rép HARVARD UNIVERSITY LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY FROM THE WILLARD PEELE HUNNEWELL (CLASS OF 1904). MEM ab FUND 3 The income of this fundis used forthe purchase of entomologicai books May HI, 1Q21- October 31. 1923 SES ANNALES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ARTICLE 96 DES STATUTS ET DU RÈGLEMENT. — Les opinions émises dans les Annales sont entièrement propres à leurs auteurs; la Société n'entend aucunement en assumer la: responsabilite. TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT El Ci*. — PARIS. Eug. PIROU (23, rue Royale) phot. ÉMILE GOUNELLE (1850-1914) OCT 31 1923 ANNALES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNUE COMME INSTITUTION D’UTILITÉ PUBLIQUE , PAR DÉCRET DU 23 AOÛT 1878 Natura maxime miranda in MÈNIMIS. ANNÉE 1920. — VOLUME LXXXIX PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, rue Serpente, VI: 1920-1921 _ pCT 31 1933 + ANNALES. | SOCIÉTÉ ENTONOLOGIQUE D DE FRANCE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 A . RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878 Natura maxime miranda in Mminimis PROC AUR TEE D de Cage À dent air Er die r GA VOLUME LXXXIX. — ANNÉE 1920 SE ae © née Le ' ŸL 47 TRIMESTRE _ PARIS. AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ | HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES | 28, rue Serpente (VI‘ te qe 1920 _—. 2e - === Les Annales paraissent trimestriellement Jäbrairie de la Société entomologique de France Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28 : La Société dispose des ouvrages suivants : (Le premier prix est pour les membres de la Société, le deuxième, # pour les personnes étrangères à la Société.) Annales de la Soriété entomologique de France, années 1843 à 1845, 1559 à 1870, 1872 à 1879 et 1883 à 1895. . à" 1 PRE SE 2reeMS: et 190 Annales (années 1896 à 1918) NE 4 MIT -. … 95 et 30 fr. Tables dés Axnnles (1887: 1860). par A.-S. Dans | Zet 3 fr. Tables des Annales, de 1861 à 1880, par E. LarèvRE. 10 et 12 fr Tables des Annales ât1881 à 1890, par E. Lerèvre. 7,50 et 10 fr. Bulletin de la Société entomologique de France (publication distincte des. Annules, depuis 1896), : années 14896 à 4915, chaque année . . , . . IS SA 48 fr. Bulletin (numéros isolés), CHAQUES RS RE ARTE LIT Bulletin, comptes rendus du Congrès ne ou plus. Nes. Det 9-1ir. L'Abeille (série in-12), la plupart des volumes, chacun. 8 et 42 fr. L'Abeille (série in-8°), 1892-1906, prix de l'abonnement : par volume -(port COMPRISE. eee 40 et 12 fr. Faune des Coléoptères du bassin dela Seine, par L. Bepgz: Vol. I (Carnivora, Palpicornia) . . (Epuisé.) Vol. Il (Staphylinoidea, 1"° part.) (par J. Se-CLAME ne DEVILLE). 7e. PR AR PS RE TE 3 et A4fr. Vol. IV, 4% fascicule (Scarabaeidue) . . : . . . DCE E 0 Tr: Vol. V (Phytophaga) . A RU ES M re River 8 et 10 fr. Aer fascicule seul. . .:., NN Eee “set 4 fr. de fascicule seul, Re rt RC AMIE Vol. VI (Rhynchophora). . . . . CE NT PES (Épuisé.) 2e [asc UO SON EEE Rene Fe 5 et 6 fr. ie Catalogue raisonné des Coléoptères de Nord de Le Es. l'Afrique, par L. BepeL, 1® fasc., pp. . 208, in-8°, É 5 1895-4000 "7 rm RS Pr SRE . rAûcet 1220 Mémoires entomologiques (Études sur les Coléo- ptères), par A. GRoUvELLE, fasc. 4 (1916), pp. 1-80. 8 et &fr. Synopsis des Onthophagides d'Afrique, par H. ou 20 et 95 fr. 7. Les zoocécidies du Nord de l'Afrique, par C. HouarD . : 8 el 40 fe. . L'ABEILLE, Journal d’'Entomologie, fondé par S. DE MARSEUL, continué par la Société entomologique de France, publie spé- cialement des travaux sur les CoLéoPTÈRES de l’Ancien Monde. | M. L. Bee, 20, rue de l'Odéon, est chargé de la publication du Journal (examen et admission des mémotres et ae scien- lifique). Le montant des abonnements L'Abeille (à 10 fr. ou 12 fr. par volume) doit être adressé à M. J. MAGnin, Bibliothécaire adjoint de la Société entomologique, 28, rue Serpente. - ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE LA NERVATION ALAIRE DES COLÉOPTÈRES par A. D'ORCHYMONT (!). La nervation alaire des Coléoptères a été souvent invoquée pour la solution des problèmes intéressant la phylogénie et la systématique de l’ordre et, à raison de l'importance que présente la question, on devrait même s'attendre à voir la morphologie comparée des nervures établie avec soin et les auteurs ralliés unanimement à une nomenclature uni- forme. Tel n’est cependant pas le cas. Si l’on prend comme sujet d'étude une aile d’Adéphage (fig. 2 à 8) on s’aperçoit bientôt que ce sont surtout les interprétations données du rameau nommé ici Rr qui diffèrent le plus entre elles. Ce rameau nommé par RoGer (?) « Basal-_ hälite der Area externo-media halbirende Ast » et par KoLBE () « Subbrachialis », chiffré V' par REDTENBACHER (+) et m, par IakoBsoN et W. Horn (5), est tenu par ces différents auteurs, par . HanDLiIRSCE (6) et par d’autres, pour homologue du deuxième rameau récurrent Mr des Polyphages (fig. 9 à 14). D’un autre côté ce rameau (1) Je n'aurais pu rédiger ce travail sans l’aide que m'ont donnée nos collègues MM. J. Bonproir, le D’ Brocuer, le D' R. Gesrro, LESswe, le Prof. -LAMEERE, P. DE PEyerIMore, le conservateur H. Scorr, soit en me procurant les ouvrages qui me manquaient, soit en m'offrant généreusement les maté- riaux d'étude non représentés dans ma collection. Je suis heureux de pouvoir leur présenter ici à tous mes sincères remerciements. (2) 1875, p. 17. (3) 1911, p. 51. (4) Je cite cet auteur, que je n’ai .pu consulter, d'après EverTs, KEMPERS et DE PEyERIMHOFF (1902); les dessins de ce dernier sont notés d'après le système de RepTeNrAGuER, le plus admis à cette époque. (5) PI. 5, entre autres fig. 49 (Cicindela hybrida), fig. 52 (Pogonostoma). (6) 1906; p. 32, pl. 3, fig. 19 à 28. Ann. Soc. ent. Fr., LXXxXIX [19201], 1 9 A. D'ORCHYMONT. « Rr, considéré comme une nervure primaire, « mediare langsader IV », est distingué par KeMPERs (!) du rameau récurrent médian ou « terugloopend deel der vena externo-media V » des Poly- phages. Par contre, chez ces derniers Coléoptères l’auteur désigne par le symbole IV tantôt les ramifications du radius ou de la médiane au “delà du pli transversal de l’aile, tantôt les sillon et pli longitudinaux médians, voire tous ces éléments à la fois, mais ce chiffre ne vise jamais le premier rameau récurrent, celui noté ici Rr dans les figures se rapportant à des Polyphages. Dans l'esprit de LAMEERE (2?) ce rameau doit cependant fofmer dépendance du radius chez les, Adéphages, car l’oblongum, considéré communément comme formé de deux nervures iransversales réunissant le rameau Rr à la médiane, est situé par cet auteur dans l’espace radial. Enfin, accentuant encore la divergence d'opinion qui existait déjà, HANDLIRSOE (3) à introduit dans la nomen- clature une modification si importante qu’il aurait dû la justifier dans son grand travail sur les Insectes fossiles où il l’a faite. Pour lui la médiane principale — Mou M:,, dans les dessins qui accompagnent: cette étude —, une des nervures le mieux accusée chez les Coléoptères, devient la cubitale, et 1e rameau récurrent Rr des Adéphages, ou Mr des Polyphages, n’est plus que le vestige ordinairement réduit, noté M dans ses figures, de la médiane véritable, On voit que l’accord est loin d’être établi. Il est évident tout d’abord que la nomenclature à adopter ne peut être que celle de Comsrocx et N£eDpHAM, universellement appliquée aujourd'hui. En ce qui concerne spécialement les Coléoptères, elle est admise, tout au moins dans ses grandes lignes, par LAMEERE, BERLESE, GANGLBAUER, IAKOBSON, HANDLIRSCH, REITTER, W. HoRN, pour ne citer que ceux-là. Cette nomenclature a été étudiée pour servir à tous les ordres d'insectes; les termes Costa, Subcosta,Radius, Mediana, Cubitus et Analis ne sont d’ailleurs pas nouveaux : ils sont empruntés à REDTENBACHER qui lui-même les avait conservés d’A- DoLpx, sauf le dernier qui est de HEERr. KoLBE cependant s’en tient toujours à un système très différent, compliqué surtout par la création de toute une série de termes, dont la nécessité ne se faisait pas sentir et dont le grave inconvénient est de faire perdre, il me semble, la notion fondamentale reçue des nervures primaires et de leurs rami- fications secondaires. Car la « subbrachialis » par exemple n’a pas (1) 1900, pp. 181, 208; 173. (2) 1900*, p. 365; 1900?, p. 747. (3) 1908, pp. 1275 et 1279. + La nervation alaire des Coléoptères. 3 chez l’auteur la valeur d’une nervure dépendant de la « brachialis (Radius) », ainsi que le nom semblerait l’indiquer, mais bien celle d’une nervure indépendante concave intercalée entre le secteur radial et la médiane et visible chez les Adéphages — pas tous cependant — à partir de la base de l’aile. Ni en 1904, ni en 4911, Kozge ne fait la moindre mention des belles recherches de Comsrocr et NEEDHAM. Peut-être faut-il attribuer cette lacune à la circonstance que ces auteurs n’ont fait qu’effleurer la question par rapport aux Coléoptères. En effet, ils se bornent pour ainsi dire à prouver, contre MeINERT, que les élytres sont des ailes membraneuses transformées, pourvues comme ces dernières chez la nymphe des trachées typiques ordinaires. La situation de ces trachées étant cependant déterminée sur les figures d’ailes postérieures données à l’appui, et dont l’une a été repro- duite ici (fig. 1), il ne s’agissait que d'établir la concordance des diffé- rents éléments constituants de l'aile, dans les deux sous-ordres admis, et de leur appliquer les termes acceptés ou créés par les auteurs américains (!). LS X Pour leurs recherches, ces derniers se sont adressés surtout à des ailes de nymphes d'insectes traitées auparavant au formol à 4 °/, qui pénètre les tissus et les rend translucides, tandis que les trachées restent remplies d'air, ce qui, dans les préparations vues par trans- parence, les fait apparaître en noir. Les trachées ne suivent que le parcours des veines principales; il n’y en a que rarement aux en- droits où se dessineront les veines transversales. Le montage s’effec- tuait dans la gélatine glycérinée, en prenant bien soin de refroidir aussi rapidement que possible afin d'empêcher cette substance de pénétrer dans les trachées. Comme malgré tout celles-ci deviennent bientôt de plus en plus indistinctes dans la préparation, les auteurs en prenaient, au bon moment, des microphotographies faciles à comparer. Ils ne paraissent avoir examiné que des Coléoptères polyphages : toujours est-il que leurs figures se rapportent exclusivement à des représen- tants de ce sous-ordre (nymphes de CÉrAmBYGDESs et d’un Coléoptère (1) On sait que les recherches de BRAUER et REDTENBACHER, de SPULER, de Cousrocxk et Ncenxam ont fait abandonner la distinction fondamentale des nervures alternantes convexes et concaves, établie par Apocr. La plus grande partie de ces soi-disant nervures concaves ne sont que de simples sillons, n'ayant aucun rapport avec des nervures. Or le système de Kozee repose encore sur celte théorie d’AboLpn. % A. D'ORCHYMONT. non déterminé, mais polyphage). Pour découvrir la vérité il eût donc apparemment été nécessaire d'examiner et de photographier de nom- breuses préparations d'ailes de nymphes de Coléoptères des deux sous-ordres, qu'il eût fallu au préalable élever à domicile. Mais, dépourvu maintenant du matériel scientifique nécessaire que je pos- sédais, vu surtout mon installation toute provisoire et à l’étroit dans une localité rapprochée du front où me retiennent des fonctions étrangères à l’entomologie, je ne pouvais songer à appliquer cette technique trop compliquée. Je fus amené ainsi à rechercher si, en m'inspirant des seuls principes généraux qui forment la basede l'étude fondamentale de Comsrocxk et NeEDHAM, il ne serait pas possible de résoudre le problème. On sait que ces auteurs ont établi l’existence dans l’aile des insectes d’un petit nombre de nervures transversales qui, à cause de leur constance à travers les différents ordres, sont homologues entre elles (). Ce sont entre autres : 1° la nervure radio-médiane r-m reliant le radias à la médiane. Cette transversale réunit ordinairement le rameau médian M2 au rameau radial R,,:; quelquefois aussi au secteur radial Rs (Hymeno- ptera : Apis, BERLESE, fig. 261) ; 2° la nervure transversale médiane m réunissant M à M,. La présence ou l'absence de cette nervure est souvent d’une grande importance taxonomique, d’après les auteurs américains; 3° la médio-cubitale m-cu réunissant dans sa position typique un point situé vers la base de Ms, à un autre point vers la base du premier rameau cubital Cu. Il y à en outre quelques autres nervures transversales non men- tionnées par Comsrocx et NezDHAM dans leur exposé général, bien qu’assez constantes dans certains ordres : Le une nervure transversale radiale r, nommée chez les Di- ptères venula transversa par Low et marginal cross veinpar OSTEN SACKEN, réunissant la première radiale R,; soit au secteur radial Rs (Perlaria, Hanocirson, pl. 4, fig. 2, 4 et 6; Lameere, 1900p, fig. 5, p.43; Diptera, HaNprirscn, pl. 6, fig. 14), soit aux rameaux R2:3 où R (Trichoptera, LAMEERE, L. c., fig., p. 230 et suivantes; Diptera, HANDLIRSCH, pl. 6, fig. 18 et 22); 3 Une cubito-anale cu-a réunissant la cubitale à la nervure anale À (M coyptera : Corydalis cornutus, Sialis fuliginosa, HANDLIRSCH, pl. 4, fig. 2%, pl. 5, fig. 1; Trichoptera, LAMEBRE |. c.); en outre : (1) 1898, p. 234. La nervation alaire des Coléoptères 5 6° la nervure anale proprement dite A est souvent réunie au pre- mier rameau de la nervure anale axillaire, AX,, par une ou deux nervures transversales anales a (Trichoptera, LAMEERE, L. c.; Megaloptera : Corydalis cornutus, Sialis fuliginosa, HANDLIRSCH, l. €. ; Panorpatae : Panorpa, HANpLirso, pl. 5, fig. 47). Enfin un sillon médian concave S-m (Sulcus medialis; me- dian furrow, Comstock et NEEDHAM) sépare ordinairement le groupe radial du groupe médian et un sillon anal S-a (Sulcus analis; anal furrow C. et N.) également concave est logé entre le groupe cubital et la première nervure anale A. S'il était possible de retrouver dans l'aile postérieure des Coléoptères quelques-unes des nervures transversales et les sillons énumérés ci-dessus, on situerait en même temps avec certitude les nervures longitudinales dont ces transversales dépendent. On pourrait objecter cependant que les ailes des Colécptères, sur- tout de ceux dont la masse est assez considérable, ont une tendance à acquérir des nervures de soutien nouvelles s’ajoutant, en les mas- quant, à celles léguées par l’hérédité. Ceci aurait pour résultat de rendre peu aisée la méthode de recherche préconisée ci-dessus. Dans la catégorie de ces nervures supplémentaires paraissent devoir être rangées la bifurcation, chez les Buprestides et certains Cérambycides, du rameau cubital Cu: et les nervures radiantes (straaladeren de KeMpERrs) qu’on remarque au delà du pli transversal, dans la zone ter- minale, ou le long du bord postérieur de l’aile, notamment chez Hy- drous, Oryctes, etc. Remarquons toutelois que la nature cœnogénéti- que de ces nervures ajoutées n’est pas difficile à reconnaître. A part cela, l'examen d’un grand nombre d’ailes de Coléoptères, en nature ou dessinées, m'a donné l'impression que la différenciation des éléments de ces organes s'effectue avant tout et principalement : a; — par transiormation de nervures ou de parties de nervures préexistantes, dont la morphologie véritable est cependant facile à reconnaître et qui de secondaires peuvent s’épaissir et prendre un développement tel qu’elles deviennent prépondérantes et ressemblent à première vue à des nervures primaires; b; — par déplacement .des transversales qui peuvent prendre l’as- pect de parties de nervures longitudinales ou continuer de telles ner- vures ; c; — par chitinisation plus ou moins étendue des membranes de l'aile réunissant les différentes nervures, mais ces plages de chitine ne peuvent que très rarement être prises pour des nervures ; d; — par disparition de transversales, les longitudinales qui étaient 6 : A. D'ORCHYMONT. mises en rapport par elles, pouvant se rapprocher jusqu’au contact ce qui amène leur anastomose ou leur fusion sur un parcours plus ou moins long (!); e; — pardisparition de longitudinales en partie ou en totalité, sur- tout chez les individus dont la masse est petite, et enfin ; f; — par cheminement ou refoulement vers le bord postérieur ou antérieur de l'aile, jusqu’à élimination, de certains éléments figurés, cellules ou nervures. | Comme il n’est pas impossible d’écarter ces diverses causes d’er- reur, la méthode de recherche dont l’application est suggérée pour- rait néanmoins être essayée. C’est ce que je vais faire dans les déve- loppements qui suivent. CHAMP COSTAL DE L'AILE. Nervures costale et sous-costale. La costale (marginalis Hger) et la sous-costale (medias- tina Hegr) sont, pour l’ordinaire, peu aisées à séparer l’une de l’autre chez les Coléoptères. Ces nervures sont reconnaissables seulement vers la base de l’aile; elles se confondent bientôt avec le radius dont il est souvent difficile de les distinguer. Chez plusieurs Adéphages et surtout chez les Cupédides cependant elles restent assez bien indépendantes. À cause sans doutè de leur différenciation incomplète ces nervures n’ont pas été ulilisées pour la systématique de l’ordre. Je n’ai pas trouvé de trace bien évidente de la nervure transversale huméralé qui relie ordinairement la costale à la sous-costale. Cependant, d’après Comsrock et NezpHAM, c’est la nervure transversale la plus constante chez les autres insectes. CHAMP DISCOIDAL. Espace radial. Radius {(scapularis HEEr, brachialis Rep- TENBACHER el, KoLBE). Nervures transversales radiale r et radio-médiane r-m. : L’examen de l’aile de Dytiscus et de Cupes (fig. I, 2 et 4) permet (1) On a l'impression à l'examen que les transversales opèrent comme une traction sur les nervures longitudinales qui sont réunies par elles; ces lon- gitudinales s’infléchissent et deviennent anguleuses aux points de contact, l'angle devenant de plus en plus aigu au fur et à mesure que les transver- sales deviennent plus courtes. 11 importera de ne pas perdre de vue ce dé- tail dans l'interprétation à donner de certaines parties de nervures. ; 1 À 4 La nervation alaire des Coléoptères. 7 d'affirmer que le rameau désigné par le symbole Rr ne forme pas dépendance de la médiane mais bien de la radiale, comme l'avait pensé LAMEERE, Car 1° Le double pli longitudinal médian, dont la première partie S-m correspond au sillon médian de Comsrock et NEEDHAM, est situé entre Fig. I. — Détail du pli transversal dans la région des cellules radiales et de l’oblongum chez les Adéphages : A, Cupes Raffrayi Fairm. (Cupedidae) ; B, Dytiscus marginalis L. (Dytiscidae). a-b : partie du secteur radial Rr cassée par le pli, ec : plis concaves, cv : plis convexes, cv! : plage de chitine formant pli convexe, x : plage de chiline dans la cellule radiale 2 R;, ch : charnière autour de laquelle pivote l'oblongum sur la médiane. Les flèches indiquent la direction dans laquelle les transversales r et r-m opèrent leur traction sur le secteur radial. La signification des autres symboles comme dans la légende des planches. ce rameau Rr et la nervure notée M la médiane, — non entre R et Rr —, il passe par la transversale notée r-m (une solution de conti- nuité est ménagée dans cette transversale pour ledit sillon) ; 2° Cette transversale r-m est en rapport, comme on le verra, avec là nervure M1, ce qui correspond aux conditions posées par les auteurs précités pour la nervure transversale radio-médiane (Voir 4° ci-dessus). Ce premier point établi, il est évident que la nervure Rr est homologue au premier rameau récurrent, désigné par les mêmes lettres, de l'aile des Polyphages, Hydrous où Saperda par exemple, et non au second Mr (fig. Il et 9) comme on l’a admis jusqu'ici. La nervure transversale radio-médiane r-m est également de même valeur dans ces différentes ailes. Cette nervure Rr de Dytiscus est en réalité le secteur radial plus la 8 A. D'ORCHYMONN. nervure transversale radiale r dont il est question ci-dessus (Voir 4) et qui réunit ici le premier rameau secondaire radial R à ce secteur. Chez Tachypus (fig. 6), chez Cupes (fig. 2) et chez plu- sieurs Polyphages non staphyliniformes cette nervure transversale r est encore bien reconnaissable comme telle, particulièrement chez Calopteron (fig. 11), Athous, Campylus (fig. 12), mais le rameau Rr- la dépasse jusqu’au bord antérieur de l’aile, de sorte qu'il est formé exclusivement par le secteur radial Rs. La connexion de ce sec- teur avec le radius est souvent effacée sur une étendue plus ou moins grande, surtout chez les Polyphages, d’où son aspect récur- rent. À raison des différences constatées dans la morphologie de l'extrémité du rameau récurrent radial, je préfère noter cette nervure Rr (Radiusrecurrens) et non Rs, bien qu’elle soit en très grande partie formée par le secteur radial et ne désigner par le symbole Rs que l’ensemble des ramifications de ce secteur au delà du pli transversal. Ces ramifications sont difficiles à débrouiller. Toute- fois chez Cupes et Dytiscus les rameauxR; à R; paraissent encore pouvoir être distingués (fig. I). La transversale r se trouve reliée au secteur radial au delà du point d’attache de la transversale r-m chez les Adéphages. Chez les Polyphages c’est souvent, mais pas toujours, le contraire. ; Chez les Coléoptères les plus primitifs, le secteur radial a son ori- oine près de la base de l'aile et paraît jouer le rôle d’une nervure prin- cipale. La même chose à été constatée fréquemment dans d’autres ordres d’Insectes, entre autres chez les Plectoptera (Ephemeroptera), certains Plecoptera (Perlaria) et Trichoptera (Phryganoidea) par Coms- rock ET NEEDHAM (!); chez des Insectes fossiles du carbonifère, notam- ment chez les Protorthoptera(Spaniodera, HanpciRscE, pl. XIE, fig. AL Pachytylopsis, pl. XIV, fig. 8), les Protoblattoidea (Stenoneura, ibid., pl. XV, fig. 17, 18, Anthracothremma, pl. VIT, fig. 8); etc. | En ce qui concerne les cellules radiales, on en distingue deux prin- cipales : 2 R1 (areola brachialis ou Brachialzelle Kozr, voorste ruit Events et Kempers) et 2 R (binnenste ruit EVerTs et KEMPERs), imparfaitement séparées l’une de l’autre chez les Adé- phages. Cette notation se justifie par la circonstance que la cellule 2 R: a comme limite frontale le rameau R et que c’est la deuxième cellule à partir de la base de l’aile entre R et Rr. Quant à la cellule 2 R: c’est également la seconde en rang entre Rr et le groupe médian ; sa limite frontale est R: : en effet le secteur radial devrait en réalité être (1) 1899, p. 118. , La nervation alaire des Coleopteres. 9 noté R> 32145. Mais Comsrock et NEEDHAM ont choisi pour lui un symbole plus maniable Rs qu’il est préférable, ainsi qu’on l’a vu, d’é- crire Rr dans le cas spécial des Coléoptères. Chez Dytiscus et Cupes, ces cellules sont situées exactement l’une au-dessus de l’autre et sé- parées par le secteur radial plus ou moins interrompu pour permetire à l'aile de se plier transversalement en cet endroit. La nervure radiale, ou plutôt le rameau R:, n’est pas très rapproché du bord antérieur de l'aile et le pli transversal traverse les deux cellules radiales. Ce qui reste du secteur radial au niveau du pli transversal entre les deux cellules radiales s’est avancé chez Hydrous et en général chez la plu- part des Polyphages, tout contre le bord antérieur éliminant, en la refoulant devant lui, une partie de la cellule radiale 2 R.. Il en est de même du premier rameau radial lui-même, plus ou moins confondu * avec la costale ou plutôt la sous-costale. Il s’ensuit que le secteur ra- dial semble se fusionner à son extrémité avec le rameau R et que Île pli transversal de l'aile est situé au delà de la cellule radiale 2R,, qu’il ne traverse donc pas. Cette dernière n’est pas non plus située exacte- ment au-dessus de la cellule 2 R;, mais rapprochée un peu vers la base de l’aile. La cellule 2 R est ordinairement fermée à son extrémité apicale par une simple traînée de chitine plus ou moins interrompue par le pli médian, ressemblant à une deuxième transversale radio-mé- diane. En réalité je crois qu’il y a ici simplement confluence de R; avec M,, sans interposition d’une transversale supplémen- taire. -L'inflexion de lextrémi- té du secteur radial vers le rameau R, est due pro- bablement chez les Poly- phages et dans une certaine mesure chez les Adéphages, à la formation du pli trans- versal et à la transformation du sillon longitudinal mé- dian en un pli véritable. Ces plis, par leur poussée com- binée, ont refoulé cette ex- Fig. IL. — Détail du pli transversal dans la SNA TE ; région des cellules radiales chez un Poly- trémité vers le bord ante- phage: Saperda carcharias L. (Ceram- rieur de l'aile. Pour expli- HRRAT À ue ne : Le mes lettres que pour la figure I. Les quer la forme anguleuse de flèches sont ABLE } l'intérieur des ner- cette nervure, il faut surtout vures transversales r et r-m. 10 A. D'ORCHYMONT. tenir compte de l'espèce de traction, de sens contraire, qu’opèrent les transversales radiale r et radio-médiane r-m, formant comme un couple de forces dont l'effet est de donner au rameau Rr une forme en Z (fig. I et ID) (!). De tout ce qui précède il ressort, il me semble, que c’est à tort que W. Horx considère cette partie de la nervure Rr, entre r et r-m, comme une nervure transversale qu'il marque tr. Par contre ce que cet auteur note r comme rameau radial, n’est, comme on l’a vu, que la transversale radiale r. Espace médian. Médiane (externo-media HEer, ROGER, KEM- pers). Nervure transversale médiane m. La nervure médiane principale est appelée cubitale par HANDLIRSCH ainsi que cela est rappelé plus haut. Cependant, à première vue, la figure 52 de Comstock et NeepHAM, dont la figure 26, pl. 3, de l’auteur viennois n’est que la reproduction, n’autorise pas une semblable con- clusion (fig. 1). En effet peut-on établir une corrélation entre la trachée R (M pour HanpziRrseu) et le rameau récurrent de la médiane, attendu que la première ne se dirige nullement vers le second et qu’elle se loge dans la partie de l’aile où se trouvera plus tard la nervure ra- diale chez l’adulte? En outre la trachée M (Cu pour HANDLIRsSCH) pré- sente vers le milieu de son parcours une ramification dans l’espace médian. Ce rameau n’aurait-il aucun rapport avec la récurrente mé- diane toute proche? Quoi qu'il en soit, chez Dytiscus la nervure M se divise en deux rameaux vers le bord postérieur de l'aile, M + > et Ms, remontant tous deux vers le bord antérieur en s’écartant légèrement pour se diriger de nouveau, après s'être rapprochés, vers le bord postérieur. Le rameau M, 2 rencontre en route la nervure transversale radio-mé- diane r-m dont il a été parlé déjà, se subdivise ensuite en deux autres rameaux M, et M. et rencontre un peu avant cette bifurcation une ner- vure transversale m. Le rameau M est très court. Dans le genre Ci- cindela on trouve en outre encore la trace d’un quatrième rameau (4) On remarquera dans la figure I l’étroite analogie de détails qui existe chez les Cupédides et les autres Adéphages, non seulement dans cet assem- blage compliqué de plis et de sillons qu'on est convenu de nommer pli trans- versal de l'aile, mais encore dans les éléments qui entourent ce pli. Il n’est pas jusqu'à certains dépôts de chitine, d'origine secondaire cependant, qui ne se retrouvent dans les deux exemples choisis. Chez Cupes les nervures au delà du pli transversal sont réduites à de larges trainées de chitine; chez Dytiscus les nervures sont bien accusées au delà du pli et nullement élargies en plages chitineuses. La nervation alaire des Coléoptères. Lil issu de la nervure désignée par M, soit M (fig. VU). Chez les Poly- phages non staphyliniformes, Hydrous par exemple (fig. 9), lerameau récurrent médian Mr est réuni à la médiane principale par une nervure à allures de transversale que je nommerai également m; il se prolonge vaguement au delà du pli transversal et se bifurque aussi pour former deux traits chitineux certainement homologues aux rameaux M: et M: de Dytiscus. La médiane principale se prolonge un peu au delà de sa rencontre avec la nervure m. Comme on le voit jusqu’à sa bifurcation, Mr est égal à M1 ; ». En outre, dans les deux ailes étudiées, la nervure m relie M. à M; ce qui est conforme aux vues de Comsrocx et NeepHAM pour la nervure transversale médiane _m (Voir 2 ci-dessus). Car, par analogie avec l’aile des Adéphages, il faut admettre que, jusqu’au pli, la médiane principale est formée par les rameaux M: et M:, non encore séparés l’un de l’autre. Il suit de ce qui précède : 1° que les côtés de l’oblongum O ne sont pas exclusivement des ner- vures transversales ; 2° que le rameau Mi: > des Adéphages, l’un des côtés de l’oblon- gum donc, est homologue à la nervure Mr ou rameau récurrent de la médiane des Polyphages non staphylinoïdes ; 3° que la nervure transversale médiane m des premiers et des seconds est également de même valeur, au moins en partie (t), enfin 4° que la cellule ou oblongum 0, en réalité la cellule médiane LM: (?), est morphologiquement homologue à la partie de l’espace médian qui se trouve entre Mr et M: + 4 (Fig. 9, O). Chez les Adéphages le point de départ du rameau Mi ; » s’est forte- ment avancé vers le milieu de l'aile et n’est pas récurrent, la médiane M est indivise jusqu’à cette bifurcation ; chez les Polyphages à nerva- tion cantharidiforme (*) au contraire ce rameau avait son origine plus (1) Chez les Polyphages il se pourrait aussi que cette transversale englobe une partie de M:, ce qui est bien diflicile à vérifier, car les nervures au delà du pli transversal sont, ou bien réduites à des trainées de chitine peu aisées à homologuer, ou bien entièrement effacées. La récurrente Mr serait ainsi com- posée de M1 + > + m + la partie basale de M:. (2) En vertu du principe établi par Comsrock et Nerpaam, et suivi déjà ci-dessus pour la notation des cellules radiales, que lorsque deux nervures se fusionnent comme c’est le cas ici, M: et M, la cellule dont elles consti- tuent la limite frontale n'est pas la cellule M: + », ainsi que le disent par inadvertance KemrErs, 1903, p. 71 et d'après lui Everts, Suppl., p. 51, mais bien M, la cellule M, étant considérée comme disparue. (3) Voir sous les « conclusions » la valeur à accorder à ce terme. 12 A. D'ORCHYMONT. près de la base de l’aïle et est le plus souvent effacé à cet endroit d’où son aspect récurrent. La partie indivise de la médiane est alors fort malaisée sinon impossible à reconnaître. C’est là la différence essen- tielle qui sépare ces deux groupes médians, en apparence si difficiles à ramener à un type unique. Chez les Polyphages je préfère noter ce rameau régurrent Mr (Media recurrens) par opposition au rameau récurrent radial Rr, car M : » continue souvent la nervure transver- sale médiane m sans délimitation bien précise du point de la soudure. L’aile de Rhysodes et de Cicindela campestris L. (fig. 5 et 7) est dé- pourvue d’oblongum à cause de la disparition de la transversale m; cette cellule devait être située en O (!). La nervure M, n'étant plus sollicitée vers le bord antérieur de l'aile, ne décrit pas une courbe aussi prononcée que chez Dytiscus. Ceci est aussi Le cas chez Tachypus flavipes L. (Fig. 6), mais la transversale m est plus longue. Les côtés de l’oblongum ont une tendance ici à se rapprocher et à se fusionner vers le bas, du côté de la médiane aïnsi qu’on peut le voir aussi chez Calosoma (Evertrs, 1899, p. 30, fig. 5). C’est ce que Kempers appelle « Gesteeld » oblongum. Chez le seul Pausside que j'ai pu examiner (Paussus Cridae Gestro), on observe le contraire : les côtés de l’o- blongum tendent à se souder par le haut (fig. 8). C’est là peut-être un des mécanismes de disparition de la transversale HAIQNE et par- tant de la cellule médiane elle-même. Après les développements qui précèdent, la morphologie du groupe médian me paraît bien établie et je n’hésite pas à conclure que HAnn- LIRSCH s’est fourvoyé en faisant de la médiane principale une cubitale et de la récurrente radiale Rr chez les Adéphages, ou de la récur- rente médiane Mr chez les Polyphages, la médiane véritable. Il reste encore à parler de la disposition et de l'emplacement des sillon et pli longitudinaux médians; ils sont d’une constance remarquable chez tous les Coléoptères tant Adéphages que Polyphages. Les auteurs qui ont étudié la nervation alaire de ces Insectes se sont à peine arrêtés à cette partie importante de la morphologie alaire ou (1) Il y a également des Cicindelinae avec oblongum, Pogonostoma notam- ment. C'est grâce à la très amicale obligeance de M. le D: Gesrro que j'ai pu examiner deux espèces appartenant à la famille des Rhysodides : Rhysodes (s. sr.) occipitalis Grouvelle et Clinidium (Rhysodiastes) Raffrayi Grou- velle, toutes les deux de Nouvelle-Guinée (Fly River). L’aile de la première est représentée ici. Elle se distingue par la réduction des groupes médian et cubito-anal et rappelle l’aile de Cicindela par l'absence d’oblongum. Quant à la seconde espèce, l'individu examiné était aptère et les élytres paraissaient être soudés à la suture. ‘ La nervation alaire des Coléoptères. 13 bien, sous l'impulsion décevante de la théorie d’Anozrn, plusieurs n’y ont-ils vu que la trace de nervures concaves disparues. Si cepen- dant ce sillon et ce pli avaient été examinés, ou correctement compris, l'erreur de principe que j'ai signalée à propos de l'interprétation à donner au rameau radial Rr ainsi qu’à la transversale radio-médiane r-m des Adéphages n'aurait pas pu se produire. Le sillon médian S-m (Suleus medialis; median furrow C. et N.), qui est concave (!), forme un véritable pli qui nait du pli transversal de l'aile à l'endroit où la récurrente radiale se réunit au rameau R: dans la cellule 2 R: (Polyphages) ou dans la cellule 2 R: (Adéphages); il traverse la trans- versale r-m par une solution de continuité, chemine ensuite le long du rameau Rr et se perd. Le pli médian P-m (Plica medialis), con- vexe celui-ci, continue en quelque sorte le pli transversal, il traverse également r-m et s’efface comme le précédent vers la base de l'aile. Chez les Polyphages ce pli suit la récurrente Mr, chez les Adéphages il suit d’abord le côté interne de l’oblongum, celui qui a été appelé ici M4, et ensuite la médiane M, formant ainsi un angle dont la bis- secirice est occupée par un pli supplémentaire concave (fig. I et Il). C’est une nouvelle preuve que ce côté de l’oblongum est homologue au rameau Mrdes Polyphages. Au repos, lorsque l'aile est pliée, cette cellule se rapproche de la médiane en pivo- tant autour d’une charnière de cel- le-ci, au pointque le côté M1. vient PA se placer parallè- Fe lement tout con- | À tre cette dernière Fig. III. — Aile pliée d’un Adéphage : Acilius sulcatus nervure (fig. III L. (Dyliscidae), vue de dessus. Les parties pliées et . retroussées sous l'aile vues par transparence. Pm! : et IV), ce qui pli longitudinal apical concave. n’est pas chezles Polyphages (fig. V). Cette charnière est un peu éloignée de la naïis- (1) Les sillons de l'aile, vus de dessus, sont toujours concaves. J'appelle pli concave celui dont le fond est formé par un sillon et dont l'ouverture est par conséquent dirigée vers le haut (V), pli convexe celui dont l'ouverture est tournée vers le corps de l'insecte (A). 1% A. D'ORCHYMONT. sance du rameau M:.> chez Macrogyrus et Dineutes (fig. X) (Gyrinidae) et chez Gyrinus elle se trouve même en avant du 2° tiers de la partie indivise de la médiane. Le Cupédide Tetraphalerus Wagneri Water- house fait exception, mais il est vrai que ses ailes sont très réduites, res Ac A x Fig. IV. — Aile pliée d'un Adéphage : Cupes Raffrayi Fairmaire (Cupedi- dae), vue de dessus. beaucoup plus courtes que les élytres. Cet Insecte ne doit pas sa- voir voler. Il n’y a pas de pli transversal, pas d’oblongum, car la transversale m manque (fig. 3). Il ne reste qu’un soupcon de pli Fig. V. — Aile pliée d'un Polyphage : Hydrous piceus L. (Hydrophilidue), vue de dessus. longitudinal médian et le pli anal ordinaire (V. plus loin). Comme il n’y a pas de pli transversal, le côté M1,2 ne se couche pas au repos sur la médiane comme c’est cependant le cas chez les Rhysodides et les Cicindélides dépourvus d’oblongum. A première vue on croirait avoir devant soi une aile cantharidiforme. Le double pli médian ne s'étend pas beaucoup plus loin vers la base de l’aile chez les Helodidae que la transversale radio-médiane r-m, ce qui donne à Païle pliée un aspect tout particulier. La nervation alaire des Coleoptères. 15 Quelle est maintenant la cause qui a fait disparaître la base du secteur radial et du rameau médian M1», à l'endroit où ces nervures se détachaient du radius et de la médiane, au point de les trans- former en rameaux récurrents ? On devra, je crois, la chercher dans la transformation du sillon médian en un pli véritable concave et dans le développement progressif du pli longitudinal médian convexe. Dans l'aile pliée les diverses nervures nommées ci-dessus viennent se cou- cher et chevaucher plus ou moins les unes sur les autres; une cas- sure ou une articulation de la base des nervures secondaires a dû se produire d’abord et cette solution de continuité s’est élargie au fur et à mesure que les nervures en question s’effaçaient à leur origine sous l'influence du double pli qui se développait à leur place. Dans aucun cas on ne peut donc voir dans ce sillon ou ce pli médians la trace disparue de la base desdites nervures (entre autres chez KOLBE, p. 104, pour la subbrachialis des Coléoptères non Adéphages). Espace cubital. — Cubitus. Nervures transversales médio-cubitales et cubito-anales. La nervure cubitale ou cubitus est appelée par Kolbe sub- mediana, Cet auteur ne saurait y reconnaitre le cubitus, apparem- ment parce que celui-ei était considéré par ADoLpH et REDTENBACHER comme étant convexe par définition et désigné à cause de cela par le chiffre impair VII. KorBe au contraire y voit une nervure concave et la marque par conséquent d’un chiffre pair (VI), car le sillon qui semble constituer la partie basale disparue de cette nervure se trouve enfoui à la base de l’aile entre la médiane très haute et la première anale également élevée. Il y a là, comme je l’ai fait remarquer, con- fusion évidente entre le cubitus et le sillon longitudinal anal. Les recherches de Comsrock et NEEDHAM, qui ont porté sur les Insectes les plus divers, n’ont pas démontré l'existence d’une nervure intermé- diaire entre médiane et cubitus. En outre, l'examen de la figure À démontre que la trachée qui précède le cubitus dans l'aile de la rymphe, naît du groupe trachéen cubito-anal : il s’agit donc bien du cubitus. Que cette nervure peu développée chez les Coléoptères, dont l'aspect tranche à côté de la robuste médiane, soit plus enfouie que ses voi- sines ét fasse l'effet d’une nervure basse, quoi d'étonnant? D'ailleurs les deux branches Cu, et Cu, de l'aile des Éphémérides sont consi- dérées par Comsrocx et NEEDHAM comme appartenant au cubitus, bien qu’elles soient également concaves ou plutôt basses toutes les deux. Cette nervure est reliée : Ao à la médiane par la transversale médio-cubitale m-eu 46 À. b'ORCHYMONT. (voir 3 ci-dessus), généralement double chez les Adéphages et Opa- trum sabulosum L. (Tenebrionidae), le plus souvent simple ou peu reconnaissable chez les Polyphages non staphyliniformes; cette trans- versale appartient encore à l’espace médian, mais vu ses rapports étroits avec le cubitus il vaut mieux l’étudier en même temps que ce dernier; 90 à Ja nervure anale par la transversale cubito-anale cu-a (voir 5° ci-dessus) encore ordinairement double chez les Adéphages, le plus souvent simple ou absente chez les Polyphages. Elle est plus ou moins effacée en avant de la transversale 2m. cu, de sorte qu’elle parait quelquefois naître de la médiane, et en rapport plus ou moins intime ou soudée avec la médiane vers l'articulation de la base de l'aile. Ordinairement elle se divise en deux rameaux secondaires Cu. et Cu.. Cette nervure sera étudiée en détail plus loin. CHAMP ANAL. Espaces añal, axillaire, accessoire. Nervures anäle pro- prement dite, axillaire et accessoire. Transversales anales. Quant à la nervure anale A (internomedia Heer, ROGER, KEM- Pers; first anal Comsrock et NeepHAM), elle est toujours simple, quelquefois libre, plus généralement fusionnée à son extrémité avec le premier rameau de la nervure suivante. Pour les motifs énoncés plus haut cette nervure ne saurait être le cubitus ainsi que le pense Kozge (cubitalis VII). BERLESE égale- ment la prend pour la cubitale dans sa figure 276, p. 242 (Gli In- setti, T. I), mais d’après une aile de Lucanus cervus que j'ai examinée, cette figure ne reproduirait pas très fidèlement certains détails des pièces articulées de la base, ce qui mène à une interprétation inexacte. La petite pièce & notamment (capo framentato delle nervature anali) ne se trouve pas bien en place, elle est en réalité intermé- - diaire entre la nervure anale À (Cu pour Berrese), dont elle continue la tête à, et le mésoptère b (voir fig. VI). La nervure A ne forme donc pas dépendance du proptère a'a. Cette pièce & ne peut pas non plus être mise en rapport avec l’axillaire Ax (A; pour BERLESE) : la con- nexion apparente entre cette dernière et l’anale À n’est qu'une plage de chitine d’origine secondaire. La véritable articulation de l’axillaire avec le mésoptère s'effectue entre p& et à; elle est plus ou moins effacée par le pli longitudinal anal P-a. Il est bien vrai que la tête à de l’anale est en rapport par une petite côte avec l'articulation cubi- to-basale 11’, mais c’est sans doute là une connexion transversale Cu- A La mervation alaire des Coléoptères. 17 bito-anale. Une disposition analogue se retrouve chez Tetraphalerus et chez Dytiscus marginulis L. (fig. VIT) sous forme de bosse membra- neuse, dont le bord est très faiblement chargé de chitine entre la baseencore présente du cubitus et la tête à de l’anale. Chez Hy- drous piceus L.,Hylecoe- tus, etc., on peut aussi retrouver cette conne- xion basale. L'étude comparative de cette partie de l'aile me fait penser que la base ap- parente de la médiane, re he DE ; s __ Fig. VI. — Articulation de la base de l’aile chez y compris chez les P de Lucanus cervus L. (Lucanidae). Ce quise trou- lyphages la partie qui ve entre le bord antérieur et la médiane n'est se trouve en avant de pas figuré. Lettres comme chez BeRLEsE; Ms : À mésotergite; mc : mésocondyle; a!a : proptère la petite encoche du partie externe et interne; b : mésoptère; mn : radius, dans laquelle ur jee eobuns à et p : articu- ù ae Ne alions basales des anales ; à, à!, à!” : tête des ner- la médiane s'articule, vures anales; Lig : ligaments, P-a : pli longitu- est souvent en grande dinal anal. partie formée par le cubitus intimement soudé avec la médiane, vers laquelle il est refoulé par le sillon anal qui se développe et se transforme plus ou moins en pli concave. D'ailleurs d’après BERLESE l'articulation nn’, bien que sem- blant donner naissance à la médiane, appartient en réalité au cubitus. La nervure anale axillaire (ENDERLEIN, analis HEER, ADOLPH, second anal Comsrocx et NeEpHAM) (!) se subdivise en deux ra- (1) Les entomologistes auront sans doute accepté avec empressement cette légère modification apportée à la nomenclature de Comsrocr et NEEDHam. Il faut bien reconnaitre en effet que les termes première, deuxième, troisième anales des auteurs américains sont assez malaisés dans l'application; ils ren- dent surtout la notation des dessins difficile et prêtent à confusion, le terme 2A désignant tout aussi bien la 2° cellule anale que la nervure axillaire avant sa bifurcation. On pourrait aussi faire usage de caractères accentués, A', A" A" pour désigner les différentes nervures anales. Mais la nomenclature du champ anal qu'ENDERLEIN a appliquée entre autres aux Lépidoptères et sur- tout aux Plecoptera (Perlaria), notamment dans les figures 3, 4, 29 et 31 d’In- sekten des Antarkto-Archiplata Gebietes, paraît plus simple et plus expressive. Ann. Soc. ent, Fr., LxxxIX [1920]. ? 18 À. D'ORCHYMONT. meaux Ax, et Ax.; le premier de ces rameaux (subeubitalis VIIL KoLge) concourt à la formation des cellules anales. Pour comprendre celles-ci, le mieux encore est de se reporter à l’aile des Cupédides (Omma, Cupes, Tetra- phalerus). La nervure anale est ici reliée (fig. 2 et 3)au rameau Ax: par deux nervures transversales a- nales À a et 2 a (y. 6° ci-dessus) formant ainsi deux cellules, la première et la seconde anales 1 À et 2 A. La dernière est homolo- gue à la cellule anale cunéiiorme (wWigvor- Fig. VIT. — Articulation de la base de l'aile chez mMigvakje of veld Dyliscus marginalis L. (Dytiscidae). Ce qui des auteurs néerlan- se trouve entre le bord antérieur et la radiale dais, cubitalzelle n'est pas figuré. Mêmes lettres que pour la figu- é re VI. KoLge) de beaucoup de Coléoptères tant adé- phages que polyphages. Celle-ci dérive de celle-là soit par la dispari- tion de la transversale 1 a, soit par la coalescence de l’anale A à son extrémité avec la transversale 2 a, qui a disparu, et avec le premier rameau axillaire Ax:, soit encore par la disparition des deux trans- versales anales à la fois (notamment chez certains Carabidae, Platynus par exemple (Voir fig. IX, B). La partie basale de la nervure anale se continue fréquemment en épaisseur et en direction, quelquefois à ira, vers ce qui reste de la transversale À a, semblant ne former qu’une seule nervure avec ce que, par analogie avec l'aile d’autres Co- léoptères, on est en droit de considérer comme le premier rameau . axillaire Ax, (Campylus par exemple, fig. 12). Les choses se présen- tent apparemment comme s’il s'était produit un croisement des deux nervures (!). Le deuxième rameau axillaire est nommé auxiliaris par KozBe et chiffré 1x. Enfin la nervure anale accessoire d'ENDERLEIN, Acc (third anal Comsrocx et NEEDHAM) émet ordinairement un ou deux rameaux (1) On ne connaît, comme on sait, qu’un seul exemple d'un tel croisement réel de nervures notamment chez les Odonates où le secteur radial Rs est venu s'intercaler entre Me et M. La nervation alaire des Coléopteres. 19 peu importants au point de vue systématique vers l’espace axillaire. Ces rameaux sont numérotés par ENDERLEIN en allant de la base de l'aile vers l'extérieur, car cette nervure est censée se développer dans ce sens par acquisition de rameaux supplémentaires surtout chez les Insectes dont le champ anal et plus spécialement l’espace accessoire, prennentun développement considérable. Ces trois rameaux accessoires sont considérés par KOLBE comme étant trois nervures primaires qu'il appelle, le troisième rameau accessoire Acc :subauxi- liaris X;le deuxième rameau Acc: : analis XI, enfin le premier rameau Ace, : Subanalis XII. L’explication de cette nomenclature doit-sans doute être cherchée dans la circonstance que d’après l’au- teur ces nervures secondaires sont, la deuxième convexe, les deux autres concaves. Cette raison n’est pas de nature à entraîner la con- viction; cela s’applique également chez les Polyphages aux ramifica- tions de la médiane et chez la généralité des Coléoptères à celles de la nervure anale axillaire, que KoLBE considère comme des nervures primaires distinctes (subbrachialis, subcubitalis et auxi- liaris). Comsrocx et NezpHAM en effet ont démontré magistralement en décrivant l’aile des Ephémérides (!) que des nervures secondaires pouvaient très bien être alternativement et très régulièrement hautes et basses sans cesser pour cela d’être les ramifications successives d'une seule et même nervure primaire. Avant eux REDTENBACHER avait fait déjà une constatation analogue en étudiant l'aile d’un nym- phe d’Aeschnide. Le sillon longitudinal anal concave S-a (Sulcus analis; in- tercubitus REDTENBACHER, anal furrow Comstock et NEEDHAM) est ordinairement indiqué entre le groupe cubital et l’anale A, ce qui prouve que la désignation des nervures cubitales et de l’anale géné- ralement admise est exacte; les nervures transversales cu-a sont souvent brisées par ce sillon. Il est bien développé et forme un véri- table pli concave chez les Helodidae (Microcara, Scirtes). D’autres fois il est bien difficile à distinguer et à suivre. Le véritable pli longi- tudinal anal P-a (Plica analis) se trouve entre le groupe acces- soire Acc et le second rameau axillaire Ax, immédiatement contre ce dernier. Il est convexe de sorte que la partie de l’aile comprise entre la base et le pli anal se replie sous l'aile au repos. Ce pli peut aussimanquer comme c’est le cas chez Omalium rivulare Paykull et chez Hister, mais ici il y a un pli anal supplémentaire entre le groupe accessoire et la squame très développée de l'aile (fig. XD). (1} 1899, p. 117. 20 A. D'ORCHYMONT. Les nervures cubitale et anale ont une origine ostéologique dif- férente. D'après BeRLESE le cubitus appartient au protergite et s’ar- ticule avec lui par l'intermédiaire du proptère. Quant aux anales, elles forment d’après lui dépendance du mésotergite et ont le méso- ptère comme articulation. Néanmoins il existe des rapports étroits entre ces deux groupes de nervures et il est peu commode de les étudier séparément. Cest ce qui m'a incité à les désigner globalement sous l'appellation : groupe cubito-anal. Les éléménts constituants de ce groupe peuvent être tellement modifiés secondairement qu’il peut paraître difficile d'établir de prime abord leur morphologie véritable. Je crois donc utile de m’étendre plus longuement sur cette dernière en l'étudiant chez quelques représentants des principales familles ou groupes de familles admis. On ne doit pas y voir une tentative d’éta- blir un type pour chaque groupement considéré, ni une justifica- tion de l'établissement de ces groupements: le présent travail n’a d'autre but que la recherche d’une nomenclature aussi exacte que possible de la nervation alaire des Coléoptères. ADEPHAGA. Gupedidae. — Chez ces Insectes, le cubitus, libre à la base même de J'aile, est soudé ensuite avec la médiane sur une notable partie de son parcours de sorie que ceile nervure semble naître de la médiane. Elle s’efface plus ou moins sous la poussée du sillon anal qui forme pli concave. Cupes Raf- frayi possède deux transversales m-cu, et deux transversales cubito-anales cu-a. Mi La transversale 2 m-cu, presque effacée, se replie au repos sous l’influence d’un My pli convexe supplémentaire placé obli- M, quement à partir du cubitus (avant sa: Cu bilurcation) vers l'extrémité de la mé- Fig. VIII. — Groupe cubito- diane au delà de l’oblongum. Le rameau He HV “ Cu: suit la direction générale de ce pli parcours disparu de la cu- supplémentaire (fig. IV et 2). Chez Te- bitale vers la base de laile; 4; phaterus Wagneri le cubitus est sim- xxxxx : sillon longitudinal. N anal: ple et la transversale 2 m-cu manque, mais le pli supplémentaire oblique de l’espace médian existe encore sous forme d’une ligne convexe, ce qui permet d'affirmer que c’est le rameau Cu: qui a disparu (fig. 3). Par La nervation alaire des Coléoptères. 21 contre l’anale est prolongée jusqu’au bord postérieur de l'aile, tandis que chez C. Raffrayi elle s’arrête au niveau de la transversale 2 eu-a qui semble la continuer, de sorte qu’à première vue on pourrait croire que celte nervure s’est soudée avec le rameau Cu, Mais le sillon anal interposé, effaçant presque 2 cu-a, et la comparaison avec Tetraphuale- rus font exclure cette interprétation. Quant à la morphologie de la cel- lule anale, elle a été exposée plus haut. La composition du groupe accessoire de son côté se laisse bien comparer avec Le système plus perfec- tionné des Plecoptera (ENDERLEIN, fig. 29 et 31) : Acc est court et devient une simple trainée de chitine avant sa ren- contre avec le ligament au bord de l’aile, Acc: est développé jusqu’au -bord pos- térieur de l'aile, enfin Acc: n’est indiqué qu’à l’état de rudiment et se perd au oi ER he Fig. IX. — Groupe cubito-anal A, d'Acilius sulcatus L. (Dytiscidae); B, de Flatynus albipes F.; C, de Broscus cephalotes L. (Carabidae). B et C, d’après KEMPERS, niveau du pli anal. La nervation du champ anal des Cupédides est beaucoup plus complète et offre plusieurs points plus primitifs que chez les autres Adéphages. Carabidae, Dytiscidae (s. lat.). — La nervure anale A est prise par W. Horx pour la cubitale qui se continuerait, à travers la transversale marquée ici 2 cu-a, jusqu’à la bifurcation Gui, Cu:. Pour qu'il en fût ainsi le sillon anal concave S-a devrait être situé entre l’anale (Cu pour Horx) et le groupe axillaire (A pour Horn) ce qui n’est pas (fig. VII). J1 passe au contraire entre la cubitale, avant sa bifurcation, et la trans- versale 2 cu-a. Cette dernière est séparée de la première par une petite solution de continuité chez Cicindela et d’autres. Le sillon anal se dirige ensuite, en remontant, vers les transversales À m-cu et £ cu-a 929 A. D'ORCHYMONT. également séparées l’une de l’autre par une petite solution de conti- nuité. C’est à proximité de cette interruption que devait se trouver la partie disparue du Cubitus. L'anale A n’est jamais libre mais bien fusionnée à son extrémité avec la première axillaire Ax:, fermant aïnsi la cellule anale 2A qui est ordinairement grande chez les Dytiscidae (s. lat.), petite et ayant une tendance à disparaître chez les Carabidae. Les étapes de cette dis- parition peuvent être suivies sur la figure IX. Paussidae. Gyrinidae (fig. 8 et X).— La cellule anale 2 A est absente chez Paussus, Macrogyrus, Gyrinus, présente chez Dineutes, où elle s’est fortement avancée vers le bord postérieur. L'anale est également fusionnée en partie avec là première axillaire. Rhysodidae (fig. 7). — Le cubitus est relié à la médiane par une transversale m-cu et le rameau cubital Cu: par la transversale cu-a au ARE, 2 À Fig. XI. — Groupes médian ét anal ch d'Hister cadaverinus Hoffmn. (Histe- Fig. X. — Aile de Dineutes sp. ridae). (Gyrinidae). Ch : charnière de P-a’ : pli longitudinal anal supplé- l'oblongum pliée sur la médiane. mentaire, S{ : squame. groupe anal. Celui-ci se compose d’une nervure bien distincte proba- blement composée de l’anale et de la première axillaire étroitement fusionnées À + Ax;. Il n’y a donc pas de cellule anale. Un rameau moins coloré me paraît être la deuxième axillaire Ax.. Le pli anal se trouve immédiatement derrière ce rameau. POLYPHAGA. Staphylinoidea (fig. XI, 15 et 16). — Il n’est pas toujours facile de désigner avec certitude les différents éléments des nervures anale, axillaire et accessoire à cause de l’intense réduction dont l’aile de ces Insectes est le siège. Chez Necrophorus le cubitus est reconnaissable et bifurqué, mais il La nervation alaire des Coléoptères. 23 n'y à ni transversales m-Cu, ni cubito-anale cu-a. La nervure anale semble être soudée sur toute son étendue avec la nervure axillaire en avant du pli longitudinal anal. Chez Hister au contraire il n’y a pas de çubitus mais bien une nervure anale et une axillaire, apparemment libres, qui se prolongent jusqu'au bord postérieur de l'aile. Dans d’autres genres la réduction du groupe cubito-anal est portée telle- ment loin qu'il n’en reste qu'une’seule nervure longitudinale. Quant au pli longitudinal anal, il se trouve comme toujours en avant du groupe accessoire derrière l’axillaire ou ce qui en reste. Ce pli peut manquer (Omalium rivulare, Hister cadaverinus). Chez cette dernière espèce il s’est formé néanmoins un pli anal convexe nouveau, mais il est situé entre le groupe accessoire et la squame (la postala de Ber- LESE). Cette squame est très réduite et frangée de longues soies chez Omalium rivulare et chez d’autres Staphylinides. En ce qui concerne Sphaerites glabratus F., replacé par ReiTTER parmi les Silphides et dont la nervation alaire est comparable à celle des Clavicornia, il y a un cubitus simple et des transversales médio cubitale m-cu et cubito-anale eu-a. La première axillaire Ax, est soudée sur presque tout son parcours avec la nervure anale A ; la 2° axillaire est prolongée jusqu’au bord postérieur de l'aile et le pli longitudinal anal se trouve immédiatement derrière (fig. 14). Palpicornia (fig. XII, 9 et 17). — Le cubitus est, ordinairement subdivisé en deux rameaux Cu: et Cu, relié au groupe anal par une DOUTE ER EE Em (or Cu AE À ANNCRAT ESS RT À Fig. XII. — Groupe cubito-anal d'Hydrophilidae : À, Coelostoma orbicu- We A B, Hydrochus elongatus Schaller; C, Helophorus brevipalpis edel. -cubito-anale eu-a (Helophorus) ou non (Hydrous). I1 en résulte deux “aspects assez différents, distingués déjà par GanGLzBAuER. La cellule anale 2 À est fermée à la base par la transversale anale La et à l’extré- miié opposée par la coalescence de l’anale A avec la première axillaire Ax, (Hydrochus, Helophorus, Sternolophus, etc.), comme en règle gé- 24 A. D'ORCHYMONT. nérale chez les Carabides, les Dytiscides. L’anale est restée libre et il n’y a pas de cellule anale 2 A chez Coelostoma, ni chez Sphaeridium, ni encore Epimetopus chez lequel la première axillaire Ax. s’est'en outré fortement raccourcie. Chez Hydrochus la direction de la transversale 1a est encore perpendiculaire à celle des nervures reliées par elle. Mais dans les autres genres cette transversale a pris une position oblique, ce qui la fait ressembler à un rameau secondaire anal; elle peut dispa- raître également : une anastomose marquée de même ici la (fig. XII, c) occupe alors sa place (Helophorus). Le groupe cubito-anal est très réduit chez les espèces à nervation staphyliniforme (Hydraeninae, Limnebiinae). Lamellicornia (fig. XIII). — Cubitus formé quelquefois de deux ra-- meaux non réunis vers la base (Lucanus, Trox, Geotrupes), plus géné- B : \ ; M> }! COOL E Cu Cu ARE An 7 Ace AE ae Fig. XIIT. — Groupe cubito-anal A, de Lucanus cervus L. (Lucanidae); B,. de Melolontha hippocastani F. (Scarabaeidae) d'après KEMPERS. ralement simple, sans transversales m-cu ou cu-a. Pas de cellule anale 2 A. Le premier rameau axillaire Ax: est fusionné à l’extrémité avec la nervure anale. Sa partie basale s’efface squelquelois (Oryctes: nasicornis), entre l’anale et la deuxième axillaire. Dans ce cas la pre- mière de ces nervures parait simple et libre, ce qui n’est qu’une appa- rence. Ce groupe cubito-anal ressemble beaucoup, par sa réduction, à celui des Séaphylinoidea. < Cantharoïdea (s.lat. ou Dascilloidea de Peyertmnorr(!).— Ce n’est que dans ce groupement de Polyphages qu’on retrouve avec certitude et fréquemment la deuxième transversale anale 2a des Cupédides, dans : chacune des quatre catégories établies par différents auteurs (Malaco- dermata, Macrodactylia. Brachymera, Sternoxia). Celle-ci pourrait ainsi avoir une certaine importance taxonomique. Malacodermata. — Cantharidae, Lycidae, Lampyridae, Mely- (1) P. pe Peverimorr, Sur le groupement systématique des Coléoptères, Bull. Soc. Ent. Fr. [1907], p. 127, nota. J'ai suivi dans cet exposé l’ordre- - des groupements de familles préconisé par cet auteur. La nervation alaire des Coléoptères. 29 ridae, Cleridae (fig. XIV, XV, 10 et 11). Le cubitus est considéré par Kempers comme composé de trois branches dans les trois premières oh mg) Ca, Na FA UREUNE. Ace ne XIV. — Groupe cubito-anal A, de SR Camp entee) splendidula (Lampyridae); B, de Lygistopterus sanguineus L. (Lycidae). D’a- Pas KempErs. — IX? — interno-media? d'après cet auteur. familles. Il en doute cependant pour les Cantharides et les Lampyrides- à en juger par les dessins de Cantharis rustica Fall., Rhagonycha atra L., Lampyris noctiluca L. et Luciolu mingrelica Ménétr. donnés dans: b M 344 Ma+w _ Ms+v CE Le ; er) ennui ArAx, Cu, Cu A Az, 7 Cu Er Cas D AvAx, CAx, A B c XV: — RÉcvane cubito-anal des Cleridae : À, Trichodes alvearius F. ee pliée); B, NecrobiaruficollisF.; C, Coryneles coeruleus De Geer. « Afbeeldingen » feuille 12, où le rameau situé le plus près du groupe: anal, et considéré dans « Tidschrift voor Entomologie » XLIV, p.25 et 26, comme appartenant au cubitus, est chiffré avec un point d’interro- gation, IX —interno-media, c’est-à-dire anale. C’est à cette dernière interprétation que je me rallie. Quant au groupe cubito-anal de Lygis- topterus, il ne diffère de celui des Lampyridae que par l’absence de transversale 2a et partant par celle de la cellule anale 2A. Cette trans- versale 2a manque également chez Rhagonycha fulva. La cellule anale existe encore chez certains Clérides, mais elle est fermée comme chez les Hydrophilides par la coalescence de l’anale avec la première axil- laire. Ce qui précède s'applique également aux Mélyrides. Il n’est pas impossible cependant qu’il y ait des Clérides avec transversale 2a, attendu que Trichodes par exemple possède encore une anale A libre. Dascillidae, Helodidae (fig. XVI). Ici encore KEMPERS considère le: 26 A. D'ORCHYMONT. cubitus somme se subdivisant en trois rameaux. Après examen des ailes de Dascillus cervinus L., Scirtes hemisphaericus L. et Microcara DÉS re 4 2 2 Fig. XVI. — Groupe cubito-anal A, de Microcara testacea L., partie ha- churée de l’anale visible seulement en lumière oblique: B, de Scirtes he- misphaericus L. (Helodidae), Cw et Cu: visibles seulement en lumière oblique; C, Dascillus cervinus L. (Dascillidae). testacea L., j'arrive à la conclu- sion que le rameau pris comme partie du cubitus est en réalité anale. En effet il est situé der- rière le sillon anal, très déve- loppé chez les Hélodides au point de former un véritable pli concave; la connexion avec ie groupe anal, à la base, est vi- Va | SA Lo Cu” Cr ‘ A+Ax Prend Fig. XVII. — Groupe cubito-anal des Dryo- Fig. XVIII. — G roupecubito-anal A, pidae : A, Dryops luridus Er.; B, de Nosodendron fasciculare Oliv. Dryops auriculatus Geoffr. (proliferi- (Nosodendridae); B, de Byrrhus cronis K.); C, Potamophilus acumina- pilulaL.(Byrrhidae).D'aprèsKeu- tus F.-B et C d’après Kewpers : VIL = pers : VII = cubitus, d'après cet cubitus. auteur. La nervation alaire des Coléoptères. 27 sible en lumière oblique chez Microcara de même que la connexion des deux branches du cubitus chez Scirtes. Chez Dascillus le sillon anal est moins développé et se trouve à cheval sur la connexion de la trans- versale cubito-anale cu-a avec l’anale, qui est déprimée en ce point. Macrodactyÿlia. — Dryopidae (fig. XVIN). Par analogie avec les ‘précédents, le troisième rameau eubital de KemPERs me paraît devoir être considéré comme faisant partie de la nervure anale. D’après le dessin reproduit de BURMEISTER, que donne cet auteur, cette nervure se fusionnerait à l'extrémité chez Potaminus (Potamophilus) acumina- tus F. avec la première axillaire, la transversale 2a étant conservée en avant du point de rencontre des deux nervures. Brachymera. — Dermestidae, Byrrhidae, Nosodendridae (fig. XVIII, XIX). Même remarque que pour les Dryopides. Le dessin donné par Kempers de l'aile de Corymbites tesselatus L. et de Melanotus rufipes (Elateridae, voir plus loin fig. XX), pour lesquels il admet un cubitus bilurqué, est entièrement comparable à celui de Nosodendron Fig. XIX. — Groupe cubito-anal des Dermestidae : À, Dermesles lardarius L.; B, Aflagenus pellio L. fasciculare Oliv. lequel est cependant considéré par lui comme possé- dant un cubitus trilurqué. Cette nervure paraît même se subdiviser en quatre branches chez Attagenus pellio L. et chez Megatoma undata 1. La comparaison avec Dermestes me fait penser que le rameau sup- plémentaire anal n’est que la transversale 2a transformée. Je ne donne toutelois cette opinion que pour ce qu’elle vaut. Sternoæia. — Elateridae, Eucnemidae, Buprestidae (fig. XX, XXI el 12). Le cubitus est bilurqué dans les deux premières familles et composé de trois rameaux dans la dernière d’après KeMrers. Je partage cette opinion. C’est apparemment la bifurcation du premier 28 À. D'ORCHYMONT. rameau cubital Cu: qui a amené cette disposition chez les Buprestides. Il n’est donc pas recommandable d'adopter un symbole Cu: car dans ce cas le rameau noté Cu: n'aurait plus même valeur morphologique que chez les autres coléo- ptères (!). La cellule anale 2 À peut être fermée à, l'extrémité soit par la trans- versale 2a (Campylus, Co- rymbites, Melanotus), soit par la coalescence de l’a- nale A avec la première axillaire Ax, (Euchroma), et aussi manquer (Dicerca, Agrilus, Lacon). Teredilia (Lymeæxyloi- dea). — Glavicornia. — Heteromera (fig. XXII et 13). — Le cubitus est ordinairement bifurqué et. peut être réuni à la mé- diane, par une transver- sale médio-cubitale m-cu Fig. XX. — Groupe cubito-anal des Elateri- dae : À, Melanotus rufipes Herbst, d'après KemPers : VIT ‘ =çcubitus, IX = inter- nomedia (Voir tableau de concor- . dance des : nervures) ; B, Lacon muri- nus L., aile pliée. Fig. XXI. — Groupe cubito-anal des Bupresti- dae : À. Dicerca aenea L., aile pliée; B, Agrilus coeruleus Rossi ; C, Euchroma Go- ré liath Cast. et Gory, aile pliée. B d'après € ane KEMPERS. AN Fr 2 A4AE, ÂX (1) Une telle subdivision de Cu: a été observée dans d’autres ordres, chez les Éphémérides notamment; Comsrock et Neeoran appellent alors les bran- ches supplémentaires «accessory cubital veins » etnotent simplement { la nervure cubitale accessoire principale, 2, 3 les nervures surajoutées. La mervation alaire des Coléoptères. 29 double chez Opatrum sabulosum L., à l’anale, par la cubito-anale. Cette nervure, bifurquée chez Antherophagus silaceus Herbst figuré par Bur- MEISTER, serait trifurquée chez À. nigricornis EF. d’après REDTENBACHER ? La cellule 2A lorsqu'elle existe est formée par la transversale La et Cu Cu, Fig. XXIL — Groupe cubito-anal A, d'Hylecoetus dermestoides L. (Lyme- +ylonidae);B, Orthocerus muticus L. (Colydiidae); C, Melanimon tibiale F. (Tenebrionidae). B d'après KEmPERS. par la coalescence des nervures anale A et première axillaire Ax, comme chez Hydrochus ou Hydrous (Palpicornia). Phytophaga (fig. XXII). — Cubitus se subdivisant souvent chez les Cerambycidae en trois rameaux par bifurcation de Cu. comme chez les Buprestides. D’autres fois il est réduit à une seule nervure (Clytus, Clythra quadripunctata L.). La cellule anale 2A n'existe que rarement (Rhagium mordax, Clythra 4-punctata, Cryptocephalus sericeus, Eu- molpus eupreus, Cassida vibex); elle est formée comme ci-dessus par : ii LUE 777771 rt ? A+Âx, Fig. XXIV. — Groupe cubito-anal, À, de Rhinomacer attelaboides L.; B. d'Attelabus curculionoides L. (Curculionidae); OC, d’Ips (Tomicus) sex- dentatus Boerner (Jpidae). D'après KEMPERS. nervation alaire contribue à les maintenir encore plus isolés l’un de l’autre qu'auparavant. Mais néanmoins la morphologie alaire des Coléo- ptères actuels peut maintenant s'expliquer et être dérivée d’un type unique plus primitif, qui se laisserait définir comme suit. La nervation alaire des Coléoptères. 34 Pli transversal de l’aile absent (!) ou situé au delà du milieu, un sillon longitudinal concave et un pli longitudinal convexe médians entre le groupe radial et le groupe médian. Un sillon longitudinal conçcave anal entre le groupe cubital et l’anale. Le pli longitudinal anal, situé entre le groupe accessoire et la deuxième axillaire est con- vexe et situé tout contre ce dernier rameau. Premier rameau radial R relié au secteur radial Rr par une nervure transversale radiale r; médiane se divisant en un certain point de son parcours en deux rameaux non récurrents M2 et M3,4. Le pre- mier est relié au groupe radial dans la région du pli transversal par la transversale r-m; cellule médiane AM: fermée par la transversale médiane m, non en forme d’oblongum, ne pivotant pas au repos autour de la nervure médiane; cubitus naissant dès la base de l’aile et divisé en deux rameaux Cu et Cu. Entre la médiane et le cubitus- et entre ce dernier et la nervure anale il y a deux transversales médio-cubitales À m-cu et 2 m-cu et deux transversales cubito-anales 1 cu-a et 2 cu-a. Nervure anale proprement dite simple; nervure anale axillaire se divisant en deux rameaux Ax, et Ax:, le premier est relié à la nervure anale A par deux transversales anales La et 2a, enelosant une cellule anale 24. Nervures anales accesssoires au nombre de deux ou trois AcCC:1, ACC?, ACC3. Enlin il peut y avoir intérêt à établir en un tableau d'ensemble Ja concordance des termes employés par les différents auteurs qui se sont occupés de la nervation alaire des Coléoptères en général depuis Comstock et NeepxAm. Le système de TAKoBsON, qui est un essai d’ap- plication aux coléoptères de ia nomenclature américaine, a été accepté par Reirrer en 1908. Les chiffres impairs désignent chez Kemrers et KoLBe des nervures que ces auteurs considèrent comme convexes, les chiffres pairs des nervures envisagées par eux comme concaves. Il faut ajouter que KeMpERS n’a eu connaissance des recherches de Coms- rock et NeepHAM que lorsque son travail était terminé. Il aurait sans cela adopté leur méthode. : CT CONCLUSIONS. GANGLBAUER à fait remarquer le premier que la nervation alaire des Coléoptères pouvait se rattacher à trois modes, correspondant préci- (1) Chez les Buprestides le pli transversal est absent ou très rudimentaire, mais ce caractère pourrait aussi être secondairement acquis dans cette famille. À. D'ORCHYMONT. SHIOHNAS | SUN IIX ‘SO]euE our SIEUVO _orrenb meIstorr) 1x ‘Ep | X ‘Sa[eue au =QISTO1) & 2IQIWId XI ITA ITA Verre IA À AI - | “a[erqn ‘sn]1qn9 l5 *AUEIPAUL AUQIXNI( -(eSeyd410q) ‘(eSeqdÂ1oq) rIpa QUEIPIUL 9191914 FU *(eseyd AT -9py ‘ored uo) QURIPAUL 9191914 sa |-(e#eqdAjoq)ajetpey [EP -TIT. SI 19 ‘(useydopy) BIDON ‘#1502qn$ | “2R1S09-Sn0G II ‘81S09 ‘2/8)S09 | T "906T *G06T \ HOSYTTIANVH 67 NOSHOMVI STIOINAS | [æ) 2 Ca SHIOINAS *sI[eueqns ."SITEUY *STHIRITIXNEQUE *SLIBITIX NY ‘SITeJIqnoques ‘SII81qn9 "eUBIpouqns ‘EULIDON ‘(eseqdÂr SIEIqOeIqqNs ‘(eseud =2PY) SIeYo8IqqNs ‘(eseqd -Â[Od) Suarinoot nOSI[PIY9RIQ SUUIEY "SITEITORIY SITR]S02qns :SI[PS09 ‘F06F Ad'ION | ‘(neoux =UX :}) SII0S5999Y ‘(nvowu °C) SHOSS999Y ‘(neaux “PI of) SI10$5999Y e-q | ‘(oX2AU09) reue 174 EXV us 20) STIEIIIXV IxXY | ‘(nrauetx j) SH AUTEÉ Y ‘SITPUV &-G |(9AP9U09)eue uo]IIS n9 ‘sn}qnO | ITA HER “oxedounud au n0 N|-UIDON NO ourIPaN IN ‘(eseqyd{oq) AUPIPHWOJUILINIIY ee IX IX XI A (aXgAUV9) ue1pauu 114 ‘(2489 -U09) ueTPauI UOIIS ‘(e193d09109) a] -EIPEI 9JU9TIN9QA no JEIPEI 1n9729S Wu-dq US 4 [(nrouer 1)S0Pe4| III *eJS09-qnS| IT ‘509 | I ‘8019909109 xnw 191 onbuyddy NIGTHMANE 184 puouuy "66-868/ KYHCHAN LE MOISNOD |, = (ap A 2 = œ © Es EE un ‘SI[EUV ‘SIC Y “eIpPau-OUI9JU] ‘snJiqn) "RIPOUL-OUI9X A "I9peSS UE] 218IP2 *SIX ejude2s = Snipey *8]S09 -Qn$ = EULISEIPON ‘SI[PUIS -IEUI BU9A — E)80/) "XHHIVINALAAME soide,p sejoqu is "LMPOU-AATEH sed, q "6067-0067 SUAdNAM La nervation alaire des Coléoptères. 33 sément à ses Caraboidea, à ses Staphylinoidea et à l’ensemble des autres Coléoptères. Basant essentiellement sur ce caractère la classi- fication de ces Insectes en Carabiformes, Cantharidiformes et Staphy- liniformes,- LAMEERE a créé du même coup le nom qu'il convenait de donner à chacune de ces formes d’ailes. Toutelois l’aile des Cupedi- formia de LAmeERE (Cupédides) étant du même modèle que celle des Carabiformia de cet auteur, il est préférable d'appliquer à ce type un terme plus général, qu’il n’y a pas d’inconvénient à choisir identique au nom donné au sous-ordre lui-même. L'application de cette termi- nologie offre des avantages, elle donne de la concision aux descriptions et diagnoses et permet d’opposer nettement par exemple l'aile staphy- liniforme, dépourvue de transversales et de rameaux récurrents, à celle cantharidiforme de nombreux Polyphages, possédant tout au moins une récurrente médiane, quoique très réduite quelquefois. Mais il y a des Coléoptères qui ne peuvent rentrer parmi les Staphylinoidea et qui possèdent néanmoins des ailes postérieures staphyliniformes. Ce caractère n’est donc pas spécial à ce seul groupe. Limnebius (Hy- drophilidae) et Apion (Curculionidae) se trouvent dans ce cas; l’aile de ces Insectes a le pli transversal situé vers la base et possède un second pli vers le deuxième tiers ; il y a en outre absence de transver- sales et en particulier de ia transversale médiane, bifurcation de la médiane en deux rameaux non étroitement réunis, dont le premier est brisé à son origine pour permettre au pli transversal basal de se faire, ete. Cette disposition identique, qui se retrouvera probablement encore chez d’autres Coléoptères polyphages non staphylinoïdes, de petite masse et à nervation alaire réduite, doit à cause de son appa- rition simultanée dans des groupes phylogéniquement aussi éloignés l'un de l’autre, être considérée comme le résultat d’un phénomène de convergence. Le facies staphyliniforme ne peut à raison de cette ori- gine polyphylétique, être dérivé directement et indépendamment d’une aile primitive de Coléoptère telle qu’elle a été schématisée plus haut. On a vu d'autre part quelle était l’origine du rameau récurrent de la médiane chez le type cantharidiforme, comme aussi de l’oblongum du type adéphage et on a pu apprécier la complication plus grande du. pli transversal de ce dernier. Ces deux types d’ailes sont donc spécia- lisés chacun dans des directions trop différentes pour pouvoir être ramenés l’un à l’autre. Le type adéphage ne peut en outre avoir donné naissance au facies staphyliniforme à cause de l’origine particulière de loblongum qui se replie au repos sur la médiane. fl faut donc admettre avec LAMEEeRE (!) que ce facies procède chaque fois d’une (1) 1903, p. 160. 4 Ann. Soc. ent, Fr,, LxxxIX [4920]. ce 34 A. D'ORCHYMONT. aile primitivement cantharidiforme par réduction considérable de Rr, et surtout de M; : : et des nervures transversales, y compris la transver- sale médiane m. Il existe d’ailleurs encore dans l'aile du genre Hister comme une trace de la récurrente Mr au bout de la médiane prin- cipale et chez Onthophilus striatus Forst. (Histeridae, fig. XXV), la présence de cette récurrente ne fait même pas de doute! Il n’est pas nécessaire non plus de faire de grandes modifications aux ailes de certains Clavicornia pour leur donner le facies staphyliniforme. Chez eux, en effet, le pli transversal est souvent déjà situé vers le A” tiers et accompagné d’un deuxième pli transversal plus apical, les ramifi- cations de la médiane au delà du pli basal sont ordinairement pro- longées franchement jusqu’au bord postérieur de laile et la récur- rente médiane est très réduite. Limnebius et Apion à nervation nette- ment staphyliniforme, dont il a été parlé ci-dessus, appartiennent au surplus tous deux à des groupements où la nervation cantharidi- forme est la règle. Il est opportun de rappeler encore en cet endroit. que le genre Sphaerites Dischm., dont la morphologie alaire, quoique assez réduite, est cantharidiforme rappelant en tous points celle des Clavicornes, mais se rapprochant également de celle d’'Onthophilus, avec courte récurrente médiane Mr, transversales r-m, m-cu et eu-a présentes mais à double pli transversal (fig. 14), ce genre ballotté alternativement du groupe des Clavicornia à celui des Staphylinoidea et vice versa, a été replacé par REITTER dans la famille des Silphidae (v. Appendice). En résumé, je crois donc qu’on s’est exagéré l’impor- tance pour la systématique générale de ce faciès staphyliniforme qui n’est en somme qu’une manifestation avancée vers laquelle tendent de nombreuses ailes de Polyphages, mais qui n’a atteint un tel degré de généralité que chez les Staphylinoidea. Je dois ajouter que les vues développées ci-dessus ne sont pas con- formes à celles de HanprirscH. Considérant d’abord comme acquis que les Polyphages qui possèdent la nervation cantharidiforme n’ont pu prendre naissance qu'après que les Staphylinoidea s'étaient déjà suffi- samment différenciés, cet auteur en déduit que la morphologie alaire de ces derniers Coléoptères ne peut être dérivée que de celle des Adéphages. C’est aussi l'avis de GANGLBAUER. On à vu cependant que celte opinion ne pouvait se soutenir; elle repose apparemment sur l'interprétation erronée donnée à la nervure Rr et sur la méconnais- sance de la nature véritable de l’oblongum. D’après tout ce qui précède il est donc infiniment probable que le type cantharidiforme, d’origine monophylétique comme la plupart des auteurs l’admettent, représente la disposition primitive de l’aile des La nervation alaire des Coléopteres. pi] OL Polyphages. L'évolution de la nervation alaire des Coléoptères pour- rait en conséquence être résumée comme suit : Type adéphage. | Type cantharidilorme — Facies staphyliniforme. Le type adéphage est demeuré très riche en nervures, mais d’un autre côté il est fort spécialisé. Si le type cantharidiforme est affecté d’une réduction plus intense, son aspect par contre est moins diffé- rent de ce que devait être celui de la nervation alaire des premiers Coléoptères. Ces différentes réalisations peuvent être caractérisées : 1° Type ADÉPHAGE. — Cellule radiale 2 R; traversée par le pli trans- versal. Nervure médiane M se divisant un peu avant ce pli en deux rameaux, Mis et M:,4, dont le premier, relié par une transversale radio-médiane r-m à un rameau récurrent Rr de la nervure radiale, peut se bifurquer à nouveau en M, et M:. Le rameau M,» est ordi- nairement atiaché par une transversale médiane m au rameau M, issu de M::4, enclosant alors dans l’espace médian une cellule 1 M,, l’oblongum, de forme variable, mais jamais en triangle étroit très allongé dont le sommet serait dirigé vers la base de l'aile. Cet oblon- gum pivote autour d’une charnière au bout de la médiane, sur laquelle il vient se coucher au repos. Nervures transversales médio-cubitales et cubito-anales généralement doubles (fig. 2 à 8). Pli transversal situé un peu au delà de la transversale m lorsqu'elle existe, communément vers le milieu ou au delà du milieu de l’aile; exceptionnellement rapproché de la base (Gyrinus) et accompagné quelquefois d’un deuxième pli transversal plus extérieur (Gyrinus, Cicindela, etc.). 2 TyPE CANTHARIDIFORME. — Cellule radiale 2 R; non traversée par le pli transversal. Médiane principale (rameau médian M:,:) envoyant au niveau de ce pli un rameau Mr, le plus souvent récurrent, relié ordinairement par une transversale radio-médiane r-m à un rameau également récurrent Rr de la nervure radiale. Cellule médiane 1 M: généralement non fermée à cause de la récurrence du rameau Mr, de forme ordinairement étroite très allongée, en triangle dont le sommet ouvert est dirigé vers la base de l’aile. Il n’y a pas de charnière sur la médiane et, au repos, la cellule 4 M. garde sa place dans l'aile. Nervures transversales médio-cubitale et cubito-anale, lorsqu’elles existent, géné- ralement uniques (fig. 4 et 9 à 44). Pli transversal situé communément un peu au delà de la transver- sale m, pouvant manquer (certains Buprestides), être localisé au delà 36 A. D ORCHYMONT. ou vers le milieu (cas le plus général), avant le milieu ou même vers le premier tiers de l'aile (Sphaerites, certains Clavicornes et Rhyncho- phores). Il y a quelquefois un deuxième pli transversal vers le deuxième tiers ou au delà. Facies staphyliniforme. — Groupe médian se composant de deux rameaux, ordinairement non étroitement reliés à leur naissance. et prolongés jusqu’au bord de l’aile, au niveau du pli transversal qui est rapproché de la base. Le premier de ces rameaux est souvent interrompu près de son origine par le pli basal : le petit tronçon qui se trouve en avant de ce dernier pli est ce qui reste du rameau Mi. Il y a un ou deux plis transversaux supplémentaires au delà de ce pli basal; l’aile est en outre dépourvue de nervures transversales ap- parentes (fig. 15 à 48). La localisation du pli principal vers la base de l'aile et l’adjonction d’un deuxième pli transversal sont donc apparues dans le type adé- phage comme dans le type cantharidiforme. Ces dispositions sont devenues la règle pour le facies staphyliniforme de ce dernier type et doivent être considérées comme des acquisitions secondaires dont l’im- portance au point de vue de la systématique générale est toute relative. APPENDICE 1° L'examen de certains Coléoptères dont la nervation alaire a été étudiée, m'a amené à faire au sujet de leur position systématique quelques remarques que je résume ci-après. Fig. XXV. — Groupe radio-mé- Fig. XXVI. — Hydrous piceus L. Ex- dian d'Onthophilus striatus pente de l’ailepliée vue de dessous : Forst. (Histeridae). , premier pli transversal; B, 2e pli nn éfait; P-m’ : pli longitudi- nal apical concave : P-m, Mr,r-m : pli longitudinal médian, récurrente média- ne, transversale radio-médiane vus par transparence. La nervation alaire des Coléoptères. 37 Cupedidae. — On a vu que ces Insectes, par leur nervation alaire typiquement adéphage (cellule radiale 2 R, traversée par le pli trans- versal, cellule médiane 1 M: en forme d’oblongum pivotant autour de la médiane au repos chez les formes à ailes non réduites, etc.), devaient indubitablement être rangés dans le sous-ordre des Adé- phages. C’est aussi à cette conclusion qu’étaient arrivés séparément Kozse en 4901 et DE PEYERIMHOFF en 1902. Ce dernier auteur, d’après ce qu'il a bien voulu m'écrire, possède encore d’autres preuves du bien-fondé de cette opinion, preuves tirées de la morphologie larvaire. On comprend donc mal pourquoi KoLBE a replacé en 1911 les Cupé- dides parmi ses Heterophagen (Polyphaga) après les Staphylinoidea et les Lamellicornia (auteur appelle ceux-ci Actinorrhabda après y avoir ajouté les Synteliidae), dans une subdivision nouvelle Archoste- mata. Ce nouveau nom, soit dit en passant, paraît bien inutile, attendu que, dès 1903, LAMBERE avait fait des Cupédides un groupe supérieur Cupediformia opposé aux Carabiformia (Rhysodidae, Carabidae, Paus- sidae, Dytiscidae, Gyrinidae) par sa morphologie abdominale. En ce qui concerne la nervation alaire d'Omma Stanleyi Newm., elle ne diffère pas essentiellement de celle de Cupes Raffrayi. L’oblon- gum, de forme un peu différente, pivote également autour d’une charnière de la médiane au repos (fig. XXVII) et les ramifica- tions du secteur radial (Rs) sont de même difficiles à débrouiller. Les plages de chitine cv’ et x, entièrement comparables, forment comme un commencement de nervure. Le cubitus est effacé vers le milieu de Son parcours, avant la transversale 1 m- € cu, par le sillon anal |) et confondu assez longuement avec la médiane après sa base. Comme chez Tetraphalerus, cette nervure est simple par disparition du rameau Cu, aux environs du pliobli- Fig. xxvin. — Omma Stanleyi Newm. Aile gauche que P-o et l’anale pliée. A estcontinuée jus- qu'au bord postérieur. Les dessins donnés par les auteurs n’indiquent pas l'emplacement des plis et sillons élémentaires, ce qui rend linter- prétation du groupe radio-médian peu aisée. Je crois doncutile de donner L] 38 A. D'ORCHYMONT. un dessin très agrandi des détails du pli transversal dans la région des cellules radiales et de l’oblongum (fig. XX VIII). Sphaerites glabratus. — Ce Coléoptère, par ses caractères géné- raux, — étudiés sur un exemplaire très obligeamment mis à ma dispo- sition par M. le D' GEsrRo, — paraît réellement appartenir à la sous- famille des Silphinae où l'ont classé J. L. Leconte (Classification Col. North. America, [ [1861], p. 50), Everrs (1899, p. 414) et E. REITTER (Fauna germanica IT [1909], p. 239, 246). Ces caractères sont : la tête Fig. xxvur. — Omnma Slanleyi Newm. Aile droite. Détail du pli transversal dans la région des cellules radiales et de l’oblongum. Les let- tres ont la même signification que dans la figure I. allongée, à tempes bien développées en arrière des ‘yeux, beaucoup plus étroite que le pronotum, sous lequel elle est bien mobile, la massue antennaire pubescente, de trois articles, les derniers articles glabres la précédant en cône renversé, les hanches antérieures coni- ques et très saillantes, contiguës et assez bien développées à la base dans le sens transversal, le prostitum non prolongé en arrière des hanches antérieures, les cavités cotyloïdes antérieures ouvertes en arrière, les trochanters antérieurs et intermédiaires pourvus d’une iouffe de petites soies sur la marge postérieure, les hanches posté- rieures presque contiguës, non saillantes, développées dans le sens transversal avec partie interne fortement prolongée en arrière pour La mervation alaire des Coléoptères. 39 donner insertion au trochanter, les tibias intermédiaires arqués, enfin les tarses pentamères à 1° article plus long que chacun des trois suivants, à 4° article non particulièrement raccourci. La nervation alaire cantharidiforme, quoique fort anormale pour un Silphinae, n’est pas à elle seule un critérium suffisant pour l’éloigner des Séa- phylinoidea et le rapprocher des Temnochilidae (Trogositidae ou Osto- midae) et des Nitidulidae ainsi que l’a fait GANGLBAuER. Ces deux familles ont des tibias et des hanches, surtout antérieures, autrement conformés, le 4° ou le 4° article des tarses très courts et les cavités cotyloïdes antérieures ordinairement fermées en arrière par les épi- - mères prothoraciques reliés au processus prostital séparant les han- ches antérieures. Chez les Ostominae (Peltini) cependant, ces cavités sont également ouvertes en arrière d’après Events (1899, p. 527). Quoi qu'il en soit, c’est la larve, encore inconnue, qui devra sans doute décider en dernier ressort de la place à assigner au genre Sphaerites. Rhysopaussidae. — (Ce groupe a été créé par WaAsManNN (Ann. Mus. Civ. Stor. Nat. Genova XXXVNI [1896], p. 613) pour y ranger certains Coléoptères termitophiles, intermédiaires d’après lui entre les Rhysodidae et les Paussidae (Col. Adéphages). GesrRo a montré (ibid. XLV [91], p. 5) que Tretothorax cleistostoma Lea, récolié au Queensland, Little Mulgrave River, dans les nids des fournis Lobopelta excisa et Odontomachus coriarius, était un Rhysopausside. Grâce à la très amicale obligeance de mon collègue italien, jai pu étudier ce rarissime insecte. Comme on peut le voir (fig. 13) l’aile est typique- ment cantharidiforme et.ressemble à celle d’autres Heteromera. Tre- tothorax est par conséquent un Polyphage et il n’est pas douteux que les ressemblances de facies des Rhysopaussidae avec les Rhysodidae et les Paussidae doivent être mises sur le compte de la convergenee. Je dois ajouter que GEBIEN ne considère ce groupe que comme une simple sous-famille des Ténébrionides (in Coleopt. Catal., pars 28 [1911], p. 569). 2 Le manuscrit de mon travail était entièrement terminé lorsque je suis parvenu enfin à consulter le mémoire de WoopworTH, con- tribution importante à l'étude de la nervation alaire, publiée en sep- tembre 1906. Cette publication est épuisée et comme elle parait très peu connue en Europe je crois utile de donner un très court résumé des passages qui peuvent intéresser le sujet que j'ai traité. Je ferai suivre ce résumé de quelques remarques. L'auteur croit que les ailes des Insectes, d’origine monophylétique, sont des spécialisations hypodermiques du méso- et du métathorax, 40 A. D'ORCHYMONT. essentiellement similaires chez tous les Insectes, et qui se sont déve- loppées par quelque processus indirect, conformément à la théorie qui lui paraît la plus probable et la plus apte à expliquer les faits constatés. Cette théorie est celle de GEGENBAUR, mais modifiée, en ce sens que les ailes sont supposées dériver indirectement de branchies trachéennes. Cette transformation aurait passé par l’étape d'un organe intermédiaire et transitoire dans le genre de celui offert par les plaques protectrices articulées qui recouvrent les branchies tra- chéennes de certains Éphémérides non adultes. Comme ses devanciers, l’auteur a acquis la conviction que la théorie d’Anozpx n’est pas soutenable. La méthode la plus rationnelle de concevoir les choses, se réduirait à supposer qu'il existait au com- mencement (c’est-à-dire encore avant l'apparition des Insectes fossiles le plus anciennement connus) et qu’il n’a cessé d'exister depuis, jus- . qu’à nos jours, une nécessité d’ordre mécanique qui a fait naître la nervation alaire primitive; les caractères essentiels de celle-ci ont été conservés à travers toutes les vicissitudes des âges. S'appuyant sur cette théorie mécanique de l’origine des nervures, indiquée déjà par PackarD en 1898, il rejette les nomenclatures arbitraires anciennes et même celles qui, comme la nomenclature de Gomsrocx et NEEDHAM, ontpour base l'hypothèse que les nervures reproduisent plus ou moins fidèlement l’arrangement d’un système de trachées plus primitif. L’utilité relative des nervures comme annexes de l'organe du vol est considérée comme le principal facteur, qui en détermine le nombre, la position et le caractère. Il les divise donc en plusieurs catégories, non en s'appuyant sur leur structure, mais en envisageant leur emplacement ou leur origine. La première catégorie se compose de nervures qui se sont développées directement ou indirectement à partir de la base de l’aile et qui deviennent de moins en moins robustes au fur et à mesure qu'elles s’éloignent de cette dernière. La nervure marginale (marginal vein) est toujours présente près de la base de l’aïle, le long des bords antérieur et postérieur, mais dispa- rait souvent au sommet. La nervure primaire (primary vein) est la plus importante en raison de ses relations avec l'articulation pleurale et avec le phénomène de la flexion de l’aile. Les ramifications de cette nervure, comme d’ailleurs la primaire elle-même ou toute autre ner- vure, suivent dans la partie membraneuse de l'aile les lignes de moindre résistance et leurs relations avec la nervure-tronc (trunk- vein) sont bien définies: L’apparition des nervures antérieure et posté- rieures {anterior and posterior veins), respectivement en avant et en arrière de la primaire, est nécessitée par l’accroissement de la La nervation alaire des Coléoptères. 41 surface de l’aile; elles se développent approximativement suivant la bissectrice des champs ou espaces alaires qu’elles traversent. Entre les extrémités de ces dernières il se forme d’une facon indépendante et à partir du bord de l’aile, des nervures d’une autre catégorie. Celles-ci s’allongent au fur et à mesure en devenant plus grêles vers la base de l'aile, avec laquelle elles n’ont jamais été en rapport, mais dont elles se rapprochent de plus en plus ; ce développement continue jusqu’à ce que ces nervures en viennent à s'attacher à celles de la première catégorie dont elles semblent alors être des ramifications. l’auteur les appelle des indépendantes (independents). Les nervures sont en outre en relation bien définie avec la surface des membranes alaires; les unes se trouvent situées au-dessus de la face supérieure (dorsale), les . autres sous la face inférieure (ventrale) de l’aile. De là ce qu’on a appelé les nervures convexes et concaves; lorsque l'alternance de ces nervures est bien établie, les nervures indépendantes se trouvent intercalées entre elles par paires. Quant aux transversales, elles ont une certaine analogie d’origine et de formation avec les indépen- dantes; mais il est probable que ces transversales se sont développées : simultanément dans toute l'aile et qu’elles se sont spécialisées ensuite tout en subissant une réduction dans leur nombre. L'auteur n’a pas indiqué les dénominations qu'avec son système il conviendrait de donner aux cellules. Il expose vers la fin de son mémoire la concordance de sa nomenclature avec celle de Comsrocx et NeepHAM, entre autres. La voici : - Comsrock et NEEDHAM. W00D WORTH. COS ENST PRET Tes Anterior margin. SURCDSÉA LE 1 LAURE Anterior. Ads Re RE: Primary. POS NES an Branch 1. QE ER RD VENT ALT — 9. RU NN RAA — 3. 4 IR PRET pur — 4, GE RE PE Me PL PACS DRE MU: RME IC IE US RAR Anterior Independent. DAT NN Ur ne Er Middle Independent. RE Le à AU Posterior Independent. AS GUDHUS ASS EME First Posterior. DR TRS EL Li de Branch of Posterior. AREA EST A EL AR CRE . Secondary Independent. 2 (axllaire): :.: 212. - Second Posterior. 3. — (accessoire)....... Third Posterior. À. D'ORCHYMONT. ee 19 Il ne peut entrer dans le cadre de ce travail de discuter la théorie qui est à la base de cette nomenclature et qui consiste à faire dériver l’aile des Insectes indirectement de branchies trachéennes modifiées. Il suffira de rappeler que sous la forme où elle a été présentée avant WoopwortH, elle fut rejetée par de nombreux auteurs et non des moins autorisés. Sous sa forme rajeunie actuelle, elle exigerait de nouvelles recherches avant de pouvoir en connaissance de cause se prononcer sur sa valeur. Mais cette question est assez indifférente lorsqu'il s’agit, comme dans le chapitre de morphologie comparée qui nous occupe, de fixer une terminologie adéquate. La nomenclature de Comstock et NEEDHAM rejetée par l’auteur, apparemment sans motifs suifisants, repose sur la constatation de ce fait que chez la plupart des Insectes les plus primitifs il existe une certaine corrélation entre le parcours des trachées de l’aile et celui des principales nervures. Cette corrélation est une chose indéniable, indépendante de toute hypothèse et reconnue même par WoopWorTH qui, à certain endroit, la considère en quelque sorte comme une étape dans l’évolution de l'aile. Or Comsrocx et NeEDHAM admettent qu’au cours du perfectionnement que subit l’aile en tant qu’organe du vol, la position d’une nervure peut devenir très différente de celle qu'offrait la trachée correspondante dans la phase immature. Le système de ces auteurs laisse donc une marge suffisante pour intercaler les différentes influences d’ordre mécanique ou autre, qui peuvent modifier les éléments de l'aile. Je me demande dans ces conditions s’il était bien nécessaire de modifier les termes si concis et déjà si répandus qui servent à désigner ces nervures. En effet, si l’on veut bien se reporter au tableau de concor- dance reproduit ci-dessus, on remarquera que les nervures costale, sous-costale, cubitale, 2 anale (axillaire), 3° anale (accessoire) et radiale (y compris les ramifications de celles-ci) sont reconnues telles quelles par WoopworTH sans autre modification que de leur donner un autre nom. Il n’y a que les nervures médiane et anale proprement dite qui soient considérées comme étant d’une formation essentiel- lement différente de celle des autres et même comme n’ayant pas tou- jours strictement la même valeur morphologique chez tous ‘les Insectes (!). (1) En développant ce thème, même pour les nervures de la première caté- gorie, l’auteur en arrive à conclure qu'il serait nécessaire d'établir une no- menclature dislincte pour chaque groupe supérieur. C’est là sans doute la raison pour laquelle il n’a pas proposé de nomenclature pour les cellules. Cette omission est intentionnelle. La nervation alaire des Coleoptères. 45 La notion des nervures à formation indépendante est une idée neuve qui, dans certains cas, pourrait être féconde. Rappelons à ce propos qu’en décrivant la nervation alaire des Éphémères, Comsrock et NEEDHAM avaient déjà constaté l’intercalation, le long du bord extrême de l’aile, de nervures surajoutées, remontant plus ou moins vers la base sans se souder directement aux longitudinales primaires (v. renvoi, 1 p. 28). Mais en admettant, même prouvée, l’origine diffé- rente de la médiane et de l’anale, il n’était pas encore absolument nécessaire de débaptiser également ces nervures. Qu’on veuille bien envisager les graves inconvénients qui peuvent résulter pour la zoo- logie descriptive et comparée de ces changements continuels de noms. Je ne sais s’il y a des entomologistes qui ont appliqué la nomencla- ture nouvelle. Dans tous les cas on ne manquera pas de lui faire encore le reproche de prêter à confusion par la similitude des termes employés et d’être difficile à exprimer sur les figures en une notation appropriée. L'auteur s’est d’ailleurs abstenu de noter les figures-types de la troisième partie de son mémoire. J'en viens maintenant à examiner son application aux Coléoptères. 1° La radiale devient pour l’auteur la nervure primaire (primary) et la médiane est appelée « first posterior ». La « première posté- rieure » étant assimilée au cubitus, nous retrouvons ici, sous une autre forme, l’opinion de HANpziRscH que je n’ai pu partager. J’ai montré (fig. VI et VII), en accord avec BERLESE, que la médiane n'avait pas d'articulation basale, qu'au contraire elle semblait naître ordinairement de la petite encoche du radius, un peu au delà de l’origine de celui-ci. En appliquant le système nouveau on arrive- rait ainsi à devoir admettre que la médiane est, non la première postérieure, mais bien une indépendante, c’est-à-dire que le terme médiane est bien celui qui lui convient ! En effet la « first posterior » est par définition une nervure de la première catégorie, articulée directement ou indirectement avec les côtés du thorax. Si cette déno- mination était exacte on devrait donc pouvoir retrouver ici la trace des pièces intermédiaires qui permettent ou ont permis cette articu- lation, comme c’est le cas pour le cubitus. 20 Les récurrentes Rr et Mr sont considérées comme des nervures indépendantes, c’est-à-dire sans aucune relation avec les autres ner- vures et nées secondairement du bord extrême de l'aile (voir leur parcours sur les fig. xxIx et xxx); mais aucune preuve n’en est don- née. Comment expliquer d’abord que ces soi-disant indépendantes, qui sont supposées s'allonger et se développer en sens inverse des L4 À. D'ORCHYMONT. autres nervures, soient précisément le plus développées chez les Coléoptères les plus primitifs et que chez les autres, elles s’atrophient progressivement du côté de la base de l’aile, jusqu’à disparaître chez ceux dont la nervation alaire est staphyliniforme ? Ensuite la véritable morphologie de la partie antérieure de l'aile dés Adéphages et des Polyphages à nervation Can- tharidiforme ne me paraît pas aussi simple, qu’on puisse considérer les récurrentes comme se pour- suivant, pres- que en droite ligne (à partir du bord extré- me de l'aile et à travers les plages plus ou Fig. xxIx. — Nervation et plis de l'aile d'Harpalus ca- moins CHEN liginosus. Les lignes pointillées indiquent l'emplacement Ses de la partie die pe Den Voonvoeo Dinonnends Fra) En COLLECTIONS DE LA SOCIÉTÉ Collection H. Sénac (Tenebrionidae paléarctiques), Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères paléarctiques), Collection Vauloger (Anthicidae, Malachiidae, Erodiidae), chez M. L. BEDEL, 20, rue de l’Odéon; (Collection H. de Péretahon (Microlépidoptères), Collection H. Brisout de Barneville (Co/éopières d'Eur ope), - Collection Aubé (Coléoptères paléarcliques), . Collection Gapiomont (Hyperidae, Lixus, Larinus), - Collection Vauloger (Hetopidae). de _ Collection complète des Orthoptères de France, don Finot, Collection d'Hémiptères de France, don Fairmaire, Collection Pandellé (Diplères de France), - Collection de Diptères de France, don de M. le D’ Gobert, Collection A. Cheux (Lépidoptères de Fr ance), Collection entomologique française de ue les ordres, 5 Collection d'exemplaires {ypiques, au Siège social, 28, rue Serpente. f Table des matières du 1° trimestre 1920 BEerTIN (L.). — Contribution à l’étude de la faune malgache : Les Oryctes de Madagascar [COL. SCARABEIDAE]......... 79-88 BROLEMANN (H.-W.).— Sur quelques Culex des Pyrénées, II. Pat DER Coparp (L.). — La valeur de armure copulatrice comme caractère taxonomique chez les Orthoptères............ . 14-78 MiLLOT (A.). — Notice nécrologique sur P. G. Gounelle, avec | DOPÉTATT ES RSA ENS RP ARR Per Sc ARE re 109-112 OBENBERGER (J.). — Revision du genre. Bubastes Lan et Fee re (COL BORRESTIDAR [Er 1202 u OR cree EE -. 89-108 ORcHYMONT (A. D’). — La nervation alaire des Coléoptères, ES avec trois planches M ere Es a re PTE rl Avis aux Libraires et aux personnes étrangères à la Société si Les ouvrages mis en vente par la Société entomologique de France. sont livrés contre paiement, au s'ège social, Aôfel des Sociétés savantes (rue Serpente, 28), à la Bibliothèque, tous les jours, de 4 je es 1/2 à 6 heures 1/2 du soir. - On y prend des abonnements pour les Annales ou le ee De dela Socièlé entomologique de France Bi pour L’Abeille, Journal 2 d'Entomologie. | 2 Pour la correspondance scientifique et les annonces, s'adresser au Secrétaire de la Société entomologique de France : 28, rue Serpente, Paris, 6°. VA , d = 4: Typographie Firmin-Didot et C", — Paris, QE ANNALES SOCIÉTÉ ENTOMOLO oGique | x CAMERTOE C | DE FRANCE a FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 À N _ RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE nes DAT DÉCRET DU 23 aoUT 1878 > Natura maxime miranda “4 in minimis 2 VOLUME LXXXIX. — ANNÉE 1920 ae ge TRIMESTRE Li AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ _ HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, rue Serpente (VI) 1921 L 2 ns ms“ Les Annales paraissent trimestriellement élaire-gérant : L, Caoparp, 3 Librairie de la Société entomologique de France : Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28 La Société dispose des ouvrages suivants : (Le premier prix est pour les membres de la Société, ls deuxième, pour les personnes étrangères à la Société.) : Annales de la Société entomologique de France, années 1844 à, 1845, 1859 à 1870, 1879 à 1879 et 1883 à | Hi pégh, À | SR re are 42 et 15 fr. Annales. (années IPOÉ M ADS FE de Brie 25 et 30 fr. Uipabres des Apnales (1832- 1860), par AS. fans. et 3/fr. & } Tabies(des Annales, de 1861 à 1880, par E. Lairèvre. 10 et 12 fr ‘Tables des Annales, de 1881 à 1890,par E. Lerèvre. 7,50 et 10 fr. Bulletin de la Société entomologique de France . (publication distincte des Annales, depuis 1896), années 4896 à 1915, chaque année . . . . . . . . ‘ 48 fr. Bulletin (numéros isolés), ChAQUÉ Si ARE RES 6 M A HE Bulletin, comptes rendus du Congrès (1 ou plus. N°). 5 et 5 fr. L'Abeille (série in-12), la plupart des volumes, chacun. 8 et 12 fr. L’Abeille (série in-8°), 1892-1906, prix de l'abonnement Re par volume (port compris). . . . . : . . . . . 40 et 12 fr. Faune des Coléoptères du bassin de la Seine, par L. Poe : Vol. I (Carnivora, Palpicornia) . . (EÉpuise.) Vol. Il (Staphylinoidea, 1re part.) (par 1. 'gte- CL. AIRE DEVILR ES Le ge ER ee eee 3 et 4fr. Vol. IV, 1% fascicule Fou NE + 00 9 Anar Vol. V (Phytophaga) . RÉ Le tr CS LA DMIETSE Atr fascicule seul: 22 RE ee ti CL IR “ir 9e AASCICUIE SBULE- 7-0 7e 0e, Riot Pet SIRe Vol. VI (Rhynchophora). . . . . . . . . . . . . (KEpuisé.) 2e fascicule seul. . . . . & st 0 et CAT Catalogue raisonné des Coléoptères “du Nord de. | l'Afrique, par L. Bepez, 4°" fasc., pp. 1-208, in-8°, re 1800-1000 SLR ER 10 et 12 me Mémoires entomologiques (Études sur les Colée- pières), par A. GROUVELLE, fasc. 1 (1916), pp. 1-80. 3 et &fr. Synopsis des Onthophagides d'Afrique, par H. p OnmEns 90 et %5 fr. Les zoocécidies du Nord de l'Afrique, par C. Houarp. . 8 et 10 fr. L'ABEILLE, Journal d’'Entomologie, fondé par S. DE MARSEUL, continué par la Société entomologique de France, publie spé- cialement des travaux sur les CoLÉOPTÈRES de l'Ancien Monde. M. L. BEDEL, 20, rue de l’Odéon, est chargé de la publication du Journal (examen et admission des mémoires el correspondance scien- tifique). Le montant des abonnements L'Abeille (à 10 fr. ou 12 fr. par volume) doit être adressé à M. J. MAGxix, Bibliothécaire adjoint de la Société entomologique, 28, r&æ SErpeME RATES x var SORA ONE NT ao le Tu TPM CURCULIONIDES DES ILES MASCAREIGNES par A. HUSTACHE. La faune des iles Séchelles, en ce qui concerne les Cureulionides, ayant été antérieurement étudiée par M. G. C. CHAMPION, n’est pas com- prise dans ce travail. Ainsi strictement limitée aux îles Mascareignes proprement dites, cette étude comprend à l’heure-actuelle, 126 es- pèces réparties en 35 genres dont 7 sont particuliers à ces îles, les autres se retrouvant pour la plupart à Madagascar et quelques-uns seulement aux Séchelles ou en Afrique. Le genre Cratopus, qui à lui seul renferme 65 espèces, est l'élément dominant de cette faune et la caractérise; aux Séchelles et à Mada- gascar ce genre n’est représenté que par un petit nombre d'espèces. Quelques espèces importées par le commerce et en général nuisi- bles aux cultures sont les seules qui soient communes aux Mascarei- gnes et aux contrées tropicales : l’Inde, etc. Trente-de spèces nouvelles sont décrites; leur äétermination sera grandemènt facilitée par les six planches qui en sont données et qui sont dues à la générosité de M. P. CARE. TABLEAU DES GENRES (!). 1. Menton recouvrant les màchoires, sauf parfois à leur base. Sous-menton sans pédoncule ou n’en ayant que des ves- tiges (2). Rostre toujours robuste, jamais grêle et filiforme, ses scrobes atteignant, ou peu s’en faut, la commissure de HOMENES ARE ER TAN NTANR NAN DU GRO 2. — Menton laissant en entier les mâchoires à découvert. Sous- menton le plus souvent muni d’un pédoncule plus ou moins saillant. Rostre et scrobes de forme variable..... 10. 2. Prothorax sans lobes oculaires PS AN AIN RO NAT Le KA ar Gi (1) Ce tableau ne renferme que les caractères strictement nécessaires pour la séparation des genres ; il ne saurait par suite donner une idée exacte de la classification générale des 3.800 genres de Curculionides actuellement décrits et répartis dans de nombreuses tribus dont beaucoup n'ont aucun représen- tant aux Mascareignes. (2) Quelques espèces de Cratopus ont les mâchoires déçouvertes à la base el par suile un sous-menton assez développé. Ann. Soc. ent. Fr., LXXXIX [1920]. 8 \ 114 A. HUSTACHE. — Prothorax muni à son bord antéro-inférieur de lobes ocu- laires arrondis. Scrobes dirigés inférieurement.. :....... Paraleptops, nov. gen 3. Scrobes linéaires, dirigés vers le dessous du rostre. Han- 1 ches antérieures contiguës, les intermédiaires faiblement séparées. Prothorax dépourvu de vibrisses au bord an- téro-InTériEURe RMC EL, RER RS RRRE R PA Scrobes courts, fovéilormes en avant, éVanescents en ar- rière nONMISÉS EQUSAE MOSITEE Se NE PRE CURE + is Yeux largement séparés en dessus.....:.:.. 4.01. Yeux contigus ou presque contigus sur le front; rostre allo EE PNR SRE TATE CAR Re Syzygops Schæœnh. - Pattes antérieures beaucoup plus longues que les autres, leurs fémurs fortement claviformes”. "0e 00e 6. Pattes antérieures à peine plus longues que les intermé- (DE MERDE RSA A RARE EM RE tE RG AUS MO ER PE ELA SE UN ge Pins 7, Insecte pourvu d'ailes et de forme oblongue ou ovale- oblongue; scape des antennes dépassant le bord posté- rieur des Veux re men nee Ve .... Gratopus Schœnh. Insecte aptère ; forme ovale ou ovale-oblongue; antennes DIuSAoOngUess rome Re Cratopopsis Deyr. Ongles soudés. Deuxième article du funicule antennaire tout aueplus de laloneteurdu Aer pe neeR 8. Ongles libres. Deuxième article des antennes un peu plus long que le premier. Insecte aptère.......... Antelmia Hust. Corbeilles terminales des tibias postérieurs fortement ca- verneuses. Rostre séparé de la tête par un sillon transver- sal. Prothorax fortement bisinué à sa base, longitudina- lement impressionné sur son disque. Élytres débordant fortement le prothorax à leur base, leurs épaules angu- leuses ou obliquement tronquées... Stigmatrachelus Schœnbh. Corbeilles terminales des tibias postérieurs ouvertes. Ros- tre plus long que la tête. Antennes ayant les deux pre- miers articles du funicule allongés et presque égaux. Pro- thorax faiblement sinué à sa base. Épaules obliquement coupées et saillantes. Insecte ailé........... Scaevinus Fairm. Corbeilles terminales des tibias postérieurs caverneuses. Antennes épaisses, le funicule presque aussi épais que le. 10. 13. Cureulionides des Iles Mascareignes. 11 scape, la massue ovale et peu distincte, Fémurs inermes. MERS MR D RS 7 à DRPLMEMENS ASE EE OR RER ... Barianus Fairm. Corbeilles terminales des tibias postérieurs ouvertes. An- tennes allongées, le scape modérément épaissi au som- met, tous les articles du funicule plus longs qu’épais, la massue fusiforme. Fémurs finement dentés....... ..... SE A AE LUI RE AE PAR Eee Pseudocratopus, nov. gen. Hanches antérieures contiguës, parfois faiblement sépa- rées, mais dans ce dernier cas le prosternum non Canali- CROIRE HES NM) EN RenE EAT ARneRE UE ie 14 Hanches antérieures plus ou moius distantes, parois très rapprochées ou même contiguës, mais alors le prosternum canaliculé en/avantides hanches (2.00 02 ui 17: CURE DROITS AU HAINE ARS UE MUR EPL OR N < ee 12. Antennes coudées (incomplètement chez les Livus)..... 15. . Pygidium recouvert par les élytres; ongles simples. .... 13. Pygidium découvert; ongles appendiculés. Tempes jouf- flues séparées du vertex, par un sillon transversel...... DRE AS AN Le RS er CIRE ER INR MAUR NU -... Rhynchites Herbst. Tête plus ou moins conique, et prolongée en arrière des yeux ; écusson nul ou très pelit; élytres embrassant forte- ment le corps, leurs épaules effacées. Hanches antérieures coniques ou cylindriques, saillantes. Deuxième segment ventral soudé au | DHEA VS AA LME LAN MERS AS PART EEE ASUS Eee Ent 14. Tête fortement transversale, les yeux ronds et saillants. Rostre un peu élargi en avant. Écusson bien visible. Élytres à épaules rectangulaires. ............ Salacus Fairm Antennes à funicule de huit articles, la massue d’un seul, veloutée et différente suivant le sexe; cf, antennes ro- bustes, le scape obconique, le funicule à articles lenticu- laires, serrés, égaux, la massue cylindrique et deux fois aussi longue que le funicule; ©, massue antennaire plus courte et oblongue-ovale. Prothorax allongé. divisé en (1) Cette dernière disposition des hanches se rencontre dans quelques es- pèces de Lixus et Cycloterinus. (2) Quelques espèces de Calandrides et de Cossonides ont les hanches an- lérieures contiguës et le prosternum plan; elles appartiennent néanmoins à cette subdivision et on les reconnaïitra à leur massue antennaire compacte en partie spongieuse el en partie cornée. 416 A. HUSTACHE. deux parties inégales par un sillon transversal. Écusson nul -1Pattes Tone SE REA EME RARE RES Cylas La. — Antennes à funicule de sept articles, semblables dans les deux sexes, la massue normale. Prothorax dépourvu de sillon transversal. Écusson petit mais distinct. Apion Herbst. 15. Funicule antennaire de sept articles. Prothorax échancré à son bord antéro-inférieur. Tibias mucronés au sommet. — Funicule antennaire de cinq articles. Yeux un peu rappro- chés en dessus. Écusson indistinct. Petits insectes à ros- 16. tre tinebcyinArnque CCS eee : Nanophyes Schœnh. 16. Tête petite, globuleuse, brillante; bord antérieur du prothorax s’avançant fortement au-dessus de la tête. Yeux transversaux, ovales, déprimés, placés un peu en dessous et derrière la base du rostre. Premier et deuxième segments ventraux longs et soudés, les 3° et 4° courts et à suture droite; métasternum très court, sans épisternes visibles. Élytres soudés. Petits insectes aptères..... Oro ne CAS Dre D'ofie vis (4 Deer te ACyClolETInUS — ,Tête normale. Prothorax à base bisinuée. Les deux pre- miers segments ventraux de longueur normale, séparés par une fine suture. Métasternum allongé. Insecte d’assez grande taille et à corps plus ou moins ani On- Kolbe. plesCSOUdÉS APS SRE ER RARE AA Or RE Lixus F. 17. Antennes coudées, à massue articulée. Épimères mésotho- raciques non ascendants. Troisième article des tarses à — Antennes à massue compacte, presque toujours cornée à sa base et spongieuse au sommet. Troisième article des tarses ordinairement entier 18. Funicule antennaire de sept articles. Rostre comprimé la- téralement, au moins à sa base. Prosternum déprimé ou CAR ANCIENS AT RAR TRS SR RE SR TE NE E — Funicule antennaire de six articles. Rostre cylindrique. Pygidium recouvert. Prosternum plan en avant des ban- 18. 20. 19° Che AN RIEUTES NEA AIR Sr EEE NES Alcides Schæœnh. 19. Canal rostral profond, ses bords à pic, mais ne dépassant pas les hanches antérieures, ces dernières très rapprochées. Rostre plus long que le prothorax, élargi à sa base. Pattes allongées, les postérieures plus longues que les 10 1© Cureulionides des [les Mascareignes. 117 antérieures et dépassant le sommet des élytres; tibias arqués à la base, bisinués sur leur tranche interne, leur corbeille tarsale ouverte; ongles libres et divariqués.... PET te AAA AMAR Ne EN te Palaecorynus Faust. Canal rostral profond, atteignant en arrière le bord posté- rieur des hanches intermédiaires. Massue antennaire ovale. Pattes à fémurs graduellement épaissis en massue, les postérieurs n’atteignant pas le sommet des élytres ; tibias presque droits. Trois segments intermédiaires de l’abdo- men égaux et séparés par une suture droite............ NE PAL Pr APENTO NT AM OQ L PAE cure OR TA Cryptorrhynchus lIllig. Tarses à article basilaire de l’onychium rudimentaire et presque toujours invisible. Funicule antennaire de cinq à SCHL UIC LE PRES ES APS RRE Pr PR RSR OS LU A Le 21. Article basilaire de l’onychium presque aussi long que le deuxième article des tarses qui semblent pentamères. Fu- nicule antennaire de quatre articles.. Dryophthorus Schœænh. Pygidium découvert. Sommet du 3° article des tarses sans entaille en dessous. Tibias garnis de petites soies dispo- sées ensséries parallèles, espacées. Antennes insérées vers la base ou au plus vers le premier tiers du -rostre...... 22. Pygidium recouvert parles élytres. Tibias onguiculés à l'angle apical externe. Deuxième et quatrième segments ventraux rectilignes en arrière. Prosternum non canaliculé. Ongles simples et libres. Petits insectes de forme allongée, CVHDAnIAUe OU Hneairese 2 Neal M Ne RMENCER 29. Mandipules’en-tenailles, sans’ lobes 0242500 nn 23. Mandibules épaisses, munies de lobes recourbés en dehors et bifides à l'extrémité. Tête saillante, conique. Massue antennaire médiocre, en triangte assez allongé, sa partie spongieuse tranchante. Yeux déprimés. Prothorax beau- coup plus long que large. Élytres plans. Épimères méso- thoraciques ascendants. Insectes de grande taille...... NE OAI VONT CNSTE ER EE ET Aphiocephalus Lac. Mandibules triquètres, aiguës, saillantes. Rostre presque de la longueur du corps et paraboliquement arqué. Pro- thorax trois fois et demie aussi long.que large. Élytres à peine plus longs que le prothorax. Fémurs postérieurs dé- passant le sommet de l’abdomen........... Toxorhinus Lac. 118 A. HUSTACHE. 23. Épimeères mésothoraciques acuminés en haut et plus ou moins ascendants TROYOLO IIS RTE IP OEIL EC NOR CRC ET FOOD MCE Te 0 — Épimères mésothoraciques obtus au sommet et non ascen- dants. Rostre droit, à serobes latéraux et rectilignes. An- tennes à massue grande, en carré arrondi aux angles, sa partie cornée très courte. Prothorax subparallèle dans ses deux tiers basilaires, légèrement bisinué à la base avec un lobe médian large, arrondi, peu saillant. Hanches an- térieures contiguës. Les trois segments intermédiaires 2%. de l'abdomen arqués à leurs extrémités. Phacecorynes Schœnh. 24. Massue antennaire comprimée, sécuriforme — Massue antennaire oblongue ou ovale 25. Scape des antennes aussi long que le funicule et dépas- sant le bord antérieur du prothorax. Tête séparée du ros- tre par un sillon cireulaire. Prothorax à base arquée. Hanches antérieures étroitement séparées. Cosmopolites Chev. — Scapedes antennes plus court que le funicule et atteignant tout au plus le bord antérieur du prothorax. Prothorax à base presque rectiligne. Hanches antérieures contiguës. SUR AE SE TER ne Nr A Trochorrhopalus Kirsch. 26. Tête non séparée-du rostre par un sillon transversal... 27. — Tête globuleuse et séparée du rostre par un sillon trans- VERSA RUE ANNEE RAIN SERRE AA RAS GT US MRMIStE 97. Corps étroit, linéaire; hanches antérieures et intermé- diaires également et étroitement séparées. Petits insectes. 28. — Corps large, oblong-ovale ou subparallèle. Rostre forte- ment renflé à sa base, le renflement bifide à l'extrémité. Hanches antérieures assez fortement séparées. ...:..... ae a CAE AE CAN ER D A He Eugnoristus Schœnh. 28. Fémurs postérieurs atteignant tout au plus le sommet des élyires. Les deux premiers segments ventraux non sou- dés Sorel — Fémurs postérieurs dépassant le sommet des élytres sans atteindre cependant celui du pygidium. Les deux premiers M ARS RSR ERA ANA M URL: PS Caelandra Clair. segments ventraux soudés au milieu.... Myocalandra Faust. 99 M Funicule antennaire de cinq articles EEE ARE PE Funicule antennaireïde sept-articles "0 0 0r 30. Antennes insérées près du milieu du rostre. Corps étroit 30. 31. Curculionides des Iles Mascareignes. 119 et cylindrique.......... AE ACL ES UE Pentarthrum Woll. — Antennes insérées bien avant le milieu du rostre. Rostre plus long et plus grêle. Yeux complètement effacés et très rapprochés en dessus. Corps déprimé el très étroit... . Stenotrupis Woll. 31. Prothorax sans impression longitudinale particulière... .. 32. — Prothorax marqué sur son disque d’une impression trian- gulaire longitudinale. Rostre plus ou moins dilaté au’ sommet. Prothorax brusquement rétréci derrière son bord antérieur el trisinué à sa base. Pattes largement séparées. Élytre$ parallèles, plus ou moins déprimés, fortement SÉURRIES DA EES RAR TENUE TT Cossonus Clairv. 32. Insecte étroit, rétréci à ses extrémités. Rostre plus ou moins allongé, grêle, à bords parallèles. Antennes grêles, insérées vers le milieu du rostre, deuxième article du funicule non ou à peine plus long que le troisième. Tête * grande, les yeux un peu saillants.. Phloeophagosoma Woll. — Insecte cylindrique. Rostre épais. Antennes épaisses insé- rées vers le milieu ou en avant du milieu du rostre..... Ds LT RATER A RU EN CE PC ARE hynChoOIusS Germ: — Insecte de coloration pâle, allongé, déprimé. Deuxième ar- ticle du funicule plus long que le 3°. Pattes grêles, le 3° article des tarses simple, pas plus large que les sui- TOUS es M AU Es ire A RON ARR te QE Proeces Schœnh. BRACHYDERINI. Genre Syzygops Schœnherr Schænherr, 1826, Curcul. Disp. méthod.,p. 93.— Lacordaire Genera Col. VI, p. 56. Rosire au plus aussi long que la tête, subcylindrique ou un peu conique, déclive, lisse et entier au sommet; scrobes fins, superficiels, très brusquement arqués et fortement distants des yeux. Antennes subterminales, médiocres, assez grêles ; scape noueux au sommet, dé- passant un peu les yeux en arrière; funicule à articles 1-2 obconi- ques, égaux.,allongés, le premier le plus gros, 3-7 très courts, serrés; massue assez forte, ovale, subobtuse, faiblement articulée. Yeux petits, ovales, situés sur une petite saillie du front et subcontigus. Prothorax subcylindrique, tronqué à ses extrémités. Élytres ovales, pas plus 190 A. HUSTACGHE. larges que le prothorax et tronqués à leur base. Pattes assez longues; fémurs en massue, grêles à leur base; corbeilles tarsales petites, ter- minales, ouvertes; tibias droits; tarses courts, étroits, finement spon- gieux en dessous, leur 4° article médiocre; ongles pelits, soudés à la base. Saillie intercoxale large, arrondie en avant. Corps oblong- ovale, squamulé, et souvent en mème temps hispide. Petits insectes que le rapprochement singulier de leurs yeux sur le front permet de distinguer à première vue. Toutes les espèces ont le prothorax ponctué et les élytres striés. Ce genre est propre aux Mascareignes ; la plupart des espèces pa- raissent rares. . Le tableau des espèces du genre Syzygops à paru dans les Annales de la Soc. entom. de France, [1919], LXXX VIT, p. 454. ; S. cyclops Gyll., 1833 apud Schœnh., Gen. Cureul. [, p. 515. — Guérin, Icon. Règne anim., 1840, pl XXX VII, fig. 7. — Lacordaire, Gencra VI, pl. LXIL, fig. 3. La Réunion (Ch. CoquereL, Ch. ALLUAUD). j Cette espèce, dont jai pu examiner une quarantaine de spécimens, est variable de coloration et de ponctuation ; la description de GYLLEN- HAL indique le prothorax « granulé », aucun exemplaire, pas même ceux du Museum, probablement nommés par SCHOENHERR, ne présente ce caractère ; la ponctuation est forte et d’ailleurs variable, mais nulle- ment granulée. S. cyclops Gyll., var. hystrix Rosenschild, 1840, apud Schœnh. Gen. Curcul. V, p. 832. ÿ Ile Maurice (types, Museum de Paris); La Réunion (Ch. ArzLuAupD, Ch. COQUEREL). Les types sont dans la collection du Muséum sous le nom indiqué ci- dessus, ce qui autorise à supposer que l’auteur, après avoir décrit eet insecte comme espèce particulière, a reconnu son peu de validité. Ef- jectivement on ne peut guère la séparer de la précédente que par la coloration flave, caractère essentiellement variable; GYLLENHAL, dans la description de S. cyclops ne mentionne pas les ondulations latérales des élytres, omission qui a-pu induire en erreur RosENn- SCHILD. Les types proviendraient de l’ile Maurice; je n’en ai pas vu de cette provenance dans les importants matériaux de MM. Ch. Acruaup et P. CARÉ, tandis qu'ils sont en nombre de la Réunion. L'espèce sui- vante, également de la Réunion, ne semble être qu’une belle variété de la même espèce. Curculionides des Iles Mascareignes. 191 L’adulle vit sur les fougères, principalement sur les Adiantum (P. CaRIÉ). S. cyclops var. laterivirens Fairm., 1903, Ann. Soc. ent. France, LEXXIT, p. 219. La Réunion (type, Ch. CoquerEL; Ch. ALLUAUD). Ainsi que le remarque FArRMaAIRE la bordure verte fait souvent défaut et les ondulations des élytres sont très variables; mais à l'encontre de sa description, le type de laterivirens est précisément la forme unie, plate; il est d’ailleurs quelque peu surprenant que parmi les nombreux spécimens de la collection FAIRMAIRE aucun ne soit nommé cyclops qui est l'espèce la plus commune à la Réunion; ils étaient tous classés sous le nom de laterivirens ou Coquereli. S. obscurus, n. sp. (PI. 7, fig. 4). — En ovale court, brun foncé, les pattes et antennes ferrugineuses, densément couvert de petites squamules rondes, brun foncé et cendrées, ces dernières formant une vague fascie en arrière sur les élytres. Prothorax aussi long que large, brusquement resserre en arrière, peu dilaté au milieu, trans- versalement et faiblement biimpressionné, sa forte ponctuation dissi- mulée par les squamules. Élytres convexes, ovales, plus longs que larges, les bords latéraux fortement arqués, arrondis acuminés au sommet. Points des stries gros et profonds. Interstries subconvexes, le 3° portant deux élévations tuberculeuses, allongées, couvertes de squamosité foncée, l’une au quart antérieur, parfois effacée, l’autre vers son milieu. Soies élytrales fines, légèrement épaissies au sommet. — Long. : 2,3 mm. Ile Maurice, Curepipe (Ch. ALLuAUD, P. CARIÉ). Un exemplaire à le revêtement flave et une bordure latérale verte; ce n’est très probablement qu’une simple variation de coloration. S. Goquereli Fairm., 1903, Ann. soc. ent. Fr., LXXII, p. 219. La Réunion (types, Ch. COQUEREL). Très voisine de l’espèce suivante dont je n'ai pu la séparer que par la forme différente des soies élytrales, et la moindre convexité des interstiries. S. cinereus Guérin, 1840, Iconographie du Règne animal, p. 142. Ile Maurice (GUÉRIN). A Je n’ai vu de cette espèce qu’un seul spécimen portant la mention lype, dans l’ancienne collection de Boxxeuiz {!); les soies élvtrales sont particulièrement épaisses. Forme et facies de l'espèce précédente. ) Cette collection est actuellement la propriété de M. P. Borre. 122 A. HUSTACHE. S. prasinus Guérin, |. €., p. 143. La Réunion (GUÉRIN). De cette espèce je n'ai vu également qu'un exemplaire, indiqué comme type, fort incomplet, et appartenant à la même collection que S. cinereus. S. fuscipes Guérin, L. €., p. 143. Je n'ai point vu, ou tout au moins pas reconnu cette espèce, dont voici la description originale : « Noir, couvert de très fines écailles clairsemées d’une couleur mé- tallique bronzée. Élytres ayant de faibles traces de côtes longitudi- nales et quelques cils raides et courts. Antennes et pattes d’un brun fauve. — Long. 3 mm. La Réunion » (ex GUÉRIN). = S. Alluaudi, n. sp. (pl. 5, fig. 7). — Oblong, brun peu foncé, pattes et antennes plus claires, la massue foncée; peu densément couvert de petites squamules rondes brillantes, d'un cuivreux légère- ment doré; des traces d’une bande un peu plus claire sur les bords du prothorax et des élytres en avant. Rostre marqué d’un fin sillon médian entier, squamulé. Prothorax aussi large que long. modérément élargi, sa base très peu plus large que le bord antérieur, \à ponctua- tion forte, peu serrée. densément squamulée. Élytres oblongs, plans sur le disque, les stries bien ponctuées, les interstries peu convexes, le 6° calleux à sa base, et beaucoup plus fortement au sommet de la déclivité postérieure ; celle-ci fortement tuberculée à ses quatre angles, les bords latéraux des élytres prolongés avant leur sommet qui est subrectiligne ; soies courtes, nulles en avant, rares sur les bords et au sommef, plus abondantes sur les tubercules supérieurs de la déclivité. Pattes éparsément squamulées, très finement pubescentes: tibias munis d'un petit onglet apical interne, les antérieurs faiblement arqués, les intermédiaires plus fortement, les postérieurs subdroits. — Long. 3,8 mm. - Ile Maurice, Curepipe (Ch. Arzuaup, Muséum de Paris). S. Antelmei, n. sp. (pl. 5, fig. 1). — Oblong, brun, pattes et antennes testacé clair, massue noire; une large bande sur les côtés du prothorax et des élytres légèrement dorée, métallique et brillante ; dessus du prothorax et des élytres couverts de petits grains râpeux bruns peu serrés. Rostre avec un faible et court sillon en avant, peu densément couvert de squamules métalliques et brillantes. Prothorax aussi long que large, sa ponctuation forte et serrée. Élytres plans sur. leur partie centrale; stries fortement ponctuées; interstries faiblement convexes, le 5° un peu relevé (limitant la bordure latérale); sommet Curculionides des Iles Mascareignes. 12: de la déclivité postérieure fortement tuberculé sur les interstries 3-4; sommet des élytres simplement acuminé arrondi, sans gibhosité spé- ciale, densément couvert de squamules brillantes; soies nulles en avant, noires et nombreuses sur les tubercules postérieurs, blanches et nombreuses au sommet. Pattes à pubescence rare et très courte; tibias arqués en dedans, munis d’un petit onglet à l'angle apical interne. — Long. 5,5 mm. Ô Ile Maurice, un seul spécimen (coll. Ch. ALLUAUD ex G. ANTELME). La plus grande et la plus.belle espèce du groupe. S. tuberculatus Guérin, 1840, Iconographie du Règne animal, p. 142. Ile Maurice. type. Je n’ai vu de cette espèce que 2 spécimens, l’un appartenant au Bri- tish Museum, l’autre à la collection de BonneuIz; 6e dernier à les élytres un peu plus larges que le premier et il porte la mention « ÉVpe ». S. Desjardinsi Guérin, L: €., p. 143. Ile Maurice, type; Curepipe (Ch. ALLUAUD). L’exemplaire de cette dernière provenance a les tubercules posté- rieurs des élytres moins accentués que dans le type de la collection de BONNEUIL. ë S. Raffrayi, n. sp. — Ovale oblong, noir-brun, même les antennes ; revêtu en dessus de petites squamules piliformes, brillantes, légère- ment cuivreuses. Rostre marqué d’une fossette allongée sur sa moitié antérieure. Prothorax un peu plus long que large, plus étroit en avant qu'à sa base, régulièrement et assez fortement rétréci en avant, plus brusquement en arrière, sa ponctuation peu distincte. Élytres oblongs ; stries irrégulières fortement ponetuées; interstries convexes, inégaux, pourvus de nombreux tubercules allongés, surmontés d’une touffe de soies assez longues. — Long. 4 mm. La Réunion; (RarrRAy > Coll. FAIRMAIRE). C’est l’unique espèce dont les squamules soient piliformes. Genre Antelmia Hustache (!). / nr Tr à Hust., Ann. Soc. ent. Fr., LXXX VIT, 1919 [1918], p. 464. Rostre plan. un peu plus long que la tête, large, faiblement et gra- duellement rétréci en avant, échancré en triangle au sommet. Serobes (1) Dédié à M. George Anrerme, naturaliste mauricien, qui a découvert de nombreuses espèces nouvelles. 124 : A. HUSTACHE. apicaux, linéaires, régulièrement et faiblement arqués, dirigés en dessous des yeux, mais se terminant devant ceux-ci, dont ils sont éloignés par un intervalle moindre que leur propre largeur. Antennes subapicales, très grêles, dépassant de- peu la base des élytres; scape peu épaissi au sommet, dépassant le bord postérieur des yeux; funi- cule de sept articles, les deux premiers allongés, le 2° un peu plus long que le 1%; massue jusiforme. Yeux oblongs, assez saillants. Prothorax subrectangulaire, ses bords latéraux très faiblement arqués- convergentis en avant. Écusson triangulaire. Élytres oblongs, un peu plus larges que le prothorax, finement ponctués-striés. Pattes assez srèles ; fémurs faiblement épaissis ; corbeilles tarsales ouvertes; tarses grèles, spongieux en dessous, les deux premiers articles allongés, le 3° médiocrement large et bilobé; ongles libres. Hanches antérieures contiguës, les intermédiaires très rapprochées, les postérieures médio- crement distantes; saillie intercoxale plus étroite que les hanches: 2e segment ventral de la longueur du 1% dont il est séparé par une suture bisinueuse, et au milieu aussi long que les segments trois et quatre ensemble: épisternes métathoraciques étroits, atteignant les hanches postérieures ; épimères mésothoraciques n’atteignant pas tout à fait la base de l’élytre. Aptère. Une seule espèce : A. viridissima Husi. {. c., p. 465 (pl. 4, fig. 2). — Oblong, noir brun, densément couvert en dessus de très petites squamules d’un beau vert, parfois dorées au sommet du rostre. Un fin sillon médian _sur la tête, prolongé sur le rostre où il est un peu élargi. Prothorax modérément convexe, sa ponctuation fine et espacée. Écusson glabre. Élyires plus de deux fois aussi longs mais peu plus larges que le pro- thorax, leurs bords latéraux très faiblement arqués, arrondis ensemble au sommet, les stries. fines, ponctuées, les points plus petits en arrière, les interpoints squamulés: interstries plans sur le disque, subconvexes sur les bords latéraux, couverts en outre de squomules vertes de soies flaves, très nombreuses, extrêmement courtes, plus distinctes au sommet. Pattes squamulées de cendré; fémurs ponctués ; tibias antérieurs finement denticulés sur leur tranche interne; tarses flaves en dessous. Dessous peu densément couvert de squamules petites et cendrées, densément ponctué, finement granulé, les derniers segments ventraux pubescents. — Long. 8-10 mm. Ile Maurice : Curepipe (P. CaRi£; — J. Brown > British Mu- seum). J'ai vu une douzaine de spécimens de cette belle espèce. Cureulionides des [les Mascareignes. 125 NAUPACTINI Geffre Cratopus Schœnh. Schænherr 1826, Curc. Disp. method., p.120. — Lacordaire, Genera Col., VI, p. 123. — Antistius Fairm., 1902, Ann. Soc. ent. Fr., [1902], p. 397 Rostre plus court que la tête, penché, médiocrement épais, parallèle, arrondi ou déprimé aux angles, plan, souvent sillonné en dessus, faiblement échancré en triangle ou presque entier au sommet; scrobes profonds, arqués, atteignant le bord inférieur des yeux. Antennes submédianes, assez longues, grêles; scape grossissant peu à peu, dépassänt le bord postérieur des yeux ; funicule à articles obconiques, les deux premiers allongés, le premier le plus long, les suivants gra- duellement plus courts; massuc allongée, articulée. Yeux grands, ovales (parfois très peu), le plus souvent oblongs, longitudinaux, rarement saillants. Prothorax transversal, médiocrement convexe, rétréci darrière en avant, parfois trapézilorme, tronqué à ses extré- mités, parfois faiblement bisinué à sa base. Élytres rarement oblongs, le plus souvent allongés à peine plus larges que le prothorax, leur base largement et faiblement échancrée en arc, leur marge extérieure sinuée au niveau des hanches postérieures, le plus souvent finement denticulée-crénelée vers le sommet, leurs épaules subrectangulaires ou obtuses; ponctués-striés, la 4° strie le plus souvent abrégée en avant. Pattes de longueur variable; les antérieures plus longues et plus jortes que les autres, leurs fémurs renflés et dentés (très rare- ment inermes), leurs tibias ordinairement denticulés en dedans, un peu arqués et brièvement mucronés au sommet; corbeilles tarsales grandes, glabres, ouvertes ou fermées; tarses spongieux en dessous, le 3 article beaucoup plus large que les 4° et 2, le 4° grand; ongles soudés à leur base. Saillie intercoxale tronquée ou anguleuse en avant. Métasternum allongé ; 2° segment ventral aussi long au milieu que les deux suivants ensemble, séparé du 1% par une suture arquée. Quelques autres caractères communs à des degrés divers à toutes les espèces du genre, sont utiles à signaler pour svt des répétitions fastidieuses ; ce sont : Un point enfoncé sur le front; le prothorax finement, parfois obso- lètement rebordé à la base; les stries élytrales affaiblies en arrière; les rugosités des élytres s’effaçant progressivement d'avant en arrière où elles sont ou effacées ou réduites à de simples granules. Les G' sont plus petits, plus étroits que les © ; leur sculpture et la 126 À. HUSTACHE. dent fémorale sont plus accusées; souvent aussi le prothorax est plus court et plus arrondi. Les espèces primitivement décrites de ce genre, l'ont été de Mada- gascar, du Cap de Bonne-Espérance, des Indes Orientales et enfin des Séchelles et des Mascareignes. Elles sont particulièrement nombreuses à l’île Maurice qui semble être leur centre de dispersion; M. P. CaRi# y à en outre repris quelques-unes des espèces décrites vraisemblable - ment par erreur des Indes Orientales. Toutefois ce genre existe réelle- ment aux Indes où il est représenté par trois espèces dont une C. adspersus Waterh. se retrouve aux on je Trois des espèces décrites par FAIRMAIRE : C. Perrieri, pisciformis et Coquerelin’appartiennent pas à ce genre; les deux premières sont des Tanymecus, la troisième un Cratopopsis. DEYROLLE à proposé le sous-genre Cratomorphus pour les espèces du groupe du ditissimus (herbaceus); mais ces espèces étant réunies aux espèces voisines par des formes intermédiaires, il a été impossible de maintenir cette subdivision. Il en est de même du genre Antistius Fairm. L'examen d’un grand nombre de formes nouvelles a montré la grande variété de caractères dans ce genre fort peu homogène. Déjà LACORDAIRE avait observé que la forme de la corbeille des tibias pos- térieurs est très variable : nettement caverneuse dans les grandes espèces, elle devient tout à fait ouverte dans les petites espèces; en passant par les formes intermédiaires. Un caractère non signalé jusqu'ici semblerait plus fixe, celui tiré de la forme des stries; dans tout un groupe elles sont toutes entières, complètes jusqu'à la base des élytres, tandis que dans les autres espèces, la 4°, 5° ou 6° sont, soit interrompues, soit soudées entre elles en avant. Les sections basées uniquement sur ce caractère offri- raient un mélange d'espèces par trop hétérogènes à d’autres égards. On peut en dire autant des divisions fournies soit par la forme de l'écusson, soit par celle de la saillie intercoxale. | En somme, tous ces caractères paraissent purement spécifiques el ont été utilisés comme tels. Ayant eu sous les yeux près de 2.000 spécimens, il y à de fortes probabilités pour que la détermination des espèces décrites par Bonx- MAN et dont je n'ai pu voir les types soit exacte. Il est bon d'observer toutefois que cet auteur à basé la description de ses espèces visible- ment sur un petit nombre de spécimens, le plus souvent sur lun des (1) Fauna British India, Rhynchophora, par G. A. K. MARSHALL, p. 4d. Curculionides des Iles Mascareignes. 127 sexes seulement, et qu’en outre ses descriptions renferment parfois des contradictions formelles avec ses diagnoses. Aussi m'est-il arrivé d’avoir sous les yeux, la même espèce, nommée par trois et même quatre entomologistes, sous trois ou quatre noms différents; ces espèces confondues ou méconnues appartiennent au groupe du brun- nipes F., les autres groupes étant d’une étude relativement moins dif- ficile. Dix-huit espèces ou variétés (!) nouvelles figurent dans ce travail; les figures qui en sont données suppléeront amplement à une plus longue deseription. De plus il a semblé préférable de donner ces des- criptions dans le tableau des espèces, car le grand nombre des espèces oblige à une analyse détaillée des caractères et leur répétition n’ap- prendrait rien de nouveau. Seules les espèces suivantes : brachialis Boh., brunnescens Boh., aurifer Boh., décrites des Indes orientales et que je n’ai pu recon- naître manquent à ce synopsis. D’après leurs descriptions elles appartiennent au groupe du brunnipes F. et il n’y aurait rien de sur- prenant qu’elles lui soient identiques, étant donné l'extrême varia- bilité de cette espèce dans tous ses caractères. Ce sont des Insectes ailés qui, à l’état parfait, vivent sur les feuillese des buissons et des arbres, et se trouvent, pour la plupart, à Mau- rice, dans les forêts du Centre; cependant on retrouve quelques espèces sur le littoral, à où subsistent encore quelques vestiges de la forêt indigène (P. CARIE). vor La larve du C. punctum a été signalée par M. v'Emmerez À); elle est apode, ventrue, peut atteindre 18 mm. de long sur 4 de large. TABLEAU DES ESPÈCES. PARÉMHEMANTEMeNTS DIGFHIES- LA SN, NIUE AMI UT, 2. — Fémurs antérieurs dentés, parfois très finement......... 3. 2. Écusson dénudé; revêtement élytral dense, brun pâle, carné ou blanchâtre, les interstries convexes et dénudés. Allongé, assez étroit, fusiforme. Long. 10- 10,5 mm...... muticus Champ. CNRC VO CNLECMET "LCR MONO FC EC ATP TR IONO NL CT DD ICONE — Écusson pubescent; revêtement brun fauve, assez dense, (1) Ces dernières sont très probablement, pour la plupart tout au moins, des races locales. ' (2) Rapport sur Phytlalus Smilhi et autres Scarabées s’attaquant à la canne à sucre à Maurice, par D. »'Eumerrez DE Cnarmoy, Port-Louis, 1912. 128 À. HUSTAUHE. condensé en une large bande sur les bords du prothorax et des élytres; oblong, assez large. — Long. 12 mm.... OS PAS BRAS En RO RS circumcinctus © Bohm. 3. Stries dorsales des élytres entières, atteignant la base... 4. — Au moins la 4°, la 5° ou la 6° strie dorsale abrégée en avant (Re SRE TON RTE El ne Ses een 15. 4. Base du prothorax bisinuée, parfois faibiement, mais alors les Ses SONT SIREN EE AN UNE RS ARS ; ©t — Base du prothorax tronquée ou à peine subsinuée....... (214 Rôstre plus court que la tête, large, plan où faiblement impressionné. Antennes testacées. Prothorax trapézoïdal, peu convexe, lisse ou à peine transversalement ondulé, marqué de quelques petits points. Stries élytrales très fines. Oblong-ovale. — Long. 12-14 mm............... 6. — Prothorax densément granulé, les granules ronds et apla- tis. Rostre plus long que la tête, tricaréné, profondément canaliculé, orné de trois raies blanches; yeux oblongs. ° presque plats, cernés de blanc; antennes noires ou brun de poix foncé. Tibias (2) fortement crénelés et armés en dedans, au sommet, d’un fort onglet. Grandes espèces al- longéest = Long. 45-25 mm.) 60 LAURENT SUR 1 Les yeux, le dessus du rostre, de la tête, le milieu du pro- thorax noir brillant; partie centrale des élytres, une bor- dure au prothorax (et parfois sur le milieu de celui-ci une ligne longitudinale) d’un beau vert clair; une large bor- dure envahissant les bords latéraux du dessous d’un beau rose, parlois légèrement teinté de cuivreux; le dessous au milieu, dénudé et lisse; pattes d’un brun-rougeûtre, les tibias un peu plus clairs, les tarses testacés, les fémurs très éparsément squamulés. et pubescents, les tibias et surtout les tarses densément couverts d’une pubescence cendrée-flave. Tête et rostre pointillés, celui-ci plus den- sément. Yeux ovales, grands, peu saillants, séparés par un espace beaucoup plus étroit que leur petit diamètre. © (1) 11 en est toujours ainsi lorsque les rugosités basales des élytres sont fortes, mais l'observation de ce caractère demande alors plus d'attention. (2) Il sera toujours sous-entendu « des pattes antérieures »,! ceux des autres pattes ne présenfant pas habituellement de particularités. de) Curculionides des Iles Mascareignes. 12 Prothorax en trapèze, ses bords latéraux subrectilignes, sa base du double de Ja largeur du bord antérieur. Écus- son squamulé. Élytres à stries très fines mais régulières, * presque effacées en arrière, les points squamulés ; inter- stries larges, plans, densément couverts de petits granules noirs et lisses, formant en avant quelques petites rides trazsversales ; marge apicale finement denticulée, lé sommet brièvement mucroné. Fémurs lisses, éparsément ponctués ; tibias antérieurs droits, faiblement crénelés sur leur face interne au sommet, leur onglet apical indistinct. Dent fémorale assez forte, triangulaire et échancrée en arc sur leberdegierne. Rive" in PURE SENTE Rocki, n. Sp. Revêtement vert, soyeux, brillant, à reflets mordorés, dis- posés en trois bandes longitudinales sur les élyires, le dessous portant une pubescence cendrée au milieu, les bords ornés comme le dessus; suture des élytres étroite- ment dénudée, tête et rostre en dessus éparsément squa- mulés; pattes foncées, les tarses testacés à pubescence cendrée. Rostre large, très court, peu densément ponctué ainsi que la tête. Yeux grands, oblongs, peu saillants, séparés par un intervalle beaucoup plus étroit que leur plus petit diamètre. Prothorax trapézoïdal, ses bords la- téraux subrectilignes, sa base du double de la largeur du bord antérieur, lisse, finement pointillé. Écusson dénudé. Élytres à stries très fines indistinctes en arrière, les interstries larges, plans, pourvus de quelques granules épars et squamulés; marge apicale finement crénelée, le sommet à pubescence cendrée et assez longuement mu- croné. Pattes assez fortement rugueuses, les fémurs anté- rieurs faiblement épaissis, armés d’une très petite dent obtuse, les tibias droits, assez fortement denticulés, leur onglet apical bien distinct, assez fort. ... magnificus Waterh. Stries élytrales très fines. — Long. 18-25 mm........... 8. Stries élytrales fortes. Cunéiforme, allongé, noir, couvert de très petites squamules linéaires blanchâtres, l’écusson, les tibias, les tarses, la marge extérieure des élytres et une large tache au sommet de ces derniers, densément couverts d’une longue pubescence jaune. Prothorax sub- triangulaire, fortement transversal, sa base rebordée et pubescente, presque du triple de la largeur du bord anté- Ann, Soc. ent, Fr., LXXXIX [1920]. 9 130 À. HUSTACHE. rieur, ses angles postérieurs aigus et débordant légèrement les élytres. Élytres à stries formées de fossettes profondes, munies au fond d’une petite squamule, les interstries larges, plans, densément couverts de. granules luisants, plus gros et plus nombreux en avant. Pattes fortement rugueuses, les fémurs densément granulés, les quatre pos- térieurs tachés de cendré, les antérieurs épaissis, armés d’une forte dent triangulaire, les tibias sinués et fortement crénelés sur leur face interne. Dessous couvert d’une longue pubescence flave ou cendrée, le milieu de l'abdomen presque 2labré nan etre ar ne triangularis Bohem. 8. Noir, revêtu en dessus d’une pubescence cendrée exces- sivement fine, éparse, ochracée et beaucoup plus serrée sur les bords, le dessous (particulièrement sur les bords), les tibias, les tarses et le sommet des élytres densément couverts d’une longue pubescence jaune. Tête et rostre densément ponctués et granulés. Prothorax en trapèze, ses angles postérieurs aigus, densément granulé, marqué en son milieu d’un fin sillon longitudinal. Élytres densément granulés. Pattes rugueuses, les fémurs densément gra- nulés, les antérieurs modérément épaissis, leur dent mé- diocre et obtuse. — Long” 18 mm." Bouroni, n. 5p. — Oblong, noir, les élytres densément couverts de squa- mules scintillantes d’un beau vert brillant, sur la majeure partie du disque; une large bordure aux élytres, au prothorax et la tête couverts de squamules d’un brun cendré; les pattes, le dessous, l’écusson à pubescence cendrée. Prothorax trapézoïdal, lortement resserré en avant, sa base plus du double de la largeur du bord anté- rieur, ses angles postérieurs presque droits ne débordanti pas les élytres. Élytres à stries très fines, les points petits et squamulés, les interstries larges, plans, densément garnis de petits granules noirs dénudés, aplatis, formant en avant quelques petites rides transversales, le 10° for- tement granulé en arrière de l'épaule; bord marginal fine- ment denticulé et brièvement échancré près du sommet, celui-ci brièvement mucroné. Pattes rugueuses, les fémurs antérieurs modérément renflés, armés d’une assez forte dent triangulaire, les tibias fortement crénelés et ongui- qulés is RME At chrysochlorus Bohem. Curculionides des Iles Mascareignes. — Var. : Disque du prothorax et des élytres vert cui- vreux, les bords cuivreux ou violacés. Prothorax distinctement ponctué; stries élytrales fortes ; dent fémorale très petite, parfois obsolète. ........... 7. Prothorax granulé, sans ponctuation distincte . Revêtement élytral non métallique.............. RASE on Revêtement métallique, formé de petites squamules rondes brillantes, vertes, dorées, ou bleues, assez serrées sur la tête et le prothorax, condensées dans les points profonds des stries, les interstries-noirs et assez brillants, réunis entre eux, en avant, par des rugosités transversales. Antennes et pattes rouges. Tête et rostre éparsément ponctués et squamulés. Yeux oblongs, leur intervalle moindre que leur grand diamètre. Écusson glabre. Pro- thorax transversal, brièvement contracté en avant, sa * surface couverte de rugosités aplaties, assez fortes, leurs 11. intervalles squamulés. Pattes éparsement pubescentes, sub- lisses, les fémurs antérieurs modérément épaissis, très finement dentés; tibias antérieurs crénelés sur leur face interne, dilatés en dedans au sommet en forme d’onglet. Dessous éparsement pubescent, les bords densément cou- verts de squamules couleur crème et presque mates. Done ROZ Te ee PNR EE aurostriatus Brun noir, mat, les pattes et les antennes rougeätres, revêtu en dessus, particulièrement sur les élytres de poils cendrés ou verdàtres, excessivement courts et très épars, ne voilant pas la coloration foncière des téguments. Rostre large, fortement déprimé transversalement à sa base, ses bords latéraux carénés, densément ponctué- rugueux ainsi que la tête. Yeux faiblement oblongs, un peu saillants, séparés par un intervalle à peine aussi large que leur diamètre. Prothorax transversal, beaucoup plus étroit en avant qu’à la base, ses bords assez fortement arrondis (c‘), parallèles dans leur moitié postérieure'(Q©) densément rugueux-granulé, les points nombreux, assez grands, peu profonds et munis au fond d’un petit poil cendré. Écusson ponctué, éparsement pubescent. Élytres peu. plus larges que le prothorax, parallèles dans leurs deux tiers antérieurs, arrondis ensemble au sommet et imperceptiblement mucronés, transversalement rugueux ; 131 10. 42: AS Fairm. 12. A. HUSTACHE. / stries à points très rapprochés, les interstries convexes et granulés. Fémurs lisses, tibias rugueux striolés; fémurs ‘antérieurs épaissis modérément, munis d’une très petite dent; tibias antérieurs denticulés sur leur tranche interne. onguiculés au sommet. — Long. 7-8 mm... denudatus Noir assez brillant, orné en dessus et en dessous de quel- ques petites taches blanches ou bleutées, formées de très petites:-squamules rondes et serrées. Antennes ferrugi- neuses en entier. Tête et rostre sublisses, marqués seu- lement de quelques points sur les bords. Un point enfoncé sur le front. Yeux oblongs peu saillants, séparés par un intervalle plus large que leur grand diamètre. Prothorax transversal, beaucoup plus étroit en avant qu’en arrière, lisse, sa ponctuation assez forte, mais peu serrée, sa base finement rebordée. Écusson lisse, imponctué, glabre. Élytres longs, peu plus larges que le prothorax, acuminés ensemble et, isolément, brièvement mucronés au sommet ; stries bien ponctuées: interstries larges, faiblement ridés transversalement, éparsement pointillés. Pattes sublisses, les fémurs antérieurs médiocrement (© }), ou fortement() clavitormes et les tibias faiblement crénelés. Subfusiforme. Fairm. en 4 0N0. JE ÆDNMME A URO Per ESARnEUs segregatus Champ. Une étroite bordure incomplète submarginale, une petite tache à la base de chaque interstrie, quelques squamules bleu-verdâtres au sommet des fémurs postérieurs. .... Æ elle let eietle te nano leltedetietie es pe aroohilie ie eee tsietele Revêtement assez dense, vert, rose, ou cendré. — Long. Allongé, noir, assez brillant, subglabre, muni seulement de poils cendrés excessivement courts, imperceptibles, au fond des points des stries et entre les rugosités du prothorax. Rostre plus court que la tête, plan, sa ponc- tuation plus fine mais plus serrée que celle de la tête, pourvu de quelques squamules piliformes cerndrées. Yeux grands, oblongs, peu saillants, leur intervalle moindre que leur petit diamètre. Antennes rougeûtres. Prothorax fortement transversal, fortement resserré en avant du milieu, sa base subsinuée et du double de largeur du bord antérieur, à granulation assez forte, dense. Écusson tronqué au sommet, glabre. Élytres un peu plus larges que var. subcinctus Champ. Lil e 43. Curculionides des Iles Mascareignes. le prothorax, leurs épaules effacées, leurs bords latéraux parallèles dans leurs deux tiers antérieurs, ensemble ar- - rondis, isolément et très brièvement acuminés au sommet; stries assez fortes, leurs points arrondis; interstries plans, densément mais finement ridés-coriacés. Pattes noires, les tarses bruns; fémurs lisses à la base, rugueux au sommet, les antérieurs armés d’une dent médiocre; tibias rugueux, pubescents au sommet, munis d’une fine carène lisse sur leur tranche externe, les antérieurs for- tement crénelés en dedans ; tarses pubescents ; dessous à 153 courte pubescencegrise. — Long.14 mm.... inornatus Waterh. 14. Revêtement cendré ou rose, ou varié.................. Revêtement vert un peu métallique, peu brillant. Antennes et pattes rouges (!). Rostre court et canaliculé, rugueux ainsi que la tête. Yeux brièvement ovales, saillants, leur intervalle plan plus large que leur diamètre. Prothorax'à granulation fine. Stries élytrales médiocres, les interstries étroits, convexes, granulés; sommet des élytres assez longuement mucroné. Pattes finement et éparsement pu- bescentes, les fémurs antérieurs armés d’une forte dent triangulaire aiguë, les tibias antérieurs arqués, obsolè- tement denticulés. Dessous éparsément squamulé de vert. ADOBE BE San tn en Se en nine. roralis F. . Revêtement formé de petites squamules rondes, entre- mêlées de quelques autres allongées, piliformes, brunes, un peu métalliques ou cuivreuses et rosées, ces der- nières formant en arrière une vague fascie transversale sur les élytres. Antennes et pattes rouges. Rostre large, plus court que la tête, assez fortement impressionné. Yeux brièvement oblongs et saillants, l’espace interoculaire presque du double de leur plus grand diamètre. Scape antennaire atteignant juste le bord postérieur des yeux. Prothorax médiocrement resserré en avant, ses bords faiblement arqués, densément granulé. Stries élytrales assez fortes, les interstries étroits, convexes et granulés. Pattes finement garnies de pubescence cendrée. Fémurs antérieurs modérément renflés, armés d’une petite dent aiguë, les tibias légèrement arqués, obsolètement crénelés. (1) Le type est indiqué avec les pattes noires; je n'en ai pas vu ayant cette coloration. 15. A: HUSTACHE. Dessous squamulé sur les bords, à fine pubescence au milieu. — Long. 6,5 mm................ variegatus, n. Sp. Revêtement dense et uniforme, formé de petites squa- mules rondes, appliquées, légèrement teintées de rose, et en outre d’une courte pubescence mi-dressée. Rostre presque aussi long que la tête, étroitement canaliculé. Antennes rousses, pubescentes, courtes, le scape attei- gnant seulement le bord postérieur des yeux. Yeux briè- vement ovales, à peine convexes, leur intervalle moindre (S'), ou égal (©) à leur diamètre. Prothorax faiblement transversal, tronqué à ses extrémités, ses bords latéraux peu arrondis (S‘), un peu plus fortement (©), brièvement et transversalement resserré derrière le bord antérieur, celui-ci de un quart moins large que la base; couvert de nombreux petits granules lisses, pilifères, chacun d’eux émettant à son sommet un poil court. Écusson pubescent. Élyires très peu élargis en arrière, ensemble faiblement resserrés, arrondis au sommet; stries très fines, leurs points espacés pourvus au fond d’un simple poil; inter- stries larges, plans, éparsément et très finement granulés. Pattes densément squamulées, les tibias à pubescence fournie et assez longue; fémurs antérieurs modérément _épaissis, armés d’une dent triangulaire assez forte, aiguë, les tibias antérieurs légèrement sinués en dedans, inermes sur leur tranche interne, onguiculés au sommet. Dessous densément squamulé. — Long. 6-11 mm....... roseus, n. Sp. Élytres sans bandes noires, dénudées..........:....... | Noir; revêtement en dessus et sur les bords, en dessous, dense, squamuleux, jaune: le milieu du prothorax, la suture et les trois premiers interstries impairs des élytres, dénudés, noirs et granulés; tête, rostre et pattes, noirs, glabres, ou seulement avec une fine pubescence éparse. Tête et rostre pointillés, celui-ci plan; veux fai- blement oblongs, leur intervalle plus large que leur dia- mètre. Prothorax fortement transversal, ses angles posté- rieurs droits, sa base légèrement bisinuée, rebordée et garnie d’une Jigne de squamules verdâtres; disque den- sément granulé. Écusson rugueusement ponctué, à peine pubescent. Élytres subparallèles dans leurs deux tiers antérieurs arrondis ensemble au sommet, isolément brie- 16. 16. AT 18. Cureulionides des Iles Mascareignes. 135 vement acuminés; stries entièrement cachées par la dense squamosité jaune qui les recouvre, les interstries légè- rement relevés, noirs, densément granulés. Fémurs ante- rieurs armés d’une dent médiocre, triangulaire, aigué, les tibias recourbés au sommet, leur onglet apical dilaté en une courte lame triangulaire. — Long. 16 mm....... septemvittatus Deyrolle den mn nm tie ee Pas de fascie transversale blanche nette sur les élytres. 19. Une fascie blanche ou jaunâtre sur la partie postérieure ou sur la base même des élytres: fémurs antérieurs très LERHENC 7e re DORE ASTRA MP tr MEN RE 47: Base des élytres concolore; une fascie transversale en ABDIÉL OR RE OA PA ARR AE AE ee ER EAU 18. Noir, mat, les antennes rougeâtres en partie à la base. Élytres noirs, ornés d’une étroite bordure basale blanche, en majeure partie recouverts d’une squamosité piliforme brun rouge, dense sur les bords, la partie centrale du disque plus ou moins dénudée. Front et rostre canaliculés, celui-ci rugueux, la tête finement granulée ; yeux oblongs et petits, leur intervalle de la largeur de leur diamètre. Prothorax transversal, fortement rétréci en avant, ses bords latéraux subparallèles dans leur quart basal, ses angles postérieurs droits, sa base légèrement bisinuée. finement rebordée; assez convexe, noir, densément gra- nulé. Écusson blanc. Élytres arrondis ensemble au som- met, les stries fines, peu distinctes, les interstries den- sément et finement granulés. Pattes noires, subglabres: féemurs rugueux ei granulés, les antérieurs fortement épaissis, leur dent forte et aiguë; tibias crénelés, faiblement _arqués en dedans au sommet. — Long. 10-12 mm..... striga F, Élytres sans pubescence relevée, les stries fines ou mé- diocres. Allongé, brun, mat; tibias, tarses et antennes (massue obscurcie exceptée) testacés. Allongé, les élytres subparallèles. Densément couvert d’une fine squamosité brune peu foncée, ou jaunâtre, plus claire sur Le prothorax, la bande élytrale blanche postérieure droite et perpendi- (1) Une variété de C. caliginosus a parfois en arrière une fascie plus claire que le reste du revêtement, mais elle est mal définie; on la trouvera plus loin. 436 À. HUSTACHE. culaire à la suture. Rosire presque aussi long que la tête, plan, impressionné, squamulé. Yeux oblongs, un peu saillants, leur intervalle aussi large que leur diamètre. Antennes fines, le scape atteignant le bord antérieur du prothorax. Prothorax transversal, fortement resserré en avant, ses bords latéraux arrondis, tronqué à ses extré- mités; convexe, densément squamulé, couvert de petits granules noirs, lisses, brillants, espacés. Écusson squa- mulé. Élytres faiblement arrondis ensemble au sommet, les interstries un peu convexes, densément granulés. Pattes squamulées et pubescentes; fémurs modérément rugueux, les antérieurs très fortement renflés, leur dent très petite et aiguë; tibias antérieurs assez fortement crénelés sur leur tranche interne, arqués et onguiculés au sommet. Les pattes antérieures sont beaucoup plus lon- gues et plus robustes que les autres, les intermédiaires les plus courtes. — Long. 10-12 mm... Desjardinsi Fairm. — Élytres à pubescence dressée, les stries assez fortes, la fascie postérieure arquée en arrière, oblique à la suture. Brun voir, un peu brillant, pattes et antennes rougeâtres ; revêtu d’une squamosité brune, foncée, et orné sur le prothorax de deux lignes longitudinales claires. Rostre et front ca- naliculés. -Prothorax fortement transversal, arrondi sur ses bords, couvert de granules gros, serrés et confluents en rides. Écusson squamulé. Élytres un peu élargis en arrière, arrondis ensemble au sommet, la fascie bordant la déclivité postérieure; interstries convexes, rugueux en avant, éparsément granulés en arrière. Fémurs antérieurs fortement épaissis, leur dént médiocre; tibias sinueux, finement crénelés sur leur tranche interne, fortement ar- qués en dedans au sommet. — Long. :10 mm. arquatus, n. sp. 49. Revêtement élytral double, formé de squamules appli- quées et de poils dressés répandus sur tout le disque des élytres et bien visibles de profil. ........ FN one 20. — Revêtement élytral simple sur le disque des élytres, formé de squamules appliquées, et parfois de poils très courts él couchés (1), exceptionnellement avec quelques longues soies blanches dressées le long de la suture. ........... 26. {1) Vers le sommet des élytres cette pubescence est ordinairement plus longue et plus ou moins relevée. 20. 22. (1) C. lotus Bohem. doit appartenir à ce groupe; il serait noir, le pro- thorax coriacé, les élytres ornés d'une tache dénudée, peu profondément ponctués-striés, les interstries tous granulés, etc. Je ne le connais pas en Curculionides des Iles Mascareignes. Yeux brièvement ovales, saillants, le front entre eux plan, plus large que leur plus grand diamètre ; antennes et tibias rougès ; fémurs antérieurs épais, les tibias armés d’un fort onglet apical, revêtement brun (!)..:.................. Yeux oblongs, le front étroit entre eux; revêtement va- Ha Dte AUS ANR TER RER PACS Et BND À fi | PDERE TéMOTA Ie MEMOeTE LOU pete Ut, 0 fe Fémurs antérieurs extrêmement renflés, leur dent grande, triangulaire, aiguë. Brun, submat, les pattes et les anten- nes ferrugineuses. Densément reyêtu de squamules linéai- res, d’un ferrugineux légèrement métallique; une fascie transversale médiane peu nette, suivie d’une large bande presque dénudée. Dessous squamuülé sur les bords, pubes- cent au’ milieu, noir, le 5° segment ventral et le sommet des 2%, 3e, 4° roux. Rostre aussi long que la tête, canali- liculé. Antennes grêles. Prothorax fortement arrondi sur ses bords latéraux, brièvement mais brusquement con- tracté en avant, sa base rebordée; peu convexe, couvert de granules assez gros, mais espacés, densément squamulé. Écusson pubescent. Élytres allongés, un peu plus larges que le prothorax, les stries fortes, les interstries étroits et transversalement rugueux. Pattes à pubescence assez four- nie, les fémurs lisses, les tibias antérieurs légèrement arqués au sommet et crénelés. — Long. 11 mm. convexicollis, n. sp. Brun rouge, cuivreux, assez brillant, les antennes, tibias et tarses roux-clair ; une large fascie dénudée transversale vers le milieu des élytres, parfois prolongée en avant jus- qu’à la base, sur les 4 interstries internes, et parfois aussi faisant entièrement défaut. Rostre presque aussi long que la tête, canaliculé; tête rugueuse et granulée; antennes fines, le scape atteignant le bord antérieur du prothorax. ‘Prothorax fortement transversal, fortement contracté en avant, ses bords bien arrondis, tronqué à ses extrémités; convexe, à rugosités fortes et très serrées, couvert ainsi que la tête, d’une pubescence éparse. Écusson convexe, fine- ment squamulé. Élytres un peu plus larges que le protho- ‘ nature. À 7 138 A. HUSTACHE. rax, leurs bords subparallèles (S), élargis en arrière (Q), leur marge externe finement denticulée, au sommet isolé- ment subarrondis (cf), mueronés (Q); stries fortes, inter- stries convexes, étroits, transversalement et fortement rugueux. Pattes antérieures beaucoup plus fortes et plus longues que les autres ; fémurs lisses, à peine pointillés, subglabres, les antérieurs très fortement renflés, leur dent médiocre; tibias pubescents, les antérieurs non crénelés sur leur tranche interne, fortement arqués, dilatés près de leur base en un ou deux petits denticules obtus, ar- més au sommet, particulièrement chez le c', d’un fort onglet. Dessous à pubescence fine et éparse. — Long. Cariei, n. Sp. Brun rouge, presque mat, les antennes (massue foncée), tibias et tarses roux, dénsément couvert de squamules pi- liformes d’un brun plus ou moins flave, condensées en deux bandes. longitudinales sur le prothorax. Rostre presque aussi long que la tête, triangulairement impres- sionné, densément squamulé ainsi que la tête. Scape attei- gnant le bord antérieur du prothorax. Prothorax faible- ment transversal, médiocrement resserré en avant, ses bords arqués, sa base tronquée et un peu plus large que le bordantèrieur ; convexe, couvert de granules ronds, peu ser- rés. Écusson plan, à peine pubescent. Élytres du double de la largeur du prothorax, subparallèles, isolément subacumi- nés au sommet; stries médiocres, les interstries de la largeur des stries, convexes, granulés. Fémurs pubescents et squamulés, les antérieurs fortement épaissis, leur dent médiocre mais aiguë; tibias pubescents. les antérieurs arqués seulement au sommet et munis d’un fort onglet apical =" One TAN MEN ART AN APE pilosus, n. Sp. . Revêtement vert, avec ou sans bordure latérale dorée... 24. Revêtement brun ou gris, ou varié. Petites espèces à fé- murs antérieurs modérément épaissis et à espace interocu- IRURS AS ROLE à AT AL MANU DS CE LA das 25. . Revêtement dense, concolore en dessus et en dessous, formé de squamules fines, allongées, d’un vert un peu soyeux, la pubescence assez longue, penchée et flave. Rostre faiblement impressionné. Yeux grands, oblongs, leur intervalle égalant la moitié de leur plus petit dia- Curculionides des Iles Mascareignes. 139 mètre. Antennes noirâtres, le scape atteignant le bord anté- rieur du prothorax. Prothorax transversal, ses bords modérément arqués, rétréci en avant, garni de petits gra- nules noirs, écartés, peu distincts sous la dense squamosité qui les recouvre. Écusson densément squamulé. Élytres subparallèles, faiblement rétrécis en arrière, subarrondis ensemble au sommet, les stries nettes et fines, leurs points écartés, bien distincts, les interstries larges et plans. Pattes densément squamulées, les fémurs antérieurs modérément épaissis, finement dentés. — Long. 5-8 mm.. psiftacus Fairm. — Revêtement vert brillant, le pourtour des yeux, les bords de la tête et du prothorax, une large bande humérale d’un rouge-cuivreux doré, le dessous vert, les antennes ferru- gineuses et ainsi que les pattes à pubescence cendrée dense; les squamules métalliques sont petites et rondes, les poils assez longs, courbés au sommet et flaves. Tête et rostre faiblement canaliculés. Yeux oblongs, l’espace in- teroculaire aussi large que leur plus grand diamètre. Pro- thorax fortement resserré en avant, assez fortement arrondi en arrière, couvert de rides noires aplaties et brillantes. Écusson squamulé. Élytres allongés, leur marge apicale crénelée, leurs stries très fines, pourvus sur leur partie centrale, de nombreuses rugosités transversales noires, fortes et aplaties, et sur les bords de petits tubercules lisses et noirs. Fémurs antérieurs très fortement épaissis, leur dent triangulaire et forte, les tibias fortement créne- lés sur leur tranche interne, densément pubescents, ongui- culés:. — Long. 10-12 mm.....:........ nigrogranatus Fairm. 25. Revêtement brun, varié de taches plus claires, formé de squamules piliformes, longues, la pubescence flave; an- tennes et tibias roux ; écusson cendré : dent fémoralé forte, triangulaire, peu aiguë; tibias à longue pubescence, obso- lètement crénelés sur leur tranche interne. Rostre trian- gulairement impressionné. Prothorax transversal, forte- ment resserré en avant, ses bords latéraux fortement arron- dis, à granulation serrée. Élytres subparallèles à peine plus larges quele prothorax, subarrondis ensemble au sommet, les stries médiocres, leurs points nets jusqu’à la base, les interstries plans, finement ridés granulés.. caliginosus Bohem. Var. — Une fascie subapicale et un pointsur chaque élytre, 140 A. HUSTACHE. plus clairs ons #0 Femme or ete — Revêtement uniforme, dense, cendré, légèrement teinté de brun ou de verdâtre et deux petites taches brunes, peu marquées, triangulaires, sur la base du prothorax, formé de squamules fines et allongées, la pubescence dressée, blanche. Front excessivement étroit, à peine d’un quart aussi large que le petit diamètre des yeux; ceux-ci grands et un peu saillants. Prothorax aussi long que large à sa base, modérément resserré en avant, ses bords subparal- lèles ou faiblement arqués en arrière, munis de granules très écartés, très petits, peu distincts. Écusson densé- ment squamulé, blanchâtre. Élytres allongés, subparal- lèles, faiblement resserrés en arrière, subarrondis ensemble au sommet, les stries fines, leurs points écartés, squa- mulés, les interstries larges et plans. Pattes à pubes- cence cendrée dense, la dent fémorale assez longue, étroite, arquée en avant au sommet; tibias inermes. — EOnSE 178 nn bee ARS PEUR RARE Pa molitor Bohem. 26. Rostre carré, très large, plus court mais presque aussi large que la tête, celle-ci large, finement rugueuse; yeux oblongs, peu saillants, leur intervalle plan, beaucoup plus large que leur plus grand diamètre. Allongé, subparallèle, les élytres à peine plus larges que le prothorax, le revête- ment léger, formé de fines squamules piliformes, flaves un peu métalliques, condensé sur les bords en une large bande irrégulière, dilatée au sommet, l’écusson densément squamulé. Antennes rousses, la massue cendrée, le 1* ar- ticle du funicule du double de la longueur du 2. Protho- rax transversal, ses bords latéraux modérément resserrés en avant, subparalleles en arrière, peu convexe, finement et densément granulé. Élytres à stries médiocres, granu- leuses, les interstries larges, couverts de nombreuses et “assez fines rugosités ; leur bord marginal finement crénelé. Pattes noires, assez courtes, les fémurs antérieurs modé- rément épaissis, armés d’une dent aiguë, les postérieurs tachés ; tibias antérieurs crénelés. — Long. 13-15 mm... marginatus Bohem. — Rostre plus étroit que la tête, ou les élytres plus larges que le prothorax.......... AR A AL A NE HER 21. 27. Base du prothorax bisinuée, légèrement tout au moins... . 28. Curculionides des Iles Mascareignes. — Base du prothorax tronquée..... RAD deu 0 l ON RRRTE 28. Ovale-oblong, épais, densément couvert en-dessus de squamules cendrées ou bleutées, et ochracées, celles-ci formant de nombreuses petites taches sur le disque, et une large bande latérale envahissant le dessous. Antennes à la base et pattes rougeâtres. Rostre plan finement sil- lonné, à ponctuation fine et assez serrée, de même que la tête. Prothorax transversal, assez fortement rétréci en avant, couvert de granules assez nombreux, lisses, petits, formant quelques rides transversales. Écusson densément squamulé jaunâtre. Élytres obsolètement crénelés sur leur marge externe, séparément mucronés au sommet, leurs stries très fines. les interstries larges ; convexes, couverts même dans les stries de nombreux granules ronds, noirs et luisants. Fémurs antérieurs modérément épaissis, armés d’une assez forte dent triangulaire aiguë, les tibias sinués, crénelés, leur onglet apical fort: articles des’ tarses larges et triangulaires ; dessous dénudé au milieu. Var. : Dessus concolore, blanc : var. pulverulentus, n. var. — Bleuâtre, var. coesius, n. var. — Long. 15-20 mm. Allongé, noir, la tête, les pattes, une large bande sutu- rale, la majeure partie du dessous, dénudés et brillants ; le prothorax, les élytres, les bords de la poitrine, garnis, dans les intervalles des rugosites, de petites squamules rondes, granuleuses, d’un brun ferrugineux ou cuivreux, appliquées, non contiguëés ; sur la tête quelques squamules piliformes de même coloration. Antennes ferrugineuses. Rostre plan légèrement déprimé, le front rugueux; yeux médiocres, brièvement oblongs, un peu saillants, leur intervalle plus large que leur grand diamètre. Prothorax transversal, peu résserré en avant, ses bords parallèles en arrière, les angles postérieurs droits, densément garni de tubercules lisses, assez gros, peu élevés. Écusson subrec- tangulaire, ponctué, faiblement squamulé. Élytres allon- gés, leur base de même largeur que celle du prothorax, un peu élargis en arrière, leur marge externe crénelée, au sommet ensemble faiblement acuminés, séparément brièvement acuminés ; peu convexes, les stries distinctes dans la partie dénudée, formées de points rapprochés, in- marmoreus Bohem. 142 A. HUSrTACHE. distinctes dans la partie squamulée, celle-ci formée de squamules plus petites que celles du prothorax. Fémurs antérieurs fortement épaissis, armés d’une dent petite, triangulaire et aiguë (cf), nulle ou très obtuse (© ); tibias arqués, fortement crénelés, leur onglet apical robuste; tarses allongés, bruns, densément pubescents. Métathorax granulé, squamulé sur les bords; ventre lisse, brillant, pubescent sur les bords et au sommet. — Long. 10-13 mm. : FIGVE TL LASER ASE A EN ER E R N are E e ER En Pr eh melanocephalus F. 29. Grandes espèces, peu convexes, ovales (©), plus allongées (or), les élytres ayant leur plus grande largeur un peu en arrière des épaules, assez longuement rétrécis en arrière, leur disque dénudé, ou à squamules brunes très éparses, et orné d’une large bordure humérale jaune ou brune; stries très fines. Un anneau clair autour des yeux. Anten- nes ferrugineuses, la massue foncée. Front large... ..... 30. — Ne présentant pas l’ensemble de ces caractères. ......... 31. 30. Noir mat, les élytres ornés d’une bande humérale jaune ; aspect dénudé, mais en réalité corps couvert d’une pubes- cence appliquée, excessivement fine et éparse, cendrée, plus abondante sur les pattes ; une étroite ligne d’un blanc bleuàtre de chaque côté du rostre, contournant les yeux. Prothorax et élytres très densément et fortement granulés. Tête et rostre à ponctuation assez forte et dense, le rostre presque aussi long que la tête, large, plan, impressionné. Yeux oblongs, un peu saillants, leur intervalle beaucoup plus large que leur plus grand diamètre. Antennes robus- tes, rougeâtres, la massue obscurcie, les deux premiers articles subégaux. Prothorax transversal, fortement res- serré en avant. Marge externe des élytres crénelée au sommet. Pattes robustes, densément.-granulées, rugueuses; tous les fémurs dentés (©), les antérieurs seulement (GS), la dent des antérieurs forte et aiguë; tibias densément gra- nulés, à pubescence fournie, noire, hirsute, les antérieurs fortement crénelés sur leur tranche interne; tarses den- sément pubescents de gris, les articles courts et robustes, l'onychium rougeûtre et velu. Dessous noir, à pubes- cence fine et éparse, le ventre brillant, le métasternum densément granulé. — Long. 15-16 mm. armatus, n. sp. (!). (1) Var. : Bande humérale des élytres prolongée sous les côtés du prothorax. Curculionides des Iles Mascareignes. — Noir brun, pattes et antennes rougeàtres, revêtu de squa- 31. 32. mules piliformes brunes, peu serrées, plus grandes, rondes _et très serrées sur les bords du prothorax et des élytres où elles forment une large bande brune (rarement blan- châtre). Rostre large, faiblement impressionné, sa ponc- tuation médiocre, peu serrée. Yeux oblongs un peu sail- lants, leur intervalle plus large que leur grand diamètre, bordés ainsi que le rostre de quelques squamules verdà- tres. Prothorax transversal, assez fortement resserré en avant, couvert de granules assez gros, mais très écrasés, son revêtement très léger, quelque peu bleuâtre le long de la bande marginale. Écusson pubescent. Interstries des elytres couverts de nombreux granules, petits, confluents en de nombreuses et fines rides transversales. Fémurs presque lisses à la base, rugueux au sommet, faiblement squamulés de bleuâtre, les postérieurs tachés, les anté- rieurs modérément épaissis, armés d’une dent triangulaire assez forte, tronquée extérieurement {), peu distincte ou même nulle (Q@); tibias pubescents, un peu arqués au sommet, obsolètement crénélés ; tarses robustes et villeux. Dessus entièrement, mais peu densément, squamulé et pubescent, jaune-brun, sur les bords, jaune-verdâtre sur les épipleures et les hanches. — Long. 44-15 mm...... Revêtement élytral en majeure partie vert,outoutau moins une large bordure métallique, verte, dorée, bleuâtre (2)... Revêtement élÿtral comprenant au plus quelques squa- mules métalliques (ditissimus excepté)................. Antennes, prothorax, et pattes rouges, à pubescence très éparse, fine et cendrée. Yeux oblongs, leur intervalle un peu plus étroit que leur grand diamètre; entourés de quelques squamules vertes. Front et rostre peu profondé- ment canaliculés. Prothorax transversal, fortement resserré en avant, ses bords peu arqués, densément et très fine- ment granulé, garni en dessous, ainsi que la tête, de squamules vertes, peu serrés, entremêlées de poils flaves circumcinctus Bohem. (1). 32. 37. (1) Var. : squamosité verdâtre, les bandes latérales seules d’un jaune-ochracé. (2) C. dilissimus a aussi un revêtement analogue, mais les squamules sont plus allongées, les yeux ronds et convexes; on le trouvera plus loin. 144 33. 34. A. HuSTACHE. et couchés. Écusson squamulé. Élytres très peu plus larges que le prothorax, faiblement et progressivement rétrécis à partir des épaules, leur marge apicale crénelée, subar- rondis, brièvement acuminés au sommet; stries médiocres, densément couvertes de squamules vertes, brillantes, entremêlées de quelques poils courts appliqués, flaves ; interstries ruguleux, étroits, en partie dénudés. Fémurs antérieurs fortement renflés, armés d’une dent forte, triangulaire, aiguë ; tibias obsolètement crénelés. — Long. 10 ASE RENE AIME Rene fe GAME sanguinicollis OI. Prothorax ayant tout au moins une bordure squamulée. ù Yeux peu convexes; élytres un peu élargis en arrière, puis assez fortement resserrés: prothorax subtrapézoidal, Yeux assez saillants, leur intervalle moindre que leur plus orand diamètre. Forme assez courte, les élytres nullement (), ou très peu (© )élargis en arrière. Brun, le milieu de la tête du prothorax et des élytres couvert d’une fine pubes- cence, soulevée, courte, d’un beau brun, pariois légère- ment cuivreux ou doré, les bords en dessus et en dessous garnis de squamules d’un vert brillant, légèrement doré. Pattes et antennes rousses finement pubescentes et squa- mulées. Front et rostre faiblement canaliculés. Protho- rax transversal, fortement contracté en avant, ses bords bien arrondis, convexe, densément couvert de granules assez gros et aplatis. Écusson pubescent. Élytres à stries médiocres, interstries étroits, couverts en avant de nom- breuses rides transversales, fines. Fémurs antérieurs fortement renflés, armés d’une dent forte et finement cré- nelés sur sa tranche externe, les tibias subsinués en dedans et munis près de leur base de 2-3 petits denticules. Dessous vert sur les bords, dénudé, lisse et brillant au milieu. — Long. 10 mm.......... viridilimbatus, n. Stries élytrales très fines, peu visibles, semblables à des lignes noires, étroites. Disque squamulé en entier ; pattes TOUS NE A np Ro ie RTE dE MON SES ARR Stries internes médiocres, visiblement ponctuées, les externes beaucoup plus fines, le disque le plus souvent en partie dénudé. Rostre à peine plus court que la tête, sa dé- (1) Var. : Élytres entièrement bruns, sans bande latérale. 33. 34. Curculionides des Iles Mascareignes. pression longitudinale élargie en avant, ses bords sub- carénés; yeux oblongs, largement séparés; antennes et pattes rougeâtres ; marge externe des élytres crénelée.… Noir brillant, couvert de squamules très petites, rondes, cuivreuses ou d’un vert bleuâtre ; une étroite bande humé- rale blanchâtre (parfois indistincte), la marge extérieure des élytres et les bords inférieurs du prothorax densé- ment couverts, brun cendré, ou verdâtres, plus foncés que le dessus. Rostre longitudinalement déprimé, ses bords subcarénés, muni en son milieu d’une carène obsolète ; densément ponctué et squamulé. Yeux oblongs, grands, leur intervalle plus large que leur grand diamètre. Tête à ponctuation rugueuse, squamulée. Prothorax transversal, non contracté en avant, ses rugosités nombreuses et apla- ties. Écusson densément squamulé. Élytres à rugosités transversales fortes et nombreuses en avant, réduites en arrière à de simples granules. Dent fémorale forte. Milieu du dessous dénudé et brillant, le reste couvert de squa- 145 36. mules allongées. — Long. 9-10 mm.......... Sandi Deyrolle — Densément couvert de squamules allongées, vertes ou 36. dorées, un peu soyeuses, la bordure marginale teintée de jaunâtre, le dessoussquamulé entièrement, même au milieu, quoique moins densément que sur les bords. 11° strie creusée au niveau des hanches postérieures. Rostre beau- coup plus court que la tête, plan, densément squamulé ainsi que la tête; yeux grands, presque plats, leur inter- valle plus large que leur grand diamètre. Prothorax trans- versal, nullement contracté en avant, ses rugosités très fines. Écusson densément squamulé. Élytres isolément et brièvement acuminés au sommet, leur marge apicale sub- denticulée, peu’ convexes, les stries très fines, les inter- stries internes un peu convexes, les rugosités fines, peu visibles et en partie squamulées. Pattes rouges, pubes- centes et éparsément squamulées. Fémurs antérieurs peu épaissis, leur dent petite et triangulaire, leurs tibias droits inermes. — Long. 8-9 mm............... Frappieri Deyrolle Revêtement formé de squamules rondes, cuivreuses ou -Verdâtres, condensées et plus brillantes sur le bord du prothorax et des élytres et sur les interstries 2-3 internes, éparses ou même faisant entièrement défaut sur les 2-3 Anu. Soc, ent, Fr,, LXXXIX [1920]. 10 a À 146 A. HUSTACHE. interstries moyens, qui forment alors deux bandes dénu- dées noires; une large bordure marginale envahissant les bords du dessous, mate, souvent teintée de jaunatre. Pro- thorax fortement transversal, ses bords légèrement arqués, ses rugosités assez fortes et serrées. Écusson squamulé. Élytres obtusément et isolément acuminés au sommet, leurs rugosités assez fortes et assez nombreuses particu- lièrement sur les interstries internes; 11° strie non creu- sée au niveau des hanches postérieures. Fémurs anté- rieurs fortement épaissis, leur dent forte ; tibias inermes ou subdenticulés. Dessous squamulé sur les bords, dénudé au milieu. — Long. 9-10 mm............ exquisitus Bohem. — Plus étroit que le précédent, plus convexe, le revêtement formé de squamules un peu plus longues, et entremêlées de poils fins de même coloration; la partie centrale du disque dénudée; une simple linéole suturale et les bords densément couverts. Prothorax faiblement transversal, ses bords subrectilignes, ses rugosités fines, serrées et très écrasées. Rugosités élytrales plus fines; dent fémorale un peu plus petite; tibias inermes. — Long. 9 mm.....…. somptuosus Bohem. OCR CC CC TO CCC CE 37. Yeux ronds ou très peu ovales, convexes, le front large et plan ; scape des antennes dépassant à peine le bord pos- térieur des yeux ; bords du rostré finement carénés. Écus- son densément squamulé. Forme convexe, parallèle, les élytres brusquement déclives en arrière; fémurs posté- rieurs tachés ; tibias assez fortement denticulés....... FR MDOe — Yeux oblongs, non saillants, ou yeux ovales mais le front ÉLPOE DR Art eue CARPE re Pr NES ARR En UE 38. Stries élytrales assez fortes, bien nettes. Prothorax à gra- nulation forte et écrasée, serrée. Élytres assez acuminés au Somme (C), subarrondis (O}:.14/ HP RIRE CERN 39. — Siries élytrales médiocres ou fines. Granulation du pro- thorax médiocre ou fine. Élytres moins longs et moins acuminés au sommet (o', ©). Fémurs antérieurs finement dentés. Revêtement dorsal assez dense, uniforme ou con- densé en de nombreuses petites macules [Cratopomor- phus Detrolel se ensure rene RE CRE 44. 39. Siries élytrales peu distinctes au sommet, voilées par la granulation quiestidense ANRT ERA MR APS ERP TEET 40. Curculionides des Iles Mascareignes. 147 — Sommet des élytres à granules épars, les stries bien visibles. Brun, pattes et antennes rousses, les fémurs antérieurs armés d’une dent triangulaire assez forte et aiguë. Couvert d’une fine squamulation assez dense, cen- drée-verdâtre (!). Rostre à carènes latérales obsolètes, fai- blement déprimé au milieu, densément ponctué ainsi que la tête. Yeux ovales, modérément saillants. Élytres assez longuement acuminés au sommet, le calus apical légère- ment indiqué. Forme semblable à celle de punctum dont elle diffère par le rostre moins plat en dessus, les yeux plus ovales et moins saillants, la granulation du prothorax moins forte, les élytres plus acuminés au sommet, leurs stries plus nettes, les rugosités transversales plus fines, le ventre coriacé à ponctuation indistincte, la dent des fémurs antérieurs plus forte. — Long. 11 mm..... virescens Waterh. 40. Noir, brun, assez brillant, antennes tibias et tarses, plus clairs; couvert de squamules piliformes, très fines, très courtes, cendrées, soulevées, éparses, ne voilant pas la coloration foncière des téguments; écusson densément squamulé de blanc ; dessous finement et densément ponctué, pubescent comme le dessus. Tête et rosire densément ponctué-ruguleux ; rostre plan en dessus, ses carènes latérales assez nettes; un point enfoncé sur le milieu du iront. Prothorax transversal, assez brusquement rétréci . en avant, sa granulation forte, écrasée, serrée. Élytres brièvement acuminés (5), subarrondis (Q) ensemble au sommet, les stries assez fortes, affaiblies en arrière; cou- verts en avant de très petits granules et de nombreuses rides transversales peu fortes. Fémurs antérieurs faible- ment épaissis, leur dent petite et très aiguë; tibias den- sément pubescents, les antérieurs crénelés. — Long. RUE NN AE) CCE RA EE AA DC CT TETE EN er EN APTE punctum F. — Revêtement dense, formé de squamules allongées, Voi- (1) Elle est cendrée flave, nébuleuse, nullement dense, ne voilant pas la coloration foncière des tégumeuts, chez l’unique spécimen que j'ai sous les yeux et qui a été comparé au type. (2) Var. à: Revêtement élytral plus dense sur les bords et formé de squa- mules plus épaisses, cendrées. Var. b : Élytres plus fortement acuminés au sommet, leurs stries plus fines voilées par les rugosités transversales nombreuses et fortes, 148 44. 42. 43. A. HUSTACHE. lant en grande partie les téguments, d’un cendré-bleuâtre ou cuivreux à léger reflet métallique. var. Emmerezi, n. var. En entier brun testacé, densément couvert d’une fine pubescence flave, mi-dressée, courte. Tôte et rostre ponc- tués, celui-ci à impression médiane faible. Yeux ovales, peu saillants. Premier article des antennes beaucoup plus long que le 2. Dent des fémurs antérieurs forte. Pour le: reste semblable à C. punctum............... ictericus Bohem. MeUXSUNANtE RER ARPAEC ES ES NT ANS TE 42. Yeux moins saillants. Densément couvert de squamules allongées verdâtres, cendré-verdâtre, ou même cendré- jaunâtre. Prothorax fortement transversal, arrondi sur ses bords, fortement resserré en avant, granulé-ridé. Ély- tres transversalement ridés, les stries peu visibles. Long. ROME LOUE SR AE SA ere ES DIRE A PSE adspersus Waterh. Yeux très saillants, leur intervalle nettement plus large que leur diamètre; marge apicale des élytres obsoléte ment crénelée. Long. 7-9 mm..... d'A R MÉE AN EI ee CIAL TES 43. Yeux moins saillants, leur intervalle à peine de la Dm de leur diamètre. andiemen peu dense, gris, cendré, un peu métallique, condensé dans les points des stries en de nombreuses petites taches. Tête et rosire très éparse- ment squamulés, leur ponctuation dense et bien visible. : Prothorax à granulation assez forte, écrasée, serrée; sub- dénudé sur le disque, les bords densément squamulés, les granules lisses, espaces. Élytres à stries médiocres, les interstries granulés et finement ridés; marge apicale finement denticulée. Métathorax densément squamulé et sranulé, le ventre coriacé et pubescent. Long. 9-10 mm. PE Se Ter dl DR EE LE CO TISCOVES ITS A ANELL Squamulation dense et uniforme un peu soyeuse; ventre pubescent, les bords du métathorax ponctués. Granulation du prothorax très fine, voilée par le revêtement. Élytres à stries fines, les interstries finement ridés granulés. D’un beau vert, les/siries très (fines LR AE ditissimus Bohem. Rougeàtre, un peu cuivreux (parfois cendré), la granula- tion du prothorax plus visible, les stries un peu plus TOPLE SERRE ARE DR EAN AR ALAN 7e Vs LEN A var. lepidopterus Deyrolle Squamulation peu dense, condensée en petites taches, ver- e Curculionides des Iles Mascareignes. 149 dâtres ou cuivreuses. Métathorax granulé ou striolé sur les bords, le ventre à simple pubescence. Rugosités du prothorax fines mais distinctes. Stries élytrales un peu HAUS IONÉÉE NP TAUPE CRT viridisparsus Fairm. 44. Intervalle interoculaire très étroit, moindre que la moitié du plus petit diamètre des yeux (!), ceux-ci grands et peu saillants. Petites espèces, à élytres subarrondis en arrière, la marge externe non denticulée au sommet. Rostre à peine aussi long que la moitié de la tête. — Long. 45. Bords du rostre carénés; dent fémorale assez forte et ai- guëé, au moins chez le G'; sommet des élytres visiblement DUR ESGEREN EE MESA ORNE NE Te LÉ UE EC RRNUEES 46. — Rostre plan, ses bords à carènes nulles ou très obsolètes, densément ponctué. Pattes densément pubescentes de cendré, les fémurs antérieurs médiocrement renflés, ar- més d’une petite dent aiguë. Noir plombé, un peu bril- lant, le revêtement léger, ne voilant. pas la coloration foncière des téguments, formé de poils courts, légèrement soulevés, cendrés ou verdâtres, peu serrés, condensés autour des yeux et sous le rostre ; plus serrés en dessous et entremêlées de soies dressées, plus longues, blanches. Écusson densément pubescent. Yeux brièvement ovales. Antennes foncées, le scape atteignant ou peu s’en faut le bord antérieur du prothorax. Un point profond et allongé entre les yeux. Prothorax transversal, fortement resserré en avant, ses bords latéraux subrectilignes.( © ), un peu ar- rondis (c'),sagranulation fine, serrée, entremêlée de quel- questrès petits points peu distincts. Élytres oblongs-ovales, resserrés en arrière dès le milieu, convexes, les stries fi- nes, formées de points assez espacés, bien distincts, les intersiries beaucoup plus larges, plans, très finement rugueux-coriacés. Fémurs rugueux; tibias villeux sur leur tranche interne, les antérieurs finement crénelés et DONS ABONE 0272 nn PP 0: ovalis, n. sp. (?). (1) Ce caractère est plus distinct chez les G', les © ont le front un peu plus large, quoique cependant très étroit. (2) Var. Revêtement plus dense, verdâtre. 15 0 A. HUSTACHE. 46. Revêtement en majeure partie verdâtre, varié de taches brunes et entremêlé de poils, très courts dressés, peu nombreux sur le disque, longs au sommet des élytres. Rostre et front densément squamulés, leur ponctuation peu visible. Base des antennes ferrugineuse, le scape dépas- sant peu les yeux en arrière. Prothorax transversal, fai- blement resserré en avant, ses bords latéraux modéreé- ment et assez régulièrement arqués, sa granulation médiocre et dense. Écusson densément squamulé. Élytres très peu élargis en arrière, leurs stries médiocres voilées par le ‘revêtement, les interstries un peu plus larges, subplans, très finement rugueux. Pattes squamulées, les fémurs et tibias postérieurs tachés de vert; fémurs antérieurs assez fortement renflés, armés d’une dent Îiorte (5) ou petite (@), les tibias antérieurs droits et crénelés. — Long. DÉDSOANEN en Pe te AUIVERRE SENS Qi PE OE viridulus Revêtement peu dense, cendré, varié de quelques taches plus claires, la pubescence du sommet des élytres moins longue. Antennes ferrugineuses, le scape atteignant pres- que la base du prothorax. Prothorax transversal, ses bords - latéraux assez arqués, brièvement et transversalement 47. 48 . impressionné derrière le bordantérieur, granulé-ridé. Écus- son densément squamulé. Élytres un peu élargis en arrière, les stries médiocres, mais cependant nettes, les interstries subconvexes, un peu plus larges, très finement ridés-Co- riacés. Pattes squamulées et assez longuement pubescentes sur leur tranche interne; les fémurs antérieurs médiocre- mentrentflés et fortement dentés {c') ou finement (Q), les , D. SP. tibias droits et crénelés. — Long. 4,5-6 mm. murinus Bohem. Un peu plus grand, la squamulation fauve condensée sur les bord et particulièrement au sommet des élytres où elle forme une large tache apicale.. var. subfasciatus, Dent des fémurs antérieurs simple. ....,............... Dent des fémurs antérieurs crénelée sur la face interne. Brun noir, assez densément revêtu d’une squamulation fine, fauve, plus serrée sur les bords du prothorax, et en dessous sur les bords. Rostre large, plus court que la tête, faiblement impressionné, finement ponctué et densément squamulé ainsi que la tête. Yeux oblongs, peu saillants, l’espace interoculaire au moins aussi large que leur grand n. var. 49. 48. À Curculionides des Iles. Mascareignes. L 4 diamètre. Antennes ferrugineuses,le scape atteignant juste le bord antérieur du prothorax. Prothorax trapézoïdal, sa granulation assez serrée, mais, très écrasée. Écusson densément squamulé. Élytres notablement plus larges que le prothorax, quelque peu élargis en arrière, la marge apicale obsolètement. crénelée; stries médiocres, nettes jusqu’à leur base, les interstries plans, impercepti- blement granulés. Pattes rougeâtres peu densément squa- mulées, fémurs antérieurs modérément renflés, leur dent triangulaire, forte et finement crénelée ; tibias faiblement arqués, pubescents, très obsolètement crénelés. Dessous densément squamulé sur les bords, dénudé au milieu. One 125 18 MINT 2 SE AA ENT tristis, Rostre canaliculé. Granulation du prothorax forte. Élytres transversalement rugueux. Fémurs antérieurs fortement renflés, leur dent aiguë et nettement crénelée. Revête- ment léger, nuageux, brun ou flave cendré avec quelques petites taches plusclaires. viridilimbatus Var. concolor, n. var. . Petites espèces, leurs yeux grands, brièvement oblongs, un peu convexes, l’espace interoculaire étroit; rostre plus court que la tête. — Long. 4-6 mm. ()........ Are ESDÉCEN DILONSPANTES ENTREE APN ERA EL NE Rostre impressionné, caréné sur ses bords. Assez brillant, le revêtement léger, ne voilant pas la coloration foncière des téguments; bords latéraux du prothorax au plus mé- diocrement arqués, les élytres non ou très peu élargis en arrière, leur marge apicale finement crénelée, les ti- bias antérieurs quelque peu arqués et faiblement cré- nelés. Écusson densément squamulé.................. Oblong, assez court, densément couvert de squamulesallon- gées, fines, verdâtres ou jaunâtres, plus serrées sur les bords et au sommet des élytres où elles forment une va- gue tache plus claire; souvent aussi un point clair à la jonction des »° et.6° stries. Rostre large, densément ponc- tué et. squamulé ainsi que la tête, arrondi ou très obsole- tement caréné sur ses bords. Antennes ferrugineuses le 151 n. Sp. (1) C. fulvescens possède aussi ces caractères, mais sa forme et d'autres particularités l'ont fait placer dans le groupe de l'humeralis. Voir plus loin. 1. A. HUSTACHE. scape dépassant les yeux en arrière. Espace interoculaire un peu moindre que le petit diamètre des yeux. Vertex ruguleux. Prothorax fortement transversal, ses bords la- téraux assez fortement arrondis, transversalement resserré derrière le bord antérieur, convexe, densément et fine- ment granulé-ridé. Écusson densément sqüamulé. Élytres oblongs, élargis postérieurement, leurs stries fines, les in- terstries larges et plans; médiocrement convexes, den- sément pubescents au sommet. Fémurs squamulés, pu- bescents sur leur tranche interne, les postérieurs tachés; tibias et tarses ferrugineux et pubescents. Fémurs anté- rieurs médiocrement renflés, leur dent aiguë, forte et sinuée en dehors (c'), plus petite (@); tibias droits, obso- lètement crénelés. Dessous à squamosité plus fine et moins dense, et à courte pubescence cendrée.. griseoviridis, Brun, très légèrement cuivreux et peu brillant, antennes et pattes rousses; le revêtement cendré-blanchâtre très épars. Rostre déprimé longitudinalement, muni d’une fine carène médiane. Scape antennaire dépassant à peine les yeux en arrière. Tête et rostre densément ponctués, à pubescence éparse. Prothorax transversal, faiblement contracté derrière le sommet, ses bords faiblement arqués en arrière, peu fortement convergents en avant, den- sément granulés. Élytres peu plus larges que le prothorax, les bords latéraux subparallèles dans leurs deux tiers an- térieurs, puis resserrés vers le sommet, où ils sont en- semble subacuminés; peu convexes, les siries médiocres, les interstries plus larges et transversalement ruguleux. Pattes à squamules et pubescence éparses, les fémurs postérieurs tachés, les antérieurs modérément épaissis et armés d’une fine dent aiguë............ A nanus Bohem. Brun bronzé, assez brillant, les pattes foncées, la base des antennes ferrugineuse. Forme du précédent, mais plus petit, moins convexe, le prothorax plus court, plus ar- rondi sur ses bords, plus rétréci en avant, les stries élytrales plus fines, les interstries plus densément granu- lés. Le revêtement se compose, le plus souvent, d’une courte pubescence à reflets métalliques et de quelques pe- tites taches verdâtres sur les côtés des élytres et le calus RUMEÉTAL TERRE eee parvus Deyrolle Sp. LR TN Du. Curculionides des Iles Mascareignes. Bords latéraux du prothorax, écusson, une tache au moins sur le calus huméral densément squamulés, élytres oblongs, assez convexes, leurs stries ordinairement distinctes jus- qu’à la base, médiocrement ou faiblement rugueux en avant, subarrondis ou brièvement acuminés au sommet (eroupe des EEE ROIS 5 AT OT Ordinairement dépourvu de bande spéciale sur les bords du prothorax, les élytres plus allongés, plus fortement rugueux en avant, assez ou fortement resserrés en ar- Héres(srouperde Grues) RER data LE 1 . Fémurs antérieurs fortement dentés ; intervalle interocu- lire assez large. — Long.-7-413 mm.:.......1:...... Fémurs antérieurs finement dentés; intervalle interocu- laire à peine plus large que la moitié du petit diamètre des yeux. Brun, les pattes et antennes ferrugineuses. Revêtement assez dense, flave, formé de squamules pi- liiormes assez longues, légèrement soulevées, très serrées sur les bords du prothorax, de la poitrine, le calus hu- méral, peu sur l’écusson. Rostre court, de la moitié de la longueur de la tête, longitudinalement déprimé, faible- ment caréné sur les bords, densément. ponctué-rugueux, squamulé. Prothorax faiblement transversal, plus étroit en avant, faiblement arrondi sur les bords, densément et fine- ment rugueux. Élytres subparaïlèles dans leurs deux tiers antérieurs, modérément rétrécis au sommet, leur bord api- cal finement crénelé, stries fines, interstries plans, finement granulés, les rugosités transversales indistinctes. Pattes grêles, pubescentes, les fémurs antérieurs médiocrement renflés, les tibias crénelés. Dessous’ pubescent, le milieu longitudinalement dénudé. —Long.6-7mm. fulvescensBohem. Élytres mats ou peu brillants, leur forme subnaviculaire… Noir bleuâtre, brillant, les élytres subparallèles, rétrécis progressivement seulement dans leur tiers postérieur, sub- arrondis ensemble au sommet; orné sur les bords de grandes taches blanches ou jaunâtres parfois confluentes. Écusson densément squamulé. Rostre déprimé, la dépres- sion triangulaire limitée de chaque côté par une carène peu életée et pourvue en son milieu d’une fine carène longitudinale ; densément ponctué-rugueux. Yeux grands, presque plats, l’espace interoculaire moindre que leur (2 154% A: HUSTACHE. petit diamètre (!). Antennes ferrugineuses. Prothorax bien arrondi sur ses bords, brusquement resserré en avant, densément et fortement rugueux. Stries élytrales iortes, les interstries plans, très finement granulés, sans rugosités transversales appréciables. Pattes noirâtres, les tarses ferrugineux. Tibias antérieurs légèrement dilatés en dedans vers le milieu, crénelés. Dessous assez densé- ment mais finement pubescent, les bords de la poitrine squamulés. — Long. 10-11 mm........ leucophaetus Bohem. 99. Rostre plan en dessus; bord apical des élytres finement crénelé; prothorax densément granulé ; fémurs antérieurs modérément épaissis............ AR Te AA A 56e ——\Rostre déprimélen/dessus ae PRO AN PR ARC 7. Cr ©ù Brun, tibias et antennes plus clairs, couvert d’une pubes- cence courte, cendrée ou brunäâtre, formant de petites taches plus claires, peu nettes, voilant les stries qui sont peu distinctes ; intersiries subconvexes, ruguleux ; fémurs antérieurs fortement dentés. — Long. 10,5 mm. Moreli Deyrolle — Noir, un peu bronzé, peu brillant, couvert d’une fine pu- bescence cendrée uniforme sur le disque et ne voilant pas _les stries, celles-ci assez profondes, les interstries plans, très finement granulés. — Long. 10-11 mm. humeralis Bohem. 57. Brun mat, couvert d’une pubescence cendrée ou brune, condensée en nombreuses petites taches peu nettes, la bande latérale du prothorax obsolète. Antennes ferrugi- neuses. Prothorax latéralement impressionné vers son milieu, densément et assez fortement rugueux, son rebord basal assez saillant. Élytres subplans, les stries formées de pointsassez gros et profonds, les interstries couverts en avant de granules serrés formant quelques rides transversa- les. Fémurs antérieurs épais, leur dent assez forte. Tarses férrugineux. — Long. 11-12 mm... aZboscutellatus Bohem. — Noir un peu bronzé, légèrement brillant, couvert d’une fine pubescence blanchâtre, formant quelques taches sur les bords des élytres. Prothorax densément rugueux, son rebord basal très fin. Élytres un peu convexes, les sitries bien distinctes, très affaiblies en arrière, les interstries (1) Ce caractère permet de séparer les exemplaires dépourvus de taches des C. scapularis, humeralis, dont le front est plus large. 60. Curculionides des Iles Mascareignes. subconvexes, garnis de granules excessivement fins. Fe- murs antérieurs fortement renflés, leur dent large et aiguë. Forme plus petite, plus courte et plus ovale que C. hume- rahs. — Long'8-8,9 mm'...1.:...002 scapularis Deyrolle . Rostre nettement canaliculé; fémurs antérieurs fortement renflés, et armés d’une dent robuste............,...:. Rostre simplement impressionné, son sillon nul ou peu marqué ; fémurs antérieurs moins fortement renflés..... Tibias antérieurs arqués seulement au sommet.......... Tibias antérieurs assez fortement arqués et fortement cré- nelés. Brun à pubescence fine et éparse en dessus, le dessous sur les bords densément couvert de squamules vertes ou cendrées. Élytres non élargis en arrière, leur bord externe finement crénelé; stries distinctes jusqu’à la base, 6. 60. les rugosités fines. — Long. 7-12 mm...... confusus Bohem. Brun, à pubescence éparse en dessus, le revêtement dense fauve (ou blanc) en dessous sur les bords. Pro- thorax arrondi sur les bords, contracté en avant. Élytres subparallèles, subarrondis ensemble au sommet, la marge apicale finement crénelée, les stries confuses à la base. —— Long: 7-8 mm... 2:11... .... perturbatus Bohem. Noir assez brillant, à reflets bieuâtres ou verdätres, la pubescence fine et cendrée, très éparse en dessus, à peine plus serrée en dessous, même sur les bords. Antennes foncées, le scape roux atteignant le bord antérieur du prothorax. Tête ef rostre densément ponctués. Front étroit. Prothorax faiblement transversal, fortement arrondi sur ses bords, brusquement resserré en avant, sa base presque du double de la largeur du bord antérieur, assez convexe, densément et fortement granulé-ridé, Écusson à pubes- cence éparse. Élytres à peine plus larges quele prothorax, faiblement mais régulièrement rétrécis en arrière à partir des épaules, ensemble subacuminés au sommet, leur marge externe fortement crénelée, convexes, les stries assez fortes et un peu confuses à la base, les interstries étroits et un peu convexes, couverts de nombreuses rides trans- versales fines. Pattes très éparsément pubescentes, les tibias à peine crénelés (!)}. — Long. 8 -10 mm... aeneoniger, n. sp. (1) Var. : Antennes et pattes d'un rougeâtre vineux. 156 À. HUSTACHE. 61. Prothorax subconique, densément granulé, obsolètement impressionné. Élytres un peu élargis en arrière, briève- ment acuminés au sommet, leur marge apicale fortement crénelée, les stries fortes, confusés en avant, lesinterstries ! fortement rugueux (!). — Long. 8-10 mm. angustatus Bohem — Prothorax assez brusquement resserré en avant, Sa granu- lation fine et serrée. Élytres non élargis en arrière, leur marge apicale crénelée; stries assez profondes, les inter- stries coriacés. Fémurs antérieurs plus épais que ceux d’angustatus, moins que ceux de confusus; tibias faible- ment ou nullement arqués, obsolètement crénelés. Revè- tement très variable en dessus, condensé sur les bords en dessous. Revêtement cendré (type) ou flave à peu près ULOLMEN SEE M NT US RSS RSR Se SE EE IDD E SRE Var. De nombreuses Re re vertes ou bleuâtres, CATALOGUE DES ESPÈCES. C. triangularis Bohem. (pl. 4, fig. 6), 183%, apud Schoenh. Genera Curc. Il, p. 46; — squalus Fairm. 1903, Bull. Soc.\ent. Fr., p. 70. He Maurice : Britannia (0’Conxor = P. Can), mai 496; — Ile Maurice, sans autre indication, trois spécimens (Museum de Paris). La plüs grande et l’une des plus remarquables des espèces du genre, décrite très vraisemblablement par erreur des Indes Orientales. Le type unique de squalus est un spécimen frotté de cette espèce. Espèce retrouvée à la Savane (février, mars 1917) par M: Gaston ANTELME, et capturée de nouveau à plusieurs reprises par M. Georges ANTELME. Cette espèce semblerait avoir des mœurs nocturnes, n'ayant jamais été capturée qu’à la lumière, sauf un exemplaire pris sur un palmier (P. CARIÉ). C. marginatus Bohem., 183%, apud Schoenh. Génera Curc. II, p. 49. La Réunion, BowrinG (British Museum) ; Goupor (Museum de Paris), avec l'indication probablement erronée : C. B. E. (Cap de Bonne- Espérance). Espèce rare; sa large tête, prolongée par un rostre à peine plus étroit, permet de la distinguer de toutes les autres espèces. (1) Var. : Une tache suturale, cendrée, jaunätre, sur la partie postérieure de la suture. Curculionides des Iles Mascareignes. 157 C. chrysochlorus Bohem. (pl. 4, fig. 4), 1834, apud Schoenh. Genera Curc. I, p. 48. — Id., ibid., 14840, VI, 4, p. 402. La Réunion, Bréon 1833 (Muséum de Paris); coll. FAIRMAIRE, ma collection (coll. Pascoe, FRy, BowrinG © British Museum). Ile Maurice : Moka, mars 1902 (G. R£GNaRD >> P. CARIÉ). La forme décrite provient de cette dernière localité ; le vert est plus éclatant et le gris des bords latéraux plus franc que chez les spéci- mens de la Réunion; il n’y a d’ailleurs pas d’autres différences. C. Bouroni Hustache (pl. 8, lig. 4), voir ci-dessus, p. 130. La Réunion, Bourox, 1835 (Muséum de Paris). Unique. Se distingue à première vue de l'espèce précédente, par sa forme plus étroite, plus rétrécie en arrière, et la longue pubescence jaune qui recouvre le sommet des élytres. C. magnificus Waterh., 1876, Ann. Mag. nat. Hist., série 4, XVIII, p. 120. — Id., Phil. Tr. Roy. Soc. Lond., CLXVIIT, 1879, p. 530. Ile Rodrigue (F. Mur, British Museum). L'espèce a été décrite sur « deux élytres ». Elle est parfaitement nommée; jai pu admirer dla richesse de son coloris, et la décrire un peu plus complètement sur un exemplaire en parfait état que M. G. - Arrow a eu l’obligeance de me communiquer. C. Rocki Hustache (pl. 4, fig. 3), voir ci-dessus, p. 129. Ile Rodrigue, capturée par M. Rock et donnée au British Museum par M. F. Mur. Une fort belle espèce, de la taille de la précédente mais un peu plus large. G. marmoreus Bohem., 1834, apud Schoenh. Genera Curc. I, p. 47. La Réunion : BRÉON (Muséum de Paris); Madagascar (coll. Fair- MAIRE). Var. pulverulentus Hust. : Madagascar (coll. FaïrMAIRE, deux spécimens sous ce nom sans localité précise). Var. coesius Hust. : La Réunion, six spécimens dans ma col- lection. Ces deux variétés sont vraisemblablement des races locales et peuvent être distinguées ainsi : Var. pulverulentus : revêtement blanc sans taches sur le dessus des élytres. Prothorax subconique, faiblement arqué sur ses bords à peine contracté en avant. Élytres parallèles, nullement élargis en arrière, moins convexes. Tubercules du prothorax et des élytres plus nombreux et plus forts. 158 A. HUSTACHE. Var. coesius : revêtement légèrement bleuâtre sur le disque. Forme du prothorax analogue à celle de la forme type. Élytres parallèles. Granulation plus fine que chez le type et formant sur les élytres quelques fines rides transversales. Cette espèce est indiquée en outre de Maurice dans le Catalogue des Coléoptères de la région Malgache. C. septemvittatus Deyrolle, 1863, apud Maillard, Notes sur Pile de la Réunion, Annexe H, p. 5, pl. XX, fig. 3. La Réunion : BR£oN (Muséum de Paris). Observation. — La figure donnée est défectueuse, car elle représente les pattes très peu différentes, tandis qu’en réalité les antérieures sont beaucoup plus longues et plus robustes que les autres. C. striga F., 1798 [Curculio], Supp. Ent. Syst., p. 173. — OI. [ld.], Ent., V, 1807, gen. 83, p. 405, pl. XXVI, fig. 372. — Bohem. apud Schœnh. Genera Curc. Il, 1834, p. 50. Maurice : Curepipe (G. ANTELME => P. CARIÉ); (E. E. Enwarps > British Museum). . Indiqué sur Camphora officinarum.: C. circumcinctus Bohem., 1840, apud Schœnh. Genera Cure. VE, 1, p. 403. La Réunion (CoquereL) : S'e-Marie de Madagascar (CLouk). La © de cette espèce a la dent fémorale très obsolète, parfois nulle, tandis qu’elle est forte chez le G'; sa forme est aussi notablement plus large que celle de l’autre sexe. Un spécimen de la même provenance a le disque des élytres vert et : la sculpture plus forte. } C. armatus Hustache (pl. 5, fig. 6), voir ci-dessus page 142. Ile Maurice : en septembre, décembre, sur le Bois Cerf, Olea lancea Lam. (P. Cart); Curepipe (G. ANTELME > P. CARIÉ); Tamarin Falls (P. Cart); (coll. Frx > British Museum). Espèce ayant tous les fémurs dentés chez Ia ©. G. melanocephalus F., 1798 [Curculio], Supp. Ent. Syst., p. 167. — Bohcem. apud Schœnh. Genera Curc. 1834, IT, p. 50. Ile Maurice : En décembre. Curepipe (G. ANTELME et Ch. Ar- LUAUD); Tamarin Falls (P. CARIE). C. somptuosus Bohem. 1834, apud Schœnh. Genera Cure. Il, p. 50. — Snellen, Recherches sur la faune de Madagascar, 1869, p. 2. La Réunion : en février, novembre (CoquerEL); Plaine des Palmistes (Ch. ALLUAUD). Cureulionides des Iles Mascareignes. 159 Maurice : Curepipe (P. CARIE). C. Frappieri Deyrolle, 1863, apud Maillard, Notes sur l'ile de la Réunion, Annexe H, p. 43. La Réunion : Plaine des Caîfres (MAJASTRE). G. exquisitus Bohem., 1840, apud Schœnh. Genera Curc., VI, 1, p. 405. La Réunion : Plaine des Caîres (MAIASTRE => P. Carré). G. Sandi Deyrolle, 1863, apud Maillard, Notes sur l’île de la Réunion, Annexe H, p. 6, pl. XX, fig. 4. La Réunion : en janvier, plaine des Caîres de 3 2P: Cart). G. aurostriatus Fairm. 1892, Ann. Soc. ent. Fr., Bull. p. cri; — Kolbe, Mitteil. Zool. Mus. Bert. 1910, V, p. #1; — G. Champion Trans. Lin. Soc. Lond. 191%, XVI, pars 4, p. 402; — parce squa- mosus, Fairm., 1893, Ann. Soc. ent. Fr., Bull., p. cccxx1v ; — Kolbe, L. c.; — Champion, 4. c.; — abboti Linell, Proc. U. S. Nat. Mus., 1907, XIX, p. 704; — Champion, €. - Séchelles : Mahé: Cnavaondn 1859, Ch. Az£uAUD, etc.); Cerf Island : Praslin ; Round Island; Glorioso Island, etc. Détruit l’arbre ne « Capucin » (Nor thea seychellarum.) Pour plus de détails voir G. CHAmproN, L. c., qui l'indique encore de Madagascar ; de cette dernière provenance il existe au Muséum de Paris un spécimen (Deyrocze, 1854), mais l’indication semble bien douteuse. - C. ségregatus Champ. Trans. Linn. Soc. Lond., 1914, X VI, 4, p. 400 et 402. Var. subcinctus Champ., Séchelles : Silhouette ae Pain Round Island (var.); Grande Comore (Humblot, 1907), un spécimen. GC. muticus Champ., /. c., p. 400-404. Séchelles : Mahé. Parfois sur Northea Seychellarum : (Capucin). C. Desjardinsi Faïrm., [sub Antistius], Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 357. Vit sur le Café marron : Quivisia ovata Car. (P. CaRïÉ). Maurice : Curepipe (P. Carié); Grand-Bassin (G. ANTELME); Chute nouvelle (British Muséum). Aucun caractère n'autorise à proposer un nouveau genre pour cette espèce, d’ailleurs bien distincte par sa bande élytrale et le dévelop- pement de ses fémurs antérieurs. 160 À. HUSTACHE. C. arquatus Hustache (pl. 6, fig. 3), voir ci-dessus, p. 136. Ile Maurice : Grand Bassin (G. ANTELME). Voisine de la précédente, mais cependant bien distincte. par les caractères indiqués dans le tableau des espèces. C. convexicollis Hustache (pl. 9, fig. 6), voir ci-dessus, p. 137. La Réunion : Fry (British Museum). C. Cariei Hustache (pl. 4, fig. 1), voir ci-dessus, p. 138. Ile Maurice : en novembre 1900, 1943 (Ch. ArcLuaup, P. CARIÉ); Kanaka (D’EmMMEREZ > P. CARIÉ) ; BRowN (British Museum). C. pilosus Hustache (pl. 8, fig. 3), voir ci-dessus, p. 138. Ile Maurice : en décembre. Vitsurl’Aphloia mauritiana Baker (Vulg. Fandamane); Trou aux Cerfs (P. CARIÉ). C. lotus Bohem., 1840 apud Schœnh., Genera Curc. VI, 1, p. 418. La Réunion. Je n’ai point vu cette espèce dont le iype indiqué « Muséum de Paris » n’a pu être retrouvé. l C. viridilimbatus Hustache (pl. 4, fig. 5), voir ci-dessus, p. 144. Ile Maurice : Trou aux Cerîfs (P. CariÉ); Curepipe (Ch. ALruAun, P: CARE); sans indications particulières : DesrARDINS; Epwarps (British Museum). : \ La Réunion : Plaine des Cafres (MAJASTRE, P. CARIÉ). var. concolor Hustache. Ile Maurice (D'EMMEREZ, DESIARDINS, Ch. ALLUAUD); Curepipe et Trou aux Ceris {P. CARIÉ). La bande latérale verte des élytres est tantôt entière, tantôt réduite à une tache plus ou moins longue; celle du prothorax est plus cons- tante, quelques spécimens en sont cependant dépourvus mais les bords du dessous sont même dans ce cas squamulés en vert. La variété concolore n’a aucune trace de vert, et en outre sa pubes- cence dorsale est d’un brun moins foncé, plus fauve, et forme quelques taches plus claires. . Le type et la variété possèdent en commun le caractère très spécial d’avoir la dent fémorale crénelée. C. nigrogranatus Fairm., 1898, Ann. Soc. ent. Belg., XLII, p. 482. lle Maurice : en novembre, janvier, février, sur le Sideroæylon Boje- rianum D. C.(P.CARIE); Curepipe (Ch. ALLuAUD, P. CARIÉ); H: BROWN, E. Epwanps (British Museum). C. inornatus Waterh., 1876, Ann. Mag. nat. Hist., série 4, XVII, Curculionides des Iles Mascareignes. 161 p. 120. — Id. Phil. Trans. Roy. Soc. Lond., CLX VIII, 4879, p. 530. Ile Rodrigue (F. Mur). Cette espèce noire a le facies de punctum, mais elle est plus allon- gée, et a ses stries entières. Il est bon de remarquer que la majeure partie des espèces de Rodrigue possèdent ce dernier caractère. G. punctum F., 1798 [Curculio], Suppl. Ent. Syst., p. 172. — Oliv., [d.], Ent., V, 1807, gen. 83, p. 411, pl. XX VI, fig. 382. — Bohem., apud Schœnh. Gen. Curc. II, 1834, p. 50. — Snell., Rech. Faune Madag., 1869, p. 2; — amplipennis Fairm., 1898, Ann. Soc. ent. Belg., XLII, p. 486. — D. d'Emmerez de Charmoy, Rapport sur Phytalus Smithi, Port-Louis, 1912, p. 33, fig. 15. Ile Maurice : en juin, août, septembre, décembre, février. (DessaR- DINS, Ch. ALLUAUD, D'EMMEREZ); Moka, Mon Désert, Le Chaland, (P. Cart); Curepipe (Ch. ALLUAUD). La Réunion : en août : Plaine des Caîres (MAIASTRE >> P. CARIÉ); (POLLEN et vAN Dam). .. var. Emmerezi Hust. : Maurice, ile Ronde (DARUTY, D'EMME- REZ >> P. CARIÉ). Cette espèce, commune, constante de forme, varie de taille du simple au double; son revêtement esi ordinairement très fin et peu visible, cependant les spécimens de « Mon Désert », l'ont un peu plus dense; il est d’ailleurs d’autant plus dense que les individus sont cap- turés plus près de la mer (P. Carik). La var. Emmerezi, de forme plus courte, à sculpture plus forte et d’un autre facies dû à son revêtement plus dense, constitue une race localisée à l’île Ronde. C. amplipennis Frm., dont j'ai examiné le type unique est certaine- ment cette espèce. C. punctum vit sur presque toutes les plantes cultivées, en particu- lier les rosiers, le Tournefortia argentea, et atteint l'extrême littoral. Sa larve et sa nymphe se trouvent en quantité au pied des touffes de Cannes à sucre, dans le terreau provenant des feuilles en décomposi- tion. L'insecte parfait est très nuisible aux plantes qu'il dépouille presque entièrement de leurs feuilles. ‘T1 est nocturue, G. ictericus Bohem., 1840, apud Schœnh. Gen. Curc. VI, 1, p. 417. La Réunion : type unique au Muséum de Paris. Quoique très voisine de la précédente, cette espèce en est cependant distincte. C. virescens Waterh., 1876, Ann. Mag. nat. Hist. série 4, XVIII, Ann. Soc, ent, Fr., LXXXIX [1920]. al 162 A. HUSTACHE. p. 420; — Id., Phil. Tr. Roy. Soc. Lond., CLX VIH, 4879, p. 530; — Fairm., Ann. Soc. ent. Belg., 1898, p. 485. Ile Rodrigue (G. Guzziver, British Museum). Forme du punctum, mais plus acuminé en arrière, les stries plus fortes, la sculpture plus fine. C. denudatus Fairm., 1898, Ann. Soc. ent. Belg., XLIT, p. 483. Comores : Mayotte (L. HumBcor, 1884); Komoro Isl. (British Mu- seum). G. roseus Hustache (pl. 9, fig. 4), voir ci-dessus, p. 134. Ile Maurice : DessarDins (Muséum de Paris). C. variegatus Hustache (pl. 6, fig. 2), voir ci-dessus, p. 134. Maurice : DessarDiNs (Muséum de Paris). C. ditissimus Bohem., 1840, apud Schænh. Gen. Curc., VI, 4, p. 404; herbaceus Deyrolle, 1863, apud Maillard, Notes sur l'Ile de la Réu- nion, Annexe H, p. 12. var. lepidopterus Deéyrolle, 1. c., p. 13. Forme typique: Anjouan (British Museum), (CoquereL) ; Ste-Marie de Madagascar (CLouk); Madagascar (Bovin); Iles Comores : Mutsamudu (P. CARIEÉ). var. lepidopterus : Mayotte (L. HumgLor); Combani (B. MOoGENET, MARIE); Madagascar (Bovin); La Réunion : Salazie (P. CaRiÉ), CoquereL); Vesco (British Museum). De nombreux spécimens de la forme typique et de la variété. La forme verte (type) de Mutsamuda paraît être un peu plus rétrécie en arrière. Très variable de coloration, passant du vert au cuivreux, cendré avec les variations intermédiaires. La synonymie précédente a été établie sur l’étude de 90 spécimens appartenant sûrement aux formes indiquées ; je n’en ai pas vu les types. C viridisparsus Fairm., 1896, Bull. Soc. ent. Fr., p. 222. — Linell, : Proc. U. S. nat. Mus., XIX, 1897, p. 702. — Champion, Trans. Linn. Soc. Lond., 1914, XVI, pars 4, p. 401. | Aldabra (D'° ApBorr); Takamaka, etc. (FRYER, Taomasser); G-Co- more (L. HuMBLoT, POBÉGUIN) ; Ile Pamanzi près Mayotte (Ch. ALLUAUD, 1897). C. griseovestitus Linell, 1887, Proc. U. S. nat. Mus., XIX, p. 697; — spursutus Fairm., 1898, Ann. Soc. ent. Belg., XLIT, p. 485; — Kolbe, Mitteil. Zool. Mus. Berlin, 1910, V, p. 41; — G: Champion, Trans. Linn. Soc. Lond., 1914, XV, pars 4, p. 401. Curculionides des Iles Mascareignes. 163 Séchelles : Mahé (Coquerez, D' ABBoT, Ch. ALLUAUD, etc.): Silhouette, Praslin, Round Island, La Digue (Ch. ALLUAUD). C. adspersus Waterh., Rep. Zool. Coll. « Alert », 1884, p. 576. G. Champion, Trans. Linn. Soc. Lond., 191%, XVI, pars 4, p. 400. Amirantes : Eagle Island (British Museum), etc. ; Séchelles; Aldabra; Assomption, etc. Ajouter aux localités indiquées par M. G. CHAMPION, L. €. : Maurice (P. Carïé); Kanaka (n’EMMEREZ > P. CaRiE); [. Farquhar, St-Jean de Nove (Darury > P. CARIÉ). Les exemplaires de Maurice et de S'-Jean ont été comparés à des co-types reçus du British Museum. Se retrouve aux Indes dans les îles Maldives : Madu et Minikoi, G. A. K. MARSHALL, Fauna British India, p. 46. C. psittacus Fairm., 1898, Ann. Soc. ent. Belg., XLIT, p. 483. Ile Maurice : en janvier, octobre, décembre, Curepipe (Ch. Ar- LUAUD, P. CARIE); autour de la Mare aux Vacoas (Ch. ALLUAUD); Tamarin Falls (P. CARtÉ). C. ovalis Hustache (pl. 8, fig. 1, voir ci-dessus, p. 149. Maurice : en septembre, novembre, M‘ Corps de Garde, Souillac (P. Carré); Curepipe (Ch. ALLuAUD, DESJARDINS, Ebwarps : British Museum). C. molitor Bohem., 1834, apud Schônh. Gen. Curc., Il, p. 50. Maurice : Mt Corps de Garde (P. Cari£, en novembre 1898); BROWN (British Museum, Dp’EMMEREZ). Décrit des Indes orientales sans doute par erreur. C. viridulus Hustache (pl. 9, fig. à), voir ci-dessus, p. 150. Maurice : en novembre, 1900, Moka (R. GirAuD => P. CARE). C. griseoviridis, Hust. (pl. 9, fig. À), voir ci-dessus, p. xxx. Maurice : en août, septembre, décembre, Trou aux Cerfs, Le Cha- land (P. Carré); Curepipe, Montrésor (Ch. ALLUAUD). La Réunion : Plaine des Caîfres (MAIASTRE > P. CARIÉ). Nombreux individus. C. nanus Bohem., 1840, apud Schœnh., Gen. Curc., VI, 1, p. 443. La Réunion : type, BRÉON, 1833 (Muséum de Paris). Cette petite espèce semble être rare. G. parvus Deyrolle, 1863, apud Maillard, Notes sur l’île de La Réu- nion, Annexe H, p. 41. La Réunion : Plaine des Cafres (MarAsrREe, nombreux spécimens > P. Carié); Plaine des Palmistes (Ch. ALLUAUD). 16% A. HUSTACHE. C. murinus Bohem., 1859, Fregatten Eugenies Resa omkring Jorden, p.123: var. subfasciatus Hustache. lle Maurice : Curepipe (Ch. ALcLuAuD); Trou aux Ceris (P. CARIÉ) ; Tamarin Falls (id.); Le Pouce (Darury > P. Carié ; BROWN (British Museum); La Réunion : Plaine des Caîres (MAyASTRE >> P. CARIÉ). Nombreux spécimens du type et de sa variété qui semble être la forme la plus abondante. C. caliginosus Bohem., 1840, apud Schœnh. Gen. Cure., VI, 1, p. 414. Ile Maurice : Curepipe, Trou aux Cerîs, Tamarin Falls (P. Cart), Kanaka (D’EMMEREZ, DESJARDINS, EpwaARDs : British Museum). La Réunion : Plaine des Caîres (MAJASTRE > P. CaRiÉ). Le plus souvent cette espèce a une fascie postérieure et deux points blancs sur les élytres ; la forme type, sans fascie paraît plus rare. La © . est élargie en arrière, le G‘° subcylindrique; le prothorax de celui-ci est en outre plus fortement arrondi sur les bords et plus convexe. C. alboscutellatus Bohem., 1840, apud Schœnh. Gen. Curc.. IV, 14, p. 416. La Réunion : type, BRéoN, 1833 (Muséum de Paris); Plaine des Pal- mistes (Ch. ALLUAUD). C. Moreli Deyrolle, 1863 apud Maillard, Notes sur l’île de La Réu- __ nion, Annexe H, p. #0. gite La Réunion : Salazie (P. CaRïE), en juin 1898. Je n’ai vu qu’un spécimen de cette espèce très voisine de la pré- cédente. C. leucophaetus Bohem., 1834, apud Schœnh. Gen. Cure., IE, p. 56 et VI, 2, 1840, p. 418. La Réunion : BREON, 1833 ; COQUEREL. Parfois cette espèce est dépourvue de taches sur les élytres; cette variété est indiquée de Madagascar (COQUEREL). C. humeralis Bohem.. 1834, apud Schœnh, Gen. Cure., IL, p. 52; — Fairm., Ann. Soc. ent. Fr.. 1891, Bull., p. xzvi; — Kolbe, Thiev. Ost-Aïrik., VI, Coléopt., 1897, p. 18. La Réunion : (COQUEREL, ROUSSEAU, ma coll.). Ile Maurice : D'EMMEREz (British Museum). L'indication «Afrique orientale » (KOLBE) semble bien douteuse. Cette espèce et la suivante présentent parfois la particularité bien singulière d’avoir le long de la suture et même en dehors quelques Curculionides des Iles Mascareignes. 165 longs poils blancs, alors que la majorité des spécimens en sont dé- pourvus. Les spécimens de Maurice sont moins atténués en arrière et à pubes- cence flave plus dense, ce quileur donne un autre aspect. Ils constituent probablement une race locale. GC. scapularis Deyrolle, 1863 apud Maillard, Notes sur l'ile de la Réunion, Annexe H, p. 9. La Réunion : Salazie (P. Carié); PI. des Cafres (MAJASTRE > P. Ca- RIÉ, COQUEREL). Ile Maurice : Curepipe (P. Carté, L spécimen). C. fulvescens Bohem., 1840, apud Schœnh. Gen. Curc., VI, 4, p. 412. La Réunion : Coquerez, BRON, Bowrin@ (British Museum). C. roralis F. 1798 [Curculio], Supp. Ent. Syst., p. 173. — OI. [1d.], Ent., v, 1807, gen. 83, p. 405, pl. XX VI, fig. 373. — Bohem. apud Schœnh., Gen. Curc. Il, 183%, p. 50 et VI, 1, 1840, p. 404. Ile Maurice : Desrarnins, Fry (British Museum). Les trois exemplaires rapportés à cette espèce sont de petite taille (5-7 mm.) et ont les pattes rouges ; à ces différences près ils corres- pondent bien à la description. C. sanguinicollis Oliv. [Curculio], 1807, Ent. V, gen. 83, p. 4l1, pl. 26, fig. 381.— Bohem., apud Schœnh., Gen. Curc. 1834, IL, p. 51. lle Maurice : en septembre, M‘ Corps de Garde, Mon Désert, Le Chaland, Curepipe (P. Carté); Montrésor (Ch. AzLuAUD); Antoinette (D’EMMEREZ) ; le Pouce (DARUTY) ; La Réunion : Plaine des Caîres (MAJASTRE >> P. CARIÉ). Décrite des Indes orientales sans doute par erreur. C. tristis Hustache (pl. 9, fig. 3), voir ci-dessus, p. 151. La Réunion (BRÉON, COQUEREL). C. perturbatus Bohem., 1840, apud Schœnh., Gen. Cure. VI, 4, p. 409; — Labr. et Imh. Gen. Curc. IL, nr. 55. Ile Maurice (DESIARDINS). Décrite du Cap de Bonne-Espérance. GC. aeneoniger Hustache (pl: 5, fig. 5), voir ci-dessus, p. 155. Ile Maurice : Curepipe {P. Carté, Ch. ALLuauD); Plaine des Pal- mistes, Tamarin Falls, Moka, chute Nouvelle (P. CarIËé), Epwarps (British Museum). La Réunion : Plaine des Cafres (Mayasrre > P. CARIÉ), Salazie (Ch. ALLUAUD). 166 A. HUSTACHE. Nombreux spécimens; ceux de la plaine des Caîres sont plus vio- lacés que les autres. Vit, ainsi que les trois suivants, sur toutes espèces de fleurs et spécialement sur les rosiers. C. angustatus Boh., 1834, apud Schœnh., Gen. Curc. IE, p. 54 et NI, 1, 1840 p. 10. La Réunion : Salazie ; Plaine des Palmistes (Ch. ALLUAUD). Maurice : Curepipe (Ch. ArzLuauD, P. CARIÉ) ; Chute Nouvelle, Ta- marin Falls (P. CARIÉ). | | F C. confusus Bohem., 1840, apud Schoenh., Gen. Curc. VI, À, p. 408. Ile Maurice : Curepipe (Ch. Arcuaup, P. CARIÉ); (DESJARDINS, Epwarps > British Museum). C. brunnipes, F.,1798[Curculio], Supp. Ent. Syst., p. 172. — Bohem., apud Schœnh., Gen. Curc. Il, 1834, p. 53 et VIT, L, 1840, p. 407. var. chlorostictus n. var. Ile Maurice : en novembre, décembre, janvier, Curepipe (Ch. AL- LUAUD, P. CARIÉ); Mon Désert (P. CaRIE); (DESJARDINS, EbWARDs, J. BROWN, etc). La Réunion : Plaine des Caîfres (MarAsrREe >> P. CARIE). La variété à laquelle j'ai conservé le nom qu’elle porte dans la collection Fairmaire est mêlée au type. Espèce des plus répandues et des plus variables, parfois fort dif- ficile à séparer de confusus et même d’angustus. ESPÈCES NON IDENTIFIÉES. C. brachialis Boh., apud Schœnh., Gen. Curc., 1834, 1, p. 51. « Elongatus, piceus, squamulis fuscis adspersus, antennis pedibus- que ferrugineis, rostro breviore, angustiore, supra impresso, thorace granulato, apice constricto, elytris regulariter striato-punctatis, transversim rugulosis, femoribus anticis valde incrassatis » (ex Bo- heman). Indes Orientales. C. aurifer Boh., 1. C., p. 5. « Elongatus, piceus, squamulis viridi-cupreis pubeque pallida ad- spersus, antennis pedibusque rufo-testaceis, rostro longitudinaliter im- presso, utrinque sub-carinato, thorace anterius angustato, lateribus modice rotundato,evidenter granulato, elytris punctato-striatis, trans- versim rugulosis, apice rotundatis, femoribus anticis valde clavatis, acute dentatis » (ex Boheman). Coll. Chevrolat. Curculionides des Iles Mascareignes. 167 Indes Orientales. Espèce voisine de C. angustus, mais moitié plus petite, le rostre autrement impressionné, les élytres arrondis au sommet, les fémurs antérieurs plus épaissis et plus fortement dentés. GC. brunnescens Boh., apud Schœnh., Gen. Cure. 1840, 4, p. A1. « Oblongus, piceus, sub-glaber, rostro brevi, profunde punctato, ‘basi obsolete camaliculato, thorace Subconico, confertim granulato, utrinque transversim impresso, elytris mediocriter punctato-striatis transversim rugosis, apice conjunctim obtuse rotundatis, vix crenu- latis, femoribus anticis modice clavatis, dente parvo acuto instructis » (ex Boheman). Indes Orientales. L'auteur compare cette espèce à C. brunnipes dont elle diffère par sa taille moindre de moitié, le rostre plus court, plus profondément ponctué, à peine canaliculé, le prothorax impressionné de chaque côté, les élytres arrondis et à peine crénelés au sommet, les fémurs antérieurs moins épaissis et armés d’une dent plus petite et sub-obtuse. Genre Cratopopsis A. Deyrolle. A. Deyrolle, apud Maillard, Notes sur l'ile de la Réunion, [1863], Annexe H, p. 15. Antennes grêles et allongées ; scape étroit, peu épaissi, dépassant longuement le bord postérieur des yeux (!), les deux premiers arti- cles du funicule allongés, les suivants beaucoup plus courts; massue ovale ou oblongue. Tête obconique. Yeux subovales, peu saillants. Prothorax tronqué à ses deux extrémités, rétréci en avant. Élytres ovales ou ovales-oblongs, subcarénés latéralement. Aptère. En somme, ce genre ne diffère vraiment des Cratopus que par lab- sence d'ailes, la forme ovale, ou tout au plus ovale-oblongue, la tête plus grosse et les antennes plus longues; les autres caractères sont communs aux deux genres. Tandis que le centre de dispersion des Cratopus semble être l’île Maurice, celui des Cratopopsis est La Réunion où se trouvent la ma- jeure partie des espèces : deux proviennent de Maurice, et deux de Madagascar. TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Disque du prothorax densément couvert de petits granules (1) 11 atteint le bord antérieur da prothorax. 168 A. HUSTACHE. lisses et noirs, sans ponctuation distincte, et marqué en son milieu d’un sillon longitudinal abrégé à ses extrémi- tés. Brun ou brun noir, mat, le revêtement léger, formé ‘ de très petites squamules brunes piliformes. Rostre rugu- leux. Vertex granulé. Antennes ferrugineuses, le scape atteignant le bord antérieur du prothorax. Interstries des élytres granulés. Pattes rugueuses, les fémurs densément DPANUIES ECS MR RUN VERRE Rens SE Te EU 2 — Disque du prothorax distinctement ponctué 2. Élytres à convexité régulière, sans impressions transver- sales; espace interoculaire moindre que le double du diamètre des yeux. Un point blanc à la jonction des 5° et 6° iNTerSIPIeS EU EE SERRE CREER TA EN Eee 3. — Élytres marqués en arrière de plusieurs impressions transversales rendant leur convexité irrégulière. Rostre plan. Yeux brièvement ovales, relativement petits, sail- lants, séparés par un large espace, de beaucoup plus large que le double de leur diamètre, le front marqué d’une fossette enfoncée, prolongée par un fin sillon rostral. Vertex convexe. Sillon du prothorax profond. Poinis des stries élytrales peu distincts, les interstries irrégulière- ment convexes, densément et assez fortement granulés. Pattes noirâtres, les tarses ferrugineux et densément pu- bescents de ‘fauve. Dent des fémurs antérieurs petite et obtuse; tibias antérieurs finement crénelés. — Long. 112 MEET LE RON AN NE ReeS PERLE 4... impressus, n. Sp. 3. Yeux un peu saillants. Rostre finement canaliculé. Pro- thorax modérément arrondi sur les bords, sa base un peu moins large que le double du bord antérieur, le sillon mé- dian peu profond. Interstries des élytres faiblement con- vexes, les alternes un peu plus fortement, la granulation fine. Bord latéral vu de haut, très obsolètement ou nulle- ment crénelé. Dent fémorale petite et aiguë. Tibias anté- rieurs obsolètement crénelés. Long. 9-10 mm. bistigma Deyr. — Yeux presque plats. Prothorax à granulation plus forte, sa base du double de largeur du bord antérieur, plus forte- ment resserré en avant. Interstries des élytres plus for- tement convexes, particulièrement au sommet où ils sont munis de soies mi-dressées bien visibles, les latéraux subcostiformes, leur granulation plus forte et plus dense. \ Qt Curculionides des Iles Mascareignes. Bord latéral, vu de haut, crénelé. Dent fémorale un peu plus longue et aiguë. — Long. 9-10 mm. mauritianus . Dénudé et assez brillant au moins sur la majeure partie du disque, la pubescence nulle ou très: courte. Elytres oblongs, leurs stries profondes formées de points pro- LOT SAS PRÉC ONCE Bt r ÉRM ERA FR LR EDP EAU S PONT CNE En majeure partie squamulé et pubescent, sinon points des stries écartés, les interpoints plus larges que les . Brun, la pubescence nulle en avant sur les élytres ; ros- treplant ou finementisNonne 3 Me et Oblong, noir, couvert d’une pubescence brune, éparse et 169 Fairm. peu visible en avant, plus longue et beaucoup plus dense au sommet des élytres. Rostre longitudinalement déprimé, marqué au fond de la dépression d’un sillon prolongé sur le front, sa ponctuation assez forte, inégale, et peu serrée. Vertex lisse, brillant, pointillé. Yeux peu saillants, brie- vement ovales, séparés par un espace un peu plus large que leur diamètre. Antennes brun de poix, pubescentes. Prothorax transversal, arrondi sur les bords, resserré en avant, lisse, à ponctuation profonde, peu serrée, laissant une ligne médiane lisse. Écusson pointillé et pubescent. Élytres oblongs, brièvement et obtusément acuminés en- semble au sommet; stries profondes, chaque point muni au fond d’une courte squamule; interstries convexes, étroits, coriacés. Pattes pubescentes, les fémurs rugueux au sommet, les tibias et tarses bruns de poix, foncés. Dent fémorale petite et aiguë. Tibias antérieurs fortement crénelés-spinulés. Articles des tarses 1 et 2 triangulaires, courts et épais. — Long. 9-10 mm.......... Coquereli . Brun, la pubescence visible seulement au sommet des élytres. Rostre plan, finement canaliculé (c'), sa ponctua- tion médiocre et quelque peu aciculée. Vertex convexe, pointillé. Antennes ferrugineuses, la massue foncée. Pro- thorax transversal, assez fortement resserré en avant, latéralement impressionné derrière le bord antérieur, Con- vexe, sa ponctuation lâche, double, formée de points assez gros et assez profonds et d’autres très petits. Écusson pu- bescent. Élytres oblongs, les stries assez profondes, leurs Fairm. 170 À. HuSTACHE. points séparés par des intervalles presque aussi larges qu'eux, les interstries de la largeur des stries, convexes, très finement éparsément granulés-coriacés. Dent fémo- rale petite ; tibias antérieurs crénelés. — Long 6-7,5 mm. a fe CARRE ALGER EL TIMERHIUS ANR SD — Forme du précédent, cependant les élytres un peu plus élargis en arrière. Brun-rougeàire, les antennes entière- ment testacées. Bords latéraux du prothorax et des ély- tres peu densément garnis de petites squamules irisées, formant en arrière une vague fascie antéapicale. Tête large, grosse, éparsément pointillée; yeux petits briève- ment oblongs, séparés par un intervalle presque du dou- ble de leur diamètre. Prothorax à peine pius étroit en avant qu’à sa base, quelque peu élargi au milieu, marqué de points d’inégale grosseur, peu serrés. Écusson pubes- cent. Élytres oblongs, les points des stries rapprochés, profonds, chacun muni au fond d’un poil blanchâtre, les interstries subconvexes, pourvus de soies courtes et rares en avant, nombreuses en arrière. Pattes sublisses, épar- sément pubescentes, les fémurs antérieurs médiocrement épaissis, armés d’un fin denticule aigu, les tibias antérieurs crénelés. Dessous presque glabre, assez brillant. — Long. LD ET ET TR SUR AE a dE ME fulvicornis, n. sp. a . Brun foncé, le revêtement au moins assez dense........ 8. — Oblong, testacé, le revêtement léger, formé de petites squamules flaves ou jaunâtres, condensées par places sur les élytres et sur les bords du prothorax. Rostre plus court que la tête, large, longitudinalement déprimé, fine- ment sillonné, $a ponctuation fine et peu serrée. Vertex brillant, éparsement pointillé. Yeux peu convexes, séparés par un intervalle beaucoup plus large que leur plus grand diamètre, Prothorax à ponctuation forte, rugueuse. Écusson pubescent. Stries formées de points assez gros, profonds, squamulés au fond, les interpoints au moins aussi larges qu'eux ; interstries faiblement convexes ; leur pubescence très fine, très courte. Dent fémorale assez longue et aigué; tibias antérieurs crénélés. — Long. 9-10 mm. cribratus Fairm. 8. Ovale; prothorax densément, fortement ponctué et ru- gueux, brillant sur le disque, densément squamulé de cendré, brunâtre, sur les bords. Elytres fortement ponc- 10. Cureulionides des Iles Mascareignes. tués-striés, transversalement rugueux, leur. revêtement cendré ou brunâtre, dense, manquant par places. Fémurs tachés de cendré, les antérieurs armés d’un denticule Mensctihias Creneles 20 LIRE di: ii USA Oblong; prothorax à ponctuation médiocre.............. . Pubescence élytrale longue, fauve, très fournie sur les interstries impairs (voir d'avant en arrière); rostre plus court que la tête, ponctué-striolé. Prothorax modérément arqué sur les bords, sa ponctuation plus fine en avant, muni d’une courte élévation médiane lisse. Écusson petit et triangulaire. Stries assez profondes, les poinis serrés; intersiries convexes. Pattes pubescentes, les fémurs anté- rieurs faiblement épaissis, leur denticule petit, peu aigu ;: tibias crénelés. Dessous éparsement pubescent de fauve. Pattes et antennes ferrugineuses, le revêtement nuageux, piliforme, brun et cendré. — Long. 8-9 mm. villosulus Fairm. Brun noir, antennes et tarses ferrugineux, le revêtement piliforme, brun cendré, manquant par places, la pubes- cence élytrale nulle en avant, très courte et peu visible en arrière. Rostre presque aussi long que la tête, pointillé et finement sillonné (c'), ponctué-striolé (Q), vertex con- vexe, obsolètement pointillé. Yeux peu saillants, séparés par un intervalle à peine plus large que leur plus grand diamètre. Prothorax à ponctuation superficielle, les points médiocres, entremêlés d’élévations aplaties, lisses. Stries élytrales assez fortes, les interstries subplans. Fémurs sublisses à la base, granulés et tachés au sommet, les antérieurs faiblement épaissis, armés d’une dent très petite, obtuse; tibias villeux, les antérieurs obsolètement crénelés. Ventre lisse, brillant, éparsement pubescent. — DEEE ROUE DIT Cr TRS VRP ONE A SAS obscurus, n. Sp. Antennes, tibias et tarses ferrugineux. Tête et rostre éparsement ponctués, celui-ci plan. Yeux grands, presque plats, leur intervalle moindre que leur plus grand dia- mètre. Disque du prothorax dénudé et brillant. Écusson rond, squamulé de grisâtre. Bord latéral des élyvtres, vu de haut, entier ou très obsolètement crénelé. Pubescence courte, dressée, abondante, sur tous les interstries, même en avant. Interstries faiblement relevés. Dessous faible- ment squamulé sur les bords, éparsement pubescent au :| 9 4 179 A. HuSTACHE. milieu. — Long. 8-9 mm.….:....... nitidifrons Deyrolle — Rostre longitudinalement déprimé et sillonné, éparsement ponctué. Yeux grands, presque plats, leur intervalle moindre que leur plus grand diamètre. Antennes foncées. Disque du prothorax densément squamulé, sauf sur les rugosités centrales. Écusson densément squamulé et trian- gulaire. Bord latéral des élytres, vu de haut, fortement crénelé. Interstries impairs plus fortement convexes que les autres, munis en arrière et les latéraux sur toute leur longueur de petits tubercules squamulés, surmontés pour la plupart d’une soie claire et raide, acuminée au sommet. Bords du métasternum densément squamulés, le milieu et le ventre pubescents. Tarses ferrugineux. — Long. AO AL TN A LAN MEN NOTES ARE ES Alluaudi, n. sp. CATALOGUE DES ESPÈCES. C. bistigma Deyrolle, 1863, apud Maillard, Notes sur l’île de la Réu- nion, Annexe H, p. 15. La Réunion : Plaine des Cafres (MAJTASTRE >> P. CARIE ; COQUEREL ; Fry (British Museum). _ ? Madagascar : Sainte-Marie (CLoué, 1847, Muséum de Paris). G. mauritianus Fairm., Ann. Soc. ent. Belg., XLV, p. 219. Maurice : Grand-Bassin (G. ANTELME); Curepipe (P. CAR); Bois Vuillemin (D’EmMMEREZ >> P. CARIÉ). Cette espèce n’est vraisemblablement qu’une race locale, plus robuste et plus fortement sculptée, de la précédente. GC. impressus Hust. (pl. 8, fig. 2), voir ci-dessus, p. 168. Maurice : Curepipe (Ch. ArLuaun ; E. Epwarps, British Mu- seum). C. Coquereli Fairm., [sub Cratopus]|, 1880, Le Naturaliste, 1, p. 293. La Réunion : Plaine des Caîres (MAJASTRE, P. CARIÉ, COQUEREL). C. fulvicornis, Hust. (pl. 9, fig. 2), voir ci-dessus, p. 174. La Réunion : Plaine des Caîres (Coouerez, 12 avril 1863 P. CARIÉ). GC. imerinus Hust. (pl. 6, fig. 4), voir ci-dessus, p. 171. Madagascar : Imerina (SiKkorA, 1893-1896); Tananarive. C. cribratus Fairm., Ann. Soc. ent. Belg., XLV, p. 219. La Réunion (CoquerEeL; BowrinG, British Museum). A Curculionides des Iles Mascareignes. 173 ' Les trois exemplaires vus de cette espèce semblent bien d’une coloration normale. Sa ponctuation la différencie facilement d’ailleurs des espèces voisines. GC. villosulus Fairm., 1898, Ann. Soc. ent. Belg., XLIT, p. 486. La Réunion (COQUEREL). Bien distincte par sa longue pubescence sériée sur les interstries impairs. C. obscurus Hust. (pl. 6, fig. 2), voir ci- LEBRTE p471: La Réunion (COQUEREL). Forme de la précédente, mais un peu plus grand et sans pubes- cence appréciable en avant, très courte en arrière. C. nitidifrons Deyrolle, 1863, apud Maillard, Notes sur l'ile de la Réunion, Annexe H, p. 17, pl. XX, fig. 5. La Réunion : Plaine des Caîres (MAJASTRE >> P. Carié); en janvier. Nombreux spécimens, sur les jones. C. Alluaudi (!) Hust. (pl. 5, fig. 6), voir ci-dessus; p. 172. La Réunion : PI. des Palmistes (Ch. AzLuAUD, 1893, 1897). C’est l’une des plus belles espèces, due comme tant d’autres aux intelligentes recherches de notre savant collègue. Genre Scaevinus Fairm. Fairmaire, Revue d’Ent., XXII [1903], p. 36. Rostre plus long et moitié aussi large que la tête, subcylindrique, arrondi sur ses bords, obliquement déprimé et imperceptiblement échancré au sommet; scrobes apicaux, linéaires, profonds, médiocre- ment et régulièrement arqués, dirigés sous les yeux auxquels ils sont subtangents. Antennes terminales, grêles, atteignant la base du pro- thorax; scape flexueux, médiocrement épaissi au sommet, atteignant le bord antérieur du prothorax; funicule de 7 articles, les deux pre- miers les plus allongés, subégaux, la massue fusiforme. Yeux latéraux, grands et oblongs, éloignés du prothorax, presque plats. Tête avec le rostre conique. Prothorax faiblement transversal, peu élargi en son milieu, ses bords antérieur et postérieur presque droits sans traces de lobes oculaires (2). Écusson ovale. Élytres élargis en arrière, leur base (1) Près de cette espèce vient s'en placer une autre provenant de Mada- gascar et que je n'ai pas cru devoir décrire, n’en ayant vu que deux spéci- mens. Elle n’est signalée ici que pour montrer l'extension du genre dans la grande île. (2) FarrmaiRe semblè n'avoir pas remarqué ce » défaut de lobes oculaires; il n'y fait aucune allusion. 174 A. HuSTACBE. faiblement sinueuse et très peu plus large que celle du prothorax, les épaules obliquement coupées et saillantes, arrondis-acuminés ensemble au sommet où ils forment une voûte au-dessus de l'abdomen ; disque plan en dessus, comprimé sur les côtés, obliquement déclive au sommet. Pattes intermédiaires un peu plus faibles que les autres: fémurs médiocrement claviformes, les antérieurs très finement dentés en dessous vers leur tiers apical; tibias finement denticulés sur leur bord interne, arqués en dedans et munis d’un onglet interne au sommet; corbeilles tarsales ouvertes; tarses assez robustes, le 3° ar- ticle large et bilobé; ongles soudés. Saillie intercoxale tronquée, de la largeur des hanches; 2° segment ventral séparé du 1° par une suture arquée, et beaucoup plus long que les segments 3 et 4 réunis; épi- mères mésothoraciques triaugulaires, leur base contre le bord des élytres et atteignant la base de ces derniers. Insecte aïlé. Genre des plus curieux, dont le facies est tout à fait celui des Mega- lometis Schœnh. de l'Amérique méridionale. Il ne comprend que l’es- pèce suivante : S. truncatus Fairm. (pl. 7, fig. À et 2), Revue d'Ent., XXII [1905], p. 36. Oblong, densément couvert de squamules cendrées, brunes par places. Un point enfoncé entre les yeux et quelques courtes soies dressées au-dessus de ceux-ci. Tête et rostre densément squamulés, avec quelques granules lisses et noirs. Antennes rougeâtres, fine- ment pubescentes, la massue foncée, les articles 1 et 2 allongés, 3 à 6 obconiques, 7 plus court et subglobuleux. Prothorax faiblement transversal, ses bords latéraux subparallèles dans leur moitié posté- rieure, assez fortement resserrés en avant, son disque peu convexe, à surface irrégulière, couvert de granules assez gros, particulièrement vers le milieu des bords latéraux. Écusson squamulé. Élytres à stries sur le disque, régulières, fines, marquées de points petits, squamulés et espacés ; sur les bords latéraux, irrégulièrestet marquées de points beaucoup plus gros; interstries, sur le disque peu convexes, granulés, transversalement ondulés; les latéraux crénelés; le 7° (huméral) costi- forme et crénelé dans son tiers antérieur; la déclivité postérieure avec quelques petits tubercules dont 2 plus forts au sommet sur les 3° et 4° interstries. Pattes annelées de cendré, squamulées et pubes- centes. Dessous éparsément ponctué, finement squamulé et pubescent. Long. 9-10 mm. : Ile Maurice (DESIARDINS, type, coll. R. OBERTHÜR) : Curepipe (Ch. AL- LUAUD, P. CARIÉ, E.-E. EpwaRps : British Museum). Curculionides des Iles Mascareignes. 175 Les granulations et tubercules paraissent être très variables; en particulier ceux du sommet de la déclivité sont souvent soudés en un seul, et les interstries du disque deviennent plus ou moins costiformes, particulièrement les 3° et 5°. Une douzaine d'individus examinés ne m'en ont pas montré deux qui soient identiques sous ce rapport. CYPHINI Genre Stigmatrachelus Schœnh. \ Schænherr, 1840, Genera Curc., VI, I, p. 123. Ce genre, qui a de très nombreux représentants à Madagascar, n’en a qu’un seul aux Mascareignes, l’espèce suivante : S. bifenestratus Fairm., 1903, Revue d’Ent., XXII, p. 34. Ovale, très convexe, un peu cComprimée sur les bords, brun, mat, parsemé de petites taches fuligineuses, les élytres ornés chacun, de chaque côté vers le milieu d’une grande tache subcarrée d’un vert pâle formée de squamules serrées et cerclée de noir. Tête et rostre pubescents de fuligineux et sillonnés au milieu, le rostre très obtu- sement échancré au sommet. Antennes assez allongées, le scape grêle, un peu épaissi au sommet, la massue oblongue, fusiforme. Prothorax presque plus long que large, rétréci du milieu en avant, assez lar- gement canaliculé sur le milieu du disque, transversalement et très finement ridé, le disque pubescent de fuligineux ainsi que l’écusson. Élytres courts, presque cunéiformes, anguleux aux épaules, graduel- lement rétrécis en arrière de celles-ci, fortement ponctués-striés, les points plus forts à la base, les interstries légèrement convexes, très finement ruguleux parsemés de petits tubercules d’un brun-noir velouté, la tache latérale non striée et plane. Pattes fortes; tarses testacés. — Long. 7 mm. Ile Maurice (DESJARDINS, type >> R. OBERTHÜR). Le Muséum de Paris possède un spécimen de cette belle espèce de même provenance (DESsJARDINS); mais il est dépourvu des taches vertes latérales. Cette espèce semble être fort rare. OTIORHY NCHINI Fsendocratopus, nov. gen. Rosire court et épais, bisillonné, profondément échaneré au sommet, l’échancrure rebordée et ciliée; serobes terminaux, supérieurs, fovéi- 176 A. HUSTACHE. formes au sommet, éVanescents en arrière, dirigés contre les yeux, entièrement visibles de dessus. Antennes apicales, allongées, attei- gnant le tiers basal des élytres, scape très faiblement arqué, modéré- ment épaissi au sommet, dépassant le bord ‘antérieur du prothorax ; funicule de 7 articles, tous plus longs qu’épais, les deux premiers très allongés, le 2° le plus long; massue fusiforme. Yeux grands, ronds, presque plats, presque entièrement visibles par dessus. Tête {avec le rostre) conique. Prothorax subcylindrique, tronqué en avant, modérément coñvexe, faiblement transversal. Écusson très petit. Élytres ovales, débordant légèrement le prothorax à leur base, celle-ci faiblement échancrée en arc, comprimés latéralement, ponetués-striés. Pattes grêles, les fémurs claviformes et brièvement dentés; corbeille iarsale postérieure ouverte ; 1% article des tarses beaucoup plus long que le %, le 3° bilobé ; ongles soudés à la base. Hanches antérieures contiguës, les intermédiaires très rapprochées ; saillie intercoxale postérieure plus étroite que les hanches, oblique- ment tronquée de chaque côté. Métasternum court; 2° segment ven- tral aussi long que le 1°, et plus que les 3° et 4° ensemble, séparé du 4e par une suture anguleuse. Épimère mésothoracique étroit, n’attei- gnant pas la base de l’élytre; épisternes métathoraciques bien visibles jusqu'aux hanches postérieures. Aptère. ‘ Ce genre nouveau, qui appartient aux Otiorhynchides de LaAcor- DAIRE, et dont le facies rappelle celui des Cratopopsis (!), est représenté par deux espèces, qu’on peut distinguer ainsi qu’il suit : — Disque des élytres pourvu de nombreux tubercules allon- RU AS PME OR nes L'Ea ee tes RL N costulatus, n. Sp. — Elytres striés-ponctués, sans tubercules... minutus, n. Sp. Description des espèces. P. costulatus, n. Sp. (pl. 6, fig. 5 et b.) — Ovale, brun foncé, peu densément recouvert de petites squamules rondes, appliquées, cen- drées, ou ochracées. Rostre tricaréné, les carènes latérales limitant in- térieurement les: scrobes, la médiane prolongeant le profond sillon de la tête. Antennes ferrugineuses, densément pubescentes. Prothorax transversal, son bord postérieur tronqué, sa ponctuation fine, serrée, un peu rugueuse, voilée par le revêtement. Écusson subtrapézoïdal, lisse. Stries formées de points petits, irrégulières; interstries convexes, (1) La forme de la tête, la disposition des yeux le FapBr0eRen de Barianus Fairm. Cureulionides des Iles Mascareignes.« 177 munis, particulièrement les impairs, de tubercules allongés. Pattes éparsément squamulées et pubescentes; dent fémorale petite et aiguë ; tibias légèrement dilatés en dedans vers leur milieu; tarses velus. Dessous brillant, coriacé et squamulé. — Long. 6-7 min. La Réunion, Plaine des Caîres (MAJASTRE >> P. Carié, 1914), 12 spé- cimens. f P. minutus, n. Sp. (pl. 6, fig. À et a). — Oblong, noir brun, les antennes et pattes brun de poix; couvert de squamules oblongues et piliformes, entremêlées, très éparses en avant, serrées sur la partie postérieure des élytres, jaunâtres ou verdätres. Rostre analogue à celui de costulatus, mais les scrobes plus profonds en avant et plus affaiblis en arrière. Prothorax aussi long que large au milieu, son bord postérieur très légèrement bisinué, sa ponctuation dense et bien visible. Écusson très pelit, circulaire, lisse. Élytres assez fortement resserrés dans leur moitié postérieure, faiblement acuminés ensemble au sommet; stries nettes, régulières, formées de points médiocres, peu serrés ; interstries subconvexes, finement coriacés. Pattes squamulées et pubescentes, les tarses velus; dent fémorale très petite; tibias dila- tés en dedans. Dessous brillant, coriacé, squamulé. — Long. 4-5 mm. Même provenance que la précédente; {1 spécimens. OOSOMINI Genre Barianus Fairm. Fairm. 1902, Ann. Soc. ent. Fr., LXXI, p. 354%; — Epiramphus Champ., 1914, Trans. Linn. Soc. Lond., p. 398. Genre malgache ne comprenant que de petites espèces, densément revêtues de squamules cendrées ou brunâtres et qui est représenté aux Mascareignes par l’espèce suivante : B. uniformis Fairm.. Ann. Soc. ent. Fr., [1902], p. 354. — littoralis - Champ., Trans. Linn. Soc. Lond., 1944, p. 388, tab. 292, fig. 4, 4 a, — Var. Coquereli Fairm., !. c., p. 355. à Prothorax un peu plus large que long, assez convexe, ses bords latéraux médiocrement arqués. Élytres ovales, un peu plus fortement arqués-convergents en avant qu’en arrière, les stries formées de points petits et séparés par des interpoints squamulés, les interstries larges, subplans sur le disque, un peu convexes sur les bords et au sommet de la suture, munis chacun d’une série peu régulière de points d’où émergent des soies excessivement courtes, à peine perceptibles. Pattes robustes, densément squamulées et pubescentes. Revêtement dense Ann. Soc. ent. Fr., LXXXxIX [1920]. 12 178 A. HUSTACHE. cendré uniforme (type) ou brun sur le disque avec une bande latérale claire (var. Coquereli). Dessous densément squamulé comme le des- sus. — Long. 3,5-4 mm. Madagascar; Comores; Cosmoledo; Aldabra. Mascareignes : Jean de Nove (IL. Farquhar, P. Carté). LEPTOPSINI Genre Paraleptops, nov. gen. Saillie intercoxale postérieure plus large que les hanches, tronquée au sommet; 2° segment ventral un peu plus long seulement que le 3° et beaucoup plus court que les 3° et 4° ensemble; épisternes métatho- raciques très étroits, linéaires. Yeux brièvement ovales non acuminés inférieurement. Troncature de la corbeille tarsale, lisse, glabre et brillante. Les autres caractères analogues à ceux de Homaleptops Faust. Une seule espèce : P. hispidulus, n. sp. (pl. 5, fig. 3, a etc). — Oblong, brun, revêtu d’une couche de squamules rondes ou ovales, serrées et forte- ment appliquées, d’un brun ochracé, varié de taches plus claires, par- ticulièrement sur les bords des élytres et formant une bande claire sur ceux du prothorax ; interstries des élytres munis chacun d’un rang peu régulier de poils fauves, dressés, longs et peu serrés. Rostre vertical beaucoup plus court que le prothorax, plan en dessus, anguleux sur ses bords, faiblement déprimé et brièvement échancré au sommet, ru- gueux, marqué de deux sillons longitudinaux peu profonds, densément squamulé et brièvement hispide. Premier article du funicule de la lon- gueur du 3, le 2e le plus long; massue allongée, acuminée. Tête con- vexe, densément squamulée, marquée en avant de quelques gros points sétigères et d’une fossette allongée entre les yeux. Prothorax transver- sal, ses lobes antéro-inférieurs largement arrondis et ñe touchant pas les yeux, modérément et régulièrement arrondi sur ses bords, sa base brièvement rebordée, le bord antérieur légèrement sinué; modérément convexe, circulairement impressionné derrière le bord antérieur, den- sément squamulé, marqué de quelques gros points sétigères, les soies plus courtes que celles des élytres, subdressées, obliquement dirigées en arrière et vers le milieu; une courte ligne sublisse médiane et peu élevée en avant. Écusson triangulaire, large à sa base, squamulé. Élyires un peu plus larges que le prothorax, leur base légèrement échancrée en arc et de même largeur que celle du prothorax, lesépaules effacées, longuement rétrécis en arrière; stries assez fines, leurs points peu serrés; interstries larges, subconvexes. Pattes densément Curculionides des Iles Mascareignes. 179 squamulées et sétosulées. Dessous densément squamulé, éparsement ponctué et pubescent. Cinquième segment ventral longitudinalement et triangulairement déprimé. — Long. 10 mm. Ile Maurice (coll. Ch. ALLUAUD). Un seul spécimen de cette remarquable forme qui représente à Mau- rice le genre Æomaleptops nombreux en espèces à Madagascar. L’excavation du segment anal fait présumer le sexe '. ANCHONINI Genre Cycloterinus Kolbe. Kolbe, Mitteil. Zool. Mus. Berl., V, p. 41 (1910); — Champ., Trans. Linn. Soc. Lond.. 1914, p. 409. Genre composé de petites espèces vivant sous les débris de feuilles dans les forêts. Dans son étude sur la faune des Séchelles M. G. CHAM- PION en signale ou décrit dix espèces; les Mascareignes ont, tout au moins, la suivante : L4 C. mauritius, n. sp. — Allongé, brun noir, densément revêtu de squamules d’un brun terreux; une macule blanche sur le 3° inter- strie, au sommet de la déclivité postérienre ; des soies peu nombreuses, épaisses, courtes et foncées. Rostre grêle, plus court que le prothorax, (un peu plus court chez le G' que chez la ©), modérément arqué, lisse, pointillé, brun et brillant. Antennes ferrugineuses, la massue oblongue acuminée, noire ; articles 2-7 du funicule courts, progressi- vement épaissis et serrés. Yeux moyens. Prothorax plus long que large, sa plus grande largeur vers le tiers basal où il est modérément arrondi sur les bords, faiblement resserré en arrière, fortement en avant; peu convexe, transversalement impressionné en avant, sa ponctuation assez forte et assez serrée, densément squamulé, muni de quelques soies, plus nombreuses en avant. Élytres peu plus larges et un peu plus du double de la longueur du prothorax, faiblement élargis en arrière, les épaules obliquement tronquées; stries formées de points assez gros, assez serrés, subrectangulaires, profonds et squa- mulés ; interstries convexes, les alternes plus fortement. Pattes squa- mulées et sétosulées. Dessous densément ponctué et squamulé. Han- ches antérieures aussi largement séparées que les intermédiaires. — Long. 3 mm. Maurice : Curepipe (P. Carté), Kanaka (D’EMMEREZ) ; 3 spécimens. Deux des spécimens examinés ont une simple macule blanche en arrière sur les élytres, le 3° a en outre une vague fascie transversale grisâtre : sans doute c’est une simple variation individuelle, car ces 480 A. HUSTACHE. insectes, ainsi que l’a observé M. CHAMPION, varient beaucoup iudivi- duellement. CLEONINI Genre Lixus F. Fabricius Syst. Eleuther., 1801, IT, p. 498. Genre très nombreux en espèces dispersées sur tous les continents et n'ayant pour représentant aux Mascareignes que l’unique espèce suivante qui m'est restée inconnue en nature : L. picus F. [sub Curculio|, Supp. Ent. Syst., 1798, p. 167. — Schœnh., Genera Curcul., VIT, 1, 1843. p. 465; — irroratus Bohem., apud Schœænh., Genera Curc., LI, 1836, p. 53. Antennes, tibias et tarses ferrugineux. Rostre beaucoup plus court que le prothorax, épais, presque droit, finement pointillé. Prothorax subconique, un peu plus long que large à sa base, tronqué au sommet, contracté en avant, le disque variolosé, les bords à peine impression- : nés. Élytres à peine plus larges que le prothorax à sa base, subcylin- driques, un peu élargis en arrière, peu régulièrement ponctués-siriés, les interstries étroits, finement coriacés; légèrement impressionnés en avant, le calus apical obsolète; couverts d’une pollinosité flave plus abondante derrière l’écusson, et d’une pubescence cendrée, blanchâtre condensée en macules. Pattes assez robustes, pubescentes; fémurs inermes: (EX BOHEMAN). Mascareignes : Ile Maurice, d’où proviendrait le type de FABRICIUS. BonEMAN cite cette espèce dé Java. K. PerRi la met en synonymie de L. binodulus IL. et ne là cite que de lArchipel Malais (!). NANOPHYINI Genre Nanophyes Schœnh. Schæœnh. Genera Curc., 1836, IV, 2, p. 780. Genre comprenant de nombreuses espèces dont les plus belles habi- tent Madagascar et qui n’est représenté aux Mascareignes que par une seule petite espèce. N. transfuga Fairm., Ann. Soc. ent. Belg., [1897], XLI, p: 180. — Alluaudi Pic, Bull. Soc. ent. Fr., [18981, p. 182. — testaceicois, Pic, Mélanges Ex. Ent., 1915, p. 10. — rufoapicalis Pic, L. c., p. 10. Noir, assez brillant, la base des antennes, des fémurs, des tibias et (t) Die Gattung Gasteroclisus Desb., Ann. Mus. Hung., 1912, p. 355 et 997. np ABLE Curculionides des Iles Mascareignes. 181 des: tarses rougeâtre sur une portion variable de leur longueur; revêtu de fines squamules piliformes cendrées, parfois brunâtres, plus fines et plus éparses sur le prothorax, plus nombreuses, assez bien alignées, soulevées sur les élytres, et sur ces derniers en outre, parfois, une fascie circascutellaice et une tache oblique dénudées souvent peu distinctes. Rostre peu arqué, un peu moins long («) ou aussi long (Q) que la tête etle prothorax réunis. Antennes insérées vers le tiers apical du rostre, la massue grosse, ses articles bien séparés, aussi longue que le reste du funicule. Prothorax à ponctuation fine, peu serrée, mais distincte. Stries élytrales fines, ponctuées et pubescentes, les interstries subconvexes et plus larges que les stries. Fémurs armés de trois fines épines, dont deux très courtes, la 3° assez longne, Premier article des tarses plus long que le 2. Épisternes métatho- raciques revêtus de squamules blanches, serrées, formant une tache. Long. 2-2,2 mm. Mascareignes : Ile Maurice; type d'Alluaudi (Ch. Arruaup); Cu- repipe (P. Carté et BRowN > British Museum). La Réunion : Helbourg (Ch. ALLUAUD). Madagascar. L'examen d’un grand nombre de spécimens et des types de M. Pic que l’auteur m'a obligeamment communiqués, m'ont permis d'établir la synonymie ci-dessus. Cette espèce semble être aussi variable de coloration que N. mar- moratus Goeze d'Europe. Le rufoapicalis a une petite tache rousse au sommet des élytres. APIONINI Genre Apion Herbst. Herbst, Kafer, 1797, p. 400. Genre ne renfermant que de petites espèces dispersées sur tout le globe et représenté aux Mascareignes par la suivante : A. Mauritii Beguin-Billecocq, Ann. Soc. ent. Fr., [1905], p. 142. Brun foncé, peu brillant, couvert d’une pubescence couchée, assez légère, formée de poils longs, condensés sur les bords du prothorax, de la poitrine et de l'abdomen; deux bandes obliques dénudées sur les élytres : l’une vers le milieu, l’autre au tiers postérieur; suture marquée devant l’éeusson de deux petites taches pileuses linéaires, d’un blanc crayeux. Tête large et courte, les yeux assez grands, médiocrement saillants; front plan, à peine rétréci entre les yeux. 182 A. HUSTACHE. Rostre plus court que la tête et le prothorax réunis, peu arqué, bril- lant, presque glabre, à ponctuation fine et espacée, un peu épaissi à l'insertion et à l’extrémité, légèrement sillonné latéralement au-devant des yeux. Antennes insérées avant le milieu du rostre, assez courtes, légèrement pubescentes, le scape deux fois et demie aussi long que le 1er article qui est plus long et plus large que le 2, les suivants encore plus courts, la massue assez brièvement ovalaire. Prothorax peu con- vexe, avec le disque marqué en avant de deux espaces dénudés, à ponctuation fine, peu visible, clairsemée ; à bords latéraux subparal- lèles en avant, puis dilatés subanguleusement et enfin rétrécis en gagnant le bord postérieur qui est bisinué. Écusson subtriangulaire. Élytres ovalaires, convexes, plus larges à la base que le prothorax, les épaules subarrondies; stries fortement ponctuées, les interstries un peu plus larges, peu convexes, le 2 élargi à la base. Pattes garnies de poils espacés (© probablement, ex. BEGuin-BiLLEecoco). — Long. 3,5) MM. Mascareignes : Ile Maurice, Curepipe (Ch. AcruauD). Unique. Genre Cylas Lat. Latreille, Hist. nat. Crust. et Ins., 1802, II, p. 196. Une espèce aux Mascareignes : C. formicarius K., Ent. Syst. supp. 1798, fig. 174. — turcipennis Bohem., apud Schoenh., Genera Curcul., 1833, I, p. 369. Brillant, bleuâtre, le rostre foncé, le prothorax, les antennes, les pattes (à l’exception de la massue fémorale foncée), d’un rouge jaune. Rostre assez densément ponctué. Antennes insérées vers le milieu du _rostre, la massue chez le G' densément hérissée de longs poils, cylin- drique, du double de la longueur du reste du funicule, chez la © oblongue, beaucoup plus courte et faiblement pubescente. Yeux peu saillants, le front entre eux à leur base presque aussi large que le rostre et impressionné. Ponctuation du prothorax très fine et très espacée, celle des élytres un peu plus visible. — Long. 5,5-6 mm. (rostre compris). . Mascareignes : Ile Maurice, Le Chaland (P. CARIÉ) ; septembre 1892. Madagascar, Séchelles, Indes, Philippines, Australie. Vit en grand nombre dans les radicelles et les racines de l’Ipomea batatas Lav.; très nuisible aux cultures de patates à Maurice (d’après D'EMMERREZ). Curculionides des Iles Mascareignes. RTE RHYNCHITINI Genré Rhynchites Herbst. Herbst, Kaïer, VII, p. 193. Genre comprenant de nombreuses espèces dispersées sur tout le globe et représenté aux Mascareignes par la belle forme suivante : / Rhynchites viridissimus, n. Sp. — D'un beau vert très brillant, les pattes, les antennes et le rostre testacés. Rostre de la longueur de la tête, faiblement arqué, fortement dilaté au sommet, éparsément poin- tillé et pubescent. Antennes de moyenne épaisseur, les articles sub- égaux, assez longs, pubescents, la massue peu plus épaisse que le funicule. Tête subglobuleuse, lisse, marquée de quelques points épars émettant chacun une soie assez longue brune, le sillon postérieur plus densément ponctué; une profonde fossette entre les yeux, ceux-ci ronds, grands et saillants. Prothorax aussi long que large à sa base, sa plus grande largeur vers le tiers antérieur, ses bords latéraux en arrière faiblement convergents, en avant assez brusquement mais peu fortement resserrés, la base peu plus large que le bord antérieur et finement rebordée; peu convexe, transversalement impressionné derrière le bord antérieur, à ponctuation assez profonde mais écartée, | les points émettant des poils dirigés en avant. Écusson concolore, subrectangulaire, pointillé sur les bords. Élytres ‘un peu élargis en arrière; deux fois et demie aussi longs que larges, séparément arron- dis au sommet les épaules faiblement arrondies; stries ponctuées fines et régulières un peu affaiblies en arrière, leurs points espacés ; unêé striole scutellaire courte ; interstries beaucoup plus larges que les stries, plans, munis chacun d’une série de points fins; peu convexes, la déclivité postérieure assez brusque, fortement ensellées en avant au quart basal ; pubescence brune peu abondante et visible seulement en arrière. Pattes longues et grêles, à pilosité abondante, simple sur les fémurs, double sur les tibias et les tarses, où elle se compose de poils flaves couchés assez longs et de poils dressés d’inégale longueur ; tarses grêles et très allongés, le 1% article linéaire aussi long que les deux suivants ensemble, le 3° peu fortement bilobé. Dessous ponctué et concolore. — Long. 4 mm. La Réunion, plaine des Caîres (MarasrRe >> P. CARIE). 184% ë A. HUSTACHE. RHINOMACERINI \ Genre Salacus Fairm. Fairmaire, Ann. Soc. ent. Belg., [1899], XLIIE, p. 545. Ce genre propre à Madagascar est représenté aux Mascareignes par l'espèce suivante : , S. Perrieri Fairm., Ann. Soc. ent. Belg., [1899], XL, p. 545. Fauve roussâtre, couvert ‘d’une pubescence claire, courte, semi- dressée. Rostre un peu aplati au sommet, làächement ponctué au sommet, fortement à sa base qui à un court sillon. Vertex lisse avec un sillon transversal peu profond, fortement ponctué. Prothorax plus long que large à la base, subcylindrique, ses bords latéraux très peu arqués, aussi large en avant qu’en arrière, peu convexe, à ponctuation serrée. Élytres faiblement élargis en arrière, transversalement dépri- més derrière l’écusson, les stries fortement ponctuées et les inter- stries convexes; une strie rudimentaire supplémentaire à la base de la suture et une deuxième sous l'épaule. Pattes assez fortes, les fémurs un peu comprimés. — Long. 2,5-4 mm. Mascareignes : La Réunion, plaine des Palmistes (Ch. ALLUAUD). Madagascar. _ ALCIDINI Genre Alcides Schœnh. Schoenherr, Curc. Disp. meth. 1826, p. 270. Une espèce de ce genre, si riche en espèces à Madagascar, a été citée des Mascareignes : A. convexus OI. [sub. Curculio], 1790, Encycl. meth. V, p. 507. — Id. Ent. 1807, V, p. 176, t. 8, fig. 88. Subcylindrique, noir, orné d’un dessin blanc, parfois teinté d’ocre, formé, sur le prothorax d’une large tache triangulaire centrale, pro- longée en arrière sur le lobe médian (!), et d’un point sur les angles postérieurs, sur les élytres d’une macule basale devant l'épaule, d’une fascie transversale étroite vers leur tiers apical et n’atteignant ni les bords ni la suture, d’un point près du sommet du 2 interstrie. Poi- trine et dessous du prothorax densément blanes, particulièrement sur les bords; trois rangées de macules sur les segments ventraux, et une tache sur les fémurs postérieurs blanches. Rostre ponctué et ridé. (1) Les granules noirs et lisses se détachent sur ce fond blanc ainsi que sur les bords latéraux densément squamulés. Curculionides des Iles Mascareignes. 185 Une fovéole frontale profonde. Prothorax faiblement arrondi sur les bords, à lobe basal fort et triangulaire, couvert d’une granulation _ grosse et peu serrée, le rétrécissement antérieur lisse, à ponctuation fine et éparse. aa petit, ponctué, enfoncé en avant. Élytres à calus apical peu distinct, leur disque couvert d’un réseau de grosses et profondes fossettes. Fémurs armés d’une forte dent; tibias bidentés, la médiane triangulaire et forte, l’apicale petite et peu aiguë. — Long. 10-13 mm. é Mascareignes : La Réunion, type, d’après OLIVIER. Madagascar où elle est très commune. ITHIPORINI . Genre Palaeocorynus Faust, Stett. ent. Zeit., [1893], LIV, p. 233. (Ithyporides vrais de LACORDAIRE.) Rostre plus long que le prothorax, arqué, épaissi à la base. Massue antennaire ovale, plus courte que le scape. Fémurs dentés, clavi- formes et pédonculés, les antérieurs un peu plus courts que les pos- térieurs, ceux-ci atteignant le sommet des élytres. Tibias légèrement bisinués en dedans, leurs corbeilles obliques un peu ascendantes, frangées de cils, armés en dedans d’une petite dent et au sommet d’un fort onglet et d’une touffe de soies: ongles libres et divariqués. Pros- ternum creusé en avant des hanches antérieures; celles-ci contiguës. Saillie mésosternale densément squamulée, trapézoïdale, élargie à la base. Premier segment ventral, en arrière des hanches postérieures, plus court que le 3°, sa saillie intercoxale, large, obliquement tronquée de chaque côté; 2° segment un peu plus long que le &. Le type du genre est lthyporus madagascariensis Fahrs., et à ce genre doivent se rapporter la plupart des espèces malgaches décrites comme lthyporus. Il est utile d'observer que la massue antennaire a les articles séparés par des sutures obliques, ce qui les fait paraître comme emboîtés les uns dans les autres. Cette observation. due à GERSTAECKER, à été relevée par LACORDAIRE 6t FAUST. Une seule espèce de la région qui nous occupe. P. bipunctatum, n. sp. (pl. 5, fig. 4 et b.) — Brun, les an- tennes, le sommet du rostre et les tarses roux, densément revêtu de squamules appliquées imbriquées d’un ocre pâle et cendrées ; trois lignes cendrées sur le prothorax; écusson rond, tomenteux. 186 A. HUSTACHE. clair, précédé de deux taches basales noirâtres sur le prothorax: une tache postmédiane, rectangulaire, occupant la suture et le 4 interstrie, blanche, précédée d’un point noir. Les épaules et les bords latéraux sont encore plus ou imoins cendrés. Les squamules du prothorax sont grandes, hyalines et concaves, celles des élytres plus petites. Quelques soies très courtes et très épaisses, à la base du rostre, sur le prothorax, les élytres et le dessous. Rostre squamulé à la base, lisse et brillant dès l’insertion antennaire. Antennes assez grêles, le 2° article du funicule le plus long, le 1% le plus épais et de la longueur du 3°. Prothorax aussi long que large au milieu, ses bords latéraux faiblement arqués-convergents dans leur moitié pos- térieure, brusquement resserrés en avant: peu convexe, transversa- lement impressionné en avant, cette impression suivie immédiate- ment d’une légère élévation transversale: le revêtement serré voi- lant entièrement la ponctuation. Élytres relativement larges, parallèles dans leurs deux tiers antérieurs ; calus huméral et apical assez saillants, celui-ci orné en dessous d’un point foncé, stries très affaiblies en arrière, formées de gros points squamulés, peu serrés ; interstries très convexes, portant de nombreux petits tubercules squamulés et espacés, la plupart munis d’une soie au sommet. Pattes densément squamulées et sétosulées; dent fémorale courte et aiguë; tibias et fémurs tachés de brun. Dessous densément squamulé, les points squa- mulés, gros et épars, émettant chacun une soie. — Long. 10-11 mm. La Réunion {WALCKENAER, BRÉON) ; cinq spécimens. OBs. — Un spécimen provenant de Maurice (Mon Désert, P. CARIE) semble en différer légèrement par ses tubercules élytraux plus gros, etc. Mais cet exemplaire unique étant en médiocre état de conser- vation, il esttimpossible de se prononcer sur son identité; il présente en tout cas l'avantage de prouver l'existence du genre à Maurice. CRYPFORHYNCHINI Genre Cryptorhynchus Ill. Iliger, 1807, Magaz., VI, p. 330. Ce genre, composé-de nombreuses espèces disparates, n’est repré- Sbnté aux Mascareignes que par l’espèce cosmopolite suivante : C. mangiferae F., 1775, [sub. Curculio|, Syst. Ent. p.199: Ovale, noir, densément revêtu de squamules variées cendrées et noirâtres ; antennes d’un roux ferrugineux; rostre court, arqué, pro- fondément ponctué-rugueux; prothorax ponctué orné d’une ligne Curculionides des Iles Mascareignes. -_ 187 pâle médiane ; élytres ponctués-striés, les interstries élevés et à gra- nulation écartée, ornés d’une raie oblique, derrière les épaules; fémurs aiguëment dentés. — Long. 7-8 mm. Mascareignes : Ile Maurice (D’Emmerez, Desjarnixs), Mon Désert (P. Car), Curepipe (Ch. AcLuAuD); La Réunion. Sa larve vit dans les noyaux de mangue (MWMangifera indica). É , GALANDRINI Genre Aphiocephalus Lac. Lacordaire, Genera, 1866, VII, p. 277. — Conocephalus Schænh., 1838 (nec Thunb. 1812), Gen. Curcul. IV, 2, p. 839. Genre représenté aux Mascareignes par une grande et belle espèce : A. limbatus OI. [Curculio], Encycl. méth. 1790, V, p. 473. — Id. Ent., V, 1807, gen. 83, p. 81, t. IIF, î. 22. Noir brillant; une bordure latérale sur le prothorax et les élytres, le pygidium, des grains squamuleux le long des stries, jaunes. Rostre de la longueur de la tête et du prothorax, lisse. Une fovéole interocu- _ laire profonde. Disque du prothorax plan, à pointillé très fin et très épars. Élytres à stries larges et profondes, les interstries internes plus étroits que les stries, convexes, glabres et lisses. Pygidium à ponc- tuation éparse, squamulée, sa ligne médiane dénudée, large. Fémurs ponctués et squamulés en dessus. Pièces latérales des méso- et mé- tasternum pourvues de quelques gros points squamulés. — Long. 23-25 mm. Se Mascareignes : La Réunion (coll. Muséum de Paris). Madagascar. Genre Cosmopolites Chev. A. Chevrolat, Ann. Soc. ent. Fr., [1885], V, p. 289. — J. Faust, Ann. Mus. civ. Stor. nat. Genova, [1894], XX XIV, p. 342. Une espèce aux Mascareignes. _ _ C. sordidus Germ. [Calandra], Ins. Spec. Nov. 4, p. 299. Elliptique, noir, submat, éparsément revêtu de squamules cendrées se détachant facilement. Prothorax oblong, rétréci et brièvement tubuleux en avant, le disque assez convexe, à ponctuation profonde et assez serrée. Élytres profondément striés-ponctués, les points des stries assez espacés, profonds et munis au fond d’une squamule claire, les interstries plus étroits que les stries, convexes, portant chacun une js 188 A. HUSTACHE. rangée de points fins. Fémurs densément ponctués. Dessous à ponc- « tualion forte et assez serrée. — Long. 7,5-11 mm. | î Mascareignes : en octobre; La Réunion; Ile Maurice où elle n’est que trop abondante, causant, certaines années, de grands dégâts dans les plantations de bananiers. Madagascar; Seychelles; Java: Inde; Ceylan; Fidji; Brésil. Ogs. — C’est l'espèce citée par M. Ch. ALLuAUD dans son Catalogue et par FarRMAIRE sous le nom de Sphenophorus striatus. Genre Trochorrhopalus Kirsch. : Kirsch, Mittheil. Dresd. Mus., [1877], p. 156. — J. Faust, Ann. Mus. civ. Stor. nat. Genova, [1894], XXXIV, p. 342. L'espèce cosmopolite suivante représente ce genre aux Masca- reignes : : T. strangulatus Gyll. [sub Sphenophorus]|, apud Schœnh. Gen. Cur- cul., IV, p. 963. — Kirsch, L. c., p. 156. — Gahan, Monog. Christ- mas Isl., p. 113. Allongé, étroit, subdéprimé, noir, mat, revêtu d’une efflorescence pruineuse d’un brun flave ou cendrée. Rostre plus court que le pro- thorax. Prothorax à ponctuation espacée, assez forte, presque im- ponctué sur la dépression longitudinale médiane. Élytres à stries assez profondes, ponctuées, les interstries assez étroits, convexes, les alternes peu plus élevés que les autres. ® . Tibias postérieurs ciliés sur leur tranche interne; métasternum et 1% segment ventral largement déprimés. — Long. 6-7 mm. Mascareignes : La Réunion, Plaine des Caîres (MAJASTRE > P. CARIÉ, 1914); Ile Maurice (d’après G.-C. CHAMPION). Seychelles, Java, Siam, Malacca, Nle-Guinée, Iles Christmas, etc. Nuisible à Maurice aux cannes à sucre, sa larve en rongeant les racines; cette larve, apode et ventrue, peut atteindre 11 mm. de lon- oueur (!). Genre Phacecorynes Schænh. Schœnherr, Gen. Curcul., VITE 1845, 2, p. 228. Une espèce de ce genre aux Mascarcignes. P. zamiae Gyÿll. [sub Sphenophorus] apud Schœnh, Genera Curcul.. IV, p. 963. — Lacordaire, Genera, VIF, p. 290, note. (1) Rapport sur Phytalus Smithi Arrow. et autres Scarabées s'atlaquant à la canne à sucre à Maurice, par D. n'Emwerez pe Cuarmoy, Port-Louis, 1912, p. 33, fig. 14. é Curculionides des Iles Mascareignes. 189 Elliptique, noir, peu brillant: prothorax profondément étranglé en avant, le disque inégalement ponctué, subrugueux, avec quelques macules noirâtres; élytres à stries densément ponctuées, les inter- stries convexes, munis chacun d’une série de points écartés, variés de taches ferrugineuses. . Poitrine et ventre impressionnés à la base, les segments pos- térieurs de l'abdomen latéralement relevés et subcrénelés. — Long. 8-9 mm. Mascareignes : Ile Maurice, Dessarpixs (Muséum de Paris). Genre Polytus Faust. J. Faust, Ann. Mus. civ. Stor. nat. Genova, [1894], XX XIV, p. 353. — Id. Abhd. Künig. Zool. Mus. zu Dresden, [1899], n° 2 (p. 25). — Champ., Trans. Linn. Soc. Lond., [1914], XVI, p. 493. L’unique espèce de ce genre dont le type provient de Java se retrouve aux Mascareignes : P. Mellenborgi Bohem. {sub Calandra], apud Schœnh.. Gen. Curcul., IV, p. 976; — musaecola Fairm. [sub Sphenophorus]|, Ann. Soc. ent. Belg., LXIT, [1898], p. 489. Allongé, noir, peu densément revêtu d’une squamulation pulvéru- lente, cendrée, la tête lisse, les antennes d’un brun ferrugineux. Rostre modérément arqué. Prothorax resserre du milieu en avant, peu convexe, subcaréné longitudinalement en son milieu, à ponctuation profonde, écartée sur le milieu du disque, serrée sur les bords. Élytres peu plus courts que l’abdomen, lés stries larges. évidemment ponc- tuées, les interstries étroits, plans, munis chacun d’une série de petits points. Long. 5 mm. environ. Mascareignes : en janvier, mai, Ile Maurice, Curepipe(Ch. ALLUuAUD), La Réunion, Salazie (P. CARIÉ). La Réunion (d’après J. Fausr). A Maurice s'attaque aux bananiers. Genre Eugnoristus Schœnh. Schænherr, Genera Cureul., 1838, V, 2, p. 848. Une espèce commune à Madagascar se retrouve aux Mascareignes : E. monachus OI. [sub Curculio|, Ent. 1807, V, gen. 83, p. 90. t XXVIIT, f. 411. Allongé, noir, orné d’un dessin blane ou crème, comprenant : sur le prothorax une bordure complète, étroite à la base et au sommet, 190 A. HUSTACHE. très large sur les bords latéraux; sur les élytres deux bandes longi- tudinales arquées en dedans, formant un X, une bande transversale médiane, n’atteignant ni les bords ni la suture; une ligne sur Ja iranche supérieure des fémurs; tout le dessous densément blanc ou crème, à l’exception du milieu des 3° et 4° segments ventraux et des hanches. — Long. 6-12 mm. Mascareignes : La Réunion (POLLEN et VAN Va). Madagascar, Comores. Genre Myocalandra Faust. J. Faust, Ann. Mus. Civ. Stor. nat. Genova, 1894], É 304. — Id. Abhandi. Ber. Künig. Zool. zu Dresden, (1899). n° 2 (p. 29). Deux espèces aux Mascareignes qui peuvent se différencier ainsi : — Rostre droit, plus court que le prothorax: articles du funicule antennaire courts et serrés, le 2° non ou à peine plus long que le 1%. Noir, les pattes et le scape parfois bruns, muni en dessus de nombreuses et courtes soies flaves, dressées, alignées sur les interstries: élytres ornés de % taches rouges. Rostre fortement râäpeux jus- qu'au sommet (S') ou ponctué à la base et pointillé au sommet (©). Prothorax allongé, faiblement rétréci puis brusquement étranglé en avant, longitudinalement impres- sionné devant la base, sa ponctuation médiocre et très serrée. Élytres à interstries alternes plus élevés que les autres. Deuxième segment ventral aussi long que les 3° et 4€ réunis. — Long. 4-5 mm............... exarata Bohem. — Rostre légèrement arqué, mince, aussi long (o') ou plus long (©) que le prothorax, densément ponctué-ruguleux jusqu’au sommet ('), ou lisse et pointillé (©). Articles du funicule antennaire coniques et plus allongés, le 2° beaucoup plus long que le 4%. Noir, ou noir-brun, dénudé. _ Prothorax à ponctuation assez forte et très serrée, mais formant à peine quelques rides dans le milieu, celui-ci , sans ligne médiane lisse. Élytres avec une macule humé- rale et apicale claires, légèrement déprimés le long de la suture, les interstries alternes légèrement plus convexes que les autres. Deuxième segment ventral un peu plus court que les 3° et 4° réunis. — Long. 5-6 mm... intermedia, n. Sp. M exarata Bohem., [sub Sitophilus], apud Schœnh. Genera Curcul., 1838, IV, 2, p. 970. Curculionides des Iles Mascareignes. 191 Mascareignes : en mars, avril, Maurice : Curepipe (Ch. ALLUAUD et P. Car), Mon Désert (P. CaRié): sans localités précises (Goupor, DESJARDINS). La Réunion, fype (BRÉON). | Madagascar, Seychelles, Ceylan, Sumatra, etc. M. intermedia Hustache. Mascareignes : La Réunion (coll. FAIRMAIRE et RAFFRAY). Madagascar. Genre CGalandra Clairv. Clairville, Entom. Helv., 1798, I, p. 62. Genre comprenant de petites espèces s’attaquant aux céréales et transportées pour la plupart par le commerce dans tout l'univers. 4 Episternes métathoraciques assez larges, avec au moins DEP TARSEE SE dE DONS eve Le Ce MU SR NT 2. Épisternes métathoraciques très étroits, munis d’une seule rangée de points. D’un brun-marron uniforme; prothorax à points oblongs et espacés. — 2,2-3,5 mm. granaria L (!). . Prothorax à points séparés ou ne formant sur le disque qnerdetrés-pelltes rides. ia nude, Le ii ad. Disque du prothorax à gros points confluents en fortes rides. Noir mat. Stries élytrales larges, ponctuées, les in- terstries étroits et costiformes, les alternes fortement ponctués. — Long. 3 mm............... rugosicollis, n. Sp Stries élytrales géminées, les interstries allernes plus lar- ges. Noir-brun presque mat, les élytres ornés de quatre taches rouges, le prothorax ayant de chaque côté une ta- che rouge de dimension variable; pattes et dessous en partie rouges. Allongé, peu convexe, Prothorax à points ronds, confluents en rides sur les bords, assez serrés sur le milieu où ils sont séparés par des intervalles un peu moins grands que les points. Élytres subparallèles, faiblement resserrés en arrière, striés ponctués, les interstries alter- nes convexes, unisérialement ponctués, leurs points, plus petits que ceux des stries, munis d’une série desquamules sétiformes flaves. très courtes, plus visibles en arrière ; (1) Cette espèce, qui s'attaque au blé et dont les dégâts sont parfois con- sidérables, n'a pas encore été signalée des Mascareignes, mais elle y sera tôt ou tard importée. re ER L 192 A. HUSTACHE. suture noire en entier. — Long. 5-5, 5 mm. stigmaticollis GyIl. — Stries élytrales régulièrement cspacées. Long. 2,2-3.5mm. 4. 4. Brun-noir, les pattes et quatre taches sur les élytres rouges. Prothorax à points brièvement ovales, serrés, muni d'une étroite ligne médiane lisse. Interstries des élytres très étroits, égaux, munis de très courtessoies. oryzae L. — Brillant, brun-marron, assez clair, le prothorax, la tête et le rostre foncés. Prothorax convexe à points arrondis, médiocrement serrés, la ligne médiane lisse obsolète. In- tersiries des élytres de largeur inégale, les impairs très étroits, les pairs plus larges el munis d’une série de points < presque aussi gros que ceux des stries...... linearis Herbst. « C. oryzae L. — quadrimaculata, Walk., Anu. Mag. Nat. Hist., [1859] (2) MINE D 2107 Mascareignes : Ile Maurice, sans localités précises (Ch. ALLuAUD, EnwaRDp, BROWN). La Réunion (Ch. ALLUAUD). Cosmopolite. C. linearis Herbst. — striatus Thumb. [sub Cordyle]. Mascareignes : Ile Maurice (Ch. ArLUAUD, BROWN). Cosmopolite. ; } C. stigmaticollis ie [sub Sitophilus|, apud Schœnh. Gen. Cureul., 1838, IV, 2, p. 972 Mascareignes : Ile Maurice (P. CARIÉ). Madagascar, Indes, etc. Cette espèce est le C. taitensis Guérin du catalogue Ch. ALLUAUD. D'après M. G. C. CnamrioN, le C faïtensis est une espèce voisine mais distincte de stigmaticollis. C. rugosicollis, n. sp. — Noir mat, les antennes d’un brun de poix, le dessus portant quelques soiés flaves, très courtes. Rostre presque aussi long que le prothorax, légèrement arqué, très faiblement élargi au sommet, muni de cinq sillons ponctués, affaiblis en avant. Massue antennaire relativement allongée. Tête rugueusement ponc- tuée avec une fossette allongée sur le front. Prothorax un peu plus long que large à la base, sa plus grande largeur très près de la base, resserré de là en avant assez fortement, presque en ligne droite jus- qu’à l’étranglement antérieur qui est assez fort; densément couvert de points forts et serrés sur ses flancs, entièrement transformés en rides longitudinales sur le disque; une ligne médiane lisse;stries ély- Curculionides des Iles Mascareignes. 193 trales larges, ponctuées ; interstries étroîts et costiformes, les alternes fortement ponctués. Pattes et dessous à forte ponctuation, ronde et serrée. Deux rangées de points sur les épisternes métathoraciques. — Long. 3 mm. Ile Maurice : Browx (British Museum). Deux spécimens de cette espèce qui se distingue à première vue par les rugosités particulières du prothorax. De nombreux individus de cette espèce ont été récemment capturés aux Indes sans doute leur véritable patrie (G. A. K. MARSHALL). Genre Toxorhinus Lac. Lacordaire, 1866, Genera, VII, p. 304. L'espèce typique du genre est T. Banoni Guérin, de Cayenne. D’a- près LACORDAIRE l'espèce suivante, qui m'est restée inconnue en nature appartient probablement à ce genre. T. viduus Guérin [sub. Sitophilus], Icon. Règne animal, 1832, p. 171. — Lacordaire, Genera, VII, 1866, p. 304, note 1. Allongé, noir velouté, rostre aussi long que le prothorax, arqué, ponctué, élargi à la base, noir. Antennes noires, longues et grêles. Prothorax de moitié plus long que large, étroit en avant, insensi- blement élargi en arrière, couvert de gros points assez distants, avec trois bandes longitudinales blanches, l’une au milieu, égale dans toute sa longueur, coupée en deux par une petite carène médiane et lon- gitudinale, atteignant les deux extrémités, les autres latérales un peu sinueuses, n’atteignant pas les extrémités. Écusson petit, triangu- laire, noir. Élytres à peine plus larges que le prothorax à la base, re, AP diminuant insensiblement jusqu'aux trois quarts de leur longueur, à côtés droits, ensuite brusquement rétrécis et s’arrondissant au bout; un peu aplatis en dessus, avec des lignes longitudinales de gros points enfoncés, très marqués en noir sur les parties blanches; ils -ont une graude tache blanche allongée en carré long, à angles aigus, . el placée au milieu un peu en arrière. Dessous noir, ponctué, avec quelques reflets soyeux, grisàtres. Pattes longues, grêles, avec les tarses très allongés. — Long. 11 mm. (rostre compris); larg. 2,5 mm. (ex GUÉRIN.) Mascareignes : La Réunion, où elle a été découverte par LÉPER- VANCHE-MEZIÈRE. Aun. Soc ent. Fr., LXxxIx [1920]. 13 19% A. HUSTACNE. COSSONINI Genre Cossonus Clairv. Clairv., 1798. Ent. Hel. I, p. 59.). — Wollaston, 1873, Trans. ent. Soc. Lond., p. 483 et 568. Genre reconnaissable à l'impression particulière du prothorax. Il compte cinq espèces aux Mascareignes. TABLEAU DES ESPÈCES Î. Rostre sans impression latérale particulière............ 2: — Rostre avec la tête peu plus court que le prothorax, fortement comprimé latéralement entre sa base et sa dila- tation antérieure, celle-ci lisse et fortement déprimée en avant, muni en son milieu d’un étroit sillon s'étendant de la fossette interoculaire à la dilatation antérieure, épar- sément pointillé ; vertex lisse. Brillant, noir, vaguement brun-rouge au sommet des élytres et sur les épaules, les antennes, les tibias et les tarses ferrugineux. Prothorax (!) lisse, l'impression discale peu profonde, large, fortement ponctuée avee une carène étroite et élevée, l’étrangle- ment antérieur fort et densément ponctué. Élytres à stries affaiblies en arrière, les dorsales plus fines que les latérales, toutes à points ovales, séparés par des intervalles presque aussi grands que les points, les intersiries plans, plus du double de la largeur des stries, assez fortement sculptés. — Long. 8 mm................. Coquereli Fairm. 2. Prothorax lisse (!) ou à pointillé excessivement fin, très épars, visible seulement à un assez fort grossissement. — Prothorax à ponctuation bien visible.................. 4. 3. Noir brillant, avec une large bande rouge sur chaque ély- tre, les pattes et les antennes d’un brun rougeûtre foncé. Rostre fortement élargi en avant, à pointillé très fin et irès épars ; vertex lisse; une profonde fossette oblongue interoculaire. Prothorax noir, son impression longitudi- nale longue, carénée au milieu, profonde (type) ou super- ficielle (var.); à ponctuation grosse, plus serrée et sub- Co (1) Par abréviation le mot « prothorax » désigne ici les parties de cet organe comprises entre l'impression médiane et les bords latéraux ; ces der- niers sont toujours ponctués. Curculionides des Iles Mascareignes. 195 confluente sur les bords. Élytres à stries non ou peu affai- blies en arrière, formées de points ronds serrés, les inter- stries, presque aussi larges que les stries, plans ou subcon- vexes, très finement pointillés ; marge latérale rousse au niveau de la sinuosité latérale. —Long.4-5 mm. suturalisBohem. — Prothorax etélytres ferrugineux, la suture et la marge la- térale des élytres noirs. — Long. 7 mm.. marginalis Bohem. 4. Seulement la suture et le bord marginal des élytres noirs OU FGMIDAUMNS A RENE NS AMENER AR EU SAINS >. — La tête, deux taches basales allongées sur le prothorax, trois taches sur les élytres, dont deux discales en avant et une commune sur la suture en arrière, noires; pattes rouges. Base de la tête et du rostre largement canaliculée, à ponctuation forte et dense, le rostre vers son sommet rouge, dilaté et densément pointillé. Massue antennaire cendrée; vertex lisse et brillant. Prothorax oblong, à ponctuation forte et dense, son impression médiane lon- gue, forte, ponctuée et pourvue d’une carène étroite el saillante. Écusson ferrugineux. Stries élytrales fortes, leurs points ronds, serrés, entamant fortement les inter- tries, ces derniers convexes, imperceptiblement pointillés, le sutural convexe en avant. subplan en arrière; marge latérale en partie rousse. — Long. 4,5-6 mm. maculosus Fairm. >. Rostre élargi et pointillé au sommet, sa base (ainsi que celle de la tête) canaliculée et plus fortement ponctuée ; tête noire, le vertex pointillé. Prothorax oblong, à ponc- tuation assez forte, plus grosse et plus serrée dans l’im- pression discale, celle-ci à carène aplatie et lisse. Écusson noir. Stries élytrales fortes, leurs. points serrés et enta- mant fortement les interstries, ces derniers étroits, con- vexes et pointillés. — Long. 4,5 mm.... elongatulus Bohem. — Espèce très voisine de elongatulus Bohem, mais de forme plus massive et plus convexe ; elle s’en distingue particuliè- rement par la ponctuation du prothorax ordinairement très fine et éparse, bien plus grosse et plus serrée dans l’impres- sion discale ; la marge des élytres est aussi noire sur une plus grande largeur. — Long. 7 mm.... marginalis Bohem. C. suturalis Bohem., apud Schænh., Gen. Curc. 1838, IV, 2, p.1033. — fasciolatus Fairm., Ann. Soc. ent. Fr. [1871] p. 5. Les Séchelles : La Digue (Ch. ArLuAuD) ; Silhouette. PACS 196 A. HUSTACHE. La Réunion d’après le catalogue de M. Ch. ArzuauD; bien que je ne l’aie pas vue de cette région, il est vraisemblable qu’elle s’y trouve. Madagascar, Comores. Le type provient de l’Afrique australe. Cette espèce est variable de sculpture et de coloration. L’impres- sion du prothorax est tantôt profonde, tantôt superficielle. La colora- tion rouge ou jaune est réduite à une étroite bande discale ou par- fois envahit tout le dessus du prothorax et des élytres, excepté le sommet de ces derniers qui reste tout au moins rembruni. C. maculosus Fairm., Le Naturaliste [1880], I, p. 293. Mascareignes : La Réunion, {ype (Ch. ArruAuD). Maurice : Curepipe {Ch. ALLUAUD). Espèce bien tranchée et facile à reconnaître. C. Coquereli Fairm., Le Naturaliste [18801], I, p. 293. Mascareignes : La Réunion, {type unique (coll. FAIMAIRE). C. elongatulus F., 1798, [Curculio|, Suppl. Ent. Syst., p. 168. — Bohem., apud Schœnh. Gen. Curcul., 1838, IV, 2, p. 1022. Mascareignes : en octobre, novembre. Ile Maurice, type, Curepipe (Ch. ALLUAUD, P. CARIÉ, DESJARDINS, D'ÉMMEREZ). La Réunion : (BRÉON, Ch. ALLUAUD). Cette espèce est indiquée en outre de l’Afrique australe et de lInde. C. marginalis Bohem., apud Schoenh., Gen. Curcul., 1838, IV, 2. p. 1021. — Waterh. Phi. Trans. Roy. Soc. London, CLXVHI, [4879], p. 511 et 531. Mascareignes : La Réunion (BRÉON). Maurice : Mont Kanaka (coll. P. CARIÉ ex. D'EMMEREZ). Rodrigue. Cette espèce est très voisine de la précédente. - Genre Pentarthrum Woll. Wollaston, Ann. Mag. nat. Hist. [1854], série 2, XIV, p. 129. — Id., Trans. ent. Soc. Lond., [1873], p. 446 et 543. Genre représenté aux Mascareignes par l'espèce suivante : P. Rodriguesi Waterh., Ann. Mag. nat. Hist., [1876], série.4, XVIII, p. 120. — Id. Phil. Trans. roy. Soc. Lond.,, CLXVII, [18791], at | Noir-brun ou brun-roux, convexe, subcylindrique. Tête lisse der- rière les yeux, le front et le rostre à ponctuation distincte, assez serrée. LÉ NesÀ Curculionides des Iles Mascareignes. 197 - Prothorax aussi long que large, à bords latéraux bien arrondis, sa ponctuation distincteet assez serrée. Élytres à peine plus larges et deux fois et un quart aussi longs que le prothorax, presque parallèles, for- tement striés-ponctués, les interstries à peine convexes, munis d’une . série de petits points espacés. — Long. 3 mm. environ (rostre com- pris). Mascareignes : Rodrigue (G. Gucziver, British Museum). J'ai pu étudier cette espèce grâce à l’obligeance de M. G. ARROW qui m'a communiqué l’un des Co-types. Genre Stenotrupis Woll. Wollaston, Trans. ent. Soc. Lond., [1873], p. 447 et 515. — Champion, Biol. Cent. Am., Coleop., 1909, IV, 7, p. 43.-— Id. Trans. ent. Soc. Lond., (19441, XVI, IV, p. 464. — Dioedimorpha Broun, New Zeal. - Journ. Sc., [1883], 1, p. 489. Une seule espèce représente ce genre aux Mascareignes. S. distinguendus Fairm., [sub Catolethrus], Ann. Soc. ent. Belg., [1897], XLI, p. 186. — ? intermedius Fairm., [sub Catolethrus], - Ann. Soc. ent. Fr., [1902], p. 381. Étroit, allongé, ferrugineux, glabre et brillant. Rostre presque droit, épais, plus court que le prothorax, assez densément pointillé. Tête assez courte, subconique, la portion découverte (vertex) étroite, lisse et brillante, faiblement resserrée derrière les yeux, ces derniers noi- ratres ainsi que le front. Prothofax plus long que large, rétréci assez _ fortement en avant, sa plus grande largeur vers le tiers basal, l'im- pression transversale antérieure faible, densément ponctué, le disque aplani et plus densément ponctué au milieu. Élytres pas plus larges que le prothorax, parallèles dans leurs deux tiers antérieurs, le bord latéral étroitement relevé en arrière; striés-ponctués, les interstries subconvexes, unisérialement pointillés. Tibias antérieurs onguiculés à . l'angle apical externe, munis à l’angle interne d’un très petit denti- cule. — Long. 2,5 mm. Mascareignes : La Réunion, type de C. intermedius (coll. Fairmaire). Madagascar : type de C. distinguendus Fairm. (coll. Fairmaire). Les deux espèces ne sont représentées que par les types uniques et que je crois identiques. Genre Phloephagoôosoma Woll. Wollaston, Trans. ent. Soc. Lond., [1873|, p. 464 et 545. L'espèce suivante représente ce genre aux Mascareignes : 198 A. HUSTACHE. P. subcaudatum Fairm., [sub Catolethrus], Revue et Mag. de Zool. . (18491, p. 596. — proximum Woll., Trans. ent. Soc. Lond., [1873], p. 614 — proximum Waterh., Phil. Trans. Roy. Soc., [1879] CLX VIII, p. 511 et 531. « Espèce très voisine de P. puncticolle Woll., mais plus parallèle, la tête et le rostre un peu pius étroits et un peu moins profondément ponctués, le prothorax sensiblement plus petit et à ponctuation à: peine moins grosse, les élytres plus parallèles et par suite un peu moins régulièrement atténués, les pattes un peu plus grêles. — Long. 5,2 mm. » (ex WOLLASTON). Le P. puncticolle est décrit de Malacca. Mascareignes (en mars, septembre) : La Réunion (d’après Faïr- MAIRE) ; Ile Maurice : Curepipe (Ch. ALLuAUD); mon Désert (P. CARIÉ); sans localités précises (DESJARDINS, D’EMMEREZ). Rodrigue ( WoLLASTON). Tahiti, type du subcaudatus (coll. Fairmaire). — Malaisie. Madagas- car. Un co-type de P. proximum Woll. obligeamment communique par M. G. Arrow m'a permis d'établir la synonymie ci-dessus. Ainsi que l’a fait observer M. G. C. CHAMPION, cette espèce pourrait tout aussi bien être rattachée aux genres Oxydema Woll, où Notioso- mus Woll. qu’au genre Phloephagosoma. Elle se rencontre à Maurice dans les hampes florales de Four- croya gigantea. Genre Dryophthorus Schœnh. Schœnherr, Curc. Disp. meth., 1826, p. 332. — Woll., Trans. ent. Soc. Lond., [1873], p. 442 et 506. Une espèce des Mascareignes : D. atomus Fairm., Ann. Soc. ent. Belg., [1893], XXX VII, p. 550. Brun noir, mat, les antennes, les pattes et la moitié apicale du rostre rouges, le revêtement gris-cendré, pruineux, léger, condensé dans les fossettes. Rostre arqué, un peu plus court que le prothorax, subcylindrique, ponctué-rugueux et mat à la base, pointillé, brillant et rouge en avant. Prothorax aussi long que large à la base, un peu’ arrondi sur ses bords, brusquement et fortement étranglé en avant, sa ponctuation forte et médiocrement serrée. Élytres un peu moins du double aussi longs que le prothorax, peu, resserrés dans leur moitié antérieure, régulièrement atténués; à stries étroites et ponc- . tuées, les interstries convexes, les externes carénés, imponctués. NN Curculionides des Iles Mascareignes. 199 Onglet apical des tibias petit, celui des pattes antérieures obsolète. Très petite espèce. Long. 1,5 mm. Mascareignes : Ile Maurice, sans localité précise (Browx, British Museum). Madagascar, Comores. Genre Proeces Schænh. Schænh., 1838, Genera Curc., IV, 2, p. 1081. Une seule espèce des Mascareignes : P. nigrifrons Boh., apud Schœnh. Genera Curc., 1838, V, 2, p. 1081 « Allongé, subdéprimé, roux-ferrugineux, un peu brillant, la tête et les yeux noirs. Rostre du double de la longueur de la tête, arqué. Prothorax oblong, rétréci du milieu au sommet, à ponctuation très fine et écartée. Élytres enfumés au sommet, à bords parallèles, striés- ponctués , les interstries plans, unisérialement pointillés » (ex Boxe- MAN). Madagascar, type. Je ne lai point vue de Madagascar. Mascareignes, La Réunion (Marxieux, coll. Fairmaire), une série d'individus capturés dans les tiges de fougères. Genre Rhyncholus Germ. Germar, Insect. Spec. nov., 1824, p. 307. — Wollaston, Trans. ent. Soc. Lond., [1873], p. 439 et 585. A ce genre appartient peut-être l'espèce suivante anciennement déz crite par BOHEMAN sous Ce nom générique. R. procer Bohem., apud Schænh. Gen. Curcul. 1838, IV, 2, p. 1058. « Linéaire, allongé, ferrugineux, glabre. Rostre un peu plus long que la tête, profondément ponctué. Prothorax oblong, à ponctuation fine et écartée, muni en son milieu d’une ligne lisse, abrégée, trans- versalement impressionné en avant. Élytres ponctués-striés, les inter- stries obsolètement pointillés ; sommet atténué » (ex BOHEMAN). Java, type, coll. MELLERBORG (BOHEMAN). Cette espèce serait, d’après Bongmax le Cossonus filiformis du Ca- talogue de DEygAN et que ce dernier auteur cite de l’ile Maurice. Je ne J'ai point vue et il est fort possible que cette espèce appartienne en réalité à l’un des nombreux genres créés par WOLLASTON. A. HUSTACHE. INDEX ALPHABÉTIQUE Aphiocephalus limbatus OI. Apion Mauritii Beg. Bill... Barianus var. Coqguereli littoralis Champ. ..... uniformis Fairm...... Calandra granaria L....... linearis Herbst........ orizae L......... CE É rusosicollis AUS. >... stigmaticollis Gyll..... striatus Thumb...... taitensis Guér......... Cosmopolites sordidus Germ. Cossonus Coquereli Fairm.. elongaiulus F7... fasciolatus Fairm..... … maculosus Fairm....: ji marginalis Bohem..... suturalis Bohem...... * Cratopopsis Alluaudi Hust. bistigma Deyr........ Coquereli Fairm...... cribratus Fairm...:... SAUCES EUST. 28 AE NUSMEIUStES NACRE “MIMPreSSUSAAUSL EE RREN mauritianus Fairm.... nitidifrons Deyr...... ÉLHIOPSCUTUS AUS EMAIL villosulus Fairm..... Cratopus Schœænh......... xl 177 177 147 191 192 192 192 192 192 192 187 19% 195 195 195 195 195 172 168 169 170 170 170 168 169 172 3% # *# Abboti Linell..….... . 159 adspersus Waterh..... 148 aeneoniger Hust....... 155 alboscutellatus Boh.... 154 amplipennis Fairm.... 161 angustatus Bohem.... 156 armatus Hust......... 142 arquatus Hust........ 136 aurifer Bohem........ 166 aurostriatus Fairm.... 131 Bouroni Hust rte 130 brachialis Bohem...... 166 brunnescens Bohem..,. 167 brunnipes tri ete 156 caliginosus Bohem.... 139 Cat EUS PAPER REP EE 138 chlorostictus (var.).... 156 chrysochlorus Bohem.. 130 circumcinctus Bohem. 128 coesius Hust (var.).... 141 CONCOLOTPHUS TER ARE 151 confusus Bohem...... 155 convexicollis Hust..... 137 Desjardinsi Fairm..... 136 denudatus Fairm..... 132 ditissimus Bohem..... 148 Emmerezi Hust (var.). 148 exquisitus Bohem...... 146 Frappieri Deyr........ 145 fulvescens Bohem..... 153 griseovestitus Linell. .. 148 griseoviridis Hust..... 152 - herbaceus Deyr..:....: 162 humeralis Bohem. .... 154 ictericus Bohem..... . 148 (1) Les noms des espèces nouvelles sont précédés d’un astérisque, ceux des synonymes sont en italique. PAS ORPI Curculionides des inornatus Waterh..... 133 lepidopterus Deyr..... 148 leucophaetus Bohem... 154 lotus Bohem......... 137 magnificus Waterh.... 129 marginatus Bohem.... 140 marmoreus Bohem.... 141 melanocephalus F..... 142 molitor Bohem....... 140 Moreli Deyr.......... 154 murinus Bohem...... 150 muticus Champ....... 127 nanus Bohem...’.... 152 nigrogranatus Fairm.. 139 OVARS AUStE ee 149 parcesquamosus Fairm. 159 DaEVUuS Der. 2-72 152 perturbatus Bohem.... 155 DHoSUS AUS LEE 138 psittacus Fairm....... 139 pulverulentus Hust. ENS) Det 14l DUNCEUMAE ENS 147 RAC HUE en 129 HOPANSAE MAN EN SE 133 FOSEUS FAUSSES ESC SAN DEN REC De ARS sanguinicollis F....... 144 scapularis Deyr...... 155 segregatus Champ..... 132 septemvittatus Deyr... 135 somptuosus Bohem.... 146 sparsutus Fairm...... 162 squalus Fairm........ 156 SUSA Fe 135 subcinctusChamp.{var.) 132 subfasciatus Hust(var.). . 150 triangularis Bohem.... 130 HISUSR AUS AI 20 151 variegatus Hust....... 154 virescens Waterh..... 147 Iles Mascareignes. * viridilimbatus Hust... viridisparsus Fairm... * viridulus Hust........ Crypiorhynchus mangife- sus. ee à de tiers are ee Cylas formicarius F....... turcipennis Bohem.... DryophthorusatomusFairm. Eugnoristus monachus OL. RÉRCUSÉBICUSE 220 50 EEE Myocalandra exarata Bohem. romiernena HUSt.-212) Nanophyes Alluaudi Pic... rufoapicalis Pic...... testaceicoxis Pic. ..... transfuga Fairm..... *Palaeocorynus bipuncta- CURE CL E SPA AL + * Paraleptops Hust......... RO HISDIQUUS AUSE 5210 Pentarthrum Rodriguesi Wa- Ed AE EEE CRE Sn Phacecorynes zamiae Gyll. Pbloephagosoma proximuin subcaudatum Fairm ..,. Polytus Mellenborgi Bohem. musaecola Fairm...... Proeces nigrifrons Bohem.. *Pseudocratopus Hust..... VF COSIUIATUS EAUSE. 2-2 RMS USE. 314231 0 * Rhynchites -viridissimus Rhyncholus procer Bohem. Salacus Perrieri Fairm..... Scaevinus truncatus Fairm. 201 14% 149 150 186 179 182 182, 198 189 180 190 190 180 180 180 180 185 178 178 196 188 198 198 189 189 199 175 176 177 183 199 184 174 197 202 À. HUSTACHE. intermedius Fairm. ..: 197 |- hystrix Rosensch(var.). 120 Stigmatrachelus bifenestra- laterivirens Fairm . LUS Fairmont 175 (Var) ANR AT 121 AE Alluaudi Hust... 122 obscurus Hust........ 121 Antelmei Hust........ 122 prasinus Guér........ 122 CINETEUS GUERRE 121 Raffrayi Hust:........ 193 Coquereli Fairm...... 121 tuberculatus Guér..... 123 CyYClOpS (GyIEPRETEe 120 | Toxorhinus viduus Guér.. 193 Desjardinsi Guér...... 123 | Trochorrhopalus strangula- fuscipes Guér......... 122 LUS ONE SRE CNE 188 EXPLICATION DES PLANCHES. Planche 4. Fig. 1. — Cratopus Cariei Hust. Fig. 2. — Antelmia viridissima Hust. Fig. 3. — Cralopus Rocki Hust. Fig. 4. — chrysochlorus Bohem. Fig. 5 — viridilimbatus Hust. Fig. 6 — triangularis Bohem. a. Profil de Cratopopsis obscurus Hust. - Profil de Antelmia viridissima Hust. c. Abdomen de Antelmia viridissima Hust. S Planche 5. Fig. 1. — Syzygops Antelmei Hust-. Fig. 2. — Cratopopsis obscurus Hust. Fig. 3. — Paraleptops hispidulus Hust. Palaeocorynus bipunctatus Hust. — Cratopus aeneoniger Hust. — armatus Hust. a. Profil de Paraleptops Lisp lin Hust. b. Profil de Palaeocorynus bipunctatus Hust. c. Abdomen de Paraleptops hispidulus Hust. tr} = (oj=} D 07 à % D Planche 6. Fig. 1. — Pseudocratopus minutus Hust. Fig. 2. — Cratopus variegatus Hust. Fig. 3, — — _arquatus Hust. Curculionides des Iles Mascareignes. 203 Fig. 4. — Cratopopsis imerinus Hust. Fig. 5. — Pseudocratopus costulatus Hust. Fig. 6. — Cratopopsis Alluaudi Hust. a. Profil de Pseudocratopus minutus Hust. b. Profil de Pseudocratopus costulatus Hust. c. Abdomen de Pseudocratopus costulatus Hust. (1). Planche 7. Fig. 4. — Scoevinus truncalus Fairm. Fig. 2. — — Profil de la tête. Fig. 3. — Antelmia viridissima Hust. Profil de la tête (2). Fih. 4. — Syzygops obscurus Hust. Fig. 5. — Alluaudi Hust. Planche 8. Fig. i. — Cratopus ovalis Hust. Fig. 2. — Cratopopsis impressus Hust. Fig. 3. — Cralopus pilosus Hust. Fig. 4. — — : Bouroni Hust. Planche 9. Fig. 1. — Cralopus griseoviridis Hust. Fig. 2. — Cratopopsis fulvicornis Hust. Fig. 3. — Cratopus tristis Hust. Fig. 4. — roseus Hust. Fig. 5. — viridulus Hust. (3). Fig. 6. — - convexicollis Hust. (1) Les hanches postérieures sont contiguës en réalité, el non séparées comme l'indique la figure. {2) Profil répété par erreur (voir PI, 4, fig. b). (3) La figure indique l'intervalle interoculaire trop large. DESCRIPTION D'ESPÈCES NOUVELLES DU GENRE PSEUDOMELOË [Cor.. MELOIDAE| par Pierre DENIER. Pseudomeloë brevicornis, n. sp. — Court, trapu, d’un noir mat sur les élytres et l'abdomen, plus brillant sur le reste du corps et les membres. Tête triangulaire, déprimée, très finement et éparsement ponctuée; vertex légèrement arrondi, avec un sillon médian à peine percep- ble, disparaissant sur le front, nettement prolongé latéralement en deux saillies fortement bombées continuant les joues; front large- ment et _irrégulièrement impressionné au milieu, avec une fossetie plus petite au bord interne de chaque œil; épistome et labre densé- ment ponctués, ce dernier faiblement échancré. Antennes trapues à articles 4 et 2 brillants, 4-10 cylindriques, plus larges que longs, mats, 11° plus long, atténué à l’extrémité. Pronotum plus de deux fois plus large que long, finement et épar- sement ponctué, élargi depuis la base jusqu’au tiers antérieur, puis fortement rétréci, les côtés formant ainsi un angle droit à sommet arrondi : rebordé finement en arrière et sur les côtés ; une impression irès profonde de chaque côté du disque, toutes deux limitées en avant par un sillon transversal procurvé fortement accentué; une faible impression triangulaire sur le milieu de la base, prolongée en un sillon médian interrompu en arrière de la dépression antérieure. Mésonotum circulaire, lisse, nettement sillonné au milieu. Élyires assez développés, environ quatre fois et demie plus longs que le pronotum, d’un noir opaque, fripés, d'apparence finement granuleuse, plans, légèrement imbriqués à la base, à marge interne presque rectiligne; épaules larges, infléchies, légèrement proémi- minentes, dépassant la base des élytres; épipleures très larges. Abdomen large: tergites et sternites finement rugueux, fortement transverses, parallèles, les derniers plus brillants : urites noirs. Pattes robustes, brillantes, recouvertes de poils spiniformes jau- nâires très courts et épars, imperceptibles à l’œil nu; tarses courts, les postérieurs d’une longueur égale aux trois quarts du tibia ; éperons Espèces nouvelles du genre Pseudomeloë. 205 des tibias postérieurs allongés, légèrement creusés en gouttière, à _ pointe légèrement arrondie, l’interne plus long, égalant le dernier article des tarses ; ongles fendus. Long. : environ 20 mm. ; largeur maxima : 12 mm. Type. — Patagonie, du Rio Negro au Rio Teca (H. DE LA VAULX, 1897). Un individu capturé de septembre à novembre; in. coll. Mus. Paris. Se distingue très facilement des autres espèces du genre Pseu- domeloë par la conformation des antennes, l'allure générale trapue et déprimée; les élytres sont fripés et on ne trouve plus trace de réti- culation comme chez P. venosulus Fairm. Pseudomeloë Larroussei, n. sp. — Robuste, grand, d’un noir brillant, plus mat sur l’abdomen; urites rougeâtres ; élytres avec cha- cun trois taches orangées. Tête arrondie, un peu moins large que le prothorax, éparsement ponctuée, avec un sillon médian bien marqué, de l’épistome jusqu’au cou, plus profond sur le milieu du front en une fossette; une impres- sion transverse peu profonde, ridée, de chaque côté de ce sillon, entre les yeux ; épistome en bourrelet en avant, déprimé en arrière et lisse, prolongé en pointe jusqu’à l’amorce du sillon médian ; front assez bombé; vertex non saillant sur le cou, régulièrement arrondi; labre transverse, bilobé, faiblement échancré ; dernier article des palpes maxillaires sécuriforme; antennes assez longues : Ar article renflé chez le c', aussi gros que les suivants chez la © ; articles suivants roussätres à la base; 3-10 allongés, deux fois plus longs que larges, en cône allongé, à peine déprimés ; 41° article trois fois plus long que. large, atténué à l'extrémité ; cou plus ponctué que la tête, séparé de celle-ci par une dépression, mais non par un sillon. Prothorax transverse, une fois et demie plus large que long; angles latéraux à 120° environ, très faiblement arrondis; nettement échancré en arrière, plus faiblement en avant, rebordé en arrière et sur les côtés, le rebord s’effaçant en avant au niveau de la partie plane du disque ; très éparsement et très finement ponctué, presque lisse sur le disque ; le relief de la partie-supérieure figure : un sillon trans- versal profond, en avant, prolongé jusqu’à la partie infléchie, où il s’atténue ; deux fossettes obliques de chaque côté du disque, souvent prolongées en avant et vers l'axe jusqu’au sillon antérieur; un sillon médian imprécis sur le milieu du disque, élargi en avant où il conflue avec le sillon transversal, et en arrière où il dessine une impression triangulaire au niveau de l’échancrure de la base. 206 P. DENIER. Mésonotum large, circulaire, graduellement plus ponctué d'avant jusqu’en arrière. Élytres presque aussi longs que l’ensemble de la tête et du pro- thorax vus d'en dessus, en forme de cuillère, connés, parfois brie- vement imbriqués à la base, puis divergents, ridés et soufflés par petites plaques; sur chacun on remarque : deux taches près de la base, la première arrondie ou oblongue, près de la suture, la seconde sur l'épaule, plus allongée; deux taches au tiers apical, oblongues, : souvent réunies, formant alors une tache arquée, bilobée, toujours distante de la marge de l’élytre; toutes ces taches sont des soufflures de l’élytre, leur couleur est orangée. Abdomen normal; tergites (plus particulièrement ceux des seg- ments 2-6) en demi-cerele, la partie circulaire étant en avant, la marge postérieure rectiligne en arrière, ridés; métasternum profondément incisé. L Pattes robustes et épaisses chez le G', plus grêles chez la ©, en- * tièrement noires; éperons externes des tibias postérieurs en gouttière allongée, arrondis à l'extrémité. Long. : 18 à 25 mm. environ. Types. — Rép. Argentine : Tucuman (1 G' in. coll. Brit. Mus. ; 2 © in coll. Mus. Paris); Boilvie (2 ©‘ et 1 © in coll. Brit. Mus.). Même système de coloration des élytres que les P. pustulatus Er. guttulatus Fairm. et gracilior Fairm. S’en distinguent en particulier par la forme du prothorax et les tergites circulaires en avant. Ce dernier caractère le rapproche du P. stenopterus Er. qui a les élytres noirs, plus petits, etc. Pseudomeloë hornioides, n. sp. — Grèle, élancé, entièrement noir, brillant; urites d’un blanc jaunâtre, mats. Tête triangulaire quand elle est vue de face, le vertex étant pres- que rectiligne, prolongé latéralement; la ligne des joues est droite; quelques petits points espacés sur le front et vers le milieu du ver- tex; un sillon médian bien marqué depuis le cou jusqu’au milieu du - front, où il s’élargit en une fossette, chez la ©, parfois faiblement prolongée en avant chez le G'; deux impressions à contours im- précis contre les yeux; épistome séparé du front par un bourrelet rectiligne, et du labre qu’il surplombe par un autre bourrelet égale- ment rectiligne; chez le G', ce bourrelet est doublé en avant d’un méplat inférieur qui engaîne la lèvre: cou grêle, ponctué, deux fois moins large que la tête dont il est séparé par un sillon bien marqué ; labre transverse, bilobé, échancré, légèrement relevé sur les côtés; Espèces nouvelles du genre Pseudomeloë. 207 dernier.article des palpes maxillaires sécuriforme ; labium transverse ; antennes grêles : article L semblable chez œ' et Q ; 2, très petit; ar- ticles 3-10 oblongs, déprimés, graduellement raccourcis, de largeur sensiblement égale; 11° un peu moins long que 9-10 réunis, de coupe cylindrique, étranglé à son tiers apical jusqu’en son extrémité, qui est arrondie. Pronotum un peu plus de une fois et demie plus large que long, régulièrement arrondi sur les côtés, la plus grande largeur au tiers antérieur, faiblement échaneré en avant, plus profondémenten arrière, avec un rebord étroitinterrompu seulement en avant au niveau de l’é- chancrure ; le relief du disque figure : un sillon en V procurvé, la pointe étant située sensiblement au milieu du disque; un sillon transverse, légèrement récurvé, occupant les deux tiers médians de la base, plus profond chez le c'; un fin sillon médian reliant les deux sillons transversaux; ces sillons limitent : un large bourrelet antérieur, ponctué surtout en avant, plus fortement chez le G‘; deux lobes latéraux régulièrement bombés, marqués d’une fossette, fine- ment ponctués chez le &', presque lisses chez la ©. Mésonotum obtus, anguleux, ponctué. Élytres très petits, divergents à 400, cordiformes, visiblement re- bordés le long de la marge externe, plissés longitudinalement et finement ponctués chez le c', ridés et à peine porctués chez la ©. ic PA Abdomen très volumineux ; ster- 5 $ nites transverses, parallèles, arron- dis sur les côtés, deux fois plus larges que le pronotum, tergites de même largeur, 3-4 trapézoidaux, la base en arrière, à angles pos- térieurs arrondis chez le cf‘; moins larges et plus longs chez la ©; urites d’un blanc jaunâtre, mats; péritrèmes stigmatiques noirs. Pattes grêles, minces; éperon # externe des tibias postérieurs en gouttière longue, peu profonde, arrondis à l'extrémité, semblables à l’éperon interne; tarses antérieurs et intermédiaires plus longs que le / À \ 2 tibia; tarses des pattes postérieu- res plus courts; premier article des P. hornioides, n. sp., Q. x 2 208 P. DENIER. tarses postérieurs plus long que les deux suivants réunis; ongles fendus, la branche inférieure plus fine et plus courte que la supé- rieure. Longueur : 12 à 18 mm. environ. Types. — Rép. Argentine : Neuquen (D: Lendl Anozr, 1907), 4 © et 3 ©, ma collection. Se distingue facilement des autres espèces connues du genre Pseu- domeloë par les élytres non réticulés, noirs, très petits, la forme de la tête, du pronotum et des tergites. La Société entomologique de France tient ses séances les 2e et 4° mer- credis de chaque mois (excepté août et septembre), à 8 h. 1/2 du soir, au siège social, Hôtel des Sociétés savantes, 28, rue Serpente. Elle publie : 1° Les Annales de la Société entomologique de France (4 fascicules par an avec planches et figures) ; 2° Le Bulletin de la Société entomologique de France (21 numéros par | an avec figures). Les Membres résidant en France, dans les pays de protectorat ou les colo- _ nies françaises, paient une cotisation Re de: RONA fr. ‘Les Membres résidant à l’Étranger paient. ‘ ER LR Ye AV te La Société admet des assistants A oedatee âgés de moins de 21 ans) qui paient une cotisation annuelle de . . . “orne 10 ire Tout Membre payant une somme de 300 francs est : nommé Membre à vie. Il n’a plus de cotisation à payer. _ Ce versement de 300 francs peut s'effectuer par fractions annuelles et con- sécuiives d’au moins 100 francs. La Bibliothèque (28, rue Serpente) est ouverte aux Sociétaires les mardis, = jeudis et samedis, de 3 EE à 6 heures 1/2; le mercredi, de 8 à _ 10 heures 172 du soir. COLLECTIONS DE LA SOCIÉTÉ _ Collection H. Sénac ( Tenebrionidae paléarctiques), Gollection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères paléarctiques), Collection Vauloger (4uthicidae, Malachädae, Erodiidue), ‘chez M. L. BEDEL, 20, rue de l’Odéon; Collection H. de Peyerimhoff (icrolépidoptères), Collection H. Brisout de Barneville (Coléopières d'Europe), . Collection Aubé (Coléoptères paléarctiques), Collection Capiomont (Hyperidae, Lixus, Larinus), Collection Vauloger (Helopidae), Collection complète des Orthoptères de France, don Finot, Collection d'Hémiptères de France, don Fairmaire, Collection Pandellé (Diptères de France), Collection de Diptères de France, don de M. le D’ Gobert, Collection A. Cheux (Zépidopières de France), Collection entomologique française de tous les ordres, E Collection d'exemplaires {ypiques, CA bd Tin '.! af A au Siège social, 28, rue Serpente, Table des matières du 2° trimestre 1920 + Denier (P.). — Description d'espèces nouvelles du genre Pseudomeloë TOOL MELOIDAE]: 200 EE Et 204-208 HusTACHe (A.), — Curculionides des Îles Mascareignes, avec une planche en couleurs et cinq planches noires... ...... 113-203 Avis aux Libraires et aux personnes étrangères à la Société Les ouvrages mis en vente par la Sociélé entomologique de France sont livrés contre paiement, au siège social, Jôtel des Sociétéssavantes : (rue Serpente, 98), à la Bibliothèque, tous les jours, de 4 heures 1/2 à 6 heures 1/2 du soir. On y prend des abonnements pour les Annales ou Je Bulletin de la Société entomologique de France et pour L'Abeille, Journal d'Entomologie. PE RES EME Pour la correspondance scientifique et les annonces, s’adresser ? Mi Ci cine: au Secrétaire de la Société entomologique de France F- 28, rue Serpente, Paris, 6°. Typographie Firmin-Didot et C", — Paris, . PRO ER EU DES NES CS Ç bn. . DB FRANCE | FONDÉE. LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNU COMME ANSTITUTION. D'UTILITÉ RUBRIQUE PAR DÉCRET DU ce AOUT 1878 Natura maxime miranda in Mminimis HS < VOLUME ! LXXXIX. — ANNÉE 1920 RÉ MRSS 3e et 4 TRIMESTRES | PARIS AU SIÈGE DE LA _SOorÉTÉ HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, rue Serpente (VI 1920-1921 C. 6 Î Läbrairie de la Société entomologique de France Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28 La Société dispose des ouvrages suivants : (Le premier prix est pour les membres de la Société, le deuxième, pour les personnes étrangères à la Société.) Annales de la Société entomologique de France, années. 1843 à 1845, 1859 à 4870, 1872 à ne el 1883 à TÉTARAEES 2, CHR AP MAO 42 et 15 fr. Annales (années 1896 à 1918). Le PT FAN ÉE S Lis DE 95 et 30 fr. | l'iralmes des Aknales'(1832- 1860). par A.-S. Paris. et 3 fr. - Tables des Annales, de 1861 à 1880, par E. Larèvre. 40 et 12 fr (© |\ Tabies des Annales de 1881 à 1890 par E. Lerèvre. 7,60 et 40 fr. Bulletin de la Société entomologique de France (publication distincte des Annales, depuis 1896), ic ; e : 5 3 . 2 # : . # É UD APE PT ete Male années 4896 à 4915, chaque année . . . . . . .. 48 fr. Bulletin (numéros isolés), Chaque 7 LAON PENRES s4'et 4 fr: Bulletin, comptes rendus du Congrès (1 ou plus. Nos). et 5fr. L'Abeille (série in-12), la Rens des volumes, chacun. 8 et 42 fr. L'Abeille (série in- &) 1892- nr prix de l'abonnement par volume de COMPHIS) A TERRE NES 40 et 12 fr. . Faune des Coléopières du bassin dela Seine, par L. BeDEL: . Vol. I (Carnivora, Palpicornia) . . (Epuise.) Vol. Il (Staphylinoidea, 1e part.) (par J. Se CLAmE Lo DEVICE) L'ART ea RS 3 et Afr. Vol. IV, 4® fascicule (Scarabaeidue) . . : . . . . & et 5fr. Vol. V (Phytophaga). RE (Se Me Set LOT zAtr.fascicule seul rate RD ECS EC A 0) ea 2% fascicule seul. . . . . SARTHE DATES VAT bet 6 fr. Vol. VI (Rhynchophora). . . . . … . . . Fee cel puise) 22 ASCICUIS SOU ne 00. SUN CERN PPS PAU ü et Gfr: Catalogue raisonné des Coléoptères du Nord de l'Afrique, par L. BepeL, 4° fasc., pp. 1-208, in-8», Gi LRO AODO A Re AT SE SR 40 et 42 fr. Mémoires entomologiques (Études sur les Cole ptères), par À. GROUVELLE, fasc. 1 (1916), pp. 4-80. 3 et &fr. Synopsis des Dathophagidet d'Afrique, par H. »’Orsieny 20 et 25 fr. Les zoocécidies du Nord de l'Afrique, par C. Houar . . 8 et 40 fr. L'ABEILLE, Journal d’'Entomologie, fondé par S. DE MARSEUL, continué par la Société entomologique de France, publie spé- cialement des travaux sur les COLÉOPTÈRES de l’Ancien Monde. M. L. BEDEL, 20, rue de l’Odéon, est chargé de la publication du Journal (examen et admission des mémoires el correspondance scien- lifique). : Le montant des abonnements L’Abeïlle (à 10 fr. ou 12 fr. par volume) doit être adressé à M. J. MAGxiN, Bibliothécaire adjoint de la Société entomologique, 28, rw Serpente. ÉTUDE EXPÉRIMENTALE SUR LE FONCTIONNEMENT DU VAISSEAU DORSAL ET SUR LA CIRCULATION DU SANG CHEZ LES INSECTES. LA VESPA CRABRO par Frank BROCHER. Dans cette nouvelle étude sur la circulation du sang chez les Insectes, je m'étais proposé de voir si, chez le Frelon (V. crabro), je constaterais des faits semblables à ceux que j'ai observés chez le Sphinx (1920) — particulièrement en ce qui concerne le fonction- nement de l'organe pulsatile mésotergal, la circulation du sang dans la tête, dans les antennes, dans les membres et dans le thorax (circu- lation inter et intramusculaire). Mais, par suite de diverses circons- tances, j'ai dû limiter ce programme et, dans ce travail, je ne m’oceu- perai guère que de la circulation sanguine dans la tête et de l'organe pulsatile mésotergal. CHAPITRE I Je vais d’abord brièvement indiquer le procédé que j’emploie pour pouvoir, avec facilité, faire des expériences sur ces Hyménoptères, les viviséquer et les disséquer — particulièrement la tête. J’'anesthésie d’abord le Frelon — ce qui est très rapidement fait — au moyen de vapeurs d’éther. Puis, comme mesure de süreté, j’am- pute l’aiguillon. Ensuite, je place l’insecte sur un morceau de liège, sur lequel je l’arrange, dans la position qui me convient, en immo- bilisant, au moyen de quelques épingles, le corps, la tête et les pattes — mais sans traverser, ni blesser ces organes. _ L'Insecte étant ainsi disposé, je l'entoure de petits morceaux de paraffine, que je fais ensuite fondre, en les touchant avec une aiguille que je chauffe de temps en temps dans la flamme d’une lampe à alcool. De cette manière, la tête, le thorax et quelques-unes des pattes sont enrobées dans la paraîfine et, celle-ci une fois refroidie et soli- difiée, ces membres, ainsi que la tête et le thorax, se trouvent abso- Ann. Soc. ent. Fr., LXXxXIX [1920] 1% 210 - , F. BROCHKER. lument immobilisés. Je retire alors toutes les épingles qui n’ont plus aucune utilité et dont la présence, au contraire, ne peut qu'être génante. Il va sans dire que je laisse à découvert la TÉson que je me pro- pose de disséquer ou d'observer. L’abdomen ne doit pas être enrobé dans la cire; parce que, lorsque l’Insecte n’est plus sous linfluence de l’anesthésique, il est le siège de mouvements respiratoires intenses, qu'il est de toute nécessité de ne pas gêner, si l’on veut que le Fr co se maintienne en vie et que l’ex- périence réussisse. Cependant, on peut l’immobiliser, en le fixant au liège par une épingle qui traverse la plaque chitineuse ventrale seule du dernier segment de l'abdomen. Le Frelon tolère ce traitement et, assez vite, il se réveille et se met à respirer activement. | Can Il L'Organe pulsatile mésotergal et l’aorte thoracique. En 1916, dans mon travail sur les organes pulsatiles thoraciques des Dytiques, j'ai signalé la présence d’organes semblables — ou à peu près semblables — chez plusieurs autres Insectes, appartenant à différents ordres; toutefois, je faisais observer que je n'étais pas arrivé à en trouver chez les représentants de diverses espèces — entre autres chez les Hyménoptères et, particulièrement, chez le Frelon. Chez ce dernier Insecte, — comme c’est le cas chez les Sphinx, — l'aorte forme une boucle, entre les muscles longitudinaux dorsaux du thorax. Elle se rapprôche du mésoscutellum; mais elle ne reçoit aucune branche et elle ne paraît être, nulle part, en relation avec un organe pulsatile quelconque. Pendant trois ans, j'ai cru que ces Hyménoptères étaient dépourvus d’organe pulsatile. Quoique me paraissant bizarre, ce fait me semblait cependant possible, car, chez ces Insectes, le bord postérieur de l'aile n’est pas constitué par un bourrelet. Or, j'avais constaté que, chez les Dytiques, chez les Sphinx, chez les Taons, chez les Dectiques, ete. ce bourrelet est un conduit par lequel l'organe pulsatile aspire le sang et le fait circuler dans la partie postérieure de l’aile. Mais, en 1919, je constatai que, chez lAbeille, à la base des ailes, il y à, sur une très petite longueur, un minuscule bourrelet — que j'admis donc être un court vaisseau sanguin collecteur. La circulation dw sang chez Vespa crabro. 211 J'en conclus que, par conséquent, il devait y avoir chez cet Insecte et, probablement aussi, chez d’autres Hyménoptères, un organe pulsa- tile — peut-être fort réduit. Je me mis donc de nouveau à le chercher et, cette fois, je l’ai trouvé. Chez le Frelon, cet organe est effectivement rudimentaire; par sa forme, il diffère complètement des organes homologues des Dytiques et des Sphinx. En outre, un vaste sac aérien, qui occupe tout le méso- scutellum, rend sa constatation très difficile. F ME S D ME Mir Fig. 1. — Région postérieure de laface dorsale du thorax d’un Frelon,sur laquelle on a schématiquement indiqué l'emplacement qu'occuperaient et les dimensions qu'auraient (toutes proportions gardées) : en D, l’organe pulsa- tile métatergal d’un Dytique ; en. S, l'organe pulsatile mésotergal d’un Sphinx et, en F, l'organe pulsatile mésotergal d'un Frelon. Toutefois, pour des rai- sons de clarté, ce dernier a été placé un peu trop en avant ; il devrait se trouxer contre le bord postérieur Msp du mésocutellum. — A, ailes anté- rieures; P, ailes postérieures; Ms, mésotergum; Mf{, métatergum. Le mésoscutellum, Mss, se trouve entre les deux lignes Msa et Msp qui dési- gnent respectivement : Ms, son bord antérieur et Msp, son bord postérieur. L’organe pulsatile mésothoracique du Frelon ne se trouve pas placé (comme c’est le cas chez les Dytiques et chez les Sphinx) à la partie antérieure médiane dorsale du mésoscutellum, Il se compose d’une mince bande musculaire, F (Fig. 1), tendue d’un côté du thorax à l’autre; mais elle n’occupe que le bord postérieur seul du mésoscu- tellum. Cette bande musculaire est placée entre le tégument et le sac 2 ART F. BROCHER. aérien sous-scutellaire; elle est élargie aux deux extrémités et très mince dans la partie médiane; elle a donc la forme d’un sablier très allongé. Dans la partie médiane, rétrécie, elle n’est constituée que par quelques fibres musculaires. Il est donc difficile de trouver cet organe et, surtout, il est difficile de le voir fonctionner. Cependant, je vais indiquer comment il est pourtant possible de: voir cet organe en action. On enlève, sur une assez grande étendue, le tégument du méso- scutellum, dans sa partie médiane, en évitant de trop approcher du bord postérieur; l’on ouvre largement le sac aérien sous-jacent et l’on détruit, avec une aiguille, les fibres (trachées inversées) qui sont nous entre ses deux parois. Si, alors, l'on dirige son regard obliquement dans la direction d’une des extrémités latérales, on verra, à cet endroit (en F, Fig. l), près de la base de l’aile postérieure, quelque chose qui pulse rythmi- quement. L'emplacement de cette pulsation étant reconnu, on peut, sur un autre Frelon, essayer de mettre l'organe à découvert, en enlevant, à cet endroit, le tégument qui le recouvre. Il faut, pour cela, user la chitine, en la grattant avec un fin bis- touri, bien aiguisé. Lorsque le tégument a acquis un degré suffisant de minceur, on voit, souvent, à travers sa paroi, pulser organe sous-jacent. Et, si l’on continue à amineir le tégument, à un moment donné, il s’y produit un trou et de petites bulles d’air sont aspirées et pénètrent sous lui, où on les voit agilées par les pulsations, de l'organe. Si, alors, on met sur le trou un pinceau chargé d’encre de Chine, celle-ci est aspirée dans la plaie et elle se répand instantanément dans l’espace compris entre le tégument et l'organe pulsatile. Le fait est indiqué par l’apparition d’un mince trait noir, qui occupe tout le bord postérieur du mésoscutellum. Lorsque, au moyen des deux expériences sus-indiquées, on à reconnu la situation de l’organe, on arrive à le trouver et à l’isoler sur des sujets morts, conservés au formol ou à l'alcool. On peut en jaire une préparation microscopique. Vu les petites dimensions de cet organe, je ne puis donner aucun autre renseignement à son sujet. En particulier, j’ignore s’il est pourvu de fentes valvules, comme c’est le cas pour les organes ROUES des Dytiques et des Sphinx. La circulation du sang chez Vespa crabro. 213 Toutefois, avant de quitter ce sujet, je désire présenter encore quelques observations concernant d’une manière générale ces organes pulsatiles thoraciques. Je ferai d’abord remarquer que l'organe pulsatile mésotergal du Frelon occupe exactement la même position que le diaphragme méso- notal que JANET a figuré et décrit chez la Fourmi {1907). Chez les Dytiques, les organes méso et métatergaux communiquent chacun avec l’aorte au moyen d’un vaisseau spécial. Chez les Sphinx, l'organe mésotergal seul déverse dans l’aorte le sang qui vient des ailes anté- rieures; l'organe métatergal, lui, n’est pas en relation avec l'aorte et il déverse simplement dans la cavité du corps le sang qui vient des ailes postérieures. Chez le Frelon, l'organe mésotergal ne communiquant pas avec l'aorte, il doit déverser, dans la cavité du corps, le sang qu’il con- tribue à faire circuler. Chez les Diptères, il n’y a qu’un seul organe pulsatile, le méso- tergal; il est bien développé et facile à observer — particulièrement chez les Taons. Je n’ai pas encore pu en faire une étude anatomique et physiolo- gique; mais, d'autant que j'ai pu le constater dans quelques dissec- tions rapides, cet organe — chez les Taons — est aussi sans relation avec l'aorte; il doit donc déverser, dans la cavité du corps, le sang qu'il fait circuler dans les ailes. Ces quatre Insectes montrent donc une série ininterrompue de transformations de cet organe, soit : Deux organes, bien développés, chacun en relation avec l’aorte (Dytiques) ; Un organe, bien développé, en relation avec l'aorte; et, l’autre, presque atrophié, sans relation avec l'aorte (Sphinx) ; Un seul organe, bien développé, sans relation avec l'aorte (Taons): Un organe (:), atrophié, sans relation avec l'aorte (Frelon). J'attire aussi lattention sur le fait que, pendant trois ans, l'organe pulsatile mésotergal du Frelon m'a échappé, bien qu’à plusieurs reprises, je l’aie cherché. Il n’est donc pas illogique de penser qu’on trouvera, peut-être, des organes semblables — plus ou moins modifiés — chez plusieurs des Insectes que j’ai indiqués comme étant dépourvus de ces organes. (1) Je dis wn organe, parce que, chez le Frelon, je n'ai constaté qu'un organe mésotergal; mais il est probable qu’il y a aussi un organe pulsatile métatergal rudimentaire; puisque Jangr (4907) à constaté chez la Fourmi la présence d'un diaphragme métanotal. 241% F. BROCHER. En outre, il est possible aussi qu’il y ait des organes pulsatiles — plus où moins semblables — dans d’autres régions du corps et qu'ils aient, jusqu’à présent, échappé aux anatomistes. Il en existe, en particulier, dans les pattes des Hémiptères aqua- tiques (BrocHer, 1909). Enfin, je hasarderai une hypothèse pour tächer d'expliquer pour- quoi, chez le Frelon.(chez les Hyménoptères?), cet organe est à tel point réduit. Nous avons constaté que, chez d’autres Insectes, en particulier chez les Sphinx, l’action aspiratrice de l’organe pulsatile thoracique se fait sentir dans tout le thorax et même jusque dans la tête. Si, chez le Frelon, l'organe thoracique est presque atrophié, cela provient, à mon idée, du fait que, chez ces Insectes, les mouvements respiratoires abdominaux ont une telle intensité, que l’aspiration qui résulte de chaque mouvement inspirateur (allongement et dilatation de l’abdomen) se propage dans tout le thorax et jusque dans la tête. Dans ces conditions, l’organe pulsatile aspirateur thoracique n’ayant plus d'utilité, il tend à disparaitre. CHAPITRE III Je vais, à présent, exposer quelques expériences concernant la cir- culation du sang dans la tête. J’attire tout spécialement l'attention sur l'expérience I, qui est très instructive, facile à exécuter et qui réussit pour ainsi dire toujours. EXPÉRIENCE [.-— Un Frelon étant disposé comme je l'ai indiqué précédemment, j’enlève le tégument de l’aire frontale 22 (Fig. 2). Dans certains cas, lorsqu'on à acquis une certaine habitude, on arrive à enlever le tégument chitineux seul; au-dessous, on trouve une mince peau blanche tendue: c’est la paroi A d’un sac aérien A qui occupe tout l’espace compris entre le cerveau H et le tégument 27 (voir Fig. 8 (1). Mais, le plus souvent, en enlevant le tégument, on déchire cette membrane — ce qui n’a aucune importance, puisqu'on doit également l'enlever — et l’on se trouve alors devant un spectacle assez imprévu et fort intéressant (Fig. 2). D'abord il ne se produit aucune hémorragie. (1) Nous donnons, plus loin, au chapitre V, une description anatomique du plan sagittal médian de la tête, ainsi qu'une figure de celui-ci (fig. 8), dont l'examen facilitera la compréhension de cette expérience T. NE AE PR ET RP eV UE PPS La circulation du sang chez Vespa crabro. 215 Ensuite, on constate que l'intérieur de la tête est, pour ainsi dire, déjà tout disséqué. Fig. 2. — Tête de Frelon, ayant subi l'expérience I, à laquelle on a enlevé, d'un côté, une partie du tégument de l'aire frontale 22 et ouvert le sac aérien frontal sous-jacent. On a ainsi mis à découvert le cerveau H avec le vaisseau cérébral transverse a3, qui est injecté d'encre de Chine. — Pour des raisons de (clarté, on n'a représenté les dépôts noirs sur l'oesophage 5, le long du nerf récurrent T et sur le ganglion frontal L que du côté gau- che (de la tête) seul. — Le cerveau, le ganglion frontal et les nerfs ont été laissés en blanc sur cette figure, ainsi que sur les figures 3, 5, et 8. — Les désignations étant les mêmes pour toutes les figures suivantes, elles sont réunies en un tableau, placé à la fin. En effet, les différents organes (cerveau H, muscles s, pharynx 3p, etc.) sont isolés les uns des autres par une série de lacunes (A#, : Fig. 2; A, B, C, D, Fig. 8) communiquant entre elles, et dont les parois opposées sont veliées les unes aux autres par une quantité de petites colonnettes (F. fig. 8). 216 F. BrocHer. Ces lacunes contiennent de l'air; ce sont des espaces aériens. Les colonnettes sont ce que j'ai décrit et figuré, chez le Sphinx (1920), sous le nom de trachées inversées. Chez le Frelon, on ne trouve aucune trachée dans la tête (!); elles sont remplacées par un réseau de lacunes, limitées par une mem- brane. Ces lacunes s’insinuant entre les divers organes, la membrane qui les limile tapisse ceux-ci, comme le péritoine le fait pour les organes contenus dans l’abdomen des Mammifères. Il en résulte que le sang ne peut circuler que dans l’espace — presque capillaire — situé entre les organes et cette membrane (2). Lorsqu'on a enlevé le tégument de l’aire frontale 22 et la paroi A1 sous-jacente du sac aérien A (que nous appellerons le sac aérien frontal) situé au-dessous, on met à découvert la région antéro-supé- rieure du cerveau H, recouverte seulement par la paroi viscérale du- dit sac aérien frontal — lequel est donc largement ouvert (Fig. 2). On perce alors un trou dans la région latéro-dorsale d’un des seg- ments antérieurs de l’abdomen et l’on dépose sur la plaie une goutte d'encre de Chine {diluée dans la solution salée physiologique); l’encre pénètre dans l abdomen et, rapidement, elle est pompée par le vaisseau dorsal et projetée dans l'aorte (3). Na Si l’on observe, à ce moment, la région du cerveau mise à décou- vert (fig. 2), on voit le sang, chargé d'encre, arriver au centre de la face antérieure du cerveau (en a2) et injecter symétriquement, de chaque côté, un vaisseau a3, assez large, qui est accolé au cerveau H. Ce vaisseau est d’abord transversal; il se dirige vers l'œil: mais, avant d'arriver à cet organe, il fait un coude (‘) et s’infléchit en avant ; il atteint l’extrémité du lobe cérébral H1. (1) Sauf dans les antennes! Par (rachées, j'entends les troncs trachéens, qui se trouvent entre les organes, et non les érachéoles, qui sont à l'inté- rieur des organes, et qui font partie de la structure histologique de ceux-ci. (2) Tout ceci deviendra beaucoup plus compréhensible, lorsqu'on aura lu le chapitre V et étudié le schéma de la figure 7. Voir aussi, quelques pages plus loin, le paragraphe en petits caractères, au sujet de l'expérience Il. (3) Nous renvoyons pour plus de détails à notre précédent travail (4920), dans lequel nous avons expliqué tout au long cette expérience, chez le Sphinx. É Au lieu d'encre de Chine, on peut employer de la poudre de carmin. L’encre de Chine est préférable; cependant, pour diverses raisons, il est bon de faire aussi quelques expériences avec le carmin. (4) Un peu avant le coude, il se détache, en arrière, un court, vaisseau a4 qui se dirige vers la partie postérieure de l'œil. Lu dé “dt siens", Li PART ES AT Lana À en td à a “ À < “0 patte La circulation du sang chez Vespa crabro. 247 Chaque fois que l’on fait absorber de l’encre par la plaie abdominale, - on voit une onde de liquide noir parcourir ces vaisseaux. Si l’on prolonge l'expérience un peu longtemps, l'aorte et ces vais- seaux finissent par s’encrasser de particules noires, ce qui permet, dans la suite, d'étudier leur trajet sur des sujets morts et fixés. Cependant, le sang ne passe pas-en totalité dans ces deux vaisseaux transversaux. Parfois, chez certains sujets, on constate qu'il se fait des dépôts noirs sur l’œsophage 5 et le pharynx 3p, dans la région qui est située entre les antennes 11 et, particulièrement, sous la bande noire Îron- tale 10. Ce phénomène ne se produit pas toujours; cependant, il est assez fréquent. On peut, du reste, en faciliter l'apparition, en gênant la cir- culation du sang dans les deux vaisseaux cérébraux transverses. Pour cela, il suffit de déposer sur chacun de ces vaisseaux (en a3, par exemple, du côté gauche du dessin) une parcelle de cire (paraf- fine) et d’en approcher une aiguille chaude pour la faire fondre. En outre, on touche, avec celle-ci, le vaisseau, pour le cautériser. La cautérisation, et le faib que la cire se rétracte en se solidifiant, gêne, ou, parfois, arrête complètement le cours du sang dans les vaisseaux cérébraux transverses, — celui-ci s'engage alors le long de Pœsophage 5 et suit en partie le nerf récurrent T, jusqu’au ganglion frontal L, autour duquel il se répand d. Le sang circule dans l’espace compris entre l’œsophage 5 (contre lequel est appliqué le nerf récurrent T) et la paroi viscérale A3 de l'espace aérien frontal A (voir fig. 8). Chez les Frelons auxquels on a fait absorber de l’encre de Chine (ou du carmin) il se fait, presque toujours, un dépôt notable de ces sub- stances (en d, fig. 2) contre le ganglion frontal L et dans les environs de celui-ci. On doit donc admettre, qu’à cet endroit, le sang arrive à une sorte d'espace ou de carrefour, duquel il part ensuite dans différentes directions. JANET, d’une part, chez la Fourmi (1905, fig. G, pl. 3) et chez lAbeille (1911); Paucowa, d’autre part, chez la Blatte et divers Orthoptères (1885), ont signalé, à cet endroit, la présence d’une ampoule pulsatile, destinée à chasser le sang dans les antennes. Je n'ai jamais réussi à constater, chez le Frelon, quoi que ce soit. qui puisse porter le nom d’ampoule pulsatile; toutefois je n’en infirme pas la présence possible. À mon idée même, il est probable qu’une telle ampoule (pulsatile?) existe chez le Frelon; mais il m'est im- 248 F. Brocrner. possible de l’affirmer. Cette région est très difficile à disséquer et le tégument est trop épais et op opaque pour qu’on puisse rien voir par transparence. En revanche, d'accord avec ces auteurs, j'ai reconnu que, de cet espace sanguin frontal, part, de chaque côté, un vaisseau b, qui longe d’abord le nerf connectif R du ganglion irontal L, puis décrit un coude brusque et pénètre dans l’antenne 11 du côté correspondant. Cette constatation est assez difficile à faire; car ce vaisseau n’est apparent que sl est encrassé d’encre de Chine — et cela ne se pro- duit pas dans toutes les expériences. Cependant, il m'est arrivé plusieurs fois (10 fois sur 70 expériences) d'obtenir des sujets chez lesquels les vaisseaux antennaires étaient magnifiquement encrassés d'encre de Chine. Ils se montraient sous la forme d’un petit boudin noir, bien limité — qu'il était possible d'isoler par dissection — et qui, partant du dépôt sanguin frontal d, entrait dans l’antenne 11 et arrivait jusqu’à l'extrémité de celle-ci. J'ai, à ce sujet, constaté des faits (anatomiques et M semblables à ceux que j'ai signalés, chez le Sphinx. Je renvoie donc à ce travail (1920) pour tout ce qui concerne la circulation du sang dans l'antenne même. Toutelois, il ne m’a jamais été possible d'observer avec précision comment se fait la jonction entre le dépôt sanguin frontal d'et le vaisseau antennaire b. Chez les sujets injectés d’encre de Chine, le dépôt de particules noires empêche de rien distinguer avec netteté; et, chez les sujets qui ne sont pas injectés, on me voit alors rien du tout, parce que le vaisseau antennaire est par trop délicat et transparent. Tout ce que je puis dire, c’est que ces vaisseaux antennaires m'ont paru être dilâtés dans la partie qui est contiguë au dépôt sanguin frontal, soit vers le bord antéro-latéral du ganglion frontal L — ce qui est conforme à celque PauLowa a vu et décrit, ue les Orthoptères. Avant de passer à l’expérience suivante, je dois encore faire une remarque. Si l’on fait absorber au Frelon beaucoup de liquide (solution physiologique d'encre de Chine), il arrive, parlois, quedes vaisseaux cérébraux transverses a3 gonflent; puis, le liquide s’en échappe et se répand entre de cerveau Het la membrane du sac aérien qui le recouvre; souvent, il forme un véritable oedème. La circulation du sang chez Vespa crabro. 219 Il faut donc admettre que les parois du vaisseau ont probablement des orifices par lesquels le sang peut, en partie, sortir, Comme nous avons constaté que c'est le ‘cas, dans les vaisseaux antennaires du Sphinx (1920) et dans les pattes des larves des Odonates (1917); ce fait, du reste, a déjà été observé par plusieurs naturalistes, chez divers Insectes. CHAPITRE IV (Suite du précédent). ExPÉRIENCE IL. — A. On dispose un Frelon de la manière indiquée _plus haut; mais «en le plaçant sur le côté, disons, pour fixer les idées, …. sur le côté droit. —_ Ensuite on désarticule et l’on enlève la mandibule gauche.(!); puis, 2 Fig. 3. — Téte de Frelon, préparé pour l'expérience IT. Le tégument du côté — gauche de la tête est enlevé, ainsi que la mandibule gauche et les muscles —_ moteurs de cette mandibule. (1) Parce que:cela facilite l'enlèvement des muscles mandibulaires. 220 F. BROCHER. avec un fin bistouri, on découpe le tégument de facon à pouvoir l'enlever sur tout le côté gauche de la tête; en laissant, toutefois. en place la région de l’articulation mandibulaire et en passant un peu en dehors de l'antenne gauche. L'on prend alors ce morceau de tégument avec une pince et on l’arrache. Les deux muscles (lab=-" ducteur et l’adducteur) mandibulaires qui y sont insérés viennent avec lui (‘); ce qui met à découvert l’intérieur de la tête (Fig. 3). On voit, en particulier, le lobe gauche H1 du cerveau H qui fait saillie; puis, les muscles m et n protracteur et rétracteur du maxille, le rétracteur lingual !, quelques muscles antennaires #, {, w, le pilier -du teniorium 7 et, en arrière, le muscle g rétracteur de l’œsophage, les corpora allata U et l'aorte a. Ces organes sont d'autant plus faciles à distinguer que; comme nous avons signalé, ils sont séparés les uns des autres par des espaces pleins d’air ; en outre, il ne se produit pas d’hémorragie. _ Les muscles, abducteur et adducteur, des mandibules étaient eux- mêmes séparés des autres organes de la tête par un espace aérien limité par deux parois : l’une, qui était appliquée contre les muscles mandibulaires, a été arrachée avec ces derniers: l’aûtre, appliquée contre les organes qui sont en face, est restée en place. C’est elle qui constitue, à présent, la paroi externe de la face latérale gauche -de la tête. On perce alors un trou, à l'abdomen — comme nous lavons in- diqué plus haut — par lequel on fait absorber de l'encre de Chine. A peine l’encre a-t-elle pénétré dans l'abdomen, qu’on voit du sang noir remplir l'aorte a; puis, peu après, des particules noires appa- raissent vers l'extrémité antérieure du lobe cérébral H1, où nous avons constaté que le vaisseau cérébral transverse a3 du côté Correspondant se termine (Fig. 2). Ces particules noires se déplacent, d'avant en arrière, à la surface des muscles et des organes mis à découvert, en se dirigeant vers le trou occipital 24 (Fig. 3). Elles sont donc entraînées par le sang qui circule dans l’espace compris entre la paroi qui reste du sac aérien ouvert et les organes que celle-ci recouvre. Cette expérience sera bien mieux comprise, lorsqu'on aura lu le chapitre V et étudié le schéma de la Figure 7. ñ Sur ce schéma, dans l'expérience 1, on enlève le tégument 27, avec la paroi A1 du sac aérien A, sous-jacent. Dans ce cas, les trachées inversées EF, F7. F2, etc., déchirées, se recoquillent et s’obstruent; le sang ne peut s’écouler (1) S'il en reste quelques fibres, on les enlève avec une pince. ” + (D AT La circulation du sang chez Vespa crabro. 221 par elles et il continue à circuler, dans l’espace e, sur le cerveau H et sur le muscle 31. Dans l'expérience II A, on enlève encore, en plus, le muscle 3. Dans ce “cas, la circulation persiste dans le sinus sanguin e, qui entoure le cerveau H; et c'est la membrane A2 qui constitue alors la paroi externe de la face “latérale gauche de la tête mutilée. Enfin, dans l’expérience II B, que nous allons décrire, on enlève encore un “morceau du cerveau — la section passant, par exemple, par les points A4-- A2 (l'A2 qui est près de F3). Mais, pour expliquer les phénomènes qui se “passent alors, nous avons établi un schéma spécial, Fig. 4. … B. — Si l’on coupe la partie saillante H1 du lobe gauche du cer- “veau (Fig. 3), on observe un phénomène assez bizarre. —…. Par le fait de cette opération, la tranche de section du cerveau se “trouve en contact direct avec l'air; mais, partout ailleurs, le cerveau “reste enveloppé par la membrane limitante des sacs aériens qui l’en- tourent et nous savons que le sang circule entre le cerveau et cette membrane. Or, voici ce que l’on observe : le sang arrive entre le cerveau et la “paroi du sac aérien irontal; il se répand sur la tranche de section du cerveau, coule sur celle-ci d'avant en arrière, et, arrivé à la face pos- “iérieure du cerveau, il se réintroduit entre celui-ci et la paroi du sac “aérien contigu ; il continue à couler sous cette dernière dans la direc- . tion du trou occipital. … Le sang coule donc sur un petit espace à l’air libre et, cependant, il ne se produit pas d’hémorragie. Ce phénomène est facile à expli- » quer. Il ne se produit pas d’hémorrhagie pour-deux raisons. La première résulte du fait que : dès que le sang est sorti de l'aorte, il se trouve dans un état de pression négative — parce qu'il est cons- tamment aspiré dans l’abdomen 1° par le vaisseau dorsal, qui fonc- 21M À MA H2% H3 k 19 - Fig. 4. — Schégna (expérience Il). 299 F. BROCGHER. tionne comme une pompe aspirante, et, 2°, par suite des mouvements d'expansion de cette partie du corps, dépendant de l'acte respiratoire. La seconde cause qui s'oppose à ce que le sang se répande provient d’un phénomène de physique un peu plus difficile, à expliquer (voir « Fig. 4). La face interne Ai des sacs aériens A étant non mouillable, le liquide sanguin e, à son contact, en 25, est repoussé. En revanche, la tranche de section H3 du cerveau étant mouillable, le sang — déversé par l'aorte à la face antérieure H2 de celui-ci — se répand sur elle et la recouvre entièrement. Arrivé vers la face postérieure du cerveau (vers 29), il se trouve en contact avec la paroi DS d’autres sacs aériens D, dont la face interne (non mouillable) le repousse aussi; mais, subissant l’action aspiratrice qui se fait sentir dans l’es- pace e compris entre le cerveau H et la paroi D5 de ces sacs aériens (dont la face externe est mouillable), il s'engage dans. cet espace et” il se dirige vers l'abdomen. Au sujet de ce phénomène, je dois faire encore quelques remar- ques : 1° Pour cette expérience, il est préférable d'employer du carmin. Les particules de carmin sont plus grosses que celles d’encre de Chine; il est plus facile de les voir circuler. 2° Il va sans dire qu’un phénomène semblable se produit — mais d’une facon moins nette — lorsqu'on sectionne un muscle au lieu du cerveau (par exemple en faisant Fhenmee IT). 3° Le phénomène ne se produit qu’en tant que le sang se trouve être sous une pression normale, c’est-à-dire négative ou suffisamment faible pour qu'il ne puisse surmonter l'obstacle qui résulte pour lui du fait de la non-mouillabilité de la face interne de la paroi des sacs aériens. Sile Frelon fait de violents efforts ou si l’on augmente par trop la quantité de son liquide sanguin en faisant absorber par la plaie abdominale une trop grande quantité de solution salée physiologique, : cet état d'équilibre est rompu; il se forme alors un ménisque convexe sur la tranche de section du cerveau; puis, le liquide sanguin déborde ; c’est l’hémorragie. Mais il suffit d’absorber avec du papier buvard une certaine quantité de ce sang pour que le phénomène reprenne son cours, comme nous l’avons indiqué plus haut. EXPÉRIENCE II. — Cette expérience n’est qu’une variante de la pré- cédente; elle nous permet, toutefois, de constater quelques faits nou- veaux. Elle nous procure, en outre, quelques renseignements ana- tomiques importants sur l'aorte et sur la face postérieure du cerveau. Un Frelon étant disposé comme nous l’avons indiqué, on lui enlève le tégument de la région postérieuræ de la tête — la section passant La circulation du sang chez Vespa crabro. 223 un peu en arrière des ocelles. Puis, avec un fin bistouri ou avec un pinceau, on éloigne l’un de Pautre les muscles /, droit et gauche. ASS OCECRET C C. ô SEE So see. CRT RS © © Id] © co BC Fig. 5. — Tête de Frelon, préparé pour l'expérience III, vue par derrière. On a enlevé le tégument de la région postérieure de la tête, et écarté de cha- que côté (ou, en partie, coupé) les muscles jf, adducteurs des mandibules, qui, norinalement, se rejoignent vers la ligne médiane postérieure et recouvrent l'aorte a. — Les détails du muscle f n’ont pas été dessinés du côté droit afin de pouvoir placer les désignations. …_ adducteurs des mandibules, qui sont contigus sur la ligne médiane. (Pour les maintenir écartés, on dépose sur eux un petit morceau de « papier à cigarette ou on en enlève une partie). De cette manière, l’on met à découvert la face postérieure du cer- veau (Fig. 5). L'on voit d’abord deux minces rubans musculaires ÿ, disposés en forme de V; chacun s’insère : d’une part, au tégument dorsal de la tête, un peu en arrière des ocelles; et, d'autre part, à l’œsophage (!), près de l'endroit où celui-ci passe sur l’arceau du tentorium 8. 1. Sur la figure 5, on ne voit pas l'œsophage, qui est placé derrière l’aorte «. © 29% F. BROCHER. Près de l'insertion œsophagienne de ces muscles, en dehors de ceux-ci et accolés à eux, on distingue, de chaque côté, un petit corps sphérique blanchâtre U. Ce sont les corpora allata — organes dont on ignore encore la fonction exacte. Entre ces muscles, et à l'endroit où ils sont le plus rapprochés l’un de l’autre, aboutit un petit cordonnet blanchâtre a, transparent, qui est absolument libre; il est tendu au centre d’un espace aérien qui se trouve ouvert par suite de l’enlèvement des muscles mandi- bulaires auxquels adhère la paroi dorsale dudit espace aérien. Eu. avant, ce cordonnet s’insère au cerveau H; en arrière il disparaît dans le trou occipital 24, entouré de tous côtés par un espace aérien. Il pulse d’une manière rythmique, ce qui indique immédiatement que c’est l'aorte. A l’endroit où celle-ci atteint le cerveau, on remarque deux épais- mm. 192 Fig. 6. — Tête de Frelon. Trou occipital, vu par derrière, montrant la disposition des différents organes, à l’entrée du cou. L'arceau du tentorium 8 : est à un plan postérieur. sissements symétriques V, placés chacun dans une des parois latérales de l'aorte; ils sont en face l’un de l’autre et proéminent à l'intérieur du vaisseau. Cette organisation a tout à fait l'apparence d’une glotte. ES ES PS LÉ D ET EN La circulation du sang chez Vespa crabro. 220 On admet que ces épaississements sont des organes nerveux et on les appelle les ganglions aortiques. Comme, pour comprendre l'expérience, il est nécessaire de savoir comment sont: disposés les différents organes dans le cou, je vais brièvement l’indiquer et l’examen des Figures 6 et 8 complétera ma description. Si l’on enlève la paroi ventrale DZ de l’espace aérien D qui en- toure laorte a, on trouve l’œsophage 5, qui passe aussi au-dessus de l’arceau du tentorium 8. Au-dessous de celui-ci, on trouve un nouvel espace aérien E (espace aérien ventral du cou); puis, sous ce dernier, la chaîne nerveuse K et, au-dessous d'elle, le canal des glandes salivaires 6. Le sang circule dans les espaces libres e. Le Frelon étant disposé comme nous venons de l'indiquer (Fig. 5), on fait absorber de l’encre de Chine par l'abdomen de l’insecte. Presque toul de suite, on voit des bouffées de liquide noir appa- raître dans l’aorte & et se diriger du trou occipital 24 vers le cer- veau H. Si l’on prolonge l’expérience, en faisant absorber au Frelon une certaine quantité d’encre, on voit, au bout de quelques instants, un liquide grisâtre apparaître et couler lentement sur le cerveau H — entre celui-ci et la paroi du sac aérien qui le tapisse — et, de même, entire les muscles antennaires r, {, le muscle f adducteur des mandi- bules et la paroi des sacs aériens qui les recouvrent. Tous ces cou- rants — rendus apparents par les fines particules (d'encre ou de carmin) qu'ils entraînent — convergent vers le trou occipital 24 et continuent leur cours dans le cou, sous la peau 13 duquel on les dis- tingue parfaitement bien. Si l’on blesse la peau du cou, il ne se produit pas d’hémorragie; et, si l’on met sur la plaie une goutte d’eau salée, celle-ci est tout de suite aspirée et elle pénètre dans le corps. CHAPITRE °V Quelques considérations anatomiques et physiologiques. Les phénomènes que nous avons observés chez le Frelon concor- dent donc d’une manière remarquable avec ceux que nous avons constatés chez le Sphinx, — à part quelques petites différences de détail — par exemple le point de départ des vaisseaux antennaires, Toutelois, chez le Frelon, on peut, beaucoup mieux que chez le Sphinx, étudier l’organisation et la physiologie de ce que j'ai appelé Ann. SOC. ent. Fr., LXXXIX [19201. 45 226 è F. BRCCAER. les chambres aériennes avec leurs trachées inversées. Aussi je désire en profiter pour attirer l'attention sur cette intéressante conforma- tion. ? Chez les Sphinx, c'est la chambre aérienne mésothoracique (49, 21 F4 AC ê a A 2 SLR A Wa A 7 S RE ÎE RASE 2: L LÉ PO ERA IEEE É y RS œ Fig. 7. — Schéma montrant la connexité qu'il y a entre les espaces aériens (en blanc) et les sinus, canaux ou passages, dans lesquels circule le sang (en pointillé fin). Pour les détails, voir le texte. Désignations spéciales à cette figure : F1, trachée inversée, vue à un plan postérieur; F4, son ouverture dans le sinus sanguin sous-tégumentaire. F 2, trachée inversée, coupée. F3, trachée inversée contenant un nerf. 30, trachéoles ; 30 a, trachéole vue à un plan posterienr ; 30 b, ouvertures, dans la paroi du sac aérien À, de trachéo- les placées à un plan postérieur à celui du dessin; 30 €, trachéoles interfi- braires, chacune entourée d’un sinus sanguin e. 31, fragment de muscle, vu en coupe transversale. 32, fibres musculaires. Fig. XVI; 1920) qui est la plus grande et qui se prête le mieux à l'étude: malheureusement, vu sa situation, on ne peut guère l’étudier que sur l’animal mort. Chez le Frelon, deux chambres aériennes assez vastes — la fron- tale À et la mésoscutellaire — sont sous-tégumentaires; il est done facile de les ouvrir et de les étudier sur des Insectes vivants, ce qui ! est fort avantageux. à RÉ La circulation du sang chez Vespa crabro. 227 Ces chambres aériennes sont donc des espaces remplis d'air, dont la cavité est traversée par une quantité de colonnettes vides {les tra- chées inversées), dans l’intérieur desquelles du sang circule (Fig. 7). Par sa conformation et, surtout, par son fonctionnement, cette orga- nisation présente des analogies avec les poumons de certains verté- brés inférieurs. x ; J'ai cherché, dans la figure 7, à représenter schématiquement la con- _nexité qu'il y a entre la circulation sanguine et cette organisation complexe de sacs ou d’espaces aériens. La paroi de ces sacs aériens — qui ne sont que des expansions de trachées distendues au maximum — est, comme celle des trachées, constituée de deux couches. L’interne A+ est toujours en contact avec de l’air, elle est de nature non mouillable ; elle présente par-ci par-là de petites crêtes (fort exa- gérées sur le dessin), qui sont les rudiments atrophiés de ce qui cons- titue, dans les trachées, les anneaux chitineux. La couche externe Ae est lisse, unie; elle est formée d’un épithélium pavimenteux; elle est de nature mouillable et elle se trouve en contact avec le sang e. Ce schéma fera aisément comprendre aussi comment il se fait que, dans les trachées 30, la couche chitineuse soit à l’intérieur et la cou- che pavimenteuse à l'extérieur ; tandis que, dans les trachées inver- sées F, c’est le contraire qui a lieu; d’où le nom de « trachées in- versées », que leur a donné Janer (1911). Les trachées renlerment toujours de l'air; tandis que, dans les {ra- chées inversées, on trouve du sang et, souvent, un neri (F3). Le sang circule dans l’espace e, compris entre la paroi des sacs aériens et l’organe sous-jacent qu’elle recouvre; il passe d’un organe à l’autre (par ex. du cerveau H au muscle 31 ou au tégument 27) par l'intermédiaire des trachées inversées F. En outre, ce schéma montre comment se fait la circulation sanguine à l’intérieur des muscles : les sinus sanguins e dans lesquels le sang circule, entourant les trachéoles 30e, le sang coule autour de celles-ci, dans leur trajet entre les fibres 32 du muscle 51. Je renvoie, du reste, pour plus de détails, à mon précédent travail (1920) sur la circulation du sang chez le Sphinx convolvuli et je rap- pelle que, jusqu’à présent, je nai constaté ces phénomènes que chez les Sphinx, le Frelon et quelques autres Hyménoptères. Je crois qu’on peut les généraliser aüx Lépidoptères et aux Hyménoptères; mais j'ignore si, chez les Insectes appartenant aux autres ordres, ef, sur- tout, si, chez les larves, la circulation du sang, dans la tête et dans le thorax se fait d’une manière semb able. 228 F. BROCHER. Enfin, je fais remarquer que, si cette explication de la circulation du sang paraît un peu compliquée, en comparaison des théories plus simples généralement admises, elle est cependant fondée sur quelques faits anatomiques certains, qu’il est très facile de constater — surtout chez le Frelon —; en particulier, sur la présence d’un système com- plexe d’espaces aériens, pourvus de trachées inversées. Cette organisation, jusqu’à présent, n’a pas attiré lattention des naturalistes et, par conséquent, on en ignorait le fonctionnement. La disposition anatomique de l’aorte dans la tête, les rapports de ce vaisseau avec les différents organes et la structure histologique de ses parois suivant les différentes régions de la tête étant encore fort peu connus, je terminerai ce travail en donnant une vue du plan sagittal médian de la tête du Frelon (fig. 8) et en exposant ce que j'ai cru comprendre à la suite de nombreuses dissections. Nous étudierons l'aorte et ses rapports dans trois régions différentes avant, pendant, et après son passage par l'anneau œsophagien. Entre le trou cccipital 24a-24a et le cerveau H, l’aorte a, comme nous l’avons indiqué, est isolée au centre d’un espace aérien D; elle est, par ce fait, enveloppée d’une mince membrane D2, DS, qui est la paroi viscérale de l’espace aérien D qu’elle traverse — en d’autres termes, l’aorte se trouve logée dans une grosse trachée inversée. En pénétrant dans l’anneau œsophagien, Y-Y1, l’aorte fait un angle presque droit et, à cet endroit même, se area les ganglions aor- tiques V. Pendant son trajet dans l’anneau œsophagien, l'aorte a1 est com- primée entre le cerveau H et l’œsophage 5; elle n’adhère pas au cer- veau: en revanche, elle est intimement soudée à l’œsophage. Elle possède donc une paroi propre dorso-latérale aa, qui est d’une extrême minceur — mais qu'on peut, néanmoins, isoler par dissec- tion. Mais elle est dépourvue de paroi propre ventrale; celle-ei s’est atrophiée et a disparu; c’est la face dorsale de l’œsophage lui-même qui la constitue. Il en résulte un fait bizarre, qui a déjà été signalé par quelques anatomistes (OBERLÉ, SELVATICO), sans que ceux-ci en aient compris la raison et les conséquences. Le nerf récurrent T, qui est appliqué contre la face dorsale de l’œsophage, se trouve être, pendant son trajet dans l’anneau œsophagien, dans la lumière même de l'aorte, puisque celle-ci, à cet endroit, est dépourvue de paroi ventrale. Au sortir de l’anneau œsophagien, l'aorte a2 s'éloigne de l’œso- : phage 5: elle s’infléchit en haut et reste appliquée ‘contre la face La circulation du sang chez Vespa crabro. 229 antérieure du cerveau; puis, elle se divise et forme les deux vais- seaux cérébraux transverses 43. Je dois, ici, faire une remarque. A AL UM. #3 | A+ (11) 5 |DA Ë ete e ŒIDZ Di Fig. 8. — Plan sagittal médian d’une tête de Frelon, obtenu par dissection. Toutefois, le pharynx, l'œsophage et l'aorte ont été laissés intacts; en revan- che, le labium a été enlevé en entier. Il en résulte que les nerfs M. N et O sont ceux du côté droit; on voit leur origine cérébrale. Tandis que les nerfs Q,R et leur tronc commun sont ceux du côlé gauche; on n’en voit pas l‘o- rigine, parce que la partie du cerveau dont ils proviennent est enlevée; ceux (Q, R.) du côté droit sont derrière le pharynx. Le canal salivaire 6 et le nerf lingual M sont coupés ; parce que le labium, dans lequel ils pénètrent, est en entier enlevé. U, Corpora allata droit, dont on n’aperçoit qu'une pe- tite partie; (celui du côté gauche est enlevé). Je ne puis pas affirmer que la paroi entière de ces vaisseaux soit le prolongement de celle de l'aorte et que sa structure histologique en soit identique. A mon idée, il est probable que ces vaisseaux cérébraux trans- verses a3 ne sont que des sinus sanguins, mais des sinus très bien limités. Ils seraient constitués par un sillon déprimé dans le cer- 230 F. BROCHER. veau, lequel sillon est fermé par une membrane, qui n’est autre chose que la paroi viscérale de l’espace aérien frontal A. Il est possible que la très mince membrane qui constitue la paroi supérieure aa de l’aorte dans l’anneau œsophagien se prolonge sur une certaine longueur dans ces sillons et constitue une véritable paroi postérieure à ces vaisseaux. Il m'a semblé plusieurs fois constater cela; mais je ne puis l’affirmer avec certitude. D'autre part, un coup d'œil sur la figure 8 fera tout de suite! comprendre comment il se fait que, par suite de la disposition des organes, un Courant sanguin c puisse quitter l’aorte af, en longeant le nerf récurrent T, et se répandre sur tout l’œsophage 5, dans Pes- pace € compris entre celui-ci et la paroi viscérale A3 de l’espace aérien frontal À qui l’entoure de toutes parts. Une courte remarque, pour terminer. On sera peut-être étonné de ce que, dans ce travail qui traite principalement de la circulation du sang autour du cerveau du Frelon, je n’aie jamais cité le mémoire de VIALLANES sur l’anatomie du cerveau de cet insecte. Cela ‘provient de ce que dans cedit mémoire on ne trouve rien qui se rapporte aux faits dont nous nous sommes occupé : aorte, vaisseaux cérébraux transverses, paroi du sac aérien revêtant le cer- veau, sinus sanguin au-dessous de celle-ci, trachées inversées, etc. Vandœuvres (Genève), Mai 1920. Bibliographie 4909. — Brocxer. Sur l’organe pulsalile observé dans les pattes des Hé- miptères aquatiques (Annales de Biologie lacustre, Bruxelles, tome IV, p. 32-41; 4 fig.) 4916. — BRocner. Nouvelles observations biologiques et physiologiques sur les Dytiscides. Étude anatomique et physiologique de deux orga- nes pulsatiles aspirateurs, destinés à faciliter la circulation du sang dans les ailes et dans les élytres, chez les Dytiques et chez divers autres insectes (Archives de Zoologie expérimentale et générale, Paris, tome LV, p. 347-73; 11 fig.). 4947. — Brocner. — Étude expérimentale sur le fonctionnement du vais- seau dorsal et sur la circulation du sang chez les Insectes, 2° partie : Les larves des Odonates {Archives de Zoologie ex- périmentale et générale, Paris, tome LVI, p. 445-490, 21 fig.). 4920. — Brocuer. Même titre. 3° partie. Le Sphinx convolvuli (Ar- La cireulation du sang chez Vespa crabro. 234 chives de Zoologie expérimentale et générale, tome Lx, p. 1-45, 20 fig.). 4905. — Jangr. Anatomie de la tête du Zasius niger (Limoges. Ducour- lieux et Gout.). e 4907. — Janer. Anatomie du corselet et Histolyse des muscles vibrateurs, après le vol nuptial, chez la reine de la Fourmi (Lasius nüger) \ (Limoges. Ducourtieux et Gout.). 49414. — Jaxer. Sur l'existence d'un organe chordotonal et d'une vésicule pulsatile antennaire chez l’Abeiïlle (Extrait des Comptes ren- dus hebdomadaires des Séances de l'Académie des Sciences, Paris, tome 152, p. 110-112; 1 fig.). 4912. — OrBerLé. Das Blutgefässystem von Dytiscus marginalis. Diss. ing. Marburg, 30 p., 25 fig. 4895. — PaurowA. Ueber ampullenartige Blutcirculationsorgane im Kopfe der Orthopteren (Zoologischer Anzeiger, Bd. XVII, p. 7-13; 1 fig.). 4887. — Sezvarico. L'Aorta nel corsaletto e nel capo delle farfalla del bombyce del Gelso (Annuario R. Stazione Bacologica speri- mentale, Padova, 20 p.; 16 fig.). 4887. — VraAcLaNEs. Le cerveau de la guépe (V. crabro) (Annales des Sciences naturelles, série 7, tome IE, p. 5-100, 6 pl.) Les majuscules, de A à F, se rapportent aux sacs aériens; de H à Y, elles désignent des nerfs ou des ganglions nerveux. Signes conventionnels A Chambre, espace ou sac aérien frontal. A1 Sa paroi tégumentaire. A2 Sa paroi oesophagienne. A3 Sa paroi cérébrale. Ai Face interne de la paroi. Ae Face externe de la paroi. B Sac aérien sous-clypéal (commu- nique avec le précédent des deux côtés du muscle à). C Sacs aériens divers. D Sac aérien occipito-postérieur, devenant le sac aérien dorsal du cou. D1, D2, D3, D4, D5, ses diverses parois. E Sac aérien ventral du cou; il se prolonge des deux côtés du système nerveux et, arrivé dans la tête, il enveloppe complètement le gan- glion sous-æsophagien I et com- munique avec les autres espaces aériens de la tête. F Trachée inversée. H Ganglion sus-æsophagien, dit cer- veau. H1 Son lobe antérieur. H2 Sa face antérieure. H3 Sa tranche de section (exp. 11). I Ganglion sous-æsophagien. K Connectif nerveux du cou. L Ganglion frontal. M Nerf lingual. N Nerf du maxille. O Nerf mandibulaire. Q Nerf pharyngien latéral. R Nerf connectif du glanglion frontal. S Nerf pharyngien supérieur. 232 F. BrocHer. — La circulation du sang chez Vespa cabro. T Nerf récurrent (ce nerf passe en- tre les deux moitiés du muscle à, qui sont accolées l'une à l’autre) U Corpora’allata. V Ganglions aortiques. X Nerf antennaire. Y Section de la face ventrale de l'an- neau œsophagien. Y1 Section de la face dorsale de l’an- neau œsophagien. Les minuscules italiques, de a à e se rapportent au système sanguin; de f à u elles désignent des muscles. a Aorte avant l'anneau œsophagien. ai Aorte ans l'anneau œsophagien. aa Sa paroi supérieure. a2 Aorte à la face antérieure du cer veau.‘ a3 Vaisseaux cérébraux transverses. a4 Petit vaisseau oculaire. b Vaisseau antennaire. c Sinus sanguin le long du nerf ré- current T. d Dépôt de sang chargé d'encre de Chine sur l'œsophage, le pharynx et autour du ganglion frontal. e Sinus sanguins divers, soit espaces où circule.le sang; éventuellement le sang lui-même. f Adducteur des mandibules. g Rétracteur de l’œsophage. Rk Rétracteur du pharynx. à Dilatateur et rétracteur postéro- supérieur du pharynx. k Dilatateur supéro-antérieur du pha- rynx. 1 Rétracteur de la langue. m Protracteur du maxille. n Rétracteur du maxille. p Moteur de la languette du maxille. g Ce muscle immobilise la partie postérieure du maxille, lorsque 7% entre en action. r Abducteur de l'antenne. s Rétracteur de l'antenne. t Adducteur de l’antenne. u Protracteur de l'antenne. Le reste est désigné par des chiffres italiques. 1 Bouche. 2 Poche gnathale. 3 Pharynx; 3p, sa région postérieure. 4 Armure chitineuse du pharynx. 5 Œsophage. 6 Canal des glandes salivaires. * Pilier du tentorium. 8 Arceau du tentorium. 9 Maxille. 10 Bande noire frontale. 11 Scape de l'antenne. 12 Ocelle médian. 13 Peau molle dorsale du cou. 14 Emplacement de la base de la mandibule gauche (enlevée). 15 Gula. j 16 Apophyse du maxille (insertion de q). 17 Palpe lingual. 18 Palpe maxillaire. 19 Mandibule droite. 20 Langue. 21 Clypeus. 22 Aire frontale. 28 Arête frontale. 24 Trou occipital; 24a, bord du trou. 25 Languette du maxille. 26 Œil. 27 Tégument. 28, 29 Fig. 4, voir le texte. 30, 31, 82 Noir fig. 7. — Ch ST TD MONOGRAPHIE DES ARAIGNÉES DE LA SECTION DES PTEROTRICHA [ARAN. GNAPHOSIDAE| par le Comte pe DALMAS. AVANT-PROPOS. Les Gnaphoseae se distinguent des autres Gnaphosides par l’arma- ture des chélicères, dont la marge inférieure porte une puissante dent en lame cariniforme crénelée un peu cintrée. L'écart des yeux laté- raux et les larges lames-maxillaires, peu impressionnées, se courbant pour entourer la pièce labiale, constituent en outre les caractéris- tiques les plus saillantes du groupe. Les deux derniers caractères se retrouvent, il est vrai, dans le groupe très voisin des Laronieae, dont par contre l’armature des chélicères est formée de deux ou trois lames séparées, au lieu de la carène unique crénelée. Le groupe des Gnaphoseae peut se diviser en deux sections : celle des Gnaphosa, avec les yeux médians postérieurs plus près l’un de l’autre qu’ils ne le sont des latéraux, la ligne oculaire postérieure récurvée plus large que l’antérieure, et le sternum allongé; celle des Piterotricha avec les yeux médians postérieurs au moins aussi écartés l'un de l’autre qu'ils le sont des latéraux (!), la ligne oculaire pos- térieure jamais beaucoup plus large que l’antérieure, et le sternum aussi large que long. Chacune de ces sections mérite un fractionne- ment générique plus important que celui proposé jusqu'ici. Dans le présent mémoire, je ne m'occuperai que de celle des Pterotricha, à l'exclusion des Gnaphosa et aussi des Callilepis, ces derniers long- temps confondus avec les Pterotricha et rattachés dernièrement aux Laronieae à cause de l’armature de leurs chélicères. Au début de ce travail, je tiens à exprimêr mes viis remerciements . à mon savant ami M. Eug. Simon, qui, avec son amabilité habituelle, m'a fait profiter des conseils de sa grande expérience; à M. le Pro- fesseur Gravier, qui m’a donné toutes les facilités d'étude dans son (1) Quelques Asemesthes font exception à cette règle, la ligne postérieure oculaire, excessivement récurvée et moins large que l'antérieure, montre de très pelits yeux médians plus voisins l’un de l’autre qu'ils ne le sont des latéraux. 234 Comte DE DALMAS. laboratoire du Muséum de Paris, auquel appartient aujourd’hui la collection E. Simon; à M. le D’ Gestro, qui m'a confié différents types du Musée de Gênes, dont il est directeur; à M. le Professeur E. B. Poulton, qui m’en a communiqué plusieurs de la collection Cambridge, actuellement au Musée d'Oxford dont il est conservateur, ainsi qu’à M. A. W. Pickard Cambridge, qui a bien voulu faire les recherches pour moi dans la collection de son regretté oncle; enfin, à M. le Professeur Y. Sjôstedt, qui m'a envoyé de Stockholm pour les étudier, les individus capturés par lui en Afrique orientale. Grâce à ces gracieux concours et à la richesse incomparable de la collection E. Simon, j'ai pu examiner en nature toutes les espèces connues. à l'exception seulement de quatorze d’entre elles. FAMILLE GNAPHOSIDAE SOUS-FAMILLE GNAPHOSINAE Groupe GNAPHOSEAE Section des PTEROTRICHA "2 HISTORIQUE. \ La première espèce a été indiquée comme Drassus par AUDOUIN ; la seconde comme Agelena et ensuite comme Drassus par C. Kocx. Depuis, les anciens auteurs se sont servis tantôt de Pythonissa. tantôt de Gnaphosa, comme appellation commune pour l’ensemble des Gnaphoseae et des Laronieae. Le premier en 1878, E. Simon établit une démarcation entre les deux sections, laissant aux Gnaphosa leur nom propre et réservant celui de Pythonissa aux Callilepis et aux Pterotricha. Plus tard, en 1893, cet auteur adopta le nom de Westring, Callilepis, pour remplacer celui de Pythonissa reconnu par lui syno- nyme de Gnaphosa. En 1897, KuLczyNski, ne partageant pas cet avis, signalait la’ différence générique existant entre C. nocturna L. et P. exornata C.K., séparait les Callilepis et conservait le-nom de Pythonissa pour le surplus. En 1903, le même auteur proposait pour P. lengitinosa C.K. lé genre Pterotricha, nom restant seul applicable aujourd’hui à toutes les espèces de la section, sauf quelques-unes de l'Afrique du Sud. Ce cadre générique est beaucoup trop étroit pour l’ensemble des formes faisant l’objet de cette étude, et je les répartirai dans neuf genres distincts, en ajoutant aux quatre existants — Péerotricha, Monographie des Pterotricha. 239 « Asemesthes, Smionia et Amusia — les cinq nouveaux genres : Pte- rotrichina, Berlandia, Nomisia, Minosia et Minosiella (1). DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. Tandis que les Gnaphosa prédominent plutôt dans les contrées - tempérées froides et humides, les Pterotricha affectionnent les régions chaudes arides et désertiques, et ne se montrent qu'exceptionnel- lement en dehors de cet habitat. Ils semblent confinés dans le Vieux … Monde et surtout en Afrique, d’où ils débordent dans le Sud de l’Europe et de l'Asie. Parmi les espèces du Nouveau Monde, décrites sous les vocables génériques de Pythonissa et de Callilepis, plusieurs appartiennent au groupe des Laronieae; quant aux autres, les auteurs ne parlant pas de l’armature des chélicères, ilest difficile de se pro- noncer avec certitude à leur sujet, mais n’ayant personnellement rencontré aucun spécimen américain de la section des Pterotricha, . j'incline à croire que celle-ci n’est par représentée en Amérique, à - l'encontre de celle des Gnaphosa, et je ne ferai pas état des espèces publiées de ce pays, dont j'estime qu'aucune n’entre dans le cadre de ce travail. Les Pterotricha, nombreux dans les déserts de l'Afrique australe, . peuplent les archipels atlantiques africains, etabondent dans le bassin méditerranéen et celui de la mer Rouge; quelques-uns gagnent les rives de la mer d’Oman, le Turkestan, l’Inde et la Birmanie. Un représentant douteux se trouverait au Japon, mais aucun n’est signalé de l'Indonésie ni de lAustralasie. Comme limite septentrionale, une seule espèce fréquente, en Prusse, les régions tempérées froides, . et une autre n’a encore été recueillie que dans les Alpes. Plusieurs formes paraissent assez localisées, d’autres possèdent un habitat plus ou moins étendu, qui pour l’une d'elles devient immense et comprend, depuis le Niger et le Mérou au Sud, tout le Nord de l'Afrique, l'Espagne, la Corse, la Syrie, l'Arabie, le Turkestan, Inde et la Birmanie. Voici leur distribution par zones géographiques : L Afrique australe. — 15 espèces. Colonie du Cap : Nomisia œustralis, n. sp., Asemesthes nigristernum, n. Sp., Smionia capensis Dalmas. (1) Désirant dédier des genres à M. Simon et ne pouvant employer Simonia ni Simonella, tous deux préoccupés, je me suis servi comme radicaux d'ana- grammes de son nom. 236 Comte DE DALMAS. État d'Orange : Asemesthes perdignus, n. sp. Transvaal : Nomisia transvaalica, n. sp., Asemesthes modestus, n. sp. Béchouanaland : Asemesthes lineatus Purcell, Smionia lineatipes Pure. Pays des Namakoua : Nomisia notia, n. sp., N. frenata Purc., Asemes- thes subnubilus E.S., À. decoratus Purc., À. pallidus Purc., À. fla- vipes Purc., À. albovittatus Purc. Damara : Asemesthes lineatus Purc. II. Aïrique orientale. — 3 espèces. Mont Mérou et Kilima Ndjaro : Berlandia plumalis Chr., B. meruana, n. Sp., Amusia murina Tullgren. III. Afrique occidentale. — 5 espèces. Guinée portugaise et Sénégal : Minosia irrugata E.S., M. lynæ ES. M. clypeolaria E.S., M. senegaliensis, n. sp. Bassin du moyen Niger : Berlandia plumalis Cbr. IV. Archipels atlantiques. — 4 espèces. Iles du Cap Vert : Berlandia atlantica, n. sp. Iles Canaries : Nomisia musiva E.S., N. Verneaui E.S., N. fortis, n. Sp. V. Afrique nord-occidentale. — 18 espèces. Sahara occidental Pterotricha Chazaliae ES. : Maroc : Nomisia exornata C.K., N. tingitana, n. sp., N. maureta- nica, n. Sp. à Algérie et Tunisie : Pterotricha algerica, n. sp., P. vicina, n. sp. P. insolita, n. sp, Pterotrichina elegans, n. sp., Berlandia plu- malis Cbr., B. punica, n. sp., B. deserticola, n. sp., Nomisia exor- nata C.K., N. recepta Pavesi, N. castanea, n. sp., N. marginata Cbr., N. Aussereri L.K., Minosia Santschii, n. sp. M. Pharao occidentalis, n. subsp., Minosiella mediocris, n. sp. Tripolitaine : Pterotricha algerica, n. sp., Berlandia plumalis Chr. Nomisia exornata C.K., Minosia Santschi, n. sp. Léa "1 , . Monographie des Pterotricha. 237 VI. — Europe. — 15 espèces. … Espagne : Pterotricha Simoni, n. sp., Berlandia plumalis Cbr., No- misia exornata C.K., N. celerrima E.S., N. perpusilla. n. SP., N. Aussereri L.K., Minosia spinosissima E.S. France et Corse : Berlandia plumalis Cbr., B. nubivaga E.S., B. ci- nerea Menge, Nomisia exornata C.K., N. celerrima E.S., N. re- cepta Pav., N. Fagei, n. sp., N. Aussereri L.K., Minosia spinosis- sima ES. à Italie et Sicile : Nomisia exornata C.K., N. recepta Pav., N. Ausse- reri LK. Grèce, Balkans, Archipel, Turquie, Anatolie : Pferotricha lentiginosa C.K., Berlandia corcyraea Cbr., B. cinerea Menge, Nomisia exor- nata C.K., N. ripariensis Cbr., N. molendinaria L.K., N. Aus- sereri L.K. Europe centrale : Berlandia cinerea Menge. Caucase : Nomisia molendinaria L.K., N. Aussereri L.K. VII. Méditerranée orientale. — 24 espèces. Asie Mineure : Pterotricha lentiginosa C.K., P. lentiginosioides No- sek, Nomisia pulchra Nosek, N. orientalis, n. sp. Syrie et Palestine : Pierotricha Lesserti, n. sp., P. Kochi Cbr., P. syriaca, n. Sp., P. Cambridgei Cbr., P. lutata Cbr., P. cons- persa Cbr., Berlandia plumalis Chr., Nomisia ripariensis Cbr., N. excerpta Cbr., N. soror, n. sp. Égypte : Pterotricha procera Cbr., P. conspersa Cbr., P. aegyptiaca, n. Sp., P. isiaca, n. Sp., P. Schaefferi Audouin, Berlandia plumalis Chr., B. venatrix Cbr., Nomisia recepta Pav., N. marginata Chr., Minosia Pharao, n. sp., Minosiella mediocris, n. sp., M. pharia, D. Sp. VIIT. Région érythréenne. — 16 espèces. Hedjaz : Pterotricha fanatica, n. sp. Abyssinie, Choa et Somalie : Pterotricha djibutensis, n. sp., P. Schaef- feri Aud., P. somaliensis, n. sp., Berlandia plumalis Cbr., Nomisia satulla E.S., N. scioana Pav., N. punctata Kulcz., N. chordivul- vala Strand, N. simplez Kulcz., Minosiella pallida L.K. 238 Comte pe DALMAS. Yémen et Oman : Pterotricha punctifera, n. sp., P. arcifera E.S., Berlandia plumalis Cbr., Minosia bicalcarata E.S., Minosiella peri- mensis, n. Sp., M. pallida L.K., M.-spinigera ES. IX. Asie. — 4 espèces. ” Inde, Pamir, Turkestan, Birmanie : Berlandia plumalis Cbr., Nomisia ha par Cbr., Minosiella pallida LK. Japon : Berlandia (?) asiatica Bôs. et Strand. CARACTÈRES GÉNÉRAUX. Les Pterotricha sont des Araignées de taille moyenne, oscillant le plus souvent entre 5 et 10 mm. les plus petits cependant ne dépas- sent pas 3 mm., et les plus grands peuvent atteindre 14 mm. de lon- gueur. Leur revêtement caractéristique est formé de poils plumeux couchés, allant du blanc au jaune orangé, avec parfois des portions noires accentuant certaines parties du dessin des téguments. Ce revé- tement plumeux est parsemé de poils foncés simples plus Jones en abondance variable. La COLORATION des téguments montre un dessin d’une similitude remarquable dans toutes les espèces; quand elle est très claire, ce dessin s’efface en partie ou disparaît totalement, quand elle est très foncée, il peut devenir moins net et même indistinct, mais quelles que soient ses traces visibles, sur fond clair ou sur fond noir, elles prou- vent la fixité de l’ornementation. L'ensemble céphalothoracique est unicolore, sauf les marques du céphalothorax, qui consistent en une fine bordure marginale, deux lignes courbes céphaliques partant des extrémités latérales du groupe oculaire et s’arrêtant sans se réunir en avant de la strie thoracique, et enfin des taches latérales au nom- bre de deux ou trois de chaque côté ; ces taches latérales, quand elles existent, sont très souvent mal définies et ont laspect de stries ra- diantes assez vagues, divisées en plusieurs filaments. Les pattes sont généralement concolores, parfois quelques articles tranchent d’inten- sité sur les autres; chez quelques rares formes de l'Afrique australe, elles sont marbrées, grossièrement annelées, ou striées. L’abdomen offre en dessus quatorze points enfoncés colorés, dispo- sés en deux lignes longitudinales par paires, dont la première est située à une certaine distance du bord antérieur et dont la dernière se trouve non loin de l'extrémité postérieure ; l’écartentre la deuxième et la troisième paire est supérieur aux autres. La teinte foncée de ces points est celle qui persiste la dernière et, pour les deux ou de 1 nt) Def in: On à Frreqrrr CE “A Lo dt : Cut CÉSAR Monographie des Pterotricha. 239 trois paires centrales, elle reste sensible chez tous les individus dé- . colorés les plus déserticoles. En outre de ces points, quatre autres sont disposés en demi-cercle au-dessus des filières. Ce canevas est complété par une bande longitudinale antérieure, s’arrêtant après avoir rempli le vide entre les quatre premiers points, suivie en arrière de chevrons décroissant de longueur et reliant entre eux leséléments dechacune des cinq dernières paires (fig. 1). Quand l'abdomen est foncé, on remarque souvent une décoloration violente de l’extrémité postérieure, remontant plus ou moins loin sur les côtés entre les lignes de points et les flancs, chinés ou tachés; assez fréquemment dans ce cas, la face supérieure présente une moucheture de taches pâles, s’étendant à tout ou partie de sa surface. Quand l'abdomen est clair, surtout chez les Pterotricha s.str., il peut au contraire être moucheté de petits points bruns, dessinant vaguement le dessin, et de- OR TR MERS venant parfois assez denses pour confluer, enlaissant China elegans seulement persister des intervalles pâles entre les Dalm., x 9. chevrons. La région ventrale, toujours éclaircie, est Marquée de deux fines lignes longitudinales. Les filières sont habituel lement de même teinte que l'abdomen, mais quand il est foncé, les médianes et supérieures sont presque toujours bien plus päles que les inférieures. Le CÉPHALOTHORAX peu convexe, ovale assez large, s’atténue en front plus ou moins étroit et court. Il ne présente aucun sillon, sa partie céphalique n’est pas délimitée, mais la strie thoracique, courte, longitudinale, est toujours bien marquée. Les veux, bordés de noir, sont de nature hétérogène comme tous Fig. 2. Plerotricha Kochi Cbr. ©, groupe oculaire vu un peu en avant. — Fig. 3. Berlandia plumalis Cbr. ©, id. — Fig. 4. Asemesthes suF nubilus E.S. ©, id. — >< 23. 240 Comie DE DALMAS. ceux des Gnaphosides, les médians postérieurs étant blane nacré, plats, de forme irrégulière et obliques, tandis que les six autres se montrent colorés, ronds ét convexes. Ils sont disposés en deux lignes subparallèles et subégales, généralement droites vues en dessus, dis- tantes l’une de l’autre, avec lés yeux latéraux toujours très disjoints et, sauf de très rares exceptions, plus gros que les médians, la diffé- rence devenant considérable chez quelques Pierotricha et Asemesthes. La ligne antérieure, vue en avant, est procurvée et ses yeux médians, très voisins des latéraux, sont séparés l’un de l’autre de moins de leur diamètre. La ligne postérieure, jamais procuryée, est normalement droite ou légèrement récurvée, chez les Asemesthes seuls, elle est plus courte que l’antérieure et quelquefois excessivement récuryvée, avec l'écart des minuscules yeux médians pouvant être inférieur à celui qui existe entre eux et les latéraux, mais, à part ces quelques cas, cet écart est toujours supérieur, ou au moins égal, à celui des médians aux latéraux (fig. 2 à 4). Le BANDEAU vertical peu élevé, n’atieint une hauteur een sen- siblement le diamètre des yeux que chez les Berlandia et surtout cer- tains Asemesthes. Les CHÉLICÈRES, courtes et robustes, portent à la marge inférieure la grande dent en lame carinilorme crénelée, caractéristique du groupe des Gnaphoseae. La marge supérieure, ie plus souvent mutique, pré- sente une dent aiguë angulaire chez les Asemesthes et les Smionia, qui pour ces derniers seuls se/prolonge en arête saillante jusqu’à la base de la chélicère, caractère rappelant celui de la famille des Phol- cidae. Les PIÈCES BUCCALES sont analogues à celles des Gnaphosa. Le srer- NUM, plan, pas plus long que large, est rond chez les Pterotricha, tronqué en avant dans les autres genres, et faiblement acuminé entre les hanches postérieures. à Les PATTES AMBULATOIRES Sont peu dissemblables dans toute la sec- tion, sauf la variation de taille d’un genre à l’autre. Elles sont égale- ment robustes dans les quatre paires, bien moins épaisses cependant que celles des Gnaphosa et des Scotophaeus (!), et leurs articles dimi- nuent régulièrement de grosseur. Leurs longueurs relatives, dont la M formule n’est pas constante, sont peu différentes, celles de la qua- trième et de la première paire ne dépassant jamais énormément celles de la seconde et de la troisième paire. La plus grande peut atteindre ) Sauf dans le genre Amusia, dont les courtes et {rès puissantes pattes antérieures ne s'atténuent nullement dans les articles apicaux. Hein 2 Monographie des Pterotricha. 244 au maximum trois fois la longueur totale de l'individu chez le mâle des Pterotricha purement déserticoles, tandis qu’elle est à peine égale aux trois quarts de cette dimension chez les Smionia. Leur armature, pour ia plus grande part, est assez uniforme : tous les fémurs pré- sentent quelques épines supères; les pattes antérieures ont toujours les patellas mutiques, tandis que leurs tibias et métatarses offrent de une à trois paires d'épines infères; quant aux pattes postérieures, leurs tibias et métatarses sont toujours très armés sur toutes leurs jaces, et la présence ou l’absence d’épines sur leurs patellas constitue un des bons caractères génériques. Tous les tarses sont mutiques, à l'exception de ceux d’une seule espèce, Berlandia plumatis Cbr., dont les deux postérieurs portent, ou non, un petit nombre d’épines sub- apicales sans fixité de position; les tarses des Pterotricha, longs, grêles et courbes, bien que non véritablement armés, présentent cependant en dessous deux lignes parallèles, denses et régulières, de petites spinules. Les pattes sont souvent scopulées sous les tarses et même les métatarses, parfois avec des ‘éléments constitutifs spatulés. Les deux GRIFFES, courtes, généralement cintrées, ou assez droites (Pierotricha), ou coudées à angle droit (Winosiella, Smionia), sont pectinées de 3 à 7 dents croissantes de taille de la base au sommet. Elles sont accompagnées, soit seulement de quelques poils fins dressés (Pterotricha, Berlandia), soit de fascicules unguéaux très remarqua- bles, formés de poils spatulés montés les uns au-dessus des autres sur une tige commune (fig. 5). L’ABDOMEN, peu élevé, ovale allongé, porte en avant au-dessus du pédicule, le bouquet transverse de longs poils denses très habituel dans la famille. Certains mâles montrent un petit seutum antérieur (Berlandia, Minosia). Les FILIÈRES présentent un ensemble de particularités spécial. Les médianes et les supérieures, en groupe compact, sont portées à l’apex abdominal sur un socle commun rétractile, immédiatement en dessous du tubercule anal, conique assez volumineux ; les inférieures, dis- jointes, s’insèrent au contraire sur l'abdomen même. Ces dernieres, toujours plus grosses que les autres, sont droites et excessivement longues chez les Pterotricha dans les deux sexes, et courtes dans tous les autres genres, sauf pour quelques mâles de Nomisia, où elles sont alors très courbes. Les filières inférieures, cylindriques égales, chiti- nisées, pileuses et munies d’un rang apical de poils dressés, se ter- minent par une pièce membraneuse blanche exertile, qui porte d’énor- mes fusules ; chez les Pterotricha, ces fusules, au nombre de six à neuf, sont disposées en couronne à l’état d'extension (fig. 6), et à Ann. Soc. ent. Fr., LXXXX [1920]. 16 249 Comte pe DALMASs. Pétat de conträction viennent se placer les unes sur les autres, en deux pinceaux parallèles couchés de bas en haut, avec l'extrême pointe seule débordante (fig. 7) (‘); dans tous les autres genres, ces N D D \ ]\ NA Fig 5. Nomisia exornala C.K., extrémité tarsale. — Fig. 6. Pterotricha Kochi Cbr., fusules dela filière inférieure à l’état d'extension. — Fig. 7. P. aegyptiaca Dalm.. id. à l’état de contraction. — Fig. 8. Nomisia Aussereri L.K., id. à l’état d'extension, — Fig. 9. id., id. à l'état de contraction. — x 33. — Fig. 10. Berlandia plumalis Gbr. ©, filière médiane vue en dessus. — Fig. 11. Plerotricha Kochi Cbr. ©, id. — Fig. 12. Nomisia marginata Cbr. ©, id. — Fig. 13. N. Aussereri L.K. ©, id. — Fig. 14. Gnaphosa lucifuga Walck. ©, id. — X 50. fusules, au nombre de deux à six, sont placées en éventail transverse (fig. 8) et restent dans la même situation, serrées à côté les unes des autres, en rentrant complètement dans le tube chitinisé (fig. 9). Bien (1) A l'état de contraction, il est à peu près impossible, pour les P{ero- tricha, de compter, les fusules avec certitude sans détérioration de la filière, tandis que pour tous les autres genres, cette énumération est aussi aïsée dans cet état qu'à celui d'extension. se D Let Et dl wi, “ PAR à ! È D, "TN 2 Le A Er Let > ste à ds bath 2 | PRE TETE 7, ne in à non ÉD Le. SCI, x t PROC LOT Monographie des Pterotricha. 243 que le nombre des grosses fusules soit relativement spécifique et même générique, et jusqu'à un point minime en rapport avec la taille, il est très curieux d'observer qu'il n’est pas absolu pour l'espèce et peut varier même d’une filière à l’autre sur un seul individu; une prolifération par hasard ne serait pas surprenante, mais c’est une règle trop constante pour s'expliquer par cette raison. En plus des grosses fusules, dans les deux types et toutes les espèces, l'extrémité de Ja filière inférieure en offre encore deux autres jumelées, très petites et très courtes, situées dans la portion inféro-interne non contractile ; la coupe de la filière n’est pas circulaire et montre un ressaut convexe correspondant à l’origine des petites fusules jumelées (fig. 6 à 9), ül s’agit évidemment d’un organe analogue à celui des Prodidomidae, qui se retrouve dans les groupes amoindris des Gnaphosinae (Theumeae et Anagraphideae), une sorte de filière supplémentaire, accolée à l’autre plus grosse et englobée avec elle dans une seule enveloppe externe (1). Si les filières inférieures sont analogues dans les deux sexes, celles du mäle étant seulement plus longues pour les Nomisia et surtout pour les Pierotricha, il n’en est pas ainsi des filières médianes et supérieures. Chez le mäle, elles sont normales, cylindriques égales, les médianes plus courtes et plus grèles que les supérieures, mais chez la femelle, sauf dans les genres Berlandia et Amusia où elles sont également normales cylindriques égales sans fusules particulières (fig. 10), dans tous les autres genres, la filière médiane est considé- rablement renflée dans sa moitié basale et montre en dessus une zone aplanie glabre, sur laquelle sont situées quatre fusules à base en . tubercule conoïde chitinisé, tandis que la moitié supérieure, bien plus mince, fait un angle sensible avec l’axe primitif (fig. 11 et 12). Les filières supérieures ne sont pas déformées, mais portent en dessous à l'extrémité deux tubercules semblables, très voisins, l’un au-dessus de l’autre. Le nombre de quatre tubercules sur les filières médianes est absolument constant, à deux seules exceptions près, car pour Minosella spinigera E.S. il n’est que de deux, et pour Nomisia Aus- sereri L.K. ilest bien plus considérable et varie de neuî à seize (fig. 43). Quant aux deux tubercules des filières supérieures, ils exis- tent dans toutes les espèces, sauf celles du genre Winosiella qui en sont dépourvues (tous les Berlandia et Amusia étant naturellement exceptés comme il vient d’être dit). Ces fusules spéciales, réservées aux seules femelles adultes après leur dérnière mue, doivent vrai- (1) Voir à ce sujet : C'° ne DaLuas, Synopsis des Prodidomidüe, in Ann. Soc. ent. Fr., 1918, p. 289. 244 Comte pe DALMAS. semblablement servir à la fabrication du cocon (!). La section des Pterotricha n’est pas seule à les posséder, car les vrais Gnaphosa en sont aussi pourvus, avec une disposition différente (fig. 14), et les Callilepis en portent de même quatre sur la filière médiane, qui est droite et régulière, avec simple écusson saillant comme support, vers le tiers basal. D’autres espèces de Gnaphosides présentent également des fusules analogues sur les filières médianes et supérieures, notam- ment certains Drassodes et Zelotes; ces caractères pourront avoir une valeur dans le fractionnement futur, qui semble s'imposer pour plu- sieurs genres de la famille encore incomplètement étudiés (?). L’érieyne de la femelle est très caractérisé, non seulement spéci- fiquement mais même génériquement. Il comporte une fossette, divisée ou non par un septum, vide ou remplie d’une pièce mem- braneuse parfois saillante. La PATTE-MACHOIRE, assez Courte et épaisse. est généralement très armée chez la femelle dans ses articles apicaux. Celle du mâle varie très nettement d’un genre à l’autre. Le tibia porte toujours une apo- physe bien développée, accompagnée ou non d’une seconde apophyse inférieure plus courte; le tarse ovale est peu volumineux; le bulbe, assez simple et souvent très saillant, offre un style puissant aplati, dont le conducteur est fréquemment constitué par une corne en crosse de la bordure d’une pièce cupulaire chitinisée, appliquée à la surface du bulbe. Les CARACTÈRES SEXUELS SECONDAIRES portent surtout sur les filières, comme il a été exposé plus haut. Les mâles sont de taille très peu inférieure à celles des femelles; leur abdomen peut offrir un petit scutum dorsal; leurs pattes sont plus longues et parfois de propor- tions inversées, pour les Nomisia notamment, celle de la première paire dépasse les autres chez le mâle, tandis que chéz la femelle c’est celle de la quatrième. Le groupe oculaire du mâle est plus compact, sa (1) Le caractère des filières médianes, qui permet notamment de distin- guer à ‘première vue une femelle de Berlandia, ne semble pas matériellement facile à reconnaître dans certains cas, on peut toujours cependant le vérifier en écartant avec soin les filières supérieures et en faisant un peu basculer la filière médiane, sans endommager en rien l'échantillon. (2) Chez les Megamyrmecion s'observe une autre anomalie spéciale des filières médianes de la femelle adulte, c’est leur tendance à se souder en- semble, soudure qui devient complète pour M. Erebus L. K., avec terminai- son de la monofilière par deux articles apicaux doubles accolés à la base (cf. Ce px Damas, Araignées de Nouvelle-Zélande, Ann. Soc. ent. Fr., 1917, p. 349, fig. 27). , SAT CPR A Monographie des Pterotricha. ligne antérieure plus procurvée, ses yeux médians parfois relative- ment plus gros ou plus petits. Quant à la coloration, au céphalothorax, aux chélicères, aux pièces buccales, au sternum, à l’armature des pattes, ils sont absolument analogues dans les deux sexes. TABLEAU DICHOTOMIQUE DES GENRES. 1. Filières inférieures très longues, droites, portant de six à neui grosses fusules, disposées en couronne à l’état d’ex- tension (fig. 6) et venant se placer, à l’état de contraction, / les unes sur les autres en deux pinceaux parallèles (fig. 7). Pattes très longues et grêles à l’extrémité. Yeux gros en groupe compact. Coloration assez pâle ou très pâle. — Q Fossette de l’'épigyne bien plus longue que large, dilatée et creuse antérieurement, en forme de silhouette de cham- pignon (fig. 45 à 31). — G' Tibia P M bien plus long que large, brusquement évasé à l'extrémité en large coupe, muni d’une seule apophyse, aiguë ou courtement bifide, très divergente; tarse présentant une grande dilatation basilaire externe glabre et plane; bulbe modérément sail- lant, portant à sa surface inférieure la pièce chitinisée cupulaire, dont l'expansion en crosse de la bordure cons- titue un court conducteur du style (fig. 32 à 43)......... — Filières inférieures courtes, ou très courbes quand elles sont longues, portant de deux à six grosses fusules dis- posées en éventail transverse, aussi bien à l’état d’exten- sion qu’à celui de contraction (HORS AURONT 2. Patellas postérieures mutiques......... SON RATE — Patellas postérieures armées, au moins celle de la troi- sième paire, d’une épine latérale au minimum.......... 3. Pattes longues et grêles. Sternum rond, non tronqué en avant. Coloration claire. Filières inférieures portant deux fusules. — Q Fossette de l’épigyne très petite, beaucoup plus large que longue (fig. 44)............ II. Pterotrichina — Pattes courtes ou pas très longues. Sternum tronqué en avant. — Q Fossette de l’épigyne pas beaucoup plus large LE A El da nue des «€ datvee 4. Pattes très courtes, les antérieures très épaisses jusqu'à Pextrémité, leurs métatarses plus de moitié plus courts 246 _ Comte DE DALMAS. que les tarses et les patellas. Sternum plus long que large. Yeux très petits. Coloration foncée. Filières inférieures portant deux fusules. — © Fossette de lépigyne ronde (fig. 133) RER FOR SN SE RSR ETERRE IX. Amusia — Pattes assez longues, les antérieures pas plus puissantes que les postérieures, avec métatarse de longueur normale. Sternum pas plus long que large. Filières inférieures por- tant deftrais AS uSnles. 2 Rae Or ARE RSR 5É 5. Q Fossette de l’épigyne entourée d’un bourrelet en forme de fer à cheval (fig. 110). — ' Tibia PM plus large que long, muni de deux puissantes apophyses très chitinisées, l’inférieure courte, épaisse, incudiforme ou cintrée, la supérieure longue non divergente : bulbe n’occupant qu’une partie de l’alvéole, avec long style contourné (fig. 111 et JAY RD 14 EE ENS RAT PE ER V. Minosia (Prominosia) — Q Fossette de l’épigyne soit creuse, soit remplie d’une pièce membraneuse striée claire, soit divisée par un sep- tum en deux cavités profondes (fig. 61 à 82). — G' Tibia P M aussi large que long, muni de deux apophyses, l’in- férieure blanche membraneuse, petite, parfois insigni- fiante, la supérieure chitinisée, soit disciforme avec saillie. perpendiculaire, soit en lame erochue à l'extrémité; bulbe très saillant, plus ou moins conique, remplissant la tota- lité de l’alvéole, son style épais et court (fig. 83 à 99)... STAR COURSE EE MUR PS BUGS ER ER SPRL Li g.. IV. Nomisia 6. Yeux assez gros, en lignes droites subégales parallèles. BAD CARTON Se CR URSS Ste aan 7. — Ligne oculaire postérieure récurvée................... 8. 7. Armature des pattes très puissante, celle de la quatrième paire comportant plusieurs épines sur la patella — Q Fossette de l’épigyne beaucoup plus longue que large, remplie d’une pièce membraneuse souvent saillante (fig. 100 à 103). — G° Petit scutum abdominal dorsal. Tibia PM plus large que long, muni de deux puissantes apophyses très chitinisées, l’inférieure incudiforme épaisse, la supérieure longue, arquée, non divergente; tarse très épineux, échancré du côté interne; bulbe peu saillant n’occupant que la moitié basale de l’alvéole, surmonté d’un puissant style contourné en S couché (fig. 104 à de €: : Monographie des Pterotricha. 247 LABELS NeE TR RER ES ESS EE V. Minosia (5. sir.) Armature des patles également puissante, surtout sur celle de la troisième paire, mais plus faible sur celle de la quatrième paire, dont la patella est mutique. — © Fos- sette de l’épigyne creuse en arrière et recouverte en avant d’une petite ligule (fig. 413 à 117). — GG Aucun scutum abdominal dorsal. Tibia PM excessivement court, muni d’une seule apophyse ensiforme, iongue et grêle, appliquée contre le tarse qui est aussi épineux, mais échancré à l'opposé, du côté externe (fig. 118 à 121)... VI. Minosiella . Ligne oculaire postérieure très récurvée, plus courte que l’antérieure ; yeux médians bien plus petits que les latéraux dans les deux lignes, les postérieurs parlois plus voisins l’un de l’autre qu’ils ne le sont des latéraux ; ban- deau très élevé. Dent aiguë angulaire à la marge supé- rieure des chélicères. — Q Fossette de l’épigyne aussi large que longue, très superlicielle (fig. 122 à 198). — Tibia PM remarquablement court, muni d’une seule apophyse, longue, peu atténuée, très fortement arquée, appliquée contre le tarse (fig. 129 et 130)... VIT. Asemesthes Ligne oculaire postérieure un peu récurvée, plus longue que l’antérieure; yeux petits subégaux................. 9: . Yeux assezipetits, en groupe n’occupant qu’une partie du front; bandeau assez élevé. Chélicères normales à marge supérieure mutique. Pattes assez courtes, très armées, non scopulées et sans fascicules unguéaux. Fi- lières courtes, peu dissemblables de taille, les inférieures portant 3 ou 4 fusules. — © Filières médianes cylindri- ques droites, sans zone aplanie glabre ni tubercules co- noidés. Fossette de l’épigyne creuse, souvent séparée en deux par un septum enfoncé ou saillant, son bord accompagné en arrière de deux taches rondes convexes rougeâtres (fig. 45 à 1). — cf‘ Petit scutum abdominal dorsal. Tibia PM aussi large que long, muni d’une seule apophyse assez courte, un peu divergente; tarse convexe court; bulbe très saillant, mais n’occupant que les deux tiers basaux de l’alvéole, son style court en large lanière, accompagné d’un conducteur grêle à base cupulaire très retient 2m00)N 0. Menu ss... III. Berlandia 248 Comte pe DALMAS. — Yeux très petits; bandeau étroit. Chélicères très con- vexes en avant du bandeau, leur marge supérieure ar- _mée d’une dent angulaire aiguë, se prolongeant le long du bord interne de la chélicère en arête saillante. Pattes très courtes, très peu armées, scopulées à l'extrémité, avec faibles fascicules unguéaux. Filières comme Nomisia, mais les inférieures ne portant que 2 fusules. — © Fos- sette de l’épigyne très petite, longitudinale étroite (AA A0 402) PORN EN Er VIII. Smionia DESCRIPTION DES GENRES ET DES ESPÈCES (!). I. Genre Pterotricha Kulczynski, 1903. Céphalothorax peu convexe. Ligne oculaire antérieure souvent très procurvée (vue en avant), ligne postérieure à peu près droite et de même longueur; yeux médians presque toujours plus petits que les latéraux et très exceptionnellement plus gros ; hauteur du bandeau oscillant autour du diamètre d’un œil latéral antérieur. Sternum rond, non tronqué en avant, à peine acuminé entre les hanches pos- térieures. Pattes IV > 1 > Il II, celle de la quatrième paire variant entre un peu moins du double et trois fois la longueur de l'individu, leur armature formée de longues et fines épines; patellas postérieures en présentant une latérale de chaque côté, au tiers ou au quart basal de l’article (2). Tarses sans scopulas, longs et grêles, non pas droits mais courbes dans le tiers apical (3), portant en dessous deux lignes ongitudinales de petites spinules. Griffes assez longues et .assez droites, sans adjonction de fascicules unguéaux (*). Filières médianes et supérieures de la femelle portant les tubercules normaux, les pre- (1) Tous les matériaux étudiés font partie de la collection E.Simon, à moins qu’il n’en soit spécifié autrement. Les figures ont été faites à la cham- bre claire sous liquide. (2) Ces épines latérales sont situées plus près de la base de l’article dans les espèces purement déserticoles, elles peuvent alors: devenir assez faibles pour se confondre avec les poils environnants. (3) Les tarses sont mêmes fortement cintrés chez les mäles des formes sa- hariennes, moins cependant que ceux des Cithaeron, dont le C. semilim- batus E.S., d'Aden notamment, a les tarses en demi-cercle. : (4) Le mâle d’une espèce égyptienne, P. Schaefferi Aud., montre seul à la quatrième paire un petit fascicule de poils spatulés montés sur base com- mune, à part cette exception unique, les griffes ne sont accompagnées que d'un nombre infime de poils simples. ds DLPES Monographie des Pterotricha. 249 mières très déformées (fig. 11), celles du mâle longues et minces (!). GÉNOTYPE : P. lentiginosa C.K. Le genre Pterotricha est des plus homogène. Les très longues fi- lières inférieures avec leurs énormes fusules en couronne, le sternum rond non tronqué en avant, l’épigyne de la femelle ainsi que la patte- mâchoire du mâle, le séparent avec la plus grande netteté de tous les autres. Il comprend vingt-deux espèces, toutes du bassin méditer- ranéen et de celui de la Mer Rouge, une d'elles, P. Chazaliae E.S., _ s’étend cependant jusqu’à la limite sud-occidentale du Sahara au Cap Blanc; deux seulement se rencontrent en Europe, P. Simoni, n. sp. en Espagne et le génotype, P. lentiginosa C.K., en Grêce et dans les îles de lArchipel. Pour faciliter leur détermination, les Pterotricha seront classés en trois tranches, dont les deux dernières n’ont même pas la valeur de groupe d’espèces : A Filières inférieures portant une couronne de huit fusules. Formes les plus puissantes et les plus colorées, habitant la portion orien- tale de la Méditerranée (Grèce, Archipel, Asie Mineure, Syrie et Palestine). B Filières inférieures portant une couronne de six fusules. Formes déserticoles plus graciles et moins colorées, à pattes plus longues et plus fines, à groupe oculaire compact et yeux plus gros, habi- tant l'Espagne, le Nord de l’Afrique et le bassin de la Mer Rouge. Se subdivisant en : — b Yeux médians antérieurs plus petits que les latéraux. — ec Yeux médians antérieurs plus gros que les la- téraux. A. — Filières inférieures portant huit fusules (?). 1. Pterotricha lentiginosa (C. Koch). Agelena lentiginosa C. Koch (Arachnidensystems, 1837, p. 14). Drassus lentiginosus C. Koch (Die Arachniden, VI, 1839, p. 39, tab. 190, fig. 459). } Pythonissa lentiginosa L. Koch (Fam. Drass., 1866, p. 41, tab. 2, fig. 31) ;id.E. Simon (Ar. Fr., IV, 1875, p. 205) ; éd. (Ann. Soc. ent. Fr., 1884, p. 342). (1) Voir les caractères complémentaires du genre dans le tableau dicho- tomique. (2) Certains individus ne présentent que sept fusules; par contre, excep- tionnellement, il peut en exister neuf sur une seule des filières inférieures. 250 Comte pe DALMAS. Pterotricha lentiginosa Kulczynski (Bull. Ac. Sc. Cracovie, 1903, p. 4%, tab, 1, fig. 11); &d.\(Frag. IX, loc. c., 191, p. 20, tab. 4, fig: 40). Long. & 7, Q@ 8 à 9. — Coloration jaune orangé, céphalothorax unicolore sans marques ni bordure, abdomen moucheté de petits points bruns espacés. Yeux postérieurs subégaux en ligne droite et subéqui- distants; yeux antérieurs en ligne à peu près droite et parallèle à l’autre, vue en dessus, mais très procurvée vue en avant, son centre de courbure situé presque au niveau de la tangente inférieure des yeux latéraux (!), ses yeux médians bien plus petits que les latéraux (0,14 et 0,20) auxquels ils sont accolés; hauteur du bandeau (0,20) égale au diamètre des yeux latéraux antérieurs. — © Fossette de l’é- pigyne aussi large que longue (fig. 45). — c' Apophyse tibiale très divergente, assez droite avec un renflement médian de son bord an- térieur, sa pointe aiguë simple, coudée en avant et précédée d’une granulation à peine perceptible; conducteur du style très court (?), sa base cupulaire large et profonde (fig. 32). HABITAT. — Grèce, Archipel, Asie Mineure. Matériel étudié 3 ©, 6 jin., Athènes, Éleusis, Volo, Syra et San- torin; À G', 1 ©, île de Chypre; 1 &', Asie Mineure : Malatia. L'espèce est sommairement décrite par C.Kocx comme Agélène, sur un individu en mauvais état provenant de Grèce. Deux ans plus tard, l’auteur, ayant recu du même endroit trois nouveaux exem- plaires non adultes, reconnaît son erreur et la place parmi les Drassus, en indiquant toutefois, qu’elle mériterait peut-être une séparation générique. L. Koc donne à son habitat une extension due à une con- fusion avec plusieurs formes voisines. KuLczyNsk1 propose le nou- veau genre Piterotricha pour cette espèce, dont il donne les carac- tères sur une femelle de l’ile de Crète, en rectifiant sur plusieurs points les indications erronées de L. Kocx. ù (1) Pour la procurvation et la récurvation deslignes oeulaires, seront seuls considérés les bords des yeux situés à l'intérieur de la courbe et non pas leurs centres. Le centre de courbure envisagé est celui d’un cerele tangent au bord inférieur des yeux antérieurs. (2) La pièce chitinisée cupulaire, appliquée à la surface du bulbe chez les Plerotricha, ne paraîl pas à première vue constituer le conducteur style. Cependant c'est la portion antéro-externe de son bord recourbé en crosse, qui, à l’état de turgescence, vient en remplir la fonction. On se rend plus aisément compte de son usage chez les Berlandia, car cette pièce est située sur la troncature antérieure du bulbe et se trouve presque en position utile, même à l'état de repos (fig. 53, 55 et 57). Monographie des Pterotricha. 291 Fig. 15. Plerotricha lentiginosa C.K. ©, épigyne. — Fig. 16. P. Kochi Cbr. ©, id — Fig. 47. P. syriaca Dalm. ©, id. — Fig. 18. P. Cambridgei Cbr. ©, id. — Fig. 19, P. lutata Chr. ©, id/— Fig. 20. P. procera Cbr. Q, id. — Fig, 21. P. lentiginosioides Nosek ©, id. (sec. Nosek). — Fig. 22. P. conspersa Cbr. ©, id. — Fig. 23. P. aegyptiaca Dalm. Q, id. — Fig. 24. P. isiaca Dalm. ©, id. — Fig. 25. P. djibutensis Dalm. ®, id. — Fig. 26. P. Schaefferi Aud. ©, id. — Fig. 27. P. fanatica Dalm. ®, id. — Fig. 28. P, Simoni Dalm. ©, id. — Fig. 29. P. algerica Dal. 9, id. — Fig. 30, P. vicina Dalm. ©, id. — Fig. 31. P, Chazaliae ES. ©, id. — >%< 33. 252 Comte DE DALMAS. La description du mâle, non publiée, est faite sur celui provenant de l’île de Chypre; comme la femelle qui l'accompagne est en tous points semblable aux femelles topotypes, je pense qu'il appartient réellement à cette espèce. | 2. Pterotricha Lesserti, n. Sp. Très voisin de P. lentiginosa C.K., dont il ne diffère que par l’or- gane copulateur mâle : l’apophyse tibiale, plus courte et bien plus épaisse, est fendue sur son extrémité d’un sillon qui la rend bifide . dans le sens longitudinal (fig. 33). — Femelle inconnue. HABITAT. — Palestine, 1 Matériel étudié : 1 &', type de l'espèce, Jehud à l'Est de Jaffa. 3. Pterotricha Kochi (Cambridge). Gnaphosa Kochii Cambridge (P.Z.S., 1872, p. 229, tab. 15, fig. 6). Pythonissa Kochi E. Simon (Ar. Fr., IV, 1878, p. 205); id. (Rev. biolog. Nord France, 1892, p. 4). Très voisin de P. lentiginosa C.K., dont il diffère par les points sui- vanis : , Taille plus grande, long. c 7 à 10, © 8 à 12. — Coloration sem- blable et groupe oculaire analogue (fig. 2). — Q Fossette de l’épigyne bien plus longue que large, pas plus largeen avant qu’en arrière (fig. 16). — g' Apophyse tibiale plus longue et divergente presque à angle droit, son extrémité semblable, mais avec la granulation subtermi- nale la faisant paraître vaguement bifide chez certains individus (!); dilatation basilaire du tarse plus considérable ; conducteur du style plus grêle et plus arqué, sa base cupulaire bien plus grande et bien moins profonde. HaBitar. — Syrie et Palestine. Matériel étudié : 6 &', 17 ©, Anti-Liban, Damas, Tripoli, Tibériade et Jaffa; 5 ©, 1 ©, 4 jn. [Muséum d'Hist. Nat.], Damas, Koutaila, Doumar, Ain-Fidji. Baalbet et Mezzé (GADEAU DE KERVILLE). Cette espèce, décrite sur un seul mâle, paraît localisée en Syrie où elle doit être commune. L’épigyne de la femelle la fait distinguer à première vue de celle du génotype; quant au mâle, les différences de son organe copulateur sont suffisantes, mais moins tranchées ce- pendant que pour l’autre sexe. (1) O. P. Camerince l'indique comme très légèrement bifide sur son -{ype unique de Syrie, en notant la difficulté d'en constater la réalité. La Monographie des Pterotricha. 253 4. Pterotricha syriaca, n. sp. Voisin des précédents, dont il diffère par les points suivants : Taille très grande, long. 9, © 1 à 44. — Coloration bien plus foncée; céphalothorax avec fine bordure et trace des bandes courbes céphaliques ; mouchetures brunes de l'abdomen confluentes, avec ré- scrves claires en ligne longitudinale coupant de minces chevrons pos- térieurs, mais région ventrale uniformément testacée sans lignes lon- gitudinales. Yeux antérieurs en ligne encore plus procurvée, les médians de diamètre moitié moindre que les latéraux (0,10 et 0,20). — Q Fossette de l’épigyne courte, largement dilatée en gourde à l’ar- rière, son bord antérieur serti d’une bande foncée égale (fig. 47). — o Apophyse tibiale plus puissante, amincie et relevée dans sa partie subapicale, nettement bifide à pointes mousses égales à son extrémité (fig. 34); conducteur du style long et mince, sa base cu- pulaire excessivement large mais peu profonde (fig. 35). HABITAT. — Syrie. Matériel étudié : À ©, 7 ©, L jn., types de l'espèce. C’est la plus puissante et la plus grande espèce du genre et même de la section. Les organes sexuels dans les deux sexes la différencient de toutes les autres, le mâle possède notamment la base cupulaire du conducteur du style la plus développée. Les individus étaient mêlés aux P. Kochi Cbr., dans un tube étiqueté : Damas, Tibériade, Jaffa. 5. Pterotricha Cambridgei (Cambridge). Gnaphosa Cambridgii Cambridge (P.Z.$., 1872, p. 227, tab. 43, fig. 3 et tab. 15, fig. 2). Pythonissa Cambridgei E. Simon (Ar. Fr., 4878, p. 205); id. (Rev. Biolog. Nord France, 1892, p. 4). Pterotricha Cambridgii Kulezynski (Frag. IX, Bull. Ac. Cracovie, 1911, p. 20, tab. 4, fig. 11 à 45). Callilepis Cambridgei Strand (Arch. Naturgesch., Berlin, 1915, p. 144). Voisin du précédent, P. syriaca Dalmas, dont il diffère par les points suivants : Taille presque égale : long. 7 à 10, © 8 à 13. — Coloration aussi foncée, avec en plus bordure du céphalothorax et lignes céphaliques marquées, accompagnées de taches latérales diffuses. Groupe oculaire moins compact et plus large, à ligne antérieure beaucoup moins pro-: curvée, .ses yeux plus petits, peu différents de grosseur (0,10 et 25% Comte DE DALMAS. 0,13) et presque équidistants. — © Fossette de l’épigyne très grande et très large, à bord antérieur peu cintré (fig. 18). — c' Apophyse tibiae très puissante, courbée en haut, son extrémité rendue bifide à pointes inégales par un fort sillon subterminal (fig. 36); dilatation basilaire Fig. 32. Pterotricha lentiginosa C.K. G', patte-mâchoire. — Fig. 33, P. Les- serti Dalm. G', id. — Fig. 34. P. syriaca Dalm. &', id. — Fig. 35. id., conducteur du style el sa base cupulaire. — Fig. 36. P. Cambridgei Chr. d', patte-mächoire. — Fig. 37. P. lutata Cbr. c', id. — Fig. 38. id., conducteur et base cupulaire. — Fig. 39. P.: procera Cbr. (', patte-mà- choire. — Fig. 40, id., conducteur et base cupulaire. — Fig. 41. P. aegyp- tiaca Dalm. «', patte-mâchoire. — Fig. 42. P. Schaefferi Aud. , id. — Fig. 43. P. somaliensis Dalm. Gf, id. — >x< 33. Monographie des Pterotricha. 9255 du tarse assez faible; conducteur du style court et très courbe, sa base cupulaire plus profonde et de contour plus régulier. HAgirar. — Syrie et Palestine. Matériet étudié : 10 G', 15 ©, Damas, Djemmin, Tibériade, Jérusa- lem, Naplouse, Marraba et Jaffa. O. P. CAMBRIDGE, qui a récolté la plupart des types à Jérusalem et à Jéricho, se dédie l’espèce à lui-même, expliquant que ce nom lui avait été appliqué en manuscrit par L. Kocn, après l'étude qu'il avait faite des matériaux rapportés. par l’auteur. Dans la planche XV du mémoire, la PM du mäle et lépigyne de la femelle réelle sont repro- duits à grande échelle; dans la planche XII, l’ensemble du mâle, le groupe oculaire et la PM, figurés à petite échelle, sont accompagnés du dessin de l’épigyne de la femelle de P. lutata, que CAmprince décrit à la page suivante sur un seul mâle, ne croyant pas connaître la femelle (*). 6. Pterotricha lutata (Cambridge). Gnaphosa lutata Cambridge (P.7Z.S., 1872, p. 228; tab. L5, fig. 7). Pythonissa lutata E. Simon (Ar. Fr., IV, 1878, p. 205) ; id. (Rev. Biol. Nord France, 1892, p. 4.) Pterotricha lutata Kulezynski (Frag.IX, Bull. Ac. Cracovie, 1911, p. 22. tab. 1, fig. 16 à 18). Voisin de P. Cambrigei Chr., dont il a la coloration, il en diffère par les points suivants : Taille plus faible : long. 56 à8, © 7 à 10. — Revêtement plumeux très court, parsemé de poils simples plus denses. Groupe oculaire à ligne antérieure plus procurvée, ses yeux plus inégaux, moins cepen- dant que dans le génotype, P. lentiginosa C.K.— © Fossette de l’épigyne longue et mince, ronde en avant, évasée en arrière, creuse sans ca- rène à l'encontre des autres espèces, accompagnée au milieu d’un mamelon noir de chaque côté (fig. 19). — © Apophyse tibiale peu divergente, très longue, subégalæet relativement grêle, courbée vers le haut, un peu dilatée à l'extrémité bifide à pointes mousses (fig. 37); dilatation basilaire du tarse remplacée par un simple épaississement du bord externe sur les trois quarts de sa longueur; conducteur du style épais, brièvement crochu, prolongeant sa base cupulaire étroite et allongée (fig. 38). (1) Les originaux de la planche XV ont été dessinés par L. Kocu et ceux . de la planche XIII par CamsrmicE, ce qui fournit l’explicalion. si St 256 Comte DE DALMAS. HABITAT. — Syrie. Matériel étudié : 6 ©‘, 5 ©, nombreux jeunes, Saïda et Beirout ; 3 ©, {Muséum d'Hist. Nat.] Broumana (GADEAU DE KERVILLE). Le type unique provenait de Beirout. Cette espèce est la plus aisé- ment reconnaissable de toutes dans les deux sexes. 7. Pterotricha procera (Cambridge). Gnaphosa procera Cambridge (P.Z.S., 1874, p. 373, tab. 51, fig. 2); id. (P.Z.8S., 1876, p. 550). Pythonissa procera E. Simon (Ar. Fr., IV, 1878, p. 205). Voisin de P. Cambridgei Gbr., dont il diffère par les points suivants : Long. c' 7 à10, Q 8 à 11. — Coloration plus claire, avec abdomen moucheté seulement, mais bordure, lignes courbes céphaliques et taches latérales du céphalothorax plus accentuées. Groupe oculaire comme P. lentiginosa C.K. — © Fossette de l’épigyne grande, carrée en avant, très large en arrière et présentant une forte carène (fig. 20). — o Apophyse tibiale bien plus courte, non courbée vers le haut, mais au contraire un peu vers le bas (fig. 39); conducteur du style réduit à une portion conique recourbée du bord de sa base cupulaire, petite et presque ronde (fig. 40). HABITAT. — Égypte. Matériel étudié : 2 G', 2 ©, 2 jn., Le Caire et Alexandrie (E. SI- MON). Les {ypes ont été pris par le Rev. O.P. CAMBRIDGE dans cette dernière localité. 8. Pterotricha lentiginosioides Nosek. Pterotricha lentiginosioides Nosek (Ann. Nat. Hist. Hofmus. Wien, 1905, p. 127, tab. 4, fig. 8). Species invisa. — D’après l’auteur : Q long; 10; groupe oculaire comme P. lentiginosa C.K.; céphalothorax clair, ton gris jaune marqué en dessus de points rene disposés en lignes. — Le dessin de lPépigyne (fig. 21) le représente aussi large que long, avec carène, la partie postérieure de la fossette plus large que la partie spas, qui est arrondie en demi-cerele. — Mâle inconnu. HABITAT. — Asie Mineure. Cette espèce décrite sur plusieurs femelles capturées à Karapunar, Konia, Erégli et Bor, présente un épigyne qui la fait distinguer de Monographie des Pterotricha. 1O 7 toutes les autres. L'auteur dit qu’elle ressemble à P. procera Cbr., probablement par le dessin abdominal. mais chez ce dernier les marques du céphalothorax sont des mieux accentuées et l’épigyne est tout à fait dissemblable. B. — Filières inférieures portant. six fusules (1). b. — Yeux médians antérieurs plus petits que les latéraux. 9. Pterotricha conspersa (Cambridge). Gnaphosa conspersa Cambridge (P.Z.S., 1872, p. 230, tab. 15, fig. 5); id. (P.Z.S., 1876, p. 550) (2). Pythonissa conspersaE. Simon (Ar. Fr., IV, 1878, p. 205). Long. © 8. — Coloration entièrement claire. Yeux gros en groupe très compact, leurs bordures noires en partie confluentes, les mé- dians antérieurs bien plus petits que les latéraux (0,14 et 0,20, auxquels ils sont accolés en formant avec eux une ligne très pro- curvée, son centre de courbure étant situé un peu au-dessus du bord du bandeau, dont la hauteur (0,16) est inférieure au diamètre d’un œil latéral antérieur. — © Kossette de l’épigyne en forme de pique des cartes à jouer, entourée d’un gros bourrelet coloré, avec la tête très élargie surbaissée et le centre filiforme (fig. 22). — Le mâle, qui m'est inconnu en nature, est très voisin, d’après le dessin et la des- cription de CAMBRIDGE, de celui de l'espèce nouvelle suivante, P. aegyptiaca. Il en différerait par l’apophyse tibiale, qui, au lieu d’être brusquement coudée en pointe redressée (fig. 41), formerait une courbe continue : « the hook forming part as it were of the general curve of the apophysis ». Hagirar. — Syrie, Palestine et Égypte. Matériel étudié : 1 ©, Syrie; 1 © Égypte (E. Simon). L'espèce est décrite sur des individus des deux sexes, capturés par l’auteur dans les plaines du Jourdain à Jéricho et au pied des grandes Pyramides. Il dit que la plupart des spécimens montraient un abdo- men uniformément clair, mais que pour quelques-uns, il était pig- menté avec réserves de chevrons pâles postérieurs. Ces derniers (1) Exceptionnellement elles peuvent en présenter sept. (2) Gnaphosa conspersa Thorell (1877), d'Amérique, est tout autre chose. PerruNkEvITEH estime que c'est la forme définie par KEYSERLING, en 1887, comme Gnaphosa gigantea. Ann. Soc. ent, Fr., LXXXIX [1920], 17 258 Comte pe DALMAS. exemplaires appartenaient, je pense, à la forme egyptienne nouvelle décrite ci-après sous le nom de P. isiaca; dont ce dessin abdominal est une des caractéristiques. En basse Égypte, se trouvent en effet trois espèces excessivement voisines, leurs femelles ne différant guère que par de petites modifications du groupe oculaire et par les proportions: relatives de la fossette de l’épigyne. De plus; une autre forme de même facies est commune dans ce pays, c’est à elle que j'applique le nom de P. Schaefferi, donné par Aupoun à l'espèce. figurée par SAYIGNY sur un jeune individu. L'animal reproduit par ce dessin, appartient sûrement à cette série déserticole à longues pattes et à coloration claire uniforme, or, le groupe oculaire étant figuré avec des yeux antérieurs très peu dissemblables de grosseur et en ligne peu procurvée, il ne peut s’agir de P. conspersa, ni des deux espèces nouvelles si voisines, qui toutes les trois ont des yeux an- terieurs fort différents de grosseur et en ligne très procurvée (!). 10. Pterotricha aegyptiaca, n. sp. Tres voisin du précédent, P. conspersa Cbr., il en diffère par les points suivants : Long. ©‘ 6 à 8, © 7,5 à 9. — Veux antérieurs un peu moins diffé- rents de grosseur (0,16 et 0:24), en ligne encore plus procurvée, son centre de courbure étant situé très au-dessus du bord du bandeau, à environ la moitié de sa hauteur. — © Fossette de l’épigyne analogue, mais excessivement petite, beaucoup moins large et en forme de pique non surbaïissé dans la partie antérieure (fig. 23). — cf‘ Patte- mâchoire à tibia contourné, se dilatant à l’extrémité en très grande cupule, son apophyse conique assez courte, divergente à angle droit, brusquement coudée en pointe aiguë redressée; dilatation basilaire du tarse énorme, portant en dessus une petite touffe dense de poils dressés (fig. 41). HABITAT, — Égypte. Matériel étudié : 4 ©, 15:Q, 3 jn:, types de l'espèce, basse Égypte (E. SIMON). Cette espèce d'assez forte taille est remarquable par la petitesse (1) Savrexy a dessiné un second Gnaphoside voisin (Expl. Égypte, 1825, tab. 5, fig. 7), auquel AunouIN a donné le nom de Drassus Linnaei. L'orne- mentation: de l'abdomen et l'armature dela marge inférieure des chélicères, prouvent qu'il ne s'agit. pas d'un Gnaphoseae, mais plutôt. d'un Callilepis de grande taille (12 mm.). Monographie des Pterotricha. 259 de: son épigyne. Le mâle et celui de P. conspersa Cbr: sont!les: seuls connus; dont le tarse porte‘un pinceau dressé de poils en arrière de la dilatation basilaire, qui offre le maximum de développement observé. 11: Pterotricha isiaca, n. sp. Très voisin des deux précédents, dont il diffère par les points suivants : Q Taille petite, long. 6,7 à 7. — Coloration claire, mais céphalo- thorax avec traces de bordure et de lignes céphaliques, et abdomen un peu pigmenté en dessus, avec réserves plus ou moins distinctes de chevrons postérieurs pâles. Ligne oculaire antérieure de même courbure que chez P. conspersa Cbr., mais ses yeux moins dissem- blables de grosseur 0,15 et 0,17. Fossette de l’épigyne de même type, mais bien plus grande et plus proïonde, sa portion antérieure large et développée (fig. 24). — Màle adulte inconnu. HaBiTaT. — Égypte. Matériel étudié : 2 ©, 2. jn.o', types de l'espèce, basse Égypte (E. SIMON). | Cette forme se distingue des P. conspersa Cbr. et aegyptiaca Dalm. par la livrée, par les yeux antérieurs moins dissemblables, et par l'épigyne, dont la fossette ressemble il est vrai à celle de P. aegyp- tiaca, mais est au moins quatre fois plus grande; on peut en juger par les dessins établis à la même échelle, en notant de plus que la plus petite, celle de P. aegyptiaca appartient à une femelle de 9 mm. de longueur, tandis que la plus grande, celle de P. ésiaca, appartient à une femelle de 7, mm. seulement. Les {ypes des deux nouvelles espèces, P. aegyptiaca et isiaca, se trouvaient mêlés, avec une femelle de P. conspersa Cbr. et de nombreux exemplaires de P. Schaefferi Aud., dans un tube étiqueté : le Caire, Alexandrie et Suez. Il n’est donc pas possible de savoir dans lesquelles de ces localités ont été trouvés les échantillons de chacune de ces quatre formes. 12. Pterotricha djibutensis, n. sp. Voisin ‘du précédent, P. isiaca Dalmas;, dont il diffère par les points suivants : Q Long. 7. — Marques du céphalothorax presque obsolètes et dessin abdominal à peine indiqué. Yeux antérieurs (0,13 et 0,15) en ligne moins procurvée, son centre de courbure étant situé à environ 260. Comte DE DALMAS. 0,08 en dessous du bord du bandeau. Fossette de l’épigyne beaucoup, plus large au centre, ironquée et non pointue en avant, sans entou- rage de bourrelet coloré (fig. 25). — LES © inconnu. Hagirar. — Somalie française. Matériel étudié : À ©, 2 jn. ©, types de l'espèce, Djibouti (Jous- SEAUME). 13. Pterotricha Schaefferi (Audouin). Drassus Schaefjferi Audouin (ap. Savigny, Egypt. Ar., 185, p. 156, tab. à, fig. 5); id. Walckenaer (Ins. Apt., I, 1837, p. 625). ? Gnaphosa aethiopica L. Koch (Aegypt. Abyssin. Arachn., 1875, p. 44, tab. 5, fig. À). Pan Schaefferi E. Simon (Ar. Fr., IV, 0e p. 205); id. (Rev. Biol. Nord France, 1892, p. 4). Pterotricha Schaefferi E. Simon (ap. Swedish Zool. et. Égypte White Nile, 1901, Arachn., n° 21, p. 4); id. (Akad. Wissensch. Wien, CXV, 1906, p. 1161). Voisin de P. conspersa Cbr., dont il diffère par les points suivants : Long. c 6 à 7, © 6 à 8. — Coloration uniforme très pâle. Les huit yeux subégaux, les médians antérieurs à peine plus petits que les latéraux et formant avec eux une ligne peu procurvée. Pattes plus longues; griffes tarsales accompagnées chez le mâle d’un maigre fas- cicule de poils spatulés à la quatrième paire seule. — © Fossette de l’épigyne allongée, assez large au centre, carénée dans sa portion anté- rieure, dont le contour est de forme ovoïde (fig. 26). — co‘ Paite- : mâchoire à tibia beaucoup plus court, son apophyse bifide, peu diver- gente, coudée à angle droit vue par dessus; dilatation basilaire du tarse bien moins importante, ne portant pas de pinceau de poils dres- sés (fig. 42). HaBirAT. — Égypte, ? Abyssinie. Matériel étudié : 5 ©, 24 ©, 14 jn., le Caire, Alexandrie et Suez (E. SIMON). Comme il a déjà été dit plus haut, ces individus, dont le groupe oculaire répond le mieux au dessin de SAviGny, étaient mêlés aux représentants des trois espèces précédentes. Plusieurs des formes nord-africaines, qui vont être décrites ci-dessous, étaient confondues avec P. Schaefferi Aud., il ne paraît pas cependant s’étendre-à l’Ouest de l’Égypte. Il est probable que la synonymie, déjà indiquée par ist ts Monographie des Pterotricha. 261 Æ. Simon, de Gnaphosa aethiopica L. Koch est exacte, ce qui prolon- gerait l'habitat de l'espèce le long de la côte africaine de la Mer Rouge jusqu'aux confins de l’Abyssinie, mais il n’est pas impossible que le mâle unique, décrit et figuré par L. Kocx, appartienne à un Pterotricha différent très voisin. 14. Pterotricha fanatica, n. sp. Voisin de P. Schaefferi Aud., dont il diffère surtout par l’épigyne. Q Long. 7. — Groupe oculaire analogue mais plus important, ses yeux plus gros, les médians antérieurs aussi gros que les latéraux. Fossette de l’épigyne, étroite et à bords parallèles dans la partie cen- trale, beaucoup plus volumineuse et plus carrée dans la portion anté- tieure (fig. 27). — Mâle inconnu. HABITAT. — Hediaz. Matériel étudié : 2 ©, types de l'espèce, Djeddah. 15. Pterotricha punctifera, n. sp. Jeune. Voisin de P. Schaefferi Aud., avec groupe oculaire analogue. Il en diffère par une ornementation unique dans le genre : l'abdomen blanchâtre présente dans la moitié postérieure quatre lignes trans- verses de quatre points bruns chacune, formant un quinconce régu- lier en long et en large de seize éléments, précédés dans la moitié antérieure de trois paires d’autres points moins colorés et moins écar- tés les uns des autres. — Adultes des deux sexes inconnus. HABITAT. — Yémen. Matériel étudié : 13 jn., types de l'espèce, Aden (E. Simox). Bien que cette forme ne soit connue que par de très jeunes indi- vidus, dont la plupart n’ont effectué que leurs premières mues, le damier de points sur l'abdomen la fait reconnaître à première vue, même pour ainsi dire au sortir de l’œuf. 16. Pterotricha Simoni, n. Sp. Voisin de P. Schaefferi Aud., dont il diffère par les points suivants : Taille plus grande : long. c' 8 à 10, Q 9 à 11. — Coloration assez foncée, céphalothorax avec bordure et lignes céphaliques, abdomen marqué en dessus de bandes parallèles transverses un peu sinueuses et parfois très vives. Groupe oculaire à yeux antérieurs plus dissem- blables de grosseur et en ligne plus procurvée, comme chez P.conspersa 262 Comte pe DALMAS. Chr. Pattes bien plus robustes et plus:courtes, celles de la qua- trième paire ne dépassant pas chez le mâle de double de la longueur totale de l'individu. — © Fossette de, l’épigyne. plus:longue :et plus ronde en avant (fig. 28). — «' Paite-mâchoire analogue, mais plus puissante, son apophyse tibiale plus divergente, formant une courbe régulière, vue en dessus, et non pas un angle brutal. HABITAT. — Espagne. Matériel étudié : nombreux c', © et in., types de l'espèce, Cartha- gène, Grenade et Sierra .Elyira (E.. SIMON); 3 © [ma collection], Pozuelo de Calatrava (DE LA FUENTE). Cette.grosse espèce, avec ses fortes pattes et sa coloration, a le facies des grandes formes syriennes du premier groupe, bien plus que celui des formes déserticoles du second. Elle est cependant étroitement alliée à ces dernières, par le groupe oculaire, l’épigyne, la patte- mâchoire et les filières inférieures ne portant que six ou sept fusules. 17. Pterotricha algerica, n. sp. Voisin de P. Simoni Dalm., dont il diffère par les points suivants : Taille plus faible, pattes plus longues et plus minces, comme P. Schaefferi Aud. Céphalothorax uniformément clair, dessin abdo- minal analogue, mais à peine indiqué et souvent obsolète. Ligne anté- rieure du groupe oculaire comme P. Schaefferi, mais yeux médians postérieurs obliques allongés plus gros que les latéraux. — Q Portion antérieure de la fossette de l’épigyne large et courte, en cintre sur- baissé (fig. 29). — ‘ Apophyse tibiale plus grêle et non réellement bifide, bien que parfois existe une petite granulation supère subapicale. HABITAT. — Algérie méridionale. Matériel étudié : 40 &', 7 ©.3 jn., types de l'espèce, nombreuses localités. 3 Cette espèce algérienne est très voisine de P. Simoni Dalmas, et aussi de P. Schaefferi Aud. dont elle a le facies, elle était du reste confondue avec cette forme égyptienne, qui, pour cette raison, était présumée s'étendre à l'Ouest jusqu’au Maroc. P. algerica se reconnaît aisément par ses yeux médians postérieurs, qui, chez lui seul parmi tous ses-congènères, sont les plus gros des huit. 18. Pterotricha vicina, mn. Sp. Voisin de P.:Schaefferi Aud., dontil diffère par les points suivants : Monographie des Pterotricha. 263 © Long. 6 à 8. — Yeux plus petits, les antérieurs plus inégaux de grosseur ; bandeau plus court. Fossette de l’épigyne beaucoup plus large, surtout dans la portion centrale; son bord antérieur non réeurvé mais un:peu procurvé au milieu (fig. 30).-— Mäle inconnu. HABITAT. — Algérie désertique. Matériel étudié : 2 ©, types de l'espèce, Sahara algérien, L’épigyne et la petitesse des yeux, notamment celle des médians antérieurs, caractérisent cette forme déserticole entièrement pâle. 19. Pterotricha somaliensis, n. Sp. Voisin: de P. Schaefferi Aud.. dont il differe par les points suivants : © Long. 5,5; patte IV — 16. — Yeux subégaux très gros, en groupe très compact occupant la majeure partie du front étroit, ligne anté- rieure peu procurvée, yeux médians postérieurs à peu près ronds; bandeau court. Apophyse tibiale très divergente, en lame mince égale terminée en biseau (fig. 43). —' Femelle inconnue. HABirar. — Pays des Somalis. Matériel étudié : 1 5 [Muséum dHist. Nat], fype de l'espèce, Gue:- dessa (pu BourG De BozAs). ce. — Yeux médians antérieurs plus gros que les latéraux. 20. Pterotricha arcifera (E. Simon). Pythonissa arcifera E.Simon (Ann. Mus civ. Genova, XVIII, 1882, p.238); id. (Ann.'Soc. ‘ent.'Fr., "1890, p. 91). Voisin de P.Schaefferi Aud., dont il diffère par les points suivants : Jeune. — Céphalothorax avec fine bordure et deux épaisses bandes noirestdivergentes partant d'un point commun en avant de la fossette thoracique, sans ‘atteindre le groupe oculaire, la zone délimitée par elles assombrie en arrière des yeux postérieurs; abdomen enfumé en dessus dans la partie médiane d'avant en arrière, montrant en plus foncé une bande longitudinale antérieure -et cinq gros chevrons pos- térieurs dépassant latéralement les lignes de, points enfoncés. Groupe oculaire analogue, mais yeux médians antérieurs plus gros que les latéraux (0,20 et 0,17). — Adultes. des deux sexes inconnus. Hagirar.— Yémen. 264 Comte pe DALMAS. Matériel étudié : 1 Q subadulte [Musée de Gênes], type de l'espèce, Aden (Mis Doria); 4 jn., Aden (E. Simon). Les yeux médians antérieurs les plus gros des huit, avec l’orne- mentation de l'abdomen et du céphalothorax, séparent ces jeunes indi- vidus de tous leurs congénères. 21. Pterotricha Chazaliae (E. Simon). Callilepis Chazaliae E. Simon (Bull. Soc. ent. Fr., 1895, p. 376). Pterotricha Chazaliae E. Simon (Mem. Soc. Española Hist. Nat., NI, 1909, p. 20). Voisin de P. Schaefferi Aud., dont il diffère par les points suivants : Long. G 7, ©, 7. — Groupe oculaire à ligne antérieure plus pro- curvée, ses yeux médians un peu plus gros que les latéraux, chez le mâle, et de grosseur subégale chez la femelle. Pattes encore plus lon- oues et plus grêles, celle de la quatrième paire dépassant chez le mâle le triple de la longueur totale de l’individu; extrémité des tarses très cintrée, sans fascicules unguéaux de poils spatulés. — © Fossette de l’'épigyne plus étroite, sa portion antérieure prolongée par une corne, de chaque côté en arrière, et surmontée d’une petite zone carrée chi- tinisée en avant (fig. 31). — Go‘ Patte-mâchoire plus longue, son tibia droit avec apopbyse plus mince et plus divergente, non bifide. HABITAT. — Sahara occidental. Matériel étudié : 2 ©, types de l’espèce, Cap Blane (Ct° ne DALMAS) ; 1 G', Sahara algérien; 4 G', 1 ©, Figuig (VIBERT). J'avais découvert cette espèce en 1894, à la pointe sud-occidentale du Sahara, durant une croisière au Banc d’Arguin sur mon yacht « Chazalie », c’est l’unique Araïgnée rencontrée dans cette région totalement désertique. Son habitat doit s'étendre sur une bonne partie du grand désert, puisqu'elle se retrouve dans le Sud algérien. Elle se distingue de P. algerica Dalmas par sa couleur uniformément blanchâtre, ses yeux antérieurs en ligne plus procurvée et ses médians postérieurs moins gros que les latéraux, ainsi que par la longueur de ses pattes, qui atteint le maximum relatif observé dans la section. 22. Pterotricha insolita, n.sp. Très voisin du précédent, P. Chazaliae E.S., dont il diffère par les yeux médians antérieurs beaucoup plus gros, de diamètre pres- que double de celui des latéraux (0,25 et 0,14), qui eux sont les plus petits des huit; de plus, les yeux médians antérieurs sont situés sur Ktre - Monographie des Pterotricha. 265 une saillie du front, aussi, malgré leur grosseur énorme, la ligne an- térieure reste très procurvée vue en avant. L’apophyse tibiale est encore plus grêle et plus divergente, et la base cupulaire du conduc- teur du style est arrondie. — Femelle inconnue. HABITAT. — Sahara algérien. Matériel étudié : 1 ', type de l'espèce, Sud algérien; 1 [Muséum d'Hist. Nat.], El Goleah (Dumoxr, 1919). Cette espèce se distingue de toutes les autres par la dimension in- solite de ses yeux médians antérieurs, portés sur une saillie du front. Il n’y a aucune probabilité, à mon avis, pour que les deux formes déserticoles, P. insolita et P. vicina, décrites plus haut sur un seul sexe chacune, soient identiques, bien qu'habitant la mème région et ayant le même facies. Parmi tous les Pferotricha sahariens, la fe- melle P. vicina présente, en effet, les yeux médians antérieurs les plus petits relativement aux autres, tandis qu’au contraire, le mâle P. insolita offre une grande exagération à l’opposé, caractère très anormal pour la section. II. Genre Pterotrichina, n.gen. Diffère de Pterotricha par : pattes, également longues et fines, mais encore moins armées, avec les patellas postérieures mutiques; toutes les griffes tarsales accompagnées de fascicules unguéaux doubles, formés chacun de cinq poils spatulés montés les uns au-dessus des autres sur une base commune; filières bien moins différentes de gros- seur et de longueur relatives entre elles, les inférieures, courtes, por- tant deux grosses fusules en éventail transverse. Groupe oculaire, sternum rond non tronqué en avant, et filières médianes etsupérieures de la femelle, analogues. GÉNOTYPE : P. elegans, n. Sp. Je propose ce nouveau genre pour une seule petite espèce déser- tique, connue uniquement par des femelles, que l’ensemble de ses ca- ractères ne permet pas de classer dans aucun des autres genres. Par son groupe oculaire, son sternum et ses pattes, elle s'allie aux Pte- rotricha, tandis que par ses fascicules unguéaux et les dimensions de ses filières, elle s'apparente aux Nomisia et aux Minosia, de plus, ses filières inférieures ne portent que deux fusules (!). (1) Toutes les femelles n'ont que deux grosses fusules à leurs filières infé- rieures, sauf l’une d'elles, qui en montre une plus petite supplémentaire sur celle de droite. 266 Comte DE Damas. Pterotrichina elegans, n.sp. Q Long. 4,6 à 5,6.— Coloration claire; céphalothorax avec bordure et lignes céphaliques bien marquées, ses taches latérales obsolètes ; dessin abdominal net et défini, flancs assez fortement chinés, région ventrale entièrement pâle (fig. 1). Céphalothorax d’un quart 'plus long que large. Groupe oculaire à ligne antérieure modérément :pro- curvée, ses yeux :médians, écartés l’un de l'autre de plus de leur diamètre, qui est'près de moitié moindre que celui des latéraux, aux- quels ils sont subcontigus : ligne ‘postérieure droite, pas plus large que l’antérieure, ses ; : NAS yeux équidistants; yeux médians, de même F ne grosseur, en trapèze pas beaucoup! plus long épigyne. < 50. que large et plus large en avant qu’en’arrière ; yeux latéraux :subégaux ‘entre eux, écartés de:leur diamètre ; hauteur du bandeau égale à cette dernière. dimen- sion. Fossette de l’épigyne très petite, assez creuse, en forme de patte d’ancre (fig. 44). — Mâle inconnu. ce HABITAT. -— Sud tunisien et algérien. \ Matériel étudié : 8 ©, types de l'espèce, Bou-Saada et Biskra (E. Sr- MON), Neïzaoua et frontière tripolitaine (ViBerT). , IT. Genre Berlandia, n.gen. Céphalothorax un ‘peu convexe dans la partie céphalique, rétréei en front carré assez large. Veux petits, en groupe n’occupant qu’une partie. de Ja largeur du front; ligne antérieure peu procurvée, ligne postérieure nettement récurvée et sensiblement plus large que l’an- térieure, mais ses yeux médians au moins aussi écartés l’un de l’autre qu'ils le sont des latéraux (fig. 3); hauteur du bandeau dépassant le double du diamètre des yeux laféraux antérieurs. Dent cariniforme de la marge inférieure des chélicères puissante, son bord supérieur non crénelé et fortement procurvé. Pièce labiale atténuée, plus lon- gue que large; lames-maxillaires épaisses, subcontiguës en avant. Sternum cordiforme, pas plus long que large, tronqué antérieurement, faiblement acuminé entre les hanches postérieures. Pattes courtes et trapues, IV > I > TT > III, peu dissemblables d'épaisseur ; les anté- rieures peu armées, les postérieures très armées d’épines tout au- tour des articles pour les tibias et les métatarses, et d’une ou plu- sieurs latérales uniquement pour les patellas : griffes tarsales robustes, TN: Monographie des Pterotricha. 267 courbes à l'extrémité seulement, munies de quatre à sept petites dents, non accompagnées de fascicules unguéaux, mais de quelques pois simples comme Pterotricha. Filières courtes et semblables dans les deux sexes, peu différentes de longueur, les inférieures portant trois ou quatre fusules en éventail transverse, les supérieures et les mé- dianes,cylindriques égales, sans tubercules conoïdes ni déformation des dernières chez la femelle (fig. 10). — Q Fossette de l’épigyne de forme simple, plus large que longue, creuse, divisée ou non en deux cavités par un septum enfoncé ou sailant, accompagnée en arrière d'une paire de taches rouge marron, rondes et un peu convexes (fig. 45 à ol). — Petit scutum dorsal abdominal antérieur. Tibia de la patte-màchoire aussi large que long, muni d’une seule apophyse assez Courte; tarse convexe, arrondi au sommet, non échancré, sa dilatation basilaire très faible ; bulbe très saillant, mais n’occupant que les deux tiers basaux de l’alvéole, son style court en large laniere, avec un conducteur grêle à base étroite, appliquée sur la troncature antérieure du bulbe (fig. 52 à 60). GÉNOTYPE : B. plumalis Chr. Le genre Berlandia (!) est le seul dé la section, avec l’espèce uni- que du genre Amusia, dont les filières médiares de la femelle adulte soient normales, c’est-à-dire sans déformation ni fusules à base en tubercule conoïde chitinisé. Le groupe oculaire, avec ses petits yeux peu dissemblables de grosseur et sa ligne postérieure un peu récurvée et an peu plus large que l’aniérieure, se rapproche de celui de cer- tains Gnaphosa, mais les yeux médians postérieurs, plus écartés l’un _de l’autre qu'ils ne le sont des latéraux, marquent bien sa place parmi les Pterotricha, ce que corroborent de sternum pas plus long que large et aussi la livrée. Aucun des autres genres étudiés ici, ne s'étend sur une aire géo- graphique aussi considérable ; à part l'Afrique du Sud, elle comporte, en effet, toutes les contrées où vivent les représentants de la section. Le genre Berlandia comprend neuf ou dix espèces. L’habitat du gé- notype englobe la presque totalité de celui du genre lui-même, depuis le Niger jusqu’à la Birmanie, tandis que les autres formes parais- sent très localisées, l’une d'elles se trouve cependant dans presque toute l'Europe et atteint la limite septentrionale sur les rives de la Baltique. La dixième espèce, douteuse, existerait au Japon. L (1) J'aile plaisir de le dédier à ('aimable et savant arachnologue, M. L. BERLAND. Comte DE- DALMAS. 19 = do 1. Berlandia plumalis (Cambridge). Gnaphosa plumalis Cambridge (P.Z.S., 1872, p. 225, tab. 15, fig. 3); id. (P.Z.8., 1876, p. 550) ; id. (Sc. Results Sec. Yarkand Mission, Calcutta, 1885, p. 17). Gnaphosa Rhodopis L.Koch (Aegypt. Abyssin. Arachn., 1875, p. 40, tab. 4, fig. 4). Pythonissa plumalis E. Simon (Ar. Fr., IV, 1878, p. 203); id. (Ann. Mus. Civ. Genova, XVIII, 1882, p. 235) ; id. (Ann. Soc. ent. Fr., 1889, p. 91); id. Kulczynski(Bull. Ac. Cracovie, 1991, p. 65, tab. I, fig. 8, 9 et 11); id. Tullgren (ap. Sjéstedt’s Kilimandjaro-Meru Exp., 1910, 20 : 6, p. 410, tab. 1, fig. 26) ad part. Pythonissa cinereo-plumosa E. Simon (Ar. Fr., IV, 1878, p. 203 note) sec. typum ; id. (Ann. Soc. ent. Fr., 1885, p. 384). Gnaphosa cinereo-plumosa Pavesi (Ann. Mus. Civ. Genova, XN,1880, p. 358). Pythonissa passerina E. Simon (Ann. Mus. Civ. Genova, XX, 1884, p. 390, fig. 7) sec. typum. Callilepis plumalis E. Simon (Bull. Mus. Hist. Nat., 1897, p. %5 et p. 289). Callilepis passerina E. Simon (Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 170). Pterotricha plumalis Kulczynski (Fragm. IX, Bull. Ac. Cracovie, 1911, p. 24, fig. 19 et 20); id. E. Simon (Ar. Fr., VI, 1914, p. 189, fig. 406 à 408). Eong. G15 47, © 6 à 9; pates IV > ANA O=SETEE 6,5 — pour Q — 7, céphal. — 3). — Coloration assez claire: mar- ques du céphalothorax (fine bordure, lignes céphaliques et taches la- térales définies) et dessin abdominal d’autant plus nets, qu’ils sont accentués par les portions correspondantes du revêtement formées de poils foncés ; région ventrale unicolore pâle. Yeux petits, peu différentsde grosseur, et bandeau élevé (fig. 3). Armature des pattes antérieures réduite à 2-2 courtes épines sous les métatarses et 2-1-2 sous les ti- bias ; patella III armée d’une épine latérale de chaque côté, patella IV d’une du côté interne (postérieur) seulement (!); tarses antérieurs seuls scopulés, tarses poslérieurs présentant de une à quatre épines (1) De très rares individus montrent cependant une seconde épine plus petite du côté interne sur la patella III, une femelle de Djibouti en offre même une seconde externe également. Sur 186 exemplaires examinés, de toutes provenances depuis le Niger jusqu'à la Birmanie, tous sans excep- lion ne portent sur la patella IV que l'unique épine interne. Monographie des Pterotricha. 269 … subapicales sans fixité de position et souvent absentes chez lesindividus . de faible taille. Filières supérieures aussi longues, mais bien plus minces que les inférieures, qui portent indifféremment 3 ou 4 fusules. — Q Fossette de l’épigyne divisée en deux petites cavités rondes très profondes, par un septum carimiforme saillant, les deux taches rougeâtres postérieures subconnées et bien plus grosses que les cavités de la fossette; antérieurement de chaque côté, un large demi- cercle foncé sous-cutané caractéristique (fig. 45), — œ Apophyse tibiale conique assez divergente, crochue à l'extrémité, sa pointe aiguë se coudant brusquement vers le haut (fig. 52); stvle en lame subtransparente, bordée de chaque côté d’un liséré noir (fig. 53). Hagirar. — Tout le Nord de l'Afrique, depuis le Niger et le Mont Mérou au Sud, mais à l'exception de l'extrême Ouest (Sénégal et Maroc); Espagne, Provence (?), Corse, Palestine, Yémen, Oman, Pa- mir, Turkestan, Inde occidentale et orientale, Birmanie. Matériel étudié — 44 c', 70 ©, 72 jeunes des deux sexes — soit : 1 SG [Muséum d’Hist. Nat.], bassin du moyen Niger : Bandiagara (R. CaupeaAu 1909); 1 © [Musée de Stockholm], Afrique tropicale : Mont Mérou (Prof. Y. Srosrent); nombreux G', © et jn. (dont les types de P. cinereo-plumosa E. S.), Algérie et Tunisie; 1 &', 5 ©, 3 jn. ©, Espagne : Cadix et Carthagène (E. Simon), Ciudad Real {pe LA FuENTE) ; 1Q, Provence? (!); 1 &', 2 ©, Corse (E. Srmon); 9 © topo- types, Égypte (E. Simon, LerTourNeux); 1 ©, Érythrée : Adagalla (Ch. MARTIN), 3 ©, Keren (ScaweinFurTH), 7 o', 6 ©, 4 jn. ©, Diji- bouti et Obock (JoussEAUME); 3 ©, 4 ©, à in., Yémen : Aden (E. SIMON); 2 ©, 1 jn. © [Muséum d’Hist. Nat.], Pays d’Oman : Mascate (MAINDRON) ; 1 ©, 1 in. ©, Turkestan : Margelan (STAUDINGER) ; 8 ©, Inde occidentale : Karatchi et Bombay (MapRon) ; 2 ©, 2 ©, Inde orientale : Madras, Pondichérs, Genji (côte de Coromandel, Manx- DRON); À © [Musée de Gênes], type de P. passerina E. S., Birmanie : Minbla (G. B. Comorto). L'espèce est décrite par le Rev. O.P. CAMBRIDGE sur deux mäles pris par lui, l’un à Jérusalem et l’autre à Alexandrie, plus une jeune femelle provenant de Jéricho (2). Je ne doute pas que G. Rhodopis (1) Cette femelle se trouvait parmi les N. exornala C.K., dans un lube étiqueté « France méridionale », mais dont une partie du contenu pouvait provenir de Corse. L'habitat français reste donc incertain. (2) L'auteur indique en outre l'avoir reçue d'Espagne; comme il donne un dessin de l’épigyne, il s'est vraisemblablement servi d'une femelle espa- gnole comme modèle, 270 Comte pe DALMAS. L. Koch, d’Abyssinie, n’en soit synonyme. De toute la section des Pterotricha, c’est: la seule qui présente de véritables épines sur les tarses postérieurs; em: nombre variable: du: reste où même nul, ce qui prouve bien l’anomalie de ce caractère pour les Gnaphosear envisagés. | 2. Berlandia punica, n. Sp: Voisin de B: pluinalis: Chr., dont il diffère par les-points suivanis : Coloration bien plus claire: taches latérales: subsistant seules sur le céphalothorax, dessin abdominal réduit à deux lignes. longitu- dinales très interrompues. Tarses postérieurs mutiques, griffes armées de 7 dents. Filières inférieures portant trois fusules. — © Fossette de l’épigyne bien plus grande, divisée en deux cavités par un septum enfoncé, les déux taches rougeâtres postérieures beaucoup plus petites que les cavités de la fossette (fig. 46). — G° Apophyse tibiale très large, carrée, son bord inférieur prolongé par une tigé égale tronquée, recourbée verticalement à angle droit, pour devenir paral- lèle au bord antérieur et former avec lui un hiatus régulier (fig. 54); style, en voile plus large, tordu à l'extrémité (fig. 55). HapiraT. — Tunisie et Algérie. Matériel étudié : 7 ©, 4 ©, types de l'espèce, Nefzaoua (ViBERt): 1° © [Muséum d'Hist. Nat.], Gabès (V. Mayer): 2 &', 2° ©, Ain-Selra (Viserr); À G', Algérie, sans localité. Cette espèce présente la plupart des caractères de BP. plumalis Cbr’, elle s’en distingue par les organes copulateurs et l'absence d’épines aux tarses postérieurs. 3. Berlandia meruana, n. n0M. - Pythonissa plumalis + (non Cambridge) Tulleren (ap. Sjôstedt’s Kili- mandjaro-Meru Exp., 1910, 20 : 6, p. 410, tab. I, fig. 26 a) ad part. Très voisin du précédent, B. puniea Dalm., dont il ne diffère que par les points suivants : © Taille plus-petite, long. 5,5. — Coloration très foncée : céphalo- thorax et pattes brun marron, le premier avec bordure, lignes cépha- liques et stries rayonnantes remplaçant les taches latérales ; abdomen noir en dessus, moucheté sur les côtés de très petits points éclaircis. Ligne oculaire antérieure plus étroite et plus droîte, bandeau moins élevé. Griffes de la patte IV munies de 4 dents au lieu de 7. Tarse Monographie des: Pterotricha. 271 de la patte-mächoire armé d’une douzaine d'épines seulement, au lieu de 20 à 350: Fossette de l’épigyne un peu plus grande, entourée d’une bordure noire plus régulière de grosseur. — Mâle inconnu. HagiraT. — Afrique orientale. Matériel étudié : 1 © [Musée de Stockholm], type dé l'espèce, Mont Mérou (Prof. Y. Sjostepr). En même temps que ce type, une autre femelle B. plumalis Cbr. ‘46 46 49 5] Fig. 45. Berlandia plumalis. Chr. ©, épigyne. — Fig. 46. B. punica Dalm. ©, id. — Fig. 47. B. atlantica Dalm. ©, id. — Fig. 48. B. ve- natrix Chr. ©, id. — Fig. 49. B. deserticola Dalm. ©, id. — Fig. 50 B. nubivaga E.S. ©, id. — Fig. 51. B. cinerea Menge ©, id. — %< 33. avait été rapportée du même endroit. TULLGREN les à considérées comme spécifiquement semblables, en supposant que la différence provenait d’un état sexuel, soit avant la ponte pour là vraie plumalis et après la ponte pour la seconde. Cette dernière est très distincte cependant, notamment par l’épigyne, et se rapproche bien plus de B. punica Dalm. de Tunisie. L, Berlandia atlantica, n. nom. Pythonissa nigromaculata + (non Blackwall) E. Simon (Ann. Soc. ent. Fr. 1883, p.304, tab. 8, fig: 21). Callilepis nigromaculatu E. Simon (Hist. Nat. Ar., L 1893, p. 382). Voisin de B. plumalis Cbr., dont il diffère par les points suivants : Q Long. 8,5. — Coloration analogue, mais sur l'abdomen le folium et ses chevrons deviennent indistincts et seules subsistent quelques taches noires sur fond clair. Ligne oculaire antérieure un peu plus 272 Comte DE DALMAS. procurvée, ses yeux médians plus petits par rapport aux latéraux; bandeau moins élevé. Pattes plus épaisses et plus puissantes, les anté- rieures mutiques, Sauf le métatarse Il, seul armé de 2-1 très courtes épines infères ; armature des postérieures semblable, sauf les tarses mutiques et la patella IT présentant deux épines du côté interne au lieu d’une seule. Filières supérieures plus longues que les inférieüres, qui sont grosses et portent trois fusules. Fossette de l’épigyne en forme de gourde, dont le goulot mince s’allonge en arrière entre les deux taches rougeâtres de faible dimension (fig. 47). — Mâle inconnu. HABITAT. — Îles du Cap-Vert. Matériel étudié : 1 ©, 1 jn. ©, types de l’espèce, ile de San-Jago: (Bouvier) ; 1 ©, 2 jn., ilot Branco (Ct° be DaLmAS). Cette forme insulaire se distingue du génotype par la coloration, l'épaisseur et l’armature des pattes, la longueur des filières supé- rieures et la grosseur des inférieures, et la fossette de l’épigyne. E. Simon avait cru pouvoir l’attribuer à Drassus nigromaculatus Blackw., décrit du même archipel (!), mais ce dernier ne peut faire partie de ce genre-ni même de la section, puisque BLAGKWALL indique un groupe oculaire avec les yeux médians antérieurs les plus gros des huit et les médians postérieurs plus voisins l’un de l’autre qu'ils ne le sont des latéraux. Il est présumable, comme je l'ai déjà fait observer (?), que D. nigromaculatus Blackw. doit entrer dans le genre Scotophaeus. 5. Berlandia venatrix (Cambridge). Gnaphosa venatrix Cambridge (P:Z.8S., 1874, p. 375, tab. 51, fig. 4): id. (P.Z.S., 1876, p. 551). ; Pythonissa venatrix L. Simon (Ar. Fr., IV, 1878, p. 205). Voisin de B. plumalis Cbr., dont il diffère par les points suivants : Taille plus faible, long. 4,5 à 5, © 5 à7. — Coloration un peu plus claire et dessin abdominal moins net. Armature des pattes analogue, sauî tarses postérieurs mutiques. — © Fossette de l’épigyne grande, profonde, rectangulaire transverse, sans septum, mais pièce plus co- lorée remplissant la portion postérieure, les deux taches rougeûtres petites et très écartées l’une de l’autre (fig. 48). — co‘ Apophyse ti- biale conique large et courte, plus régulière, sa pointe un peu cour- (1) Ann. Mag. Nat. Hist., XVI, 1865, p. 86. (2) Bull. Muséum Hist. nat., 1920, p. 120. 4 Monographie des Pterotricha. 973 - bée et non coudée (fig. 56); dilatation basilaire du tarse mieux dé- finie, style en lame homogène atténuée (fig. 57). HABITAT. — Égypte. Matériel étudié : 1 G', 8 ©, Alexandrie et le Caire (E. Simox), Thè- bes, Assouan et Ouadi-Halfa (LETOURNEUX); 1 ©, 1 ©, 1 jn., presqu'ile du Sinaï : Ain-Mouça [Fontaine de Moïse] (E. Simon). L'espèce est décrite par O. P. CAMBRIDGE, sur un seul mâle pris par lui à Alexandrie. 6. Berlandia deserticola, n. sp. Voisin du précédent, B. venatrix Cbr., dont il diffère par les points suivants : ET NT PE OR PR SN ET PS EE PE TOR IS RS NU EU Fig. 52 et 53. Berlandia plumalis Chr. c', palte-mächoire. — Fig. 54 et 55. B. punica Dalm. !, id. — Fig. 56 et 57. B. venalrix Chr. cÿ, id. — Fig. 58. B. deserticola Dalm. c', id. — Fig. 59, B. corcyraea Cbr. œ, id. — Fig. 60. B. cinerea Menge çj, id. — x 33. Ann. Soc, ent. Fr, LxxxIx [1920], 13 274 Comte DE DALMAS. Taille plus faible, long. © 4,5, © 5. — Ligne oculaire antérieure à peu près droite, ses yeux médians aussi gros que les latéraux. — Q Fossette de l’épigyne encore plus grande, à angles très arrondis, avec septum très enfoncé mal défini et longue pièce transverse pos térieure procurvée, les deux taches rougeâtres encore plus écartées l’une de l’autre (fig. 49). — Apophyse tibiale rappelant celle de » B. punica Dalm. maïs bien plus longue et hiatus réduit (fig. 58). Hapirar. — Algérie désertique. Matériel étudié : L &', 1 ©, types de l'espèce, Mrayer (Ch. MARTIN); À ©, Biskra (E. Simon). 7. Berlandia nubivaga (E. Simon). Pythonissa nubivaga E. Simon (Ar. Fr.. IV, 1878, p. 197). Pterotricha nubivaga E. Simon (Ar. Fr., VI, 1944, p. 190). Diffère de B. plumalis Chr. par les points suivants : Q Long. 7. — Coloration beaucoup plus foncée, brun noir; mar- ques du céphalothorax très peu tranchées ; abdomen noir, éclairei en arrière et laissant apercevoir les chevrons, accompagnés sur les côtés de taches simulant trois lignes courbes concentriques; filières brun noir, ainsi que les pattes avec tarses très éclaircis. Yeux mé- dians postérieurs plus écartés l’un de l’autre et bandeau bien plus court. Armature des pattes analogue, notamment celle des patellas postérieures, mais tarses mutiques (!)\Filières semblables, les infé- rieures portant trois fusules. Fossette de l’épigyne très grande, plus : large que longue, entourée d’un mince bourrelet, avec septum non saillant (fig. 50): — Mâle inconnu. HABITAT. ——- Alpes françaises. Matériel étudié : 1 © type de l'espèce. col de l'Échelle (E. SixoN). 8. Berlandia corcyraea (Cambridge). Gnaphosa corcyraea Cambridge (P. Z.S., 1874, p. 376, tab. 51, fig. 5). Pythonissa corcyraea E. Simon (Ar. Fr., IV, 1878, p. 205); id. (Ann. Soc. ent. Fr., 1885, p. 342). Très voisin du précédent, B. nubivaga E.S., dont il diffère par les points suivants : (1) Sur le type unique, un seul des tarses IV présente cependant une épine au liers basal. Chez B. plumalis Cbr., les épines larsalcs, quand elles existent, sont toujours subapicales. Monographie des Pterotricha. 975 mis ©* Long. 5. — Coloration bien plus chaire, avec les mêmes marques el dessins, sauf les côtés de labdomen largement chinés de lignes courbes sur toute leur longueur. Ligne oculaire postérieure relative- ment plus large et plus récurvée, avec écarts des yeux subégaux. Armature des pattes semblable, sauf la patella IV offrant une épine latérale de chaque côté, au lieu d’une seule du côté interne; griffes * tarsales moins courbes et armées de quatre dents. Filières inférieures portant quatre fusules. Apophyse tibiale excessivement courte, aussi large que l'artiele, formant un lobe arrondi du côté inférieur et une petite excroissance comique à la partie supérieure, accompagnée en dessus de deux minuscules dents; tarse ovale court et convexe, dépassant à peine le bulbe très modérément saillant (fig. 59. — Femelle inconnue. HABitTAT. — Ile de Corfou. Matériel étudié : 1 Go‘ [coll. Cambridge, Musée d'Oxford], type de l'espèce, Corfou (Rev. 0. P. CAMBRIDGE). Il est improbable que ces deux deruières formes voisines, connues chacune par le {type unique de sexe différent, l’un des Hautes-Alpes et l’autre de Corfou, soient spécifiquement identiques. La différence des écaris relatifs des yeux médians postérieurs et celle de l’armature de la patella IV constitueraient, en effet, des variations sexuelles, dont aucune autre de cet ordre ne s’observe dans la section des Pterotricha. 9. Berlandia cinerea (Menge). Pythonissa exornata + (non C. Koch) Ohlert (Ar. Prov. Preuss., 1867, p. 97). à Gnaphosa cinerea Menge (Preuss. Spinn., V, 1872, p. 319, tab. 57, fig. 1483); :d. Thorell (Rem. Syn. Eur. Spid., 1873, p. 502). Pythonissa silacea E. Simon (Ar. Fr., IV, 1878, p. 198; sec. typum ; id. (Ar. Er, VI, 4914, p. 222). Pythonissa cinerea E. Simon (Ar. Fr., IV, 1878, p. 200); id. Chyzer et Kulezynski (Ar. Hung., Il, 1897, p. 494, tab. 7, fig. 29); id. Kulc- zynski (Bull. Acad. Cracovie, XXX VI, 1898, p. 12). Callilepis nubivaga + (non E. Simon 1878) E. Simon (Feuille Jeun. Na- tur., 1898, p. 1). Pterotricha cinerea Kulezynski (Fauna Distr. Walougki, Arachn., fasc. 10, Cracowie, 4913, p. 7); éd. E. Simon (Ar. Fr., VI, 1944, p. 190, fig. 409 et 410). Voisin de B. nubivaga E.S., dont il diffère par les points suivants : Long. G' 4,7 à 5,1, © 6 à 7. — Coloration aussi foncée, mais 276 Comte DE DALMAS. dessin abdominal formé d’une large bande noire longitudinale, con- tenant des chevrons moins nombreux et plus larges ; tarses peu éclair- cis. Yeux médians antérieurs relativement plus petits par rapport aux latéraux. Armature des pattes analogue, sauf patella IT présentant une épine latérale interne et cinq ou six courtes épines latérales externes, et patella IV une interne et deux ou trois externes. Filières inférieures portant quatre fusules. — © Fossette de l’épigyne moins grande, en. triangle à sommets arrondis en demi-cercle, sans entourage de bourre- let et à septum à peine indiqué (fig. 51). — Go‘ Apophyse tibiale lon- gue, large à la base, puis coudée pour se terminer en pointe conique aléniforme; bulbe excessivement saillant, n’occupant pas toute lal- véole (fig. 60). HABITAT. — France, Allemagne, Autriche-Hongrie, Roumanie, Rus- sie méridionale. Matériel étudié : À &', 1 ©, 2 in. ©, Seine-et-Marne, Gironde et Aveyron (E. Simon); 1 ©, type de P. silacea E.S., Hautes-Alpes : col du Lautaret (E. Simon); À Q, Roumanie (MERCKkL). Cette espèce se distingue de tous les autres Berlandia par la puis- sante armature de ses patellas postérieures. C’est celle de toute la section, dont l'habitat atteint les régions les plus septentrionales. Très rare en France, elle semble assez commune en Europe centrale, jus- qu’en Prusse. 10. Berlandia (?) asiatica (Bôsenberg et Strand). Callilepis asiatica Bôsenberg et Strand (Japan Spinn., 1906, p. 124, tab. 16, fig. 488). Il est possible que cette espèce, décrite sur une femelle prise au Japon, entre dans le genre Berlandia, comme semblerait en faire foi le dessin du groupe oculaire, qui le représente très analogue à ceux des B. nubivaga E.S. et cinerea Menge. Malgré cela, cette qualité géné- rique reste fort douteuse. et l’attribution n’est indiquée qu'avec les plus grandes réserves, car la diagnose ne fournit aucun des caractères indispensables pour en affirmer la justesse, d'autant plus que. la figure de l’épigyne semble s’appliquer à un tout autre type que ceux de la section. Il s’agit peut-être d’un vrai Callilepis, mais les données sur l’armature des chélicères sont passées sous silence (!). (1) Dans le même ouvrage, un autre Callilepis, C. saga Dônitz et Strand, est décrit du même endroit (p. 377, tab. 7, fig. 80). Pour celui-ci, il ne peut y avoir de doute et il appartient à la section des Gnaphosa, comme le prouve le groupe oculaire, figuré avec la ligne postérieure très recurvée, beau- coup plus large que l’anlérieure, et à yeux médians postérieurs bien plus près l’un de l'autre qu'ils ne le sont des latéraux. ; 19 1 Sn | Monographie des Pterotricha. IV. Genre Nomisia, n. gen. Céphalothorax peu convexe, front assez étroit. Yeux peu dissem- blables de grosseur, eu deux lignes subégales, parallèles et droites, vues en dessus, l’antérieure modérément procurvée vue en avant; bandeau peu élevé. Pièce labiale un peu atténuée, aussi large que longue; lames-maxillaires larges et peu cintrées. Sternum à peine plus long que large, tronqué en avant. Pattes de grosseur égale, IV > I > HN 2 I pour la femelle et I = IV > I © II pour le mâle, plus courtes que chez Pterotricha,»mais plus longues que chez Berlandia, peu armées avec les patellas postérieures toujours mutiques; griffes tar- sales courtes, accompagnées de fascicules unguéaux de poils spatulés (fig. 5). Filières inférieures portant de deux à six fusules (!) en éventail transverse (fig. 8 et 9), plus grosses et plus longues que les autres, un peu courbes, surtout chez certains mâles où elles atteignent une grande dimension; filières médianes et supérieures de la femelle adulte comme Ptferotricha, avec renflement basilaire, zone aplanie glabre et tubercules conoïdes chitinisés (fig. 12.et 13). — Q Fossette de l’épigyne généralement plus large que longue, soit creuse indivise, soit remplie d’une pièce membraneuse ridée claire, soit divisée par un septum en deux cavités profondes (fig. 61 à 82). — G' Tibia de la patte-mâchoire muni de deux apophyses externes, l’inférieure mem- braneuse blanche plus petite et parfois très réduite, la supérieure: chi- tinisée, doit disciforme dvec saillie perpendiculaire, soit en lame recourbée crochue à l’extrémité ; tarse ovale peu allongé submutique. dont l’alvéole est entièrement occupée par le bulbe, très saillant en dessous ou du côté interne, souvent en cône prononcé (fig. 83 à 99). GEÉNOTYPE : N. exornata C.K. Sous le revêtement plumeux blanc ou jaune, la coloration des tégu- ments est généralement foncée et les dessins sont souvent peu nets ni tranchés; les marques du céphalothorax sont rarement bien défi- nies et l'abdomen en dessus est fréquemment moucheté, en totalité ou partie, d’un semis de taches claires sur fond sombre, avec ou sans (1) En réalité, le nombre des fusules oscille entre trois et cinq. Le chiffre de deux fusules, caractère des genres Plerotrichina, Smionia et Amusia, ne s’observe pour les Nomisia que sur deux petites femelles, {ype unique chacune de N. perpusilla, n. sp. et Verneaui E.S. Quant au nombre de six fusules, le plus considérable existant dans la section en position d'éventail transverse, il n’est atteint que chez N. lingitana, n. sp., N. fortis, n. sp. et par exception pour quelques spécimens de N. Aussereri L.K. L 278 Comte pe DALMAS. décoloration brutale à lapex. Les patellas postérieures mutiques four- nissent un des caractères permettant le plus aisément de reconnaître les Nomisia dans les deux sexes: les deux apophyses tibiales du mâle, dont l’inférieure membraneusé blanche, sont également caractÉiee tiques. Le genre comprend 29 espèces, dont 4 habitent l'Afrique aus- trale, 3 les iles Canaries, 5 l’Abyssinie, À l’Inde et les 16 autres le bassin méditerranéen. 1. Nomisia exornata ee Pythonissa exornata C.Koch (Ar., VI, 1839, P. Fa tab. 196, fig. 476: et 477). Drassus exornatus Walckenaer (H. N. Ins. Apt., Il, 4839, p.-486). Pythonissa exornata L.Koch (Ar. Fam. Drass., 1866, p. 44, tab. 2, fig. 32 et 33); id. Canestrini et Pavesi (Ati Soc. ital. Sc: Nat., XI, 1868, p. 28), Italie. Gnaphosa exornata Thorell (Europ. Spid., 1870; p. 150); id. (Rem. Syn., 1873, p. 902). Pythonissa one E. Simon (Ar. Fr., IV, 1878, p. 199); id. Karsch (Arch. Naturg. Jg. 47, 1881), Tripolitaine ; id. E. Simon (Bull. Soc. Ent. Italiana, XIV, 1882, p. 364) Italie; id. (Ann. Soc. ent. Fr. 1884, p. 342) Grèce; id. (Expl. Scient. Tunisie, Arachn., Paris, 1885, p. 39); id. (Verh. Ges. Wien, 1889, p. 584), Transcaspienne : id. Chyzer et Kulezynski (Ar. Hung., IN, 4897, p. 490, tab. 7, fig. 30). Callilepis exornata E. Simon (Bull. Mus. Hist. Nat., 1898, p. 83), Algé- rie. Pterotricha exornata E. Simon (Ar. Fr., VE, 1914, p. 189, fig. 404 et 405); id. Dalmas (Ann. Mus. civ. Genova, XLIX, 1920, p. 58), Ana tolie. Long. of 48 à 7, © 5,3 à 7,5. — Coloration généralement très foncée, marron clair cependant chez certains individus; marques du: céphalothorax diffuses:; pattes éclaircies à l’extrémité; dessin abdo- minal se confondant plus ou moins dans la teinte noirâtre ou noire du fond, avec lorte décoloration à la partie postérieure; flanes parfois mouchetés, région ventrale éclaircie avec lignes longitudinales; filières inférieures plus foncées que les autres. Yeux très petits sub- égaux, en groupe pas beaucoup plus large que long. Filières infé-_ rieures portant quatre à cinq fusules, non pas droites, mais courbes, surtout chez le mâle qui les à plus longues. — © Fosseite de lépi- gyne presque entièrement remplie d'une pièce membraneuse en forme FT 4 re Monographie des Pterotricha. 219 de patte d’ancre à pointes mousses Ja tête en bas (fig. 61). — œ Apo- 4 physe membraneuse rectangulaire très divergente, apophyse disci- - forme un peu concave, son bord inférieur s’épaississant et se relevant LU » progressivement vers l'arrière, pour finir par se détacher et produire une sorte d’ongle transparent très aigu; bulbe saillant du côté interne, non conique (fig. 83). …. HABITAT. — Nord de P Afrique, du Maroc à la Prpohee, et sud de … l'Europe jusqu” à la région transcaspienne. breux S', ©, jn., Algérie et Tunisie, jusque dans le désert : Biskra L (E. Simon). Mrayer (Ch. Marmn), Djerba (Vigerr) ; 1 &, Tripoli de … Barbarie; 4 ©, 15 ©, Espagne; très nombreux a ©, jin., Corse, S France méridionale et côtes du golfe de Gascogne jusqu’au Morbitian : ; … 2 ©, Grèce : Volo; À jn. © {Musée de Gênes]. Anatolie : Boudroun (VARRIALE). Il n’est pas certain que l’espèce décrite par C. Kocx, sur des in- divëdus provenant de Nauplies en Grèce, soit bien la forme définie … ci-dessus, à laquelle le nom spécifique d’exorwata a été appliqué par … (ous les auteurs postérieurs sans exception. Les deux figures origi- : … nales, représentant un échantillon assez foncé et l’autre assez clair, offrent un dessin abdominal très net sans aucune indication de la dé- coloration postérieure caractéristique; cela cadrerait bien mieux avec l'espèce connue actuellement sous le nom spécifique d’Aussereri de L. Kocg, qui du reste semble beaucoup plus commune dans.la région. Dans les deux alternatives, les pattes seraient figurées trop courtes. En tous cas, les nombreuses imperfections de détails, comme notam- ment la figure 476 montrant des yeux de Pterotricha etlafigure 477 des yeux de Gnaphosa, ne permettent pas de trancher la question, je pense donc’ qu'il est préférable de laisser les choses en l’état et de ne pas changer les appellations courantes, adoptées par tout le monde. L'espèce, irès commune dans le bassin méditerranéen occidental, s'étend à l'Est jusqu’en Anatolie et est signalée par E. Simox du dis- trict traascaspien, mais-elle semble manquer en Syrie et en Égypte. C’est une des formes les plus aisées à reconnaitre, même sur les jeunes, à cause de là décoloration brutale à lapex abdominal; quant aux adultes, les organes sexuels, de plus, sont très particuliers. j Matériel étudié : 2 © [Muséum d'Hist. Nat.], Maroc (Bucagr); nom- 2. Nomisia celerrima (E. Simon). Pterotricha celerrima E. Simon (Ar. Fr., VI, 1914, p. 188, fig. 404). Voisin de N. exornata C.K., dontil diffère par les points suivants : 280 Comte DE LALMAS. g Long. 3,7 à 4,7. — Coloration analogue, avec la décoloration postérieure abdominale très faible ou obsolète et les flancs générale- ment mouchetés. Ligne oculaire antérieure plus procurvée, très courte, ses yeux subcontigus et plus dissemblables de grosseur. Fi- lières inférieures, pas très longues ni courbes, portant trois fusules. Apophyse membraneuse conique insignifiante, apophyse chitinisée non pas ronde, mais droite en dessus et s’évasant, du côté inférieur, en saillie dont l’extrémité se redresse en pointe perpendiculaire (fig. 84). — Femelle inconnue. - HABITAT. — France méridionale et Espagne. Matériel étudié : 4 G', type de l'espèce, Ardèche : Pont-d’Arc (E. SIMox); à ©‘, Espagne : Calatayud, Grenade et Ronda (E. Srmon). 3. Nomisia perpusilla, n.sp. Diffère de N. exornata C.K. par les points suivants : Q Taille bien plus petite, long. 3. — Céphalothorax, sternum, pat- tes et filières testacé pâle; abdomen noirâtre, avec décoloration pos- térieure réduite et flancs mouchetés.-Armature des pattes analogue, mais les épines plus longues et plus fines. Filières inférieures por- tant deux fusules. Fossette de l’épigyne ovale très petite, creuse, ne contenant aucune pièce membraneuse (fig. 62). — Mâle inconnu. HaBirar. — Catalogne espagnole. : Matériel étudié : 1 ©, type de l’espèce, Port-Lligat (L. FAGE). Il n’est pas impossible que cette femelle soit celle de l’espèce pré- cédente, N. celerrima E.S., provenant de contrées relativement voisines, et dont le mâle est le seul sexe connu. Cependant, la dispro- portion de taille et la différence de coloration de l’ensemble céphalo- thoracique rendent cette hypothèse assez douteuse, car le type uni- que N. perpusilla Dalm. est une femelle bien adulte, avec épigyne très chitinisé et abdomen coloré prouvant sa maturité. 4. Nomisia tingitana, n. Sp. Très voisin de N. celerrima E.S., dont il ne diffère que par les points suivants : c Taille plus grande, long. 6,5. — Coloration très foncée, abdo- men noir sans dessin ni éclaircissement dessus ou dessous, sternum noir, pattes noirâtres sauf les deux articles apicaux assez pâles, toutes les filières foncées. Ligne oculaire antérieure moins procurvée, ses yeux moins dissemblables de grosseur. Filières inférieures beaucoup bi. F5 Monographie des Pterotricha. 281 plus grosses que les supérieures et portant six fusules. Apophyse membraneuse analogue, mais apophyse chitinisée plus incudiforme, la portion de son bord, redressée perpendiculairement, située au mi- lieu de la partie droite supérieure et non pas à l'extrémité inférieure {fig. 85). — Femelle inconnue. HABITAT. — Maroc. Matériel étudié : 1 G' [Muséum d’Hist. Nat.|, type de l'espèce, Tan- ger (BUCHET). 5. Nomisia musiva (E. Simon). Pythonissa musiva E. Simon (Bull. Soc. Zool. Fr., 1889, p. 303). Callilepis Moebii Bosemberg (Abh. Naturw. Ver. Hamburg, XII, 1895, p. 5, fig. 8); id. Strand (Arch. Naturg. Berlin, 1914, p. 490). Diffère de N. exornata C.K. par les points suivants : Q Long 5 à 7. — Céphalothorax, sternum, pattes et toutes les filières marron clair, le premier avec bordure, lignes céphaliques et taches latérales radiantes bien marquées ; abdomen noir en dessus, avec dessin indistinct, mais forte moucheture de gros points ronds blanchâtres ; région ventrale peu éclaircie. Groupe oculaire plus court, ses deux lignes moins écartées l’une de l’autre. Filières moins différentes de grosseur, les inférieures portant quatre fusules. Fos- sette de l’épigyne creuse, trapézoïde avec dilatation rectangulaire de son bord antérieur, ne contenant pas de pièce membraneuse (fig. 63). Le mâle m'est inconnu, mais BôseNBERG l’a figuré sous le nom de C. Moebii. T1 donne deux dessins de la patte-mâchoire, malheureuse- ment à bien trop petile échelle. On peut constater cependant que l’'apophyse chitinisée est relativement longue et peu inclinée, avec redressement de son bord dans la portion inféro-antérieure. HABITAT. — Iles Canaries. Matériel étudié : 3 ©, types de l'espèce, Canaries sans localité pré- cise (D' Verneac); À ©, Grande Canarie (ALLUAUD); À ©, Gomerà (AzzuauD); 2 ©, Santa-Cruz de Ténériffe (BucHer). Il n’y a aucun doute ‘que C. Moebii Bôs. ne soit synonyme de N. musiva E.S., comme en font foi les figures représentant la face supérieure et l’épigyne, ainsi que ce qui est dit dans la diagnose. 6. Nomisia Verneaui (E. Simon). Pythonissa Verneaui E. Simon (Bull. Soc. Zool. Fr., 1889, p. 303). Très voisin du précédent, N. musiva E.S., dont il diffère par les points suivants : 289 Comte DE DALMAS Fis. 61. Nomisia exornala C.K. ©, épigyne. — Fig. 62. N. perpusilla Dalm. ©, id. — Fig. 63. N. musiva E.S. ©, id. — Eig. 64 AN. Ver- neaui E.S. ©, id. — Fig. 65. AN. fortis Dalm. ©, id. — Fig. 66. N\. re- cepta Pav. ©, id. — Fig. 67. N. castanea Dalm. ©, id. — Fig. 68. N. ripariensis Chr. ©, id. — Fig. 69. N. Fagei Dalm. ©, id. — Fig. 70. N. excerpta Cbr. ©, id. — Fig. 71. N. pulchra Nosek ©, id. (sec. Noser). — Fig. 72. N. orientalis Dalm. ©, id. — Fig. 73. N. salulla E.S. ©, id. — Fig. 74. N. scioana Pav. ©, id. — Fig. 75. N. punctata Kulez. ©, id. (sec. KuLczyNskr). — Fig. 76. N. notia Dalm. ©, id. — Fig. 77. N\. trans- vaalica Dalm. ©, id. — Fig. 78. N. frenata Pure. ©, id. (sec. PuRGELL). — Fig.79. N. marginata Cbr. © ,id. — Fig. 80. N. simplex Kulez. ©, id. (ses. RURCZYNSE), — Fig. 81. N. Aussereri L.K. ©, id. — Fig. 82. N. mau- retanica Dalm. ©, id. — >%< 33. Monographme des Pterotricha. 283 — © Taille plus petite, long. 4,7. — Coloration analogue, mais cé- phalothorax plus foncé, sternum et hanches noirâtres au liew de mar- ron clair. Filières inférieures portant seulement deux fusules, les médianes et supérieures très petites. Fossette de l’épigyne, non pas trapézoïde, mais en forme de patte d’ancre à pointes arrondies (fig. 64). — Mâle inconnu. à Haprrar. — Îles Canaries. : —. Matériel étudié : 1 ©, type de l'espèce, Canaries sans localité L(D' VERNEAU). : 7. Nomisia fortis, n.sp. * Très voisin de N. musiva E.$., dont il diffère par les points sui- vants : Q Taille beaucoup plus forte, long. 9 à 12. — Coloration analogue, “mais plus claire dans l’ensemble. Yeux relativement un peu plus “cros. Filières inférieures épaisses et portant six fusules. Fossette de -l'épigyne beaucoup.plus large que longue, contenant, au centre dans “la partie postérieure, une pièce membraneuse striée en forme de trian- cle bas (fig. 65). — Mâle inconnu. HagrrAT. — Iles Canaries. A ; Matériel étudié : 7 © [Muséum d’Hist. Nat.], types de l'espèce, mon- » tagnes de Goméra (BuCHET). — Les femelles de ces trois espèces canariotes sont étroitement appa- … rentées entre elles. Leur taille et puissance relative, le nombre des … lusules de leurs filières inférieures, réalisant le minimum, la moyenne “et le maximum observés, ainsi que leur épigyne, lés séparent très “suffisamment les unes des autres. Elles s’allient avec les formes d'Es- …pagne et du Maroc déjà citées, ce que confirmera encore mieux, je - pense, l'étude des mâles quand ils seront connus. 8. Nomisia recepta (Pavesi). 3 Gnaphosa recepta Pavesi (Ann. Mus. Civ. Genova, XV, 1880, 355). >. Diffère de N. exornata C.K. par les points suivants : Long. & 3.5 à5, Q 4 à 7. — Coloration beaucoup plus claire, jaune orangé; céphalothorax avec bordure, lignes courbes céphali- ques ettaches latérales ; sternum liséré de foncé; abdomen assez pâle. “ montrant le dessin très net et défini, flancs plus ou moins foncés, . mouchetés de taches claires; filières peu colorées. Groupe oculaire bien plus court, ses deux lignes peu distantes l'une de l’autre, yeux 284 Comte DE DALMAS. médians antérieurs sensiblement -plus petits que les latéraux; ban- -deau étroit. Pattes analogues. Filières inférieures portant trois ou quatre fusules, celles du mâle courbes et pas très longues. — © Fos- sette de l’épigyne bien plus petite, creuse, trapézoïde, contenant une“ pièce membraneuse claire enfoncée, cordiforme triangulaire, n’occu- pant pas toute son étendue (fig. 66). — g' Apophyse membraneuse petite conique aiguë, apophyse chitinisée disciforme assez élevée, avec I > IIT > IT, les antérieures plus épaisses et peu armées, les postérieures très armées de fortes et courtes épines nombreuses, ainsi que le tarse de la patte-mâchoire dans les deux sexes. Griffes tarsales comme Nomisia, armées de cinq à six dents, accompagnées de fascicules unguéaux analogues mais très réduits. Filières courtes dans les deux sexes, les inférieures por- tant trois à cinq fusules en éventail transverse, les supérieures aussi longues et pas beaucoup plus minces; filières supérieures et mé- dianes de la femelle adulte comme Nomisia. — © Fossette de l’épi- gyne élargie arrondie en arrière, généralement remplie d’une pièce membraneuse souvent saillante (fig. 100 à 103). — c' Abdomen mon- trant l'indice d’un petit scutum triangulaire dorsal. Patte-mâchoire à : tibia très court, muni de deux fortes apophyses : l’injférieure très chitinisée noire, courte, épaisse, en forme d’enclume; la supérieure longue, non divergente et appliquée le long du tarse, qui est échancré en avant du côté interne, à l’opposé de celui de l’apophyse. Bulbe très simple, peu saillant, n’occupant guère que la moitié basale de l’alvéole, dont la moilié apicale contient l'énorme style, contourné en. S couché (fig. 105 à 112). GÉNoTyPE : M. spinosissima ES. Le genre Minosia comprend huit espèces : quatre habitent l'Ouest. de l’Afrique (Guinée portugaise et Sénégal), trois le bassin méditerra- néen et la dernière le Yémen. Monographie des Pterotricha. 301 Les caractères donnés ci-dessus pour les ‘pattes et leur armature, ne s’adaptent pas à deux de ces espèces, que je fais entrer malgré cela dans ce nouveau genre, car toutes les autres caractéristiques s'appliquent à ces deux formes, et particulièrement celles du membre copulateur du mâle. En présence de matériaux insuffisants, je pense inutile de créer un autre genre pour elles, et je me contenterai de di- viser les Minosia en deux groupes d’espèces, qui se reconnaitront de la façon suivante : Pattes courtes et assez puissantes; patellas, tibias et méta- tarses postérieurs, ainsi que le tarse de la patte-mâchoire, très armés de nombreuses épines épaisses. .............. At pe EE aus groupe de M. spinosissima E.S. (Minosia s. str.) Pattes plus longues et plus grêles, toutes très peu armées de quelques faibles épines; patellas postérieures mutiques, ainsi que le tarse de la patte-mâchoire du mâle. ......... LR RO A ECS .... groupe de M. senegaliensis, n. sp. (Prominosia) A. — Groupe de M.spinosissima E.S. (Minosia s.str.). 1. Minosia spinosissima (E. Simon). Pythonissa spinosissima E. Simon (Ar. Fr., IV, 1878, p. 202). Pterotricha spinosissima E. Simon (Ar. Fr., VI, 1914, p. 491). Q Long. 9 à 40 (céphaloth. 3,3). Pattes IV > I > IT > II (12,2 — 9,2 — 8,2 — 8). — Céphalothorax jaune testacé, bien marqué d’une étroite bordure, de bandes céphaliques et de taches latérales nettes, pente postérieure très rembrunie; abdomen clair, un peu enfumé et finement ponctué dessus et sur les flancs, son dessin faible et assez confus ; région ventrale et filières claires. Yeux subégaux, sauf les latéraux antérieurs un peu plus gros (0,19 contre 0,16); ligne posté- rieure à peine récurvée et à peine plus large que l’antérieure, ses yeux médians un peu plus écartés l’un de l’autre qu’ils ne le sont des latéraux; ligne antérieure assez procurvée, son centre de cour- bure situé au bord du bandeau (hauteur 0,21), ses yeux médians écartés des 2/3 de leur diamèfre et accolés aux latéraux. Pièce labiale plus longue que large (0.64 X 0,50). Sternum un peu plus large que long. Pattes robustes, avec l’armature suivante : fémurs, 1.1.3, 1.1.2 ou 1.1.1 longues ct fines épines supères; pattes antérieures, patellas mutiques, tibias deux fines épines infères, métatarses paire basale et paire apicale de courtes épines infères; pattes postérieures épines courtes et puissantes, patella III de 15 à 20, patella IV 3 latérales de 302 Comte pe DALMAS. chaque côté, tibias et métalarses très nombreuses tout autour des articles ; tarses mutiques, les antérieurs seuls scopulés. Filières infé- rieures portant cinq fusules. Fossette de l’épigyne circulaire, creuse seulement dans sa portion antérieure, prolongée en avant en zone s’élargissant et contenant une pièce membraneuse striée (fig. 100). — Mâle inconnu. HABITAT. — Provence et Espagne. Maiériel étudié : 3 ©, Espagne sans localité. L'espèce, décrite sur une femelle prise en Provence par E. SImox il y a de nombreuses années, n’y a plus été revue depuis. Je n’ai pu retrouver ce {ype dans sa collection, aussi les caractères sont-ils-don- nés d’après les exemplaires espagnols. Les deux formes suivantes étaient confondues avec ce génotype. 2. Minosia Santschii, n.nom. Gnaphosa spinosissima + (non E. Simon) Pavesi (Ann. Mus. civ. Genova, XV, 1880, p. 357). Pierotricha conspersa + (non Cambridge) E. Simon (Zoolog. Jahrb.. XX VI, 1908, p. 425), Tripolitaine. Voisin de M. spinosissima E.S., dont il diffère par les points sui- vants HE 102 Fig. 100. Minosia spinosissima ES. Oo, épigyne. — Fig. 101. M. Sanlschii Dalm. ©, id. — Fig. 102. M. Pharao Dalm. ©, id. — Fig. 103. #. ie ES 1Q;id Fig. 104. M. senegaliensis Dalm. ©, id. — x 25. 1 Monographie des Pterotricha. 303 Taille plus faible, long. &' 6.8; © 6,5 à 8. — Coloration plus claire dans l’ensemble, avec les dessins DIU nets. Bandeau plus haui, mesurant. une fois et demie le diamètre d’un œil latéral antérieur. Steraum moins tronqué, aussi large que long. Patella EI armée de huit à douze épines seulement, mais patella [IV souvent de quatre la- térales de chaque côté. Filières supérieures à peine moins grosses que les inférieures, qui portent quatre fusules au lieu de cinq. — Q Fossette de lépigyne plus allongée, remplie d’une pièce mem- braneuse plus saiïllante et fovéolée dans la portion antérieure dilatée de la fossette (fig. 101).— G'Apophyse inférieure incudiforme courte, apophyse supérieure longue, ensiforme, à pointe aiguë seule courbée et divergente (fig 405); style puissant, à bord supérieur présentant une grande dilatation conique (fig. 106). Hagirar. — Algérie sud-orientale, Tunisie et Tripolitaine. Matériel étudié : 1 &', 4 ©, 4 jn..[ma collection], types de l'espèce, Kairouan (D' Sanrsoxi); 1:©, Algérie : Makteur (VôrTLANGER) ; 3 ©, Sud tunisien : Djerba (VauLoGer) et frontière tripolitaine (Vigerr); 4 jn. Q, Cyrénaique : Benghasi (D° KLaProcz). En plus de l’armature des patellas postérieures, l’épigyne très dif- férencié sépare la femelle de cette forme de celle du génotype. Pa- vest avait fort bien décrit de Tunisie le mâle, qu’il pensait être celui de l'espèce de Provence. 3. Minosia Pharao, n. nom. Pierotricha spinosissima E. Simon Pos Er.; VI, 4914, p. 191, fig. 411 et 412) ad part. Voisin des deux précédents, il diffère de M. Santschii Dalm. par les points suiv ants : Lons. & 6 à 7, © 7 à 8,5. — Taille et coloration semblables. Yeux _médians antérieurs au moins aussi gros que les latéraux. Patella IT irès armée comme M. spinosissima E.S., mais patella IV un peu moins, soit trois épines latérales internes et deux latérales externes seule- ment. Filières inférieures portant indifféremment quatre ou cinq fu- sules (!). — Q Fossette de l’épigyne encore plus allongée, entièrement remplie d’une pièce membraneuse saillante dans toute son étendue, S'atténuant d'abord d’arrière en avant, puis se divisant en deux bran- (1) Un mäle en montre cinq sur la filière de gauche et quatre sur celle de droite. { 304 Comte ne DALMAS. ches formant un demi-cercle, qui circonscrit une zone bifovéolée (fig. 102). — c' Apophyse ensiforme plus longue et peu atténuée, bifide aiguë avec la pointe supérieure bien plus importante que la pointe inférieure (fig. 107); tarse plus armé et bien plus échancré vers son extrémité; style en épaisse lanière sans dilatation au bord supérieur (fig. 408). HABITAT. — Égypte. Matériel étudié : 3 &, 8 ©,1 in. ©, types de l'espèce, le Caire et Alexandrie (E. SIMON). Minosia Pharao occidentalis, n.subsp. Q Semblable à l’espèce-type, mais la patella IIT est moins armée, comme celle de M. Santschii Dalm., et la pièce membraneuse sail- lante de l’épigyne est moins atténuée d’arrière en avant et en partie droite. — Mâle inconnu. HasiTAT. — Algérie. Matériel étudié : À ©, type de la sous-espèce, Daya (BeDEL). L'étude du mâle permettrait de savoir s’il s’agit d’une espèce dis- tincte. En présence d’une seule femelle, je pense quele rang sous-spé- cifique suffit provisoirement. Nora. — Dans une liste d'Araignées de Palestine, récoltées par le D' AHARONI à Jaffa-Rehoboth, E. SrrAND décrit comme nouvelle es- pèce Callilepis jaffana sur six jeunes individus (Archiv. für Natur- gesch. Berlin, 1915, p. 144). Bien que la description ne parle ni du groupe oculaire, ni des filières, les données qu'elle contient mon- trent qu’il s’agit d’un Minosia du groupe de M. spinosissima E.S. (!), notamment « Patella III mit zahlreichen Stacheln oder Stachelborsten bewehrt ». Mais les divers caractères indiqués pour ces jeunes s’ap- pliquant à tous les représentants de ce groupe, il sera toujours impos- sible de savoir à quelle espèce ils se rapportent, la diagnose véritable de celle-ci reste donc à faire si elle est différente de celle d'Égypte. J’estime qu'il n’y a pas lieu par conséquent de conserver dans la nomenclature le nom de Call. jaffana Strand, qui ne peut définir aucune forme précise. L'auteur manifeste du reste dans ce travail la tendance évi- dente d’octroyer des noms nouveaux à la plupart des bêtes qu'il (1) Son indication, en 1915, sous l'appellation de Callilepis semblerait in- firmer cette assertion, si l'auteur ne citait en même temps les G. Cambridgei et ripariansis Chr. dans ce genre. we Monographie des Pterotricha. 305 étudie, même s’il s’agit d'un jeune ou d’une simple femelle dans des genres difficiles, quand il n’émet pas par surcroit la prétention inad- missible de noms conditionnels, et cela sans paraître s'embarrasser des travaux de ses devanciers sur la faune du bassin méditerranéen. Aussi aboutit-il à publier comme nouvelles la moitié des formes con- tenues dans cet envoi de Terre Sainte, ne semblant comporter cepen- dant en grande majorité que les espèces courantes, ramassées habituel- - lement par les collecteurs les plus ordinaires. 4. Minosia irrugata (E. Simon). … Pythonissa cinereo-plumosa + (non E. Simon 1878) E. Simon (Ann. Soc. ent. Fr., 1885, p. 384). Pterotricha irrugata E. Simon (Ann. Mus. civ. Genova, XLIIL, 1907, p.240). Jeune. — Ensemble plus coloré que dans les espèces précédentes : » céphalothorax à lignes céphaliques plus larges et taches latérales non . définies formant des stries floues confluentes ; abdomen à dessin plus ou moins empâté dans le fond noirâtre et moucheté de taches blan- - ches, flancs plissés avec brusque démarcation entre la portion foncée supérieure et la teinte très claire de la région ventrale. Yeux mé- dians antérieurs sensiblement plus petits que les latéraux, avec les- quels ils forment une ligne très procurvée, son centre de courbure se trouvant situé au-dessus du bord du bandeau, dont la hauteur est cependant inférieure au diamètre d’un œil latéral antérieur. Pa- tellas postérieures bien moins armées, celle de la troisième paire de deux épines latérales de chaque côté seulement, celle de la quatrième paire de deux internes et une externe. Filières inférieures portant trois fusules. — Mâle et femelle adultes inconnus. HaBirarT. — Guinée portugaise et Sénégal. Matériel étudié : 4 jn. &', 4 jn. © [Musée de Gênes], fypes de l’es- * pèce, Guinée portugaise : Bolama et Rio Cassine (L. FEA); 2 jn. Q, -2 jn., Sénégal : Dakar et Rufisque (E. BLONDEL). Cette espèce, connue seulement par des jeunes (!), se distingue (1) A la suite de la description de P. irrugata en 1907, E: Simon ajoute qu'il l'avait reçu de Dakar et cité comme P. cinereo-plumosa ES. (syno- “nyme de plumalis Cbr.) sur de jeunes femelles (Arachn. du Sénégal, 1885). Or, mélangé à ces jeunes femelles, reconnues identiques à celles de Guinée, se trouvait un mâle adulte du même genre, mais spécifiquement dissembla- ble (il sera décrit plus loin comme W. senegaliensis), et l’auteur s'est servi “ de ce mâle pour l'indication des caractère de la patte-mächoire dans la dia- » gnose de P. irrugala. ; Ann. Soc. ent. Fri, LXXXIX [1920] 29 306 . Comte pe DALMAS. des formes méditerranéennes par le groupe oculaire, l’armature des patellas postérieures, le nombre des fusules des filières: inférieures, et centaines modifications de la livrée. Les exemplaires. de: Guinée et. ceux du Sénégal me paraissent montrer aucune différence. 5: Minosia. lynx (E. Simon). ; ) Pythonissa lynx E. Simon (Ann. Soc. ent. Fr., 1885, p. 384). Pterotricha lynæ E. Simon (Ann. Mus. civ. Genova, XLUH, 1907, p. 240). Diffère du génotype, M. spinosissima E.S., par les points suivants : Q Long. 7 à 9. — Coloration irès foncée : céphalothorax, pattes et lilières rouge marron, le premier avec bordure, lignes céphaliques et stries radiantes noires assez confluentes, remplaçant les taches laté- rales; abdomen, éclairci en dessous, presque noir en dessus, le dessin à peine distinct. Yeux bien plus gros (0,20 et 0,22 pour lés latéraux antérieurs), leurs écarts de ce fait plus réduits, les antérieurs en M ligne bien plus procurvée, son centre de courbure se trouvant situé M à 0,4% en dessus du bord du bandeau, dont la hauteur (0,22) égale le diamètre .d’an œil latéral antérieur. Sternum encore: plus tronqué: et plus large que long. Pattes également [IV > 1 > I II, Les anté- rieures plus armées, avec épines des tibias plus puissantes et trois paires au lieu de deux sous le métatarse I; pattes postérieures au contraire moins armées sur les trois articles subapicaux, leurs pa- M tellas comme chez #. irrugata ES. (EI 2-2, IV 2-1); scopulas, griffes et fascicules semblables. Filières plus épaisses, les inférieures por- tant quatre lusules, les médianes moins différentes de grosseur. Fos- sette de l’épigyne lyrilorme, creuse de chaque côté dans sa partie M postérieure au milieu de laquelle s’avancént deux saillies bordées de . Û noir, le reste de la fossette étant rempli d’une pièce membraneuse en M berceau peu concave (fig. 103). — Mâle inconnu. HABITAT. — Sénégal. Matériel étudié : 2 ©. types de l'espèce, Dakar (E. BLONDEL). 6. Minosia clypeolaria (E. Simon). Piterotricha clypeolaria E. Simon (Ann. Mus. civ. Genova, NL. 4907, pH 250) Très voisin du précédent, M. lynx E.S., dont il diffère par les: points suivants :: : Long. 8 (céphal. 4,1). — Coloration entièrement noire, masquant FN de ES A Monographie des Pterotricha. 307 les dessins du. céphalothorax et de l'abdomen, sternum seul un peu moins foncé et tarse très éclaircis. Groupe oculaire analogue, les yeux antérieurs un peu plus pelits (0,1% et 0,17), en ligne moins pro- curvée, son centre de courbure étant situé à 0.12 au-dessus du bord du bandeau, qui est plus élevé (0,21). Sternum, pattes et leur arma- ture semblables, ainsi que les filières, saul les inférieures portant cinq lusules au lieu de quatre. Apophyse incudiforme très puis- sante, formant un large hiatus avec lapophyse ensilorme, celle-ci assez courte, très courbe, atténuée, régulière vue de profil (fig. 109) et d'épaisseur variable vue par la tranche (fig. 110) ; tarse assez long, peu échancré; style grêle à l'extrémité, mais énorme à la base, dont le bord supérieur se dilate en cône obtus, tandis que le bord infé- rieur émet une grande apophyse en lame s’élargissant jusqu’à son extrémité irrégulièrement et fortement dentée (fig. 110). — Femelle inconnue. HaBitar. — Guinée portugaise. Matériel étudié : 1 c' [Musée de Gênes], type de l'espèce, Bolama (L. FEA). : Il m'est pas impossible, comme le dit E. Simon à la suite de la dia- gnose, que M. clypeolaria, connu par le type unique. soit le mâle de M. lynx du Sénégal, dont on ne possède que l’autre sexe. Entre M. lynæ © et clypeolaria &', l'ensemble des caractères cadre en effet, sauf cependant le bandeau qui serait plus haut, et surtout la ligne oculaire antérieure qui serait moins procurvée, dans ce cas, chez le mâle que chez la femelle, juste à l’opposé de ce qui s’observe pour ioutes les autres espèces de la section. Aussi, provisoirement tout au moins, je considère les deux formes comme spécifiquement distinctes. B. — Groupe de M. senegaliensis, n.sp. (Prominosia). 7. Minosia senegaliensis. n. Sp. Long. & 5.3, © 7 (céphal. 2,6 dans les deux sexes). Pattes 1 > H > IN > UE (o 10-9-9-7,2; © 8-7,8-7,6-7). — Céphalothorax, pattes et filières jaune orangé, le premier avec bordure, lignes cépha- liques et stries remplaçant les taches latérales, peu accentuées, portion médiane céphalique très claire ; abdomen en dessus de teinte assez lon- cée pour masquer tout dessin, mais avec décoloration postérieure, sauf. les points. noirs enfoncés en avant des filières; région ventrale uniformément claire. Yeux antérieurs égaux (0,13), en ligne peu procurvée, son centre de courbure situé à 0,19 en dessous du bord 308 Comte pe DALMASs. du bandeau, distance égale à la hauteur de ce dernier. Pièce la- biale un peu aàtténuée, lames-maxillaires très larges au ‘sommet. 112 110 Fig. 105 et 106. Minosia Santschii Dalm. c', patte-mâchoire. — Fig. 107, et 108. M. Pharao Dalm. , id. — Fig. 109 et 110. M. clypeolaria ES. Oo, id. — Fig. 111. M. senegaliensis Dalm. 6", id. — Fig. 112. M. bical- carata ES. cf, id. — *%X 25. Sternum tronqué, un peu plus long que large. Pattes assez minces, les antérieures plus longues que les postérieures et pas plus puis- santes; armature très faible, composée d’un petit nombre d’épines grèles, même sur les pattes postérieures dont les patellas sont mu- tiques; tarses un peu scopulés, fascicules unguéaux assez dévelop- pés. Filières supérieures égales de longueur et à peine moins grosses que les inférieures portant quatre fusules. — © Patte-mâchoire armée de quelques épines seulement. Tubercules conoïdes des fi- lières médianés et supérieures en nombre normal, mais étroits à la base et très élevés. Fossette de l’épigyne entourée d’un bourrelet Monographie des Pterotricha. 309 _ coloré en forme de fer à cheval ouvert en avant, accompagné à l’inté- rieur d’un second bourrelet accolé en croissant procurvé, au-dessus duquel la fossette est creuse et bifovéolée (fig. 104). — œ. Trace de scutum dorsal abdominal. Apophyse incudiforme puissante, formant un hiatus arrondi avec l'apophyse supérieure, celle-ci large, pas beaucoup plus longue, arrondie au sommet, mais portant sur la face externe une carène perpendiculaire la prolongeant en pointe aiguë (fig. 111); tarse mutique, assez pointu et peu échancré du côté in- terne; bulbe occupant plus de la moitié de l’alvéole, son style, con- tourné comme ceux des autres Minosia, d’abord très large, s’atté- nuant rapidement en tige filiforme, sans excroissance ni apophyse sur ses bords. HABITAT. — Sénégal. Matériel étudié : À G, 1 ©, types de l'espèce, Dakar (E. BLONDEL). Cette espèce est en étroite liaison avec les Minosia par le croupe oculaire, le céphalothorax, les filières, l'indice de scutum dorsal, et surtout l'organe copulateur mâle; l’épigyne de la femelle ne montre pas de différences considérables. D’autre part, les pattes minces, de plus grande longueur, de proportions inversées et de relative muti- cité, placent cette forme très en marge du genre. 8. Minosia bicalcarata (E. Simon). \ Pythonissa bicalcarata E. Simon (Ann. Mus. civ. Genova, XVIIT, 1882, p. 235, tab. 8, fig. 7); &d. (Ann. Soc. ent. Fr., 1896, p. 91). Diffère du précédent, M. senegaliensis Dalm., par les points sui- vanis : g Taille plus faible, long. 5 (céphal. 2,1) Pattes IV > I IE > III (8-7,5-6-5,8). — Coloration générale foncée : marques du céphalo- thorax analogues en plus sombre, sternum éclairci; pattes marron noir, avec les métatarses et tarses jaunes, ainsi que Ja patte-mächoire ; dessin abdominal peu tranché sur le fond noirâtre, densément et fi- nement picté, ne laissant guère apparaître en plus clair que l’inter- valle des chevrons, sans décoloration postérieure; région ventrale éclaircie, filières noirâtres. Céphalothorax plus large. Groupe oculaire analogue, sauf les yeux postérieurs un peu plus gros que les anté- rieurs ; bandeau de même hauteur. Armature des pattes, avec les patellas postérieures mutiques, griffes et fascicules unguéaux comme Nomisia, ainsi que les filières, les inférieures, portant trois fusules, bien plus longues et plus grosses que les supérieures. Apophyse 310 Comte pe DarMaAS. inférieure, non pas incudiforme, mais seulement cintrée, apophyse supérieure, beaucoup plus longue, portant vers son milieu une courte carène saillante terminée en petite dent, antérieure, tandis qu'une autre petite dent subapicale inlère rend Vapophyse bifide inégale aiguë (fig. 112); tarse mutique, un peu moins acuminé et échancré cependant, bulbe et style semblables. — Femelle inconnue. HABITAT. - Yémen. Matériel étudié : 4 & [Musée de Gênes], {ype de l'espèce, Tes (R. Manzont 1880). : Cette espèce a le faciès et plusieurs caractères de Nomisia, mais le oroupe oculaire, lindication de seutum dorsal et la patte-mâchoire l’apparentent bien mieux aux Winosiu. Je la place dans le même groupe d'espèces que M. senegaliensis Dalm. à cause de leur analogie de groupe oculaire, de faible armature et d’organe copulateur, ce- pendant elle mériterait peut-être de former un groupe à part à cause des proportions relatives des paites et des filières, qui sont celles des Nomisia et non des Winosia. VI. Genre Minosiella, n. gen. Voisin du genre Minosia. -- Groupe oculaire analogue, mais plus resserré, ses yeux relativement plus gros. Pièce labjable atténuée, conique, deux lois plus longue que large; lames-maxillaires plus élancées, subcontiguës à l'extrémité. Armature des pattes de la troi- sième paire comme dans Je groupe .de Minosia spinosissima E.S., mais celle des pattes de la quatrième paire bien plus faible, avec la patella mutique, tandis que le tibia et le métatarse présentent un petit nombre d’épines latérales et infères seulement. Griffes tarsales non pas courbes, mais formées de deux parties droites faisant vers e milieu un angle droit, leur extrémité étant ainsi parallèle aux cinq ou six dents, régulièrement croissantes de la base au sommet, et paraissant constituer la dernière de la série; fascicules unguéaux insignifiants. Filières courtes, les supérieures égales de longueur et de grosseur aux inférieures, qui portent trois ou quatre fusules très médiocres en éventail transverse. — © Filières médianes offrant quatre tubercules conoïdes supères, sauf pour une espèce chez la- quelle leur nombre se réduit exceptionnellement à deux; filières supé- rieures dépourvues des deux tubereules conoïdes habituels! Fossette de Pépigyne creuse dans la partie postérieure, étranglée au milieu et recouverte en avant d'une ligule, qui porte une petite excroissance Monographie des Pterotricha. | ot ronde près es son extrémité (fig. 113 à 417). — + Aucune trace de scutum dorsal. Tibia de la patte-mächoire muni d'une seule apophyse, longue et grêle, appliquée contre le tarse; celui-ci échaneré en avant. non pas du côté interne, mais du côté externe ; siyle longuement filiforme à l’extrémité (fig. 118 à 121). GÉNOTYPE : M. mediocris, n.sp. Par son facies, le genre Minosiella se rapproche beaucoup du genre Minosia. 1 s’en distingue par : patella III aussi armée, mais patella IV mutique; griffes tarsales formées de deux portions droites à angle droit; pièce labiale longue atténuée; absence de tubercules sur les filières supérieures chez la femelle et de scutum dorsal chez le mâle: épigyne creux en arrière, avec ligule antérieure ; une seule apophyse tibiale au lieu de deux chez le mâle, et tarse sr du côté externe au lieu de l’être du côté interne. Le genre Minosiella a son centre dans le bassin de la Mer Rouge. Il comprend cinq espèces : deux en Égypte, dont une s'étend jus- qu’en Algérie, et trois au Yémen, dont une part de l’Érythrée pour suivre les rives de la mer d’Oman jusqu'à l'embouchure de l’Indus. 1. Minosiella mediocris, n.sp. Long. 3 à 4, © 4 à 6. Pattes IV > I © II © Il (8-6,6-6-5,9 pour une Q de 6 : céphal. 2,7, abd. 3,2). — Coloration entièrement pale, sans marques ni dessins. Groupe oculaire compact, à ligne postérieure droite, nullement récurvée; ligne antérieure très peu procurvée, ses yeux égaux et un peu plus gros que les postérieurs ; hauteur du bandeau égale au diamètre d’un œil antérieur. Patella HIT armée de 6 à 10 épines (!). Filières inférieures portant quatre fu- sules. — Q Filières médianes offrant quatre tubercules. Fossette de lépigine large en arrière, à bord postérieur récurvé, s’évasant en avant dans la portion contenant Ja ligule, qui est assez longue et un peu atténuée (fig. 113). — G° Apophyse longuement conique, un peu sinueuse vers l’extrémité, atteignant les trois quarts de la longueur ‘du tarse ; ce dernier large, arrondi au sommet et fortement échancre ; bulbe assez saillant, comportant un petit conducteur en crosse, ct montrant un gros style, qui devient brusquement filiforme en émettant L à cet-endroit une lame conique suraigué (fig. {18). (1) Les individus d'Égypte portent huit à dix épines sur la patella Hi, tandis que ceux de Tunisie et d'Algérie n’en présentent que six à huit sur le méme article. 312 Comte DE DALMAS. Hagirar. — Égypte, Tunisie et Algérie. Matériel étudié : 2 G, 8 ©, types de l'espèce, Égypte : le Caire et Suez (E. Simon), le Fayoum (LETOURNEUx); 8 ©, Tunisie et Algérie: : Neïzaoua (Visert), Tozzer (Sépizcot), Biskra (E. Simon). 2. Minosiella perimensis, n. Sp. Très voisin du précédent M. mediocris Dalm., dont il ne diffère que par les points suivants : @ Taille plus petite, long. 3. — Yeux postérieurs plus écartés les Fig. 113. Minosiella mediocris Dalm. ©, épigyne. — Fig. 114. M. peri- mensis Dalm. ©, id. — Fig. 115. M. pharia Dalm. ©, id. — Fig. 116. M. pallida L.K. ©, id. — Fig. 117. M. spinigera E.S. ©, id. — Fig. 118. M. mediocris Dalm. (;, patte-mächo:re. — Fig. 119. — M. pallida LK. G', id. — Fig. 120 et 121. M. spinigera ES. c', id. — X 33. uns des autres, les médians plus petits que les latéraux, formant avec eux une ligne un peu plus large que l’antérieure. Patella IIT armée de cinq épines seulement. Filières inférieures portant trois fusules au lieu de quatre. Fossette de l’épigyne analogue, mais à bord pos- térieur droit et ligule antérieure plus large et plus courte fig. 114). — Mâle inconnu. HABITAT. — Yémen. Matériel étudié : 1 ©, type de l'espèce, ile de Perim (JouSsEAUME). , ; d À Monographie des Pterotricha. 313 Cette femelle unique présente presque tous les caractères de M. mediocris Dalm., la faiblesse de son armature et le nombre réduit de ses fusules pourraient tenir à la petitesse et à la gracilité de individu; cependant son épigyne montre des différences, qui ne s’atténuent pour aucun de ceux des seize femelles connues du géno- : type. 3. Minosiella pharia, n. sp. Q. Long. 4,25. — Très voisin de M. mediocris Dalm., dont il diffère surtout par l’épigyne. Celui-ci montre en arrière une profonde fossette elliptique transverse, suivie en avant d’une portion arrondie, au lieu d’être évasée, avec une ligule courte et large, non atténuée (fig. 115). — Mâle inconnu. HABITAT. — Égypte. Matériel étudié : 1 ©, type de l'espèce, le Caire (H£EXON). 4. Minosiella pallida (L.Koch). Gnaphosa pallida L. Koch (Aegypt. Abyssin. Arachn., 1875, p. 42, tab. 4, fig. à). Pythonissa arenicolor E. Simon (Ann. Mus. civ. Genova, X VIIT, 1882, p. 237, tab. 8, fig. 9 et 10); id. (Ann. Soc. ent. Fr., 1890, p: 91). Callilepis spinigera + (non E..Simon 1882) E. Simon (Bull. Mus. Hist. nat., 1897, p. 95) (1). Diffère de M. mediocris Dalm., par les points suivants : Long. G' 3,6, Q 4 à 6. — Coloration également claire, mais cé- phalothorax marqué par des lignes céphaliques et parfois d’une trace de bordure, sans taches latérales, et dessin abdominal représenté par _ la bande antérieure, accompagnée de chaque côté d’une tache ronde et suivie en arrière de quatre lignes transverses, presque droites, larges et dépassant sensiblement les deux lignes longitudinales des points enfoncés, qui ne sont pas colorés, à l'encontre des quatre (1) Les Pythonissa spinigera et arenicolor ont été décrits par E. SIMON dans le même mémoire, traitant des récoltes du M Doria à Aden. Une erreur matérielle de numérotage de dessins s’est produite dans la planche, ce qui fait que les figures de leurs épigynes portent inversement le numéro attribué à l’autre dans le texte. Trompé par ce faux numérotage, l’auteur a indiqué plus tard P. spinigera de Mascate, quand c'était au contraire des femelles de P. arenicolor (= pallida L.K.) qu'il avait sous les yeux, provenant des chasses de M. Marnpron dans cette localité. 314 Comte ne DaALMAs points en demi-cercle en avant ües filières. Yeux égaux de ‘grosseur, les antérieurs en ligne à peine procurvée, presque droite. Filières inférieures portant trois fusules transparentes très médiocres. — © Fossette de l'épigyne très petite, son bord postérieur droit, sa portion antérieure ovale presque fermée et occupée en majeure partie par la ligule égale (fig. 116). — c' Apophyse filiforme presque dès la base, ne dépassant pas la moitié de la longueur du tarse, qui est plus pointu et moins échancré; style analogue, sans lame détachée à son brusque changement d'épaisseur (fig. 119). HABrrAT. — Abyssinie, Somalie, Yémen, Oman, delta de l’Indus. - Matériel étudié : L c,3 ©, Massaouah (Scawæinrurrx); 4Q, Dit bouti (JousseAumE); 2 ©, Aden (E. Simon); 2 ©, Mascate (M. MaIN- DRON); 4 ©, À jn. ©, Karatchi (M. MAINDRON). Les exemplaires de Massaouah et de Djibouti viennent de la même région que le type femelle G. pallida de L. Koch, provenant du Ha- maszen ou frontière nord-orientale abyssine. Ils ne diffèrent pas spé- cifiquement de ceux capturés le long des rives de la mer d'Oman et à Aden. Les types de P. arenicolor E. Simon, qui se trouvent au Musée de Gênes, sont originaires de cette dernière localité. >. Minosiella spinigera (E. Simon). Pythonissa spinigera E. Simon (Ann. Mus. civ. Genova, XVIII, 1882; p. 236, tab. 8, fig. 8 et 11); id. (Ann. Soc. ent. Fr., 1890, 1p. 94). Ditfère de W. mediocris Dalm. par les points suivants : Long. &'4 à 5, © 7,5. Pattes IV > I I > UN (7,7-6,6-5,7-5,5 pour une © de 7,5). — Coloration claire, céphalothorax non marqué, mais dessin abdominal foncé confluent, ne laissant apparaître en lestacé pâle que les intervalles entre les chevrons. Ligne oculaire antérieure un peu plus procurvée, ses yeux médians un peu plus petits que les latéraux; yeux postérieurs moins gros, les médians plus écartés l’un de l’autre; hauteur du bandeau dépassant le dia- mètre d’un œil latéral antérieur. Patella IIT plus armée, de dix à douze épines. Filières supérieures de même taille que les inférieures, qui portent trois fusules très courtes. — © Filières médianes présen- tant deux tubercules conoïdes, très longs, en ligne longitudinale, au lieu des quatre normaux en losange. Fossette de l’épigyne à bord postérieur hyperbolique procurvé, sa portion antérieure ovale, plus large que la postérieure et occupée en partie seulement par la grosse ligule (fig. 117). — G' Apophyse longue peu atténuée, légèrement Monographie des Pterotricha. 31 “ courhée vers le bas (fig. 120); tarse assez pointu, peu .échancré du - côté externe: bulbe masqué par le style enroulé en spirale sur toute … sa surface (fig. 121). | HABITAT. — Yémen. Matériel étudié : 2 &', 2 ©, 2 céphalothorax jn. Q [Musée de … Gênes], types de l'espèce, Aden (M Dora). “ Cette espèce n’a encore été trouvée qu'à Aden. Elle est la seule de la section dont le mäle présente un style enroulé en spirale, et à dont la femelle porte deux tubercules, au lieu de quatre, sur les … lilières médianes. Cette dernière se reconnaît très aisément de celle - de M. pallida L.K., par la forme de la portion postérieure de la fos- - sette de l’épigyne. VII. Genre Asemesthes E. Simon 1887. - Céphalothorax assez large, convexe dans la partie céphalique, étran- glé en front court qu’occupe en grande partie le groupe oculaire. Ce . dernier bien plus long que dans les autres genres, souvent presque aussi long que large, ses deux lignes, vues en dessus, récurvées, » surtout la postérieure, qui est moins large que l’antérieure; yeux … latéraux bien plus gros que les médians dans les deux lignes; yeux “ médians postérieurs parfois plus près l’un de l’autre qu'ils ne le sont … des latéraux (fig. 4); ligne antérieure procurvée, vue en avant, et bandeau vertical élevé, sa hauteur très supérieure au diamètre des yeux latéraux. Chélicères armées de la dent cariniforme à la marge inférieure, et, en outre, à la marge supériéure d’une autre longue - dent aiguë angulaire, devenant bifide par un ressaut médian de son bord externe. Pièce labiale atténuée, un peu plus longue que large ; lames-maxillaires peu courbées, élargies à l'extrémité. Sternum rond, ‘ largement ironqué en avant, à peine acuminé en arrière ; hanches régu- - lièrementcroissantes d'avantenarrière. Pattes courtes etassezrobustes, IV >IN — 1 > II, très peu différentes de longueur et de grosseur, mo- . dérément armées, avec les patellas postérieures munies en tout d’une - Gpine latérale de chaque côté; tarses antérieurs un peu scopulés dans - leur moitié apicale; griffes tarsales et fascicules unguéaux comme | Minosia, mais les premières plus courtes et plus cintrées. Filières comme Minosia dans les deux sexes, les inférieures portant seule- ment trois fusules (!). — © Fossette de l’épigyne très peu profonde, (1) Le genre a été établi sur le type unique de 4. subnubilus E.S., une jeune femelle en assez mauvais état de conservation et à laquelle une des 316 Comte DE DALMAS. aussi large que longue, creusée de plusieurs cavités superficielles plus ou moins striées (fig. 122 à 128). — &' Tibia de la patte-mächoire remarquablement court, bien moins long que large, prolongé par une grande apophyse supéro-externe, non divergente, peu atténuée et irès courbée ; tarse court, bulbe modérément saïllant (fig. 129 et 130). GÉNOTYPE : A. subnubilus ES. Les Asemesthes possèdent un revêtement très dense de poils plu- meux assez blanc sur le céphalothorax, et jaune d’or tirant sur lo; rangé sur l'abdomen, avec des points blanc pur et des réserves noires sur les marques et dessins foncés, qui existent toujours pour les espèces à téguments clairs. Sur le céphalothorax, se retrouvent la fine bordure marginale et les taches latérales, pouvant devenir con-. fluentes et former une bande partant des yeux latéraux postérieurs pour atteindre le bord postérieur, mais les lignes courbes céphali- ques manquent ou sont obsolètes. Sur l'abdomen, des taches élargies, plus ou moins confluentes, constituent une bande longitudinale mé- diane, dont l’extrémité postérieure contient une réserve claire, tra- péziforme nette, coupée de trois fines linéoles transverses: cette bande médiane est accompagnée sur chacun des flancs d’une autre bande, formée de taches plus isolées les unes des autres; la région ventrale est uniformément éclaircie et. les filières inférieures sont plus colorées que les autres. Les pattes, toujours éclaircies dans leurs. articles terminaux, sont souvent annelées ou marbrées, ce qui ne s’observe jamais dans les genres précédents. Bien que parfois les yeux médians postérieurs soient plus voisins l’un de l’autre qu'ils ne le sont des latéraux, à l'opposé du caractère de la section des Pterotricha, le genre Asemesthes en fait incontes- tablement partie, comme le montrent le sternum rond pas plus long que large, la ligne oculaire postérieure, souvent excessivement ré- curvée, mais toujours plus courte que l’antérieure, la nature du re- vêtement, enfin, la disposition des filières et de leurs fusules. Par le facies et un ensemble de caractères, il se rapproche beaucoup du filières inférieures manque, tandis que sur la seconde, une des fusules est brisée vers sa base, ce qui fait qu'il n'en reste que deux saillantes. C’est pour cette raison, que ce genre a été supposé ne porter que deux fusules sur les filières inférieures. En réalité, les Asemnesthes en ont trois en éventail trans- verse, il en est ainsi du moins pour {ous les exemplaires connus, sauf un très jeune mâle 4. linealus Purc., qui n'en présente anormalement que deux, tandis que les adultes des deux sexes capturés au même endroit, en offrent trois ainsi que les types de Purceur. Monographie des Pterotricha. : 317 genre Minosia. Il se différencie par le céphalothorax étranglé en front court, la hauteur du bandeau, l’armature de la marge supérieure des chélicères, la subégalité des pattes, et surtout par le groupe ocu- . laire. Il semble localisé dans l'Afrique australe et comprend actuelle- _ ment neuf espèces voisines, habitant les régions désertiques, qui ñ * ahondent en cette contrée. 1. Asemesthes subnubilus E. Simon. isemesthes subnubilus E. Simon (Ann. Soc. ent. Fr., 1887, p. 373). “Asemesthes aureus Purcell (ap. Schultze Forschungreise Südafrica, Jenaische Denkschriften, XIII, 1908, Araneae, I, p. 242). Jeune. — Coloration foncée, céphalothorax et abdomen sans mar- ques ni dessins, pattes non annelées, éclaircies dans les deux articles apicaux. Groupe oculaire presque aussi long que large; ligne posté- Er moins large que l’antérieure (0,66 et 0,78), très a ses “veux d'écaris égaux, les petits médians (0,06) placés en avant de la | tangente des gros yeux latéraux (0,18); ligne antérieure à yeux la- …_(éraux également de diamètre triple que celui des médians (0,24 et …. 0,08), moins récurvée vue en-dessus, et très procurvée vue en avant, … son centre de courbure situé à 0,16 au-dessus du bord du bandeau, … dont la hauteur n’est cependant que de 0,26 (fig. 4). — Mâle et fe- | melle adultes inconnus. HABITAT. — Pays des Namakoua. n EE sims der VE PAS Le: … Matériel étudié : 4 jn. ©, type de l'espèce, désert du Kalahari (D° » ScHInz). L'espèce décrite par PuRGELL, sous le nom de À. aureus, sur de …. jeunes individus récoltés par Scxucrze dans le Pays des Petits Na- makoua, paraît identique à ce génotype. / 2. Asemesthes perdignus, n. Sp. Diffère du précédent, A. subnubilus E.S., par les points suivants : Q Long. 4 — Coloration foncée, mais bordure et taches latérales du céphalothorax distinctes, ainsi que les dessins de lPabdomen, sub- | confluents et le rendant presque noir en dessus; filières plus claires - que la région ventrale. Ligne oculaire postérieure encore plus récur- vée, ses yeux presque aussi dissemblables de grosseur (0,16 et 0,06), “ mais les médians bien plus près l’un de lautre qu'ils ne le sont des latéraux, et situés en avant de la tangente antérieure de ces derniers, - } une distance égale à leur propre diamètre; yeux antérieurs moins 318 Comte pe DALMAS. différents de grosseur (0,17 et 0,08), en ligne peu procurvée, vue en avant, sur un bandeau beaucoup plus haut (0,33). Fossette de l’épi- oyne assez ronde, avec partie rentrante carrée de son bord antérieur, divisée en trois portions par un septum postérieur s’évasant trans- versalement vers le:centre (fig. 122). — Mâle inconnu. HABITAT. — État d'Orange. Matériel étudié : À ©, type de l’espèce, Hebron (E. SImoN). Cette espèce est la plus aberrante de la section, par sa ligne ocu- laire postérieure tellement récurvée et montrant ses yeux médians si rapprochés l’un de l’autre. 3. Asemesthes modestus, n. Sp. Diffère du précédent, 4. perdignus Dalm., par les points suivants : Long. 5,5. — Coloration générale moins foncée, marques du céphalothorax plus apparentes, et dessins plus nets et moins 128 127 Fig. 129. Asemesthes perdignus Dalm. ©, épigyne. — Fig. 123. A. nigri- sternum Dalm. ©, id. — Fig. 124, A. linealus Pure. ©, id. — X 35. — Fig. 195. 4. decoratus Pure. ©, id. (sec. PurceLL). — Fig. 196. 4. palli- dus Purc. ©, id. (sec. PurceLz). — Fig. 127. A. flavipes Purc. ©, id. (sec. PurcezL). — Fig. 128. A. albovittatus Purc. O, id. (sec. PurGELL). — Fig. 129. À. modestus Dalm. G', patte-mâchoire. — Fig. 130. 4. lincalus Purc. cf, id. — x 33. 3 nm TT 7 TT “an ER r. LE & Monographie des: Pterotricha. 319 confluents sur l'abdomen : pattes mon annelées, mais hanches enfu- mées et articles à partir du fémur beaucoup plus clairs. Groupe oculaire à yeux moins dissemblables de grosseur, les postérieurs (0,12et 0,05) d’écarts égaux entre eux et en ligne bien moins récur- vée, le centre des médians étant situé sur la tangente antérieure des léraux; yeux antérieurs (0,14 et 0,09) en ligne aussi récurvée que là postérieure, vue en dessus, et en ligne droite vue en avant, sur un bandeau un peu plus haut (0,38). Paties assez robustes et lémur de la quatrième paire plus gros que les autres. Patte-mâchoire courte, tibia un peu plus long à la partie inférieure que sur le côté : tarse ovale régulier, sans. échancrure ni torsion à son extrémité ; bulbe: très peu saillant (fig. 129). — Femelle inconnue. Hagrrar. — Transvaal. Matériel.étudié : 1 G!, type de l'espèce, Makapan (E. Srmox). 4. Asemesthes nigristernum, n. sp. Diffère de A. perdignus Dalm. par les points suivants : Q Long. 4.5 à5. Pattes: 8,4-7-7-6,5. — Coloration claire, céphalo- thorax avec fine bordure et taches latérales allongées seulement, des- sin abdominal très net et pas empâté; sternum noir, ainsi. que la pièce labiale, tranchant vivement avec les lames-maxillaires et les hanches jaune pâle; pattes non annelées. Groupe oculaire court, ses veux peu dissemblables de grosseur (postérieurs 0,10 et 9,08, anté- rieurs 0,14 «et 0,09); ligne postérieure peu récurvée, ses yeux mé- dians plus écartés lun de l’autre qu’ils ne le sont des latéraux; li- gne: antérieure à peine plus. longue et parallèle à la postérieure, vue en.dessus; et, Vue en avant, presque pas procurvée sur un bandeau énorme de hauteur (0,42). Fossette de l’épigyne à cavités plus pro- jondes très ridées, son bord antérieur en bourrelet avec partie ren- trante-arrondie.@t non carrée (fig. 123). — Mâle inconnu, Hagrrar. — Colonie du Cap. Matériel étudié : 3 ©, types de l'espèce, Cap de Bonne-Espérance (E. SIMON). Le sternum noir, tranchant sur les hanches claires, et la grande hau- teur du bandeau, caractérisent cette espèce. 5. Asemesthes lineatus Purcell. Asemesihes lineatus. Purcell (1. e., p. 244, tab. 41, fig. 33 et 3%). 320 Comte DE DALMAS. Voisin du précédent, À. nigristernum Dalm., dont il diffère par les points suivants : Long. o' 4 à 4,25, © 4,6 à 4,75. — Coloration semblable, mais pat- £es annelées et marbrées de noir, sternum et pièce labiale clairs comme les hanches. Groupe oculaire analogue, avec les yeux posté- rieurs équidistants et le bandeau bien moins haut (0,28). — © Fos- sette de l’épigyne à bord antérieur presque régulièrement cintré, sa partie rentrante remplacée par une sorte de bouton circulaire (fig. 124). — Patte-mâchoire analogue à celle de A. modestus Dalm., mais tibia pas plus long à la partie inférieure que sur le côté, son apophyse un peu plus longue; tarse très fortement échancré à l'extrémité, un peu tordue, montrant dans l’intérieur de la courbe de l’apophyse une saillie noire en forme d’Y, très tranchée au lieu d’être vague- ment indiquée; bulbe bien plus volumineux et saillant (fig. 130). HABITAT. — Damaraland et Béchuanaland. Matériel étudié : À &', 1 ©,.1 jn. ©, Wryburg lE. SImow). J'applique à ces individus, provenant des confins du Transvaal, le nom de À. lineatus Purcell, dont les types ont été capturés dans le sud du Pays des Hereros. Le dessin de la patte-mâächoire du mâle, fourni par l’auteur, est en effet identique à celui reproduit ici à la chambre claire (fig. 130); quant à celui de l’épigyne de la femelle, bien que très schématique, il s'adapte dans l’ensemble. Tout ce qui est dit dans la diagnose cadre de plus avec les caractères des exem- plaires examinés, sauf cependant cette phrase : « anterior row of eyes strongly procurved », ce qui serait inexact, la ligne antérieure étant à peu près droite. Mais comme il est écrit également pour la ligne postérieure « strongly procurved », ce qui est manifestement une erreur matérielle, il est possible que la première inexactitude visée soit de cet ordre, et je pense qu’on peut ne pas en tenir compte. A. modestus Dalm. et À. lineatus Purc. sont les deux seules formes du genre dont le mâle soit connu. Les quatre espèces suivantes, décrites par Purcezz sur des femelles dans le même mémoire, me sont inconnues en nature. Je résumerai pour elles, les caractères différentiels fournis par auteur. 6. Asemesthes decoratus Purcell. Asemesthes decoratus Purcell (1. c., p. 243, tab. 11, fig. 30). Species invisa, d’après l’auteur : Q Long. 6. — Coloration jaune pâle; céphalothorax avec fine bor- Monographie des Pterotricha. 321 dure et taches latérales confluentes en bandes continues, sternum bordé de noir; dessin abdominal assez net, bien qu’un peu empâté: pattes annelées et marbrées, sauf sur les deux articles apicaux. Groupe oculaire court; yeux antérieurs en ligne peu procurvée, grosseur des latéraux à peine double de celle des médians; yeux pos- térieurs en ligne peu récurvée, les médians bien plus écartés lun de l’autre qu’ils ne le sont des latéraux. Épigyne comme figure 195 (1). — Mâle inconnu. Hagirar. — Pays des Petits Namakoua. 7. Asemesthes pallidus Purcell. Asemesthes pallidus Purcell (1. c., p. 243, tab. 11, fig. 31). Species invisa, d’après l’auteur : Q Long. 6. — Coloration comme le précédent, À. decoratus Purc., mais pattes non annelées, faiblement enfumées par endroits seulement. Groupe oculaire presque aussi long que large ; ligne antérieure à peu près droite, vue ‘en avant, les yeux latéraux bien plus gros que les médians; ligne postérieure très récurvée, ses yeux médians plus près l’un de l’autre qu'ils ne le sont des latéraux, et situés juste en avant de leur tangente antérieure. Épigyne comme fig. 426. — Mâle inconnu. HABITAT. — Pays des Petits Namakoua. É 8. Asemesthes flavipes Purcell. Asemesthes flavipes Purcell (1. c., p. 244, tab. 11, fig. 32). Species invisa, d’après l’auteur : Q Long. 5,5 à 6. — Coloration du céphalothorax jaune brun, marbré et taché de noir ; abdomen comme A. decoratus Purc.; pattes jaune clair, non annelées; sternum noirâtre, tranchant fortement avec les hanches claires. Groupe oculaire beaucoup plus large que long; ligne antérieure très peu procurvée, ses yeux latéraux à peine doubles des médians ; ligne postérieure très récurvée, ses yeux équi- distants, les médians plus petits que les latéraux et situés juste en - avant de leur tangente antérieure. Épigyne comme fig. 127. — Mâle inconnu, (1) Pour les épigynes, l’auteur renvoie à ses figures, reproduites ici, sans en donner aucune description. Ann, Soc, ent, Fr., LXXXX [1920] 21 322 | Comte DE DALMAS. HABITAT. — Pays des Grands Namakoua. Cette espèce doit être assez voisine de À. nigristernum Dalm., avec son sternum foncé tranchant sur les hanches. Elle s’en distingue par la coloration du céphalothorax et par le groupe oculaire, dont la ligne postérieure est indiquée comme bien plus récurvée, avec yeux équidistants. Le dessin schématique de l’épigyne s’écarte aussi com- plètement de celui de À. nigristernum Dalm. 9. Asemesthes albovittatus Purcell. Asemethes albovittatus Purcell (1. c., p. 245, tab. 11, fig. 35). Species invisa, d’après l’auteur : Q Long. 2,5. — Céphalothorax foncé, présentant une large bande marginale de poils blancs de chaque côté, l’intervalle entre les bandes dépassant à peine la largeur de l’une d’elles; abdomen montrant un dessin formé par la pubescence en partie noire et blanche, la portion blanche constituant un grand U, occupant toute la partie supérieure ; pattes jaune pâle, légèrement enfumées par places, surtout sur les fémurs et l'extrémité des tarses; sternum noirâtre, éclairci au centre. Groupe oculaire presque aussi long que large: ligne antérieure exces- sivement procurvée; ligne postérieure fortement récurvée, ses yeux médians bien plus près l’un de l’autre qu'ils ne le sont des latéraux, et situés à une certaine distance en avant de leur tangente antérieure. Pattes très armées d’épines et de soies spiniformes. Épigyne comme fig. 128. — Mâle inconnu. HapiraArT. — Pays des Grands Namakoua. Cette très petite espèce, la plus petite de la section, s’écarte de toutes les autres par son ornementation et l’armature de ses pattes. PurceLz indique que le fype unique a le faciès d’un Caesetius. VII. Genre Smionia Dalmàs 1920. Céphalothorax assez convexe dans la partie céphalique. Yeux très petits, les médians un peu moins gros que les latéraux; ligne anté- rieure procurvée, ligne postérieure plus large, droite ou légèrement récurvée, ses yeux subéquidistants ; bandeau étroit. Chélicères plates en dessous, excessivement convexes en dessus et géniculées à angle droit dans le plan vertical en avant du bandeau: leur armature analogue à celle des Gnaphosa s. str.. soit la puissante dent carini- forme à la marge inférieure et une dent aiguë angulaire, de même Monographie des Pterotricha. 323 hauteur, à la marge supérieure; crochet grêle et court. Sternum Jargement tronqué, aussi large que long. Pattes très courtes et épaisses jusqu’à l'extrémité, peu différentes de longueur, très peu armées, avec les tarses scopulés, munis de courtes griffes et de faibles fascicules. Filières petites, peu différentes de longueur, les inférieures plus grosses portant deux fusules seulement; les médianes et supé- rieures de la femelle, normales pour la section, avec tubercules et déformation des premières. Épigyne de la femelle à fossette petite et étroite (fig. 131 et 132). — MâÂles inconnus. GÉNOTYPE : S. capensis Dalmas. Le genre Smionia, par son sternum, ses yeux médians postérieurs écartés et ses filières, appartient à la section des Pterotricha. 1 se rapproche par contre de celle des Gnaphosa par son céphalothorax, la longueur relative de sa ligne oculaire postérieure, l’armature de ses chélicères et son facies. Il ne comprend actuellement que deux espèces de l’Afrique du Sud, dont chacune n’est connue que par une seule femelle. 1. Smionia capensis Dalmas. Smionia capensis Dalmas (Bull. Mus. Hist. nat., 1920, p. 123). Q Long. 6,5. Pattes IV > I > IE > II(5 — 4,7 — 3,8 — 3,4). — Cé- phalothorax, pattes et filières marron rougeûtre, le premier sans bordure ni marques; sternum antérieurement, pièces buccales et chélicères plus foncés; abdomen gris jaunâtre clair unicolore. Ligne oculaire postérieure un tiers plus longue que l’antérieure, ses yeux médians un peu plus écartés l’un de l’autre qu’ils ne le sont des latéraux; yeux latéraux antérieurs les plus gros des huit, et hauteur du bandeau dépassant un peu leur diamètre. Dent angulaire aiguë de la marge supé- rieure des chélicères se prolongeant le long du bord interne, jusqu’à la base, en arête chitinisée saillante. Ar- ALES ; mature des pattes composée en tout 131 132 de : deux épines supères sur tous les Ft fémurs, une seule latérale interne sur to Ho 2 Se la patella IT, et quelques-unes latéra- Fig. 132. S. lineatipes Purc. les et infères sur les tibias et métatar- ©» id. (sec. Purcezt). ses postérieurs; métatarses antérieurs et tous les tarses scopulés, les postérieurs dans leur portion apicale seulement; griffes couchées sur la troncature transverse du tarse, 324 Comte DE DALMAS. puis coudées à angle droit, armées de trois très petites dents. Fos- sette de l’épigyne longitudinale étroite, dilatée conique de larrière jusqu'au milieu, où elle s’étrangle brusquement pour se prolonger égale de largeur en avant; grande tache réniforme accolée de chaque côté de la partie médiane (fig. 131). — Mâle inconnu. HABITAT. — Colonie du Cap. Matériel étudié : 1 ©, type de l’espèce, Cap de Bonne-Espérance (E. SIMON). 2. Smionia lineatipes (Purcell). Callilepis lineatipes Purcell (1. c., p. 242, tab. 1, fig. 29). Smionia lineatipes Dalmas (Bull. Mus. Hist. nat., 1920, p. 124). Species invisa. — Décrit sur une femelle du Kalahari, semble très voisin du précédent, S. capensis Dalm. Les différences spéciliques indiquées d’après l’auteur, portent sur la taille beaucoup plus petite, long. 3, sur la ligne oculaire postérieure légèrement récurvée et « considérablement » plus large que l’antérieure, avec les yeux mé- diahs un peu plus près l’un de l’autre qu’ils ne le sont des latéraux ; sur la coloration bien plus foncée, avec abdomen et pattes noires, ces dernières marquées de raies et bandes longitudinales jaune pâle; enfin sur l’épigyne, dont la fossette est figurée elliptique allongée en avant, accompagnée de taches réniformes bien plus longues (fig. 132). — Mâlé inconnu. HaABirar. — Béchuanaland. IX. Genre Amusia Tullgren 1910. Céphalothorax non convexe, assez long. Yeux très petits en deux lignes subégales, les médians postérieurs un peu plus écartés l’un de l’autre qu'ils ne le sont des latéraux, les médians antérieurs moitié moins gros que les latéraux, avec lesquels ils forment une ligne très procurvée ; bandeau très étroit, sa hauteur dépassant à peine le rayon d’un œil latéral antérieur. Sternum tronqué, plus long que large. Pattes très courtes et puissantes, peu armées et garnies de longue pilosité, les antérieures à métatarses anormalement courts, aussi larges que longs, et tarses épais et dilatés à la base, puis fortement atténués; toutes les patellas mutiques, ainsi que les fémurs; tarses scopulés; griffes épaisses, courtes, très cintrées, mutiques, leurs dents étant remplacées par de simples granulations; fascicules comme Nomisia. Filières courtes, les inférieures portant deux fusules transparentes Monographie des Pterotricha. 329 ires médiocres, les médianes et supérieures de la femelle sans tuber- cules, ni déformation des premières. Epigyne de la femelle du type de ceux des Berlandia. — Mâle inconnu. GÉNOTYPE : À. murina Tullgren. L'espèce du Kilima Ndjaro, connue par trois femelles, pour laquelle TULLGREN a créé le genre Amusia, établit le passage entre les deux sections du groupe des Gnaphoseae, comme je l’ai déjà indiqué (!). Son céphalothorax, son groupe oculaire, bien que la ligne postérieure soit bien moins longue, ses courtes pattes peu armées et son facies l’appa- rentent à Smionia, mais elle s’en sépare complètement par les filières de la femelle, dont les médianes ne montrent aucune déformation ni tubercules conoïdes. Par ce dernier caractère, elle s'allie aux Berlan- dia, dont elle offre de plus le même type d’épigyne. Par contre, ses pattes antérieures très puissantes, son sternum plus long que large, sa pilosité et sa livrée la rapprochent des Gnaphosa. Le génotype est encore seul connu. l Amusia murina Tullgren. Amusia murina Tullgren (ap. Sjostedt’s Kilimandjaro-Meru Exp., 20 : 6, Araneae, 1910, p. 111, tab. 1, fig. 27). Q Long. 5 à 6. Pattes IV > III > 11 (5,75 — 5,10 — 4,35 — 4,10 pour © de 5,4 : céphal. 1,8, abd. 3,6). — Coloration noirâtre et revêtement dense : céphalothorax sans bordure, ses lignes céphali- ques diffuses, ainsi que les stries radiantes rempla- çant les'taches latérales; pattes un peu éclaircies à l'extrémité, leurs fémurs plus foncés; patte-mâchoi- re claire, très peu armée ; abdomen noir sans des- sin, filières de même teinte. Métatarsès antérieurs n’atteignant pas comme longueur la moitié de celle du tarse ou de la patella, ni le tiers de celle du tibia: Armature des pattes antérieures réduite à cs Ce 4 ÊTæ Fig. 133. Amusia deux très courtes épines apicales sous les tibias et murinaTullgren 2-2 sous les métatarses, celle des pattes postérieures ©; épigyne, <33. à cing à huit épines pour chacun des tibias et des métatarses, dont aucuñe supère à la quatrième paire. Filières inférieures plus grosses et pas plus longues que les supérieures. Fossette de l’épigyne ronde, superficielle, divisée en deux par un étroit septum égal (fig. 133). — Mâle inconnu. 1) Bull. Mus. Iist. nat., 1920, p. 119 el 122. 326 Comte pe DALMAS, HagiraT. — Afrique orientale. Matériel étudié : 3 © [Musée de Stockholm], types de l’espèce, Kilima Ndjaro : Kibonoto (Prof. Y. Ssosrepr). ESPÈCES DE POSITION SYSTÉMATIQUE POUVANT PARAITRE DOUTEUSE MAIS N'ENTRANT PAS DANS LA SECTION DES Pterotricha (!): Gnaphosa lugubris (non C. Koch) Cambridge (P. Z. S., 1873, p. 212, tab. 24, fig. 2). — Cette espèce, décrite sur un mâle de l'ile Ste-Hélène, ne me paraît pas, d’après les dessins du membre copula- teur, devoir entrer dans aucun des genres de la section. Elle sembie plutôt appartenir au groupe des Laronieae, dont une forme publiée et d’autres inédites, africaines occidentales, se trouvent dans la collection E. Simon. Comme en tout cas, elle ne peut conserver ce nom Shen fique, je propose pour elle celui de funerea, n. nom. Pythonissa convexa E. Simon (Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 291). — Cette espèce des iles Canaries établit le passage entre le groupe des Gnaphoseae et celui des Echemeae. J'ai créé pour elle le genre Scotognapha (Bull. Mus. Hist. nat., 1920, p. 119) et publié en’ outre les deux autres formes dont il se compose : Sc. atomaria, également des Canaries, et Sc. Gravieri, de Syrie (l. c., p. 121). Gnaphosa nomas, jucunda et trebax Thorell (Tijds. Ent. Zeitch., 1875, p. 84 et 85). — Ces trois espèces de Russie méridionale semblent être de vrais Gnaphosa. Elles avaient été citées, en 1878 par E. Simon, dans la liste des Pythonissa étrangers à la faune française, et qui en dehors d'elles ne comportait que des Pterotricha en Fr., IV, p. 205). Callilepis sedula E.Simon (Wém. Soc. Zool. Fr., X, 1897, p. 255). — Le type, une femelle originaire de Dehra-Dun (Inde nord-occiden- tale), appartient au groupe des Poecilochroa. Gnaphosa Stoliczkae et moerens Cambridge (Scient. Res. Sec. Yarkand Mission, Calcutta, 1885, p. 16 et 17, tab. 2, fig. 12 et 13). — Ces deux espèces du Sud du Pamir, d’après les descriptions et les dessins, sont de vrais Gnaphosa, bien que l’auteur cite dans la liste, entre les deux, Berlandia plumalis Cbr. sous le même vocable générique. Pythonissa flavitarsis E.Simon (Ann. Soc. ent. Fr., 1880, p. 120, tab. 3, fig. 25). — Le {ype, une femelle capturée en Chine à Péking, est un vrai Callilepis. (1) Pour les raisons indiquées au début, il n'est pas fait mention des formes décrites du Nouveau Monde. Monographie des Pierotricha. 327 LISTE ALPHABÉTIQUE DES NOMS DE GENRES ET D’ESPÈCES. Les noms en caractères gras sont ceux des genres, les noms en italique sont ceux qui tombent en synonymie ou ceux des espèces n’appartenant pas à la section des Pterotricha. ACSYDUÜACA M SP... ::.. AO MEANANIEA EN. Sp.. VALRRTEES 261 Methiopice LRO ER AUS VIDES PUTC : : : MORE 321 albovittatus Purc.......... AMI TOR SISAEES ONE 326 AISOTICA Re ISP NC, Li AA EONUSUIS SD 401 Er 283 Amusia Tullgren........ D LEITÉRAA PUTC UE ME 294 AFGUETA BOL ere PAS OIUNETER, De NOM... :,: 120 326 HEPNEEOÏOr BST A 313 Gravieri Dalmas.......... 326 HSemesthes (PS2. 931 ‘harpax Cbr.......:......: 295 asaucapBoseboirantd-}) 0276 1nsolita, Sp... ...10.:. 7. 264 HANDICAP NA SDL PU ART EAA RES NE 305 atomaria Dalmas.......... DAOMMAISTALA ANA SD. net À 259 AUTOUSEUTCS NUL SN NO TI UNE SITANAS A EPPNTNUE 304 AUSSETEER C0 72 RE AO IUCUNALCENOP EE EEE 326 AUSITARS, D: Sp ALI AUS IR OCRE CDR AS TM. 252 Berlandia, n. gen........ 206 lentigimnosa C.K...,....... 219 bicalcarata E.S............ 309 lentiginosioides Nosek..... 256 Cambridger Chr... .:..:. MD D Tr UeILeSSET IE Ie SD... Le ee 20 252 capensis .Dalmas.......... 25 IMEAEDES UTC. MEL 324 CaStATednESDA TN A0 MOIINEAEUS AUTC #5. 100. PME 01 1 CRIETEMAMEN SN NPA AU 279 :.--Linnaei Audouin.......... 298 Ghazaliae HSE Ne BOLOTMUTUETISR CREME TN 326 chordivulvata Strand...... CAT A LA LUI D EARARANECR RES 299 cinered Men en. DT MER ES Le Pen 306 cinereo-plumosa E.S....... 268 marginal Gr... ut 296 elypeolaria ES, 1.2: 306 . mauretanica, n. Sp........ 299 COMPHErS AO 0 01207 NMEdIOCrIS, NSP. ......... 311 CONVELR DSL ne.) 220 MERE TE "SD... 6 fie NAT corcyraea) Chr hr: 974! \Minosia,n.gen.......1... 300 deroratus BORN ur. 320 Minosiella, n. gen....... 310 deserticola, n. sp.......... DTANIPOHEALUS, DS: AR 318 djibutensis, n. sp... ....... 259 Moebii Bôsenberg......... 281 OCanS SD 000. 200 ©mperens Cbr.........,.%1 320 EXEOLpIA COMMENT, 288 molendinaria L.K......... 286 PÉUCDALAM ERA ERP 2781 emunna Tullerenre 4000 329 PARC SNA PS IIDNSIVA FLS CRE EURE 281 | 328 Comte pe DALMAS. — Monographie des Pterotricha. nigristernum, n. Sp........ 219 RROUOPIS LRO RPPRRE 268 nigromaculata Blackw..... 272) TIPATIENSISIODT EUR 289 nigromaculata E.S........ 271 saga Dônitz et Strand...... 276 10MAS TROT RARES 320 |} SanlSCh NASp re 302 Nomisia, n.gen.......... 274 Sata SEEN ee ERREns 290 Nota, NSP. MEENEME CE 292 Schæefferi Audouin........ 260 nubivaga ES. eee 274 2 À CAT A pe k à % k # 4 pis | En ro pu FANS Coléoptères de la Corse. 379 D. chalybaeus Putz. — Pisciatella, embouchure du Prunelli: ile Cavallo près Bonifacio (R. de Borde!). 2677 (26 bis). D. apicalis Putz. — Casabiunda près Aleria; île Cavallo près Bonifacio (R. de Borde‘). — Commun en Sardaigne (Do- dero!) Reicheia lucifuga Saulcy. — Aïnsi que la plupart des Coléoptères hypogés, les Reicheia présentent des caractères superficiels un peu instables. En Corse même, les individus capturés à Ajaccio diffèrent sensiblement de ceux de la côte orientale. Il me paraît difficile de séparer spécifiquement du lucifuga un Rei- cheia découvert à Marino (province de Rome) par M. Luigioni et une autre forme rapportée de Sicile (Fiume di Nisi) par M. Dodero. En Sardaigne, le genre Reicheia est représenté par un certain nombre de formes (Raymondi Saulcy, sardoa Baudi, elegans Dod.), qui appar- tiennent au groupe du R. Usslaubi Sauley, groupe propre à l'Italie centrale, à la Sardaigne et à la Sicile. Apotomus rufithorax Pecch. — Ajouter à la dispersion générale les indications suivantes : Baléares (Moraguez, Jorda) ; Campagne Romaine (Luigioni); Corfou, Péloponèse (J. Sahlberg) ; Crète {v. OErtzen). Tachypus festious J. Duv. — Cette espèce n’est pas spéciale à la Corse ; elle a été prise dans les montagnes des environs de Rome par Luigioni (Boll. Soc. ent. Ital., [1910], p. 46). Bembidion punctulatum Drap. — Aleria, à l'embouchure du Tavi- gnano (R. de Borde!). B. Vodozi Dev. — Forêt de Tartagine (R. de Borde !). B. Andreae F. — La forme à taches réduites, qui domine en Corse et en Sardaigne, constitue la variété Hummleri J. Müll. 2678 (53 bis). B. cribrum J. Duv. — Corse (Raymond!); détri- tus d’inondations du Prunelli au pont de Pisciatella près Ajaccio, février 1915 (R. de Borde!). — Insecte suffisamment distinct du B. Dahli Dei. pour être catalogué à part. Ces deux Bembidion coexis- tent en certains points (Corse, Sardaigne, Baléares, Languedoc, envi- rons de Rome, Tunisie), mais n’en ont pas moins des aires dé disper- sion indépendantes. 2679 (56 bis) B. maeoticum Kolen., Melet. ent. T, p. 79. Sur les vases salées. — Aleria (Leonhard!)}. — Littoral de la Mer Noire et de la Méditerranée, lacs salés de la Hongrie, salines de PAlle magne centrale. 380 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. On trouvera probablement en Corse le B. ambiguum Deï., espèce commune dans le Nord de l'Afrique, l'Espagne méridionale et les Baléares, et déjà signalée sur presque tout le pourtour de la Mer Tyr- rhénienne : Sardaigne, Sicile, Malte, Naples, côtes de Toscane (Gros- seto, Isola Giglio) et du Latium. 2680 (73 bis). Tachys brevicornis Chaud. — Aleria, inon- dations du Tavignano, avril 1916, un individu (R. de Borde, coll. Dev.!). — Provence, toute l'Italie, Sardaigne, Sicile, péninsule Balka- nique, Crète, Russie méridionale, Caucase, Géorgie, vallée du Nil, Afrique tropicale orientale, Madagascar, Seychelles. T. fulwicollis Dej. — Aleria (R. de Borde !). Trechus Varendorffi Dev. — Repris en nombre par M. de Borde autour des névés du Monte d’Oro et de la Punta dell Oriente. Atranus collaris Mén. — Dans les détritus rejetés par les inonda- tions; novembre, mars, avril; la Gravone à Ajaccio, le Prunelli à Pis- ciatella, le Tavignano à Aleria (R. de Borde!). 2681 (123 bis). Amara erythrocnema Zimm. — Ile Cavallo près Bonifacio ; Badula, route de Bonifacio à Sartène (R. de Borde!). A. Bickhardti Dev. — Repris par M. de Borde en quelques indivi- dus autour des névés du Monte d'Oro. VE 4 Carterus tricuspidatus F. — Bonifacio (R. de Borde !). Harpalus pygmaeus Dej. — Pont du Prunelli à Pisciatella (R. de Borde!). Brachynus immasuticoinis Dej. — Aleria (R. de Borde !) HALIPLIDAE. Haliplus badius Aubé. — L’'Acquaperuta à Bonifacio (R. de Borde !). . H. guttatus Aubé. — L’Acqua peruta à Bonifacio (R. de Borde!). DYTISCIDAE. Herophydrus quineensis Aubé. — Ajaccio au Campo di Loro (G. Ni- cod!). — Aussi à l’Isola San Pietro, sur la côte Sud-Ouest de la Sar- daigne (Festa !). Deronectes duodecimpustulatus var. procerus Aubé. — Bonifacio, fontaine de l’Acqua peruta (R. de Borde!). D. griseostriatus De G. — Bonifacio, route de Sartène (R. de Borde !). Coléoptères de la Corse. 381 — Localité très remarquable et inattendue pour cette espèce en gé- néral alpine. — Capturé dans les mêmes conditions d'altitude à Corfou (J. Sahlberg). MICROPEPLIDAE. Micropeplus porcatus Payk. — Calenzana (R. de Borde!) — Les individus corses, de même que ceux de Sardaigne et de Sicile, appar- tiennent à la variété insularis Dod. (Ann. Mus. Civ. Gen., ser. 3. vol. VII [1916], p. 341). STAPHYLINIDAE. 2682 (347 bis). Lesteva Heeri Fauv. — siculu (pars) Ganglb.. Luze. — Folelli, plusieurs individus (Leonhard !) ; Aleria (R. de Borde). — Exemplaires identiques à ceux des marécages du Nord de la France, et nettement distincts des vrais sicula de Sicile et d'Algérie. Ancyrophorus aureus Fauv. — Vizzavona (Krause !, R. de Borde!). A. longipennis Fairm. — Vizzavona (Krause!, R. de Borde). A. homalinus Er. — Pont du Prunelli à Pisciatella, en grand nom- bre dans les feuilles mortes roulées par les crues (R. de Borde!]. 2683 (353 quater). Thinobius linearis Kr. — Ajaccio; pont du Prunelli à Piseiatella (R. de Borde, vidit P. de Peyerimhoff). Trogophloeus gracilis Mannh. — Aleria, pont du Prunelli à Piscia- tella (R. de Borde!). Oxytelus pumilus Er. — Vignola près Ajaccio, dans les bouses, en mars (R. de Borde !). Leptotyphlus sublaevis Fauv. — Ajaccio au Scudo (R. de Borde, vid. P. de Peyerimhoff). L. Revelierei Saulcy. — Ajaccio, rochers au bord de la mer, dans la terre humide au pied des jones (R. de Borde, vid. P. de Peyerimhoff). L. laticeps Dod. — Ajaccio au Salario; Bastia (R. de Borde, vid, P. de Peyerimhoff). L. omessae Dod. — Omessa (R. de Borde, vid. P. de Peyerimhoff). 2684 (394 quater). L. Grouvellei Fauv. — Carosaccia (R. de Borde, vid. P. de Peyerimhoff). — Espèce largement répandue dans tout le bassin occidental de la Méditerranée. Mayetia sphaerifera Rey var. corsica Saulcy. — Omessa (R. de Borde, coll. Deville !). 382 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. Octavius insularis Fauv. — Ajaccio au Scudo; Bastia ; Carosaccia ; Omessa (R. de Borde !). Stenus strigosus Fauv. — Monte Rotondo; Casamaccioli (Hustache!). S. binotatus Ljungh. — Bonifacio (R. de Borde!). S. cautus Er. — L’'insecte indiqué sous ce nom a été reconnu dis- tinct du cautus Er. et décrit par L. Benick sous le nom de corsicus (Ent. Blätt., [1915], p. 228). Paederus littoralis Grav. — Rayer l'indication « Ajaccio » ; les in- dividus de cette provenance se rapportent au P. meridionalis Fauv. Scopaeus longicollis Fauv. — Rayer cette espèce : les individus que j'ai indiqués sous cé nom sont des S. minimus Er. Medon bicolor O1. — Pisciatella, pont du Prunelli (R. de Borde !). Gen. Medon. — ‘On découvrira probablement en Corse le M. rufiven- tris Nordm., qui existe à la fois dans le massif de l’Esterel et en Sar- daigne. Achenium depressum Gravh. — Ajaccio, janvier 1916 (R. de Borde!). — Individu à abdomen entièrement noir, difficile à séparer du varie- gatum Fourcr. 2685 (480 bis). Xantholinus ochraceus Steph. — Vizzavona; Zicavo (Dev.!). — Rayer ce dernier nom des localités du X. punc- tulatus Payk. — La séparation des deux espèces est particulièrement nette en Corse, notamment en ce qui concerne la longueur relative des yeux et des tempes. 2686 (482 bis). X. cribripennis Fauv. — distans Reiïtt. (non Rey). — Corse, un individu (Raymond!). — Assez répandu dans l’A- pennin depuis l’'Ombrie jusqu'aux Abruzzes (A. et F. Solari!, Raffray!); Écosse et Irlande (N. H. Joy!); çà et.là dans l’Europe continentale depuis les Pyrénées-Orientales jusqu’au Danemark et jusqu’au Cau- case. Actobius cinerascens Gravh. — Aleria (R. de Borde!). 2687 (499 bis). Philonthus atratus Gyll. — Lac de Nino, deux individus (Hustache!). P. cruentatus Gmel. — Pisciatella, pont du Prunelli, un individu (R. de Borde !). P. nigrita Gravh. — Rayer cette espèce, dont la présence en Corse ne me paraît pas suffisamment démontrée. 2688 (524 bis). P. micans Grav. — Aleria (R. de Borde!). Coleoptères de la Corse. 383 Ontholestes marginalis Géné. — Corte; forêt d'Aitone {Bénard !). Quedius fuliginosus Gravh. — Casamaccioli (Hustache !) ; île Cavallo près Bonifacio (R. de Borde!). Q. coxalis Kr. — Toute la Corse, depuis le littoral jusqu'aux plus hauts sommets. Jai capturé un individu de cette espèce dans les montagnes voisines d’Andon, arrondissement de Grasse (Alpes-Maritimes). Mycetoporus punctus GYyIL. — Vizzavon:, un individu (R. de Borde!). Bryocharis analis Payk. — Ajaccio, octobre (R. de Borde !). - 2689 (567 bis). Bolitobius atricapillus F. — Corse (coll. Reiche, d’après Pandellé et Fauvel, Faune gallo-rh., IL p. D48). 2690 (593 bis). Myllaena graeca Er. — Ajaccio (Budtz! Krause!, R. de Borde!). — Déjà signalé de Corse (Fauvel ap. Bedel, Cat. Col. Tunisie, p. 106). Gyrophaena affinis Sahlb. — Ajaccio (Krause!, R. de Borde!); forèt de Bavella (Hardy !). G. laevipennis Kr. — Vizzavona, champignons sur les souches de - hêtre (Dev.!). G. bihamata Thoms. — Rayer cette espèce dont l’inscription n’était. due qu’à des erreurs de détermination et dont la présence en Corse me semble douteuse. G. aspera Fauv. — Ajaccio au Campo di Loro (R. de Borde!). Placusa nitida Fauv. — La biologie de cette espèce, retrouvée en Algérie et dans le Midi de la France, à été étudiée et publiée par P. de Peyerimhoff. L'insecte se développe dans les cônes de pins atta- qués par la chenille du Dioryctria mendacella Staud. Leptusa punctulata Rey. — Monte d'Oro, autour des névés (R. de Borde). Autalia rivularis Mannh. — Omessa ; Pisciatella, pont du Prunelli (R. de Borde !). Falagria sulcata Payk. — Ajaccio, fumier des bergeries (R. de Borde !). 2691 (643 bis). Aleuonota gracilenta Er. — Monte d'Oro, au- tour des névés, fin juin 1916, deux individus (R. de Borde!). — Exem- plaires un peu plus clairs, plus brachyptères et plus parallèles que 3834 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. ceux de la région parisienne. Un individu capturé par moi-même sur la crête du Cheyron (Alpes-Maritimes) est presque identique à ceux de Corse. Atheta sequanica Ch. Bris. — Rayer provisoirement cette espèce, dont l'existence en Corse à besoin d’être confirmée. A. meridionalis Rey. — Casabiunda près Aleria (R. de Borde!). A. converiuscula Rey. — Vizzavona (Maindron!, Krause !). À. plumbea Wat. — Ajaccio, plage du Scudo (R. de Borde!). A. luctuosa Rey. — Monte d’Oro, autour des névés (R. de Borde 1}; Monte Renoso (v. Varendorff). 2692 (681 bis). A. mortuorum Thoms. — Omessa, un individu (R. de Borde, vid. P. de Peyerimhoff). A. testaceipes Heer. — Vizzavona (Budtz!). 2693 (684 bis). A.scapularis Sahlb. — Ajaccio, un individu (R. de Borde !). — Majeure partie de l’Europe; Sicile (Dodero!). 2694 (686 bis). A. bihamata Fauv. in Rev. d’Entom., XIX [19001], p. 60. — Forêt de l’Ospedale (Révelière, types, ex parte). — Aussi en Tunisie. — Espèce omise au Catalogus, ed. 1906. A. basicornis Rey. — Vizzavona (D' Veth!). 2695 (69à bis). À. euryptera Steph. — succicola Thoms. — Col de Tartagine, fin mai, sous l’écorce d’un pin (R. de Borde!). 2696 (700 bis), A. laevicauda J. Sahlb. — micans Rey (pars). — montivagans Epp. — La® d’Oro, à la lisière d’un névé, juillet 1947, un individu (R. de Borde!). — Finlande, Scandinavie, Haute-Silésie, çà et là dans toutes les Alpes, surtout sur le pourtour du massil (Grande-Chartreuse, Basses-Alpes, Alpes-Maritimes, Trentin). — Es pèce voisine de l'A. hypnorum Kiesw. et souvent méconnue. A. cavifrons Sharp. — Rayer ce nom spécifique et inscrire à sa place À. filum. Rey; cf. p. 520. — Le véritable À. cavifrons, décrit d'Écosse, se retrouve dans une bonne partie des montagnes euro- péennes, où il affectionne les pelouses des crêtes et des sommets. 2697 (721 bis). A. (Meotica) Dechorgnati Peyerh., Bull. Soc. ent. Fr., [1916], p. 37. — Ajaccio, embouchure du Gravone: Pisciatelli, pont du Prunelli (R. de Borde!). — Individus déterminés par l’auteur. — Aussi en Algérie (types) et au Maroc. L'ancien sous-genre Meotica Rey, dont les tarses sont entièrement Coléoptères de la Corse. 389 pentamères, doit, comme les Aleuonota et Apimela, être séparé du grand genre Atheta. Sipalia cavipennis Rey. — L'insecte du Monte Gennargentu (Sar- daigne). assez distinct du cavipennis de Corse, a été décrit par le D° Beruhauer sous le nom de S. insularis. S. alpicola Mäll. — Retrouvé en assez grand nombre par M. Raffray au sommet du Monte Marsicano (Abruzzes). La forme italienne est peu distincte de celle des Alpes orientales. Par contre, chez la forme corse, les caractères distinctifs, bien que superficiels, sont tellement accentués que le S. Varendorffi Dev. serait catalogué d’une manière plus satisfaisante comme espèce affine et vicariante de S. alpicola que comme race locale. M. de Borde l'a repris récelament en assez grand nombre autour des névés du lac d'Oro. Ocyusa nigrata Fairm. — Omessa, sous les feuilles mortes (R. de Borde, vid. P. de Peyerimhoff). O. defecta Rey. — Col de Tartagine, au bord des neiges (R. de Borde !). 2698 (756 bis). Oxypoda castanea Ch. Bris. — Ajaccio, embou- chure de la Gravone, dans les dépôts rejetés par les crues (R. de Borde !). O. attenuata Rey. — Ajaccio, embouchure de la Gravone (R. de Borde, vid. P. de Peverimhoff). O. luctifera Fauv. — Rayer cette espèce qui fait indiseutablement double emploi avec la suivante, O. referens Rey. J'ai vu les exem- plaires pris par Morel à Vizzavona. Microglossa pulla Gyll. — Ajaccio (R. de Borde !). Aleochara spissicornis Er. — Monte d’Oro, sur les névés (R. de Borde, vid. P. de Peyerimhotf). PSELAPHIDAE. Mirus permirus Saulcy. — Je dois à la générosité du regretté A. Grouvelle un des types du Mirus permirus, portant encore l’éti- quette autographe de Koziorowiez « Ajaccio, glaieul ». Trimium Diecki Reitt. — Ajaccio (R. de Borde!). 2699 (800 bis). Euplectus Agostini Raffr. Ann. Soc. ent. Ann. Soc. ent. Fr., LXXXIX [1920]. 25 386 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. Fr., [1910], p. 198. — Vizzavona, mousses des vieilles souches de hêtre (Dev.!, Leonhard!); bergeries de Tortetto près Vizzavona, feuilles mortes de hêtre (R. de Borde !). — Espèce décrite d'Italie. J'y rapporte sans hésitation l’insecte que, sur la foi d’Abeille de Perrin, j’ai rattaché autrefois au corsicus Guill. E. nanus Reichb. var. Luigionii Dod. — Forêt d’Aitone (Krause!); Pisciatella, dépôts du Prunelli (R. de Borde !). E. Saulcyi Ralfr. — Forêt d’Aitone, écorces de sapins (Krause!) ;. Vizzavona, écorces de pins {(R. de Borde !). E. Felschei Reïtt. — Ajaccio (R. de Borde !); Vizzavona (Budtz!). 2700 (803 bis). E. Karsteni Reichb. — Ajaccio, dans le fumier des bergeries (R. de Borde!); Vizzavona (Budtz!). Gen. Trogaster Sharp. — Ce genre renferme actuellement une 4° es- pèce, T. Ficrii Minozzi, décrite d'Italie. Un nouveau genre très voisin, Trogasteropsis Dod., comprend trois espèces sardes et une quatrième: de Catalogne. — Cf. A. Dodero, Materiali per lo studio dei Coleotteri italiani, IV, in Ann. Mus. Civ. Gen., XLVII [1918], p. 176-177. Ce très important mémoire sera constamment cité dans les lignes qui suivent. Brachygluta corsica Sauley. — Pisciatella, pont du Prunelli, dans les: dépôts amoncelés par les crues (R. de Borde!). B. tibialis Aubé. — Avec le précédent (R. de Borde!). Q 2701 (818 bis). B. abrupta Dod., L. c., p. 194. — Marais autour d’Aleria, avril 1916, un ©‘ (R. de Borde!). — Décrit de Sicile, d'Es- . pagne et de Sardaigne. Bythinus myrmido Reitt. — Vizzavona; Tattone; Casamaccioli (Hus-- tache !); Porto-Vecchio (coll. Dodero); bergeries de Tortetto; Cagnano près Luri; vallons de Saint-Antoine et du Salario près Ajaccio (R. de Borde !). Cette espèce, assez répandue en Sardaigne, présente deux formes de «, l’une ailée et à gros yeux, l’autre (microps Dod.) microphtalme: et aptère comme la ©. — Cf. Dodero, L. c., p. 204. B. Koziorowiczi Croiss. — Ce rare et curieux Bythinus n’est pas spécial à la Corse; M. Dodero en a capturé un o‘ à Macomer (Sar- daigne). 2702 (833 bis). Tychus tritomus Dod., /. c., p. 218, types : Corse et Sardaigne. — Porto-Vecchio (coll. Dodero et coll. Argod). — Commun en Sardaigne. Coléoptères de la Corse. 387 Caractérisé par la dilatation des trois premiers articles des antennes chez le G', et par la conformation des tubercules frontaux, lesquels sont réunis chez les G'en une seule saillie globuleuse, et à peine séparés chez la Q. T. rufopictus Reïtt. — Rayer cette espèce, dont les types prove- naient en réalité de Sardaigne (cf. Reitt., Best.-Tab., X, p. 77). Gen. Pselaphus. — Cf. Dodero, L. c., p. 234, 249. P. Kiesenwetteri Reïtt. — Omessa (Révelière !). M. Dodero a découvert aux environs de Fréjus (Var) un Pselaphus nouveau (provincialis Dod.) très proche parent des espèces corses ef du P. globiventris Reitt., de Sicile. SCYDMAENIDAE. Euthia minutissima Dev., 1900. — Ajaccio, au Scudo (R. de Borde !). — Le regretté professeur J. Sahlberg a décrit du mont Thabor (Pales- tine) un Euthia ptinelloides (Üfv. Finsk. Vet. Soc. Verh., LV, p. 139, 1913) dont le type unique à été perdu, mais dont la description con- vient de point en point au minutissima. Cette synonymie n’a rien de surprenant. À l'inverse de la plupart des Scydménides, le genre Euthia n’a aucune tendance à la formation d'espèces locales; ses représen- tants, d’ailleurs peu nombreux, ont des aires de dispersion très étendues. Cephennium Aubei Reïtt. — Le C. Aubei a, comme les C. sardoum et C. tarsale, le premier article des tarses postérieurs muni d’un appen- dice chez les femelles. Il varie sensiblement pour la‘taille et surtout en ce qui concerne la ponctuation du métasternum. Neuraphes proximus Reïtt. — Vizzavona (R. de Borde!). N. similaris Reitt. — Omessa (R. de Borde!). Euconnus chrysocomus Saulcy. — Propriano (R. de Borde !). Leptocharis Revelierei Reïtt. — Ajaccio (R. de Borde). SILPHIDAE. Catops coracinus Kelln. — Cocalo (R. de Borde !). Colenis immunda Sturm. — Pisciatella, pont du Prunelli (R. de Borde !). Agathidium mandibulare Gyllh. — Vizzavona, sur les souches de hêtre (D*° Veth!, R. de Borde!). 388 | J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. CORYLOPHIDAE, Peltinus alutaceus Reïtt. — Aleria (R. de Borde!). 2703 (909 bis). Gorylophus cassidoides Marsh. — Corse, plu- sieurs individus (Raymond !); Aleria (R. de Borde!). Moronillus ruficollis Duv. — Pisciatella, pont du Prunelli; Aleria (R. de Borde). SPHAERIIDAE. V4 à Sphaerius hispanicus Matth. — Pisciatella, dépôts du Prunelli: Alcria, dépôts de Tavignano (R. de Borde!). PTILHDAE. Ptenidium laevigatum Er. — Col de Tartagine (R. de Borde!). P. fuscicorne Er. — ‘Aleria (R. de Borde!). P. Reitteri Flach. — Pisciatella, pont du Prunelli (R. de Borde!) 2704 (922 bis). Actidium coarctatum Hal. — Ajaccio, plage du Scudo, dans le sable sous les lucus ; aussi dans le fumier des ber- geries (R. de Borde). 2705 (925 bis). Ptinella denticollis Fairm. — Pisciatella; pont du Prunelli, dans les détritus déposés par les crues (R. de Borde!). — Capturé à Nice dans les mêmes conditions lors d’une inondation du-Var!. - SCAPHIDIIDAE. Scaphosoma agaricinum L. — Forêt d’Aitone (Bénard!); Pisciatells, dépôts du Prunelli (de Borde). Baeocera Schirmeri Reilt. — Retrouvé à Aleria par M. R. de Borde! HISTRRIDAE. Hetaerius ferrugineus OI. — Picciatella, dépôts du Prunelli (R. de . Borde!). Sazrinus potitus Brahm. — Santa Catena près Bonilacio (R. de Borde !). : S. Felleti Mars. — Fayer cette espèce : les individus mentionnés Coléoptères de la Corse. 389 . de Corse se rapportent à une forme extrême du S. apricarius Er. chez laquelle la ponctuation envahit la surface presque entière de l’élytre, HYDROPHILIDAE. Helophorus rufipes Bose. — Aleria (R. de Borde!). Anacaena globulus Payk. var. elliptica Dev.— Cet insecte n’est pro- bablement pas autre chose que l’A. glabricollis Schauf., décrit depuis longtemps des Baléares; toutelois il est imprudent de l’affirmer sans réserve avant d’avoir vu des Anacaena de celte dernière provenance. 2706 (1025 bis). Philaydrus fuscipennis Thoms. — Ganglb. Kaî. Mitteleur, IV, p. 246. — Corse, en nombre (Raymond!); Ajaccio (Budtz!). — Représenté en Corse par une race à élytres assez clairs et d’une taille un peu inférieure à la moyenne. P. halophilus Bed.. 1878 — P. agrigentinus Rottenb., 1871. — Bien que s’écartant peu du littoral, cette espèce ne recherche pas exclusi- vement les eaux saumâtres. 2707 (1041 bis). Sphaeridium lunatum F. — scarabaeoides (pars) auet. — scarabaeoides Joy, Sharp (non F.). —Monte Renoso (Vodoz!). — Ainsi que je l’ai exposé aülleurs (Bull. So*. ent. Fr., [1919], p. 230), c’est le D° N. H. Joy qui a le premier établi l’existence insoupconnée de trois Sphaeridium dans la faune européenne (Ent. Monthly Mag., L, [1914], p. 83). LACIDAE. Homalisus unicolor Costa. — Bois du Salario, près Ajaccio, sur les plantes basses, mars (R. de Borde !). CANTHARIDIDAE. 7 Cantharis rufidens Mars. — Corte (G. Nicod!. Malthodes insularis Kiesw. — Bonifacio, mai: Monte d’Oro, juillet (R. de Borde!). M. ensifer Kiesw. — Bonifacio, fin avril et commencement (le mai (R. de Borde). M. corsicus Kiesw. — Ajaccio, 8 mars, sur la Bruyère arborescente (R. de Borde !). 2708 (1070 bis). M. cruciatus Baudi. — Ajaccio, au Salario, 25 mars, un G‘' (R. de Borde!). — Commun en Sardaigne, 390 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. STE M. tenax Kiesw. — Ajaccio, 25 mars; Calenzana, 21 mai: Bonifacio, fin mai; forêt de Tartagine, 22 mai (R. de Borde !). M. mendax Kiesw. — Punta dell Oriente, 29 juin; Monte d'Oro, 7 juillet (R. de Borde!). — C’est le seul des Walthodes corses qui soit jusqu'à présent spécial à la haute montagne. DRILIDAE. Drilus flavescens ,Geoffr. — Aleria, 15 avril: Bonifacio, 11 mai (R. de Borde !). ; MALACHIIDAE. 2709 (1076). Neatelestus brevipennis Casi. — Ajaccio, plage du Campo dell” Oro (Krause, 1914). — Espèce à rétablir dans la faune corse. Charopus rotundatus Er. — Commun autour de Bonifacio, en mai (R. de Borde!). — Le co‘ a lextrémité des élytres tantôt roux, tantôt eoncolore. C. concolor F. — Rayer provisoirement cette espèce, dont la présence en Corse ne me paraît pas suffisamment démontrée. 2710 (1086 bis). Attalus analis Panz. — Bastia, mai, un individu (Favarcq, coll. Pic !). ; Axinotarsus pulicarius F. — Rayer provisoirement de la faune corse ce Malachide, dont la présence n’a jamais été confirmée. Dasytes nigroaeneus Küst. — N'est en réalité pas rare en Corse : Ajaccio (Krause!, Hardy!, R. de Borde!); Bastia (Veth!); Belgodère; Porto-Vecchio (R. de Borde !). Haplocnemus Koziorowiczi Desbr. — Bonifacio, éclos en mai et. juin de branches mortes de lierre (R. de Borde!). CLERIDAE. | Tillus transversalis Charp. — S'-Lucie près Porto-Vecchio (R. de Borde !). Enopliun serraticorne O1. — Bonifacio (R. de Borde !). NITIDULIDAE. Meligethes lugubris Sturm. — Supprimer tout ce qui a trait à la var. Coléoptères de la Corse. 391 submetallicus Dev.; l’insecte en question n’est autre que l'espèce sui- vante : 9714 (1170 bis). M. acicularis Ch. Bris. — Bocognano, Vivario, Corte, Francardo, Monte Rotondo, et probablement toute la région montagneuse. Cybocephalus politus Germ. — Ghisoni (Morel!); Casabiunda près Aleria, sur les fleurs de l’Helianthemum halimifolium (R. de Borde!). CuGuJIDAE. Laemophloeus elongatulus Luc. — Déjà cité de Corse par A. Grou- velle (Coléoptères clavicornes de l’Afrique australe et orientale, in Rev. d’Ent. [1909], p. 179). 2712 (1201 bis). .Laemophloeus capensis Waltl. — Bonifacio, dans un jardin, un individu (R. de Borde !). — Considéré comme espèce propre par A. Grouvelle ({. c.). / Hypocoprus quadricollis Reïtt. — Ajaccio: Aleria (R. de Borde !. CRYPTOPHAGIDAE. 2713 (1217 bis). Cryptophagus pallidus Sturm, Ganglb. — Ajac- cio au Campo di Loro, octobre (R. de Borde !). 2714 (1218 bis). C. labilis Er. — Bois du Salario, près Ajaccio, dans un agaric (R. de Borde!). — Aussi à l’île d’Elbe (Paganetti-Hummler!). Atomaria scutellaris Motsch. — Ajaccio, Calenzana (R. de Borde). — Abondant à l’île d'Elbe. A. gutta Steph. — Pisciatella, pont du Prunelli, un individu appar- tenant à la forme type (R. de Borde !). 4. Godarti Guill. — Aleria, embouchure du Tavignano (R. de Borde !). A. gibbula Er. — Pisciatella, pont du Prunelli (R. de Borde). PHALACRIDAB. 2715 (1246 bis). Olibrus castaneus Baudi. — Sagone (Bénard !); Bonifacio, mai (R. de Borde !). — Aussi à l'ile d’Elbe. 392 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. LATHRIDIIDAE. Revelieria Genei Aubé. — Bonifacio, au pied des cistes (R. de Borde !). Metophthalmus Revelierei Bel. — Avec le précédent, abondant. Corticaria corsica H. Bris. — Ajaccio (Nicod!, R. de Borde !). Holoparamecus niger Aubé. — Ajaccio, fumier des bergeries (R. de Borde !;. I. caularum Aubé. — Ajaccio, avec le précédent (R. de Borde !). Merophysia formicaria Luc. — Ajaccio; Propriano (R. de Borde!). CTIDAE. Cis refleæicollis Ab. — Ajaccio (D' Veth!). 2716 (1313 ter). Cis punctifer Mell. — Vizzavona, un individu. (Krause!). COLYDIDAE. Anommatus Diecki Reitt. — Ajaccio (R. de Borde!). — Environs de Rome (Luigioni). Cerylon histeroides F. — Col de Tartagine, écorces de bouleau (R. de Borde !). COCCINELLIDAE. Epilachna chrysomelina var. Costai Weïse. — Ajaccio (Nieod!). Adalia Revelierei Muls. — Lac du Monte d’Oro; bergeries d'Oxto di Piobo (R. de Borde!). Mysia oblongoguttata L. — Belgodèré (R. de Borde !). Scymnus Damryi Weise. — Aussi à l'ile d'Elbe (Paganetti-Humm- ler !). \ HELODIDAE. Cyphon impressus Kiesw. — Aleria, dépôts du Tavignano (R. de Borde, vid. P. de Peyerimhoff). Coléoptères de la Corse. 393 DRYOPIDAE. Gen. Dryops. — Ci. A. Dodero, Primo studio delle specie del genere Dryops O1., in Ann. Mus. ci. Gen., XLVI, pp. 101 sqq. Dryops lutulentus Er. — Rayer ce nom spécifique et le remplacer par le suivent : D. Costai Heyd. — Dod., !. c., p. 119. — bicolor Costa (nom. praeocc.). — Abondant partout en Corse et en Sardaigne, où il rem- place les D. lutulentus Er.et subopacus Kuw. du continent européen. 2717 (1402 bis). D. griseus Er. — Dod., L. ç., p. 113. — Corse (coll. Dodero). — Représenté en Corse ct en Sardaigne, comme dans la plupart des pays méditerranéens, par une race de petite taille. Stenelimis consobrina L. Dui. — Dispersion : Prague (Skalitzky!, Lokay !); Dresde (Everts); Nassau (Buddeberg); Paris (Ch. Brisout) ; assez répandu en Languedoc et en Gascogne jusqu'à Pau, d’où provenaient les types de Léon Dufour; Florence (Gagliardi!). Esolus brevis Kuw.— Tavera; Casamaccioli; Valdoniello; Tatione; Francardo (Hustache !). Riolus nitens Müll. var. Sauteri Kuw. — Aleria (R. de Borde!). GEORYSSIDAE. Georyssus laesicollis Germ. — Aleria (R. de Borde !). DERMESTIDAE. 2718 (1429 bis). Anthrenus Oberthüri Reitt. — Corse (Raymond!), Bonifacio, avril (R. de Borde !). A. minutus Er. — En réalité pas très rare en Corse : Ajaccio au Salario (R. de Borde!); Bonifacio à St-Julien (id.!); Bastia (Stock!); Asco (Bickhardt!); Monte Rotondo (Hustache !). BYRRHIDAE. 2719 (1436 bis). Syncalypta striatopunctata Slell. — Bonilacio, un individu (R. de Borde!). ELATERIDAE. Cardiophorus ulcerosus Géné et C. argiolus Géné. — D’après H. du 394 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. Buysson (Bull. Soc. Hist. nat. Afr. Nord, [1920], p. 14), le C. argiolus diffère de l’ulcerosus par sa ponctuation prothoracique double, formée d’un pointillé dense, fin. sur lequel on voit des points épars nettement plus gros, assez régulièrement disséminés. Les antennes sont nette- ment plus courtes, n’atteignant pas le sommet des angles postérieurs du pronotum chez la ©, ne le dépassant que de la longueur du dernier article chez le G. Athoüs villosus Geoîfr. — Vizzavona, un individu (R. de Borde!). A. corsicus Reïiche. — Vizzavona, un ©‘ (R. de Borde !). A. brevicornis Desbr. — Ajaccio, mars, sur Erica arborea (R. de Borde!); Vizzavona (Nicod!). — Comparés aux brevicornis typiques d’Ajaccio, les individus de la montagne sont assez aberrants et cons- tituent probablement une autre espèce. En raison du dimorphisme sexuel, il serait nécessaire d’avoir des matériaux très sbondants pour élucider la question. BUPRESTIDAE. Anthaxia cyanescens Gory. — Rayer celte espèce, fondée sur une variété bleuâtre de l’A. funerula. PTINIDAE. 2720 (1563 bis). Sphaericus exiguus Boield. — Bonilacio, dans un jardin, sur le néflier du Japon, fin mai (R. de Borde !). — Individus de taille extrêmement inégale, variant du simple au double et même davantage. — Dans ie Midi de la France et en Sardaigne, ce Sphaericus se rencontre en général sur les plantes des terrains salés, tels que les Atriplez, les Salsola, etc. 2721 (1563 ter). Niptus (Pseudeurostus) Bordei, n. Sp. — Ovatus, convexus, nigro-piceus. subopacus, antennis pedibusque fusco- ferrugineis. Antennae mediocres, articulo tertio secundo vix, quarto duplo longiore. Pronotum haud foveolatum, confuse obsoleteque areo- latum. Coleoptera subglobosa, gibbosa, humeris simplicibus; serie- punctata, intervallis planis, setis mediocribus seriatim dispositis ins- tructis. — Long. 2,4 mm. | Habitat in montibus Corsicae; prope niîves repertus, mense majo. Ce nouveau Niptus présente un peu le facies d’un petit individu du N. submetallicus Fairm. Il est d’un brun foncé uniforme et beaucoup plus mat. Les antennes, assez courtes et peu épaisses, sont très carac- Coleoptères de la Corse. 399 téristiques : les 2° et 5° articles des antennes, presque égaux, ont au . moins le double de la longueur des suivants. La sculpture du pro- notum est confuse et obsolète; ce n’est'qu’avec une certaine attention qu'on retrouve, parmi les rugosités, le réseau de cellules ombiliquées qui est si net chez les autres espèces. Comme chez le submetallicus, les élytres n’ont pas de stries, mais de simples rangées de points sur fond absolument plan; ces points s’atténuent vers l'arrière, sauf ceux de Ja rangée suturale, laquelle se creuse légèrement en strie sur la déclivité postérieure. La surface de l’élytre est garnie çà et là, sauf peut-être sur la région dorsale, de quelques squamules piliformes couchées, jaunâtres et assez peu apparentes: chaque intervalle porte une série de soies courtes, tronquées ou presque claviformes, égale- ment jaunâtres. Le seul individu connu à été découvert par M. de Borde au col de Tartagine (Corse), au bord d’une flaque de neige tardive, le 22 maï 1916. - Le N. Bordei a quelques caractères communs avec le N. subme- tallicus Fairm., du Canigou, mais il en diffère essentiellement par les épaules non ‘carénées et par la structure des antennes. Il paraît au premier abord plus voisin des espèces des Alpes (frigidus Boield.. anemophilus Chob.) ; toutefois ces dernières ont Les élytres bien plus étroits, plus pincés aux épaules et plus acuminés en arrière, avec de véritables stries et des intervalles plus ou moins convexes. Enfin on ne peut songer à le rapprocher de l’apenninus Baudi, lequel, d’après les descriptions, doit avoir le pronotum profondément fovéolé sur les côtés. En résumé, ses affinités multiples ne permettent de le rattacher particulièrement à aucune des espèces connues. 2722 (1566 bis). Ptinus brunneus Duit. — Une seule ©, capturée par M. de Borde dans la maison forestière de Tartagine !. P. Desbrochersi Reitt. — Ajaccio, au Scudo, mars, sur la bruyère (R. de Borde !). P. Spitzyi Villa. — Bonifacio, en nombre au pied des cistes, mai (R. de Borde !). Ua individu unique, malheureusement ©, d’un Ptinus de très petite taille, voisin du Perrini Ab., a été capturé par M. de Borde à Bocca Valle près Bonifacio, sur des ronces. ANOBIIDAE. Dryophilus densipilis Ab. — Ajaccio ; Bonifacio (R. de Borde !}. D. rugicollis Muls. Rey. — Calenzana (R. de Borde! 396 J. SAINTE-CLAIRE DEVMILLE. Oligomerus disruptus Baudi. — Ajaccio, dans le bois mort du hêtre (Krause!); Calacuccia, débris (Dev.!). — C’est l'espèce inscrite au Catalogue sous le nom de brunneus OI. Ochina Leveillei Dev. — Le type unique de l'espèce fait actuellement partie des collections de M. Pic. Mesocoelopus niger Mull. — Ajaccio; Bonifacio (R. de Borde !). HETEROMERA. Lissodema liturata Costa. — Bonifacio (R. de Borde!). Notoxzus mauritanicus Lai. — Bonilacio, sur Lappa major, avril (R. de Borde !). Anthicus fumosus Luc. — Ajaccio; Pisciatella, dépôts du Prunelli - (R. de Borde!). Mordella fasciata F. var. basalis Costa. — Bonifacio (R de Borde!). Anaspis dichroa Em. — Bonifacio, mai (R. de Borde!). Hallomenus binotatus Quens. — Vizzavona (R. de Borde, vid. P. de Peyerimhoff). Xylita Parreyssi Muls. — Cette espèce appartient au genre Carebara Le C.; elle est apparentée de très près au C. longula, de l'Amérique du Nord. — Cf. G.-C. Champion in Ent. Monthly Mag., LI [1915], p. 139. Asida squamulata Leoni. — Bastia (G. Nicod!). 2723 (1746 bis). Allophylax picipes OI. — littoralis Muls. — Propriano, un individu (R. de Borde!}. Bolitophagus armatus Panz. — Ajaccio au Campo di Loro, dans les bolets (R. de Borde!). CERAMBYCIDAE. Leptura fulva De G. — Toute la Corse, assez commun; Bonifacio (R. de Borde!). Icosium tomentosum Luc. — La larye, découverte par Révelière et communiquée par lui à Perris (Larves, p. 462), vit en Corse dans les tiges récemment mortes du Juniperus Lycia. Coléoptères de la Corse. 397 CHRYSOMELIDAE (!). Cryptocephalus macellus Suffr. — Calenzana (R. de Borde !). Stylosomus corsicus Rey. — Ile Cavallo près Bonifacio (R. de Borde !). Chrysomela stachydis Géné. — Ajaccio, octobre (R. de Borde!). Phytodecta lineatus Géné. — Ajaccio au Campo di Loro (R. de Borde !). 2724 (1913 bis). Prasocuris vicina Luc. — Bonifacio, fontaine de l’Acqua peruta, assez commun en juin (R. de Borde!) — Vit (en Algérie) sur deux Ombellifères, Oenanthe Ssilaifolia Marsch. et Helio- sciadium nodiflorum Reich.; cf. P. de Peyerimhoff in Ann. Soc. ent. Fr., [1915], p. 33. Luperus maculicornis Desbr. — Monte d'Oro, sur l’Alnus suaveolens (R. de Borde !). 9795 (1927 bis). Podagrica fuscipes F. — Ajaccio (Vodoz, teste Heikertinger, L. c.). Arrhenocoela lineata Rossi. — Ajouter à la dispersion générale : environs de Rome (Luigioni); îles dalmates de Meleda (Gobanz) et de Gravosa (J. Sahlb.). Ochrosis ventralis M. — L'O. rubicunda n’a été décrit par Perris qu'à titre de variété du ventralis; rectifier le texte -en conséquence. 2726 (1936 bis). Chalcoides aurata Marsh. — Ajaccio (Vodoz, teste Hcikertinger, {. c.). — Représenté par des individus à élytres indifféremment bleus ou verts. Psylliodes latifrons Weise. — Rayer ce nom spécifique et le rem- placer par le suivant : P. picina Redt. var. obscuroaenea Rosenh. — laevifrons Kutsch. — Cf. Heikertinger, !, c., p. 20. — Répandu et commun en Corse. P. circumdata Redt. — La Trinité près Bonifacio, sur le Bunias erucago (R. de Borde !). P. marcida WI. — Ajaccio au Campo di Loro (R. de Borde !). 2727 (1950 bis), P. hyoscyami L. — Corse (Damry, teste Heiker- tinger). (1j La partie du Catalogue concernant les Hallicinae a été l'objet d'un terlain nombre d’additions et de rectif cations de la part de Heikertinger (Ent. Müilth., LI [1914], pp. 18 sqq.). 398 J. Sarnre-CLAIRe DEVILLE. 2798 (1950 ter). P. pallidipennis Rosenh. — Ajaccio au Campo di Loro; île de Piana près Bonifacio, sur Reseda alba L., en mai (R. de Borde!). — P. de Peyerimhotf (Ann. Soc. ent. Fr., [1915], p. 39) signale l’espèce, aux environs d'Alger, sur une Crucifère, Brassica radicata Des. ; je Pai prise moi-même en grand nombre dans les dunes de S'Gilles-sur-Vie (Vendée), au pied d’une grande Crucifère à fleurs mauves et à feuillage tomenteux (probablement Matthiola incana R. Br.). P. puncticollis Rosenh. — Ajaccio au Campo di Loro (Krause!, R. de Borde!). 2729 (1951 bis) Haltica quercetorum Foudr. — Bocognano (Krause !). H. impressicollis Reiche. — Aussi à Constantinople et en Asie Mi- neure (lacunosa Weise). CF. Heikertinger, . c., p. 20. Hermaeophaga ruficollis Luc. —- Vit sur une Eupherbiacée, Crozo- phora tinctorum (P. de Peyerimhoff). — Ajouter à la dispersion géné- rale : Egypte, Palestine, Caramanie (J. Sahlberg). 2730 (1857 bis. Phyllotreta parallela Boield. — Falaises de Bo- nilacio, juin (R. de Borde!). Aphthona Iligeri Bed. — Bonifacio (R. de Borde !). A. flaviceps Al — Bonifacio (R. de Borde!). 2731 (1967 bis). Aphthona pygmaea Kutsch. — Ajaccio (Vodoz, teste Heikertinger, ‘{. c.). A. virescens Foudr. — Bonifacio, capturé immature sur Linum gal- licum (R. de Borde !). A. Perrisi AI. — Bonifacio, sur Ewuphorbia segetalis, 9 juin (R. de Borde!). — Représenté en Algérie par une race spéciale (silvana Peyerh.). Longitarsus echii Koch. — Aleria, sur des Echium ; Heu sur le Borrago officinalis (R. de Borde!) L. aeneus Kutsch. — Corse, un individu (coll. Staudinger, teste Heikertinger, L. c.). L. parvulus Payk. — Bonifacio, sur Lénum gallicum(R. de Borde !). L. lateripunctatus Rosenh. — Bonifacio, sur Borrago officinalis (R. le Borde!). #0 VEINE Coléoptères de la Corse. 399 L. Brisouti Heïikert. — piciceps auct. — Ajaccio (Vodoz, teste Hei- kertinger; Krause!). * L. migrofasciatus Goeze. — Folelli (Leonhard). — Rayer cette loca- lité des indications concernant le L. tabidus KF. L.rudipennis AL. et L. nebulosus AI. — Pour Heïikertinger (Ent. Blätt., [1914], p. 263 et 264), ce ne sont que de petites races locales du L. nigrofasciatus Goeze; la conformalion du pénis est identique à celle de ce dernier. L. Waterhousei Kutsch. — Bastia (Hustache!); Evisa (Krause!); Bonifacio (R. de Borde !). L. pectoralis Foudr. — Ajaccio (Veth!, R. de Borde !). L. juncicola Foudr. — D’après Heiïkertinger, l'espèce désignée sous ce nom se rapporterait plutôt au lycopi Foudr. L. ballotae Marsh. — Bonifacio, sur Ballota nigra (R. de Borde!). L. candidulus Foudr. — L’insecte qui figure sous ce nom au Cata- logue n’est qu’une légère variété du succineus Duil., sous le nom du- quel il faut inscrire. 2732 (1988 bis). L. candidulus Foudr. — breviusculus Rey, types : Collioure (Mayet). — S'-Julien près Bonifacio, 8 juin (R. de Borde ! — Trouvé à Collioure par V. Mayet sur le Passerina hirsuta et retrouvé en Algérie sur des Thymelaea (P. de Peyerimhoff). L. aeruginosus Foudr. — Bonifacio (R. de Borde!). 2733 (1973 bis). L. apicalis Beck. — Réexaminé par M. Heiker- tinger, l’insecte pris à Aleria par M. Leonhard est bien un apicalis. La localité ne peut faire aucun doute et il y a donc lieu d'inscrire ce Longitarsus dans la faune corse. — L'espèce existe dans les Alpes- Maritimes, mais dans la zone subalpine seulement. LARIIDAE. 2734 (2019 bis). Bruchidius caninus Kr. — wniformis Ch. Bris. Bonifacio, un individu (R. de Borde !). 2735 (2019 ter). B. cisti F., Baudi, Bed. (non Schilsky). — unicolor var. debilis Schilsky. — Belgodère, Bonifacio (R. de Borde!). — Le B. cisti semble vivre réellement sur des Helianthemum; je l'ai pris Sur l’A. vulgare à Bourges, dans la Haute-Marne, dans l'Oise et jusque dans le Boulonnais. . 400 J. SAINTE-CLAIRE DENVILLE. B. biguttatus O1. var. mendicans Weïse. — Ajaccio (Veth!); St-Marie de Tagliano (Hardy !). — Comme le précédent, le B. biguttatus paraît inféodé aux Helianthemum. Je l'ai observé à plusieurs reprises dans les fleurs d’un Helianthemum: à fleurs roses dans les montagnes qui dominent Menton (Alpes-Maritimes). 2736 (2020 bis). B. cinerascens Gyllh. — Ajaccio, plage du Campo di Loro, sur les Eryngium (R. de Borde!). CURCULIONIDAE. Otiorrhynchus aurifer Bohm. — Ajaccio au Salario, 12 mai; Boni- facio, 10 mai (R. de Borde). O. Koziorowiczi Stierl. — Ajaccio, sous les pierres, novembre (R. de Borde!) 4@ 2737 (2047 bis). O. cribricollis Gyllh. — Bonifacio, mai, sur l’aubé- pine (R. de Borde !). — Sardaigne (Dodero); ile de Pianosa (coll. della Beffa!); Europe méridionale et Barberie. 2738 (2062 bis). Philopedon plagiatum Schall. — Sables de l'ile de Piana près Bonifacio (R. de Borde, coll. Deville !). Brachyderes pubescens Bohm. — Bonifacio, un individu (R. de Borde!). 2739 (2066 bis). Sitona Formaneki Reitt. — Ile de Piana près Bo- nifacio, mai, sur un Lotus (R. de Borde !). S. intermedius Küst. — Bonifacio (R. de Borde !). Thylacites fritillum Panz. var. insularis Desbr. — Bonifacio; Pro- priano (R. de Borde !). Mecaspis nana Gylh. — Porto-Vecchio (Révelière !). Lixus mucronatus OI. — Bonifacio, à l'Acqua peruta (R. de Borde!) L. vilis Rossi. — Bonifacio (R. de Borde). 9740 (211 bis). L. brevirostris Bohm. — Ajaccio, un seul indi- vidus (D° Veth, coll. Dev.!). Liosoma Devillei Bed. — Monte d'Oro, au bord d’un névé (R. de Borde !). LÉ Pachytychius squamosus Gyllh. — Bonifacio, pas rare (R. de Borde!). Coléoptères de la Corse. 401 Notaris scirpi F. — Ajaccio, au Campo di Loro, plantes aquatiques (R. de Borde !). 2741 (2167 bis). Bagous Mulsanti Fauv. — minutus Muls. Rey. — Ile Cavallo, près Bonifacio (R. de Borde !). B. Revelierei Tourn. — Aleria, dépôts des marais ; Bonifacio (R. de Borde !). Codiosoma spadix Herbst. — Bastia (R. de Borde!). Mesites pallidipennis Bohm. — Ajaccio, au Campo di Loro (Krause!, R. de Borde !). Ceuthorrhynchus mixtus Rey. — Ajaccio, sur Fumaria capreolata (R. de Borde !) 9742 (2213 bis). G. floralis OL. — Corse (R. de Borde, vid. P. de Peyerimhoff). 2743 (2217 bis). G. trimaculatus. F. — Ajaccio (R. de Borde!) C. peregrinus Gyllh. — Aleria, sur Borrago officinalis (R. de Borde !). F, C. rugulosus Herbst. — Bonifacio (R. de Borde!). C. pollinarius Forst. — Bonifacio (R. de Borde, vidit P. de Peyerim- hoff). C. erysimi F. — Ajaccio, sur Capsella bursa-pastoris (R. de Borde !). C. hirtulus Germ. — Tattone (Hustache!), Ajaccio, vallon de S'- Antoine (R. de Borde). C. nasturtii Germ. — Bonifacio, sur Nasturtium officinale (R. de Borde !). Baris timida Rossi. — Bonifacio, sur des Lavatera (R. de Borde). . Sphenophorus piceus Pall. — Ajaccio; Propriano; Bonifacio (R. de Borde !). Anthonoïnus spilotus Redt. — Ajaccio, au Salario, mai, sur des pru- niers (R. de Borde !). Tychius funicularis Ch. Bris. — Ajaccio; Bonifacio; Aleria (R. de Borde !). T. argentatus Chevr. — Bonifacio, sur Lotus creticus (R. de Borde!) Ann. Soc. ent. Fr., LXXxIX [1920], 26 402 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. 2744 (2270 bis). T. pumilus Ch. Bris. — Bonifacio (R. de Borde !). — Vit (en France) sur le Trifolium arvense, généralement en com- pagnie de l’Apion dissimile. T. capucinus Bohm. — Ile de Piana, près Bonifacio, en nombre sur Lotus creticus (R. de Borde!). Sibynia attalica GyHh. — Remplacer le nom spécifique par celui &e silenes Perris. Cionus hortulanus Geoffr. — Ajaccio, au Campo di Loro (R. de Borde !). Nanophyes transversus Aubé. — Bonifacio, sur le Juniperus phoe- aicea (R. de Borde !). A) 2745 (2309 bis). N. morulus Vit., 1! Nat. Sic., 1906, p. 135; Rio. Coleott. ital., V [1907], p. 45. — M. R. de Borde a capturé auprès de Bonifacio deux individus d’un très petit Nanophyes voisin du nitidulus et répondant d'une manière satisfaisante à la description du morulus Vit., du Montalbano (Sicile). Magdalis barbicornis Latr. — Bonifacio, sur le poirier et le néflier du Japon (R. de Borde !). Apion Revelierei Perris. — Casabiunda, près Aleria, sur Helianthe- mum halimifolium. fin avril (R. de Borde !). A. fuloum Schiisky. — Ajaccio, au Campo di Loro, sur un genêt irès abondant le long de la plage (R. de Borde!). = A. pomonae F. — Beaucoup moins rare en Corse que je ne l’avais supposé : forêt de Bavella (Hardy !); Vizzavona (Veth!); Ajaccio; forêt de Tartagine (R. de Borde !). 2746 (2327 bis). À. ochropus Marsh. — Forêt de Tartagine, sur un Lathyrus: Ajaccio, au Scudo (R. de Borde!). — Aussi en Sardaigne (Dodero) et jusque dans lIsola S. Pietro (Festa!). A. distinctirostre Desbr. — Paraît vivre en Corse exclusivement sur l’Urtica atrovirens, notamment à Ajaccio et à Bonifacio (R. de Borde !). A. rufescens Gylh. — Calenzana ; Bonifacio (R. de Borde !). A. dissimile Germ. — Bastia (Hustache); Ajaccio et Bonifacio (R. de Borde!). A. interjectum Desbr. — Bonifacio, très commun (R. de Borde !). Coléoptères de la Corse. 403 A. gracilicolle GYUh. — Ajaccio; Calenzana; Bonifacio; Omessa (R. de Borde!). 2747 (2372 bis). À. loti Payk. — Tattone (Hustache!); Ajaccio (R. de Borde). Auletes politus Serv. — Ajouter à la dispersion générale : Carama- nie, Syrie, Palestine (J. Sahlberg). IPIDAE. Phloeosinus thuyae Perris. — Catena, sous l'écorce d’un Juniperus (R. de Borde!). Xylocleptes bispinus Duft. — Forêt de Tartagine (R. de Borde !). Dryocoetes similis Egg. — Punta dell Oriente, sur l’Alnus suaveo- lens, juin (R. de Borde!). Platypus cylindrus F. — Exclusivement représenté en Corse par la race cylindriformis Reitt. P. oxyurus L. Duf. — Ajouter à la dispersion générale : Parnasse (v. OErtzen); Calabre (Fiori, d’après Eggers). SCARABAEIDAE. Psammobius laevipennis Costa. — Calvi (Bénard!). Bonifacio (R. de Borde!). 2748 (2446 bis). Oxyomus sylvestris SCOp. — Ajaccio (Krause!). Aphodius scybalarius F. — Belgodère (de Borde !). A. varians Duîit. — Embouchure du Gravone (R. de Borde !). A. conspurcatus L. — Vizzavona, 12 octobre (G. Nicod!). Hybosorus [ligeri Reiche. — Bonifacio (R. de Borde!). Chironitis ivroratus Rossi. — Propriano, septembre (R. de Borde!) Rhizotroqus insularis Reiche. — Omessa, novembre (R. de Borde !). Gen. Pachypus. — Les mœurs du P. caesus Er. ont été étudiées en Sicile par B. Füge (Ent. Blätt., [1910], p. 205). Elles paraissent iden_ tiques à celles du P. Candidai; toutefois linsecte paraît en octobre. 40% J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. — Coléopières de la Corse. Tropinota crinita Charp. — squalida auet. — Commun partout en Corse, notamment à Bonifacio (R. de Borde !). T. hirta Poda. — hirtella L. — Sensiblement plus rare : Ajaccio, sur les fleurs de ciste, en février (R. de Borde!) ; forêt de Valdoniello; La Spelunca ; Carosaccia (Bénard!). Cetonia aurata subsp. carthami Gory. — Bonifacio, une série d’in-. dividus, dont un d’un noir bleuâtre (R. de Borde !). Potosia opaca F. — Bonifacio (R. de Borde!). OBSERVATION De propos délibéré, je n'ai pas fait figurer dans le Supplément ci- dessus les espèces suivantes, récemment décrites de Corse : Elater corsicus Reitt. in Wien. Ent. Zeitg, |19181, p. 94. Asida Schusteri Reïtt., Best.-Tab., LXXXII [1917], p. 52. A. Stierlini Reitt., ibid., p. 56. ÿ A. squamigera Reïtt., ibid., p. 58. Thyamis limnophila Ab. in Ann. Soc. Linn. Prov., 1 (C.R.), p. 84, type : Porto-Vecchio. Je soupconne en effet qu’elles font, au moins en partie, double emploi avec celles déjà citées, et me réserve de les inscrire plus tard après étude plus approfondie. — RP =— LES ZITHOCOLLETIS DES ÉRABLES par J. DE JoANNIS. Le groupe des espèces de Lithocolletis (1) à fond blanc et à dessins bruns et jaunes (?) minant les feuilles des diverses espèces d’Acer, a déjà fait l’objet de plusieurs travaux ; tout n’a point été dit sur leur compile, cependant, et je me propose ici d'essayer de combler quelques lacunes et de rectifier quelques erreurs. Tout d’abord, la nomenclature est loin d’être établie de facon satisfaisante. La première espèce signalée est celle de l’Acer campestre; Hawortu, sans parler d’ailleurs de sa plante nourricière, l’a nommée, en 1828, Tinea sylvella (Lep. Brit., p. 579). Malheureusement, LiNNÉ avait déjà décrit, en 1767, un insecte sous ce nom (Syst. Nat., éd. XII, € I, part. Il, p. 893); cet insecte est actuellement placé dans le genre Cerostoma Latr., mais peu importe, le nom donné par HAWORTH ne peut être en é, il était « préoccupé ». Je ne crois pas que la remarque en ait encore été faite. ZeLrer, Ge son côté, dans l’Isis de 1839, col. 217, a décrit cette même espèce en l'appelant acerifoliella; c’est donc ce nom qui doit être adopté. ZELLER ne mentionnait pas explicitement la plante nour- ricière de la chenille; le nom seul, attribué ën litt. à FISCHER VON RÔSLERSTAMM, y faisait allusion. C’est en 1846 (Linn. ent., I, p. 241) que ZELLER nous apprend que Fiscxer avait authentiquement élevé cette espèce sur Acer campestre, et que, d’après Maxx, la mine de la Heu faisait replier le bord de la feuille d'érable. Entre ces deux dates, DuponcHEL avait donné son Supplément au tome IV; il y avait décrit et figuré, en 1843 (p. 316, pl. 76, fig. 11), la même espèce sous le nom d’Elachista acernella, attribuant, lui aussi, ce nom à Fischer v. R., qui parait ainsi avoir hésité sur la forme à adopter pour désigner cet insecte. Un des exemplaires de la collection de Dupoxcxez, au Muséum de Paris, porte encore, écrit de sa main : acernella F. R. (1) J’emploierai ici les noms de genre du Catalogue Stgr.-Rbl., 1901. (2) Je laïsse de côté L. monspessulanella Fuchs ui appartient à un autre groupe. 406 : _J. DE JoANNis. En 1846, ZeLLer (loc. cit.) observait que l'espèce était variable et il distinguait trois formes-: la forme «& tout d'abord; c’est la forme iypique, elle est bien décrite, sauf que la diagnose latine parle des bandes transversales « lutescentibus », ce qui est exact, tandis que d’après la description plus développée qui suit, elles seraient « weiss ausgefüllt ». Notons aussi que ZELLER signale, à la base de l'aile, une paire de petites taches costales noires; ce détail est important. La forme b présente, comme particularité, une petite saillie, plus ou moins prononcée, partant du milieu de la seconde tache costale, du côté de la base de l’aile, et s’avançant parfois, dit l’auteur, presque: jusqu'à la première tache; la fig. 32 de la pl. 4, donnée par ZELLER, s'applique à cette forme. HERRICH SCHAEFFER, en 1852, dans sa figure 814, représente cette saillie formant trait d'union complet entre les deux taches costales. Remarquons de plus que les deux figures citées ici portent à la base de l'aile les deux petites taches noires parallèles comme dans la forme a La forme cest fort différente et ZeLLER nous dit qu'il avait été tenté, tout d’abord, de la prendre pour une espèce distincte. Ici, en effet, les deux taches, costale et interne, formant le premier chevron s’al- longent fortement vers l’arrière en angle beaucoup plus aigu, au point de venir se réunir parfois au second chevron en son nxlieu. Toutelois ZeLLER avait cru pouvoir considérer cette Îorme comme le simple aboutissement de la variété b, — ne remarquant pas qu'ici le déve- loppement des-taches est symétrique, tandis que,dans la variété b, il s’agit d’un simple accident dissymétrique, — et il s’était contenté d'en faire une variété sous le nom d’acernella. L’exemplaire d’après lequel ZeLLER établissait cette variété lui avait été envoyé comme acerifoliella par Fiscaer qui l'avait élevé à Nixdori, mais l’espèce d’Acer n’était pas précisée. : La figure 33 de ZeLLER représente cette forme c et l’on peut voir qu’à la base de l’aïle, au lieu des deux petits traits parallèles de la figure 32, il y a, indiquées, une seule tache virgulaire oblique, à la côte, et, un peu en retrait, une tache semblable au bord interne. Le nom d’acernella se trouvait donc ainsi employé dans deux sens différents : acernella Dup. n’est autre que la forme « de Zeller, done — acerifoliella Z. (sylvella Haw.);'acernella Z. est la forme c qui était en réalité une nouvelle espèce propre à l’Acer pseudoplatanus, c’est Raëoxor qui le dira plus tard. Tel que ZeLLer l'avait présenté, comme simple variété, le nom d’acernella aurait eu des droits discutables à la priorité comme nom spécifique. Mais, dans la troisième édition de son Lepidopterorum Europaeorum Cataloqus, 1851, HEYDENREICH Les Lithocolletis des Érables. 407 crut devoir distinguer, p. 92, deux espèces, à savoir : 4162. Aceri- foliella Z., avec sylvella Haw. et acernella Dup. comme synonymes, puis : 4163. Acerneila Z. Ce dernier nom devenait ainsi nom spécifique: placé dès l’abord par ZELLER, puis HEYDENREICH, dans le genre Litho- colletis, il n’est d’ailleurs pas invalidé par acernella Dup., plus ancien mais placé par son auteur dans le genre Elachista. Toutelois l’action de HEYDENREICH passa inapercue, et les auteurs continuèrent à parler d’une seule espèce, que les uns appellent acerifohella Z., comme HERRICH SCHAEFFER qui, en 1856, écartait le nom de HAworra pour de mauvaises raisons, les autres, sylvella tion de la mine dans la feuille d'érable : € almost invariably at the edge of the leaf », Frey en 1856, puis de nouveau Srainron en 1857 (Nat. Hist. Tin., IL, p, 224, pl. VI, fig. À) avec sa riche illustration coutumière. HERKICH SCHAEFFER donne deux figures : l’une, 813, représente la var. c de ZELLER, avec le premier chevron très aigu et, à la base, les deux taches virgulaires, costale et interne, épaisses ; l’autre, 814, est, nous l’avons vu, la var. b dans son entier développement. HerricH SCHAEFFER Citait l’insecte de : Franclort-sur-le-Mein, feuilles d’Acer campestre, puis, ce qui est plus intéressant : « Regensburg Ac. tart ». Il semble bien qu'il faille lire cette abréviation : Acer tata- ricum L. (et non tartaricum, qui n'est pas un nom d'espèce dans le genre Acer), seulement cette espèce d’Acer, fort particulière, n’est point signalée en Bavière; il y aurait ici lieu à des vérifications et à des recherches. Frey, de son côté (Tin. u. Pter. Schw., p. 358) fait vivre sylvella Sur À. campestre, — notant, comme Manx l'avait déjà remarqué, que la partie minée au bord de la feuille est « stark eingebogen » —, et, plus rarement, sur Acer pseudoplatanus, où la mine occupe souvent le milieu de la feuille, dit-il; il faisait ici vraisemblablement une confusion, comme on va le voir tout à l'heure. De son côté, Wocxe, dans la première édilion du Catalogue de STAUDINGER, en 1861, ne connaît aussi qu’une espèce qu'il appelle silvella Haw., p. 127, et en 1871, la nommant cette fois sylvella, il ajoute, d’après Frey peut-être : Larva : Acer campestre el pseudo- platanus. * C’est Raconor, je l'ai dit, qui fit avancer la question. Dans les Petites Nouvelles entomologiques, en 1873, n° 86, p. 346, il caractérise parfaitement une nouvelle espèce qu'il nomme pseudoplataniella, vivant sur le sycomore. Dans ce premier travail, RAGONOT n'a proposé -Haw., comme SraTon en 1854 (Ins. Brit., p. 277) qui note la posi- . \ 7 q P E 408 J. DE JOANNIS. que ce nom. C’est seulement l’année suivante (Ann. Soc. ent. Fr., 1874, Bulletin, p. cuxxIm), qu'il a distingué deux espèces sur le sycomore et proposé deux noms : pseudoplataniella qu'il cite, là et ailleurs, toujours le premier, et geniculella. Il est revenu sur leur description à deux reprises : tout d’abord dans Ann. Soc. ent. Fr., 1874, pp. 600- 603, puis Ann. Soc. ent. Fr., 1876, p. 413, pour donner des figures, pl. 6, fig. 8 et 9, plus grandes et plus exactes que celles qu’il avait données en 1874, pl. 11, fig. 8 et 9 qui, toutes les deux, représen- taient la même espèce, à savoir une variété de pseudoplataniella. Tous les auteurs ont cru pouvoir considérer les deux formes dé- crites par RAGoNOT comme appartenant à une seule et même unité spécifique: SNELLEN, même (Vlind. Ned., Microl., 1882, p. 938) a mis leurs deux noms en synonymie de sylvella Haw. C’est un peu excessif. Mais, chez ceux qui ne vont pas aussi loin, quelles raisons ont pu motiver cette réunion? Le fait que les deux formes proviennent de mines sur les feuilles de sycomore n’est pas même un commencement de preuve. J'imagine que la raison est celle-ci : geniculella possède un dessin appartenant au type normal chez les Lithocolletis; le dessin de pseudoplataniella, au contraire, avec son premier chevron disloqué, et décomposé en une tache costale longue, quelque peu analogue à la tache correspondante chez geniculella, et une tache au bord interne, décalée, si jose dire, ramenée vivement vers la base et tronquée, pré- sente, au premier abord, l’aspect d’une sorte d’aberration. De plus, RaGonor lui-même a signalé des exemplaires qui « paraissent laire le passage entre la pseudoplataniella ‘et la geniculella ». (Ann., 1874, p. 602), — ce qui d’ailleurs ne l’empêchait pas de maintenir les deux espèces. Admettons, si l’on veut, que la distinction soit discutable ; en tous cas, des deux noms donnés par RAGoNorT, pseudoplataniella, seul publié en 1873, a incontestablement la priorité chronologique sur geniculella. Or le Catalogue SrauniNGer-ReBeL, de 1901, au n° 4112, inscrit geniculella comme nom d’espèce et y rattache pseudoplataniella comme nom de variété. Ce catalogue donne comme référence pour l'un et l’autre de ces noms : Petites Nouv., 1873, p. 346. Cest une erreur : pseudoplataniella seul est publié en cet endroit et geniculella ne date que de 1874. Malheureusement on a cru pouvoir se fier à ce catalogue, si utile par l'accumulation des citations, mais manquant si souvent de critique. C’est ainsi que, même dans le Genera Insectorum, , Famille des Gracilariidae, 1912, p. 10, M. E. Meyricx cite encore gené- culella comme publié dans les Petites Nouv. ent., vol. 5, p. 346 (1873), alors que ce nom a paru en 1874 seulement, et il y réunit comme synonyme pseudoplataniella Rag., qui seul date de 1873. VENT Les Lithocolletis des Érables. 409 Il faut bien reconnaître ici que RAGoNor a donné occasion à cette erreur. Après avoir brièvement décrit les deux formes et leur avoir donné des noms en 1874 (Bulletin, p. cLxxint), il ajoute en effet en note : « J'ai donné les diagnoses de ces deux Lithocolletis dans les Petites Nouvelles entomologiques, 1873, n° 86 » et il a répété cette affirmation daus les Annales de la Soc. ent. Fr. en 1874 et 1876. Qu'a- t-il donc-dit en 1873? Le voici : « Je prends comme type, dit-il, Ia génération qui passe l'hiver à l’état de chrysalide », etc. et il décrit la forme pseudoplataniella : puis il ajoute : « Le type estival ressemble davantage à la Sylvella, mais la bande du milieu est très oblique, très anguleuse et généralement dans la Sylvella elle est simplement arron- die ». Cette très courte description parait bien s'appliquer à genicu- lella que RAGoNoT aurait ainsi considérée, à cette époque, comme la forme de l’éclosion d'été de l’espèce à laquelle il donnait le nom de pseudoplatamiella. Et voilà pourquoi il a pu dire qu’il avait donné Les diagnoses des deux formes en 1873. On en a inféré qu'il avait en même temps publié les deux noms, c'était inexact, mais ce qui est bien plus inexcusable c’est d’avoir donné la priorité au nom geniculella (1874) sur pseudoplataniella (1873). Mais, nous l'avons vu, acernelia Z. a pris une valeur spécifique in- discutable du fait de HeyDpeNReICH ; or, malgré les hésitations de RAGo- nor (Annales, 1874, p. 603), ce nom s’applique sans aucun doute à la forme nommée geniculella ; acernella Z. se trouve donc être le nom le plus ancien qui désigne une des formes que l’on obtiant du sycomore; il reste à savoir si l’autre forme, pseudoplataniella Rag., doit y être rattachée, comme variété cette fois, ou en être maintenue séparée. Une étude anatomique des pièces génitales donnerait peut-être une solution. En attendant il faut signaler une observation intéressante faite par L. SORHAGEN. Cet auteur a parlé plusieurs fois des Lithocolletis des Acer. Dans Berl. ent. Zeitschr., 4885, p. 109, il distingue deux espèces : L. sylvella Haw., qu'il fait vivre sur Acer campestre et platanoides (nous revien- drons sur ce dernier point) et, peut-être, mais plus rarement, sur Acer pseudoplatanus, puis L. geniculellu Rag. sur Acer pseudoplatanus seu- lement. En 1886, SorxaGex a publié : Die Kleinschmetterlinge der Mark Brandenburg. Aux pages 283 et 284, il nous dit que la chenille de L. syloella fait sa mine au milieu de la feuille d’Acer campestre, plus rarement au bord, tandis que celle de L. geniculella agit de façon inverse sur le sycomore. Cette double affirmation est fort étonnante; elle est en contradiction absolue avec ce qu'ont dit tous les autres auteurs et ce que l'observation montre dans nos régions. J'avoue que 410 J. DE -JOANNIS. je suis porté à croire ici à un simple lapsus de la part de SORHAGEN. Enfin, en 1900 ({I. Zeitschr. f. Ent., t. V. pp. 249, 250) le même auteur à voulu reviser la nomenclature, mais il ne me paraît pas avoir été heureux dans la circonstance. Il maintient d’abord le nom de syl- vella HawW., qui doit être remplacé par acerifoliella Z., comme nous Pavons vu. Puis il prétend remplacer le nom de geniculella Rag. par ce même nom d'acerifoliella que ZELLER aurait donné, d’après lui, à la variété c de sylvella. Or c’est acernella, et non acerifoliellu, que LELLER à donné comme nom à sa var. c, et qui, de fait, nous venons de le dire, doit remplacer le nom donné par RA@oNor. Quant à pseudoplataniella Rag., SORHAGEN le considère comme variété d’acernella Z. (acerifoliella Z. d’après lui), mais il ajoute ici un document fort important : il aurait-obtenu des exemplaires présentant d’un côté la disposition de taches caractéristique de lune des formes et de l’autre côté celle qui caractérise l’autre forme. L’argument en faveur de l’unicité d’espèce serait sans réplique. Il eût été utile toute- fois de figurer un exemplaire d’une importance aussi capitale, ou, du moins, dele décrire minulieusementpour emporterla conviction absolue. M. L. Lomme à obtenu, de mines sur lPAcer pseudoplatanus, deux exemplaires qui pourraient, peut-être, être considérés comme inter- médiaires entre les deux formes ici en question. Jusqu'à nouvel ordre je les considère comme des aberrations de pseudoplataniella, mais la branche costale du premier chevron au lieu d'atteindre le bas du second chevron, est tronquée vers le milieu de laile et reliée par une très légère trainée d’écailles jaunes à la branche costale du second chevron, La portion interne du premier chevron est reculée vers la base mais d’une facon peu accentuée, et, une lois s’allonge quelque peu comme pour rejoindre la partie costale. L'ensemble des dessins est d’un brun noir décidé et somme toute je crois que l’on n’a pas ici les traits qui caractérisent acernella Z. Dans le cas, donc, où il n’y aurait réellement ici qu’une espèce, je le répète, elle devrait s'appeler acernella Z., avec geniculella Rag. comme synonyme et pseudoplataniella Rag. comme variété. SORHAGEN à signalé, dans ce même travail, la mine singulière d’une espèce de Lithocolletis sur le sycomore, mais dont il n’a pas obtenu l’imago. Placée au bord de la feuille, elle s'étend vers l’intérieur sur un espace double de celle d’acernella Z. (geniculella Rag.) et atteint parfois la nervure centrale. SORHAGEN a donné à l’espèce hypothétique à provenir de cette mine le nom de daluniella, qui n'aura de valeur réelle qu'une fois limago obtenue. Il y à à matière à investigations ultérieures. - Les Lithocolletis des Érables. 411 Il nous faut maintenant revenir sur une affirmation de SORHAGEN D’après lui, L. acerifolielia Z. (sylvella HawW.) vivrait sur Acer campestre et platancides. Or sur ce dernier point il est possible de fournir maintenant des précisions. Il y a quelques années, l’un de mes meilleurs et plus zélés corres- pondants, M. G. PRÉvosr, me communiqua un petit Lithocolletis obtenu d’éclosion de feuilles d’'Acer platanoides recueillies au Bois de Boulogne. Cet insecte était certainement très voisin d’acerifoliella Z. (sylvella Haw.), lui était-il identique? Depuis lors de très nombreuses éclosions obtenues chaque année de l’Acer platanoides ont fourni ‘à M. Prévost des exemplaires présentant d’une facon si constante des particularités qui les distinguent de ceux de l’Acer campestre qu'il ne semble pas imprudent d'y voir une espèce à part. Ne serait-ce pas cette forme que SORHAGEN aurait obtenue de l’Acer platanoides et qu'il aurait confondue avec celle de l’Acer campestre? La ressemblance de ces deux espèces est telle que la confusion serait plus excusable que celle qui fut faite par ZELLER, HERRICH SCHAEFFER et peut-être FREY, entre acernella Z. (geniculella Rag.). vivant sur l’Acer pseudoplatanus et l’espèce de lAcer campestre. Voici la description de cette nouvelle espèce. Lithocolletis platanoidella, n. sp. (Fig. 1) (1). — Exp. al. : 6-9 mill. Alrs anticis niveis, nitescentibus; strigis costalibus margi- nisque interni ut in aceritoliella Z. (sylvella Haw.) dispositis at latius nigro-brunneo marginatis, fasciaque priore exterius rotundata, aequa- lisque latitudinis in toto suo decursu. Posticis griseis. Fond des supérieures blanc de neige, luisant. A la base deux petites taches linéaires noires, perpendiculaires à la côte, et au bord interne, en général, une seule tache semblable, de position un peu variable et parfois en continuité avec la seconde tache costale. Taches costales et internes disposées comme chez acerifoliella Z. (syluella Haw.), mais en différant comme il suit : ces taches sont beaucoup plus fortement bordées de brun-noir que chez acerifoliella, ce qui leur donne un aspect général brun foncé tandis que chez aceri- foliella la finesse de cé liseré laisse prédominer la teinte jaune qui occupe le milieu de ces taches. De plus, le premier chevron, chez pla- tanoidella, est très arrondi extérieurement, formant un angle oblus émoussé; ce chevron est parfois à peine anguleux et presque droit; il (1) Dans les figures ci-dessous, exécutées par M. G. PRévOsT, j'ai fait sup primer les dessins de l'extrémité de l'aile qui ne m'ont pas paru fournir de renseignements décisifs au point de vue spécifique. 412 J. DE JOANNIS. est d’égale épaisseur sur toute son étendue, tandis que chez acerifo- liella ce premier chevron est plus anguleux et paraît formé de deux taches virgulaires confluant par leurs pointes au milieu de l'aile, ce qui le rend plus étroit en son milieu qu’à ses extrémités (!). Ailes inférieures grises chez platanvidella, plutôt blanches chez acerifoliella. La couronne de poils à l'arrière de la tête paraît également un peu plus grise que chez acerifoliella Z. Le reste semblable à cette dernière espèce. Exceptionnellement, quelques exemplaires ont le premier chevron plus prolongé vers l'arrière, mais l’angle ainsi formé est toujours émoussé, arrondi, la largeur du chevron est constante et la bordure noire toujours très épaisse. Un exemplaire unique de l’éclosion d’été (16 VID) a été obtenu. La conformation -du premier chevron est bien typique, mais le liséré brun-noir des taches est plus étroit et se rapproche davantage de ce qu'il est chez acerifoliella. Bois de Boulogne, près Paris, très. nombreux exemplaires dans ma collection et dans celle de M. G. Prévost; première éclosion, février à ai; les premières dates (février, mars) dues probablement à la tem- pérature des appartements; seconde éclosion, juillet. Deux séries d’aberrations ont été observées. 1°) Premier chevron interrompu, ce qui arrive de deux façons : ou bien il se réduit à deux petites saillies quadrangulaires attenantes res- pectivement à la côte et au bord interne et séparées par un Îarge espace de la couleur du fond (Fig. 2), ou bien la rupture s’opère plus bas que le milieu, le chevron suivant d’abord son cours normai, puis étant coupé étroitement un peu avant le bord interne où il reste encore une courte tache quadrangulaire (Fig. 3). Un exemplaire obtenu e. !. par M. L. LHoMME, se rattache à ce groupe : à droite (le côté gauche est normal) la moïtié costale du premier chevron subsiste seule: toute la moitié inférieure est sup- primée. 2°) Premier chevron déformé; partant de la côte comme à l’ordi- naire, au lieu de s'infléchir en arc, il se dirige, parlois en s’amincis- sant un peu, vers le bas de la branche inférieure du second che- (1) Par suite de cette forme presque droite du premier chevron chez pla- tanoidella, l'espace compris entre lui et le second est plus large que dans les espèces. voisines et-l'on voit au milieu de l'aile comme une plaque de porce- laine très blanche; cet effet est très frappant sur une série d'exemplaires dis- posés en ligne droite. Les Lithocolletis des Érables. 13 vron; quelquefois il subsiste au bord interne une petite tache carrée reliée par un traînée oblique, brune, à ce prolongement de la tache costale (Fig. 4), d’autres fois cette tache disparaît entièrement (Fig. 5). Chenille. La mine, placée à la partie inférieure de la feuille, se fait habituellement dans la région moyenne de celle-ci. M. G. Prévost m'avait remis, à l’automne de 1917, exactement cent feuilles d’Acer platanoides minées. Je les envoyai à Vannes, à feu mon frère, qui s’occupait alors de nos élevages. Voici le résultat de l'examen de ces- feuilles : 77 feuilles n'avaient qu’une mine, 19 — en avaient deux, 3 — — trois, 1 — — quatre, les 100 feuilles contenaient donc 128 mines. En divisant la feuille en trois régions concentriques, par des ares de cerele à peu près équidistants décrits de la base du pétiole comme centre, la région située près de la base contenait 13 mines, — moyenne — 72 — — terminale — 43 — Parmi ces 43 dernières, quatre seulement avaient fait recourber le bord de la feuille en dessous comme cela à lieu presque invaria- blement chez acerifoliella sur l'Acer campestre. En tenant compte des déformations causées par les nervures, elc., la mine paraît être, normalement, une ellipse de 16 millimètres de erand axe sur 8 à 9 de petit axe. Dans la région de la base, par suite du resserrement entre les grosses nervures, elle avait une longueur de 21 à 23 millimètres; dans la région terminale, de 14 à 26, les grandes longueurs étant dues vraisemblablement au peu d’épais- seur de la feuille dans cette partie; dans la région moyenne, au con- traire, la mine se développant plus régulièrement avait une lon- gueur de 15 à 18 millimètres. Dans une mine ouverte le 2% novembre 1917, j'ai trouvé une chrysalide ayant la tête et le therax brun sépia, les ptérothèques plus claires, l'abdomen avec les premiers anneaux lavés de brunätre dans les deux tiers antérieurs, le dernier tiers jaunâtre pâle; à la base de chaque anneau se trouve une rangée d’épines brun-noir; les derniers AU J. DE JOANNIS. anneaux sont jaunâtre pâle; la chrysalide est dans ane toile à l’une des extrémités de la mine. Il ne sera peut-être pas inutile de donner un court résumé com- paratil des quatre espèces examinées ici, en se bornant aux traits principaux. Tout d’abord une courte synonymie; il sera facile de la compléter au moyen du catalogue SrAuDINGER-REBEL. Je classerai ces quatre espèces dans ce catalogue comme il suit : Fig. 1 Fig. 6 Fig. 2. RER ï Fig. 8. Fisiaoe e Fig. 4 Fig. 9. \ Fig. 5. Fig. 1, L. platanoidella n. sp. (forme typique); fig. 2, 3, 4, 5, aberra- tions de la même espèce; fig. 6, L. acerifoliella Z.; fig. 7, L. acernella Z.; fig. 8, L. pseudoplataniella Rag.; fig. 9,æberration de la même espèce. AA. acerifoliella Z., Isis, 1839, col. 217; Linn. ent, I, p. 241, pl. 4, fig. 32, 1846: H.-S., pl. 103, fig. 814, 1852; & V, p. 334 (pr. p.) Les Lithocolletis des Érables. AE: 1856 ; sylvella Haw., Lep. Brit., p. 579, 1828 (praeocce.) ; acernella Dup., Suppl. IV, p, 316, pl. 76, fig. 11. (gen. Elachista), 1843. &AIA bis. platanoïdella de Joann. 12. acernella Z.,(Heydenr.), Linn. ent., I, p. 241, pl. 1, fig. 33, 4846; Heydepr., Lep. Eur. Cat., p. 92, 1851; acerifoliella H.-S., pl. 103, fig. 813, 1852; t. V, p. 334 (pr. p.), 1856; geniculella Rag., Ann. Soc. ent. Fr., 1874, Bulletin, p. cLxxun ; ébid., 1874, p. 601 ; ibid 1876, p. 413, pl. 6, fig. 8. 12 bis: pseudoplataniella, Rag., Petit. Nouv. entom., 4873, V, n° 86, p. 346; Ann. Soc. ent. Fr., 1874, Bulletin, p. cLxxu ; ébid., 4874, p. 600, pl. 41, fig. 8.; 2bid., 1876, p. 413, pl. 6, fig. 9; geniculella Rag., Ann. Soc. ent. Fr., 1874, pl. 11, fig. 9. Voici maintenant le résumé des traits saillants permettant de dis- tinguer chaque espèce. 1°) acerifoliella Z. (sywella Haw.) (Fig. 6). Dessin de la base composé de deux courtstraits noirs perpendiculaires à la côte et d’un trait semblable au bord interne. Premier chevron brièvement angu- leux, composé de deux traits virgulaires convergents et se touchant généralement un peu avant leurs extrémités, celles-ci restant ordinai- rement légèrement entrebâillées; ces traits sont finement lisérés de brun et largement remplis d’une teinte jaune. 2) platanoidella de Joann. (Fig. 1). Dessin de la base comme ci- dessus. Premier chevron formant bande continue légèrement arrondie en angle obtus, émoussé, liseré largement de brun-noir (à l’éclosion de printemps) avec la région centrale jaune très réduite. 3°) acernella Z. (geniculella Rag.) (Fig. 7). Dessin de la base formé de traits virgulaires épais l’un à la côte, l’autre, un peu en retrait, au bord interne; le trait costal souvent rempli de jaune en son milieu, bien délimité vers extérieur, dégradé vers l’intérieur et parfois se prolongeant le long de la côte jusqu’à la base. Premier chevron formé de deux traits virgulaires très obliques convergeant ensemble vers l'extérieur, le trait du bord interne moins long que le trait costal, le sommet de cet angle atteignant parfois le centre du second chevron. Le liseré brun des traits virgulaires est fin, la couleur jaune du mi- lieu assez large. 4°) pseudoplataniella Rag. Dessin de la base comme chez acer- nella. Premier chevron disloqué, le trait costal oblique, allongé, venant (dans la forme typique) toucher la branche inférieure du second che- L 416 J. DE JoAnNis. — Les Lithocolletis des Érables. vron, peu au dessous de l’angle (Fig. 8), parfois s’arrêtant un peu avant d'arriver au contact (Fig. 9), le trait du bord interne reculé vers la base, court, tronqué, parfois touchant le premier trait virgu- laire costal et semblant former un chevron avec lui. Liseré brun- noir épais, envahissant parfois toute la largeur des dessins, d’autres fois réservant une étroite ligne jaune au centre; ce liseré semble moins épais à l’éclosion d'été. NOTICES SUR LES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE MORTS AU CHAMP D'HONNEUR Dix-neuf de nos collègues ont noblement sacrifié leur vie pour la. défense du pays. La Société entomologique, désireuse de leur adresser un dernier adieu à bien voulu confier ce soin à un ancien combat- tant. Je la remercie vivement de l’honneur qui m'a été fait, aussi bien en mon nom qu’en celui de nos camarades du front. Je m'en voudrais d’affaiblir par le moindre commentaire l’exposé de leurs faits, qui parlent assez hautement pour eux. L'expression « mort au champ d'honneur,» accolée à leur nom ne suffit-elle pas pour les couvrir de la gloire la plus pure, puisqu'elle est synonyme du plus haut héroïsme, surtout quand cette mort a été rencontrée pour la défense de la plus juste des causes? Leurs noms — on va le voir plus loin — jalonnent les lieux historiques, douloureux, mais en même temps pleins de gloire, de cette guerre formidable : Charle- roi, les Vosges, la Marne, la Champagne, Verdun, la Somme, etc... Quant à nous, qui leur survivons, nous savons que nous devons à nos collègues disparus, et à leurs quinze cent mille camarades, de pou- voir aujourd’hui vivre et penser librement. Nous n'oublions pas que _ nous leur sommes redevables de tout ce que nous possédons à pré- sent tant dans le domaine matériel que dans le domaine spirituel. Ils ont fait sciemment leur sublime sacrifice aussi bien pour la défense de notre sol que pour le maintien de notre civilisation. C’est à nous maintenant de continuer leur œuvre, d'appliquer, en souvenir d’eux, journellement, tous nos efforts pour que le flambeau de la science et de la culture françaises brille toujours d’un vif et pur éclat (!). \ Lucien BERLAND. (1) Je dois tous mes remerciements aux personnes qui m'ont donné des renseignements biographiques sur nos collègues, et par-dessus tout aux fa- milles de nos chers disparus qui, malgré leur deuil cruel, ont bien voulu répondre à mes questions. A mon grand regret, je n'ai pu obtenir aucun renseignement sur un de nos collègues, Raymond Morgon, dont je sais seulement que, marié et père de deux enfants, il fut tué dès le début de la guerre, — L. BERLAN». t> 1 Ann. Soc. ent. Fr., LxxxIX [1920]. LAS Notices nécrologiques. Rogerr ARGOD. Robert Argod n’avaitpas encore dix-neuf ans lorsqu'il est tombé, face à l'ennemi. Une si courte carrière ne peut nous offrir que peu de traits saillants si l’on en excepte, bien entendu, sa fin glorieuse. Après des études classiques suivies au collège de Monaco, et un séjour en Allemagne, il était rentré à Crest, dans la maison pater- nelle en 1912, et se préparait à une carrière commerciale. Lorsque la guerre éclata il venait d’avoir dix-huit ans. Il ne put se résigner à l’inaction involontaire à laquelle le condamnait son âge et et s’engagea, le 22 août 1914, au 10° Régiment de cuirassiers, dont le dépôt était à Lyon. Ëtre militaire ne lui suffisait pas et il brûlait du désir de rejoindre au plus vite ses aînés pour remplir un rôle plus actif. Aussi, sans attendre que le sort l’y appelât, il sollicita bientôt d’être affecté soit à l'aviation soit à un groupe de skieurs que l’on formait dans les Vosges. C'est à ce dernier corps qu'il Îut envoyé. Après trois semaines d'exercices son détachement quitta Grenoble pour l’Alsace dans les premiers jours de février 1915. Arrivé sur le front, il fut immédia- tement volontaire pour les reconnaissances offensives. Le 23 février les skieurs furent envoyés pour attaquer le Schnep- fenriedh, au-dessus de Metzeral. C’est dans cette opération que Robert Argod trouva la mort. Vers 15 heures, il tomba frappé de quatre balles dont deux étaient mortelles. Ses camarades, qui avaient dû momentanément se replier, revinrent à la nuit chercher son Corps, ainsi que les blessés. Il fut ramené au camp de Breifirat, puis descendu au village de Kruth où il fut inhumé. La citation suivante à l’ordre de la brigade, qui lui valut la croix de guerre et la médaille militaire, témoigne assez de sa bravoure : « Le chasseur Argod Robert, du groupe des skieurs, rattaché au 7e bataillon territorial de chasseurs. « Skieur brave et courageux, toujours prêt à marcher pour les mis- sions dangereuses. « Mort glorieusement le 23 février, en entraînant ses camarades à ae d’une tranchée de neige au sommet du Schnepienrieth- kopi. » De Le bonne heure l’entomologie avait eu beaucoup d’attrait pour Robert Argod. Sans avoir entrepris d’études personnelles, il accompa- gnait son père dans ses promenades, et les recherches spéléologiques l'intéressaient tout particulièrement. C’est au cours d'une de ces Membres de la Société morts pour la Patrie. 419 chasses qu’il découvrit dans le Vercors Royerella Tarissani, var. ver- tacomira Fagn. (Biospeologica, XXXIII, p. 361.) Louis AUBAIL. Toute sa vie durant, qu’il fût civil ou militaire, Aubail resta le type parfait du dévouement ou de l’héroïsme. On le retrouvait toujours lorsqu'il s'agissait de risquer sa vie pour sauver celle des autres, ou de s'engager dans quelque expédition audacieuse. Les hasards de l’existence l’amenèrent à opérer des sauvetages sur les côtes d’Aîrique, et nombreux sont ceux qu'il fit dans la région parisienne. : L'amour des aventures et du péril le fit s'engager dans diverses expéditions telle que celle de Crète, du Sud-Algérien, du Maroc. La guerre, il va sans dire qu’il Pavait prévue, on oserait presque dire désirée. Il y était en tous cas prêt depuis longtemps. Aussi partit-il dès le début. Trois fois blessé, il fut trois fois réformé, ou affecté à l’armée auxiliaire, mais, bien entendu, il rengagea trois fois pour des services du front, en dernier lieu, dans l'aviation de bom- bardement. L’ironie du sort voulut que ce ne fût pas sur le champ de bataille que vint le trouver la mort si souvent bravée. Mais s’il mourut, ce fut du moins des suites de ses trois blessures. Il était alors titulaire de la médaille de sauvetage, de la médaille coloniale, de la croix de guerre et de la médaille militaire. Aubail était des nôtres depuis longtemps. Il s’intéressait aux Co- léoptères, mais en simple collectionneur. GEORGES DE BARY. Né à Reims, le 24 juin 1891, c’est dans le lycée de cette ville qu’il avait fait ses études ; il se préparait à une carrière commerciale. Le 2 août 1914, il était simple soldat au 67° Régiment d'infanterie, où il accomplissait son service militaire. Parti avec son régiment dès le début, il fut nommé caporal le à septembre, puis sergent le 25 sep- tembre, sur le champ de bataille, et cité à l’ordre une première fois le 42 mars 1915. Peu de temps après, le 8 avril 1915, faisant partie d’une reconnais- sance aux Éparges, il tomba blessé mortellement, et mourut deux jours après à Rupt-en-Woëvre où il fut inhumé par les soins de ses cheis et de ses camarades qui l’aimaient autant qu’ils l'admiraient 420 Notices necrologiques. Une seconde citation, à l’ordre de l’armée, montre combien, depuis le début de la campagne, il avait accompli héroïquement son devoir. Georges de Bary s'était passionné, très jeune, pour la recherche et l'étude des Coléoptères, il en avait appris les éléments au contact du petit groupe de naturalistes rémois. Ayant acquis la collection de notre regretté collègue Adolphe Warnier, il se trouvait en possession de documents précieux sur la faune de Champagne, que ses chasses avaient commencé à compléter. Sa collection, sauvée une première fois d’un incendie, fut détruite par la suite au cours des derniers bom- bardements de Reims. JAcQuESs BOSSION. Jacques Bossion, qui habitait l'Algérie, était adjudant de résérve au 5° chasseurs d'Afrique, à la déclaration de la guerre. Devançant l'appel de sa classe, il partit des premiers et fut envoyé à la défense de Paris. Il prit part à la bataille de la Marne et suivit l’ennemi en retraite jusqu’à Soissons. Courageux à l’excès, il eut le bonheur de ramener sur son cheval deux camarades blessés, qui lui durent la vie. Toujours le premier à s'offrir pour les missions périlleuses, il était aimé de tous; le témoi- gnage de son colonel dans une lettre en fait foi :’« Il était pour nous tous un ami et un exemple remarquable de sang-froid et d'activité. » En novembre 1914, il était aux environs d'Arras. Le 21, un éclat d’obus le traverse de part en part. Transporté à l’ambulance proche de Haute-Avesnes, il succomba le lendemain. Jacques Bossion étudiait particulièrement les Coléoptères d’Aîrique du Nord, et en avait réuni une collection importante que sa famille a eu la généreuse pensée d'offrir à notre Société. CHARLES BRUYANT. Charles Bruyant naquit le 2 décembre 1869 à Ambert (Puy-de-. Dôme). Il fit ses études au lycée Blaise-Pascal, à Clermont-Ferrand, puis à la Faculté des Sciences de la même ville. Licencié en 4892, il fut ensuite professeur suppléant de sciences naturelles à l’École de Médecine de Clermont, et en même temps directeur du service départemental de pisciculture. Bruyant, qui avait fait son service militaire au 105° d'infanterie, était sergent dans la R.A.T., à la mobilisation, ce qüi, étant donné son âge, pouvait très légitimement le désigner pour un emploi de "1 Membres de la Sociète morts pour la Patrie. 421 tout repos. Il jugea de son devoir de faire mieux que cela et, se souvenant qu'il avait quelques inscriptions en médecine, il demanda à entrer dans le service de santé. On le nomma médecin auxiliaire dans un régiment de zouaves. C’est à ce titre qu’il prit part à l'offensive de Champagne (automne 1915). et publia à cette occasion, dans un journal du Puy-de-Dôme, un carnet de route très vivant et, il va sans dire, très vécu. Quelques mois après, en février 1916, il était à Verdun, au moment où commença la gigantesque bataille; son poste de secours était établi au bois des Fosses, près de la ferme des Chambrettes; le 23 février, un obus vint l'y tuer, ainsi que tous ceux qui s’y trou- vaient. La carrière scientifique de Charles Bruyant est des plus fécondes. De 1888 à 1914 il a publié environ 70 mémoires, dont quelques-uns irès importants, traitant de sujets très divers et montrant la variété et l'étendue de ses connaissances. IL faut noter particulièrement ses travaux relatifs à la pisciculture, à la limnologie, à l'étude faunistique des lacs d'Auvergne, à la faune de l'Auvergne, et, parmi ceux qui concernent plus spécialement l’entomologie, il convient de remarquer les suivants : 1890. Les Fourmis des environs de Clermont, in-8, Paris, 60 p., 4 pl. 1893. Les Insectes de nos lacs. (Revue d'Auvergne.) 1894. Sur un Hémiptère aquatique stridulant (C. R. Ac. Se. CX VIII, 5 février, p. 299). 1898-1902. Faune de l'Auvergne. Monographie des Cicindélides et Carabides. Paris, 260 p., 11 pl. 1889. Contribution à la géographie entomologique de l’Auvergne (Bull. Soc. ent. Fr., p. 93). 1901. Sur la faune halophile de l'Auvergne (C. R. Ac. Sc., CXXX, p. 178-181). 1902. Buprestide fossile des lignites de Menat, Lampra Gautieri (Rev. sc. Bourbonnais, XV, p. 63-65). 1903. Matériaux pour la faune d'Auvergne. Orthoptères (Rev. sci. Bourbonnais, XVI, p. 3-18). - 4905. Sur un mode particulier de locomotion de certains Stenus (C. R. Soc. biol., LIX, p. 105) (en coll. avec G. Billard). Sa carrière scientifique était loin d’être terminée, d’ailleurs, lors- qu'une mort gforieuse est venue le mettre au rang de ceux que nous n’oublierons jamais. Juste avant la guerre un travail de lui sur la biologie de Daphnia obtusa avait été présenté, et accepté, comme thèse de Doctorat, thèse qui devait être soutenue en janvier 1945. 422 Notices nécrologiques. Gxorces DE BUFFÉVENT. Né le 1 juin 1886 à Nancy, Georges Liffort de Buffévent était, peu de temps avant la guerre, chef de bataillon au 43° Régiment d’Infan- terie, à Lille. En octobre 1913 il était mis en non-activité pour infir- mités temporaires, et se retirait dans le Soissonnais où il avait passé. une partie de son existence. On manque de renseignements précis à son égard à partir de ce moment, mais on sait seulement qu'au début de la guerre il reprit du service et vers la fin d'août 1914, fut blessé si grièvement qu'il mourut quelques jours après, des suites de ses blessures. Georges de Buffévent était entomologiste depuis sa jeunesse. Mais ce n’est que dans les dernières années du xix° siècle que, marié et installé à Soissons, il se consacra avec plus d'activité à l’étude des Coléoptères et, en quelques années, rassembla une collection qui devint vite importante. Il a exploré en particulier les environs de Soissons avec une grande sagacité et un remarquable esprit d’obser- vation. On lui doit un assez grand nombre de captures intéressantes, notamment parmi la faune palustre du nord de la France, si curieuse par les espèces boréales qu’elle a conservées, et parmi les commen- saux des nids d'oiseaux, nids de taupes, terriers de lapins, etc. Cette question des commensaux des oiseaux et petits mammifères l’avait vivement intéressé, et il est parmi ceux qui ont accumulé le plus d'observations sur ce chapitre. Il avait aussi commencé un herbier pour déterminer avec certitude les plantes nourricières des Phyto- phages. P. CAMPAGNE. P. Campagne est né le 5 avril 1864 à Eauze (Gers). Engagé volon- taire au 1 zouaves le 21 mars 1885, il était sous-officier à l’école militaire d'Infanterie en 1890, sous-lieutenant au 160° Régiment d’In- fanterie en 1891, lieutenant en 1893, capitaine en 1904. La carrière coloniale le tenta à ce moment; il passa au 4° Régiment d'Infanterie coloniale et partit pour l’Indo-Chine où il séjourna depuis lors, affecté à divers régiments d'Infanterie coloniale et de tirailleurs tonkinois ou annamites. Chevalier de la Légion d'honneur depuis 1940, il était, au moment de la guerre, au 7° d'Infanterie coloniale et L’est avec cette unité qu'il partit combattre. Pendant la première année de la campagne le sort des armes l’épargna. Mais, le 25 septembre 1915, son régiment prenait part à la Membres de la Société morts pour la Patrie. 423 bataille de Champagne; il devait, avec sa compagnie, faire l’assaut des tranchées allemandes devant Ville-sur-Tourbe. Un de ses camarades a rapporté qu'il avait entrainé ses hommes avec un calme courage en leur criant : « En avant, mes enfants, en avant... » A peine sorti, il recevait une balle à la jambe qui le couchait sur le sol, puis une seconde à la tête qui fut mortelle. Le capitaine Campagne, entomologiste convaincu depuis longtemps, se livrait à l’étude des Lépidoptères. Ses séjours dans les colonies et notamment en Indo-Chine l’avaient mis à même de recueillir les formes brillantes des pays tropicaux ; il en avait fait d’abondantes récoltes. JEAN CHATANAY. C’est avec une émotion toute particulière que je consacre ici à notre regretté collègue ces quelques lignes, bien superflues pour les ento- mologistes de notre époque, car aucun d’entre nous n RUE l'excel- lent camarade ou le sincère ami qu'il fut pour tous. Jean Chatanay est né à Autun le 2 avril 1884. Il entra troisième à l’École normale supérieure en 1904, et en sortit premier en 1909. Il fut alors pendant un an professeur au lycée de Constantine, d’où il fut rappelé en 1910 pour occuper le poste de préparateur de zoologie ‘ à l’École normale supérieure. En mars 1914, il fut nommé directeur de la station entomologique de la Marne, créée par le Ministère de l'Agriculture pour l'étude de la Cochylis. Rompu depuis sa jeunesse aux recherches entomolo- giques, pourvu d’une forte culture zoologique et biologique, Jean Chatanay se trouvait là dans une situation qui ne pouvait lui être qu'agréable. IL allait avoir à résoudre des problèmes passionnants et d'une haute importance, innover des méthodes, surmonter nombre de difficultés variées, et tout cela devait séduire son esprit pénétrant et ingénieux. M. le Professeur Marchal, dans la notice qu'il lui à consacrée (!), et à laquelle j’emprunte bien des détails, autant qu'à mes souvenirs personnels, a exposé ce que Chatanay avait pu faire en peu de temps, et quelle belle espérance il pouvait avoir d'aboutir bientôt à des résultats décisifs, lorsque les circonstances vinrent interrompre brutalement ses recherches. Je vis Chatanay à notre laboratoire du Muséum, dont il était l’ami de longue date, la veille même de la mobilisation, et je n’oublierai (1) Annales du service des Épiphyties, 1917, p. 17-20. 424 Notices nécrologiques. jamais quel était son calme surprenant, avec quelle sérénité il envi- sageait l'inconnu redoutable devant lequel le destin nous plaçait. Il ne dit que quelques mots des événements qui se déroulaient dans ces moments critiques, puis se remit à parler Insectes comme si tout le reste n’eùt eu que peu d'importance. Une chose seulement retenait son attention parce qu’elle lui paraissait comique : sa feuille de mobilisation lui enjoignait de partir de suite rejoindre son corps. dans le Midi, et il plaisantait aimablement là-dessus. Ce n’était pas de sa part indifférence, mais visiblement — et il l’a bien montré peu après — son sacrifice était fait d'avance; sincèrement patriote et de plus profondément religieux, il s’en remettait aux décisions de la Providence sans les discuter. Ce sentiment d’abnégation n’en était que plus noble de sa part, car il devait lui être particulièrement dur de laisser une femme et quatre jeunes enfants. Jean Chatanay rejoignit de suite le 296° Régiment d'Infanterie comme officier de complément et, quelques jours après, partait com- battre dans les Vosges. Dès le 18 septembre 1914, il était l’objet d’une citation pour sa belle conduite devant l'ennemi. Son régiment se dirigea ensuite vers le Nord. Le 15 octobre, il se trouvait à Mazin- garbe, près de Béthune, et son bataillon attaquait le village de Ver- melles, qui était alors le lieu d'actions très vives; la section que commandait Chatanay fouillait les premières maisons et lui-même étudiait avec son capitaine les mesures qu'il y avait à prendre lors- qu'une volée de balles vint les atteindre tous deux. Touché d’une balle au ventre, Chatanay expirait quelques instants après. On sait qu’on trouva dans ses papiers une lettre, qui fut rendue publique et placée dans l’anthologie des plus belles lettres des com- battants, à juste titre, car elle exprimait, avec une simplicité émou- vante et une rare noblesse de pensée, le sentiment de tous ceux qui faisaient le sacrifice de leur vie. Aujourd’hui encore on ne peut la relire sans être touché jusqu’au fond de l’âme par l’adieu qu’il adres- sait à sa femme et à ses enfants, dont l’un était encore à naître, adieu poignant, mais calme et résolu. Jean Chatanay était des nôtres depuis plusieurs années, et nos publications ont contenu maintes fois de ses travaux, dont quelques- uns des plus remarquables. Naturaliste depuis l’enfance, il étudiait surtout les Coléoptères et plus particulièrement la famille des Téné- brionides, sur laquelle il préparait encore des travaux à la veille de la guerre, concurremment à ses recherches d’entomologie appliquée. M. Marchal, dans la notice citée plus haut, a relevé la liste des rÈE EL RSR Membres de la Société morts pour la Patrie. 425 publications de Chatanay (Annales des Épiphyties, A9A7, p. 19-20 (!); j y renvoie ceux qui désireraient se documenter, er y ajoutant seu- lement un travail posthume : J. Chatanay. — Description de Zophosites (Bull. Mus. Hist. nat. 1919, p. 589 et 1920, p. 20). LEON GARRETA Léon Garreta est né à Mantes le 31 mars 1887. Tout jeune, à la fin de 1889, il quitta la France avec sa famille pour Beyrouth, où son père dirigeait les travaux du port, et y passa une bonne partie de sa jeu- nesse. L’Orient laissa sur lui une forte impression, et il nous contait souvent les souvenirs très précis qui lui en étaient restés. Il n’est pas impossible même qu’il ait vu naître là sa vocation entomologique. Rentré à Paris en juin 1894, âgé de sept ans, il fit ses études au Lycée Janson de Sailly, à l’École alsacienne et au Lycée Henri IV. Issu d’une famille d'ingénieurs, et comptant parmi ses proches nombre de polytechniciens distingués, il eût dû, presque logiquement, se diriger dans ce sens; mais de bonne heure le goût des choses de la nature s'était éveillé en lui d’une manière irrésistible, et il commenca très jeune ses études à la Sorbonne, dans/le but de préparer la licence des Sciences naturelles. En 1911, une occasion s’offrit à lui de faire un voyage fort intéres- sant : le propriétaire d’un yacht avait l'intention de faire une croisière aux îles Canaries, et lui proposa de l'accompagner. Voyager est toujours le plus cher désir d’un vrai naturaliste; c'était depuis longtemps celui de Léon Garreta et il accepta avec enthousiasme, De mai en juillet 1911, il visita quelques-unes des Canaries, et séjourna particulière- ment aux iles Salvages, encore peu connues, ce qui donnait au voyage un réel intérêt scientifique, puis il revint par Madère. Outre des sou- venirs et des observations personnels, il rapportait un matériel scien- tifique important, dont quelques éléments furent étudiés dans nos publications (2). , Marié en 1912, Léon Garreta dut cesser de se consacrer exclusive- ment aux sciences pures, dont la poursuite n’est en général pas com- patible avec les nécessités de l'existence. Il s’orienta vers l'élevage, (1) A la page 20, numéro 30 de cette liste, il faut lire 1914 et non 1915. (2) Voir à ce sujet notamment : L. Garreta. Les Insectes de l’ile Grande Salvage, Bull. Soc. ent. Fr., 1911, p. 392-397, et E. Simon, Arachnides recueillis à l’île Grande Salvage, loc. cil., 1912, p. 59-61. 426 Notices nécrologiques. et, résolument, devint propriétaire d’une ferme en Normandie qu'il alla exploiter lui-même. C'était en somme un moyen de demeurer en contact avec la nature et, d’ailleurs, il aima vite cette carrière qu'il n'avait pas prévue et à laquelle il appliqua immédiatement son esprit scientifique et son sens d'initiative dans la solution des problèmes qui se posaient devant lui. Bien que très absorbantes, ses nouvelles domaine n'étaient pas sans lui laisser de temps à autre la possibilité de poursuivre ses recherches sur les Insectes, et nous voyions bien, à chacun de ses passages à Paris qu’il n’avait rien perdu de son ardeur entomolo- gique. Deux enfants étaient venus égayer le jeune ménage, lun en 1943, autre en juillet 1914, lorsque arriva la guerre. Léon Garreta était officier de réserve; il partit le 2 août 191% rejoindre le 25° d'Infanterie. On n’eut plus de nouvelles de lui, car il tomba dès le début et fut le premier de nos collègues dont notre Société eut la douleur d'apprendre la mort. On à d’ailleurs peu de détails précis sur sa fin. Le 10e corps d'armée auquel appartenait son régiment fut, on le sait, à la mobilisation, dirigé vers la Belgique où il pénétra peu de jours après, lorsque l’Allemagne eut violé la neu- tralité de ce vaillant pays. Arriva ensuite la défaite de Charleroi, le 21 août, et nos troupes durent se replier. Léon Garreta commandait une section et fut chargé, le 23, de garder la lisière d’un petit bois. Pendant la nuit, il exerçait la surveillance dont il avait été chargé, et probablement inspectait les sentinelles qu’il avait placées, lorsqu'il lut frappé d’une balle, en même temps que le sergent qui l’accom- pagnait. Les circonstances exactes de sa mort ne sont pas parfaite- ment connues, car on ne le releva que le matin : il était déjà mort. C’est donc le 23 août 1914, à Maugimont, près de Bouillon (Belgique) que : notre collègue a trouvé une fin glorieuse (1). Léon Garreta s'était passionné pour l’entomologie depuis sa jeu- nesse. Assidu à nos séances, on peut bien dire qu’il était le camarade ou l’ami de tous les entomologistes de Paris, qui tous appréciaient la vigueur et l'originalité de son esprit et avaient la plus grande con- fiance dans son avenir entomologique. Il s'était consacré depuis long- temps à l'étude des Coléoptères et était l’un des élèves de notre col- lèoue M. Louis Bedel. Dans ce vaste groupe, il avait choisi comme (1) La famille de Léon Garreta a payé un lourd tribut à la Patrie : un frère de notre collègue, Pierre Garreta, est aussi tombé au champ d'honneur à peine un an après. Membres de la Société morts pour la Patrie. 427 sujet d’études les Coprophages et, plus particulièrement, les Gymno- pleurus et les Onthophagus asiatiques, genres assez importants pour occuper, pour un moment tout au moins, l'activité d’un spécialiste. On trouvera plus loin la liste des travaux qu’il a publiés. S'ils ne sont pas plus nombreux, c’est d’abord par conscience scientifique et par mépris pour les publications trop hâtives et aussi naturellement parce que le sort cruel est venu couper brutalement son essor. Car je sais que, juste avant la guerre, il avait sur le chantier plusieurs études de grande envergure, qui n’eussent pas manqué d'être pleines d’in- térêt. Liste des travaux scientifiques de Léon Garreta. 1910. — Description d’un Aphodius granarius L. anomal [Coc. Sca- RABAEIDAE]|, Bull. Soc. entom. France, 1910, p. 73-74, 4 fig. 1911 — A propos de la provenance des types d’Acidalia camparia H.-S., L. c€., 1911, p. 342, 1911. — Les Insectes de l’île Grande Salvage, [. c., 1911, p. 392-397, 2 fig. et 1 planche. 1914. — Description d’une espèce nouvelle du genre Pleuronitis Lansb. [CoL. SCARABABIDAE|, /. c., 1914, p. 51. 191%. — Sur les divisions du genre Gymnopleurus Iliger [CoL. Sca- RABAEIDAE] et remarques sur quelques espèces, leur synonymie et leur répartition géographique, L. c., 1914, p. 51-55. 1914. — Descriptions d'espèces nouvelles de Gymnopleurus, s. str. et notes synonymiques, L. c., 1914, p. 357-359, 2 fig.; — erratum page 414. 191%. — Descriptions d'espèces nouvelles du genre Gymnopleurus Jlig. et synonymies, Z. c., 1914, p. 412-414. FERNAND HUYGHE. Fernand Huyghe naquit à Paris le 29 avril 1887, de parents ori- ginaires de Hazebrouk. De très bonne heure il manifesta le goût de l’entomologie, et il avait à peine treize ans, lorsqu'il fit la connaissance de notre collègue Maurice Royer auquel il alla demander la détermination de divers Insectes. Il s’orienta bientôt vers les Hémiptères et c’est ce groupe qu'il aurait volontiers étudié, si, comme tant d’autres jeunes collègues, les circonstances n'étaient venues brusquement linterrompre. A peine, en effet, avait-il eu le temps de publier les courtes notes dont on trouvera la liste plus loin, qu'il fut appelé par le service 428 Notices nécrologiques. militaire. Et il ne s’écoula que bien peu de temps entre sa libération et la mobilisation générale. -Le 3 août 1914, il rejoignit le dépôt du 368° R. I. comme caporal ; après un temps assez court passé au dépôt, il fut dirigé sur le Bois-le-Prêtre où se trouvait son régiment. Il y fit la guerre de tranchées, qui revêtit pendant si longtemps, dans ce coin de front devenu légendaire, un caractère de particulière vivacité. Le 25 mars 1945 il fut atteint à la tête d’un éclat d’obus, blessure qui nécessita son évacuation d’abord à Pont-à-Mousson, puis à Toul et à Nice. Guéri rapidement, grâce à sa constitution robuste, il regagna son dépôt et retourna bientôt à son corps, qui se trouvait toujours au Bois-le-Prêtre. La lutte y était toujours incessante. En octobre 1915, il y reçut sa seconde blessure : il fut atteint aux jambes par des éclats de grenades. Soigné quelque temps à Toul, il demanda bientôt à rejoindre son régi- ment, incomplètement guéri. Presque un an se passa, dans le même endroit, à l’éternelle guerre de tranchées, sans aucun incident pour lui. Mais on sait assez ce que ce calme apparent cache d’actions héroïques silencieuses et de souffrances stoïquement endurées. En août 1916, la dissolution de son régiment le fit affecter à un régiment voisin, le 369 R. I. Celui-ci fut appelé à Verdun, où toutes les unités allaient fondre successivement. C'était alors le moment de la résistance suprême, où l'ennemi, étonné de cette opiniâtreté dans l’héroisme, commençait à chanceler. Fernand Huyghe, le 27 août 1916, entraînait sa section à l’assaut; il reçut alors sa troisième bles- sure, définitive celle-là : une balle au front le coucha à terre pour toujours. Il était alors sergent, et allait être nommé sous-lieutenant. Fernand Huyghe a publié les notes suivantes : Capture d’Eurygaster microcullata Goeze et de la variété picta d’Ant. à l’intérieur de Paris (Ann. Assoc. Natur. de Levallois-Perret, [49041, VIL, p. 33). : Note sur la capture de Poecilus punctulatus Sch. (4. c., [1901], VIE, p. 33). Sur un phénomène tératologique observé chez Picromerus bidens L. (1. c., [1904], X, p. 29). N Raymonxn MAGNIÈRE. Né à Paris en 1895, des études primaires bien conduites le me- nèrent en 1912 à l'École Normale d’instituteurs de la Seine, où il était encore en 1914. Appelé le 18 décembre 1914 au 87° Régiment d’In- Membres de la Société morts pour la Patrie. 429 fanterie, il s’y fit vite distinguer et c’est avec le grade d’aspirant puis de sous-lieutenant qu’il fit campagne. Envoyé au front de bonne heure, il fut blessé une première fois en juillet 1915 dans la Meuse, à Be- tincourt, et une seconde fois en juillet 1916, à Biaclis, dans la Somme. Le 16 avril 1917, il fut tué à la tête de sa section au mont Sapigneul, dans l'Aisne. Sa conduite fut des plus héroïques, deux très belles citations, l’une à l’ordre de la division, l’autre à l’ordre de l’armée, avec attribution de la Légion d'honneur, en témoignent hautement. Raymond Magnière était très doué pour les sciences expérimentales, dont l'étude le passionnait. En entomologie, les Coléoptères latti- raient plus particulièrement et il en avait commencé l’étude par celle des Coprophages. RoBertr MORELLE. Né le 14 juillet 1893, Robert Morelle se destinait à une carrière agricole. Après qu’il eut fini ses études classiques, il entra à l’école d'agriculture de Rennes, d’où il sortit comme Ingénieur agricole; il passa alors à l’école coloniale ‘où il resta jusqu’en 1944. Dès le début de la guerre il fut appelé, et, après quelques mois d'instruction, partit pour le front, en Argonne, en février 1915, comme sergent au 89° d'infanterie. Trois semaines à peine après son arrivée, son unité participait à l'attaque de Vauquois. On sait assez combien la prise du terrible Mont fut meurtrière et quelle somme d’héroïsme, et aussi de sacrifices il fallut pour s’en emparer. Robert Morelle fut porté disparu le 28 février 1915. La fin de la guerre a malheureusement enlevé toute espérance qu'on pouvait conserver de le voir revenir. Robert Morelle était assistant à notre Société depuis 1911. Il étu- diait les Coléoptères, mais sa fin prématurée ne lui a permis de publier aucun travail entomologique. . Maurice NICOUD. Maurice Nicoud est né à Paris le 42 avril 1892. Mobilisé dès le dé- but de la guerre, il fut signalé disparu peu de temps après, le 7 sep- tembre 1941. On fut longtemps sans même savoir dans quelles cir- constances il avait trouvé la mort glorieuse; mais après l'armistice 430 Notices neécrologiques. on à su qu'il était tombé au bois d’Einville, près de Crévic (Meur- the-et-Moselle). C'était aussi un tout jeune entomologiste, plein d’ardeur et que connaissaient bien, notamment, {les « Naturalistes Parisiens », dont il suivait avec zèle les excursions. Gasron ROCHÉ. Gaston Roché est né le 29 janvier 1884 à Brosses (Yonne). Se destinant à la carrière forestière, il entra, ses études classiques terminées, à l’École nationale des Eaux et Forêts, où il resta de 1907 à 1909 et en sortit comme garde général stagiaire à Sens (Yonne). Il n’y resta qu’un an et, dès 1910, passa en Algérie, où il fut garde général à La Calle de 1910 à 1912, puis à Batna de 19192 à 1944. Survint la guerre; Gaston Roché fut mobilisé comme officier de réserve le 3 août 1914 et passa immédiatement en France. Quelques mois à peine après, il était tué au combat du Mesnil-les-Hurlus, le 18 mars 1915, lors de la première offensive de Champagne. Il était alors lieutenant d'infanterie. La vie scientifique de Gaston Roché ne nous est pas connue. Nous savons seulement qu’il s’intéressait aux Coléoptères et qu’il en faisait des récoltes; mais il n’a pas publié de travaux, le temps ne lui ayant pas permis de donner sa mesure. XAVIER ROQUES. Xavier Roques naquit à Toulouse le 25 septembre 1882, d’une fa- mille d’universitaires. Après des études brillamment faites au lycée de Toulouse, il fut reçu à l'École normale supérieure en 1902, dans un très bon rang; il opta immédiatement pour la section de Sciences naturelles, et, entra à l’École en 1903, après un an de service mili- taire. En 1906, il était licencié et agrégé, mais il ne quitta pas la rue d'Ulm, sa prédilection pour la zoologie l'ayant désigné pour le poste de préparateur de zoologie, alors vacant. Il remplit cet emploi jus- qu’en 1910, et l'estime en laquelle Ie tenait son professeur F. Houssay, autant que les rapports de ses camarades, témoignent avec quel zèle il sut s'acquitter de sa tâche et infuser aux futurs professeurs l’ar- (1) Deux amis particuliers de X. Roques, MM. Gignoux et Séchan, ont re- tracé sa vie plus longuement et infiniment mieux que je ne saurais le faire, dans deux notices auxquelles j'ai emprunté les renseignements que je donneici. Membres de la. Société morts pour la Patrie. . 431 deur scientifique dont il était rempli. En 1910, il devait quitter l’École normale, on le nomma professeur de sciences naturelles au lycée de Montpellier. Ce n’était pour lui ni un exil ni une désillusion. Il avait la vocation innée del’enseignement, il relournait dans son Midi, presque à l’endroit où il était né, et tout près des Pyrénées qui lui étaient chères depuis son enfance. Et puis il emportait avec lui la raison d’être parfaitement heureux partout : en quittant Paris, il s’était marié à une jeune uni- versitaire, agrégée des mathématiques. Xavier Roques sut rendre son enseignement vivant, entremélant les lecons verbales d’excursions à là campagne, ce qui est bien le moyen le plus sûr pour faire goûter à de jeunes esprits l’étude de la nature. Il partageait le temps qui lui restait libre entre des courses aux Pyrénées ou aux Cévennes, le commerce de dévoués amis qu'il avait retrouvés à Montpellier et les joies de la famille, le jeune mé- nage voyant son foyer s'enrichir de trois charmants enfants, de 1910 à 1944. Lorsque survini la terrible aventure du 2 août 1914, Xavier Roques fut mobilisé comme sergent au 81° Régiment d'Infanterie, dont le dépôt était à Montpellier. IL y resta quelque temps, puis en janvier 1945, partit en renfort rejoindre son régiment à Ypres. L'action y était vive. Le témoignage de ses camarades du front atteste qu'il reçut le baptême du feu avec le plus grand sang-froid. Il vit venir le premier bombardement avec la plus belle indifférence puis, sa tranchée bouleversée, saisit la pelle en compagnie des hommes de sa section pour réparer les dégâts. A peu de temps de là, son régiment prenait part à la première offensive de Champagne, au printemps de 1915. Le 5 mars, sa com- pagnie donnait l’assaut aux retranchements allemands. Roques par- tait en tête de sa demi-section, avec unélan magnifique. Il atteignit la tranchée ennemie, l’occupa, et allait partir pour la seconde ligne, lorsque Péclatement d’un obus près de lui tua son lieutenant et le coucha à terre, gravement blessé. Un trait le peint tout entier : avant de se faire panser lui-même, il voulut aider au pansement de deux soldats touchés près de lui. On le transporta à l'hôpital d'Orléans. Mais sa blessure était déci- dément plus grave qu’on ne pouvait le penser : après un mois de souffrance il mourut le 6 avril 1915. L'œuvre scientifique de Xavier Roques se résume apparemment en deux notes parues aux Comptes rendus de l’Académie des Sciences, 432 Notices nécrologiques. et de l’Association française pour l’avancement des Sciences (!). Mais en réalité elles ne sont que de courts extraits d’un travail bien plus important. Pendant son séjour à Paris comme préparateur à l’École normale, il avait préparé une thèse de doctorat, et choisi pour cela un sujet entomologique : « Recherches sur la métamorphose d’un Trichoptère indigène, le Limnophilus flavicornis. » M. Houssay, qui avait assisté à l'élaboration de ce travail, l’appréciait vivement et poussait notre collègue à l’achever. En fait, cette thèse était terminée en 1914 et n’attendait plus que l'impression. Ce travail n’a pas vu le jour, et ne paraîtra pas, par la volonté de son auteur. RoBEerT VOIRY. - Né le 45 juin 1891, à Vendôme, Robert Voiry fit ses études dans le lycée de cette ville, puis à Paris, à la Sorbonne, où il prépara la licence des Sciences naturelles. Mobilisé dès le début de la guerre, il partit avec le 1431° d'Infanterie et fut tué le 22 août 1914, au moment de la bataille de Charleroï, en Belgique. Robert Voiry, membre assistant de notre Société depuis 1909 s’oc- cupait particulièrement de Coléoptères. ABBÉ L. VOUAUX. L'abbé Vouaux n’est pas mort en combattant, mais sa fin, tragique entre toutes, le range parmi ceux qui sont morts pour la Patrie. En 1914 l’abbé Vouaux professait au collège de la Malgrange, près de Nancy, et, au mois d'août, il se trouvait en vacances auprès de son frère, curé de Jarny (Meurthe-et-Moselle). Il n’était pas mobi- lisable, mais son frère, plus jeune, partit dès le premier jour. Aussi resta-t-il à Jarny, pour assurer le ministère de la paroisse, et récon- forter les habitants, s’il en était besoin, dans cet endroit particu- lièrement menacé. nf _ Le mois n’était pas achevé, en effet, que l’ennemi occupait le village et le 26 août, sans enquête, ni jugement, et sans motif d’au- (1) Sur la variation de quelques diastases pendant la métamorphose chez un Trichoptère (C. R. Acad. Sc., juillet 1909); Sur la variation d'une enzyme odorante pendant la métamorphose chez un Trichoptère (/. c., août 1909). Recherches biométriques sur l'influence du régime alimentaire chez un Insecte, Limnophilus flavicornis (Ass. françg. av. Sc., Dijon, 1911). Membres de la Societé morts pour la Patrie. 433 cune sorte, bien entendu, les Allemands fusillaient l'abbé Vouaux, le maire de Jarny et une vingtaine d’autres innocents. L'abbé Vouaux n'étant pas mort sur le coup, l’un des assassins l’acheva à coups de crosse. On reste plein d’un étonnement douloureux en présence d’un acte d’une pareille sauvagerie, qui fait rétrograder bien loin dans les rangs de l’humanité la nation qui s’en est rendue coupable. On en cherche vainement l’explication possible, car ce n’est pas dans la chaleur du combat que l'assassinat a eu lieu, mais froidement, sciemment, sur des non-combattants inoffensifs et sans défense. Sans doute peut-on penser à l'application des sinistres doctrines des théoriciens militaires allemands d’avant-guerre, qui considéraient le terrorisme comme un moyen d’abréger la guerre et lui voyaient même une vertu humanitaire! Cela ne suitit pas; n’avons-nous pas vu, tant que la guerre à duré, l’ennemi se livrer à des actes de ce genre, faire la guerre aux populations non armées, appliquer les méthodes les plus barbares et qui révoltent la conscience, s’attaquer même aux objets inanimés et les détruire avec plaisir. Il faut voir là probablement un amour inné de la cruauté, le besoin de voir couler le sang où de créer de la douleur, ou de dévaster, l’orgueil affreux de s’élever à une supériorité inégalable, fût-ce dans le domaine de la férocité. Ce sont des choses qui ne doivent pas être oubliées : l’abbé Vouaux et tant d’autres victimes innocentes, Le spectacle de tant de lieux détruits sont là pour nous le rappeler s’il en était besoin. Les biographes de labbé Vouaux (!) et ses amis nous le repré- sentent comme un érudit et un véritable savant. Modeste, totalement dépourvu d’ambition, épris seulement d’études, il avait préféré rester professeur dans un collège plutôt que d’aller occuper des situations plus brillantes, qu’on lui avait offertes, notamment une chaire à l’Ins- titut catholique de Paris. Ses connaissances étaient très étendues, dans des branches bien différentes. Philologue distingué, il possédait à fond plusieurs langues tant vivantes que mortes. Dans la collection des Apocryphes du Nouveau Testament, il avait publié une étude sur les Actes de Paul et ses lettres apocryphes, travail d’une belle tenue littéraire qui fut couronné par l’Académie française. Dans le domaine des sciences naturelles, l'abbé Vouaux était à la fois botaniste et entomologiste. Il connaissait parfaitement les Lichens et les Cham- (1) Parmi ceux-ci je puis citer notamment MM. Le Cerr, dans les Etudes de Lépidoptérologie comparée, fasc. 14, 1917, p. 277; ScueRDLING, 2° supplé- ment au catalogue des Coléoptères de la chaîne des Vosges, etc..., p. 5-8, et VUILLEMIN, Bulletin de la Société mycologique de France, t. XXXI. Ann, Soc. ent. Fr,, Lxxx1x [1920]. 28 43% Notices nécrologiques pignons et M. Vuillemin, dans la notice qu’il lui a consacrée, n’hésite pas à le reconnaître comme un des mycologues les plus distingués ; l'œuvre de l’abbé Vouaux dans ce sens est représentée par son Synopsis des Champignons parasites des Lichens, paru de 1912 à 1914 dans le Bulletin de la Société mycologique de France et qui résume le travail de plusieurs années. Entomologiste, il avait entrepris l’étude des Cétonides dont il eût certainement fait quelque jour la revision. Peu désireux de livrer des travaux bhâtifs, il n'avait encore rien publié sur ce sujet, mais son nom, ainsi que celui de son frère, figure presque à chaque page dans le Catalogue Bourgeois, et dans celui de notre collègue M. Scherding, et ce fait témoigne avec quelle activité inlassable il savait s'intéresser à tout, malgré ses occupations multiples. ANDRé VUILLET (1). Pendant quatre longues années de guerre nous avions conservé l'espoir du retour de notre collaborateur et ami André Vuillet. Mais, lourdes de deuils et d’angoisses, ces années s’écoulèrent et des ren- seignements plus précis nous parvinrent sur le combat pendani lequel il était disparu, ruinant une à une les raisons sur lésquelles se fondait notre espérance. L’armistice du 11 novembre 1918 vint enfin, sonnant l’heure de la délivrance pour les prisonniers; en longs et lamentables convois les victimes échappées aux geôûles allemandes quittèrent les profondeurs des pays ennemis et revinrent prendre leur part d’affections et de travail dans la famille et dans la Patrie. André Vuillet ne revint pas et aucun doute, hélas! ne peut subsister sur la fin tragique de notre ami. Né à Paris, le 17 février 1883, Vuillet fit de brillantes études au Collège Rollin et en 1900 remporta un prix au Concours général pour la physique En 1905 il obtenait le diplôme d'Ingénieur agronome et en 1910 celui de Licencié ès sciences. Il remplit pendant un an, en 1906, les fonctions de professeur au Collège de Moissac. De 1907 à 1912, il fut ensuite préparateur à la Station entomologique de la Faculté des Sciences de Rennes. Pendant cette période, il participa avec une remarquable activité au grand travail entrepris par le Dépar- tement de l’Agriculture des États-Unis pour exporter et acclimater en Amérique les ee de deux Bombycides européens qui se sont (1) Note publiée par M. le P° Marchal dans les Annales des one NI, 1919, p. 1-4, et reproduite ici avec son assentiment. Membres de la Société morts pour la Patrie. 435 rendus célebres par leurs ravages au delà de l’Atlantique (Lymantria dispar et Euproctis chrysorrhæa). Ses services furent justement appréciés par Howard, le directeur du Bureau d’Entomologie de Washington et en 1908 il fuwofficiellement nommé collaborateur du Service américain. A ce titre il fut chargé de centraliser à Cherbourg tous les envois de chenilles, de nids, ou de pontes venant des diffé- rentes parties de l’Europe et d’en faire la réexpédition sur les paquebots dans les conditions les plus favorables à la multiplication des para- sites utiles qu’ils hébergeaient. André Vuillet participa à l’organisation du Service phytopatho- logique et, dès sa création, fut chargé de l'inspection des circons- criptions les plus importantes en raison de leur commerce extérieur. Le zèle qu’il déploya dans ces différentes fonctions, la sûreté de son jugement et de ses méthodes de travail lui valurent en 1912 d’être appelé à la Station entomologique de Paris où il remplit les fonctions de préparateur, puis de Chef des Travaux. En août 41912, il prit une part très importante à l’acclimatation dans le midi de la France du Novius cardinalis, Coccinelle australienne qui permit d’enrayer l'invasion d’un des plus redoutables fléaux dont nos cultures méridionales aient été menacées, l’Icerya Purchasi. Lorsque la guerre éclata, il préparait sa thèse de Doctorat ès Sciences et avait déjà réuni à cet effet de nombreux et importants documents pour une monographie des Thysanoptères. Sa remarquable collection de préparations microscopiques peut être consultée au laboratoire et fournira de précieux éléments de travail à ceux qui s’occuperont de ce groupe jusqu'ici si délaissé et pourtant d’un si grand intérêt. En août 1914, désigné pour rester dans son dépôt, il rendit ses galons pour obtenir l'autorisation d'aller immédiatement au front comme soldat. Il partit comme sergent et, le 8 septembre 1914, il fut surpris avec sa compagnie dans le village d'Hippécourt (Meurthe-et- Moselle), par les Allemands cachés dans les maisons. Grièvement blessé, il fut abandonné sur le terrain qui resta occupé par l'ennemi et depuis aucune nouvelle ne vint nous éclairer sur le sort qui lui fut réservé. Ce que nous savons pourtant, c’est qu'André Vuillet qui, pendant sa trop courte carrière scientifique, donna à ceux qui l’en- touraient les preuves de la conscience la plus noble et la plus haute, eut une mort aussi belle et glorieuse qu'il eût pu lui-même la souhaiter. En dehors de l'amitié basée sur une profonde estime qui nous liai à lui, nous avions fondé sur ses brillantes qualités, les plus fortes 436 Notice sur les Membres de la Société morts pour la Patrie. espérances et la guerre ne pouvait atteindre nos Services scienti- fiques par un coup plus cruel que celui dont elle les frappa en leur ravissant ce collaborateur d'élite. Pieusement nous conserverons le glorieux souvenir de ce jeune savant qui après avoir consacré sa vie au bien et à la recherche scientifique, la donna héroïquement pour le salut de sa patrie ({). (1) La liste des publications d'A. Vuillet a été donnée par M. Marchal, Loc. cit., 1919, p. 2-4. 5 RER EE ——————— TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS DES TRAVAUX CONTENUS DANS CE VOLUME BERLAND (L.). — Notice nécrologique sur les membres de la Société entomologique morts au champ d'honneur, avec portraits, 417- 436. BErTIN (L.). — Contribution à l'étude de la faune malgache : Les Oryctes de Madagascar [COL. SCARABAEIDAE], 79-88. Brocxer (F.). — Étude expérimentale sur le fonctionnement du vais- séau dorsal et sur la circulation du sang chez les insectes, 209- 232. BROLEMANN (H.-W.). — Sur quelques Culeæ des Pyrénées, III, 51-73. Coparp (L.). — La valeur de l’armature copulatrice comme carac- ière taxonomique chez les Orthoptères, 74-78, DarmAs (Comte ne). — Monographie des Araignées de la section des Pterotricha, 233-328. DENIER (P.). — Descriptions d’espèces nouvelles du genre Pseudo- méloë [Coz. MeLornAE], 204-208. Ferton (Ch.). — Notes détachées sur l'instinct des Hyrhénoptères mellifères et ravisseurs (9° série), 329-375. HusracHe (A.). — Curculionides des îles Mascareignes, avec une planche en couleurs et cinq planches noires, 113-203. Joannis (Abbé J. pe). — Les Lithocolletis des Érables, 405-416. Mizcor (A.). — Notice nécrologique sur P.-E. Gounelle, avec portrait, 109-112. OBENBERGER (J.). — Revision du genre Bubastes Lap. et Gory [Cou BurresrinAE], 89-108, 438 Table alphabétique par noms d'auteurs. ORCHYMONT (A. D’). — La nervation alaire des Coléoptères, avec trois planches, 1-50. SAINTE-CLAIRE DEVILLE (J.). — Catalogue critique des Coléoptères de la Corse, 2° supplément, 377-404. Simon (E.). — Notice nécrologique sur Émile Boudier, 376. TABLE DES GENRES, ESPÈCES ET VARIÉTÉS DÉCRITS DANS CE VOLUME Nora. — Les noms en caractères égyptiens désignent les genres et sous-genres nouveaux; les noms en caractères italiques désignent les espèces et variétés nouvelles. ARACHNIDES Asemesthes modestus Dalmas, 318. nigristernum Dalmas, 319. perdignus Dalmas, 317. Berlandia Dalmas, 266. atlantica Dalmas, 271. deserticola Dalmas, 273. meruana.Dalmas, 270. punica Dalmas, 270. Minosia Dalmas, 300. Pharao Dalmas, 303. Pharao occidentalis Dalmas, 304. senegaliensis Dalmas, 307. Minosiella Dalmas, 310. mediocris Dalmas, 3114. perimensis Dalmas, 312. pharia Dalmas, 313. Nomisia Dalmas, 277. australis Dalmas, 293. castanea Dalmas, 284. Fagei Dalmas, 287. fortis Dalmas, 283. mauretanica Dalmas, 299. notia Dalmas, 292. orientalis Dalmas, 289. perpusilla Dalmas, 280. soror Dalmas, 290. tingitana Dalmas, 280. transvaalica Dalmas, 294. Pterotricha aegyptiaca Dalmas,258. algerica Dalmas, 262. djibutensis Dalmas, 259. ganatica Dalmas, 261. insolita Dalmas, 263. isiaca Dalmas, 259. Lesserti Dalmas, 252. punctifera Dalmas, 261. Simoni Dalmas, 261. somaliensis Dalmas, 265. syriaca Dalmas, 253. vicina Dalmas, 262. Pterotrichina Dalmas, 265. elegans Dalmas, 266. LÉPIDOPTÈRES Lithocolletis platanoidella de Joannis, 411. COLÉOPTÈRES Bubastes Achardi Obenb., 104. olivinus Obenb., 99. persplendens Obenb., 107. Strandi Obenb., 105. 440 Table des genres, espèces, Calandra rugosicollis Hust., 191. Cratopopsis Alluaudi Hust., 172. fulvicornis Hust., 170. imerinus Hust., 107. impressus Hust.. 168. obscurus Hust., 171. Cratopus aeneoniger Hust., 155. armatus Hust., 142. arquatus Hust., 136. Bouroni Hust., 130. brunnipes, var. chlorostictus Hust., 156. Cariei Hust., 138. convexicollis Hust., 137. griseoviridis Hust., 152. marmoreus, var. coesius Hust., 141. marmoreus, Var. pulverulentus Hust., 141. murinus, var. Hust., 150. ovalis Hust., 149. pilosus Hust., 138. punctum, var. Emmerezi Hust., 148. subfasciatus elc., décrits dans ce volume. roseus Hust., 134. tristis Hust., 151. variegatus Hust., 134. viridilimbatus Hust., 144. . viridulus Hust., 150. Cycloterinus mauritius Hust.,179. Myocalandraintermedia Hust.,190. Niptus Bordei Ste-CI. Dev., 394. Palaeocorynus bipunctatum Hust., 185. Paraleptops Hust., 178. ” hispidulus Hust., 178. Pseudocratopus Hust., 175. costulatus Hust., 176. minutus Hust., 177. Pseudomeloe brevicornis Denier, 204. hornioides Denier, 206. Larrousei Denier, 205. Rhynchites viridissimus Hust., 183. ve Syzygops Alluaudi Hust., 122. Antelmei Hust., 122. obscurus Hust., 121. Raffrayi Hust., 123. HYMÉNOPTÈRES Anthidium foliivolutor Ferton, 344. Osmia lapidistructor Ferton, 343. Stenomutilla argentata Villers, var. saundersivora Ferton, 359. Dates de publication de ce volume. 1e trimestre 1920 (pp. 14-112), 10 novembre 1920. 2% trimestre 4920 (pp. 113-208), 9 mars 1924. 3 et 4° trimestres 1920, (pp. 209-440), 15 août 1924. ERRATUM Dans les Annales de 1919, page 419, aux dates de publication, lire : er et 2° trimestres 1949. 3e et 4° trimestres 1919, au lieu de 19148. L. BERLAND. CEST —— Typographie Firmin-Didot et C", — Paris, Rogerr ARGOD Louis AUBAIL 1897-1915. QUES BOSSION 1891-1915. + 1914. GEORGES DE BARY JA da Fan dirons ! ï À ; î À 4 Eug. Srses Se P. CAMPAGNE JEAN CHATANAY 1864-1915. 1881-1914. P, BERGER, phot. LÉON GARRETA 1887-1914. FERNAND HUYGHE 1887-1916. Rogertr MORELLE Maurice NICOUD 1893-1915. 1892-1914. Xavier ROQUES 1882-1915. ANDRÉ VUILLET ABBÉ L. VOUAUX 1883-1914. + 1914. . La Société entomologique de France lient ses séances les 2 et 4° mer- _credis de chaque mois (excepté août et septembre), à 8 h. 1/2 du soù, au ” siège social, Hôtel des Sociétés savantes, 98, rue Serpente, - Elle publie : 1° Les Annales de la Société entomologique de France (4 fascicules par an avec planches et figures) ; 2° Le Bulletin de la Société entomologique de France (21 numéros par - an avec figures). É Les Membres résidant en France, dans les pays de protectorat ou les colo- ; nies françaises, paient une cotisation annuelle de. . . . . . . 27fr. * Les Membres résidant à l'Etranger paient. CNRS SEEN SOS IE, : … La Société admet des assistants (entomologistes âgés de moins de 21 ans) - “qui paient une cotisation annuelle de . . . . . . . . . . 10 fr. | Tout Membre payant une somme de 300 francs est nommé Membre à vie. … Ce versement de 300 francs peut s'effectuer par fractions annuelles et con- sécutives d'au moins 100 francs. La Bibliothèque (28, rue Serpente) est ouverte aux Sociélaires les mardis, jeudis et samedis, de 3 heures à 6 heures 1/2; le mercredi, de 8 à 10 heures 1/2 du soir. COLLECTIONS DE LA SOCIÉTÉ - Collection H. Sénac (Tenebrionidae paléarctiques), Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoplères paléarctiques), … Collection Vauloger (Anthicidae, Malachiidae, Erodiidae), chez M. L. BEDEL, 20, rue de l'Odéon; Collection H. de Peyerimhoîff (WMicrolépidoptères), - Collection H. Brisout de Barneville (Coléoplères d'Europe), Collection Aubé (Coléoptères paléarctiques), Collection Gapiomont (Hyperidae, Lixus, Larinus), Collection Vauloger (Helopidae), Collection complète des Orthoptères de France, don Finot, Collection d'Hémiptères de France, don Fairmaire, Collection Pandellé (Diptères de France), Collection de Diptères de France, don de M. le D' Gobert, Collection À. Cheux (Lépidoptères de France), Collection Ch. Ferton (Hyménoptères), Collection entomologique française de tous les ordres, Collection d'exemplaires {ypiques, au Siège social, 28, rue Serpente. Table des matières des 3° et 4° trimestres 1920 BERLAND (L.). — Notice nécrologique sur les membres de la Société entomologique morts au un d' POnnens : RE avec portraits... ...:: un DR NN EL Tee 417-436 | BrocHeR (F.). — Étude expérimentale sur le fonctionne- | ment du vaisseau dorsal et sur la circulation du ne RL Chez les DSÉCIER AE AN | M SERRE ES . 209-232 DALMAs (Comte DE). — Monographie des Araignées dela Section: des Piero mea... CERN te 233-328 Ferton (Ch.). — Notes détachées sur l'instinet dés Hymé- à noptères mellifères et ravisseurs (9° série).............. 329-375 |? Joannis (Abbé J. pe). — Les Lithocolletis des Érables. … 416-405 |. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE (J.). -— Catalogue critique des Co- lécptères de la Corse. 2° supplément he ARR APS RENE De NT OIE Simon (E.). — Nôtice nécrologique sur Emile Boudier..... -. 376 Table alphabétique par noms d'auteurs... .............,.. 437-438 Table des genres, espèces et variétés décrits. ............... ë 439-440 \ +Dates de publasationss ah LR ennui Dee 440 Avis aux Libraires et aux personnes étrangères à la Société | Les ouvrages mis en vente par la Société entomologique de France sont livrés contre paiement, au siège social, Hôtel des Sociétéssavantes |" (rue Serpente,?8), à la Bibliothèque, tous les jours, de 4 heures 1/2 | à 6 heures 1/2 dusoir. On y prend des abonnements pour les Annales ou le Bulletin |. de la Société entomologique de France et pour L’Abeille, Journal d'Entomologie. Î Pour la correspondance scientifique et les annonces, s’adresser au Secrétaire de la Société entomologique de France 28, rue Serpente, Paris, 6°. Typographie Firmiu-Didot et C*, — J'aris, Annales de la Société entomologique de France [1920]. =— C (Sc) Se (A) R (M) M (Cu) (A) A. d'Orchymont del. Nervation alaire des Coléoptères. Ace 2 Pr. Annales de la Sociélé entomologique de France [1920]. A. d'Orchymont del, Nervation alaire des Coléoptères. Annales de la Société entomologique de France [1920]. PL 3. 16 RQ fil: tM 7 0 tr Et GP &* DUR À, d'Orchymont del, Nervation alaire des Coléoptères. Annales de la Société entomologique de France (1920) PIÆ M.de la Roche,pinr linp (4 ’hampenois CURCULIONIDES DES MASCAREIGNES Annales de la Société entomologique de France (1920) LE & Me la Roche, del. Maccard se CURCULIONIDES DES MASCAREIGNES Tmp.Leblanc etTrautnanr Annales de la Societé entomologique de France (1920) ra dr Wide la fochedel, Waccar dvi CURCULIONIDES DES MASCAREIGNES /mp Leblane et Trautmann Annales de la Société entomologique de France [1920]. Londroit del Curculionides des Mascareignes. PL. Annales de la Société entomologique de France [1920]. PL. 8. Bondroit del. Curculionides des Mascareignes. PL. 9. 1920]. [ le France entomologique « Annales de la Sociét Bondroit del. gnes, el des des Mascar ioni Curcul RAR 205 LI 044 Il 2 289