ANNALES DE L’UNIVERSITE DE LYON VOLUMES PARUS AU 1°^ JUILLET 1896 La doctrine de Malherbe d'après son commentaire sur Desportes, par Fer- dinand Brckot, docteur és lettres, chargé d'un Cours complémentaire à la Faculté des Lettres, lauréat de l'.Académie fran- çaise, avec o planches hors texte. 10 fr. Recherches anatomiques et expérimen- tales sur la métamorphose des Amphi- hiens anoures, par E. Bat.vii.i.on. prépa- rateur de Zoologie à la Facullé des Sciences, avec 6 pl. hors texte. 4 fr. Anatomie et Physiologie comparées de la Pholade dactyle. Structure, locomo- tion, tact, olfaction, gustation, action dermatoptique. photogénie. avec une théorie générale des sensations, par le Dr Raphai'd Dubois, professeur de Phy- siologie générale et comparée à la Fa- culté, avec 08 ligures dans le texte et 15 planches hors texte 18 fr. Sur le pneumogastrique des oiseaux, par E. CouvREUit, docteur ès sciences, chef des travaux de physiologie à la Faculté ^ des sciences, avec 3 planches hors texte et graphiques dans le texte. ... 4 fr. Recherches sur la valeur morphologique des appendices superstaminaux de la fleur des Aristoloches, par M"e A. Ma- voux, élève de la Faculté des Sciences, avec 3 planches hors texte. ... 4 fr. Sur la théorie des équations différen- tielles du premier ordre et du premier degré, par Léon Autoxxe, Ingénieur des Ponts et Chaussées . 9 fr. Recherches sur l’équation personnelle dans les observations astronomiques de passages, par F. Goxnessiat, Aide- Astronome à l'Observatoire, chargé d'un Cours complémentaire d’Astronomie à la F'aculté des Sciences 5 fr. Lettres intimes de J.-M. Alberoni adres- sées au comte I. Rocca, ministre des finances du duc de Parme, et publiées d’après le manuscrit du collège de S. Lazaro Alberoni, par Emile Bourgeois, professeur à la Faculté des Lettres, avec un portrait et deux fac-similé. . 10 fr. Le Fondateur de Lyon, Histoire de L. Munatius Plancus, par M. Julliex, pro- fesseur-adjoint à la Faculté des Lettres, avec 1 planche hors texte .... 5 fr. Etude stratigraphique sur le Jurassique inférieur du Jura méridional , par Attale Riche, docteur ès sciences, avec planches hors texte 12 fr. Etude expérimentale sur les propriétés attribuées à la tuberculine de M. Koch, faite au laboratoire de médecine expé- rimentale et comparée de la F’aculté de Lyon, par M. le professeur Ari.oing, M. leD'' Robet, agrégé, et M. le D>' Cour- mont, avec planches en couleurs. 10 fr. I Histologie comparée des Ebénacées dans ses rapports avec la Morphologie et l'histoire généalogique de ces plantes par Paul Parmextier, professeur f l'Université, avec 1 pl. hors texte, i •' Recherches sur la production et la loca lisation du Tannin chez les fruits co mestibles fournis par la famille de; Pomacées, par .M"e a. .Mayoux. élève •. la Faculté des Sciences de Lyon, av, ^ 2 planches :i L Essai critique sur 1 hypothèse des atome dans la science contemporaine, pn .\rthnr IIanxequin, chargé d'un Cor.rl complémentaire de philosophie à la Fe culte des lettres de Lyon. . ~i fr. Saint Ambroise et la morale chrétienn au IV' siècle, par Raymond ThahiN ancien maître de conférences à la F;i culté des lettres de Lyon, professeur d) philosophie au lycée Condorcet. 4 fr. Etude sur le Bilharzia hæmatobia et 1 Bilharziose, par M. Lortet, doyen é la F'aculté tfe médecine de Lyon, r ViALi.ETON, professeur agrégé à la F'acul ? G de médecine de Lyon, avec planches • figures dans le texte 10 f. Recherches sur quelques dérivés su:‘ér chlorés du phénol et du benzéniCj par Etienne Barrai., docteur en méd(» cine, pharmacien de l""® classe, chaqji des fonctions d’agrégé à la F’aculté médecine de Lyon ® ^ Phonétique historique et comparée < î i^ sanscrit et du zend, par Paul REO.NAijj professeur de sanscrit et de grammaiD ^ comparée à la F’aculté des lettres. 5 t ^ j La République des Provinces-Unies, sS ‘ France et les Pays-Bas espagnols J‘8j^ 1630 à 1650, par A. Waddington, P'Ii w' ! fesseur-adjoint à la Faculté des letW^ de Lyon. Tome I (1630-42.) ... 6 Sur la représentation des courbes gafAÇ ches algébriques, par Léon .AutoxI^^ ingénieur des ponts et chaussées, niaiW ^ | de conférences à la F’aculté des Scisnr ces ^ 3 i Histoire de la Compensation en drtjfg Romain, par C. Aprleton, professeu|| 0 la F’aculté 4 fr.'i| J- La Jeunesse de 'William Wordswo.’ivr / (1440-1498). Etude sur le « Prélude!^ par EmUe Legouis, maître de conféreng c *, à la Faculté des Lettres 4 î La Botanique à Lyon avant la Révolutœc' f et l’histoire du Jardin Botanique mu- ç ,4 cipal de cette ville, par M. Gérard, H", C û fesseur à la Faculté des Sciences, a ® ^ à figures dans le texte 3 frJO ï L’Évolution d’un Mythe. Açvins et j cures, par Gh. Renel, docteur ès lettf. i Physiologie comparée de la Marmoî, par Raphaël Dubois, professeur de pj’- siologie générale et comparée, 1 119 fig. et l2o planches hors te.xte. 13f“- Paris. — Imprimerie L. Maretheüjc, 1, rue Cassette. — 8*i59. ?5 ANNALES DE L'UNIVERSITÉ DE LYON RECHERCHES STRATIGRAPHIQBES ET PALÉ0NT0L06IQUES DANS LE BAS-LANGUEDOC Frédéric ROMAN Docteur ès Sciences, Collaborateur adjoint au Service de la Carte géologique de Erance. AVEC 9 PLANCHES HORS TEXTE \ / PARIS MASSON ET G‘«, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L’ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, boulevard Saint-Germain 1897 -! . ÉhÊÊà^àÆM ANNALES DE L’UNIVERSITÉ DE LYON HECHERCHES STRATIGRÆPHIQUE3 ET PALÉONTOLOGIQUES DANS LE BAS-LANGUEDOC XXXIV. — Juillet 1897 Lyon — lmp. PiTtîAT Aisé, A Rey Successeur, 4, rue Gcr.tU — ANIMALES DE L’UNIVERSITÉ DE LYON RECHERCÎIES STIIATIGKAPHIQUKS ET PAf.EONTOLOGlQUES DANS r A U Frédéric ROMAN Docteur és Sciences, ^ Collaborateur adjoint au Service de la Carte géologique de France. ( % -y : ■ . f PARIS MASSüA ET C^ ÉDITEÜKS CIHRAIRES UK I. 'ACADEMIE UE MEDECINE 120, lîoulcvard Saint-Germain. 1897 ■4 • U- ’I i INTRODUCTION De nombreux et éminents géologues, Marcel de Serres, Paul Gervais, Emilien Dumas, Fontannes, MM. Matheron etde Rouville, pour citer les plus connus, avaient fait depuis longtemps, delà région objet de ces Etudes, le sujet de prédilection de leurs recherches. Quantité de notes, de mémoires de diverse importance, avaient indi- qué les grands traits de la géologie de ce pays ; mais il n’existait encore aucun travail synthétisant toutes ces observations et les comparant aux régions mieux connues du Bassin du Rhône. Coordonner cette quantité de matériaux, les confirmer par de nouvelles observations, et surtout appuyer ces résultats par des preuves paléontologiques précises, tel a été le but que je me suis proposé. Les recherches exécutées sur la feuille de Montpellier pendant les années 1894. qô et 96, pour le compte du Service de la carte géologique détaillée, ont été le point de départ de ce travail, .le les ai complétées par de nombreuses excursions dans la partie septentrionale de l’Hérault et dans le sud du Gard, région qui m’a servi de terme de comparaison plus rapproché avec le Bassin du Rhône. J'ai adopté dans ce travail l’ordre stratigraphique qui, malgré les inconvénients qu’il présente au point de vue du coup d’œil d’en- semble, a cependant le mérite de permettre une description mé- L’.mv, de Lyon. — Uom.w i INTHODl CTION Üiodiqut; des diverses assises. Chaque eliapilrc correspondant a un g-roupe naturel de la rég'ion est suivi d un résumé donnant une idée plus nette du terrain décrit. J'étudierai successivement chacun des termes de la série géologique en insistant plus parti- culièrement sur le Tithonique. Le Tertiaire sera Tobjet principal de mon attention ; c est là en effet que les opinions les plus contra- dictoires ont été émises. Les listes paléontologi({ues paraîtront parfois bien incomplètes; elles n'ont été dressées que d après les échantillons ayant passé entre mes mains. J'excepte cependant certains niveaux tels que le Pliocène, lesquels, étudiés tout récemment, offrent dans leur faune toutes les garanties de rigoureuses déterminations. J ai en outre indi- qué, le plus souvent que cela m'a été |iossible. la figure originale de l espèce citée. Un certain nombi’e (h' petites cartes de faciès accompagnent ht description; je n'ai pas placé de carte géologique ii la fin de ce ti'a- vall, la feuillede Montpellier au 1/80.000 devant paraître dans peu de temps. Les travaux de détermination des matérlau.x et la rédaction decet ouvrage ont été exécutés au Laboratoire de géologie de la Faculté des Sciences de Lyon, où mon maître ^L Depéret, qui m'a indiqué le sujet de ce travail, n’a cessé de me prodiguer ses conseils éclairés je le prie de recevoir ici 1 expression de ma sincère gratitude. Je tiens à remercier M. Michel-Lévy, directeur du service de la carte géologique détaillée, qui en me confiant l’exécution des contours de la feuille de Montpellier, a grandement facilité mes recherches. Les matériaux qui ont servi à la description paléontologique de la faune du Tithonique coralligène m ont été communiqués avec la plus grande libéralité par M. Jeanjean. le géologue bien connu de Saint“Hippolyte-du-Fort, que la mort vient tout récemment d'enlever à la science. Je dois à M. Collot, professeur à la Faculté de Dijon, quelques- iNTiir)i)U(;i lox .) uns des éclianlilloiis ligvirés dans la partie paléontolugi([ue de cet ouvrage; je le prie de recevoir mes meilleurs remerciements. M. Kilian a bien voulu vérilier et rectilier la plupart des détermi- nations des fossiles du Crétacé. Je lui en exprime toute ma recon- naissance. Je remercie M. Riche, chef des travaux de géologie à la Fa- culté des Sciences de Lyon, et M. Douxami, professeur au Lycée de Lyon, des renseignements et de l’aide cju’ils m’ont souvent donnés avec tant d’empressement. Je ne saurais oublier aussi MM. Lory et Paquier, préparateurs au Laboratoire de géologie de Grenoble, dont la compétence paléon- tologique m’a été d’un grand secours. t RECHERCHES STRAÏIGRAPHIQUES Eï PALÉONTOLOGIQUES DANS LE BAS-LANGUEDOC PREMIÈRE PARTIE CHAPITRE PREMIER GKOdRAIMIIK IM!YSI<^)UE ET LIMITES I»E I.A UÉGIOY Orographie. — La région que je me propose d’étudier dans ce travail, comprend une partie des départements de l’Hérault et du Gard, située entre la vallée de l’Hérault à l’Ouest et celle du Vidourle à l’Est. Elle s’appuie au Nord contre le massif cristallin des Cévennes, apophyse méridionale du Plateau Central français, à l’Ouest contre la Montagne Noire. Entre ces deux massifs nous prendrons pour limite le rebord occidental de la Région des Causses, trait d’union naturel entre le bassin du Rhône et celui de la Garonne. Le pays ainsi délimité pi'ésente trois aspects bien dilférents; c’est au Nord et à l’Ouest une région accidentée, n’atteignant cependant pas une bien grande altitude, mais rocheuse et sauvage, à peine cou- verte d’une végétation rabougrie. C’est la région calcaire essentiel- lement/n/’assiyne," elle se trouve tout entière comprise à l’Est d’une ligne oblique partant de la montagne de la Mourre au sud de Yil- leveyrac, passant par Sauve et Saint-Hippolyte-du-Fort dans le département du Gard. Puis vient un pays crc'/acc ei tertiaire, aux collines ondulées, sans (;i':()(;i!Ai>iiir, Hiivsiyui: (J aucun abrupl verlical, d'une altitude moyenne de n»oà lâo mètres, s’étendant au Sud et a l'Est de la ligne que je viens d indiquer. Enfin, au bord de la Méditerranée s'étend une plaine basse miocène et pliocène recouverte en grande partie d'alluvions moder- nes, beaucoup plus riche et plus peuplée que les deux précédentes : c'est la patrie par excellence de la vigne. 11 résulte de la disposition que je viens d'indicjuer. ce point, le lleuve pénèli'o dans les gorges de 8 GÉOGRAPHIE PHYSIQrE l’Hérault, prenant dans leur partie sud le nom de • c élevées, formée de sédiments tertiaires. Du côté de l'Est cette dépres- sion disparait, par suite de Eara-sement des plis plus méridionaux par les érosions ultérieures. i Au Nord du Saint-Loup, commence la Ikô/ion des jdatoaux déli- | mités par des failles orientées le plus souvent du Nord-Ouest au ! Sud-Est et constituant des réi^ions bien distinctes. Dans les parties i. elfondrées, résultant de ces failles dans les terrains secondaires, .se sont déposés des sédiments tertiaires, formant autant de petits l'i bassins bien distincts: tels sont les Bassins de Saint - Martin-do- 'L Londres, au pied du Saint-Loup, de Montoulieu, au pied du Thaurac. !■< i Du côté de l’Est, on peut distinguer le Bassin de Liouc et de |ji, Brouzet, enfin le Bassin do Sommières, s’étendant en partie sur la || rive gauche du Vidourle. 1- I CHAPITRE II IlISTORlQlTi: l»KS l l\\\ \i;x HKI.ATII s A L\ HKGIOX L’histoire naturelle des environs de Montpellier a attiré depuis longtemps l'attention des savants (pii fréquentaient son Université. La géologie tient une large part dans ces études. Dès le commencement du xviii'' siècle, on trouve des Mémoires relatifs à la description du sol des environs de Montpellier ; nous ne ferons tpe mentionner en passant les recherches exécutées par Astric, Fizk et nn Jussieu, qui présentent peu de précision scientifique '. Pendant la seconde moitié du xvm'^ siècle, de Montet et Jourert étudient, le premier, les volcans éteints de ITIérault, le second, les pétrifications de la mollasse de Boutonnet, aux portes de Montpellier. En 1778, paraît le grand ouvrage de Gensaaxe, complété, en 178.4, par Tahbé Giraud Soulavie. Ces auteurs reconnaissent l’existence des principales subdivisions géologiques du département de l’Hérault; région calcaire, région terreuse et sablonneuse, région littorale. C’est seulement au commencement du xix*^ siècle que les re- cherches présentent une précision plus scientifique. Faujas de Saint-Foxs, dans ses Etudes sur les subies de Montpellier, puis Marcel de Serres, dans ses nombreuses Notes parues de 1807 à iSay, cherchent à établir les parallélismes géologiques de la région méditerranéenne aA'ec les contrées mieux connues alors, telles que le bassin de Paris. Ces assimilations n’étaient pas toujours exactes ; c’est ainsi que le calcaire-moellon était considéré par Marcel de Serres comme syn - chronique du calcaire grossier parisien. Une note de 1829, due au ' Noii’, à lf\ fin du ch.ipilre (p. 19), l:i liste hiblio^rapliique des )iuhli- eations rolnllves à l.n rdoioiu 12 HISTORIQFJE DE LA HEC.ION même auteur, tend à rajeunir la mollasse du Midi, qui formerait un étage bien supérieur au calcaire grossier. La Géoifiiosie des terrains tertiaires, de Mu’.cel de Seuues, accom- pagnée de nombreuses planches, est un ouvrage précieux jiour la connaissance du Tertiaire dans la région méditerranéenne ; elle sert encore de base aux déterminations paléontologiques relatives au Midi de la France. La découverte de nombreux ossements fossiles de lihinocéros. en particulier dans les sables jaunes de Montpellier, fournit à de Cmus- i TOL le sujet d’un remarquable Mémoire qui met en lumière 1 existence i de la belle faune devenue depuis si célèbre sous le nom de faune de Montpellier. Le nom de Marcel de Serres est encore attaché à la découverte des ossements ([uaternaires enfouis dans les cavernes du ^lidi de la France; la grotte de Lunel-Vieil, la première explorée scienti(if[ue- ment, est le point de départ de ces recherches, qui n'étaient alors exécutées qu’en Angleterre. ^ ers la même époque, signalons en passant cjuelques notes de , M. de Serres donnant plusieurs diagnoses nouvelles de fossiles. Nous arrivons ainsi à la liÉUMiox de la Société géolociole a Alais. Le Secondaire, un peu négligé jusqu'à cette époque, venait d’être étudié par Ejiiliex Dümas; c’est là qu’il exposa ses principales décou- Aertes. Le Jurassique se présentait dans cette région avec tous les caractères typiques du reste de la France ; les idées alors en j cours dans la science l’aA'aient engagé à trouver, dans les couches i coralligènes terminant le Jurassique, l’équivalent du Coral rap du Bassin de Paris, ce qui l’amenait à donner une épaisseur beaucoup i trop considérable à son Oxfordien. Avec la nomination de P. Gervais à la chaire de Alontpellier | commence une nouvelle ère pour les observations géologiques ; les j faunes de mammifères, mieux connues, fournissent dès lors des points | de repère précieux. Dès cette époque (1849), le savant paléontolo- ( giste rapporte les dépôts de sables marins de Montpellier au Pliocène • 1 inférieur et donne des descriptions et des listes de fossiles où il reste 1 I aujourd’hui peu de changements à faire. Marcel de Serres complète ' I la connaissance du Pliocène par l’étude des terrains rencontrés dans j les fondations du palais de justice de Montpellier. L’Eocène, négligé pendant longtemps, fournit à Taupexot un mé- j HISTORIQUK UE LA RÉGION moire important, où il fixe Fâge des calcaires lacustres si fréquents dans la région de Montpellier. Son mémoire est accompagné d’une carte où les principaux contours géologiques sont assez fidèlement observés. Il appartenait à M. de Rouville, en i853, de donner une sjmthèse générale des environs de Montpellier. Je m’étendrai un peu plus longuement sur cet important mémoire, permettant de se rendre compte des connaissances acquises à cette époque sur la région qui nous occupe. M. de Rouville admet dans la série jurassique deux systèmes : ... ( 1*-“'' étage. Cale, à Gri/phées, 1. Le oi/steme liasicfue ■ I 2*^ — Marnes supraLiasiques ; II. Le Système oolithique, comprenant à sa base : VOolithe infé- rieurc., divisée elle-même en deux sous-étages, le calcaire à Fucoïdes, la dolomie de VOolithe. A sa partie moyenne, VOxfordien., présentant eu bas des marnes fjrises feuilletées à Bel. hastatus, Am. biplex, cordatus. perar ma- lus, tortisulcatus, au-dessus des calcaires, puis la Dolomie oxfor- dienne. Au sommet, le Corallien. Deux divisions seulement existeraient dans le Crétacé : I. Calcaires marneux bicolores' II. Calcaires compacts. Le Tertiaire comprend trois étages : I. La Formation Lacustre à la base ; IL Lk Mollasse à la partie moyenne ; III. Les Sables jaunes. Chacun de ces étages est subdivisé lui-même ; c’est ainsi que l’auteur reconnaît dans la formation lacustre : 1° Un étage inférieur calcaire,' 2° Un étage supérieur marno-caillouteu.v avec lignites à Palæotherium ; 3“ Un étage calcaire supérieur. La Mollasse renferme : i“ Les argiles bleues inférieures ; 1° Le groupe marno-calcairé. Ce dernier, correspondant au Calcaire-moellon de Marcel d« Serres, est accompagné d’un accident lacustre. •4 iiisroKigLK Di; i..v iîi:(;ion L’étage des Sables jaunes est divisé en deux sous-élages ; I® Les Sables marins de Montpellier à faune de nianiniifen's; , j 2® La formation lacustre supérieure. Sous le terme de Terrains quaternaires, M. de Uouville réunil les j Dépôts travertineux du Lez. les tlailloutis ou Diluvium alpin, les | Cavernes et les Brèches. Il faut ensuite arriver jusqu'en 1S62 pour trouver une noie géolo-i gique de quelque importance ayant trait à la région. M. M.vthehon, ;i la suite de ses Recherches sur les terrains lacustres de Provence, compare le bassin de Villeveyrac et les dill'érents étages 1 lacustres de Montpellier. Ses assimilations sont en général exactes en ce qui concerne les deux bassins de Provence et du Languedoc., i mais il 11 en est pas toujours de même dans les comparaisons avec 1 le Bassin de Paris, dont plusieurs sont erronées. M. Plaxcho.n. en i86j, étudie en détail les Tufs des environs de; Montpellier et établit des comparaisons intéressantes entre la llorc .. | quaternaire et celle de nos jours. La Réunion ue l.\ Société nÉOLoGioi E a Montpeeeiei: 1S68I pré- sidée par M. de Uouville. soulève de nombreuses controverses au' sujet de l àge des couches à st rophostotna lapicida et sur le é\éoco- mien de la Valette., près Montpellier. Llle contribue à donner uii | nouvel essor ;i la géologie de cette région. | On touche alors à la fameuse discussion sur la terminaison du Jurassique dans le midi de la France, ([ui passionna les géologues lors de la création du terme de Tithonique. (Jp|iel.La discussion. > soutenue avec acharnement par IlÉnEiui , (Iool anij, Boutin. Dieuea- , FAIT, est trop connue pour qu'il soit nécessaire d'y insister. Le petit résumé de Géoloqie prati(jue des environs de Montpellier, i ' de M. Bleichep., paru dans la Pievue des Sciences naturelles de cette è ville en 1872, indique avec la plus grande précision les rapports des |' divers étages et introduit pour la première fois la mention de Vétar/e , Tithonique dans le midi de la France. Lue série de notes de M. Blei- , CHER, conçues dans le même esprit de précision paléontologique. , ; complétèrent la connaissance du Jurassique supérieur du midi de la j France et de ses rapports avec la série crétacée inférieure. " j Les études patientes de M. Palhadiee sur la faune des marnes de la partie supérieure du Pliocène moyen de CelleneuA’e, près Montpellier, publiées vers la même époque, permettent les assi- | I I I I 1 I HISTORIQUE DE L\ REGION I 0 milations de cette t’auiie avec la faune classique d’Ilauterive, dans la Drôme. Ici paraît (i8^4) 1r note la plus importante qui ait été mise au jour depuis celles de M. Matheron surrËocène et l’Oligocène de la région de Montpellier; on la doit à M. Bleicheiî. Cette note, exacte dans la plupart de ses résultats, présente cependant quelques erreurs peu importantes sur lesquelles j’aurai l’occasion de revenir plus loin. La Carte géologique de l’Hérault au 1/80.000 de M. uE Hoeville (1878), à laquelle on pourrait demander parfois plus de précision dans la subdivision des terrains, n’en reste pas moins précieuse par le soin et la minutie avec lesquels ont été tracés la plupart des con- tours. M. DE Rouville synthétise les données qu’il a acquises pen- dant la confection de la carte de l’Hérault, dans une série de notes où il a cherché à reconstituer l’histoire géologique de ce paj^s. \'ers cette même époque, on voit paraître la Description géolo- gique du département du Gard, d’EMiuiEX Dumas, œuvre éditée cjuatre ans après la mort de l’auteur. Ce mémoire fondamental, qui nous intéresse par plus d’un point touchant notre région, était déjà com- plet en i85h. Celte œuvre magistrale, accompagnée de cartes géolo- giques, est encore actuellement le seul ouvrage d’ensemble que l’on possède sur cette région. Si les subdivisions sont parfois insuffisantes, les grands groupes elles phénomènes généraux de la région étaient bien observés et peuvent encore servir de cadre à des recherches plus approfondies. M..1 EANjEAN, explorant sans relâche les environs de Saint-llippolyte et de Ganges, parvintà recueillir de belles collections dans les assises si fossilifères de cette région : il publia une série de notes parues, soit à la Société géologique, soit à l’Académie de Nîmes. Ces études, re- marquables surtout par les longues listes de fossiles recueillis dans des niveaux bien déterminés, ont permis de constater que la région du Gard ne dillerait pas sensiblement, tout au moins pour le .lurassique, (le tout ce que l’on avait pu observer dans le reste du Bassin du Hhône. 11 reste cependant une restriction à faire dans l'ceuvre de M. Jeanjean, relativement à la prétendue discordance qui aurait existé entre le .Jurassique et la base du Néocomien. Cette question était, du reste, fort controversée, et M. de Rouviele. dans une note, résumé de l'un de ses cours, indique avec beaucoup de netteté et de détails l'état de la question en 1878. Dans ses conclu- HISTOlilQUE DK LA HlAilON l6 sions, le savant professeur de Monl[)ellier reconnaît l'aulonoinio du Tithonique d'Oppel. Les Etudes pour servir ;) l histoire du Tertiaire dans le liassin du Rhône, de Fontannks, mettent en lumière 1 Oligocène du Bassin de Sommières et étal)lissent l'individualité du groupe d'Aix dans li- Bassin du Rhône. Les dilférents étages qui constituent le Bassin de Sommières y sont énumérés avec les plus grands détails et accom- pagnés de preuves paléonlologiques décisives. Pendant quelques années, le progrès des recherches dans le Bas- Langudoc semble se ralentir; il faut arriver jusqu en 1889 pour trouver un mémoire important. M. ViGUiEH. dans le Bulletin de la Société ;/éolopif/ue, reprend l’étude du Pliocène; s'appuyant sur les travaux de ses devanciers, il reconnaît la nécessité de rattacher les sables à Ostrea cucullata de Montpellier au Plaisancien, tandis que les couches du Palais de jus- tice et de Celleneuve représenteraient l'Astien. Je citerai, en passant, quelques petites notes de M. Jeax.ieax, con- çues sous forme d’excursions géologiques, établissant nettement les faunes des termes de passage du'Jurassique au Crétacé dans la région de Saint-llippolyte et de Ganges. La Géolopie du pic Saint-Loup, de MM. de Rouville et Delage, parue en 1892, comble une lacune importante dans la connaissance du Jurassique du département de I Hérault. Ces auteurs ont pu recon- naître la série complète du Jurassique et, s'ils ne se prononcent pas nettement sur la relation du Jurassiijue et du Néocomien, ils démon- trent néanmoins la possibilité de deux hypothèses ; 1® Concordance des deux terrains : 2° hypothèse de couches parallèles, mais discor- dantes. C’est à cette dernière manière de voir qu’ils se rapportent dans leurs conclusions. Hérault (jéoloijique , de M. de Rouville, paru la même année, est une description résumée du département. Remarquons en passant que chaque terrain est accompagné d’une liste bibliographique inté- ressante. En 1894, 1895 et 1890, je me suis elForcé, dans une série de notes sommaires, soit à la Société géologique, soit au Bulletin de la carte, d’indiquer la composition du Jurassique et du Tertiaire sur la feuille de Montpellier, telle qu’elle l'ésulte de mes observations person- nelles. J ( '■ r 4^ 4 V I 1 \\ 1! ü I , r PRINCIPALES PUBLICATIONS Citons en 1895 une note de MM. Delage et Moürgle sur la com- position de la limburgite de Grabels, près Montpellier. La note sur la Tectonique de V Hérault et V Atlas d'anatomie stra- tiqraphique, de M. de Rouville, sont le résumé de trente ans d'ob- servations exécutées par le savant professeur de Montpellier et ses élèves. Ces coupes, dessinées avec soin, embrassent toute la surface du département de l’Hérault et la partie méridionale du département du Gard. La stratigraphie y est bien indiquée, mais il est à regretter que les documents paléontologiques soient aussi peu fréquents. Enfin, tout récemment, vient de paraître une note intéressante de MM. DE Rouville et Delage sut l'Eocène et V Oligocène de l'Hérault. .le reviendrai plus loin sur cette note. Ce court résumé historique ne donne qu’un faible aperçu des nombreuses publications qui ont trait à la région étudiée. J’aurai fréquemment occasion, dans le cours de cet ouvrage, de les discuter en détail. BIBLIOGRAPHIE Liste des principales publications relatives à la région. 172'!. De .Fussieu, Observations sur quelques ossements d’une tête d’hippo- potame (Académie des Sciences de Paris, année MDCCXXIV^. 1737. Asrauc, Mémoire pour servir à l’histoire naturelle du Languedoc (Paris, I vol. in-4", 17.37). 1778. Ge\sanne, Histoire naturelle de la Province du Languedoc. 178L GiiîAUD-Soui.AviE (l’abbé). Histoire naturelle du diocèse de Montpellier, t. V. 1807-1808. Makcel DE Serres, Observations pour servir à l’histoire naturelle des volcans éteints de l’Hérault. i8o(j. I'aujas de Sa[NT-Fons, Notice sur le piquant ou l’aiguillon d’un poisson du genre des raies et sur l’os maxillaire d’un quadrupède trouvé dans une carrière des environs de Montpellier, précédé de quelques obser- vations sur les corps organisés fossiles pétrifiés qu’on trouve dans les environs de cette ville (Ann, Muséum Hist. naf., Paris, t. XIV, p. 376). i8i8. M. DE Serres, Mémoire sur les terrains d’eau douce (Journal de physique, 1818-1819). «819. M. DE Serres, Observations sur les terrains d’eau douce (Mém. du Muséum d’hisl. nal., Paris, t. V, p. 191). Univ. DE Lyon. — Roman. ! 2 r 1 8 PHINCIPALES PL'HLICATrONS i82f). M. DE Seiuîes, Noie sur les cavL’riics ;ï osseiiiciils el sui- les Ijroclics osscn- i ses du Midi de la !• rance (Ann. Sc. nnltiri'llrx, Zoulotiir, l 1\. |). 200). 1 182G. Lauüieii, Analyse de deux pierres inag'nésicnncs pi'ovenanl ries mon- j tannes d Ollioule en Provence et de Cette en Lang'uedoc (Ann. Sc. j nal. Zooloijie, t. \’ll, p. i\^). , 1826. Maiicel de Seuoes, Notice sur les terrains tertiaires du Midi di' la l'rance | (lue à la Société d'histoire naturelle de Montpellier, le 21 décembre | 1826 (Ann. Sc. nal., Zoolo;jie, t. X. 1827). 1827. M. de Seisres, Observations «générales sur la constitution géo"nosti® séi-ie, t. 1, p. 202). ' 1834. De Christol, Recherches sur les populations contemporaines de mam- | ■ inifères de deux bassins tertiaires de l'Hérault (Ann. Sc. nal., Zool., j ; 2“ série, t. H’, p. ig'd.) I i836. M. DE Serres, Essai sur les Cavernes à ossements et sur les causes E Seukes (Diibreuil, ^larcel de Serres el Jeaiijeaii), llédierches sur les ossemenls humatiles des cavernes de Lunel-Viel (Méni, Mas. his. nal., Paris, t. XVII et t. XVIII, p. yil et iiill ; Id. vol. in-4», avec pl., chez Bœhm, Montpellier, 1839). 1840. M. DE Serues, Description de quelques mollusques fossiles nouveaux des terrains jurassiques et de la craie compacte inférieure du Midi de la France (Ann. Sc. nat., Zoo/., 2' série, t. XIV, p. 5). 1843. M. DE Serres, Mémoire sur les huitres fossiles des terrains tertiaires des bords de la Méditerranée (Ann. Sc. nat., Zool., 2" série, t. XX). 1846. E. Dumas, Note sur la constitution géologique de la région siq)érieure ou cévennique du département du Gard (Bal. Soc. géol de Fr., 2« série, t. III, p. .'Î66. Réunion extraord. à .Mais). 1848. Dufrenoy et E. de Beaumont, Explication de la carte géologique de France, 2® vol., p. 709. 1848. M. DE Serres, Note sur deux montagnes remarquables (Acad, de Montpellier, Méin. Sc,, t. I, p. laS, i847-i85o). 1848. M. DE Serres, Note sur la marche des dunes dans les environs de Cette (Hérault) Id., t. I, p. 1(17, i847-i85o). 1849. P. Gervais. Sur la répartition des mammifères fossiles entre les dilfé- rents étages tertiaires qui concourent à former le sol de la France dd. t. I, p. 2i3). 1849. M. DE Serres, De la source de F.Abysse et de la fontaine d’Embressac dans les envions de Balaruc (Hérault) (Id., t. 1, j). 222, i847-i85o). 1850. P. Gervais, Sur la répartition des mammifères fossiles, etc., 20 note (Id., t. I, p. 399). 1851. M. DE Serres, Des terrains tertiaires mis à découvert lors des fondations du Palais de Justice à Montpellier (Id., t. H, p. 33, i8,5i-i854). i85i. P. Gervais, Mémoire sur le Rhinocéros fossile à Montpellier suivi de quelques remarques sur l’ensemble des mammifères ongulés (Id., t. H, p. .59, T pl. i85i-i854). i85i. Taupenot, .Mémoire sur les terrains en général et spécialement sur le terrain d’eau douce des environs de Montpellier (thèse de Dijon). i853. M. DE Serres, Géognosie des terrains tertiaires. i853. P. Gervais, Description de quelques ossemenls fossiles de Phoques et de Cétacés (Acad. Montp ., Méni, Sc., t. H, p.307, 2 pl., i85i i854). i853. M. DE Serres, De Faction exercée sur les roches parles mollusques per- forants et les moyens de distinguer cette action des effets produits par les agents extérieurs (Id., t. H, p. 341, i pl., i85i-i854). i833. P. -G. DE Rouville, Description géologique des environs de Montpellier (thèse de Montpellier, Bœhm, i853). i853. P. de Rouville, Carte géologique des environs de Montpellier (accom- pagnant la Thèse précédente). i85G. P. Gervais, Sur la présence d'une espèce A' Ilyœnarctos dans les sables marins de Montpellier f.Tcai/. Montpellier, Méin. Sc., t. III, p. 142, 1855-1857). i856, M. DE Serres, Note sur la présence des zircons dans les sables marins 20 PRINCIPALES PUBLICATIONS lerltaires (Pliocène) de Sauret dans les environs de Montpellier ("/(/.. l. III, p. i6.1, i8.')â-i857). t856. P. DE Rouville, Description d'une espèce nouvelle d'.l/iry/orc/’as de l'étage Ncocomien de Claret, Ancyloceras Claroli (i j)l. A/., t. III, p. 228, 1855-1857.) i856. P. Geuvais, Note sur une petite mâchoire de Ftorf/ual fossile trouvée dans les Sables marins de Montpellier (Irl., t. III, p. 257, i855- 1857). i856. M. DE Seiihes, Des particularités des terrains tertiaires du bassin océanique méditerranéen (Id., t. III, p. 5o6, i855-i857'. 1S57. P. Gervais, Sur un poisson labro'ide fossile dans les sables marins de ^Montpellier ('W., t. III, p. 5i.’l, i855-i857). 1862. M. DE Serres, Des dépôts marins coquilliers (pii se trouvent constam- ment dans les canaux de Cette et des étangs salés qui en sont rap- procbés, i pl. (/'/., t. V, p. 180, i86i-i863). 1862. M. DE Serres et Cazalis de Fondolce, Note sur les volcans éteints de rilérault. 1862. iM. Matiieron, Recberches comparatives sur les dépôts fluvio-lacustres tertiaires des environs de Montpellier, de r.\ude et de la Provence (Marseille, 1862). 1863. P. Gervais, Liste des fossiles de la Mollasse de Castries (Marnes bleues) (Acad. Montp., Exlr. des procès-verbaux, séance du 14 déc.). 1864. P. Gervais, Sur les différentes espèces de vertébrés fossiles observées pour la plupart dans le Midi de la France (Id., Mèm. Sc., t. VI, p. 121, 186^-1866). 1864. Planciion, Etude sur les tufs de Montpellier, au point de vue géologique et palcontologique (thèse, Paris, Savy, éd.; Id. Badim, Montpellier). 18G8. Pu. .Matheron, Sur l'âge des calcaires à Strophosloma lapicida des en- virons d'Aix et de Montpellier, et sur la position de l'étage de Ro- gnac, par rapport à la série des dépôts crétacés fluvio-lacustres, dans le bassin de Fuveau (Bul. Soc. géol. Fr., 2® série, t. XXV, p. 762). 1868. P. DE Rouville, Compte rendu de la course faite à la Valette, Saint- Gély, Grabels, Font-Caude et Cannelles, et carte des environsde Mont- pellier (Bul. Soc. géol. Fr., 2® série, t. XXV, p. 879, Réunion extr. à Montpellier.) 1868. Matheron, Sur les calcaires de Grabels, les marnes bleues de Font-Caude et le Cerithiurn plicaium de Bruguière (Id., p. 888). 1868. G. DE Saporta, Sur les calcaires concrétionnés à empreintes végétales de Saint-Gély (Hérault) (Id., p. 8(92). 1868. Ley.merie, Note sur l’extension des progrès de la question relative au type garumnien (Extension du faciès rutilant à travers le Languedoc et la Provence (Id., p. 904). 1868. P. DE Rouville, Compte rendu de la course faite à Pérols (W., p. 911). 1868. Regy, Note sur les courants littoraux, la marche des sables, les atterris- sements, les alluvions marines et fluviatiles, les deltas, la constitution de la plage et les travaux d’assainissement ('W., p. 9i3). PRINCIPALES PUBLICATIONS 2 I 1868. P. DE Rouville, Compte rendu de la course faite à Saint-Aunès, le Grès, la Pompiniane et Castelnau (Id., p. gad). 1868. Dieulafait, M. Diculafait présente les considérations suivantes relatives aux roches de la Valette et du Crès... (Id., p. 929). i8()8. Matheuon, M. Matheron rend compte de la course dans les environs de Teyran, Clapiers, Jacouf/c/., p. 982). i868. P. DE Rouville, Compte rendu de l’excursion de Vallemagne, avec carte (Id., p. 934). 1868. P, DE Rouville, Session géologique à Montpellier (Journée supplémen- taire à la Gardiole, Acad, de Montp., Mém. Sc., t. VII, p 2a5j. 1869. Coquard et Boutin, Sur les relations qui existent entre la formation Jurassique et la formation Crétacée des cantons de Ganges (Hérault), de Saint-Hippoly te, de Sumène (Gard) (Bul. Soc. Géol.Fr., 2® série, t. XXVI). 10C9. H. CoQUAND, Comparaison des terrains de Ganges (Hérault) avec d’autres terrains analogues et constatation des Etages kimmeridgien et portlandien fossilifères dans la Provence (Id., 2= série, t. XXVI). 1869. Hébert. Examen de quelques points de la Géologie de la France méri- dionale (B. S. G, F., 2® série, t. XXVI). 18G9. H. CoQUAND, Nouvelles considérations sur le calcaire jurassique à Diceras du Midi de la France en réponse à la note de M. Hébert du 9 nov. (B. S. G. F., t. XXV’H, p. 78). 1870. Parran, Sur les divers niveaux à combustibles et bitumineux du dépar- tement du Gard. (B. S. G. F., t. XXVIII, p. 29). 1871. Jeanjean, L’homme et les animaux des cavernes des Basses-Cévennes. 1871. Louis Dieulafait, Note swv \a Bhijnchonella peregrina d’Orb. et obser- vations sur les calcaires à Chama et le Jurassique supérieur dans le Midi de la France (B. S. G. F., 2® série, t. XXVIII, p. 80). 1871. Parran, Observation sur une communication de M. Hébert, relative au Néocomien inférieur dans le Midi delà l’rance (B. S. G. F., 2® série, t. XXVIII, p. 170). 1871. P. DE Rouville (Lettre à M. Bioche), Sur l’àgc des calcaires de la Vallette pi'ès de Montpellier et de la Rhynchonella peregrina (B. S. G. F., 2® série, t., XXIX, p. 16). 1871. L. Dieulafait, Observations deM. Dieulafait, en réponse à la note précé- dente (B. S. G. F., t. XXIX, p. 17). 1872. P. Gervais, m. Gervais annonce qu’il a reçu de M. Bleicher des osse- ments recueillis à Villeveyrac (B. S. G. F., 2° série, t. XXIX). 1872. D® Bleicher, Etudes de géologie pratique dans les environs de Mont- pellier (Bev. des Sc, nat. de Montpellier, t. I, p. 63). «872. D® Bleicher, Sur le passage du Jurassique an Néocomien dans le dépar- tement de /l’Hérault (B. S. G. F., 2® série, t. XXIX, p. 660, Réunion extr. à Digne). 1872. P. DE Rouville, Sur le Néocomien du département de l’Hérault (B. S. G. F., 2® série, t. XXIX, p. 728). 1872. P. DE Rouville, Réponse de M. le professeur de Rouville à M. le 22 FRINCIPALFS PUBLICATIONS D'’ bleicher sur les questions des terrains .Inrassi(jues supéi-ienrs de rilérault (Ror. Sc. nat. Monlp., t. 1). 1S72. l)r Bleicheh, Géologie des bassins secondaires et lerliaircs de la région sous-cévennique l'Rf'viir xcir>nlif.. séi-ie. année, ad ocl. 187a). 1873. Dr Bleicheu, Matériaux pour servir à I histoire du terrain (bétaeé inférieur de l’Hérault (B. S. G. F.. 3® série, t. II. p. 21). 1873. Dr Paladhii-e, Etude sur les coquilles fossiles contenues dans les marnes pliocènes lacustres des environs de Montpellier ('/îer. Sc. nat. Montp., t. II, p. 88); Id., Suppicmcnl , p. 206. 1X74. TounNOUEn, Sur les terrains Tertiaires de l'heziers Gaiali. et sur le niveau géologique des couches à Polamideii Raslcroli, dans 1(> bassin du Rhône (B. S. G. F.. 3o série, t, II. p. 2871. 1874. Bleicher, Recherches sur les terrains Tertiaires lacustres du départe- ment de l'Hérault (Ann. des Sc. Géol., t. V). 1870. Torcapel. Note sur la géologie de la ligne de Lunel au Vigan (B. .S'. G. F., 3® série, t. IV, p. i5). 1875. Dr Paladhile, Sur la découverte d'une Gæcilianella fossile dans une brèche osseuse de la Gardiole prés de Frontignan (Bcv. Sc. Xal. Mont])., O® série, t. I\', p, 58). 1875. E. Dumas, Note sur laPanopœa Aldrovandi découverte à l'état suh-fossile dans l'ancien littoral de la Méditerranée (Bev. Sc. nat. Montp.. U® sé- rie, t. IV, p. 220). 187G. P. DE Rouville, Carte géologique de Tlléranlt au i 8o.noo ( '( feuilles accompagnées d’une notice géologique du dé]iartement de TI lérault). 1877. P. DE Rouville, Essai d'une histoire progressive du département de l’Hérault ('/fer, Sc. nat. Montp., i®® séi'ie, t. VI, p. 261) 1877. E. Dubreuil, Note sur les phosphorites de la Gardiole (Bev. Sc. nat. Montp., i®® série, t. VI, p. 295). 1878. P. DE Rouville, Notice sur le sol de Montpellier (Id., l. VII). 1879. A. Jeanjean, Etude sur TOxfordien sujiérieur, le Corallien et le Néoco- mien inférieur dans les Cévennes (".Issoc. pour l'av. ile.s .Sc., Session de Montpellier), 1879. Fontannes, Note sur la découverte d'un gisement de marnes à Limnées à Celleneuve près Montpellier (Bev. Sc. nat. Montp., 2® série, t. VHI, p. 65). 1881. Jeanjean, Le Corallien des Cévennes (D. S. G. F., 3® série, t. X, p. 97). 1882. Jeanjean, Etude sur les terrains Jurassiques des Rasses-Cévennes (Mém. Acad. Nîmes, 7® série, t. V, p. 287). 1883. DE Rouville, Quelques mots sur le Jurassique supérieur méditerranéen {Rev. Sc. nat. Montpel., 3« série, t. H, p. 696). 1888. Augé, Note sur la Bauxite, son origine, son âge et son importance géologique {Bul. Soc. géol. Fr., 3® série, t. X. p. 345). 1889. ViGuiER, Etude sur le Pliocène des environs de Montpellier (B. S. G. F., 3® série, t. XVH). 1890 ViGuiER, Monoceros et Parmacella du Pliocène de Montpellier d’après P. Gervais (B. S. G, F,, 3® série, t. XVIII, p. 49 0- PRINCrPALKS PUBLICATIONS 23 1890. \'iGuiEii, Sur le Pliocène de Montpellier et sur un gisement de plantes l'ossiles de cet horizon iB. S. G. F., Compl. rend, som., .'P série, t. XIX, p. I !i). 1890. Je.vnjean, Excursion géologitpie à la Cadière (Mém. Acad. Nîmes). 1891. ViGuiER, Pliocène des environs de Montpellier f/îu/. de l'Assoc. p. l'av. des Sciences, t. XX, i pE). [.'•dja. Jeanjean, Néocomien et Tithonique, Excursion géologique de Quissac à Pompignan (Gard) (Mém. Acad. Nîmes). 1893. P. DE Rouvir.LE et DEt. vGE, Géologie du Pic Saint-Loup (Mém. Acad, de MonlpeUict']. 189E P. DE Rouvm.le, Jéllérault géologique (Im[). Ricard, Montpelliei’) iSpR G. DE Lapol'ce, Note sur un nouveau singe pliocène (Bul. Soc. Sc. Midi de l'Ouest, 4“ tiimestre). 1894. Roman, Observations sur le massif de la Gardiole (B. S. G. F., Compl. rend, soin., 3e série t. XXII, p. i65). 1895. Deeage et Mouhgues, La Limburgite des environs de Grabels près Montpellier (B. S. G. F. Compl. rend, som., 3e série, t. XXIII, p. 19). 1895, Roman, Note sur la feuille de Montpellier (Comptes rendus carte (jéol. France, campar/ne ISOi). 1895. P. DE Rouville, Sur la Teclonique de l’Hérault (B. S. G. F., 3« série, t. XXIII, p. 288). 1895. Roman, Note sur l’Eogène de la région de ^lontpellier (B. S. G. F., Comp. rend, som., 3® série, t. XXIII, p. 2o3). 189G. Roman, Le Miocène dans la région do Montpellier iB.S, G. F., Comp. rend, som., 3“ série, t. XXI\', j). i3). 189G. P. DE Rouvii.le, Observations sur la communication précédente (B. S. G. F., 3'= série, t. XXIV, p. i83). 1896. P. DE Rouvilee, Quelques mots de géographie rationnelle (Bul. Soc. languedocienne de géographie). 189G. P. DE Rouvilee, Atlas d'anatomie stratigraphique du territoire de rilérault (Deuxième partie de l'Hérault géologir/ue, 18G2-1894). 189G. Roman, Note sur la feuille de Montpellier (Comj>les rendus soin. Carte géol. Fr., Camp. 1895). 189G. P. DE Rouvilee et Deeage, Note sur l'Eocène et l'Oligocène (B. Soc. géol. Fr., 3® série, t. XXIV, p, 7i3). 189G. F. Roman, Note sur le Miocène du Dassin de Sommières (Bul. Soc géol. Fr., t. XXO', p. 771). 189G. Jeanjean, Excursions géologicpies et spéléologiqucs aux environs de Ganges (Hérault) (Bul. Soc. d'Etude Sc. nalur. de Nîmes, n“ 4,oct.- décembre 189G1'. * Il convient d'ajouter à cette liste : I’. ni: ltoii\iLi,E, .Ula.i d' Anatomie straligr , 2® Pautie, parue trop lard pour qu'on ait pu eu tenir compte dans le présent ou- vrage. (Note ajoutée pendant rinipression. CHAPITRE III STRATIGRAPHIE GÉXÉRALE. — ÉTAT DE LA RÉGIOX AVAXT LE GOMMEXCEMEXT DE LA PÉRIODE SEGOXDAIRE Pendant la plus grande partie du Paléozoïque, le sud du Langue- doc était resté immergé sous les eaux de mers largement ouvertes vers le Sud et vers l’Est. Un premier eiïort orogénique, correspon- dant à la fin de la période Silurienne, se traduit par une transgres- sion notable du Dévonien et même par une discordance angulaire, indices de l’existence d’un premier ridement ante-dévonien sur l’emplacement actuel de la Montagne Noire. A la fin du Dévonien, l’introduction de Polypiers vers le sommet i de la série annonce la grande phase des plissements hercyniens. Dès \ la base du Carbonifère, une surface continentale s’établit à proximité j de cette même région (plantes terrestres au sommet du Culni^), rem- i placée, presque aussitôt, par une mer peu profonde où abondent les I Polypiers. j Avec \eHouiller su/iérieu/’, la régression marine est complète pour i la Montagne Noire. Pendant le Permien, la faune marine a complè- | tement disparu, pour être remplacée par une flore terrestre où do- minent les conifères, indice d’un continent rapproché qui occupait \ l’emplacement du Plateau Central français. La mer, qui s’était retirée pour une période, revient avec le com- | mencement du Secondaire, formant une transgression importante, j facile à observer sur tout le pourtour de la Montagne Noire, où les < dépôts triasiques sont en complète discordance avec la partie supé- | rieure du Permien. Les dépôts, d’abord gréseux, sur tous les bords j du Plateau Central pendant le T rias, sont ordinairement accompagnés | \ de cargneules et de gypse attestant encore la présence de lagunes i ^ littorales sur l’emplacement du Bas-Languedoc. Mais l’invasion j I * Bergeron, Géologie du Rouergue et de la Montagne Noire, p. i5i. STRATIGRAPHIE GÉNÉRALE 25 véritable de la mer datede r£/)oyue liasique, immersion accompagnée dans les Gévennes méridionales d’une transgression très nette. Le régime marin se continue jusqu’à la fin du Secondaire, sans au- cune interruption, accompagné cependant de changements lents dans la profondeur des mers, qui font succéder, aux fades fran- chement marins à Céphalopodes^ des fades coralligènes. Pendant le Crétacé supérieur, à la suite de phénomènes de plisse- ments, dont il est difficile de préciser l’âge, un continent se forme sur l’emplacement du Bas-Languedoc, attesté par les phénomènes de dissolution qui ont donné lieu aux dépôts de Bauxite. Puis un nouvel affaissement amène la formation d’un grand lac qui dure pen- dant la première partie du Tertiaire. Le Secondaire est assez uniforme au point de vue de son mode de dépôt ; il présente cependant quelques variations de détail dues à des exhaussements successifs du fond de la mer. Le faciès qui domine, depuis le Lias moyen jusqu’au Tithonique, est le fades marin siihpélagique à Céphalopodes. Durant le Tithonique, un relèvement du fond de la mer se fait sentir ; les récifs à coraux font leur appa- rition et occupent une place prépondérante dans une partie de la région. Le Néocomien inférieur se montre de nouveau à l’état de fades vaseux à Céphalopodes ; cepenàaTLÏ quelques indices de relèvement du fond de la mer se remarquent à la partie supérieure de cet étage. L’immersion a-t-elle continué pendant une partie du Crétacé supé- rieur, ou l’émersion s’est-elle déjà fait sentir dès le sommet du Barrêmien ? 11 est bien difficile de l’ établir, par suite de l’absence de dépôts correspondant à cette période; mais il est certain que, à partir du Danicn, un grand lac s’étend sur toute la région méri- dionale du Languedoc et une partie de la Provence. Ce régime dure pendant tout VEogène. Avec la fin de l’Oligocène commence une nouvelle transgression marine qui envahit seulement la région de Montpellier. Ce retour de la mer existe pendant tout le Miocène, mais les dépôts sont extrêmement côtiers et caractérisés par des bancs mollassicjues et sableux à nombreux Lamellibranches. La fin du Miocène (Pontique)d'esipaa représentée dans la région de Montpellier; c est seulement dans la vallée de l’Aude que l’on peut observer quelques dépôts de cet âge, mais de nature absolu- STltATIGRAPHIE GÉNltHALE 2f) ment continentale. Cette émersion dure peu; la mer revient u avec le Pliocène et donne lieu au dépôt des Sables de Montpellier, ô Ces sables, extrêmement littoraux, sont en partie formés par raj)porl d un cours d eau débouchant de la Méditerranée à la hauteur de Mont- , pellier. Le régime marin fait bientôt place a une série de dépôts i de plus en plus confinentaux, pour arriver au commencement du , (Quaternaire à l’état actuel do la région. O DEUXIEME PXRTIE s TB A TIGRAPHIE LA SÉRIE JURASSIQUE Commençant avec le Lias moyen et supérieur, la série jurassique se lait remarquer surtout par la continuité de ses dépôts marins. La succession de ces assises se fait sans interruption et en concordance jusqu’au Crétacé inférieur, qui en estla continuation naturelle. On peut lui appliquer ce fait général qui caractérise les dépôts de la période jurassique : les marnes et les marno-calcaires, ordinairement de teinte foncée, prédominent à la base de la série et se chargent peu à peu de calcaire à mesure que l’on s’avance dans l’échelle des terrains, de telle façon qu’à la partie supérieure l’élément calcaire pei'siste seul. C’est une grande période d’invasion marine pour la région qui nous occupe. La mer jurassique, en libre communication avec les régions sub-alpine et alpine d'une part, était d’un autre côté large- ment ouverte dans la direction du plateau des Causses ; il résulte de cette disposition que les assises jurassiques sont toutes représentées par des fades à Céphalopodes. La proximité de la côte s’est fait cependant un peu sentir pendant le Bathonien ; si les dépôts du Sud de la région de Montpellier con- servent un caractère alpin extrêmement net. au Nord, les assises correspondantes affectent un faciès plus littoral. Ce phénomène s accentue à mesure que l’on se porte vers l’Ouest, où les dépôts marins disparaissent complètement pour faire place à des formations purement saumâti'es et même continentales. Ces indices de voisinage de la côte ne se montrent plus dans i 28 LA SÉRIE JURASSIQUE la partie supérieure du Jurassique représentée par des faciès cal- caires exclusivement à Céphalopodes. Il n'en est pas tout à fait de même pendant le Tithonique, au moins pour la moitié occidentale de notre région. La mer devient moins profonde ; les Polypiers, trouvant des conditions favorables de température, se multiplient avec une grande intensité et donnent lieu aux bancs de récifs coralliens qui terminent la série jurassique. Pendant ce temps, le faciès vaseux a Céphalopodes si répandu dans le reste du Bassin du Rhône continuait un peu plus au large et se trouvait aussi représenté dans le Bas-Languedoc. Un phénomène est assez constant pendant tout le Jurassique, mais variable dans son intensité et dans son étendue, c’est le phéno-i mène de la dolomitisation . Il commence avec le Bajocien et le Batho- nien, même avec le Lias en certains points (cirque de Mourrèze), envahissant tantôt un seul étage, tantôt une série deformations suc- cessives. Le fades oolithique est extrêmement rare dans le Bas-'Languedoc; c’est à peine s’il se montre au voisinage des récifs tithoniques, où. même en ce point, la roche consiste plutôt dans l’agglomération de débris de fossiles plus ou moins triturés, roulés et brisés, englobés dans le calcaire, qu'en un assemblage d’éléments à structure con- centrique (Oolitbes), formant des bancs compacts. La prédominance des calcaires massifs et des dolomies, dans la plus grande partie de la série jurassique, rend les fossiles extrême- ment rares dans la partie méridionale de la région ; il en résulte de grandes difficultés pour la distinction exacte des zones paléontolo- giques. On peut cependant, par des comparaisons avec le Sud du département du Gard, reconnaître les principales subdivisions clas- siques. On doit estimer à environ 4 ou 500 mètres l’épaisseur du Juras- sique dans le Nord du département de l’Hérault ; cette épaisseur, diminue rapidement à mesure que l’on avance vers le Sud. Dans bipartie tout à fait méridionale (Gardiole), i5o mètres à peine repré- sentent la série complète depuis le Bajocien jusqu’au Tithonique. GHAPITUE PREMIER LIAS Généralités. — Le Lias est peu développé dans la partie méri- dionale du département de l’Hérault; il se montre exclusivement dans deux localités où les plissements ont été suffisamment intenses pour l’amener au jour. Seules les assises les plus élevées de la série apparaissent dans le premier de ces plis, entre Saint- Georges et Murviel, près de Montpellier. Dans le second, au pied du Saint-Loup, le Lias inférieur est visible. Au sud du département du Gard, le long de la bordure du Plateau Central, le Lias se montre mieux développé ; dans toute cette région il repose directement et en concordance sur le Trias. Le faciès est toujours le même dans toute la région : calcaire sili- eux pour le Lias inférieur, marnes noires feuilletées pour le Lias moyen et le Lias supérieur. Coupe du Lias dans le pli de Montpellier. — Le pli de Montpellier fait affleurer le Lias dans un espace extrêmement restreint, sur la route qui mène de Saint-Georges-d’Orques à Murviel; la série est constituée de la manière suivante : A la base, sont des marnes noires très feuilletées contenant quel- ques Ammonites extrêmement comprimées ; quelques échantillons sont en un peu meilleur état. Les affleurements de ces couches s’ob- servent aisément dans tous les ravins qui se trouvent à droite et à gauche de la route de Murviel. A la partie supérieure, ces marnes présentent quelques traces de végétaux. Les marnes noires passent insensiblement à des marno-calcaires de teinte plus claire, alternant avec des bancs calcaires plus durs gris jaunâtre. Ces assises sont couvertes d’empreintes de Cancel- lophycus, mais on ne peut y rencontrer d’autres fossiles. La limite entre le Lias supérieur et le Bajocien est donc difficile à saisir ; je 3o LIAS la placerai au point où l’élément calcaire commence à apparaître. J’ai pu y recueillir les espèces suivantes: Belemnites tripartitus, Schl. Belemnites exilis, d Orl>. Ludwigia Aalensis, Zietcii sp. Ludwigia opalina, Rein, sp. Turbo subduplicatus, d Orb. |j Nucula Eudoræ, d'Orb. 'j Tisoa siphonalis, M. de Serres. , La faune est donc bien caractéristique de la partie supérieure i du Lias. Coup© du Saint-Loup. — 11 reste peu k dire sur la série basique i du Saint-Loup après la monog-raphie de MM. de Rouville etDelage , Ces auteurs ont distingué : O 1 . Caleaires manieu.\ compacts en strates mineesà liryphæa. nhlùfua, ■ Valdheimia cor, afileiirant au pied de la ferme de .Moitiés. 2. Marnes plus ou moins feuilletées, noires, renfermant à la base , Amallhæmi inari/arilalus Montf., et à la partie supérieure une faune loarcicniic .1/». serpcnl iims, .1. .Valensis. .1. o[i;tliiius, .1. hifrons. Les marnes noires inférieures du Lias moyen sont extrêmement ^ fossilifères, .\u-dessus du ruis.seau d'Vorgues. on observe un petit escarpement, où les marnes noires sont très feuilletées et montrent Ij une quantité de fossiles écrasés, indéterminables : c'est probablement i ■ la partie supérieure du Lias moyen. Le Lias supérieur paraît débuter par des assîses marneuses où l’on ! observe en quantité : Tisoa siphonalis, .M. de Serres. I Lytoceras cornucopiæ, Youg et Bird. Sp., commence un peu . au-dessus; il se présente en général en échantillons de grande taille. ! Quelques mètres plus haut se montre la zone à Hildoceras hifrons ; ' on peut y recueillir en abondance la faune suivante : ! Belemnites tripartitus, Schl. Belemnites pyramidalis, Ziet. Belemnites breviformis, Volu Belemnites Quenstedti, Op. Phyllooeras Nilssoni, Heberl sp. Lytoceras cornucopiæ, V. et B. sp. 1 Lioceras discoïdes, Ziet. sp, j Lioceras bicarinatum, Ziet,, sp. | Lioceras lythense, Y. et B. sp. Lioceras falciferum, Sow. sp. ^ De Rouville et Delage, Monographie géologique du Pic Saint- Loup. LIAS 3i Lioceras subplanatum, 0|). sp. Paroniceras sternale, ck- Bue. sp Lioceras cf. discoïdes, Ziet. sp. HammatocerasOgerieni,Dum.s[). Grammoceras subcomptum, Bco. Gœloceras cl'. mucronatum, Grammocerasstriatulum, Sovv. sp. d’Orb. sp. Dummortieria costula, Rein. sp. Gœloceras crassum, Phil. sp. Hildoceras bifrons, Brug. sp. Gœloceras Desplacei, d’Orb. sp. Hildoceras quadratum, Haug. sp. Turbo bicoronatus,d’Oib. Terebratula Lycetti, Dav. La partie supérieure des marnes présente le même aspect pétro- graphique et semble être beaucoup moins fossilifère ; elle doit cor- respondre à la zone à Ludivigia opalina. Le Lias se termine à la partie supérieure de ces marnes. Bordure des Cé'vennes. — Le long de la bordure du massif cristallin des Cévennes, il est facile d’observer quelques affleurements du Lias. Il repose en succession normale sur les dépôts triasiques, qui eux-mêmes s’appuient sur les Phyllades des bords du Plateau Central. Sur la route de Saint-Hippolyte-du-Fort àLasalle, ou peut se ren- dre compte de la succession de la partie inférieure du Secondaire. Monti d<’ S!- //i/i/i O ù La-':saliA Fig. I. — Coupe le long de la route de Lasalle à Saint-Hippoly le. 1. Schistes verts, phylladeux, à délits ferrugineux, bien blés, 2. Grès ferrugineux renfermant de nombreux galets de rpiartz roulés; les grains sont assez grossiers. 3. Les grès passent à leur partie supérieure à des marnes schis- teuses bariolées. 4- (Calcaires dolomiliques grisâtres. 5. (Calcaires compacts à texture fine. 6. Marnes grises. -, Marnes feuilletées alternant avec des bancs d’arkose, générale- ment assez fins. Ces derniers bancs deviennent plus épais à leur partie supérieure, pendant que les marnes diminuent de plus en plus. S. Calcaires gris terne, à texture miroitante. 32 LA SÉRIE JURASSIQUE 9. Calcaires noirs compacts, résistant, renfermant quelques rognons de silex. 10. A la suite vient une épaisse série de calcaires compacts, très peu fossilifères; on y trouve quelques Rhynchonelles indétermi- nables. Ces calcaires sont exploités pour l'empierrement de la route* 11. Aux calcaires gris clair, succèdent des calcaires plus foncés, à cassure miroitante. 12. Jlarnes noires du Lias supérieur, peu typiques, en ce point. 13. Calcaires à Gancellophycus. On voit, d’après cette coupe, extrêmement monotone et ne présen- tant pas de points fossilifères, que la série complète du Lias est repré- sentée, mais les assûses sont très réduites. Le Lias inférieur est mieux développé k la montagne de la Page. En ce point et tout le long du vallon de Valatoujès. on peut observer la succession des diverses assises du Lias. Le Lias inférieur est repré- senté par des calcaires noirs siliceux, renfermant quelques Gryphées. Au-dessus vient un Lias moyen, calcaire, renfermant Lytoceras fimbriatum Sow. sp. Les marnes du Lias supérieur sont bien développées, mais n’oifrent pas l’épaisseur qu elles acquièrent plus à l’Est dans la région de Durfort, à Fressac. On y recueille assez, peu de fossiles; j’ai pu seulement y observer Belemnites tri- partitus. La coupe donnée par M. Jeanjean du vallon de Valatoujès indique très nettement la superposition des assises ’. Plus k l’Ouest, le long de la bordure du Plateau Central, entre la' Cadière et Sumène, le Lias se réduit beaucoup. Les marnes du Liasi semblent même disparaître presque complètement et ne sont plus réprésentées que par quelques bancs marneux, intercalés dans les, calcaires. Extension du Lias supérieur et moyen dans les régions voisines. — Le long de la bordure du Plateau Central, le Lias existe auprès du' Vigan, où M. Fabre a bien étudié la coupe de la montagne de laj Tessonne*. En ce point, le Lias inférieur paraît manquer, le Lias moyen' est calcaire; il est réduit k une épaisseur d’environ o”,4o. Le; Lias supérieur, par contre, est encore k l’état de marnes et bien' développé. j Par l’intermédiaire de cette région, on est naturellement k mêmelt II ^ Jeanjean, Etude sur les 1er. Jur. des Basses -Cévennes, 2e partie. |. 2 Favre, Montagne de la Tessonne (B. S. G. F., 3*^ série, 17, p. 33,3). | LIAS 33 d’envisager le Lias de la région des Gausses où les étage liasique est beaucoup plus puissant. M. Gourret ‘ reconnaît dans le Toar- cien ; une zone inférieure à Am. serpentinus, une zone moyenne à Am. hifrons, une zone à Am. Jurensis, enfin une zone à Am. opa- linus ; le tout étant représenté en général par des marnes noires à Ammonites pyriteuses. Sur la bordure de la Montagne Noire, M. Gollot^, puis M. Nicklès^ ont reconnu l’absence du Lias inférieur; le Lias moyen est bien représenté par des couches calcaires renfermant Pentacrinus hasaltiformis, Pecten æquivalvis, Am. margaritatus. Le Lias supérieur est encore constitué par des marnes noires à fossiles pyriteux. Le prolongement du Lias vers le Sud s’observe dans le départe- ment de l’Aude ; mais dans cette région le faciès change un peu, tout au moins pour la partie supérieure. Le Lias supérieur est repré- senté par des calcaires à Gryphæa obliqua, Goldf. (Gryphæa Maccu- lochi'^) surmontés par des marnes à Hildocera.s bifrons. A l’Est et au Nord, le Lias est extrêmement bien développé ; le Lias moyen est calcaire. A la partie supérieure viennent des marnes noires, assez épaisses, se prolongeant vers le Nord dans la partie méridionale du département de l’Ardèche, le long du bord du Pla- teau Gentral, pour former la région des petits Gausses ; le faciès est donc sensiblement le même. Paléontologie. — Nous réunirons dans une liste paléontologique les fossiles recueillis dans notre région. LIAS INFÉRIEUR ET MOYEN Gryphæa obliqua GoIdf.(d’Orb, Pal. /'/■a/iç., pl.LXX.XV,fig. — St-Loup. Waldheimia cor. (Lamk. sp.) — Saint-Loup. Amaltheus margaritatus, Montf. sp. (d’Orb. Pal. Fr., pl. LXVI). — Saint-Loup. * Gourret, Géol. du Larzac (An. Sc. ;/éol., t. XVI). - Collot, .Inrassique dans Touest du déparlement de l’Hérault (B. S, G. F., série, t. III, p. 3(ji). ^ Nickiès, Bill, carte (jéolog. F'r., feuille de Bédarieux, campagne 1894, p. 70. * Viguier, Description géol. de l’Aude, thèse, 1887. L’.mv. de Lyon, - Uom.yn, 3 LA SEIilE JL'RASSIQLE LIAS SUPÉRIEUR I. Zone à Hildoceras hifrons. Belemnites tripartitus, Schl. (= Bel. eloiujalua clOrh., Bal. Franc., pl. ^’III, fig-, G-ii), très abondant dans le Lias supérieur. Echantillons de g-rande taille. — Saint- Loup. Belemnites Quenstedti, Op. (Dumortier, El. paléonl., pi. III, lig. i à 4, p). Les échantillons du Saint-Loup présentent un rostre un ])eu plus excentrique. — Déjà signalé par Dumortier au Sainl-Loup. Belemnites pyramidalis, Zieten sp. {Vrrxl. 'Wurl., j)!. XXV, fig. i5 . — Saint-Loup. Belemnites braviformis, Voltz. (Dum. Lias su[>., pl. XIV, fig. 9). — Saint-Loup. Phylloceras Nilssoni, lléhert sp. (B. S. G. F., 2‘‘ série, t. XXIII, p. 526 fig. 3j. — Forme assez abondante au Saint-Loup. Lytoceras cornucopiæ, V. et Rird sp. fGrol. Sunv. Yorksltir. coasl., pl. XII, fig. G). — Abondant au Saint-Loup en échantillons ordinairement de grande taille. Hildoceras bifrons, Bmg. sp. ('d'Urb., l'al, Fr., [>1 LX\’I). — Trésabondant au Saint-Lou|). Hildoceras quadratum. Ilaug. (= Grnnovi, Dum. non llaucr, Et. Pal., t. I\ , pl. XI\ , fig. G, 7). — Echantillon de petite taille bien conforme au type de Eiessac figuré par Dumortier. Grammoceras striatulum, Sow. sp. (= Thonarsensr d'Oih., Pal. Fr., pl. LVII, fig. 3). — Diffère du tyjje par les côtes un peu idus rapprochées ; les exemplaires jeunes de la même espèce sont conformes aux figures de Branco. (Unterdo^ger, Els., Lothr., pl. I, fig. 3). — Saint-Loup. Grammoceras subcomptum, Bco. — ('.ôtes très nettement réunies en faisceaux ; elles sont un peu plus fines que dans l'échantillon figuré par Branco (|)1. V, fig. 3). — Saint-Loup. liioceras falciferum, Sow. — Je rattache à cette espèce un exemplaire de io5 millimètres de diamètre qui se rapporte exactement, ])ar Lintlexion de ses côtes et la largeur de son ombilic, à la figure donnée par Reynès (Moiwijr. du Lias super., pl. IV, fig. :) sous ce nom do ,lm. serpentinus. Le type fie Sowerby présente un ombilic beaucoup plus large et des tours plus étroits. — Saint-Loup. Lioceras subplanatum, Op. sp. — Variété à côtes fines (Bayle, Explic. carte çjéol., pl. LXXXMI , lig. 0- — Nombreux échantillons de petite taille. — Saint-Loup. Lioceras discoïdes, Zieten sp. — Je rapporte à cette espèce une -Ammonite que l’on peut considérer comme intermédiaire entre subplanatum et discoïdes. L’ombilic est étroit, l’ornementation rappelle l'échantillon figuré par d'Orbi- gny (pl. CXV, fig. 3), Le dos est en outre un peu plus large que dans le type discoïdes. LIAS 35 Lioceras discoïdes, ZleLon sp. — \'ariélé à côtes fines (Bayle, loc. cil., pl. LXXXVIH, fig. 5). — Saint-Loup. Lioceras bicarinatum, Zieten sp. (Versl,, Warl. pl. XV, fig. g). — Citée par Duinortier comme très fréquente au Saint-Loup. Lioceras lythense, Yung et Bird sp. — Existe à Mortiès (Saint-Loup) d’après Dumortier. Hammatoceras Ogerieni, Dum. sp. f/ÎC pa/., pl. XIX, fig. 3,4). — Echan- tillon typique, diffère de Ilam. variahile par sa suture, ses côtes jtlus régu- lières et scs tubercules peu accentués. — Saint-Loup. Paroniceras sternale, de Buch. sp. (d’Oi'b., Pal. 7Y-.,pl. III, fig. .ô, 6). — Saint-Loup. Dumortieria costula, Reinecke sp. — Je rapporte à cette espèce un ty|)c se rapportant à la figure donnée par M. Ilaug sous le nom de Dum. Munieri (Ilaug, B. S. G. F., 3' série, pl. XIII, fig. 3). — Saint-Loup. Gœloceras mucronatum, d’Orb. sp. fPa/. Fr. ter. Jur.,])l. CIV, fig. 4, 8). — Saint-Loup. Gœloceras cf. mucronatum, d'Orb. sp. — Jeunes portant des tubercules moins acérés que dans le type ; côtes plus nombreuses sur le dos. — St-Loiqn Gœloceras crassum, Phillips sp. (d'Orb., Pa/. Fr., pl. CVI), — Jeunes. — Saint-Loup. Gœloceras Desplacei, d’Orb. sp — Signalé à Mortiès (Saint-Loup) par Dumortier. Turbo subduplicatus, d’Orb. (Pal. Fr., pl. CCCXXIX, fig. i. G). Nucula Eudoræ, d’Orb. Prodr. (Et. 5“ n° 207) = X. llammeri, Coldf. non Dcfr. — Mortiès (Saint-Loup). Terebratula Lycetti, Üavids. — Signalé à Mortiès par Dumortier. Tisoa sipbonalis, M. de Serres. — Très aijondant, Mortiès (Saint-Loup). IL Zone à Ludwiijia opalina. Belemnites tripartitus, Scbl. - Mas Bouisson, près Murviel. Belemnites exilis, d’Orb. (Pal. Fr., [>1. XI, fig. G). — Murviel. Ludwigia Aalensis, Ziet. sp. — Murviel. Ludwigia opalina. Rein. sp. — Ces deux espèces sont généralement représentées par des exemplaires complètement écrasés par la pression des marnes, sur lesquels il est difficile d’asseoir une détermination bien précise. Murviel. Harpoceras sp. — Un certain nombre do fragments se rapprochent de Harpoceras fallaciosum — Murviel. Turbo subduplicatus, d’Oi b. prodr. — Murviel. Nucula Eudoræ, d’Orb. prodr. — Murviel. Tisoa sipbonalis, M. de Serres. — Murviel. On voit, d’après la liste qui précède, que le faciès des marnes toar- ciennes diffère peu de celui des marnes du même niveau de la région 36 LA SEIUE JURASSIQUE du Gard et de l’Ardèche méridionale. Les Céphalopodes dominent I et sont représentés le plus ordinairement par des échantillons pyri- i teux. La faune est essentiellement d’aspect méditerranéen; la pré- , sence de formes telles que Phylloceras Nilsonni. Paroniceras ster- nale, indique un caractère nettement alpin; elle offre, en outre, des rapports extrêmement étroits avec celle des dépôts toarciens de l’Aveyron et de la région des Gausses. Par contre, sitôt que l’on se transporte dans le bassin de l’Aquitaine, les Phylloceras, d’après M. Glangeaud*, tout en ne disparaissant pas complètement pen- dant le Lias supérieur, deviennent du moins extrêmement rares; il en est de même des Lyloceras qui sont moins nombreux. On serait donc en droit de conclure que les communications étaient, , sinon impossibles, tout au moins difficiles, entre la partie méridio- nale du Languedoc, les Causses et. le bassin aquitanique. Faciès du Lias supérieur. — Sous le rapport des fades généraux» ! c’est avec le Lias des environs de Digne qu’il faut comparer le Lias ! des basses Cévennes, c’est-à-dire, avec un faciès considéré par i M. Haug^ comme mixte entre le faciès dauphinois existant dans : tout le Nord du Bassin du Rhône et le fades provençal. Le Lias de la : région de l’Aude et des Gorbières se rapprocherait plutôt de ce ' dernier faciès. Il est assez difficile de se rendre compte de l’extension de la mer ■ toarcienne, dans le midi de la France, par suite de l’absence de dépôts littoraux correspondant à cet étage. S’il est certain que la mer se trouvait largement ouverte dans la direction du Bassin du Rhône, ' du côté du Plateau Central, on ne sait jusqu’à quel point ont pénétré J les sédiments toarciens. D’après M. Fabre un exhaussement du fond de la mer aurait i existé dans la résrion s’étendant entre Sumène et le Vis-an, exhaus- ' Sement prouvé par la réduction extrême du Toarcien sur la bordure ' du Plateau Central, et même par sa disparition complète, en cer- i tains points (montagne de la Tessonne). Mais il semble facile d’ex- ' pliquer cette absence de sédimentation en admettant l’existence de j 1 Glangeaud, le Jurassique à l’ouest du Plateau central (Bul. Serv, Gaiie ! fjéol. Fr , n° 5o). | “ Ilaug-, les Chaînes subalpines entre Gap et Digne (id,, lio 21). * Fabre, Montagne de la Tessonne (B. S. G. F., série, t. XVTI, p. 334). | LIAS 37 courants qui, en ce point, auraient entraîné les sédiments et au- raient empêché tout dépôt. Quelle que soit l’explication que l’on en puisse donner, il faut néanmoins admettre l’existence d’une com- munication plus ou moins étroite entre le Bassin du Rhône et le Bassin de TAquitaine. Quelles étaient donc les terres émergées pendant la période Ba- sique supérieure ? On peut admettre l’existence d’un continent sur l’emplacement actuel de la Montagne Noire qui, à cette époque^ devait présenter un relief bien plus considérable qu’actuellement. Une autre terre émergée devait aussi s’étendre sur une partie du Plateau Central, réduit à une surface beaucoup moindre que les affleure- ments actuels du Lias peuvent le faire supposer. Nous assistons donc, avec le Toarcien, à une période de submer- sion marine extrêmement importante. C’est le maximum cVinvasion de la mer liasique du midi de la France. Rôle OrOgraphique. — Le rôle orographique du Lias dans la région du Bas-Languedoc est extrêmement restreint. Ce terrain donne lieu à des combes marneuses dépourvues absolument de culture : la plus importante est celle du Saint-Loup. Ces talus marneux sont en général profondément ravinés par les eaux superficielles, ce qui donne un aspect tout spécial à ces terrains. CHAPITRE II .irnvssiQUE i.xfkuieur I. BAJQCIEN Génôraliuéj. — L? Bajocien est assez mal représenté dans notre région, surtout au point de vue paléontologique. Les assises qui le constituent ollVont cependant des ailleurements un peu plus consi- dérables que ceux du Lias supérieur et le recouvrent en concordance. l)e.s calcaires marneux en forment la majeure partie. Ce terrain a été désigné pendant longtemps sous le terme d'^isfiiscs ooUthiques inférieures. M. de Rouville'. puis M. Blei- cher- en ont nettement montré la composition. Je décrirai les divers affleurements de ce système en commen- çant parle Sud de ma région et en me dirigeant vers le Plateau Central. Région de la Gardiole. — Je rapporte au Bajocien quelques assises de calcaires siliceux gris noirâtres, foncés, parfois un peu marneuses, avec nombreuses empreintes de Cancellopliycus. Elles affleurent sur le versant Nord de la montagne de la Gardiole, auprès de la bergerie de Launac, grâce à un anticlinal longeant le pied septen- trional de la chaîne; elles en forment l'axe. Les assises supérieures se relient insensiblement au Bathonien inférieur, représenté par des calcaires de teinte plus claire. Région do Murviei- — A l’Ouest de Montpellier, entre Murviel et Saint-Georges-d’Orques, les assises qui correspondent au Bajocien ont un aspect analogue. Ce sont encore des calcaires marneux, gris noi- râtre, ternes, foncés, nettement superposés en ce point aux marnes du Lias supérieur; ces assises sont couvertes de Gancellophycus. Un peu plus à l’ouest, les bancs à Gancellophi/cus reparaissent au pied ‘ De Rouville, D3scription fji'olor/ique fies environs fie Monlpellier (thèse). ' Rloichcr, Etudes fie péoloqie pratique flans les environs de Monlpellier. BAJOCIEN 39 de la ferme de Valemalle, et dans le ravin de Coulezon, un peu au sud de la colline cotée 222 sur la carte d’Etat-major. Ces ailleure- ments jalonnent la partie occidentale du Pli de Montpellier. Région do Castolnau. — Le Pli de Montpellier fait encore alîleurer quelques assises à Gancellopliycus, auprès du village de Castelnau, sur les bords du Lez. En ce point, les assises déversées vers le Nord et laminées sont extrêmement difficiles à délimiter avec certitude. Plus à l’Est, on retrouve le prolongement des assises bajociennes auprès du village de Baillargues ; la présence de Cosmoceras Garanti d’Orb. sp. ne laisse aucun doute sur l’attribution de ces calcaires à un niveau élevé du Bajocien. Région du Saint-Loup. — Au Saint-Loup, le Bajocien existe; il est représenté par un affleurement plus important que ceux signalés plus haut. En ce point, des marnes feuilletées brunes reposent sur les marnes basiques, dans le vallon de Mortiès; les Gancellophycus sont extrêmement abondants dans ces assises. MM. de RouAÛlle et Delag'e’ v ont sisrnalé : D 1/ O Ludwigia Murchisonæ, cl Orb. sp. Parkinsonia Parkinsoni, Sow. sp- Les fossiles sont extrêmement rares; les calcaires marneux pas- sent a leur partie supérieure à des bancs rubigineux sans fossiles, renfermant de nombreux silex craquelés et cariés à leur surface, avec fossiles indéterminables. On remarque dans ces assises quel- (jues intercalations de bancs à Entroques. Région de Saint-Guilhem-le-Désert. — Un peu avant d’arriver à Saint-Guilhem-le- Désert, on rencontre dans les gorges de l’Hérault, auprès du Moulin des Grottes, un petit lambeau que l’on doit encore rapporterau Bajocien. Ce sont des calcaires marneux, jaunes, enbancs assez réguliers, quel on peut apercevoir sur les bords mêmes de la rivière. Ces assises se prolongent, sur une épaisseur considérable, dans le petit vallon qui pénètre dans la montagne, en face des mou- lins. Les bancs inférieurs renferment de nombreux Gancellophycus scoparius. Les bancs supérieurs sont pétris de rognons siliceux. On peut recueillir dans ces assises : ‘ Descriplion du Sainl-Loiip. 4o JURASSIQUE INFÉRIEUR Pecten du troupe do personatus, Lamk. Belemnites, sp. Le Bajocien passe à sa partie supérieure à des dolomies j^risàtres qui, dans cette région, représentent la partie supérieure du Bajocien et tout le Bathonien. Bordure du Plateau Central. — Sur la bordure méridionale du Plateau Central, entre Sumène et Saint-IIippolyte-le-Fort, le Ba- jocien est constitué par les assises marneuses jaunâtres à Gancellophy- cus. Suivant la ligne du chemin de 1er de Lunel au Vigan ' , elles reposent directement sur le Paléozoïque, mais, un peu H rOuest. elles succèdent au Lias supérieur. Les assises l>ajo- ciennes afileurent sur la bordure jurassique, mais elles ne sont pas fossilifères ; c'est à peine si l’on peut rencontrer quelques empreintes de Cancellophycus. Au-dessus com- mencent les dolomies qui repré- sentent partout une partie du Bajocien et tout le Bathonien. Les coupes suivantes donneront une idée de la composition du Jurassique inférieur dans cette région : 1. Calcaires gris à rognons de silex extrêmement abondants. 2. Bancs de calcaires blancs pétris d’Encrines. 3. Calcaires renfermant encore beaucoup de débris de Crinoïdes, avec intercalations de marnes grises feuilletées à Belemnites. /(. Calcaires gris à rognons siliceux. 5. Calcaires siliceux, en bancs plus minces, renfermant de nom- breux rognons de silex, fi. Bancs à Entroques extrêmement abondants et apparaissant en i relief sur les surfaces lavées par la pluie (Pentacrinus bajo- , censis, d’Orb.). 7. Calcaires gris noirâtres à patine ferrugineuse, à rognons de silex ^ moins fréquents que dans les assises précédentes. ^ * Torcapel, B. S. G. F., 3<^ sér., t. IV, p. ipi. Fig. 2. — Coupe en face de la mine de charbon de Sumène. IÎA.IOCIEN 4‘ 8. Bancs noirs à patine ferrugineuse, à cassure miroitante, avec Pentacrinus bajocensis; quelques intercalations marneuses ren- ferment des Cancellophycus, Bryozoaires abondants. 9. Bancs marneux, jaunâtres, en plaquettes assez minces. 10. Dolomie grisâtre. 11. Calcaires marneux renfermant au sommet un calcaire un peu grumeleux à faune argovienne : Phylloceras tortisulcatum, d’Orli. sp. Oppelia Arolica, Op. sp. Perisphinctes plicatilis, Sow. sp. Les assises indiquées dans le n“ 3 pourraient représen ter le Toar- cien;les assises hEntroques corre.spondraient au Bajocien et proba- blement à une partie du Bathonien. La dolomie n“ 10 répond au Bathonien supérieur, au Gallovien et peut-être même à la Itase de rOxfordien. Plus près de Saint-Hippolyte, dans le ravin de Valatoujès, on peut observer la coupe suivante où le Lias prend un développement normal. 1 . Marnes noires feuilletées renfermant : Tisoa siphonalis, M. de Serres. Belemnites tripartitus. Schl. 2. Ces marnes passent à leur partie supérieure à des calcaires schis- teux noirâtres renfermant quelques rares Belemnites. 3. Calcaires gris noirâtre â veinules de calcite,un peu dolomitiqucs, avec intercalations de rognons siliceux. 4. Les assises supérieures deviennent extrêmement dolomiliques et se décomposent en sable brunâtre. Au-dessus vient une série de calcaires grisâtres d’abord marneux, puis plus compacte, et continuant en série régulière jusqu’au sommet du Jurassique. Extension dans les régions voisines. — Plus à l’Est de la région de Saint-Hippolyte, le Bajocien est mieux développé. A Durfort, les assises bajociennes et bathoniennes sont peu fossilifères. 11 n’en est pas de même dans les environs d’Anduze, où M. Jeanjean^ a signalé dans un Bajocien calcaire une faune de Céphalopodes qui semble se rapporter aux différents niveaux du Bajocien; il cite comme pro- venant de ce point : ‘ Jeanjean, Excursion gcoloc/it/uc ù Anduze. 42 JUHASSIQL'E INl'LRIF.UH Ludwigia Murchisonæ, cl'Oi lj. sp. Gœloceras Humphriesi, Sow. sp. Oppelia subradiata, Sow. sp. Sonninia Sowerbyi, Mil. sp., etc. fossiles dont les uns caractérisent le Bajocien inférieur, les autres se retrouvent dans le Bajocien supérieur. 11 faut surtout retenir de cette coupe le remplacement pnrlicl ou total du Bajocien par des couches dolomitiques. Extension du Bajocien dans les régions voisines. — A la montagne de la Tessonne, M. Fabre * indique un Bajocien extrêmement ré- duit; il est à peine de trois mètres de puissance. Plus au Sud, dans la région des Causses, M. Gourret- reconnaît i nettement une Oolithe inférieure à Am. Mnrchisonæ. Pecton por- sonatus et P. dcmissus. Au pied de la Montagne Noire, M. Collot'*, puis M. Xicklès ' ont i démontré que le Bajocien est représenté par une dolomie, acquérant : une épaisseur considérable dans la région du cirque de Mourèze où le facie. Gancellophycùs scoparius. t Pecten pumilus é=persona/us, Ziet. sp.), | Belemnites, sp. ' 2. Calcaires gris siliceux à nombreux rognons de silex disséminés t dans la masse de la formation, formant un grand abrupt vertical; pas de fossiles. .3. Dolomies grisâtres. Calcaires en bancs bien lités assez compacts, à rognons siliceux s ordinairement assez volumineux. On peut apercevoir dans les bancs quelques sections de Polypiers et de MoUusc/iies indéterminables et en partie siliceux. Ostrea du gr. obscura? Terebratula coarctata, Desh. Ter. flabellum. Desh. Ter. cf. diptycba, Op. sp. Ter. cf. Garanti, d’Orb. Rhyncbonella Boueti, Dav. HATIIONIEN 45 En continuantla coupe, ou rencontre les calcaires compacts appar- tenant à rOxfordien, sans qu’il soit possible de distinguer le Gallo- vien; les assises i et 2 paraissent correspondre au Bajocien, 3 et 4 représentent le Bathonien. Si l’on remonte l’Hérault, on continue à rencontrer des dolomies alternant parfois avec des bancs calcaires siliceux, mais ne renfer- mant en général pas de fossiles. La limite supérieure des dolomies est formée par les calcaires marneux à faune argovienne. Bordure du Plateau Central. — Entre Saint-Hippolyte et Ganges, au-dessus des affleurements du Bajocien que nous avons précédem- ment décrits, existe cette même série de f/o^omies, ordinairement de teinte brune et le plus souvent entièrement dépourvues de îaune. Dans les environs de Saint-Hippolyte, sur la route de Lasalle et sur la route de Valatoujès, on rencontre cependant quelques sec- tions de Térébratules. Auprès de Sumène, comme nous l’avons indiqué dans la coupe de la page 142, les dolomies bathoniennes reposent sur les calcaires à entroques qui représentent le Bajocien. Cette dolomie a encore pour limite supérieure les marnes grume- leuses de la zone k Peltoceras transversarium. Un peu à l’Est de la coupe précédente, dans le vallon de Vala- loujès, la dolomie semble seulement correspondre au Bajocien; le Bathonien supérieur est représenté en ce point par un calcaire miroi- tant, sur lequel reposent immédiatement les assises marneuses du Gallovien. Extension du Bathonien dans les régions voisines. ~ En prolon- geant du côté Est les affleurements de la bordure du Plateau Central, on arrive aux lambeaux de Durfort' (Gard), où la dolomie envahit complètement le Bathonien, le Gallovien etl’Oxfordien inférieur; les assises superposées représentent l’Oxfordien supérieur (zone à Pel^ toceras transve?'sariurn)a\ee sa faune la plus tyjjique. Emilien Dumas*^ a signalé, dans le Bathonien des environs de Fressac, des bancs renfermant quelques débris de mollusques et principalement quel- ques débris de Polypiers. Plus au Nord, les affleurements du Bathonien se poursuivent sans interruption jusque dans le Sud de l’Ardèche, toujours sous ce ‘ Jeanjean, Excursion à Durfort. ^ Em. Dumas, Descr. géol, du Gard, 2® vol., p. 236. 46 ■lUKASSIQL'E INFKHIELR même faciès dolomitique. M. Fabre ' y a indiqué l'existence d'un Ba- thonien avec intercalations de bancs coralligènes, de calcaires ooli- thiques et de dolomies. C’est donc un faciès îi peu près semblable qui existe dans toute cette région. A la montagne de la Tessonne le Bathonien est encore représenté par des assises un peu oolithiques, passant à la dolomie et renfermant des Nérinées. Ce même faciès continue sur le l^ord de la Montagne Noire où la dolomie prédomine ; les escarpements de Mourèze. près de Cler- mont-l'Ilérault, et les calcaires dolomitiques de la région de Saint- Cliinian en sont la preuve. | Ces divers faciès changent k mesure que l'on s'avance vers | l’Ouest dans la région du Larzac. D'après M. Gourret le faciès | marin se développe k l'Est d'une ligne située au Sud de Saint-Félix- j de-l’lléras, de Saint-Michel, au Sud de Blandas, puis de Ik, passe | entre Montdardier et Bogues. A l'Ouest de cette ligne, le faciès est | purement saumâtre; il est représenté par des couches ligniteuses k ij faune caractérisée par l'abondance de Corbiiles, de Cj/rcncs et de P a lad in es. Paléontologiè. — Je réunirai ici la liste des fossiles du Bajocien et ; du Bathonien, qui n'étaient pas assez nombreux pourformer une liste i séparée pour chaque étage. [. BAJOCIKX I Belemnites, sp. Suiiil-Guillu-ni-le-Déserl. j Ludwigia Murchisonæ, Sow. sj). — Espèce signalée au Sainl-Loup ■ par MM. de Rouvillo et Delage. Parait assez rare. 'î Oppelia subradiata, Sow. sp. — Saint-Lou|) (de Rouville et Delage). Stephanoceras Humphriesi, Sow. sp. — Saint-Loup (id.), | Sonninia Sowerbyi, Mil. Sow. — Saint-Loui) è/d.;. | Gosmoaras Garanti, d'Orb. sp. — Un fragment de tour recueilli à |» Baillargues (Hérault), dilTère de l’échantillon figuré ]iar d’Orbigny (Pal. Fr.pi pl. ia3), par une trifurcation très régulière des côtes qui se renflent en ce point en un petit tubercule; certaines côtes sont seulement bifurquées. 11 se | rapproche par contre beaucoup, en tenant compte de l’écrasement, des ligures | • '■ Fabre, Stratigraphie des petites Causses {B. S. G. F., 3« série, t. XXI, p. dyi). Fabre, Montagne de la Tessonne (B. S, G. F., 3<^ série, 17, p. 335). ’ Gourret, Descrip. gcol. du Larzac, p. 160 et carte 15ATIIONIEN 47 données par Quenslcdl (Ceph. Jiiru Soiiahe, pl. LXXI, lig-, 3, ii cL i3). Celle espèce a été signalée par M. Ilaug clans la zone à Cosmoceras subfiircaUim. MM. Munier-Chalmas et de Lapparent et, après eux, M. Glangeaud l’ont con- sidérée comme caractéristicjue du Bajocien supérieur. Pecten cf. pumilus, Lamk. P. /)e/'sona/«s, Ziet., Vcrsl. Wn/-C, pl. LU, fig. 2). — Je rapporte à cette espèce quelques valves assez mal conservées, ornées de côtes rayonnantes plus apparentes cjue dans l’exemplaire figuré par Zietcn. — Saint-Guilhem-le-Désert, moulin des Grottes. Pentacrinus Bajocensis, d’Orb. (de Lor., Pal. Fr., t. II, 2^ partie ])1. CL et CLI). — Articles extrêmement abondants à Sumène, signalés de cette localité par M. de LorioL Rhabdocidaris, sp. — Radioles. — Sumène. Bryozoaires, abondantsà Sumène dans les couches k J^eniacriniis Bajocensis. Cancellophycus scoparius, Thioll. sp. — Ces traces problématiques sont fréquentes dans tous les gisements. IL BATIIOXIEN Lytoceras tripartitum, d’Orb. sp. — Signalé au Saint-Loup par par MM. de Rouville et Delage. Parkinsonia densicosta, Ouenst. sp. (An\. Schw. Jura, t. II, pl. LXXII, fig. 1). Cette espèce se distinguo facilement par ses côtes bifur- ([uées, inllécbies en avant, entre lesquelles s'intercale parfois une côte supplé- mentaire; elle se rencontre dans le Jura e de Souabe (Rathonien supérieur) M. Glangeaud l’a signalée dans le Rathonien supérieur de Roye. — Gardiole au-dessus de Gigcan. Parkinsonia, nova species. — Cette espèce qui parait assez abondante dans le Rathonien supérieur de la Gardiole appartient au même groupe cjue Parkinsonia densicosta Qu. L’échantillon cjue j’ai sous les yeux mesure 90 millimètres de diamètre. Les tours sont relativement plus étroits que dans les autres espèces du genre; ils sont ornés de côtes assez serrées (’).'( sur ledernier tour), droites, peu infléchies en avant, surtout dans le voisi- nage de la bouche. Les côtes se bifurquent vers le milieu des flancs; entre les côtes secondaires s'intercale souvent une petite côte atteignant à peine le milieu des flancs. Il existe en outre quelques côtes simples, allant du dos à l'ombilic sans se bifurquer. Elles s’interrompent très nettement sur le dos, mais sans se renfler en un tubercule. Celte interruption est moins sensible dans le voisinage de la bouche. L’ombilic est très large (42 millimètres dans le cas présent). Lobes invisibles. L’étroitesse des tours et la largeur de l'ombilic séparent nettement cette espèce de Parkinsonia densicosta, dont elle se ra[)proche par ses côtes assez serrées. Un caractère important do cette espèce consiste dans la rectitude des côtes cpii ne s'inlléchissent presque pas en avant, comme dans Parle. I^arkinsoni, par exemple, où elles sont très obliques à leur départ de l'ombilic. 48 JURASSIQUE INFERIEUR J’ai rencontré celte espèce à la Gardiole en compagnie de l^er. fjuercinus et de Park. densicosla ; elle parait caractériser les dernières couches du Hatlio- nien. — L'échantillon décrit provient du Mas Raiml)aud, prés de Fronlignan ; cette espèce se retrouve au-dessus de Gigean sur le flanc nord de la Gardiole. Parkinsonia Parkinsoni, Sow. sp. (Schlippe, die Fauna der lial/t. im OherrheinlirfJ. *, pl. IV, fig. i). Fragment de tour conforme à la figure citée. — Bergerie de Launac, Gardiole. [‘arkinsonia Parkinsoni est aussi signalée au Saint-Loup par MM. de Rouville et Delage. Perispliiiictes quercinus, Terq. et .lourdy (Mrm. Soc. Géol. Fr., a» série, t. IX, P 44. pl- 1) Hff- ‘O et i.'l). Je rapporte à cette espèce un échantillon de la Gardiole. Peut-être doit-on considérer avec M. de Grossouvre (Lt. Bath, B. S. G. F., J*-’ série, t. XVII, p. J95) celle forme comme une simple variété de Per. arijustifjerus à côtes régulièrement trifurquées, un peu plus inlléchies en avant et à ombilic plus ouvert (juc le type de d'Orbigny. Celte es[)cce est 1 signalée à Cliaudon et à Xorante par M. Ilaug dans le Balhonien supérieur. 1 — Gardiole au-dessous de Gigean. | Ostrea costata, Sow. — Saint-Loup. Avicula inæquivalvis, Sow. — Saint-Loup. j Pecten lens, Sow. — Saint-Loup. 1 Pecten, sp. — Gardiole (Balli. sup.) 1 Hinnites abjectus, Mor. et Lycetl. — Saint-Loup. Opis lunulata, Desh. — Saint-Loup. Terebratula coarctata, Park. — Saint-Loup. Ter. flabellum, Defr. — Saint-Loup. Ter. cf. diptycba, Op. sp. — Saint-Loup. Ter. cf. Garanti. — Saint-Loup. RhynChonella Boueti, Dav. — Saint-Loup 2. 1 !Î La présence dans cette faune de Li/toceras trlpartitum ., espèce de» < faciès essentiellement méditerranéen, se retrouve dans le Bathonien j )i de la région sub-alpine. On notera, en outre, la présence d'une faune i dans la partie méridionale du département de l’Hérault (Gardiole). é l où les Céphalopodes existent exclusivement pendant le Bathonien. ^ i Plus au Nord, quelques Céphalopodes existent encore, mais se | j trouvent mêlés à une série de formes de Lamellibranches fréquentant^ 1 des eaux moins profondes. Remarquons également la présence des { ; Polypiers qui commencent à s’introduire dans le Bathonien, dans 1 la région du Saint-Loup. S ^ Abhaiidlungen zur Geol. spécial Karte von Elsass-Loihringen . - Les différentes espèces signalées au Saint-Loup ont été citées par MM. de I Rouville et Delage : je n’ai pas pu les observer. BATHONIEN 49 Enfin^ dans la région septentrionale (bordure du Plateau Central), les Céphalopodes ont entièrement disparu et sont remplacés })ar une faune où dominent les Crinoïdes et les Bryozoaires. Répartition des faciès du Bathonien dans le sud du Bassin du Rhône. — Si maintenant l’on compare les dépôts du Bathonien Fig. 3. — Carte schématique dos faciès du Bathonien dans le sud du Bassin du Rhône. du département de l’Hérault avec ceux de la Région sub-alpine, on constate une ressemblance assez marquée : prédominance de la faune de Céphalopodes, mais en même temps augmentation, dans l’Hérault, des faciès à rognons de silex. Il résulte de cette observation que la mer bathonienne devait se trouver largement ouverte du côté du Sud-Est, et en libre com- munication avec la mer qui baignait le Sud du Bassin du Rhône, sur l’emplacement actuel des Alpes, tandis que le rivage existait sur les bords du Plateau Central. U.MV. DE LyOX. — RoM.VX 4 .lUIiASSIQUE IM-'EIUEIR Le croquis ci-joint montre les clianj^ements progressil's île lacies. Les dépôts vaseux à Céj)haloj>odes s'étendent depuis les Alj)es jusque dans la partie méridionale de l'Hérault, atteignant remplacement actuel du Saint-Loup. La mer profonde existait en outre dans la direction des Pyrénées. Parallèlement à ce faciès s'étendait, le long des bords du Plateau Central et de la Montagne Noire, un nouveau fades où prédominent les dolomies et autres dépôts, annonçant le voisinage de récifs coralligènes, ou tout au moins, une élévation du fond de la mer. Il ne faudrait pas cependant croire que les faciès coralligènes soient bien développés sur les bords du Plateau Central. Les quelques intercalations de couches à Polypiers que l'on peut observer au milieu des assises bathoniennes supérieures (Saint-Loup, région des petits Causses) sont, en admettant que les conditions biologi- ques étaient les mêmes à l’époque bathonienne qu’actuellement, des indices précieux de Texistence d’une mer peu profonde et de tem- pérature élevée. Une preuve plus certaine de l’émersion du Plateau Central à la tin du Bathonien est fournie par l'observation des fades saumâtres et même lacustres étudiés dans le Larzac par M. Gourret'. Pour cet auteur, en elfet, des eaux douces provenant d’un continent voisin se déversaient dans la mer bathonienne du Sud du Bassin du Uhône, modiliaient la nature des eaux marines et formaient des lagunes où se développait cette faune spéciale. L’extension vers l’Ouest de ce faciès a été mise en lumière récemment par M. Glan- geaud qui a donné une carte de son étendue probable*. La limite sejstenti'ionale de cette mer est difficile à préciser; elle devait certainement s’étendre beaucoup plus loin que les dépôts actuels pourraient le faire supposer. Du côté de l’Est, un nouveau l'ivage nous est indiqué par les dépôts de dolomies existant en Provence sur le bord de la chaîne des Maures. « La zone littorale du sommet du Bathonien, dit M. Marcel Bertrand^, est marquée en Provence par les dolomies, qui surmontent près de Toulon des calcaires compacts à Poly- * Gourret, Lurzac, p. 187. * Glangeaud, /oc. cit., j). 38. ^M. Bertrand, Carte (jéol. de Fi-., Exposition de i88g, j), ii3. I ] I 1 1 1 1 n ! I } £ ) i : I i I i t liATHONIEX !) I piers, où s intercalent au Nord et ;i l’Est de Draguignan des cal- caires à Nérinées et à lihijnchonella decornla. Ce faciès s’étend au Nord jusqu’à la vallée de l’Esteron et juscju’à Rians, puis sa limite descend brusquement vers le Sud et ne dépasse que vers l’Ouest la ligne de Rians à Bandol. » Rôle orographique du Bajocien et du Bathonien dans le Bas-Lan- guedoc. — Le Bajocien a un rôle orographicjue bien restreint dans toute la région méridionale du département de l’Hérault. Etant composé de marnes et de calcaires marneux, il a subi l’action des dilférentes érosions postérieures. Le Bathonien, au contraire, plus résistant dans son ensemble, s’e.st laissé moins entamer. Les dolomies qui envahissent si sou- vent cet étage donnent lieu à des reliefs parfois très accusés; mais en général les diverses actions ultérieures ont contribué à le façonner sous les aspects les plus pittoresc{ues. Les célèbres gorges de l’Hérault, auprès de Saint-Guilhem-le-Désert, en sont un bon exemple ; un peu en dehors de notre région, il convient encore de signaler le cirque de Mourèze. 52 RÉSUMÉ Résumé du Jurassique inférieur (Lias compris). D’après ce qui précède on voit que la constitution du Jurassique inférieur est la suivante : Le Lias repose en concordance parfaite sur le Trias suivant la bordure du Plateau Central; sa partie inférieure est représentée dans cette région par des calcaires siliceux à Gryphæa arcuaia, surmontés de marnes noires à faune pyriteuse bien typique du Lias supérieur. Le Lias moyen est ordinairement assez peu fossilifère ; il peut cependant se reconnaître dans la plupart des cas. Le Lias inférieur et moyen n’apparaît dans le Sud du départe- ment de rilérault qu’au pied du Saint-Loup où il est surmonté de marnes noires. 11 n’y a pas de changements de faciès dans ces divers niveaux ; le Lias a le caractère alpin le plus prononcé. Le Bajocien est mal représenté dans le département de l'Hérault par des calcaires marneux à Cancellophycus. Il est surmonté d’une série de calcaires plus résistants souvent siliceux vers le sommet (Gardiole) et contenant alors arhustiyerus, Parki?isonia densicosta. Ces calcaires sont souvent dolomitisés dans la région Ouest et Nord du département et repré- sentent toute la série bathonienne. Il faut en outre remarquer que la dolomitisation envahit plus ou moins haut la série jurassique ; le plus souvent ce faciès occupe non seulement le Bathonien, mais , encore tout le Callovien et la base de l’Oxfordien. Deux fades existent ds.ns le Bathonien supérieur : 1“ Un faciès vaseux à Céphalopodes s’étendant jusqu'à la hauteur ' du Saint-Loup ; I 2“ Un faciès côtier où prédominent les Lamellibranches et parfois I même les Gastropodes, avec un indice de récifs à Polypiers. | CHAPITRE III JURASSIQUE .VIOYEIV I. CALLOVIEN Généralités. — Le Gallovien forme un horizon assez constant dans la région de Montpellier, mais en général ses affleurements sont restreints. L’épaisseur très réduite de cet étage a engagé MM. de Rouville et Delage à le considérer comme une simple dépendance de rOxfordien, sous le nom d’Assise callovienne. Gardiols. — A la Gardiole, le Gallovien est en général assez facile à repérer, immédiatement au-dessus des couches k Parkinsonia den- sicosta du Bathonien supérieur. La partie inférieure est représentée par des couches de marno-calcaires grisâtres, ternes, renfermant de nombreux Macrocephalites ordinairement de grande taille. L’un des points les plus fossilifères de la Gardiole se trouve sur le flanc Nord de la chaîne, au-dessous du point coté 179 sur la carte d’Etat- Major. Dans cette localité, les couches supérieures ont été dénudées et permettent d’apercevoir la surface des bancs calcaires ; j'y ai re- cueilli les espèces suivantes : Belemnites calloviensis, Op. Sphæroceras de grande taille, in- Macrocephalites macrocephalus, déterminable. Schl. sp. Perisphinctes cf. furcula, Neum. Macrocephalites Herveyi, Sow.sp. Reineckeia cf. anceps, Rein. Le même niveau s’observe facilement au-dessus de Frontignan, auprès du Mas Raimbaud. Le Gallovien moyen existe aussi à la Gardiole^ mais il est ordinai- rement difficile de le distinguer des assises inférieures ; je n’ai pas observé de point où les deux niveaux soient en même temps fossili- fères. J’attribuerai à cet horizon quelques calcaires marneux gris 54 •lUIÎASSIQUE MOYEN jaunâtre fossilifères seulement en quelques points. Le long- de la route qui mène de Mirerai à Cournonterral, au col de la (îardiole, j'ai pu recueillir des échantillons écrasés, mais déterminables, se rapportant aux espèces suivantes : Hecticoceras punctatum, Sl.-ilil. sp. Hecticoceras cf. lunula, Hein. sp. Le Callovien supérieur paraît représenté par une série d'assises de calcaires marneux, gris, assez ternes, feuilletés, peu épais, qui pas- sent à rOxfordien. Pli d6 Montpellier. — - Je n'ai pas pu ol)servcr le Callovien le long de la retombée Sud de ce pli, tant auprès de Saint-Paul et ^’almalle que le long de la bande jurassique de Castelnau à Saint-Hrès; je l'ai cependant retrouvé sur le liane Nord, un peu au Sud de la route de Lodève, à peu de distance du Mas de Bel- Air. J’ai recueilli en ce point quelques fossiles qui attestent la présence du Callo- vien ; il y est extrêmement réduit et représenté par des calcaires marneux un peu jaunâtres, renfermant ; Hecticoceras cl’, punctatum, Stniil Perispbinctes curvicosta. Op. sp. sp. Aspidoceras perarmatum, Sow. Perispbinctes, sp. sp. Cette bande se continue au delà de Bel-Air, au Nord de la route de Lodève et passe un peu au-dessus du Mas de Xaussargues, Saint-Loup. — Le Callovien est peu développé au Saint-Loup; il est réduit à une simple assise un peu dolomitique renfermant quel- ques silex, passant à sa partie inférieure aux dolomies bathoniennes et se confondant au sommet avec la base de l'Ûxfordien. C'est, comme nous l’avons vu, Yassise callovienne de MM. de Rouville et Delage. Ces auteurs citent dans ces assises les formes suivantes : Macrocephalites macrocepbalus, Reineckeia cf. anceps. Rein. sp. Schl. sp. Terebratulacf. Bradfordiensis, Stephanoceras coronatum, Bi-ug. Walker. sp. La première de ces espèces est caractéristique du Callovien infé- rieur, les deux suivantes se rencontrent dans le Callovien moyen : Ter. Bradfoi'diensis appartient au Batbonien supérieur. GALLOVIEN 55 Dans la partie Ouest de ma région, le Gallovien est ordinairement à l’état de dolomies grisâtres. Ces dolomies montent jusqu’à l’Oxfor- dien supérieur. C’est le cas de l’affleurement des Matellettes, sur la route de Lodève ; il en est de même pour les gorges de l’Hérault. Bordure du Plateau Central. — Entre Sumène et Saint-Hippolyte, les dolomies s’étendent jusqu’à l’Argovien; plus près de Saint-Hip- polyte, dans le vallon de Valatoujès, M. Jeanjean* a signalé la pré- sence d’un Callovien un peu mieux développé ; cet auteur lui recon- naît une épaisseur de /jS mètres et le divise en trois zones marneuses. Ce sont, à partir de la base - : i“ La zone à Belemnites Privasensis, caractérisée par la présence de : Belemnites Privasensis, Mayor Rhynclionella corculum, Dum. Belemnites semi-hastatus, Blainv. Rhynch. Furstenbergensis, Qu. Bel. Cebennensis, E. Dumas. Terebratula subrugata, E. DpsI. Bel. Coquandus, cTOrl). Ter. bicarsaliculata, Schl. Rhynchonella oxyoptycha, Fisoh. Gidaris spinosa, Ag. sp. 2“ Une zone à fossiles pyriteux, à la Fournarie, près Saint- Hippolyte, renfermant : Belemnites Sauvanausus, d’Orb. Belemnites semi-hastatus, Blainv, Belemnites Cebennensis, E. Dumas. Phyllocerastatricum, Pusch. sp. Phylloceras Zignoï, d’Orb. sp. Haploceras Voultensis, Op. sp. Stephanoceras coronatum, Brug. sp. Macrocephalites macrocephalus, Schl. sp. Macrocephalites tumidus, Ziet. sp. Cadoceras modiolare, Luid. sp. Patoceras calloviense, Morris sp. Reineckeia Rehmanni, Op. sp. Perisphinctes funatus, Op. sp. Œcoptychiusrefractus, de Ilaan. sp. Hecticoceras hecticum, Hart. sp. Hecticoceras lunula, Ziet. sp. Oppelia subcostaria, Op. sp. Aptychus. sp. Lima, sp. Pentacrinus subteres, Goldf. 3“ Une zone supérieure plus calcaire, renfermant les formes sui- vantes : * Jeanjean, Etude sur les ter. jur. des Basses Cévennes (}[(hn. Arnd. Xfines, 7'“ série, t. V, p. 287). -•le u'ai pas eu eu commuuieatiou ces fossiles : il m'est doue impossible 1 : i < i I I CALLOVIEN Les assises appartenant à la zone à Peltoceras athleta, sans fos - siles, surmontent les calcaires marneux de la zone précédente. Comme on le voit, le Callovien se trouve représenté par sa zone inférieure et moyenne, la zone supérieure n’étant pas fossilifère. Extension du Callovien dans les régions voisines. — Le Callovien n’est pas toujours aussi développé ; à mesure que l’on s’avance vers l’Ouest, le Callovien diminue d’épaisseur et se trouve remplacé par une dolomie inséparable du Bathonien. C’est ainsi que dans la région des Petits Causses, le Callovien, lorsqu’il existe, est représenté par des calcaires marneux peu épais, de teinte ordinairement jau- nâtre, à faune bien caractéristique et où dominent principalement Posidonomya Dalmasi. Plus à l’Ouest, en suivant la bordure du Plateau Central, à la Tes- sonne, M. Fabre a montré^ que le Callovien était représenté par 4 mètres de calcaires miroitants, formant un relief bien spécial et réunissant sous une faible épaisseur les fossiles caractéristiques des trois zones. Plus au Sud encore, le Callovien n’est mentionné, ni par M. Col- lot, sur le bord de la Montagne Noire, ni dans la région de l’Aude et des Corbières, où il paraît être à l’état de dolomies. FAUNE DU CALLOVIEN 2 Belemnites calloviensis, Op.f= B.semi-hastatus depressus, Qiienstedt, Cephalopoden, pi. XXIX, fig. 14). — Garcliole. — Callov. inf. Phylloceras Puschi, Op. sp.(Neumayr. Jurasiudie?i,Phylloceraten , fig. 2. — Sauve. — Cal. inf. Macrocephalites macroceplialus, Schl. sp. (d’Orb. Pal. Fr., pl. CLI). — Je rapporte à cette espèce des échantillons écrasés à ombilic étroit et orne- mentation fine. — Mas Raiinbaud, près Frontignan, nord de Gigean ; Saint- Loup ; Fonsanche près Sauve. — Cal. inf. Macrocephalites Herveyi, Sow. sp. (Zieten, Vers!. Wurl., pl. XIV, fig. 3). — Se distingue de l'espèce précédente par sa costulation plus gros- sière et son ombilic plus élargi. — Gardiole (Mas Raimbaud, Gigean, etc.), (i’est la forme la plus abondante du Callovien inférieur. Hecticoceras punctatum, Sthl. sp. (=zAm. hmula d’Orb. non Zieten) ' Fabre, La Montagne de la Tessonne (H. S. G. F’., 3® série, t. XVII). '■* La liste ci-dessous ne contient que les formes que j’ai recueillies moi-même. 58 JURASSIQUE MOYEN Neiimayr, Cepli. Bali/i, pl. IX, ficj. 8). — Les écliantilloiis de la Gardiole ont l'ombilic ])lus étroit (pic ■ceux de Neiimayr: les tubercules du milieu di'?^ lianes sont bien visibles. — Col de la Gardiole. — Cal. moy. Hecticoceras cf. lunula, Rein. sp. — Cette forme dilTère beaucoup du type de Reinecke, mais est ti-ès voisine de la forme donnée par (Juensledl f.Tura fie Soiiahe, jil. LX.XXII. fi» — Col de la Gardiole. — Cal. moy. Perisphinctes cf. furcula. Neumayr. (Ceph. Halin, pl. XV, fi». i . — Gardiole. — Cal. inf La faune que nous venons d'énumérer offre un caractère fran- chement alpin. La présence de Posidonomt/a Dalmaai indique les rapports les plus étroits avec la faune de la réj^ion subalpine; l’existence des Phj/Unceras dans ces couches est. en outre, une preuve de plus à l appui de cette opinion. 11 faut aussi remarquer la présence d'un niveau à Sjfonffiairofi à la base du Gallovien, fait assez fréquent dans la bordure Ouest du Bas- sin du Rhône, mais qui ne semble pas dépasser cette rég'ion. Rôle orographique du Gallovien. — Peu important. Lorsque les marnes sont développées, elles constituent des combes entièrement dépourvues de végétation. Lorsque cet étage est dolomitisé. il montre les mêmes accidents de relief que le Bathonien. II OXFOIWIEN 1. OXFORDIEN INFÉRIEUR L’Oxfordien inférieur est très mal représenté au point de vue fossilifère dans toute noti'e région; il est, en général, constitué par une série de marnes calcaires, grisâtres^ succédant directement au Gallovien et ne renfermant que quelques mauvais débris de Téréhratales écrasées et quelques bivalves, Lima, etc., en trop mau- vais étatpour être succeptibles d’une détermination certaine. La même observation peut se faire pour la bordure du Plateau Gentral. Peut-être faut-il rattacher à la base de l’Oxfordien lo mètres de marnes argileuses, bleues, signalées par M. Torcapelh Ge sa- vant V a rencontré : Torcapel, Li»ne de Lunel au Vi»an (B. S. G. F., 3® série, t. XIX). OXl’ORDIEN Creniceras crenatum, Sow. sp. Phylloceras tortisulcatum, Perisphinctes plicatilis,So\v.sp. Ochetoceras caTialiculatum, V. cl’Oi-1). sp. Ikicll S]). Cette faune paraît plutôt se rapporter à la zone supérieure de rOxfordien, Ochetoceras canaliculatiim et Phyl. tortisulcatum en sont une preuve. La zone inférieure de l’Oxfordien est en outre extrêmement pau- vre. à la montagne de Coutach. La zone à Peltoceras transversarium forme un point de repère extrêmement précieux dans la géologie de l’Hérault et du Gard ; cette assise, en général marneuse, n’a pas une épaisseur considérable et se trouve partout fossilifère. Grardiols. — On peut observer la zone à Peltoc. transversarium en un grand nombre de points ; les affleurements forment une bande continue s’étendant tout le long du flanc Nord de la chaîne, depuis la Mosson jusqu’à Gigean. Sur le flanc Sud, on rencontre de nom- breux lambeaux, autour du Mas Raimbaud, près de Frontignan, dans la région et située entre le pied de la Gardiole proprement dite et la route de Mireval. Un autre point d'observation est facile à reconnaître au fond d’un ravin aboutissant en face de Mireval. J’ai pu recueillir dans ces différents points la faune suivante ; Belemnites hastatus, Blainv. Ochetoceras canaliculatum, Peltoceras transversarium, Qu. v. Buch. sp. sp. Gardioceras alternans, V. Buch. Perisphinctes Martelli, Op. s|). sp. Perisphinctes plicatilis, Sow. sp. Phylloceras tortisulcatum, d'Oi l). sp. Les calcaires et les marnes qui constituent cette zone sont ordi- nairement gris bleuâtre et se décomposent au contact de l’air en fragments arrondis. Pli de Montpellier. — On retrouve cette même faune le long des deux lèvres du pli de Montpellier ; le gisement le plus remarquable s observe auprès de la bergerie de Solas, au Sud de Grabels; on peut y recueillir : 2. OXFORDIEN SUPÉRIEUR 6o JURASSIQUE MOYEN Belemnites hastatus, Rlainv. Phylloceras tortisulcatum, Belemnites sp. d'Orb. sp. Perisphinctes plicatilis, Sow. sp. Gardioceras cordatum. Sow. sp. Perisphinctes cf. Martelli, Op. sp. Oppelia Arolica, Op. sp. Sur le flanc sud du pli, auprès du Moulin à vent, à quelque dis- tance d’Aumelas, j’ai pu observer ; Perisphinctes promiscuus, Buck. Perisphinctes plicatilis, Sow. sp. Gardioceras cordatum, Sow. sp. Saint-Loup. — Au Saint-Loup', les marnes oxfordiennes supé- rieures sont extrêmement bien développées et renferment une faune abondante et variée, pouvant très nettement se rapporter à l'Argo- vien. Les premières assises sont calcaires et alternent d'abord avec ' des bancs marneux ; la marne devient prédominante au sommet. Les gisements les plus riches se trouvent sur le chemin de la Figarède aux Matelles, dans le ruisseau de la Déridière, et à Sueilles, dans la plaine de la Crouzette. Les espèces suivantes se rencontrent faci- lement. Gardioceras alternans, de Bucb. Aspidoceras Gonstanti, d'Orb. sp. sp. Gardioceras cordatum, Sow. sp. Perisphinctes plicatilis, Sow. Pachyceras af.Lalandei, d'Orb. sp. sp. Peltocerastransversarium, Qu. sp. Perisphinctes Navillei, Favre. Peltoceras Arduennense, d’Orb. sp. Perisphinctes Lucingensisi Phylloceras tortisulcatum, Favre. d’Orb. sp. Balanocrinus subteres, Ag. sp. Bordure du Plateau Central. — De Sumène à Durfort, on peut i facilement observer l’Argovien. Sur le flanc Nord des collines qui bordent le vallon de la Gadière, se montrent des couches représen- tant cet horizon. Le faciès très grumeleux de cette assise est bien caractéristique et rappelle beaucoup celui des calcaires à faune de Birmensdorf, dans le Jura méridional. M. Torcapel a distingué dans ces assises deux horizons : ‘ De Rouvillc et Delage, Descriplion du Sainl-Loup, p. 14. OXFOKDIEN 6l i“ Un horizon inférieur composé de marnes argileuses bleues à Ochetoceras canaliculatum ; 2® Un horizon supérieur de marnes compactes, renfermant de nombreux Périsphinctes accompagnés de Gardioceras cordatum et Aspidoceras perarmatum. M. Torcapel n’a pas rencontré dans ces assises Peltoceras trans- versarium, mais il me semble difficile de ne pas rattacher ces deux niveaux à l’Oxfordien supérieur (Argovien), dont ils ont toute la faune. Ces couches sont très nettement développées dans les environs immédiats de Sumène (voir la coupe donnée p. 4^, fig. où les assises sont extrêmement fossilifères ; j’ai recueilli dans ces bancs ; Perisphinctes plicatilis, Sow. sp. Ochetoceras canaliculatum, de très abondant. Buch. sp. Phylloceras tortisulcatum, d’Orb. Oppelia Arolica, Op. sp. sp. Neumayria, sp. Sur la bordure septentrionale de l’escarpement qui forme la bordure du vallon de Valatoujès, on retrouve la même zone ordinairement assez fossilifère. M. Jeanjean a pu y observer les fossiles suivants : Perisphinctes plicatilis, Sow. sp. Ochetoceras canaliculatum, de Phylloceras tortisulcatum, d’Orb. Buch. sp. sp. Le gisement le plus riche de la région se trouve auprès de Ca- zalet, sur la route de Saint-Hippolyte à Durfort. Ce point, signalé depuis longtemps par Emilien Dumas, puis par Jeanjean, montre nettement la superposition presque immédiate des couches à Pelto- ceras transversarium sur les dolomies du Jurassique inférieur, mon- tant jusqu’au Callovien et le comprenant dans ce faciès. L’Oxfordien inférieur serait seulement représenté par quelques assises de cal- caires marneux sans fossiles. On trouvera la liste des espèces de cette localité dans la liste générale paléontologique. A la montagne de Coutach, au Nord de Quissac, l’Oxfordien supé- rieur est bien développé; il débute par des calcaires marneux aux- * Torcapel, Ligne de Lunel au Vigan. 62 .lURASSIQlE MOYEN ({uels succèdent des bancs plus minces. La l'aune est toujours la même. | Extension de l’Oxfordien dans les régions voisines. — La compo- j sition de l'Oxfordien supérieur est. comme on le voit, extrêmemeni i. i monotone dans le Languedoc méridional. La même constituticm i- t s'observe dans toute la région des (Lius.se.s. où il est ordinairement jin assez fossilifère. j Ce niveau est pauvre à la montagne de la Tessonne; il présente j > néanmoins l'aspect très constant qu'il offre partout : des assises ' i calcaréo-marneuses. a petits rognons marneux, renfermant des | fossiles généralement très usés. Au Vans, M. Toucas' a Signalé en | passant une belle faune de ce niveau composé toujours de calcaires | < marneux, très grumeleux. Sur la feuille d'Alais, M. Cayeux * a signalé, dans l'( fxfordien, i i la présence de nombreux Spongiaires dans les couches à Pelto- ■ ceras transversarium. Kn ce point les Spongiaires existent jusque 1 dans les termes les plus élevés de la série jurassique. i Les Spongiaires manquent absolument dans tout le Bas-Lan- | guedoc. Il est remarquable de constater néanmoins la resseni- | blance lithologique des couches à faune argovienne de cette région, avec celles qui renferment de si nombreux déljris de Spongiaires, dans le reste du bassin du Rhône (Trept, Jura) et j en Argovie. i Le faciesgrumeleux de ces couches est extrêmement répandu dans | toute la partie méridionale du bassin du Rhône. D'après M. Kilian'*, ' ce faciès qui existe à Chabrières (Basses-Alpes), à Rians (^ ar) et à J Trept (Isère) indiquerait le commencement d'une transgressioir ' qui aurait dépassé de beaucoup les limites actuelles des affleu- i rements, les érosions ayant fait disparaître les dépôts côtiers cor- ' respondant au Jurassique supérieur. ' * Toucas, Jur, sup. de l’Ardèche (B. S. G. F., 3® série, L. XVII, j). ‘j'ij.) ' * Cayeux, Compte rendu des collaborateurs pour la camp, de iSgS (G. G. F-, I t. VIII, 11“ 53, p. I lo). I 3 Remarquons que la teinte générale des assises à Pelloceraa transver- sarium est beaucoup |)lus foncée et plus lileue dans le Languedoc que dans le .Iura,où les calcaires grumeleux à Spongiaires sont presque blanchâ- tres. Kilian, B. S. G. F., t. XXI, p. 682, 1893. OXFORD lEN 63 FAUNE DE L'OXFOKDIEX SUPÉHIEUH Belemnites hastatus, Dlainv. (pl. Il, fig-. 4, et d'Orb. J‘al. Fr., ])1. X\ III, p. i2i). — Elle est absolument conforme aux échantillons de Hians, mais un peu moins acuminée que les exemplaires du Jura. — Gar- diole, Saint-Loup, Solas près Grabels et Gazalet près Durfort (Gard). Belemnites Voironensis Fabre. — Cité par M. Collot aux Matelles. Belemnites cf. Didayi, d’Orb. (Pal. Fr.,ler.jur,p\. XX, fig. i-5). — L'unique exemplaire recueilli au Mas de Naussargues près de Bel-Air, es un échantillon d’assez grande taille, un peu moins comprimé que le type figuré par d’Orbigny ; le mucron est aussi plus développé et un peu moins excentrique. Belemnites Dumortieri, Op. sp. — cité par M. Collot au Cayla, près Saint-Martin de Londres. Gardioceras serratum, Sow. sp. . co/tc/t. , pL X.XIX) (=C.al(erna?ts de Buch). — Ce groupe de Gardioceras se distingue nettement par une alter- nance régulière de côtes parvenant à l’ombilic et de côtes n’atteignant que le milieu du flanc. Cette forme qui existe dans tous les gisements, parait élrc bien caractéristique de ce niveau; elle est souvent accompagnée de Gardioceras cordatum (type). — Gardiole, Saint-Loup, Solas prés Gra- bels, Sumène, Cazalet. Gardioceras cordatum, Sow. sp. — Cette espèce est très rarement re- présentée dans les gisements du Languedoc, telle que la figure Sovverby (Miii. cuiich,, 1)1. XVII, fig. 2-4); elle est plutôt une forme voisine distinguée par divers auteurs sous le nom de Gardioceras vertehrale, Sow. (Min. conclu, pl. CLXV’), différant par une section plus pentagonale et la présence d’un tubercule au point de bifurcation des côtes; d’autres exemplaires présentent (les côtes plus fines et plus serrées que le type et se rapprochent davantage de la forme Gard, excavatum. Sow. (loc. cif., pl. CV). Gard, serratum, et les différentes variétés de Gard, cordatum se rencontrent dans les différents gisements de la zone à Peltoceras transversarium. — Gardiole, Moulin-à-Vent au sud-est d’Aumelas, Solas, Saint-Loup, Sumène, Cazalet. Pachyceras du groupe de Lalandei d’Orb. sp. — J’ai pu recueillir, dans les couches argoviennes, un Pachyceras de grande taille dont les tours com- mencent à se dérouler, et <|ui, par son ornementation moins accentuée, principalement vers l'ombilic, diffère de Lalandei. Cette forme qui semble parficulière à FOxfordicn supérieur mériterait une description spéciale. — Saint-Loup, Cazalet près Durfort. Phylloceras tortisulcatum, d’Orb. sp. — Forme exfrèmement com- mune, abondante dans tous les gisements, ordinairement de grande taille. Elle caractérise bien le faciès méditerranéen de l’Oxfordien supérieur. — Gardiole, Solas, Saint-Loup, Sumène, Cazalet. Ochetoceras canaliculatum, de Buch. sp. Espèce moins commune que 64 JURASSIQUE MOYEN les précédentes; se rencontre cependant dans presque tous les "isements. If — Gardiole, Sumène, Cazalet, etc. Ochetoceras Henrici, d Orh sp. — Espèce si^oialée par MM. de Hou\ ille j( et Delage au Saint-Loup, par M. Collot aux Matelles et par M. Jeanjean dans |', le Gard. , Oppelia Arolica, Op. sp. (Pal. Milh., pl. Ll, llg. 1-2, p. 188). — Esi)èce à I, l’état de moules calcaires, montrant nettement les cloisons; les côtes falci- 1 formes sont difficilement visibles sur mes exemplaires; il ne peut néanmoins | exister aucun doute sur l'identité de l'espèce. — Saint-Lou[), Cazalet, Sumène, 1 Gardiole. ' Oppelia (Neumayria), sp. — Un seul échantillon rappelant un peu .[m. Gmciini Op. (Pal. Mifh., pl. LIV, fig. 7) dont il a à peu près la taille et la ' largeur d’ombilic ; en dilTère en ce cpi'il présente enti-c les côtes principales • fiexueuses, deux petites côtes intercalaires n’atteignant pas la moitié du tour. ' — Solas prés Grabels. ; Neumayria cf. flexuosa. Echantillons écrasés. — Gardiole. Neumayria du gr. de callicera, Op. sp. rPal. Mifthcil., pl. LV, lig. 2). , Peltoceras Arduennense, d'Orb. ('Pa/. F/-., pl. CLX.X.W, lig. 4-7). — ! Ecbantillons typiques, mais à côtes un peu plus fines f|uc l'exemplaire de | d'Orbigny. — Cazalet près Dùrfort, Saint-Loup, ferme de Lamouroux près : Aumelas. Peltoceras transversarium, Quenstedt sp. — Forme typi(iue. — Gar- • diole; a été signalé <à Cazalet et dans d’autres gisements argoviens. Aspidoceras perarmatum, Sow. sp. (d’Orb , Pal. Fr., pl. CLXXXV, fig. I-.3). — Espèce difficile à distinguer d’A. faustum qui existerait seulement | dans l’Oxfordien, au sommet delà zone à Card.cordalum {M. Munier-Chalmas | (B. S. G. F. .3® série t. XX, p. CLXX, 1892). Elle en différerait par ses tours i plus carrés. — .Abondante dans les divers gisements : Cazalet, Saint-Loup, j les Matelles. I Aspidoceras Constanti, d’Orb. sp. ('Pal. Fr., pl. CLXXXVI). — Je rap- porte à cette espèce un fragment de taille moyenne, différant de perarmatum par ses côtes beaucoiq) plus nombreuses et parfois bifurquées. — Cazalet près Durfort. | Perisphinctes Lucingensis, Favre (Oxf. dex .[Ipes frih., pl. V, fig. 3-G, = P. Luciiif/æ Favre Uob’o/is, pl. III, fig. 4)'- — I^cs exemplaires de Sumène ' se rapportent exactement à la forme des Voirons. Commune à Sumène, Solas I près Grabels, Saint-Loup; cité aux Matelles par ]M. Collot®. j Perisphinctes plicatilis Sow sp. biplexd'Orh., Pal. Fr., pl. CXCII, 1 fig. 1-3). — Exemplaires absolument conformes au type indiqué, se rapporte 1 en outre exactement au type de Favre (Voirons, pl. III, fig. j à 3). Extrême- < ment abondante partout, se rencontre souvent écrasée, mais bien reconnais- J sable. — Solas, Saint-Loup, Cazalet, Sumène, Les .Matelles (M. Collot). 1 Mémoires Société paléontologique Suisse, vol. II et III, 1875-70. ® Description géologique des environs d’Aix, thèse. OXFOUDIEN 65 Perisphinctes Navillei, Favre ( Vairons, pl. IV, lig. i), se disliiiguc iioUcment par ses tours ronds et la largeur de son ombilic. Perisphinctes Martelli, Op. sp. = biplex (pars) d'Orb. (Pal. Fr , pl. CXCI). Exemplaire de i5 cent, de diamètre, typique. — La Gardiole. Perisphinctes cl. subrota, Wangcu . — Moulin-à-Vent, près la ferme Lamouroux. Perisphinctes promiscuus, Buckowski (Uher die Jiirahildungen von (Jzentoschau, pl. XXVIII, fig. i). — Echantillon typiijue. — Moulin-à-Vent, [)rès la ferme Lamouroux. Balanocrinus subteres, Ay. ide Loriol, Pal. Fr., pl. CXCIII, lig. 4). Echantillons à tours pentagonaux, se rapprochant de la figure indiquée. — r.ruveilliès, près Saint-Hippolyte (Col. Jeanjean), Saint-Loup. Faciès et faune del’Oxfordien supérieur. — Le faciès et la faune de ce niveau sont extrêmement typiques et présentent la plus grande analogie avec les dépôts de même âge de la vallée du Rhône ; quelques formes indiquent un faciès franchement argovien telles que Phyllo- ccras tortisulcatum, Oppelia A rolica, Perisphinctes jdicatilis et Luci- (fensis qui abondent dans tous les gisements. L’aspect grumeleux de ces couches ainsi que l’usure des fossiles qui ne se présentent jamais qu’à l’état de moules calcaires sont encore des points de rapprochement avec les dépôts du Gard et de l’Ardèche. Sur la rive gauche du Rhône, les gisements de Rians près d’Aix, de Ghabrières (Basses-Alpes), deTrept (Isère), sontabso- lument semblables au point de vue de la répartition des fossiles et la nature de la roche. Mais un point particulièrement intéressant qui dillérencie les dépôts de notre région, c’est le manque des Spon- giaires qui ordinairement accompagnent le faciès argovien. Notons en passant le contraste existant entre la faune de Perh sphinctes à tours carrés et étroits, appartenant à F Argovien, avec les formes de ce même genre à tours plus arrondis, mais où les côtes sont beaucoup plus fines et alternent régulièrement avec des côtes plus fortes (gr. des polyploci). Ces dernières dominent surtout dans les étages supérieurs de la formation jurassique (Astartien et Ki- méridgien). Rôle orographique. — Le peu d'épaisseur des couches argoviennes leur donne un rôle orographique négligeable. C’est à peine si ces assises se distinguent sous forme de talus marneux ordinairement excavés, dominés par les calcaires en bancs minces de la zone à PeP toceras bimamniatütn. Univ. de Lyo.x. — UoM.ix. 66 JURASSIQUE MOYEN III. ZONE .1 PELTOCERAS RIMAMMATUM Généralités. — Au-dessus des calcaires marneux argoA'iens. existe dans la région des Cévennes et principalement sur la bordure du Plateau Central, une série de couches calcaires à texture fine et en bancs extrêmement bien lités qui servent de transition bien régulière entre l’Oxfordien et les couches supérieures du Jurassique. Les assises sont peu fossilifères en général ; c'est seulement dans la région du Gard que l’on peut espérer rencontrer quelques débris organiques. Bordure du Plateau Central. — La bordure jurassique du Plateau Central montre un beau développement de ces calcaires ; ces assises, bien étudiées parM. Torcapel *, ont une puissance d’environ loo mè- tres. Quelques lits marneux intercalés entre les bancs calcaires ont fourni la faune suivante ; Phylloceras tortisulcatum,d’Orb. Perisphinctes Martelli, Op. sp. sp. Peltoceras bimammafcuxu. Qu. Perisphinctes plicatilis, Sow. sp. sp. A la partie supérieure de la zone, il existerait : Perisphinctes Schilli, üp. Perisphinctes? Streichensis, Op. s[>. accompagné de Terebratula subsella, T. orbis, T. nucleata et Rhynchonella lacunosa. Un peu à l’Ouest, aux environs de Saint-Hippolyte, les assises à Peltoceras bimammatum se reconnaissent facilement à leur struc- ture en bancs minces^ parfois contournés, et extrêmement peu fos- silifères. Elles se prolongent dans la direction de Durfort, où elles recouvrent très nettement la zone à Peltoceras transversarium. MontagnO de Coutach. — La montagne de Coutach près de Sauve présente un beau développement des calcaires à Peltoceras bimam- matum, mais ces assises sont peu fossilifères. M. Jeanjean signale: cependant la présence de ce fossile. i Torcapel, Ligne de Lunel au Vigan [B. S. G. F., série, t. I\'). ZONE A PELTOCEHAS 13IMAMMATUM Gy Bords ds l’Hérault. — Les calcaires en bancs minces se montrent avec la même pauvreté dans les gorges de l’Hérault, un peu au Nord deSaint-Beauzille-de-Putois ; ils passent graduellement aux calcaires en bancs plus épais de la zone à Perisphinctes Lothari, et s’en dis- tinguent par une teinte plus bleue. Saint-Loup. — Au Saint-Loup, MM. de Rouville et Delage * ont éprouvé les plus grandes difficultés pour séparer ces assises du Jurassique supérieur; pour ces auteurs la zone à Pelloceras biinam- niatum serait représentée par des bancs à patine assez claire. Ils n’ont jamais rencontré ce fossile; ils citent seulement: Ochetoceras canaliculatum. Oppelia compsa, Op. sp. (le Hiich. sp. Aulacotliyris impressa, de lîucli. sp. Feuille de Montpellier. — Pareille difficulté existe pour distinguer cette zone, sur toute Pétendue de la feuille de Montpellier. Je n’ai rencontré nulle part de faune pouvant correspondre à cet horizon qui se confond facilement avec les assises supérieures. ^ Loc. cil. I J •\ CHAPITRE IV .1 1 K A s s I Q r K s U 1 ‘ I : H 1 1: U R I. ASSISES COMPItlSES EXTIU-: LA ZUXE .1 PEL TOCEUAS BIMAMMA TUM ET LE TI T/IO XI QEE ASTARTIEN ET KIMÉRIDGIEN Généralités sur le Jurassique supérieur. — L'étude du Jurassique supérieur, un peu in^'ratc dans la partie méridionale de Tllérault. devient extrêmement intéressante dans la partie septentrionale de ce, département et dans la partie Sud du Gard. Lefacies dominantest, comme dans la zone à Peltnceras hitnamma- ^um,unfacies calcaire; mais les bancs, au lieu d'être minces comme dans cette dernière zone, deviennent plus épais à mesure que Ton s’élève dans la série géologique. Cette disposition de calcaires plusi ou moins fracturés, puis attaqués et érodés par le ruissellement superliciel des eaux de pluie, a donné un aspect tout spécial aux régions où dominent ces assises. Ce sont des plateaux crevassés,' ordinairement dépourvus de végétation, constituant les régions con-; nues dans le pays sous le nom de Causses. ' HistoriqUB. — Méconnu pendant longtemps, le Jurassique supé-- rieur méridional était rattaché à l’Üxfordien. La présence de couches' coralligènes à la partie supérieure des couches à .Im. polt/j)locus et| act7/z//ticü6‘, qu’ils assimilaient auCoral /'c7yduBassin de Paris, avaienti amené des géologues, lléberten particulier, à étendre considérahle- ment la limite supérieure de TOxfordien. Cette opinion était encore, admise eni853 par M. de Kouville qui distinguait cependant cettej puissante série de calcaires gris, compacts, à peu près dépourvus dci débris organiques dans la région de Montpellier, sous le nom dej J® sous-éta(je oxf O J'dien. | ASTAliTIEN ET KIMÉKIlUilEN ^9 C’est au moment de l'introduction dans la nomenclature géologique du terme de Tithonique par Oppel, que cette ([uestion reprend de rintérèt. Coquand l'econnaît dans le Gard, contrairement aux idées d’tlébert, l’existence du Kiincridqien dans le Midi de la France. En 1872, M. Bleicher, dans son petit résumé de géologie de Montpellier, maintient encore les calcaires sublithographiques de la Gardiole au sommet de son Oxfordien; mais dans une note un peu postérieure*, il admet l’existence du Kiméridgien dans la partie Nord du département, renfermant -l/ji. Lolhari , co?npsiis, Sfaszi/cii , sabfascicülaris. Dès lors, l’existence du Jurassique supérieur méditerranéen n’est plus contestée par personne. M. Jeanjean, que nous avons déjà cité à diverses reprises, indique dans une série de notes la composition précise de cet étage et accompagne ses descriptions d’une série de preuves paléontologiques de premier ordre. L’excellente note de M. de Rouville de i883- résume très nette- ment l’état de la c^uestion à cette époque ; il attribue leur vraie place aux dépôts coralligènes qui surmontent le Jurassic|ue supérieur. Plus récemment encore, MM. de llouville et Delag’e ont reconnu au Saint-Loup l’existence des différents termes de la série jurassique supérieure accompagnée de fossiles. Extension géographique. — Les surfaces d’alïleurement de l’As- lartien et du Kiméridgien sont extrêmement considérables, formant des reliefs importants le plus souvent dépourvus de végétation. Ce sont, en allant du Sud au Nord, les parties abruptes qui constituent le sommet de la chaîne de la Gardiole, la montagne de la Mourre et toute la bordure du bassin de Villeveyrac. Plus au Nord, le grand massif calcaire s’étendant entre la vallée de l’Hérault et la plaine de Gournonterral-Montbazin, appartient encore à cette formation. A partir de ce point, les affleurements sont un peu moins étendus, ou du moins ils disparaissent pour la plus grande partie sous le recouvrement postérieur du Tithonique coralligène. ' I)'' Bleicher, Sur le passao-e du .lurassique au (irétacé dans le déparleinent de l'Hérault i li. S. (i. F., 1872) et 2« partie des Etudes de g’éolog'ie pi'atiipie aux environs de ^lontpelliei' (Iiei\ Sc. Nnl., Monlp , p. 819 1872). ‘ De Rouville, (,)uol(|ues mots sur le Jurassique supérieur méditerranéen Sc. Xat, Montp. l. II, p. î>7()). I I i 70 JURASSIQUE SUPÉRIEUR Au Saint-Loup, on observe encore des étendues relativement consi- dérables de ce terrain. Plus au Nord encore, dans la région de! Ganges, il forme la masse principale du massif du Thaurac, du Kanc > de Banne et enfin toute la bordure du Plateau Central entre Ganges et Saint-llippol}de. La montagne de Coutacli, près de Sauve, présente un beau déve-, loppement de ces calcaires qui disparaissent sous les assises tilho-i niques. Par la bordure du Plateau Central, les assises calcaires du Juras- sique du Bas-Languedoc se relient facilement aux dépôts de même nature de la Basse-Ardèche, malgré le recouvrement important de Crétacé et de Tertiaire qui masque une partie de la formation dans, le département du Gard. . Massif du Thaurac. — Le massif du Thaurac forme un plateau: triangulaire limité au Nord et à TEst par deux failles importantes, mettant en contact le Jurassique supérieur avec le Valanginien et l’Hauterivien sur le flanc Nord, avec I Hauterivien sur le flanc Sud. Du côté de l'üuest, le massif est bordé par la cluse de l'Hérault. 11 se prolonge du reste, dans la direction de l'Ouest, jusqu’à la route de Cazilhac à Ganges. Les assises inférieures sont formées, comme nous l’avons vu, par les bancs minces de la zone à Peltoceran bimamniatam sans fossiles, mais nettement visibles dans la cluse de l’Hérault. En montant au- dessus de La Roque, on peut observer la succession suivante, en prenant le chemin qui passe derrière le château et atteint le sommet, de la montagne. Sur le bord du chemin, il est facile de reconnaître le mur de faille qui met en contact le Jurassique avec le Néoconiien inférieur. Les premières assises jurassiques sont extrêmement calcaires (bancs de a5 à 3o centimètres d’épaisseur) d’un gris assez clair, renfermant peu de fossiles et quelques intercalations marneuses. Ces calcaires sont exploités en ce point. On y rencontre : Perisphinctes inconditus. Font. i Quelques centaines de mètres plus loin, sur le flanc de la montagne, | on peut recueillir, dans des assises situées à un niveau un peu plusj élevé, la faune suivante : ' ASTARTIEN ET KIMÉRIDGIEN 7* Perisphinctes inconditus, Font. Neumayria flexuosa, Munst. sp, Perisphinctes cf. Lothari, Op. sp. Neumayria trîichynota, 0pp. sp. Perisphinctes basilicæ, Favre. Phylloceras Silenum, Font. Perisphinctes discobolus, Font. Puis viennent des calcaires compacts à pâte sublithographique, de teinte plus claire, sans fossiles, présentant parfois des intercala- tions dolomitiques. Au-dessus s’observent des bancs contenant une faune nombreuse où dominent les Aspidoceras et les Perisphinctes. J’ai rencontré dans ces couches : Perisphinctes basilicæ, Favre. Oppelia levipicta, Font. Perisphinctes unicomptus, Font. Neumayria cf. Holbeini, 0pp. sp. Perisphinctescf.unicomptus, Font. Phylloceras Silenum, Font. Perisphinctes Ardescicus, Font. Aspidoceras acanthicum, Op. Simoceras Doublieri, d’Orb. Prodr. sp. Simoceras Malleti, Font. Ces assises terminent le massif du Thaurac, l’érosion ayant fait disparaître le Tithonique qui, dans les points voisins, se montre sous le faciès coralligène C Bordure méridionale du Plateau Central. — Les deux zones du Jurassique supérieur sont bien représentées sur la bordure du Pla- teau Central. La zone inférieure est composée de calcaires compacts en bancs gris bleuté, à texture fine et bien lités ; la zone supérieure, de teinte un peu plus jaunâtre, formée de calcaires massifs, géné- ralement ruiniformes, constitue les escarpements importants du Kan de Banne qui domine la vallée de Rieutort. J’ai trouvé dans les couches supérieures représentant la zone à Aspidoceras acanthicum, au point connu sous le nom de Camp de Bataille, la faune caractéristique de ce niveau : ‘ M. Bleicher (Etudes praliq. de géol. des env. de Montpellier, 2® partie) indique très nettement la superposition des couches de la montagne du Thaurac ; mais ce savant plaçait les couches coralligènes, de l’autre rive de ITléraull (pied de la Seranne) au-dessous des couches à tenuilobatus. Cette disposition était absolument anormale, mais semblait venir à l’appui de l’opi- nion de ceux qui faisaient des couches à Terehratula Moravica l’équivalent du Coral-rag. 11 est facile d’expliquer le contact du Jurassique supérieur (cou- ches à tenuilobatus et A acanthicus) avec les couches coralligènes, par une faille longeant le pied de la montagne de la Seranne et mettant en contact des termes bien différents de la série jurassique. 72 .U RASSiQri-: SI Hi;itii:ri! f Perisphinctes Crussolensis, Font. Perisphinctes discobolus, Fout. Perispbinctes colubrinus, Rein.sp. Perisphinctes inconditus, Font. Perisphinctes stenocyclus, Font. Perisphinctes lictor, Font. Aspidoceras acanthicum,Op.sp. ^ Les bancs contenant cette faune deviennent plus épais k leur partie supérieure et ont une teinte plus claire; ils sont peu fossili- fères et constituent un abrupt de même importance que celui que nous venons de signaler. Ces bancs contiennent de nombreuses mines de fer exploitées sur les deux bords du torrent de Uieulort. La partie supérieure de la montagne du Han de Banne est formée par un abrupt assez élevé de calcaires blancs et rosés, représentant certainement le Titbonique ; ces assises oll'rent versle sommet d'abon- daiiLs rognons de silex. Les calcaires blancs k silex continuent sur tout le ilanc Sud de la montagne qui a la pente naturelle des strates. Au pied de la montagne, auprès de Moulés, on voit passer ces bancs sous le Berriasien, Je n'ai pas pu retrouver, en ce point, un lambeau de calcaire co-' ralligène appartenant au Titbonique supérieur, liguré par M. Jean- jean ’ dans la coupe de cette montagne. Peut-être les bancs supé- rieurs contiennent-ils encore quelques Polypiers ; mais il est certain qu’en ce point les coucbes coralligènes n'existent pas au contact du Berriasien. Le Jurassique supérieur se constate sur toute la bordure de la petite chaîne des Gagnasses, entre Ganges et Saint-Hippolyte Les assises sont extrêmement peu fossilifères. M. Torcapel, qui a fait une étude approfondie des niveaux juras- siques rencontrés dans la con.struction de la ligne du Yigan, recon- naît deux niveaux dans le Jurassique supérieur : I® Un niveau inférieur peu fossilifère, où il a recueilli seulement quelques Térébratules (^Ter. orbis, hissulfarcinata, repré- senterait la zone k Perisphinctes poli/plocus ; 2° Un niveau supérieur en gros bancs, où il aurait recueilli la faune suivante - : ! * Jeanjean, Etudes sur FO.xf. , le Corallien et le Néoc. inf. dans les Cévennes| ydssoc. pour Fav. des Sc.., 1879). 1 ~ ,T’ai omis de citer quelques espèces un peu douteuses, telles que Oppelia] Arolica et A^eumayria Pichleri qui semblent apparlenir à d'autres niveaux. | ASTARTIEN ET KIMÉKIDGIEN 7^ Phylloceras tortisulcatum, d’Orb. sp. Phylloceras sérum, 0pp. sp. Perisphinctes virgulatus, Qu. sp. Perisphinctes Schilli, Op. sp. Perisphinctes Achilles, d’Orb. sp. Perisphinctes balderus, Op. sp. Perisphinctes subfascicularis, d’Or. sp. Perisphinctes Lothari, Op. sp. Greniceras dentatum, Rein. sp. Neumayria compsa, Qu. sp. Neumayria oculata, d’Orb. sp. Stephanoceras Uhlandi, Op. sp. Aspidoceras acanthicum, Op. sp. Aspid. iphicerum Op. sp. = lou- ryispinuin (d’après ('.hollat). Aspidoceras liparum, Op. sp. Haploceras fialar, Op. sp. Terebratula subsella, Leym. Rhynchonella lacunosa, Schl. . cle de T .R. Jurassique inférieur dolomitisé. J-. Calcaires marneux sans fossiles. .P, Marnes à PeUocei'as transversariiim développées à Cazalet. J"*. Calcaires gris bleu en bancs minces sans fossiles (zone à Pell. bimamma- ium), .R-®. Calcaires gris jaunâtre, renfermant au point T la faune indiquée ci-dessus. jü-8_ Tithonique, calcaires massifs (faciès à Céphalopodes). Cvi. Berriasien. Plus à l’Ouest, auprès de Saint-Hippolyte, la montagne de Banèle montre encore un beau développement des assises fossilifères du Ju- rassique supérieur. Ces assises sont séparées des couches à Peltoceras transversarium par une série de bancs calcaires gris bleuté de la zone à Peltoceras bimammatum , puis par des bancs calcaires peu épais sans fossiles. Ces couches forment le sommet de la montagne de Banèle. Elles renferment : 74 JURASSIQUE SUPÉRIEUR Phylloceras polyolcum, Benecke. Perisphinctes inconditus, Font Perisphinctes discobolus, Font. Perispbinctes cf. Lothari, Op. sp. Perisphinctes Ardescicus, Font. Perisphinctes triplex, Munst. sp. Perisphinctes cf. subfascicula- ris, d'Orb. sp. Neumayria, sp. Aspidoceras acanthicum, Op.sp. Aspidoceras unispinosum, Ou. sp. Au-dessus commencent des calcaires peu fossilifères formant le revers de la montagne de Banèle et appartenant au Tithonique (fades à Céphalopodes). Je donnerai ci-joint une coupe prise dans la même direction que la coupe de M. Jeanjean; elle n’en est qu une légère modification, au point de vue de la dénomination des terrains et des relations stratigraphiques des couches de Berrias avec le Jurassique supérieur. Montagne de Coutach. — Le Jurassique supérieur présente le même faciès tout le long du massif de Coutach, s'étendant a partir de Sauve jusqu’à Corconne. Là encore on peut constater le passage graduel de la zone à Peltoceras bimarnmatum aux couches .à Peri- sphinctes du groupe de polyplocus. Il est facile de reconnaître dans ces assises une faune analogue à celle que nous venons de citer. J’ai observé dans ces bancs calcaires : Perisphinctes inconditus, Font. Perisphinctes effrenatus. Font Perisphinctes involutus, Qu. sp La collection Jeanjean, à Saint-Hippolyte, contient, en outre, de nombreuses formes appartenant à ce niveau. C'est toujours la même faune, contenue dans des bancs de calcaires gris compacts. Ces bancs deviennent beaucoup plus épais au sommet. Ils sont très fissurés, et représentent la base du Tithonique. La prédominance de l'élément calcaire rend difficile les délimitations exactes des zones. Ces assises continuent vers le Sud^ en formant les abrupts qui dominent la route de Quissac à Corconne ; elles sont partout sur- montées par les calcaires du Tithonique. Sainte-Croix de Quintillargue. — Le petit lambeau jurassique, situé entre Saint- Beauzille-de-la-Sylve et Sainte-Croix-de-Quintil- largue présente absolument la même composition extrêmement ASTARTIEN ET KIMÉRIDGIEN 75 monotone: à la base calcaires gris, compacts, à texture fine, à faune caractéristique de FAstartien et du Kiméridgien ; on y rencontre: Perisphinctes subfascicularis, d’Orb. sp. Perisphinctes inconditus. Font. Perisphinctes Ardescicus, Font. Au sommet viennent des calcaires tithoniques à fades à Cépha- lopodes. Saint-Loup. — Plus au Sud, la partie terminale du Jurassique est exceptionnellement peu fossilifère. Cependant au Saint-Loup, MM. de Rouville et Delage ont pu reconnaître pour représenter le Jurassique supérieur : I® Une zone de calcaires à pâte lithographique, de teinte plus ou moins brune, à patine blanche, renfermant quelques Peri- sphinctes du groupe de polyplocus ; 2“ Une zone de calcaires à pâte un peu plus claire et à rognons de silex renfermant Pygope janitor, Rhynchonella inconstans, Wald- heimia humeralis et enfin Terebratula Moravica. Cette dernière zone, ne présentant pas de Céphalopodes, e.st très difficile à classer. Ter. janitor n’est pas en effet suffisant pour indi- quer la présence du Tithonique; peut-être faut-il considérer cette assise comme le terme le plus inférieur de ce dernier niveau. Peuillo do Montpsllior. — Sur toute l’étendue de la feuille de Montpellier, les calcaires jurassiques supérieurs sont extrêmement pauvres en fossiles, ce qui rend leur classification assez difficile. Partout ils sont constitués par des calcaires gris jaunâtre, à pâte sublithographique, renfermant parfois quelques rognons de silex. Le plus souvent, les bancs augmentent d’épaisseur, à mesure que l’on s’avance dans la série géologique. A la Gardiole, sur le flanc Nord de la montagne, au pied de la colline de Saint-Beauzille, j’ai pu récolter quelques fossiles de ces horizons. Perisphinctes polyplocoïdes. Font. Perisphinctes Ardescicus, Font. Partout ces calcaires constituent des parois abruptes, parfois assez considérables. .lURASSIQL’K Sl PElilKI R 76 FALXK DU Jl'HASSlOUE SUPÉIUEL H Phylloceras polyolcum, Benccko (l'ontannes, Cnlc. du Cliûlouu iil. acanthicum, pl. XLl). Montre seule- ment une rangée de tubercules autour de l'ombilic; le second rang est seu- lement représenté par un ou deux tubercules. Les types du Thaurac raj)pel- Icnt certaines formes d' Aspidoceras hispinosuni Quenstedt (Jura de Souahe, pl. CXVIII, lig. 5) avec deux rangs d’épines bien mar([uées; d’autres cxem- ])laires sont plus typiques. — Echantillons de Banèle se ra[)portant bien à la ligure de M. de Loriol (Daden, pl. XVII, fig. 2). Un échantillon de petite taille correspond à la figure de Fontannes (Cale. Château, pl. XII, fig. 5). — Lnroque, Banèle, Thaurac. Aspidoceras cf. unispinosus, Qu. (Jura de Souahe, tab. GXVII, lig. 5). — Je rapporte à cette espèce un échantillon de grande taille ra|)[»elant, par son unique rangée de tubercules au bord de l'ombilic, la forme de (Juenstedt. Gependant le nombre des tubercules est un peu plus considérable (jue dans le type. De chacun des tubercules naît une sorte de côte assez mousse et assez large disparaissant très rapidement. — Thaurac. Un certain nombre d’espèces ipie je ii’ai pas rencontrées ont été décou- vertes par M. Jeanjean; elles se rapportent aux formes suivantes. Malheureuse- ment ces échantillons ne portent pas de mention exacte des localités où ils ont été rencontrés; ils proviennent eependant tous du Thaurac, du Ran de B ume, de Sauve (Coutach) et de Banèle près Saint-IIippolyte. Belemnites semisulcatus, Munst. Perisphinctes polygyratus, Rein. Per. balnearius, de Lor. Per. subinvolutus, Moesch. Per. lepidulus, Op. Per. platynotus, Rein. Per. Guntheri, Op. Per. balderus, Op. Aspidoceras Haynaldi, Font. Haploceras Fialar, Op. Perisphinctes Garnieri, Font. Per. capillaceus. Font. Per. progeron, Am. Per. stephano'ides, Op. Per. Tiziani, Op. Oppelia tenuilobata, Op. Op. Grænackeri, Moesh. Phylloceraspræposterium,Fon. Phyl. Nereum. Font. Gette série de Céphalopodes est accompagnée d'une longue suite de Lamel- libranches et de Brachiopodes. Cette faune, très riche en espèces, présente les plus g'randes affi- , nités avec celle de Grussol ; la zone la plus inférieure renferme une série de formes de Perisphinctes où dominent les types du groupe | inconditus. Gette forme assez peu caractéristique se retrouverait ASTAUTIEN ET KIMÉRIÜGIEN 79 depuis les couches à Peltoceras himammatum, jusque dans les assises les plus inférieures du Tithonique. Elle est accompagnée de quelques formes se rapprochant de P. Lothari^ mais ne présentant pas l’ornementation typique, à côtes fines, d’Oppel. Cette faune contient des Neumaijria abondants, parmi lesquels le groupe flexuosa est assez fréquent. Les Aspidoceras paraissent assez rares à ce niveau. La zone supérieure, ordinairement assez fossilifère, renferme surtout des Perisphinctes à côtes nombreuses et serrées, des groupes unicomptus , F ont. subfascicularis et Ardcscicus , auxquelles viennent se joindre quelques Simoceras, mais surtout des Aspidoceras extrê- mement abondants. Quelques Phylloceras donnent à cette faune un caractère très franchement alpin. Ces deux zones représentent nettement, la première, leSéquanien, la deuxième, le Kiméridgien. Extension géographique de l’Astartien et du Kiméridgien. — Les deux zones que nous venons d’étudier se prolongent, sans aucune interruption, à travers tout le Bassin du Rhône par le Gard et l'Ardèche. Elles vont se relier du côté de l’Est aux dépôts de même nature de la région subalpine, qui présentent absolument le môme faciès et des faunes analogues. Du côté de l’Ouest, l’Astartien et le Kiméridgien existent aux environs du Vigan, à la montagne de la TessonneQ ils sem- blent aussi être représentés dans une partie de la région des Causses. Dans l’Ouest du département de l’Hérault, ces niveaux disparaissent complètement. Dans la région des Corbières, selon M. Carez^, ces étages ne seraient pas non plus représentés. Il est difficile de se rendre compte de la disposition relative des mers et des continents pendant cette période. L’absence de dépôts littoraux dans tout le bassin du Rhône, tendrait à prouver l’exis- tence d’une mer continue, largement ouverte vers l’Est ou vers le Nord, jusque dans les Alpes centrales. Du côté de l’Ouest, il est probable que le Plateau central était en grande partie immergé sous la mer jurassique supérieure; mais en l’absence de dépôts * Fabre, La montagne de la Tessonne (B. S. G. F., 3® série, t. XVII). - Larez, Composition et structure des Corlnères (B. S. G. F., 3® série, t. XX). I 8ü ,I U R A s s I <>> L’ E S U R i ; R I E U H conservés entre les failles du Plateau central, il est impossible d’affirmer rien de j)récis. Rôle orographique de l’Astartien et du Kiméridgien. — Les sédi - ments étant tous calcaires, donnent lieu à des abrupts verticaux d’un relief important dans le Nord du département del llérault et dans le Gard. Un premier escarpement correspond à la zone à Pd- toccras himammatum ; puis xient au-dessus un nouvel abrupt, beaucoup plus important que le premier, où il est impossible de reconnaître de traces de stratification, correspondant au Sécjuanien et au Kiméridgien. La partie supérieure de ces assises, découpée par l'érosion, prend l’aspect ruiniforme si constant dans tout le Sud du bassin du Rhône. L'absence complète de nixeaux marneux supprime complètement les sources; les eaux ruisselantes pénètrent dans les anfractuosités du sol, et constituent en profondeur les rivières souterraines que I on retrouve au fond des .ivcn. II. TITIIOXIQUK Historique. — C'est seulement depuis i. 124 Campaji’nc 1895. TITIIONIQUE 99 ment dans ce même point que « les calcaires gris compacts assez foncés, renfermant les -4m. Lorioli, Calisto et la Terehralula janitor, recouvrent en stratification concordante les calcaires mas- sifs ruiniformes à -4 /n. transitorius ». PALÉONTOLOGIE DU TITIIONTQUE (fades ;'i Céphalopodes) Haploceras carachtæis, Zcuchn, sp. (Zittel, Ceph. Stramherg, pi. XV, fig. i-'5). — Fragment de tour bien typique, — Le Rocol près Florian ; a déjà été cité dans cette même localité par M. Jeanjean. Haploceras elirn.atum,Op. sp ^Zittel, Ceph. Slramberg.,\À. XIII, fig. i-à). — Très fréquenta peu de distance du hameau de Cremal (entre Corconne et Claret). Haploceras cf. elimatum, Op. sp. — Echantillons en mauvais état. — Le Bois de Paris. Perisphinctes contiguus, Catullo sp. (Zittel, Altéré TithonhihUmg, pl. XXXV, fig. 2), — Echantillon se rapportant bien à la figure donnée par Zittel de cette espèce. — Le Bocal près Florian; des formes appaidenant au même groupe se rencontrent entre Corconne et Cremal. Perisphinctes eudichotomus, Zittel (Stramherg, pl. XXI, fig. 6) — Exemplaires typiques. — Le Bocal près Florian, le Bois de Paris. Perisphinctes transitorius, Oppel. sp. Zittel (Stramherg, pl. XXII, lig. i). — Certains échantillons se rapprochent beaucoup de la forme figurée par M. Zittel ; on peut distinguer une variété à côtes un peu plus infléchies en avant. Les côtes passent sur le dos sans interruption. — Bois de Paris, assez abondant; a été signalé par M. Jeanjean au Bocal. Perisphinctes senex, Oppel. (Zittel, Stramherg, pl. XXIII, fig. i-3). — Je rapporte à cette espèce des échantillons complets, à côtes extrêmement Unes et ombilic assez étroit, les côtes ne s'interrompent pas sur le dos. — • Entre Cremal et Corconne ; signalé en outre par M. Jeanjean ('-Yéoc. ef Tithoni- gue,p. 7). Hoplites Garpathicus, Zit. sp. — Je rapprocherai de la figure donnée par .M. Kilian (Andalousie, pl. XXX, fig. i) un exemplaire complet, dont les côtes ne s'interrompent pas sur le dos. Cette interruption très faible dans le type de iM. Kilian est très accentuée, par contre, dans celui de M. Zittel (Ceph. Stramherg , pl. ,XVHI, fig. 4)- Les côtes sont en outre plus fines que dans la forme d’.\.ndalousic. — Le Bois de Paris. Hopl ites subehaperi, Betowski ahl. Theodosta, pl. XII, fig. J, 4). — Un fragment de tour. — Le Bois de Paris. Aspidoceras, sp. — Le Bois de Paris. janitor, Pictet sp. (Mel. pal., pl. X.XIX et XXX). — Tarrieu près Sauve, signalé en ce point par AI. Jeanjean et au Bocal près Florian par M. J eanjean et Torcaped. I oo JL'HASSIQl'E SrPKlUF.riî Aptychus Beyrichi, Op. — Le Rocal près Florian L l| La faune qui précède comprend nettement les deux zones du h Tithonique, difficiles à séparer, par suite de la continuité des I calcaires dans toute la série jurassique supérieure. Les formes do- I minantes sont encore les Perisphinctes à côtes simplement bifur- 14 quées, accompagnés de nombreux Haploceras. Les Hoplites font ici leur apparition par quelques types peu abondants existant dans M la partie terminale de l Etage, Hoplites Carpatliicus, Hoplites sub- |4 Chaperi. Rôle orographique du Tithonique. — Le Tithonique forme le ! i couronnement des reliefs des calcaires jurassiques; étant composé de i bancs calcaires ordinairement assez épais, il est malaisément érodé ? i par les eaux superficielles qui se bornent à creuser des fissures i parfois très profondes, donnant un aspect bien spécial aux affleure- ments rocheux du Tithonique. Le revers Ouest de la montagne de Coutach, près de Sauve, en est le type. 1 II conviendraiL d'ajoiiler à celte liste une série de formes signalées par M. .leanjean dans les dilféreiits o-isemenls, au Rocal et aux environs de Sauve (Néoconien et Tithonique^ p. 7); mais cette nomenclature semble indiquer un mélange de jilusieurs niveaux ; je citerai seulement les Céphalopodes signalés par cet auteur et non mentionnés dans la liste ci-dessus ; Belemnites semisulcatus, Münst. Aspidoceras cyclotum, Op. Perisphinctes Ricliteri, Op. Oppelia lithographica, Op. Phylloceras ptychoïeum, Qu. Waagenia hybonota, Op. Phylloceras Silenum, Font. Aptychus punctatus, Voltz Haploceras Staszycii, Font. Haploceras pseudo-carachtæis, ZeucliQ. RÉSUMÉ lü I Résumé du Jurassique supérieur (Tithonique compris) dans le Bas-Languedoc. Le Jurassique supérieur est, comme on vient de le voir, en par- faite concordance avec le Jurassique inférieur. Il se trouve comme lui représenté par une série de faciès vaseux à Céphalopodes con- tinuant sans interruption, et se reliant en outre à leur partie supé- rieure avec le Crétacé. La distinction des zones paléontologiques classiques est difficile à faire par suite de la rareté des fossiles ; on peut cependant en conclure les résvdtats suivants : La partie inférieure de l’Oxfordien n’est pas représentée par des marnes à fossiles pyriteux, comme dans le Bassin du Rhône, mais par des calcaires marneux ordinairement sans fossiles. Au- dessus on observe un Argovlen très nettement caractérisé ; le faciès et la faune en sont essentiellement alpins et en tout com- parables aux gisements typicjues. Absence complète de Spon- giaires. La zone à Peltoceras Jjiinamniatuin, qui peut nette- ment se distinguer dans le Nord de l’Hérault et le Sud du Gard à l’aide de la faune et du faciès de la roche en bancs minces et extrêmement bien lités, est impossible à séparer dans le Sud du département de l’Hérault par suite de l’absence de fossiles. Les calcaires supérieurs à la zone à P. bimaminatum sont nette- ment divisés en deux zones : i” Une zone inférieure où dominent les Perisphinctes du groupe des polyploci.1 et où les Aspidoceras sont encore assez rares ; c|uelc{ues Neumayria accomjjagnent ce premier niveau. 2“ A la partie supérieure est un second niveau où les Aspidoceras du groupe acanthicum deviennent extrêmement fréquents. Ils sont accompagnés de Perisphinctes à côtes fines et serrées, du groupe de I^erisphinctes Ardesciciis. 1 02 Jl'IiASSIQUE SlpERIEUH Dans le Sud de l'Hérault, ces deux zones ne peuvent pas so dis- cerner par suite du manque de fossiles. Le Jurassique se termine par un Titlionique à double faciès : I. Le fades corallir/ène s'étendant à l'Est d'une ligne passant par Saint-Hippolyte-du-Fort et Montpellier, et se divisant en deux niveaux : Niveau inférieur à Perisphinctes liicitteri, et contifjuiis, développé au bois de Vallène et à Mûries près Montpellier ; Niveau supérieur développé dans le département du Gard (Bois- de-Moinier), caractérisé par coniiguus, P. (ransi/orius. Hoplites pexiptjjchus. IL Le fades à Céphalopodes nettement caractérisé ; on peut y reconnaître ; 1° Une zone inférieure où dominent Perisjihindes gei'on^ Péri- sphinctes coniiguus. •1° Une zone supérieure, où commencent à apparaître des Ilojilites du groupe de Calislo accompagnés cV Haploceras carachleis et de Perisphinctes transitorius. Le passage du Jurassique supérieur au Crétacé se fait en conti- nuité parfaite et sans aucune trace de discordance, par l'intermé- diaire des coucbes à faune dite de Berrias. La partie inférieure du Jurassique supérieur, Oxfordien et Kimé- ridgien, correspond à un nouveau maximum de transgression marine de la période Secondaire, transgression décroissant rapidement pour permettre pendant le Titlionique l'établissement de fonds à Polypiers. Les conditions géographiques de la lin du Titlionique impliquent l’existence d’une mer largement ouverte du côté de TEst. Le fond de cette mer se serait progressivement exhaussé du côté de l'Ouest, sur le bord du Massif Central. Celui-ci cependant a dfi rester immergé pendant la plus grande partie du Jurassique supérieur. CHAPITRE V LA SÉRIE CRÉTACÉE INFÉRIEURE 1, ASSISES DE BERRIAS (Zone à Hoplites Boissieri). Généralités. — A la fin du Titfionique, les conditions de profondeur de la nier changent un peu. Dans la partie Ouest de notre région, un approfondissement graduel se fait sentir et les fades à Céphalopodes viennent occuper la place des récifs coralliens du Titfionique supé- rieur. A TEst, au contraire, les conditions semblent être restées sensiblement analogues ; les faunes à Céphalopodes continuent sans interruption. La période dite de Rerrias forme une transition naturelle entre le Jurassique et le Crétacé. Sans vouloir en constituer un étage spécial, il y a cependant lieu de séparer cette zone à la base du Valanginien. Elle présente un aspect lithologique et une faune bien constante dans toute la partie méridionale du Bassin du Rhône. Distribution géographique. — Un manteau continu de Berriasien devait certainement recouvrir toute la région qui s’étend entre la bordure méridionale du Plateau Central et les bords de la Médi- terranée. Il en reste actuellement des lambeaux d’une certaine importance. Les aflleurements les plus remarquables existent dans le Nord du département de Tlléraultetle Sud du Gard. Entre Ganges et Saint- llippolyte, ils occupentconcurremment avec le Valanginien le fonddu vallon de la Cadière. Au delà de Saint-IIippoly te, la plaine de Pom- pignan et la plaine de Conqueyrac sont entièrement constituées par le Berriasien. Plus au Sud, on le retrouve au Nord de Claret ; puis entre Claret et le pic Saint-Loup il occupe encore des surfaces assez io4 i.A si:kii: ciiKTACici: im-khifl lu; importantes. Enlin, dans la région de Montpellier, le Berriasien se retrouve aiiprès de Brades et dans la plaine de Castries. Dans ces régions, il est difficile à séparer du ^’alanginien qui a le même aspect lithologique. HistoriqUS. — Depuis longtemps étudiés par Co(juand et Boutin', puis par Emilien Dumas -, ensuite par M. Viguier ’'^, enlin par M . Jean- jean'*, ces terrains nous sont bien connus. Dans toutes ces descrip- tions, toutefois plane un certain doute au sujet des rapports strati- graphiques de ces couches rattachées par tous les auteurs ;i la hase du Crétacé, avec les assises supérieures du Jurassicjue. La plupart de ces géologues, se fondant sur I horizontalité ii peu près complète du Berriasien dans la région de Saint-llippolyte, tandis que les assises jurassiques supérieures étaient toujours plus ou moins redressées, voyaient une discordance dCnwlimi le commen- cement du Néocomien. Un autre point où les opinions les [)lus diverses s'étaient fait jour, et qui contribuait encore à conlirmer I hypothèse de cette discordance, est la superposition du Berria- sien tantôt sur les couches coralligènes du Tithoni(|ue, tantôt sur les couches ;i faciès à Céphalopodes, atti'ibuées alors à un niveau moins élevé. i\IM. de Bouville et Delage ont donné, dans leur description du Saint-Loup, un résumé de l'état de la question à l’époque do l’appa- rition de leur mémoire. Ces savants résument les deux opinions en présence et créent le terme nouveau de « terrains parallèles ». S’appuyant sur cette définition, ils indiquent leur opinion de la façon suivante ; « Toutefois, une circonstance s’observe dans notre horizon que Lory n’a pas eu l’occasion de relever dans les Alpes, c'est celle de la superposition parallèle du Berriasien à la fois sur janifor et sur moravica. Or, cette relation stratigraphique constitue le fait classique de la discordance par transgressivité. Nous sommes donc amenés à clore la discussion en affirmant que, dans notre rcfjion, le Néoco- inien et le Jurassique sont parallèles, mais discordants. » * Coquand ul Boutin, B, S. G. F., 2' série, t. XX\'I. 2 Dumas, Slalisliqiie f/éolor/i(fuc du Gard. ^ Géologie des environs de Montpellier el Géol. des bassins sous-cévénir/ues, Jeanjean, Néocomien el Tithonique, etc. «EKHIASIEN Cette interprétation ne me paraît nullement conforme à l’obser- vation des faits, et me semble en complet désaccord avec tout ce que l’on peut voir dans le reste du bassin du Rhône. Les tra- vaux des différents géologues qui se sont récemment occupés de la question, MM. Kilian, Léelmardt, Collot, etc., ont tous afiirmé la continuité parfaite des dépôts Néocoiniens avec le Jurassique. Ce dernier terrain se termine tantôt par des couches à faciès vaseux à Céphalopodes, tantôt par des couches coralligènes à Terehratula Moravica. Je crois avoir démontré, dans le chapitre précédent, l’existence de deux faciès du Tithonique s’étendant chacun sur une partie de notre région; il n’est donc pas étonnantque, dans ce pays, le substratum du Berriasien soit constitué par des couches d’aspect dilférent et cependant de même âge. J’admettrai donc dans ce qui va suivre, qu’il existe une conti- nuité parfaite entre les deux formations Jurassique et Crétacée, obser- vable dans tous les points: en particulier dans la région de Saint- llippolyte-le-Fort et de Pompignan, pour la superposition du Berria- sien sur le Tithonique supérieur coralligène ; à Florian, près Quissac, et à Claret pour la .superposition du Berriasien sur les couches à faciès à Céphalopodes. En certains points, il est vrai, cette superposition est altérée par des elfets mécaniques. Ces etforts ont amené des suppi'essions de couches par écrasement, ce cfui a permis aux dépôts berriasiens de venir butter par faille oblique contre les assises jurassiques. Cette disposition pourrait souvent faire croire à une discordance. Bois de Moinier. — Au pied du bois de Moinier, à l'angle Sud- Ouest de la plaine de Pompignan, on peut relever la coupe sui- vante * : I. Calcaire blanc coralligène à Terehratula Moravica, Hoplites microcanthus, Perisphinctes transitorius, etc. (faune du Bois de Moinier). ‘ Une coupe analogue a été donnée par M. Jeanjean (Éludes géol des Cévennes, ^Issoc. j>our l’av. des Sciences, Session de Montpellier, 1879), mais cel auteur est partisan de la discordance du Néocomicn sur le Jurassique supérieur ; c'est du reste le seul point que l'on puisse critiquer dans celte coupe. T 106 LA SÉRIE CRÉTACÉE INFÉRIEURE Les dernières couches renferment sur le bord du chemin du hameau de Ferrières un g-rand nombres de liiidisfes appartenant à un g-enre nouveau voisin des Matheronia'. «?.• Moi'Uir Fig. 7. — Coupe du versant Est du Bois de Moinier. 2. A la base de la montagne de Moinier on observe un calcaire compact gris assez clair contenant des fossiles nettement berriasiens. Beleranites latus, Blainv. Hoplites Boissieri, Pict. sp. 3. Marnes et calcaires marneux à Hoplites Boissieri, Pict. sp. Hoplites Occitanicus, Pict. sp. 4. Ces marnes deviennent de plus en plus feuilletées à mesure c[u'on s'avance dans la direction de Pompignan; le passage du Berria- sien au N'alanginien sc fait insensiblement. Entre Sauvcetlechamp de tir de Saint-IIippolyte, on peutob.server trè.s nettement le passage des calcaires titlioniques à faciès à Cépha- lopodes, aux couches du Berriasien ; 1. Les calcaires compacts ruiniformes au pied desquels est bâtie' la ville de Sauve, sont gris et sublitliograpliiques. Ils correspondent à la zone du Perisphinctes transitorius ; ce sont les dernièresi assises de ces calcaires qui sont désignées sur notre coupe par le n» i,| 1 Nous avons pu constater dans une excursion récente faite en compagniej de M. Paquier, préparateur à la Faculté des sciences de Grenoble, la prédomi-, nance de ces formes sur un point bien limité. Les sections de ces types sont! extrêmement abondantes dans les calcaires blancs compacts qui bordent lel chemin. Plus haut, en face de Ferrières, les espèces du groupe des Ma/heronipl^ ont complètement disparu, et les Rudisfes qui dominent sont Diceras Beyrichil et Heterodiceras Luci, BERKIASIEN 107 2. Au-dessus viennent des calcaires blancs compacts, renfermant Pygope diphyoïdes. Ils sont bien visibles dans la plaine de Tarrieu, où les calcaires sont chargés de rognons de silex. Les fossiles sont assez rares en ce point; cependant on peut récolter quelques exem- plaires du Pij(jope que je viens de citer. i. Calcaires gris bleuâtre, à faune berriasienne assez pauvre, renfer- mant Hoplites BoissierietOccitanicus. Ils sont en concordance absolue avec les couches précédentes et s’étalent sur de vastes sur- faces jusqu’au pied de la colline de Seyrac. Fig. 8. — Coupe de la plaine de Conqueyrac. 4. Marnes bleues à fossiles [lyriteux, à faune valanginienne, con- tenant. Belemnites (Duvalia) latus, Blainv. Pliylloceras Calypso, d'Orb sp. Phylloceras semisulcatum, d’Orb. sp. 5. Calcaires jaunâtres en bancs peu épais et un peu marneux (Ilau- terivien inférieur) De l’autre côté du monticule de Seyrac, les cal- caii-es marneux berriasiens reparaissent et vont butter par faille contre les calcaires du n“ 6. 6 Calcaires gris compacts à rognons de silex, représentant le Titho- nique supérieur. Ces assises constituent la colline au pied de laquelle est bâti Lacoste. 7. A leur partie supérieure, les assises passent en concordance aux bancs calcaires de teinte claire à Pygope diphyoïdes. 8. Les assises deviennent de plus en plus calcaires et renferment auprès du Champ de Tir de Saint-llippoly te la faune suivante : Hoplites Boissieri, fragment de tours d’individus âgés. Hoplites discrepans, Retowski. Hoplites nov. sp. 1 ‘ Les déterminations des fossiles du Berriasien et du reste du Crétacé, sont ducs a M. Kilian qui a bien voulu e.xaminer mes échantillons. Je le prie de recevoir l’expression de ma gratitude. Io8 LA SÉHIE r.HKTACÉE IM'KHIEIKK Bordure de la plaine de la Cadière. — Une sth-ie de coupes ana- logvies peuvent s’observer le lony^ de la bordure du Plateau Outrai, entre Ganges et Saint-IIippolyte-le-Fort. Ges coupes ont clé étudiées avec grand soin par M. Torcapcl puis par M. .leanjeaii'. Celles de M. Torcapel montrent nettement la superposition des assi.ses du Herriasien en stratilication concordante sur le Jurassique supé- rieur. L'inclinaison des couches ([ui malheureusement n'est pas représentée dans cette ligure, assez considérable pour la zone ù Tcrehratula Moravica, diminue peu à peu. à mesure ({ue l'on va vers le Sud et les couches finissent par reprendre une horizon- talité à peu près complète. La succession est continue entre le Berriasien et le Valanginien. Les couches à Tcrehratula Moravica sont en ce point assez peu fossilifères. Elles semblent établir une transition entre le faciès coralligène proprement dit du Tithonique supérieur et le faciès à Céphalopodes. (Quelques bancs de calcaires gris clair, compacts, renferment une faune assez abondante. Ils servent de passage du Tithonique supé- rieur au Berriasien ; on y rencontre : Hoplites(cf. Andræi, Kilian). Hoplites Privasensis, Pictet. Hoplites Malbosi, Pict. var. Hoplites Malladæ, Kilian. qui semblent plutôt se rapporter à la partie la plus élevée du Tithonique. Immédiatement après commence une série de calcaires plus marneux, mais de la même teinte claire, représentant très nettement la zone à Hoplites Boissieri avec un beau développe- ment. On peut y recueillir en abondance les espèces les plus typiques du niveau. Les points fossilifères principaux existent auprès du château de Ginestous et tout près de la station de la Cadière, enfin auprès de Moulés, point où passe la coupe de M. Torcapel. La liste suivante donne une idée de la faune de Céphalopodes : 1 Coupe donnéa par M. de Rouville dans V Anatomie Stratigraphir/ue de r Hérault, pl. XVII. - Excursion d'un géologue à la Cadière. Voir aussi la coupe du Ranc de Banne (Assoc. pour l’av. des Sc., Session de Montpellier). BEimiASIEN Phylloceras Calypso, d'Orb. sp. Haploceras Grasi, d’Orb. sp. Hoplites Boissieri, type et var. passant à H. obtusenodosus Hctowski. Hoplites Occitanicus, Pict. sp. Hoplites consanguineus, Ret. Hoplites Euxinus, Ret. Hoplites Galisto, d Orb. sp. La faune e.st en tous points montre dans le même état de con tieusement exploré la région, a ci-dessus : 109 Hoplites incompositus, Ret. Hoplites voisin de sub-Chaperi. Hoplites Euthymi, Pict. sp. Hoplites pexiptychus, Nenm. et Uhlig. Holcostephanus Negreli. Math, sp. Holcostephanus, Nov. sp, semblable à celle de Berrias et se servation. M. Jeanjean, qui aminu- signalé en outre des formes citées Phylloceras semisulcatum, d’Orb. sp. Hoplites Privasensis, Pict. sp. Hoplites neocomiensis, d’Orb. sp. Hoplites macilentus, d’Orb sp. Hoplites Nierei, Pict. sp. Holcostephanus Astieri, d’Orb. sp. Belemnites (Duvalia) latus Blai. Belemnites(Hibolites)conicus, Blainv. Belemnites Orbignyi, Duv. Ces espèces sont accompagnées d’une série de Gastropodes et de Lamellibranches. Pecten Astieri (= Euthymi) est une des formes les plus abondantes de ce niveau. Au-dessus de ces calcaires, viennent des marnes feuilletées de teinte claire, où abondent les Hoplites des groupes Boissieri et Occitanicus, passant progressivement aux marnes valanginiennes à fossiles pyriteux. Plaine de Pompignan et deConqueyrac. — Les assises Imrriasiennes occupent de vastes surfaces dans la plaine de Conqueyrac et de Pom- pignan, comme nous l’avons dit plus haut. Quelques gisements intéressants se trouvent près de la route de Pompignan à Saint- llippolyte ; on peut recueillir auprès de la Massette de nombreux Hoplites Boissieri, souvent de grande taille. A quelques cen- taines de mètres du village de Pompignan, il est de même facile de rencontrer de nombreux fossiles de ce niveau, généralement écrasés mais présentant parfois la languette l)uccale. Région de Corconne et de Claret. — En se dirigeant vers le Sud- Ouest, on retrouve de nouveau les calcaires berriasiens en concor- dance parfaite avec les couches tithoniques d’une part et les couches valanginiennes d’autre part. La coupe suivante indiquera ces relations : I 10 LA SKIUE CRÉTACÉE INFÉRIEURE En montant de la route de Montpellier dans la direction de 1 Ouest, un peu au Nord du hameau de Cremal, on observe : T. Ilauterivien inférieur (Calcaires ;i Toxaster retusus, Lanik. 2. Calcaires g-ris compacts, ruinifonnes, en assises bien réglées, ve- nant butter par faille contre rilautcrivien : ils renfennent quelques rognons de silex et sont d'une teinte grise, mouclictée de taches un peu plus foncées. J'ai rencontré : Perisphinctes transitorius, Zit. Haploceras tithonium, Zit. J. Calcaires de teinte claire, sans fossiles, devenant de plus en plus blancs à mesure qu'on s'avance dans la série; ils présentent un aspect ruiniforme et se montrent en bancs épais très [)ittorcs({uemcnt découpés. Les assises renferment quelques rognons de silcA et quel- ques sections de Bélemnites assez rares. Bancs réguliers de calcaires gris clairs sans fossiles, devenant de plus en plus clairs au sommet, encore un peu ruinifonnes. 5. Bancs de calcaires blancs formant le sommet. J'y ai recueilli Perisphiiictes cf. transitorius de petite taille. G. Calcaires gris clair extrêmement fossilifères, renfermant toute la faune typique de Berrias Ils sont bien développés tout prés de Clarel et coupent en écharpe la colline ejui s'élève derrière le village. On y rencontre ; Hoplites Garpathicus, Zit. Hoplites rarefurcatus, Pict. sp. Hoplites Galisto, d'Orb. sp. Hoplites abeissus, Op. sp. Hoplites, Nov. sp. Holcostephanus Negreli, ^lath. sp 7. Les bancs du Berriasien deviennent un peu plus marneux à leur partie supérieure et passent à des calcaires gris rosé, en dalles peu épaisses, qui se continuent jusqu’aux Bergeries dominant Claret. Ce^ dalles, de couleur rousse caractéristique, sont couvertes de traces de Vers. Ces assises paraissent représenter la base du Valanginien. Elles renferment un peu au delà du point où passe la coupe : Hoplites Thurmanni, Pict. sp. S. Marnes jaunâtres renfermant quelques Bélemnites : 1 Belemnites (Duvalia) latus, Blainv. sp. j La coupe continue par des calcaires représentant le Valanginien Lytoceras Honorât! (= munici- pale, Op.). Haploceras Grasi, d'Orb. sp. Phylloceras semisulcatum {== plychoïcum), Qu. BEIilUASIEN I 1 I supérieur et la base de l’Hauterivien mal aisément discernable par suite de l’absence de fossiles. Saint-Loup. — A mesure que l’on s’avance vers le Sud, le Berria- sien devient plus pauvre en fossiles, tout en restant en général bien reconnaissable. Au Saint-Loup, MM. de Rouville et Delage ont recueilli une faune bien caractéristique, dans laquelle ils ont pu reconnaître les formes suivantes^ ; Hoplites Malbosi, Pict. sp. Haploceras Grasi, d’Orb, sp. Hoplites Privasensis, Pict. sp. Terebratula Moutoni, d’Orb. Hoplites neocomiensis? ’ d’Orb. sp. Rynchonella Malbosi, Pictet. Phylloceras Calypso Berria- Pecten Astieri ( = Euthymi, sense Pict.). Pict.). Les assises calcaires qui contiennent cette faune passent à leur partie supérieure à des calcaires marneux correspondant au Valan- ginien . Région de Brades. — Au pied Sud du Saint-Loup, les assises ber- riasiennes viennent reposer sur le petit lambeau de Titbonique supé- rieur qui se trouve un peu au Nord du village de Brades, Les pre- mières assises de calcaires marneux, très feuilletées, m’ont founii ; Hoplites Boissieri, Pict. sp. Hoplites Occitanicus, Pict. sp. absolument écrasés et réduits à l'épaisseur d'une feuille de carton. Le crétacé inférieur s’étend dans cette région entre le village de Brades et passe sous les petites collines tertiaires qui dominent du côté de l'Kst le village de Saint-Gély-le-Fesc. C’est dans ces calcaires mar- neux, toujours très feuilletés, que l’on peut recueillir, non loin de la source du Lez : Haploceras Grasi, d'Orb. sp. Hoplites de grande taille voisin de sub-Chaperi. Les marnes calcaires représentant le Valanginien sont, dans cette région, extrèmementdifficiles à séparer du Berriasien. On peut cepen- * De Rouville et Delage, Description ond à cette dernière forme provenant du champ de tir de Saint-Ilippoly te est intéressant en ce que l'on observe une interruption sur la dernière partie du tour, ce qui ne semble pas exister dans la première partie, d'après Retowski. Hoplites sub-Ghaperi, Retowski (pl. XII, fig. 3-4). — Je rapporte à cette espèce des fragments d'échantillons très adultes, à tubercules très prononcés, paraissant abondants dans les divers gisements et dont il est difficile de don- ner une détermination bien exacte. — La Massette, route de Pompignan, la Cadiére, Prades. Hoplites rarefurcatus, Pictet (Mél. palêonlolorjiqiies, pl XVt, fig. 2). — Un échantillon bien typicjuc de Claret. Hoplites pexiptycbus, Uhlig (/loss/’e/Jsc/i/c/i/e/i, pl. IV, fig. 4-5 ^ ; = Bou- baudi d’Orb. Kilian). — Exemplaire typique. — La Cadiére. — Existe dans le Tithonique supérieur, le Beri-iasien et le Valanginien où elle devientabondante. Hoplites Carpatbicus Zittel (Stramherq Ceph., pl. XVIII, fig. 4). — Fragments de tours voisins de la forme de Stramberg. — Claret. Hoplites Malbosi, var., Pictet (Mél. pal., pl. XIV). — La Cadiére, niveau inférieur calcaire. Hoplites Euthymi, Pictet (Mél. pal., pl. XIII, et 4e liv., p. 38). — La Cis- torne près la Cadiére. Hoplites af Malladæ, Kilian (JJfssto.’î d'Andalousie, pl. XXXI, fig. G). — Un échantillon en mauvais état. — La Cadiére (Calcaires inférieurs). Hoplites du groupe Andræi, Kilian (Andalousie, pl. X.VXII, fig. 1). — On peut rapprocher de cette espèce un échantillon de la Cisterne pi’ès la Cadiére, à tours relativement étroits présentant nettement deux rangées de tubercules, l’une au milieu des flancs, l'autre sur le dos. Les côtes, tantôt simples, tantôt bifurquées, mais le plus souvent simples, sont fortes et nettement infiéchies ^ Uhlig, Zur Kenntniss der Cephalopoden der Rosfeldschichten (Jahrbuch der Kais. Kon . Geologischen Beichsanstatl, i885). BERRIASIEN en avant. L’étal de l'échantillon ne permet pas de donner un nom d'espèce à cette forme certainement différente de tout ce qui a été décrit dans le Berriasien. Hoplites nov. sp. — J’ai recueilli deux échantillons d’un Hoplites du groupe de Boissieri, à côtes régulièrement bifurquées, légèrement falcifor- mes, ne présentant aucun tubercule, ni près de l’ombilic, ni sur les flancs, et s’inclinant assez fortement en avant à partir du tiers externe. — Claret, champ de tir de Saint-Hippoly te. Holcostephanus Negreli, Math. sp. — Espèce abondante à la Cadière ctà Claret. — Des échantillons de grande taille, recueillis par M. Kilian dans la première de ces localités, existent à la Faculté des Sciences de Grenoble. Holcosteplianiis, nov. sp. La Cadière. — Forme de petite taille, se rap- prochant un peu d'Holcostepha/ius Theodosiæ, Retowski (pl. X, fig. i),mais en différant par l’interposition, entre les côtes tuberculées et Irifurquées, d’une ou deux côtes bifurquées. Pecten Astieri (d’Orb,), Pictet fJ/é/. yjaL, P 260) — P. Euthymi, Pictet (Id.,p\. XXI). — Abondant. La Cadière, Claret. Pygope diphyoïdes. — Claret, Saint-Hippolyte, la Cadière. Terebratula, Rhynchonella. Plusieurs espèces. Sur les ving-t-cinq espèces de Céphalopodes citées ci-dessus, onze formes sont essentiellement caractéristiques de la zone à Hoplites Boissieri (Hoplites Boissieri, Occitanicus, calistoïdes,Ponticus, Euxi- niis, incornpositus, sub-Chaperi, Malbosi, Euthymi ' Holcostepha- nus Negreli). D’autres ont leur maximum de fréquence dans le Titlionique supérieur (Hoplites Privasensis, Carpathicus , Calisto, abcissiis, Malladæ, Andræi). Quelques espèces enfin, telles que Phylloceras sernisulcatum, Haploceras Grasi, Hoplites pexiptychiis, se rencontrent depuis le Tithonique et montent jusque dans le Valanginien. Rôle orograpliique du Berriasien. — La nature de la roche, déli- tahle à l’air, a permis l’érosion facile des assises berriasiennes. Il en est ré.sulté des plaines d’une étendue parfois assez considérable, comme les plaines de Pompignan et de Gonqueyrac, existant en con- tre-bas des reliefs tithoniques. Dans d’autres points (plaine de Pra- des), le Berriasien a donné lieu à une surface à peu près plane entre- coupée par une série de petits ravins peu profonds, pi'ovenant du ruissellement superficiel des eaux. LA SÉRIE CRÉTACÉE INFÉRIEURE I II II. VA LAXGLWIEX Généralités. — Cet étage, qui se reconnaît facilement clansie Gard, devient de moins en moins net à mesure que l’on s'avance dans le Sud du département de l'Hérault. Distingué dans la partie méridionale du Gard par Emilien Du- mas, sous le nom (V Etage Jcs mimes à Bélemnites plates, il a été étudié à diverses reprises dans cette même région, en particu- lier par M. Jeanjean qui a reconnu la succession suivante au- dessus du Berriasien ' ; I» Marnes argileuses grises à Bel, talus, conicus, Am. scmisulcalus, Grasia/ius, Cali/pso, Terehralutu famarindus ; 2“ Marnes argileusesjauncs à Z^e/. pis/(7/(/b/-mis, elc. 1 Cularis preliosa. j Plus au Sud, dans le département de l’Hérault, où les assises | sont assez peu fossilifères, M. Bleiclier^ distingue seulement un j Néocomien inférieur correspondant au Berriasien et au Valangi- i nien et un Néocomien supérieur correspondant à l’ilauterivien. | M. de Rouville ^ indique l’existence de marnes valanginiennes à * Belemnites latus sans distinguer de niveau. ' Bordure du Plateau Central. — C’est sur le bord du Plateau i ■ _ I Central que l’on observe le plus nettement le Valangi nien, fossilifère i en ce point. La coupe suivante indique le passage au Berriasien : , I . Calcaire marneux gris clair, bien lité, à faune de Berrias. ! Hoplites Occitanicus, Pict. sp. j Hoplites Boissieri, Pict. sp. [ Haploceras Grasi, d’Orb. sp. j Les assises supérieures deviennent un peu plus marneuses au sommet. [ 2. Marnes ble les feuilletées à petits fossiles pyriteux ; * Néocomien et Tithonique, p. i5. ^Bleicher, Etudes de géologie pratique dans les environs de Montpellier. ^ De Rouville, Tableau des terrains qui composent le sol de l’Hérault . 1 VALANGINIEN 117 Belemnites (Duvalia) latus, Blain. Haploceras Grasi, d'Orb. sp. Bel. (Hibolites) pistilliformis, Bl. Ptychoceras, sp. Hoplites Tburmanni, Pict. sp. 3. Assises de calcaires marneux, entremêlées de marnes jaunâtres sans fossiles. 4. Calcaires marneux bleus et jaunes, formant le sommet de la colline de Beaucels. Ces assises n’occupent pas une surface considé- rable ; elles ont été enlevées dans toute la plaine, et ce sont les assises n° 3 qui se montrent jusqu’au Thaurac. Les Oliviers Chapelle de. BcaïueLs On suit pied à pied les marnes valanginiennes entre Beaucels et Saint-Hippolyte-du-Fort où elles sont en général assez pauvres en fossiles. Coupe de la Salle de Gour. — En suivant la bordure de la plaine de Pompignan, on peut observer, en montant le chemin de la Salle de Gour^ la succession suivante ; 1. Calcaires marneux gris bleuâtre, en bancs bien lités, séparés par des bancs plus marneux. 2. Calcaires marneux se délitant en fragments arrondis, renfermant : Belemnites (Duvalia) latus, Blainv. Hoplites cf. Boissieri, Pict., en mauvais état. Holcostephanus Astieri, d'Orb., sp. 3. Marnes gris jaunâtres. 4. Calcaires jaunes en surface, bleus en profondeur, bien lités. 5 Calcaire marneux alternant avec des marnes. Hoplites neocomiensis, d’Orb. sp. 6. Les bancs calcaires deviennent de moins en moins épais à mesure que l’on monte dans la série, et passent à des marnes feuilletées gris bleu, à petits rognons ferrugineux. 7. Bancs calcaires minces de couleur jaunâtre. Nautilus Malbosi, Piclct. 1 l8 LA SÉRIE CRÉTACÉE INFÉRIEURE Hoplites neocomiensis, d'Orb. sp. Hoplites amblygonius, Xeuni. et L'hl. ; 8. Marnes grises avec i Hoplites amblygonius, Neum. etL hl, 9. Calcaires marneux, blanc jaunâtre, en petits bancs. 10. Abrupt de calcaire gris jaunâtre de couleur terne {llauterivien | inférieur). ; ü E Fig. 10. — Coupe de la Salle de Cour. Cette succe.ssion montre très nettement, en ce point, la présence de ' la zone supérieure du Valanginien à Hoplites amblygonius, possé- , dant les caractères si constants de cette zone dans tout le Bassin du Rhône ; une alternance de marnes et de calcaires marneux ordi- ; nairement jaunâtres. Les marnes inférieures à fossiles p3*riteux ne ' semblent pas riches en ce point. Les fossiles, à l’état de moules | calcaires, sont le plus souvent aplatis et déformés. | Bordure méridionale du Bassin de Pompignan. — La bordure méri- ^ dionale du Bassin de Pompignan offre un beau déveloiopément de ' ces mêmes assises en continuité directe avec le Berriasien fossilifère. ! Cette coupe a été donnée à diverses reprises par M. Jeanjean ; elle j se montre, avec les mêmes caractères, à la montée du Causse (montée ! d’Artigues) et au château de Mirabel. j Au-dessus des assises du Berriasien qui forment la plaine s’éten- 1 dant entre le village de Pompignan et le château de Mirabel, s’ob-j serve la succession suivante : VALANGIMEN I 1 I. Assises marneuses calcaires feuillelés s’observant directement derrière le Château; elles renferment : Hoplites pexiptychus, Neum. Hoplites Calisto var. Berthei, Toucas. Haploceras Grasi, d’Orb. sp. а. Calcaires marneux très feuilletés en bancs bien réglés Belemnites (Duvalia) latus, Bloinv. 3, Marnes gris bleuâtre très feuilletées renfermant Belemnites (Duvalia) latus, Blainv. 4- Bancs marno-calcaires peu épais, jaunes et bleus. 5. Marnes bleues, identiques aux précédentes, sans fossiles. б. Bancs de marno-calcaires jaunes et bleus. 7. Calcaires marneux bicolores, facilement délitables à l’air en fragments arrondis. 8. Calcaires miroitants pétris de débris de Crinoïdes, formant le sommet de la colline et supportant le château ruiné. Les assises 2 et 3 représentent le niveau à petites Ammonites ferru- gineuses, on en a du reste trouvé en ce jroint; 5-7 correspondent à la partie supérieure du Valanginien, l’Hauterivien commençant pro- bablement avec le n” 8. Les preuves paléontologiques me manquent encore pour affirmer cette attribution d’une manière certaine. Coupe de la montée du Causse. — En sortant de Pompignanpar la route de Valflaunès, et se dirigeant vers la colline située au Sud du village, on observe encore nettement la superposition du Valangi- nien sur le Berriasien. Le profil ci-joint donnera une idée de cette succession ; S N Les assises i et 2 renferment la faune typique du Berriasien et forment la plaine de Pompignan. Ces assises sont un peu plus cal- caires à leur base. Elles renferment en abondance : Hoplites Boissieri, Pict. sp. Hoplites Occitanicus, PicL, sp. Haploceras Grasi, d'Orb., etc. I 20 LA SlhUE CRÉTACÉE INFÉRIEURE I L’assise .'L qui affleure au pied de la montée, consiste en calcaires marneux d’un gris bleuâtre où l'on peut recueillir encore qqekjues échantillons écrasés du groupe de l’ Hoplites Boissieri. Ces assises deviennent un peu plus marneuses et un peu plus jaunes au sommet (n° 4): et renferment une faune particulière de ha0 l46 CluVlACÉ SUPÉHIELR Gardiol©. — Au pied de la Gardiole, il existe encore un petit affleu- rement reposant en complète discordance sur les assises jurassiques. Il débute auprès de Mirerai par un conglomérat surmonté d une alternance de calcaires marneux et de marnes jaunâtres. Les couches sont à peu près horizontales, mais .se relèvent un peu dans la direction de l’Est. A leur partie supérieure, les calcaires marneux deviennent beaucoup plus grumeleux et conservent une teinte blanc jaunâtre. Ils renferment une petite faune lacustre ; les échantillons ordinairement mal conservés, réduits à l’état de moules internes permettent cependant de reconnaître les espèces suivantes : Physa, sp. Vivipara Bosquiana, M.üli. Vivipara Beaumonti, Matli. assez Anastomopsis rotellaris, Malli abondante. faune qui semblerait indiquer un niveau peu élevé de la série de l Hognac. Il faudrait encore probablement rattacher au Danien le { petit lambeau de grès blanchâtres, sans aucune relation avec les as- < sises précédentes, qui s’observe au delà de Mireval, au Nord du ) marais de l’Estagnol, entre Villeneuve et Mireval. L’absence coin- ;i plète de fossiles dans ces couches en rend l'attribution au Danien un 1 peu douteuse. Faillie du Danien. — La faune du Danien, assez riche en indi- j vidus dans les calcaires de ^’allemagne, présente en outre quelques > niveaux intéressants à séparer paléontologiquement. FAUNE DE L’ÉTAGE DE ROGNAC a) Niveau inférieur lif/niteux Çryorâw'C du Bassin de Villeveyrac). Melania Goureti, Roule. (Descr. de '/nelquea co(/. fous, du cale, de i Rorjnac^, pl. V, fig. 2). — Echantillons écrasés mais Ijien reconnaissables. ■} Ce type (|ui existe dans le Euvélien se rencontre aussi à la base de la zone inférieure de la série de Rognac (Bégudieni. C’est très probablement ‘ ce dernier niveau qui est représenté j>ar des marnes ligniteuscs, de la base > du Bassin de Yillcvej’rac. Espèce commune au bord de la route de Montbazin 1 à Villeveyrac. Corbicula, sp. — Echantillons de Corbicules présentant comme orne- x mentation de simples lignes d’accroissement régulières; trop écrasés pour être déterminés si)écifiquenient. ^ Bul. Soc. Malac. de Fr., décembre 1884. ÉTAGE DE lîOGNAC i47 1)) Niveau des dentelles de Vallcniayne. Gyclophorus heliciformis, Matli. sp. = Cyclophoiuis Luneli, Math, sp. {Cal. melh., pl. XXXV, fig. 12). — Ces deux l'urmes nUniies avec raison parM. Oppenheim sont fréquentes dans Ja barre calcaire do Vallemagne; ils sont à l’état de moules internes. Certains exemplaires se l'approchent Iieau- coup de la forme désignée par M. Roule sous le nom do Ctjclophorus Sollieri (Roule, loc. cil., pl. A', fig. 10) qui, d’après M. Oppenheim, ne seraient que des jeunes de Ci/cl. heliciformis. Bauxia. — Ce genre si fréquent dans l’Etage de Rognac a été subdivisé en nombreuses espèces par M. Caziot O Oppenheim • a supprimé toutes ces espèces mal caractérisées; il n’en reconnaît qu'une seule, Bauxia bulimoïdes, Math. sp. — 11 y a cependant lieu de distinguer trois formes. Bauxia disjuncta (Math., Cal. méth., pl. 11, fig. i, 2, 3), Bauxia bulimo'ides (Math., kl., pl. 11, fig. 8, 9). Une 3® espèce, non encore décrite, plus effilée, serait à faire suivant .MM. Pellat et Oppenheim. Les deux premières dill'èrent par l’allongement de la spire et passent du reste de l'une à l’autre pour former une série continue Bauxia disjuncta est la forme la plus abondante à Vallemagne ; elle est parfois de grande taille. 'Vivipara Dieulafaiti, Roule (loc. cil., pl. V, fig. 7). Voir aussi Oppen- heim, pl. XVI, fig. 19-20. — Cette forme extrêmement abondante à Vallema- gne, SC distingue nettement jiar des tours un peu surbaissés, le dernier en particulier est très développé. Elle diffère de V. Beaumonti (jui est une forme très voisine, par sa spire plus courte. Les exemplaires de Vallemagne sont absolument conformes à la figure d’Oppenheim. ■Vivipara Bosquiana, Matheron (Cal. mélhod., pl. XXXVII, tig. 20I. — Espèce plus rare, à spire allongée ; tours très arrondis. c) Fossiles de Mireval (pied de la Gardiole). Physa, sp. — Moules internes non déterminables spécifiquement. Vivipara Beaumonti, Math. (Calai, mélh., pl. XXXNMI, fig. 24-20). — Moules internes. Vivipara Bosquiana, Math. — Moules internes. Klaziot, Mollusques fossiles des Baux. ^ Oppenheim, Binnenfauna provensalischen Kreide (Palæoniofjraphica,\lA\, 1895). ^ Ces renseignements m’ont été fournis par M. Pcilal qui, préparant avec M. Oppenheim une révision de la faune du Crétacé supérieur lacustre, a reconnu la nécessité de conserver les trois espèces citées ci-dessus. Je le prie (le recevoir tous mes remerciements pour ces utiles communications. i48 CHLTACl-; SLPÉRIELK Anastomopsis rotellaris, Malh. (in Oppenlieim. [>1. X\ I, lij:. 2,5). — Un échantillon de petile taille. Cette faune est, comme on le voit, essentiellement typique et rap- pelle trait pour trait la succession de Provence. 11 est donc facdc. dans ces conditions, d’établir le parallélisme de ces couches. Le tableau ci-joint résume ces équivalences : ÉTAGES PROVENCE BASSIN PIED DE EA DE VILLEVEYRAC GARDIOLE BASSIN DE l’hÉRAULT y y. 0 Supérieur Harre calcaire de Rojinacà Ci/clo- phorus helici- forniis, Vivipnrn Beaumo]iU.Baii- xin hulimoïdes . etc. Calcaire des den- telles de t'al- lemagne avec C y c lop ho r ns hel i c ifo r m is, Yiripara Dieu- iafaili , Baii.ria hulimoïdes. Maizle de || conglomérats et de marnes jaunes, occupant le fond du vallon .synclinal de Saint-Gély, et correspondant au llartonien (ffres à Loj)hio(Ion). Telle est l’exposition des faits. On peut les expliquer en admet- tant que la série de couches portant les n°^ 2, d, 4 et (i sont une série continue, les couches 5 étant venues, après érosion préalable d'une | partie des grès n” 4 et de la liarre 11“ 6, s’établir en discordance complète sur l'Eocène inférieur et l'Eocène moyen. Les couches n" 5 appartiennent à l’Eocène supérieur. Cette hypothèse, telle que nous l'indiquons ici, avait été émise déjà en 1874 PseucIo-ammoniiis. Sfrojihn- stoma lapicida et Bulimiis Ilopei, sur les grès inférieurs, s'observe nettement auprès de Teyran. FL(JKE DE L'ÉOCÈXE INFÉRIEUR Id'après de Saporla). Marchantia Sezannensis, Sap. (Flore des iraverlins de Sézanne, 1)1. I, fig. 1-8, et Noie sur les cnic. de Sninl-Géli/, p. 892). — Sainl-Gély-dii-Fesc (Coulondres). Pecopteris (Alsophila?) Rouvillei, Sap. — Esjièce non figurée. — Coulondres. Flabellaria Gelyensis, Sap. (Calcaires de Sainf-Géhj-du-Fesc, p. 1^92), non figuré. C’est l’espèce la plus fréquente à (Joulondres et au Sud d'Aumelas. Chaque bloc contient une quantité d’empreintes de feuilles, mais jamais on ne voit la disposition en éventail des folioles indiquées par de Saporta. Palæodendron? maximum, Sap.fCalc.de Sainl-Gf’li/, p.894). non figuré — Coulondres. Diospyros tyracifolia, Sap. (Cale, de Sainl-Géhj, p. 895), non figuré. — Coulondres. Diospyros raminervis, Sajj. ( Cale, de Sainl-G>'dij , p. 89r)), non figuré. — • Coulondres. Magnolia? Sap. (Cale, de Saint-Géhj, p. 895). — Coulondres. M. de Saporta conclut de cette flore, où dominent principalement les Palmiers, les Diospi/ros et les Magnoliacées, l'existence d’un climat tropical, s’étendant sur toute la France méridionale. II. — ÉOCKNE MOYEN LUTÉTIEN ET BARTONIEN Généralités. — L’Eocène moyen du Midi de la France existe tou- jours en concordance avecl’Eocène inférieur, mais il s en sépare net- tement par la nature de ses sédiments ordinairement calcaires, contrastant avec ceux de l’Eocène inférieur, toujours gréseux ou marneux et bariolés de vives couleurs. Mais ces calcaires, malgré KOCÈNK MOYEN 1 5() leur puissance, ne constituent pas à eux seuls tout l’Eocène mo^’-en; il faut y joindre encore une importante assise détritique, superposée aux calcaires et représentant la partie supérieure de cet étage. Ces deux termes que nous étudierons ensemble sont les équivalents bien nets du Lutétien et du Barfonien. Historique. — • La comparaison des terrains lacustres qui repré- sentent l’Eocène dans la région de Montpellier, avec les terrains de même âge de Provence, appartient à M. Matheron*. Ses notes parues d’abord en 1862, puis en i8fi8, en donnèrent une idée bien complète, à part quelques inexactitudes de détails. La note de M. Bleicher de 1874* établissait plus nettement que cela n’avait été fait jusqu’alors, l’indépendance des couches à Palæo- theriiim, par rapport aux couches de l’Eocène moyen et inférieur. Sur la carte géologique de l’Hérault, M. de Rouville distingue seulement un horizon lacustre inférieur et moyen, en y comprenant I horizon’ du Palæotherium de Saint-Gély et un horizon supérieur de poudingues et de marnes, qui correspondrait à l’horizon de VAnihi'a- colheriurn de Montoulieu, par conséquent à l Oligocène. Ces notations manquent un peu de précision, et, dans la plupart des cas, l’horizon supérieur de M. de Rouville ne représente que la partie supérieure de l’Eocène moyen. J’ai cherché à établir nettement la chronologie de l’Eocène des environs de Montpellier dans quelques notes parues au Bulletin de la Société géologique et au Bulletin du Service de la carte géologique. L’une d’elles, en particulier^, donne sous forme de tableau la suc- cession de l’Eocène sur la feuille de Montpellier. Enfin, tout récemment, une importante note de MM. de Rouville et Delage reconnaît l’existence de sept termes correspondant à l’Eocène inférieur, moyen et supérieur. Distribution géographiqUB. — L’Eocène moyen est un des terrains f[ui occupent la plus vaste étendue aux environs de Montpellier, ' Itecherches ttur les 1er. fluvio-lnciistres de Provence et du Languedoc, et IL S. Ci. 2“ série, l. XXV, p. 762. ~ .\.nn. Sr. géologigues, t. V, 1874. ^ Compte rendu des coUahornteurs, p. 120, i8yf). ■* De Rouville et Delage, Note sur l Eocène et l'Oligocène de la région de Montpellier (B. S. C. F., série, t. XXIV, p. 714)- depuis la vallée de l'Hérault jusqu'au Vidourle. Dans la première de H ces vallées, il forme à lui seul la plus grande partie de la hordurcBj Est du bassin, et constitue des reliefs importants atteignant des alti-|| tudes de 25o k 290 mètres. Plus ;i l'Ouest, il s'étend sur toute la U dépression synclinale. entre Gignac et Aniane. jus({u'k la vallée de la Mosson. A partir de cette rivière les reliefs n'ont plus aucune importance et ont été détruits [)ar l'érosion. I.'Eocène moyen n'en occupe pas moins la surface la plus importante de la région s'éten- dant jusqu’au bord du ^’idourle. (,)uelques petits bassins isolés comme celui de Saint-Martin-de-Londres, au pied Nord du Saint- . Loup, et de Saint-Matbieu-de-Tréviers. ^’alflaunès, compléteront la nomenclature des points occu|)és par ce terrain. Dans les coupes qui vont suivre, la constitution de TEocène moyen est ramenée :i ces deux termes ; 1. Lutétien. — C,ilc;iirett à Plnnorhis iiseiulo-nminoiiius. Jiiiliiniis llopei et Strophoslomn Inpichln. 2. Bartonien. — Grés l'I ni:uncs jiuines avec coiiirloinéral (i/r'-ii à J^ophiodon). Vallée de l’Hérault. — Nous avons vu plus haut que la stratigra- phie de PEocène moyen se rattachait entièrement k celle de l'Eocene! inférieur. Nous nous bornerons donc, pour éviter de nous répéter.j k indiquer k la partie supérieure du bassin de Villeveyrac. l'existencri d’un calcaire compact, désigné sous le nom de Culcaire.s du mas A'ot’/J Ces bancs renferment ; j Vivipara Hammeri, DelV. Ils reposent directement sur l'Eocène inférieur et en concordance et ont été depuis longtemps atti'ibués k l'Eocène moyen iLutétien) Sur ces assises reposent transgressivement des conglomérats appar- tenant au Bartonien (voir la coupe, fig. ib, p. i 44)- Plus au Nord, les calcaires inférieurs prennent une grande impor- tance et forment une barre calcaire élevée où l'on peut recueillir en dill'érents points, en particulier auprès d’Aumelas, au point indiqua sur la coupe (lîg. i 7). Planorbis pseudo-aramonius, Scbl. | Limnæa Michelini, Desh; , ÉOCÉNE MOYEN i6i > * )K' Un peu plus au Nord, dans la région de Gignac et d’Aniane, la coupe devient plus normale et présente la succession d’assises, telle qu’elle est indiquée dans la coupe ci-dessous. L'ensemble calcaire désigné sous le terme e mi est extrêmement fossilifère auprès de Pégat. J’ai pu recueillir la faune normale de ces calcaires ; les bancs sont un peu plus marneux vers le sommet de l’assise que vers la base. l’iG. 19. — Coupe de la vallée de l'Hérault ù la hauteur de Gignac. e i-u Calcaires à Phinorbis pseiido-ammonius (Lutétien). Grès et conglomérats jaunes alternant (Bartonien), Alluvions anciennes (terrasse quaternaire de l’IIérault). a 2 Alluvions récentes. Les grès calcaires forment la plaine de l’Hérault et sont l)ien visibles partout; ils possèdent toujours une teinte jaunâtre caracté- ristique. Ils alternent souvent avec des conglomérats renfermant des éléments roulés de toutes les assises sous-jacentes, en particulier des calcaires à Planorbis pseiido-ammonius . Ses cailloux sont en général impressionnés. Il est intéressant de suivre cet ensemble caillouteux jusc{u’auprès de la bordure jurassique de Saint-Guilhem-le- Désert; il forme, dans le fond de la vallée de l’Hérault une épaisse nappe qui a faeilement été entaillée par la rivière, et c|ui a donné lieu à des berges parfois extrêmement escarpées, comme on peut le constater auprès de Saiiit-Jean-de-Fos. En tous ces points, les grès sont ravinés et recouverts par les caillou tis qui constituent la terrasse quater- naire de la vallée de l’Hérault. Ils s’observent facilement le lons' O des berges de tous les ruisseaux qui viennent aboutir à l’Hérault, entre le pont de Saint-Guilliem et la bordure de la feuille de Mont- pellier. I ) Univ. du Lvon. — UoM.V.V, 11 IÔ2 LA sihiiL Les grés n'ont jamais fourni de débris organiques dans celte région. Cependant, malgré cette absence, on doit les considérer, par suite de leur position stratigraphique. comme des représentants bien nets des (fvès à Lojihiodon de Ge.sseras. Région comprise entre Aniane et la vallée de la Mosson. — La composition de l Eocène moyen est sensiblement la même dans toute cette région. On peut partout reconnaître la succession suivante donnée par la coupe menée de l'Est à l'Ouest, à partir du pied du signal de Montarnaud. La base de la coupe est constituée par des calcaires tillioni([ues coralligènes formant une pointe s'avançant jusqu'auprès du village de Montarnaud. Sur ces assises reposent ; 1. AUernancc de grès rouges sal)l('ux, i)liis ou moins résistants, formant le fond du vallon. 2. Hancs de calcaires grumeleux, hlancliâtres, un |icu marneux, formant de petits monticules peu élevés dans le fond de la dépression. .'5. Grès JaunTitres et marnes blanclies et rosées, alter- nant avec des bancs calcaires blanchâtres un peu tachetés. 4. Grès grossiers avec grains de quartz abondants. é. ,V leur partie supérieure, les grès passent insensi- blement à des calcaires grumeleux. G. Les calcaires deviennent plus compacts et renfer- ment au sommet ; Planorbis pseudo-ammonius, Schl. 7. Calcaires blancs compacts, à rognons siliceux, for- mant le sommet de la colline. Si l'on continuait vers l'Ouest, on verrait à la partie supérieure de ces derniers calcaires, des marnes et des grès jaunâtres formant le fond du vallon de la Boissière et représentant le Bartonien. Une coupe longitudinale depuis Aniane jusqu'à Combaillaux (lig. 20) montrera la disposition générale delà région quia été sou- mise à une série de plissements Nord-Sud extrêmement xûsibles. Ces plissements sont accompagnés d'une série de failles orientées Nord-Sud, qui ont découpé le flanc Sud du synclinal jurassique du Saint-Loup. Il en est résulté une série d’effondrements du Titho- nique coralligène qui ont permis à l’Eocène de venir se mettre en contact avec le Tithonique coralligène sans le recouvrir, du côté de Eocène inférieur Eocène moyen. . (Luléfien) l'OCKNE MOYEN i63 1 Est, tandis cjue, dans la direction de l’Ouest, la superposition normale existe. Bassin de Saint-Gély-du-Pesc. — Nous arrivons, en continuant dans la direction de l’Ouest, au Bassin de Saint-Gély qui présente le plus grand intérêt à cause des recouvrements de l’Éocène moyen par des termes transgressifs de la base du groupe cV Aix. Arrjcïi Ces dernières assises, rapportées à l’Oligocène par dilférent auteurs, en particulier par MM. de Rouville et Delage appar tiennent nettement, suivant mon opinion, à la partie supérieure d l’Eocène moyen ; c’est, du reste, ce que j'ai tenté de démontrer dan une note récente^. Mais cette conclusion n’empêche nullement d considérer les couches comme transgressives par rapport à l’assis inférieure de l'Eocène moyen. Il est, en effet-, facile de s'assurtj qu’auprès de Sajoles les couches conglomératiques et gréseuse reposent sur les calcaires à Planorbis pseudo-ammonius et qu: peu de distance de là, au Mas Matou, elles s’appuient en ti-ansgre; sion sur les grès et les marnes rouges de l’Eocène inférieur (attr; hués au Garumnien par MM. de Rouville et Delage), | i 1 Voir plus loin la description et la figure de celle pièce. - Bill. Soc. GéôL, t. XXIV, 3c série, p. 714. I Bill. Soc. Gèol.ji, XXV, 3® série, p. i34. | KOCKNE MOYEN i65 Une coupe menée à travers le Bassin de Saint-Gély montre du reste nettement cette superposition. Si l’on rapproche cette coupe de celle que j’ai donnée plus haut Ti Tithonique supérieur coralligène. Ne Néocomien inférieur.' ciii-v Eocène inférieur; i-ii c Cale, à Planorhis pseudo-ammonius, e'2-* Grès à Lophiodon . (v. p. 1.15) et qui a été relevée à environ un kilomètre plus près de Saint-Gély, on constatera en ce dernier point l’absence de la Ijarre calcaire à Planorhis pseuclo-ammoniiis quia été enlevée par l’érosion. Elle se montre cependant un peu en arrière des couches de l’Eocène supérieur qui viennent recouvrir les grès inférieurs en discordance. Région do Grabols. — Auprès de Gral)els, il est facile de relever ji une coupe bien typique del’Eocène moyen et inférieur. Cette coupe, fi observée entre ce village et Valmaillargues, donnera la succes- it sion suivante : 1. Tithonique cornllio-èno. 2. Couo'lomérat inférieur rulilnnl (conscloméral neuri). i66 I.A SKIiir, KOC.KNi: hncène inférieur. Allernancc de grès el lus grosse C[ue la forme du Mas Gentil. Elle-même, je le reconnais, est de taille un peu plus forte que les exemplaires de Gra- bcls ou de Teyran. i68 LA SÉRIE ÉOGÈNE En partant de Prades et se dirig^oant sur la rive opposi*c du Lez, • dans la direction de la plaine néocomienne de Goulondres, on | observe la succession suivante : I La base de la formation est composée de calcaires marneux i^ris i bleuté, qui appartiennent à la base du Néocomien , se monlranl seulement sur le bord du Lez. Au-dessus, on observe : No Néocomien. eni Éocène inférieur;- ci.u Cale, à PInnnrhiti prifiKlD-nmmnniiis ; (.2-1 g, .(-.g Lophiorloii. 1. iManios blanches un pou rosées par place. 2. Calcaires blancs un peu marneux renfcrmanl de nombreux exemplaires clos espèces suivanlos : Planorbis pseudo-ammonius, Schl. Limnæa Michelini, Desh. Hélix Marioni, Math. ' 3. Marnes jaunâtres ferrugineuses. i 4. Calcaires blancs compacts un peu rosés, peu fossilifères; on ' peut cependant y reconnaitro des sections de Planorbis pseudo- | ammonius. i 5. Grès ferrugineux à moules de Vivipara Hammeri, renfer- | niant de nombreux nodules pisolithicjues de grande taille. | (). Calcaires blanchâtres, tachetés de jaune, alternant avec des ' marnes gris lilancliâtre et rosées. ' 7. Alternance de marnes jaunes et de conglomérats, avec grès inter- I calés, correspondant au Bartonien. Ces grès reposent en transgression [ sur les calcaires à Plnnorhist paeudo-ammonitia cjui, un peu plus au Nord, font défaut. En ce dernier point les couches caillouteuses reposent directement sur le Crétacé. Sous les calcaires à PI. pseudo-ammonius s’observent des grès j i';oci':nk moyen 169 bigarrés, de teinte ordinairement rougeâtre, correspondant a l’Eocène inférieur et reposant sur le Crétacé. La coupe est à peu près la même tout le long de la colline, mais il est un -caractère important sur lequel il me paraît nécessaire d’in- sister, c’est la transgression générale qui affecte les grès et les con- glomérats bartoniens par rapport aux assises sous-jacentes. Auprès'de Montferrier, ces mêmes conglomérats ont été traversés par un dyke de basalte, dont l’éruption date très prol)ablement du Pliocène supérieur. Ce fait est du reste impossible à vérifier en ce point. Région du Saint-Loup. — Avant d’abandonner cette région, j’in- diquerai la présence des calcaires à Planorhis pseudo-ammonius au pied du Saint-Loup, dans le bassin de Saint -Martin-de-Londres, et entre Valflaunès et Saint-Mathieu-de-Treviès. Les calcaires lutétiens aflleurent autour du bassin de Saint- Martin-de-Londres et sont recouverts par une puissante masse de grès jaunes et de conglomérats ayant subi les plissements intenses d’où résulte le relief actuel du Saint-Loup. La bordure méridionale du calcaire à Planorhis pseudo-ammonius est très réduite et a été découpée par de nombreuses failles. Les grès bartoniens sont couverts en discordance, dans le Bassin de Sain t-Mar tin, par un dépôt plus récent appartenant à la base du groupe d’Aix. Nous aurons plus loin l’occasion d’y revenir. A Valflaunès, l’Eocène se présente avec les mêmes caractères et la même constitution que dans le reste de la région. Ce sont tou- jours les calcaires à Planorhis pseudo-ammonius à la base, et l’en- semble détritique des grès et conglomérats bartoniens qui forment le sommet. A l’Ouest de la route de Brades, les dépôts éocènes présentent moins de complications. Un nouveau synclinal Nord-Sud se dessine, présentant sur ses deux bords opposés le calcaire à Pla- norhis pseudo-ammonius, surmonté par les cailloutis bartoniens qui occupent le fond du pli. Ce nouveau synclinal, dont l’axe passe- rait à peu près par Guzargues et Assas, est intéressant par le déve- loppement des assises inférieures de PEocène auprès de Teyran. Région de Jacou, Clapiers et Teyran. — J’ai dit plus haut que l’Eocène inférieur formait une longue bande, partant des bords du Lez, un peu à l’Ouest de Clapiers et passant par Jacou; cette bande atteint le ruisseau de Salaison qu’elle traverse, puis, se recourbant J.A SKRIK !;0(;KNE 170 vers le Nord, elle passe un peu au-dessous de Teyran. L’Kocène inférieur est surmonté dans tous ces points par l Eocêne moyen bien développé. La coupe de Teyran donnera une idée de la compo- sition de TEocène en ce point. La b ase de la coupe est formée par les calcaires miroitants du sommet du Crétacé inférieur. Au-dessus s'observent : 1. Grès grossiers rerriigiiieiix avec nombreux grains île (|iiarlz. 2. .Marnes Ijlanclies, ^i. (Calcaire grumeleux blanc. 4. Calcaire lnl'acé blanc jaunâtre. 5. (ialcaire marneux blanchâtre renfermant ; Strophostoma lapicida, LeulVoy. Bulimus Hopei, M. de Serres. G, CJalcaire compact un peu rosé, renfermant : Limnæa Michelini, Desh. Planorbis pseudo-ammonius, Scbl. 7. Calcaires marneux blancs sans fossiles. 8. .Alarnes jaunes, y. Grès. 10. Calcaires marneux blanchâtres avec Planorbis pseudo- ammonius, Scbl., peu abondant. 11. Calcaii'e compact. 12. Banc de grès caillouteux à éléments peu volumineux 13. Calcaires compacts. 14. Giès, marnes et conglomérats rouge jaunâtre, à éléments de petite taille. 15. iG. Calcaire blanc rosé avec Planorbis pseudo-ammonius, Scbl. 17. Conglomérats à éléments provenant en grande partie de cou- ches calcaires sous-jacentes. ÉOCÈNK MÜYKN I7I Les calcaires à Planorhis pseudo- ammonius peuvent se suivre facilement dans toute la région s’étendant entre Clapiers et Assas; ils sont partout recouverts par les dépôts détritiques du Bar Io- nien. On peut encore les repérer un peu au Nord d’Assas, mais à partir du Mas de Doscares on voit reposer directement les conglo- mérats bartoniens sur le Crétacé, ce qui aflirme nettement l’indé- pendance de ces assises par rapport au Lutétien. Il est du reste facile de constater le phénomène de transgressivité en un grand nombre de points, dans la région qui s’étend au delà de la route de MontaudjOÙ les conglomérats bartoniens reposent directement sur le Crétacé, sans aucune interposition de calcaires à PhinorJns pseudo-ammoniiis. Ces allleurements bartoniens se relient natu- rellement avec les dépôts de même âge qui forment la région de col- lines peu élevées, s’étendant entre Sussarges et la route de Lunel à Sommières. Ils sont cependant interrompus par le passage de la bande de Mollasse burclipalienne de Sussargues et de Restinclières. Tous ces conglomérats reposent vers le Sud sur des calcaires lilancs plus ou moins marneux ouïes Planorhis pseudo-anirnonius sont assez rares, mais qui. par leur position entre les grès de l’Eocène inférieur et les cailloutis, ne peuvent être rapportés qu’au Lutétien. Du côté de l'Est, entre Boisseron au Nord et Sussargues au Sud, le Bartonien repose directement sur l’Ilauterivien. Limite septentrionale des affleurements de l’Eocène moyen. — Je n’ai pas observé de calcaires à Planorhis pseudo-ainnionius, au Nord d’une ligne passant par le village de Rouet, dans le bassin de Londres, au pied Nord du Saint-Loup, et se dirigeant vers le Sud-Est jusqu’à Saint-Christol. .sur la ligne de Sommières à Montpellier. Ces limites sembleraient indiquer à peu de chose px'ès la bordure septentrionale du Lac qui occupait le Bas-Languedoc pendant l’Eocène moyen. Les dépôts bartoniens s’étendent un peu plus loin vers le Nord que les précédents. Ûn les observe jusqu’au Nord du Bassin de Som- inières, auprès de Combas où ils occupent de grandes surfaces. FAUNE DU LUTÉTIEN La faune du Lulétien osl assez peu aljondanlo au point do vue du nombre des espèces, mais elle est surlout imporlanle par sa conslance et la quanlilé des individus, ,1e distinguerai deux niveaux : 172 LA SKHii: i';o(;i:xE a) \iveaii inférieur. Strophostoma lapicida, Loufroy s[i. Ann. Sr. nal. ZooL. l. XV, pl.XI,fio-. 1-2-3, p. 28). — Cotte espèce a été ci'éée pour des individus recueillis par Leufroy dans le calcaire de Valmaillar"-ucs près (iral)ols, sous le nom de Feriissina lapicida. Cette forme a dci)uis été reti’ouvée en dilïérents points de la région de Montpellier, en particulier au Mas (ienlil. La forme recueillie en ce dernier point n'a pas été considérée comme idenlirpie à la forme de Grahels par MM. de Rouville et Dclage. J'ai indiqué plus haut (voy. la note de la p. les i-aisons qui m'empêchent de cnnsidéi-er les deux types comme formant deux espèces distinctes. Cette espèce se distingue nettement de Slrophnslnn^a striatum Desh. du cale, à Planorhis pseudn-ammonius de Bnxweiller par l'ahsenco de cai'ène, et do Strophostoma fjlohosnm. E. Dumas, des calcaires de Souvignargues près Sornmières, par son lest strié (d par sa taille moins considérable. C'est une des formes les plus caractérisli([ues de la partie inférieure du Lutétien lacustre ; elle a été rencontrée en Provence dans les calcaires du MonLaiguet par M. Malheron et à Avignon par M. Pellat. Elle a été trouvée en outre par iM. Depéret en dilTérenls points de la feuille de Bédarrieux. — Mas Gentil près Grabcls, \’almaillargues, la Tour Piquet (Bleichei), Teyran. Planorbis pseudo-ammonius, .Schl. (non Zieten) — Espèce non figurée par Schlolheim mais décrite par cet auteur sous le nom de Ilclirilcs psendo- ammonins pour un fossile de Bnxweiller. Le nom a été repris par Voltz et l'espèce figurée pour la première fois par (Juenstedt (Petrefact. Dcntsch.. pl. (M^XXXIX, fig. i3), d'après un échantillon de Bnxweiller. J'admets pour celte espèce la synonymie suivante : PlanorI)is pseudo- ammonius. Schl. = Pl. pseudo- amjuonius, Voltz. = Pl. Leymeriei. Desh. j Animaux s. vert., pl XlA’l, fig. 1-4I. == PI. CasIrensis.'Soiûoi — Pl. Pit/iietianiis, | Noulet, placé déjà en synonymie par M.Xoulet. I Existe dans le niveau inférieur à Teyran, Grabcls. Elle est abondante dans | le bassin de Tlléraull à Clermont-l'Hérault. Planorhis j>seudo-rotundalus, > .Math. (Cal. Metli., p\. X.XX^’, fig. 28 et 29, et Uech. paléonlol. dans le Midi j de la France, pl. 0-1, fig. 1-2, est une forme un peu dilTérente existant à | la liase du calcaire du Montaiguet; elle diffère de Pl. pseudo-ammonius type, j par des tours plus surbaissés. Entre les couches où se vencontve Pl. pseudo- I rolundafus et Pl. pseudo-ammonius existerait une forme établissant le pas- ‘ sage entre les deux espèces (renseignements fournis par M. Depéret, d'après M. Vasseur). Bulimus Hopei, M. de Serres, cité et non figuré par cet auteur dans sa description des terrains tertiaires du midi de la France (Ann. Sc. nal., XI, | p. 829, 1827), sous le nom d’Afjalhina Ilopei, figuré ensuite par Matheron | et non décrit par lui (Recherches pal. dans le midi de la France, pl. 0-1, fig. 5). j Espèce caractéristique du niveau inférieur, à enroulement dextre. — Teyran, j Mûries (Moules internes), Grabels ( Valmaillargues). ÉOCÈNE MOYEN 1?3 Bulimus subcylindricus, Math. (Cal. mclh., pl. XXXIV, fig-. G-y). — .l’ai rencontré un exemplaire de cette espèce sénestrc au Mas de Figaret près Guzargues ; un autre exemplaire du Mas de Mal Marie au Sud de; Saint- Clément. Bul. af. subcylindricus. Je désigne pro\'isoirement sous ce tenue une série de Bulimes sénés très un peu plus renllés (jue Bul, subcijlindricus de Matheron, dont le type se rencontre dans les calcaires du Mas Gentil ainsi que l’a fait remarquer à juste titre M. Delage G Cette espèce est fortement striée longitudinalement. Limnæa Michelini, Desh. (Animaux sans veiièbres du Bassin de Paris, t. II, pl, XLV, fig. 9-10, p. 718). Les échantillons types proviennent du cal- caire de Saint-Parre et de Provins. Je rapporte à celte forme comme syno- nymes : Limnæa Castrensis, Noulet — Limnæa Aquensis Math. (Cat. Met., pl. XXXIV, fig. 8-9) = Limnæa Magnani, 'Slaih..(Becherches pa/.,pl. O-I, fig. 1 1). Cette dernière espèce qui est du reste figurée avec un Planorbis pseudo- ammonius, estent tous points semblable aux formes des environs de IMont- pellier. — Teyran, Grabels, Mas Gentil, peu abondante dans le niveau inférieur. b) Niveau supérieur. Planorbis pseudo-ammonius, Schl. — Espèce extrêmement abon- dante. — Dans les localités suivantes, il est facile de recueillir de beaux excmj)laires complètement dégagés : ^las Pegat près Gignac, Mas des Quatre- Pilas ])rcs Murvicl, Prades, les Matelles (Pont ruiné). Clapiers, Jacou, etc. Limnæa Michelini, Desh. — vVccompagne toujours l’espèce précédente dans tous les gisements. Ces deux espèces sont beaucoup plus fré- quentes dans le niveau supérieur rpie dans le niveau inférieur. Hélix MariOni, Math. — Matlieron décrit cette espèce sans la figurer en i868, dans ces termes; « IL Marioni ayant la forme de II. Droueli de Bailly, mais qui en diffère par l’absence de stries longitudinales et par la présence d'un bord un peu rétlcclii ». IL faut ajouter à cette description que la spire est un peu moins élevée etcomposée dequatre tours s’accroissant régulièrement ; elle ne présente pas d’ornementation sensible. Cette espèce a été figurée par M. Matheron en 1878 dans les7?ec/i. paléont., pl. O-I, fig. i5 ; l’exemplaire est comprimé dans un morceau de lignite. Cette forme existe à Prades (moules internes), Pulchabon. Vivipara Hammeri, Defr. [in Sandb., Land und Susswass. Gonchylien, pl. XIII, fig. 6). - Les échantillons sont conformes à ceux de Buxweillcr, peut-être un peu plus j)etits et Ordinairement revêtus de leur test. Ils sont assez fréquents dans le Calcaire à Bulimus Hopei de Teyran et au Mas de Mal-Marié sur le chemin conduisant à Saint-Clément, à Villeveyrac (Mas ' De Bouvillc et Delage, Ter. Éoc. et Oligoc. de Montpellier (B, N, G. P., 3^ série, 1. XXIV, p. 72.^). iy4 SÉHIi: KOGKNK Xovi), à Reg’amcl prés Coulondrcs. C'est celle l’orme (|iii est flésiirnée par M. lUeiclier ^ sous le nom de 0/7>////(//. Spliæriurti Gastrense, Xoulct (Sandbert^, Luml lunl Sussir.ins. <'.onch., pl. XIII, lig. i). — Saint-Gély-du-Fesc. — I-'ormc signalée à Riixweiller et à Castres dans les calcaires à Plnnorhix pseudo-iimmoniuH. FAUNE DU BARTONIEN Les dépôts de eet étage sont très pauvres en fossiles; le seul écliantilloii que l'on y ait rencontré est une inandilmle de Lophiodon que l'on i)eul rap- porter à Lophiodon Isselense (voir plus loin la desci ij)tion). A ces frag- ments il faut ajouter « un fragment d’os indéterminable, appartenant pro- bablement au même genre, recueilli entre Gral)els et la l’erme Guérin, et quelques empreintes végétales de palmiers », signalés tout récemment par MM. (le Rouville et Delage. Extension de l’Éocène inférieur et moyen dans les régions avoisi- nantes. — Le faciès lacustre de 1 Eocène a existe pas dans tout le Languedoc. Dans la vallée de l’Hérault, ainsi (jue l'ont montré les récentes recherches deM. Depéret-, FEocène a absolument la meme composition que dans les environs de Montpellier. Ce sont, à la base, des marnes roses et des grès, surmontés par des calcaires compacts renfermant Planorbis pseiulo-ammoniiis, Limnæa Michc- lini, Bulimus Ilopeij qui représentent le Lutétien moyen et supé- l'ieur; puis, enfin, des grès, des argiles et des calcaires marneux correspondant aux près à Lophiodon . La présence de plissements très accentués empêche, dans cette région, de reconnaître le passage du fades lacuslrc au fades marin nwnmulitiquc^ . Au pied de la Montagne Noire, les dépôts nummu- litiques parviennent jusqu’auprès de Gessenon. Ils sont nettement inférieurs aux grès à Lophiodon d'Issel et de Carcassonne et aux calcaires de Ventenac c[ui renferment Planorbis pseudo-ammonius ; par conséquent, ils correspondent, à peu de chose près, au Lutétien inférieur. Le bord de la mer nummulitique est, en outre, annoncé par la présence de dépôts plus ou moins saumâtres qui se sont peu à peu dessalés jusqu’à l’arrivée du calcaire lacustre de Ventenac. 1 Bleicher, .l/(. Sc.géol , t. V, p. 5, 1874. ^ Comptes rendus des Col. de In Carte géol , Campagne de 1894, p. 8G4. 3 Itenseignements inédits de M. Depéret. ÉOCKNl*: MOYKX 175 Il résulte de ces faits, que pendant le cominencement de l’i^océne, le Bassin méditerranéen était séparé par une terre émergée, du Bas- sin aquitanien qui se prolongeait le long des Pyrénées et des Corbières jusqu’au pied de la Montagne Noire. Cette surface conti- nentale de l’Eocène moyen et inférieur se prolongeait très loin du côté de l'Est, jusqu’en Provence. Une interruption, due au passage de la vallée Miocène et Pliocène du Rhône, empêche l’obsery^ation directe des relations du Languedoc avec la Provence. Cette inter- ruption commence aux bords du Mdourle et se continue jusqu’aux environs d’Aix. Du côté du Nord, les dépôts éocènes lacustres se rencontrent dans le Gard, auprès d’Avignon (la Choisity*), et dans les environs de Brouzet où ils se présentent avec leurs caractères les plus typiques. Ces dépôts existent, en outre, çà et là dans toute la vallée du Rhône et de la Saône où ils se relient avec les argiles à silex du Maçonnais qui en sont nettement les équivalents, ainsi que cela a été récemment indiqué par M. Depéret^. Le tableau suivant résumera les rapports de l’Eocène du Langue- doc avec la Provence et les Corbières. 1 E. Pellat, B. S. G. F , 3° série, t. XXIII, p. 426, *l)epérot, Groupe de EEoeène inl’.eL moyen de la vallée du Rhône (B. S. G. F., 3<^ série, l. XXII, p. Ü84, 1894). CHAPITRE VIII KOCÈXE SI PÉRIEITR ET OLIGOEÈXE liVEERIEER (GROUPE D’AIX, FONTANNES) Les deux termes de l’Eocène supérieur et de la base de l’Oligocène ne peuvent pas se séparer l’un de l’autre, au point de vue stratigra- phique, dans le Bas-Languedoc. Si la série éocène inférieure et moyenne constitue un ensemble concordant, il n’en est pas de même de la partie supérieure de l’Eo- cène. C’est entre le Bartonien et la base du groupe d’Aix que doit se placer une transgression assez importante pour amener les couches éocènes supérieures en discordance de stratification sur l’Eocène moyen. l . 7Î’ O CÈNE S UPÉIUE U B Je rattacherai avec doute à l’Eocène supérieur un lambeau peu important s’étendant entre Grabels et Saint-Gély-du-Fesc. Peut-être serait-il plus rationnel de considérer ces couches comme un repré- sentant de la partie supérieure des Ch'ès à Lophlodon. Calcaires de Grabels. — Nous avons vu plus haut (voir lig. aa, p. i6.5) qu’au sommet de la colline qui domine le village de Grabels s’étend une série de calcaires blancs, surmontant des marnes gré- seuses jaunes représentant avec beaucoup de probabilité le Bar- tonien. Ces calcaires, se délitant facilement en plaquettes, s’étendent surtout le sommet de la colline jusqu’à la route de Montpellier à Ganges, où ils sont exploités dans les carrières des Vantes. Umv. iiE Lyo>'. — Roman. la LA SLR IF, ÉOGKNF La superposition de ces assises sur le Bartonien est nette, comme nous venons de le voir, au-dessus de Grabels et peut s'apercevoir tout le long du Bassin jusqu'à la route de Ganges. Du coté de 1 Ouest, les marnes et grès bartoniens manquent et les calcaires de Grabels viennent reposer directement sur les couches à Planorhia pseudo- amnionias et Strophostoma lapicida du Mas Gentil'. 11 y a donc, en ce point, une transgression évidente de I Kocène supérieur sur les deux termes successifs de LEocène moyen. Ces calcaires sont assez pauvres en fossiles ; j'ai pu cependant observer au-dessus de Grabels un Planorbe de petite taille, désigné par M. Matlieron sous le nom de Planorbis Rouvillei. Voici, du reste, dans quels termes cet auteur indique sa découverte* : « Au nombre des fossiles se trouve le Melanopsis Gervaisi, que j’avais d’abord placé sur l’horizon des lignites de Saint-Gély et le Planorbis Rouvillei, nouvelle espèce qui a les plus grands rapports avec le Planorbis Cbertieri Deshayes, mais qui en diffère par ses tours de spire moins embrassants et par la plus grande largeur de son ombilic. » L’échantillon en question n’ayant pas été figuré, le nom de M. Matlieron doit être abandonné; il est, du reste, probable (pie l’espèce en cpestion a été établie sur des moules internes de ce fos- sile, ce qui rend la détermination tout à fait incertaine. (Juant à Melanopsis Gervaisi. cité de la même localité, je n’ai pu trouver aucune figure correspondant à cette forme. Le calcaire de Grabels paraît se prolonger dans la direction de Saint-Gély-du-Fesc, où il est recouvert par une série de couches ^ J'ai exposé ailleurs [B. S. G. F., série, 1. X.KV) l'impossiliiliLé qu'il y a d'admettre l'opinion de MM. Rouville et Delage sur l'équivalence du calcaire de Grabels avec le calcaire du Mas Gentil à Strophostoma lapicida. i L'absence des couches bartoniennes en ce point i-end, il est vrai, cette dispo- sition un peu difficile à saisir, mais elle prouve, d'autre part, la discordance réelle du calcaire de Grabels et des couches à Sirophosloma lapicida (jui repré- sentent la base de l’Eocène moyen. ■- Bullelin delà Soc. f/éol., 2^ série, t. XXV, p. 745. 2 M. iMatheron qui, avec raison, avait placé en 1862 dans sa note sur les terrains fluvio-lacustres, les calcaires de Grabels au-dessus do l'horizon du Montaiguet, les rajeunit beaucoup trop dans sa note de 1869 pour les ratta- cher à ce même étage et par conséquent en faire un niveau inférieur à cebu des f//‘è.our la forme de Montoulieu le nom de Gyclostomus paludiniformis dont il ne donne aucune figure. Comparée à un type de Cijclostnmi liemifjhjpiiim de l’Aquitanien de Marseille, on voit que l'espèce de Montoulieu présente un nombre moindre de costules spirales; elles sont en même temps plus fortes. L’état de conservation de ce fossile ne permet pas d'en faire une espèce nou- velle. Clausilia Gebennica? Fontannes (Groupe d'Aix, p. 'lo). — Fontannes décrit sans la figurer une Clausilia dont les dimensions seraient assez voisines de la nôtre ; l’accroissement en est assez lent, mais la mauvaise conservation du fossile rend la détermination très incertaine. Anthracotherium magnum, Cuv. — On a signalé dans les Dignités de Montoulieu des dents de cette espèce; je n'ai pas pu me les procurer. Gbrysemys Montolivensis, nov. sp. — Voir plus loin la descriplion de cette espèce à la partie paléontologique. Un tableau d'ensemble résumant l’équivalence des diverses assises éocènes supérieures et oligocènes indiquera bien la composition de cet étage dans la région de Montpellier - : ^ Bul. Soc. Géol., 3“ série, t. XXIV, p. 713. 2 Ce tableau doit être considéré comme provisoire en ce qui concerne le Tongrien et 1 Aquitanien ; de nouvelles recherches plus étendues dans le département du Gard sont nécessaires pour trancher les difficultés que l'on rencontre, en particulier dans le Bassin de Sommières. AQUITANIEN I q3 ÉTA(iES SAINT-GÉLY- DU-FESC ASSAS ST-MARTIN- I)E-EOMJRES MONTOELIEU SOMMIÈRES ? AyUIT.VMEN Manque. Manque. Manque- Poudingues et lignites àA;i- thracolhe- 7'ium. Poudingues et cal- caires du Villa à Ifelix Ilamonili Tongiîie.n Manque. Manque. P O U d i n y U e peu épais. Calcaires à /'o- larnüles apo- rosclienui. Manque. Calcaires à lli/dro- hies de Salinel- les. ? Calcaires à Lim- luea æqiialis et Planorhis cornu de Montredon. Calcaires à Pota- inides aporosche- ma. Koclxe SUPÉRIEUII Calcaires à Melmiopsis Mnnsiana et Pnlæolhe- riiim de Cou- londres. Calcaires à Limmva lonr/iscn- ia et L. æqiiaUs. Calcaires à Li- in/iæa loii- cjiscaLa. Manque. Calcaires à /-(/nnara lonqiscaln et/'a- læolheriuin de Souvignargues. Hautomen Grès à Lophio- don jaunes. Con;;lonié- rats jau- nâtres. Grès et con- g 1 0 m ü r a t s jaunes. Manque. Conj^-lomcrats jau- nes. 11 AQUITANIEN MARIN La région de Montpellier est un des rares points du Bassin du Rhône où l’Aquitanien soit représenté par des assises marines. Après la période continentale qui durait depuis la fin du Crétacé, se produit un mouvement d’abaissement progressif dans la région de Montpellier et sur la côte de Provence. Cet affaissement amène l’immersion sous les eaux marines de la partie la plus méridionale du Bassin du Rhône. Ce mouvement s’accentue progressivement pour atteindre son maximum pendant l’Helvétien. La transgression marine de l’Aquitanien est assez peu impor- tante. On ne l’observe pas au delà de quelques kilomètres au Nord de Montpellier; le chaînon calcaire secondaire et tertiaire qui domine Grabels arrêtait l’extension de cette mer. Historique. — Les assises de marnes bleues qui constituent cet Umv. de Lyon. — Uom.yn i 3 194 LA SÉRIE ÉOGENE étage avaient été depuis longtemps reconnues. M. de llouville ' en l'ait iionSoiis-Etarfe inférieur des Marnes hlcuca : il indique les localités classiques, mais donne une étendue trop grande aux allleurements de ce niveau qu'il confond avec les marnes bleues supérieures au Burdigalien. Plus tard, à l’occasion de la réunion de la Société géologique à Montpellier, on revient sur l'âge de ces argiles, et M. Tour- nouër les assimile positivement aux couches de (larry (Hou- ches-du-Rhône) et à l’étage tluvio-marin de Ba/.as -. Une liste de vingt-cinq espèces de fossiles, recueillis soit à Uoncaude. soit à la Gaillarde, accompagne cette note. Dès lors, l àge était fixé et ne soulfrait aucun conteste. l)ans sa Carte géologique de 187b. M. de Rouville n’a pas cru devoir séparer ces assises. Il les réunit aux calcaires-moellons et aux marnes bleues supérieures, et fait de cet ensemble son E(a;je des mollasses. Distribution géographique. — Les marnes bleues' aquitaniennes occupent les bas-fonds cultivés en vignes qui s'étendent entre la route de Ganges, à l'Est, au pied du château de Fonfrège. la tuilerie de Massonges sur la route de Grabels, l’étalilissement thermal de Foncaude. Elles longent ensuite le pied de la colline secondaire qui domine Foncaude et, de là, gagnent Saint-Georges-d’Orques où elles disparaissent sous le Burdigalien. Au Sud, le Burdigalien les recouvre partout. La base de l’assise est difficile à observer ; la partie supérieure, par contre, est presque partout visible et passe progressivement au Burdigalien ; la coupe de Gaunelle montre très nettement cette disposition : 1. Marnes bleues à Ostrea Aginensis, Tourn. ; c’est un peu au-dessous de ce point que l’on peut recueillir ; Potamides margaritaceus, Broch. Pôtamides plicatus, Brug. ces marnes sont entièrement cultivées en vignes. ' De Bouville, thèse de géologie, i85o. 5 Béunion extraord. à Montpellier (B. S. G, F., 2® série, t. XXV, 18Ô8), AQÜITANIEN 2. Bancs ferrugineux à moules de Gastropodes et de Lamelli- branches. ,1. Lit de cailloux roulés calcaiies. 4. Marnes bleues peu fossilifères, fortement ravinées, présentant eà et là quelques cailloux calcaires. CclUcKck’ CaunelU' Fig. 3o. — Coupe du cellier de Caunelle. 5. Bancs d'Ostrea Aginensis, Tourn. 6. Sables marneux jaunâtres devenant de plus en plus calcaires à la partie supérieure. Quelques petits lits de cailloux calcaires sont disséminés dans la marne, Anomies. 7. Calcaire mollassique pétri de moules de Bivalves et représentant la base du Burdigalien. Lu coupe suivante s’observe facileinent en suivant les berges du petit ruisseau de Lassederon qui, après avoir traversé en cluse le massif calcaire bajocien et batlionien, pénètre dans la plaine tertiaire en se dirigeant vers le Sud-Est. Fig. 3i. — Coupe au Sud de Saint-Georges-d'Orques. 1. Conglomérat de base avec cailloux perfores; sur les cailloux sont fixés de nombreuses Ostrea Aginensis, Tourn. 2. Marnes sableuses gris bleuâtre cultivées en vignes, avec de nombreuses Ostrea Aginensis disposées par bancs. A la partie supérieure, les assises deviennent beaucoup plus sableuses et plus G 196 LA SliUIL ÉOGKNE I jaunàlres et lenfermeiit de nombreuses Anomies (Anomia cos- tata), Lamk. On observe à la partie sii[)érieure des fragments de Pecten Tournali, M. de Serres 3-4. Bancs lumachelles à Ostrea Granensis, Font. Ces huilres présentant leurs deux valves bien conservées sont extrêmement typi- (jues. Les assises marno-sableuses intercalées renferment Pecten Tournali, M. de S., assez abondants 5. Bancs marno-calcaires un peu sableux. On y ti ouvc : Ostrea Granensis, Font., accompaord Ouest du Bassin de Sommières, où elles sont en 2:énéral moins fos- silifères ; auprès de Poudres elles deviennent un peu plus sableuses. Le lambeau de Montpezat appartenant à ce même niveau est extrê- mement fossilifère. On y rencontre : Pecten Davidi, Font, très abondant Mollusques perforants, repré- Pecten Justianus, Font. seiités par leurs trous dans les ga- P. pavonaceus, Fout. lets des cailloutis sous-jacents. Ecbinolampas scutiformis, Lesk. commun. Enfin, au Sud du Bassin de Sommières, la coupe d’Aigues-Vives à Mus montre nettement la partie supérieure du Burdigalien recouvert par les assises helvétiennes. I. Mollasse blanche, calcaire, plus résistante et assez fossilifère, ren- fermant : BURDIGALIEN 207 Pecten præscabriusculus, Foal. Peoten pavonaceus, Font. Pecten Tournali, M. de Serres. Celte assise est exploitée dans plusieurs carrières pour moellons. 2. Marnes bleues à Pecten substriatus, d’Orb , peu fossili- fères. 3. Assises sableuses jaunâtres un peu marneuses pétries de Bryo- zoaires, à faune abondante en Peclinidés : Pecten substriatus, d'Orb. P. improvisus. Font. Pecten scabriusculus, Matheron. P. subarcuatus, Tourn., etc. P. Cailloutis pliocènes supérieurs. Résumé du Burdigalien dans le Bas-Languedoc. — On voit, d'après ce qui précède: 1“ que le Burdigalien ne s’est pas étendu pins au Nord que le pli de Montpellier ; 2° que ses dépôts, tous litto- raux, se montrent tantôt reposant sur l’Aquitanien en parfaite con- cordance, tantôt sur les terrains plus anciens. Ces faits indiquent donc une transgression marine plus accentuée pendant la période burdigalienne que pendant la période aquitanienne. Les conglo- mérats que l'on trouve à la base du Miocène inférieur dans le Bassin de Sommières sont une preuve frappante de cette transgi’essivité. Les conglomérats manquent aux points où le Burdigalien repose sur l’Aquitanien (région de Montpellier) ou, du moins, sont extrêmement réduits et se trouvent reportés en ce point dans ce dernier étage (Saint-Georges -d'Orques). La composition du Miocène inférieur est donc la suivante ; C oo LA SÉRIE NÉOGÈM; lî.ASSIN DE MOMPELLlEll B.iSSIN DE SOMMIÉRES lleLvériEN ixFÉn.. Marnes Islcucs à Pecten Fnctist. Marnes bleues à Pecten sitharcualus — l'iichsi Font). 3. Calcaires à Pecten jiræscahrius- culiis, P. suh-Holgeri. (tidaris Avenionensis. 3. Calcaires marneux à P. pnescahriasculus, Ecliinolamiias senti- furinis. BuitDlG.VLIEN. 2. Calcaires niüllassiqucs à Scntclla raulensis, P. Tournali, Pect. 2. Calcaires moellons à /'. Tournali. P. i>a- vonaceus. suh-IIolgeri . P. Vnlentiniensis. Perna SoUlani. 1. Marnes sableuses à /'. Tournali Marnes avec alternance de bancs lumaclielles à 0. tîranensis. 1. Coujiloméi-ats à cail- loux verts av. P. Da- vid i . P. pavonaceus, P. Juslianus. Aquhamen sue... .Marnes bleues. Mamjuc. FAUNE DU BURDIGAUEN ? Rhinocéros sp. Gervais (P. G. p. z'J-). Anchitherium Aurelianense, Geiv. f/‘. F., pl. IX, 3). — Saint. Geiiiés près Castries. — Fragment de mâchoire inférieure présentant ipiatre ‘ dents. Phoca sp. Gervais ("P. G.). i Halitherium Beaumonti, Gerv. (P. F.). — Côtes provenant de Galiar- gués, Sainl-Jean-de-Yédas, Sommiéres. ' Stereodelphys brevidens, Dubi. et Gerv. (P. F., pl. IX, lig. 4-6j. — ; Mandibule et deux dents. — Castries. , Squalodon Grateloupi. — Saint-Jean-de-Védas. , Ghrysophrys Agassizi, Gerv. Sargus incisivus, Gerv. (P. G., pl. XLVIII, lig. 3). — Castries. Phyllodus sp. Gerv. (P. G,, pl. XLVIII, lig, 5 et 5, a). — Castries. Myliobates micropleurus, Ag. {P. F.) — Castries. | i ^ Les citations empruntées à la Paléontologie française de Gervais seront indiquées par l’abréviation P. F. et eelles extraites de la Paléontologie géné- rale du même auteur par les initiales P. G. i ! i i lîl'UUUiALIKN •20t.) Myliobates arcuatus Gcry. fP. F., pl. XLVII, fig. i, 3, 4, 9, 9 a Bou- lonnet (Monlpellicr). Pristis sp. Gcrv. (P. F., pl. XLVII, lig. 2). Garcliarodon megalodon, Ag. — Dents, \ erLcbi os? — Casli ies. Signalés par Gervais. Hemipristis paucidens, Ag. (Recherches sur les poissons fossiles, l. III, pl. XXVII, lig. 3 1-33). Hemipristis serra, Ag. (Gerv., P. F.) Boutonnet (Montpellier) Galeocerdo aduncus, Ag. (t. III, pl. XXVI, fig. 24-28). Oxyrhina hastalis, Ag. (t. III, pl. X.XXIV, fig. i, 2 et 14). Oxyrh.ina xipîiodon, Ag. (t. III, pl. XXXIII, fig. n-i7). Oxyrhina Desori, Ag. (t. III, pl. XXXVII, lig. 8-i5). Lamna elegans, Ag. (t. IH, pl X.XXV, fig, 1-7). Lamna dubia, .Vg. (t. III, pl. XXXVII, a, fig. 24-26). Notidanus primigenius, P. Gcrv. (Pal. Gén., p, 269), mollasse de Boutonnet (Montpellier). Pecten Tournali,^!. de Serres (Géor/n. des Ter. Ier/., pl.VI, fig. i). — Le type de l'espèce provient des environs de Montjiellier. Gette forme assez abon- dante caractérise la partie moyenne du Burdigalien; elle c.xiste dans les cou- ches à P. præscabriusculus. — Juvignac, Saint-Georges-d'Orques, Suint-Jean-de- Védas, Bergerie de Perpignan au Sud du Bassin de Villeveyrac, Aigucs-Mves, etc. Pecten "Valentiniensis Font. (Bassin de Crest, pl. V, fig. 4-10). — Un exemplaire bien caractérisé diiïèrc cependant du type par une striation longitudinale un peu moins prononcée et les côtes un peu plus fortes. — Saint- Jean-de-Védas. Pecten af. sub-Holgeri, Font. (Bassin de Visan, p. 87). — Cette espèce qui n'a pas été figurée par Fontannes, se rencontre à Saint-Paul-Trois-Chà- teaux .dans les couches les plus élevées de la zone à Pecten prxscabrius- culus. Comparés aux types do la Drôme, les échantillons de la région de Montpellier on diffèrent par des côtes un peu plus nombreuses et plus arron- dies ; l'ornementation transverso est ainsi très nette. Les échantillons tous bien semblables sont très abondants dans les cai-rières de Sainl-Jean-de- \'edas où elles sont la forme dominante. — Aigues-’\'ives (Gard). Pecten Restitutensis, Font. (B. S. G. F., l. XII, pl. XVI, fig. i). — Forme i-econnaissable à sa grande taille, ses côtes peu nombreuses et large- ment espacées; elle appartient au groupe de I\ lalissinnis, Brocchi, qui en dilîère par des costule.s assez nombreuses entre les côtes principales. • — Cette forme, abondante dans la mollasse calcaire de Saint-Resti tut, existe au même niveau auprès de Baillargues et de Castries. Pecten Davidi, Font. éBassin de Visan, pl. I, fig. 1). — Cette espèce existe en échantillons typiques sur tout le bord du Bassin de Sommières, dans les assises les plus inférieures du Burdigalien (comglomérats à cailloux verts); elle abonde surtout auprès de Montpezat où elle accompagne b\ pavo- naceus et Juslianiis. — Boisseron. Pecten pavonaceus, Font. (Bassin de Visan, ]il. L fig. 4). — Foiine Umv. de Lyon. — Roji.vx i4 2 lü LA SKRIK NÉOGLNE moins abondante que la précédente. — J'en ai recueilli des exemplaires bien typiques à Mus et auprès de Monipezat. — Base du Burdig'alien. Pecten Justianus, Font. (Bassin de Visan, pl. 1, fig, J). — Fxistedans les |-| localités où se rencontrent les formes précédentes. — Mus, Montpezat. — Base n du Burdigalien. Pecten "Vindascinus, var. Carryensis, Gouret. — fLa faune ter!, mar.de ,1 Cari’n et de Saiissei ^ , \i\. 1\’, fig. 1-2). Une forme très voisine de cette espèce i se trouve dans la base du Burdigalien de Boisseron. Les côtes sont un lu-u plus nombreuses. Elle parait à ce point de vue intermédiaire entre la forme L'a/’/’i/e/isis (jui possède 14 côtes, tandis que Vimlascinus en a 19. Ce passage semblerait donc indiquer un rapprochement très net à faire entre les deux espèces; tous les termes de passage semblent exister. Pecten præscabriusculus, Font. ('/îa.s'.sôi de Visan, pl. I,fig. i,a, h. c,d). — Cette espèce si caractéristique du sommet du Burdigalien se retrouve avec ’ ses caractères les plus typiques. — En certains points (Beaulieu, Sussar- gues), elle existe seule en grande abondance à l'exclusion de toute autre espèce. — On en rencontre des échantillons tyj)i(pics à Castries, Saint- . Jean-de-Védas,Baillargues, Mus, etc. Quelcjues exemplaires de taille un peu plus grande et où l'ornementation : est un peu plus accentuée se rapprochent de la variété Iberica, Kilian 1 (Missions d'Andalousie, jd. XXXIIl, fig. 8) et proviennent de la carrière de t Mus (Gard). Ostrea Granensis, Font. (Bassin de Cresl, pl. IV, lig. i-3). — Des exem- ' plaircs typiques de l'Os/cea Granensis , ordinairement en bon état de conseï'- vation, existent dans tous les giscmentsburdigaliens. — Bergeriesde Perpignan, (sud du Bassin de Villeveyrac), Saint-Jean-de-Védas, Pont de Juvignac. A Saint- i Georges d'Orques, cette espèce forme des bancs tout entiers. Gytheræa, Tapes, Corbula, Perna, Anomia, etc. — Représentés par des moules internes indéterminables spécitniuement, constituant des bancs > importants en dilTérents points de la région de Montpellier, à Saint-Georges- , d’Orques en particulier. • Turritella sp. — Moules internes fréquents partout. | Scutella Paulensis, Ag. — Abondant au Pont de Juvignac. i Cidaris Avenionensis, Desm. ('Desor. S'yn, Æ’c/im., pl. VII, fig. 718). — i Baguettes et fragments de test. Carrières de Castries, Baillargues, Lunel-Vieil. I Bryozoaires. | Pour compléter cette liste, il convient de signaler des perforations fréquentes dans les roches qui servaient de rivage à la mer Ijurdi- galienne, indiquant la présence de nombreuses formes du groupe des Lithodoines et àQsPlioladidés, dont on ne retrouve actuellement ^ Société Belge de géol,, de Paléont. et d'Ilgdrologie, t. IV, 1890. VINDOBOMEN 2 I I aucune trace. Ces perforations sont frécjuentes sur le plateau qui domine Lunel-Vieil, auprès de Montpezat (Gard) etc. Cette faune est comme on peut en juger par la liste précédente, de nature très littorale; l’abondance de Lamellibranches est surtout remarquable. Les Pectinidés, si utiles pour la classification des terrains tertiaires, se répartissent nettement en trois niveaux. Le niveau le plus inférieur renferme, comme dans le reste du Bassin du Rhône : Pectcn pavonaceus, P. Justianus, P. David i ; un peu au-dessus commence P. Tournali accompagné de P. siih- Ilolf/eri, P. Valentiniensis, P. Restif atensis enlin un niveau supé- rieur où domine P. præscab/diisciilus . Cette distinetion, qu’il est difficile d’établir dans tous les points de la région, s’observe nettement dans le bassin de Sommières. II. VINÜORONIEN (HELVÉTIEN ET TORTONIEN) Généralités. — J’emploierai, pour désigner les couches qui termi- nent le Miocène dans le Bas-Languedoc, le terme de Vindohoriien, qui témoigne assez nettement de la difficulté que l’on éprouve lors- qu’on veut séparer nettement l’Helvétien du Tortonien dans la majeure partie du Bassin du Rhône. Ce terme, créé par M. Depéret correspond au Deuxième Etape méditerranéen du Bassin de Vienne. Les marnes bleues sont l’élément dominant de cette série ; elles présentent à différents nivpaux des calcaires plus ou moins marneux à moules de Lamellibranches et des bancs de calcaires parfois exploités dont l’aspect rappelle à s’y méprendre les calcaires burdigaliens. C’est à cette alternance de marnes et de calcaires, et à la similitude defacies général que l’on doit l’incertitude qui, pendant si longtemps, a régné sur cet étage dans la région de Montpellier. Les marnes bleues helvétiennes avaient de même, par similitude d’aspect, été confondues souvent avec les marnes bleues aquitaniennes. i M.de Rouville indique en outre des espèces signalées précédemment, pro- venant de la mollasse de Houtonnet et des fondations du Sacré-Cœur sur la route de Montpellier, les formes suivantes : Echinolampas hemisphcricus, Idj/pcasler marginal us. 2 I 2 i.A SKiui; nkogkm; Distribution géographique. — Beaucoup plus étendus que ceux du Burdigalien, les dépôts liclvétiens et tortoniens s'observent surtout dans la grande plaine de vignobles, s'étendant entre la Mosson a l'Ouest et l’étang de Tliau au Sud-Est. Les collines de la Oardiole et la montagne de la Mourre servent de limite au Sud et au Nord aux aflleurements actuels. Un grand développement du deuxième étage s’observe en outre dans toute la vallée de 1 Hérault. A l’Est de Montpellier, les dépôts ont en grande partie disparu par suite de l’érosion. A part un lambeau de marne conservé dans la région de Castries, il faut atteindre le Bassin de Sommières pour rencontrer les premiers dépôts importants de cet étage. Stratigraphie. — Nous avons vu précédemment que l'Ilelvétien continue au-dessus du Burdigalien avec une continuité parfaite dans la sédimentation, ce qui rend la limite entre les deux étages assez peu distincte. Je place cette démarcation au moment où l'élé- ment marneux prédomine et où commence à apparaître le Pcclen F U ch si. Région de Saint-Georges -d’Orques. — La coupe que j'ai donnée Fig. 3G, — Coupe du chemin de Saint- Georges aux carrières de la ô’eriune. précédemment montre l’introduction de l’élément marneux au sommet de la série, avec l'apparition de Pecten Fuchsi, Eont., accompagné de Pecten Vindascinus, Eont., et d'Ostræa caudata, Lamk. On retrouve encore Cjuelques O. Granensis dans ces assises, La coupe suivante relevée à partir du chemin de Saint-Georges à Pignan, montre l’intercalation d’assises calcaires dans le Yindo- bonien . 1, Bancs marno-calcaires à moules de Bivalves et de Gastropodes (ce sont les bancs notés G dans la coupc fig.Gil; ils représentent la partie supéi'ieure du Burdigalien. 2. Marnes bleues à Ostræa granensis, Font , Pecten Ftichsi, VINDOBONIEX 2 1 3 F'ont., Balanes, bien visibles au-dessus do la roule do Sainl- Georges à Pignan près du pout du Goulezou. 3. Sables marneux jaiinfilres cultivés en vignes. 4. Bancs de calcaires sableux un peu ferrugineux sans fossiles. 5. Calcaires en bancs minces à la base devenant plus épais au sommet. On y rencontre quelques débris indéterminables, dents do Lamna ; ils sont activement exploités à la Verrune dans de grandes carrières. Si l’on continue la coupe dans la direction de la Verrune, ou voit de nouvelles marnes bleues succéder aux calcaires. Elles sont bientôt recouvertes à leur tour par le Pliocène marin (Sables de Montpellier] . Plaine de Montbazin. — Des coupes analogues peuvent s’obser- ver auprès de Saint-Jean-de-Védas (voy. p. 202); mais, en général, le Burdigalicn manque à la base de la série et les couches vindobo- niennes reposent directement sur les dépôts jurassiques qui ont servi de rivages. Tel est le cas tout le long de la plaine de Montbazin à Fabrègues, où la bordure jurassique porte des traces manifestes du voisinage d’un rivage (perforations^ etc.). La coupe suivante relevée un peu au Nord de Poussan, en suivant à peu près la trace de la voie romaine, rend compte de cette dispo- sition. l’iG. 37. — Coupe au Nord de Poussan. .Id, Jurassique dolomitisé, — A, alluvions récentes. — P, jjcrfora- lions de Mollusques lithophages. La dolomie jurassique que l’on obsei’ve à la base delà coupe est entièrement perforée par les mollusques litliophages. On observe au-dessus ; 1. Marnes sableuses jaunâtres renfermanti(uelques débris démoulés internes de Gastropodes et des dents de Poissons colorés en noir. 2. Banc d'Ostræa crassissima de grande taille et présentant l.oules les variétés que l'on a distinguées dans cette espèce. LA SLIUK NKOGKNE 2 l4 3. Bancs compacts à pjrandos Ostræa crassissima. Mollasse un peu marneuse renfermant Pecten Fuchsi, l’ont. Une deuxième coupe mené de l'Est à l'Ouest à partir da cimetière de Monlbazin, montre l'alternance des marnes et des calcaires mar- neux se répétant à plusieurs reprises dans la série helvétienne'. Fig. 38. — Coupe de Montliazin à la bordure jurassiipie. Ti, Tithonique coralligéne. I. Banc de grandes Ostræa crassissima reposant diiectement sur le Jurassique. 2. Marnes bleues sableuses à moules noirs de Gastropodes et de Bivalves. Nombreuses dents de Myliobates. 3. Calcaires marneux assez durs à moules de Bivalves et (juelques moules noires de Gastropdes. 4. Marno-calcaires à moules de Bivalves. Ostræa crassissima, Lamk. Nombreuses variétés. Anomia. ,5. Banc calcaire à moules de fossiles indéterminables, d. Talus de marne bleue sableuse peu fossilifère. On y observe cependant Pecten substriatus d'Orb. Moules de grosses Panopea. O. crassissima peu abondante. ^ \ oir en outre la coupe publiée par M. de Bouville (Anatomie slralirjra- phique (le riléraull, pl. IX). VINDOHONIEN 2 1 a 7. Petits bancs marno-calcaires à moules do Turritella alternant avec les marnes. 8. Calcaires mollassiques à moules de fossiles très caverneux. Nombreux débris d’Ostræa crassissima, Lamk. Moules de Gastropodes et de Bivalves. En prolongeant cette coupe dans la direction de la gare de Mont- bazin-Gigean, on remarque au-dessus de la couche 8 du cimetière ; 9. Marnes sableuses alternant avec des parties peu résistantes à nombreux moules de Bivalves et fragments d'O. crassissima. Les parties les plus sableuses renferment en al:>ondance P. Fuchsi, Font. P. pusio, Lin. Fragments de Balanes. 10. Après avoir passé le chemin de for, le bas fond qui s’étend entre Montbazin et Gigean est entièrement constitué par des marnes sal)leuses plus ou moins jaunâtres, et entièrement cultivées en vignes. 11. Un peu au-dessous de Gigean, près delà Croix, on oljserve un petit talus de marnes Ideues assez résistantes renfermant : Pecten Fuchsi, Font. Scutella assez abondantes. 12. Ces marnes sont surmontées par des calcaires mollassiques bien visibles auprès du cimetière de Gigean; c’est une mollasse jau- nâtre à débris roulés de fossiles indéterminables, en bancs plus épais et plus solides à la Ijase de la formation. 13. Au-dessus viennent encore en concordance parfaite des marnes bleues peu épaisses en ce point, formant une véritable lumachellc de petites Huîtres (Ostræa caudata); on peut y recueillir en outre : Pecten Fuchsi, Font. Pecten pusio. Lin. Débris de Crustacés (pinces). Cette même assise prend une épaisseur plus considérable à quel- ques centaines de mètres de là, au parc d’issanka : ce sont encore des marnes Ijleues très fines et micacées, renfermant un banc impor- tant de grandes. Ostræa Crassissima, Lamk. accompagnés de Pecten Fuchsi, Font. Pecten ventilabrum, Goldf. Balanus tintinnabulum, Lim. Dents de Lamna, etc. l/l. En (losccndniil encoi-e un liou du cûlO do Halainic, on voil snccédci' aux marnes une mollasse plus siliceuse, rcnfermanl peu de l'ossiles déterminables. J'ai cc|)endant ]ui reconnailre aupi'ès de la Irancliée du chemin de 1er du Midi Pecten scabriusculus, Math, bien l\[)ique (jui indique neltemenl l'à^e torlonicu décos couches. Un peu [)lus loin, au-dessus de Balaruc, ces assises renfi'rmeni de "■randes lluilres voisines des formes décrites par M. Kilian i Titho- nique d'Andalousie). J'ai pu reconnailre, Ostræa Barroisi, Kilian. Région do Mèzo. — Le Miocène forme un petit liassin assez nettement délimité vers le Nord par les dépôts du Danien (;/r(’.. Bancs de calcaires mollassiques à débris triturés, bien visibles dans la tranchée du chemin de Bouzigues et sur les bords de l’étang de Thau. On y trouve : Pecten Fuchsi, Font. — Exemplaires assez grands (taille du type de Fontannes). Pecten improvisas, Font. var. Anomia. Les couches calcaires disparaissent à Bouzigues, sous un conglo- mérat d’origine récente. Les marnes bleues qui viennent d’être citées sous le n° 2 sont extrêmement fossilifères le long de la tranchée de la route qui mène de Bouzigues à Loupian. Les exemplaires sont extrêmement nom- breux, mais peu variés sous le rapport des espèces, et généralement incrustés de Bryozoaires ; j’ai pu y distinguer ; Pecten scabriusculus, var., à côtes couvertes d'écailles lamelleuscs accentuées. Pecten substriatus, d’Orb., typique cc. ' Balanus tintinnabulum, exemplaires de grandes tailles. Quelques échantillons appartiennent aux variétés communis, cocopoma et zébra de Darwin. Ostrea Boblayi, Dosh, 2i8 LA Slh{IE NKOGÈNE Les assises calcaires que surmontent les marnes en ce point sont peu fossilifères. (Jn peut cependant y signaler cpielques Kclii- nides : Psammechinus dubius, Ag. Schizaster, sp. La même succession s'observe au Nord et à l'Ouest de Mèze, mais en ce point le substratum du INIiocène est constitué par les arg'iles et les grès jaunes inférieurs de ^’illeveyrac. Ce fait dénote une trans- gression importante du Miocène moyen par rapport au Burdigalicn ; c’est du reste ce que l'on peut constater dans tous les points de la vallée de l’Hérault où le Burdigalien manque toujours. Les assises marneuses helvétiennes conservent le même aspect, tantôt bleues, tantôt jaunâtres; les berges du ruisseau d'.Vigues- Vagues fournissent la succession suivante : 1. Grés iarériour de Villoveyrac. 2. Marnes jaunâtres à moules de Lanielliliranclios (Dosinia orbi- cularis, Venus, Tapes), et de Gastropodes (Turritella), peu détei’minahlcs, mais ordinairement très abondants (Mas Garrie). Ces marnes sont Ijleues par jilace suivant leur plus ou moins longue expo- sition;» l'air. .'5. Calcaires niollassiques, coquilliers. parfois exploités auprès delà villa Saint-Paul. Ils renferment : Pecten scabriusculus, Math. var. Pecten solarium, Lam. Ostræa caudata, Lam. En ce point, les assises marneuses entaillées par le ruisseau, atteignent une épaisseur de 5 à d mètres; les couches calcaires superposées peuvent s’évaluer à 4 ou 5 mètres. Les calcaires supérieurs sont bien développés à l'Est de la villa Saint-Paul, dans les petites collines qui s’étendent entre le ruisseau d’Aigues-Vagues et le ruisseau de Pallas. La base de ces calcaires est toujours formée d’assises marneuses jaunâtres. Ces marnes passent latéralement à un faciès intéressant; elles se chargent de cailloux quartzeux et forment même par place un x'éritable conglo- mérat. Ces cailloutis, où les cailloux blancs sont prédominants, pi’é'- sentent tout à fait l’aspect de dragées; c’est un représentant de la Mollasse à draçfées, terme si heureusement applic[ué par M. de Rou- YINDOBONIEN 219 ville à des dépôts analogues de la vallée de l’Hérault, aux envi- rons de Pezenas. Ces cailloutis sont extrêmement développés sur les bords de la route de Mèze à Villeveyrac. En face du château de la Roquette, ils sont presque entièrement envahis par un banc de gigantesques Ostræa crassissima. Les parties les moins grossières sont exploitées comme gravier. Le banc à'Ostræa est surmonté par des assises plus calcaires. L’envahissement en un point très limité des assises miocènes par les cailloutis dénote, à n’en pas douter, l’estuaire de quelque rivière qui, pendant le Miocène, descendait du Plateau Central ou de la Montagne Noire, alors émergés, et se déver.sait dans la Médi- terranée, non loin de Mèze. Bassin de l’Hérault (Feuille de Montpellier) — Le Bassin de Mèze nous amène tout naturellement à décrire les dépôts miocènes de la vallée de l’Hérault avec lesquels ils ont la plus grande ressemblance. Comme je l’ai déjà fait remarquer, le Miocène inférieur manque complètement par suite de la transgression marine belvétienne. Je n’étudie ici que les lambeaux faisant partie de la feuille de Montpellier. Le principal affleurement se trouve aux environs de Saint-Pargoire. Dans toute cette région, la Mollasse repose directement sur l’Eocène moyen (calcaires à Planar bis pseudo-ammonias^ grès à Lophiodon) parfois sur l’Oligocène. En montant de la gare de Saint-Pargoire et se dirigeant vers le Nord-Est, vers la colline cotée i56, on peut observer la succession suivante ; 1. Calcaires l^lancs crayeux, bien visibles le long’ du ruisseau. 2. Calcaires mollassiques blancs à Ostræa crassissima. 3. Mollasse calcaire gris bleuâtre très fine, un peu rude au loucher, à taches ferrugineuses ; elle forme la plaine s’étendant entre le village de Saint-Pargoire et la colline i65. Je n'ai pas rencontré de fossiles. 4. Bancs calcaires plus durs à débris de fossiles formant la pente de la colline iti5. On y trouve : Proto rotifera, Lam. sp. Cardium, sp. Nassa, sp. Donax, sp. Débris d'Ostræa crassissima de grande taille. C'est une faune composée d'échantillons de très pelile taille, 220 LA SEKIK NKOGENE difficiles à dégager el à déterminer sûrement, mais cerlainemenl à affinités très littorales. 5. La colline se termine par nn conglomérat à éléments assez volumineux et alternant avec les assises mollassi(|nes grossières. |»é- tries de débris do fossiles, parfois siliceux, mais généralement indé- terminables. Les assises \ et 5 sont les représentants du Tortonien. Une coupe menée du même sommet id."), dans la direction du Nord-Est, donnera une idée de la superposition du Miocène sur l’Eocène : Fig. 3g. — Coupe au Nord do Saint-Pargoire. ei_n. Calcaires à IH. j)seiic. Potamides, sp. Nassa obliqua, llilb. Turritella terebralis, Lam var, Cylenina Haueri, Fisc li. Turritella pusio, F. et T. Natica Moirensi, F. cl T, Région de Montarnaud. — Si maintenant l'on se rapproche de la région de Montpellier par la coupure que suit le chemin de fer de Gignac, on rencontre deux allleurements, de très petites dimensions, O E Fig. \o. — Coupe au Nord de Montarnaud. d®. Tilhonique coralligènc, — c' ‘h Calcaire à Planorhis psrndo-ammoniii.f? — e''2. Grès à Lophiodon, — m'^ . Marnes bleues sans fossiles. — O. bancs d'Ostræa crassissima . mais extrêmement intéressants au point de vue de l'extension .sep- tentrionale de la mer miocène dans le département de l’Hérault. Je veux parler des petits lambeaux de marnes bleues que l'on ren- contre un peu au Nord de Montarnaud et près de Vailhauquès. La coupe ci-dessus donnera une idée de la disposition du lambeau de Montarnaud par rapport aux assises sous-jacentes. La base de la coupe est constituée par les marnes jaunes supé- rieures de FFocène moyen. x\u-dessus viennent des conglomérats appartenant encore à FEocène moyen fBartonien). Ces conglomérats sont eux-mêmes surmontés par les marnes bleues belvétiennes. VINDOBONIEN 223 Elles renferment des bancs extrêmement remarquables d’Ostræa crassissima de grande taille, visibles surtout le long des berges du ruisseau de Garonne, non loin de son conlluent avec la Mosson. Un second lambeau, moins important que le précédent, se trouve contre la bordure tithonique, à quelques centaines de mètres de Vailhauquès. On y rencontre aussi de nombreux O. crassissima b Région do Casfcries. — Un seul lambeau, peu important, du Mio- cène moyen, s’observe dans la région c|ui s’étend entre Montpellier et le Bassin de Sommières. C’est un petit allleurement de marnes bleues exploitées pour tuileries, situé à peu de distance de la gare de Castries. Ces marnes semblent peu fossilifères au premier abord. Elles sont cependant remarqaiables par la découverte de débris de Vertébrés jadis signalés par P. Gervais*. Cet auteur, en effet, signale de cette localité des débris des espèces suivantes ; accompagnée d’une série de débris de Poissons analogues à ceux que l’on peut observer dans les différents gisements des marnes bleues. Galeocerdo aduncus. ^ Ces deux laml^eaux avaient été rapportés par M. Bleicher (Recherches sur les ter. tert. lacustres de l llérault, An. Sc. f/<‘ol., t. Gb 1874) à l’Aquita- nicn. ÎMalgré l’absence de fossiles autres que l’Os^/wa crassissima, il est impos- sible de ne pas rapporter ces couches à l’IIelvétien. 11 me faudrait, en outre, admettre une extension beaucoup trop considérable de la mer aquitanienno, tandis que la présence de lambeaux lielvétiens, si loin dans l'intérieur des terres ne devient c[u’une hypothèse fort plausible et d'accord avec ce que l'on sait ailleurs de la li'ansgression helvétienne. -Acad, des Sc. et Lett. de Montp. Exirait des procès-verbaux, séance du 14 décembre i86d, (Reproduit A’. S. G. F,, 2“ série, t. et B. S. G, F., 2® série, t. XXV). Réunion à Montpellier. Phoca? Delphinus (Schizodelphis sulcatus Gervais). Chrysophrys. Sargus incisivus. Sphyrcæna ? Miliobates arcuatus. Squatina. Carcharodon megalodon. Hemipristis serra. Oxyrhina. Xyphodon. Notidanus primigenius. Otodus. Lamna elegans. Lamna dubia. Gentrina scyllum. 2^4 sihiir. m':0(;i';ni; Bassin d3 Sonimières. — Les premiers alUeuremenls du Miocène moyen du Bassin de Sommières se renconlrenl auprès de Mus et d’Aig-ues-Vives. La coupe donnée précédemment (voy. p. 20-) montre nettement, aux environs de Mus. le passage du Burdigalien a rilelvétien. Les marnes bleues qui recouvrent les couches à Pcctcn pncficahriusi- culiis sont ordinairement peu fossilifères ; cependant elles se déve- loppent par place, sur 1er- deux bords du vallon (pii aboutit ;i Aigues- Vives ; de grandes exploitations de ces marnes m'ont fourni les espèces suivantes : Neptunus Monspeliensis, Mil. Eelw. Pecten subpleuronectes, (l'f)rl>. Pecten substriatus, d'Orli. Scbizaster,sp. écli.-mlillons écrasés. ' La partie supérieure de ces marnes devient beaucoup plus sableuse auprès de Mus et se charge de B>'t/ozoai?'es ; les Pectinidés cpii les accompagnent en grand nombre appartiennent à peu d'espèces. Voici, du reste, la li.ste des fossiles c{ue j'ai rencontrés en ce point : Pecten. substriatus, d'Orb. cc. Pecten scabriusculus, Math , c Pecten improvisus, Fonl. Pecten subarcuatus, Tourn. c. Ostræa caudata, I.am. Gellepora palmata, Midi, cc Retepora cellulosa, Lin. cc. Balanus tintinnabulum, cc. Cette faune indique, comme on le voit, un rapprochement de la côte, formant un fond à Bryozoaires analogue à ceux qu'on peut encore, aujourd'hui, observer dans la rade de ^Marseille. Les marnes bleues sont facilement visibles sur toute la bor- dure du Bassin de Sommières, du côté de l'Ouest, où elles forment, en général, des talus en pente assez raide ; elles sont surmontées partout d’assises de calcaires mollassiques, formant un long plateau commençant à Grand-Gallargues, pour se continuer par Aubais et ’ Junas jusqu’auprès de Sommières où ils constituent le plateau de Villevieille. ; La coupe suivante donnera une idée de cette superposition ; elle a été relevée un peu au delà de Grand-Gallargues, sur la bordure | Ouest de la colline qui fait face au village de Villetelle, sur la rive' gauche du Vidourle ; elle montre, en outre, assez nettement l’indé-| pendance du deuxième étage méditeri’anéen (Vindobonien) par I VIND0130MEN 225 rapport au Burdigalien, une transgression assez remarquable se faisant sentir avec cette période : 1. Couches marno-sablcusos à Bryozoaires. Gellepora palmata, de grande taille. 2. Marnes jaunes sans fossiles. il. Mollasse extrêmement marneuse blanchâtre avec : Pecten scabriusculus, Math. Pecten substriatus, d’Orb. 4. Marnes jaunâtres. 5. Calcaires mollassiques plus durs, un peu gréseux par place, constituant le sommet de la colline ; ils sont ordinairement peu fossilifères. Les assises calcaires du sommet sont bien développées à quelque distance de ce point, au-dessus de Junas et d’Aubais ; près du moulin à vent de Junas, ce niveau est remarquable par la pré.sence de nombreux Echinides, parmi lesquels abonde surtout Echinolam- pas scutiformis. Les grès sont accompagnés de nombreuses dents de Squalidés. Au Nord d’Aubais, les premières assises de la mollasse supérieure sont extrêmement caillouteuses et renferment ; Plus au Nord, dans la région de Sommières, auprès du château d'Aujargues, on peut observer une moditication sensible des marnes bleues au point de vue du faciès, Ces assises m’ont fourni, en ce 0 . E Fig. 4'- — Cou|)c au N. -O. tl’Aigues-Vives. Ne, Néocomicn. Pecten scabriusculus. Malh. cc. Pecten improvisus. Font. Uxiv. iiiî I.vox. — Hojiax. Il) 22Ô L\ SKRIE NÉOGÈM-: I' point, une petite faune assez mal conservée, mais où l'on peut recon- ", naître Pecten Gentoni, Font., accompa£?né de moules de Gastro- g podes et de Lamellibranches. ■ A quelque distance du château de Poudres, au pied du plateau de Villevieille, on peut constater l'approche de la côte pendant la i période helvétienne. En effet, aux dépôts franchement marins qui i existaient dans la partie Sud du Bassin de Sommières pendant i rilelvétien, correspondent des assises marneuses à faune un peu ■ saumâtre. La coupe, un peu difficile à observer par suite de la culture, , montre une superposition très nette des assises miocènes. A la hase, sont des assises sableuses correspondant au Burdigalien, sur les- quelles reposent en concordance, au point indiqué IMestre sur la . carte d’état-major, des marnes un peu sableuses à faune saumâtre ; ' j'ai pu y reconnaître : Natica cf. Hornesi, Toiun. Corbula, sp. Potamid.es, sp. espèces représentées seulement par des moules internes, ce qui rend , la détermination un peu douteuse et indique le voisinage d'un estuaire. Les assises marneuses sont surmontées par les calcaires mollas- siques du plateau de Villevieille, à faune nettement marine ; on peut | y recueillir : Pecten scabriusculus, Math. Echinolampas bemisphæricus. I Scutella. sp. A Sommières même, les calcaires supérieurs contiennent en plus I de ces espèces ; [ Pecten improvisus, Font. | Pecten subbenedictus, Font. j I III. FACIES D’EAU DOUCE DU rORTONlE N | Nous avons vu précédemment que, pendant le Tortonien, un I indice d’émersion s’était fait sentir dans la partie méridionale du VINDOBONIEN 227 Languedoc. La présence de cailloutis à galets de quartz s’interca- lant au milieu des assises calcaires qui surmontent les marnes bleues en sont une preuve. Cette émersion se fait surtout sentir du côté de l’Ouest. Le premier affleurement franchement d’eau douce, que l’on puisse observer au sommet du Miocène, se montre au pied de la Gardiole, entre Balaruc et Frontignan. On peut constater aisément le long des petites falaises qui dominent l’étang de Thau, entre Balaruc-les- Bains et la Peyrade, la superposition graduelle sur les assises franchement marines avec de nombreuses huîtres du groupe de cras- sissima [OstTæa Barroisi, Kilian) de couches de plus en plus sau- mâtres. Ce sont d’abord des assises un peu caillouteuses compo- sées d’éléments remaniés de la mollasse précédente ; elles passent ensuite à des assises plus marneuses, enfin, à des marnes blanches sans fossiles, d’origine déjà purement lacustre et continentale. La partie supérieure de ces marnes est plus jaune ; peu à peu, elles durcissent et font place à des calcaires lacustres compacts, conte- nant une faune assez riche en individus, mais représentés seulement par des moules internes. On y reconnaît les espèces suivantes : Hélix Rebouli, Leufroy. Planorbis Mantelli ? Brongnt. Vivipara Bertrand!, Font. Cette faune peut s’observer partout dans les blocs calcaires que l’on rencontre entre la Peyrade, Frontignan et Vic-Mireval. L’un des points les plus fossilifères se trouve auprès du Mas Mion, à quelque distance de la route de Cette à Montpellier, en face du marais de la Crande-Maire. Ces assises terminent le Miocène dans cette région ; elles sont, comme on le voit, nettement superposées aux assises à Pccten sca- hriusculus, Math., c’est-à-dire au Tortonien. La vallée de l’Hérault montre un développement plus considé- rable de ces assises lacustres ; mais dans cette région, on peut nette- ment constater leur intercalation dans les couches tortoniennes. Elles sont accompagnées du phénomène de la mollasse à dragées indi- quant la présence d’un estuaire. La faune est analogue : Hélix Re- Jjouli est une des espèces les plus caractéristiques. 228 LA SKKIE NÉOGLM: LISTE PALÉONTOLOGIQUE DU MIOCENE MOYEN ai Fades marin (lleirélien el 'TnrIonienJ. Mustella elongata, P. Gervais F. *. pi. XXII, lijr. 2. p. 248). — Gel auteur décrit une mandibule à peu prés complète provenant des >■ marnes bleues supérieures de la formation mioeène des environs de Montpellier », sans indication précise de localité. Phoca? — (’.anine inférieure ou incisive de ])boque citée et figurée par P, Gervais fP. F., pl. XXXVIII, li^. 8) de Poussan ; Gastries, débris douteux. Schyzodelpliis sulcatus, Gervais (F. F., pl. IX, fi<î. 2, et pl. LXXXIII. li1- X, fig. 5-6). — Diirère d'£’. Iiemixpliericiix pnr ses Uiljercules relativement écartes à la |)artie supérieure, ses aiia's amlmlacraircs larges, et très ouvertes à leur extrémité. — Flateau de X'illevieille (Sommiéres), .lunas (Tortonien). Psammecliinus dubius. Agassiz (de Loriol, Hchinides tert. de la Sitiaae*, pl. II, fig. 7). — Loupian (calcaires supérieurs). Scutella subrotunda, Lamk. — Echantillons de grande taille très voi- sins do la forme de Léognan. — Gigean (Ilelvélien). Schizaster, sp. — Echantillons écrasés. — Marnes Ideues helvéliennes d’.\igues-Mves. Balanus tintinnabulum var. communis. Darwin .1 Monor/raidi . on the sub claxse CArripedia, pl. I, fig. a . — ■ Houzigues c. Var. coccopoma ( loc. c//., pl. I, llg. d ). — Loupian, Houzigues llelvétien). Var. zébra /oc. c//., ]>1. I, lig. //;. — Loupian, Houzigues. Gellepora palmata, Midi. (leon. zonphyl., jd. LXXVIII. fig. 1). — Eu colonies, rameuses ou palmées. — Très ahondanle à -Mus (Gard). Retepora cellulosa. — Fréquente [lartout; exemplaires à mailles un peu plus larges que les échantillons recueillis à Sainl-Fons prés de Lyon dans l'ilelvétien. b) Faune du Torlouien (Faciès Lacustre). Hélix Rebouli, Leufroy (An. Sc. nal. ZooL, t .\V, p. 400. pl. XI, fig. 4, 5, 6). — Espèce créée pour une forme du groupe do llelix si/lrana provenant de calcaires lacustres intercalés dans la mollasse marine à Pezenas. Les échantillons de F'rontignan, sont à l’état de moules internes. Planorbis Mantelli, Dunker. — Moules internes peu déterminables. — Fi'ontignan. Lizanæa, sp. — Echantillons jeunes indéterminables. — Frontignan. Vivipara Bertrand!, Font. (Diaçjnose d'espi'ces et de vari(‘lés nouvelles des terrains tertiaires du Ba.ssin du lUiûne, pl. 1, fig. 5j. — Des moulages de la cavité laissée par la dissolution de la coquille, montrent le renflement caractéristique du dernier tour de cette espèce ; la spire en est très courte; la suture est assez profonde. — Frontignan. La faune, comme on le voit, est essentiellement littorale. L’abon- dance des Lamellibranches, et principalement des Ostreidés, montre nettement que la région de Montpellier formait un golfe voisin du rivage, aux eaux peu profondes. ^ Mcm. Soc. jiab'ontologique Suisse, t. II et III. VIND()I$ONIi:\ a33 Les Pectinidés occupent dans la région la position suivante : Pccten Fnc/ts/ caractérise très nettement les assises inférieures des marnes lileues^ il est toujours accompag-né de P. subsiriatus, qui existe dans tous les niveaux du Miocène. Plus haut commencent les Pecten du groupe scabriusculus, généralement de plus petite taille et à lamelles écailleuses, plus prononcées c{ue le type de Cucuron. Cette variété semble occuper un niveau un peu inférieur au vrai P. scabriusculus. L’existence de lagunes à faune essentiellement saumâtre où domi- nent les Potamides est facile à constater dans le fond de la vallée de I Hérault à Saint-Félix, près Glermont-l’Hérault, età l'extrémité du Bassin de Sommières. Résumé du Vindobonien dans le Bas-Languedoc. — Gomme on La vu par les coupes et les descriptions précédentes, PHelvétien et le Tortonien sont difficiles à séparer nettement. De même que le Bur- digalien, les dépôts de cet âge ont un caractère essentiellement littoral; mais ce qui le distingue assez facilement de ces derniei’s, c'est la prédominance des marnes à la base de la série, au milieu desquelles s'intercalent d’abord queb[ues bancs calcaires mollas- siques. L’élément calcaire devient de plus en plus prédominant à mesure cjue l’on monte dans les termes plus élevés de l’écbelle des terrains. Vers le sommet, l’élément marin cesse de prédominer; des apports Iluviatiles (dépôts d’estuaires) commencent à s’introduire entre les bancs marins, et, peu à peu, on arrive à des assises franche- ment lacustres. Dans la vallée de l’Hérault, on observe encore des retours partiels de la mer, au-dessus des couches d’eau douce. Dans l’Ouest du département, des dépôts franchement continentaux, correspondant au Politique, viennent se superposer au Tortonien marin. De nombreuses variations de faciès sont à noter dès le commen- cementde l’flelvétien. Tandis que les dépôts marneux lins et micacés avec prédominance de bancs d’Ostracés (O. crassissirna et variétés) régnent dans la partie Ouest du département de l’Hérault, dans le bassin de Sommières le faciès litbologique, restant le même, devient cependant un peu plus sableux, et nous nous trouvons en présence de fonds à Bri/ozoaires. A l’extrémité Nord de ce même bassin, les dépôts d’estuaires, avec faunes saumâtres à Potamides et Corbules, indicjuent l’approche ’X. 'U: 5 O Xi K Q Z X X. d. 5 ù G c C3 *< — -i .Ë ^ W 0 X ? -5 _2 *v i i -S — 5. ri . r “* - ^ t. et ^ 'L ~z G 0 5 ^ î!- zl .= llHg li. 0 £ ~ = ,s ô ? = ■p - -5 ^ 2 H -2 -> c = = ^ =- =^ - ,~ ~= « c ? ci -C ?■ H *5 ^ G ,* .:^ •= r ^ = • cïv:*- ^ 7< ’■■ ^ i ~ i ^ ^ . - ®c ■y. " • *. '^ = y. '- tj ^ ^ — :z — ~ ~ t ^ ? ?■ Z.z ~ ~ :h .2 = =.. 5 c ? 2Ç X i 4 "-> S- s = = -Sr- E = = ^ 5 S = = c3“— ic^ît :Z ’< '< ><. *< X r- Z « Z O ■'S X 2 w — 2: ^ '= K £ - 1“ Ü c C5 1. .-s 1 i CA ^ G E < 1 ï t l~ ’S S Ji G PLAINE ^ S X P ï- P Z 'P 0 x: ^ x K G Ü 3 ci ::3 "= 5 c; 2 . ’^' 5 = ;;: " = = s .ï- ■“ ~ [S = -J ij '5 S = 5 'o .5 ~ 00 ~ ~ E “ i - ‘i i " - = C '- X = v: ■" 2 2 2 •:; i - 2 3 '-! 2 ^ et _f :î- 0 r>'" x~ ~ ^ ç= . T ‘c - ^ — 3 - -^ y - ^ X jt— ^ - 5*^ ^i2“ “ ^ ^ P 1 y 1 - Ü JI ? I ^ H .G y 0 5 Z -ë X ï r'-" •5 - - ^ RÉGION UE 3IÊZE 0 ■2 i '“ i 'il si s| Il «A c; et ^9 0 ï ^. . S ^ . X ^ Z ^ i'i 0 2 G ï 2 0 s, 2! £ -2 r: '^5 ■— Ë ? G -- N ^ = g X G •- H P ^ 5 X X :z < P P w G 0 S" ci Z s i J: « • .S “ et >G ^:= ï -2 '.i ^ ■/, g . 2 C2 .i; ~ “2 et C3 et “ =5 d -î; s = ÏÏ ^ U s -3 .i •-: s £ = ^ 5 G *o Ë Ê s ^ t 3 . C3 ^ ^ :: ü g; ~ "G — S £ .A s y - 0 *:j -- G, G ^ GG i- et CG et 0 Z Z ci G G G G Z c! Z D U S U2 iiaïuo'jjoj^ uan?ApH J 0 U 0 < ?'. •k U 0 G C) s XHiMoaoaxVi 03 VINDOÜONIËN 235 d’une côte basse et très probablement analogue au littoral actuel du Languedoc. Mais le fait le plus important de la période vindobonienne-, c’est la transgression marine qui submerge les rivages burdigaliens et fait reposer en différents points directement les marnes belvétiennes sur les dépôts plus anciens, sans intercalations de couches burdiga- bennes. Un tableau résumera en quelques lignes l’aspect du Miocène du Bas-Languedoc (p. a34). Relations du Miocène du Bas-Languedoc avec les régions avoisi- nantes. — L’histoire du Miocène est, comme on l’a vu, intimement liée à celle de l’Aquitanien ; la transgression marine qui avait atteint les côtes du Languedoc, au sommet de l’Oligocène, se perpétue durant toute la partie inférieure du Miocène et atteint son maximum pendant l’Helvétien. Par la nature de ses dépôts, la région du Bas-Languedoc se relie intimement du côté de l’Est avec les dépôts miocènes de la plaine d’Avignon*, où le Burdigalien débute comme dans le bassin de Sommières par un conglomérat, fait commun, du reste, à toute la vallée du Rhône. Mais à ce sujet il y a lieu de faire une restriction en remarquant que le conglomérat d’Avignon accompagne les couches à Pecten præscabriusculus, c’est-à-dire le Burdigalien supé- rieur, tandis que nos conglomérats correspondent à la base du même étage. La transgression marine est donc un peu plus récente dans le bassin de Sommières que dans cette dernière région, tout en étant plus tardive que dans les environs de Montpellier, où un conglo- mérat analogue se rencontre au sommet de l’Aquitanien. Les marnes supérieures au Burdigalien, ou .Sa/’/’c d’Avignon, sont évidemment l’équivalent de nos couches à Pecten Fuchsi. La ressemblance la plus complète se retrouve de même entre les couches de Provence et celles de la région de Montpellier. Mais en général, dans cette dernière région, les assises sont plus difficiles à distinguer par suite du peu de fossiles à certains niveaux. Quoi qu’il en soit, il est certain que les couches de la base du ^ Ces dépôts ont été étudiés tout récemment par M. Pellat (B. S. G. F., 3® série, t. XXIV, p. 5o4). a36 LA SKiiiK ni';o(;èm: l^urdig'alien k P. Davidi. pavonaceiix et Tournuli sont des dépôts I synchroniques des faluns de Sausset qui possèdent la même faune* I et des Sables k Scutelles de la Drôme dont le parallélisme est ac- I tuellement admis. I L'individualité des couches k Pecten jtræscabrinsculus k\ix \\Avi\e I supérieure de cet horizon semble être de même démontrée par I la comparaison des faunes de la région de Montpellier et de la basse I vallée du Rhône. C’est encore le même niveau qui fournit de part et I d'autre les vastes exploitations de pierre blanche (moellon) de la I région de Castries et de ^’endargues. On peut toutefois noter une L diminution sensible d'épaisseur pour ces assises dans le Bas-Lan- P guedoc. Il La série marno-gréseuse de l’IIelvétien est absolument compa- Ij rable k celle de la côte de Provence, entre Sausset et la Couronne; V on peut remarquer, en elfet, dans toute la région, que les marnes ‘‘ calcaires dominent k la base, tandis que l'élément sal)leux et gré- seux s'intercale peu k peu k mesure qu on s'avance dans la série. j Le Tortonien est moins bien individualisé dans notre région (jue J' dans la vallée moyenne du Rhône. Comme sur la côte de Provence ■ (mollasse de Sulauze), il est i-eprésenté par un faciès calcaréo-gré- ^ seux; mais, ce qui n'existe en aucun point de la vallée du Rhône, c’est la présence de l'horizon lacustre intercalé vers le sommet du Tortonien. Du côté de l'Ouest, pour trouver le prolongement du Burdigalicn | il faut se porter jusqu'aux environs de Narbonne; mais ces dépôts i sont trop peu étudiés jusqu'il ce jour, pour qu'il soit possible de ) donner avec quelque sécurité le parallélisme de ces couches. EnEspagne, le Miocèneétudié récemmentpar le chanoine Aimera i dans la province de Barcelone, est analogue k ce que l'on peut (■ observer dans le Bas-Languedoc. A noter cependant la présence > dans les couches marneuses qui couronnent le Burdigalien, d'un î fossile bien typique Pereiræa Gervaisi. Cette espèce vient d'être : retrouvée en Languedoc par M. Depéret -, dans les couches mollassi - ■ ■S ^ Depéret, Classification et parallélisme du terrain miocène (B. S. G. F., S série, t. XXI, p, 176). j ^ Depéret, Les ter. ter! . inirins de la côte de Provence, mém. posthume de 'l Fontannes. MIOCÈNE 287 ques de la base du second étage méditerranéen, Pcclen præsca- hriiisculus continue dans cette région à caractériser le sommet du Burdigalien, mais il est ordinairement représenté par des variétés à côtes un peu plus nombreuses. Rivages de la Méditerranée miocène. — Le tracé des rivages pendant la période miocène offre le plus grand intérêt par suite de la précision relative que l'on peut apporter dans cette recherche. Fig. 42» — Carte de l’extension du miocène dans la basse vallée du Rhône. Pendant l’Oligocène (Aquitanien), le rivage différait assez peu des bords actuels de la Méditerranée. La mer, largement ouverte du côté du Sud, atteignait les côtes de Provence dans la baie de Garry, puis, de là, remontait vers le Nord, et arrivait un peu au Nord de Montpellier. Le tracé précis est impossible à établir dans la plaine du delta du Rhône, par suite du recouvrement complet de la région parle Pliocène. 11 est cependant un fait certain, c’est qu’il n’atteignait pas la région de Sommières, où les dépôts aquitaniens manquent complètement. Le rivHÇfc hurdicjalipu, plus visible, se rapproche beaucoup du 238 LA SÉRIE NÉOGÈNE l| précédent dans la région de Montpellier, tout en le dépassant vers ji le Nord. Pendant cette période, la mer, librement ouverte vers le n Sud, se prolongeait dans la vallée du Rhône par un golfe étroit et || profond, pénétrant en Suisse jusqu'au delà du lac de Thoune’. Le Plateau Central français lui servait de bordure occidentale; cette bordure devait passer un peu au Nord d’Uzès, puis s'inclinait vers I; le Sud-Ouest, et, de là, se dirigeait vers Sommières, en longeant le ij pied des collines crétacées et tertiaires qui s'étendent entre ces *. deux villes ; puis, le rivage passait à peu de distance de Gallargues. et un peu au Nord de Castries. On peut encore suivre le rivage de la mer miocène inférieure, le long des collines qui s'étendent entre Castries et Montpellier. 11 l‘ passe ensuite un peu au Nord de cette ville, de façon à englober Saint-Georges d'Orques ; de là, longeant la base du massif de la i Mourre, le rivage gagnait Poussan, puis les collines s'étendant au i Nord de Loupian. A partir de ce point, les dépôts du Burdigalien sont masqués par l’Ilelvétien. Le rivage helvétien devait très sensiblement se rapprocher de celui du Burdigalien pendant la première partie de son trajet, entre ‘ Sommières et Montpellier ; les dépôts helvétiens sont en général un peu en retrait dans toute cette région sur le Burdigalien, ce qui rend l’appi'éciation des limites difficile. A partir de Montpellier, au contraire, on voit franchement se dessiner la transgression du deuxième étage indiquant un maxi- i luum d’extension de cette mer pendant l’IIelvétien. Le lambeau de i marnes bleues, situé auprès de Valhauquès est précieux à cet égard. | Le massif secondaire et tertiaire s’étendant entre Saint-Paul et ' Valmalle au Nord, Poussan au Sud et la vallée de l’îlérault àl'Oue.st | était-il émergé pendant la période helvétienne ? C'est ce qu'il est I difficile d’affirmer. Cependant l’absence de lambeaux miocènes j conservés dans cette région et la présence de perforations des | roches secondaires dans les parties les plus basses des massifs ] semblent être autant de preuves de leur exhondation. La vallée j de l’Hérault, par contre, devait être tout entière sous les eaux j i 1 II. Douxami, Ef. sur les ter, tertiaires du Dauphiné,, de la Savoie et de la Suisse occidentale (thèse, 1896, p. 2I54). I MIOCÈNE 239 helvé tiennes ; mais la mer ne devait pas être bien ^^rofonde'. Le littoral helvétien longeait ensuite les bords de la Montagne Noire, passant par Lieuran, Gabrières, Uoujan, et Autignac, où se développait un récif corallien remarquable. A partir de ce point la côte s’infléchissait vers le Sud-Ouest, pas- sant un peu au Nord de Gazouls-lez-Béziers et, de là, gagnait le bassin de l’Aude. La période tortonienne est pour notre région une époque d’émer- sion dans sa partie occidentale, tandis que la tendance à la forma- tion de lagunes que nous avions constatée dans l’IIelvétien ne s’ac- centue pas. Dans le Bassin de Sommières le régime marin reste prépondérant, Ainsi, on doit donc admettre un effort d’émersion se faisant sentir de l’Est vers l’Ouest, faisant place à un régime continental qui s’établit dans le Bassin de l’Hérault et jusqu’au pied de la Gardiole (Frontignan). Ge n’est c{ue graduellement que l’on voit s'établir les dépôts lacustres, alternant d’abord dans le Sud de la vallée de l’Hérault avec les dépôts marins (Adissan), puis le faciès d’eau douce domine, recouvert encore une fois par des dépôts marins plus récents à O. digitalina et petits Cardium (mollasse à dragées des environs de Pézenas). L’émersion est complète dans la partie orientale du département de l’Hérault où les dépôts pontic[ues qui manc|uent dans tout le reste du département sont représentés par les célèbres marnes de Montredon à Dinothérium et à Hipparion gracile. RÔIb orographiqUB du MiocèUB. — Le rôle orographique du Mio- cène est peu important. Les assises mollassiques, généralement assez meubles, sont facilement détruites par l’érosion. Les petites collines de Sommières sont un des accidents les plus remarquables du Mio- cène. Ordinairement l’IIelvétien donne lieu à des plaines à peine ondulées où les bancs plus durs intercalés forment de petits ressauts. Les marnes bleues sont ordinairement cultivées en vignes (plaine de Montbazin à Fabrègues). i Depcret, Compte rendu des collaljorateurs à la Carte 5, feuille de Bédarrieux, p. 87. 24o LA SÉRIE NEOGENE Résumé de l’Histoire du Miocèoe (sensu lato) dans la région de Montpellier. L’histoire du Miocène peut se résumer d'une façon très simple; 1° Immersion marine commençant avec l'A((uitanien et se prolon- geant sans interruption jusque vers le sommet de l'ilelvétien, cjui représente le maximum d’extension de la Méditerranée miocène. 2* Emersion progressive avec retours marins, au commencement de la période tortonienne, mais devenant prédominante pendant toute la lin du Miocène. Les dépôts correspondant a cette dernière phase (Politique), manquent dans les environs de Montpellier, et ne se retrouvent que dans la partie orientale du département à la limite de l’Aude. GHAPITRli X pliocèivj: Le Miocène supérieur (Politique) manque complètement, comme nous l’avons vu, dans la région de Montpellier; cette période, conti- nentale pour tout le Bassin du Rhône, devait être de même nature dans le Bas-Languedoc, ce qui explique Pabsence de dépôts cor- respondants. Le Pliocène vient donc reposer directement sur des termes plus anciens de la série des terrains. Les récentes études de M. Viguier*, sur le Pliocène de Montpel- lier, me dispensent de m’étendre longuement sur ces terrains bien développés autour de cette ville. Je résumerai cependant les points essentiels de ces études, de manière à compléter l’histoire géolo- gique de la région dont j’ai entrepris la description. Historique. — Connu depuis longtemps, le Pliocène de Mont- pellier a été étudié avec quelque détail par Marcel de Serres, qui a consacré de nombreux mémoires à sa description. De Christel découvre les couches saumâtres surmontant les sables marins, puis de nouveau M. de Serres reprend la question et étudie les Vertébrés et les Mollusques découverts lors de la construction du Palais de Justice de Montpellier. Gervais signale son passage à la Faculté de Montpellier par la description de la plupart des animaux des sables marins ; il reprend et complète plus tard ces données dans sa Zoologie et Paléonto- logie française \)\x\s dans la Paléontologie générale. M. de Rouville, dans sa thèse, classe les sables de Montpellier au niveau des sables d’Asti et crée le terme à' Asticn destiné à rem- placer le terme de Plaisancien. ‘ Nôguicr, Pliocène de Montpellier étb S. G. F., série, t. XVll, i888-8p). Univ. ni5 Lyox. — 16 242 LA SlhUL NKOGLNi: (Quelques ol)servations de Tournouër sur les Auriciilcs du Pliocène saumâtre de Montpellier et les Potamidcs Biislcroli du même niveau, et enfin la description des fossiles des marnes de Celleneuve par M. Palhadile complètent la connaissance du Pliocène de Montpellier. 11 n’existe plus, jusqu’aux travaux de M. Viguier, que quelques notes de peu d'importance dues à M. de liouville et à Fon- tannes, etc. M. Viguier, dans sa remarquable étude, résume les travaux de ses devanciers, et donne une classification plus précise des différents termes du Pliocène. Un tableau comparatif du Pliocène de Mont- pellier et des régions voisines (Roussillon, , vallée du Rhône) permet de se rendre compte de la place exacte attribuée par l’auteur aux différents termes de cette série. Les opinions admises dès cette époque sont défendues par M. de Rouville dans son Hérault tjéoloyique. I. PLIOCÈNE MOYEN Distribution géographique. — Les sables de Montpellier, qui forment la base du Pliocène de la région, affleurent sur une étendue considérable aux environs immédiats de la ville elle-même. Une ligne s’étendant depuis la base de la colline du Grès, se dirigeant vers le Sud-Ouest et aboutissant à Celleneuve sur la Mosson, forme la limite septentrionale des sables pliocènes. A partir de Celleneuve, la ligne s’infléchit davantage vers le Sud jusqu’un peu au delà du village de Fabrègues, où les dépôts sableux disparaissent, enlevés par une érosion postérieure. Des lambeaux d’une certaine importance s’observent, en outre, tout à fait à l’Est de la feuille de Montpellier, dans la région de Vauvert, et se relient par là aux dépôts de la feuille d’Arles. On remarque, en outre, d’importants affleurements de cet étage dans les environs de Lunel; mais, en ce point, ils sont rarement observables directement, recouverts la plupart du temps par des dépôts récents. La région de Mèze, sur les bords de l’étang de Thau, montre encore un affleurement de sables pliocènes : mais nulle part les dépôts PLIOCÈNE 243 ne sont aussi nettement visibles que dans les envii’ons de Montpellier. Stratioraphie. - — Le fait le plus important à remarquer est la transgressivité des dépôts pliocènes par rapport aux termes infé- rieurs de la série géologique. Partout où l'on peut observer la base de la formation, dans les environs immédiats de Montpellier (faubourg Boutonnet) , on s’aperçoit qu’elle est formée de sables jaunes, micacés, ou blanchâ- tres, ordinairement assez tins, reposant en discordance complète sur le Burdigalien ou sur des termes plus anciens. Plus à l'Est (région de Générac), on observe à la partie inférieure de la formation une série de marnes blanchâtres ou jaunâtres, dont la base ne se voit pas et ne montre pas de fossiles. A l’Ouest (région de Mèze), les saliles reposent directement sur l’Helvétien ou sur le Tortonien. Il est donc difficile, comme on le voit, d’apprécier l’âge exact de la base de la formation des sables de Montpellier. La partie supérieure est plus visible ; les tranchées des chemins qui mènent à l’Ecole d’agriculture montrent que les couches sableu- ses se chargent peu à peu de marnes et passent à des marnes sableuses assez fossilifères contenant une faune saumâtre à Pota- mides Basterotq Melampus Brochii et Melampus Serresi. Cette superposition des marnes à Potarnides sur les sables marins de Montpellier aurait encore été observée auprès delà Citadelle et peut-être même au Pont-Juvénal, où M. de Rouville, en 1879, a signalé la présence de Potarnides Basteroti. L’ensemble ainsi constitué atteint une épaisseur mo^mnne de 4<> â 5o mètres s’étendant sous toute la surface de la ville de Mont- pellier. De nombreuses carrières permettent de constater que la constitution est la même dans les différents points. Ce sont tou- jours des sables ferrugineux dont l’élément principal consiste en grains de quartz plus ou moins arrondis et plus ou moins agglutinés. Ces sables sont parfois interrompus par des zones marneuses grisâ- tres ou verdâtres. Les sables de Montpellier présentent, en outre, tous les carac- tères d’une stratification entrecroisée, résultant de l’apport de ma- tériaux continentaux dans une mer peu profonde. Ces caractères lithologiques se retrouvent dans les affleurements de la région de Beauvoisin et de Mèze. Mais en ces difl'érents points 244 LA SÉHII-: Ni;oGr.M-; les sables sont rarement fossilifères ; c est k peine si l'on peut observer quelques Ostræa cucullata, mais peu abondants. Paléontologie. — Les sables de Montpellier sont connus de lonp^ue date pour leur richesse paléontologique. Les carrières de la Pompi- niane, sur les bords du Lez, et celles qui se trouvent auprès du Champ de manœuvres ont fourni de nombreux débris de Verté- brés. Je donnerai ici la liste complète des animaux jusqu'alors recueillis dans la région. La plupart des Vertébrés qui composaient les riches collections du Pliocène de la Faculté des sciences de Mont- pellier ont disparu par suite de l'incendie qui a détruit l'Exposition régionale_, en iSq.'). l’ALNE DES SABLES DE MONTBELLIER Pithecus maritimus? cio Clirislol. Machairodus. Felis Christoli. P. Gcrv.nis (Zool. et Pal. Fr., pl. VIII, fi<î. 2-2.1. — Erap;menl de mandihvile. Hyæna. Lutra affinis, P. Goi v. (P. F., p. .14',). Hyænarctos insignis, P. Gerv. (P. F., pl. LXXXI, H". p. 2op). — Le type de l'espèee a été décrit dans les Comptes rendus de l'Acad. des Sc,, t. X.XXN’II, |). 2.').'}. Ghalicomys sigmodon, P. Gerv. (P. F., p. 21, pl. VII, tig. 10 et loaj. — Maxillaire supérieur et molaires inférieures. Mastodon Arvernensis, Croiz. et .loi). (P. Gerv., P. F., pl. I, Og. 3-6, pl.III, fig. 7-7). — Sous le nom de Mast. brevirostris, p. Cm. Rhinocéros leptorhinus, Cuv. — Espèce très abondante dans les sables : de Montpellier. Gervais signale trois crânes complets ; le premier découvert par M. de Serres, décrit par Cuvier sous le nom de Rhinocéros de Montpellier, le deuxième étudié par de Cbristol rjui lui donne le nom de Rh. mcfjarhinus, le troisième décrit et figuré par P. Gervais (Zool. et Pal. Fr., p. 91, pl. XXX, ' fig. 3) appartientau Museumde Paris ota reçu de luilc nom de Rh. megarhinus. 1 Réunis par M. Depéret sous le nom de Rh. leptorhinus, Cuv. *. Tapirus Arvernensis, Devèze et Douillet = 'Pa/). minor., P. Gev\\(P.F., pl, V, fig. 4-à, p. io4). - - Rapproché par M. Depéret qui considère cependant l'espèce du Pliocène du Roussillon et celle de Perrier comme étant de taille, un peu plus considérable cjuo celle de Montpellier. 1 Sus Arvernensis, Croiz. et Job. = Sus Provincialis, P. Gervais (P. F. J pl. III, fig. 1-6, p. Il 7). ) I ^Depéret, Description des Vertébrés tertiaires du Roussillon, p. 174. PLIOCKM-: 245 Hipparion crassum, P. üervais. — Espèce signalée avec doiilc par Gcrvais comme provenant des sables de Montpellier. M. Dcpéret a observé une dent de provenance non douteuse se rapportant à la même espèce que le type de Perpignan. Cette espèce n’a pas encore été figurée et fait partie des collec- tions du Muséum. Ullippai-, crassum parait extrêmement rare à Montpellier. Palæoryx Gordieri, de Cbristol, décrit sous le nom à’ Antilope Cordieri. — Cette espèce est encore sous ce nom dans la Pal. franc, (p. i3y, pl. VII. fig. 3-1 1). Cervus Gauvieri, de Cbristol. — Espèce représentée seulement par quelques fragments de bois. N'a pas été figurée. Signalée comme provenant des marnes jaunes supérieures, mais d’après M. Viguier existerait dans les sables de Montpellier. Cervus (Dicrocerus) Australis, M. de Serres (Gerv., P. P., pl. VII, fig. 2). Rorqualus (Plesiocetus) priscus, P. Gerv. — Une mandibule complète figurée (An. Sc. Nat., 4*' série, t. III, pl. IV, fig. i). Delphinus pliocenicus, P. Gervais. — Vertèbres non figurées signalées par Gervais (P. F., p. 804). Haplocetus curvidens (P. F., pl. III, fig, 12). — Une dent trouvée au faubourg de Figuairolles. Physalus antiquus, P. Gerv. (P. F., pl. III, fig. lo-ii). — Dent pro- venant des sables de la Citadelle. Metaxytherium Serresi, P. Gerv. (P. F., p, 271). — Les cotes sont extrêmement abondantes dans les sables marins des divers gisements. Pristiphoca Occitana, P. Gerv. (P. F., pl. LXXXII, fig. 4, pl. VII, fig. 7). — Une dent signalée par Gervais. Trionyx pliopedemontana, Sacco, P. Gerv. (Pal.çjén., pl. XL, fig. 2, et pl. XLIII, fig. 1-3). Testudo Serresi, Kel. Testudo. — De plus petite taille. Chelonia, sp. Oxyrhina plicatilis, P. Gerv. — Une dent (pl. LXXV, fig. 9 et 9a). Lamna sp. Myliobates crassus, P. Ger. (P. F., pl. LXXIX, fig. 8-6). Myliobates meridionalis, P. Gerv. (P. F., pl. LXVII,fig. 25, pl. LXXX, fig. 6-8). Balestes sp. Labrodon pavimentatum, P. Gervais (pl. LXVIII, fig. 17-26). Gbrysopbris sp., P. Gerv. (Pal. Fr., pl. LXVIII, fig. 17-25). Encheziphius terebrirostris, Rutimeyer. Planorbis sp. — Signalé par M. Viguier dans la zone supérieure des sables marins. Acanthina(Monoceros)Gallica, P. Gerv. (Viguier, FJt. sur le Pliocène des environs de Montpellier. (B. S. G. F., 3e série, t. XVII, p. 4upb i8-i8a). Natica, Gerithium, Turritella. — Moules indéterminables. LA SKlîIE NÉOGÈNE 246 Spondylus crassicosta, Lamk. Warner (P Hoc. Montp.., p. 412). Ostræa cucullata, Boni. ) Ces doux formes sont exlrêmemenl abon- Ostræa Serresi, Toum. j dantes et forment des lianes dans les car- rières de la Pompinianc et en général, ]iartout où aflleurent les eouclies pliocènes. Les types de Montpellier ont été figurés par M. Viguier (Plioc. ). Ghalicomys sigmodus, P. Gerv. (P. F., pi. I, fi". i.'L p. 22 et pl. VIII, fig. 10). ? Mastodon Arvernensis, cité .avec doute par M. Vi"uier. Rhinocéros leptorhinus, Cuv. Tapirus Arvernensis, Dev. et Bouil. Sus Arvernensis = Sus Provincinlis. Hipparion? . Palæoryx Gordieri, de Christol (P Gerv., P. F., pl. I, fi", l'i-iû). Gervus Gordieri. Gervus (Gapreolus) Australis, M. de Serres. Falco, sp. P. Gerv., pl. I, fig. ip. Testacella Bruntuniana, M. do Serres. Parmacella unguiformis, P. Gerv. Hélix, sp Gyclostoma sulculatum, M. de Serres. Unio incertus? M. de S. La faune des Mammifères présente une identité complète avec celle des sables marins. FAUNE DES MARNES DE CELLENEUVE La faune des marnes de Celleneuve, bien étudiée par M. Palha- dile\ puis par M. Vig-uier, se compose des formes suivantes ; ^ Voir à la liste bil)liographique, on tête de l'ouvrage, les indications rela- tives à CCS divers ouvrages. PLIOCKN1-: 253 Testacella Bruntuniana, M. de S. (Vigiiier, Plioc. env. de Montpellier, pl. I, fig. i). Succinea cf. Italica, Jan. Hyalinia cellaria, Gray. H. cristallina, Leach. H. diaphana, Moq. H. cf. fulva, Moq. H. Gasteti, \'ig'uier (Plioc. env. de Monip., pl. Ij fig. 2). Hélix Gaspardiana Palad , Viguier (loc. cil., pl. I, fig. 11). H. cf. Chaixi, Michaud. H. quadrifasciata, M. de S. (Vig., loc. cil., pl. 1, fig. 3). H. Amberti, Michaud. H. Godarti, Midi. H. cf. lapicida, Midi. H. amblata, Midi. H. labyrintbicula, Midi. H. Duvali, Midi. H. Victoris, Midi. H. ruderoï.des, Midi. Ferussacia obovata, Palad. F. subcylindricoïdes, Palad. F. lævissima, Midi. F. convoluta, Palad. Azeca miliolum, Palad. Tryptichia sinistrorsa, M. de S Viguier (loc. cil., pl. I, fig. .5). Clausilia Fischeri, Midi. Cl. Baudoni, Midi. Pupa bacillus, Palad. Vertige Bleicheri, Palad. V. Dupuyi, Midi. V. Nouleti, Midi. V. pseudo-antivertigo, Palad. V. priscilla, Palad. V. Venetzi, Charp. Ophicardelus Serresi. Garyebium tetrodon, Pal. G. cf. cumicrum, Bourg. Planorbis submarginatus, Crist, et Jau. Pl. lævis, Aid. Pl. affinis, Midi. Pl. geniculatus, Sandb. Pl. cf. complanatus, L. Gyclostoma sulculatum, Palad Graspedopoma egregium, Vig, (loc, cil., pl I, fig. 65). Paludina ventricosa, Sandb. Amnicola Dubrueiliana, Palad Sphærium Normandi, Midi. IV. PLIOCÈNE SUPÉRIEUR Le sol du Languedoc avait acquis son relief définitif au commen- cement du Pliocène; les vallées qui, plus tard, devaient donner la physionomie actuelle du pays étaient déjà ébauchées. C’est ainsi que la principale d’entre elles, la vallée du Rhône, occupée pendant le Plioeène inférieur par une dépression marine, longue et étroite, s’étendant presque jusqu’à Lyon, continue à exister pendant la partie moyenne du Pliocène, mais remplie seulement de dépôts saumâtres et devient finalement une vallée continentale pendant le Pliocène supérieur. A cette phase continentale correspond donc un grand phénomène d’alluvionnement, résultat du creusement des vallées alpines. LA SKHIF, NFOGKNE 254 Mais le Rhône n'était pas seul k apporter des matériaux délrilicjucs dans la résrion du Bas-Languedoc; la Montacrne Noire, de son côté, donnait naissance k une série de cours d'eau qui contribuaient k ces apports. Il résulte de cette constatation qu'il existe deux phénomènes d’alluvionnements synchroniques du Pliocène supérieur. Le premier et le plus important apporte les matériaux alpins: le second les matériaux de la Montagne Xoire et du Plateau Central. M. de Rouville ‘ indique très nettement cette dillérencc. déjk si<;;nalée avant lui par de nombreux auteurs : « A l'Est de Montpellier, vers Gramont, Doscares et Lunel, les cailloux ellipsoïdaux sont de nature siliceuse; ce sont des grès et des quart/ites. A l'Ouest, les quartzites diminuent de nombre, des cailloux blancs translucides, de quartz généralement arrondi, se montrent en quantité de plus en plus grande et finissent par prédominer. Sur la colline de Montpel- lier, les quartzites ont cédé presque totalement la place aux cail- loux de quartz. La localité de Saint-Aunès aurait été le point de rencontre de deux courants ; l'un venant de l'Ouest aurait apporté le quartz des liions des Gévennes, l autre venant de l Est avait charrié les quartzites dont on ne saurait chercher l'origine ailleurs que dans les Alpes. » Cailloutis alpins. — L'extension des cailloutis, d'origine alpine, est très nettement limitée au Nord par la ligne de collines secon- daires et tertiaires, dominant la ligne du chemin de fer de Nîmes k Montpellier, k partir de Grand-Gallargues, jusqu'k Montpellier. Plus au Nord, ces dépôts se relient facilement avec les cailloutis de même nature de la plaine de Nîmes. L'épaisseur des cailloutis n'est pas considérable, on peut l’estimer à 10 ou 1 5 mètres en moyenne. L altitude maxima qu'ils attei- gnent est de 120 mètres sur la feuille d'Avignon et de io5 mètres au Sud de Beauvoisin, sur la feuille de Montpellier; puis ils s’abaissent progressivement pour former un plan incliné vers le Sud et domi- De Rouville, thèse de géolog-ie, p. io5. 1 PLIOCÈNK 255 liant encore d’une douzaine de mètres la plaine de marais et de lag'unes qui s’étend au Sud de la ligne d’Arles à Lunel. Plus à l’Ouest, dans la plaine de Lunel, les cailloutis n’atteignent guère plus de 5o à 6o mètres d’altitude, au Nord du chemin de fer de Montpellier. A Montpellier, près de Gramont, ils atteignent encore 5o mètres, pour s’abaisser progressivement vers le Sud. Dans toute la région qui s’étend entre Montpellier et le bord Est de la feuille de Montpellier, les cailloutis du Pliocène supérieur reposent directement sur le Pliocène marin (Sables de Montpellier^, qu'ils ravinent. Cette disposition est facilement visible entre Beau- voisin et Vauvert. Une série de petits ravins sont creusés dans le liocène et montrent partout la coupe ci-jointe (fig. 44)- Fig. 44 — Coupc d’un ravin aboutissant à Vauvert. 1. Cailloutis à patine rouge et à éléments alpins. 2. Sables jaunâti-es lins, sans fossiles, avec parfois des intercalations solidifiées en grès. On observe, en outre, dans les sables, cpielques lits de cailloux quartzeüx et des nodules calcaires (concrétions) blan- châtres. 3. Eboulis. Le manteau de cailloutis, dans la région de Vauvert, est en majeure partie composé d’éléments alpins, mais où viennent s’in- troduire beaucoup de cailloux calcaires d’origine locale. Les mêmes observations peuvent se répéter aux environs immé- diats de Montpellier où les cailloutis alpins surmontent directement le Pliocène marin, sur les plateaux qui dominent le cours du Lez jusqu’à Perols. Une remarque qui peut s’appliquer à toute la région, c’est le pré- dominance des gros éléments à la partie superficielle dü sol, tandis qu’en profondeur les cailloux de moindre diamètre dominent. Ce fait peut s’expliquer par l’hypothèse d’un lessivage superficiel qui a enlevé les éléments les moins volumineux, laissant en surface les 256 LA SL H IL NKOGKNK matériaux de plus grande taille que les eaux ne pouvaient entraîner. Cailloutis d’origine locale. — A partir de Montpellier, les cail- loutis proviennent tous de la Montagne Noire ou du Plateau Central. Ils sont aussi pourvus d'une patine ferrugineuse, lorsqu'ils sont siliceux ; mais la majeure partie des éléments est formée par des fragments de roches secondaires et tertiaires. Les cailloux prove- nant des couches k Planorhifi pseiido-ammonius sont .surtout fré- quents. Les roches siliceuses sont des quartz de iilon ou bien des roquons siliceux empruntés au Bathonien supérieur. Leur principal affleurement s’étend k l'Ouest de ^Montpellier, sur le plateau qui domine le cours de la Mosson. Il est facile d'observer le ravinement des sables pliocènes (marins) par les cailloutis supé- rieurs dans la tranchée du chemin de fer d'intérêt local, entre Montpellier et Celleneuve. La coupe donnée par M. de Uouville dans son Atlas d'anatomie stratigraphiquc est très explicite k cet égard (v. pi. III). Plus au Nord, un lambeau important de cailloutis d’origine locale s’étend entre Saint-Georges-d’Orques et la plaine de Laverrune, où domine l’élément siliceux, principalement des rognons provenant du Bathonien. Dans la vallée de l’Hérault et sur les bords de l'étang de Thau, on remarque un certain nombre d'affleurements qui acquièrent une plus grande importance k mesure que I on avance vei's l’Ouest. Les petits lambeaux qui s’observent entre Saint-Pargoire et le Pouget sont surtout constitués par des cailloutis de quartz arrondis, résultant de la destruction sur place d’une mollasse caillouteuse du Tortonien (Mollasse k dragées). Paléontologie. — Les graviers pliocènes n’ont fourni nulle part de débris organiques sur toute la superficie de la feuille de Mont- pellier; la comparaison avec les régions a^misinantes permet seule de classer ces couches dans le Pliocène supérieur. Dans la vallée de l’Hérault, les dépôts du même âge ont fourni des débris de Mastodon Arvernensis auprès du château de Gous- sergues. Ils appartiennent donc encore k l’Horizon du Pliocène supérieur de Chagny et du val d’Arno. Éruptions do la fin du Pliocèno. — La fin du Pliocène est accom- pagnée en outre d’une série d’éruptions basaltiques, très développées dans la basse vallée de l’Hérault où elles ont été récemment étudiées, PLIOCÈNE 257 parM. Depéret. Les éruptions ont eu un retentissement peu aeeen- tué dans la région de Montpellier. Trois petits cratères d’éruptions existent dans les environs immédiats de cette ville. Le premier existe auprès de Montferrier, où il constitue une hutte d’une certaine importance. Le deuxième est facile à étudier dans le Bassin de Grabels. Le troisième, enfin, se trouve isolé au milieu de la mer en face de Villeneuve-Mireval et constitue le récif sur lequel est bâti Maguelonne. Le premier de ces lambeaux, celui de Montferrier, a servi à diverses reprises de sujet d’études aux géologues, à M. de Serres en particulier. M. de Rouville, en i853 ', a donné une coupe mon- trant nettement la postériorité de l’éruption à son poudingue lacus- tre, c’est-à-dire au Bartonien ; mais les éléments manquent pour établir l’âge pliocène du Basalte. La comparaison des éruptions avec celles du Bassin de l’Hérault est la seule preuve à invoquer. L’âge des éruptions de Limburgi te delà butte de Grabels, tout récemment étudiée par MM. Delage et Mourgues, au point de vue pétrographique est aussi douteux que celui de la butte de Mont- ferrier. Une tranchée du chemin venant de Valmaillargues à la route de Ganges montre nettement les liions basaltiques, traversant sans presque les altérer et, dans tous les cas, sans influer sur la position stratigraphique des couches, en premier lieu le Lutétien (couches à Planorhis pseudo-arnmonias) puis le Bartonien. L’âge de ces diverses éruptions est donc loin d’être fixé, l’ana- logie seule permettant de les rapporter au Pliocène supérieur. 1 De Rouville, thèse de géologie, p. 128. ^Delage et Mourgues, la Limburgile des environs de Grabels (B. S. G. F., 3® série, t. XXIII, p. 22). Umv. UE Lyon. — Roman. OllAPITUE XI Li: (^h:a 1 KU\Ai lu: Pour compléter la description stratigraphique de la région, il me sulHra d'indiquer en quelques mots la disposition du (Quater- naire. Il est facile de diviser ces dépôts en trois catégories : 1° Les alluvions anciennes des rivières ; a” Les dépôts de tufs qui accompagnent dans la région de Mont- pellier l’alluvionnement des rivières ; 3° Les dépôts sidérolithiques des cavernes. Alluvions anciennes des rivières. — C’est seulement dans la vallée de rilérault que se sont développés ces dépôts. Ils constituent une terrasse continue d'une dizaine de mètres d'épaisseur, commençant H la hauteur de la gorge de Saint- Guilhem-le-I)ésert et descendant jusqu’à la mer. Ce sont des cailloutis anguleux englobés dans un ciment argileux, jaunâtre ou rougeâtre, ravinant l’Eocène depuis l’entrée des gorges de Saint-Guilhem-le-Désert jusqu’à la hauteur du Pouget ; à partir de ce point, ils ravinent le Miocène et les cail- loutis pliocènes supérieurs qui terminent ordinairement les collines miocènes de cette région. La faune de ces alluvions est assez restreinte ; c’est à peine si 1 on peut citer quelques Mollusques peu dilïérents de la faune actuelle ; j’ai pu recueillir entre Gignac et Vendémian la faune suivante* : Hyaliniamaceana, Bourgulgn. Limnæa contorta, Bourg. Limnæa palustris, type et forme Bithinia tentaculata. minor. Gyclostoma elegans, Drap. Limnæa limbata, Ziegler. 1 ,Ie dois ces déterminations à l'obligeance de M. Locard; je le prie de rece- voir ici tous mes remercicmenls. i QU ATI-: UN A IRE 2 5(j La terrasse a été atrouillée de nouveau par le cours actuel de la rivière et il s'est formé un nouveau dépôt formant les alluvions actuelles de la rivière. On doit rapporter à des phénomènes de même âge les dépôts de conglomérats à ciment rouge et à éléments anguleux, si abondants au pied de la Gardiole et dans toute la vallée qui s’étend entre Mon- bazin et Fabrègues. Ces couches n’ont encore fourni aucun débris fossile permettant de fixer leur âge. Les cailloux qui les composent sont tous d’origine locale et appartiennent en majeure partie au Secondaire ; on peut aussi y retrouver quelc|ues débris des calcaires lutétiens. Le Vidourle n’a laissé aucune terrasse correspondant à celle de l’Hérault. Dépôts de tufs de la vallée du Lez. — Par contre^ la vallée du Lez montre d’importants dépôts de tufs à llore intéressante, accumulés principalement à quelque distance de Castelnau, auprès du moulin du Casconet et au-dessous de Montferrier. M. Planchon, qui s’est fait une spécialité de l’étude de la faune et de la flore de ces tufs, a reconnu que la répartition géographique des espèces avait peu changé depuis la période quaternaire. Quel- ques formes seulement sur « les trente-huit observées, un tiers seulement, a abandonné la vallée du Lez ; quelques-unes ne se re- trouvent plus sous le climat de Montpellier, mais il est à remar- quer que les espèces disparues sont cultivées dans nos jardins et ne redoutent rien des variations les plus extrêmes du climat* ». La faune des Mollusques n’est pas dillerente de la faune actuelle. Dépôts des Cavernes. — Un troisième groupe de phénomènes doit se rapporter à la période quaternaire : ce sont les dépôts des cavernes si fréquents dans cette région. Ils ont été étudiés avec grand soin, et à diverses reprises, par les plus éminents géologues ; il me sulïira d’indiquer l’existence de brèches osseuses à Cette, aujourd’hui en- tièi’ement disparues. D’autres brèches existent dans les environs immédiats de Montpellier, à la Valette, à Bourgade, sur les bords du Lez, etc., auxquelles il faut joindre la localité non encore citée des fentes des calcaires du Ghâteau-d’O, où l’on peut recueillir des débris A^Equiifi. * Flahnul, in Géof/raphle (/diirrnle de l’IIéraull , 2= vol., i»'' l'ascicule, |). 27. 260 LA sékif; nloglm; Outre les brèches osseuses, existent de nombreuses cavernes, creusées, les unes dans la Mollasse, comme celles de la Tour-de- Farges et de Lunel-Vieil, ou bien dans les dépôts de la base de l'Oli- gocène, à Poudres, près de Sommières, ou dans les dill'érents niveaux du Jurassique, comme les nombreuses grottes de Saint-Hippolyle et de Ganges. La liste des animaux rencontrés dans ces cavernes a été revisée par P. Gervais dans sa Paléontoloffie française et sa Palconlolo(jic (jcnérale. C’est à ces listes que je renverrai le lecteur. La présence la plus remarquable dans ces cavernes est celle de grands carnassiers, tels que Felis spelæa, Felis antiqua et Felis serval, accompagnés de nombreux débris d'Hyæna très analogues aux hyènes actuelles, indiquant, pour la région de Montpellier une faune de Mammifères très analogue à celle du Nord de l’Afri- que. DunGS. — Un dernier ordre de phénomènes doit se rapporter au quaternaire : c'est l’extension des dunes anciennes du bord de la Méditerranée, dont on peut facilement relever les traces au Nord d’Aigues-Mortes ; mais l'étude de ces phénomènes d'atterrissement sort du cadre de cet ouvrage. TROISIEME PARTIE TECTONIQUE La région que nous venons d’étudier en détail présente, au point de vue tectonique, un intérêt tout particulier par sa position sur le bord méridional du Plateau Central. On connaît, en effet, la distinction établie par M. Suess, dans son ouvrage magistral Z)a.s /lu^Ziïs der Erde, pour les régions situées sur le bord des massifs d’ancienne consolidation. Il établit l’existence d’une zo?ic pas ou peu plissée, affectée de failles nombreuses, con- stituant une série de plateaux secondaires ou tertiaires servant de transition à une région de plissement où les efforts orogéniques se sont manifestés par l’apparition de voûtes synclinales et anticlinales aux diverses positions d’équilibre. Cette observation faite pour les massifs anciens de la Bohême, de la Forêt Noire et des Vosges, peut aisément s’appliquer en France au Plateau Central, ainsi que l’a fait remarquer M. Depéret ^ : « On distingue aisément dans le Bassin du Rhône une grande bande orien- tale affectée par les plis alpins tertiaires et une bande occidentale plus éloignée des Alpes et plus voisine du Plateau Central, où les terrains secondaires sont disposés en plateaux presque horizontaux plus ou moins découpés par les failles, mais dans lesquels les plisse- ments alpins se manifestent par des plis de trop large rayon pour être sensibles à l’œil Cette longue bande de plateaux non plissés, que l’on peut suivre depuis le Languedoc jusqu’à la Côte-d’Or et au Jura septentrional français, constitue donc une véritable bordure qui s'appuie sur le Plateau Central et trouve sa continuation géologique ^ Depéret, Histoire de la l'ormatiou de la vallée du Rhône (Au, de Géogra phie, p. /(5o et 452, i5 juillet iSpa). 262 TKCTONIQUE dans les plateaux secondaires non plissés du Jura suisse et de la Souabe, et des lambeaux jurassiques qui s'appuient sur les revers du massif bohème, c’est-à-dire tout le long- du Vorland alpin, w La région de Montpellier présente, sous un espace relativement restreint, les deux ordres de phénomènes : 1° Région plissée, s'étendant des bords de la Méditerranée au Saint-Loup ; ■2® Région de plateaux faillés. du pic Saint-Loup à la bordure du Plateau Central. La première région montre très nettement trois plis ou faisceaux de plis principaux que nous étudierons successivement: ce sont, du Sud au Nord : 1. Les plis de la Gardiole ; IL Le pli de Montpellier; 111. Le pli du Saint-Loup L Plis de la Gardiole. — Le petit chaînon de la Gardiole montre nettement deux synclinaux coui’bes et concentriques. L’axe du premier, le plus méridional, part à peu près de Fronti- gnan et se dirige vers le Nord ; arrivé dans la Combe Raimbaud, où il fait appaiaître les calcaires bathoniens, il s’infléchit vers le Nord- Est et s’observe facilement le long du chemin c|ui mène de la station de Vic-Mireval au col de la Gardiole: puis, suivant le pied de la montagne, il se dirige vers la grotte de la Madeleine, derrière laquelle il passe, et va ensuite se perdre sur les bords de la IMosson, à la hau- teur du moulin de la Resse. 11 disparaît ensuite sous le revêtement pliocène de la plaine de Montpellier. Le deuxièmepli suit un trajet analogue sur le flanc Nord de la montagne; il aune intensité un peu plus grande. Partant delà ])utte de tir de Frontignan, il se dirige vers le Nord, puis, aboutissant dans la Combe c|ui domine Gigean, il s’infléchit vers le Nord-Est. On peut le répérer ensuite auprès de la ferme de Mujolan, près Fabrègues, faisant affleurer le Bajocien à Cancellophijciis sur tout le flanc Nord de la Gardiole. 11 se perd ensuite, comme le premier, sous la plaine pliocène de Montpellier. 1 Les chiffres romains correspondenL aux numéros de la carte des plisse- ments (fig-, 46). PLISSEMENTS 263 Les principaux accidents auxquels il donne lieu sont les Combes du Mas Raimbaud, près de Frontignan, et de Gigean dans la partie méridionale de la chaîne. La coupe ci-j ointe donnera une idée de ces plis dans la partie mé- diane de la chaîne. IL Pli de Montpellier. — Je donnerai ce nom à un anticlinal important qui traverse la feuille de Montpellier dans presque toute sa largeur, depuis l’Hé- rault jusqu’au Vidourle. C’est un pli dissymétrique ; sa retombée Sud, extrê- mement développée, est très régulière et occupe une vaste surface constituée uniquement par le Jurassique. Elle s’étend en formant une sorte de plateau incliné doucement vers le Sud, mais ayant néanmoins .subi quelques ride- ments peu importants, parallèles àl’axe principal du pli. La retombée Nord du pli de Mont- pellier, au contraire, est extrêmement peu développée et mouvementée, réduite à une bande étroite de terrain jurassi - que, entre Aumelas et la route de Montpellier à Grabels, mais où l’on peut cependant reconnaître la série complète des assises. Elle subit, à partir de ce point, des étirements qui ont parfois amené la disparition en profondeur d’une partie des couches, qui devraient normalement s’échelonner du Sud vers le Nord. L’axe de ce pli se distingue très net- tement entre Murvielet Saint-Georares- O d'Orques, où il fait affleurer le Lias ; il se prolonge dans la direction de Fig. 45- — Coupe suivant ie cliemin du col de la Gardiole. — ,Ji-iii. Bajocien. — Jiv. Batlionien. — J*. Callovien. J'', Argovien. — ,P. Astartien et Kiméridg'ien. — J®. Tithonique coralligène. TKCTOMQUi: 264 l'Ouest, dans la direction du château d Aumelas. A l'Est, on peut le suivre, par les massifs calcaires du Cliàteau-d'Û. entre la route de Grabels et la route de Ganges, puis par les calcaires du Bois des Seigneurs. A partir de ce point, le liane Sud du pli a complètement disparu sous le Tertiaire. Le liane Nord, au contraire, continue à exister, mais présente la suite des étirements que nous avons constatés dans sa moitié orien- tale. Auprèsde Gastelnau, ainsi que le montre la ligure i il (p. 1 26). les assises crétacées inférieures, Berriasien et Valanginien, ont disparu en profondeur, tandis que les assises calcaires de rilauterivien vien- nent en contact immédiat avec le Jurassique supérieur, qui a subi un déversement très prononcé vers le Nord. En se dirigeant vers le Nord, on voit successivement se redresser les dillcrentes assises bauteriviennes et passer d'une manière normale sous l'Eocène inférieur. Le synclinal se continue du côté de l'Est dans la région de ^'en- dargues et fait apparaître le Jurassique jusqu'auprès de Saint-Brès. A partir de ce point, on ne rencontre plus, pour indiquer ce pli, que quelques aftleurements de Crétacé, puis il disparaît sous les revête- ments pliocènes de la plaine du llbône, à la hauteur du Vidourle. Dépression synclinale de Montpellier. — Entre le pli de la Gardiole et le pli de Montpellier d'une part, l'étang de Tbau et Montpellier d’autre part, s’étend une vaste dépression synclinale remplie de sédi- ments miocènes. Cette dépression paraît s'étendre au delà de Mont- pellier^ dans la plaine de Maugio, où elle disparaît complètement. III. Pli du Saint-Loup. — Le troisième et dernier pli présente une intensité plus considérable que les précédents ; il semble naître sur les bords de l’Hérault. On peut le repérer facilement sur la route de Puecbabon à Saint-Martin-de-Londres, grâce aux deux petits aftleurements de dolomie jurassique inférieure qui se rencontrent, le premier à peu de distance des Matelettes, l’autre auprès de Viol.s- le-Fort. De là, il gagne le pied du Saint-Loup, où il montre le Lias inférieur qui apparaît dans le fond de la Combe de Mortiès. A partir du Saint-Loup, on ne peut pas suivre le prolongement vers l’Est de ce pli. Il semble disparaître en profondeur sous le Crétacé et le Tertiaire de la plaine s’étendant du Saint-Loup au bord du Vidourle. Des failles transversales viennent l’interrompre dans toute cette région. Peut-être faut-il considérer comme son proion- PLISSEMENTS 265 gement les synclinaux de Nîmes, tels qu’ils ont été indiqués par M. Torcapel'. Dans tout son trajet à travers la feuille de Montpellier, ce pli reste sensiblement symétrique ; cependant on pourrait indiquer un développement un peu plus considérable du flanc Sud, qui s’étale sur de vastes surfaces. On remarquera, en outre, qu’à son extrémité méridionale, les assises ont cédé en partie et ont donné lieu à une série défailles parallèles, dirigées sensiblement Nord-Sud, bien visi- bles dans les bassins de Valflaunès, de Combaillaux et de Saint- Gély-le-Fesc. Dépression synclinale entre le Pli de Montpellier et le Pli du Saint -Loup. — Cette dépression importante s’étend depuis la vallée de l’Hérault et se prolonge du côté de l’Est, dans la direction de la vallée du Vidourle. Elle est surtout intéressante par l'importance des sédiments éogènes qui s’y sont déposés. Ce synclinal a, en outre, subi une série de flexions qui ont formé des anticlinaux et des synclinaux extrêmement réguliers et perpen- diculaires à sa direction. Les premiers de ces accidents résultent de ralfaissement suivi de failles d’une partie du flanc Sud du pli du Saint-Loup. Ces synclinaux secondaires, exclusivement remplis par des terrains tertiaires, sont de l’Est à l’Ouest ; Synclinal de fa Boissière, dont Taxe est jalonné par l'Eocène moyen (grès à Lophiodon). Synclinal de Montarnaud-Valhauquès, où apparaît un lambeau miocène (Ilclvétien). Marnes à O. crassissimn. Synclinal de Saint-Grèly-du-Fesc, montrant l'Oligocène inférieur a uprès de ce village. Synclinal d’Assas (Lambeau d'Oligocène inf. à Lininæa longiscala). Synclinal mollassique de Gastries,se prolongeant au Nord par Beau- lieu, Gallargues, Aspères, Combas. Cette disposition des Synclinaux et des Anticlinaux suivant deux directions perpendiculaires est un des traits les plus caractéristi- ques de la région de Montpellier. Remarquons, en passant, que les plis augmentent d’intensité, ‘Torcapel, Le plateau infra-crétacé des environs ilc Nîmes (Bul. carte géol. Fr., n» llp). 266 TKCTONIQL’t: c’est-à-dire font affleurer des couclies de plus en plus anciennes à mesure que l'on s’avance du Sud vers le Nord. Ce phénomène est. du reste, commun à toutes les zones de plissement ; les plis sont d’autant plus intenses que l’on se rapproche du massif résistant éno avaient aussi été récoltés par les soins de M. Délassé pour la Faculté des Sciences de Montpellier. 11 m'a été impossible de me j)rocurer ces objets, un incendie ayant détruit les collections de la Faculté de Montpellier Les Kudistes ont été déterminés et décrits par M. Pacjuier. pré- parateur à la Faculté des Sciences do Grenoble, dont la compétence en cette matière est bien connue. Les planches qui font suite à ce travail ont été exécutées, au labo- ratoire de Géologie de la Faculté des sciences de Lyon, par un habile dessinateur, iM. Goujet. Je le remercie pour le soin qu'il a mis dans rexécutiou de ces planches. Dans cette description, j’indicjuerai rapidement les principales synonymies sans m’attacher à les étaijlir complètement; on les trou- vera bien traitées dans les ouvrages indiqués comme références. Je me suis, du reste, surtout attaebéà donner en tête des descriptions l’indication de la ligure originale; j’indiquerai, en outre, à la suite de chaque description, la collection dont provient 1 échantillon liguré. I. CBUSTACKS Prosopon al', oxythireiforme, Gemollaro. (PI. VIII, fig. 12). 18G8. Proftopon oxpthirei forme, Gcni.,Stud. pal. pl. III, fig. i, p. i5. M. Collot a bien voulu me communiquer un échantillon d’un petit Crustacé, de forme orbiculaire, appartenant au geni’e Prosopon et provenant du Tithonique inférieur de Mûries. Le céphalothorax est grossièrement pentagonal, terminé en avant par un rostre assez long ; la surface est couverte de verrucosités assez iines et disposées assez régulièrement. Les cavités orbitaires sont peu visibles dans l’échantillon. La surface dorsale présente deux forts sillons transversaux sinueux: le premier s’infléchit en arrière de manière à décrire une sorte de V à branches très ouvertes. Le sillon postérieur, d’abord dirigé en avant près du bord du céphalothorax, prend ensuite une direction transversale puis, se recourbant brusque- ment en arrière, forme un sinus beaucoup plus profond que le pré- cédent. En avant du sillon cervical antérieur, on remarque deux sillons se dirigeant vers le rostre, délimitant une région gastrique losangique terminée en avant par un prolongement elïilé. Un sillon peu marqué divise la région gastrique en deux lobes à peu près égaux. La région cardiaque située en arrière du sillon cervical anté- rieur est bien limitée postérieurement par les branches longitudinales du sillon médian. Enfin, en avant de la région cardiaque existe un petit sillon tran.sversal un peu sinueux, n’atteignant pas les bords du céphalothorax. ‘ G. ti. Gomellai'o, Shidii paleonlologici fuilln fauun del cnicare a Terehralid.i jnnilnr del Nord di Sicilia, Païenne, 1S72-1882. 278 TITIIONK^tL'li; COUALLIGKM-; Cette espèce paraît très voisine de l'espèce figurée par Gemellaro ; elle s'en distingue par une forme un peu plus régulièrement arron- die et par un rostre légèrement plus allongé. Crustacé Macroure, sp. iiidét. Le Tithonique inférieur de Saint-Gély-du-Fcsc m'a fourni un fragment de thorax d'un Décapode macroure. L'échantillon est tro|) incomplet pour tenter d'en donner une détermination. La surface de cette plaque est ornée de vermiculations as.sez régulières, dirigées ohliquoment par rapport au bord de l’échantillon. II. MOLLUSQUES I . C É P II A L O P O lî 1-: s Belemnites (Duvalia) ensifer, Oppel. (PI I, flpf. IcT, l/j, IC), iS65. Bel. eiifiifer, Op., Die Tilhonischo Etage p. .146. 1868. Bel. ensifer, Op., Zitlel, Straml)erg 2, pl. I, fig. g. 1880. Bel. ensifer, Op. Favre, Titli. des Alpes Fribourgeoises 3^ pl. I, fig. 14-17- Cette espèce est bien reconnaissable à son rostre comprimé latérale- ment, terminé par une courte pointe à sommet excentrique plus rapproché de la région dorsale que de la région ventrale. Sillon dor- sal court, s’effaçant avant la moitié de la longueur du rostre. Section ovale allongée, un peu renflée vers la partie antérieure. L’échantillon figuré, provenant du gisement du bois de Moinier près de Pompignan (Gard), rappelle bien la forme générale de la figure donnée parM. Zittel (fig. 9). 11 est cependant de taille un peu moins grande. L’extrémité du rostre est un peu moins comprimée. Cette espèce est citée du Tithonique inférieur du Tvrol méri- dional, elle existe à Stramberg et au Lémenc, dans le Tithonique supérieur, dans le Tithonique des Alpes Fribourgeoises et dans le Tithonique de Sicile. Gisement. — Elle est rare au bois de Moinier. Un échantillon de la collection Jeanjean (Tithonique supérieur). ^ Zeitschrift (1er (leutschen geoloçjischen Gesellschnfl , l. XYIt, iSO.). ^Zitlel, Die (Jephnlopodeii '|ri. iSfi-î. li'l. lilli'^nhi^. Zil., (^L'p'i. S liMinhci'"', pl. I. (i^^. iZ). Je rapporte avec quelque doute, à cette espece, un t'ra^iuent de rostre de petite taille au sommet excentrique, à rétrécissement assez brusque. La section du tour, bien caractéristique, est presque rectan- gulaire, un peu excavée à la face dorsale, tandis que la face ventrale est presque plate. Les faces latérales sont à peu près planes et se raccordent avec les faces ventrales et latérales par des ang^les un peu obtus. Cette forme a été sig'ualée dans le Tithonique inférieur du Tyrol et dans le Tithonique supérieur de A éronne, de Stramberg, par M. Zittel; dans le Tithonique d’Andalousie, par M. Kilian; par M. Favre, dans le Tithonique des Alpes Fribourgeoises; par M. Ge- mellaro dans le Tithonique du Nord de la Sicile. Gisement. — Le bois de Moinier (collection Jeanjean). Tithonique supérieur. Belemnites (Hibolites) cf. semisulcatus, ISIüiislor, sp. (PI. I, fig. 3/j, 4a, 4/^)- 18C8. 7?e/r;)î/u7(>.s cf. S(?/?iiS(;/ca/as, Zillel, Slrambcrg, pi I, fig. 8, p. 37. Forme à peu près cylindricjue ; sillon assez profond atteignant à peu près le milieu du rostre ; section arrondie à la base de l'alvéole. Le rostre est légèrement aminci auprès du pbragmocone et se rende légèrement et très graduellement jusqu’au tiers à peu près de la longueur. 11 se termine par une pointe conique décroissant très régu- lièrement ; la pointe n’est pas conservée dans Téchantillon liguré (pi. 1, fig. 3a). Un fragment recueilli par M. Jeanjean, au bois de Moinier, se termine par une pointe assez moussse. Cette espèce paraît avoir une extension verticale considérable ; elle est signalée depuis la zone à Aspidoceras aca/U/ifcnm jusqu'au sommet du Tithonicrue. Elle existe à Solenbofen, dans la zone CKPIIALOPODKS 28 I à Aciinfhicus des Alpes, à Crussol dans le Titlionique, dans les Alpes Fribourgeoises, dans le diphyakalk à Strand^erg, dans les couches tithoniques inférieures do Sicile. Giscmenls. — Laval, près Saint-Gély-du-Fesc (Hérault), Tillio- nique inférieur. Bois de Moinier (col. Jeanjean), Titlionique supérieur. Perisphinctes Richteri, Op sp, (PI. I, üg. 5,5.1), i^ série, I. X\'III, p. 5Co.. CÉPHALOPODES a83 fragment de Perisphinctes à tlancs extrêmement plats et à section de tour presque rectangulaire, se rapportant bien aux figures donuées par Pictet et par Zittel. Les côtes extrêmement droites, sans inflexion vers la bouche, se bifurquent régulièrement vers le milieu des flancs et s’atténuent un peu en passant sur le dos, La chute du tour dans l’ombilic se fait par un angle droit. La collection de M. Jeanjean contient, en outre, un fragment de plus petite taille, de cette espèce, provenant de la même localité et présentant sensiblement les mêmes caractères. C’est une des espèces les plus caractéristiques du Tithonique supé- rieur. Elle existe à Stramberg, dans les Alpes Fribourgeoises et dans l’Andalousie à ce niveau. En France, elle se trouve à Chomérac (Tithonique sup.), à la montagne de Lure,^à Aizy et au Lémenc. Gisement. — Tithonique supérieur, boi» de Moinier (coll. ,lean- jean). Hoplites pexiptychus, Uhlig'. (PI. I, fl". j)a, 9/1). 1882. Hoplites pexiptychus, Uhlig, (iejih. dcr lîossl'eldschicliLcn, pl. IV, fig. /t-ü i885. Hoplites Roiihaudi (d’Orb. Prodr.), KIlian, Montagne de Lurc, pl. II, Iig. 2. 1S90, Hoplites pexiptychus, ülilig, P. Uory, Trav. lab. géol. Grenoble, t. I, p. 25o. L’échantillon figuré, ne peut, selon l’avis de MM. Kilian et Sa}m, être rapporté à aucune autre forme qu'à pexiptychus, Il présente des côtes bifurquées, infléchies en avant et renflées dans le voisinage du dos, alternant irrégulièrement avec des côtes sim- ples. L’interruption sur le dos est très nette. La bifurcation se fait à peu près au milieu du flanc, peut-être un peu plus près du dos que de l’ombilic. Les tlancs sont très plats et la section, presque rectangulaire ; les tours sont un peu plus hauts que larges. On remarque des étranglements bien typiques sur la sur- face du tour ; il y en a trois très nets sur l’échantillon figuré. Cette espèce paraît très rare; le seul échantillon observé est le 284 TITIIOMQn-: COnAI.LKlKM-. fragment figuré, l'^lle se trouve ici à un niveau Ijien moins élevé qu’elle ne se rencontre d’iiahitude. (i’est. en eiret, une des formes les plus caractéristiques des marnes valanginiennes ;i licL lafus. Kilo a cependant été rencontrée déjà dans le Rerriasien. Gisement. — Tithoni([ue supérieur du bois de Moinier (coll. .lean- jean). Hoplites microcanthus, Op. sp. (Pt. 1 , li". 1 (>9 29Ü TITlIONigii: COUALLIGENE Cette espèce, sig-iKilée dans difi’érents gisements portlandiens du Nord de la France, a été rencontrée, en outre, par M. Geiuellaro. dans le Titlionique de Sicile où elle parait assez rare. (Uscmeiit. — Bois de Moinier, Tithonique supérieur 'Col. Jean- jean). Gerithium (Euostoma) nodoso-striatum, I’cLcm-s. (PI. II, li^^, (J, lo. Il vai'.). i855. Cerithium nodoso-siriafum, i^elers, Xoriii. des Oh. .lara. |>1. I V, lig. 7, p. :i64 ù Cerilhium (Eiius/oma) noiloso-sirialiini, Polers, Zittel. Gasli-. Straml)., pl. XLV, fio-, 1-2. Coquille turriculée à spire régulièreinenl conique, ornée sur cha- cun de ses tours, près de la suture, de quatorze à (juinze tubercules arrondis et, à la base, d une carène j)araissant nettement sur chacun des tours. La base est, en outre, couverte d'une série de cordons spiraux de même épaisseur que ceux de la base du toui . La bouche n'existe que sur un échantillon recueilli à Mûries, que je rapporte à cette espèce à titre de variété. Cet échantillon (lig. 12), ipii m'a été communi([uépar M. Collot, dill'ère de Ce/'. nodo.so-sti’iaturu type, par un nombre de tubercules plus considérable vers la suture (dix-huit environ), séparés par des intervalles proportionnellement moins larges. La base de chaque tour est ornée, comme dans le type, d'une série de lignes spirales assez tines. La bouche est assez dilatée et un peu proéminente en avant. Elle se termine, à sa partie inférieure, par un canal étroit, fermé, dirigé obliquement en arrière. Cette espèce, commune dans le Tithonique supérieur de Stram- berg, existe dans le Tithonique de Wimmis et de la Sicile ; elle se rencontre aussi dans le Tithonique du Salève. Gisements. — Elle existe à Mûries, dans le Tithonique inférieur (Col. Fac. des Sc. Dijon et Lyon). Elle paraît assez abondante dans le Tithonique supérieur du Bois de Moinier (Col. Jeanjean). 1 Peters, Die Nerineen des Oberen .tara ia Ostreich nrit IV tafela (Silzinujs - her. (1er Mathem.-Naturw. Akad. der Wiss., Bd, XVI, i885). (iASTliOPODliS 2()I Gerithium (Euostoma) Murlense, nov. sp. (PI. II, n^-. 12, i3). Coquille turi’iculée, composée de douze à quinze tours, a.ssez régulièrement conique, ornée, près de la suture, de dix luhercules allongés transversalement. Il n’existe pas de stries sur la l)ase du tour. On distingue seulement, sur cette partie de la coquille, de dues lignes d’accroissement. La bouche n’est pas conservée sur les exemplaires figurés, mais l’état de Léchantillon permet de constater la présence d’un canal columellaire. La section du tour est quadran- gulaire. Rapports et différences. — Cette forme présente un certain rap- port avec l’espèce précédente au point de vue de la forme générale et de l’ornementation, mais elle en diffère nettement par l’absence de cordons spéciaux à 'la base du tour et par l’allongement des tuber- cules, qui, au lieu d’être ronds, sont allongés transversalement. Cette espèce offre aussi certains rapports avec Cerithiiun Moreamim (Buvignier) ; elle en diffèi'e par la moindre hauteur de ses tours. Gisement. — Cette espèce provient de Mûries, dans le Tithonique inférieur (Col. Fac. de Lyon). Gerithium collegiale, ZiLlel. (PI. II, üg.. i4). 1873. Cerilhium collegiale, Zitt., Gast. Siramberg, pl. XLIV, fig. 5, p. 383. Je rapporte à cette espèce une coquille turriculée, de grande taille, à spire très régulière, dont les tours sont plus larges que hauts, à suture excavée, à profil un peu convexe, à surface lisse, sans ornementation. Cette coquille ne présente pas sa bouche. On ne peut pas la confondre avec les formes voisines, Cer. confraler Ziltel, et Cer. Vinliimnense, Buvignier, qui présentent des tours scalariformes. Cette forme a seulement été signalée à Stramberg, dans le Titho- nique supérieur. Gisement. — Ravin de Mûries, Tithonique inférieur (Col. Fac. de Lyon). 2()2 ï I T 1 1 0 M Q V E r, O U A L LI G È M: Gerithium amabile, ZiUel. (Fl. II, II"-. i5, i5a, i6, i8f)3. Ccrilhium amabile, VAlicl , Gastr. Slramb. Sch.,i)l. XLIV fi?- 7- 8, \), 10, 1 1, p. 384- Chacun des tours est orné d'une couronne de petits tu])orcules serrés et aplatis le long’ de la suture. Au tiers supérieur de la hauteur du tour existe un sillon spiral assez marqué, facilement visible à l’œil nu ; au-dessous de ce sillon apparaît une série de faibles lignes spirales, couvrant toute la base du tour. De très légères lignes d'ac- croissement longitudinales s'aperçoivent en outre sur toute la coquille. La ligure lo, deM. Zittcl, représentant le grossissement d'un tour, fait bien ressortir ces divers caractères que l'on retrouve exac- tement dans les exemplaires du Midi de la France. Cette espèce assez rare à Stramberg se rencontre à Innwald. Gisement. — .l’ai recueilli deux échantillons dans le Tithoni(|uo inférieur dubois de Laval, près Saint-Gély-du-Fesc (Hérault). Cerithium cochleoides, Zittcl. (Fl. II, fig. 17). 1873. (k’rilhium cochlcutdes, Zittcl., Gastr. Stramberg, pl.XL\', lig. g, p. 385. Cette petite forme se distingue des espèces voisines par une dispo- sition particulière de la spire. Les tours commencent par s'accroître assez régulièrement, de manière à former une spire conique, puis arrivés à la hauteur du huitième ou neuvième tour, ils s'accroissent beaucoup plus lentement, de manière à déterminer une .spire cylin- drique. Les différents tours, très surbaissés, sont ornés près de la suture d’une rangée de petits tubercules aplatis, formant comme une sorte de crénelure à la partie supérieure du tour. Au milieu existe un sillon spiral assez peu marqué. Espèce rare à Stramberg. Gisement. — Je ne possède qu’un échantillon du Tithonique infé- rieur de Mûries. GASXnOPODES 2q3 Gerithium involvens, ZiUcl. (PI. IV, fiK. I). 1873, Gerithium involvens, Zitt., Gastr. der Stramb. Sch., p. 385, pl. XLIV, fig. 14, i5, i6. Je dois k M. Collot la communication de cette espèce; l’échantil- lon de Mûries correspond en tous points k la description de M. Zit- tel. On distingue nettement cette forme de toutes les autres espèces de Cérithes de ce niveau, par le recouvrement considérable de ses tours. La spire k peu près régulièrement conique pour les premiers tours, diminue rapidement vers le sommet pour prendre un profil convexe. La bouche n’est pas complète. Gisement. — Tithonique supérieur du bois de Moinier (Coll. Fac. Sc. de Dijon). Gerithium, nov. sp. (Pl. IV, fig. 2). J’ai reçu en communication de M. Collot, un Céritlie de grande taille, qui ne paraît devoir sc rapporter k aucune des formes connues ; les échantillons sont malheureusement en trop mauvais état pour se prêter k une description sérieuse. Voici, du reste, ce que l'on peut distinguer. L’échantillon est composé d’un tour k peu près complet. 11 est orné d’une série de gros tubercules situés vers le milieu de la largeur du tour, se rappro- chant cependant un peu plus de la partie supérieure. Sur la partie inférieure du tour existent cinq cordons spiraux d’égale grosseur, se touchant par leur bord et ornant la coc[uille k partir du tubercule juscju’k la suture. Les sutures sont assez excavées. J’ai observé en outre une section du même Cérithe c{ui présente quatre tours et mesure i5 centimètres de longueur. Gisement. — Ces échantillons proviennent du Tithonique infé- rieur de Mûries; ils m’ont été communiqués par M. Collot. T I T 1 1 0 N I Q U F. ( ; O R A F L I G K N F 294 Trochalia depressa, Vollz, s]>. (PI. IIP ii.u-, i). 1 83(). Nerinca dopi'essn, \'oltz. , Ucber das fossile Gémis Nerinea (Xeiics Jnhrhuch fiir Mini’ralofjie), p. r>4o, i83r>. iS5o. Xer. depressa, d'Orh., Pal. fr. Ter. .Iiir., p. 10/,, pl. GC,LIX(sous le nom de Xer. timhilicalaj. 1873. ( Irijploplocus depressiis, Zilt , Gastr. Strli., p. 37.3. C'e.st une cle.s espèces les plus fréquentes dans les couches coral- li^ènes du Jurassique supérieur. Elle se maintient avec des carac- tères constants ; les échantillons du Tithonique des basses Cévennes sont absolument semblables a ceux; de ^’allin. Ils sont ordinaire- ment assez roulés. Je rapporte à cette espèce l'échantillon lig-uré (pl. 111, li^. 1), communiqué par M. Collot. C'est un l'rag-ment de n-randc taille remarquable parla larg’eur de son ombilic et le peu de hauteur de ses tours ({ui sont un peu scalariformes. On distingue, à la surface, des stries indiquant les accroissements successifs de la coquille. Cette forme existe dans le Tithonique de Sicile, où M. Gemellaro, l’a signalée sous le nom de Crjiptoplociis iimbUicatu.'s : elle existe dans le Ptérocérien de Valfin et même dans le Rauracien de Saint- Mibiel. M. Zittel ne la signale pas à Stramberg. Gisemeiifs. — Ravin de Mûries, Tithonique inférieur. Le bois de Moinier (Col. Jeanjean), la Serranne. Tithonique supérieur. Trochalia Picteti, Gomellaro sp. (Pl. III, 1ÎO-. 2). 1864. Crjiploplocus Picteti, Gemel., Stud. pal. cale, Nord. Sic., 2*^ pari., pl. XI, fig-. 3-8. Coquille turi'iculée, régulièrement conique, atours nondareux. Cha- cun des tours, évidé au tiers supérieur de sa hauteur, se rende à la base et au sommet pour former un bourrelet arrondi, le bourrelet supérieur d’un tour se raccordant ax-ec le bourrelet inférieur du tour suivant; la suture est linéaire. La coquille est profondément, mais bien plus étroitement oml)iliquée que les autres formes de Trochalia. (lASTUOPODES 2()5 On n’observe qu’un pli unique sur le bord droit. La ligure de Gemellaro indique une forme un peu plus allongée, angle spiral plus faible que la forme ligurée, mais l’évidement de ses lours semble plutôt la rapprocher de cette espèce que des formes voisines. T . pyramidaüs de Goldfuss (pl. GLXXVI, lig. i i], très voisine aussi de la forme dont nous nous occupons, en dilfère par un angle de spire beaucoup plus considérable. Cette espèce a été signalée seulement dans le Tithonique de Sicile. Gisements . — Lois de Xloinier, Serranne (Col. Jeanjean). Trochalia consobrina, Zit. sp. (Pl. III, Iig. 3). 1873. Cri/ptoplocusconsohrinus, Zilt., Gasir. Stramh., pl. XLII, fig. 18 et II), p. 378. Coquille turriculée, à croissance très régulière dans le jeune, augmentant plus i-apidement à mesure qu’on se rapproche de la bouche, de manière à donner un protil concave l)ien caractéristicjuc. Les tours sont à surface lisse et présentent à l’intérieur le pli unicpie sur le bord droit, caractéristique des Trochalia. La coquille est en outre fortement omltiliquée. Cette forme a été signalée à Stramberg. Gisement. — Bois de Xloinier, Tithonique supérieur (Col. Fac. Sc. de Lyon). Trochalia succedens, Zitt. sp. (Pl. III, fig. 4). 1S73. Crijptoplocus succedens, Zilt., Gastr. Slramhcrg, pl. XLII, fig, 1.5-16, p. 87(1. Très voisine de Tr. depressa avec laquelle elle a été souvent con- fondue, cette forme se distingue par une plus grande hauteur dos tours par rapport à la largeur. Le rapport de la hauteur à la largeur, 3 ï 3 tel (fue l’indique M. Zittel, est de pour T. denre.a psoudo-BriintriiInna, (îcmellaro, S uuli pal. cale, janilor, 2® parlie, pl. It, fig-. G-7. 1873. Pli/f/malix jjaniido-jlriiiilrutnnn, (.iom., Zillol, Gasli'. Slranih. p. 35i, pl. XI.I, fîg. 24-20. La .synonymie et les caractères de cotte espèce ont été bien mis en lumière par M. Zittel qui lui consacre une longue description. C estime petite forme à enroulement assez régulier, mais oii l’angle spiral est un peu plus considérable dans les premiers tours que dans les derniers, ce qui donne :i la coquille un profil convexe. Les tours présentent à la base et au sommet un petit renflement spiral qui suit la suture linéaire. La columelle porte deux plis de forme un peu irrégulière ; le labre eu porte deux ; il existe en outre un cinquième pli sur le plancher. Cette forme est très abondante dans le Titlionique de Sicile : elle se rencontre en outre communément à Inwald, a Wimmis, mais elle est très rare à Stramberg. Gisement. — Bois de Moinier, Tithonique supérieur (Fac. Sc. de Lyon). Nerinea Desvoydi, d'Orbigav. (Pl. III, fig-. 6). 1847. Xerinea Desvoi/di, d’Oib , Prodrome, 2® vol.p. 4i a® 55, Et. 14. i85o. Nerinea d’Orb., Pal. Fr. ter. Jur., pl. CCLXI, p 107. Il est difficile de séparer l’espèce de Mûries de réchautillon figuré GASTROPODES 299 par d’Orbigny. Cette Nérinée présente, comme le type, une série de tours croissant régulièrement et assez profondément excavés au milieu de leur liauteur. La suture est marquée par une simjile ligne dans l’échantillon figuré, disposition due à l’usure de la coquille. La surface du tour est lisse, sans aucun tubercule. Il existe deux plis seulement dans la section du tour, celui de la columelle assez peu développé, mais bien marqué cependant ; un autre plus important existe sur la lèvre externe de la coquille. Cette espèce est en outre légèrement ombiliquée. Ce groupe de Nérinées paraît exister dans tons les niveaux co. ralligènes du Jurassique supérieur; il a été signalé dans le Rau- racien de Saint-Mihiel, le Ptérocérien d’Oyonnax où il serait représenté par une forme voisine, Nerinea tiirljalrix . Il n’a pas été reconnu à Stramberg, ni dans le Sud de l'Italie. Gisements. — Ravin de Mûries. Tithonique inférieur. Bois de Moinier ? Serranne. Tithonique .supérieur (Col. Jeanjean). Nerinea Jeanjeani, nov. sp. (PI. III, fig. 7, pl. V, fig-, I, la). Cette jolie forme, dont il existe de bons échantillons dans la col- lection Jeanjean, est caractérisée par une spire allongée, très régulière, un peu scalariforme, composée de tours plus larges que hauts. Ils sont profondément excavés près de la base. L’ornementa- tion consiste en une rangée de tubercules arrondis, plus ou moins espacés suivant les échantillons, au nombre de 12 à i5, formant un bourrelet le long de la suture ; à la partie supérieure existe une seconde rangée de tubercules moins nettement arrondis que les tubercules inférieurs ; elle forme seulement un bourrelet saillant à la hauteur de la suture. Entre ces deux rangées de tubercules existent cinq cordons spiraux très nettement dessinés (jui, dans les parties les mieux conservées de la coquille, sont nettement composés de petits tuljercules peu développés et un peu allongés dans le sens transversal. L’intérieur du tour présente trois plis bien dévelo[)pés, principalement le supérieur. Rapports et di/fercnces. — Cette espèce est très voisine du Ner. 3oo TIÏIIOMQUE CORALLIGI-NE Salevensis de LorioP, dont elle dillèrepar la présence de cinq cordons spiraux au lieu de trois; l'échantillon de Xer. Salevensis, figuré par Uoster-, semble en montrer quatre, autant (ju'on peut en juger d’après les mauvaises figures. Les tubercules sont en outre moins écartés dans Xer. Jeanjeani que dans Xer. Salevensis. On peut aussi rapprocher cette forme de Xer. Oppel, Gemellaro^, ({ui présente le même profil de spire, et dont les tubercules sont disposés d'une manière analogue, mais les cordons spiraux sont beaucoup plus tuberculeux que dans la forme des Gévennes Xeri- nea Mariæ ' sl aussi de nombreux points de rapport avec cette forme, mais les tubercules sem]>lent exister seulement au bord inférieur, le renflement supérieur est plus lisse. L'ornementation costulée est la même chez l’adulte. Variations. — Les variations individuelles de Xer. Jeanjeani sont assez étendues, sans pouvoir toutefois être sé[)arées ; elles résultent le plus souvent du degré d'usure plus ou moins prononcé de l’échantillon, (.les variations portent principalement sur la dispo- sition des tubercules, qui sont plus ou moins nombreux et plus ou moins développés à la partie supérieure du tour. Gisement. — Cette forme est abondante dans les calcaires oolithi- (jLies du Tithoni({ue supérieur du Bois de Moinier iGoll. Jeanjean). Nerinea Wimmisensis, Ooster. 18Ü9. Nerinea Wiinrnifsensis, Ooster, Coral. de Wimmis, pl ftl, lîg’. io-i3, p. lo. Je rapporte à cette espèce quelques échantillons mal conservés: où l’on peut distinguer la disposition caractéristique du type , une rangée de tubercules un peu plus volumineux, vers la suture puis trois cordelettes tuberculeuses disposées en spirale, ces tuber- cules étant un peu plus petits que les précédents. La section montre trois plis bien développés. La suture est assez oblique et les tours croissent régulièrement; ils sont peu excavés. * De Loriol, Description du Salève, pl. A, fig\ 5. * Ooster, Corallien de Wimmis. pl. IV, fig. 14. 3 Geniellaro, Sludi Paleonl . 1er. fanilor Sicilia, \A.y, fig. i. D’Orl)igny, Pal. Fr., pl. CCLXXV. GASTliOPODKS 3o I L'original de l’espèce provient de la Simmenlluh près Winimis. Gisement. — J’ai rencontré mes échantillons dans le Tithonique inférieur de Mûries. Nerinea Hoheneggeri, Pclers. (PL V, fig. 3). i855. Nerinea Hoheneggeri, PeLers, Die Neriiieeii der oberen Jura, pl. III, fig. 1-2. 1873. Nerinea Hoheneggeri, Peters, 7dll. Gastr. Slramljerg, pl. XLII, fig. 8. Les ligures données par M. Zittel ont été exécutées d’après les originaux de Peters, et cependant les figurations sont assez dilfé- rentes l’une de l’autre. Le type de Peters montre en effet un méplat à la partie supérieure du tour, que l’on n’observe pas dans les ligures deM. Zittel, ou c[ui du moins est extrêmement atténué. Le caractère dominant de cette espèce paraît être l’existence d’une rangée de tubercules assez forts, situés au milieu du tour; ils sont plus développés que ceux qui forment les cordons inférieur et supé- rieur. A la base du tour, le long de la suture, existe encore une rangée de tubercules assez volumineux. L’échantillon que j’ai sous les yeux se rapproche beaucoup des figures de M. Zittel ; il m’a été communiqué par M. Collot. Gisement. — Cette espèce existe dans le Tithonique inférieur de Mûries. Elle a été aussi signalée dans le Titbonic{ue supérieur du Bois de Moinier par Jeanjean L Pseudomelania Gœcilia, cl Orb. (PI. IV, fig. 8). i85t. Cheinnilzia (Jœcilia, d’Orl)., Pal. Fr. Jur., pl. (XIXLVIII, fig. 3, p. 64. Cette belle espèce, bien caractéristique, montre un angle sjiiral ^ Un certain nombre d’antres formes de Nérincs ont été signalées par les auteurs qui se sont occupés de la région. Mais les espèces citées semblent reposer soit sur des déterminations erronées soit sur des échantillons en mauvais état de conservation. J’ai pour ma part observé un certain noml)re de types autres ([ue ceux que j ai indiijues. La conservation insuffisante des matériaux ne m’a i)as j)ermis de donner de description. 3o2 T rr 1 1 0 N I ( J U E ( ; O K A L L I G 1 ; N E de i5ù i(S degrés, des tours complèlement lisses ;i suture linéaire assez ol)lique. La eolumelle est très légèreaieul sinueuse. Cette forme diliere de Pseadomelania cohimna. dOrl). , signalée par M. Gemellaro, dans le Titlionique de Sicile, par sa spire l)eaueoup plus élancée, et de Pseadomelania Geniellai'OÏ des calciûves de Strani- berg par ses tours sans aucune saillie et beaucoup plus plats. Cette forme a été indiquée par d'Orbigny, comme provenant des couches corallisrènes de l’Ardenne. O Gisement. — L'échantillon unique de cette espèce provient du Titlionique supérieur dubois de Moinier (Col. Jeanjean). Pseudomelania Gemellaroï, ZiUel. PI. II, fip. i.y . 187;}. Pscudomelniiiii Gerncll.irut, ZiU., Gastr. Slrainberg, |>I. XL\ , lig, i(), p. 4‘J2. * Je rapporte à cette espèce un fragment bien reconnaissabh-, recueilli dans les ravins de Mûries. Cette forme est voisine de Pseadomelania Dezi(jnoi\ Gemellaro, dont elle se distingue par un angle spiral un peu plus considérable, des sutures un [>eu plus profondes et des tours moins régulièrement arrondis. Cette forme existe à Kelheim, dans le Jurassique supérieur à faciès coralligène. Gisement. — Ravin de Mûries, Titlionique inférieur. Tyiostoma ponderosum, ZillcI. (PI. IV, fig. 9). 1873. Tijlostoma ponderusarn, ZiU., Gastrop. Slramb., pl. XLVl, fig-. 3-7, p. 4i3. Les échantillons de cette espèce sont absolument semblables au type de Stramberg. Cette identité des formes de Mûries et de Stram- berg avait déjà été signalée par M. Zittel. L’exemplaire figuré rap- pelle la figure 6, par rallongement de sa spire ; sur le moule on aperçoit nettement 1 empreinte en creux des callosités internes de la GASTHOl'ODES 3o:5 coquille. L'échantillon lii>'uré, bien qu'un peu écrasé, montre la plus grande partie de son test. Abondante à Stramberg dans le Titbonique supérieur, T. pomle- j'osum n’a pas été signalée dans le Titbonique de Sicile. Gisement. — Mûries, Titbonique inférieur (Col. Fac. Sc. de Lyon). Bois de Moinier, espèce abondante (Col. Jeanjean, Titbonique supérieur) . Natica (Ampullina) prophætica, ZitLel. (PI. IV, lig. lo, loa). 1873. Natica (Ampullina) prophætica, Zitl., Gastr. Straml)., pl. XLVI, fig. 1-2, p. 4<*6. Je n’ai pu observer de cette espèce qu’un échantillon provenant du bois de Moinier et ne possédant qu’une partie de son test. L’assi- milation avec iV. deM. Zittel, ne peut cependant laisser aucun doute. La grandeur du dernier tour plus rende à la base qu au sommet, la lèvre interne épaissie et cachant l’ombilic, le déve- loppement plus considérable du reste de la spire, séparent sufbsam- ment cette forme de Natica elerjans Zittel du même niveau. Gisement. — Le bois de Moinier, Titbonique supérieur (Col. Jean- jean). Neritopsis Hoheneggeri, Zittel. (Pl. IV, %. ..). 1873. Neritopsis IIoheneçj(jeri, 7Ài\.., Gastr. Straml)., pl. XL\'II, lig’. iG. Je rajiporte au type liguré par M. Zittel, un écbanlillon de plus petite taille c[u’il paraît difficile d’en séparer spécifiquement. Dans cette jolie forme, l’ornementation consiste en une série de granules disposés en rangées spirales, au nombre de douze à quinze. Ces gra- nules sont assez allongés dans le sens transversal, pour donner au premier abordl’idéede Tornementation constituée seulement par des cordons spiraux. Cette disposition, très nettement caractérisée sur le dernier tour, diminue dans le jeune; on n'observe seulement à cet 3o4 T I T 1 1 0 M Q U E C O R A L U G È N E fig-e que quelques cordons spiraux plus accentués. La bouche est mal conservée dans l'unique échantillon que je possède. Cette forme est très rare à Stramberg. Gisement. — Ravin de iVIurles. Tithonique inférieur. Trochus (Gibbula) Recuperoï, Gemellaro. (PI. IV, fig. i6). 1871. Trochtis Recuperoï, Gcmellai-o, Studi jial. cale, jur., pl. XV, (ig. 1-2, ]). 8.5. Celte petite forme a des tours légèrement convexes, au nombre de quat re ou cinq, croissant très régulièrement; la spire est assez eourte. Chaque tour est orné d'une série de lins cordons spiraux, existant sur toute la surlace du tour. Le dernier tour présente des stries spirales, un peu plus fines sur la base du tour <[ue sur la partie supérieure. La coquille est en outre fortement ombiliquée. La ])oucbe n’est pas conservée. Cette forme est extrêmement rare dans le Titlionique d Italie. Gisement. — Elle est peu abondante à Mûries dans le Tithonique inférieur (Col. Fac. Sc. de Lyon). Trochus (Tectus) sp. (PI. IV, lig. 12). Par sa forme générale, cet échantillon rappelle le Trochus hycca- riniis (Gemellaro, Studi pal. cale. Janitor, p. 82, pl. XIV, iig. i4- i5); il est aussi voisin de Trochus crassiplicalus (Etallon) (Zittel. Gasfrop. .S'P’a/?;/;. , pl. XLVIII, fig. 23 ); maisilen dilfère par l’absence de tubercules sur les tours ; l’échantillon est un peu trop fruste pour qu’il soit possible d’en donner une détermination certaine. Gisement. — Tithonique inférieur. Mûries. Turbo sp. Les calcaires l:)lancs de Mûries et du bois de Moinier renferment quelques espèces appartenant au genre Turbo, mais en trop mau- (iASTKOl'ODKS ;5o5 vais état pour être déterminés. M. Bleiclier cite cependant, dans ses Études de (jéologic pratique des environs de Montpellier, d’après la détermination de M. Zittel, un TurJ)0 hicoronntus, Zitt. Cette espèce n’est citée ni dans les (lastropodes de Stramberg-, ni dans le Traite de Paléontologie du même auteur; je ne sais donc à quelle forme attribuer ce nom. M. Zittel signale en outre, dans le calcaire de Mûries, Turbo stephanophorus ({ui lui a été communiqué par M. Bleicher. Pleurotomaria multiformis, Zi(t , var. enodis. (PI. IV, (ig. i3). 187Ü. Plciirolomnria inultiforinis, ZiUcl, Gasir. Slramb., [)1. XLIX, lig. 1 -G, p. Cette belle espèce est représentée dans le Tithonique du Midi de la France par une forme bien caractéristique. Cette coquille, un peu plus large que haute, présente des tours s’accroissant régulière- ment et légèrement scalariformes. Clia([ue tour est orné de dix ’à douze cordons spiraux bien marqués, entre lesquels s'intercale parfois, et cela principalement ii la base du tour, un sillon un peu plus lin. Cette ornementation est interrompue par une bande lisse spirale, résultant du comblement de latente du lal)re. Dans les par- ties les mieux conservées de la coc[uille, on peut observer une série de lignes longitudinales, probablement lignes d’accroissement, f[ui recoupent l’ornementation précédente. La coquille ne paraît pas ombiliquée. Pleurotomaria Echaillonensis, Cotteau, liguré dans la Paléonto- logie Française sous le nom de PL Grasana, d’Orb. (Ter. jur., pl. CDXXIV, lig, i-a), est une forme très A oisine de Pl . multiformis de Zittel, principalement de la variété à nodosités figurée pl. XLIX, lig. I, à laquelle il faudrait peut-être la réunir. Gisement. — Un échantillon du Tithonique inférieur de Mûries (Col. Fac. Sc. Lyon). UnIV. du LvO.\. — UoMA>. •2U 3o6 T I T 1 1 0 NI Q U E < ; O R A L L I G È N E Ditremaria gracilis, Zillcl. (PI. IV, fi”-, irii. 1873. Ditremaria gracilis, Zittel, Gastr. Stramb., pl. L, fig. ii-i3. Comme l’indique i\I. de Loriol Ditremaria ;/racilisde Stramberg est très voisine de Ditremaria Ilermitei de Lor. du coralligène de Vallin. Les exemplaires de Mûries ont les plus grands rapports avec cesdeux espèces. Les côtes sont en nombre moins considérable que dans le type de Vallin et un peu moins granuleuses. Les échantil- lons sont aussi un peu moins globuleux; on peut cependant remar- quer que la spire est un peu moins élevée que dans les ligures de M. Zittel. Lalîouche n’est malheureusement pas conservée dans nos exemplaires ; on peut seulement voir que le dernier tour présente une callosité entièrement lisse. Cette espèce existe dans le Tithonique supérieur de Stramberg. Gisement. — Tithonique inférieur, ravin de Mûries (Col. Fac. Sc. de Lyon). Ditremaria sp. (Pl. IV, Ilg. 14}. J'ai fait ligurer une forme bien distincte de la précédente, mais dont les échantillons sont en trop mauvais état pour être déterminés spécifiquement. Cette espèce globuleuse, de proportions analogues à celles du type précédent, en diffère nettement par son ornemen- tation qui consiste en trois rangées de granules assez forts, disposés en spirale. Au-dessous des trois rangées existe un cordon spiral lisse moins important que les lignes de granules. La base du tour est entièrement lisse. La bouche n’est pas conservée. 1 Etudes sur les cjuclios coralligèaes de Valfin (Mém. Soc. pal. Suisse, vol. XIII, XIV, XV, p. 21 1). GASTROPODES ,)07 Patella (Scurria) oxyconus, Zi lie). (PL V, fig. 5,5a). i86g. Patella sublævis, Oosler [non lîuv.), Coral. Wiinmis, pl. X, , fig. 6-10, p. 25. 1873. Scurria oxijconus, Zilt., Gastr. Strainb., pl. LU, fig. 5, 6, 7, p. 473. M. Zittel fait remarquer la différence qui existe entre Patella suhlævis, telle que la figure M. Buvignier, et Patella siiblævis d’Üoster. Cette dernière forme doit certainement être réunie à la forme de Stramberg sous le même nom. Jeanjean a recueilli dans le Tithonique supérieur du Bois de Moinier une Patelle lisse, malheui'eusement dépourvue de test, qui semble devoir se rapporter à cette espèce par sa forme élevée et son sommet un peu excen- trique. r n H ON I (J i i; ( ; » j h a l l i ( ; i: n i; i5oS 1 1 ! L A M i: L L I Ji l\ V \ C II KS Gardium corallinum. LeynuM-if. 1S45. C.nrdinin coralliiiiim, Lt-ymei'ii-, Sial. g(-ologi()iic di- l'Aulu’, p. 2T2. i883. (Inrdntm corallinum, Lcym., Boelim. Biv. cler Slral). Scli ‘ , ])I. X, 110;. 1 1 , J), 5e3. i8Sf), (iardiiim cornilinum. Lovm. de l.oi'iol, l-2liidc .sur les cale, coral- lii/onisca, Buv. /(/., pl. XII, fig. i-G, p. i4- 188G. C.orbis mirabilis, Buv., de Loriol, Couches coral. de \'allin, pl. XXVI, fig. 5 el G, p. 343. Je me range absolument à Topinion de M. de Loriol qui estime que les deux formes de Buvignier, C. mirabilis et C. Di/onisca sont ‘ Boelnn, die Bicalven der Slramberrjei' Schichlen. LAMELLIBnANCIIES .)()() trop rapprochées pour en faire deux espèces distinctes. L’espèce est représentée dans le Tithonicpie du Bois de Moinier ])ar un magni- lique échantillon. La coquille assez épaisse, à sommet .subccntral, k peu près équilatérale, présente un bord interne crénelé. Le bord antérieur est beaucoup plus largement arrondi que le bord postérieur. Cette disposition s’observe nettement dans Corbis Jjijoniscn de Buvignier. L’ornementation consiste en une série de côtes concen- triques assez fortes, couvrant toute la surface de la coquille, mais un peu irrégulière. Les côtes s’atténuent vers le crochet qui est presque lisse. Une ornementation longitudinale s’observe en outre vers la partie antérieure. On remarque de plus une sorte de dépression en arrière du crochet, assez près du bord postérieur. Cette forme se rapproche beaucoup de Corhis clecussataBxivignieY qui en diffère par sa forme plus arrondie. Corhis Damcsi Boebm (Biv. der. Stramb. Sch., pi. LIV, lig. 1-4) est aussi assez voisin; le contour en est plus régulier, le bord antérieur est aussi moins élargi. Corhis mirabilis paraît exister depuis le Rauracien (Saint-Mibiel) ; se trouve k Vallin dans le Ptérocérien; elle a en outre été signalée k Stramberg. Gisement. — Tithonique supérieur du Bols do Moinier (Collection Jcanjean). RUDI3TES Les Rudistes sont abondants dans les couches coralligènes du Tithonique de Mûries, du Bois de Moinier et de la Serranne; mais ils sont ordinairement extrêmement usés, roulés et difficilement déterminables. Ils appartiennent aux deux genres, Diceras, Hete- rocUceras. Quelques exemplaires appartiennent k un genre nouveau, non encore décrit, voisin des Matheronia. Diceras Beyricbi var. communis, Rœhm. iS83. Diceras Bey ricin var. communis, Bœlim, Biv. der Slraml)oro- Sch., pl. (( if) valves a -i valves |3 et 4 exemplaires bivalves, en tout 2i>. individus, tout k fait conformes aux figures de Boebm. présentant T 1 r 1 1 0 NI Q L' E C O R A L L I Ex È N F. 3 lO à la valve y. la large impression musculaire de la lame myophore postérieure, et la dent antérieure allongée transversalement' ». (îisomenf. — Tithonique inférieur du Hois de Mûries. Diceras Beyrichi var. porrecta, tîœhm. i883. Diceras Betjrichi var. pnrrecla. « Une valve (3 de taille moyenne, bien reconnaissable à ses puis- santes lames myophores. » Gisement . — Tithonique supérieur. Bois de Moinier. Heterodiceras Luci, Défiance, sp. •77!). Dicerale (te de Luc, iii de Saussure (voy. Dans les Alpes, t'a" vol. pl. 11. fio'. I--D P- '!)')• i8ip. Diceras Luci, Dicerale de de Luc, Dicl Sc. Xal , vol. Li, p. 177. i88!5. Diceras Luci, var. roinrnunis liœlim. Biv., Slrb. Sch., pl. LX, llo;. 3-q. « Une valve ^ incomplète, mais bien reconnaissable à l'absence de lames mjjophores et à la forme de la fosse cardinale postérieure (n) qui est bien plus profonde que chez les Diceras. Gisements. — Mûries, Titboniijue inférieur; semble peu abondant dans ce gisement. « Au bois de Moinier(Tithonique supérieur), la variété communis est la plus al)ondante; cependant on rencontre parfois la variété ovalis Boehm. » Nov. gen. voisin de Matheronia . « 11 convient de signaler également des formes nouvelles, qui avaient été jusqu'ici confondues avec les Heterodiceras dont elles diffèrent essentiellement par la position de leurs impressions mus- culaires qui, à la valve j3, se trouvent sur la surface interne de la coquille et non sur le plancher cardinal. Cette position des surfaces • Co paragraphe et les suivants sont dus à M. Paquier, préparalcur à la Faculté des Sciences de Grenoble à qui j'ai communiqué tous les Rudistes recueillis dans ces couches. LAMELLIBRANCHES 3ll myo])hores les rapprochent beaucoup des Mathcronin, auxquelles elles ressemblent encore par leur valve supérieure, plate operculi- forme, à peine enroulée, et surtout par l’existence à leur test d’une couche externe fibreuse. Toutefois l’existence de certains caractères différentiels, notamment dans les dimensions de l’appareil cardinal encore très développé, motivent pour ce type l’établissement d’un g-enre nouveau qui sera prochainement décrit et figuré. » Gisement. — Forme très abondante dans les dernières assises du Tithonique corallig’ène du Bassin de Moinier, en suivant le chemin de Pompignan à Ferrières. Elle semble absolument localisée en ce point. Astarte Studeri, de Loriot, sp. (PL VII, fig. i). i8fi6. Cardita Sludeidana, de Loriot, Description de l'oolitlic coralli- gène du Salève, pl. A, fig. 12, p, 327. i883. Astaric Studeri, Bœhm, Bi\^ der Stramb. Scli., pl. LXIV, fig. 1-6 Cette forme existe, avec ses caractères les plus typiques, dans les couches coralligènes du Tithonique inférieur. L’exemplaire figuré est cependant de taille un peu plus forte que le type de Salève, mais absolument conforme au type et à la description de M. Boehm. Cette espèce paraît exister dans tout le Jurassique supérieur; elle a été signalée dans le Ptérocérien à Kelheim, dans le Tithonique du Salève, de Stramberg, etc. Gisement. — Tithonique inférieur de Mûries. Area magnifice-reticulata? Bœlim. i883. A/’ca magnificc-reliculaln, Bœhm,Biv. de Slraml). Scli., pl. LXV, fig. 10 et II Je rapporte a cette espèce une valve présentant l ornementation quadrillée indic^uée dans les figures de Bœhm, mais par suite de l’encroûtement du test de l’unique échantillon, la détermination en est un peu douteuse. Gisement. — J’ai rencontré cette espèce dans le Tithonique infé- rieur de Mûries. THIIOMQUE COliALMGENK Lithophagus sp. J'ai rencontré à Mûries un exemplaire de Lühodome à sommet extrêmement déjeté du coté antérieur, qui se trouve par là même extrêmement réduit, tandis c[ue le côté postérieur j)rend un dévelop- pement considérable. L’épaisseur de la co(|uille est assez forte et sa plus grande épaisseur se trouve un peu en arrière des crocliets. La partie postérieure de la coquille s’effile régulièrement au lieu de se l'enfler comme dans la plupart des espèces de ce groupe. La surface jiaraît à peu près lisse, les stries d'accroissemeni étant à peine mar- (juées; sur le bord ventral on observe un indice de stries rayonnantes. Gisement. — Titlionique inférieur de Mûries Col. Lac. Sc. de Lyon ) . Pecten pæcilographus, Gemcllaro 1871. Pecten pæc.ilor/raphiis, Gemollai'o, Sliali pal. del Nord Sicilia, partie, pl. Xff, lig. i'5-iG. p. 80. 188 i. Pecten p.Tcilogr.iphn.';, (îem Itrelim., Biv. der StramI). Scli., pl. l.XN'It, fig. 5-0, p. 600. La forme de ce Pecten est bien caractéristique ; elle est un peu plus large que haute, peu convexe, les oreillettes bien développées. Le bord postérieur droit ; bord antérieur à contour légèrement con- cave ; surface de la coquille ;i peu près lisse, ornée seulement de fines stries rayonnantes divergeant du sommet et gagnant le bord en décrivant une courbe assez prononcée. Cette espèce, signalée dans le Titlionique d'Italie, existe aussi à Stramberg. Gisements. — Titlionique inférieur. Muèles, Laval près Saint- Gély-du-Fesc. Titlionique supérieur, la Serranne. Pecten. cf. tithonius, Gomcllaio. 1871. Pecten tithonius, Gemellaro, Sliidi, pal. cale. ,Ian. Sic., [>1. XI, lig. i3-i5, p. 7:5. i885. Pecten tithonius, Geni. Boehm., Sch., Biv. der Strb., [d.LXVII, lig. 21-23, p. Go5. Ce Pecten se distingue nettement des espèces voisines par sa lar- LAMELLIBRANCHES g-eur plus grande proportionnellement que sa hauteur; il est sensi- blement équilatéral. Les valves sont peu renllées; le bord antérieur et le bord postérieur sont symétriques et à peu près droits. La sur- face de la coquille est ornée d’une série de fines côtes concentriques, assez bien marquées, croisées par de petites stries rayonnantes, donnant à la surface de la coquille un aspect c[uadrillé. (risemcnts. — Tithonique inférieur, Laval près Saint-Gély-du-Fesc. Titbonique supérieur, la Serranne. Pecten acrocrysus ? Gemcllaro. (PI. V, fig-, 7). 187.1. Pecten acrocnjsus, Geaiellaro, Stud. pal. Nord S., 3° partie, pl. XII, fig. 10-12, p. 77. i883. Pecten af. acrocrj/ftus, Goin. Bœhm, Biv. Str)j.,pl. LXVII, fig. 24- 20, p. O09. Ce n’est qu’avec doute que je rapproche les espèces figurées de l’échantillon désigné sous ce nom dans les travaux de Gemellaro. Mes exemplaires, en effet, sont de taille un peu plus considérable; ils sont plus équilatéraux et relativement un peu plus larges. L or- nementation consiste en sillons concentriques se voyant nettement sur toute la surface de la coquille; les oreillettes paraissent être à peu près égales. Gisement. — Titbonique inférieur, Mûries (Hérault). Pecten Nebrodensis, Gem. et di Blasi. (Pl. V, fig 8], 1873. Pecten Xeljroilensis, Gemellaro et dl Blasi, Fauaa cale. jaun. Sic. 3“ pai'Lie, pl. IX, fig. i-.'i. L’échantillon est figuré d’après une contre-empreinte en plâtre, d’un moule externe de la valve droite de cette espèce. Elle est bien caractérisée par sa forme un peu plus large que longue, ornée de neuf côtes radiales arrondies. Ghacune de ses côtes se décompose en quatre costules secondaires ; dans l’intervalle descôtes principales, on eu compte deux ou trois intermédiaires bien moins marquées. T I T II O M Q U F C O H A L L I G K N F 3 i4 Une ornementation concentrique très nette et très réj^ulière couvre toute la coquille et détermine à la rencontre des côtes un quadrillage très apparent. L'oreillette antérieure est bien développée, elle pré- sente aussi une ornementation rayonnante. L'oreillette postérieure n’est pas conservée. (iisement. — Titlionique intérieur de Mûries. Pecten Serrannensis, nov. sp. (PI. V, fio-. Cette petite forme, un peu plus large que longue, est à peu près équilatérale ; les bords antérieurs et postérieurs sont droits. La valve gauche que je possède est assez peu boml)ée ; elle est ornée de dix côtes ravonnantes és^ales entre elles, droites et très réerulières, à sec- tion rectangulaire. Entre ces côtes s'intercalent des costules plus lines, une côte fine alternant avec une plus épaisse. Les espaces libres entre les côtes sont recoupés près du bord de la coquille par une ornementation concentrique assez peu nette, qui résulte probable- ment des lignes d'accroissement de la coquille, visible seulement sur les côtés. L’oreillette antérieure, assez bien développée, est ornée de trois côtes rayonnantes moins marquées que celles de la valve. L'oreillette postérieure mancpie. Cette espèce présente quelque rapport avec Pecfeii Oppcli, Gemel- \aro (Fauna cale, janit. SiciL. pl.X, lig. ao-23), mais elle en diffère par sa forme plus allongée et moins large, le nombre des côtes est aussi plus considérable que dans cette dernière espèce. Gisement. — Titlionique supérieur, sommet delà Serranne. Pecten subspinosus, Schlolheim. (PI. V, f.o, 9). 1821. Pecten siihspinck'.iis, Schl., Petrel'actenkunde Deulschl., p. 223. 18.34. Pecten subspinosus, Goldfuss, Petref. Deiitschl., t. Il, p. 4^, pl. XL, fig. 4- i883. Pecten subspinosus, Goldf. Bœhm, Biv. der Stramb. Sch. Cette espèce paraît exister dans tous les niveaux coralligènes du .lurassique supérieur; le type est de Nattheim. Elle est facilement LAMRLLIRRANCHES 3i5 reconnaissable à ses valves bomljées, ornées de douze côtes rayon- nantes séparées par des intervalles plus larges que les côtes. Ces dernières sont en outre garnies d’épines, dans les exemplaires bien conservés. Les exemplaires de la Serranne, comme du reste ceux du Salève avec lesquels j’ai pu les comparer, ne présentent plus les épines, letestayant été enlevé. Cette espèce commence dans le Ptérocérien à se retrouver à tous les niveaux du Tithonique ; elle a été signalée à Wimmis, au Salève, à Strumberg. Gisement. — Tithonique supérieur de la Serranne. Pecten vimineus, Sow. (PI. V, flg, K), II). 1829. Peclen vimineus, Sow , Min. concli., vol. VI, pl. DXLIII, p. 81. i883. Pecten af. 7'imincus, .Sow. Bœhm, Biv. dor Straml), Sch., pl. LXVIII, fig. 1-4, p. 6ir., La bibliographie de cette espèce est extrêmement complexe et a été donnée en détail à diverses reprises, par MM. de Loriol et Pellat^, puis plus tard par M. Bœhm et enfin par M. Greppin - ; tous ont constaté que les difficultés résultent principalement du mauvais état des échantillons ol)servés. Les exemplaires du Tithonique des Cévennes sont aussi mal conservés et ne pré- sentent que des côtes dépourvues de leurs articulations. C’est aux figures deM. Boehm que mes échantillons ressemblent le plus. Leur ornementation consiste en vingt à vingt-deux côtes un peu tran- chantes vers le sommet et s’arrondissant à mesure c|ue Ton se rap- proche du bord ventral. Le bord postérieur des valves est rectiligne tandis que le bord antérieur estunpeu concave. Il me semble difficile de séparer de cette forme les types figurés par M. Ooster^ sous le nom de P. articulatus Goldf. ^ De Loriol et Pellat, Monographie des étages supérieurs de Boulogne-sur- Mer, p. 204 (Mém. Soc. j>hys. cl hist. nal. de Genève, iSjS). - Etude sur les mollusques coralligènes d’OIjerbuchsiteii (Mém. Soc. jhil . Suisse, 189.3, vol. XX, p. 80). ^ Corallien de Wimmis, pl, XXII, fig. 4-i> (Protoræ Ilelvctica, vol. II, pl. IV, fig'- 7)- T rr H O N 1 < J U K C O R A L 1. 1 G i ; N E Sif) Cette forme paraît exister dans tous les niveaux corallii^ènes du Jurassique supérieur ; elle commence dans le Kauracien, se retrouve dans le Ptérocérien et dans tous les "gisements tithoniques i Strum- berg. Wimmis, Salève, etc.): en Italie, on trouve une forme extrême- ment voisine, le Pecten anasfomojjliciis, Gemellaro. ( Hsements. — Cette forme se rencoiitredans tous tes gisements du Gard et de l’Hérault. Titlionique inférieur. Mûries (Col. Fac. Sc. Lyon); Titlionique supérieur, bois de Moinier. Serranne (Cnllection Em. Dumas, coll, Jeanjean). Pecten globosus, Qnciislodt. (Pi. V, (îg. 12). i8.“)2. Pecten globosus, Quensledt, Ilandh. der Polrcfaclenkunde, pi. XL, fig. 45"4d, P- •''07. i858. Pecten globosus, Quensledt der Jura, pl. .XI. II, fig. 20, j). jô.'), (.luenstedt donne de bonnes ligures de cette espèce se rapportant bien exactement aux échantillons du Titlionique; elle est facile à dis- tinguer à sa forme globuleuse, ornée de trente-deux ;i trente-cimj côtes fines, très régulières, un peu plus épaisses que les intervalles. Sa convexité fait aisément distinguer cette forme de Pecten erina- ceiis Buvignier, du llauracien de Saint-Mililel et du Ptérocérien coralligène d'Oyonnax et de Vallin. Cette espèce a été signalée dans le Titlionique du Salève, de M'immis et de Stramberg où elle paraît assez abondante. (lisenients. — Un le trouve en grand nombre dans le Titlionique inférieur du ravin de Mûries et dans le Titlionique supérieur de Moi- nier et de la Serranne. Pecten erinaceus, Huvignicr (Pl. V, iig. i3). i852. Pecten erinaceus, Buvignier, Slatist. géol. delà Meuse, Allas, pl. XIX, fig. 7-12, p. .'53. 1886. Pecten erinaceus, Buv. ; de Loriol et Bourgeat, Mol. desC. coral- ligènes do ValfiiiL pl. XXXV, fig. 4, P- 3i3. Je ne puis distinguer aucune dilférence entre les échantillons de ‘ Mém. Soc. Pal. Suisse. LAMI'LMIÎliANClIKS cette espèce provenant des couches coralligènes du l’térocérien d’Üyonnax et ceux du Titlionique du Midi de la France. Comme ceux-là, ils sont trop usés pour présenter les épines qui se remar- quent dans les exemplaires de Buvig'uier. Ils se distinguent faci- lement de l’espèce précédente par leur forme un peu moins renllée et le crochet un peu moins recourhé. Cette espèce dilfère du Pcc- len Rochati, de Loriol, du Corallien du Salève, par un nombre de côtes plus considérable. (iiscnicnts. — J’ai rencontré cette espèce dans le Tithonique infé- rieur de Mûries, et dans les couches supérieures de la Serranne, d’où provient l’exemplaire hguré. Hirmites velatus, Goldf. sjt. (PI. VI, fig. 2, 2a). iSil/j. Spondijhis vclalus, Goldf., Pclrcfacl. Germaniæ, pl. G^^ p. g4- L’échantillon assez bien conservé que j'ai figuré présente deux valves bien entières moins les oreillettes. La valve boml)ée, à sur- face assez irrégulière, est ornée d’une série de côtes rayonnantes d'une certaine épaisseur, séparées par d'autres côtes rayonnantes beaucoup plus fines. L’autre valve, un peu concave, est ornée do costules rayonnantes très fines et très serrées, recoupées par une série de lignes concentriques donnant lieu aune ornementation qua- drillée extrêmement fine où les lignes rayonnantes sont plus importantes que les autres. Cette valve présente en outre des enfon- cements qui résultent certainement du moulage en creux des Mol- lusques avec lesquels la coquille était en contact. Le type de l’espèce est de Solenhofen et existe dans tout le Juras- sique supérieur. (risemcnts. — Je l’ai rencontrée dans tous les gâsements titboniifues de l’Hérault et du Gard où elle paraît abondante; les exemplaires complets sont rares. Le type figuré provient du Tithonique supé- rieur de la Serranne (Col. Fac. Sc. Lyon). 3i8 riTiioMtjUE cükalligem: Lima (Gtenostreoii) pectiniformis, Schl. sp. 1820. Ofilracilcs pec/inifnrinis, Sclil., PclrefiiclLMikuiide, p. 281. 1880. Lima fiecliiiiformis, Schl. sp., Ziot. Versl WurL, pl. XI..VII, fig. I. = Lima probosciilea, Sowcrl)y, Miii. coiich., t. III, pl. CCLXIV. Je l’apporte à cette espèce un l'ragment bien caractéristique. Cette espèce existe à tous les niveaux du Jurassique supérieur, depuis le Bathonien. (iisenicnl. — Mûries, Titlionic[ue inférieur, un exenqilaire incom- plet. Lima Ferri, llœhm. (Pl. VI, lig. 4). i883. Lima Ferri, Bœlim., Hiv. (1er Slrainl). Sch.,pl. LXIX, lig. p, 638. Cette forme, très équilatérale, a le C(àté antérieur beaucoup moins développé que le postérieur; le bord postérieur est a peu près droit. L’oreillette antérieure est assez bien développée; rornementation consiste en lines côtes rayonnantes. L’usure du test ne permet pas de constater la présence de squamosités. Cette espèce a été signalée à Stramberg. Gisement. — - Tithonique inférieur de Mûries. Lima Moeschi, Gemellaro. (Pl. VI, lig-, 5). 1871. Lima }loeschi, Uem.,Studi pal. fauna cale, jali., 3' partie, p. 36, pl. VIII, fig. 8. Cette petite espèce est caractérisée par une coquille fortement inéquilatérale, à sommet assez aigu, orné de nS à ao côtes rayonnantes arrondies, assez fortes. L’exemplaire figuré est un peu plus allongé que le type de Gemellaro ; ses oreillettes ne sont pas conservées. LAMELHIîH ANCHES 3lCj L. Mocschi a été signalée dans le Tithoni([iie de Sicile, n’a pas été retrouvée à Stramberg. Elle paraît assez voisine de Lima Grej>piniEi. (Lethæa Bruntrutana, p. 240, pl. XXXII, tig. 10). Gisement. — Cette pièce m’a été communiquée par M. Gollot et provient probablement du Tithonique inférieur de Mûries. Lima (Limatula) bucculenta, Bœhm {PL VI, fig. 6). i883. Lima (Limatula) Lucculenla, Bœhm. Biv, der Slramb., Sch , pl. Î.XIX, fig. 4-5, p. 62p. Je dois à l’obligeance de M. Collot la communication de deux échantillons de cette espèce. Ils montrent bien les caractères de l’espèce, telle que l’indique M. Bœhm. Je ferai en outre remarquer que les cotes rayonnantes sont beaucoup plus marquées sur le milieu de la coquille et vont en s’atténuant des deux côtés, jusque vers le bord, où l’ornementation disparaît presque complètement. On distingue en outre nettement une ornementation concentrique très line, c[ue l’on peut même observer sur les moules internes bien con- servés. Quelques petites lignes d’accroissement s’aperçoivent sur- tout vers le bord ventral de la coquille. Espèce rare, Stramberg. Gisement. — Tithonique inférieur, Ravin de Mûries (Col. Fac. SC. de Dijon). Lima (Gtenoïdes) ctenoïdes? Bœhm. (Pl. VI, fig. 3). i883. Lima (Clenoïdcs) clenoïdes '! \A. LXIX, fig, i. C’est avec doute que je rapporte un exemplaire à cette espèce ; pourtant, sa forme extrêmement allongée clans le sens transversal l’éloigne de tous les autres types du genre Lima. La coquille est à peine inéquilatérale, les oreillettes sont peu développées. L’orne- mentation mal conservée dans l’exemplaire que j’ai entre les mains, paraît cependant être beaucoup plus line que celle du type de M. Bœhm. r I ï 1 1 0M« J L'i: CO H A L L I G 1 .N i: O 020 Gisement. — Un exemplaire du Titlionique inferieur de Mûries. (Col. Fac. SC. de Dijon). Ostræa (Alectryonia)solitaria, So\\ , sp. fPi. VF, fig:. 7). 1825. 0.‘^lræa solilnrin So\vcrl)y, Minerai concholog'-v, pi. GDI. XVIII, p. 10.-), vol. V. Les couches coralligènes renferment très peu d’I lui très dans le Titlionique du Midi de la France. J'ai cependant pu observer un exemplaire appartenant à M. Jeanjean. Il appartient sûrement au groupe de VO. soUtaria., mais cet échantillon est de taille trop faible pour être déterminé avec certitude. Les côtes sont relativement plus fortes que dans le type de Sowet'bij. ce qui le dill'érencie des exem- plaires lijj^urés sous le nom de 0. af. solltaria., jiar M. Hœhm. Gisement. — Tithoni({uc supérieur. Le Bois de Moinier (Col. Jeanjean). Ostræa, sp. l ne grande Huître non plissée, à surface externe couverte d écailles lamelleuses, présente deux valves à peu près de même épaisseur et assez plates; elle est en trop mauvais état pour une détermination précise. Elle indique seulement la présence d'IIuîtres non plissées dans le voisinage des récifs tithonicpies. Gisement. — Mûries, Titlionique inférieur(Col. Fac. sc. delJijon). niiAaii()P()i)i:s O .)2 I IV li II ACII 101*0 DES Terebratula Moravica, Glockci . (PI. VIII, fig. I, !<•(, l/>, 2, 2a). 1845. Terebralula loiujiro.'itris. Mils, subsp. Moravica, Glockor. Üel)ci’ Torebral., Jura Kalk pl. XXXV, iig. i, 2, 3 i85o. Terehratula Repeliana. d’Orb. Prodrome, i3« EL, n" 37/,, p. 25, (pro parle). 1886 Terehratula Moravica, Glocker, Douvillc, Sur quelques Brnch. des ter. Jur, -, jj. 75, pl. I, Iig. 6. Cette espèce bien connue est, avec Cidaris (jlandi fera, une des formes les plus caractéi'istiques du Tithonicpie. (3n la retrouve dans tous les gisements ; Stramberg, Wimmis, Sicile, llougon, Salève, Ecbaillon. Dans le Midi de la France, elle se rencontre à Mûries, à la Serrane et au Bois de Moinier où elle est assez abon- dante et de forme bien typique. Les échantillons de cette région pré- sentent de nombreuses variations dans l’allongement du rostre qui reste presque toujours assez rectiligne. Mais ces variations restent dans les limites indiquées par les figures de M. Suess (Bracli. der Stramberger, Schichten, pl. II, 3-8). Terehratula formosa, Suess. (Pl. VII, fig. 2, 2a, 2h, 2c, 5, 5a.) 1 858. Terebralula formosa, Suess, Braeh. der Slramb. Sch. , pl. I, fig. 10, i3, p. 27. 1886. Terebralula formosa, Douvillé, Sur quelques Braeh. jur., pl. Il, lig. 4, P- fiy- La Tcréhralule que je désigne sous ce nom se rapproche beaucoup ‘ xVora acta, Leop. Car., vol. XXI, p. 4<;7, i845. - Bul. Soc. SC. hisL et mit. de l’Yonne, 2® semeslre i885. Umv. de Lvon. — Roma.n. T I T H O M Q U 1-; C O H A I , M (; K N F 3?.2 de la ligure de INI. Douvillé. l-dle en dillere par sa taille un peu moins considérable et un plus grand cdargissement de la paidie antérieure. La petite valve de nos exemplaires parait aussi un peu moins bombée que dans la ligure citée précédemment, mais cet ajilatisse- ment rapproche cette forme de Ter. formosn. ligurée jiar Schlosser (Schlosser. der Biv. der Kelheim, dioerats Kalkes, pl. XXV. Iig. i'). (jisement. — Cette espèce parait assez fréquente dans les cal- caires oobthiques coralligènes de Mûries ' fithonique inférieur). Terebratula Bilimeki, Sness. (Pl. VII, Iig. 4). i8.58. Terehralüln Bilimeki. Suess, Brachio|i. der Strainli. >cli., |jl. 1, fig- /• Je rapporte à cette espèce trois échantillons de Mûries qui semblent se rapprocher des ligures de M. Suess. (Lest une forme extrêmement arrondie, dont la grande valve est assez peu renllée: elle SC termine par un crochet assez court et peu recourl>c. La petite valve est un peu moins renllée que l’autre, son contour est à peu près circulaire; la suture des deux valves est à peu près rectiligne. Terebratula af. Bauhini, Etallon. (Pl. VII, Iig. 3, 3a, ■ih). 1862. Tercbrnluln Bauhini, Etallon Lcthrra Rruntrulana, ,j1. .\LI, fig. G i86G. Tcrchraliila Bauhini, El., Douvillé, Sur quelques Braeh. jur., p. 285, p. 76, pl. I, fig. 7. L’e.spèce assez allongée que l'on rencontre à Mûries semble être un peu plus comprimée, dans le sens latéral, que les exemplaires ligurés par M. Douvillé. Cependant les dimensions sont à peu près les mêmes. Les plis latéraux sont aussi un peu plus accentués que dans le t\q3e. Paleontographica, vol. XXVIII, iSSi. HUACIHOPODKS ;j2 3 Il semble qu’il existe entre la forme de Mûries et celle de M. I)ou- villé, la même différence qu’entre celle-ci et la forme d’Ktallon qui est un peu plus petite et plus élargie. Cette espèce est signalée depuis le Rauracien et continue dans le Jurassi([ue supérieur (Astartien et Ptérocérien). Gisements. — On rencontre cette espèce non seulement à Mûries dans le Tithonique inférieur, mais dans les gisements du Tithoni([ue supérieur, auboisdeMoinier,à la Serranneoù elleestassez abondante. Terebratula farcinata, Douvillé. i88(i, Terebralula fnrcirutl;) , Üouvillè, Sur quelques Bracli. des ter. jur., lig'. 4-5, p. 84. J’ai recueilli dans les calcaires coralligènes de Laval près Saint- Gély-du-Fesc un échantillon de cette espèce auquel il manque le crochet; les plis sont extrêmement accentués, et la commissure laté- rale, assez fortement courbée, se rapproche de la lig. 5 de M. Douvillé. Gisement. — Laval près Saint-Gély-du-Fesc , Tithonique infé- rieur. Zeilleria pentagonalis, Broun, sp. Tcrehniliila pentagonalis, Bi'onu, Quonsl. der Jura,, pl.LXXLI, lig. 1-4, p. 746. Zeilteria hiinieralis, Rrem. sp., Douvillé, Sur (pielques Brach. jur., p. 93. Cette petite forme est bien caractérisée par l’aplatissement de sa petite valve nettement pentagonale, à bord frontal presque droit et sa grande valve un peu renflée, à crochet aigu assez peu recourbé. Cette forme paraîtêtre, d’après M. Douvillé, une forme descendant de }Valclheimia humeralis existant seulement dans les assises les plus élevées du Jurassique supérieur du Nord. Gisement. — J’ai pu observer des individus à tous les degrés de développement recueillis dans le Tithonique supérieur du bois de Moinier et appartenant à la collection Emilien Dumas. TITlIÜMQLIî CÜU.VLLIGt.Ni; 824 Zeilleria lugubris, Sucss sp. (Fl. VIII, 1I-.4, 4,.,, 4/,.; Waldheimia liKjuhrix, Suess, Bracli. dcr Slrainb. Sch.. pI. IV, li”-. 1112, p. f^o. Assez voisine de la précédente, cette Zeilleria s'en dislin<^ue i)ar une liauteur un peu moins considérable et par un crochet de la _t,^randc valve assez fortement recourbé. La petite A alve est très petite et très pentagonale; le bord frontal est droit et à peine sinueux. Cette espèce a été signalée à Stramberg. On la rencontre aussi en Sicile où elle est représentée par la forme typi(jue. Gisement. — Tithonique inférieur, ravin de Mûries. Zeilleria magadiformis, Zeiisclmer. sj). (Fl. VII, fiy:. 7, ya, ylj). i8r)7. Terehrahihi maijadtformis , /.cuschiicr, Zur Kennlinss der Weis. .lurakalk, pl. I\', lig. le-^c. iSâp. Waldheimia maijadiforinis, Zciiscli. sp., Siiess. Bracli. Slrh., pl. IV, p. 1:5-17. 1886. Zeilleria marjadifoi’mis, Zeuscliii. sp., Bouvillc, Sur quelipics Bracli. jur., pl. IV, fig-. i5. La forme extrêmement renflée de la grande A’alve de cette espèce, sa petite A'alve operculiforme la font aisément reconnaître. Le Titho- nique du Midi de la France renferme plusieurs exemplaires extrême- ment typiques, se rapportant exactement aux figures données par M. Suess ; le bord frontal, cependant, semble un peu moins excavé que dans la ligure i4- Cette forme existe dans tous les gisements tithoniques, à Inwald^ à Stramberg, etc., en Sicile, à Wimmis. Gisement. — Dans le Tithonique inférieur de Mûries, où elle paraît assez abondante (échantillons communiqués parM. Collot), à Laval près de Saint-Gély-du-Fesc, bois de Valène, etc. (même niveau). RUACinOPODES .^25 Zeilleria af. Delmontana (Oppel.), Douvillé. (PI. VIII, iig’. 1857 Te, ebrntula Delinonlana, Op., .Iiiraformalion, p. (107. i8(j4- Zeillerin Delnionlann, Op. (Douvillr), de Loriol, KLiidos sur les Mollusques coralligènes du Raur. inf. ,Iur. heruois pl. X, fis'. 7, 1>- 8d- Je rapporte à cette espèce deux échantillons dont la petite valve operculiforme est nettement pentag-onale ; sa plus grande largeur se trouve dans le voisinage du crochet. Ils paraissent bien voisins de la ligure de M. de Loriol citée ci- dessus. Waldheimia Censoriensis Douvillé, que M. de Loriol rapporte à la même espèce, dilTère des échantillons de Mûries par un bord frontal beaucoup plus élargi et une forme beaucoup plus rectangulaire. Le crochet semble aussi beaucoup plus voisin dans mon espèce de ]Valdheimia Delmontana que de Waldheimia Censoriensis. Gisement . — Tithonique inférieur de Mûries. Zeilleria pseudo-lagenalis, Moesch (Pl. VII, lio-, (I, 6,1, &h). [867. Waldheimia. pseudo-lagenalis, Moesch. , Argaucr Jura 2, pl. VI, fig. 8, p. :ii3. 1882. Waldheimia pseudo-lagenalis, Mocsch, Schlossor die tauna der Kelheim. Diceratskalk, pl. XXV, hg. i/j- Je ne possède qu’un échantillon de cette espèce de lorme bien typique ; la grande valve est assez bombée dans sa partie la plus rap- prochée du crochet qui est assez volumineux et bien recourbé. Cette forme, signalée dans le Jurassique supérieur de Kelheim, existe à partir de l’Oxfordien supérieur. Gisement. — Tithonique supérieur de la Serranne. ^ Mémoh'cs Société paléonlotogigue Suisse, vol. XVIII. - Matériaux Carte géologigiie Suisse. r i T U ox iQL' 1- CO n A L r. I gk x k :i2(i Ismenia Hœhninghausi, Defrance, sp. (PI. Vl,fig. 8, 8a). 1828. Tnreljraliila Ilœhninfjhnusi, Defrance, Dict. Sc. \at . arl. Terc- bratules fossiles. i8:{(). Torchrahila aculeafa, Ziet., Verst-Wiirt, pl. XLIII. fig. (ta, b, c, d. [85 ). Tnraljrnfiila Flcuriosa, d'Orb. Prodrome, Et. i8()2-i8)G. Ismenia Ilœhnitujhausi, K. Desloiichamiis, Eludes cri- li(jues sur quelques Hracliiopodes nouveaux ou peu connus, pl. XX\'I1, fig. 1-2, [). 282. Cette Térehralule, pourtant si reconnaissable, a été iigurée sous les noms les plus divers. Confondue d’abord par Scblotheim avec lietzia lri 4- 4- "WIMMIS 334 TI Tl I O NI (v> L' I : C ( ) U A L L 1 G K N K Tilhnniqne infér. Tilboniqae snpér. 1 1 •J. - u; 1 3 *2 2 < ■f V 1 Z LAMKLLIHllAXCIIES ('.nrdhini corallinum, Levni H- î* y. + •y, » u: » 4- Corhifi rnirabilis, Ruv • -1- » » B llderodiceva^ Liici. l)pfr. var. ronwitinis. -h -h )> » » — Luci, var. ov;dix, Hœhm . » » » » ” Diceras Bcijrichi var. comniiinis, Hfrhin . + >> + » » B — — var. porrecla, Hœhm. » » + " -4 " Xov. f;cn af. Malhcronia, nov. sp. . . . V » 4- > B » Aslarfe Sliideri, de Lor -T » J) » B 4- Area magnifiée - reticutaia? Hœhm. + ■’ >’ » -f* )) ” » Pecten pa’cdographua, Gem )) + ’’ 4- B B — lilhoniiis , Gem »* + )) + ») — acroergsmt? (iem -+- ” » » B B — Serrannennis, nov. sp. » » » » + — siihxpinoxiis, Schl » + » + >’ — ri/nineiix, Sow -r » 4- B — glohoaux, (jn -i- » » » » » — erinacetis Buv -t- » » 4- t) — XehrodenKix. Gem + )) )) J- » llinnilex velalint, Goldf -h _L- 4- » « JJma 1 ('Jennsireon) pectinifurme, Schl. -1- • » )) » Lima Ferri, Bœlim + ft » » Ostrea cf. solilaria, Sow. sp » • -h )) B B Ostrea sp J- » » t » » lîRACllIOPODES Terehralula Muravica, Glock + + 4- + 4- 4- — formosa, Suess » » T) B — Bilimeki, Suess -f W B » » — cf. Baiihiiii, Kl -1- 4- H- » » — farcinafa, Douv -T )) » ” ” Zeilleria pentagonalis, Broun. . . . . >> » -t- » » B — luguhris, Suess -'r ù — magadiformis, Zeuchn. . 4- 4- » « )) — Delmonlana, sp + » )) » » » — jisctido-lagenalif!, Moesch. . « ” » J- B » Ismenia Ilœhninghausi, Defr » + 4- » J_ )) Terehraliilina lafirofitris -1- -t- 4- » + » Megerlea Pcleriti. Ilohcii + )) » )> )) Bhiinchnnnclla Asiieri, d'Orb -I- + -t- » )) B Eudesetla, sp » » ’’ » » ECU lAODERMES Cidaris Blumenbachi, Muust. -1- » 4- » )> » — glandifera, MunsI .... -T )) » 4- 4- )) Bhabdocidaris, sp + -1 » B Siomechinus, sp + » » » » Thiolliericrinns Heberti, de Lor. . . » » » 4- )) B — fexuosui>, Goldf » » » 4- » B Apiocrinus Meriani, Desor )» » -1- B B + 4-4- S++. 5». , + . + =r -+*++»++ + + II DESCRIPTION ou: QUELQUES DÉBRIS DE MAMMIFÈRES TERTIAIRES du département de PHérault EOCKXi: Lophiodon Isselense. L'un des fossiles dont il a été le plus question dans la région de Montpellier est la pièce citée par dill'érents auteurs sous le nom de Lophiodon des Matelles. Cet échantillon n’avait pas encore été déter- miné spéciliquement. Découverte par le D'’ Pitorre, en i832, cette pièce avait été apportée à Dijon par de Christol et signalée par Taupenoten i85i \ puis par Gervais, qui se bornait à rappeler l’existence de cette pièce en indiquant l’intérêt qu’il y aurait à donner une détermination spécilique exacte J’ai pu observer cet échantillon qui m’a été très obligeamment communiqué par M. Gollot; elle fait partie des collections de la Faculté des Sciences de Dijon. C’est un fragment de mandibule gauche de i45 millimètres de long, portant deux molaires, la dernière et l’avant-dernière; elle est en partie engagée dans une concrétion calcaire, C[ui s’est formée par couches successives, attestant jusqu’à l’évidence la provenance de cet échantillon. Ce n’est pas, en elfet, dans les calcaires lacustres dos Matelles qui appartiennent à l’Eocène moyen (couches à Pla- ^ Inupcnol, M(>m. sur les Terrains tertiaires et d'eau douce dans les environs de Montpellier, thèse. ’ Gei’vais, Tnléontologie française, p. ia5. 336 MAMMIFliliES TEirriAIKF.S iiorJjis jts.?udo-a/n/noniiis), coninie l'ont indiqué à tort Taupenot et les auteurs qui, après lui, se sont occupés de la région, mais dans les conglomérats et les grès jaunes (jui leur sont superposés. Ces grès et ces conglomérats renferment, en effet, par place, des con- crétions calcaires de divers volumes en tout semblables à celle qui entoure la mâchoire de Lophiodon . La dernière molaire est composée de deux lobes principaux : un troisième moins développé constitue le talon. Les deux premiers Fig. 4^- — Mandibule de Lo/)///o(/oh t.s.se/ease des Matelles (Héd. i 2 ) sont extrêmement comprimés dans le sens transversal, et leurs crêtes ne sont pas parallèles. Les angles existant entre les lobes et une parallèle au bord alvéolaire sont les sxiivants: i^' lobe, io5 degrés. a** lobe, 1 14 degrés. Longueur de la 3® molaire, y compi'is le talon, 5a millimètres. Largeur du lobe. 26 millimètres. La deuxième molaire est à deux lobes ; leurs crêtes font entre elles à peu près le même angle que dans la dent précédente ; Angles : i^'*' lobe, 102 degrés; 2“ lobe, II2 degrés. Longueur de la 2*^ molaire, millimètres. La deuxième dent a été légèrement usée, tandis que la troisième est absolument intacte. La portion de maxillaire qui porte les dents EOCKM-: 357 est assez élevée, environ 8o millimètres de hauteur sur 35 à f\u mil- limètres d’épaisseur. On voit d’après ces mesures que la mâchoire des Matelles est assez semblable à celle de Lophiodon Isselense , par sa forme et l’inclinaison des crêtes transversales des molaires, en particulier des ligaires a et 3 delà planche XIX de Filhol mais la dimension relative est bien plus considérable. La plus {grande taille de cette espèce aurait, d’après M. Filhol, pour dimension des molaires : 3®mo- laire, o,o45 ; a° molaire, o,o3i.La taille de notre exemplaire rappelle - raitplutôt celle du. Lophiodon Cnvieri de Jouy. Des mensuralions que M. Filhol a établies .sur de nombreux échan- tillons, il résul te que Lophiodon Isse- Icnse et Lophiodon tapirotheriuni doivent être considérés comme de simples races de la même espèce, sujette à se modifier dans de larges limites. Il existait donc à la fois des formes massives et courtes de la même espèce et des formes grêles beaucoup plus légères ; à mesure cjue l’allongement augmente, la hauteur diminue. C’est aux formes lourdes que nous rapportons notre échan- tillon. Il e.st cependant exlrêmement dif- ficile de donner une détermination absolument certaine par suite de l’absence dans l’échantillon figuré des dents antérieures ([ui forment l'espèce. — Denis vues de face de n’andeur nalurelle. les caractères distinctifs de ' l' illiol, Méinuircs Svc. (ràol. l'i'., 1. \ , i888-yo. Um\’. Dii Lyon. — Uusi.-.>. 9.9 338 M A M M I F E H i: s T E R T I A I U E S OLIGOCEAE Chrysemys Montolivensis, nov. sp. (PI. IX) Le laboratoire de géologie de la Faculté des Sciences de Lyon pos- sède dans ses collections un bel exemplaire d'une espèce nouvelle à'Emjide provenant des lignites de Montoulieu , près Ganges (Hérault). Cet échantillon, bien que fortement aplati, montre néanmoins assez nettement les caractères de ses principales pièces osseuses et de ses écailles. Je décrirai cette espèce sous le nom de Chi'i/scmjjs Montolivensis. Elle appartient, sans aucune espèce de doute, au genre C/in/scnijjs (Gray), tout récemment révisé par M. Depéret'. A'oici, du reste, la diagnose du genre, telle qu elle a été établie : « Le genre Chri/se?ni/s est caractérisé par ses pièces vertébrales plus longues que larges, hexagonales, à petits côtés antéro-latéraux, avec des pointes saillantes sur les côtés, et surtout le sillon écail- leux huméro-pectoral placé notablement en arrière de l'ento.sternum, enfin par le faible dévelojjpement des écailles humérales. » Ces caractères généraux posés, la description de cet animal, qui les possède à un haut degré, devient extrêmement simple. CarapaC8. — Pièces osseuses. — Les plaques vertébrales (1,2, 3, J, 5) sont sensiblement de même longueur. La troisième est toutefois la plus longue de toutes. Les deux dernières visibles (sixième et sep- tième) sont à peu près moitié moins grandes que les autres; réu- nies, elles sont égales à la c[uatrième. pièces costales sont bien développées; la première, qui est la plus grande, manque en partie sur l’échantillon. Les autres ont une forme sensiblement rectangulaire présentant sur leur bord interne une pointe pour se raccorder avec les pièces vertébrales. ‘ Ch. Depéret, Les animaux pliocènes du Roussillon (Mém. delà Soc. u a l l i g i: ni-: n'est pas constant dans les lig'ures de la même espèce données par Portis et par Pictet. hespièces vertébrales d'Einj/slienevieri, Portis, ressemblent davan- tag'e à celles de Cri/semj/s Monfolivensis, mais les écailles pectorales sont beaucoup plus larg-es dans cette dernière. Platt/emj/s LachafiSauxagii ^ ({ui appartient au même groupe, dif- fère de notre espèce par ses écailles vertébrales Ijeaucoup plus l'éduites et plus rétrécies et de plus terminées en avant par une plaques costales sont aussi relativement plus grandes, plus quadrangulaires et plus égales. ^ Saiivag'c, Note sur les IxepLiles l’ossiles [B. S. G. F., 3>-' série, l. I, 1S72. p. 372). TABLE DES COUPES figurées dans le texte. 1. — Coupe le lon^ do la route de Lassolle à Snint-IIippolyle. 2. — Coupe (Ml face de la mine de chai l)on de Sumène. — Carie schématique des faciès du lïalhonien dans le Sud du liassin du Rhône 4. — Coupe de la monlagme de Banèle ü. — Coupe de la colline? Saintc-Bau/dlle G. — Carte des faciès du Tithonique dans le Bassin du Rhône. 7. — Coupe du versant Est du Bois de iSIoinier. ■ . t . . . 8. — Coupe de la plaine de Conqueyrac p. — Coupe de Beaucels 10. — Coupe de la Salle de Gour 11. — Coupe de la plaine de Pompignan 12. — Coupe de Carnas 18. — Coupe le long delà route de Castelnau à Clapiers . . . . 14. — Coupe de la plaine de la Cadière à la hauteur du chfdeau de Montoulicu 15. — Coupe du Bassin de Villeveyrac iG. — Coupe détaillée de l'abbaye de Vallemagne au Mas Novi. . 17. — Coupe au Sud du château d’Aumelas 18. — Coupe de Coulondres If). — Coupe de la vallée de l’Hérault à la hauteur de Gignac. 20. — Coupe schématique de la vallée de l'Hérault à la plaine de Saint-Gély-du-Fesc 21. — Coupe du Bassin de Saint-Gély au Nord du village . 22. — Coupe du vallon de Grabels 28. — Coupe de la colline ([ui domine la rive droite du Lez . . . 24. — Coupe de Teyran 25, — Coupe du Bassin de Liouc 2G. — ■ Première prémolaire Palœotherium de Coulondres . 27. — Coupe du Bassin de Saint-Martin-de-Londres 28. — Coupe (h‘ la colline d’.\ssas 3i 40 4<) 74 83 9" I oG 107 1 17 1 18 1 '9 1 22 1 2G i3:î 143 144 153 i55 iG I iG3 iG5 i65 1G8 170 181 182 154 i85 ’>j2 TAHLK ni:s (:oLpi:s i-iGriii':ES dans j.k texte J' ‘S- 29. — (;ou]K> du vallon de Moiiloulieu 3(). — (loupe du Cellier de Cannelle 3i. — (jOupe au Sud de Sainl-Georo;es-d Orques — II2. — Coupe de Saint-.Iean-de-Vedas — -53. — Coupe du Hurdio-alien au Nord de Loupian ^4- — (>oupe un peu au Sud de Boisseron — 35. — Coupe de la colline de Mus — 3(5. — Coupe du Clu'uiin de Saint-Geori-es aux carrières de la Ver- ru ne — 37. — Coupe au \oi-d île Poussan — (^ou|>e de Monlliazin à la bordure jnrassiipic 3p. — (^oupe au Nord de Saint -Par>>o ire — 40. — Coupe au Nord de Montarnaud — 41. — Coupe au Nord-Ouest d'Ain-ues-Vives — 42. — Carte de Pextcnsion du Miocène dans la basse vallée du Bbone 43. — (.oupe d un talus de Grabels de la roule de Grabels. — 44. — Coupe d'un ravin aboutissant à Vauverl 4^- — Coupe suivant le chemin du col de la Gardiole — 46. — Carte des jilissements de la basse vallée du Hlione. . . 47- — Coupe sur le liane Nord du Saint-Loup 48- — Mandibule de Lophiodnn Issclenfte des Matelles — 49- — Dents de grandeur naturelle I <)i) 195 195 202 21)3 2(i6 2 l 2 213 214 2 2u 222 225 2.35 •>4() 255 263 26 i 266 336 337 TABLE DES MAÏIEBES Intp.oduction I PREMIÈRE PARTIE CiiAPiTHE PnEMiEi!. — (}i‘0grnphie physique el limites de in région . . \ CiiAPiTiiF.il. — Ilislorique des travaux relniifs à in région ii mijliograpiiie. — Liste des principales publications 17 DEUXIÈME PARTIE. — Stratigraphie. La SéniE Jurassique i-] Chapitre Premier. — Lias 28 Faunes du Lias inférieur et moyen J.i Faunes du Lias supérieur J4 Chapitre IL — Jurassique inférieur .J8 I. Rajocien 88 IL Bathonien 4° Faune du Rajocien 4d Faune du Bathonien 4? Résumé du Jurassique inférieur 52 Chapitre III. — Jurassique moyen. I. Callovien 53 Faune du Callovien 5y IL Oxfordien. — i. Oxfordien inférieur 58 2. Oxfordien supérieur 5p Faune de FOxfordien supérieur (!3 III, Zone à Peltoceras himammalum G(] Chapitre IV. — Jurassique supérieur. I. Assises comprises entre la zone à Peiiocerns I>imainmaiu?n et le Tithonicpie G8 Faune de l’Astartien et du Kimérido-ien . . • 7G tahu: des matièhes 344 II. Tithoniqiie 1. Faciès coralligène i'auiie du fithonique coralligène y2 2. l' acies à Céplialopodes l auncdu lilhoiii(jue à (Jé|)lialo[)odes - . . yy JirsiiDH- du Jui'assi(juc suprricur Ti/hottir/ue compris) dans le Jlas- Lançjueduc _ Cii.vpiTRE \. — La sé/'ie Crclacée inférietwe .... loiJ I. Assises de Berrias ,^3 Faune du Berriasien ,,3 II. V'alanginicn 1 l aune du ^’alang•inicn _ ,q_ III. I laulerivien _ ^3^^ l’aune de l'flaideri vien lîi'sumc du Crélarc lu/cricur da/is le lias Lau//uoiloi' i3- Cn.\prrnE \ I. — Crclacé supericur. I. liaiiNiti' O II. La série lacustre de la lin du (irélacé. (Etage de Hognac) . . i/,i l'aune de l'Etage de Rognac , I ahleau du Crétacé supérieur ,^g La Séiiie TEirriAiiiE ... ^ 1.10 Ciiapithe vil — Éocène. I. Eocène inférieur , I-’aunc de FÉocène inférieur IL Eocène moyeu (Lutétien et Bartonienj Faune du Lutétien. ... 7 1 Faune du Bartonien lableau de 1 Eocène inféricui' et moyen 17C Chapitre VIII. —Eocène supérieur et Oiujocène inférieur égroupe d'Aix). 177 I. Eocène supérieur l' aune de FEocène supérieur jgj IL Oligocène inférieur Faune de l’Oligocène inférieur ,gg III. Aquitanien? (faciès d’eau douce) igy Faune des lignites de Montoulieu lya Tableau du groupe d’Aix . . . • . ly.'I I\ . Aquitanien marin ... ly't Faune de FAquitanien ... lyC Résumé de PEogène Chapitre IX. — Miocène. I. Burdigalien Tableau du Burdigalien .... 208 Faune du Burdigalien. ............. 20S TABLE DES MATIÈRES 345 II. Vindol)onien (Ilelvétieri et Tortonien) 211 III. Faciès d’eau douce du Tortonien 22G Faune du Miocène moyen 228 liéüunv'" du Vindohonien 233 Itelaliùns du Miocène avec les régions avoisinanl.es ' 235 Bésumé de Fhisloire du Miocène dans le Bas-Languedoc 240 CiiAPiTiiE X. — Pliocène 241 I. Pliocène moyen 242 Faune dos Sables de Montpellier 244 II. Couches à Polamides Basteroli 248 III. Marnes d’eau douce 25o IV. Pliocène supérieur 253 CuAPiTiiE XI. — Le Quaternaire 258 TROISIÈME PARTIE. — Tectonique Technique 261 Conclusions 278 QUATRIÈME PARTIE. — Paléontologie. Descuiption de la faune du Tithonique coralligène du Bas-Languedoc. 278 Description de quelques vertébrés tertiaires 335 Lophiodon Isselense 335 Clirysemys Montolivensis 338 PI .WCHK ! PLA.xrjii: I 1 fl, 1 h, I c. — Belemnites (Duvalia) ensifer, 0|iiu>l. Echantillon dn l'ois de Moinier (Collection .leanjean) .... 9.7;) 2 fl, 2 b, IC. — Belemnites 1 Duvalia) tithonius, Oppel. Types dn Rois de Moinier (Col. .leanjean) 2.S0 3 fl, :t b, 3 c. — Belemnites (Hibolites) af. semisulcatus. Miinsler Rostre à surface de test usé, dn Tilhoniqne inférieur dn Rois de Laval prés Saint-Gély-dn-Fesc (Col. Fac. Sc. Lyon) 2S0 4 fl, \l>. — Id. Fragment de rosti'o du Rols de Moinier (Tithoniipie snpt'-- ricnr) (Col. .leanjean) atio 5, r> fl. — Perispbinctes Ricbteri, Oppel, sp. Rois de Mnrles (Titli. inféiâenr) (Col. Fac. Sc. Lyon .... '.nSi C). — Perispbinctes contiguus, Catnllo sp. Forme dn Tithoni(jue inférieur dn Rois de Mûries (col. Fac. Sc. Lyon) 2.S1 7. — Perispbinctes contiguus, vai iété intermédiaire entre le type et Perispbinctes Deekci (KiWnn) (Col. Fmilien Dumas). . . . 2.S1 8. — Perispbinctes transitorius, Oppel, sp. Fi-agmcnt dn tour dn Rois de Moinier (Col. Fac. Sc. Lyon). . 282 9 fl, 9 ]j. — Hoplites pexiptycbus, ühlig. Tithonique snpérieui' dn Rois de Moinier (Col. Jeanjeani. . . aS.'î 0 fl, 10 b. — Hoplites microcantbus, Op. sp. Tithoni(|ne snp. dn Rois de Moinier (Col. .leanjean) .... 284 1 fl, Il I). — Haploceras elimatum ? Op. sp. Rois de Mnrles, Tith. inf. (Col. Fac. Sc. Dijon) 28,') (Les échantillons sont tous figurés de grandeur naturellci. LIniv. iri'HONIQrK CC^RAU.IGÈNK Ul' LAN(UJEl)OC J. Güujet del.. L]-oii Photolj-pit: Sadjÿ. Lyon PLANCHE 11 PLANCHE II 1. — Actæonina Picteti, üemcllaro. EchanLilloa de grande taille du Titlionique inférieur du Bois de Mûries (Col. l'ac. Sc. Eyon) 28G 2. — Id. Echantillon de petite taille du même gisement 28(1 8. — Actæonina ef. amygdalcid.es, Zitlel. Tithonicjue inf. de Mûries (Col. tac. Sc. Lyon) 286 4 a. — Zittelia denticulata, /.ittel. Tithonique inf. de Mûries (Col. Fac. Sc Eyon) 287 5, 5 a. — Zittelia Picteti. Gemellaro. Tithonique inf. de Mûries (Col. Fac. Sc. Lyon) 287 G. — Purpuroïdea Garpathica, Zittel. Moule interne ayant conservé une partie de son test, Mûries (Coll. Fac. Sc. Lyon) 287 7. — Purpuroïdea, nov. sp. iMoule interne du Bois de Moinier (Tilh. siq).) 28Vj 8 a, 8 Jj. — Harpagodes Oceani, Brongniart, sp. Moule interne, Tilhonitpic supéi-ieur du Bois de Moinier (Col. .leanjean) 28y 9. — Gerithium (Euostoma) nodoso-striatum, Peters. Echantillon typique du Bois de Mûries (Tilhonitjue inférieur) (Col. Fac. Sc. Eyon) 290 10 — /(/. F’orme usée du Bois de iMoinier (Tithonique inférieur) (Col. Jeanjean) 290 11. — Gerithium nodosostriatum, var. Tithoni(|ue inférieur de iMurles (Col. Fac. Sc. Dijon) 290 12-1.1. — Gerithium Euostoma) Murlense, nov., sp. Tithonique inférieur de iMurlcs (Col. Fac. Sc. Lyon) .... 290 14. — Gerithium collegiale, Zittel. Ravin de Mûries, Tithonique inférieur (Col. Fac. Sc. Lyon). . 291 15, i5 a, 16, iG a. — Gerithium amabile, Zittel. Tithonique inférieur du ravin de Mûries (Col. Fac. Sc. Lyon). . 292 17. — Gerithium cochleoïdes, Zittel. Mûries, Tithonique inférieur (Col. Fac. Sc. Lyon) 292 (Les Echantillons sont tous de grandeur naturelle.) Il K Lui N i l rH(;Ni(;i;K (:u)c( /.!'( l'^hulDtypic S\}daÿ. I.yo PLANCHE III l'I.ANCHi; 111 I. — Trochalia depressa, Vollz sp. Echanlillon de grande taille du Bois de Mûries. Héduclif)n i il (Col. Fac. Sc. Dijon) 2. — Trochalia Picteti, Gemellaro. Tithonique su|)érieur du Bois de iMoinier (grand, nal.) (Col. Jeanjean) 5. — Trochalia consobrina, Zillel sp. Tithonique inlerieur du Bois de Mûries. Béduetion 1/4 (Col. Fac. Sc. Lyon) 29.S 4. — Trochalia succédons, Zittel s]j. Bois de Moinier (Tithonique supérieur, gr. mit.) (Col. Jean- .jean) 29.^ 5. â a. — Itieria, nov. sp. Tithonique inférieur du Bois de Mûries (grand, nat.) (Col. Fac. Sc. Lyon) 297 6. — Nerinæa Desvoydi, d’Orhigny. Tithonique inférieur du hois de Mûries (Réduction i il) (Col. Fac. Sc. Lyon) • 298 7. — Nerinæa Jeanjeani, nov. sp. rilhoni(]ue supérieur du Bois de Moinier (grand, nat.) (Col. .Teaniean) 2(>. — Nerinæa Hoheneggeri, Peters. l'ithonique iid'érieur de Mûries (Col. l'ae. Se. Lyon i .... IFn 1 — Ptygmatys Clio, d'Orb. sp., Peters. rithoni(pie inférieur de Mûries (Col. Fac. Sc. Itijon) apj 5, U. — Patella (Scurria) oxyconus. Zitlcl. litlionique supérieur du Bois de Moinier ((ml. Jeanjean). . . Juj d — Pecten acrocrysus ? Cemellai'o. lithonicpie inl'éi'ieur de fluides (Col. Fac. Sc. Lyon) 3iJ 7. — Pecten pæcilographus, Cemellaro. rithonique inférieur de I>aval prés Sainl-Cély-du-Fesc (Col. Fac. Sc. Lyon) 3 i 2 8. — Pecten Nebrodensis, Cemcl. et di Blas. Conlre-empreinle d'un moule externe. Titlioni(pie inl'éi’ieur de Mûries (Col. Fac. Sc. Lyon) 3i3 p. — Pecten subspinosus, Schlotheim. Tithoniipie supérieur de la Serranne (Col. Fac. Sc. Lyon). . 3i.'i 11). — Pecten vimineus, Sowerhy. rithonique inférieur de Mûries ((ml. Fac. Sc. Lyon) .ii.") 11. — Autre exemplaire du bois de Moinier (Col. .leanjean) 3i.'> 12. — Pecten globosus, (Juenstedt. l'illioniipic inférieur de Mûries (Col. Fac. Sc. Lyon). . . . 3i(i 13. — P. erinaceus, Buvignier. rithonique inférieur de Mûries (Col Fac. Sc. Lyon) 3i(i Toutes les ligures sont de grandeur naturelle. Univ, ne Lyon IIU'HONIQUE CÜRALUÜKNK üü LAN(,UKl)OC l>i, V J. Goujct del., Lyon Phototypie Sadag. Lj'on PLAXCIli: VI 1, 1 ri. — Gorbis mirabilis, P)Uvi<înior. Tithoniquc supcrieiii' de Moinioi- (Col. Joanjcnn) 3o8 2, 2 3. — Hinnites velatus, CoMl'uss sp. l’itlioniqiio supéi-icur de In SeiT.-uine (Col. l'ac. Se. l^yon). . . 3i; 3, — Lima Ferri, IJodim. rithonique inlërieur de Mûries (Col. l'ae. Se. Lyon) 3iS 4- — Lima Mœschi, Cemellaro. rilhonitjue inférieur de Mûries (Col. l'ac. Sc. Dijon) 3iS 5. — Lima (Limatula) bucculenta, Bœhm. TUhonique inférieur de Mûries (Col. Fac. Sc. Dijon) 3i<) (1. — Lima (Gtenoïdes) ctenoïdes? Bcehm. Tilhonique inféi’ieur de Mûries (Col. F'ac. Sc. Dijon) 3iq — Ostræa (Alectryonia) solitaria, Sowerby sp. ’l'iHionique supéideur de Moinier (Col. Jeanjean) 32i> 8, 8 3. — Ismenia Hoehningliausi, Défiance sp. rilhonif(ue siqiérieur de Moinier (Col. .Icanjean) 32(i 4 ; Pl.AÎSrME vil 1 PLAXcin: Yii 1, — Astarte Studeri, de Loriol, sp. 'J'ithoniqiie inlerioiir de Miii los (Col. l’ac. Se. I.voii) .'îii 2, 2 n, 2 h, 2 c. — Terebratula formosa, Suess. Titlionique inférieur de Mûries (Col. Fac. Sc. Lvon) :i >i 3, 3 a, 3 !>, 3 e. — Terebratula af. Baubini, Etallon. Tilhonique inférieur du Bois de Mûries (Col. Fac. Sc. Lyon). . ,(22 '\. — Terebratula Bilimeki, Suess. Tilhonique inférieur de Mûries (Col. Fac. Se. Lvon) .... 322 "1, à n. — Terebratula formosa, Suess. Exemplaire jeune (Col. Fac. Sc. Lyon) ,321 C, G a, G I). — Zeilleria pseudo-lagenalis, Moesch. Tilhonique supérieur de la Serranne (Col. Fac Sc. Lyon) . . 32, l 7, 7 a, 7 b. — Zeilleria magadiformis, Zcuschner, sp. Tilhoni([ue inférieur de .Mûries (Col Fac. Sc. Dijon). . . . 324 S, 8 a. — Rynchonella Astieri, d'Orbigny, s|). Tilhonique inférieur de Mûries (Col. Fac. Sc. Lvon) 327 9. — Rbynchonella Astieri, d'Orl)., sp. Exemplaire jeune. Toules les figures sonl de g-i-andcur nalurelle. Umiv. UK Lyon TITHONIQUL C0KALLH;HNE UU LANIjI KüOC Pl. VJI J. Goujef dti., Lyon Phutoijrpie S^ctag, Ly>.)n PLANCHE VI If PLWCIIK VIII 1, I .7, I h — Terebratula Moravica, Glockor. Tillioniquo suptM-ionr du Bois do Moiiiier ((loi. l'ac. Se. Lvon). .tai 2, 2,). — Terebratula Moravica, Glockoi'. Kxompl.nire jeune, Laval près Saiiit-Gèly-du - l-'csc (Col. l’ac. Sc. Gyon) :5a 1 :i, ^ a, 3 /;, 3 c. — Zeilleria al'. Delmontana, Oppol, Douvillè. Tithonique inférieur de Mûries (Col. Fac. Se. de Lvon) . . . 32.-> 4 4 '■», 4 !'• — Zeilleria lugubris, /.euschner, sp. l'illiouique inférieur de Mûries (Col. Fac. Sc. Lvon) .... 32'| à. .à a, .■) />, 5c. — Terebratula latirostris, Suess. Tilhoni((ue inférieur de Laval [)rès Sainl-Gély-du-Fese . . . 327 (i, da, (J h, 6 c. — Megerlea Petersi, IIolienewage 24, 3 3, ligne 8, — I , 85, — b, — 87, — 35, — — 33, — — note. — 9^, note 1\ — qS, ligne 16, — 99 < * / î - G, — I lO, — 27, — 125, — ïG. — i37, — 145, — 27, 1O6, — 33, — 172, - 18, — 1 82, - 2) — 00 00 — 9, — '98, au lien u — '97, ligne I , . — '97, — 3, — 202, — ïG, — 204, — 25, — 209, — 22, — 211, — 2 S , — 222, - 8, — Gytherœa, — Gylenina, — légende de la coupe, an lien de c' 2215, ligne 23, an lieu i/e Sphyrcœna, lire Valentinensis. — Gytherea. — Gyllenina. — Cl_|l. — Sphyrcena. KKliATA 3 GG i^a^c 22.'), li<,nic 27, iiu lieu de Gentrina Scyllum, lire Gentrina. Scyllum. — 228, — 8, — Mustella, — Mustela — 22(), — ' , — Galianassa. — Gallianassa. — 223, 'T! — |)lufiienis côtes, — im phisgraïul iiuni. hr(' (le C(')les — 244, 21), — sygmodon. — sygmodus. — 24:), — 13. — Australis, — australis. — 455, — 87, — Balestes, — Balistes. — — — 39, — Ghrysophris, — Ghyrsophrys. — — — 4") — Encheziphius, — Encheiziphius. — 253, — i5, — cumicrum, — eumicrum. — 2(iS, — 33, — Sènonens, — Sénoniens. — 270, nola. — lîédarrieux, — Hi-darieux. — 285, ligne (’), — i[uel(|iie (riicsilalion, — (jiiePiiie lu-silalion, — 287, — 8, — 1*1. II, fig. /,a, /), — PI. Il, lig. 5, 5.). — 287, -7) — PI. Il, lig. 5a, /), — PI 11. lig. 4. 4''- Utf. vr-K .'5^ H-' ■■ Lyon. — lmp. Pitrat A'Ni-:, A. Rcy Successeur, 4, rue G'^ntii — 1üÛ3o VOLUIVIES PARUS AU AOUT 1897 {Suite) Thünétique historique et comparée du sanscrit et du zend, par Paul Recnaud, professeur de sanscrit et de grammaire comparée à la Faculté des Lettres. S fr. La République des Provinces-Unies, la France et les Pays-Bas espagnols de 1630 à 1650, par A. Waddingtox, pro- fesseur-adjoint à la Faculté des Lettres de Lyon. Tome I (1630-42). 1 vol 6 fr. Tome II (1642-SO). 1 vol 6 fr. Sur la représentation des courbes gau- ches algébriques, par Léon Autonne, ingénieur des Ponts et Chaussées, maître de conférences à la Faculté des Scien- ces 3 fr. Histoire de la Compensation en droit Romain, par C. Appleton, professeur à la Faculté 7 fr. 50 La Jeunesse de William Wordsworth (1770-1798). Etude sur le « Prélude », par Emile Legoüis, maître de conférences . à la Faculté des Lettres 7 fr. 50 L’Évolution d’un Mythe. Açvins et Dios^ cures, par Ch. Renel, docteur ès let- tres 6 fr. La Botanique à Lyon avant la Révolution et l’histoire du Jardin Botanique muni- cipal de cette ville, par M. Gérard, pro- fesseur à la Faculté des Sciences, avec figures dans le texte 3 fr. 50 Physiologie comparée de la Marmotte par Raphaël Dubois, professeur de phy- siologie générale et comparée, avec 119 flg. et 125 planches hors texte. 15 fr. Études sur les terrains tertiaires du Dau- phiné, de la Savoie et de la Suisse occi- dentale, par H. Douxami, docteur ès sciences, agrégé de PUniversité de Lyon. 1 vol. in-8° avec figures 6 fr. Recherches physiologiques sur l’appareil respiratoire des oiseaux, par J.-M. Soum, docteur ès sciences naturelles. 1 vol. in-8® avec 40 figures dans le texte. . 3 fr. 50 Résultats scientifiques de la campagne du Caudan dans le golfe de Gascogne (août-septembre 1895), par R. Koehleb, professeur de zoologie à la Faculté des Sciences. Fascicule I. 1 vol. in-S® avec 6 planches. 6 fr. Fascicule If. 1 vol. in-8° avec 11 plan- ches 6 fr. Fascicule 111. 1 vol. in-8° avec 21 plan- ches 20 fr. Sur le résidu électrique des condensa- teurs, par L. Houllevigüe, maître de conférences à la Faculté des Sciences. 1 vol. in-8° 3 fr. Synthèse d’aldéhydes et d’acétones dans la série du Naphtalène au moyen du chlorure d’aluminium, par L. Rousset, chef des travaux de chimie à la Faculté des Sciences • • • 3 fr. Recherches expérimentales sur quelques aciiinomètres électro- chimiques, par H. Rigollot, chef des travaux de phy- sique à la Faculté des Sciences. . 5 fr. ANNALES DE L’UNIVERSITE DE LYON VOLUMES PARUS La doctrine de Malherbe d'après son commentaire sur Desportes, par Fer- dinand Brunot, docteur ès lettres, chargé d’un Cours complémentaire à la Faculté des Lettres, lauréat de l'Académie fran- çaise , avec S planches hors texte. 10 fr. Recherches anatomiques et expérimen- tales sur la métamorphose des Amphi- biens anoures, par E. Bataillon, prépa- rateur de Zoologie à la Faculté des Sciences, avec 6 pl. hors texte. 4 fr. Anatomie et Physiologie comparées de la Pholade dactyle. Structure, locomo- tion, tact, olfaction, gustation, action dermatoptique, photogénie, avec une théorie générale des sensations, par le D"" Raphaël Dcuois, professeur de Phj'- siologie générale et comparée à la Fa- culté, avec 68 figures dans le texte et lo planches hors texte 18 fr. Sur le pneumogastrique des oiseaux, par E. Couvreur, docteur ès sciences, chef des travaux de physiologie à la Faculté des Sciences, avec 3 planches hors texte et graphiques dans le texte. ... 4 fr. Recherches sur la valeur morphologique des appendices superstaminaux de la fleur des Aristoloches, par M"® .A. Ma- Youx, élève de la Faculté des Sciences, avec 3 planches hors texte. ... 4 fr. Sur la théorie des équations différen- tielles du premier ordre et du premier degré, par Léon Automne, Ingénieur des Ponts et Chaussées 9 fr. Recherches sur l’équation personnelle dans les observations astronomiques de passages, par F. Gonnessiat, Aide- Astronome à l’Observatoire, chargé d'un Cours complémentaire d’Astronomie à la Faculté des Sciences S fr. Lettres intimes de J.-M. Alberoni adres- sées au comte I. Rocca, ministre des finances du duc de Parme, et publiées d’après le manuscrit du collège de S. Lazaro Alberoni, par Emile Bourgeois, professeur à la Faculté des Lettres, avec un portrait et deux fac-similé. . 10 fr. ( Voir AU AOUT 1897 Le Fondateur de Lyon. Histoire de L. Munatius Plancus, par M. Jli.lien. pro- fesseur-adjoint à la Faculté des Lettres, avec 1 planche hors texte .... 5 fr. Etude stratigraphique sur le Jurassique inférieur du Jura méridional , par Attale Riche, docteur ès sciences, avec planches hors texte 12 fr. Etude expérimentale sur les propriétés attribuées à la tuberculine de M. Koch, faite au laboratoire de médecine expé- rimentale et comparée de la Faculté, par ,M. le professeur Arloing, M, le U"' Rouet, agrégé, et M. le D'' Courmont, avec planches en couleurs. ... 10 fr. Histologie comparée des Ebénacées dans ses rapports avec la Morphologie et l’histoire généalogique de ces plantes, par Paul I’armextier, professeur de l'Université, avec 4 pl. hors texte. 4 fr. Recherches sur la production et la loca- lisation du Tannin chez les fruits co- mestibles fournis par la famille des Pomacées, par A. Mayoüx, élève de la Faculté des Sciences, avec 2 plan- ches 3 fr. Essai critique sur I hypothése des atomes dans la science contemporaine, par Arthur Hannequin, chargé d’un Cours complémentaire de philosophie <à la Fa- culté des Lettres 7 fr. 50 Saint Ambroise et la morale chrétienne au iv<= siècle, par Raymond Tiiamin, ancien maître de conférences à la Fa- culté des Lettres de Lyon, professeur de philosophie au lycée Condorcet. 7 fr. 50 Etude sur le Bilharzia hæmatobia et la Bilharziose, par M, Lortet, doyen de la Faculté de Médecine, et Vialleton, professeur agrégé à la Faculté de Méde- cine, avec planches et figures dans le texte 10 fr. Recherches sur quelques dérivés sur- chlorés du phénol et du benzène, par Etienne Barral, docteur en méde- cine, pharmacien de 1'’® classe, chargé des fonctions d’agrégé à la Faculté de Médecine 5 fr la suite à la page 3 de la couverture.) Paris. — L. Marbtheüx, imprimeur, 1, rue Cassette. — 10944 ilÜi! Il* liiiiÉiii ÉliÜi^lt iwfii