sr ae Tone re terrine ta tire) are tirer A pbs SANS s- ce A y EX ARETA RP Fascicule 1°! ANNALES. Station Limnologique de Besse RECUEIL TRIMESTRIEL FUBLTÉ SOUS-LA DIRECTION DE C. BRUYANT G. DUFOUR, SECRÉTAIRE DE LA RÉDACTION —_———"#— Janvier 1909 SN CLERMONT-FERRAND : A. JOACHIM, IMPRIMEUR-ÉDITEUR 17, RUE BLATIN, 17 1909. ANNALES DE LA STATION LIMNOLOGIQUE DE BESSE SOMMAIRE DU FASCICULE PREMIER Janvier 1909 J. REYNOUARD. — Besse. — Autrefois, Aujourd'hui............ C. BRUYANT. —Le programme des Annales." NN TO MREN PREMIÈRE PARTIE — C. BRUYANT. — Le Massif des Monts Dore. Chapitre premier : les Sommets alpins (le sommet du Sancy; les Massifs : Chronologie des phénomènes géologiques ; la Faune et la Flore) = ;su10re) Re: AIN PMR ANR RER RES C. BRUYANT. — Note sur la présence de ‘ Planaria alpina ” Danr en: Nue nette Re AN RES DEUXIÈME PARTIE Statistique de la Faune et de la Flore du Puy-de-Dôme G. DUFOUR. — Excursions entomologiques dans le Puy-de-Dôme P. DEMENEIX. — De quelques localités nouvelles de RARE rares dans le Puy-de-Dôme. AA'spiure) REP NREr TROISIÈME PARTIE Mélanges Les expériences dé H.-Lecog,s london Air Se NUE Cycle évolutif de Melolontha vulgaris. F. Scarabéides (J. Pouzols). Cantharis (Thelephorus) nigricans var. arvernicus Desbr. Cantha- rides: (H:"diBuysson). 7: SAULT, SN MN ANA ASS Erebia Tyndarus var. arvernensis Ch. Oberthur. Satyrides....... Floraison autumnale de Gentiana verna L: (J. P3#:..,9:...:. #8 | QUATRIÈME PARTIE Bibliographie C. BRUYANT. — Bibliographie de l’année 1908. (A suivre)....... 20 5 #2 PL 103 d Æ — 2 RE A DÉPARTEMENT DU PUY-DE-DOME Station Limnologique de Besse La Station Limnologique de Besse est ouverte aux tra- vailleurs pendant les mois d'été. Les Laboratoires sont situés dans la petite ville de Besse qui offre toutes les ressources indispensables, au milieu d'une région lacustre et montagneuse des plus intéressantes au point de vue biologique. De fréquentes excursions sont consacrées à l'exploration du massif montagneux (Faune et Flore alpines, Faune et Flore montagnardes) et des lacs. Les recherches d'Hydrobiologie et leurs applications à la pisciculture y sont spécialement poursuivies. Les travailleurs qui désireraient s'inscrire à la Station n'ont qu'à s'adresser, pour tous renseignements, au Directeur, M. C. Bruyant, 0, rue du Port, à Clermont-Ferrand, où à Besse-en-Chandesse (Puy-de-Dôme). Pour tout ce qui concerne les Annales : Rédaction, Abonne- ments, Demandes d'échanges, s'adresser au Secrétaire de la Rédaction, o, rue du Port, à Clermont-Ferrand (Puy-de- Dôme). ANNALES Les Annales formeront chaque année un volume de 350 à 400 pages, divisé en quatre fascicules d'importance variable. Le prix de l'abonnement est de 15 francs. Il est remis aux auteurs 23 exemplaires du fascicule contenant leurs mémoires. Il n'est pas délivré de tirage à part. » CE L'Imprimeur-Gérant À. JOACHIM ANNALES DE LA Station Limnologique de Besse 1910 ANNALES DE LA Station Limnologique de Besse RECUEIL TRIMESTRIEL Publié sous la Direction de EABRUVAN Directeur de a Station - Professeur suppléant à l'Ecole de Médecine et de Pharmacie Adjoint au Maire de Clermont G. DUFOUR, Secrétaire de la Rédaction ED TOME I - 1909 + A. JOACHIM, IMPRIMEUR-ÉDITEUR CLERMONT-FERRAND 1910 Table générale des Matières du TOME I (1909) PAGES J. REYNOUARD. — Besse. —- Autrefois. — Aujourd'hui. I C.-BRUYANT=VÉe Prosrammetdes Annales. "EURE 15 L. ACCARIAS. — Histoire de Besse. — Bibliographie. SION RE RE 00 0.00 it Oo OR ST DO po G 135, 258 J. REYNOUARD. — Le Château de Murols. Travaux de restauration au xx° siècle. Etat descriptif en 1632...... 231 PREMIERES PARTIES C. BRUYANT. — Le Massif des Monts Dore. — Chap. I. Les Sommets alpins. (Les Massifs. — Chronologie des Phénomènes géologiques. — La Flore et la Faune).... 20 Chap. II. Les Sources supérieures. (Généralités sur la Faune des Sources. — Les Sources de la Dore). {A sui- MAIS Red Te cad onda ton diop a 0 bo do 0 Dior 102 C. BRUYANT. — Note sur la présence de Planaria alpina Dana, en AUVELENE RCE PE CELL P RECETTES 55 J. GIRAUD. — Notes géologiques sur la région du Mont- Dore. 1. Soubassement des Formations éruptives...... 147 A. VIGIER. — L'Orthose de la Microgranulite de Mouédat, Prés ISSOre MR RE EEE PE TELE 279 P. GILLIN. — Une Invasion de Campagnols dans le Puy- de-Dômesr. time ere CREER ce CCC CEE CECI 318 - DEUXIÈMES PARTIES Statistique de {a Faune et de [a Flore A. Faune G. DUFOUR. — Excursions entomologiques dans le Puy-de- Dôme; 24, sea ere ER PR 62 = = 721995 G. DUFOUR. — Les Insectes attirés en ville par la lumière ne. ÉLÉGÉLIQUE sms corses se ever re eee ue SM 185 C. BRUYANT et G. DUFOUR. — Catalogue des Coléop- téresdutEunede Dôme A SurUre) RER RL OS 337 B. Flore J. DÉMENEIX. — De quelques localités nouvelles de plantes ares dans le Puy-de-Dôme... 1.150 85, 194 L. BREVIÈRE. — Contribution à la Flore mycologique de lPAmversne es Phycomycetes te Barye ........... 362 TROISIÈMES PARTIES Mélanges PÉSPE*périences de Lecoq/sur l'Hybadation CB... 93 Cycle évolutif de Melolontha vulgaris F. |Scarabéides| A. OO EEE CR RO NE REP 98 Cantharis ( Thelephorus) nigricans var. arvernicus Desbr. (éantmaridesEErdi BuXSSOn. 0e CCE (ofs) Erebia Tyndarus var. arvernensis Ch. Oberthur |Satyrides|. (Ce ss AT Re LE Sn a Ne 99 Floraison automnale de Gentiana verna L. J]. P............ 100 PFénveamdusPavin CrBruyante PCR Re 203 Introduction dans l'Allier du Poisson-Chat. Ameiurus nebu- loss Stundes OP SES PNR ER ES oem ee 206 Caiipesyaunes ehBrochets- ADuchasseint er rene 207 Meleus Megerlei Panz [Curculionides]. A. Pouzols......... 208 Mbrmicasrubtidad |Eormicites) (CB ER 209 Captures dans le Puy-de-Dôme d’£uscorpius flavicaudis De GecniHétérometndes iG Dufour Re 2... 209 Sur un moyen de rendre bulbillifère le Lis blanc. A. Vigier. 212 Par Deuxeme floraison printanière de 1908-02... 212 Station de Saxifraga hreracrfotia NS ete Eee... 22 — PAGES Coexistence des /soetes et des Truites dans les lacs du Massif Central A POuZOIS EE RE TE RE PO Ce CCE 975 Rectifications à la Faune ichtyologique du Puy-de-Dôme. Ci Bruyant RE TE EE EP AC ELLE 380 Note sur l'Aiguillonnier, Calamobius filum Rossi |Céram- bycides]|: GDufour 2722 Ce 2 ce Lee 381 Orina gloriosa var. nigrina Weise [Chrysomélides|. G. DufObr SE UT TN RER 382 Floraisonautompale d'altitude NE re 382 A QUATRIEMES PARTIES Bibliographie CHBRUMANE Bibliographie Over CE 103, 217 — Biblogtaphie MOUSE I000 ET ER CCC ÉEE 387 Liste des Sociétés et Institutions correspondantes.......... 100 Service départemental de pisciculture. — Répartition des AIEVINS ER TOOL LE RAR ER [09 ANNALES DE EA Station Limnologique de Besse == FASCICUEE I EMNEAER 1709 DD) 0 PTT RL LAND RDA TER f U/ / BÉSSE AUTREFOIS - AUJOURD'HUI Très fière de ses franchises communales!" et du titre de Ville qui lui avait été reconnu”? et qui lui consti- tuaient une notoriété spéciale dans toute la région des Monts-Dore ; ne possèdant dans son enceinte de hautes murailles crénelées que des bourgeois, des marchands ou des artisans, mais point de serfs, point de cultiva- teurs, ceux-ci systématiquement relégués dans les villages avoisinants ”, la ville de Besse resta longtemps la capitale de la région montagneuse comprise entre la Limagne et le Limousin, le grand marché entre la plaine et la montagne. Besse eut alors une réelle prospérité et (1) Les Chartes de Besse datent de 1208 (monument perdu) et de 1270, cette dernière conservée aux Archives de la Préfecture du Puy-de-Dôme. (2) Besse fut une des six villes agrégées aux treize anciennes, en exécu- tion d'un arrèt du Conseil de 1588 pour représenter le Tiers-Etat aux Assem- blées de la Province d'Auvergne. (3) Jusqu'à la Révolution, la v///e de Besse constituait à elle seule une collecte, les villages dépendant de la paroisse formaient une autre collecte sous le nom de Besse-en-Chandèze. De 1789 à 1791, il y eut également deux municipalités distinctes et la fusion définitive n'eut lieu qu'en 1791. D — _ tout ce qui reste encore des belles maisons construites au XV‘et au XVI‘ siècle est là pour attester son ancienne richesse. Siège d'une élection particulière, plus tard trans- formée en une subdélégation de l'intendance d'Au- vergne dont le département comprenait une soixantaine de paroisses, Besse fut encore choisie en 1790 comme chef-lieu de l’un des huit districts du département du Puy-de-Dôme, avec six cantons et quarante-trois col- lectes ou municipalités en dépendant. Mais voici qu'avec l'organisation des sous-préfectures en 1800, Besse perd son district, son tribunal, pour ne plus devenir qu'un simple chef-lieu de canton. En 1833, ce canton est encore amputé de l'une de ses communes les plus importantes, la commune du Mont-Dore qui est rattachée au canton de Rochefort. Puis ce sont les chemins de fer de Clermont à Issoire et Neüssargues, de Clermont à Eygurande et Lulle, d'Eygurande 3 WBort, et, Mentin, de Bort a Neussac gues, qui encerclent le plateau où ils créent le-vide, détournant tout l’ancien commerce de cette région au profit des villes traversées. Besse devient dès lors le pole négatif de toute cette malheureuse contrée dont il occupe le point central; sa décadence se précipite et en moins d'un demi-siècle z/ perd le quart de sa popu- lation, celle-ci tombant de 2.100 à 1.600 habitants: des quartiers entiers sont abandonnés, de vieilles maisons s'écroulent et ne sont point relevées ! () (1) Le quartier de l'ancien cimetière a totalement disparu, celui de la Bessou est en voie de démolition; en outre, un certain nombre de maisons dans le centre de la ville ont été démolies pour faciliter la circulation des voitures et n’ont pas été remplacées par de nouvelles constructions. Tela d'ailleurs été le sort général de toutes les vieilles cités de montagne pendant le cours du dernier siècle. Ce sont d'abord les bourgeois qui sont partis, chassés par la diminution progressive de leurs revenus et la chèreté ascendante des vivres: leurs fils sont entrés dans les administrations nouvelles ou bien ils sont allés dans les villes toujours grossissantes de la plaine cher- chéecodes®stuations meilleures “ensiute, les petits commerçants, voyant leurs boutiques désertes, ont suivi ; puis les ouvriers, attirés par les usines nouvelles sédifiant toujours dans la plaine, sont partis à leur tour tentés par le salaire assuré pendant les douze mois, et aussi par les plaisirs et les distractions de la ville. C’est ainsi que les fils de la montagne l'abandonnèe- rent en longues théories pour aller peupler les villes de la plaine. L'exode a été tellement considérable que l'on a pu se demander si la montagne ne deviendrait pas bientôt un désert !..... Mais voici qu une réaction se manifeste: la population des villes, entassée dans des agglomérations trop denses, respirant un air insuffisamment renouvelé, s'anémie et s'énerve ; des maladies inconnues de nos pères viennent chaque jour allonger le catalogue des misères humaines. Voici qu'un besoin impérieux de se répandre au dehors, d'aller respirer un air plus sain, plus pur, de vivre une vie moins artificielle, de se régénérer dans la bonne nature, envahit peu à peu toutes les classes de la ee population et, cette fois, c'est, pendant l'été, l'exode des villes vers la montagne. Voici que les citadins viennent aux sfations d’alti- tude, aux cures d'air respirer l'oxygène pur et vivi- fant de la montagne, se retremper dans le calme et le silence impressionnants des hauteurs qui reposent du nant à AA ï Lune : L: 4 for. Perl. cut Vue générale de Besse bruit de la rue et du bourdonnement trépidant de l'usine. Voici que les municipalités des villes envoient en caravanes les enfants des écoles passer quelques semaines en montagne pendant les vacances, pour tâcher d'acquérir un peu de ces belles couleurs qui s'épanouissent sur les joues des petits montagnards si ignorants de toutes les névroses. Les artistes aussi viennent reposer et retremper leur esprit au sein de cette puissante nature et puiser de nouvelles inspirations devant ces paysages tour à tour riants où grandioses. Les savants eux-mêmes s'éprennent de la montagne et, aux laboratoires des Universités, peu à peu viennent sagréger des stations altitude pour l'étude de la météorologie, du magnétisme, des phénomènes volca- niques, de la limnologie, etc. Le sang de la France, après avoir reflué au cerveau et au cœur, peu à peu retourne aux extrémités. La crise ne sera point fatale, elle n'aura été que passagère. Une vie nouvelle pour nos hautes terres se dessine et s'organise. En montagnard profondément pénétré du charme si captivant des hautes altitudes, amoureux de ces vastes horizons, de ces ciels si profondément bleus, de ces sites que l'on ne saurait se lasser de revoir et d'admirer toujours : lacs miroitant au soleil, ruisseaux et cascades bruissant aux fond des gorges profondes, pics aigus ou cratères égueulés ; oubliant les rudes tempêtes de l'hiver, sinistrement belles elles aussi d'ailleurs, pour les jours si doux de l'été, je salue ce renouveau avec une satis- faction profonde. Mais dans le nouvel exode des citadins vers la mon- tagne, Besse était tout désigné pour devenir l'un de ces centres nouveaux, l'une de ces s{ations estivales. La vieille ville, avec son aspect encore un peu moyenâgeux, avec son beffroi, les vestiges de ses vieux remparts, ses belles maisons du XV° et du XVI° siècles; sa situation sur le plateau et non pas dans le fond d'une vallée où l'ennui gagne vite le touriste, — la vue mer- veilleuse dont on y jouit, les curiosités naturelles qui EME l'environnent de toutes parts et constituent des prome- nades aussi variées qu'attrayantes : Murols et son vieux château féodal, le Tartaret et son cratère, le riant lac Chambon, la grandiose vallée de Chaudefour, le puy Ferrand et le pie Sancy, points culminants de la France centrale, Vassivière, le lac Chauvet, la cascade d'En- traigues, l'admirable lac Pavin, le cures Creux de Soucy, le lac et le cratère de Mont- cineyre, la vallée du Valbeleix, les grottes de Jonas, la vallée de Vaucoux, la cascade d'Anolard tete le voisinage des gran- des stations thermales du Mont-Dore, La Bourboule, Saint-N ec- taire; une population intelligente et accueïl- lante: des hôtels amé- nagés à la moderne, tout concourt à faire Beffroi de Besse | de Besse 7 centme d'excursions presque unique, une Station à laquelle il ne manque plus qu'un bout de voie ferrée pour qu'elle puisse prendre tout l'essor dont elle est digne. Et cela est si vrai que le nombre des "toumSstesMe croissant chaque année, sans aucune réclame, chacun des hôtes de la vieille cité se faisant un plaisir d'y reve- nir l’année suivante ou d'y envoyer ses amis. nn Parmi les fervents de Besse, des artistes comme Fournier et surtout le maître paysagiste Chialiva se prennent d'une belle passion pour ses sites qu'ils pro- clament les plus beaux parmi les plus ravissants; et chaque année, dans les grands salons de peinture, des toiles de Chialiva montrent aux Parisiens surpris des coins de ce beau pays jusqu'ici ignoré, la silhouette pitto- resque de la vieille cité ; et ces tableaux achetés par de riches étrangers vont porter au loin la renommée de cette belle montagne poétisée encore par le talent du grand peintre. Les médecins, de leur côté, proclament l'action bien- idsantende dla cure d'une a Besse. Voici comment s'exprime à ce sujet le Docteur Julien Noir |‘) qui décrit par expérience les bénéfices que les citadins peuvent retirer d'une villégiature dans cette région : « À une courte période d'acclimatement, fait suite /4 période de séjour : le sommeil revient, la dyspnée et les palpitations disparaissent, la respiration devient plus facile et nous avons pu constater nous-même avec quelle facilité des emphysémateux et des asthmatiques, des personnes nerveuses, qui, à Paris, ne peuvent gravir sans palpitations deux étages, allaient d'un pas léger à Besse et, sans essouflement, faire l'ascension de puys de pOov ar .s0o mètres. Le corps paraît plus léger, la marche est plus ‘acile. L'appétit augmente notablement (1) D' Julien Noir : Histoire et Géographie médicales d'une vieille commune d'Auvergne, Besse-en-Chandesse et ses environs. Paris, aux bureaux du Progrès Médical (1907). qe et les fonctions de l'intestin, si fréquemment difficiles chez les habitants des villes, se font régulièrement. Un des phénomènes les plus curieux et que nous avons constaté sur nous-même est la rapidité avec laquelle la peau brunit. Ce phénomène est dû vraisemblablement à l'intensité plus grande de la lumière et des rayons calo- rifiques et chimiques dont l’action à la montagne où l'air est sec, nest pas amoindrie comme dans la plaine où l'air est plus humide. Ce hâle si rapide de la peau qui ne tarde pas à s atténuer après quelques semaines de séjour, s'accompagne de sécheresse des cheveux et de la barbe: l'humidité des muqueuses s'atténue et une amélioration rapide des rhinites et des pharingites se manifeste. Veraguth a bien signalé un inconvénient qui survient parfois aux arthritiques : les poussées d'herpès pénibles surtout sur les amygdales, mais ce sont là de légers acci- dents. L'appétit reste augmenté et la digestion facile. À la sorte de surexcitation euphorique de la période d'acclimatement fait suite un état de calme psychique qui n'exclut pas l'énergie et une résistance plus grande à la fatigue. « Incontestablement la raréfaction de l'air, l'absence de poussière dans l'atmosphère, la température souvent élevée, le renouvellement des couches d'air par les vents, la sécheresse de l'atmosphère, la luminosité intense, sont les agents de ces transformations physiolo- giques dont l'heureux effet persiste longtemps après la descente dans la plaine et le retour dans les villes. « La cure de petite altitude est en somme plus qu'une simple cure d'air, mais l'air pur y joue le premier rôle. Pour que cette cure y soit efficace, il faut que la région soit largement ensoleillée, bien exposée, dépourvue d'humidité. 11 faut en outre que les promenades soient faciles, assez pittoresques pour être attrayantes, que les ascensions soient faciles pour quelles puissent être faites par des citadins qui n'ont pas le temps, pendant un séjour relativement court, d'acquérir l'endurance que donne un entrainement méthodique. Il faut que le pays puisse être suffisamment approvisionné, qu'il soit pourvu d'hôtels confortables ou d'habitations suffisantes. « Ces conditions de cure de moyenne altitude, à laquelle vient s'ajouter l'influence du repos du système nerveux et celui de l'exercice en plein air, ces conditions, disons- nous, se rencontrent admirablement réunies à Besse. Et nous ne doutons pas que cette petite ville, aujourd'hui déchue, ne retrouve en partie son ancienne prospérité quand un chemin de fer en aura rendu l'accès plus rapide et moins coûteux. » Les ingénieurs aussi commencent à explorer la région, cherchant à y découvrir Les filons d’antimoine, de mispikel, de blende mème, qui ont rempli les nom- breuses cassures produites par les dislocations de ce sol si longtemps bouleversé par l'action volcanique ; cher- chant, en même temps, les meilleurs emplacements pour l'installation des usines de force motrice utilisant cette houille blanche inépuisable et si abondante dans ces hautes vallées. Malheureusement les installations de ce genre n'ont guère donné jusqu'ici, sur le plateau central, que des résultats décevants. Le fait est dû au régime trop varia- ble des ruisseaux, dont le débit, à la fin de l'été, tombe à un étiage insignifiant, d'abord parce que les forêts ont — HQ) — été en grande partie dévastées, et ensuite parce que nous n'avons pas, comme dans les Alpes, cette précieuse réserve que sont les glaciers dont la fusion alimente les ruisseaux pendant les périodes de chaleur et de séche- resse. Mais ici encore, la région de Besse semble tout par- ticulièrement privilégiée. Il est certainement très facile de surélever le niveau de certains de nos lacs, du Pavin en particulier. Avec un barrage de peu d'importance et facile à dissimuler sous des blocs de roche volcanique, on pourra relever le niveau du lac de 3, 4 ou même 5 mètres, sans altérer en rien ce merveilleux paysage, puisque l'on ne fera que rétablir l'ancien état de choses. Cette réserve énorme, correspondant à une tranche d'eau de 43 à 44 hectares de superficie et de 5 “ou 4 mètres de hauteur, soit 1.350.000 ou 1.800.000 mètres cubes, pourrait être constituée en hiver et au printemps au moment de la fonte brusque des neiges qui gonflent démesurément et en pure perte le débit de la Couze. Elle permettrait ensuite de rendre à la rivière, pendant les 100 jours d’étiage, nn supplément de 150 ot 200 litres à la seconde, suivant que la surélé- vation du lac serait de 3 ou 4 mètres. Et ce débit supple- mentaire pourrait même être porté à 300 o4 400 litres à la seconde s'il ne devait être utilisé par les usines que pendant 12 heures par jour. On se rend compte dès lors de ce que pourrait produire cette masse d'eau, augmentant le débit naturel de la Couze, utilisée sur des chutes de 30 à 40 mètres de hauteur,comme celles de Bertheïre et du Saut de Bec. C'est là un problème extrêmement intéressant, auquel se sont déjà complu quelques esprits audacieux et qui pourra être résolu dans un avenir prochain. Et alors, autour de la grande usine de force motrice dispersant la lumière dans toutes les agglomérations voisines, actionnant peut-être un jour le petit chemin de fer qui desservira Besse, ou bien donnant la force pour l'extraction et le traitement du minerai des filons métal- lifères de la région, pourront encore s'installer quantité de petites industries nouvelles, remplaçant les anciennes industries locales de Besse: moulins, foulons, carderies, tanneries, chapelleries, métiers de tisserands, etc., qui procuraient autrefois aux habitants de toute la région la farine et tout ce qui était utile pour le vêtement (draps, toiles, chapeaux, chaussures, etc.) et qui ont disparu, broyées par la grande industrie du XIX° siècle concentrée dans les ateliers des grandes villes de la plaine. Ce jour là, l'activité, la vie, l’aisance renaîtront dans toute la vallée. Et les professeurs de l'Université de Clermont à leur tour ayant poussé leurs promenades jusqu'à la région des lacs tombent tout à coup en admiration devant ce pays si pittoresque, si fertile en découvertes de toutes sortes en biologie, en limnologie, en botanique, en géologie. C'est ainsi que Ch. Bruyant le premier songea à créer àa- Besse une station à la fois pratique et scientifique : scientifique au point de vue de l'étude de la faune et de la flore des lacs, de leur formation géologique, des phé- nomènes physiques qui agitent leurs masses; pratique au point de vue piscicole, la station devant utiliser ces magnifiques viviers naturels : 1° pour en tirer d'abord =— 1 =—*, 2, les reproducteurs qui donneront naissance aux milliers d'alevins que le laboratoire devra répandre dans les ruisseaux du département pour les repeupler, et 2° ensuite pour y faire une exploitation rationnelle et intensive des meilleures espèces. C'est, au point de vue piscicole, reprendre le beau programme de Rico. Le Conseil général du Puy-de-Dôme a su comprendre tout l'intérêt que présentait cet essai de décentralisation scientifique jusqu'ici sans analogue en France; il s'est associé à cette œuvre; il l'a subventionnée largement et sans se laisser décourager par les lenteurs inévitables des débuts et les tâtonnements que comporte une œuvre pareille, il a gardé sa confiance à Ch. Bruyant jusqu'au jour où celui-ci a pu enfin trouver la forme et l’installa- tion définitives qui conviennent à la station et qui vont lui permettre d'entrer sérieusement dans la phase des résultats. Aujourd'hui M. Bruyant, directeur départemental du service de pisciculture, a créé, grâce encore une fois au Conseil général du Puy-de-Dôme, l'installation modèle à laquelle il à donné le nom de Sfation limno- logique de Besse et qu'il a placée sous le patronage de l'Association française pour l'avancement des sciences à l'issue du Congrès tenu à Clermont-Ferrand en août 1908, rappelant que le précédent Congrès de 1876 avait de même inauguré une autre œuvre scientifique et origi- nale, l'observatoire météorologique du sommet du Puy- de-Dôme qui a pris depuis la notoriété et l'importance que l’on sait. Ce rapprochement est frappant et la com- paraison est de bon augure. Une caravane de congressistes, parmi lesquels MM. Bérillon et Gerber, et un certain nombre de savants de toutes les nations sont venus visiter la nouvelle instal- lation. I1s ont été profondément surpris de l'organisation du jeune Institut, de la belle ordonnance dans la distri- bution des vastes salles d’études et de travail (labora- toire de pisciculture, salles de collections d'histoire natu- relle, bibliothèque, laboratoire de limnologie) et ils sont partis émerveillés du pays et du foyer scientifique qui Mientdwétre cree: M. Ch. Bruyant, dont la remarquable découverte sur la régénération des eaux par les cultures d'algues vertes pourra donner de précieuses applications dans la culture des alevins, et dont les travaux sur la limnologie et la géographie botanique et zoologique du Mont-Dore sont connus du monde savant, a en outre su grouper autour de lui un noyau précieux d'amis dont les travaux ren- dront particulièrement intéressantes les Annales de la Station de Besse. C'est ainsi que M. Jean Giraud, après avoir été envoyé en mission par le gouvernement français à la Martinique lors de l'éruption de la montagne Pelée, et après avoir pu examiner de près les terribles phénomènes accompa- gnant le réveil d’un volcan que l'on croyait à tout jamais éteint, est parfaitement qualifié pour étudier à nouveau les vieux volcans tertiaires ou quaternaires de ce coin d'Auvergne dont il est originaire et qu'il aime lui aussi de tout son cœur. M. Accarias, qui connaît si bien l'histoire de sa vieille province d'Auvergne, apporte lui aussi sa pierre au nou- vemediice. x * # Et après avoir vu nos « anciens » se désoler en contemplant la déchéance de ce beau pays, voici que j'ai —=> I À — l'immense satisfaction de saluer l'aurore nouvelle qui se lève sur lui et l'agréable mission de souhaiter à mes vieux condisciples Bruyant, Giraud et Accarias, le pre- mier l'instigateur, les deux autres ses utiles et précieux collaborateurs, tout le succès que méritent leur savoir et leurs efforts, et à mon pays tout le profit qu'il ne peut manquer de tirer de ce renouveau. TAREMNOUARD; Maire de Besse. Conseiller général du Puy-de-Dôme. LE PROGRAMME DES ANNALES La publication des Annales nous paraît s'imposer comme le complément indispensable du service que le Conseil général du Puy-de-Dôme a bien voulu nous confier personnellement. Le Service départemental de pisciculture comprend en effet à l'heure actuelle deux laboratoires d'élevage, l’un à Clermont, l'autre à Besse. À ce dernier est adjoint un laboratoire scientifique de recherches. muni des annexes et de l'outillage nécessaires. L'ensemble cons- titue la Station Limnologique de Besse. Cette organisation a donc un double but : J° Peupler les cours d’eau du département par dissémination d’alevins. Ce but pratique est poursuivi depuis longtemps par [ANCIEN LABORATOIRE DÉPARTEMENTAL DE PISCICUL- TURE, et nous ne pouvons que rendre hommage aux services rendus par nos prédécesseurs dont nous avons simplement agrandi le champ d’action. 2° Rechercher les meilleures méthodes de production, de répartition et de protection des espèces. À cela est destinée la Station Limnologique de Besse. Un tel genre de recherches implique des études bio- logiques trés précises, et sur le milieu aquatique, et sur les espèces, toutes solidaires les unes des autres, aussi bien animales que végétales, qui peuplent ce milieu. Ces études tendent en définitive à cet ensemble de connaissances que certains désignent sous le nom de =, Limnologie, en prenant ce terme dans son sens le plus large, et que d’autres appellent Hydrobiologie. Et cette science relativement nouvelle a nécessité, dans tous les pays, la fondation de Laboratoires spéciaux. L'Auvergne ne devait pas rester en retard. Nous croyons ainsi qu'il est dans notre rôle d'étudier d'aussi près que possible les divers éléments de notre réseau hydrographique qu'alimentent d'innombrables sources vives et toute une région lacustre. Les données géographiques, physiques et chimiques, les particula- rités biologiques, doivent être le point de départ d'une exploitation rationnelle des eaux libres, aussi bien que des eaux fermées. Ce champ de recherches est immense, et nous n'avons certes pas la prétention de le défricher tout entier. Notre seule ambition est d'établir des documents exacts qui se compléteront peu à peu dans la suite. Les Annales sont destinées à enregistrer ces docu- ments. Ceux-ci en formeront la partie fondamentale. Mais il est bien difficile, dans une science qui s'appuie sur des données aussi différentes les unes des autres, de se limiter à un point strict. La Station de Besse est au cœur même de l'Auvergne, et nous voudrions quelle ne restât étrangère à aucun trait de la biologie de l'Auvergne. En la considérant comme la Station bio- logique de la Montagne, nous ne croyons pas trop agrandir son domaine. Ce programme des Annales, nous le concevons dans son sens le plus large, et nous chercherons à faire de ces travaux divers-un tout aussi homogène que possible. Chaque fascicule comprendra une première partie qui pourra être considérée comme représentant les = travaux de la Station : questions générales ou spéciales de limnologie, de géographie biologique, etc. — Une seconde partie sera affectée à la Sfafistique de la Faune et de la Flore de l'Auvergne. — Sous le titre de Mélanges nous grouperons les notes et remarques qui ne sauraient avoir l'importance d'un article, et qui pourtant visent à établir un fait précis. — Enfin, nous nous efforcerons de tenir au courant la partie biblio- £raphique, où devraient être analysés, mentionnés au moins, tous les travaux intéressant la biologie de l'Auvergne. Nous n'avons pas à donner ici la biblio- graphie limnologique générale : on trouvera tous les documents à ce sujet dans les Archives de biologie lacustre publiées sous la direction du D' Rousseau, de Bruxelles, et dans le Bulletin Populaire (Revue géné- rale technique et pratique) de la Pisciculture, publié sous la direction du professeur Roule, de Toulouse. Tel est donc le programme des Annales. On pourra l'apprécier de façons diverses. Mais nous voudrions avant tout, que l’on vît dans cette œuvre, si modeste soit-elle, un hommage de gratitude rendu au Conseil général du Puy-de-Dôme et à nos amis personnels. C'est à eux seuls que nous devons la réalisation d'un but que nous avons assidûment poursuivi depuis de longues années. C. BRUYANT. Station Limnologique de Besse. 13 Octobre 1908. LS) . # 4 k 2 7: ' \ 0 " sf . ' ‘J . L + pi ï , ' r LU L S f LE ‘ ‘ Î ‘ L j , L ï « (LE : : 1 » ( # à | , L . L « à L LI , ; | L 0 [ : : j ER M r { pi 1 Ù & : ” 4 x ll 0 h > L 4 | , Lu E î Fr U ? IN L ' : Ÿ \NNE PE"! Le dites He PERS 40 0 NN AU IR PR, ve ARRET: ur 3 \7 0 A A lu 4 r : NE. 4 7” Fa é | n An" A MALTE. net FIYURR HT ONE NN Et ROUE 0 HE RE D r PA | At DE u pl ñ " is PRE na 07: 3 V4 n ll at " a A "Un ART AL La re ue us LME ot «3 re : NEA FshS pie suivi ne DURE nv je Lay 7 ] & + . nt TS Fr, WA de À : ne 1) D «is 19 ; Lie Sr Ge Lie le Re "4 EAne LAS. 2 in) PARPTEN. à r Li md A se PREMIÈRE PARTIE PREMIÈRE PARTIE LE MASSIF DES MONTS DORE CHAPITRE IS — LES SOMMETS ALPINS LE SOMMET DU SANCY. — C'est par 50 G 5869 76 de latitude N. et o G 5304" 90 de longitude W, que se dresse, dominant tout le massif des Monts-Dore, la pyramide aiguë du Sancy. L’attitude en est'de 1886 m. Le Sancy est par conséquent le sommet le plus élevé de la France centrale. La plate-forme terminale mesure à peine quelques dizaines de mètres carrés. Autour d’un socle de maçon- nerie qui est construit au milieu, des bancs robustes permettent d'accéder à une table d'orientation, en lave de Volvic émaillée, récemment établie par les soins du Touring-Club de France (1908). Sur la face W du socle est fixée une plaque de fonte indiquant que ce sommet est un point de triangulation de premier ordre dans le réseau général. — Le socle était précédemment destiné à supporter une croix de fer que la foudre jeta sur le sol, ainsi qu'une croix de bois plus ancienne, plantée dans le roc même, face à la vallée du Mont-Dore et dont il subsiste encore quelques vestiges. Le Sancy est isolé du Puy Ferrand (au S.-E.) par le Col du Sancy (1775 m.) et de la Cheminée du Diable (au N.) par une dépression de l’étroite arête qui sépare la vallée de Neuffonts de celle de la Dore. Partout ailleurs les pentès rejoignent les thalwegs des vallées, plus adoucies et gazonnées au S.-W., abruptes et même verticales au dessus du cirque de la Dore. Cependant, quelle que soit son élévation, le Sancy appartient tout entier au bassin de la Dordogne. La ligne de partage des eaux de la Loire et de la Garonne passe à l'Est, suivant les sommets du Puy Ferrand et du Pan de la Grange. Trois sentiers aboutissent au sommet du Sancy. Le plus important ou du moins le plus fréquenté, part de la route du Mont-Dore, au fond de la Vallée, et s'élève sur les flancs de Cacadogne et du Pan de la Grange, jusqu’au Col du Sancy : c'est le chemin muletier. Un abri solidement construit en marque l'extrémité. De ce point, une piste impraticable aux montures gravit l’'arête S.-E., parmi les rocs et les éboulis trachytiques. Un autre sentier part également de la route du Mont- Dore. Celui-là s'élève par des lacets serrés sur la rive gauche du ruisseau, jusqu'au plateau des Sources et gagne le sommet par l'arète septentrionale. Il y est rejoint par le sentier des Créltes qui suit les sommets bordant la paroi gauche de la grande vallée de la Dordogne, depuis le Capucin et Cliergue et les arêtes aiguës comprises entre Neuffonts d'un côté, Lacour et le Val d’Enfer de l’autre. Le Col du Sancy (1775 m.) est le point d'origine de Sommet du Sancy — Vue prise du chemin des Crêtes au N. (cfiché J. Reynouard) deux sentiers qui mènent dans la région de Besse. L'un d'eux contourne les flancs du Puy Ferrand, puis au-delà du Col du Puy Gros (1759m.), ceux du Puy de la Perdrix et franchit le Cof de Ia Croix (ou Croix de Couhaix, Croix du Col, 1678 mm.), anciennement marqué par une croix (1) aujourd'hui jalonné par un poteau du Touring. Il bifurque ensuite d'une part sur Vassivières, d'autre part sur Besse à travers la montagne. — L'autre gravit le Ferrand dont il laisse le sommet au N.-E., s'abaisse danse col quisséparence dermer Buy de amPerdi, contourne la Perdrix sur un replan qui domine Chau- defour et va se perdre sur la pelouse, en pistes à peine distinctes, dans la direction de Courbanges et de Besse. Enfin, dans le col qui sépare le Ferrand du Pan de la Grange, un dernier sentier se détache du chemin mule- Herr Cesbun autre serrer des Créles (rive droite). T1 suit le flanc oriental du Pan de la Grange (versant de Chaudefour), franchit la ligne des sommets, passant du côté de la Dore, escalade Cacadogne sans en atteindre le sommet; puis, par le flanc E. de Cuzeau rejoint le plateau de Durbize et la Grande-Cascade, au-dessus du Mont-Dore. Le sommet du Sancy est un poste d'observation choisi pour l'étude d'ensemble de la région. Les indications inscrites sur la table d'orientation seront précieuses à ce sujet, bien que quelques erreurs se soient glissées dans la détermination des points. Les sommets les plus éloignés qu'on puisse distinguer appartiennent au massif du Mont-Blanc; encore faut-il que l'atmosphère soit très pure. Les belles et froides journées d'automne, alors que les brouillards se conden- sent dans les fonds, tandis que les hautes régions sont d'une limpidité parfaite, offrent les conditions les plus propices. Nous nous souvenons d’avoir observé les Alpes (1) Il n'en subsiste qu'une pierre évidée en un point et ornée d’une petite croix dessinée au ciseau. — 24 — avec une netteté exceptionnelle, par un lever de soleil en novembre. Dans toutes les vallées, les brouillards opaques s'étalaient comme des lacs immenses, séparant les différents plans des massifs. Les Alpes se dessinaient sur le ciel clair, en un profil mouvementé et précis. Des couleurs étonnamment vives baignaient de violet, de rouge et de jaune les montagnes proches ou lointaines. Ce fut un éblouissement; mais ce tableau grandiose s'effaçca en un instant. I1 n'est pas besoin de conditions atmosphériques aussi rares pour apercevoir les Monts du Vivarais, parmi lesquels on reconnait facilement la silhouette du Mézenc (1754 m.). Plus au N., la position du Mont Pilat (1434 m.) est indiquée sur la table d'orientation. Les montagnes du Velay et de la Margeride sont bien visibles. Ces dernières se projettent suivant leur axe, derrière les hauteurs proches du Cézallier, qu'elles débordent dans la direction de l'Est. La ligne du Cézal- lier est assez uniforme : le Puy de Chamaroux (1418 m.), qui, observé à une altitude inférieure, paraît détaché de l'ensemble, n'en dépasse même pas le profil. Le grand volcan démantelé du Cantal montre avec netteté sa double pente et les dentelures de ses sommets depuis la Planèze de Saint-Flour jusqu'à la région de Bort. Ce sont, de l'Est à l'Ouest : le massif du Plomb (1838 m.), dont la cime se montre comme une simple saillie arrondie ; Bataillouze (1686); Peyre-Arse (1767), et le Puy Mary (1787), tous deux bien détachés, le pre- mier bossué et arrondi, le second en forme de tente; Chavaroche ou l'Homme-de-Pierre (1744), au-delà duquel la ligne s'adoucit pour se relever en un dernier ressaut au Puy Violent (1594). (AJJ29 2p 2jj21enbe) sa12IUISSNOJA 2p 22T 2] 32 An 9] ‘uejd Jomuaad ne ‘ayonrS y — JEJUPTD np SJUOIA S2p 2JP42U28 2NA — 20 — Vers l'W., jusqu'aux extrêmes limites de l'horizon, le paysage est plus confus. La masse sombre des orgues phonolitiques de Bort, ainsi que le Puy de Bort, appa- raissent cependant et marquent l'emplacement exact de la vallée de la Dordogne. Cette région se rattache vers le N.-W. aux hauteurs du Limousin, dont le profil est distinctement sinueux. La ligne d'horizon se poursuit ensuite plus uniforme vers le N. dans la direction du plateau de Millevaches, avec le Mont Audoux (954 m.) à peine sensible, et se perd dans la brume. Plus près, derrière Cuzeau, la chaîne des Dômes, vue en enfilade, se groupe autour du Puy de Dôme (1465 m.) qui domine tous les sommets voisins, et dont la masse imposante paraît bien plus élevée qu'elle ne l’est réelle- ment. Les Puvys principaux que l'on distingue sont : au Nord, Louchadière (1198 m.), Côme (1264 m.), Pariou (r2rs om )rautS Mes oroupestde Montebremir2rotmn) de Laschamp (1260 m) et Pelat (r211.m.); Mercœur (1250 m.), la Vache (1170 m.) et Lassolas (1195 m.); la Rodde (1138 m.) et Charmont (1142 m.) qui marquent la position du lac d’Avdat ; enfin Monténard (1182 m.). Au-delà de la grande vallée de l'Allier. et du pays accidenté du Livradois, où la brume fait ressortir de nombreux plans de montagnes, la chaîne régulière du Forez prolonge vers le Nord les monts du Velay et les hauteurs de la Chaise-Dieu. Le point le plus élevé — mais à peine sensible — est Pierre-sur-FHaute, avec ses 1640 mètres d'altitude. Une légère dépression au niveau de Courpière (Col de la Chevalerie), correspond au Grun de Chignor (1079 m.). Le Forez proprement dit se termine à une seconde dépression, peu visible de ce point d'observation, et qui n'est autre que le Col de (AJI29 2p 27J21enbe) 22ny124 2p jauwuuos np 2sHId S2WIO SJUOJA S2p 2JPI2U28 2nA NE Noirétable (727 m.). Le massif des Bois-Noirs qui atteint 1292 mètres au Montoncel et celui de la Madeleine, succèdent au Forez, puis la plaine infinie s'étend vers le Nord. * #4 # La région immédiate s'étale à nos pieds ainsi qu'une carte en relief. Des nappes d'eau brillent çà et là, unies comme des miroirs ou bien semées de paillettes étince- lantes lorsque le vent agite leur surface. Ce sont : le Guéry au N.; Chambon à l'E., à demi caché par le ver- sant de la vallée ; puis dans le secteur du S. et du S.-W.: Bourdouze lou Anglards) qui affleure au niveau de la première croupe du Ferrand; Moussinières, dont une partie seulement est visible au pied de sa montagne boisée ; Chambédaze, dominé par le Puy de la Vaysse, La Godivelle-d'en-Bas à la limite du Cézallier ; Chauvet, apparaissant tout proche, dans l'échancrure entre Gros et Pailheret; la Landie, enfouie dans les arbres; les Esclauzes ; enfin la petite nappe de Laspialade qui passe facilement inaperçue. Le plus pittoresque et le plus caractéristique dé tous nos lacs, le Pavin, n'est pas visible du sommet du Sancy : à peine distingue-t-on le sommet du Puy de Montchalm, derrière les pentes du Ferrand, légèrement à droite de Bourdouze. I1 serait fastidieux de détailler tous les accidents de cet immense paysage. Nous nous contenterons de donner ici la liste des points relevés sur la table d'orientation, marquant par des crochets les indications qui nous paraissent erronées. SECTEUR N.-E. — Route de Besse. — Plateau de l'Angle. — Roche Tuilière. — Roche Sanadoire (1288). — Lac de Guéry. — Route de Clermont. — Puy l'Ouire. — Buron de Guéry. — Puy Cordé (1479). — Puy de Louchadière (1200). — Puy de Côme (1233). — Puy du Barbier. — Puy de l'Angle (1728). — Puy de Dôme (1465). — Puy de Montchier (1210). — Col de la Moréno. — Puy de Laschamp (1260). — Puy de Lassolas (1193). — Puy de la Vache (1170). — Roc de Cuzeau (1724). — La Martre. — Puy de Fontclairant (1118). — La Garandie. — Bois de Saignes. — Puy de la Rodde (1110).— Puy de Monténard(1180).— Saignes. Beaune. — Le Vernet. — Puy de Cacadogne (1719). — Clachat. — Monts de la Madeleine. — Puy de Monton- cel (1292) {Bois-Noirs). — Lac Chambon. — Château de Murols. — Vallée de Chaudefour. — Col de Noirétable (1754). — Route de Besse au Mont-Dore. — Bois de Montadel. — Puy de la Grange. — Bois de Cour- banges. — Mont de Pierre-sur-Haute (1640). — Mont- Blanc (4810). — Monts du Forez. — Creste. — Rochers de Perrier. — Bois du Verdier. — Issoire. SÉCREURE=S = Pois des Prétres. = "Mont Pilat (1434). — Besse. — Puy Ferrand (1846). — Alpes de Maurienne. — Puy de la Perdrix. — [Alpes du Brian- çonnais (')}. — Lac de Bourdouze. — Cratère de Mont- chal (1411). — Bois de Chandelière. — Cratère de Mont- cineyre (1333). — Bois de Montcineyre. — Lac de Mont- cineyre. — Puy de Pallaret (1732). — [Le Luguet (?), 1755]. — Chemin de Vassivières. — [Montagne de Brion (*) |. — Monts du Cézallier. — [Lac de la Godi- (1) Chaine du Vivarais. (2) Direction de la Margeride. SN 2) ( Inexactement repérée. — 30 — velle-d'en-Haut (') |. — Puy de la Vaisse. — Pic du Buron des Strys (1440). — Lac de Chambedaze. — Bois de la Vaisse. — Puy de Pallaret (1732). — Les Trois Capitaines. — Lac Chauvet. — Bois de Montbert. — Puy de Louspradat. SECTEUR N.-W. — Le Mont-Dore (1051). — Roche de la Malviale. — Route de La Bourboule au Mont-Dore. — Route de Clermont. — Le Capucin (1450). — Puy Gros (1428). — La Banne d Ordanche (1515). — Puy de Cliergue (1667. — Gare de Laqueuille. — Murat-le- Quaire. — Direction de La Bourboule. — Montagne de Saint-Sauves. — Bozat (1398). — Bois de Charlanne. Savenne. — Puy de Préchonnet. — Bois de la Reine. — Bois de la Tour. — Puy de Gué. — Puy de Champ- Bourguet (1385. — Mont Audoux (954) (Plateau de Millevaches). — Les Quatre Départements. — Route du Mont-Dore à Latour. — Mont Gargan (731). — Bois de Tauves. — Latour d'Auvergne. SECTEUR W.-S. — Roc de Courlande (1577 m.).— Puy de Monedière (920). — Monts du Limousin. — Chastreix. — Puy de Bort. — Bois de la Masse. — Bois de Menial. — Saint-Donat. — Route de Saint-Donat à Latour. — Lac de Laspialade. — Bois de Cossounou. — Bois de Domais. Saint-(renès Champespe. — ric de la Joux. — Picherande. — Bois de Gaime. — Lac de Landie. — Bois de Chamelioux. — Puy Mary (1787). — Lac des Esclauzes. — | Puy Griou (*)(1694)]. — Puy Gros (1804). — Plomb du Cantal (1858). (1) Lac de la Godivelle-d'en-Bas. (2) Puy de Peyre-Arse. LES MASSIFS Si l'on se place au point de vue de la topographie, le Mont-Dore apparaît comme formé de quatre groupes de sommets, dont trois au moins se distinguent nettement de la. cime du Sancy. Les groupes sont séparés par des cols, occupés chacun par une route : 1° Col de Guéry (1264 m.) avec la route de Clermont au Mont-Dore. 2° Col de la Croix Morand (1340 m..) avec la route du Mont-Dore à Issoire. sColide Durbize((r420 m')Grande Cascade, Croix Saint-Robert) avec la route récente du Mont-Dore à Besse. Ces dépressions isolent ainsi: 1° Au N.-W., un vaste plateau dominé par la Banne d'Ordanche (1515 m.) 2° Au N.-E., un massif dont le point culminant est l'Aiguiller de Guéry (1547 m.). 3° Un massif intermédiaire avec le Barbier (1729 m.) comme principal sommet. 4° AuS.,un massif étoilé autour du Sancy (1886 m.) (). Cette configuration correspond à l'origine géologique admise par les Géologues (cf. GLANGEAUD 1908). Le massif N.-W. correspond au ‘‘ Volcan de la Banne d'Ordanche ”. (1) Les sommets compris topographiquement dans le Mont Dore mais qui correspondent à des volcans quaternaires, sont les suivants: Servières, Combeperet, Orcival, Ebert, Guéry, Vivanson, Monténard, Tartaret, Puy des Prêtres, Montchal, Moussinières, La Vaisse, Ni Le massif N.-E. au ‘ Volcan de l'Aiïguiller de Guéry‘”’. Le massif S. au ‘‘ Volcan du Sancy”. Le massif intermédiaire correspond à une série de points d'éruption adventifs « constituant chacun une unité volcanique »: Mareilh, Angle et Barbier, Mône, La Tache (GLANGEAUD ibid. D'ailleurs, en dehors de ces centres principaux, il existe de nombreux points éruptifs distincts qui sont apparus isolément, et sont venus renforcer les premiers. C'est ainsi que le Puy de la’ Croix-Morand et certains dômes de trachyte (Diane, Baladou et Louire) étayent le volcan de l’Aïguiller ; le puy Gros s’adosse au volcan de la Banne d'Ordanche et le Capucin au volcan de Sancy. Ajoutons pour mémoire, les dykes de phonolite (Tuilière, Sanadoire, Malviale et Cordé) qui ont surgï dans la dépression comprise entre l'Aiguiller et le flanc N. du volcan de la Banne d'Ordanche. 1° MASSIF DU SANCY. — La vallée de la Dordogne, la dépression de la Grande Cascade, (plateau de Durbize) et le ravin de la Couze de Surain, accédant à la Couze Chambon, isolent ce massif de ses voisins. Trois grandes vallées glaciaires l'entament profondément : celles de la Dordogne, de Chaudefour et de Neuffonts. Deux dépres- sions découpent en outre au S. de puissants contreforts : la vallée de la Trentaine doublée du Taraffet ou Ruisseau de Chareyre, et le cirque de la Biche où se réunissent les eaux d'origine de la Couze-Pavin. À l’E.-N.-S. (115-150 gr.) de la Pyramide du Sancy, le Puy Ferrand (1846 m.) forme avec le Puy de la Perdrix (1820 m.) une masse imposante dominant Chaudefour. Vue du sommet du Sancy, la croupe du Ferrand appa- 33 raîit au premier plan, les deux pointes de la Perdrix émergeant seules au delà ; vu-du N., le Ferrand semble un vaste plateau à peine incliné du côté du Sancy, coupé à pic au dessous de Chaudefour. De cet ensemble se détachent comme deux contreforts le Puy Gros (Puy Gros du Sud, Puy Gros du Sancy (1804 m.) et le Puy de Pailharet (ou Paiïlheret, 1734 m.). Le premier forme un éperon bien reconnaissable aux rochers de forme étrange qui en surmontent l’arête et simulent une canine et deux molaires implantées dans une machoire colossale (les trois Demoiselles, les trois Capitaines) ; le Puy Gros sépare la vallée de Neuffonts de celle de la Trentaine. En réalité, la dépression qui correspond à cette dernière est divisée en deux vallées secondaires (Trentaine et Taraffet ou ruisseau de Chareyre) par une croupe que contourne le sentier indiqué plus haut, et sur laquelle un buron construit récemment, constitue un point de repère commode. Le Pailheret est un vaste plateau étroit, allongé vers le sud, abrupt à l’ouest mais dont les pentes orientales descendent par des gradins rocheux et bien dessinés jusqu'au cirque de la Biche. C’est là que passe le sentier de Vassivières à la Croix de Couhaix. Les pentes de la Perdrix au contraire, ressérées entre Chaudefour et la vallée de la Couze-Pavin, se prolongent très loin vers l'E. en gradins adoucis ou même en plateau incliné : c'est la Plaine des Moutons à laquelle fait suite inférieurement la plaine de Courreix. La « Ferme de la Plaine » y est construite à une altitude inusitée ; son emplacement est inexactement notée sur la carte d'Etat- Major ; il se trouve en effet bien à l'E. du point 1523. La lisière septentrionale est marquée par les hauteurs (2) re qui dominent la vallée de la Couze de Chaudefour et dont la plus saillante est le Puy de la Platte (Chagour- deix) dénudé par une incendie en 1906. La lisière du S., au-dessus de la Couze-Pavin, détache un contrefort très important, constitué par le Puy de Chambourguet. Ce dernier se dresse à 1319 m. en face de la nappe sombre du Pavin. Le plateau se relève en outre au Puy de Serveix (1328 m.) au dessus du village du mème nom. Enfin nous aurions à signaler plus à l’E., un autre sommet, le Puy des Prêtres (1233 m.), qui semble un point éruptif oublié des géologues ; mais ce sommet, couvert de bois de pins, n'appartient déjà plus à la région alpine. La Plaine des Moutons est en partie visible du Sancy, à gauche du Ferrand. La Platte se détache nettement au dessus de la vallée issue de Chaudefour, tandis que le Puy de Serveix est à peine sensible. À droite de ce dernier, apparaissent le clocher et la partie haute de la ville de Besse avec la croupe de Berthelage. Les bois de Courbanges, du Verdier et des Prêtres limitent à l'Est ces plateaux dénudés qui, de ce point d'observa- tion, paraissent tout à fait aplanis ; la Ferme de la Plaine est cependant cachée par les premiers gradins. Au delà du Puy des Prêtres et légèrement à gauche, Saint-Pierre Colamine (1000 m.) marque la position de la vallée de la Couze-Pavin. La ligne de partage des eaux entre la Garonne et la Loire, que nous devrons plus tard étudier d’une façon précise, gagne la région alpine par le Col de Vassivières et par un contrefort rocheux au S.-E. de Païlharet. Elle suit exactement l’arête du Col de la Croix, puis le flanc S. de la Perdrix, franchit le sommet du Ferrand, s’abaisse = 5 — dans le col qui sépare ce dernier du Pan de la Grange, comme nous l'avons déjà indiqué, et, par Cacadogne et Cuzeau, atteint le Plateau de Durbize et le massif du Barbier. Peau de Granges hun sommet de n70: men crête allongée et qu'on distingue de fort loin aussi bien de l'E. que du N. L’arête se continue très aiguë entre la Dordogne et Chaudefour, avec deux saiïllies secondaires, et aboutit à l’importante masse de Cacadogne (1791 m.). De Ferrand à Cacadogne, la paroi qui sépare les deux vallées est ainsi extrêmement mince et le col qui les met en communication, très abaissé. C’est dans le thal- weg qui prolonge ce col vers l'Est que prend naissance dans le « Pré-perdu » le ruisseau &e l’Aïigle ; celui-ci se précipite au fond de Chaudefour par une haute cascade, a côté de la roche du «Chapial ». La masse de Cacadogne s'étale plus largement entre ces deux vallées ; vers le N.-E. elle se prolonge par une crête qui forme le paroi de Chaudefour et se continue à un niveau inférieur par les rochers de Liodouze (1610 m.). Le Roc de Moneaux ou Puy Jumel (148om.) marque l'extrémité de cet éperon. Entre ce dernier et les flancs du Plateau de Durbize une vallée draîne les eaux du Ruisseau de Moneaux qui, après avoir couru sur un replan à 1126 m., se précipite par un gradin élevé dans la Couze de Chaudefour (Cascade de Moneaux). Vu du Sancy, Cacadogne montre deux sommets dis- tincts, abrupts sur Chaudefour. Celui du N.-E. corres- pond au Puy des Crebasses, de la carte cantonale : un banc de rochers très saillant, entre ce sommet et le Portail est indiqué d'autre part comme le Rocher des Crebasses (1684 m.) | \ — 36 — La ligne des hauteurs domine de même façon la paroi de la vallée de la Dordogne. Elle se continue par une longue arête (Crêtes d'Ambouches) qui s'abaisse à 1640 m. et relie Cacadogne à Cuzeau. Le Roc de Cuzeau (1724m.) est taillé à pic sur la vallée, tandis qu'il se relie par des pentes adoucies au Plateau de Durbize. De nombreux contreforts en arètes vives ou partiellement écroulées se détachent du côté du thalweg et délimitent des vallées latérales très acci- dentées. L'arête la plus proche, qui dépend d’ailleurs de Cacadogne, et qui est entaillée par un effondrement récent, forme l'un des versants du ravin de la Dogne. Le secteur N.-W. du massif du Sancy se rattache également au point central par une arête très étroite, formant cloison entre le système de la Dordogne et la vallée de Neuffonts. L'arête se détache au N., comprise entre Neuffonts et un premier groupe des sources de la Dore ; abrupte, hérissée de rochers à l'W., gazonnée du côté E. Elle relie directement le Sancy aux Cheminées du Diable, deux sommets saillants, au dessus du Val d'Enfer, dont ils forment en partie le chevet à 1827 m. d'altitude. Un contrefort vers le N.-E. se relève à 1770 m., présentant de même deux pointes aiguës, qui, du fond de la vallée, apparaissent nettement détachées : c’est l’Aiguiller du Sancy dont le nom est bien caractéristique. Sur la paroi du cirque supérieur formé par le Sancy, la Cheminée du Diable (de l'Est) et l’Aiguiller, se dresse une butte isolée, au pied de laquelle sourdent plusieurs sources. Des deux Cheminées du Diable, l’une, (celle de l'Est) a l'aspect d'une pyramide gazonnée au S., mais escarpée nr, duncotée "N. F'autre esthirresulieremet rocheuses; “elle cache en partie, lorsqu'on l’observe du Sancy, un autre sommet : le Puy de la Grange (1733 m.), qui affleure sur son arête gauche et domine d'autre part le contrefort placé entre le Val d'Enfer et la Vallée de Lacour. Après une forte dépression, la ligne de séparation se relève pour atteindre le sommet de Chabano(1753 m.).Ce dernier est facile à reconnaître, grâce à la présence d'une masse rocheuse détachée du sommet et dressée comme une cheminée. Une autre pointe, également à pic sur la vallée de Lacour, se montre au voisinage de la précé- dente. Au delà de cette crête, ainsi ressérée, le massif s'étale largement et se ramifie au loin. Elle forme à la vallée de la Dordogne une paroi escarpée dont le Puy de Cliergue est le sommet le plus important (1667 m.). Cliergue présente une face inclinée doucement vers l'W. et détache de l’autre côté un plateau en saillie sur la vallée. Plus au N. la cime du Capucin (1465 m.) émerge des bois qui délimitent la zone alpine. Au Puy de Chabano se rattache le Puy Redon ou Puy de Clujade (1735 m.) relié lui-même au Puy de Pouge He Zn) Par delatcerdernier, le RocrouyNez de Cour- lande (1496 m.) forme une saillie, une corne bien appa- rente, tandis que le Plateau des Bughes (1271 m.)affleure sur la gauche. La grande et plate Vallée de Neuffonts est limitée à l’'W. par des croupes arrondies qui sont des dépendances du massif précédent ; la paroi opposée est taillée en gradins dans les contreforts du Puy Gros ; le fond est parsemé de blocs erratiques visibles même du Sancy. Le secteur N.-W. fournit deux autres digitations im- Ha * c'es portantes ; l’une dirigée vers l’W. et marquée par un Puy qui porte encore le nom de Chambourguet (1374 m.); la seconde dirigée vers le N.-W. semble prolonger Cliergue : c'est la Montagne de Bozat (1502 m.), plateau allongé, à pentes arrondies, entre le KRuisseau’de Cliergue (cascades du Plat à Barbe et de la Vernière) et celui de Vindex. La route du Mont-Dore à Latour passe sur les flancs de ces contreforts à travers les magnifiques bois de la Reine et de Latour. 2° MASSIF DU BARBIER. — Le massif intermédiaire, constitué ainsi que nous l’avons indiqué, par une série de points éruptifs qui ont fonctionné indépendamment les uns des autres, n'en forme pas moins un ensemble assez compact, allongé à peu près du sud au nord entre les dépressions de Durbize et de la Croix-Morand. Les Couzes de Surain et de Diane, qui se réunissent au dessus du village de Chambon pour grossir la Couze de Chaudefour en draînent les pentes orientales. A l'W., toutes les eaux se rendent dans le ruisseau de (ruéry. Les Puys de l’Angle (1728 m.), du Barbier (1729 m.), de Mone ou de Trigoux (1715 m.) et de la Tache (1636 m.) jalonnent l'arète de ce massif. Au Puy de l’Angle se relient le Puy de Surain, dont les pentes, orientées à l'E. s'abaissent rapidement entre les Couzes de Surain et de Diane, et le Puy de Mareïlh. Ce dernier (1541 m.) est situé au dessus de la vallée de la Dordogne et du ruisseau de la Grande Cascade, et se prolonge en quelque sorte vers le N.-W. par le plateau de l’Angle (1237 m.), bordant en falaise la vallée au niveau de la Station. C’est ce plateau que contourne la route de Clermont et que traverse avec — 39 — l’ancienne voie romaine la nouvelle route de Besse. On peut également rattacher à ce massif le Suquet de Claude (1426 m.) au N. du Plateau de Durbize et délimité vers l'E. par les deux branches de la Couze de Surain. Le Puy du Barbier s'appuie du côté de la vallée de Guéry sur d’épais contreforts. Le Puy de Mone a la forme d'un arête étroite relevée en deux points ; vu sur la tranche, de la route de Randanne par exemple, il paraît très aigu, et on le prend quelquefois pour le Sancy qui, situé à l'arrière plan, semble moins élevé. Enfin le Puy de la Tache, présente de chaque côté du sommet principal une saillie de moindre hauteur dont la plus importante a reçu le nom de Pierre-Picade. 3° MASSIF DE L’AIGUILLER. — Ce massif complexe et irrégulier correspond au volcan de l'Aïguiller joint à celui de la Croix-Morand. Il est flanqué des dômes tra- chytiques de Baladou à l'E., de Louire à l’W., et com- prend en outre deux sommets quaternaires, Combeperet et Servières, dans l'intervalle desquels s'étale le Lac de DERMVIÈTES. Le massif est entaillé par les diverses branches du ruisseau du Ravin Blanc ou ruisseau de Rioupeiroux qui s'est creusé de profonds ravins dans les cinérites et va se jeter dans le ruisseau de Guéry. La direction générale de ce cours d'eau est orientée au S.-W. — Vers l'E. dans une large dépression, comprise entre Baladou et le Puy de la Croix-Morand, et occupée en son milieu par un dôme andésitique, deux groupes de sources donnent naissance aux Ruisseaux du Fredet (affluent de la Couze Chambon) et de la Monne {affluent / de la Veyre). — Au N.-E. un ravin très accentué sépa- rant l’Aiguiller de Baladou recueille les eaux de la Gorce. — Enfin sur tout le secteur N.-W. de nombreux cours d'eau prennent naissance, formant une sorte de chevelu ; autant de racines qui alimentent l'important tronc de la Sioule. La masse la plus importante est celle de l'Aiguiller de Guéry (1547 m.). Du Sancy elle apparaît comme un plateau dominé par Louire et terminé à l'Est par un «Nez» au dessus d'une encoche correspondant au Ravin de la Gorce. Sur le flanc nord sont édifiées les cimes de Servières et de Combeperet, sur le flanc sud se dresse la cime phonolitique de Cordé (1479 m.), au dessus du Lac de Guéry. Le Puy de Louire (1503 m.), bien isolé par un col, est visible de très loin. A l'E. les Puys de la Croix- Morand et Baladou forment comme deux appendices, Baladou (1494 m.) représente un dôme assez régulier ; le Puy de la Védrine qui n'en est qu un contrefort est séparé duvPuytdewPessaäde 2731m.)"par un colMtres accusé où passe une rase d'irrigation emportant les eaux de la Gorce pour les mêler à celle du Labadoux, origine de la Veyre Le Puÿ de la Croix-Morand.(1515 "nm (La Croix-Morand se trouve sur l'ancienne route de Clermont au point 1393, à l W. du point 1420) se pro- longe à l'E. par des crêtes rocheuses qui ont reçu les noms denRoches Sauletuhiirsm)Met de EtyamEQniIer (12090m-) #EeÆPuysde Diane t(1352"m") ete tAaede Piauva (1453 m.) forment deux sommets distincts qui se rattachent topographiquement à ce système. Dans le col qui les sépare, passe la route de la Croix- Morand, au-dessus du hameau de Diane situé à 1219 M. d'altitude. Here 4° MASSIF DE LA BANNE D’'ORDANCHE. — Ce massif forme dans son ensemble une sorte de plateau en quadrilatère irrégulier, adossé à l’Aiguiller, dont il est séparé par le col et le ravin de Guéry. Ce dernier s'approfondit rapidement pour gagner le thalweg de la Dordogne où il amène toutes les eaux qui ruissellent sur les flancs de l'immense hémicycle dessiné par les trois massifs du Barbier, de l'Aiguiller et de la Banne d'Ordanche. Le plateau est tailié à pic au dessus de la Dordogne et du ruisseau de Guéry ; il domine également par des pentes abruptes le double cirque où prennent naissance d'une part le Fontsalat ou ruisseau de Rochefort et, de l’autre, le ruisseau de la Plane qui rejoint le précédent au dessous de Rochefort. La Roche Tuilière (1288 m.) fait partie de la cloison qui sépare les deux vallées. La Roche Sanadoire (1288 m.) se dresse en face d'elle, adossée aux contreforts du Puy de Louire, et la paroi de l'autre vallée est surplombée par la pointe aiguë de la Malviale (1371 m.) et la cime du Roc Blanc (1368 m.) — Vers l'W. au contraire, le plateau s'atténue en pentes douces, mais une ligne de hauteurs en délimite la sur- face de ce côté : elle s'étend de la cime arrondie du Puy Loup (1479 m.) au sommet étroit de la Banne d'Or- danche (1513 m.), qui fait saillie sur tout l'ensemble. La Banne d'Ordanche domine d'autre part une dépression, une sorte de cirque, qui aboutit au ravin de Lusclade, si connu des géologues. La lisière du Sud, au dessus de la Dordogne, est marquée par le point 1393 et surtout par la ligne rocheuse du Puy Gros (1482 m.) et le con- trefort du Roc de la Montilhe (1315 m.). C'est à ce niveau que la vallée de la Dordogne, orientée sensiblement du — 42 — S. au N. dans sa partie initiale, est rejetée vers l' W. La lisière orientale est jalonnée par le point 1382, tandis qu'au dessus de la falaise qui forme la paroi du ravin du Guéry, une série de hauteurs à 1368 m., cor- respond à ce que l’on appelle les Montagnes de (ruéry. Enfin il reste à signaler, comme sommets secondaires situés à la périphérie (N.-W.) les Puys de Prétio (1282m.) et de Vivanson (1233 m.) dont il a déjà été fait mention. La surface de ce plateau, légèrement excavée dans son ensemble, est relevée presqu'au milieu, par un dôme très surbaissé, le Puy Mey (1416 m.). Sur le flanc S.-W. de ce puy est construite une ferme, dans une soli- tude aussi désolée que celle de la Plaine (Massif de Sancy) ; des rangées de pieux, alignés suivant les princi- pales directions sont les seuls repères qui puissent permettre aux habitants de s'orienter en temps de brouillard : pas un seul chemin n'existe, qui conduise aux hameaux les moins éloignés. De nombreuses dépressions tourbeuses ont fait donner à ce plateau le nom expressif de Plateau des Mortes. Toutes les eaux semblent s'écouler par le ruisseau des Mortes, dont les ramifications entourent le Puy Mey et qui rejoint le Lac de (Gruéry en aval de la belle Cascade des Mortes ; en réalité une partie des sources est détour- née sur d’autres versants par des rases d'irrigation. LIGNELDE PARTAGE DES FAUX = 1Eavione de séparation entre le bassin de la Loire et celui de la Garonne, est déterminée dans son ensemble par les arêtes des massifs secondaires ; son orientation générale est S.-N., du Païilheret jusqu'à l'Aiguiller de Guéry, puis E.-W. de l’Aïguiller au Puy Loup. de Nous l'avons observée suivant Pailheret, la Perdrix, Ferrand, le Pan de la Grange, Cacadogne et Cuzeau. Elle s'abaisse, devenant plus indécise, sur le plateau de Durbize, se relève au Puy de l’Angle, passe par les sommets du Barbier, de Mone et de la Tache, franchit le Col de la Croix-Morand, gagne le sommet du puy, et laissant vers l'Est Baladou, arrive au sommet de lAiouiller. Partant de ce sommet, elle s'infléchit du côté de Cordé qu'elle laisse pourtant dans le bassin de la Dordogne et se dirige sur le contrefort placé en face de Louire (ce dernier appartient en entier à la Sioule), puis elle des- cend directement vers la route, au col de Guéry. Pen- dant quelques dizaines de mètres, elle est même formée par l'axe de la chaussée, un des fossés se déversant dans un bassin et l’autre dans le bassin voisin. Elle gravit les flancs du plateau qui mène au Puy Loup, et, durant ce trajet, elle est bien peu précise. Du Puy Loup elle abou- tit à la Banne d’'Ordanche dont elle suit les pentes occidentales. Plus loin, elle coupe la route nationale aux Grands Bagayÿs et la ‘voie ferrée, à la gare de Laqueuille. Cette ligne de partage des eaux est, en somme, fort précaire. En plusieurs points, dans les dépressions occupées par les tourbières, il est difficile, ou même impossible de fixer sa position. D'autre part, le système d'irrigation ne tient aucun compte du système hydro- graphique. Au N. aussi bien qu'au S. du Mont-Dore, il existe des rases ou fossés qui dérivent de la Dordogne dans l'Allier ou inversement une partie des eaux qui sont ainsi soustraites à leur bassin naturel, et il en est de même pour la plupart des bassins secondaires. CHRONOLOGIE DES PHÉNOMEÈNES GÉOLOGI- QUES. — Sans avoir à faire l'étude géologique du Mont- Dore, il nous est nécessaire de connaître avec précision la succession des événements géologiques qui se sont passés dans la région. Cette notion sera utilisée plus tard, lorsque nous aurons à dater l'immigration de telles espèces de notre faune ou de notre flore, ou encore à interpréter certaines particularités de leur répartition géographique. Nous ne saurions mieux faire que d'em- prunter textuellement au professeur (rlangeaud cette partie du Résumé de l'Histoire géologique du Puy- de-Dôme |") touchant le miocène, le pliocène et le pleis- tocène. MIOCÈNE INFÉRIEUR ET MOYEN. — Emersion de la région Sud. — Alluvions sableuses de (rergovie, à Melanoïdes Escheri. — Sables feldspathiques de Chanturgue. — Première indication du réseau hydro- graphique actuel. — Esquisse de l'Allier, de la Sioule, de la Dore. — L'Aïllier apporte des chaïilles jurassiques du Velay et des Cévennes. — Alluvions à Dinothe- riuim Cuvieri, Mastodon tapiroïdes, Mastodon angustidens, Rhinoceros aurelianensis. — Premières éruptions volcaniques de la Limagne. MIOCÈNE SUPÉRIEUR. — Mouvements du sol synchro- (1) Clermont-Ferrand et le Puy de Dôme en 1908. Congrès de l'Association française pour l'avancement des Sciences, Géographie physique et Géologie, par Ph. GLANGEAUD professeur, de géologie à la Faculté des Sciences de Clermont-Ferrand, p. 39. 1 — niques des mouvements alpins. — Le Forez se dresse entre la Loire et l'Allier. — Soulèvement du Livradois et du soubassement cristallin des Puys et du Mont-Dore. — Les sédiments de la Limagne achèvent de se plisser en fond de bateau et de se fracturer. — Les failles amènent des dénivellations de plus de 5300 mètres. — Sur les fractures volcaniques s'édifient la plupart des volcans de la Limagne, ceux de la vallée de la Sioule et ceux qui longent la grande dislocation houillère. — Premières éruptions du Mont-Dore. PLIOCÉNE INFÉRIEUR ET MOYEN. — Eruptions de la chaîne volcanique située près du bord cristallin occi- dentallde la imagne. Serre, Berzet, Charade, Pru- delles). — Troisième période éruptive dans la Limagne (Mont-Rognon, Corent, Le Broc). — Eruptions de la Comté et du Livradois. — KEdification du massif du Mont-Dore et du Cézallier. — Faune de Perrier à Mas- LoOdoOn NarTvenensis, AUrKSUS varoernensis "Tapirus arvernensis, Machairodus crenatidens. — Flore du Saut de la Pucelle. — Climat tempéré. PLIOCÉNE SUPÉRIEUR. — Volcans domitiques de la chaîne des puys. — KErosion des reliefs volcaniques. — Etablissement des glaciers sur le massif du Mont-Dore. — Moraines sur le pourtour du massif. — Creusement des vallées. — Alluvions de Malbattut à £/ephas meri- dionalis. PLEISTOCÈNE INFÉRIEUR ET MOYEN. — Edification des volcans à cratère de la chaîne des Puys et de la petite chaîne des Puys. — Réouverture des fractures volca- niques dans le massif du Mont-Dore (volcans de Mon- = 40 a —— chal, de Montcineyre, de Servières, etc.). — Basaltes des pentes, pro parte, et du fond des vallées. a) Alluvions de Binazat, près Issoire, à £lephas anti- quus et Hippopotamus major ; b) Dépôt de Coudes avec faune des steppes à Sper- mophiles et Lagomys ; PLEISTOCÈNE SUPÉRIEUR. — c) Alluvions de Sarlièves à ÆElephas primigenius, Rhinoceros tichorhinus, Cervus tarandus et silex taillés. — Alluvions de Neschers et abri sous roche avec faune analogue. — Stations de l’âge du renne (Neschers, Blanzat, Pont desfongues- tete) En résumé, le massif du Mont-Dore représente les restes d'un groupe volcanique dont l'édification, com- mencée au miocène supérieur s'est achevée au pliocène moyen, et qui a été démantelé par l'érosion et les gla- ciers. Le socle cristallin, dont le soulèvement a précédé l'apparition des phénomènes volcaniques, a une altitude moyenne de 1000 mètres ; 1l atteint en certains points 1100 (Servières, Pavin) et même 1200 m. au pied du Puy Ferrand, à Chaudefour. La zone alpine du Mont-Dore est donc uniquement constituée par l'accumulation des laves très diverses, (rhyolites et perlites, basaltes, labra- dorites, andésites, trachytes, phonolites) et l'entasse- ment des projections (cinérites et blocs); elle diffère ainsi de la zone alpine du Forez formée par le massif cristallin lui-même. « La végétation qui couvrait les pentes des volcans, entre deux périodes éruptives, fut enfouie à maintes reprises sous des pluies de cendre, et conservée surtout lorsque ces dernières tombaient dans des dépressions — remplies d'eau. La flore recueillie dans ces cinérites comprend plus de soixante espèces, notamment des Erables, des Bambous, des Sassafras, des Cassia, des Myrica, des Chênes {huit espèces), etc. L'ensemble dénote un climat plus chaud que le climat actuel, mais moins torride que le climat de l'époque oligocène (!). » Les gisements de lignite des Egravats et de Chaudefour fournissent également des documents intéressants. C'est durant le pliocène supérieur que se manifes- tèrent les premiers phénomènes glaciaires. Les traces en sont encore bien visibles. Des moraines se retrouvent au fond des grandes vallées comme celles de la Dor- dogne, de Chaudefour et de Neuffonts ; d'autre part, toute la région S.-W. du massif offre le caractère d'un paysage glaciaire des plus typiques, avec buttes cho- quées et moutonnées, marmites de géants et cônes de déjections fiuvio-glaciaires (Boule). Il importe, à notre point de vue, de noter l'importance de cette glaciation, antérieure à l'apparition de la chaine des puys à cra- tère et des sommets secondaires des monts Dore que nous avons énumérés plus haut. Il sera possible, en effet, de retrouver dans certaines conditions spéciales, les représentants des espèces qui vivaient à cette époque sur notre sol et qui s'y sont maintenues (?). (1) Ph. GLANGEAUD. Jbid., p. 40. (2) C. Bruyanr. C.R. Académie des Sciences, 16 novembre 1908. CANRATCNEREIGEA FLORE Un des savants les plus connus de l'Auvergne, à qui sa longue expérience du pays et des recherches floris- tiques donne une autorité considérable, Fr. Héribaud, admet la répartition suivante des zones altitudinaires, en ce qui concerne l'Auvergne : | 1886 m. Sommet du Sancy. ZONE MANIDINE ME ee homes ) 1000 m. LIMITE DES SAPINS ET DES HÈTRES ISOLES SUPÉRIEURE OU \ 1600 m. SUBALPINE | 1400 m. LIMITE SUPÉRIEURE DES FORÈTS \ 1400 m. MOYENNE | Zone 700 m. SE Silvatique LIMITE DU CHATAIGNER ET DE LA VIGNE [ IKKS ELA INFÉRIEU ù Fe 700 m. (Extensions médi- ( 12 m. Thalweg de l'Allier à la terranéennes) | sortie du Puy-de-Dôme. La zone alpine serait donc largement développée dans le massif du Mont-Dore et comprendrait, avec la zone subalpine, l'ensemble des sommets que l'on s'est attaché à décrire dans le présent chapitre. La zone alpine, pour emprunter la définition de Flahaut, « est caractérisée dans nos montagnes de os France, comme dans tous les massifs montagneux du monde, par une végétation à peu près complètement herbacée, à laquelle s'associent seulement quelques espèces ligneuses rampantes ou s'élevant à peine au-dessus de la surface du sol. Elle est formée surtout d'espèces perennantes à organes végétatifs souterrains capables d'emmagasiner des réserves, à organes aériens très courts ». Nous donnons ici, d'après Héribaud, la liste des espèces caractéristique de cette formation végétale de de nos sommets. Les espèces préférentes seront indi- quées dans l'étude consacrée à la zone sylvatique. A. — PHANÉROGAMES Anemone alpina L. | Gentiana verna L. Cardamine resedifolia L. | Myosotis alpestris L. Asterocarpus sesamoïides Gay. Veronica saxatilis Jacq. Dianthus cœsius Smith. Veronica alpina L. Cerastium alpinum L. Tozzia alpina L. : Trifolium badium Schrb. Ajuga pyramidalis L. Trifolium glareosum Schl. Plantago alpina L. Geum montanum L. Empetrum nigrum L. Dryas octopetala L. Salix herbacea L. ; Sorbus chamæmespilus Cr. | Streptopus amplexifolius De C. Epilobium alpinum L. Luzula Desvauxii Kunth. Circœæa alpina L. Luzula spicata De C. Sedum alpestre Vill. Luzula sudetica De C. Saxifraga bryoides L. Carex atrata L. Saxifraga exarara Vill. Carex curvula All. Meum mutellina Gærtn. Carex vaginata Tausch. Galium anisophyllum Vill. Phleum alpinum L. Galium boreale L. Agrostis rupestris All. Erigeron alpinus L. Avena montana Vill. Senecio doronicum L. Avena versicolor Vill. Gnaphalium supinum L. Poa supina Schr. Hieracium glanduliferum Hoppe. Poa alpina L. Jasione humilis Pers. Festuca pilosa Hall. Phyteuma hemisphæricum L. Festuca alpina Gaud. Androsace carnea L. Festuca nigrescens Lam. Soldanella alpina L. B. — CRYPTOGAMES VASCULAIRES Polypodium rhæticum L. Aspidium lonchitis Sw. Lycopodium alpinum L. C. — MUSCINÉES Hypnum sarmentosum Wahl. Hypnum notarisii Boul. Ptychodium plicatum Schimp. Pseudoleskea tectorum Schimp. Myurella apiculata Br. cur. Atrichum tenellum Br. et Schimp. Bryum Funckii Schw. Bryum Duvalii Voit. Bryum cirratum Hopp. et Hornsch. Webera commutata Schimp. Webera polymorpha Schimp. Webera albicans Schimp. var. gla- cialis Br. eur. Anomobryum sericeum de Lac. Mielichhoferia nitida Hornsch. Zygodon lapponicus Br. eur. Grimmia patens Br. eur. Grimmia Muehlenbeckii Schimp. Grimmia incurva Schw. Grimmia torquata Grew. Grimmia sulcata Saut. Barbula mucronifolia Schw. Barbula Dubuyssoni Philib. Barbula paludosa Schw. Barbula icmadophila Br. eur. Desmatodon latifolius Br. eur. Didymodon Lamyi Schimp Dicranum elongatum Schw. Dicranum Starkei Web. et Mohr. Dicranum falcatum Hedw. Dicranum albicans Br. eur. Dicranella subulata Schimp. Anœctangium compactum Schw. Gymnostomum rupestre Schw. Andreæa alpina Turn. Andreæa augustata Lindb. Andreæa alpestris Br. eur. Gymnomitrium coralloides Nees. Sarcoscyphus alpinus Gotts. Sarcoscyphus capillaris Limpr. Sarcoscyphus Sprucei Limpr. Scapania uliginosa Dum. Jungermannia nana Nees. Jungermannia pumila Wik. Jungermannia inflata Huds. Jungermannia albescens Hook. Jungermannia Lyoni Tayl. Jungermannia julacea L. Madotheca rivularis Nees. Lejeunia calcarea Libert. Frullania fragilifolia Tayl. Telle est la composition de notre florule alpine à laquelle viennent s'ajouter un certain nombre d'espèces silvatiques qui remontent plus ou moins sur les pentes, parfois mème jusqu'au voisinage des sommets. L'aspect du tapis végétal varie suivant les localités et les mois. Parmi les plantes alpines, les unes s’abritent au creux des ravins, sur les bords des sources et des ruisselets, les autres composent « la pelouse » qui revêt uniformé- ment le sol, en dehors des rochers et des parties érodées. Cette pelouse est, au début de la saison, tachée d'un bleu étincelant avec les gentianes printanières, puis blanche avec les anémones; dorée plus tard avec les capitules des Composées. Sur la fin, quand le soufle glacé d'octobre a flétri la plupart des plantes, les feuilles rougies des Vaccinium subsistent encore ; au soleil du soir les montagnes paraissent lavées de sang. Flahaut a contesté aux sommets auvergnats le carac- tère alpin. « La zone subalpine, dit l’éminent botaniste de Montpellier, est développée sur les plus hauts sommets du Jura et des montagnes d'Auvergne : Pic de Sancy, Plomb du Cantal, Puy-Mary ; mais la zone alpine n'y est pas représentée ». Quant à la zone subalpine, elle n'existe pas dans les Albères, les Corbières, la Montagne Noire, les Cévennes et les Vosges; à plus forte raison ne saurait-il être question de zone alpine ; « les quelques espèces alpines qui croissent sur les sommets de certaines de ces montagnes y sont toujours subordonnées à. des espèces caractéristiques d’autres zones et plus abondamment répandues que les espèces alpines. Il faut les considérer sans doute comme les survivants d'un état géologique antérieur ». La pelouse, complètement dépourvue de végétation forestière, ne suffit pas en effet pour caractériser la région alpine. Un sommet appartenant à la zone silva- tique, mais soumis à la déforestation ne tarde pas à présenter un faciès alpin auquel on pourrait se mépren- dre. Tel est l’Aigoual. La découverte faite par les forestiers, il y a quelques années, de fortes souches de hêtre, le prouve surabondamment. Mais il est possible, par le simple examen des caractères actuels du /apis végétal, d'arriver à la même conclusion. On trouvera, dans le mémoire de Flahaut, la compo- sition de la florule phanérogamique des pelouses supé- rieures de l’Aigoual, et, d'autre part, celle de la zone supérieure du Ventoux. Les premières correspondent à des prairies pseudo-alpines, 1a dernière présente le caractère alpin véritable. L'Histoire de la déforestation d'un massif peut ainsi nous aider à interpréter les caractères biogéographiques de ce massif. Nous manquons malheureusement de docu- ments relatifs à la zone supérieure, tout au moins du Mont-Dore, et nous devons nous en rapporter aux carac- tère du tapis végétal pour l'interprétation de la flore. Si nous comparons ainsi, aux florules données par Flahaut pour l'Aigoual (cime pseudo-alpine) et le Ventoux (cime alpine) la liste établie pour nos sommets et donnée précédemment, noùüs serons tentés de considérer la zone supérieure du Mont-Dore comme nettement alpine. Toutefois nous devons avouer que l'impression laissée dans l'esprit des botanistes qui ont assisté aux excursions du récent Congrès de l'Association française pour l’avan- cement des Sciences, est contraire à cette interprétation; Eusébio, d'autre part, fait remarquer que le coefficient générique, en ce qui concerne notre zone alpine, n'est nullement plus élevé que pour la zone silvatique. Quoi qu'il en soit, nous nous bornerons pour le —— 53 —— moment à ces brèves indications : nous espérons trouver en effet dans l'étude de la faune aquatique des sommets de nouveaux documents capables de jeter un certain jour sur la question. Quant à la faune terrestre compre- nant un ensemble d'espèces caractérisées pour la plupart par l'atrophie des ailes, nous pouvons lui attribuer la composition suivante : A. — COLÉOPTÈRES Carabus auronitens F. var. atratus — Signalé déjà par Kraatz et repris récemment au sommet du Sancy, par Farmond. Haptoderus amaroïdes Dej. — (Commune sous les pierres. Cette espèce très caractéristique se trouve éga- lement dans les Pyrénées. Nebria Lafresnayei Serv. — Rare. Col du Sancy, Pentes N'"dutpic de Sancy, sous les pierres: Se rencontre dans les Alpes et les Pyrénées — Mézenc! _—_ ouivant Carret, l'espèce du Mont Pilat qui est indiquée sous le même nom par la plupart des auteurs est en réalité la Nebria Foudrasi Dej. Celle-ci serait une espèce méconnue et parfaitement valable. Nebria rubripes Dei. et var. atripes M. Pic. — Cette espèce descend plus ou moins bas dans la zone silva- tique. Nebria Gyllenhalli Sch. — Ferrand et Perdrix, au bord des ruisselets. Orina nivalis Duft. — Puy Ferrand, au fauchoir en septembre ; plus tard sous les pierres : Col du Sancy. B. — ORTHOPTÈRES Chelidura aptera Mig. — Commun sous toutes les pierres. Alpes et Pyrénées. Chelidura sinuata (merm. et var. Dufouri Serv. — Rare. Alpes et Pyrénées. Pezotettix alpinus Burm. — Commun. Vosges, Jura, Alpes et Pyrénées. Platycleis Saussureana F.. — Pentes W. de la Per- drix près du col du Ferrand. Vosges, Jura, Pyrénées. Barbitistes serricauda. — Rare. Puy Ferrand. Alpes : Vosges. Orphania denticauda Charp. — Assez commun jus- qu'en septembre et descendant jusque dans les vallées. Mosaes, Alpes et Pyrénées: (PASS UIDr EN) C-MBRIDN ANNEE # NOTE sut [a PRÉSENCE DE “ PLANARIA ALPINA ” DANA EN AUVERGNE (') Les sources qui viennent au jour sur les flancs de nos montagnes d'Auvergne montrent une gamme de tempé- ratures qui s'étend de 11° jusqu'à 4 et même 3°. Les très nombreuses observations que nous avons faites à ce sujet, aux différentes époques de l'année, donnent la moyenne suivante pour les zones altitudinaires échelon- nées de 300 en 300 mètres : Ponersupérieure 4 160004m. "tt... CE PATES Zone comprise entre 1600 et 1300 m. 5° 6 Zone comprise entre 1300 et 1000 m. 740 Zone comprise entre 1000 et 700 m. BLÈT Zonecompnse ent 70016 4001. FO: Zone inférieure 4oom.. 1.0. JTE Cette échelle des températures s'applique ainsi à l'ensemble des sources qui émergent depuis le niveau de la grande plaine de la Limagne jusqu'au voisinage des sommets alpins groupés autour du Sancy dans le massif du Mont-Dore. | Ces sources constituent un milieu cosmique remarqua- ble par la constance de la température. Ce milieu n'a (1) C. R. Académie des Sciences, 16 novembre 1908. — EL — d'analogue à ce point de vue que la région profonde des lacs, bien différente d'ailleurs par les autres conditions biologiques. Dans un travail antérieur nous avons établi une pre- mière liste d'espèces, qui sont les habitants ordinaires des sources de la région montagneuse, ét dont la plus caractéristique est Polycelis cornuta O. Schmidt. Cette planaire se rencontre en effet dans toutes les sources de la région et nos observations ont confirmé en tous points les déductions de Voigt sur l'immigration de l'espèce après le retrait des glaciers. Nos dernières recherches ont porté plus spécialement sur les sources de la zone alpine. Parmi celles-ci, les plus connues sont celles de la Dore, qui, au nombre d'une vingtaine, jaillissent sur le versant septentrional du «volcan» du Sancy à une altitude de 1600 à 1800 mètres et dont les températures sont comprises entre APHELISNS. Dans toutes les sources où la température se maintient au-dessous où voisinage de 4°, les planaïires sont repré- sentées par une espèce unique: Planaria alpina* Dana (Sources he 5-10 tro ns 0) IE Dans les sources dont la température est de 4 à 6°, nous observons soit Planaria alpina Dana (Source 5), soit Polycelis wcornutatOMNSchmidt Source de la Dogne), soit les deux espèces mélangées à des degrés divers (Sources de la Couze Pavin). Cette répartition tient d'une part aux conditions particulières inhérentes (1) La carte de cette région, avec l'indication des numéros correspondant aux sources, sera publiée dans le prochain numéro, avec l'étude détaillée des sources supérieures. à chaque source et, d'autre part, à la concurrence qui s'établit entre les deux espèces. Enfin nous n'avons pas encore eu l'occasion de ren- contrer Planaria afpina Dana dans les sources au- dessus de 6°. Planaria afpina Dana est ainsi une espèce étroite- ment « sténotherme-glaciale » comme l'a déjà fait remarquer Zchokke. La présence de cette espèce dans nos sources supérieures tend à préciser le caractère alpin de leur faune. Enfin certaines particularités, dans la distribution géographique, nous permettent de contrô- ler les faits saillants mis en lumière par Voigt, en ce qui concerne l'extension aux dépens de l'espèce pré- cédente nettement glaciaire, de Polycelis cornuta O. Schmidt, immigrée postérieurement. C. BRUYANT. À ' ; d | à | 4 . + LC LOT ÿ U lS _ | > \ DEUXIÈME PARTIE Ê \ etat nt à: Le sy Statistique de la Faune et de la Flore du Puy-de-Dôme G . be 1 L Ü ! : ° ” ï * L i è a Li . L ù ‘ < « ] = 1 = . ; = î * £ AT UMA UAIX, | | « 4 ‘ Je ; 3 : Q , : SJ ' v 0 TE ét A. ES . nn. ce" e 0 . LL À 1 | $ J b dt “ A À No e URL: " ; : “Hs Del dE : ” | b | d ' - : a | d À ] "4 Las ' #1 00 is 1 us : | PR 4 : L w = ‘ é L 1 1 ve \ ea + 4 . levé VE L 7 L$ Et (Dr US _ u t 4 toi FA nor À CALE RE | Lo ‘ LA FE à * | 1: : î CL! ve IN À PAR Le i Lape ve SATA 9 TA RURE ” ‘ [ + AS NME NUL Fi 4 Te acte : ct 5 fl 4" | x IL " re LOS LEE 9 : L M d ï ' ; Û Ar - i : ï ! k 1 t ar CA à \ : fs Nr tte = 1 : : * DEUXIÈME PARTIE EXCURSIONS ENTOMOLOGIQUES dans Îe Puy-de-Dôme Nous nous proposons de publier ultérieurement, ici même, avec notre directeur, M. le Professeur Bruyant, la liste des insectes qui ont été capturés dans notre région jusqu'à ce jour et signalés par divers auteurs dans différents ouvrages ou publications; c'est-à-dire de dresser l'inventaire aussi complet que possible de toutes les espèces qui composent notre faune. En attendant la publication de ce catalogue, nous avons pensé quil ne serait pas sans intérêt de faire part aux entomologistes des découvertes de quelques rares espèces non encore signalées en Auvergne par nos prédécesseurs, ou signalées seulement sur une seule capture : ceci pour stimuler l’ardeur de nos collègues et les engager à multiplier leurs recherches, en leur montrant qu'ils peuvent encore découvrir bien des choses intéressantes pour l'augmentation de la faune de notre pays déjà si riche en espèces de presque toutes les régions de la France. En effet, l'ensemble se compose en grande partie EN ve d'espèces méridionales, et quelques unes d'elles, très spéciales au Midi, en suivant le cours de l'Allier, remontent dans la plaine vers Sainte-Marguerite, Pont- du-Château, et sur les collines calcaires qui environnent Clermont; nous avons dans nos montagnes un grand nombre d'espèces des Alpes et des Pyrénées et on y rencontre une certaine quantité de formes septentrionales ayant trouvé très probablemeut dans nos altitudes une compensation à la différence qui existe en latitude ; enfin n'avons-nous pas notre faunule halophile qui certaine- ment, avec de minutieuses recherches, devra s'augmenter encore ? Pour ne pas nous borner à publier uniquement la liste des espèces nouvelles ou rares quinous intéressent, nous donnerons une énumération plus étendue, compor- tant quelquefois des espèces communes, mais caracté- ristiques de la région où elles seront mentionnées et, pour ce, nous ferons pour ainsi dire le compte rendu de plusieurs excursions entomologiques faites : 1° Dans la région des plaines et des coteaux ; 2° Dans la région montagneuse ; correspondant exactement aux deux premières des zones adoptées par M. Ch. Bruyant dans sa Géographie Zoologique‘. Quant à la troisième de ces zones, c’est-à-dire la région Alpine, nous nous contenterons de renvoyer à l'étude déjà faite dans le présent numéro sur les sommets alpins du massif du Mont-Dore par le même (1) Ch. Bruyant — Géographie Zoologique — Congrès de l'Association française pour l'avancement des Sciences — Clermont-Ferrand 1908. ln à. — 63 — auteur ; mais nous tenons à insister sur la présence dans cette région de Carabus auronitens F. variété atratus Heer, signalé une première fois par Kraatz!! et retrouvé au sommet du Sancy par un jeune entomologiste, MyFarmond®?. EXCURSIONS DANS LA PREMIÈRE ZONE I. — BORDS DE L’ALLIER Sable et Galets. — Parmi les espèces caractéristiques de ce faciès spécial, nous citerons : Elaphrus aureus Mull., et 7iparius L., Omophron limbatum KF., Lionychus quadrillum Duft., Perileptus areolatus Creutz., Abacetus Salzmanni® Germ. (Les Martres-de- Veyre ; Pont-du-Château), Chlænius variegatus Hourer, Conolosemceus RM \EeseMartres "Bercer), Platynus marginatus L., Nebria picicornis F., Bem- bidium striatum K., B. modestum K., B. assimile (1) D'après Fauvel, Faune Gallo-Rhénane. Carabides p. 53. (2) M. Farmond ayant eu l'amabilité de se démunir de cette intéressante capture pour en enrichir notre collection, nous lui renouvelons ici tous nos remerciements. (3) Les espèces rares sont indiquées par des caractères; gras les espèces nouvelles pour notre faune, en mêmes caractères, sont marquées d’un astérisque. (4) Nous n'’indiquons les localités que pour les espèces rares ou très loca- lisées. NO Gyll. (sous Dallet), Tachys Sexstriatus Duft., Dyschi- rius nitidus Dej. (Pont-du-Château), Heterocerus lævi- gatustPanz NStenus divers mPæederus 1 rUicoUlseREe, Philonthus rufimanus KEr., Xantholinus fulgidus F., Cryplohypnus 4-guttatus Lap., Galeruca melano- cephala” Ponza, (Plage de galets près Sainte-Margue- rite); enfin un Orthoptère, très commun sous les galets vers le pont de Mirefleurs et à Pont-du-Château, et caractérisque de la faune du midi de la France : Labi- dura riparia Pall. Détritus. — Des insectes entraînés par les eaux, et provenant de régions montagneuses assez élevées, peu- vent se rencontrer sous les détritus, aux bords des cours d'eau, mais comme ils ne se rapportent pas spécialement à la région qui nous occupe, nous nous bornerons à citer les trois espèces suivantes que nous n'avons jamais trouvées que dans ces conditions sur les rives de l'Allier, aux Martres-de-Veyre et à Pont-du-Château, ce sont: Ochthenomus unifasciatus Bon., Anthicus 4-ocula- fus Laf.., et A iransversalris Nala: Terrains salés. — Nous désignons, sous ce nom, les terrains arrosés par les eaux minérales et constitués par les travertins ; ils se trouvent sur les bords de l'Allier. Le plateau Saint-Martial, en face de Sainte-Marguerite, le champ salé de Mirefleurs, la région de Médagues, sont les principales localités où l'on peut capturer les espèces suivantes qui composent notre faune halophile : Pogonus Chalceus Marsh. et sa variété Viridanus' Dej., Bledius spectabilis Kr., B. bicornis” (Germ., Coccinella undecimpunctata * L., Chrysomela hæmoptera L. Cette dernière, qui est commune un peu partout et qui se rencontre en nombre dans nos terrains salés, où elle doit très probablement vivre sur Plantago maritima, pourrait être rangée parmi les espèces préférentes; elle abonde, en effet, sur la plage de Saint-Pierre-Quiberon, où M. Eusébio, qui a eu l'amabilité de nous faire part de ses captures dans cette localité, l'a trouvée en nom- breux exemplaires. Dans l’eau minérale, au Plateau Saint-Martial et à Médagues, se trouvent: Cyclono- tum hispanicum Kust., et Philydrus halophilus Bedel, deux espèces aquicoles, également halophiles. Pâturages. — Cette partie des bords de l'Allier occupe une surface assez étendue ; on y trouve dans les excré- ments des ruminants qui y viennent paiître en grand nombre, et principalement au premier printemps: Apho- dius pecari F. (Les Martres), À. 4-vuttaius Herbst., À. varians Duft., Hister uncinatus Ill., Saprinus rugi- 1rons Payk.,vete.-Sous les pierres, où au -pied des arbres on peut capturer: Panagæus crux-major L., Scybalicus oblongiusculus Dej., etc.; en fauchant dans ces pâturages, nous avons pris, en été: Nofoxus monoceros L., Anthocomus sanguinolentus F., Hal- hica lythri Aub., Gastrophysa raphanz E,, Lixus ascanit L., Clytus varius F., Mylabris geminaia F., Cryptocephalus sexpustulatus Ross. ; ces trois dernières espèces, méridionales, se trouvent à Sainte-Marguerite, et n'ont pas été signalées ailleurs dans notre départe- ment. Sur les menthes on prend: Cassida viridis L., Chrysomela menthastri Suffr., et Hoplia cœrulea Drury ; sur les saules: Gonioctena viminalis L., Adi- monia capreæ L., Balaninus crux F.,etc.; nous avons pris sous l'écorce d'un vieux saule, près du pont de NÉ — Mirefleurs : Plegaderus cæsus Mig., Engis humeralis F.; dans les vieilles souches d'aulne ; Ælater ephippium Oliv. (Pont-du-Château, Bruyant). Dans l’ordre des Lépidoptères, noustrouvons dans cette région les espèces communes appartenant aux genres Vanessa, Colas éthPieris, dont l'unesdes espècese Daplidice L., est caractéristique de la plaine et du ver- sant Estdesticoteauxicalcaires ;"Saiyrus eseria EE trouve dans les chemins ombragés des bords de l'Allier (Sainte-Marguerite) ; nous avons pris Mamestra persi- cariæ L. à Pont-du-Château, prés du pont sur l'Allier. II. — LA LIMAGNE TERRAINS DE CULTURE. — La plaine de la Lima- gne, très fertile, est par excellence la région des grandes cultures : céréales, betteraves, pommes de terre, etc., et des prés vergers, où chaque espèce cultivée amène son cortège d'insectes parasites, dont nous allons men- tionner quelques exemples : Céréales. — Calamobius filum Rossi (Thuret, Ber- riat Saint-Prix; Sarliève, Dauphin), Agriotes sputator L. et uStulatus Schal. Betterave. — Cassida nebulosa L., Chœtocnema tibialislig.,et d'après A. Giard: Zita ocellatella Boyd. Chou cultivé. — Baris cœrulescens Scop. B. chlo- rizans Germ., Phylloireta brassicæ All., Ph. conso- 6, — brina” Curt., et les chenilles trop communes de Pieris, Mamestra, Hadena, Triphæna, etc. Asperge. — Crioceris asparagi L. et dodecastigma Suffr. La chenille d’'Acherontia atropos L., assez rare dans notre région, vit sur la pomme de terre, celle de Papilio machaon L. sur la carotte. Pommier. — Agrilus sinuatus Olv., Rhynchites Bacchus L., Anthonomus pomorum L., ce dernier surtout est très nuisible ; l'espèce suivante et sa variété ne sont pas parasites de cet arbre, mais nous les avons capturées plusieurs fois sur ses fleurs; Anaspis Geof- froyi Müll. et var. 4-maculata Costa. Les chenilles des Lépidoptères suivants sont souvent de véritables fléaux pour les vergers ; Hyponomeuta evonymellus L.a ravagé à une époque tous les pommiers dans la région de Montferrand et de Gerzat; Cheima- tobia brumata L. a détruit pendant plusieurs années la récolte des pommes à Veyre et à Chanonat. En dehors de ces vastes espaces cultivés, le champ des recherches pour l'entomologiste est assez restreint et se borne à quelques prés marécageux, aux mares et aux rases ou fossés sillonnant les terres ou bordant les che- mins; d'autre part, on peut faire quelques captures sur les haïes et les arbres en bordure des propriétés. Rases, Mares, Prés marécageux. — Parmi les espèces aquatiques, nous citerons : Aydroporus inæqualis F., Golymbetes Wfuscus Lt Agabus bibunctaius #., nn — Cybister Ræselii F., Haliplus lineatocollis Marsh., etc. ; sur les Lemna ou lentilles d’eau, abondantes dans certaines rases, se trouve Tanysphyrus lemnæ KF.; sur les roseaux, en été, diverses Donacia ; au printemps : Cyphon variabilis Thunb., et C. Putoni Bris.; sur les iris: Aphthona Cœrulea Koch ; sous les pierres ou les roseaux : Bembidium 4-guttatum F., Stenolo- phus skrimshiranus Steph., Oodes helopioïdes K., Drypta emarginata OT. (printemps, Sarliève et plaine au nord de Crouel)., Badister unipustulatus Bon., humeralis Bon., Acupalpus exiguus Dej. (bords de la mare de Sarliève), Bradycellus verbasci * Duft. (au pied d'un saule, au bord d'une rase, au printemps), Deme- trias monostigma Sam., Odacantha melanura L. (pré marécageux, Lezoux, abbé Fabre), Adelosia picimana Duft. (marais de Cœur, Quittard), Achenium depres- SUD Narav (bide) Pszmmecus NbLpunciaisEE Bryaxis xanthoptera Reich., Anthicus floralis F., et formicarius Goeze, Xylophilus pruinosus Kiesw. (dans des détritus, au bord d'une rase). En fauchant, sur les joncs : Aphanisticus emargina- tus F.; dans un pré : Salpingus Reyi Ab., Lebia trima- culata Vill. (Les Gravanches, Berger). Sur Achillea millefolium : Psylliodes cyanoptera ” Il. et Phytfœcia pustulata Schrank. (Les Gravanches, Berger). Comme espèces intéressantes en Lépidoptères, nous avons pris : Leucania L. album L. et Calamia /Nona- 2Tia) Iutosa * Hb. (sur les roseaux, en novembre). Saules et Peupliers. — Ce sont les arbres qui abondent le plus le long des rases et des chemins dans la plaine, — 69 — les espèces les plus marquantes qu'ils nourrissent sont : Sur les saules : Pachybrachys hieroglyphicus Laich., Osmoderma eremita L. (Montferrand; La Pradelle; Sarliève ; en juillet), Ludius ferrugineus L. (Aulnat, Berger), Cerophytum elateroides Latr. (vieux saule ; Les Martres-de-Veyre, Bruyant), dans une souche avec des fourmis : Soronia punctatissima \lig. Sur les peupliers : Melanophila decastigma K., Morimus lugubris F., Ægosoma scabricorne Scop., cette dernière se trouve aussi sur le saule, le cerisier, etc. Saperda Carcharias L. est surtout très nuisible aux peupliers : une rangée de ces arbres, bordant une longue allée, au cimetière de Clermont, est en voie de destruction, du fait de ses ravages. Les Lépidoptères quisetrouventsurles Populus divers sont nombreux ; nous signalerons seulement : Apalura Ilia Schiff. aberr., Clyfie Sch., Trochilium apiforme C1., Harpyia Vinula L., H. erminea” Esp., Notodonta Ziczac LE”, Cossus ligniperda F.,Acronycta leporina EL: La Vigne. — La culture de la vigne, qui commence dans la plaine, s'étend surtout sur les petites collines et les pentes des coteaux calcaires : Crouel, Gergovie, Les Côtes, Chanturgues, etc., et les recouvre quelquefois en entier comme à Montjuzet. Cette plante porte de nom- breux parasites : Bromius vitis F., (appelé gribouri, écrivain), Rhynchites betuleti F. {le cigarier) ; dans le vieux bois sur pied, se développe : Agrilus derasofas- ciatus Lac. ; dans le vieux sarment : Xyl/opertha retusa Oliv., et Sinoxylon sexdentatum Oliv. (Châteaugay, Ber- ger), enfin un microlépidoptère : Cochylis ambiguella Hb., dont la chenille est très nuisible aux fruits. III. — COTEAUX CALCAIRES Pasvigne, dont la nculture recouvre en partnences coteaux, a fait disparaitre partout où elle existe les espèces botaniques sauvages: celles-ci ont été pour- chassées sur les sommets restés incultes qui constituent des endroits très intéressants pour les recherches ento- mologiques. La nature du sol et, par suite, la Flore toute spéciale nous donnent également une Faune particu- lière. Voici les espèces les plus intéressantes qui ont été prises dans ces conditions : Brachinus psophia Dei. (cà et là), Licinus cassideus F. (courant par les chemins où il recherche les colimaçons écrasés), Dito- mus fulvipes Dej. (Crouel, Berger), Zabrus curtus Dej. (Gergovie), Lebia crux-minor L. (Montaudoux), Odontæus mobilicornis F. (Chanturgues, Charnier), Sisyphus Schæœfferi L. (Dallet; Gergovie), Gymno- pleurus pilularius L. (Gergovie), Mylabris varia- bilis Pall. (Crouel, versant sud, Berger), Pedinus femo- talis L. (") (Montaudoux ; Crouel), Sitaris apicalis * L. (en août, contre un mur au pied de Crouel)}, Dorcadion viltigerum F., commun sur tous les coteaux calcaires, sous les pierres (trouvé une fois en nombre à la base de Chanturgues) ; Lema flavipes * Suffr. (Montjuzet, sous des graminées arrachées, avril), Chrysomela margi- nalis Suffr., marginata L. (toutes deux à Gergovie), C. fuliginosa Oliv. (Crouel), Hyperaspis reppensis Hbst. (Crouel). Un fait très curieux, c'est la réunion, en (1) Cette espèce, signalée seulement par Bayle, également de Montaudoux. hiver, de nombreux exemplaires d'Adalia 11-notata Laich., formant ce qu'on appelle des colonies hibernantes, sur les sommets de tous ces coteaux. Sur les taillis ou les' haïies, nous avons pris : Anthaxia manca KF., Drilus flavescens mâle F., Danacæa ambigua* Muls., 771- lus unifasciatus F., Clytus figuratus Scop., Bostri- chus bispinus Ratz. (clématite), Æpilachna argus Fourn. (sur la bryone des haies); sur ormeaux : Lebia Scapularis Fourcr. variété 4-maculata * Dej. (Mont- juzet). Certains Lépidoptères sont particuliers aux coteaux calcaires : Anthocharis Belia F.se trouve en mai sur le versant est de Montaudoux (nous ne l'avons jamais pris ailleurs dans notre région), Lycœna Corydon EF. crab/femelle SyrsraphaKRef(Crouel/ versant nord, juiilet), Epinephele Iycaon Rott. (Montaudoux), Zy2œna PoucedarioEsSpiChantureues) 07 MAChilee Esp: (Chou 7 Nccrrrolca Sc Plateau des Cotes), Aglaope infausta L. (côte de Landaiïs, sur prunellier, en août), Chelonia Hebe L. (Chanturgues ; Gergovie ; la chenille vit sur Achillea et est assez commune en mars-avril, surtout à Crergovie), Polia flavicincta F. var. meridionalis Bdv. (Base de Montaudoux). C'est aussi sur les coteaux que se rencontrent surtout : Mantis relisrosa Net run Thysanoure, typique de la faune méridionale : /apyx solifugus Haliday, (Montjuzet ; Crouel) ; à Montjuzet, nous avons trouvé dans une bran- che morte d'ormeau. Colobopsis truncata * Spin., fourmi nouvelle pour notre faune. IV. — CLERMONT ET ENVIRONS IMMÉDIATS Pour en terminer avec la région de la plaine, nous allons indiquer quelques captures intéressantes faites en ville, ou tout près de la ville : Dermestes vulpinus F. (intérieur habitations), Thalycra fervida Oliwv. (après un mur), Trogoderma glabrum* Herbst.(jardin, sur débris de melon pourri), Carpophilus hemipterus L. et variété 4-signatus * Er. (jardin, sur des abricots en décomposition), Polyphylla fullo L. (en ville de temps à autre), Oryctes grypus lIllig. (chez les tanneurs, aussi dans de vieilles traverses en chène, du chemin de fer, aux Gravanches, Berger); (nous n'avons jamais trouvé l'O. nasicornis L.);, Trox hispidus Laich. (dans une propriété hors la ville, en nombre près d’une niche à chien), Niptus hololeucus Falderm. (en nombre dans certaines maisons), Clylus arvicola Oliv. (Square B. Pascal), Epilachna chrysomelina * F. (Jardin Lecocq, Bruyant). Dans les autres ordres, nous avons pris : Pachytylus danicus L. (Orthopt.) Place de Jaude, à la lumière (). Lépidoptères : Zeuzera pyrina L. (assez commune en ville en juillet-août), Bryophila Strigula * Bork. (jardin, à la miellée), Chelonia civica Hb. (Gravanches, Berger), Himera pennaria L. (sur un mur), Ligia opa- catia Hb. (contre un bec de gaz, probablement attiré là, la veille, par la lumière), Scotosia badiata Hb.(sur un mur, en mars). (1) Nous aurons à revenir sur les espèces assez nombreuses prises dans les mêmes conditions. A Enfin, nous tenons à rappeler ici quelques captures faites dans la région de Lezoux, (faisant partie de la zone QUI TOUS OCCUpE), par notre ami ets collègue :) Panz. (coteaux L. Duchasseint : Aphodius conjugatus | de Ravel, printemps), Cerocoma Schæfferi L., /hyma- Lodes OnmelancolicusS WE 0Salyrus Phæœdrart et Pararge Dejanira XL. (Bois taillis de chène); Séilbum calens F. (sur fleurs d'oignons, Parnopes carnea Rossi, (dunes sablonneuses). EXCURSIONS DANS LA DEUXIÈME ZONE 1._— PREMIERS CONTREFORTS MONTAGNEUX Disposés en falaise sur la Limagne, ces premiers contreforts dont la base appartient à la première zone servent de soubassement à la chaine des Puys. Ils sont exposés au levant et s'étendent du Sud au Nord sur une grande étendue ; leur surface, en grande partie recouverte de forêts de pins, est découpée par de nombreuses vallées fraiches où presque toujours coule un petit ruisselet : (La Pépinière, Fontanas, Villars (voie romaine, Les Valettes, etc). Larvégétation de ces vallées est très variée, et la disposition de certaines d'entre elles (direction au Nord) a permis à quelques espèces des hautes montagnes de s'y acclimater, exemple: (1) G. Dufour. — Dispersion géographique d'A. Conjugatus Panz. — Feuille des Jeunes Naturalistes, n° 399. Janvier 1904. Petasites albus ; les espèces animales y sont aussi nom- breuses, et quelques-unes fort intéressantes. Bois de Pins. — Sous la mousse on trouve: Bothriopterus angustatus Duft(”. (Bois de la Pauze et de Durtol au printemps), Carabus auronitens F. (Bois de la Pauze et de Charade; notre collègue, M. Berger, a capturé dans le bois de Charade un exemplaire qu'il a bien voulu nous offrir, dont les côtes sont complètement effacées, et qui ressemble absolument à la variété fesfivus Dej.); Licinus Hoffmunnseggi Panz. (La Pauze; Ceyrat), Calathus piceus Marsh, Ofhius fulvipennis F. Byr- rhus ornatus Panz.; on y trouve quelquefois: Anatis ocellata L., et Coccinella hieroglyphica L' Nous avons fait la capture, en mars, sous une énorme pierre, au milieu du bois de la Pauze, de Calosoma sycophanta L. qui certainement avait subi sa nymphose à cette place ; il est à supposer que la larve qui avait vécu en cet endroit avait dû se nourrir des chenilles processionnaires du pin, qui y sont abondantes; d'autre part il n'y a pas de chênes dans ce bois. et il faut aller loin poursen trouver ; cette simple constatation peut avoir son intérêt au point de vue biologique : on sait qu'il est générale- ment admis que la larve de C. sycophanta vit dans le nid des chenilles processionnaires du chêne. Les espèces suivantes se rencontrent sur les arbres ou les souches: Ancylochira 9-maculata” L. (Pauze; Durtol, Bruyant; Gravenoire, Charnier), Phænops cyanea F. (Durtol), Haplocnemus alpestris Ksw, (Prudelles) ; Dermestes aurichalceus Kust. et Paramecosoma 1) C. Bruyant et G. Dufour — Habitat de Bofhriopterus angustatus Duft. — Feuille des Jeunes Naturalistes n° 405. Juillet 1904. UE — abietis Payk. dans les nids de chenilles processionnaires du pin ; Amphicyllis globiformis Sahlb. (souches, à Prudelles), £later sanguineus L. et Ergates faber L., dont les larves vivent dans les vieilles souches, jusque dans les racines ; Pogonochærus fasciculatus De Creer (sur les branches mortes); sous les écorces on prend: Cardiophorus vestigialis Er., Thanasimus rufipes Brahm., Aarmonia marginepunctata Sch.. Sous les écorces de pins morts vit une faune spéciale, composée de X ylophages et de leurs parasites: Tomicus sexdentatus Boerner, T. laricis F., Hypophlæus fraxini Kug., Platysoma oblongum F., Paromalus parallelopipedus Hbst., P. flavicornis Hbst. On rencontre dans les bois de pins toute la série des Lépidoptères dont les chenilles vivent aux dépens de ces arbres ; nous les prenons surtout aux premiers jours du printemps, sous leurs premiers états, au pied des arbres et sous la mousse: Sphinx pinastri L., Lasiocampa pini L., Trachea piniperda Esp., Fidonia piniaria L., se trouvent ainsi: les nids de chenilles de Cnetho- campa pityocampa F., sont quelquefois très abondants (Bois de Ceyrat, de la Pauze, de Villars, etc.). Sous les pierres, à la lisière des bois, on peut faire les captures suivantes: Mazoreus Wetterhali (y1l. (Cha- rade), Cymindis coadunata Dej., Platyderus ruficollis Marsh. (Villars ; La Pauze ; Charade), Ofiorhynchus sulcatus F., Hetærius ferrugineus Oliv. (Sarcenat, avec Formica sanguinea). Le plateau entre Gravenoire et le Puy de Charade est un endroit intéressant pour la chasse de certaines espèces. On y trouve: Coprimorphus scrutator Hbst. (dans les bouses, fin août), Serica brunnea L. (sous les = jo pierres), Anthaxia 4-punctaita L. (sur les fleurs), Cryptocephalus biguttatus Scop. (sur prunellier). — Lycæœna alsus F., [no statices L., Emydia grammica L. (juillet), Hadena lithoxylea F., Brephos parthe- nias L. (mars). Vallées. — Nous venons d'étudier spécialement les bois de pins qui recouvrent en majeure partie la région qui nous occupe. Dans les vallées, d’autres essences s'y mêlent qui trouvent là leur limite supérieure d'extension: telles sont le chène et le châtaignier. — Sur le chène on peut capturer : Corœbus æneicollis Vill. (Durtol), Rhynchites pubescens F. (Pépinière), Balaninus tur- bats GylAEes Valettes) OFChesres quencu sl rteus les branches, chassant les chenilles: Calosoma inqui- sitor L. et var. bleue (Pépinière), Silpha 4-punctata Schreber. ; sous l'écorce : Rhinosimus ruficollis L. Psilura {Liparis) monacha L., Hylophila prasi- nana L. (Les Valettes), Ophiusa lunaris F. (Durtol) ELMo rie loir da nai Le châtaignier nous a procuré, sous l'écorce : Carpo- philus sexpustulatus F., Læœmophlœus testaceus F. (Royat), Rhagium inquisitor L. (sous écorce d'arbre abattu, Royat). Sur les souches : Lymexylon navale L. et Apale capu- Cinade1(burtol) Surdles teurs AræeSrhelISNTeSLaceg, 0 Durtol vallée des Combes). Les espèces suivantes se trouvent sur le noisetier : Agrilus subauratus Gebl. Trachys troglodytes Gill. (La Pépinière, juillet), Apoderus coryli L. Cryptocephalus 6-punctatus L.(Les Valettes). re Sur des tilleuls, à la Pépinière, nous avons pris, en juillet: Poecilonota rutilans K., Exocentrus lusita- nus L., Adalia obliterata L. Voici d’autres espèces que l’on trouve dans les diffé- rentes vallées : Pferostichus femoratus Dej.(La Pépi- nière), Catops picipes F., Gnathoncus rotundatus Ilig., Dasycerus sulcatus Brogn. (Pépinière, sous écorce de branche morte), Sinodendron cylindricum EMiPÉpiniere Fontanuas:frène nhètre etc) NOzHo HhaeusolemurnlesiCrètes- vallée de Foutanas); Aphodius fœtens F. (Villars, septembre), À. porcus F. (Villars), Trichius fasciatus L. (sur les fleurs de ronce), Agrilus hyperici Creutz (Valettes, sur AHype- ricum perforatum), Melanophila acuminata * De (eer (Les Crètes, sur peuplier, Dauphin), Corymbites cruciatus L. (Pépinière, sur les Prèles, en juin), Aelodes margi- nata F. variété nimbata Panz. (Pépinière; Valettes), Platycis Cosnardi Chevr. (La Pépinière, sur plantes, en mai ; nous ne connaissons qu'une autre capture de cette rare espèce dans le Puy-de-Dôme, par Desbrochers des Loges), Rhagonycha fuscicornis Oliv. (Les Valettes), Attalus lobatus Oliv. (Durtol), Opilus pallidus Olv. (vallée de Fontanas, sur une haie), Mylabris 4-punc- tata L. (Valettes), Otiorhynchus prælongus * Fairm. (La Pépinière), Grammoptera ustulata Sch. (Durtol, mai), Rhopalopus femoratus L.(La Pépinière, juillet), Bromius obscurus L. (Royat, sur haie), Cryptocephalus parvulus Mull. (Durtol), Chrysomela geminata Panz. (La Pépinière, en mai, Villars, octobre), Chryso- mela vernalis * Brull (prés humides, sur une grande Ombellifère; "chemin de la Pépinière entmai), Ofina “loriosa Fe, Vses variétés \VWprellosa Sur, Superba oo Oliv., venusta Suffr. (Pépinière; Fontanas, près des ruisseaux) Cassida azjurea F.{Pépinière ; Valettes ; sur Silene inflata, mai). Les Lépidoptères les plus intéressants, ou qui nous paraissent les plus rares sont : Apatura Iris L. (Pépi- nière «Charade, quillet} Aa Schites Valerie juillet), Limenitis Sibylla ®. (Pépinière, Valettes), Theclaquercus EM(VAletES MERE TIeISNESDSMPNTE Album Iig. (La Pépinière), Polyommatus Gordius Esp. (Valettes), P. Virgaurez L. (Pépinière, juillet; cette espèce, très rare dans nos environs, abonde à Chaude- four), Lycæna Acis V.(Les Valettes, juillet ; cette Lycæna est très rare, sauf au Mont-Dore), Nemeobius lucina LNPépineère) MSG AuSs SlalilinusMEbuEn A Satynes Actea Esp. (sur le versant sud, au-dessus des vallées de Ceyrat, de Villars (Prudelles), Les Valettes, en août, la femelle est très rare), Sesia asiliformis Rott., Wacroglossa bombyliformis OEESWValettes Mensjuin "hersen? Gnophria quadra F. (Durtol, coursière de Sarcenat), Callimorpha dominula L.(Royat; Durtol), Safurnia carpini Bork. (La Pépinière; Villars; mai), Aglia Tau L. (La Pépinière, avril), Catephia alchimista F. Tri- phæœna fimbria L. Luperina virens L. (Villars; Les Valettes), Catocala fraxini L. (Boisséjour, octobre), Angerona prunaria L.|{Pépinière; Valettes), Aspilates gilvaria WW. V., Amphidasys prodromaria F. (Le Cheix, en mars), Geometra vernarir H 6 (Royat; La Pépinière); Phorodesma smaragdaria F. (Durtol). À signaler dans les autres ordres : Hyménoptères : Mutilla europæa F. (La Pépinière), Mutilla montana femelle, Panz. | Boisséjour, sous une pierre, en avril), Dolichoderus 4-punctatus * L. (dans une branche morte, bois avant La Pépinière, Bruyant). Névroptères : Drepanopteryx phalænoïdes ' L.!Durtol ; La Pépinière; trouvé aussi à Besse par M. Pouzols, préparateur à la Station Limnologique). Le plateau qui s'étend entre 700 et 1000 m. d'alti- tude au-dessus des premiers contreforts, est de nature variée : cristallin dans certaines régions, comme celle de Sarcenat et la Côte-Verse, il est ailleurs recouvert par des projections volcaniques et les coulées de lave qui ont reçu le nom local de Cheires. La surface s'élève graduellement jusqu'au pied de la chaîne des Dômes. Les Puys qui constituent cette dernière sont en partie dénudés, comme le Puy de Dôme, ou bien couverts de taillis ou de bois de pins; en quelques points même de belles hêtraies s'étendent à leur pied. Les localités de chasse sont ainsi très diverses et la faune offre de nombreuses formes montagnardes. Coléoptères : Amara aulica Panz., Broscus cepha- loies L. (dans les sables à la base du Puy de Dôme), Licinus depressus Payk, (Montrodeix; cratère de Pariou, sous les pierres), Carabus monilis F., Var. Consitus Panz. (Puy de Dôme; Pariou, au fond du cra- tère ; la var. femoratus Gehin, rare dans les monts Dômes, est plus fréquente dans les monts Dore), C. intri- (1) Notre première capture de ce rare Névroptère a été signalée à la Société Entomologique de France, en 1900, par M. Bruyant, Bulletin, p. 398. Er catus L. (Puy de Barme, Dauphin), Silpha nigrita Creutz., S. lunata F°Geotrupes typhæœus L'Afumier de moutons), G. pyrenœus Charp., Aphodius atra- mentarius Er. (cime du Puy de Dôme), Campylus linearis L. (Puys des Goules et de la Nugère), Corym- bites cuprœæus F. var. æruginosus F. (sur les grami- nées), C. æratus Mis. (sur les bruyères, en juin, champ de tir de la Fontaine-du-Berger), Dascillus cervi- nus L. (commun sur les gentianes,'en juillet, pentes de Pariou ; ne se trouve pas ailleurs dans notre région), Meloe brevicollis Panz., Agapanthia villosoviri- descens Dej. (sur les gentianes avec Dascillus), Stran- galia 4-fasciata L. (La Nugère), Zeugophora scutellaris Suf. (taillis du Petit Puy de Dôme), Cryptfocephalus vitiaius E°,,C. Moræi LC uUlTUSEGoeze ME Mer imperialis Laich. (champ de tir de la Fontaine-du- Berger), Siylosomus minutissimus Suffr. (La Bara- que), Luperus pyrenæus (Germ. (abonde sur les flancs du Puy de Dôme, en juillet), Cassida seladonia Gyil. (base du Puy de Dôme). Lepidoptères : Parnassius Apollo L. (Puy de Dôme), Polyommatus chryseis F. (Puy de la Vache), Lycæna Arion L. (dans toute la région des gentianes), Lycæna Aro1olus A Orcines) M ArOVANISWaTTDpDe El Cleodoxa Esp., (toute lanChaine des Puys) "Erebra Stygne Ochs., Æ. Ligea L., Psyche plumistrella Hb. (Puy de Dôme), Sefina irrorella CI., Nemeophila planta- LiniS L'Piyude Dome Nr ue E M Sumtoutile plateau), Miana strigilis L. (sur les fleurs de gentiane), Calocampa exoleta L. (Orcines), Fidonia plumaria W. V., Geometra papilionaria” L, (bois des Charmes, sur bouleaux), Scoria lineata Sc. (base des Puys), Odezia es — atrata L. (toute la région des Puys), Cidaria elutaria Bdv., (bois d’Allagnat), Anaïtis præformaria Bdv. (Puy-de-Dôme). Un orthoptère bien caractéristique : Psophus stri- dulus L., (base du Pariou). Nous avons capturé en août, à la Baraque, un névroptère fort rare : Mantispa pagana F. III. — RÉGION MONT-DORIENNE C’est dans le massif du Mont-Dore que la faune mon- tagnarde atteint sa plus grande extension; les grands bois de sapins et de hètres, les prés-bois et les pâturages qui confinent à la zone alpine, offrent des conditions biologiques caractéristiques. Par contre, les profondes vallées qui sont creusées dans les flancs du massif s'abaissent rapidement et, non loin du centre, à Saint- Nectaire, par exemple, nous retrouvons une station de formes méridionales et halophiles. Parmi les espèces nombreuses qui habitent cette région, nous nous contenterons de mentionner les suivantes : Catabus variolosus F. (Mont-Dore, Farmond), Carabus monilis F.* type, (gare de Laqueille, Berger); cette forme n'avait pas encore été rencontrée dans notre département), Leistus nitidus Duft. (Mont-Dore, Far- mond), Nebria rubripes Dej., Haptoderus pumilio Dej. (Mont-Dore), Pœcilus cupreus L. un exemplaire entièrement noir, sauf les épipleures (Mont-Dore), Amara erythrocnemis Nic. (Saint-Nectaire, Eusébio), UE cette espèce complète la faunule halophile que nous avons trouvée dans la plaine. Dasytes montanus Mis. (Besse, Bruyant), Aphodius rubens Dej. (Plaine des Moutons), Anisoplia segetum Herbst. (Saint-Nectaire), n’a été signalée que par Baudet-Lafarge, aussi à Saint- Nectaire ; Leptura maculicornis Dei. (route du Guéry), Leptura sanguinolenta L. (Saint-Nectaire, Mont-Cor- nadore), Stenostola ferrea Schr., (lac de (ruéry, Bruyant, sur Sorbus aria), Chrysomela varians F. (Besse), Orina cacaliæ Schrank. (dans toute la région à partir de 1.000 m.), Æippodamia tredecimpunciata L. (Besse) En ce qui concerne les Lépidoptères, nous signale- rons Parnassius mnemosyne L., dont l'aire de répar- tition dans notre département se borne à la région du Sancy; P. apollo L., rare dans les Monts Dômes, commun au contraire dans la région Montdorienne et que nous avons pris en nombre entre Saint-Nectaire et Murols, en juillet; Cleogene tinctaria Hb, prairies élevées, et Psodos quadrifaria Sutz., cantonnée dans la vallée de Chaudefour. Parmi les Orthoptères caractéristiques du massif Mont-Dorien, citons : S/enobothrus viridulus L., et Locusta cantans Fuess. (Mont-Dore, Besse). IV. — FOREZ ET LIVRADOIS ——— Le Forez et le Livradois encadrent de chaque côté la vallée de la Dore et la plaine d'Ambert. C'est là une région presque inconnue des entomologistes; aussi croyons-nous devoir mentionner les quelques espèces ne suivantes que nous y avons capturées et dont certaines n ont pas été retrouvées dans nos autres régions. Bothriopterus oblongopunctatus K. (Job), Cal- listus lunatus F. (pas très rare aux environs d'Ambert, au printemps, sous les pierres, en compagnie de Platy- nus dorsalis, Pont.), P. micans Nic., Elater ephippium Oliv. (Ambert, bords de la Dore, souches d’aulnes), Corymbites pectinicornis L. (Job), C. bipustulatus L. (Le Poyet), Dictyopterus uurora Hbst. (Ambert), Hyle- cœtus dermestoides L. (bois de pins, Job), Anobium pertinax L, (dans un bûcher, Ambert), Meloe variega- tus Don. (gorges de la Dolore, près Arlanc), Pyrochroa coccinea L. (Job), Cryptorhynchus lapathi L. (sur des peupliers près d'Ambert), Rhagium bifasciatum F. (bois de Chanabert, souches de sapins, Chrysomela conealis IE Nenetecostati Dufour 0) {Tob):nmous avons constaté dans la collection Quittard la présence d'un exemplaire dont lés intervalles entre les lignes rouges sont ridés, et qui constituerait ainsi un passage entre le typeret.notre variété ; "C. didymata Scrib: (Ambert, montagnes), Sospita tigrina L. (Job). Lycæna bætica L. (Ambert), Bombyx populi L. (Domaize, en décembre), Lasiocampa potatoria L. (Ambert), Amphipyra cinnamomea Bork. (La Plan- che, près Ambert), Nœnia iypica L. (sous un pont), Phigalia pedaria F. mâle et femelle (Le Grand Cheix, près Ambert, en février). BIBLIOGRAPHIE. — En ce qui concerne la Bibliogra- phie, nous renvoyons à l'ouvrage de MM. Bruyant et (1) G. Dufour. — Description d'une variété nouvelle de C. Cerealis L. Feuille des Jeunes Naturalistes, n° 356. Eusébio : Faune d'Auvergne : Carabides et Cicin- délides, publié en 1902, où sont mentionnés tous les travaux relatifs à l'Entomologie de l'Auvergne, anté- rieurs à cette date ; il faut y ajouter le catalogue manus- crit de J. Quittard. Nous tenons en terminant, à remercier ici tout parti- culièrement M. Ch. Bruyant, pour l'obligeance qu'il a eue de nous fournir de nombreux renseignements relatifs à cette étude, et notamment de nous communi- quer des documents uniques qu'il possède se rapportant aux Coléoptères de notre département : Le manuscrit de Bayle, le Catalogue manuscrit et la collection J."Quritiard: G. DUFOUR, Secrétaire des Annales. 54% DE QUELQUES LOCALITÉS NOUVELLES DE. PLANTES RARES dans le Puy-de-Dôme | CrIVLLS À LA 24 F Je me fais un véritable plaisir de signaler aux bota- nistes de la région les quelques localités où j'ai recueilli, au cours de mes excursions botaniques, des plantes considérées comme rares dans le Puy-de-Dôme. J'indiquerai l'endroit aussi exactement que possible pour que les botanistes étrangers à la localité puissent les retrouver sans trop de peine. Lorsqu'il s'agit de plantes rares ou très rares, il est, en effet, de la plus haute importance de connaître la station exacte. On comprend qu'on ne puisse demander tous ces détails à une flore générale, mais une flore régionale pourrait fort bien donner toutes les indications voulues sans augmenter considérablement la pagination du livre. La flore d'Auvergne de Frère Héribaud, excellente d'ailleurs sur tous les autres points de vue, n'échappe pas au défaut que j'ai signalé ; je prendrai un exemple seulement entre tant d’autres. Les trois Saxifraga hieracifolia, oppositifolia et androsacea qui se trouvent au Pas de Roland, dans le Cantal, sont indi- quées dans la flore : « Rochers du Pas de Roland ». Cette désignation est insuffisante et ceux qui connaissent Me re = le pays seront de mon avis. Pour mon compte personnel, jai fait deux fois le voyage du Puy Mary ; mais, à mon grand désespoir, je n'ai pas eu le bonheur de découvrir ces précieuses introuvables. Est-ce à droite? est-ce à gauche ? à quelle distance du Pas de Roland? toutes questions que le chercheur doit résoudre avant de mettre la main dessus, et, ma foi, s’il ne dispose que d’un jour pour son excursion, il a de grandes chances de revenir comme moi, c'est-à-dire mécontent. Ayant éprouvé, comme bien d’autres, sans doute, les inconvénients de renseignements aussi vagues, je souhaite qu'à l'avenir, s'il se fait une nouvelle édition de la Fore d'Auvergne, les indications soient plus précises. LOCALITÉS NOUVELLES + Adonis antumnalis L. — Le Lac, commune de Bansat, champs situés tout autour. Adonis flammea Jacq. — Même station. Isopyrum thalictroides L. — Rive gauche de la Couze d'Ardes, à environ 500 m. en aval du château de Couzances, au-dessus de Saint-Germain-Lembron. Actæa spicata L. — Saint-Nectaire, après avoir passé le P ) F pont des Granges, à environ 100 m. du pont au bord du bois qui borde les prés et plus bas le long de la Couze, rive droite. Meconopsis cambrica Vig. — Côté droit de la route d'Ardes à Saint-Alyre, au lieu dit la Jaquette, à 100 m. en amont du pont. en, Glaucium [uteum Scop. — Déjà indiqué par Héribaud. Pic de Nonette, à environ 13 m. de la croix qui se trouve au sommet. Nasturtium silvestre Br. — Commun sur les bords de l'Allier, entre Brassac et Issoire. Sisymbrium asperum * L. — Plante nouvelle pour le Puy-de-Dôme, Le Lac, champ bordant le côté nord, commune de Bansat. Diplotaxis viminea D). C. — Champs et vignes entre le Terrail et Sircouf, commune de Lamontgïie, à envi- ron 100 m. à gauche du chemin, du côté du midi. Diplotaxis tenuifolia D). C. — Terres vagues au bord de la route après avoir passé les mines de Bouxhors. Draba muralis L. — Pont de la Valette, près de Bansat. Dans les prés en montant vers Riolette, à environ 200 m. du pont. Myagrum perfoliatum L. — Commun dans les champs autour du Lac, commune de Bansat. Camelina dentata Pers. — Champs au midi, autour de Bansat. Calepina corvini Desv. — Champs au midi, autour de Bansat. Isatis tinctoria L. — Vallée d'Ardes, à droite de la route, à 2 kil. au-dessus d’Ardes. Capsella rubella Reut. — Assez commune sur les bords des chemins ou des routes autour de Bansat. Lepidium [atifolium L. — Déjà signalé à Saint-Nectaire, yes (je l'indique ici pour fixer exactement l'endroit). A droite de la route, à côté des premières vieilles maï- sons de Saint-Nectaire-le-Haut. Silene Armeria L.— Ravin de la Ribeyre, à 2 kil. de Bansat, sur le flanc qui regarde le midi, abondant. Saint-Nectaire, côtes rocheuses qui vont de l'usine électrique aux Granges, abondant. Saponaria ocymoides L. — Ravin qui va d’'Esteil à Jumeaux, à environ 1 kil. d'Esteil; vallée de Ren- tières, entre la route et Rentières, au-dessus d'Ardes. Spergularia marginata Bor. — Déjà indiqué; à côté de Lepidium latifolium, à Saint-Nectaire. Linum tenuifolium L. — Puy Saint-Sandoux, au sommet, côté ouest. Hypericum montanum L. — Assez commun dans les bois de Bansat, ravins qui montent au pic d'Esteil, etc. Geranium [ucidum L. — Murs en pierre sèche, dans des prés situés à gauche du chemin de Lamontgie à Esteil, à environ 1 kil. d'Esteil. Spartium junceum L. — Plateau de Chalus, près de Saint- (Germain-Lembron, où il est abondant. Sarothamnus purgans (x. (Gt. — Côtes de Badoulin, à côté de Bansat. Trifolium alpestre L. — Sommet du pic d'Esteil, côté est. Trifolium subterraneum L. — Rive droite de l'Allier, à Auzat, versle bateau de la Combelle, un peu en aval. Lotus angustissimus L. — Chemin de Bansat à Belair, à — 09 — 1500 m. de Bansat et à 100 m. à droite du chemin, dans une terre vague, à côté d'un bois de pins. Colutea arborescens L. — Rochers basaltiques à Saint- Saturnin, à côté de Rula graveolens. Vicia lathyroides L. — Terre vague à Belair, à droite du chemin qui vient à Bansat, à 100 m. environ de la route. Lathyrus nissolia L. — Assez commun dans les champs ou terres incultes situés en dessous du plateau de Montcelet, entre Collanges et Saint-Gervazy. Lathyrus hirsutus L. — Assez commun dans les champs autour du lac, à Bansat. Lathyrus latifolius L. — Côte de Paulet, à gauche de la route de Saint-(rermain-Lembron à Issoire, 200 m. après avoir passé le pont de Lembronnet. Le Lafhy- rus se trouve sur le chemin qui longe le flanc du côteau. Cerasus Mahaleb Mill. — Plateau de Chalus, en face de Boudes. Dans un des prochains numéros des Annales nous continuerons la publication de cette liste qui intéressera, j'en suis sûr, les botanistes de la région. Je profite de la gracieuse hospitalité des Annales pour prier mes collègues de vouloir bien me procurer les plantes qui se trouvent dans leur région. J'ai entre- pris de faire l’A/las des plantes de l'Auvergne. Celles-ci y sont dessinées entières, d'après nature et de grandeur naturelle, sauf, bien entendu pour les grandes espèces. À côté, et en grandeur nature également, sont repré- sentés les détails importants, fleurs, fruits, etc. Toutes les plantes sont dessinées à l’état frais et avec leur port caractéristique, ce qui, on le comprendra facilement, me donne un travail considérable et une peine infinie ; aussi ai-je la certitude, maintenant, de ne pouvoir le mener à bonne fin avec mes seules ressources. C'est pourquoi je prie instamment tous les botanistes qui voudront bien me prêter leur concours de m'écrire pour que je puisse leur indiquer les plantes que je n'ai pas encore et qu'ils pourraient sel procurer sans trop de dérangement. Il ne serait d'ailleurs pas toujours néces- saire de m'envoyer la plante à l'état frais et en fleurs. Pour les plantes vivaces, par exemple, ils n’ont qu'à les récolter à n'importe quel moment. Je les replanterai ; pour les autres, des graines bien müres me suffiront. De cette façon, je pourrai avoir toujours sous la main des plantes dans un parfait état de fraîcheur. Je recevrai également avec plaisir tous les Lichens que l'on voudra bien m'adresser. Je préviens ceux qu inté- resse cette partie de la Botanique, que je possède quel- ques échantillons d'Umbilicaria pustulata avec apo- thécies ; je me ferai un plaisir d'en adresser un exemplaire à ceux qui m'en feront la demande. Quant à ceux qui voudront bien me faire parvenir des échantillons, je n'ai pas besoin d'ajouter que, de mon côté, je me tiendrai à leur entière disposition pour leur procurer les plantes qu'ils n'ont pas encore. P. DEMENEIX, Instituteur à Bansat (Puy-de-Dôme). (A suivre). TROISIÈME PARTIE MÉLANGES ñ x … x Le ‘ i ' É [ ; . L + PA | w, < s ‘ | “ ! ré cd { L a 1,2 ‘ ve dés T0 = 0 R QU ee f ‘ \ tr { ! À LR LDATEANE « nn. * DT ï : Meg À “y À ' U i «: à DE AVROUR MU ET E ; a EL en CR Cr ! D'ou x + " " ' 7 ù . { pe | / à 7 à . in à RE NA EAN , L ï «\] w À " . f Q dl, * Jui ‘ 0 : . 4 h R ti ï é ; { ‘ pe { - ‘ i , \ 1 * (el 1e Wen l " Am À AU ne L FAT MUR à r [ns % L ns 10 4 lc . n AT 1 s. : { , | A L 4 d fa : à nent FA | fi ” À veu #7 M " : : dj 0 pe. “1 ur al NA AN qu Ve F Rue ALT CAT je LS d l 7 Al EL Du +" a 2 0er ie ue. j DNA Durs Sa TROISIÈME PARTIE MÉLANGES Les expériences de H. Lecoq sur l’Hybridation. — Les Annales scientifiques, littéraires et industrielles de l'Auvergne renferment dans le fascicule I du Tome XXV (Janvier, Février, Mars 1852) un mémoire dans lequel H. Lecoq expose le résultat de ses recher- ches sur l'Hybridation. Nous en reproduisons ici les principaux passages. « J'ai tenté en 1846, dit Lecoq, de nombreuses hybri- dations entre six variélés pour obtenir des variations dans la couleur du Mirabilis Jalapa. Je choisis six pieds de Mirabilis Jalapa, tous de couleurs diffé- rentes, trois unicolores et trois panachés, et j'opérai avec soin une fécondation croisée sur cent fleurs environ de chaque pied. Les sujets avaient été bien pré- parés ; beaucoup de branches retranchées, bon nombre de fleurs supprimées, et après la fécondation, toutes les fleurs ultérieures furent pincées avant leur épanouis- sement. « Ce travail fut assez long, mais j'obtins près de six cents graines parfaitement mûres, qui furent semées en 1847: « J'avais basé mon hybridation sur le désir que j'avais = oh d'obtenir des fleurs tricolores et de voir si les couleurs, qui réunies deux à deux, tendaient à rester distinctes au lieu de se fondre sur la même fleur, continueraient à rester séparées et m'offriraient de triples panachures. Je fécondais donc une fleur unicolore par le pollen d'une plante possédant les deux autres nuances, cher- chant à réunir chaque fois les trois couleurs, blanc, rouge et jaune, en une seule, et j'ajoutais, par consé- quent, la couleur qui manquait quand j'hybridais des pieds déjà panachés. Toutes mes plantes furent ainsi à même de me donner les trois couleurs réunies. « Un résultat tout à fait inattendu vint mesurprendre. Dans toutes ces hybridations, je n'obtins sur six cents plantes que deux ou trois pieds entièrement blancs, que je suppose avoir échappé à la fécondation artif- cielle, un très petit nombre de panachures blanches et rouges, un nombre plus considérable de panachures rouges et jaunes, et une quantité prodigieuse de rouges de toutes les nuances. « Il est évident, dans cette expérience, que le blanc a pour ainsi dire disparu et que le rouge, au contraire, s'est étendu, tandis que le jaune a joué un rôle mixte. Aucune plante ne m'a donné franchement des fleurs tricolores, mais plusieurs pieds m'ont offert, de temps en temps, les trois couleurs entièrement séparées sur quelques-unes de leurs fleurs. « Examinons maintenant séparément, comment cha- que couleur s'est comportée : « Blanc. — Dans toutes les hybridations, le blanc, comme nous venons de le dire, s'est presque complète- ment effacé. Le pied mère, de couleur blanche, hybridé ee par rouge et jaune, ne ma pour ainsi dire fourni que du rouge ou un mélange fondu de jaune et rouge assez terne et comme cuivré; je n'ai obtenu ni panachures, ni rouge pâle, ou du moins très rarement, et, sur deux cents graines, je n'ai eu que deux pieds blancs que j'attribue très positivement à des fleurs qui ont échappé à l'hybridation. Ainsi, chaque fois que le rouge et le jaune se sont trouvés en contact avec le blanc, non seule- ment le blanc s'est comporté comme teinte neutre et sans influence, mais le jaune s'est combiné au rouge et a produit des nuances cuivrées ou plus ou moins orangées. Il y a eu cependant quelques plantes à fleurs d'un carmin très pale, dans lesquelles le blanc a eu une certaine action. « Rouge.— Cette couleur est certainement la nuance primitive du Mirabilis Jalapa. Dans mes hybrida- tions, un pied rouge écarlate, d'une nuance très: vive, a reçu le pollen de la variété blanche et jaune, je n'ai obtenu de ces graines que des fleurs rouges ; les unes ressemblant à la mère et la plupart offrant une teinte de rouge contenant évidemment du jaune et tirant à l’orangé. Toutes les nuances saumonées se sont mon- trées dans ces différents rouges : quelques fleurs ont approché de l'aurore, des teintes cuivrées, mais le blanc a disparu et l'attraction du rouge pour le jaune a été telle que partout les deux couleurs se sont associées. Après avoir attendu de mes nombreuses hybridations une foule de panachures, j'ai été surpris de voir surgir cette variété de nuances fondues, qui provenaient toutes d'un mélange en proportions différentes de rouge et de jaune. « Jaune.—Tous les mélanges dans lesquels le jaune a ee. 90 = été fécondé par blanc et rouge ont donné des fleurs cuivrées ou fauve orangé. Le blanc a également disparu. Je n'ai pas obtenu de ces fécondations croisées beau- coup de plantes entièrement jaunes : cependant plusieurs se sont montrées, quelques-unes d'un jaune assez pâle et d’autres d’un jaune plus foncé. Cette couleur n'a donc été remarquable que par sa fusion avec le rouge. « Panachures.— Peu satisfait des résultats que j'avais obtenus, je repris en 1847 mes hybridations ; et cette fois je fécondai des pieds panachés et par conséquent bicolores par d’autres fleurs qui offraient aussi deux couleurs, dont l’une était différente de celles des fleurs que j hybridais. J'avais alors à ma disposition les pana- chures ordinaires qui sont des mélanges binaires de blanc et de rouge, de rouge et de jaune et de jaune et de blanc. Je n'avais pas vu encore de plantes franche- ment tricolores. Ces diverses panachures ont été hybri- dées, soit entre elles, soit par des fleurs carminées, et j'ai pu reconnaitre encore dans ces hybrides l'attraction du rouge pour le jaune. Dans les plantes jaune et rouge, hybridées par rouge et blanc, le rouge a pris le dessus et s’est souvent mêlé au jaune sans panachures. D'autrefois les panachures sont restées, mais le rouge s'est montré sur du jaune affaibli par du blanc. — Dans les rouges et blanches hybridées par jaune et blanc, le jaune s’est uni au rouge, qui de carminé qu'il était, s'est orangé ou cuivré, et le blanc est resté intact. — Enfin quand ces différentes plantes panachées ont été hybridées par la couleur rouge carminé, c’est-à-dire con- tenant un peu de bleu, ce bleu du carmin violacé s'est constamment uni au rouge, même dans les panachures 0 — sur fond jaune, et s'est soigneusement séparé de cette couleur complémentaire. Aussi ai-je obtenu de très belles variétés dans les panachures jaunes, sur lesquelles le carmin violacé s'est montré par bandes ou macules, ou comme un pointillé plus ou moins fin. « Plusieurs pieds m'ont offert des fleurs tricolores, mais en petit nombre et très remarquables. En sorte que, sous le rapport pratique, ce sont surtout les variétés pana- chées qu'il convient d'hybrider entre elles ou avec des fleurs carminées. « En 1848, j'essayai ce qu'on nomme l'hybridation en mélange, c'est-à-dire qu'après avoir préparé quelques pieds, dont un tricolore, j'en hybridais les fleurs avec un mélange de pollen recueilli sur un grand nombre, ou du moins sur plusieurs variétés. J'obtins ainsi en grande quantité des pieds à fleurs tricolores provenant indistinctement ou de la plante qui présentait déjà ces caractères ou des autres qui avaient reçu l'imprégnation d'un pollen composé. « Mes essais d'hybridation entre variétés de Mirabilis jalapa furent continués avec persévérance jusqu'en 1850, et les fleurs obtenues cette année 1851, ne m'ont pas semblé offrir de nuances ni de panachures que je n'eusse déjà remarquées ». Nous bornerons là ces extraits du mémoire où Lecoq indique encore le résultat de ses hybridations entre les Mirabilis jalapa et longiflora, puis entre les hybrides de ces dernières espèces. Notre intention était simple- ment de rappeler ici ces recherches curieuses, effectuées à la même époque que celles de Naudin et publiées bien avant les expériences de Gregor Mendel, qui, oubliées un instant, sont mises aujourd'hui en pleine ro — lumière et jugées par certains dignes de prendre place à côté de celles qui servent de base à la Chimie atomique". C'oB Cycle évolutif de Melolontha vulgaris L., |[Scarabéides|. — On sait que le cycle évolutif du Hanneton, qui, dans le sud et le milieu de l'Europe, a une durée de trois ans, se prolonge d'une année dans le Nord. Lorsque le cycle est de trois ans, l’insecte passe la fin de l'automne et le commencement de l'hiver à l’état de nymphe; l'adulte éclot dans la terre où il séjourne jusqu'au printemps. Dans le cycle de quatre ans, l'éclosion de l'imago a lieu dans le courant de l’automne, de sorte qu'on peut trouver des adultes en fouillant la terre à cette époque. C'est là précisément le cycle accompli par l'espèce dans la région montagneuse, comme le prouvent la présence d'adultes en terre, au commencement de novembre, dans la cour même de la station de Besse. J-Pouzors Cantharis (Thelephorus) nigricans var. arvernicus” DESBR., |[Cantharides|. — Nous empruntons à M. Henri Du Buysson la note suivante, extraite du travail analysé plus loin et relative à cette variété. Cette variété rappelle exactement la coloration du T. albomarginatus Mark, mais la bordure périphé- (1) Cf. Cuénot. Les idées nouvelles sur l'origine des espèces par mutation. Revue générale des Sciences, 13 novembre 1908, et travaux antérieurs. rique du pronotum est jaunâtre et bien plus large surtout sur les côtés; les tibias postérieurs sont entièrement testacés, même sur leur arête supérieure et la coloration jaune de l’épistome remonte bien plus haut entre les antennes ; les crêtes surantennaires sont bien mieux marquées. La pubescence des élytres est analogue, mais elle est bien plus grosse sur la tête, et même sur le pronotum que chez l’'albomarginatus avec lequel on est porté à la confondre. En un mot, c'est la variété f. de M. Bourgeois et la variété arvernicus Desbr. (in mus.). M. Bourgeois écrivait qu'il se pourrait bien que ce füt le discoideus de Stephens. Revue Scientifique du Bourbonnais et du Centre de la France. Erebia Tyndarus var. arvernensis Ch. OBERTHÜR, [Satyrides|. — « Herrich Schaeffer figure sous le n° 273 et sous le nom Âromus var. une Ærebia que, dans son texte, il dit venir du Mont Ararat. À part un peu d'exa- gération dans les bandes submarginales rouges, cette figure s’appliquerait assez bien à la forme arvernensis qui est caractérisée surtout par le nombre et l'éclat des ocelles noirs pupillés de blanc, aux ailes inférieures comme aux supérieures. Les mâles et les femelles sont assez semblables entre eux. La forme géographique arvernensis parait très constante ». C'est ainsi que notre collègue Ch. Oberthür signale cette variété nouvelle pour notre faune dans le Bulletin de la Société entomologique de France (n° 15). M. Ch. —MTOO— Oberthür a bien voulu ajouter pour nos Annales les détails suivants : « L’Erebia Tyndarus arvernensis est une forme spéciale d'une Æ7rebia qui est répandue dans toutes les hautes montagnes de l'Europe, de la Sibérie et de l'Amérique du Nord. En Europe, l'Erebia Tyndarus offrant des formes géographiques différentes en Andalousie, dans les Pyrénées-Orientalcs, dans les Hautes Pyrénées, dans certaines montagnes de la Suisse, de la Hongrie, de la Grèce, de l'Arménie, il a paru utile de les distin- guer entre elles, ce qui a motivé la description de l'arver- nensis, restée encore inédite. Cette forme se trouve dans les plus hautes montagnes du département du Puy-de-Dôme, notamment du Mont- Dore, où elle est abondante sur les pentes pierreuses aboutissant à la vallée des bains ». Floraison autumnale de Gentiana verna L. — Cette espèce qui apparaît l’une des premières parmi les espèces alpines, à présenté cette année une seconde florai- son. En effet, des exemplaires en fleurs ont été recueillis le 30 octobre près du sommet de la Cheminée du Diable (Est) à 1822 mètres d'altitude. JE: # À QUATRIEME PARTIE BIBLIOGRAPHIE Année 1908 vs 5 1 A : it U 1 Ê Li \ :. ü ç l y > n | . ‘ " | “ | Ü $ L + L PC 5, MONA A ss 1 w ; L Jo à \ ù 3 ir LL À k (l | s ù ts LT ? , Y | } | | TL LA : n | Ve | \ Le Val à (72 DT i Lu) é : L à ie ni L | ; | L Al { ( NA 1 AU * \ | | mA | " L À EURE IE Bt | : € { + ’ ! | | | | L | \ . L ke pl HA 1 | 4 : " ) À nu Re J CI L à : sas à # et A \ | | à DST UN not 3 AONEN TE (AR | d | 202) E il 1 ñ : + : ü A2 L : ; ) Le L 1 1 | y, L , : ul » 4 ” ! CP ï 1e % , 4 . had er fu | D N'p4 | ARE TON AN | “Se À 2 : à À M Le À il EN En à Le Aa bre Li e - £ ‘spael NC re . FO ii je u ts ” À ira) RP KA 4 | 1 Le 1 Gi 2 A eu He ne . de | + s EL a y k + È CV 1 ANNEE (n pr [ENT ee | En QUATRIÈME PARTIE BIBLIOGRAPHIE Année 1908 L. ACCARIAS. — Le Puy-de-Dôme. — Géographie eécono- nomique. —— Les Régions naturelles. I. Les terrains crystallophylliens. — II. La région de la houille. — III. Terrains tertiaires et alluvions quater- naires. — IV. Les terrains volcaniques. — V. La région vinicole. — VI. Les voies de communication. — VII. Le commerce. Clermont-Ferrand et le Puy-de-Dôme en 1908. Congrès de l'A. EF. A.S. Clermont, Mont-Louis, p. 667-720. Annales de Ia Société Vichyssoise des Pècheurs à [a ligne. (Année 1907). Vichy, 1908. Rapport général de l’année 1907. — Appâts. — Renseigne- ments utiles, etc. Aug. AUDOLLENT. — Le Musée de Clermont. Clermont-Ferrand et le Puy-de-Dôme en 1908. Congrès de l'A. F. A. S. Clermont, Mont-Louis, p. 447-484. Abel BALLIF. T. C. F. Revue mensuelle. Octobre 1908, p. 437-439. Pour l'Auvergne. M. Ballif décrit une excursion en Auvergne, à Riom, Châtel-Guyon et dans les Monts Dore. Qu'on nous per- mette de citer ces quelques lignes : « Toute cette région est réellement admirable, et, bien que très écourtée, cette promenade hâtive, dans ce coin de l'Auvergne, nous laisse des souvenirs ineffaçables. Elle constitue un des voyages les plus beaux qu'on puisse faireen Rrance L'impression que nous rapportons de cette trop rapide incursion dans cette partie de notre vieille Auvergne est que là, encore, nous possédons une région de premier ordre au point de vue du tourisme. La nature, ici, est aussi belle qu’elle est salutaire. On est venu jusqu à présent en Auvergne pour l'utilité de ses eaux, il faut qu'on y vienne, maintenant, pour la beauté de ses sites..... » J. BERRIAT-SAINT-PRIX. — Les insectes qui font tomber les épis et l’insecte qui fait périr les ormeaux. Clermont, Dumont. Cette étude est toute d'actualité. Les larves de Cala- mobius gracilis Creutzer et de Cephus pygmæus Lat., ont, en effet, causé des dommages sérieux en 1907 dans le canton d'Aigueperse « où il y avait par terre tant d'épis de blé que les cultivateurs les ramassaient avec des rateaux et que les glaneuses allaient aux champs avec des sacs... » Et l’on sait d'autre part à quel point les ormeaux de toutes nos promenades ont à souffrir des attaques de la Galéruque de l'Orme.(G. Xanthome- læna Suffr.) BERRIAT-SAINT-PRIX. — Observations sur le « Calamo- bius gracilis » Kreutz et sur le « Cephus pygmaæus » Latr. Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne, publié — 105 — par l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Cler- mont-Ferrand, n° 7, juillet. Procès-verbal de la séance du 2 juilet, p, 315: Ce même procès-verbal résume une discussion sur la biologie de la Galéruque de l'Orme, entre MM. Ber- riat-Saint-Prix, A. Eusébio et Boudet. Le bétail d'Auvergne et le cheval auvergnat (L. Ft.) Revue scientifique T. X, n°17 (24 octobre 1908), p. 532-533. Analyse du rapport de P. Dechambre, présenté au Congrès DENPASEEN = S ICI mont G. BIGOURDAN. — Sur les principaux centres de tremble- ments de terre du sol de la France et sur le réseau des stations sismiques qu’il conviendrait d’établir. Mention d'une station sismologique en voie d'installation à Clermont. C. KR. Académie des Sciences, 20 Janvier. L. BONNARD. — La Gaule thermale. — Sources et stations thermales et minérales de [a Gaule à l’époque gallo- romaine. — Avec {a collaboration medicale du D' Perce- pied. Paris, Plon, Nourrit et C'*°. G. BONNEFOY. — Apgriculture. I. Territoire, division du sol. — II. Population agricole. — III. Etat de l’agriculture; Industrie du sol. — IV. Produc- tions agricoles naturelles et artificielles. -— V. Bétail ; Animaux de ferme; Produit de ces animaux.— VI. Avicul- ture ; Apiculture ; Gibier; Pisciculture. — VII. Cadastre, abonnement et remembrement. — VIII. Les concours agricoles. — IX. Développement de l'esprit d'association; Sociétés et Comices agricoles. — X. Etat de la propriété. — 100 — Clermont-Ferrand et le Puy-de-Dôme en 1907. Congrès de l'A. F. A. S. Clermont, Mont-Louis, p. 509-558. Marcellin BOUDET. — Plumberie et Ponticiacum. — Docu- ments complémentaires sur les Plomberies de Pontgibaud. Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne publié par l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Clermont- Ferrand. Deuxième série 1908, n° 6, juin, p. 267-304. L. BRÉHIER. — Archéologie. — Moyen-âge. I. Epoque préromane.— II. Epoque romane.— III. Epoque gothique.— IV. Fin du moyen-àge et débuts de la Renais- sance. Clermont-Ferrand et le Puy-de-Dôme en 1908. Congrès de l'A. F. À. S: Clermont, Mont-Louis,.p. 203-242. H. BRESSON. —— Les meilleures rivières du bassin de [a Loire. PaRevueélecinque. tar Ms Fevrier B. BRUNHES. — Le Congrès de l’arbre et de l’eau de Limoges (juin 1907). Conférence faite le $ juillet 1908 à la Société d’'horticulture et de viticulture du Puy de Dôme. Bulletin mensuel de la Société d’horticulture et de viticul- ture du Puy de Dôme, n° 7 (juillet) et 8 (août), p. 123-127. B. BRUNHES. — L'observatoire du Puy de Dôme depuis 1876. Clermont-Ferrand et le Puy-de-Dôme en 1908. Congrès de l'A. F. A.S. Clermont, Mont-Louis, p. 363-376. B. BRUNHES et DAVID. —— Sur {a mesure directe de Îa = 107 — composante verticale du magnétisme terrestre : applica- tion à [a chaîne des Puys. C. R. Académie des Sciences, 2r avril. J. BRUNHES. — Le problème de l'érosion glaciaire. Revue générale des Sciences, n° 21, 15 novembre, p. 844. Critiquervdes idées émises, par PMorin 10h? Morin. Ch. BRUY ANT. — Géographie zoologique. Partecre. Nr Les eanx: Clermont-Ferrand et le Puy-de-Dôme en 1908. Congrès de J'A%F. À. S: Clermont, Mont-Louis, p. 137-180. C. BRUYANT,. — Flore alpine du Massif Central. — Rapport. | C. R. des travaux présentés au Congrès de Clermont-Fer- rand, 1908. — Rapports. Paris, À. F. À, S., p. 4-0. C. BRUVANT et G. DUFOUR. — Additions à la Faune halophile de l'Auvergne, Feuille des Jeunes Naturalistes, n° 451. J. BUY. — L'enseignement des sciences médicales à Cler- mont-Ferrand. I. Les sciences médicales à Clermont avant la création de l'Ecole de médecine. — II. L'Ecole de médecine et de pharmacie. Clermont-Ferrand et le Puy-de-Dôme en 1908. Congrès de VA. F. A.S. Clermont, Mont-Louis, p. 303-362. H. DU BUYSSON. — Vingt-deux ans après. menade au Mont-Dore. Une pro- M. Henri du Buysson nous décrit, avec ce charme — HO — qui n'appartient qu'aux entomologistes de la bonne école, une promenade au Mont-Dore. La relation d'une première course avait paru dans le Nafuraliste, en 1886. Les admirateurs de notre beau pays ne peuvent être que reconnaissants à M. I. du Buysson d'être un fidèle de « ce petit paradis des entomologistes » pour employer sa propre expression. Les espèces capturées par M. H. du Buysson ou par M. KR. du Buysson, malgré un temps des plus défavo- rables, sont les suivantes : 1%Eatroche Vindex «:Mebria rubrihes De lee rostichus femoratus Dej., Abax ovalis Duft., paral- lelus Duft., et ater N'ill., sous les pierres. — Ælater erythrogonus Mull.et Rhyncholus (Chloropus Fabr.), ater L., dans les souches. — Larves et nymphes de Pissodes piceæ IlMig. et Rhi;ophagus dispar Payk., dans lesécorces. — Afhous subfuscus Mull.,en battant les hêtres et les sapins. — Geotrupes (sylvaticus Panz.) stercorosus Scriba, sur la route. o 2° Environs de La Bourboule : Pæmniles æratus Muls., Psyche atra mâle. — Polydrosus tereticollis de GC rypiorhynchuS Lapa rh ES OS PLAINE var. 20-vuttata L.,Thelephorus nigricans,var, arver- nicus Desbr., pellucidus Fabr ina æneaW- sur les aulnes. — Pyrochroa pectinicornis L. et coccineaL., dans les souches de hêtres, — Molytes germanus EL. 3° Le Capucin : Gonioctena 4-punctata F. et var. diverses, sur les sorbiers. — Oyrina cacaliæ Schrank. et Orina nigrina Suff., sur Senecio cacaliaster. [e] 4° Chemin de la Grande-Cascade : Luperus pyre- nœus Germ., Gynandropthalma flavicollis Charp., Ancystronycha abdominalis Fabr. var. passeriana Gredl.,vzolacea Payk., Thelephorus tristis F., obscu- fus L., Rhagonycha femoralis Brull., morio Kiesw., sur les Salix.— Saperda scalaris L.,deux exemplaires en battant les saules et les aulnes. — Gasfrophysa raphani, sur les Rumex. 5° Plateau de la Grande-Cascade : Cryptocephalus marginellus OI., sur un T'halictrum. 6° Ravin de la Grande-Cascade : Liophlœus atricor- nis Desbr., sur des plantes diverses. — Agapanthia violacea F., sur les scabieuses. — Agapanthia pyre- næa Bris., sur Chærophyllum auretrm. 7° Route du Mont-Dore : Barynotus illæsirortris Farm., Ofiorhynchus rugifrons Gyll. et Harpalus lævicollis Duft., sous les pierres. — Polydrosus arver- nicus Desbr. (!), sur un sorbier. — Ponte d'(Æsfre du bœuf entre les pierres. M. Du Buysson apporte en outre quelques rectifica- tions à son premier mémoire : le 7ropiphorus mercu- rialis Stierl., capturé sous les feuilles d'un Czrsium Esbpien réalité Me D crcullatus FauvaRev d'Ent 103, 1888). — Orina superba Ol., correspond à ©. gloriosa Fab. type et à la var. pretiosa Fab. — Le Pyrola minor, signalé est le P. secunda L. — Orina var. Zubigena Weise, est à citer de la cascade du Ser- pent et des montagnes de Courgoul. Enfin, M. H. du Buysson, profite de l’occasion pour signaler la capture faite par M. K. du Buysson, en 1897, de Ofiorhynchus (1) L'espèce de M. Desbrochers a été réunie dans la suite à P. prlosus Gredl., qui n’est pas rare en Autriche et en Allemagne et ce nom a la prio- rité. (H. du Buysson, ibid.) TOR helveticus Boh., les uns le 24 juin sur les pentes du Puy de Dôme, les autres en juillet à la Font-de-l'Arbre. Revue Scientifique du Bourbonnais et du Centre de la France, publiée sous la Direction de M. Ernest Olivier. Moulins, troisième trimestre, p. 69-78. D' CANY. — L'Hôtel du Cratere. T.C. F. Revue mensuelle, octobre 1908, p. 469-470. C. KR. d'excursion au lac de Montcineyre (Moussi- nières). — N. B. Le lac de Chambédaze n est nullement le trop-plein souterrain du lac de Moussinières. E. CHAPUT, — Les afluvions quaternaires de [a Loire et de l'Allier. CHARPACATEMIeNdes Sciences ornlIet D' G. CHARVILHAT. — Considérations sur l’archéologie préhistorique du département du Puy-de-Dôme. Revue d'Auvergne et Bulletin de l'Université, publiés par la Société des Amis de l'Université de Clermont, n° 1, janvier, février, p. 49-61. D' G. CHARVILHAT. — De quelques caractères anthropo- logiques spéciaux au Puy-de-Dôme. Revue d'Auvergne et Bulletin d'Université, n° 2, ‘mars, avril ip: 103-rr8: G. CHARVILHAT. — Le Puy-de-Dôme et l'Auvergne dans les temps préhistoriques. Clermont-Ferrand et le Puy-de-Dôme en 1908. Congrès de l'A. F. A.S. Clermont, Mont-Louis, p. 485-498. — JU — A. CHASSAING. — Dictionnaire topographique du départe- ment de la Haute-Loire. Rédigé par Augustin Chassaing, complété et publié par M. Antoine Jacotin. Sans date d'édition. — Ouvrage reçu par l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Clermont, séance du 6 août 1908. Bulletin historique et scientifique, n° 8, août, Clermont et le Puy-de-Dôme en 1908. Clermont-Ferrand, Mont-Louis. Ce très important volume, œuvre d'une série de spé- cialistes, à été publié par les soins du Comité local d'organisation, pour être offert aux Congressistes, mem- bres de l'Association française pour l'avancement des Sciences. Très abondamment illustré, riche de docu- ments graphiques, il offre la statistique aussi complète que possible de la ville de Clermont et du département du Puy-de-Dôme, en 1908. Nous aurons l'occasion de l'analyser plus amplement à propos des travaux du Goneres de A" VAS" session de Clermont travaux auxquels nous conserverons une étude particulière. On trouvera d'autre part à leur place alphabétique les noms des auteurs et les titres des chapitres. P. DAVID. — Les travaux de magnétisme terrestre à l’ob- servatoire du Puy de Dôme. Clermont-Ferrand et le Puy-de-Dôme en 1907. Congrès de REPAS D. 17-304: P. DECHAMBRE. — Le bétail d'Auvergne et le cheval auvergnat. — Rapport. I. Le bétail d'Auvergne : 1° Les bovins : a) Race de Salers, nn UN b) Race Ferrandaise ; 2° les ovins. — II. Le cheval auver- gnat; Production du mulet. C. R. des travaux présentés au Congrès de Clermont-Fer- rand, 1987. — [Rapports Paris, A FA "S-p101-00: DÉMARTY. — Mines de plomb argentifère de Châteauneuf- les-Baïins. Clermont, 1908. G. DESDEVISES du DÉZERT. — L'enseignement secondaire et supérieur à Clermont-Ferrand. Clermont-Ferrand et le Puy-de-Dôme en 1608. Congrès de l'A. F. A. S. Clermont, Mont-Louis, p. 273-302. Les plus anciennes éruptions de l’Auvergne. Revue scientifique, n° 10, t. X, 5 septembre. Résumé de la communication faite par A. Lauby, au Congrès dE AS a Clermont A. EUSÉBIO. — Pluie de pollen. Communication faite à l’Académie des Sciences, Belles- Lettres et Arts de Clermont. Procès-verbal de la séance du 7 Mai 1908. Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne, n° 5, mai, P- 234. A. EUSÉBIO. — La flore. I. La flore terrestre, phytographie. — II. La flore aquatique. — TITI. Caractères et origines de la flore. Clermont-Ferrand et le Puy-de-Dôme en 1908. Congrès de l'A. F. A.S. Clermont, Mont-Louis, p. 85-118. P. GARRIGOU-LAGRANGE. Pluies, Rivières et Sources. Société Gay-Lussac et Commission météorologique de la Haute-Vienne. — Extrait des publications de l'Arbre et l'Eau. — Congrès de Limoges (Juin 1907). Limoges, Ducourtieux et Gout, 1908. Pluies, rivières et sources. — Crographie et Hydrographie du Limousin. — Les pluies en Limousin : Distribution des pluies sur le territoire limousin ; répartition des pluies. — Le débit d'un ruisseau. — Résultats généraux. — Relations entre les débits de deux périodes consécutives : périodes successives de dix jours; périodes successives mensuelles; période tri- mestrielle. — Des sources profondes. — Réserves du sol; écoulement de la réserve. — Débit de la Vienne; débit jour- nalier de la Vienne au Pont-Neuf à Limoges. — Côtes et débits : bassin de la Vienne à Eymoutiers; bassin de la Vienne à Saint-Léonard ; bassin de la Vienne à Aixe. — Conclusion. = Pl:I: Carte du Limousin. —-PI.‘II. La pluie en Limousin: Cette énumération des divers chapitres montre l'im- portance et la valeur du travail de M. Garrigou- Lagrange. Il serait à souhaiter avec l’auteur que des documents analogues fussent établis pour toute une région naturelle et qu'un service d'études fut créé, dans ce sens, avec une méthode uniforme. E. GAUTRELET et H. de LALAUBIE. — Hydrologie, Contribution à l'étude géologique de Ia formation des eaux minérales de Vichy. Revue des maladies de la nutrition. Paris, Maloine, n°8, août, p. 369-377 ; 9, P. 415-420. Extrait de l'Arthritisme-Diathèse, à Vichy, Phy- siologie pathologique et Thérapeutique phvsiologi- que, en préparation à la Librairie Maloine. D'E. GAUTREZ. — Institutions de prévoyance. I. Sociétés mutuelles. — II. — Caisses d'tpargne et de pré- voyance. — III. Habitations à bon marché. Assistance : |. Assistance publique. — IT. Assistance privée. Démographie et Hygiène : I. Le département. — IT. La ville de Clermont-Ferrand. Clermont-Ferrand et le Puy-de-Dôme en 1908. Congrès de ASF AS élemmont, Mont-Louis,/p 721-784. Géographie de Ia pêche : l’Allier. La Pêche Moderne illustrée, n° 3, 1°" février. GERBER. — L’Industrie dans le département du Puy-de- Dôme. I. Industries utilisant les produits du sous-sol. — II. [ndus- tries utilisant où manufacturant les produits du sol. — Produits divers non alimentaires. — IV. Exploitation de la houille blanche. — V. Industries diverses. — VI. La coutellerie à Thiers. — VII. L'industrie du caoutchouc à Clermont, ses débuts, sa floraison. Clermont-Ferrand et le Puy-de-Dôme en 1908. Congrès de l'A. F. A.S. Clermont, Mont-Louis, p. 559-626. CILLIN, R. CHAVASTELON et D. LAVÉ. —— La lutte contre les chenilles du pommier. Bultetin mensuel de la Société d’'horticulture et de viticul- ture, n°6, Un 2p 04-00: GIVOIS. — La pêche en Allier. Le parfait pêcheur. Lyon, 1908, p. 302-303. Ph. GLANGEAUD. — Sur l'extension des dépressions oli- gocènes dans une partie du Massif central et sur leur rôle au point de vue hydrologique. C. R. Académie des Sciences, 24 février. — IIS — Ph. GLANGEAUD. Sept périodes d’activité volcanique du Miocène inferieur Les éruptions de [a Limagne. — au Pleistocène. C. R. Académie des Sciences, 9 mars. Ph. GLANGEAUD. — Les éruptions Pliocènes et Pleisto- cènes de {a Limagne. C. R. Académie des Sciences, 23 mars. Ph. GLANGEAUD. — Géographie physique, Géologie et Minéralogie. Clermont-F. et le Puy-de-Dôme en 1908. Congrès de l'A. F. A.S. Clermont, Mont-Louis, p. 1-62. GONNARD. — De {a Minéralogie dans le département du Puy-de-Dôme, depuis Lecoq et Bouillet jusqu’en 1908. Lyon, Rey, 1908. E. GOUTAY. — Le vignoble d'Auvergne. Revue de viticulture t. xx1v, n° 746, 2 avril; n° 753, 21 mai. L'Histoire des volcans du Massif central (P. L.). Revue scientifique, n° 21, 23 mai, p. 658. Résumé succint des travaux publiés par M. Glangeaud dans les C. R. de l’Académie des Sciences (23 décembre 1907, 24 février 1908, 9 et 23 mars 1908) et dans C. R. somm. Soc. Géol. 3 mai 1908. D' R. HUGUET. — Les Eaux minérales. I. La Bourboule. — II. Châtel-Guyon. — III. Le Mont- Dore. — IV. Royat. — V. Saint-Nectaire. Clermont-F. et le Puy-de-Dôme en 1908. Congrès de l'A. F. A.S. Clermont, Mont-Louis, p. 627-666. — 116 — E. JALOUSTRE. — Le faux imputé à Pascal. Clermont-F. et le Puy-de-Dôme en 1908. Congrès de l'A. F. A.S. Clermont, Mont-Louis, p. 385-390. JOANNE, — Auvergne et Centre. Paris, Hachette. De JOANNIS. — Microlépidoptères nouveaux pour la faune française. BullSoc Ent de France n°413 bp 233-220. Nous relevons ici la liste des espèces recueillies en Auvergne : Platyptilia isodactyla Z.:; Mont-Dore VI-VII. — Cnephasia sinuana Steph., Mont Pilat 18, VIII. — Olethreutes sauciana Hb; Mont-Dore VI-VII. (Aussi de la Haute-Savoie et des Pyrénées). — Olethreutes penthinana Gn., Mont-Dore VI-VII. — Graphalitra leguminana Z., La Bourboule 1-13 VII. — Depressaria doronicella WKk. 9-16 VII (élevé sur Doronicum austriacum). Paul JOLY, Préfet du Puy-de-Dôme. — Conférence faite à la distribution des récompenses le 8 décembre 1907. Première partie : Jardins ouvriers. — Deuxième partie : Séchage des fruits et des légumes. Bulletin mensuel de la Société d'Horticulture et de Viticul- ture, n° 2, février, p. 23-31; n°3, mars, p. 37-43 ;"n°4, avril, p. 53-59. A. LAUBY. — Decouverte de plantes fossiles dans les ter- trains volcaniques de l’Aubrac. Gisements de Fontgrande (Aquitanien), du Saut de Juhieu et de Panouval (Miocène). D. LAYÉ. — Une chenille redoutable (Bombyx dispar). Bulletin mensuel de la Société d'Horticulture et dé Viticul- ture du Puy-de-Dôme, n° 3, mars, p. 43-46. LAVÉ. — La culture fruitière en Auvergne. Bull. mensuel de la Soc. d'Horticulture et de Viticulture du Puy-de-Dôme, n° 9, septembre, p. 130-142. E. LOCUSSOL. — Les régions naturelles du Velay. Annales de Géographie t. xvir, n° 92, 14 mars. P. MARTY. — Sur la flore fossile de Lugarde (Cantal). C'R-Académie des Sciences, 17 août. Affinités avec la flore du Miocène supérieur. La coulée de basalte de Lugarde serait ainsi du Miocène supérieur à Hipparion gracile. P. MARTY. — Sur l’âge des basaltes des environs de Massiac. CR: Académie des Sciences, 7 septembre. Deux périodes au moins d'activité éruptive s'étendant du Miocène supérieur au Pliocène supérieur. A. MENAT. — Enseignement professionel et primaire supe- tieut. Clermont-F. et le Puy-de-Dôme en 1908. Congrès de l'A. F. A.S. Clermont, Mont-Louis, p. 391-446. MESTAS. — La race bovine ferrandaise. Rapport. C. KR. des travaux présentés au Congrès de Clermont-F. go Rapports Paris, AF.AS%p.:98-107. — II8 — D' MORICE. —— Annuaire des Eaux minérales. Paris. Maloine. P. MORIN. — Les puissances mécaniques comparées d’un glacier et d’un torrent. Revue générale des Sciences, 30 septembre 1908, p. 728. Formation, par l’action du glacier de certaines buttes situées dans les vallées glaciaires, telles que celles de la Dordogne entre La Bourboule et Saint-Sauves (!). Ch. MOUREU. — Les dégagements gazeux des sources thermales. — Radioactivité et gaz rares. Revue scientifique, n° 12 (27 mars), p.353. M. le professeur Ch. Moureu a condensé dans cet article le résultat de ses très nombreuses et très impor- tantes recherches sur les Eaux Thermales. Ces recher- ches, dont les traits principaux ont été publiés dans les comptes rendus de l’Académie des Sciences, ont porté sur 43 Sources, parmi lesquelles Royat, Châtel-Guyon, le Mont-Dore, Vichy et Néris. Nous reproduisons ici les conclusions générales de l’auteur et les documents concernant ces stations. 1° L'helium est un élément gazeux de toutes les eaux minérales. Le radium et l'actinium sont producteurs d'helium, et des traces de ces deux corps ou de leurs émanations existent partout dans la substance de la terre : tous les gaz qui s’en échappent doivent donc (1) Cf. à ce sujet. Jean Brunhes : le problème de l'érosion et du surcreu- sement glaciaire. Revue générale des Sciences pures et appliquées, n° 3, 15 février, p. 90-09 et n° 21, 15 novembre, p. 844. — 119 — renfermer de l’helium. Les expériences du P' Moureu, vérifient ces prévisions d'une manière absolue, concor- , ’ vénérale dant ainsi pleinement avec la radio-activité g des sources thermales. oO 2° Toutes les eaux minérales contiennent, outre l’helium, au moins deux autres gaz rares, l’argon et le néon. Tout porte à croire d’ailleurs, à la présence aussi générale du crypton et sans doute aussi du xénon. 3° Résultats quantitatifs : Radio-aclivité, C 0? | Oo Az O et Az |Gaz rares! Helium SOURCES | après 4 jours | o | o/0 | °/0 CRIE ARE | | IN EN(( 1) | en vol. en vol. | en vol. | en en | en vol. l'en vol. | = — É L — NES EE eee cute 0.46 || 11.8 Traces 86.02 2.16 L.6 Monf-Dore:.:........ | € 0.33 99.39 | | 0.604 0.0061 [non dosé Ho lloooodooccoococnos | < 0.33 | 99.5 | 0.49%5 0.0052 Châtel-Guyon ......... | < 0.1 97.4 | | 2.516 0.02% | 0.0063 Célestins "tr | » INN9S "85 | 1135" 0015 [non dosé Grande- Grille » | 85.70 14.192 0.108 P_ RHOÔpital tree » 88.30 | TAG EE) 0.0012 DES Chomel....... à 86.15 | | 13.796 | 0.12 0.0013 Dncas » 98.9 | 1.087% | 0.0126 [non dosé Boussanges.…. » 96.18 | 3.717 0.0428 | 0.0038 | (1) N représente le nombre de minutes pendant lequel il faudrait laisser séjourner 1 mmg. de bromure de radium pur dans 10 litres d'eau, pour que cette eau se chargeñt d'une quantité d'émanation égale à celle qui est contenue dans le mème volume de gaz des sources àgé de 4 jours. (La radio-activité au moment de la récolte du gaz aurait été double). 4° La proportion globale des gaz rares suit assez régu- lièrement la teneur en azote; elle est inverse au con- traire de celle de l'acide carbonique, l'un ou l’autre de ces gaz étant tour à tour prédominant. La source d'Eaux-Bonnes, pour une teneur en azote de 08.20 pour 100, renferme en volumes 1.80 de gaz rares, tandis que la source du Mont-Dore, pour une proportion de gaz acide carbonique de 09.39, contient 0.0062 de gaz rares. = DO — 5° En ce qui concerne les proportions d'helium, elles sont très variables, et par rapport au gaz naturel et par rapport au mélange des gaz rares, quelques-unes sont particulièrement élevées. Pour 100 centimètres cubes de gaz naturel brut, nous trouvons, par exemple, 0.613 d'helium à Eaux-Bonnes, 0.91 à Saint-Honoré, 1.06 à Néris. 6° Aucune proportionnalité n'apparaît entre les gaz rares, ou l'helium, et la radio-activité. La relation entre la radio-activité et l'helium des sources thermales n'est que quantitative, mais elle est générale et absolue. Nous n'avons pas à suivre ici le P° Moureu dans ses considérations d'ensemble sur la géologie et l'hydro- logie, — considérations qui sont d'un intérêt primor- dial, et qui viennent entièrement à l'appui des expé- renceswetidesvidées du "PMArmand Gautier su genèse des eaux minérales, — mais nous ne pouvons nous empêcher de citer son opinion sur une question parti- culièrement intéressante, au point de vue médical. Peut on attribuer une action thérapeutique à ce qu'on appelait l'azote des eaux minérales, et qui est en réalité un mélange d'azote, d'argon, d'helium, de néon, d'éma- nations radio-actives et sans doute d’autres substances connues et inconnues ? La part est loin d’être faite entre les gaz rares, l'helium et les émanations radio-actives elles-mêmes, d'où dérive l'helium. Il y a même lieu à ce propos d'ajouter une observation essentielle. « L'émanation du radium est instable: elle se détruit lentement, mais d'une manière continue, suivant une loi telle que, en quatre jours, elle diminue de moitié (Curie). En fait, quelle que soit la richesse en émana- tion d'une source thermale, l'expérience montre que —+ HOUNL — l’eau, quand elle est âgée d'un mois, n'est plus prati- quement radio-active. &« À ce point de vue, on peut dire d’une eau ther- male, surtout si elle est fortement radio-active, qu’elle est v/vante à la source ; elle meurt ensuite lentement, pour devenir ensuite un cadavre. « D'ailleurs, on sait que d’autres éléments constitutifs de l’eau minérale sont loin d'y persister indéfiniment et d'y demeurer toujours inaltérés; les sulfures s'oxydent, les sulfates se réduisent, le fer et l'arsenic se préci- pitent. Et quant à l'état thermique et électrique de l’eau minérale, il diffère nécessairement loin de la source de ce qu il est à la source. « D'autres différences, de nature inconnue, seront sans doute révélées un jour. En attendant, 1l ne nous est pas permis de considérer une eau thermale trans- portée et conservée, comme entièrement identique à ce qu'elle était au moment de l'émergence. Et quand le chimiste l'analyse il ne fait, selon l'heureuse et forte expression de Pidoux, que disséquer son cadavre. « Voilà une explication rationnelle de ce fait clinique, depuis longtemps établi en dehors de toute considéra- tion chimique, que la cüre à domicile ne saurait rem- placer la cure à la station. « On voit combien complexe est le problème du mode d'action thérapeutique des eaux minérales. C’est aux physiciens, aux chimistes et aux physiologistes d'une part, aux cliniciens de l’autre, à accumuler faits et observations; aucun facteur ne doit être négligé, et 1l serait, pour le moins risqué, de refuser à un élément constitutif quelconque, physique ou chimique, une part dans l’action thérapeutique globale. « Une eau minérale est un tout, un bloc, comme l’'opium, la digitale, comme la belladone, et dans l’état actuel de nos connaissances, entamer ce bloc, c’est s exposer à en compromettre plus ou moins gravement l'harmonie et l'efficacité ». Ch. OBERTHUR. — Observations sur les Satyrus Her- mione et Alcyone. Bulletin de la Société Entomologique de France n°8 p.151- 154. L'auteur opine pour la séparation en deux espèces distinctes d'Hermione et d'Alcyone, car il ne lui semble pas qu'il y ait des exemplaires de transition tellement embarrassants qu'il soit impossible de les rapporter à l’une ou l’autre forme. En France, Hermione et Alcyone vivent tantôt près les uns des autres et tantôt à raison d'une seule espèce par localité. Dans le Puy-de-Dôme, à Lamontgie, l'auteur n'a observé que l'espèce Her- mione. E. OLIVIER. — Une invasion “ d’Argas reflexus ». Bulletin de la Société Entomologique de France n° 14 p. 238. Invasion d’Argas dans l'école de la Chapelle près de Vichy. J.-B. PEDON. — Collection iconographique des Champi- gnons d'Auvergne. Revue d'Auvergne et Bulletin de l'Université n° 2, mars, avril, p. 73-104, n° 3, mai, juin, p. 181-192. L. PERVINQUIÈRE. — La Genèse des pétroles. Revue Scientifique n° 13 (28 mars), p. 380. Examen des différentes théories. La théorie chimique de Sabatier (sauf quelques modifications de détail) paraît à l'auteur présenter le plus haut degré de vraisem- blance et marquer un progrès décisif. Elle explique les particularités connues et s'accorde avec un certain nom- bre de faits constatés depuis longtemps tels que la rela- tion des pétroles ou des asphaltes avec les appareils volcaniques, comme l’avançait de Humboldt, et comme on peut le constater en Auvergne même, au Puy de laMPoix etc. Et si l'explication deSabatier et San derens, peut ne pas être applicable à tous les cas sans exception, (Schistes bitumeux du Permien du Centre de la France etc.) du moins rend-elle « si bien compte de tous les faits qu’elle a des chances, non seulement d'être vraie, mais même d'être très générale ». PETITMENGIN. — Etude sur la végétation comparée des Vosges, du Massif Central et des Pyrénées. — Rapport. C. R. des travaux présentés au Congrès de Clermont-F. pos Rapports Paris; A F. ÀA°5S°p. 0-12. B. PETIOT. — Les patois du Puy-de-Dôme. Clermont-F. et le Puy-de-Dôme en 1908. Congrès de l’A. F. A.S. Clermont, Mont-Louis, p. 181-190. L. PINEAU. — Les remèdes populaires en Auvergne. Clermont-F. et le Puy-de-Dôme en 1908. Congrès de l'A. F. A.S. Clermont, Mont-Louis, p. 191-202. J. R. PLUMANDON. — Commission météorologique du Puy-de-Dôme. Résumé des observations des Stations départementales. — 24 — Revue d'Auvergne et Bulletin de l'Université n°2, mars- avril, p. 119-136. — N° 4, juillet-août, p. 277-280. Tableau des Stations et Résultats numériques de l’année 1907. — Station d'Ambert; alt. 530m.; obs. Artaud.— St. de Ceyssat ; alt. 725 m. ; obs. Védrine. — St. du Breuil ; alt. 394 m.; obs. Sanvoisin. — St. de Menat; obs. Lachaussée. — St. d'Orcines ; alt. 820 m. ; obs. Lefebvre. Bresson. — St. de Saint-Nectaire ; alt. 76om. ; obs. St. de Combronde; alt. 392 m.; obs. Mavel. St. de Pont-du-Château ; alt. 350 m. ; obs. Isserty. St. de Saint-Rémy-sur-Durolle ; alt. 672 m.; obs. Dissard. — St. de Sauviat ;.alt. 331 m. ; obs. Société des Forces motrices d'Auvergne. — St. de Tallende ; obs. Percepied. St. du Vernét-la-Varenne ; alt. 820; obs. Bréchard.— St. de la Société des Usines de Bourdon. — Pluies tombées en 1905, 1906 et 1907 à Riom, Ver- taizon et Benaud (Vic-le-Comte). — Observations sur quelques phénomènes périodiques concernant les ani- maux et les végétaux (Phénologie) ; obs. Lefebvre. J. R. PLUMANDON. — Orages de l’année 1907 dans le département du Puy-de-Dôme. Revue d'Auvergne, n° 4, juillet-août p. 281-286. Répartition des orages dans le cours de l’année, — suivant les heures du jour, — suivant les hauteurs baro- métriques; — durée des orages — des pluies orageuses: — chûtes de grêle — orages à neige ; — direction sui- vie par les orages, — tableau comparatif. J. R. PLUMANDON. — Le Climat. — Principaux éléments climatiques du département. Clermont-F. et le Puy-de-Dôme en 1908. Congrès de l'A. F. A. S. Clermont, Mont-Louis, p. 63-84. — 125 — Onesime RECLUS. — La France à vol d’oiseau. Relation entre les dislocations anciennes et les tremblements de terre actuels dans le Massif Central. Revue Scientifique n° 1 T.X. 4 juillet p. 20. Note résumant les opinions de Montessus de Ballore et de Glangeaud. REYNARD. — Rapport sur [a gestion de {a Section d’Au- vergne et du Plateau Central. Société Forestière française des Amis des Arbres. Bulletin trimestriel, janvier, février, mars, n° 61, p. 196-197. J. REYNARD. — Bois et Forêts. I. Statistique. — II. Reboisement. Clermont-Ferrand et le Puy de Dôme en 1908. Congrès de l'A. F. A. S. Clermont, Mont-Louis, p. 119-136. J. REYNARD. tement du Puy-de-Dôme. — Rapport. La question sylvo-pastorale dans le dépar- C. R. des travaux présentés au Congrès de Clermont-Fer- rand, 1908. — Rapports. Paris, À. F. A.S., p. 102-103. J. REYNARD. — Le reboisement dans le Puy-de-Dôme. Bulletin trimestriel de la Société des Amis des Arbres, n°63. Cf. le travail précédent. G. ROUCHON. — Les Archives de l'Histoire d'Auvergne. I. Recueils de documents. — II. Histoire politique et admi- nistrative. — III. Archives ecclésiastiques. — IV. Archives judiciaires. — Archives municipales et hospitalières. — VI. Archives privées; Notaires. Clermont-Ferrand et le Puy-de-Dôme en 1908. Congrès de l'A. F. A.S. Clermont, Mont-Louis, p. 243-272. — "T2 0 .— CI ROUX. — Bibliographie méthodique des principaux manuscrits français relatifs aux sciences naturelles. Société d'agriculture, sciences et industries de Lyon. Tiré à part. Lyon, "ARE C Are: L'auteur présente ce travail comme un simple essai destiné à attirer l'attention, à servir en quelque sorte de jalon, de base à des recherches plus détaillées dans chaque département. Il s'agit là cependant d'une œuvre qui a demandé d'opiniâtres recherches, qui est conscien- cieusementétablie et rendra d'importants services à tous les biologistes. Nous extrayons de cette bibliographie, la liste des manuscrits qui intéressent l'Auvergne. I ÆISTOIRE NATURELLE GÉNÉRALE. — STADISTIOUE TOPOGRAPHIE. 30. — Voyage de Brassac à Saint-Etienne, par Antoine (Grimoald MONNET, auvergnat, inspecteur général des mines, vers 1788. — Bibliothèque de l'Ecole des Mines de Paris, n° 375. IT. — ZOOLOGIE ET ZOOTECHNIE. 274. — Les animaux de Pierre-sur-Haute, par Alléron DULAC, cinquième mémoire de ses « Nou- veaux mémoires pour servir à l'histoire natu- relle des provinces du Lyonnais, Forez et Beau- Jolais.» 1786, 210 pages.— L'original de ce manus- crit qui est relié en un seul volume avec deux autres se trouve à la Bibliothèque Nationale sous le numéro 11.857 de l'ancien fonds des manuscrits français ; une copie, ayant appartenu à Aug. Bernard, l'historien du Forez, existe à la biblio- thèque de Saint-Etienne. RE — 197 — 248. — Recherches sur la classification des mammifères insectivores vivants et fossiles, XIX° siècle, 139 feuillets in-8. Bibliothèque de Cler- mont-Ferrand. — BOTANIQUE ET PLANTES CULTIVÉES. 278. — Histoire des plantes qui naissent aux environs de Gannat en Bourbonnais et dans les montagnes d'Auvergne, par Antoine CHARLES, letpére tdocteur en médécmeembotaniste ne. et mort à (rannat (1656-1742), correspondant de Tour- nefort, Vaillant, Antoine et Bernard de Jussieu, etc. 20 Ce manuscrit in-8° de 206 pages appartenait (en original) à M. Antoine Vernière, membre de l’Aca- démie de Clermont. C'est sans doute une copie, ou un double, qui existe au Museum d'Histoire natu- relle deParis sousue titre Mémoire pour Servir à l'Histoire des plantes de l'Auvergne et princi- palement des environs de Gannat en Bourbon- nais, avec les additions de MM. Charles le père et Chomel, par CHARLES le fils. Une copie faite par Danty d'Isnard existe aussi à la bibliothèque de la Société d'Emulation et des Beaux-Arts du Bour- bonnais. (Voir Olivier, Revue Scientifique du Bourbonnais, 1893, p. 116 et A. Vernière, Les Botanistes de l'Auvergne.) 355. — Rapport sur la Flore d'Auvergne du citoyen Delarbre, par MOUTON-FONTENILLE, an VI, 3 pages. Arch. de la Société de médecine de Lyon, à l Hôtel-Dieu. 525. — Journal de mes herborisations, faites 120 — de 1818 à 1855, à Pierre-sur-Haute, au Pilat, en Bugey, Auvergne, Dauphiné, etc, par AUNIER. 550. — flore cryptogamique du Centre de la France, par le D' RIPART, botaniste berrichon. Ce manuscrit de 380 p. (recto) est consacré aux Musci- nées; c'est un ouvrage prêt pour l'impression. — La partie consacrée aux Hyménomycètes a été seu- lement commencée avec, comme collaborateurs, Grognot (Saône-et-Loire), Pérard (Allier), Lamy (Haute-Vienne), Legrand (Loire). Ce dernier l’a utilisée dans ses matéricux pour une flore bryolo- gique du Cher. — Bibliothèque de Bourges. 551. — Cartes des zones de végétation du Cantal, par RAMES. 1870? — Musée Rames à l'Hôtel-de- Ville d’'Aurillac. 554. — Cours de floriculture el d'arboricul- ture à l'Ecole d'Horticulture de Clermont-Ferrand, par Sylvain RAVEL 1879-1881, 2 vol. in-8 de 605 et 514 pages. — Bibliothèque d'Arras. 561. Cent planches inédites de champignons, par DuMAS-DAMON, chez M. Fric, ingénieur, à Cler- mont-Ferrand. 570. — Catalogue des plantes médicinales et tinc- toriales de l'Auvergne, par Jean QUITTARD, et notes botaniques diverses, chez M. Quittard, à Paris. 572. — Dessins de botanique, par Anatole-Armand ROUJOU, professeur à la Faculté de Clermont, chez M.Aymar, contrôleur-chef des contributions directes à Clermont-Ferrand. 11 ER 573. — Planches de champignons, par le même, chez M. Coudert, à Montferrand. 576. — Atlas descriptif des planches du Massif Central, par DEMENEIK !, instituteur à Bansat, par Lamontgie, près d'Issoire. 587. — Atlas inédit de Basidiomycètes et Asco- mycétes des Puyrde Dôme, Creuse Corrèze, etc. 650 à 700 espèces dessinées à l’aquarelle ou à la gouache, par MM. Jean-Baptiste Jules PEDON et Alfred MOREAU, chez M. Pedon, à Clermont-Fer- rand. — AGRICULTURE: NW" GÉOLOGIE ET PALEONTOLOGIE: 715. — Mémoire sur les montagnes d'Auvergne, 1703, 10 feuillets. Bibliothèque de Clermont-Fer- rand. 719. — Mémoire sur le Puy Saint-Romaïn et sur Le Puy Corent, par MONNET, 1773, 12 feuillets. Bibliothèque de Clermont-Ferrand. 730. — Mémoire sur les pierres des volcans, par MONNET, 1780, 4 feuillets. Bibliothèque de Clermont-Ferrand. 762.— Les formations géologiques de l'Auvergne, par DE LAIZER, vers 1825. Bibliothèque de l’Aca- démie de Lyon. (1) Voir page 80. — 130 — 767. — Souvenir de l'Auvergne volcanique, partie DOME BR'AVAISE juin. r832 4mmpares in-4°. Bibliothèque d'Annonay. 768. — Coup d'œil sur es anciens volcans de la France centrale, par Louis BRAVAIS, 1832, 36 p. in-8. Bibliothèque d'Annonay. 769. — Notes sur la Géologie (principalement de l'Auvergne), par DE LAIZER, 1833. Bibliothèque de l'Académie de Lyon. VI. — MINES ET MINÉRALOGIE. 860. — Voyages minéralogiques et géographi- ques dans la Basse et Haute Auvergne, compre- nant les départements du Puy-de-Dôme et du Cantal, dans les années 1787 et 1788, par Antoine-Grimoald MONNET, auvergnat, inspecteur général des mines. Manuscrit n° 4612 de la bibliothèque de l'Ecole des Mines de Paris. 861. — Mémoire sur la Poix naturelle d’'Auver- gne par P:-L-PBAUDOT; 1780 Bibliothequende Dijon. VII. — HYDROLOGIE, EAUX MINÉRALES. 918. — Examen des Æaux thermales de Chau- deSaigues, "par BOSCHDANTIC v771e, 0 feruilletss Bibliothèque de Clermont-Ferrand. 930. — Analyse de la source minérale d’Am- bert, par RICHARD DE LAPRADE, 1781. Bibliothèque de l'Académie de Lyon. 931. — Quatre mémoires sur les Eaux minérales de Javelle, par MONIER, 1782 : 57 feuillets. Biblio- L Ï n 57 thèque de Clermont-Ferrand. VIII. — ANTHROPOLOGIE, HYGIÈNE, MÉDECIN. SR PARA MET ADD ENDAS DOTON NE SAS AT lamaviIaonadetlamrorene d’Allier, par DEVÈZE DE CHABRIOL, 1837. Biblio- thèque de Clermont-Ferrand. 1011.—Sfatistique forestière du Puy-de-Dôme, par BERTRAND, 1889. Bibliothèque de Clermont- Ferrand. Société anonyme des mines de houille de Saint-Gervais- d'Auvergne. Rapport 1907-1908. V. THOMAS. — La Creuse industrielle et agricole. Revue d'Auvergne et Bulletin de l'Université, publiés par la Société des A mis de l’Université de Clermont, n° 1, janvier, février, p. 1-48. Vallée de Chaudefour, Puy-de-Dôme 1908. Plaquette avec de nombreux clichés et documents cartographiques. VANDERMARCQ. — La situation des étangs et cours d’eau en Limousin. Bulletin de Ja Société Centrale d'Aquiculture et de Pêche. EX nr, mal; P. 110-118 ; n° 6, JUIN, p. 139-140: Louis VAUDOIT. — Simple aperçu sur le versant Auvergnat du Forez. Clermont, Joachim. Description précise de cette chaîne si peu connue des touristes. Le texte est accompagné de croquis qui per- mettent de s'orienter facilement. VOLMERANGE,. —— La Pisciculture dans le Cantal. Bulletin de la Société Centrale d’Aquiculture et de Péche, SCANS TnAfs D-54 Reproduction de « Vulgarisation de la Pisciculture » : SOCIÉTÉ Gay-Lussac. ML’arbre, et” l'eau. Premienteonsres Limoges, juin 1907. Troisième fascicule, section des Eaux, d Hygiène et des Paysages, Limoges, p. 310-311. CC 2BROUMANM {A suivre). 2 (QU Le L'Imprimeur-Gérant A. JOACHIM. ANNALES DEVCA Station Limnologique de Besse "<> ———— BASCIQUELE LE LANVREL 9902 : | ue 7? méra 1, Ne 1 , AY L nu 13 Le "e) UE | | nl . f À oNR I IOTITTE taste : | RES va AU) ' PARTNERS HN A ab: t Vos à ER nou DAT PLEIN : 1 [ L R » j “ Te] LUR a 1 \ NOT me 1 f ] ) m sa : Lu: sr ML ‘ RS Lou | ni U a Papy: Ag rit TR DRE T UE DER ( HISTOIRE DE BESSE BIBLIOGRAPHIE I. - Sources 1° ARCHIVES DE BESSE Depuis une vingtaine d'années, les archives de Besse ont attiré plus particulièrement l'attention des histo- riens : ils sont venus feuilleter, compulser, étudier sur place les précieux documents de l'antique cité. Leurs espérances, 1l est vrai, ont été un peu déçues; car les municipalités d'autrefois n'ont pas toujours eu pour ces documents le respect et la sollicitude que leur accorde la municipalité actuelle. Aussi un grand nom- bre de pièces intéressantes ont disparu: les anciennes coutumes que l’on conservait précieusement dans la maison consulaire se sont égarées dès avant la Révo- lution ; les archives de Besse n’ont pas même conservé ste la Charte de 1270, et nous ne connaissons cette pièce capitale de l’histoire de Besse que par les copies qui nous ontété transmises par Baluze!Ÿ, Chabrol”, Rivière” et Doniol(. En revanche, les registres de baptéme, de mariage et de sépulture, forment un ensemble assez complet: ils commencent en 1337 et ils se continuent de façon très règulière jusqu'à la laïcisation de l'état civil. C’est à peine si l’on constate de légères lacunes qui proviennent probablement de ce que l’on a égaré quelques feuilles. Ce qui fait l'intérêt de ces registres, ce sont les notes inscrites en marge par divers prêtres de la localité, notamment par l'abbé Prades; ces notes vont de 1624 à 1081. En dehors des registres de l’état civil, les archives de Besse renferment peu de documents relatifs à l’ancien régime : quelques copies de délibérations du corps con- sulaire, quelques pièces se rapportant au collège des prêtres de Saint-André-de-Besse.. Beaucoup de papiers ont été brülés en 1793 et d’autres ont disparu depuis la Révolution. En revanche, il existe tout un carton de pièces se rapportant à la période révolutionnaire. Un certain nombre des documents renfermés dans les archives de la Mairie de Besse ont été mis à contribu- tion et publiés par les historiens qui ont étudié l’histoire de cette région : E. Jaloustre, une Charte Communale au (r) Bazuze. — Histoire générale de la Maison d'Auvergne. t. 11. p. 511 ets. (2) CHaBror. — Coutumes d'Auvergne. t. IV. p. 93-07. (3) Rivière. — Histoire des Institutions d'Auvergne. Vol. 11. Pièces justifi- catives. p. 272-270. (4) Micuer et une Société d'Artistes. — L'Ancienne Auvergne et le Velay. t. 1. Voyage pittoresque dans la Basse Auvergne, par H. Doro. p. 46-48. xI11° siècle (1876); le Beffroy de Besse (1884); appen- dice : Remarques touchant la ville de Besse, reproduc- tion littérale du manuscrit (rodivel. p. 29 à 36"; Boyer- Vidal, Besse et Vassivières (1888). Dans l'étude de M. J. Noir : Besse-en-Chandesse et ses environs, on trouve des extraits du registre de l'État-Civil de Besse, des ordonnances de police de Jean-François Besseyre, châtelain, premier juge de la ville et justice de Besse. Dans l'histoire de Besse, par M. Boyer-Vidal, en cours de publication (Revue d'Auvergne 1909), on peut lire: le texte de la Charte Communale, la reproduction du livre de raison d'un bourgeois de Besse, intitulé: « Remar- ques que j'ai faites de 1685-1702, sur l'abondance et la disette des grains et généralement de toutes sortes de fruits ». De plus l’auteur publie un grand nombre de documents appartenant à ses archives particulières de notaire : délibérations du corps consulaire, baux, TÉCUS ELEC > ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU PUY-DE-DOME Ÿ Les archives du département ont reçu vers 1889 un grand nombre de documents qui, pour la plupart, étaient (1) Ce manuscrit provient de l'ancienne famille Godivel, dont l'un des membres, Antoine Godivel, était chätelain de Besse. (2) L'auteur donne le texte in-extenso de la Charte communale, p. 11-25; il transcrit littéralement un manuscrit trouvé parmi les papiers de la famille Godivel, années 1685-1702. (p. 25-30). Il transcrit la délibération du corps consulaire de Ja ville de Besse de 1714, extraite des archives de l'Hôpital de Besse et un certain nombre d'autres pièces tirées des archives hospitalières. p. 31-30. En appendice, l’auteur donne la traduction de la charte, des extraits du registre des baptèmes, mariages et sépultures. p. 3-20. == Bo relégués dans les greniers de la Mairie de Besse. Ces documents constituent le fonds de Besse qui se compose de 72 liasses. L'inventaire n’en est pas encore fait. Ils concernent pour la plupart les petits baillages situés dans la région ; mais un certain nombre de liasses ren- ferment des renseignements curieux sur les communa- listes de Besse. Nous ne ferons du reste que signaler les séries non encore classées, nous réservant de donner des indica- tions plus précises pour la série C, fonds de l'Intendance, dont l'inventaire est presque achevé. ARCHIVES CIVILES Série B. — Justices seigneuriales. — Chätellenie de Besse Série C. — Intendance d'Auvergne. Dans les archives de l’?Znfendance d'Auvergne, clas- sées et analysées par MM. Cohendy et Rouchon, archi- vistes, on trouve beaucoup de renseignements intéres- sants sur la ville et la région de Besse. Ces archives malheureusement ne remontent dans leur ensemble qu'au commencement du XVII siècle, soit que les intendants du XVII siècle aient négligé de transmettre à leur suc- cesseurs les papiers de leur administration, soit que l'incendie survenu à l'Hôtel de l'Intendance, le 22 décem- bre 1712, ait détruit les dossiers qui y étaient conservés. Pour le xvirI° siècle du moins, ce fonds fournit de précieux renseignements sur l’histoire de Besse. L'inventaire comprend 4 volumes; ce sont ces 4 volu- = 190 —= mes que nous avons parcourus avec soin et nous en avons extrait les indications qui intéressent la ville de Besse. Notre travail n'est pas complet; nous espérons néanmoins quil facilitera beaucoup les recherches de l'historien. L'ordre que nous avons adopté est celui même qua suivi M. kRouchon dans l'inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1700. Agriculture. Liasse D, — es cree _— 7 = — 300. — Manufactures. Liasse 462. — Das 4 Tanneries. Liasse 547. — FN Sortie 008 3. Fromages d'Auvergne. 9. Gruyères d'Auvergne. I . Fromages. états de rendement des blés. 1784-87. Epizooties. 1779. Etat des lieux où il se fabrique des étoffes de laine et des toiles de chanvre et de lin. 1738-1700. Filature, établissement de la filature au rouet à Besse. 1733-1734. Tanneries. 1732-1734. Toiles. 1785-1788. Marque des étoffes. Compte de 1783. Bureau de Besse. Communautés d'arts ct métiers. Liasse 698. — 1768. Communautés des boulangers. En Or Liasse 723. — 1745. Communautés des draperies, toi- les Mépices,- mercerie," chiruresens, barbiers, charpentiers, cordonniers et tailleurs. — 731. — 1767-1768. Etat des professions qui ne sont pas en jurande dans la subdélé- gation de Besse. — 743. — 1777. Communautés d'arts et métiers. Lettre de M. Godivel, à l'Intendant. — 761. — 1724. Arts et métiers. Lettre de M. Besseyre, subdélégué. —. 772. — 1751-1752. Arts et métiers. Le com- merce de la subdélégation de Besse. Foires et marches. Liasse 837. — 1753. Droit affermé au profit de Besse. — . 838. — 1764. Foires et marchés de Besse et de Brion. — 839. — 1708-70. — Les marchés de Besse. — 841. — 1767. Police. Rapport du prix du blé avec le prix du pain. Hopitaux. Liasse 1003. — 1749. Situation de la subdélégation de Besse. Etat des aumônes fondées par la subdélégation. — . 1024. — 1751-52. Situation. Protestation contre les prétentions de l'Hôpital de Besse. Mendicite. Liasse 1109. — 1769. Opérations de la maréchaussée, procès-verbaux de capture adressés à l'Intendant, par Louis Gallet, briga- dier de Besse. Liasse 1162. — 1777-1778. Lettre de M. Godivel à l'In- tendant, au sujet de l'établissement des bureaux d'Aumônes. Alienes. Liasse 1311. — 1745. Lettre de M. Godivel, subdélégué à Besse. Enfants trouves. Eiasse 1339. — 1777. L'Hôpital de Besse a-t-il des fonds suffisants pour les recevoir ? — Réponse du subdélégué. Epidémies. Liasse 1361. — 1755. Lettre de M. (Godivel, au sujet des fièvres qui règnent à Besse. — 1308. — 1783. Lettre de M. Bouniol, médecin de Besse. Eaux minérales. Liasse 1431. — 1772. Etat fourni par le subdélégué. Etat des crimes et délits. Liasse 1550. — 1743-1735. Lettre de M. (rodivel, sub- délégué à Besse, à l'Intendant. Etats, par subdélégation, des crimes et délits commis en 1752. — 1506. — 1762. Etats des crimes et délits com- mis dans la subdélégation de Besse, der 12 40702: — 1621. — 1762. Evasion d'un prisonnier à Besse. Affaires particulières. Liasse 1687. — 1762. Lettre de M. Godivel. JeuxrerFéres: Liasse 1742. — 1766. Correspondance entre M. Godi- vel et l’'Intendant. Bâtiments. Liasse 1773. — Les eaux minérales froides de la Ville- tour, près Besse. Affaires communales. Liasse 1805. — Année 1787. Assemblées paroissiales, procès-verbaux. — 1831. — Année 1740. Biens et revenus des Communautés. — 1834. — Année 1760. Biens et revenus des Communautés. — 1830. — Années 1770-1783. Revenus en fonds et droits réels ; charges et dépenses. — 1838. — Années 1768-1770. Partage des Com- munaux. Mémoire de M. Godivel. — 1840. — Années 1768-1760. Droit de parcours et vaine pâture. Mémoire de M. (odi- vel. Affaires communales. — Besse. Liasse 1902. 33 pièces. Années 1741-1786. Diverses affaires communales : les médecins de la ville; établissement à Besse des Sœurs de Saint-Joseph; les prêtres communalistes : défrichement et usur- pation de communaux. — 1993. — 9 pièces. 1672-1705. Comptabilité. — 1994. — 36 pièces. 1743-1747. Comptabilité. AG Correspondance relative à la révision des comptes de 1718 à 1745. Liasse 1995. — 37 pièces. 1718-1747. Comptabilité. Comptes des consuls et pièces justifi- catives de 1718-1726. — 1996. — 69 pièces. 1718-1747. Comptabilité. Comptes des Consuls et pièces justifi- catives de 1727-1730: — 1997. — 3 pièces. 1737-1747. Comptabilité. Comptes des Consuls et pièces justifi- Catives dem eren4s. — 1998. — 84 pièces. 1714-1748. Etat contenant les sommes dues au corps commun des habitants de Besse, par les fermiers des revenus patrimoniaux de la ville. — 1099. — 136 pièces. 1720-1748. Comptabilité. Comptes diverset pièces justificatives. — 2000. — 135 pièces. 1728-1756. Comptabilité. — 2001. — 28 — 1739-1700. — — 2002. —II2 — 1745-1750. — — 2003. — 120 — 1749-1757. — — 2004. — 112 — - 1754-1703. = Impositions. — Collectes. Liasse 2821. — s. d. Mémoire de M. Besseyre sur la réunion projetée des deux collectes de liamvilenrdée Besse et deBesse-enz Chandesse. Taille. — Assiette et département de 1781. Liasse 3041. — 1780. Assiette et répartition des gages du Messager de Besse. Liasse 3051. 1781. Assiette et répartition des gages du Messager de Besse. 3069. — 1785. id. id. Confection des rôles. Liasse 3238. — 1775-1783. Réimpositions sur la ville 29 NS Or EoR) Ï de Besse. Taille et Capitation. — Décharges. Liasse 3412. — 1744-1745. Lettre de M. Godivel. L. AICCARIAS: (A suivre). Armes de la ville de Besse PREMIÈRE PARTIE 1 - Y C Î L A 6 k hf À L + 1 x J “A Il « ! 1 û L. Ne UNE = bre 1 - n Dore ; ; ‘ | : fl L » , L j he. 2 * + " f" | a) A LS is | ’ ’ ; * ï 1 (l Le d : \& (l Arr L #, | 2 PT ; s . Le ’ É w u Le PEUT A 2: À ÿ po 1. + ( ; L? Né*. À ] "Regis h , | 1 re r Le ; LA ( CA L nt t L "a L à [1 . cn MS: x ne ‘ Î L 1, CA L du : ” à ù 6: i a ie, à | î ï * < BL Y TRE PREMIÈRE PARTIE NOTES GÉOLOGIQUES SUR LA RÉGION DU MONT-DORE I. — Soubassement des Formations éruptives Il me serait difficile de refuser un concours si aima- blement demandé par des amis comme MM. REYNOUARD et BRUYANT, lorsqu'il s'agit de faire connaître une région, fort intéressante d'ailleurs, qui est précisément celle où je suis né, que j'ai plus spécialement étudiée au point de vue géologique, où je reviens avec un plaisir toujours plus vif chaque fois que j'en ai le loisir. Mais la géologie de cette région est déjà bien connue dans ses grandes lignes. Les travaux de LECOQ sur l’ensemble de la région", ceux de JULIEN sur la Lima- gne”, la magistrale étude de M. Michel LÉVY' sur les formations éruptives du Mont-Dore et une partie du soubassement, étude à laquelle les observations ulté- (1) LecoQ. — Les Epoques géologiques de l'Auvergne, 1867. (2) Juzren. — La Limagne et les bassins du Plateau Central. Awx. du Club Alpin, 1880. (3) Micuer-Lévy. — Le Mont-Dore et ses alentours. — La chaîne des Puys. — Situation stratigraphique des régions volcaniques de l'Auvergne. Bull, Soc. Géol. de France (3° S. t. xvin), 1800. — 148 — rieures n'ont apporté aucune modification importante, enfin le travail sur la Limagne!" que j'ai publié en 1902 et qui fait une plus large place aux formations sédimen- taires, sont les ouvrages les plus importants qu'il est indispensable de consulter. Il resterait à faire connaître, dans une série de mono- graphies, le détails des faits géologiques concernant chacun des éléments de cette région naturelle. C’est le travail que je me propose de poursuivre dans cette publication. Mais il me paraît nécessaire de résumer préalablement les connaissances certaines que nous possédons actuellement sur elle. Nous pourrons ainsi grouper des faits épars dans des publications diverses et séparer mieux ce qui, dans la science courante, est vérité acquise de ce qui n'est qu'hypothèse. Le travail des chercheurs en sera par là-même facilité et ils s'aper- cevront vite que la tâche est encore vaste. La région du Mont-Dore comporte une plate-forme de terrains éruptifs ou sédimentaires supportant la série si variée, si intéressante, des formations volcaniques. Je consacrerai cet article à résumer brièvement nos connais- sances sur cette plate-forme. Formations anciennes du soubassement. — Le soubassement du Mont-Dore comprend des formations anciennes, granite, gneiss, avec parfois des fragments de terrains métamorphiques, phyllades, schistes, etc, et quelques lambeaux de terrains houillers. Cet ensemble est recouvert par des formations sédimentaires oligo- cènes ou miocènes. (1) J. Giraup. — Etudes géologiques sur la Limagne. Bu/l. des Serv. de la Carte géol., n° 87, Paris. Béranger. (Thèse). —— 149 — L'histoire des formations anciennes peut être très brièvement résumée. Le granite, lors de sa mise en place, à métamorphisé en gneiss, micaschistes, etc., les terrains sédimentaires déjà formés. Quels étaient ces terrains sédimentaires? A quelle époque le granite les a-t-1]l métamorphisés ? Nous l'ignorons ; nous en sommes réduits à l'hypothèse. M. Albert MICHEL-LÉVY, dans un remarquable travail!" sur le Morvan et la Loire, vient de montrer que, dans cette région, la mise en place du granite commencée au Dévonien supérieur s'était ache- vée au Carbonifère inférieur ( Tournaisien). Par analogie, nous pouvons supposer que les mêmes phénomènes se sont produits à la même époque dans la région du Mont- Dore. Les phyllades du lac Chambon, de Pradas, ceux de Nébouzat, les schistes graphitiques d'Allagnat, etc., pourraient fort bien être des terrains dévoniens méta- morphisés. Je souhaite aux chercheurs d'y découvrir des fossiles déterminables, des (Goniatites, des Clymé- nies. comme M. A. MICHEL-LÉVY l’a fait aux environs de Bourbon-Lancy. Cette hypothèse de l’âge carbonifère inférieur de nos granites et des gneiss qui en résultent, est d'autant plus vraisemblable que la mise en place des granites appa- rait nettement, dans le Morvan et la Loire, comme le prélude des grands mouvements orogéniques qui ont donné naissance à la «chaîne Hercynienne » de tous points comparable aux Alpes. Toute la région qui nous occupe fut certainement intéressée par ce massif mon- tagneux. Les plis de la chaîne Hercynienne dirigés vers le S.-0. des Vosges au Plateau Central (direction varis- (rx) Albert Micuërz-Levy. — Des terrains primaires du Morvan et de la Loire (Bull. des Services de la Carte géol., n° 120), Paris, Béranger. 1908. ISO) — que) subissent un rebroussement brusque qui les ren- voie avec une direction N.-0. (armoricaine) du Plateau Central vers la Bretagne.Cette zone de rebroussement des plis était, dès cette époque, une partie faible de l'écorce; cet état a persisté jusqu à l’époque actuelle. Sur son emplacement se sont en effet édifiés les massifs volcani- ques du Cantal, du Cézallier, du Mont-Dore, des Puys. L'échauffement rapide des couches profondes du sol déterminant l'abondance des eaux thermales, est un indice actuel de la faiblesse persistante de la croûte Terrestre. Dans les dépressions de cette chaine de montagnes, s'accumulèrent les débris de la luxuriante végétation de l'époque houillère ; quelques-uns de ces dépôts, conservés à la faveur de failles qui les ont effondrés, forment nos bassins houillers. Nous ne savons rien de l'histoire de la région pen- dant tous les temps secondaires. Le massif hercynien subit l'influence des agents d’érosion et fut graduelle- ment démantelé. Les mers secondaires y pénétrèrent certainement mais l'érosion a disséminé leurs dépôts littoraux ; aucun séüiment de cette époque ne subsiste dans la région du Mont-Dore. Il est fort probable que les mers secondaires ne l'ont jamais recouverte. Dépôts oligocènes. — Au début de l'oligocène, le Plateau Central était une terre basse, qui, sous l'action de l'érosion, avait perdu, pendant l'ère secondaire, les reliefs si accusés qu'elle possédait à la fin des temps primaires. La surface du sol, longtemps soumise à l'ac- tion oxydante des agents atmosphériques, sous un climat torride, s'était transformée en une épaisse croûte de MU —— latérite, analogue à celle qu'on observe actuellement aux Seychelles, au Sénégal, à la Martinique. Les dépôts de bauxite des environs d'Augnat, Madriat, Boudes, ne sont pas autre chose en effet, comme je l'ai montré en 1902, que les restes de cette couche de latérite. Le Plateau Central, réduit alors au stade de péné- plaine, se trouvait à un niveau très peu élevé au-dessus de la mer. Aussi les mouvements pyrénéens ont-ils eu pour effet, au début de l Oligocène {Sannoisien) de déter- miner un affaissement général de cette région et, en certains points, des dépressions qui ont été envahies par des eaux saumâtres venant du S.-E., de la vallée du Rhône. La partie la plus profonde de la dépression sannoisienne avait une direction O.-N.-0., passait aux environs d’'Ardes et se prolongeait au Nord vers Saint- Floret, Reignat, Verrières, Chazoux, Montaigut-le- Blanc. Ces lagunes s'arrêtaient vers Champeix à l'Est et ne dépassaient pas Ludesse au Noïd. Les eaux saumâtres de la dépression, au Sud, étaient peuplées d'une faune que j'ai fait connaître en 1900 et 1902 et qui comprenait notamment Pofamides Submargaritaceus Br., P. rhodanicus Font., P. Lamarcki var. Druentica Font., Cerithium plicatum Brug., C. margarita- ceum Br., espèces identiques à celles de la vallée du Khône. Plus au Nord, le ruissellement avait complètement décapé la latérite et l'avait entrainée sous forme d'argile sableuse rouge (Montaigut, Champeix, Neschers), lors- que les dépressions furent envahies par les eaux plus douces renfermant la faune à Sfriatelles, découverte à Montaigut, en 1885, par M. Michel Lévy. Les lagunes d'eau douce de l'époque abritaient Limnea cf. longis- cata, L. cf. œqualis (Saint-Vincent), de nombreuses Hélices y étaient parfois entrainées (Letz). Ces faunes à affinités rhodaniennes indiquent des relations probables — qui n’ont pas encore été établies par des faits — avec le bassin du Rhône par le Sud-Est, probablement le Velay. ; En revanche on est à peu près sûr.quil n'y avait alors aucune communication avec les bassins situés au Sud et au Sud-Ouest; l'absence certaine des dépôts de cette époque dans les lambeaux oligocènes d'Autrac, Blesle, leur absence à peu près certaine dans le Cantal, viennent à l'appui de ces hypothèses. À la suite de ce premier épisode une grande trangres- sion se produit dès le début du S/ampien. La trangres- sion part d'une dépression située un peu à l'Est de la précédente, vers Orsonnette et Lamontgie. J'en ai relevé les traces nettes jusqu'à Clermont, au Nord, et les faits permettent d'affirmer qu'elle a recouvert toute la partie méridionale du département du Puy-de-Dôme où, pres- que partout, les dépôts du Stampien inférieur reposent sur les granites ou les gneiss (Saint-Yvoine, Four-la- Brouque, arkoses de Koyat, etc.) et attestent, par leur nature, l'existence de courants rapides. Elle a recouvert le Livradois jusqu'au delà d'Ambert, l'emplacement du Cézallier, du Mont-Dore, de la chaîne des Puys et s’est très probablement étendue jusqu'à Ebreuil (Allier). Les dépôts fossilifères de Malnon à 090 m. d'altitude, ceux de Mazoires 1075 m. en plein Cézallier, ceux de Pradas près Aydat, ceux de Murols, etc., prouvent suffisamment l'importance dec ette trans- gression. Comme elle est, de beaucoup, la plus impor- tante de toutes celles qui se sont produites pendant l'oligocène, on peut admettre avec vraisemblance que les dépôts sédimentaires ultérieurement décalcifiés par le ruissellement et les infiltrations, ceux de Nébouzat, d'Olby, par exemple, datent de cette époque. Les dépôts de la partie la plus profonde du géosyn- clinal stampien inférieur renferment, à Orsonnette notamment, Pofamides Lamarcki, P. arvernensis, Cerithium plicatum, avec des Mammifères : Gelocus (qui ne se retrouve plus après cette époque), Dremotfhe- rium, Amphitragulus, Anthracotherium, Hyæno- don, Peratherium, etc. (Gisements de Solignat, Antomot Modable Perrier, Le/Chaufour, Orsonnette, les Pradeaux, Lamontgie, etc.). Potamides Lamarcki se trouve tout près du granite, à Saint-Yvoine, Moidas, Royat, partout où le Stampien, dépassant les lagunes sannoiïsiennes est transgressif. Il est probable cependant que les lagunes saumâtres ne se sont pas étalées beaucoup à l'Est; à la base des dépôts, il semble bien en effet, à Isserteaux, Chavarot et dans presque toute « la Comté » que les rares fossiles / Pla- norbis depressus) soient des formes d'eau douce. A ce mouvement d'affaissement brusque, succède un régime plus tranquille pendant le restant du Stampien inférieur. Des lagunes d'eau douce, souvent envahies par des vagues marines, s'installent en effet et recou- vrent la plus grande partie du département. Ces lagu- nes, quel que soit le point où l’on observe leurs vestiges, se montrent très irrégulières ; elles devaient être de dimensions restreintes, de durée éphémère et de position éminemment variable. Certaines régions des marigots du Sénégal pourraient nous donner une idée approxi- — Ii mative de l'aspect de notre pays à cette époque. C'est à ce moment que se sont déposés les calcaires à Pofa- mides Laimarcki de Coudes, Neschers, Champeix, Saint-Amant, Clermont (Ceyrat)}, les calcaires mar- neux feuilletés à plantes et insectes de Corent, de Chadrat, et, dans les lagunes d'eau douce, les calcaires a Limnea Brongniarti, L. cf. Gouberti, et beaucoup de calcaires à Cypris. Les faunes saumâtres du Stampien inférieur ont la même origine rhodanienne que celles du Sannoisien. Les relations de notre région avec la vallée du Rhône persistent; elles n'étaient pas — et ne pouvaient être — établies avec le bassin parisien dont les derniers dépôts saumâtres à faune d’ailleurs différente, en relation avec la mer des sables de Fontainebleau, ne dépassaient pas Montargis et Joigny au Sud. Les incursions marines se manifestent encore, bien que plus rarement, au début du Sfampien moyen. C'est ainsi qu à Monton, par exemple, au-dessus des calcaires à Potamides Lamarcki et de ceux à Limnea Bron- gntiarti, du Stampien inférieur, apparaissent quelques calcaires à Phryganes (!) dont les tubes sont construits avec des coquilles de Peringia qui sont un genre vivant dans les eaux saumâtres. Le régime lagunaire d'eau douce s'affirme de plus en plus. Dans presque toute la Limagne, les lagunes dépo- sent des marnes à Cypris et des calcaires marneux jaunes à Limnées. YZimneaw cornea, Liv comdriier Leminor). [1 en est de même dans la partie occidentale (Comté, (1) Un article sera consacré exclusivement aux calcaires à Phryganes. Billom), où les fossiles deviennent plus rares, et au Nord, dans le bassin d'Ebreuil. Dans la partie centrale et septentrionale de la Limagne, à partir de Clermont jusqu'au delà de Gannat, des marnes blanches avec Cypris et Nysties et quelques débris végétaux (Marnes de la Limagne) déposées cependant sous une faible épaisseur d'eau, s'accumulent sur une hauteur atteignant un millier de mètres (sondage de Macholles). Elles marquent l'emplacement d'un véritable géosyn- clinal, en voie rapide d'affaissement, mais remblayé au fur et à mesure par ces dépôts marneux. En dehors de cette zone géosynclinale toujours immergée et mobile, le sol présentait les mêmes caractères lagunaires qu'au Stampien inférieur. Sur les bords immédiats du g'éosyNn- clinal, aux côtes de Clermont par exemple, les dépôts stampiens moyens, correspondant aux marnes de la Limagne, n'ont pas plus de 30 mètres d'épaisseur. Les plaines marécageuses étaient assez étendues pour entre- tenir une belle faune de Mammifères /Lophiomeryx Chalaniati, Hyæœnodon leptorhynchus, Hyothe- rium Waterhousi, H. typum, Anthracotherium minimum, Didelphis arvernensis, etc.), dont les restes nombreux sont conservés dans les gisements d'Authezat, La Sauvetat. Le caractère lagunaire des dépôts se maintient au Stampien supérieur, dans le centre de la Limagne tout au moins. Ce sont encore des marnes à Cypris et des calcaires à Limnées et Hélices /L. cf. pachygaster, Helix Ramondi), qui se déposent. Le grand nombre des Mammifères /{ Dremotherium Feignouxi, Lophio- meryx Chalaniati, Anthracotherium magnum, etc.), dans les calcaires de La Roche-Blanche, (rergovia, — I50 — Romagnat, (Cournon, Aigueperse, Chaptuzat, (annat, l'abondance des Hélices dans ces mêmes calcaires nous montrent que la région était encore formée de terres basses, marécageuses. Maïs ici, les phénomènes intéres- sants peuvent être observés sur les bords de la Lima- gne. À Jussat, notamment, les premiers dépôts du Stampien supérieur sont en discordance sur ceux du Stampien moyen, ce qui indique des mouvements du sol assez accusés. De plus, ces dépôts sont grossiers et leur stratification est entrecroisée ; ils ont été déposés par des courants assez rapides. Des calcaires à Phryganes à Jussat, (rergovia, Durtol, Marcoin, formant de vérita- bles îlots dans ces dépôts sableux, renferment, dans les tubes de Phryganes, des coquilles du genre Amnicola (Paludina arvernensis de Bouillet) qui vit exclusive- ment dans l'estuaire des fleuves. La dépression géosyn- clinale de la Limagne s'était donc accentuée davantage et des courants assez forts, venant de l'Ouest, se déver- saient dans les lagunes qui y persistaient. D'autre part, un peu plus au Nord, les calcaires à Phryganes stampiens supérieurs d'Aigueperse, Chap- tuzat, sont construits aux dépens d'Hydrobies vraies (Paludina regularis de Bouillet), qui sont des formes saumâtres. La salure reparaît donc dans les eaux, après un long intervalle, et elle se manifeste non plus au Sud de la Limagne où tous les dépôts proviennent exclusivement des eaux douces, mais bien au Nord. Nous pouvons en conclure que l’affaissement du géosyn- clinal, si considérable pendant le Stampien moyen, avait permis l'invasion du Nord du Plateau Central par les lagunes saumâtres de la mer de Fontainebleau sur le point de disparaître. Les preuves de cette commu- nication de la Limagne avec le bassin de Paris au Stampien supérieur sont assez nombreuses ; il suffira de rappeler les récurrences saumâtres du puy de Mur où le frère Héribaud avait trouvé des Diatomées mari- nes et où j avais signalé, dès 1893, des Cyrènes et des Hydrobies. Le mouvement d'émersion ébauché au Stampien supé- rieur sur les bords de la Limagne s'est rapidement accentué car les dépôts surmontant les calcaires à Helix Ramondi sont peu nombreux dans notre région. Ces dépôts ont d'ailleurs des caractères assez différents. Ce sont les marnes à plantes, Mélanies, Unios, de (rergovie d'une part et, d'autre part, les sables sous les coulées volcaniques signalés par M. Michel Lévy à Chanturgue, aux Côtes, à Chateaugay, Perrier et qu'il avait attribués, avec doute, au Miocène supérieur. Marnes à plantes de Gergovie. — Les marnes à plantes existent sous l'éperon oriental du basalte du plateau de Gergovie. Elles renferment une flore assez riche, rapprochée, par l'abbé Boulay, de celles de Manosque, Céreste, Bilin, etc., d âge nettement aquita- nien, mais qui, pour des raisons stratigraphiques, avaient été rangées par lui, non sans difficulté, dans le Burdigalien. La principale raison de cette anomalie pro- venait de ce que, les marnes étant superposées aux calcaires supposés aquitaniens, étaient plus récentes, par conséquent burdigaliennes. En 1902, j'ai montré que, de même que la flore, la faune de ces marnes signalée par BOUILLET puis par JULIEN, était bien aquitanienne. De plus, ces marnes passent, à l'ouest, à l'extrémité du plateau, à des sables renfermant des calcaires à Phry- + TRS — ganes identiques à ceux de Saint-Gérand-le-Puy et cons- truits comme eux aux dépens de Valvata Giraudi Doll., qui n'existe nulle part ailleurs. Bien d’autres arguments tirés de l'étude paléontologique détaillée des gisements de (rergovie et de Saint-Gérand, conduisent aux mêmes résultats. Les marnes de Gergovie sont exactement sur le même niveau stratigraphique que les calcaires à Phry- ganes de Saint-Gérand-le-Puy et si ces derniers sont définitivement rattachés au Burdigalien, autrement dit si l'étage aquitanien disparait, les marnes de (rergovie deviendront aussi burdigaliennes. Dépôts Miocènes. — Examinons maintenant les divers lambeaux de sables figurés, sur l'édition de 1886 de la feuille de Clermont, avec doute, comme miocènes supérieurs. Sous le basalte des Côtes et de Chanturgue (de même à l’'éperon occidental du plateau de (rergovie , on observe des sables rougeûtres renfermant d'innombrables frag- ments de feldspath, provenant de pegmatites, ce qui justifie le nom de sables feldspathiques que je leur ai donné et pour la description desquels je renverrai au travail déjà cité. Ces mêmes sables existent sous le basalte inférieur du puy de Var, sous le basalte de Châteaugay. Ils ne renferment aucun fossile ; il est donc impossible de fixer leur âge d’une manière absolument certaine. Mais comme ils sont morcelés et dénivelés par des failles qui, en général, dans le Plateau Central, sont contemporaines de la formation des Alpes (mio- cène supérieur) et que, d'autre part, ils paraissent iden- tiques aux sables granitiques d'âge burdigalien inférieur que M. DOLLFUS a suivis d'une manière à peu près continue du Bourbonnais jusqu à la Manche, j'ai été amené à les rattacher au Miocène inférieur. La coulée basaltique qui surmonte ces sables et les a protégés de l'érosion, ayant, elle aussi, été morcelée par les failles et pouvant être considérée comme à peu près synchronique des sables, doit être de même rattachée au Miocène inférieur. Ce sont là les premières manifestations vol- caniques de notre région, coïncidant avec la phase de soulèvement du géosynclinal de la Limagne. À Chanturgue et au puy de Var, les sables feldspa- thiques et le basalte qui les recouvre, sont surmontés par des sables différents que j'ai étudiés en 1902 et dis- tingué des sables feldspathiques. Ces sables sont nette- ment fluviatiles: ils renferment des galets bien arrondis de roches anciennes, de quartz et de calcaires silicifiés à patine jaune (Chaiïilles) à fossiles jurassiques. Ils ont été protégés par une nouvelle coulée de basalte et tout l'ensemble a été coupé par plusieurs failles. Ici encore les documents précis manquent pour fixer leur âge exact. Mais on peut remarquer que le thalweg de la vallée n'avait pas varié depuis les sables feldspathiques, qu'il n'y avait pas eu d'affouillement de la coulée infé- rieure, qu'un temps assez court a séparé l'émission des deux coulées, toutes deux antérieures au Miocène supé- rieur; aussi peut-on ranger avec vraisemblance les sables à Chaiïlles et le basalte supérieur de Chanturgue et du puy de Var dans le Miocène moyen. Des présomptions peuvent être invoquées pour fixer d'une manière plus précise l'âge de ces sables. En 1906, M. BERTRAND, conservateur du musée de Moulins, découvrit à Givreuil une faune de vertébrés qui fut étudiée par M. STEHLIN. Dans la note publiée le 16 décem- — jf — bre 1907 dans les Bulletins de la Société Géologique de France, M. STEHLIN fait connaître le résultat des études quil à faites sur place à Givreuil et pense que la faune à Mastodonte et Dinotherium trouvée dans une faible couche de sables rappelant ceux du puy de Var, au-dessus des calcaires aquitaniens à Phryganes, est d'âge Burdigalien supérieur. Quelques jours après, M. GLANGEAUD (CR. Acad. des Sciences, 23 décem- bre 1907) pensait au contraire que cette faune devait être parallélisée avec celle de Sansan (Miocène moyen). Il resterait à établir, pour être fixé d'une manière précise, l'identité des restes sableux de Givreuil avec les sables du puy de Var situés à 100 kilomètres plus au Sud. Quel que soit l'âge exact de ces sables, nous pouvons certainement affirmer qu'ils sont Miocènes. Comme ils accusent un régime fluviatile très net, nous sommes en droit de les considérer, ainsi que je l'ai explicitement indiqué en 1902, comme la première ébauche du cours de l'Allier. Quant à essayer de rétablir l'allure, la pente de cette rivière miocène, ce serait un jeu puéril en raï- son des failles qui ont dénivelé très inégalement les divers lambeaux de ces' sables Au puyade Var pan exemple, on observe, du fait des failles. entre les diffé- rents tronçons de la même coulée, une dénivellation de 85 mètres sur une longueur de 2 kilomètres et aucun de ces lambeaux ne peut cependant nous fournir l'altitude exacte du cours Miocène, pas plus que l'altitude d'une coulée ancienne ne peut fournir d'indications certaines sur son âge précis en raison des dénivellations par failles qui ont pu se poursuivre jusqu'au Pléistocène. Mais c'est déjà un fait fort intéressant que cette consta- tation de l'ébauche du cours de l'Allier dès le Miocène, ON — coïncidant avec les premières coulées volcaniques. Quant aux autres coulées de la Limagne, nous ne possé- dons aucune donnée précise surleur dgerer à leur égard, l'imagination peut se donner libre carrière. Tous les dépôts dont l’histoire a été brièvement résumée ont été morcelés par les failles lors de la for- mation des Alpes. Les mouvements alpins ont eu, en outre, une répercussion très grande sur notre région qu'ils ont disloquée, transformée et rajeunie. Ces dislo- cations, les phénomènes éruptifs si intenses qui en ont été la conséquence, le modelé définitif enfin sous l'action des divers agents d'érosion, forment l’un des chapitres les plus intéressants de son histoire. Tel sera l'objet d'une seconde note qui nous permettra de commencer, avec plus de fruits, la publication de monographies locales. JT GiRAUD: Maitre de Conférences à l'Université de Clermont, Lauréat de l'Institut. À LE MASSIF DES MONTS DORE CHAPITRE II LES SOURCES SUPÉRIEURES GÉNÉRALITÉS SUR LA FAUNE DES SOURCES L'étude physique et chimique des sources est pour- suivie partout et depuis longtemps : il semble au contraire qu'on ait négligé le côté biologique. Les sources constituent pourtant un milieu cosmique intéressant par ses caractères particuliers, dont le plus saillant est la constance de température. Il s'agit là, en effet, d'un milieu où les variations diurnes sont absolu- ment nulles, et les variations saisonnières pratiquement insensibles. Nous ne trouvons d'autre milieu à comparer àa ce point de vue que la région profonde des lacs vrais. Le point de ressemblance est d'ailleurs unique : les conditions chimiques, les conditions de pression, de radiation, diffèrent totalement. D'autre part, la température est uniforme pour tous les lacs de grande profondeur; cette température se maintient au voisinage de 4°. En ce qui concerne les sources, au contraire, si l’on admet que leur température représente la moyenne annuelle de la région où elles viennent au Jour, on comprend que l’on observe,dans une contrée accidentée, une gamme thermique assez étendue. VA Nous entendons parler ici des sources vraies et non des résurgences. Dans la partie de notre Auvergne où le relief a été modelé par le Jeu successif des glaciers et des volcans, le régime des sources est assez spécial. Les coulées de laves occupant le thalweg des vallées ‘antérieures, c'est sous la roche, comme ailleurs sous le glacier, que court le ruisseau résultant de l'alimentation du bassin hydrographique. Mais ce ruisseau, souterrain au début, ne tarde pas à se faire jour d’une façon ou d'une autre à travers les fissures. Des sources apparais- sent, abondantes et vives; puis l’eau s'infiltre encore en partie pour revenir plus bas à la surface. Ces pertes et ces émergences peuvent se poursuivre fort loin, puisque certaines coulées se sont épanchées dans les vallées jusqu'à une vingtaine de kilomètres de leur point d'émis- sion. Et si l’on calculait le débit de toutes les sources qu'on peut observer ainsi sur le parcours de la vallée, on trouverait un volume invraisemblablement supérieur au débit total du ruisseau. I] s'agit de résurgences et non de sources. Dans la haute montagne une autre cause d'erreur existe. Les sources naissent sous les trachytes ; puis elles creusent leur thalweg dans la pelouse alpine qu'en- vahissent les formations tourbeuses. Celles-ci se déve- loppent au dessus du ruisselet, s'affrontent, se soudent et finissent par recouvrir le lit d’un manteau continu. Le filet d'eau coule souterrainementet, grossi de ses affluents, jaillit dans une dépression : c'est une fausse source. Sur les terrains cristallins, les sources — les gouttes — peu fournies donnent également lieu à des mécomptes. Souvent leurs cours aboutit à un replan dont la surface est cultivée : l’eau s'infiltre dans les terres pour ressortir == 104 === sur le flanc du gradin. Lors de nos premières recherches sur le système hydrographique du Bédat, nous cons- tations, pour les sources disséminées sur une échelle verticale de 500 mètres, des a différences singulières de température. Les SR observations effectuées en au- tomne montrèrent invariable- T0 ment les sources inférieures 3 : plus froides que les supérieures. Me Ro Il s'agissait simplement d'un ste) SUN cours d'eau unique à SAS "3 résurgences multi - Msn ue, à ren ples. Les pointements Û ROME PART : d'éMANTÉM ON MATE # BR TES rieure, plus éloignés à è Schéma de la source vraie, ra- des Sources de la Côte Verse mènent au jour des — eaux plus refroidies, S source vraie. — S’ fausse source au- Ce eee ont dessus de Sarcenat, — S” fausse source au- DENT CECI nos dessous de Sarcenat. — En automne, S” est effectué un plus long plus froide que S’ et S’ plus froide que S. Parcours du oisi- Le régime des températures est inverse en été. nage de la surface. Enfin c'est dans les terrains calcaires surtout que les. eaux se rassemblent de façon à créer une circulation souterraine intense, alimentant des fausses sources. Ces particularités sont tellement connues, qu'il suffit de les rappeler ici. Ces remarques étant faites, et à n’envisager que les sources vraies, quel domaine ces dernières offrent-elles au développement de la vie ? PE 50 dé LIL 105 == L'uniformité ou du moins la constance, pour chacune d'elles, des conditions physiques et chimiques sera le caractère essentiel du milieu. En fait, nous circonscri- rons facilement celui-ci par l'observation de la tempé- rature. Nous considèrerons comme appartenant au domaine de la source toute la partie initiale du cours d'eau où la température est pratiquement constante. Cette partie est plus ou moins étendue : d'autant plus faible que la source est moins abondante et son cours moins rapide. Nous connaissons telle source qui, sur un trajet de trente ou quarante mètres, offrira aux êtres vivants des conditions d'existence identiques ; le débit en est de douze ou quinze litres à la seconde. Mais nous pouvons citer telle autre, au voisinage du piton du Sancy, à 1800 mètres d'altitude, dont le parcours est de quelques décimètres. Le débit en est insignifiant; mais les espèces caractéristiques n'y rencontrent pas moins un milieu favorable. Lorsque la source est abondante et donne naissance à un cours d'eau de température uniforme sur un cer- tain trajet, le mouvement de l'eau est à considérer comme facteur bionomique. Certaines espèces sont pour- vues de moyens de locomotion spéciaux qui leur permet- tent de lutter contre le courant. Les plus intéressantes à ce point de vue sont peut-être celles du genre Sfenus. Les SrenusqiStenusuarsalis Lj., St. cicinmdeloides Gran) sont de petits Coléoptères Staphylinides qui se tiennent d'habitude accrochés aux chaumes et aux feuilles de Graminées, sur le bord des ruisselets, au voisinage des sources. Tombent-ils accidentellement sur la surface de l’eau ? Une sécrétion des glandes anales, abaïissant la tension superficielle, détermine un violent mouve- [#2] — 100 — ment de réaction; l'insecte est chassé en avant, et, capable de choisir sa direction, regagne aisément la rive, malgré la vitesse du courant. Le mécanisme est parfai- tement en rapport avec les conditions de mobilité, de pureté et de température de ce milieu aquatique spécial. D'autres espèces, qui vivent toujours immergées, trou- vent un organe de locomotion dans leur revêtement de cils vibratiles (Pfanaires). Quelques-unes s'abritent parmi les touffes de Mousses ou de Phanérogames (Hydrach- nides). Pour d'autres enfin, la forme du corps est telle que le courant a peu de prise et la progression est assurée par de robustes pattes armées de griffes (Larves de Perlides, d'Ephémérides). Quant aux larves de Phryganes enfouies dans leur fourreau, elles s'agrippent au sol ou aux objets immergés et résistent sans peine au mouve- ment de l'eau ; un certain nombre d'entre elles, fixent d’ailleurs leur étui à la surface inférieure des galets (Rhyacophilides, Hydropsychides). * # x Ces conditions de mouvement n'existent généralement pas ou bien sont amoindries au point d'émergence des oriffons. Là même, nous observons de nombreuses colonies caractéristiques, et par excellence celles des Planaires. Les recherches des biologistes suisses et allemands, en particulier les travaux de Zchokke et de Voigt, ont mis en lumière certains faits curieux touchant la répar- tition géographique des espèces de Triclades. Les obser- vations que nous avons poursuivies dans notre région, sur un nombre considérable de sources, confirment en tous points les résultats signalés. Om Polycelis cornuta Johns., est l'hôte le plus constant de nos sources. Dans toutes les sources des environs montagneux de Clermont, dans celles du massif Mont- Dorien, dans le Cantal, dans les Cévennes, dans la Lozère, nous avons pu constater sa présence. Or, cette espèce apparait comme immigrée postérieurement au retrait des glaciers, au front desquels on trouve inva- riablement une autre espèce : Planaria alpina Dana. Cette dernière est citée par Zchokke comme essentielle- ment « sténotherme-glaciale », pour employer sa propre expression. Dans les régions abandonnées aujourd'hui par les glaciers, Planaria alpina a vu se réduire peu à peu son aire de répartition. Le réchauffement graduel des cours d'eau, résultat de causes générales climaté- riques ou de causes particulières, telles querla défores- tation, l'obligeaient à se cantonner de plus en plus strictement au voisinage des sources. En même temps, au contraire, s'étendait la dispersion de Polycelis cor- nula, qui empiéta ainsi sur ie domaine de la précédente. Nous pouvons même assister à la lutte entre ces deux Planaires semblables d'habitus et de régime; les sour- ces, suivant leurs conditions particulières, donnent asile aux deux espèces, où bien à l'une seule, ou à l’autre. Nous nous sommes attaché à établir de façon précise leur répartition dans notre région. Ce n'est que dans le courant de l'année dernière que nous découvrimes Planaria alpina localisée dans nos plus hautes sources alpines. Les sources de la Dore, qui prennent naissance au pied de la pyramide du Sancy, dans un cirque glaciaire exposé au Nord, paraissent être son domaine d'élection, d'où elle n’a pu être délogée par Polycelis corntuta. Dans les sources de la Couze-Pavin, au con- 00 — traire, situées sur le versant méridional de La Perdrix, les deux espèces se retrouvent plus ou moins mélan- gées, et, dès que la température s'élève au-dessus de 6”, Planaria alpina disparait entièrement, abandonnant la place à sa concurrente. Quelques détails sont encore à noter au sujet de la ré- partition de Polycelis cornuta.1\l existe, en effet, dans l'ensemble de notre réseau hydrographique actuel un certain nombre de tronçons qui en ont été détachés pendant la période d'activité de nos volcans à cratères. C'est le cas de nombreux ruisselets, aux environs de Clermont. Les sources de la Côte-Verse, par exemple, ont été isolées par les projections ou les coulées du Pariou (Sources de l’W.,du S: etdel’E:),-ou desvoleans voisins (Sources du N.). Toutefois, l'exemple de plus frappant nous est donné par le ruisseau de Randanne. Alimenté principalement par les belles sources du Cohalion, il développe quelques kilomètres de méandres à travers les prairies, avant d'aller se perdre au-dessous de Randanne, sous les déjections du puy de Montchal et les coulées de la Vache et Lassolas (1). Or, qu'elles soient en libre communication avec le réseau hydro- graphique général, qu'elles soient au contraire isolées par un filtre énorme de scories, les sources n'en ren- ferment pas moins Polycelis cornuta. Si nous consta- 1) Quelques cours d'eau sont isolés temporairement quand leur débit est réduit en êté, surtout par les irrigations. Nous pouvons citer, à titre d’exem- ples notables, la Couze-Pavin qui se perd ainsi en aval de Besse, le ruisseau de Jassat, dont le cours s'assèche à peu près au niveau de la route de Murols à Saint-Victor, etc. mn tons avec Voigt que le transport de cette espèce par voie aérienne est impossible, nous serons conduits à admettre que l'immigration de Polycelis cornuta est antérieure à la formation de nos volcans à cratères. Nous arrivons ainsi à dater l'apparition dans notre faune d'une espèce actuelle, au sens que les géologues attribuent à ce mot. Les considérations qui viennent d'être exposées au sujet des deux espèces appartenant au groupe des Pla- naires, peuvent également s'appliquer à la plupart de celles qui, avec elles, constituent. la formation animale des sources. Si nous rappelons, d'autre part, quelle variété de température nous observons dans les diffé- rentes sources échelonnées sur les flancs de notre massif montagneux, nous indiquerons par là même combien de remarques biologiques peuvent être suggérées par cetteetude. Les températures se répartissent comme l'indique le tableau suivant. Les observations sur lesquelles sont basées les moyennes sont suffisamment nombreuses pour que le résultat ne puisse être modifié que dans de faibles limites par de nouvelles recherches. Il s'agit là, d'ailleurs, de simples indications préliminaires, puisque nous préciserons pour chaque source la température observée : POneSUpÉeUrENANTOOO M AU A PonercomprselentremOo0tEti0O SO lonelcompase entre r300 ebro0ot Ro Zone comprise entre 1000 et 7007.,.."8%7r — 170 — Zone comprise entre 700 et 400".... "10 Zone intérieure avoirs, ie 11 La formation animale, particulière aux sources, et dont nous venons de parler, comprend, à côté des Pla- naires, un certain nombre d'espèces plus ou moins cons- tantes, plus ou moins clairsemées. Une des plus caractéristiques, bien que peu répandue, est une volumineuse larve de Diptère, que nous avons recueillie aux différentes altitudes de 900 à 1800 mè- tres. Quoique nous n'ayons pas réussi l'élevage de cette larve, nous la rapportons sans aucun doute à Pedicia rivosa L. Needham a découvert en Amérique une larve analogue qu'il a décrite et figurée ; cette larve, d’abord indéterminée, a été ensuite reconnue comme étant celle de Pedicia albivittata Walker. La larve de nos sour- ces est à peu près identique. On sait que Schiner, d'après Scheïter, indique déjà que la larve de Pedicia rivosa vit dans les eaux de sources et que Zchokke la signale dans les ruisseaux d'altitude en Suisse. Des Gammarus, Nephelis et Byfhinella se rencon- trent à peu près dans toutes les sources. Les Byfhinella pullulent parfois jusqu'au point même d'émergence des c'étions. Jen est de mémerdes larves de Pérlidesher d Ephémérides /Dictyopteryx, Perla, Nemura, Leuc- ira), Heprapenia) eéteauss” denPhEySanides PE oroupe des Hydrachnides fournit quelques espèces appartenant aux genres Sperchon et Felfria. Parmi 1) Nous citerons à cette occasion Leuctra prima Kemp. non encore signa- lée “en France: les Coléoptères, citons des Aydroporus (H. nigrita F.) des Parnides, des Elmides, etc. Il faut encore ajouter à cette énumération des Proto- zoaires, tels que les Difflugia, des Nématodes comme les Dorylaimus des Gordiacés et des Oligochètes. Les Gordius sont très fréquents dans nos sources monta- gnardes. Quant aux Naïdiens, ils sont représentés notamment par Ve/dovskiella comata Vejd., signalée par Vejdovski et Zchokke et retrouvée dans le bassin de Paris par J. Richard. Nous avons capturé cette très rare espèce dans une source de la Côte-Verse, près de Clermont, et dans une des sources de Bertheire, près de Besse. La surface de l’eau est parcourue par les Velia ou les Gerris, et couverte parfois de Collémbolés. Sur les bords, enfin, parmi les plantes semi-aquatiques ou sous les galets, vivent quelques espèces hygrophiles. Mels sont \ Sfenus tlarsalis Lj. ét S. cicindeloïdes Grav. pour les sources de la moyenne montagne, Les- teva monticola Ksw. pour les sources alpines. La formation animale des sources comprend donc un assez grand nombre d'espèces. Nous aurons à dresser plus tard le tableau complet de cette faunule ; nous nous sommes contenté ici d'en citer quelques types saillants pour tacher simplement d'en faire ressortir la physionomie. TRAVAUX CONSULTÉS BILLARD et BRUYANT. tion de certains Stenus. C. R. des séances de la Société de Sur un mode particulier de locomo- Biologie. 8 juillet 1905. t. LIX p. 102. C. BRUYANT. — Géographie zoologique. Clermont et le Puy-de- Dôme. Clermont 1908. C. BRUYANT. — N. sur la présence de Planaria alpina Dana en Auvergne. C. R. Académie des Sciences 16 novembre 1908 et Annales Besse 1909 p. 53. J. G. NEEDHAM. — Some new life-hi-tories of Diptera. An unknown Tipulid larva from a spring. New York State Museum. Bull. 68, 1903, J. G. NEEDHAM. — May-flies and midges of New-York. Intro- duction. Ibid. Bull. 86, 1905. P. L. — Influence des époques glaciaires anciennes sur la répar- tition des formes animales actuelles. Revue scientifique. 30 Janvier 1909. p. 144. J. RICHARD. — Sur un Oligochète et quelques Entomostracés rares des environs de Paris. Bull. Soc. Zool. France 1897 p. 224, 227: R. SCHINER. Fauna austriaca. Die Fliegen. Wien 1864. P. STEINMANN. — Die Tierwelt der Gebirgsbäche, eine fau- nistich — biologische Studie. Annales de Biologie lacustre. t.11. Bruxelles 1908. W. VOIGT. -- Planaria gonocephala als Eindringling in das Verbreitungs gebiet von P/anaria alpina und Polycelis cornuta.— Zoolog. Jahrb. Abt. 15. Systematik. Geographie und Biologie der Thiere. Bd. 8. Iena 1895. W. VOIGT. — Die Einwanderung der Planariaden in unsere Gebirgsbäche.— Verhandi. des Naturhist. Ver. der preuss. Rheinl. und Westfl. Jg. 53. Bonn. 1896. W. VOIGT: — Die Ursachen des Aussterbens von Planaria alpina im Hundsrück gebirge und von Polycelis cornuta im Tau- nus.— Verhandi. des naturh. Ver. der Preuss. Rheinlande, West- falens und des Regierungsbezirks Osnabrück. 58 Jahrg. 1901. W. VOIGT. — Ueberreste der Eiszeitfauna in mittelrh. Gebirgs- bächen. Verhandl. des 14. Deutschen Geographentages zu Küln. Berlin 1903. W. VOIGT. — Ueber die Wanderungen der Strudelwürmer in unseren Gebirgsbächen. — Verhandi. des naturhist. Ver. der preuss. Rheinl. Westf. und des Reg. Osnabrück. 61. Jahrg. 1904. W. VOIGT. — Die Ursachen der Aussterbens von Planaria alpina im Hunsrück und im Hohen Venn. — Ibid. 62. Jahrg. 1905. W. VOIGT. — Wann sind Strulelwurmarten Planaria alpina, Polycelis cornuta und Planaria gonocephala in die Quellbäche an den Vulkanen der Eïfel eingewandert? — Berichten über die Versammi. der Bot. und Zoolog. Ver. f. Rheinl-Westf. Jahrg. 1907. F. ZCHOKKE. — Die Tierwelt der Hochgebirgsseen. — Sepa- rat-Abzug aus den Denkschriften der Schweiz. naturforsch. Gesellschaft. Bd. xxxvII 1900. F. ZCHOKKE. — Die Resultate der zoologischen Erforschung hochalpinen Wasserbecken seit dem Jahre 1907. Intern. Revue d. ges. Hydrobiologie und Hydrographie. Bd. I. 1908. F. ZCHOKKE. — Lie Beziehungen der mitteleuropäischen Tierwelt zur Eiszeit. Verhandil. d. deutschen Zool. Gesellschaft. Stuttgart 1908. F, SCHOKKE. — Beziehungen zwischen der Tiefenfauna subal- pinen Seen und der Tierwelt von kleingewässern der Hochge- birges. — Intern. Revue d. ges. Hydrobiologie und Hydrographie. Bd. I. 1908. F. ZCHOKKE, — Die Postglaziale Einwanderung der Tierwelt in die Schweiz. — Vortraggehalten an der Jahresversamml. der Schweiz. naturf. Gesellschaft in Freiburg, July 1907. — Freiburg 1908. LES SOURCES DE LA DORE La face orientale de la pyramide du Sancy est excavée de façon à délimiter un vaste cirque, dont les autres parois sont constituées par les pentes du Ferrand et du Pan de la Grange. C’est là que se rassemblent les eaux de la Dore. Dans la direction du Nord, le fond du cirque se continue en un replan / Plateau des Sources, Plateau de la Dore) qui se termine à pic sur la grande vallée. Les eaux glissent le long de la roche verticale et dévalent jusqu'au thalweg dans un ravin encaissé ; c'est la Cascade de la Dore, c'est le Ravin de la Craie". — Au fond de la vallée, elles reçoi- vent immédiatement le produit des sources qui naissent sur les flancs du Pan de la Grange et de Cacadogne et se joignent dans le même thalveg, puis le ruisselet de la Dogne qui franchit un ressaut par la Cascade du Serpent. La jonction de la Dore etrde la" Dognerse produit en amont du point terminus actuel de la route du Mont-Dore. En sommé, ce groupe hydrographique comprend : [e] 1° La Dore proprement dite, séparée du cours infé- rieur par la cascadé de la Dore ; 2° La Dogne, également isolée dans son cours initial par la cascade du Serpent ; 3° L'affluent de Ia rive droite compris entre les deux ruisselets précédents. Cet affluent résulte de la jonc- tion de deux branches principales et rejoint le thalweg par un cours très rapide, mais ininterrompu. a) La Dore. — Les parois du cirque, suivies par les sentiers, on peut aisément étudier le système des sources qui alimentent le ruisseau. Un cours d’eau est bien visible dans le fond, où il décrit de très nombreux méan- dres parmi les formations tourbeuses (Marais de la (1) Aux abords de ce ravin on voit encore les traces des chemins établis pour une ancienne exploitation d'alunite. Dore). À quelques mètres du couloir, par lequel il se précipite dans la vallée, ce cours d'eau est grossi d'un affluent, issu d'un cirque secondaire, d'altitude plus grande, compris entre l'Aiguiller, la Cheminée du Diable (E.) et le Sancy. On peut donc considérer la Dore comme formée de deux branches, venant, l'une du S., l'autre de l'W. La branche du S., qui est la principale, prend nais- sance, non pas sur les flancs du Sancy, comme l'indi- quent habituellement les cartes, mais sur les pentes du Pan de la Grange, par un groupe de trois sources voi- sines. Le ruisselet ainsi formé dévale sur le flanc d'un thalweg, qui continue le couloir d'un cirque de ruisselle- ment complètement à sec pendant la belle saison. Il est facile de repérer ces sources qui sont placées, les deux premières au-dessous, et la troisième au-dessus de l'an- cien chemin muletier, à quelques mètres en contre-bas du chemin actuel, au pied d'un « cheyrat »." Distantes à peine de quelques mètres, elles n’ont pas exactement la même température. Nous avons trouvé, le 7 octobre, 3°8 pour la scurce 1, et 4° degrés pour les sources 2 et 3. On pouvait évaluer à cette date le débit total des trois Sources av un oudeux litres par seconde Peso oc tobre, la source 3 était tarie ; la source r accusait 3° 6 et lassource:2 3° 8." Le ruisselet approfondit le thalweg et suit un ravin (1) Terme local : Eboulis de pierres. (2) L'étude de ces sources a été faite intentionnellement en automne, c'est- à-dire à la fin de la période annuelle de sécheresse, de façon à pouvoir laisser de côté les sources temporaires. Quant aux évaluations de débit, il s'agit de chitfres très approximatifs tendant seulement à donner une idée de l’im- portance relative des différentes sources. (3) D’abondantes chutes de neige s'étaient produites dans l'intervalle. —— 170 —— assez profondément encaissé, jusqu à la plaine du cirque. Durant ce trajet il reçoit, sur la rive gauche, et par deux collecteurs, le produit d'une tourbière alimentée par des suintements périphériques plus abondants sur la lisière N- {Source 4). Ainsi grossi, presque doublé, il atteint le fond du cirque, où il trace son lit dans la tourbière. Les formations tourbeuses, caractéristiques, dangereuses au printemps, desséchées et facilement accessibles en été, sont creusées d'excavations qui mettent le sous-sol à nu, et, par place, disparaissent sous les Saules nains, au feuil- lage laineux. Cette tourbière, que l'on désigne couram- ment sous le nom de Marais de la Dore, possède des sources où du moins des suintements sur tout son pour- tour, mais particulièrement au niveau du ressaut de terrain qui la limite à l'W. La Dore y décrit un cours très sinueux et dès le début reçoit les eaux de deux sources bien définies qui pro- viennent des flancs mêmes du Sancy. L'une d'elles (Source 5) sort à fleur de terre et se dif- fuse aussitôt à la surface d’un talus caillouteux, envahi par les plantes caractéristiques ; puis elle se creuse un thalweg nettement dessiné jusqu'à la tourbière : à cette époque l'eau s'infiltre d’ailleurs et se perd avant d'avoir rejoint le cours principal. Température 5° 8. L'autre (Source 6), dont le débit peut être évalué à deux litres par seconde, se fait jour sous une pierre et, par un thal- weg également bien tracé, gagne la Dore. Tempéra- tire La branche de l’W. rassemble les eaux d'une huitaine de sources. Entre le Sancy, la Cheminée du Diable (E.) et une butte isolée qui se raccorde à cette dernière ainsi CBruyent del! 1909 Schema de la Région du Sancy et des Sources de la Dordogne 1886, Sancy. — 1820, Croupe du Ferrand. — 182% (E. et W.), Cheminées du Diable. — 17550, Aiguiller. — 1565, Pan de la Grange. — 1775, Col du Sancy. — A, Ravin de la Craie. — B, Butte isolée. — D, Butte aux Dryas octopetala. — M, Marais de la Dore. qu'a J'Aïotiller. \se“creuse un cirque ouvert au N.E. et dont le couloir est occupé par une plaque tourbeuse. Sur les parois, et à une altitude comprise entre 1800 et 1815" on peut observer trois pointements | Sources 7,8 et 9); la première, à sec actuellement, correspond à une écorchure de la pelouse, continuée par un vallonnement; les deux autres sont de simples suintements dont l'un se perd, dès sa venue, dans une petite formation tourbeuse et dont l’autre disparaît après un parcours de 2 ou 3 mètres”. Les eaux infiltrées alimentent la tourbière qui occupe le couloir et dont le collecteur reçoit, aussitôt après sa for- mation, le tribut de la source 10. Celle-ci naît sous un bloc de rocher et sa température est 4°. Ainsi formé, le ruisselet recueille sur la rive gauche les eaux d'une dépression comprise entre la butte signa- lée plus hautet l'Aiguiller, où s'écoulent les sources 11, 12 et13. La seconde occupe, à quelque distance, le fond d'un vallonnement bien accusé; mais le thalweg en est à peine mouillé: quelques pieds de Salix lappontum indiquent seulement son origine. La source 11, issue des pentes de la butte isolée, est formée d'une série de suin- tements qui se font Jour à travers les éboulis. Le lt qu'elle suit offre l'apparence d'un chemin empierré ; des Saules, des Epilobes /Æpilobium alpinum L.), des Re- noncules, des Caltha et les Mousses habituelles tapis- sent les interstices des pierres. — La source 12 com- prend en réalité deux pointements connexes ; les eaux sourdent également parmi les éboulis et le parcours en est restreint. La température du griffon Nord a été a HOtÉCHA NE. 1) Les suintements sont cependant suffisants pour que P/anaria alprna puisse se développer. Enfin, un dernier filet d'eau se joint au ruisselet sur la rive droite. Peu abondant, il suit un lit encombré de mousses de Montia et d'Algues. Au point d'émergence sous un rocher, la température est de 6°. La branche principale poursuit son trajet dans un val- lonnement encaissé ; puis elle ralentit son cours sur un replan que traverse en diagonale le sentier N. du Sancy: elle approfondit de nouveau son lit pour descendre sur la pente du ressaut et va se jeter dans la Dore, au point même où celle-ci est traversée par la piste qui raccorde le chemin muletier au sentier des lacets. La Dore, au-dessous de ce confluent, pénètre dans un couloir entaillé dans les flancs d'une butte, où les bo- tanistes peuvent cueillir Dryas octopetala L. Après un parcours de quelques mètres à peine, elle se précipite dans la vallée. A l'époque où ont été faites ces observations (7-30 oc- ob rletdébitwtotl de taMDBore, Lana Cascade me dépassait pas une quinzaine de litres à la seconde. b) Affluent de droite. — A l'Est de la butte sur la- quelle croît Dryas octopetala L, le replan qui pro- longe le fond du cirque de la Dore fait place à une pente continue, creusée de deux ravins convergents. Chacun de ces ravins, que traverse le chemin muletier avant d'accéder au plateau, emmène le produit d'une source. L'une d'elles (Source 15) sort des cailloux immédiate- ment au-dessus du sentier, à la température de 4°. La dépression qu'elle occupe se prolonge bien au-dessus et aboutit à un cirque supérieur, creusé dans les pentes du Pan de la Grange, mais à sec en automne. — 1090 — L'autre marque le point de départ du vallonnement qui s'accuse au voisinage du col placé entre le Pan de la (range et les crêtes qui conduisent à Cacadogne. La source se montre à une quinzaine de mètres au-dessous de ce col (Source 16). Les eaux sourdent sous la terre végétale et courent parmi les cailloux enfouis dans les Mousses, les Calfha, les Montia encore en fleurs, les Joncs et les Carex. Le thalweg se dirige d'abord du côté de l’W. vers l’Aiguiller, puis oblique au Nord. De là, il suit normalement la pente en s'approfondissant jusqu'à sa Jonction avec le ravin de la source voisine, peu avant d'aboutir à la Dore, au fond de la vallée. Au point où le thalweg s'infléchit vers le Nord, bien au- dessus du sentier muletier, existe un suintement peu abondant. Une formation tourbeuse caractéristique mais peu étendue, marque aussi une dépression où aboutit un autre vallonnement desséché, visible Jusque près du Pan de la Grange. Température de la source : 4°. Sur les pentes de Cacadogne on peut relever cinq autres sources appartenant au même système et com- prises entre les précédentes et le ravin de la Dogne. Toutes sont situées au voisinage du chemin. La plus voisine (Source 17), forme un groupe diffus, arrivant au jour parmi les éboulis, à quelques dizaines de mètres du lacet. Les autres sont rapprochées deux par deux et traversentule sentier Sources 10, Le, en) MERE nière seule est importante. Cette source (Source 21) prend naissance à cinquante mètres environ du tournant N., au pied même de la colonnade trachytique qui s'élève en falaise au-dessus du chemin, et sort parmi les éboulis. Aussi abondante — HOT — que la source de la Dogne, dont il va être question, elle ne suit qu un trajet fort restreint. Elle est déjà tres affaiblie au niveau du sentier qu'elle traverse et se perd immédiatement après. Nul thalweg n'indique un par- cours antérieur ; les éboulis ont tout masqué. Tempéra- o ture: 47. c) La Dogne. — Au flanc d’un vallonnement qui en- tame le puy de Cacadogne jusqu'à sa région supérieure, au niveau de l'avant dernier lacet du chemin muletier, à la limite de la végétation forestière, apparaît la source delaDoone Mlempérature : 5! Au printemps, le vallonnement est occupé du haut en bas par un véritable . ruisseau ; en automne, au contraire, on ne constate qu'une seule émergence. À même le rocher, le filet d'eau se fait jour, paraissant débiter quatre ou cinq litres à la seconde. L'eau coule d'abord sous les Algues, parmi les cailloux recou- verts de Montia et d’'Epilobes, puis se cache sous les Saules au fond du vallon. Sur les flancs, les Saro- thamnus purgans GG., Genista tinctoria L., les Sor- biers et les Aliziers voisinent avec les Gentianes, les Groseillers et les Vaccinium. Le ruisselet, légèrement grossi, disparaît bientôt sous les arbres, à la cascade du Serpent où, sur deux gradins élevés, l’eau déroule ses anneaux d'écume. Un parcours de quelque cent mètres amène la Dogne au lit de la Dore : ainsi naît la Dordogne (1). (1) L'étude détaillée de la faune sera faite apres l'étude hydrographique. Nous pouvons toutefois indiquer immédiatement, en ce qui concerne la répar- tition de P/anaria alpina et de Polycelis cornuta, que la première espece se trouve dans toutes les sources qui viennent dètre signalées, à l'exception de la source de la Dogne, où seule se rencontre Po/ycelis cornuta, à l'exception aussi de celles qui sont réduites à des suintements par trop insignifiants. = Tel est le système initial de la Dordogne, compre- nant les sources de la dépression limitée par l’Aiguiller, le Sancy, le Ferrand, le Pan de la Grange et Caca- dogne. — Au S. du Col du Sancy, sur les pentes W. et S. du Massif, naissent d'autre part les cours d’eau qui forment les deux systèmes de la Trentaine et de la Couze-Pavin, appartenant, l’un au bassin de la Dor- dogne, l’autre à celui de l'Allier. La Trentaine, affluent très important de la Grande Rue, qu'elle rejoint dans le département du Cantal, au delà de Champs, possède de nombreuses sources, disséminées dans toute la région qui s'étend de Redon à Paiïlheret. Quant à la Couze- Pavin, elle réunit les eaux de la dépression comprise entre de Hancs ENde Pailheret net Chamboucouetssil importera de Préciser l'origine de cette dernière rivière, qui est inexactement notée sur la plupart des cartes. CABIRUNENNE (À suivre). DEUXIÈME PARTIE Statistique de la Faune et de la Flore du Puy-de-Dôme DEUXIÈME PARTIE Les Insectes attirés en Ville par la Lumière Electrique Dans le numéro du 1” Janvier 1906 de la Feuille des Jeunes Naturalistes, nous avons signalé une abondance Statue de Vercingétorix Cliché de M. Queuille. les colonnes des phares qui vraiment extraordi- naire de Porthesia (Liparis) ChrySor- rhæa L., que nous avions constatée le 5 Juillet 1904 à Cler- mont, place de Jau- de SAMERUE Vercingétorix et son piédestal étaient re- couverts par places de ces petits flocons blancs, qui produi- saient un effet des plus \Wpittoresques ss ces Bombycides, très nombreux, for- maient comme une couche de neige jetée par le vent contre sont autour de cette statue, et les globes en étaient garnis. — 186 — Ces Lépidoptères avaient été attirés là par la lumière electrique et avec eux se trouvaient quelques individus appartenant à d’autres espèces. Depuis cette date, profitant de cet endroit très com- mode et bien à notre portée, nous avons surveillé très attentivement, presque tous les soirs, ce piège à Papil- lons. Nos chasses ont eu lieu pendant une grande partie de l’année, commençant quelquefois en février par Phi- galia pilosaria Hb. S et se terminant en Novembre, presque toujours, par Cheimatobia brumata L. d: mais les mois où ces insectes abondent le plus sont : Juin, Juillet et Août. Nous avons remarqué que pendant toute cette période de chaleur ils se montraient surtout nombreux entre 10 heures et minuit, et que les maxima de fréquence coïncidaient généralement avec une dépres- sion atmosphérique; nous avons même fait de bonnes captures par une pluie légère et chaude. Ce genre de chasse nous a permis de constater la rareté ou l'abondance de quelques espèces communes, et nous avons pu remarquer aussi que certaines qui sont indiquées comme rares pour notre région ', se trou- vaient là quelquefois en nombre. Les Lépidoptères que nous avons capturés ainsi appartiennent surtout aux familles suivantes : Shphin- gides, Chélonides, Liparides, Bombycides, Noto- dontides, Noctuellides et Phalénides, toutes noc- furnes ; cependant nous avons eu la surprise de voir 1) Cf. Guirzemor. — Catalogue des Lépidoptères du département du Puy- de-Dôme. {Annales Scient., Litt., Ind. de l'Auvergne. 1854). Maurice San. — Catalogue raisonné des Lépidoptères du Berry et de l'Auvergne. {Paris-Deyrolle. 1879). = dy = voltiger autour des phares, le 1 Octobre dernier, vers 10 heures du soir, un Pieris rapæ L.; le fait est très curieux et ne peut guère s'expliquer qu'en supposant que ce diurne avait dù se poser là dans la journée. Enfin, d’autres insectes, appartenant à différents ordres, sont attirés aussi à cet endroit par la lumière électrique ; mais ils sont bien moins nombreux que ceux dont nous venons de parler. Voici la liste de toutes nos captures : LÉPIDOPTÈRES DÉCORS NA 0 AE OR RER 1° octobre 1908. ACER ONTrANAINOPOS Eee Septembre. SOUTENUE SÉRIE Juin. nn UDUSITTA NE mens de Juin x (?), Juillet. tt GONDO OUT. 2 un eee Juillet, Septembre. x x Deiïlephila vespertilio® Esp.......... 22 Août (Berger) (3). Espèce des montagnes du Dauphiné. Signalée par M. Sand, à Murat (Cantal). Detlephila lirornica Esp. ....... Juin, 28 Juillet, 2 Septembre. — CÉDEOTAEESES ae ee se 26 Juin, 16 Juillet. — POTÉCLIUSAE RE Se 24 Mai, 11 Juin, 10 Août. — AN OO RCA EP SECNETEES Mai, Juillet, Aoùt. Nous avons pris, le 18 Août oë8, un ex. très sombre, qui doit se rapporter à l’ab. esulæ* Bdv. (variété méridionale). (1) Nous avons suivi pour cette liste, la nomenclature de E. Berce : Cafa- talogue méthodique des Lépidoptères de France. (2) Le signe X signifie : plusieurs ; le mème signe répété deux fois veut dire: très abondant. Les espèces marquées d'un astérisque sont nouvelles pour notre département. (3) M. Berger, fervent entomologiste et chercheur infatigable, qui a, lui aussi, chassé depuis quelques années autour du piédestal de Vercingétorix, a bien voulu nous faire part de ses captures, comprenant quelques espèces fort intéressantes, ce dont nous le remercions ici tout particulièrement. Ro — S'RETIMTRUS CNE COLE TENTE — Ocellata Essen Naclia ancila LR ne nee HaliasrquercanaS. Near ee tt Nudartamuarinma Esp. ee ee Lithosta conpland I... 4.40... _ dureoln Mb: es. Callimorpha dommula EE Callimorpha hera ee". 0. Chélomiaicaa LME eee —= RODE MARNE RREER CE _ CU TCANIE Re PROTEIN Chelonia curfalis Espast ee eee Spilosoma fuliginosa L,1..:.... -— lubriatpedarS NN — MENPHASÉTL IST NS 0. COSSUS NI ENTPENAAEE RE ee LOURCT NES HUM AE eee L'ODRETANES CHIMIE NO EAST Liban dis parle EEE De LIPATISMON ONE INRA ERIRT Æ LSAIELS IL OR Re ORe | CR TISORLE NE NEC LipariS auras NE CREER TE ÉartaV:-niorttoEti CRE Cnethocampa pityocampa S.V. Gq'. Dasychira pudibunda L. d'...... ONE OMS EAN Iso ss cecoocobgoc AL USE Ba de Tous Lasiocampa pruni lache. ner — guerciioliaS NV ren 11 Mai, 18 Août. 21 Mai. Juillet. 13 Juin, Août. Juillet, Août. x x Août. Mai, Juin. 31 Mai. Juin <<" Juillet Août Septembre. 27 Juin. 7 Septembre. Juillet, Août. 27 Mai, Juin. 2 Juin. 24 Mai. Juillet, 2 Août. ES ARE 18 Juin. Jet roMJuin, JUUITeEE< AOrNtE, Re Septembre Rare, 14 Août. Juillet, Août. Le 27 Juillet o8, une véritable nuée de ces papillons enveloppait les phares électriques. 21, 30 Août. 25 Juin x x, Juillet, Août. x Juillet, Août. (Rare depuis quelques années). 28 Juillet. Juillet, 2 Août. 31 Juillet (Berger). 21 Mai. Juin, Juillet. Juillet, Août. Juillet x, 2 Août. Juillet. Lasiocampa betulifolia O......... 20 Mai, 27 Juin. SOATILLIL DITT SN ee eee een Fin Avril, Mai x, Juin. —" patoniaENORe.. à. 15, 28 Avril, 20 Mai. Plaitypterix facaltaria L. :....... 29 Juillet. Harpe Lan EME eo Juillet, Août. — DR ee de die ate erere ee 28 Avril, Mai, 11 Juin. Harpyie erminea Esp)... 3, 18, 20 Juin, 12 Juillet. Hybocampa Milhauseri Esp......... Fin Mai, 11 Juin. NOLOdOM LA AICLE DER AE tonte 20 Juillet, 4 septembre. — PRLCOPIMSISNNRE ee 11 Août (Berger). Nofodonta /zigzag LL: 27.20020. 25 Juin, 18 Août. Notodonta tremula SNS 6 Juin (Berger). Notodonta dromedarius * L.......... Août. PÉETOSLOMANDA LP ER EL. eine Juillet, 18 Août. Diloba cœruleocephala L......... 29 octobre, $ novembre. Pyoæra bucephala LL... 26 Mai, Juin x, Juillet. COS ERA ICUTEUTANEE eee à 28 Avril. Cymatophora ocularis Gn........ 5 Juin, 10 Août. Bryophila receptricula Hb........... Juillet, Août. AC AOMM EL ANDSHRE Er. need Août. — BOCASE Re enlers ce dy Mai. *< — AD 0 CISQ SE SOS EEE Août. TentecanivureNINAMElbEee eee re ter 26 Mai, 30 Août x x, octo- bre *, o novembre. I AIO IDU RELAIS Ne: he Août. x — PNA TDUnTAILNERE ee 12 Juin, 9 Sept, CENEVEID Noniert. Lutosa FbEn27.0rs.. 31 octobre, nov Berger): Xylaphasiapolpodon Lis... Juillet, Août. Dipreryetatpinastrile sa. 2. 26 Juillet. Xylomyges conspicillaris L....... Mai. — Ab. melaleuca View..... Mai. Mmes tra brasse Al ee Juin, Août. x — IUT ROUEN Eee Juillet, Août. AE MANOIR EERE TRES NOR Août. — AD. ZICULIANSEESp. Ne... Août (1x) Notre collègue et ami M. L. Duchasseint a pris également cette rare espèce à la lumière, dans son appartement, à Lezoux. Avrotisterclamaliomisee- te ee — NS COCDUIMES NE ER eee TriphænatorbonantAuEn EE Ce." err TriphendSanthinaiS NET... Noctuaïplecta LEE Re ROM OrmANNS Re Rte Tæniocampargothica Le... — MUIRIASAISEN ER ee Cerastiaarecrmiol Eee ere ce Xamthia, fulUBToutL.. Tue eue ete Cosmid rap ee Gasmtraldiffinrs De CR Cr PC OO IE REPRISE DianthecacuenbaliSiNENERRCEE Hecalera serenniS NEERe CEE REEEE Phlogophora meticulosa L........ ADlectanebnies Elune ee. Hadena ol EM Te ee à —" Jitho%ylen EME. Me. Calocamparvetusta Hb:.:........ XVIITONOTNLIROP ASC ET ce Crenlio arbrotie eee sococe — VELO CAE ere CT HETTOUhIS ipSa cel It RCE Acontia lue1adiEMEn-e 1... — MT UCLUOSARSAN ET ee Re AOTOSL ON IDIASVAMIERER CRE ET SAN EEE Sd 000 ce 0000000 LUI One ere Re ctr ece nt OU NE Ne S S 6800 0 4000 Amphipyra pyramides Lu. — AO) ON AO OS DES SE Cathephia alchymista Geoff...... Catocala nupia AR EEE CT a elocata Esp so se..e Juin, Juillet. x x 10 Septembre. Juin, Août, Septembre. 22 Août. 22 Mai, Août, 4 Septembre. Juillet <, Août. x Septembre. Avril. 5 Novembre. 9 Septembre. Août, Septembre. 28 Juillet (Berger. Juillet. 10 Septembre. Juin, Juillet. 27 Mai, 18 Août, Septem- bre x x, 5 novembre. x Juin, 5 Juillet. Août, Septembre. 29 Juin, Juillet. 28 Mars. 28 Mars. 26 Mai, 25 Juin. 9 Mai. Juin, Juillet, Août. Août. x Juillet, Août. Juin, Août. 18 Juin, 18 Août x x, se trou- ve jusqu'à fin Août. 14 Mai, Juin, Août,9 Septem- bre x. Août x, 5 Novembre. 22 Septembre. 14 Août. Juillet. x Août, Septembre. 27 Août, 3, 25 octobre. Cafocala paranymgha. L............. Ophiodes lumarrs SN... Urapteryxisambhucaria Es: RAM ET SE eee 0 Ellopra prosapiaria 0 ."...".... See IUnaTia Sp... Ennomos angularia BKh.......... Himera pentnatiaE Se"... Phisalia plosarta ÉD: a... ….. BiISON II aride ER Lt Amphidasis prodromaria W.V.. - (AO TION PTIT REA Boarmia gemmaria Brhm........ Ebphyidannnulatas SChIze "#7" DAME AT IQ ne 2e sue se 14 Août. 26, 27 Mai 18 Août. 2: Mai, 20 Août. 9 Septembre. 11 Mai. 25 Août. 20 Octobre, 21 Novembre. 28 Février, 11 Mars. 14, 29 Avril, 6 Mai. 21 Mars, 7, 16 Avril. 12 Mai, 27 Juin, 29 Juillet. Octobre. 15, 16, 20 Juillet. 26 Mai, 14 Août. TÉMARANANAMA LATE NON. 8 Septembre. Fidoniei piment LE. 2. re Juin *. Lomaspilistmareinila Le. Juillet. Cheimatobia brumata L. 4...... 6, 10, 20 Novembre. Melanippegucemata Li... Avril <,. Camptogramma bilineata L...... Juillet, Août. Phibalapteryx vitalbata Hb...... 11 Août. CheSiasSpartatasEuessi 0. 25 Octobre. ATEN Le MIA SN ee deco Juillet. Zanclognatha tarsiplumalis" Hb...... 11 Août. PÉNDERATOSE TA IIS... Juillet, Août. Dortripoinidans Len... Juin *. Hyponomeuta cognatella Hb...... Juillet. Pterophorus pen tadactylus Er Nour Orneodesthexadactylusel..".... Avril. COLÉOPTÈRES Zabrus ienebriodes \GoezEn. .-.... 14 Août. AMATAMUIIAIANG RENE Ne eue 17 Août. Ophonus difhinrs DE EEE PEER Août *<.Unexemplaire de cette espèce offre une coloration brunâtre rappelant celle de Scybalicus oblongiusculus 1) | OPhONUSAUDILOIA SEE EEE EEE Août. — DLbesCensSENQUIIIERCEETE EE Juin, Août *. — puncticollis Payk....... Août. Scybalicus oblongiusculus Dej..*.. Juin, Août. Harpalus dimidiatus Ross....... Juillet <. TP bEUS UILDINOSUSLE SECRET 14 Avril, Mai *. Colymbetes juscus Eee 200... 25 Juin. Cybister Rœselu Fuess =" 7..." 15 Octobre (Berger). Dytfiscus marginalis PCA ee 24 Mars. Hydro philuspicensLNOrETE CEE 9 Septembre (Berger). TDroxhiSpidus ont AP -Crer 12 Mai. OFVEtES Dr PUSMNENOP EE CEE 13 Juin. MelolonthdunlaaTis Er PRE 21 Avril, Mai. Volant quel- quefois en nombre autour À des phares. Polyphyila fuilo EGNONB) EC. 00E 10 Juillet, 1, Août. Nous avons aussi capturé 2 ex. de cette espèce, volant auprès d'un bec de gaz dans le jardin Lecoq, un soir de fête en Juillet. JÉMCCRNS CC OMS IAE" 0 a 2400000000 2 Juillet. SÉMÉMONUNNEMMI EE ENCEE E-cRee Juillet, Août. Thelephorus TMS EP Eee 2h] Rhagonycha fuscicornis OI........ 25 Juin. Lamprorhi;a Mulsanti Ksw. g'... 20 Mai. Tenebrio molitor L..... SOMEMBRA Juillet. HO PUS APTE EN EEE RCE 27 Juin. Anatisocellaia Es eee 11 Juillet (Berger). (1) Cette variété fort rare a été signalée sur une seule capture dans la Faune des Coléoptères du Bassin de la Seine, p. 70, d'après Ch. de la Brülerie. (Coléoptères de l'Yonne). (2) En Juillet 1857, un grand nombre de ces insectes s'étaient abattus sur la Place de Jaude. — Cf. E. Olivier. — Faune de l'Allier. (Coléoptères, p. 153). OS HYMÉNOPTÈRES Camponotus ligniperdus Latr. Q.. 24 Mai. Lasius fuliginosus Latr. S ©Q.... Mai. Formant de véritables essaims sur le piédestal, ou contre les phares électri- ques. ORTHOPTÈRES Pabidara/riparamPaln "50 1. Août *<. Groyllusidamestious L. 244... 25 Juin, Août *. Caloprennsialieus As"... Juillet. Pachyiylusidanteusl er Ce 12 Octobre. NÉVROPTÈRES Phapsanea striatanlt? .:....0. #0 25 Octobre. Chrysopa vulgaris Schneid........ Juin, Juillet. Aout. Enfin, nous avons pris plusieurs fois, en Août, quelques exem- plaires isolés des mêmes Ephémérides dont il y a eu une véritable invasion sur la Place de Jaude en Août 1897, et que M. Bruyant a signalée dans sa Géographie Zoologique, p. 0. D'après l'énumération qui précède, il nous est permis d'espérer la capture, à ce piège inédit, de nouvelles et rares espèces ; aussi nous proposons-nous d'y continuer : nos Chasses nocturnes, dont nous serons heureux de sigaler ici les résultats. G. DUFOUR, Secrétaire des Annales. DE QUELQUES LOCALITÉS NOUVELLES DE PLANTES RARES DANS LE PUY-DE-DOME (Suite) Amelanchier vulgaris Mœnch. — Boudes, à droite de la vallée des Saints, en dessous du pic de Lavoiron. — Butte en montant à la tour de Montrognon, au- dessus de Montaigut-le-Blanc. Lythrum hyssopifolia * L. — Plante nouvelle pour la flore du Puy-de-Dôme. — Champs autour du Lac, com- mune de Bansat. Œnanthe Phellandrium Lamk. _— Petit étang situé au Nord de Sauxillanges, vers le hameau de Lespeux. Tordylium maximum L. — Abondant dans un champ situé à côté du château, à Saint-Saturnin. Orlaya grandiflora Hoff. — Bords de l'Allier, avant d'ar- river à Brassac. Turgenia latifolia Hoffm. — Champs au midi de Feraus- sat, dans la commune de Bansat. Conium maculatum L. — De chaque côté du chemin qui va de Saint-Martin-des-Plains vers un petit étang, à côté du village. Rubia tinctorum L. — Chemin qui va du bac à Nonette, à droite, dans un mur en pierres sèches, à environ moitié chemin. Rubia peregrina L. — Déjà indiquée à Moriat, cette rare Rubiacée se trouve au puy Ferrat, au-dessous du sommet, du côté qui regarde le Montcelet, dans des éboulis de pierres. Galium rotundifolium L. —— Bois de sapins au-dessus du Vernet-la-Varenne, à droite de la route de Saint- (rermain-l'Herm. Bois de sapins au-dessus de Saint- (rermain-l'Herm. Dipsacus pilosus L. — Bords de la Couze-d'Ardes, au- dessus de la passerelle qui va de Saint-(rermain- Lembron à la Chadène. Solidago glabra Desf. — Bords de l'Allier, avant le pont de Parentignat où elle est abondante. Doronicum austriacum Jacq. — Ravin au-dessous de Saint-(rermain-l'Herm, à environ un kilomètre. Tanacetum vulgare L. — Bords de l'Allier, entre Auzat et Jumeaux, rive droite. Anthemis montana L. — Côteaux granitiques qui vont de Bansat, Lamontgie, etc., vers le pic d'Esteil. Inula montana L. _— Plateau du Montcelet, dans la com- mune de Vichel, où elle est abondante. Cirsium rivulare Link. __ Bords de la Couze d'Ardes, à environ un kilomètre au-dessus de la ville. Hieracium amplexicaule L. — Bords de la route de Lemp- des, à Massiac. — 196 — Monotropa Hypopithys L. -— Bois de pins entre Bansat, Le Vernet, Esteil, où elle est assez abondante. Erythræa pulchella Fries. — Champs autour du Lac, com- mune de Bansat, côté Nord. Gentiana cruciata L. — Pâäturages situés de chaque côté de la Couze de Champeix, vers les Granges, près de Saint-Nectaire. Verbascum Blattaria L. -_ Autour du Lac, commune de Bansat. Linaria Cymbalaria Mill. — Vieux murs, à Bansat. Linaria arvensis Desf. Champs entre la route et l'Allier, avant d'arriver à Brassac. Veronica persica (x. (x. — Saint-Martin-des-Plains, jardin de l'Instituteur. Orobanche minor Sutt. — Saint-Jean-en-Val, très com- mune dans les champs à gauche de la route qui va à Sauxillanges, en sortant du bourg. Lathræa squamaria L. — Saut-du-Loup, rive gauche de l'Allagnon, à 100 mètres au-dessus du moulin, au bord du chemin. Melissa officinalis L. -— Terrain inculte à côté de Bansat, à 100 mètres du pont et à droite du ruisseau. Salvia sclatea L. — En dessous de la butte de Nonette, à droite du chemin qui va du bac à Nonette. En dessous du château de Saint-Saturnin. Sommet de la butte de Nonette. Salvia Æthiopis L. Lamium hybridum Vill. -_ Route d'Auzat à Jumeaux, dans un mur à côté de la route et à environ 300 mètres du lieu dit «l'Embranchement ». Tencrium scordium L. -— ‘out autour du Lac, commune de Bansat, surtout du côté Nord. Passerina annua Sprong. - Champs autour du Lac, côté =] Est. Euphorbia Lathyris L. -— [ans les jardins de Bansat. Betula pubescens Will. — Petit bouquet de bois à côté de l'étang de M. Barière, au-dessus de Saint-(rermain- l'Herm. Pinus maritima Lam. _ Bois de Badoulin, à côté de Bansat. Pinus strobus L. — La Valette, près de Bansat. Alisma natans L. — Itangs qui se trouvent dans les environs de Saint-(rermain-l Herm. Allium flavum L. —— Déjà indiqué. À droite du chemin qui va du bac à Nonette, à mi-distance dans un petit endroit inculte qui touche le chemin et où il est abon- dant; on en trouve aussi quelques pieds autour de la butte, côté du Midi. Phalangium Liliago Schreb. — Ravin de la Ribeyre, à environ 2 kilomètres de Bansat. Galanthus nivalis L. -__ Bords de la Couze d'Ardes, au- dessus de Saint-Germain-Lembron. Goodyera repens Bronn. -__ Sommet de Badoulin, dans les pins, commune de Bansat, côté Nord; ravin qui va au Vernet: ravin qui va à Esteil. Ophrys apifera Huds. — Champs entre le Lac, dans la commune de Bansat et Saint-Remy-de-Chargnat. Zannichellia palustris L. — Petit étang situé à côté de Saint-Martin-des-Plains. Eriophorum angustifolium Roth. -- Prairies tourbeuses au-dessus de Saint-(rermain-l'Herm. Scirpus acicularis L._— Terrain inondé au bord de l'Allier, à 500 mètres au-dessus du bac d'Auzat. Carex maxima Scop. — Entre Chambelève et Ponchon, sur le ruisseau de la Valette qui vient du Vernet. Phleum asperum Jacq. — Champs maigres autour de Bansat, côté du Midi. Voilà le résultat exact de mes six années d'herborisa- tion dans le Midi du département. Elles m'ont donc amené à ajouter pas mal de localités nouvelles pour les plantes rares et deux espèces nouvelles pour la flore du Puy-de-Dôme : Sisymbrium asperum * L. Lythrum hyssopitolia * L. Il est très probable que les recherches futures n'aug- menteront pas considérablement le nombre de ces espèces nouvelles. Néanmoins il peut se trouver cer- tains coins du département encore mal explorés qui pourront conduire à quelque nouvelle découverte. Tout l'Ouest du département, par exemple, me semble, jus- qu'à présent, avoir été assez mal étudié; il y aurait donc, de ce côté-là peut-être, quelque chose de nouveau à trouver. Quant au nombre des localités de plantes rares, je suis certain quil s’accroitrait notablement si l’on se livrait à des recherches minutieuses et si, surtout, le nombre des chercheurs augmentait. J'ignore le nombre de ceux qui s’adonnent à l'’aimable science, dans le département, mais il ne me semble pas très élevé actuellement. N'y aurait-il pas lieu de se connaître, de se communiquer réciproquement le résultat de ses recherches, faire des échanges, organiser des excur- sions, etc. ? Si oui, nous avons déjà un organe à notre disposition. Le directeur des Annales, M. Bruyant, se fera un plaisir de nous ouvrir les colonnes des An- nales pour toutes les communications que nous aurons à faire. À nous d'en profiter. P. DEMENEIX, Instituteur à Bansat. NX À 1 : “ LE TRE > A v 0" « ' s + ri L ‘e d ÿ LL LAC A TAGS x % TYPE 1% : TROISIÈME PARTIE ————— MÉLANGES TROISIÈME PARTIE ———— MÉLANGES Le niveau du Pavin. — À plusieurs reprises s'est posée la question de la surélévation du plan d'eau du Pavin. Des craintes s'étaient alors élevées au sujet de la soli- dité, de l'étanchéité du bassin naturel. Il importe ainsi d'examiner le problème en se basant purement sur les documents géographiques ou historiques : 1° Il suffit d'examiner la structure de la paroi Nord du bassin pour se rendre compte quele seuil du lac s’est abaissé au cours des siècles. Cette usure du seuil, en l'absence de conditions particulières, tenant au dévelop- pement des formations végétales et en dehors de l’action de l’homme, est un phénomène d'ordre général. Il nous est impossible de fixer le nombre d'années corres- pondant à l'âge du lac; mais comme il ne peut être question que d'un laps de temps énorme, on est obligé d'admettre que cette usure du seuil, pour si faible qu'elle soit au cours d'une année, a fini par être appréciable : 2° Mais il existe un document topographique précis. On observe à l’W. du déversoir actuel les traces très nettes d’un ancien déversoir. C'est un vallonnement parfaitement dessiné, dont la paroi orientale a été cou- pée, mais bien au-dessus du thalweg, par l'érosion de l'émissaire qui existe aujourd'hui. Cette pente se raccorde —H2OAS—= à la pente E. du déversoir actuel. L'ancien déversoir amenait les eaux à un gradin qui déterminait une cas- cade. Le sens du thalweg est celui de la première vallée que suivait l'ancien émissaire. Le cours d'eau qui sort actuellement du Pavin arrive sur le versant droit de cette vallée et forme ainsi, avec la direction primitive, Coupe frontale du Déversoir du Pavin A, ancien Canal d'irrigation. — B, Chemin d'accès. — C, Déversoir actuel. — D, ancien Déversoir. un angle dont le sommet est au point de contact des deux thalwegs. Or, ce deversoir est à 4 m. 84 au- dessus du plan d’eau actuel (1); 3° Il existe enfin un document historique. Le seuil actuel du Pavin est occupé par une digue avec grilles pour clôturer les poissons du lac. Cette grille a été po- sée lors des premières tentatives de culture de nos lacs par Lecoq et Rico, c’est-à-dire en 1859. Depuis cette époque le seuil n’a donc pas varié. Mais, antérieurement, (1) M. Reynouard, qui a bien voulu nous guider dans cette étude, a fait établir un nivellement précis de ces différents points. — 205 — existait une rase dirrigation partant du lac même et amenant l'eau à Olpillière, petit village situé à peu près au Sud de Besse. L'origine de cette rase est un canal en maçonnerie, que des fouilles exécutées par M. Rey- nouard, ont mis à Jour à quelque trente mètres du bord du lac. Ce canal se poursuit par la rase proprement dite que nous avons pu suivre sans difficulté jusqu'au bois de (rounet, dit de Redoutet, en face de Monat. La rase contourne les flancs du Pavin où elle offre aujour- d'hui l'apparence d'un chemin, passe au Nord de l'un des burons de Bertheire, traverse encore les bois et suit le flanc du puy de Pertuzat, où elle est bien conservée, franchit le col qui sépare Pertuzat de la croupe de Berthelage et contourne le cirque de Monat, pour passer dans le bois de (ounet et, de là, se diriger sur Olpillière. D’après les renseignements recueillis par tradition, on est conduit à admettre qu'il y a un siècle et demi environ, cette rase était encore utilisée. Or, le canal de prise d'eau, à une trentaine de mètres du bord, se trouve à 0” 21 au-dessous du seuil actuel. Nous avons donc là une date précise pour apprécier l'abaissement du lac, puisque à partir de 1859, le seuil a été protégé contre toute cause de destruction. Cet abaissement en moins dun siècle a donc, été de 021 au minimum. L'œuvre de l'homme n'est pas étrangère, sans doute, à cette diminution rapide du lac. De tout temps, le Pavin a été pour les riverains de la Couze un précieux réser- voir. Par les temps de sécheresse, si fréquents et par- fois si prolongés, quelques coups de pioche dans le seuil du lac permettaient d'utiliser cette réserve d'eau qui est de nos Jours sensiblement réduite. CYBRUYANT. — 200 — Introduction dans l’Allier du Poisson-Chat (Catfish). — Ameiurus nebulosus |Silurides. — En 1876, Moreau était fort surpris de constater la présence du Vase ou Hotu dans l'Allier : « Probablement, ajoutait-t-il, la Loire et ses affluents seront envahis par ces hôtes peu estimés ». Cette prédiction s'est amplement réalisée. C’est par véritables bancs que ce poisson remonte nos rivières à chaque printemps. Certains pêcheurs pessi- mistes redoutent même de voir nos espèces indigènes supplantées par ce nouveau venu qui ne possède aucune qualité appréciable. En sera-t-il de même pour le Poisson-Chat? Des captures isolées ont été faites de cette espèce depuis l'année dernière dans le cours de l'Allier, où sa pré- sence est désormais indiscutable. Doit-on chercher à enrayer ou à favoriser sa multiplication? Les avis sont partagés. Qu'on nous permette cependant de citer l'opinion d'un savant des plus autorisés, M. J. Kunstler, qui à fait lui-même à Bordeaux des expériences pré- cises à ce suwyet : «Il découlé de l'ensemble denos expériences que l’Amiure est un concurrent redoutable des nombreux carnassiers que contiennent nos cours d'eau. L'examen le plus sommaire du contenu intestinal de tous les individus dénonce des mœurs carnassières. Immobile et caché pendant le jour, c'est pendant la nuit qu'il surprend infailliblement ses victimes. Un dépeuplement rapide est la suite de sa dissémina- tion qui,pour nous,est une véritable calamité publi- que » Ut) C:15 1) J. Kunstler, Bu/l. Soc. Acclimatation, 1908, p. 238. Carpes jaunes et Brochets. — [)ans un travail anté- rieur ”, nous avons signalé l'acclimatation dans les étangs de Saint-Jean-d'Heurs, appartenant à la famille de Sémallé, de Tanches dorées et de Carpes orangées. La Tanche dorée, disions-nous, prospère dans ces étangs où elle atteint rapidement d'assez fortes dimen- sions et se reproduit moyennant quelques précautions. Les très nombreux individus capturés sous nos veux, lors de la pèche de l'étang, nous ont montré des varia- tions de coloration fort accentuées; tous les intermé- diaires existent de la coloration rouge uniforme à la coloration normale de la Tanche, en passant par les exemplaires à taches noires irrégulières et plus ou moins étendues sur fond rouge, et les exemplaires à taches rouge sur fond noir. Quant à la Carpe orangée, elle se développe admira- blement. À l'époque de la pêche annuelle, elle est por- tée en grande quantité sur les marchés de Lezoux. La chair de cette variété est assez agréable au goût et les Car- pes jaunes atteignent des dimensions fort respectables. La Carpe jaune est également répandue dans beaucoup d'autres étangs situés dans les communes de Sain-Jean- d'Heurs, Néronde et Bort. La pêche de cette année, faite à la fin de mars, nous a permis de constater, à l'étang Soulas, près de Saint-Jean- d'Heurs, un fait intéressant. Depuis l'époque de nos premières observations, c'est- à-dire depuis une douzaine d'années, le nombre des (1) L. Duchasseint., — Matériaux pour la faune d'Auvergne. Notes Ichthyo- logiques, Revue scientifique du Bourbonnaïs et du Centre, décembre 1897. — HO — Carpes orangées a décru dans des proportions très considérables en regard des individus du type ordinaire. Il n'y avait pas un seul exemplaire de petite taille : tous étaient supérieurs à un kilo et demi. Quant aux Tanches dorées, elles avaient presque complètement disparu et étaient à peine dans la proportion d'une sur cin- quante, alors qu'autrefois elles étaient en grande ma- jorité: Cet état de choses ne provient pas, évidemment, d'une insuffisance d’acclimatation ; il y a plus de trente ans que les variétés colorées existent dans cet étang, et elles sont très prospères dans d’autres pièces d'eau peu éloignées. Il ne s’agit pas non plus d'un retour au type normal, Car on ne trouve aucun sujet à coloration inter- médiaire comme ceux que nous avons vu il y douze ans. Nous attribuons ce dépeuplement au fait que les in- dividus à coloration claire échappent beaucoup plus difficilement au Brochet; il s'agit, suivant toute vrai- semblance, de l'élimination d'une race pour laquelle la coloration claire constitue un désavantage dans la lutte pour la vie. Louis DUCHASSEINT. Meleus Megerlei PANZ. |Curculionides. — Nous avons recherché tout particulièrement cette intéressante espèce dans les environs de Besse, vers la fin du mois d'août dernier. On sait que la larve vit aux dépens de Rumex alpinus L. — Un exemplaire de l'adulte a d'abord été pris sur les rochers des Carignans, en aval de Besse; — 209 — un second au voisinage de la petite source de Bertheire. Enfin une trentaine ont été capturés à la base des tiges de Rumex, le long de la route près de Vassivières. L'espèce semble ainsi assez localisée. A. POUZOLS. Myrmica rubida * L. Formicides. — Nous avions cons- taté la présence de M. rubida L. dans le Cantal, sur les pentes Nord du Plomb, il y a quelques années. En 1907, au cours d'une excursion faite en compagnie de nos amis Ponchon, Moulin et Fournier, de Paris, nous retrouvâämes un nid de cette espèce au fond de la vallée de Chaudefour, au pied du Chapial, Sur les bords du ruisseau de l’Aigle. Enfin, nous avons également cons- taté sa présence, l'année dernière, dans la Plaine des Moutons, sur les bords de la rase de Serveix, non loin des sources d'origine. Cette espèce est sinon alpine, du moins essentiellement montagnarde. CS: Captures dans le Puy-de-Dôme d’Euscorpius flavicau- dis” DE GEER | Hétérométrides,. — Ce Scorpion très com- mun sur tout notre littoral méditerranéen, remonte la vallée du Rhône et pénètre même dans celle de l'Isère, jusqu'à Grenoble; d'autre part, il est indiqué de Bor- deaux où « son incontestable présence constitue une intéressante exception, car à l'Ouest il ne semble pas atteindre la vallée de la Garonne ». Pendant notre séjour à Ambert, il y a quelques an- DORE nées, un exemplaire de cette espèce nous avait été apporté par un employé du P.-L.-M. qui l'avait trouvé dans la gare de marchandises. Nous avions considéré cette capture comme accidentelle et due à une importa- tion récente : or, l'Euscorpius flavicaudis a été trouvé dernièrement par notre collègue et ami, M. Ber- ger, aux (travanches, près Clermont, sous une énorme caisse abandonnée dans un hangar depuis plusieurs années. Cette nouvelle capture nous porte à considérer cette espèce comme faisant réellement partie de la faune de notre département, où sa présence constitue un fait des plus intéressants au point de vue de la géographie bio- logique. G. DUFOUR. Sur un moyen de rendre bulbillifère le Lis blanc. — Quelques Eis,-le L. bulbiferumil:.et le tiorirumm (rawl. notamment, portent normalement aux aisselles de leurs feuilles des bulbilles aptes à la reproduction de l'espèce, tandis que d'autres, et c'est le plus grand nom- bre, tels les Lilium Martagon L., croceum Chaix ou Thunbergiantum, ne sont pas bulbillifères. ke, Lis blanc (L1Candidum. L:),0biensqu'offrant parfois quelques. rares bulbilles, ne peut être rangé dans la première catégorie, car ses bulbilles, qui se for- ment toujours très irrégulièrement, ne constituent Ja- mais qu'une rareté que signalent de temps à autre les journaux horticoles. Cependant il m'a été permis de constater, et ceci plusieurs années de suite, qu'il est très facile de rendre ce Lis bulbillifère. — 211 — Bien que j'aie indiqué ailleurs (1) la méthode opéra- toire à suivre pour arriver à ce résultat, je pense que cette anomalie expérimentale est assez curieuse pour devoir intéresser quelques lecteurs des Annales, et c'est ce qui m'engage à en reparler aujourd'hui. Voici donc la marche à suivre pour renouveler l'expérience : Au milieu du mois d'avril, couper une tige florale de Lis blanc, à quelques centimètres au-dessus du sol, de façon que la partie détachée ait environ 20 centimètres. Détruire le bourgeon terminal de cette tige, dont on supprimera aussi les, feuilles sur les 2/3 inférieurs; puis la placer ainsi préparée dans du sable à grains un peu gros, tout comme s'il s'agissait d'une bouture ordinaire, que l’on arrosera lorsqu'on le jugera néces- saire. Avec ces quelques soins élémentaires, apparaissent aux aisselles des feuilles, entre le 20 et le 25 juin, et sur toute la longueur de la tige, de tout petits bour- geons bulbiformes, qui grossissent assez vite, pour atteindre bientôt la dimension d'une bille. Dans là der- nière quinzaine de juillet, ces petits bulbes formés alors de trois à quatre écailles courtes et charnues, de couleur blanc-verdâtre, tachées de pourpre au sommet, se pa- rent à leur base de filaments gros et courts qui ne sont autre chose que des rudiments de racines. À cette époque, les bulbilles séparés de la tige mère, et placés en bonne terre sableuse, ne tardent pas à donner naïssance à de nombreuses et vigoureuses raci- nes, et à l'automne apparaissent une ou deux feuilles lancéolées ovales insensiblement atténuées en pétiole. (1) Cf. Revue horticole, 1900, p. 400. — 1908, p. 10. Dès lors, le nouveau Lis se comporte comme ceux issus de caïeux, et n'a, par conséquent, plus rien de remar- quable à notre point de vue. Il ma semblé intéressant, les actions traumatiques et leurs effets étant à l'étude, de relater à nouveau la formation anormale de bulbilles sur le Lis blanc, et de faire remarquer aux lecteurs des Annales combien une opération, presque insignifiante, pouvait ébranler un organisme végétal. Mais ce qui m'a semblé non moins digne de remarque, c'est la régularité avec laquelle se forment ces bourgeons bulbiformes que l'on voit tou- jours apparaître entre le 20 et le 25 juin, ou même, pour être plustexact, entre le 21tet le "23"de ce mois. A. VIGIER. La deuxième floraison printanière de 1908. — La seconde floraison signalée par J. P. dans le premier fascicule des Annales, pour une plante de la région alpine, a été constatée d'une façon générale. On trou- vera le détail d'observations analogues dans les C. KR. de la Société de Biologie, 30 octobre 1908 (H. Coupin), 14 novembre 1908 (H.de Varigny), dans la Revue Scientifique (3 décembre 1908), etc. LE Station de Saxifraga hieracifolia W. et K. — En réponse aux desiderata formulés par notre collègue P. Demeneix, dans un précédent numéro des Annales", (1) De quelques localités nouvelles de plantes rares dans le Puy-de-Dôme, p. 55. nous nous empressons de citer ici quelques lignes parues dans la feuille des Jeunes Naturalistes, sous la signature de F. Gatien, et signalant la découverte de Saxifraga hieracifolia W. et K. (1). « Une plante nouvelle pour la France. — La plus intéressante découverte botanique faite dans les mon- tagnes du Cantal, depuis nombre d'années, est, sans contredit, celle de Saxifraga hieracifolia W. et K., récolté par nous le 4 août 1877, le 16 août 1878 et le 17 septembre 1870. « Il est vrai que Delarbre, dans sa Flore d’Auver- ge, Signale dans nos montagnes le Saxifraga niva- lis L., qui n a pu être retrouvé depuis par aucun explo- rateur. De Candolle, sur la foi de Delarbre, le signale à son tour ; mais MM. Lecoq et Lamotte l'ont définiti- vement effacé de la liste des plantes du Plateau Cen- tral. « Le Saxifraga désigné par Delarbre, sous le nom de nivalis, serait-il le Azeracifolia découvert par nous au Cantal? Plusieurs botanistes partageront sans doute ce sentiment et nous n'hésiterons pas à nous y ranger nous-même, du moment quil sera démontré d'une manière évidente que le véritable 71valis n'ha- bite point notre contrée. Toujours est-il qu'indiquer une plante dans les montagnes d'Auvergne, qui com- prennent quatre grands massifs d’une étendue im- mense, sans préciser la localité, est une désignation bien vague ; nous avons donc le plaisir et, si l'on veut, le mérite de donner un habitat précis à cette rare espèce. (1) Feuille des Jeunes Naturalistes. Dixième année, n° 113 (1°* juin 1880), Pp. 100-107. « Le Saxifraga hieracifolia W.et K.., croît au Cantal, dans la partie de la chaine connue sous le nom de Pas- de-Roland, au sommet de la vallée de Lavigerie, près de la base du puy Mary, à une altitude de 1700 à 1751 mètres environ, dans des rocs humides, exposés au Nord et presque coupés à pic. L'accès de ces' roches, disposées en forme de cirque, est fort difficile et même dangereux à cause des éboulements qui se produisent chaque année pendant la fonte des neiges... « Nous avons récolté au même lieu : Saxifraga androsacen L., Saxifraga oppositifolia L., Salix arbuscula L., Buplevrum ranunculoides L., Carex airata L., Asplenium virideÆluds.; “qui toutes sont des espèces nouvelles pour notre belle et chère Auver- gne ». QUATRIÈME PARTIE BIBLIOGRAPHIE 1908 MEME me ne , ACAT RE ER mr " à “10 QUATRIÈME PARTIE BIBEIOGRAPETENPDS (Suite) G. BILLARD et A. FERREYROLLES. _— Les eaux mine- rales de La Bourbourle en injections sous-cutanées. C. R. Société de Biologie, 21 novembre et 19 décembre. M. BOULE. -— L'Homme fossile de Ia Chapelle aux Saints (Corrèze). C. R. Académie des Sciences, 14 décembre. A. et J. BOUYSSONIE et L. BARDOU. -— Découverte d’un squelette humain à [a Chapelle aux Saints (Corrèze). (ES R. {Académie des Sciences, 21 décembre. B. BRUNHES, -— Sur les courants telluriques entre stations d’altitude différente. C. R. Académie des Sciences, 21 décembre. B. BRUNHES,. -— Discours prononcé aux obsèques de M. le Professeur Alluard. Revue d'Auvergne, n° 5, p. 354. C. BRUVANT. — Sur [a présence de « Planaria alpina » Dana en Auvergne. C. R. Académie des Sciences, 16 novembre. — 210 — D' G. CHARVILHAT.-Le Congrès préhistorique de Cham- béry. Revue scientifique du Bourbonnais et du Centre. Quatrième trimestre ; premier fascicule, p. 97-102. D' G. CHARVILHAT. — Prodrome d’une Faune du Puy de Dôme. Oiseaux. Revue scientifique du Bourbonnais et du Centre. Quatrième trimestre ; premier fascicule, p. 102-126. POL de CORBIER. — Les feuillardiers en Limousin. DESDEVISES du DÉZERT. — Discours prononcé aux ob- sèques de M. Pierre-Jules-Emile Alluard, doyen honoraire de Ia Faculté des Sciences de Clermont, fondateur et directeur honoraire de l'Observatoire du Puy de Dôme. Revue d/Anverene ns D S51. G. ESQUER. -_ La Haute Auvergne à [a fin de l’ancien régime. Notes de Géographie économique. Revue de la Haute-Auvergne. Aurillac, Bäncharel, p. 354. J.-B.-A. EUSEBIO. -— Essai sur [a faune des eaux miné- rales et des terrains arrosés par les eaux minérales du département du Puy-de-Dôme. Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne, n° 9, p.4o1 (À suivre). C. FLEIG. _ Les eaux minérales sérums artificiels. C. R. Société de Biologie, 24 novembre et 5 décembre. Fouilles du Puy Courny. Revue de la Haute-Auvergne, p. 130. —=, BDUCN D' FE. GAUTREZ. — Discours prononcé aux obsèques de M. le Professeur Alluard. Revue d'Auvergne, n° 5, p. 360. Ph. GLANGEAUD. -—— Les éruptions de la Limagne. Sept périodes d’activité volcanique du Miocène inférieur au Pleistocène. Revue d'Auvergne, n° 6, p. 361-368. Ph. GLANGEAUD. — Deux curieux volcans de a chaîne des Puys. Le Puy Chopine et le Puy des Gouttes. Revue d'Auvergne, n° 6, p. 369-378, 2 fig. 5 )= 379; Ë HÉRIBAUD Joseph. — Les Diatomées fossiles d'Auvergne. Troisième mémoire. Gr. in-8°, 70 p., 2 pl.) Paris. — Etude des dépôts du Cantal. _H LACROIX. — Les Ponces du Massif volcanique du Mont-Dore. C. R. Académie des Sciences, 2 novembre. Cette note a plus particulièrement pour objet l'étude d'une série d'affleurements de couches ponceuses, située à la périphérie du Massif (portion N. et E.). Quelques unes de ces couches ne sont pas remaniées, alors que d'autres ne présentent qu'un faible mélange avec des matériaux antérieurs. Toutes sont essentiellement cons- tituées par des ponces blanches, légères, au premier abord assez analogues, mais en réalité très différentes suivant les gisements, puisque les unes sont de nature rhyolitique et les autres {rachytique. Ces ponces sont relativement fraiches et non agglomérées; leurs dépôts paraissent souvent dater d'hier. — 220 — L'auteur étudie en détail ces deux séries et donne le résultat des analyses chimique; effectuées par M. Pisani. Ces observations conduisent à une série de conclusions importantes « 1° Elles viennent en premier lieu légitimer, sur une base minéralogique et chimique, une conclusion formu- lée jadis par M. Michel Lévy, à l’aide d'arguments d'un autre ordre : 1l existe bien une cinérite inférieure. Mais bien loin d'être localisée à La Bourboule, celle-ci a une très grande extension. « Les ponces rhyolitiques sont en effet d'âge fort an- cien ; le conglomérat de Perrier repose sur des graviers fluviatiles du Pliocène moyen; ceux-ci sont d'abord uniquement constitués par des galets ou du sable quart- zeux et granitique; les premiers débris volcaniques qui y apparaissent sont non seulement constitués par des galets de basalte, depuis longtemps constatés, mais encore par de plus nombreux galets roulés et polis de rhyolite. C'est plus haut seulement qu'apparaissent les ponces rhyolitiques qui, dans le conglomérat proprement dit, sont mélangées à des débris des autres roches du Mont Dore (trachytes, andésites, basaltes). « Sur le versant oriental du volcan, il s'est produit dès le début des phénomènes éruptifs, des épanchements et des projections rhyolitiques, ce qui esten harmonie avec les observations faites près de La Bourboule. Les cou- ches de ponces peuvent être constatées par points sur les flancs de tous les plateaux aujourd'hui découpés par l'érosion, que recouvre le conglomérat dit de Perrier, désigné sur la feuille de Clermont par la notation p'g (environs de Mareuges, Ludières, Boissières, Sailles, Farges, Sauvagnat, Bessoles, etc... Des fouilles faites sur ces plateaux eux-mêmes, à travers ces conglomérats ont mis souvent en évidence ces ponces rhyolitiques (près les Arnats, village de Saint-Dierry-le-Haut, etc.), de telle sorte qu'on est conduit à penser qu'elles ont dü former à la surface du granite, substratum du volcan, un revêtement continu sur toutes les pentes orientales du massif, entre le parallèle de Saulzet-le-Froid et de Saint-Dierrv. On s'explique dès lors la cause de l’abon- dance des ponces fibreuses dans les conglomérats de cette région qui peuvent être suivis jusqu à la vallée de l'Allier. Dans tous les affleurements cités plus haut, j'ai pu étudier le mode de destruction de ces couches ponceuses, qui, sous l'influence d’érosions progressives, ont fourni d'abord un tuf constitué surtout par leurs débris, puis le conglomérat à blocs lui-même, quand toutes les roches des parties hautes du massif ont été entrainées à leur tour. « Au point de vue purement minéralogique, l’'exis- tence dans les fragments et dans les débris microsco- piques de rhvolites accompagnant les ponces, des nom- breuses variétés de sphérolites décrites par M. Michel Lévy dans les rhyolites en coulées du ravin de Lusclade, démontre que ces sphérolites n'ont pas une origine secondaire. « 2° Je n'ai encore rencontré les ponces trachytiques que sur le plateau de Saint-Dierry (à Lachaux); le dépôt épais qu'elles forment me parait encore remanié ; il est recouvert par une coulée de basalte (£'). « Il est important de constater qu'à l'inverse de ce qui se passe pour les rhyolites, ces ponces n'ont stricte- Le] Le] Le] tement la composition d'aucune des roches massives qui les accompagnent, pas plus que celles du type moyen des trachytes à grands cristaux" de sanidine dont les cou- lées sont caractéristiques de la cinérite supérieure. Elles appartiennent à un type pétrographique distinct, remar- quable par sa pauvreté en chaux; mais elles se rappro- chent beaucoup de certains trachytes connus en filons dans la haute vallée de Chaudefour et à l’est du Puy Gros (trachyte domitique). Elles ne leur sont cependant pas identiques, car ces derniers sont plus siliceux et plus calciques. Peut-être l'étude détaillée que nous poursui- vons permettra-t-elle de trouver au Mont Dore des cou- lées de roches aussi leucocrates ; mais il est possible aussi que, comme les ponces de l’éruption de 79 au Vésuve (les ponces de Pompéi, celles qui nous occupent cor- respondent à un stade exclusivement explosif de l’his- toire du volcan. » H. LACROIX. -— Le mode de formation du Puy de Dôme et les roches qui le constituent. C. R. Académie des Sciences, 9 novembre. On sait depuis longtemps que le Puy de Dôme est constitué à la fois par des affleurements de roches con- tinues et par des produits incohérents. Il résulte des (1) « Je puis préciser, ajoute l'auteur, la nature des produits de projection des éruptions ayant fourni les épaisses coulées de ces trachytes à grands cristaux. Ils sont constitués par des cendres vulcaniennes, peu (Les Egravats) ou pas (Riveau-Grand) ponceuses, toujours riches en produits cristallisés et ayant la même composition que la roche des coulées. A Riveau-Grand, il existe une couche de ce genre, chaotique, incohèrente, renfermant de gros blocs anguleux au milieu d'éléments menus ; sa structure rappelle celle des brêches d'avalanches sèches du Vésuve. Les bombes craquelées y abondent ; quelques-unes d’entre elles sont minuscules : elles n’ont pas plus de 1 cent. de diamètre. » observations de l’auteur que ces deux manières d'être de la dômite doivent être distinguées l'une de l’autre, aussi bien au point de vue génétique que minéralogique. Il existe un dôme formé à la façon de celui de la Martinique {Dôme péléen) par extrusion du magma soit à l’état visqueux, soit à l'état solide, et remarquable par son homogénéité pétrographique. Le dôme péléen constitue l’ossature du Puy de Dôme: on y voit des portions continues de trachyte qui ne sont autres que ces arêtes rocheuses, précipitueuses, caractérisant la topographie de la montagne. Sur les. pentes de ces rochers se rencontrent des brèches d'écroulement, à structure cahotique, formées par des blocs anguleux de toutes tailles, réunis par des fragments menus et par de la poussière de même composition. Le dôme péléen, que par analogie on doit supposer avoir été dépourvu de cratère permanent au moment de sa formation, est recouvert du sommet à la base, partout où la pente le permet, par une couche épaisse de ponces d’un blanc jaunètre, constituées par des frag- ments entassés, laissant entre eux des intervalles vides, dans lesquels ne se trouve souvent que peu ou pas de poussière fine. L'hétérogénéité de ces couches ponceuses est frappante : à côté des ponces trachytiques, en effet, abondent tous les types possibles de bombes vulca- niennes trachytiques, des blocs anguleux simplement brisés de trachyte et de brèches ignées trachytiques, enfin des fragments d’une roche volcanique plus ancienne (basalte) et des débris du substratum non volcanique (granite, schistes métamorphiques), etc. La nature et la disposition de ces matériaux ne laissent aucun doute sur leur mode de mise en place. Ils ont été accumulés par des explosions ; non point par des explo- sions ouvrant une porte aussitôt obturée dans les flancs d'un dôme dépourvu de cratère (rupture et pulvérisa- tion de la lave récente et déjà consolidée), comme celles qui se sont certainement produites en cours de l’édifica- tion du dôme, mais par des explosions produites à l’ou- verture d'un cratère et entraînant non seulement du magma neuf (les ponces, les bombes, à centre ponceux) mais des débris de la cheminée et des parties du même magma consolidées dans celle-ci (les blocs anguleux de trachytes, les bombes simplement fissurées, les brèches ignées) et enfin les débris du vieux sol. Partout où ces deux formations — Dôme minéralogi- quement homogène et projections de matériaux hété- rogènes — sont en contact, il existe à la base des ponces une couche noirâtre paraissant être un vieux sol végétal, et dans lequel MM. Brunhes et David ont découvert des débris de charbon de bois. Il semble donc que le Dôme était couvert de végétation quand se sont produites les déjections ponceuses, et que, par suite, un intervalle de temps assez long a dû s'écouler entre son édification et les phénomènes explosifs. Les caractères minéralogiques accusent encore cette différence entre les matériaux du Dôme et ceux des couches ponceuses. « Une étude plus minutieuse sur le terrain, conclut l’auteur, permettra peut-être d'établir des subdivisions dans les couches ponceuses, et certainement de fixer la position du cratère d'explosion situé, selon toute vrai- semblance, au sommet de la montagne. Je ne me suis pas préoccupé de ces détails, m'étant seulement proposé de montrer que le Puy de Dôme n’a pas été édifié par un phénomène unique. — En résumé, si l’on veut le comparer à un autre Dôme de structure connue, il faut le rapprocher dans son ensemble, non pas de celui de la Montagne Pelée, qui ne représente qu’une phase de son histoire, mais de celui de la (Guadeloupe, dont les rochers continus sont partiellement cachés sous des projections plus récentes, dont quelques-unes datent de la période historique. Chacun des Dômes qui cons- tituent la chaîne des Puys a dû avoir une histoire particulière qu'il importera de traiter d'une façon dis- tincte. E. OLIVIER. — La Forêt de Tronçais. Revue scientifique du Bourbonnais et du Centre. Qua- trième trimestre, deuxième fascicule. p. 129-172. Historique, Forges, Aménagement. — Cours d'eau, Etangs. — Géologie. — Flore. — Faune. — Châteaux et villages riverains. — Civrais, Saint-Pardoux. — Origine de quel- ques noms de localité. — Mémoire sur les us des paroisses usagères de la Forêt de Tronçais. A. PÉCOUL. — Faune malacologique de la Lozère. Société d'Agriculture, Industrie, Sciences et Arts du dépar- tement de la Lozère. Mende, Privas 1908. Cette faune, consciencieusement établie sur de nom- breuses recherches, est précédée d'une importante intro- duction de M. E. Margier, sur les caractères généraux de la Faune malacologique Lozérienne. Le département de la Lozère comprend, malgré l'exiguïté de son territoire, trois régions naturelles dis- tinctes : la région alpine, la région tempérée de l’ancien monde, la région méditerranéenne”. (1) Ces régions correspondent à celles que nous avons désignées sous les noms de : Région pseudo-alpine. — Région sylvatique. — Région médi- terranéenne. Cf. Géographie Zoologique. Loc. cit. — 220 — La région alpine de la Lozère parait complètement privée de Mollusques, sans doute à cause de la nature siliceuse du sol. Cependant l'existence de certaines Vitrina, telles que diaphana Drap., glacialis Forb., annularis Stud., n'est pas improbable. La région méditerranéenne (zône de l'Olivier) s'étend jusqu'aux basses vallées des (rardons. Quelques-unes des plantes caractéristiques qui accompagnent l'Olivier, ont franchi la crête des Cévennes et se sont propagées dans la vallée du Tarn, à l'abri des hautes falaises rocheuses des Causses. — Nombre d'animaux ont éga- lement pénétré dans les basses vallées Cévenoles : ((renette, Psammodrome, Scorpio europæus, Scolo- pendra morsitans, Cicindela flexuosa, Nebria psammodes, Cerambyx miles et velutinus, Copris hispanus, Cebrio gigas, Libythea celtis, etc.). On pourrait donc s'attendre à rencontrer quelques-uns des Mollusques méditerranéens qui abondent sur les coteaux des basses Cévennes, hors de la limite du département, aux environs d'Anduze et d'Alais. Or, jusqu'à ce Jour, aucune de ces coquilles n'a été signalée dans ces vallées Lozériennes. « La plupart essentiellement calcicoles, ne pourraient pas vivre sur les micaschistes de nos Céven- nes. Cette barrière cristalline ne leur permet pas de franchir la ligne de partage des eaux et d'aller faire souche, comme beaucoup de plantes, dans la chaude vallée du Tarn. Le Pomatias palulus Drap., paraît seul faire exception jusqu'à présent : nous l'avons trouvé à Florac, sur les flancs du Causse Méjean et recuelli en abondance sur plusieurs points des gorges du Tarn ». Enfin, c'est à la région tempérée que se rapporte la plus grande partie du territoire Lozérien et la presque totalité des Mollusques appartiennent à la faune de cette région. À peu d'exceptions près, ceux-ci sont confinés dans la partie calcaire, c'est-à-dire dans le S. W. du département (région des Causses). On ne peut guère citer comme indifférents à la nature du sol que Vitrina, Helix rotundata Müll, quelques Hyalinia, Balea perversa Str., Clausilia bidentata Lh., quelques coquilles d'eau douce et des mollusques sans coquille (Arion after) etc. « Encore faut-il remarquer que les petits Causses de la base du Lozère et les Cans Cévenols, ilots calcaires perdus au milieu de l'océan cristallin et -complètement isolés, sont presque dépourvus de Mollus- ques. [Il semble que la vaste calotte Jurassique qui recouvrait autrefois tout le pays et dont ils sont les restes épars, se soit brisée avant les premières invasions de ces animaux dans la contrée. Ceux-ci ont été arrêtés par la barrière des roches primitives... » Le territoire Lozérien a été peuplé, comme la plus grande partie de l'Europe, par des invasions successives. La plus ancienne paraît être venue des Alpes à la fin de l'ère tertiaire et parmi les Mollusques qui ont une origine alpique très probable, on peut citer : Æelix UrinasciaianRoir. bcostulata Zol.; Clausilhialpar- ulamstud (Pupa Secale.Drap., variabilis Drap Pomatias 7-spiralrs. Une autre invasion, venue des contrées orientales, a atteint notre pays à une époque indéterminée, proba- blement postérieure à la précédente, et y a laissé quel- ques représentants: Bulimus detritus Müll., Chondrus quadridens Müll., Orcula doliolum Brug., Pupilla triplicata Mull. Les périodes glaciaires ont amené la dispersion d’une — 228 — foule d’autres Mollusques, dont beaucoup se sont main- tenus malgré le réchauffement de la température, tandis que d’autres ont émigré vers le Nord ou dans les hautes montagnes {AHelix pygmæa Drap., rotundata Müll., hispida ol "WPupillanmascorun "Müll Ts rhme edentula Drap., Vertigo pyomæa Drap., antiver- tig0 Drap. Enfin à ces grandes migrations on pourrait peut-être ajouter d'autres invasions de moindre importance et qui expliqueraient ainsi la présence de certaines espèces dont l’origine est obscure: Pupilla umbilicata Drap. par exemple, originaire peut-être du S. W et re- présentant la faune lusitanique ou océanique et aussi les transports ou acclimatations dus au fait de l’homme, datant par conséquent d'une époque récente / Helix po- matia L.,de l'Europe centrale et Æ. aspersa, originaire du Sud. La .Faune de M. Pécoul comprend 113 espèces. Elle complète et rectifie les deux catalogues précédemment établis par P. J. Paparel en 1856" et par Fagot et G. de Malafosse en 1878". C. BRUYANT. (A suivre). (1) P. J. Paparel. — Faune de la Lozère. Mollusques vivants recueillis dans le département. Cf. Bulletin de la Soc. d'Agriculture de la Lozère, 1807. (2) P. Fagot et G. de Malafosse. — Catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles vivants observés dans le département de la Lozère. — Bull. de la Soc. H. N. de Toulouse 1858. T. xt. L'Imprimeur-Gérant A. JOACHIM. ANNALES DE LA Station Limnologique de Besse FASCICULES IIT ET IV JUILLET - OCTOBRE 1909 L "1 RER 0 EU à he S 1 | ÿ À se S& PE CHATEAU DE MUROLS TRAVAUX DE RESTAURATION AU XX‘ SIÈCLE ÉTAT DESCRIPTIF EN 1632 Parmi les châteaux-forts qui couvraient au Moyen Age la région des monts Dore (comme d'ailleurs la France tout entière), deux se distinguaient tout parti- culièrement à cause de leurs vastes proportions et à cause aussi de la puissance de leurs propriétaires le château de Latour-d Auvergne et celui de Murols, dont les propriétés allaient borner au sommet mème du Sancy. Mais, tandis que le château de Latour-d'Auvergne, démoli et rasé jusqu'aux fondations, sur l'ordre impla- cable de Richelieu, a disparu sans laisser le moindre 929 2932 vestige, par une singulière fortune, au contraire, le château de Murols s’est conservé absolument intact jusqu'en ISI0 ( Quelques vieillards de Murols nous ont affirmé qu'à cette date seulement le propriétaire, ayant refusé de payer au couvreur un abonnement, minime pourtant, pour l'entretien des toitures, l’œuvre de destruction, par les intempéries, commença ses ravages. Sur ces. épaises construcuons, les terribles vents d'ouest venant directement des monts Dore, les bourrasques de neiï e, les gelées n'eurent d'abord qu'un effet assez lent ; mais les hommes se chargèrent d'aider les intempéries à faire brèche dans cette énorme masse. Le châtrau avant été définitivement abandonné devint une véritable c rrière de pierres de taille à l'usage des gens de Murols, où chacun allait puisser suivant ses besoins, brisant sans scrupule les antiques sculptures pour détacher la pierre ou la grille fer dont il avait besoin. Et l’on peut voir encore dans telle ou teile maison de ce village, relégués à la cuisine et parfois recouverts d'un épais ba igeon qui en masque le relief, des linteaux de porte aux armes des de Murols ou des d'Estaing, ou de vastes cheminées de pierre sculptée tantôt intacts, tantôt muti és. Vers la fin du XIX° siècle, une brèche énorme sé ait ouverte dans le mur ouest, s'agrandissant chaque hiver et l'écroulement final de la superbe ruine, page vitante de notre histoire, n'était plus qu'une question de quel- ques années quand, en août 1890, M. le comte de C..a- brol-Tournoël eut l’heureuse idée d'en faire don au département du Puy-de-Dôme. (1) Cette date est aussi donnée par M. Audollent, dans Clermont-Ferrand et le Puy-de-Dôme en ICS. STOANN 44 NVALVHO 54 Le Conseil général accepta le cadeau, un peu encom- brant toutefois, qui lui était offert et qu il s'empressa de placer sous la tutelle éclairée des monuments histori- ques. En 1809, M. Ruprich-Robert, nouvellement nommé architecte en chef des monuments historiques du dépar- tement du Puy-de-Dôme, écrivit au Préfet de ce dépar- tement pour lui exposer que le château de Murols « qui attire tant de touristes, d'archéologues et d'artistes, est en train de s'amoindrir et de disparaître sous l'action des intempéries qui en font chaque année ércouler des pans de mur ». M. Ruprich ajoutait qu'ayant visité « cet intéressant monument, le type le plus important à l'heure actuelle et le plus intéressant de l'architecture militaire de cette région de la France », il s'était ému « de l’état d'abandon où il se trouve et que déplorent tous ceux qui viennent le visiter ». M. Ruprich faisait justement ressortir « qu'il ne s agit pas de dépenser quelques centaines de francs tous les ans pour la conservation de ces ruines : ce serait argent perdu. Mais une consolidation générale, méthodique- ment conçue, entreprise par le Département, aidé de l'Etat, assurerait pendant de longues années la vie de cetédinice > M. KRuprich présentait ensuite un devis conçu dans cet esprit et s’élevant à la somme de 45.500 francs. Le Conseil général n’hésita pas à entrer dans“ces vues, convaincu qu'il avait le devoir de veiller à la con- servation du dépôt qui lui avait été confié. Il décida, en principe, en avril 1800, d affecter le prix de location annuel, versé au Département par l’adjudicataire des droits d'entrée au château, à gager un emprunt dont [#3] SJ le produit serait consacré aux réparations proposées, sollicitant en outre le concours de l'Etat pour parfaire la somme nécessaire. L'Etat ne se montra guère généreux, n’allouant qu'une subvention de 1.000 francs. Néanmoins, le Département, ayant réalisé un emprunt de 7.450 francs dans les conditions exposées ci-dessus et y ayant joint les 1.343 francs provenant des fermages antérieurs, on put réunir une somme de 10.000 francs environ qui permit de mettre en adjudication les travaux les plus urgents du devis de l’architecte (brèche de l’ouest, réfection de la couverture en pierre du donjon). Mais M. Ruprich-Robert insiste sur la nécessité de procéder à de nouveaux travaux (restauration du chemin devronde, "couverture. du chœur de la*chapelle-ro- mane, etc.), pour une nouvelle somme de 15.000 francs. En 1901, le Conseil général vote à cet effet une part contributive de 10.000 francs et, en 1902, les Beaux-Arts ayant accordé la subvention complémentaire de 5.000 francs on peut procéder à la deuxième série de travaux. L'œuvre de restauration et de consolidation restait cependant encore trop imparfaite et, en 1905, l'architecte demandait un nouveau crédit de 7.000 francs pour la réparation des murs de l'enceinte centrale. L'Etat avant accordé un secours de 3.500 francs, le Conseil général vota une somme équivalente et l'œuvre si bien com- mencée a pu être enfin achevée. Pour de nombreuses années encore la conservation du vieux manoir est désormais assurée. Le Conseil général du Puy-de-Dôme peut être fier d'avoir ainsi sauvé de la destruction irrémédiable le vieux château si pittoresque, si impressionnant. Nous n'entreprendrons pas de raconter l’histoire, fort peu connue d'ailleurs, du vieux castel et de ses proprié- taires successifs. Il dut subir peu de sièges et surtout peu d’assauts, tant à première vue, la vieille citadelle parait imprena- ble (avec les moyens dont disposaient les hommes au Moyen Age), du haut du dyke basaltique d’où l’on em- brasse une vue merveilleuse, d'un côté sur les monts Dore, Chaudefour, le riant lac Chambon et le cratère du Tartaret, de l’autre sur la belle Limagne jusqu aux monts du Forez. Cependant, chose incroyable, cette extraordinaire forteresse fut prise en 1632, par deux bandits auda- cieux, Seulset sans bande à leur Suiïtew! Hätons-nous d'ajouter qu'à cette époque le proprié- taire du château, le comte d'Estaing, était mort ainsi que sa femme, laissant seulement des enfants mineurs, dont un fils qu'on appelait à ce moment le chevalier d'Estaing. Les enfants furent emmenés à Paris par leur oncle et tuteur, le baron de Laqueuille, après que les scellés eurent été placés sur tous les coffres et sur tous les cabinets ou appartements renfermant des objets de valeur, par M. le Sénéchal d'Auvérgne. Etle château resta inhabité et gardé seulement par un concierge, Guillaume (Gouy, dit Lafontayne, probablement ancien soldat du comte d'Estaing, chargé en outre de faire ren- trer les cens et autres produits de la terre de Murolset Vernines, et placé d’ailleurs, comme on verra plus loin, sous l'autorité du sieur de Cambollas. C'est peut être grâce à l'intervention du baron de 237 — Laqueuille, qui était bien en cour, étant gouverneur pour le Roi en Normandie, que le château de Murols trouva grâce devant Richelieu qui, à ce moment même, faisait raser tant de châteaux-forts, comme celui de Latour- d'Auvergne. C’est peut être aussi à cause de l'état d'abandon où se trouvait alors le vieux manoir qu'il dut d'échapper à la rigueur du grand ministre. Dans tous les cas, c’est Justement cette situation parti- culière qui permet seule d'expliquer un événement aussi extraordinaire. Cet incident pittoresque eut du moins le précieux avantage d'être l’occasion d’une description de toutes les pièces constituant à cette époque le château de Murols, description ayant fait l’objet d’un procès-verbal notarié, heureusement retrouvé en 1868, par M. Emile Julhiard, alors maire de Besse, qui en fit une transcrip- tion. C’est ce document que nous nous proposons de faire connaître parcequ il complètera l’œuvre du Consetl général, en permettant aux visiteurs de se rendre un compte exact des dispositions intérieures du château, malgré l’état de ruine où il se trouve aujourd'hui. Nous résumons le préambule fort long et trés diffus qui indique dans quelles conditions cet événement fut perpétré et l'inventaire dressé par Jean Cladière, notaire royal, à Besse. Le dimanche, premier jour de’#février 1632, vers 2 heures du soir, « le chasteau et maison de Murol « avait été prise envahye par ung nommé François « Julhard, du village Montmie, paroisse du Chambon, « et ung nommé Jehan de Lapaloncie, du bourg du Chambon, à l'inceau du sieur Guilhaume Gouy, dit Lafontaine, laissé en garde pour la conservation du chasteau est maison de Murol, et de Laurent de Cam- « bollas escuier ». Les deux bandits « se fortifhèrent dans la ditte maison «_ est ne l’auroit voulu randre quelques sommations que le « dict Lafontaine luy en avoit seub faire avec le dict « Cambollas, au contraire les avoit menassés de les « thuer s'ils s'aprochoit du dit chasteau dans lequel le « dict Lafontaine moingts le dict Cambollas n'ayant pu « avoir entré, le dict Lafontaine », partit aussitôt pour Paris, avertir son maître « hault et puissant seigneur, « Messire Louys de Guiïlhber, marquis de Montégut, « baron de Laqueuilhe, gouverneur pour le roy en la « ville chasteau et viscomté en Normandye, tost après « lequel advis le dict seigneur marquis se seroit dispozé « au voyage dauvergne est venu en la maison de « M. Jehan Rouget, au pont de Murol ('), où il arriva dès « le dimanche quinzième du dict mois environ les cinq « heures apprès midy ou estant le dict sieur marquis « auroit apris par l'organe de damoiselle Ysabeau de « Montceau, belle-mère du dict Rouget, et par Anna « de Poirin, sa femme, comme le dict François Julhard « avoit quité et abandonné les dits maison et chasteau « de Murol, estant dessandu la nuit précéddante du « samedy tirant au dimanche par une corde attachée « au crénaulx les plus hault du donghon et qu'il avoit « vollé est amporté grand nombre d'or et d'argent et 1) C'est encore sous le nom de ‘‘ quartier du pont ‘ que l’on désigne aujourd'hui la partie basse du village de Murols, sur les deux rives de la Couze. —— 2 30 — « autres meubles précieux du dict chasteau, obligations « et pappiers consernant le bien et afferes du dict sei- « gneur, par le s° curé et autres notables habitans du « dict Murol qui seroit vennus voir comme salluer la « véritté de ce que dessus luy auroit esté confirmée au « dict seigneur marquis, le dict seigneur tost apprès son « arrivée et auroit esté donné advis au dict seigneur « par le dict s’ de Cambollas, le matin du dict jour de « dimanche apprès avoir recogneu que le dict François & Julhard estoit party de la ditte maison en la forme « susditte. » Néanmoins, le marquis, baron de Laqueuille, ne voulut point reprendre possession du château, ni y pé- nétrer sans être accompagné dun officier judiciaire constatant les dégats et les vols commis par les deux bandits qui venaient de s'échapper. A cet effet, il fit requérir de la part du s Cambollas, « le s’ de Susrene Bally de Murol, résidant en la ville « de Bessel(!)}, de venir au dict Murol pour dresser « procès-verbal de lévazion du dit Julhard et du mau- « vais estat auquel il avoit laissé les dits maison et « chasteau. « Le dict s' Bally, le dict jour de dimanche estant « absent de la ditte ville n’y seroit peu venir, néant- « moingt le lundy suivant du présant mois auroit le dit « s’ Bally escript une missive au dict de Cambollas (1x) La ville de Besse était à cette époque habitée par tous les officiers judiciaires de la région (juge châtelain de Besse, avec son lieutenant ou second juge, son procureur d'office ou fiscal, bailli de Murols, bailli de Cotteuges, bailli de Compains et Brion. châtelain d'Entraigues, avec leurs lieutenants et procureurs. etc.). C'était un centre de bourgeoisie unique dans la montagne. — 240 — portant ses escuzes de ne pouvoir travailler au fet du dict procès verbal par crainte de choquer l'autorité des juges, ses supérieurs, d'auttant que l'affaire qu à ce présent estant vrayment un cas royal et prevostal, cest au dict seigneur ad ce pourvoir par delvers haulx ou pour les fere venir en personne pour infor- mer et procédder à la vériffication de la ditte maison ou pour obtenir commission à luy adressant pour y tra- vailher soit de Messieurs du Parlement ou de Monsieur le Seneschal d'Auvergne, ses supérieurs, sans laquelle commission il ne sauroit s'en comettre sans courir ris- que des effets, mesures par eulx est d'autant plus que le s' Seneschal en a desja pris cognoissance ayant baïllé commission à auttre ; il supplie donc le s' de Cambol- las de fere ses excuses au dit seigneur et le supplier de trouver bon quil diffère jusque ad ce qu'il l'aura fet fournir la ditte commission de lung ou de lautre des dits sieurs ses supérieurs à laquelle il se rendra prest d'obbeyre de le servir en tout autre occazion ou le service personnel l'appellera il aura toujours la mesme volonté de tesmoigner qu'il est véritablement son très-humble serviteur. » Mais le marquis est pressé d'aboutir : il ne veut pas aller solliciter, à Riom ou à Montferrand, auprés du Séné- chal d'Auvergne, la commission que réclame son baïlli et, puisque celui-ci se récuse, on s’adressera à son lieute- nant qui sera peut être plus hardi ou moins scrupuleux. Le sieur de Cambollas renvoie donc à Besse le brave Lafontaine, avec une missive au s' Guilhaume Bretaille, lieutenant du bailli « avec réquisition de s'acheminer {{ LA au dit lieu de Murol, aux fins de dresser le procès- verbal sur ce que dessus ». 241 Mais, le lieutenant craint, lui aussi, de se mettre une mauvaise affaire sur les bras en s'occupant d'une chose qui dépasse sa compétence et 1l répond par une missive d'excuses, le 17 février. Devant ces refus, désespérant d'avoir un juge pour l’assister, car il ne veut pas aller à Montferrand ou à Riom, et les autres juges résidant à Besse n'étendant pas leur juridiction sur Murols, le marquis, qui veut aboutir immédiatement et à tout prix, se décide à requérir deux notaires. Il charge donc le s° de Cambol- las de dépêcher une fois encore Lafontaine à Besse, auprès de « Jehan Cladière, notaire royal ait garde « notte héréditaire en la ville mandement de Besse » et de le requérir pour qu'il se transporte à Murols afin de dresser un procès-verbal de l'état du château. Jehan Cladière, sans hésitation « monte à cheval avec le dit Lafontaine » et, incontinent, se rend chez M. Jehan Rouget, au pont de Murols, où il trouve Messire Louys de Guilhber, baron de Laqueuille, en compagnie de Laurent de Cambollas « escuier » et de André de Juvigny « escuyer, sieur de la Hraulle (!) ». Trois jours s'étaient écoulés depuis l’arrivée du sei- gneur de Murols ; on était au 18 février. Le marquis fait immédiatement appeler M° Symon Sabatier, notaire royal, et il demande aux deux notaires de procéder à l'établissement du procès-verbal déclarant « qu'il s'est « voulu intermettre d'entrer dans la dite maison et « chasteau de Murol sans au préalable avoir fet vé- « riffier lestat auquel est présant le dit chasteau, cham- « bres, cabinet, coffres et autres meubles de la ditte (1) Probablement de Larodde. 242 « maison et sy plustost le dit seigneur marquis heust « pu avoir adeistant ou des juges locaulx de ce lieu de « Murol ou notaires royaulx plutots il heuts fet travail- « ler au dit procès-verbal ayant fait tache déclaration « requise pour avoir personne publique ». Puis il fait déclarer devant les deux notaires par « M. Jehan KRouget, ainsi que par vénérables personnes « messire Anthoine Dumancal curé, Jacques Martin, « Jehan Merchadier et messire Jehan KRouget, autre «Jehan Rousset et Michel Besseyre comaie le ntdier « seigneur dès le dict jour de dimanche que fut son « arrivée en le dict lieu n’est party de son logis qu'est « la maison du dict Rouget moingts le s de Juvisy et « autres de sa suite. » Ceci bien établi, le même jour, 18 février, à 2 heures de l'après-midi, les denx notaires peuvent enfin se trans- porter « vers le dict chasteau maison de Murol pour vé- « riffier lestat dy celluy et desgats qu'a esté fet par le « dict Julhard et Lapaloncie, en présence du dit s' de « Juvigny et des dits susnommés ». Suit la teneur du procès-verbal descriptif que nous transcrivons en entier. « Et à linstant sans nous divertir à autres actes som- « mes montés au dit chasteau adéistés des sus nommés « s' Juvigny, Dumancal curé, Martin et Merchadier, « prestres, Rouget et Besseyre et arrivés au devant de « la porte du donghon du dit chasteau laquelle s'est « fermée apprès louverture que nous en a esté fete par « le portier. estant entré nous avons trouvé audevant 243 de la porte du donghon une pièce a companié de mortier aporté par le dit Julhard aux fins de fortiffier la dite porte contre le petard plus une grande pièce de bois de la longueur d’entour brasses qui servit pour la même fortiffication. « La porte de la grande cave qui est derrière la pre- mière porte du donghon qui est entre les deux grilles de fer en forme de voulte a esté par nous trouvée barricadée d'une grande barre de fer qui estoit du costé de traverse dans un aneau de fer, une eschelle et trois grandes piesses de bois au dessoubs la ditte barre et de grosses pierres qui charghoit la ditte porte pour empescher le soullevement di celle. « Sommes entré dans la cuisine dans laquelle nous avons trouvé une petite garde robbe de sappin la ser- surecicelletenlevée: « Et dans la petite garde robbe avons trouvé un petit coffre de fert aux armes de la maison de la longueur dung pied dit quatre pousses et de la largeur dung demy pied le dict coffre rompu et forcé par derrière à la force d'une cognée ou sizeau les clous qui soubs- ténoit les pannes la plus part di ceulx rompus et brizés dans lequel coffre le dit Lafontaine nous a remonstré qu estoit les deniers qu'il avoit levés de la directe de la ditte seigneurie du Murol estoit conservés dans le dit coffre y avoit entour quatre mil livres en ort, la clef duquel coffre lorsqu'il alla donner advis au dit s' Marquis de la prise de la ditte maison il delaissa au dit s’ curé lequel nous a exibé la ditte clef y ayant trouvé le dit coffre ouvert par le derrière comme dit et tous les ressorts des serrures ce sont trouvés rom- pus dans i celluy ung sac de toille avec neuf souds et «€ « ces liards que nous avons fet remettre de dans, randu la clef au «it s' curé. « De la dite cuysine nous somimnes transporté dans la galerie voulté qui est à la Basse cour à main droite avons trouvé au bas de la ditte galerie ung grand coffre de chesne le couvercle di celluy rompu et la serrure enlevée dans le quel coffre nous a esté rap- porté qu'il y avoit plusieurs pappiers et qu'il avoit esté scellé du scel de Monsieur le séneschal dauver- gne ou son lieutenant en la ville de rion après le decepts du dit feu srigneur compte destaing, lequel scel nous avons trouvé estre en:evé. « De la dite galerie sommes entré en la salle du cen- seny la grande fenesire de laquelle salle regardant sur la gallerie, nous avons trouvé barricadée de cer- taine barres de bois pour empescher l'ouverture de la ditte fenestre. « Delle somme monté à la porte du trésor couverte de lames de fer, avons trouvé touts seauls du dit s' Sseneschal enlevés les deux verrous qui jouent dans la serrure de la dicte porte rompus et brizés et néant moingts la dicte porte n estoit ouverte. « Et delle contignuant li mesme vizitte sommes entrés à la chambre appe lée de madame quest audessus la cavette, dans laquele nous avons trouvé un grand coffre de sapin la serure du dit coffre enlevée et dans lequel ny avoit aulcune chose est nous a le dit s'Cam- bolas remonstré qu'il avoit fermé dans le dit cofire la soinme de deux cents cinquante une livre savoir deux cents livres en ort et les cinquante une livres en petite monoye, laditte somme provenant de la recepte qu'il avoit fete des cens de la dicte seigneurie la quelle somme la dit avoir esté vollée par le dit Fran- çois Julhiard et complisse. | « De ceste chambre sommes entré dans la chambre des nourrisses ou nous avons trouvé un coffre à bahu la serrure di celluy rompue et enlevée comme aussy une grande armoire de sappin le verrou qui tenait à la serrure enlevé et nous a le dit Lafontayne re- monstré que dans le dit bahu et garde robbe estoit conservé le beau et fin et meilleur linge servant au service des seigneurs et dame de la dite maison nous requérant faire mention dans le présent procès verbal qu'il ne sest trouvé que trois ou quatre piesse de linge pour linceuls (') et serviettes dans chacun di ceuls « de la dicte chambre appellée de madame sommes entré dans lanti chambre tout contre la dicte chambre de madame dans lequel nous avons trouvé ung coffre ouvert la grande panne qui tenoient le jouhet de la serrure enlevé et descloué « delle nous sommes transporté au devant la porte du cabinet de madame, avons trouvé le cadenas qui fer- moit la porte enlevé. « Et delle nous sommes transporté dans la sallette (° et au coin de la dicte cheminée avons trouvé vers la porte d'une petite armoire à tiroir les serrures et pa- neaux rompus dans laquelle armoire le dit s' Juvigny pour le dit seigneur marquis nous a remonstré qu'il y avoit obligations de grosse valleur des meubles pré- tieux avec plusieurs mémoires et titres consernant les affaires de la maison dapchet de laquelle re- (1) Drap, en patois lanceau. (2) Petite salle. « « AOL monstration nous avons octoyé acte au dit seigneur. « Nous avons trouvé la porte du cabinet de la dictte sallette ouverte le trangean qui tient le cadenas rompu au millieu et nous à esté remonstré auparavant que de y entrer par M. Estienne Pagenel que dans ledit cabinet estoit la lecture Modes de la dicte sei- gneurie et pappiers journaulx de receptes de la dicte terre du Murol et que les obligations que le dit Fran- çois Julhard avoit consanties au proffit de Anthoine Julhard son frère estoit dans le dit cabinet ayant despozés entre les mains du dit seigneur dès le voyage dernier ou proceddant soubs lespérance de les accomoder et estant entré dans le dit cabinet le dit Pagenel a vériffié les dits papiers journaulx au nom- bre de six et en i ceulx ny avoit rien a hadireté mais quand aux obligations consanties par le dit François Julhard nous a rapporté quelles ont esté vollées ». « Et delle nous sommes transporté à la porte du cabi- de Monsieur avons trouvé que le cadenas qui fermoit la porte a esté hosté et les séauls de mon dit s le Seneschal enlevés. « Et de la dicte porte sommes entrés dans la chambre appelée de Monsieur avons trouvé la porte di celle ou- verte la serure enlevée. Plus avons trouvé dans la dicte chambre ung coffre a bahu la serrure di celluy enle- vée et nous a le dit Lafontayne remonstré que dans le dit coffre et bahu il y avoit mis le petit coffre de fer que nous avions trouvé dans la cuysine comme eny dessus est dit et dans le dit coffret de fer estoit les deniers de la leve quil avoit fete de partie des droits seigneuriaulx et des obligations consanties au profit du dit seigneur, la dicte levée jusque a concurences de «c « « la dicte somme de 1111" ou environ ort outre la dite somme a dit et remonstré quil v avoit ung grand nombre dobligations des sujets redevables desquelles ils estoient encore en debet comme aussy les papiers de recepte nous requérant aussy den faire mention quil ne sest trouvé aulcunes obligations ny pappiers et que le dit coffre a esté transporté de la dicte cham- bre dans la dicte cuizine et de la quelle remonstrance nous avons octroyé acte. « Et en contignuant nestre vizitte venus a aultre porte qui entre de la dicte chambre dans le cabinet de Monsieur nous avons trouvé la porte di celle ouverte, la serrure enlevée qui estoit au-dessus dune tible et les séauls de mon dit s’ le Seneschal enlevés et estant entré dans le dit cabinet nous a esté raporté par le dit Pagenel que dans le dit cabinet sont conservés les pappiers comtes de ceste seigneurie de Murol lesquels il a vizités en notre présence et trouvé qu'il estoit en nombre de sept ny ayant aulcune chose de rompue. « Ce fet et à cause que l'heure estoit tard nous sommes retiré renvoyé la contignuation de nostre procès ver- bal a demain heures de huit du matin a laquelle nous avons le dit seigneur et les sus dits bas témoingts en nous retirant nous sommes pris gurde comme la porte du de la chambre du dit seigneur estoit barri- cadée dune grosse tas de bois attachée avec de grosses estamines de cuir. « Le lendemain jeudy dix neulviesme du dit mois sur lheure de huit du matin suivant l'assignation par nous 240 — prise dès hier soir nous sommes transporté audit chasteau et maison de Murol en la presance et adeis- tance des susdits nous sommes transporté dans la grande salle du dict chasteau ou estant avons trouvé le derrière de deux grandes croizées et fenestres du cousté de bize barricadées de grands bants, chenets, tables et dun grand landion qui estoit dans la dicte salle pour empescher l'entrée par la dicte fenestre. « Plus la porte proche la cheminée de la dicte salle rompue et brizée. « De la dicte salle sommes entré dans la chambre qui est au bout di celle a laquelle nous avons trouvé la fenestre et croizée de la dicte chambre barricadée dune grande barre de bois et d'une portion d'une porte qui servoit à fermer la porte qui va à la cham- bre de la tour, le surplus de la dicte porte rompue et brizée. « Estant monté à la chambre qui est au dessus la chambre du gay nous avons trouvé à la fenestre de la dite chambre ung nous quat et grande quantité de carraulx de play de mauvais couppes ung hauld de chausse et un paire de chaussure à luzage du dit François Julhard et nous à estoit rapporté par les sus dits que s' curé et prestres Rouget et Besseyre que le dit hauld de chausse et chaussure appartient au dit Julhard. Avons aussy trouvé certaine piésses de cor- dhes coulleur verte qui estoit le reste dun tappis de chambre duquel le dit Julhard et le dit Lapaloncie avoit fet des camisolles ainsy quil nous a esté rap- porté de quoy nous avons ordonné estre fet mention par nostre procès verbal. « Et de la dicte chambre sommes monté par les de- — 249 grés qui va au courroirs(') du dict chasteau a land duquel degré nous avons trouvé grande quantité de cordages. « Faisant le tour du dict courroir avons trouvé une grosse barre de bois ct contre la dicte barre les sabots du dict Julhard et nous estant apuiè sur le crénaud qui regarde du cousté du village de Chantignat nous avons vu une grande corde semblable a celle que nous avons trouvées à l'haud des dicts degrés, laquelle corde estoit tombée et arestée sur le rocher des mu- railhes du dict chasteau que nous a esté rapporté qui est l'endroit par ou le dit Julhard est dessindu du dict courroir dans la terrasse et ensuite du dict chas- teau de quoy nous avons charge nostre présent procès verbal. « Et contignuant l'exécution di celluy sommes entré à la chambre appellée de M. le Chevallier avons trouvé la fenestre qui vers le punilles rompue et un mousquet à la dicte fenestre et la garde robbe barricadée d'une grande barre de fer. « Et de la dicte chambre somme dessandu vers le grand grenier dans lequel se tiennent la plus grande partie des armes du dit marquis la porte de laquelle nous avons trouvé ouverte le cadenas et serure rom- pus, le seau de mon dict sénéchal abattu et enlevé. « Et du dit grenier sommes dessandu à la chambre qui est au dessoubs celle de M. le Chevallier ou nous avons trouvé la fenestre barricadée du gros sillier du lit « Et de la sommes entrés dans la garde robbe qui est 1) Chemin de ronde, au bout de la chambre rouge ou nous avons trouvé une des fenestres barricadée et à l’autre une grande arquebuze a la dicte fenestre aussy barricadée dune grande broche de fer, ung coffre de chesne la serure rompue et dans lequel il y avoit plusieurs pappiers appartenant à feu M. Jehan Rouget la plus part desquels ont esté rompus ainsy quil nous a esté rapporté. « De la dicte garde robbe sommes entré dans la dicte chambre rouge la fenestre de laquelle à esté barri- cadée. « Et de la dicte chambre rouge sommes entré en autre chambre appellée la chambre jaulne avons trouvemlamienestreser di celle dung grand buffet de chesne ung banc et ung gros sillier pour fortiffier la dicte barricace. « Et de la dicte chambre jaulne sommes entré au cabinet des meubles la porte duquel nous avons trouvé ouverte les serures rompues et brizées, le seau de mon dit s' Seneschal enlevé et a cousté de la dicte porte au dessus un chere un sac de toille dans lequel peut avoir entour trante livres poudre a canon lequel a esté tiré du cabinet cy apprès déclaré. « Et della sommes monté au cabinet ou sont les munitions de guerre avons trouvé la porte ouverte la serure rompue le seau de mon dict s' Seneschol enlevé et du dict cabinet a esté tiré le sac de poudre cy des- sus ainsi qu il nous a esté rapporté. « Ce fait sommes entré au cabinet des armes a cousté de la grande chambre la porte ouverte et une partie de la dicte porte qui tenait la serure rom- pue avec une cognée le seau de mon dict s' Seneschal enlevé. — Et entré dans le dict cabinet avons trouvé une grande garde robbe de sappin, la porte di celle ouverte la serure enlevée comme aussy aultre serure dans une petite garde robbe ou nous avons trouvé plusieurs cordes. Plus une autre garde robbe de sap- pin de laquelle la serrure a esté trouvé rompue. « Sommes dessandu à la chambre des nourrisses ou nous avons trouvé la porte du prun di celle barricadée dune grande barre de bois. ; « Ce fet nous avons a la requisition du dict s' de Juvisy pour le dict seigneur marquis requis les sus dicts s° curé, Martin, Merchadier et Rouget et Bes- sevre nous déclarer s'ils estiment que le sus dicts dégasts ruptures enlevement de seauls de mon dict s’ le Séneschal, fortiffications et barricades ont esté fetes par le dict François Julhard et de Lapaloncie son complisse et sy auparavant que le dict Julhard se sa y- sisse de la dicte maison et chasteau il avait vu lestat dece que nous avons visisté en leur présence.les requérent de nous dire la vérité, lesquels nous ont attesté et assuré que’les dicts Julhard et complisse selon leur advis et sentiment ont fet les dits dégasts ruptures etenlèvement de sceaux barricades et fortiffh- cations par ce que auparavant que le dict fulhard ce saysisse de la dicte maison et chasteau il ny avoit aulcun degast ruptures enffoncemens enlèvement de sceaulx ny barricades et disent le bien savoir pour avoir fréquenté souvent dans la dicte maison de quoy nous avons au dict seigneur marquis octroyé acte ces présentes pour lui servir en temps et lieu ce que de raison. Le tout fait par nous dict Cladière et Sabatier notaires rovaulx en présence des sus dicts que ce sont | B) pi e) | soulssignés avec le dict s' de Juvigny, Cambolas, de Pagenel et le dict Lafontayne a declaré ne savoir signer. Fet le dict jour dix neufviesme febvrier mil six cent trente deux.» À la minute sont les signatures. =] « Et le vingt du dict mois jav dans le dict pont de Murol, pardevant nous dict Cladière et Sabatier notaires royaulx est comparu le s' de Juvigny lequel nous à remonstré pour le dict seigneur marquis de signaler comme le dict seigneur est en volonté de faire constater les dégasts et brizures de portes fetes par le dict Julhard tant au cabinet appellé de Monsieur et autres des meubles, cabinet des armes galerie des dictes armes que cabinet des munitions afin de con- server les pappiers titres du seigneur qui sont dans le dict cabinet de Monsieur, nombre armures et muni- tions qui sont aussy dans les autres lieulx des nom- més cy dessus mais au préalable il est de besoing au dict seigneur de faire procedder par inventaire et description des chozes qui se trouveront es dicts lieulx afin que l'onne puisse imputer aucun déffaud ny a dame Louyse Dapchon sa consorte ayant la tutelle des enffans mineurs du dict feu seigneur compte des- taing et de la dicte dame Dapchon sa consorte ay su nous requérant de au dict chasteau pour faire le dict inventaire et a fin que les dicts lieulx cy dessus ne se sur quoy à la réqui- sion du dict seigneur nous nous sommes transportés vers le dict chasteau et maison de Murol et y estant « 1) Di 2 sommes entré dans le cabinet appellé de mon seigneur nous avons trouvé et invantorié les terriers qui s'en suivent. « Premièrement ung terrier costé terrier de Murol commenssant par la coste première et par la recog- noissance de Anthoine Villamaux du vingt-neuf apvril 1606 et finissant par la coste quatre cents vingt deux et par la recognoissance de Anthoine du 20 juin 1606 reçu par Montat notaire royal. « Second terrier costé baulne (!) commenssant par la cote première et par la recognoissance de François Bariton du 13 mars! 1606. et. finissant à la cotte six vingts et huit par recognoissance de honorable homme Michel Rigaud. « Troisième terrier costé le Chambon commenssant à la cotte première à la recognoissance de damoizelle Marte de Soubmanseau et finissant à la coste 1111 ser 61 par la recognoissance de M. Jehan Rouget du 611 apvril 1606 signé Montat. « Aultre terrier costé le Breuil de Varennes com- menssant à la Coste première par la recognoissance de François Jury Mouriton le 16 aoust 1605 et finis- sant à la cotte cinq cents et cinq par la recognois- sance de recognoissance de Michel Guitard du 20 apvril 1606 signé Montat. « Un vieulx terrier en lattin commanssant par.la cotte première par la recognoissance de messire Jehan Besson et escript du XX apvril mil quatre cents nonante cinq et finissant par cotte cinq cents quatre vingt onze et par la recognoissance de M. Pierre 1, Beaune. 254 du 6 I octobre mil quatre cents nonante six reçu et signé Razeron. « Aultre terrier de la seigneurie de Vernines com- menssant à la cotte première par la recognoissance de James Minet et l’Anthoine Auleghal dunte feb- vrier 1561 et finissant à la cotte 6° et du dict par la recognoissance dannat David et Gabrielle Auzany du X apvril 1564 reçu par Lafarge notaire royal. « Aultre terrier en lattin intitullé Daubier commens- sant a la cotte première et par la recognoissance de Guille curey de Layne paroisse de Crestes du second janvier mil quatre cens quarante trois par Malbru et finissant à la cotte deux cents quarante par la recog- noissance d'Antoine Terrasse fils a Geraud du XII febvrier mil quatre cens soixante sept reçu -par Bessalam. « Dix livres et papiers Journaux de la dicte seigneurie de Murol et de Vernines. « Ung grand livre en François intitulé la s* Bible. « Ung sac de toile ou sont tousles papiers servant à la constatation de la noblesse du s'Chevallier destaing. « Une pertuizane de fer doré couverte de vellour orange avec des et franges. « Ung grand coutellas avec sa garde dorée avec fourreau de vellour. « Une carabine vielhe à petit ressort. « Ung pistolet à vis. « Une selle à cheval couverte de cuir de maroquin avec les franges en bouraquan doré. « Une petite table de noyer à quatre pilliers fete en menuiserie. « Ung tabouret avec son siège de tapisserie. « — Et delle nous sommes transporté dans le cabi- net des armes où nous avons trouvé douze mousquet partie montés à la vallonne et les autres à la fran- çoise. « Plus une arquebuze a meseze petite et courte mon- tée à la françoise. « Plus une armure complète de casques corps de cui- rasses, brassards, gantellets et cuissards. « Quatre casques. « Une selle à cheval fort vielhe couverte de vellour aurenge. « Autre deux casques de peu de valheur. « Plus vingt cinq fourchettes à mousquets. .«© Un grand nombre de ferts à cheval et mullets et ung sac plain de cloux a ferrer. « Plus plusieurs ferrements comme pates geneyrale- ment barresse fer à fenestres et austres mauvais ferre- mentsinutiles et y en: ..:. « — Et della nous sommes transportés dans ung autre cabinet appellé des meubles dans lequel nous avons trouvé quatre vieulx corps de cuirasses, quatre vieilhes alebardes et trois vieux espieux. .... ung casque de peu de valleur. « Quatre eschelles des montées, plusieurs aultres vieulx meubles qui ne peuvent à presant servir. « — Et della sommes montés au cabinet des munitions ou nous avons trouvé dans un grand sac cinquante livres de vielhe poudre à canon et dans deux paniers autour autre cinquante livres vielhe poudre à canon. « Plus de grands ferrements et barres à fer. « Plus plusieurs cordages. « — Sommes montés au grenier des armes ou — 250 « nous avons trouvé huit vieulx corps de cuirasses. « Sept vieulx casques. « Et plus un cuissard et brassard rompus. « — Ce fait sommes dessandus vers le dict pont de « Murol et fet savoir au dit seigneur marquis comme « nous avions procéddé suivant ses réquisitions au sus « dict inventaire, lequel seigneur a pris a sa charge « tous les sus dits meubles cy dessus inventoriés par « nous, lequel seigneur est soubsigné avec le dict s° de « Juvisy — fet les dicts jours et an. » A la minute sont les signatures. Ici s'arrête le document. Qu advint-il par la suite de Julhard et de Lapaloncie ? Continuèrent-ils leurs exploits ou furent-ils arrètés, envoyés aux galères, ou exécutés ? Nul ne le saura jamais probablement et l'histoire de notre province renferme d’ailleurs bien d’autres secrets plus intéressants sur lesquels les érudits auront à exercer avec plus de fruit leur science et leur sagacité. Quoi qu'il en soit, après la lecture du procès-verbal du notaire Cladière, une question se pose d'elle-même : que faut-il le plus admirer ou de l'audace des deux ban- dits Julhard et Lapaloncie S'emparant seuls du château s’y barricadant et y restant quinze joure à rompre partout les sceaux du Séneschal d'Auvergne, à faire sauter les serrures de tous les coffres, à briser à coup de hache les portes de tous les appartements et de toutes les armoires, S'emparant de tout l'argent et de toutes les obligations que renferme l'habitation, puis tranquille- ment le quinzième jour descendant par une corde du haut du donjon barricadé et s’enfuyant chargés de leur butin ; ou de la naïveté du brave Cambollas qui, après avoir laissé par sa négligence les deux aventuriers pénétrer dans le château, pense seulement à envoyer à franc étrier Lafontayne à Paris prévenir et ramener le marquis baron de Laqueuille et n'a même pas l'idée d'organiser, en attendant l'arrivée de celui-ci, un ser- vice de surveillance autour du château pour transformer ce dernier en une véritable souricière et obliger par la famine les deux voleurs assiégés à se rendre avec le butin qui les avait tentés ? Mieux vaut toutefois que les choses se soient ainsi passées — ce sera la #1orale de cette histoire — puis- que cela nous a valu l’intéressant mémoire de Cladière retrouvé par M. Julhiard. J. REYNOUARD. EUS TOIRE DE BESSE BIBLIOGRAPHIE I. - Sources ARCHIVES CIVILES (Suite) Dixième. Liasse 3754. — 1714. Rôle des seigneuries et domai- nes de l'élection d’Issoire. fol. 114. paroisse de Bergonne : domaine du sieur Lafon, médecin de Besse. 3788. — 1742. Requêtes de M. Godivel. Vingtièmes. Liasse 3800. — 1772. Réponse de M. Godivel, Subdé- légué de Eesse, à l’Intendant. Recouvrement. — Affaires particulières. Laasse 3907. — 1738. Information par M. Besseyre, Subdélégué de Besse, contre A. Tar- tière qui a frappé le clerc des tailles. === 250 rss Comptes des Receveurs. — Capitations. Liasse 4238. — 1767. Pièces justificatives du compte de capitation des taillables et privi- légiés de l'élection de Clermont : ordonnance de décharge en faveur de Ligier Chastel, messager de l'In- tendance, pour le département de Besse. 4391. — 1744-1747. Impositions extraordinai- res. Besse. Diverses quittances pour loyers, quittances des me»sagers. — 4460. — 1766-1747. Impositions extraordinai- res. Besse Loyers duMpresbhyrere, gages du messager de Besse. Offices. — Arts et Métiers. Liasse 4784. — 1698-1706. Délibération du corps des Arts et Métiers de Besse. Offices. — Offices municipaux. Liasse 47094. — 1706. Besse. — 4808. — 1713. Offices. — fustices seigneuriales. Liasse 4839. — 1693. Office du greffier de Besse. Offices — Affaires particulières. Liasse 4863. — 1717. Ligier Besseyre, maïre de Besse. Fermes. — Tabac. Liasse 4887. — 1729. Etat des employés pour la régie du Tabac. Un entreposeur à Besse. — 360 — Domaines Comptes. — Frais de justice à la charge des Seigneurs. Liasse 5084. — 1704-1707. Correspondance entre l’In- Messageries. Liasse 5167. tendant et M. Godivel. 1685-1782. Messager de Besse. Bureau de Correspondance. Liasse 5170. 1707. Bureau public de Correspon- dance. Correspondant : P. Chan- dezon, avocat et entreposeur du tabac à Besse. Milice. — Levée. Liasse 5183. SO — 5190. — D OISE + 5100! — 5200. — 5203. — 5208. — 5212. — 5215. — S210. 1733. Correspondance du Subdélégué de Besse avec l'Intendant, relative à la levée Ge la milice, aux exemptions, aux déserteurs, etc. 17341735) TR LE 55 30e De Due - 1740-1741. Les miliciens de la Subdé- légation de Besse. — 1739-1741. Correspondance du Subdé- légué de Besse avec l'Intendant rela- tive à la levée de la milice. nn7112-07243- 2 ET mie. = à CLONE — = — 1745-1746. es + — 1746-1747. a né 1747 1748" = FE — 901 - Liasse 5220. — 1750-1751. Correspondance du Subdé- légué de Resse avec l'Intendant rela- tive à la levée de la milice. mn) 00 ts 799 as SE - mn 0m or 750: — — DA 750" — -- — 5250. — 1756. — — 5258. 1704-1700. — — — 5203. 1700-1708. — == — 5207. — 1768. _ == — 5272. — 1760. —— — 5285. — 1778. — —- — S29I. — 1780. — _—— Milice. — Procès-verbaux de tirage. Liasse 5313. — 1734-1735. Subdélégation de Besse. — 5318. — 1740. — — — $321. — 1741. — _— — 5324. — 1742. —- — nn 0090 pm 4271 745. FR = — SE = np Corte ee — 5330 74: Fe mn 12 1/101/40: Eu — 0040 ee /dÉ-1740. eo = nn 02 150. = = FFMC NC er DES ES FE NO OO 153 Cu FC M0) mn 795 Te Fr — 5301. — 1756. = — mn. 0 1754-0757. = == NN S3 07 F7 St Le: : = 05310. Ho. = =. — 262 — Liasse 5375. — 1766. Subdélégation de Besse. — 53806. — 1707. _— — SO yes A = —. 5409. — 1708. — — RO 22 EMUTS na FES node EU TU = E VS AE TO Fe rs —. 5447. — 1780-1781. — — Milice. — Officiers. Liasse 5566. — 1778. Etats des officiers fourni par le Subdélégué de Besse. Gendarmerie. Liasse 5787. — 1771. Correspondance entre l’Inten- dant et M. Godivel sur les La Tour de Bozat. Mouvements des troupes. Liasse 5889. — 1605-1606. Correspondance de Bes- seyre, châtelain de Besse. Casernement. — Dépenses. Liasse 6062. — 1723-1730. Etat des dépenses de ca- serne de Besse. Maréchaussée. — Instructions, personnel et corres- pondance générale. Liasse 6173. — 1719. Une-brigade à. Besse. — 6175. — 1727. Plaintes d’un cavalier de maré- chaussée de Besse. Le — Liasse 6182. — 1734. Correspondance de MM. d’An- gervilliers, Dauphin et Besseyre avec l’Intendant au sujet du sieur (ragnon, brigadier de la Maréchaussée à Besse. — 6187. — 1761-1769. Rébellion à la brigade de Maréchaussée de Besse. — 6191. — 1781. Révolte contre la maréchaussée de Besse, à la foire de Brion. Maréchaussée. — Casernes. Liasse 6206. — 1733-1787. Besse. Requêtes des habi- tants. Correspondance de MM. Godi- vel avec l'Intendant. Maréchaussée. — Courses. Liasse 6235. — 1768. Mémoires des frais faits par la brigade de Besse. — 6241. — 1772. — == I Em UE ES en — 6247. — 1777. Courses de la maréchaussée de Besse pour rechercher le sieur La Tour de Bozat. Ponts et Chaussées. — Personnel. Liasse 6272. — 1766. Lettre de M. Mathieu, sous- directeur sur les chemins de Cler- mont et d’'Issoire à Besse. — 6281. — 1780-1780. Correspondance relative à la nomination des Syndics. Subdé- légation de Besse. 204 Ponts et Chaussées. — Etats du Toi. Liasse 6301. — 1750. Dépenses pour les ouvrages qui sont exécutés avec le secours des communautés sur le chemin de Cler- mont à Besse, surtout entre Montai- gut-le-Blanc et Besse. Routes et Chemins. Liasse 6413. — 1747. Ordonnance de l’'Intendant pour l'entretien de la route de Clermont à Besse. Requête et délibération des habitants de Saint-Amand{1780),qui voulaient des débouchés du côté de la montagne et en particulier em- branchement sur Besse, allant rejoin- dre la grande route de Champeix à Besse. HN 6414. — 18 pieces. — 1747-1740 nCheminnde Clermont à Besse, afin de favoriser les échanges entre la montagne et la plaine et pour l'exploitation des bois. — 6415. — 52 pièces. — 1755-1780. Chemin de Besse à Issoire. — Importance éco- nomique de ce chemin. Ponts. — Liasse 6443. — 1710-1780. Réparations au pont de Montaigut-le-Blanc. Chute du pont duvRoussatiset du“pontude Besse (1775), leur rétablissement. — Les Lo — habitants de Be se réclament des réparations sur la route de Besse à Clermont. Corvées. — Instructions. Liasse 6479. — 1775. Lettre de M. (rodivel, Subdélé- oué à Besse. Û — 06482. — 1776-1776. Etat des routes et mesures prises pour les .mettre-en"état.— Réponse de M. Godivel. — 6483. — 1777. Mémoire de M. Lafont de Saint- Mart, Subdélégué à Issoire. — 6485. — 1777-1778. Mémoire de M. Godivel, sur les abus signalés dans la direction des corvées. Corvées. — Correspondance. Liasse 6510. — 1761. Lettre de M. Godivel sur la mauvaise volonté des habitants d'Egliseneuve. — 6511. — 1763. Lettre de M. Godivel, au sujet de réparations à faire à plusieurs ponts sur la Couze. — 6516. — 1771. Lettre de M. Godivel, sur une requête des habitants du Chambon se plaignant des vexations du syndic des chemins. — 6522. — 1780. L’Intendant fait rentrer dans la direction de M. Godivel les paroisses de Saint-Pierre-Colamine, Saint- Diéry, Grandeyrol, Orphanges, Cres- — 206 — tes, Saillans et Courgoul, qui sont de la subdélégation de Besse. Corvées. — Abonnements. — Besse-en-Chandesse. Liasse 6532. — 27 pièces. — 1759-1787. Corvées. — Inspection. — Procès-verbaux de visite des chemins classés par collectes. Lettres A-C. BASSE COS EE To Uue Corvées.— Adjudication des tâches des défaillants. Liasse 6632. — 1780-1785. Dossier par collecte, Besse. Corvées. — Contribution représentative de la cor- vée. — Rôles de répartition sur Les commu- nantes. Liasse 6653. — 1788. Paroisse de Besse. Ateliers de Charité. — Correspondance particu- lière. Liasse 6681. — 1785. Chemin de Saint- Amand à Besse. — 6686. — 1781-1786. Requêtes des habitants .de Besse et des communes voisines, demandant réparation du chemin de Besse à Clermont par Fontclarrant, des abords du pont de Besse; che- min de Saint-Nectaire à Besse. Travaux publics. — Indemnités. — Subdélégation de Besse et d’Issoire. Liasse 6704. — 1739. Chemin de Clermont à Besse. — 207 — Voirie. — Subdélégaition de Besse et d’Issoire. Liasse 6720. — 1750-1786. Ponts et Chaussées. — Comptabilité. Pièces de dépenses. Liasse 6854. — 1787-1789. Route de Pontari à Besse: Cours d’eat. Liasse 6688. — 17602. Lettre de M. (rodivel sur les inondations du Chambon. Bacs et péages. — Affaires particulières. Liasse 6935. — 1739-1780. Correspondance de l’Inten- dant avec M. Godivel au sujet du péage de Brion. — Suppression des droits de péage perçus à Besse, etc., par le sieur de Broglie. Mines. — Instructions et correspondance. Liasse 6951. — 1741-1749. Des mines sont signalées dans la subdélégation de Besse : mine de fer à Compains. — 6953. — 1764. — —- SÉRIE C. Election particulière de Besse. Elections. SÉRIE E. — Villes et communautés d’habitants. Titres féodaux. — Seigneurie de Besse. Terriers. Notaires et tabellions. — 268 - Minutes des notaires de notaires de de M. Boyer-Vidal. Besse : étude SÉRIE G. — Archives ecclésisastiques. Communalistes el prêtres filleuls. — Communa- listes de Besse. Fonds de l’évéché. — Procès-verbaux de visite. Liasse 1. — 1022. Visite à Besse de l’évêque Joa- chim d'Estaing. — 2. — 1628. Visite à Besse de l'évêque Joa- chim d'Estaing. — 4. — 1639. Visite à Besse du chanoine Sa- dourny. Registres. Liasse. 17 a. Visite de la paroisse de Saint-Jean de Besse, le 30 avril 1782, par l’évêque de Bonal. Evéché. — Supplément. Liasse 40. — 1780. Communalistes d Egliseneuve. 48. — 1784. Communalistes de Besse. 40. 1777, Chapelle de la Font-Sainte déva- lisée FONDS DE LA PÉRIODE RÉVOLUTIONNAIRE Les SÉRIES L et Q sont classées en partie. SÉRIE L. -- Administrations des Districts. — District de Besse. L'ancien inventaire reproduit la division du district 269 — par bureau, telle qu'elle existait à l’époque de sa sup- pression en l'an IV (1706). Côtes Articles 1 Bureau des Domaines, 1777 à l’an IV (1706) 23 108 2 Malte 780. , 22: 2: — NV 222 3 des Etablissents, 1700. —- DANAUTIS 4 — des Contributions, 1789 — FO) "Te 86 4108 Un certain nombre d'articles ont disparu, et actuel- lement le fonds du district de Besse se compose de 346 articles. — Ils forment un ensemble très intéressant à consulter. Administration des cantons. Canton de Besse (2 liasses). SÉRIE Q. — Ventes nationales. — [Jistrict de Besse. ARCHIVES NATIONALES SÉRIE J. — Trésor des Chartes. 1043 À B. Bernard de La: Tour d'Auvergne. Titres provenant du château de Mercurol. 1073-1080. La Tour, Saint-Satunnin (1249-1503). 1089-1090. La Tour, Murat-le-Quairè, Ravel (1233- 1475). 1092-1101. Chatellenie de La Tour et fiefs dépendants de ladite Chatellenie (1226-1527). 1102. Besse (1284-1535). 1103-1113. Mariages et alliances des seigneurs de La Tour, des comtes d'Auvergne et Boulogne (1210-1476). SÉRIE P. — Chambre des comptes de Paris. 2030-2039. Baronie de La Tour d'Auvergne. Echanges de terres et de différents droits féodaux entre le domaine royal d’une part et les barons de La Tour. 2° Travaux à consulter I. Périodiques. Dans la Revue d'Auvergne, ont paru un certain nombre d'articles qui intéressent à la fois la géographie et l'histoire économique de Besse et de la région des monts Dores. Année 1888. — J.-B. Eusébio : Recherches sur la faune des eaux du Plateau Central. La faune pélagique des lacs d'Auvergne, p. 46-120. — D' F. Morin: Les lacs d'Auvergne. — 1889. — E. Vimont : Le lac Pavin est-il un cratère-lac ? p. 8. 1 800. D' P. Girod : La faune introduite du lac Pavin, p. 75. — 1891. — D.-G. : Les lacs d'Auvergne, p. 75. — 1892. — P.,Gautier et Ch. Bruyant : Observa- tions Scientitiques sur let creucside SOUCY, D: 307: — Ch. Bruyant : Une excursion scien- tifique à Besse et aux lacs d’Auver- gone, p.451. — 1893. =—"Ch-cBruyant : Les insectes de nos lacs, p. 368. Année 1894. — Ch. Bruyant : Contribution à l'étude destlats d'Auvergne, \p-43} 1e, 2107: S. n. d'auteur : Le creux de Soucy, P. 255. — N. B. — Excursion aux lacs d'Auver- NÉ D 322. — 1896. — A. Berthoule : Les lacs de Besse-en- Chandesse, p. 446. — J.-B. Bielawski : deux bonnes villes d'Auvergne, p. 430. ChBruyantet P'GautentEertcrens de Soucy, p. 461. — J.-B. Eusébio : La Station limnologi- que-de Besse, p.457. — D° P. Girod : Le massif du mont Dore p.300: — L'Auvergne aux Congrès de 1806, P: 140. 000 Ch Bruyant : TlravaukrdettS ation limnologique de Besse, p. 330. 1003. — Ch. Bruyant : Les Seiches_du-lac Pain, Don — 1909 et 1910. — Boyer-Vidal: Histoire de Besse- en-Chandesse. Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne. Année 1893. — E. Jaloustre : Le beffroi de Besse, De — 1898. — KE. Jaloustre : Le grottes de Jonas(près detbesse)etleuremhse pins Mémoires de l’Académie des Sciences, Belles-Let- tres ct Arts de Clermont-Ferrand. Année 1877. — E. Jaloustre : La famine de 1604, dans la Basse-Auvergne, p. 341. Comptes rendus de l’Académie des Sciences, 1887. J. Richard : Sur la faune pélagique de quelques lacs d'Auvergne. Gazette des Beaux-Arts, déc. 188%. Paul Mantz : Une tournée en Auvergne. Revue des Sciences naturelles et appliquées, 37 année n° Berthoule : Les lacs d'Auvergne : orographie, faune naturelle, faune introduite. Bulletin paroïissial de Besse. Vassivières. Années, 1906-1909. Les numéros de juin, juillet, aout, septembre, octobre, décembre 1907 et janvier 1908, contiennent la description de l’église de Besse. 2° Notre liste des OUVRAGES qui ont trait à Ja région de Besse et au massif Montdorien, n'est pas complète. Cette question sera reprise plus tard par les Annales de Besse qui donneront une bibliographie générale. Audigier (le Chanoïne Pierre): Histoire d'Auvergne. Cler- mont 1894. Banc (Jean): Merveilles des Eaux naturelles. Sur les Faux minérales de Besse, etc... Paris 1605. —— ere) — Baraduc-Faugière : Promenade au pic de Sancy et au puy Ferrand, vue du lac Pavin et de la gorge du Chau- defour. Clermont 1848. Baluze: Histoire généalogique de la Maison d'Auvergne, justifiée par chartes, titres, histoires anciennes et et autres preuves authentiques. Paris 1708, 4 volu- mes. Table généalogique de la Maison d'Auvergne, depuis les temps de Charles le Chauve jusqu'à présent. Dressée sur plusieurs titres et documents. 4 feuilles plano. Bielawski: Récits d'un Touriste auvergnat. Issoire (sans date). Bouillet : (ruide du Voyageur à Clermont et dans les localités les plus remarquables du département du Puy-de-Dôme. Clermont 1836. Coup d'œil sur la structure géologique et minéralogique du Groupe des monts Dores. Clermont 1830. Boyer-Vidal: Besse et Vassivière. Clermont 1888. Histoire de Besse-en-Chandesse (en cours de publi- cation. Chabrol : Coutumes générales et locales de la Province d'Auvergne. Riom 1784-1786. 4 volumes. Cladière (J.-M.): Histoire de la Chapelle de Notre-Dame de Vassivières, près du Mont-Dore, en Auvergne. Clermont 1688. Chaïix (Abbé): Histoire de Notre-Dame de Vassivière, depuis son origine jusqu'à nos jours. Clermont 1860. = Dub = Clermont-Ferrand et le Puy-de-Dôme : (Congrès pour l'avancement des Sciences). Clermont 1908. Cohendy : Mémoire historique sur les modes successifs de l'Administration dans la Province d'Auvergne et le département du Puy-de-Dôme, depuis la féodalité jusqu'à la création des préfectures de l'an VIII (1800, et monographie des offices de finances et juri- diction... avec les noms des Intendants et les divi- sions successives du territoire. Clermont 1856. Coyssard (Michel) : Abrégé de l’histoire et miracles de Notre-Dame de Vassivière. Lyon 1615. Doniol (Henri) : Voyage pittoresque dans la Basse-Au- vergne (voir l'Ancienne Auvergne et le Velay. La Basse-Auvergne, sol, population, personnages, des- o 2 ? [=] 2 cription. Paris 1900. Duclos : Observations sur les Eaux minérales de plu- sieurs provinces de France. Eaux minérales d’Au- Vérone Besse teic "MParñis roro: Jaloustre (Elie) : Le Befroi de Besse. Clermont 1884. Une -Charte communale au XIII° siècle, la Charte de Besse. Riom 1876. Justel (Christophe): Histoire généalogique de la Maison d'Auvergne. Paris 1645. Lecoq (H.) : Le mont d'Or et ses environs, ou remarques sur la structure et la vegétation de ce groupe de montagnes ; Observations sur les eaux, le climat, l’agriculture, etc. Clermont 1835. Lecoq (H.) et Bouillet: Coup d'œil sur la structure géolo- gique et minéralogique du groupe des Monts Dores. Clermont 1831. Mallay (père): Notre-Dame de Vassivière. Clermont (sans date). Mège (Francisque): Les Cahiers des Paroisses d'Auver- gne en 1,89. Clermont 18090. (Cahier des doléances, propositions et pétitions de la ville de Besse, p. 170). Michel (A.) et une société d’Artistes : L’Ancienne Auver- gne et le Velay ; histoire, archéologie, mœurs, topo- graphie. Moulins 1843-1848. 3 volumes avec planches. Noir (le docteur Jules) : (Géographie médicale : Besse-en- Chandesse et ses environs. Une Station de cure d'air sur le versant oriental des Monts Dores. (Plaquette sans date. Piganiol de {a Force: Description de l'Auvergne, Besse, p'257- Paris. Rivière (H.-F.) : Histoire des Institutions de l'Auvergne. Paris 2 vol. 18:/4: (Dans le volume IT, Pièces Justificatives, voir la Charte de Besse, p. 272-276. Tardieu (Ambroise) : Dictionnaire historique du départe- ment du Puy-de-Dôme, Moulins, 1877. PAIGCARIAS. (A suivre). { ( ï à Tec Er % t | | É ° è 17 F EUTE. Nr ani a 74 TE ù j | « re AT ne \ * > rt E { "#8 EN: $ ‘ | : 4. ' | | à - î ol ns kr à ne | * À ts É x x ‘ d ; \ ; à dt ; L œ 2 h | . LA 1 1! ; at t ; Col 0 E F KL «à vo" Li ; c i ITR sie To à tt ll - s | à MNre $ % ! ù k sf | f av x se \] L | A 6 " a L su | Û ‘ | L L ! Re : Le ïs : " LA PATTES a: ROC a UM ALLO ni 1 RO cl M: + Peut *e tete ADI VAL UNE +, É Fu Li rue at " Que pre UNS Êe ". é 13 ostnl fon | À Jr TN Ted Lire Lt Es Ê | & . L LL ni } Fe Tir L Taf Lo PREMIÈRE PARTIE ET +1 on À du! ; : « Lg = | 7 die) | Le Pl = on” LL? : ; Pq # TR à : #1 42 CE à “LE c PREMIÈRE PARTIE . L'ORTHOSE de {a Microgranulite de Mouédat, près Issoire L'orthose du massif de Four-la-Brouque, est bien connue des minéralogistes, depuis que M. Ferdinand Gonnard, faisant paraitre plusieurs importants mémoi- res (1!) sur les formes de ce feldspath, a montré la richesse de nos microgranulites auvergnates. Des différents filons de cette roche, celui de Mouédat et celui de Paille (tous deux dans la commune d Orbeil, près Issoire, sont ceux dont la découverte est la plus récente. De l'étude, longue et minutieuse, des cristaux de Mouédat, est sortie la présente note. Quelques détails sur le gisement et sa position, ne sont peut-être pas superflus. Pour parvenir au porphyre de Mouédat, {on écrit aussi Moidas (Etat-Major), Moidat (cadastre) et les Moïdas [les auteurs), mais je préfère Mouédat, qui a l'avantage de ne pas prêter à une pro- nonciation défectueuse il faut, en partant d'Issoire, passer au pont de Pertus, à Nave et à Païlle : à ce dernier village on quitte le chemin d'intérêt commun, pour prendre à gauche le chemin rural qui surplombe le ravin de la Laye (ou Lalaie). Quand on arrive en vue de Mouédat (hameau de quelques maisons seule- (D)RB NS MEME VIT, TOR, p-205 AR 284 MENT RTS D 307 200 TXT, 1888, p. 177 à 182; t. xxxI, 1908, p. 276 à 287 et 292 à 302 ; t. XXXIT. 1909, — 200 — ment) on bifurque à droite et le sentier conduit directe- ment au filon de microgranulite qu'il longe. Si, malgré ces explications on n'arrivait pas à le découvrir, quoi- qu'il soit assez apparent, formant crête au dessus du granit encaissant au voisinage du point 530 de la carte de l'Etat-Major, il suffirait de demander au premier cultivateur venu, le terroir de la Nielle, ou le Rä de l’Ane, ou les Chaz;aux, ou encore Babieunoye. Le filon épais de 2 à 5 mètres, est de direction géné- rale N. E.-S" OT plonge dans le ravin de la Laye, où l’on en aperçoit quelques lambeaux, pour reparaitre sur la rive droite et former le filon de Four-la-Brouque proprement dit. Les cristaux engagés dans la pâte microgranulitique, s'isolent au marteau avec assez de facilité. On rencontre, à ce gisement, un grand nombre de combinaisons de formes, que l'on peut grouper en trois divisions principales : 1° les individus Simples ; 2° les macles; 3° les groupements réguliers. À. -- CRISTAUX SIMPLES Les cristaux simples ont deux manières d'être à Mouédat, bien que dans les deux cas les faces D, m,g'et a!!?, donnent l'allure générale du cristal. 1° Aflongement suivant l’axe vertical. — Ils sont alors moyennement allongés Suiv: 1 : en Ù 's suivant pzg'et applatis suivant l'ortho 4, Le diagonale (fig. 1). J'ai observé trois TO TN 2 CERN) SU F à combinaisons de formes : p m g'2° al? p2: pm 29? a? bleu: p mg'g’al?. Les cristaux allongés suivant l'axe vertical sont géné- ralement petits : 12 à 15% est la dimension la plus habituelle. 2° Allongement suivant [a clinodiagonale. — Ce mode est bien plus fréquent que le précédent ; les faces p et 2! sont à peu près également déve- loppées (fig. 2). Il arrive aussi quelquefois que les cristaux sont légèrement aplatis suivant l'axe vertical. Combinaisons de formes 00 7100 SGEN DES et, de beaucoup la plus fré- quente Dm 21 021a8etb# assez fréquente: pm 20 GE DE END uma titres rare, et, D MP GER pile e1l2. Les cristaux simples dépassent rarement 4 % en gran- Fig. 2 deur, la dimension la plus commune oscillant entre 1/2 et 2 centimètres. B. - MACLES 1” Macle de l’albite. Plan d'assemblage £', axe de rotation normal à cette face; un des composants tourne de 180° autour de l'orthodiagonale, et comme cette der- nière est un axe binaire, l'orientation de l'individu reste la même. Bien souvent il est assez difficile de recon- naître une macle de l'albite d'un cristal simple. L'asso- ciation suivant cette loi présente toutes les particularités des cristaux simples, quant à l'allongement, aux faces et aux grandeurs, il est donc superflu d'y revenir. 2° Macle de Carisbad. == 282 — Hemitropie parallèle à l’arète m m, plan d'assemblage g'. Cette macle est à peu près (4 Les Fig. 4 tent, donnént” des angles Wrentrants, à = deton aussi fréquente que les cristaux simples. Elle peutatteindre 7% (fig. 3), mais la grandeur la plus communément observée est d’en- viron 3 %. Cette macle peut avoir lieu par pénétration ou par accolement. Par pénétration. — Chaque cristal élémentaire présente l'allure d’un cristal simple allongé suivant l’axe vertical. Deux cas à observer : un des cristaux étant orienté (avec l'angle o près de l'observateur), le second cristal se trouve soit à droite (fig. 3, soit à gauche (fig. 4). Les faces de ces cristaux sont p, 1, 1,102, QUE at be el Cmastees trois (derniere te sont jamais que de peu d'im- portance. Par accolement. — Les macles de Carlsbad par accolement sont bien plus rares à Mouédat, que celles par pénétration. Elles en possèdent pas d'angles rentrants formés par les faces p et p'. Les faces a! se développent au point de supprimer assez souvent les faces a !/?, qui, lorsqu'elles exis- o — 203 DE. Ag.s5). Comme précédemment deux cas peuvent seprésen- ter,et l’accolement peut avoirlieu 4 droite ou à gauche. On remarquera que, dans la partie supérieure de la fig g. 5, la face a! fait défaut et que p est accompagnée, à gauche, de el, et à droite de b!/?. p peut disparaître, et alors a! qui prend sa place, se trouve elle-même encadrée par b!/? d'unicotéret par e1/° de l'autre Cesthun fait général à Mouédat. Macle en cœur. — (Fig. 6). Cette parti- cularité de la macle de Carlsbad, dans laquelle les axes verticaux des deux com- posants sont sur le prolongement l’un de l’autre, le plan d'assemblage étant le plan perpendicu- laire aux dits axes, serait d’après MM: J. B. M. Biélawski et F. Gon- nard, dune excessive rareté. J'en ai cependant rencontré deux spéci- mens assez mal conformés. (Voir aussi, plus loin, au groupement IT). Macs en Vo t7). Il existe dans la macle de Carlsbad une autre particularité. Deux cristaux allongés suivant p g!, et ordinairement de grandeurs diffé- rentes, se groupent en forme de V, lesfaces 2 0e ne coincidant d'ailleurs pas. f Macle de Carlsbad multiple. — II cl arrive quelquefois que trois individus Fi forment une macle de Carlsbad à plusieurs compo- 204 sants. Deux forment une macle simple, et un troisième généralement plus petit, s'assemble avec un des pre- miers, suivant la même loi de Carlsbad. Il est à remarquer que cette ma- cle multiple trouverait S sa place parmi les grou- pements, avec la déno- mination : Macle. “de GCarlsbad … et, Vcristal simple groupé, avec un des composants de La macle, suivant la loi de Carlsbad. Les macles de Carlsbad sont presque toujours très allongées suivant la direction 77 mm, contrairement à ce qui se passe pour les cristaux simples. Je tacheraï d'en donner l'explication en parlant des groupe- ments réguliers. (Voir group. I}. 3° Macle de Four-la-Brouque. — Hémitropie normale à p.On l'ap- pelle aussi Macle de Manebach. La forme générale, à Moué- dat, des macles suivant cette loi, est intermédiaire entre celles des figures 8 et 0. Presque toujours (v. fig. 10) l'extrémité S (fig. 8) est aftectée d'un angle rentrant formé de deux petites faces a!/7?. Ces ma- cles sont toujours allongées sui- vant p£',la section normale à cette zone se rapprochant du carré. Elles atteignent jus- one qu'à 5 ‘x, mais la grandeur ordinaire varie entre 145$ et 2,3. Leur longueur les rend difficiles à isoler, sans les briser. La figure 10, représente la combinaison de formes la plus complexe de cette macle à Mouédat. Pour l'étude des groupements donnons une lettre à chaque extrémité : S à celle où les faces mr ne peuvent former que des angles saillants : R à l'extrémité opposée. J'ai trouvé un échantillon présentant un cas intéres- sant de cette macle : la face d'assemblage n’est plus ce serait plutot la face normale à la chinodiagonale. La figure 11 en donne, d’ailleurs, une idée plus nette que toute description. J'ai obtenu une seule fois, la macle Fier de Four-la-Brouque par pénétration. Undes cristaux de la macle est plus petit que l'autre dans lequel il semble comme empate un Grandeur RS AV'oÿez HAL 4” Macle de Baveno. — Cette macle, où la. face d'accolementest &1©; avec axe d'hémitropie normal à cette der- nière, est beaucoup plus rare que la macle de Four-la-Brouque. Comme dans toutes les macles de Baveno des por- phyres du massif de Four-la-Brouque, = eh) C) Q (qe) es 2? prend un grand développement contrai- — 286 — rement à ce qui a lieu pour les cristaux simples ou les autres macles. Ces macles peuvent atteindre 5',, mais la grandeur habituelle est de 2 ou 3 ‘n- De même que pour la macle de Four-la- 3rouque donnons une “#7 lettre, non seulement aux deux extrémités, Fig. t4 mais encore, aux deux cristaux élémentaires. La macle ayant la position de la figure 13, nous appe- CA = lerons P l'extrémité terminée par les faces primitives D et m, et H celle terminée par l’hemiorthodome a"? (fig. 14). Tandis que nous appe- lerons D le cristal placé à droite de l'observateur, nous réserverons la peu lettrenGw\sauche)Mipourtlautse ' La figure 13 représente une particularité de la macle de Baveno, du gisement de = Mouédat. Les composants ont 4 conservé leur faciès habituel. Bien régulier ce groupement est mi Ï trés rare Mpar an peutipres al est assez fréquent. Autres macles offertes par ce ne gisement. J'ai été assez heu- reux de recueillir ace, AiSes ment, quelques macles nouvelles non seulement pour l'Auvergne, mais encore par la minéralogie. 8 — 5’ Macle A. - C'est tout d'abord, une macle où les faces g! et 2!” sont parallèles (v. fig. 16), et qui pro- jetée dans un plan pa- rallèle à g'! nous donne la figure 17. Il est facile de voir que la face d'assemblage est un des plans qui ont leurs traces en XX’et YY”. Si nous adoptions XX, E P ES DR qui est une face a* nous aurions des caracté- ristiques très compli- quées, aussi ai-je préféré adopter YY’. Voyons quelle est la notation de cette face 0”. Le goniomètre d'application m'a donné p p° - :136° environ, d'où il est facile de trouver x. Mais dans le triangle C D E (fig. 17) nous avons : CD Sato Au snCED d’où nous tirons facilement DNE 0,989942 1,504 15 3 : fete? = —<— — —_ sensiblement a 0,6586;: I 10 2 See 3 J I d’où. — RS ce [ C 2 F S aTrs Le 3/2 GNIS ES ROME O La face d'assemblage est donc de 0 *?, avec une diffé- = 2 — rence de quelques minutes, entre les valeurs, calculée et mesurée de l'angle p p’. MESURE CALCULÉ p 130° 135°55 Cette macle représentée grandeur naturelle dans la figure /16,est remarquable tant par sa netteté que par ses dimensions. Comme on le voit un des cristaux est pour ainsi dire empâté dans l’autre, c'est donc une macle par pénétration et la face d'assemblage n'est que théorique. J'ai trouvé un seul spécimen de cette macle. Dans la deuxième macle rare trouvée a Mouédat (‘) l'intersection des \ faces D p’ est parallèle à la clino- à diagonale (fig. 18). L'assemblage TL a donc lieu suivant une face e*. \ Projetant la macle dans un plan normal à la clinodiagonale, nous avons la figure 19, dans iaquelle XX’ est la trace du plan de macle, dont nous allons - chercher les caractéristiques. Mesuré au goniomètre d'appli- cation, j'ai trouvé: PP = 134° à 135. (1) Ce cristal à été isolé par mon ami J. PAGENEL, qui a bien voulu s'en démunir en ma faveur. — 289 — En adoptant cette dernière valeur, nous en déduisons : œ 22H01 Mais, dans le triangle À B C où C 4, nous avons la relation : BC Sin sin p Di SE. AE Si d'autre part nous faisons B C égal au paramètre de la normale à p, soit : Et 0,40017 Nous trouvons : AMIE 0,20676 I à -——. ——— sensiblement b I & ce qui donne : 1 I l I = SÈ ae = SP l q 7 5 $ RS — osier La face d'assemblage est donc e !/° avec une petite différence entre les valeurs, calculée et mesurée, de lance pepe: CALCULÉ MESURÉ DD LE 300 20: 1340 T3 La figure 18, donne l'allure générale de cette macle représentée de grandeur naturelle. Comme précédem- ment la macle a lieu par pénétration ("). (1) Dans un extrait résumé de la présente note, extrait paru dans le Bull. Soc. franc. de Min. (tome xxxI1, 1909, p. 155 à 170). j'ai assigné à cette macle la face e 2/9. comme plan d'assemblage. Mais c'était là une erreur de ma part que je suis heureux de rectifier aujourd'hui. Pour faire mes calculs cristallographiques j'avais pris la moyenne arithmétique de 20 mesures goniometriques, et, c'est en prenant cette moyenne que j'ai commis une 290 — Cette macle avait été déjà rencontrée ailleurs et décrite par le minéralogiste allemand Laspeyres. 7 0Macie Ce Cette troisième macle, où les axes verticaux des deux compo- sants, sont parallèles (v. fig.20\, pro- are jetée dans le plan normal à l’axe c, donne la figure 21, dans laquelle XX° est la trace du plan de macle. J'ai trouvé au goniomètre d'application g!9!"— 43° env. (moy. de 40 mesures). Dans le triangles A BC (fig! 21} nous avons: £ JOUE © 4 - : Et AC dans lequel : CO ? d. Ch NE 2) Si d'autre part nous faisons À C égal au paramètre de l'axe normaltaw iso: AC 1N0 50470: nous avons le rapport suivant entre À B et le para- mètre de l'axe b: AUD 2 ; vi — sensiblement ïl If 2 IL et ie] K —— , Tr = 8 q AO S gi SAN gone eg UE erreur. Erreur si grossière d’ailleurs qu'elle aurait dû me sauter aux yeux, la moyenne de nmbres compris entre 134 et 135 ne pouvant etre en effet voisine de 132. mais ce sont toujours les choses les plus évidentes qui vous fr ippent le moins. Li découverte d'une deuxieme muacle suivant cette loi, m'a fait revoir mes calculs et reconnaitre la valeur erronée qui servait de base à mes calculs, — 291 — La face d'assemblage est donc g!!7, avec une petite différence entre les valeurs. calculée et mesurée, de Li 2 2 | - 1? l'angle g' 2 CALCULÉ MESURÉ el 42° 58° 43° La figure 20, de grandeur naturelle, me dispense de donner toute autre description de cette macle. M. F. Gonnard a signalé en 1885 (!), un cristal com- plexe, qui met en évidence la nature quasi-sénaire de l'axe vertical de l’orthose. J'ai été assez heureux de découvrir trois groupements qui peuvent s'expliquer par cette pro- priété de l’axe c. Un d'eux est assez semblable à celui de M. F. Gonnard, les deux autres en diffèrent par l'angle de rotation qui est de 60° environ au fe lieu de 120°. Comme on peut assigner Le un plan de symétrie à ces deux genres > de groupements, j'ai cru devoir les ranger parmi les macles; en voici la description sous les noms de Macle D et Macle E. 8° Mack D. Le groupement semblable à celui de M. F. Gonnard, c'est-à-dire celui où la Al révolution d’un des cristaux est d'envi- QU ron 120° fig. 22), m'a di nné, en opérant AA au goniomètre d'application ; un angle a g!g',qui ne s'éloignait guère de 120° (moy. de 20 mesures). On peut donc adopter #1 (110) comme _(r) Comptes Rendus de l'Institut, 6 juillet 1885. plan de macle, avec une différence de 1° 12° entre Îles valeurs, calculée et mesurée, de l'angle g! g!. CALCULÉE MESURES Do [IG 48° 120 Mais cette différence est de peu d'importance, car j'en ai observé à ce gisement, de bien plus grandes, sur certaines macles classiques, celle de Baveno parexemple. 9° Macle E. —— Dans mes deux autres échantilions, où la rotation d'un des cristaux primitifs, est seulement d'environ 60° autour de l’axe vertical, j ai trouvé : g! g! — 58°30 (moy. de 55 mesures) 33 Le plan de macle paraît donc être la face 9° (130), avec une différence-de quelques minutes, entreles valeurs, calculée et mesurée, de l’angle gt 9! CALCULÉE MESURÉE Les figures 22 et 23, faites de grandeur naturelle, me dispensent d'entrer dans de plus amples explications, relativement à la grandeur des cristaux, aux faces qu'ils présentent etc: 10° Macle F,. — Cette macle où le plan d'assemblage est voisin de Oo, a été observée et signalée par M. F. Gonnard en 1908 (!). Je ne l'ai pas retrouvée seule, à Mouédat, mais comme elle entre dans un de mes J (1) Voir Bull. Soc. Franc. de Min. 1908. (Tirage à part p. 1 à 4) — 203 = — . groupements, jai cru devoir, la placer ici, sous la dénomination de Macle F, pour simplifier ensuite, le titre de mon groupement. Le minéralogiste est prié de se reporter à la note de M. F. Gonnard, pour de plus amples renseignements. 11° Macle G. J'ai retrouvé à Mouédat la macle, (rencontrée et décrite pour la première fois par M. Klock- mann, et signalée plus tard par M. Cathrein (‘)), où le plan d'as- semblage est a !/? avec angle p p’ de 160° 35°. Je n'ai pu pren- dre aucune mesure, la macle étant englobée dans un cristal simple bien plus volumineux (ce cristal est représenté en grisé dans la fig. 24, exécutée à une échelle deux fois plus grande que nature. Malgré cela, les plans a! et all? d’une part, g!' et 9!” d'autre part, sont tellement rapprochés l'un de l’autre, qu'il est facile, sans mesures goniométriques, de voir qu'ils sont bien respectivement parallèles. Et puis la netteté des deux composants est telle, qu'elle permettrait de saisir à simple vue la moindre incidence d'une face sur l’autre, ainsi que cela a lieu entre l'un des composants de la macle et le grand cristal dans lequel cette dernière est englobée: on voit facilement que leurs faces p et p”, g! et g!’, allet a/?, font respectivement entre elles des dièdres d'environ 2°. La face d'assemblage est donc bien a!/? (2,0.1.). (x) Voir F. Gonnard : Notes cristallogaphiques sur les felds. potassiques B. S. M. 1908. (Tirage à part, page 13). 12° Macle H. — Dans un groupement à deux individus, j'ai cru reconnaître une macle nouvelle, que l'on peut caractériser en disant que l'un des composants a tourné de 90° autour de la normale à la face a !/?. Le petit cristal, presque entièrement masqué par le grand, fait à peine saillie de 1/2 * au dehors. Dans ces conditions 1l est difficile de prendre, avec precision, des mesures goniométriques; mais ces dernières ne sont pas indispen- Fig. 25 sables, car nous voyons parfaitement ANpremière vue que les deux faces 2 Meta te SSoni parallèles et que d'autre part les arètes gl'al/? et p at/? se dirigent parallèlement, propriété dont les arètes DualEmett pale jouissenthanssi Av fev 25 represen tant la macle projetée dans le plan normal à p g! du grand cristal). Le parallelisme des faces at/et 71/Mndique quete plan de macle est normal à ces faces, tandis que le paral- lèlisme des arètes déja nommées indi- que que ce plan est à égale distance des aAreles pre tee PRE ai/2. De là nous voyons (fig. 26) MES ARE axes de l’orthose étant représentés par Ox, Oy, Oz, et la face a!/? par MON, que le plan de macle est le plan ACM, normal à MON. Nous en tirons ONM — OMN — 45°, ou encore ON = OM. Mais d'autre part à — 54°10° Fig. 26 Si nous faisons : OMC CL O0;55503 nous obtenons les deux valeurs suivantes : ONCESint x OC er 0) OA — : ; PRET 2HOL2S sin À SINNOtar , OM—=ON = sin « X OC = OC sin 54°16 — 0,45127 d'où : 1 OPA: 2,70135 45 ‘ = se sensiblement q a 0,05805 FA I OM 0,45127 a sensiblement F b I 20 I = I S 11 20 gars — = = TT LOOPERS 45 9 Mais je ne crois pas m écarter beaucoup de la vérité en adoptant : DRE SNL 00 AA AO Le plan de macle serait donc la face hypothétique : (bi 414 gUÀ ON GME UE TEEN) 13° Macle I. — Le filon de Mouédat, riche décidément en macles rares, m en a donné une autre pour laquelle la face de symétrie appartient à la zone p h!. J'avais pensé tout d'abord avoir en mains une macle suivant al®, mais ayant trouvé: P p° — 156° env. (moy. de 20 mesures) _ 290 == auslieutdes O0 100°35 que présente la macle suivant a !/?, soit une différence de 4°35', j ai pensé qu'il n'était guère possible, avec un pareil écart, d'assimiler mon échantillon à cette macle. J'ai donc cherché, au moyen de la formule : m C sin |[180°-(ph'X< a] a Sin © à caractériser le plan de macle de ce groupement, et] ai trouvé, en nous rappelant que à& = h' a* = 38°7 Im — 1,87 82 soit 15/8 sensiblement CHOC D oi = 7018 Le plan de macle serait donc la face hypothétique dEMTS FONE)) La hp w27, exécutée a une échelle traipledefaealhte donne une idée suffisante de cette macle, pour que je me dispense d'en donner une plus lon- *< gue description. . 14° Macle J. — Dans sa note Sur l’analogie de certaines macles d'orthose nouvelles de Four-la-Brouque (P.-de-D.) et de macles d’orthose de Petschau (Bohème) et du granit porpyh- roide duc htellber:o it) ANNE Gonnard a rappelé que Tschermak Fiou27 avait signalé une macle d’orthose venant des environs (1) B.S. M. t. xxx1, 1908, p. 252 à 302. de Petschau, et pour laquelle le plan d'assemblage était le plan normal à l'arète p m1, un des cristaux restant fixe l’autre avait donc tourné de 180° autour de cette arète. Cette macle à été retrouvée plus tard à Ochsen- kopf (Fichtelberg) par M. Seligmann, de Coblenz ‘qui a fait étudier son échantillon par MM. V. Golschmidt et F. E. Wright) et par M. F. Gonnard dans le massif de Four-la-Brouque sans spécification du filon. À mon tour, j'ai isolé cette macle du porphyre de Mouédat. Mon échantillon est très semblable à la fig. 2 de la Note de M. Gonnard, sauf cependant que le cristal incomplet est placé à droite du cristal complet, au lieu d'être à gauche. Découverte dans trois gisements distincts et éloignés l’un de l'autre, cette macle me paraît offrir un certain intérêt cristallographique, et je propose de la dénommer #acle de Petschau, pour rappeler le pre- mier gisement où elle a été signalée. Rappelons que dans cette macle nous avons p et p' d'une part et deux faces #71 et mm’, d'autre part, respectivement parallèles, et que l'angle g' v'" est théoriquement de 66° 44. 15° Macle K. — Tout récemment M. F. Gonnard a signalé ()} parmi les assemblages d’orthose du massif de Four-la-Brouque étudiés par lui, un groupement régu- lier, qui à mon avis est une macle. M: FR Gonnard, considérant son échantillon comme un groupement régulier, en a bien donné la description mais n’a pas indiqué sa loi de formation. Aussi me permettrai-Je, ayant retrouvé cette macle à Mouédat, d'entrer dans (1{ Nouvelle contribution à l'étude des macles, de l'orthose de l'our-la- Brouque. B. S. M. 1909. en 298 sr quelques détails, et de rechercher notamment la nota- tion du plan de macle. Tout d’abord les arrètes p m et p° m° sont parallèles, et les faces p et 17 d’un côté, 77 et p’ d'un autre, se trouvent aussi sensiblement parallèles {voir la fig. 5 du mémoire de M. Gonnard,, la face d'assemblage appar- tient donc à la zone p m, et nous voyons facilement que c’est une face b*. Le parallélisme respectif de p et m° et de p' et m,nous permet de déduire que 7 1m — 112° 16 (j'ai trouvé au goniomètre d'application 113° à 114°) et de là p p’—= 112° 16”. Nous avonc donc : p D* — 1800 — -— — Fan c’est-à-dire une valeur très voisine de 124° 42° qui est celle de p b//?. Cette valeur serait encore plus approchée de 124° 42° si l’on adoptait pour "m1 m', 113° ou 114° que donne l’observation. La macle de M. Gonnard et la mienne ont donc b !/? pour face d'assemblage. Cette face est d’ailleurs fictive, la macle ayant lieu par pénétration. Une macle sem- blable avait été étudiée déjà Breipthaupt, et le groupe- ment de la fig. 8 du mémoire de M. F. Gonnard Sur l’analogie de certaines macles d'orthose nouvelles de Four-la-Brouque, etc...(') paraît obéir à même loi. C. GROUPEMENTS RÉGULIERS Nous arrivons, enfin, aux groupements réguliers. Ce sont, bien certainement, les échantillons les plus inté- ressants pour le cristallographe, par le nombre et la (1) B:°S M: 1008, :p. 202 à 302, — 299 - variété de formes qu'ils présentent. Avant d'aller plus loin, il n'est pas sans intérêt de dire qu'on trouve de 4 à 5 échantillons sur 100, à rapporter, soit aux macles de Four-la-Brouque ou de Baveno, soient aux groupe- ments réguliers. Ce qui distingue ces derniers des macles proprement dites, c'est l'absence de tout élément de symétrie relatif à l'assemblage entier. L — Deux macles de Carlsbad parallèles — (Fig. 28). Les axes verticaux des deux macles composantes sont parallèles, les cristaux élémentaires ayant deux à deux la même orientation cristallographique. Ce groupement orand nombre de formes et l’on est susceptible d'un g peut même dire que chaque échantillon à son faciès particulier. Il est même possible que /outes Les macles de Carlsbad, allongées suivant 77 g', que l'on trouve à ce gisement soient à rapporter à ce grou- pement : on peut noter, en effet, toutes les transitions entre la macle de Carlsbad pure, et le groupement bien caractérisé, mais ce qui ferait le plus incliner vers cette opi- nion, cest que dans certaines macles de Carlsbad où l’on n'aperçoit ni suture, ni Fis. 28 D angle rentrant, les deux extrémités ne pos- sèdent pas les mêmes faces également développées : b!® et e!/? très développées à un bout, le sont peu à l’autre, a! s’observe accompagnant b!? et e!/° dévelop- pées, et manque à l’autre extrémité. En outre, il arrive qu'une macle paraissant simple est maclée par acco- lemént à une extrémité et par: pénétration à l'autre. J'ai observé ce groupement formé 1° de deux macles — F0 — par pénétration droite : 2° de deux macles par pénétra- tion gauche; 3° d’une macle par pénétration droite et d'une macle par pénétration gauche (c'est la division x de M. Lacroix): 1° d'une-macle par pénétration droite et d'une autre par accolement dEDIte 5" d'une macle par pénétration wauche et d'une macle par acco- lement gauche; 6° enfin, d’une macle en cœur et d'une macle en V,en sorte que deux cristaux à un de chaque macle) forment ne: 25 s . =) . une macle de l’albite. Ce dernier groupement est associé irrégulièrement à d’autres indi- vidus simples. IL Macle de Carisbad et cristal simple parallèle à l’un des composants. — {C’est la figure VIII, pl. II, du méme MNGonnardreityde MLacroin) Æ1Certe association est telle que tous les éléments cristallogra- phiques du cristal simple, sont respec- tivement parallèles à ceux d’un com- posant de la macle de Carlsbad ‘fig. 29), qui peut avoir suivant laxe b, une épaisseur égale ou différente de celle du cristal simple. J'ai observé plusieurs subdivisions, suivant la ma- RAD cle qui entre en jeu, mais je ne crois devoir signaler que les deux sui- vantes, plus intéressantes que les autres. C’est d'abord trois individus 1, 2 et 3 allongés suivant pis, ntels: que) r'etezformenttunetmacle encæurer — JON — 1 et 3 une macle de l'albite. L'aspect de ce groupement fig. 30) est celui d'une macle en cœur, affectée d’un angle rentrant de 52° 14’. La figure 31 représente une particularité assez curieuse de cette subdivision. Trois cristaux ayant à peu près les mêmes dimensions, sont arrangés de telle façon que deux d'entre eux forment une macle en cœur, tandis que le troisième s'assemble avec un des deux premiers suivant la loi de l’al- bite, et avec l’autre suivant celle de Carlsbad en V, et l'échantillon prend la forme d'un Y. [IT. — Macle de Carisbad et cristal simple ayant tourné de 90° autour de [a clinodiagonale {fig. IX, pl. II du Mém. de M. F. GONNARD -— y de M. LACROIX}: — Le cristal simple a ses faces p et v! respectivement paral- lèles à g! et D d'un cristaltderla macle. C’est un groupement qui, bien régulièrement constitué, est très rare ; il n’en est pas de même pour ceux qui ne le sont que par à peu près. La figure: 32 repré- sente le meilleur échantillon trouvé. C'estuuné macle deRCarisbad par accolement gauche, le cristal sim- Fig. 52 ple a effectué sa rotation autour de la clinodiagonale du cristal droit de la macle de Carlsbad. Ce groupement est suscep- tible de plusieurs subdivisions, suivant que la macle de 302 Carlsbad est par pénétration ou par accolement, doite ou gauche, et que le cristal simple effectue sa rotation autour de la clinodiagonale du cristal gauche ou du cristal droit de la macle. IV. — Macles de Carisbad et de Four-la-Brouque, assem- blées suivant {a loi IL {fig. V du Mém. de M. F. GoN- NARD — È de M. LACROIX). — Un cristal de la macle de Four- Ja-Brouque est associé à la ma- cle de Carlsbad, usivant la loi du groupement II (fig. 33). Dans tous mes échantillons de ce grou- pement c'est l'extrémité R de Four-la-Brouque que l’on aper- çoit, sauf pour un où l'on aper- çoit les deux extrémités KR et S : la’: maclexde"Carlsbadudetéeer exemplaire, est bien plus petite que celle de Four-la- Brouque, qui est presque entièrement visible. La macle de Carlsbad ne pénètre que dans un seul cristal de Four- la-Brouque, et laisse l’autre absolument intact, et chose remarquable, le cristal affecté est justement celui qui n’a pas ses axes parallèles à ceux d’un cristal de la macle de Carlsbad. UD RC Une autre variété de ce grou- pement est représentée par la figure 34. La macle de Carlsbad est presque une macle en cœur. 305 Ce groupement, ainsi que les précédents, et pour les mêmes raisons, est susceptible d'un grand nombre de sous-divisions. V. — Macle de Four-la-Brouque et cristal simple groupés suivant {a loi de Carisbad {jig. IV du Mém. de M.F. GONNARD — € de M. LACROIX). — Ici, un cristal de la macle de Four-la-Brouque, se groupe, suivant le loi de Carlsbad, avec un cristal simple (fig. 35). Re- marquons que mon échantillon présente la même extrémité R de la macle de Four-la-Brouque, que celui de M. F. Gon- nard, qui, ainsi que moi, n'a rencontré ce groupement qu'une seule fois. VI. — Macle de Four-la-Brouque et Groupement XI, groupés suivant [a foi de Carisbad. — Le seul exemplaire que je possède de ce groupe- ment'est remar- quable par ses dimensions (v. fig. 36, gran- deur naturelle). Il est essentiel- lement formé de Fig. 56 deux macles de Four-la-Brouque et d'un cristal simple : ce dernier est parallèle à l’un des composants d’une macle de Carlsbad avec un des cristaux élémentaires de l’autre macle. Ce groupement est nouveau pour l'Auvergne. 304 VII. — Macles de Carlsdad et de Baveno //ig. 26 de la note additionnelle de M. F. GONNARD — à de M. La- CROIX). — J'ai rencontré un seul de ces groupements que M. F. Gonnard signale comme frès rares. La ma- cle de Baveno a la même épaisseur qu'un des compo- sants de la macle de Carlsbad, qui est cristallographiquement parallèle à un des composants de la macle de Baveno: €e groupement, s'il n’était pas aussi rare, pourrait présenter de nom- breuses subdivisions, suivant que l’on apercevrait l'une ou l'autre des extrémités de la macle de Beveno, que le cristal parallèle serait celui de droite ou celui de gauche et enfin que la macle de Carlsbad elle-même serait, par pénétration ou par accolement, soit à droite, soit à gauche. Mon unique spécimen est représenté de grandeur naturelle par la figure 37. VIII. — Macle de Carisbad et Groupement XVI — (e groupement complexe est tres rare, car Je tnetlian isolé qu'une seule fois de la microgranulite de Moué- dat, etije crois étrellelpre mier à le signaler. Une macle de Carlsbad par pé- nétration gauche, s'assem- Fig. 38 ble avec un groupement X VI (voir plus loin la description), de façon que le cristal FO D = £ ks”+ PESTE 1e : A À. Le 4 4e 2 À JS” w NES D cet vues + 0 A 305 simple de celui-ci est cristallographiquement parallèle à un cristal de la macle de Carlsbad. Remarquons en passant, que la section droite de la zone pg', qui est toujours presque carrée chez les groupements X VI, se trouve ici être rectangle avec un des côtés à peu près double de l’autre (fig. 38. On pourrait intituler ce groupement : Macle de Baveno et groupement TI. IX. — Deux macles de Baveno groupées suivant [a [oi de Carisbad. _— Dans ce groupement, malheureusement brisé, et dont je ne possède que la par- tie figurée (fis-30)- un des composants d'une macle de Ba- veno est groupé se- lon la loi de Carls- bad avec un des composants de la deuxième macle. Remarquons que dans une des ma- cles de Baveno, un des cristaux élé- mentaires large- ment dominant (voir B fig. 39). C’est une association nouvelle pour le massif de Four-la-Brouque. X. — Macle de Carisbad et Groupement XVIII —— Un groupement XVIII {voir plus loin la description) mon- trant S de Four-la-Brouque et H de Baveno, avec un cristal de la première parallèle à D de la seconde, est 500 assemblé avec une macle de Carlsbad par pénétration droite, de telle manière que les cristaux parallèles du groupement XVIII se grou- pent avec la macle suivant la loi IT Ce Ccroupementipenes complexe, et nouveau pour l'Auvergne, atteint 2 cent 5 | | (voir fig. 40). VISE La fig. 41, est la représen- tation grandeur naturelle, d'une autre façon d'être de ce groupement : l'échantillon reproduit est remarquable, tant par sa netteté que par sa rareté. Le cristallographe remar- queratquemseul un cris alntde Baveno est parallèle à un cristal de Carlsbad : les composants de Four-la-Brouque étant, par rapport à ce dernier, dans la position que prend le cristal simple du Grou- pement III. XI. — Macle de Four-la-Brouque et cristal simple parallèle à l’un des composants //i9. 27 du Mém. additionnel de M. F. GONNARD — € de M. LACRuIX). — Un cristal simple se macle suivant la loi de l'albite avec un des composants de la macle de Four-la-Brouque, qu'il semble parfois continuer, la suture alors, n'étant pas visible, et l'assem- Fig. 42 blage complexe a l’apparence d'un cristal simple (fig. 42). Dans tous les exemplaires que je possède, c’est l'extrémité S qui est masquée. Ce groupement peut atteindre jusqu'à 4 centimètres. XII. — Macles de Four-la-Brouque et de l’albite groupées suivant {a lof XI, — Ce groupement est très semblable au XI, maisle cristal simple est remplacé par une macle de l’albite, qui laisse apercevoir l'extrémité R de Four-la- Brouque. XIII. — Macle de Four-la-Brouque et cristal simple ayant tourné de 90° autour de [a clinodiagonale. — Pour nous rendre compte de la constitution de ce groupement, supposons un cristal posé sur l'extrémité S de Four-la-Brou- que avec la même orientation qu'un cristal composant de la macle : le cristal simple tourne alors de 90° autour de la clino- Fig. 43 diagonale de telle façon que g ! et p du cristal simple se trouvent parallèles à p et g ! de la macle (fig. 43). C'est un groupement nouveau pour les porphyres des envi- rons d'Issoire. XIV. — Macle de l’albite et cristal simple maclés suivant {a loi de Four-la-Brouque {fig. 2, pl. 1 du Mém. de M. F. GONNARD — Ü de M. LACROIX). — Ce groupement a la physionomie d'une macle de Four-la-Brouque, seule- ment un des composants de cette dernière est constitué par une macle de l’albite qui se reconna t à un léger ressaut. Un de mes grougements, est absolument sem- blable à celui figuré par M. F. Gonnard. 300 XV. — Deux macles de l’albite maclées suivant {a loi de Four-la-Brouque {/fig. 3, pl. 1 du Mém. de M. F. GON- NARD = FN 7e MEMIERE CRUIX/). — Aspect exté- rieur d'une macle de Four- la-Brouque simple, mais on observec omme dans le groupement précédent de légers ressauts qui dévoilent des macles de l'albite (fig. 44). XVI.— Macle de Baveno et cristal simple parallèle à un des composants de la macle /fio XI] du Mém., el 29 du Mém. additionnel de M. F. GONNARD — tt de MLPACROE). Comme dans le groupement XI, le cristal simple prend l'orientation dun compo- HET sant de la maclede Baveno, qu'il semble continuer : le tout est allongé suivant p g'!. Le cristal simple peut avoir ses axes parallèles soit à D, soit à G, et masquer FL ou P;'ce'qui ‘donne 4 subdis visions. Dans les deux figures 45 et 46, le cristal simple est parallèle au cris- tal gauche de la macle de Baveno. Ce groupement, plus fré- F2 046 quent que la macle de Ba- veno, est remarquable tant par les variétés qu'il donne, que par les grandes dimen- 309 — sions quil peut atteindre jusqu à 6 cent). Il est presque toujours très régulièrement constitué. XVII. — Deux macles de Baveno dont deux des compo- sants sont parallèles. — (iroupement formé de trois cris- taux élémentaires À, B, C qui se maclent suivant la loi de Baveno (fig. 47). À, étant orienté comme à l'ordi- naire (angle © supérieur près de l'observateur), À et B forment dans l'angle a supé- rieur une macle de PBaveno qui devient dominante dans la partie postérieure, tandis que À et C en forment une, dans l'angle à inférieur, qui domine dans la partie anté- rieure. On peut dire aussi que le groupement est essentielle- ment formé de deux extrémités P de la macle Baveno assemblées de telle sorte que deux des cristaux sont cristallographiquement parallèles et que les deux autres sont dans une position très rapprochée de celle d’une macle de Four-la-Brouque. SVT: Macles de Four-la-Brouque et de Baveno (fig. XII du Mém.de M.F. GONNARD ef 28 de son addition —1n de M. LACROIX). — J'en ai trouvé un seul exemplaire, mais il est remarquable par sa grande taille (6 cent.). Dans ce groupement, un bout est formé par R de Four-la-Brouque et l’autre par P de Ba- veno, ces deux extrémités sont assemblées de telles façon qu'elles semblent se continuer et n'être cons- tituées que par un cristal unique, aucune suture ne se — 310 — laissant apercevoir : D de la macle Baveno a ses axes parallèles à ceux d’un cristal élémentaire de la macle de Four-la- Brouque (v. fig. 48). M. Lacroix écrit CRUE groupements sont parfois decrande Fig. 48 taille et ont toujours plu- sieurs centimètres de longueur; ils sont f7ès caracteé- ristiques du gisement (du massif) de Four-la-Brou- que ». XIX. Deux macles de Carlsbad dont l’une à tourné de 90° autour de [a normale à p. — Ces macles s'assemblent de telle manière que toutes deux ayant leurs plans de symétrie supposés parallèles, l’une tourne de 00° autour de l’axe perpendi- culaire à p de deux des cristaux élémen- taires (voir fig. 49). Observé une seule fois. Groupement nouveau pour l’orthose des environs d Issoire. XX. - Macle de Carisbad et cristal simple ayant tourné de 60° autour de l’axe vertical. — Les axes verticaux de la macle et du cristal si nple sont parallèles, et ce dernier a tourné autour de l’axe c, d'environ 60°, ses faces g'! et m devenant sensiblement parallèles à 72 et g! de la macle de Carlsbad. Dans les deux cristaux de ce grou- pement que j'ai trouvés, se sont des macles par péné- tration gauche qui entrent en Jeu. (rroupement nouveau pour la minéralogie auvergnate. Voir aussi macles IDIEUAES XXI. — Groupement I et macle de l’albite, groupés sut- vant [a {oi XX. — Ce groupement (fig. 50) est très semblable au pré- cédent, mais la macle de ( arlsbad est remplacée pr un groupement I, et le cristal simple par une macle de l’'albite. Ce groupement, conme le précé, s'explique trés bien” parles lois qui régissent les macles D lee Il est nouveau pour notre département. XXII. — Macle dz Carisbad et maclz de Four-la-Brouque, groupées suivant [a loi des macles Det E. — Dans ce grou- pement curieux, mais fort rare, car je ne l’ai trouvé qu'une fois, les axes verticaux des deux cris- taux de Carlsbad et d'un cristal de Four-Ja-Brouque, sont paral- lèles, et lesMaces/aûde Carls- bad et g'!' de Four-la-Brouque le] font un angle de 121° 30° (mov. de 16 mesures.) L’allure géné- rale de ce groupement est repré- sentée par la figure 51 : il est nouveau pour le porphyre du massif de Four-la-Brouque — Mouédat. Sr Ce groupement s'explique facilement, si lon admet que l'axe vertical de l'orthose est un axe pseudo-sénaire (Voir macles D et E). XXIIL. —— Deux cristaux simples groupés suivant la loi de Carisbad, mais dont l’un a tourné de 90° autour de la clinodiagonale. — Pour nous faire une idée de ce grou- pement, qui est nouveau et très rare, supposons tout d'abord les deux cristaux en position de macle de Carls- bad et faisons tourner alors un cristal de 90° autour de la clinodiagonale (fig. 52). Bien que composé de deux cristaux seulement, ce groupement n'est pas une macle car on ne peut lui assigner un plan d’as- semblage et on ne peut l'expliquer qu'en se souvenant que l’axe normal à p est pseudo-binaïire (voir plus loin les observations sur le réseau cristallin de l’orthose), et que par suite la maille de lamfaicer pu est pseudo semblable ame maille de la face 2 !. Dans ces conditions on peut prévoir quelques variantes dans la valeur théorique de ses angles. C’est à la même loi quest due la formation du grou- pement IIT et de celui qui nous occupe, mais celui-ci est bien plus rare que le IFT. XXIV. Macle de Carlisbad et cristal simple ayant tourné d’environ 60° autour de l’axe binaire. — Sur une macle de Carlsbad (ou plus exactement sur un groupe- ment Ï) est posé un cristal simple presque complète- ment empâté, qui a son plan de symétrie g!, parallèle aux g' des cristaux de Carlsbad. Au goniomètre d’ap- plication j'ai trouvé D D — 61% (moy. de 16 mesures) Ce cristal, en supposant qu'il ait eu tout d’abord l'orientation du composant de Carlsbad, dans lequel il est englobé (voir fig. 53), a tourné ensuite d'un angle voisin de 60°. L'axe biniaire D de l'orthose serait donc pseudo-sénaire. Aucun groupe- ment de ce gcnre n'avait été, je crois, signalé dans nos microgranulites auvergnates. ee XXV. Macle de Carlsbad et cristal simple, groupés suivant [a loi de [a macle C. Ce groupement inédit est très semblable à une #7acle C, Seulement un cristal simple de-cette dernière est remplacé par une macle de Carlsbad (fig. 54). Remarquons que pour l'angle g'o! de ce groupe- ment jai trouvé une valeur très voi- sineide 22 oi de larmacle: Mais cecine doit guère nous étonner, car les faces 2!!/7 (200) de deux cris- taux en position de macle de Carls- bad, restent parallèles après la rota- tion de 180° autour de 71m. XXVI. — Macle de Four-la-Brouque et macle F, dont deux des composants sont parallèles. — Une macle F, dont M. Gonnard a observé et étudié "le premier échantillon, se groupe avec une ; macle de Four-la-Brouque, de telle façon qu'un des cristaux de la première macle est cris- > 314 tallographiquement parallele à un autre de la deuxième (fig. 55): Rappelons pour mémoire que dans la macle F,g'etg" d'usetpant, 12vet «12° d'autre part et 21/2/et4pERen troisième lieu sont respectivement parallèles, et que le plan de macle est voisin de o #/F. XXVII. — Deux macles de Four-la-Brouque, groupées suivant [a loi XXIV, mais dont l’une à tourne ensuite de 90° autour de clinodiagonale. — Dans ce groupement que je possède depuis fort longtemps (mais que seul le grou- pement XXIV m'a permis de comprendre) deux macles de Four-la-lProuque s’assemblent de telle façon que les plans 2! de l'une et p de l'autre, font un angle que J'ai trouvé voisin de 119°. On peut donc dire que, les deux macles de Four-la-Brouque ayant eu tout d'abord la même orienta- tion, l’une a tourné d'environ 60° autour de l'axe b (voir groupement XXIV) et, apres cette premiere rotation, de 90° autour de l’axe à, cette dernière rotation étant per- mise par la pseudo-similitude des faces gl et p.NOuoiquil en soitid'ailleurs Matne50 exécutée de grandeur naturelle, donne de cet assem- blage complexe, une idée bien plus nette que toute description. Une face nouvelle pour le gisement. J'ai réservé, pour le décrire en dernier lieu, de façon à attirer davantage sur lui l'attention du minéralogiste, l'échantillon de la fig. 57 : d'après le dessin on pourrait croire que c'est une simple macle de Four-la-Brouque, mais en réalité, ——. 315 MécerPMopposée ancelle isuree eshañécteediun autre cristal simple maclé suivant la loi de Carlsbad, c'est donc un groupement V. Mais, qu'il soit macle ou groupement, l'intérêt de l'échan- ullon est de toute autre nature ; il présenterait, en effet, une face nouvelle pour le gisement, peut ètre même pour l'orthose. Disons tout d'abord, et avant d'aller plus loin, que cet échan- tüillon est excessivement net, et, Far contrairement à ce qui a lieu habituellement, à peu près dé- pourvu de rugosités. La face de la zone p h!, qui, à Mouédat, est généralement a !?, m'a donné au gonio- mètre d'application et d'une façon très constante | voir HÉROS! duthieutde pale 00h soit une différence d'environ j", assez considérable, me semble-t-il, pour m'autoriser à considérer cette face comme une face nouvelle. La formule m cC sin | 180° — (D h! + hl'a>:)] a Sin 04 in a donné 111 1,00 la face a serait donc le plan (cos) 5 2 q 519 —W(g08) SO Bien que la face a' m'ait donné : D a lo Venv. je crois devoir la faire rentrer, cependant, parmi les faces à !/? (201), Car elle est bien moins nette que a* et ses dimensions bien plus réduites (la fig. 57 est exécu- tée de grandeur naturelle), ne me permettent pas d'être aussi affirmatif que pour la précédente. Et, d'autre part, la différence entre le calcul (99° 37) et l’observation (101' env.), est bien trop faible pour instituer une face nouvelle, les mesures ayant été prises, au surplus, au goniomètre d'application. Ici, prend fin l'étude cristallographique des échantil- lons que j'ai recueillis à Mouédat, patiemment et minu- tieusement, pendant plusieurs années consécutives. Si nous nous rappelons que le réseau pseudo-cubique de l’orthose, implique l'existence : 1° de trois axes pseudo- quaternaires {/a, b et la normale à p} ; 2° de six axes pseudo-binaires dont deux donnent la macle de Baveno: quant aux autres quatre, ils donnent des groupements d'apparence assez irrégulière pour avoir jusqu'ici échappé à l'observation): 3° de quatre axes pseudo- ternaires (dont les effets peuvent, pour les raisons pré- cédentes, n'avoir pas été observés): si nous nous rappe- lons encore que l'axe vertical est pseudo-sénaire (voir macles D et E), propriété dont paraît jouir aussi l’ortho- diagonale (groupement XXIV : que les normales aux faces : | D'HEEE pPE NON To ONE RTE 24). JDN 1/5 1/4 Date ’arète a : OU CERN ME Er Clare obe (1) Cet axe parait ètre pseudo-quaternaire, c'est du moins ce que sem- blent mettre en évidence les macles G et H. S 07 paraissent être des axes quasi binaires, nous arrivons à reconnaître à l'orthose un réseau cristallin vraiment remarquable. Toutes ces propriétés combinées, con- tribuent à donner des assemblages fort compliqués, dont il n'est pas toujours facile de saisir les lois de for- mation, et que l’on a placés sous la dénomination géné- rale de groupements irréguliers : 11s sont très nom- breux dans le porphyre de Mouédat. Je ne doute pas que quelques-uns viennent un jour allonger encore la liste des groupements réguliers, car cette liste n’est pas close à mon avis. Mais on peut déjà voir, par ce qui précède, que les combinaisons de formes de l’orthose de Mouédat sont aussi nombreuses que variées. Quel- ques-unes sont fort rares (peut être mème uniques), et ce nest qu'après une récolte de plusieurs centaines de cristaux qu on réussit à se les procurer. Enfin, avant de terminer, qu'il me soit permis de remercier ici notre savant compatriote, M. Ferdinand Gonnard, d'avoir bien voulu m'aider de ses conseils et de son savoir pour mener à bonne fin le présent travail. Le lecteur, j'en suis persuadé, ne lui en sera pas moins reconnaissant que moi-même. AA ITCTERS Issoire, le 22 Juillet 1900. UNE INVASION DE CAMPAGNOLS DANS LE PUV-DE-DOME C'est dans la région des Monts Dores et de la chaîne des Puys, dans les cantons si pittoresques de Pesse, de Latour et de Rochefort-Montagne, que nous venons de constater une sérieuse invasion de petits Rongeurs dési- gnés sous le nom de Campagnols ou Rats des champs. Nos recherches nous ont appris que le Campagnol n'est pas absolument un nouveau venu dans cette région des Monts Dores. En 1004-1905 à la demande de ses administrés qui avaient à se plaindre des dégâts causés dans leurs cultures par les Campagnols, M. le Maire du Mont-Dore avait sollicité l'intervention de l'Adminis- tration dans la lutte contre ces Rongeurs. Mais l'invasion de. 1909 est incomparablement plus redoutable que celle de 1904-1905, à tel point que les doléances des populations envahies ont été portées à la tribune du Conseil Général du Puy-de-Dôme dans la session d'Août 1909 par le distingué Conseiller Général du canton de Besse, M. Reynouard. Préoccupé personnellement de l'étendue et de la gra- vité de cette invasion, dès le mois de juillet 1909 nous avons ouvert une enquête auprès des maires des com- munes intéressées et nous avons pu soumettre les résul- mer 0 tats de cette enquête aux délibérations du Conseil Général, session d'août 1900. Nous avons pu établir qu'à la date du 25 août 10909 l'invasion s étendait sur 62 communes d'une étendue de 83.735 hectares. La région envahie comprend tout ou partie des cantons d’Ardes, Besse, Latour-d'Auvergne, Tauves, Rochefort, Bourg-Lastic, 4 cantons de Cier- mont-Ferrand, Saint-Amant-Tallende., Issoire, Sauxil- langes, Pont-du-Château et Lezoux. Les renseignements recueillis depuis le 25 août nous permettent d'affirmer que l'invasion est plus générale encore que ne le fait ressortir notre enquête. Elle affecte près de la moitié du département du Puy-de-Dôme et s'étend aussi sur une partie du Cantal et de la Corrèze. Aussi, en présence d’une multiplication d'un rongeur qui menace de devenir un fléau redoutable pour les cul- tures de la région, le Directeur des ‘‘ Annales de La Station Limnologique de Besse” qui est en même temps le Directeur départemental de l'important service de la pisciculture, M. le Professeur Ch. Bruyant, nous a-t-1l demandé de rédiger pour les ‘‘ Annales ” une notice sur les Campagnols. Noùûs avons été heureux d'ac- quiescer a son désir et de contribuer pour notre modeste part à compléter le programme de cette Revue tel que l'a compris son fondateur, d'en faire une Revue biolo- £ique à laquelle rien de ce qui intéresse la région des Monts d'Auvergne n'est étranger. Nos lecteurs voudront bien en retour excuser l'aridité de cette étude écrite presque sur le terrain,au momentde l’or- ganisation de la lutte contre les terribles petits rongeurs qui menacent d'anéantir toutes les cultures de la région. Le Campagnol commun /A7v/icola agrestis L.) estun 90 — petitMammiferede l’ordre des Rongeursnormaux, famille des Arvicoliens. Il se distingue des Rats et autres genres de la famille des Muriens ainsi que des familles voisines comme celle des Spalaciens, par ses molaires qui au lieu d'être radiculées et à croissance limitée sont largement ouvertes à la partie inférieure et à croissance continue, de même que les incisives: elles présentent en général trois lobes d'émail renfermant des îlots de dentine. Dans le genre A7vicola la tête est large, moins allongée que celle des Rats’ Les dents sont serréesules unes contre les autres. (Chaque mâchoire porte deux incisives et six molaires. Le museau est court. Les oreilles sont courtes, mais larges. Les veux sont petits. Les pattes de devant ont quatre doigts ét un ongle représentant le pouce. Les pattes postérieures ont cinq doigts mais le pouce est très petit. La queue est relati- vement courte, un peu plus longue que le tiers du corps. Elle est poilue. Ce dernier caractère devrait suffire pour empêcher comme on le fait bien souvent de confon- dre le Campagnol avec le Mulot qui, comme tous les Rats a la queue non pas poilue mais écailleuse. Le genre Arvicola comprend plusieurs espèces parmi lesquelles nous citerons le Campagnol vulgaire ou courte- queue qui est l'espèce indigène, celle qui est la plus prolifique et dont les invasions sont si redoutables, Le Campagnol amphibie ou Rat d'eau, plus gros et moins fécond que le premier ; Le Campagnol des neiges qui vit dans les Alpes à l'altitude de 2000 et même 3000 mètres : Le Campagol économe que l’on trouve en Sibérie; LeCampagnol musqué dont l'habitatest l'Amérique.,etc. Le Campagnol vulgaire est le plus petit du genre. Il a la taille d’une Souris ordinaire. Les oreilles sont velues plus grande que le tiers de la tête, le dos est brun fauve, le ventre gris, les pattes courtes, la tête relativement forte portée par un coustres court La queuevest courte et poilue. £ Béapres notre excellent Collèeue MP MPerrientdeula Bâthie, qui a étudié ses mœurs avec l'ardeur et la patience d’un véritable naturaliste, le Campagnol vul- gaire habite les champs, les prés et les vignes, donnant la préférence aux lieux peu cultivés, où la consistance du sol lui permet d'établir de solides galeries qui don- nent accès au nid où il abrite sa famille et entasse les provisions qui lui sont nécessaires. On rencontre par- fois sur un même emplacement deux réseaux de galeries souterraines qui se contrepassent sans avoir de commu- nication entre eux ; c'est qu alors chaque réseau conduit à des nids différents, situés à peu de distance l'un de l’autre. Les nids peuvent ne communiquer avec l’exté- rieur que par une ou deux galeries. De l'ouverture extérieure de ces galeries, partent de petits sentiers plus où moins sinueux qui se ramifent ou s'en recroisent en tous sens et qui ont été tracés par le passage répété de l'animal. Ces sentiers ou chemins creux sont très apparents dans les friches, les vieilles prairies naturelles et artificielles et plus particulière- ment dans celles envahies par les mousses. Leurs bords, comme l'ouverture des trous habités, sont très nets, car les rats coupent à leur passage les racines, les mousses et les herbes qui tendraient à dépasser vers l’intérieur. Parfois le sentier s'engouffre momentanément en tunnel soit dans le sol, soit dans l'épaisseur du gazon, de façon à procurer ça et là aux rongeurs un refuge en cas de poursuite. Le Campagnol circule avec une grande rapidité dans ces sentiers qui lui sont familliers, et il est très difficile (sinon impossible) de l'y capturer. La chose est aisée lorsqu'il vient à en sorûür et surtout lorsqu'il s'engage dans un sillon de terre labourée. Les sols habités sont criblés de trous et ressemblent parfois à une écumoire ; on peut en compter 20 à 30.000 à lhectare et sur certains points 15 ou 20par metre carré. À Aurières (Puy-de-Dôme), nous avons trouvé jusqu'à r21étmsatrousS par meétrescarré. \On volts parfois des trous d'un plus grand diamètre habités par de gro; Rats, dont la multiplication est postérieure à l'invasion des Campagnols ; il est probable que l'une est la conséquence de l’autre, ces gros Rats carnivores trou- vant des ressources notoires dan; la chasse de leurs confrères. D : temps à autre et surtout au coucher du soleil, on voit pointer, à l’un des orifices, le museau du petit Cam- pagnol qui guette, l'oreille aux écoutes pour s'assurer de la tranquilité du quarder. Il part ensuite d'un trot menu pour s'approvisionner aux alentours, toujours prèt à rebrousser chemin pour regagner le trou voisin, au moindre bruit, au moindre geste. Tout lui est bon : les menues pilles servent au couchage, les racines, les graines, les fruits à l'alimeation. Tous ces produits sont entassés au fond du nid, trou spacieux attei- gnant parfois le volume de la tète d'un homme. L'activité du € ampagnol est sans égale. On à pu voir un groupe entasser un litre et demi d'avoine répandue l’avant-veille sur une étendue de 5 à 6 arcs. Il se déplace en trottant à une allure rapide et peut ainsi franchir de grands espaces, surtout lorsque, pressé par la faim, il se trouve contraint de traverser des étendues ravagées par ses semblables. Rien ne l’arrèête alors, ni les ruis- seaux, ni les rivières qu'il franchit à la nage, avec une grande facilité. Multiplication. — Lorsque les conditions climatériques lui sont favorables, le Campagnol se multiplie très rapi- dement. Buffon lui attribue deux portées annuelles de 10 à 12 petits chacune, mais les naturalistes modernes admettent que l’on peut compter annuellement jusqu'à 5 ou 6 portées de 6 à 8 petits chacune. La gestation dure 28 à 30 jours; le jeune devient adulte à l’âge de deux mois et peut se reproduire à son tour. En période d’invasi »n, les femelles sont plus nom- breuses que les mâles et 1l nous a été donné de voir, en un même nid, deux portées bien constituées, l’une venant de naître et l’autre en pleine voie de croissance. Dégâts. — Cette multiplication rapide explique les dégâts importants causés par ces rongeurs. Les prai- ries naturelles et artificielles sont bouleversées, l'herbe est coupée au ras du sol, puis hachée en menus mor- ceaux; une partie est consommé immédiatement, une autre entraînée dans les galeries; le reste flécrit sur place. Les semences de céréales sont dévorées avant, pen- dant et après la germination; celles qui ont pu pour- suivre leur croissance subissent tôt ou tard le sort des herbes de prairies. Après l’épi ison et durant la maturation, les chaumes sont coupés au ras du sol et tirés par l'animal, jusqu'à 324 ce qu'ils soient entraînés à terre par le poids de l’épi; il lui devient alors possible de les dévorer à loisir. Les javelles qui séjournent à terre, les meules de foin ou de céréales, les tas de tiges de maïs, de fanes de topinam- bour, etc., deviennent bientôt un lieu d'élection pour les excursions de ces rongeurs. Si leur quiétude persiste, ils ne tardent pas à s'y établir confortablement avec nids et galeries d'accès, à l'issue desquelles ils se ren- dent pour faire leurs déjections. Les tubercules de topinambour sont très recherchés. Les pommes de terre, carottes et betteraves ne sont pas épargnées. Ces dernières sont rongées au cours de leur croissance ; à l’arrachage on en a trouvé qui étaient complètement \Creusées avec unonid 4 lintémeusee tronc des choux fourragers, des choux moelliers surtout, peut être rongé et même complètement coupé. À Auriè- res, en 1909, les choux ont été dévorés. Plusieurs repi- quages successifs de choux pommeés ont eu le même SOTT. Au Chambon-sur-Lac, les plantations de choux, de pommes de terre ont été dévastées par ces rongeurs. A la Pépinière forestière de Royat, que nous avons pu visiter récemment en compagnie de nos élèves de l'Ecole Normale d'Instituteurs, avec l'autorisation et sous la direction d’un cicérone aussi aimable que compétent, M. l'Inspecteur Gaudey, nous avons pu constater des dégats causés par les Campagnols dans les pépinières de Châtaigniers et de Héêtres. De nombreux plants ont éteronsésteniierce enonteeche: Ce qui caractérise très nettement le passage des Campagnols dans les cultures et pépinières, c'est que cet animal ne détruit pas seulement pour satisfaire sa [e] Ji" | faim, mais encore pour le plaisir de détruire, pour- rait-on dire. Nous avons vu en effet dans la région de Besse, au Chambon-sur-Lac, à Rochefort, des seigles dévastés, les tiges tronçonnées en petits brins longs de 6 à 10 centimètres et abandonnés sur le sol. Lorsque dans une région ils ne trouvent plus rien à manger ou à détruire, les Campagnols émigrent. Suivant M: P. Audollent « ils entreprennent alors des voyages loin- tains, des expéditions que rien ne saurait arrêter. Ren- contrent-ils un cours d’eau, une rivière, un fleuve même, ils le franchissent; c'est ainsi qu'en 1822 une armée de Campagnols à traversé le Rhin. En 1823, c'est le Mein qui a été témoin du même fait. « Dans ces passages beaucoup de Campagnols péris- sent, mais un trop grand nombre arrivent encore à l’autre bord du fleuve. Sur terre, ils ne connaissent pas d'obstacles, ils vont droit devant eux au milieu des champs, traversent même les meules de foin ou de céréales plutôt que de les contourner. Les rochers seuls, les murs ou autres barrières qu'ils ne peuvent pas percer ou surmonter les font dévier de leur route; mais aussi- tôt qu'ils ont contourné ces difficultés, ils reprennent la ligne droite sans aucune hésitation jusqu'au moment où ils trouvent une région à leur goût dans laquelle ils s'arrêtent pour tout ronger, tout dévaster à nouveau. » D'après le même naturaliste, ces migrations ont pour motif non seulement le manque de nourriture mais aussi le froid qui pousse les Campagnols à chercher des contrées plus méridionales et M. Audollent ajoute que c'est toujours du Nord au Midi qu'ont lieu les émigra- tions présentant avec les voyages des oiseaux cette différence qu'une fois partis vers le Midi, les Cam- — 326 — pagnols y meurent et ne reviennent plus jamais au lieu de leur naissance. Remarquons que, d'après cette observation, la région des Monts Dores, où le climat est continental, froid, rude, aurait tôt fait de se débar- rasser de ses importuns visiteurs du genre Campagnol au détriment des régions voisines de plus faible altitude, région viticole et Limagne. Il en sera peut-être ainsi, mais, en attendant, les Campagnols ne paraissent pas s’ennuyer dans la montagne, à tel point que les dégâts qu'ils ont causés aux céréales en 1909 s'élèvent à près du tiers et souvent de la moitié de la valeur de la récolte: Il importait donc d'étudier les moyens à employer pour enrayer cette invasion. C'est ce que nous avons fait en nous inspirant des principes d'économie qui doivent toujours être observés avec la plus grande rigueur en agriculture. Nous avons songé d’abord à l'emploi des pièges. Lors- qu'il s'agit de jardins ou de pépinières fruitières ou forestières d'une petite étendue, on peut, en effet, cap- turer les Campagnols avec des pièges. On emploie des vases à bord intérieur vernissé et à demi remplis d’eau. On clôt le jardin extérieurement avec des planches pla- cées de champ et bout à bout sur le sol et on enterre les pots jusqu'au bord en les disposant de 3 mètres en 5 mètres contre les planches sur le côté extérieur de la clôture. Les Campagnols en cherchant à pénétrer dans le jardin ou dans la pépinière suivent les planches et tombent dans les pots où ils se noient. En 1904, un propriétaire Charentais en a pris jusqu'à 75 en une seule nuit dans une cloche à melon et il en a détruit avec plusieurs pièges, de novembre à avril, 2880 sur 3 hectares de terrain. Sr On a essayé aussi l'emploi des produits donnant des gaz asphyxiants, tels le sulfure de carbonne, l'acéty- lène, l'acide sulfureux, mais on v à renoncé devant les difficultés d'application de ces produits. Un certain nombre de personnes ont recommandé l'usage des poisons minéraux, phosphore, sels arseni- Caux, carbonate de baryte, sels de mercure, etc.; des poisons organiques, noix vomique, garou, colchique, etc. Ces produits servent à préparer des appâts, pain, blé, avoine, tranches de pommes de terre, cossettes de bet- teraves, etc., que l'on sème à la surface des champs envahis. Mais nous n'hésitons pas à proscrire, à décon- seiller l'usage des poisons, en raison des dangers de leur emploi et surtout de la destruction des petits Oiseaux insectivores si utiles à l'agriculture. En 1900, dans les essais exécutés en Charente, les opérateurs ont déclare que les trois quarts des Oiseaux ont été empoi- sonnés pär les appits des inés aux Rongeurs. M. Per- rier de la Bathie qui dirigeait, en 1904, dans les Charentes, des traitements comparatifs à la noix voini- que et à un vir s spécial, décl re que dès le cinquième jour tous les petits oiseaux étaient détruits dans les 50 hectares traités à la noix vomique. Pour de multiples raisons: difficulté de préparation, prix de revient élevé, et surtout empoisonnement des petits oiseaux, il convient de renoncer à l'emploi des poisons. Notons encore en passant que les Perdrix, les Faisans, que les oiseaux de basse-cour et surtout les Oies et les Canards sont facilement empoisonnés avec le; appà:s préparés à la noix vomique en vue de la destruc- tion des Campagnols. Il convient donc de chercher d'autres moyens de défense. La plupart des Rongeurs ont des ennemis natu- rels qui leur font une guerre acharnée. Le Campagnol a un grand nombre d'ennemis parmi lesquels ont peut citer les Fouines, les Belettes, les Buses, les oiseaux noc- turnes, Chouettes, Petit Duc, Grand Duc, etc., les Chiens, les Chats. À Aurières nous avons vu dans les champs de seigle de nombreuses fouilles qui avaient été creusées, par les chiens de bergers à la recherche des Campagnols. Ces chiens sont tout particulièrement friands de ces Rongeurs et notre collègue, M. Perrier de la Bathie, en a observé dans la région des Charentes qui suivaient pas- sionnément la charrue le nez dans le sillon, pendant des journées entières, happant les Campagnols au passage et ne touchant jamais aux rares Mulots qu ils rencontraient cà et là dans les labours: Les Chats consomment aussi un grand nombre de nos Rongeurs. On cite des Chats qui ont vécu dehors pendant toute la belle saison se nourrissant uniquement de Cam- pagnols et ne rentrant dans les maisons que quand la neige couvrait le sol. ; | Malgré l'ardeur de tous ces chasseurs de Campagnols, il faut reconnaître qu'is ne suffisent pas à la tâche. C'est cependant avec un enneui naturel quon a pu réduire ce rongeur, méis avec un ennemi infiniment petit, avec un microbe, un bacille qui a été déterminé, isolé et cultivé par M. le docteur Danysz et que l'on emploie sous le nom de virus l'anysz. Le virus Danysz a été utilisé dans des traitements d'ensemble dans les Charen es de novembre 1904 à mars 1905, dans le Puy-de-Dôme, le 5 juin 1904 à Coudes et à Montpeyroux, le 6 juin 1905 au Mont- Dore. Partout les résultats ont été aussi complets que possible. Le virus Danysz détermine chez les Campagnols une maladie contagieuse qui est caractérisée par l’augmen- tation du volume de la ra e, la congestion de l'intestin grêle, etc. En une quinzaine de jours la mortalité s'élève entre 90 et 100 pour 100. Les individus qui n'ont pas touché aux appâts contractent la maladie vers le cin- quième ou le sitième jour après le traitement en dévo- rant les cadavres de leurs congénères. Dans les Charentes, en 1904, la mortalité a toujours dépassé 090 pour 100 dans les recherches faites 12 jours après le traitement au virus Danysz. Dans le Puy-de-Dôme, des essais organisés sous la direction de notre regretté prédécesseur, M. Laureillard, ont donné des résultats très satisfaisants à Coudes, Montpeyroux, Neschers, Plauzat, Authezat et au Mont- Dore. En résumé, les agriculteurs ont donc à leur disposi- tion, grâce au virus Danysz, un procédé de destruction absolument efficace et dont il importe de connaître la méthode d'emploi. Nous donnons ci-après la description de cette mé- thode : Virus Danysz. — Le traitement au virus Danysz com- porte l'emploi d'appâts imprégnés d'un bouillon appé- tissant contenant les germes d'une maladie contagieuse mortelle pour les Campagnols et les Souris seulement. Ce prodédé présente l'avantage d’être moins coûteux, d'une exécution plus facile et d’être absolument inof- fensif pour l'Homme, les animaux domestiques, les volailles et le gibier. De plus, il n’est pas nécessaire, pour que son action soit complète, que tous les rats man- ®P] TS] es gent des appâts répandus, car la contagion s'établit de proche en proche dans l'intérieur des nids. Ce virus est préparé à l’Institut Pasteur au moyen d'un bouillon de viande dégraissé et stérilisé, puis ense- mencé avec le germe de la maladie en question. Ce germe est un Coccibacille, c'est-à-dire un microbe poly- morphe, pouvant s2 présenter soit sous la forme de petits Coccus, soit sous celle de Bacilles (bâtonnets allongés, et même de filaments très longs pouvant atteindre la longueur d’un millier de bâtonnets placés bout à bout. Ces différences de forme dépendent des conditions de milieu et de température dans lesquelles le microbe s'est développé. Il a été employé à Aurières 132 bouteilles de virus qui ont été réparties entre tous les propriétaires de la commune par les bons soins du sympathique maire d'Aurières, M. Giraud, et du dévoué instituteur, M. Gripel. Nous avons fait à Aurières, le 13 août 1900, devant les intéressés, une application sur la préparation de l'appât au virus Danysz. A la fin de cette démonstra- tion pratique à eu lieu la répartition des bouteilles. Les traitements ont eu lieu du 13 au 17 août, mais surtout dans la Journée du 13 août. On pouvait voir ce jour-là à Aurières, dans les champs et les prés, des familles entières de cultivateurs, hommes, femmes et enfants, occupées à distribuer l'appât à l'ouverture des trous récemment faits par les Campagnols et dans leurs gale- ries ou coulants à la surface du sol. Le 27 août, en présence de M. Giraud, maire d’Au- rières; de M. Petit, chef cantonnier, propriétaire à Aurières ; de M. Vendeuge, instituteur à Saint-Donat, >ropriétaire à Aurières, nous avons parcouru une cer- 1 = taine étendue du territoire traité. Partout où la quantité d'appât employée a été suffisante, il n'y avait plus de Campagnols. Suivant plusieurs témoins l'appât a été mangé immédiatement après la distribution. La maladie s'est déclarée sans tarder puisque, deux jours aprés l’'épandage de l'appât, on voyait déjà des Campagnols malades, démesurément enflés, se trainer difficilement sur le sol. Cinq jours après le traitement, on a trouvé en abon- dance des Campagnols morts sur les tertres aux limites des propriétés et dans les prés. Les Chiens, les Chats, les Pies, les Corbeaux en ont consommé un nombre pro- digieux. Dans des fouilles que nous avons pu faire grâce à la bonne volonté des témoins qui nous accompagnaient et surtout de M. Petit, nous avons trouvé quelques rares individus, malades, réfugiés dans leurs nids, proba- blement en attendant leur dernière heure. Après exé- cution sommaire d'un sujet qui était énorme nous avons par une rapide dissection reconnu, toujours devant témoins, les effets du virus sur les Campagnols, la congestion de l'intestin grêle, la fragilité du foie, etc. En résumé, les essais d’'Aurières ont donné des résul- tats très satisfaisants et qui sont bien de nature à encou- rager les intéressés à généraliser l'emploi du virus Danysz. On peut estimer la mortalité dans les champs bien traités à 90 % et il est probable, nos recherches l'ont démontré, qu'il y a et qu'il v aura encore des ma- lades par contagion. Nous devons cependant faire des réserves concernant cette contagion. Elle peut se produire dans un champ traité, mais nous ne crovons pas qu'elle se manifeste de 1) propriété en propriété. En d'autres termes, les traite- ments devront être faits par tous les propriétaires sans exception sur toute l'étendue envahie. De plus, il faut proportionner le volume ou le poids de l'appàt employé, au nombre des Campagnols, à l'intensité des dégâts. Ainsi, à Aurières, on a employé 192 bouteilles sur une étendue de 600 à 700 hectares. C'est manifestement insuffisant. [l est à prévoir qu'il sera utile de faire un traitement supplémentaire dans quelques champs insutf- fisamment traités et surtout dans les champs de seigle, froment et avoine, qui n'étaient pas moissonnés au mo- ment de l'épandage de lappât. Quoi qu'il en soit, nous devons dans le Puy-de-Dôme, comme on l'a fait dans les Charentes en 1904 et 1903, exprimer notre vive reconnaissance au Docteur Danysz dont la belle découverte va nous permettre de lutter efficacement contre les Campagnols. Organisation du Traitement contre les Campagnols Les bons résultats des traitements organisés à Au- rières, du 13 au 17 août 1900, ont dicté la voie à suivre: ANA Suite d'un rapport de MAVisier/"députemet conseiller général, le Conseil général du Puy-du-Dôme a voté un crédit de 3000 francs pour venir en aide aux communes dont le territoire est envahi par les Campa- gnols. Les secours du département sont basés sur le nombre des bouteilles de virus employées dans le trai- tement des Campagnols. L'allocation est de 1 franc par bouteille de virus. Les demandes de virus sont adressées abinsututteasteur Service des. Virus, 5, rue Butor: par les Maires des communes intéressés ou par les pré- sidents des (rroupements syndicaux. La direction des traitements est confiée au Professeur départemental d'agriculture et à ses collaborateurs MM. les Professeurs spéciaux d'agriculture du dépar- tement. À la date du 10 septembre 1909 le traitement a été décidé dans 17 communes et on peut déjà prévoir des commandes en virus s’élevant à 2.500 bouteilles. C'est assurément insuffisant, car pour être vraiment curatif le traitement doit être généralisé dans toute la région envahie. Nous voulons espérer que les intéressés le comprendront et qu'ils sauront utiliser les concours qui soffrent à eux avec la participation du département et de l’État pour la destruction rapide et complète des Campagnols, ces redoutables ennemis de toutes les cul- tures PMCGETLINS Professeur départemental d'Aorieullure du Puy-de-Dôme. Septembre 1409. ui SPAS ANR NPANE DEUXIÈME PARTIE LU | RS Au ee DEUXIÈME PARTIE CATALOGUE DES COPÉOPTÈRES du Département du Puy-de-Dôme Désireux de fixer avec la plus grande précision possi- ble la composition de la Faune de notre région, nous nous sommes décidés à publier dans nos Annales le catalogue des Coléoptères du Puy-de-Dôme. Ce travail auquel nous colläborons depuis de longues années est basé sur nos deux collections personnelles et sur la collection J. Quittard, que nous avons acquise; mais nous avons largement mis à contribution l’amabilité et la compétence de nos amis et collaborateurs : MM. Ber- ger, Berriat-Saint-Prix, Charnier, D° Chassagne, Dau- phin, Duchasseint, Farmond, Pouzols, et de nos savants correspondants, MM. EH. du Buysson, D' Chobaut, Sériziat, Desbrochers des Loges. Nous avons utilisé en outre les documents manuscrits émanant de Bayle (don de M. Desbrochers des Loges), et de Quittard. Enfin, les mémoires publiés par Baudet-Lafarge, Desbrochers des Loses, Favarcq MOlivier,, Rouchy EL 1etURt du Buysson, Mangerel, Xambeu, Fauvel,, J. S'“-Claire- Deville, M. Pic, Berriat-Saint-Prix, Quittard, Carret, et nous-mêmes, travaux dont la liste a déjà été établie dans la Monographie des Carabides, nous ont fourni une masse très importante de matériaux déjà ordonnés et dans bien des cas précieux au point de vue du con- trôle des espèces ou des stations. La publication de ce catalogue n'a pas seulement pour but de donner l'inventaire de notre faune. Dans une région aussi accidentée que la nôtre, où sur une distance de trente kilomètres, on peut observer une échelle d'altitude de près de quinze cents mètres, les questions de géographie biologique se posent avec une importance particulière. Notre pays est un peu le rendez- vous des espèces du nord et du sud, des plaines et des montagnes, des Alpes comme des Pyrénées, voir même des bords de la mer. La diversité des terrains, cristallins ou calcaires, volcaniques ou thermo-minéraux, l’exis- tence des anciens glaciers introduisent des éléments précis, quant à la répartition des espèces et des races. Nous pouvons même remonter fort loin dans le passé. Nos recherches à travers nos montagnes, — domaine de la Station, — dans le désordre apparent des formations volcaniques, nous ont mis en mains de nombreux maté- riaux, restes de faunes développées aux périodes d’accal- mie des volcans Mont-Doriens, supplantées dans la suite par les invasions des espèces glaciaires. Telles de ces dernières sont encore vivantes sur nos sommets ou dans nos sources, tandi que les autres sont enfouies dans les couches de cinérites déposées au fond des lacs et des tourbières pliocènes. Les documents de cette évolution de la vie animale sur notre scl sont ainsi à notre portée. Mais ces éléments moins nombreux évidem- ment que ceux qui se rapportent à notre faune actuelle, ne peuvent être interprêtés à leur juste valeur que si ces derniers sont connus avec précision. C’est se oo pourquoi nous avons cru utile d'établir d'abord ce tra- vail, qui n'est ainsi qu'un point de départ. Nos très nombreuses courses à la recherche des maté- riaux d'étude nous ont permis de délimiter dans leurs grands traits nos diverses zones zoologiques (!). Elles correspondent sensiblement à celles des botanistes et peuvent se résumer dans le tableau suivant : One AIPIRER. CPANET AnLe ROe Dar ee 1000 à 1886" Zone sylvatique supérieure Zone Montagneuse. OU SUDAIDINE Ce 1400 à 1000" | Zone sylvatique moyenne... 700 à 1400" Zone des Plaines et des Coteaux. — Zone sylvati- ÉRTER NN IE NOTE CERR Te 260 à 700" Zones des Plaines et des Coteaux. — Elle comprend d’une part nos plaines ou Limagnes étagées le long de l’Allier : Limagne de Brioude, Limagne d’Issoire, et Limagne proprement dite, avec les parties inférieures des vallées qui s’y abouchent, puis la plaine d'Ambert, — et, d'autre part, les coteaux calcaires et basaltiques qui se dressent dans ces limagnes ou sur leurs bords ainsi que les premiers contreforts cristallins du soubas- sement général de la montagne. Le faciès sylvatique y est assez réduit (Forêt de Ran- dan, Bois de Lezoux, Bois des contreforts montagneux). En revanche, c’est par excellence la zone des cultures (1) C. Bruyant. — Géographie zoologique. Clermont-Ferrand et le Puy- de-Dôme. Clermont 1908. mn dont les formations végétales amènent leur cortège habituel de parasites animaux. Le faciès hygrotique est développé sur les bords des cours d’eau (Allier, Dore, Couzes et autres affluents), et dans la région des étangs de Lezoux. Nous avons déjà signalé la région particulière à faciès psammathique des environs de Lezoux, et surtout les stations à faciès halotique de Saint-Nectaire, Sainte-Marguerite, Saint-Martial, Mire- fleurs, Médagues et Cœur, pres delGerzat Pninmle faciès xérotique s'accuse plus ou moins nettement sur les coteaux déboisés : c'est là qu'il faudra rechercher les espèces méridionales, qui nous sont arrivées par la trouée des Vans et la vallée de l'Allier. Zone montagneuse. — [Je chaque côté de la dépression de l'Allier qui correspond à un synclinal, deux voûtes anticlinales dessinent les reliefs cristallins du Forez et du soubassement des monts d'Auvergne. Le Forez qui forme la limite de notre département, s'élève à Pierre- sur-Haute jusqu’à 1640 mètres et nous montre la com- plète étendue de la zone montagneuse. Notons ici un fait trés important au point de VUE NEO occupe : le Forez a complètement échappé aux mani- féstations volcaniques qui ont remanié notre région sur tant de points différents. Le relief cristallin occi- dent: 1 qui se relie à ceux de la Creuse et de la Corrèze ne dépasse pas actuellement mille à onze cent cinquante mètres!!, mais il supporte des édifications volcaniques de deux ordres et deux époques ; le Mont Dore et les Monts Dômes qui atteignent 1445 mètres au Puy de Dôme et 1886 mètres au Sancy. Les monts Dômes sont (1) Affleurement du gneiss entre Besse et le Pavin. #, = ANR CEE RE TES. DÉPARTEMENT DU PUY-DE-DOME SYSTÈMES HYDROGRAPHIQUE ET OROGRAPHIQUE La grande vallée de l'Allier, orientée du S. au N., avec ses Limignes éta- gées, sépare les deux synclinaux correspondant aux reliefs de l'E. et de VW. — L’Allier reçoit comme affluents, sur la gauche: les trois Couzes d’Ardes, d’Issoire (Pain) et de Coudes (Chambon): la Veyre qui traverse le lac d’Aydat; l’Artières et la Morge, dont les ramifications affluentes s’éten- dent ju qu'à la région de Clermont : — puis sur la droite. la Dore. — Dans l’angle N. W. sont indiqués le Cher et d'autre part la Sioule. grossie du Sioulet (affluent de l'Allier). — Dans l'angle S. W., le système de la Dor- dogne. — Les courhes hypsométriques tracées sont celles de 400. 700, 1000, 1400 et 1600 metres. Le pointillé est d'autant plus dense que l'altitude est plus considérable. Ainsi se détachent : le Massif des Monts Dore dans la région S. W. (régivn alpine) ; la chaine des Monts Dômes qui prolonge lon- guement ce dernier vers le N.; à l'E. la chaine du Forez que continue le Montoncel, point de contact des départements du Puy-de-Dôme, de l'Allier et de la Loire : enfin le Livradois entre l'Allier et la Dore. donc entièrement compris dans la zone montagneuse : seul le mont Dore émerge au-dessus de cette zone pour constituer la zone alpine”. La zone montagneuse montre par excellence le faciès sylvatique : bois de Pins, de Sapins et de Hètres, taillis, avec leur formation animale habituelle ; mais c'est dans cette zone également que les formations de Graminées atteignent leur plus grande extension. Il suffit de citer les pentes dénudées de quelques uns de nos Dômes et les immenses plateaux glaciaires à topo- graphie indécise qui relient le Massif du Mont Dore au Cézallier et au Cantal. Elles couvrent entièrement les plus hauts sommets ou les plus hautes régions apparte- nant à cette zone Pierre-sur-Haute, puy de Dôme, zone subailpine du mont Dore, et leur donne un facies alpin bien caractérisé (sommets pseudo-alpins) dont l'origine est due au déboisement. C'est là la région semi pasto- rale en ce qui concerne la partie cristalline, et la région d'élevage en ce qui concerne la partie volcanique, d’al- titude supérieure | Accarias). Le faciès hygrotique est extrèmement varié dans la région Mont-dorienne. Sans compter les innombra- bles ramifications de notre réseau hydrographique qui enserrent toute les pentes du massif, les quelques vingt lacs, dont l'étude est faite d'autre part, et les innom- brables tourbières qui s’étgent jusqu'au voisinge ce la zone alpine, offrent un vaste champ au développement de la formation hygrophile. Dans les monts Dômes au (1) Nous laissons pour le moment de coté le Livradois, entre la Dore et l'Allier, pour lequel les recherches faunistiques sont complètement insuffi- santes. oi contraire existe un régime particulier, les sources naïs- sant au front des coulées de lives qui s'épanchent jusque dans la zone inférieure. Le faeies xérotique sera parti- culièrement accusé à la surface de ces cheires, spéciales à nos volcans pleistocènes. La présence des espèces méridionales donne à la faune des plaines et des coteaux son allure propre. La faune montagnarde au contraire tire sa caractéristique de la présence des espèces des plaines septentrionales et des formes pyrenéennes aussi bien qu'alpestres. Zone alpine. — La formation alpine ne nous apparaît bien développée que dans le massir du Mont-Dore. Quant au Forez avec Pierre-sur-Haute, et au Puy de Dôme, il s'agit ne tement de sommets pseudo-alpins. — Nous renvoyons pour ce qui concerne cette zone à l'étude qui en est poursuivie dans les Annales. N. B. — Nous chercherons surtout à donner dans ce catalogue des indication très précises de localité. Passant très rapidement sur les espèces sans grand int‘rêt au point d- vu: local, nous n'hésiterans pas à insister sur certaines formes remarquables par leur répartition ou leur biologie. Bi:n que l’un de nous ait publié en collaboration avec A. Éuséhio, une monographie de la famille d-s Carabides, nous avons compris cette famille dans le présent catalogue, sans avoir à craindr : les redites ou les doubles emplois, car nous avons r'unis d2 no.nbreux documents complémentaires depuis la publication d: ce travail. Nous employons le terme de zone supérieure pour indiquer l'ensemble de la zone alpine et de la Zone montazne:us:. et le terme de joue inférieure pour dési- gner l’ensemble de la zone montagneuse et de la zone des plaines. — Enfin nous signal:rons un certain nombre d’espèces qui fizurent dans l'excellent: faune de l'Allier d'Ouivier. bien qu’elles n'aient pas encore ét" trouvées dns les limit-s de notre région; comme notre Zone d':s plaines et coteaux passe insensiblement à celle du département de l’Allier. il est probable qu: ces espèces seront un jour captures dans notre département. 344 — Famille L -- CICINDÉLIDES Genre: CICINDELA L. Sous-Genre I. — CYLINDERA Westw Germanica L. — R. Environs de Clermont, Pontgibaud, Cheire de Côme. Toute la France. Plaines et vallées inférieures des montagnes jusqu'à 1000 mètres d’al- titude (Fauvel). Sous-Genre II. — CICINDELA S, Str. Sylvatica L. — RR. Bois de Lezoux (Bayle). Cette espèce signalée de divers points de la France est généralement localisée. Bois secs et sablonneux. Campestris L. — CC. Partout sauf dans la zone alpine; paraît avec les premiers beaux jours, dans les endroits secs exposés au soleil. Nombreuses variétés dans les taches, parmi lesquelles : 5-maculata Beuth. et conjuncta D. Torre, signalée seulement de Hambourg dans Misc. Ent. Hybrida L. — C. Carrières de sable au Cheix, commune d'Orcines. Mont-Dore (grande Cascade. Nous possédons un exemplaire d'une belle couleur bleue. Sylvicola Dej. — Signalée par lPaudet-Lafarge, sans indication de locali.é. Le catalogue munuscrit de nor. Bayle l'indique des bois de Fomagny, Côme et Allagnat, mais 1l est probable quil s'agit là de C. hybrida. Arenaria Fuessly. — (/literata Sulz; lugdunensis Dej.). — Bords de la Dore au-dessous d'Olliergues (Bayle). Allier (Olivier). Bords des rivières, surtout dans les régions montagneuses, CC. dans la vallée du Rhône. Famille Il. CARABIDES Tribu : BRACHYNINI Genre : BRACHY NUS Weber Sclopeta F. — (CC. Dans la zone inférieure, sous les pierres, surtout au printemps. Nous ne l'avons pas observé dans la région d’'Ambert. Explodens Duft. — (. dans la zone inférieure. Crepitans L. C. partout dans la zone inférieure, remonte jusqu'à Besse. Clermont, place de Jaude à la lumière. Varie pour la couleur des antennes, rouges unicolores (Sfrepitans Duft. nec 2mmacu- licornis Dej.), ou bien brunes avec les deux premiers articles plus clairs. Psophia De]. AR. Environs de Clermont, coteaux calcaires. Saint-Nectaire. Cette espèce est franche- ment méridionale : inconnue dans le bassin de la — 546 — Seine, elle est citée de la Saône-et-Loire et de l'Allier, et indiquée comme commune dans le bassin de la (Garonne. Tribu : LEBIINI Genre : LEBIA Laitr. Fulvicollis F. — Forez. (H. Gontaudier ( 1 \ Rufipes Dej. — Forez. (D'après Olivier). Chlorocephala Hoffm. — Lezoux, Ambert, Clermont. Châtelguyon en août (Quittard,. — Aigueperse, de mars à mai au pied des saules et dans les champs de blé vert (Bayle). Cyanocephala L. Servières, Besse, (rergovia, Base du ruy de Dôme, Clermont, Riom. — Champs de blé vert aux environs d’Aigueperse, mai-juin (Bayle .— Se trouve en hiver sous les écorces. Crux-minor L. — Environs de Clermont en mai. Lezoux (Duchasseint) ; Thuret, près Aigueperse (Berriat-St-Prix,; çà et là aux environs de Riom sur les pommiers, les Ormeaux, en Juillet (Quittard). Les exemplaires de l'Allier : L = , = *= | FA NE F TA L 3 é-: } ñ È , + j - | ” RES d L . D a v c ; (2 MAT 50 : “ : Ï Lan { ee \1 4 | . Mr : ta (0 : é # ‘à DE PS d'a + sn. = a ul de ” CE Ve L LA Cu Lu à “ ne; . en } œ LL re BUT, OT. REC 70, à QUATRIÈME PARTIE BIBLIOGRAPHIE 1908-1909 A. AYMAR. — Stéréotomie préhistorique, ou l'art de tailler [a pierre à l’époque Chelléenne. RTS CR" 37e SESSION, p.740. 0 F, BERRIAT SAINT-PRIX. — L’Aiguillonnier, les Cèphes et leurs Ichneumons (Deuxième mémoire). Clermont-F., Imprimerie Moderne 1909. = Notre savant collègue poursuit l'étude biologique du Calamobius gracilis Cr. ainsi que de ses parasites, qui appartiennent aux trois familles des Ichneumonides, des Braconides et des Ptéromalides, et donne une statis- tique très précise touchant la fréquence relative de ces diverses espèces en 1908, à Thuret. Des figures coloriées accompagnent cet intéressant mémoire qui vient compléter le premier travail déjà mentionné dans les Annales. (1) Le volume contenant les Comptes rendus de la 37"€ Session de l'Asso- ciation Française pour l’Avancement des Sciences, Clermont (1908) porte 1609 comme date d'édition. ES 300 ne G. BILLARD et P. FERREYROLLES. —— Les Eaux miné- rales en tant que sérums. | 8" Congrès international d'Hydrologie, Climatologie, Géologie et Physiothérapie. A. Maloine, 1909. Etude expérimentale et clinique des Eaux de La Bour- boule en injections hydrodermiques. P. BILLIET. — Un Champignon destructeur des planchers, boiseries et bois de charpente (Merulius lacrymans Fries). NF AS. CRT ReSessIon ep se: Envahissement des planchers, au rez-de-chaussée d'une maison située à Clermont. — Responsabilités encourues. — Moyens de préservation. L. BLARINGHEM. — L’Amelioration des Céréales d’Au- vetgne. À. F. AS. —C'uR 37 2Sessi0n. pi 1003: Sous le nom de « Lois de la Nature » un agronome norwégien, Schübeler, a formulé les principes suivants : 1° Lorsque des Céréales sont transportées peu à peu de la plaine dans la montagne, elles doivent s'accoutu- mer à parcourir le cycle complet de végétation dans un temps très court; sielles y mürissent et si on les rap- porte, après un séjour de quelques années, dans leur lieu d’origine, elles sont plus précoces que les mêmes formes qui n'ont pas changé de lieu. 2° Les Céréales qui sont transplantées du Sud au Nord, se comportent de la même manière; elles se développent plus vite lorsqu'elles sont de nouveau rap- portées vers le Sud. — 399 — 3° La taille et le poids des semences augmentent en général d'autant plus que les plantes ont été transpor- tées plus au Nord. Cette augmentation disparaît bientôt lorsque les semences sont prises sur les plantes culti- vées dans le Sud. 4° Les semences, qui ont müri dans une contrée sep- tentrionale, donnent des plantes plus grandes, plus vigoureuses et plus résistantes aux intempéries que celles des mêmes variétés cultivées dans les pays du Sud. 5° La coloration des feuilles, des fleurs et des semen- ces est d'autant plus forte qu'on cultive les plantes plus au Nord; il y a cependant un certain optimum. 6° Pour les plantes odorantes, l’arôme augmente dans les mêmes conditions, alors que par contre la quantité de sucre contenue dans les fruits diminue. Les expériences réalisées par M. Blaringhem sur les Céréales provenant de l'Auvergne ou du Massif Central « semblent établir le bien fondé des lois énoncées par Schübeler ». Toutefois, ajoute l'auteur, les essais sont encore bien peu nombreux, ayant porté sur une céréale unique, et méritent d'être faits avec d'autres céréales et aussi avec d’autres plantes de grande culture telles que lesMPois des MHarcols; “lebin, etc "C'est pourquoi, M. Blaringhem demande des collaborateurs pouvant expérimenter sur place. Ces recherches sur les Céréales d'Auvergne «ont ainsi un but précis, celui de confirmer ou d'infirmer les lois énoncées par Schübeler. En plus du problème de physiologie végétale qu'elles posent elles touchent à des questions qui ont la plus grande portée au point de vue agricole, économique et scientifique. » = 300 « S'il est démontré que le passage de quelques années dans la montagne donne à une semence pure des qualités de précocité et de rendement plus élevé, il s'établira bientôt un roulement de graines dont les Agriculteurs de l'Auvergne pourront tirer un grand profit. L'industrie qui s'efforce d'obtenir des produits purs, à qualités bien définies, encouragera, par des primes, ce mouvement de production de semences, qui leur donnera de grandes garanties. À une époque où la question des qualités des Blés se pose partout, en Angleterre, en Amérique, en France même, il est indispensable de se rendre compte avec précision des possibilités qu'offre pour l’agriculture et l'industrie notre pays aux terrains si variés, qui Jouit d'un climat si favorable aux productions de choix. » Mais il se pose en outre un problème plus élevé : « I1 s'agit de soumettre à l'expérimentation l'hypothèse de l’hérédité des caractères acquis. Le principe de l'ac- coutumance énoncé par Lamark, est bien français et il nous est peut être réservé d'en donner une démonstra- tion nette et définitive. Les plantes de grande culture, dont les caractères sont bien connus, constituent le maté- riel le plus favorable pour ce genre de recherches. » A. BOUCHEREAU. — Note sur l’Anthropologie de l’Au- vergne. ASUP AS" — CR: 7ASESION p.002. A l’époque quaternaire le Plateau Central était habité par des tribus fort clairsemées, à en juger par les traces qu'elles ont laissé de leur passage ou de leur séjour dans la région. À l'époque néolithique, le type dolichocéphale est le D 391 = seul dont nous trouvons les restes ; l'indice de son crâne est 73,00. Les stations humaines sont plus nombreuses mais elles ne paraissent pas avoir constitué de centres de population comme il en existait sur les bords du Pla- teau Central le long de la Corrèze et sur les rives de la Vézère, où l'homme sédentaire façonnait l’oset le bois de Renne avec une habileté extrême et un art merveilleux. A l'aurore des temps historiques, nous trouvons les Arvernes établis au centre de la (Gaule et formant une puissante confédération. Les crânes se rapportant à cette époque sont remarquables par le fort développe- ment de leur base sous-iniaque, et bien que leur indice ait notablement diminué, ils sont encore nettement dolichocéphales. À la chute de l'Empire romain, les envahisseurs venus du Nord apportent à la dolichocéphalie un nouvel élé- ment. La brachycéphalie apparaiîten Auvergne d’une façon lente et graduelle et non sous la forme d'une brusque implantation ; elle prend naissance lorsque les popula- tions qui vivaient primitivement à l'état pastoral aban- donnent les plateaux pour se réfugier dans les régions plus montueuses. L'extension considérable qu'elle a prise de nos jours, au point de constituer le caractère éthnique le plus important de la race, est de date assez récente, et d'après les renseignements fournis par l'étude des crânes de Saint-Floret, cette extension ne remonte pas à plus de cinq ou six siècles. E. BOURGEADE. -—— Découverte Gallo-Romaine à Antignac (Cantal). AE NS CYR 37 Session, p.750. F, BRIOT. — De l'utilité de [a création de jardins alpins dans le Massif Central en vue de la propagation des meilleures plantes fourragères de montagne. A,F. A. SC. R. 37° Session, p. 1035. Rapport présenté à la Section d'Agronomie. L'auteur « ne connait pas assez le Puy-de-Dôme pour formuler des propositions fermes à l'égard de ce dépar- tement » mais il lui semble qu'il y aurait lieu de fonder: 1° Une station au Mont-Dore, celle-ci correspondant comme genre et comme but à celle du Mezenc. o 2° Une autre station dans une forêt de Pins ancienne ou de création récente. B. BRUNHES. — Sur l’Installation d’un sismographe au Puy de Dôme. AFF AS = IC IR 37e Sessiom DIE: Ch. CHALON. — Contribution à l’histoire de l’implantation de l’industrie sucrière dans [a Limagne d'Auvergne. A FA S = 27h Session: pnE Historique. — Etat actuel de l'industrie sucrière en Auvergne. — Considérations générales sur l’assolement des terres de la Limagne et sur la place qui y est occu- pée par la Betterave à sucre (Fertilité du sol de la Limagne, avantages de la culture betteravière). — Progrès réalisés dans la culture de la Betterave (Pro- grès culturaux considérables : c'est ainsi que les Bette- raves récoltées suivant les anciennes méthodes conte- naient 10 % de sucre, tandis que depuis longtemps et grâce aux améliorations culturales et au choix des semences, elles en contiennent environ 15 #%). Progrès réalisés dans la fabrication du sucre. G. CHARVILHAT. — De quelques survivances paléolithi- ques dans l’industrie néolithique des plateaux de Gergo- via et de Corent. AA SE CR .5372 SESSION, p. 002: R. CHAVASTELON. — Note sur l’industrie laitière dans le Puy-de-Dôme. AR AS. —1C. 1 R°S7 Session, p. 1080. Rapport présenté à la Section. R. CHAVASTELON. — Pommes d'Auvergne et Pommes à cidre de Normandie, cultivées en Auvergne. AREA SC UR FASESSION, D. LI25- (SS] Comparaison de la variété cultivée de préférence dans les vergers de la région (Reinette Canada) avec certai- nes variétés récoltées à Perrier par M. Giraudon et des variétés normandes à cidre cultivées à Pontgibaud par Me Dh Po jolat La richesse en sucre de nos pommes est la même que celle des pommes à cidre de Normandie. Les pommes d'Auvergne sont plus acides en général et beaucoup moins riches en tannin. Il apparaît ainsi qu'un mélange judicieux des différentes qualités aurait, au point de vue de leur transformation en cidre, pour conséquence d'augmenter par les pommes normandes, le tannin, et par des pommes locales d'augmenter l’acidité. Le relève- ment de l'acidité serait favorable à la fermentation, celui me — du tannin assurerait un produit fini, une meilleure tenue et une conservation moins aléatoire. Les pommes nor- mandes, communiqueraient en outre, au cidre un bou- quet que n'ont pas au même degré les fruits d'Auver- gne. R. CHAVASTELON. — Rapport sur la Laïiterie en Au vergne. AFS IC AR 57rSession pus: Discussion du rapport. F. CHRISTOPHLE, — La Viticulture en Auvergne. A FA SIC RS 7ASesSIon Aparrb ie Rapport présenté à la Section d'Agronomie. Historique. — Climat. — Altitude. — Superficie cul- tivée (15.070 hectares en valeur, 5.688 reconstitués, statistique de l’année 1907). — Production {582.412 hec- tolitres en 1907). — Prix. — Cépages. (Le greffon dominant de notre vignoble est le Gamay dont il existe d'innombrables variétés non fixées ; à côté, nous trouvons les Limberger, Durif où Pinot de l’'Hermi- tage, Pinot-vrai où Neyrou, Portugais bleu, noir Fleurien, Espinou, Damas noïr, etc., et des hybrides de Seibel, de Couderc, et d'Oberlin). — Culture : [e] 1° colonage, faire-valoir ; 2° taille, palissage, échalage ; o 3° labours, main-d'œuvre, engrais ; 4° défense contre les intempéries, la grêle. — Vins, vinification, vente. C. DAUZÈRE. -— Formation des Colonnes de Basaîte. ANFAAT SE OICUR/ 357 SESSION tp. 430 on A. DESANGES. — Les Blés durs d'Auvergne. — Leur em- ploi dans l’industrie des semoules et des pâtes alimen- tajres. ARS CG RS 7MSession. D: TI08: Les Blés employés à la fabrication des pâtes alimen- taires sont les Blés durs, appelés aussi dans la région Blés glacés. Seuls ils permettent d'obtenir des produits répondant à tous les desiderata du consommateur. Les Blés tendres doivent donc être éliminés. Les conditions qui permettent d'obtenir les Blés durs sont en relation avec la variété de la semence, les influences climaté- riques et la nature du terrain. Les diverses variétés de Blés durs travaillés en France proviennent de Russie, d'Afrique et d'Auvergne. FRÉDET. _— Action des bains de Royat sur la peau saine et malade. ASS CT RS 57 Session, p.867. P. GARRIGOU-LAGRANGE. — Du rôle de l’évaporation à la surface du sol. — Les caves glacées de Pontgibaud. NOR A SE CSR "37 Session, 402. « Dans le cas de Pontgibaud, Poulett-Scrope estime à 15 kilomètres carrés la superficie de la cheire et son épaisseur moyenne à 10 mètres, ce qui donnerait 150 millons de mètres cubes, et en attribuant à la lave la densité 2,60 on aurait 2.600 kilogrammes pour poids du mètre cube. Ce serait danc la masse énorme de 300 milliards de kilogrammes que cette vaste coulée repré- senterait. Dans ces conditions, on comprend que l'air circulant à travers de telles masses et désséché à = mesure de son refoidissement, puisse évaporer la quan- tité d’eau relativement faible qu'il rencontre au fond des entonnoirs, au point d'abaisser cette eau à o° et de la congeler. » [La basse température du creux du Soucy paraît due au même phénomène|. GENESTE. — Des orges de brasserie en Auvergne. ASF AAE SIC UR 37 Session prr04 Il y a cinquante ans, l'Orge de brasserie était inconnue dans le Puy-de-Dôme; la surface restreinte consacrée à cette culture ne produisait qu'un rendement médiocre, uniquement utilisé par les animaux de la ferme. Actuellement cette céréale n'occupe pas motifs de 14000 hectares dans le département, avec Saint-Ger- main-Lembron pour principal centre de production. Ce canton, en effet, fournit à la brasserie la majeure pur- tion des Orges d'Auvergne. Viennent ensuite Issoire et la partie basse du canton d'Ardes. Les variétés d'Orge de brasserie cultivées en Auver- gne, peuvent se ramener à deux: l'Orge commune d'Auvergne, nommée encore O7ge du Lembron et l'Orge de Hanna, cette dernière intrcduite en 1895 par les soins de M. Schribaux. P. GILLIN. — Considérations sur l’origine et les aptitudes de la race bovine ferrandaise. ATLAS" IC. Re 37 08esSI0m ap 105 4: Rapport présenté à la Section d'Agronomie. Ph. GLANGEAUD,. — Les éruptions volcaniques le [long de la grande dislocation houillère du Massif Central. A: FAST C.'R37 "Session D 453. E. GRASSET. — Travaux d'hygiène de [a Ville de Riom. Eau potable. NRA S CR #57 GESSIoR-p 1303: A. de GROSSOUVRE. — Sur les Sables granitiques. AA SECRET Session, p: 475: Sables feldspathiques des Côtes et de Chanturgue, près de Clermont-Ferrand. — Sables de la Sologne bourbonnaise, à Chaïlles jurassiques, datés par le gise- ment de Givreuil. W. KILIAN. _ Sur les vallées glaciaires. AA CR T7 Session, p430: L'auteur rappelle que certaines vallées d'Auvergne ou du Vivarais, où le cours d'eau s’est creusé une gorge dans une nappe basaltique superposée à des alluvions pleistocènes, offrent un type très analogue à celui des vallées « surcreusées » des régions alpines, et présentent même des gradins de confluences sans qu'il y ait eu intervention de phénomènes glaciaires. H. de LARNAGE. — L'industrie de la résine en Sologne et dans le Centre de {a France. Orléans. Gout. 1908. A. LAUBY. — Note sur les Diatomées du bassin lignitifère de Menat (Puy-de-Dôme). C. R. Congrès des Sociétés Savantes. Paris 1908. p. 333-337. A. LAUBY. — Des modifications que subissent Îles Diato- meées d’eau douce sous l’action des eaux minérales. ASE S. CHR: 37 Session: ;p. 621: me — C’est grâce à la présence de sources minérales que les formes d'eau douce ont pu se modifier et prendre l'aspect de formes marines que nous trouvons aujour- d'hui dans les sédiments anciens. D. LAVE. — La Confiserie de Fruits d'Auvergne. ANF. ASC. RkR. 37 Session, p.1138. D. LAYÉ. — La culture fruitière en Auvergne. APS ASC. -R-. 3 7ROeSSION, Dr Rapport présenté à la Section. Bien que restreinte sur une surface de quelques milliers d'hectares, cette culture permet au département du Puy-de-Dôme d'occuper le premier rang dans la production française des pommes à couteau. La variété de pommes qui fait le fond de nos plantations commer- ciales est nommée Reinette du Canada et a produit chez nous plusieurs sous-variétés également estimées : Canada gris, Canada blanc, Canada côtelé, etc. Elles provient surtout des vallées des trois Couzes, de la0Veyre, del'Auzon, del'Aruères, della Mretaine ten Bedat, de l'Ambène, etc. Les environs de Billom four- nissent la Reinetle grise; ceux de Riom, la Reinette brodée où pomme d'armoire; les régions de Courpière et de Lezoux, la pomme de Lestre du Limousin, appe- lée ici pomme Comte du nom de ceux qui l'ont pro- pagée et connue sur le marché de Paris sous le nom de Reinette de Grenoble. Après le Pommier, l'Abricotier est l'arbre le plus pro- ductif. Cette espècelréussit surtout dans les Jardins maraichers des environs de Clermont ; une seule variété se retrouve dans toutes ces plantations : l'Abricot nr OUR gros-blanc d'Auvergne, le seul recherché par la confi- serie. La culture du Pècher est en bonne voie d’amé- lioration. Il n’en est pas de même malheureusement des autres cultures fruitières, comme celles du Cerisier et du Poirier. Les Noyers disparaissent: « dans quelques années, l'industrie les aura tous transformés en semelles de galoche ou en crosses de fusils ». — A citer encore le Prunier, l'Amandier, enfin le Châtaignier, dont quel- ques plantations récentes à Sayat donnent des produits remarquables. F. MAILLET. — Sur une loi hydrologique de Minard et Belgrand. C. R. Académie des Sciences. 12 Octobre 1908. P. MARTY. (Communication). L'âge des basaltes des environs de Massiac Revue de la Haute-Auvergne. 19C8. p. 354. P. MARTY. — Flore fossile de Lugarde. (Communication). Revue de la Haute-Auvergne. 1908. p. 354. L. MAYET, — Anthropologie médicale. — Le crétinisme et le goître endémique en France, plus particulièrement dans les Alpes françaises. à APIESA NS = CR. S7"Session, po. Stanislas MEUNIER. — La morphologie du sol de l’Auver- gne et le phénomène du creusement des vallées. APS COR SE SESSION D 08: Le but principal de l'auteur en rédigeant cette note a été de rappeler « les observations un peu oubliées d’an- === 400 == ciens géologues de haute valeur, et de montrer la concor- dance de leurs conséquences avec celle des études récentes sur le mécanisme fluviaire ». MEST AS. —— La race bovine ferrandaise. AMEL SIC LR: 37 SESSION, Pr T047. Rapport présenté à la Section d'Agronomie. R. MICHALIAS, — Etudes sur le dialecte roman du Livra- dois. Poñsies et essais de grammaire. A FAA SC. R.37MSESSION D 11250: R. MICHALIAS. — f° Sur des béryls prismatiques de gros volume, et pyramidaux, de moyennes et de peiites dimensions; muscowite palme. 2° Quartz réticulés, bruts et polis, avec cristaux d’ura- nite et de chalkolite fortement radio-actifs. AMF. A. 5. — C.R. 37 Session. p.435: Ces béryls et muscowite proviennent des environs de Saint-Pierre-la-Bourlhonne. Les quartz réticulés, conte- nant, à l'état de cristaux et parfois d'enduits, de l’uranite et de la chalkolite à propriétés fortement radio-actives, avaient été découverts à quelques kilomètres d'Ambert, en 1904. L'auteur de la note a découvert de nouveaux gisements d'uranite en 1907, dans d'autres roches quartzeuses sans caractère spécial. A. NICOLAS. -— Sur la radio-activité des eaux thermales de La Bourboule. AAA SG Re, 370 SESSION 00707: Au point de vue dé la radio-activité, les eaux de La — 401 — Bourboule se classent avec celles de (radstein, en Autri- che, en tête d'une série de vingt-deux des principales sources de France. Notice météorologique, année 1907, Publiée par la commission météorologique et la Société d'Agriculture, Industrie, Sciences et Arts de la Lozère 1908. Organisation du service. — Tableau indicatif des Stations d'observation, des observateurs actuellement en fonction et des instruments existant dans chaque Station. — Répar- tition des Stations par bassins. — Hauteur de pluie tombée en 1907. — Fréquence des pluies en 1907. — Tableau de la direction des vents. — Chutes de neige. — Nombre d’ora- ges. — Nombre de chutes de grêle. — Température. — Inondations de 1907. (Note de M. Peyroux, Inspecteur des Eaux et Forêts). J.B. PEDON. La vallée de Clairavaux. Revue scientifique du Limousin. — Limoges, 1909. Géographie. — (réologie. — Histoire et légende. — Florule. Florule très intéressante par suite des modifications apportées au sol depuis l'établissement du camp de La Courtine. Fe travail de M--Peédon est une première.et très importante contribution à l'étude floristique de cette région où aucun botaniste ne l'a précédé; il permettra de suivre étape par étape sur une espace relativement restreint, les transformations qui commencent déjà à se manifester. J. B. PEDON. — Les légendes des Plantes, en Marche. Le Limousin. Bulletin trimestriel du groupe d’études limou- sinesasPars Paris is; tue Linné.#1000, 255: OO — L'auteur raconte avec tout le charme qu'on lui connaît les principales légendes des plantes, des fleurs et des fruits, qui se sont conservées en Marche. Ces légendes nous révèlent «les croyances naïves et l'état d'esprit ingénieux et parfois piquant de nos ancètres: certaines d'entre elles ne manquent ni de poésie, ni de saveur. » PINGUET (Abbé). — Note sur deux crânes trouvés dans un ancien cimetière à Cournon (Puy-de-Dôme). Revue d'Auvergne n° 5. 1908. p. 333-337. 2 pl. J.-R. PLUMANDON. — Monographie des Orages. Revue d'Auvergne n° 5. 1908. p. 338-349. J.-R. PLUMANDON. — Anomalies dans [a température de l'air. — Coups de froid. ASE NAS TC RSTASESSIOnMp 580; J.-R. PLUMANDON. — Sur [a nature et l’origine du vent. ANR AANS IC RS 7e Sessionip 4006: J.-R. PLUMANDON. — Variation séculaire de l’activité orageuse. ANFAA IS AC MR: 57ASESSIon, pe 300; Reboisement dans les Cévennes. Bulletin trimestriel de la Société française des Amis des Arbres. n° 64. 1908. (Octobre, Novembre, Décembre), p. 326. J. REYNARD. — Le reboisement dans le Puy-de-Dôme. Ibid. n°63 1908. (Juillet, Août, Septembre), p. 253, 259, 1 pl. J. REYNARD. — La Forêt de Gergovia. Ibid. n° 641908 (Octobre, Novembre, Décembre), p. 318-319. J. REYNARD. — La question sylvo-pastorale dans le dépar- tement du Puy-de-Dôme. AREAS CR 3 7MSeSSIOn =D. 1O4T. En montagne les éléments de la vie sociale, physique et économique, sont : le bétail, l'arbre, le pâturage et l’eau. Pour concilier ces quatre éléments, il est indis- pensable de mettre chaque culture à sa place : les beaux pâturages dans les meilleures parties, les prés-bois sur les sous-sols médiocres et la forêt sur les points où l'herbe ne peut pousser. C’est le seul moyen de tirer de la montagne le plus grand revenu possible et d'assurer en même temps la sécurité et le bien-être des monta- gnards et des habitants de la plaine. Dans les hauts pâturages de la région du Mont-Dore, on doit recommander la création des prés-bois, à l’aide du Sapin, de l’Epicéa et du Mélèze. Les bouquets de bois à créer dans les-parties les moins fertiles etules arbres épars auraient pour résultat d'abriter le bétail et ses gardiens contre les tempêtes si violentes dans ces hauteurs, de protéger les pâturages contre la dessication des vents du Sud, et de procurer aux fermes les bois de construction et de chauffage, qui font le plus souvent défaut. Dans cette partie du département, le reboisement proprement dit n'intéresse que quelques points isolés, certaines parties ravinées des flancs du Sancy, où toute production herbacée a disparu par suite du déboisement et d'où peuvent surgir de sérieuses menaces d'inonda- tions pour les vallées inférieures. D' P. RODET. — Le culte des Sources thermales à l’époque Gallo-Romaine. In-8, 67 p. fig. Paris. Leroux, 1908. — 404 — P. ROLLEY. — Les améliorations foncières en Auvergne. AFS RSR SI SeSSIDN D UE. Rapport présenté à la Section. J. VEYRET. — Prairies et pâturages. — Topographie agricole et climat. ATP AS CR. ;7 SESSION, pT102. Rapport présenté à la Section d'Agronomie. Prairies artificielles. Prés temporaires. Prairies natu- relles. Répartition dans le Département. Pâturages : « Montagnes » des Monts Dore, estivage ou estive, burons; herbages des environs d'Ambert, jasseries. Dans ces herbages « la masse végétale presque entière est constituée par quatre espèces seulement et des plus vulgaires : en sorte que presque rien au premier aspect, ne donne une note d'altitude et qu'il faut chercher, pour en trouver une caractéristique, des plantes disséminées ou cachées parmi les espèces prédominantes. — La liste des espèces signalées par M. Veyret dans la haute région du Forez, confirme de tous points l'opinion énon- (1 cée ailleurs et d’après laquelle ces sommets sont net- tement psenudo-alpins. VACHER. —— Fleuves et Rivières de France. Thèse soutenue à la Faculté des Sciences de Paris Île L1 y Décembre 1908. (1) Cf. Annales, 1609, p. 345. LL. ee 405 = E. VIGENAUD. — Epidémie de fièvre typhoïde d’origine tellurique observée à Clermont-Ferrand. RSC MR PS TNSESSIONND. 1371 E. VIGENAUD. — La question des eaux à Clermont-Fer- rand. ASE CR 37 MSession, p 1403: Discussion : Henrot — Gautrez — De Montricher — A. Rey — Petit — Hocquart — Arloing — Vaudrey — Gréhant — Rappin. A. VIGIER. — Curieuse association de minéraux observée à Gevillat, près Issoire. A AS EC" R'57ASEssSion pp. 431 WEINBERG, LÉGER et ROMANOWITCH. — Sur lexis- tence en France à l’état endémique d’une enterite à Anguillule intestinale. C. R. Société de Biologie. 14 Novembre 1908. Présence de ce Nématode accompagné ou non de Uncinaria duodenalis Dub., dans les régions minières du Centre et du Midi (Puy-de-Dôme, Allier, Saône-et- Loire, Tarn, Aveyron, Gard). CABRUVANT. (A suivre). IPISANE DES Sociétés et Institutions Correspondantes Angers. — Société d'Etudes scientifiques. Aurillac. — Revue de la Haute-Auvergne. Avignon. — Académie de Vaucluse. Blois. — Société d'Histoire naturelle de Loir-et-Cher. Bordeaux. — Société Linnéenne. Cambrai. — Société d'Emulation. Carcassonne. Société d'Etudes scientifiques de l'Aude. Chalon-s/-Saône. — Société des Sciences naturelles de Saône-et-Loire. Charleville. — Société d'Histoire naturelle des Ardennes. Chaumont. — Société de Sciences naturelles de la Haute- Marne. Digoin. “L’Echange Elbeuf, — Société d'Etude des Sciences naturelles et du Musée. Grenoble. — Laboratoire de Pisciculture de l’Université. Langres. — Société de Sciences naturelles de la Haute- Marne. hs as La Rochelle — Société des Sciences naturelles de la Charente-Inférieure. Le Hâvre. — Société Havraise d'Etudes diverses. Levallois-Perret. — Associations des Naturalistes. Mâcon. — Société d'Histoire naturelle. Marseille. — Société des Sciences naturelles de Pro- vence. Mende. -_ Société d'Agriculture, Industrie, Sciences et Arts. Moulins. — ‘‘ Revue Scientifique du Bourbonnais ”. Nancy. — Académie de Stanislas. Nantes. Société Académique de Nantes et du dépar- tement de la Loire-Inférieure. Nantes. — Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France. Nîmes. Société d'Etude des Sciences naturelles. Paris — ‘‘ La Feuille des Jeunes Naturalistes”. Paris. Société Entomologique de France. Paris — Société Zoologique de France. Rochechouart. Société des Amis des Sciences et des Ets. Rouen. Société des Amis des Sciences naturelles. Tarate.e — Société des Sciences naturelles et d'Ensei- gnement populaire. | —— 408 == Toulouse. — Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres. Toulouse, — Station de Pisciculture et d'Hydrobiologie de l’Université. Toulouse. — ‘‘ Bulletin populaire de la Pisciculture et des améliorations de la Pêche.” Vannes. — Société Polymathique du Morbihan. Versailles — Société des Sciences naturelles et médi- cales de Seine-et-Oise. Berne. — Schweizerische entomologische (resellschaft. Berne. — Schweizerische zoologische (Gesellschaft. Bruxelles. — Station biologique d'Overmeire. Bruxelles. — ‘‘ Annales de Biologie lacustre. ” Bruxelles — Société Centrale pour la protection de la Pêche fluviale. Colmar. — Société d'Histoire naturelle. Metz. — Académie. Metz. — Société d'Histoire naturelle. Turin. Académie Royale des Sciences. Berkeley. — University of California. Service Départemental de Pisciculture RÉPARTITION DES ALEVINS EN 1909 RÉPARTITION Fe Administration des Eaux et Forets. 30.000 30.000 Commune d'Ambert:...:.:..... ) 10.000 — d'Anzat-le-Luguet ..... 5.000 ) — . d’Ardes-sur-Couze..... ) 5.000 -- AMAINC nee co 4.000 5.000 — AUSETONESS, 7e 1.000 1.000 — HÉAUZElES A à. 3.000 3.000 — TenBentiondt 0 2 1.000 1.000 — Hé DES en ES sro a 0e » 40.000 — JÉNBUIOMr- 2. nr » 10.000 Commune de Champeix:..1...... 3-000 5.000 — dehors 3.000 3.000 — de Chapdes-Beaufort.….. ) 8.000 — dEACHAppes ns 0 » 3-000 — de Charbonnières - les- Naeulless.. er. cree ») 4.000 — ŒhasSasnes CNE 2.000 3.000 —- Chatéaunents..r. 00 5.000 ) Société de Pêche de Clermont.... 15.000 5.000 RÉPARTITION D Commune de Combronde........ 20.000 » — defCourpière. re 10.000 » —- detbtunlhat. ES er. 5.000 3-000 Société ‘ La Protectrice de la DuroerRPee: : SPEARS 2.500 2.500 Commune deDomaize "re" 2.000 » — HeMGTAnUIe ER RE 2.000 » — d'ISSoire:. rene Ace 5.000 » Société de Pêche d'Issoire!...... 5.000 2.000 Communesdeslob rer 1.000 1.000 Commune de La Chapelle-Agnon 1.000 1.000 A idé date orieer riens » 3.000 — dela sRemaudiere 2". 2.000 » — de La Roche-Blanche. » 6.000 — de Latour-d'Auvergne. 5.000 » — de Le /Brugeron. Re" 1.000 1.000 _ derEiSSenI ere Re 1.000 1.000 Commune de Manp lieues 3.000 2.000 — dé; Marat ne mEeens 3-000 1.000 — le JMATSACE RE EMREURE 3.500 3-000 — des Martres-de-Veyre » 6.000 — deAMOZACE NS REC » 2.000 —- de MuroIS er SR 5.000 5.000 Communerd'Olbye eee M » 5.000 (1) La Société de Pèche d’Issoire a en outre reçu du Service Départemental 5.000 œufs embryonnés de Truite ordinaire et 5000 œufs de Truite Arc-en- Ciel. RÉPARTITION pe Commune d'Olliergues........... 2.000 2.000 Société de Pêche d'Olliergues“ -. _10.000-.“710.000 Commune d'Orcival...... RAR 8.000 ) — TEMMÉTHIGRS nsc 2: » 3.000 — der Éentobaudr. ...- 10.000 ) Communerde Oueuille- 7... :.:. ) 4.000 Communende RIOEM : 222. ::: 10.000 » Societé de Péchecde ROM: :-:..- 5.000 5.000 Commune de ROYAL 0-4 1... 5.000 5.000 Commune de Saint-Alyre-ès-Mon- ÉRTNE iobe Drro OeR » 4.000 — de Saint-Amant-Roche- SAVANE Rem ee deb ré » 2.000 — de S'-Amant-Tallende . 5.000 5.000 — de Saint-Anthême..... ) 6.000 - de Saïint-Donat ....... 1.000 1.000 — de Saint-Floret ....... » 3.000 — de S'-Genès-l'Enfant... 2.000 ») — de S'-Georges-de-Mons. 3.000 » — de Saint-(rervais-sous- MÉVMONt ce u ee 1.000 1.000 — de S'-Hilaire-la-Croix.. » 3.000 — deSaint-Nectaire ... 2. 5.000 » — detSaint-Ours....:1.2# 3.500 » — de S'-Pierre-la-Bour- lhenner,.s :.:.24 12040 2.000 » — de S'-Priest-Bramefant. » 5.000 (1) La Société de Pêche d'Olliergues a en outre reçu 6.000 œufs embryonnés. RÉPARTITION Commune Commune Commune de S-Remy-sur-Durolle de Sauret-Besserve..:. deRSayAat . re à deSEymIre een ACADMErS MMA NN du Vernet-Sainte-Mar- DUCTITE.: Ve CU re dEMNertola yes EreeE de Vollore-Valle”"".." TRUITES TRUITES ordinaires Arc-en-Ciel 5.000 )) 2.000 3.000 )) 000 2.000 » 5.000 5.000 )) 5.000 MOUO O0 3.000 )) RÉCAPITULATION Druites OrnAIrES EC 205.500 Lruites ArC-en GAERMT2: L:: Le 261.500 D'AUTOMNE: NT AT SRE AA ENS 10.000 ŒuiSeMhMONNES ERA RPREE 30.000 HotaloéneralenRerRr ee 507.000 Le Directeur, C. BRUYANT. FIN DU TOME PREMIER , Lee. Phrase 00 pe etes) et ssess., ‘ : : He DÉRRRETENR NT et RTS DID) > ‘ès + HT Cats CRE TS He ARTE Termu Hein tErr > ' Gt HUE EE robe Sri RES “ 2 “1 nus e DÉS rh inares * or erspou, s6 Re mr DES E pnnl + RARE EEE ” eee. 293% + = cho “ " . ù sr DER pe mt . « R ae : S . Rte been Murs votiase peser ee ot ÉPRRANNE DEEE its S ee ais ones à ‘ a RES S Se AU ErtE NS hona ed Val san : x DEEE 852608 mp à En Z © Der . hé. 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