fn. Br. Ind., Ar., 1900, p. 142. G. orientalis E. Simon, in Bull. Soc. zool. Fr., X, 1885, p. 1 (non G. orientalis Stoliczka). Côte de Coromandel : Genji. RHAGODES NIGROCINCTUS Bernard, in Journ. Linn. Soc., Zool., XXIV, 1894, p. 361, tab. XXVI, Î. 2. — Id. Pocock, Fn. Br. Ind., Ar., 1900, p. 151. Côte de Coromandel : Geniji. Cette espèce, décrite du sud de l’Inde (Vellore), ne diffère du R. an- nulatus E. Sim. (de Wagra-Karur, dans le district de Bellary) que par des caractères de coloration qui paraissent cependant constants : la par- tie céphalique du À. nigrocinctus est noirâtre avec, de chaque côté, une tache angulaire d’un jaune testacé, le tibia de sa patte-mâchoire est noir dans sa partie apicale, ses pattes de la 1'° paire ont une tache noirâtre au fémur et à la patella, ses pattes de la 3° paire ont, à la patella, un anneau noir bien séparé du sommet. La partie céphalique du R. annulatus est noirâtre, sans taches an- gulaires, mais finement bordée de jaune testacé au bord frontal, le tibia de sa patte-mâächoire offre un anneau noirâtre médian, ses pattes de la A" paire sont entièrement jaune testacé avec le tarse teinté de rouge, ses pattes de la 3° paire ont un anneau noir apical. Arachnides de l'Inde. 163 Ordo ARANEAE Familia. Aviculariidae POECILOTHERIA FASCIATA (Latreille). Ceylan : Kandy. ? HereroParictTus Mizzeri Pocock, Fn. Br. Ind., Ar., 1900, p. 180. Côte de Coromandel : Genji. , Détermination incertaine, le seul individu recueilli étant jeune. Dé- crit par Pocock, de Nasik, indiqué avec doute par le même auteur (sur de jeunes individus) de Poona et Jauli (dans le Satara). Familia Uloboridae Uloborus bigibbosus, sp. nov. — © long. 3 vel 4 mill. — Cepha- lothorax albido-luteus, parte thoracica in medio late et confuse um- brata, omnino crebre et crasse niveo-pilosus. Oculorum lineae binae circiter aequilatae. Oculi quatuor postici in lineam sat recurvam, me- dii inter se quam a lateralibus remotiores et vix minores', laterales leviter prominuli. Oculi antici (antice visi) in lineam arcuatam, medii nigri lateralibus, albis et ovatis, fere duplo majores et a lateralibus quam inter se duplo remotiores. Area mediorum longior quam latior et an- tice quam postice multo angustior. Clypeus satlatus, glaber. Abdomen antice altum et tuberculis apicalibus binis grossis et obtusis munitum, postice longe declive et attenuatum, omnino albido-luteum et subtiliter fulvo-reticulatum, crebre et crasse niveo-pilosum, in declivitate postica pilis albis longioribus, fasciculos (2-2 vel 4-4) formantibus, ornatum, regione epigasteris infuscata, convexa, tuberculis rufulis binis, parvis et subgeminatis, instructa. Sternum olivaceum, in medio dilutius, albo- pilosum. Chelae, partes oris pedesque albido-lutea. Pedes li paris re- liquis longiores et crassiores, femore subtus ad fapicem minute nigri- canti-notato, tibia metatarsoque ad apicem tarsoque fulvo-tinctis, tibia ad apicem, et subtus et intus, pilis paucis sat longis, cristam parvam de- signantibus, ornata. Pondichéry. Cette espèce, répandue dans l’Inde et à Ceylan, me paraît inédite; elle est surtout voisine de Uloborus (Philoponus) pinnipes Thorell, de Ce- lèbes. Hyptiotes indicus, sp. nov. — © long. 3,5-4 mill. — Cephalo- thorax niger, pilis pronis, longe plumosis, sordide albidis, ornatus, 164 E. SIMON. parte thoracica utrinque in declivitate pilis simplicibus densioribus niveis vestita. Oculi medii postici a sese quam a lateralibus evidenter remotiores. Abdomen magnum, breviter ovatum, antice posticeque declive et attenuatum, antice emarginatum, utrinque, prope medium, obtusissime bigibbosum, atro-testaceum, pilis albidis plumosis pilisque simplicibus rigidis fulvo-ruiulis mixtis, vestitum, in declivitate ante- riore utrinque vitta lata albidiore sinuosa marginatum, in declivitate posteriore fasciculis parvis biseriatis pilorum alborum longiorum or- natum. Pedes robustissimi et brevissimi, nigricantes, postici confuse fulvo-rufulo variegati, pilis albidis pronis plumosis vestiti et setis eret- üis simplicibus paucis muniti. Nilghiris : Coonoor. Ab H. anali E. Sim. praesertim differt abdomine macula postica nigra carente, oculis mediis posticis inter se distantioribus et pedibus setis simplicibus, haud claviformibus, munitis. MiaAGRAMMOPES THwaITESI O. P. Cambridge, in Linn. Soc. J. Zool., X, 1869, p. 401, tab. XIV, i. 1-12. Nilghiris : Coonoor. | Espèce découverte à Ceylan où elle est commune. Familia Dictynidae. Le genre Dictyna est representé dans l’Inde et à Ceylan par un cer- tain nombre d'espèces, toutes inédites, appartenant au groupe des D. viridissima et flavescens d'Europe, caractérisé par le céphalothorax limbé d’une bande, continue ou fractionnée, d’un blanc opaque, par les chélicères du mâle non ou à peine échancrées au côté interne et par la patella de sa patte-mâchoire le plus souvent armée d’un denti- cule à l’angle supéro-interne. | M. Maindron a trouvé dans les Nilghiris le D. turbida E. Sim., que nous avions reçu antérieurement de Trichinopoly et des monts Kodei- kanel (Palui Hills), et à Ceylan quelques jeunes des D. nigricauda et smaragdula, dont nous complétons les descriptions d’après les indi- vidus capturés par nous-même dans les forêts de Ceylan en 1892. D. nigricauda E. $., de teinte pâle presque blanche, est bien recon- naissable à ses filières supérieures longues et striées de noir; D. sma- ragdula E. $., l’une des plus grosses et des plus belles espèces du genre, a la vive coloration de notre D. viridissima Walck., mais elle est remarquable par la structure de la patte-mächoire du mâle, dont lé tibia est creusé, au côté externe, d’une dépression limitée par une Arachnides de l'Inde. 165 carène bidentée et dont le tarse très gros est pourvu à la base d’une grosse apophyse résupinée arquée. En même temps que ces Dictyna on trouve sur les buissons des forêts de Ceylan des représentants des genres Rhion et Atelolathys (ef. Hist. Nat. Ar., I, p. 235). Dictyna turbida, sp. nov. — © long. 3 mill. — Cephalothorax fulvo-rufescens vel olivaceus, parte thoracica obscuriore sed linea mar- ginali dentata (vel serie macularum) albido-opaca cincta, parte cephalica albido-pilosa. Oculi cuncti parvi, subaequales et a sese late distantes, quatuor postici in lineam plane rectam, medii à lateralibus quam inter se evidenter remotiores, quatuor antici in lineam vix procurvam, inter se fere aequidistantes, medii lateralibus paulo minores, quatuor medii aream circiter aeque longam ac latam et antice quam postice angustiorem, occupantes. Abdomen longe ovatum, cinereo-albidum, supra vitta lata obscuriore, albido-variegata et postice attenuata, nota- tum, subtus confuse infuscatum, crebre luteo-cinereo-pubescens. Chelae fulvo-rufulae laeves. Pars labialis fere nigra. Sternum pedesque fulva, sternum laeve et nitidum. Area genitalis foveolis parvis binis, a sese latissime remotis, impressa. G A femina differt parte cephalica convexiore, chelis fulvo-nitidis longioribus, apice attenuatis et leviter divaricatis, intus depressis sed non vel vix emarginatis, pedibus Li paris reliquis multo longioribus. Pedes-maxillares fulvi; femore sat gracili subrecto; patella crassa, convexa, extus ad angulum processu conico et divaricato, superne cari- nula tenui, minute bidentata, armata; tibia patella breviore et multo angustiore, superne nec dentata nec carinata; tarso angusto et longo bulbum superante. Nilghiris : Coonoor. Nous l’avons recu de Trichinopoly et des monts Kodeikanel. Dictyna nigricauda, sp. n0v. — © long. 3 mill. — Cephalothorax laevis, pallide flavescens vel aurantiacus, parte cephalica longe albo- pilosa, interdum concolor, interdum parte cepha- lica postice linea olivacea semicirculari discreta. Oculi quatuor postici, superne visi, in lineam sub- rectam vix recurvam, inter se Îfere aequidistantes. Oculi antici in lineam rectam, medii nigri laterali- bus paulo minores et inter se quam à lateralibus remotiores. Area mediorum latior quam longior et antice quam postice non multo angustior. Abdomen oblongum postice longe attenuatum, pallide luteo- Fig. 1. NN 166 E. SIMON. lividum, subtus dilutius et albopubescens, interdum supra nigro- marginatum, macula media magna transversa utrinque angulosa, dein linea transversa arcuata ornatum. Chaelae, partes oris sternumque pallide aurantiaca, laevia. Pedes pallide lutei, subpellucentes, patellis tibiisque quatuor posticis utrinque tenuiter olivaceo nigrove lineatis. Mamillae superiores longae, supra nigro-vittatae. G. Chelae parallelac, nec depressae nec emarginatae. Pedes-maxillares pallide lutei; femore curvato, apicem versus leviter ampliato; patella mutica, magna, valde convexa et subglobosa; tibia multo breviore et angustiore, superne depressa atque ad apicem margine parva nigra, minute dentata, munita; tarso sat longe ovato. Ceylan : Kandy. Espèce commune sur les buissons; nous l’avons observée à Kandy, à Matale et à Galle. Dictyna smaragdula, sp. nov. — © long. vel 5 mill. — Cephalo- thorax fulvo-rufescens, parte thoracica paulo obscuriore sed maculis marginalibus albo-opacis notata, parte cephalica crasse niveo-pilosa. Oculi quatuor postici inter se aequi, superne visi in lineam leviter re- curvam, medii à lateralibus quam inter se paulo remotiores (sed spatio interoculari oculo evidenter latiore). Oculi antici in lineam vix procur- vam, medi nigri lateralibus saltem 1/3 minores et à sese quam à late- ralibus paulo remotiores. Oculi qua- tuor medii aream latiorem quam longiorem et antice quam postice angustiorem occupantes, antici pos- | ticis minores. Abdomen longe ob- LE 7 longum, supra laele viridi-prasi- num, subtus dilutius, albo-pubes- cens. Chelae, partes oris, sternum pedesque pallide luteo-rufescentia (vel virescentia), laevia. Regio epigasteris leviter convexa, foveolis parvis binis, a sese latissime distantibus, impressa. d A femina differt parte cephalica paulo convexiore, chelis fulvo- nitidis sat valde albo-crinitis, parallelis, intus leviter depressis haud emarginatis. Pedes-maxillares lutei; femore sat gracili subrecto; pa- tella convexa, extus ad apicem (fere subtus) processu brevi, fusco, Arachnides de l'Inde. 167 compresso et obtuso munita; tibia patella häud breviore, graciliore et obliqua, extus area depressa longa rufula et coriacea, ad basin dente nigro acuto, ad apicem dente minutissimo marginata, munita; tarso magno, longe attenuato, ad basin processu magno, retro-directo, cur- vato, obtuso et truncato, insigniter armato. Ceylan : Kandy. Commun sur les buissons dans les forêts des montagnes à Kandy, Nuwara-Eliya, etc. Familia Psechridae. _PSECHRUS TORVUS (0. P. Cambridge). Tegenaria torva O. P. Cambr., in Journ. Linn. Soc., Zool., X, 1869, p. 376, tab. XI. Ceylan : Kandy. Familia Eresidae. STEGODYPHUS SARASINORUM Karsch, in Berl. ent. Zeitschr., XXXVI, 1892, p. 275. — Id. Pocock, Fn. Br. ind., Ar., 1900, p. 209. Mahé. Pondichéry. Également commun à Ceylan. Les Stegodyphus de ce groupe vivent en sociétés nombreuses, dans de vastes toiles qu’ils filent en commun sur les buissons. Nora. — Il faut rapporter au S. Sarasinorum Karsch, l'espèce du Guzerat, que j'ai indiquée à tort sous le nom de S. gregarius Cambr.., dans un travail précédent. Familia Sicariidae. SCYTODES DOMESTICA Doleschall. Dictis fumida Thorell, in K. S. Vet. Akad. Handl., XXIV, 2, 1891, ba à Le Côte de Malabar : Mahé. Espèce très répandue en Malaisie, en Indo-Chine, en Birmanie. SCYTODES PROPINQUA Stoliczka, in Journ. As. Soc. Beng., XXX VIII, 1869, p. 232. Nilghiris : Coonoor. — Côte de Coromandel : Pondichéry, Genii. Décrit des environs de Calcutta. 168 E. SIMON. Familia Oonopidae. GAMASOMORPHA TAPROBANICA E. Simon, in Ann. Soc. ent. Fr., 1893, p. 303. Nilghiris : Coonoor. Décrit de Ceylan. GAMASOMORPHA NIGRIPALPIS E. Simon, loc. cit., 1893, p. 304. Pondichéry. Décrit de Ceylan. Familia Drassidae. Drassodes heterophthalmus, Sp. n0V. — G long. 5 mill. — Ce- phalothorax ovatus, laevis, luteus, cinereo sericeoque pubescens. Oculi antici in lineam sat procurvam, medii nigri rotundi et convexi, latera- libus, albis et ovatis, saltem 1/3 majores, inter se distantes a lateralibus subcontigui. Oculi postici in lineam vix latiorem valde procurvam, medii lateralibus multo majores, albi, plani et obtuse triquetri, a sese contigui. Area quatuor mediorum parallela, vix longior quam latior. Abdomen ovatum, cinereum, subtus dilutius, crebre et longe albido- sericeo-pubescens. Mamillae longae, fulvae. Chelae et partes oris fusco- rufulae, pars labialis fere nigra. Chelae longae, leviter proclives, nitidae, parce nigro-crinitae. Sternum, pedes et pedes-maxillares luteo-rufula. Pedes longi, metatarsis tarsisque gracilibus, leviter scopulatis, tibiis quatuor anticis aculeis binis uniseriatis, metatarso Li paris aculeo unico subbasilari, metatarso 2 paris aculeis binis, altero subbasilari altero submedio, subtus armatis ; pedes postici numerose aculeati, tibia 3i pa- ris aculeo dorsali, tibia 4i paris aculeis dorsalibus binis, munitis. Pedes- maxillares longi et parum robusti; tibia cylindracea patella saltem 1/3 longiore, mutica (apophysi carente) ; tarso anguste ovato, tibia haud vel vix latiore, patella cum tibia breviore; bulbo parvo, ovato, simplici. Côte de Coromandel : Genii. Cette espèce appartient au 2° groupe du genre Drassodes (ci. Hist. Nat. Ar., t. I, p. 359) qui ne renfermait jusqu'ici que deux espèces de la région méditerranéenne : D. deserticola E. Sim., du Sahara algérien et D. paroculus E. Sim., d'Espagne ; elle est surtout voisine de la se- conde, dont les yeux médians postérieurs sont aussi beaucoup plus gros que les latéraux; elle s’en distingue par son céphalothorax sans ligne marginale, ses tibias antérieurs armés en dessous de deux épines unisériées au lieu d’une seule, et ses métatarses armés d’épines (une seule au métatarse de la 1° paire, deux à celui de la 2° paire). Arachnides de l'Inde. 169 Nora. — Drassus ferrugineus O. P. Cambridge, de Bombay, appar- tient sans doute au 1°" groupe du genre Drassodes. D. astrologus et luridus du même auteur (dont les yeux postérieurs sont équidistants) sont probablement des Scotophaeus. Scotophinus, n. gen. A. Scotophaeo differt area oculorum multo minore, latitudine fron- tali plus duplo angustiore, oculis quatuor posticis, superne visis, in lineam leviter recurvam linea antica non multo latiorem, mediis late- ralibus minoribus et inter se quam a lateralibus remotioribus, oculis anticis inter se appropinquatis, in lineam leviter procurvam, mediis nigris et rotundis lateralibus, albis et ovato-angulosis, vix majoribus, area quatuor mediorum paulo latiore quam longiore et postice quam antice vix latiore, sterno late ovato antice minus attenuato. Ce nouveau genre tient des Scotophaeus et des Melanophora; il est surtout caractérisé par son groupe oculaire beaucoup plus étroit que le front et ses yeux postérieurs en ligne récurvée (rappelant ceux des Gnaphosa) avec les médians plus petits et plus séparés l’un de l’autre que des latéraux. | Scotophinus Maindroni, sp. n0v. — © long. ÿ mill. — Cephalotho- rax longus, sat humilis, antice longe attenuatus sed fronte lata, sulco medio parvo impressus, rubro-castaneus, tenuissime nigro-marginatus, nitidus sed subtiliter coriaceus. Area oculorum fronte multo angustior. Clypeus oculis lateralibus anticis vix latior. Chelae rubro-castaneae, nitidae, parce et longe nigro-crinitae, robustae, ad basin valde con- vexae et geniculatae, marginibus sulci longe obliquis, superiore den- tibus remotis binis validis, inferiore dente remoto minutissimo, arma- is, ungue valido et longo. Partes oris sternumque rubro-castanea, laminae ad apicem dilutiores, pars labialis obscurior, sternum latum nitidum sed minute punctatum et crinitum. Pedes sat breves rubro- castanei, femoribus, praesertim subtus, infuscatis, quatuor antici om- nino mutici, tarsis vix scopulatis, quatuor postici tibiis metatarsisque numerose et valde aculeatis sed tibiis aculeo dorsali carentibus. Plaga genitalis sat magna, parallela, fulvo-nitida, area media albido-testacea et tenuissime marginata, ovato-longitudinali, impressa. Côte de Coromandel : Genji. Mulicymnis lubrica, sp. nov. — long. 3 mill. — Cephalothorax anguste ovatus, nitidus, fulvo-olivaceus, tenuissime nigro-marginatus. Oculi antici inter se subcontigui, in lineam modice procurvam, medii rotundi, convexi et nigri lateralibus duplo majores. Oculi postici in 470 E. SIMON. lineam valde procurvam, medii lateralibus triplo majores, albi, obtuse triquetri, postice convergentes et contigui, a lateralibus anguste separati. Abdomen longe oblongum, atro-nitidum, leviter cyaneo- tinctum, mamillae fulvae. Chelae, sternum pedesque fulva, patellis tibiisque quatuor anticis infuscatis, sat longe et parce setosis, tibiis quatuor anticis muticis, metatarso L paris aculeo subbasilari setiformi, metatarso 2: paris aculeis subbasilaribus similibus binis instructis. Pe- des postici numerose aculeati. Plaga genitalis magna, fusco-nitida, subrotunda, antice incisura angusta et subacuta, emarginata. Pondichéry. À M. bicolore E. Sim. imprimis differt oculis anticis in lineam multo minus procurvam, haud semicircularem, patellis tibiisque anticis pe- dum tantum infuscatis. Nora. — Le genre Mulicymnis compte aujourd’hui trois espèces : M. bicolor et lubrica E. Sim., de l’Inde, et M. subtilis E. Sim. de Mas- cate, nous résumons leurs caractères dans le tableau suivant : 1. Oculi antici in lineam validissime procurvam semicireula- rem, medii inter se distantes sed a lateralibus contigui. Oculi medii postici longe triquetri lateralibus plus quin- tuplo IMAjOneS Re PRIT EURE A SE EEER M. bicolor. Oculi antici in lineam sat procurvam inter se subcon- tigui. Oculi medii postici late triquetri, lateralibus cir- Citer 1)9 MAÏOLES.. ER A CE LOU NAPPES IEEE 2. 2. Abdomen omnino nigro-nitidum. Tibiae quatuor anticae MUC AC ARMES SAUNA EN AT NA ee ee EEE M. lubrica. Abdomen fusco-testaceum subtus dilutius et luteum. Tibiae 2i paris aculeis parvis binis subtus armatae. M. subtilis. CALLILEPIS PASSERINA (E. Simon). Pythonissa passerina E. Simon, in Ann. Mus. civ. Gen., XX. 1884. p. 390. Côte de Coromandel : Genji. Décrit de Birmanie. Familia Zodariidae Gen. Capheris E. Simon. Le groupe des Cydrelinae était jusqu'ici, sauf une exception (1), propre à l’Afrique tropicale et australe; aussi la découverte de deux (1) Tristichops cacrulescens Taczanowski, décrit de la Guyane. Arachnides de l'Inde. 171 espèces du genre Capheris dans l’Inde est-elle des plus intéressantes. Ce genre ne comptait jusqu'ici que trois espèces : C. crassimana E. Simon, de la Côte austro-occidentale d'Afrique, C. decorata E. Sim... du Zoutpansberg et C. insularis Pocock, de l’Ile de Socotra, cette der- nière indiquait déjà, pour le genre Capheris, une certaine extension orientale. Capheris nitidiceps, sp. nov. -— © long. 5 mill. — Cephalothorax longe oblongus, antice longe attenuatus atque obtusus, fusco-rufescens, laevis et nitidus. Oculi antici aream angustam, multo longiorem quam latiorem, occupantes, duo postici parvi à sese anguste separati, duo antici majores à sese juxta contigui. Oculi postici parvi, aequi, in li- neam rectam, medii à lateralibus quam inter se plus duplo remotiores, a sese spatio oculo paulo minore distantes. Abdomen longe oblongum, supra nigro-nitidum, postice arcubus transversis seriatis albido-testa- ceis, plus minus confluentibus, notatum, subtus dilutius et obscure testaceum. Chelae sternumque fulvo-rufula, laevia, chelae vix distincte striatae, utrinque atque ad apicem parce nigro-crinitae. Pedes fulvi. Pedes Li paris omnino mutici. Pedes 2 paris tibia aculeis tenuibus et longis binis, tarso aculeis minutissimis biseriatis, subtus armatis. Pedes quatuor postici sat valde et numerose aculeati, tarsis subtus minute biseriatim aculeatis. Metatarsi 2i et 3° parium subtus ad apicem crasse nigro-pilosi. Pedes-maxillares fulvo-rufuli, tarso leviter infuscato; fe-. more valido, curvato et mutico ; patella mutica, longiore quam latiore, parallela ; tibia patella circiter aequilonga, aculeis nigris brevibus sed iniquis validis et acutis 7-8 intus armata; tarso valde acuminato, de- pressiuseulo, intus aculeis iniquis et inordinatis armato, apice ungue mutico, valido, longo et parum curvato, munito. Nilghiris : Coonoor. Capheris stillata, sp. nov. — G long. 4 mill. — Cephalothorax longe oblongus, antice longe attenuatus atque obtusus, utrinque, in parte thoracica, leviter sinuosus, fusco-olivaceus, crebre coriaceo- rugosus, tenuiter et acute nigro-marginatus. Oculi fere praecedentis, sed paulo majores. Abdomen oblongum, nigrum, sat longe pilosum, antice maculis magnis ovatis binis longitudinalibus, prope medium maçulis binis, ovato-transversis, postice punetis binis maculaque transversa recta el supra mamillas macula transversa areuata, utrin- que in latere maculis magnis binis obliquis et vittiformibus albido- testaceis, decoratum, subtus dilutius et testaceo-marginatum. Chelae Sternumque obscure fulvo-olivacea, chelae sublaeves, praesertim intus 172 E. SIMON. nigro-crinitae, sternum crebre et minute coriaceo-rugosum. Pedes fulvo- olivacei, lemoribus, praesertim posticis, obscurioribus. Pedes Li paris tibia aculeis setiformibus binis uniseriatis, metatarso aculeis mi- nulissimis submediis apicalibus- que armatis. Pedes 2i paris magis aculeati, metatarso aculeis ro- bustioribus munito. Pedes qua- tuor postici valde et numerose aculeati sed metatarso 3i paris subtus leviter depresso et aculeo apicali curvato (calcariformi) Fig. 3. tantum armato. Tarsi sex pos- tici aculeis parvis biseriatis subtus muniti. Metatarsi 2ï et 3 parium subtus ad apicem pilis nigris validis et erectis vestiti. Pedes-maxillares fusco-olivacei; femore robustissimo, claviformi et curvato; patella magna, longiore quam latiore fere parallela ; tibia brevissima, sed extus ad apicem apophysi longissima antice recte directa, cylindracea sed apice leviter com- pressa, truncata et spinulis parvis echinata, armata:; tarso angusto, longo et acuminato, supra, prope medium, aculeis nigris brevibus, fere dentiformibus et inordinatis, ad marginem interiorem atque ad apicem aculeis validis multo longioribus, parum regulariter seriatis, instructo; bulbo ovato simplici. Côte de Malabar : Mahé. Gen. Hermippus E. Simon. Hist. Nat. Ar., I, p. 425. Ce genre jusqu'ici exclusivement africain et caractérisé d’après le mâle seulement, est représenté dans l’Inde par une très belle espèce, H. cruciatus E. $S., dont M. Maindron à rapporté les deux sexes. La femelle offre certains caractères qui rappellent ceux des Cydrela, sa patte-mâchoire est un peu plus robuste que celle des Storena et son tarse acuminé (mais non aplani en dessous) est armé de deux griffes subgéminées et inégales, non pectinées. Hermippus cruciatus, sp. nov. — G $ long. 10 mill. — Cepha- lothorax breviter ovatus, valde convexus, nigro-opacus, crebre coria- ceus, parce albido-pilosus. Oculi medii antici reliquis oculis saltem triplo majores. Abdomen ovatum, breviter convexum, nigrum, supra Arachnides de l’Inde. 173 in dimidio basali, vitta longitudinali, antice vitta transversa obtusa et abbreviata cruciata, in dimidio apicali serie macularum subrotundarum 3 vel 4, apicem versus sensim minorum, et supra mamillas, macula paulo majore et subquadrata, utrinque in latere, antice lineolis _ obliquis 2 vel 3, prope medium macula parva angulosa, postice vitta longitudinali abbreviata, antice leviter ampliata atque angulosa, laete albis, decoratum, subtus regione epigasteris coriacea et rufula, regione ventrali utrinque inordinate albido-maculata et marmorata, antice lineolis curvatis et intus dentatis, prope medium maculis binis ovatis albidis, notata, Chelae nigrae, coriaceae, subtiliter transversim striatae. Partes oris fusco-castaneae, apice testaceae. Sternum fusco-castaneum, coriaceum, minute rugosum. Pedes flavidi, metatarsis ad apicem tar- sisque obscurioribus et rulescenti-tincti, coxis trochanteribusque supra ad apicem, albo-opaco marginatis. — © pedes-maxillares fulvo- rufuli, femore obscuriore, tarso nigro, tibia tarsoque aculeis longis erectis, paucis et inordinatis, intus armatis, tarso acuminato, apice unguibus binis iniquis, parum curvatis et muticis (non pectinatis) armato. — pedes-maxillares maximi, fusco-olivacei, tarso bulboque nigris ; femore sat gracili, supra, prope medium, tubereulo obtusissimo subrotundo, ad apicem marginato, in medio dente parvo nigro, ad angulum interiorem tuberculo majore rufulo et obtuso, munito; patella subquadrata, superne plana, extus leviter emarginata cum angulo superiore producto truncato et fasciculo setarum ornato; tibia brevis- sima, annuliformi, patella multo breviore ethumiliore, subtus carinata ; tarso maximo, late ovato, superne deplanato, ad basin apophysi magna, retro directa et angulum patellae fere attingente, extus acute carinata, ad apicem leviter recurva, impressa et subacuta, insigniter armato; bulbo maximo. Côte de Coromandel : Geniji. Storena redimita, Sp. nov. — © long. 6 mill. — Cephalothorax obscure juscus, subtiliter coriaceus et opaeus. Clypeus area oculorum multo latior. Oculi antici in lineam procurvam, inter se (praesertim medii) appropinquati, medii lateralibus fere duplo majores. Oculi pos- tici minores, inter se aequales, in lineam magis procurvam, medii à lateralibus quam inter se evidenter remotiores (sed spatio interoculari oculo latiore). Area mediorum subquadrata, medii antici posticis fere duplo majores. Abdomen sat longe ovatum, nigro-nitidum leviter cya- neo-tinctum, supra antice maculis magnis binis ovatis et obliquis saepe confluentibus et V magnum et sinuosum designantibus, dein maculis biseriatis 2 vel 4, interdum longis et obliquis, interdum parvis et punc- 174 E. Simon. tiformibus, in parte apicali macula transversa sinuosa accentiformi, puncto medio et supra mamillas macula subquadrata vel longiore et utrinque dentata, albido-testaceis, decoratum, utrinque in latere maculis trinis, anticis magnis et subrotundis ultima parva et obliqua, albido- iestaceis, decoratum, subtus regione epigasteris rufula et coriacea, regione ventrali vittis latissimis binis postice evanescentibus vittisque interioribus binis multo minoribus et abbreviatis testaceis, interdum cunctis confluentibus, notatum. Pedes fulvi, femoribus olivaceis apicem versus sensim obscurioribus, tibiis ad basin atque ad apicem leviter infuscatis et subannulatis, pedes antici aculeis parvis paucis armati, postici sat numerose aculeati. Pedes-maxillares fulvi, femore infus- cato, tarso rufulo-tincto. Plaga epigasteris postice truncata, in medio minute emarginata et plagulam parvam transversam, multo latiorem quam longiorem, includente. Pondichéry. Geniji. Suffucia tigrina E. Simon, in Ann. Soc. ent. Fr., 1893, p. 79. Nilghiris : Coonoor. Décrit des monts Kodeïkanel. Suffucia cingulata, sp. nov. — & long. 3 mill. — Cephalothorax breviter ovatus, alte convexus, subtiliter coriaceus, Îusco-castaneus versus marginem sensim obseurior et linea nigra tenui einctus. Cly- peus convexus, area oculorum multo latior. Oculi antici in lineam leviter procurvam, inter se valde appropinquati, medii lateralibus Îere duplo majores. Oculi postici minores, inter se aequales et fere aequi- distantes. Area mediorum paulo longior quam latior et subparallela, medii antici posticis fere duplo majores. Abdomen breviter ovatum, convexum, supra nigro-nitidum, antice maculis binis longitudinalibus ovatis vel incurvis, interdum obsoletis, prope medium maculis majo- ribus binis longis, transversis et leviter procurvis, saepe confluentibus et vittam transversam bisinuosam designantibus, atque ad apicem, supra mamillas, puncto parvo, albidis, decoratum, subtus albido-testa- ceum. Mamillae albidae. Chelae, partes oris sternumque pallide fusco- rufula. Chelae laeves sed ad basin minute coriaceae et extus carinatae. Sternum subtiliter coriaceum. Pedes tenues, omnino flavidi, nec annu- ati nec lineati, femoribus supra ad basin aculeo parvo instructis, reliquis articulis muticis, breviter pilosi. Plaga genitalis fusco-rufula coriacea. Pondichéry. Arachnides de l'Inde. 175 Familia Hersiliidae HersizrA SAvienyi Lucas, in Mag. Zool., 6, cl. VIII, 1836. ? H. calcuttensis Stoliczka, in J. As. Soc. Beng., XXX VII, 1869, p. 216. H. Savignyi E. Simon, Thorell, Pocock. Côte de Malabar : Mahé. Très répandu dans l’Inde et à Ceylan. Familia Pholcidae PHOLGUS PHALANGIOIDES (Fuessly). Nilghiris : Coonoor. En tout semblable au Ph. phalangioides d'Europe. SMERINGOPUS ELONGATUS (Vinson). Pholcus distinctus O. P. Cambridge. Côte de Malabar : Mahé. Espèce répandue dans presque toutes les regions tropicales du monde. CRossoPRiZA Lyont (Blackwall). Pholcus Lyoni Blackw., in Ann. Mag. Nat. Hist., (3. ser.), XIX, 1867, p. 392. Côte de Coromandel : Geniji. Répandu dans l’Inde et en Birmanie. Familia FWheridiidae ARGYRODES NASUTUS O. P. Cambridge, in Proceed. Zool. soc. Lond. 1880, p. 333, tab. XXIX, fig. 11. Ceylan : Kandy. ARGYRODES FLAVESCENS O. P. Cambridge, loc. cit. p. 324. A. sumatranus Thorell, St. Rag. Mal. ete., IV, I, 1890, p. 247. Ceylan : Kandy. Se trouve aussi à Sumatra, dans la presqu'ile Malaise et en Bir- manie. Nora. — Les autres espèces indiquées de Ceylan sont A. argentatus Cambr., fissifrons Cambr. (inquinalis Thorell, procastinans Cambr.) 176 E. SIMON. miniatus Doleschall, scintillulanus Cambr. Ces Araignées se trouvent, souvent en abondance, sur les toiles des Argiope, des Nephila et sur- tout des Cyrtophora. — Argyrodes niger Cambr. est un Theridion du groupe de Theridion (Coleosoma) blandum Cambr. Moneta grandis, Sp. n0v. — © long. à mill. — Cephalothorax pal- lide luteus, tenuissime nigro-cinctus, vitta media obscuriore confusa et vix expressa saepe notatus. Oculi nigro-cincti, laterales leviter ru- fulo-tincti, inter se subaequales, medii antici reliquis non multo mi- nores. Area mediorum subquadrata (antice quam postice vix latior) et paulo latior quam longior. Oculi laterales utrinque prominuli et a sese anguste separati. Abdomen longum, antice angustum, obtuse trun- catum et minute emarginatum, postice longe et sensim ampliatum, utrinque anguloso-prominulum, in medio abrupte angustius et obtuse productum, pallide luteum, utrinque et postice parum dense etinordi- nate nigro-Variatum, saepe in medio lineolis ruiulis binis abbreviatis notatum, parcissime albido-setosum, haud spinosum. Chelae, partes oris sternumque fulva, opaca. Pedes-maxillares pedesque pallide lutei, femoribus annulo obscuriore subapicali vix expresso notatis, patellis (31 paris exceptis) infuscatis, tibiis quatuor anticis annulo apicali fusco, 4i paris annulo apicali nigro, notatis, pedes 3' paris metatarso praeser- tim ad apicem tarsoque valde infuscatis fere nigris. Plaga genitalis fusco- castanea, postice fere plana et nitida, antice fovea fulva semicireulari ere rotunda, impressa. Nilghiris : Coonoor. A Moneta spinigera Cambr. differt magnitudine saltem duplo majore, tegumentis fere omnino luteis, oculis mediis anticis reliquis oculis non multo minoribus, etc. PROPOSTIRA QUADRANGULOSA E. Simon, in Ann. Soc. ent. Fr., 1895, p. 132. Côte de Malabar : Mahé. Espèce jusqu'ici propre à Ceylan. Nora. — Le genre Propostira n’est connu jusqu'ici que par des fe- melles ; il est possible qu'il ne diffère du genre Cyllognatha L. Koch, décrit sur le mâle seulement, que par des caractères sexuels, dans ce cas il devrait prendre le nom de Cyllognatha qui à la priorité. PHYLARCUS BREVIS (0. P. Cambridge). Phycus brevis O.P. Cambr., in Pr. Zool. Soc. Lond., 1870, p. 743. Pondichéry. Arachnides de l'Inde. 177 Décrit de Ceylan. Le genre Phylarcus ne diffère du genre Euryopis, que par ses yeux antérieurs en ligne légèrement récurvée. PHoronciprA THwaïTESI O. P. Cambridge, in Linn. Soc. Journ. Zool., XX 1869,p. 270, tab. IX, f. 17-22. Ceylan : Kandy. Très répandu à Ceylan. Ulesanis Maindroni, Sp. nov. — © long. 2 mill. — Cephalotho- rax nigro-olivaceus, pilis erassis et longis albo-nitidis conspersus, brevis et latus, parte cephalica sat lata et obtusa sed valde prominula, area oculorum latitudinem frontalem totam occupans. Oculi postici medio- cres, superne visi in lineam leviter recurvam, medii inter se quam a lateralibus (utrinque prominulis) remotiores, spatio interoculari oculo latiore. Oculi antici in lineam subrectam, medii majores. Area quatuor mediorum vix latior quam longior et antice quam postice paulo angus- tior, medii antiei posticis paulo majores. Clvpeus altissimus, valde retro obliquus, sub oculis mediis tubereulo obtusissimo et rugoso munitus. Abdomen maximum, superne visum cephalothoracem totum obtegens, ovatum, inaequale, coriaceo-granulosum et setis brevibus albidis cons- persum, antice altissimum et tuberculis trinis obtusissimis, grossis et subrotundis munitum, duobus anticis transversim geminatis, altero reliquis majore, supra nigrinum, minutissime et parce testaceo-variatum tuberculis leviter rufulo-tinctis, subtus macula ventrali flavida magna et subquadrata ornatum. Sternum fulvum, pedes brevissimi, lutei, fe- moribus tibiis metatarsisque nigricanti-annulatis. Nilghiris : Coonoor. Cette Araignée est mimétique d’une espèce de Ceuthorrhynchus (Curculionide). Elle est sans doute voisine de U. personata L. Koch (des îles Samoa) qui a le même abdomen; elle en diffère cependant par la protubérance frontale beaucoup plus large, les yeux plus espacés, le céphalothorax et le sternum non impresso-ponctués et les pattes beaucoup plus courtes. Nora. — Il nous paraît probable que le D' L. Koch a figuré les pattes beaucoup trop longues pour ses deux espèces, U. chelys et per- sonata, in Die Arachniden Australiens, pl. XX, fig. 3 et 4. THERIDION RUFIPES Lucas, in Expl. sc. Alg. Ar., p. 265. Th. borbonicum Vinson, Ar. Réun., etc., 1864, p. 283,tab., XIV, 6. Ann. Soc. Ent. Fr., LXxXIV [1905]. 12 178 E. SIMON. Th. luteipes O.P. Cambridge, in Linn. Soc. Journ., X, 1870, p.382, tab. XII, f. 46-51. Th. bajulans L. Koch, Æg. u. Abyss. Ar., 1875, p. 24, tab. IT, £ 4-5. Th. flavoaurantiacum E. Simon, in Ann. Soc. ent. Belg. C. R., 1880. Th. longipes V. Hasselt, Midd. Sumatra, etc., Ar. 1882, p. 33. Mahé. Espèce répandue dans presque toutes les régions chaudes de PAn- cien Monde. THERIDION TEPIDARIORUM C. Koch. Mahé. Espèce répandue dans toutes les régions chaudes et tempérées du monde et dont l’origine est incertaine. THERIDION MUNDULUM L. Koch, Arachn. Austr., I, 1872, p. 263. Th. amaenum Thorell, in Ann. Mus. civ. Gen., X, 1877, p. 463. Pondichér y ; Mahé. Espèce très répandue en Australie, en Malaisie, en Birmanie et dans lImdo-Chine. Theridion leucophaeum, sp. n0V. — G © long. 3 vel 3,5 mill. — Q Cephalothorax subtilissime coriaceus, olivaceus, parte thoracica paulo dilutiore sed lineolis obscurioribus radiantibus parum expressis notata, oculis tenuiter nigro-cinctis. Oculi antici in lineam vix procur- vam, mediüi, nigri et convexi, a lateralibus subcontigui, a sese spatio oculo non multo minore distantes. Oculi postici in lineam vix procur- vam, sat magni et leviter angulosi, inter se subaequales, medii a late- ralibus quam inter se vix remotiores, spatio oculo paulo minore dis- tantes. Area oculorum mediorum evidenter latior quam longior et antice quam postice latior, medii antici posticis majores. Clypeus convexus, area oculorum mediorum paulo latior. Abdomen subglobosum, supra fulvo-cinereum, punctis albis nigrisque atomarium, vitta media integra alba nigro-marginata, añtice lata et angulosa postice sensim attenuata, ornatum, subtus obscure fulvum, utrinque antice late nigricanti-pla- . giatum, area genitali infuscata, mamillis tenuiter fusco-marginatis. Chelae et partes oris olivaceae. Sternum nigrum, laeve et nitidum. Pedes modice longi, setosi, patellis seta spiniformi longa, tibiis seta si- mili vel setis binis, supra munitis, pallide lutei, tibiis 4 paris annulo apicali angusto nigricanti notatis. Area genitalis convexa, fovea apicali parva sed profunda, rotunda vel ovato-transversa, impressa. g — Femina paulo minor. Pedes-maxillares lutei, tarso bulboque Arachnides de l'Inde. 179 fuseo-rululis ; patella parva convexa, setis spiniformibus longissimis et erectis 2 vel 3 supra munita; tibia brevi, apice valde ampliata cupuli- formi, cum basi tarsi Coalescente ; tarso maximo, reliquis articulis si- mul sumptis multo longiore et crassiore, ovato reniformi ; bulbo magno complicato, stylo nigro valido et longissimo, $S formante, munito. Côte de Coromandel : Pondichéry, Genji. Cette espèce, du groupe de T. simile C. Koch, ressemble surtout au T. pandani E. Sim., de l’Indo-Chine ; elle en diffère cependant par ses yeux postérieurs en ligne légèrement procurvée (ceux de T. pandani sont en ligne légèrement récurvée) par son sternum noir et le gros tarse de sa patte-mâächoire ovale plus allongé non disciforme avec le stylus replié en $ mais non spiralé. Theridion nilgherinum, sp. nov. — © long. 3 mill. — Cephalo- thorax subtilissime coriaceus, obscure fulvo-rufescens vel olivaceus, vitta media obscuriore confusa notatus, parte thoracica ad marginem le- viter infuscata et reticulata, oculis anguste nigro-limbatis. Oculi antici in lineam subrectam, medii, nigri et convexi, lateralibus lere duplo ma- jores, a lateralibus subcontigui, a sese spatio oculo minore distantes. Oculi postici meaiocres, inter se subaequales, in lineam procurvam, inter se aequidistantes vel medii a sese quam a lateralibus paulo re- motiores et spatio oculo paulo majore distantes. Area oculorum me- diorum latior. quam longior et antice quam postice latior, medii antici posticis multo majores. Clypeus subverticalis area oculorum latior. Abdomen convexum, paulo latius quam longius, setis rigidis longis albidis conspersum, supra nigrinum, utrinque late testaceo-plagiatum, antice vitta longitudinali lata, leviter angulosa postice acuminata. prope medium vitta transversa lata, albido-testaceis, ornatum, subtus in medio fusco-olivaceum, in lateribus late fulvo-testaceum. Chelae, partes oris sternumque fusco-olivacea, hoc subtilissime coriaceum et opacum. Pedes graciles et longi, antici posticis multo longiores, setosi, patellis seta spiniformi longa, tibiis setis similibus binis, supra munitis, pallide lutei, femoribus tibiisque annulo apicali nigricanti, femoribus 1 paris punctis binis inferioribus, tibiis cunctis annulo medio parvo vel macula submedia, metatarsis cunctis annulo medio annuloque api- cali nigricantibus ornatis. Area genitalis convexa, fovea apicali nigra. parva, latiore quam longiore et leviter angulosa, impressa. Nilgheris : Coonoor. Theridion Maindroni, sp. no0v.— 9 long. 3,5 vel 4 mill. — Cepha- lothorax subtilissime coriaceus, selis nigris rigidis, in medio longiori 180 E. Simon. — Arachnides de l'Inde. bus, conspersus, obscure fulvo-rufescens, parte cephalica vitta media nigricanti, postice sensim acuminata, notata, thoracica linea tenui fusca cincta, area oculorum mediorum nigra. Oculi antici in lineam vix pro- curvam, medii nigri et convexi, lateralibus multo majores, a sese quam a lateralibus remotiores. Oculi postici magni, inter se subaequa- les, in lineam procurvam, medii à lateralibus quam inter se evidenter remotiores, spalio oculo minore a sese distantes. Area oculorum me- diorum non multo latior quam longior, antice quam postice latior, medii antici posticis multo majores. Clypeus area oculorum cireiter aequilatus, convexus. Abdomen subglobosum, paulo latius quam lon- gius, setis albidis nigrisque longis sat crebre hirsutum, supra fusco-oli- vaceum, zZonis transversis albido-punctatis et nigro-marginatis segmen- tatum, postice in declivitate vitta longitudinali albida, late nigro-limbata, ornatum, subtus obscure testaceum, postice, prope mamillas, fusco- notatum. Chelae laeves, fulvae, apicem versus infuscatae. Partes oris sternumque fulvo-olivacea, hoc subtilissime coriaceum et setis nigris paucis conspersum. Pedes longi sat robusti, setis longis nigris hirsuti, lulvo-lutei, femoribus tibiis metatarsisque annulo submedio annuloque apicali nigricantibus latis (partibus fulvis vix angustioribus) ornatis. Area genitalis leviter convexa, fovea transversa, antice minute emargi- nata, postice margine elevato corneo cariniformi discreta, impressa. g À femina differt pedibus, praesertim anticis, longioribus, abdo- mine minore. Pedes-maxillares fusco-olivacei, patella dilutiore ; femore valido, subtus leviter convexo et setis longis à vel 6 uniseriatis mu- nito ; patella vix longiore quam latiore, valde convexa, setis spinifor- mibus longissimis et erectis 4 vel 5 armata; tibia ad basin patella an- gustiore sed apicem versus valde ampliata, cupuliformi et cum basi tarsi coalescente; tarso bulboque mediocribus cylindraceis. Nilghiris : Coonoor. Ces deux dernières espèces ont de l’analogie avec le T. tinctum Walckenaer, d'Europe. TEUTANA RUFOANNULATA E. Simon, in Ann. Soc. ent. Belg. XLIII. 1899, p. 84. Nilghiris : Coonoor. Espèce très répandue dans l'Inde, à Ceylan, à Sumatra et à Java; elle pourrait aussi bien être rapportée au genre Lithyphantes ; j'ai déjà indiqué sa ressemblance avec le L. paykullianus Walckenaer, d’Eu- rope ; elle rappelle encore davantage le L. atrocyaneus E. Sim. de Nou- velle-Calédonie. ————ÎÜV LD TT TD CONTRIBUTION A L’'ÉTUDE GÉNÉRALE DES #YLOPHILIDAE par Maurice Prc. Avec la planche 7. DEUXIÈME PARTIE (!) [FAUNE D’ASIE, AFRIQUE, AMÉRIQUE ET OCÉANIE] Renseignements généraux. Jaborde, dans cette deuxième partie, l'étude, forcément mcomplète, des éléments exotiques épars dans de nombreuses collections dispersées de divers côtés et dont la réunion est impossible. Sans doute, cette partie présentera bien des imperfections, bien des lacunes dans sa composition ; elle n’a qu’un mérite, C’est d’être, après mon Genera, le seul travail écrit sur les Hylophilides du monde entier. Mon Genera des Hylophilidae, édité par Wytsmann en 1902, men- tionnait 211 espèces exclusivement exotiques; à ce nombre il faut ajouter trois espèces décrites par Fall, et omises dans mon catalogue, plus quelques espèces décrites depuis, ou dans le présent ouvrage. Ac- tuellement les espèces exclusivement exotiques atteindraient le chiffre de 223, sans les nouveautés du présent mémoire, et le nombre total des espèces vivant dans l’ensemble de ces diverses régions, c’est-à-dire en comptant les espèces cataloguées comme européennes, serait de 260 environ. Aïnsi que je l’ai expliqué dans mon avant-propos (p. 2 et suivantes), j’étudierai, dans cette deuxième partie, séparément et successivement là faune de chaque partie du monde. L'ordre que j'ai adopté est le suivant : faune asiatique, faune afri- caine, faune océanienne, faune américaine. À de très rares exceptions, les Æylophilidae sont localisés et, actuellement, peu d'espèces sont connues comme habitant simultanément divers continents, et encore celles-ci ont-elles une aire très limitée de dispersion. Depuis que j'ai commencé mon étude générale, de nouveaux maté- riaux m'ont été communiqués en dernier lieu, j'ai pu remanier quel- (1) Voyez pour la 1'° partie, Ann. Soc. ent. Fr. 1903, p. 65-107. 182 Maurice Pic. (45) ques-uns de mes tableaux, mais seulement lorsque les insectes en ma possession m'ont permis de le faire. Par suite du renvoi de certaines communications, j’ai dû me con- tenter de décrire à part H. semilimbatus, hirsutus, etc., ou de publier quelques notes complémentaires sur deux ou trois espèces ; je n’ai pas voulu les intertaler dans mes tableaux, dans la crainte, en les rema- niant, avec des matériaux incomplets, d'introduire des éléments de fausse identification. Digoin, janvier 1904. FAUNE ASIATIQUE Notes et études synoptiques. Les espèces provenant de l’Asie septentrionale et occidentale, c’est- à-dire du Turkestan et des régions avoisinantes, de la Turquie d'Asie et Arabie, des iles de Chypre et de Rhodes, ont été traitées déjà dans ‘la première partie, aussi, pour ne pas faire de double emploi, je me contenterai de les mentionner (Ph. amabilis Sahlb. excepté) avec leurs habitats. Voici la liste de ces espèces dont six (Trotommidea elongata Pic, Phytobaenus amabilis Sahlb., Hylophilus Aristidis Pic, pruinosus Kiesw., ruficollis Rossi et populneus Panz. sont propres à différents continents. Trotomimnidea elongata Pic [aussi en Algérie et Tu- nisie]. Zante; Syrie : M'-Liban. Phytobaenus amabilis Sahlb. (scapularis Mars.) [aussi en Europe]. Japon. flylophilus (Pseudoletolus) syriacus Pic. Syrie. — curtipennis Pic. Caramanie. . (Olotelus) gratiosus Pic. Syrie. — Aristidis Pic [décrit d'Égypte]. ? Syrie. —— pruinosus Kiesw. et var. semiobseurus Pic [aussi en Afrique]. Europe; Turquie d'Asie; Turkestan. — obscurithorar Pic. Rhodes. — nigriceps Pic. M'-Liban. — drusus Pic. —= — ruficollis Rossi et var. fulvipennis Pic[aussi en Europe]. Turquie d’Asie. (46) Contribution à l’étude générale des Hylophilidae. 183 Hylophitus (Pseudanidorus) Peyroni Pic. M'-Liban. — (? Pseudanidorus) cyprius Baudi. Chypre. == (Euglenes) maronitus Pic. M'-Liban. == (Aderus) populneus Panz. [aussi en Aîfri- que]. Europe; Turquie d'Asie, etc. Douteux à Chypre H. punctiger Muls. et Rey (— ? pallescens Woll.). Ainsi nous avons (en dehors du genre Trotonunidea) pour les Hylo- philides. quatre ou cinq espèces qui ne sont pas exclusivement asia- tiques, dont deux (pruinosus Kiesw. et populneus Panz.), sont large- ment répandues dans la région méditerranéenne. Outre ces espèces, on connaît en Asie : huit espèces au Japon, dé- crites par de Marseul et Champion, neuf dans l’Indo-Chine ou les Indes, décrites par Fairmaire et moi-même, et trois de l’île de Ceylan, décrites par Motschulsky; soit en tout vingt espèces, dont plusieurs me sont inconnues. Dans les Annales de la Société entomologique de France (1876 p. 455), de Marseul a dressé un tableau pour séparer les espèces, alors connues, du Japon; dépuis, deux espèces ont été décrites du même pays et actuellement, la faune japonaise, la plus connue dans cette partie du monde, se trouve représentée par neuÎ espèces, dont une, rentrant dans le genre Phytobaenus, est décrite primitivement d'Europe. Les espèces japonaises pourront se distinguer à l’aide du tableau di- chotomique suivant, inspiré en partie par celui de de Marseul : 1. Tête non engagée dans le prothorax (Hylophilus divers)... 2. — Tête engagée dans le prothorax. — Long. 2 mill. (coll. Mar- LUI LENS OO AE 3 EP RE A PS A en Le CEE Phytobaenus scapularis Mars. — amabilis Sahlb. 2. Tibias intermédiaires droits, ou presque droits, quelquefois SURARNUE SERIES CR ARE US NS ee Ne 3. — Tibias intermédiaires &, épais et très distinetement sinués et tordus. — Long. 3 mill. (coll. Lewis).... distortus Champ. 3. Troisième article des antennes long, égalant le quatrième.. 4. — Troisième article des antennes assez court, plus court que le 4° — Long. 1,60 mill. (coll. Lewis, Marseul)........ Re dr te nt (Adeïus) gibbulus Mars. 4. Klytres assez courts, convexes, avec ou sans taches, de la couleuntduprothorax 10m LEE BIC EANI NS HAL ENT UE 184 MAURICE Pic. (47) — Élytres allongés, déprimés, testacés, avec prothorax d’un noir brunâtre. — Long. 2,50 (coll. Lewis, Marseul).... see 208 ORAN ANNE IP ENIAN OR EE IS PAPE rubrivestis Mars. 5. Coloration élytrale bicolore, les élytres étant ordinairement jaunes ou d’un roux-testacé avec une fascie noire. .... 7e — Coloration élytrale unicolore, d’un noir brun ou roux-tes- tacé, pas de fascie TONCÉE.. 000 M NC PRE 6. 6. Élytres d’un noir brun uniforme. — Long. 2,30 mill. (coll. ÉMIS AMATSEUL) ARR PRONE CTRAMERRR Pre brunnidorsis Mars. — Élytres d’un roux-testacé, ainsi que le reste du dessus du corps. — Long. 2 mill. (coll. Lewis, Marseul).. rufulus Mars. Élytres foncés, maculés de clair vers les épaules et large- = mentfà l'extrémité MAP MMM 8. — Élytres fasciés de foncé sur fond plus clair. — Long. 180 mil Coll /Lemis MarSeul) REP PREERrREe cinctus Mars. (e2) Antennes testacées et plus longues; prothorax plus long, un peu rembruni. — Long. 2 mill. (coll. Lewis)... ... 3 Le EN | QE ee ME Le UE LA NERO ARR 4-maculatus Mars. — Antennes foncées, sauf l'extrémité du dernier article, plus courtes ; prothorax plus court et foncé. — Long. 2 mill. (coll'Aewis-Marseul) Re PEEMENEEECReE japonicus Champ. D’après Champion (Ent. Mont. Mag. 2° série vol. I, 1890, p. 269), les H. japonicus Champ. et 4-maculatus Mars., très voisins, se distinguent ainsi : 4-maculatus Mars. &, a les antennes plus longues et entièrement rouge-testacé, le prothorax plus long, les élytres roux-testacé avec une macule scutellaire allongée triangulaire, une fascie transversale com- mune vers le milieu, et la suture vaguement noir de poix. Dans l'Inde et en Indo-Chine vivent une série d’espèces (picinus Fairm., capitalis Pic, rufotestaceus Pic, discoidalis Pic, bipartitus Pic), qui se distinguent, tout d’abord, par un facies particulier produit par leur tête grosse avec les yeux grands, et leur prothorax ordinairement allongé, très sinué à la base ou subcaréné en dessus. Les G, plus allongés que les ©, rappellent un peu, par la forme des élytres, le s.-g. Anidorus Muls. et Rey, mais ces organes n’ont pas d’épine terminale, les pattes postérieures sont plus longues et arquées chez G'; les antennes assez robustes et très poilues ont leur 2e article un peu plus court que le 3° et Le 4° est long. De celles-ci je connais une variété d’une espèce décrite par Fairmaire (picinus v. rufescens m.) et plusieurs espèces dé- (48) Contribution à l'étude generale des Hylophilidue. 185 crites par moi, ces dernières provenant du Malabar. Il est probable que, parmi les espèces décrites par différents auteurs et qui malheu- reusement me sont inconnues, ou bien parmi celles qui restent à dé- crire, quelques autres sont voisines de celles-ci. Voïci comment je distingue les espèces, non japonaises, qui me sont connues. 1. Tête non engagée dans le prothorax et, par conséquent, vi- sible du dessus; forme élytrale peu allongée et plus ou moins large (Hylophilus divers)............2......... 2e — Tête engagée dans le prothorax et non visible du dessus; élytres étroits et allongés. — Long. 3 mill. Indes : Mahé (CORRE) RE RRES ENNNERAt (Hylobaenus) indicus Pic. 2 Élytres concolores, plus ou moins roux, de la couleur du prothorax, avec la tête rousse ou foncée.............. 4. — Élytres bicolores roux et noirs, cette dernière coloration lar- gement étendue au sommet ou près du sommet........ 3. 3. Prothorax noir, ou largement foncé ainsi que la tête; som- met des élytres noir ou vaguement roussâtre. — Long. 2,30 à 2,50 mill. Indes : Mahé (coll. Pic)....... bipartitus Pic. — Prothorax roux mais tête foncée ; sommet des élytres net- tement roux. — Long. 2,20 mill.- Indes : Mahé (coll. PB) e 0 08 9 0 END APPORTÉE LAPS EE DEAR COR RS discoidalis Pic. 4. Prothorax presque carré: dessous du corps, ainsi que les DATES ADI SAME TeMEN TOUR MMM EAN D. — Prothorax assez allongé; dessous du corps et cuisses plus ou moins noirs; élytres plus clairs que le prothorax (forme type, in coll. Fairmaire) ou de la même colora- tion, c’est-à-dire roussâtres (v. rufescens Pic, in coll. Pic). — Long. 2-2,50 mill. Indo-Chine, Saïgon....:.... EN NE EE EN RER RUN picinust Fairmaictavar: >. Tête plus ou moins foncée; cuisses postérieures plus ou moins foncées ; élytres distinctement atténués au sommet chez les ©. — Long. 2,50-3 mill. Indes : Mahé (coll. Pic CHOC) ANS RE PAT AE de pt capitalis Pic. — Tête rousse; cuisses postérieures rousses comme le reste: des pattes; élytres très peu atténués au sommet chez les @. — Long. 2,80 mill. Indes : Mahé (coll. Pic, © type)... PS NET en A RP TS EPS CSN rufotestaceus Pic. 186 MAURICE Pic. (49) Cette dernière espèce a été reprise dans la même localité par M. Mau- rice Maindron en juillet 4904, à la lumière, et figure aussi dans les collections du Muséum de Paris (Ann. Soc. ent. Fr. 1903, p. 352). En somme, les espèces exotiques d’Asie actuellement connues ren- treraient dans trois genres qui sont Phytobaenus Sahlb., Hylobaenus Pic, et Hylophilus Bert. ; dans ce dernier se classeraient toutes les es- pèces n'ayant pas la tête engagée dans le prothorax et, celle-ci par conséquent, restant visible du dessus. Les genres Phytobaenus et Hylobaenus Pic, caractérisés au premier abord par la tête fortement engagée dans le prothorax, et non visible pour cela en dessus,'ne comprennent chacun qu’une espèce, l’une ja- ponaise (Phytobaenus scapularis Mars. — amabilis Sahlb.) et qui se retrouve en Europe, l’autre (Hylobaenus indicus Pic), propre aux Indes, mais il existe dans la N'e-Guinée une deuxième espèce de ce dernier genre. Ces trois genres se reconnaîtront de la facon suivante. 1. Tête plus ou moins sensiblement inclinée en avant, plus ou moins emboîtée dans le prothorax, plus ou moins ca- chée par celui-ci en dessus. Yeux profondément échan- crés. Antennes insérées dans l’échancrure des yeux. 1’ Tête plus inclinée en avant et plus emboîïtée dans le pro- thorax, presque complètement cachée par celui-ci (vu en dessus). Antennes à articles courts et presque égaux, ADATHROUE ALLICIE EE PAPE EE EE Phytobaenus Sahlberg. 1” Tête moins inclinée en avant et moins emboîtée dans le pro- thorax, modérément cachée par celui-ci en dessus. An- tennes assez fortes, à articles un peu plus longs que larges ASDAT THEN ISE P RME CARRE PASS Hylobaenus Pic. 2. Tôte non sensiblement inclinée en avant, non emboîtée dans le prothorax, toujours bien visible en dessus. Yeux or- dinairement peu échancrés. Antennes variablement insé- rées eLVATIADIes EC ACER Hylophilus Berthold. Hylobaenus indiceus Pic a été décrit comme Phytobaenus dans l'Échange, n° 205 (1902). C’est une espèce bien distincte par la structure de son avant-Corps, jointe à sa forme étroite et allongée; elle.est noire, revé- tue d’une pubescence soyeuse grise; les antennes sont en partie rous- sätres, et les pattes testacées, en majeure partie. Hylophilus bipartitus Pic. — Offre une coloration très particulière : il est entièrement noir, moins la première moitié des élytres testacé- (50) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 187 rougeàtre; les pattes et antennes sont en partie roussâtres et le 2e ar- ticle de ces dernières est presque aussi long que le 3° G, ou nettement plus court ©. Parfois les élytres présentent vers le sommet une trans- parence roussàtre et le prothorax est taché de roux sur les côtés. Hylophilus discoidalis Pic. — Également particulier par sa colora- tion, ses élytres offrant une large macule médiane discale, mais tout à fait voisin du précédent par sa forme. Hylophilus rufotestaceus et capitalis Pic. — Ces deux espèces entie- rement, ou presque entièrement, rousses, sont un peu plus robustes que les précédentes ; chez capitalis S le 2° article des antennes, comme chez la ©, est nettement plus court que le 3°. Les espèces asiatiques des Indes, ou de Ceylan, qui me sont incon- nues, sont au nombre de six : trois de Ceylan : Monts de Nura-Ellia, décrites par Motschulsky, et trois des Indes, décrites par Fairmaire; parmi ces dernières, scapularis Fairm.— Fairmairei Pic [nom. mut.]. Les espèces de Fairmaire sont décrites des chasses de M. Andrewes à Belgaum, district au sud de la province de Madras. Je donne ci-après les diagnoses ou descriptions de ces six espèces : H. planipennis Motsch. (Bull. Nat. Moscou, 1863, p. 518). — Elonga- tus, medio subparallelus, punctatissimus, brevissime puberulus, opacus niero-fuscus, humeris plus minusve, tarsisque rufo-testaceis, capite sub- rotundato; thorace inaequali, postice lateraliterque impresso, fere capi- tis latitudine, quadrato, angulis anticis oblique truncatis: elytris tho- race latioribus, dorso utrinque deplanatis, subconcavis, postice arcuatim attenuatis, hbumeris subrectis, prominulis; femoribus posticis subin- crassatis. — Long. 1 1/3 lin. H. testaceipennis Motsch. (1. e., p. 518). — Elongato-suhovatus, postice attenuatus, punetatus, puberulus, nitidus, niger, elytris stra- mineo-testaceis, ore, palpis, antennis pedibus anticis, geniculis, tarsis- que mediis et posticis rufo-testaceis; capite nitido, punctato; thorace subaeneo vix angustiore, subquadrato, inaequale, jortiter punctato, sparsim puberulo, angulis oblique truneatis, lateribus paulo dilatatis ; elytris capite vix latioribus, punctatis, sparsim puberulis, sutura late- ribusque angustissime nigro-marginatis postice arcuatim attenuatis ; ano testaceo femoribus posticis subincrassatis. — Long. 3/4 lin. H. rufipes Mots. (1. e., p. 918}. — Subabbreviatus, subdeplanatus, punetatus, vix nitidus, nigro-fuscus, elytris fusco-testaceis, oculis pro- minulis, nigris. antennis pedibusque rufc-testaceis ; capite transverso, rugoso-punctato ; thorace capite angustiore, punetato, inaequale, antice 188 MAURICE Pic. (51) oblique attenuato, postice subquadrato, basi arcuato, profunde impresso, angulis posticis rectis, lateribus antice subangulatis, marginibus dilutio- ribus; elytris basi capitis latitudine, postice subdilatatis, crebre punc- tatis, antice pone scutellum utrinque paulo elevatis, humeris subpro- minulis. — Long. 2/3 lin. H. armipes Fairm. (Ann. Belg. t. 40, 1896, p. 44). — Oblongo-elon- gatus, sat fortiter convexus, rulo-ferrugineus, parum nitidus, subtiliter dense sericans: capite sat brevi, fronte subtilissime dense punctulato, oculis magnis, grosse granulatis, antice parum distantibus, antennis validis, corporis medium Îere attingentibus, apicem versus haud sensim crassioribus, articulo ultimo majore oblique truncato, apice acuminato, articulo 2 tertio paulo breviore, hoc quarto vix breviore, articulis ultimis paulo triangularibus; prothorace subquadrato: elytris angus- tiore, lateribus parallelis, ad angulos anticos vix areuatis, margine pos- tico utrinque sinuato, angulis posticis breviter retroproductis ; scutello truncato, haud transverso ; elytris oblongis, medio vix ampliatis, dorso medio paulo elevatis, lateribus et apice valde declivibus, basi utrinque valde elevato-convexis, dein transversim depressis, dorso subtilissime dense punctulatis, apice fere truncatis ; subtus cum pedibus concolor, his sat validis, sat elongatis, tibiis anticis intus medio acute angulatis. -— Long. 3 mill. Belgaum, en mars. Cette espèce est assez remarquable par l’armature des tibias anté- rieurs, qui est sans doute sexuelle, mais l’un des deux individus est tellement incomplet qu’on ne peut rien préciser à ce sujet. H. scapularis Fairm. (1. €. p. 44). — Oblongus, sat convexus, lusco-niger, parce griseo-pilosus, elytris utrinque basi macula rufa ar- cuata, ab humero incipiente, suturam haud attingente et vitta suturali, ante apicem utrinque expansa densius griseo pilosula ornatis; capite convexiusculo, punctulato, oculis mediocribus, haud globosis, anten- nis validis, pilosulis, corporis medium attingentibus, articulis penulti- mis paulo brevioribus, ultimo pallido, sat acuminato ; prothorace paulo transverso, elytris valde angustiore, antice sat abrupte angustato, dorso punctato, medio transversim impresso; elytris oblongo-ovatis, ad humeros angulatis, post medium angustatis, dorso sat fortiter, sat dense punctatis, ad plagam rufam humeralem paulo elevatis, dein transversim leviter depressis; subtus cum pedibus concolor, tarsis rufis, femoribus posterioribus incrassatis. — Long. 3 mill. Belgaum, fin juillet. Bien distinct par sa coloration, ses fortes antennes, sa ponctuation et ses fémurs postérieurs épais avec tous les tarses roux. (52) Contribution à l’étude générale des Hylophilidae. 189 J'ai remplacé le nom de cette espèce par celui de Fairmairei en 1896 (Bull. Soc. zool. Fr. p. 52). H. rufinus Fairm. (1. c. p. 45). — Oblongo-ovatus, sat convexus, rulus, nitidulus, pube albido-grisea sat dense vestitus, sericans ; capite convexo, oculis nigris, antennis crassiuseulis, apicem versus crassiori- bus; prothorace capite elytrisque angustiore, subquadrato, antice abrupte angustato, dorso dense subtiliter punctato: elytris oblongo- ovatis, ad humeros angulatis, dorso dense punctatis, post basin trans- versim levissime depressis:; femoribus posticis interdum infuseatis ; © capite infuscato, oculis magnis, magis approximatis, antennis Cras- sioribus, © capite concolori, minore, oculis minoribus, distantibus. — Long. 1 à 1 1/2 mill. Belgaum ; peu commun, décembre, février, juin; le plus souvent pris à la lampe, deux fois en battant des branches d'arbres. Ressemble extrêmement au populneus, même forme et même colora- tion, mais avec les antennes moins longues, moins épaisses, non cylin- driques, grossissant un peu vers l'extrémité, le corselet plus carré moins large. Gatalogue bibliographique et synonymique. Ayant donné, à la fin de la première partie, le catalogue des espèces asiatiques qui, se retrouvant en Europe, rentrent dans la faune paléarc- tique, de plus ayant mentionné encore plus haut ces mêmes espèces, je ne m'en occuperai plus dans le catalogue suivant, qui ne compren- dra donc que les espèces exclusivement exotiques de la faune asia- tique. Hylobaenus Pic (lÉchange n° 210, 1902, p. 33). indicus Pic, l'Échange n° 205, 1902, p. 2. Malabar. Hylophilus Berth. (divers). armipes Fairm., Ann. Soc. ent. Belg. vol. 40, 1896, p. 44. Indes. bipartitus Pic, l'Échange, n° 204, 1904, p. 96. Malabar. brunnidorsis Marseul, Ann. Soc. ent. Fr. 1876, p. 450. Japon. capitalis Pie, l'Échange, n° 204, 1904, p. 96. Malabar. cinctus Marseul, Ann. Soc. ent. Fr. 1876, p. 452. Japon. discoidalis Pic, Échange, n° 210, 1902, p. 34. Malabar. 190 MAURICE Pic. (53) distortus Champ., Ent. Month. Mag. 2° série, vol. I, 1890, p. 267. — Lewis, Ann. Mag. Nat. Hist. (6) vol. 15, 1895, p. 426, i. 4. Japon. Fuirmairei Pic, Bull. Soc. Zool. Fr., 1896, p. 52. Indes. scapularis Fairm., Ann. Soc. ent. Belg. vol. 40, 1896, p. 44. gibbulus Marseul (Aderus), Ann. Soc. ent. Fr. 1876, p. 454. Japon. japonicus Champ., Ent. Month. Mag. (2) vol. 1, 1890, p. 268. Japon. picinus Fairm., Ann. Soc. ent. Fr., 1893, p. 36. Indo-Chine : Saigon. var. rufescens Pic, présent mémoire p. 47. Saigon. planipennis Motsch., Bull. Soc. Nat. Mosc. 2, 1863, p. 518. Ceylan. quadrimaculatus Marseul, Ann. Soc. ent. Fr. 1876, p. 452. Japon. rubrivestis Marseul, Ann. Soc. ent. Fr. 1876, p. 450. Japon. rufinus Fairm., Ann. Soc. ent. Belg. Vol. 40, 1896, p. 45. Indes. rufipes Mots., Bull. Soc. Nat. Mosc. Vol. 2, 1863, p. 518. Ceylan. rufotestaceus Pic, l'Échange, n° 204, 4904, p. 96. Malabar. rufulus Mars., Ann. Soc. ent. Fr., 1876, p. 451. Japon. testaceipennis Motsch., Bull. Soc. Nat. Mosc. Vol. 2, 1863, p. 918. Ceylan. FAUNE AFRICAINE Notes et etudes synoptiques. Les espèces provenant du Nord de l’Aîrique, c’est-à-dire d'Égypte. Tunisie, Algérie, Maroc et des îles Canaries, ont déjà été traitées dans la première partie de cel ouvrage, en voici seulement l’énumération. Trotommidea elongata Pie [aussi en Europe et Asie]. Algérie et Tunisie. Hylophilus (Anidorus) sefrensis Pic. Algérie. —- testaceipes Pic. Algérie. — sanguinolentus var. tenietensis Pic [espèce existant aussi en Europe]. Algérie. — hipponensis Pic. Algérie. — (Olotelus) Aristidis Pic [aussi en Syrie?] Égypte. — pallescens Woll. (pallens Desbr.) [aussi en Europe]. Algérie; Tunisie ; Canaries. (b4) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 191 Hylophilus pruinosus Kiesw. [aussi en Europe et Asie]. Algérie; Tunisie. — angulithoraz Desbr. [aussi en Europe]. Algérie. — Beni-Morae Pic. Algérie. — neglectus Duv. et var. algiricus Pic [aussi en Europe]. Tunisie. — (Pseudanidorus) laesicollis Fairm. Algérie. — monstrosipes Pic [aussi en Corse]. Alvérie. — (Euglenes) kabylianus Pic. Algérie. — oculatissimus Woll. Canaries. — (Aderus) populneus Panz. et v. biskrensis Pic [aussi en Europe et Asie]. Afrique septentrionale. — . (Aderus) flavus Fairm. Algérie. Ainsi done, nous avons (en dehors du genre Trotommidea), pour les Hylophilides, sept espèces (huit avec Aristidis Pic, douteux en Syrie), qui ne sont pas exclusivement africaines, dont deux, H. pruinosus Kiesw.. et surtout populneus Panz., sont très répandues dans la région méditerranéenne. En dehors de ces seize espèces du Nord de l'Afrique, on connait en- core en Afrique : une espèce des Hespérides (gracilicornis Woll.), qui m'est inconnue; une de la Côte-d'Ivoire (africanus) décrite par moi, ainsi que deux d’Obock ou d’Abyssinie (Maindroni et Raffrayi) et une nouvelle (Bottegoi), des Somalis; trois espèces de l’Ile Maurice et onze de Madagascar, dont une nouvelle, toutes décrites par moi. On relève, en cutre, deux espèces de Guinée (macularis et sulea- tulus) et une d’Assinie (maculipennis), dont le type, provenant de la collection Ch. Alluaud, figure aujourd’hui dans la mienne. Enfin, il convient de mentionner dix espèces de la Guinée espa- gnole qu’on retrouvera aux Addenda et que j'ai décrites récemment (Mem. Soc. Esp. H. Nat. 1905, tom. 4, p. 204). Une espèce de l’Afrique ausirale décrite par Fairmaire (femoratus), qui m'est restée inconnue et plusieurs autres provenant de la même région, décrites par moi et qui sont : longipennis et grandis, de la Co- lonie du Cap; Marshalli et versabilis, de la Rhodesia; natalensis, du Natal; plus une espèce nouvelle (diversicornis), également du Natal. La faune africaine se trouve ainsi représentée par 16 espèces ren- tirant dans la faune paléarctique et 39 autres, ce qui fait un total de do espèces de Hylophilidae. 192 MAURICE Pic. (55) Ayant pu voir le plus grand nombre des espèces africaines décrites et étudier, sur les types mêmes, la plupart de ces espèces, j'ai pu tenter de les séparer à l’aide d’un tableau dichotomique (1). N'ayant vu mal- heureusement qu’un exemplaire de plusieurs espèces (ce qui n’est pas suffisant pour bien les comprendre, surtout à cause des divergences fréquentes entre les sexes), je ne me dissimule pas l’imperfection de cet essai; mais, en attendant mieux, c’est une première base d’étude et le premier essai de classification tenté pour les Hylophilides exo- tiques de ce continent. Hylophilus Berth. (divers). 1. Prothorax non distinctement sillonné longitudinalement, plus large que long ou aussi long que large, parlois à peine plus long: MP OI RON NOR PRRRETEE 2 — Prothorax distinctement sillonné longitudinalement, nette- ment plus long que large. — Long. 3 mill. — Madagascar (Coll. AlaUd) REVERS EE RE fasciatipennis Pic. 2. Prothorax sans impressions bien marquées à la base, par- fois avec des impressions faibles ou une impression mé- diane (macularis, Bottegoi, soarezicus, sulcatulus)...... 8. — Prothorax marqué, de chaque côté de la base, d’une im- pression plus ou moins forte (2) et bien distincte, ou d’une forte impression transversale. ........: 3. 3. Antennes plus ou moins grèles ;élytres fasciés ou maculés. 4. — Antennes plus ou moins robustes; élytres non fasciés, concolores. — Long. 2,50 mill. Madagascar (coll. Al- Da d).R ÉORNE PO ER Re ER RP EEE ultimus Pic. 4. Élytres ornés d’une large macule noire, ou brune, posté- TIEUTe..-L Nes dome sept dot LR OR CEE ETCCENRERPERE 7e — Élyireswariablement#tasciés PP CPR PP EC ERNERRESE D. (1) Ce tableau n'est pas tout à fait complet, parce que deux espèces me sont restées inconnues et aussi parce que je n’ai pu en intercaler trois autres que j'ai décrites, par suite du renvoi de celles-ci ou d’un supplément apporté par de nouvelles communications. (2) Parfois avec une faible dépression transversale près de la base (angus- licollis Pic). Cette espèce possède une pubescence pruineuse, et a le 3° article des antennes plus long que le 2; elle provient de Madagascar. (Coll. Mu- séum de Paris.) (56) Contribution à l'étude générale des Hylophilidue. 193 ÿ. Elytres en ovale allongé; antennes foncées ou marquées DENON EEE PE Det SR CR ee VAR A 6. — Élytres courts et larges; antennes testacées. — Long. 1,50 mill. Ile Maurice (coll. Alluaud et Pic).... Emmerezi Pic. 6. Antennes testacées, marquées de foncé avant leur som- met; élytres bruns, ornés de deux fascies flaves sinuées et d'une macule apicale flave. — Long. 1,50 mill. Mada- gascar (coll. Alluaud).......... (Falsoletolus) semiopacus Pic. — Antennes noires; élytres bifasciés de gris. — Long. 2 mill. env. Île Maurice (coll. Alluaud). (?Pseudeuglenes) Alluaudi Pic. 7. Élytres ornés d’une macule noire moins étendue; protho- rax moins large. — Long. 4,60 mill. Ile Maurice (coll. PALAU CP 2 ls ... (? Pseudeuglenes) mauritiensis Pic. — Élytres ornés d’une macule brune plus étendue: protho- rax plus large. — Long. 1,50 mill. Madagascar (coll. AITAT) RSR CEA RON PR minutus Pic. 8. Pygidium non distinctement, cu peu, prolongé au som- met; élytres ou complètement, ou en majeure partie testacés, ou bien foncés, mais ornés de macules claires larges ; pubescence ordinairement soulevée............ Ge — Pygidium fortement prolongé au sommet et débordant les élytres (facies de Mordellide); élytres noirs, ornés cha- cun d’une petite macule jaune posthumérale ; pubescence presque pruineuse, couchée. — Long. 2 mill. Madagascar (GG N AUTRES SRE MOMENT ERTMRES EL CT REC TR ENUE pygidialis Pic. 9. 3° article des antennes distinctement plus long que le 2: elytres ordinairement à pubescence ‘soulevée rude... 12. — 3° article des antennes plus court, ou aussi long que le 2°; élyiresa pubescence pruineuse) fine (1}.,:... "00. 10. 10. Pubescence foncière peu épaisse; yeux petits où moyens; ÉTEMOUSSE CIMDRNANAME MER ERREURS E 11e — Pubescence foncière épaisse; yeux grands; tête obscure. — Long. 1,30 mill. Guinée (coll. Pic)......... macularis Pic. 11. Tête subtronquée; prothorax sans dépression transversale (1) Dans ce groupe doit rentrer probablement H. africanus Pic, de la Côte- d'Ivoire, que je n'ai plus sous les yeux, espèce à pubescence pruineuse et pro- thorax inégal. Ann. Soc. Ent. Fr., LXXIV [1905]. 43 194 MAURICE Pic. (57) distincte près de la base. La var. Chevreuxi, de Dakar, se distingue par la forme moins robuste ou plus con- vexe et la bande foncée un peu élargie. — Long. 2 mill. Abyssinie (Raffräy in coll. Pic)... |... Raffrayi Pic (1). — Tête un peu arquée: prothorax à dépression transversale faible, mais distincte, près de la base. — Long. 2,30 mill. Somalis : Lago. (Musée civique de Gênes et coll. Pic)... Er LE DO RE Te NL EE e LPO PER Bottegoi n. sp. 12. Élytres, soit entièrement testacés ou roux, soit testacés avec une macule médiane foncée... .. 14. — Élytres foncés au sommet, soit plus ou moins roux à la base, soit marqués de flave vers les épaules. ...... RU A9 13. Antennes longues etgrêles ; pubescence pruineuse; élytres noirs, à base largement rousse. — Long. 2,50 mill. Na- tal{(coll AMarshallet PIC MEN MARIE REEUS Marshalli Pic. — Antennes épaisses ©, ou très élargies avant le sommet 9 ; élytres noirs à macule humérale flave; pubescence rude et soulevée. — Long.2,50 mill. Madagascar (Muséum de Pairistencolélie) EbFERPEE AN RARE ER ER Decorsei Pic. 124.1 Élytres concolores. PANNE ENNNNI PEER 15. — Élytres ornés d’une macule suturale noire. — Long. 2,50 mill. Assinie (coll. Pic).... (Euglenes) maculipennis Pic. 45. Antennes concolores, testacées ou d’un testacé roussàtre. 49. — Antennes bicolores, en partie foncées, parfois presque en- tièremeni loncées Ou dembhrunies "LP ER 16. 16. Élytres sans, ou avec faibles dépressions antérieures, peu allongés ou assez courts: prothorax plus court et plus où moins large. : "RL MAO NA NN ET — Élytres très distinctement impressionnés à la base et allon- gés ; prothorax assez long. — Long. 3 mill. Madagascar (COL AA) 2 EL PRE ARE ER grandipes n. sp. 17. Antennes non, ou peu, épaissies à l'extrémité, soit entière- (1) Près de cette espèce doit prendre place, 4. Maindroni Pic, d'Obock (type in Muséum de Paris), que je n'ai plus sous les yeux, qui présente éga- lement la tête arquée et la pubescence fine avec une coloration analogue; le prothorax est plus transversal, légèrement impressionné sur le milieu et sa ponctuation est plus forte. (58) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 195 ment noires avec le dernier article testacé, soit foncés AMÉGAARDASERLESTACEE. FAST. Re ARTE EE 18. — Antennes distinctement épaissies à l'extrémité, noires aux deux extrémités. — Long. 2,50 mill. Madagascar (coll. AA). PAS NANTERRE ER (? Euglenes) dilaticornis Pic. 18. Antennes assez longues et peu épaisses, noires à dernier article testacé; prothorax moins large; pattes intermé- diaires arquées et munies d’une sorte de dent émoussée vers la base. — Long. 2,80-3 mill. Natal (coll. Pic, Mar- ST) ae SR EN RERE LIN RRSRERERRS natalensis Pic. — Antennes moins longues et un peu épaissies, noires au sommet, testacées à la base ; prothorax plus large; tibias intermédiaires droits. — Long. 3 mill. Natal coll. Pic). 3e 0 0 500 SOA SR ER ER ARCS diversicornis n. sp. 19. Angles antérieurs du prothorax très saillants. ........... 23. — Angles antérieurs du prothorax plus ou moins arrondis, OMRS RES MP eee eo Lune: Re LU Eos PEAU 20. Antennes robustes ou épaissies au sommet; prothorax M OURSMO LATE SEA CE NUE CT MR EAU REC ERA A TENTCN IIS 21 — Antennes grêles, minces au sommet; prothorax noir. — ponte sDunbrody (DIN ER . grandis Pic. 21. Prothorax presque, ou aussi long que large; tête rousse ou CIDSO TIR NENT AT ER AANEE CAT EP ER EX ECTS FRRCRNNE FE RS PARCERE AT AUTEURS 22 - — Prothorax très transversal: tête franchement noire. — Pons GuMmee (CO PPIC) AMENER sulcatulus Pic. 22. Plus court et plus brillant; tête un peu plus foncée que le reste du corps. — Long. 2,50 mill. Madagascar (coll. ATTEO ere LE OR SERRE RE RSR PERS SR infasciatus Pic. — Plus long, brillant; tête de la coloration générale. — Long. 2,30 mill. Madagascar (coll. Alluaud)......... soarezicus Pic. 23. Élytres moins longs et distinctement atténués au sommet ; tête rousse. — Long. 2 mill. Le Cap. (coll. Pic)... ..:.. RE nou de (? Olotelus) longipennis Pic. — Élytres plus longs, peu rétrécis au sommet; tête foncée (forme type) ou rousse (v.ruficeps Pic). — Long. 2 mill. Natal (coll. Pic, Marshall, O’Neil).... (Olotelus) versabilis Pic. 196 MAURICE Pic. (59) Diagnoses, notes et descriptions d'espèces nouvelles. H. (Faisoletolus) semiopacus Pic. (Bull. Soc. ent. Fr. 1903, p. 145). Le sous-genre Falsoletolus Pic, est caractérisé par les épaules un peu effacées, les antennes assez longues à 2° article gros, avec les suivants allongés et les derniers épaissis, celles-ci insérées sur le front, en avant des yeux, enfin la tête détachée du prothorax sur les côtés. L'espèce semiopacus Pic, qui provient des chasses de M. Alluaud au sud du Pays Androy à Madagascar, est subovalaire, d’un brun roux, presque opaque sur l’avant-corps avec les élyires brillants ornés de 2 fascies sinuées et d’une macule apicale flaves les pattes etla majeure partie des antennes (celles-ci rembrunies avant le sommet) sont flaves. — Long. 1,50 mill. Espèce de forme particulière et très facile à distinguer entre toutes. H. angusticollis Pic. — Espèce à pubescence pruineuse et aspect mat, entièrement testacée, moins les yeux noirs; bien caractérisée par ses élytres courts et larges à fascies brunâtres dénudées, en même temps que son prothorax relativement long, subparallèle, plus étroit que la tête y compris les yeux. Antennes grêles, à 2° article subglobuleux, 3c et 4° étroits et longs. — Long. 1,80 mill. Madagascar : Boeni (D: J. Decorse) (coll. du Muséum de Paris). H. Decorsei Pic. — Espèce brillante, robuste, à pubescence soulevée, très distincte par sa coloration plus ou moins foncée avec la tête rous- sâtre, les épaules ornées d’une grande macule testacée et les antennes très robustes. Cuisses postérieures très grosses chez G. Antennes poi- lues, très robustes, épaissies vers l’extrémité chez &, assez grêles à la base et derniers articles très élargis chez ©, celles-ci roussâtres sur leur milieu et foncées aux extrémités, à 2° article plus court que le 3°. — Long. 2,60-2,80 mill. Madagascar : Ambovombe (D' J. Decorse). Les types de cette espèce sont au Muséum de Paris et dans ma collection. H. africanus Pic. — Allongé, revêtu d’une pubescence soyeuse fine, roussätre avec les yeux noirs, les élytres foncés à base étroitement rousse; lête large; anterines assez courtes, à dernier article court; prothorax court et large, inégal; élytres longs, à impression posthumé- rale oblique peu marquée; pattes testacées. — Long. 2,30 mill. Côte d'Ivoire : Kotonou (type in coll. Ph. Francois). H. Emmerezi Pic. — Espèce remarquable par sa forme courte et (60) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 197 large, ses élytres revêtus d’une pubescence pruineuse et parsemés de petites macules, ou fascies, rembrunies, le prothorax orné de chaque côté d’une fossette punctiforme assez marquée; membres testacés, 2e article des antennes peu plus court que le 3°. H. ultimus Pic. — Allongé, subparallèle, noir de poix avec les antennes, les pattes et les élytres roussâtres ; antennes pas très longues, robustes et poilues à 2, 3 et 4 articles à peu près égaux, dernier peu long. Re- marquable par le prothorax fortement impressionné transversalement sur la base. Sud de Madagascar (Alluaud). Les A. Alluaudi, mauritiensis et minutus Pic sont voisins par leur prothorax marqué sur la base de fossettes distinctes (je ne les aï plus sous les yeux actuellement), le dernier présente une forme plus trapue et un dessin analogue à mauritiensis, la première espèce a deux bandes grises sinuées. H. pygidialis Pic. — Espèce des plus distinctes par son long pygidium débordant les élytres; d’un noir mat à pubescence pruineuse avec les élytres ornés d’une macule jaune placée en dessous des épaules. Ma_ dagascar : Tsilamahana (Alluaud). H. macularis Pic. — Par la structure antennaire se rapproche un peu de populneus Panz., mais bien distinct par sa tête foncée, ses élytres à pubescence pruineuse, ornés de macules subdénudées brunes, les pos- térieures plus grandes; le prothorax est faiblement et irrégulièrement impressionné vers la base. Provient de Addah, en Guinée. H. Bottegoi n. sp. — Oblong, assez large, peu brillant, à pubescence pruineuse grise, testacé ou rembruni avec les antennes foncées; tête subarquée en arrière, yeux moyens; antennes assez courtes, épaissies au sommet, foncées à 3 article plus mince que le 4°; prothorax court et large, anguleux antérieurement; élytres courts et larges, subdé- primés sur le milieu, testacés mais rembrunis autour de l’écusson avec une large macule brune peu tranchée vers le milieu: pattes roussà- tres, petites. — Long. 2,5 mill. Lago (Bottego). Cette espèce, voisine de Raffrayi Pic, s’en distingue par les caractères donnés dans les tableaux ci-dessus; rapprochée aussi de Maindroni Pic, que je nai plus sous les yeux, elle en diffère au moins par la co- loration foncée des antennes. H. Raffrayi, Maindroni et Bottegoi Pic, présentent tous trois, sur coloration foncière testacée ou rousse garnie d’une pubescence prui- neuse, une macule discale foncée variable subdénudée; la première n’a pas de dépression basale au prothorax, les deux autres en ont une 198 Maurice Pic. (61) distincte sans être lorte, Waindroni a les antennes testacées et Bottegoi les a presque complètement foncées. H. grandipes Pic. — Allongé, mais cependant robuste, entièrement testacé-rougeûtre avec les antennes rembrunies, à dernier article plus clair, peu brillant, fortement ponctué, à pubescence rude un peu sou- levée; tête grande, plus large que le prothorax, tronquée-échancrée en arrière, yeux grands; antennes longues et assez robustes, plus larges au sommet; prothorax assez long, un peu rétréci en avant; ély- tres très longs et parallèles, ornés antérieurement d’une forte impres- sion oblique; pattes longues et minces. — Long. 3 mill. Diego-Suarez (Alluaud). — Espèce très distincte par sa forme allongée et robuste, la forte impression élytrale. H. Marshalli Pic. — Rappelle tout à fait H. bipartitus Pic, d'Asie, mais le prothorax n’est pas caréné en dessus, les antennes sont grêles et les élytres chez G sont simplement un peu déprimés, et non profon- dément impressionnés antérieurement. H. dilaticornis Pic. — Pas très allongé, testacé à pubescence rude soulevée; antennes testacé roussâtre, à premiers et derniers articles plus ou moins noirs, 2 article subglobuleux court, 3° plus long, 4 à 6 étroits et allongés, les suivants épaissis en massue, dernier robuste, carré, tronqué au sommet. Madagascar : Diego-Suarez (Alluaud). H. maculipennis Pic. — Espèce robuste, bien distincte par sa macule elytrale foncée placée sur la suture et le milieu des élytres. Elle a été recueillie en Assinie par M. Ch. Alluaud qui me l’a cédée dernière- ment. H. soarezicus Pic. — Peu allongé, subparallèle, testacé; : antennes épaissies à l’extrémité, à dernier article court et subtronqué ; prothorax assez long, présentant sur les côtés et le milieu des traces d’impres- sions; pubescence en partie faite de poils soulevés. Diego-Suarez (Al- luaud). Dans l'Afrique australe se trouvent plusieurs espèces, pouvant se classer dans les sous-genres Pseudolotelus, Olotelus ou Euglenes, Voï- sines par leur pubescence soulevée (elles se distinguent ainsi de I. Marshalli Pic de la même région qui est orné d’une pubescence pruineuse) dont je dois en partie la connaissance aux Révérends Marshall et Oneil et dont les types figurent au moins dans ma collec- tion; ces espèces pourront se distinguer de la façon suivante : 1. Antennes insérées en dedans des yeux (Euglenes Westw. où Pseudolotelus Pic). Prothorax plus ou moins arrondi (62) Contribution à l'étude genérale des Hylophilidae. 199 aux angles antérieurs; pubescence élytrale plus distinc- ÉINEDASOUIeNÉS. FD. CLEA NE 0 ANR Eros Et 291. — Antennes insérées en dehors du bord interne des yeux (Olotetus M. R.). Prothorax à angles antérieurs saillants ; pubescence el ytrale peulsoulevée Sur. TR ONE HE 2. Elytres plus longs, peu rétrécis au sommet: tête noire (forme type) ou rousse (var. ruficeps Pic). — Long. 2-2,3 mill. Natal (Marshall), Dunbrody (O’Neil). versabilis Pic (!). — Élyires moins longs, très atténués au sommet; tête rousse. — Long. 2? mill. environ. Le Cap. (ex Raffray). longipennis Pic. 3. Élytres relativement allongés; prothorax plus court, non FÉITÉO CENTRAL ORNE ee Rene e A 4. — Élytres relativement courts; prothorax moins court, dis- tinctement rétréci en avant. — Long. 2,5 mill. Natal (Marshall)... TR DIU EU PRÉC PAL EME natalensis Pic. 4. Antennes robustes, noires à base testacée ; avant-corps peu transverse; pattes postérieures foncées avec lextrémité des tarses testacée. — Long. 3 mill. Natal (coll. Pic). AR EN. CS Lan A LUN ÉP EE LS AE FA EEE LAS PTT OL RAATUETE diversicornis n. sp. — Antennes minces, entièrement testacées; avant-Corps très transverse; pattes postérieures testacées avec les cuisses largement rembrunies. — Long. % mill. Dunbrody (O'NEN)S eee de FATAL a ie AREAS MCE A AE NCAA LS grandis Pic. H. diversicornis n. sp. — Robuste, assez allongé et atténué en arrière, brillant, noir avec les élytres testacés, fortement et densément ponce- tué, pubescent de gris; fes antennes sont robustes et assez longues, foncées avec les trois premiers articles testacés, le 2° est court, le 3° long, plus long que 4°: pattes robustes, les postérieures plus grosses avec les cuisses munies en dessous G d’une brosse pileuse, celles-ci noires avec les 4 tibias antérieurs, et l'extrémité des tarses postérieurs, testacés, tibias postérieurs un peu sinués et épaissis. Deux espèces me sont restées inconnues, ce sont les gravidicornis Woll., des Hespérides et femoratus Fairm., de l’Aîrique australe, dont (1) Cette espèce est très voisine de Æ. pallescens Woll., du nord de l'Afri- que ; sa forme est un peu moins trapue, les antennes sont plus longues chez &, et un peu différentes, le 4° article étant épaissi chez &*; ressemble aussi à ocu- latus Gyllh. d'Europe, mais le prothorax est anguleux sur les côtés antérieurs et les antennes sont différentes. 200 MAURICE Pic. (63) je vais reproduire les descriptions, celle de gravidicornis étant abrégée. H. gravidicornis Wol. (Col. Hespérides 1867, p. 216). — Ovatus, sub- nitidus, testaceus sat dense demisse subcinereo pubescens ; capite sub- nigro, minute punctulato; prothorace transverso subquadrato postice paulo angustiore, paulo densius profundiusque punetato; elytris sat prolunde punciatis, pone basin malleato-inaequalibus ; antennis elon gatis, crassis, sensim obscurioribus (sc. pallido ferrugineis). — Long. corp. lin. circa 1. Habitat S. 1ago. _ Antennae longiusculae, art° Am° Jongiusculo suboblongo, 2, 3° se- quentibus multo brevioribus, minoribus. Oculi magni, parum distantes (in maribus magis approximati quam in faeminis). H. femoratus Fairm. (Ann. S. ent. Fr. 4897, p. 140). — Elongatus, sub- parallelus, valde convexus, fuscus, opacus, sat dense subtiliter griseo- pubescens, elytris testaceis, nitidulis ; capite subtiliter dense punctulato, antice constricto, vertice elevato et postice abrupte truneato, collo lato, brevi, oculis vix emarginatis, antennis parum gracilibus, medium corporis paulo superantibus &, haud attingentibus © ; prothorace sub- quadrato, elytris angustiore, lateribus parallelis, ad angulos anticos tantum arcuatis, dorso densissime subtiliter punetato; scutello indis- tincto; elytris fere parallelis, ad humeros angulatis ante apicem paulo angustatis, apice conjunctim rotundatis, dorso dense punctatis, leviter rugosulis basi ad seutellum utrinque levissime elevatis, pedibus va- lidis, posticis longioribus, femoribus posticis crassioribus. — Long. 3,-4,5 mill. Port-Elizabeth (D' Ch. Martin). Je ne puis séparer cet insecte des Xylophilus ; la forme de la tête est un peu différente, le vertex étant très relevé et presque tronqué en. arrière; le corselet est plus allongé, mais c’est une exagération de ce que l’on voit chez le fennicus. Les sexes sont très différents de taille, le G est plus petit avec les antennes plus longues, les femurs posté- rieurs plus épais et les élytres un peu plus étroits. Catalogue bibliographique. Comme pour la faune asiatique et pour les mêmes raisons, c’est-à- dire afin d'éviter un double emploi, je ne donnerai ci-dessous que le catalogue des espèces exclusivement exotiques, catalogue également rédigé dans l’ordre alphabétique. africanus Pic (Olotelus), Bull. Soc. Zool. Fr., 1902, p. 19. Côte-d'Ivoire. Alluaudi Pic (? Pseudeuglenes), Bull. Soc. Zool. Fr., 1898, p. 69. Ile Maurice. (64) Contribution à l’étude générale des Hylophilidae. 201 angusticollis Pic, Bull. Soc. ent. Fr., 1904, p. 72. Bottegoi Pic, présent mémoire, p. 60. Decorsei Pic, Bull. Soc. ent. Fr., 1904, p. 72. dilaticornis Pic (? Euglenes), Bull. Soc. Zool. Fr., 1898, p. 68 et 70. diversicornis Pic, présent mémoire, p. 62. Emmerezi Pie, L'Éch. n° 220, 1903, p. 119. fasciatipennis Pic, L'ÉCh. n° 218, 1903, p. 99. femoratus Fairm., Ann. Soc. ent. Fr. LXVI, 1897. [4898], p. 440. grandipes Pic, présent mémoire, p. 61. grandis Pic, L’Ëch., n° 230, 190%, p. 42. gravidicornis Wall. Col. Hesp., 1867, p. 216. infasciatus Pic, L'Éch., n° 218, 1903, p. 98. longipennis. Pic (Olotelus), Mise. Ent. IT, 1895, p. 41. macularis Pic, Bull. Soc. Zool. Fr. 189%, p. 15. maculipennis Pic (Euglenes), Bull. Soc. Zool. Fr., 1898, p. 68 et 71. Maindroni Pic, Bull. Muséum Hist. Nat. 1898, n° 2, p. 67. Marshalli Pic, Rev. d’'Ent., 19014. DATE mauritiensis (? Pseudeuglenes), Bull. Soc. Zool. Fr., 1898, p. 68 et 69. minutus Pic, L'Éch., n° 218, 1903. p. 98. natalensis Pic, Rev. d’Ent., 1903, p. 166. pygidialis Pic, Bull. Soc. ent. Fr., 1903, p. 42. Raffrayi Pic, Mém. Soc. Zool. Fr., VIT, 189%, p. 434. var. Chevreuxi Pie, L'Éch., n° 220, 1903, p. 149. semiopacus Pic, Bull. Soc. ent. Fr., 1903, p. 145. soarezicus Pic (? Ariotus), Bull. Soc. Zool. Fr., 1898, pe 09 et 70. sulcatulus Pic (Euglenes), Bull. Soc. Zool. Fr., 189%, p. 16. ultimus Pic, L'Éch., n° 210, 1902, p. 34. versabilis Pic (Olotelus), L'Éch. n° 240, 1909, p. 34. var. ruficeps Pie, L'Éch., n° 298, 1903, p. 181. Madagascar. Somalis. Madagascar. Madagascar. Natal. Ile Maurice. Madagascar. Afrique australe. Madagascar. Colonie du Cap. Hespérides. Madagascar. Le Cap. Guinée. Assinie. Obock. Airique australe. Ile Maurice. Madagascar. Natal. Madagascar. Abyssinie. Dakar. Madagascar. Madagascar. Guinée. Madagascar. Natal. Colonie du Cap. 202 MAURICE Pic. (65) FAUNE OCÉANIENNE Notes et études synoptiques. Dans la faune océanienne je comprends les Indes Néerlandaises avec l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la multitude des îles qui les avoi- sine. Avec cette faune nous abordons un élément d'étude particulier où sont exclues les deux espèces [populneus, pruinosus] répandues dans la région méditerranéenne des précédentes faunes, mais dont la présence ici sera peut-être signalée quelque jour (!). Un certain nombre de nouvelles espèces ont été recueillies ces der- nières années, combien d’autres restent encore à découvrir! A en juger par la diversité des matériaux que j'ai vus, cette faune est riche et variée et dans cette multitude d’iles peu visitées qui ia compose, il est permis de supposer qu'il existe encore de nombreuses espèces inconnues. D’après les espèces que j'ai pu voir, là faune océa- nienne est assez spéciale: de plus, les auteurs australiens ont décrit trois genres (ou sous-genres) particuliers qui ne semblent pas se re- trouver dans l’Ancien ou le Nouveau Monde. En dehors des espèces provenant de la Malaisie ou de la Mélanésie, je ne connais presque rien et suis forcé, soit de m'en tenir aux renseignements donnés par les auteurs, soit de reproduire entièrement ou partiellement les descrip- tions des nombreuses espèces d'Australie, de Tasmanie et de la Nouvelle-Zélande. Jai pu réunir, grâce à M. M. H. Donckier et feu le D' Staudinger, un certain nombre d'espèces provenant de Java et Sumatra et voir en outre d’autres espèces nouvelles de ces régions, ainsi qu’une dizaine de la Nouvelle-Guinée, par suite des précieuses communications du Musée civique de Gênes et du Musée National Hongrois, ce dernier en- richi par les chasses récentes d’un intrépide et habile chasseur, Pex- plorateur Biro. Je dois aussi aux communications de M. Ph. François la connaissance de trois espèces des Nouvelles-Hébrides ou des Iles Loyalty. Mon apport personnel, pour l’étude de la faune océanienne, sera le synopsis des espèces qui me sont connues de Sumatra, Java, Nle-Gui- née et autres îles avoisinantes, étude faite sur les types. Voici quelques indications sur la répartition géographique des di- verses espèces océaniennes portées à ma connaissance. (1) Cette faune comprend naturellement Anthicus floralis L. (parmi les insectes les plus voisins des Æylophilides), une des espèces les plus cosmo- polites de Coléoptères. (66) Contribution à l’étude générale des Hylophilidae. 203 Une seule espèce (fasciolatus) qui m'est inconnue, a été décrite an- cieonnement de Java par de Marseul; depuis j'ai décrit deux espèces des Nes-Hébrides, trois espèces de Java, seize de Sumatra [l’une de celles-ci, Donckieri se retrouve aux Célèbes], une de Bornéo, deux des Célèbes et, quatorze de la Nouvelle-Guinée. Cinq espèces sont décrites de la Nouvelle-Zélande par Broun et une vingtaine d'Australie et Tas- manie par différents auteurs. Je décris plus loin une nouveauté des Iles Loyalty (!). J'ai classé toutes les différentes espèces que jai décrites dans les Hylophilus, moins une de la N'e-Guinée qui rentre dans le genre Hylobaenus Pic (voisin de Phytobaenus Sahl.) genre qui com- prend aussi une espèce des Indes dont j'ai parlé précédemment. D'après la description de de Marseul (Tijds. Ent. XXV, p. 54), son H. fasciolatus, de Java, ressemble pour la taille et le fascies au popul- neus, dont il se distingue par le dessin pubescent des élytres disposé en zigzag et les 2 et 3° articles des antennes qui sont menus et oblongs, le 3° un peu plus petit que le 2. Cette espèce est d’un testacé roussâtre et ornée d’une grande tache brune allongée sur le milieu de chaque élytre, les élytres sont en outre ornés d’une pubescence cou- chée fine et blanche, couvrant la base et l’extrémité et formant une fascie en M ou en zigzag. Cette espèce n’est inconnue. M. Lea à publié (Proc. Linn. S. N. S. Wales, 1897, p. 588), le cata- logue général des ÆZylophilides d'Australie connus à cette époque, ce catalogue est utile à consulter car il classe dans les nouvelles coupes établies par Blackburn plusieurs espèces anciennement décrites comme Xylophilus, et même un ancien Anthicus, labnormis King. D’après ce catalogue les espèces australiennes devront être ainsi classées. 1° Dans le genre Æylophilus 4 espèces qui sont : eucalypti Lea, pectinicornis Champ., fluctuosus Champ., et albonotatus Champ. 20 Dans le genre Syzeton Blackburn, 4 espèces : undatus Gem. (fas- ciatus Boh., Blackburni Lea), abnormis King (laetus Blackb.), lateralis Blackb., èmmaculatus Lea. 3° Dans le genre Syzetoninus Blackb. 8 espèces : mundus Blackb., #n- conspicuus Black., quadrifoveatus Lea, impressicollis Lea (morulus Champ.), variegatus Lea, crassicornis Lea, parallelus Lea, basicornis Lea. 4° Dans le genre Syzetonellus Blackb. 3 espèces : alpicola Blackb., sordidus Lea, humeralis Lea. En résumé, la faune dite océanienne comprend actuellement soixante- irois espèces spéciales, dont plusieurs rentrent dans des genres ou (1) Consulter aussi l’Addenda pour une espèce nouvelle de Java. 204 MAURICE Pic. (67) sous-cenres particuliers: quelques-unes devront vraisemblablement se classer plus tard dans des divisions nouvelles, travail que j'entrepren- drai quand je disposerai (à moins qu'un autre auteur plus favorisé puisse le faire avant moi) de matériaux plus complets d'étude. Je donnerai suecessivement, pour le genre Hylophilus, divers ta- bleaux, soit généraux, soit restreints à la faune d’une ile ou limités à un groupement particulier. Si la même espèce figure parfois dans plu- sieurs de ces tableaux, il ne faut y voir qu’un unique désir, celui de la faire mieux connaître. Je compléterai ces études synoptiques en donnant des notes sur les espèces que je ne connais pas ou en reproduisant les descriptions, soit complètes, soit abrégées, de ces espèces, et un catalogue biblio- graphique terminera l’étude de cette faune. Espèces d’Océanie, étude générale. Hylophilus Berih. 1. Tête plus ou moins dégagée du prothorax, au moins dis- tinctement séparée sur les côtés. .... ss 1e SOÉBTRTROEE D: — Tête assez engagée dans le prothorax. — Long. 2 mil. Nie-Guinée (Biré, in coll. Mus. Budapest). ..... Horvathi Pic. 2. Antennes non, ou progressivement, épaissies à l’extrémité. Insectes ordinairement pubescents, rarement presque glabres et brillants, mais alors sans reflets métalliques. 3. — Antennes brusquement épaissies à l'extrémité, grêles à la base. Insecte presque glabre, très brillant, noir de poix à reflets métalliques. — Long. 1,3 mill. Nouvelles-Hé- brides : Mallicolo (Ph. François, in coll. François)... eg PLATE QT PSS ....... (Micreuglenes) metallicus Pic. 3. Insectes plus ou moins distinctement pubescents...... L'ANRAE — Espèce peu pubescente. Noir de poix, très brillant sur le dessus du corps; élytres ornés d’une impression subhu- mérale large et profonde, 3° article des antennes bien plus court que le 4e. — Long. 1,5 mill. Iles Loyalty : Maré (Ph. François, in coll. François)... punctatus n. sp. (1). (1) Cette espèce présente les caractères généraux suivants : Un peu al- longé, brillant, fortement et assez densément ponctué, noir de poix, antennes et Libias testacés, tète presque lisse; antennes longues, assez grêles, Lestacées, avec le dernier article rembruni, le 3° bien plus court que le 4°; prothorax be he man Te ans hd an RE ERR (68) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 205 4. Élytres à pubescence pileuse variable, parfois soyveuse. Tête rarement tres large et, dans ce cas, non subangu- FSC eR ere SN VEUX UE RUES IEENRUR QE RS à. — Élytres à pubescence mate, subécailleuse. Tête tout à fait large, subanguleuse derrière les yeux. — Long. 2 mill. Nie-Guinée (Biro, in coll. Mus. Budapest)..... subopacus Pic. 5. Élytres à pubescence faite de poils plus ou moins soulevés. 26. — Élyires ornés d’une pubescence foncière soyeuse où prui- neuse, grise, plus ou moins fine et couchée, parfois dense, quelquefois parsemée de poils redressés....... 6. 6. Prothorax, parlois transversal, à ponctuation soit distincte, soit ruguleuse, au moins sur le disque, parfois gibbeux sur les côtés ou anguleux aux angles antérieurs....... A0. — Prothorax toujours plus long que large, à ponctuation in- distincte, un peu déprimé latéralement et d'ordinaire faiblement étranglé vers le milieu................... 7: 7. Prothorax testacé, au moins en partie; élytres entièrement, CURE RANAE DATE LESIACCS CRETE RER Re d. — Prothorax noir, ainsi que tout le dessus du corps ....... 8. 8. Prothorax bien plus long que large, distinctement sinué sur les côtés; antennes longues et grêles. — Long. 2 mill. SHMalradPdlennbans (CONPPIC) AE PRET longithorax Pic. — Prothorax à peine plus long que large, obconique; an- tennes assez courtes, moyennes. — Long. 1,8 mill. Java (COMORES REA ERP re Jjavanus Pic. 9. Prothorax un peu plus long; élytres plus allongés, ornés d’une large macule médiane foncée. — Long. 1,8 mill. Sumatra Palembanp (Coll. Pic): nigrofasciatus Pic. — Prothorax un peu moins long: élytres assez larges, en- tièrement testacés. — Long. 1,8 mill. Sumatra : Palem- Léne (CHAT RENE MERE Ke grandiceps Pic. 10. Yeux très éloignés du bord postérieur de la tête........ 25 — Yeux peu éloignés du bord postérieur de la tête, ou tou- EHAMACEP DONNE Le NES ee Ent ES on 4e presque carré, impressionné sur la base, élytres assez larges, subparallèles, ornés d’une impression subhumérale large et profonde; pattes moyennes, les postérieures un peu élargies. — Long. 1,5 mill. 206 12. 13. 14. 15. 16. Maurice Pic. (69) Élytres plus ou moins testacés, ou au moins marqués de clair at SOMmMET CPE RE CE APN 15. Élytres foncés, d'ordinaire avec une macule humérale tes- tacée, ou jaune, plus ou moïns étendue.............. VA Élytres dépourvus de fascies soyeuses grises mais avec une fascie huméralepclaire LC CNE RENE PERS HE MENLSE Élytres ornés de fascies soyeuses grises. — Long. 2 mill. Nies-Hébrides : Mallicolo (Ph. François, in coll. Francois et PIC) 2 ARR Et LE RARES MSN SRE Francoisi Pic. Prothorax à fossette, ou sillon basal et gibbosités laté- rales ; antennes plus ou moïns rousses, moins fortes et Peu poilues PURES M, pue LRU ME Le DSC ANNEINNRNNNRS 14. Prothorax sans fossette, ni gibbosités; antennes foncées. très poilues, plus fortes. — Long. 2,5 mill. Nile-Guinée : Deslaes (Bir6, in coll. Mus. Budapest)....... maculibasis Pic. Tête subarquée : antennes courtes. — Long. 2 mill. Su- matra : Si Rambé (E. Modigliani, in coll. Mus. Gênes). DR ND see Tee ee EN PO TRE PRE Modigliani Pic. Tête tronquée ; antennes longues. — Long. 2 mill. Sumatra (COLE BIC) ANS EME NI ANR ER AIRNESS Sumatrae Pic. Tête testacée ou roussâtre; yeux ne touchant pas tout à faite dord'postérieurtie TAN PRÉCOCES 16. Tête noire; yeux atteignant le bord postérieur de la tête. — Long. 1,5 mill. Célèbes : Macassar (0. Beccari, in coll. MusGénes.et Pie) MERE EEE AE Beccarii Pic. Prothorax plus ou moins large, d'ordinaire plus large que long, avec ou sans faible impression discale; antennes OTAINAÎTESE LAN UN DE, LOL NT METO RRANRRR EE 17% Prothorax un peu plus long que large, orné d’une impres- sion allongée sur son milieu; antennes subdentées en dessous. — Long. 2 mill. N'e-Guinée (Biro, in coll. Mus. BUdAPEST).. CHR EEMMERRE" EAN A AE CPR AU brevithorax Pic. Prothorax entièrement testacé ; élytres testacés, parfois fasciés de‘brun 44 NA WIOPEMEN MIN MIT EAN 18. Prothorax roux, maculé de noir sur les côtés; élytres roirs, à macules apicale et humérale larges et macule mé- diane étroite, ces macules rousses. — Long. 2,5 mil. Bornéo : Sarawak (Musée de Gênes) «...... trimaculatus Pic. toits ét ol. (70) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 207 18. Elytres ornés de fascies brunes sinuées et onduleuses.... 22. — Élytres sans fascies, ou simplement ornés d’une fascie bRUMAITENdONENME RE SARNIA ME EE AE RO 19. Élytres à pubescence fine, voilant au moins en partie la DOnCMARONE YEUXLUMOINSNDELITS CA RUE MAMAN 20. — Élytres à ponctuation bien distincte par suite de la pubes- cence peu fine et espacée ; yeux plus petits. — Long. 1,5 mill. Célèbes : Macassar (0. Beccari, in coll. Musée CÉNESMENPIC Rae Beth) Mai on ci macassarensis Pic. 20. Élytres sans impression infrahumérale ...,............. 21. — Élytres avec une impression infrahumérale. — Long. 1,8 mill. Sumatra : Palembang (coll. Pic)..... subsericeus Pic. 21. Pubescence moins fine. — Long. 2 mill. Sumatra : Palem- Hans (QUIL HE) RU Men Le curtithorax Pic. — Pubescence plus fine. — Long. 2 mill. Sumatra : Palem- HAN CONMPIC) IE CT .... Donckieri Pic? var. differens Pic. D ARRPLONNONANS ASSEZINETAl EE... Lun 2 eue end ie 2e — Prothorax régulier, à peu près aussi long que large. — Long. 2,5 mill. Java : Batavia (Bird, in coll. Mus. Buda- DESL)L 0 D'ÉTÉ RER Eee ee CE à bisinuatus Pic (1). 23. Pattes postérieures testacées ou rousses; prothorax un Do DSMARERE AREAS EE APRES LAC css 24. — Pattes postérieures en partie foncées; prothorax un peu moins large. — Long. 2,3 mill. N'-Guinée (Biré, in CONS MB UTADESL) PRE ET TEE . neoguineensis Pic. 24. Dessins fasciés faits de trois fascies peu marquées. — Long. 2 mill. Sumatra ({ype in coll. Pic}, Célèbes,? N!-Gui- IAE Qi Hope LE PEL EUA CRAER BCE RE RPC CRE ARR Donckieri Pic. — Dessins plus nets faits de macules punctiformes antérieu- res et d’une large fascie médiane double enclosant, en son milieu, une macule grise. — Long. 2,3-2,5 mill. Nlte-Guinée (Bir6, in coll. Mus. Budapest et Pic).. sinuatus Pic. 25. Prothorax noir; antennes testacées, grêles. — Long. 2,95 mill. Sumatra : Si Rambé (E. Modigliani, in coll. NÉE CONS) MMA ENT PERS ... latipennis Pic. (1) D’après la description H. fasciolatus Mars., de Java, semble devoir prendre place ici. 208 MAURICE Pic. (74) — Prothorax rouge; antennes épaisses, noires. —- Long. 2,2 mill. Sumatra : Palembang (coll. Pic)...... Theresae Pic. 26. EÉlvtres sans carène longitudinale; pubescence d'ordinaire simple et plus ou moins régulièrement soulevée 21. — Élytres pourvus d’une carène longitudinale; pubescence double, en majeure partie couchée avec quelques longs poils clairs soulevés. — Long. 3 mill. Sumatra (Musée de Gênes) Etant tre Et SNA ARE RE carinatus Pic. 27. Élytres entièrement testacés ou testacés avec une bande médiane, tantôt brune, tantôt noire. ee 30. — Élytres entièrement noirs, ou foncés avec une large macule apicale AteStACéRL ES Mure ROME OR PPAREEREERREE 28 98. Prothorax testacé; antennes testacées, à dernier article large et d'ordinaire assez court, tronqué au sommet.... 29. — Prothorax noir, ainsi que tout le reste du corps; antennes foncées à dernier article très long, subacuminé au som- met. — Long. 2,5 mill. Sumatra (Musée de Gênes). Gestroi Pic. 29. Avant-dernier article des antennes non transverse, plus étroit que le dernier ; élytres entièrement noirs. — Long. 2,8 mill. Sumatra (Musée de Gênes).......... diversipes Pic. — Avant-dernier article des antennes transverse, bien plus large que le dernier; élytres d’un brun obscur, à large macule apicale testacée. — Long. 2,8 mill. Sumatra (Musée de GéneS) 7 CREER CE PE e tibialis Pic. 30. Tête testacée; élytres sans bandes, ou seulement avec une vague bande brune chez curticornis........... 92: — Tête noire; élytres à courte bande noire médiane. ....... 31. 31. Bande complète sinuée atteignant le bord latéral. — Long. 2,8 mill. Nie-Guinée (Bir6, in coll. Mus. Budapest et Pic) Lai ra € DATE LCL RE LL ER EME UTEREEE Csikii Pic. — Bande raccourcie, éloignée du bord latéral. — Long. 2 mill. Sumatra : Palembang (coll. Pic).. nigromaculatus Pic. 32. Antennes nôn, ou peu, épaissies; élytres concolores D9 — Antennes courtes, fortement épaissies au delà du milieu ; une fascie brune postmédiane indistincte sur les élytres. : — Long. 2,5 mill. N'e-Guinée (L. Loria in Musée Gênes). ML SAN PNA COREPRRPEREREEE curticornis Pic. sommaire spi (72) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 209 so. Pubescence plus ou moins longue PAP PET CCR LEE 34. — Pubescence assez courte; taille petite. — Long. 1,8 mill. Java : Batavia (Biré, in coll. Mus. Budapest).. bataviensis Pic. 34. Dernier article des antennes pas beaucoup plus long quele précédent, ou égalant les deux précédents réunis : pro- thorax sans sillon longitudinal: .:......10MMEn’ 39. — Dernier article des antennes tout à fait long, plus long que les deux précédents réunis; prothorax subsillonné sur le disque. — Long. 2,3 mill. N'e-Guinée (Biré, in coll. DIS MBUTADES D) APR RCE ANA neue due sulcicollis Pic, 35. Moins robuste; pattes entièrement testacées, les posté- rieures moyennes, où un peu robustes................ 96. — Très robuste; pattes testacées avec les cuisses postérieures marquées de foncé en dessous; celles-ci très épaisses. — Long. 2,8 mill. N'e-Guinée (Bir6, in coll. Mus. Buda- DES) L 105 ÉCOSSAIS robustipes Pic. 36. Prothorax un peu plus large que long ; tibias antérieurs AE NOUNDEURATQUESE 20 UNE ASE RARE RARE TN 37. — Prothorax pas plus large que long; tibias antérieurs forte- ment arqués. — Long. 2,8 mill. Sumatra (Musée Gênes). à à 2 0 à dorés SNA ARR AE AE OR du en Sp pallidicolor Pic. 37. Avant-corps presque mat : yeux assez rapprochés sur le front. — Long. 2,4-2,5 mill. N'e-Guinée (Bir6, in coll. NUS MBUUAPDES AE PIC)EEL AMAR BAROMENLO TAN pallidulus Pic. — Avant-corps très brillant; yeux assez distants sur le front. — Long. 2,5 mill. N'e-Guinée (Birô, in coll. Mus. Buda- DESPERATE SARA DA ENONBER AUTRE Biroi Pic. Les dernières espèces pourront encore se distinguer de la facon sui- vante : 1. Prothorax testacé ou roux, antennes entièrement, ou pres- que entièrement, testacées ou rousses................ 2: — Prothorax noir ; antennes foncées................. Gestroi Pic. 2. Élytres entièrement testacés ou roux, au moins en partie - de cette coloration; tibias postérieurs testacés ou roux... 3. — Élytres entièrement foncés; tibias postérieurs en grande DARDÉ PONS ee 0 ANA pa NUE on Na Ut diversipes Pic. 3. Élytres entièrement testacés ou roux, ou testacés avec une Ann. Soc. Ent. Fr., LxxXIV [1905]. 14 210 MAURICE Prc. (73) macule ou fascie. médiane noire ou brune; tibias inter- médiaires ordinaires, droits ou arqués, parfois un peu sinués.#. ct Ré JR AE MEME 4. — Élytres obscurs à la base, largement roussätres à l’extré- mité; tibias intermédiaires très sinués et épaissis sur leur. milieu..." LH NEC ARÈCERE .. tibialis Pic. %. Tête testacée ou rousse; élytres sans bande, ou avec une bande:brune peu distincte: 00 PEN MMARERRRRREE 6. — Tête noire, au moins postérieurement ; pne ornés d’une bandetmédiane noire 2-0 Cle CP RAERPERREREE à. 5. Bande courte, isolée des bords... .:...... nigromaculatus Pic. — Bande atteisnantle bord latéral..." Csikii Pic. 6. Antennes non, ou peu, épaissies sur ses avant-derniers arcless élyires CONCOlOres AMENER re R 7 — Antennes robustes, fortement épaissies au delà du milieu ; élytres ornés d’une courte bande brunâtre peu marquée. 2 RNELNEANER RUE QPINQUE APR ARS PE PT EN PRES curticornis Pic. 7. Pubescence plus ou moins longue: taille plus avantageuse. 8. — Pubescence assez courte, taille petite. ......... bataviensis Pic. SN Pattes DOSIÉTIEUTESNCONCOIDrES PEPPPAEN CE RENERNE RER EREE Se — Pattes testacées avec les cuisses postérieures marquées de lonce en Ales sSOUS Cr ANNEE ALP STRENE . robustipes Pic. 9. Prothorax large, d'ordinaire plus large que long; tibias antérieurs ATOS OU PEU ATQUES - AÉNE CP PE ENPREER 10. — Prothorax aussi long que large; tibias antérieurs minces IOREMENTAT QUES NT PARA L PP P CE RNREREE pallidicolor Pic. 10. Avant-corps presque mat; dernier article des antennes bien plus lonpique le précédent. "LPCELECC CET PR ERPEREE TS — Avant-corps très brillant; dernier article des antennes un peuplus /lonpiquedeprécédent CPP RPEREPEPEES Biroi Pic. 11. Prothorax faiblement sillonné sur le disque ; dernier article des antennes plus long........... DS ATNNSICCOUR SEC — Prothorax sans sillon longitudinal; dernier article des an- tenneés Moins MONDE AP PPNLET RE AAMAEELE ... pallidulus Pic. Quelques espèces comme Donckieri Pic et voisins, plus difficilement séparables, pourront, en cas d’hésitation, se reconnaître entre elles de la facon suivante : . EE TS (74) Contribution à l’étude générale des Hylophilidae. 211 1. Tête diminuée plus ou moins et arquée derrière les yeux ; ÉRMRPSRIASCIES, Ne MERE ER RETIENS. PARIS LE 2 - — Tête non diminuée et tronquée en arrière ; élytres à pubes- cence presque continue. Sumatra....... ? var. differens Pic. 2. Élytres ornés de 3 fascies sinueuses brunes, souvent peu SN GIE SR A US RAMEURUA LAPA RCE CRE IC RER 3. — Élytres ornés de macules antérieures et d’une fascie très irrégulière médiane brune (celle-ci enclosant une ma- cule pubescente grise). N!e-Guinée............ . sinuatus Pic. 3. Pattes postérieures testacées ; prothorax un peu plus large. Sumatra, Célèbes....…...... Re EURE Donckieri Pic. — Pattes postérieures en partie foncées ; prothorax un peu MOINS MARS eMNIE- Guinée tite UE... UE 17 5 OS (peut-être variété de Donchkieri) neoquineensis Pic. Les Hylophilides de Java et Sumatra, décrits par moi, se distingue- rout ainsi entre eux. 1. Élytres à pubescence rude, plus ou moins soulevée (ordi- nairement double, avec des poils dressés longs) ordinai- POTNEUT SC MONA EME ER RER 14. — Élytres à pubescence fine, pruineuse ou grise (ou au moins COMCNÉE) OL NATEMENNCOUTIE PER EC ee Ce 2 2. Prothorax testacé ou roussâtre ; tête rarement foncée... — Prothorax noir ou d’un brun noirâtre; tête toujours foncée. 3. 3. Antennes plus ou moins longues, non ou peu épaissies au sommet; tête franchement tronquée en arrière; élytres enHéreMentrONCes AAMMIA DALEPQ. ER RMMIMNNNEN RU TEUX 1e — Antennes courtes et épaissies au sommet; tête subarquée ; élytres foncés au sommet avec une longue macule ba- CAÉMAVE Le eurri PACE ARE HO 6e Modigliani Pic. _&. Yeux peu éloignés du bord postérieur de la tête; élytres ornés d’une pubescence grise pruineuse continue; un Den Aloe Ten ARGENT >. — Yeux très éloignés du bord postérieur de la tête; élytres ornés d’une pubescence grise interrompue par une large macule médiane presque glabre; très robuste. latipennis Pic. 5. Antennes très longues; prothorax tout à fait long..... be MANS longithorax Pic. SD ti ne Re nue le plane e ce telahe else (9) ee te eos ee | 212 MAURICE Pic. (75) — Antennes moyennes; prothorax moins long....... javanus Pic. 6." Tête TOUSSAITE (OUMIESIACER, 2e LENS 8. — Tête noire. 0e be has. tot PE NORCECEPRSFRRES À 7. Allongé et assez étroit : élytres largement maculés de foncé SUT 1eUT MINEUT TE LETITAE NENNAEIPRAESNEE nigrofasciatus Pic. — Assez large; élytres entièrement testacés....... grandiceps Pic. 8. Yeux plus ou moins rapprochés du bord postérieur de la tête; antennes testacées ou rousses....... "1. )- — Yeux très éloignés du bord postérieur de la tête ; antennes IEP OSS SMART Theresae Pic. 9. Élytres testacés, quelquefois ornés de macules ou fascies Drüunes. sis PRO OL CU EMA NOM REPREPRERE 10. — Élytres en majeure partie noirs et maculés de roussâtre à la base et vers le sommet, suture plus ou moins rousse. Den de ee D M ES ETES C D ER LEE Sumatrae Pic. 10. Élytres non ornés de fascies sinuées, parfois à bandes brunes presque droites; yeux noirs, plus ou moins éloignés sur le front; prothorax plus large, à angles an- térieurs ordinairement saillants. ............... 11° — Élytres ornés de 2 fascies brunes sinuées; yeux gris, grands, assez rapprochés sur le front; prothorax assez long, à angles antérieurs nuls............... bisinuatus Pic. A1-MProthorax moins lAr2e Ce CT EN CE NOEERPERER Re —Prothorax excessivement larce. "rue subsericeus Pic. 12. Prothorax présentant sa partie la plus large en avant du MIIeUx44 Ardeche etat. ce dette PPAPÉOCOENRRRES 13. — Prothorax présentant sa partie la plus large au bord anté- rieur, dont les angles sont très marqués.... curtithoraæ Pic. 13 MEÉlvtres Abandes brunes VELO PI NOIRE Donchieri Pic. — FlyireS ANS HAINE PET NE ? var. differens Pic. 14. Prothorax testace." MOMENT NE NOR ER 16. — Prothorax noir. 2 rmumectel a26fx cute ROME EN RNENNSRS 15. 15. Élytres munis d’une carène longitudinale; antennes peu épaisses, à dernier article peu long (double pubescence, une grise couchée et des poils longs épars)... carinatus Pic. (76), Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 213 — Élytres sans carène ; antennes épaisses, à dernier article GTS. HOGOS "ES ATAPIASSA TR EN RARE LENS PS AE VE 2 se PORPR ES Gestroi Pic. 16. Avant-dernier article des antennes ordinaire, pas plus lrétquenlerdennient ent A TONI EATnE 47 —.Avant-dernier article: des-antennes particulier, très trans- vesetpluslarce que lerdernien AU RIeEMNE EN -n tibialis Pic. MATE ETES TA CEE OU POUSSE AU TN PR EU 19. RC ANeReMENt NOÏTE.. 241. ne ce es 18. 18. Très robuste; élytres NOÎTS ; pattes postérieures énormes, _ en partie Fate. RE co EE ec te. Etat diversipes Pic. — Peu robuste; élytres testacés, à bande médiane noire; pattes postérieures moyennes, testacées.. nigromaculatus Pic. 19. 2 article des antennes bien plus court que le 3°; pubes- CENCERAS SC AMONOUCE RP PNA EEE EN En pallidicolor Pic. — 2° article des antennes presque de la longueur du 3°; PUNeSCENCERASSEZI COURTE AR ANNEES bataviensis Pic. Nora. — A ces espèces, il faut ajouter l’espèce javanaise de de Mar- seul, fasciolatus, qui semble très facile à distinguer (d’après la descrip- tion) de celles signalées ci-dessus par son dessin élytral fascié d’une manière particulière (1). Les Hylophilides de la Nouvelle- Guinée actuellement connus, et tous décrits par moi, se reconnaîtront entre eux. PAbDroiiornonicaréneétentdessus CrELIrr PA ANORE AE 2 — Prothorax subcaréné sur le milieu. — Long. 2,8 mill. DAMArA ET APE) AE UROR EE BERE Hylobaenus notaticollis Pic. . Élytres ornés d’une pubescence ces ou dressée, pluSiou.moinstespacée.:22.1ur HOMME UN UN 4. — Élytres ornés d’une pubescence subécailleuse grise et dense: qui les recouvre.en grande partie: :..:........ 3 3. Tête emboîtée dans le prothorax, pas plus large que lui; Îorme assez allongée; pattes postérieures peu épaisses. PrÉdrichAMilhelmshaten PPT MORE Horvathi Pic. — Tête non emboitée dans le prothorax, plus large que lui; forme assez trapue; pattes postérieures à cuisses épais- (1) Ajouter aussi l'espèce postérieurement étudiée et nouvelle, décrite plus loin sous le nom de hirsultus, 24 Maurice Pic. (71) sies munies d'une dent à la base. Sattelberg, Huon GORE TAN RE AR A ETES subopacus Pic. 4. Tête franchement tronquée ou un peu échancrée en arrière ; pubescence dressée; pas de fascies aux élytres, ou une macule ou fascie médiane foncée... ...... 13 — Tête arquée ou subarquée; pubescence plus ou moins pruineuse ; élytres fasciés (esp. diverses), ou foncés à macule humérale claire (maculibasis Pic)............. >. >. Tête à peu près de la largeur du prothorax qui est plus larse;antennes minces trente PACE RCERRE 6. — Tête plus large que le prothorax, plus arquée en arrière; prothorax étroit; antennes robustes, subdentées en des- sous. Fricdrich-Wilhelmshaîfen.......... .. brevithorar Pic: 6. Pattes postérieures testacées ; un point dénudé antérieur et fascie médiane irrégulière bien distincte. Erima, Frie- drich-Wilhelmshaïen.. .... Rae de Po SRE sinuatus Pic. — Pattes postérieures obscures, pas de point dénudé mais des fascies (trois) brunâtres peu distinctes. Friedrich- Wilhelmstatente reste À AS CRE neoguineensis Pic. 7. Tête testacée; élytres sans bande noire, parfois avec une macule rembrumnie peu disbncte 2222 PNR 8. — Tête noire; élytres avec une bande noire médiane trans- versale. Sattélbers. ete ae MO NE R PETER Csikii. 8. Dernier article des antennes peu, ou pas beaucoup plus long que le précédent; prothorax sans sillon net...... 9. — Dernier article des antennes tout à fait long, bien plus long que les 2 précédents réunis; prothorax à sillon médian net. Sattelberg...... JestariifE sulcicollis Pic. 9. Avant-corps mat, ou faiblement brillant............... 40) — Avant-corps très brillant. Sattelberg................ Biroi Pic. 10. Peu robuste, avant-corps mat; pattes postérieures moyen- nes entièrement testAcées Ne. ORAN MENREMENERN 1. — Très robuste; avant-corps faiblement brillant et plus for- tement ponctué; pattes postérieures très fortes, les cuisses postérieures marquées de noir en dessous. Sat- telbero ORNE CE CCE de ER ee ee robustipes Pic. 11. Antennes longues, non épaissies au sommet avec l’article (78) Contribution à l'étude générale des Hylophilidue. 215 terminal seul nettement plus épais; yeux très grands; coloration générale pâle. Baïe de l’Astrolabe... pallidulus Pic. — Antennes courtes, très épaissies à l'extrémité; yeux assez petits ; coloration générale rousse avec une vague macule brune sur les élytres. Paumomu Riv........ curticornis Pic. Les autres espèces d'Hylophilides de Nouvelle-Zélande, Australie et Tasmanie, qui me sont inconnues, sont au nombre de vingt-quatre, rentrant dans plusieurs genres; je vais m'occuper successivement de ces différents genres, .en commençant par donner les diagnoses ou descriptions des neuî espèces placées dans les Hylophilus proprement _ dits et dont cinq sont de la Nouvelle-Zélande. Hylophilus nitidus Broun, Man. New Zeal. Col. part. V, p. 1163. Brillant, revêtu d’une pubescence grisâtre menue; noir, pattes, palpes et antennes jaunâtres. Tête plus large que le prothorax, distinctement mais éparsément ponctuée. Antennes plus longues que la tête et le prothorax, un peu grêles, article basal plus grand que le second, troisième et quatrième grêles, subégaux, deux fois aussi longs que larges, articles 5-10 décroissant en longueur mais devenant plus larges, le dixième étant en carré transverse, onzième large, subovale. Thorax petit, à peu près aussi long que large, plus arrondi et plus étroit en avant qu’en arrière, avec une bordure latérale distincte, la ponctuation plus serrée et un peu plus grossière (cependant plutôt fine que gros- sière) que celle de la tête. Scutellum lisse, subtriangulaire, mais avec l'extrémité tronquée. Élytres amples, deux fois aussi larges que le thorax, élargis en arrière, graduellement rétrécis vers les épaules qui sont émoussées; ils sont largement impressionnés devant le milieu, et distinctement ponctués, la ponctuation devenant plus fine et plus espacée vers l'extrémité. Cette espèce ainsi que les suivantes ne peut pas être rangée dans les Euglenes de Westwood à cause de la structure des antennes et des yeux, mais elles peuvent, je pense, être placées dans les Xylophilus. Les yeux sont grands et proéminents, modérément séparés sur le dessus, arrondis, un peu entaillés en avant, et à facettes distinctes. Les antennes sont insérées sur le front, près de la partie antérieure et interne des yeux. Les palpes maxillaires ont l’article terminal grand et cultriforme, lequel est réuni au pénultième, non par le milieu, mais par les côtés. Les tibias postérieurs sont graduellement épaissis et ter- minés sur leur côté interne en une apophyse distincte; les tarses pos- térieurs sont longs, l’article basal étant presque de la longueur du # 216 MAURICE Pic. (79) tibia, l'intermédiaire est. très court. — Long. 1 lin., larg. presque 1/2 lin. Hylophilus antennalis Broun (Man. New Zealand Col. part. V, p. 1163). — Brillant, fauve foncé, pattes plus ou moins fauves; pu- bescence grisâtre, palpes jaunes, leurs derniers articles rembrunis. An- tennes un peu plus longues que la tête et le prothorax, article basal noir de poix, les six suivants testacés, les derniers fauves. Voisin de H. nitidus, la tête plus large, un peu plus finement et éparsément ponctuée ; thorax plus court, en carré transverse, modérément ponctué ; scutellum court, pas du tout triangulaire, élytres plus faiblement impressionnés avant le milieu, leur contour semblable, mais un peu plus étroits. — Long. 1 lin., larg. 3/8 lin. Hylophilus coloratus Broun (1. c. p. 1164). — Fauve, tête et pro- thorax un peu roussâtres, base des élytres testacée; pattes pâles, jau nâtres; les fémurs postérieurs obscurs, parfois rembrunis; antennes roux-testacé, l’article basal et le terminal rembrunis ou rougeàtres ; le corps modérément brillant, avec une pubescence grisâtre fine. Tête irès éparsément et finement ponctuée. Prothorax presque aussi long que large, distinctement mais non densément ponctué, avec deux dépressions basales plus ou moïns confluentes, plus faiblement impres- sionné en avant. Scutellum subtriangulaire, l'extrémité tronquée. Élytres se rétrécissant peu à peu en avant, à peu près deux fois aussi larges que le prothorax, largement impressionnés presque en courbe devant le milieu, ils ont une ponctuation modérement serrée, la sculp- ture cependant devenant plus fine et plus espacée en arrière. Yeux non distinctement échancrés. — Long. 1 lin.; larg. 3/8 lin. Cette espèce est variable. Hiÿlophilus pictipes Broun (1. €. p. 1164). — Fauve châtain, les épaules plus pâles, pattes testacées, les fémurs postérieurs et la moitié apicale des tibias intermédiaires et postérieurs rembrunis ; an- tennes fauves, le 3° article et l'extrémité des sept suivants plus pâles, les deux articles de la base noir de poix; pubescence grisâtre. Tête large, indistinctement ponctuée, brillante, Yeux très grands. Antennes lortes, filiformes, sensiblement plus longues que la tête et le prothorax, second et troisième article courts, 4-10 décroissant en longueur, dixième obconique. Thorax aussi long que large, rétréei antérieurement, iné- galement, distinctement et peu densément ponctué, avec trois impres- sions basales (une au milieu et une près de chaque côté). Scutellum subtriangulaire, tronqué en arrière. Élytres presque deux fois aussi arges que le prothorax, impressionnés en courbe en avant du milieu, à is di tra (80) Contribution à l'étude générale des Hylophilidue. 217 distinctement ponctués, plus densément près de la base qu’en arrière. Tibias avec un court apophyse terminal, les intermédiaires légèrement courbés. — Long. 1 1/8 lin.; larg. 3/8 lin. Hylophilus obscurus Broun (1. c. p. 1164). — Fauve, tête et prothorax noirâtres et brillants; pattes et antennes roux testacé, le revêtement élytral de coloration cendrée fine mais un peu dense, ce qui lait que les élytres apparaissent subopaques. Tête sans ponctuation distincte. Prothorax aussi long que large, avec deux grandes impressions rondes près de la base; il est peu densément ponctué. Scutellum subtrian- oulaire, l'extrémité échancrée. Élytres oblongs, mais un peu plus étroits en avant, pas deux fois aussi larges que le prothorax, large- ment impressionnés devant le milieu, un peu densément ponctués moins densément en arrière. Antennes plus longues que la tête et le prothorax, fortes, 9 et 10° articles transversaux. Tibias avec un court apophyse apical. — Long. 7/8; larg. 3/8 lin. Hylophilus eucalypti Lea (Proc. Linn. Soc. N. S. Wales 1897, p. 589). — Suboblong, légèrement aplati, brillant. Noir de poix, bouche sub- ferrugineuse ; antennes testacées, article basal plus ou moins foncé, article apical parfois rembruni, parfois plus pâle que l’article précé- dent. Prothorax uniformément rougeûtre testacé clair. Pattes testa- cées; fémurs, principalement les postérieurs, teintés de brun. Revêtu sur tout le dessus d’une très courte pubescence grisätre. Tête et prothorax densément et finement ponctués, ce dernier plus fortement ponctué à la base. Élytres, excepté la partie basale, faiblement ponc- tués. Tête large, transverse, yeux relativement petits, latéraux, à facettes grossières, distants. Antennes un peu courtes, article basal épais, 2 un peu court et épais, 3° à 5° minces, 4°-11° augmentant faiblement en largeur et subégaux en longueur. Prothorax convexe, transversal, subcarré, côtés et angles faiblement arrondis, une faible impression transversale sur le milieu, plus marquée sur les côtés que sur le disque; base avec une impression plus distincte, qui est légère- ment interrompue au milieu. Scutellum subtriangulaire, extrémité arrondie. Élytres n’ayant pas deux fois la largeur du prothorax mais environ un tiers de leur longueur, ne couvrant pas le pygidium, dé- primés sur le tiers basal, une faible impression longitudinale près des épaules ; épaules faiblement arrondies; côtés parallèles, vers l’extré- mité. Pattes grêles, fémurs légèrement épaissis; tarses antérieurs courts, les quatre postérieurs longs, premier article des quatre posté- rieurs égal en longueur à tous les autres. — Long. 2, larg. 1 (vix); variation en longueur 1 3/4-2 1/2 mill. — Australie occidentale. 218 Maurice Pic. (81) La coloration de cette espèce la rend très distincte. Le prothorax rougeàtre lui donne une ressemblance avec humeralis, dont elle diffère cependant par plusieurs caractères. Hylophilus albonotatus Champion (Trans. Ent. Soc. Lond. 1895, p. 251). — Très court, large, convexe, opaque (légèrement brillant lorsqu'il est dénudé); la tête noire, parfois ferrugineuse en avant, le prothorax roux-ferrugineux, les élytres variant de coloration du brun rouge au noir de poix; les antennes ferrugineuses, les articles exté- rieurs, l’apical excepté, légèrement rembrunis: les pattes ferrugi- neuses, les fémurs postérieurs et tibias parfois rembrunis ; les élytres avec deux larges fascies irrégulières (une un peu en avant, l’autre au delà du milieu) et quelques mouchetures éparpillées de pubes- cence blanchâtre, le reste de la pubescence élytrale fauve, la tête et le prothorax également à fine pubescence. Tête large, à ponctuation dense et fine; les yeux très grands et grossièrement granuleux, large- ment séparés, la tête s'étendant très étroitement en arrière de ceux-ci. Antennes courtes ; article 1% allongé, fort; 2° fort, à peu près aussi large que long, 3° un peu grêle, plus long que large; 3-10 augmentant lé- gerement en largeur et diminuant en longueur; 7-10 transversaux, 11e fort, obliquement atténué au sommet. Prothorax plus étroit que la tête, en carré transverse, avec les angles antérieurs arrondis, densé- ment, finement ponctué, avec une fossette très peu profonde et oblique de chaque côté du milieu du disque à la base. Élytres deux fois aussi larges que le prothorax, courts, un peu arrondis sur les côtés, faible- ment et transversalement déprimés près de la base, densément et peu grossièrement ponetués. Pattes courtes, modérément grêles, les fémurs postérieurs forts. & à fémurs postérieurs triangulairement entaillés sur le côté inférieur près de la base. — Long. 1 1/4 mill. larg. 2/3 mill. (GS £). — Australie. Chez cette curieuse petite espèce les élytres ont de nombreuses mou- chetures de pubescence blanchâtre, qui tendent à former deux fascies transversales irrégulières, séparées par un espace commun transversal garni de pubescence fauve. | Hylophilus fluctuosus Champ. (1. c. p. 250). — Un peu court, large, opaque, très finement pubescent;la tête (yeux exceptés) et le prothorax ferrugineux obscur, ce dernier obscurci sur les côtés; les élytres testacés, avec deux fascies fauves fortement anguleuses, une avant le milieu, formée par deux taches confluentes allongées (l’interne subtri- angulaire) sur chaque élytre, l’autre un peu au delà du milieu, formée par une tache en forme de V sur le disque de chaque élytre, ces des- (82) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 219 sins sont joints par une large fascie transversale s'étendant sur la su- ture ; les antennes et pattes testacées, les fémurs postérieurs rembrunis. Tête convexe, densément et finement ponctuée, obliquement rétrécie derrière les yeux, ces derniers très grands et proéminents, grossière- ment granuleux, peu largement séparés en avant et faiblement échan- crés, la tête étroitement prolongée derrière ceux-ci. Antennes grêles, s’épaississant en dehors, peu courtes; articles 3-5 égaux en longueur ; 9 et 10 subtransverses ; 11° fort, atténué à l’extrémité. Prothorax trans- versalement subearré, avec les angles antérieurs arrondis, plus étroit que la tête, modérément convexe, densément et finement ponctué, sans impressions distinctes sur le disque. Élytres larges et peu courts, deux fois aussi larges que le prothorax, graduellement élargis de la base jusqu’au milieu, largement arrondis à l’extrémité, transversalement déprimés un peu au-dessous de la base, densément et un peu gros- sièrement ponctués. Pattes modérément longues, grêles, les fémurs postérieurs un peu épais. — Long. 1 1/4, larg. 1 mill. (9). — Austra- lie. Cet insecte ressemble un peu à X. stigmosus Champ... de l'Amérique centrale. Les deux fascies fauves en zigzag sur les élytres sont sé- parées par une tache en forme de M. sur la coloration foncière. Hylophilus pectinicornis Champ. (1. €. p. 249). — G Modérément al- longé, un peu étroit, légèrement brillant; la tête noire et le prothorax noir de poix, les élytres testacés, avec une très grande tache oblongue, brun de poix, peu marquée sur le disque devant le milieu, s'étendant presque jusqu’à la suture et le bord latéral et se rétrécissant intérieurement; les pattes etantennes testacées, les fémurs postérieurs rembrunis ; la surface du dessus finement et un peu éparsement pubescente. Tête densément recouverte d’une fine ponctuation ; les yeux très grands ; étroitement séparés en avant, très grossièrement granuleux, la tête étroitement prolongée en arrière de ceux-ci. Antennes modérément longues; article Le fort, long et légèrement courbé ; 2e fort, transverse; 3° très allongé, fort, courbé, avec l’angle interne apical prolongé en un très long apo- physe dentiforme qui s'étend presque en ligne droite et dans l’axe de cet article au delà de l’extrémité de l’article suivant ; 4 court; 5° forte- ment et anguleusement prolongé sur le côté interne, court; articles 6- 10 fournissant chacun un long rameau, grêle et courbé; 11° très allongé, fortement en massue au sommet, avec l'extrémité atténuée ; les articles éparsément couverts d’une longue et fine pubescence. Pro- thorax convexe, plus large que long, beaucoup plus étroit que la tête, faiblement arrondi sur les côtés, densément et finement ponctué, avec, sur la base, deux fovéoles petites mais profondes. Élytres modérément 220 MAURICE Pic. (83) allongés presque deux fois aussi larges que le prothorax, parallèles dans leur moitié basale et graduellement rétrécis au delà, aplatis sur le dessus, densément et un peu grossièrement ponctués chacun ayant une dépression oblique sur le disque un peu au-dessous de la base. Pattes longues et grêles, les fémurs postérieurs épaissis. — Long. presque 2, larg. 2/3 mill. — Tasmanie. . Cet insecte remarquable est voisin de X. trifasciatus Champ., et au- tres espèces de l’Amérique tropicale. Il diffère de toutes celles-ci ce- pendant, par les articles des antennes 6-10 (au lieu de 4-10) munis d’un long rameau sur le côté interne et le 3° article formé anorma- lement; le thorax, de même, est plus court, et les pattes plus grêles. Genre Hylohaenus Pic. Le genre Hylobaenus Pic, ne comprend actuellement qu'une seule espèce océanienne (notaticollis Pic (!)), celle-ci remarquable par sa structure. La tête est assez inclinée en avant, emboîtée dans le protho- rax, mais modérément cachée par celui-ci en dessus, les antennes sont robustes ayant les articles 3° et suivants un peu plus longs que larges, la forme du corps est allongée, le prothorax est subcaréné au milieu et l'espèce est bien distincte, en outre, par la pubescence grise et dense qui la recouvre, elle est de plus ornée d’une macule discale noire sur le prothorax et, sur les élytres, d’une macule préscutellaire et de bandes discales externes également noires; les membres sont noirs, moins les palpes et les 4 pattes antérieures testacés. — Long. 2,8 mill. — Nie- Guinée (Biro). Les types de cette espèce sont au Musée de Budapest et dans ma coilection. Genre Syzeton Blackburn. Le genre Syzeton Blackburn, est ainsi caractérisé par Pauteur aus- tralien : « Palporum articulus apicalis late triangularis, maxillarium permagnus; caput breve, prothoraei sat late applicatum; oculi magni sat grosse granulati; antennae validae filiformes; prothorax transver- sus ad latera haud marginatus; pedes sat elongati tarsorum articulus penultimus parvus, nodiformis; tarsi posteriores 4 quam tibiae vix vel paulo longiores, horum articulus primus quam ceteri conjuncti vix bre- vior vel manifeste longior ;coxae anticae contiguae, prominentes, postice apertae, intermediae posticaeque modice approximatae ; processus ven- (1) Il existe une deuxième espèce indienne (éndicus Pic) dont il a été parlé précédemment. (84) Contribution à l’étude genérale des Hylophilidae. 221 tralis inter coxas acutus; sutura ventralis prima in medio fere oblite- rata ; corpus alatum, pubescens, unguiculi simplices ; tibiarum apice vix spinoso. — Ressemble à Hylophilus, mais par la structure des hanches postérieures se rapproche plutôt des Pedilidae ». Ce genre comprend quatre espèces, toutes australiennes : Syzeton fasciatus Boheman (Col. Res. Eugen., p. 407). — Oblongus, modice con- vexus rufo-testaceus, sub-nitidus, parce cinereo-pubescens: capite ni- gro, subtiliter punctulato ; prothorace crebre, evidentius punctato, ante medium transversim leviter impresso; elytris sat crebre, evidentius punctatis, pone medium fascia angusta, nonnihil obliqua, nigra orna- tis. — Long. 2, lat. 3/4 mill. — Patria : Nova Hollandia (Sydney). Jai reproduit la diagnose du fasciatus Boh., mais cette espèce a été nommée, pour cause de double emploi, undatus par Gemminger et re- décrite postérieurement par Lea sous le nom de Blackburni. Syzeton abnormis King (Trans. Ent. Soc. N. S. Wales Vol. IT, p. 24). — Ferrugineus, punctatus, nitidus, planus, subglaber; capite trans- verso piceo, antennis piceis articulis obconicis; thorace transverso quadrato lateribus sub-parallelis, ad medium longitudinaliter obsolete canaliculatis; elytris lateribus parallelis fascia picea ad medium apici- bus piceis:; pedibus piceis tarsis ferrugineis articulo penultimo minu- tissimo. — Long. 0,10. Paramatta. J'ai reproduit la description de abnormis King, et non celle de laetus Blackb., ce dernier étant synonyme. Syzeton lateralis Blackburn (Trans. Roy. Soc. S. Austr. p. 338). Oxalis, minus parallelus; subnitidus, subtus pubescens, supra pilis erectis vestitus; rufo-testaceus, antennis (basi apiceque exceptis) ca- pite, prothorace et elytrorum macula utrinque laterali (hac vix ante medium posita) piceo-nigris, geniculis vix infuscatis ; supra sat fortiter (capite, prothoraceque quam elytra paullo minus fortiter) sat crebre punctulatus ; capite transversim subquadrato quam prothorax subla- tiori, hoc transverso antice sat angusto mox pone apicem latiori, late- . ribus (parte antica excepta) Îere parallelis; elytris quam caput sat la- tioribus. Mas latet. — Long. 4 1/2, lat. 1/2 lin. etc. Victoria : Alpine district. Syzeton immaculatus Lea (Proc. Linn. Soc. N. S. Wales (2), Vol. IX, p.622). — © Oblong-ovale, brillant. Noir de poix, base des fémurs, tarses, antennes et palpes testacé-brunâtre. Éparsément revêtu sur le dessus d’une pubescence cendrée fine et couchée; en dessous et sur les tibias Ja pubescence est plus courte et légèrement plus dense. Sur le dessus densément et finement ponctué, ponctuation plus forte et plus dense 222 MAURICE Pic. (85) sur la base des élytres, plus fine sur la tête, en dessous très finement ponctué. Tête légèrement plus large que le milieu du prothorax, les yeux très grands. Prothorax à peine transversal, fortement arrondi antérieurement, la base tronquée, côtés arqués; à la base il y a une courte incision longitudinale, et une dépression transversale médiane faiblement marquée. Élytres plus larges que le prothorax, à peu près une fois et demie aussi longs que la tête et le prothorax réunis, leur base presque droite, angles huméraux légèrement arrondis, derrière ceux-ci les côtés sont parallèles jusque vers l’extrémité, une impres- sion oblique derrière chaque épaule. Pattes longues, fémurs épais; tibias intermédiaires courbés à la base, leurs tarses ayant le 1° article légèrement plus long que le reste; les tarses postérieurs avec le 4° ar- ticle deux fois aussi long que les autres réunis. — Long. 2 1/4, larg. 3/4 mill. — Hab. Galston. — Mon exemplaire est un peu endommagé, n'ayant que deux articles à chaque antenne; les articles qui sont absents doivent correspondre à ceux de S. laetus ©, sauf que l’article de la base est égal en longueur aux deux suivants, le 2° non sensiblement plus court que le 3°. Genre Syzetoninus Blackburn. Le genre Syzetoninus Blackburn est ainsi caractérisé : « À genere Syzeton differt oculis minoribus, magis prominentibus, antennis magis oracilibus ». — Sous les autres rapports, les caractères mentionnes ci-dessus pour Syzeton peuvent être appliqués à ce genre. Ces carac- tères peuvent paraitre faibles en tant que génériques, mais la diffé- rence dans la structure de la tête et des antennes me semble certai- nement plus que spécifique. Dans le genre Syzeton les yeux sont , extrêmement grands, mais sont contenus dans la tête (pour parler ainsi) (1), la base de la tête s'étendant distinctement derrière les yeux et latéralement, presque jusqu’à la partie la plus large des yeux, de facon que la tête est subcarrée. Dans les genres Syzetonellus et Syzeto- ninus les yeux sont considérablement plus petits, mais la base de la tête ne s’étend pas latéralement derrière ceux-ci, et ainsi la tête n’est pas du tout carrée. Ces caractères, en même temps que la différence considérable dans les antennes, donnent aux insectes un facies très différent. Syzetoninus diffère de Syzetonellus par les tarses intermé- diaires qui sont longs et grêles, semblables à ceux des pattes posté- (1) Il faut comprendre vraisemblablement que les yeux ne sont pas sail- lants. (86) Contribution à l’étude générale des Hylophilidue. 223 rieures, et par l’oblitération moins complète de la première suture ventrale. Ce genre comprend huit espèces : Syzetoninus mundus Blackb. (Trans. Roy. Soc. S. Austr. 1891, p. 339). — Elongato ovalis; vix nitidus; pilis brevibus depressis minus con- fertim vestitus ; subtus piceo niger, capite nigro, prothorace rulo, ely- tris pallide testaceis, macula communi basali triangulari fascia mediana undulata maculaque communi apicem insidenti piceis ornatis, antennis palpis pedibusque rulo-testaceis, capite prothoraceque sat crebre sat - fortiter punctulatis, hoc transverso, ante basin bifoveolato, lateribus sat arcuatis ; elytris sat crebre, minus fortiter punctulatis ; femoribus sub- tus dentatis. — Long. 1 lin.; lat. 3/10. S. Australia. — Les antennes ne sont pas aussi longues que la moitié du corps, elles sont presque filiformes ; articles À et 2 un peu plus forts que les suivants, 3° tout à fait petit, 4° cylindrique, 5-10 ne différant pas entre eux, mais gra- duellement un peu plus forts et un peu plus triangulaires de forme, 11° presque deux fois aussi long que le 10e. Syzetoninus inconspicuus Blackburn (1. €. p. 339). — Mas. Elongato ovalis ; subnitidus; pilis brevibus adpressis minus confertim vestitus ; subtus piceo-niger, capite nigro, prothorace elytris antennarum basi pedibusque brunneis ; supra sat crebre, subiortiter punetulatus; pro- thorace quam caput angustiori, transverso, ante medium transversim canaliculato, ante basin fovea magna arcuata impresso, postice vix _ angustato, lateribus vix arcuatis; elytris pone basin arcuatim impres- sis; segmento ventrali apicali leviter impresso. — Long. 2/3 lin. Larg. 3/10 lin. (vix). — Les antennes sont sensiblement plus longues que la moitié de la longueur du corps; les deux articles de la base (qui sont de coloration brun-testacé) sont un peu plus forts que le reste, le 4° bien plus long que le second; 3-7 sont cylindriques, augmentant lé- gèrement en longueur (3° notablement le plus petit de ceux-ci, mais distinctement plus long que le 2), 8-10 un peu plus forts que les précé- dents, mais pas plus longs; 11° un peu plus long et plus fort. L’épais- sissement des antennes vers leur extrémité est très légère et le seul article, parmi les 6 ou 7 derniers, qui soit vraiment différent des autres, estlert1e. Syzetoninus quädrifoveatus Lea (Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, Vol. IX, p. 623). — GS Oblong-ovale, à peine brillant. Tête et scutellum noirs ; prothorax, élytres, surface inférieure et derniers articles des an- tennes noir-brunâtre; pattes et palpes brun de poix, hanches et tarses plus pâles; antennes ayant les articles de la base pas beaucoup plus 224 MAURICE Pic. (87) päles que les autres. Dessus très finement et non densément pubescent, plus densément en dessous. Tête et prothorax très densément et fine- ment ponetués, élytres pas aussi densément mais plus fortement ponctués, ponctuation plus forte vers la base; méso-et métasternum densément et finement ponctués, plus densément sur les côtés, mais plus fortement au milieu; segments abdominaux (celui de la base plus distinct) à ponctuation fine. Tête aussi longue que large à la base; yeux proéminents : la largeur en travers de ceux-ci est plus grande que celle du prothorax; antennes un peu épaisses, atteignant le tiers basal des élvtres, les articles s’élargissant graduellement à partir du 3°; 1er-3e articles cylindriques, 1° aussi long que 2° et 3°, 2° pas beaucoup plus long que 3°, 3° plus court, 4°-10° courtement obconiques, 11° une fois et demie aussi long que 10°. Prothorax faiblement transverse, ar- rondi en avant, tronqué à la base, plus large en avant du milieu à la base avec une rangée de 4 fovéoles irrégulières peu profondes, sans impression en travers du milicu. Élytres à peine plus larges que la tête, 2 fois et demie aussi longs que le prothorax, à peu près deux fois aussi longs que larges, épaules arrondies, côtés subparallèles, près de l'extrémité une dépression peu profonde près de la base. Pattes grêles, tous les tibias droits, fémurs postérieurs très légèrement plus épais que les intermédiaires, article basal des tarses postérieurs deux fois aussi long que le suivant, l’article basal des intermédiaires à peu près aussi long que le reste. — Long. 1 1/3-1 1/4, larg. 3/5-2/3 mill. Hab. : Galston et Gosford. — L’espèce ci-dessus se distingue du mâle de S. énconspicuus, auquel elle ressemble beaucoup et dont j'ai les deux sexes, par sa ponctuation plus dense, les yeux moins marqués, les fémurs pas aussi épais, les tibias droits, les antennes plus épaisses presque concolores, et par l’impression de la base du prothorax. Syzetoninus crassicornis Lea (1. c. p. 626) — © Ovale, brillant. Tête et prothorax noirs, élytres foncés, noir-brunâtre, antennes rouges, fémurs rouge-brunâtre ; palpes, tibias et tarses testacées. Pubescence fine sur le dessus et en dessous. Densément et pas très finement, ponctué sur le dessus, la ponctuation plus forte sur les élytres et spé- cialement vers la base; méso-et-métasternum peu fortement ponctués. Tête pas tout à fait aussi longue que large; yeux grands, proéminents, n’atteignant pas tout à fait la base de la tête ; antennes épaisses, insérées très en avant des yeux, dépassant un peu le prothorax, 1® article aussi long que 11°, 2 plus court, 3°-4° les plus courts, 32-10 trans- versaux, 8°-10° aussi larges, 11° courtement obovale, pas tout à fait aussi long que 9° et 10°, les articles à partir du 4° graduellement épais- (88) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 299 sis. Prothorax transversal; plus large à la base, où il n’est pas beau- coup plus étroit que la tête, fortement arrondi en avant; une rangée de grandes fovéoles irrégulières et peu profondes à la base, avec une impression très peu profonde et indistincte au milieu de l'extrémité. Élytres convexes, à la base, légèrement plus larges que la tête en travers des yeux, presque une fois et demie aussi longs que la tête et le protho- rax réunis, pas une fois et demie aussi longs que larges, plus larges après le milieu, épaules faiblement arrondies, sans impressions obliques après celles-ci. — Long. 1 1/4 (environ), larg. 1/2 mill. — Hab. : Galston. Je nai pu étudier les pattes d’une façon satisfaisante, mais les fémurs postérieurs paraissent épaissis vers l’extrémité et tous les tibias sont droits. Les antennes sont les plus courtes et les plus épaisses (même pour une ©) que j'ai vues chez aucune espèce des trois genres voi- sins. Syzetoninus parallelus Lea. (Proc. Linn. Soc. N. S. Wales. Vol. X, p. 281). — SG Allongé ovale, subdéprimé, brillant. Noir; élytres et sur- face inférieure très légèrement plus pâles que le prothorax ; pattes et antennes d’un testacé-obscur, ces dernières rembrunies vers l’extré- “mité. Éparsément revêtu d’une courte pubescence obscure. Dessus très densément et fortement ponctué, plus faiblement sur la tête, plus fortement à la base des élytres, segments abdominaux finement pu- bescents. Tête petite, joignant étroitement le prothorax, fortement transversale; yeux modérément grands, pas très proéminents, placés tout près de la base, antennes atteignant les hanches intermédiaires, 1° et 2° articles grands, épais, le 2° égal à la partie renflée du 1°”, 3° égal en longueur au 2°, mais plus étroit, 3°-10° décroissant graduellement en longueur, 3°-6° décroissant en largeur, 7°-11° épais, 9° subcarré, 10° transversal, 11° pas aussi long que 9 et 10 ensemble. Prothorax fai- blement transversal, aussi large que la tête à la base, tronqué à la base et à l'extrémité, côtés légèrement arrondis; une large impression se- micirculaire interrompue s'étendant presque sur toute la base, et une impression peu profonde sur le milieu dont le centre est distinctement marqué. Seutellum très petit, rétréci et tronqué à l’extrémité. Élytres plus de deux fois aussi longs que la tête et prothorax ensemble, base tronquée, épaules à peine arrondies, côtés parallèles vers l'extrémité, la base avec une dépression de chaque côté et à la suture, derrière celle-ci une dépression très peu profonde. Pattes un peu longues et grêles, fémurs postérieurs très légèrement épaissis, tous les tibias droits. — Long. À 1/2, larg. 2/3 mill. — Diffère de S. inconspicuus par sa forme un peu plus parallèle, par ses élytres plus foncés, sa Ann. Soc. Ent. Fr., LxxIV [1905]. 45 226 Maurice Pic. (89) ponctuation un peu plus faible, et ses antennes quelque peu diffé- rentes, etc. Syzetoninus basicornis Lea (1. c., p. 281). — & Oblong-ovale, sub- déprimé, faiblement brillant. Tête et prothorax noirs, élytres brun de poix, l'extrémité plus pâle quoique foncée, base étroitement testacée, surface inférieure brun de poix, pattes {spécialement les antérieures) et tous les tarses pâles. Dessus éparsément revêtu d’une courte pu- bescence, plus longue et plus distincte sur la moitié apicale des élytres; surface inférieure avec une pubescence très fine. Tête et prothorax très densément et. un peu fortement ponctués; élytres grossièrement et densément ponctués, segments abdominaux finement poncetués. Tête un peu petite, étroitement jointe au prothorax, fortement transversale ; yeux grands, non proéminents, placés près de la base; antennes insé- rées près de l’extrémité, articles 4°r à 5° cylindriques, 1° arqué, aussi long que 2 et 3° ensemble, 2° épais, transversal, n’ayant pas la moitié de la longueur du 3°, 3° légèrement courbé, aussi long que 3 et 4 ensem- ble, 4°le plus étroit de tous, 4°-10° subégaux en longueur et augmen- tant graduellement en largeur, 9-10 faiblement transversaux, 11° orand, épais, extrémité fortement arrondie, presque de la longueur du æ%. Prothorax transversal, aussi large que la base de la tête, tronqué à la base et à l'extrémité, côtés faiblement arrondis, une impression oblique elliptique sur chaque côté de la base. Élytres de même forme que chez le précédent. Pattes longues, fémurs postérieurs légèrement épaissis, übias postérieurs très faiblement courbés intérieurement. — Long. 1 4/5, larg. 4/5 mill. — La forme de l’article basal des antennes rend cette espèce très distincte. Syzetoninus variegatus Lea (1. c., Vol. IX, p.624). — G Tête noire, prothorax et dessous du corps brun-rougeâtre, pattes postérieures rou- geûtres, les tibias teintés de brun, les tarses testacés, fémurs posté- rieurs (extrémité exceptée) noirs; base et extrémité des antennes rou- getres, les articles intermédiaires brun-rougeâtre, les épaules rouges, l'extrémité testacé-rougeâtre, derrière celle-ci une fascie brun-rougeà- tre ondulée, et derrière celle-ci une fascie ondulée de la couleur de l'extrémité (peut-être mieux représenté avec le tiers apical testacé- rougeûtre et une fascie irrégulière au milieu); vers le milieu des élytres une fascie irrégulière obscure à pubescence pâle. Surfaces supérieure et inférieure et pattes revêtues d’une très courte pubescence. Dessus densément et finement ponctué, ponctuation plus visible sur la tête et seulement visible sur la portion apicale des élytres quand la pubes- cence à été enlevée par le frottement; dessous très finement ponctué. (90) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 221 Tête deux fois aussi large que longue, les yeux très grands, proé- minents, à facettes grossières, en travers de ceux-ci la largeur est presque égale à la base des élytres, bien plus large que l’extrémité du prothorax (sur le dessus ils occupent à peu près trois cinquièmes et en dessous plus de deux tiers de la surface). Antennes épaisses, attei- gnant le milieu des élvtres, 1*-3e articles plus étroits que 4°-11°, ceux- ci d’égale largeur excepté le 11°, qui à son milieu est légèrement plus large, mais pointu à l'extrémité, 1e, 4 et 11° articles presque égaux en longueur, 2° court, 3° très court, paraissant comme un petit tuber- cule à la base du 4°, 5e, 10° obconiques égaux, aucun de ces articles transverse. Prothorax légèrement plus long que large, rétréci et ar- rondi en avant, très légèrement trisinué à la base; une dépression transversale peu profonde vers la base, paraissant peu profondément fovéolée au milieu, mais pas toujours visible. Élytres brillants, pas une fois et demie aussi longs que la tête et le prothorax ensemble, épaules saillantes, derrière celles-ci une impression oblique peu profonde ; côtés légèrement arrondis, plus larges un peu au delà du milieu, presque une fois et demie aussi longs que larges. Fémurs postérieurs épais, l'article basal des tarses plus de deux fois aussi long que les autres réunis, article basal des intermédiaires pas aussi long que les autres réunis, tous les tibias droits. — Long. 1 3/4, larg. 2/3 mill. — C’est une très jolie petite espèce; les angles huméraux rougeâtres sont très sail- lants et paraissent avoir comme un petit tubercule. Syzetoninus morulus Champion (Trans. Ent. Soc. Lond. part. 2, p. 250). — Modérément allongé, étroit, un peu déprimé, légèrement bril- lant, très finement pubescent; noir, les élytres noir de poix, les an- tennes d’un testacé obseur, avec l’article basal plus pâle, les pattes tes- tacées. Tête large, courte, à ponctuation fine et serrée, obliquement rétrécie sur les côtés derrière les yeux, ces derniers très grands et saillants, grossièrement granuleux, un peu espacés, la tête très étroi- tement prolongée derrière ceux-ci. Antennes ayant presque les trois quarts de la longueur du corps, un peu grêles; articles 3 et 4 égaux en longueur; 4-10 modérément allongés et un peu obconiques; 11 plus long et plus fort que 10, obliquement atténué au sommet. Prothorax convexe, étroit, transversalement carré, avec les angles antérieurs ar- rondis, densément, un peu finement ponctué, avec deux fovéoles pro- fondes et obliques à la base, celles-ci presque confluentes en arrière de façon à former une dépression en forme d’U. Élytres allongés, deux fois aussi larges que le prothorax, parallèles au milieu et graduelle- ment rétrécis au delà, aplatis sur le dessus, profondément et oblique- 228 MAURICE Pic. (91) ment déprimés sur le disque un peu au-dessous de la base, densément et peu finement ponctués en entier. Pattes allongées et très grêles (la paire postérieure cassée). — Long. 2 1/4, larg. 2/3 mill. (SG). — Hab. Tasmanie. — Une femelle mutilée paraissant appartenir à la même es- pèce diffère du mâle par les élytres plus courts et plus larges, les yeux petits, plus finement granuleux et très largement séparés. Cette espèce à pour synonyme émpressicollis Lea. Nora (1). — D’après S. mundus Blackburn, la seule espèce que je connaisse, le genre Syzetoninus Blackb. pourrait peut-être se distinguer de la plupart des Hylophilides par la tête un peu rentrée dans le pro- thorax et la forme moins élargie des élytres, par rapport au prothorax. Les deux premiers segments réunis par une soudure fine sont bien plus longs que les suivants, la saillie intercoxale de l'abdomen est subdéprimée, large, triangulaire mais bien arrondie au sommet, les antennes sont insérées près des yeux et presque à la hauteur de leur côté interne. : Genre Syzetonellus Blackburn, Trans. Roy. Soc. S. Austr. Vol. XIV, part. 2, p. 340. Le genre Syzetonellus Black. est ainsi caractérisé : A genere prece- denti differt oculis multo minoribus, magis prominentibus, antennis magis gracilibus, pedibus minus elongatis, tarsis intermediis quam tibia multo brevioribus (illorum articulo 1° quam ceteri conjuneti sat breviori) sutura prima ventrali fere tota obliterata. Sous tous les autres rapports les caractères mentionnés ci-dessus pour Syzeton peuvent être appliqués à ce genre. Ce genre comprend trois espèces seulement qui sont les suivantes. Syzetonellus alpicola Blackburn (Trans. Roy. Soc.S. Austr. p. 340). — d Ovalis:; subnitidus; pilis brevibus adpressis minus confertim ves- titus subtus niger; capite palpisque nigro piceis, antennis pedibusque rufo-testaceis, prothorace rufo-piceo, elytris brunneo-testaceis apicem versus obscurioribus utrinque fascia lata mediana picea (suturam haud attingente) ornatis; supra sat crasse subcrebre punctulatus; capite quam prothorax, hoc quam elytra, sat angustioribus; prothorace vix transverso subquadrato, lateribus leviter arcuatis; femoribus posticis valde incrassatis ; tibiis posticis fortiter compresso-dilatatis, ante apicem axterne emarginatis; metasterno utrinque tuberculo instructo. — Long. 7/10 lin., lat. 3/10 lin., etc., etc. — Les antennes sont légèrement (1) Consulter Pic, Genera Insectorum, fam. Æylophilidae, p. 13. (92) Contribution à l'étude générale des Hylophilidue. 229 plus longues que la moitié du corps, et sont modérément fortes, les deux articles de la base à peine différents étant plus forts que les sui- vants, mais à peine plus longs, articles 3-6 cylindriques, 7-10 obconi- ques légèrement plus forts, 11° sensiblement plus fort et plus grand que 10e, pointu à l'extrémité. Il est probable que les fémurs postérieurs dilatés (presque comme ceux d'une Haltise) et les tibias postérieurs resserrés, aussi bien que le métasternum tuberculé, sont particuliers au mâle. Les palpes noirs, contrastant avec les antennes rouge-testacé, fournissent un caractère marqué. Syzetonellus sordidus Lea (Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, Vol. IX, p. 626). — SG Oblongovale, subbrillant. Tête d’un noir profond, prothorax noir-brunâtre; élytres brunâtres, la base rougeûtre-testacé, l'extrémité faiblement teintée de testacé ; dessous brun de poix, pattes testacé pâle, fémurs postérieurs brunâtres, hanches et partie devant celles-ci rougeà- tres ; antennes d’un rougeâtre testacé, les trois derniers articles bruns. Élytres couverts d’une fine pubescence, en dessous la pubescence est très fine. Dessus densément et finement ponctué, la ponctuation plus forte à la base et plus fine sur la moitié apicale des élytres (où elle n’est vi- sible que quand la pubescence à été enlevée par le frottement) méso-et métasternum avec une ponctuation fine mais distincte. Tête presque aussi longue que large à sa base, entre les yeux aussi large que la base des élytres, pas plus large à la base que le prothorax. Veux sail- lants, à facettes grossières; antennes insérées immédiatement devant les yeux, atteignant le tiers basal des élytres, les articles après le 4° augmentant graduellement en largeur jusqu’à l’extrémité, Le article presque deux fois aussi long que %, 2% un peu globuleux, 3° très court, 3°-5° cylindriques, 6° et 8e courtement obconiques, %et 10° trans- versaux, 11° conique, aussi long que 9° et 10° ensemble. Prothorax transversal, base et extrémité arrondies, côtés arqués, une impression transversale irrégulière au milieu, de chaque côté du milieu de la base une impression oblique. Élytres pas deux fois aussi longs que la tête et le prothorax réunis, presque une fois et demie aussi longs que larges, ayant leur plus grande largeur un peu au delà du milieu, vers là base une dépression peu profonde n’atteignant pas les côtés. Pattes postérieures avec les fémurs très légèrement plus épaisses que les autres, tibias dilatés vers l’extrémité et échanerés à cet endroit; article basal des tarses intermédiaires aussi long que les autres réunis, l’ar- ticle à crochet aussi long que les deux précédents, tous les tibias droits. — Long. 1 3/4, larg. 3/5 mill. ». Syzetonellus humeralis Lea (1. e., p. 627). — & Oblong-ovale, bril- 230 Maurice Pic. (93) lant, tête, prothorax, articles de la base des antennes et épaules rouges, articles terminaux des antennes bruns; élytres et surface inférieure noir de poix; pattes, prosiefnum et palpes testacés; yeux noirs. Sur le dessus, orné d’une pubescence très fine, densément et finement ponc- tué, ponctuation plus large vers la base des élytres, en dessous à pubescence fine; méso et métasternum un peu fortement ponetués. Tête aussi longue que la largeur de la base, mais pas aussi large qu’en travers des yeux, ceux-ci très saillants, une impression peu profonde, très indistincte au milieu de la base; antennes atteignant presque le milieu des élytres; 2°-5° articles cylindriques, 6° et 10° obconiques, 3° plus court, 11° plus long, pas tout à fait aussi long que 9-10° en- semble, 4%-3° les plus étroits, 11° le plus large, les autres égaux en longueur et largeur, aucun des articles transverse. Prothorax à peine plus long que large, à son extrémité de la largeur de la base de la tête, à sa base à peine aussi large que la largeur en travers les yeux, l’ex- trémité et les côtés arrondis, la base faiblement trisinuée; de chaque côté du milieu de la base une fovéole large peu profonde ayant une apparence d’élévation en forme d’Y; une impression transversale peu profonde au milieu, pas visible vue du dessus ou en arrière. Élytres deux fois aussi longs que la tête et le prothorax ensemble, et presque deux fois aussi longs que larges, plus larges vers le milieu, épaules lé- gèrement arrondies, une impression arquée derrière la base. Fémurs postérieurs pas plus épais que les autres: tous les tibias droits, les postérieurs sont plus larges vers l’extrémité et échancrés à cet en- droit, leur premier article presque deux fois aussi long que les au- tres réunis, le premier des intermédiaires est presque égal, ou légère- ment moindre que les autres réunis. — Long. 1 1/2, larg. 2/5 mill. Hab. : Galston ». Catalogue bibliographique et synonymique. ‘ Hylobaenus Pic. notaticollis Pic, L'Échange, n° 210, 1902, p. 33; Term. Füz., 1902, p. 522. Nouvelle-Guinée. Hylophilus Berthold. albonotatus Champion, Trans. Ent. Soc. Lond. 1895, p. 251. Australie. antennalis Broun, Manual New Zeal. Col. part. V, 1893, p. 1163. Nouvelle-Zélande. = ,., (94) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 231 bataviensis Pic, Term. Füzet. 1902, p. 523. Java. Beccarii Pic (Aderus), Ann. Mus. Civ. Stor. Nat. Genova, Vol. 40, 1901, p. 738. Célèbes ; Manille. Biroi Pic, Term. Füzet. 1902, p. 523. Nouvelle-Guinée. bisinuatus Pic, Term. Füzet. 1902, p. 523. Java. brevithorax Pic, Term. Füzet. 1902, p. 523. Nouvelle-Guinée. Brouni Pic, l’'Échange, n° 201, 1901, p. 67. Nouvelle-Zélande. obscurus Broun, Man. New Zeal. Col. part. V, 1893, p. 1164. carinatus Pic (? (Olotelus), Ann. Mus. Civ. Stor. Na- . tur. Genova, 1901, p. 740. Sumatra, coloratus Broun, Man. New Zeal. Col. part. V, 1893, p. 1164. Nouvelle-Zélande. Csikii Pic, Term. Füzet. 1902, p. 523. Nouvelle-Guinée. curticornis Pic, Bull. Soc. ent. Fr. 1902, p, 227. Nouvelle-Guinée. curtithorax Pic, Ann. Soc. ent. Fr. 1899, p. 757. Sumatra. diversipes Pic (? Olotelus), Ann. Mus. Civ. Stor. Na- tur. Genova, 1901, p. 740. Sumatra. Donckieri Pic, Ann. Soc. ent. Fr., 1899, p. 797. Sumatra. Célèbes. ? var. differens Pic, 1. c. p. 757. Sumatra. eucalypti Lea, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, 1897, p. 589. Australie. fasciolatus Marseul, Not. Leyden Museum, Vol. 4. 1882, p. 112; Tijds. Ent. Vol. 25, p. 54. Java. fluctuosus Champion, Trans. Ent. Soc. Lond. 1895, p. 250. Australie. Françoisi Pic (Aderus), Bull. Soc. Zool. Fr. 1902, p. 19. Nouvelles-Hébrides. Gestroi Pic (? Olotelus) Ann. Mus. Civ. Stor. Nat. Genova, 1901, p. 740. Sumatra. grandiceps Pic, Ann. Soc. ent. Fr., 1899, p. 756. Sumaira. Horvathi Pic, Term. Füzet. 1902, p. 522. Nouvelle-Guinée. javanus Pic, Bull. Soc. Zool. Fr. 1894, p. 433. Java. latipennis Pic (? Olotelus), Ann. Mus. Civ. Stor. Nat. Genova, 1901, p. 738. Sumatra. 232 MAURICE Pic. (95) longithorax Pic, Ann. Soc. ent. Fr. 4899, p. 755.. Sumatra. macassarensis Pic (Olotelus), Ann. Mus. Civ. Stor. Nat. Genova, 19014, p. 738. : Célèbes. maculibasis Pic, Term. Füzet. 1902, p. 523. Nouvelle-Guinée: metallicus Pic (Micreuglenes), Bull. Soc. Zool. Fr. 1902, p. 20. _ Nouvelles-Hébrides. Modiglianii Pic (Pseudeuglenes), Ann. Mus. Civ. Stor. Nat. Genova, 1904, p. 739. Sumatra. neoquineensis Pic, Term. Füzet. 1909, p. 523. Nouvelle-Guinée. nigrofasciatus Pic, Ann. Soc. ent. Fr. 1899, p. 756. Sumatra. nigromaculatus Pic, I. e., 1899, p. 756. : Sumatra. nitidus Broun, Manual New Zeal. Col. part. V, 1893, p. 1163. Nouvelle-Zélande. pallidicolor Pic (? Olotelus), Ann. Mus. Civ. Stor. Nat. . Genova, 1904, p. 740. Sumatra. pallidulus Pic, Term. Füzet. 1902, p. 524. , Nouvelle-Guinée. pectinicornis Champion, Trans. Ent. Soc. Lond. . 4895, p. 249, pl. 6, f. 42. Tasmanie. pictipes Broun, Manual New Zeal. Col. part. V, 1893, p- 1164. Nouvelle-Zélande. punctatus Pic, présent mémoire, p. 67. Iles Loyalty. robustipes Pic, Term. Füzet. 1902, p. 523. Nouvelle-Guinée. sinuatus Pic, Term. Füzet. 1902, p. 523. Nouvelle-Guinée. subopacus Pic, Term. Füzet. 1902, p. 522. Nouvelle-Guinée. subsericeus Pic, Ann. Soc. ent. Fr. 1899, p. 756. Sumatra. sulcicollis Pic, Term. Füzet. 1902, p. 524. Nouvelle-Guinée. Sumatrae Pic, Le Naturaliste, 1894, n° 166, p. +33; Ann. Soc. ent. Belg., 1894, p. 138. Sumatra. Theresae Pic, Ann. Soc. ent. Fr., 1899, p. 759. Sumatra. tibialis Pic (? Olotelus), Ann. Mus. Civ: Stor. Nat. Genova, 1901, p. 741. ; Sumatra. trimaculatus Pic, Bull. Soc. ent. Fr. 1902, p. 227. Bornéo. 9 (96) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 233 Syzeton Blackburn. abnormis King, Trans. Ent. Soc. N.S. Wales, Vol. 2, 1873, p. 24. . Australie. laetus Blackburn, Trans. Roy. Soc. S. Austr. 1891, p. 337. immaculatus Lea, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales (2), 4895, Vol. IX, p. 622. Australie. lateralis Blackburn, Trans. Roy. Soc. S. Austral. 1891, p. 338. Australie. undatus Gemminger, Coleopt. Heft 6 et Cat. Col. 1870, p. 2085. Australie. fasciatus Bohem. Col. Res. Eugen., 1858, p. 107. Blackburni Lea, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, Vol. IX, 1895, p. 621. Syzetoninus Blackburn. basicornis Lea. Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, Vol. X, 1895, p. 281. Australie. crassicornis Lea, 1. c. Vol. IX, 1895, p. 626. Australie. inconspicuus Blackburn, Trans. Roy. Soc. S. Austr. É 1891, p. 339. _ Australie. morulus Champion, Trans. ent. Soc. Lond. part. 2, 1895, p. 250. Tasmanie ; Australie. impressicollis Lea, Proc. Linn. Soc. N. $. Wa- les, Vol. IX, 1895, p. 624. mundus Blackburn, Trans. Roy. Soc. S. Austr., 1891, p. 339. Australie. parallelus Lea, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, Vol. X, 1895, p. 281. Australie. quadrifoveatus Lea, 1. c. vol. IX, 1895, p. 623. Australie. variegatus Lea, 1. C., p. 624. Australie. Syzetonellus Blackburn. alpicola Blackburn, Trans. Roy. Soc. S. Austr., 1891, p. 340. Australie. 234 MAURICE Pic. (97) humeralis Lea, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales vol. IX, 1895, p. 627. Australie. sordidus Lea, I. c., p. 626. Australie. FAUNE AMÉRICAINE Aïnsi que je l’ai annoncé dans mon. avant-propos (p. 2), j'ai tenté l’étude de la faune du Nouveau Monde par régions distinctes, en m’oc- cupant séparément, et successivement, de l'Amérique septentrionale, de l'Amérique centrale [comprenant les Antilles], et de l'Amérique méridionale. 3 Pourquoi cette division ? Je rappelle les raisons sérieuses déjà invo- quées et qui sont au nombre de deux principales : la première pour tenter ainsi une étude géographique qui présentera un intérêt spécial, la deuxième pour condenser mieux les éléments principaux d'étude isolés dans une série de travaux indépendants les uns des autres. D’après cela, je m’occuperai donc d'étudier 1° la faune de l’Amé- rique septentrionale, en m'inspirant des travaux récents de M. Th. L. Casey ; 2 celle de l'Amérique centrale comprenant les Antilles, d’après les travaux importants de M. Champion; 3° celle de l’Amérique méri- dionale où j’apporterai une étude personnelle assez importante. Étant donné les divers travaux fauniques publiés par différents auteurs, à l'exclusion de l'étude des régions avoisinantes, il m'est impossible d’ailleurs de pouvoir coordonner ensemble tout ce qui s’est publié, sans risquer d'introduire des inexactitudes ou des erreurs. multiples. Le catalogue terminal bibliographique et synonymique, rédigé par lettre alphabétique, est la seule étude d'ensemble que j'ai pu entreprendre sur ce sujet. | Cela dit, abordons l'étude séparée de chaque partie du vaste conti- nent américain. 1° Amérique septentrionale. Nous aurons une idée d'ensemble sur la faune de l'Amérique du Nord en consultant le dernier et plus important travail publié sur cette faune, en 1895, et dû à M. Th. L. Casey : « Coleopterological Noti- ces VI, in Annals New York Academy of Sciences VIIL ». J'ai eu occasion de parler, à plusieurs reprises, de cette étude que j'admire dans son ensemble, mais qu’il ne m'est pas permis de com- prendre dans tous ses détails, ni d'accepter complètement dans ses innovations génériques ; j’ai exposé déjà mes raisons (Bull. Soc. Zool. (98) Contribution à l’étude générale des Hylophilidae. 239 Fr. 1896, p. 49; An. Soc. ent. Fr., LX VIII, 1899, p. 75%), je n’y revien- drai pas ici, afin d’éloigner de ma « contribution » toute trace de polé- mique. Tous les types des espèces de l'Amérique septentrionale se trouvent dans différentes collections américaines. J'ai fondu en un seul tableau général, ne pouvant faire mieux, les divers synopsis de M. Casey (à qui je laisse pour cela tout le mérite de cette étude), me contentant de publier quelques modestes obser- vations personnelles. Un des noms de M. Casey (pruinosus), déjà em- ployé, a été changé par moi en Caseyi. Depuis l'étude de M. Casey, M. Fall, un savant auteur que je ne saurais trop louer de secouer l’or- dinaire système exclusiviste de son pays, en étudiant aussi les genres publiés ailleurs qu’en Amérique, a décrit trois Hylophilus (omis dans mon Genera) dont je reproduis plus loin les descriptions. La faune de l'Amérique septentrionale est actuellement représentée par quarante espèces, mais je ne sais si celles-ci sont toutes valables ; trente-neuî de ces espèces rentrent dans les Hylophilus divers et une dans le genre Cnopus Champion. | Avant de présenter le tableau des espèces, je vais donner la copie du tableau des groupes établis par M. Casey, tel que je l’ai publié pré- cédemment dans le Genera des Hylophilidue. TABLEAU DES GENRES 1. Labre non prolongé en avant du point d'insertion des an- 9 LÉRNe Sen eemes LE ne da reduit rente inl 2 — Labre prolongé; corps très petit. ................ Axylophilus. 2. Tête comprimée à la base; suture de l’épistome profonde CHOISIE Re CR AMEN PR ENATAERR te SPAM Le 4. Se HTétenmOon Comprimee a lavhase.t HTTP NN ALL 3. 3. Suture épistomale fine mais distincte; corps gros; an- tennes courtes; prothorax plus large que la tête... Ganascus. — Suture épistomale complètement obsolète; antennes très longues, filiformes et cylindriques; prothorax plus étroit ® UP ARTE IE Se net nn ne ee ou die et TER Sandytes. 4. Yeux faiblement ou modérément échancrés, l’échancrure DARIOISAODSOICIE 2.2 22 ass oc able sh ce UNE MEERE — Yeux profondément échanerés............,............. >. >. Tête tronquée à la base; pubescence longue, rude et CHER. io Ole tn Se RER 2255: 6. (er) ee) 11E MAURICE Pic. (99) Tête fortement sinuée à la base; pubescence courte, HOUDIE MAEMERNERE RENILGGT A AMEL NN MMPPEPRERES Elonus. Antennes insérées en dedans de l’œil, flabellées chez &, OTdINAIrES CNEZ LOT A REP PEN EEE Emelinus. Antennes insérées en dehors des yeux, simples dans les deux SEXES ER Nr Le SET ER ER Zonantes. Prothorax à côtés antérieurs non saillants; yeux d’ordi- naire à facettes plus ou moins grossières............. 8. Prothorax à côtés anguleux et saillants antérieurement; veux alfaceltes fines 21.2 000 ANTENNES Scanylus. Troisième article des antennes allongé................. 5 Troisième et deuxième article des antennes petits... Phomalus. 1HProthorax plus ÉLLOiL qUENA NÉE PCR POUPEE L'ATAP AE 10. Prothoraxtaussilargerque Tate ie PSE PEER Ariotus. Corps allongé (comme Ariotus), noir ou de couleur foncée, sans taChes. 04 nette ARR EEE IL. Corps gros (comme Zonantes), noir avec des taches pâles. RE RAR SRE CRE TDR ANSE de ER Pseudariotus. Antennes graduellement, et ordinairement faiblement, ÉDAISSIES; .".). 0m CU PARENT Vanonus. Antennes terminées par une massue parallèle de cinq ar- DICIES en A ete CL LIENS 2 nnTlotes: TABLEAU DES ESPÈCES Les espèces se distingueront entre elles ainsi qu’il suit. Labre non prolongé en avant du point d'insertion des an- LenNEs Ath RM I ne AA EPA 2. Labre prolongé au delà du point d'insertion des antennes [Axylophilus Casey]. — Long. 0,9 mill. Floride. Yuccae Casey. Tête comprimée à la base; suture de l’épistome profonde etrdistincte enr ae era en Ne NO EEE 6. Tête non comprimée à la base; suture ü l’épistome fine OÙ ODSOÏBLE, .: - custraces cer ere ee COUT RE 3. Suture de l’épistome fine mais distincte; antennes courtes ; prothorax plus large que la tête [Ganascus Casey]...... 4, — Suture de l’épistome complètement. obsolète; antennes (100) Contribution à l’étude générale des Hylophilidae. 237 longues, prothorax plus étroit que la tête [Sandytes Ca- sey]. — Long. 1,6 mill. Floride. ............ ptinoides Schw. 4. Ponctuation élytrale espacée, non voilée par la pubescence ; élytres plus courts et ovales, à taches fauves confuses. 5. — Ponctuation élytrale dense, plus ou moins voilée par la pubescence ; élytres plus longs et oblongs, ayant sur le milieu du disque quatre taches noires irrégulières. — Bono OIRRIOnIAe EC UMR EN palliatus Casey. >. Yeux plus grands, distants d’une largeur correspondante à leur diamètre; tête moins convexe. — Long. 1,6 mill. (CETONINENCAISTREORNRE AE ETESTINNSEET IE SENTASCRES ventricosus Lec. — Yeux distants d’une largeur un peu plus grande que leur diamètre ; tête relativement plus petite et plus convexe. On MP ANIME X ASE ANNE LR PM opimus Casey. 6. Premier article des tarses postérieurs très long.......... le — Premier article des tarses postérieurs court, bien plus court que les suivants [Cnopus Champ.]. — Long, 1,1 HER RE AS A RIOTITe SR RER EURE SR RO rers impressus Lec. 7. Yeux profondément échancrés..... Al ee AU — Yeux faiblement, ou modérément, échancrés, l’entaille EMELDISNDrESQUELObSOIe Ie AMEN PRES LA SET 8. 8. Tête tronquée à la base; pubescence longue, raide et GHHONON ON LILI A LRU HER S PRESS ROUE CAPES RS A SOS ER ER RTS LL. — Tête distinctement sinuée à la base; pubescence courte, mêlée et double [Elonus Casey]... 1010... Où 9. Pubescence des élytres ne formant pas de bande médiane, mais plus ou moins condensée le long de la suture..... 10. — Pubescence des élytres pâle, dessinant une bande médiane en zigzag et une tache apicale. — Long. 2-2,3 mill. — BE DHOVINANIE PNR ATEN EUR TER UAN NES Ie nebulosus Lec. 10. Front à ponctuation dense ; corps grand et large. — Long. APAATATAN A TA R ENT OPA PRES princeps Casey. — Front à ponctuation écartée ; corps plus petit et plus étroit. — Long. 2,8 mill. Virginie et Illinois........... basalis Lec. 11. Antennes insérées en dehors des yeux, simples dans les deneS exe ZOnaNtes CASCVIAEEEU EPEC EPP PRET 13. 238 MAURICE Prc. (104) — Antennes insérées en dedans des yeux, flabellées chez le G [Emelinus:Casey]. 2427 MONO INRP 12: 12. Yeux distants d’un bon tiers de leur largeur. — Long. 4,9 mill: Ilinois-et Pensylvanie, +..." Melsheimeri Lec. — Yeux très grands, subcontigus ; surface de la tête et du prothorax plus opaque. — Long. 2,1 mill. Floride. .... dre te SOS ORNE Dot AN EC IECE Ashmeadi Casey. 18 -MElvirestfasciés Ou MaACUulÉS 0 2 MPLCTP OMR ANR 14. — Élytres et corps entièrement d’un noir de poix. — Long. 2,1 MORASLE RPC UC A SN LC AN TI TERRES ater Lec. 14. Élytres avec une bande médiane noire, ou foncée, inter- rompue ouMmOnASUTIA SULUTE EP PE RROREPREREEE 15. — Élytres ayant deux taches noires, l’une submédiane, l’autre posthasale et ordinairement réunies sur les côtés: — Pong-2/10mill Flore RER ee nubifer Lec. 15. Élytres avec une bande médiane noire, non interrompue SUT Ja. SULUTE . 22. ORNE AR ME RENE 17 — Élytres avec une bande médiane foncée, largement inter- rompuc à la suture. 2. 2. CT RE RMERNEIREESR 16. 16. Bande médiane très étroite et fortement oblique, habituelle- ment divisée en deux petites taches sur chaque élytre; tête pâle. — Long. 1.5 mill. Caroline......... signatus Hald. — Bande médiane plus large et transverse; tête noirâtre. — Long. 1,5-7 mill. Rhode Island, Colombia, Caroline... MÉTRO CA RE CPL ER ER EE subfasciatus Lec. 17. Bande non prolongée postérieurement sur la suture..... 198 — Bande largement prolongée postérieurement, mais courte- ment, SPA SUIUrRE 8428 4 LES CRM PSE RES 18. 18. Pattes entièrement d’un flave testacé. — Long. 2,1 mill, Colmar AAA: INSEE PRE RENTE Hubbardi Casey. — Pattes en partie noires; corps plus robuste. — Long. 2,2 mil. Aoride ed TA RES NÉE SR A ,... Schwarzi Casey, 19. Écusson grand; extrémité interne de la plaque dorsale du pygidium munie de 4 dents lamellées chez 9. — Long. 2,4 MM-APENSYIVAMIE PERTE NE EC RER fasciatus Marsh. — Ecusson relativement petit; plaque dorsale du pygidium avec trois dents chez 9. — Long. 2,5 mill. Iowa. ..... RE EP Lo bal tin tricuspis Casey, (102) Contribution à l’étude générale des Hylophilidae. 239 20. 21. Prothorax à côtés antérieurs non saillants. ............. 22. Prothorax à côtés antérieurs anguleux et saillants [Scany- LES CERTES PRE ARE 24e Grand ; élytres larges, à ponctuation fine et écartée vers la base; noir, prothorax rouge-brun sombre. — Long. OUI PATIZONA SE 1. eh (pruinosus Casey) Caseyi Pic. Petit et étroit, élytres fortement et densément ponctués à la base; entièrement testacé pâle. — Long. 4,7 mill. — Pet ERP NE luteolus Casey. Troisième article des antennes allongé................. 24. Troisième article des antennes petit, ainsi que le deuxième here ln CÉSAR EE RAR RES 23. Plus petit et plus étroit, plus opaque à ponctuation beau- coup plus dense. — Long. 1,7 mill. Colombia. ........ ac 0 ÉD ETS RS IT IS PRE brunnipennis Lec. Plus grand et plus large, plus brillant, beaucoup moins densément ponctué. — Long. 1,8-2,1 mill. Californie... 22 à à SE 0 NN ERA ER EEE EE saginatus Casey. . Prothorax plus étroit QUENTAN LE LE APP ATER AR 26. Prothorax aussi large que la tête [Ariotus Casey]........ 25 . Tête ponctuée; élytres avec une tache apicale noire pro- longée antérieurement le long de la suture; pubescence courte, entremêlée de poils plus longs et plus grossiers. = Done C7 IN ET RS ARE ee quercicola SChwW. Tête à peine ponctuée; élytres sans tache apicale sombre ; pubescence très fine, courte et couchée, à poils plus longs entremêlés de poils épars, courts et indistinets. bone GMNIEL EF IOrITe. EC NN subtropicus Casey. . Corps allongé, noir ou noir de poix sans taches......... 28. Corps robuste, noir avec des taches pâles [Pseudariotus Ca- SET 55 LEE ASNE" LIN 4 NS ELU UT UE Hevbter 27 . Prothorax opaque: taches postérieures pâles des élytres situées un peu après le milieu. — Long. 4,4 mill. Géor- CHERS Lex : à à HUE NE DES ERA NMAEMIERES notatus Lec. — Prothorax lisse: taches postérieures pâles des élytres si- tuées dans le dernier quart. — Long. 1,3 mill. Floride... A SOEUR soliste on ae amicus Casey. 240 Maurice Prc. (103) 28. Antennes gradueHement et ordinairement faiblement épais- sies:[Vanonus iCaseylre tete SUMMENAMAREERERSRERE 30. — Antennes se terminant par une massue de cinq articles [Tanilotes: Caseyl 2404: CORRESP ENS 29, 29. Yeux beaucoup plus grands, modérément distants; dent fémorale fortement recourbée, la concavité en dedans. — Long. 2 mill. Pensylvanie................. densus Casey. — Yeux petits, distants de trois fois leur largeur; dent fémo- rale droite. Long. 1,6 mill. Visconsin....... lacustris Casey. 30. Yeux très grands s'étendant jusqu’à la base de la tête; téempestexirémementieouries AMENER 31. — Yeux petits, tempes relativement longues, parallèles et distinctes en arrière. — Long. 1,6 mill. Visconsin..... LE 4 4 8 08 RCI UTIQRRE SEEN % à AE SRRONAT- RE TRARe Wickhami Casey. 31. Yeux grands, à facettes très grossières ; base des antennes DEACOUPIPIUS TAPDLOCNÉE PEER ERP EEE RRE 39. — Yeux de taille modérée, à granulation modérément gros- sière; antennes largement séparées à la base. ......... 32. 32. Élytres assez densément revêtus d’une pubescence fine et courtes DRE MEN PIE ME RER PRES 33. — Élytres éparsément revêtus de poils couchés grossiers et très courts. — Long. 2,4 mill. Visconsin.... calvescens Casey. 33. Yeux très écartés, distants de deux fois leur largeur ; ver- tex plus plat et densément ponciué.................… 34. — Yeux peu écartés, distants d'environ une fois et demie leur largeur; vertex convexe, plus brillant, très finement et éparsément ponctué. — Long. 1,3 mill. New York... LÉ En me ne RU EE II ES REE vigilans Casey. 34. Impression transversale du prothorax peu profonde et très rapprochée de la base; plus grand. — Long. 1,6. Pen- sylvanie.. Visconsin, New. York …...…..…...…....niceus Dec: — Impression transversale du prothorax plus grande et plus profonde, occupant plus du tiers basal; plus petit. — Lonr ZA OMAN" TEE EEE" LEE tuberculifer Ham. 35. Antennes filiformes, non sensiblement épaissies à l’extré- mité Lot es 4 heroes Eur the CA COTES 36. — Antennes beaucoup plus courtes, distinctement épaissies (104) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 241 au sommet, à derniers articies transverses. — Long. 1,5 DL, MONT CANARD RE Ces floridanus Casey. 36. Antennes épaisses; impressions basales du prothorax grandes et distinctes. — Long. 1,4 mill. Michigan... ... PA RS aa rlE, RE SNL huronicus Casey. — Antennes grêles ; impressions basales du prothorax presque complètement obsolètes. — Long. 1,3 mill. Floride... D ie n qaguue à al sagax Casey. Notes et diagnoses. D'après un exemplaire de Elonus nebulosus Lec., comparé à la figure de acertosus Champ., publiée dans la « Biologia », je me demande si la- certosus Champ., ne serait pas une variété de l’espèce de Leconte. Je me demande aussi si curvipes Champ., ne se rapporterait pas à basalis Lec. Les deux insectes doivent être au moins très voisins. Emelinus Melsheimeri Lec., est moins robuste que E. ramicornis Pic, du Brésil, le dessin élytral en outre est différent; ces deux espèces devront être rapprochées dans une classification générale. Les Zonantes nubifer Lec., subfasciatus Lec., sont voisins des chiri- quensis Champ., robustus Pic et espèces voisines et fasciatus Melsh., rappelle par sa forme notatipennis Pic, mais ce dernier, par contre, présente un autre système de coloration. Il pourrait bien se faire que les H. aequinoctialis Champ., et sexmu- culatus Champ., se retrouvent dans la Louisiane, mais les insectes en question (me venant des doubles de Sallé) ne sont pas d’une prove- nance certaine. Vanonus Wickhami Casey, est voisin, mais différent, de plusieurs es- pèces brésiliennes : latior Pic, gracilis Pic. Actuellement je n’ai pas assez d'espèces en mains pour établir défini- tivement les éléments de comparaison que je ne puis qu’entrevoir, ou pour tenter de distinguer synoptiquement diverses espèces voisines. Je suis obligé de me contenter, et mes collègues voudront bien s’en contenter avec moi, je l’espère, de ces quelques notes abrégées et limi- tées à peu d'espèces. Je termine la partie réservée à la faune de l'Amérique septentrionale en reproduisant les descriptions des trois nouvelles espèces de M. H.- (Fall. H. brunnescens Fall (Occ. Pap. Calif. Acad. Sciences VIIT, 1901, p. 258). — Allongé-oblong, modérément convexe, rouge-testacé, les élytres Ann. Soc. Ent. Fr., LXxIV [1905]. 16 229 MAURICE Pic. (405) devenant plus foncés postérieurement, tête et dessous brunâtres, pattes et antennes plus pâles, téguments brillants; pubescence brun pale, de longueur moyenne, non dense. Tête beaucoup plus large que le prothorax, à ponctuation éparse, fine ; front concave entre les yeux, déclive antérieurement, la suture de l’épistome fine et faible. Yeux modérément grands, séparés en avant par à peu près les trois quarts de leur largeur, le bord intérieur faiblement échancré; tempes parallèles ayant à peu près le tiers de la longueur des yeux. Antennes ayant large- ment les deux tiers de la longueur du corps, à peine plus épaisses à l'extrémité; premier et troisième articles subégaux, deuxième article moitié aussi long, articles 4 à 10 subégaux, un peu plus courts que le troisième, dernier article un peu plus long et plus large que le dixième, pointu. Thorax subearré, côtés parallèles, impressionnés au milieu et aussi aux angles antérieurs, disque avec une impression transversale, subbasale ; surface à ponctuation plus serrée et un peu plus fine que celle de la tête. Élytres presque deux fois aussi larges que le prothorax, à ponctuation grossière, la ponctuation séparée par presque son propre diamètre vers la base, mais parfois plus fine et moins serrée à l’extré- mité. Dessous brillant, les côtés du métasternum à ponctuation espacée, grossière, l'abdomen finement, très éparsément ponctué. Première su- ture abdominale presque oblitérée mais visible sur les côtés. Les pre- mier et second segments sont subégaux, le 3° un peu plus court, 4° égal au second, 2° une demi-fois plus long que le 4, l'extrémité égale- ment arrondie, le disque sans modification. Cuisses antérieures ef médianes grêles, les postérieures fortes et densément pileuses en des- sous; premier article des tarses postérieurs presque trois fois aussi long que les autres articles ensemble, ayant presque les trois quarts de la longueur des tibias. Tibias antérieurs avec une courte épine grêle à l’angle apical intérieur. — Long. 2,3 mill. — Décrit sur un seul G pris dans les M San Bernardino, en juillet. D’après le tableau de Casey C. brunnescens doit être joint au genre Vanonus. Il diffère de toutes les espèces mentionnées par sa coloration et les cuisses postérieures fortes. Il doit être placé avant X. Wickhami. L’épine des tibias anté- rieurs pourrait très bien être un caractère propre au mâle. H, nucleus Fall (1. c., p. 259). — Allongé-ovale, subdéprimé, brun, prothorax rouge brun, pattes et antennes testacées; surface modéré- ment brillante, pubescence fine, éparse et couchée. Tête à ponctuation fine, serrée, front convexe, suture de l’épistome obsolète; yeux grands, non sensiblement pileux ou échancrés, s'étendant sur la base de la tête, séparés antérieurement par un espace un peu plus grand que 106) Contribution à l'étude générale des Hylophilidue. 243 leur propre largeur. Antennes presque moitié de la longueur du corps, non distinctement épaissies extérieurement; deuxième article un peu plus court que le premier ou le troisième, ceux-ci subégaux, les articles Suivants diminuant très légèrement de longueur jusqu’au onzième, le- quel est subégal aux deux précédents réunis. Prothorax petit, beau- coup plus étroit que la tête, transversal, à peine rétréci en avant, disque fortement impressionné transversalement en arrière; surface à ponctuation serrée un peu fine. Élytres allongé-ovale, deux fois aussi larges au milieu que le prothorax, disque obliquement impressionné de chaque côté vers la base, surface finement ponctuée, la ponetuation séparée par 2 à 3 fois son propre diamètre. Dessous éparsément et finement ponctué, hanches intermédiaires séparées par un espace éga- lant leur propre largeur ; segments ventraux diminuant légèrement en longueur vers l'extrémité, le dernier segment un peu plus long; su- ture entre les deux premiers segments complètement oblitérée sur le tiers médian, mais très distincte latéralement. Toutes les pattes très orêles, les fémurs postérieurs sans modification; articles de la base des tibias postérieurs égaux au reste. — Long. 1-1,4 mill. — Deux exemplaires capturés dans les M San Bernardino. H. constrictus Fall (1. c., p. 259). — Oblong-ovale, subdéprimé, noir de poix ou brun de poix testacé, antennes et pattes plus pàles. Tête et thorax finement ponctués ; élytres à ponctuation plus forte et serrée. Mête large, iront légèrement convexe, suture de l’épistome distincte, yeux non sensiblement échancrés ou pileux; séparés en avant par un espace un peu plus grand que 2 fois leur propre largeur; tempes à peine visibles. Antennes un peu grêles, atteignant le milieu des ély- ires ; premier article court; second plus petit, subglobuleux, moitié de là longueur du troisième; articles 3 à 10 graduellement diminués en longueur, le 11° aussi long que le 3°. Prothorax plus étroit que la tête, transversal, fortement déprimé vers l'extrémité et de nouveau, mais moins fortement, le long du bord basal, les dépressions s'étendant dans les deux cas entièrement en travers du disque. Élytres oblongs- ovales, côtés largement arqués et subparallèles, deux fois aussi larges au milieu que le prothorax. Hanches intermédiaires étroitement mais distinctement séparées, segments ventraux diminuant légèrement en longueur, le dernier un peu plus long que le précédent; la suture entre les deux premiers segments distinctement complète. Pattes très grêles, article basal des tarses postérieurs légèrement plus court que le reste. — Long. 1,5 mill. — Spécimens des M* de Sierra Madre. . Décrit sur deux exemplaires, chez lesquels aucun caractère sexue 44 MAURICE Pic. (107) LR n’a été observé. La structure particulière du prothorax distinguera à« la fois les espèces présentes de toutes celles décrites précédemment Ni nucleus ni constrictus ne peuvent proprement se rapporter à auCun des nombreux genres dernièrement proposés par Casey, et pour ; nombre de raisons il semble préférable, pour le moment, d'employer 1 vieux nom Xylophilus. à 2 Amérique centrale et Antilles. Yen Je joins les Antilles au continent central américain, naturellement,“ à cause de la position géographique de ces îles et aussi à cause de LM similitude des faunes; en effet deux espèces (aequinoctialis Champ., et« trifasciatus Champ.), décrites de l'Amérique centrale, se retrouvent aux Antilles. | Les Hylophilides de l'Amérique Centrale ont été très bien étudiés en 4890 par M. G. C. Champion, dans le très bel ouvrage « Biologiä Centrali Americana, tome IV, part. IT », et je n’ai pas grand’chose« à y ajouter. Cependant, j'ai décrit trois espèces du Mexique qui on été vaguement contestées par M. G. C. Champion (Ann. Belg. 1898; p. 76), ainsi que je l’ai fait remarquer (Ann. Belg. 1898, p. 184), mais. qui, pour moi, restent bien valables, gt signalé en outre en 1902 une forme nouvelle sous le nom de innotatus, forme qui pourrait bien être une simple variété du variable aequinoctialis Champion. J'ai dû changer le nom préoccupé de bicolor Champ., en celui de Championi, pour une espèce mexicaine ; de même le nom de atriceps, pour remplacer celui de nigricollis Champ., donné à une espèce des Antilles. Aux quarante-huit espèces continentales décrites par M. Champion; ou par moi-même, il faut ajouter deux espèces des Petites Antilles dé* crites par M. Champion (nigricollis Champ... atriceps Pic (!) et guttatus Champ.) et ainsi nous arrivons à un total de cinquante formes spé» cifiques, dont quarante-neuf rentrant dans les Hylophilus divers, une dans le genre Cnopus Champion. Il est à observer que les insectes des Antilles sont bien peu connus encore ; par conséquent, bien que ces îles soient peu riches, le chiffré. ci-dessus représente nécessairement un minimum. Aucun Hylophilus n’est encore signalé soit des Iles Lucayes, soit des Iles sous le Vent. Tous les types des espèces de l'Amérique centrale, exception faite (1) Le nom de nigricollis Champ. étant préoccupé j'ai dû lui substituer (Bull. Fr., 1900, p. 231) le nom de africeps. (108) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 245 pour celles que j'ai décrites et qui figurent dans ma collection, sont dans les. collections anglaises. En m'inspirant, soit du synopsis abrégé de M. G. C. Champion, soit des dessins représentant la plupart des espèces décrites par cet auteur, j'ai entrepris (espérant ainsi simplifier un peu l’étude future de ces in- sectes) un tableau général dans lequel j'ai introduit les espèces que j'ai décrites et celles des Antilles; étant donné la façon dont il a été rédige, en partie sans examen des insectes, ce tableau ne peut être regardé que comme très provisoire. On excusera les caractères tirés de la coloration que j'ai cru devoir adopter comme certains, de préfé- rence à d’autres caractères meilleurs mais que les descriptions ou les figures n’ont pu rendre d’une facon assez précise pour me permettre de les employer sans risquer quelque fausse identification. Après le tableau général je donnerai un autre synopsis abrégé, ré- digé d’après celui de M. Champion publié dans la « Biologia ». Ensuite je terminerai l'étude de cette faune par quelques notes personnelles sur plusieurs espèces. TABLEAU GÉNÉRAL DES ESPÈCES 1. Premiers articles des antennes non proportionnellement égaux [Hylophilus divers]; premier article des tarses DoSÉREUrSpluston moins lon RE NRA À. — Tous les premiers articles des antennes égaux ou sub- égaux ; premier article des tarses assez court, deuxième très transversal [genre Cnopus Champ.]. — Long. 4 mill. MER UE a M de eco au à Flohri Champ. 2. Antennes non flabellées à partir du 2e article chez G..... 8. — Antennes flabellées à partir du 2 article chez &G [s.-g. MEL RUSMOA SENS HE ne RaE Dir TE el AA ME era pen, aie 3. Derniers articles des antennes testacés, ou plus clairs; RO IMANEMENTR CAT UE CE ANR SOS RU ù. — Deux ou trois derniers articles des antennes, ou au moins le dernier en partie, foncés, premier ordinairement foncé. 4. 4. Les derniers articles des antennes noirs; tibias testacés. — Long. 2-2,5 mill. Panama............ breviramus Champ. — Dernier article des antennes en partie noir, sommet tes- tacé; tibias foncés. — Long. 2-25 mill. Guatemala, RDS ECRIRE ne trifasciatus Champ. 246 MAURICE PIC. (109) 5. Tête grosse; élytres à macules noires plus ou moins sépa- rées; cuisses postérieures testacées.................. JE — Tête petite; élytres à macules noires allongées, plus ou moins réunies ; cuisses postérieures foncées. .......... 6. 6. Plus grand et très allongé; antennes plus longues. — Long. SOU MEXIQUE ARRETE PRESS ea AL ARR flabellatus Champ. — Plus petit et moins allongé; antennes bien plus courtes. — Pons 3 ml Guatemala PP RP EC EerR ramosus Champ. 7. Tibias en partie foncés; élytres ornés de macules foncées élargies. — Long. 2,6 mill. Mexique.......... amulae Champ. — Tibias testacés ; élytres ornés de macules foncées allongées. — LOT PSN EEE MEN RENTE sticticus Champ. 8. Espèces à coloration du dessus du corps variable, ordinai- rement bicolore, ou au moins non entièrement ni franche- ment noire, parfois brunâtre, quelquefois ornées d’une pubescence soyeuse grise ou bleuâtre et, dans ce der- nier Cas, MACUIÉES TeUNOIT- EF CEC EEE TEPATTRRRRERE 17. — Espèces à coloration du dessus du corps entièrement noire ou noir de poix, exceptionnellement à macules ou fas- cies Soyeuses griSAires. en. 20 MN ENEECRPERERE SE 9. Élytres dépourvus de macules ou fascies soyeuses grisâtres. 11. — Élytres à macules ou fascies soyeuses grisâtres; tarses teStacés. 0. LIN EL ES SUR ANTURE SU MUC ON ERNN TERRE 10. 10. Tête entièrement noire; une macule grisâtre oblique ex- terne, près du milieu des élytres. — Long. 2,3 mill. Guatemialags 2 Han AR UEUIUNEIR AORRE flavitarsis Champ. — Tête testacée antérieurement; une sorte de fascie grise médiane en W et bordure latérale de même pubescence. — Long. 2,6 mill. Guatemala. .......... . V-notatus Champ. 11. Franchement noir; antennes et pattes variables ; forme peu atlongée ou large... 00e CC POEHERSREETERS 12. — Noir de poix; antennes et pattes d’un testacé obscur ; forme plus allongée. — Long. 2 mill. Mexique.... canescens Champ: 12, Tibias complètement et franchement noirs (!).......... He l0, (1) Je place dans cette division A. femoralis Champ., figuré avec les tibias entièrement noirs, bien que, dans sa description, l’auteur lui donne la base des tibias testacée. (110) Contribution à l’étude générale des Hylophilidae. 247 — Tibias d’un noir brunâtre ou au moins en partie testacés. 43. 13. Tibias entièrement testacés ou testacés à la base... ...... 14. — Tibias uniformément d’un noir brunâtre avec les tarses d’un fauve testacé. — Long. 2-2,5 mill. Mexique, Gua- (ETATS LE A LED EPEABR ES ARE EUR SE EEE PRE laticeps Champ. 1%. Pattes noirâtres avec les tibias Lestacés à la base ; antennes foncées moins les premiers articles testacés. — Long. 2,2 mill. Mexique, Guatemala... ........ geniculatus Champ. — Pattes entièrement testacées, moins les fémurs postérieurs rembrunis; antennes testacées .— Long. 1,5 mill. MISE CSS CERN PRO PEER ER flavicornis Champ. 15. Antennes foncées au moins au sommet, quelquefois avec lesipremiersaruclesttesiacés tu et. Lui AE 16. — Au moins le dernier article des antennes plus ou moins 16. Antennes entièrement noires; tarses en partie testacés. — Long. 2,3-2,5 mill. Guatemala............ funereus Champ. — Antennes à premiers articles testacés; tarses entièrement testacés. — Long. 1,6 mill. Guatemala.... femoralis Champ. 17. Élytres soit entièrement testacés ou brunâtres (quelquefois revêtus de pubescence jaunâtre disposée en bandes ou fascies), soit testacés et maculés, ou fasciés, de foncé, soit encore revêtus d’une pubescence bleuâtre plus ou OS EAU 20-20 PARMESAN RRRE OMR Een À 23. — Élytres noirs ou d’un brun très foncé avec une macule humérale rousse, ou testacée, bien distincte.......... 18. 18. Prothorax et tête foncés, noirs ou d’un noir de poix..... 20. — RO CMOS EE SO RE Re 19 19. En ovale court: pattes postérieures testacées avec les cuisses non épaissies. — Long. 1,6 mill. Mexique... is a ur (bicolor Champ.) Champion Pic (?) (1) Je n’ai pu relever dans les descriptions de ces espèces des caractères nets pour les séparer. (2) Cette espèce mexicaine, d’après M. Champion, est variable et je signale seulement dans mon tableau la forme type représentée par la figure 18; ses variétés de coloration devront s’y rapporter à l’aide de l'examen de la forme 218 MAURICE Prc. (111) — Allongé; pattes postérieures en partie noires avec les cuisses difformes, gibbeuses en dessus. — Long. 2,2 mill. Mexique ste PIE RIRE rte appendiculatus Champ. 20. Antennes noires; facies de Hylophilus................. 21. — Antennes testacées ; facies de Corticaria. — Long. 1,5 mill. PANAMA ES APE CF AATE TEE UARÈSÉ corticarioides Champ. 21. Antennes très épaisses et très poilues; tarses plus ou MOINS MHESTAGÉS terres re SPUERONMERMONENNREES 22. — Antennes peu épaisses; tarses noirs. — Long. 3,5 mill. MEXIQUE 8 2 SON RE Dur NAT ER eRRE mexicanus Champ. 22. Macule humérale claire petite; devant de la tête testacé. —1Long:3 mil Panama CA MRC humeralis Champ. — Macule humérale claire grande, en forme de fascie, plus large extérieurement et atteignant la suture ; tête noire. — Long. 2,5 mill. Guatemala... ........... curvipes Champ. 23. Tête foncée, ou très rembrunie, au moins sur le vertex.: 27. — Tête plus ou moins testacée sur le vertex.............. 24 : 24. Pattes claires; élytres sans bordure pubescente soyeuse.. 95. — Pattes foncées ; élytres à bordure pubescente soyeuse jau- nâtre. — Long. 2,2-2,5 mill. Guatemala.. anthicoides Champ. 25. Prothorax dépourvu de fossettes basales; tête un peu détachée du prothorax sur les côtés; élytres immaculés, où fasciés de PEUR: 11.2 7:00 CPE PEER 26. — Prothorax orné de fossettes basales:; tête très accolée au prothorax ; dessin élytral fait d’une fascie et de macules antérieure et postérieure noires. — Long. 1,5-1,6 mill. Ames ES ENIDEENT CIC Fr CCE TOC guttatus Champ. 26. Élytres fasciés de brun; coloration en partie testacée, en partie brune. — Long. 1,5 mill. Guatemala. stigmosus Champ. — Élytres concolores; entièrement testacé, moins les yeux noirs. — Long. 6 mill. Guatemala... ........ fragilis Champ. du corps dont les épaules sont assez arrondies, la têle arquée en arrière et aussi la coloration générale claire de l'avant-corps et de tous les membres. Quelquefois les élytres, de coloration générale plus foncée, présentent une macule médiane claire en plus de l'humérale, quelquefois ces organes unico- lores sont entièrement testacés. Les dernières variétés prendront place dans le tableau près de stigmosus Champion. (112) Contribution à l’étude générale des Hylophilidae. 249 La var. wnicolor m. de Championi Pic (bicolor Champ.) entièrement testacée, se distingue de fragilis Champ., par la forme du corps plus ovale, le prothorax moins large. 27. Prothorax entièrement foncé, noir ou très rembruni..... 31. — Prothorax, soit entièrement testacé, soit testacé-brunâtre, rarement testacé-brunâtre et maculé de foncé sur le disque, ou foncé et bordé de testacé.................. 28. 28. Prothorax concolore, au moins sur le disque, testacé ou testacé-brunâtre ; forme large, ou peu allongée........ 30. — Prothorax bicolore, en partie foncé, en partie clair ; forme HUSROMEMUONStalONTEE AMEN RON AT NN 29 : 29. Prothorax testacé-brunâtre maculé de foncé sur le disque; forme très allongée; une macule foncée oblique post- médiane sur les élytres. — Long. 2 mil. Mexique..... NN TT RTE Gb quus" Champ. — Prothorax foncé, bordé de clair à la base [ex figure]; forme moins allongée; élytres sans taches. — Long. 1,6- RARES MEXIQUE 7 RE RER En aeRiaReT silaceus Champ. 30. Prothorax nettement testacé; élytres d'aspect non soyeux ou à aspect soyeux mais alors ornés de macules foncées. 32. — Prothorax testacé brunâtre, parfois un peu obseurei; ély- tres sans macules foncées, à pubescence soyeuse, ou bresquesoyeuse.suniformefi.t...HMiLn ie A. . 400. 31. 31. Prothorax impressionné et gibbuleux latéralement; tête presque de la coloration du reste du corps. — Long. PARMI AMERIQUE (CONMPIC) PMP EME . pubens Pic (!) — Prothorax non gibbeux sur les côtés, soit sans impres- sion en dessus avec une forme plus courte (sericeus Champ.), soitavec une petite impression en dessus et à la base, avec une forme assez allongée (canescens Champ. Var.). — Long. 1,1-2 mill. Mexique et Panama... ..... S 6 à CPR ER NE PES canescens Champ. et var. sericeus Champ. 32. Troisième article des antennes plus ou moins LT élytres ARDUDESCeNCE VArIADIES MES MO ANTENNES PE ReRERES 33. (1) Cette espèce se distinguera facilement des espèces rentrant dans la di- yision à prothorax noir ou très rembruni par cet organe gibbuleux, sa pubes- cence pruineuse fine et ses antennes très longues, 250 Maurice Prc. (113) — Troisième article des antennes très petit, pas plus long que le 2: élytres à pubescence soyeuse, maculés obli- quement de foncé en dessous du milieu. — Long. 1,5 mill. Guatemala. fasse aile dde" 2e UE ME SARSE tantillus Champ. 33. Brillants, parfois un peu soyeux; élytres à faible dépres- sion, Ou sans dépression distincie....*"... 34. — Presque mat; élytres à dépression transversale large et bien marquée. — Long. 2 mill. Mexique. unifasciatus Champ. 34. Élytres relativement allongés, entièrement testacés, ou testacés avec des macules ou fascies noires........... 39. — Élytres ovalaires, assez larges, largement noirs avec une fascie testacée, soit complète (forme typique), soitréduite en macule et isolée au milieu de la coloration noire (var. Solarii Pic). — Long. 1,5 mill. Mexique. ........ ns trs seed MIE TEEN Et inflatus Champ (!). 35. Tête très transversale; élytres immaculés, ou ornés d’une bande médiane *externe oblique "PP EP RREENEREE 36. — Tête peu transversale: élytres ayant chacun trois macules noires, une humérale et deux obliques près du milieu. — Bons 26m Guatemala EEE" CE EC Er En sexmaculatus Champ. 36. Élytres ornés d’une bande médiane et oblique externe. — Long. 1,5-1,7 mill. Mexique, Guatemala..." y né la LA de dr fn Ne aequinoctialis Champ (). — EÉlytres immaculés, ceux-ci larges. — Long. 2 mill. Mexi- que : Jalapa (coll. Pic) (peut-être variété du précédent). D EN LA D re dE PC de LE GES Os innotatus Pic. 37. Dessus du corps plus ou moins revêtu d’une pubescence dense ‘hleuaire. 09. 000, DM CO SE Re 44. (1) II m'a été impossible, d’après la description, de comprendre exacte- ment A. laticollis Champ., qui, d’après son descripteur, est voisin de cette espèce; les élytres sont plus larges. testacés, avec une large fascie brunâtre avant le milieu et une autre fascie plus étroite au delà du milieu, les parties testacées sont densément revêtues de pubescence cendrée, les pattes courtes, gréles et testacées, les fémurs postérieurs très peu plus forts que les autres. (2) Champion (p. 181) signale deux variétés : Q à prothorax et élytres brun de poix avec la base de ceux-ci testacée et ©" à prothorax brun de poix, fascie médiane des élytres très large et jointe à une macule triangulaire près de l’écusson. La figure de cette espèce la représente testacée avec la tête obscure et une fascie foncée oblique vers le milieu des élytres, et c'est celle-ci (PI: VII, fig. 15) qui est comprise dans mon tableau. DM PE Re (114) Contribution à l'étude générale des Hylophilidue. 291 — Dessus du corps à pubescence variable mais non bleuâtre. 38. 38. Antennes peu robustes et peu poilues, à dernier article peutplusilonsique letprécédent!. 41. AURAI NN 40. — Antennes robustes et très poilues, à dernier article très long, au moins aussi long que les deux précédents.... 39. 39. Tête très transversale ; prothorax peu atténué en avant; pattes en partie foncées. — Long. 3-3,3 mill. Guate- TP EU IE GRAN ENCEAAS NEC RENE CAES PSS SE SURERS lacertosus Champ. — Tête peu large; prothorax très atténué en avant; pattes testacées. — Long. 2,2-2,6 mill. Panama. forticornis Champ. 40. Antennes entièrement testacées ou au moins en partie de cette coloration; élytres ordinairement marqués de foncé QU SOS EM Se Ale LL eee on Ni A1. — Antennes noires; élytres entièrement testacés avec une macule foncée oblique et externe sur le milieu des ély- tres. — Long. 2,3 mill. Panama......... chiriquensis Champ. 4l. Élytres plus ou moins marqués de foncé à l’extrémité.... 42. — Élytres non marqués de foncé au sommet, ornés d’une fascie noire transversale assez étroite. — Long. An les Grenade RACE EE TRE PET qi DR nee ER ........... (nigricollis Champ.) atriceps Pic. 42. Élytres largement maculés ou fasciés de clair........... 43. — Élytres noirs, à macules externes testacées assez petites, une humérale, l’autre antéapicale, sur chacun de ces organes. — Long. 2 mill. Panama. ...... . 4-Signatus Champ. 43. Sur les élytres une bande médiane noire, courbée et rac- courcie; antennes en partie testacées, parlois avec le 1e article seul foncé. — Long. 2-2,3 mill. Mexique, Guatemala, Nicaragua. . ..:........... . cinctipennis Champ. — Sur les élytres une bande médiane noire complète et pres- que droite; antennes entièrement testacées. — Long. honleMexIque (CON MPIC)EREL CEE MMM" . bifasciatus Pic. k4. Élytres largement ornés de pubescence bleuâtre, au milieu _ de cette pubescence une ou plusieurs macules noires VATTA DIE Sets ALMA PERL EU OL LUN RON er RE en à 45. — Élytres simplement bordés de pubescence bleuâtre, lar- gement obseurcis et sans macule sur leur milieu. — Pons mil ePanama ere ErPPE PETER suturalis Champ. 292 MAURICE Pic. (115) 45. Prothorax sans macule foncée médiane; élytres ayant chacun une ou deux macules foncées. ............... 46. — Prothorax orné sur son milieu d’une macule médiane foncée, deux macules noires sur chaque élytre. — Long. 3 mill. Mexique (coll. Pic)........... maculicollis Pic. 16. Chaque élytre orné d’une seule macule noire postmédiane, à contours irréguliers; antennes noires à la base. ..... 47. — Chaque élytre orné de deux macules subarrondies, l’une à la base, l’autre près du milieu ; base des antennes tes- tacée. — Long. 2,2 mill. Guatemala... . Singularis Champ. 47. Macule élytrale plus large, atteignant le bord externe et remontant extérieurement; moins étroit avee les an- tennes assez longues (quelquefois des macules brunâtres sur les élytres). — Long. 2,5 mill. Guatemala. ....... argentatus Champ. nn nm mm mms — Macule élytrale plus petite, isolée du bord externe et sub- arrondie en avant; plus étroit avec les antennes assez courtes. — Long. 2,2-2,6 mill. Mexique... lactineus Champ. Le synopsis suivant est celui de M. Champion légèrement modifié et complété. J'ai dû modifier et allonger surtout le synopsis de M. Champion, changements nécessités, soit par une autre combinaison dans la dis- position ou l’ordre du tableau général, soit par l'introduction des espèces mexicaines que j'ai décrites, soit par l’addenda du genre Cnopus Champ., décrit quelques années plus tard avec quelques espèces diverses. 1. Tous les premiers articles des antennes non subégaux entre EURE AE LANTA mal or RER SCANNERS 2. — Tous les premiers articles des antennes subégaux entre CUXICRODUS IE NPAL ERA A CRE ET ENS TER ne Flohri Champ. 2. Troisième article des antennes plus long que le 2 [ou subégal chez. humeralis, curvipes, flavitarsis, notatus], ceux-ci ensemble plus longs que le 4..,............. 3. — Troisième article des antennes court, subégal au 2°, ceux- ci ensemble plus courts que le 4 [Æylophilus s. str. ou Aderus NNESIWE] LUEUR TIN NE RN EN AUREr tantillus Champ. 3. Prothorax sans nodosités sur le disque, impressionné ou non Pen Hessus 34008 Rois LA AOC. MIN ORNE 4, (116) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 293 — Prothorax orné sur le disque de nodosités et impressions assez analogues à celles de notre espèce européenne ru- ficollis Rossi [? Olotelus Muls. et Rey]............ pubens Pic. 4. Côtés du prothorax non dilatés antérieurement... ....... 6. — Côtes du prothorax plus ou moins dilatés en avant et com- RES RAS TEURS MR EE Parce tue MR BN DROUIDACOUTHEMIATTENNLe. 2 SRI I UE stigmosus Champ. — Corps allongé et anthiciforme.................... ES 2 Lo se Ne EC NRA +2 maculicollis Pic; argentatus, singularis, suturalis, anthicoides Champ..? lactineus (!) Champ. CPAntennesmonifabellées CheAG-- 2... 0 1... 0. 7 — Antennes flabellées chez G [Emelinus Casey].... flabella- tus, ramosus, sticticus, amulae, trifasciatus, breviramus Champ. 7. Antennes grêles ou modérément grêles, au moins sur leurs premiers articles, à dernier article jamais très long.... 9. — Antennes Îortes, filiformes ou subfiliformes avec l’article terminal plus ou moins allongé G, épaissies extérieure- ment et avec l’article terminal ovale chez 9............ 8. 8. Troisième article des antennes distinctement plus long que JeSecondA ee Rhode Lire: lacertosus, forticornis Champ. — Troisième article des antennes à peine plus long que le second, ou subégal à celui-ci ............... ? mexi- canus, humeralis, curvipes, flavitarsis, V-notatus Champ. 9. Antennes (excepté chez laticeps) grêles ou modérément — Antennes G avec les articles 1-3 un peu grêles et 4-10 forts (4-10 aplatis et subtriangulaires, plus longs que larges), 11° un peu plus long que le 10°.... femoralis Champ. 40. Dessus du corps opaque ou légèrement brillant, à pubes- CERCENITEOUIPEUINEUSE NE RER EE EE EI NIANNT 13. — Dessus du corps plus ou moins brillant, à pubescence OSSI CROURTINES AOL LU ME APRES AA 11" Dessus du, Corps à pubescence fine... NN 12° — Dessus du corps à pubescence grossière, semi-dressée. (1) Le point de doute placé devant certains noms indique que la place de ces espèces intercalées n'est pas certaine et doit être contrôlée sur les {ypes. 294 MAURICE Pic. (147) Nombreuses espèces : 4-signatus, cinctipennis, laticeps, atricolor, flavipalpis, ? geniculatus, funereus, flavicornis, chiriquensis, aequinoctialis Champ., innotatus Pic. 12. Tête large; yeux grands...... 6-maculatus, fragilis Champ. ({). — Tête un peu étroite; yeux petits. ?bicolor, appendiculatus Champ. 13. Dessus du corps opaque ou légèrement brillant, finement pubescents veux très éloignés OP CORRE ER OR HR EU unifasciatus, inflatus, laticollis,corticarioides Champ. — Dessus du corps opaque, pruineux; yeux grands, peu CCARLESS NE D BAT M RER PEN CEE MERE sericeus Champ. Les espèces précédées d’un point d'interrogation sont celles décrites par M. Champion dans son supplément et par conséquent introduites par moi, sous toutes réserves dans le tableau antérieurement publié par cet auteur, et d’après les indications numériques fournies par le descripteur. Toutes les espèces du supplément ne sont pas men- tionnées. Notes diverses et renseignements complémentaires. Je me suis inspiré des figures données dans les planches 8 et 21 de la « Biologia » et celles des A. nigricollis et guttatus Champ. (Trans. Ent. Soc. Lond. 4896, pl. 1, fig. 44 et 15) pour composer mon tableau gé- néral donné plus haut; pour les autres espèces non figurées, j'ai dû m'inspirer des descriptions, malheureusement celles-ci ne sont pas tou- jours bien claires (quand on n’a pas eu les insectes en main), pour fournir des points de comparaison nets et certains; voici quelles sont ces dernières espèces : ramosus, laticeps, atricolor, funereus, fla- vicornis, cinclipennis, laticollis, corticarioides, décrites par Champion. Ne connaissant pas la plupart des espèces de cette faune, je conseille par prudence de consulter les descriptions primitives, pour peu que l’on ait, avec les seules données forcément abrégées du présent travail, quelque doute à leur sujet. Ce sont les espèces à coloration générale (1) Je n'ai pas introduit dans les tableaux H. bifasciatus Pic qui pourrait prendre place près de ces deux espèces qui me sont inconnues, ou encore se placer près de 4-signatus Champ., dont il rappelle la coloration; cette espèce me semble avoir une très curieuse particularité de sculpture avec une sorte de plaque frontale sous laquelle sont insérées les antennes. Je n’ai pas inter- calé non plus les silaceus, flavipalpis, geniculatus, canescens et obliquus, de Champion. (118) Contribution à l’étude générale des Hylophilidae. 255 foncée qui présentent selon moi une grande difficulté pour être dis- tinguées. Je possède deux espèces noires du Mexique, toutes deux robustes, se rapprochant de peruvianus Pic (espèce de l’Am. me) : lune de Jalapa, me parait se rapporter au flavipalpis Champ., par l’ex- trémité testacée de ses palpes et du dernier article des antennes; ses pattes sont foncées avec les genoux et les tarses testacés ; l’autre, de la Sierra de Durango, à les pattes présentant une coloration analogue, la base des antennes roussâtre et il m’a été impossible de l'identifier sû- rement à aucune des espèces de Champion, serait-ce une nouveauté près du laticeps Champ. ? Un laticeps du Muséum de Paris est moins large que cet insecte, ses antennes sont plus épaisses et la ponctuation élytrale est plus forte. A la page 176 de la « Biologia », M. Champion signale, sans le nommer, . un Hylophilus du Guatemala, voisin des flavitarsis et V-notatus Champ. D’après les descriptions, il est bien difficile de séparer les atricolor et flavipalpis Champ., peut-être cependant ce dernier se distingue-t-il du premier par la pubescence. Il m’a été impossible, d’après la description, de me représenter exactement le laticollis Champ., que le savant auteur anglais rapproche des énflatus et unifasciatus par la forme de la tête, et les yeux qui sont saillants de même facon. Le prothorax est mat ferrugineux et irès fortement transversal. Pour compléter létude de cette espèce, se reporter à ce que j'ai dit précédemment. D’après son nom, corticarioides Champ., a un facies de Corticaria, ce facies suHira à séparer cette espèce de toutes les autres. Elle m'est inconnue en nature. Je la suppose voisine de mon espèce brésilienne applicaticeps ayant elle aussi un peu l’aspect de certains Lathridiens. Je possède, par les chasses de Flohr à Jalapa, un Hylophilus qui cor- respond bien à la description du cinctipennis Champ. ; ainsi, cette es- pèce serait très voisine de chiriquensis Champ., par sa forme et sa coloration, ayant en plus de l'espèce représentée par la fig. 14 de la planche 8 de la « Biologia », une bordure externe foncée. H. Championi Pie (bicolor Champ., olim) serait très variable, voici les principales modifications signalées par Champion (p. 457) : élytres noirs avec une macule humérale testacée transverse oblique ou ar- rondie (forme type); élytres noir de poix ou bruns avec une macule oblique humérale testacée et une autre également testacée et variable sur le disque vers le milieu, ces taches parfois confluentes (variété) ; élytres entièrement testacés. Jai donné à cette dernière modification très distincte le nom de wni- color. 256 MAURICE Pic. (119) La var. wnicolor par sa coloration générale testacée tête comprise, pourrait, dans mon tableau, se confondre avec fragilis Champ., mais cette confusion deviendra impossible si l’on considère sa forme plus ovalaire, son prothorax assez étroit et enfin la forme de sa tête arquée en arrière. La variété innommée doit avoir une certaine ressemblance avec I. inflatus Champ., mais, d’après les figures de la « Biologia », ce dernier possède un prothorax plus transversal, sa tête est obscurcie et ces caractères me semblent devoir les faire reconnaitre et distinguer faci- lement entre eux. H. sericeus Champ. — Je ne suis pas certain d’avoir exactement placé: cette espèce dans mes tableaux ; quoi qu’il en soit, elle paraît assez dis- iincte, sinon par sa pubescence, par sa forme robuste, son prothorax étroit par rapport à la tête, sa coloration presque uniforme peu foncée avec la tête obscure et les membres testacés. H. aequinoctialis Champ. — Espèce très variable d’après Champion (consulter à ce sujet la note concernant cette espèce qui figure au n° 36 de mon tableau général) se retrouvant peut-être en Floride (de même que 6-maculatus Champ.) et au Brésil. J'ai décrit sous le nom de énnotatus une race mexicaine dont je possède deux exemplaires, l’un de Jalapa, l’autre de la Sierra de Du- rango, qui pourrait bien n'être qu'une variété, de cette espèce; mes ivpes sont robustes, entièrement testacés moins la tête foncée, ils ont la tête subtronquée en arrière, les yeux grands et éloignés du bord postérieur, les antennes épaissies à l’extrémité, à 2° article un peu plus court que le %, le prothorax large, fortement ponctué, à angles anté- rieurs arrondis, les élytres subovalaires et larges, fortement ponctués. — L. 2,5 mill. Je crois qu'avec H. aequinoctialis Champ. les chiriquensis et trifascia- tus, du même auteur, se retrouvent au Brésil, mais je ne l’affirmerai pas. M. Solari, de Gênes, m'a procuré deux Hylophilus recueillis par lui à Managua (Nicaragua). L'un me paraît se rapporter à énflatus Champ. comme variété (v. Solarii m.) différant de la forme type par la pré- sence sur les élytres d’une bande basale testacée (au lieu de macules isolées), par la suture noire et par une petite macule (au lieu d’une fascie) postmédiane testacée entourée de foncé; de plus, le prothorax est rembruni sur le disque. J'hésite à déterminer le second avec cer- titude, peut-être est-ce sericeus Champ. G? Ce peut être également une espèce voisine? L'examen seul du type peut résoudre cette question litigieuse. (120) Contribution à l'étude generale des Hylophilidae. 297 En attendant, voici toujours une description de cette espèce, que je présente sans nom afin d'éviter un double emploi possible. Petit et assez robuste, brun clair avec l’avant-corps obscurci, les membres testacés ; tête et prothorax mats, revêtus d’une pubescence fine, grise, le second transversalement impressionné à la base, plus étroit que la première; antennes longues, à dernier article épaissi; élytres assez brillants, peu longs et assez larges, subparallèles, ornés d’une forte dépression posthumérale, assez fortement ponctués, tibias intermé- diaires un peu arqués, postérieurs sinués et un peu épaissis, base plus mince. — Long. 1,3 mill. 3° Amérique méridionale Si je n'ai pu étudier que peu d'espèces provenant de l'Amérique sep- tentrionale et de l'Amérique Centrale, par contre, grâce à MM. J. Sahl- berg, E. Gounelle, D' Staudinger, etc., j'ai pu voir, ou réunir, un nombre relativement important d'espèces recueillies dans l'Amérique méridionale. Avant. moi, aucune espèce n'ayant été décrite de ces ré- gions, j'ai pu entreprendre ainsi une étude sérieuse, presque exclusi- vement inspirée par l'examen d'insectes {ypes. J'ai tenté, dans une étude dichotomique, de séparer, de façon à les faire facilement recon- naître, les espèces actuellement connues de cette vaste région (où il reste encore bien des nouveautés à découvrir) et provenant actuelle- ment presque toutes du Brésil. Si je n’ai pas atteint mon but de sim- plification, je résumerai au moins les connaissances générales de ces régions. AT Le nombre total des espèces décrites de l'Amérique méridionale est de 28, mais il paraît en exister quelques autres décrites de l'Amérique centrale par M. Champion; n’étant pas sûr, loin des types, de l’iden- tité. probable de ces dernières, j’ai préféré ne pas les comprendre dans mon synopsis, je m’abstiendrai même d’en parler jusqu’à nouvel ordre. Mon synopsis comprend une espèce du Venezuela, deux du Pérou, une de Bolivie et vingt-quatre du Brésil toutes décrites anciennement par moi. À ce nombre, il faut ajouter sept nouveautés brésiliennes décrites ici. Après le synopsis général j'en ai écrit un deuxième pour les seules espèces brésiliennes, et finalement j’ai terminé l'étude de cette faune, ainsi que les précédentes, par des notes sur diverses espèces, mais je n'ai pas reproduit de diagnoses, ni de descriptions {1), toutes les es- (1) J'ai l'espoir de pouvoir entreprendre plus tard mieux que le présent essai qui est forcément abrégé, c'est-à-dire une monographie où chaque es- pèce sera plus complètement étudiée. Ann. Soc. Ent. Fr., LxXxIvV [1205]. 17 258 MAURICE Pic. (121) pèces m'étant connues. Je n’ai pu intercaler dans mon tableau semi- brunneus Pic, étudié après sa rédaction, et que je n’ai plus actuelle- ment sous les yeux. 1. Antennes simples dans les deux sexes, à 3° article rare- ment.irés l0ng 2. 2 000. OR RIRES 4. — Antennes flabellées chez &, à partir du 4° article [Emelinus]|, à.3- article simple maisiires On ON PRE À. 2. Élytres roux et fasciés de noir, d'ordinaire trifasciés. .. 3. 2. Élytres concolores, testacés. — Long. 2,3 mill. Brésil (coll. SANDER) PERRET HAT QUE PAR rugosicollis Pic. 3. Forme large, avec la tête moins grosse; prothorax testacé; élytres à dessins maculés ou fasciés. — Long. 2,5 mill. Brésill{eoll-PSahlbers etiPiC)R PPT PRE ramicornis Pic. — Forme étroite, avec la tête très grosse; prothorax obseur ; élytres à dessins simplement faits de macules. — Long. 2 an MBTESNN (CC MPIC) PRE EE magniceps n. Sp. 4. Antennes de structures variables, rarement fortes, à 2e ar- ticle non tronqué, ou faiblement tronqué, au moins pas ironqué très obliquement..... SION SN, SIN 8. — Antennes très épaisses et poilues à 2° article très oblique- ment tronqué en dessous [Elonus]...... see EU D. 5. Élytres plus ou moins testacés ou brunâtres, parfois ma- culésyde Drun. LE LR. TL ALP TECERERREEE 6. — Élytres noirs, à macule humérale roussätre. — Long. 2,8 null RES IMICOMPIC) PE PER EP EP EN ES EEE subcurvipes Pic. 6. Prothorax plus ou moins foncé; élytres à macules brunes plusoutmoinstdistincies PEER RECENSE de — Prothorax roux; élytres à fascies rembrunies peu dis- tinctes. — Long. 3-3,2 mill. Brésil (coll. Sahlberg et PIC)P IRON EURE TION RE PRE crassicornis Pic. 7. Élytres à macules brunâtres peu distinctes, postérieures seulement; dernier article des antennes G moins long. — Long.3 mill. Brésil : Sierra de Communaty (coll. Pic). distinclicornis n. sp. — Élyires ornés, derrière l’écusson et avant l’extrémité, de macules brunes variables et plus ou moins distinctes; dernier article des antennes G plus long. — Long. 2,8-3 mill. Brésil : Jatahy4{CoN-APiC)} EE REP PE PTE goyasensis Pic, 122) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 299 Antennes petites OUIMOVENNES. 4 EME TIENNE da — Antennes excessivement longues, dépassant le milieu des élytres, % article des antennes bien plus court que le 3%, celui-ci très long (peut-être Sandytes). — Long. 1,8 mill. BE colASanhens) Een E , longicornis Pic. 9. Espèces à pubescence plus ou moins longue et redressée; aspect plus ou moins brillant; prothorax jamais inégal [Zonantes, Ariotus, Pseudariotus, etc.]............... 19. — Espèces à pubescence plus ou moins fine et couchée, d’or- dinaire pruinéuse (un peu soulevée chez applicaticeps Pic); aspec mat ou peu brillant, au moins sur l’avant- ÉD Drohora par oisuinésaleere ee 0 ROUES pure 10. 10. Élytres sans callosités, ou à faibles callosités préscutellaires, un peu, ou pas bien plus larges que le prothorax (ces ca- ractères moins marqués chez semipruinosus Pie, qui est MONS ÉTRO) ANR PP RS US SALES 14. — Élytres ornés de deux callosités préscutellaires très dis- _ tinctes, bien plus larges que le prothorax qui est assez étroit, plus long que large. — Long. 2 mill. Bolivie : Co- CHAbADDANCONBIC) A Sn latissimus Pic. 11. Dernier article des antennes court ou moins long; tête plus | ou moins détachée du prothorax sur les côtés — Dernier article des antennes très long; tête non dégagée du prothorax sur les côtés. — Long. 2,5 mill. Brésil : Santa/Rita (coll, Sahlberg).. . . :............ applicaticeps Pic. 12. Antennes plus ou moins grêles à la base. ............... 13. — Antennes robustes à la base et épaisses, à 2° et 3° articles courts et à peu près égaux (? Euglenes). — Long. 2 mill. Venezuela (Muséum de Paris)............. venezuelensis Pic. 13. Élytres concolores, foncés, bruns ou testacés ; prothorax moins large, d'ordinaire distinctement plus long que nee Van OnUS OIOIEIUS NEA RSS SE Ne RE 15. — Élytres testacés à fascie médiane brune ou noirâtre ; protho- rax plus large, d'ordinaire transversal [Scanylus]...... 14. 1%. Une fascie médiane brune peu distincte, prothorax trans- . versal et forme plus ramassée. — Long. 2 mill. Brésil ÉHIMSADIDeRe BIC) Ru att cet. tai Ut angulatus Pic. — Une fascie noirâtre; prothorax aussi long que large et 260 MAURICE Pic. (123) forme moins ramassée. — Long. 2 mill. Brésil (coll. Pic)! sa tteNe, Relief RUE MEME TERRES vicinus n. Sp. 15. Ponctuation moins forte; pattes, antérieures au moins, tes- tacées.. LOU 2e RE M MR ONE SERRES 16. — Ponctuation très forte; pattes foncées. Espèce entièrement noire. — Long. 2 mill. Pérou : Vilcanota... Staudingeri Pic. 16. Antennes courtes; pattes entièrement testacées.......... 17; — Antennes relativement longues; pattes postérieures foncées. — Long. 2 mill: Brésil (coll. Pic)..." semipruinosus Pic. 17. Élytres plus étroits et plus densément pubescents. 18. — Élyires assez larges et moins densément pubescents. — Long. 2 mill. Brésil (coll. Sahlberg, Pic).......... latior Pic. 18. Coloration générale obscurcie avec les élytres un peu bru- nâtres. — Long. 1-2,2 mill. Brésil (coll. Sahlberg, Pic). PR NU M AT COURIR ERREUR ne gracilis Pic (!). — Coloration plus ou moins testacée-fauve avec la tête ordi- nairement plus foncée. — Long. 2 mill. (coll. Sahlberg, Pic) 4 MEL. PMU ERA er. SOEUR SUNERONS var. pallidus Pic. 19. Antennes testacées, au moins en grande partie. .......... 22. — Antennes foncées, ou très obscurcies.................. 20. 20 #Élyires donne Courte. 0. A MINES 21. — Élytres à forme allongée, subparallèles. — Long. 2,5-9,7 nil Brésilcoll Sahlbers eLPIc) PEER" elongatus Pic. 21. Élytres entièrement noires ; antennes peu robustes. — Long. 2mill Pérouse Milcanota(ColAPiC) PE REReRERE peruvianus Pic. — Élytres testacés et fasciés de noir; antennes très robustes. — Long. 2 mill. Brésil : Tijuca (coll. Pic.).... Gounellei Pic. 22. Tête et prothorax, ou prothorax au moins, nettement tes- tacés. arret, AU, léiQuette EtRE ER. ANUERENE DEAN 33. — Tête et prothorax noirs ou très rembrunis.............. 23. 23. Élytres testacés, plus ou moins maculés ou fasciés de (1) Une espèce de la collection de Marseul, voisine de forme, se distingue par l'absence de pubescence pruineuse (peut-être par défloration), le prothorax transversalement impressionné, les élytres à dépressions très marquées; c'est le semibrunneus n. sp. (124) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 261 foncé, au moins sur leur milieu, quelquefois aussi au FOTO Ie ACRCENONARERNRRES RU ca SR RO AM 28. — Élytres plus ou moins largement obscurs, au moins sur leur milieu, quelquefois roussâtres vers les épaules ou à l'extrémité, ou bien flaves au sommet, ou entièrement SD TS. Re NE CRT MR PS RRRE RE ARR EE EU 2k. 2. Élytres soit entièrement noirs, soit diversement marqués dEMOUXY. …: TS SE NRA A NA Te mr 2 CERN 25. — Élytres noirs avec le tiers apical flave, pattes et antennes de cette dernière coloration. — Long. 2,5 mill. Brésil : Nova Enburso(collPic). nn Lien: apicipennis n. Sp. o. Moins robuste, ou robuste mais alors plus longuement at- ténuée au sommet; pattes postérieures peu ou modéré- Ro & ment épaissies, entièrement testacées................. 26. — Plus robuste et peu atténué au sommet; pattes postérieures très épaissies avec les cuisses arquées et largement fon- cées au sommet. — Long. 2,5 mill. Brésil (coll. Pic, AS ORIDE LE) AS LIN ANEURR ET SEA obscuricolor n. Sp. 26. Pattes, cuisses äû moins, postérieures plus robustes ; tibias antérieurs. non, oùpeu arqués.....:/1./00000, 00 27 — Paites postérieures moins fortes; tibias antérieurs G étroits, * fortement arqués. Forme d'ordinaire peu allongée. —" Long. 2-2,2 mill. Brésil (coll. Sahlberg, Pic). arcuatipes Pic. 27. Forme courte et large. — Long. 2 mill. Brésil (coll. Sahl- DÉRORBIC) RASE AE RAS EE En ALIEN à brevis Pic. — Forme moins courte avec les élytres plus larges. — Long. 3 mill. Brésil (coli. Sahlberg, Pic)......... notatipennis Pic. 28. Élytres testacés à l'extrémité, parfois entièrement de cette COIDRAI OMAN SERRE AE dE UE IENt 30: — Élytres marqués de foncé à l’extrémité................. 29. 29. Élytres largement noirs à l'extrémité. — Long. 2,3 mill. Brésil colRSablberp Pic) MMM mA. obscurior Pic. —— Élytres étroitement noirs au sommet. — Long. 2,5-92,7 ml-vBrésil (coll: Sahlberg, Pic).:....:.041400R 0 ru ER Ci CUT ERA (? var. de cinctipennis Champ.) suturifer Pic. 30. Deux ou trois. macules foncées aux élytres............., * 32. — Une seule macule, ou courte fascie, médiane sur chaque CURE DORA CRIER UETE NS ARE TE LUE QUELLE EC LUTTE 31. 262 Maurice Pic. (125) 31. Cuisses postérieures foncées. — Long. 2-2,2 mill. Brésil : Caraca Collie Pc c robustus Pic. — Cuisses postérieures testacées, au moins en partie. — Long. 2,5-3 mill. Brésil (coll. Sahlberg, Pic).. brasiliensis Pic. 32. Élytres ayant une fascie antérieure obscure distincte ; pre- mier article des antennes foncé; tibias antérieurs forte- ment dentés en dedans. — Long. 2,2 mill. Brésil (coll. PIC): 2268 CARRE AIRE ee PRIVEE triangularis Pic. — Élytres à fascie antérieure brune peu distincte, parfois ef- facée; premier article des antennes testacé ou roux; tibias G non anguleusement dilatés au sommet. — Long. 2,3-2,6 mill. Brésil (coll. Sahlberg, Pic)... impressipennis Pic. 39. Tête HOITEN. 107. PARC AETM MINOR MAR IR 34. — Tête rousse. — Long. 2-2,2 mill. Brésil (coll. Sahlberg, PIC JUSTE EEUS CPU NRA NE RER Sahlbergi Pic. 3%. Élytres très atténués postérieurement. ................. 35. © — Élytres subparallèles. — Long. 2,3 mill. Brésil (coll. Sahl-_ pero PiC)hr ei A SR De EN RAR NS subcrassipes Pic. 35. Élytres entièrement testacés. — Long. 2 mill. Brésil : Santa Rita (coll. Sahlberg et Pic)... É CRE CR RE Te nr Sahlbergi Pic, var. obscuriceps nov. var. — Élytres ornés d’une fascie, ou macule, médiane foncée. — Long. 2 mill. Brésil : Ceara (coll. Pic)...... . Tufithorax n. sp. Le tableau suivant est destiné à compléter l'étude des seules espèces brésiliennes, plus nombreuses puisque à elles seules elles atteignent le nombre de 30 environ, alors qu’il ne faut compter que 34 à 35 espèces pour toute l'Amérique méridionale. 1. Antennes simples. chez G, comme chez ©, à 3° article rare- mentritéslonst er AMEN St TANIA EEE 3. — Antennes en partie flabellées chez G, simples chez 9, à 3° article très long dans les deux sexes [s.-g. Emelinus Ca- SEVRES PR ET D BU pe sdoûté real LOST RETE E 2. 2. Testacé roux avec la tête foncée ; prothorax très rugueux. : PL A PA DR AU D Al D à oc ce rugosicollis Pie. — Testacé à fascies, ou macules, foncées; prothorax non, ou faiblement rugueux........ ramicornis Pic, magniceps n. Sp. nca mc -crtattt ttilt (126) Contribution à l'étude génerale des Hylophilidae. 263 3. Antennes grêles ou pas très robustes, à 2 article souvent plus court que le 3°, ce 2° article faiblement tronqué en oblique, tronqué droit ou même sans troncature ; dernier annclétexceptonnellementirés lon re rte 6. — Antennes robustes, à deuxième article obliquement tron- qué, de la longueur du 3°; dernier article des antennes Chers lon SE MElonus Casey] 11 MEREERE 4, 4. EÉlytres plus ou moins testacés ou roussâtres: tibias in- termédiaires très arqués chez les G connus........... D. — Noir, élytres à macule humérale roussätre variable; tibias médians peu arqués chez G..... AL AU subcurvipes Pic. >. Elytres concolores, ou à fascies brunâtres indistinctes ; avant-corps plus ou moins roussâtre........ crassicornis Pic. — Élytres plus ou moins dislinctement maculés de brun ou de brun noir; avant-corps plus ou moins foncé. ....... MR RE is tincliconnis nISp IgoyasensisiPIC: 6. Antennes moyennes ou petites; 3° article variable... .... Ja — Antennes très longues, dépassant le milieu des élytres; 3° article très long [? Sandytes Casey]....... . longicornis Pic. 7. Tête paraissant détachée latéralement du prothorax; der- nier article des antennes moyen, rarement long........ 8. — Tête ne paraissant pas détachée du prothorax sur les côtés ; dernier article des antennes très long. .... . applicaticeps Pic 8. Yeux assez rapprochés, ou peu éloignés entre eux sur le front; pubescence élytrale plus ou moins redressée en DATE dei Mo SPEARS ue Jorge) LINE SR 13: — Yeux éloignés entre eux sur le front; pubescence fine et plus ou moins couchée, ordinairement soyeuse (seulement un peu soulevée chez semibrunneus)........ A AREAS 9): 9. Élytres concolores, foncés, brunâtres ou testacés........ 40: — Élyires testacés et fasciés, parfois peu distinctement, de DAMON NOIR EAU TENNN angulatus Pic, vicinus n. sp. 10. Élytres revêtus d’une pubescence fine et couchée, parfois Nascar en SR A cl D ee Pi D OU 2 Re D ER AL. — Élytres sans pubescence soyeuse; élytres très impres- SONNÉS ANA DAS... 1, 24e 2 . Semibrunneus n. Sp. 19 [er] Æ MAURICE Pic. (127): | A1. Élytres d'ordinaire un peu allongés, ou paraissant moins | larges ; antennes relativement courtes... 12. — Élytres très larges et courts ; antennes relativement longues. ER BR UE er PRET CARTON semipruinosus Pic. 12 MÉlytres Un peutElAreIs NS ARE RNNERNENES latior Pic. HÉNireS alonses UE gracilis Pic et var. pallidus Pic. 13. Antennes plus ou moins testacées, ou entièrement testa- cées, parfois wréles.. 2. ct chute CO PRSENRENSS 15. — Antennes foncées ou très obscurcies, assez robustes..... 14. AA Élytres concolores foncés. Mr AC ONE elongatus Pic. — Élytres testacés et fasciés de noir... ..... Gounellei Pic. 45. Extrémité des élytres claire, c’est-à-dire testacée ou rousse, parfois un peu brunâtre (les espèces de cette division sont ou entièrement testacées, ou testacées et ornées de macules ou fascies foncées, ou largement foncés, sur leur milieu oussur 14 base)" "CCE ESS 17. — Extrémité des élytres foncée, c’est-à-dire noire, ou au moins d’un brun obscur (les espèces de cette division sont ou entièrement noires ou noires ornées de fascies où Macules CIaires) LISE MS ORNE PRET 16. 16. Elytres foncés, ou plus ou moins roux à la base ou sur ES IÉDAUIE SPP PERRET obscuricolor n. sp., brevis Pic (1). — Élytres testacés, à fascies ou macules foncées variables... PR AO ee RU OLA ra Et obscurior Pic, suturifer Pic. 17. Élytres entièrement testacés, ou en majeure partie testacés et alors fasciés, ou maculés, de foncé................. 492 — Élytres largement noirs, ou foncés, soit sur leur milieu, Soit surles deux premiers ({tiers--- 202. POPEPERERE 18. 18. Élytres noirs avec le tiers apical flave; tibias antérieurs di- latés en dedans 2720 0E SANT RRErE apicipennis n. sp. — Élytres noirs ou brun obscur, marqués variablement de roussâtre, soit à l'extrémité seulement, soit à l'extrémité et à la base; tibias antérieurs, au moins chez &, très ou peu arqués en dedans...... arcuatipes Pic, notatipennis Pic. (1) H. notatipennis Pic placé plus loin est peut-être une variété de cette espèce à coloration apicale plus claire. . © Cyr (128) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 2 19. Élytres variablement maculés ou fasciés de brun ou de noir, quelquefois avec une seule fascie médiane courte et peu distincte; prothorax testacé, ou foncé. ......... 21. — Élytres immaculés, entièrement testacés ainsi que le pro- TOO dE RE RER 9 Li | 20: 20. Tête rousse; élytres peu atténués à l'extrémité... Sahlbergi Pic. — Tête foncée; élytres distinctement atténués au sommet... ane ue à « var. obscuriceps nov. var. 21. Élytres fortement impressionnés près de la base, ces or- ganes ayant une macule antéapicale foncée, en plus des macules ou fascies antérieures où médianes........... 24. — Élytres faiblement, ou non impressionnés près de la base, ces organes n’ayant pas de macule foncée antéapicale, mais ornés seulement d’une fascie variable médiane brune ou foncée, et parfois d’une tache préscutellaire LEMDAUNIENOUMOITAITE A ARR AMENER RUN ATARI he 22. Avant-corps plus ou moins robuste; élytres ayant sur leur milieu une fascie, ordinairement oblique, interrompue sur là suiure......... A EP EAP ns LAN Qt 4 208 — Avani-corps moins robuste; élytres à fascie médiane com- plète, presque droite et d'ordinaire maculés antérieure- HONOILNTS MRA NES OR PE EE TR ENT subcrassipes Pic. 23. Prothorax moins court, ou moins large, foncé.:.......... DCE Fute a 1 ÉURE MP UN ENT PERCNEE ES DRAERE robustus Pic, brasiliensis Pic. — Prothorax court et très large , roussâtre...... rufithorax n. Sp. 24. Premier article des antennes testacé, ces organes étant un peu épais; dessins d’un brun foncé moins distincts et SÉDARESHAtéralement A PPE ET PETER impressipennis Pic. — Premier article des antennes foncé, ces organes étant assez orêles, dessins noirs plus distincts et réunis latéralement. A mA Ne triangularis Pic. Nota. — Ces dernières espèces semblent avoir chez le G une struc- ture des tibias parfois différente, ainsi, chez subcrassipes, les tibias an- térieurs sont épais et un peu arqués, tandis qu’ils sont plus ou moins dilatés subtriangulairement chez brasiliensis, impressipennis et trian- gularis ; ces tibias sont minces et un peu arqués chez robustus, enfin courts et presque droits chez rufithorax. Pour être sûr de l’immuabilité spécifique de ces caractères il faudrait étudier un plus grand nombre 266 MAURICE Pic. (129) d'exemplaires que celui qu’il m'a été donné d'examiner. H. Goumellei, qui par sa forme se rapproche de ces espèces, mais s’en distingue, à première vue, par les antennes foncées, a les tibias antérieurs minces et fortement arqués. Ces différentes espèces peuvent se placer près les unes des autres. Notes et descriptions d'espèces nouvelles. Beaucoup d’espèces brésiliennes, comme du reste cela se rencontre dans nombre d'espèces exotiques, ont des différences appréciables entre les deux sexes, différences résidant dans la structure des antennes qui sont flabellées G, ou non © (groupe des Emelinus), ou présentent (groupe Elonus, etc.) un article terminal bien plus long chez G que 9; beaucoup de G ont les pattes postérieures énormes ou munies d’ap- pendices lamellés ou pileux en dessous, ou encore des tibias antérieurs, ou intermédiaires, plus ou moins arqués, tandis que les © ont ces membres peu épais ou droits. Les caractères des cuisses postérieures épaisses et des tibias arqués se rencontrent notamment dans le s.-g. Elonus Casey. Les © du s.-2. Emelinus Casey ont les pattes postérieures épaisses et ainsi sont assez distinctes de la plupart des autres Q. La disposition des yeux, la structure des antennes ont une grande impor- tance pour la distinction des espèces, je n’ai pu me servir malheureu- sement de ces caractères pour rédiger mon premier tableau (mais je m'en suis servi en partie pour le synopsis des espèces brésiliennes), soit parce que j'ai eu à examiner des insectes mutilés, soit parce que je n’ai pu étudier conjointement toutes les espèces, un certain nombre de celles-ci n’étant pas restées en ma possession. Voici quelques indi- cations (prises sur les {ypes) qui pourront être utiles à l’occasion pour aider à supprimer quelque équivoque. | Les yeux atteignent ou touchent presque le bord postérieur de la tête chez ramicornis ©, rugosicollis, longicornis, angulatus, applicati- ceps, Semibrunneus, vicinus ; ils sont assez, ou très distants de ce bord chez arcuatipes, notatipennis, suturifer, impressipennis, Sahlbergi, brasiliensis, brevis, elongatus, crassicornis, subeuwrvipes. Le deuxième article des antennes parait plus court que le troisième chez Sahlbergi, semibrunneus, arcuatipes, notatipennis, suturifer, sub- crassipes, impressipennis, brasiliensis, brevis, elongatus, ramicornis Q, r'ugosicollis, longicornis; cet article est aussi long que le 3, parfois plus long, chez vicinus, applicaticeps, crassicornis &, subcurvipes GS. Le deuxième article des antennes est assez long et mince chez se- (130) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 267 mibrunneus, applicaticeps ; il est au contraire gros chez la plupart des espèces, notamment Sahlbergi, angulatus, etc. Les espèces dont je dois la connaissance à M. J. Sahlberg et qui pro- viennent des chasses de son père ont été récoltées, pour la plupart, pendant les mois de septembre à janvier dans les localités de Boa Sorta, Santa Rita, Petropolis et Rio de Janeiro, quelques-unes ont aussi été recueillies au mois de juin à Constancia, etc. M. E. Gounelle à capturé presque tous ses Hylophilus pendant les mois de décembre, janvier et février. H. subcurvipes Pic.— Je possède deux exemplaires G de cette espèce, lun de Minas Geraes et l’autre de Serra de Communaty (Pernambuco) où il à été recueilli par M. Gounelle; par sa coloration elle est bien voisine de curvipes Champ., mais ce dernier a toute la base des élytres testacée. H. triangularis Pic. — Cette espèce recueillie à Ribeirao Pires, État de Sao Paulo, par M. Gounelle, rentre peut-être dans le sous-genre Ariotus Casey. H. (Emelinus) ramicornis Pic. — Recueilli par feu F. Sahlberg à Boa Sorta et Rio de Janeiro. Cette espèce, voisine de breviramus Champ., s’en distingue par la disposition autre des fascies qui sont réunies la- téralement, la coloration différente des pattes postérieures. H. (? Zonantes) notatipennis Pic. Espèce ou variété litigieuse ayant besoin d’être étudiée sur un plus grand nombre d'exemplaires pour être définitivement comprise. Les diagnoses, ou renseignements descriptifs suivants, aideront à faire mieux connaître les nouveautés brésiliennes que j'ai signalées dans mes tableaux. H.(Emelinus) magnicepsn. sp.— d. Assez étroit et allongé, peu brillant, éparsément pubescent de gris, obseur, orné de macules claires sur les À élytres, membres en grande partie roux. Tête très grosse, bien plus large que le prothorax, yeux très gros se touchant presque en avant et atteignant le bord postérieur de la tête; antennes longuement flabel- lées à partir du 4° article, testacées avec le premier article et l’extré- mité des rameaux rembrunis; prothorax étroit, plus long que large, fortement ponctué; élytres relativement étroits, subparallèles, forte- ment ponctués, obscurs, ornés sur chacun de 2 macules antérieures discales et rapprochées et d’une bande oblique antéapicale, celles-ci flaves ; pattes plus ou moins rousses avec les tarses plus clairs, cuisses 268 MAURICE Pic. (131) postérieures un peu épaissies. — Long. 2 mill — Un exemplaire dans ma collection. Si j'ai bonne mémoire, je crois avoir vu aussi cette espèce parmi les insectes autrefois communiqués par M. J. Sahlberg. Doit être très voisin de trifasciatus Champ., de l'Amérique cl; mais le prothorax paraît plus long, les tibias sont roux et les premiers articles des antennes ne sont pas foncés. H. (Elonus) distincticornis n. sp. — &. Robuste, pubescent de gris, avant-corps densément ponctué et mat, élytres roux à macules discales brunâtres pas très marquées; en partie noir, en partie testacé-roussâtre. Tête grosse, noire sur le milieu ; antennes robustes, foncées, à dernier article roux et très long; prothorax noir sur le disque, roussâtre sur le pourtour, un peu plus long que large; élytres assez courts et larges, très fortement et densément ponctués, ornés de macules brunes pas très marquées et revêtus d’une double pubescence. Pattes rousses, tibias arqués, cuisses postérieures un peu épaissies et munies en des- sous d’une brosse de poils raides (caractère du groupe). — Long. 3 mill. — Serra de Communaty (Pernambuco). Un seul exemplaire des chasses de M. Gounelle. Paraît voisin de forticornis Champ., de Panama, mais pas de trace de taches blanches sur les élytres et avant-corps non complètement foncé. H. (? Scanylus) vicinus n.sp. — Peu allongé, densément revêtu d'une pubescence pruineuse, élytres seulement un peu brillants, testacé, sauf la tête noire et une fascie élytrale foncée. Tête plus large que le prothorax, yeux gros, cependant assez éloignés entre eux et ne tou- chant pas le bord postérieur de la tête ; antennes grêles, un peu épais- sies au sommet; prothorax presque carré, un peu inégal sur le disque, fortement bisinué à la base ; élytres modérément ponctués, ornés d’une impression antérieure nette et d’une bande postmédiane foncée oblique, celle ci dilatée sur les cotés ; pattes grêles. — Long. 2 mill. Brésil, sans indication de localité. Sans doute voisin de wnifasciatus Champ., du Mexique, paraissant plus allongé, avec la bande élytrale moins régulière et moins noire. H.(? Vanonus) semibrunneusn.sp.—Cette espèce a l’avant-corps noir, les élytres bruns, les pattes et antennes testacées et grêles, la tête un peu plus large que le prothorax, ce dernier est faiblement impressionné à la base, les yeux sont éloignés et touchent le bord postérieur de la tête. Je n’en connais qu’un exemplaire, dans la collection de Marseul, au Muséum de Paris. (132) Contribution à l'étude générale des Hylophilidue. 269 H. apicipennis n. sp. — Cette espèce est des plus distinctes par sa colo- ration, tout le dessus du corps étant noir sauf le tiers apical des élytres qui est testacé avec les membres de cette dernière coloration; le der- nier article des antennes est assez long, subtronqué au sommet, les cuisses antérieures et postérieures sont robustes et les tibias épais. — Long. 2,5 mill. Un seul G recueilli par M. Gounelle à Nova Friburgo (État de Rio de Janeiro). H. (? Zonantes) obscuricolor n. sp. — Assez large, pubescent de gris, assez brillant, entièrement foncé avec les membres, sauf les cuisses postérieures qui sont obscurcies, testacés. Tête grosse, carrément tronquée en arrière, fortement mais peu densément ponctuée, yeux erands, rapprochés sur le front mais n’atteignant pas le bord posté- rieur de la tête; antennes testacées, assez longues, à dernier article dilaté ; prothorax presque carré, un peu plus étroit que la tête, forte- ment mais peu densément ponctué, un peu rétréci en avant; élytres assez courts et larges, un peu atténués au sommet, à ponctuation forte et assez écartée, légèrement impressionnés à la base; cuisses antérieures un peu épaissies avec les tibias arqués, cuisses postérieures fortes et un peu arquées avec les tibias épais, pattes intermédiaires longues. — Long. 2,5 mill. Un exemplaire dans ma collection. Aussi probable- ment dans la collection Sahlberg, venant, je crois, de Pétropolis. Moins allongé que elongatus Pic, forme de peruvianus Pic et distinct par la coloration des membres; voisin aussi de notatipennis Pic, avec une coloration plus foncée. H. obscuriceps nov. var., que je rapporte à Sahlbergi Pic, comme variété, est tout à fait analogue de coloration à innotatus Pic, du Mexique, mais ce dernier est plus robuste et moins atténué au sommet. H. (? Zonantes) rufithorax n. sp. — Le seul exemplaire connu est un 5, recueilli par M.E. Gounelle à Serra de Baturite, il ressemble beaucoup à robustus dont il diffère en outre par la coloration rousse (et non fon- cée) de son prothorax, par la forme de cet organe tout à fait transversal et très court. Doit être très voisin de aequinoctialis Champ.., à en juger par la figure de cet insecte, mais son prothorax presque droit sur les côtés et sa tête carrément tronquée en arrière l’en distingueraient. 270 MAURICE Pic. (133) Catalogue d’ensemble pour toute la faune americaine (comprenant les Antilles). Hylophilus Berth. aequinoctialis Champ., Biol. Centr. Amer., vol. 4, pl. 2, 1890, p. 180, pl. 8, f. 15. Antilles; Amérique centrale; Brésil. amicus Casey (Pseudariotus), Ann. New York Acad. Sc., 1895, p. 791. États-Unis d'Amérique amulae Champ. (Emelinus), Biol. Centr. Amer., vol. 4, part. 2, 1890, D-270;pINS TMS: Mexique. ungulatus Pic (Scanylus), Ann. Soc. Ent. Belg., 1898, p. 267. Brésil. anthicoides Champ, Biol. Centr. Amer., vol. 4, 1890, p. 488, pl. 8, 1. 26. | Guatemala. äpicipennis n. Sp., présent mémoire, p. 132. Brésil. appendiculatus Champ., Biol. Centr. Amer., vol. 4, Mexique. part. 2, 1893, suppl. p. 458, pl. 24, F. 9. applicaticeps Pic, l’'Ech., n° 218, 1903, p. 99. Brésil. arcuatipes Pie (? Pseudariotus), Bull. Soc. Zool. Fr., 1902, p. 21. Brésil. argentatus Champ., Biol. Centr. Amer., vol. 4, 1890, p. 186, pl. 8, f. 23; suppl. 1893, p. 459. Mexique ; Guatemala. Ashmeadi Casey (Emelinus), Ann. New York Acad. SC M0), DATE Etats-Unis. ater Lec. (Zonantes), Trans. Amer. Ent. Soc., 1875, p. 175: Etats-Unis. atriceps Pic, Bull. Soc. ent. Fr. 1900, p. 231. Antilles : Grenade. nigricollis Champ., Trans. Ent. Soc. London, 1896, p. 43, pl. L, Î. LX. atricolor Champ., Biol. Centr. Amer., vol, 4, 1890, D'AWYe Panama. basalis Lec. (Elonus), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., 1855, p. 276. Etats-Unis. bifasciatus Pic (? Pseudariotus), Miscell. Ent. V, 1897, p. 63. Mexique. (134) Contribution à l’étude générale des Hylophilidae. 271 brasiliensis Pic (? Zonantes), Ann. Soc. Ent. Bele., 1898, p. 265. Brésil. breviramus Champ. (Emelinus), Biol. Centr. Am., vol. IV, 1890, p. 172, pl. 8, Ï. 5. Panama. brevis Pic (? Zonantes), Ann. Soc. Ent. Belg., 1898, p. 264. Brésil. brunnescens Fall, Occ. Pap. Calif. Acad. Sc... VIII, 1901, p. 258. États-Unis. brunnipennis Leconte (Phomalus), Trans. Amer. Ent. Soc., 1875, p. 176. États-Unis. calvescens Casey (Vanonus), Ann. New Yerk Acad. Sc., 1895, p. 793. États-Unis. canescens Champ. Biol. Centr. Amer., vol. IV, 1893, . , suppl. p. 459, pl. 24, f. 11. Mexique. Caseyi Pie, Bull. Soc. Zool. Fr., 1896, p. 52. États-Unis. pruinosus Casey (Scanilus), Ann. New York Acad. Sc., 1895, p. 801. Championi Pic, Bull. Soc. ent. Fr., 1894; p. LXXvVIr.. Mexique. bicolor Champ. Biol. Centr. Amer., vol. IV, 1890, p- 182, pl. 8, [. 48 ; suppl. 1893, p. 457. « var, unicolor nov. var., présent mémoire, p. 118. Mexique. chiriquensis Champ., Biol. Centr. Amer., vol. IV, 1890, p. 180, pl. 8, Î. 14. Panama: ? Brésil. cinctipennis Champ. I. c., F- 179. Amérique centrale. | ? var. suturifer Pic, Ann. Soc. Ent. Belg., 1898, p. 266. Brésil. constrictus Fall, Occ. Pap. Calif. Acad. Sc. VIII, ‘1904, p. 259. Étais-Unis. corticarioides Champ., Biol. Centr. Amer., vol. IV, * 4890, p. 184. | Panama. érassicornis Pic (Elonus), Ann. Soc. Ent. Belg:, 1898, p. 263. -. Brésil. eurvipes Champ. (Elonus), Biol. Centr. Amer., MOINE U890 p:475; ps 407% Guatemala, æensus Casey (Tanilotes), Cont. Col. N. 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Guatemala. funereus Champ., 1. c., p. 178. Guatemala. geniculatus Champ., 1. c., suppl. 1893, p. 457, pl. 21, Î. 8. Guatemala ; Mexique. Gounellei Pic (? Pseudariotus), L'Échange, n° 901, | 1901, p. 68. Brésil. goyasensis Pic (Elonus), Bull. Soc. Zool. Fr., 1902, p. 20. Brésil. gracilis Pic (Vanonus), Ann. Soc. Ent. Belg., 1898, p. 268. : Brésil. var. pallidus Pic, IL. c., p. 268. Brésil. guttatus Champ., Trans. Ent. Soc. Lond., 1896, p. 44. pl. I, f. 45. Antilles : S'-Vincent. Hubbardi Casey (Zonantes), Ann. New York Acad. SC., 1895, p.782: humeralis Champ. (? Elonus), Biol. Centr. Amer., vol. IV, 1890, p. 474, pl. 8, f. 9. États-Unis. Panama. (156) Contribution à l'étude générale des Hylophilidue. huronicus Casey (Vanonus), Ann. New York Acad. SC., 1899, p. 796. impressipennis Pic (? Ariotus), Ann. Soc. Ent. Bele.. 1898, p. 266. inflatus Champ., Biol. Centr. Amer., vol. IV, 1890, D#183 pl 8,1. 20. var. Solarii nov. var., présent mémoire, p. 449. innotatus Pic (? v. de aequinoctialis Champ.), Bull. Soc Zoo Fr, 1902; p.20. lacertosus Champ. (Elonus), Biol. Centr. Amer., vol IV, 1890, p. 473, pl. 8, fig. 7: dactineus Champ., Biol. Centr. Amer., vol. IV, suppl. 1893, p. 459, pl. 24, f. 42. lacustris Casey (Tanilotes), Ann. New York Acad. SC Sp 7199; laticeps Champ., Biol. Centr. Amer., vol.-IV, 1890, fs a Te laticollis Champ. I. c., p. 184. latior Pic (Vanonus), Ann. Soc. Ent. Belg., 1898, p. 268. latissimus Pic (? Olotelus), Bull. Soc. Zool. Fr., 1899, HD 28: longicornis Pic (? Sandytes), Bull. Soc. Zool. Fr., 1902>p- 21° luteolus Casey (Scanylus), Ann. New York Acad. Sc., 1895, p. 801. maculicollis Pie, Miscell. Ent. vol. V, 1897, p. 62. magniceps n. Sp., présent mémoire, p. 130. Melsheimeri Lec. (Emelinus), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., 1855, p. 275. mexicanus Champ., Biol. Centr. Amer., vol. IV. suppl. 1893, p. 456, pl. 21, Î. 6. nebulosus Lec. (Elonus), Trans. Amer. Ent. Soc., 1875, ia notatipennis Pic, (? Zonantes) An. Soc. Ent. Belg., 1898, p. 265. Ann. Soc. Ent. Fr., LXxIY [1905]. 279 États-Unis. Bresil. Mexique. Nicaragua. Mexique. Guatemala. Mexique. États-Unis. Guatemala ; Mexique. Mexique. Brésil. Bolivie. Brésil. États-Unis. Mexique. Brésil. États-Unis. Mexique. États-Unis. Brésil. 18 274 Maurice Pre. notatus Lec. (Pseudariotus), Proc. Acad. Nat. Sc. Phi- lad., 14855, p. 276. nubifer Lec. (Zonantes), Proc. Amer. Philos. Soc., vol. XVII 1878, p. 425. nucleus Fall, Occ. Pap. Calif. Acad. Sc. VII, 1901, p. 259. obliquus Champ., Biol. Centr. Amer., vol. IV, suppl. 1893, p. 458, pl. 214, f. 10. obscuricolor n. Sp., présent mémoire, p. 132. obscurior Pic (Ariotus), Ann. Soc. Ent. Belg., 1898, p. 266. opünus Casey (Ganascus), Ann. New York Acad. Sc., 1895, p. 805. palliatus Casey (Ganascus), 1. e., p. 806. peruvianus Pic, L’Échange, n° 183, 1900, p. 49. piceus Lec. (Vanonus), Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., 1853, p. 276. princeps Casey (Elonus), Ann. New York Acad. Sc., 1895, p. 779. ptinoides Schwarz (Sandytes), Proc. Amer. Phil. Soc. vol. XVII, 1878, p. 371. pubens Pic (? Olotelus), Miscell. Ent., V, 1897, p. 62. quadrisignatus Champ., Biol. Centr. Amer., vol. IV, 1890 ANS ES quercicola Schwarz (Ariotus), Proc. Amer. Phil. Soc.. vol. XVII, 1878, p. 371. ramicornis Pic (Emelinus), l'Échange, n° 204, 1901, p. 67. ramosus Champ. (Emelinus), Biol. Centr. Amer., vol. IV, 1890, p. 169. robustus Pic (? Pseudariotus), Bull. Soc. Zool. Fr., 1902; p. 21: r'ufithoraz n. Sp., présent mémoire, p. 132. rugosicollis Pic (Emelinus), Bull. S. Z. Fr., 1902, p. 21. sagax Casey (Vanonus), Ann. New York Acad. Sc., 1895, p. 176. saginatus Casey (Phomalus), L. c., 1895, p. 787. (127) États-Unis. États-Unis. États-Unis. Mexique. Brésil. Brésil. États-Unis. États-Unis. Pérou. États-Unis. États-Unis ; Canada. États-Unis. Mexique. Panama. États-Unis. Brésil. Guatemala, Brésil. Brésil Brésil. États-Unis. États-Unis. mots tt (138) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. Sahlbergi Pic (? Zonantes), Ann. Soc. Ent. Belg., 1898, p. 265. var. obscuriceps nov. var., présent mémoire, p. 132. Schwarzi Casey (Zonantes). Ann. New York Ac. Sc., 1895, p. 783. semibrunneus n. sp., présent mémoire, p. 131. semipruinosus Pic (Olotelus), Bull. Soc. Zool. Fr., 1902, p. 20. sericeus Champ., Biol. Centr. Amer., vol. IV, 1890, p. 185, pl. 8, f. 21. sexæmaculatus Champ., 1. c., p. 184, pl. 8, Î. A6. signatus Hald. (Zonantes), Journ. Acad. Nat. Sc. Phi- lad., 2 vol. I, 1848, p. 97. silaceus Champ. Biol. Centr. Amer., vol. IV, suppl. 1893, p. 460, pl. 24, f. 43. singularis Champ., Biol. Centr. Amer., vol. IV, 1890, p- 187, pl. 8, f. 24. . Staudingeri Pic, l'Échange, n° 183, 1900, p. 20. sticticus Champ. (Emelinus), Biol. Centr. Amer., 1890, p. 170, pl. 8, £. 2. stigmosus Champ., I. c., vol. IV, 1890, p. 189, pl. 8, RUE subcrassipes Pic (? Pseudariotus), Bull. Soc. Zool. Er, 1902; p. 22. subcurvipes Pic (Elonus), L'Échange, n° 201, 1901, p. 68. subfasciatus Lec. (Zonantes), Trans. Amer. Ent. Soc. 1875, p. 176. subtropicus Casey (Ariotus), Ann. New York Acad. Sc., 1895, p. 789. suturalis Champ., Biol. Centr. Amer., vol. IV, 1890, p. 187, pl. 8, Ï. 25. tantillus Champ. (Aderus), 1. c., p. 190, pl. 8, f. 28. triangularis Pic (? Ariotus), l'Échange, n° 204, 1904, p. 68. Le] I ©t Brésil. Brésil. États-Unis. Brésil. . Brésil. Panama. Guatemala. États-Unis. Mexique. Guatemala. Pérou. Guatemala. Guatemala. Brésil, Brésil. États-Unis. États-Unis. Panama. Guatemala. Brésil. © l 276 MAURICE Pic. (139) tricuspis Casey (Zonantes), Ann. New-York Acad. Sc.. 1895. p. 784. États-Unis. trifasciatus Champ. (Emelinus), Biol. Centr. Amer., VOININS 1890 pH ENples mers Am. centrale: Autilles : Grenade; ? Brésil. tuberculifer Ham. (Vanonus) The Canad. Ent., vol. XXIV, 1892, p. 279; Casey, Ann. New York Acad. Sc., 1895, p. 794. États-Unis ; Canada. unifasciatus Champ., Biol. Centr. Amer., vol. IV, 1890 D -4188 MDI RS M0) Mexique. venezuelensis Pic (? Aderus), Bull. Soc. Zool. Fr., DD 22 Venezuela. ventricosus Lec. (Ganascus), Trans. Amer. Ent. Soc., 1875. p. 176. Etats-Unis. vicinus n. Sp., présent mémoire, p. 134. Brésil. vigilans Casey (Vanonus), Ann. New York Acad. Sc., 1895, p. 795. Etats-Unis. V-notatus Champ. Biol. Centr. Amer., vol. IV, 1890, DA CMpIMS MEN Guatemala. Wickhami Casey (Vanonus), Ann. New York Acad. Se., 1895, p. 747. Etats-Unis. Yuccae Casey (Axilophilus), 1. c., p. 809. États-Unis. €nopus Champion. impressus Lec. Trans. Amer. Ent. Soc., 1875, p. 175; Casey, p. 803. Etats-Unis. Flohri Champ., Biol. Centr. Amer., vol. IV, pl. 2; suppl. 1893, p. 460, pl. 24, Î. 14. Mexique. (440) Table des matières contenues abnormis King., p. 84, 96. aequinoetialis Champ... p. 10%, 107, 119. africanus Pic, p. 59. albonotatus Champ., p. 81. algiricus Pic [var.], p. 54. Alluaudi Pic, p. 60. . alpicola Blackb., p. 94, 96. amabilis Sahlb., p. 45, 46. amicus Casey, p. 102. amulae Champ., p. 109. angulatus Pic, p. 129. angulithorax Desbr., p. 54. angusticollis Pie, p. 59. antennalis Broun., p. 79. anthicoides Champ., p. 114. apicipennis Pic, p. 432. appendiculatus Champ., p. 1414. applicaticeps Pic, p. 148. ‘arcuatipes Pic, p. 129. argentatus Champ.. p. 145. Ariotus Casey, p. 99. Aristidis Pic, p. 45, 53. armipes Fairm., p. 51. Ashmeadi Casey, p. 101. ater Lec., p. 101. atriceps Pie, p. 107. atricolor Champ., p. 410. Axylophilus Casey, p. 98. basalis Lec., p. 100. basicornis Lea, p. 89. bataviensis Pic, p. 9%. Beccarii Pic, p. 94. Beni-Morae Pic, p. 54. bicolor Champ., p. 107, 109, LLS. Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. A dans la deuxième partie (!). bilasciatus Pic, p. LA7. bipartitus Pic, p. 48, 49. Biroi Pic, p. 94. biskrensis Pic [var.], p. 54. bisinuatus Pie, p. 94. Blackburni Lea, p. 84, 96. Bottegoi Pic, p. 60. brasiliensis Pic, p. 429. breviramus Champ., p. 108. brevis Pic, p. 129. brevithorax Pic, p. 9%. Brouni Pic, p. 94. brunnescens Fall, p. 10%. brunnidorsis Mars., p. 47. brunnipennis Lec., p. 102. calvescens Casey, p. 103. canescens Champ., p. 109. capitalis Pic, p. 48, 50. carinatus Pic, p. 94. Caseyi Pic, p. 102. Championi Pie, p. 107, LS. Chevreuxi Pic [var.], p. 64. chiriquensis Champ., p. 104. cinctipernis Champ., p. 114. cinctus Mars., p. 47. Cnojpus Champion, p. 108, 115. coloratus Broun, p. 79, 94. constrictus Fall, p. 106. corticarioides Champ., p. 418. crassicornis Pic, p. 134. crassicornis Lea, p. 87, 96. Csikii Pie, p. 94. curticornis Pie, p. 94. curtipennis Pic, p. 45. curtithorax Pic, p. 94. (1) La pagination indiquée dans les tables est la pagination spéciale du mé- moire. Les noms écrits en italique sont ceux des synonymes. 278 MAURICE Pic. (141) curvipes Champ., p. 104. cyprius Baudi, p. 46. Decorsei Pie, p. 59. densus Casey, p. 103. differens Pic [var.], p. 94. dilaticornis Pic, p. 61. discoidalis Pic, p. 48, 50. distincticornis Pic, p. 134. distortus Champ., p. 46. diversicornis Pic, p. 62. diversipes Pic, p. 9%. Donckieri Pic, p. 94. drusus Pic, p. 45. elongata Pie, p. 45, 53. elongatus Pic, p. 129. Elonus Casey, p. 99. Emelinus Casey, p. 99. Emmerezi Pie, p. 9. eucalypti Lea, p. 80, 94. Fairmairei Pic, p. 50. Falsoletolus Pic, p. 56, 59. fasciatipennis Pic, p. 59. fasciatus Boh., p. 84, 96. fasciatus Melsh., p. 104. fasciolatus Mars., p. 66, 9%. femoralis Champ., p. 410. femoratus Fairm., p. 63. flabellatus Champ., p. 109. flavicornis Champ., p. 110. : flavipalpis Champ., p. 110. flavitarsis Champ., p. 109. flavus Fairm., p. 54. Flohri Champ., p. 108. floridanus Casey, p. 10%. fluctuosus Champ., p. 81, 94. forticornis Champ., p. 114. fragilis Champ, p. 111. Francoisi Pic, p. 94. fulvipennis Pie [var.], p. 45. funereus Champ., p. 410. Ganascus Casey, p. 98. geniculatus Champ., p. 410. Gestroi Pic, p. 94. gibbulus Mars., p. 46. Gounellei Pie, p. 123. goyasensis Pic, p. 124. gracilis Pic, p. 193. grandiceps Pic, p. 94. grandipes Pic, p. 60. grandis Pic, p. 54. gratiosus Pic, p. 49. . gravidicornis Woll., p. 65. outtatus Champ., p. 407. hipponensis Pic, p. 53. hirsutus Pic, p. 144. Horvathi Pie, p. 94. Hubbardi Casey, p. 101. humeralis Champ., p. 411. humeralis Lea, p. 92, 97. huronicus Casey, p. 10%. Hylobaenus Pic, p. 49, 83. Hylophilus Berth.p.45,49,53. immaculatus Lea, p. 84, 96. impressicollts Lea, p. 96. impressipennis Pie, p. 129. impressus Lec., p. 100. inconspicuus Black., p. 86, 96. indicus Pic, p. 48, 49. infasciatus Pic, p. 58. inflatus Champ., p. 145. innotatus Pic, p. 407. japonicus Champ., p. 47. javanus Pie, p. 94. kabylianus Pic, p. 54. lacertosus Champ., p. 104. lactineus Champ., p. 115. lacustris Casey, p. 103. laesicollis Fairm., p. 54. laetus BlacKb., p. 96. lateralis Blackb.. p. 84, 96. laticeps Champ., p. 140. laticollis Champ., p. 113, 118. (442) latior Pic, p. 123. Jatipennis Pic, p. 94. latissimus Pic, p. 122. longicornis Pic, p. 129. longipennis Pic, p. 54. longithorax Pic, p. 95. luteolus Casey, p. 102. macassarensis Pie, p. 95. maeularis Pie. p. 60. maculibasis Pic, p. 95. maculicollis Pic, p. 115. maculipennis Pic, p. 61. magniceps Pic, p. 130. Maindroni Pic, p. 60. maronitus Pic, p. 46. Marshalli Pic, p. 60. mauritiensis Pic, p. 60. Melsheimeri Lec., p. 104, 104. metallicus Pic, p. 95. mexicanus Champ., p. AA. Micreuglemes Pic, p. 67. minutus Pie, p. 60. . Modiglianii Pic, p. 95. monstrosipes Pic, p. 54. morulus Champ., p. 90, 96. mundus Blackb., p. 86, 96. natalensis Pic, p. 54. nebulosus Lec., p. 100, 10%. negleetus Duv., p. 54. neoguineensis Pic, p. 95. nigriceps Pic, p. 45. nigricollis Champ., p. 107. nigrofasciatus Pic, p. 95. nigromaculatus Pic, p. 95. nitidus Broun, p. 78, 95. notalicollis Pic, p. 83. notatipennis Pic, p. 104, 137. notatus Lec., p. 102. nubifer Lec., p. 401, 10%. nucleus Fall, p. 105. - obliquus Champ., p. 412. — Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 279 obscuriceps Pic [var.], p. 132. obseuricolor Pic, p. 132. obseurior Pic, p. 124. obscurithorax Pic, p. 4. obscurus Broun, p. 80, 94. oculatissimus Woll., p. 54. opimus Casey, p. 100. pallens Desbr., p. 53. paliescens Woll., p. 46, 53. palliatus Casey, p. 400. pallidicolor Pic, p. 95. pallidulus Pic, p. 95. pallidus Pic [var.], p. 123. parallelus Lea, p. 88, 96. pectinicornis Champ., p. 82, 99. peruvianus Pic, p. 103, 123. Peyroni Pic, p. 46. Phomalus Casey, p. 99. Phytobaenus Sahlb.,p.45,49. piceus Lec., p. 103. picinus Fairm., p. 48. pictipes Broun, p. 79, 95. planipennis Mots., p. 50. populneus Panz., p. 46, 54. princeps Casey, p. 100. pruinosus Casey, p. 102. pruinosus Kiesw., p. 45, 54. Pseudariotus Casey, p. 99. ptinoides Schwarz, p. 100. pubens Pic, p. 112. punctatus Pic, p. 95. punctiger Muls. et Rey, p. 46. pygidialis Pic, p. 60. quadrifoveatus Lea, p. 86, 96. quadrimaculatus Mars., p. 47. quadrisignatus Champ., p. 47%. quercicoia Schwarz, p. 102. Raffrayi Pic, p. 60. ramicornis Pic, p. 10%, 430. ramosus Champ., p. 109. robustipes Pic, p. 95. 280 MAuURicE Pre. ropustus Pic, p. 104. rubrivestis Mars., p. 47. rulescens Pic [var.], p. 47. rulticeps Pic [var.], p. 62. ruficollis Rossi, p. 45. rulfinus Fairm., p. 52. rufipes Mots., p. 50. rufithorax Pic, p. 132. rulotestaceus Pic, p. 48, 50. rufulus Mars., p. 47. rugosicollis Pic, p. 129. sagax Casey, p. 104. saginatus Casey, p. 102. Sahlbergi Pic, p. 129. Sanaytes Casey, p. 9,8. Secanylus Casey, p. 99. scapularis Fairm., p. 50, 51. scapularis Mars., p. 45. Schwarzi Casey, p. 104. sefrensis Pic, p. 53. semibrunneus Pic, p. 434. semilimbatus Pic, p. 144. semiobscurus Pic [var.], p. 45. semiopacus-Pic, p. 59. semipruinosus Pic, p. 123. sericeus Champ., p. 419. sexmaculatus Champ., p. 104. signatus Haldem., p. 101. silaceus Champ., p. 142. singularis Champ., p. 415. sinuatus Pic, p. 9. soarezicus Pic, p. 64. Solarii Pie [var.], p. 4149. sordidus Lea, p. 92, 97. Staudingeri Pic, p. 123. sticticus Champ., p. 109. stigmosus Champ., p. 82. subcrassipes Pic, p. 129. subeurvipes Pic, p. 130. subfasciatus Lec., p. 104, 104. subopacus Pie, p. 95. subsericeus Pie, p. 70. subtropicus Casey. p. 402. sulcatulus Pic, p. 54. sulcicollis Pic, p. 95. Sumatrae Pic. p. 95. suturalis Champ., p. 114. suturifer Pic, p. 429. syriacus Pic, p. 4. Syzeton Blackb., p. 83. Syzetonellus Blackb., p. 91. Syzetominus Blackb., p. 85. Hanilotes Casey, p. 99. tantillus Champ., p. 143. tenietensis Pic [var.], p. 53. testaceipennis Mots., p. 50. testaceipes Pic, p. 53. Theresae Pic, p. 95. tibialis Pic, p. 95. triangularis Pic, p. 130. tricuspis Casey, p. 404. trifasciatus Champ., p. 107, 108. trimaculatus Pic, p. 95. Trotomemidea Reitt.,p.45,53. | tuberculifer Ham., p. 103. ultimus Pie, p. 60. undatus Gemm., p. 84, 96. unicolor Pie [var.], p. 449. unifasciatus Champ., p. 143. Vanonus Casey, p. 99. variegatus Lea, p. 96. venezuelensis Pic, p. 122. ventricosus Lec., p. 400. versabilis Pic, p. 54. vicinus Pic, p. 131. vigilans Casey, p. 103. V-notatus Champ., p. 109. Wickbami Casey, p. 103, 104. Yuccae Casey, p- 99: Zonantes Casey, p. 99. (143) | (144) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 281 ADDENDA D’après une information de M. A. Dodero, la Scraptia Revelierei Abeille (Revue d'Entomologie 1885, p. 157), de Corse, doit rentrer dans le genre Trotommidea, et à pour synonyme Buulii Pic [décrit comme Trotommmidea, in l'Echange N° 201, 4901, p. 67], de Sardaigne. D’après M. A. Dodero cette espèce est très rare. Outre l’exemplaire du Musée de Turin, cet entomologiste en connaît un dans la coll. Lostia et deux dans la sienne, ces derniers provenant, l’un de Alghero, le 2° des environs de Cagiiari. Hylophilus (Aderus) semilimbatus n. sp. — Assez large, pubescent de gris, noir avec les élytres testacés à macules brunes, membres tes- tacés. Avant-corps densément ponctué et presque mat; tête grosse, tronquée carrément en arrière, yeux gros, atteignant le bord posté- rieur de la tête, assez rapprochés sur le front; antennes peu longues, robustes, 3° article très court, plus court que le 2°, 4° long et épais, dernier court; prothorax transversal, presque droit sur les côtés avec les angles antérieurs un peu marqués, un peu roussâtre sur les bords ; élytres bien plus larges que le. prothorax, pas très longs, un peu dé- primés et impressionnés à la base, puis légèrement infléchis et un peu atténués vers le sommet, à ponctuation forte et peu serrée, ces or- ganes testacés, rembrunis sur leur pourtour latéral, sauf à la base, et ayant en outre une macule suturale allongée, obscure, située après le milieu ; pattes grêles, testacées. — Long. 2? mill. République Argen- tüine : Tucuman (C. Bruch). Espèce des plus distinctes par son système de coloration, en même temps que par ses antennes qui peuvent la faire classer dans le sous- genre Aderus. Hylophilus (? Olotelus) hirsutus n.sp. — Assez large et robuste, bril- lant, partie roux, partie foncé, fortement ponctué, pubescent de gris, cette pubescence espacée et soulevée. Tête noire, subarquée en arrière, yeux gros n’atteignant pas le bord postérieur de la tête et assez éloi- gnés sur le front; antennes très robustes et poilues, foncées, avec les premiers articles roussâtres, 3° article long; prothorax court et large, à angles antérieurs nuls, d’un roussâtre un peu obseurci; élytres larges et peu longs, subdéprimés, impressionnés à la base, assez diminués au sommet, marqués de roux sur la base, foncés ensuite; pattes ro- bustes, les antérieures rousses, les 4 postérieures foncées avec les 282 MAURICE Pic. (145) tarses clairs; tibias antérieurs arqués. — Long. 2,5 mill. Java : Ma- lang (Rouyer, in coll. Pic). Cette espèce bien distincte par son système de coloration ou ses membres non particuliers pourra prendre place près de Gestroi Pic. M. Aug. Méquignon à capturé dans l’Indre-et-Loire Hylophilus popul- neus Panz., dans les galeries d’un Rhyncolus, en arrachant le bois mort d’un noyer creux; la larve de cette espèce paraitrail ainsi vivre aux dépens de ces Curculionides. Il peut se faire aussi que cette espèce soit parasite des Cossonus ainsi qu'il a été déjà dit (page A1). M. G.-C. Champion a publié (Ent. Mont. Mag. 2 série, vol. XV, n° 172, 190%, p. 85) la note suivante : « M. Pic, dans sa récente Con- tribution à l'étude générale des Hylophilides, Ann. Soc. ent. Fr. LXXIT, p. 65-107 (1903), a récemment adopté le nom Hylophilus Berthold (1825) pour le genre bien connu Xylophilus Latreille (1825), en raison de ce que ce dernier a été employé deux ans plus tôt par Mannerheim -pour un sous-genre d’Eucnemis. Mais ce seul changement fait une con- fusion plus confuse encore, Hylophilus étant un genre reconnu d’oi- seaux (Temminck 1823) et précédant celui de Berthold de deux ans. Si Xylophilus doit être rejeté, le nom Aderus Westwood (1859) est préférable. Reitter se sert du nom Euglenes Westw. » Je regrette de ne pas être complètement de lavis de M. Champion au sujet de la confusion probable des Hylophilus. I me paraît inadmis- sible, même avec la meilleure volonté possible, qu'un auteur puisse confondre un Hylophilus (insecte) avec un oiseau (Hylophilus). Je me représente difficilement un Hylophilus-Aderus avec des plumes ou un oiseau de la taille de 2 à 4 millimètres. S'il n’y à pas de confu- sion possible, au moins probable, il n’y a pas de raison de préférer le nom de Aderus Westwood à celui de Hylophilus Bert. Mais je ne tiens pas absolument au nom de Æ/ylophilus Berth., ear je préfère aux innovations l'entente plus féconde et plus rationnelle et, si le nom de Aderus Westw. doit réellement éviter toute équivoque, et surtout concilier tous les suffrages, je serai tout le premier à l’adopter par la suite. Hylophilus (Olotelus) apicalis n. sp. — Robuste, presque mat, pubes- cent de gris, plus densément en dessous qu’en dessus du corps, bicolore, noir et testacé, tête noire, yeux moyens, assez éloignés entre eux, ne touchant pas le bord postérieur de la tête ; antennes robustes, noires avec les articles 2 et 3 testacés, ceux-ci plus étroits que les suivants et courts, surtout le 3€; prothorax testacé, presque carré, à angles anté- rieurs arrondis; élvtres lar es et courts, convexes assez fortement ù céis # PR PPETEN (146) Contribution à l’étude gencrale des Hylophilidae. 283 ponctuës, testacés mais un peu rembrunis sur la suture et les côtés, étroitement noirätres au sommet; dessous du corps noir; pattes testa- cées avec les cuisses postérieures foncées, ‘tibias antérieurs un peu courbés, postérieurs légèrement épaissis. — Long. 3 mill. Afrique australe : Dunbrody (ex O’Neil) sur Acacia horrida. Cette espèce ressemble un peu à pruinosus Kiesw., mais elle est très robuste, les antennes sont plus épaisses et les élytres marqués de de foncé à l'extrémité. Le tableau suivant est extrait d’un article publié dans les « Mémorias de la Sociedad Espanola de Historia Natural 1905, tom. 1, p. 201: ces espèces provenant de la Guinée espagnole, d’où elles ont été rap- portées par M. Manuel de la Escalera, appartiennent au Musée de Ma- drid. N'ayant pu intercaler ces espèces à leur place dans mon étude synoptique, terminée depuis longtemps et prête à être livrée à l’im- pression, je les mentionne à part dans ce supplément. 1. Prothorax muni sur le milieu de la base d’une impression DIUSIOMDOINS AIS tinCte et PERS Ie an A — Prothorax sans impression distincte sur la base.......... 2. Prothorax distinctement rétréci en avant; tibias antérieurs DOCS. se RE A ee — Prothorax non rétréci en avant; tibias antérieurs sinués et un peu difformes. — Long. 3 mill......... maculipennis Pic. 3. Élytres ayant une forte impression posthumérale, à calus distincts; 2 à 4 derniers articles des antennes testacés, distinctement plus elairs que les précédents, ces organes foncés au milieu, plus ou moins testacés à la base... — Élytres n'ayant qu'une faible impression posthumérale, sans calus distincts ; derniers articles des antennes non plus clairs que le reste, ces organes d’une coloration rous- sâtre à peu près uniforme. — Long. 2 mill. environ... inimpressus Pic, var.: 1O ©: Co = 4. Yeux assez rapprochés sur le front; dessus du corps d’un testacé roux avec une vague fascie obseure transversale avant le milieu des élytres; G cuisses postérieures un peu épaissies et munies en dessous d’une lamelle pi- CHROME On RS CTI RL OURIRUE UIERES Escalerai Pic. — Yeux éloignés sur le front; dessus du corps presque unilor- mément noir; cuisses postérieures simples, au moins 9. DONS. 2 III. 4 Lena enrn rte à MMS RUN niger Pic. 284 MAURICE Pic. (447) ». Angles antérieurs du prothorax nuls; élytres relativement COUTÉS Late KE En AN AE P'ÉATPRORRIRRE ARRETE 6. — Angles antérieurs du prothorax saillants: élytres très longs, parallèles en avant, un peu atténués au sommet. — Long. 2 Ale 5 PR TRA EUILE MONTE ER longus Pic. 6. Élytres subparallèles, à pubescence fine et couchée; an- tennes entièrement testacées, courtes et très épaisses, à dernier article court. — Long. 1,5 mill..... validicornis Pic. — Élytres ovalaires, à pubescence assez rude et soulevée; an- tennes longues et assez minces, noires sur leur milieu, testacées aux deux extrémités, à dernier article assez long. Long-2emilles 4 area ie pese Bolivari Pic. Postéricurement à cette première communication j'ai reçu encore à étudier les espèces suivantes, de la même origine, ayant toutes la pu- bescence plus ou moins redressée; ces espèces sont plus ou moins tes- tacées avec la tête parfois noire. 1. Prothorax n'ayant pas sur la base d'impression distincte; tête plus ou moins tronquée en arrière; élytres impres- sionnés, ou non, en dessous des épaules............. 2. — Prothorax muni sur la base d’une impression distinete; tête subarquée en arrière; élytres munis d’une impression posthumérale. — Long. 1,8 mill.............. biafrensis Pic. 2. Élytres sans impression posthumérale nette; yeux rappro- chés du bord postérieur de la tête, celle-ci non, ou à peine, rétrécie en arrière; cuisses antérieures simples.. 3. — Élytres munis d’une impression posthumérale plus ou moins nette ; yeux éloignés du bord postérieur de la tête, celle- ci distinctement rétrécie en arrière; cuisses antérieures dentées au moins chez le G.— Long. 2 mill... dentatipes Pic. 3. Prothorax court et large, densément ponctué; tête de la largeur du prothorax, foncée ; antennes entièrement tes- tacées, à 2° article un peu plus court que le 3, — Lons. 2 ils ere OS PT RRE RS ES EERE dispar Pic. — Prothorax un peu allongé, distinctement rétréci en avant, assez éparsement ponctué; tête très large, plus large que le prothorax, rousse; antennes brunes et foncées, à dernier article testacé, à 2° article bien plus court que le Je L0n0: 24m ESS PL PRET NN cephalotes Pic. =) (148) Contribution à l'étude générale des Hylophilidae. 289 ERRATUM Page 43, ligne 9, au lieu de : Kysophyius, lire : Xylophilus. Explication de la planche. . Hylophilus {Olotelus) pallescens Wall. . Patte postérieure & du s.-g. Anidorus Muls. et Rey. . Hylophilus (Euglenes) oculatus GYlIh. ©. . Antenne du & du s.-g. Emelinus Casey. . Hylophilus (Emelinus) rugosicollis Pic. . Antenne du s.-8. Aderus Woll. — HAylophilus s. str. . Avant-corps de Trotommidea elongata Pic. . Patte postérieure G du s.-g. Pseudolotelus Pic. . Avant-corps de Trotonmidea Salonae Reitt. . Hylophilus (Aderus) tantillus Champ. . Patte postérieure de H. subopacus Pic. 42. Hylophilus (Elonus) subcurvipes Pic. Fig. © D 1 S Où 7 NO FRE = © TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES. Pages. PANNE DIR SSP NA AMENER EL MERE RENE TUE, 1 Liste bibliographique des principaux ouvrages ou articles traitant des onto ee RAR ERREUR ARR TR SES 6 Première partie. RDS HEMenIS MERS NISTONIQUE MER PE MON NL 9 Étude synoptique et notes ou descriptions complémentaires. L'Croune ROUTIERE PERRRARRERE NES 12 Étude synoptiques et notes ou descriptions complémentaires. Î. Groune JV II RER ERERREE PE RCE EEE CAE 13 Diagnoses ou descriptions abrégées des espèces non comprises dans les tableaux" "1". AR A de es OS PS SERRE 31 Distribution géographique de quelques espèces................ 30 Catalogue bibliographique et synonymique.................... 37 Table des matières contenues dans la première partie........... 42 Deuxième partie. ÉNSeICNEIMeNIST CÉNÉL AUX MENACE Ce PRENNN EP E ERS, 44 ÉOTEAS AUES 20 0 UNE PERL SURRUE RAR me NUE LE 49 286 Maurice Pic. — Contribution à l'étude des Hylophilidue. Catalogue bibliographique et synonymique.................... Faune africaines. site done eat CRC CRRESSE EEE Catalogue bibliographique et synonymique.................... Faune océanienne [comprenant les Indes Néerlandaises]. ........ Catalogue bibliographique et synonymique.................... Faune américaine (Amérique septentrionale). ............... & 40, Amériquescentrale etl#ntilles) CEE — (Amérique méridionale) 222" Catalogue d’ensemble pour toute la faune américaine. ......... Table des matières contenues dans la deuxième partie... ...... Addenda : Sri UE eut CE MERE NN RER NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR LOUIS PANDELLÉ PAR LE D' Em. GOBERT. Louis Pandellé, né à Plaisance (Gers) le A7 mars 1824, est décédé à Tarbes le 27 février 1905. Il était donc âgé de 81 ans. Quoique bien développé à sa naissance, Pandellé ne tarda pas à dé- périr par suite d’un allaitement insuffisant — ses vertèbres cervicales s’affaissèrent sous le poids de la tête, qui resta légèrement inclinée. Il a prouvé, par son intelligence et ses travaux, que son cerveau n'avait pas été atteint. Au décès de sa mèreil recoit l'instruction primaire chez un instituteur et entre ensuite au collège d’Aire (Landes) alors florissant. Il se fit toujours remarquer par son intelligence, son esprit droit et son aptitude au travail. En 1840, il entre au collège royal de Pau dans la classe de Philoso- phie et en sort bachelier ès lettres en 1841. — Désireux d'étudier la médecine, il part pour Toulouse où il acquiert le diplôme de bachelier ès sciences. — En 1844 il part pour Paris continuer ses études ct passe en 1848 son premier examen de doctorat. Mais alors, il s’apercoit qu’il n’a pas une aptitude suffisante pour la profession médicale; la vue des douleurs humaines ne peut lui laisser le sang-froid nécessaire à un médecin. Il quitte Paris, rentre à Maubourguet et occupe ses loisirs à des recherches entomologiques. — Ami de la nature, il était sans cesse à lui demander ses secrets. En 1850, il se fait admettre à la Société ento- mologique de France. — Vers 1854, voulant se rapprocher des Pyré- nées, il s’installe à Tarbes, qu’il n’a plus quitté. Pandellé vivait solitaire ; d’une nature un peu triste, misanthrope, il n’aimait que son cabinet et la montagne. Légèrement teinté de mysticisme, son esprit était porté vers la Métaphysique. Comme tant d’autres avant lui, il cherchait le pourquoi de la vie et de la mort sans l’avoir trouvé. Avec ses collègues, toujours bienveillant et généreux, il s’animait quand il causait entomologie et faisait preuve dans sa conversation d’une érudition profonde. Il trouvait un grand charme à sa vie solitaire, les querelles sociales le laissaient indifférent. Mais, quand le beau temps arrivait, il quittait sa demeure muni de ses instruments de chasse. Il parcourait à pied la montagne, battant les branches et les buissons, râclant et tamisant les mousses, écorçant les vieilles écorces de sapins et de hêtres, sous lesquelles il trouvait de nombreuses espèces. Il poussait ses promenades 9288 Dr E. Gopertr. — Notice nécrologique sur Louis Pandellé. parfois jusqu'aux glaciers, recueillant sur la neige les insectes que le vent y avait apportés. Il étiquetait chaque soir avec soin ses captures, couchant où il se trouvait, dans une auberge ou une cabane de berger. Lorsque le temps n'était plus favorable à ses excursions, il rentrait à Tarbes et passait l'hiver à étudier le produit de ses chasses. On peut dire qu'il était l'homme qui connaissait le mieux les Pyrénées au point de vue entomologique. Minutieux parfois à l’excès dans son examen, il poussait les détails de ses déterminations à un tel point, qu'il était parfois difficile de le suivre. Il écrivit quelques monographies, entre autres celles des Tre- chus (*) et des Tachyporini, publiées dans les Annales de la Société. Mais bientôt, son esprit toujours en éveil cherchait du nouveau, et c’est alors, qu'un jour qu'il se plaignait à moi de ne plus rien trouver : je l’engageai à étudier les Diptères, champ d’étude des plus vastes et des plus intéressants. Je l’initiais promptement aux premiers éléments de cette étude, lui prêtais des livres et des insectes bien déterminés. Aussitôt qu'il eut compris tout le parti qu’il pouvait tirer de cette étude, il s’y adonna avec ardeur et fit un premier essai en publiant une monographie des Tabaniens dans la Revue d’Entomologie. Mais ce qui fera la gloire de Pandellé, c’est son étude si complète sur les Muscides. un des groupes les plus difficiles et les moins connus. Il a relevé la science diptérologique française, un peu éclipsée par les Ila- liens et les Allemands. Les travaux de Robineau-Desvoidy que ces derniers avaient cherché à amoiïindrir, furent remis à leur place et à leur valeur. Le travail de Pandellé sur les Muscides est un monument scienti- fique qui fait honneur à notre pays. Jaloux de ses collections, fruits du travail de toute sa vie, Pandellé me fit le grand honneur de me laisser sa collection de Diptères. unique au monde à cause des types qu'elle renferme. Jai été heureux à mon tour de prier la Société entomologique de l’accepter, persuadé qu’elle sera bien entretenue et appréciée à sa juste valeur. Pandellé s’est éteint comme un sage, avec calme et sérénité. Pré- venu de sa mort, je me suis empressé d'aller l’accompagner à sa der- nière demeure et de lui adresser un dernier adieu au nom de tous ses collègues. D' GOBERT. Mont-de-Marsan, 28 avril 1905. (1) La monographie des Trechus à paru dans le 2° cahier des Matériaux pour la Faune trancaise du D' Grenier, avec le synopsis des espèces françaises du genre Proleinus. le synopsis des Oxytlelus français du groupe des de- pressus el le synopsis des Apion français du groupe de l'ulicis. | | | RS de - Librairie de la Société entomologique de France (Suite) Le. NM EERNEEE vCRONRE RSR Ps EM cie? CPR REC 2'et 3 fr. Apionides (Monogr. des), par WENCKER . . . . . . . : . - 2et 3 fr. Oedemerides (Synopse des), par GaneLBAuER (traduction de Moreau BE ae APDAUE ot et 9 RUN NS Re \'et 2: fr. Ditomides (Monogr. des), par P. de la BRULERIE. . . . . . 2 et 3 fr. Eumolpides (Synopse des), par E. Lerèvre (Appendice par ; DONRARSE DE A Ts den et AT nat 4 et 2 fr. Histérides de l’Archipel Malais, par de MARSEUL. . . - - . Rire Histérides nouveaux (Description d’), par de Marseuz. . . À 50 et 2 fr. Magdalinus d'Europe et circa, p. Dessrocnens pes Loces. . À 50 et 2 fr. A es (Monogr. du genre), par H. Br. de BanneviLce. . À 50 et 2 fr. Érotylides et Endomychides dé l'Ancien Monde (Revision des) 1 50 et 2 fr. Glaphyrus (Monogr. du genre), par Harorn (traduction A. Preud'homme de Borre).. . . . . . : . . . AE 0 fr. 50 Oxyporus (Tableau synopt. du genre), par A. FAUvEL. . . 0 fr. 50 Characters of undescribed Lepidoptera heterocera, par RONTALRERS si ET CU RU MON de 3 et 4 fr. Tableaux analytiques pour déterminer les Coléopteres d'Europe | : E Neécrophages (traduit de REITTER). . . . . . . . Lfr. 50 II. Colydiides, Rhysodides, Trogositides (traduit de HÉTRERO TS Re ner le Le ee 0 fr. 50 Le prix du port de ces ouvrages (sauf la Faune logues syn. et pour étiquettes, envoyés franco) et celui à part est à la charge dei’acheteur. — L'Abeille, Journal d’Entomologie, fondé par S. DE MarseuL, continué par la Société entomologique de France, publie spécia- lement des travaux sur les Coréoprères de l'Ancien Monde. M. L. Bedel, 20, rue de l’Odéon, est chargé dela publication du Journal (examen el admission des mémoires et correspondance scientifique). Le 11° fascicule du vol. XXX a été distribué. Le montant des abonnements aux volumes de l’Abeille doit étre . adressé à M. V. VAUTIER, agent de la Société, 98, rue Serpente. COLLECTIONS 1° Collection H. Sénac (Zenebrionidae) ; 2e Collection Gh. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe) ; Chez M. L. Bedel, 20, rue de l’Odéon. 30 Collection Peyerimhoff (Wicrolépidoptères) ; 4 Collection H. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe); 5° Collection Aubé (Coléoptères d'Europe); 6° Collection complète des Orthoptères de France donnée à la Société par M. A. Finot; 7° Collections E. Gobert et L. Pandellé (Diplières); 8° Collection entomologique française de tous les ordres ; 9° Collection d'exemplaires typiques; Au Siège social, 28, rue Serpente. La « Commission des Collections » est chargée de créer ces deux der- nières Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliothèque a été louée et est prête à recevoir les insectes français de tous ordres et les Types que les membres voudront bien envoyer, avec localités précises, Table des matières des 1 et 2° trimestres 1905 M. MaDroN et ED. FLEUTIAUX. — Voyage de M. M: Maindron dans l’Inde méridionale. Cicindélides. [PI. 1] (6° mémoire) . A. LÉCAILLON. — Sur la ponte des œufs et la vie larvaire des Tabanides. (Fig.) [PI. “a. SENS AOMES LAN À. LÉVEILLÉ. — Études sûr la famille des L'ennociiiies £ 29 M Dax. Lucas. — Notes sur quelques Lépidoptères. (PÉETM pr S 51. CH. FErRTON. — Notes détachées sur l'instinct des Hyméno- à ptères mellifères et ravisseurs [PL 3 et'4] . He E. GOUNELLE. — Contribution à l'étude des mœurs ide .cephalus armatus (Fig.) [PI. OS ENS J. BourGEoOIS. — Les Lycides du Muséum d'histoire nn de Paris (2° partie). 1 200) EU — Voyage du D' W. Horn à Cey a “Malarodernes à Lymexy lonides «fR Faut SOL ES L. BEGUIN-BILLECOCQ. — done d'espèces nouvelles dde pionidae É ; E. SIMON. — Voyage de M. M. PA FE indé méridionale. Arachnides. (Fig). [4e mémoiret; eee M. Pic, — Contribution à l'étude Be des Hylophilidue Bo en TU nie Em. GoBerT. — Notice nécrologique sur Loue Pandellé. AVIS aux Libraires et aux personnes étrangères À à Ia Société Les ouvrages mis en vente par la Société entomologique de France [M sont livrés contre paiement, au siège social, Hôtel des Sociétés savantes |" (rue Serpente, 28), à la Bibliothèque, tous les jours, de 4hewres1]2 [M à 6 heures 1/2 du soir, excepté les mercredis et jours de fêtes. On y prend des abonnements pour les Annales ou le Bulletin |“ de la Société entomologique de France et pour lAbeille;, Journal “ r4 d Entomologte. Pour la correspondance scientifique et les annonces, s'adresser : au Secrétaire de la Société entomologique de France 28, rue Serpente, Paris, 69. Typographie Firmin-Didot et Or, — Meënil (Mure). DE FRANCE DO FONDÉE LE 29 FÉVRIER. 1832. RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET pu 23 aouT 1878 Natura maxime miranda in mainTmis. VOLUME LXXIV. — ANNÉE 1905 3e TRIMESTRE | ne si UT. æ PARIS AU SIEGE DE LA SOCIÉTÉ HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES % 28, rue Serpente, 28 OCTOBRE 1905 & à En Les Annales paraissent trimestriellement,. EE e-gérané : Pur. GROUVELLE. Librairie de la Société entomolosique de France Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, La Société dispose des ouvrages suivants : (Le premier prix est pour les membres de la Société, le deuxième, pour les personnes étrangères à la Société.) Annales de la Société entomologique de France, années 4 . 4843 à 1846 et 1859 à 4890.58: CRE 42 et 15 fr Les années 1847, 1848, 1856 et 1858, dont il reste moins de 40 exemplaires 77 5 AOTNESE EE 50 fr. * Annales (années189t à: 490%) 10 2 TOC 25 et 30 fr. Tables géncrales ulphabétiques et analytiques des An- nales de la. Société entomologique de France (1832- 1860) '\par AS. PARIS... 000 POP ENNERReS 2 et*:3 11 Tables générales des Annales de 1861 à sol inclusi- ; vement, par BALEFEVRR 0 LL; ENS ROSES 10 et 12 fc Tables générales des Annales de 1881 à 1890 inclusi- vement, par. B LEFEVRE SSH 7 50 et 10 fr. . Bulletin (années 1895 à 1904), chaque. . . . . . . . . 18 fr 4 Bulletin (numéros isolés), chaque : . . . . . . . . .. l'et 1 fr.4 Bulletin, comptes rendus du Congrès (1 ou plus. N°5). 5 et 5 fr: L’Abeille (série complète in-12, vol. 4 à 27) . . . .. 150 et 475 fr. M L'Abeille (série in-12, la plupart des volumes) chacun. . 8 et 12 fr L’Abeille (série in-8°. Prix del’abonnement par volume | (DOTE COMPTES) 58 20 Lee MERE RE 10 et 12 fr. Faune des Coléoptères du bassin de la Seine, par L. BEDEL : É T.I (Carnivora, Palpicornia) épuisé. . . . . . et 8 fr. T: V.:(Ph ytophaga) AE SO MER RE on à | 8 et 10 fr. TONER AyNCROBROrA) RS EE PNR RE 8 et AO fr. Catalogue raisonné des Coléoptères du Nord de l'Afrique, par Louis Bepez, t. 1, Ac fasc., pp. 14-208, 4 10-80 18059000 SEE EMA ER ER 40 et 12 4 Catalogue syn. et géogr. des Coléoptères de l’Anc. Monde : | Europe et contrées limitrophes en Afrique et en Asie. 5 et 7 fr. Catalogue étiquettes, pour collections. . . . . . . . . .. 8 et 12 fr. Catalogus Coleopterorum Europae et confinium. . . . .. 0 fr. 50% Id. avec Index (Suppl. au Catalogus). . . . . . - … 1 îr. 20 Monographie de la famille des Eucnemides, par H. de BoNvouLoir, in-8 avec 42 planches gravées. . . . . . 5 et 7 {rs Monographie générale des Mylabres, 1872, 6 pl., dont | 2-colL:—= pl: noires 2e RENNES ECC RERSSE 8 et 10 ir. — PL: ColOrIÉeS ARTE ENS RER :A0°et 220 Étude sur les Malachides d'Europe et du bassin de la Médi- Lei nante Dar PETRON- ie ME ee & et à fr. Mylabrides d'Europe (Monogr. des), par de Marseuz, 2 pl. : F3 = Noires.» 2 #0 0 EVE N ae es Re PE MEN RER 4 et 5 fr. = Col0niÉeS ERA RREATLER UE UIAE L'ASIE PRESS 5 et Cr. Télephorides et Malthinides (Monogr. des), par de Mar- É SEUL, 1 pl n. ...................2\ 4 et Gr Silphides (Précis des genres et espèces des), p. de MARsEuLz. 3 et 4 fr. Tableaux synoptiques des Paussides, Clavigérides, Pséla- “# phides et Scydménides, par REITTER (trad. E. Leprieur). 3 et 4 {1° Nouveau Répertoire contenant les descriptions des espèces de l'Ancien Monde : Hydrocanthares, Palpicornes. , . . . . ete 2e à 0000 TOP Buprestutes. "ES a NOR PRE MORTE EREE ‘Avet 20 (Voir La suite, page 3 de la couvertwr'e.) DESCRIPTION DE COLÉOPTÈRES HÉTÉROMÉRES DE LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE par L. FAIRMAIRE. Ces insectes, dont plusieurs sont fort intéressants, m'ont été com- muniqués par notre collègue, M. Carlos Bruch, qui les a recueillis dans ses nombreuses excursions. Scotobius caraboïides, n. sp. — Long. 8 mill. — Forme du quadricostatus, mais plus petit, d’un noir presque mat avec les élytres ayant chacune 5 côtes fines, sans compter la marginale, médiocrement saillantes, assez rugueuses, la suture est à peine indiquée, les intervalles plans, très finement ruguleux: la tête est densément mais finement rugutuse avec les antennes rougeàtres:; le corselet est densément et plus fortement rugueux-ponctué, sa forme est plus courte et les côtés sont faiblement marginés; le dessous du corps est assez brillant, les pattes sont un peu râpeuses, les tibias et les tarses d’un rougeûtre obscur. — Mendoza. Le facies de cet insecte rappelle le Licinus depressus de nos pays. Scotobius cribricolilis, n. Sp. — Long. 17 mill. — Ressemble beaucoup au S. substriatus, mais avec les élytres un peu plus longues, la tête et le corselet densément ponctués, presque ruguleux ; les élytres ont des lignes ponctuées, formant à peine de légères stries et les inter- valles sont plans au lieu d’être un peu convexes; les pattes sont également rugueuses, avec les tibias et les tarses d’un rougeûtre obscur. — Salia. Scotobius quadricostatus, n. sp. — Long. 10 mill. — Forme de l’elegans Fairm., mais un peu moins large et d’une teinte légère- ment grisätre; la tête et le corselet ont la même forme, les antennes sont un peu épaisses, d’un rougeätre obscur; les côtés du corselet sont aussi assez largement rebordés, les angles antérieurs sont bien marqués, les postérieurs un peu plus obtus, la surface est densément rugu- leuse; les élytres sont moins courtes, plus ovalaires, elles ont des lignes de points assez gros, peu enfoncés et sur chacune 2 côtes sail- lantes, sans compter la marginale, les autres intervalles faiblement relevés avec quelques petites granulations éparses; le 1° segment ventral a deux petits tubercules au milieu du bord apical; les pattes Ann. Soc, ent, Fr., LXXIV [1905]. 19 290 L. FAIRMAIRE. sont également granuleuses et les tibias sillonnés en dehors. — Cata- marca. Emmallodera obesa Guér. — Cet insecte a été trouvé par M. C. Bruch à Santa-Cruz; il est répandu jusqu’à Magellan et à la Terre-de-Feu. | Dans ma collection se trouvent deux individus qui ressemblent extrêmement à cet insecte comme taille et comme facies ; l’un appar- tient certainement à ce genre. C’est le suivant : Emmallodera granocostata, n. Sp. — Même taille et même coloration, mais d’un noir moins brillant, presque mat : le corselet est plus uni et plus finement ponctué; les élytres sont un peu plus courtes et portent chacune 6 côtes peu saillantes mais bien distinctes, ornées de granulations peu serrées, plus marquées sur les côtés, les intervalles unis, très finement ruguleux ; les fémurs antérieurs et postérieurs sont également munis d’une très petite dent. — Magellan. Emmallodera crenatostriata Blanch. Voy. d’Orb. 195, pl. XHI, fig. 4. — Long. 14 mill. — Plus grande et plus oblongue avec le cor- selet plus long, moins arrondi mais plus relevé sur les côtés, à bord postérieur largement sinué et les élytres plus ovalaires, à lignes un peu saillantes, garnies de granulations : les pattes sont plus grandes et les fémurs antérieurs sont armés d’une dent plus forte. — Patagonie. C’est à tort qu’on donne cette espèce comme synonyme de la multi- punctata; il suffit de consulter la planche du voyage d’Orbigny, et celle de Curtis se rapporte bien à la crenatostriata. La 3° espèce déjà connue est : Emmallodera perlifera Burm. Ann. Soc. Stett. 1895, 467. — Long. 20 mill. — Encore plus grande, moins brillante, les élytres ont la même forme et la même sculpture, mais les lignes granuleuses forment presque des côtes, surtout les latérales et sur le bord réfléchi, le corselet est densément rugueux, moins court, moins relevé sur les côtés qui sont plus régulièrement arrondis; les fémurs antérieurs sont armés d’une épine grande et aiguë, — Santiago. Enfin la 2° espèce de ma collection, encore inédite, est la suivante : , 2) Emmallodera strangulata, n. Sp. — Long. 11 milll —M E. obesae valde similis, sed prothorace postice valde constricto, lateri- bus antice rotundatis, basi sinuatis, dorso fere strigosulo-rugosulo, medio leviler depresso, angulis anticis productis, posticis rectis, elytris sat dense et sat fortiter punctatis ; capite rugoso, plicatulo, sutura clypeali te Description de Coléoptères hétéromères. 291 haud distincta, clypeo antice haud sinuato, prope oculos tuberoso ; femoribus anticis muticis. — Chili, d'après AEUSE il s’agit sans doute de l'extrémité australe. La forme du corselet et la conformation du chaperon sont assez dif- férentes pour que cet insecte devienne le type d’un nouveau genre malgré sa ressemblance avec l'E. obesa. Nyctelia timarchoides, n. sp. — Long. 17 à 19 mill. — Bre- witer ovata, conveæa, nigra, nitida; capite fere laevi, transversim for- titer impresso, antennis brevibus, gracilibus, apice paulo crassioribus ; prothorace transverso, elytris angustiore, antice angustato, lateribus fortiter rotundatis, dorso parum convexo, lateribus depresso, striolis obliquis dense impresso; elytris fere globatis, convexis, ad suturam paulo depressis, parte externa transversim strigosa, intervallis plicatis, margine externo angusto, subtiliter crenulato; abdomine laevi, tibiis posticis fortiter asperatis ; GS Minor, magis ovalis, prothorace lateribus magis rotundato, elytris ad suturam magis impressis ; © Major, prothorace paulo angustiore, elytris magis globosis. — Patagonie. Cette Nyctelia est remarquable par sa forme courte, convexe et ses élytres presque globuleuses, qui rappellent la Timarcha tenebricosa L. de nos pays et surtout la T. laevigata E. d'Algérie. Les bords latéraux du corselet sont couverts d’une bande de strioles obliques, courtes, serrées. Se rapproche beaucoup de la N. longeplicata Fairm. (voy. Belgica, Zool.), mais le corselet est à peine rétréei en arrière, les élytres sont un peu déprimées à la suture, sans stries lon- gitudinales. Nyctelia suturacava, n. Sp. — Long. 15 à 16 mill. — Ovata, nigra, nitida, antennis pedibusque rufotestaceis; prothorace trapezi- formi, elytris vix angustiore, antice a basi angustato, lateribus antice arcuatis, dorso laevi, margine postico utrinque paulo impresso, angulis posticis sat retroversis; elytris medio leviter ampliatis, dorso laevi, prope suturam costiformi-convexo, basi magis elevato, margine externo sat lato, supra plicatulo; subtus laevis, tibiis laevibus. © Paulo angustior, costis elytrorum magis convexis. — Rio Negro. Voisine de l’undatipennis Curtis, mais bien différente par la scupl- ture des élytres qui, au lieu de 5 à 6 larges impressions séparées par des intervalles étroits, ont une bordure de nombreuses impres- sions bien plus courtes, bien moins profondes; le corselet est plus 292 L. FAIRMAIRE. + large en arrière, à bords Jatéraux plus tranchants et la couleur des” pattes est différente. Nyctelia geometriea, n. sp. — Long. 15 mill. — Ressemble à la précédente pour la forme, mais d’un noir moins brillant ; les élytres ont aussi, de chaque côté, vers la suture, 2 profonds sillons, avec les intervalles costiformes, la partie externe est couverte aussi de sillons profonds avec les intervalles convexes, mais dirigés transversalement sur les côtes suturales qu'ils atteignent en angle droit; le corselet est plus petit, moins large, les côtés sont plus arrondis en avant, le prosternum est légèrement rugueux, son bord postérieur est un peu angulé au milieu. — Chubut, Patagonie. Cette Nyctelia est bien remarquable par les forts sillons transversaux des élytres, qui sont profonds, parallèles et rejoignent à angle droit les 2 forts sillons parallèles à la suture qui sont également profonds avec les intervalles convexes comme ceux qui séparent les sillons la= téraux. Nyctelia confluens, n. sp. — Long. 15 mill. — Ressemble iout à fait aux petits individus de la N. Bremii Wat., le genre de sculpture est le même, mais les sillons latéraux sont plus obliques et séparés de la suture par deux sillons parallèles qui se prolongent jusqu’à l'extrémité, le 3° intervalle est plus large et plus épais à base : en outre le corselet est plus large, plus court, le prosternum n’est que ponctué et non sillonné sur les côtés, les pattes sont d’un brun foncé et les tibias sont lisses au lieu d’être rugueux. — Tierra Fuego: Nyctelia discoidalis, n. sp. — Long. 13 mill. — Ovata, modice convexa, nigra, nitidula; capite tenuiter biplicato, antennis obscure piceis, articulis 3 ultimis paulo latioribus ; prothorace lato, brevi, an- tice vix angustiore, lateribus sat arcuatis, basi levissime sinuatis, dorso laevi, ad latera vix ruguloso, basi utrinque impresso et leviter depresso, angulis posticis angustis, sat retroversis ; elytris medio paulo ampliatis, apice breviter productis, utrinque carina discoidali apice suturam fere œllingente et cum costa marginali coeunte, interstitio 1° paulo inaequali, basi praesertim, 2° aequilato, sulcis transversis rectis dense impresso intervallis convexis, carinam discoidalem attingentibus ; prosterno pro funde bisulcato, abdomine basi obsolete Striatulo, apice laevi, pedibus« piceis libiis laevibus. — Chubut. Nycielia exasperata, D. Sp. — Long. 13 mill. — Ressembhlen extrêmement à la discoidalis, même taille et même forme, mais plus * Description de Coléoptères hétéromeres. 293 étroite; la tête est plus lisse, n’a qu'un faible sillon arqué, le corselet est très ponctué, presque anguleusement arrondi sur les côtés,le mi- lieuestassez lisse, le bord postérieur n’a pas d’impressions latérales et les angles sont plus courts; les élytres ontune sculpture analogue, de forts Sillons transversaux surla moitié externe, mais un peu ondulés, moins nets, avec les intervalles rugueux, un peu plissés; la partie interne n’est pas séparée par une carène, elle est ruguleuse, un peu cicatri- cielle et la suture est un peu déprimée; la poitrine est rugueuse, le prosternum fortement bisillonné, l'abdomen est assez fortement striolé, sauf les derniers segments qui sont lisses, les tibias sont couverts de fines aspérités. — Buenos-Ayres. Nycetelia blapoides, n. sp. — Long. 18 mill. — Oblongo-ovata, ….postice producta, nigra, laevis, sat fortiter convexa; capite laevi, an- tennis obscure piceis, articulis 6 ultimis latioribus et paulo serratis; prothorace trapeziformi, antice parum angustato, lateribus leviter ar- cuatis, basi paulo bisinuata, utrinque impressa, angulis posticis retro- versis, elytrorum basin amplectantibus; his ovatis, apice subcaudatis, ad suluram depressis et basi utrinque elevatis, extus impressionibus transversis numerosis, disci medium haud superantibus, antice et pos- tice brevioribus, intervallis leviter convexis, lateribus tenuiter margi- natis, haud crenulatis ; abdomine basi subtiliter striolato, apice laevi, prosterno parce punclato, utrinque striato. — Rio-Negro. Ressemble à un petit Blaps par sa forme oblongue et les élytres un peu prolongées à l'extrémité ; les impressions latérales des élytres sont peu profondes et ne dépassent guère le milieu du disque. Nyctelia pinguis, n. Sp. — Long. 16 mill. — Late ovoidea, nigra, nitida, impunctata, antennis pedibusque piceo-rufescentibus ; prothorace lato, antice angustato, lateribus leviter arcuatis, haud re- flexis, margine postico utrinque leviter transversim impresso, elytrorum basin fere amplectante; his breviter ovatis, utrinque obsoletissime ac late bicostatis, sutura, basi vix depressa, margine externo sat lato, Supra plicatulo ; subtus laevis, prosterno vix punctato, utrinque striato: — Rio-Negro. Ressemble assez à N. suturacava, mais plus grande, plus massive, avec le corselet embrassant la base des élytres, et celles-ei plus larges, presque unies, la suture à peine déprimée à la base, n'ayant Chacune que des vestiges de 2 côtes larges à peine distinctes. Nyctelia quadricarinata, n. sp. — Long. 12 à 14 mill. — Ressemble aussi à la quadriplicata, mais un peu plus grande, avec les 29% L. FAIRMAIRE. pattes et les antennes d’un roux testacé; le corselet est plus large avec les côtés moins arrondis en avant et à peine sinués vers la base, les élytres sont moins courtes, lisses, ayant chacune 2 côtes également lisses, la 1° située plus au milieu; la suture est saillante, le bord mar- oinal est finement relevé et ruguleux en dessus; le prosternum est ruguleux, un peu convexe au milieu, l’abdomen est lisse. — Rio-Negro. Nyctelia unicostata, n. sp. — Long. 11 à 12 mill. — Ovata, nigra, nitida, pedibus piceis; prothorace transverso, antice et postice aequilato, lateribus vix arcuatis, basi levissime sinuatis, dorso laevi, basi leviter impressiusculo; elytris breviter ovatis, utrinque disco for- titer unicarinatis, intervallo 1° paulo concavo, margine externo tenui et supra paulo crenulato; abdomine basi obsolete striolato, apice laevi, prosterno leviter concavo et bistriato, pedibus gracilibus. — Santa-Cruz. Ressemble beaucoup à la N. quadriplicata Faiïrm. (Bull. Soc. ent. Fr:, 1904, p. 63), en diffère par les élytres un peu plus oblongues, n'ayant chacune qu’une côte très lorte; la tête n’a pas de carène trans- versale, les côtés du corselet sont faiblement sinués à la base; et l’in- tervalle entre la suture et la carène discoidale est nettement concave. Nyctelia bifoveata, n. sp. — Long. 12 mill. — Ressemble à l’exasperata, mais plus étroite, le corselet a les côtés plus arrondis et plus dilatés en avant et plus visiblement sinués à la base, les bords latéraux sont assez relevés, la surface est lisse avec une forte impres- sion de chaque côté à la base; les élytres ne sont pas sillonnées sur les côtés, mais seulement de petites impressions peu marquées et une côte assez distincte près de la suture, les intervalles de ces dépres- sions sont peu convexes, mais deviennent plus tubereulés vers l’extré- mité ; il y a aussi quelques traces de lignes et d’une côte indistincte sur le disque; la poitrine est rugueuse, le prosternum bistrié, l’ab- domen striolé, sauf les 2 derniers segments, — Catamarca. Les deux larges fossettes à la base du corselet, jointes à la forme de ce dernier et à la sculpture des élytres, rendent cette espèce facile à distinguer. Nycetelia planicauda, 0. sp. — Long. 15 à 16 mill. — Res- semble à la N. producta, mais un peu plus petite et moins prolongée en arrière; les élytres sont moins longues, la partie suturale est éga- lement convexe, les côtés sont couverts de fortes rides très ondulées, le bord marginal est semblable, mais plus relevé à la base; l’extrémité, qui rappelle la N. caudata, est élargie, presque horizontale, mais peu rrondie et nullement rétrécie à la base; le corselet a la même forme, Description de Coléoptères hétéromères. 295 avec les angles postérieurs plus courts, la surface à ponctuation extré- mement fine, plus forte sur les côtés, la tête est plus unie, sans ligne élevée transversale; le G est plus large. — Santa-Cruz. Nyctelia produceta, n. sp. — Long. 22 mill. — Oblongo-ovata postice attenuata, nigra, nitidu, laevis; capite planato, lateribus im- presso; prothorace elytris paulo angustiore, sat brevi, a medio antice angustato, dense sat fortiter punctato, disco medio laeviore, ad latera rugosulo, lateribus depressis, ad angulos posticos impressis, his sat acute retroversis; elytris postice angustatis et productis, lateribus sat late transversim sulcatis, intervallis convexis, parte suturali convexa, basi extus sat, breviter stria limitata, sutura anguste depressa, margine externo tenuiter marginato,; abdomine strigosulo, segmentis 2 ultimis laevibus, pedibus gracilibus, tibiis asperulis ; antennis articulis 5 ultimis paulo brevioribus et latioribus. — Patagonie. Cette espèce est remarquable par sa forme oblongue, ses élytres rétrécies graduellement jusqu’à l'extrémité qui est un peu acuminée, avec des sillons transversaux larges. m1 Nyctelia dorsata, n. sp. — Long. 27 mill. — Ovala, medio convexa, lateribus depressa, nigra, modice nitida; capite subtiliter ru- gosulo; prothorace elytris vix angustiore, antice parum angustato, la- teribus leviter arcuatis, dorso sat subtiliter dense rugosulo, disco magis convexo, minus rugosulo, lateribus late depressis et paulo reflexis, an- qulis posticis parum productis; elytris breviter ovatis, postice paulo productis, medio sat fortiter convexis, lateribus late depressis, subtiliter dense asperulis, margine externo paulo elevato, subtiliter granuloso, et intus vage transversim pluri-impresso; abdomine strigoso, segmentis 2 ultimis fere laevibus, pedibus sat gracilibus, tibiis asperatis, antennis brevibus, piceolis, fere moniliatis. — Chubut. Ressemble à la N. caudata, mais la coloration est peu brillante, les élytres sont aussi fortement convexes sur la suture, mais plus dépri- mées sur les bords avec des impressions bien moins profondes, l’extré- mité assez acuminée, la suture est à peine déprimée et l'extrémité est presque triangulairement acuminée. Nyctelia crassecostata, n. sp. — Long. 12 mill. — Sat bre- viter ovata, medio ampliata, postice angustata, nigra, nitida, antennis pedibusque rufis; prothorace transverso, trapeziformi, lateribus fere rectis, dorso laevi, basi utrinque impressiusculo, angulis posticis aculis, paulo divaricatis; elytris fere medio leviter ampliatis, postice angus- 296 L. FAIRMAIRE. tatis et apice paulo productis, disco utrinque costis 2 crassis, conveæis, interno paulo majore, parte suturali paulo depressa, cicatricosa, costis laxe punctatis, margine externo depresso, supra fortiter plicatulo, basi paulo reflexo; prosterno plano, sat fortiter bisulcato, abdomine laevi, pedibus sat gracilibus. — Rio-Negro. Ressemble beaucoup à N. varipes Fairm., du Chili, pour la forme et la taille ; en diffère pen les élytres qui portent chacune 2 gros plis ou côtes au lieu de 4 ou 5 peu saillantes et la région suturale est plus large, surtout plus déprimée. Nyctelia quadricolis, n. sp. — Long. 10 mill — Ovata, oblonga, postice levissime ampliata, modice convexa, nigra, nitida; ea pite medio impresso, antennis cum pedibus testaceo-piceis ; prothorace fere transverso-quadrato, antice vix attenuato, lateribus rectis, basi fere recta, elytrorum basin superante, angulis posticis vix productis ; ebytris ovatis, sutura et utrinque costulis 2 parum elevatis, interstitio externo paulo inaequali; margine externo anguste costulato; prosterno laevi fortiter striato-marginato, metasterno. apice medio fortiter foveato, abdomine lacvi, pedibus gracilibus, tarsis Poshrs tibiis vix brevioribus. — San Luis. Voisine de N. varipes, et nodosa mais bien distincte par son corselet en carré transversal, à peine atténué en avant, à côtés presque droits et à angles postérieurs peu saillants. Asidelia, nov. gen. Ce nouveau genre, voisin des Nyctelia, s’en distingue par un corps moins ovalaire, presque en carré oblong, rappelant certaines espèces d’Asida du nord de l'Afrique. La tête est plus large, plus courte, le chaperon entier, un peu relevé, les antennes sont plus longues, attei- gnant la base du corselet, et s’élargissent davantage vers l'extrémité: le corselet est aussi large que les élytres, peu rétréci en avant, les angles postérieurs sont larges et assez saillants, les antérieurs presque arrondis, l’écusson est court, mais bien distinct; le prosternum est fortement arqué au lieu d’être plan. Les pattes sont semblables. Asidelia contracta, n. Sp. — Long. 13 mill. — Ovata, antice el postice vix attenuata, sut convexa, nigra, nitida; capite antice sat fortiler impresso, antennis longioribus, sat gracilibus, apice crassiori- bus; prothorace transverso, elytris haud angustiore, antice a medio arcualim angustato, lateribus sat late deplanatis, et leviter refleæis, dorso laevi, sat fortiter biimpresso, angulis posticis latis, modice retra- Description de Coléoptères hétéromères. 297 versis, scutello distincto, brevi; elytris brevibus, lateribus fere rectis, apice abrupte rotundatis et vix productis, dorso utrinque fortiter bi- costatis, intervallo 1° sat rugosulo, ceteris paulo asperulis, margine externo tenuiter reflexo; subtus subtiliter dense punctulata, prosterno arcuato, pedibus dense subtiliter asperatis. — Santa-Cruz. Epipedonota planiuseula, n. sp. — Long. 13 mill. — Bre- viter oblonga, supra planiuscula, nigra, parum nitida ; capite arcuatim impressiusculo; prothorace brevi, elytris paulo latiore, parum dense striato, lateribus fere parallelis, antice breviter arcuatis, paulo elevato- marginatis, angulis posticis paulo retroversis; elytris breviter ovatis, depressiusculis, leviter striatis, extus fortiter unicarinatis, costa mar- ginali basi paulo elevata, interstitio sat fortiter laxe plicato-impresso ; prosterno convexo, utrinque profunde sulcato, mesosterno laevi, abdo- mine basi obsolete striolato, pedibus validiusculis, tibiis paulo asperatis. — Nouguen. Cette espèce est bien distincte par sa forme déprimée, ses élytres unicarénées et le corselet à stries peu régulières et peu serrées. - Psectrascelis coriaria, 0. sp. — Long. 12 mill. — Oblonga, medio leviter ampliata, modice conveæa, nigra, parum nilida; capite rugosulo, antice et summo transversim carinulato, chypeo late sinuato, antennis brevibus, piceis, crassiusculis, apice paulo crassioribus; pro- thorace lato, brevi, antice parum angustiore, dorso dense ac fortitler plicatulo-strigoso, ad angulos anticos fere laevi, his sat acute productis, angulis posticis paulo retroversis; elytris ovatis, valde inaequalibus, vage ac interrupte lineatis, ad suturam paulo depressis ; prosterno basi r'ugoso, apice laevi et utrinque fortiter sulcato, abdomine laevi, pedibus sat brevibus, scabratis, femoribus omnibus et tibiis anterioribus sublus dense rufociliatis. — Catamarca. Ressemble à P. ambigena Fairm., avec la sculpture du corselet plus confuse, la surface moins déprimée, avec les bords latéraux moins re- levés, les élytres plus étroites, plus fortement rugueuses, à lignes lon- gitudinales indistinctes et à bord marginal effacé. Cerostena infravestita, n. Sp. — Long. 13 mill — Ovata, nigra, parum nilida, pilis lutosis supra raris et brevibus, pectore el pedibus longius ac dense vestita ; capite planiusculo, clypeo sat fortiter sinuato, antennis gracilibus, piceis, lutoso-pubescentibus ; prothorace transverso antice angustato, dorsa planiusculo, dense striato-plicato, lateribus reflexis, margine antico late emarginato, angulis anticis pro- 298 L. FAIRMAIRE. ductis, acutis, margine postico fere recto, angulis acute rectis ; elytris ovatis, utrinque disco costulis 2 modice elevatis ornatis, costa margi- nali magis acute elevata, intervallis vage impressiusculis, linea longitu- dinali levissime elevata, signatis ; pectore lateribus valde striato pedi- busque sat subtiliter asperulis. — Catamarca. Cette espèce se rapproche bien du type des Cerostena par la villosité du corps et des pattes, mais elle en diffère par la sculpture du corselet qui se rapproche de celle des Epipedonota; il y a aussi quelques in- sectes décrits comme Psectrascelis qui ressemblent à notre espèce et pourraient bien former une coupe générique spéciale. J'ai, dans ma collection, un insecte qui se rapproche extrêmement du précédent : Cerostena semistrigosa, n. sp. — Long. 13 mill. — Même forme que la précédente, mais moins large, d’un noir plus mat, cou- verte d’une pubescence cendrée très fine et très serrée, avec le dessous du corps et les pattes non garnis de poils, mais couverts d’une fine pubescence cendrée, plus dense et plus longue sur le côté interne des pattes ; le prosternum seul est strié sur les côtés; le corselet a la même forme, il est plus finement et plus densément strié avec les angles an- térieurs moins acuminés; les élytres ont la même forme et la même sculpture avec la côte marginale plus saillante et la partie dorsale moins convexe; les pattes sont plus grêles. — Amér. mér!*; localité? Le repli épipleural est très bien marqué, tandis qu’il existe à peine chez l'espèce précédente. Entomoderes pustulosus, n. sp. — Long. 18 mill. — Forme et taille de VE. infernalis Lac., d’un brun assez brillant dans les parties dénudées, les autres couvertes d’une fine vestiture roussâtre ; la tête, au lieu d’être unie, est partagée en deux lobes par un sillon longitu- dinal qui rejoint un sillon transversal antérieur ; le corselet a la même forme; les dents latérales sont plus fortement arquées en avant et portent un tubercule oblong et oblique, les deux carènes discoïdales sont plus droites et touchent la base; les élytres ont la même forme, elles sont carénées latéralement avec une gouttière interne assez large, parsemée de quelques granulations ; une côte externe borde en dedans cette gouttière partant de la base et se terminant après le milieu par un renflement assez fort, suivi en arriére par deux renflements; elle émet en dedans quelques ramifications courtes, bien marquées; les Intervalles granuleux, le dessous et les pattes sont semblables, la sail- ïie prosternale est plus large, plus unie et légerement bisillonnée. — Catamarca. Description de Coléoptères hétéromères. 299 Diastolinus acuticollis, n. sp. — Long. 12 à 13 mill. — Oblongus, subparallelus, sat conveæus, niger, nitidulus; capite fere laevi, summo et antice transversim sulcatulo, antennis sat gracilibus, prothoracis basin haud attingentibus, fusco-piceis, prothorace transver- sim subquadrato, lateribus antice leviter arcuatis, angulis anticis obtu- sissimis, posticis breviter valde acutis, margine postico ante angulos sat fortiter sinuato; elytris oblongis, postice vir sensim ampliatis, ad humeros parum rotundatis, dorso punctis profundis lineatim regulariter impressis, intervallis planatis ; subtus cum pedibus valde nitidus, his sat validis. — Chaco, Missiones. Ressemble assez au D. anthracinus Muls., mais bien plus grand et très distinct par le corselet dont les angles postérieurs sont briève- ment mais fortement aigus, tandis que les antérieurs sont presque effacés ; les points des élytres sont plus gros, plus réguliers, les inter- valles sont plans. Diastolinus quadricollis, n. Sp. — Long. 8 mill. — Res- semble davantage au D. anthracinus, mais notablement plus petit et un peu plus étroit; le corselet est presque aussi large que les élytres, en carré transversal, avec les côtés droits, parallèles, à peine arrondis en avant, tous les angles également saillants et pointus, les élytres sont ponctuées de la même manière, en assez gros points formant presque des stries et les intervalles très légèrement convexes; le dessous est aussi plus brillant que le dessus. — Salta. Diastolinus fortipes, n. sp. — Long. 4 1/2 mill. — Parum oblongus, subparallelus, conveæus, niger, nitidus; capite brevi trunca- tulo, dense subtilissime punctulato, antennis piceis; prothorace trans- verso, subquadrato, elytris haud angustiore, lateribus antice arcuatis, dorso densissime subtilissime punctulato, margine postico utrinque le- viter sinuato, angulis acutiusculis ; elytris punctulato-striatis, interval-' lis fere planis, externis convexiusculis; pedibus sat validis, tarsis pi- ceis. — Buenos-Ayres. Ectomopsis, nov. gen. Caput ovatum, exsertum. Oculi mediocres, valde convexi, a prothorace longe distantes. Clypeus fere truncatus, labrum latum, breve, trunca- tum. Palpi maxillares articulo ultimo late securifornui. Antennae gra- ciles, prothoracis basin haud superantes, apice compressae, dilatatae. Prothorax sat parvus, antice angustatus, angulis anticis nullis. Scu- tellum triangulare, mediocre. Elytris elongatis striatulis, epipleuris 300 L. FAIRMAIRE. basi paulo latiusculis, postice fere nullis. Prosternum inter coŒas mo- dice latum, areuatum, mesosternum breve, fortiter furcatum, meta- sternum elongatum, processus intercoæalis mediocris, obtusus, margina- tus. Pedes sat graciles, femoribus crassiusculis, tarsis paulo compressis, sublus dense fulvo-pilosis, anticis latioribus , articulo ultimo elongato. Le facies de cet insecte rappelle les WMetriogonus, genre australien du groupe des Adéliides, à cause de la forme de la tête et de la posi- tion des yeux; mais sa place me paraît près des Camarimena. Ectomopsis Bruchi, n. Sp. — Long. 15 à 17 mill. — Elonga- tus, sat convexus, fusco-metallescens, modice nitidus, capite oblongo- ovato, exserto, prothorace angustiore, oculis mediocribus, a prothorace distantibus, fere in medio laterum insertis, paulo reniformibus ; pro- thorace vix transverso, elytris angustiore, fere a basi antice arcuatim angustato, anguiis anticis cum lateribus rotundatis, posticis obtuse rectis, margine postico tenuiter marginato, dorso laevi; elytris oblongis, ad humeris obluse rotundatis, postice vix sensim ampliatis, parum fortiter striatis, Striis basi magis impressis et punctatis, intervallis fere planis aut viæ sensim convexiusculis; subtus cum pedibus nitidior, magis in- fuscatus, unguibus sat magnis. — Catamarca. Ressemble assez au D. anthracinus Muls., mais plus petit, plus con- vexe, avec les angles postérieurs du corseléé moins saillants et les élytres bien plus finement ponctuées dans les stries. Phobelius semigranosus. n. Sp. — Long. 5 mill. — Oblongo- ovatus, valde convexus, postice paulo ampliatus, fusco-aenescens, mo- dice nitidus, elytris magis aeneis, nitidioribus ; antennis sat gracilibus, obscure rufescentibus, articulis 5 ultimis crassioribus ; capite punctato, summo bifoveolato, antice transversim sat fortiter impresso; prothorace transverso, elytris dimidio angqustiore, brevis, transversim quadrato, punclulato, biimpresso ; elytris ad humeros angulatis, postice ampliatis, punclis sat grossis lineatim mpressis, intervallis planis, post medium alternatim granosis. — Tucuman. La sculpture des élytres distingue facilement cette espèce de ses con- génères. Camaria obtusa, n. Sp. — Long. 19 mill. — Oblonga, sat con- vera, postice leviter ampliata, supra fusculo-aenea, nitida; capite sat brevi, subtililer dense punctulato, chypeo transversim sulcatulo, lateri- bus profundius, antennis prothoracis basin vix allingentibus, fusco- aeneis, arliculis 4 ullimis opacis, fuscis, latioribus; prothorace valde Description de Coléoptères hétéromeres. 301 transverso, elytris angustiore, lateribus antice sat fortiter arcuatis, an- qulis anticis deflexis, nullis, posticis sat acute rectis, dorso subtiliter sat dense punctulato, basi leviter marginato ; scutello apice obtuso, punc- tulato ; elytris ad humeros sat rotundatis, dorso subtilissime punctulato- lineatis, ad humeros impressis, margine extlerno coriaceo, epipleuris ante apicem obliteratis; sublus laevis, cum pedibus aenescens, nitidu, prosterno sat fortiter arcuato, apice anguloso, mesosterno valde furcato, tibiis 4 anticis levissime arcuatis. — Chaco. Ressemble à la C. nitens OI., mais un peu plus petite avec les élytres à lignes ponctuées moins distinctes, moins prolongées et plus obtuses à l'extrémité, les yeux sont plus saillants, les antennes plus larges à l'extrémité, le corselet plus arrondi sur les côtés en avant. J'ajoute ici une espèce bien voisine et qui porte, dans ma collection.. l'étiquette de Buenos-Ayres. Camaria impressifrons, n. Sp. — Long. 21 mill. — Forme dé la précédente, d’une coloration bronzée faiblement bleuâtre ; la tête est plus large, les yeux sont plus écartés, moins saillants, le chaperon n’est pas sillonné transversalement: il y a sur le front, entre les yeux, une fossette bien marquée, les antennes sont plus larges à l'extrémité, le corselet, moins court, est plus rétréei en avant, la base n’est pas re- bordée, mais est finement métallique, la ponctuation est moins distincte et moins serrée; les élytres ont des stries assez fines, finement ponc- tuées bien plus marquées à la base, les intervalles sont faiblement convexes, plus fortement à la base et sur les côtés, leur extrémité est également obtuse; le dessous est moins brillant. Camaria biaculeata, n. sp. — Long. 20 à 21 mill. — Sat elon- gata, amtice et postice attenuata, fusculo-aenea sat nitida, capite pro- thoraceque paulo caerulescentibus ; his laevibus, haud impressis, pro- thorace basi haud marginato, transversim subquadrato, antice vix angustiore, lateribus rectis, ad angulos anticos leviter arcuatis, his sat obtusis, lateribus tenuiter marginatis ; scutello trigono, laevi; elytris basi magis convexis, postice haud ampliatis, apice acute spinosis, dorso profunde sulcatis, sulcis dense subtiliter crenulatis, intervallis sat an- gustis, costatis, laevibus ; subtus cum femoribus nitidior, coerulescens, prosterno antice compresso-producto, postice angulato, mesosterno for- . titer furcato. — Catamarca. Voisine de la C. austera Berg, Anales Soc. Cientif. Arg., 1883, 76. pour la forme, la taille et la coloration, mais bien distincte par le cor- selet lisse, sans impression, non marginé à la base, à côtés non arron- 302 L. FAIRMAIRE. dis et par les élytres profondément sillonnées, à intervalles costiformes et terminées en une épine aiguë. Dietopsis bucculata, n. Sp. — Long. 9 mill. — Oblongo-elon- gata, antice paulo attenuata, modice convexa, fuscula, opacula ; capite subtiliter dense punctato, antice parum angustato, transversim impresso, labro lato, rufescente, palpis maxillaribus articulo ultimo incrassato, antennis modice gracilibus, prothoracis basin vix superantibus, obscure piceis; prothorace elytris angustiore, longitudine vix latiore, antice a basi attenuato, lateribus fere rectis, dorso densissime subtiliter punctu- lato, angulis anticis valde rotundatis, posticis vix rectis ; elytris oblon- gis, post medium levissime ampliatis, postice angustatis, apice paulo obtusis, dorso striatis, intervallis paulo convexiusculis ; subtus nitida, pedibus piceis, opaculis, femoribus basi rufescentibus, tarsis posteriori- bus articulo penultimo valde lamellato, unguibus crassis. Tucuman, Montevideo {ma collection). Ressemble à D. Solieri Cast., mais d’une coloration plus sombre, presque mate, avec le corselet plus étroit, à côtés droits, les élytres moins fortement striées, à intervalles presque plans et les antennes beaucoup plus courtes. Dietopsis tenuis, n. Sp. — Long. à 1/2 mill. — Sat elongata, sat convexa, fuscula, nitidula, pube tenui cinerascente brevi vestita, capite brevi, densissime sat subtiliter punctato, antice transversim im- presso, oculis ovatis, magnis, parum distantibus; antennis gracilibus, elytrorum medium haud attingentibus, palpis maæillaribus articulo ultimo late securiformi, angulo externo acuto; prothorace vix trans- verso, elytris parum angustiore, antice a basi leviter attenuato, lateri- bus ad angulos anticos leviter arcuatis, dorso subtiliter densissime ru- guloso-punctato, basi triimpresso ; elytris elongatis, sat dense punctula- tis, transversim subtilissime coriaceis, subtiliter striatulo-punctatis, subtus magis glabra, femoribus obscure fulvescentibus. — Tucuman. Se rapproche aussi de D. Solieri, mais plus petit, plus étroit, avec les élytres à peine striées, très finement ponctuées. Lystronychus humeralis, n. Sp. — Long. 5 1/2 mill — Oblongus, postice vix ampliatus, conveæus, alter, vage coerulescens, opa- culus, pilis griseis laxe hirtus, elytris macula humerali rufa, capite prothoraceque densissime subtiliter punctulato-rugosulis, oculis transver- sis, supra parum distantibus; prothorace brevi, transverso, lateribus rotundatis, basi valde sinuatis ; elytris-oblongo-ovatis, paulo minus dense rugosulis, lineis parum regulariter laxe granulosis ornatis; granulis Description de Coléoptères heléromères. 303 ad latera evidentioribus; subtus cum pedibus subtiliter cinereo-pubes- cens. — Tucuman. Ressemble tout à fait au L. scapularis Champ., en diffère par les antennes simples au milieu, atteignant le milieu des élytres, ces der’ nières ayant de fines granulations très espacées, plus marquées sur les côtés et de fines lignes longitudinales à peine saillantes, et par les côtés du corselet non denticulés sur la partie sinuée de la base. Eustenia, nov. gen. Ce nouveau genre est extrêmement voisin de quelques Praogena de petite taille, comme P. gagatina Mäkl., du Sénégal; il en diffère par la longueur des antennes qui sont grêles jusqu’à l’extrémité, dépas- sant notablement les élytres, avec le 2° article plus court, les yeux plus globuleux, non saillants en dehors, le dernier article des palpes maxillaires également cultriforme, mais plus robuste ; les élytres sont à peine striées, les paites plus grêles et plus longues, les tarses fili- formes, à crochets petits et grêles; le labre est également saillant, mais bien plus étroit. Eustenia tenuimembris, n. sp. — Long. à mill. — Oblonga, gracilis, nigra, opacula, pilis nigris laxe hirtella; capite prothoraceque subtiliter dense punctulatis, hoc breviter subgloboso, elytris fere dimi- dio angustiore, scutello minuto ; elytris oblongo-ovatis, convexis, subti- lissime striolatis, ab humeris rotundato-angulosis : subtus cum pedibus obscure rufescens. — Tucuman. LES TYPES DE MEIGEN AU MUSÉUM DE PARIS [DIPTÈRES] par le Dr J. VicenEuve -(!). I. ANTHRACIENS (partim). 1. Anthrax semi-atra. 4 exemplaires de Hemipenthes morio L. 2. Anthrax velutina Hgo (holosericea K.) Bhr. Lo] exemplaires. 3. Anthrax varia. 2 exemplaires. 4. Anthrax fimbriata (Sirius Hg.). 3 exemplaires de Anthraz afra F. >. Anthrax bifasciata (maura L.). 3 exemplaires. 6. Anthrax fenestrata. 3 exemplaires. — 4 exemplaire avec l’origine : Baiern = Anthraæ perspicillaris Loew.; le second exemplaire appartient à la même es- pèce; le 3° est Anthrax fenestrata. 7. Anthrax flava. 4 exemplaires. 8. Anthrax circumdata. 4 exemplaires. = Celui qui porte l'étiquette est bien Anthraæ cir- cumdata ap. Kowarz; deux autres sont Anthrax halteralis Kow. 9. Anthrax cingulata. 2 exemplaires ; à savoir : Anthrax cingulata &G (tel que Meigen Pa figuré) et Anthraxæ Paniscus Rossi 9. (1) Cfr. Les Bombyles de Meigen au Muséum de Paris (Bull. Soc. ent. Fr. 1903, n° 14, p. 237). Les types de Meigen au Muséum de Paris. 305 10. Anthrax modesta. 1 exemplaire. — C’est Anthrax Paniscus Rossi G. 11. Anthrax elegans. . 2 exemplaires décapités, l’un, de taille moyenne (ex Hispania), l'autre de forte taille (Baïern). 12. Anthrax leucostoma. 1 exemplaire. 13. Anthrax concinna. 3 exemplaires. 14. Anthrax scutellata (Baiern). 1 individu décapité et usé. 15. Anthrax sinuata. 1 exemplaire, — Argyramoeba eod. nom. 16. Anthrax punctata Hgeg. 2 exemplaires. — Argyramoeba aethiops F. 17. Anthrax hetrusca ({rifasciata) (!). 1 exemplaire. — Argyramoeba trifasciata. 18. Anthrax stupida (Spanien). 1 exemplaire. — Exoprosopa eod. nom. 19. Anthrax capucina. 1 exemplaire, — Exoprosopa eod. nom. 20. Anthrax Minos. 4 exemplaires. — Exoprosopa Germari Wiedm. 21. Anthrax rivularis Hgg. (Italien). 1 exemplaire, — Exoprosopa eod, nom. 22, Anthrax Aeacus (Portugal). À exemplaire, — Exoprosopa eod. nom. (1) Chaque espèce est désignée, dans ce travail, par la reproduction exacte el complète de l'étiquette de Meigen. Ann. Soc. ent. Fr., LxxIV [1905]. 20 306 Dr J. VILLENEUVE. 23. Anthrax Pandora (lialien). 2 exemplaires. — Exoprosopa Jacchus comme la reconnu Meigen lui-même. 24. Anthrax italica (Baiern). 1 exemplaire bien conforme à la description de Wiedemann com- - plétée par Meigen (t. VII, p. 65) et qui me paraît être la même espèce que celle de Lœv. (Beschr. europ. Dipteren. t. I, p. 211). 25. Anthrax Jacchus (Baiern) picta Wd. 1 exemplaire usé qui est certainement Exoprosopa Pandora —E.Jac- chus. 26. Anthrax venusta G. 1 seul exemplaire, en bon état, qui vérifie parfaitement la descrip- tion d’Anthrax turbidus Lœw. (Beschr. europ. Dipteren. t. I, p. 176). 27. Anthrax distincta (Hispania). 1 exemplaire décapité. De l’aspect d’un gros individu d’A. circum- data, mais plus robuste. L’abdomen, avec 3 bandes d’un jaune pâle, la moyenne à peine plus étroite, est couvert de longs poils de même couleur qui s'arrêtent au-devant des 3 derniers segments. Ces derniers sont d’un noir foncé avec 2 bandes blanches très étroites et une touffe de poils blanchâtres de chaque côté, à l'extrémité de l’abdomen. Ailes de la même couleur qu'Anthrazx flava Meig., mais munies d’une écaille argentée à leur insertion. C’est assurément une bonne espèce bien que très voisine des espèces précitées. IT. TABANIDES. 1. Tabanus ferrugineus — 2 © de T. graecus F., Brauer. 2. T. tropicus : une © et à G. La © a les yeux nus — apricus Meig., Brauer. 3 d : 2 d’entre eux ont les palpes globuleux; les facettes médianes des yeux sensiblement plus grosses que les inférieures, les poils des yeux longs, serrés et roux, les 4 premiers segments abdominaux rou- geatres. Le 3° a la tête petite, les facettes oculaires moindres et presque toutes égales, les palpes subeylindriques, oblongs; les yeux n’ont que 2 bandes pourprées avec quelques longs poils épars. Le ti Les types de Meigen au Museum de Paris. 307 3. T. fulvus : 2 G et une © qui ont la même coloration des pattes. L'un des G a la tête très grosse, les facettes médianes des yeux très agrandies et nettement séparées des inférieures, des externes et des supérieures ; les yeux sont seulement pubescents. L'autre &G, prove- nant d'Espagne, a la tête plus petite et les yeux longuement velus. 4. T. solstitialis : une © ayant bien la taille assignée par Meigen (5 1. ). Antennes entièrement rousses — front rétréci en bas et pal- pes renflés à leur base, blanchâtres — ailes pâles avec les nervures jau- nies — 3 premiers segments abdominaux à côtés largement rougeä- tres comme chez T. luridus G et à reflets blanchâtres ; bande médiane et les 4 derniers segments abdominaux d’un noir vernissé. d. T. rusticus. Si l’on s’en tient à la coloration des pattes comme caractère différentiel (combien fragile !), cette espèce est représentée par 3 G de T. rusticus et 3 © de T. fulvus. 6. T. borealis. Comprend : 1 G de T. borealis Meig. ap. Brauer. 1 G, en mauvais état, qui paraît être T. maculicornis Zett. Une 9, en mauvais état, aux yeux nus, se rapportant encore à T. maculicornis. Une © qui n’a paru être la vraie © de T. borealis Meig., Brauer. Elle en vérifie exactement la description. 7. T. luridus. Comprend : 1 G de T. luridus ap. Brauer. Une 9©, front rétréei en bas, 4 à 5 fois plus long que large en bas; palpes comme T. solstitialis ap. Brauer. Abdomen : côtés du 2 et moitié antérieure du 3° segment rougeûtres ; bande dorsale large avec tache triangulaire à reflet blanchâtre bien accusée sur le 2 segment, à peine apparente sur les autres segments. Il faut noter enfin que le triangle frontral, au-dessus des antennes, est entièrement grisatre. 8. T. fulvicornis. Comprend : 2 ©, aux yeux velus, aux antennes entièrement rousses, au front large, provenant l’une de Bohême, l’autre de Bavière. N'était la couleur des antennes, je les identifierais volontiers avec T. montanus ; c'est peut-être une variété de cette dernière. 9, T. lunulatus. Comprend : Une © de T. cognatus Low. 308 D' J. VILLENEUVE. « Une 9, dont les antennes sont rousses sauf le style et les yeux à poils courts et clairsemés — lunatus Wiedm. Q. 10. T. glaucopis. Comprend : 2 G et une © de T. glaucopis Meig., Brauer. 1 G de T. nemoralis Meig., Brauer. IL. T. graecus. Comprend : Un G et une @ paraissant bien être les deux sexes d’une même espèce. Les yeux sont nus; ceux du G ont une bande pourprée de démarcation entre les facettes médianes et les inférieures; ceux de la © sont dépourvus de bande. En outre, la face postérieure de la tête, chez le G, est munie de longs poils sur son bord supérieur. L’abdomen est rougeâtre, avec une bande dorsale noire plus large chez la ©. Les 3 derniers segments sont noirâtres avec un point rou- getre sur les côtés du 4° segment. Est-ce T. Miki Brauer? Les exemplaires en question sont, il est vrai, très usés, mais les taches latérales y font défaut; c’est à peine si, sous certain jour, on perçoit, sur les côtés, quelques reflets grisâtres qui en sont peut-être les vestiges. 12. T. nemoralis. Comprend : 1 G de T. nemoralis Meig., ap. Brauer. Une © de T. bromius L. 2 © de T. maculicornis Zett. 13. T. autumnalis : 1 G et 2 © de l’espèce bien connue. 14. T. apricus : Une © de T. apricus Meig., Brauer. 15. T. micans : 4 G et 2 ©. 16. T. auripilus : 2 ©. 17. Tabanus aterrimus : 1 G, une 9. 18. T. montanus. Comprend : Une © de T. montanus ap. Brauer. Une © que je rapporte à T. solstitialis Schiner. Le front est allongé et rétréci en bas, les 3 premiers segments abdo- minaux rougeâtres avec une bande dorsale large. Les palpes, enfin, m'ont paru identiques à ceux de T. solstitialis. 19. T. atricornis. Comprend : Les types de Meigen au Muséum de Paris. 309 1 G de T. bromius L. Une & (Spanien) de T. nemoralis Meig., Brauer. Une Q (avec la mention : Augen grün ohne Binde) — T. cordiger Meig., Brauer. 20. T. cordiger : 1 G, 2 9. 91. T. bromius. Comprend : 3,19 de T. bromius L. Une © (avec l'étiquette : bromius @ var.) est de taille moindre et a les yeux brièvement velus. Je la rapporte à T. lunatus Wiedm. 29, T. quatuornotatus : 2 ©. 93. T. glaucus. Comprend : 1 G de T. bromius L. Une © ayant 3 bandes pourprées sur fond vert; c’est T. tergestinus Egg. 24. T. bovinus. Comprend $ 1 G de T. sudeticus Zell. Une @ de T. bovinus auct. 95. T. tarandinus : une ©. 26. T. albipes : 1 G et une © de T. gigas Herbst. 27. T. ater (morio Meig.) : 1 G, 29. L'une des © a l'abdomen étroit et pointu comme le G. 28. T. plebejus : 2 ©. L Pangonia ornata. 1 G et 2 © (Südfrankr.) de P. micans Meig. 9. P. flava. Est représentée par un G ayant les antennes, l’abdomen, les ailes et lcurs nervures, les pattes entièrement d’un jaune de miel. 3. P. ferruginea. Comprend un exemplaire décapité et 2 SG. 1. Silvius vituli : 1 Get 2 9. 1. Chrysops coecutiens : 2 G, une 9. 2, C. relictus : 1 Get 1 ©. 310 Dr J. VizzeneuveE. — Les types de Meigen au Muséum de Paris. 3. C. italica : une & qui correspond à la description de Low. La figure donnée par Meigen s’en éloigne par l'étendue moindre des taches des deux premiers segments abdominaux. . lugubris : 1 G de C. cœcutiens L. . quadratus : 1 G. . flavipes : une © de C. perspicillaris Low. . pictus : 3 © de C. quadratus qui précède. CCC > 1) © e . Sepulcralis : une © (en mauvais état) — sepulcralis ? et 2 G de C. rufipes Meig., Lôw. 9. C. rufipes : 1 G, une ©. 10. C. vitripennis : 2 © de Nemorius eod. nom. 1. C. singularis : une © de Nemorius eod. nom. (Baïern). 1. Haematopota grandis. Comprend : 1 G de Z1. italica Meig., Schin. Une ©, dont le 1* article antennaire est très allongé et cylindrique, largement rougeûtre à sa base : ce doit être la variété de H. italica ré- pondant à H. variegata ap. Schin. 2. H. italica. Une © de H. nigricornis Gob., avec les cuisses largement jaunies en jeur milieu. 3. H. pluvialis : 8 exempl. 1. Hexatoma bimaculata : 2 G, 29 de H. pellucens F. ESSAI SUR LA DIVISION DU GENRE PHOTINUS C4s7ezn. MACROLAMPIS Motsch. par Ern. OLivier. Le genre Photinus, tel qu'il a été établi par Castelnau (Soc. Ent. France 1833, p. 141) et adopté par Lacordaire (Gen. des Coléopt. IV, p. 321), renferme aujourd'hui un nombre considérable d’espèces de tailles et de formes disparates qu’il est nécessaire de séparer et de groüper sous de nouvelles dénominations génériques. Motschulsky (Ét. ent. 1852, p. 25) avait bien compris l'utilité de cette division, mais la plupart des coupes qu’il fit dans les Photinus ne sont pas suffisamment caractérisées ou reposent sur des caractères trop peu appréciables pour pouvoir être maintenues. Il est certain qu'il est très difficile de trouver chez ces insectes des différences constantes et nettement séparatives : la forme générale peut aider à les réunir, mais elle se transforme insensiblement et les limites des divisions deviennent presque impossibles à fixer d’une façon rigoureuse. Cependant, comme il faut essayer de sortir du chaos où se trouvent les nombreux Photinus décrits jusqu’à ce jour, je proposerai de con- server quelques-uns des genres de Motschulsky et notamment Wacro- lumpis, dans lequel, outre les espèces de l’auteur russe, prendront place plusieurs autres du Rév. Gorham et un certain nombre de ma collection, encore inédites, dont je donne ci-après la description. Le genre Macrolampis, comme je le comprends, peut être ainsi défini : Insectes de grande taille, à corps très allongé, à peine dilaté en arrière, presque toujours parallèle; prothorax court, . generalement plus étroit que les élytres, atténué en avant, souvent tout à fait trian- Qulaire où à sommet plus ou moins anguleux, rarement arrondi, sans taches translucides ; antennes filiformes plus courtes que la moitié du corps ; élytres à nervures peu saillantes, allongés, parallèles ou légère- ment élargis près du sommet; segments de l'abdomen à angles latéraux non prolongés en arrière; pygidium transversal, ordinairement sinué postérieurement; 5° et 6° segments du ventre plus longs que les précé- dents, creuses latéralement d'une profonde impression, cchancres dans 312 ERN. OLIVIER. le milieu de leur berd postérieur et presque toujours d’un blanc pur ou jaunûtre. Ces caractères sont ceux des G. Les & peuvent avoir les élytres très raccourcis (extensus, longipennis) où aussi longs que ceux du G (perelegans) (!) et elles se distinguent, en outre, par les différences sexuelles qui sont habituelles chez les Photinides. GS Yeux gros, saillants, 7° segment de l'abdomen très court, large- ment échancré postérieurement; 8° petit, étroit, en forme de cône tron- qué au sommet. | Q Yeux beaucoup moins gros, moins saillants ; 6 premiers segments de l'abdomen d’égale longueur ; 7° allongé, triangulaire, incisé ou tron- qué au sommet. Ce genre comprend actuellement 20 espèces qui habitent l’ Amérique centrale et méridionale : 1° Trois de celles dont l'avait composé Motschulsky, longipennis, cinctus, velutinus. J'en écarte scintillans Say, infuscata et longula, insectes de faibles dimensions, celui de l’auteur américain ne pouvant s’y rapporter en aucune façon et les deux autres décrits trop som- mairement pour qu'il soit possible de les reconnaître, leur petite taille, 3 1. et 3 193 L., les en éloignant d’ailleurs. 20 Six espèces décrites par Gorham dans Biologia Centrali-Ameri- cana : perelegans, extensus, productus, attenuatus, volcanicus et infir- mus. 3° Lampyris linearis Latr., dont je possède un type, qui se rapporte indiscutablement à ce genre. 4° Photinus lineatus, capturé au Brésil par C. van Volxem, déjà décrit par moi en 1885 dans le Bulletin de la Société entomologique de Belgique. 5° Neuf espèces nouvelles dont je donne ici la description. A. — MACROLAMPIS LONGIPENNIS Motsch. Ét. Ent. IL 1853, p. 37. — angustissimus Buq. in litt. Élytres un peu élargis dans leur tiers apical, noirs, finement bordés de testacé sur tout leur pourtour, à nervure médiane assez saillante; prothorax plus étroit que les élytres, atténué en triangle, noir, orné de deux taches testacées au-dessus des yeux, ces taches parlois contigües; (1) Les Q de ces trois espèces seulement me sont connues, et dans le cours de ce travail, sauf indication contraire, les caractères donnés sont toujours ceux des ©, Essai sur la division du genre Photinus. 15 corps tout noir, à l'exception des 5° et 6° segments inférieurs de l’ab- domen, d'un blanc de cire un peu rosé, bien impressionnés de chaque côté et échancrés postérieurement. Chez la ©, les élytres sont très courts et l'abdomen élargi (Gorh. Ent. Soc. Lond. 1880, p. 24). Colombie : Huila (Mus. de Dresde); Nouvelle-Grenade (Ma coll.). 2. — MACROLAMPIS CIRCUMCINCTUS Gemm. Col. Heît, VI, 1870 — cinctus Motsch. Ét. Ent. II, 1853, p. 37. Un peu moins long que le précédent; élytres moins dilatés, brunà- tres, finement bordés de testacé; prothorax atténué en triangle, brun, avec deux taches antérieures et une bordure basilaire testacées, souvent bordé de testacé dans tout son pourtour; pygidium très finement liséré de testacé; échanerure des 5° et 6° segments de l’abdomen un peu plus ouverte que chez longipennis. Colombie : Cocha (Mus. de Dresde); Bogota (Ma coll.). Le nom cinctus donné par Motschulsky a été changé avec raison par Gemminger, Olivier et Fabricius l’ayant déjà imposé à un autre Lampyride tout différent. 3. — MacroLamPis VELUTINUS Motsch. Ét. Ent. II, 1853, p. 37. Je ne connais pas cette espèce : d’après la description de l’auteur, elle diffère des précédentes par sa coloration générale plus claire, ses élyires pubescents et son prothorax orné de deux grandes taches rou- geâtres peu déterminées et noirâtres dans leur milieu. Colombie (Motsch.). 4. — MACROLAMPIS PERELEGANS Gorh. Ent. Soc. Lond. 1880, p. 31; Biol. Cenitr. Amer. Malac. p. 40 et 260, tab. LIL, f. 12. Noir brillant, prothorax et élytres bordés de jaunâtre. G, 4° segment du ventre brun, bordé de blanc, 5° et 6° blanc jau- nâtre, bien impressionnés de chaque côté et à peine échancrés à leur bord postérieur. © Pourvue d'ailes et d’élytres de longueur normale; 5° segment du ventre d’un blanc jaunâtre avec une petite tache brune de chaque côté à la base; 6° segment brun, finement bordé de jaunàtre ; 7° segment brun, triangulaire, à sommet tronqué. Honduras, Guatemala, Panama (Gorh.). 0. — MacroLAMPIS EXTENSUS Gorh. Biol. Centr. Amer. Malac. p. 41, tab. IV, f. 11 9. 31% ERN. OLIVIER. Prothorax d’un blanc jaunâtre avec une tache médiane d’un brun de poix bordée latéralement de rosé et un petit point brun à chacun des angles postérieurs; élytres tout noirs. a 5e et 6° segments du ventre blanc de cire, échancrés postérieu- rement. 3 @ Élytres très courts, atteignant à peine la moitié de la largeur de l'abdomen; coloration identique à celle du G sauf pour les segments du ventre dont le 5° seulement est blanchâtre en partie. Mexique (Ma coll. &G, ©, ex Sallé). 6. — MACROLAMPIS PRODUCTUS Gorh. Biol. Centr. Amer. Malac. p. 4, tabl. IV, fig. 10 G. Prothorax très légèrement anguleux en avant, d’un jaunâtre rosé avec une tache médiane brune; élytres entièrement noirs; pygidium en entier d’un blanc jaunâtre ; 5° et 6° segments du ventre, bruns laté- ralement et blancs seulement dans leur milieu, échancrés à leur bord postérieur et faiblement impressionnés. Mexique (Ma coll. eæ Salle). La couleur des segments du ventre permet de reconnaître facile- ment cette espèce qui conserve bien le faciès du genre. 7. — MACROLAMPIS ATTENUATUS Gorh. Biol. Centr. Amer. Malac. p. 41° Brun, très allongé, prothorax fauve arrondi en avant, à angles pos- térieurs aigus et saillants, caractère qui différencie bien cette espèce de ses voisines. Mexico (Gorh.) 8. — MacroLAMpPis VOLCANICUS Gorh. Biol. Centr. Amer. Malac. p. 260. Noir brun, prothorax noir brillant avec deux petites taches rouges sur son disque, bordé de blanchâtre au sommet et sur ses côtés; élytres bruns, bordées de blanc, cette bordure n’atteignant ni l'angle huméral, ni l’angle apical. Nicaragua, Panama (Gorh.). 9, — MAcROLAMPIS INFIRMUS Gorh. Biol. Centr. Amer. Malac. p. 260. Testacé pâle; prothorax rouge; premiers segments du ventre noirs, les derniers blancs. Guatemala, Panama (Gorh.). 10. — MacroLAMPIS LINEARIS Latr. (Lampyris) Humb. et Bonpl. voy. I, 1811, p. 205; pl. XXII, £. 3. — Motsch. Et, ent. Il, 1853, p. 40, Essai sur la division du genre Photinus. 319 Très étroit, très parallèle, tout à fait linéaire, brun; prothorax à cotés arrondis, bordés de testacé; cette bordure s’élargissant au-dessus des yeux; élytres bruns avec une fine bordure testacée, sauf autour de l'angle apical; 5° et 6° segments du ventre largement, mais peu profondément échancrés et bien impressionnés de chaque côté. Bord de la rivière des Amazones (Ma coll. {ype !). 11. — MacroLAmris LINEATUS Ern. Oliv. (Photinus) Soc. Ent. Belg. XXIX, 1885, p. 23. Entièrement d’un jaune testacé; prothorax à peine plus étroit que les élytres s’arrondissant en avant, à disque rembruni traversé longi- tudinalement par une étroite ligne flave; élytres très convexes, pa- rallèles, avec 2 ou 3 lignes longitudinales d’un jaune plus clair que la couleur foncière, la plus externe, parfois peu distincte ; 5° et 6° segments du ventre fortement impressionnés et peu profondément échancrés. Rio-de-Janeiro (Mus. de Bruxelles; Ma coll. types!). 12. — Macrolampis omissus, 1. Sp. — Élongatus, parallelus, convexus , piceus ; prothorace in medio antico vix anguloso, flavido, disco infuscato lineis tribus flavidis; angulis posticis obtusis; elytris infus- catis, pallide marginatis,\ lineis tribus elevatis pallidis; 5° et 6° ven- tris segmentis eburneis, leviter emarginatis. — Long. 21-24 mill. ; lat. 7-9 mill. D'un jaune de poix plus ou moins rembruni sur le prothorax et les élytres ; le premier a sur son disque une tache brune coupée par une ligne médiane jaunâtre et par deux autres de cette même couleur bor- dant latéralement la tache brune ; élytres bruns avec une bordure jaune et trois lignes saillantes jaunâtres, la plus externe, parfois obsolète; segments du ventre peu profondéments incisés. . Venezuela: Brésil : Missiones (Ma coll.). Cette belle espèce se distingue facilement de toutes celles du groupe des Photinus par sa coloration; elle se rapproche, sous ce rapport, de AL. lineatus Ern. Oliv. dont on la sépare aisément par ses proportions beaucoup plus avantageuses et les trois lignes jaunes de son pro- thorax. 13. — Macrolambpis elapsus, n. sp. — Elongatus, parallelus, angustus ; fuscus ; prothorace fulvo, antice anguloso, crebre punctato, macula discoidali brunnea fere laevi, sulcatula; elytris prothorace vix latioribus, brunneis, nitidis, fulvo limbatis, rugosis, costulatis; coxis 1 316 ERN. OLIVIER. { xe fulois; 5° et 6° ventris segmentis impressionatis. — Long. 15 mill.; lat. à mill. | Brésil : San Paulo (Ma coll.). Le prothorax est allongé, à côtés d’abord droits, puis atténués en formant un angle obtus, la tache discoidale est bien marquée, creusée d’un sillon longitudinal et presque lisse, tandis que le reste de la sur- face est densément et grossièrement ponctué; les trois côtes longitudi- nales des élytres sont assez saillantes. 14. — Macrolampis Roberti, n. Sp. — Fuscus, mandibulis pal: pisque piceis; ore, coxis et femoribus albidis, his apice nigrescentibus : prothorace albido, antice attenuato, macula discoidali quadrata fusca: scutello albido; elytris prothorace latioribus, fuscis, albido tenue limba- tis, rugosis, obsolete costulatis ; pygidio albido, transverso, lateribus ar- cualis: ventris segmentis impressionatis, 1-4 fuscis, albido tenue marginatis, tribus ullimis cereis, postice incisis. — Long. 17 mill. ; lat. o 1/2 mill. Équateur : Rio Bambo (Coll. J. Bourgeois). Brun avec les bords du prothorax et des élytres, l’écusson, la bouche, les hanches, la majeure partie des fémurs, une fine bordure aux quatre premiers segments du ventre, la totalité des trois derniers et le pygidium, blanchâtres. Le prothorax, moins large que les élytres, est atténué dès sa base en s’arrondissant et prend à son sommet une forme triangulaire. Cette espèce m'a été communiquée par mon ami M. Jules Bourgeois, qui l’avait reçue de son frère le l‘-colonel Robert Bourgeois, chef de la mission géodésique en Équateur. Je me fais un plaisir de la lui dédier. 15. — Macrolambpis frater, n.sp. — Fuscus, prothorace et ely- tris albido marginatis; ore, pectore et pedibus piceis, 5° et 6° ventris segmentis cereis,: impressionalis, vix incisis, ullimo parvo, albido. — Long. 45 mill.; lat. 4 mill. Brésil (Ma coll.). Voisin du Roberti; en diffère par sa taille un peu moins avanta- geuse, son prothorax moins anguleusement atténué en avant, la COu=« leur obscure des hanches et de tout l'abdomen, sauf les trois derniers segments du ventre. 16. — Macrolampis distinguendus, n. sp. — Elongatus, an- qustus, parallelus, fuscus, nitidus; prothorace parvo, triangulari, quatuor maculis flavidis ornato : duabus oblongis juxta angulos posticos Essai sur la division du genre Photinus. 317 et duabus rotundatis ad apicem; elytris prothorace multo latioribus, elongatis, parallelis, rugosulis et costulatis, fuscis, flavido limbatis, coxis et femorum basi flavidis. — Long. 24 mill. ; lat. 5 mill. Colombie : Pasto (Mus. de Dresde ; Ma coll.). Aussi mince et presque aussi long que angustissimus; mais les élytres sont absolument parallèles et ne s’élargissent aucunement au sommet; leur bordure jaune est beaucoup plus large, surtout au côté externe; le prothorax est orné de quatre taches jaunes; deux, arron- dies, à chaque côté au-dessus des yeux et deux oblongues à l'angle apical, s'étendant un peu le long du bord basilaire. Les mêmes carac- tères séparent également cette espèce de cinctus. 17. — Macrolampis transversenotatus, n. Sp. — Elonga- tus, angustus, parallelus; fuscus; ore, coxis, femorum basi, elytrorum suiura et in prothorace vitta transversa, flavidis; prothorace parvo, antice triangulariter attenuato, in medio longitudinali sulcato, supra oculos vitta transversa flavida ornato: elytris rugosulis, costulatis, versus apicem leviter ampliatis; abdomine piceo; 5° ventris segmento cereo-marginato, 6° macula parva cerea margini postico contigqua si- gnato. — Long. 18 mill.; lat. 4 mill. Équateur (Ma coll.). Le prothorax très court et à sommet très anguleux est traversé au- dessus des yeux par une bande jaune; son bord postérieur est très finement liséré de cette même couleur ; son disque est creusé d’un pro- fond sillon longitudinal: les élytres sont entièrement bruns, sauf la côte suturale. Cette espèce, qui a bien exactement le faciès et les proportions carac- téristique du genre Macrolampis, y fait cependant exception par la co- loration de l’abdomen. Au lieu d’être entièrement d’un blanc de cire. le »° segment n’a qu'une bordure postérieure et le 6°, seulement une petite tache circulaire attenant au bord postérieur; le 7° est brun; les impressions latérales sont bien marquées, mais l’échancrure des bords postérieurs est presque nulle. 18. — Macrolampis agonus, v. Sp. — Elongatus, angustus, parallelus, fuscus; prothorace lateribus rotundatis, flavido, disco sul- catulo, macula picea, aurantiaco circumcincta, ornato; elytris parallelis, fuscis, rugosulis, tenuiter flavido-limbatis ; pectore, coxis et femoribus piceis; 5° et 6° ventris segmentis cereis valde impressionatis et late emarginatis. — Long. 24 mill.; lat. 6 mill. Colombie (Ma coll.). 318 ERN. OLivier. — Essai sur la division du genre Photinus. Bien caractérisé par la forme de son prothorax, aux côtés arrondis, à coloration jaunâtre avec une tache discoïdale couleur de poix entou- rée d’une bordure orangée. C’est la plus grande espèce du genre. 19. — Macrolampis medifabundus, n. sp. — Latior, elon- gatus, piceus ; prothorace flavo limbatus, antice parum anguloso, macula discoidali piceo et flavo variegata; scutello flavo; elytris prothorace la- tioribus, plants, brunneis, flavo limbatis, margine externo tenuissime brunneo; coxis et femoribus flavis; 5° et 6° ventris segmentis leviter incisis. — Long. 20 mill. ; lat. 6 mill. Venezuela : Merida (Ma coll.). Plus large que les précédents ; prothorax moins étroit et moins triangulaire ; prothorax jaunâtre avec une tache discoïdale couleur de poix souvent traversée par quatre lignes plus ou moins distinctes d’un jaune orangé. Cette tache discoïdale peut être définie aussi : d’un jaune orangé plus ou moins clair coupé de lignes obscures. Les élytres plus larges que le prothorax s’élargissent encore après l'angle huméral; ils sont plats, très finement ponctués et offrent des vestiges de saillies à peine visibles. Le pygidium est flave; les 3° et 6° segments du ventre sont peu échanerés. 20. — Macrolambpis cylindrus, n.sp.— Elongatus, parallelus, piceus, nitidus; prothorace fulvo, macula discoidali picea, lateribus rectis, in medio antico longitudinaliter costulato et crebre punctato; scutello fulvo ; elytris prothorace haud latioribus, angustis, versus api- cem attenuatis et fere dehiscentibus, abdomine brevioribus, piceis, su- tura et margine externo dilutioribus, rugosis, costatis ; pygidio fulvo, abdomine brunneo, 5° et 6° ventris segmentis, cereo-roseis, late emar- ginatis el parum impressionatis. — Long. 16 mill. ; lat. 5 mil. Buenos-Aires (Ma coll.). Cette espèce est remarquable par la forme de son prothorax et de ses élytres; le prothorax, plus allongé que chez les autres espèces du genre, a ses côtés en ligne droite sur la moitié environ de leur lon- gueur, puis ils s’atténuent et se joignent en formant un angle peu accusé; les élytres, aussi larges à leur base que le prothorax, se rétré- cissent ensuite graduellement et, à partir de la moitié de leur longueur, laissent à découvert une partie de l’abdomen ainsi que le pygidium; ils s’atténuent du côté de la suture aussi bien que du côté de la marge externe, de sorte qu'ils sont presque déhiscents; les 5° et 6° segments du ventre sont longs, à impressions latérales peu profondes, mais lar: sement émarginés à leur bord postérieur. CL TD VOYAGE DE M. MAURICE MAINDRON DANS L'INDE MÉRIDIONALE (1901) 8° Mémoire. ELATERIDAE par M. Edm. FLeurraux (1). Agrypaus fuscipes Fab. . Ceylan, Kandy 15-28 mai 1901 — Pondichéry, août 1901 — Genji, 95 août-15 sept. 1901. — Environs de Mahé, chasseurs indigènes, 2° semestre 1902. Cette espèce se retrouve aux Séchelles, à Madagascar et à la Réu- nion. Agrypnus aequalis Cand. Pondichéry, juin 1901. Cette espèce a recu plusieurs noms : punctatus Cand., sondaicus Cand., et peut-être d’autres encore. Cela s'explique par la grande éten- due de son habitat, qui fournit des races locales distinctes. On la trouve dans toute l’Inde anglaise, en Indochine, en Malaisie et aux Séchelles, Fairmaire l’a décrite de cette provenance sous le nom de insularis. Agrypnus Tippooi Cand. Genji, 25 août-25 septembre 19014. Je n'avais pas encore vu cette espèce décrite de Koïmbatore. Adelocera modesta Boisd. Mahé, août 1901. Espèce cosmopolite tropicale, décrite également sur les noms sui- vants : pruinosa et squalida Fairm., nigroplagiata E. Blanch. (1) Toutes les espèces mentionnées dans ce mémoire font partie des collec- tions du Muséum, 320 EDM. FLEUTIAUX. Pericus discedens Cand. Genji, 25 août-15 septembre 1901. Genre caractérisé par l’expansion latérale du pronotum et des élytres en un rebord tranchant. Comme chez certains Lacon, il a en dessous des sillons pour les tarses antérieurs et intermédiaires. Lacon modestus Cand. Mahé, juillet 4901. L'habitat de cette espèce est assez étendu, on la rencontre à Bor- néo, à Sumatra, en Indochine. Lacon transversus Cand. Genji, 25 août-15 septembre 1901. Lacon flavescens Cand. Ceylan, Kandy, 15-28 mai 1904. Deux individus absolument conformes à la description et un troi- sième plus petit, de 8 mill. 1/2, chez lequel les tubercules du pronotum sont nuls et réduits à deux petites crêtes transversales rapprochées du milieu; je le considère, pour le moment, comme un petit dévelop- pement. Lacon inflatus Cand. Genji, 25 août-15 septembre 1904. Lacon minusculus Cand. Genji, 25 août-15 septembre, 1901. Campsosternus splendidus Herbst. Genji 25 août-15 septembre 1904. Un seul exemplaire appartenant à la variété «a Cand., Mon., I, P. 943. - Elius dilatatus Cand, Mahé, août 4904. Genre assez rarement représenté dans les collections; plusieurs es- pèces, dilatatus, alvearius et wmbilicatus de Candèze, paraissent très voisines. ' Candèze dit dans sa monographie (IF, p. 45), que le troisième article seul des tarses postérieurs est lamellé, c’est une erreur; le deuxième porte également une lamelle plus petite, il est vrai. Je possède le type EÉlateridae. 321 du genre, E. prionocerus Cand., qui a les antennes pectinées à partir du troisième article; l’exemplaire pris par M. Maindron à Mahé, que je rapporte à dilatatus, a les antennes simplement dentées, comme dans le genre Sephilus; peut-être est-ce une femelle. Adiaphorus ponticerianus Cand. Nilghiris, Coonour, 15-30 juillet 1901, 1.500 -2.000 mètres. La description originale a été faite sur un individu indiqué comme provenant de Pondichéry, de la collection Guérin-Méneville. Singhalenus taprobanicus Cand. Mahé, juillet 1902. Espèce décrite de Ceylan. Heterocrepidius contractus Cand. Pondichéry, août 1901. Cette espèce a été décrite du Mysore. Elle rappelle par son facies Nomopleus insularis Cand., de Madagascar, au point que Candèze lui- même a déterminé ainsi un exemplaire de ma collection provenant de Malacca; mais l'examen du iront et des tarses permet de l’en distin guer rapidement. Dorigonus ceylanicus n. sp. — Long. 8 mill. — D’un brun rou- geâtre, pubescence jaune courte. Tête à rebord saillant; ponctuation grosse et assez serrée. Antennes ferrugineuses, atteignant la moitié du corps; deuxième et troisième articles petits et égaux; quatrième, deux fois plus long que les deux précédents réunis; suivants, graduellement allongés. Pronotum plus long que large, rétréci en avant; ponctuation à peu près aussi grosse que celle de la tête, mais plus enfoncée et sur- tout plus serrée: angles postérieurs bicarénés. Écusson ovale ponctué. Élytres rétrécis en arrière, fortement ponctués-striés; intervalles ru- gueux. Dessous plus clair. Pattes ferrugineuses. Kandy, 15-28 mai 1901. Un seul exemplaire. Je comparerai l’espèce prise par Maindron à D. stygius Cand., dont je possède un individu typique ; elle est plus atténuée en avant eten arrière. Les antennes sont plus longues; le pronotum moins convexe, nulle- ment sillonné au milieu, ses carènes latérales entières, sa ponctuation moins forte et plus serrée; les points formant les stries des élytres Moins gros et moins enfoncés ; les tarses plus longs. Ce genre a plusieurs représentants à Madagascar et jusqu’à présent a été considéré comme localisé dans cette île. La capture d’une nou- Ann. Soc. ent. Fr., LXx1V [1905]. 21 329 EM. FLEUTIAUX. velle espèce à Ceylan est intéressante au point de vue géographique; cependant cet exemple d’un étroit rapport entre la faune malgache et celle de l’'Hindoustan n’est pas unique. Monocrepidius tenuis Cand. Genji, 25 août — 15 septembre 1904. Heteroderes spinicollis Cand. Cette espèce, décrite de Ceylan, a été prise abondamment à Mahé, en juillet 4901 ; quelques exemplaires ont été capturés à Pondichéry en juin et août, et à Genji, du 25 août au 15 septembre de la même année. Je crois pouvoir, à peu près sûrement, placer le nom de spinosulus Schwarz, en synonymie. Le genre Heteroderes est caractérisé par le pronotum ample et marqué d’une ponctuation double ; il a été fondé par Latreille sur une espèce de l’Afrique occidentale, le H. fuscus. Heteroderes spinosus Cand. Mahé, juillet et août 1901. Espèce très voisine de la précédente, elle en diffère par la taille plus petite et la ponctuation du pronotum moins profonde et moins serrée. Elle a été décrite du Bengale. Heteroderes oblitus Cand. Pondichéry, 12 septembre-14 octobre 1901. Æolus brachmana Cand. Pondichéry et Geniji, août-septembre 1904. Se trouve aussi en Indo-Chine; Schwarz l’a redécrit de Ceylan, sous le nom de Heteroderes ancoralis. Les Æ. pardus (Æloderma flavidula Mots. ên litt.), chrysites, multilineatus et Beccarii Cand., ne sont peut- être que des races locales de cette espèce excessivement variable. La ponctuation simple du pronotum m'engage à la placer dans le genre Æolus, comme l’a fait Candèze dans sa monographie, bien qu’en- suite il l'ait transportée dans le genre Heteroderes. Cependant, dans le genre Æolus, fondé par Eschscholtz sur deux espèces américaines, ZÆ. scriptus Fab. et maculatus, la carène des angles postérieurs du pronotum est mieux marquée, au moins chez scriptus, je ne connais pas #naculatus, tandis que chez brachmana, elle est pour ainsi dire nulle, comme dans Heteroderes crucifer Rossi, qui a la ponctuation du pronotum double. 4 Elateridae. 329 Ceci démontre qu’une fusion des genres Æolus Esch. et Æeteroderes Latr.. s’imposera peut-être un jour, avec ma division pour les espèces à carène interangulaire du pronotum bien marquée et une autre pour celles dont la carène est faible. La première se partagera en outre en deux groupes : ponctuation du pronotum simple (Æolus); ponctuation du pronotum double (Heteroderes). La seconde se subdivisera égale- ment en ponctuation simple (type brachmana), et en ponctuation double (crucifer). Drasterius collaris Cand. Mahé, juillet; Pondichéry, Genji, août et septembre 1904. Habite aussi le Bengale. Le genre a été établi par Eschscholtz pour le D. bimaculatus Rossi et le D. triangularis Esch. ; ce dernier a le quatrième article des tarses lamellé et la ponctuation du pronotum double, il doit par CRE être rangé dans le genre Heteroderes. Un individu immature de cette espèce a été donné à Chevrolat Fe Motschulsky, sous le nom inédit de Aeloderma infuscata, Indes orien- tales. Cet insecte a été considéré comme une variété par Candèze. Un autre exemplaire de la collection Chevrolat, venant également de Motschulsky et étiqueté Drasterius apicalis Motsch., Indes orientales, me paraît être aussi une variété de collaris. Par sa coloration générale, il a Paspect de D. brahminus Cand. et de D. sulcatulus Cand., mais la ponctuation du pronotum est moins forte et les stries des élytres moins marquées. Melanoxanthus melanocephalus Fab. Mahé, juillet-août 1901; Pondichéry, 12 septembre-14 octobre 1904. Espèce très répandue dans toute la zone tropicale du globe (1). (1) Je crois devoir joindre à ce travail la description suivante : Melanoxanthus Motschulskyi n. sp. — Long. 4 mill. — Oblong, peu atténué en arrière; noir, trois premiers articles des antennes et base du suivant( jaunes, pronotum ferrugineux avec une bande allongée noire au milieu, base des élytres marquée d’une tache jaune assez grande, ne touchant pas l'épaule et étendue en arrière au delà de l'extrémité de l'écusson. Tête con- vexe, superficiellement ponctuée. Antennes élargies au sommet, n’atteignant pas la base du prothorax. Pronolum assez grand, arrondi en avant, parallèle en arrière, convexe, insensiblement déprimé à la base, marqué d'un court sillon en avant de l'écusson, ponctué superficieilement, angles postérieurs assez grands. Élytres atténués en arrière, tronqués à l'extrémité, légèrement 324 EDpM. FLEUTIAUX. Melanoxanthus pomachilioides n. sp. — Long. 3 mill. — Allongé, parallèle; noir, avec l'extrémité des angles postérieurs du pronotum jaune et une grande tache de la même couleur à la base de chaque élytre, atteizaant presque la moitié de leur longueur. Tête large, convexe, ponctuée. Antennes noires; deuxième et troisième articles petits, subglobuleux, ce dernier un peu plus court; troisième et suivants plus larges et beaucoup plus allongés. Pronotum peu ré- itréci en avant, brusquement déprimé le long de la base, grossierement ponctué. Élytres faiblement atténués en arrière, marqués de points assez gros rangés en séries longitudinales formant des stries, inter- valles plans. Dessous noir; ponctuation très écartée sur le propectus, assez serrée sur le reste du corps, pattes noirâtres ; tarses plus clairs. Nilghiris, Coonour, 45-30 juillet 1901 ; 1.500 à 2.000 mètres d'altitude. Un seul exemplaire. Rappelle certaines espèces comme M. frivolus Cand. et M. decimus Cand.; mais remarquable par sa forme générale parallèle, le pronotum étroit, à peine rétréci en avant, moins large que les élytres à la base. Melanoxanthus sp.? (!). Ceylan, Kandy, 15-28 mai 1901, un seul exemplaire. Melanoxanthus sp. ? (?). ponctués-striés ; intervalles plans, à peine rugueux. Propeclus rouge; reste du corps noir. Pattes jaunes. Inde boréale. Un seul individu qui figurait dans la collection Chevrolat sous le nom de Dralosopus humeralis Mots.; ce nom étant resté inédit et d'autre part, une autre espèce ayant depuis recu la même appellation, j'ai dû le changer. A la même forme que M. fractus Cand., mais en diffère notamment par l’absence de bande noire sur les côtés du pronotum et de bande transversale jaune au tiers postérieur des élytres. (1-2) Dans l’état actuel de ce genre, je m'avoue incapable de déterminer exactement les deux individus ci-dessus, appartenant à deux espèces diffé- rentes, d'autant que les nombreuses espèces du même groupe décrites de la région indienne et ceylanaise sont d’une extrême variabilité. Il est certain que lorsqu'on aura pu rassembler un grand nombre de spécimens, l’on sera amené à réunir plusieurs d'entre elles; c’est pour cette raison que je n'ai pas voulu encombrer lanomenclature de noms nouveaux, établis sur des exemplaires iso- lés, ce qui n'aurait fait qu'augmenter encore la confusion. Candèze n'a Lenu compte des espèces de Motschulsky (Et. Ent., VII, 1859), dont cinq sont de Ceylan, ni dans sa Monographie, ni dans ses travaux posté- Elateridae. 325 Environs de Mahé, chasseurs indigènes, 2° semestre 1902. Un seul exemplaire. Homotechnes brunneus n. sp. — Long. 12 mill. — Allongé, déprimé; d’un brun foncé uniforme; pubescence grise. Tête plane rugueusement ponctuée ; front avancé, bord antérieur à peine arrondi, formant un angle de chaque côté au-dessus de l'insertion des antennes. Palpes jaunes. Antennes jaunes, comprimées vers le milieu, rétrécies à l'extrémité, ne dépassant pas la base du prothorax. Pronotum plus long que large, peu rétréci en avant, sinué sur les côtés, légèrement sillonné au milieu, portant un petit tubercule à la base, en face de l’é- cusson; ponctuation forte, régulière, assez serrée: angles postérieurs divergents et longuement carénés parallèlement au bord latéral. Écus- son plan, oblong, arrondi en arrière. Élytres faiblement atténués en arrière, arrondis au sommet, ponetués-striés; intervalles plans et ru- gueux. Dessous de même couleur. Pattes jaunes. Pondichéry, juin 1904. Un seul exemplaire. Le genre a été fondé sur une espèce unique de Chine, H. corymbi- toides Cand.; H. brunneus est la seconde espèce, elle est caractérisée par sa coloration uniforme. Hypnoidus incommodus n. Sp. — Long. 2 1,2 mill. — Sub- parallèle, peu convexe; légèrement bronzé, couvert d’une fine pubes- cence jaune-clair. Tête large, rugueusement ponctuée. Antennes bru- nes, jaunes à la base. Pronotum marqué au milieu d’une crête rugueuse; angles postérieurs longuement carénés. Écusson arrondi en arrière, Élytres finement striés. Dessous de la même couleur, avec le proster- num rouge en avant. Pattes jaunes. Pondichéry, juin 1901. Un seul exemplaire. Espèce qui me parait extrêmement voisine de ÆH. aeneus Schwarz, mais le pronotum est normalement convexe et non caréné à la base. rieurs (voir Cat: 1891, p. 100 et p. 101, note). De plus, Schwarz en a récem- ment décrit plusieurs autres (D. E. Z., 1901, p. 26). Je possède un exemplaire typique de M. xanthographus Mots., que Che- vrolat a communiqué à Candèze et que celui-ci à redécrit sous le nom de M. cobrella (Élat. nouv., I, p. 34). M. litura Cand. (. c.) n’est pas de Ceylan, mais de Cuba. J'en possède un exemplaire donné par Riehl à Chevrolat et vu par Candèze, ainsi que Mega- penthes opaculus el Megapenthes taeniatus de même provenance, également décrits par lui quelques pages plus haut, 326 EDM. FLEUTIAUX. Voisine aussi de H. indicus Mots. (!), dont le pronotum est plus court, et graduellement rétréci en avant; la carène des angles postérieurs est plus écartée du bord; les stries des élytres plus marquées. Hypnoidus monadiceides n.sp. — Long. 4 mill. — Oblong, subparallèle, très convexe: noir, couvert d’une pubescence soyeuse assez épaisse, d’un jaune doré, blanchâtre sur les côtés. Tête plane, fortement ponctuée. Antennes brunes, jaunes à la base. Palpes jaunes. Pronotum très convexe; ponctuation très forte et granuleuse au mi- lieu, moins grosse sur les côtés ; angles postérieurs longuement carénés. Écusson grand, subtriangulaire. Élytres bronzés, à stries fines; pu- bescence présentant en arrière deux petites taches rondes formées par la direction contrariée des poils. Dessus noir. Prosternum très rugueux. Pubescence grise. Pattes jaunes. Pondichéry, 12 septembre, 14 octobre 1901. Un seul exemplaire. A l'aspect des Monadicus bossus du Brésil; remarquable par sa pu- bescence épaisse et les deux taches qu'elle forme sur les élytres. Hemirraphes bivitiatus n: sp. — Long. 5 à 6 mill. — Paral- lèle, convexe; d’un brun noirâtre terne avec la base du pronotum et une bande sur chaque élytre jaunes. Tête ferrugineuse sur les bords, lar- gement impressionnée au milieu, fortement ponctuée. Antennes d’un brun très clair, dépassant légèrement la base du prothorax. Pronotum peu ou point atténué en avant, faiblément arrondi sur les côtés, très abaissé à la base, fortement et rugueusement ponctué, avec une fine ligne lisse au milieu; bords latéraux rebordés ; bord antérieur relevé; angles postérieurs jaunes, très aigus, non divergents; leur carène su- (1) Hypnoidus (Cryplohypnus) indicus Mots., nec Cand. — Je possède dans la collection Chevrolaf, un individu de cette espèce donné par Melly; il a été communiqué à Candèze, lors de sa Monographie, en même temps que d'autres espèces, ainsi qu’en témoignent un cerlain numéro rouge et une liste de la main même de Chevrolat restée en ma possession. C'est en 1858, que Motschulsky publia cette espèce de Birmanie en même temps que deux autres du même genre et de la même provenance. Candèze n'avait pas eu connaissance de ces descriptions, lorsqu'il publia, en 1860, le volume III de sa Monographie. En tout cas, il n’a pas étudié l’insecte de Chevrolat et le lui retourna sans nom. Il ne menlionna ces trois espèces de Motschulsky que plus tard, dans son Catalogue méthodique des Élatérides, 1891, p. 118. En 1899, il décrivil H,. striceus, qui se rapporte à indicus. On trouve dans les Annales de la Société enlomologique de Belgique, 1900, p. 92 (ouvrage pos- thume de Candèze), un autre H.indicus qui n’a rien de commun avec celui de Motschulsky, auquel je propose de donner le nom de X, Candezei. Elateridae. 327 périeure s'écartant du bord latéral à angle droit au niveau de la base du pronotum. Écusson subtriangulaire, assez grand, verticalement en- foncé dans une large fossette, convexe et rugueux. Élytres parallèles, rétrécis seulement dans leur dernier quart, rugueux, finement striés, ornés chacun d’une bande jaune n’atteignant pas l’extrémité, parais- sant formée de deux taches oblongues réunies au milieu. Dess ous d’un brun noir brillant, mélangé de ferrugineux, avec une grosse ponctua- tion écartée, moins forte et plus serrée sur l’abdomen. Pronotum avec une mentonnière très avancée, sutures fines mais distinctes. Hanches postérieures étroites, un peu élargies en dedans. Pattes jaune testacé. Nilghiris, Coonour, 15-30 juillet 1901 ; 1.500 à 2.000 mètres d'altitude. Voisin de H. madagascariensis Fleut., qui est complètement noir, avec seulement quatre petites taches rouges sur les élytres (!). Cardiophorus notatus Fab. Mahé, juillet, août 1904. Cette espèce paraît localisée dans l’'Hindoustan, du nord au sud. J'en possède un exemplaire de Coromandel (coll. Olivier), un autre de Pon. dichéry ; elle a été envoyée du Bengale par les missionnaires belges el Candèze la cite en outre de Ceylan, où le D' W. Horn l’a reprise (?). (1) En dressant la liste des Élatérides récollés à Ceylan par M. Simon (Ann. Soc. ent. Fr., 1893, p. 271), j'ai eu l’occasion de décrire comme étant nouveau, l'Arrhaphes confusus ; je me suis convaincu depuis que celte espèce est la même que 4. picturatus Mots. et que la synonymie devra s'établir comme suit : Arraphes diptychus Cand., 1860 (élytres à tache apicale jaune). var. a Cand., 1860; Fleut., 1893 (élytres sans taches). var. (Phorotarsus picluratus) Mots., 1861 (élytres à bande arrondie à la base et à tache apicale jaunes). confusus Fleut., 1893. (2) M. Deschamps a pris à Mahé les deux espèces suivantes : Cardiophorus anaticus Cand. On trouve à Java, à Sumatra et à Singapore, une forme qui n’en est qu'une race locale, elle a recu le nom de carduelis Cand.; chez les exemplaires in- diens, les bandes jaunes sont larges, la supérieure est transversale; chez car- duelis, elles sont étroites et la supérieure est biarquée. Ces deux formes sont remarquables par le pronotum peu rétréci à la base, sa ponctuation large et ombiliquée et ses angles postérieurs aplatis et transparents. On rencontre en Afrique des espèces à coloration analogue, notamment C. laelus et octonotatus Cand., qui présentent les mêmes caractères. Cardiophorus argutulus Cand. 328 EpM. FLEUTIAUX. Cardiophorus æquabilis Cand. Mahé, août 1901; Calicut, 20-25 juin 1901. Ressemble beaucoup à C. bucculatus Cand., mais il est moins étroit et a le front moins avancé ; varie pour la taille de 9 à 411 1/2 mill. Cardiophorus sobrinus Cast., Cand. Pondichéry, juin; Mahé, août 1901. Cardiophorus contemptus Cand. Mahé, août 1901. Décrit de Pondichéry ; se rencontre aussi au Bengale et également en Birmanie, suivant Candèze (Ann. Mus. Civ. Gen., 1888, p. 681). Cardiophorus marginalis Cand. Genji, 25 août, 15 septembre 1901. Cardiophorus lacertosus Er., Cand. . Genji, 25 août-15 septembre 1901. Ayant la bonne fortune de posséder le type unique du C. humerosus Cand., je puis avec certitude séparer de lui un individu du Bengale Cand. Ann. Belg., 1892, p. 492) que j'avais sous ce nom, et le rap- porter à C. lacertosus. Cardiophorus conductus Er., Cand. Mahé, juillet 19014. A signaler la ponctuation du pronotum subégale chez ces exem- plaires. Cardiophorus comptus Cand. et variété : bande jaune des élytres limitée à une tache basilaire. Nilghiris, Coonour, 15-30 juillet 1904, 1.500 mètres d'altitude. Cardiophorus stolatus Er., Cand. Pondichéry, juin, août 1901. Genji, 25 soût-15 septembre 19041. La bande noire suturale des élytres, se trouve réduite parfois à une étroite ligne et même disparait souvent complètement. Je possède sous ce nom un certain nombre d'individus du Bengale (Cand., C. R. Soc. Ent. Belg., 1890, p. CLIV et Ann. Soc. Ent. Belg., 1892, p. 492) qui sont évidemment des C. limbatus Cand. Elateridae. 329 Cardiophorus quadrimaculatus Mots. Nilghiris, Coonour, 15-30 juillet 1901 ; 1.500 à 2.000 mètres d'altitude. Il est difficile d’être absolument sûr de l'identification d’une espèce sur la seule description; cependant je suis à peu près certain que les insectes de Maindron se rapportent à cette espèce décrite par Mots- chulsky de Ceylan. Cardiophorus arenicola ? Schwarz. Pondichéry, août; Genji, 25 août-15 septembre 1904. Schwarz a décrit en même temps deux espèces de Ceylan, €. are- micola et C. arenarius, qui me paraissent très voisines et devoir se rapprocher de C. fuscipennis Cand. La principale différence est la pro- fondeur des stries des élytres, bien marquées dans l’espèce de Candèze, superficielles dans celles de Schwarz. C’est à l’une d'elles, C. arenicola, - que je crois pouvoir rapporter les insectes de M. Maindron. Melanotus fuscus Fab. Nilghiris, Coonour, 15-30 juillet 1901, L.500 à 2.000 mètres d'altitude. Mahé, août 1901 et chasseurs indigènes, 2° semestre 1902. Se retrouve à Ceylan, au Bengale, en Indochine, à Sumatra. Le type de Fabricius est d’Amboine Ludius Maindroni n. sp. — Long. 18 mill. — Noirâtre; pubes- cence grise serrée; corps atténué en arrière. Tête à ponctuation forte et serrée. Antennes noirâtres, dépassant la base du prothorax ; deuxième article court, globuleux; troisième un peu plus long, triangulaire ; quatrième à dixième graduellement allongés et longuement pectinés ; dernier élargi, puis échancré au sommet des deux côtés et semblant muni d’un faux article. Pronotum plus long que large, rétréei en avant, convexe, fortement et densément ponctué. Élytres atténués en arrière, faiblement rugueux, à peine distinctement striés. Dessous de même couleur, à pubescence un peu moins serrée. Environs de Mahé, chasseurs indigènes, 2° semestre 1902. Un seul exemplaire. Cette espèce est remarquable par la pectination et la longueur des antennes. Elle devra se ranger dans le voisinage de L. rubiginosus Cand., de Java. Agonischius laterovittatus Schwarz. Ceylan, Kandy, 15-28 mai 1901. 330 Epn. FLeuriAUx. — Elateridae. Silesis granarius Cand. Mahé. Chasseurs indigènes, août 1901. Cette espèce a été décrite de Darjeling ; malgré sa patrie septentrio- nale, je crois pouvoir y rapporter les insectes de M. Maindron (!). Hemiops flava Cast. Environs de Mahé. Chasseurs indigènes, 2° semestre 1902. Très répandue dans toute la région indienne et indochinoïse. Nore.— Walker a décrit (Ann. Mag. Nat. Hist. (3), LI, 1858, p. 280 et III, 1859, p. 258) plusieurs Élatérides de Ceylan que Candèze ne cite nulle part, pas même dans son Catalogue. Il est impossible de les reconnaître et je me borne à les mentionner, ce sont : Ampedus acutlifer, Ampedus discicollis, Cardiophorus humerifer; 4lhous punclosus, Athous inapertus, Alhous decrelus, Alhous inefficiens; Corym biles dividens, Corymbiles divisus, Corymbiles bivittatus,; Legna idonea. Je me suis surtout préoccupé de ce dernier et du genre Harmalelia, décrit aussi comme Elatéride par Walker. M. Waterhouse à bien voulu examiner les Lypes, qui se trouvent au British Museum, et a eu l'obligeance de m'ap- prendre que le premier est le Plectrosternus rufus Lac. et le second un Lam- pyride, ainsi que l'ont dit déjà Gemminger et Harold; les deux espèces dis- calis et bilinea ne seraient que des variétés d’'Astrolampis pectinata Mots: MELASIDAE Fornax concolor E. Blanch. (ater Bonv.). Se trouve dans toute la région Indo-malaise, depuis la Nouvelle-Gui- née jusqu’à l’'Hindoustan. Nilghiris, Coonour; 15-30 juillet 1901; 1.500-2.000 mètres d’alti- tude. (1) Evn. Allard m'a autrefois donné quelques Élatérides provenant de Pon- dichéry, parmi lesquels se trouvaient Silesis laleralis Cand. et Silesis benga- lensis Cand. Les élytres de cette dernière espèce sont jaunes; je crois devoir le dire ici, parce que des mots oubliés dans la description la rendent incom- plète. Les antennes sont jaunes à la base. C’est très probablement le $. lu- teipennis Schwarz. RL CSD Aa —— MATÉRIAUX POUR SERVIR A L'HISTOIRE DES CICINDÉLIDES ET DES CARABIQUES Il (1). — NOTES SUR DIVERS CARABIDAE ; par Maurice MAINDRON. I. — Calleida paléarctiques. Les CaLLrelpA (2?) de la région désertique de l’ancien monde ayant besoin d’une complète revision, je me contente aujourd’hui de donner une courte note sur leur distribution en sous-genres. A. Pronotum et elytra pilosula (MErIZOMENA Chaud.). castanea KI. — seminigra Fairm. (%).— dimidiata Men. — basalis Chaud. — grandella Sem. (*). — Tschitscherini Sem (1) Cf. Annales Fr. 1899, p. 379. (2) D'après l’étymologie donnée par Dejean lui-même (Spec., I, p. 221), l'or- thographe exacte du nom devrait être C'aloidea. (3) Espèce décrite d'Obock (Ann. Fr. 1888, p. 439) extrémement voisine de la castanea K1., si elle ne lui est pas identique. L'individu décrit par Klug pro- venait d'Ambukhol. (4) Le Merizomena dimidiata de Reitter (Verh. Nalurf. Ver. Brünn, XX VII, 1890, p. 96) se rapporte à cetle espèce. Cfr. Semenow (Hor. S. Ent. Ross., 34, 1900, p. 681). Une partie des Glycia décrites de l'Asie occidentale doivent rentrer dans le genre Acarus Mots; ainsi G{. cingulata Gebl.; trico- Lor Gebl. etc. Motschulsky a fondé ce genre Acarus sans le caractériser autrement que par la denticulalion des tarses et la sculpture du corselet et de la tête (Bull. Nat. Moscou, 1845, I, p. 10). — Puis il le cite la même année dans les Mémoires de l’Académie de Saint-Pétersbourg (p. 274). — Dans ses Insectes de Sibérie, il cite ce genre seulement à la table en y faisant rentrer l'espèce de Gebler (cingulata) qu'il a décrite dans son texte sous le nom de Glycia fasciata, et figurée d'une facon absolument méconnaissable (ns. Sib., p. 42, pl. 2, fig. 4) (1859). Chaudoir qui, systématiquement, passait sous silence les travaux de Motschulsky, ne cite point l'Agatus cingulatus dans sa Monographie des Calleidides (1872).11 donne le nom d’Agatus comme syno- nyme de son nouveau genre Merizomena, et en attribue la paternité à Gebler, sans avoir même consulté la citation du catalogue Harold et Gemminger, et 332 MAURICE MAINDRON. A’ Pronotum et elytra glabra. b Tarsorum posticorum articulus penultimus haud lunatus (Gzy- ciA Chaud.) ornata K1. — rufolimbata sp. nov. — unicolor Chaud. — rec- tangula Chaud. b' Tarsorum posticorum articulus penultimus profunde emargi- natus (LIPOSTRATIA Chaud). distinguenda Chaud. — obscuripennis Fairm D Tursorum posticorum articulo penultimo bilobo; lobis longis ovatis aut linearibus (CALLEIDA s. sér.). nigriventris Hope. Gliycia rufolimbata, nov. sp. — À Glycia ornata differt ey- trorum margine atque epipleuris rufotestaceis, sutura rufa in regione basali latissima, ad apicem decrescente; striis eorum profundis ; inter- striis conveæis. — Long. 8-10 mal. Lat. hum. 3-4 mill. Habitat ab Abyssiniae regione orientali et erythaea ad ostia fluminis Indi. Cette espèce si facile à distinguer du Glycia ornata K1., a de tout temps été confondue avec lui, notamment par Chaudoir. Elle se carac- térise à première vue par ses élytres d’un bleu moins franc, bordées d’un roux testacé qui envahit complètement les épipleures. La bande rousse de la suture est extrêmement large aux épaules qu’elle con- tourne et va en diminuant plus ou moins de largeur vers l'extrémité qu’elle atteint presque. Les stries des élytres sont aussi plus profondes; les interstries, plats chez Gl. ornata, sont iei convexes et leur pone- tuation est plus accusée. Cette espèce est extrêmement Rs Depuis le Tigré jusqu’au pays des Somalis en Afrique, elle s'étend en Arabie, dans le Hedjaz, le Yémen et Oman (Mascate. Oct. 1896 !) jusque dans le désert du Sind (Kurrachee Sept. 1896!) (— Obock Ch. Martin! — D' Jousseaume !) Adouah Raffray (teste Chaudoir). — Érythrée D’ Tellini! ete. Il est plus que probable que le Glycia castanea cité par Chaudoir (Monogr. Calleid., p. 99) comme récolté en Nubie par Felder (coll. Chaudoir); est un individu de rufolimbata chez lequel le bleu est réduit sur chaque élytre à une tache triangulaire. Chaudoir ne paraît pas avoir connu le Merizomena castanea Klug. sans se rappeler que dès 1850 (Bull. Moscou, III, p. 95) il niait la validité du genre Agalus de Motechulsky et le considérait comme synonyme de Glycia, Notes sur divers Carabidae. 339 En substance, la synonymie de ces deux Glycia, ornata KI. et rufo- limbata sp. nov. peut s'établir ainsi. 1. Glycia ornata Klug, Symb. Phys. II, pl. 22, fig. 3. (Basse- Égypte, Salahié Ehrenberg, type), (Cymindis). Spencei Gistl, Syst. Ins. [, part. 2, p. 125,1839 (Cym indis). Asie centr. Karelini Mots. Ins. Sib., p. 41, 1859... Sibérie ou plutôt Bou- karie. Krueperi Reitter, Deutsch. Ent. Z., 36. 1884 (Neotarus). Attique (Espagne (Carthagène). Égypte (Fayoum? Pic), Arabie (Bates). Arménie russe, Astrabad (vallée de la Koura), Tunisie, Obock !, Djibouti!, Kurrachee !. 2, G. rufolimbata Sp. nov. — — ornata Chaud. (passim) (non Klug). Abyssinie, Nubie. castanea Chaud. (non Klug). Nubie (loc. cit.). Karelini Chaud. Bull. Mosc., 1850, II, p. 92. Asie occid. ornata Motsch. id. ibid. et ubique. Asie occid. Dans un prochain travail nous donnerons en détail la répartition géo- graphique de ces deux espèces, dont nous nous bornons aujourd’hui à signaler les principales différences, en remerciant notre savant ami L: Bedel qui a bien voulu nous diriger dans ce travail préliminaire. Les Calleida proprement dits sont, à ma connaissance, exclusivement arboricoles, tandis que les Glycia ornata et rufolimbata vivent indiffé- remment sur les arbres ou le sol, sous les pierres. La plupart des in- dividus de ces deux dernières espèces, que j'ai pris dans l’Éthiopie ou le Sind, vivaient enterrés au pied des plantes, en compagnie de méla- somes et de charançons, dans les lieux sablonneux et arides. Quand on les découvrait, ils s’enfuyaient avec une extrême agilité et cher- chaient à toujours à fouir. Il m'est arrivé une fois, à Obock, en avril 1903, de trouver un nombre considérable de ces Glycia en boulever- sant un monticule de sable soutenu par des graminées à racines tra- çantes. Mais j'en ai pris fréquemment en battant les acacias et autres légumineuses à bois dur. Ils viennent la nuit voler à la lumière par les temps d'orage, comme je l’ai observé à Kurrachee et à Mascate, en octobre 1896, mais très rarement. Les Lipostratia obscuripennis, et dis- tinguenda, et Merizomena castanea, tous communs à Obock, sont bien plus franchement arboricoles. Je ne me rappelle point les avoir jamais pris autrement qu’en battant. De même pour les vrais Calleida que jai n Maurice MAINDRON. rencontrés dans l'Inde, tels que C. splendidula auet. (!), et qui sont toujours tombés dans le parapluie, le matin, quand je battais les branches basses des grands arbres. Il. — Description de quelques espèces nouvelles de la région érythréenne. Metabletus xanthomus, Sp. nov. — Piceus,nitidus, elytrorum macula subhumerali fulva, triangulari; his tenue striato-punctatis; antennis, palpis, pedibusque flavis. — Long. 3 mill. Habitat in Arabia (Aden) et in erythraea regione (Halibaret, Mas- soua). D'un brun de poix luisant en dessus, avec une tache triangulaire jaunâtre ou fauve dont la pointe se dirige vers le disque de chaque élytre; noir en dessous, avec le mésosternum, le milieu du métaster- num et de l'abdomen rougeâtres. Bouche, palpes et pieds jaunâtress les antennes de cette couleur ont leur 3° article pas plus long que le 22 Pronotum lisse, bombé, avec son sillon longitudinal médian très abrégé en avant; il n’est point cordiforme; à peine rétréci en arrière, il a ses côtés légèrement arrondis, ses angles postérieurs peu saillants, relevés: La tache basale des élytres, très diffuse, rappelle celle du Metabletus scapularis Dej., mais est plus grande. Les stries des élytres, presque obsolètes, ne se montrent guère qu’au voisinage de la suture. Les points dorsaux du 3° interstrie sont peu visibles. Espèce remarquable par sa forme large et arrondie (2). (1) Je dis « auctorum » el non point « Fabricius » parce qu'il est certain que sous le nom de Calleida splendidula les divers auteurs, Dejean, Mac Leay, Motschulsky, Schmidt-Gæœbel, etc., ont compris des espèces absolument différentes. La synonymie de cette espèce, actuellement inextricable, ne pourra s'établir que quand on aura comparé les types de Fabricius et de Dejean. Ce dernier dit expressément dans son Species (V. p. 341) : « … Elle m'a été envoyée par M. Schünherr, comme venant de l'ile de Java,et comme le Cara= bus splendidulus de Fabricius ; mais la description de cel auteur ne me parait pas lui convenir parfaitement ». La description de Fabricius peut s'appliquer à une douzaine d'espèces de troncatipennes indomalais appartenant aux genres les plus différents, et n'ayant de commun qu'un corps ferru gineux avec les élytres plus ou moins largement bordées de vert ou de bleu métallique. (2) Le Dromius submaculalus Woll. (Ann. nat. hist. 1861, p. 94), des iles du Cap Vert, qui appartient évidemment au genre Melablus, est probable= ment du même groupe que le M. æanthomus.— De mme son Blechrus stri Notes sur divers Carabiduae. 399 Aden (Simon, coll. Bedel!) — Érythrée (Halibaret et Massaoua, déc. 1902, D: Tellini! ma coll.). Styphromerus Tellinii Sp. nov. — Obscure ferrugineus, pube aurata vestitus ; elytris fuscis, quadrimaculatis ; macula humerali singula longa ; posteriori oblonga: antennis pedibusque flavis ; mandibulis mi- gris; abdomine in media parte infuscato. — Long. 7 mill. Unum marem in Dongolla (erythræa regione) Doctor A. Tellini lexit, febr. 1903. D'un ferrugineux obscur, à l'exception des élytres qui sont d’un brun rougeâtre et portent chacune deux taches ferrugineuses, et des mandibules qui sont noires. La pubescence couchée, presque dorée, qui recouvre les élytres, est plus rare sur le pronotum. Celui-ci est, comme la tête, finement rugueux, et surtout transversalement ridé. Son sillon médian est très profond. Ses côtés, nettement rebordés, s'infléchissent très nettement dans leur seconde moitié pour se relever aux angles postérieurs qui sont droits. La largeur des épaules est à peu près le double de celle de la base du pronotum. De celui-ci les élytres présentent à peu près la sculpture. Leurs interstries costiformes sont plus rugueux que les stries, larges et peu profondes, et ils ont une tendance à tourner au rougeàtre, ainsi que les épipleures où celte teinte va s’accusant vers le sommet. La tache humérale de chaque élytre commence à l'épaule; assez longue, presque rectangluaire, elle atteint le cinquième interstrie, comme la tache postérieure, d’ailleurs. Celle-ci, irrégulièrement arron- die w’atteint pas le bord de l’élytre, non plus que son sommet dont la sépare un espace à peu près aussi long que cette tache elle-même. Sur le dernier interstrie est une série de gros points peu profonds. Tout le dessous du corps est ferrugineux , le milieu de l'abdomen rembruni. Beaucoup plus étroit et parallèle que ses congénères du groupe d’aulicus Dej., ce nouveau Styphromerus est plutôt voisin d’exilis La. (Chaud. Mon. Brachyn., p. 81, 1876). Mais il en diffère à première vue “ jicollis appartient plus que probablement au genre Lionychus el est peut- être identique au Zionychus sulcatus Chaud. (Rev. Mag. Zool., 1876, p. 48). Ce dernier insecte a été décrit sur un individu pris à Samahr par M. Raffray. Je lai pris moi-même au mois de mars 1903 à Obock et dans les environs du lac Assal. Il court rapidement sur le sable par la plus forte ardeur du soleil. La série de points pilifères qu'il porte sur les côtés du pronotum n'est pas moins remarquable que la longueur des soies elles-mêmes , ei que les forts Sillons qui sont creusés sur la surface du pronotum. Je propose pour ce Zio- nychus aberrant le nouveau sous-genre EREMOLESTES. 330 Maurice MaiNDRoN. — Notes sur divers Carubidae. par l’absence de bordure ferrugineuse aux élytres. Je dédie cette es- pèce au D' Achille Tellini, d'Udine, qui l’a découverte en Érythrée et m'a généreusement offert l’individu qui existe dans ma collection. Hypolithus incertus Sp. nov. — Niger, nitidus, coeruleo irides- cens, antennis, palpis, pedibus et pronoti margine, tam laterali quam posteriori, ferrugineis (S). Fuscus, nitidus, elytris viridescentibus, ho- rum sutura margineque rufis (S). Elytrorum interstitiis, in utroque seœu, uniseriatim grosse punctatis. — Long. 7 à 7 1/2 mill. In erythraea regione, in locis Ras Ghedem et Massoua dictis, lexit D’ A. Tellini, dec. 1902, jan. 1903. Espèce appartenant bien au genre Hypolithus par les tarses des deux premières paires de pattes dilatés chez le mâle, etc. Très voisine d’'H. harpaloides Guér. (Voy. de Lefèvre, VI, p. 263, pl. 1, fig. 6), elle en diffère surtout par ses stries lisses, les séries de gros points des 4°, 7€ et & interstries, et son sillon médian du pronotum très accusé. La base du pronotum est très fortement ponctuée; les interstries des élytres sont très finement chagrinées. Le mâle est d’un beau noir lui- sant à reflets bleus, la femelle d’un brun roussàtre tournant au ver- dâtre sur les élytres, de celles-ci la suture est rousse ainsi que la bor- dure et les épisternes, chez le mâle les élytres sont unicolores. Dans les deux sexes la bordure rousse du pronotum occupe les côtés et la base. Chez la seule femelle que je possède, tout le dessous du corps est jau- nâtre; chez les mâles le dessous est d’un noir brillant. MYRIAPODES DE COSTA-RICA RECUEILLIS PAR M. LE PROFESSEUR EP. BIOLLEY I1° Mémoire (!) par Henry-W. BRÔLEMANN. Avec les planches 8, 9 et 10. Jusqu'à la fin du siècle dernier, aucun travail spécial, faune d’en- semble ou seulement faunule locale, n’avait été publié sur les Myria- podes de Costa-Rica. Les descriptions des quinze espèces signalées étaient éparses dans des ouvrages généraux. Depuis lors les actives recherches de M. le prof. Biolley ont fait faire un pas important à l’é- tude de cette région. C’est sur des matériaux recueillis par lui que notre collègue le D' Carl, de Genève, a établi les excellentes descrip- tions des 9 espèces de Polydesmides publiées en 1902, dans la Revue suisse de Zoologie (Exotische Polydesmiden). Ce sont également ses matériaux qui ont fait les frais de notre premier mémoire (voir note) et de celui que nous livrons aujourd’hui à la publication. Nous pouvons donc à bon droit faire revenir à M. le prof. P. Biolley lhonneur d’avoir, le premier, fait connaître cette faune qui, par sa po- sition géographique, offre un intérêt capital. Elle compte aujourd’hui 48 formes, dont voici la liste; celles accom- pagnées d’un B majuscule, entre parenthèses, sont celles découvertes ou retrouvées par le prof. Biolley : 1. Scutigera linceci Wood, 1867.......... Cuesta de Tablazo. (B) 2. Lithobius vulcani costaricensis, n. var....... El Reventado. (B) :. BP pontavRogerstbocock, 18952 nee Lire if Volcan de Irazu, Cocos, San José, etc. (B) 4 — longitarsis Newport, 184%..... (Amérique Centrale). d. Otocryptops ferrugineus Linné, 1767...... — — 6. — melanostoma Newport, 1844. La Palma, Surubres. (B) M Crypiops bivittatus Pocock,, 1893... ....,........ Costa-Rica. (1) Le premier mémoire a paru dans les Annales de 1903, p. 128-143, sous le titre : « Myriapodes recueillis à l’Isla de Cocos, par M. le Prof. P, Biolley ». Ann. Soc. ent. Fr., LXXIV [1905]. 29 338 HENRY-\V. BROLEMANN. 8. Rhysida longipes Newport, 1844......... (Amérique Centrale). 9. —— celeris Humb. et Sauss., 14870... — — 10 OMR TUTUUINEM PONT, ASELCE CORCNEREEREREEEE San José. (B) A1. Otostigmus scabricauda Saussure, 1870.. Cocos, San Mateo. (B) 12° — denticulatus Pocock, 1895........... San José. (B) 13. Scolopendra subspinipes Leach,.1814..... (Amérique Centrale). 14. — viridis Say, 1891. .0000 04 LUN Caché, etc. (B) 15. Notiphilides Maximiliani Humb. et Sauss., 1870. San Mateo. (B) 16. Orthomorpha coarctata Saussure, 1860............. Cocos. (B) 17. — gracilis C. Koch. 1847........ : LL 101 San osé AB) 18. Euryurus glaphyros Attems, 1899........ FA Costa-Rica. (B) 19. Platyrrhacus python Peters, 1864.............. — 20. — limonensis Attems, 1899............. Port-Limon. 214 _ PPAT AUS GA AIDE AE PRE Rio-General. (B) 22. _ bivirgatus Carl, 1902..... San José, La Palma. (B) 23. — fraternus Carl, 1902.... Caché, San José, etc. (B) 24. — Biolleyi Carl, 1902.... La Palma, Las Delicias. (B) DD — montivaous, Carl 4902. CPS PSS - . Volcan Turrialba, La Palma. (B) 26. _ propinquus Carl, 1902.......... Las Delicias. (B) 21. — STENOPLENUS ER NS DIEU Rancho Redondo. (B). 28. Pachyurus converus Carl, 4902". " La Palma, elc. (B) 29. Leptodesmus Rodriquezi Brôlem., 1900. San José, San Mateo. (B) 30. — plataleus granosus Carl, 1902....... San José. (B) ol. _ COTINOVALTUS ALLEMS ASS EE ERP EEE Port-Limon. 32. — Hojfmannbetlers MSG ERP EPP MEME Costa-Rica. 39: - foliumiBroleme MOUSE Cocos. (B) 34. Aceruloprallus unicolor Carl, 1902. ..........” San José. (B) 20: — — lamellifer, n. subsp..... San José. (B) 36. Colobodesmus Biolleyi, n. sp..............:.. San José, etc. (B) 37. Platydesmus Lankesteri, n. sp.............. El-Reventado. (B 38. Epinannolene Pittieri Brolem., 1903....... Cocos. (B) 39: — bicornnis|ons SpA 0 MERE PORN Cariblanco. (B) 409. Spirostreptus (Scaphiost.) typotopyge, n. sp............1..... La Palma, San Mateo. (B) Myriapodes de Costa-Rica. 339 M1. Spirostreptus (Scaphiost.) typotopyge palmensis................. n. subsp. La Palma. (B) 42. — — omalopyge, n. Sp...... La Palma. (B) 43. = — confragosusKarsch,1881. SanJosé. (B) k4, er sp. Rancho Redondo. (B) 45. Rhinocricus (Eurhin.) Biolleyi Brôlem.,1903. Cocos, San José. (B) AG. — CSM SICOULS NAS DEEE Cariblanco. (B) 47. = COS O RICE LS TS RES D EE Cariblanco. (B) 48. F — Obesus rubicundus, n. var... Cariblanco. (B) Cannes, 14 janvier 1905. ) J CHILOPODES Scutigera Linceci Wood, 1867. Cuesta del Tablazo, 1500., 12, IT, 1902 (P. Biolley, n° 25). Lithobius vulcani costaricensis, n.vyar. Les échantillons dont nous disposons sont très défectueux, ayant pour la plupart perdu leurs pattes anales. Toutes les femelles sont jeunes, une seule a les organes génitaux assez développés; un seul mâle paraît adulte. Dans ces conditions, il est difficile de dire si les différences qu’ils présentent avec ceux décrits par M. Pocock (L. vul- cani) constituent une espèce distincte ou seulement une variété. Nous Optons provisoirement pour celte seconde opinion. Voici les princi- pales différences que nous avons pu relever : Écussons dorsaux à surface très inégale; écussons 9, 11, 13 avec l'angle postérieur saillant en triangle large; bord postérieur du 1£° écusson non échancré. Écussons ventraux avec une profonde im- pression médiane et, de chaque côté, une impression un peu sinueuse en $. Antennes courtes, n’atteignant pas le milieu du corps, composées de 29 à 31 articles. Ocelles au nombre de 6 à 7, soit : À + 2914 ou L + 2.2.2; l’ocelle isolé et l’ocelle postérieur de la première rangée très gros, les autres de moitié plus petits. Coxo-sternum armé de 4 + 4 (jeunes) ou 5 + 5 {mâle adulte) dents aiguës, subégales. Pores coxaux en une rangée, petils, circulaires, au nombre de 3.8.3.3 (jeunes) à 4.4.4.4 (5 adulte). Pattes anales armées en dessus de 0.0.2.0.0 (jeunes) ou 0.0.3.0.0 340 Hexry-W. BROÔLEMANN. (& adulte) épines, et en dessous de 0.0.3.3.1 épines. Hanches inermes latéralement. Griffe accompagnée intérieurement d’une autre griffe bien caractérisée ct, en dehors, d’une fine épine. Chez le mâle adulte, le tibia des pattes anales est faiblement dé- primé et sillonné sur la face dorsale et, vers la pointe du membre, porte une petite crête glabre brusquement tronquée à l'extrémité. Ce caractère paraît être celui des mâles de vulcani; il est remarquable toutefois que le second article des pattes anales soit toujours inerme en dessous. Organes génitaux de la femelle armés de 2 + 2 épines et d’une griffe simple. El Reventado, 2400m, XII, 1899 (P. Biolley, n° 20). Bois pourri. Scolopendra viridis Say, 1821. La Palma, 1600, I, 1900 (P. Biolley, n° 16). Bois pourri. San José, 1161, VI, 1901 (P. Biolley, n° 13). Bois pourri; maisons. Caché (Atlantique), 1000%, XII, 1902 (P. Biolley, n° 53). Otostigmus scabricauda Saussure, 1870. Surubres près San Matco (Pacifique), 250%, I, 1903 (P. Biolley; n° 58). Otostigmus denticulatus Pocock, 1895. San José, 1160 (P. Biolley, n° 49). Rysida nuda Newport, 1844. San José, 1164, VI, 1901 (P. Biolley, n° 14). Bouses. San José, 1161" (P. Biolley, n° 47). Otocryptops melanostoma Newport, 1844. La Palma, 1600, 1, 1900 (P. Biolley, n° 15). Bois pourri. Surubres, [, 1901 (P. Biolley, n° 17). Bois pourri. Newportia Rogersi Pocock, 1895. San José, 11617, VI, 1901 (P. Biolley, n° 18). Bois pourri; Bananes. 1 Reventado, 2400», XIT, 1899 (P. Biolley, n° 19). Bois pourri. Rancho Redondo, 2000 (P. Biolley, n° 52). Il y a lieu de signaler que, chez les individus de la montagne (EL Reventado, 2400"), le fouet des pattes anales est sensiblement plus réduit, comme dimensions et même comme nombre d'articles; nous n'avons pas compté plus de 10 articles, généralement 8, et ces articles + Myriapodes de Costa- Rica. 341 sont ramassés, courts, parfois même globuleux, c’est-à-dire plus larges que longs ; par suite la longueur du fouet est très réduite. Par contre, chez les individus de San José (1161), les articles sont grêles et allongés ; c’est également le cas chez les individus de lIsla de Cocos, que nous avons eu à mentionner dans un travail précédent. Sur un individu anormal de « El Reventado », le premier article du fouet était égal à l’article précédent (alors que, normalement, il n’a que la moitié environ de la longueur de cet article), et le fouet était fondu en un seul article noduleux et proportionnellement court. Notiphilides Maximiliani Humb. et Sauss., 1870. Surubres, près San Mateo (Pacifique), 250, IT, 1901 (P. Biolley, N° 12). Bois pourri. Une femelle de 105 paires de pattes. DIPLOPODES Orthomorpha gracilis C. Koch, 1847. San José, 1160m, VIIT, 1901 (P. Biolley, N°21). Troncs, fissures de l'écorce. Platyrrhacus Biolleyi Carl, 1902. La Palma, 1600, I, 1900 (P. Biolley, N° 3). Troncs pourris sur le sol. Cariblanco, 600m (Ch. Lankester, N° 32 et 34). Belle forme, qui semble bien caractérisée. Un échantillon jeune — 19 segments — est d’une coloration générale marron; il mesure 55 mill. de longueur et 11.50 mill. de largeur au 10° segment. Platyrrhacus bivirgatus Carl, 1902. La Palma, 1600m, I, 1900 (P. Biolley, N° 1). Troncs pourris sur le sol. Comme coloration, doit être bien voisin du PI. python; cependant on doit le considérer comme spécifiquement différent, puisque Peters donne son espèce comme dépourvue (sur les téguments) de granula- tions distinctes ; ce caractère ne s'accorde du reste avec aucune des espèces signalées pour Costa-Rica. — Chez bivérgatus, comme chez fra- ternus, la lame ventrale est sensiblement plus étroite que le übia des pattes correspondantes n’est long. 342 HENRY-W. BROLEMANN. Platyrrhacus fraternus Carl, 1902. La Palma, 1600m, I, 1900 (P. Biolley, N°1). Troncs pourris sur le sol. Cariblanco, 600m {Ch. Lankester, N° 33). Caché, versant Atlantique, 1100 (P. Biolley, N° 40). Caché, versant Atlantique, 1000m, XII, 1902 (P. Biolley, N° 54). L'auteur a évidemment eu de grands échantillons sous les yeux, comme nous en avons eu nous-mêmes; mais il ne semble pas que les 90-100 mill. qu'il indique comme longueur de l'animal, constituent une moyenne. Les exemplaires provenant de Cariblanco 600 mètres, sont déjà plus petits que ceux de La Palma, 1600 mètres; quant à ceux de Caché, il en est d'adultes qui ne dépassent pas 60 mill., sans quil nous semble possible de les séparer spécifiquement des grands indi- vidus. Nous croyons du reste ne pas être dans l’erreur en signalant la va- riabilité des grandes formes, telles que bivirgatus et fraternus, et nous ne serions nullement surpris si des recherches ultérieures abou- tissaient à la constatation de l'identité des espèces décrites sous les noms de PI. limonensis Attems, PI. bivirgatus Carl. et PI. fraternus Carl. Les pattes copulatrices peuvent être considérées comme sembla- bles, les différences signalées par Carl. étant trop peu importantes pour être prises en considération. Le caractère tiré de la coloration n’a au- cune valeur; les cas de mélanisme (limonensis) ou d'apparition de bandes claires (bivirgatus) ne sont pas rares chez les polydesmides (Oxydesmus granulosus, Leptodesmus folium, ete.). Restent les différences de sculpture ‘des carènes qui, si nous en jugeons par nos échantillons, peuvent parfaitement rentrer dans Îles limites des oscillations des ca- ractères des téguments. Il n’y aurait donc qu’à tenir compte des particularités des pattes du mâle de limonensis : mais ici encore nous ne voyons pas des éléments suffisants pour la création d’une espèce, et nous pensons plutôt que celle d’une sous-espèce doit suffire pour répondre à ces particularités, qui n’ont qu’un caractère secondaire. Platyrrhacus montivagus Carl, 1902. La Palma, 1600m, I, 1900 (P. Biolley, N° 2). Troncs pourris sur le sol: Espèce qui paraît bien caractérisée. Nos échantillons semblent 1ypi- ques. La largeur de la lame ventrale est à la longueur du tibia corres: pon dant dans la proportion de 2 mill, à 2,50 mill. Myriapodes de Costa-Rica. 343 Platyrrhacus stenopterus, n. Sp. Rancho-Redondo, 2000= (P. Biolley, N° 50). © : Longueur 5à mill. ; largeur au 12° segment (avec carènes) 9 mill., (prozonite) 6 mill. Coloration brun violacé, avec les parties suivantes jaunâtres, savoir : une bande longitudinale sur la lèvre supérieure, la moitié externe des carènes, une bande dorsale vague, la palmette préanale, les antennes et les pattes. Corps faiblement et très graduellement élargi vers l'arrière, rapide- ment rétréci dans les 3 ou 4 derniers segments; très convexe, à ca- rènes petites, plantées très bas. Tête granuleuse et mate, excepté sur la lèvre qui est beaucoup plus lisse et très brillante. Sillon occipital étroit et très profond, bifide en avant. Vertex plicatulé transversalement, de chaque côté du sillon occipital. Antennes courtes, ne dépassant quetrès peu le bord posté- rieur du 1° écusson, peu épaissies, le 6€ article d’un diamètre moindre que les précédents, à pilosité peu dense. Premier écusson un peu plus large que la tête, avee une faible dé- pression transversale antérieure. Bords antérieur et postérieur paral- lèles au milieu, transversaux, indistinctement (antérieur) ou très fai- blement (postérieur) échancrés, faiblement convexes dans les côtés, formant à leur intersection un angle droit à pointe émoussée, qui cor- respond à peu près à la moitié de la longueur de l’écusson. Sa surface est chagrinée; les granulations sont plus accentuées dans les côtés qu’au centre ; les bords sont accompagnés des séries usuelles de gra- nulations, peu distinctes au bord antérieur qui est coupé de strioles longitudinales, plus nettes au bord postérieur où on en peut recon- naître 6 à 8 de chaque côté. Dans les côtés, la partie convexe du bord antérieur est interrompue par des granulations basses, formant deux ou trois petites sinuosités avant la pointe. Sur tous les segments suivants, la sculpture chagrinée est assez accusée pour être distincte à l’œil nu ; elle est plus nette dans les côtés et sur les carènes qu’au milieu. De même les trois rangées de granu- lations usuelles sont reconnaissables (sinon à l’œil nu, du moins à la loupe), au moins dans les côtés, notamment la rangée postérieure. Les prozonites sont extrêmement finement chagrinés (sous la loupe) et sé- parés des métazonites par une suture luisante, indistinctement can- nelée. Carènes petites, peu saillantes, attachées bas, subrectangulaires, tombant suivant l’inclinaison du dos, Les carènes 2, 3 et 4 sont chassées 344 HexrY-W. BRÔLEMANN. vers l'avant; les carènes 18 et 19 sont faiblement chassées vers lar- rière; les autres sont transversales. Sur les carènes 2 et 3, le bord an- térieur est faiblement cintré, le bord postérieur est presque rectiligne et le bord latéral est faiblement lobé, interrompu qu'il est par quatre ou cinq dentelures mousses et peu accentuées. Sur les écussons du tronc, le bord antérieur débute par une faible saillie humérale ; il est rectiligne; transversal d'abord, il devient ensuite faiblement oblique en arrière; il est étroitement marginé et finement denticulé. Le bord postérieur est concave dans toute sa longueur, non marginé et fine- ment denticulé. L’angle antérieur est marqué d’une fine dentelure. Cette dentelure est suivie immédiatement d’un tubercule court, fort, aigu, auquel est parfois accolée (en arrière) une granulation beaucoup plus faible. En arrière le bord latéral est échancré peu profondément, et, après l’échancrure, se trouve encore un petit tubercule ou deux. A parür du segment 6 ou 7, l’angle postérieur est aigu formant une petite épine crochue, qui atteint son maximum de développement sur le segment 16 ou 17. Les pores sont petits et presque en contact avec le bord externe des carènes. Sur les segments 18 et 19, les carènes ne sont pas arrondies. Il y a lieu de remarquer que le bord externe des carènes est très variable, comme chez les autres formes de Costa-Rica; on constaté presque toujours, sur le même individu, la présence de tubereules ou de granulations supplémentaires, ou l’absence de tubercules usuels: La palmette préanale est arrondie, avec une paire de soies sur là surface et deux paires le long du bord. Valves anales assez saillantes, faiblement globuleuses, avec deux paires de tubercules sétigères. Écaille sous-anale en trapèze, avec une paire de tubercules sétigères saillants. Arcs latéraux plus finement chagrinés que les métazonites. Suture pleuro-ventrale limitée aux somites 2 et 3. Stigmates linéaires; l’antérieur seul un peu saillant. Lames ventrales inermes, chagrinées, avec une dépression transversale bien marquée et une dépression lon: gitudinale faible et vague; leur largeur est égale à la longueur du tibia des pattes correspondantes (dans les segments du milieu du corps): Le mâle est inconnu. Cette forme se distingue de celles qui nous sont connues pour Costa= Rica, par ses carènes petites, basses, par son aspect trapu et par Jam largeur relative de ses lames ventrales. Pachyurus convexus Carl, 1902. La Palma, 1600, I, 1900 (P. Biolley, n° 1). Trones pourris sur le sol. Myriapodes de Costa-Rica. 349 Cariblanco, 600m (Ch. Lankester, n° 35). Carrillo, versant Atlantique, 600m (P. Biolley, n° 42). C’est par la face antéro-supérieure qu’il faut regarder les pattes co- pulatrices de cette espèce, pour apprécier les différences qu'elles pré- sentent avec celles de notre P. nitidus. Les deux feuillets apparaissent très écartés à la base et le feuillet séminal, tordu vers l'extérieur, se croise avec le feuillet secondaire, ce qui n’est pas le cas chez nitidus (ef. Myr. d'Amérique, Mém. Soc. Zool. France, 1900, pl. VI, fig. 19). En quoi les p. ce. de convexus différent-elles de celles de palicauda- tus, c’est ce que le seul dessin (profil) donné par Attems ne permet pas d’élucider. Leptodesmus Rodriguezi Brolemann, 1900. Surubres près San Mateo, versant Pacifique, 20m, IT, 1901 (P. Biol- ley, n° 4). Troncs pourris sur le sol. San José, 1161m, VI, 1901 (P. Biolley, n° 5). Bananiers pourris, bouses. San José, 1160m (P. Biolley, n° 45). Surubres près San Mateo, versant Pacifique, 250m, I, 1903 (P. Biol- ley, n° 59). Cette espèce est très variable comme dimensions : Le type décrit en 1900 mesurait : long. 31 mill.; larg. 4,75 mill. Un &G de San José (1160m) mesurait : — 50 mill.; — 7 » mill. Un G de Surubres (250m) mesurait : — 58 mil; — 8 » mill. Un G de Surubres (250m) mesurait : — 63 mil; — 10» mill. (largeurs prises entre Le 9e et le 13° écusson, métazonites compris). Nous ne voyons d’ailleurs dans la structure aucun détail qui per- mette d'isoler ces individus les uns des autres; aussi bien la sculpture des téguments que la forme des p. c. sont les mêmes chez tous. Aceratophallus unicolor Car], 1902. (PI. 8, fig. 6 et 7.) San José, 1161, VII, 1901 (P. Biolley, n° 6). Bananiers pourris, bouses. G : long. 31 mill.; larg. 1% écusson 4 » mill., 16° écusson 4,80 mill. ®: — 39 — — — 5,20 — . — 6» mill. ue 81 — — TN Te — 5,80 mill. — à; — 37 — — Us OUR — 5,60 mill, 346 HENRY-W. BRÔLEMANN. Aceratophallus unicolor lamellifer, n. var. (PL. 8, fig. 1 à 5.) San José, 1160m (P. Biolley, n° 46). & : long. 31 mill.; larg. 1° écusson 4,70 mill., 16° écusson 4,90 mill. LS yes — A,90 — — 5,20 mill. — : — 34 — — — 4,70 — — 5 » mill. RME RAM IORE _— 4,80 — — > » mill. 5: — 33 — — — 4,80 — — 5,20 mill. —: — 35 — — — D» — : 5,40 mil. Ces deux formes sont si voisines que nous sommes embarrassé pour donner un caractère permettant de distinguer les femelles de l’une et de l’autre. Le seul qui nous ait guidé est la différence sem- blant exister entre la largeur du premier écusson (collum) et celle du seizième. Chez unicolor cette différence paraît être de 0,70 à 0,80 mill., alors qu’elle ne serait que de 0,20 à 0,40 mill. chez lamellifer. Cette différence provicndrait non seulement de la largeur réelle de l’écusson, mais aussi de la différence d’inclinaison des carènes du premier écus- son, un peu plus tombantes chez wnicolor. Nous doutons néanmoins de la constance de ce caractère, qui est moins aceusé chez la femelle que chez le mâle. — Nous pourrions encore relever, entre les mâles, certaines différences, savoir : chez lamellifer, les carènes sont un peu plus relevées, le corps est donc plus plat, les angles postérieurs des carènes sont un peu plus saillants dans la moitié postérieure du corps. Mais ce ne sont que des nuances qui ne se vérifient pas sur les femelles que nous avons eues sous les yeux. Par contre, le caractère fourni par les pattes copulatrices est bien accusé. — Ouverture coxale ovale, transversale, presque moitié moins large que le diamètre du prozonite, à bord postérieur redressé forte- ment contre les hanches des pattes ambulatoires suivantes. Hanche de même forme que chez Leptodesmus, globuleuse, longue extérieurement, irès courte intérieurement, sans protubérance, sans soies et sans cro- chet (comme l’a signalé Carl). Brides trachéennes étroites; poches trachéennes grêles, allongées, faiblement coudées à l'extrémité. Patte composée d’un long fût, assez large, représentant le fémur et le tibia. Face postéro-inférieure convexe et hirsute sur toute sa longueur, les soies y sont proportionnellement peu longues, épaisses, rigides et sub- sériées ; face antéro-supérieure concave, présentant à la base une pilo- sité beaucoup plus clairsemée, plus longue et plus souple. Pas de trace d'articulation fémoro-tarsale. Le feuillet secondaire est épanoui en Myriapodes de Costa-Rica. 347 raquette et tronqué à l'extrémité de façon à présenter un angle interne aigu ; sur sa face externe ce feuillet porte un groupe de 6 à 8 soies rigides, épaisses et très longues. Le feuillet séminal est mince, presque lamellaire, épanoui en raquette, comme le précédent, mais son extré- mité est entaillée d’une forte échancrure, donnant naissance à un lobe arrondi et à un lobe anguleux, subrectangulaire. C’est dans le lobe anguleux qu’aboutit la rainure séminale dans un entonnoir à bords denticulés ; elle est d’ailleurs visible le long de l’arête interne de l’or- gane, dont elle épouse la forme. Chez la sous-espèce, aussi bien que chez le type, les hanches de la deuxième paire de pattes du mâle portent un prolongement long, grêle, avec de longues soies à l'extrémité. Le 3 tarse est plus court que le fémur, dans les deux sexes. Le genre Aceratophallus est très voisin du genre Rachis. L'un et l’autre comprennent des formes spéciales particularisées par l'absence de crochet coxal. Nous sommes mal placés (faute de matériaux) pour apprécier avec certitude la place que ces genres doivent occuper dans la classification ; cependant, eu égard à la forme des hanches des p. c., nous inclinons à penser qu’ils sont voisins des Leptodesmiens, d'accord en cela avec Carl, qui arrive aux mêmes conclusions. Carl à créé pour eux la sous-famille des Rachidesminae: nous ne demandons qu'à adopter ce groupement. Nous considérons toutefois qu’on ne peut pas attribuer à cette sous-famille la même valeur qu’à celle des Leptodesminue, et ce qui motive cette restriction, c’est que la réduction du crochet coxal n’est pas spéciale aux Rachidesminae; elle se présente également (bien que moins caractérisée) chez certains Strongylosomiens — p. ex. Str. apex-galeae —, ce qui semble indi- quer que cette particularité de structure peut se rencontrer parallèle- ment dans différents groupes Colobodesmus, n. gen. Le genre Sphaeriodesmus a été créé en 1864 par Peters pour la ré- ception du Sphaeriodesmus mexicanus Saussure (— Glomeridesmus mexicanus S.). Bien qu'aucune description ne fournisse les caractères génériques des Sphaeriodesmus,nous pouvons déduire des descriptions et des dessins d’Attems et de Carl que les caractères à tirer des pattes copulatrices sont les suivants : La hanche et la poche trachéenne paraissent être celle d’un Lepto- desmien. Le fémur se confond en une tige unique avec le tibia et le tarse, au moins sur la face par laquelle ces organes nous sont repré- 348 HENRY-W. BRÔLEMANN. sentés; seul un rétrécissement de la tige, accompagné parfois d’un épaulement, indique l'emplacement probable des articulations dispa- rues. Pas d'autre différenciation dans le reste de la tige, qui est à peine bifurquée à l'extrémité. Il semble qu’il y ait là une certaine analogie avec les Leptodesmiens méditerranéens du groupe Mauritanicus, forme extérieure mise à part. Tout autre est la disposition des pattes copulatrices de l'espèce — P. Biolleyi — que nous décrivons plus loin, et pour laquelle nous pro- posons d’instituer le genre Colobodesmus. La hanche est analogue à celle des Leptodesminae. Par contre la poche trachéenne et les brides trachéennes offrent une disposition spé- ciale, en rapport avec la faculté d’enroulement de l'animal. L’enroule- ment entraïnant une considérable diminution de profondeur (hauteur) de la cavité générale du corps, les poches trachéennes ne peuvent plus rester dans le prolongement de la face externe (la plus longue) de la hanche, comme c’est le cas chez les Leptodesmiens typiques, chez les- quels la longueur totale du levier est composée de : longueur maxima de la hanche + longueur maxima de la poche trachéenne. Par suite de la réduction de la cavité générale, la poche trachéenne se trouve refoulée et se fixe à l’extrémité de la face interne (la plus courte) de la hanche, de telle sorte que l’extrémité distale de la poche trachéenne dépasse de peu le bord externe de la hanche, c’est-à-dire sa plus grande longueur. Par suite le levier devient : longueur minima de la hanche + longueur de la poche trachéenne — longueur maxima de la hanche. Cette modification dans le point d’attache de la poche trachéenne entraine une modification correspondante dans les brides trachéennes qui sont en parties refoulées entre les deux hanches des pattes copula- trices où elles forment un bourrelet rigide. Il est facile de voir combien cette disposition tend à se rapprocher de celle des Eupolydesmiens, chez lesquels la bride trachéenne cons- titue une sorte de cadre subrectangulaire, dont la partie la plus im- portante est précisément située sur la ligne médiane du corps, entre les deux hanches des pattes copulatrices. Dans la patte, nous voyons le fémur très nettement limité; élargi, en forme d’entonnoir, il est séparé du tibia, sur les faces postéro-in- iérieure et latérales, par un sillon ou par un étranglement net, vestiges de l'articulation fémoro-ibiale, Le tibia, considérablement réduit de Myriapodes de Costa-Rica. 349 longueur, a également une forme d’entonnoir, présentant, sur la face postéro-inférieure, une concavilé à son extrémité distale. Sur cette - même face, il m'est visible que comme un bandeau surmontant le fémur, dans lequel il parait emboîté. Sur la face opposée, il est plus long et présente un épanouissement transversal. Le reste de la patte n’a aucun rapport avec la tige simple des Sphaeriodesmus pr. d.; il est com- posé de lames clivées profondément, qui atteignent un degré de com- plication qui ne peut être rendu que par les dessins. Mais, ce qui est le plus remarquable, est que la rainure séminale, après avoir formé un léger sinus au point de soudure du fémur et du tibia, contourne ce dernier, et vient aboutir à un petit cône pubescent logé dans l'extrémité concaye du tibia et jouant ici le rôle du feuillet séminal absent. Il semble, en somme, que cette structure des pattes copulatrices soit le résultat d’une action analogue à celle qui a modifié la position de la poche trachéenne, et que l'organe tout entier ait été soumis à une pression tendant à faire rentrer ses éléments les uns dans les autres, comme les pièces d’un télescope. Ici encore il y a quelque analogie avec la disposition réalisée fréquem- ment chez les Eupolydesmiens, chez lesquels le feuillet séminal — émanation du tibia — est réduit à un cône, ou épaulement, à l’extré- mité distale du tibia. Toutefois nous ne constatons, chez Colobodesmus, aucune des spécialisations (enroulement en spirale de la rainure sémi- nale, pulvillum, etc.) si caractéristiques des Eupolydesmiens. Il existe, comme on vient de le voir, entre les pattes copulatrices de Sphaeriodesmus et celles de Colobodesmus, une différence considérable, qu’il est d'autant plus intéressant de relever, que les téguments externes : de ces espèces offrent entre eux des ressemblances frappantes. C’est un argument de plus en faveur de notre opinion, que les caractères externes, sur lesquels quelques-uns de nos collègues ont cherché à édifier leurs classifications, ne constituent pas un criterium auquel on puisse se fier. Le Sphaeriodesmus gracilis, décrit par Humbert et Saussure en 1869 (et 1872), paraît appartenir au genre Colobodesmus, autant que le dessin qui nous en est donné, nous permet d'en juger. Malheureu- sement le trajet de la rainure séminale n’est pas indiqué. C’est un point qu'il serait de grande importance d’élucider, l’une des pièces, qui surmontent le fémur, étant effilée et pouvant faire supposer qu'il existe un véritable pseudoflagellum. 350 Hexry-W. BRÔLEMANN. Colobodesmus Biolleyi, n. Sp. (PI. 8, fig. 8 à 12; PI. 9, fig. 13 et 14.) San José, 1161», VII, 1901 (P. Biolley, n° 26). Cariblanco, 600" (Ch. Lankester, n° 38). Caché, versant Atlantique, 1100 (P. Biolley, n° 39). Tous les échantillons étant brisés, nous ne pouvons indiquer la lon- gueur du corps. GS : Largeur, au 4° somite, 8.20 mill.; au 9° somite, 8.50 mill. ; hau- teur, au 4° somite, 5.50 mill. © : Largeur 8 mill.; hauteur 5 mill., dans la partie postérieure du corps (est-elle adulte ??). L'aspect général est celui d’un Sphaeriodesmus, tronqué en avant du 4° somite, très convexe, à carènes tombantes, moins perpendicu- laires cependant que Saussure et Humbert ne l’ont pr pour . Sph. gracilis. Tête glabre et brillante, à surface inégale, exception faite pour la lèvre qui est lisse et semée de rares soies courtes ; quelques ponctua- tions grossières au-dessous du bourrelet latéral. Fosses antennaires peu profondes: bourrelet latéral à peine accusé; sillon occipital mal marqué. Antennes écartées d'environ la longueur du deuxième article, assez longues (5 à 5.50 mill.), n’atteignant pas le bord postérieur du 3° écusson, peu épaisses, de même calibre sur toute leur longueur (6) ou même un peu amincies au 6° article (9). Organe de Tômôsvary très peu développé. Î Premier écusson pas plus large que la tête, à côtés tombants; bord antérieur rectiligne, bord pos- térieur presque rectiligne au milieu, et fortement oblique en avant dans les côtés, lor- mant, à son intersection avec le bord antérieur, un angle plus fermé que l’angle droit, à pointe émoussée. Le bord antérieur est finement margi- né; le bord postérieur l’est également dans les côtés et moins finement. La surface est inégale, avec une fossette médiane bien marquée, en arrière du bord antérieur, accompagnée de Myriapodes de Costa-Rica. 351 chaque côté (et plus en arrière) de régions faiblement mamelonnées ; là surface est encore finement plicatulée le long du bord postérieur. — Les écussons 2° et 3° sont très courts; leurs carènes aiguës sont chassées vers l’avant, en croissant, de façon à embrasser le premier écusson, la pointe des carènes atteignant le niveau du bord antérieur de ce dernier. Leur surface est inégale et plicatulée près du bord postérieur, et striolée sur les carènes. — La surface des écussons suivants est cuireuse, indistinctement sur le dos, mais nettement et finement sur les carènes; celles-ci sont rebordées antérieurement seu- lement. — Écusson 4° court, à carènes non rétré- cies, cintrées en faucille, à bord antérieur et posté- rieur parallèles; . l'angle antérieur est complètement arrondi; l’angle postérieur est aigu, mais non saillant. Les carènes du 5° écusson sont un peu moins déve- loppées ; leurs bords sont parallèles à la base, puis la carène est faiblement rétrécie dans le tiers externe; l'extrémité est tronquée, avec les deux angles arrondis. Du 6° au 4% environ, les écussons sont plus étroits, le 6° plus que tous les autres; les carènes sont amincies dès la base et l'extrémité est arrondie. A partir du 11° néanmoins la ca- 7. (i? rène est tronquée extérieurement ; l’angle ÉA L) antérieur est arrondi et ne devient distinet 2 que dans les 3 avant-derniers segments; l'angle postérieur est aigu, mais sans être IT jamais saillant. Sur les six avant-derniers segments, les carènes sont de plus en plus chassées vers l'arrière, de sorte que lPavant- dernier écusson enchâsse complètement le dernier sur trois côtés. Celui-ci est rectangulaire, plus large que long, à bord postérieur fai- blement cintré et relevé et indistinctement sinueux. Valves anales aplanies, à surface cuireuse et plicatulée; le bord - libre est très faiblement caréné; elles portent deux paires de granules piligères situées très en arrière. L’écaille ventrale est très grande, recouvrant la moitié de la surface des valves, presque pyriforme, un peu étranglée à la base, amincie 352 Hexry-W. BRÔLEMANN. vers l'extrémité, qui est tronquée et ornée d’une paire de granules sétigères ; sa surface est très inégale, et présente un sillon médian peu marqué. Les arcs latéraux sont faiblement cuireux. La suture pleuro-ventrale existe sur la partie antérieure des somites sous forme d’une petite crête anguleuse couchée sur un mamelon plus saillant qu’elle, qui se place immédiatement en arrière et qui représente la suture pleuro- ventrale de la moitié postérieure du même somite. Les stigmates sont ovales, cratériformes, situés en dehors des hanches des pattes et très près d'elles; leur bord est saillant. Les lames ventrales sont très courtes et très étroites, beaucoup plus étroites que le tibia des pattes corres- pondantes n’est long. Les pattes sont grêles, même chez le mâle, à pilosité courte et clair- semée. Le tibia est plus long que le troisième tarse. Chez le mâle les quatre derniers articles de la première paire de pattes sont épaissis. Le tibia est fortement cintré et présente à la base, sur la face inférieure, une verrue saillante. Les hanches de la deuxième paire de pattes, très larges à la base, sont divisées dans leur moitié distale, la partie externe constituant la hanche proprement dite, la par- tie interne, un peu moins forte et un peu moins longue, formant une grosse protubérance percée par les canaux déférents. Cette protubé- rance est surmontée d’un cône membraneux, graduellement rétréci, dont l’extrémité, faiblement épanouie, est ornée de quelques (> ou 6) lanières fines. L'ouverture coxale des pattes copulatrices est large, ovale; ses bords latéraux et postérieur sont fortement relevés et écartent les hanches des pattes ambulatoires suivantes. Les hanches sont médiocrement longues, peu globuleuses, beaucoup plus courtes antérieurement qu’ex- iérieurement, munies d’un crochet long et effilé, et de soies sur la face antérieure. Les poches trachéennes sont attachées dans le prolonge- ment de la face interne de la hanche. Les brides trachéennes sont la- mellaires et épanouies intérieurement, rétrécissant l'entrée de la cavité de la hanche et formant un bourrelet bilobé entre les deux hanches. La patte est très nettement divisée en trois parties. La première, re- présentant le fémur, est courte sur la face postéro-inférieure et très courte sur la face opppsée, en tronc de cône dont la pointe est tournée vers la hanche, coupée intérieurement d’un pli, base de la rainure séminale; la face postéro-inférieure est densément vêtue de soies rigides. La deuxième partie est constituée par un tibia extrêmement réduit, mais large, représenté sur la face postéro-inférieure par un étroit bandeau, glabre, formant une cuvette au centre de laquelle se dresse Myriapodes de Costa-Rica. 399 un cône court, large de base, dont la pointe est garnie d’une fine pubescence ; c’est dans ce cône qu'aboutit la rainure séminale après avoir contourné l'organe sur sa face antéro-supérieure et formé un faible sinus au point de jonction du fémur et du tibia. La troisième- partie est composée de deux développements lamellaires parallèles, placés dans une position oblique par rapport à l'axe du fémur, et agré- mentés de crêtes, d’épanouissements, de crochets, etc., pour la dispo- . sition desquels nous renvoyons aux figures. Euryurus glaphyros Attems, 1899. Cuesta del Tablazo, 1500m, 12, IT, 1902 (P. Biolley, n° 2%). Cariblanco, 600m (Ch. Lankester, n° 36). Carrillo, versant Atlantique, 600m (P. Biolley, n° 43). Genre Platydesmus. Dans le fascicule de la Biologia Centrali-Americana paru en 1902, Pocock décrit une série de Platydesmus auxquels il attribue des yeux. Il figure même ces organes dans plusieurs dessins et les représente comme de gros ocelles placés immédiatement en arrière des antennes. Nous n’avons pas vu ces ocelles chez Platydesmus Guatemalae et voici que, par une étrange coïncidence, nous entrons en possession d’une autre espèce, voisine comme forme et coloration de P. hirudo Pocock, aveugle elle aussi. Cette nouvelle espèce — P. Lankesteri — présente bien en effet, en arrière des antennes, des épanouissement latéraux non pigmentés, paraissant translucides, mais ces épanouissements ne sont pas des ocelles; ils ne sont nullement délimités intérieurement, comme Va figuré Pocock; leur surface n'offre rien qui la distingue du reste de la capsule céphalique, elle.est parsemée, comme le reste de la tête, de petits crins courts et un peu arqués à l’extrémité ; enfin ces épanouisse- ments, au lieu d’être globulaires, comme pourraient l’être des ocelles, sont comprimés et excavés par dessous (dans les côtés de la tête), d’où leur apparente translucidité. En somme, il ne s’agit là que d’expansions chitineuses fermant, en dessus, la fosse antennaire dans laquelle s’a- brite la base des antennes. Faut-il admettre qu’un hasard nous a placé, à deux reprises, en pré- sence d'animaux aveugles, ou devons-nous supposer que Pocock, se Mméprenant sur la nature de ces expansions latérales de la tête, et in- duit en erreur par leur translucidité, a doté ses espèces d'organes inexistants ? La question serait intéressante à résoudre. Ann. Soc. ent. Fr., LxxIV [1905]. 2 23 304 HENRy-W. BRÔLEMANN. Platydesmus Lankesteri, n. Sp. (PI. 9, fig. 45). El Reventado, 2400, XII, 1899 (P. Biolley, n° 22). Bois pourri. Paires de pattes existant sur les : A — —— Sexe. ire È en en de de paires | 3e ayant- | 2e avant- |1er avant- dernier dernier dernier segment. | segment. | segment. | segment. Longueur Largeur Nombre | Nombre dernier millimètres. |millimètres.| segments. | de pattes. œ 16.50 3.70 47 81 2 2 0 0 » 15.50 3.70 47 83 2 1 0 Q » 16 — 3.80 46 81 2 1 0 0 » 17 — 3.70 46 81 2 1 0 0 » (1525 3.00 45 79 2 1 0 0 » 15.50 3.90 44 76 2 0 0 0 » 16 — 3.50 43 74 2. 0 0 0 » 15.50 3.90 43 73 1 0 0 0 » 15.50 3 90 41 72 2 2 0 0 » 15 — 3.50 11 71 2 sl 0 0 » 13 — 3.80 41 71 2 1 0 0 » 13.50 3.40 41 70 2 0 0 0 » 13 — 3.40 40 68 2 0 0 0 (®) 18.50 4 — 4 98 2 0 0 0 » 19 — 3.80 52 94 2 0 0 0 » 18.50 & — 48 (? 87) (? 2) (? 1) (? 0) (? 0) » 20 — 3.80 48 87 2 1 0 0 » 19 — 3.80 48 86 2 0 0 0 » 19.50 3.50 47 85 2 1 0 0 » 19 — 4 — 46 84 2® 2 0 0 » 18.50 4 — 45 81 2 1 0 0 » 18 — 4 — 45 81 2 1 0 0 » 17 — 4 — 44 78 2 0 0 0 » 20 — 4 — 43 78 2 2 0 0 » 15 — 3.30 43 78 2 2 0 0 » 16 — 3.80 42 76 2 2 0 0 » 17 — 3.90 41 73 2 il 0 0 » 14.50 3.30 41 73 2 1 0 0 » 13.50 3.40 40 70 2 0 0 0 » 14 — 3.30 38 67 2 1 0 0 » 14.50 3.40 38 66 Dre 0 0 0 Myriapodes de Costa-Rica. 309 Coloration brun fauve, avec une ligne dorsale étroite jaunâtre et l'extrémité des carènes pâles, formant deux bandes marginales moins claires que la ligne dorsale. Tête blanchâtre en avant, obscurcie et même noire en arrière des antennes, sur le vertex, les expansions la- térales restant translucides et peu pigmentées. Ventre et membres jaunâtres. Tête conique en avant des an- tennes, élargie en arrière de ces organes. La surface est semée de _ crins très courts. Antennes très courtes, ne dépassant guère le 3° écusson; elles portent, à l’extré- mité du 5° article, quelques bà- tonnets courts, claviformes, et à l'extrémité du dernier les quatre bâtonnets coniques usuels. Premier écusson un peu plus large que la tête, échancré circulaire- ment en devant, laissant le vertex à découvert; l’angle antérieur des carènes est arrondi, l’angle pos- térieur est simplementémoussé. Écussons suivants, jusqu’au 7° inclusivement, de plus en plus larges; leurs carènes sont de moins en moins chassées vers l'avant. Au delà du 7° écusson, les carènes deviennent perpen- diculaires à l'axe du corps; elles sont indistinctement sinuées; leur angle antérieur est arrondi ; leur angle postérieur est droit, mais émoussé et souvent pré- cédé, surtout sur les derniers écussons, d’une faible encoche. A partir du 10° avant-dernier segment environ, les carènes sont progressivement plus chas- sées en arrière jusqu’à prendre la forme de fer à cheval, enchâssant complètement le dernier écusson sur trois côtés. Ce dernier est tronqué postérieurement ; il ne dépasse pas l'angle postérieur des carènes de l’écusson précédent; il porte trois paires de granules coniques, elfilés, surmontés chacun d’une soie courte, rigide. La surface des écussons ne présente pas les verrues usuelles, les 390 HEexRY-\W. BRÔLEMANN. rangées de verrues sont remplacées par deux bourrelets transversaux, médiocrement distincts, plus ou moins irréguliers, résultant de la fusion plus ou moins complète des verrues typiques; le bourrelet an- térieur est plus accusé, il atteint son plus grand développement à la base de la carène; le bourrelet postérieur, moins bien marqué, est beaucoup plus court, il empiète à peine sur la base de la carène, où il disparaît; ces bourrelets sont ornés, de distance en distance, de granu- lations sétigères extrêmement fines, qui représentent les sommets des verrues qui ont disparu. La partie dorsale des écussons est luisante, les carènes sont mates et sont envahies, au moins sur les bords et par- ticulièrement sur la face ventrale, de sétules ou de petits crins très ténus qui retiennent facilement les impuretés. Les pattes copulatrices ressemblent à ce point à celles de P. Guate- malae, que nous n’avons rien trouvé permettant de les distinguer de ces dernières. Les soies apicales de la patte copulatrice postérieure ne diffèrent que peu de celles de son congénère. La lame apicale transpa- rente de la patte copulatrice antérieure est découpée en (3 à à) dente- lures épineuses aiguës. ; Cette espèce est dédiée à M. Ch. Lankester qui a recueilli une partie des matériaux en nos mains. Epinannolene bicornis, n. Sp. (RIM Ter 0) Cariblanco, 600m (P. Biolley, n° 37). G : longueur 28 mill. ; diamètre 1,90 mill. ; 44 segments: 77 paires de pattes; 2 segments apodes. Petite espèce, grêle, allongée, d’un diamètre sensiblement égal dans toute sa longueur. Brun-noir foncé ; la moitié antérieure des métazo- nites est tachée de brun rouge foncé, d'où une coloration rougeâtre sur le dos; la partie ventrale est marbrée de macules plus claires, brun-jaunâtre ; pourtour du premier segment et bord postérieur des autres translucides, brun-dorés; membres fauve-terne. Téguments brillants. Métazonites très faiblement renflés. Tête lisse et brillante : 4 fossettes équidistantes sur la lèvre; sillon occipital obsolète ; un fin sillon interoculaire relie les yeux. Yeux al- longés, écartés d'environ une fois leur grand diamètre, composés d’o- celles distincts, au nombre de 22 environ, en 3 rangées (8.8. 6). An- tennes fortement refoulées dans les côtés, écartées d'environ la longueur des à articles basilaires; courtes, ne dépassant guère le bord postérieur Myriapodes de Costa-Riva. 397 du premier segment; à articles un peu comprimés, le 6° article plus large que les précédents. Premier segment luisant à sculpture indistincte; long, peu descendu dans les côtés. Bord antérieur à peu près rectiligne sur le dos, très faiblement convexe à la hauteur des yeux, puis se fondant avee le bord latéral par une courbe régulière; il n'existe donc pas d’angle an- térieur proprement dit; le bord latéral est oblique; le bord postérieur est rectiligne ; l'angle postérieur est à peu près droit, émoussé. La sur- face ne porte qu’un sillon marginal net, commençant à la hauteur des yeux et un sillon droit, plus profond et plus court que le précédent, et rapproché de lui; on observe encore le long du bord postérieur des vestiges de stries longitudinales obsolètes. Sur les segments du tronc, le prozonite est divisé en deux zones; la zone antérieure est mate, les stries concentriques sont obsolètes; la zone mate n’est rapprochée de la suture que très bas sous le ventre et assez brusquement. La zone postérieure du prozonite et le métazonite sont brillants, sans sculpture distincte autre que de vagues strioles longitudinales. Les stries longitudinales sont très peu nombreuses (4 ou 5) confinées sous le ventre, près de la base des pattes. La suture est large, en ceinture et sans sillon; au-dessous des pores elle est coupée de petites stries en arc de cercle, indépendantes des stries lon- gitudinales. Les pores sont proportionnellement grands et un peu en- foncés ; le premier pore s'ouvre sur le 5° somite; ils sont tous écartés de la suture; sur le tronc, ils s'ouvrent haut dans les flancs et au premier quart du métazonite. Dernier segment long ; son bord postérieur est complètement arrondi et atteint sans le recouvrir l’angle supérieur des valves anales; sa sur- face est brillante. Les valves sont très peu saillantes, peu globuleuses, sans aucune dépression ni bourrelet marginal, mais avec 3 paires de crins marginaux. Écaille ventrale large, bien découverte (par suite d’une forte échancrure de la face ventrale du dernier segment), sub- rectangulaire, à bord postérieur très faiblement convexe. Lames ven- trales non striées. Stigmates punctiformes. Pattes médiocres, grêles, avec une seule soie à l’extrémité inférieure de chaque article. | Chez le mâle, la joue ne porte qu’une callosité indistincte à l’arête inférieure. Les premières pattes présentent des soies modifiées en ra- quettes. Le bord libre du 7° somite est faiblement saillant. Pattes copulatrices du même type que celles de E. Pittieri. Paire antérieure large à la base, graduellement rétrécie vers l'extrémité, qui porte deux cornes grêles. À la base de la corne interne s'ouvre la rai- 398 HEexRY-W. BRÔLEMANN. nure séminale dans un repli lamellaire. La patte postérieure ne dé- passe pas les trois quarts de la hauteur des pièces antérieures, aux- quelles elles sont soudées; seul l'angle interne s’écarte des pattes antérieures, constituant un appendice digitiforme, dont l'extrémité arrondie est couronnée de 8 ou 10 longues soies. La face interne de de l’appendice est parsemée de petites verrues. A la base interne, la patte postérieure est échancrée, laissant entrevoir une partie de l’am- poule ouverte ménagée entre les deux pattes; au-dessus de l’échan- crure, entre celle-ci et la base de l’appendice digitiforme, le bord in- terne de la patte postérieure présente un épanouissement arrondi, peu saillant, parsemé de verrues. Les poches trachéennes sont placées à angle droit avec l'organe; elles sont coudées pour embrasser la base de la patte antérieure en avant; elles se rejoignent presque sur la lame ventrale, mais elles ne sont pas en contact. La femelle est inconnue. Cette espèce, très voisine de Pittieri, offre bien les mêmes caractères qu’elle. Elle constitue un lien entre la faune continentale et la faune insulaire de lIsla de Cocos. Genre Spirostreptus. En 1902, dans notre tentative de division des Spéirostreptus brési- liens (Rev. do Mus. Paul., V) nous avions pensé pouvoir conserver, comme sous-genre, le genre Alloporus Porat, basé sur la présence d’un pore sur le 5° somite, tout en mettant en doute la valeur de ce caractère. L’examen des Spirostreptus de Costa-Rica, vient de changer nos doutes en certitude. Trois des formes, décrites ci-après, sont pour- vues d’un pore sur le 5° somite; elles devraient donc rentrer dans le sous-genre Alloporus ; mais la comparaison de leurs pattes copulatrices avec celles du Sp. Rodriquezi (dont le 5° somite est dépourvu de pore), rend impossible la séparation entre ces espèces. Chez les unes et les autres la structure est identique quant aux grandes lignes; une patte copulatrice antérieure allongée terminée par un crochet tourné vers l’extérieur, et une patte copulatrice postérieure courte terminée par un épanouissement lamellaire, du centre duquel se détache l'extrémité d'un flagellum renfermant la rainure séminale. Cette structure des pattes copulatrices postérieures est la caractéristique de notre sous- genre Scaphiostreptus ; c’est donc dans cette division que nous place- rons côte à côte Sp. Rodriquezi et les espèces de Costa-Rica, sans tenir compte de la formule des pores qui tombe au rang de caractère spé- cifique. Myriapodes de Costa-Rica. 399 En 1902 nous avions conservé le nom d’Alloporus à deux espèces : Sp. setiger et Sp. princeps. La première rentre désormais dans notre sous-genre Cladostreptus dont elle a les caractères. La seconde méri- terait peut-être la création d’un sous-genre nouveau, par suite de sa conformation spéciale; mais ce n’est pas sur un échantillon unique qu'il nous convient d’en décider, et nous préférons l’inscrire, provi- soirement du moins, dans le même sous-genre Cladostreptus, auquel elle se rattache par un rudiment de prolongement en avant du sinus de la rainure. Spirostreptus (Scaphiostreptus) typotopyge, n. Sp. (PI. 9, fig. 17). La Palma, 1600, I, 1900 (P. Biolley, N° 7 bis). Bois pourri, écorces. Surubres près San Mateo (versant Pacifique), 250, IF, 1901 (P. Biol- ley, N° 8). Bois pourri, écorces. Cariblanco, 600" {Ch. Lankester, N° 30). Caché (versant Atlantique), 1000, XII, 1902 (P. Biolley, N° 55). Surubres près San Mateo (versant Pacifique), 250", I, 1903 (P. Biol- ley, N° 60). . » am Longueur | Diamètre | Nombre | Nombre |£ , : © à Sexe. en en de de paires | 48 Provenance, Ec miHimètres.| millimètres. | segments. | de pattes. [3 © Ci (?) 5 — 63 117 1 | Surubres, IL. 1901 (N° 8). » 103 — 5.70 62 115 Il — — — O* 96 — 6.10 56 103 1 | Cariblanco (N° 30). ® 91 — 4.80 64 121 1 | Surubres, II. 1901 (N° 8). » 121 — 7.20 62 117 1 — — — » 93 — 5.90 62 117 { = = = » 108 — 6.40 61 115 l == = Æ » 102 — 6.10 61 115 Il — — = » 81 — 4.80 61 115 Î — — — » 83 — 5.50 60 115 Î — — — ® | 109 — | 7.50 58 109 | 1 | Cariblanco (N° 30). » 86 — 5.80 58 109 l — = » 64 — 4.40 58 109 1 — — » 105 — 7,30 57 107 1 — — 360 HExRY-W. BRÔLEMANN. Longueur | Diamètre Nombre Nombre de paires Provenance, egments apodes, millimètres. | millimètres. | segments. | de pattes, Caché, XII. 1902 (N° 55). Surubres, I. 1903 (N° 60). La Palma, 1. 1900 (N° 75), mn ] Î Î 1 Il 1 1 1 Coloration brun-noir, plus ou moins olivâtre, avec la face et le bord postérieur des somites brun fauve; la partie ventrale des prozo- nites, les antennes, les pattes et parfois un fin liséré au bord libre des valves, fauve ou fauve-terne. Corps fortement rétréci dans la partie antérieure, atteignant son plus petit diamètre vers le 6° somite; lui- sant. Prozonites et métazonites de même diamètre. Face lisse, brillante ; quatre fossettes piligères sur la lèvre, qui porte en outre des ponctuations remontant peu sur la face; sillon occipital court, faiblement marqué. Antennes courtes, ne dépassant pas le bord postérieur du 1 segment, à articles plus élargis chez le mâle. Yeux allongés transversalement et aigus vers ie sommet, écartés d’au moins une fois leur grand diamètre, composés d’ocelles distincts au nombre de 45-52 environ, en à ou 6 rangées (12. 10. 10.7. 6 — 12. 11.10. 8. 6. 5 — etc). Premier segment plus étroit en avant qu’en arrière, à surface un peu moins lisse et moins brillante que la face. Les côtés sont subtrian- gulaires, le bord latéral faisant suite à la courbure du bord postérieur. Le bord antérieur indistinctement convexe au-dessous de l’œil, est concave entre ce point et l'angle antérieur; celui-ci est moins ouvert que lPangle droit, sa pointe est arrondie. Les côtés sont séparés de la partie dorsale par une strie oblique très marquée et sont fortement ra- battus en dessous, de sorte que le bord inférieur de la strie oblique forme une arête saillante arrondie, qui est même un peu tuberculée au bord postérieur du somite. Au-dessous de la strié oblique se placent quatre sillons (en plus du sillon marginal), larges ou très larges, sou- ve nt fondus antérieurement, mais généralement distincts au bord pos- Myriapodes de Costa-Rica. 361 térieur. — Sur les 3 ou 4 somites suivants, les stries longitudinales sont très accusées. Sur les segments du tronc, les stries concentriques, au nombre d’une dizaine, occupent la moitié antérieure du prozonite; elles sont fines, souvent irrégulières ; sous le ventre, elles sont droites (non inflé- chies en arrière) et se rapprochent peu à peu de la suture. La moitié postérieure du prozonite et le métazonite sont couverts de ponctua- tions extrêmement fines et denses, entremêlées de strioles ; ces strioles semblent varier avec l’âge des individus, chez les grosses femelles, elles sont parlois abondantes au bord postérieur des segments. De même la sculpture peut être plus ou moins prononcée suivant les in- dividus. La suture est accusée, faiblement sinueuse à là hauteur des pores. Les stries longitudinales sont fines, nombreuses (une vingtaine en- viron), denses sous le ventre; elles ne remontent pas haut dans les flancs, s’arrêtant assez loin du pore. Les pores sont petits; ils com- mencent sur le 5° somite; sur le tronc ils s'ouvrent assez bas, au pre- mier tiers du métazonite environ. La surface du dernier segment est beaucoup plus striolée que celle des segments du tronc. Le bord postérieur est taillé en angle, à pointe épaisse, arrondie, à côtés faiblement concaves; cet angle est séparé du reste du segment par une dépression transversale, d'autant plus accusée que l'échantillon est plus gros; sa pointe n’atteint pas l’angle supérieur des valves anales. Les valves, dans leur partie globuleuse, sont un peu moins siriolées que le segment précédent; elles sont sail- lantes, avec une forte dépression prémarginale à fond rugueux, mais sans sillon proprement dit; le bord libre est saillant, en forme de ca- rènc et lisse. L’écaille ventrale est transversale, à bord postérieur rec- tiligne ou à peu près, simplement épaissi en son milieu. Lames ven- trales sans trace de stries. Stigmates triangulaires. Pattes courtes, avec une seule soie à l’extrémité des articles basi- laires, en dessous. Chez le mâle, la joue présente une faible callosité en arrière de l'angle antéro-inférieur. — Les fémurs de la première paire de pattes portent, sur la face antérieure, deux prolongements aplatis, acuminés, accolés à la base, divergents ensuite, dont les pointes sont tournées en avant et vers le cou de l’animal, de telle sorte que les pointes viennent se loger dans uñe dépression située à la base du mentum, en passant par-dessus l’hypostoma qui est échaneré au milieu. C’est lhomologue des bourrelets signalés chez Sp. (Scaph.) Rodriguezi. — Le pénis, accolé aux hanches de la deuxième paire, ne dépasse pas le deuxième tiers de leur longueur. — Les pattes ambulatoires sont mu- 362 Henxry-W. BRÔLEMANN. nies, sous les deux avant-derniers articles, de pelottes blanchâtres, dont la pointe acuminée dépasse sensiblement l'extrémité de l’article: — Les bords libres du 7° segment ne sont pas saillants. Les pattes copulatrices sont simples. La paire antérieure est longue et étroite, à bords parallèles, largement fendue antérieurement; le lam- beau antérieur est échancré à l’extrémité, avec un angle interne ar- rondi; le lambeau postérieur est terminé par un épanouissement ar- rondi formant extérieurement un crochet court, épais, obtus. La patte postérieure est proportionnellement courte, n'ayant pas plus de deux fois la longueur de la patte antérieure ; elle est dépourvue de prolon- gement avant le sinus, elle est épanouie en lamelle tronquée, de la concavité de laquelle émerge un flagellum robuste portant la rainure séminale. | Il existe une grande analogie entre les pattes copulatrices de Sp. typo= topye et celles de Sp. Rodriguezi de Guatemala ; les unes et les autres sont construites sur un modèle identique, simple. Les deux espèces se re- connaissent néanmoins facilement à la présence chez fypotopyge et l’absence chez Rodriguezi d’un pore sur le 5° somite. Nous relevons encore d’autres nuances : chez Rodrigquezi, le corps est plus petit, plus grêle, plus élancé; la surface des métazonites est plus unie et moins striolée, les ponctuations sont plus visibles, parce qu’elles sont sur un fond moins raboteux, mais elles ne sont pas plus fortes (notre expression : « très grossièrement ponctué », est exagérée) ; la dépres- sion prémarginale des valves est plus large et plus profonde, mieux délimitée et, les valves étant moins saillantes, la partie bombée est plus réduite. — Chez Rodriquezi coriaceus, les métazonites sont très fortement striolés-ponctués, un peu plus que la zone postérieure du prozonite; celle-ci ne représente qu'un tiers de la longueur du pro- zonite, le reste étant envahi par les stries concentriques, dont les pos- térieures sont espacées. Spirostreptus(Scaphiostreptus)(ypotopyge palmensis n. subsp. (PI. 9, fig. 18). La Palma, 1600, I, 1900 (P. Biolley, n° 7). Bois pourri, écorces. Myriapodes de Costa-Rica. 363 Longueur | Diamètre Nombre Sexe. en en de millimètres.|millimètres.| segments. Où © OL O1 Or Qt ©x ©) & Or tr Nombre de paires de pattes. Segments apodes 1 1 1 Il l l l 1 Î 1 Î 2 3 Provenance. La Palma, I. 1900 (N° 7). La Palma, 1. 1900 (N° 7). Coloration brun noir, brun-olivätre (ou brun-gris, dans l'alcool), avec les segments bordés de brun-rouge; face passant au jaune d’ocre: valves anales foncées, avec une fine bordure brun-rouge. Antennes brunes. Pattes jaune d’ocre, plus ou moins ternies de brun. Corps allongé, mais robuste, un peu rétréci dans les premiers segments, lui- sanis. Tête lisse et brillante jusque sur la lèvre, qui est marquée de quatre fossettes piligères et de quel- ques ponctuations clairsemées; le vertex est nettement séparé du reste, étant un peu moins brillant, et sa surface indis- tinctement cuireuse. Sillon occipital très fin et peu en- foncé, limité au vertex. Yeux écartés d'environ une fois et demie leur grand diamètre, composés d'environ 40 ocel- les distincts, en 6 rangées (40.9.8.6.5.2). Antennes médiocres dépassant le second somite; sans particularités. Premier segment brillant encore, mais déjà cuireux-ponctué, extré- 30% HexrYy-W. BRÔLEMANN. mement finement sur le dos, plus fortement dans les côtés. Côtes très faiblement enveloppants, régulièrement rétrécis et tronqués latérale- ment; les deux angles sont plus ouverts que l’angle droit, l'angle an- térieur beaucoup plus que l'angle postérieur qui est émoussé; le bord antérieur est entier (non échancré); la surface est marquée, en plus du sillon marginal, de trois sillons entiers, assez profonds pour déter- miner extérieurement de fines arêtes; l’une de ces arêtes peut être bilurquée vers l'arrière, ou bien il peut exister un ou deux tronçons de sillons supplémentaires près du bord postérieur. Sur les segments du tronc, la partie antérieure du prozonite, qui représente un peu plus de la moitié, est à peu près unie et faiblement luisante ; elle porte de 8 à 10 stries concentriques très fines, peu régu- lières, qui, en gagnant le ventre, se rapprochent peu à peu de la su- ture. La partie postérieure du prozonite et le métazonite sont ponc- tués-striolés, les strioles étant parfois formées de ponctuations rappro- . chées en série ; les strioles distinctes sont longitudinales ; cette sculpture est plus dense des deux côtés de la suture, formant une zone plus mate que la moitié postérieure du métazonite, où les ponctuations sont moins accusées et qui demeure luisante. La suture est étroite, mais bien marquée. Les stries longitudinales, très accusées sur les premiers segments, s’atténuent vers l'arrière; on en compte de 14 à 18 environ, s’arrêlant à une distance du pore égale à la longueur de l’une d'elles environ (dans la partie moyenne du corps, tout au moins). Les pores commencent sur le 5° segment; ils sont petits; ils s'ouvrent au pre- nier quart environ du métazonite; ils sont précédés d’une petite plage lisse et brillante, plus distincte dans la moitié antérieure de l’animal. Le dernier segment est cuireux-ponetué, à peine luisant, son bord postérieur est taillé en angle court, beaucoup plus ouvert que l’angle droit, indistinctement séparé du reste du segment par une vague dé- pression ; sa pointe, arrondie et un peu épaissie, atteint, sans le recou- vrir, l'angle supérieur des valves. Celles-ci sont finement cuireusés, peu luisantes, saillantes, médiocrement globuleuses à la base, com- primées ensuite, de telle sorte que la partie marginale fait saillie en forme de carène, sans cependant être accompagnée d'aucun sillon. L’écaille ventrale est courte et large de base; sa pointe est arrondie et le bord postérieur est indistinctement concave de chaque côté de la pointe. Les lames ventrales sont mates, dépourvues de stries. Les stigmates sont trigono-punctiformes. Pattes très courtes, glabres, armées d’une griffe longue et fine. Chez le mâle, la joue et le premier segment sont semblables à ceux de la femelle. — La première paire de pattes porte, comme chez le TE ir il Myriapodes de Costa-Rica. 369 type, des prolongements antérieurs, mais ici, ces prolongements sont un peu plus longs, spatuliformes, arrondis à l'extrémité, non diver- cents. Les tarses sont munis de pelottes. — Les pattes copulatrices sont peu différentes ; nous remarquons seulement que l'extrémité du lambeau antérieur de la patte antérieure est arrondi, convexe au lieu d’être concave, et que le crochet du lambeau postérieur est beaucoup plus grêle et un peu plus long. La race se distingue facilement du type par la forme du premier segment moins brusquement rabattu sous le ventre et creusé de sil- lons moins profonds; par une sculpture des téguments plus accusée, plus striolée, ainsi que par les particularités des pattes copulatrices. Spirostreptus (Scaphiostreptus) omalopyge, n. Sp. (PIL9tis409) La Palma, 1600", I, 1900 (P. Biolley, n° 7**)., Bois pourri, écorces. Carrillo (versant Atlantique), 600" (P. Biolley, n° 41). Caché (versant Atlantique), 1000, XII, 1902 (P. Biolley, n° 55). Longueur Diamètre Nombre Nombre en en ‘de de paires Provenance. millimètres, | millimètres, | segments. | de pattes. 64 La Palma (Ne 7°"). Carrillo (N° 41). Caché (N° 55). Carrillo (N° 41). Caché (N° 55). Coloration annelée; la moitié antérieure (recouverte) du prozonite est jaune pâle, la moitié postérieure et la moitié antérieure du méta- zonite sont brun-noir, et la moitié postérieure du métazonite, le pour- tour du premier segment et le bord postérieur du dernier sont jaune bistre terne. Face brun-bistre ; valves brunes, à bordure un peu plus pâle; antennes et pattes jaune-pâle terne. Cette coloration, brillante chez les jeunes, perd de son éclat chez certains adultes, dont la cou- leur jaune passe au brun et tranche moins sur le fond obscur. — Corps un peu aminci en avant, surtout aux environs du septième somite. Prozonite et métazonite de même diamètre. Téguments brillants, 366 HENRY-W. BROLEMANN. Face à peu près lisse, brillante. Sillon occipital fin et court. Antennes médiocres, atteignant presque (9) le bord postérieur du deuxième seg- ment, à articles comprimés, courts, élargis vers l'extrémité. Veux ovales, peu allongés, séparés d'environ deux fois leur grand diamètre, composés d’ocelles aplanis, indistincts vers l'arrière, au nombre d’en- viron 30 à 36, en 5 ou 6 rangées (9.8.6.4.3 — 7.8.7.7.5.2), dont une partie cachée sous le bord antérieur du 1° segment. Le premier segment est un peu plus étroit antérieurement que pos- térieurement, à peu près lisse et brillant. Les côtés sont un peu rabat- tus sous la tête. Chez la femelle, ils sont subtriangulaires, à bord an- térieur rectiligne, à pointe arrondie, à bord postérieur convexe, sans différenciation d'angle antérieur ni postérieur. Du niveau des yeux se dé- tache un sillon oblique, entier, suivi extérieurement de six autres sillons (indépendamment du sillon marginal) d'autant plus courts et moins bien marqués qu'ils sont plus rapprochés de l'angle; ces sillons ne sont pas tous ni toujours réguliers. Chez le mâle jeune de Carrillo, les côtés sont plus rectangulaires, avec les angles très arrondis et le bord anté- rieur faiblement concave. Chez le mâle adulte de Caché, les côtés sont franchement rectangulaires, avec les angles antérieur et postérieur subégaux, un peu obtus; la surface n’est sillonnée que de quatre stries. Sur les segments du tronc, la moitié antérieure du prozonite est occupée par les stries concentriques, fines ou très fines, au nombre de 8-10 environ; la moitié postérieure est mate, avec des strioles longi- tudinales et des ponctuations effacées. Les métazonites sont semés de ponctuations mieux marquées, fines, assez denses, entremêlées de quel: ques strioles longitudinales, plus particulièrement le long de la suture et du bord postérieur. La suture est bien marquée. Les stries longitudi- nales sont fines, au nombre d’une douzaine, confinées sous le ventre; elles s’arrêtent loin du pore, à une distance supérieure à la longueur de la dernière strie; entre celle-ci et le pore, il peut exister des amorces de stries peu distinctes. Les pores sont très petits ; ils commencent sur le cinquième somite; ils sont accolés à la suture sur les premiers seg- ments, puis s’en écartent peu à peu jusqu’au premier quart du méta- zonite. Le dernier segment est finement striolé-cuireux, avec des striolesh longitudinales un peu plus accentuées au bord postérieur; le bord pos- térieur est faiblement proéminent, il atteint néanmoins, mais sans le recouvrir, l'angle supérieur .des valves anales; la partie proéminente est arrondie et épaissie, avec de vagues dépressions latérales à la base: Les valves anales sont saillantes, globuleuses, indistinctement com: Myriapodes de Costa-Rica. 367 primées près du bord libre, qui se confond avec la surface des valves. Chez les grands individus (@ de Caché, p. ex.), la compression des valves est plus accentuée, notamment dans le voisinage de l’angle supé- rieur, sans qu'il en résulte pour cela un bourrelet marginal distinct. L’écaille ventrale est faiblement épaissie, son bord postérieur est rec- tiligne, transversal. Lames ventrales non striées. Stigmates trigono- punctiformes. Pattes courtes, avec une soie à l’extrémité inférieure des articles ba- silaires. Joues du mâle présentant une faible callosité dans le voisinage de l'angle antéro-inférieur. — Fémurs de la première paire de pattes avec des prolongements semblables à ceux de typotopyge, mais un peu plus courts, à pointesarrondies, accolées. — Pattes du mâle pourvues, sousles deux premiers tarses, de pelottes débordant sur l’article suivant. — Les pattes copulatrices sont voisines de celles de typotopyge, mais elles en différent en ce que la patte antérieure est légèrement concave au bord externe ; l'extrémité de son lambeau antérieur est tronquée et sinueuse; . son lambeau postérieur porte, en plus du erochetcourt, épais, obtus, une autre lame arrondie placée dans un plan oblique par rapport au cro- chet; la partie lamellaire épanouie de la patte postérieure est un peu plus large et plus arrondie. Spirostreptus, s. p. DCCCXV. Rancho Redondo, 2000" (P. Biolley, n° 51). Cette forme, qui compte environ 67-68 somites, el porte un pore sur le cinquième segment, n’est représentée que par des jeunes qui ressemblent aux espèces précédentes et que nous pouvons d'autant moins caractériser que tous les échantillons sont contractés à l'extrême. Les valves anales sont très faiblement comprimées et semblent inter- médiaires entre celles d’omalopyge et typotopyge. Peut-être sont-ce des jeunes de cette dernière espèce ou d’une de ses variétés. _Spirostreptus (Scaphiostreptus) confragosus Karsch, 1881. (PI. 9, fig. 20: PI. 40, fig. 24). © San José, 1160, VII, 1901 (P. Biolley, n° 9 et 40). Bois pourri, écorces, bouses. San José, 1160 (P. Biolley, n° 44). 368 Hexry-\V. BRÔLEMANN. le Longueur Diamètre Nombre Nombre en en de de paires Provenance, Segments apodes millimètres. |millimètres.| segments. |de pattes. 115 San José (N° 10), jeune. San José (N° 44), adulte. San José (N° 9). San José (N° 10), jeune. San José (N° 44). Coloration brun-noir, parfois un peu olivâtre, avec le dernier seg- ment, les valves et le ventre brun-bistre; face et antennes fauves; pattes jaune d’ocre. Corps aminei, présentant son plus petit diamè- tre au septième segment environ. Prozonites et métazonites de même diamètre. Les téguments, dans la région dorsale surtout, avec un léger reflet soyeux. Face brillante, lisse ou extrêmement finement ponctuée jusque sur la lèvre, qui est marquée de 4 (5) fossettes piligères et de quelques rares strioles. Sillon occipital très faible. Antennes moyennes, atteignant (9) ou dépassant (G) le bord postérieur du 2° segment. Yeux médiocre- ment allongés, écartés d'environ une fois et demie leur grand diamètre, composés d’ocelles petits, parfois un peu confus, au nombre de 39 à 51 environ, en 5 ou 6 rangées (10.9.8.7.5 — 12.11.10.8.6.4). Premier segment plus étroit antérieurement que postérieurement, à surface lisse et brillante. Le bord antérieur est faiblement (@) ou nettement (GS) concave dans les côtés, l’angle antérieur est, par suite, un peu saillant ; il est plus fermé que l’angle droit chez le mâle ; le bord latéral se confond avec le postérieur en une courbe de moins en moins accusée, ne permettant pas de reconnaitre un angle postérieur. Du ni- veau des yeux se détache un sillon oblique, complet, dont le bord dorsal forme une arête arrondie, les côtés du segment étant rabattus sous le ventre; au-dessous de ce sillon, on en compte 6 ou 8 autres, Myriapodes de Costa-Rica. 309 plus ou moins complets, pa- rallèles, assez étroits et rap- prochés, séparés par des in- terstries costilormes peu dé- veloppés. En général, la sculpture des côtés est moins accusée que chez {ypotopyge et le nombre des sillons est plus élevé. Les téguments des quel- ques segments qui suivent sont peu nettement sculptés. Sur les segments du tronc, les stries concentriques fines, régulières, au nombre de 7 à 8, occupent un peu plus de la moitié du prozonite; Pautre moitié est elle-même divisée en deux par une strie concentrique isolée, un peu plus accusée que les autres; ces stries descendent jus- qu'à la lame ventrale sans être infléchies en arrière, mais en se rap- prochant les unes des autres et de la suture transversale. Celle-ci est bien franche. L'espace du prozonite compris entre la dernière strie concentrique et la suture, ainsi que toute la surface du métazonite est densément et profondément striolée-ponetuée, aussi sont-ils finement rugueux avec un faible reflet soyeux ; dans cette sculpture dominent les strioles orientées longitudinalement. Les stries longitudinales sont assez nombreuses, 18 à 20 environ; bien marquées sous le ven- tre, elles deviennent plus fines vers les flancs ; elles sont souvent in- complètes ; la dernière strie complète s'arrête assez loin du pore, mais entre elle et le pore il existe encore quelques amorces de stries bri- sées. Les pores sont petits; ils s'ouvrent assez bas, au premier tiers du métazonite ; le premier pore se trouve sur le 6° segment. Le dernier segment est finement chagriné, par conséquent plus for- tement sculpté que les segments du tronc. Son bord postérieur est faiblement anguleux ; la pointe de l'angle est arrondie; elle atteint, mais sans le recouvrir l’angle supérieur des valves. Celles-ci sont également chagrinées: elles sont bien sailiantes, globuleuses à la base, avec une forte impression prémarginale, mais sans sillon prémarginal distinct ; les bords sont un peu épaissis en bourrelets et lisses. L’écaille ven- trale est large de base, mais très courte et subanguleuse, à pointe très atténuée. Lames ventrales non striées. Stigmates trigono-punctilormes. Pattes courtes. Une soie à l'extrémité des articles basilaires en dessous. Chez le mâle, la joue est pourvue, en dessous, d’une callosité en carène, proéminente. — Les fémurs de la première paire de pattes portént des prolongements comme chez {ypotopyge et omalopyge. — Ann, Soc. ent. Fr., LxxIV [1905]. 24 370 Henry-W. BROLEMANN. Les deux premiers tarses des pattes sont garnis sur la face inférieure de bourrelets pàles. — Le bord du 7° somite est faiblement saillant sous le ventre. — Pattes copulatrices du type de celles des espèces précédentes ; la patte antérieure est un peu rétrécie vers l'extrémité, les bords interne et externe convergent quelque peu; l'extrémité du lambeau antérieur est rabattue vers l’avant formant une saillie épaisse arrondie, le feuillet postérieur est terminé par un crochet droit, épais, émoussé, à peu près de même diamètre sur toute sa longueur. La patte postérieure présente cette particularité que l’épanouissement lamellaire est réduit à une gouttière étroite, écourtée, graduellement acuminée, laissant en grande partie libre le flagellum, qui est plus long que de coutume, robuste et tordu à l'extrémité. Spirobolidae. Les Spirobolides, que nous examinerons ci-après, nous fournissent l’occasion de signaler deux particularités intéressantes. La première concerne les pattes copulatrices antérieures de Rhino- cricus (Eurhinocricus) Biolleyi, espèce qui nous est connue déjà de l’Isla de Cocos. On sait que cet organe est constitué, en plus de la lame ventrale, d’une partie lamellaire très développée entièrement divisée (généralement) sur la ligne médiane, et flanquée de chaque côté d’une partie globuleuse sur laquelle s'articule une pièce libre. Jusqu'ici nous considérions la partie lamellaire flanquée des parties elobuleuses comme l’homologue de coxoïdes. Or, chez (Eurh. Biolleyi (pl. 10, fig. 22), nous trouvons à la base des parties globuleuses, sur la face postérieure, des traces d’articulation. Ceci nous amène à res- itreindre à la seule partie lamellaire médiane l’appellation de hanche (ou coxoïde), et à envisager la partie globuleuse latérale comme un fémur (ou fémoroide). La pièce terminale libre, que nous admettions jusqu'ici comme un fémur, devient par cela même un tibia et le lam- beau qui la surmonte doit être tenu pour le rudiment d’un tarse. — Ce caractère, d’avoir le fémur distinet de la hanche, joint à ceux que nous avons déjà signalés, justifie pleinement le parti que nous avons pris d'isoler cette espèce des autres Rhinocricus. La deuxième observation a trait aux bâtonnets-organes des sens =" qui garnissent le dernier article des antennes. Jusqu'ici nous avions toujours constaté que ces bâtonnets étaient petits et en nombre élevé et variable chez Rhinocricus. Rh. nodosicollis n.sp., se présente comme une exception à cette règle; ses antennes n’ont que 4 bâtonnets. Il y a donc lieu d’en faire le type d’un groupe de Rhinocricus pr. d: Myriapodes de Costa-Rica. 371 auquel nous proposons de donner le nom de Tetrarhabdi, réservant celui de Polyrhabdi aux Rhinocricus pr. d. dont les antennes sont munies d’un nombre élevé et variable de bâtonnets. C’est dans ce second groupe que prennent place, à côté des formes brésiliennes, le Rh. costaricensis et le Rh. obesus rubicundus décrits ci-après. Le D’ Silvestri a décrit, pour le Venezuela, la Colombie, l'Équa- teur, etc., des formes de Rhinocricus qui paraissent voisines de notre- modosicollis; malheureusement, ses descriptions si concises ne renier- ment aucune indication quant aux particularités des antennes et ne permettent pas d'apprécier à quel groupe ces espèces appartiennent. Rhinocricus (Eurhinocricus) Biolleyi Brolemann, 1903. (Pl:10, fig. 22:) San José, 1164®, VIIL, 1901 (P. Biolley, n° 11). Bois pourri, écorces. Caché (versant Atlantique), 1000®, XII, 1902 (P. Biolley, n°56 et 57). Longueur Diamètre | Nombre | Nombre Provenance. egments apodes en en de de paires millimètres. | millimètres. | segments. | de pattes. 81 71 81 79 75 75 75 ghl San José (N° 11). Adulte. — — Jeune. Caché (N° 56-57). Adulte. = » — Adulte. 85 81 81 San José (N° 11). Caché (N° DEN ei No PONS ER NOIROIES 8 mes (CO ES I Noesis ma Ro NC ea es Co pu | S D D HE O9 0 2 O9 OS CO > CO OO RS O0 372 Henry-W. BRÔLEMANN. La moyenne du nombre des somites (43) est un peu plus basse ici que chez les individus de l’Isla de Cocos (47). Les téguments sont un peu plus sculptés, ils sont même presque plicatulés chez les gros individus, et le prozonite est souvent envahi de strioles transversales, longues et irrégulières. Aucune différence appréciable à signaler ni dans les organes sexuels secondaires, ni dans les pattes copulatrices, exception faite pour Parti- culation coxo-fémorale de la 4° paire de pattes copulatrices déjà men- tionnée. Le mâle de San José, marqué d’un astérisque (*), offre cette par- ticularité d’avoir le dernier segment prolongé en angle aigu, dont la pointe dépasse l’angle supérieur des valves anales, atteignant le niveau du bord libre de ces dernières. Rhinocricus (s. s.) nodosicollis, n. Sp. (PI. 10, fig. 23 à 25) Cariblanco, 600% (Ch. Lankester, n° 31). Longueur | Diamètre Nombre | Nombre FE 8 Sexe, en en de de paires HE Provenance. 10] millimètres. | millimètres. | segments. |de pattes.| 3 © PRES | CREER | CORRE CESSE CONSNSSRMET SNS | CORNE CRE CN 62 — 7.10 39 69 1 Cariblanco (N° 31h 1 Cariblanco (N° 31). Î l Rhinocricus du groupe des Tetrarhabdi. Coloration brun-noir ; les métazonites brun- rouge; la partie ventrale du prozônite, la lèvre # une tache triangulaire sur le vertex brun: bistre; dernier segment et valves brun-rougeâtre; pattes et antennes fauves. — Corps court, trapu, très peu rétréci en avant; très luisant: Les métazonites sont à peine un peu plus renflés que les prozonites: Scobina ne dépassant pas le 18° segment. Tête brillante, uniformément et finement ponctuée; face très peu bombée. Lèvre presque rectiligne en avant, l’échancrure usuelle étant très large et très peu profonde. Les quatre fossettes piligères sont confinées au bord même de la lèvre; les deux internes sont rappro- Myriapodes de Costa-Rica. 373 chées, les deux externes écartées. Un sillon complet, étroit mais bien marqué, divise toute la tête, de la lèvre au vertex. On remarque, au- dessus de la lèvre, de chaque côté du sillon, deux faibles impressions à fond un peu rugueux, dont l’une est située en avant de la fosse antennaire et l’autre à la base interne des antennes; ces deux impres- sions laissent entre elles une arête faiblement développée. Antennes très courtes, matteignant pas le milieu du premier segment, insérées dans une fosse antennaire qui abrite complètement le premier article ; le deuxième article est un peu plus long que large, c’est le plus épais ; les quatre articles suivants sont plus larges que longs de plus en plus grêles, comprimés; le dernier article porte 4 bâtonnets. Yeux arrondis, petits, écartés de près de trois fois leur grand diamètre, composés d’ocelles aplanis, au nombre de 19 environ, en 4 rangées (5.6.5.3.). Premier segment peu allongé, très finement et très densément ponctué sur le dos, beaucoup plus distinctement dans les côtés. Le bord antérieur est recti- ligne jusqu’au niveau des yeux, point où il est brusquement interrompu par une callo- sité épaisse, arrondie, qui atteint le bord latéral. Les angles antérieur et postérieur sont arrondis et fondus avec le bord latéral qui est très faiblement convexe. Pas de sil- lons dans les côtés; mais, en arrière de la callosité marginale, la surface est creusée d’une fossette irrégulière et mal délimitée. Les côtés du premier segment ne dépassent pas le niveau inférieur des yeux ; par contre, le second descend très bas et, sa face ventrale étant concave, il en résulte une forte arête prolongée perpendiculairement en lambeau triangu- laire, à pointe arrondie, bordé d’un épais bourrelet; les stries concen- triques du prozonite apparaissent dans l’angle (aigu) formé par le bourrelet marginal et qui n’est pas recouvert par le premier segment. — Le bord postérieur des somites 3, 4 et 5 est tuberculé au bas des flancs ; ces tubercules sont situés moins bas que la pointe du 2° segment, Sur les segments du tronc, le quart antérieur des prozonites (zone des scobinas) est mat, sans stries concentriques, mais avec une structure extrèmement finement réticulée ou cuireuse; la moitié du prozonite est marquée d’une strie concentrique fine, isolée, qui ne disparait que sous le ventre; entre la zone mate et la strie, les téguments sont brillants et dépourvus de sculpture distincte; entre la strie et la suture (dans la moitié postérieure du prozonite, par conséquent), les tégu- 374 Hexry-W. BROLEMANN. ments sont brillants, mais avec une faible sculpture cuireuse; sous le ventre, la sculpture se complique de strioles arquées, distinctes, assez régulières, infléchies en arrière, qui se perdent dans la suture. La suture est étroite et profonde. Le métazonite est très faiblement renflé; il est à peu près égal à la zone postérieure du prozonite (soit au tiers de la longueur totale du somite); sa surface est brillante, plutôt striolée que cuireuse, en tous cas moins densément sculptée que la zone postérieure du prozonite. Les stries longitudinales, au nombre d’une dizaine, sont confinées sous le ventre; elles sont obliques; les supérieures sont incomplètes. Les pores sont extrêmement petits; ils s'ouvrent dans le prozonite et sont accolés à la suture. Le dernier segment est mat, distinctement rugueux, contrastant sensiblement avec le somite précédent, qui est brillant. Son bord postérieur est prolongé en crochet aigu, faiblement in- eurvé vers le sol, et dont la pointe atteint le niveau des valves anales. Les valves sont rugueuses, saillantes, faiblement glo- buleuses, comprimées près du bord libre, mais dépourvues de sillon; le bord libre est mince, non épaissi. L’écaille ventrale X est triangulaire, courte et large, avec une petite pointe distincte au milieu du bord postérieur. Les lames ventrales sont striées transversalement. Les stigmates sont punctiformes. Pattes très courtes, avec une soie apicale sur les premiers articles en dessous. Chez le mâle, les premières paires de pattes ambulatoires sont épais= sies, les articles sont un peu noduleux; les hanches des paires 3, 4 et 5 sont plus ou moins tuberculées. La région ventrale du 7° somite est saïillante, formant un appui pour l'extrémité des pattes copulatrices: Celles-ci sont larges et assez courtes. La lame ventrale est assez rapi dement, mais graduellement rétrécie et se termine en spatule arrondie Les fémoroïdes sont courts, au moins aussi larges que longs; les tr bias sont longs, dépassant la pointe de la lame ventrale, peu aminciss à l’extrémité, qui est accompagnée d’un lambeau arrondi. La patte postérieure est grêle, peu profondément divisée ; le feuillet séminal est flagelliforme, le feuillet secondaire est épanoui vers l'extrémité. Myriapodes de Costa-Rica. 379 Rhinocricus (S. ss) costaricensis, D. Sp. (PI. 10, fig. 26 à 28.) Cariblanco,"600® (Ch. Lankester, n° 29). : longueur 81 mill. ; diamètre 9.40 mill.; 44 segments; 79 paires de pattes ; 1 segment apode. Rhinocricus du groupe des Polyrhabdi. Coloration noire ou brun-noire très foncée, brillante, avee les an- tennes et les pattes jaune d’ocre. Corps épais, d’égal diamètre dans toute sa longueur, à métazonite un peu saillant. — Scobina jusqu’au 24° segment'environ. Tête lisse et brillante. Le sillon médian, net sur la lèvre et fin sur le vertex, est obsolète entre les antennes. Quatre petites fossettes sur la lèvre; les deux médianes rapprochées, les deux externes écartées. Fosse antennaire profonde, n’absorbant toutefois pas entièrement le premier article. Antennes très courtes, ne dépassant guère le milieu du premier segment, claviformes, à l'exception du second, tous les ar- ticles sont plus larges que longs, graduellement élargis jusqu’au 6° et comprimés latéralement; les deux derniers sont plantés de soies peu denses ; le dernier porte une cinquantaine (?) de bâtonnets, distribués sans ordre apparent. Yeux subtriangulaires à angles arrondis, écartés de plus de deux Îois leur grand diamètre, composés de petits ocelles distincts (dont quelques-uns dissimulés dans le bord de la fosse anten- naire), au nombre de 3% environ, en 6 rangées (7.7.7.6.5.2). Premier segment à surface indistinctement ponctuée cuireuse; les côtés, perpendiculaires (non enveloppants), sont peu descendus latéra- lement et sont graduellement rétrécis jusqu’au-dessous des yeux; à partir de ce point le bord antérieur est taillé obliquement jusqu’à l'angle postérieur, qui est droit et faiblement noduleux, émoussé. Deuxième segment un peu concave sous le ventre, noduleux à la base des flancs, mais sans protubérance spéciale, comme c’est le cas chez nodosicollis, atteignant cependant beaucoup plus bas que le premier segment. Sur les segments du tronc, la partie antérieure du prozonite est mate au bord antérieur (emboîtée); dans la région dorsale, on distingue à peine des stries concentriques très fines, très rapprochées et très irrégulières, tandis que, au bord postérieur de la zone mate, il existe une strie, assez nette, un peu tourmentée, qu’on peut suivre jusque sous le ventre, en dépit d’une interruption à la hauteur du pore; sous le ventre, cette strie ne se rapproche pas de la suture, La 376 HENRY-W. BRÔLEMANN. partie postérieure du prozonite est lisse et brillante. Le métazonite est court, brillant et ride longitudinalement le long de la suture. Celle-ci est étroite et profonde. Les pores commencent sur le 6° somite; ils sont petits; ils s'ouvrent assez haut dans les flanes et dans le prozo- nite, en contact avec la suture (excepté peut-être sur les somites 6 à 8); ils sont accompagnés d’un sillon longitudinal, obsolète sur le prozonite, mais distinct sur le métazonite. Les stries longitudinales du métazonite sont confinées sous le ventre, à la base des pattes; elles sont peu nombreuses (6-8). Le dernier segment et les valves sont chagrinés et mats. Le bord postérieur du dernier segment est prolongé en angle aigu, dont la pointe, faiblement carénée, recouvre sans le dépasser l’angle supérieur des valves anales; ce segment presente une ou deux vagues dépres- sions transversales en avant de l’angle postérieur. Les valves sont très saillantes, à peine globuleuses à la base, graduellement comprimées jusqu’au bord qui est glabre, mince et dépourvu de sillon marginal. L’écaille ventrale est triangulaire, un peu convexe, formant un angle saillant à pointe émoussée. Lames ventrales striées transversalement. Stigmates punctiformes. Pattes courtes avec une soie apicale en dessous, sur les premiers articles. Chez le mâle, les hanches des pattes 3, 4 et sont faiblement tuber- culées. — La partie ventrale du 7° segment est saillante et constitue un appui aux pattes copulatrices. — Celles-ci sont voisines, comme forme, de celles du Rh. nodosicollis ; cependant la lame ventrale de la première paire est plus rapidement rétrécie et le prolongement, étranglé d’abord à sa base, s’épanouit de nouveau pour se terminer en pointe ogivale. Le fémur est court et le tibia est allongé, dépassant la pointe de la lame ventrale. Le feuillet secondaire de la patte copulatrice postérieure est graduellement épanoui en raquette et son angle inférieur est pro- longé en pointe épineuse. La femelle est inconnue. Cette espèce doit être voisine du Rh. aztecus Saussure, mais elle en diffère par des dimensions plus grandes avec un nombre moindre de segments, ainsi que par la forme des segments 1 et 2. Rhinocricus (s. s.) obesus rubicundus, n. var. Cariblanco, 600 (Ch. Lankester, n° 28). Myriapodes de Costa-Rica. 371 Longueur Diamètre | Nombre Nombre de paires Provenance, Segments millimètres, | millimètres,| segments. [de pattes. Rhinocricus du groupe des Polyrhabdi. Coloration brun rouge, plus rouge dans les extrémités (vers la tête surtout) et sous le ventre; membres un peu plus clairs et plus ternes. La principale différence qui existe entre le type Guatémalien et les individus de Costa-Rica repose dans la sculpture des segments du tronc. Sur ces segments, la moitié antérieure du prozonite est lui- sante mais envahie, en majeure partie, par des strioles concentriques extrèmement fines et denses, irrégulières, confluentes, qui ne devien- nent guère plus nettes sous le ventre, où elles n’empiètent pas sur la seconde moitié du prozonite; la limite postérieure de cette zone est mar- quée d’une strie concentrique plus accusée, mais visible sur le dos seulement. La seconde moitié du prozonite est mate, soyeuse. Le mé- tazonite, qui est très court, est également mat, soyeux, mais moins que la zone postérieure du prozonite; en outre, on y distingue de très fines strioles longitudinales, nombreuses. La suture transversale est très faible ou même obsolète sur le dos, un peu mieux marquée dans les flanes et surtout sous le ventre. Dans la région ventrale, la partie postérieure du prozonite, aussi bien que le métazonite, est envahie par de très fines stries longitudinales, nombreuses, rapprochées, irrégu- lières, souvent confluentes. Les pores sont très petits ; ils s'ouvrent dans le prozonite, presque en contact avec la suture; ils s’accompa onent d’une strie longitudinale peu distincte; le premier se trouve sur le 6° segment. Dernier segment court, presque un peu cuireux, mat, bombé à la base chez les gros individus; son bord postérieur est taillé en angle assez aigu, à pointe mousse, atteignant, sans le recouvrir, l'angle su- périeur des valves. Les valves sont délicatement ponctuées-cuireuses, assez saillantes, faiblement globuleuses à la base, comprimées assez largement avant le bord, qui est un peu épais et dépourvu de sillon marginal ; l’angle supérieur est un peu noduleux, 318 HENRY W. BROLEMANN. Nous n'avons trouvé aucune différence, digne d’être signalée, entre les pattes copulatrices de la variété et celles du type. C’est également par les téguments que obesus et sa variété se dis- tinguent de Rh. crassicornis Humb. et Sauss. Les auteurs donnent sur leur espèce les renseignements suivants : « Corps très finement striolé dans la partie antérieure, devenant finement chagriné, subgranuleux dans la partie postérieure des prozo- nites, les métazonites restant lisses ». Il est probable, cependant, qu'après examen des pattes copulatrices de crassicornis, on devra réunir ces différentes formes sous le même nom spécifique. Rh. Chichimecus Sauss., auquel nous avons comparé précédemment notre obesus, bien que très voisin, semble différer un peu par la forme des antennes et du deuxième segment. Explication des figures. Signes conventionnels. bt. — brides irachéennes (Polydesmides). F. — fémur ou fémoroïde. H. — hanche ou coxoïde. Ha. — {falon (coxoïde) des P. C. antérieures (Spirostre- ptides). Hp. — talon (coxoïde) des P. C. postérieures (Spirostre- ptides). la. — Jambeau antérieur des P. C. antérieures (Spi- rostreptides). lp. — Jambeau postérieur des P. C. antérieures (Spiro- streptides). P. À. P. C. antérieure (Spirostreptides). PAC" pattes copulatrices. PAP — P.C. postérieure (Spirostreptides). pt. poches trachéennes. S. — sinus de la rainure séminale. T° —Mibid: L: —AUtArSe: 1, 12., 13. — premier, deuxième, troisième tarse. D. — Jame ventrale, Myriapodes de Costa-Rica. 379 Figures du texte. I. page350; Colobodesmus Biolleyi. Tête et premiers segments, de IL. DIT. 11\1 \1E VI. VIL. VIIL. IX. Fig. Fig O7 & ww ho . 13 14% face. 301 ; — — Segment 10, section. 391 ; — — Segments 19 et 20, face ven- trale. 355; Platydesmus Lankesteri. Les extrémités du corps, face dorsale. 399 ; — — Tête, de face. 363; Spirostreptus typotopyge palmensis. Tête et 1° somite : du G, profil. 369; Spirostreptus confragosus. Tête et Le somite du &, pro- fil. 373; Rhinocricus nodosicollis. Tête et 1% somite de la9, profil. 374: — — Extrémité postérieure, profil. : PLANCHE 8. Aceratophallus unicolor lamellifer, n. s.-sp. Hanche de la deuxième paire du G. . Hanche d’une P. C. Une P. C., face antéro-supérieure. . Les deux P. C., profils externe et interne. . L’extrémité de la rainure séminale. Aceratophallus unicolor Carl. . Une P. C., face antéro-supérieure. . P. C., profil. Colobodesmus Biolleyi, n. sp. . Patte de la première paire du &. . Hanches de la 2° paire du G. . Hanche d’une P. C., face postérieure. . La même, face antérieure. . P. C., profil interne. PLANCHE 9. Colobodesmus Biolleyi, n. sp. . P. C., profil interne de biais. . La même, face antéro-supérieure, Fig. 16. AT 18. . 20. Hexry-W. BRÔLEMANN. Platydesmus Lankesteri, n. sp. . Soies modifiées de l'extrémité d'une P. C. Epinannolene bicornis, n. sp. pra face postérieure (amp. — ampoule séminale). Spirostreptus typotopyge, n. sp. P. C., face antérieure. Spirostreptus typotopyge palmensis, n. s.-sp. P. C., face antérieure. Spirostreptus omalopyge, n. sp. . P. C., face antérieure. Spirostreptus confragosus Karsch. P. C. antérieures, face antérieure. PLANCHE 10. Spirostreptus confragosus Karsch. . Extrémité d’une P. C. postérieure. Eurhinocricus Biolleyi Brôlem. . P. C. antérieures, face postérieure. Rhinocricus nodosicollis, n. sp. . P. C. antérieures, face antérieure. . Les mêmes, face postérieure. . P. C. postérieure. Rhinocricus costaricensis, n. sp. . P. C. antérieures, face antérieure. . Les mêmes, face postérieure. . Extrémité d’une P. C. postérieure. ONTHOPHAGIDES PROVENANT DU VOYAGE DE M. ALLUAUD DANS L'AFRIQUE ORIENTALE ET DESCRIPTIONS D'AUTRES ESPÈCES AFRICAINES NOUVELLES Par H. D'ORBIGNY. Dans son voyage qui a duré près d’une année, de juin 1903 à mai 4904, M. Ch. Alluaud a exploré d’abord le sud de l’Afrique orien- tale anglaise; partant de Mombasa, et passant successivement par Maji-Chumvi, Sambourou, Voï, Kibwézi, Nairobi, Escarpment, Kijabé, Naivasha, Nakuro et Londiani, il atteignit les bords de la baie de Ka- virondo, extrémité Nord-Est du lac Victoria-Nyanza, d’où il alla à Nyangnori, un peu au Nord de l'extrémité de cette baie, et, vers l'Ouest, jusqu’à l’île de Lusinga dans la partie Nord-Est du lac. Revenant par le même itinéraire jusqu’à Voi, il s’est dirigé de là vers l'Ouest, en pas- sant par Mwataté, Boura, Pori de Séringhéti et Tavéta, puis franchis- sant la frontière de l’Afrique orientale allemande, il a exploré le massif du Kilima-Ndjaro. Les résultats scientifiques de ce voyage sont très intéressants pour la plupart des branches de l'Histoire naturelle, mais ils le sont particu- lièrement pour l’Entomologie. Parmi les Coléoptères rapportés par M. Alluaud se trouvent un très grand nombre d’Onthophagides, dont il à bien voulu me confier l’étude ; on n’en a encore décrit ou signalé aucun de la plupart des localités explorées par lui, je crois donc utile d'indiquer toutes les espèces qu’il a trouvées. Elles font partie de la collection du Muséum de Paris. Ayant actuellement à publier un certain nombre de descriptions d’es- pèces nouvelles d’Onthophagides africains, provenant principalement de la collection du British Museum et de la collection de M. Felsche, il me semble préférable de réunir dans un seul travail les descriptions de ces espèces et l'étude de celles rapportées par M. Alluaud ; plusieurs d’entre elles sont très voisines les unes des autres, et il sera ainsi plus facile de les comparer. Je joins à ce travail quelques notes SYNONY- miques. 382 H. D'ORBIGNY. Gen. GACCOBIUS Thoms. Tous les Caccobius décrits ou cités ci-dessous ApperEAEns au SOouS- genre Caccophilus Jekel. €. globaticeps D. Sp. — Parum nitidus, fusco-niger, capite prothoracisque parte anteriore saepius aeneo-nigris, elytrorum apice rufescente ; supra glaber, prothoracis lateribus, elytris pygidioque vix perspicue flavo-pubescentibus. Capite convexo, inermi vel indistincte inter oculos breviter carinato, tenuissime punctulato et sparsim subfor- titer punetato, clypeo antice rugoso, rotundato. Prothorace simpliciter et subdense, subfortiter, punctis minoribus intermixtis, punctato; late- ribus postice sinuatis, angulis posticis obtusis nec rotundatis ; basi tota distincte marginata. Elytris mediocriter striatis ; intervallis planis, pa- rum dense granulatis. Pygidio subtenuiter et subdense punctato. — Long. 2,8-3,2 mill. Peu brillant ; d’un noir brunâtre, la tête et le devant du prothorax sou- vent légèrement bronzés, l'extrémité des élytres légèrement rougeûtre ; massue des antennes brune. Dessus glabre, sauf les côtés du prothorax, les élytres et le pygidium à pubescence jaune extrêmement courte et à peine visible.Épistome arrondi en devant; joues ayant leur plus grande saillie très près de leur jonction avec l’épistome, formant en ce point un angle largement arrondi, puis rétrécies en ligne droite entre cet angle et l'œil ; la tête très convexe, complètement inerme, ou parfois avec une courte et vague trace de carène située entre les milieux des yeux; toute sa surface très finement pointillée, et garnie de points écartés médiocrement gros, sauf le devant de l’épistome garni de rugosités. Prothorax très distinctement rebordé à la base sur toute sa longueur; les angles postérieurs très obtus mais vifs ou presque vifs; les côtés légèrement mais très distinctement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation simple, assez serrée, et composée de points médiocrement gros, mélangés de points plus petits, cette ponctuation seulement un peu plus forte sur les côtés. Élytres plus larges que le prothorax, ar- rondis latéralement; stries médiocrement larges; interstries plans, gar- nis de fins granules peu serrés et en majeure partie disposés irrégu- lièrement. Pygidium à ponctuation assez fine et assez serrée. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Sambourou (1). (1) Sambourou est non loin de la côte, et à l'Ouest Nord-Ouest de Mom- Onthophagides d'Afrique. 38 - Voisin du nigritulus Klug (4855, in Monatsher. Akad. Berl., 1855, p. 654), décrit du Mozambique; en diffère par la taille beaucoup plus petite, la tête et le prothorax à ponctuation composée de points iné- vaux, les interstries des élytres non à ponctuation simple, mais gra- nulés, la trace de carène qui existe parfois sur la tête, située entre les milieux des yeux (au lieu d’être située en avant des yeux, vers le milieu de la tête). G. obtusus Fähræus, 1857, apud Boheman, Ins. Caffr., II, p. 313, décrit du Natal. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Nairobi (!), Boura (?). On doit réunir à cette espèce le mastrucatus Péringuey, 1901 , in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XII, 1900, p. 173 et 191, décrit (comme Onthophagus) du Natal, et dont M. Péringuey a bien voulu me com- muniquer le {ype. Je l'ai vue également du Transvaal : Pietersburg (coll. du British Museum), et de la colonie du Cap : Grahamstown (coll. Felsche). Ce Caccobius est extrêmement voisin du fuliginosus Roth (1851, apud Wiegm. Arch. Î. Naturg., XVII [, p. 127), décrit de l’Abyssinie. Le G s’en distingue facilement par le vertex armé d’une corne (au lieu d'être complètement inerme),. cette corne est très grêle, tantôt très longue, inclinée en arrière et atteignant parfois la base du prothorax, tantôt courte et presque dressée, parfois réduite à une courte épine ou à un très petit tubercule aigu. La © a le vertex complètement inerme. En dehors de l’armature du vertex ©, cette espèce ne diffère du fuli- ginosus que par la déclivité antérieure du prothorax sans callosité lon- gitudinale, l’épistome non arqué en arc de cercle parallèlement à la carène frontale, mais formant une courbe plus prononcée que celle de la carène frontale, de sorte que cette carène se trouve beaucoup plus éloignée du bord antérieur de l’épistome dans le milieu qu’à ses extrémités. Quant à l’insecte décrit par Péringuey (1. c., p. 221), sous le nom d’obtusus Fähr., il y a certainement erreur, le soi-disant type, dont il basa, à 300 mètres d'altitude, dans le pays des Wa-Nyika. Il ne faut pas confondre ce Sambourou avec celui qui se trouve beaucoup plus au Nord, près du lac Rodolphe. (1) Nairobi est situé un peu au delà de la moitié de la distance entre Mom- basa et le lac Victoria-Nyanza, à 1.800 mètres d'altitude, dans le pays Kikuyu et Masai. (2) Boura est à 1.000 mètres d'altitude, dans le pays des Wa-Taïta, ou Teita. 384 | H. D'ORBIGNY. donne la description, n’appartenant évidemment pas à la même espèce que l’unique exemplaire décrit par Fâähræus. C. mixtus n. sp. — Parum nilidus, fusco-niger, supra totus bre- viter flavo-hirtus. Capite confertim subtiliter punctulato, nonnullis punctis magnis sparsis, medio late sublaevi; clypeo rotundato ; vertice inter oculos breviter carinato. Prothorace subdense, ad latera densius ocellato-punctato, punctis magnis, multo minoribus intermixtis ; late- ribus postice sinuatis; angulis posticis obtusis nec rotundatis ; basi distincte marginata. Elytris tenuiter striatis ; intervallis planis, parum dense granulatis. Pygidio confertim fortiter punctato. — Long. 3 mill. Peu brillant; d’un noir brunâtre; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à pubescence jaune, dressée, courte mais bien visible, la pubescence à peine plus longue sur le devant du prothorax. Épistome arrondi en devant; côtés de la tête légèrement sinués à la jonction de l’épistome et des joues; ces dernières ayant leur plus grande saillie tout près de leur jonction avec l’épistome, for- mant en ce point un angle arrondi, puis rétrécies en ligne presque droite entre cet angle et l'œil; la tête avec une seule carène très courte, fine et droite, située à peu près entre les milieux des yeux et n’occu- pant pas plus du quart de leur intervalle; toute la surface à ponctua- tion très fine et serrée, mélangée de gros points épars, sauÎ largement le milieu presque lisse. Prothorax finement mais très distinctement rebordé à la base; les angles postérieurs très obtus mais presque vifs; les côtés nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation com- posée de points ocellés, les uns assez grands, les autres beaucoup plus petits, cette ponctuation assez serrée sur le tiers médian dans toute la longueur, serrée sur les côtés. Élytres plus larges que le prothorax, peu arrondis latéralement et peu rétrécis en arrière ;stries fines; inter- stries plans, garnis de granules relativement gros et très saillants, peu serrés et en majeure partie disposés irrégulièrement. Pygidium à grosse ponctuation peu serrée. — Natal : Durban (coll. du British Museum, un seul exemplaire). Ressemble au fuliginosus Roth(l.c.);en diffère par la tête et le de- vant du prothorax à pubescence plus courte, la tête presque lisse dans le milieu, sa carène très courte, droite et située à peu près entre les milieux des veux (au lieu d’être longue, arquée et située un peu après le tiers antérieur), le prothorax n'ayant pas en devant une petite callo- sité longitudinale, sa ponctuation composée de points ocellés très Onthophagides d'Afrique. 389 inégaux de grandeur (au lieu de points ombiliqués inégaux de profon- deur, mais tous à peu près de même grandeur). C. histerinus Fähræus, 1857, apud Boheman, Ins. Caffr., Il, p. 302, décrit des bords du fleuve Orange. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Boura, un seul exemplaire. Je n'avais encore vu cette espèce que du Natal (D' Ch. Martin) : Dur- ban (H. W. Bell Marley, coll. du British Museum). €. biceps n. Sp. — Mitidulus, fusco-niger, capite prothoraceque saepius subaeneo-nigris, elytris interdum rufo-fuscis. Capite confertim temuiter punctato, nonnullis punctis majoribus sparsis; clypeo biden- tato; fronte apud marem non aut indistincte, apud feminam breviter carinata; vertice inter oculos minute bituberculato. Prothorace simpli- citer, dense et subtenuiter punctato, punctis aequalibus ; lateribus pos- tice non sinuatis, angulis posticis obtusis sed distinctis ; basi non mar- ginata. Elytris late striatis ; intervalles planis, parum dense granulatis. Pygidio subtenuiter et subdense punctato. — Long. 2,8-3,3 mill. Assez brillant, d’un noir brunâtre, la tête et le prothorax souvent à léger reflet bronzé, les élytres et les pattes parfois d’un brun rougeà- ire; massue des antennes noire. Tête, prothorax, élytres et pygidium entièrement à courte pubescence jaune. Épistome étroitement et pro- fondément échaneré en devant, ses angles antérieurs dentiformes; joues formant à leur partie antérieure un angle largement arrondi, puis rétrécies en ligne droite entre cet angle et l’œil; front sans carène ou avec seulement une vague trace de carène G, avec une courte mais forte carène arquée, n’atteignant pas la suture des joues, et située un peu en avant du tiers antérieur de la tête, ©; vertex avec deux très petits tubercules situés un peu en avant du milieu des yeux, et un peu plus rapprochés l’un de l’autre que des yeux ; la tête à ponctuation serrée, composée de points fins, mélangés de quelques assez gros points épars. Prothorax sans rebord à la base: les angles postérieurs très ob- tus mais bien accusés; les côtés non sinués mais en pan coupé près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane tantôt sans sillon longitudinal, tantôt légèrement sillonnée sur la moilié postérieure; le devant sans saillie ni dépression; toute la sur- face à ponctuation simple, serrée, assez fine et composée de points égaux. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latérale- ment; stries larges ; interstries plans, garnis de fins granules peu serrés et en partie disposés sur une seule rangée. Pygidium à ponctuation assez fine et assez serrée. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : île Ann. Soc. ent, Fr., LXXIV [1905]. 25 386 H. D'ORBIGNY. de Lusinga dans la partie Nord-Est du lac Victoria-Nyanza (!), baie de Kavirondo. Cette espèce est bien reconnaissable à son vertex muni de deux tu- bercules, caractère n’existant que chez l’histerinus Fähr. (1. c.); elle en diffère par la taille beaucoup plus petite, les tubercules de la tête assez rapprochés l’un de l’autre et éloignés des yeux (au lieu d’être situés près du bord interne des yeux), l’épistome bidenté, la tête et le prothorax bien plus finement ponctués, les interstries garnis de fins granules en partie irrégulièrement, en partie unisérialement disposés (au lieu de points simples et assez gros, en majeure partie disposés sur deux rangées). G. viridicollis Fâhræus, 1857, apud Boheman, Ins. Caffr., IT, p. 345, décrit de la région du fleuve Orange. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Tavéta, Boura, Mwataté, Voi (?), Sambourou. Tête et prothorax d’un vert métallique clair (type), ou d’un bleu noirâtre (var. semicoerulus var. n0v.), le prothorax taché de rouge ou de jaunâtre aux angles antérieurs: élytres et pattes entière- ment testacés. Cette variété est à peu près aussi répandue que le type. C. pudens Péringuey, 1901, in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XI, 1900; p. 179 et 243, décrit de la Rhodesia méridionale (viridicollis var. picipennis d'Orbigny, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 9, var. pudens Péring., d’Orbigny, 1. c., 1903, p. 29), — convexifrons Raffray, 1877, in Rev. et Mag. de Zool., 1877, p.321, décrit de l’île de Zanzibar. N’en connaissant encore que deux ou trois exemplaires, javais con sidéré ce Caccobius comme une variété foncée du viridicollis; depuis j'ai acquis la conviction que c’est une espèce voisine mais bien dis- tincte. Il en diffère seulement par la tête et le prothorax d’un brongé verdâtre obscur, les élytres d'un brun de poix plus ou moins foncé, avec une bande apicale testacée s'étendant sur la moitié postérieure des côtés, et parfois une petite tache humérale, les pattes brunes, la ponctuation du prothorax beaucoup moins serrée, celle des interstries encore plus écartée. — Afrique orientale allemande : Ngouelo dans (1) L'ile de Lusinga se trouve à une certaine distance au large, en face l’en- trée de la baie de Kavirondo qui forme l'extrémité Nord-Est du lac Victoria” Nyanza. L’altitude du lac est de 1.200 mètres. (2) Voï est situé à 600 mètres d'altitude, entre Mombasa et le Kilima-Ndjaro;, et à peu près à égale distance des deux. Mwataté se trouve entre Voï et Boura, et un peu plus près de ce dernier, dans le pays des Wa-Taïta, ou Teita. Tavéta, entre Boura et le Kilima-Ndjaro, est à l'altitude de 700 mètres, Onthophagides d'Afrique. 307 l'Ousambara (coll. du Musée Royal de Belgique), Bagamoyo (H. Schædle, coll. R. Oberthür), île de Zanzibar (type de Ralfray, coll. Felsche) ; Rho- desia méridionale : Salisbury (type de Péringuey). €. semiluteus n. Sp. — Minimus, nitidulus; capite prothorace- que aeneo-viridibus, rarius cupreo-aeneis, prothoracis angulis anticis saepius rubro-maculatis ; elytris testaceis, interdum in disco infuscatis, puygidio fusco-nigro; supra sat longe, in elytris pygidioque paulo bre- vius flavo-pubescens. Capite subdense punctato, punctis minutis, magnis parce intermictis, apud marem inermi, apud feminam paulo ante ter- tiam anteriorem arcuatim carinato; lateribus inter clypeum et genas mon sinuatis; clypeo bidentato. Prothorace uniformiter, simpliciter, subfortiter et subdense punctato; lateribus postice non sinuatis, angulis posticis oblusis sed distinctis; basi, angulis posticis exceptis, non mar- ginata. Elytris late rotundatis, convexis, anguste striatis ; intervallis subconvexis, uniseriatim granulato-punctatis. Pygidio fortiter punctato. — Long. 2-2,7 mill. Assez brillant; tête et prothorax d'un vert bronzé, rarement d’un bronzé cuivreux, le prothorax presque toujours taché de rouge clair aux angles antérieurs ; élytres entièrement testacés, y compris les épi- pleures, parfois avec la suture d’un vert bronzé, rarement avec le dis- que plus ou moins largement brunâtre ; pygidium et dessous du corps d’un noir brunâtre, pattes entièrement d’un testacé clair; massue des antennes noire. Dessus à pubescence jaune, assez longue sur la tête et le prothorax, un peu plus courte sur les élytres et le pygidium. Épi- stome profondément échancré en devant, ses angles antérieurs denti- formes ; côtés de la tête non sinués à la jonction de l’épistome et des joues ; ces dernières formant à leur partie antérieure un angle arrondi, puis rétrécies en ligne droite entre cet angle et l’œil; la tête complète- ment inerme &, avec une assez forte carène frontale arquée, située un peu en avant du tiers antérieur et atteignant la suture des joues, ©; toute la surface à ponctuation assez serrée, composée de points fins, mélangés de gros points écartés. Prothorax sans rebord à la base, sauf près des angles postérieurs ; ces derniers très obtus mais assez accusés ; les côtés non sinués mais en pan coupé près de ces angles, arrondis en- tre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon lon- gitudinal ; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponc- tuation simple, uniformément assez forte et assez serrée, sans mélange de points fins. Élytres beaucoup plus larges que le prothorax, assez Courts, assez Convexes, très arrondis latéralement; stries étroites ; in- terstries subconvexes, garnis de points granuleux disposés en une 388 H. D'ORBIGNY. seule rangée. Pygidium à grosse ponctuation assez serrée. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Kibwézi (1), Boura, Mwataté, Voi, Sambous rou; (id.) Afrique orientale allemande : Kilima-Ndjaro zone des cul- tures (?). Très voisin du viridicollis Fähr. (1. c.) ;en diffère par sa forme plus courte, les élytres plus larges, beaucoup plus convexes, plus arrondis latéralement, les interstries non complètement plans, le prothorax plus bronzé, à ponctuation plus uniforme, les angles postérieurs un peu accusés, les côtés formant un pan coupé près de ces angles (au lieu de former une courbe entre le milieu et la base, sans angles posté: rieurs), les côtés de la tête non sinués à la jonction de l’épistome et des joues, la carène de la tête © longue et atteignant la suture des joues (au lieu d’être très courte et presque tubereuliforme). €. postlutatus n. Sp. — Nitidulus; capite prothoraceque aeneo: nigris ; elytris fusco-nigris, apice testaceo; pygidio nigro; supra parum longe, in elytris pygidioque paulo brevius flavo-pubescens. Capite subte- nuiler et subdense, in vertice sparsim et irrequlariter punctato, puncetis paulo majoribus parce intermixtis, apud marem inermi, apud feminam ante tertiamn anteriorem arcuatim carinato; clypeo sinuato vel emarz ginato. Prothorace simpliciter et subtenuiter, in disco subdense, ad læ tera dense punctato, punctis aequalibus ; lateribus postice non aut levis= sime sinuatis, angulis posticis obtusis sed distinctis ; basi non marginata: Elytris subtenuiter striatis; intervallis planis, uniseriatim parce gras nulatis. Pygidio fortiter et subdense punctato. — Long. 2,5-3 mill. Assez brillant ; tête et prothorax d’un noir bronzé; élytres d’un noir brunâtre ou d’un brun foncé, avec l'extrémité plus ou moins largement tachée de testacé, la tache apicale s'étendant souvent sur la partie pos* térieure des côtés, le calus huméral parfois un peu plus clair ; pyg dium, dessous du corps et pattes noirs, les pattes souvent en partië d’un brun rougeâtre; massue des antennes noire. Dessus entières ment à pubescence jaune et écartée, assez courte sur la tête etude prothorax, un peu plus courte sur les élytres et le pygidium. Épi stome étroitement et souvent peu profondément sinué ou échancré en devant; côtés de la tête tantôt assez fortement sinués à la jonction de (1) Kibwézi est situé à peu près au tiers de la distance entre Mombasaæël le lac Victoria-Nyanza, à 1.000 mètres d'altitude, dans le pays des Wa-Kamba; ou Oukambani. (2) Sur le Kilima-Ndjaro, la zone des cultures s'étend, d’après M. Alluaud; entre 1.400 et 2.200 mètres d'altitude; il appelle zone inférieure celle coms prise entre 700 et 1.400 mètres. Onthophagides d'Afrique. 389 Pépistome et des joues, tantôt non ou à peine sinués: joues largement arrondies à leur partie antérieure, ayant leur plus grande saillie avant le milieu de leur longueur, puis rétrécies en ligne droite jusqu’à Pœil ; la tête complètement inerme &, avec une longue et assez forte carène régulièrement arquée, située en avant du tiers antérieur, 9; toute la surface à ponctuation assez serrée et assez fine, mélangée de quelques points un peu plus gros, sauî le vertex avec deux petits espaces lisses ou presque lisses, situés entre les yeux, l’épistome © plus ou moins rugueux. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs très obtus mais bien accusés; les côtés en pan coupé ou parfois très légè- rement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les an- gles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation simple et très uniformément assez fine, cette ponctuation assez serrée sur le disque, serrée sur les côtés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis la- téralement; stries assez étroites; interstries plans, garnis de fins gra- nules disposés en une seule rangée écartée, et se transformant sur les côtés en ponctuation râpeuse irrégulièrement disposée. Pygidium à orosse ponctuation assez serrée. — (Alluaud) Afrique orientale an- glaise : Nairobi. Très voisin de l'uniseries d'Orbigny (1905, in Ann. Mus. civ. di Ge- nova, XLI, p. 423), décrit de la Guinée portugaise: en diffère par le prothorax non taché de rougeâtre aux angles antérieurs, la pubescence des élytres plus éparse et ne formant pas des lignes longitudinales aussi régulières, le vertex avec deux espaces lisses ou presque lisses, les élytres à interstries plans, leurs granules disposés en une rangée beaucoup plus écartée et moins régulière. C. humilis d’Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 11, décrit de l’Abyssinie. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Voï. J'ai décrit cette espèce d’après un seul exemplaire &, et n’en avais pas vu d’autres depuis. M. Alluaud en à rapporté trois exemplaires également &, et différant de celui que j'ai décrit, par l’épistome rebordé sur les côtés, comme il l’est chez la plupart des Onthophagides; mais Pabsence de rebord latéral chez le premier individu provenait très probablement de l'usure des côtés de l’épistome. L’exemplaire que Jai décrit et un de ceux provenant de Voi ont les premières stries des élytres un peu plus larges que les autres; ce caractère n’est pas constant ; il en est de même pour les interstries, qui sont tantôt plans, tantôt légèrement convexes. Cette éspèce ressemble beaucoup au postlutatus n. sp.; elle n’en 390 H. D'ORBIGNY. diffère guère que par le vertex entièrement garni d’une ponctuation serrée et assez fine, sans espaces lisses ou éparsement ponctués, le prothorax finement mais distinctement rebordé à la base, les granules des élytres disposés sur chaque interstrie en une rangée beaucoup - moins écartée. C. Schædlei d’Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 10, décrit de l'Afrique orientale allemande. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Nairobi, Sambourou, Maji-Chumwvi (!). Cette espèce est très variable; parmi les nombreux exemplaires rap- portés par M. Alluaud, beaucoup sont identiques à ceux que j'ais décrits, mais d’autres sont assez différents; j'ai pourtant la conviction qu’ils appartiennent tous à la même espèce. L’'insecte est souvent entièrement noir; parfois l'extrémité et plus rarement les côtés des élytres sont rougeâtres, comme je lai indiqué, mais toujours d’un brun rougedtre très obscur, ce qui distingue le Schædlei d'autres espèces voisines chez lesquelles l'extrémité des élytres est nettement testacée ou d’un brun clair. Les côtés de la tête sont le plus souvent assez fortement sinués à la jonction des joues el de l’épistome, parfois non ou à peine sinués; la Carène de la tête @ est tantôt assez longue, tantôt courte, souvent anguleusement arquée. La ponctuation du prothorax est composée de points assez serrés et mé- diocrement gros, ordinairement un peu inégaux de profondeur, ou mélangés de points plus petits, parlois à peu près uniformes. Les interstries des élytres sont garnis d’une seule rangée de très fins gra nules se transformant sur les côtés en ponctuation ràpeuse, mais ces granules sont à peine saillants et souvent suivis chacun d’une petitem dépression, de sorte que, selon les individus, leur état de propreté, et aussi le jour sous lequel on les observe, on croit voir des granules ou une ponctuation. C. semiaeneus n. sp. — Nitidulus; capite prothoraceque aeneo= nigris, elytris fusco-rufis, apice dilutiore, pygidio nigro; supra glaber, prothoracis lateribus, elytris pygidioque brevissime flavo-pubescentibus: Capite confertim Subtenuiter punctato, nonnullis punctis majoribus intermixtis, paulo ante quartam anteriorem arcuatim carinato ; clypeon profunde exciso. Prothorace uniformiter, simpliciter, subfortiter et dense punctato, punetlis aequalibus ; lateribus postice vix perspicue st nualis, angulis posticis lale rotundalis; basi non marginata. Elytris (1) Maji-Chumvi se trouve entre Mombasa el Sambourou, mais plus près de ce dernier, dans le pays des Wa-Nyika. Onthophagides d'Afrique. 391 subtenuiter striatis; intervallis planis, omnibus uniseriatim parce punctatis. Pygidio subfortiter punctato. — Long. 3,2 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un noir nettement bronzé, élytres d’un brun rougeâtre, tournant au testacé à extrémité et sur la partie postérieure des côtés, pygidium et dessous du corps noirs, pattes d’un brun foncé, massue des antennes brune. Dessus glabre, sauf les côtés du prothorax, les élytres et le pygidium à pubescence jaune, éparse et très courte. Épistome profondément et assez étroitement échancré en devant; côtés de la tête légèrement sinués à la jonction de l’épi- . stome et des joues; ces dernières ayant leur plus grande saillie près de leur jonction avec l’épistome, formant en ce point un angle arrondi, puis rétrécies en ligne droite entre cet angle et l’œil; la tête avec une assez forte carène arquée, située un peu en avant du quart antérieur et atteignant la suture des joues ; toute la surface à ponctuation serrée, composée de points assez fins, mélangés de quelques points plus gros, sauf le vertex à ponctuation uniformément assez forte, et avec deux espaces lisses longitudinaux partant de la base et se prolongeant entre les yeux. Prothorax sans trace de rebord à la base; les angles postérieurs largement arrondis; les côtés imperceptiblement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillie ni dé- pression; toute la surface à ponctuation simple, uniformément très serrée, médiocrement grosse et composée de points égaux. Élytres beaucoup plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries assez étroites ; interstries plans, tous avec une seule rangée de points écartés, assez gros et presque simples, sauf la base de l’interstrie latéral à ponctuation irrégulièrement disposée et écartée. Pygidium à ponetuation peu serrée et médiocrement grosse. — Angola (coll. du British Museum, un seul exemplaire). Très voisin du Dybowskii d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 13), décrit du Congo français; en diffère par les élytres entiè- rement d’un brun rougeûtre, la tête et la majeure partie du prothorax glabres, la carène de la tête située un peu plus en avant, non sinuée dans le milieu de son bord supérieur, le prothorax sans sillon longi- tudinal, sa ponctuation plus serrée et composée de points égaux, les élytres à stries plus fines, tous les interstries avec une seule rangée de points, la taille moins petite. He) x FH. D'ORBIGNY. Gen. ONTHOPHAGUS Latr. 1. Subg. ONTHOPHAGUS s. sir. O. apicalis Fähraeus, 1857, apud Boheman, Ins. Caffr., II, p. 297, décrit du Natal. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Nairobi. O. picticollis Gerstæcker, 1871, apud Wiegmann, Arch. £. Naturg., XXX VII, 1, p. 51, décrit de l'Afrique orientale. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Nyangnori (!), Nairobi; (id.) Afrique orientale alle- mande : Kilima-Ndjaro zone inférieure et zone des cultures. O. montivagus d’Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 22, décrit de l'Afrique orientale anglaise : Escarpment (W. Doherty). — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Naivasha (2). ‘O6. masaicus n. sp. — Nitidulus, niger, capite interdum sub- aeno-nigro vel subviridi-nigro; supra breviter flavo-pubescens, pygidio longe et dense albo-setoso. Capite confertim rugoso-punctuto, fronte subtiliter, postice fortiter punctata, nonnullis punctis magnis in imedio sparsis, vertice fortiter et parum dense punctato, punctis minutis intermixlis; clypeo sinuato, interdum rotundato; fronte arcuatim, apud marem breviter, apud feminam longius carinata; vertice carina recta vel subarcuata, inter oculos et illorum in medio sita, instructo: Prothorace uniformiter, simpliciter, fortiter et densissime punctato; punctorum interstitiis rugosis; lateribus postice valde sinuatis ; bas non marginata. Elytris tenuiter striatis; intervallis planis, unifor- miter confertim rugoso-punctatis. Pygülio dense punctato. — Long. 4,5 6,5 mill. Assez brillant, d’un noir d’ébène, la tête parfois à léger reflet bronzé ou verdâtre, massue des antennes noire ou brune. Dessus entièrement à courte pubescence jaune, saul le pygidium couvert de longues soies blanches serrées et couchées. Épistome tantôt fortement, tantôt légè® rement sinué en devant, rarement arrondi; joues médiocrement sails lantes et presque arrondies; front avec une carène arquée, très (1) Nyangnori est situé à peu de distance au Nord de l'extrémité de la baïe de Kavirondo, dans le Nandi occidental. (2) Naivasha est à 2.000 mètres d'altitude dans le Rift-Valley. Escarpment, d'où j'ai décrit un certain nombre d'espèces (1. c.), se trouve entre Nairobi et Naïivasha, presque à égale distance et assez près des deux; M, Alluaud indique pour cette localité l'altitude de 2,500 mètres. Onthophagides d'Afrique. 393 courte G, assez longue, mais n’atteignant pas la suture des joues, 9; vertex avec une carène droite ou légèrement arquée, un peu arrondie à ses extrémités, n’atteignant pas les yeux et située entre leurs mi- lieux ; la tête densément garnie de rugosités mélangées de gros points, sauf le front à ponctuation très fine, mélangée de quelques gros points dans le milieu, de nombreux gros points sur sa partie postérieure, le vertex garni de gros points peu serrés, mélangés de points très fins. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs presque vis ; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; ordinairement la moitié postérieure, ou par- fois toute la longueur, avec une faible trace de sillon longitudinal médian; la région basilaire ayant souvent de chaque côté une légère dépression près des angles postérieurs; le devant sans saillie ni dé- pression; toute la surface uniformément garnie d’une grosse ponc- tuation simple, extrêmement serrée, légèrement rugueuse, et presque entièrement composée de points égaux, sauf souvent, près des angles postérieurs, un petit espace éparsement et plus finement ponctué. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement: stries fines et peu apparentes; interstries plans, uniformément cou- verts d’une assez forte ponctuation simple et serrée, mélangée de très nombreuses rugosités. Pygidium à ponctuation très serrée, voilée par la pubescence à l’état frais; la carène de la base en arc de cercle. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Nairobi. Extrêmement voisin du montivagus d'Orbigny (1. c.); en diffère par la ponctuation du prothorax beaucoup plus serrée et bien plus nettement rugueuse, composée presque entièrement de gros points (au lieu d’être composée, au moins sur le disque, de gros points mélangés d'assez nombreux points fins), le prothorax entièrement pubescent. Ressemble aussi au Ragazzii d'Orbigny (1904, in Ann. Mus. civ. di Genova, XLI, p. 261), décrit de l’Abyssinie; en diffère par le pygidium non à courte pubescence jaunâtre, mais couvert de longues soies blan- ches, le front en majeure partie à ponctuation fine {au lieu d’être entièrement garni d’une grosse ponctuation mélangée de rugosités). D. mixtidorsis n. sp. — Nitidulus ; capite prothoraceque obscure aeneo-viridibus, elytris fusco-nigris, pygidio nigro; supra breviter flavo- pubescens. Capite toto confertim tenuiter punctato,punctis magnis parce intermixtis ; clypeo rotundato ; fronte arcuatim carinata ; vertice carina brevi, inverso-arcuata, inter oculorum margines anticos sila, utrinque angulutim flexa atque inter frontem et tempora oblique ante producta, instructo. Prothorace simpliciter, densissime ac fortiter, punctis minu- 394 H. D'ORBIGNY. tis intermixtis, punctato, lateribus paululo parcius et fere uniformiter fortiter punclatlis, utrinque prope angulos posticos minute depresso et subtilius punctato; lateribus postice valde sinuatis ; basi, medio excepto, non marginata. Elytris tenuiter striatis ; intervallis planis, simpliciter, subfortiter et subdense punctatis. Pygidio densissime et fortiter punc- tato. — Long. 4,5 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un vert bronzé obscur, élytres d’un noir brunâtre, pygidium noir, dessous du corps d’un noir bronzé, pattes d’un brun foncé, massue des antennes brune. Dessus à courte pubescence jaune et assez serrée, nettement dressée sur la tête, le prothorax et le pygidium, légèrement inclinée sur les élytres. Épistome régulièrement arrondi en devant; joues peu saillantes et arrondies; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une fine et assez courte carène en arc renversé, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs bords antérieurs, se coudant brusquement à ses extrémités et se prolongeant obliquement en avant, entre le front et les tempes, presque jusqu’à la carène fron- tale; toute la tête à ponctuation très serrée, composée de points fins, mélangés de gros points écartés. Prothorax sans rebord à la base, sauf dans le milieu ;les angles postérieurs assez accusés ; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs ; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région basilaire avant de chaque côté une petite dépression longitudinale près des angles postérieurs; le devant sans saillie ni dépression; toute la sur- face à ponctuation simple, très serrée et uniformément composée de gros points mélangés de points fins, relativement peu nombreux, sauf les côtés à ponctuation un peu moins serrée et composée presque uni- quement de gros points, et, de chaque côté, près des angles postérieurs, un assez grand espace finement et peu densément ponctué ; l'intervalle des points à peine rugueux. Élytres un peu plus larges que le protho- rax, arrondis latéralement; stries très fines; interstries plans, garnis d'une ponctuation simple, assez grosse, assez serrée et en majeure par- ie disposée irrégulièrement. Pygidium à grosse ponctuation très serrée et un peu rugueuse; la carène de la base à peine anguleuse dans le milieu. — Congo français : Kouïlou (Mocquerys, coll. Felsche, un seul exemplaire). Voisin du modestus Harold (1862, in Berl. Ent. Zeitschr., 1862, p. 403), décrit des bords du fleuve Orange, et du Simoni d’Orbigny (4902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 23), décrit du Transvaal; diffère de ces deux espèces principalement par la ponctuation du prothorax uniformément composée de gros points mélangés de points fins, sauf Onthophagides d'Afrique. 399 sur les côtés, la tête et le prothorax d’un vert bronzé obseur (au lieu d’être d’un noir cuivreux) 7 O. aeruginosus Roth, 1851, apud Wiegmann, Arch. f. Naturg., X VIL, I, p. 124, décrit de l’Abyssinie. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : ile de Lusinga, Pori de Séringhéti (!), Boura, Maji-Chumwvi. Ô. aequepubens n.Ssp.— Nitidus ; capite prothoraceque cupreo- aeneis, elytris nigro-fuscis subaeneis, interdum rufo-fuscis, pygidio aeneo-nigro aut viridi-nigro; supra totus breviter flavo-pubescens. Ca- pile confertim fortiter rugoso-punctato, fronte parcius punclis magnis, minutis intermixtis, punclata; clypeo exciso vel sinuato; fronte non aut breviter carinata; vertice apud marem duobus cornibus rectis ar- mato, apud feminam carina alta, brevi, vit arcuata, inter oculos et illorum fere in medio sita, instructo. Prothorace simpliciter, fortiter et dense punctato, utrinque supra angulos posticos minute impresso, antice apud marem late et abrupte declivi, in declivitatis medio longitudinali- ter subdepresso, supra declivitatem minute tuberculato; lateribus pos- tice valde sinuatis ; basi, anguste medio excepto, non marginala. Elytris tenuiter striatis ; intervallis Simpliciter et subfortiter biseriatim punc- tatis, medio longitudinaliter subelevato. Pygidio confertim fortiter ru- goso-punctato. — Long. 4,2-5,5 mill. Brillant; tête et prothorax d’un bronzé cuivreux, élytres d’un brun foncé à léger reflet bronzé, ou souvent d’un brun rougeâtre foncé, py- gidium d’un noir ordinairement bronzé ou verdâtre, dessous du corps et pattes d’un brun noir, les pattes souvent rougeâtres, massue des antennes d’un testacé un peu brunâtre. Dessus à pubescence jaune et couchée, uniformément courte sur la tête, le prothorax et les élytres, à peine plus longue sur le pygidium. Épistome profondément incisé et divisé en deux grandes dents arrondies G, seulement plus ou moins sinué ©; joues très peu saillantes, ayant leur plus grande saillie un peu avant le milieu de leur longueur, faiblement arquées à leur partie antérieure, puis rétrécies en ligne droite jusqu’à l'œil; front sans carène, ou parfois © avec une courte et fine carène très légèrement arquée ; vertex sans carène, mais avec deux longues cornes dressées, grêles et presque cylindriques, situées entre les yeux, dc; vertex avec une courte et très forte carène à peine arquée, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs milieux ou un peu plus en avant, ®; la tête à grosse ponctuation serrée et rugueuse, sauf le front à ponctuation peu serrée, composée de gros points mélangés de points (1) Pori de Séringhéti est situé entre Tavéta et Boura. 396 H. D'ORBIGNY. fins, l'intervalle des cornes G lisse, le vertex ® à ponctuation peu ser- rée derrière la carène, l’épistome @ presque entièrement couvert de rugosités. Prothorax sans rebord à la base, sauf étroitement dans le milieu ; les angles postérieurs bien accusés; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la région postérieure ayant de chaque côté une petite dépression près des angles postérieurs, et souvent une faible dépression longitudinale mé- diane; le devant brusquement et largement déelive, cette partie dé- clive un peu déprimée longitudinalement dans le milieu, son sommet ayant un petit tubercule médian, G; le devant sans dépression ni saillie © ; toute la surface à grosse ponctuation serrée et simple, deve- nant rugueuse et presque ràpeuse sur la région antérieure des côtés, sauf, de chaque côté, près des angles postérieurs, un espace éparse- ment et plus finement ponctué, la déclivité antérieure G à ponctuation peu serrée et un peu plus fine. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries fines ; interstries un peu élevés dans leur milieu en côte longitudinale, tous garnis d’une ponctuation simple et assez forte, disposée en deux rangées régulières, sauf le latéral à ponctuation écartée et irrégulièrement disposée. Pygidium à grosse ponctuation serrée et rugueuse; la carène de la base en arc de cercle. — Nyassa (coll. du British Muséum). Voisin de l’aeruginosus Roth (1.c.); en diffère par tout le dessus du corps brillant et à pubescence courte, la ponctuation du prothorax beaucoup moins serrée, la région des angles postérieurs bien moins déprimée, la ponctuation des interstries non rugueuse, et disposée sur deux rangées, la carène du vertex © beaucoup plus courte et située plus en avant, le devant du prothorax © sans tubercule. Paraît plus voisin du sculptilis Gerstæcker (1871, apud Wiegm., Arch. f. Naturg., XXX VII, 1, p. 51), décrit de l’Afrique orientale, et que je ne connais pas encore. D’après la description, en diffère par toute la pubescence courte (au lieu d’être longue sur le prothorax el le pygidium), les interstries, sauf le latéral, tous garnis de points dis- posés sur deux rangées (au lieu d’être garnis de points aussi serrés que ceux du prothorax sur la moitié externe, disposés en deux rangées sur la moitié interne), le front G sans carène. O. bituberans n. sp. — Nitidulus; capite prothoraceque aeneo- viridibus, elytris pygidioque atro-viridibus ; supra breviler flavo-pubes- cens.Capile confertim fortiter et rugose, in fronte verliceque parcius eb tenuiter, punctis majoribus intermictis, punctalo; clypeo rotundato- truncato ; fronte arcuatim carinata; vertice inter oculos bituberculato, Onthophagides d'Afrique. 397 inter tubercula depresso. Prothorace toto simpliciter, fortiter ac dense punctato, punctorum interstitiis leviter rugosis, longitudinaliter non sulcato, utrinque prope angulos posticos minute depresso; lateribus postice valde sinuatis ; basi, medio excepto, non marginata. Elytris pa- rum visibiliter striatis ; intervallis simpliciter, subfortiter et subdense punctatis, medio longitudinaliter subelevato. Pygidio confertim fortiter punctato. — Long. 4,5 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un vert bronzé, élytres et pygi- dium d’un vert noirâtre, dessous du corps et pattes d’un noir brunâtre à léger reflet verdâtre, massue des antennes d’un testacé un peu bru- nâtre. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome en courbe aplatie en devant; joues médiocrement saillantes et presque arrondies ; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec deux tubercules coniques, situés entre les mi- lieux des yeux et à une certaine distance de leur bord interne, l’inter- valle de ces tubercules assez fortement déprimé; l’épistome et les joues couverts d’une grosse ponctuation très rugueuse et serrée, le front et l'intervalle des tubercules à ponctuation peu serrée, composée de points fins, mélangés de points assez gros. Prothorax sans rebord à la base, sauf dans le milieu; les angles postérieurs bien accusés ; les côtés fortement sinués près de ces angles, très peu arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région basilaire ayant de chaque côté une petite dépression près des angles postérieurs ; le devant sans saillie ni dépression; toute la sur- face uniformément couverte d’une grosse ponctuation simple et très serrée, mélangée de quelques points fins, l'intervalle des points un peu rugueüux. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latérale- ment; stries assez larges mais peu apparentes, interstries très légère- ment élevés en côte longitudinale dans leur milieu, garnis d’une ponc- tuation simple, assez grosse, assez serrée et en majeure partie disposée irrégulièrement sur toute leur surface. Pygidium à grosse ponctuation serrée; la carène de la base en arc de cercle. — Abyssinie (coll. du British Museum, un seul exemplaire). Très voisin du bidentifrons d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 31), décrit du Congo français ; en diffère par sa coloration gé- nérale non cuivreuse, mais verte, le dessus du corps moins brillant, la pubescence du pygidium un peu plus courte, la carène frontale non droite, mais arquée, et ne se prolongeant pas distinctement entre lé- pistome et les joues, les tubercules du vertex plus petits, non longi- tudinaux, plus éloignés de l’œil, la ponctuation des joues grosse et 398 H. D'ORBIGNY. rugucuse (au lieu d’être fine, et mélangée seulement de quelques gros points), celle du front composée de points fins, mélangés de points assez gros (au lieu d’être entièrement très fine), les interstries ponctués sur presque toute leur surface (au lieu d’être en grande partie ponctués le long des stries, presque lisses longitudinalement dans leur milieu). Également voisin du bicallifrons d'Orbigny (1. c., p. 30), décrit de lAbyssinie; en diffère principalement par sa coloration non cuivreuse, le front ayant une carène, le vertex ayant deux tubercules situés entre les milieux des yeux (au lieu de deux petites callosités transverses, situées entre les bords antérieurs des yeux), la ponctuation du front peu serrée et composée de points fins, mélangés de points assez gros (au lieu d’être serrée et grosse), celle du prothorax uniformément très serrée (au lieu d’être beaucoup moins serrée sur le tiers postérieur), le prothorax sans sillon longitudinal médian, mais avec une petite dé- pression près des angles postérieurs. O. 1aminosus n. Sp. — Nitidus, niger; supra glaber, pygidio brevissime flavo-pubescente. Capite tenuiter et parum dense punctato, clypeo rugoso, antice rotundato; fronte arcuatim carinata ; vertice la- mina erecta, alta et lata, apice profunde emarginata, inter oculorum margines anticos sita, armato. Prothorace uniformiter, simpliciter, subfortiter et dense punctato, antice carina ionga, sinuosa, medio ar- cuatin elevata, utrinque subtuberculata, instructo; lateribus postice sinuatis; basi non marginata. Elytris anguste sed profunde striatis ; intervallis subconvexis, simpliciter, subfortiter et dense punctatis. Py- gidio subfortiter et subdense punctato. — Long. 6 mill. Brillant, noir, massue des antennes testacée. Dessus glabre, sauf le pygidium à très courte pubescence jaune. Épistome régulièrement arrondi en devant; joues médiocrement saillantes et presque réguliè- rement arrondies ; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues, puis se coudant à chaque extrémité et se prolongeant plus finement, entre l’épistome et les joues, jusqu’au bord externe; vertex avec une large et très haute lame dressée verticalement, située entre les bords antérieurs des yeux, un peu moins large que leur intervalle à sa base, seulement un peu plus étroite à son sommet qui est pro- fondément échancré en arc; la tête à ponctuation fine et peu serrée, sauf l’épistome couvert de rugosités transverses. Prothorax sans re- bord à la base; les angles postérieurs bien accusés et presque vils; les côtés nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié postérieure avec une impression longitudinale médiane assez prononcée ; la région des angles posté- Onthophagides d'Afrique. 399 rieurs sans dépression; le devant avec une forte et longue carène laminiforme, sinueuse, occupant près de la moitié de la largeur, plus élevée et un peu anguleusement arquée dans son milieu; légèrement élevée en tubercule transverse à ses extrémités ; la région antérieure largement déprimée entre cette carène et le bord antérieur ; toute la surface uniformément garnie d’une ponctuation simple, serrée et mé- diocrement grosse, sauf la dépression antérieure plus finement et moins densément ponctuée. Élytres à peu près de même largeur que le prothorax, arrondis latéralement; stries étroites mais profondes: interstries légèrement convexes, uniformément couverts d’une ponc- tuation simple, serrée, médiocrement grosse et un peu rugueuse. Pygidium à ponctuation simple, assez grosse et assez serrée ; la carène de la base formant dans le: milieu un angle assez prononcé et à som- met presque vif. — Cameroun (coll. Felsche, un seul exemplaire). Cette espèce ne ressemble à aucune autre; sa tête avec une haute et large lame dressée verticalement et échancrée à son sommet, son prothorax ayant en devant une longue et forte carène sinueuse, plus élevée et arquée dans son milieu, tuberculée à ses extrémités, la dis- tinguent de toutes celles qui ont également le prothorax et les élytres à ponctuation simple et serrée, la base du prothorax au moins en partie sans rebord. Elle diffère encore de la plupart de ces espèces par la carène du pygidium non en arc de cercle, mais nettement angu- leuse dans le milieu. ©. pullatus n. Sp. — Nitidus, fusco-niger ; supra breviter flavo- pubescens, capite prothoracisque parte anteriore glabris. Capite sub- dense punctato, punctis minutis, majoribus intermixtis, antice rugoso ; clypeo rotundato: fronte arcuatim breviter carinata; vertice carina recta, parum longa, inter oculos et illorum paulo post marginem ante- riorem sita, instructo. Prothorace uniformiter, simpliciter, subfortiter et dense punctato, medio longitudinaliter sulcato ; lateribus postice si- nuatis ; basi non marginata. Elytris tenuiter striatis ; intervallis sim- pliciter et subdense punctatis, medio longitudinaliter subelevato. Py- gidio subfortiter ac dense punctato. — Long. 3,9 mill. Brillant, d’un noir brunâtre, pattes d’un brun rougeûtre assez clair, massue des antennes brune. Dessus à courte pubescence jaune, sauf la tête et le milieu de la région antérieure du prothorax glabres. Épi- . some arrondi en devant; joues médiocrement saillantes, largement arrondies à leur partie antérieure, puis rétrécies en ligne presque droite jusqu’à l'œil; front avec une courte carène arquée, située un peu en avant du tiers antérieur et n’atteignant pas la suture des 400 H. D'ORBIGNY. joues; vertex avec une assez courte mais grosse carène droite, n’attei- gnant pas à beaucoup près les yeux et située un peu en arrière de leur bord antérieur ; la tête à ponctuation assez serrée, composée de points fins, mélangés de quelques points assez gros, sauf celle du vertex composée de points assez gros, mélangés de quelques points fins, le devant de l’épistome garni de rides transverses. Prothorax sans rebord à la base: les angles postérieurs arrondis; les côtés peu profondément sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié postérieure avec une assez forte im- pression longitudinale médiane; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface uniformément à ponctuation simple, serrée et médiocrement forte, l'intervalle des points non rugueux: Élytres notablement plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries très fines; in- terstries vaguement élevés dans leur milieu en côte longitudinale irrégulière, garnis d’une ponctuation simple, assez serrée et en ma- jeure partie disposée assez irrégulièrement. Pygidium à ponctuation serrée et assez forte; la carène de la base (en partie cachée par les ailes chez lexemplaire étudié) paraissant en arc de cercle ou très peu anguleuse dans le milieu. — Soudan occidental : rivière Bénoué (coll. Felsche, un seul exemplaire). Ressemble beaucoup au granutlum d’Orbigny (1904, in Ann. Mus. civ. di Genova, XLI, p. 326, granum || d’Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 19092, p. 35), décrit du Mozambique ; en diffère par l’épistome non sinué, le prothorax ayant sur sa partie postérieure une assez forte dépression longitudinale médiane, sa ponctuation plus serrrée, les interstries des élytres non complètement plans, mais vaguement élevés en côte longitudinale dans leur milieu, le pygidium à ponctuation plus serrée, et très probablement la carène de sa base non ou très peu anguleuse dans le milieu. O0. rotundatus n. sp. — Nitidus, niger, antennarum clava tes- lacea; supra brevissime flavo-pubescens. Capite confertim rugoso-punc- lalo, punctis minutis, magnis intermixtis, in vertice temporibusque parum dense mec rugose punctato; clypeo angustissime truncato vel emarginato; fronte apud marem indistincte, apud feminam arcuatim curinata; vertice carina parum longa, inter oculos et illorum in medio sila, instructo. Prothorace simpliciter et fortiter, parum dense, an- lice atque ad latera paulo densius punctato ; latéribus postice sinuatis ; basi, medio et angulis posticis exceptis, non marginata. Elytris late strialis; intervallis planis, simpliciter et fortiter biseriatim punctatis. Onthophagides d'Afrique. à 401 Pygidio confertim fortiter punctato. Tibiarum anticarum margine externo tridentato. — Long. 3,8 -4,2 mill. Brillant, d’un noir d’ébène, massue des antennes d’un testacé clair. Tête, prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence jaune. Épistome très étroitement tronqué ou très étroitement et peu pro- fondément échancré en devant; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus assez largement arrondi ; front avec seule- ment une courte et vague trace de carène arquée G, avec une carène arquée atteignant la suture des joues 9; vertex avec une assez courte carène droite ou légèrement en arc renversé dans son milieu, un peu arquée en arrière à ses extrémités, natteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs milieux; la tête à ponctuation composée de points fins, mélangés de gros points, serrée et rugueuse sur l’épis- tome et les joues, peu serrée et non rugueuse sur le front et le vertex. Prothorax sans rebord à la base, sauf sur environ son tiers médian et près des angles postérieurs; ces derniers obtus mais bien accusés; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le mi- lieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression ; toute la surface à grosse ponctuation simple, peu serrée sur les deux tiers postérieurs du disque, un peu plus serrée en devant et sur les côtés, souvent mélangée de quelques points fins sur la région antérieure du disque. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges; interstries plans, garnis d’une grosse ponctuation simple, peu serrée et disposée sur deux rangées. Pygidium à grosse ponctuation serrée; la carène de la base en arc de cercle. Tibias antérieurs ayant seulement trois dents à leur côté externe. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Kibwézi, deux exemplaires. Assez voisin du granulum d'Orbigny (1. c.); en diffère par la taille plus grande, la massue des antennes testacée, la ponctuation du pro- thorax et des interstries notablement plus grosse, la base du prothorax en grande partie rebordée, les élytres à stries plus larges, la carène du pygidium non anguleuse dans le milieu. O. nimbätus n. Sp. — Nitidulus; capite cupreo virescente, pro- thorace atro-coeruleo, antice et secundum latera basimque viridi; ely- tris dilute testaceis, maculis minutis nigris; pygidio cyaneo-nigro; to- tus pube longa, tenui, erecta, supra albida, in pygidio et subtus alba, indutus. Apud marem capite confertim subfortiter punctato, medio subtiliter punctulato, clypeo rotundato, fronte non carinata, vertice Ann. Soc. ent. Fr., LXXIV [1905]. 26 402 H. D'ORBIGNT. S lamina parva, erecta, late truncata, inter oculos sita, instructo. Pro- thorace uniformiter, simpliciter, densissime et subtenuiter punctato, antice apud marem valide tuberculato ; lateribus postice leviter sinuatis ; basi non marginata. Elytris ad basim profunde, ad suturam tenuiter, ceterum indistincte striatis ; intervallis planis, uniformiter, simpliciter, dense et subtenuiter punctatis. Pygidio densissime et subtenuiter punc- tato. — Long. 5,8 mil. Assez brillant; tête d’un cuivreux rougeûtre à reflets verts; pro- thorax d’un bleu foncé se fondant en vert assez largement sur le de- vant, plus étroitement sur les côtés et le long de la base, saui son milieu ; élytres d’un testacé pâle, avec le bord basilaire étroitement et les épipleures noirs, le bord sutural, vert, une petite fascie noire située vers le tiers postérieur, composée d’une petite tache sur le 5° inter- strie, d’une autre sur le 3, et d’une tache suturale sagittée qui occupe les deux premiers interstries et dont la pointe atteint l'extrémité de la suture, un groupe de trois petites taches noires arrondies, situées sur le 5° interstrie vers le quart antérieur, sur le calus huméral, et au-dessous de ce dernier, un peu avant le milieu, et enfin à l’extré- mité une petite tache transverse; pygidium et dessous du corps d’un noir bleuâtre ; pattes testacées, sauî quelques parties brunes ou ver- dâtres ; massue des antennes brune. Tête, prothorax et élytres à pu: bescence blanchâtre dressée, très fine et serrée, assez longue sur Ia tête et le prothorax, un peu plus courte sur les élytres ; pygidium et dessous du corps à longue pubescence blanche, également dressée, très fine et serrée, formant tout autour du corps, sauf la tête, une au réole blanche. Épistome arrondi en devant; joues très peu saillantes et régulièrement arquées; front sans carène; vertex armé d’une petite lame dressée, seulement un peu plus étroite à son sommet qu'à Sa base, droite à son bord supérieur, située à peu près entre les milieux des yeux et occupant le tiers de leur intervalle; la tête à ponctuation simple, serrée et assez forte, sauf largement le milieu très finement poin=« tillé, presque lisse, le devant de l’épistome garni de rugosités. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs assez accusés; les côtés. légerement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec une assez forte impress sion longitudinale médiane et une petite dépression de chaque côté près des angles postérieurs; le devant avec un très gros tubercule dressé, presque conique, et, de chaque côté de ce tubercule, une très faible dépression; toute la surface uniformément garnie d’une ponctuation simple, très serrée et assez fine, sauf lesangles postérieurs Onthophagides d'Afrique. 403 éparsement et plus finement ponctués. Élytres plus larges que le pro- thorax, arrondis latéralement; stries très étroites, profondément en- foncées à la base, très indistinctes sur le reste de leur longueur, sauf les deux premières; interstries plans, uniformément garnis d’une ponc- tuation simple, serrée et assez fine. Pygidium aussi long que large, garni d’une ponctuation très serrée et assez fine; la carène de la base presque en arc de cercle. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Tavéta, un seul exemplaire G. Cette jolie petite espèce est bien reconnaissable à son prothorax en partie d’un bleu foncé, en partie vert, et ayant en devant un gros tu- bercule dressé presque corniforme, ses élytres testacés, avec des pe- tites taches noires, le pygidium et le dessous du corps garnis d’une longue et fine pubescence blanche qui forme une auréole autour du corps ; ces caractères permettent de la distinguer facilement de toutes les autres espèces qui ont également le prothorax à ponctuation simple et à base sans rebord. @. crucenotatus n. sp. — Nitidus; capite prothoraceque aeneis aut viridi-aeneis ; elytris flavo-testaceis, vitta suturali fasciaque trans- versa, paulo post medium sita, nigris ; pygidio nigro; supra totus bre- viter flavo-pubescens. Capite parce et fortiter punctato, punctis minutis intermictis, clypeo rugoso, apice profunde emarginato; fronte brevis- Sime carinata; vertice inter oculos minute bituberculato. Prothorace umiformiter, simpliciter, subfortiter et subdense punctato; lateribus postice valde sinuatis ; basi non marginata. Elytris tenuissime striatis ; intervallis fere planis, simpliciter, subfortiter et subdense punctatis. Pygidio confertim fortiter punctato. Tibiarum anticarum margine “externo tridentato. — Long. 4 mill. Brillant; tête et prothorax bronzés ou d’un bronzé verdâtre ; élytres “dun testacé jaunâtre, avec une tache cruciforme noire, s'étendant sur toute la longueur et toute la largeur, composée d’une bande sutu- rale occupant les deux premiers interstries ou seulement le juxtasu- tural, parfois un peu plus large à la base, et d’une bande transverse située un peu après le milieu, assez étroite sur le disque, large sur les côtés; en outre, bord apical et épipleures noirs; pygidium, dessous du corps, pattes et massue des antennes noirs ou d’un brun foncé. Tête, prothorax, élytres et pygidium entièrement à courte pubescence jaune. Épistome profondément échancré en devant; joues peu sail- lantes et arrondies; front avec une très courte carène n’atteignant pas à beaucoup près la suture des joues; vertex avec deux petits tuber- Cules situés entre les milieux des yeux; la têle garnie de gros points 404 H. D'ORBIGNY. écartés, mélangés de points fins, sauf l’épistome garni de rides trans- verses. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs bien accusés; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane tantôt sans sillon longitudinal, tantôt assez fortement sillonnée sur la moitié postérieure; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface uniformément garnie d’une ponctuation simple, assez grosse et assez serrée, l'intervalle des points à peine rugueux. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis laté- ralement; stries très fines, même à la base; interstries presque plans, garnis d’une ponctuation simple, assez forte, assez serrée, et en ma- jeure partie disposée irrégulièrement. Pygidium à grosse ponetuation serrée; la carène de la base en arc de cercle. Tibias antérieurs ayant seulement trois dents à leur côté externe. — (Alluaud) Afrique orien- tale anglaise : Kibwézi, un exemplaire; {ma coll.) Afrique orientale anglaise, deux exemplaires. Extrêmement voisin du quadrimaculatus Raffray (1877, in Rev. et Mag. de Zool., 1877, p. 319), décrit du Zanguebar; en diffère seule- ment par les élytres d’un testacé jaunâtre, avec une tache cruciforme noire (au lieu d’être noirs, chacun avec deux taches médiocrement grandes et d’un testacé rougeûtre), l’épistome profondément échancré (au lieu d’être légèrement sinué). ©. quadrinotatus n. Sp. — Nitidus; capite prothoraceque aeneis; elytris nigris, utrinque macula rubro-testacea magna hume- rali, altera transversa anteapicali, notatis; pygidio nigro; supra bre- viter flavo-pubescens. Capite dense et fortiter punctato, clypeo genisque dense rugosis; clypeo profunde emarginato; fronte breviter carinata; vertice duobus tuberculis minutis, transversis, inter oculos instructo. Prothorace simpliciter, fortiter el parum dense punctato; lateribus pos- tice valde sinuatis ; basi non marginata. Elytris tenuiter, ad basim pro- fundius striatis; intervallis planis, simpliciter, subfortiter et parum dense punctatis. Pygidio subfortiter et subdense punctato. Tibiarum anticarum margine externo quadridentato. — Long. 3,5-4,5 mil. Brillant; tête et prothorax bronzés ; élytres noirs, chacun avec deux taches d’un testacé rougeûtre, l’une assez grande, située à la base, sur les 5e-7e interstries et débordant ordinairement un peu sur le 4° et le 8°, l’autre plus transverse, située un peu avant l'extrémité sur les 3°- 7° interstries, ces taches très constantes de forme et de dimension; pygidium, dessous du corps et pattes noirs; massue des antennes d’un testacé brunâtre. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubes- Onthophagides d'Afrique. 405 cence jaune très écartée. Épistome très prolondément échancré en de- vant; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus largement arrondi; front avec une carène à peine arquée et n’atteignant pas la suture des joues, très courte d, moins courte ®; vertex avec deux petits tubercules très fortement transverses, situés un peu en avant du milieu des yeux ; la tête garnie de gros points serrés, sauf l’é- pistome et les joues densément garnis de rugosités. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs bien accusés; les côtés forte- ment sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon longitudinal, ou ayant seule- ment une légère trace de sillon sur la partie postérieure; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface garnie d’une grosse ponctuation simple et peu serrée, sauf étroitement la base plus finement ponctuée. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries fines, beau- coup plus enfoncées à la base; interstries plans, garnis d’une ponctua- tion simple, assez forte, peu serrée et en partie disposée sur deux ran- gées. Pygidium à ponctuation assez grosse et assez serrée; la carène de la base à peine anguleuse dans le milieu. Tibias antérieurs quadri- dentés à leur côté externe. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Kibwézi. Très voisin du quadrimaculatus Raffray (1. c.), et du cruceno- tatus n.sp.; diffère de ces deux espèces par le front et le vertex garnis de gros points serrés, la ponctuation du prothorax plus grosse et moins serrée, les tibias antérieurs quadridentés. Diffère encore du quadrimaculatus par Pépistome profondément échancré, du crucenota- tus par la coloration des élytres, leurs stries plus profondes à la base. les tubercules du vertex fortement transverses. ©. nigriventris n. sp. (Blanc hardi var. nigriventris d'Or- bigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 279). — Nitidus; capite prothoraceque obscure aeneis aut viridi-aeneis, elytris testaceis, inter- dum rufo-fuscis, intervallo juxtasuturali solo virescente, pygidio nigro-aeneo, corpore subtus pedibusque nigris, non virescentibus ; supra glaber, elytrorum apice parce flavo-setoso, pygidio longius flavo-piloso. Capite tenuiter punctato; clypeo sinuato vel truncato; apud marem capite inermi, vel solummodo inter oculorum margines anticos breviter carinato; apud feminam fronte arcuatin breviter carinata, vertice ca- rina longa, sinuosa, inter oculorum margines anticos sita, instructo. Prothorace simpliciter et tenuiter, in disco parum dense, ad latera densius punctato, antice medio apud marem in lobum sinuatum producto 406 H. D'ORBIGNY. et sub lobum longissime et angustissime cornuto, interdum simpliciter « angulatim producto, apud feominam arcuatim late producto: lateribus postice leviter sinuatis; basi, anguste medio excepto, non marginata. Elytris subtenuiter striatis; intervallis partim subconvexis, subdense tenuiter punctulatis, apice nonnullis punctis multo majoribus notato. Pygidio subdense punctis minutis, magnis intermixtis, punctato. — — Long. (maris cornu neglecto) 8-12 mill. : Brillant; tête et prothorax d’un bronzé obscur ou parfois d’un vert bronzé obseur, le prothorax souvent étroitement bordé de testacé rou- geàtre dans le milieu de sa base; élytres entièrement testacés, ou rare- ment d’un brun rougeàtre, sans reflet vert, sauf l’interstrie juxtasu- tural en majeure partie d’un vert ou d’un bronzé obscur; pygidium d’un bronzé obscur ou d’un noir bronzé; dessous du corps et pattes noirs, sans reflet vert ou bleu; massue des antennes noire. Dessus glabre, sauf l'extrémité des élytres qui a d’assez courtes soies jaunes dressées et écartées, le pygidium garni de longs poils jaunes dressés. Tête à peu près octogonale, surtout G; épistome sinué ou tronqué en devant; joues peu saillantes, leurs côtés externes presque parallèles ; front sans trace de carène G, avec une assez courte carène arquée n’atteignant pas la suture des joues ©; vertex sans carène, ou avec une courte et fine carène en arc renversé ou parfois droite, située en- tre les bords antérieurs des yeux, G'; vertex avec une assez longue carène bien prononcée et fortement sinueuse, en arc renversé dans son milieu, courbée en arrière à ses extrémités qui ne sont pas anguleuses, n’atteignant pas tout à fait les yeux et située entre leurs bords anté- rieurs, © ; la tête à ponctuation très serrée et assez fine, sauf le vertex finement et éparsement ponctué, ordinairement l’épistome garni de fines rides transverses, souvent, chez les grands &, très largement le milieu et la partie postérieure presque lisses. Prothorax sans rebord à la base, sauf étroitement dans le milieu; les angles postérieurs très obtus et un peu arrondis; les côtés légèrement ou parfois à peine si- nués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs ; la ligne médiane sans sillon longitudinal, ou avec seulement un léger sillon sur la partie postérieure; le devant avec une large et très forte saillie médiane, sinuée à son bord antérieur, et, bien au-dessous de cette saillie, une longue corne très grêle, à section quadrangulaire, dirigée en avant et parfois un peu redressée vers son extrémité, tron- quée à son sommet, dépassant ordinairement la tête, et parfois égalant presque les deux tiers de la longueur du corps, G ; assez souvent, chez Les G de taille moyenne ou assez petite, la saillie médiane directement Pr RS Onthophagides d'Afrique. 407 prolongée en pointe triangulaire plus ou moins arrondie à son sommet, sans corne au-dessous; le devant avec une large saillie médiane occu- pantenviron letiers de la largeur, régulièrement arquée à son bord anté- rieur, © et très petits G'; toute la surface à ponctuation simple et fine, peu serrée et souvent très fine sur le disque ou au moins sur sa partie postérieure, plus serrée et ordinairement moins fine sur les côtés. Élytres à peu près de même largeur que le prothorax, peu rétrécis en arrière et peu arrondis latéralement; stries assez fines; interstries en partie très légèrement convexes, uniformément garnis d’un très fin pointillé assez serré, sauf le latéral un peu moins finement ponctué, l'extrémité des élytres ayant quelques assez gros points sétigères. Pygi- dium à ponctuation assez serrée, composée de points assez fins, mélan- gés de très gros points ; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Nyan- gnori, Naivasha, Nairobi. Je l'ai vu encore de lAfrique orientale an- plaise : Njoro au Nord-Est du lac Victoria-Nyanza (C. S. Betton, coll. du British Museum), Escarpment (W. Doherty, coll. R. Oberthür). N’en connaissant encore que deux ou trois exemplaires provenant du voyage de W. Doherty, j'avais (1. c.) considéré cette espèce comme une variété du Blänchardi Harold (1869, Col. Heîfte, V, p. 67), dé- crit de l’'Abyssinie; l'étude des nombreux exemplaires rapportés par M. Alluaud m’a donné la certitude que c’est une espèce distincte. Elle en diffère par la tête et le prothorax plus obseurs, les élytres sans reflet vert, sauf sur l’interstrie juxtasutural, le dessous du corps et les pattes non d’un vert obscur ou d’un bleu noirâtre, mais nette- ment noirs, le pygidium à ponctuation assez serrée, composée de points assez fins, mélangés de gros points {au lieu d’être très écartée et composée de gros points parfois mélangés de quelques points fins), l'extrémité des élytres ayant quelques gros points sétigères (au lieu d’être glabre et sans gros points), les stries moins fines et plus appa- rentes, les interstries non complètement plans, la carène du vertex © non anguleuse à ses extrémités, [a corne du prothorax G ordinaire- ment plus longue. Comme je l’ai indiqué (in Ann. Mus. civ. di Genova, XLI, 1904, p. 267), le Blanchardi doit être placé dans le sous-genre Onthophagus sens. str., et non dans le sous-genre Proagoderus ; il en est de même pour le nigriventris. O. lacustris Harold, 1877, Mitth. Münch. Ent. Ver., I, p. 99, décrit du Nyassa. — (Alluaud) Afrique orientale allemande : Kilima-Ndjaro zone inférieure. 408 H. D’ORBIGNY. 0. subrugosus n. sp. — Nilidulus, subaeneo-niger ; supra glaber, pygidio breviter flavo-setoso. Capite tenuissime et parce punctato, clypeo genisque rugosis; clypeo rotundato; fronte arcuatim carinata ; vertice inter oculos valide tuberculato. Prothorace uniformiter, simpliciter, tenuiter, densissime et subrugose punctato, antice medio abrupte de- clivi; lateribus postice valde sinuatis ; basi subtiliter marginata, mar- gine utrinque interrupto. Elytris anguste striatis ; intervallis vix con- veæis, uniformiter, tenuiter et dense punctato-rugosis. Pygidio confertim subtenuiter punctato, nonnullis punctis magnis ad latera intermixtis. — Long. 8 mill. Assez brillant, d’un noir à peine bronzé, massue des antennes d’un testacé brunâtre. Dessus glabre, sauf le pygidium à courte pubescence jaune. Épistome régulièrement arrondi en devant; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle très obtus et arrondi; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec un gros tubercule situé un peu en arrière du milieu des yeux; l’épi- stome couvert de rides transverses serrées, les joues garnies de rugo- sités écartées, le reste de la tête à ponctuation très fine et écartée. Prothorax très finement rebordé à la base, le rebord interrompu sur une certaine longueur de chaque côté près des angles postérieurs; ces derniers très accusés et à sommet vif; les côtés fortement sinués près de ces angles, légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; le tiers postérieur avec un léger sillon longitudinal médian ; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant brusquement déclive dans le milieu, le sommet de la déclivité formant une arête émoussée, transverse et presque droite, qui occupe environ le tiers de la largeur; toute la surface uniformément couverte d’une fine ponctuation simple, légèrement rugueuse et très serrée, sauf la déclivité antérieure plus finement et moins densément ponctuée. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries étroites; interstries à peine convexes, uniformément et densément garnis de fines rugosités mélangées de points assez fins. Pygidium à ponctuation serrée et assez fine, mélangée de quelques gros points sur les côtés ; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé. — Afrique orientale allemande : Noouelo dans lOu- sambara (coll. Felsche, un seul exemplaire probablement G). Cette espèce ne ressemble à aucune autre; son prothorax à ponc- tuation uniformément fine, très serrée et légèrement rugueuse, ses élytres uniformément couverts de fines rugosités serrées, la distin- guent de toutes celles qui ont également le prothorax à ponctuation - dam Onthophagides d'Afrique. 409 simple, sa base au moins en partie sans rebord, ses côtés sinués près des angles postérieurs. Elle s’en distingue encore, au moins chez le &, par le vertex muni d’un tubercule, le devant du prothorax avec une arête transverse. O. triimpressus n. sp. — Vix nitidus, nigro-fuscus, prothoracis lateribus margineque anteriore atque elytrorum apice rufescentibus, pygidio rufo-testaceo ; supra glaber, prothoracis elytrorumque lateribus ac pygidio breviter flavo-pubescentibus, prothorace utrinque longius ad tertiam posteriorem fasciculato. Capite subtiliter et dense punctato, clypeo rugoso, antice rotundato; fronte arcuatim carinata; vertice carina longula, recta, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace simpliciter et subdense, antice densius punctato, punctis in medio minutis, paulo majoribus intermixtis, ad latera magnis, minutis sparsim intermixtis, postice medio longitudinaliter sulcato, utrinque prope angulos posticos depresso; lateribus postice valde sinuatis; basi medio atque angulis posticis exceptis, non distincte marginata. Elytris subtenuiter striatis; intervallis fere planis, simpliciter, subdense et tenuiter, ad latera paulo fortius punctatis. Pygidio simpliciter, in medio tenuiter et dense, ad latera fortius et parcius punctato. — Long. 5,5 mill. A peine brillant: d'un brun noir, tournant au brun rougeûtre clair sur les côtés du prothorax, le long de son bord antérieur et à l’ex- trémité des élytres, avec le pygidium et les derniers segments de l'abdomen d’un testacé rougeâtre, la massue des antennes testacée. Dessus glabre, sauf les côtés du prothorax, les côtés des élytres et le pygidium à courte pubescence jaunâtre, le prothorax ayant de chaque côté du disque, vers le tiers postérieur, une touffe transverse de lon- gues soies brunâtres. Épistome régulièrement arrondi en devant; joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet un peu arrondi; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une carène droite, assez longue, mais n’atteignant pas tout à fait les yeux et située entre leurs milieux; toute la tête uniformément à ponctuation fine, serrée et régulière, sauf l’épistome couvert de rides transverses. Prothorax sans rebord distinct à la base, sauf dans le milieu et près des angles postérieurs: ces derniers très obtus mais très légèrement arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié postérieure avec une impression longitudinale médiane bien prononcée; la région basilaire ayant de chaque côté, près des angles postérieurs, une assez forte impression longitudinale; le devant sans W0 H. D’ORBIGNY. saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation simple, assez serrée, plus serrée en devant dans le milieu, composée sur environ le tiers médian de la largeur, et toute la longueur, de points fins, mélangés de points seulement un peu plus gros, composée, sur les côtés, de gros points mélangés de quelques points fins, sauf les deux impressions basilaires plus finement ponetuées, et, à leur partie supé- rieure, une rangée transverse de très gros points serrés et longuement sétigères. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries assez fines ; interstries presque plans, garnis d’une ponctuation simple et irrégulièrement disposée, à peu près uniformément fine et assez serrée sur tous les interstries dorsaux, un peu plus grosse sur les côtés. Pygidium deux fois aussi large que long, garni d’une ponc- tuation simple, fine et serrée dans le milieu, grosse et plus écartée sur les côtés; la carène de la base en arc de cercle. — Sierra-Leone : île Sherboro (coll. du British Museum, un seul exemplaire très proba- blement ©). Extrômement voisin du fuscidorsis d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 4902, p. 42), décrit du Cameroun et du Congo espagnol; en diffère seulement par la ponctuation du prothorax beaucoup moins fine dans le milieu sur toute la longueur et composée de points un peu inégaux (au lieu d’être composée uniquement de points extrême- ment fins), celle du pygidium fine et serrée dans le milieu, grosse et plus écartée sur les côtés (au lieu d’être uniformément assez grosse et assez serrée), celle des interstries à peu près uniformément fine et assez serrée sur tous les interstries dorsaux (au lieu d’être plus écartée et un peu plus fine vers la suture). Également très voisin de l'Alluaudi d'Orbieny (1. c., p. 43), décrit de la Côte d'Ivoire, et de lumbratus d'Orbigny (L. e., p. 45), décrit du Cameroun et du Congo français; diffère de ces deux espèces par la carène frontale ne se prolongeant pas entre l’épistome et les joues, la ponctuation des interstries plus serrée, celle du pygidium non uni- forme. Diffère encore de lAlluaudi par la ponctuation du prothorax moins fine et non uniforme dans le milieu, beaucoup moins grosse sur les côtés. Diffère encore de l’umbratus par la ponctuation du front et des joues entièrement fine (au lieu d’être composée de gros points mélangés de points fins), celle des côtés du prothorax beaucoup moins grosse et beaucoup plus serrée. ©. areolatus n. sp. — Nitidulus; testaceus, capite el protho- racis parte mediana longitudinali fusco-aeneis, elytrorum regione scu- tellari infuscata; supra breviter flavo-pubescens, prothorace utlrinque Onthophagides d'Afrique. YA longius ad tertiam posteriorem fasciculato. Capite subdense punctato, punctis magnis, minulis intermiætis, clypeo rugoso, antice rotundato ; fronte arcuatim carinala; vertice carina longula, recta, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace simpliciter, subtenuiter et parum dense, ad latera fortius et densius punctato, utrinque prope angulos posticos area fere laevi, non depressa, notato, postice medio longitudinaliter depresso; lateribus postice valde sinuatis; basi, medio atque angulis posticis exæceptis, non distincte marginata. Elytris late striatis; intervallis fere planis, simpliciter, subtenuiter et subdense, ad latera paulo fortius et paulo densius punctatis. Pygidio simpliciter, subtenuiter et parum dense punctato. — Long. 5,5 mill. Assez brillant; entièrement testacé, sauf la tête, toute la longueur du prothorax sur environ le tiers médian de la largeur, et moins nette- ment la région scutellaire des élytres, d’un brun très fortement bronzé. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune, le prothorax ayant de chaque côté, vers le tiers postérieur, une toulfe de longues soies jaunâtres. Épistome régulièrement arrondi en devant: joues médiocrement saillantes et presque arrondies; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues ; verlex avee une carène droite, n’atteignant pas tout à fait les yeux et située entre leurs milieux ; l’'épistome couvert de rugosités, le reste de la tête à ponctua- tion assez serrée, composée de gros points mélangés de points fins. Prothorax sans rebord distinct à la base, sauf dans le milieu et près des angles postérieurs ; ces derniers obtus mais bien prononcés et à peu près vifs; les côtés fortement sinués près de ces angles, en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié pos- térieure avec une assez faible impression longitudinale médiane; la région des angles postérieurs sans dépression; le devant sans saillie ni dépression ; toute la surface à ponctuation simple, les points assez fins et peu serrés dans le milieu sur toute la longueur, devenant graduel- lement assez gros et assez serrés sur les côtés, sauf la base ayant de chaque côté, près des angles postérieurs, un assez grand espace à peu près quadrangulaire, très éparsement pointillé, presque lisse, limité à sa partie supérieure, vers le tiers postérieur, par une série transverse de très gros points serrés et longuement pilifères. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges; interstries presque plans, garnis d’une ponctuation simple, uniformément assez fine et assez serrée sur les interstries dorsaux, un peu plus grosse et un peu plus serrée sur les côtés. Pygidium au moins deux fois aussi large que long, garni d’une ponctuation simple, assez fine et peu 12 H. D’ORBIGNY. serrée; la carène de la base en arc de cercle. — Afrique orientale alle- mande : Ngouelo dans l’'Ousambara (coll. J. Gillet, un seul exemplaire). Très voisin du fuscidorsis d'Orbigny (1. c.); en diffère principale- ment par toute sa ponctuation beaucoup plus forte, la région basilaire du prothorax ayant de chaque côté un assez grand espace non déprimé, mais lisse, sauf quelques points très fins (au lieu d’avoir une dépres- sion assez densément ponctuée). Également très voisin de l’AZluaudi d'Orbigny (1. c.), et de l’wm- bratus d'Orbigny (l. c.); en diffère principalement par sa coloration claire, le prothorax sans dépression près des angles postérieurs, la ponctuation de ses côtés plus serrée, beaucoup moins grosse et sans mélange de points fins, celle des interstries dorsaux beaucoup plus serrée. O. rufulus d'Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 39, décrit du Cameroun et du Congo espagnol, n’est qu’une variété claire du denudatus d'Orbigny,l. c., p.38, décrit du Cameroun, du Congo espagnol et du Congo français. Ô. longulus n. Sp. — Subelongatus, nitidus; niger, capite pro- thoraceque interdum subaeneo-nigris, elytris utrinque macula testacea subrotundata basali, altera anteapicali, notatis; supra glaber, anguste prothoracis lateribus, elytrorum lateribus apiceque, ac pygidio, breviter flavo-pubescentibus. Capite confertim.-tenuiter punctato, feminae clypeo rugoso ; elypeo emarginato vel sinuato; fronte apud marem non cari- nata, apud feminam arcuatim tenuissime carinata; vertice duobus tubereulis magnis inter oculos instructo. Prothorace simpliciter et sub- dense, subtililer, antice subtilius, ad latera fortius punctato; lateribus postice non aut levissime sinuatis ; basi tenuiter marginata, margine utrinque interrupto. Elytris profunde striatis; intervallis conveæis, simpliciter, subtiliter et parum dense punctulatis, intervallo laterali fortiler et parce punctato. Pygidio subdense punctato, punctis insi- gniler magnis, minutis intermixtis. — Long. 4-4,8 mill. Ovale, relativement allongé, très brillant, noir, la tête et le pro- thorax parfois d’un noir légèrement bronzé, les élytres chacun avec deux taches testacées assez grandes et à contours presque réguliers, l’une transverse, située à la base sur les 4°-7° interstries, l’autre un peu avant l'extrémité et de dimension variable; massue des antennes d’un tesiacé clair. Dessus glabre, sauf très étroitement les côtés du prothorax, un peu moins étroitement les côtés et l’extrémité des ély- tres, ainsi que le pygidium, à courte pubescence jaune. Épistome Onthophagides d'Afrique. 413 échancré où parfois simplement sinué en devant; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; front sans carène d, avec une très fine carène arquée atteignant la suture des joues et située vers le milieu de la tête © ; vertex avec deux grands tubercules dentiformes, situés entre les milieux des veux, contre leur bord interne, et une profonde dépression entre ces tubercules: toute la tête à ponctuation simple, fine et serrée, G ; l’épistome garni de fines rides transverses, les joues à fine ponctuation serrée et légère- ment rugueuse, le front plus finement ponctué, ©. Prothorax très finement rebordé à la base, sauf sur une certaine longueur de chaque côté ; les angles postérieurs bien accusés; les côtés non ou très légè- rement sinués près de ces angles, peu dilatés latéralement, légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon longitudinal, ayant seulement une très vague trace de dé- pression sur la partie postérieure; la région des angles postérieurs sans trace de dépression ; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation simple et médiocrement serrée, la ponctuation très fine en devant, fine sur le milieu du disque, un peu moins fine à la base, notablement plus grosse sur les côtés. Élytres plus larges et beaucoup plus longs que le prothorax, arrondis latéralement; stries médiocrement larges mais profondes; interstries convexes, garnis d’une très fine ponctuation simple, peu serrée et irrégulièrement dis- posée, sauf le latéral à grosse ponctuation écartée. Pygidium à très grosse ponctuation assez serrée, mélangée de points fins ; la carène de la base lécèrement anguleuse dans le milieu ou parfois presque en arc de cercle. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Maji-Chumywi ; (coll. R. Oberthür ex coll. H. W. Bates) Afrique orientale anglaise : Mombasa. Cette espèce portait dans la collection Bates le nom de guttatus Boheman (1860, in Ofvers. Vet. Akad. Fôrh., 1860, p. 114), et j'en ai parlé sous ce nom (in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 46 et 100, et 1903, p. 291); depuis j'ai vu que la description de Boheman ne pouvail lui être appliquée et qu’il y avait certainement erreur de détermi- nation. Elle ne ressemble à aucune de celles qui ont également le prothorax et les interstries des élytres à ponctuation simple et fine, et est bien reconnaissable à ses élytres remarquablement longs, ayant chacun deux assez grandes taches testacées, son vertex armé de deux grands tubercules dentiformes, la base du prothorax à rebord interrompu de chaque côté. k\4 H. D'ORBIGNY. O. quadrilunatus d'Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1909, p. 99, décrit du‘ Zanguebar. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Boura. Je ne connaissais encore qu’un seul exemplaire de cette espèce; M. Alluaud en a rapporté un autre, qui diffère du premier par la tête et le prothorax noirs, sans reflet bronzé, la tache antérieure des ély- tres plus grande, s'étendant du 3° interstrie au bord latéral, les pattes noires, la massue des antennes testacée, la carène frontale située à peine en avant du milieu de la tête, la base du prothorax sans rebord, sauf dans le milieu et près des angles postérieurs, les interstries des élytres complètement plans. Cette espèce est très voisine du longulus n. sp.,et en diffère seule- ment par le vertex inerme, l’épistome non sinué, les élytres à inter- stries plans ou presque plans, leur tache antérieure plus grande, au moins chez les deux exemplaires que j'ai vus. ©. amplipennis n. Sp. — Nitidus; capite prothoraceque obscure viridi-aeneis ; elytris nigris, basi, intervallo juxtasuturali excepto, tes- tacea, apice testaceo-maculato ; pygidio obscure testaceo; supra glaber, pygidio brevissime flavo-setoso. Capite inermi, simpliciter, densissime et subfortiter, in vertice paulo parcius et subtilius punctato; clypeo an- guste leviter exciso. Prothorace simpliciter, dense et subfortiter, antice in medio paulo subtilius punctato; lateribus postice non sinuatis ; basi, medio excepto, non murginata. Elytris insigniter latis et longis, an- quste sed profunde striatis; intervallis leviter convexis, simpliciter, te- nuiter et parce punctulatis, lateribus fortius et parum dense punctatis. Pygidio confertim subfortiter punctato. — Long. 3,5 mill. Brillant; tête et prothorax d’un bronzé verdâtre obscur; élytres noirs, avec la base assez largement testacée sur toute sa largeur, sauf sur l’interstrie juxtasutural, et avec une assez grande tache testacée apicale; pygidium d’un testacé obscur, dessous du corps noir, pattes d’un brun rougeâtre, sauf les cuisses intermédiaires et posté- rieures testacées; massue des antennes brune. Dessus glabre, sauf le pygidium à très courte pubescence jaune. Épistome étroitement et très légèrement échancré en devant; joues peu saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; la tête complètement inerme el sans dépression, entièrement garnie d’une ponctuation simple, uni- formément assez forte et très serrée, sauf largement le milieu du vertex à ponctuation un peu plus fine et un peu moins serrée. Prothorax sans rebord à la base, sauf assez largement dans le milieu; les angles postérieurs très obtus; les côtés non sinués près de ces angles, ar- Onthophagides d'Afrique. WA rondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface uniformément garnie d’une ponctuation simple, serrée et médiocrement forte, sauf le devant un peu plus finement ponctué dans le milieu. Élytres beau- coup plus larges et presque deux fois aussi longs que le prothorax, très arrondis latéralement; stries étroites mais profondes; interstries légèrement convexes, garnis d’une très fine ponctuation simple, écartée et irrégulièrement disposée, sauf le latéral assez fortement et peu densément ponctué. Pygidium à ponctuation serrée et médiocrement forte ; la carène de la base presque en arc de cercle. — Afrique orien- tale allemande : Ngouelo dans lOusambara (coll. Felsche, un seul exemplaire). Très voisin du guadrilunatus d'Orbigny (1. c.): en diffère par la tache antérieure des élytres s'étendant sur toute la base, sauf l’inter- sirie juxtasutural, le pygidium testacé, les cuisses intermédiaires et postérieures testacées, la massue des antennes brune, l’épistome légè- rement échancré, la tête complètement inerme et sans dépression entre les yeux, la ponetuation du prothorax plus forte et plus uniforme, les élytres plus larges, plus arrondis latéralement, les interstries moins plans, le pygidium à ponctuation moins grosse et plus serrée, la ca- rène de sa base moins anguleuse dans le milieu. OÔ. trirugatus n. Sp. — Mtidulus; capite prothoraceque fusco- nigris, subaeneis, elytris rufo-fuscis, pygidio dilutiore; supra glaber, elytrorum lateribus apiceque et pygidio brevissime flavo-pubescentibus. Capite tricarinato, subfortiter et dense, in fronte sparsim et paulo sub- tilius punctato; clypeo subrotundato; carina anteriore ad tertiam an- leriorem sita, longa, tenui, arcuata, utrinque angulatim flexa atque inter clypeum et genas usque ad marginem externum oblique producta ; carina intermedia ab anteriore perparum distante, breviore et altiore, arcuata; carina posteriore inter oculorum margines posticos sita, longa, alta, fere recta. Prothorace toto simpliciter et dense punctato, punctis mediocribus, multo majoribus intermixtis, antice transversim late et recte calloso ; lateribus postice non sinuatis; basi non distincte margi- nata. Elytris mediocriter striatis ; intervallis fere planis, disperse gra- nulatis, lateribus parce asperato-punctatis. Pygidio subfortiter punc- tato. — Long. 7,5 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un noir brunûtre et légèrement bronzé, le reste du corps d’un brun rougeûtre foncé, sauf le pygidium et les pattes un peu plus clairs, la massue des antennes testacée. A6 H. D'ORBIGNY. Dessus glabre, sauf l'extrémité et les côtés des élytres, et le pygidium, à pubescence jaune extrêmement courte et peu visible. Épistome en courbe aplatie et imperceptiblement sinuée en devant, presque régu- lièrement arrondi; côtés de la tête légèrement sinués à la jonction de l’épistome et des joues; ces dernières médiocrement saillantes et arron- dies; la tête ayant trois Carènes, la première située vers le tiers anté- rieur, très fine et arquée, atteignant la suture des joues, puis se cou- dant à angle obtus et se prolongeant obliquement entre l’épistome et les joues jusqu’au bord externe, la seconde située avant le milieu et très rapprochée de la première, beaucoup plus élevée, plus courte et égale- ment arquée, la troisième située entre les bords postérieurs des yeux et occupant tout leur intervalle, très élevée, simple et presque droite; toute la tête à ponctuation régulière, assez forte, serrée et très légè- rement rugueuse, sauf le front éparsement et un peu plus finement ponctué. Prothorax sans rebord distinct à la base, sauf vaguement dans le milieu ; les angles postérieurs arrondis; les côtés non sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles posté- rieurs sans dépression; le devant avec une forte et longue callosité transverse, droite, occupant le tiers de la largeur; toute la surface presque uniformément garnie d’une ponctuation simple et serrée, com- posée de points médiocrement gros, mélangés de points beaucoup plus gros. Élytres plus larges que le prothorax, peu arrondis latérale- ment; stries médiocrement larges; interstries presque plans, garnis seulement de quelques granules extrêmement épars, sauf le latéral à grosse ponctuation rapeuse et serrée, en outre, les interstries latéraux finement pointillés. Pygidium à ponctuation assez forte et assez serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé et à sommet très légèrement arrondi. — Afrique orientale anglaise : Athi-ya-Mawe (C. S. Betton, coll. du British Museum, un seul exem- plaire). Très voisin du tricariniger d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 47), décrit de l’Afrique orientale allemande ; n’en diffère guère que par la ponctuation du prothorax beaucoup plus grosse et plus serrée, la coloration non pas franchement noire, mais d’un noir bru- nâtre et légèrement bronzé sur la tête et le prothorax, d’un brun plus ou moins rougeätre sur le reste du corps. Ressemble aussi à la © du birugatus d’Orbigny (1.c., p. 50), décrit de l'Afrique orientale anglaise; en diffère par la carène du vertex presque droite, la ponctuation du prothorax beaucoup plus grosse. Onthophagides d'Afrique. 4A7 O. bifrons n. Sp. — Nitidus, niger; supra glaber, elytrorum late- ribus et pygidio brevissime flavo-pubescentibus. Capite tricarinato, sub- fortiter et dense, in fronte subtilius et parcius punctato; clypeo vix sinuato; carina anteriore ad tertiam anteriorem sita, longa, tenui, leviter arcuata, utrinque angulatim fleæa atque inter clypeum et genas usque ad marginem externum oblique producta; carina intermedia ab anteriore perparum distante, breviore et altiore, arcuata ; carina pos- teriore inter oculorum margines posticos sita, longa, alta, fere recta. Prothorace simpliciter et subdense, ad angulos anticos densius punc- tato, punctis mediocribus, majoribus numerosis intermixtis, antice transversim valide bituberculato; lateribus postice non sinuatis ; basi, medio et angulis posticis exceptis, non marginata. Elytris mediocriter striatis ; intervallis planis, ad suturam tenuissime et sparsim, ad latera tenuiter et parum dense granulatis. Pygidio subdense punctato. — Long. 8,5 mill. Brillant, noir, massue des antennes brune. Dessus glabre, sauf les côtés des élytres et le pygidium à pubescence jaune extrêmement courte. Épistome à peine et très étroitement sinué en devant, presque ironqué ; côtés de la tête légèrement sinués à la jonction de l’épistome et des joues; ces dernières assez saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; la tête ayant trois carènes, la première située vers le tiers antérieur, longue et très fine, légèrement arquée, atteignant la suture des joues, puis se coudant à angle obtus et se prolongeant obliquement en avant, entre l’épistome et les joues, jus- qu’au bord externe, la seconde située un peu avant le milieu et très rapprochée de la première, plus courte, plus élevée et également ar- quée, la troisième située entre les bords postérieurs des yeux et oceu- pant tout leur intervalle, très forte et presque droite; toute la tête à ponctuation serrée et assez forte, sauf le front plus finement et assez éparsement ponctué entre la seconde carène et la troisième. Prothorax sans rebord à la base, saui dans le milieu et près des angles posté- rieurs ; ces derniers très largement arrondis et presque nuls; les côtés non sinués près de ces angles, légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la ré- gion des angles postérieurs sans dépression ; le devant avec deux gros tubercules transverses, complètement séparés et assez éloignés l’un de l’autre; toute la surface à ponctuation simple, assez serrée, et com- posée de points médiocrement fins, mélangés de nombreux points assez gros, sauf la région des angles antérieurs à ponctuation plus serrée et un peu plus grosse. Élytres pas beaucoup plus larges que le prothorax, Ann. Soc. ent. Fr., LXXIV [1905]. 97 18 H. D'ORBIGNY. arrondis latéralement; stries médiocrement larges ; interstries plans, garnis de granules extrêmement fins et très épars vers la suture, un peu moins fins et moins écartés sur les côtés. Pygidium à ponctuation assez serrée. — Sud du Nyassa : Zomba sur le Haut-Chiré (D: P. Ren- dall, coll. Felsche). Extrêmement voisin du {rirugatus n. sp.; n’en diffère guère que par sa couleur entièrement noire, le prothorax ayant en devant deux gros tubercules complètement et largement séparés, les interstries moins éparsement granulés, les latéraux sans ponctuation distincte entre les granules, la taille plus grande. O. geminifrons n. sp. — Nitidus, subaeneo-niger ; supra glaber, pygidio breviter flavo-setoso. Capite tricarinato, confertim tenuiter punctato, clypeo rugoso, apice truncato; carina anteriore longa, tenui, arcuata, utrinque angulatim flexa atque inter clypeum et genas usque ad marginem externum oblique producta; carina intermedia ante ca- pitis medium sita, ab anteriore perparum distante, breviore et paulo altiore, arcuata; carina posteriore inter oculos et illorum paulo post medium sita, valida, modice longa, recta, medio leviter arcuatim ele- vata, utrinque angulosa. Prothorace simpliciter, subfortiter et subdense, ad angulos anticos densius punctato, antice arcuatim late calloso; late- ribus postice non sinuatis; basi, medio et angulis posticis exceptis, non marginata. Elytris anguste striatis; intervallis convexis, simpli- citer et parce, ad suturam tenuissime, ad latera subtenuiter punctatis. Pygidio parum dense subtenuiter punctato, punctis majoribus ad latera intermixtis. — Long. 7 mill. Brillant, d’un noir très légèrement bronzé, massue des antennes tes- tacée. Dessus glabre, sauf le pygidium à courte pubescence jaune. Épistome tronqué en devant; côtés de la tête non sinués à la jonction de l’épistome et des joues ; ces dernières formant en dehors un angle irès obtus à sommet émoussé; la tête ayant trois carènes, la première longue, très fine, arquée, atteignant la suture des joues, puis se cou- dant à angle obtus et se prolongeant obliquement en avant, entre Pé- pistome et les joues, jusqu’au bord externe, la seconde située avant le milieu et très rapprochée de la première, beaucoup plus courte et un peu plus forte, également arquée, la troisième située un peu en arrière du milieu des yeux, médiocrement longue, droite, circulairement élevée dans son milieu, très anguleuse à ses extrémités; toute la tête à ponctuation fine, serrée et légèrement rugeuse, sauf l’épistome cou- vert de fines rugosités transverses. Prothorax sans rebord à la base, sauf dans le milieu et près des angles postérieurs; ces derniers très Onthophagides d'Afrique. 419 largement arrondis et à peu près nuls; les côtés non sinués près de ces angles, légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles posté- rieurs sans trace de dépression; le devant avec une forte callosité médiane régulièrement arquée à son bord antérieur et occupant en- viron le quart de la largeur; toute la surface à ponctuation simple, presque uniformément assez forte et assez serrée, sauf la moitié an- térieure des côtés à ponctuation plus serrée. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement: stries étroites; interstries nettement convexes, à ponctuation simple et assez écartée, extrême- ment fine vers la suture, devenant graduellement beaucoup plus grosse mais pourtant encore assez fine sur les côtés. Pygidium à ponc- tuation peu serrée, composée de points assez fins, mélangés, sur les côtés, de points beaucoup plus gros; la carène de la base formant dans le milieu un angle assez prononcé. — Nubie : Berber (coll. Felsche, un seul exemplaire probablement ©). Voisin du trirugatus n. sp.;en diffère par la carène du vertex beaucoup plus courte, élevé cireulairement dans son milieu, le front beaucoup plus densément ponetué, le prothorax ayant en devant une callosité non pas droite, mais fortement arquée, sa ponctuation presque uniformément assez forte, les interstries nettement convexes, entière- menñt à fine ponctuation simple, sans granules. O. camerunicus n. Sp. Nitidus, fusco-niger ; supra glaber, pygidio brevissime Ana Capite confertim subfortiter punc- tato: clypeo emarginato; fronte ad capitis medium bicarinata. carinis parum distantibus, carina anteriore tenui, leviter arcuata, utrinque angulatim flexa atque inter clypeum et genas usque ad marginem exter- num oblique producta, carina posteriore altiore et breviore, valde ar- cuata; vertice lamina erecta, parva, ad apicem angustata, apice subsi- nuata, inter oculos et illorum paulo post medium sita, instructo. Pro- thorace simpliciter, subfortiter et parum dense, ad angulos anticos densissime punctato, antice transversim longe carinato; lateribus postice vix sinuatis; basi, medio atque anqulis posticis exceptis, non marginata. Elytris mediocriter striatis; intervallis subconvexis, sim- pliciter, ad suturam tenuissime, ad latera fortius punctatis. Pygidio tenuiter et parce punctato. — Long. 8,5 mill. Brillant, d’un noir brunâtre, massue des antennes d’un testacé clair, Dessus glabre, sauf le pygidium à pubescence jaune extrêmement courte. Épistome assez fortement échancré en devant; côtés de la tête non distinctement sinués à la jonction de l’épistome et des joues: ces 420 H. D'ORBIGNY. dernières assez saillantes, formant en dehors un angle obtus un peu arrondi, puis légèrement sinuées sur leur seconde moitié; front avec deux carènes rapprochées l’une de l’une et situées vers le milieu de la tête, l’antérieure fine, légèrement arquée, atteignant la suture des joues, puis se coudant à angle obtus et se prolongeant obliquement en avant, entre l’épistome et les joues, jusqu’au bord externe, la seconde plus élevée, plus courte et très arquée; vertex avec une petite lame dressée, fortement rétrécie de sa base à son sommet, sinuée à son bord supérieur et sur ses côtés, située un peu en arrière du milieu des veux et occupant un peu plus de la moitié de leur intervalle; toute la tête à ponctuation simple, assez grosse, légèrement rugueuse et très serrée, sauf le front non rugueux et un peu moins densément ponctué entre la seconde carène et la lame du vertex. Prothorax sans rebord à la base, sauf dans le milieu et près des angles postérieurs ; ces derniers très largement arrondis et très peu accusés; les côtés à peine sinués près de ces angles, faiblement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans dépression; le devant avec une fine carène presque droite, occupant le tiers de la largeur; toute la surface garnie d’une ponctuation simple, uniformément assez forte et peu serrée, sauf la région des angles antérieurs très densément ponctuée. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries médiocrement larges; interstries légèrement convexes, garnis d’une ponctuation simple, écartée et irrégulièrement disposée, extrê- mement fine sur les premiers intersiries, assez forte et mélangée de points fins sur les côtés. Pygidium deux fois aussi large que long, garni d’une ponctuation simple, fine et écartée; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé.Métasternum sans sillon longitudinal. — Cameroun : Lolodorf (coll. Felsche, un seul exempl. 9). Ressemble beaucoup à la © de l’énterstitialis Fahræus (1857, apud Boheman, Ins. Caffr., IT, p. 282), décrit du Natal; en diffère prin- cipalement par l’épistome à ponctuation uniforme, le prothorax en ma- jeure partie sans rebord à la base, et ayant en devant une assez longue carène transverse, les premiers interstries à ponctuation extrême- ment fine, le pygidium à ponctuation fine, le métasternum sans sillon longitudinal. Plus voisin du tricariniger d’Orbigny (1. c.);en diffère par le ver- tex armé d’une petite lame dressée et relativement étroite, le protho- rax à ponctuation beaucoup plus grosse et composée de points égaux, le devant avec une carène transverse bien prononcée, la ponctuation des insterstries non mélangée de granules épars. Onthophagides d'Afrique. 421 ©. amirifrons n. Sp. — Nifidulus ; capite prothoraceque aeneo- nigrès suboirescentibus, elytris fusco-nigris, pygidio vèridi-nigro ; supra glaber, pygidio vix perspicue flavo-setoso. Apud miarem capite subte- nuiter et parum dense, in clypeo genisque fortius et densius punctato, clypeo truncato, fronte longe tenuiterque carinata et post carinam tuberculata, carina arcuata, utrinque angulatim flexa atque inter cly- peuin et genas usque ad marginem externum oblique producta, ver- tice uwtrinque juxta oculi marginem externum cornuto. Prothorace simpliciter, tenuiter et subdense, ad latera paulo fortius punctis mi- mutis intermixtis, punctato, antice apud marem utrinque leviter im- presso; lateribus postice leviter sinuatis ; basi, medio et angulis posticis eæceptis, non marginata. Elytris mediocriter striatis : intervallis planis, simpliciter et parce, ad suturam tenuissime, ad latera subtenuiter punctatis. Pygidio tenuiter et parce punctato. — Long. 8 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un noir bronzé à léger reflet ver- dâtre, élytres d’un brun noir, pygidium d’un noir légèrement verdâtre, dessous du corps et pattes d’un noir brunâtre, massue des antennes d’un testacé un peu obscur. Dessus glabre, sauf le pygidium à pu- bescence jaune extrêmement courte et à peine visible. Épistome tron- qué en devant; côtés de la tête non sinués à la jonction de l’épistomeet des joues ; ces dernières assez saillantes, formant en dehors un angle très obtus mais à peine arrondi; front avec une fine carène arquée, située vers le tiers antérieur de la tête, atteignant la suture des joues, puis se coudant à angle obtus et se prolongeant obliquement en avant, entre l’épistome et les joues, jusqu'au bord externe, en outre, der- rière cette carène et très près d’elle, un assez gros tubercule médian légèrement transverse; vertex armé de deux assez longues cornes di- vergentes, situées sur le bord postéro-interne des yeux; l’épistome et les joues à ponctuation serrée et assez forte, tout le reste de la tête à ponctuation peu serrée et un peu plus fine. Prothorax sans rebord à la base, sauf dans le milieu et près des angles postérieurs; ces derniers très largement arrondis et très peu accusés; les côtés légèrement si- nués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des an- gles postérieurs sans dépression; le devant légèrement déprimé de chaque côté; toute la surface à ponctuation simple, presque unifor- mément fine et médiocrement serrée, saul les côtés à ponctuation un peu plus grosse et mélangée de points fins. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries médiocrement larges: interstries plans, garnis d’une ponctuation simple et écartée, extrême- Le 42 H. D'ORBIGNY. ment fine el à peine visible vers la suture, assez fine et mélangée de points très fins sur les côtés. Pygidium à ponctuation fine et écartée; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé. — Guinée : Benin (coll. Felsche, un seul exemplaire G). Très voisin du birugatus d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr.. 1902, p. 50), décrit de l'Afrique orientale anglaise; en diffère par les côtés de la tête non sinués à la jonction de l’épistome et des joues, le front G ayant une seule carène et un tubercule derrière cette carène, les côtés du prothorax légèrement mais nettement sinués près des angles postérieurs; sa ponctuation plus uniforme et un peu moins serrée, les interstries garnis d’une fine ponctuation simple (au lieu d’a- voir quelques granules très épars), la ponctuation du pygidium plus écartée, uniformément fine (au lieu d’être composée d’assez gros points mélangés de points plus fins). 0. carbonarius Klug, 1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 653, décrit du Mozambique. — (Alluaud) Afrique orientale an- glaise : île de Lusinga, baie de Kavirondo, Sambourou, Mombasa. var. aterrimus Gerstæcker, 1871, apud Wiegmann, Arch. f. Na- turg., XXX VII, 1, p. 51, décrit de l'Afrique orientale anglaise. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : ile de Lusinga, baie de Kavi- rondo, Naivasha, Nairobi, Pori de Séringhéti: (id.) Afrique orientale allemande : Kilima-Ndjaro zone inférieure. Cette variété diffère du type par les côtés du prothorax non ou à peine sinués près des angles postérieurs, sa ponctuation entièrement ou en majeure partie fine et peu serrée, celle des interstries fine et assez écartée, la taille plus petite. M. Alluaud à rapporté plus de deux cents exemplaires apparte- nant à cette variété, et seulement quelques carbonarius type; en gé- néral les caractères sont très constants, pourtant certains individus ont les côtés du prothorax assez nettement sinués et sa ponctuation fine. D'autre part certains carbonarius, provenant de diverses parties de l’Afrique, ont les côtés du prothorax non ou à peine sinués, sa ponctuation forte et serrée; je pense done, comme je lai indiqué (in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 58), que l’aterrimus doit être réuni spé- cifiquement au carbonarius ; mais on peut conserver le nom donné par Gerstæcker, comme nom de variété ou peut-être de race locale. Il serait téméraire d'affirmer que la variété aterrimus est propre à l'Afrique orientale anglaise et au Nord de Afrique orientale allemande, pourtant parmi un grand nombre de carbonarius provenant d’autres régions, je n’en ai trouvé aucun qui appartienne à cette variété. Onthophagides d'Afrique. 423 O. tumidulus Gerstæcker, 1871, apud Wiegmann, Arch. f. Na- ture., XXX VIT, 1, p. 51, décrit de l’Afrique orientale anglaise : lac Jipe.— (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Tavéta, Voï. Cette espèce parait rare; je ne la connaissais encore que par sa des- cription, Gerstæcker dit l’avoir décrite d’après seulement quelques individus, et M. Alluaud n’en a trouvé que quelques exemplaires. Elle ressemble beaucoup au carbonarius Klug (L c.), et n’en diffère guère que par les élytres garnis de très courtes soies jaunes (au lieu d’être glabres), le pygidium à pubescence beaucoup plus longue, les inter- stries des élytres garnis d’une grosse ponctuation ràpeuse et très écartée, la tête plus large, le devant du prothorax sans saillies ni dé- pressions dans les deux sexes. ©. sinuosicollis n. sp. — Nitidissimus, niger vel fusco-niger, elytris interdum rufo-fuscis: supra glaber, pygidio brevissime flavo- pubescente. Capite simpliciter, subfortiter et subdense, in vertice parcius punctato, in feminae clypeo rugoso, antice rotundato vel subsinuato, apud marem arcuatim unicarinato,carina multo ante oculos sita, apud feminam arcuatim bicarinato, carina anteriore tenui, carina posteriore medio elevata, paulo ante oculos sita. Prothorace simpliciter et parce punctato, punctis magnis, minoribus intermixtis, utrinque apud marem antice late depresso et pone depressionem tuberculato, apud feminam antice leviter impresso et subtuberculato vel fere simplici; lateribus postice non aut vix sinuatis, antice saepius sinuatis ; basi marginata. Elytris subtenuiter striatis; intervallis fere planis, simpliciter et parce, ad suturam tenuissime, ad latera tenuiter punctatis. Pygidio parum dense punctato. — Long. 7-9,5 mill. Très brillant; noir ou d’un noir brunâtre, souvent les pattes et plus rarement les élytres d’un brun rougeâtre, massue des antennes testa- cée. Dessus glabre, sauf le pygidium à pubescence jaune extrêmement courte. Épistome arrondi en devant ou à peine sinué &, légèrement sinué 9 ; joues assez saillantes et presque régulièrement arrondies ; tête avec une seule carène située un peu en arrière du milieu, bien en avant du bord antérieur des yeux, très arquée et se prolongeant de chaque côté jusqu’au milieu du bord interne de l’œil, assez fine et de hauteur uniforme, G'; tête avec deux carènes, la postérieure située notablement en arrière du milieu, un peu en avant du bord antérieur des yeux, médiocrement arquée et se prolongeant de chaque côté jusqu’au milieu du bord interne de l’œil, élevée dans son milieu, très fine vers ses ex- trémités, la carène antérieure fine, arquée, atteignant la suture des joues, et beaucoup plus rapprochée de la carène postérieure que du 492% H. D'ORBIGNY. bord antérieur de Pépistome, & et petits & ; la tête à ponctuation simple, régulière, assez forte et assez serrée, sauf tout le vertex à ponctuation peu serrée, quelques gros points sur les côtés de l’épistôme d, tout l’épistome © couvert de rugosités serrées, mélangées de gros points, quelques autres gros points, surtout 9, sur les côtés des joues. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs très obtus ou ar- rondis et très peu accusés; les côtés non ou à peine sinués près de ces angles, nettement sinués entre le milieu et les angles antérieurs &, à peine sinués ou en ligne droite entre le milieu et les angles antérieurs ® et petits d'; la ligne médiane sans sillon longitudinal, parfois seule- ment avec une vague trace d'impression sur la partie postérieure ; la ‘région antérieure très largement déprimée de chaque côté, ces dépres- sions occupant environ les deux tiers de la longueur, terminées à leur partie postérieure par un gros tubercule assez rapproché du bord laté- ral, et séparées de la partie médiane par une longue arête oblique et presque vive, ces deux arêtes convergeant très fortement en avant presque en ligne droite, G; le devant seulement un peu déprimé de chaque côté, la partie médiane large, formant une longue arête arquée et très émoussée, terminée à chaque extrémité par un petit tubercule, ® et petits © ; parfois le devant à peu près simple chez les petits exem- plaires ; toute la surface à ponetuation simple, assez écartée, et compo- sée de gros points mélangés de points plus petits, sauf souvent les dépressions à ponctuation presque uniformément grosse et en partie assez serrée. Élytres à peine plus larges et notablement plus longs que le prothorax, arrondis latéralement; stries assez fines; interstries presque plans, tous, même le latéral, garnis d’une ponctuation simple, fine, écartée et irrégulièrement disposée, cette ponctuation extrême- ment fine sur les premiers interstries. Pygidium presque aussi long que large SG, presque deux fois aussi large que long ©, garni d’une ponctuation peu serrée, composée de gros points mélangés de quelques points un peu plus petits; la carène de la base formant dans le milieu un angle très obtus et arrondi. Angle apical interne des tibias anté- rieurs droit G, obtus ©. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Nai- robi; (C.S. Betton, coll. du British Museum) Afrique orientale anglaise : Athi-va-Mawe. Très voisin de l’Aesopus Lansberge (1882, in Comptes rendus Soc. ent. Belg., XX VI, p. xx), décrit de la Somalie; en diffère par l’épi- stome non ou très peu sinué (au lieu d’être nettement échancré), la ca- rene de la tête G située bien en avant des yeux et non échancrée (au lieu d’être située entre les bords antérieurs des yeux et d’être légère- ment échancrée dans son milieu), la carène postérieure de la tête @ Onthophagides d'Afrique. 425 également située un peu plus en avant, l’antérieure ne se prolongeant pas jusqu’au bord externe, la ponctuation des interstries fine, même sur les côtés (au lieu d’être très fine vers la suture, grosse sur les côtés). Assez voisin du carbonarius Klug (1. c.);en diffère par les côtés du prothorax ordinairement sinués entre le milieu et les angles antérieurs, la ponctuation des interstries beaucoup plus fine, la tête 9 ayant deux carènes, les dépressions du prothorax © beaucoup plus grandes, et séparées de la partie médiane par une arête oblique presque droite. ®. ehalcochiorus n. Sp. — Nilidulus, lotus aeneo-viridis, saepius capite prothoraceque cuprescentibus ; supra glaber, elytris pygi- dioque brevissime flavo-setosis. Capite unicarinato, rugoso, vertice punctato, clypeo rotundato-truncato ; carina apud marem valde arcuata, multo ante ceulos sita, apud feminam vix arcuata, inter oculorum margines anticos sita. Prothorace simpliciter et fortiter, in disco sub- dense, ad latera densissime punctato, punctis minutissimis intermixtis, antice apud marem utrinque parum profunde impresso et in depres- sionis margine posteriore leviter calloso: lateribus postice valde si- nuatis; basi marginata. Elytris late striatis; intervallis planis, ad suturam parum dense, ad latera densius granulatis, granulis majori- bus, multo minoribus intermixtis. Pygidio tenuiter et subdense punc- tato. — Long. 9,5-10,5 mill. Assez brillant, entièrement d’un vert bronzé, souvent cuivreux sur la tête et le prothorax ; massue des antennes d’un testacé clair. Dessus glabre, sauf les élytres et le pygidium à pubescence jaune extrêmement courte. Épistome en courbe aplatie en devant, ou presque tronqué ; joues très peu saillantes, faiblement arquées sur leur moitié antérieure, légèrement sinuées sur leur seconde moitié; la tête n'ayant qu’une seule carène assez forte; cette carène située vers le milieu, bien en avant du bord antérieur des veux, arquée presque en demi-cercle, ses extrémités se prolongeant jusqu’au bord interne de l'œil, G; la carène située bien en arrière du milieu, entre les bords antérieurs des yeux, à peine arquée, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux, plus élevée dans son milieu qu’à ses extrémités, © ; l’épistome garni de rugosités transverses, les joues couvertes de rugosités très serrées, se trans- formant en granulations chez la ©, le vertex à ponctuation serrée, sauf Ja moitié antérieure G éparsément ponctuée dans le milieu. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis ; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région 496 H. D'ORBIGNY. des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant ayant de chaque côté une assez faible dépression dont le bord postérieur s'élève légèrement en calus ©, sans dépressions ni saillies © ; toute la surface garnie d’une grosse ponctuation simple, mélangée de points extrême- ment fins, cette ponctuation assez serrée sur le disque, très serrée sur les côtés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéra- lement; stries larges; interstries plans, garnis de granules assez gros, mélangés de granules beaucoup plus petits, irrégulièrement disposés, peu serrés vers la suture, serrés sur les côtés, se transformant sur l'interstrie latéral en aspérités irrégulières et très serrées. Pygidium à peu près aussi long que large G, deux fois aussi large que long 9, garni d’une ponctuation fine et assez serrée; la carène de la base for- mant dans le milieu un angle bien prononcé. — Sénégal (coll. du Bri- üsh Museum). Voisin du carbonarius Klug (1. c.); n’en diffère guère que par sa couleur d’un vert bronzé, les interstries des élytres garnis de granules (au lieu d’avoir une ponctuation simple). O. ustus n. Sp. — Nitidulus ; fusco-niger, elytrorum basi apiceque indistincte fusco-rufo maculatis, pygidio fusco-rufo; supra glaber, ely- trorum lateribus et pygidio vix perspicue flavo-pubescentibus. Capite subtiliter et regulariter punctato, antice rotundato, carina unica, fere recta, inter oculorum margines anticos sita, instructo. Prothorace sim- pliciter et subtiliter confertim umbilicato-punctato; lateribus postice leviter sinuatis ; basi tenuiter marginata. Elytris mediocriter striatis ; intervallis fere planis, subdense granulatis. Pygidio subdense punctato, punctis magnis, minutis intermixtis. — Long. 6,5 mil. Assez brillant; d’un noir brunâtre, les élytres vaguement tachés de brun rougeûtre à la base et à l'extrémité, le pygidium d’un brun rou- geätre, la massue des antennes d’un testacé brunâtre. Dessus glabre, sauf les côtés des élytres et le pygidium à pubescence jaune extrème- ment courte et à peine visible. Épistome arrondi en devant ; joues peu saillantes et arrondies ; la tête n’ayant qu’une seule carène assez courte, presque droite, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs bords antérieurs; toute sa surface à ponctuation simple, fine, régulière et très serrée, sauf celle du vertex qui est peu serrée, Prothorax finement rebordé à la base ; les angles postérieurs arrondis ; les côtés légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la moilié postérieure avec un très fin sillon longitudinal médian ; la région des angles postérieurs sans dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface garnie d’une fine Onthophagides d'Afrique. 427 ponctuation simple, ombiliquée et très serrée, superficielle sur le disque, assez profonde sur les côtés. Élytres plus larges que le protho- rax, arrondis latéralement ; stries assez larges; interstries à peu près plans, garnis de fins granules assez serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium à ponctuation assez serrée, composée de gros points mélan- cés de points fins ; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé. — Nubie (coll. J. Gillet, un seul exemplaire). Cetie espèce ne ressemble à aucune autre; elle est assez reconnais sable à son épistome arrondi, sa tête finement ponctuée et n'ayant qu'une seule carène située entre les bords antérieurs des yeux, son prothorax à fine ponctuation ombiliquée et serrée, ses élytres granulés ; jusqu'ici aucune autre espèce ne réunit ces caractères. O. clavisetis n. sp — Nitidus, violaceo-niger : supra breviter flavo-setosus, prothoracis elytrorumque setis late claviformibus. Capite subdense punctato, punctis minutis, insigniter magnis sparsis ; clypeo sinuato ; fronte arcuatim carinata; vertice duobus tuberculis transversis inter oculos instructo. Prothorace simpliciter et parum dense punctato, punctis magnis, minoribus intermictis ; lateribus postice leviter sinua- is; basi marginata. Elytris late striatis ; intervallis convexis, simpli- citer, subfortiter et parum dense punctatis. Pygidio fortiter et subdense punctato. — Long. 3,5 mill. Brillant, d’un noir légèrement violacé, massue des antennes noire. Tête à courte pubescence jaunâtre, prothorax et élytres garnis de larges et courtes soies d’un jaune pâle et en majeure partie nettement clavilormes, pygidium à courte pubescence d’un jaune pâle. Épistome assez fortement sinué en devant; joues peu saillantes et arrondies ; front avec une fine carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec deux tubercules transverses situés entre les milieux des yeux; toute la tête à ponctuation assez serrée, composée de points fins, mé- langés de très gros points épars. Prothorax finement rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis; les côtés légèrement sinués près de ces angles, à peine arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal ; la région des angles posté- rieurs sans dépression ; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface garnie d’une ponctuation simple, peu serrée, et composée de gros points mélangés de points beaucoup plus petits. Élytres plus larges que le prothorax. arrondis latéralement: stries larges; interstries nettement convexes, en partie presque tectilormes, garnis d’une ponce- tuation simple, assez forte, peu serrée, et en partie disposée sur deux rangées. Pygidium à grosse ponctuation assez serrée; la carène de la 498 H. D’'ORBIGNY. base formant dans le milieu un angle bien prononcé. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Nairobi, un seul exemplaire. Cette petite espèce est remarquable par ses soies claviformes que je n’avais encore observées chez aucun Onthophagus; elle ressemble un peu au minutulus Harold (1875, in Deutsche Ent. Zeitschr., 1875, p. 216), décrit du Bechouana; en diffère principalement par sa pu- bescence, l’épistome nettement sinué, le vertex ayant deux tubereules situés entre les milieux des yeux, la région des angles postérieurs du prothorax sans espace presque lisse, les interstries des élytres forte- ment convexes et à ponctuation simple (au lieu d’être plans et garnis de granules). ©. vinctus Erichson, 1843, apud Wiegmann, Arch. Î. Naturg., IX, I, p. 234, décrit de l’Angola. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : île de Lusinga, baie de Kavirondo, Nairobi, Kibwézi, Boura, Voï; (id.) Afrique orientale allemande : Kilima-Ndjaro zone inférieure. O. calvus d’Orbigny, 190%, in Ann. Mus. civ. di Genova, XL, p. 268, décrit du pays des Boran Galla, d’après un seul exemplaire. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Pori de Séringhéti, un seul exemplaire. L’insecte provenant du voyage de M. Alluaud diffère de celui que j'ai décrit, par la tête et le prothorax entièrement d’un cuivreux rou- geâtre obscur, les élytres entièrement noirs, sauf la tache apicale d’un testacé rougeâtre, le pygidium, le dessous du corps et les pattes noirs, l'extrémité des élytres garnie de soies semblables à celles des côtés, l’épistome très légerement sinué en devant, la tête sans trace de carène sur la suture qui sépare les joues de l’épistome, le pygidium au moins deux fois aussi large que long, la taille un peu plus grande (7,5 mill.). ©. Iimbibasis n. sp. — Nitidulus, capite prothoraceque aeneo- viridibus, prothoracis basi late testacea; elytris testaceis, nigro-irro- ratis, maculis minutis, rotundis, in granulis sitis ; pygidio testaceo : in prothorace glaber, lateribus breviler flavo-pubescentibus, in elytris brevissime, ad apicem atque in pygidio longe flavo-pubescens. Capite antice granulato, postice simpliciter punctulato, haud carinato, solum- modo inter oculos minute tuberculato; clypeo rotundato. Prothorace sümpliciler el parce, in medio subtenuiter et subaequaliter, ad latera punclis minutis, insigniter magnis sparsim intermixtis, punclato; lateribus postice sinuatis; basi marginata. Elytris tenuiter striatis : intervallis planis, parce et sine ordine granulatis. Pygidio parce gr'a- nulato-punctato. — Long. 7,5 mill. Onthophagides d'Afrique. 429 Assez brillant; tête et prothorax d'un vert bronzé, la base du pro- thorax bordée de testacé sur toute sa largeur, cette bordure se dilatant ortement dans le milieu et sur la région des angles postérieurs, le reste des côtés seulement un peu rougeâtre près du bord latéral; ély- tres testacés, avec l’interstrie juxtasutural et les épipleures d’un noir verdâtre, les stries noirâtres, des petites taches noires, rondes et peu nombreuses, ayant chacune comme centre un granule, et quelques autres taches un peu plus grandes vers la base et avant l’extrémité; la base, l'extrémité et l’interstrie latéral restant entièrement testacés, saui linterstrie juxtasutural et une petite tache humérale; pygidium testacé; dessous du corps et pattes d’un brun foncé, sauf les cuisses, largement les côtés du métasternum, en partie les derniers segments de l'abdomen, et quelques autres parties, testacés ; massue des antennes testacée. Tête à pubescence un peu brunâtre; prothorax glabre, sauf ses côtés à courte pubescence jaune; élytres et pygidium à pubescence jaune très espacée; la pubescence très courte sur les élytres, sauî celle de l'extrémité qui est assez longue, assez grosse et dressée; la pubescence longue et dressée sur le pygidium. Épistome en courbe largement aplatie en devant; joues très saillantes, formant en dehors un angle presque droit à sommet très légèrement arrondi; la tête sans carènes, ayant seulement un petit tubercule arrondi, situé un peu en avant du milieu des yeux; un peu plus de la moitié antérieure garni de granules assez écartés. les joues ayant en plus une ponciua- tion rugueuse assez fine et serrée, le reste de la tête à ponctuation simple, fine et peu serrée. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs obtus mais presque vifs; les côtés nettement sinués près de ces angles, fortement arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs très peu convexe et sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation simple et écartée, composée de points fins, mélangés de points seulement un peu plus gros dans le milieu sur toute la longueur, devenant graduelle- ment plus gros vers les côtés, très gros et très écartés sur les côtés. Élytres un peu plus larges et beaucoup plus longs que le prothorax, arrondis latéralemeni; stries fines: intersiries plans, garnis de gra- nules très écartés et en majeure partie très irrégulièrement disposés. Pygidium deux fois aussi large que long, garni d’une ponctuation granuleuse très écartée; la carène de la base formant dans le milieu un angle très obtus mais presque vif. Extrémité interne des tibias antérieurs très obliquement coupée. — Lac Ngami (coll. du British Museum, un seul exemplaire très probablement 9). 430 H. D'ORBIGNY. Ressemble au flavimargo d’Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr. 1902, p. 59), décrit du Natal; en diffère par les côtés du prothorax non testacés, l’extrémité des élytres et le pygidium à pubescence longue (au lieu d’être extrêmement courte), la tête sans carènes, ayant seulement un petit tubercule entre les veux, la ponctuation du pro- thorax écartée, composée dans le milieu de points peu inégaux et assez fins, composée sur les côtés de points fins, mélangés de points très gros et très écartés (au lieu d’être presque uniformément assez serrée, assez forte, et composée de points légèrement inégaux). O. plebejus Klug, 1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 653, décrit du Mozambique. — (Alluaud) Afrique orientale allemande : Kilima-Ndjaro zone inférieure; (coll. du British Museum) Aîrique orientale anglaise : Masaï. Diffère du limbibasis n. sp., par la base du prothorax moins large- ment testacée, les élytres et le pygidium à pubescence très courte, les joues peu saillantes, la tête complètement inerme &, avec une fine carène située vers le milieu 9, le prothorax à angles postérieurs très largement arrondis, les côtés très légèrement sinués près de ces angles, toute sa surface à ponctuation peu serrée, composée de très gros points mélangés de points beaucoup plus petits, les interstries à ponc- tuation fine, simple et écartée, mélangée de quelques assez gros gra- nules très épars, sauf le latéral à ponctuation râpeuse et peu serrée, le pygidium à ponctuation simple, fine et écartée, la taille beaucoup plus grande (9-12 mill.). 6. stigmosus d’Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 77, décrit de l’Afrique orientale allemande. — (Alluaud) Aïfrique orien- tale anglaise : Pori de Séringhéti, Boura, Mwataté, Voi, Sambourou, Maïji-Chumwvi. O. jugicola d’Orbigny, 1. c., p. 82, décrit de l’Afrique orientale anglaise : Escarpment. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Nai- vasha, Kijabé, Nairobi, Boura. O. Raïffrayi Harold, 1886, in Berlin. Ent. Zeitschr., XXX, p. 144, décrit de l’Abyssinie. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Naïi- vasha, Kijabé, Escarpment, Nairobi, Boura; (id.) Afrique orientale allemande : Kilima-Ndjaro zone des cultures. O. pulchellus n. Sp. — Parum nitidus ; capite obscure aeneo : prothorace testaceo, macula nigra longitudinali, utrinque secundumr basim extensa, ornato; elytris teslaceis, macula transversa, commruni, Onthophagides d'Afrique. 431 paulo ante tertiam posteriorem sita, intervallo juxtasuturali inter ma- culam et basim, utrinque macula minuta basali in intervallo quinto, altera laterali ad medium, nigris; pygidio testaceo; supra breviter flavo-pubescens. Capite subfortiter et subdense punctato, punctis minutis intermixtis ; clypeo truncato vel subsinuato ; fronte maris indistincte, feminae arcuatim carinata; vertice apud marem inter oculos tuber- culato, apud feminam carina fere recta, parum longa, inter oculos et * illorum paulo ante medium sita, instructo. Prothorace simpliciter, sub- fortiter et subdense punctato, antice transversim breviter calloso ; late- ribus postice parum profunde sinuatis; basi marginata. Elytris late striatis; intervallis planis, parum dense granulatis. Pygidio fortiter et parum dense punctato. — Long. 4-4,5 mil. Peu brillant; tête d’un bronzé obseur; prothorax testacé, avec une tache longitudinale noire, occupant dans le milieu environ le tiers de la largeur, beaucoup plus étroite en devant, se rétrécissant légèrement après le milieu, puis se dilatant largement le long de la base et s’éten- dant presque jusqu'aux angles postérieurs ; élytres testacés, avec une tache noire commune, transverse, assez étroite, située un peu avant le tiers postérieur, et s'étendant perpendiculairement à la suture jus- qu’au milieu du 4° interstrie; en outre, l’interstrie juxtasutural noir entre cette tache et la base, le bord sutural seul étroitement noir entre cette tache et l'extrémité, le bord basilaire étroitement noir, une petite tache noire à la base du 5° interstrie, et une autre petite vers le milieu des côtés, située sur le 7° interstrie et s'étendant parfois un peu sur le 8°; épipleures et pygidium entierement testacés ; dessous du corps, pattes et massue des antennes d’un brun noir. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome largement tronqué en devant &, à peine sinué ©; joues très peu saillantes et à peine arquées ; front avec seulement une vague trace de carène &, avec une carène arquée atteignant la suture des joues @ ; vertex ayant, un peu en avant du milieu des veux, un tubercule G, une assez courte carène presque droite, à peine en arc renversé, et n’atteignant pas à beau- coup près les yeux, 9; toute la tête à ponctuation assez grosse et peu serrée, mélangée de points très fins, en outre, l’épistome et les joues légèrement rugueux. Prothorax rebordé à la base; les angles posté- rieurs très obtus et peu accusés; les côtés peu profondément sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la partie postérieure n'ayant qu’une légère trace de dépression longitu- dinale médiane, et une légère dépression de chaque côté près des angles postérieurs; le devant avec une courte callosité transverse, 432 H. D’ORBIGNY. indistinctement divisée en deux tubercules: toute la surface garnie d’une ponctuation simple, uniformément assez forte et assez serrée. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges ; interstries plans, garnis de granules peu serrés el en majeure partie disposés sur deux rangées. Pygidium à grosse ponctuation peu serrée; la carène de la base à peine anguleuse dans le milieu. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Naivasha, un exemplaire G, et un? . Très voisin du Raffrayi Harold (1. c.); n’en diffère guère que par le prothorax orné d’une seule tache noire longitudinale, médiocrement large, s'étendant jusqu’au bord basilaire, puis se dilatant et se pro- longeant de chaque côté le long de la base (au lieu d’avoir plusieurs taches, ou une seule grosse tache couvrant la majeure partie de la surface et ne s'étendant pas ordinairement jusqu’au bord basilaire), les élytres ayant une tache noire commune, perpendiculaire à la suture et située un peu avant le tiers postérieur, l’interstrie juxta- sutural noir entre cette tache et la base, une petite tache à la base du 5° interstrie, et une autre vers le milieu des côtés (au lieu d’être entièrement testacés, saui souvent des lignes longitudinales noires, ou plus ou moins teintés de brun, sans taches bien déterminées). G. spurcatus n. sp. — Nitidulus, niger vel fuscus, capite pro- thoraceque aeneo-nigris, vel aeneo-fuscis, elytrorum basi apiceque tes- taceo-maculatis ; supra longe, in pygidio brevius flavo-pubescens. Capite densissime punctis magnis, minutis intermixtis, rugoso-punctato, in vertice temporibusque parcius subfortiter punctato: clypeo profunde sinuato; fronte arcuatim carinata; vertice carina brevi, recta aut vix inverso-arcuata, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Pro- thorace uniformiter, simpliciter, fortiter et parum dense punctato, antice simplici; lateribus postice levissime sinuatis; basi marginata, Elytris mediocriter striatis ; intervallis fere planis, parum dense gra- nulatis. Pygidia fortiter et parum dense punctato. — Long. 4 mill. Assez brillant; noir ou d’un brun foncé, la tête et le prothorax à fort reflet bronzé, les élytres tachés de testacé à la base des 2°-7° ou parfois seulement 3°-7° interstries, sauf à la base du 5°; en outre, l'extrémité plus ou moins largement tachée de testacé; massue des antennes brune. Dessus à pubescence jaune, longue et couchée sur le prothorax, à peine plus courte sur les élvtres, un peu plus courte sur le pygidium. Épistome fortement sinué en devant; joues peu saillantes et arrondies; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une courte carène droite ou à peine en arc renversé, Onthophagides d'Afrique. 433 située entre les milieux des yeux et occupant le tiers de leur inter- valle ; la tête à ponctuation très serrée et rugueuse, composée de gros points mélangés de points fins, sauf le vertex et les tempes à ponctua- tion peu serrée, assez grosse et non rugueuse. Prothorax rebordé à la base ; les angles postérieurs très obtus et un peu arrondis; les côtés très légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs: la. partie postérieure ayant seulement une légère trace de dépression longitudinale médiane, et de chaque côté une autre légère trace de dépression près des angles postérieurs; le devant sans saillie ni dépression ; toute la surface garnie d’une ponctuation simple, uniformément grosse et peu serrée. Élytres plus larges que le pro- thorax, arrondis latéralement: stries médiocrement larges; interstries plans ou presque plans, garnis de granules peu serrés et en majeure partie disposés irrégulièrement; la carène de la base en arc de cercle. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Kijabé, un exemplaire pro- bablement ©; (id.) Afrique orientale allemande : Kilima-Ndjaro zone des cultures, un exemplaire id. Ressemble aux variétés foncées du secundarius Roth (1851, apud Wiegm., Arch. f. Naturg., XVIL I, p. 126), décrit de l’Abyssinie; en diffère par la pubescence du prothorax et des élytres notablement plus longue, le front beaucoup plus densément ponctué, le prothorax à ponctuation plus grosse, sans saillie en devant, la taille plus petite. O. simulator n. sp. — Parum nitidus; capite prothoraceque aeneo-nigris; elytris testaceis, fascia transversa irregulari, ad medium sita, antice in intervalla juxtasuturalem et partim secundum producta, intervallorum secundi, tertit et quinti basi tota, et macula parva apicali, nigris ; pygidio nigro; supra breviter flavo-pubescens. Capite fortiter et parce punctato, clypeo genisque maris subdense punctatis, feminae con- fertim rugosis; clypeo truncato aut vix sinuato; fronte arcuatim ca- rinata; vertice apud marem inter oculos tuberculato, apud feminam carina brevi, recta, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Pro- thorace simpliciter, subfortiter et subdense punctato, antice medio bre- viter calloso ; lateribus postice parum sinuatis; basi marginata. Elytris late striatis; intervallis planis, parum dense granulatis. Pygidio sub- fortiter et subdense punctato. — Long. 4 -4,5 mil. Peu brillant; tête et prothorax d’un noir bronzé; élytres testacés avec une grande fascie noire, transverse, très irrégulière, située vers le milieu, s'étendant sur toute la largeur, remontant vers la base sur ’interstrie juxtasutural et la moitié interne du 2° interstrie, puis se di- latant le long de la base sur les trois premiers interstries, parfois la Ann. Soc. ent. Fr., LXXIV [1905]. 28 434 H. D ORBIGNY. tache noire du 3° interstrie se prolongeant sur une partie de la lar- sœeur de cet interstrie jusqu’à la tache discale; en outre, une tache noire située à la base du 5° intersirie, une autre petite tache apicale, l'interstrie juxtasutural brun-rouge entre la fascie et l'extrémité; épi- pleures testacés à la base et à l'extrémité, bruns dans leur milieu ; pygi- dium, dessous du corps et pattes noirs, massue des antennes noire. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome tronqué en devant &, à peine sinué ©; joues très peu sail- lantes et à peine arquées; front avec une assez forte carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec un tubercule situé un peu en avant du milieu des yeux G, avec une courte ct forte carène droite, située entre les milieux des yeux et n’occeupant pas plus de la moitié de leur intervalle, ©; la tête à grosse ponctuation écartée, mélangée de quelques points fins, sauf l’épistome et les joues à ponc- tuation assez serrée G, garnis de rugosités serrées ©. Prothorax rebordé à la base ; les angles postérieurs arrondis ; les côtés peu profondément sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs ; la ligne médiane ayant à peine une légère trace de dépression longitudinale sur la partie postérieure ; la région des angles posté- rieurs ayant une légère dépression; le devant avec une petite callosité transverse, vaguement divisée en deux tubercules, parfois très indis- tincte ; toute la surface garnie d’une ponctuation simple, assez forte et assez serrée. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latérale- ment; stries larges; interstries plans, garnis de granules peu serrés et en majeure partie disposés irrégulièrement. Pygidium à ponctuation assez forte et assez serrée ; la carène de la base légèrement anguleuse dans le milieu. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Nairobi, un exemplaire S, et un ©. Ressemble beaucoup au secundarius Roth (1. c.); en diffère par la base du 2° interstrie des élytres tachée de noir (au lieu d’être testacée, même chez les exemplaires à élytres en majeure partie noirs), l’in- terstrie juxtasutural non entièrement noir sur toute sa longueur, mais brun-rouge entre la tache discale et l'extrémité, les épipleures non en- tièrement noirs, mais en partie testacés, lesjoues un peu moins saillantes et un peu moins arquées, la ponctuation du prothorax plus serrée, le front G avec une carène bien prononcée, la carène du vertex @ un peu moins courte. O. pullus Roth, 1851, apud Wiegmann, Arch. f. Naturg., XVI, I, p. 127, décrit de l'Abyssinie, — (Alluaud) Afrique orientale anglaise ; ile de Lusinga, baie de Kavirondo, Sambourou. Onthophagides d'Afrique. 439 O. tonsus d’Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 94, dé- crit de Zanzibar. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Boura, Mwa- taté, Voï, Sambourou. ©. mirepunetatus n. sp. — Nitidus, nigerrimus ; supra glaber, elytris pygidioque vix perspicue flavo-pubescentibus. Capite fortiter et subdense punctato, clypeo punctato-rugoso, antice bidentato: fronte ar- cuatim carinata, carina utrinque angulatim flexa atque inter clypeum et genas usque ad marginem externum oblique producta; vertice carina recta, inter oculorum margines anticos sita, instructo. Prothorace uni- formiter, Süunpliciter et subdense punctato, punctis insigniter magnis et profundis, antice medio arcuatim producto; angulis anticis late rotun- datis; lateribus postice sinuutis ; basi subtilissime marginata. Elytris late striatis; intervallis planis, simpliciter, fortiter et parce punctatis. Pygidio fortiter et subdense punctato. — Long. 6 mill. Brillant, entièrement d’un noir d’ébène. Tête et prothorax glabres, élytres et pygidium à pubescence jaune extrêmement courte et à peine visible. Épistome arrondi en devant dans son ensemble, mais profon- dement échancré en demi-cercle dans le milieu de son bord antérieur, et muni, de chaque côté de l’échancrure, d’une petite dent très pronon- cée; joues très saillantes, formant en denors un angle seulement un peu obtus et à sommet légèrement émoussé; front avec une fine carène arquée atteignant la suture des joues, puis se coudant brusquement et se prolongeant obliquement en avant, entre l’épistome et les joues, jusqu’au bord externe: vertex avec une carène droite, médiocrement longue, n’atteignant pas les yeux et située entre leurs bords antérieurs ; toute la tête à grosse ponctuation assez serrée, en outre, l’épistome garni de rides transverses. Prothorax très finement et peu visiblement rebordé à la base; les angles postérieurs très accusés et presque viis; les côtés nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; ces derniers largement arrondis ; la moitié pos- térieure avec une assez forte dépression longitudinale médiane; la ré- sion des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant avec une forte saillie médiane un peu arquée à son bord antérieur, s’élevant indistinctement en un petit tubercule à chaque extrémité, et occupant environ le quart de la largeur ; toute la surface uniformément garnie d’une ponctuation simple, remarquablement grosse, profonde et assez serrée. Élytres un peu plus larges que le prothorax, légèrement ar- rondis sur les côtés et peu rétrécis en arrière; stries larges; interstries plans, garnis d’une grosse ponctuation simple, écartée et en majeure partie disposée irrégulièrement. Pygidium à grosse ponctuation assez 436 H. D'ORBIGNY. serrée: la carène de la base en arc de cercle. — Afrique orientale alle- mande : Tanga (coll. Felsche, un seul exemplaire). Très voisin du validicornis Quedenfeldt (1884, in Berlin. Ent. Zeit- schr., XX VII ,p. 278), décrit de l’Angola: en diffère par sa forme moins allongée, ses côtés non parallèles, sa couleur entièrement d’un noir d’ébène (au lieu d’être d’un noir de poix, avec la partie postérieure d’un brun rougeûtre), le dessus presque glabre (au lieu d’être assez longuement pubescent); la tête à ponctuation presque uniformément forte et sans mélange de points fins (au lieu d’être composée de points fins, mélangés de très gros points), les angles antérieurs du prothorax largement arrondis (au lieu d’être aigus ou droits et à sommet vil), sa partie postérieure ayant une impression longitudinale médiane, sa ponctuation plus profonde et uniformément assez serrée (au lieu d’être assez serrée sur le disque, très serrée sur les côtés), les élytres un peu plus larges que le prothorax, les stries larges, les interstries non gra- nulés, mais à grosse ponctuation simple, la taille un peu plus grande. O. viviensis n. Sp. — Nitidus ; capite prothoraceque fusco-nigris, capitis parte posteriore et prothoracis parte anteriore aeneis; elytris subviridi-nigris, pygidio viridi-nigro; supra glaber, pygidio brevissime flavo-setoso. Capite subtiliter ac dense punctato, clypeo rugoso, antice rotundato vel subtruncato; fronte carina longa, usque ad capitis mar- ginem externum producta, vertice carina breviore, inter oculos et illo- rum paulo post medium sita, instructis. Prothorace simpliciter, subte- nuiter et parum dense, ad basim tenuissime, ad angulos anticos densissime et subrugose punctato, antice medio transversim calloso ; lateribus pos- tice sinuatis ; basi subtiliter marginata. Elytris tenuissime striatis ; in- tervallis planis, parum dense, ad suturam vix perspicue, ad latera dis- tinctius punetulatis. Pygidio fortius punctato. — Long. 5,5 - 7,5 mill. Brillant; tête et prothorax d’un noir brunâtre, avec la moitié posté- rieure de la tête et le devant du prothorax fortement bronzés, la base du prothorax étroitement d’un brun rougeâtre; élytres d’un noir très légèrement verdâtre, pygidium d’un noir nettement verdâire, dessous du corps d’un brun noir, pattes d’un brun rougeâtre, massue des an- tennes testacée. Dessus entièrement glabre, sauf le pygidium à courte pubescence jaune. Épistome régulièrement arrondi en devant ou un peu tronqué; joues médiocrement saillantes et arrondies; front avec une longue carène ordinairement très saillante dans son milieu, gra- duellement abaïssée vers ses extrémités, s'étendant en ligne droite jus- qu'à la suture des joues, puis se coudant très légèrement en avant et se prolongeant finement entre l’épistome et les joues jusqu’au bord Onthophagides d'Afrique. 437 externe; vertex avec une assez longue carène tantôt droite, tantôt ar- quée, n’atteignant pas tout à fait les yeux et située un peu en arrière de leur milieu; toute la tête à ponctuation fine et serrée, sauf l’épis- tome garni de fines rides transverses. Prothorax très finement rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis; les côtés peu pro- fondément mais nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon longitudi- nal; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le de- vant avec une forte et assez longue callosité transverse, très légère- ment en arc renversé, vaguement tuberculiforme à ses extrémités, et oceupant un peu moins du tiers de la largeur; parlois, chez les petits exemplaires, le devant avec seulement une vague trace de callosité transverse; toute la surface à ponctuation simple, assez fine et peu ser- rée, sauf largement la base très finement ponctuée, la région des an- gles antérieurs à ponctuation très serrée et un peu rugueuse, parfois tout le disque très finement ponctué. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries très étroites ; interstries plans, lisses, sauf un pointillé peu serré, extrêmement fin et à peine visible sur les premiers interstries, bien distinct sur les côtés. Pygidium pres- que deux fois aussi large que long, garni d’une ponctuation relative- ment assez forte, assez serrée, un peu inégalement répartie et légère- ment rugueuse; la carène de la base formant ‘dans le milieu un angle bien prononcé. — Bas-Congo : Vivi (coll. Felsche, un seul exemplaire probablement ©); Congo français : Ogooué (id.). L’exemplaire provenant du Congo français est un très petit individu entièrement d’un testacé rougeûtre; il me paraît immature, je ne pense done pas qu’il y ait à tenir compte de sa coloration. Cette espèce est extrêmement voisine du laevatus d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 69), décrit du Mozambique; elle en diffère seulement par sa coloration en grande partie bronzée ou ver- dâtre (au lieu d’être entièrement d’un noir d’ébène), la massue des antennes testacée, les stries des élytres pas plus enfoncées à la base, le pygidium à ponctuation moins régulièrement espacée. O. laevissimus nom. nov. (laevis || d'Orbignv, 190%, in Ann, Mus. civ. di Genova, XLI, p. 281), décrit du pays des Boran Galla, d’après un seul exemplaire ©. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Voï, un exemplaire. Je suis obligé de changer le nom donné par moi à cet insecte, Ha- rold (1880, in Notes from the Leyd. Mus., Il, p. 194) l'ayant déjà em- ployé pour une espèce de Sumatra. 438 H. D’ORBIGNY. L'exemplaire rapporté par M. Alluaud est très probablement un G: il est absolument semblable à celui que j'ai décrit, si ce n’est que le py- gidium est seulement une fois et demie (au lieu d’au moins deux fois) aussi large que long. ©. flavipemnis n. sp. — Nitidissimus; niger, elytris dilute tes- taceis, intervallo juxtasuturali nigro, epipleuris, tertia parte anteriore excepta, nigris; supra glaber, clypeo breviter, pygidio brevissime flavo- pubescentibus. Capite laevi, nonnullis punctis rugosis in clypeo atque in genis sparsis ; clypeo vix sinuato ; fronte subarcuatim carinata ; ver: tice carina recta, parum elevata, inter oculos et illorum paulo ante marginem posticum sita, instructo. Prothorace laevi, nonnullis punctis simplicibus ad latera sparsis ; lateribus postice non sinuatis; basi mar- ginata. Elytris tenuiter sed distincte striatis; intervallis planis, lae- vibus. Pygidio parce punctato, punctis magnis, minutis intermixtis. Tibiarum anticarum margine externo tridentato. — Long. 3,5 mill. Très brillant; noir, avec les élytres d’un testacé clair, saui l'inter- strie juxtasutural entièrement noir sur ses deux tiers antérieurs, gra- duellement plus étroitement noir le long de la suture sur son tiers pos- térieur, le bord basilaire très étroitement et les deux tiers postérieurs des épipleures noirs: pattes d’un brun rougeâtre, massue des antennes noire. Dessus glabre, sauf l’épistome à courte pubescence jaunâtre, le pygidium, à pubescence jaune extrêmement courte. Épistome très étroitement et à peine sinué en devant, presque tronqué; joues peu saillantes et arrondies; front avec une fine carène droite, sauf ses ex- trémités légèrement arquées, et atteignant la suture des joues; vertex avec une fine carène droite, n’atteignant pas les yeux et située un peu en avant de leur bord postérieur; toute la tête lisse, saut un très fin pointillé, et quelques gros points rugueux sur les côtés de l’épistome et sur les joues. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs à peu près nuls, les côtés formant une courbe presque régulière entre les angles antérieurs et la base, sans sinuosité ; la ligne médiane sans trace de sillon longitudinal; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface lisse, sauf des points simples assez fins, épars sur les côtés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement et médiocrement rétrécis en arrière; stries fines mais très apparentes el fortement ponctuées; interstries, même le juxtasutural, complètement plans sur toute la longueur et complètement lisses. Pygidium à ponc- tuation écartée, composée de gros points mélangés de points plus fins ; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé et à sommet presque vif. Tibias antérieurs ayant seulement trois dents à Onthophagides d'Afrique. 439 leur côté externe; leur angle apical interne prolongé en une courte épine un peu courbée en dessous. — (Alluaud) Afrique orientale an- glaise : Pori de Séringhéti, un seul exemplaire G. Extrêmement voisin du pallidipennis Fahræus (1857, apud Bohem., Ins. Caffr., Il, p. 303), décrit des bords du fleuve Orange; en diffère seulement par les épipleures noirs sur leurs deux tiers pos- térieurs (au lieu d’être entièrement testacés), l’épistome à peine sinué, presque tronqué, les élytres un peu moins larges comparativement au prothorax, et un peu moins rétrécis en arrière. Ressemble aussi beaucoup au laevissimus nom. nov. (laevis d’Orb.); en diffère par le dessus du corps non déprimé, les épipleures testacés sur leur tiers antérieur, l’épistome à peine sinué, non entière- ment garni de gros points rugueux, les élytres distinctement striés, la carène du pygidium non en arc de cercle, la taille plus petite. ©. latevittatus n. sp. — Nitidissimus, niger, elytris dilute tes- taceis, intervallis juxtasuturali et partim secundo atque epipleuris ni- gris: supra glaber, clypeo breviter, pygidio brevissime flavo-pubescen- tibus. Capite laevi, clypeo rugoso-punctato, nonnullis punctis in genis et juxta oculos sparsis ; clypeo profunde emarginato; fronte arcuatin carinata ; vertice carina recta, parum elevata, inter oculos et illorum paulo post medium sita, instructo. Prothorace laevi, paucis punctis simplicibus ad latera sparsis; lateribus postice non sinuatis ; basi mar- ginata. Elytris tenuiter striatis: intervallis planis, laevibus. Pygidio fortiter; in medio sparsim, ad latera dense punctato, punctis minutis intermixtis. Tibiarum anticarum margine externo quadridentato. — Long. 4 mill. Très brillant; noir, élytres d’un testacé clair, avec une grande tache suturale noire, s'étendant à la base sur toute la largeur des deux pre- miers interstries, se rétrécissant légèrement et ne s'étendant plus que sur la moitié interne du 2° interstrie, se dilatant vers le tiers postérieur et occupant de nouveau toute la largeur des deux premiers interstries, puis se rétrécissant plus fortement et occupant seulement l’interstrie juxtasutural jusqu’à l'extrémité; en outre, bord basilaire des élytres étroitement noir, épipleures entièrement noirs; massue des antennes noire. Dessus glabre, sauf l’épistome à courte pubescence jaunâtre, le pygidium à pubescence jaune extrêmement courte. Épistome étroite- ment mais profondément échancré en devant : joues très peu saillantes et presque régulièrement arquées; front avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une fine carène droite, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située un peu en arrière 410 H. D'ORBIGNY. de leur milieu; l’épistome entièrement garni de gros points rugueux peu serrés, le reste de la tête très finement pointillé, presque lisse, avec seulement trois gros points rugueux sur les joues, et deux assez gros points simples près du bord latéral des yeux, l’un à la hauteur de la carène du vertex, l’autre un peu plus en avant. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs nuls, les côtés formant une courbe régulière entre les angles antérieurs et la base, sans trace de sinuo- sité; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface lisse, sauf des points assez fins épars sur les côtés et mélangés d’un pointillé à peine visible. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement: stries fines et assez finement ponctuées ; interstries, même le juxtasutural, complètement plans sur toute leur longueur et complètement lisses. Pygidium garni de gros points épars dans le milieu, serrés sur les côtés, mélangés d’une très fine ponctuation écartée; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé, mais à sommet largement arrondi. Tibias an- térieurs nettement quadridentés à leur côté externe. — Afrique orien- tale allemande : Kiboscho sur le Kilima-Ndijaro, dans la zone des cul- tures (un seul exemplaire envoyé à M. Alluaud par un mission- naire). Extrêmement voisin du flavipennis n. sp.; en diffère seulement par la tache suturale noire s’étendant en partie sur le 2 interstrie, les épipleures et les pattes entièrement noirs, l’épistome profondément échancré et entièrement garni de gros points rugueux, la carène fron- tale plus forte et plus régulièrement arquée, la tête ayant de chaque côté deux assez gros points près du bord latéral de l'œil, la carène du pygidium formant un angle moins prononcé et beaucoup plus arrondi, les tibias antérieurs ayant à leur côté externe les quatre dents nor- males, la taille un peu moins petite. O. breviculius n. sp. — Nitidus; capite prothoraceque migris, in- terdum aeneo-nigris ; elytris testaceis, intervallo juxtasuturali fasciaque arcuata, saepe interrupta vel abbreviata, nigris; pygidio nigro; supra fere glaber. Capite vix perspicue punctulato, nonnullhs punctis sparsis ; clypeo sinuato vel exciso, interdum subtruncato; fronte apud marem haud carinata, apud feminam arcuatim carinata; vertice carina recta aut vix arcuata, parum longa, inter oculorum margines posticos sila, utrinque tuberculata vel angulosa, instructo. Prothorace subtilissime punclulato el subfortiter parce punctato, punctis simplicibus, ad latera partim majoribus; lateribus postice leviter sinuatis; basi marginal. Elytris prothorace fere non longioribus, mediocriter striatis ; inter- Onthophagides d'Afrique. 44 vallis fere laevibus. Pygidio fortissime et parum dense punctato. — Long. 3-4 mill. Brillant; tête et prothorax noirs, souvent d’un noir légèrement bronzé ; élytres testacés, y compris les épipleures, avec l’interstrie jux- tasutural noir, et une assez étroite fascie noire, transverse, en arc renversé, située vers le tiers postérieur, s'étendant jusqu’au 5° inter- strie, et parlois accompagnée d’une petite tache située sur le 7° inter- strie vers le tiers antérieur, cette fascie souvent plus courte, ou dé- composée en deux taches, ou réduite à une seule petite tache située sur les 2-3 interstries ou seulement sur le 3°; pygidium, dessous du corps et pattes noirs, les pattes souvent d’un brun rougeâtre ; massue des antennes noire. Tête, côtés du prothorax, élytres et pygidium avec quelques courtes soies jaunes, le reste du prothorax glabre. Épistome non ou à peine prolongé en avant, variablement sinué ou incisé en de- vant, souvent plus ou moins nettement bidenté, rarement presque tronqué ; joues peu saillantes, formant en dehors un angle obtus assez largement arrondi; front sans carène &, avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues © ; vertex avec une assez forte carène droite ou à peine arquée, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs bords postérieurs, légèrement tuberculée ou au moins fortement anguleuse à ses extrémités &, légèrement anguleuse à ses extrémités 9 et parfois G'; toute la tête imperceptiblement poin- tillée, avec quelques points granuleux sur les côtés de l’épistome, quelques autres sur les joues, et quelques points simples sur le front et sur les tempes. Prothorax rebordé à la base ; les angles postérieurs très obtus et peu accusés; les côtés légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne mé- diane sans sillon longitudinal; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface très finement pointillée, et en outre, garnie de points simples assez gros, assez écartés et inégalement répartis, avec un groupe de points plus gros sur les côtés, et souvent un autre de cha- que côté du disque. Élytres à peu près de même longueur et un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries médio- crement larges; interstries tantôt subconvexes, tantôt plans, lisses, sauf un pointillé souvent à peine visible et quelques assez gros points épars. Pygidium garni de très gros points peu serrés ; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé. Extrémité in- terne des tibias antérieurs prolongée en angle aigu &, formant un an- gle obtus Q.— Transvaal : Hamman’s Kraal près de Pretoria (E. Simon, coll. Ch. Martin). 419 H. D'ORBIGNY. Extrèmement voisin du bicolor Raffray (1877, in Rev. et Mag. de Zool., 1877, p. 324), décrit de l’Érythrée; en diffère seulement par les joues un peu plus saillantes et moins arrondies, le front &G sans carène (au lieu d’être nettement caréné dans les deux sexes), la carène du vertex située entre les bords postérieurs des yeux (au lieu d’être située entre les milieux des yeux ou très peu en arrière de leur milieu), ses extrémités dentées ou anguleuses, les stries des élytres un peu plus larges. Également très voisin du flavolimbatus Klug (1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 654), décrit du Mozambique ; en diffère seulement . par la tache noire des élytres beaucoup moins étendue, et située non vers le milieu, mais vers le tiers postérieur, l’épistome G moins pro- longé en avant, le vertex G sans cornes, les stries des élytres un peu moins larges. Cette espèce est l’insecte que j'ai signalé du Transvaal (in L’Abeille, XXIX, p. 296), comme une variété du bicolor Raffray. Plus tard (in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 104), je l'ai confondue avec le semiflavus Boheman (in Ofvers. Vet.-Akad. Fôrh., 1860, p. 143), décrit de la ré- gion du fleuve Swakop, et que je connaissais seulement par sa des- cription. Depuis j'ai vu, dans la collection de M. Felsche, un Ontho- phagus appartenant au même groupe, et qui est bien certamement le semiflavus ; il diffère de celui que je décris, entre autres caractères, par ses élytres beaucoup plus allongés, entièrement d’un testacé très päle, sauf l’interstrie juxtasutural d’un brun rougeûtre, les côtés de la tête profondément sinués à la jonction des joues et de l’épistome. O. decipiens Péringuey, 1901, in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XIL 1900, p. 177 et 225, décrit du Mossamedes et du Natal, — nanus Ha- rold, 1878, in Monatsher. Akad. Berl., XLIIT, p. 211, décrit de l’inté- rieur de l'Afrique orientale allemande. — Nyassa (coll. du British Museum) : Zomba sur le Haut-Chiré (D' P. Rendall, coll. Felsche), Blantyre (id.); Mozambique : Lourenco Marquez (D' Ch. Martin); Zoulouland (coll. R. Oberthür); Natal : Isipingo (communiqué par M. Péringuey). ®. boops n. sp. — Parum nitidus; capite prothoraceque rufo- fuscis, prothoracis lateribus obscure testaceis ; elytris testaceis, sutura aenea; pygidio obscure testaceo ; supra longe flavo-hirtus. Capile sparsim in clypeo rugoso, in fronte genisque punctato; clypeo profunde eæciso ; lateribus profunde inter clypeum et genas sinuatis ; fronte carina medio interrupta, vertice carina alla, longa, fere recta, inter oculos et illorum in medio sila, instructis. Prothorace tenuissime et densissüne granulato, Onthophagides d'Afrique. 443 antice medio late producto et apice emurginato, utrinque tuberculato : lateribus postice valde sinuatis ; basi subtiliter marginata. Elytris tenui- ler striatis ; intervallis planis, subtilissime et densissime granulatis. Pygidio tenuiter et densissime punctato ; basi non carinata. — Long. 7 mill. Peu brillant; tête et prothorax d’un brun rougeâtre obscur, tour- nant au testacé obscur sur les côtés du prothorax; élytres d’un testacé clair, sauî le bord basilaire très étroitement noir, l’interstrie juxtasu- tural bronzé, les épipleures d’un brun rougeâtre; pygidium d’un testacé obscur, dessous du corps d’un brun rougeûtre, pattes testacées. massue des antennes d’un testacé clair. Dessus à pubescence jaune, longue et dressée sur la tête et le prothorax, courte et couchée sur les élytres, mais mélangée de longs poils dressés, longue et dressée sur le pygidium; tibias intermédiaires et postérieurs garnis de très longs poils jaunes dressés. ceux des tibias antérieurs, en partie, égalant au moins les deux tiers de la longueur de ces tibias. Épistome largement et très profondément échancré en devant; côtés de la tête très forte- ment sinués à la jonction de l’épistome et des joues; ces dernières très peu saillantes et formant en dehors une courbe régulière; yeux re- marquablement grands; front avec une carène atteignant la suture des joues, formant un angle très obtus dirigé en avant, mais brusquement et assez largement interrompue dans le milieu; vertex avec une haute carène presque droite, atteignant les yeux et située entre leurs milieux : la tête lisse, sauf des rugosités écartées sur les côtés de l’épistome, quelques gros points mélangés de quelques points fins sur le front et les joues. Prothorax très finement rebordé à la base; les angles posté- rieurs presque viis; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs qui sont eux-mêmes largement arrondis; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant avec une large et forte saillie médiane occupant près du tiers de la largeur, for- mant une lame échancrée à son bord antérieur et s’avançant jusqu’au- dessus de la partie postérieure de la tête; en outre, de chaque côté, un tubercule plus rapproché de la saillie médiane que du bord latéral, et une forte dépression entre le tubercule et la saillie médiane; toute la surface couverte de très fins granules très serrés, sauf, sur environ les deux tiers postérieurs, une étroite bande longitudinale médiane éparsément granulée. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries très fines; interstries plans, uniformément couverts de granules extrêmement fins et très serrés. Pygidium garni 4 H. D'ORBIGNY. d’une fine ponctuation extrêmement serrée ; la base sans carène trans- verse. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Voï, un seul exem- plaire. Très voisin du cavifrons Harold (1886, in Berlin. Ent. Zeitschr., XXX, p. 143), décrit de Zanzibar; en diffère par le prothorax d’un brun rougeâtre obscur, tournant au testacé obscur sur les côtés (au lieu d’être d’un vert obscur), l’épistome largement et très profondé- ment échancré {au lieu d’être légèrement sinué), le vertex ayant une haute et longue carène presque droite (au lieu d’avoir deux grands tubercules obiiques), le prothorax ayant en devant une dépression et un tubercule de chaque côté de la saillie médiane, la taille un peu plus grande. O. pictipodex d'Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 141, décrit du Sud de l'Afrique orientale anglaise : Teita. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Pori de Séringhéti. Je n’avais encore vu que deux exemplaires de cette espèce; M. Al- luaud en à rapporté un autre, qui diffère des deux premiers par la tête et la partie foncée du prothorax non verdâtres, mais d’un bronzé obscur, les élytres ayant, un peu avant le tiers postérieur, une petite tache noire partant de la suture et se dirigeant très obliquement en avant, le pygidium avec une seule grande tache longitudinale noire partant de la base, les pattes antérieures entièrement noires, le protho- rax sans rebord à la base. Ô. trichopygus n. Sp. — Parum nilidus; capite prothoraceque obscure aeneis; elytris fusco-nigris, basi apiceque testaceo-maculatis ; pygidio viridi-nigro; supra glaber, capite parce setoso, prothoracis late- ribus ac declivitate antica longe, elytrorum lateribus atque apice bre- vius flavo-hirtis, pygidio longe flavo-piloso. Capite in clypeo rugoso, in genis inaequaliter parce granulato, in fronte sparsim punctato ; clypeo rotundato; fronte arcuatim carinata; vertice carina longa, sinuosa, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace parce sub- fortiter subasperato-punctato, lateribus granulatis, antice carina trams- versa, longa, valde sinuosa, medio emarginata, instructo; lateribus postice valde sinuatis : basi marginata. Elytris tenuiter striatis ; inter- vallis planis, biseriatim et parce, ad latera irregulariter et densius granulatis. Pygidio subdense granulato; basi non carinata. — Long. 7 mill. Peu brillant ; tête et prothorax d’un bronzé obscur; élytres d’un noir brunâtre, avec une petite tache d’un testacé obscur à la base du 2° et Onthophagides d'Afrique. 445 du 4° interstrie, une plus grande à la base des 6°-7° interstries, et une grande tache antéapicale se prolongeant sur le 7e interstrie jusque vers le milieu; pygidium d’un noir verdâtre; dessous du corps et pattes d’un brun foncé et légèrement verdâtre, le métasternum taché. de testacé obscur sur les côtés; massue des antennes d’un testacé clair. Dessus glabre, sauf la tête avec quelques soies, les côtés et la déclivité antérieure du prothorax à longue pubescence jaune et dres- sée, largement les côtés et l’extrémité des élytres à pubescence jaune assez courte et dressée, le pygidium garni de très longs poils jaunes dressés. Épistome régulièrement arrondi en devant; joues très peu saillantes et régulièrement arquées; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues ; vertex avec une longue carène sinueuse, très légèrement en arc renversé dans son milieu, un peu arquée en arrière à ses extrémités, atteignant les yeux et située entre leurs mi- lieux ; l’épistome densément garni de rides transverses, mélangées de quelques granules, les joues garnies d’assez gros granules écartés, mélangés de quelques granules beaucoup plus petits, le front garni de gros points très écartés. Prothorax rebordé à la base; les angles pos- térieurs bien accusés et à peine arrondis; les côtés fortement sinués pres de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles posté- rieurs sans trace de dépression: le devant avec une longue carène très sinueuse, profondément échancrée dans son milieu, vaguement tuber- culée à ses extrémités, exactement en forme d’accolade, et occupant la moitié de la largeur ; le tiers médian, sur toute la longueur, garni d’une assez grosse ponctuation écartée et très légèrement râpeuse, les côtés assez densément granulés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries fines; interstries plans, garnis de fins granules écartés et disposés en deux rangées sur les interstries dor- saux, assez serrés et irrégulièrement disposés sur les côtés. Pygidium garni de fins granules assez serrés; la base sans carène transverse. — Bas-Congo : Stanley-Pool (coll. Felsche). Extrêmement voisin du quadrinodosus Fâhræus (1857, apud Bohem., Ins. Caffr., Il, p. 307), décrit du Natal; n’en diffère guère que par le prothorax entièrement d’un bronzé obscur (au lieu d’être tes- tacé, avec le disque bronzé), les élytres d’un noir brunâtre, tachés de testacé obscur à la base et à l'extrémité (au lieu d’être presque entièrement testacés), le pygidium non testacé, mais entièrement d’un noir verdâtre. ©. pallidus 0. Sp. — Nitidus; capite prothoraceque rufo-fuscis, 446 H. D'ORBIGNY. prothoracis basi lateribusque dilutioribus; elytris pallido-testaceis, in- tervallo juxtasuturali, macula minuta longitudinali, amte medium in tertio intervallo sita, alteraque humerali, rufo-fuscis ; pygidio testaceo, longitudinaliter fusco-maculato ; supra longe pallido-hirtus , eytrorum apice et pygidio longius pilosis, prothoracis parte anteriore glabra. Ca- pite laevi, nonnullis punctis magnis sparsis, clypeo parce rugoso, antice rotundato; fronte arcuatim valide carinata; vertice carina valida, longa, sinuosa, inter oculos et illorum fere in medio sita, instructo. Prothorace parce, fortiter et simpliciter punctato, lateribus punctato- granulatis, antise medio late producto et profunde emarginato, utrinque tuberculato; lateribus postice valde sinuatis ; basi marginata. Etytris mediocriter striatis; intervallis planis, simpliciter, fortiter et parce punctatlis. Pygidio confertim punctato, punctis minutis, nonnullis ma- gnis intermixtis ; basi non carinata. — Long. 10 mill. Brillant: tête et prothorax d’un brun rougeûtre, plus clair sur les côtés et la base du prothorax; élytres d’un testacé clair, avec l’inter- strie juxtasutural d’un brun rougeûtre clair,le bord sutural plus foncé, une petite tache longitudinale brunâtre sur le 3° interstrie un peu avant le milieu, et le calus huméral, d’un brun foncé; pygidium tes- tacé, avec une bande longitudinale brune; dessous du corps et pattes d’un brun foncé, sauf les côtés du métasternum et le dessous des cuisses d’un brun-rouge clair; massue des antennes d’un testacé pâle. Dessus à pubescence dressée et d’un jaune pâle, sauf la région anté- rieure du prothorax largement glabre ; la pubescence médiocrement longue sur la tête, longue sur le prôthorax, surtout sur les côtés, assez longue sur les élytres; l'extrémité des élytres et le pygidium garnis de très longs poils dressés. Épistome régulièrement arrondi en devant; joues peu saillantes et arrondies; front avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une longue et très forte carène sinueuse, située à peu près entre les milieux des yeux et occupant tout leur intervalle, à peine en arc renversé dans son milieu, un peu coudée en arrière vers ses extrémités qui atteignent le bord postérieur de l’œil; l’épistome garni de rugosités écartées, tout le reste de la tête lisse, sauf quelques gros points très épars. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs presque vifs ;les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans dépression; le devant un peu prolongé en avant en une large saillie médiane profondément échancrée dans son milieu et divisée en deux grandes dents arrondies; en outre, un tubercule de chaque côté Onthophagides d'Afrique. 447 de cette saillie ; toute la surface à grosse ponctuation écartée et simple, sauf les côtés à ponctuation fortement granuleuse. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries médiocrement larges ; interstries plans, garnis d’une grosse ponctuation simple, écar- tée et en majeure partie disposée irrégulièrement. Pygidium à ponce- tuation serrée, composée de points assez fins, mélangés de quelques très gros points; la base sans carène transverse, — Cameroun : Barombi (coll. Felsche, un seul exemplaire). Voisin du qguadrinodosus Fäbr. (1 c.); en diffère par les joues lisses, sauf quelques gros points (au lieu d’être densement garnies de granules assez gros, mélangés de granules très fins), la ponctuation du prothorax plus grosse, simple sur tout le disque (au lieu d’être ràpeuse), les interstries des élytres garnis d’une grosse ponctuation simple (au lieu d’être finement granulés), le pygidium à ponctuation assez fine, mélangée de quelques très gros points (au lieu d’être garni de fins granules ou d’une assez fine ponctuation granuleuse), la tête et le pro- thorax ni bronzés ni à reflet verdâtre, la taille plus grande. ©. alterneater n. Sp. — Subopacus ; capite prothoraceque obscure viridi-aeneis, elytris testaceis, longitudinaliter nigro-lineatis, pygidio viridi-nigro ; Supra glaber, prothoracis lateribus breviter flavo-pubescen- tibus. elytrorum lateribus atque apice brevissime fusco-setosis, pygidio longe, in basis medio longius flavo-pubescente. Capite parce punctato, clypeo rugoso, antice rotundato; fronte arcuatim carinata; vertice carina valida, fere recta, inter oculos et illorum in medio sita, in- structo. Prothorace aspere et parum dense, ad basim simpliciter et parcius punctato, antice transversim late calloso ; lateribus postice valde sinuatis; basi non marginata. Elytris subtenuiter striatis; intervallis planis, parce granulatis. Pygidio parce punctato; basi non carinata. — Long. 8 mill. Presque mat; tête et prothorax d’un bronzé verdâtre obscur; élytres d’un testacé rougeûtre, avec l’interstrie juxtasutural d’un noir verdâtre, les épipleures noirs, et de larges bandes longitudinales noires, situées sur toutes les stries, occupant presque toute la longueur, et laissant testacé seulementle milieu des interstries,enoutre, avec une tache noire humérale et une apicale ; pygidium, dessous du corps et pattes d’un noir légèrement verdâtre, sauf le métasternum bronzé; massue des antennes noire. Dessus glabre, sauf les côtés du prothorax à courte pubescence jaune, les côtés et l’extrémité des élytres à pubescence brunâtre extrêmement courte, le pygidium à pubescence jaune assez longue, sa base ayant dans le milieu une frange de longs poils dressés, 4148 H. D'ORBIGNY. Épistome arrondi en devant ; joues peu saillantes et arrondies: côtés de la tête nettement sinués à la jonction des joues et de lépistome ; front avec une assez forte carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une grosse carène presque droite, à peine en arc renversé, assez longue mais n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs milieux; l’épistome couvert de rugosités, les joues légè- rement rugueuses et ayant quelques gros points, le front à ponctuation irès écartée, composée de gros points mélangés de points fins, les tempes à grosse ponctuation écartée. Prothorax sans rebord à la base, sauf près des angles postérieurs: ces derniers obtus mais vifs; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la partie postérieure ayant une courte mais assez forte impression longitudinale médiane; le devant avec une forte et assez longue callosité transverse, un peu sinuée dans son milieu, et occupant le tiers de la largeur; toute la surface garnie d’une ponctua- tion assez fine, peu serrée et finement râpeuse, sauf environ les deux tiers postérieurs du disque à ponctuation écartée, simple vers la base, la déclivité antérieure à ponctuation écartée et presque simple. Ély- ires un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries assez fines; interstries plans, garnis de fins granules écartés et en grande partie disposés sur deux rangées. Pygidium presque deux fois aussi large que long, garni d’une ponctuation assez grosse et écartée; la base sans carène transverse, ayant seulement une fine ligne gravée qui forme dans le milieu un angle très obtus et largement arrondi. — Angola (coll. du Britsh Museum, un seul exemplaire très probable- ment ©). Son prothorax entièrement d’un bronzé verdâtre obscur, et garni d’une ponctuation ràpeuse peu serrée, distingue cette espèce de toutes celles qui ont également la base du pygidium sans carène ; chez la plupart des espèces appartenant au même groupe le prothorax est en- tièrement granulé, chez quelques autres son disque est ponctué, mais ses côtés sont testacés. O. Pipitzi Ancey, 1882, in Il Naturalista siciliano, II, p. 72, dé- crit de Madagascar. D'un vert bleuâtre obscur, ordinairement avec les élytres, le dessous du corps et les pattes plus foncés (type); parfois entièrement noir, sauf la tête et le prothorax à léger reflet bleuâtre (var. seminiger: var. nOv.). — Type : Madagascar (Boivin, coll. du Muséum de Paris) : Diego Suarez {Alluaud), Nossi-Bé (Brancsik), id. (Tchitschérine), Fia- parantso (Alluaud).— var. seminiger : Madagascar Centre-Sud (Alluaud). Onthophagides d'Afrique. 449 @. chloroderus n. sp. (maculatus var. chloroderus d'Orbi- ony, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 114). — Subopacus, viridis vel atrocoeruleus, elytris dilutle testaceis, maculis minutis, plerisque rotundatis, utrinque tribus ad tertiam anteriorem, duabus ad tertiam posteriorem, altera ante apicem, nigris; supra glaber, prothorace, elytrorum lateribus et pygidio breviter flavo-pubescentibus. Capite longo, inermi, toto densissime rugoso-punctato; clypeo truncato. Pro- thorace valde convexo, uniformiter densissime granulato, supra angulos posticos late depresso; lateribus postice valde sinuatis, antice leviter si- nuatis; basi non marginata, medio angulatim producta. Elytris sub- tiliter striatis; intervallis planis, densissime et tenuiter asperato- punctatis. Pygidio confertim punctato. — Long. 10-10,5 mill. Presque mat; vert, avec le dessous du corps et les pattes plus foncés (type), ou d’un bleu foncé, avec le dessous et les pattes presque noirs (var. eyanoderus var. nov.), les élytres d’un testacé clair, y compris les épipleures, avec le bord basilaire très étroitement noir, el deux rangées transverses de petites taches noires; la première rangée située vers le tiers antérieur et composée d’une très petite tache ronde sur le 3 intserstrie, une autre un peu moins petite et également ronde sur le 5°, et une un peu plus grande, presque ronde, sur les 7°-8°: la seconde rangée située vers le tiers postérieur, composée d’une très petite tache ronde sur le 2 interstrie, et d’une autre tache trans- verse, beaucoup plus grande, sur les 7°-8°; en outre, une très petite tache ponctiforme, un peu avant l'extrémité, sur le 4° interstrie; massue des antennes d’un testacé clair. Dessus glabre, sauf le pro- thorax, les côtés des élytres et le pygidium à courte pubescence jaune. Épistome assez étroitement tronqué en devant; joues très peu sail- lantes, presque régulièrement arquées, sauf une légère sinuosité à leur partie postérieure; la tête un peu plus longue que large, com: plètement inerme et sans dépressions, entièrement couverte d’une ponctuation médiocrement forte, extrêmement serrée et rugueuse, se transformant en rugosités sur le devant de l’épistome. Prothorax très convexe, formant dans le milieu de sa base un angle très pro- noncé et à sommet arrondi; la base sans rebord, sauf très étroite- ment dans le milieu; les angles postérieurs arrondis; les côtés très fortement sinués près de ces angles, très légèrement sinués près des angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal ; la région des angles postérieurs largement déprimée ; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface uniformément couverte de fins granules extrèmement serrés et, sauf vers la base, beaucoup plus longs que Ann. Soc. Ent. Fr., LXXIV [1905]. 29 450 H. D'ORBIGNY. larges. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries très fines, sauf à la base ; interstries plans, uniformément cou- verts d’une fine ponctuation ràpeuse et extrêmement serrée, sauf la base de l’intersirie latéral à ponctuation assez grosse et assez serrée. Pygidium garni d'une ponctuation très serrée et assez fine; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé. — Sierra- Leone (coll. R. Oberthür ex coll. H. W. Bates, un exemplaire, type). id. (coll. du British Museum, un exemplaire, var. cyanoderus). Extrêmement voisin du maculatus Fabricius (1801, Syst. Eleuth.. I, p. 64), décrit de la Guinée; en diffère seulement par le dessus du corps moins brillant, la tête, le prothorax et le pygidium verts ou d’un bleu foncé (au lieu d’être cuivreux ou bronzés), les élytres à stries plus fines, à taches bien moins nombreuses, petites, non réunies en forme de bandes, mais isolées et en majeure partie rondes. O. longiceps d’Orbigny, 190%, in Ann. Mus. civ. di Genova, XLI, p. 285, décrit de l'Afrique orientale allemande. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Kibwézi. — A également été trouvé à Kibwézi par le D' Ansorge (coll. Felsche), et à Sambourou par C. S. Betton (coll. du British Museum). Tête, prothorax et pygidium d’un bleu foncé, parfois à reflet verdi- tre, dessous du corps et pattes d'un noir bleuâtre ({ype) ; tête et pro- thorax d’un cuivreux rougeâtre, parfois à reflet verdàtre, pygidium d’un bronzé cuivreux ou verdâtre, dessous du corps et pattes d’un bronzé obscur et légèrement cuivreux (var. ecupriger var. now.) ; élytres testacés, avec le dessin noir indiqué dans la description, et qui paraît très constant, sauf que la petite tache ponctiforme noire du 3 interstrie manque parfois. La longueur varie de 7,5 à 10,5 mill. M. Alluaud n’en a rapporté qu’un seul exemplaire semblable à ceux d’après lesquels j'ai décrit cette espèce, si ce n’est que la tête et le pro- thorax sont d’un bleu légèrement verdâtre; la variété cupriger a été prise avec le type à Sambourou par M. Betton. O. inermiceps n. Sp. — Capite prothoraceque subopacis, nigris ; elytris nitidis, testaceis, intervallo juxtasuturali, epipleuris, maculis minimis ad terltiam anteriorem in intervallis 2, 3° et 5° transversim disposilis, fasciaque angusta, transvcersa, interrupta, paulo post ter- lium posteriorem sila, nigris; pygidio nigro; supra brevissime flavo- pubescens. Capite inermi, densissime, in verlice paulo parcius granu- lato, inter oculos levissime depresso ; clypei apice anqusto et truncato. Prothorace uniformiter densissime granulato, postice in medio longi- tudinaliter subsulcalo, utrinque supra angulos posticos abrupli declivi Onthophagides d'Afrique. 451 et subdepresso; lateribus postice valde sinuatis; basi non marginata, medio angulalim producta. Elytris sublenuiter striatis; intervallis planis, parce granulatis. Pygidio densissime et fortissime punctato. — Long. à mill. Tête et prothorax d’un noir presque mat; élytres brillants, d’un tes- tacé clair, avec l’interstrie juxtasutural noir, sauf son tiers postérieur d’un brun rougeàtre, le bord basilaire étroitement et les épipleures noirs, et deux rangées transverses de taches noires ; la première ran- gée située vers le tiers antérieur, composée d’une petite tache sur le 2° interstrie, contre la strie juxtasuturale, d’une autre très petite ta- che ponctiforme sur le milieu du 3° interstrie et manquant sur l’élytre gauche, et d'une autre petite tache ponctiforme sur le ÿ° interstrie ; la seconde rangée située un peu après le tiers postérieur, en forme de bande transverse étroite et irrégulière, interrompue sur. les 3°-%e in- terstries et laissant testacé l’interstrie latéral; pygidium, dessous du corps et pattes noirs, massue des antennes testacée. Tête glabre, pro- thorax, élytres et pygidium à très courte pubescence jaune. Épistome à peine prolongé en avant, étroit et tronqué à son bord antérieur; joues peu saillantes et régulièrement arquées ; la tête complètement inerme, très légèrement mais largement déprimée entre les yeux ; toute sa sur- face couverte de fins granules extrêmement serrés, sauf le vertex un peu moins densément granulé. Prothorax très convexe, formant dans le milieu de sa base un angle obtus bien prononcé et à sommet ar- rondi; la base sans rebord, sauf étroitement dans le milieu ; les angles postérieurs très largement arrondis et peu accusés; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs ; la moitié postérieure avec une légère impression longitudinale médiane; la région des angles postérieurs largement et brusquement déclive et un peu déprimée ; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface uniformément couverte de fins granules plus longs que lar- ges et extrêmement serrés. Élytres plus larges que le prothorax, ar- rondis latéralement; stries assez étroites ; interstries plans, garnis de fins granules assez écartés et en majeure partie disposés irrégulière- ment. Pygidium à très grosse ponctuation très serrée et légèrement rugueuse; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé et à sommet légèrement arrondi. — Afrique orientale an- glaise : Sambourou (C. S. Betton, coll. du British Museum, un seul exemplaire). Extrêmement voisin du graphicus Wallengren (1881, in Ent. Tidskr., Il, p. 21), déerit du Transvaal; en diffère par la tête couverte 452 H. D'ORBIGNY. de granules extrèémement serrés, sauf ceux du vertex un peu moins serrés (au lieu d’être garnie d’une ponctuation assez fine et finement rugueuse, très serrée, saul celle de l’épistome médiocrement serrée), l’épistome étroit en devant et tronqué (au lieu d’être arrondi presque en demi-cercle), les côtés du prothorax plus fortement sinués près des angles postérieurs, plus arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs, la ligne médiane plus nettement sillonnée sur la moitié posté- rieure, la ponctuation du pygidium plus serrée, la bande noire trans- verse des élytres laissant testacés les 3°-4° interstries et le latéral au lieu de s'étendre de la strie juxtasuturale aux épipleures, en s'interrompant seulement un peu sur la 3° strie). Également très voisin de l’imbellis d'Orbigny (1905, in Ann. Mus. civ. di Genova, XLI, p. 434), décrit de la Guinée portugaise; en dif- Îère par les élytres beaucoup plus brillants que la tête et le prothorax, ces derniers non bronzés, la tête non ponctuée, mais granulée, légère- ment déprimée entre les yeux, et sans trace de carène à sa partie pos- iérieure, les côtés du prothorax non en ligne droite mais arrondis entre le milieu et les angles antérieurs, les élytres sans tache vers le tiers : antérieur sur les 7°-8° interstries, la bande transverse postérieure ne s'étendant pas jusqu’au bord latéral. @. simpliciceps n.sp.— Nitidulus: capite prothoraceque nigris ; elytris testaceis, intervallo juxtasuturali, epipleuris, maculis minutis ad tertiam anteriorem in intervallis 2, 3°, 5° et 8° transversim dispo- sitis, fasciaque angusta, transversa, subinterrupta ad tertian poste- riorem sita, nigris; pygidio nigra; supra brevissime flavo-pubescens. Ca- pile inermi, simpliciter ac dense, tenuiter, in vertice atque in genis fortius et rugose punctato, inter oculos indistincte depresso ; clypei apice angusto el truncato. Prothorace uniformiter densissime granulato, postice in me- dio longitudinaliter non distincte sulcato, utrinque supra angulos pos- licos late et profunde depresso; lateribus postice valde sinuatis ; basi non marginata, medio angulatim producta. Elytris late striatis ; inter- callis planis, tenuissime et parum dense granulatis. Pygidio subfortiter el dense rugoso-punctato. — Long. 4,8 mill. Assez brillant: tête et prothorax noirs; élytres d’un testacé clair, avec linterstrie juxtasutural noir, sauf son extrémité d’un brun rou- geûtre, le bord basilaire étroitement et les épipleures noirs, et deux rangées transverses de taches noires; la première rangée presque droite, située un peu avant le tiers antérieur, composée d’une petite tache sur le 2° interstrie, contre la strie juxtasuturale, une autre très petite et ponctiforme sur le milieu du 3° interstrie, une un peu moins L'AEE Onthophagides d'Afrique. 453 petite sur le ÿ, et une un peu plus grande sur l’interstrie latéral, contre l’épipleure ; la seconde rangée située vers le tiers postérieur, en forme de bande transverse, étroite et très irrégulière, s'étendant de l’interstrie juxtasutural aux épipleures, en s’interrompant sur le 4° in- terstrie; pygidium, dessous du corps et pattes noirs, massue des an- tennes testacée. Tête glabre, prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence jaune. Épistome à peine prolongé en avant, étrcit et légèrement tronqué à son bord antérieur; joues peu saillantes et pres- que régulièrement arrondies ; la tête complètement inerme, très vague- ment et assez largement déprimée entre les yeux, garnie d’une ponc- tualion très serrée, fine et simple, sauf celle de son tiers postérieur et des joues, qui est assez forte et très rugueuse. Prothorax très convexe, formant dans le milieu de sa base un angle obtus bien prononcé; la base sans rebord, sauf étroitement et indistinctement dans le milieu ; les angles postérieurs largement arrondis ; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la partie postérieure ayant seulement une vague trace d'impression longitudinale médiane; la région des angles postérieurs largement et profondément déprimée; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface uniformément couverte de fins granules plus longs que larges et extrêmement serrés, sauf les dépressions basilaires éparsement gra- nulées. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries assez larges; interstries plans, garnis de très fins granules peu serrés et en partie disposés sur deux rangées. Pygidium à ponctuation assez grosse, rugueuse et très serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé et à sommet légèrement ar- rondi. — Afrique orientale allemande : Tanga (coll. Felsche, un seul exemplaire). Très voisin des 0. graphicus Wallengren (L. c.), inermiceps n. sp., et imbellis d’Orbigny (1. c.). Diffère du graphicus par l'interstrie latéral ayant une petite tache noire vers le tiers antérieur, l’épistome non arrondi, mais tronqué, la ponctuation de la tête plus serrée sur la moitié antérieure, les côtés du prothorax plus fortement sinués près des angles postérieurs, le pygi- dium à ponctuation plus serrée. Diffère de l’inermiceps par l’interstrie latéral ayant une petite tache noire vers le tiers antérieur, la bande noire postérieure située un peu moins en arrière et interrompue seulement sur le 4° interstrie, la tête non granulée, mais à ponctuation simple, la région des angles posté- rieurs plus fortement déprimée, les élytres à stries un peu plus larges, la ponctuation du pygidium moins grosse. 45% H. D’ORBIGNY. Diffère de l’ômbellis par la tête et le prothorax noirs, non bronzés, la tèle sans trace de carène à sa partie postérieure, la tache antérieure du 5° interstrie située à la même hauteur que celle de l’interstrie latéral (au lieu d’être située notablement plus en avant), les côtés du prothorax nettement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs {au lieu d’être en ligne droite ou presque droite), la partie postérieure sans impression longitudinale distincte. O. Gestroi d'Orbigny, 1904, in Ann. Mus. civ. di Genova, XLI, p. 287, décrit du pays des Galla. — Le nom de Gestroi ayant été déjà employé par Harold (1877, in Ann. Mus. civ. di Genova, X, p. 59) pour une espèce des Célèbes, j'adopte celui de Bellus nom. nov. O. teitanicus d'Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 121, décrit de l’Afrique orientale anglaise et allemande. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Nairobi, Mwataté, Voï: (id.) Afrique orientale alle- mande : Kilima-Ndjaro zone inférieure. O. parumnotatus Fâhræus, 1857, apud Boheman, Ins. Caffr., II, p. 279, décrit de la région du fleuve Orange. — Alluaud) Afrique orientale anglaise : Boura. Ordinairement les élytres sont noirs, chacun avec deux petites ta- ches testacées, situées bien avant le milieu sur les 2° et 4° interstries, plusieurs autres pelites taches sur les côtés et à l'extrémité. Chez tous les exemplaires rapportés par M. Alluaud, les petites taches apicales sont réunies en une seule assez grande tache testacée occupant toute l'extrémité, sauf une pelite tache noire; l’un d'eux a une très petite tache supplémentaire, située sur le 3° interstrie, entre les taches nor- males des 2° et 4 interstries. Il ne me paraît pas utile de donner un nom à ces variétés qui diffèrent peu du type. Chez un autre exemplaire, les taches testacées des 2 et 4° interstries se sont étendues transversalement et en arrière, les taches latérales et apicales ont pris également beaucoup d’extension, de sorte que les deux tiers postérieurs des élytres sont testacés, sauf l’interstrie juxta- sutural et les épipleures noirs, une rangée transverse de petites taches noires situées vers le tiers postérieur, sur les 3°, 5e et 7e interstries, et une petite tache subapicale : var. conjunetus var. nov. Contrairement à ce que j'ai dit (in Ann. Soc. ent. Fr. 1902, p. 123), les granules des interstries sont souvent, au moins en majeure partie, disposés irrégulièrement. ©. rufonotatus d’Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 122, décrit du Sénégal, de Sierra-Leone, de la côte d'Ivoire et du pays des Onthophagides d'Afrique. 459 Niam-Niam. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : baie de Kavi rondo, Nairobi. Dans la description de cette espèce, j’ai indiqué la pubescence du des- sus du corps comme étant entièrement courte; ce n’est pas exact pour le pygidium chez les exemplaires bien frais. Normalement la pubes- cence du pygidium est composée de soies courtes, mélangées de lon- gues soies, mais ces dernières paraissent se détacher plus facilement, et chez beaucoup d'exemplaires il n’existe plus qu’une pubescence courte. O. sansibaricus Harold, 1878, in Monatsher. Akad. Berl., XLIIL, p. 211, décrit de l'Afrique orientale allemande. — Élytres noirs ou bruns, avec la base et l'extrémité entièrement testacés, sauf l’interstrie juxtasutural, une petile tache humérale etune tache apicale ; assez sou- vent élytres noirs, avec une grande tache testacée humérale, enclosant une petite tache noire arrondie, en outre, la base tachée de testacé sur les 2° et 4° interstries ou seulement snr le 4°, l'extrémité plus ou moins tachée de teslacé. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Nai- robi, Kibwézi, Boura, Mwataté, Sambourou, Maji-Chumvi. var. cruentus var. nov. — Élytres noirs, avec seulement une grande tache humérale d’un testacé rougeâtre et une ou plusieurs pe- tites taches apicales, la grande tache humérale enclosant une petite tache noire arrondie et Bien séparée du bord externe. — {Alluaud) Afrique orientale anglaise : Boura, Mwaté, Voï. Cette variété se trouve également dans l'Afrique orientale allemande (coll. J. Gillet) : Mpouapoua (coil. Felsche). Elle ressemble très peu à l'insecte décrit par Harold, et pourrait facilement être confondue avec certaines espèces voisines, notamment avec le verrucosus d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 128), décrit de l'Afrique orien- tale anglaise. Elle diffère de ce dernier par les interstries dorsaux des élytres garnis de granules assez serrés et en majeure partie disposés sur deux rangées (au lieu d’être écartés et irrégulièrement disposés), les élytres ayant, sur la région antérieure des côtés, une seule grande tache testacée enelosant une petite tache noire (au lieu d’avoir, au moins chez tous les exemplaires que j'ai vus, deux petites taches testacées complètement séparées et situées l’une au-dessous de l’autre). O. includens n. sp. — Nitidulus, niger, capite prothoraceque saepius aeneo-nigris, elytris macula testacea humerali, magna, maculam nigram minutam juxta marginem lateralem sitam includente, notatis, apice utrinque minute testaceo-bimaculato ; supra sat longe, in protho- 456 H. D'ORBIGNY. racis disco brevius, in pygidio longius fluvo-pubescens. Capite maris punc- tato, feminae granulato: clypeo leviter sinuato ; fronte tenuiter œut in- distincte carinata; vertice apud marem corniculo triangulari, apud feminam carina brevissima, inverso-arcuata, inter oculos instructo. Prothorace toto subdense granulato, ulrinque prope angulos posticos levissime impresso, antice simplici,; laleribus postice sinuatis ; basi non marginata. Elytris late striatis ; intervallis planis, disperse granulats. Pygidio parce granulato. — Long. 5,5 -7 mill. Assez brillant; noir, la tête et le prothorax souvent d’un noir bronzé, les élytres avec une grande tache humérale d’un testacé rougeûtre, s'étendant du 6° interstrie au bord latéral, et enclosant une petite tache noire presque carrée ou un peu transverse, contiguë ou presque con- tiguë au bord latéral, en outre, une petite tache apicale testacée à l'extrémité du 2 interstrie, et une autre à l’extrémité des 6e-8° inter- stries; massue des antennes noire. Dessus à pubescence jaune et dres- sée, assez longue sur la tête, le devant du prothorax et les élytres, assez courte sur le reste du prothorax, longue sur le pygidium. Épi- stome légèrement sinué en devant; joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; front avec une fine carène arquée atteignant la suture des joues, parfois très indistincte; vertex avec une petite lame triangulaire dressée, arrondie à son sommet, par- fois réduite à un gros tubercule transverse, située entre les milieux des yeux et occupant à peine le tiers de leur intervalle, G; vertex avec une fine et très courte carène en arc renversé, située entre les milieux des yeux ou un peu plus en arrière, © ; ’épistome à ponctuation peu ser- rée, composée de gros points assez écartés, mélangés de points fins, sauf le devant et les côtés garnis de rugosités transverses, le reste de la tête à grosse ponctuation ràpeuse et peu serrée, mélangée de quelques points fins, saui les joues assez densément granulées, & ; toute la tête couverte de granules serrés, sauf l’épistome en majeure partie garni de rugosités transverses, ©. Prothorax sans rebord à la base ; les angles postérieurs bien prononcés; les côtés sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec une assez faible impression longitudinale médiane, et une autre très légère impression de chaque côté, près des angles pos- térieurs; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface garnie de granules assez serrés, sauf la région des angles postérieurs éparse- sement et plus finement granulée. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges et nettement rebordées ; interstries plans, garnis de granules très écartés et irrégulièrement Onthophagides d'Afrique. 457 disposés. Pygidium garni de granules assez écartés ; la carène de la base en arc de cercle. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Pori de Séringhéti, Boura, Mwataté. Ressemble beaucoup au sansibaricusvar.cruentus var. nov.; en diffère par les interstries des élytres garnis de granules très écartés el irrégulièrement disposés (au lieu d’être assez serrés et disposés en deux rangées sur les interstries dorsaux), la petite tache noire humé- rale des élytres contiguë ou presque contiguë au bord latéral (au lieu d’en être largement séparée). Ressemble aussi beaucoup au Sidama Gestro (voir ci-dessous); en diffère par le dessus plus brillant, la pubescence plus courte, la tache testacée humérale plus grande, jamais divisée en deux taches, les in- terstries des élytres à granules plus écartés, surtout sur le latéral, et irrégulièrement disposés (au lieu d’être en majeure partie disposés sur deux rangées), l’épistome & à ponctuation composée de gros points assez écartés et mélangés de points fins (au lieu d’être composée de gros points serrés), la corne du vertex G non cylindrique, mais trian- gulaire, la carène du vertex Ç moins fortement en arc renversé et non interrompue dans le milieu, la taille plus petite. Également très voisin du verrucosus d'Orbigny (1. c.); en diffère par le dessus beaucoup plus brillant, les élytres ayant, sur la région antérieure des côtés, une seule grande tache testacée enclosant un pe- tite tache noire (au lieu de deux petites taches testacées, situées l’une au-dessous de l’autre), l’interstrie latéral garni, comme les autres, de granules écartés (au lieu d’être garni, sur sa moitié antérieure, de orosses aspérités irrégulières et serrées), la tête G en majeure partie à ponctuation peu serrée. O. Sidama Gestro, 1895, in Ann. Mus. civ. di Genova, XXXV, p. 318, décrit du pays des Galla. — (Alluaud) Afrique orientale an- glaise : Boura. J'ai déjà parlé de cette espèce (in Ann. Mus. civ. di Genova, XLI, p. 291), et donné quelques renseignements sur le G qui n'avait pas encore été décrit; mais je n’en avais sous les veux qu’un seul exem- plaire en assez mauvais état. Les exemplaires rapportés par M. Alluaud m'ont permis de constater que la corne de la tête G n’est pas toujours située entre les bords postérieurs des yeux comme je l'ai indiqué; elle est souvent située entre leurs milieux, parfois même entre leurs bords antérieurs. Le caractère tiré de la situation de cette corne est donc à supprimer de ceux que j'ai indiqués (1. c.) comme distinguant cette espèce du verrucosus d'Orb. 458 H. D'ORBIGNY. La tête étant un peu encroûtée chez l’unique G de la collection du Musée civique de Gênes, je n'avais pu bien voir sa sculpture. Ordinai- rement elle est garnie de très gros points serrés, sauf le devant et les côtés de l’épistome garnis de rugosités transverses, les joues granulées, le vertex très éparsément ponctué; chez les petits G elle est en grande partie granulée. ©. variegranosus n. sp. — Subopacus, niger, elytris macula rubro-testacea, minuta, in septimi intervalli basi sila el secundum marginem basalem usque ad marginem lateralem anguste extensa, no- tatis ; supra parum longe, in prothoracis parte anteriore paulo longius flavo-hirtus. Capite confertim asperato; clypeo profunde exciso; apud marem fronte non carinata, vertice inter oculos cornuto. Prothorace confertim subtenuiter granulato, utrinque supra angulos posticos indis- tincte depresso, antice apud marem longitudinaiiter subdepresso et laevi; lateribus postice valde sinuatis, prope angulos anticos leviter sinuatis ; basi non marginata. Elytris late Striatis ; intervallis planis, confertim subtenuiter granulatis, granulis rotundis, elongatis et par- tim oblique sitis, intermixtis. Pygidio subdense granulato. — Long. 7,5 mill. Presque mat; noir, la tête à léger reflet bronzé, les élytres avec une très petite tache d’un testacé rougeûtre, située à la base du 7° inter- strie et s'étendant étroitement le long de la base, au-dessus de l’épaule, jusqu'au rebord latéral; massue des antennes noire. Tête, prothorax, élytres et pygidium à pubescence jaune, dressée et assez courte, sauf le devant du prothorax à pubescence un peu plus longue. Étee profondément et assez étroitement échancré en devant; côtés de la tête fortement sinués à la jonction de l’épistome et des joues; ces dernières très saillantes, un peu dilatées en lobe arrondi sur leur moitié antc- rieure, puis légèrement sinuées à leur partie postérieure ; front sans carène; vertex avec une corne longue et étroite, droite mais un peu inclinée en arrière, et siluée à peu près entre les milieux des yeux; toute la tête couverte d’aspérités serrées. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs bien accusés: les côtés fortement sinués près de ces angles, légèrement sinués près des angles antérieurs; la partie postérieure sans sillon longitudinal médian; la région des angles postérieurs ayant seulement une très légère trace de dépression; le devant avec une légère dépression longitudinale médiane; toute la surface couverte d'assez fins granules très serrés, sauf la déclivité an- térieure moins densément granulée, sa dépression médiane lisse. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; Onthophagides d'Afrique. 459 stries larges et nettement rebordées; interstries plans, garnis de gra- aules serrés et irrégulièrement disposés, fins mais tres saillants et bien séparés, les uns ronds, les autres très allongés et en partie situés très obliquement. Pygidium assez densément granulé ; la carène de la base en are de cercle. Éperon des tibias antérieurs coudé à angle droit vers son extrémité, puis longuement acuminé. — Agoniland : Ntumbi (Werner, coll. Felsche, un seul exemplaire G). Voisin de l’'awillaris Boheman (1860, in Olvers. Vet. Akad. Fôrh., 1860, p. 114), décrit de la région du fleuve Swacop; en diffère par la tache testacée des élytres plus petite, située à la base de la 7° strie et s'étendant étroitement le long de la base jusqu'au rebord latéral (au lieu d’être située sur les 6°-7e interstries), la pubescence des élytres plus courte, l’épistome plus profondément échancré, les côtés de la tête nettement sinués à la jonction de l’épistome et des joues, ces dernières un peu dilatées en lobe arrondi, le prothorax ayant ses côtés légère- ment sinués près des angles antérieurs, ses granules plus serrés et un peu plus fins, les granules des élytres plus fins et beaucoup plus serrés, non uniformes, mais les uns ronds, les autres très allongés cet en partie situés très obliquement. La disposition de la tache humérale, les côtés du prothorax sinués près des angles antérieurs, et la granulation très particulière des élytres, le distinguent également de toutes les autres espèces voisines de l’axillaris. O. longipilis n. Sp. — Subopacus, niger, capite nigro-aenco, prothoracis parte anteriore aeneo-nigra subvirescente; supra totus longe flavo-hirtus. Capite confertim granulato: clypeo profunde emar- ginato; apud marem fronte non carinata, vertice inter oculos minute tuberculato. Prothorace toto confertim subfortiter granulato, utrinque prope angulos posticos non depresso; lateribus postice sinuatis : basi non marginata. Elytris angustissime striatis ; intervallis planis, subfortiter et parce granulatis. Pygidio subfortiter et parce granulato. — Long. 8,5 mill. Presque mat; noir, la tête nettement bronzée, le devant du protho- rax à reflets bronzés et verdâtres; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à longue pubescence jaune et dressée. Épistome profondément échancré en devant; joues médiocrement saillantes et presque arrondies ; front sans carène; vertex avec un petit tubercule situé entre les milieux des yeux; toute la tête couverte de granulations serrées, sauf l’épistome garni de rugosités serrées. Pro- thorax sans rebord à la base; les angles postérieurs bien accusés; les 460 H. D'ORBIGNY. côtés nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface couverte: d'assez gros granules serrés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis Jatérale- ment; stries fortement rebordées, mais très étroites, leurs deux rebords presque contigus; interstries plans, garnis d’assez gros gra- nules très écartés et assez irrégulièrement disposés. Pygidium garni d'assez gros granules écartés ; la carène de la base en arc de cercle. — Afrique centrale (coll. Felsche, un seul exemplaire G). Très voisin de l’obtusicornis Fähræus (1857, apud Bohem., Ins. Caffr., IT, p. 288), décrit du Natal; en diffère par toute la pubescence beaucoup plus longue et dressée, les stries des élytres beaucoup plus étroites, l’épistome plus profondément échancré, la tête et le devant du prothorax à reflet bronzé bien prononcé. O®. amgolanus n. sp. — Parum nitidus ; niger, elytrorum apice utrinque minute testaceo-maculato; supra flavo-pubescens, elytris bre- vissime nigro-setosis, apice lateribusque flavo-pubescentibus. Capite confertim granulato, clypeo.rugoso, apice exæciso; fronte. indistincte ca- rinata; vertice inter oculos tuberculato. Prothorace confertim subte- nuiler granulato, utrinque supra angulos posticos late depresso et fere laevi, antice transversim minute bituberculato; lateribus postice sinua- tis; basi non marginata. Elytris late striatis; intervallis planis, tenuiter et parum dense granulatis. Pygidio tenuissime et sparsim punctato. — Long. 8,5 mill. Peu brillant; noir, les élytres avec une petite tache subapicale tes- tacée sur le 4° interstrie, et une autre petite sur les 6°-7 interstries ; massue des antennes d’un brun noir. Tête et prothorax à pubescence jaune, celle du prothorax assez longue et couchée; élytres garnis de très courtes soies noires acuminées, sauf les côtés et lextrémité à courte pubescence jaune; pygidium à pubescence jaune et assez longue. Épistome profondément échancré en devant; joues assez sail- lantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; front avec une fine et courte trace de carène arquée; vertex avec un petit tubercule situé un peu en arrière du milieu des yeux; toute la tête couverte de granulations très serrées, sauf l’épistome densément garni de rides transverses. Prothorax sans rebord à la base; les angles pos- térieurs un peu arrondis; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la moitié pos- lérieure ayant seulement une très fine trace de sillon longitudinal Onthophagides d'Afrique. 461 médian ; la région des angles postérieurs largement déprimée ; le devant avec deux très petits tubercules fortement transverses et cariniformes, éloignés l’un de l’autre; toute la surface garnie de granules assez fins et serrés, sauf étroitement le milieu de la base un peu plus finement et moins densément granulé, les dépressions basilaires lisses, à part quelques très fins granules obsolètes. Élytres plus larges que le pro- thorax, arrondis latéralement; stries larges; interstries plans, garnis de fins granules peu serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium presque deux fois aussi large que long, garni de très fins granules très écartés; la carène de la base en arc de cercle. Éperon des tibias antérieurs brusquement coudé en dedans vers l'extrémité, puis lon- guement acuminé. — Angola (coll. du British Museum, un seul exem- plaire probablement 9). Très voisin du scaber Roth (1851, apud Wiegm., Arch. f. Naturg., XVII, I, p. 425), décrit de l’Abyssinie; en diffère seulement par les élytres garnis de très courtes soies noires acuminées, sauf les côtés ct l'extrémité à courte pubescence jaune (au lieu d’être entièrement garnis d’une courte pubescence jaune), la pubescence du pygidium un peu plus longue, les dépressions de la base du prothorax presque lisses (au lieu d’être distinctement granulées). ©. cristatus n. sp. — Nitidulus, obscure aeneo-viridis; supra glaber, elytris pygidioque brevissime flavo-pubescentibus. Capite con- fertim tenuiter asperato, clypei medio et parte anteriore punctatis ; clypeo recurvo, apice subsinuato; fronte arcuatim tenuiter carinata, post carinam medio minute tuberculata; vertice carina sinuosa, parum elevata, inter oculorum margines posticos sita, instructo. Prothorace confertim granulato, supra angulos posticos non depresso, paulo post medium in dentem magnum longitudinalem elevato et utrinque juxta dentem profunde impresso; lateribus postice valde sinuatis: basi, medio excepto, non marginata. Elytris subtenuiter striatis ; intervallis planis, confertim granulatis. Pygidio confertim granulato. — Long. 8,5 mill. Assez brillant, entièrement d’un vert bronzé un peu obscur, massue des antennes brune. Tête et prothorax glabres, élytres et pygidium à pubescence jaune extrêmement courte. Épistome étroit en devant, fortement relevé en une petite lame légèrement sinuée à son bord supérieur ; joues médiocrement saillantes et presque régulièrement arrondies ; front avec une très fine carène arquée atteignant la suture des joues, en outre, avec un petit tubercule situé un peu en arrière de cette carène, vers le milieu de la tête; vertex avec une fine carène 162 H. D'ORBIGNY. irès sinueuse, située entre les bords postérieurs des yeux, très étroi- tement en arc renversé dans son milieu, arquée en arrière de chaque côté et se prolongeant très indistinctement jusque près du bord pos- terieur de l’œil; la tête couverte de fines aspérités très serrées, sauf le milieu et le devant de l’épistome finement et densément ponctués. Prothorax sans rebord à la base, sauf sur son tiers médian ; les angles postérieurs légèrement arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la région des angles postérieurs sans dépression; le disque ayant, un peu en arrière du milieu, une très grande dent longitudinale triangulaire, et de chaque côté, contre cette dent, une dépression peu large mais très profonde; la partie postérieure avec un étroit mais profond sillon longitudinal médian, qui part du sommet de la dent et s’oblitère gra- duellement en arrière; la région antérieure très faiblement mais lar- sement déprimée dans le milieu; toute la surface couverte de gra- nules serrés et assez fins. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries assez fines: interstries complètement plans, uni- formément garnis de granules serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium couvert de granules très serrés; la carène de la base for- mant dans le milieu un angle assez prononcé. — Afrique orientale allemande : monts Oukami (coll. Felsche, un seul exemplaire proba- blement GS). Ne ressemble à aucune des espèces décrites: sa tête ayant une carène frontale, un tubercule sur le front, et une carène sur le vertex, son prothorax ayant, en arrière du milieu, une grande dent longitu- dinale et une dépression de chaque côté de cette dent, distinguent cette espèce de toutes celles qui ont également le prothorax granulé et au moins en partie sans rebord à la base. ©. bicristatus n. Sp. — Parum nitidus;: capite prothoraceque subcyaneo-viridibus, prothoracis parte posteriore, elytris pygidioque obscure coeruleis; supra glaber, prothoracis parte posteriore, elytris pygidioque brevissime cinereo-pubescentibus. Capite confertim granu- lato, clypeo rugoso, apice recurvo et truncato; fronte arcuatim carinata ; vertice carina brevi, recta, paulo post oculos sita, instructo. Prothorace confertim granulato, supra angulos posticos non depresso, paulo post medium duobus dentibus magnis, longitudinalibus, paululo distantibus, armato et utrinque juxta dentem profunde impresso ; lateribus postice valde sinuatis ; basi, medio excepto, non marginata. Elytris mediocri- ter striatis; intervallis planis, confertim granulatis. Pygidio confertim granulato. — Long. 9 mill. Onthophagides d'Afrique. 465 Peu brillant; tête et prothorax d’un noir bleuâtre, sauf la partie pos- iérieure du prothorax d’un bleu obscur; élytres et pygidium dun bleu violacé obscur; dessous du corps et pattes d’un noir légèrement bleuâtre; massue des antennes brune. Dessus glabre, sauf la partie postérieure du prothorax, les élytres et le pygidium à très courte pu- bescence grisâtre. Épistome fortement relevé et largement tronqué en devant; joues peu saillantes et presque régulièrement arrondies ; front avec une fine carène très arquée et atteignant la suture des joues ; ver- tex avec une courte et fine carène droite, située très peu en arrière du bord postérieur des yeux et égalant à peine le tiers de leur intervalle ; l’épistome garni de rugosités serrées, tout le reste de la tête couvert de fines granulations très serrées. Prothorax sans rebord à la base, sauÎ sur son tiers médian; les angles postérieurs légèrement arrondis ; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs, sans dépression; le disque ayant, un peu en arrière du milieu, deux grandes dents longitudinales, très rap- prochées l’une de l’autre, et une profonde mais pas très grande dé- pression située au côté externe de chaque dent; la région antérieure largement déelive et très légèrement déprimée dans le milieu ; toute la surface couverte d'assez fins granules très serrés, sauf le fond des deux dépressions discales éparsement et très finement granulé. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries médio- crement larges; interstries plans, uniformément couverts de fins gra- nules serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium couvert de fins granules serrés; la carène de la base presque en arc de cercle. Méta- Sternum entièrement à ponctuation peu serrée et assez fine. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures uniformément garni d’une ponctuation serrée et assez fine. — Haute-Égypte (coll. AEUIE ex COIL. Jekel, un seul exemplaire). Très voisin du cristatus n.sp.; n’en diffère guère que par les élytres et le pygidium d’un bleu violacé obscur, le front sans tubercule der- rière la carène, le vertex avec une carène droite, le disque du protho- rax ayant, un peu en arrière du milieu, deux grandes dents longitudi- nales très rapprochées l’une de lautre. ©. semigraniger n.sp. — Parum nilidus, niger, supra glaber. Capite confertim tenuiter asperato ; clypeo emarginato ; fronte arcua- tim carinata; vertice lamina parum lata, longe post oculos sita, medio in cornu producta, armato. Prothorace confertim tenuiter granulato, utrinque supra angulos posticos non depresso, antice medio late depresso ; , 64 H. D'ORBIGNY. lateribus postice valde sinuatis, prope angulos anticos leviter sinuatis ; basi non marginata. Elytris tenuiter striatis; intervallis planis, sub tilissime punctulatis. Pygidio subdense tenuiter punctato, nonnullis punctis majoribus ad latera intermixtis. — Long. 7 mill. Peu brillant, noir, massue des antennes testacée. Dessus entièrement glabre. Épistome assez profondément échaneré en devant; côtés de la tête légèrement sinués à la jonction de l’épistome et des joues; ces der- nières assez saillantes, largement arrondies sur leur moitié antérieure, puis légèrement sinuécs sur leur seconde moitié; front avec une fine carène arquée atteignant presque la suture des joues; vertex avec une petite lame presque dressée, seulement un peu inclinée en arrière, si- tuée bien en arrière des yeux et guère plus large que la moitié de leur intervalle, brusquement rétrécie, et prolongée dans son milieu en une courte corne; toute la tête couverte de fines aspérités serrées, Prothorax très convexe, sans rebord à la base; les angles postérieurs arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, légèrement si- nués près des angles antérieurs ; la ligne médiane légèrement sillonnée sur la moitié postérieure; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant largement déprimé dans le milieu; toute la surface couverte de fins granules serrés, un peu moins fins sur les côtés, sauf la dépression antérieure, et un très petit espace dans le mi- lieu de la base, garnis d’une ponctuation fine et à peu près simple. Élytres à peine plus larges que le prothorax, très arrondis latéralement ; stries fines et sans rebords distincts; interstries complètement plans, lisses, sauf un très fin pointillé assez serré, à peine moins fin sur les côtés. Pygidium presque deux fois aussi large que long, garni d'une ponctuation assez serrée, simple et fine, mélangée, sur les côtés, de quelques points un peu plus gros; la carène de la base formant dans le milieu un angle assez prononcé. Éperon des tibias antérieurs armé d’une longue dent aiguë, dirigée en dedans et siluée tout près de l’ex- trémité. — Sud-Ouest africain : Windhoek dans le Namakoua (coll. Felsche, un seul exemplaire). Assez voisin du dicella Bates (1888, in The Ent. Month. Mag, XXIV, p. 238), décrit de l’Afrique orientale allemande; en diffère par la taille beaucoup plus petite, les élytres sans taches testacées, le ver- tex ayant non une carène simple, mais une petite lame prolongée en corne dans son milieu, la tête couverte de fines aspérités (au lieu d’a- voir une fine ponctuation simple), le devant du prothorax sans saillie, largement déprimé dans le milieu, les interstries entièrement à ponc- tuation fine et simple (au lieu d’être nettement granulés, au moins sur les côtés). EAU x Re ls (DR rame de ee été” 'entomologique de France Lot LUS ENS Ê re (Monogr. des) et complément, par E. Ouen, à SR à Pt ER VD PS Re LL APE “ 2 et 3 fr. £ Re _ Apionides (Monogr. des), par: WENCRER 7 LORS MN RER frs ut _ Oedemerides (Synopse des), par GANGLBAUER Graduction 6 de na | We RSOUD S U N Le r MANREREn POTTE Ot 2 rar Ditomides (Monogr. des), par P. de la BRULERIE. . . . . . 2et 3 fr. _ Eumolpides (S2 nopse des), par E. LEFÈVRE ane par ACTE ROC IRSEURI A M. ni QE RSR Let 2 fr. | Histérides de l'Archipel Malais, par de MARSEUE EEE L fre _ Histérides nouveaux (Description d’), par de Marseuz. . . À 50 et 2 fr. pod d'Europe et circa, p. Dessrocners pes Loges. . 1 50 et 2 fr. ne (Monogr. du genre), par H. Br. de BARNEVILLE. oi 50 et 2 fr. _£rotylideset Endomychides de l'Ancien Monde (Revision des) 1 50 et 2 fr. te … Glaphyrus (Monogr. du genre), par HAROLD MHCNCEUE LARMES QUES ; À. Preud’homme de Borre). . PRO RU EN ISERE Ofr. 50 PR Oxyporus (Tableau synopt. du genre), par A. FAUvEL. î 0 fr. 50 x 7 Characters of undescr Je Lepidoptera heterocera, par ai ED ne denses oudLie : 3 et k fr. leaux analytiques pour déterminer les re d'Europe : NS ii Nécrophages (traduit do REITTER). 4 «0 Ar 50 II. Colydiides, CEE Trogositides iraduit de L'ANONTASE D mm ue ee | 0 fr. 50 _ Le prix du port de ces ouvrages (sauf la His PMEUNTES, CS ques syn. et pour étiquettes, envoyés franco) et celui Fe parte est à à la ue der acheteur. Abeille, burn LEntamoloue, fondé par S. DE Me se é par la Société entomologique de France, publie spécia= à des travaux sur les Coréorrères de l’Ancien Monde. L Bedel, 20, rue de l'Odéon, est chargé dela publication du Journal | ! admission des mémoires el correspondance sent quel = = Le 19e fascicule du vol. XXX a été distribué, ; “Te: montant des abonnéments aux volumes de. t Abeille doit être | adressé à M. V. VAUTIER, agent de Ia, DOCS 28, rue Fos ee LONS Pas. GHebtians H. Sénac (Tenebrionidae) ; x 2 Collection Gh. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europs _ Chez M. L. Bedel, 20, rue de l’Odéori. LG Collection Peyerimhoff re) AS _4° Collection H. Brisout de Barneville (Coléopières d'Eur nn Vo 5° Collection Aubé (Coléoplères d'Europe); w: 6° Collection complète des Orthoptères de France donnée à la Société par M. A:Finot; 7 Collections E. Gobert et L. Pandellé (Diptères);. | Collection entomologique française de tous Le ordres ; 5 cn Collection d'exemplaires typiques; RE Va Au Siège social, 28, rue Serpente. & La « Commission des Collections » est. chargée de créer ces deux der- _ nières Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliothèque a | été louée et est prèle à recevoir les insectes français de tous ordres et | iles LTUneE TRE ee membres voudront, bien envoyer, avec localités précises. Table des matières du 3° trimestre 1905 L. FAIRMAIRE. -— Description de Coléoptères hétéromères de la République Argentine: 207 SN ORR NN J. VILLENEUVE. — Les types de Meigen au Muséum de Paris. 204 ErN. Ouivier. — Essai sur la division du genre Z’hotinus Cast. 311 EDM. FLEUTIAUX. — Voyage de M. M. Maïindron dans l'Inde méridionale. Ælaleridae (8 mémoire) +. . . : . 319 M. MaINDRON. — Notes sur divers Carabidae. FA 2 JL ÉRÉrNES H.-W. BRÔLEMAN. — Myriapodes de Costa-Rica recueillis par le prof. P. Biolley (2 mémoire) 414, 9;9,10. MER 337 H. »'ORBIGNY. — Onthophagides de l'Afrique orientale (voyage de M. Alluaud) et descriptions d’autres espèces africaines. 381 Avis aux Libraires et aux personnes étrangères à la Société Les ouvrages mis en vente par la Société entomologique de France sont livrés contre paiement, au siège social, Æotel des Sociétés savantes (rue Serpente, 28), à la Bibliothèque, tous les jours, de 4heures 1/2 à 6 heures 1/2 du soir, excepté les mercredis et jours de fêtes. On y prend des abonnements pour les Annales ou le Bulletin | de la Société entomologique de France et pour l’Abeille, Jow'nal d'Entomologie. | Pour la correspondance scientifique et les annonces, s'adresser au Secrétaire de la Société entomologique de France 28, rue Serpentc, Paris, 6°, Typographie Firmin-Didot et C*, — Mesnil (Eure). hi T MERE HN 15 CE Al CERN | SU | ANNALES DE ‘LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 . RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 23 AOÛT 1878 Natura maxime miranda in Mminimis. ; VOLUME LXXIV. — ANNÉE 1905 4e TRIMESTRE PARIS. AU SIÈGE DE LA SOCIÉTE HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, rue Serpente, 28 a per à" DÉCEMBRE 1905 = Les Annales paraissent trimestriellement. Le Secrétaire-gérant : Pu. GROUVELLE. Librairie de la Société entomologique de France Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28 La Société dispose des ouvrages suivants : (Le premier prix est pour les membres de la Société, le sine pour les persohnes étrangères à la Société.) - Annales de la Société entomologique de France, années 41843 à.1846%et 1849 à 1890 TE ee 42 ct 15 fr. Les années 1847, 1848, 1856 et 1858, dont il reste moins de 40 exemplaires RL ee à 50 fr. Annales (années 1891 à 1904), : .. . ..... lab C0 Tables générales alphabétiques et analytiques des An- males de la Societé entomologique de France (1832- ; 1860), par AS. PARIS LE. 6 2 4 0 Re CU Act Tor: Tables générales des Annales de 1861 à 1880 inclusi- vement, par ES LEFÈVRE MS TN SRE 10 et 12 fr. Tables générales des Annales de 1881 à 1890 inclusi- vement, par E. LéTÈVRE. . . . . . .: ., LT O0 ETC TOREPE Bulletin (années 1895 à 1904), chaque . . . . . . . . . 18 fr. Bulletin (numéros isolés), chique . . . . . . . . . .. l'est Bulletin, comptes rendus du Congrès (1 ou plus. N%). 6et 51r. L’Abeille (série complète in-12, vol. 1 à 27). , . . . 150 et 175 fr. L’Abeille (série in-12, la plupart des volumes) chacun. . 8 et 19 fr. L’Abeille (série in-8°,. Prix del’abonnement par volume (PO COMDHS) AE en 10 et 42 fr. Faune des Coléoptères du bassin de la Seine, par L. BEDEL : T.I (Carnivora, Palpicornia) épuisé. . . . . se 3200 CL OAIT: EN RRYLODRAIO) RER ASE DER SRE 8 et 10 fr. DVI RhyNChophOTQ) RES PAUPEESR PR RE 8: et 10 fr. Catalogue raisonné des Coléoptères du Nord de l'Afrique, par Louis Bener, t. I, A9 fasc., pp. 41-208, : ine@0, AS00AODOE ET RS ER Re ne Er 40: et 42 fr. Catalogue syn. et géogr. des Coléoptères de l’Anc. Monde : Europe et contrées limitrophes en Afrique et en Asie. 5 et 7 fr. Catalogue étiquettes, pour collections. . . . . . . . . . s_.8-et Aacfr: Catalogus Coleopterorum Europae et confinium. . . . :. 0 fr. 50 Id, avec Index (Suppl. au Catalogus) . . .. ., -.. 4 fr: 25 Monographie de la famille des Eucnémides, par de dessus BonxvouLom, in-8° avec 42 planches gravées ETS “D et 7 Monographie générale des Mylabres, 1872, 6 pl, dont : 2 COL EL NOTES 0 NM Tete EE DU s 5816 0 0 OC AURIE) — Dh ColorIées. 5 a PM OL RER 10 et 12 fr. Étude sur les Malachides d'Europe et du bassin de la Médi- lenranée, par PEYAON 2 2 Er 4 et à fr. Mylabrides d'Eur ope (Monogr. des), par de MarseuL, 2 pl. : : — Noires ire ae TEE re TES ARE Let 5fr. COlO BEST: 04 Se INR Din PME COS ER 5 et 6 fr. Télephorides et Malthinides (Monogr. des), par de Mar- SEUL, DL rt re ane er OA PC ERE ket 5fr. Silphides (Précis des genres et espèces des), p. de MARSEUL. 3 et 4fr. Tableaux synoptiques des Paussides, Cluvigérides, Pséla- phides et Scydménides, par REITTER (trad. E. Leprieur). 3 et Æfr. Nouveau Répertoire contenant les descriptions des espèces de l'Ancien Monde : Hydrocanthares, Palpicornes. . . . . . . . : D Dupre les, à NE ER TR SONT SRE let 2 (Voir la suile, page 3 de la couverture.) Onthophagides d'Afrique. 465 O. rufipodex n. sp. — Nitidulus; capile prothoraceque cupreis, elytris nigris, pygidio rufo: supra glaber, prothoracis lateribus, elytris pygidioque breviter flavo-pubescentibus. Capite simpliciter et tenuiter subdense punctato, clypeo rugoso, frontis medio fere laevi; clypeo parum profunde exciso; fronte non carinala; vertice inter oculorum margines anticos valide tuberculato. Prothorace confertim subtenuiter granulato- punctato, ad latera granulato, antice simplici, supra angulos posticos non depresso; lateribus postice valde sinuatis ; basi, medio excepto, non marginata. Elytris late striatis; intervallis planis, tenuiter, ad sutu- ram parce, ad latera dense granulatis. Pygidio tenuiter et parum dense granulato. — Long. 9 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un cuivreux rougeûtre, élytres noirs, pygidium d’un roux légèrement cuivreux, dessous du corps et pattes d’un bronzé obscur, massue des antennes d’un testacé clair. Tête et majeure partie du prothorax glabres, côtés du prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune, Épistome peu profon- dément incisé en devant, ses angles antérieurs légèrement dentiformes ; joues peu saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet un peu arrondi; front sans trace de carène; vertex avec un gros tuber- cule transverse, situé entre les bords antérieurs des yeux; la tête à ponctuation fine, simple et assez serrée, composée de points médiocre- ment fins, mélangés de points beaucoup plus fins, sauf l’épistome garni de fines rides transverses. Prothorax sans rebord à la base, sauf dans le milieu; les angles postérieurs bien prononcés ; les côtés forte- ment sinués près de ces angles, légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avee une faible impression longitudinale médiane; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; environ le tiers mé- dian, sur toute la longueur, garni d’une ponctuation granuleuse serrée, assez fine surtout en devant, mélangée de quelques points fins et sim- ples, les côtés assez densément granulés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries larges; interstries complète- ment plans, garnis de fins granules irrégulièrement disposés, assez écartés vers la suture, devenant graduellement serrés sur les côtés. Pygidium garni de fins granules peu serrés; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé. — Congo français : Koui- lou (Mocquerys, coll. Felsche, un seul exemplaire). Sa coloration d’un cuivreux rougeâtre sur la tête et le prothorax, noire sur les élytres, rousse sur le pygidium, l'épistome échancré, la tête ayant seulement un gros tubercule, le prothorax à ponctuation eranuleuse, sauf ses côtés granulés, permettent de distinguer facile- Ann. Soc. ent. Fr., LXXIV [1905]. 30 466 H. D'ORBIGNY. ment cetle espèce de toutes celles qui ont également la base du protho- rax au moins en partie sans rebord. ©. hilaris n. sp. — Nitidus; capite prothoraceque cupreis, inter- dum vérescentibus, elytris testaceis, ulrinque macula magna laterali, nigra vel fusca, post medium sila, notatis, intervallo juxtasuturali apiceque fuscis, pygidio testaceo ; supra breviter flavo-pubescens. Capite confertim punctulato et parce granulato; clypeo rotundato; fronte ar- cuatim carinata; vertice carina parum elevata, recta vel inverso-ar- cuata, inter oculos et illorum in medio sila, instructo. Prothorace toto subdense granulato, postice medio sulcato, utrinque supra angulos pos- ticos non depresso ; lateribus postice parum profunde sinuatis ; basi non marginata, Elytris tenuiter striatis; intervallis subconvexis, subdense granulatis. Pygidio subtenuiter et subdense punctato. — Long. 4,5- > mill. Brillant; tête et prothorax d’un cuivreux rougeâtre, parfois à reflets verts; élytres testacés, chacun avec une grosse tache latérale, noire ou brune, arrondie à son côté interne, s'étendant du tiers antérieur à l'extrémité sur les épipleures, et de là jusque sur le 4e interstrie, en outre, l’interstrie juxtasutural et le bord apical plus ou moins brunä- tres; pygidium et derniers segments de l’abdomen testacés, le reste du dessous et les pattes d’un brun foncé, massue des antennes testa- cée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune dressée. Épistome régulièrement arrondi en devant; joues médiocre- ment saillantes et presque arrondies; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une carène peu élevée, droite ou légèrement en arc renversé, n’atleignant pas les yeux et si- tuée entre leurs milieux ; toute la tête finement el densément pointillée, en outre, garnie de grosses granulations écartées sur le front et sur- tout sur les joues, souvent moins écartées sur l’épistome. Prothorax entièrement sans rebord à la base; les angles postérieurs arrondis; les côtés peu profondément sinués près de ces angles, à peine arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié postérieure avec un profond sillon longitudinal médian; la région des angles postérieurs sans trace de dépression: le devant sans saillie ni dépression; toute la surface uniformément garnie de granules assez gros et assez serrés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries étroites; interstries légèrement convexes, garnis de granules assez serrés et en partie disposés sur deux rangées. Pygidium à ponctua- lion simple, assez fine et assez serrée; la carène de la base en arc de cercle. — Sierra-Leone : île Sherboro (coll. du British Museum). Onthophagides d'A frique. 467 Extrêmement voisin du béplagiatus Thomson (1858, Arch. ent., IT, p. 54), décrit du Gabon; en diffère par la tête et le prothorax d'un cuivreux rougeâtre (au lieu d’être d’un vert légèrement bronzé), la pubescence plus courte, notamment sur les élytres, la carène du vertex plus fine, droite ou en arc renversé (au lieu d’être arquée dans le même sens que la carène frontale), le vertex sans gros points, le pro- thorax garni de granules assez serrés (au lieu d'être garni d’une pone- tuation granuleuse et peu serrée), les interstries moins plans, leurs granules un peu plus serrés, la ponctuation du pygidium plus fine et un peu plus serrée. O. decoratus n. sp. — Nitidulus; capile prothoraceque obscure viridi-coeruleis, prothoracis angulis anticis rufo-marginatis, lateribus ad medium minute rufo-maculatis ; elytris suboiridi nigris, basi apice- que testaceo-maculatis ; pygidio testaceo, medio atro-maculato: supra breviter flavo-pubescens. Capite parce et fortiter, nonnullis punctis mi- nutis sparsis, punctato, clypeo rugoso, apice profunde emarginato ; fronte longe subarcuatim carinata; vertice carina breviore, recta, inter oculos et illorum paulo post medium sita, instructo. Prothorace sinr- pliciter, fortiter et parum dense punctato, lateribus antice granulato- punctatis, prope angulos posticos non depresso; lateribus postice valde sinuatis ; basi non marginata. Elytris tenuiler striatis : intervallis pla- mis, parum dense granulatis. Pygidio fortiter et parum dense punctato. — Long. 4,5 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un bleu verdâtre obscur, le pro- thorax bordé de testacé rougeâtre aux angles antérieurs et ayant une petite tache de même couleur vers le milieu des côtés ; élytres d’un noir légèrement verdâtre, avec une petite tache testacée à la base du 4° interstrie, une autre extrêmement petite à la base du 5°, et une plus orande à la base des 6°-7° interstries, en outre, une tache apicale tes- tacée occupant toute la largeur, sauî l’interstrie juxtasutural, et en- closant une petite tache noire; pygidium testacé, avec une grosse tache d’un noir verdâtre; dessous du corps noir, saul les derniers ar- ceaux de l'abdomen bordés de testacé; pattes d’un testacé brunâtre, les cuisses antérieures plus foncées, les cuisses intermédiaires et posté- rieures ayant une grosse tache noirâtre; massue des antennes d’un testacé brunâtre. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pu- bescence jaune. Épistome profondément échancré en devant, ses an- eles antérieurs formant deux grandes dents arrondies ; côtés de la tête légèrement sinués à la jonction de l’épistome et des joues; ces der- nières médiocrement saillantes et presque régulièrement arrondies ; 268 H. D'ORBIGNY. front avec une longue carène à peine arquée, atteignant la suture des joues; vertex avec une assez courte carène droite, située un peu en arrière du milieu des yeux et n’occupant pas beaucoup plus de la moitié de leur intervalle; toute la Lête à ponctuation écartée, composée de gros points mélangés de quelques points fins, sauf l’épistome garni de rugosités. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs presque vifs; les côtés fortement sinués près de ces angles, en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs; la partie pos- térieure ayant à peine une vague trace de dépression longitudinale médiane; la région des angles postérieurs sans dépression; le devant sans saillie ni dépression ; toute la surface à grosse ponctuation peu serrée et simple, mélangée de quelques points fins très épars, sauf le tiers antérieur des côtés à ponctuation granuleuse. Élytres à peu près de même largeur que le prothorax, arrondis latéralement; stries fines; interstries plans, garnis de fins granules peu serrés et irrégu- lièrement disposés. Pygidium à grosse ponctuation peu serrée ; la ca- rène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé et à sommet arrondi. — Congo espagnol : Benito (coll. Felsche, un seul exemplaire). Cette petite espèce ne ressemble à aucune autre; sa coloration, son épistome échancré, son prothorax à grosse ponctuation simple, sauf le tiers antérieur des côtés à ponctuation granuleuse, permettent de la distinguer facilement de toutes celles qui ont également la base du pro- thorax sans rebord. ©. creber n. Sp. — Nitidulus, niger, capite prothoraceque atque elytrorum sutura subaeneo-nigris ; supra breviter flavo-pubescens. Capite confertim tenuiter punctato; punctis magnis sparsis, clypeo rugoso, ver- tice subdense fortiter punctato; clypeo truncato-rotundato; fronte ar- cuatim carinata; vertice carina longa, recta, utrinque arcuata, inter oculos et illorum paulo ante medium sita, instructo. Prothorace simpli- citer et dense, fortissime et profunde, punctis minutis intermixtis, punc- tato, ad latera fortiter punctato-asperato; lateribus postice leviter sinualis ; basi non marginata. Elytris late striatis ; intervallis subcon- vexis, parum dense granulatis. Pygidio subfortiter et parum dense punctato. — Long. 5 mill. Assez brillant, noir. la tête, le prothorax et la suture des élytres d’un noir légerement bronzé; massue des antennes testacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome en courbe aplatie en devant; joues peu saillantes et arrondies; front avec une carène fortement arquée, atteignant la suture des joues et Onthophagides d'Afrique. . 469 située un peu en avant du tiers antérieur de la tête; vertex avec une longue carène droite, un peu arquée en arrière à ses extrémités, n’at- teignant pas tout à fait les yeux et située un peu en avant de leur mi- lieu; l'épistome densément garni de rides transverses, mélangées de gros points écartés et de points fins, le reste de la tête à ponctuation très serrée, composée de points fins, mélangés de gros points épars, sauf le vertex garni de gros points assez serrés. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs assez accusés; les côtés légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs; la moitié postérieure avec une faible impression longitudinale médiane; la région des angles postérieurs sans trace de dépression ; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface uniformément à ponctuation simple et serrée, composée de très gros points profonds, mélangés de points fins, saufles côtés à ponctuation fortement râpeuse. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges; interstries subconvexes, garnis de granules peu serrés et en partie disposés sur deux rangées. Pygidium à ponctuation simple, assez grosse et peu serrée ; la carène de la base presque en arc de cercle. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Boura, un seul exem- plaire. Cette espèce est bien reconnaissable à son prothorax uniformément garni d’une poncluation simple et serrée, composée de très gros points profonds, mélangés de points fins, sauf les côtés à ponctuation fortement râpeuse ; cette ponctuation la distingue de toutes les autres espèces qui ont également la base du prothorax sans rebord. O. polyedrus n. Sp. — Nitidulus, niger, supra glaber. Capite subtiliter et dense punctato, solummodo multo post oculos brevissime et tenuiter carinato ; clypeo truncato. Prothorace simpliciter, fortiter ac dense punctato, lateribus ad medium asperato-punctatis, antice utrinque latissime depresso, parcius punctato, et in depressionis medio valide tu- berculato, parte mediana valde elevata, apice angusta et rotundata vel truncata; lateribus postice valde sinuatis ; basi marginata. Elytris me- diocriter striatis; intervallis planis, subdense granulatis. Pygidio sub- dense punctato. — Long. 6-7 mill. Assez brillant; entièrement d'un noir d'ébène, sauf le devant de l’épistome parfois un peu rougeûtre, la massue des antennes testacée. Dessus entièrement glabre. Épistome relevé et un peu tronqué en devant; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle très obtus et un peu arrondi; tête plane, ayant seulement une très courte et très fine carène située bien en arrière des yeux, contre le 470 H. D’ORBIGNY. bord antérieur du prothorax; toute la surface à ponctuation simple, régulière, fine et serrée, sauf celle du vertex peu serrée. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, en ligne droite entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié postérieure ayant un très léger sillon longitudinal médian ; la région des angles postérieurs sans dépression ou avec seu- lement une légère trace de dépression; la région antérieure très large- ment déprimée de chaque côté, ces parties déprimées occupant plus de la moitié de la longueur, et s’élevant, vers le milieu de leur largeur, en un très gros tubercule dentilorme ou conique, un peu plus rappro- ché du bord antérieur que de l'extrémité postérieure de la dépression ; la partie médiane, entre les deux dépressions, large à sa base, forte- ment rétrécie en ligne droite, et se terminant, à sa partie antérieure, en pointe arrondie ou tronquée, très élevée au-dessus du bord antérieur; lintervalle entre ce bord et le sommet de la saillie médiane étant tantôt plus ou moins execavé, tantôt coupé verticalement: toute la surface garnie d’une grosse ponctuation simple et serrée, sauf les dépressions à ponctuation plus fine et peu serrée, le milieu des côtés, entre la dé- pression et le bord latéral, à ponctuation nettement râpeuse. Élyires plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries médiocre- ment larges: interstries plans, garnis de fins granules assez serrés et irrégulièrement disposés, se transformant sur les côtés en fine ponc- tuation räpeuse. Pygidium à ponctuation assez serrée et médiocrement grosse: la carène de la base formant un angle très peu prononcé, ou presque en arc de cercle. — Afrique orientale anglaise : Sambourou {C. S. Betion, coll. du British Muséum); Afrique orientale alllemande : Tanga (coll. Felsche). Voisin du bicavifrons d’Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 192), décrit de l’Afrique orientale allemande, du Zoulouland et du Natal; en diffère principalement par la tête ayant seulement une très courte et fine carène située bien en arrière des yeux, les dépressions du prothorax ayant dans leur milieu un gros tubercule, la partie mé- diane, entre ces dépressions, plus prolongée en avant et beaucoup plus étroite en devant, la base du prothorax sans ligne cariniforme pa- rallèle au rebord. O. informis n. Sp. — Nilidulus, capile prothoraceque rubro-cu- preis, elytris pygidioque nigris; supra glaber, elytrorum laleribus ac pygidio brevissime flavo-pubescentibus. Capile simpliciter, dense et sub- fortiler, in medio subtilius punctalo; clypeo producto, apice angustato, recurvo et rotunduto; fronte non carinala; vertice inter oculos tubercu- Onthophagides d'Afrique. 471 lato et utrinque profunde impresso. Prothorace simpliciter et subdense punctato, punctis aequalibus, ad latera granulato, antice utrinque late depresso, parte mediana lata, gibbosa, utrinque juxta depressionem obli- que breviter carinata; lateribus postice valde sinuatis ; basi marginata et utrinque secundum marginem basalem tenuiter subcarinata. Elytris subtenuiter, ad basim latius striatis; intervallis planis, parum dense, ad suturam tenuissime, ad latera evidentius granulatis, lateribus forti- ter asperato-punctatis. Pygidio subdense granulato. — Long. 8 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un cuivreux rougeûtre, le reste du corps noir, sauf le métasternum et le dessous des cuisses d’un cuivreux rougeûtre obscur, la massue des antennes d’un testacé clair. Dessus glabre, sauf les côtés des élytres et le pygidium à très courte pubescence jaune. Épistome étroit en devant, fortement relevé et lar- gement arrondi à son sommet; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus largement arrondi; iront sans trace de ca- rène; vertex avec un tubercule situé entre les milieux des yeux, et de chaque côté une profonde dépression entre l’œil et le tubercule; toute la tête à ponctuation simple, serrée et assez forte, saui largement le milieu à ponctuation fine. Prothorax rebordé à la base, et ayant de chaque côté, vers les angles postérieurs, un fin bourrelet cariniforme parallèle au rebord, légèrement crénelé par une rangée de gros points situés entre le bourrelet et le rebord; les angles postérieurs arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs; le liers postérieur avec une assez forte impression longitudinale médiane ; la région antérieure très largement déprimée de chaque côté, la partie médiane large, fortement gibbeuse entre les deux dépressions, et limitée de chaque côté par une courte carène oblique située sur le bord postéro-interne des dépres- sions; toute la surface à ponctuation simple, assez serrée, composée de points égaux et médiocrement gros, sauf les parties déelives ou dé- primées du devant un peu plus finement et en partie éparsement ponctuées, les côtés granulés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries assez étroites, mais larges à la base; in- terstries plans, garnis de granules peu serrés et irrégulièrement dis- posés, extrêmement fins vers la suture, devenant beaucoup moins fins vers les côtés, se transformant sur l’interstrie latéral en grosse ponctuation râpeuse. Pygidium garni de fins granules assez serrés; la carène de la base formant dans le milieu un angle assez prononcé et un peu arrondi. — Congo (coll. du British Museum, un seul exem- plaire). 172 H. D’ORBIGNY. Extrèmement voisin du latigibber d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 201), décrit de Sierra-Leone et de la Côte d'Ivoire; n'en diffère guère que par la ponctuation du prothorax moins serrée et composée de points égaux (au lieu d’être composée de gros points mé- langés de points fins). O. unicarina d’Orbigny, 190%, in Ann. Mus. civ. di Genova, XLI, p. 298, décrit de l'Afrique orientale allemande. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Kibwézi. O. asperatus n. Sp. — Nitidulus, niger, elytris basi atque ante apicem testaceo-maculatis, supra breviler flavo-pubescens. Capite confer- Lim rugoso; clypeo anguste truncato ; fronte non carinata; vertice carina longa et alta, fere recta, inter oculos et illorum paulo ante medium sita, instructo. Prothorace densissime granulato-punctato, antice atque ad lalera confertim granulato, antice medio subarcuatim valide carinato ; lateribus postice valde sinuatis : basi marginata. Elytris late striatis ; intervallis fere planis, confertim ad suturam granulatis, ad latera irregulariter asperatis. Pygidio densissime ac fortiter punctato. — Long. 7 mill. Assez brillant; noir, les élytres avec une petite tache testacée à la base du 2° et du 4° interstrie, une plus grosse à la base des 6°-7° in- terstries, et une assez grande tache antéapicale ; massue des antennes testacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome très étroitement tronqué en devant; joues assez sail- lantes, formant en dehors un angle obtus largement arrondi: front sans trace de carène; vertex avec une forte et assez longue carène presque droite, à peine arquée, n’atteignant pas tout à fait les veux et située un peu en avant de leur milieu; toute la tête couverte de rugo- sités très serrées, sauf le vertex entièrement à ponctuation assez fine et peu serrée. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs obtus mais presque vifs; les côtés fortement sinués près de ces angles, ar- rondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal ; la région des angles postérieurs sans dépression ; le devant avec une forte saillie médiane occupant un peu moins du quart de la largeur, terminée à sa partie antérieure par une carène faiblement et régulièrement arquée, un peu tuberculiforme à ses ex- tremités; environ les deux tiers postérieurs du disque couverts de srands points profonds et extrêmement serrés, dont l’intérieur s'élève en un petit granule, tout le reste de la surface garni de granules très serrés. Élytres beaucoup plus larges que le prothorax, très arrondis Onthophagides d'Afrique. 473 latéralement ; stries larges; interstries presque plans, garnis de gra- nules serrés et irrégulièrement disposés, se transformant vers les côtés en aspérilés irrégulières très serrées, sauf linterstrie latéral à grosse ponctuation râpeuse relativement peu serrée. Pygidium presque deux fois aussi large que long, couvert d’une très grosse ponctuation simple et extrêmement serrée; la carène de la base presque en arc de cercle. — Afrique orientale allemande : Mpouapoua (coll. Felsche, un- seul exemplaire ©). Extrêmement voisin des 0. asperrimus d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 206), décrit de l'Afrique orientale allemande, et scaberrimus d'Orbigny (190%, in Ann. Mus. civ. di Genova, XLI, p. 296), décrit du pays des Galla; diffère de ces deux espèces par les premiers interstries non ponctués mais nettement granulés, la moitié postérieure du prothorax à ponctuation composée de points enclosant chacun un petit granule (au lieu de points simples ou seulement rà- peux), la carène de la tête un peu plus courte. Diffère encore de l’asperrimus par la taille plus grande, le dessus du corps plus brillant, le vertex entièrement ponctué. Diffère encore du scaberrimus par les angles postérieurs du protho- rax non arrondis, mais presque vifs, les côtés plus fortement sinués près de ces angles, la ligne médiane sans sillon longitudinal, et, au moins chez la ©, le devant ayant seulement une saillie médiane, sans tubereules latéraux, cette saillie médiane non sinuée à son bord anté- rieur, mais régulièrement arquée. O. undaticeps d'Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 182, décrit de l'Afrique orientale anglaise et allemande. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Boura. ©. dilutus n. Sp. — Nitidus, totus rufo-testaceus, capite prothora- ceque virescentibus, supra brevissime flavo-pubescens. Capite subtiliter punctulato, genis temporibusque fortiter punctatis, nonnullis punctis magnis postice atque ad clypei latera sparsis; clypeo parum profunde emarginato; fronte non carinata; vertice carina parum longa, recta, inter oculos et illorum fere in medio sita, instructo. Prothorace in disco toto simpliciter, fortiter et subdense punctato, punctis minutis in dimidio anteriore intermixtis, ad latera granulato; lateribus postice valde sinuatis; basi marginata. Elytris subtenuiter Sstriatis ; intervallis fere planis, parum dense granulats. Pygidio confertim. punctato. — Long. 4 mill. Brillant ; entièrement d’un testacé rougeûtre, la tête et le prothorax 74 H. D’ORBIGNY. à reflet vert, la massue des antennes d’un testacé pâle. Tête, prothorax, élytres et pygidium entièrement à très courte pubescence jaune. Épi- stome peu largement et peu profondément échancré en devant; joues très peu saillantes et presque arrondies; front sans trace de carène; vertex avec une assez courte carène droite, peu élevée, située à peu près entre les milieux des yeux et occupant la moitié de leur inter- valle; la tête à ponctuation simple, très fine et serrée, avec quelques gros points épars sur les côtés de l’épistome, ainsi que devant et der- rière la tarène, de gros points médiocrement serrés et mélangés de quelques points fins sur les joues et sur les tempes, quelques fines rugosités transverses sur le devant et les côtés de l’épistome. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs légèrement arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; environ le tiers postérieur avec une impression longitudinale médiane bien prononcée; la région des angles postérieurs sans trace de dépression: le devant sans saillie ni dépression; au moins le tiers médian, sur toute la longueur, garni d’une grosse ponctuation simple et assez serrée, mélangée de points fins sur la moitié antérieure, cette ponctuation se transformant très distinctement en granules sur les côtés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries assez fines; interstries presque plans, garnis de fins granules peu serrés et en majeure partie disposés irrégulièrement. Pygidium à ponctuation serrée et assez fine; la carène de la base presque en arc de cercle. — Lagos (coll. J. Gillet, un seul exemplaire). Très voisin du vultuosus d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 187), décrit du Sénégal et de la Haute-Gambie; en diffère par sa coloration entièrement d’un testacé rougeâtre, avec seulement la tête et le prothorax à reflet vert, les joues moins saillantes, le disque du prothorax à ponctuation plus grosse, mélangée de points fins sur la moitié antérieure (au lieu d’être uniforme), les côtés nettement gra- nulés (au lieu d’être garnis d’une ponctuation ràpeuse), les granules des interstries plus irrégulièrement disposés. ©. guttiger n. sp — Nitidus; capite prothoraceque nigris vel obs- cure viridibus; elytris nigris, maculis minutis lestaceis, plerisque ro- tundis, irregulariter disposilis; pygidio nigro; supra glaber, pygidio vix perspicue pubescente, Sublus nigro-pubescens. Capite subtiliter punc- tulalo et parce, ad clypei latera densius asperalo-punctato ; clypeo sub- truncalo aut vix sinualo; apud marem clypeo producto, fronte solum- modo ad latera tenuiter carinata, vertice in laminam latam et longam, medio cornutam, retrorsum producto; apud feminam clypeo non pro- Onthophagides d'Afrique. A7 ducto, fronte subarcuatim valide carinata, vertice lamina parum elevata, utrinque corniculata, instructo. Prothorace fortiter, subaspere et parce, ad basim simpliciter, antice atque ad latera asperius et paulo densius punctato, antice medio apud marem late depresso et fere laevi, apud feminam calloso : lateribus postice valde sinuatis ; basi marginata. Ely- tris mediocriter striatis ; intervallis fere planis, subtiliter et parce gra- nulatis. Pygidio parum dense punctato. — Long. 8,5 - 10 mill. Brillant; tête et prothorax tantôt d’un vert obseur, tantôt noirs; élytres noirs, avec des petites taches testacées en majeure partie rondes, disposées non symétriquement sur les deux élytres, et parfois chacun une grande tache testacée irrégulière sur la région antérieure; les côtés restant entièrement noirs, au moins sur leur tiers antérieur, sauf une petite partie très étroitement rougeûtre le long du rebord externe ; épipleures entièrement noirs; pygidium, dessous du corps et pattes noirs; massue des antennes noire. Tête et prothorax ciliés de noir; dessus glabre, sauî le pygidium garni de quelques soies jaunà- tres extrêmement courtes et à peine visibles; dessous à pubescence noire. Épistome presque tronqué ou à peine sinué en devant, prolongé en avant et fortement relevé G, non prolongé en avant et faiblement relevé © ; joues peu saillantes et presque régulièrement arquées: front avec une carène légèrement arquée et atteignant la suture des joues, cette carène très fine sur les côtés et largement interrompue dans le milieu &, très forte sur toute sa longueur ©; vertex prolongé en ar- rière, à partir du bord postérieur des yeux, en une large et longue lame qui se rétrécit brusquement en se redressant, et se prolonge en corne dans son milieu, G': vertex avec deux petites cornes droites et dressées, reliées par une lame droite et peu élevée, ces cornes assez éloignées des yeux et situées à peine en arrière de leur bord posté- rieur, 9; la tête très finement ponctuée, avec d’assez gros points rà- peux, serrés sur les côtés de l’épistome, écartés dans son milieu, très épars sur les joues, des points granuleux écartés sur le front &, peu serrés sur le front ©. Prothorax rebordé à la base; les angles posté- rieurs arrondis ; les côtés fortement sinués près de ces angles, légère- ment arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la moitié pos- térieure avec une impression longitudinale médiane bien prononcée: la région des angles postérieurs sans dépression; le devant largement et fortement déprimé dans le milieu &, avec une assez forte callosité médiane 9: tout le disque à grosse ponctuation peu serrée, simple vers la base, à peine râpeuse vers le milieu, la ponctuation devenant un peu plus serrée et plus distinctement ràpeuse vers le milieu des 476 H. D'ORBIGNY. côtés et en devant, sauf la dépression antérieure & presque lisse. Ély- tres à peine plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries médiocrement larges: interstries presque plans, garnis de fins granules écartés, très peu saillants et irrégulièrement disposés, sauf le tiers an- térieur de l’interstrie latéral à ponctuation râpeuse écartée et assez fine. Pygidium à ponctuation peu serrée et assez fine; la carène de la base formant dans le milieu un angle obtus à sommet arrondi. Métasternum un peu gibbeux en devant dans le milieu. — Nil Blanc (coll. Felsche). Très voisin de l’andalusicus Waltl (1835, Reis. Span., IL, p. 66), décrit de l'Espagne, et du marginalis Gebler (1817, in Mém. Soc. imp. Nat. Moscou, V, p. 315), décrit de la Sibérie; diffère de ces deux espèces par le dessus du corps beaucoup plus brillant, la tête et le pro- thorax tantôt verts, tantôt noirs, les taches testacées des élytres moins nombreuses et en majeure partie rondes, la ponctuation du prothorax plus forte, les stries des élytres plus larges, le métasternum plus net- tement gibbeux en devant, l’épistome prolongé en avant G, à peine sinué ©. Diffère encore de l’andalusicus par le vertex © armé de deux petites cornes, du marginalis par les côtés des élytres sans tache tes- tacée distincte à leur partie antérieure. O. bidens Olivier, 1789, Ent., I, gen. 3, p. 130, décrit du Sénégal. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : baie de Kavirondo. ©. rufipennis n. sp. — Nitidulus; capite prothoraceque viri- dibus, elytris totis testaceis, pygidio testaceo virescente; supra breviter flavo-pubescens, pygidio longe albo-setoso, basi pilis flavis hirta. Clypeo rotundato ; apud marem capite antice atque ad latera rugoso, in medio tenuiter punctulato, postice fortiter punctalo, fronte non carinata, vertice inter oculos valide tuberculato ; apud feminam capite confertim rugoso, in fronte parcius granulato, fronte arcuatim carinata, vertice carina valida, longa, fere recta, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace confertim tenuiter granulato, postice longitudi- naliter sulceato, antice apud marem bituberculato, apud feminam medio anguste sed valide producto, apice arcuatim carinato et exciso; late- ribus postice valde sinuatis ; basi marginata. Élytris subtiliter striatis ; intervallis planis, tenuiter et dense granulatis. Pygidio confertim for- titer punctato. — Long. 6-7,3 mill. Assez brillant ; tête et prothorax d’un vert clair, tournant parfois au vert bleuâtre sur la partie postérieure du prothorax, souvent la tête et le devant du prothorax à reflet cuivreux; élytres, y compris la su- ture et les épipleures, entierement testacés, sauf le bord basilaire Onthophagides d'Afrique. 477 étroitement noir; pygidium d’un testacé à reflet vert; dessous du corps et pattes d’un noir verdâtre, massue des antennes d’un testacé pâle. Tête, prothorax et élytres à courte pubescence jaune; pygidium cou- vert de longues soies blanches serrées et couchées, sauf sa base garnie d'assez longs poils jaunâtres plus fins et dressés. Épistome en courbe plus ou moins aplatie en devant; joues peu saillantes el presque ar- rondies ; front sans carène G, avec une carène arquée atteignant la suture des joues ©: vertex ayant, entre les milieux des yeux, un gros tubereule transverse G, une forte et longue carène atteignant les yeux, presque droite, un peu plus élevée dans son milieu, anguleuse à ses extrémités, ©; la tête finement pointillée dans le milieu sur la partie postérieure de l’épistome et la région antérieure du front, le reste de l’épistome et les joues garnis de rugosités, le reste du front et les tempes à grosse ponctuation peu serrée et en majeure partie ràpeuse, G ; la tête garnie de rugosités serrées, saul le front garni de granula- tions moins serrées, ©. Prothorax rebordé à la base; les angles posté- rieurs arrondis ; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la moitié postérieure avec un sillon longitudinal médian bien prononcé; le devant avec deux petits tubereules bien séparés G, avec une saillie médiane étroite mais très prononcée, se terminant à sa partie supérieure par une carène arquée et dressée, fortement échancrée à son sommet et souvent divisée en deux tubercules, en outre, une dépression de chaque côté de cette saillie, © ; toute la surface garnie de fins granules serrés, sauf les par- ties déclives ou déprimées du devant à grosse ponctuation écartée. Élytres à peu près de même largeur que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries fines et peu apparentes; interstries plans, uniformément garnis de fins granules serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium à grosse ponctuation très serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle assez prononcé mais à sommet arrondi. — (Alluaud) Arique orientale anglaise : Kibwézi, Boura, Sambourou. Très voisin du bidens Olivier (1. e.), et surtout de l’albipodex d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902. p. 170), décrit du lac Ngami; diffère de ces deux espèces par le pygidium d’un testacé à re- flet vert {au lieu d’être noir ou d’un vert foncé), sa base garnie d’assez longs poils dressés, les joues plus arrondies. Diffère encore du bidens par les élytres entièrement testacés, y compris l’interstrie juxtasu- tural, leurs stries plus fines et moins apparentes, les interstries plus fi- nement et un peu plus densément granulés. Diffère encore de l’albi- podex par le dessus plus brillant, le prothorax plus finement granulé, la tête G sans carène frontale, finement pointillée dans le milieu 478 H. D'ORBIGNY. sur la partie postérieure de l’épistome et la région antérieure du front. O. insignis Péringuey, 1896, in The Trans. ent. Soc. Lond., 1896, p. 157, décrit de la Rhodesia méridionale. — C’est par erreur que (in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 283) j'ai placé cette espèce parmi les Proagoderus; elle appartient au sous-genre Onthophagus sens. sir., et au même groupe que le bidens OL. Je l'avais confondue avec une autre espèce que je décris plus loin sous le nom de fossidorsis n. sp. 6. semirubeus n. Sp. — Parum nitidus; capite prothoraceque viridibus, elytris pygidioque totis testaceis; supra breviter flavo-pubes- cens, pygidio longius et parce flavo-hirto, prothorace antice late glabro. Apud feminam capite rugoso, fronte tenuiter punctata, clypeo rotun- dato, fronte arcuatim carinata, vertice carina valida, longa, recta, simplici, paulo ante oculorum marginem posticum sita, instructo. Pro- thorace confertim granulato, in dimidio posteriore fortiter et dense, ad basim simpliciter, ad medium aspere punctato, antice apud feminam carina transversa, valida, longa et recta, instructo; lateribus postice valde sinuatis; basi marginata. Elytris late strialis; intervallis fere planis, ad suturam parum dense, ad latera densius granulatis. Pygidio confertim punctato, punctis magnis, minulis intermixtis. — Long. 9,5 mill. Peu brillant; tête et prothorax d’un vert assez foncé, saul la moitié antérieure de la tête noire; élytres, y compris la suture et les épi- pleures , entièrement d’un testacé rougeûtre clair, sauf le bord basi- laire étroitement noir; pygidium entièrement d’un testacé rougeàtre clair, dessous du corps et pattes noirs, massue des antennes testacée. Tête et majeure partie du prothorax glabres, côtés et base du protho- rax, et élytres, à courte pubescence jaune, pygidium à pubescence jaune un peu plus longue, dressée et écartée. Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes et régulièrement arquées, saui une tres légère sinuosité à leur partie postérieure; front avec une forte ca- rène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une très forte carène droite et longue, de hauteur uniforme dans toute son étendue, anguleuse à ses extrémités, atteignant presque les yeux et siluée un peu en avant de leur bord postérieur; la tête couverte de rugosités, sauf le front entièrement à ponctuation fine et assez serrée. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs un peu arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la moitié postérieure avee un sillon longitu- Onthophagides d'Afrique. 479 dinal médian peu profond; la région des angles postérieurs ayant seulement une très légère trace de dépression; le devant avec une forte carène droite, occupant le tiers de la largeur; environ la moitié postérieure garnie d’une grosse poncluation serrée, simple vers la base, räpeuse vers le milieu, le reste de la surface garni de granules serrés, sauf la déclivité antérieure éparsement granulée. Élytres de même largeur que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges : interstries presque plans, garnis de fins granules irrégulièrement disposés, peu serrés vers la suture, devenant graduellement serrés sur les côtés. Pygidium à ponctuation serrée et un peu rugueuse, Com- posée de gros points mélangés de points .plus fins; la carène de la base formant dans le milieu un angle très obtus et largement arrondi. — Sud du Nyassa : Zomba sur le Haut-Chiré (D' P. Rendall, coll. Felsche, un seul exemplaire 9). Très voisin du Guillemei d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 173), décrit du lac Tanganyika; en diffère seulement, au moins chez la ©, par le prothorax en majeure partie granulé (au lieu d'être presque entièrement ponctué), la carène frontale ne se prolon- geant pas entre l’épistome et les joues, le front entièrement à ponctua- tion fine, sans mélange de gros points, la taille plus grande. Ressemble aussi au pugionatus var. latefulvus (d'Orbigny, l.e., p. 173); en diffère par la tête et le prothorax nettement verts, les ély- ires entièrement testacés, sans trace de taches, le pygidium à pubes- cence beaucoup plus longue, et non couchée mais dressée, la ponc- tuation de la base du prothorax beaucoup plus grosse, et simple (au lieu d’être granuleuse), la carène du vertex © plus longue et de hau- teur uniforme, celle du prothorax & également plus longue et droite, non divisée en deux tubercules, la taille notablement plus grande. O. pugionatus Fähræus, 1857, apud Boheman, Ins. Caffr., I, p. 286, décrit de la région du fleuve Orange et du Natal. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Kibwézi, Tavéta, Pori de Séringhéti, Boura, Maji-Chumvi; (id.) Afrique orientale allemande : Kilima-Ndjaro zone inférieure et zone des cultures. Quelques-uns des nombreux exemplaires rapportés par M. Alluaud ont les élytres largement lachés de testacé à la base et à l'extrémité : leur coloration est intermédiaire entre celle du type et celle de la va- riété latefulvus d'Orbigny (I. c.), qui a les élytres en majeure partie testacés. Ordinairement l’insecte est noir ou brun, saul la tête et le prothorax d’un vert ou d’un bronzé obscur, les élytres presque toujours tachés 480 H. D'ORBIGNY. de testacé à la base et souvent à l’extrémité, le pygidium d’un noir verdâtre ou bronzé; j'ai vu dans la collection de M. Felsche un exem- plaire entièrement d’un testacé clair, sauf la tête brune, leprothorax et les élytres avec quelques vagues taches légèrement brunâtres (var. rufus var. n0v.); il provient de l'Afrique orientale allemande : Tanga. Parmi les pugionatus provenant du voyage de M. Alluaud, il s’en trouve quelques-uns qui sont entièrement d’un brun rougeâtre obscur et forment passage entre le type et la variété rufus. Les G ont ordinairement sur le vertex une corne ou une lame plus ou moins longue, mais toujours graduellement rétrécie dès sa base: un exemplaire trouvé par M. Alluaud à Pori de Séringhéti, et un autre provenant également de l'Afrique orientale anglaise, communiqué par M. Felche, ont sur le vertex une assez longue lame étroite, un peu in- clinée en arrière, à côtés presque parallèles, se rétrécissant brusque- ment en se redressant et se prolongeant dans son milieu en une pe- tite corne (var. quadraticornis var. n0v.); un autre exemplaire trouvé par M. Alluaud à Kibwézi, et de plus petite taille, ne diffère des précédents que par la lame courte et presque dressée. Enfin, j'ai dans ma collection un pugionatus appartenant à la variété latefulvus, et ayant sur le vertex une pelite lame non régulièrement triangulaire, mais légèrement anguleuse sur les côtés tout près de sa base; ce der- nier provient de l'Afrique orientale allemande : Dar-es-Salam, et forme passage entre le type et la variété quadraticornis. En général les cornes de la tête varient beaucoup chez la même es- pèce et dans le même sexe, suivant le développement des individus, mais à longueur égale elles ont presque toujours la même forme, tan- dis que le pugionatus présente, pour des cornes également dévelop- pées, deux formes différentes. O. rufobasalis Fairmaire, 1887, in Ann. Soc. ent. Fr., 1887, p. 113, décrit de la Somalie. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Maji-Chumvi. ©. atrofasciatus n. sp. — Nitidulus ; niger, capite prothorace- que saepius viridi-nigris, elytris dilute testaceis, intervallo juxtasutu- r'ali viridi-nigro, fascia transversa irregulari, paulo ante tertiam pos- teriorem sila, macula minuta in intervallo 7° paulo ante medium sila, alleraque minore humerali, nigris: supra breviter, in pygidio longius flavo-pubescens. Capile antice granulato, postice punctato, clypei medio el frontis dimidio anteriore fere laevibus ; clypeo subtruncalo, interdum subsinuato; fronte arcualim tenuiler carinata; vertice inter oculos apud marem minute cornulo, apud feminam carina inverso-arcuata Onthophagides d'Afrique. 481 instructo. Prothorace subdense granulato, antice medio bitubereulato : lateribus postice valde sinuatis : basi marginata. Elytris tenuiler stria- lis; intervallis planis, subdense granulats. Pygidio confertim fortiter punctato. — Long. 4-5,5 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un noir ordinairement verdâtre, la tête souvent plus nettement verdâtre ou en partie cuivreuse; élytres d’un testacé clair, avec l’interstrie juxtasutural d'un noir verdâtre et en partie bronzé, une assez large fascie transverse noire, très irré- culière, située un peu avant le tiers postérieur, s'étendant sur les 6 ou 7 premiers interstries, et s’interrompantsouvent sur le 4, rarement s'étendant sur toute la lorgeur; en outre, une assez petite tache noire située un peu avant le milieu sur le 7° interstrie et s'étendant ordi- pairement sur une partie du 8, rarement assez grande et se reliant à la fascie, une petite tache humérale, les épipleures noirs sur leur moitié postérieure; pygidium, dessous du corps et pattes noirs; mas- sue des antennes noire ou brune. Dessus à pubescence jaune, mé- diocrement longue et dressée sur la tête et le devant du prothorax, assez courte et dressée sur le reste du prothorax, courte et couchée sur les élytres, assez longue et un peu dressée sur le pygidium. Épi- stome légèrement tronqué ou parlois à peine sinué en devant; joues très peu saillantes et très faiblement arquées; front avec une fine ça- rène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une petite corne dressée et située entre les milieux des yeux ou un peu plus en avant d, avec une carène en arc renversé, n’atteignant pas les yeux et située un peu en arrière de leur milieu, 9; le devant et le milieu de l’épistome, ainsi que la moitié antérieure du front, lisses, sauf un fin pointillé, les côtés de l’épistome garnis de granules assez serrés. les joues éparsement granulées, le reste de la tête à ponctuation simple et écartée S, plus ou moins granuleuse, écartée sur la moitié posté- rieure du front, plus serrée sur les tempes, ©. Prothorax finement rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs ; la partie postérieure avec un sillon longitudinal médian bien prononcé, et souvent, tout près des angles postérieurs, une très petite et faible dépression; le devant avec une assez courte saillie médiane ordinairement divisée en deux tubercules bien séparés; toute la surface garnie de fins granules assez serrés, saul souvent la base à ponctuation neltement granuleuse. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries fines ; in- terstries plans, garnis de fins granules assez serrés et en majeure Ann. Soc. ent. Fr., LXXIV [1905]. 34 48 H. D'ORBIGNY. 19 partie disposés sur deux rangées. Pygidium à grosse ponctuation serrée; la carène de la base très peu anguleuse dans le milieu, parfois en arc de cercle. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Tavéla. Pori de Séringhéti, Boura, Voi, Sambourou; (coll. Felsche) Afrique orientale allemande : Dar-es-Salam. Voisin du nitidulus Klug (4845, Symb. phys., tab. XLI, fig. 12). décrit de la Haute-Égypte; en diffère par la fascie noire des élytres située plus en arrière et composée de taches ne formant pas un arc régulier, notamment la tache du 5° intersirie assez longue, s'étendant du milieu jusqu'à une faible distance de l'extrémité, et là se dilatant- en un petit crochet sur le 6° ou les 6°-7° interstries (au lieu d’être courte, simple et située vers le milieu), le calus huméral ayant une petite tache noire, la carène frontale beaucoup plus fine, le milieu de l’épistome et la moitié antérieure du front lisses, sauf un fin pointillé, le prothorax garni de fins granules assez serrés (au lieu de gros points assez écartés, simples sur au moins la moitié postérieure du disque, räpeux en devant et sur les côtés). ®. capillosus D. Sp. — Nitidulus, niger, elytris dilute testaceis, intervallo juxtasuturali maculaque in intervallis 2-39 ad tertiam pos- teriorem sita, nigris; in capile prothoraceque longe fusco-hirtus, in elytris pygidioque breviter flavo-pubescens. Capite confertim fortiter, in vertice sublilius punctato; clypeo levissime sinuato ; fronte brevissime et parum distincte carinata; vertice carina brevi, recta, inter oculos et illorum paululo post medium sita, instructo. Prothorace subfortiter, subdense et simpliciler punctato, laterum dimidio anteriove asperato- punetato; lateribus postice vix perspicue sinuatis ; basi subtiliter mar- ginata. Elytris tenuissime striatis; intervallis planis, parum dense granulatis. Pygidio fortiter et subdense punctato. — Long. 4 mill. Assez brillant; noir, élytres d’un testacé clair, avec l’interstrie jux- tasutural noir, et chacun une tache noire un peu arrondie, située contre la bande suturale, sur les 2°-3° interstries, vers le tiers posté- rieur; épipleures entièrement testacés; massue des antennes noire. Tête et prothorax à pubescence brune et dressée, très longue sur la tête et environ la moitié antérieure du prothorax, un peu moins longue sur la partie postérieure du prothorax; élytres et pygidium à courte pubescence jaune, couchée sur les élytres, dressée sur le pygydium. Épistome très légèrement sinué en devant; joues peu sail- lantes et arrondies; front avec une très fine et très courte trace de carène; verlex avec une courte carène droite, située à peine en arrière du milieu des yeux et occupant à peine la moitié de leur inter- Onthaphagides d'Afrique. 483 valle; toute la tête à grosse ponctuation serrée, sauf le vertex plus finement ponctué. Prothorax très finement rebordé à la base; les angles postérieurs très largement arrondis; les côtés imperceptiblement sinués, presque en pan coupé, près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longi- tudinal; la région des angles postérieurs sans dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation assez grosse, assez serrée et simple, sauf la moitié antérieure des côtés à ponetua- tion nettement râpeuse. Élytres beaucoup plus larges et beaucoup plus longs que le prothorax, arrondis latéralement; stries très fines: interstries plans, garnis de fins granules peu serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium au moins aussi long que large, garni de gros points assez serrés ; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé. Métasternum avec une large et profonde fossette à sa partie postérieure. — Cameroun : Lolodorf (coll. Felsche, un seul exemplaire). Ressemble un peu à la © du nitidulus Klug (L. c.); en diffère prin- cipalement par les élytres n'ayant qu'une seule tache noire située contre la bande suturale noire, vers le tiers postérieur, la tête et le prothorax à longue pubescence brune et dressée, le front n'ayant qu’une courte trace de carène, le prothorax ayant ses côtés à peine sinués près des angles postérieurs, sa ponctuation beaucoup plus serrée, la taille plus petite. @. maiscelus n. sp. — Parum nilidus, nigerrimus, supra bre- viler flavo-pubescens. Capite confertim rugoso, fronte confertim punc- tulata; clypeo rotundato; fronte arcuatim carinata; vertice apud marem cornuto, apud feminan carina valida, longula, fere recta, inter oculos et illorum paulo post medium sila, instructo. Prothorace sub- dense granulato, granulis majoribus, minoribus intermixtlis, tertia posteriore subdense asperato-punctata, lateribus confertim asperatis, antice apud marem medio late laevi et longitudinaliter subdepresso, apud feminam breviter valide carinato; lateribus postice valde sinuatis ; basi parum visibiliter marginata. Elytris ad suluram late, ad latera subtilius striatis ; intervallis ad suturam biseriatim, ad latera densius et sine ordine granulatis. Pygidio confertim fortiter punctato. — Long. 7,5 -8,5 mill. Peu brillant, entièrement d'un noir d’ébène, massue des antennes noire ou brune. Dessus à pubescence jaune, très courte sur Ja tête, le prothorax et les élylres, beaucoup moins courte sur le pygidium. Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes et presque réguliè- 484 H. D'ORBIGNY. rement arquées; front avec une carène arquée, fine &, forte 9, attei- gnant la suture des joues, puis se coudant à angle obtus et se pro- longeant finement et obliquement en avant, entre l’épistome et les joues, jusqu’au bord externe; vertex avec une corne ordinairement très longue, grêle, inclinée en arritre, légèrement arquée sur son tiers postérieur, et située entre les bords antérieurs des yeux, G; vertex avec une forte carène médiocrement longue, presque droite ou à peine en arc renversé, n’atteignant pas les yeux et située un peu en arrière de leur milieu, ©; la tête garnie d’assez grosses rugosités serrées, sauî le front à ponctuation fine, serrée et très légèrement rugueuse, les tempes G garnies de gros points rugueux écartés. Prothorax très finement et peu visiblement rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis ; les côtés fortement sinués près de ces angles, à peine arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la région des angles posté- rieurs tantôt avec une dépression plus ou moins forte, tantôt sans dépression; la moitié antérieure largement déclive et un peu déprimée longitudinalement dans le milieu, cette dépression se prolongeant pos- térieurement en un assez profond sillon longitudinal qui s'étend jus-- qu'à la base, G; le devant avec une très courte mais forte carène transverse à peine sinuée à son bord supérieur, la partie postérieure seulement un peu déprimée longitudinalement dans le milieu, ©; environ les deux tiers antérieurs du disque assez densément garnis de oranules assez gros, mélangés de granules beaucoup plus petits, sauf le devant G largement lisse dans le milieu; le tiers postérieur à grosse ponctuation râpeuse assez serrée, les côtés couverts d’aspérités irré- gulières et serrées. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries très nettement rebordées, les premières larges, les autres plus étroites; interstries plans, sauf parfois sur les côtés, garnis de granules allongés et assez saillants, peu serrés et en majeure partie disposés bisérialement sur les interstries dorsaux, de- venant plus serrés et irrégulièrement disposés vers les côtés, se transformant sur l’interstrie latéral en aspérités irrégulières ct très serrées. Pygidium à grosse ponctuation simple, très serrée et un peu rugueuse; la carène de la base formant dans le milieu un angle très obtus, ou parfois en arc de cercle. — Afrique orientale allemande : Ngouelo dans lOusambara {eoll. Felsche, coll. J. Gillet). Cette espèce ne ressemble à aucune autre; elle diffère de toutes les espèces noires, ayant l’épistome arrondi, par son prothorax garni, sur le milieu du disque, de granules assez gros, mélangés de granules beaucoup plus petits, le tiers postérieur étant garni d’une grosse ponctuation râpeuse assez serrée. Onthophagides d'Afrique. 485 O. tenuistriatus n. sp. — Mitidulus; nigerrinus, elytrorum apice rufo-fusco; supra breviter rufo-pubescens, capite prothoracisque declivitate antica glabris. Apud marem capite subtiliter et parum dense punctato, nonnullis punctis magnis in genis atque in temporibus sparsis, clypeo rugoso, rotundato, fronte arcuatim carinata, vertice cornu longo armato. Prothorace parum dense granulato; apud marem antice late declivi, medio fere laevi et longitudinaliter depresso, de- pressione postice in sulcum usque ad basin producta; lateribus pos- tice valde sinuatis ; basi marginata. Elytris tenuissime striatis: inter- vallis planis, uniformiter parum dense granulatis. Pygidio subfortiter punctato. — Long. 9 mill. Assez brillant; d’un noir d’ébène, avec l'extrémité des élytres d’un brun rougeâtre obscur ; massue des antennes brune. Dessus à pubes- cence roussâtre assez courte, sauf la tête et largement le devant du prothorax glabres. Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes et régulièrement arquées; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une longue corne grêle, inclinée en arrière, droite sur ses trois quarts antérieurs, seulement un peu arquée vers son extrémité, et située entre les bords antérieurs des yeux; l’épistome entièrement garni de rides transverses, tout le reste de la tête à ponctuation simple, fine et peu serrée, avec quelques gros points sur les joues et sur les tempes. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs ; la région des angles postérieurs ayant seulement une très légère trace de dépression ; la moitié antérieure largement déclive, et ayant une assez forte impression longitudinale médiane qui se pro- longe postérieurement en sillon jusqu’à la base; toute la surface garnie . de granules peu serrés, sauf, de chaque côté, près des angles posté- rieurs, un assez grand espace éparsement et beaucoup plus finement oranulé, et largement le milieu de la déclivilé antérieure très finement et éparsement pointillé. Élytres à peine plus larges et à peine plus longs que le prothorax, arrondis latéralement; stries très étroites, leurs deux rebords presque contigus, sauf à la base ; interstries plans, uniformément garnis de fins granules irrégulièrement disposés et peu serrés, sauf le latéral un peu plus densément granulé. Pygidium à ponctuation simple, assez forte et assez serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle très obtus mais à sommet vif. — Sierra-Leone : Rhobomp (coll. Felsche, un seul exemplaire G). Assez voisin de l’ebenus Péringuevy (1888, in The Trans. S. Afr. 486 H. D'ORBIGNY. Phil. Soc., IV, p. 97), décrit des bords du Vaal, (natalicus d'Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 177, déerit du Natal et du Trans- vaal); en diffère principalement par le prothorax plus long, les ély- tres plus courts, à stries beaucoup plus étroites, les granules des inter- sitries à peu près uniformément espacés sur tous les interstries dorsaux, la massue des antennes non testacée, mais brune, et, chez le &, l'épi- stome entièrement garni de rugosités, le front avec une carène bien ae- cusée, même chez les exemplaires très développés, le vertex ayant une corne grêle (au lieu d’une lame assez large et souvent prolongée en corne dans son milieu). ©. atrovirens n. sp. — Nitidulus; capite prothoraceque obscure aeneo-viridibus, elytris nigro-fuscis subvirescentibus, apice fusco-rufo, pygidio viridi-fusco; supra breviter flavo-pubescens. Capitle rugoso, fronte parum dense punctata, punctis minutis, majoribus intermixtis ; clypeo rotundato-truncato; fronte arcuatim carinata; vertice carina longula, leviter inverso-arcuata, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace requlariter, subfortiter et subdense, simpliciter, ad latera aspere punctato, antice medio breviter calloso; lateribus postice sinualtis ; basi marginata. Elytris mediocriter striatis ; intervallis planis, parum dense granulatis. Pygidio parum dense punctato. — Long. 6 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un vert bronzé obscur, élytres d’un brun noir à reflet verdâtre, tournant au rougeâtre vers l’extré- mité, pygidium d’un brun foncé fortement verdâtre, dessous du corps d’un noir légèrement verdâtre, côtés des derniers arccaux de l’abdo- men et pattes d’un brun rougeâtre obscur. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome en courbe largement aplatie en devant, presque tronqué; joues médiocrement saillantes et arrondies ; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues ; vertex avec une assez forte carène légèrement en arc renversé, n’at- : teignant pas tout à fait les yeux et située entre leurs milieux ; l'épi- stome et les joues garnis dé rugosités, le front à ponctuation peu ser- rée, composée de points fins, mélangés de points médiocrement gros. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs très obtus; les côtés sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; le tiers postérieur avec une légère impression longitudi- nale médiane ; la région des angles postérieurs sans dépression; le de- vant avec une courte mais assez forte callosité transverse; toute la surface à poncluation médiocrement grosse, médiocrement serrée et tres régulière, simple sur toute la longueur du disque, finement rà- peuse sur les côtés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, ar- Onthophagides d'Afrique. 487 rondis latéralement; stries assez larges ; interstries plans, garnis de eranules peu serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium presque deux fois aussi large que long, garni d’une ponctuation peu serrée el médiocrement forte ; la carène de la base presque en arc de cercle. — Casamance (coll. Felsche, un seul exemplaire probablement ©). Ne peut être confondu avec aucune espèce; sa coloration générale verdâtre, son épistome non sinué, son front caréné, son prothorax à ponctuation simple, sauf les côtés à ponctuation râpeuse, le distinguent de toutes celles qui ont également la base du prothorax rebordée. O. fimetarius Roth, 1851, apud Wiegm., Arch. Ë. Naturg., XVII, I, p. 126, décrit du Tigré. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Kibwézi, Boura, Mwataté. O. Leroyi d'Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 157, décrit de l'Afrique orientale anglaise et allemande. — {Alluaud) Aîri- que orientale anglaise : Pori de Séringhéti, Boura, Voï; (id.) Afrique orientale allemande : Kilima-Ndjaro zone inférieure. O. trapezicornis d'Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 154, décrit de l’Abyssinie et de l’Arabie. — {Alluaud) Afrique orien- tale anglaise : Tavéta. ©. mixticeps D. sp. — Nitidulus, nigro-piceus, capite prothora- ceque nigro-aeneis, supra brevissime flavo-pubescens. Apud marem ca- pite toto confertim simpliciter punctato, punctis minutis, magnis parce intermiætis, clypeo rotundato, fronte arcuatim tenuiter carinata, ver- tice inter oculos transversim valide tuberculato. Prothorace confertim, in dimidio posteriore subforliter et simpliciter, in dimidio anteriore subtilius et aspere punctato, antice apud marem transversüm breviter calloso; lateribus postice sinuatis ; basi marginata. Elytris mediocriter striatis ; intervallis fere planis, tenuiter et parum dense granulatis. Pygidio subfortiter el subdense punctato. — Long. 6,5 mill. Assez brillant, d’un brun de poix foncé, la tête et le prothorax à fort reflet bronzé; massue des antennes testacée. Têle, prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence jaune. Épistome arrondi en devant; joues médiocrement saillantes et presque arrondies; front avec une fine carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec un gros tubercule transverse, situé un peu en avant du bord posté- rieur des yeux ; toute la tête uniformément à ponctuation simple, ser- rée et composée de points fins, mélangés de gros points écartés. Pro- thorax rebordé à la.base; les angles postérieurs arrondis; les côtés 188 H. D'ORBIGNY. nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec une légère impression lon- gitudinale médiane; la région basilaire ayant de chaque côté une large mais très faible dépression près des angles postérieurs ; le devant avec une courte et assez faible callosité transverse; toute la surface à ponc- tuation serrée, assez grosse et simple sur la moitié postérieure, assez fine et nettement ràpeuse sur la moitié antérieure. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries médiocrement larges ; intersiries presque plans, garnis de fins granules peu serrés et irrégu- lièrement disposés. Pygidium à ponctuation assez grosse et assez ser- rée ; la carène de la base en arc de cercle. — Congo français : Ogooué (coll. Felsche, un seul exemp'aire G). Voisin de l’aeneopiceus d'Orbigny (1. c.,p. 156), décrit de l’Éry- thrée; en diffère par l’épistome nettement sinué, les joues plus sail- lantes, la ponctuation de la tête moins serrée, non rugueuse. sur Pépi- stome, la ponctuation du prothorax beaucoup plus grosse et simple sur la moitié postérieure. @. asperulus n. Sp. — Parum convexus, parum nilidus, niger, capite prothoraceque subaeneo-nigris, supra breviter, in capite et pro- thoracis declivitate antica longius flavo-pubescens. Capite laevi, nonnul- lis punctis sparsis, clypeo genisque rugosis ; clypeo vix sinuato; fronte arcuatim carinata; vertice apud marem lamina parva, ereeta, apice truncata, apud feminam carina longula, recta, inter oculos instructo. Prothorace toto parum dense asperato-punctato, antice medio breviter et fortiter carinato, carina saepius medio excisa; lateribus postice vix sinuatis ; basi marginata. Elytris late striatis ; intervallis planis, parce as granulatis. Pygidio subfortiter punctato. — Long. 4,5-5 mill. Peu convexe, peu brillant, d’un noir légérement brunâtre, la tête et le prothorax à reflet bronzé, massue des antennes noire. Dessus à pu- bescence jaune et dressée, longue sur la tête et la déclivité antérieure du prothorax, assez courte sur le reste du prothorax, courte et moins neltement dressée sur les élytres, courte sur le pygidium. Épistome à peine sinué en devant; joues médiocrement saillantes et presque arrondies ; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues, fine surtout dans son milieu G, uniformément assez forte &; vertex avec une petite lame dressée, graduellement rétrécie dès sa base, assez largement tronquée à son sommet, parfois réduite à un gros tubercule transverse, située à peu près entre les milieux des yeux et n’occupant pas plus du tiers de leur intervalle, G ; vertex avec une forte et assez longue carène droite, n’atteignant pas tout à fait les yeux et située un Onthophagides d'Afrique. 489 peu en arrière de leur milieu, 9; la tête lisse, avec seulement quel- ques assez gros points, les côtés & ou la totalité © de l’épistome, et les joues, à grosse ponctuation rugueuse assez serrée. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs très largement arrondis et très peu accusés: les côtés à peine sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié postérieure avec un léger sillon longitudinal médian; la région des angles postérieurs sans dé- pression; le devant avec une saillie médiane en forme de courte et assez forte carène transverse, souvent &@ échancrée dans son milieu ou divisée en deux petits tubercules transverses ; toute la surface à ponc- tuation assez grosse, finement ràpeuse et peu serrée, seulementun peu plus serrée en devant et sur les côtés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges; interstries plans, garnis de granules assez écartés, assez gros et en majeure partie dis- posés sur deux rangées, sauf le latéral à ponctuation räpeuse assez serrée. Pygidium à ponctuation assez grosse et assez serrée; la Carène de la base formant dans le milieu un angle peu prononcé, ou parfois presque en arc de cercle. — Transvaal :: Boksburg (ma coll., reçu de M. Péringuey sous le nom d’ümpictus Fahr.), Johannesburg (J. P. Cre- soe, coll. du British Museum); Natal : Malvern (id.). Ressemble beaucoup à l’hyaena Fabricius (1801, Syst. Eleuth., p. 5L), décrit du Cap de Bonne-Espérance, (impictus Fähræus, 1857, apud Bohem., Ins. Caffr., II, p. 203, décrit du Natal); en diffère seule- ment par toute la ponctuation du prothorax finement râpeuse (au lieu d’être simple), la carène frontale G moins accusée dans le milieu; de plus, aucun des G que j'ai vus n’a la saillie médiane du prothorax aussi développée qu’elle l’est ordinairement chez les G de l’hyaen«a. @. clusifrons n. sp. — Subopacus, niger, supra breviter flavo- pubescens. Capite carinis duabus transversis fere aequaliter tripartito, confertim rugoso-punctato ; clypeo-rotundato; carina anteriore arcuatu ; carina posteriore inter oculorum margines anticos situ, brevi, apud marem breviore et recta, apud feminam leviter inverso-arcuata, utrinque _angulatim flexa et usque ad carinam anteriorem producta. Prothorace tenuiter et subdense, in disco subaspere, ad latera aspere punctato; lu- teribus postice levissime sinuatis; basi marginata. Elytris late striatis ; intervallis plants, biseriatim tenuiter granulatis. Pygidio subtenuiler et subdense punctato. — Long. 3,8 mill. Presque mat ; noir, la tête, le devant du prothorax et la suture des élytres souvent à léger reflet bronzé, l'extrémité des élytres parlois d’un brun rougeàtre; massue des antennes noire. Tête, prothorax, 490 H. D'ORBIGNY. élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes et arrondies ; la tête divisée par deux ca- rènes en trois parties à peu près égales, la carène antérieure fine, arquée et atteignant la suture des joues, la postérieure courte et située entre les bords antérieurs des yeux; cette dernière carène très courte, n'occupant pas plus du tiers de lintervalle dés yeux, assez haute et droite, G ; la carène un peu moins courte, très fine, très légèrement en arc renversé, se coudant à ses extrémités, puis se prolongeant obli- quement entre front et les tempes jusqu'aux extrémités de la carène frontale, © ; la tête à ponctuation serrée, composée de points assez gros, mélangés de points fins, et plus ou moins rugueuse, ou parfois © trans- formée en rugosités serrées, sauf le vertex garni de points assez gros et peu serrés. Prothorax rebordé à la base ; les angles postérieurs très obtus; les côtés très légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure ayant souvent un léger sillon longitudinal médian, et parfois une faible dé- pression de chaque côté près des angles postérieurs ; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation uniformément fine et assez serrée, à peine räpeuse sur le disque, plus distinctement rà- peuse sur les côtés. Élytres plus larges que le prothorax , arrondis la- iéralement; stries larges; interstries plans, garnis de fins granules assez serrés et disposés sur deux rangées. Pygidium à ponctuation assez fine et assez serrée; la carène de la base en arc de cercle. — (AI- luaud) Afrique orientale allemande : Kilima-Ndijaro zone des cultures. Voisin du tripartitus d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 4909, p.164), décrit du Sénégal et du Niger, etdu coronatus d’Orbigny (L. e., p. 165), décrit du Mozambique; en diffère principalement par sa couleur noire, la ponctuation du prothorax beaucoup plus fine. ®. chrysoderus n. Sp. — Nitidus: capile prothoraceque aurato- cupreis virescentibus, elytris nigro-cyaneis subvirescentibus, pygidio obscure viridi; supra breviter flavo-pubescens. Capite subtiliter punctu- lato, clypeo parce rugoso, genis temporibusque parce ac fortiter puncta- lis; clypeo profunde exciso; fronte arcuatim carinata; vertice inter oculos valide tuberculato. Prothorace toto parce granulato, antice valide biluberculalo; lateribus postice sinuatis ; basi marginata. Elytris subte- nuiler strialis; intervallis planis, parum dense granulatis. Pygidio subfortiler et parum dense punctato. — Long. 6,5 mill. Brillant; tête et prothorax d’un cuivreux doré à forts reflets verts, élytres d’un bleu noirâtre à reflets verdâtres, pygidium d’un vert foncé, dessous du corps et pattes d'un noir verdâtre, sauf le métasternum et Onthophagides d'Afrique. 494 le dessous des cuisses d’un bronzé verdàtre. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence d’un jaune clair. Épistome profondé- ment échancré en devant, ses angles antérieurs un peu dentiformes ; joues peu saillantes et arrondies ; front avec une assez forte carène ar- quée atteignant la suture des joues; vertex avec un gros tubercule conique, situé un peu en arrière du milieu des yeux; l’épistome garni de rugosités écartées, le front très finement mais densément pointillé, les joues et les tempes à grosse ponctuation écartée. Prothorax rebordé à la base ; Les angles postérieurs largement arrondis ; les côtés fortement sinués près de ces angles, légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la moitié postérieure largement mais peu profondé- ment déprimée dans le milieu; la région des angles postérieurs sans dépression ; le devant avec deux gros tubercules coniques; toute la surface garnie d'assez gros granules assez écartés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries assez étroites ; interstries plans, garnis de granules peu serrés, disposés en deux ran- gées sur les 2, 4e et 6° interstries, irrégulièrement sur les autres. Pygidium plus d’une fois et demie aussi large que long, garni d’une ponctuation assez grosse et peu serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle très peu prononcé. Extrémité interne des tibias antérieurs obliquement coupée. — Sénégal (coll. du British Museum, un seul exemplaire). Ressemble un peu au cyanochlorus d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 468), décrit du Sénégal, de Sierra-Leone et de la Côte d'Ivoire; en diffère principalement par la tête et le prothorax cuivreux, l’épistome non arrondi, mais profondément échancré, le front entière- ment à ponctuation très fine, la taille un peu plus grande. O. miricornis d’Orbigny, 1909, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 139, décrit de l'Afrique orientale anglaise : Escarpment. — (Alluaud) Afri- que orientale anglaise : Londiani sur le Maü Escarpment, Naïvasha. var. migrans var. nov. — Diffère du type par le prothorax bordé de jaune sur la moitié antérieure des côtés seulement, les élytres noirs, sauf quelques petites taches testacées à la base, linterstrie juxtasu- tural vert le long du bord sutural, et avec une très étroite bande tes- tacée le long de ce bord vert, le pygidium, le dessous du corps et les pattes entièrement d’un noir verdätre. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Nairobi, un seul exemplaire. Chez cette espèce la base du prothorax n’est pas toujours en ma- jeure partie sans rebord comme je l’ai indiqué dans la description, elle 492 H. D’ORBIGNY. a parlois un fin rebord à peine interrompu ou peu distinct sur une certaine longueur de chaque côté, parlois aussi les stries des élytres sont un peu plus enfoncées tout près de la base et les interstries net- tement convexes en ce point. Ces modifications la rapprochent beaucoup du semiaratus d'Orbi- ony (1. c., p. 141), décrit également d'Escarpment, et la variété nigrans a presque la même coloration que ce dernier. Pourtant l'unique exem- plaire connu du semiaratus a le prothorax bien plus nettement re- bordé à la base, ses côtés moins profondément sinués près des angles postérieurs, les élytres non garnis de soies brunes, mais à pubescence jaune, leurs stries plus enfoncées à la base, les interstries plus con- vexes. Je crois donc préférable, au moins provisoirement, de ne pas réunir les deux espèces. O. Proteus d'Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 143, décrit de l'Afrique orientale anglaise, var. tenebricus d'Orbigny (1. c.). — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Kijabé. Ô. gibberosus n. sp. — Nitidulus: capite prothoraceque obscure aeneo-viridibus, elytris nigris, basi apiceque late testaceo-maculatis, pygidio subviridi-nigro; supra brevissime flavo-pubescens. Apud marem capite parce, punctis magnis, minutissimis intermixtis, punctato, clypeo levissime sinuato, fronte non carinata, vertice duobus cornibus rectis, divergentibus, armato. Prothorace uniformiter fortiter et dense asperato- punctato, antice apud marem utrinque profunde depresso, parte mediana lata, rotundatim gibbosa; lateribus postice sinuatis ; basi non margi- nata. Elytris Subtenuiter striatis; intervallis planis, subdense tenuiter granulatis. Pygidio subtenuiter et subdense punctato. — Long. 6,3 mil. Assez brillant; tête et prothorax d’un vert bronzé obscur; élytres noirs, assez largement tachés de testacé rougeâtre à la base des 2°-4° et 6e-7e insterstries, en outre, avec une assez grande tache antéapicale testacée; pygidium et dessous du corps d'un noir très légèrement verdàtre, pattes d’un brun rougeâtre foncé, massue des antennes d’un testacé un peu obseur. Tête, prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence jaune. Épistome très légèrement sinué en devant: côtés de la tête un peu sinués à la jonction de l’épistome et des joues ; ces dernières assez saillantes, presque arrondies, sauf une légère si- nuosité près de l'œil; front sans carène; vertex avec deux petites cornes droites, un peu divergentes, situées entre les bords postérieurs des veux, et reliées par une très fine trace de carène; toute la tête à ponctuation écartée, composée de gros points mélangés de points très Onthophagides d'Afrique, 493 fins. Prothorax sans rebord à la base ; les angles postérieurs arrondis ; les côtés peu profondément, mais très nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la partie pos- térieure avec une légère impression longitudinale médiane; la région des angles postérieurs sans dépression; le devant profondément dé- primé de chaque côté, la partie médiane large, égalant environ le tiers de la largeur, formant en avant une grosse gibbosité arrondie; toute la surface uniformément garnie d’une grosse ponctuation râpeuse el serrée. Élytres à peu près de même largeur que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries assez fines; interstries plans, garnis de fins gra- nules assez serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium à ponctuation assez fine et assez serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé. — Liberia (coll. Felsche, un seul exem- plaire G). Ressemble au semichalcites d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 149), décrit du Benin; en diffère par le prothorax sans rebord à la base, à ponctuation plus grosse, plus serrée et nettement ràpeuse sur toute la suriace, les interstries à granules plus fins et beaucoup plus nombreux, la ponctuation du pygidium plus fine, le front & sans carène. ©. gibber n.sp. — Nitidulus ; capite prothoraceque obscure aeneis, elytris nigris, basi minutissime, apice latius testaceo-maculatis, pygidio subviridi-nigro; supra brevissime flavo-pubescens. Apud marem capite parce punctlis magnis, minutissinis intermixtis, punctato, clypeo ro- tundato-truncato, fronte non carinata, vertice duobus cornibus rectis, divergentibus, armato. Prothorace uniformiter fortiter et dense axpe- ralo-punctalo, antice apud marem utrinque profunde depresso, parle mediana lata, utrinque subltuberculata ; lateribus postice vix perspicue "sinualis; basi non marginata. Elytris sublenuiter striatis: intervallis planis, subdense tenuiter granulatis. Pygidio subtenuiter et subdense punñctato. — Long. 6,3 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un bronzé obseur; élytres noirs, avee une petite tache d’un testacé rougeâtre obscur, située à la base du 7° interstrie, une autre extrêmement petite, très obscure et à peine visible, située à la base du 4° interstrie, et une assez grande tache antéapicale; pygidium et dessous du corps d’un noir très légèrement verdâtre, pattes d’un brun rougeâtre foncé, massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence jaune. Épistome à peine tronqué en devant, presque régulièrement ar- rondi; côtés de la tête non sinués à la jonction de l'épistome et des 49% L H. D'ORBIGNY. joues; ces dernières assez saillantes, presque arrondies, sauf une légère sinuosité près de l'œil; front sans carène; vertex avec deux petites cornes droites, un peu divergentes, situées entre les bords postérieurs des yeux, et reliées par une très fine trace de carène; toute la tête à ponctuation écartée, composée de gros points mélangés de points très fins. Prothorax sans rebord à la base ; les angles postérieurs arrondis : les côtés imperceptiblemént sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec une lé- sere impression longitudinale médiane ; la région des angles posté- rieurs sans dépression; le devant profondément déprimé de chaque côté, la partie médiane large, égalant environ le tiers de la largeur, for- tement gibbeuse en avant, le sommet de la gibbosité un peu élevé en tubercule de chaque côté sur le bord de la dépression ; toute la surface uniformément garnie d’une grosse ponctuation râpeuse et serrée. Élytres à peu près de même largeur que le prothorax, arrondis sur les côtés; stries assez fines; interstries plans, garnis de fins granules assez serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium à ponctuation assez fine et assez serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé. — Sud de la Colonie du Cap : Grahamstown (coll. Felsche, un seul exemplaire G). Extrêémement voisin du gibberosus n.sp.; en diffère seulement par les côtés du prothorax à peine visiblement sinués près des angles pos- térieurs (au lieu d’être très nettement sinués), l’épistomenullement sinué en devant, les côtés de la tête non sinués à la jonction de l’épistome et des joues, la gibbosité médiane du prothorax un peu élevée en tuber- cule de chaque côté (au lieu d’être arrondie), la tête et le prothorax d’un bronzé obseur (au lieu d’être d’un vert bronzé), les taches testa- cées de la base des élytres beaucoup plus petites, la massue des an- tennes plus foncée. O. gazella Fabricius, 1787, Mantissa Ins., Il, p..377, décrit de Ja collection Lund. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : île de Lu- singa, baie de Kavirondo, Tavéta, Boura, Mwataté, Voï, Mombasa; (id.) Afrique orientale allemande : Kilima-Ndjaro zone inférieure. - Prothorax lisse ou imperceptiblement pointillé, sauf de gros gra- nules peu serrés et parfois une fine ponctuation sur la région antérieure, ordinairement de gros points très écartés sur la moitié postérieure, interstries des élytres lisses, sauf quelques assez gros granules très épars et parfois un très fin pointillé ou des granules extrêmement fins à peine visibles : {ype. Prothorax entièrement couvert d’une ponctuation serrée, fine mais Onthophagides d'Afrique. 495 très apparente, en outre, la région antérieure garnie de gros granules peu serrés, la moitié postérieure avec de gros points râpeux très écar- tés, interstries des élytres garnis de très fins granules serrés, et ayant en outre d'assez gros granules très épars : var. Iusingamus var. nov. Cette variété paraît assez localisée; M. Alluaud l’a trouvée en très orand nombre dans l'ile de Lusinga, avec seulement deux ou trois exemplaires du type; dans les autres localités il a trouvé partout le type en très grand nombre, et seulement un où deux exemplaires de la variété sur les bords de la baie de Kavirondo, à Tavéta et à Voï. J'ai dans ma collection de nombreux gazella de toutes provenances, aucun n'appartient à cette variété, et je ne me rappelle pas lavoir vue dans d’autres collections. ©. trifidisetis n.Ssp. — Parum nitidus, fusco-niger ; supra breviter flavo-pubescens, prothoracis elytrorumque setis latis, partim trifidis vel bifidis, partim simpliciler acuminatis. Capite confertim rugoso-punctato, fronte parum dense granulata: clypeo late nec profunde sinuato; fronte arcuatim carinata; vertice lamina erecta, alta et lata, inter oculos et iülorum paulo ante medium sita, utrinque in dentem elevata, armato. Prothorace subdense, ad basin parum dense, fortiter punctato-granu- lato, antice valide quadrituberculato : lateribus postice et ilerum prope angulos anticos sinuatis; basi marginata. Elytris tenuiter, ad basim latius striatis ; intervallis planis, parce granulatis. Pygidio parce gra- nuluto-punctato. — Long. 8,5 mill. Peu brillant, d’un noir brunâtre, massue des antennes brune. Tête olabre; prothorax et élytres garnis de larges soies d’un jaune pâle, écartées el assez courtes, en majeure partie trifides, quelques-unes bifides, d’autres simplement acuminées ; pygidium à pubescence simple, également d’un jaune pâle, écartée et assez courte. Épistome largement mais peu profondément sinué en devant; joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet légèrement arrondi; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une haute et large lame dressée verticalement, n’atteignant pas tout à fait les yeux et située un peu en avant de leur milieu, élevée à chaque ex- trémité en une forte dent arrondie, l'intervalle des dents un peu plus élevé dans le milieu que près de la dent; la tête à grosse ponctuation très rugueuse et serrée, sauf le front garni d’assez fins granules peu serrés. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, brusquement sinués près des angles antérieurs qui font saillie en dehors ; la partie postérieure 496 H. D'ORBIGNY. avec une légère impression longitudinale médiane; la région des angles postérieurs sans dépression; le devant avec quatre gros tuber- cules, ceux du milieu très rapprochés l’un de lPautre, mais pourtant bien séparés, les latéraux un peu plus gros, et situés plus près du bord externe que des tubercules médians; toute la surface à ponetua- tion très fortement granuleuse, composée de granules assez saillants, immédiatement suivis chacun d’un point ombiliqué, cette ponctuation assez serrée sur la majeure partie de la surface, peu serrée vers la base, très écartée sur la déclivité antérieure, plus fine et assez écartée sur un assez grand espace de chaque côté près des angles postérieurs. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries étroites, beaucoup plus larges à la base ; interstries plans, garnis d'assez gros granules irrégulièrement disposés et très écartés, sauf le latéral garni de granules beaucoup moins écartés. Pygidium à ponc- tuation granuleuse très écartée; la carène de la base formant dans le milieu un angle très peu prononcé, — Érythrée : Bogos (coll. Felsche ex coll. Chevrolat, un seul exemplaire probablement G). Cette espèce ne ressemble à aucune autre; elle est remarquable par son prothorax et ses élytres garnis de larges soies en majeure partie trifides, sa tête ayant entre les yeux une haute et large lame dressée verticalement et élevée en dent à chaque extrémité, son prothorax en- tièrement garni d’une ponctuation très fortement granuleuse, et ayant en devant quatre gros tubercules. ©. altilamima n. Sp. — Subopacus, niger, supra breviter flavo- pubescens. Capite confertim rugoso; clypeo sinuato; fronte arcuatim carinata; vertice lamina erecta, alta et lata, inter ocules et illorum paulo ante medium sila, apice profunde excisa, armato. Prothorace dense, fortiter et aspere, ad basim parcius, fortius et fere simpliciter punctato, antice medio late lobato, utrinque tuberculato ; lateribus pos- lice sinuatis; basi subtililer marginata. Elytris tenuiter, ad basim imullo lalius Striatis; intervallis planis, parce granulatis. Pygidio te- nuiler et parce punctalo. — Long. 6 mill. Presque mat, noir, massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome assez forte- ment sinué en devant; joues très saillantes, formant en dehors un angle très prononcé et un peu arrondi; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une lame large et haute, dressée verticalement, située un peu en avant du milieu des yeux, un peu moins large que leur intervalle à sa base, beaucoup moins large à son sommet, légèrement anguleuse sur ses côtés près de sa base, profon- Onthophagides d'Afrique. 497 dément échancrée à son bord supérieur ; la tête couverte de rugosités serrées, sauf le front et la lame à ponctuation rugueuse assez serrée. Prothorax très finement rebordé à la base: les angles postérieurs lar- gement arrondis; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure ayant seulement une légère trace d'impression longitudinale médiane ; la région des angles postérieurs sans dépression; le devant avec une forte et large saillie médiane formant un lobe un peu tronqué à sa partie antérieure, à peine sinué dans son milieu, et occupant environ le tiers de la largeur, en outre, de chaque côté, un tubercule plus rap- proché de la saillie médiane que du bord externe; la région antérieure légèrement excavée entre le sommet de la saillie médiane et le bord antérieur; toute la surface garnie d’une grosse ponctuation râpeuse et serrée, devenant très grosse, presque simple et moins serrée vers la base. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latérale- ment; stries très larges et doubles vers la base, étroites et simples sur les deux tiers postérieurs ; interstries plans, garnis de fins granules assez écartés et irrégulièrement disposés. Pygidium à ponctuation fine et écartée; la carène de la base formant dans le milieu un angle assez prononcé. — Haut-Congo : Kibonge (coll. Felsche, un seul exem- plaire probablement G). Assez voisin du frifidisetis n.sp.; en diffère par la taille beaucoup plus petite, la pubescence simple, le prothorax à ponctuation non gra- nuleuse, mais râpeuse, ses côtés non sinués près des angles antérieurs, les saillies du devant autrement conformées. Ressemble aussi au lamelliger Gerst. (voir ei-dessous): en diffère principalement par sa couleur entièrement noire, les joues beaucoup plus saillantes, le prothorax garni d’une grosse ponctuation râpeuse (au lieu d’être presque entièrement granulé), ses côtés bien plus forte- ment sinués près des angles postérieurs, le devant avec un tubercule de chaque côté de la saillie médiane. O. lamelliger Gerstæcker, 1871, apud Wiegm., Arch. f. Naturg., XXX VII, 1, p. 52, décrit de l'Afrique orientale. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Maji-Chumvi, un seul exemplaire. En outre de la tache humérale testacée et de la tache apicale indi- quées par Gerstæcker, il existe souvent sur les élytres une autre petite tache testacée à la base du 4° interstrie; très rarement les élytres n’ont pas de taches à la base. Cette espèce dont je n’ai encore vu que peu d'exemplaires, et tous des &, est remarquable par la lame dressée du vertex G située entre Ann. Soc. Ent. Fr., LxxIV [1905/, 32 498 © H. D'ORBIGNY. les bords antérieurs des yeux, et élevée à chaque extrémité en une dent ou une très petite corne. Elle est extrêmement voisine de l’ochro- pygus d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 216), décrit du Congo français et de l’Angola, et n’en diffère guère, au moins chez le G, que par la lame du vertex beaucoup plus large et occupant tout l'intervalle des yeux, le prothorax ayant en devant une large saillie médiane qui forme dans le milieu un angle obtus dirigé en avant et très légèrement arrondi ou tronqué ou subsinué à son sommet (au lieu d’une arête droite ou en arc renversé), la partie antérieure ordi- nairement un peu excavée entre le sommet de la saillie médiane et le bord antérieur. Les autres exemplaires que j'ai vus proviennent de l'Afrique orien- tale allemande : Tanga (coll. Felsche), du Nyassa (coll. du British Mu- seum), et du Zambèze (Holub, coll. Felsche). ©. lobaticollis n. sp. — Nitidulus; fusco-niger, capite protho- raceque interdum Subaeneo-nigris, elytrorum apice testaceo-maculato ; supra breviter flavo-pubescens. Capite toto fortiter et parce punctato; clypeo emarginato; fronte arcuatim carinata; vertice apud marem la- mina erecta, longa et alta, inter oculorum margines anticos sita, utrin- que in minimum corniculum vel in dentem elevata, armato, apud femi- nam carina valida, longa, vix arcuata, inter oculorum margines posticos sita, instructo. Prothorace subdense granulato, postice punctato-granu- lato, antice medio late apud marem in lobum truncatum producto, apud feminam arcuatim lobato; lateribus postice levissime sinuatis ; basi mar- ginata. Elytris late striatis; intervallis planis, biserialim granulatis. Pygidio subfortiter punctato. — Long. 4-5 mill. Assez brillant; d’un noir brunûtre, la tête et le prothorax souvent à léger reflet bronzé, l'extrémité des élytres transversalement tachée de testacé rougeâtre; massue des antennes d’un testacé clair. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune, saui la déclivité antérieure du prothorax à pubescence un peu plus longue. Épistome peu profondément échancré en devant G, profondément échancré 9; joues peu saillantes et régulièrement arquées; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex armé d’une lame large et haute, située très près de la carène frontale, entre les bords antérieurs des yeux et occupant tout leur intervalle, dressée verticalement ou très peu courbée en arrière, s’élargissant légèrement à son sommet, et s’élevant à chaque extrémité en une très petite corne ou en une forte dent, le bord supérieur de la lame un peu plus élevé dans le milieu que près des cornes, &; chez les petits G la lame peu Onthophagides d'Afrique. 499 élevée, presque cariniforme, située entre les milieux des yeux et seu- lement anguleuse à ses extrémités; vertex avec une forte et longue carène à peine arquée, atteignant presque les yeux et située entre leurs bords postérieurs, © ; la tête garnie de gros points profonds et simples, peu serrés sur l’épistome et les joues, très écartés sur le front, mélangés d’un fin pointillé peu serré. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis et peu accusés; les côtés très légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure ayant un sillon longitudinal médian assez prononcé, et de chaque côté, près des angles postérieurs, une légère dépression parfois très indistincte; le devant fortement élevé au-dessus du bord antérieur en une large saillie médiane qui forme un lobe largement tronqué, légèrement sinué dans le milieu, l'intervalle entre le sommet et le bord antérieur du prothorax ordi- nairement un peu excavé, G'; la saillie médiane peu élevée au-dessus du bord antérieur, formant une arête cariniforme en arc de cercle et oceupant environ le tiers de la largeur, © et souvent G; toute la sur- face garnie de granules assez serrés, sauf environ la moitié postérieure à ponctuation granuleuse assez serrée, la déclivité antérieure lisse ou presque lisse dans le milieu. Élytres relativement assez allongés, un peu plus larges que le prothorax, peu arrondis latéralement; stries larges ; interstries plans ou presque plans, garnis de fins granules peu serrés et en majeure partie disposés sur deux rangées. Pygidium à ponctuation assez grosse et assez serrée; la carène de la base en arc de cercle ou presque en arc de cercle. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : île de Lusinga, baie de Kavirondo, Nairobi. Extrêmement voisin du lamelliger Gerstæcker (1. c.); en diffère seulement par les élytres toujours entièrement noirs, sauf une tache apicale (au lieu d’avoir presque toujours, en outre de la tache apicale, une petite tache testacée à la base des 6°-7° interstries, et parfois une autre petite à la base du 4 interstrie), la saillie médiane du prothorax G largement tronquée à son bord antérieur et légèrement sinuée dans le milieu (au lieu de former dans le milieu un angle obtus seulement un peu arrondi ou à peine tronqué à son sommet). Je ne puis com- parer les © des deux espèces, ne connaissant pas celle du lamelliger. 0. crucifer Klug, 1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 654, décrit du Mozambique, — suffusus Klug, l. c., décrit également du Mozambique. Le suffusus est la © du crucifer; il est décrit même page que ce dernier, mais avant lui, il a donc l’antériorité. 900 H. D'ORBIGNY. O. variegatus Fabricius, 1798, Suppl. Ent. system., p. 36, décrit de l'Inde, — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Kibwézi, Pori de Séringhéti, Boura, Voi, Sambourou, Maji-Chumwi. O6. stellioides n. Sp. — Païum nitidus; capite prothoraceque nigris, capitis parte antleriore aenea; elytris testaceis, intervalli juxta- suturalis dimidio anteriore nigro, basi in intervallis imparibus nigro- maculala, maculis minutis in fasciam inverso-arcuatam, paulo post medium sitam, dispositis, maculaque apicali, nigris; pygidio testaceo; supra breviter, in capite ac prothoracis declivilate antica longius flavo- pubescens. Apud marem capite parce punctis magnis, minutis inter- mixtlis, punctato, genis granulatis, clypeo profunde exciso, fronte non carinata, vertice inter oculorum margines posticos bicornuto, medio paulo ante cornua tuberculato. Prothorace confertim granulato, antice apud marem abrupte declivi; lateribus postice vix sinuatis; basi mar- ginata. Elytris subtenuiter striatis; intervallis fere planis, parce gra- nulatis. Pygidio tenuiter et parum dense punctalo. — Long. 3,8 mill. Peu brillant; tête et prothorax noirs, sauf le devant de la tête bronzé; élytres testacés, avec les épipleures et la moitié antérieure de l'interstrie juxtasutural noirs, une petite tache noire à la base du 3° interstrie, une autre à la base du 5°, et une fascie transverse en arc renversé, située un peu après le milieu et remontant jusqu’à l'épaule, composée de petites taches noires en partie quadrangulaires, situées sur les 2-3e, 5e, 7e et 8° interstries, en outre, les cinq premières stries noires sur la moitié antérieure, et une petite tache à l’extrémité sur le 5° interstrie; pygidium testacé; dessous du corps et pattes noirs, sauf les cuisses légèrement rougeâtres; massue des antennes d’un testacé obscur. Dessus à pubescence jaune, dressée et assez longue sur la tête et surtout sur la déclivité antérieure du prothorax, courte et couchée sur le reste du prothorax, très courte et couchée sur les élytres et le pygidium. Épistome profondément échancré en devant; joues peu saillantes et régulièrement arquées; front sans carène; vertex avec deux petites cornes grêles, dressées, droites et parallèles, situées entre les bords postérieurs des yeux, en outre, un gros tubercule transverse, situé dans le milieu, un peu en avant des cornes, à peu près entre les milieux des yeux; la têle à ponctuation écartée, composée de gros points mélangés de points fins, saul le nilieu de l’épistome presque lisse, les joues garnies de granules peu serrés, Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis; les côtés à peine sinués près de ces angles, à peine sinués près des angles antérieurs; la moitié postérieure avec un sillon longi- OUnthophagides d'A frique. 50L tudinal médian assez prononcé; la région des angles postérieurs sans dépression; le devant brusquement déclive; toute la surface garnie de fins granules serrés, sans ponctuation, sauf indistinctement près de la base. Élytres un peu plus larges que le prothorax, faiblement arrondis sur les côtés et peu rétrécis en arrière; siries assez fines; interstries presque plans, garnis de granules assez écartés et irrégu- lièrement disposés. Pygidium à fine ponctuation peu serrée; le carène de la base en arc de cercle. — Angola (coll. du British Museum, un seul exemplaire G). Cette espèce est extrêmement voisine du stellio Erichson (1843, apud Wiegm., Arch. f. Naturg., IX, 1, p. 233), décrit de lAngola; elle à exactement les mêmes taches sur les élytrés, mais, en plus, l’interstrie juxtasutural noir sur la moitié antérieure, une petite tache noire à la base du 3° interstrie, et les cinq premières stries noires sur la moitié antérieure; elle en diffère encore par le prothorax entièrement garni de granules serrés, sans ponctuation, sauf indistinctement près de la base {au lieu d’être garni, sur la moitié postérieure, de granules peu serrés, situés chacun à la partie antérieure d’un grand point plat très superficiel). O. omostigma d’Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 226, décrit de l’Afrique orientale anglaise et du Kilima-Ndjaro. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Naïvasha, Nairobi, Kibwézi, Pori de Séringhéti, Boura, Mwataté, Voï, Sambourou, Maji-Chumvi: (id.) Afrique orientale allemande : Kilima-Ndjaro zone inférieure et zone des cultures. Cette espèce que j'ai décrite d’après seulement des ©, ou des &G peu développés, est extrêmement voisine du sugillatus Klug (1855, in Monatsber. Akad, Berl., 1855, p. 654), décrit du Mozambique; elle en différe par la pubescence et les granules des élytres en majeure partie disposés irrégulièrement (au lieu de former deux rangées très régu- lières sur toute la longueur de chaque interstrie), les cornes du vertex © très larges à leur base et formant à leur côté interne un angle droit, puis brusquement rétrécies et arquées l’une vers l’autre (au lieu d’avoir au côté interne de leur base un tubercule aigu et dressé, et d’être droites, sauf souvent leur sommet un peu recourbé en arrière), les élytres n’ayant le plus souvent à la base qu’une tache humérale. En outre de la tache humérale, les élytres ont parfois une petite tache testacée à la base du 2° interstrie et une autre à la base du 4. Le prothorax a ses côtés tantôt sinués, tantôt non sinués près des an-: 502 H. D'ORBIGNY. gles antérieurs; chez les © il a ordinairement en devant une arêle transverse régulièrement arquée. La ponctuation du pygidium est ordinairement fine, parfois grosse. La longueur varie de 3,5 à 5,5 mill. O6. debilis 0. Sp. — Minutus, nitidus ; capite prothoraceque aeneo- nigris, elytris rufo-fuscis, basi apiceque late testaceo-maculatis, pygidio subaeneo nigro; supra brevissime et parce flavo-pubescens. Apud marem capite fortiter et parce punctato, clypeo profunde eæciso, fronte arcuatim carinata, vertice inter oculorum margines posticos valide bidentato, inter oculorum margines anticos medio valide tuberculato, dentibus et tubzreulo carina obsoleta, fere semicirculatim arcuata, conjunctis. Pro- thorace confertim subtenuiter et fere simpliciter punctato, in laterum dimidio anteriore granulato-punctato, antice apud marem breviter cal- loso ; lateribus postice vix sinuatis ; basi subtilissime marginata. Elytris tenuiter striatis ; intervallis fere planis, parce granulatis. Pygidio sub- fortiter et subdense punctato. — Long. 3,2 mill. Très petit, brillant; tête et prothorax d’un noir fortement bronzé; élytres d’un brun rougeâtre foncé, avec la base et l’extrémité large- ment tachées de testacé, la tache basilaire s'étendant plus longuement sur les 2° et 4° interstries, la tache apicale se prolongeant largement et longuement sur les côtés; pygidium et dessous du corps d’un noir légèrement bronzé, pattes d’un brun rougeâtre obscur, massue des antennes brunes. Tête, prothorax, élytres et pygidium à .pubescence jaune très courte et rare. Épistome profondément échancré en devant, ses angles antérieurs dentiformes; joues très peu saillantes et à côtés presque droits; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec deux grandes dents situées à peu près entre les bords postérieurs des veux, assez loin de l’œil, et un gros tubercule médian situé beaucoup plus en avant, à peu près entre les bords an- térieurs des yeux, ce tubercule relié aux dents par une fine trace de carène arquée presque en demi-cercle; toute la tête garnie de gros points écartés. Prothorax très finement rebordé à la base; les angles postérieurs très largement arrondis et à peu près nuls; les côtés à peine sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la moitié postérieure avec une forte impression longitudi- nale médiane; la région des angles postérieurs sans dépression; le devant avec une courte et assez faible callosité médiane, vaguement arquée à son bord antérieur; toute la surface à ponctuation serrée, assez fine et presque simple, sauf la moitié antérieure des côtés à ponc- tuation granuleuse, la déclivité antérieure à ponctuation très éparse et granuleuse. Élytres un plus larges que le prothorax, arrondis latéra- Onthophagides d'Afrique. 503 lement; stries fines; intersiries presque plans, garnis de fins granules écartés et en majeure partie disposés irrégulièrement. Pygidium à ponctuation assez forte et assez serrée; la carène de la base en arc de cercle. — Afrique orientale allemande (coll. Felsche, un seul exem- plaire G). Assez voisin du sugillatus Klug (1. c.); en diffère principalement par la taille plus petite, les joues moins saillantes et à côtés presque droits, tout le disque du prothorax garni d’une ponctuation presque simple, assez fine et serrée (au lieu d’être très nettement granulé). O. subocellatus n. sp. — Parum nitidus; fusco-niger, capite prothoracisque parte anteriore aeneo-nigris, elytris interdum ante api- cem rufo-maculatis ; supra breviter, in capite prothoracisque declivitate antica longius flavo-pubescens. Capite maris parce punctato, feminae parum dense granulato ; clypeo profunde emarginato ; apud marem fronte non distincte carinata, vertice duobus cornibus intus basi dentatis, pau- lulo post oculos sitis, armato, praeterea inter oculorum margines anticos medio valide tuberculato; apud feminam fronte arcuatim carinata, ver- tice carina valida, arcuata, post oculos sita, instructo. Prothorace parum dense punctato, punctis magnis, vadosis, punciorum margine anteriore in granulum minutum elevato; antice medio apud marem abrupte declivi, apud feminam arcuatim calloso; lateribus postice vix sinuatis ; basi marginata. Elytris late striatis; intervallis saepius con- vexis, parum dense granulatis. Pygidio confertim fortissime et profunde punctato. — Long. 4-4,5 mill. Peu brillant; d’un noir brunâtre, la tête et le devant du prothorax à léger reflet bronzé, les élytres assez souvent tachés de testacé rou- geâtre avant l'extrémité; massue des antennes d’un brun foncé. Dessus à pubescence jaune, assez longue sur la tête et surtout sur la déclivité antérieure du prothorax, courte sur le reste du prothorax, les élytres et le pygidium. Épistome profondément échancré en devant, ses an- oles antérieurs fortement dentiformes ; joues peu saillantes et presque régulièrement arquées; front sans carène ou avec seulement une faible trace de carène &, avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues ©; vertex avec deux petites cornes droites, ou légèrement arquées l’une vers l’autre, très fortement dentées à leur base au côté interne, et situées à peine en arrière du bord postérieur des yeux, en outre, dans le milieu, un gros tubercule situé bien en avant de ces cornes, entre les bords antérieurs des yeux, G'; vertex avec une forte carène arquée, située en arrière des yeux et presque aussi longue que leur intervalle, © ; le devant et le milieu de l’épistome largement 504 H. D'ORBIGNY. lisses, sauf un fin pointillé, le reste de la tête à grosse ponctuation très écartée, G'; toute la tête garnie de granules peu serrés ©. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs très obtus; les côtés à peine sinués près de ces angles, nettement sinués près des angles antérieurs qui font saillie en dehors; la moitié postérieure avec un sillon longi- tidinal médian assez prononcé; la région des angles postérieurs sans dépression; le devant brusquement déclive G, avec une callosité trans- verse formant à sa partie antérieure une arête émoussée et régulière- ment arquée, qui occupe un peu moins du tiers de la largeur, 9; toute la surface garnie de grands points plats, très superficiels, peu serrés, et dont le bord antérieur s’élève en un petit granule, sauf étroi- tement la base garnie de grands points ocellés, non granuleux, et serrés. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries larges; interstries ordinairement plus ou moins convexes, par- fois presque plans, garnis de granules peu serrés et en majeure partie disposés irrégulièrement. Pygidium à très grosse ponctuation profonde et serrée; la carène de la base en arc de cercle ou presque en arc de cercle. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Naïivasha, Nairobi. Très voisin du ganalensis Gestro (1895, in Ann. Mus. civ. di Ge- nova, XXX V, p. 320), décrit du pays Galla et de la Somalie; en diffère par les élytres entièrement-noirs, ou seulement un peu tachés de rou- geâtre avant l'extrémité, les côtés du prothorax nettement sinués près des angles antérieurs, le vertex G ayant deux cornes fortement den- tées à leur base (au lieu d’une lame prolongée en corne à chaque extrémité), le devant du prothorax & avec une callosité transverse (au lieu d’être simple). ©. ocellatus n. Sp. —- Subopacus, niger, supra breviter, in pro- thoracis declivitate antica longius flavo-pubescens. Apud marem capite subtilissime, punctis magnis sparsis, punctato, carina unica, valde ele- vata, parum longa, arcuata, inter oculorum margines anteriores sita, instructo, clypeo distincte sinuato. Prothorace densissime ocellato-punc- tato, punctis magnis, partim, praesertim antice atque ad latera, subti- liter granulosis, apud marem antice medio gibboso; lateribus postice sinuatis, prope angulos anticos subsinuatis; basi marginata. Elytris late striatis; intervallis planis, parce granulatis. — Long. 4,5 mill. Presque mat, entièrement noir, massue des antennes noire. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune, sauf la dé- clivité antérieure du prothorax garnie de poils plus longs. Épistome nettement sinué en devant; joues peu saillantes et régulièrement ar- quées; têle avec une seule carène fortement arquée, assez courte et Onthophagides d'Afrique. D09 très haute, presque laminiforme, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs bords antérieurs; toute la surface à ponc- tuation très fine, mélangée de gros points écartés. Prothorax très fine- ment rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis et peu accusés; les côtés nettement sinués près de ces angles, légèrement sinués près des angles antérieurs; presque toute la longueur avec un léger sillon longitudinal médian; le devant fortement gibbeux dans le milieu; toute la surface couverte de très grands points ocellés extrê- mement serrés, la partie antérieure de ces points s’élevant par places, surtout sur le devant et les côtés, en un petit granule. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; siries larges; interstries plans, garnis de granules écartés. Pygidium à peine plus large que long ; la carène de la base à peine anguleuse dans le milieu, presque en arc de cercle. Angle apical interne des tibias antérieurs prolongé en une petite dent; leur éperon droit, assez large et presque tronqué à son sommet. — Zambèze (Bradshaw, coll. du British Mu- seum, un seul exemplaire G). Cette espèce est bien reconnaissable à son prothorax très densément garni de grands points ocellés, devenant granuleux par places, surtout en devant et sur les côtés, sa tête n'ayant qu’une seule carène très élevée, située entre les bords antérieurs des yeux; ces caractères ne se trouvent réunis chez aucune autre espèce. ©. bifidicornis d'Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 235, décrit de l’Afrique orientale anglaise : Escarpment. — (Alluaud) Afri- que orientale anglaise : Naivasha. O. furculifer n. Sp. — Parum nitidus, niger, capite prothora- cisque parte anteriore aeneo-nigris ; supra breviter in prothoracis decli- vitate antica longius flavo-pubescens. Apud marem capite confertim tenuiter punctato, punctis magnis rugosis ad latera atque in fronte sparsis, clypeo emarginato, fronte non carinata, vertice ab oculis in la- minam latam et longam, gradatim mediocriter angustatam, apice mo- dice latam et arcuatim profunde excisam, retrorsum producto. Protho- race densissime ocellalo-punctato, punctis magnis, parlim, praesertim antice atque ad latera, subtiliter granulosis, apud marem antice medio gibboso; lateribus postice sinuatis; basi marginata. Elytris late stria- lis; intervallis planis, parum dense granulatis. Pygidio subdense punc- tato, punctis magnis, subtiliter granulosis. — Long. 4,5 mill. Peu brillant, noir, la tête et le devant du prothorax d’un noir légè- rement bronzé, massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome assez profondément 506 H. D'ORBIGNY. échancré en devant; joues médiocrement saillantes et régulièrement arrondies ; front sans carène; vertex prolongé en arrière à partir des yeux en une large et longue lame occupant tout leur intervalle, se ré- trécissant médiocrement et régulièrement en se redressant, puis se dilatant à son sommet qui est assez large, profondément échaneré en arc et divisé en deux très petites cornes; toute la tête à ponctuation fine et serrée, mélangée de gros points rugueux écartés sur les côtés de l’épistome, le front et les joues. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis; les côtés nettement sinués près de ces angles, en ligne droite entre le milieu et les angles antérieurs, dont le rebord est épaissi et fait un peu saillie en dehors; la moitié postérieure avec une forte impression longitudinale médiane; le devant fortement gibbeux dans le milieu; toute la surface couverte de grands points ocellés très serrés, la plupart simples, les autres, surtout sur le de- vant et les côtés, s’élevant à leur partie antérieure en un petit granule, sauf la déclivité antérieure à ponctuation assez écartée. Élytres à peu près de même largeur que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges; interstries plans, garnis de granules peu serrés. Pygidium assez densément garni de très grands points finement granuleux; la carène de la base en arc de cercle. Angle apical interne des tibias an- térieurs prolongé en une petite dent. — Nyassa (Thelwall, coll. du British Museum, un seul exemplaire G). Très voisin du bifidicornis d'Orbigny (1. c.); en diffère parles joues bien moins saillantes et non anguleuses, le bord interne des yeux non élevé en carène tuberculiforme, le prothorax à ponctuation plus ser- rée, ses côtés un peu plus fortement sinués près des angles postérieurs, le devant G sans arête transverse, mais fortement gibbeux dans le milieu, la lame du vertex G beaucoup plus large, occupant à sa base tout lintervalle des yeux, non anguleuse sur les côtés, se rétrécissant beaucoup moins avant le sommet, bien plus large et bien plus large-. ment échancrée à son sommet. Encore plus voisin du bifidus Reiche (1850, apud Ferret et Galin., Voy. en Abyss., IT, Ent., p. 324), décrit de l’Abyssinie ; en diffère par les joues un peu moins saillantes et plus arrondies, la lame du vertex 3 beaucoup moins rétrécie avant le sommet, bien plus large et bien plus largement échancrée à son sommet, le devant du prothorax & non déprimé mais gibbeux dans le milieu. O. laceratus Gerstæcker, 1871, apud Wiegm., Arch. f. Naturg., XXX VII, 1, p. 50, décrit de Zanzibar. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Maji-Chumvi, Mombasa. Onthophagides d'Afrique. 907 2. Subg. PHALOPS EÉrichs. O. (Phal.) boschas Klug, 1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 653, décrit du Mozambique. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Kibwézi. Cette espèce a un habitat assez étendu. Aux localités que j'ai déjà indiquées (in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 243), je puis ajouter : Bas- Congo : entre Banana et Boma (Tschoffen, coll. du Musée Royal de Belgique), Matadi (id.); Haut-Congo (coll. du Musée Royal de Belgi- que); Sud-Ouest du lac Tanganyika : Moliro (J. Duvivier (id.); Afrique orientale allemande : Dar-es-Salam (coll. du Musée Royal de Belgique) ; Rhodesia : Sebakwe (reçu de M. Péringuey); Transvaal : Shilouvane près de Leidsdorp (H. A. Junod, coll. R. Oberthür). Le prothorax est irès variablement granulé; le plus souvent il est garni sur tout le disque, ou au moins sur sa partie postérieure, de grands points serrés et peu profonds, enclosant chacun un petit gra- nule ; chez certains exemplaires les granules sont plus gros, les grands points peu distincts, chez d’autres tout le prothorax est simplement granulé. Ces différences sont très apparentes, et, lorsqu'on n’a pas vu tous les passages, on pourrait croire qu’on a sous les yeux plusieurs espèces distinctes. O. (Phal.) lutatus d’Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 244, décrit de l’Afrique orientale anglaise : Teita. — (Alluaud) Afri- que orientale anglaise : Pori de Séringhéti, Boura, Voiï. J'ai décrit cette espèce d’après un seul exemplaire © ; M. Alluaud en ayant rapporté un mâle bien développé et un certain nombre de fe- melles, j'ai pu constater qu’elle est extrêmement voisine du Beccarii Harold (1875, Col. Heïte, XIII, p. 88), qui jusqu'ici paraît propre à la région éthiopienne et au Soudan égyptien. Elle en diffère seulement par le dessus du corps plus mat, la tête et le prothorax non pas nette- ment bronzés ou verts ou bleus, mais d’un noir seulement un peu bronzé ou verdâtre ou bleuâtre, le prothorax ordinairement bordé de testacé à la base, et très souvent taché de testacé sur les côtés, les parties foncées des élytres, entre les taches testacées, nettement noires (au lieu d’être d’un noir bronzé ou verdâtre ou bleuâtre). Pour tout le reste les deux espèces sont absolument semblables ; mais lorsqu'on a sous les yeux une série d'exemplaires de ces deux espèces, ces légères différences suffisent pour leur donner un aspect bien distinct. 508 - FH. D'ORBIGNY. ©. (Phal.) tuberosus n. Sp. — Parum nitidus ; obscure violaceo coeruleus, elytris utrinque vitta testacea laterali ornatis; supra brevi- ter flavo-pubescens, elytrorum apice longe flavo-piloso, pygidio longe et parum dense flavo-hirto. Capite confertim asperato, clypeo confertim rugoso-punctato, apice recurvo et rotundato; genis in angulum fere rec- tum, apice subrotundatum, dilatatis; fronte fere recte carinata; ver- tice inermi. Prothorace toto confertim granulato, antice valide medio elevato et arcuatim carinato, utrinque post tertiam anteriorem tuber- culato; lateribus postice sinuatis; basi marginata. Elytris subtilissime striatis; intervallis planis, distincte coriaceis et dense granulatis. Py- gidio subdense granulato. Metasterno fere toto asperato-punctato, prope marginem posticum transversim striato et in stria piloso, stria in medio breviter interrupta. — Long. 12 mill. Peu brillant ; d’un bleu violacé obscur, les élytres avec une bande latérale testacée se dilatant à son extrémité et n’atteignant pas la base ; massue des antennes noire. Dessus à courte pubescence d’un jaune clair, sauf l’extrémité des élytres garnie de longs poils jaunâtres et dressés, le pygidium à pubescence blanchâtre, assez longue, dressée et écartée. Épistome fortement relevé en lame arrondie à son sommet; côtés de Ja tête à peine sinués à la jonction de l’épistome et des joues; ces dernières très saillantes, formant en dehors un angle presque droit, à sommet légèrement arrondi; front avec une carène presque droite et atteignant la suture des joues; vertex inerme, seulement un peu prolongé horizontalement en arrière, à partir des yeux, en une lame large mais extrêmement courte, légèrement échancrée dans son milieu ; l’épistome à ponctuation fine et serrée, mélangée de rugosités, tout le reste de la tête couvert de fines aspérités très serrées. Protho- rax rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis; les côtés peu profondément sinués près de ces angles, légèrement sinués près des angles antérieurs; le tiers postérieur avec un très léger sillon longitudinal médian; le devant élevé en une forte saillie médiane assez éloignée du bord antérieur, terminée, à sa partie supérieure, par une carène très forte mais assez courte, fortement et presque régulière- ment arquée; en outre, de chaque côté, un assez gros tubercule pres- que conique, situé notablement en arrière du tiers antérieur et vers lé quart externe de la largeur; toute la région antérieure brusquement et fortement déclive en avant de la saillie médiane, et même un peu déprimée devant les tubercules; toute la surface couverte de granules très serrés. Élytres plus étroits que le prothorax, fortement rétrécis en arrière, leurs côtés en ligne presque droite sur une partie de la lon- Onthophagides d'Afrique. 509 gueur ; stries très fines; interstries plans, à surface nettement chagri- née, garnis de fins granules serrés et irrégulièrement disposés. Pygi- dium finement et assez densément granulé. Métasternum entièrement à ponctuation râpeuse assez serrée, sauf une étroite ligne longitudinale lisse et finement sillonnée, sans fossette, mais avec une strie transverse rapprochée du bord postérieur et garnie d’assez longs poils dressés, cette strie légèrement interrompue dans le milieu. Angle apical in- terne des tibias antérieurs prolongé en une grosse et courte épine, leur éperon simple et presque droit. Tarses postérieurs assez forte- ment rétrécis vers l'extrémité. — Abyssinie : Gardulla près du lac Abbaya (coll. Felsche, un seul exemplaire G). Voisin du flavocinctus Klug (1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 653), décrit du Mozambique ; n’en diffère guère, du moins chez le &, que par le vertex inerme, même chez les exemplaires très déve- loppés, les granulations de la tête plus fines et plus serrées, le protho- rax ayant en devant une forte saillie médiane cariniforme, et, de chaque côté, un tubereule conique, le métasternum presque entière- ment garni d’une ponctuation nettement räpeuse et assez serrée (au lieu d’être très largement lisse dans le milieu). Cette espèce est remarquable par l’armature du pois qui ne se retrouve chez aucun autre Phalops. O. (Phal.) sublaevis d'Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1909, p. 251, décrit de l’Aîrique orientale allemande. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : baie de Kavirondo, Tavéta. Dessus du corps d’un vert métallique parfois bleuâtre (type), plus rarement d’un cuivreux obscur ou d’un noir cuivreux, avec la tête et parfois le devant du prothorax d’un cuivreux clair, doré ou rougeâtre (var. atrochalceus var. nov.), les élytres avec une bande latérale testacée, et parfois une petite tache testacée triangulaire, située à l’angle apical. Cette variété a été trouvée par M. Alluaud à Tavéta. O. (Phal.) sinuaticeps d’Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 252, décrit de l’Afrique orientale anglaise : Teita. — (Alluaud) Aîrique orientale anglaise : Kibwézi, Tavéta, Voï. O. (Phal.) aurifrons Fairmaire, 1884, in Comptes rend. Soc. Ent. Belg., 1884, p. 122, décrit de la Somalie, var, ditissimus Fairmaire (1. c.). — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Voi. 310 H. D'ORBIGNY. 3. Subg. PROAGODERUS Lansb. O. (Proag). ramosicornis d'Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 259, décrit de l'Afrique orientale allemande. — (Alluaud) Afri que orientale anglaise : Kibwézi, Boura. O:. (Proag.) violaceus d'Orbigny, L. c., p. 261, décrit de l’Afrique orientale anglaise. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Mwataté, Voi. Contrairement à ce que j’ai indiqué dans la description, chez les G tres développés les cornes du vertex sont dilatées en lobe un peu avant l'extrémité, chez les © bien développées le prothorax a em de- vant une carène élevée circulairement et suivie d’une assez forte dé- pression, ordinairement la carène n’est pas échancréc dans son milieu. Cette espèce ne diffère guère du ramosicornis d'Orb. (1. c.), que par sa couleur violacée, mais cette coloration est très constante chez les nombreux exemplaires que j'ai vus. O. (Proag.) sexcornutus d’Orbigny, 1. c., p. 268, décrit de l’A- frique orientale anglaise : Escarpment. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Nairobi. O. (Proag.) nasidens n. sp. — Parum nitidus, subaeneo-niger, supra brevissime pubescens. Apud feminam capite confertim subfortiter granulato, clypeo medio in dentem producto, fronte non longe carinata, vertice lamina transversa, tridentata, paulo post oculos sita, instructo. Prothorace confertim subtenuiter granulato, apud feminam antice de- presso et paulo post lertiam anteriorem longitudinaliter minute tuber- culato; lateribus postice leviter sinuatis; basi medio angulatim producta, ad latera parum distincte, ad medium distinctius marginata. Elytris prothoräce non longioribus, tenuissime striatis; intervallis planis, confertim tenuiter granulatis. Pygidio tenuiter et parum dense gra- nulato. — Long. 13 mill. Peu brillant, entièrement d’un noir très légèrement bronzé, sauf la massue des antennes d’un brun rougeâtre. Dessus à pubescence très courte, brune sur la tête et le prothorax, jaunâtre sur les élytres et le pygidium. Épistome un peu en ogive, le milieu de son rebord anté- rieur prolongé en une petite dent un peu relevée; joues médiocrement saillantes et arrondies; front avec une assez courte carène arquée, assez saillante dans son milieu, graduellement abaissée vers ses extrémités; Onthophagides d'Afrique. 511 vertex élevé, un en apeurrière des yeux, en une large lame trans- verse, très fortement ntéeed dans son milieu, bien moins fortement dentée à ses extrémités; toute la tête couverte d'assez gros granules serrés. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle obtus bien prononcé et un peu arrondi; la base à rebord très étroit et crénelé sur les côtés, s’élargissant notablement dans le milieu, mais sans s’explaner en lame ; les angles postérieurs très obtus; les côtés faiblement sinués près de ces angles, en ligne presque droite, à peine sinueuse entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le de- yant avec une impression médiane assez large mais peu profonde, suivie d'un petit tubercule longitudinal et dentiforme, situé un peu en arrière du tiers antérieur ; toute la surface, même sur la dépression, uniformément couverte de granules serrés et assez fins. Élytres un peu plus étroits et pas plus longs que le prothorax, très arrondis la- téralement ; stries très fines; interstries plans, uniformément couverts de fins granules serrés. Pygidium deux fois aussi large que long, garni de fins granules peu serrés, sauf une bande longitudinale lisse. Métasternum légèrement déprimé en devant de chaque côté. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures à fine ponctuation serrée. Angle apical interne des tibias antérieurs obliquement coupé; leur épe- ron brusquement coudé en dedans vers l'extrémité, puis acuminé. — Afrique orientale portugaise (coll. du British Museum, un seul exem- plaire 9). Ressemble, comme forme et comme granulation, à la © du panoplus Bates (1888, in The ent. Monthl. Magaz., XXIV, p. 237), décrit de PA- frique orientale allemande ; en diffère par l’épistome muni d’une petite dent (au lieu d’être simplement arrondi ou en ogive), le disque du prothorax ayant un petit tubercule longitudinal (au lieu d’une forte ca- rène transverse divisée en deux tubercules), les granules des élytres serrés (au lieu d’être très espacés). O. (Proag.) porrectus Reiche, 1850, apud Ferret et Galin., Voy. en Abyss., IT, Ent., p. 318, décrit de l’Abyssinie. — (Alluaud) Aîri- que orientale anglaise : Mwataté. O. (Proag.) nigricornis Fairmaire, 1887, in Ann. Soc. ent. Fr., 1887, p. 112, décrit de l'Afrique orientale allemande. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Boura, Mwataté, Voï. D'un vert parfois bronzé ou légèrement bleuâtre ({ype), ou d’un bleu violacé obscur, parfois légèrement verdâtre ou presque noir (var. cya- nosoma d'Orbigny, 1904, in Ann. Mus. civ. di Genova, XLI, p. 314), ou d’un bronzé cuivreux (var. metallites var. nov.) La plupart des 512 H. D'ORBIGNY. exemplaires rapportés par M. Alluaud appartiennent à cette dernière variété. Cette espèce, dont Fairmaire n’a décrit que la ©, est extrêmement voisine du prostans Reïche (1. c., p. 320); elle en diffère par les côtés du prothorax non sinués entre le milieu et les angles antérieurs (au lieu d’être légèrement sinués). A part ce caractère, les G des deux es- pèces sont absolument semblables. Quant aux ©, celle du nigricornis se distingue encore par la lame du vertex non dentée dans son milieu {au lieu d’être très fortement dentée), ses cornes presque parallèles, courtes et étroites (au lieu d’être fortement divergentes, ordinairement assez longues, larges à leur base, puis graduellement acuminées), le prothorax ayant sa saillie médiane en arc de cercle (au lieu d’être an- guleusement et fortement arquée), l'intervalle entre cette saillie et le bord antérieur, non excavé, mais simplement déclive. 06. (Proag.) fossidorsis n.sp. — Nitidulus; capite prothora- ceque metallico-viridibus, elytris pygidioque rufo-testaceis, elytrorum sutura viridi; in clypeo longe pallido-setosus, in prothoracis lateribus flavo-pubescens, in elytris brevissime nigro-setosus, apice et pygidio longe pallido-pilosis. Capite granulato, clypeo rotundato ; apud marem fronte non carinata, interdum indistincte tuberculata, vertice cornuto, cornu longo, reclinato, subltus dentato; apud feminam fronte breviter carinata, vertice carina fere recta, utrinque angulosa, instructo. Frothorace apud marem laevi, lateribus postice asperato-punctatis, antice sparsim granulatis, medio longitudinaliter a margine anteriore fere usque basim late et profunde depresso, depressionis marginibus ad medium in cornu compressum elevatis, apud feminam in dimidio posteriore medio laevi, ceterum confertim asperato-punctato, lateribus granulatis, postice longitudinaliter parum profunde sulcato, antice utrinque tuberculato, medio late arcuatim producto; lateribus postice parum profunde sinuatis; basi utrinque tenuiter marginata, medio explanata et angulatim producta. Elytris subtenuiter striatis; inter- vallis simpliciter ac dense punctatis, tertio et quinto angustioribus, non aut vix elevatis. Pygidio fortiter punctato. — Long. 12-13 mill. Assez brillant ; tête et prothorax d’un vert métallique, élytres d’un testacé rougeâtre, avec le bord basilaire étroitement d’un brun ver- dâtre, et le bord sutural vert; pygidium testacé, parfois avec la base étroitement à léger reflet verdâtre ; dessous du corps et pattes d’un vert métallique assez foncé, avec l'abdomen et quelques autres parties d’un noir bronzé; massue des antennes testacée. Épistome, au moins en devant, garni de soies jaunâtres couchées et assez serrées; côtés du Onthophagides d'Afrique. D13 prothorax à pubescence jaunâtre couchée et assez longue, les autres parties ponctuées du prothorax et les élytres garnis de très courtes soies noires acuminées, en outre, l'extrémité des élytres avec de longs poils jaunâtres ; pygidium, épisternes métathoraciques et flancs du métasternum garnis de longs poils blanchätres médiocrement serrés et un peu dressés. Épistome arrondi en devant ; joues très peu sail- lantes et arrondies ; front sans carène, parfois avec un petit tubereule à peine distinct, G, avec une très courte carène n’occupant pas plus du tiers de la largeur du front 9; vertex avec une longue et forte corne brusquement courbée en arrière presque dès sa base, puis à peine arquée, saui vers l'extrémité, et dentée en dessous vers son deuxième tiers, d: vertex avec une carène presque droite, anguleuse à ses extrémités, et n’atteignant pas à beaucoup près les veux, 9; la tête en majeure partie granulée. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle très prononcé ; la base à rebord très étroit et parfois presque nul près des angles postérieurs, s’élargissant graduellement, puis s’explanant dans le milieu en une grande lame triangulaire; les côtés peu profondément sinués près des angles postérieurs, non sinués près des angles antérieurs; le disque très largement et très profondé- ment déprimé longitudinalement dans le milieu, cette dépression s’é- tendant depuis le bord antérieur jusque très près de la base, et se prolongeant en sillon jusqu’à la lame basilaire, les bords de la dépres- sion s’élevant vers le milieu en une grande corne dressée, très légè- rement dirigée en avant, Comprimée latéralement à sa partie supérieure, d; la partie postérieure avec un sillon longitudinal médian peu pro- fond et n’atteignant pas le milieu, le devant avec une saillie médiane large, arquée en arc de cercle à sa partie antérieure, en outre, de chaque côté, une dépression peu profonde, puis un tubercule situé au-dessous du bord latéral de la tête, Q ; toute la surface lisse, sauf les côtés à ponctuation râpeuse en arrière, éparsement granulés en avant, en outre, quelques points sur les côtés, près du bord antérieur, G ; la moitié postérieure du disque avec un espace imperceptiblement el éparsement pointillé, paraissant lisse, assez large et délimité presque carrément à sa partie antérieure, mais se prolongeant en une longue pointe dans le milieu, un peu plus étroit à la base au-dessus de la lame, le reste de la surface à ponctuation râpeuse, serrée, saul sur les bords de la partie lisse, se transformant en granules assez serrés sur les côtés, très épars dans les dépressions et sur la région des an- gles antérieurs, ©. Élytres à peu près de même largeur quele prothorax, assez fortement rétrécis en arrière et peu arrondis latéralement ; stries assez fines; interstries à ponctuation simple, serrée et assez forte, les Ann. Soc. ent. Fr., LXXIV [1905]. 33 5l4 H. D'ORBIGNY. 3e et 5e plus étroits mais non ou à peine plus saillants que les autres, et aussi densément ponctués. Pygidium à grosse ponctuation assez serrée, sauf en arrière. Métasternum lisse dans le milieu, ponctué sur les côtés et en arrière; le devant avec un large pli longitudinal mé- dian et une légère dépression de chaque côté. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures garni de gros points irrégulièrement répartis. Angle apical interne des tibias antérieurs muni d’une petite épine, leur éperon large, peu courbé, arrondi à son sommet, d ; l'angle apical interne simple, l’éperon étroit, brusquement arqué en dedans el longuement acuminé, ©. — Tanganyika : région de Mpala (R. P. Guillemé, coll. R. Oberthür). Très voisin du Zanista Castelnau (1840, Hist. nat. Col. IT, p. 84), décrit du cap de Bonne-Espérance ; en diffère par la corne du vertex d dentée en dessous et moins régulièrement arquée, la dépression du prothorax G beaucoup plus longue, atteignant presque la base, ses cornes situées bien plus en arrière, la saillie médiane du pro- thorax © non rétrécie en ogive arrondie, mais large et en arc de cercle, la partie lisse du prothorax @ plus carrément et plus nettement délimitée à sa partie antérieure. Également très voisin du Lujendae Bates (1888, in The ent. Monthl. Magaz., XXIV, p. 203), décrit du Mozambique; en diffère par la dé- pression du prothorax G atteignant presque la base et simple (au lieu d'occuper seulement environ la moitié antérieure et d’être ordi- nairement excavée de chaque côté à sa partie antérieure), les bords latéraux de cette dépression élevés seulement en une corne (au lieu d’une corne précédée d’un petit tubercule), la saillie mediane du pro- thorax © régulièrement arquée (au lieu de former un polygone émoussé à ses angles). Je connais depuis longtemps cette espèce, mais l’ayant confondue avec l’insignis Péringuey (in The Trans.ent. Soc. Lond., 1896, p. 157); je l’ai étiquetée sous ce nom dans la collection de M. R. Oberthür, et citée sous le même nom (in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 283). Comme je lai dit plus haut, l’insignis n’est pas un Proagoderus, mais un On- thophagus sens. str. | 0. (Proag.) longefossus n. sp. — Nitidulus ; capite prothor«- céque melallico-viridibus, prothoracis parte posteriore paulo obscuriore, elylris rufo-lestaceis, sutura viridi, pygidio fusco-nigro: in clypeo longe et dense pallido-selosus, in prothorace apud marem medio late gluber, celerum brevissime nigro-selosus, lateribus breviter flavo pubes- centibus, in elytris totlis brevissime fusco-setosus, in pygidio longe ac Onthophagides d'Afrique. 515 dense pallido-pubescens. Capite granulato, clypeo rotundato; apud ma- rem fronte transversim minute tuberculata, vertice cornuto, cornu longo, regulariter arcuato, subtus non dentato nec inflato. Prothorace apud marem in medio toto longitudinaliter late laevi, ceterum aspe- rato punctato, lateribus ad medium granulatis, in medio longitudi- maliter a margine anteriore fere ad quartam posteriorem late et pro- funde depresso, depressionis marginibus ante medium in dentem magnum longitudinalem elevatis, postice sulcato, antice iterum prope angulos anticos in dentem magnum elevato; lateribus postice valde sinuatis; basi utrinque tenuiter marginata, medio explanata et an- gulatim producta. Elytris tenuissime striatis ; intervallis simpliciter, fortiter ac dense punctatis, planis, tertio et quinto convexis et angus- tioribus. Pygidio confertim asperato-punctato. — Long. 12 mill. Assez brillant: tête et prothorax d’un vert métallique tournant au vert olivâtre sur la région postérieure du prothorax ; élytres d’un tes- tacé brunâtre, avec la suture verte; pygidium d’un noir brunâtre; dessous du corps et pattes d’un vert obscur, sauf l'abdomen presque noir; massue des antennes testacée. Épistome couvert de longues soies blanchâtres, serrées et couchées ; prothorax garni de très courtes soies noires, sauf le milieu largement glabre sur toute la longueur, les côtés à courte pubescence blanchâtre ; élytres entièrement garnis de très courtes soies brunes acuminées, sans poils plus longs à l’ex- trémité; pygidium à pubescence blanchâtre longue et serrée. Épi- stome régulièrement arrondi en devant ; joues très peu saillantes et ar- rondies ; front avec un très petit tubercule transverse ; vertex avec une irès longue corne inclinée en arrière et régulièrement arquée, ni den- tée ni gibbeuse en dessous, et située entre les bords antérieurs des yeux; la tête granulée, sauf les tempes à grosse ponctuation très serrée. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle très pro- noncé et à sommet légèrement arrondi; la base à rebord très étroit sur les côtés, s’explanant largement en lame dans le milieu; les angles postérieurs arrondis ; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la région basilaire largement et brusquement déclive vers les angles postérieurs; le dis- que ayant une longue et profonde dépression longitudinale médiane, qui occupe environ les trois quarts antérieurs sur le tiers de la largeur, et se prolonge postérieurement en sillon jusqu’à la lame basilaire, les bords latéraux de cette dépression élevés, un peu avant le milieu du disque, en une très grande dent arrondie et longitudinale, en outre, de chaque côté, une autre grande dent rapprochée du bord antérieur, 516 H. D'ORBIGNY. seulement un peu oblique, presque longitudinale, située un peu en dedans des angles antérieurs, et séparée de la dent discale par une assez profonde dépression; toute la longueur largement lisse dans le milieu, ainsi que les dépressions latérales, sauf quelques points sur Ja région antérieure; le reste de la surface garni d’une grosse ponctuation rapeuse assez serrée, se transformant en granules sur le milieu des côtés. Élytres un peu plus étroits que le prothorax, peu arrondis latéralement; stries très étroites; interstries à grosse ponctuation sim- ple et serrée, les 3° et 5° plus étroits, convexes, et à peu près aussi densément ponctués, les autres plans. Pygidium à grosse ponctuation râpeuse et tres serrée. Métasternum lisse dans le milieu, ponctué sur les côtés et en arrière; le devant un peu déprimé de chaque côté, la partie postérieure avec un petit pli longitudinal cariniforme. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures à grosse ponctuation très inégalement répartie. Angle apical interne des tibias antérieurs pro- longé en une courte épine, leur éperon graduellement élargi vers son extrémité, courbé en dessous et un peu arrondi à son sommet. — Abyssinie : Addis-Abeha (coll. Felsche, un seul exemplaire G). Voisin du Lujendae Bates (1. c.); en diffère par le pygidium d'un noir brunâtre (au lieu d’être testacé), l'extrémité des élytres sans longs poils, la corne du vertex G régulièrement arquée, et non dentée ni gibbeuse en dessous, le prothorax G ayant la dépression médiane plus longuement prolongée en arrière, les dents antérieures beaucoup plus grandes. O. (Proag.) extensus Harold, 1878, in Mittheil. Münch. Ent. Ver., Il, 2, p. 101, décrit de l’Angola. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Kibwézi, Boura, Mwataté, Voï. ©. (Proag.) atriclaviger n. Sp. — Nitidulus; capite prothora- ceque viridibus, interdum cyaneis, elytris obscure testaceis, intervallis imparibus paulo obscurioribus, pygidio nigro, antennarum clava nigra vel fusca; in clypeo longe albo-setosus, in prothorace partim glaber, partim brevissime nigro-setosus, lateribus breviter albido-pu: bescentibus, in elytris brevissime nigro-setosus, apice longe albido- piloso, in pygidio longe et dense albo-pubescens. Capile granulato; apud marem clypeo rotundalo, fronte non carinata, vertlice longe cornulo; apud feminam clypeo subangulalo-rotundato vel sublruncato, fronte arcualim carinata, vertlice carina brevi, inverso-arcuata, utrinque subdentata, inter oculos et illorum paululo ante medium sila, instructo. Prothorace in disco tolo vel solummodo postice laevi, celerum tenuiter punctato, ad lalera granulato, apud marem antice utrinque pone an- Onthophagides d'Afrique. 917 quios anticos in dentem magnum elevato, ad tertiam anteriorem medio minute bituberculato, utrinque inter dentem et tuberculum profunde depresso, declivitatis anticae medio longitudinaliter in costam elevato, apud feminam antice utrinque tuberculato, medio subangulatim pro- ducto; lateribus postice valde sinuatis ; basi utrinque marginata, medio eæplanata et angulatim producta. Elytris tenuiter striatis ; intervallis simpliciter, tenuiter et parum dense punctatis, plans, tertio et quinto subconvexis et angustioribus. Pygidii sculptura pube occultata. — Long. 8-11,5 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un vert parfois bleuâtre (type), plus rarement d’un bleu violacé ou d’un bleu verdâtre obscur (var. cyaneicollis var. nov.); élytres d’un testacé obscur, avec les inter- stries impairs ordinairement un peu plus foncés, le juxtasutural d’un vert foncé ou bronzé; pygidium, dessous du corps et pattes noirs ou d’un brun foncé, souvent à reflet verdâtre ou bleuâtre; massue des antennes noire ou brune. Épistome. couvert de longues soies blanches serrées et couchées, le reste de la tête à pubescence blanchâtre plus courte; prothorax plus ou moins largement lisse et glabre, au moins dans le milieu @e sa partie postérieure, le reste de sa surface garni de très courtes soies noires, sauî les côtés à courte pubescence blan- che, le devant en partie à pubescence claire assez longue; élytres sarnis de soies noires acuminées et extrêmement courtes, sauf l’extré- mité garnie de longs poils blanchâtres ; pygidium à pubescence blanche très longue et serrée. Épistome régulièrement arrondi en devant &, un peu en ogive arrondie ou légèrement tronquée @; joues très peu saillantes et presque régulièrement arquées ; front sans carène G, avec une carène fortement et anguleusement arquée © ; vertex avec une corne située entre les yeux, ordinairement très longue, arquée et inclinée en arrière, rarement courte, G'; vertex avec une forte et assez courte carène en arc renversé, finement dentée à ses extrémités, n’at- teignant pas à beaucoup près les yeux et située à peine en avant de leur milieu, ©; toute la tête garnie de granules assez serrés, sauf les tempes & à grosse ponctuation serrée et rugueuse. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle très prononcé et à sommet arrondi; la base à rebord très étroit sur les côtés, s’explanant largement en lame dans le milieu; les angles postérieurs arrondis; les côtés forte- ment sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la partie postérieure avec un fin sillon longitudinal médian; le devant avant de chaque côté, au-dessous des angles antérieurs, une très grande dent longitudinale, le disque ayant deux petits tubercules DL8 H. D'ORBIGNY. situés vers le tiers antérieur et assez éloignés l’un de l’autre, la région antérieure profondément déprimée de chaque côté entre la dent et le tubereule et jusqu’au bord antérieur, la déclivité antérieure formant dans le milieu, entre les deux dépressions, une étroite côte longitudi- nale, G ; chez les petits &, le devant avec quatre tubercules complète- ment séparés, sans dépressions; le devant ayant une forte saillie médiane un peu en ogive et terminée par deux carènes obliques qui se réunissent près du bord antérieur, et de chaque côté, à peu près au-dessous du bord externe des joues, un grand tubercule dentiforme, ®; toute la surface lisse, sauf les dépressions et la partie postérieure “des côtés finement et éparsement ponctuées, le reste des côtés éparse- ment et très finement granulé, G'; chez les petits &, la ponctuation et les granules moins écartés, et, en plus, le devant finement et peu densément ponctué; la partie postérieure avec un espace lisse mal délimité, assez variable de largeur mais jamais très large, se prolon- ceant ordinairement en pointe à sa partie antérieure, le reste de la surface à fine ponctuation râpeuse, très écartée près de la partie lisse, serrée en devant, se transformant en granules sur la partie antérieure des côtés, ©. Élytres à peu près de même largeur que le prothorax, fortement rétrécis en arrière et peu arrondis latéralement; stries fines; les 3° et 5° interstries plus étroits et légèrement convexes, les autres plans, tous uniformément garnis d’une fine ponctuation simple et peu serrée. Pygidium à sculpture voilée par la pubescence. Angle apical interne des tibias antérieurs prolongé en épine, leur éperon large, un peu courbé en dessous, arrondi à son sommet, G ; leur angle apical interne simple, leur éperon brusquement coudé en dedans, puis acu- miné, ©. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Pori de Séringhéti, Boura, Voi. Très voisin de l’armicollis d'Orbigny (190%, in Ann. Mus. civ. di Genova, XLI, p. 317), décrit de la région éthiopienne, ({wuberculicollis + Casteln., Harold); en diffère par la massue des antennes non testacée, mais noire ou brune, les interstries impairs un peu plus foncés que les autres, les côtés du prothorax plus fortement sinués près des angles postérieurs, sa ponctuation beaucoup plus fine près de la partie lisse, les interstries à ponctuation beaucoup plus fine et un peu moins serrée, les 3° et 5° moins nettement convexes. O. (Proag.) ignitus n. Sp. — Nitidus, rubro-cupreus, elytris pygidioque obscurioribus; in clypeo longe albido-setosus, in prothorace glaber, parte anteriore lateribusque pallido-pubescentibus, in elytris brevissime fusco-setosus, in pygidio longe albo-pubescens. Capile granu- Onthophagides d'Afrique. 519 lato; clypeo rotundato; apud marem fronte non carinata, vertice longe cornuto; apud feminam fronte arcuatim carinata, vertice carina brevi, angulalim inverso-arcuata, paulo post oculorum marginem an- teriorem sita, instructo. Prothorace in dimidio posteriore medio late laevi, antice atque ad latera partim punctato, partim granulato, apud marem antice utrinque pone angulos anticos in dentem magnum ele- vato, ad tertiam anteriorem medio minute biluberculato, utrinque inter dentem et tuberculum profunde depresso, declivitatis anticae medio plano, soltummodo longitudinaliter indistincte subcarinato, apud feminam antice utrinque tuberculato, medio subangulatim producto ; la- teribus postice valde sinuatis ; basi utrinque tenuiter marginata, medio explanata et angulatim producta. Elytris tenuissime striatis; inter- vallis simpliciter, fortiter et densissime rugoso-punctatis, planis, lertio et quinto convexæis et angustioribus. Pygidio confertim punctato. — Long. 12-15,5 mill. Brillant; dessus du corps d’un rouge cuivreux, assez clair sur la tête et le prothorax, foncé sur les élytres et le pygidium; dessous du corps et pattes d’un bronzé cuivreux à reflets verdâtres, massue des antennes testacée. Épistome couvert de longues soies blanchâtres serrées et couchées, le reste de la tête à pubescence jaune assez courte et écartée; prothorax glabre, sauf plus ou moins largement le devant à pubescence jaune assez longue et dressée, les côtés à courte pubes- cence blanche; élytres garnis de soies brunätres aeuminées et extrê- mement courtes; pygidium à longue pubescence blanche. Épistome régulièrement arrondi en devant; joues très peu saillantes et arrondies ; front sans carène G, avec une carène fortement et un peu anguleuse- ment arquée © ; vertex avec une corne grosse el très longue, un peu inclinée en arrière, et située entre les yeux, G'; vertex avec une assez courte carène formant dans son milieu un angle dirigé en arrière, an- guleuse à ses extrémités, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située un peu en arrière de leur bord antérieur, ©; toute la tête garnie de granules assez serrés, sauf les tempes à grosse ponctuation serrée et légèrement rugueuse. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle très prononcé et à sommet un peu arrondi; la base à rebord étroit sur les côtés, s’'explanant largement en lame dans le milieu; les angles postérieurs arrondis; les côtes fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon longitudinal, ou avec seulement un très léger sillon sur la partie postérieure ; le devant ayant de chaque côté, au-dessous des angles antérieurs, une très grande dent longitudinale, 520 H. D'ORBIGNY. le disque ayant deux petits tubercules situés vers le tiers antérieur et assez éloignés l’un de l’autre, la région antérieure profondément déprimée de chaque côté entre la dent et le tubercule, la déclivité an- térieure, entre les deux dépressions, assez large et plane, sauf une fine trace de carène longitudinale médiane, G; le devant ayant une forte saillie médiane médiocrement large, terminée en ogive, faible- ment élevée en carène sur ses bords, et, de chaque côté, à peu près au-dessous du bord externe des joues, un gros tubercule dentiforme, ©; environ la moitié postérieure lisse dans le milieu, cette partie lisse occupant vers sa partie antérieure à peu près le tiers de la largeur, un peu moins large à la base: tout le reste de la surface, y compris les dents etles dépressions, garni d’une ponctuation assez forte, très écartée et en partie râpeuse, saul quelques parties densément ponctuées, le milieu des côtés granulé, G; le reste de la surface en majeure partie garni de granules assez serrés, ©. Élytres à peu près de même lar- geur que le prothorax, fortement rétrécis en arrière et peu arrondis latéralement; stries très fines; les 3° et 5° interstries plus étroits et convexes, les autres plans, tous garnis d’une grosse ponctuation simple, rugueuse et extrêmement serrée, sauf la base des 3° et 5° à peine moins densément ponctuée. Pygidium à ponctuation râpeuse très serrée. Métasternum largement lisse dans le milieu, assez forte- ment ponctué sur les côtés et en arrière; le devant légèrement déprimé de chaque côté, le milieu souvent avec un fin sillon longitudinal, la partie postérieure avec un petit pli longitudinal cariniforme. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures à grosse ponctuation très inégalement répartie. Angle apical interne des tibias antérieurs pro- longé en épine, leur éperon élargi vers l'extrémité, un peu courbé en dessous, tronqué à son sommet, G ; leur angle apical interne simple, leur éperon brusquement coudé en dedans, puis acuminé, 9. — Afrique orientale allemande : Lindi (coll. Felsche); Afrique orientale (coll. du British Museum). Très voisin de l’'armicollis d'Orbigny (1. c.); en diffère seulement par sa couleur entièrement d’un rouge cuivreux, la taille plus grande, la ponctuation des interstries beaucoup plus grosse et beaucoup plus serrée, le prothorax G ayant la partie déclive du devant, entre les deux dépressions, large et plane dans le milieu, sauf une fine trace de carène longitudinale {au lieu de former une forte côte longitudinale), le prothorax Q ayant une partie lisse qui occupe à peu près le tiers de la largeur (au lieu d’être relativement très étroite). O. (Proag.) loricatus Kiug, 1855, in Monatsber. Akad. Berl., t'il Onthophagides d'Afrique. 521 1855, p. 653, décrit du Mozambique. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Pori de Séringhéti, Boura, Voï, Sambourou; (id.) Afrique orientale allemande : Kilima-Ndjaro zone inférieure. O. (Proag.) alcyon Klueg, l. c., décrit du Mozambique. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Tavéta, Pori de Séringhéti, Boura, Mwa- taté, Voi. Dans la plupart de ces localités, M. Alluaud a trouvé, avec le type, la variété viridiceps d'Orbigny (in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 290), et la variété virens d'Orbigny (IL. c.). O. (Proag.) bicallosus Klug, 1. c., décrit du Mozambique, var. olivicolor d'Orbigny (in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 292), décrite du lac Tanganyika. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : baie de Ka- virondo. ©. (Proag.) rasidorsis n. sp. — Nitidus; capite prothoraceque metallico-viridibus, prothoracis parte posteriore mediana atro-coerulea ; elytris atro-coeruleis, pygidio metallico-viridi coerulescente ; in protho- racis lateribus breviter rufo-pubescens, in elytris brevissime nigro-se- tosus, in pygidio longius rufo-pubescens. Capite subdense, in fronte tota paru dense granulato; clypeo rotundato ; fronte fere recte carinata ; verlice duobus tuberculis inter oculorum margines posticos sitis in- structo. Prothorace in medio a basi usque marginem anticum laevi, parte laevi in disco lata, antice multo angustiore et longitudinaliter subsul- cata, nonnullis punctis in disco sparsis, ceterum granulato; lateribus postice valde sinuatis ; basi utrinque subtiliter marginata, medio expla- nata et angulatim producta. Elytris tenuiter striatis; intervallis sub- convexis, fortiter et parum dense asperato-punctatis, intervallo secundo antice laevri. Pygidio confertim subtenuiter granulato-punctato. — Long. 11,5 mil. Brillant; tête et prothorax d’un vert métallique, le prothorax taché de bleu violacé obscur sur son tiers postérieur dans le milieu; élytres d’un bleu violacé obscur, avec la suture d’un vert métallique: pygi- dium, dessous du corps et pattes d’un vert métallique à reflet bleu obscur, massue des antennes d’un testacé brunâtre. Tête et prothorax glabres, sauf les parties granulées du prothorax à courte pubescence d’un brun jaunâtre; élytres garnis de très courtes soies noires acu- minées, sauf leurs côtés à fine et courte pubescence jaune; pygidium à pubescence rousse et médiocrement longue. Épistome arrondi en devant; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus un peu arrondi; frent avec une carène presque droite et n’attei- 222 H. D’'ORBIGNY. gnant pas tout à fait la suture des joues; vertex avec deux assez gros tubercules situés entre les bords postérieurs des yeux; le devant de l’épistome garni de rides transverses, le reste de la tête garni d'assez eros granules assez serrés, sauf ceux du front qui sont peu serrés. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle obtus très pro- noncé et à sommet un peu arrondi; la base à rebord très étroit sur les côtés, s’élargissant ‘graduellement, puis s’explanant en lame dans le milieu ; les angles postérieurs largement arrondis ; les côtés fortement sinués près de ces angles, légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; le disque ayant un léger sillon longitudinal médian qui prend naissance tout près du bord antérieur et s'arrête un peu avant la base; le devänt sans saillie ni dépression; toute la longueur complètement lisse dans le milieu, sauf quelques gros points en devant sur la partie sillonnée, cette partie lisse occupant vers le milieu en- viron le tiers de la largeur, un peu plus étroite en arrière, fortement rétrécie en devant; tout le reste de la surface garni d'assez gros gra- nules assez serrés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, ar- rondis latéralement; stries étroites: interstries subconvexes, garnis d’une grosse ponctuation ràpeuse et peu serrée, sauf le 2° lisse sur son tiers antérieur, le 3° éparsement ponctué à la base. Pygidium deux fois aussi large que long, garni d’une ponctuation granuleuse assez line et serrée. Devant du métasternum fortement gibbeux dans le milieu. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures lisse dans le milieu, fortement ponctué sur les côtés. Angle apical interne des tibias anté- rieurs simple, leur éperon brusquement coudé en dedans à son extré- mité, puis acuminé. — Angola (coll. du British Museum, un seul exemplaire très probablement ©). Ressemble beaucoup au speculicollis Quedenfeldt (1884, in Berlin. int. Zeitschr., XX VII, p. 274), décrit de l’Angola; en diffère par le iront garni de granules peu serrés sur toute sa surface (au lieu d'avoir une ligne longitudinale lisse, cariniforme, et d’être densément granulé sur les côtés), la partie lisse du prothorax moins déprimée longitudi- nalement en devant, cette dépression très éparsement ponctuée (au lieu d’être densément granulée). Encore plus voisin du gemmatus Péringuey (1904, in Trans. $. Afr. Phil. Soc., .XIL, 1900, p. 480 et 256), décrit de la Rhodesia méri- dionale, (iricolor d’Orbigny, 4902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 298, décrit du lac Tanganyika); en diffère par le prothorax à peu près uni- formément d'un vert métallique, sauf la tache bleue de la base (au lieu d’être d'un vert clair sur les côtés et le devant de celte tache bleue, d’un cuivreux doré sur le reste de la surface), la carène frontale - Onthophagides d'Afrique. 223 moins arquée, les tubercules du vertex non reliés par une carène, la ponctuation des interstries beaucoup moins serrée, la ponctuation du pygidium fine et granuleuse (au lieu d’être grosse et seulement un peu rapeuse). O. (Proag.) Brucei Reiche, 1850, apud Ferret et Galin., Voy. en Abyss., IL, Ent., p. 316, décrit de l’'Abyssinie. Tête et prothorax entièrement d’un vert métallique, élytres d’un bleu violacé, sauf la suture verdâtre : var. cyamopterus var. nov. — Barotsé : Batoka (coll. Felsche). ©. (Proag.) trianguliceps n. sp. — Parum nilidus, subcya- neo-niger, capite prothoraceque subaeneo-viridibus ; in capite prothora- ceque rufo-pubescens, in elytris brevissime nigro-setosus, in pygidio breviter et parce flavo-pubescens. Capite subtriangulari, confertim gra- nulato : clypeo producto, apice angusto, recurvo et leviter sinuato ; fronte breviter indistincte carinata ; vertice carina simplici, parum elevata, inter oculorum margines posticos sita, instructo. Prothorace toto con- fertim granulato, in dimidio anteriore medio late nec profunde impresso ; lateribus postice valde sinuatis, antice insigniter rotundatis ; basi medio angulatim producta, marginata, margine ulrinque prope angulos pos- ticos indistincto. Elytris tenuiter striatis; intervallis planis, subdense granulatis. Pygidio simpliciter punctato, angulis anticis tenuiler gra- nulatis. — Long. LL,5 mill. Peu brillant; tête et prothorax d’un vert légèrement bronzé, le reste du corps d’un noir légèrement bleuâtre; massue des antennes testaece. Tête et prothorax à pubescence rousse assez courte, élytres garnis de soies noires extrêmement courtes, pygidium à courte pubescence d’un jaune clair et écartée. Tête presque triangulaire, ses côtés formant une ligne presque droite entre le devant de l’épistome et l’angle externe des joues ; épistome prolongé en avant, étroit en devant, relevé et lé- gèrement sinué à son sommet; joues assez saillantes, ayant leur plus orande saillie à peine en avant du bord antérieur des yeux, formant en ce point un angle très prononcé mais assez largement arrondi, puis sinuées entre cet angle et l'œil; front avec une courte trace de carène arquée n’atteignant pas la suture des joues; vertex avec une carène peu élevée et à peine arquée, située entre les bords postérieurs des yeux et n’occupant guère plus du tiers de leur intervalle, se prolon- veant indistinctement et un peu sinueusement de chaque côté presque jusqu’au bord postérieur de l’œil; toute la tête garnie d'assez gros gra- nules serrés, Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle D24 H. D 'ORBIGNY. très prononcé et à sommet légèrement arrondi; la base à rebord assez étroit, non explané en lame dans le milieu, très indistinct sur une cer- taine longueur de chaque côté près des angles postérieurs, qui sont largement arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, re- marquablement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; ces derniers situés bien en dedans de l’angle externe des joues, presque au-dessous du bord externe des yeux; la moitié antérieure largement mais faiblement déprimée dans le milieu, cette dépression se prolon- gcant postérieurement en dépression longitudinale assez large et peu profonde sur le milieu du disque, s’affaiblissant graduellement en arrière et n’atteignant pas à beaucoup près la base; toute la surface uniformément couverte d'assez gros granules très serrés. Élytres un peu plus larges et à peine plus longs que le prothorax, très arrondis latéralement; stries fines; interstries plans, garnis de granules assez serrés, fins vers la suture, un peu plus gros sur les côtés. Pygidium à ponctuation simple, assez grosse et peu serrée, sauf les angles anté- rieurs garnis de fins granules. Métasternum presque entièrement ponctué: le devant formant une très grosse gibbosité tuberculiforme. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures entièrement à ponc- tuation serrée et assez grosse. Angle apical interne des tibias anté- rieurs simple, leur éperon coudé en dedans à son extrémité, puis brièvement acuminé. — Angola (coll. du British Museum, un seul exemplaire). Ne ressemble à aucune des espèces déjà décrites: diffère de tous les autres Proagoderus par sa tête presque triangulaire, ayant sur le ver- tex une carène simple, son prothorax sans saillies, seulement déprimé sur sa moitié antérieure, entièrement garni d'assez gros granules, et ayant ses angles antérieurs beaucoup plus rapprochés l’un de l’autre qu'ils ne le sont ordinairement, ses élytres très courts, garnis de gra- nules (tandis qu'ils sont garnis de points simples chez la plupart des espèces ayant également le métasternum fortement gibbeux en devant). 4. Subg. DIASTELLOPALPUS Lansb. O. (Diast.) lamellicollis Quedenfeldt, 1884, in Berlin. Ent. Zeitschr., XXVIIT, p. 273, décrit de l’Angola. — (Alluaud) Afrique orientale anglaise : Nyangnori, Nairobi. O. (Diast.) Johnstoni Waterhouse, 1885, in Proced. Zool. Soc. Onthophagides d'Afrique. 529 Lond., 1885, p. 232, décrit du Kilima-Ndjaro. — (Alluaud) Afrique orientale allemande : Kilima-Ndjaro zone des cultures. M. Alluaud en à rapporté un grand nombre d'exemplaires; leur taille varie de 15 à 26 millimètres; ordinairement l’insecte est entière- ment d'un noir d’ébène brillant, mais en général les petits individus sont d’un brun rougeûtre, au moins sur les élytres. On doit réunir à cette espèce le castaneus Kolbe, 1897, in Deutsche Ost. Aîrika, IV, vi, p. 148, décrit du Kilima-Ndjaro, et dont M. Felsche à bien voulu me communiquer le type; c’est un très petit exemplaire d’un brun clair, ayant les saillies de la tête et du prothorax peu développées. SUPPLÉMENT Cacc. (Diaglyptus) pluridens n. Sp. — Mininus, nitidulus, niger, supra sat longe et parum dense fusco-pubescens. Capite toto sub- fortiter et creberrime punctato, haud carinato, clypeo sexdentato. Prothorace uniformiter, simpliciter, subfortiter et creberrime punctato : lateribus postice non sinuatis ; basi non marginata. Elytris anguste sed profunde striatis ; intervallis planis, uniformiter, simpliciter, subforti- ter et crebre punctatis, lateribus, apice et intervalli secundi parte pos- teriore late canaliculatis. Metasterno multo post marginem anteriorem arcuatim striato, paulo post coxas intermedias carina tenui, transverse, angulatim sinuosa, instructo. — Long. 2,3 mill. Très petit, assez brillant, entièrement noir. Tête, prothorax, élytres et pygidium garnis d’assez longues soies brunâtres, dressées et peu serrées. Épistome divisé à son bord antérieur en six petites dents à peu près également espacées, et séparées par des échancrures en arc de cercle, les deux dents du milieu peu saillantes, les latérales relati- vement très fortes ; joues peu saillantes, ayant leur plus grande sail- lie près de leur jonction avec l’épistome, et formant en ce point un angle un peu arrondi; la tête sans carènes ni tubercules, uniformément couverte d’une ponctuation simple, assez forte et très serrée. Protho- rax sans rebord à la base; les angles postérieurs arrondis; les côtés finement rebordés, non sinués près de ces angles, légèrement sinués près des angles antérieurs; la partie postérieure très faiblement mais 226 H. D'ORBIGNY. largement déprimée dans le milieu; le devant sans saillie ni dépres- sion; toute la surface uniformément garnie d’une ponctuation simple, extrêmement serrée et assez forte. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries étroites mais profondes; interstries plans, saul le latéral qui forme sur toute sa longueur une large et profonde gouttière contournant l’extrémité de l’élytre jusqu’au 2 interstrie, ce dernier profondément enfoncé à sa partie postérieure, l'extrémité des autres intersiries formant un gros calus (!). Métasternum ayant en de- vant, à une assez grande distance du bord antérieur, une large et pro- fonde slrie arquée en demi-cercle, et dont les extrémités sont presque tangentes aux hanches intermédiaires, en outre, un peu en arrière de ces hanches, une fine et longue carène transverse anguleusement si- nueuse, se prolongeant jusqu’à la partie postéro-externe des hanches, composée de trois ares renversés, celui du milieu plus petit et séparé des arcs latéraux par un angle vif; la partie antérieure, en avant de la sirie, assez densément garnie de très gros points, le reste de la surface a ponctuation serrée et assez grosse. — Nyassa (Thelwall, coll. du British Museum, un seul exemplaire). Très voisin du metasternalis d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 15), décrit de l’Abyssinie; en diffère principalement par la ponctuation du prothorax et des élytres uniformément assez forte, sans mélange de points plus gros, toute la pubescence plus obscure, moins longue et moins écartée, la taille plus petite. Cette espèce est très remarquable par son épistome muni de six dents, caractère n’existant chez aucun des Onthophagides que j'ai vus jusqu'ici, pourtant il est possible que la même conformation existe chez le metasternalis, puisque, comme je l’ai dit dans la description de ce dernier, son épistome étant encroûté, je n’ai pu en voir exacte- ment la forme. Dans la description du sous-genre Diaglyptus d'Orb. (1. c.), j'ai in- diqué comme un des principaux caractères la ligne transverse arquée du métasternum; depuis, je me suis aperçu que cette ligne existe éga- lement chez certains autres Caccobius, mais chez ces derniers elle est beaucoup plus fine, bien moins arquée et bien plus rapprochée de la base. En dehors de ce caractère, ce sous-genre diffère de tous les autres par la large et profonde gouttière qui occupe les côtés des élytres, contourne leur extrémité et se prolonge en avant sur l’extré- mité du 2° interstrie. (1) L'insecte est préparé de telle facon qu’il ne m'a pas été possible d'étudier le pygidium. Onthophagides d'Afrique. 927 Onth. biconifer n. Sp. — Nilidus, cupreo-niger, supra glaber, prothoracis lateribus, elytris pygidioque ‘brevissime flavo-pubescentibus. Capite subtenuiter et subdense punctato, nonnullis punctis magnis èn clypeo atque in genis sparsis; clypeo truncato; fronte arcuatim cari- nata ; vertice inter oculos bituberculato, inter tubercula levissime de- presso. Prothorace simpliciter, subfortiter et subdense punctato, punc- torum interstitiis non rugosis, longitudinaliter non sulcato, prope angulos posticos non depresso; lateribus postice leviter sinuatis; basi, medio eæcepto, non marginata. Elytris anguste sed distincte striatis : intervallis fere planis, uniformiter,simpliciter, subfortiter et parumdense punctatis. Pygidio fortissime et parum dense punctato. — Long. 4 mill. Brillant, entièrement d’un noir cuivreux à légers reflets verdâtres, massue des antennes d’un brun noir. Tête el majeure partie du pro- thorax glabres, côtés du prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence jaune. Épistome tronqué en devant; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus largement arrondi; front avec une fine carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec deux gros tubercules coniques, situés entre les milieux des yeux, assez près de leur bord interne, et une large mais très faible dépres- sion entre ces deux tubercules; la tête à ponctuation assez fine el médiocrement serrée, mélangée de quelques très gros points et de ru- sosités sur l’épistome et sur les joues. Prothorax sans rebord à la base, sauf dans le milieu; les angles postérieurs très obtus ; les côtés légère- ment sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation simple, assez serrée et assez forte, sans mélange de points plus fins, l'intervalle des points non ru- gueux. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latérale- ment; stries étroites mais très apparentes; interstries presque plans, uniformément garnis d’une ponctuation simple, assez forte, non ru- gueuse, peu serrée et irrégulièrement disposée. Pygidium à très grosse ponctuation peu serrée; la carène de la base en are de cercle. — Transvaal (Ayres, coll. du British Museum, un seul exemplaire). Très voisin du bituberans n. sp.,et du bidentifrons d'Orbigny (1. c.); diffère de ces deux espèces par le prothorax à ponctuation moins serrée, ses côtés moins sinués près des angles postérieurs, la région basilaire sans trace de dépression près de ces angles, les élytres à stries plus apparentes, les interstries presque plans, le pygidium à ponctuation moins serrée. 528 H. D'ORBIGNY. Dilfère encore du bituberans par sa couleur d’un noir cuivreux, la massue des antennes d’un brun noir, le front à ponctuation uniformé- ment assez fine, sans mélange de points plus gros, la ponctuation du prothorax non mélangée de points plus fins, l'intervalle des points non rugueux. Diffère encore du bidentifrons par la pubescence du pygidium aussi courte que celle des élytres, l’épistome non sinué, la carène frontale arquée et ne se prolongeant pas entre l’épistome et les joues, les tuber- cules du vertex non longitudinaux, les interstries des élytres sans li- gne longitudinale lisse dans leur milieu. O. inclusus n. sp. — Nitidus; capite prothoraceque nigris vel nigro-fuscis, prothoracis lateribus rufescentibus ; elytris testaceis, in- tervallo juxtasuturali, epipleuris, fasciaque lata, transversa, ad me- dium sita, nigro-fuscis; pygidio fusco-rufo; supra totus brevissime flavo-pubescens. Capite confertim tenuiter, punctis magnis intermixtis, punctato, genis verticeque parcius fortiter punctatis ; clypeo rotundato : fronte tenuiter arcuatim cerinata; vertice carina tenui, brevi, paululo post oculorum marginem anteriorem sita, medio subinterrupta, utrinque angulatim flexa atque inter frontem et tempora usque carinam fronta- lem oblique ante producta, instructo. Prothorace uniformiter, simpli- citer, fortiter et parum dense punctato ; lateribus postice sinuatis ; basi marginata. Elytris subtiliter striatis; intervallis fere planis, parum dense granulatis. Pygidio fortiter et parum dense punctato. — Long. 3,8-4,5 mill. Brillant; tête et prothorax noirs ou d’un brun foncé, les côtés du prothorax plus ou moins largement rougeâtres:; élytres testacés, avec l’interstrie juxtasutural et les épipleures noirs ou d’un brun foncé, et une grande fascie d’un noir brunâtre, à contours mal délimités, situce vers le milieu et occupant toute la largeur, ou parfois interrompue sur le 6° interstrie; pygidium d’un brun rougeâtre clair; dessous du corps et pattes d’un brun foncé, saul les cuisses testacées ; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium uniformément sarnis d’une très courte pubescence jaune. Épistome arrondi en de- vant; joues peu saillantes et régulièrement arrondies; front avec une fine carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une très fine et courte carène plus ou moins interrompue dans son milieu, située à peine en arrière du bord antérieur des yeux et occupant à peine la moitié de leur intervalle, se coudant brusquement à ses extré- mités el se prolongeant obliquement en avant, entre le front et les Onthophagides d'Afrique. 529 tempes, jusqu’à l’extrémité de la carène frontale; l’épistome et le front à ponctuation serrée, composée de points fins, mélangés de très gros points, les joues et le vertex à ponctuation écartée, composée presque uniquement de gros points. Prothorax rebordé à la base; les angles pos- térieurs très peu accusés; les côtés nettement sinués près de ces angles, en ligne droite entre le milieu et les angles antérieurs ; la partie posté- rieure un peu déprimée longitudinalement dans le milieu; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface uniformément garnie d’une grosse ponctuation simple, profonde et peu serrée. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries fines; interstries pres- que plans, garnis de fins granules peu serrés et irrégulièrement dis- posés. Pygidium à peine plus large que long, garni d’une grosse ponc- tuation assez serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle assez prononcé mais largement arrondi. — Nyassa (Thelwall, coll. du British Museum), id. (Simons, id.). Cette espèce est reconnaissable à son front complètement entouré de fines carènes, le vertex ayant, à peine en arrière du bord antérieur des yeux, une très fine et courte carène qui se coude brusquemeni à ses extrémités, et se prolonge obliquement en avant jusqu’à l’extrémité de la carène frontale; cette disposition n’existe chez aucune des pe- tites espèces ayant une coloration analogue, la ponctuation du protho- rax simple et sa base rebordée. O. comatulus n. sp. — Nitidulus; capite prothoraceque cu- preo-nigris ; elytris testaceis, intervallo juxtasuturali, epipleuris, utrin- que macula in intervallis 2-3° paulo post medium sita, altera laterali majore, irregulari, ad medium sita, alteraque apicali, nigris; pygidio nigro; supra longe, in elytris pygidioque brevius flavo-hirtus. Ca- pîte granulato ; clypeo valde bidentato; apud marem fronte non carinata, vertice lamina angusta, reclinata, utrinque angulosa, medio in cornu producta, armato. Prothorace toto subdense granulato, prope angulos posticos non depresso; lateribus postice sinuutis; basi, medio excepto, non marginata. Elytris tenuiter striatis; intervallis planis, parum dense granulatis. Pygidio fortissime et dense punctato. — Long. à mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un noir cuivreux; élytres d’un testacé clair, avec l’interstrie juxtasutural et les épipleures noirs, et chacun une assez grande tache noire presque quadrangulaire, située contre la bande suturale, sur les 2-3 interstries, un peu après le mi- lieu, une grande tache noire irrégulière, s'étendant du 4° interstrie au bord latéral, située vers le milieu et se prolongeant beaucoup plus vers la base sur les 4e-5° interstries, et une assez grande tache noire Ann. Soc. ent. Fr., LxxIV [1905]. 34 530 : H. :D'ORBIGNY. apicale, s'étendant du 3% interstrie au bord latéral ; pygidium, dessous du corps et pattes noirs, massue des antennes d’un brun clair. Dessus entièrement à pubescence jaune et dressée, très longue sur la tête et le prothorax, assez longue sur les élytres et le pygidium. Épisiome très profondément échancré en devant, ses angles antérieurs forte- ment dentilormes; joues très peu saillantes et presque régulièrement arquées; front sans trace de carène; vertex avec une assez longue lame très étroite, située entre les bords postérieurs des yeux et occu- pant le tiers de leur intervalle, inclinée en arrière, se rétrécissant fai- blement, très anguleuse de chaque côté à son sommet et se prolon- geant dans son milieu en une petite corne presque cylindrique ; toute la tête garnie de granules peu serrés. Prothorax sans rebord à la base, sauf dans le milieu; les angles postérieurs arrondis; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, en ligne droite entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la ré- gion des angles postérieurs sans dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface garnie de granules assez serrés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries fines; in- terstries plans, garnis de granules peu serrés et en majeure partie dis- posés irrégulièrement. Pygidium à très grosse ponctuation simple et serrée; la carène de la base presque en arc de cercle. — Nyassa (Si- mons, coll. du British Museum, un seul exemplaire G). Assez voisin du decoratus n. sp.;en diffère par la tête et le protho- rax entièrement d’un noir cuivreux, les élytres plus largement testacés, le pygidium et les pattes entièrement noirs, la pubescence beaucoup plus longue, surtout sur la tête et le prothorax, la tête garnie de gra- nules et ayant seulement une lame prolongée en corne, le prothorax entièrement granulé. ©. ventrosus n. sp. — Nitidus, capite prothoraceque obscure vi- ridi-aeneis, elytris pygidioque subviridi-nigris ; supra glaber, elytrorum lateribus ac pygidio brevissime flavo-pubescentibus. Capite inermi, sim- pliciler, tenuiter et dense, in genis paulo fortius, in temporibus non- nullis punctis majoribus intermixtis parcius punctato; clypeo apice an- gustato, recurvo et rotundato. Prothorace toto simpliciter, subfortiler et subdense punctato, nonnullis punctis minutis in declivilatis anticae medio intermixtis, antice utrinque late depresso, parte mediana lata, gibbosa, utrinque juxta depressionem oblique breviter subcarinata ; la- teribus postice levissime sinuatis ; basi marginata. Elytris subtenuiter shrialis; intervallis planis, subdense punclato-granulatis. Pygidio sub- dense punctato. — Long. 7,5 mill. Onthophagides d'Afrique. »31 Brillant; tête et prothorax d’un bronzé verdâtre obscur, élytres d’un noir légèrement verdâtre, avec la suture d’un bronzé obscur, pygi- dium, dessous du corps et pattes d’un noir un peu verdâtre, massue des. antennes d’un testacé brunâtre. Dessus glabre, sauf les côtés des élytres et le pygidium à très courte pubescence jaune. Épistome étroit en devant, fortement relevé et arrondi à son sommet; joues médiocre- ment saillantes, formant en dehors un angle obtus largement arrondi; la tête complètement inerme, largement mais très légèrement déprimée entre les bords antérieurs des yeux, garnie d’une ponctuation simple, régulière, fine et serrée, seulement un peu plus forte sur les joues, peu serrée et mélangée de quelques assez gros points sur les tempes. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs peu accusés; les côtés très faiblement sinués près de ces angles, en ligne presque droite, à peine sinueuse, entre le milieu et les angles antérieurs; le tiers pos- térieur avec une légère impression longitudinale médiane; le devant ayant de chaque côté une large et profonde dépression qui occupe en- viron les deux tiers de la longueur et n’atteint pas le bord latéral, la partie médiane, entre les deux dépressions, large, fortement gibbeuse, limitée de chaque côté par une courte arête oblique cariniforme, située vers le milieu du disque, sur le bord interne de chaque dépression ; toute la surface à ponctuation simple, médiocrement grosse et médio- crement serrée, sauf la déelivité antérieure, entre les deux dépressions, à ponctuation mélangée de quelques points fins, les dépressions un peu plus finement et un peu plus éparsement ponctuées, les côtés à ponctuation un peu plus grosse et un peu plus serrée. Élytres beau- coup plus larges et beaucoup plus longs que le prothorax, arrondis latéralement; stries assez étroites; interstries plans, garnis de points granuleux assez serrés et irrégulièrement disposés, devenant râpeux vers les côtés, puis presque simples sur l’interstrie latéral, se rans- formant vers la suture en granules peu serrés. Pygidium à ponctua- tion assez serrée et médiocrement grosse; la carène de la base formant dans le milieu un angle peu prononcé. — Transvaal (coll. du British Museum ex coll. Fry, un seul exemplaire). Ressemble beaucoup comme forme et comme couleur au latigibber d’Orbigny (1. c.); en diffère par la tête complètement inerme, le pro- thorax entièrement à ponctuation simple, beaucoup moins serrée, et sans mélange de points fins, sauf quelques-uns en devant dans le mi- lieu, sa base sans ligne cariniforme parallèle au rebord, ses côtés fai- blement sinués près des angles postérieurs. O. patricius Péringuey, 1904, in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XII, 532 Ù H. D’ORBIGNY. 900, p. 177 et 228, décrit du Natal, — cinctipennis Quedenfeldt, 1884, in Berl. Ent. Zeitschr., XX VII, p. 276, décrit de l’Angola. J'ai dit (in Ann Soc. ent. Fr., 1903, p. 291) que le type de Péringuey différait bien peu de celui de Quedenfeldt; les légères différences si- gnalées par moi (1. c.), ne sont pas constantes, j'ai pu le constater sur deux exemplaires communiqués par M. Andrewes, et provenant, comme le type de Péringuey, du Natal : Estcourt. O. alterneater n. sp., décrit ci-dessus p. 447, est la © du folia- ceus Lansberge, 1886, in Notes from the Leyd. Mus., VIIL, p. 81, dé- crit de l’Angola. Cette espèce n’appartient pas au groupe de celles qui ont la base du pygidium sans carène transverse; la fine ligne gravée, remplaçant la carène chez l’exemplaire que j'ai décrit, s'élève légèrement en carène à son bord antérieur chez d’autres exemplaires, mais la © ressemble beaucoup à certaines espèces de ce groupe par sa forme, sa coloration et surtout la longue frange de poils de la base du pygidium. TABLE ALPHABÉTIQUE des GACGOBIUS et ONTHOPHAGUS DÉCRITS OU CITÉS. aeneopiceus d’Orb., 488. aequepubens n. sp., 39. aeruginosus Roth, 395, 396. Aesopus Lansb., 424. albipodex d’Orb., 477. alcyon Klug, 521. Alluaudi d'Orb., 410, 412. alterneater n. sp., 447, 532. altilamina n. sp., 496. amplipennis n. sp., 414. andalusicus Walil, 476. angolanus n. sp., 460. apicalis Fâahr., 392. areolatus n. sp., 410. armicollis d'Orb., 518, 520. asperatus n. sp., 472. asperrimus d’Orb., 473. asperulus n. sp., 488. aterrimus Gerst., 422. atriclaviger n. sp., 516. atrochalceus var. n., 509. atrofasciatus n. sp., 480. atrovirens n. sp., 486. aurifrons Fairm., 509. axillaris Bohem., 459. Beccarii-Har., 507. bellus nom. n., 454. bicallifrons d’Orb., 398. bicallosus Klug, 521. bicavifrons d’Orb., 470. biceps n. sp., 385. bicolor Raffr., 442. biconifer n. sp., 527. bicristatus n. sp., 462. bidens OL., 476, 477. bidentifrons d’Orb., 397, bifidicornis d’Orb., 505, 506. bifidus Reiche, 506. bifrons n. sp., 417. biplagiatus Thoms., 467. birugatus d’Orb., 416, 422. bituberans n. sp., 396. Blanchardi Har., 405, 407. boops n. sp., 442. boschas Klug, 507. breviculus n. sp., 440. Brucei Reiche, 523. Caccobius Thoms., 382. Caccophilus Jek., 382. calvus d’Orb., 428. camerunicus n. Sp., 419. capillosus n. sp., 482. carbonarius Klug, 422, 423, 495, 426. castaneus Kolbe, 525. cavifrons Har., 444. chalcochlorus n. sp., 425. chloroderus n. sp., 449. chrysoderus n. sp., 490. cinctipennis Qued., 532. clavisetis n. sp., 427. clusifrons n. sp., 489. comatulus n. sp., 529. conjunctus var. n., 454. convexifrons Raffr., 386. coronatus d’Orb., 490. creber n. sp., 468. cristatus n. sp., 461, 463. 534 H. D'ORBIGNY. crucenotatus n. sp., 403, 405. crucifer Klug, 499. cruentus var. n., 455, 457. cupriger var. n., 450. cyaneicollis var. n., 917. cyanochlorus d’Orb., 494. cyanoderus var. n., 449. cyanopterus var. n., 923. cyanosoma d'Orb., 511 debilis n. sp., 502. decipiens Péring., 442. decoratus n. sp., 467. denudatus d’Orb., 412. Diaglyptus d'Orb., 525, 526. Diastellopalpus Lansb., 524. dicella Bates, 464. dilutus n. sp., 473. ditissimus Fairm., 509. Dybowskii d'Orb., 391. ebenus Péring., 485. extensus Har., 516. fimetarius Roth, 487. flavimargo d’Orb., 430. flavipennis n. sp., 438, 440. flavocinetus Klug, 509. flavolimbatus Klug, 442. foliaceus Lansb., 532. fossidorsis n. sp., 512. fuliginosus Roth, 383, 384. furculifer n. sp., 505. fuscidorsis d’Orb., 410, 442. ganalensis Gestro, 504. gazella Fabr., 494. geminifrons n. sp., 418. gemmatus Péring., 522. Gestroi d’Orb., 454. Gestroi Har., 454. gibber n. sp., 493. gibberosus n. sp., 492, 494. globaticeps n. sp., 382. granulum d’Orb., 400, 404. granum d’Orb., 400. graphicus Wallengr., 451, 453. Guillemei d'Orb., 479. guttatus Bohem., 413. guitiger n. Sp., 474. hilaris n. sp:, 466. histerinus Fähr., 385, 386. humilis d’Orb., 389. hyaena Fabr., 489. ignitus n. sp., 518. imbellis d’Orb., 452, 453. impictus Fâhr., 489. includens n. sp., 455. inclusus n. sp., 528. inermiceps n. sp., 450, 453. informis n. sp., 470. insignis Péring., 478, 514. interstitialis Fähr., 420. iricolor d’Orb., 522. Johnstoni Waterh., 524. jugicola d’Orb., 430. laceratus Gerst., 506. lacustris Har., 407. laevatus d’Orb., 437. laevis d’Orb., 437, 439. laevis Har., 437. laevissimus nom. n., 437, 439. lamellicollis Qued., 524. lamelliger Gerst., 497, 499. laminosus n. sp., 398. lanista Casteln., 51%. latefulvus d’Orb., 479. latevittatus n. sp:, 439. Onthophagides d'Afrique. 239 latigibber d’Orb., 472. Leroyi d'Orb., 487. limbibasis n. sp., 428, 430. obaticollis n. sp., 498. ongefossus n. sp., 514. ongiceps d'Orb., 450. longipilis n. sp., 459. longulus n. sp., 412, 414. loricatus Klug, 520. Lujendae Bates, 514%, 516. lusinganus var. n., 495. lutatus d’Orb., 507. maculatus Fabr., 449, 450. marginalis Gebl., 476. masaicus n. Sp., 392. mastrucatus Péring., 383. metallites, var. n., d11. metasternalis d’Orb., 526. minutulus Har., 428. mirepunctatus n. sp., 435. miricornis d'Orb., 491. mirifrons n. sp., 421. miscellus n. sp., 483. mixticeps n. sp., 487. mixtidorsis n. sp., 393. mixius n. Sp., 384. modestus Har.. 394. montivagus d’Orb., 392, 393. nanus Har., 442. nasidens n. sp., 510. natalicus d’Orb., 486. nigrans var. n., 491. nigricornis Fairm., 511. nisritulus Klug, 383. nigriventris n. sp., 405. nimbatus n. sp., 401. nitidulus Klug, 482, 483. obtusicornis Fähr., 460. obtusus Fâhr., 383. ocellatus n. sp., 504. ochropygus d’Orb., 498. olivicolor d’Orb., 521. omostigma d’Orb., 504. Onthophagus Latr., 392. pallidipennis Fähr., 439. pallidus n. sp., 445. panoplus Bates, 5114. parumnotatus Fahr., 454. patricius Péring., 531. Phalops Er., 507. picipennis d’Orb., 386. picticollis Gerst., 392. pictipodex d’Orb., 444. Pipitzi Ancey, 448. plebejus Klug, 430. pluridens n. sp., 525. polyedrus, n. sp., 469. porrectus Reïche, 514. postlutatus, n. sp., 388, 389. Proagoderus Lansh., 510. prostans -Reiche, 512. Proteus d’Orb., 492. pudens Péring., 386. pugionatus Fähr., 479. pulchellus n. sp., 430. pullatus n. sp., 399. pullus Roth, 434. quadraticornis var. n., 480. quadrilunatus d’Orb., 414, 415. quadrimaculatus Raffr., 404, 405. quadrinodosus Fähr., 445, 447. quadrinotatus n. sp., 404. Raffrayi Har., 430, 432. Ragazzii d'Orb., 393. ramosicornis d’Orb., 510. rasidorsis n. sp., 521. 536 rotundatus n. sp., 400. rufipennis n. sp., 476. rufipodex n. sp., 465. rufobasalis Fairm., 480. rufonotatus d’Orb., 454. rufulus d'Orb., 412. ruîfus var. n., 480. sansibaricus Har. 455, 457. scaber Roth., 461. scaberrimus d’Orb., 473. Schædlei d'Orb., 390. sculptilis Gerst., 396. secundarius Roth, 433, 434. semiaeneus n. sp., 390. semiaratus d'Orb., 492. semichalcites d’Orb., 493. semicoerulus var. n., 386. semiflavus Bohem., 442, semigraniger n. Sp., 463. semiluteus n. sp., 387. seminiger var. n., 448. semirubeus n. sp., 478. sexcornutus d'Orb., 510. Sidama Gestro, 457. Simoni d’Orb., 394. simpliciceps n. sp., 452. simulator n. sp., 433. sinuaticeps d’Orb., 509. sinuosicollis n. sp., 423. speculicollis Qued., 522. spurcatus n. sp., 432. Stellio Er., 501. stellioides n. sp., 500. stigmosus d’Orb., 430. sublaevis d’Orb., 509. subocellatus n. sp., 503. H. D'ORBIGNY. subrugosus n. sp., 408. suffusus Klug, 499. sugillatus Klug, 501, 503. teitanicus d’Orb., 454. tenebricus d’Orb., 492. tenuistriatus n. sp. 485. tonsus d’Orb., 435. trapezicornis d’Orb., 487. trianguliceps n. sp., 523. tricariniger d’Orb., 416, 420. trichopygus n. sp., 444. trifidisetis n. sp., 495. triimpressus n. sp., 409. tripartitus d’Orb., 490. trirugatus n. sp., 415, 418, 419. tuberculicollis Casteln., 518. tuberosus n. sp., 508. tumidulus Gerst, 493. umbratus d'Orb., 410, 412. undaticeps d’Orb., 473. uuicarina d’Orb., 472. uniseries d’Orb., 389. ustus n. sp., 426. validicornis Qued., 436. variegatus Fabr., 500. variegranosus n. sp., 498. Venirosus n. Sp., 530. verrucosus d’Orb., 455, 457. vinctus Er., 4928. violaceus "d’Orb., 510. virens d’Orb., 521. viridiceps d’Orb., 521. viridicollis Fähr., 386, 388. viviensis n. sp., 436. vultuosus d’'Orb., 474. PIS D ———— — MONOGRAPHIE DES VESPIDES DU GENRE NECTARINA par Robert pu Buysson avec les planches 11 à 16. —E—- AVANT-PROPOS Les Nectarina ou Nectarines sont des Vespides vivant en sociétés très nombreuses et pérennes. Leur industrie est grande et leur nidi- fication des plus remarquables. Elles habitent uniquement les contrées chaudes et tempérées de l'Amérique. On les trouve répandues depuis le Mexique jusque dans la République Argentine. Elles ont été signalées depuis fort longtemps, parce qu’elles emmagasinent du miel dans les alvéoles de leurs nids, particularité bien connue des voyageurs, qui la tinrent d’abord des Indiens. Depuis 1853, époque à laquelle commença la publication de l’ou- vrage classique de M. H. de Saussure (Études sur la famille des Ves- pides, Il), nos connaissances sur les Nectarina sont restées, à peu de chose près, dans le même état. Les espèces sont peu nombreuses et datent presque toutes du commencement et du milieu du xix° siècle. En 1891, M. J. Gribodo décrivit une espèce nouvelle, la N. charter- goides, mais elle appartient au genre Charterginus Fox. Puis, tout récemment, M. R. von Ihering a décrit (Annales de la Société entomo- logique de France 1903) une Nectarine des plus remarquables du genre, la N. baccalaurea. Aujourd’hui je donnerai en quelques pages le ré- sultat de mes recherches personnelles sur ces insectes. On n’y trou- vera pas d'espèces nouvelles. Au contraire, ayant eu sous les yeux des séries considérables, j'ai dû synthétiser. Ainsi, les N. rufiventris Sauss. et velutina Spin. ne sont que des variétés, celle-ci de la N. le- cheguana Latr., celle-là de la N. scutellata Spin. De même, la N. melli- fica Say me semble être la même chose que la N. lechegquana Latr. etc. Les matériaux ayant servi à cette étude proviennent du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, des Musées de Brême, de Bruxelles, de Budapest, de Gênes, de Leyde et de Vienne, du Museu Paulista de Saô Paulo (Brésil) et enfin des collections de MM. le D" A. von Schul- thess Rechberg-Schindler, de Zurich et A. Schulz, de Strasbourg. D38 R. pu Buysson. BIBLIOGRAPHIE SPÉCIALE DES OUVRAGES où se trouvent les descriptions originales des Nectarines DuckE (A.). Revue d’'Entomologie, 1905. Ericason (W.-F.). Die Insecten in Schomburgks reise in Guiana III, 1848. IHErING (R. von). Revista do Museu Paulista, VI, 1904. — Annales de la Société entomologique de France, 1903. — Bulletin de la Société entomologique de France, 1904. LATREILLE (P.-A.). Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle, t. XI et t. XII, 1824. Perry (M.). Delectus animalium articulatorum quae in itinere per Bresiliam annis 1817-1820, jussu et auspiciis Maximiliani Josephi Bavariae regis augusti pe- racto, colligerunt Dr J.-B. de Spix et D: C.-F. de Martius, 1830-1834. SAUSSURE (H. pe). Études sur la famille des Vespides, Il, 1853. — Revue et magasin de zoologie, IX, 1857. — Reise der Oster. freg. Novara. Zool., II, 1867. SAVA (TRE) EE Boston. Journ. Natur. Hist., I, 1837. SPINOLA (M.). Annales de la Société entomologique de France, 1841. — Memorie della r. Accademia delle Scienze di Torino, XIIT, 1851. Monographie des Nectarina. 539 GENRE NECTARINA W.-E. SauckarD. On the History and natural Arrangement of Insects, by W. Swainson and W.-E. SauckARD, 1840, p. 183. Brachygastra Perty, Delecitus animalium articulatorum, etc., 1833, p. 146. Caba R. von Jhering, Revista Museu Paulista, VI, 1904, p. 105. — Bulletin de la Société entomologique de France, 1904, p. 8. Perty fut le premier créateur d’un genre pour les Nectarines, qu’il appela Brachygastra. Shuckard n’accepta pas ce nom parce qu’il res- semble trop à celui de Brachygaster que Leach avait donné, en 1817, aux Hyptia de Rossi (1807). Le nom de Brachygaster figure également dans la nomenclature des Diptères (1827), des Coléoptères (1853) et des Crustacés (1847). Shuckard baptisa donc à nouveau les Nectarines et les appela Nectarina, ignorant sans doute que dès 1811, Iliger avait établi (Prodromus syst. Mam. et Avium) le genre Nectarinia pour les Sucriers, les Soui-Mangas et les Guit-Guit. Actuellement le genre * d'Illiger est tellement restreint et peu usité par les Ornithologistes, que je ne vois pas la nécessité de changer le nom des Vespides qui nous occupent, d'autant plus qu’il est consacré par l’usage de plus d’un demi-siècle. Pour éviter une confusion peu possible, on tombe- rait dans une plus grande; ce qui arrive du reste toutes les fois qu’en nomenclature on veut, pour cause de priorité, changer un nom qui est d’usage courant. Je laisserai donc aux Nectarines leur nom de Nectarina. Ces Vespides sont tous de petite taille, caractérisés par la disposition verticale de leur postécusson et par la brièveté du 1° tergite abdo- minal. Ils forment un groupe très homogène, bien qu'ils aient des affinités sensibles avec les Charterginus et les Polybia. Leurs caractères spécifiques différentiels sont peu abondants mais très distincts. 540 : R. pu Buysson. CARACTÈRES GÉNÉRAUX Insectes vivant en société pérenne, composée de femelles pondeuses, d’une quantité considérable d’ouvrières et d’un nombre plus restreint de mâles. Nidification constituée par une série de gâteaux en carton végétal, se recouvrant plus ou moins les uns les autres et formant avec leurs bords l'enveloppe externe qui protège les alvéoles; ceux-ci sont de forme hexagonale et leur ouverture est tournée en dehors. Tête et annexes. — Tête transversale, très peu épaisse, tout le bord postérieur finement rebordé. Yeux à échancrure petite. Antennes des femelles de 12 articles : scape long, le fouet épaissi à l'extrémité, les derniers articles, 7-11, plus larges que longs, le 5° article plus long que les autres, ordinairement un peu moins long que les deux suivants réunis; antennes des mâles de 13 articles : scape court. Clypeus du mâle entièrement recouvert de soies fines, blanchâtres ; celui de la femelle lisse, glabre et brillant dans la moitié antérieure. Chez les deux sexes il est en avant triangulaire, arrondi, sans pointe, ni dents à l’extrémité. Mandibules courtes, élargies dans la moitié apicale, déprimées, subconcaves sur une partie lancéolée du disque, planes en avant, convexes à l’extrémité, concaves du côté interne; le tranchant porte quatre dents allant en diminuant de grandeur, la la plus apicale, qui est la plus grande, aiguë, légèrement crochue, la . quatrième obtuse, très petite et un peu distante du bord interne ; une série de poils courts se montre en dessus, le long du côté externe; le tranchant est creusé en dessous sur toute sa longueur ; le dessous du disque forme une large cavité; on voit aussi à la base, en dessous, une petite cavité subtriangulaire, qui sert à la préhension säns doute comme chez les Vespa. Labre très peu chitineux, presque hyalin, triangulaire, se terminant par un acumen linéaire, tronqué à l’extré- mité, garni en dessus de gros poils raides, les côtés munis d’une série de très gros poils. Les mâchoires sont conformées comme celles des Vespa; du côté externe le lobe est couvert de gros poils, dissé- minés et formant une rangée sur le bord inférieur, du côté interne le peigne existe, mais formé de poils moins nombreux que chez les Vespa. Les palpes maxillaires sont de 6 articles courts, le 1° article est le plus long et subégal au 3° et au 6° pris séparément, les autres subégaux entre eux. L’épipharynx est adhérent à la partie inférieure du labre, grand, foliacé, hyalin, entier, arrondi, plus large que la base Monographie des Nectarina. 541 du labre et garni de petits poils clairs-semés, difficilement perceptibles ; l'entrée de l’œsophage et l’hypopharynx sont semblables à ceux des Vespa. Languette courte, conformée comme celle des Vespa; les para- glosses partent de la base de la languette et sont munis à l'extrémité de longues soies. Paraglosses et languette couverts de courtes franges transversales, avec des poils sensoriels, comme chez les Vespa. Les râteaux existent, couverts en dessus de longs poils serrés. Les palpes labiaux sont composés de quatre articles : le 4° article subégal aux deux suivants réunis, le 2 plus long que le %, celui-ci subégal au 4°. Le menton, comme chez les Vespa. Thorax. — Le thorax est très court, épais, cubique. Pronotum tronqué perpendiculairement en avant et plus ou moins rebordé, très réduit au milieu, les angles antérieurs plus ou moins distincts. Écusson séparé du mésonotum par un fort sillon, son bord postérieur coupé brusquement ou même s’avançant au-dessus du postécusson. Para- psides élevés, carénés. Postécusson étroit, transversal, refoulé en dessous de l’écusson. Segment médiaire (tergite) fortement incliné en dessous de l’écusson, légèrement creusé au milieu, les côtés souvent amincis en lame et formant chacun un angle plus ou moins accusé, exceptionnellement arrondis. Le funicule est entouré d’une très courte expansion lamelleuse à son point d'insertion sur le segment médiaire ; il en est de même pour les ligaments latéraux. Ailes et pattes. — Les ailes se tiennent pliées lorsque l’insecte est au repos, parce que les ailes antérieures ne se séparent pas des pos- térieures auxquelles elles restent reliées par les crochets ; le plisse- ment se fait comme nous l'avons indiqué pour les Guêpes; la nervu- lation est peu différente de celle de ces dernières. Les ailes antérieures ont un stigma assez grand, la 2€ cellule cubitale très petite, resserrée sur la nervure radiale; la nervure cubitale prend naissance à la base du stigma. Les ailes postérieures portent neuf crochets; le lobe posté- rieur, bien que plus profondément séparé du limbe, est très réduit. Pattes courtes, conformées comme celles des Vespa ; la base des tibias postérieurs est légèrement coudée et munie du côté interne d’une brosse de poils très courts, très fins et serrés. Abdomen. — Abdomen globuleux ; le 1° tergite très petit, en forme d’écaille appliquée contre le 2%, celui-ci très développé, brusquement élevé, arrondi en avant, portant de chaque côté une petite fovéole li- néaire, peu profonde, partant de la base du segment, parfois réduite DA42 R. DU BUYssoN. à un point ayant l’aspect d’une cicatrice de stigmate: le 1° sternite très développé concordant avec le 2 tergite en grandeur et formant avec lui un étui dans lequel s’emboîtent les segments suivants. Le nombre et la disposition des segments abdominaux des femelles, des ouvrières et des mâles sont semblables à ceux que nous avons men- tionnés chez les Guêpes. Appareil copulateur. — L'appareil copulateur du mâle est très petit proportionnellement à l’animal. Il se compose des mêmes pièces que celles des Vespa. Les branches du forceps ont le bord supérieur rectiligne, l’extrémité inférieure courte, obtuse ou tronquée, le lobe très grand et terminé en une longue pointe; les volsellas, comme celles des Vespa, sont soudées au bord inférieur des branches du forceps et toujours courtes; les tenettes sont largement lancéolées, à pointe ob- tuse, ou arrondie ou bien subaiguë ; leur bord supérieur, du côté in- terne, entier ou denticulé en scie ou encore garni de gros poils tactiles, leur bord inférieur toujours anguleux. Le caractère le plus remarquable consiste dans un appendice qui prend naissance à la base de chaque te- nette, du côté interne; cet appendice est linéaire, étroit ou large, ou bien il se montre lancéolé. Les crochets ont également une forme très partieu- lière ; ils sont, comme ceux des Vespa, soudés en une pièce impaire, mais les côtés sont repliés en dessous et garnis d’aspérités aiguës ; le sommet forme une sorte de capuchon. On distingue en outre à la base de chaque crochet, en dessous, une forte dent; l’organe mâle est exsertile en dessous des crochets. Chez la femelle on trouve une cavité copulatrice, analogue à celle des Vespa. BIOLOGIE Je ne puis donner pour les Nectarina une biologie détaillée comme pour les Vespa, car il ne m’a pas été possible d’avoir une colonie vi- vante de ces insectes. Tout ce que je sais provient de renseignements fournis par.des voyageurs, principalement M. L. Diguet qui a par- couru presque tout le Mexique, et M. E. R. Wagner qui a observé ces Hyménoptères dans la République Argentine et le Brésil. Les guêpiers des Nectarina persistent pendant plusieurs années con- sécutives. Dans chacun il existe plusieurs femelles pondeuses. M. L. Diguet m’ayant rapporté du Mexique la majeure partie de la popula- tion d’un nid de N. lecheguana Latr., conservée dans de l'alcool, j'ai constaté qu’un sixième environ était composé de grosses femelles Monographie des Nectarina. 543 ayant dans l’oviducte des œufs libres, prêts à être pondus. Ces reines doivent disparaître certainement à un moment donné, mais elles sont remplacées par de nouvelles écloses. Du reste la colonie devient promp- tement considérable, de plusieurs milliers d'individus. Au commencement de la saison printanière, c’est-à-dire après la sai- son des pluies, on trouve de très petits nids, qui sont construits sans doute par de jeunes essaims. Quelques femelles pondeuses abandon- nent le toit maternel et vont, accompagnées d’un petit nombre d’ou- vrières, fonder une nouvelle famille. Elles construisent en dessous d’une branche ou autour d’un rameau d’arbuste un petit disque en carton végétal de quelques centimètres et très légèrement convexe. Elles disposent sur le milieu de ce premier travail l’'ébauche des al- véoles, se hâtant ensuite de confectionner une enveloppe plus ample, irès convexe, recouvrant jusqu'aux bords le premier gâteau. Un trou de vol irrégulièrement arrondi est aménagé sur un des côtés. J usqu’à- lors le jeune essaim se tenait pendant la nuit réuni sur le milieu du disque initial, mais quand l'enveloppe est construite il se réfugie sous celle-ci pour y passer la nuit ou se préserver de la pluie. Ce premier stade est de peu de durée, car les ouvrières sont fort actives. Elles achèvent les alvéoles du premier gâteau. Ce dernier est recouvert à son tour d’une enveloppe ayant aussi son trou de vol. La construction se poursuit de la sorte, les gâteaux devenant de plus en plus grands. Les gâteaux en se recouvrant presque complètement forment par leurs bords juxtaposés une enveloppe externe plus ou moins ondulée. Les Nectarines modifient l’ensemble de l'enveloppe suivant les besoins et quand elles augmentent le diamètre des gâteaux. Les alvéoles sont tous de la même grandeur, de forme nettement hexagonale et disposés comme chez les Vespa. Quand le nid devient volumineux, les gâteaux ne se recouvrent pas entièrement; c’est au point où ils se soudent avec ceux qui leur sont inférieurs que sont aménagés des passages pour que la colonie puisse circuler librement d’un étage dans l’autre. On voit souvent aussi des parties de l'enveloppe qui restent libres et servent de trous de vol. Il n’y a donc pas de piliers comme nous en avons vu chez les Guêpes. Le mode de construction est complètement différent tant pour l’en- veloppe externe que pour les alvéoles. Chez les Vespa ces derniers sont construits les uns après les autres, aussi leur fond est plus ou moins concave. Chez les Nectarina au contraire, les alvéoles sont fa- connés après coup sur une enveloppe unie, de sorte que le fond de chacun d'eux est uniformément plan. D’après ce que l’on sait actuellement, il est permis de croire que les 4% R. DU BUYSSON. guëêpiers des Nectarina sont toujours complètement aériens et à une faible hauteur au-dessus du sol. Le carton est léger, modérément fra- gile, d’une texture tantôt serrée, tantôt lâche et souple, fabriqué avec des fragments de fibres végétales mêlés à une forte proportion de sé- crétion glandulaire qui sert de colle. Les œufs sont fixés au bas des parois des alvéoles ou même sur le fond de chacun de ceux-ci. Ils m'ont paru semblables à ceux des Vespa et disposés de même. Les larves subissent plusieurs mues dont on retrouve les exuvies dans le bas des alvéoles, comme nous l’avons signalé chez les Vespa. La larve ayant atteint tout son développement est blanc pâle, formée de treize segments, plus la tête. Elle porte dix paires de stigmates ; la première paire entre le 1% et le 2 segment, la seconde entre le 2 et le 3° segment, la troisième entre le 3° et le 4° segment, les autres se voient en avant de chacun des segments suivants, excepté sur le 12e et le 43° qui en sont dépourvus. La larve rappelle beaucoup celle des Guëêpes ; elle est légèrement arquée dans le sens ventro-dorsal. La peau est légèrement et très finement plissée, d’une façon irrégulière, excepté sur la partie inférieure des quatre premiers segments où elle est assez tendue. On distingue de chaque côté du 3° et du 4° segment une pe- tite tache arrondie, légèrement teintée de roux, plus chitinisée que le reste de la peau et ressemblant à quatre petites cicatrices. Un léger sillon suit toute la longueur du dos; les segments 4-7 sont plus renflés sur la partie dorsale et de chaque côté de la ligne médiane, ils portent un petit mamelon, transversal, aidant la larve à se maintenir dans son alvéole. La peau est recouverte detrès petites aspérités, plus ou moins spiniformes, très serrées, hyalines, visibles seulement sous le micros- cope. La tête est petite, lisse, glabre, simplement munie de quelques poils très courts, assez gros et très dispersés ; les mandibules sont blanc pâle, pas chitinisées davantage que le clypeus, nullement aplaties, leur coupe transversale figurant une ellipse; leur extrémité assez aiguë et légèrement brunie. Le labre dépasse le clypeus, il est très épais, transversal et garni de petites aspérités servant à la préhension des boulettes alimentaires. Au-dessus du clypeus se voient les mucrons antennaires, qui sont comme deux perles. Au-dessus de ceux-ci sont rangées transversalement quatre fossettes arrondies assez profondes. De chaque côté latéralement et vers le haut se montre une ligne brune. Les mucrons antennaires, les quatre fossettes du front, la forme spé- ciale des mandibules, les poils courts qui se voient dispersés sur toute la surface du corps, excepté sur le clypeus, le labre et les mandibules, forment avec les petits mamelons dorsaux des segments 4 à 7, un en- semble de caractères qui distinguent la larve de Nectarina. Monographie des Nectarina. 545 Les alvéoles sont peu profonds, de sorte que les larves adultes ont un tiers au moins de leur corps qui fait saillie au dehors. Pour se transformer en nymphe, ces larves filent un cocon de soie blanche qui surpasse de beaucoup les alvéoles. Le temps que met l'œuf pour éclore, celui de la vie larvaire et de la nymphose, me sont entièrement inconnus. Les adultes se nourrissent du nectar des fleurs qu’elles recherchent avec assiduité. M. A. Ducke, dans un travail fort précieux sur les Ves- pides sociaux du Para, Brésil (Boletim do Museu Güldi, Vol. IV, 1904, p. 319), dit que, dans la région qu'il habite, les Nectarines butinent principalement sur les Sapindacées (Paullinia, Serjania, etc.), les Ery- throxylon, Gouania et Micania, de même aussi sur les plantes basses et herbacées de différentes familles telles que les Hyptis, Walteria, Desmodium, Hemidiodia et Boreria. Au Mexique, la N. lecheguana Latr., d’après les observations de M. L. Diguet, affectionne particulièrement les fleurs des pêchers, des manguiers et des grandes Composées. Il est permis de croire que lalimentation des larves consiste en mie: et en boulettes faites par les ouvrières avec des larves délicates d’in- sectes. Jai examiné un certain nombre de nids, mais je n’y ai jamais rencontré de débris chitineux d'insectes, ni de proies mutilées, comme il est facile d’en trouver dans ceux des Vespa et surtout des Polybia dont les gâteaux alvéolaires sont protégés par des enveloppes. Mais lorsque l'élevage des larves prend fin et à l’époque où les fleurs abon- dent le plus, les Nectarines ont la prévoyance d’emmagasiner dans les alvéoles vides des provisions considérables de miel qui leur sont d’un orand secours pour subsister pendant la saison sèche. Le miel ne remplit pas entièrement les alvéoles qui ne sont pas operculés, comme cela se voit chez les Abeilles, mais il est fort limpide et très parfumé. Malheureusement il se cristallise assez vite, de sorte que son extraction est alors impossible. Mâles, femelles et ouvrières sont à peu près de même taille. Toute- fois, après un examen attentif, on reconnait que les femelles pondeuses sont un peu plus grosses et que leurs segments abdominaux sont vi- - siblement plus étirés que ceux des ouvrières et des mâles. Les mâles apparaissent toujours dans la seconde moitié de la meil- leure saison, c’est-à-dire à l’époque où il y a le plus de fleurs et une population très nombreuse. Je n’en aï jamais vu dans les petits nids de fondation, ni dans les grands lorsque ceux-ci ont été recueillis à une autre saison. J'ignore comment se pratique l’accouplement chez ces insectes et je n’ai rencontré aucun cas de stylopisation. Ann. Soc. ent. Fr., LxXxXIV [1905]. 35 946 R. pu Buysson. Tout ce que je viens de dire se rapporte à la biologie des Nectarina azteca Sauss. et lecheguana Latr. Je ne connais du reste la nidification que de ces deux espèces. TABLEAU DICHOTOMIQUE pour la détermination des espèces. 1. Écusson et postécusson entièrement jaunes... ........ ae — Écusson et postécusson noirs ou noir et jaune........... A. 2. Deuxième tergite abdominal orangé ou roux............ BismedeNio ufr 4: scutellata Spin. var. rufiventris Sauss. 3. Deuxième tergite abdominal presque toujours avec une étroite bordure jaune; mésonotum noir.... scutellata Spin. — Deuxième tergite abdominal noir à la base, puis orné de deux bandes transversales jaunes, la première au som- met de la convexité antérieure, la seconde marginale sur le bord apical; mésonotum avec deux lignes longi- tudinales parallèles jaunes............: Smithi Sauss., var. 4. Mésonotum avec deux lignes ou deux taches jaunes..... 5. = IMésonotum'entièrement noir MMM NAN 6. >. Deuxième tergite abdominal avec une bordure apicale et une bande transversale au sommet de la déclivité anté- rieure jaunes; ailes à teinte noire............ Smithi Sauss. — Deuxième tergite abdominal avec une marge apicale seule jaune, cette marge large et portant ordinairement deux petites échancrures noires sur son bord antérieur; ailes à teinte jaune, l'extrémité enfumée.. ... bilineolata Spin. 6. Segment médiaire ayant de chaque côté de la partie dé- clive un angle plus ou moins fort, dentiforme, ou bien ces côtés sont amincis en lame tranchante............ 1 — Segment médiaire ayant les côtés arrondis, sans angles distincts, ni amincis en lame tranchante...... azteca Sauss. 7. Ailes à teinte noire, nullement jaune..." 8. — Ailes à teinte jaune, l'extrémité légèrement enfumée..... 9. Monographie des Nectarinu. 947 8. Segment médiaire lisse, imponctué et brillant sur tout le DAREUMEL SA EMEA ANTON TENTTUR Augusti Sauss. — Segment médiaire couvert de gros points profonds.....… me IPC 8ris Angles du segment médiaire très grands; écusson très élevé, à profil aigu, surplombant fortement le postécus- A A PRO A Gien de io LL TE Buyssoni Ducke. — Angles du segment médiaire petits ; écusson arrondi, ne surplombant pas le postécusson...... baccalaurea R. Iher. 9. Deuxième tergite abdominal avec deux taches jaunâtres sur la partie antérieure et mal limitées; clypeus entiè- rement jaune.. lecheguana Latr., var. binotata Sauss. G. — Deuxième tergite abdominal entièrement noir dans sa partie antérieure, simplement bordé de jaune au bord GECO EE EE ace MP RUE PA Le ue ne LEE D 10. 10. Écusson en forme de bourrelet élevé, étroit, sans disque déprimé; une ligne jaune brisée, en forme de chevron SHAMPRVErIEXS 0. bilineolata Spin., var. Mobiana Sauss. — Écusson avec un disque déprimé, la tranche postérieure à profil plus ou moins aigu; vertex toujours noir...... 11. 11. Dessus de la tête et du mésonotum couvert d’une épaisse pubescence couchée, dorée, entremêlée de poils dressés blanchâtres........ lecheguana Latr., var. velutina Spin. — Dessus de la tête et du mésonotum couvert d’une pubes- cence beaucoup moins abondante et moins jaune:..... ee ae notes OU Me lecheguana Latr. 1. N. scutellata Spinola. Brachygastra scutellata Spinola, Memorie della r. Accademia delle Scienze di Torino, XIIT, 1851, p. 74. Femelle et ouvrière. — Corps de petite taille, trapu, noir terne, sou- vent noir profond, avec la partie antérieure du clypeus, une tache de chaque côté de la base de celui-ci entre les antennes et les yeux, sou- vent une tache à la base de chaque mandibule, l’écusson, le postécus- son, et une étroite bordure apicale sur chacun des segments abdomi- naux, jaune pâle. La ponctuation est grosse, irrégulière, profonde, espacée, excepté sur l’écusson et le segment médiaire où elle est serrée et fortement ruguleuse. Une pubescence excessivement fine se montre 548 R. pu Buyssox. couchée et donne des reflets soyeux, blanchâtres ou roux, suivant l'incidence de la lumière. Antennes, mandibules et pattes noir-brun ou plus ou moins ferrugineux, principalement les tarses. Il existe sou- vent des traces d’un fin liséré jaune sur le bord postérieur du pro- notum, celui-ci très fortement rebordé antérieurement; les parapsides noires ou bien en partie ou totalement jaunes. Écusson très élevé, sans disque déprimé, à profil arrondi, en forme de bourrelet, sinué au mi- lieu; postécusson lisse, imponctué; segment médiaire avec les côtés plus ou moins fortement comprimés, parfois même amincis en lame tranchante, mais jamais d’angles distincts. Écailles brunes ; ailes légè- rement enfumées, à teinte noire, les cellules brachiales et costales des ailes antérieures uniformément colorées de noir-brun; la nervulation noirâtre. Abdomen avec le 2° tergite long, à côtés subparallèles, à ponctuation ruguleuse, la partie antérieure brusquement et forteraent renflée ; la bordure apicale des segments n’est jamais nettement limitée antérieurement, elle est fondue brusquement avec la couleur noire ; elle devient parfois très pâle, presque blanche et même finit par dispa- raître ; elle est régulière et étroite sur les tergites tandis que, sur les sternites, elle porte souvent une petite échancrure noire de chaque côté, au moins sur les premiers segments. — Long. 6-6,50 mill. Il est, je crois, bien difficile de distinguer les ouvrières stériles des femelles pondeuses, car la taille est presque la même chez tous les in- dividus que j’ai pu examiner. Je ne connais pas le mâle. M. A. Ducke (Boletim do Museu Güldi, Vôl. IV, 1904, p. 322) dit qu'il a le clypeus jaune. La nidification m'est inconnue. M. A. Ducke, dans la même publi- cation que ci-dessus, dit que le nid de la N. scutellata est de construc- tion identique à celle du nid de la N. Smithi Sauss. dont il donne une figure (Estampa I fig. 1). J'en reproduis le schéma à la fin de ce tra- vail. Dans l’Alustrierte Zeitschrift für Entomologie, Band 3, 1898, p. 25, M. le D' Rudow donne la description d’un nid de N. scutellata : Einige ausländische Nester von Hautflüglern. En voici la traduction : « Il dif- ière des autres parce qu’il est composé d’une masse de papier. Il est en forme de cloche dont le sommet serait enroulé autour d’une bran- che. Les parois sont minces, assez molles lorsqu'elles sont fraîches, faciles à casser lorsqu'elles sont sèches. Dans le milieu court circulai- rement une couture fortement apparente, dans le voisinage de laquelle se trouve l’étroit trou de vol, lequel se dirige un peu sur le côté. La couleur est rouge clair avec de jolies bandes sombres parallèles. Les gateaux sont libres et offrent une certaine convexité. Cinq piliers les Monographie des Nectarina. 249 relient les uns aux autres. Ils sont reliés à la paroi latérale par de grêles piliers. Les intervalles des gâteaux servent de refuge aux Guêpes pendant la nuit et le mauvais temps. » Patrie. — Brésil (Audouin 1834, Museum de Paris; coll. Sichel 1867, Muséum de Paris); Parà (leg. Ducke, 10 IV, 1902, Musée de Brême); Cayenne, Pérou (Museu Paulista, R. von Ihering); Colombie (Parzu- dacki 1840, Muséum de Paris) ; Guyane française : La Mana (Wélinon 1864, Muséum de Paris), Cayenne (coll. Sichel 1867, Muséum de Paris; — F. Pillault, Musée de Bruxelles; coll. A. von Schulthess-Rechberg- Schindler). Var. Gribodoïi var. nov. Femelle et ouvrière. — Abdomen entièrement noir ou avec le 2 ter- gite muni seulement de taches blanchâtres aux angles latéraux; le 1e tergite marginé de blanchâtre ainsi que les segments ventraux. Cette variété a été signalée par M, J. Gribodo dans le Bullet. della So- cieta entomolog. Italiana 1891, p. 253. C’est sans doute à cette variété noire qu'il faut rapporter la Nectarine décrite si brièvement par Perty (Delectus animalium articulatorum quae, etc. p. 146) sous le nom de Brachygastra scutellaris : « tota nigra, alis fuliginosis, scutello flavo ». Patrie. — Haut Amazone (J. Gribodo); Pérou : Yquitos (Musée de Budapest). Un exemplaire existe également dans les collections du Musée de Vienne, mais sans indication de localité. Var. rufiventris H. de Saussure. Nectarina rufiventris H. de Saussure, Étude sur la famille des Vespides, IT, 1853, p. 226. Femelle et ouvrière. — Abdomen roux-orangé, avec une bande transversale noirâtre sur le tiers apical des segments avant la bordure jaune, excepté le 1% tergite qui est brun-noir bordé de jaune et le 6° tergite qui est brun. On trouve tous les passages reliant cette variété rousse au type décrit par Spinola. Il s’agit d’une variation accidentelle et individuelle plutôt que d’une race ou d’une variété. Patrie. — Cayenne (Mélinon 1877, Muséum de Paris); Brésil : Pro- vince de Pihauy (Musée de Budapest); Parä (leg. Ducke, 28, VI, 1900, Musée de Brême). 380 R. pu Buyssox. 9. N. Smithi H. de Saussure. Nectarina Smithi H. de Saussure, Étude sur la famille des Vespides, Il, 1853, p. 229. PI. XXXI, fig. 8. Femelle et ouvrière. — Corps large, robuste, noir avec une partie du clypeus, des orbites internes et externes, un chevron derrière les ocelles, une tache entre les antennes, une grande partie du pronotum, une tache sur les mésopleures et sur le mésonotum touchant l’écus- son, les parapsides, la partie antérieure de l’écusson, le postécusson, une bordure sur chacun des segments abdominaux et une bande transversale sur la partie antérieure du 2 tergite abdominal, jaunes. Ponctuation grosse, plus serrée; pubescence gris-roussâtre, assez longue, abondante, dressée, celle des yeux abondante. Antennes noi- râtres, le scape parfois taché de jaune en avant; pronotum rebordé antérieurement; écusson très élevé, très étroit, à profil anguleux, très ruguleusement ponctué, plan antérieurement, sinué dans le milieu de la partie postérieure qui est perpendiculaire; les côtés du segment médiaire avec un angle distinct en lame tranchante; écailles ordinairement noir-brun; ailes hyalines, à nervures brun-ferrugineux ; pattes noirâtres, souvent tachées de jaune sur les hanches, les tro- chanters, le sommet des cuisses et parfois les tibias antérieurs. Les bordures jaunes de l’abdomen assez larges, régulières, la bande du 2e tergite large, située à la partie antérieure au point où le segment devient déclive, elle n’atteint pas les côtés du segment et le plus souvent elle porte de chaque côté antérieurement une petite échancrure irrégulière; le 2 tergite est court, très fortement et brièvement con- vexe dans tout son profil. — Long. 6,50-7,90 mill. Les taches jaunes varient beaucoup et peuvent devenir plus abon- dantes ; l’écusson peut être entièrement jaune, ainsi que les parapsides et les écailles; le mésonotum se montre parfois avec deux lignes lon- situdinales jaunes divergentes en avant, et le segment médiaire peut porter deux taches jaunes. Quelquefois les bordures jaunes de l’abdo- men ne sont pas très régulières, elles sont finement sinuolées. Le mâle, découvert par M. A. Ducke, est semblable à la femelle, dont il se distingue; par le clypeus (excepté l'extrême bord apical qui est noir), le dessous du scape, tout l’espace interantennaire, le dessous des hanches, des trochanters et des cuisses antérieures et intermédiaires, jaune clair; par le dessous des antennes roussâtre; par les côtés de la tête, derriere les yeux et près de la bouche qui sont étroits, nullement dilatés, Le 7° tergite abdominal est allongé et subtronqué au sommet; Monographie des Nectarina. Do1 Je 6° sternite est ovale-allongé. Les volsellas sont largement lancéolées, très arrondies au sommet qui est fortement velu, le bord supérieur est garni de grosses aspérités, le lobe inférieur est largement arrondi, l’appendice est largement linéaire, arrondi au sommet. Les crochets portent des aspérités linéaires, transversales, près du bord de Ja dila- tation médiane, et les dents basilaires ont l'extrémité recourbée en dehors en forme de crochet. — Long. 7 mill. La nidification m'est inconnue en nature. M. A. Ducke (B. do Mus. Gôldi, 1904, Est. IL, fig. 1) a donné la photo- graphie d’un nid de Nectarina Smithi Sauss. Il ne ressemble pas à celui de la lecheguana, mais se rapproche davantage de celui de N. azteca. Ce sont trois gâteaux se recouvrant réciproquement par étage et reliés probablement par les bords à l'enveloppe externe. On distingue une grande ouverture latérale, donnant accès entre le deuxième et le troisième gâteau. On trouvera à la fin de ce travail la reproduction schématique de ce nid qui est figuré au trois quarts de sa grandeur naturelle. k & Patrie. — Guyane française (Mélinon 1877, Muséum de Paris); Cayenne et Surinam (Wuseu Paulista, R. von Lhering); Pérou : Yquitos (Musée de Budapest); Brésil, Para (leg. Ducke 9 XIT 1899, Musée de Brême); Teffé (A. Ducke 1905). 3. N. bilineolata Spinola. Brachygastra bilineolata Spinola, Annales de la Société entomologique de France, 1841, p. 126. Femelle et ouvrière. — Corps de taille médiocre, trapu, robuste, noir avec la partie antérieure du clypeus, une grande partie des orbites externes et internes, un chevron derrière les ocelles, tout le devant et une tache aux angles postérieurs du pronotum, deux lignes subparallèles plus ou moins développées sur le mésonotum, les parapsides, les écailles, une grande partie de l’écusson, la moitié antérieure du post- écusson, une tache sur les mésopleures et une bordure apicale sur tous les segments abdominaux, jaune vif. Pubescence épaisse, couchée, soyeuse, jaunâtre doré, entremêlée d’une autre qui est dressée, celle des yeux abondante; ponctuation du thorax et de la tête grosse, as- sez rapprochée, prolonde, subréticulée, celle de labdomen distincte, fine, assez serrée. Antennes brun-noir, le dessous du fouet marron plus ou moins roussâtre ; pronotum rebordé antérieurement; écusson très élevé, presque plan en dessus, à profil anguleux parce que la 292 R. pu Buyssox. tranche postérieure est très abrupte et subrentrante, le milieu est lé- gerement sinué; postécusson avec les angles antérieurs latéraux dis- tincts, parfois séparés de l’écusson, amincis en lame; les côtés du segment médiaire fortement comprimés en lame tranchante et formant chacun un angle plus ou moins distinct. Ailes à teinte jaune, enfumées à l’extrémité, les nervures jaune d’ambre; pattes noires, tarses brun- ferrugineux. Les bordures jaunes des segments de l'abdomen larges, avec une petite échancrure noire de chaque côté antérieurement ; 2° lergite court, les côtés légèrement convexes, tout le disque large- ment et fortement renflé, convexe dans tout son profil, la partie an- iérieure en pente douce. — Long. 6,50-7,25 mill. Les taches jaunes varient assez en nombre et en largeur. Le mâle et la nidification me sont inconnus. Patrie. — Cayenne (Leprieur 1839, Muséum de Paris, probablement le type!; (coll. E. Fleutiaux; F. Pillaut, Musce de Bruxelles); Suri- nam (Wuseu Paulista, R. von Ihering); Cayenne (E. Revelière, R. Ober- thür, Musée de Leyde). Colombie (Parzudacki 1840, Muséum de Paris : Hemreich, Musée de Vienne). Brésil : de Goyaz à Cuyaba (Castelnau, 1847, Muséum de Paris). Var. Mobiana H. de Saussure. Nectarina Mobiana H. de Saussure, Reise der Oster. fregatte Novara. Zool. IT, 1868, p. 22. Femelle ou ouvrière. — Diffère du type par son corps noir brillant, les taches jaunes de la tête moins abondantes, le mésonotum entière- ment noir à ponctuation très espacée, les intervalles brillants; par l’'écusson élevé, mais à profil arrondi, en fort bourrelet, le milieu sinué, la tranche postérieure perpendiculaire ; les angles antérieurs latéraux du postécusson non saillants et continus avec ceux de l’écusson; par les bandes jaunes de l’abdomen entières, régulières, nullement échan- crées. — Long. 7 mill. Patrie. — Brésil : Province de Rio Janeiro, montagnes des Orgues, environs de la Tijuca, entre 500 et 1000 mètres d'altitude (E.-R. Wa- gner 1902, Muséum de Paris); Surinam (Musée de Genève, H. de Saus- sure, type!). ©t ©t [EE] Monographie des Nectarina. 4. N. baccalaurea KR. von Ihering. Nectarina baccalaurea R. von Thering, Annales de la Société entomo- logique de France, 1903, p. 154. Femelle et ouvrière. — Corps robuste, large, allongé, noir profond, avec deux petites taches aux orbites internes, un chevron derrière les ocelles, le milieu du bord antérieur du pronotum, la pointe des parapsides, tout le bord antérieur du postécusson et une bande régu- lière sur tous les segments abdominaux, jaune vif ou même jaune- orangé; pubescence roussâtre, longue, très abondante sur tout le corps, dressée, celle des yeux remarquablement longue et abondante; pro- notum faiblement rebordé antérieurement, les angles antérieurs sub- spinoides, vus en dessus; écusson modérément élevé, déprimé en dessus antérieurement, à profil non anguleux, le bord postérieur ar- rondi; côtés du segment médiaire amincis en lame près des ailes où ils forment chacun un petit angle peu distinct; écailles noires; ailes irès longues et très amples, légèrement enfumées, à teinte noire; pattes noires: abdomen noir velouté, à ponctuation médiocre sur le 2° tergite puis devenant plus grosse, serrée, irrégulière, profonde et ruguleuse sur le reste de l’abdomen; le 2° tergite abdominal n’est pas brusquement élevé dans sa partie antérieure, mais régulièrement con- vexe; les bordures jaunes sont assez larges, régulières, nettement limitées antérieurement; le 5° sternite est entièrement noir. — Long. 9 mill. Mâle. — Semblable à la femelle, mais avec le devant du scape jaune, cet article plus court et plus épais, le fouet des antennes un peu renflé à l'extrémité, noirâtre, légèrement roussätre en dessous, le 3° article moins long que les deux suivants réunis, le 5° article aussi long que large, les suivants plus larges que longs, le 13° conique-arrondi, plus long qu’il n’est large à sa base; le clypeus couvert de longs poils jaunâtres ; le vertex avec quatre points jaunes à la place du chevron:; pas de points jaunes au-dessus des ailes, ni vers lécusson; le 7€ ter- cite abdominal bordé de jaune et grossièrement ponctué, comme les précédents, le 8°, ou couvercle génital polygonal, avec une pointe obtuse. L'appareil copulateur est remarquable par le sommet des branches du forceps qui sont obtuses, non tronquées, le lobe très largement replié à sa base ; par les volsellas lancéolées, obtuses, avec quelques gros poils tactiles au sommet du côté externe ; les tenettes plus courtes que les volsellas, larges, arrondies au sommet, l’appen- dice largement linéaire, muni de gros poils tactiles du côté externe; 524 R. pu BuyssoNx. enfin par les crechets dont les dents inférieures sont très développées. — Long. 9 mil. La nidification est inconnue. Patrie. — Pérou (R. von Ihering 1902, Museu Paulista type!); Equateur : Baños (R. Haensch, coll. Albert Schulz). 5. N. Buyssoni Ducke. Nectarina Buyssoni A. Ducke, Revue d'Entomologie, 1905. Femelleetouvrière. — Corpsrobuste, large, entièrement noir-profond, avec une ligne près du bord antérieur du clypeus, les orbites internes jusqu’au fond du sinus, des taches entre les antennes et derrière les yeux, un chevron incomplet sur le vertex, une ligne plusieurs fois in- terrompue sur le bord antérieur du pronotum et près des écaiïllettes, une tache sous les ailes, les parapsides, une bande au bord intérieur du postécusson, un liséré apical sur tous les segments abdominaux et une ligne transversale au sommet de la déclivité antérieure du 2° ter- gite, jaune très clair ; pubescence courte, roussàtre ; ponctuation de la iôte et du thorax grosse, profonde, peu serrée; les côtés de la tête der- rière les yeux et près de la bouche fortement dilatés arrondis en une large oreillette ; les angles antérieurs du pronotum largement dilatés arrondis et amineis en lame tranchante; écusson très élevé, à profil aigu, surplombant beaucoup le postécusson; segment médiaire lorte- ment ponctué, les angles latéraux très forts et arrondis; écaillettes noires; ailes assez grandes, hyalines entièrement, à teinte noire, non jaune ; pattes noires; ponctuation abdominale fine, profonde et serrée; la troncature antérieure du 2° tergite très abrupte. — Long. 7 mill. Le mâle et la manière de nidifier sont inconnus. Cette espèce se rapproche de la N. baccalaurea R. Ther., mais elle s’en distingue de suite par son corps plus large, sa pubescence peu apparente, la forme des côtés de la tête, du thorax et du 2° tergite abdo- minal. Patrie : Brésil, Tabatinga (A. Ducke, 1905, type!) 6. N. azteca H. de Saussure. Neclarina azteca H. de Saussure, Revue et Magasin de Zoologie, IX, 1857, p. 280. Femelle et ouvrière, — Corps de petite taille, assez robuste, noir avec une lache au bas des orbites internes, parfois un petit trait au Monographie des Nectarina. php) milieu du bord antérieur du pronotum et la partie apicale du clypeus, la bordure apicale des segments de l'abdomen, jaune-vif; pubescence peu abondante, dressée, blanche, très courte, celle des veux très courte mais assez abondante; ponctuation médiocre, peu serrée, profonde. Antennes noirâtres, le dessous roussàtre, surtout à l'extrémité du fouet; pronotum non rebordé en avant; Ccusson légèrement élevé, arrondi postérieurement ; cotés du segment médiaire arrondis, ne for- mant pas d'angle et n'étant pas comprimés en lame; écailles brunes: ailes hyalines, très légèrement enfumées vers l'extrémité, à teinte noire, la nervulation brun-noirâtre; pattes brunes avec le dessous des tibias et les tarses testacé obseur, un peu roussâtres. Abdomen avec le 2 ter- gite assez long, les côtes légèrement convexes vus en dessus, la partie antérieure brusquement renflée ; les marges jaunes larges, irrégulières antérieurement, ordinairement avec deux petites échancrures noires. — Long. 6-8 mill. Le 2% tergite et le 2° sternite de l’abdomen sont parfois colorés de roux à leur base. Mâle. — Se distingue de la femelle par la pubescence plus abondante et argentée, très épaisse sur la face; par la partie antérieure du clypeus blanchâtre, le dessous du scape jaune, le dessous du fouet antennaire roux-testacé, les pattes plus noires, le postécusson parfois avec une ligne jaune au bord antérieur; le 7° tergite et Le 6° sternite de l’abdo- men noirs, le 8 tergite ou couvercle génital subpolygonal, plus ar- rondi; les branches du forceps avec l'extrémité subtronquée, le lobe largement replié à la base, les volsellas grandes; les tenettes courtes, larges, un peu moins longues que les volsellas, garnies dans la partie supérieure d'aspérités en forme de dents de scie, l’appendice lancéolé ; les crochets couverts d’aspérités sur les replis inférieurs, les dents inférieures courtes et droites. — Long. 6-8 mill. On distingue la N. azteca de la N. Augusti, avec laquelle il est facile de la confondre, par la forme de l’écusson dont le bord postérieur est arrondi, par les côtés du segment médiaire entièrement dépourvus d’angles et de carènes comprimées, par le pronotum non rebordé en avant et enfin par la bordure jaune du 2° tergite abdominal très large sur toute sa longueur. Cette espèce a été rapportée pour la première fois par M. H. de Saus- sure, vers 1856, d’un voyage qu'il fit au Mexique, dans les terres chaudes des provinces de Mexico et de Michoacan. La Nectarina azteca fait son nid dans les arbustes et même sur les Cactées, Il est composé de plusieurs gâteaux, une dizaine environ, su- perposés les uns au-dessus des autres, convexes en dehors, reliés 596 R. DU BUYSsON. entre eux par les bords, chaque gâteau étant recouvert jusque sur ses bords par celui qui lui est immédiatement inférieur et qui est toujours un peu plus grand. Les alvéoles sont tous ouverts en dehors. L’enve- loppe externe est assez épaisse et laisse voir par ses sinuosités trans- versales le nombre de gâteaux dont est formé le nid. Ceux-ci ne sont donc point concentriques comme chez la N. lechequana, mais super- posés comme chez les Polybia. Is ont chacun une ouverture latérale arrondie, très irrégulière, qui permet aux Nectarines de passer d’un rayon à un autre. Ces ouvertures ne sont point situées sur une même ligne; elles sont les unes d’un côté, les autres d’un autre; il y en a parfois deux et plus sur le même gâteau. L’ensemble de la construc- tion est un cône tronqué. Le point d'attache est ordinairement arrondi. Si c'est une branche qui supporte le nid, celle-ci est complètement en- tourée et dissimulée sous l'enveloppe. La partie inférieure, qui est la dernière construite, est la plus large. Le carton est gris clair et assez résistant. M. L. Diguet a rapporté du Mexique trois nids de N. azteca, qui sont conservés dans les galeries d’Entomologie appliquée du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Le plus grand, fixé à une branche d’ar- brisseau, mesure 12 centimètres de longueur, sur 10 centimètres de largeur au point d'attache et 15 centimètres à la partie la plus large. Il est composé de neuf gâteaux. Il provient des environs de Téhuacan, dans l’État de Puebla. | Le second, fixé à un Cactus, mesure 12 centimètres de longueur sur 8,50 centimètres de largeur, renferme six gâteaux et a été recueilli dans la Sierra del Alo, État de Jalisco. Le troisième, qui est le plus petit, est remarquable par lPavant-dernier gâteau qui se prolonge en soulot sur un des côtés. Il est long de 8 centimètres et large de 7,50 cen- timètres ; il fut trouvé dans l’État d'Oaxaca, dans la Sierra de Pluma. Au Mexique, la N. azteca est appelée vulgairement « culo amaryllo.» ; elle est très agressive et sa piqüre est très douloureuse, aussi elle ne serait point cultivée comme la N. lecheguana, bien que son miel soit de très bonne qualité. Patrie. — Mexique (H. de Saussure, coll. Sichel 1867, cotypes! Mu- séum de Paris, coll. von Schulthess-Rechberg-Schindler) ; Mexique occi- dental (L. Biart 1864, Muséum de Paris); Mexique (Musée de Vienne): iles Tres Marias (Musée de Budapest). Monographie des Nectarina. ©t © I 7. N. Augusti H. de Saussure. Nectarina Augusti H. de Saussure, Étude sur la famille des Vespides, IL, 1853, p. 233. Femelle et ouvrières. — Corps de petite taille, noir brillant, avec une tache à la base des orbites internes, une pelite ligne sur le milieu du bord antérieur du pronotum et une bordure sur les segments ab- dominaux, jaune vif. Pubescence peu visible, très courte, rousse: ponctuation médiocre, peu serrée, profonde, très espacée sur le méso- notum, subréticulée et plus grosse sur l’écusson et les côtés du seg- ment médiaire; celle de l'abdomen fine, irrégulière, très modérément serrée. Dessous du fouet antennaire plus où moins roussâtre; prono- tum fortement rebordé au bord antérieur; écusson élevé, sinué au milieu, le bord postérieur perpendiculaire, à profil anguleux ; les côtés du segment médiaire comprimés en lame tranchante, sans angle bien distinct. Écailles noir-brun, ailes hyalines, très légèrement enfumées, à teinte noire; pattes noir-brun, tarses et tibias un peu ferrugineux. Abdomen avec le 1% tergite ordinairement sans bordure jaune, les bordures jaunes des autres segments étroites, régulières, rarement avec deux petites échancrures noires peu distinctes ; 2 tergite long, à côtés subparallèles, la partie antérieure fortement renflée mais en pente douce. — Long. 6 à 7 mill. J'ai vu quelques exemplaires ayant de chaque côté de la partie anté- rieure du 2° tergite abdominal une petite tache rousse irrégulière. Le mâle m'est inconnu. M. A. Ducke dit ({. c.) qu'il a le clypeus presque entièrement jaune. Cette espèce a été dédiée à Auguste de Saint-Hilaire, qui l'avait rap- portée du Brésil. Patrie. — Brésil : Capitainerie de Rio Grande, nord de la Capitai- nerie de saint-Paul, Sud de Ia Capitainerie de Goyaz (A. de Saint-Hi- lœire 1820, types! Muséum de Paris); Obidos (Musée de Budapest) ; État de Saint-Paul, Jundiahy (Museu Paulista, R. von Ihering; coll. von Schulthess-Rechberg-Schindler) ; Coxipo, Cuyaba (Silvestri, 1900, Musee de Gênes) ;. Para (Ducke 19, IV, 1902, 13, IX, 1899, 24, X, 1899, Musée de Brême); Amazone (Musée de Brème). Venezuela (coll. Ernest André; Chaper 1885, Muséum de Paris; Musée de Vienne); Vallée du Naricual (Chaper 1897, Muséum de Paris); Pérou, Surinam, Cayenne (Museu Paulista, R. von Ihering) ; Paraguay : Pampa (Solari, Musée de Gênes). D98 R. pu Buyssox. Var. quinta R. von [hering. Nectarina Augusti var. quinta R. von Ihering, Annales de la Société entomologique de France, 1903, p. 153. Femelle et ouvrière. — Diffère du type par son coloris entièrement noir, saul les angles apicaux latéraux des tergites 3 et 4 de l'abdomen, la bordure des tergites 5 et 6 et celle des sternites 2 à 5, jaune vif ou jaune pâle; par la ponctuation beaucoup plus grosse, principalement sur le 2° tergite abdominal. La couleur jaune peut même diminuer et se réduire à un liséré blanc-ivoire. — Long. 6-6,50 mill. Patrie. — Pérou (R. von 1hering, Museu Paulista) ; Brésil, Amazone (R. von Ihering, Museu Paulista); Darien (F. Geay 1896, Muséum de Paris). Personnellement je ne connais pas la nidification de la N. Augusti Sauss., mais j'en trouve la description à la suite de la var. quinta, dans le travail de M. R. von Ihering (Ann. Soc. ent. de France, 1903, p. 154). « Cette construction à un commencement plus ou moins sphérique, de manière que le deuxième gâteau présente encore une forme semi-sphérique ; les gâteaux suivants néanmoins perdent déjà ce caractère, et finalement les derniers sont plats. Pour cela, la forme extérieure du nid à plusieurs gâteaux est pyriforme ou ovoïde allongé, quoique au commencement il se présente presque globulaire. Le trou de communication est généralement très allongé, relativement étroit el toujours situé latéralement. Extérieurement le nid est lisse, c’est-à- dire qu'il ne présente pas de sillons ni de rides. Le carton offre plutôt l'aspect de tourbe, par sa couleur et sa surface un peu rugueuse. Les dimensions des trois nids que j'ai examinés, sont relativement petites : 6,5 cent. pour le plus petit de forme globulaire; l’autre mesure 11 cent. de longueur sur 7 cent. de diamètre; le troisième compte 14 cent. de longueur avec un diamètre de 10 cent. au bas et de 7 cent. en haut; ces derniers sont plus ou moins piriformes ». 8. N. lecheguana Latreille. Polistes lecheguana Latreille, Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle, t. XI, 1824, p. 317; t. XII, pl. 12, fig. B. Brachygastra analis Perty, Delectus animalium articulatorum, ete., 1833, p. 146, pl. XX VIIL, fig. 6. Polistes mellifica Say, Boston Journal Natur. Hist. I, 1837, p. 390. Femelle et ouvrière. — Corps large, trapu, robuste, noir, recouvert sur la tête et le thorax d’une très fine pubescence soyeuse, couchée, Monographie des Nectarin«. 599 gris jaunâtre, entremêlée de poils plus grands, dressés et très abon- dants ; la pubescence de l'abdomen est analogue, mais bien plus faible. Ponctuation de la tête et du thorax médiocre, profonde, espacée prinei- palement sur le mésonotum, celle de l’écusson et des côtés du segment médiaire grosse, réticulée. Tous les segments abdominaux munis d’une bordure jaune assez régulière de largeur très variable. Le des- sous des antennes est plus ou moins brun-ferrugineux; pronotum fortement rebordé en avant, avec un trait plus ou moins jaune sur le milieu du bord antérieur et parfois aussi un liséré jaunâtre sur tout le bord postérieur ; parapsides élevés, souvent tachés de jaunâtre; écusson avec le disque déprimé, la partie postérieure à profil aigu, tranchant, le milieu sinué, les angles postérieurs subaigus, très distincts, ordi- nairement jaunâtres; postécusson le plus souvent bordé de jaune en avant; les côtés du segment médiaire comprimés, formant chacun un angle plus ou moins fort; pattes brunes avec les tarses plus ou moins ferrugineux ; écailles ferrugineuses ; ailes hyalines à teinte jaune, l’ex- trémité enfumée, la nervulation jaunâtre. Abdomen volumineux; le 2e tergite long, à côtés légèrement convexes, la ponctuation fine, peu abondante. — Long. 8 à 10 mill. Les femeiles sont un peu plus grosses que les ouvrières: leur abdomen est plus distendu en longueur par suite du volume des gaines ovigères, qui sont au nombre de deux groupes et remplissent une grande partie de la cavité abdominale. Les ornements jaunes de la tête et du thorax sont peu nombreux et variables. Mâle. — Diffère de la femelle par des taches jaune-blanchâtre plus ou moins développées sur la partie antérieure du clypeus, le devant du scape, les orbites internes à la base du clypeus, les hanches, les trochanters et le dessous des cuisses antérieures; la tête est plus petite; le dessous du fouet antennaire roux-testacé; le 7° tergite et le 6e sternite de l'abdomen sont jaunes avec La base noire, le 8° tergite est polygonal; l'appareil copulateur est remarquable par l'extrémité des branches du forceps qui est largement tronquée, les tenettes des volsellas sont subaiguës au sommet, garnies de gros poils sensoriels très courts sur la partie basilaire supérieure, l’appendice est très long, étroit, sublinéaire ; les crochets sont grands avec les dents basilaires bien développées. — Long. 7,50 -10 mill. M. H. de Saussure donne à la N. analis Perty un segment médiaire sans angles distincts. Mais si l’on remonte à la description originale, on voit que Perty ne mentionne point ce caractère et dans la figure 6. PI. 28 de son ouvrage (Delectus animalium art. ete...) la Nectarina 960 R. pu Buyssox. figurée montre de chaque côté du segment médiaire un angle très accusé. De plus, il existe dans les collections du Muséum d'Histoire naturelle de Paris deux exemplaires de N. analis déterminés par M. H. de Saussure : l’un a des angles très visibles, tandis que chez l’autre ils sont peu sensibles. J’ajouterai aussi que dans le même nid de N. lecheguana, j'ai rencontré des individus ayant le segment mé- diaire avec des angles à peu près nuls, bien que la majorité de la population les ait très forts. Je n'hésite done pas à considérer la N. analis Perty comme synonyme de la N. lecheguana Laitr. Il en est de même de la Polistes mellifica Say, qui appartient évi- demment à l’espèce de Latreille. La N. lechequana est l'espèce la plus répandue. Latreille lui a donné le nom sous lequel les Indiens du Brésil la désignent dans leur langue. Elle construit son nid dans les branchages des arbustes et elle fait des réserves de miel. M. Léon Diguet a rapporté du Mexique plusieurs de ces nids de différentes tailles. Quelques-uns avaient encore du miel que j'ai pu goûter. La saveur en est parfumée et agréable. D’après M. Diguet, qui a parcouru bien des fois l’État de Jalisco, les N. leche- qguana y sont désignées sous le nom de « Guarriches mansas », car elles sont peu agressives. En mixtèque elles sont appelées « hioco’couén », « mimihahua » en langue nahuatle et « panal del suelo » en espagnol de Oaxaca. On parvient facilement à les chasser de leur nid pour s’em- parer du miel. La récolte s’en lait chaque année, dans cette région, au mois de décembre. On enfume le guêpier, puis on le détache en ayant soin d’en laisser la base à la branche sur laquelle il est fixé. De cette facon, paraît-il, les Nectarines recommencent leur construction à la même place. La population étant très nombreuse, la réédification du nid est rapide. Le miel est vendu sur les marchés des villages par les Indiens du bord des lacs Zacoalco et Chapala. Il est parfois toxique à l’époque où les Daturas sont en fleurs. On à vu plusieurs cas d’in- toxication, principalement chez les « vaqueros » qui conduisent les bestiaux dans les champs et passent leur vie dans le « Campo ». Cela a lieu les années de sécheresse, où les fleurs venant à manquer, les Daturas sont les seules plantes pouvant fournir l’alimentation aux Nectarines. Les Daturas sont nombreux en espèces au Mexique. Le plus abondant est le D. ceratocaula Orteg., qui est un des plus beaux, à mon avis, par l'élégance et lé coloris de ses grandes fleurs au parfum pénétrant. La N. lechequana à été rapportée pour la première fois par Auguste de Saint-Hilaire, en 1820, de différents points du Brésil. C’est pour avoir mangé environ deux cuillerées du miel d’un nid de cette guêpe, Monographie des Nectarinu. 961 que lillustre voyageur eut les bizarres accidents qu’il décrit dans sa « Relation ». A. de Saint-Hilaire donne une longue liste de plantes pou- vant rendre toxique le miel de ces Hyménoptères dans la partie du Brésil qu'il visita. Le nid de la N. lecheguana a été représenté d’une façon aussi artis- tique qu’exacte, par M. H. de Saussure dans ses Études sur la famille des Vespides 1853. PI. XXX et XXX bis. Les échantillons ayant servi à cette illustration existent encore dans les galeries d'Entomologie du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. La taille des nids varie beaucoup. Généralement elle est de 20 centimètres sur 18. Les plus grands mesu- rent 41 centimètres de large sur 52 de haut, Les tribus Mixtèques et Za- potèques du Mexique les cultivent avec soin. Ils les prennent lorsqu'ils sont petits et les placent dans leur jardin où ils les fixent sur les pêchers, les manguiers et autres arbres fruitiers. Pour pouvoir les transporter sans risquer de se faire piquer, ils les enveloppent le soir d’un grand linge. Les PI. 15 et 16 représentent précisément un nid cultivé seule- ment depuis une année. Il mesure 34 centimètres de haut sur 29 cen- timètres de large dans le bas. Lorsqu'il fut transporté, il était presque sphérique et avait un diamètre de 10 centimètres. Il figure actuellement dans les collections du Muséum d'Histoire naturelle de Paris et il pro- vient de Miahuatlan , État d’Oaxaca. Il a été photographié par M. Di- guet en février 1903. La N. lechegquana supporte au Mexique des gelées de — 5°, et c’est vers le mois d’octobre que l’on rencontre les petits nids. D’après les observations faites par M. E.-R. Wagner dans la République Argen- tine, près de Tucuman, dans les environs de Simoca, les N. lecheguana supporteraient également des gelées blanches. A cette époque elles se rélugient dans les alvéoles la tête la première, ne laissant sortir que l'extrémité de l'abdomen. Elles restent ainsi engourdies pendant toute la mauvaise saison, c’est-à-dire en juin-juillet. Dans cette région le nid est rarement à plus de 3 à 4 mètres au-dessus du sol, et principalement dans les broussailles basses, même dans les joncs des marais au-dessus de l’eau. Les indigènes, comme les Mexicains, sont friands du miel de ces guêpes ; et, pour s'emparer de leur nid, ils mettent leur « puncho » par- dessus leur tête, de telle façon que leur chapeau ferme le trou de ce vêtement qui les recouvre alors complètement, lorsqu'ils se tiennent baissés près du sol. Dans cette position, ils s’avancent jusque vers le nid convoité et frappent par petits coups sees les tiges qui retiennent le guêpier. Les lecheguana sortent en foule pour s'élever peu à peu en l'air au-dessus de leur demeure et se maintiennent ainsi en une sorte Ann. Soc. ent. Fr., LXXIV [1905]. 36 362 R. pu Buyssox. de colonne tourbillonnante. Le chasseur en prolite pour s'emparer du nid et l'emporter à cent mètres environ. Là, il peut trier les gâteaux qui renferment du miel sans avoir à redouter les douloureuses piqûres des Guêpes. Celles-ci se promènent sur les gâteaux et peuvent courir sur les mains du spoliateur sans le piquer. Dans cette partie de la République Argentine, il y aurait du miel à peu près toute l’année, mais au commencement de l'hiver il n’y a plus de larves ni de nymphes et c’est alors l’époque où le miel est le plus abondant. Les mâles se montrent en plein été, C’est-à-dire en janvier. D'après M. E.-R. Wagner également, les N. lecheguana aiment beau- coup à venir boire au bord des eaux; de là, s’élevant un peu, elles suivent dans leur vol une ligne horizontale jusqu'aux abords de leur nid où elles descendent brusquement. Cette facon de voler dans cette circonstance est connue des indigènes qui suivent alors les Guêpes à cheval et découvrent ainsi leur nid. Patrie. — Mexique, San Andres (coll. Sichel 1867, Muséum de Pa- ris); Vera Cruz (Sallé 1834: coll. Sichel 1867; Muséum de Paris): Cuaubhtitlan (H. de Saussure 1858, Muséum de Paris); Metzütlan (H. de Saussure, Musée de Bruxelles ; coll. À. von Schulthess-Rechberg-Schindler) ; Guanajuato (E. Dugès, Musée de Bruxelles); Matamoras (H. de Sawus- sure, coll. von Schulthess-Rechberg-Schindler); État de Jalisco, bords des lacs Zacoalco et Chapala (L. Diquet 1900, Muséum de Paris); État d’Oaxaca, Miahuatlan (L. Diguet 1903, Muséum de Paris). Équa- teur : Guayaquil (coll. Ern. André; Musée de Brême). Amérique méri- dionale (coll. Wesmaël, Musée de Bruxelles). Brésil (coll. Wesmaël, Musée de Bruxelles; Musée de Vienne; Ménétriès, Muséum de Paris); Rio Grande, ouest de la Capitainerie des Mines, nord de la Capi- tainerie de Saint-Paul, sud de la Capitainerie de Goyaz (A. de Saint- Hilaire 1815, 1820, types! Museum de Paris); de Buenos-Ayres à Corrientes (d’Orbigny 1834, Muséum de Paris); Bahia (E. Mocquerys 1845, Muséum de Paris; Musée de Vienne); de Goyaz à Cuyaba (de Cas- telnau 1847, Muséum de Paris); Montevideo (coll. Sichel 1867, Muséum de Paris; Musée de Bruxelles) ; Rio Janeiro (Reise der Novara, Musée de Vienne); Ste-Catherine, Santos (coll. von Schulthess-Rechberg-Schin- der); Puerto (14 de Mayo, G. Bogyiani 1897, Musée de Génes); Rio Grande do Sul, Ypiranga, Ypanema (R. von Ihering 1902, Museu Pau- lista) ; État de St-Paul, Jundiahy, Itatiba ; Buenos-Ayres : Mexico (R. von Ihering, Museu Paulista); prov. de Minas Geraes, 4.200 m. d’all. (E.-R. Wagner 1902, Muséum de Paris). iépublique Argentine, Tucuman (1901, Muséum de Paris), Tapia, Monographie des Necturina. 263 600 m. d’alt., La Criolla, 4.500 m. d’alt. (G.-A. Baer 1903); Rio de las Garzas (E.-R. Wagner 1903, Muséum de Paris). Paraguay (D° P. Jordan, Musée de Vienne). Venezuela (coll. Ernest André). Var. binotata H. de Saussure. Nectarina binotata H. de Saussure, Études sur la famille des Vespides, Il, 1853, p. 230. G. Variété appartenant au sexe mâle, qui diffère du type simplement par le 2° tergite abdominal avec deux taches jaunâtres sur la partie antérieure, une de chaque côté, et mal limitées; par le clypeus entiè- rement jaune. On reconnaît très bien que l’extrémité des ailes est en- fumée. Le type, qui figure dans les collections du Muséum de Paris, semble être légèrement immature. — Long. 8,50 mill. Patrie. — Colombie (Parzudacki 1840, type! Muséum de Paris). Var. velutina Spinola. Brachygastra velutina Spinola, Annales de la Société entomologique de France, 1841, p. 126. Brachygastra aurulenta Rrichson, Die Insecten in Schomburgks reise in Guiana IIf, 1848, p. 590. Femelle et ouvrière. — Different uniquement du type de Latreille par la pubescence couchée plus ou moins jaune, beaucoup plus abondante, les poils dressés également plus nombreux. On rencontre du reste une grande variabilité dans l’abondance de la pubescence. II s’agit d’une variété bien peu accentuée. Même niditication que le type. Patrie. — Mexique (Sallé 1856, L. Biart 1861, Muséum de Paris); Cordova, Metztitlan, Michoacan (A. de Saussure, coll. Sichel, Muséum de Paris); Orizaba (L. Biart 1862, Muséum de Paris; Musée de Vienne): Mexico, Metztitlan (Musée de Vienne); État de Jalisco, bords du lac Za- coalco (L. Diquet 1900, Muséum de Paris); Guatemala (coll. von Schul- thess-Rechberg-Schindler), Colombie (Parzudacki 1840, Muséum de Pa- ris); Bogota (1862, Museum de Paris). Venezuela (Musée de Vienne). Brésil, Beska (1848, Musée de Vienne). D64 R. pu Buyssonx. TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES analis Perty, 558. lecheguana Latr., 558. Augusti Sauss., 597. mellifica Say, 558. aurulenta Er., 563. Mobiana Sauss., 552. azteca Sauss., 294. quinta R. Iher., 558 baccalaurea R. Iher., 553. rufiventris Sauss., 949. bilineolata Spin., 551. seutellata Spin., 247. binotata Sauss., 263. Smithi Sauss., 550. Buyssoni Ducke, 554. velutina Spin., 563. Gribodoi R. Buyss. (scutellata Spin., var.), 249. EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE 11. À. — Nectarina lecheguana Latr., vue de profil, de manière à voir la position du postécusson p e, en dessous de l’écusson e. 2. — Labre de la Nectarina lecheguana Latr., vu en dessous /, par derrière l’épipharynx e qui est hyalin, en forme de lame. On distingue à la base de ce dernier la frange de poils de l’entrée de l’œsophage. 3. — Mandibule gauche de N. lechegquana Latr., vue sur sa face in- terne. a bord tranchant creusé en gouttière. b grande cavité médiane. e petite cavité inférieure. 4. — La même vue sur sa face externe. a partie déprimée. 5. — Aile supérieure droite de Nectarina lechequana Latr. 6. — Aile postérieure droite de la même. Le plissement des ailes suit la même ligne que chez les Vespa. 7. — Larve adulte de Nectarina lechequana Latr. PLANCHE 12. À. — Lèvre inférieure de la Nectarina lechequana Latr., vue en des- sus. D © 15. Monographie des Nectarina. 569 l languette. p g paraglosses. p L palpes labiaux. r râteaux. m menton. Mâchoire droite de la même, vue sur sa face externe. p m palpe maxillaire. t tige de la mâchoire. La même mâchoire vue sur sa face interne. Couvercle génital du mâle de la Nectarina baccaluurea R. her. Couvercle génital du mâle de la N. azteca Sauss. Point d'attache du thorax avec l'abdomen, chez la N. leche- guana. f funicule, ligament supérieur. L L ligament gauche latéral. ts m partie postérieure du tergite du segment médiaire. s m Sternite du segment médiaire, vu de profil. 4 { a Premier tergite abdominal vu de profil. Ongles des tarses de la N. lechegquanu. Tête de la larve de la N. lecheguana vue de face. a mandibules. b clypeus. c labre. Extrémité de la branche droite du forceps du mâle de la N. baccalaurea, vue du côté interne. b f partie concave de la branche du forceps. 1 lobe de la branche du forceps. v volsella. Lt tenette de la volsella. a appendice de la tenette. Les mêmes pièces chez le mâle de la N. lechegquana. Les mêmes pièces chez le mâle de la N. azteca. Les mêmes pièces chez le mâle de la N. Smithi Sauss. Crochets de la N. lecheguana & vus de profil. Crochets de la N. Smithi & vus en dessous. Aspérités de la N. Smithi G plus grossies. 16. — Crochets de la N. azteca G vus en dessous. 566 R. ou BuyssoN. — Monographie des Nectarina. 17. — Ensemble de l'appareil copulateur du mâle de la N. azteca, la moitié de gauche est vue en dessus, la moitié de droite est vue en dessous. c a cardo. b f branche du forceps. l lobe de la branche du forceps. c crochets, partie droite de l’insecte. » volsella. L tenetle. a appendice de la tenette. PLANCHE 13. 4. — Niditication de la Nectarina Smithi Sauss., d’après M. A. Ducke. 2. — Nidification de la Nectarina azteca Sauss., figurant dans la ga- lerie d'Entomologie appliquée du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, et rapportée par M. L. Diguet de la Sierra de Pluma, Etat d’Oaxaca, Mexique. PLANCHE 1%. => — Nidification de la N. azteca Sauss., rapportée des environs de Téhuacan (Etat de Puebla, Mexique) par M. L. Diguet, 1903. Muséum de Paris. Lie) — Niditication de la N. lecheguana Latr. Les gâteaux ont élé cou- pés sur un des côtés, pour laisser voir leur disposition. Mu- séum de Paris. PLANCHE 419. Nidification de la N. lecheguana Latr., photographiée sur place et sur deux de ses faces, par M. L. Diguet, à Miahuatlan, dans l'État de Puebla, Mexique. Ce nid, mis en culture depuis un an seulement, mesure 3% cent. de haut sur 29 cent. de large dans le bas. Lorsqu'il fut transporté, il était sphérique et n'avait que 10 cent. de diamètre. Muséum de Paris. PLANCHE 16. Le même nid de N. lechequana que celui figuré sur la planche 15, mais photographié avec l'arbre sur lequel il était mis en culture. L. Di- guet, 1903. Muséum de Paris. RSS TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS DES TRAVAUX CONTENUS DANS CE VOLUME BeGuix-Bizrecoco (L.). — Diagnoses d'espèces nouvelles d’Apionidae, 132. BourGgois (J.). — Les Lycides du Muséum d'Histoire naturelle de Paris (2° partie), 109. I. — Voyage du D' W. Horn à Ceylan. Malacodermes et Lymexylo- nides, 127. BROLEMANN (H.-W.). — Myriapodes de Costa-Rica recueillis par le prof. P. Biolley (2° mémoire), 337. Buyssox (R. pu). — Monographie des Vespides du genre Nectarina [pl. 11-16], 537. FAIRMAIRE (L.). — Description de Coléoptères hétéromères de la Répu- blique Argentine, 289. Ferro (CH.). — Notes détachées sur l'instinct des Hyménoptères mel- lifères et ravisseurs [pl. 3 et 4], 58. Fceurtraux (Epm.). — Voyage de M. M. Maindron dans l’Inde méridio- nale. Elateridae (8° mémoire), 319. GogerT (Eu.). — Notice nécrologique sur Louis Pandellé, 287. GouxeLze (E.). — Contribution à l’étude des mœurs d’Hypocephalus armatus (fig.) [pl. 6], 105. LÉCAILLON (A.). — Sur la ponte des œuis et la vie larvaire des Taba- nides (tig.) [pl. 2], 20. LéveILLé (A.). — Études sur la famille des Temnochilides, 29. Lucas (DAN.). — Notes sur quelques Lépidoptères [pl. 5], 54. 968 Table des auteurs. MaixproN (M.) et FLeuTIAUX (Epx.). — Voyage de M. M. Maindron dans l'Inde méridionale. Cicindélides [pl. 1], (6° mémoire), 1. MainxpRoN (M.). — Notes sur divers Carabidae, 331. OLIVIER (ERN.). — Essai sur la division du genre Photinus Cast., 314. ORBIGNY (H. D’). — Onthophagides de l’Afrique orientale, 381. Pic (M.). — Contribution à l'étude générale des Hylophilidae [pl. 7], 181. SIMON (E.). — Voyage de M. M. Maindron dans l'Inde méridionale. Arachnides (fig.), (7° mémoire), 160. ViLLENEUVE (D J.). — Les types de Meigen au Muséum de Paris, 304. Cs Il TABLE DES GENRES, ESPÈCES ET VARIÉTÉS DÉCRITS DANS CE VOLUME. Nota. — Les noms en caractères normands désignent les familles nou- velles; les noms en caractères égyptiens désignent les genres nou- veaux; les noms en caractères italiques désignent les espèces et variétés nouvelles. ARACHNIDES Capheris nitidiceps E. Sim., 171. stillata E. Sim., 171. Dictyna nigricauda E. Sim., 165. smaragdula E. Sim., 166. turbida E. Sim., 165. Drassodes heterophthalmus Sim... 168. Hermippus cruciatus E. Sim., 172. Hyptiotes 2ndicus E. Sim., 163. Moneta grandis E. Sim., 176. Mulicymnis lubrica E. Sim., 169. E. Scotophinus E. Simon, 169. Maindroni KE. Sim., 169. Storena redimita E. Sim., 173. Suffucia cingulata E. Sim., 174. tigrina E. Sim., 174. Theridion leucophaeum E. Sim., 178. Maindroni E. Sim., 179. nülgherinum E. Sim., 179. Ulesanis Maindroni KE. Sim., 177. Uloborus bigibbosus E. Sim., 163. COLÉOPTÈRES Acrops Perraudierei Lév., 38. Airora bituberculata Lév., 45. ferruginea Lév., 31. vicina Lév., 30. Ancyrona brunnea Lév., 42. elongata Lév., 42. Apion albo-nigrum Beg.-Bill., 151. ambovobense Beg.-Bill., 137. Apion androicum Beg.-Bill., 138. barbatum Beg.-Bill., 155. Beauchenei Beg.-Bill., 139. bellum Beg.-Bill., 137. blatta Beg.-Bill., 136. ceratum Beg.-Bill., 140. erythraeum Beg.-Bill., 143. eviquum Beg.-Bill., 158. fastidiosum Beg.-Bill., 157. insigne Beg.-Bill., 149. madecassum Beg.-Bill., 135. Mauritii Beg.-Bill., 142. © mitissimum Beg.-Bill., 154. navicula Beg.-Bill., 154.7 nitidirostre Beg.-Bill., 134. oblique-striatum Beg.-Bill., 148. pauxillum Beg.-Bil., 149. Perrieri Beg.-Bill., 144. Philippi Beg.-Bill.. 144. Pluto Beg.-Bill., 144. posiscutatum Beg.-Bill., 141. pseudapricans Beg.-Bill., 150. pullum Beg.-Bill., 135. puncticolle Beg.-Büll., 156. setulosum Beg.-Bill., 146. sternale Beg.-Bill., 153. suturale Beg.-Bill., 152. Lessellatum Beg.-Bill., 147. letrum Beg.-Bill., 157. tumefactum Beg.-Bill., 156. unicum Beg.-Bill., 145. Apiotherium (Apion sube.) Be- guin-Billecocq, 151. Asidelia Fairmaire, 296. contracta Faïrm., 296. Atractocerus Horni Bourg., 135. Caccobius biceps d'Orb., 385. globaticeps d'Orb., 382. mixtus d'Orb., 384. pluridens d'Orb., 525. postlutatus d'Orb., 388. semiaeneus d'Orb., 390. semicoerulus d'Orb. (var.), 386. semiluteus d’Orb., 387. Calopteron albofasciatum Bourg (var.), 143. flavofasciatum LI. Bourg. imhumerale Bourg. (var.), 145. Geayianum Bourg. (var.), 17. signatum Bourg. (var.), 449. Camaria biaculeata Fairm., 304. impressifrons Fairm., 304. (var.), 70 Année 1905. obtusa Fairm., 300. Cerostena énfravestita Fairm., 297. semistrigosa Fairm., 298. Corticomus Sharpi Lév., 29. Cyrtopteron Bourgeois, 122. var. $ Bourg. (Mublenbecki Bourg, var.), 1992. Diastolinus acuticollis Fairm., 299. fortipes Faïrm., 299. quadricollis Fairm., 299. Dietopsis bucculata Fairm., 302. tenuis Faïrm., 302. Dorigonus ceylanicus Fleut., 324. Ectomopsis Fairmaire, 299. Bruchi Fairm., 300. Emmallodera granocostata Fairm., 200: strangulala Fairm., 290. Entomoderes pustulosus Fairm., 298. Epipedonota planiuscula Fairm., 297. Eremolestes Maindron, 335. Eustenia Fairmaire, 303. tenuimembris Fairm., 303. Glycia rufolimbata Maindr., 332. Hemirraphes bivittatus Fleul., 320. Homotechnes brunneus Fleut., 320. Hylophilus apicalis Pic, 282. apicipennis Pic, 269. Bottegoi Pic, 197. distincticornis Pic, 268. diversicornis Pic, 199. grandipes Pic, 198. hirsutus Pic, 281. magniceps Pic, 267. obscuriceps Pic (var.), 269. obscuricolor Pic, 269. punclatus Pic, 204. Table des genres, etc. 571 rufescens Pic (var.), 185. rufithorax Pic, 269. semibrunneus Pic, 268. semilimbatus Pic, 281. Solarii Pic (var.), 256. vicinus Pic, 268. unicolor Pic (var.), 249. Hypnoidus Candezei (sub indicus Cand.) Fleut., 326. Nyctelia bifoveata Fairm., 294. blapoides Fairm., 293. confluens Fairm., 292. crassecostata Fairm., 295. discoidalis Fairm., 292. dorsata Fairm., 295. exasperata Fairm., 292. geometrica Fairm., 292. planicauda Fairm., 29%. incommodus Fleut., 325. monadicoides Fleut., 326. Hypolithus incertus Maindr., 336. Idiopteron Bourgeois, 120. morosum Bourg. (var.), 121. pinguis Fairm., 293. producta Faïrm., 295. quadricarinata Fairm., 293. quadricollis Faïrm., 296. suluracava Fairm., 294. Laius miles Bourg., 131. timarchoides Fairm., 291. variolosus Bourg., 131. unicostala Fairm., 29%. Luciola antennalis Bourg., 128. Onthopagus aequepubens d'Orb., Horni Bourg., 128. 399. Ludius Maindroni Fleut., 329. alterneater d'Orb., 447. Lystronychus humeralis Fairm., altilamina d'Orb., 496. 302. amplipennis d'Orb., 414. Macrolampis agonus E. OL., 317. angolanus d'Orb., 460. cylindrus E. OI., 318. areolatus d'Orb., 410. distinguendus E. OI... 316. asperatus d'Orb., 472. elapsus E. OL., 315. asperulus dOrb., 488. [rater E. OL, 316. atriclaviger d’Orb., 516. meditabundus E. OI., 318. atrochalceus d’'Orb. (var.), 509. omissus E. OI., 315. utrofasciatus d’Orb., 480. Roberti E. OIL., 316. atrovürens d'Orb., 486. transversonotatus E. OL, 347. bellus (sub Gestroi d'Orb., 45%. Melanoxanthus Motschulskyi Fleut. biconifer d'Orb., 527. 323. bicristatus d'Orb., 462. pomachilioides Fleut., 324. bifrons d'Orb., 417. Mesopteron Bourgeois, 123. biluberans d'Orb.. 396. var. y Bourg. (fossulatum Luc., boops d’Orb., 442. var.), 124. breviculus d'Orb., 440. Riveti Bourg., 125. camerunicus d'Orb., 419. Metabletus æanthonrus Maindr., capillosus d’Orb., 482. 334. chalcochlorus d'Orb., 425. Metapteron Bourgeois, 126. chloroderus d'Orb., 449. Nemozomia fuloa Lév., 44. chrysoderus d'Orb., 490. ( clavisetis d'Orb., 427. clusifrons d'Orb., 489. comatulus d'Orb., 529. conjunctus d'Orb. (var.), 454. creber d'Orb., 468. cristatus d’Orb., 461. crucenotatus d’'Orb., 403. cruentus d'Orb. (var.), 459. cupriger d'Orb. (var.), 450. cyanoderus d'Orb. (var.), 449. cyanopterus d’Orb. (var.), 523. debilis d’Orb., 502. decoratus d'Orb., 467. dilutus d’'Orb., 473. flavipennis d'Orb., 438. fossidorsis d'Orb., 512. fureulifer d'Orb., 505. geminifrons d’Orb., 418. gibber d'Orb., 493. gibberosus d’'Orb., 492 guttiger d'Orb., 474. hilaris d'Orb., 466. ignitus d'Orb., 518. includens d'Orb., 455. inclusus d’Orb., 528. inermiceps d'Orb., 450. informis d'Orb., 470. laevissimus (sub laevis d'Orb.) d'Orb., 437. laminosus d'Orb., 398. latevittatus d'Orb., 439. limbibasis d'Orb., 498. lobaticollis d’Orb., 498. longefossus d’Orb., 514. longipilis d’Orb., 459. longulus d’Orb., 412. lusinganus d'Orb. (var.), 495. masaicus d'Orb., 392. melallites d'Orb. (var.), 514. mirepunetatus d’'Orb., 435. mirifrons d'Orb., 424. 712 Année 1905. miscellus d'Orb., 483. mixticeps d'Orb., 487. mixtidorsis d'Orb., 393. nasidens d'Orb., 510. nigrans d'Orb. (var.), 494. nigriventris d'Orb., 405. nimbatus d'Orb., 404. ocellatus d'Orb., 50%. pallidus d’Orb., 445. polyedrus d'Orb., 469. pulchellus d’Orb., 430. pullatus d’Orb., 399. quadraticornis d'Orb. 480. quadrinotatus d'Orb., 404. rasidorsis d’Orb., 521. rotundatus d'Orb., 400. rufipennis d'Orb., 476. rufipodex d'Orb., 465. rufus d'Orb. (var.). 480. semigraniger d'Orb., 463. seminiger d’Orb. (var.), 448. semirubeus d'Orb., 478. simpliciceps d'Orb., 452. simulator d'Orb., 433. sinuosicollis d’Orb., 493. spurcatus d'Orb., 432. stellioides d’'Orb., 500. subocellatus d’Orh., 503. subrugosus d'Orb., 408. tenuistriatus d'Orb., 485. trianguliceps d'Orb., 523. trichopygus d'Orb., 444. trifidisetis d'Orb., 495. trüimpressus d'Orb., 409. trirugatus d'Orb., 415. tuberosus d’Orb., 509. ustus d’'Orb., 426. variegranosus d'Orb., 458. ventrosus d'Orb., 530. viviensis d’Orb., 436. (var.) Table des genres, etc. 273 Phobelius semigranosus Fairm., 300. Psectrascelis coriaria Fairm., 297. Rhinapion (Apion subg.) Beguin- Billecocq, 147. Scotobius caraboides Fairm., 289. cribricollis Fairm., 289. quadricostatus Fairm., 289. Selasia Horni Bourg., 130. Silis ceylonica Bourg., 129. Styphromerus Tellinii 339. Tenebroides alutaceus Lév., 49. importunus Lév., 47. nemozomiaeformis Lév., 46. nigrocyaneus Lév., 35. Passeti Lév., 37. scaberrimus Lév., 48. similis Lév., 34. Zelotypus Horni Bourg., 132. Maindr., LÉPIDOPTÈRES Dichouia Bouveti (Aprilina L. var.) D. Luc., 51. Hepialiscus Joannisi (Algeriensis J. Joann., var.) D. Luc., 53. Orthosia Witzenmanni Stndi. (description de l'œuf et de la chenille), D. Luc., 54. HYMÉNOPTÈRES Megachile lucidifrons Fert., 57. Nectarina Gribodoi R. Buyss. (var.), 549. Osmia erythrogastra Fert., 56. Tachysphex rufiventralis Fert., 68. MYRIAPODES Aceratophallus wnicolor lamellifer Brül., 346. Colobodesmus Brülemann, 347, 348. Biolleyi Brôl., 350. Epinannolene bicornis Brül., 356. Lithobius vulcant costuricensis Brül., 339. Platydesmus Lankesteri Brôl., 354. Platyrrhacus stenopterus Brôl.,343. Rhinocricus costaricensis Brül., 315. nodosicollis Brül., 372. obesus rubicundus Brül., 376. Spirostreptus omalopyge Brül., 309. typotopyge Brôl., 359. typotopyge palmensis Brôl., 362. Tetrarhabdi Brolemann, 371. IIT ERRATA Page 6, ligne 38, au lieu de : Cotlyrides, lire : Collyrides. _ 7, — 26, au lieu de : Cicindelidoe, lire : Cicindelidae. _ 8, après la ligne 3, ajouter : D’après M. W. Horn, les individus du Malabar ne se rapporteraient pas à Collyris oriygia Buq., mais à C. distincta Chaud. — A0, lignes 14 et A8, au lieu de : tetragrammatica, lire : tetra- grammic«. — A0, — 21, au lieu de : Bennigsenia, lire : Bennigsenium. — 10, -— 25, au lieu de : Motschuckyi, lire : Motschulskyi. — 198, — 3, au lieu de : Grandipes Pic, lire : grandipes n. sp. — 198. — 36, au lieu de : Oneil, lire : O’Neil. — 203, — 13, au lieu de : fascies, lire ‘: facies. — 24h, — 27, au lieu de : nigricollis Champ. atriceps Pic, tire : nigricollis Champ. = atriceps Pic. — 259, — 11, au lieu de : aspec, lire : aspect. — 277, — 16 (col. 1), ajouter en dessous : apicalis Pic, p. 145. — 278, — 8 (col. 2), au lieu de: 60, lire : 61. — 279, — 16 (col. 1), au lieu de : 60, lire : 61. — 279, — 16 (col. 2), supprimer : 103. — 279, — 37 (col. 1), au lieu de : 137 lire : 136. — 316, — 33 au lieu de : V, Sp., lire : n. sp. — 326, — 40, au lieu de : Candezei, lire : Gandezei. — 332, — 16, au lieu de : erythaea, lire : erythraea. — 333, — 29, au lieude : à toujours à, lire : toujours à. — 334, — 38 au lieu de : Melablus, lire : Metabletus. 33, — 7, au lieu de : lexit, lire : legit. — 930, — 6,au lieu de : posteriori, lire: posteriore. — 330, — 9, au lieu de : lexit, lire: legit. SG ST D Table des matières du 4° trimestre 1905 H. D'ORBIGNY. — Onthophagides de l’Afrique orientale (voyage de M. Alluaud) et descriptions d’autres espèces africaines (suite “et: fin). SS m Re PRONRNN EME ENER ER R. vu Buysson. — Monographie des Vespides du genre Ne: | : tarine [pl AL IG EEE EEE OL A 0 ECRIRE Table par :noms ‘d'auteurs SEE NON RSR Table des tribus, genres, sous-genres, espèces, etc. : . .… : 569 Error Ur : SR SAR CR nee , 574 Avis aux Libraires et aux personnes étrangères à la Société Les ouvrages mis en vente par la Société entomologique de France sont livrés contre paiement, au siège social, Hôtel des Sociétés savantes (rue Serpente, 28), à la Bibliothèque, tous les jours, de 4heures1/2 à 6 heures 1/2 du soir, excepté les mercredis et jours de fêtes. On y prend des abonnements pour les Annales ou le Bulletin de la Société entomologique de France et pour l’Abeïlle, Journal d’'Entomologie. Pour la correspondance scientifique et les annonces, s'adresser au Secrétaire de la Société entomologique de France - 28, rue Serpente, Paris, 6°, | 4 Tÿpographie Firmin-Didot et .C"; = Mesnil (Eure); {1i ; D AA. Annales de la Société entomologique de France Vo£. ZXXIV11905 PE I A. Millot del et pinr £, Lartatdse., IT. Derocraruta longesuleata WA. 3. Céctndela discrepars Walk. 2. Euryoda paradoræ WI. Æ . # TUYOSÉCEPS Chaud. 5 .Cicinrdela malabarica. F1. et M. mp. Ceny-Cros, Faris Annales de la Sociële! entomotoguue de france Vo£. ZAAIV (1903) PL.2. A.Zecarllon, auct. V£ rp.Î Lajortarne o. Cassas, del, el Lth Ponte de labarus gualuornotalis Merg. F7 RNA | PR GE Vol. IXXIV/19051 F1 3 “Arinales de la Soctèté entornoloyique «de ffance ZLartaud se. etFerton del} Couston Sur l'tnstinct des Ælyrrer LOP tres Imp.Geny-Gros, Parës Annales de la Société entomologique dfrance Vol LXAIV 11905, PL.4 Couston et Ferton dett ÆELartaud se, Jur l'instinct des Hiyr énoplères Imp, Ceny-Cres, Parés NAN Annales de la Société entomologique de France Vol, LXX1IV/1905, PL. 5 ME Trottet et 6. Poujade( larve.) pin. E. Lartaud se. 1. Hepialiscus algertensis Joann ab. Joannist Den. Ze. 3. Dichonia aprilina i'var Bouveki Dir Lu . a. 2.Dichonia apriina l.var: Bouveti Dar. Le. î 4. Chenille de Orthosia Witxenmanné Sétif. mp. Cemy-Cros, Paris. Annales de la Société entomologique de France. Vol.LXXIV(r905)PL.6. E.42 Sn SS GOUNELLE, PHOT. Mœurs d'Hypocephalus armatus ÉR è Et Annales de la Joccéle entomologique ce france Voe ZANIV 119051 PL, T Th. Pec del, £ Lartaud se Æloplhilides Annales de la Société ertomologique de France. Vo ZXNIV//905) PI. 8. Ue - / [4 7 j0/ | | \ \| \\\ \h AN \\S \ \ \ \i\ \ SN NN RS \ SN N NS N SN NN nf ALLAGATAUTRS ' 1,» M1 111 Prolomann de. Æ-Lartaud se. /mp.Ceny-Cros, Paris br STEP NS rt LA LL Annales de la Société entomalogique de France. Vol. LXXIW 19057 PI 9. Æ.Lartaud se. mp. Ceny- Cros, Paris | Annales de le Société entomologique france. Vol. ZXXIV/1905) PI, 10. 26 2} 26° Brélemann del. £.Lartaud se Amp, Ger-Cros, Parés Annales de la Société entomologique de france. Ve IXXIV//79057 PL.11. j HU mr ml pp DONTNNINNNNT ne in LA TL NT rm Ce : Mid? 4 ins R.du Puysson del. Ed, Bny Tmp. à fr Paris. Millot scudp. Vespides. Annales de la Société entomologique de France. VoL. IXXIV 4905) PI.12 À. du Buysson del. Ed: Bry Împ. à Fer Paris: Millol scup. Vespides. Annales de la Sociéte entomologique defFrance. Vol. IXXIV/ 1908) PL.15. du Buussor, del. Ed, Bry, Imp. à Fe Paris. A. Milloë, seul Véspides. CAnnales de la Société entomologique de France. Vol.LXXIV(1905)PL.r4. Fig. 1 G. Lépine, phot. Imp. L. Lafontaine, Paris. Hél. Mauge. Vespides L ' “ ad à apte LU - n d'A Té Vrore ! UT n . à ‘ À À : < + ; . \ PT D « nl 40 è 1 L r k Ù , Le ” ‘ : 0 ; 1 \ ‘4 LT dr ï ‘ i{ ; ' = Û ' ! 4 LE Tr 4 ' ‘ F ÿ ï . Î (ru : ‘ n ‘ CcAnnales de la Société entomologique de France. : L. Diguet, phot. Imp. L. Lafontaine, Paris. Vespides Vol.LXXIV(r1905)PL7rsS. Hél. Mauge. CAnnales de la Société entomologique de France. Vol.LXXIV(1905)PL.r6. Home épis rt Re F OS LS) Hél. Mauge. x Ps L. Diguet, phot. Imp. L. Lafontaine, Paris. Vespides "TU pu L PAUL À " LE CE L è 5 Le à . - - * run 3 2044 106 300 619