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ANNALES
SCIENCES NATURELLES
HUITIÈME SÉRIE
ZLOOLOGIE
ANNALES
DES
CIENCES NATURELLES
2
ZOOLOGIE
PALÉONTOLOGIE
COMPRENANT
L'ANATOMIE, LA PHYSIOLOGIE, LA CLASSIFICATION
ET L'HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX
PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE
M. EDMOND PERRIER
TOME XVII
1950t6"
PARIS
MASSON ET Ci, ÉDITEURS
LIBRAIRES DE L ACADÉMIE DE MÉDECINE
120, Boulevard Saint-Germain
1903
CONTRIBUTION
A L'ÉTUDE
DES VARIATIONS MATURELLES OÙ ARTIFICIELLA
DE
LA PARTHÉNOGÉNÈSE
Par le D' C. VIGUIER
Profr. Fac. des sciences.
(STATION ZOOLOGIQUE D’ALGER)
Claude Bxrnarp, dans son Z/nfroduction à l'étude de la
médecine expérimentale, écrivit quelques passages que M. le
professeur LæB pourrait méditer. Car ils jugent assez bien
le débat qui s’est élevé entre ce physiologiste américain et
le naturaliste assez osé pour s'attaquer aux théories hasar-
deuses, mais assez philosophe pour:ne jamais se permettre
de nier, purement et simplement, des Its qu'il n’a pas
observés.
On lit (p. 310-311, de l'édition de 1865) :
«Il ne faut jamais croire qu'il suffise de nier des faits
positifs au nom de faits négatifs plus nombreux, aut vice
versa. Des faits négatifs, quelque nombreux qu'ils soient,
ne détruisent jamais un seul fait positif. C’est pourquoi la
négation pure et simple n'est point de la critique, et, en
science, ce procédé doit être repoussé d’ une manière LEE
lue, parce que jamais la science ne se constitue par des
négations. |
ANN. SG. NAT, ZOOL. XVII, À
2 C. VIGUIER.
« En résumé, 1l faut être convaincu que les faits négatifs
ont leur déterminisme comme les faits positifs. Nous avons
posé en principe que toutes les expériences sont bonnes
dans le déterminisme de leurs conditions respectives ; c’est
dans la recherche des conditions de chacun de ces détermi-
nismes que gît précisément l’enseignement qui doit nous
donner les lois du phénomène, puisque par là nous connais-
sons les conditions de son existence et de sa non-existence. »
Lorsque GRrE&ErFF [26] eût signalé, en 1876, la parthéno-
génèse naturelle (jusqu'au stade gastrula) de l’Asterias rubens,
son observation demeura isolée pendant quatorze ans;
malgré le nombre des observateurs, dont quelques-uns de
premier ordre, qui étudiaient les phénomènes de la fécon-
dation et du développement sur les œufs d’Echinodermes.
Cependant, dès 1877, O. HerTwIG avait essayé de revoir
le phénomène. « Mir ist es trotz vielfach variirier Versuche
nicht gelungen GreEErr’s Angaben bestätigt zu finden »
(28, p. 167]. Mais ce n’est qu'en 1890 [29, p. 306] que ce
même savant pul confirmer, pour l’Asterias glaciahs, le fait
observé par Greërr, et dont il ne s'était pas permis de
douter, quoique For n’eût également obtenu que des résul-
tats négatifs. Encore n’obtint-1l que des segmentations irré-
gulières, et quelques blastula « Ziemlich » normales.
En 1900, outre un cas d’hermaproditisme alors (11 mai)
inconnu chez les Oursins, mais qui fut signalé chez une
autre espèce, par GrARD [20] avant la publication de mes notes,
jobservai la parthénogénèse chez 3 espèces d’Oursins,
appartenant à 3 genres différents.
Ces notes n'avaient pas plus tôt paru que LægB s’empressait
de déclarer que le fait était impossible, et que, pour qu'on
pût l’admettre, il faudrait admettre aussi que la constitution
de l'eau de mer à Alger différe de celle du reste du monde !
Il est assez piquant de voir Læs tenir en mince estime
mes facultés d’observateur. |
Jusqu'au moment où je commis le crime de m'occuper à
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. J
mon tour de la parthénogénèse des Oursins, je n'avais revu
qu'une seule des questions qui eurent l’heureuse fortune
d'attirer l'attention de cet homme impeccable.
Or, mes observations en désaccord avec les assertions
formelles et répétées de Groou et LæsB {25}, et ruinant abso-
Jument la théorie qu'ils s'étaient naturellement empressés
d'édifier, viennent après dix ans, d’être entièrement con-
firmées par Fizarowa [19].
Etant donné le nombre de ceux qui s'occupent aujourd’hui
de la parthénogénèse, j'ai bon espoir qu'il ne faudra pas
attendre autant pour voir confirmer aussi l'exactitude rigou-
reuse des faits que j'ai revus pendant trois années consé-
cutives (1).
J'ai poursuivi, en effet, au printemps de cette année, les
études sur la parthénogénèse des Qursins qui ont déjà fait
l'objet de mes deux notes des comptes rendus des 2 et
9 juillet 1900, et d’un mémoire, paru en 1901 dans les
Annales des Sciences naturelles [66], à peu près en même
temps que deux autres notes [67-68] des 10 juin et 13 juil-
let 1901. Les principaux résultats de mes observations
de 1902 ont été très sommairement exposés dans mes notes
des 7 et 21 juillet.
Celles-e1 étaient déjà envoyées, lorsque Je reçus le fasci-
cule de mai des Arch. f. Entwick. mech. où: se trouve une
note de six pages de J. Læs |43] : Ueber Methoden und
(1) Comme les larves d'Echinodermes sont assez souvent influencées par
la lumière, à peu près de même que certains Nauplius de Cirripèdes, et
que Derace en parle [15, p. 234], je reviendrai plus loin sur cette question.
Pour le moment, je me borne à faire remarquer que les indications
héliotropiques + ou héliotropiques — portées sur quelques-uns de mes
tableaux de culture, ne signifient pas autre chose que ceci : les larves se
rassemblent du côté éclairé, ou du côté opposé.
FiLATOWA, qui a certainement lu avec attention ma note [63], aurait dû
signaler que je n’employais le terme héliotropisme que parce qu'il l'avait été
par Groom et Los, que je critiquais. Je trouvé, en effet, ce terme mal
choisi, et, comme on le verra plus loin, j'approuve les critiques de
Wasmaxx [73]; mais je n'ai pas d’autre terme à ma disposition; et j'aime
peu à créer des néologismes qui, le plus souvent, deviennent de ces « mots
épaves » dont Rabelais nous dit avec raison qu'il les faut éviter « en
pareille diligence que les patrons des navires évitent les rochers de mer ».
4 C. VIGUIER.
Fehlerquellen der Versuche über künstlhche Parthenogenese.
L'auteur qui, dans son mémoire de janvier 1901 [41
avait traité avec un suprême dédain mes notes de 1900, ne
parle pas dans ce travail, daté du mois d'octobre 1904, de
mes publications (parues en juin et juillet), que je lui avais
aussitôt adressées, ainsi qu'aux autres naturalistes s'occu-
pant du sujet.
Je dois donc en conclure que, pour lui, la parthénogénèse
naturelle des Oursins n'existe pas. Seulement, comme elle
existe en réalité, el que ce n'est pas l'opinion personnelle
de Læg et de ses élèves qui peut changer quelque chose à
cela, j'ai cru intéressant d'examiner quelles causes pou-
vaient influer sur le phénomène. Dans ma note [67|, je
disais : « Si, comme il est probable, la température joue
un rôle dans le déterminisme parthénogénétique de l'œuf,
c'est, comme on pouvait s’y attendre, pendant la matura-
tion de l’œuf, avant qu'il soit pondu, et non après. » |
Le présent mémoire montre combien cette opinion était
justifiée. |
J. Læs [43] dit : « Ein zweiter Umstand, der bei diesen
Versuche vielleicht eine Rolle spielt ist die Temperatur. »
Il ne s'agit ici que de la parthénogénèse expérimentale; et
Las cite à à l'appui Wilson et Doncaster, mais se garde de
parler de moi. |
Ceux qui ne partagent pas ses idées du moment — caril
en change fréquemment, ce qui est, je le reconnais, le droit
de tout savant — ne sont point dignes de son attention ; et
par définition, leurs travaux ne sauraient être tenus, même
provisoirement, pour exacts.
Comme je le disais, dans ma note [68], ces procédés de
discussion me semblent aussi peu scientifiques que peu
courtois; et, bien qu'obligé de relever assez vivement ses
critiques, j'ai gardé (p. 130 de mon oo [66] la plus
DnIPle réserve sur fout ce que je n'avais pas observé:
et j'ai dit formellement :| « Pour les expériences de ss
— sans vouloir, bien RER les contester en fait ne
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. d
je révoque en doute leur interprétation ; et le présent tra-
vail me semble de nature à faire réfléchir ceux qui ne s'em-
bâllent pas sur les théories, et recherchent loujours le
contrôle de l'expérience. Il se peut que les faits observés
par Læg soient exacts, pour les animaux et dans les con-
ditions où il à opéré; mais ils ne le sont certainement
pas pour les sujets que J'ai pu Jusqu'ici mettre en expé-
rience..
«Ces expériences ont été conduites aussi rigoureusement
que celles de Lær; et, par conséquent, jusqu'à ce que
de nouvelles recherches aient été faites, le sujet reste à
l'étude et la question ne saurait être considérée comme
tranchée. »
Après avoir réfuté les objections tirées d’une fécondation
involontaire des œufs témoins, et critiqué l'emploi absolu-
ment nuisible de l’eau douce, je concluais seulement [68]
que les types examinés par Lœg et les miens réagissaient
différemment.
On ne saurait montrer plus de prudence ; et ma note [70]
du 21 juillet 1902 et le présent mémoire montreront qu'elle
était justifiée.
Je me rends parfaitement compte en effet, et je l'ai déjà
dit ailleurs, que je ne suis pas dans des conditions de travail
à pouvoir répéter simultanément tous les travaux de Lœsg
et de ses élèves.
De ce que la solution qu’il disait lui avoir donné les meil-
leurs résultats sur ses Arbacia en donnait de déplorables
chez les miens (ainsi, du reste que les lavages à l’eau douce
qu'il déclare indispensables), je me suis gardé de conclure
que je ne pourrais être plus heureux avec une autre solu-
tion ; car l'idée de provoquer un certain développement en
modifiant un peu la composition chimique du milieu n'avait,
en soi, rien d'absurde ; et ce que je critiquais chez l’auteur
américain cest la manie, car en pareille matière il est réci-
diviste, d'édifier sur quelques observalions de vastes théo-
ries, et de rapporter immédiatement aux animaux supé-
6 C. VIGUIER.
rieurs et à l'homme ce qu'il disait avoir constaté chez les
Oursins.
Je ne suis point le seul à penser de la sorte; et si les
affirmations de Læs ont été assez généralement bien accueil-
lies, des notes discordantes se sont fait entendre : et, même
dans son pays. et quelque peine qu il prenne, paraît-il, pour
cela, il n'est pas encore prophète pour tout le monde.
Un de ses compatriotes m écrivait, après avoir reçu mon
mémoire, un billet dont — ne voulant pas sortir de mon
sujet, et le ton du reste étant assez vif — je ne citerai que
quelques lignes.
« [ entirely agree with what you say regarding Lœgs
recent work. He apparently consciousiv endéavours to put
bis results in such form that they will seem to have some
far reaching significance with reference to the human life...»
et ce n’est point uniquement sur la parthénogénèse expéri-
mentale qu’il mérite ce reproche.
Il suffit de comparer le passage ci-dessus de mon mé-
moire [66] avec la dédaigneuse impertinence des passages
141, p. 454-455] pour voir de quel côté se trouve la modé-
ration, aussitôt qu'il s’agit, non plus de critiquer des
théories, mais d'apprécier des faits.
Certes, je ne prétends pas que ce soit une découverte sen-
sationnelle que d’avoir observé la parthénogénèse chez des
animaux apparentés d'aussi près à d'autres notoirement.
parthénogénétiques ; et du reste, en ce cas comme en bien
d’autres, la première observation fut loute accidentelle.
Mais Læs ayant contesté l'exactitude de mes observations,
et aucun naturaliste autre que moi n'ayant encore vu le
développement, chez des Oursins, de plutei provenant de
parthénogénèse naturelle (1), il importait, avant tout, de
(4) Arioza [4 et 2] a bien critiqué, lui aussi, les théories de Lors, et a
signalé, comme moi, dans cette dernière publication, et ainsi que je le
disais [69], des débuts de développement parthénogénétiques naturels,
chez l’Arbacia; mais, n’ayant fait du reste qu'un nombre assez restreint
d'observations, il n’a pu voir de larves normales, et aucune figure de la
planche IX de son mémoire [2] ne représente un stade de développement
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 7
démontrer cette exactitude, car sans cela, mes autres
travaux pourraient être frappés de suspicion.
J'ai donc perdu, pendant deux ans, à répéter mes études
précédentes, un temps qui eût été beaucoup mieux employé
à d’autres recherches; et, si j'ai pu faire quelques observa-
tions intéressantes, un des principaux objets de ce travail
est encore de confirmer tous mes résullats précédents.
Comme, pour obtenir des parthénogénétiques naturels, il
me fallait examiner un très grand nombre de sujets, surtout
alors que je n'avais pas de renseignements suffisants sur les
conditions qui influent sur cet état particulier, on compren-
normal, parthénogénétique ou fécondé. Quelques-unes de ces figures cor-
respondent à ce que j'appelle « segmentations irrégulières » ou « fausses
segmentations » ; les autres ne représentent rien qui me soit connu,
J’ignore si, comme le suppose Lors [44], il a eu affaire à des parasites.
En tout cas, nos résultats sont tout autres, et je n'aurais pas affirmé la
parthénogénèse d’après ce qu'il nous montre.
Je regrette toutefois qu’une ligne entière, qui était la cinquième de ma
note, soit tombée à la mise en pages. Le passage doit être ainsi rétabli :
« Cet auteur n’a vu que des gastrula, en général irrégulières (gastruloï-
des), et insiste surtout sur ce qu'il appelle un principio, » etc. Les lignes
4 et 6 de mon texte se raccordant par hasard fort bien, l'accident a échappé
au correcteur.
Pour donner satisfaction à la réclamation légitime d’Arioca, je transcris
ici les conclusions qui se trouvent à sa page 12.
« Conclusione. — Dalle cose esposte si pud dedurre :
« 1° Che le uova vergini di Arbacia pustulosa, lasciate per un certo tempo
in acqua marina normale, subiscono sempre un principio di divisione par-
tenogenetica, che è inferiore allo stadio di morula.
« 2° Che quella divisione si produce eziando in alcune delle soluzioni
Lors ma non in tutte, mostrandosi cosi quali neutre, quali dannose, impe-
dando queste ultime la esplicazione del fenomeno.
« 3° Che delle uova vergini di Arbacie alcune si sviluppano in acqua
marina, raggiungendo talora stadi larvali anche avanzati (gastrula), ma le
larve, in generale, nell’aspetto sono differenti da quelle normali. [Au lieu
des termes gastrula ou stadio gastrulare, il emploie pour désigner cela
(p. 11) l'expression forma gastruloide].
« 4° Che tali larve non possono ritenersi provenire da Arbacie ermafro-
ditiche nelle quali avverrebe l'autofecondazione, perchè in generale diffe-
riscono troppo profondamente da quelle ottenute per uova fecondate con
nemaspermi.
«5° Che l’Arbacia pustulosa non à quindi ermafroditica, ma parteno-
genetica, per quanto questo carattere non si produca que incompleta-
mente.
« 6° Che tutte Le teorie del Lors sulla partenogenesi artificale sono percid
premature. »
4
8 RE © C. VIGUIER.
dra que je n’aie pu me livrer, dans la série d'observations
qui va d'avril 1900 à juin 1902, à des études histologiques,
ni même à un examen prolongé des diverses formes de
larves, en vue de déterminer leur degré de bâtardise. Il
me fallait surtout réunir des faits, et n’user du microscope
que pour surveiller la marche de mes cultures.
En outre, et je ne saurais trop le répéter, je suis un tra-
vailleur absolument isolé; et bien des observations que
j'aurais pu faire si j'en avais eu le loisir, devaient forcé-
ment m échapper.
[en fut ainsi, en 1900, pour l'absence de membrane des
œufs parthénogénétiques. Tandis que mes fécondés entraient
en segmentation avant le soir, le retard du début de déve-
loppement des parthénogénétiques ne me permettait de
constater leur marche que le lendemain. Ils étaient alors
tout près de l’état de blastula, quand ils ne l'avaient pas
encore atteint ; et Lœs, en me reprochant de ne pas avoir
signalé celte différence avec les fécondés, écrit lui-même
[A, p. 455]: « As soon as the egg approaches the blastula
stage the membrane very often begins to desintegrate. »
Les larves fécondées et les parthénogénétiques sont donc
alors semblables.
Si LŒB, ne connaissant pas les conditions où je me
trouve, pouvait s'étonner (il eût pu le faire en termes plus
Hob que je n’eusse pas observé cette différence, il faut
cependant bien remarquer que je ne l’avais point miée; et
Y. Decace 2, p. 306] est injuste de dire : « LæB à eu raison
d’objecter cette membrane à VieuiEr » comme si j'avais
contesté son observation. Une fois mon attention attirée
sur ce point, je m'empressai au contraire de la confirmer
[67]; en même temps que je revenais de moi-même sur
l'importance exagérée que mes premières recherches
m'avaient fait attribuer au dimorphisme des pluteus d’Ayr-
bacia, suivant qu’ils sont ou non parthénogénétiques.
Si mes observations de ces deux dernières années appor-
tent une confirmation irréfutable à celles de 1900, je main-
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 9
tiens cependant que, dès mes premières publications, la
parthénogénèse était absolument prouvée, pour tout natura-
liste sérieux et réfléchi, par la différence dans l'allure des
cultures provenant des mêmes lots d'œufs, suivant qu'ils
étaient fécondés ou vierges. Le soupçon de fécondation invo-
lontaire des œufs témoins, que LæB m'adressait avec tant
de vébémence [#1, p. 454] : « He seems to have omitted no
possibility wich could further the contamination of his eggs
by spermatozoa », et ceci alors qu'il ne savait absolument
rien de ma manière d'opérer, ne saurait tenir contre ce fait.
Quel que soit le luxe des précautions prises pour empé-
cher la fécondation des œufs témoins, et ma note [68] a
montré qu'elles ne sont pas toutes applicables dans tous les
cas, J'estime qu'il pourrait toujours subsister un doute si le
développement était parallèle. Mais AUCUNE explication autre
qu'une différence dans leur nature même ne permet de com-
prendre comment des œufs qui proviennent EXACTEMENT de
méme origine, et qui n'ont sAMAIS quitté leur milieu naturel, se
développent différemment, dans des conditions identiques.
En effet, dans le cas de fécondation involontaire, il
pourrait, il est vrai, ne se développer qu'une partie des
œufs témoins, si la quantité de sperme accidentellement
introduite était insuffisante à Les féconder tous; mais il n'y
aurait aucune raison pour qu'ils évoluent différemment. Or,
c'est ce qu'ils font presque toujours. Et si, dans mes notes
de 1900, je n’en voyais pas encore la cause, je signalais déjà
que les parthénogénétiques, normalement en retard sur les
fécondés, ce que beaucoup d'auteurs ont signalé, avant et
depuis, pour la parthénogénèse artificielle, pouvaient étre
en avance sur eux, Ce qui, en l'absence de toute intervention
expérimentale, ne peut s'expliquer que par une différence
dans leur nature même (1).
(1) En reprochant à mes adversaires l'injustice de leurs critiques, je ne
saurais invoquer ici que celles de mes publications que l’on eût tout le
temps de connaître et de discuter. |
Ce n’est certainement pas à moi (qui ne l’avais pas soupçonné en 1900)
10 C. VIGUIER.
Il est singulier que ce fait n'ait frappé ni LæsB, ni ses
élèves et admirateurs, ni même les naturalistes qu’on eût
pu supposer «a priori impartiaux dans la question, et dont
les critiques ou le silence semblent indiquer que l’on ne
saurait tenir compte de mes observations (1). Nous allons
voir que celles-ci sont, au contraire, indirectement con-
firmées par divers auteurs; et ne sont en contradiction
absolue avec aucun fait connu, je ne dis pas avec aucune
théorie. | |
Un raisonnement du même genre s'applique à la singu-
lière remarque de Maraews |[48, p. 151] sur mes notes [67
et 68] de 1901, et montre que les élèves de l’école de Læs
à leur imputer à crime de n'avoir pas compris que le retard des fécondés
sur les parthénogénétiques est dû à l’action même de la fécondation sur des
œufs déterminés comme tels; ainsi que je l’ai dit dans ma dernière note
[70].
Mais si, pour exposer avec ordre les résultats de mes recherches de cette
année, je ne veuxtraiter la question que plus loin, je puis bien faire remar-
quer, dès maintenant, que c’est une éclatante confirmation de l’état par-
thénogénétique des œufs observés. Car l’apport d'autant de spermatozoïdes
que l’on voudra ne saurait influencer, d’une manière quelconque, des œufs
déjà fécondés, volontairement ou non.
Le début tardif du développement est signalé par GR£EErFr [26, p. 84 et 85]
comme une preuve de la différence de nature des œufs. Il insiste beaucoup
sur la différence, comme je l’ai fait moi-même; mais je reviendrai sur ses
conclusions trop absolues. TascHENBERG rappelle que PrincsuEim a vu une
accélération chez les Saprolégniacées. Il nous dit [58, p. 33] que les larves
de Greerr se développaient « sogar schneller als unter normal en Verhält-
nissen »; mais cela n’est point dans le texte de GREEFr.
Cependant, comme dans les expériences de Greërr et d'Herrwie les o
n'étaient pas mûrs, on n’a pu, comme dans les miennes, comparer le déve-
loppement relatif d'œufs fécondés et d’œufs parthénogénétiqües, provenant
des mêmes © et se trouvant exactement dans les mêmes conditions, sauf
la fécondation, et la durée du développement est loin d’être constante.
(4) Un bel exemple de cette impartialité scientifique nous est donné par
Hans PrziBran, qui, ayant à rédiger l’article BioLociE EXPÉRIMENTALE dans les
Echinodermes du Thier-Reich [56], se contente de signaler mes notes
de 1900 [64 et 65].
Mon mémoire [66], mes notes [67 et 68] parus en 1901, sont de beau-
coup antérieurs à la publication de Lors [43] qu'il cite p. 1220, et mes
notes [69 et 70] ont paru à peu près en même temps. Il les ignore abso-
lument et, quant aux premières, il ne les connaît que par les critiques de
Lors. Mais cela lui suffit pour écrire : « Die gegentheilige Angabe von
Vieuier kommt nach Lors nicht in Betracht ». Méthode facile, et à la portée
de tout le monde, pour simplifier un travail soi-disant encyclopédique !
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. [1
sont plus versés dans l’art des critiques contre les dissi-
dents que dans celui de la critique scientifique.
Ma note 67] annonçait que mes cültures du printemps
de 1901 m'avaient donné des résultats moins favorables que
celles de 1900; la parthénogénèse étant plus rare, et les
larves ainsi obtenues ne dépassant pas le stade de l’invagi-
nation gastrulaire. En considération des faits rappelés plus
loin, à l’article « Parthénogénèse naturelle », J'attribuais cet
insuccès relatif à la différence de température ; et je disais
même que j'avais mis quelques cultures à l’étuve.
Une telle explication ne pouvait satisfaire un élève de
Los ; et, sans se donner la peine d'imaginer quelque chose
de nouveau, il reprend l’idée du maître, et attribue cela à
ce que j'ai mieux stérilisé l’eau de mes expériences ! Voici
son texte. Après avoir dit que l’agitation des œufs d’Astérie
peut amener leur développement sans fécondation, — ques-
tion sur laquelle je reviendrai plus loin, — il ajoute : « It
may be that the occasional parthenogenesis of various sea-
urchins described by Viauier may have been produced in
this manner. But the difficulty he appears to have experien-
ced in repeating his experiments successfully, when strict
precautions were taken against sperm infection, lead me to
suspect that he was dealing rather with some accidental
fertilization than, to use his own phrase, an accidental par-
thenogenesis. » ?
Cependant, un homme d’une intelligence ordinaire peut,
en réfléchissant un instant, comprendre que, si mon eau
eût été Üten stérilisée, je n'aurais pas dû (d’après LæB) avoir
de larves du tout; que, par conséquent, celles que j'obtenais
encore, en contradiction de l’évangile de Chicago, étaient
forcément dues à des fécondalions involontaires, causées
par ma maladresse et mon aveugle obstination à ne pas
suivre la règle imposée, ne varietur, à quiconque voudra
s'occuper de la question. Alors, pourquoi, tandis que les
œuis de même origine, volontairement fécondés, en produi-
saient qui atteignaient le stade Pluteus, les larves en ques-
12 | C. VIGUIER.
tion s’arrêtaient-elles au stade de l’invagination gastrulaire ?
et cela sans que les œufs eussent été soumis à un traitement
chimique, physique, ni mécanique; et alors que leur déve-
loppement avait commencé bien avant l’époque où un retard
dans la fécondation eût pu amener le même résultat.
L'hypothèse d'une fécondation involontaire fardive se
trouve éliminée par cette dernière remarque. Il n’est point
inutile de le constater; car Læ8 [42, p. 306] a reconnu cette
influence du retard de fécondation, que j'avais également
observée, bien que l’occasion ne se soit pas présentée d’en
parler dans mes notes. Nous sommes d'accord sur ce point
que, lorsqu'on laisse les œufs dans l’eau de mer, plus il
s'écoule de temps entre le moment où ils sont extraits de
la © et celui où ils sont fécondés, plus précoce est leur arrêt
de développement, et plus grand le tant P- 100 des œufs
qui ne se développent pas du tout.
L'objet one de ce petit mémoire de en était d’an-
noncer qu'en tenant un certain temps les œufs dans des
solutions irès faibles de cyanure de potassium, ils restent
plus longtemps en état d'être fécondés. F.-P. GorHam et
R.-W. Tower [22] viennent, tout récemment, de dire que
l’action du cyanure n’est qu'indirecte; ce sel arrêtant ou
tuant les bactéries, et maintenant ainsi les œufs dans un
milieu plus favorable. Suivant eux, il tue non seulement les
bactéries, mais les œufs eux-mêmes. Aussi ajoutent-ils
(p- 182) : « The reasonable interpretation is that the potas-
sium cyanide is a poison for all living matter; but it acts
more quickly on bacteria than on sea-urchins eggs. Jt is te
no sense a prolonger of life; » et l’eau de mer parfaitement
stérilisée conserve les œufs plus longtemps ns la meilleure
des solutions de cyanure de Læs.
Je ne veux pas m'attarder sur ce point; mais je ferai
remarquer, en passant, que LœB, supposant que le cyanure
faisait passer les œufs à l’état de vie latente (p. 317), n'était
nullement en droit d’intituler sa note : Pr olongation de la
vie. Un titre aussi ronflant ne s'explique que par la tendance
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 13
d'esprit si bien caractérisée par son compatriote dans le
billet cité plus haut.
Quoique GorHaM et Tower soient arrivés à maintenir des
œufs en état d’être fécondés (et de donner des pluteus) jus-
qu’au onzième Jour, il n'en est pas ainsi dans les cultures
que l’on fait en ne s occupant que de se prémunir contre
l'apport involontaire de spermatozoïdes; car alors, après
un délai variable suivant les cas, le retard dans la fécon-
dation diminue toujours, dans des proportions variables
aussi, le développement des œufs fécondés.
1 conditions qui déterminent ces variations ne sont
évidemment pas toujours les mêmes; mais on peut recon-
naître certaines causes perturbatrices. Ainsi je signalais,
dans ma note [68|, que les larves provenant d'œufs fécondés
après avoir séjourné cinq minutes, ou même deux minutes
seulement dans l’eau douce et, bien entendu, après lavage à
l'eau de mer, n'ont dépassé qu'une lois, dans le cas le plus
favorable de mes cultures de 1901, ce même stade d’invagi-
nationgastrulaireauquel s’arrêtaient les parthénogénétiques ;
tandis que les œufs laissés toujours dans l’eau de mer, et
fécondés, donnaient des Pluteus. |
Mais dans ces deux cas, comme dans toutes les interven-
tions expérimentales, nous connaissons la cause, sinon son
mode d'action exact ; tandis que, pour les cultures contestées
par Maruews, il n'y a pas d'autre explication possible qu’une
différence dans la nature même des œufs, au moment où
commence l'observation. 7. |
Cette remarque est embarrassante pour ceux qui s’obs-
tinent, parce qu'ils ne l'ont pas vue, à nier la parthénogé-
nèse naturelle des Oursins ; alors qu'ils n’osent trop nier
celle des Astéries, sur lesquelles ils expérimentent quand
même. Cette obstination à nier des faits, alors qu'on ne
souffre pe je critique des théories, ne saurait avoir pour
cause qu un amour-propre mal placé, et justifie la citation
-que j'ai mise en tête du présent travail.
Du reste, pour des questions encore aussi peu connues que
14 : C. VIGUIER.
l'existence de la parthénogénèse naturelle chez tel ou tel
animal inférieur (et toute l’histoire de nos connaissances
sur le sujet est là pour le démontrer), on s'expose à des con-
tradictions qui n'engagent l’amour-propre que parce que
l’on a mis d'avance les toris de son côté, lorsqu'on écrit
des phrases comme celle qui se trouve encore dans les
Fehlerquellen [43, p. 485] : « Von einer natürlichen Parthe-
nogenese dieser Formen zu schwimmenden Larven ist
keine Rede. » Si quelqu'observateur voit un jour la par-
thénogénèse naturelle des Amphitrites ou des Chxtoptères,
il pourra s'attendre à recevoir de Læp et de ses élèves le
même accueil que j en ai moi-même reçu.
- Je remarque cependant que, dans cette note, il n’est souf-
flé mot de la parthénogénèse naturelle des Oursins. Los se
serait-il enfin rendu compte qu'après tout mes faits n'étaient
pas en contradiction absolue avec les siens ; etquej'étais dans
mon droit strict, je pourrais dire dans mon devoir, en met-
tant en garde contre la parthénogénèse naturelle, sans toute-
fois nier absolument l’action des solutions salines ?
Celles que j'avais essayé ne m'avaient rien donné, et je
le disais, me réservant d'en essayer d’autres. Contredit avec
autant d'assurance que de légèreté, j'ai dû reprendre les
mêmes, qui ne mont donné que des résultats semblables
ou mêmes pires. [Il ne m'est resté que le temps d’en essayer
deux autres, qui furent loin de répondre, à Alger. à ce
qu'on obtient en Amérique ; mais qui m'ont du moins donné
quelques résultats.
Tout cela justifie pleinement la conclusion que je rappe-
lais plus haut : «nos sujets réagissent différemment ». 11 m'a
donc fallu tenir compte des conditions où je me trouve :
après avoir vérifié avec soin qu'aucune des causes d'erreur
que l’on invoquait contre mes expériences ne pouvait influer
sur leurs résultats.
Je ne reviendrai pas sur les précautions indiquées
pages 97 et 98 de mon mémoire. Je dois rappeler seule-
ment que toutes mes cultures sont faites à l’eau de mer
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 19
stérilisée fournie par mes filtres Chamberland ; et, comme
Log lui-même le reconnaît que « no spermatozoa are able
to pass through such a filter » (Science, 20 avril 1900, p.613),
j'ai jugé superflu de stériliser par chauffage; ce qui eût
été du reste fort coûteux, et presque impossible avec les
quantités d’eau que j'emploie.
Le LAVAGE DES SUJETS A L'EAU DOUCE est non seulement
inutile mais nuisible ; et je n’ai jamais observé de parthé-
nogénèse sur les œufs de Toxopneustes et d’Arbacia ainsi
traités. |
On pourrait peut-être dire que c'était précisément parce
que mon matériel élait alors parfaitement slérilisé ; tandis
qu'il ne l'était point suffisamment par des lavages à l’eau
stérilisée, si ma note [68] ne montrait que le traitement par
l’eau douce affecte aussi le développement des fécondés, et
que, du reste, son action nuisible se manifeste immédiate -
ment par la décoloration des œufs de nos A rbacia. I faut évi-
demment que ceux de Log ne soient pas influencés de même
façon ; car il eût élé impossible de ne pas s’en apercevoir.
Chez ceux d'ici, je n’ai jamais vu se développer, même
après fécondation, des œufs soumis à l’action directe de
l’eau douce. Pourles œufs provenant de © immergées intactes
dans l’eau douce, et remises ensuite dans l’eau de mer :
1° quand le séjour avait duré cinq minutes, la stérilisation
était absolue; 2° quand il n’avait duré que deux minutes,
on obtenait des larves Zoutes monstrueuses, la plupart
s’aplatissant en disque à partir du stade gastrula, ou parfois
arrivant à former des pluteus {ous irréguliers. Ces obser-
vations ont porté sur les œufs de 105 ©.
Les G‘, immergés intacts dans l’eau douce, pendant deux
ou cinq minutes, étaient capables de donner des larves régu-
lières avec des œufs qui n'avaient pas quitté l’eau de mer,
lorsqu'on opérait la fécondation immédiatement après les
avoir lavés à l'eau de mer. Mais, tandis que les sperma-
tozoïdes sont le plus souvent encore actifs le lendemain,
el que ceux de la même récolte l'étaient encore, il était
16 C. VIGUIER.
impossible d'obtenir alors la fécondation avec des G' traités
ainsi, même deux minutes. Il est évident que le change-
ment du liquide cavitaire n'avait pas encore eu dans le pre-
mier cas, le temps d’altérer fous les spermatozoïdes (1).
Désirant connaître les changements de densité que cette
immersion à l’eau douce amenait dans le liquide cavitaire,
je priai M. le D' Bounnior, chef des travaux pratiques de
mon laboratoire, de vouloir bien les déterminer. C’est à lui
que je dois les chiffres suivants, qui n’ont pu trouver place
dans mes notes de 1901.
_ Densités déterminées à la tempér ature de 19° C.
Eau eue de da Station zoologique 44. PR ee 1,000279
Pau de mer (a) SERRE ERA TRES Dr A 021028
AADUREIEEHI 6 Et : | LE UE et 1,028340
après deux minutes d'immersion. 1,025110
après cinq minutes d'immersion. 1,022976
anne PARTS CE ROLE: RES 1,027841
Liquide cavitaire de
Toxopneustes ....
Liquide cavitaire
d Ô X = Dis . 4 0)
Dacia ne après deux minutes d'immersion. 1,025877
après cinq minutes d'immersion. 1,020006
Le changement de densité, au bout de cinq minutes, est,
on le voit, bien plus marqué chez l’Arbacia que chez le
Toxopneustes : 0,007835, au lieu de 0,005364. Ceci n’a du
reste d'intérêt que lorsque les animaux sont immergés
intacts, comme on est bien obligé de le faire pour les
Les © des Arbacia se mettant à pondre, lorsqu'elles sont
sont müres, presque aussitôt qu’elles sont dans l’eau douce,
on navait déjà, au bout de deux minutes, que très peu
d'œufs; au bout de cinq minutes, 1l n’y en avait à peu
près plus. Il m'a donc fallu, dans la plupart dés cas, re-
cueillir les œufs dans l’eau de mer stérilisée, d’où l’on en
reprenait une partie pour la soumettre à l’action de l’eau
(1) En revoyant les épreuves de ce travail, je puis signaler que Fiscner (Am.
J. of Physiol., vol. VIIL, p. 431, 2 févr. 1903) dit avoir conservé du sperme
d'Arbacia, capable de féconder des œufs frais, pendant des temps variant de
vingt-quatre à cent trente-trois heures et demie. Comme il traitait ses sujets
par l’eau douce, cela prouve une fois de plus combien ils diffèrent des miens.
(2) Hunter (34) donne Meur la . de l’eau de mer, à Wood’s Hall,
1,0211, à 33°.
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. on
douce. Ce mode opératoire a l'avantage de permettre de
comparer le développement des œufs ainsi traités avec celui
des œufs qui n’ont pas quitté l’eau de mer. Les conditions
ne diffèrent du reste guère de celles que recommande Lœæs,
qui lave les ovaires à l’eau douce.
Pour oblenir des résultats comparables, j'ai traité de
même les Toropneustes, où ce n’était pas nécessaire. Ils se
sont, en effet, montrés beaucoup moins sensibles. L’immer-
sion dans l’eau douce ne détermine pas la ponte des 9 ; el
les œufs, beaucoup moins colorés que ceux de l'Arbacia,.
ne semblent pas altérés par elle. S'il n’y eût jamais de cas de
parthénogénèse, la fécondation des œufs était encore pos-
sible après deux ou cinq minutes de séjour dans l'eau
douce à nu, soit par des G n'ayant pas quitté l’eau de mer,
soit même par des c ayant été immergés intacts deux ou
cinq minutes dans l’eau douce.
La vitalité des larves semblait, dans une culture de dix-
neuf © instituée le 31 mai 1901, par une température
de 19°,5, exactement la même pour les œufs ayant séjourné
dans l’eau douce et pour ceux n’ayant pas quitté l'eau de
mer; et l’état de pluteus était atteint en quarante-huit
heures (1). |
Mais, pour les œufs de cinquante-sept ©, réparties en cinq
cullures, du 29 avril au 17 mai, par une température de 16
à 17 degrés, il n y eut de pluteus que lorsque ni les & ni
les © n'avaient été en contact avec l’eau douce. Les autres
s'arrêlaient, comme les parthénogénétiques, au stade de
l’invagination gaslrulaire, et semblaient d'autant plus
attardés que l’action de l’eau douce avait été plus prolongée.
La manière différente dont réagissent les A7bacia et les
Toxopneustes ne permet pas de prévoir ce qui se passerait
(1) Il y eut confusion, dans ma note [69], entre ces pluteus et les larves
parthénogénétiques. De là vient une contradiction avec ma note {67}, qui
est exacte, et conforme à mes carnels. Comme il y est dit, la parthéno-
génèse ne fut observée, en 1901, que dans une seule culture (de 8 ©) de
Toxopneustes ; et les larves ne dépassèrent pas la gastrula, tandis que les
fécondés donnaient des pluteus.
ANN. SC. NAT. ZOOL. XVII, 2
18 C. VIGUIER.
avec les Sphærechinus ; et, ce {ype n'ayant pas élé observé
par LœæsB, je ne m'en suis pas occupé en 1901.
L'emploi de l’eau douce devant donc être absolument
rejeté, y a-t-il lieu de craindre une FÉCONDATION INTKA-
OVARIQUE ?
Trois cultures, comprenant vingt-quatre © de Toxo-
pneustes, laissées pendant deux heures dans de l’eau rendue
laiteuse par des spermatozoïdes de leur espèce, et quatre
cultures comprenant trente-deux ® d’Arbacia traitées de
même, à une époque où la parthénogénèse était fort rare, ne
montrèrent non plus aucune trace de développement. Il est
bien entendu qu'avant de recueillir les œufs, on avait traité
les ® comme à l'ordinaire, par lavage et brossage sous un
jet d’eau de mer stérilisée.
Enfin, comme ilest bien évident, puisqu’ainsi se fait nor-
malement la fécondation, que des spermatozoïdes se peuvent
trouver dans l’eau non filtrée, et que l’on doit toujours
penser à un accident possible, j'ai voulu apprécier l’impor-
TANCE DU RISQUE DE FÉCONDATION PAR DES SPERMATOZOÏDES
APPORTÉS PAR L'EAU DES EXPÉRIENCES, dans le cas où ce
risque est maximum, c'est-à-dire avec de l’eau non filtrée.
Pour cela, je traitai ainsi 60 © de Toxopneustes (en
5 cultures), et 101 © d’Arbacia (en 6). Les œufs étaient
recueillis dans l’eau stérilisée, avec les précautions ordi-
naires; et, pour chaque culture, j'en remettais une partie
dans l’eau de mer non filtrée. |
Pour les Tozxopneustes, il n’y eut, dans l’eau non filtrée,
de larves que dans la seule culture de huit © dont j'ai parlé
plus haut comme parthénogénétique. Les larves que l’on
voyait dans l’eau non filtrée eurent exactement le même
développement que celles qui se développèrent dans l’eau
stérilisée. Comme elles; elles étaient parthénogénétiques,
et s’arrêtèrent à la gastrula, tandis que les fécondés de
cette culture donnaient des plutei.
Pour les Arbacia, où, 129 © ne me permirent d'observer
que deux fois des parthénogénétiques (s'arrêtant aussi à la
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 19
gastrula, tandis que les fécondés donnaient des pluteus),
deux cultures {de 14 © et 23 ©) montrèrent dans l’eau non
filtrée quelques larves très rares, les œufs laissés dans
l’eau stérilisée ne donnant rien pour l’une d'elles, et pour
l’autre seulement des segmentations (2) régulières, et de
fausses segmentations. Ces larves-là provenaient sans nul
doute de spermatozoïdes apportés par l’eau non filtrée ;
elles avaient le même développement que les volontairement
fécondées ; et, du reste personne ne doute que, dans des
recherches sur la parthénogénèse, on doive tenir compte
uniquement des résultats obtenus dans l'eau stérilisée.
Mais le érès petit nombre de larves qui se développèrent
ainsi correspond bien à ce qu'on pouvait attendre; et dé-
montre que l’on ne saurait attribuer à quelques sperma-
lozoïdes égarés les développements obtenus dans les cul-
tures faites avec la moindre précaution, dès que la parthé-
nogénèse est bien marquée. La question ne saurait même
plus se poser lorsque tous les œufs entrent à la fois en
développement, qu'ils soient ou non fécondés, comme dans
plusieurs des cultures de cette année.
Ces explications pourraient sembler un peu longues, sil
n'était logique, avant d'exposer des recherches sur les
variations de la parthénogénèse naturelle des Oursins, de
ne laisser aucun doute sur son existence même.
Les résultats de mes études de cette année comprennent
donc surtout des observations nouvelles sur la parthénogé-
nèse naturelle des Oursins, et sur ses variations.
Mais j'ai aussi tenté de provoquer la parthénogénèse
expérimentale par divers procédés ; et j'ai également essayé
l'action des fécondations croisées, soit entre Oursins, soit
entre Oursins et Astéries. |
Mes cultures ayant éié parfois composées d’un assez
grand nombre de séries, et celles-ci variant de l’une à
l’autre, il est bon de donner tout d’abord les tableaux de
ces cultures. Je n'aurai plus ensuite qu’à y renvoyer le
lecteur.
20 C. VIGUIER.
Ce qui pourra frapper à première vue, c'est que ces cul-
tures n’ont pas toutes été poussées au même point. Ceci est
une conséquence de mes conditions de travail; de même
que l’emploi des cultures complexes, c'est-à-dire contenant
des œufs provenant de plusieurs Q, et soigneusement mêlés.
de manière à se trouver aussi uniformément répartis que
possible. Comme je le disais dans ma note [67], ces cultures
demandent à l'observateur beaucoup de prudence dans
l'appréciation des développements relatifs; mais, seules, elle
permettent à un travailleur isolé d’expérimenter sur un
grand nombre de sujets; ce qui est absolument indispen-
sable, quand :l s’agit de rechercher un phénomène rare
pendant une grande partie de l'année. Je n'aurais jamais pu,
en faisant des cultures ne comprenant chacune que des œufs
d'une seule ©, en étudier 394 cette année; et, en trois ans,
environ 750, dont 713 comptées.
On ne saurait évidemment s'attendre à trouver un déve-
loppement uniforme dans des cultures de ce genre, alors
que, fréquemment, il ne l’est pas dans celles dont les œufs
proviennent d'une seule ©. Tout est affaire de compa-
raison.
Quant aux stades de développement auxquels furent arrê-
tées mes cultures, il s’en faut de beaucoup que ce soient
toujours les états maxima où J'aurais pu conduire les larves
provenant d'œufs fécondés. Quand l'arrêt de développement
survint, malgré moi, en cours d'observations, il se trouve
mentionné. Mais, dans la plupart des cas où les fécondés ne
sont pas signalés comme ayant atteint le stade pluteus, les
cultures ont été interrompues; parce que, pour une cause
quelconque, elles ne présentaient plus un intérêt suffisant,
et que je devais songer à rendre la place et le matériel libres
pour d’autres observations. Le temps ne m'eût d’ailleurs
pas permis de surveiller attentivement un trop grand nombre
de cuvettes ; et je n'ai guère pu dépasser 60 dans une
même journée. C’est aussi la raison pour laquelle, obligé :
de tout faire moi-même, j'ai expérimenté aussi peu de solu-
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. pa |
tions salines, et je n’ai tenté que quelques expériences sur
l'influence de l'agitation et du froid; d’autres auteurs ayant
signalé que ces procédés, réussissant sur des Astéries et
des Vers, s'étaient montrés sans action sur les Oursins.
Quant aux cultures d’Astéries, ce n'étaient que des cul-
tures de contrôle pour les fécondations croisées que je
ténlais avec les Oursins. Mais la saison la plus favorable
pour les Oursins ne l’est pas pour les Astéries ; et j'en ai
ouvert un nombre considérable où les glandes génitales
étaient absolument insignifiantes.
Les œufs que je pus me procurer conservaient leur vési-
cule germinative ; et ne changeaient pas d'état quel que fût
le temps pendant lequel on les gardait, ou les actions au-
quelles on les soumettait. Sauf pour une seule culture, ils
finissaient par s'altérer avant qu'elle disparûüt. Fréquem-
ment, toutefois, ils demeuraient longtemps entourés d’une
quantité de spermatozoïdes d’abord très actifs, mais qui
s'arrêtaient et finissaient par disparaître, sans que le
moindre changement se produisit dans les œufs.
Je n'ai vu qu'une fois (Asferias glacialis du 2 mai) quel-
ques blastula immobiles, produites par fécondation nor-
male ; le reste des œufs n'ayant pas changé. Le développe-
ment n'alla pas plus loin. Une autre fois (Aster. glac. du
14 mai), par croisement avec le Sphærechinus, j'observai
une seule blastula, également immobile, et qui non plus
_n'alla pas plus loin; le reste des œufs, trailés de diverses
manières, non plus que les fécondés (?), normaux ou croisés,
ne montrant aucune trace de développement.
Pour les Ophidiaster ophidianus, j'ai vu, une seule fois,
une première division, en apparence régulière (0pA. du
14 mai) par croisement avec le Toxopneuste. Il n’y avait
rien chez les fécondés (?) normaux, ni ailleurs. Le 16 mai,
n'ayant pas de G', je soumis les œufs provenant d’une seule
© , paraissant tout à fait mûre, aux diverses influences men-
tionnées sur le. tableau : entre autres à l’action des sperma-
tozoïdes de Sphærechinus, de Toxopneustes et d’Arbacia.
29 C. VIGUIER.
Tandis que tout le reste n’amenait aucun changement, la
vésicule germinative disparut dans les trois cuvettes ainsi
traitées. Mais, bien que les œufs fussent entourés de sper-
matozoïdes d’abord très actifs, 11 n y eût aucun développe-
ment. J'ai regretté de n'avoir pu me procurer un Opk. G
pour féconder les œufs de cette Q.
Il serait, comme on le voit, bien inutile de s'arrêter à
ces cultures d’Astéries ; et je n’en dirai rien de plus que ce
qu'on peut voir au tableau de la page 23. Toutefois, comme
il m'est arrivé plusieurs fois de trouver des à spermato-
zoïdes très actifs, el que, de l’inertie des œufs, on ne pou-
vait conclure absolument à l'impuissance des spermato-
zoïdes, j'ai tenté des fécondations croisées entre mes {rois
espèces d'Oursins et non pas quaire, comme le porte par
erreur ma note [70], mais trois des quatre espèces d’Asté-
ries que j'ai pu me procurer. Les résultats ont été cons-
tamment négatifs, comme on peut le voir aux tableaux
suivants :
Oursins.
Liste générale des cultures de la saison 1902 (1).
Date du début de la
Sp. (® O' culture,
A NN ne " 1 17 avril.
| D EPRR ATA ES: ET RE il il 17 —
Ca sense d 2 23 —
DRE EE 1 2e 25 —
HEART LORS 8 6 9 mai.
DUR LE 15 8 He
Sphærechinus GRR 14 10 16 —
ranula ris AE A RS ON AE RER PERS mn 2 DH
. A De ot 8 6 per
ASS AREAS is) D 28 —
RM NUE 12 10 30 —
[SRE CA D RE RUN 3 4 31 —
MER REC RE 18 11 5 juin.
NES ee LA Aa 6 3 6 —
Tolal Less 112 ©
(1) Les noms donnés ici sont ceux indiqués par Carus (Prodromus Faunæ
mediterraneæ, vol. I, p. 98-100).
J
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 23
RATES... LE 16 8 2:mal,
RALCNUS : 1 1 AE
CL. 10 4 4 9 —
De 1000 19 A1 14 —
Toxopneustes ou = VAE Hs ‘ a He
DLEGNEMIOCeNEEOUS À y "20 * 2
lividus (Brdt.) PÉREE.—. oe 3 » D
(3 CHA. . OR: 8 11 DENON RE
HER. OT. 12 6 28 —
|ANOMRE. UM 9 9 5 (FREE
(RGP: PRES. 10 8 5 juin
Ke, 3 1 GhuEE
Totale 106 ©
| À: RE TIEe, 15 6 30 avril
le BR ETt 21 6 1- mai.
LLC. PARMENGE 18 5 11 RE
DE Re en 18 10 16 —
Free et" 26 pl 21 —
Arbacia pustulosa } F.2%.:...:...: 3 » Do
(Gray). Ge AURA 15 9 Des |
HE LRU! 18 10 GO EE
DE Re 12 8 30 —
RON RESVE LNTE 12 6 5 juin,
OT 10 10 CRE
IL ERT EME 8 3 Ne.
Total 1,7 176 ©
Total, pour les trois espèces : trois cent quatre-vingt-quatorze (394) ©.
Astéries.
Essais de culture.
MStemas placialis.:"...,........... 3 © par 1 œ 2 mai
era es 2. 0 MON URE
PR nt 2 © DAC IN
2 NET T HIER RER no TRS EU
Grhidisster ophidianus......:........ k © 2 Œ 14 —
Astropecten bispinosus.............. 110 1 Œ : 28 —
Essais d’'hybridation entre Astéries.
Asterias glac....... 2 © par Ophidiaster........ 2 14 mai.
Ophidiast. ophid.... 4 © Asterias gl......... 3 œ 14 —
Essais d'hybridation entre Astéries et Oursins.
A
Spherechnus D... 700: par Asteriasigl...:... 4 Œ 5 avril.
= RENTE 0) ee NU Su Luce D 'ONULE Mar
_ Fe Ophidiaster-vPe ha 14
24
Toxopneustes À....
tr
Abc A rene
ST OC a
Sr CRE es
Asterias glacialis...
Astropecten auran t
Ophidiaster ophid.
Essais d'hybridation (entre Oursins).
_— —
Sphærechinus
ee RE À À NN ND 19 ©
HOHO4O HO +040 +0 HO HOH0 +0 +0 +0
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VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 25
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Excitations expérimentales auxquelles les œufs ont été soumis.
{4° Mécanique (agitation des œufs en suspension dans l’eau) :
À. Faible (quelques secousses) :
Sphærechinus D.
Toxopneustes A.
Arbacia A.
B. Forte (jusqu’à production d’écume, et destruction d'une partie des
œufs, — le plus grand nombre demeurant cependant intact) :
Sphærechinus C.
Toxopneustes A.
Arbacia A.
Asterias.
Ophidiaster.
2° Physique (refroidissement, pendant trois à quatre heures, entre 1°,5
et 00,5) :
Sphærechinus D G.
Toxopneustes À E.
Arbacia AD.
Asterias.
Ophidiaster.
26 C. VIGUIER.
3° Chimique (séjour, pendant deux heures, dans les solutions suivantes) :
1° MgCR.
A. Faible (10/8 n, étendue de moitié eau de ie ;
Sphærechinus E F CG.
Toxopneustes B CG D E.
Arbacia B CG D.
Asterias.
Ophidiaster.
B. Forte (20/8 n, étendue de moitié eau de mer) :
Sphærechinus E F G.
Toxopneustes B C D E.
Arbacia Br CD;
Asterias.
Ophidiaster.
20 NaCI, 2 et 1/2 n.
A. Faible (à 10 p. 100, dans eau de mer) :
Sphærechinus E F G H I J K M.
Toxopneustes À B C D E F H L.
Arbacia A BAC DB CG. EAN
Asterias.
Ophidiaster.
B. Forte (à 15 p. 100, dans eau de mer) :
Srhærechinus E F G H I J K M.
Toxopneustes À B C D E F H LIL.
Arbacia ALUB (CL DORE IG ME FIEIE
Asterias.
Ophidiaster. .
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TABLEAUX DES CULTURES DE SPHÆRECHINUS
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Sphærechinus A.
17 avril, 3 h. 4/2. 48 avril, 40 h. matin. 19 avril, 3 h, soir. | 20 avril, 10 h. matin,
Témoins. Fausses segmentalions, très nom- Pourrit sans développement. Plus rien.
breuses (2, 3, #4, et jusqu à l’état
de fragmentation complète.
Fécondés. Blastula actives. Gastrula et blastula. Pluteus jeunes, dontqq.-unsattar-
dés. (Bien dévelop. le 21, ils vé- œ)
curent jusq. 28, ne progr. plus). "
=!
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Sphærechinus B. æ
17 avril, 3 h. 1/2. 18 avril, 10 h. malin. F 49 avril, 3 h. soir. 20 avril, 40:h. malin. =
Fe Fe É + =
lémoins. Aucune trace de développement: Pourrit sans développement: » :
Fécondés. Blastula actives. Gastrula. Pluleus, comme en A.
Sphærechinus C:
25 avril, 2h. soir.
23 avril. 10h: matin. 24 avril, 10 h: matin. LE
Témoins: Aucune trace de développement. »
Fécondés. Blastula actives. | : Gastrula.
Agitation violente: Les œufs sont en grande partie détruits. On en »
voit encore d’'intacts et quelques fausses seg-
mentations. Pas de segm. vraie.
—_—— RP + a
EE
Sphærechinus D.
25 avril, 20 He malin 26 avril, 40 h. matin. 27 avril, 40 h.1/2: 28 avril, 2 h. 1/2.
Témoins. Aucune trace de développement. » »
» Fécondés à 2 h. 1/2 par 6 nou- Blastula* Gastrula:
veaux Œ:-
Fécondés: Blastula actives. Gastrula, passant'au pluteus: Pluteus bien formés.
4
Agitation faible. | lAucune-trace de développement. » » Ë
=
) Réc. ut sup. Blastula. Gastrula. =
©
Le e 2
Refroidissement. |Aucune trace de développement. » » 12
NA =
» Féc. ut sup. Blastula: Gastrula. Le)
E
Asterias glac: Gt |Rien, même dans les œufs entou-|0, Plus detraces des sperm. Aster: » £
rés de spermatozoïdes. ue
= É
» Féc. ut sup. Blastula. Gastrula. =
Sphærechinus E: o
Q
Eh
2
Er
[22]
e
9\mai, 2-h.14/2: 10 mai, 2 heures. 11 mai, 10h. matin.
Témoins. Aucun développement. Pourris.
ld. Féc. à 2h. 1/2, par quatre nouv. Gt. Pouvri sans division, bien que les œuls soienl
entourés de spermatozoïdes.
Fécondés: Blastula, encore immobiles: Gastrula actives jeunes (sphériques).
NaCI, faible. 0, œufs semblent intacts. 0
NaCI, forte. 0, beaucoup d'œufs fragmentés. 0, intacts tr. r., fragm.; 1 division en 2 semble
normale. ps
C. VIGUIER.
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9 mai, 2 h. 1/2.
MgCP, faible.
Sphærechinus E (Suite).
10 mai, 2 heures.
0, plus altérés.
11 mai, 10 h. matin.
0, pourris.
MgC}, forte.
0, racornis.
0, racornis et pourris.
Toxopneustes G!
Quelques blast. immobiles; presque tous non
fécondés.
0, pourris.
Id.
Féc. Sph. G', ut sup.
0, pourris.
N. B. — À cause du ressac qui troublait l'eau, tous les sujets de ce jour (Sphærechinus et Toxopneustes) étaient petits, el
plusieurs non mûrs. La culture n'a done pas été suivie, puisqu'il ny avait plus que les fécondés de vivants.
Sphærechinus F.
45 mai, 10 h. 1/2 matin:
16 mai, 10h. matin.
Les œufs sont encore pour la plupart intacts.
Quelques-uns sonten fausse segmentation. On
n'observe qu'une seule division nucléaire, sans
(?)
sp. peu act:
_ NaCl, faible.
NaCI, forte.
14 mai, 2 h. soir.
Témoins. Les œufs paraissent en bon état. Il y en a cepen-
dant quelques-uns pourris,et d'autres non mûrs.
Aucun développement:
segmentation.
Fécondés On voit seulement quelques premières segment{a- 0,
tions régulières (rien au delà) et quelques œufs
intacts. Il ya beaucoup de fausses segmentat,,
depuis la première jusqu'à blastula : Mirrégula=
rité commencant dès la première:
pourri.
[L'insuccès de la fécondation normale (c'est-
à-dire par Gt de même espèce) se retrouve dans
la culture Sph. J: La cause est la mème : l'insuf-
fisance des Spermatozoïdes. Le ressac ne permet-
tait pas de se procurer d'autres Gt, et ceux qui
furent employés avaient des spermat. peu actifs:
Dans la culture J., la refécondation, vingt-trois
heures après, donna, en temps normal, des
trulas. En &, il en eut, sans nul doute é
même; et, puisque les Arbacia ont donné des
larves, les œufs étaient bons, et les autres séries
OEufs en bonétat ; quelq. f. segm.; rien de norm.
de cette culture gardent leur valeur.
0€
"MAHINIIA 9
IL y a encore des œufs intacts; et deux blastulas
immobiles semblent rég. Mais la plupart des
œufs sont profondément altérés ; il y a de nom-
breuses fausses segm., dont quelques-unes si-
mulentdesblastimmob:, mais sont irrégul
MgeCP, faible.
M£gCP, forte.
Il ny a plus d'intacts que les œufs qui n'étaient
pas mürs. L'immense majorité est à fous Les
états de fragmentation.
OBufs racornis, et tous morts.
0
Arbacia Gt.
Les spermatoz. (dont un certain nombre se meut
encore) sont rassemblés en grande quantité au-
tour des œufs, qui ne présentent aucune trace
de segm., ni de fragm:, et semblent tout à fait
normaux.
Il
y a encore des œufs intacts. Les œufs fragmen-
tés sont rares. Presque tous ont donné des
blastulas sphériques régulières, pour la plu-
part immobiles mais dont un assez grand nom-
bre fort actives. (Etant donné l'état du reste de
la culture, on renonce à suivre leur développ.)
Asterias glac.
16 mai, 2 h, soir.
Exactement mème état que ci-dessus.
Sphærechinus G.
47 mai, 10h: matin. 18 mai, 140 h. matin.
Toxopneustes Gt. Une seule première segm. semble normale. Les 0
œufsintacts sont en petit nombre. Presque tous
sont fragmentés ou pourris:
Ophidiaster oph. Gt. |Les œufs semblent intacts: Quelques-uns fragm. (0
Plus de spermatoz-
0
21 mai, 2 h.soir.
49 mai, 40 h. matin.
IŒ SNOILVIUVA
Ml
“ASANHIONTHIUVA VI
ou en| Tout est en fausse seg- 0, pourri.
Quelq. œufs sont fragm.,| OEufs intacts,
mentation ou pourri.
ou à la 1'e seom. qui est|fausse segmentation.
irrég. Qq.-uns pas mûrs.
La plupart normaux.
Témoins.
LE
C. VIGUIER.
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16 mai, 2 hsoir.
Témoins.
47 mai, 40 h. matin.
Fécondés à 4h. 1/2, par
de nouveaux jf.
Sphærechinus G (Suite).
18 mai, 40 h. malin.
19 mai, 10 h. matin.
Nombreuses blastulas,|Gastrula sph.,etj. pluteus:
dont quelq.-unes actives.
21 mai, 2h. soir.
De gastr. sph. à j. plut.;
sans progrès.
Fécondés.
Blastula sphériques, na-
geant.
Presque tout : pluteus.
Gastrula, et quelq. blas-
Encore quelq. bl.et gastr.
tula.
Gr. plut. à l'état max. Aut.
moins ax., de lailles div.
NaCI, faible.
Les œufs semblent in-
acts : pas de trace de di-
vision.
Id.
Fée. ut sup.
OEufsintacts, fragmentés| Rien. Les œufs sont dé-
ou pourris. Aucun déve-|formés, fragm. ou pour-
loppement. vis.
0
Qq. blast. tr. j. La plup.
des œufs comme ci-dessus.
Id. Vu une seule blastula
à paroi très épaisse.
NaCl, forte.
OBufs fragmentés et alté-
rés. Encore des œufs in-
acts.
Presque plus d'infacts.| Vu une seule blast: ac=
Ceux qui ont gardé leur|live, tr. jeune. OŒufs dé-
forme sont brunis. Pas delformés, fragm., ou pour-
développement. ris.
ld.
Féc. ut sup.
Ut supra. Les: très rares|, Quelq: œufsintacts, ou à
œufs quisont intacts,sans|la première segm., suns
dév., quoique entourés de|membiane. Le reste pourri:
spermatozoïdes.
0
MgOl, faible:
OEufs presque-tous alté=
rés, en fausse segmenta-
tion.
0, pourri. (ù
0
M£CP, forte.
Les œufs sont racornis,
mais sans trace de fausse
segmentation.
0, pourri. (OÙ
Refroidissement.
Quelq. œufs sont fragm.,
d'autres agglomérés;
plupart normaux.
lalfragm. Pas de développe-|dessus; mais 0:
La plup. intacts, quelq.| Moins alléré que ci
i- 0
ment.
intacts assez nom-| 0, pourri sans développe-|.
mais sans dévelop.|pement.
quoiq- entourés de sperm. |
Se = dE —___———
Toxopneustes G. | OEufs pour la
normaux. Quelq.b
donttplus: mobiles.
pu Dar
Quelq. blastula et gas-
astula, |tr
Encore blast., gastr. el
ula. un seul pluteus jeune:
Wrès rares blastula et
gastrul., encore vivantes,
mais hydropiques. Le
reste racorni ou pourri.
Arbacia OBufs entourés de sper-|0, pourris sans développe: 0 0
matozoïdes, mais sans dé-|ment.
veloppement.
Sphærechinus H:
21 mai, 40 h. malin. 22 mai, 11h: matin. 23 mai, 10 h. malin.
Témoins. Les œufs sont presque {ous sans dévelop. On voit On ne voit plus aucun développement.
pourtant quelq. blastula mobiles, en général
naines; une seule parait normale:
Id. Fécondés à 2 heures, par des Gt nouveaux: Blastula:
Fécondés. Presque tout : blastula norm. et actives. Près Gastrula.
rares f. segme
NaC, faible. Altérés, ou en f. segm. 0
NaCI, forte. Id. 0
Toxopneustes Gt.
OEufs intacts, ent. ou
non de spermat. Blast. act.
Gastrula irrégulières, rares (hydropiques).
Id.
Féc. ut sup.
Blastula au début
de l’invag. gastrul.
Arbacia ct.
OEufs intacts, ent. ou
non\de sperm-; aucun: dév:
OEufs intacts, fragm. ou pourris. 0 dév.
1d.
Féc.
ut: sup.
Blastula.
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Sphærechinus I.
23 mai, 2 h. soir 24 mai, 40 he: matin. 25 mai, 9h. 1/2 matin. : 26/mai, 10 h° matin: 28 nai, 10 he matin.
23 mai, 2h. soir. 2 s 6 h. ol À
Té QUE Blastula actives, avec| Surf. : nombre immense Surf. : tout est gastrula| Encore gastr. norm. très
Ée “ épaississement au nivéaulde blastula norm. Fond|norm. très act. Fond de aclives. Blast. el gastrul.
du blastopore futur. OŒufs|id. plus j. et œufs intacts. blast. à gastr. rés. ou ir-|ivrég. (hyde.) bien plus
our la plupart intacts. rég. Oufs altérés, avec ou |nombr. Mais il y a aussi
P sans comm. de dévelop-|des pluteus, les unstr.j.,
pement. les autres plus gr. que
les fécondés.
Fécondés Blastula jeunes, encore| Gastr. très dév. et très] Début de la forme plut.| Pluteus très nombreux;
É immobilese pour Ja plu-|actives: Au fond de moins|Mout, tr. act. au fond, et|mais tr. jeunes. Encore
art, et au fond; ainsiquelactives, el encore des|surtout héliotr. — Ence.|des gastr.sph: La culture =
Matte œufs altérés blast. gaslrulas sph. estsans progrès sur le 27. £
BE S
NaC, faible. Presque tous les œufs| OEufs altérés, ou en f.| Vu une seule pelite blas- 0 a
FE sont intacts. Il y en a desegm:; les rég. ont bruni.|tula active. Sauf cela, &
jourris: on ne voil, au|Aucun dév. normal. tout semble plus ou moins =
#2, de ER AR =
fond, qu'une blastulairré= altéré: =
gulière; rien à la surface: ?
Id Fécondé, à 2 h., par six] Beaucoup deblast. norm.| Gastrula régulières et 0
nouveaux Gt moins act. que les parth. actives ; et, blastula ré
Moutrest Segm., beaucoup|eulières ou irrégulières:
irrégulières.
NaC, forte. Quelq. blastula immo-| Surf. : trois blast. hydr.| Blast: hydr: où naines; 0
; biles, dont une seule ré-|el une gastrula immo-|une gastr. irrégulière.
oulières On ne voit rien à|bile:
la surface. Presque tous
les œufs sont pournis:
Id. Fée. ut sup. Quelq. blastula aclives,| Mème état que le 25, au- (0
naines ou hydr., 2 gastr.|cun progrès:
semblent norm.; le reste
pourri.
Quelq- blastula rég. et| Surf: : plus rien. Fond
actives à la surf. D'autres|quelques petites blastula
régul: ou irrég. au fond-|immob. Encore quelques
OBufs intacts ou altérés. |œufs intacts; r. pourri:
. Toxopneustes (Si 0, plus rien.
Surf. : rien. Les larves
d'hier sont au fond, sans
progrès:
Surf. : quelques blastula
très jeunes, actives.
Féc: ut sup:
Surf. :0. Fond:une blast.
naine immob., œufs f. s.
Rien à la surface. Fond :
œufs intacts, la plup: en-
tourés de sperm. Vuune
prem: seen: et une blast:
immobile:
Arbacia Œ Surf. : très p. blast. irrég.
Fond pourri:
Id. Surf. : 0. Fond : très r.
blast.irrég. mortes; œufs
pourris sans développe-
ment.
Féc. ut sup: 0, plus rien.
Sphærechinus dJ.
‘HSANGOONTHLH VA VT AA SNOILVIH VA
28 mai, 2h. 4/2 soir, 29-mai, 10)h. matin. 30 mai, 10 h, matin.
Témoins. Quelqu. segm. tr. r. Le reste, sans aucun déve-|Surf. : Vu 2 j. pluteus, bien dév., mais immob.
loppement: Quelq: œufs intacts; presque tout pourri.
Id. Fécondé, à 1 h: 1/2, par trois nouveaux G‘: Surf. : Blast. et gastr. rés. nombr: Fond: larves
irrég., œufs altérés, L segm.
Récondés: Les spermatozoïdes étaient peu actifs. Aussi nel. Surf. : rien. Fond: beaucoup d'œufs pourris.
voit-on que quelq. œufs, arrètés à la première
segm. Presque tous sont intacts.
Id.
Refécondé ut sup. Beaucoup de blast. et de tr. j. gastr. très actives.
Surf. : rien. OAufs presque tous inlaets,; {r. rares
] Surf. : rien. Fond : œufs un peu racornis, ou fout
fragm.
à fait pourris.
NaCI, faible.
C. VIGUIER.
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Sphærechinus J (Suite).
29 mai, 10 h: matin.
30 mai, 10 h: matin.
28 mai, 2h.4/2 soir.
» Fécondé ut sup: Surf. : quelq-. blastula et gastrula actives, rég-
ou irrég. Fond : pourri.
Tous les œufs mürs sont fragmentés ou pourris. Surface : rien. Fond : pourri.
NaCl, forte. Ë
Quelq.-uns non mürs sont intacts.
Id.
Id. Féc. ut sup.
Surf. : jeunes blastula, un peu irrég: (hydrop-):
Fond : pourri.
Surf. : rien. Fond: presque pas d'intacts: Tous
Toxopneustes gt.
F o fragm. ou pourris:
Surf. : rien. Fond : blast. immobiles (hydrop.);
plus de normales; œufs pourris:
OEufs intacts; grosses blastula (immob:). tr: rég:;
d’autres irrégulières. IL resteutrès peu.de,sper=
matozoiïdes autour des œufs:
Arbacia St.
Sphærechinus K.
2 juin, 40-h. matin: #juin, A0h malin:
#juin, A0-hmatin®
P30/mai, 40"hm: 81"mai, 10) h. matin. {er juin, 9h. 4/2 matin:
96€
‘MAINOIIA 9
Na, faible.
intacts, et quelq: altérés:
en partie déformés:
Témoins: Surf. : blast. encore très| On ne voit plus rien à la|, Plus rien de nor: 0 0
eu actives. Fond! : œufs|surface. Fond : quelques|mal:
inlacts assez nombr.: id.,|œufs int., le reste en f.
en fausse segmentation. segmentation:
Fécondés: Blastula très actives, | Gastr. passant aux plut.,| Surf; plus rien: Surf. :rien. Fond : Mouj: même étaf.
dont la moitié montre lé-|tr. act" surtout hél. —.|Fond:tousétats, de pue vivants à br: Leslarves âgéespé-
aississement “au futur|Quelq. gastr., et larves|gastr. à plut. j:; vi-\bienmarqués, mais|rissent, tandis que
heléopoes Fond :toutest|plus av. au fond Yants, maispeuact.|courts; larves. plus|d'autres arrivent à
segmenté: jeunes: leur tour à cet état
; de plut. tr. jeune:
Surf. : rien. Fond : œufs: Surf. : rien Fond : œufs 0 0 (
31"mai, 5 hsoir.
Aer juin, 9 1/2 matin:
Sphærechinus L.
2 juin, 40h: matin:
4 juin, 40) he matin:
TT Id. JFécon. . du OT IL. RSS ou pour 0 (ES | 0 ;
Res ms quatre nouveaux Œ.|ris.
NaCl, forte. :
Surf: rien- Fond: quelq:=|\ Id, , œufs. crénelés, et 0 0 0
unsiintacts, la.tr. gr. ma-|pourrissant:
Id. jorité est allérée
Féc: ut sup: 1d° 0 0 0
Moxopn: GC. || OEufs. presque tous. dé}, Surf. : rien: Fond :pours 0 0 0
formés (allongés en cor-|rissant:
nue ou en boudin), frag-
men{és, oupourris.
Id: Féc: ut sup: Id* 0 0 0
Arbacia Gt Un peu plus d'œufs in- Id: 0 0 0
tacts'qu'avecTox.; maisla
plupart déformés. Aucun
développement non plus:
Id Féc: ut sup: 1de 0 0 0
5 juin, 10 h. matin.
Témoins. Surf: rien. Rond: œufs|Sans développement La 0: Rond pourri: 0
intacts, déform. fragm.| plupart des œufs est
ou s'altérant: altéré.
Fécondés. Grosses blastula; la plup:|Surf. : rares blastula ou|Surf. : rien. Fond : gastr.
avec l'épaississ. Fond :
blast. plus jeunes, dont
plusieurs immob. Tout
Sem:
gastr. hydrop. (exog.)-
Tondéiotre —): gastr.
norm. aclives.
passant aux pluteus,et
pluteus viv. à bras très
courts.
Les larves périssent sans
dépasser l'état plut. j-
Les plus j. y parvien-
nent à leur tour.
‘USANYOONAHIAHVA VT 44 SNOILVIHVA
LE
C. VIGUIER.
38
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5 juin, 40 li. matin.
Témoins.
Sphærechinus M.
7 juin, 40 h. matin.
6 juin, 10h. matin.
Surf. : blastula gr. et tr. actives.
Fond : beaucoup d'œufs intacts,
«et des larves immobiles,
Dans toute la cuv. : tous états de
blast. à plul. à gr. bras. Encore
œufs intacts.
8 juin, 9 h. 1/2 malin.
Tout est au fond : œufs intacts,
larves à tous états, de blast. à
gr. plut. Ceux-ci morts.
Fécondés.
Surf. : blast. plus avancées (début
de la gastr.): Fond : tous les œufs
sont segmentés et à divers états.
Tr. peu gastr. (ou exogastr.). Plu-
teus de toutes tailles, tr. actifs,
surtout hél. —.
Grands pluteus, la plupart au fond
(hél. —). Mout’est vivant.
NaCI, faible.
Surf. : blast: peu nombreuses, plus
jeunes que les parth. Fond
grande majorité d'œufs intacts.
Quelques-uns sont altérés.
Blast. eb gastr. hydrop. actives.
Quelqi-unes norm: pl. pet: que
les parth: OBufs intacts, crénelés,
fragm. ou pourris. Aucun plu-
teus.
Surf. : rien. Fond : blastula hy-
dropiques, gastrula irrég. et
quelq.-unes rég. ; petits pluteus.
Id.
à 2 heures par quatre
nouveaux Œ.
Fécondé
Tr. nombr: blast. et gastr. actives,
mais la plupart irrée. Rien au
delà de gastrula. Au fond, tout
est segm: arrèlé à div. stades.
Surf: et fond : 11 ne reste plus que
des blast. rég. et irrég., des
gastr. et des plut. vég, ebactifs.
Le reste est pourri.
Na, forte.
Id.
Surf. : rien. lond : quelq. œufs in-
Surf. : vien. Fond : œufs altérés, 0
tacts; gr. majorité fausse segm. sans développement.
Féc. ut sup. Id: 0
Toxopneustes Gt.
Surf. : blastula et gastrula très
actives et très nombr. Rond:
encore beaucoup d'œufs intacts.
Gastr. etj.plut. nettement bâtards.
Fond : plus d'œufs int. ; larves
de blastsà plut. (Sph.).
Larves à tous élats, de blast. à
pluieus assez gr, les uns Sph.,
es autres bâtards.
Id.
Féc: ut sup.
De blast. à j. plut: nettement Sph.
Fond : tous les œufs segm- et
pourr:, surtout à l'état de blast.
Pluteus rares, presque tous Sph.,
mais sans progrès, La culture
pourrit.
Arbacia G.
TT
Surf. : blast. jeunes et {rès rares.
quelq--uns altérés; jeunes larves|Sph-
immobiles ou presque.
Fond: beaucoup d'œufs intacts;
Surf. : blast. hydr. encore act.
rares. Rond: de blast: à j: plut:
Fort peu de bataras:
6 juin, 3 Li. soir,
Féc: ut sup:
Surf. :ut sup:,-.mais quelq: gastr:
rég. jeunes. Fond : ul sup:, plut.
Même élat que le 7; les plut: un
peu plus gr, Sont nellement
Sphærechinus. |
Sans progrès sur le 7. Il ny à
plus de vivant que les pluteus,
plus jeunes, tous Sphær.
Sphærechinus N:
7 juin, Oh: 41/2 matin:
tous Sphærechinus
8 juin, 9 b: 1/2 matin.
Témoins: Surf. : rien. Fond: une première div. incom= Pourri, sans aucun développement.
plète. OBufs intacts ou altérés:
Fécondés. Surf. : rien. Fond : tout est à l'état de blastula | Larves actives de blast. (rares etirrég.) à gastr.
immobiles oustrès peu actives.
nombreuses, et jeunes pluteus peu nombreux.
IL
TABLEAUX DES CULTURES DE TOXOPNEUSTES
2 mai, 2 li. soir.
Toxopneustes A.
3 mai, 10 li: 1/2 malin,
4 mai, 10 h. malin.
5 mai, 10 hi matin.
comm. à s'invag.
Témoins Aueun développement: Quelq- fausses seg. Aucun dév. 0
régulier.
Id. Fécondé à 2 h. 1/2, par Blast, passant à gastrula. Pluteus, et 1. moins avancées.
8 nouveaux Gt.
Fécondés Blastula à divers états. La plupart|Jf. pluteus, plus ou moins avancés: Pluteus.
8€
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6€
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NaCl, forte.
Aucune larve. OEufs pourris, ou en
seg. irrég., aucune rég.
Quelq.œufsintacts;la plup.pourris.
Id.
Féc. ut sup.
Quelq: blastula très rares.
Refroidissement.
Quelq. blastula immobiles; d'au-
tres actives mais anormales ; la
plup. d'œufs int.; un seul à la
On ne voit plus vien à la surface.
Les œufs sont encore en partie
intacts, la plup. en fausse Segm.
Sans progrès sur le 4, pourrit.
0
S
r RCA [=]
Toxopneustes A (Suite).
2 mai, 2h. soir. 3 mai, 10,h. 1/2 malin. 4 mai, 40 h° malin. 5 mai, 10 h. matin
Agilation faible. |Quelq. fausses segm. Aucune rég.|OEufs intacts, en fausse segm. ou (l
OEufs en général intacts. pourris. L
Id. Féc. ut sup. Quelq. blastula et gastrula. Quelq. pluteus, et 1. m. av.
Agilation forte. Exactement comme l'agit. faible ;|OEuls int., en f. segm., ou pourris. 0
mais il y a plus d'œufs en f.
segm.
Id. Féc. ut sup. Quelq. blastula et gastrula. Quelq. pluteus et 1. m. av.
NaC, faible. Quelq. blastula très jeunes. Pr.Quelq. blasL. et gastr. Plus d'œufs Quelq. gastrula. Pas de pluteus. È
tous les œufs intacts. intacts. S : <
wi
Id. Fée. ut sup. lout estau moins blast. La plup. Pluteus, et 1. m. av. =
gastr. =
— Le
F
première seg. (sans membr.);} ou pourris:
beaucoup de segm. irrég. (fausse
segm.), et d'œufs pourris.
———————————————————
Id.
lFéc. ut sup.
Gastr: Lr. j:, ou blast., la plupart
immobiles.
Quelq. blast. etgastr. et pluteusles
plus grands de la série.
Aslerias glac. Gf.
Id:
O£ufs infacts; mais sans aucun
— de
| développement,;quo S, sontentourés
_ de EE MIRE TC développement:
Féc. ut sup.
Æoxopneustes B.
Tous les œufs, infacts ou pourris,
OBufsintactsoupourris,sanssperm.
Aucun développement.
0
Des blas(. act. ; mais la plup. sont encore immob.
7 mai, 2 hi soir. 8 mai, 10 h. matin. 9 mai, 10 h. matin.
Mémoins. OEufs intacts, ou en fausse segmentation: OEufs intacts ou en fausse segm. 0 dév. S
Fécondés. Blastula immobiles. Gastrula encore jeunes (sph.): =
=
TU UE ve = ee ; ; ©
NaCI, faible. Des œufs intacts; mais la plupart déformés ou en Presque tous les œufs sont pourris. 2
fausse segmentation. v2
2 ee =
Na, forte. 1d:, Id. — N.B. — Desœufs sans aucun développe-| Mieux conservé; mais commence à pourrir. Z
ment montrent une apparence en tout sembla= EE
ble à la soi-disant &« membr. de fécondation ». F
=
MeCl, faible. lrès peu d'œufs intacts; presque tous en fausse l'out est fragmenté et pourri. =
segmentation. =
2 =1
M£gCP, forte. OEufs décolorés, vacuolisés; aucun développement. Pourri, sans fragmentation: <
è = ; À (re)
: A Se : SO & x Eh
Arbacia Gf- Aucun développement. OEufs infacts ou pourris. OEufs intacts ou pourrissant. 0 dév. 2
É
fe)
loxopneustes C. cl
9 mai, 2 h. soir. 10 mai, 2 h, soir. 11 mai, 10h. matin.
Témoins. OEufs int. pour la plup.; fausses segm. nombr. Aucun développement.
Vu une blast. immobile, et à paroi très épaisse.
Id. Fécondé à 2 h. et demi, par 4 nouveaux (Gi: Les œufs s'altèrent, sans dév., bien qu'entourés
de spermatozoïdes.
lécondés. re
Gastrula jeunes (enc. sph.). re
C. VIGUIER.
EX
+
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Foxopneustes CG (Suile).
9 mai, 2 h, soir. 10 mai, 2h. soir. 11 mui, 10 b. malin.
NaCI, faible. La majorité des œufs int. Un assez gr. nombre en OEufs int. ou fragm. 0 dév.
fausse segmentation.
NaCI forte. Les œufs sont plus allérés que ci-dessus. Vu une seule blast. irrég. Le reste ut sup.
MgCP, faible. Encore plus altérés, et toujours aucun Racornis et pourris. 0 dév.
développement.
MgCP, forte. OBufs racornis et momifiés. Aucun dév. Id. 1d. Odév.
Sphærechinus gt. Vu une seule blast. immob. (parth.?). Les œufs OEufs int. ou altérés. Plus rien autre.
sont généralement intacts. (=)
Id. Fécondé par les 4 GTox. OEufs int. ou altérés. Vu 1 s. blast. à paroi =
très épaisse.
P S le
=
Toxopneustes D. se
1% mai, 2 h: soir. 15m, 1h matin: 16 mai, 40h. matin. 3
Témoins. Quelq. blastula et gastrula actives: La plupart/Les larves, plus rares, se détruisent sans progrès
des œufs intacts. sur leur état du 45, et sont abandonnées.
Fécondés: Gastr. tr. act, et quelq. blast:. Le dév. est plus|Blast: très rares. Nombr. gastrula et pluteus déjà
avancé que chez les témoins. Il ne reste plus assez développées:
d'œufs non segm.
NaCI, faible: Sans développement: Besœufssontint-ouq-quns 0
en fausse segment.
NaCI, forte. Sans dévelop. Les œufs sont presque fous fragm. 0
MgCP, faible. Plus rien de normal. Les œufs sont profondément =
altérés et fragmentés. 0
oo
MgCl; forte. Plus rien de normal. Les œufs sont racornis, et! 0
non fragm. comme ci-dessus.
Sphærechinus Gt Pourri, sans aucun développement: 0
Arbacia G- Quelq. œufs sont pourris; mais la plup: int: et, 0
quoique entourés de spermatozoïdes, dont beau;
coupsontenc. viv., sans développement:
Asterias glac. ©: . 0 dév. OEufs intacts, très rares fragm: 0
Ophidiaster oph. Gf. O dév. OEufs fragmentés plus nombreux. 0
N. B.— Les fécondés de cette culture ont seuls été conservés jusqu'au 21; sans progrès sensible.
Toxopneustes E:
16 mai, 2 hi, soir. 17 mai, 40 h. matin. 18 mai, 10 h: soir. 19 mai, 10 h: matin. 21 mai, 10/h. matin.
Témoins. OEufsintacts, déformés ou|OBufsint.,fragm:(f.segm.);|| 0\dév., toutes pourri: 0
fragmentés, non segm: et pourris:
Id. Fécondés à 4 h. par 5nou-|Plast. act., rég. et irrég.;| Gastrula et blastula |Larves à fous les états,
veaux G! œufs ut sup. actives. depuis la gastr. tr. j.,
jusqu'à plut. à bras
bien marqués.
‘HSANHOONTHLUVA VI HA SNOILVIUVA
Fécondés. Gastrula commencant à|Plut. à div. états; quelq.|Rien que des pluteus, de|Pluteus sans progrès sur
se transformer. Quelq:| tr. av.; quelq- gastr. tailles diverses : quelq. le 19.
blastula. max.,héliotr.—au fond. :
NaC], faible. |Vu 4 seule blast: immob.|Pas de larves; œufs int. 0 dév., toutest pourri. 0
La plup. des œufs plus fragm. ou pourris:
alt..que les témoins.
NaCI, forte . Beaucoup de blastula im-|[Nombr.blast.etgastr. act.;| Plus que quelq: blast. hy- 0
mob. et d'actives. OBufs œufs ut sup. drop. œufs pourris.
ut sup:
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DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE.
VARIATIONS
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Toxopneustes E (Suite).
Email c : ô E : :
in DEEE soir. 17 mai, Re malin, 18 mai, 10 h. matin. 19 mai, 10 h. matin. 21 mai, 10 h. malin.
MgCP, faible. Presque tous les œufs en| 0 dév:, tout est pourri. 0 0
fausse segm. avancée.
out s’altère.
MgCP, forte. Les œufs sont racornis,| 0 dév., Id. 0 0
crénelés, mais indivis.
lout s’altère.
Refroidissement. |Des œufs intacts; la plup.|[Plus d'œufs int. ; (out 0 0
déformés ou en f. segm. fragm. ou pourri.
avancée. ;
Id. Féc. ut sup. Vu 4 blastula active. Le 0 0
reste ut sup.
Sphærcchinus cf. Quelq. œufs pourris, laplu- OEufs int. et ent. de sper-|OEufs intacts ou pourris- 0
part intacts, sans div.| mat. fragm.ou pourris. | sant. Plus de spermatoz.
quoique entourés de
spermaloz.
Arbacia cf. Vu 1 seule blast. immob., Id. 1d 0
Pour le reste, ut sup.
SE RE RE ER
Toxopneustes EF.
Diese _.
21 mai, cout matin, 22 mai, 44 h, matin. 23 mai, 10 h, matin.
l'émoins. Des gastrula actives. La plupart des œufs intacts;|lous les états, de j. blastula à pluleus bien déve-
quelques-uns altérés. loppés; la plup. des œufs intacts ou en fausse
|. segmentation.
Mécondés. lout gastrula actives. Plus d'œufs intacts. Surf. : pluteus plus gr. que les pl. gr. parth.
| : (héliotr. +).
Fond: plut. de tailles diverses (héliotr. —).
OEufs intacts ou en fausse segm. ; aucun Petites gastrula, et œufs intacts.
NaCI, faible.
développement normal:
Id. Fécondés à 2h. par 3 nouveaux G- Petites gastrula, plus d'œufs intacts.
NaC!, forte: Quelq- blast.-actives: mais à paroi-épaisse. [Sans progrès sur le 22. Blastula irréget début
Le reste, ut sup: de gastr. Les œufs sont pourris:
Id: Féc. ut sup. Rien à la surface; et fond pourri.
Sphærechinus Gf. |Quelq. blastula act. et norm. La plup. des œufs|Blastula, et surtout gastrula actives. Les œufs
intacts. restant sont pourris.
Id. Féc. ut. sup: Sans progrès sur le 22; presque tout pourri: On
voit encore les spermatozoïdes.
Arbacia G. OEufs sans dév., quoique entourés pour la plup.|Larves, depuis blast. j., jusqu'à début de gastr:
de spermatozoïdes. (Toutes les l. sont petites, et il y en a de mons-
trueuses, divisées en 2.)
Toxopneustes F'
22 mai. 44 h. matin. 23 mai, dh-soir.
Témoins. Cette culture comprend seulement un petit lot d'œufs, provenant de 3 ©, etoù ne fub fait aucun
traitement. Ils donnèrent quelques blastula peu actives, qui ne furent pas conservées.
Toxopneustes G.
26 mai, {0 h. matin. 28 mai, 40 h, matin.
23 mai, 2 hi. soir. 24 mai, 10 h. matin. 25 mai, 9 h. 1/2 malin.
Surf. : très nombr. gas-[Surf.: blastula, gastrula,|La cuvette est pleine de|Gastrula et pluteus, sans
trula actives. Au fond,| etj.pluteustr.aclifs(ily| larves, degastr.àpluteus| progrès sur le 26, mais
jeunes blastula et des] en a dans toutela cuv.).| bien dév. Quelq. blast.| (ous vivants.
œufs intacts, non seg-| Fond: œufs intacts, et} Plus d'œufs intacts.
Témoins.
mentés. petites blast.
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Toxopneustes G (Suite).
23 Dane h:soir. 24 mai, 40 b. malin. 25 mai, 9 h, 1/2 matin. 26 mai, 10h: matin. | 25 mai, 10 h. matin.
Fécondés. Contrairement à ci-dessus, Dans loule la cuv. : gastru-|Toute la cuv. Très peu de|Très grands pluteus, tous
ilnya que quelq. blas-| la avanc. et pluteus de| larves attardées. Très vivants, et dont l'angle
tula à la surface. Aul tailles diverses; les plus nombr.pluteus,de tailles] au sommetest variable.
fond, tous états, de j:| gr. RUE ayanc. que les| div. presque ous {r. gr.
blastula à j- gastrula;| parth. les Se gr. ont plus de
plus d'œufs non segm. un tiers de plus que les
parthénogénétiques.
NaCI, faible. Surf. : blast. et gastr. act.|Surf. : blast. et gastr. pe-|Blastula irrég. (hydrop.) - 0
Fond : œufs intacts, id.| tites,laplup.irrég.Fond: et. gastr. irrég. (exog.).
altérés. œufs intacts, et tr. p. es œufs pourrissent.
blast. e
Id. Fécondé à 2 h., par six|Surf. : pet. blast. et gastr.|Surf. : ass. nombr. pet. 0 Si
nouveaux GO. normales. Fond : tr. pel.| gastr., la plup. irrég. a
blast,, q-q- irr.;:t. œufs| Fond:tr.pet:bl-massives =,
segmentés: ou hydr.; œufs pourris. =
1 £ E-]
NaCI, forte. Surf. : rien. Fond : œufs/Surf. : rien. Fond : quelq.|Surf. : vu une seule blast. 0 ;
inlac{s; beaucoup pour-| œufsintacts; la plup.en| irrég. act. Fond : blast.
rissent en fausse seg-| f. segm.ou pourris,une| gastr. pourrissant.
mentation. Il y a quelq.| blast. épaisse. <
larves irrégulières.
Id: Féc. ut. sup. Surf: : rien. Fond : quelq:|Odév., tout est pourri, surf. 0
tr. j. blast. act., mais la et fond.
plup. irrég. Le reste
pourrit.
Sphærechinus Gt |Surf. : très rares blastula|Surf. : tr. pet. blast. etl0dév., toutest pourri, sans 0
normales (évidemment| gastr. un peuirrée., act.|. avoir dépassé le stade
parthén.); Fond : les} Fond : œufs pourris,| d'inv. gastrulaire.
œufs sont intacts, non
| segm., quoique entourés
é =
RENÉE cpl : rer tra en
non segm.
de spermatozoïdes. Il y |
en à beaucoup aussi de
pourris.
Id. Féc. ut sup: Surf. : pet. blast. norm. et|Surf. : tr. rares pet. gastr. 0
anorm. irrég. crénelées.|. Fond. : assez. nombr.
Fond : tr. pet.bl., œufs! gastr., dont la plupart
intacts ou pourris. irrég. et crénelées quoi-
queact.; œufsp., quelq.=
uns avec spermatoz: à
Arbacia Œ. Surf. : rien. Fond : vu une|Surf. : blast. et gastr. act.,| Surf. :{r. rares blastogastr. 0 2
seule petite blaslulaim-| celles-ci un peu irrég.|. irrég. actives. Fond >
mobile, irrégulière. Les| Fond :œufs int. avecsp.| pourri. LI
œufs sontintactsetsans|ket-pourris: S
segm., quoique entourés (7)
despermatozoïdes. Il ny 5
a presque pas de pourris. el
Id: Fée. ut sup. Dans t. la cuv. : blast. et/Surf. : petites gastr., pres- 0 Ë
gastr. un peu irrég. ac-|. que toutes irrégulières: re
tives. Fond : tout segm.| Fond: pourri. >
et pourrissant: 3
: Eh
Toxopneustes H. Z
30:mai, 10 hi: malin. 16 juin, 9 h:1/2 matin: ()
28 mai, 2h. soir. 29 mai, 10 h. matin.
æ
> F. œ 5 2
Témoins. Surf. : 4 petite bastula et 2 gas-|Surf. : gastr. act. Fond : blast.|Plus rien. Tout est pourri. Comme ER
trula. Fond : les œufs sont pres-| jeunes, gastr., œufs intacts ou! on ne voit pas de squel., ilny el
que tous intacts; q-q--unsdéfor-| pourris: eut pas de pluteus.
més ou fragm.
Fécondés- Surf. : Nombreuses gastrula très|Très jeunes pluteus, et gastrulalSans progrès. Les plut. meurent
actives. Fond: blastula immo-| âgées, plus dej. Tout est vivant. sans grandir; tandis que les
biles, et stades avancés de segm. gastr. se transf. en pl.
NaCI, faible. Surf. quête blast. rég. ou irrég.,|Surf. : rien. Fond: les œufs mi) 0
actives. Fond : œufs intacts ou presque tous allérés. =
altér. 1
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28 mai, ? bi. soir,
Id.
29 mai, 10 h. malin.
Toxopneustes H (Suite).
30 mai, 10 h. malin.
Fécondé à 2 h., par 4 nouveaux c‘.|Surf. : beaucoup de gastr., dont
quelq.-uns icrég. Le fond pourrit.
{er juin, 9 h. 1/2 matin.
0
NaCI, forte.
(en
Surf. : rien. Fond : œufs intacts, ou
majorité) pourris.
Surf. : rien. Fond: pourri.
Id.
Féc. ut sup.
Id.
û
Sp ærechinus Œ.
allérés. en
Id.
Refécondé Sph. G (Voy. Sph.
Surf. : rien. Fond : œufs intacts ou|Surf. : rien. Fond : œufs int., ou
f. segm., non pourris.
0
culture 3).
Surf. : rien. Fond: 2 p. blast. im.
Le reste pourri.
Arbacia Gf.
soir,
30 mai, 2 h.
Témoins.
intacts;
Surf. : 1 seule bastula, très active.
Fond: presque tous les œufs sont
fausse segm.
Surf. : rien. Fond : quelq. blastula|Surf. : gastrula rég. ou
rég. mais immobiles; œufs int.
en fausse segm., ou pourris.
g .q- irég.
Le fond est pourri.
Toxopneustes 1.
31 mai, 10 h, matin.
mais il y a tous états de
Surf. : peliles blast. très act., dont
q-q--unes passent à gastr. Fond :
œufs int. sombres ou en f. segm.
{ec juin, 10h. matin:
Fécondés. Toute la cuvette est pleine de larves|Dans (. la cuv. : tous les états de
très actives, de blastula jeune à| gastr. âg., à pluteus à bras bien| et
gastrula avancée. Il y en a aussi| marqués.
au fond.
Il n'y a de vivant que quelq. jeunes
pluteus; toul le reste est altéré.
Surf. : grands pluteus, très actifs,
(héliotr, —).
0
2 uin, 10 li. matin.
quelq. gastr. Fond : id., id.
NaCI, faible.
Surf, : rier
légèrem
Fécondés à 1
a. Fond : œufs intacts ou/Surf. el
. altérés, collant au fond. |
h. et demie par
5 nouveaux Of‘:
Surf. el fond : œufs int.; très peu!
fond : œufs int. et surtout
pourris.
pourris. 0 dév.
NaC, forte. Surf. :
rien. Fond: œufs intacts,|Surf. et fond : œufs sph., crénelés
crénelés où pourris, collant au ou pourris.
fond.
Id. Féc. ut sup. Surf. et fond : œufs int. ; beaucoup
pourris. 0 dév.
Sphærechinus Surf. : rien. Fond : pourri. Surf. :rien. Fond: œufsagglomérés, 0
collés au fond.
Arbacia cf. Surf. : rien. Fond : œufs intacts ou Surf. rien. Fond ; pourri. 0
(pl. nombr.) en f. segm.
5 juin, 40 Le matin.
Témoins.
Toxopneustes d.
6 juin, 10 h. matin:
Surface : gastrula très actives,
7 juin, 10 h, malin,
Surface : plus rien.
8 juin, 11 h: matin,
Surface : rien.
Les œufs, recueillis à 10 heures,| et devenant pointues (sell'ond : pluteus très grands, et|Fond: grandspluteus, à peine
étaient en petite quantité, une| transformant en pluteus). de dimension très uniforme.| plu ands que le 7, mais
partie ayant sans doute été|fond: œufs intacts, fort rares, plusrares, une parie ayant
expulsée, ce qui empècha de| et blastula encore immo- je Ils sont, en tout, sem-
faire les séries ordinaires. Ges| biles. )lables à ceux de la cuvette
œufs montraient déjà presque fécondée.
tous, à 3 heures du soir, les
segmentalions de 2 à 32 blas-
tomères, suns membrane]. (Cela
fut vérifié avec grand soin.)
Fécondés. Surface larves aux mêmes/Surface : grands pluteus, à peu/Surface : plus rien. ;
La fécondation fut opérée à| états que ci-dessus, maisbien| près sûrement-parthénogéné-|Fond : commence à pourrir.
10 h. 1/2, alors qu'on ne voyait
encore aucun développement.
A 3 heures, il n'y avait plus
moins nombreuses.
Fond : plus d'œufs intacts;
mais beaucoup sont encore
tiques.
Fond : larves provenant des
provenant d'œufs fécondés,
œufs fécondés, à divers états :
sont mortes, et en voie de
Toutes les larves attardées, |
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que quelq. œufs int. ; la plupart
des segm. (max. 32) ont lamem-
membrane très nette. Elle parait
manquer Sur quelques-uns]
———_—_—_—_—_—_—_—_—_———————————————
6 juin 2h: soir.
Témoins.
Toxopneustes J (Suite)
en segmentation, et montrent
tous la membrane. Il y a
moins de blastula immo-
biles.
Toxopneustes K.
7 juin, HI bi, matin:
Surf. :rien. Fond: œufs intacts, ou un peu altérés,
sans la moindre trace de segmentation:
de blastula très jeune à plu-|
teus également très jeune. |
disparition. On ne voit plus
de vivant que les pluteus
parthénogénétiques.
S juin, 10 N° matin:
Surf. : rien. Fond : tout est pourri, sans {race de
développement.
Fécondés
à 3h: par 6 co
peuvactifs.
Surf. : rien. Fond : on ne voit que deitrèsij: blast:
étla plup. des œufs sont arrètés à divers stades
de latsegmentat. (el pourvus dune membrane):
Surf. :rien. Fond: blastula irrég. et commencant
à pourrir, ainsi que les œufs:
Id.
à 5 h:s., par un
seul ot très actif.
Surf. et dans toute la cuyette:Gastr-pour laplup:
sphér. ; mais dont quelq--unes comm à changer
de forme. Au fond: il yades larves plus jeunes;
inais toutes plus av. que dans la.cuv- ci-dessus:
Toute la cuvette est pleine de grands pluteus très
vivants, principalement héliolr. —1{1y à aussi
quelq. larves atlardées.:
[IT
TABLEAUX DES CULTURES D'ARBACIA
30 avril, 2 h. soir.
Témoins.
Vra
Récondés à 2h. et demie, par 8 nouveaux +
Arbacia A.
4er mai, 19 h. matin:
2 mai, 10h: matin.
Les œufs sont presque tous intacts. Il y à cepen-|OBuls in{acts, ou pourris, en faussesegmentation:
dant des fausses segmentations, et des segm
régulières (2 et #Dlast.) sans membrane.
On ne voit plus de segmentation régulière, ni
aucune larve.
_—>
Nombreuses blastula actives. Fond: ut sup.
Fécondés:
Surf. : quelq-blas{t- activ- Fond :sauf'quelq: œuls
encore intacts, {out est à l'état de blast. imm.
Gastrula peuractives®
Awilation faible:
Mème état. que chez es témoins. Segmsrégul:
jusqu'à # blas(omères:
Id
Fécut sup:
Plus d'œufs pourris quelles témoins. Nombr.f
segment. avanc. Aucun dévelop. rég.
Blaslula nombreuses: Rond :-ut sup:
Aoitation forte.
Beauc. plus d'œufs détruits, ouren. f. segm. que
pour l’'agit: faible. Rien de rég. au delà de 2 ble
Presque plus d'œufs intacts. Aucun
développement:
Blastula moins nombreuses que pour Lagit:
[de Féc. ut sup.
faible. Fond : ut sup:
Refroidissement. Les'œufs sont int. ou en f. ses. ay. Pas desegm:rég.| la plup. des œufs profondém-altérés. Aucun dév:
Id: Féc. ut sup. Il y a des blast:, mais immobiles : aucune active.
Fond : ut sup.
NaCI, faible.
OBufs int. ou altérés. Quelque: f. segm. Aucune
segmentation régulière:
Beaucoup d'œufs déformés ou pourris. Aucun
développement:
Id.
Féc. ut sup.
Blastula actives. Fond: ut sup:
NaCI, forte.
Mème état que dans la sol. faible: Mais Les” œufs
pourris plus nombreux.
Presque plus d'œufs intacts. Aucun dével:
Id:
Féc. ut sup:
Les œufs pourrissent sans aucune trace dedévell
quoique entourés de spermatozoïdes:
Asterias glac. Gf.
Des œufs intacts; mais beaucoup de pourris:
Aucun développement:
Beaucoup d'œufs pourris; d'autres intacts:
Aucun développement:
Id®
Féc. ut sup:
Des blastula immobiles seulement: Aucune n'est
active. Le reste est pourri.
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7 mai, 2 h. soir. 8 mai, 40 h. matin. 9 mai, 10 h: matin. 10 mai, 3h. soir. 12 mai, 4h. soir et 14 mai, 8 h. soir.
, 2h. soir. ; é 3 4 3
Témoins. | OEufs intacts, ou en f.| Plus que quelq. œufs in- 0 0
segm., avec fragments tacts ; presque tous altérés
détachés: rien de normal.|ou fragm., sans dével:
Id. Fécondés avec les G'dela| Quelq- blast. vivant SA 0 0
veille. Majorité d'œufs pourris:
Fécondés Surf. : blastula actives] Gastrula actives, deve-| Presque toutes les gastr.| Les pluteus| Sans progrès
encore très sombres. Sur
q-q--unes seulement, plus
claires, on voit le début de
la gastrula. Aufond:hblas-
tula immobiles. ous les
œufs se développent.
nant pointues.
sont devenues pointues.
diquéspourur
partie des la
ves.
sont à peine in-
ne
LS
sur le 12. La
culture n'ira
pas au delà.
Aucun développement.
NaCl, faible. || OEufsintacts. Grande ma- Vu 4 blast. active. Tout| Plus rien: 0 0
jorité de pourris ou fausse le reste est pourri, où en
Seam. 0 dév. fausse segmentation:
Id: Fée. ut sup. Vu aussi 4 seule blast. ac- GE 0
tive (parth.?ouféc:?). Tout
le reste est poum:
NaCI, forte. || Plus que quelq. œufs in-| Quelq- blastula actives. li, (D (
facts, tout le reste est|Presque tout est pourri:
pourrie
Id. Fée. ut sup. Mout est pourri: Aucune 0 0
larve.
MeCP, faible.| Beaucoup d'œufs défor- ORufs intacts ou décolo= 0 0
ë mes el décolorés. Q.q.-uns|rés, non pourris. 0 dév:
intacts.
A ——— >=
, “Fée. ut sup. OBufs décolorésouencore 0 0
sombres. 0 dév-
MgGL, forte: || OEufs décolorés’et créne-| Oufs décolorés ouracor- 0 0
lés; racornis, mais non|nis: 0 dév.
pourris:
Id. Féc: ut sup: Id: 0dév. 0 0
Toxopn. Surf. » nombr: blastulal, Blast. et gastr:, dont q-q.-| L'état des larves est sta-| Leslanves sont 0
activ, semblant normales:|unes deviennent pointues, |tionnaire;maiselles vivent|mortes,. sans
Fond : des, œufs. pourris; |très actives: Au fond, les/encore: progrès:
beaucoup d'intacts: œufs sont pourris. On n'en
voit plus d'intacts.
Id: Féc. ut sup. Comme ci-dessus: Id: Id. Id. 0
N.B.— A cet état de développ., il est impossible de reconnaitre
la moindre différence entre les fécondés d’origine diverse.
Arbacia C:
14 mai, 2 h:soir. 15m, 10h19 1/2 matin.
Témoins. Surface (héliotropiques Æ) : blastula nombreuses, passant à gastrula: Fond : œufs non
développés, en bonélat.
Fécondés. Surf. : Blastula moins nombreuses que chez les témoins; mais du reste semblables. Fond :
tout est divisé, et commence à pourrir.
NaCI, faible. OBufs intacts ou en fausse segmentabion; rien de normal.
NaCI, forte. Id. Id. moins d'œufs intacts.
MgCl, faible. Id. Id. Id.
M£Cl, forte. L'eau a une coloration violette. Les œufs sont décolorés, racornis, mais non pourris.
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N]
14 mai, 2 h,soir.
Sphærechinus Gf.
Arbacia C (Suite).
45 mai, 10 h°14/2 "malin.
Surf. : Quelq. blastula sphériques, moins avancées que celles des témoins et des fécondés. !
Arbacia G‘.
Le fond pourrit.
Moxopneustes Of:
Surf. : Quelq. blastula sphériques, dont une seule semble Mox.; les autres Arbacia.
Le fond pourrit.
Asterias glac. Of.
Blatula sphériques à la surface. La plupart des œufs intacts.
Ophidiaster oph. Gf-
Blastula et gastrula à la surface. Le fond commence à pourrir.
N.B. — Sauf l'exception signalée pour le croisement Mox:, toutes les lanves semblent, être Arbaciapur;et (sauf les.fécArb!).pars
bile: Les. œufs, quoique
gastrula sombres, actives,
core vivantes
Mais sans
des larves sans progrès sur
thénogénétiques Elles furentconservées jusqu'au 18, ayantle mème développement que celles des témoins. D'abord en avance sur les 1œ)
fécondés, un grand nombre de gastr devenant pointues, le,16, elles ne dépassèrent pas cet état, se déformèrent et périrent sans
donner de plutei. Les fécondés, où un nombre momdre de sastr arriva.à ce même état, ne se développèrent pas non plus plus loin. à <
EEE
(]
Arbacia D: ë
16 mai, 2h4/2soir. A7mai, 10 h°.malin® 18 -mai, 40h: matin: 19/maï,410/hmatin, 21#mai, 2 h-soir. e
Mémoins: Quelq- blastula; très peu|. Surf. :rien: Fond : on ne 0 0
avancées, nagent à la sur-|voitplusquuneseulelarve
face. On n'en. voit que 3/claire(audébutdela gastr:)
plus claires La plup-*des{morte* Il ya encore des
œufs intacts: œufs int; presque tout
segm: OU pPOUrrI-
Id: Fécondé à 4h., par5 nou-| Surf.:beaucoupdejeunes|kbes, gastrula deviennent, Pourrisans progrès:
veaux Œ(- gastrulas Fond: œufs in-|pointues; mais la plupart
tacts; id., pourris. sont peu actives:
Fécondés: Surf. : très nombr. blast.|| Gastr.biendéveloppéeset| Pluteus encore jeunes. | Grand, pluteus: Bangle
qui, pourlaplup., devien-|très jeunes plutues: des bras est variable:
nent claires: Rond : tous
les œufs se développent:
La — es ” a »— — —"# æ sise"
NaCl, faible: OEufs intacts ou légère-| Pourri sans développ: 0: 0 0
ment altérés. Aucun dév.
NaCl, forte. Encore des œufs intacts; Id: (0 0 0
mais beaucoup d'altérés; |
0\dév.
|
MeCP, faible. Quelq. œufs intacts; la 0 0 0
plup:décolorés;/commence
à pourrir. OLdév.
5
MeCl, forte: Eau violette; œufs décol: 0 Ô Û ï
F en. |[et.racornis. Mrès peu de >
[I es pourris. 0 dév: El
©
Refroidissement. Quelq: œufs pourris; la 0 0 0 "
plupantacts” Aucun dé: E
Œ
Id° Féc: ut sup: Nombr.,.gastrula jeunes:|, Gastr:devenantpointues; | Gastr. hydrop. petites] E
OEufs intacts ou pourris: |mais la plup immobiles.|encoreviv.: mais arrétées | 7
Sphærechinus Gt |. Vuu seuleblastula immo Quelq-blastrettrèsjeunes| Blastula et gastrula eén-| Quelq-j:pluteus; la plup: =
æ
E
Œ.
Z
€
Q
EE
Z
Ce
2
Fe
Mémoins.
entourés de spermat:,sont|q-q=unes irrés: Quelques|progrès sur le 18: le 19:
encore intacts. Quelq..f.|œufs intacts:
segm. ou pourris.
Hoxopneustes GT: |. Pas vu de larve. Le reste}. Quelq: blast. et j: gastr.;| Toujours blast. et gastr. 0
ut Sup: etmême des gasir. passant|lies larves ne peuvent for-
au. pluteus: Quelq: irrég:|merdepluteus: Elles péris-
Quelq- œufs intacts; la|sent avant la transforma-
plup-pourris: tion.
Arbacïa E.
21mai, 3 h.soir. 22 mai, 44h matin. 23 mai, 2 h. soir.
OEufs int. ou en f. segm. Il y a quelq. segm: rég-|Surf. : Mrès rares blastula naines, les unes rég..
(2 blastomères
)Ë
les autres ovales oudiscoïdes. Quelq: très petites
gastrula. Les œufs pourrissent, fragm. ou inf.
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C. VIGUIER.
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Arbacia E (Suite): |
21 mai, 3h soir. 22 mai, {{ h: malin. 23 mai, 2 li. soir,
Récondés: Nombreuses blastula et gastrula: Début de la forme pluteus, et larves plus jeunes,
attardées.
NaC, faible. OEufs int. ou en f. segm. Quelq. rég. à 2 blastom:|Surf. :quelq- jeunes blastula, actives, héliotr. E.
Fond: œufs int. ; la plup. en fausse segment.
où pourris:
Id: Récondé à 3 h., par 6 nouveaux Of: Surf. : pas plus de larves que ci-dessus, et mème
état. Fond : id.; mais &. œufs divisés.
NaCL, forte. Très peutd'œufs int., nombr. fausses segment: Surf. : rien. Fond : pourri. 0 dév.
S Aucun développement: Se
“
Id. Eéc: ut sup: 14. Id. 0 dév. =
0 nes CURE Fe (a
Sphærechinus © Segm-rée. # blastom- Mais tr. p d'œufs int el|Surf Quelqe.blastula et, sastrulas rég ou =
beaucoup de fausses segmentations: hydrop. Fond : presque (out est pourri: e
Id” vel Féc. ut sup: Surf. :rès gr. nombre de très. jeunes. blastula
| sombres. Pas de gastr. Rond: Id:
Moxopneustes Gt: Très rares blastula et 1 gastrula actives. Lereste|Surf. jeunes, sastrula résulières*Rond/les-œufs
comme:les féc. Sph: pourrissent, avec ousans développement:
Id/ Féc. ut. sup: Blastula ou très jeunes gastrula à la surf:
et au fond:
N: B. — Dans les diverses séries de cette culture, quifubinterrompue par accident, toutes les larves paraissaient Arbacia pur.
Arbacia FE.
22mai, 2h-1/2 soir: 23 mai, {illismatin: 2% mai, 4 soir. 25 mai, 10 hematine
Témoins: Blastula nombreuses et actives. |Larves à divers états. Maximum de|Gastrula normales, au même élall
EE à Re 2 = — —_—_—_——— æ RE ns
[Proviennent, dlun|Fond:beaucoupd'œufs sans dév. ;|. développement:gastrulapointue:| que le 2%. Beaucoup d'exogas-
petit lot d'œufs laissés|, encore intacts: Fond: beaucoup d'œufs sans dév:|. trula. Quelqeœufsint.,la plupart
en observation] L pourris out, estsau fonde [eniy
l a plus rien à la surface.
Arbacia G.
23/mai, 5 h.soir. 24 mi) 9 le matin, 25 mai, 9h: 1/2malin: 26-mai, 10h malin: 28 mai, 10 N° matin:
lémoins: Surf. Quelq blastula| Surf: blastula et jeunes|h Surf: sastr. rég. pourlal Surf: tousiles états, de> =
régulières Fond:1a plup:|sastrulas Rond: vquelq-|plupetrquelq-urrés,*etlpuis petitesgastrulanés. =
des œufs intacts: œufs int La plup:segmt, jeunes pluteusrég- Fond :|ouirrés-jusquè des plut: =
en f segm:, ou pourris |encorerquelq. œufs int.,|de grande taille Ronde: ë
presquentout sesm: ouf|pourri: 5
Seam pourris. Z
Fécondés. Surf. blastula très nom-|"Dans- toute la cuvette :| Surf.:tousétats, de gastr.} Surf. on ne voit plus de Se
breuses. Rond: tous les|/castrula passant aux plu=ljeunes à tr. jeunespluteus:|traces de pluteus; mais
œufs sont segm-. teus.Fond:quelq:. pourris. Fond: exogastr.;le fond|des gastr. et des blastula
T
pourrit: bien viv. Fond : pourri.
NaCl, faible: Surf. : rien. Fond : œufs| Surf. :rien.Rond:quelq.h Quelq- blast:vactives, la 0 ë
intac{s ou plus ou moins|œufs int, la plup.ven f\plupirrés. Fond: œufs =
altérés (f. segm): segm: pourris;avecousansiausse 5
segmentation: ©
a
Id: Fécondé à 10kh°m°,.par/Surf. : rien. Rond : œufs Gastr déformées ourdis- 0 Ë
6 nouveaux Of: int. ousfragm. 0 dévelop-|coïdes- Fond :pourrie Fi
pement #
Na, forte: Surf. : rien. Fond : moins| Surf. : rien. Fond : œufs| Surf. : rien. Fond : œufs 0
d'œufs intquerci-dessus:|intou-fragm-0 dév: pourris, entiers ou fragm.
Fausse segmentation.
Ide Réc-ut sup: Surf. rien. Fond: plus Petites gastre norm:, les 0
que quelq. œufs int, le|plus dév: sont irrég., di
reste pourri. 0\dév. coïdes.Rond:æœufs pourris
sans développement: _
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C. VIGUIER.
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23 mai, 5 h. soir.
Sphærechinus Gf-
Id.
Toxopneustes
Id:
98 mai, 2h. soir.
©
Arbacia G (Suite). .
24 mai, 9 b. matin. 25 mai, 9 h. 1/2 matin. 26 mai, 10 h. matin. 28 mai, 10h. matin.
Surf. : rien. Fond : quelq.| Surf. : quelq. gastrula| Surf. : quelq. pet. blast. 0
blastula très jeunes, im-|passant aux p ut. Fond :|rég. très jeunes. Fond 4
mobiles. OBufs intacts, av.|œufs int. ou pourris. gastr. irrég., œufs int.
spermatozoïdes. beaucoup pourris.
Féc. ut sup. Surf. : quelq. gastr. rég.| Surf. : gastr. gneles et 0
ouirrég. Fond: très petites irrég. plus gr. Fond: gas-
blast.; œufs pourris, plus|trula irrég. et œufs pourr.
d'intacts.
Surf. : rien. Fond : œufs| Surf.: rien. Fond: pourri. 0 0 =
intacts avec spermatoz. ;|0 dév- s
pourris rares. Z
Li
Fée. ut sup. Surf. : rien. Fond : les| Surf. et fond : 0 dév. 0 Œ
œufs sans dév. sont pour- =,
ris. Vu-4 petite blastula S
immobile: 7
EEE
Arbacia H.
29 mai, 10 Hmaline
30 mai, 10 limalin:
Surf. : très peu de gaslr. avancées,
Surf. : gastrula régul. et blastulas
31 mai, {1 h. matin.
Fond : blastula encore immob. ;
{ous les œufs sont divisés; quel=
ques-uns comm. à s'altérer.
Témoins. Surface : gastrula normales-et ac à |
{ives. Fond : œufs intacts, en! pointues, presque toutes encore]. hydrop:, encore aclives, mais
fausse segmentation, ou pourris-|. sphér. Beaucoup irrégul:, dis-| toutestrès rares. Fond : pourri:
sant. coïdes. Fond : pourri:
Fécondés. Surf. : gastrula norm. et actives.|Dans toute la cuvetle : gastrula, Pluteus de taille moyenne.
quelq.-unes encore sphériques,
mais la DRbR très avancées, et
jeunes pluteus.
TE SNA CA IPIE:
|
—__—— D U Re —
Surf: : quelq. petites” blastula à| Surface : rien. Fond: pourri: 0
aroi épaisse. Fond : des œufs 0 dév.
int.; untr. gr. nombre de pourris.
Id. Féc. à 1h: 1/2, par 3 nouveaux Gt: Id: 0
NaCI, forte. Surf. : rien. Fond! : les œufs sont Id. 0 :
alt. ; il n'ya presque plus d'int.
Id. Fée. ut sup: Id. 0
Sphærechinus ©, |Surf. : une petite blastula à paroi Surf::rien- Rond une blastula ac- 0
épaisse Fond: œufs int: entou-|L tive; quelq: œufs int, presque
rés de spermatozoïdes, en fausse| tout pourrie
segmentation ou pourris.
Id Refécondé par Sphe GC (Moy. Surf. : rien. Rond : pourri. (0
Sph.J.) 0 dév.
Toxopneustes Gt |Surf: :. rares blastula, sombres: |Surf: : nombr. gastrula pointues: Sans progrès sur le 30, et pour-
Fond: œufs intacts ou pourris. Fond : gastr. sph.; plus d'œufs rissant:
intacts; tout segm: ou pourri:
Id.
Id.
Féc. Arb. GS ut sup.
Surf. : gastr. jeunes ; pas de poin-
tues. Fond! : ut sup.
30 mai, 2 h. soir.
Témoins.
les œufs sont pour la
plup. intacts; quelq.=
uns sont altérés-
N. B. — Toutes les larves semblent Arbacia pur.
81 mai, 10 h. matiu.
4e juin, 10h: matin.
Arbacia I.
2 juin, 41 hi: matin. 4 juin,
10h. matin. 5 juin, 40 b. matin
Surf. : rien. Fond :| Surf. (hél. Æ) : blast.| Surf. : larves très ac-|Surf. : pl. rien. Fond :| Culture sans pro-
irrécul. Presque
d'œufs intacts.
plus|mais
QUES activeset rég.|tives : de j. gastr. à tr.|(hél.—)larvesattard.,|grès. Jeunes larves
fond : id., et larves|j. pluteus. Fond: id.,|régul. et irrégul. La/très actives; pluteus
généralement|plup. pluteus de taille/encore vivants, mais
moinsactif av., quelq.|diverse, depuis très J./se mouvant à peine.
œufs int, le resteljusqu'à très grands.|Beaucoup de pourris.
fragm. ou p. Angle de
600:
‘ASANTOIONAHLUVA VIT A4 SNOILVIHVA
6
‘2S04
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Arbacia I (Suite).
30 mai, 2h. soir. 31 mai, 10h: matin. 4er juin, 40h. matin. 2 juin, 41 h. matin. 4 juin, 10 L. matin. 5 juin, 10h matin:
Fécondés. Danstoutelacuvette,| Surf. : tous états, de| Dans toutes la cuv.:| Sansprogrès surle2.| Sans changement
très nombr. larves tr.|gastr. sph: à plut, à|or- pluteus, très actifs Surf. grands pluteus|sur le # La culture
actives, de blastula à[bras bien. marqués.|(angle de 40° à 1009) et |(angle de 359 à 802):|pourril-
gastrula bien formée. |Fond:id., mais quelq.|encore quelq-j: gastr. Fond: id, et larves
Fond: quelques blast.|larves irrégul: Mout|Fond : id:, eb quelq.|plus jeunes:
encore immobiles, et|est vivant. larves déformées.
œufs fragmentés.
NaCI, faible. | Surf. : rien. Fond :} Surf. : rien. Fond: 0 0 0
œufs intacts ou légè-lœufs racornis, sans
rementaltér.: un peultrace de développe e
éclaircis. L'eau est'ment: Eau rose: :
rose. A
ue æ _
Id. Fécondés à 41h., par|. Surf. : Quelq” œufs: 0 0 0 a
six nouveaux O'- La plup:au fond, qui =
pourrit. Fausse segm: E
0 développement. :
NaCl, forte. | Surf. : rien. Rond :| Surf. : rien: Fond: 0 0 0
presque plus d'œufs|œufs raconnis, défors
intacts. Les autres,|més ou pourris. Eau
fortem. altérés, créne-|jaunersale:
lés. L'eau est jaunât:
Id. Féc: ut sup. Quelq. œufs à la sur- 0 0 0
face. Le reste, agslo-
méré, pourritau fond.
Sphærechin. | Surf. : rien. Rond :| Surf. : rien. Rond: 0 (0 0
pourrissant. L'eau est|œufs agalom: pourris:
rose. ï
Moxopn. Gf: Surf. : rien. Fond.:| Surf. : rien. Fond: 0 0 0
_ ere _ em" ns CR ————— EE & à y © EE
œufs agglom., pour-|pourri ut sup:
rissant: Presque plus
d'intacts:
———_ "|
Arbacia d.
bjuin, 31h: soir. 6 juin, 14. hmatin juin, Ab hmatin, 8 juin, midi.
Témoins: Surf: : gastrula sphér: ou, en, ma-|Surf. : tous les états, de blastula|Surf. et fond : fous états, de gastr.
jorité, pointues; très actives:| à pluteus: à bras courts. Rond :|. sph: à gr. pluteus. La plupart des,
Fond : œufs intacts. œufs int. rares; il y en a d'arrè-|. grands pluteus au fond {hél.—)
tés de la première segmentation] encore vivants, mais peu actifs.
jusqu'à blast., sans membrane.
J. larvesrégul: et irrégul. (blast.
hydr., exogasin.) et pluteus dis-
joints. Angle des normaux de
60° à 41200.
Fécondés. Surf. : comme chez les témoins.|Surf. : de gastr. j. à plutei à gr.|Sur£. : il n y a plus guère de plut.
Fond : beaucoup de blastula| bras; presque toutest à cet état,|| Fond: partout, très grands plu=
immobiles. Tous les œufs se dé-|. et l'angle varie de 359 à 1100.! (eus, plus grands que les parthé-
veloppent. Fond: larves de blast. à pluteus| nogénétiques, el très actifs.
moins gr. Plus d'œufs int. Quelq. larves attardées.
NaCl, faible. Surf : larves nombreuses, enre-|Surf. : larves act. de blast. à plut:|Surf:etfond:beaucoupdepluteus
tard sur celles des témoins.| Fond : nombreux œufs intacts.| sont devenus irréguliers: JS
DONJHLHVA VT A4 SNOILVIH VA
Fond : majorité d'œufs intacts:|. L. de blast. a plut.de mêmetaille! sont tous plus petits que les || &
quelq. pourris. que les tém. Rien n'est pourri. parth. E
Id. Fécondé à 4 heure soir, par six |Surf. : blastula actives. Rien au|Surf. : de gastr. sph. à gr. plut. 4
nouveaux Œ. delà. Le fond pourrit. Fond : id. Retard très sensible 5
surlestémoins. Les pluteus sont
bien plus rares:
NaCI, forte. Surf. : rien. Rond : œufs intacts,| Surf. : rien. Fond : pourri sans 0
mais la plupart en fausse segm. développement.
ou pourris,
ld: Féc. ut sup. Id. 0
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VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE.
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Arbacia J (Suite).
S juin, midi-
Surf. et fond : jeunes larves viv.
jusqu'à petits pluteus, rares.
Caractère : Arbacia.
7 juin, 44 N° matin.
Surf. : larves plus jeunes et moins|Surf. : larves semblant Arb. pur,
actives que les témoins. Fond :| de blast. à plut. plus pet. que les
5 juin, 4h: soin. 6juin, 14 he matin:
Sphærechinus G:
œufs intacts; mais beaucoup| tém. Fond: plus d'œufs intacts,
d’agglomérés et plus ou moins] larves à tous états. Quelq. tr. r.
pourris. sont plus claires. Rien de pourri.
0
Surf. : rien. Fond : de première
Tout est pourri.
segm. à gastr. pointues; mais
tout est mort.
Id. Fée. ut sup.
Il ne reste plus que de jeunes
larves, el des pluteus à car. Ar-
bacia.
Surf. : larves au même élat que les|Surf. (hél. HE) : nombr. larves, de
témoins; en général un peu plus|. blast. à plut: gr; quelq. sem=
jeunes; mais cependant vu un| blent Arb. pur; d'autres, plus
jeune pluteus! Fond : œufs in-| claires, sont cert, métis. Fondi:
acts; quelques altérés; mais| œufs int. ou à {. ét. Plut. m. gr.
beaucoup moins que Sph: Le fond commence à pourrir.
Toxopneustes Gf:
0
Surf. : (très rares gastr. actives.
Tout est pourri.
Rien au delà. Fond : œufs int.
tr. r. Le reste comme Sph. féc.
Fécond. ut sup.
Id.
Arbacia K.
7 juin, 44 h. malin,
8juin, 41 h. 1/2 matin.
6 juin, 14 li malin:
Surface : larves à tous les états, jusqu'aux
plutei à grands bras: Fond : mêmes états,
mais les larves sont moins actives.
Surf. : tous les stades, de gastrula sph.
à gastrula pointues, très nombreuses
et très actives. Fonds: œufs intacls ou
arrètés dans leur développement, dela
première segm. à blast.immobile:
Témoins:
(Les œufs, extraits des © à 10 heures,
montraient déjà, à 4 heures du soir,
les segm: jusqu'au stade à 32 blastom.
sans membrane.|]
Surface : rien. Fond: grands pluleus, hélio-
tropiques —, et beaucoup de larves arrè-
tées à divers états, mais vivantes.
gastrula sph.; fort
Fond : fout est au
immobile. Il yen a
Surf. : blastula et
peu de DORE
moins à blastula
Fécondés.
La féc. fut faite à 44 h: du malin, et le
soir, à 4 h., Lous les œufs étaient seg-
Speo tieisn ere AUSSI beaucoup
sphériques.
mentés, d'acVER TETE asie
cun ne dépassait le stade à 32 bl. La
membrane était très nette.]
Arbacia L.
9 juin, 9) he 1/2 matin.
8 juin, 10 h:4/2matin.
M juin, Ali matin:
Surf. : des blast. hydrop:, desexogasir., des
pluteus disjoints, et des gasir. normales,
passantaux pluleus;maistninensemajorité
de pluteus à grands bras, très actifs (angle
variable de 350 à . Fond : immense
quantité de plutei, plus jeunes qu'à la
surface et moins actifs. En outre, tous
états, de blast. à pluteus (rég. ou irrég.),
moins neltement héliotrop. que les féc.
On ne voit plus d'œufs int. (peut-être dû
aux décantations successives).
Surf. : blastulas, et surtout gastrulas
pointues toutes très actives. Kondi:
œufs non sesmentés. Blastula el gas-
trula sphériques.
Hémoins:
Nes lémoins, recueillis à 10)h.4/2, mon-
traient à 3 heures les segm. 2 à
32 blastom., sans membrane. Mais la
plupart des œufs étaient encore en re-
pos:
Surf. : larves à tous les états, actives, mais
les pluteus sont rares et petits. Fond :id.,
mais peu actives, quoiq. encore vivantes ;
nettement héliotropiques négatives. Les
pluteus sont très jeunes : aucun n'a de
grands bras.
Dans toute la cuvette nagent. de très
nombreuses larves, très actives, de
sastrula pointue jeune pluteus-Rond:
plus d'œufs intacts. ”
Fécondés:
Fécondés à 11hheures, quelques œufs,en
très petit nombre, n'étaient pas encore
segmentés à 3 heures du soir. Aucun
ne dépassait le stade 32; la membrane
était Luès nelte.]
di)
‘MAINIIA 9
ASANHIONTHLHVA VI HA SNOILVIHVA
ce
64 C. VIGUIER.
On voudra bien m'excuser de publièr, même en abrégé, un
relevé aussi étendu de mes carnets. J'aurais pu faire de
même en 1900; mais J aime peu les longs mémoires ; et, si
mes observations n’avaient pas été contestées, J'aurais essayé
de me borner, cette fois encore, à donner mes résultats.
Mais, d’abord, j'estime indispensable de montrer les raisons
catégoriques pour lesquelles je suis forcé de maintenir tnté-
gralement Tout ce que jai publié sur le sujet "2
l'unique exception du dimorphisme des pluteus d'Arbacia
(dimorphisme qui ne pouvait du reste avoir une significa-
tion générale, puisqu'il ne se retrouvait pas chez les Toxo-
pneustes ni chez les Sphærechinus).
En outre, il m’eût été difficile de donner, par un résumé,
une idée exacte de la variabilité remarquable dont la consta-
tation est le résultat le plus important de mes observations
de cette année. |
Cette variabililé, toutes les autres conditions étant rigou-
reusement les mêmes, pendant toute la saison, sauf la tem-
pérature du laboratoire, qui n'influe que sur la rapidité du
développement et nullement sur la parthénogénèse, ne
saurait provenir que d’une différence dans l’état des œufs, au
moment où on les extrait des femelles.
Ainsi que je le disais dans ma note [69], je ne vois
comme cause possible de cette variation que la différence de
température pendant la maturation de l'œuf. De quelle ma-
nière elle agit, c’est ce que j'ignore actuellement ; etcomme
le présent mémoire est surtout un exposé de faits, el que Je
veux m'abstenir de théories que d'autres recherches pour-
raient venir infirmer, je vais maintenant résumer, le plus
rapidement possible, les données qui se dégagent de mes
observations. Mais, auparavant, il me faut dire quelque
chose sur la répartition des larves.
Je ne l'ai indiquée aux tableaux précédents que lors-
qu'elle était très nette, et parce qu'elle était d'accord avec
ma remarque et en opposition avec ce que Læs [40, p. 468)
donne comme une règle absolue.
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 65
Aussi bien les parthénogénétiques que les fécondés pou-
vaient être répartis dans toute la cuvette, surtout lors-
qu'ils étaient très nombreux. Mais il se constituait d’ordi-
naire deux groupes : l’un à la surface, du côté éclairé,
l’autre au fond, du côté obscur.
Groom et LæB {25}, observant le même phénomène sur
les Nauplius du Palanus perjoratus, désignèrent comme
héliotropique positif le groupe qui se dirigeait vers la
lumière, et comme héliotropique négatif celui qui était dia-
métralement opposé. Ce sont ces expressions que j'emploie,
sous la réserve déjà formulée.
Derace |15, p. 234, 5], qui semble n’avoir observé que
l'héliotropisme positif, se demande cependant si ses larves ne
seraient pas négativement phototropiques; le côté du vase
qui est à l’opposé de la source lumineuse pouvant être
en réalité le plus éclairé, par suite de la réflexion de
la lumière sur les parois du vase, ou de sa réfraction par
l'eau.
Cette hypothèse, que DecaGe lui-même ne croit pas admis-
sible pour le cas observé par lui, me semble impuissante à
expliquer la division en deux groupes diamétralement
opposés, quelles que soient la forme et la nature du vase et
la profondeur de l’eau.
Cependant Firarowa [19] à vu des Nauplius de Balanus
improvisus, qui présentaient très nettement cette répartilion
constante en deux groupes, même dans des verres de montre,
se rassembler derrière un écran; et les considère comme
négativement phototropiques.
Quoi qu'il en soit de ses explications, que ce n’est pas ici
le lieu de discuter, et s’il a tort de m'attribuer l'application
à cela du terme héliofropisme, je vois avec plaisir qu'il à
constaté comme moi les changements continuels de position
de ces Nauplius. I dit,en effet, page 380: « Il est très facile d’ob-
server dans les aquariums le même fait qui fut observé par
Vicuier, et qu'il a nommé l’héliotromisme : les Nauplius se
divisent, aussitôt qu'on les met dans l'aquarium, en deux
ANN. SC. NAT. ZOOL. XVII, d
66 C. VIGUIER.
groupes : l’un, nommé par Viauier positivement héliotro-
pique, se rassemble du côté de la fenêtre, et l’autre, négati-
vement héliotropique, se rassemble du côté opposé. Si on
transporte le groupe positivement héliotropique dans un
autre vase, 1l se divisera de même manière; en continuant
celte manœuvre on aura toujours les mêmes résultats. Le
même phénomène a lieu pour le groupe négativement hélio-
tropique. Surtout il est remarquable dans les vases peu pro-
fonds, par exemple dans les verres de montre. Les Nauplius
se rassemblent très étroitement sur leurs bords... » «Il
est à mentionner que, dans les vases très profonds, cela n’a
jamais lieu, de même que dans l’eau qu'on tient bien aérée
à l’aide d’un siphon. Les Nauplius, placés en petite quantité
dans un aquarium éclairé nagent dans toutes les directions,
sans manifester un héliotropisme quelconque. »
Groom et Lœg disaient (p. 162) : « Den Umstand, dass,
wie in unserem Falle, die Tiere gezwungen sind ihren Kôrper
in bestimmter Weiïse gegen eine Lichtquelle zu orientiren,
bezeichnen wir wieder als Aeliotropismus. »
Voilà pour l’origine du terme héliotropisme appliqué à ces
phénomènes. Et, dans quelle intention l’emplovaient les
auteurs, c'est ce que nous montre cette phrase {p. 176) où
les mots soulignés le sont par eux :
« Die Beobachtungen über den Einfluss des Lichtes auf
die Orientirung der Nauplien von Balanus perforatlus lelern
eine neue Bestätigung der früher schon von Lœæs (1) konsta-
tierten Thatsache, dass die Abhängigkeit der tierischen Bewe-
gungen vom Licht die gleiche ist wie die Abhängigkeit der
pflanzlichen Bewequngen von derselben Reizursache. »
De leurs observations, ils déduisaient les lois que voici :
« Wir werden sehen, dass erslens die Nauplien, wenn sie län-
gere Zeitim Dunkeln gewesen sind, AUSManMLoS positiv helio-
tropisch werden, und zwar gegen diffuses Himmelslicht oder
gegen Lampenlicht; dass zweitens aber Licht von einer genü-
(4) Lors, Der Heliotropismus der Tiere und seine Uebereinstimmung mit
dem Heliotropismus der Pflanzen. Würzburg, 1890.
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 67
genden Intensität, wenn es einige Zeit auf die Nauplien
eingewirkt hat, deselben aAusManmLos negativ heliotropisch
macht (p. 166). »
A cette double affirmation, soulignée par les auteurs eux-
mêmes, j'ai opposé [63] : 1° Que lorsqu'après avoir laissé les
Nauplius, de l'espèce même observée par eux, pendant des
temps variant de quinze à quarante et une heures, dans
l'obscurité absolue, on les éclairait, même faiblement ; ces
larves, alors éparses dans toute la cuvette, commençatent
invariablement à se diviser en deux groupes : l’un positif,
l’autre négatif; 2° Que j'ai vu mes sujets changer de posi-
tion jusqu’à cinq fois en quelques heures (on aurait pu,
sans nul doute, les faire changer plus souvent encore) et
qu’au bout de neuf heures quinze minutes d’éclatrage, les
positifs étaient encore en très grande majorité. |
Mes observations, confirmées par FiLATowA, montrent
combien Lœæs et son collaborateur élaient fondés à déduire
aussi hâtivement des leurs, exactes ? cela me semble difficile
à croire, en tout cas 2rsu/fisantes, une loi de répartition de
la faune pélagique toute entière ; alors que, déjà, les Nauplius
d'autres Cirrhipèdes, comme le Lepas pectinata, peuvent se
montrer absolument indifférents à l’action de la lumière;
et que ces auteurs avaient eux-mêmes constaté que
divers Copépodes ne réagissaient point comme les Nauplius
de leur Balane.
Wasmanx [73], qui le raille agréablement, m'apprend que
LæB (1) a encore généralisé cette belle théorie de l’héliotro-
pisme à bien d’autres faits. Par exemple, les jeunes chenilles
de Porthesia chrysorrhea ne montent aux branches que parce
qu elles y sont obligées par un héliotropisme positif; et, si
elles en redescendent quand elles sont repues, c’est qu’elles
perdent cet héliotropisme quand elles n’en ont plus besoin :
«Die Tiere... nur so lange positiv heliotropisch sind, als sie
nüchtern sind. Sobald sie gefressen haben, verlieren sie
(1) Lors, Einleitung in die vergl. Gehirnphys., und vergl. Psychologie, etc.,
1899. |
68 C. VIGUIER.
ihren positiven Heliotropismus (1). » Et, si elles se trompent
d'arbre, ou si elles n'y trouvent rien à manger, les autres
ayant déjà tout pris, les voilà, comme dit Wasmann, obli-
gées de mourir de faim, leur héliotropisme positif durant
autant que leur jeûne, et les empêchant de redescendre.
C’est encore à l’héliotropisme que L&æs attribue le fait que:
certains insectes vont tout droit se brûler à une flamme:
mais il ne songe pas, car de minimis non cural, à ceux qui se
bornent à tourner autour.
Je n’insisterai pas davantage sur ces fantaisies; et je n’ai
exposé avec quelque détail cette question incidente que parce
que nous y voyons un bel exemple d'une méthode à
laquelle Læg doit en grande partie sa notoriété : généraliser
à l'extrême des faits insuffisamment observés, et en déduire
des lois absolues. Il ne reste plus au Maître et à son École
qu’à ignorer ou à dédaigner ceux qui, arrivant à des résultats.
différents, émettent l’idée qu'il faudrait peut-être une base
plus solide à un si bel édifice.
Pour en revenir à nos larves d'Oursins, c'est également à
tort que Læ8 [40, p. 468] a donné comme signe distinctif
des larves parthénogénétiques qu’elles nagent au fond des
cuveltes, tandis que les larves provenant d'œufs fécondés.
montent à la surface : « There is a typical difference bet-
ween the blastulæ and pluteus wich develop from fertilized
and unfertilized eggs. The former rise to the surface, the
latter swimm at the bottom ofthe dish. »
Ici du moins, les larves nageantes montent pour la plupart
à la surface ; qu'elles proviennent de fécondation, de parthé-
nogénèse naturelle, ou de l’action des solutions NaClI, les.
seules dont je puisse parlér en connaissance de cause. Bien
que je n aie pu l’affirmer auparavant, il me semblait invrai-
semblable que les parthénogénétiques artificielles différas-
sent à la fois des fécondées et des parthénogénétiques natu-
relles. Mais, presque toujours, il reste aussi des larves au
(1) Texte de Lozs, cité par Wasmanx, p. 344.
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 69
fond — des unes comme des autres; — et même on peut
voir (culture Sphærechinus 1, surtout le 26 mai) que les par-
thénogénétiques peuvent se tenir en grande majorité à la
surface, tandis que les fécondées demeurent au fond. En
concluant de cette unique observation, on arriverail à une
affirmation exactement opposée à celle de Læs, et qui serait
non moins fausse.
En fait, ce caractère soi-disant spécifique, pieusement
recueilli par PRZIBRAM, n'a aucune valeur générale. Nous
parlerons plus loin des autres. Mais il n’est que temps de
reprendre la suite de mon exposé.
ÎJ. — [INFLUENCE DE L’AGITATION.
Les résultats négatifs obtenus dans mes quelques essais
sur les œufs d’Astéries ne sauraient aucunement infirmer, je
m'empresse de le dire, ceux que rapporte Maraews dans le
mémoire cité plus haut [48]. C'est une question sur laquelle
je n'ai pu me faire une opinion personnelle; l’état des œufs
d’Astéries que j'avais à ma disposition ne me le permettant
pas. MatTaews nous dit que l'influence de l'agitation fut
également observée, par LæB et Fiscner, chez plusieurs
vers : Amphitrite, Chætopterus et Nereis (1); mais il insiste
d’une façon toute parliculière sur ce que les œufs des
Arbacia se sont montrés entre ses mains, comme entre
celles de Lær et Lewis, absolument réfractaires à celte
action. Ce qui ne l'empêche pas d'ajouter {p. 151): «I
may be that the occasionnal parthenogenesis of various
sea-urchins described by ViGuiEer may have been pro-
duced in this manner. » Il admettrait donc ainsi que les
Oursins d'Alger réagissent différemment de ceux qui ont
servi à leurs recherches; ce que J'ai dit dès mes premières
(1) Dans sa note, Marnews [49] reconnait que ces deux derniers types sont
cités par erreur. Le Chætoplerus serait par contre sensible à un séjour
prolongé dans l’eau de mer. Los [43] espère pouvoir bientôt obtenir des
larves nageantes de Nereis, Podarke et Phascolosoma.
M0 C. VIGUIER.
publications, et qui ruinerait les critiques de LæœB. Aussi
Maruews s'empresse-t-il d'ajouter l'étrange remarque citée
(AUTE
Sur mes Oursins, J'essayai d’abord l’agitation violente,
qui donnait à MaATHEwS ses meilleurs succès ; puis ensuite,
ou concurremment, l'agitation faible. Ni l’une ni l’autre
n'amenèrent aucun développement régulier, mais seule-
ment de fausses segmentations. Les segmentations régu-
lières observées en Arbacia À ne signifient rien. Puisqu'ik
y avait des premières et des secondes segmentations parmi
les témoins, il était tout nalurel qu'il y en eût parmi les
œufs agités. On peut même remarquer que ceux qui furent
secoués violemment ne montrèrent que la première seg-
mentation. Lorsqu'on féconda des œufs agités, leur déve-
loppement fut tout à fait parallèle à celui des œufs de même
origine, et fécondés en même temps. Il y avait seulement
moins de larves; d'autant moins que plus d'œufs avaient
été détruits.
Naturellement, plus prudent que mes contradicteurs, je:
me garderais de conclure que l'agitation ne produirait
Jamais de développement, même chez les Oursins; bien
que Læg dise formellement [43, p. 484] : « Bei Seeigeleiern
wirkt die Erschülterung nicht in dieser Weise und diese
Fehlerquelle welche beim Arbeiten mit Seesterneiern so
unangenehm ist, existirt hier nicht. » Mais il me suffisait.
de savoir que cette cause ne pouvait sérieusement affecter
les résultats de mes expériences; et, mes observationsétant.
sur ce point conformes à ce que l’on a dit, il était inutile:
d'insister.
Je me borneraiï à signaler que, d’après Marnews, l’agita-
tion ne donne de résultats favorables que lorsqu'on l’em-
ploie après l’expulsion des globules polaires. Il ne saurait
être question ici d’une action inhibitrice comme celle dont
parle Ÿ. DeLace [138 et 14]; et cet auteur reconnaît lui-
inême que l'explication qu'il donne ne saurait s'appliquer
au cas où les œufs sont complètement mürs. Il nous promet
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. HA
d'exposer ses vues sur ce dernier cas; et J'en parlerai si
elles paraissent avant la mise en pages du présent travail.
Une dernière remarque : Marnews indique les œufs sur
lesquels il expérimenta comme provenant de l’Asferias
Forbesü (?). Ce point interrogatif me détermine à citer ici la
sage remarque de BATHER [4, p. 5]-: «The speculations of
the experimental embryologists do not perhaps appeal to the
specialist in Echinoderms; but it is well for the latter to urge
on these gentlemen the need for an accurate determination
of the material with wich they work. They are too much
inclined to infer the universal from the particular, and to
overlook the fact that species and even local races differ from
one another in their reproduction and development, just as
much as in their habits and perhaps more than in their struc-
ture. »
Tout le passage italique correspond exactement à ce que
Je disais dans mon mémoire, page 133.
N'ayant point agité les œufs après fécondation, je ne puis
ni confirmer ni contredire les expériences de Marnews et
Wircuer, dont la note préliminaire [50] m'arrive pendant
l'impression de ce mémoire, et trop tard pour que j'en
puisse parler avec quelque détail. Il est évident qu'ils n’ont
pas, cette fois non plus, observé de parthénogénèse par agi-
tation des œufs de l’Arbacia; mais ils ne disent point qu’ils
l’aient recherchée.
Quoique leur travail n’ait pas de rapport direct avec
mon sujet, il me faut cependant signaler la fin de leur
page 306.
Ils reconnaissent qu'aucune des excitations employées
pour produire la parthénogénèse artificielle n’est spécifique.
Ils croient que /eur effet est d'altérer l'état du protoplasme ;
et poursuivent ainsi : « This change in state, however pro-
duced, is followed by definite metabolic and structural
changes. For artificial parthenogenesis nothing else is neces-
sary than this change be produced. I have no doubt that
electric currents will suffice also if properly applied, since
72 C. VIGUIER.
in all other cells electricity affords us one of the easiest
ways of producing such changes. In other words, we are in
accord with MorGan’s criticism that it is impossible to
assume that {he stimulus given by the spermatozoon is of the
nalure of any of the methods so far found for producing par-
thenogenesis. It is not that the egg lacks specific ions or
specific substances that it does not develop parthenogene-
tically, but only because in the conditions in wich it nor-
mally finds itself, it cannot unaïded bring about the neces-
sary change in state of its protoplasm sursis abruptly
{o cause its development. »
Je remarque qu'il n’est plus question de la pression osmo-
tique, à laquelle revient pourtant Læsg dans ses Fehlerquellen
[43, p. 482] : « Bei den Eïiern von Seeigeln ist die einzige
wirksame Methode, die bis jetzt bekannt ist, dieselben für
ungefähr 11/2 Stunden in Seewasser zu bringen, dessenosmo-
tischer Druck um einen bestimmten Betrag erhôht ist. » Y
aurait-il un schisme à Chicago?
On voit que toute celte collection d'hypothèses n'aboutit
encore à rien de bien net. Qu'importe? On a fait sa théorie
petite ou grande, généralement la plus grande possible. Elle
durera ce qu’elle durera; etsi elle n’éclaire pas beaucoup la
science, elle meltra peut-être son auteur en lumière. Il ne
reste plus qu'à savoir en quelle lumière. Ainsi Marnews et
Wircner nous disent, à la page déjà citée : « The results
obtained, together with those on parthenogenesis by mecha-
nical agitalion, suggest, as pointed out to us by MELTZER,
that the mechanical stimulation produced by the sperm, as
it enters the egg, may be a matter of far greater importance
in fertilization than hitherto considered. The point of the
sperm enters the egg and is then violently moved from side
to side by the lashing tail. The changes in the egg protoplasm
wich arise at this point may be the result of this motion and
not ofa chemical stimulation by the spermhead, as has been
supposed to be the case. Perhapsthe failure to extract a fer-_
tilizing substance from the sperm may be thus explained. »
Sol TO] 2
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 13
Quand on connaît la menlalité des élèves de LæB, on com-
prend que ceux auxquels se présente une idée aussi ingé-
nieuse s’empressent de la publier, en remettant à plus tard
le soin de la vérifier. Mais j'espère que, dans la publication
des observations dont on escompte déjà les résultats, on
voudra bien expliquer aux simples mortels comment celte
théorie de la fécondation s'applique aux cas, je veux le croire,
connus des auteurs, où les spermatozoïdes sont immobiles(1).
IF. —— INFLUENCE DES VARIATIONS DE LA TEMPÉRATURE.
S A. — À baissement.
A la suile d'expériences sur les Stentors et sur la Sprro-
gyra, GReeLey [28] considérait comme probable qu’un
abaissement de la température et une perte d’eau avaient
des effets semblables, parce que la cellule perd de l'eau
lorsque la température s’abaisse, de même que lorsqu'on
augmente la concentration du milieu ambiant.
C'était l’idée à laquelle Læs était déjà arrivé en 1892 [38 |,
en constatant qu'on pouvait empêcher la segmentation
d'œufs fécondés d'Échinodermes, soit en élevant la concen-
tralion de l’eau de mer, soit en abaissant la température.
Lœg ayant obtenu, comme on sait, des développements
parthénogénétiques d’Arbacia au moyen de solutions sa-
lines, conseilla naturellement à GREELEY d'essayer si un
abaissement de température n'aurait pas le même effet.
Mais, comme dans les expériences antérieures de Mor-
GAN [53], GREELEY, en refroidissant de une à six heures,
les œufs de ses Arhacia entre 0° et 5° (2), n’obtint que fausses
segmentations [24|.
x
(1) Ce n’est, je pense, qu'en réponse à cela que Fiscuer a cru devoir
terminer la note citée p. 15 en disant : « These facts would seem to
indicate that the essential function of the spermatozoon in fertilization is
to carry something into the egg that leads to the successive changes in it
wich are termed development. »
(2) Morcan avait même été jusqu’à la congélation de l’eau de mer (loc.
cil., p. 497).
714 C. VIGUIER.
IL réussit, au contraire, avec les œufs de l’Asterias For-
besu, qui atteignirent le stade bipinnaria. La segmentation
commençail, chez les œufs refroidis, presque aussitôt que
chez les fécondés, si l’on comptait le temps pour les uns à
partir de la sortie du mélange réfrigérant, et pour les
autres à partir de la fécondation. Mais ensuite, les diverses
phases, jusqu à la formation de l’invagination gastrulaire,
demandaient environ un tiers plus de temps pour les par-
thénogénétiques que pour les fécondés.
Dans mes expériences sur les œufs vierges des Sphære-
chanus D et G, et des Toxopneustes E, dont les témoins ne
donnèrent aucun parthénogénétique naturel, l’action du
froid fut absolument nulle. Chez Toxopneustes À, également
sans parthénogénétiques, naturels, je constatai une seule
première segmentation régulière, sans membrane, quelques
blastula immobiles semblant régulières, et des bastula
actives mais irrégulières. Il y eut donc une excitation;
mais très légère, car elle ne porta que sur un très pelit
nombre d'œufs, et s’arrêta bientôt. Pour les Arbacia vierges,
ce fut l'inverse. Tandis que les témoins de la culture À
montraient des segmentations régulières à deux et quatre
blastomères, il n’y eut, dans les œufs refroïdis, que quel-
ques segmentations. Dans la culture D, les témoins don-
nèrent quelques jeunes blastula actives, et les œufs refroidis
absolument rien.
Les insuccès de MorGan et de GREELEY sont donc confir-
més, pour l’Arbacia, par mes observations. Il y aurait peut-
être de meilleurs résultats à attendre des Toxopneustes ;
mais je n'avais guère le temps de m'y attarder.
Comme, pour constater l’état des œufs témoins et des.
œufs ayant subi des traitements divers, j'en fécondais,
quand je le pouvais, une partie le lendemain, j'observai
que les œufs refroidis de Sphærechinus D et G se dévelop-
paient comme les œufs de même origine fécondés en même.
temps avec à peine un léger retard pour G. Chez les Toxro-
pneustes, 11 ÿ eut au contraire plutôt une avance en A;
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 75
tandis que ce fut l'inverse pour la culture E. Cette inhibi-
tion fut très nette chez Arbacia À, beaucoup moins chez
Arbacia D. |
Du travail de GREELEY, je retiendrai d’abord ce point :
Comme dans les expériences de MarHews sur l'agitation,
le refroidissement était employé après l'expulsion des deux
globules polaires.
S B. — Élévation.
Pour les Oursins, j'ai signalé dans ma note [67] qu'une
élévation prolongée de la température (de 17° à 24°), qui
activait beaucoup le développement des œufs parthénogé-
nétiques et des fécondés, ne détermine pas la parthénogé-
nèse, lorsqu'elle agit sur les œufs mûrs; tout au moins chez
Toxopneustes et Arbacia ; car, en 1901, je n'ai pas fait de
cultures de Sphærechinus.
Y. Dezace [11 et 12] obtint, avec l’Asterias glacialis, d’ex-
cellents résultats en mettant les œufs dans de l’eau tiède
(jusqu’à 35°) que l’on faisait ensuite refroidir rapidement.
La température optima variait, mais paraissait être autour
de 30°. À 40°, il n'y avait aucun développement.
Suivant DELAGE, le moment favorable est celui où se
forme le premier globule polaire. En agissant avant la
maturation, ou après l'expulsion des globules, on n'obtient
presque rien. Aussi attribue-t-il la parthénogénèse à l'arrêt
de formation du deuxième globule polaire. Les effets de la
chaleur et d’une solution faible de HCI ou de KCI se cumu-
lent (1). Aussi disait-il 42, p. 315] : « Il semble résulter de
l'examen des expériences que les œufs qui se développent
parthénogénétiquement, aussi bien quand ce développement
est naturel que lorsqu'il est produit expérimentalement,
n'émettent qu'un globule polaire, comme chez les animaux
(4) Maruews et Wircger [50, p. 301) disent tenir de GreeLey l'observation
encore inédite que l'action du froid et celle de l’agitalion se cumulent aussi
chez leur Asterias (Forbesii ?)
16 C. VIGUIER.
r x
où la parthénogénèse naturelle est normale et fait partie du
cycle évolutif... S'il en est vraiment ainsi, si les œufs à par-
thénogénèse expérimentale ont vraiment un seul globule
polaire, l'agent quel qu'il soit qui produit la parthéno-
génèse agit par inlaibition de la formation du deuxième glo-
bule, et en plaçant ainsi l’œuf dans la condition de la
parthénogénèse naturelle, chez les œufs où cette parthéno-
génèse est normale. Le deuxième globule joue le rôle du
spermatozoïde en fournissant à l'œuf les éléments qui lui
manquent après la maturation complète, éléments qui con-
sistent non seulement dans une moitié de la chromatine
nucléaire, mais aussi dans un ovocentre avec tout ce qui
dépend de lui. »
Cette idée, dont j'indiquerai plus loin l’origine, a été réaf-
firmée par lui, dans sa note [14] sur l’action de l'acide
carbonique. |
GREELEY [24] nous dit qu'il n’a pu obtenir la segmenta-
ton des œufs de l’Asterias Forbesi en élevant la tempéra-
ture. Il a répété les expériences de DELAGE sur des œufs du
même lot que ceux qui se développaient par l’action du
froid. Soumis à l’action d’une température de 31° à 37°,
pendant des temps variant de une à sept heures, ils ne
donnèrent aucune segmentation, lorsqu'on les maniait avec
grande précaution; et GREELEY suppose que les développe-
ments obtenus par DeraGe sont peut-être dus à l'agitation,
dont DELAGE ne connaissait pas les effets lorsqu'il fil ses
expériences. Mais, naturellement, il faut loujours compter
avec la différence de matériel et de milieu : sans compter
que le mode opératoire de GREELEY diffère sensiblement de
celui de DELAGE, qui est à peu près le même que celui de
Marnews [47]. Ce dernier auteur chauffait, de deux à quatre
minutes, des œufs d'Arbacia, et les remettait ensuite à la
température ordinaire. De quatre à cinq minutes, tous les
œufs périssaient. Mais comme, dans les cas les plus favo-
rables, on n'avait que de fausses segmentations, je ne me
suis pas occupé de répéter ces expériences.
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 17
III. — INFLUENCE DES SUBSTANCES DISSOUTES.
lei, la littérature est tellement riche et tellement d'actua-
lité, que je n'ai nullement l'intention de la passer tout
entière en revue.
J'ai déjà expliqué pourquoi je n'avais expérimenté, en
1900, qu'un des réactifs signalés par Læg. Je me serais
bien gardé de conclure des insuccès obtenus que ce réactif
était sans action. Mais, au cours de mes expériences, je
découvris la parthénogénèse naturelle; et, tout naturelle-
ment, je fus amené à me demander si les développements
attribués aux réactifs ne devaient pas l'être à cette
cause.
Je pense maintenant que l’on peut considérer l'action
des réactifs comme hors de doute. Mais, pour un même
réactif, le titre des solutions qui donnent de bons résultats
varie étonnamment, d’après Læg lui-même [43, p.482]: « Die
quantität der Koncentrationserhôhung ist von entscheiden-
der Bedeutung. Wenn man die richtige Koncentralion nicht
genau trifft, so wird man Misserfolge haben, und es ist
erstaunlich, wie sehr die nôthige Koncentration in verschie-
denen Versuchsreihen schwankt. Ob die Schwankungen
ausschlieslich individueller Natur sind und dem verschie-
denen Reifegrad der Eier entsprechen, vermag ich nicht
anzugeben. Vielleicht hat auch die temperatur einen
Einfluss. » [l aurait donc pu ne pas s'étonner que les solu-
tions de chlorure de magnésium ne m'aient pas donné les
mêmes résultats qu'à lui.
Comme, après toutes ses variations que je notais
[66, p. 134|, il revient [43, p. 481] à la proposition absolue
que jai déjà citée : « Bei den Eiern von Seeigel ist die einzige
wirksame Methode, die bis jetzt bekannt ist, dieselben für
ungefähr 1 1/2 Stunden in Seewasser zu bringen, dessen
osmotischer Druck um einen bestimmten Betrag erhôüht
ist... », je renvoie à la page 16 du présent mémoire pour
78 C. VIGUIER.
la densité de l’eau de mer à Wood’s Hall et à Alger.
Je n’ai expérimenté de nouveau avec MeCF, sans varier le
titre de mes solutions de 1901, que pour vérifier encore
l'exactitude des observations contestées.
Comme je le disais [68], la solution MgCF, 20/8 n, à 17/2,
tue infailliblement les œufs des trois espèces d'Oursins sur
lesquels je l'essayai. Elle agit comme un fixateur, fort
imparfait du reste; et, si les œufs faiblement colorés de
Sphærechinus et de Toxopneustes ne trahissent pas immédia-
tement son action, il en est tout autrement pour ceux de
l’Arbacia, avec lesquels le muse se colore en violet ou en
rouge-cerise foncé.
La solution MgCË, 10/8 n, à 1/2, que j'avais seule
essayée en 1900, et qui s'était montrée moins nuisible, per-
mettant encore la fécondation, et même parfois la parthé-
nogénèse, nas uniquement quand elle se montrait chez les
témoins, a, cette année, bien que ne décolorant pas les
œufs, absolument tout stérilisé, dans les trois cultures de
Sphærechinus, les quatre de Toropneustes, et les trois d'Ar-
bacia où elle fut essayée concurramment avec la solution
forte.
Cependant, si des cullures de Sphærechinus, E et Gn'avaient
donné aucun parthénogénétique, et F seulement une division
nucléaire sans segmentation, Toxopneustes D avait donné des
gastrula, B,€C, E n'étant pas parthénogénétique ; et, pour les
À rbacia, si B n’était pas non plus parthénogénétique, C avait
montré des blastula au début de l’invagination gastrulaire,
et D des blastula moins développées.
IL est évident que, si le chlorure de magnésium peut
avoir une action favorable sur le matériel expérimenté, le
titre des solutions doit être fort différent.
Je n'avais nile temps ni l’espace nécessaire pour les varier
beaucoup; et je préférai, cette année, m'adresser en même
temps à une autre solution recommandée par Læsg : NaCI,
2 et 1/2 n à 10 p. 100 et 15 p. 100. Dans le compte rendu
que BEerGx à fait de mes dernières notes [4], je trouve cette:
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 79
phrase incompréhensible : « Bei den vom Verf, untersuchten
Seeigelarten werden die Eier durch die Lœæb'schen Lüsungen
getôlel; dagegen gelang es Verf. durch Zusatz von
10-15 p. 100 NaCI, 2 et 1/2 n Parthenogenese hervorzu-
rufen. » On dirait que j'ai déclaré que toutes les solutions
de Læs étaient mortelles pour les œufs, et que c’est moi qui
ai proposé l'emploi de NaCI, 2 et 1/2 n. Du reste, ce compte
rendu ne signale même pas ce qu'il ÿ a de plus important
dans ma note, et m'attribue, bien gratuitement, au sujet
des fécondations croisées, l'erreur grossière dont je parlerai
tout à l'heure. Si c’est ainsi que l’on Uient les naturalistes
au courant, ils feront bien de n accorder à ces comptes
rendus qu'une confiance des plus limitées.
Pour le chlorure de sodium, je ne doute pas non plus que
le titre optimum des solutions doive être fort loin de ce
que j'ai employé; mais, je le répète, l'étude des solutions
salines n'était pas l'objet le plus important de mes
recherches.
Il est cependant intéressant de remarquer que le sel parut,
en général, avoir une action excitatrice lorsqu'il n’y avait
pas de parthénogénèse naturelle, et une action inhibitrice
lorsqu'il y en avait; action inhibitrice qui est du reste
d'accord avec celle que les solutions salines ont sur les œufs
fécondés.
Cela se voit sur le tableau suivant, dressé pour rendre
plus facile la comparaison de l’état des fécondés normaux
(cultures normales), des parthénogénétiques nalurels et arti-
ficiels, et des fécondés croisés.
Dans toutes les cullures, mais surtout dans ces dernières,
on voit des développements anormaux. Les plus fréquents
sont les segmentations irrégulières que je désigne souvent,
pour abréger, sous le nom de /ausses segmentalions. Mais,
assez fréquemment, l'anomalie se manifeste à une époque
plus tardive et l’on voit les larves, à divers stades
de leur développement, se gonfler quelquefois extraordi-
nairement. Reprenant l'expression employée par SEELIGER
80
C. VIGUIER.
À x
47 he,
TABLEAU
des développements maxima observés dans les solutions de NaCI, et dans l’eau de mer ; et
fécondés en même temps que les fécondés des solutions salines
SUJETS.
Sphærechin.
—
Toxopneustes
——————————— | | —————————…— — Le RE a ——.
Arbacia,
—
CULTURE
Et Or EE
FÉCONDÉS
TEMOINS.
IMMÉDIATEMENT.| TARDIVEMENT.
0 Jeunes blast. »
1 div. nucl. 0 »
0 Grands pluteus|Jeunes pluteus
Qq- blast. act.| Gastrula. Blastula.
irr.; {.norm.
Grandspiuteus|Tr. jeun. plut. »
2 pluteus. 0 Gastrula.
Blastula. |Tr. jeun. plut. »
Grands pluteus| Grands pluteus »
0 Pluteus. Pluteus.
0 Jeunes gastr. »
(RE Jeunes gastr. »
Gastrula. |Plut. assez gr. »
Q4ÿ Grands pluteus Pluteus
Pluteus assez g.|Pluteus plus g. »
Pluteus assez g.|Pluteus très gr. »
Gastrula. |Pluteus très j. »
Pluteusjeunes.|Pluteus grands »
Segmentat. Gastrula. Blastula.
0 Gastr. avanc. Blastula.
Blast. avanc.| Blast. avance. »
Blastula. Pluteus srands| Gastrula.
BI. et gastr. n.|Pluteust. jeun.
Pluteus tr. gr.|Pluteus t. jeun.
Gastrula. Plut. moyens.
Pluteus tr. gr.|Plut. moinsgr.
Pluteus grands|Pluteus plus g.
NaCI, FAIBLE.
a CE | D
VIERGES. FÉCONDÉS. |
F à
0 »
0 1 blast. très
épaisse.
0 »
{ blast. naïine.| Gastrula.
0 Gastrula.
0 0
Pluteus petits.| Pluteus norm.|
Quelq. gastr. Piuteus.
0 »
0 »
0 :
1 blast. im. »
Gastrula pet. | Gastr. petit. |
Blastul. hydr.,|Blast. épaisse, !l
gastr. naines. | gastr.naines.|
0 0
0 0
0 Blastula.
1 blastula. 1 blastula.
0 LENS
0 »
Blast. jeunes. |
Blast. jeunes.
Blastula. Gastrul. irr. |
Quelq. blast. 0
naines. :
Pl.enret.ouir.|Pl.enret.ouir.#
= D ME
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 81
COMPARATIF
par l’action des fécondations croisées. [Les fécondés tardivement sont des témoins,
et les refécondés normalement des fécondations croisées. |
NaCI, FORTE. SPHÆRECHINUS G'. TOXOPNEUTES G'. ARBACIA G:
© —— TEE nee RS CR
VIERGES. FÉCONDÉS. SEUL. REF. NORM. SEUL. REF. NOR M. SEUL. REF. NORM.
cl sl ns
|1 ire segm. » » » Blast. im. (] » »
2 blast. im. » » { 1re segm. » Blast. act. »
1 blast. act.|1 1e segm.| - » » Gastr. 1. pl. » 0 »
À s. membr.
0 » » » Gastr. irr. | Inv. gastr. 0 Blastula.
BI. im., dont| ? gastrula. » » Blast. act. | Blast. act. [Blast. irr.|BL. r. irrég.
1 seulerég. immob.
0 0 » » Blast. irr.| Blast. im. » »
act.
0 0 » » 0 0 0 0
0 0 » » Pluteusdiv.| Plut. Sph. | Plut. div. | Plut. Sph.
0 Blast. rares. » » » » » »
0 » » » » » 0 »
1 blast.irr. » 1 blast.im.|1 blast. ép. » » » »
0 » 0 » » » 0 »
Gastrula. » 0 » » » { blast. im. »
|Blast. ép. et 0 Gastrula 0 » » Blast. av. »
irrégul.
1 blast. irr.|Blast. tr. j.| Gastr. irr.|Gastr. irr. » » Gastr. irr. |Gastr. pet.
0 0 » » » » Gastrula. »)
0 0 » » » » » »
0 0 » » » » » »
0 0 _» » Gastrula. | Gastrula. » »
0 » Qq. blast. » Qq. blast. t. » » »
tr. jeunes. jeunes.
0 » Quelq. plu- » Gastrula. DE » ”
teus.
0 0 Gastrula. |Gastr. tr's| Gastrula. | Gastrula. » »
x nombr.
(0 Gast.naines.| Gastr. av. |Gastr. plus 0 L blast. im- » D
jeunes. mobile.
0 0 1 blastula. 0 Gastr. av.|Gastr. pl. j. » ”
0 0 0 » 0 » » p
0 0 Plut. petits.| Gastr.av. |Pluteus gr.|Gastr.tr.r. » »
ANN. SC. NAT. ZOOL. XVII, 6
80
des développements maximasobs
C. VIGUIER.
TABLEAU
ervés dans les solutions de NaCI, et dans l'eau de mer: et
fécondés en méme tempsquenltes fécondés des solutions salines
FÉCONDÉS NaCI, FAIBLE,
: — | 2
SUJETS: CULTURE MÉMOINS: = pe ES
IMMÉDIATEMENT. |. TARDIVEMENT: VIERGES: KÉCONDÉS-
————
Sphærechin.|| E 0 Jeunes blast. » 0 »
— F 1 div. nucl. 0 » 0 »
= G 0 Grandspluteus|Jeunes pluteus 0 1 blast: très
épaisse.
= H Qq. blast. act.| Gastrula. Blastula. 0 »
irr.; 1-norm: e
— 1 Grandspiuteus|Dr. jeun. plut: » { blast. naine.| Gastrula.
= 2 pluteus. 0 Gastrula: 0 Gastrula.
= K Blastula: |Mr: jeun: plut: » 0 0
_ M Grandspluteus|Grandspluteus » Pluteus-petits.|-Pluteus norm.
Toxopneustes A 0 Pluleus. Pluteus Quelq. gastr. Pluteus.
_ B û Jeunes gastr. » 0 »
= (ol 0 Jeunes gastr. » 0 »
— D Gastrula. Plut. assez gr. » 0 »
— E 0 Grandspluteus Pluteus. 1 blast. im. »
— E Pluteus assezg.|Pluteus plus g- » Gastrula pet. | Gastr. pelit.
— G Pluteus assez g:|Pluteus très gr. » Blastul bydr.,|Blast. épaisse,
gastr. naines. | gastr. naines.
_ H Gastrula. Pluteus très j. » 0 0
— I Pluteusjeunes.|Pluteus grands » 0 0
Arbacia A Segmentab. Gastrula. Blastula. ( Blastula.
— B 0 Gastr. avanc.| Blastula. 1 blastula. 1 blastula:
— C Blast. avanc.| Blast. avanc. » 0 ))
— D Blastula. Pluteus srands| Gastrula. 0 »
— E BI: et gastr. n.|Pluteus t. jeun. » Blast. jeunes. | Blast. jeunvs.
— G Pluteus tr. gr.|Pluteust. jeun. » Blastula. Gastruls in
— H Gastrula. Plut. moyens. » Quelq. blast. 0
naines,
— I Pluteus tr. gr:|Plut. moinsgr. » 0 0
— ol Pluteusgrands|Pluteus plus g. » Plenret.ouir.|Pl.enret.ouir:
EE
COMPARATIR
par l'action des fécondations croisées.
et les vefécondés normalement des fécondations
(Les, fécondés. tardive
croisées.]
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE.
81
ment sont des témoins,
————
NaCI, FORTE. BRECHINUS go: ES
RES DSPHRECHINUS Go ARTORCENEUREST OT ARBACIA 61
mm,
VIERGES* TÉCONDÉS. SEUL: REF: NORM. SEUL: REF. NOR. SEUL REF NORM.
DDR er
1 11 segmr » » » Blast. im. û » 5
2 blast. im. » » ù 1 120 segm,. » Blast. act. »
| blast: act.|f re semmr » » Gastr: 1: pl. . 0 $
S.memby}:.
0 » » » Gastr-irr: | nv. gastr. 0 Blastula.
(Blkim., dont|2 gastrula. » » Blast. act. | Blast. act. |BI ji o
lseulerég. |. © st. act. |B re Bl rirrég.
0 0 » » Blast. irr.| Blast. im. n »
act:
0 0 » M 0 0 0 0
0 0 » » Pluteusdiv.|}Plut: Sph. |} Plut. div. |Plut. Sph.
(} Blast. rares. » » » » » »
0 » » » » » 0 »
1blast.inn. » L blast-im.|1 blastép » 1 » »
0 » 0 » » w 0 »
Gastrula. » 0 » » » Lblast.im. »
Blast. ép. et (ù Gastrula 0 » » Blast. av. »
irrégul.
|1 blast. irr.|Blast, tr. j.|Gastr. irr.|Gastr. irr. » » Gastr. irr. |Gastr. pet.
0 0 » » » » Gastrula. »
0 0 » » » à » »
0 0 » » » » » n
0 0 » » Gastrula. | Gastrula: » ù
0 » Qq. blast. ÿ Qq. blast. t. » » Û
tr. jeunes. jeunes.
0 » Quelqe plu- » Gastrula. n » ù
teus.
0 0 Gastrula. |Gastr. tr's| Gastrula. | Gastrula. ÿ ù
nombr. 5
(0 Gast:naines.LGastr. av. |Gastr. plus 0 Lblast: im- » Ù
jeunes. mobile.
0 0 1blastula: 0 Gastr. av.|Gastr. pl. j: Ù »
0 0 0 » 0 » mn n
0 (ù Plut:petits:| Gastr. av. |Pluteus gr.|Gastr. tr. r. » ”
a |
ANN: SG: NAT: ZOOL.
XVI, 6
82 C. VIGUIER.
5]
(57, p. 208] pour des pluteus bâtards, j appelle cela blastula
ou gastrula ydropiques. Ces larves sont souvent sphéri-
ques; mais les blastula deviennent quelquefois ovoïdes,
comme on le voit sur la figure 4 de la planche IX du mémoire
[27] de Hergsr; et les gastrula prennent ordinairement la
forme qu'il a appelée exogastrula et représentée sur sa
planche X, figures 30 et 31. Il est remarquable que ces
larves, qui semblent accuser un excès de pression inté-
rieure, se montrent parfois dans les mêmes cultures où se
voit une autre malformation qui semble indiquer précisé-
ment le contraire : je veux parler de l’aplatissement en
disque signalé l’an dernier, dans ma note [68]. Les autres
malformations sont beaucoup plus rares.
Pour ce qui est des développements normaux, ou qui sem-
blent tels, aucun de ceux qui se sont occupés de ces recherches
ne s'étonnera de l'irrégularité des résultats obtenus. La
régularité les surprendrait bien davantage, et avec raison.
Quant à l’état maximum, ce n’est que dans les cultures
non parthénogénétiques naturelles Toxopneustes À par
NaCI faible, et Toxopneustes E par NaCI forte que fut
alteint l'état de gastrula, qui ne fut jamais dépassé que par
Sphærechinus M et Arbacia J, toutes deux parthénogéné-
tiques naturelles. Mais Boveri [7] et Wasser [71] n’ont
jamais non plus amené leurs parthénogénétiques expéri-
mentaux à un stade plus avancé.
Gies [21, p. 75] nous dit : « Viater (1), says he was unable
io repeat LœB’s results on artificial parthenogenesis. I have
often used LæB’s methods with success in order to determine
the responsive character of the eggs used in the extract
series. Swimming larvæ can be produced and reared to the
pluteus stage withe ease. »
Qu'on obtienne facilement des pluteus avec les Arbacia
(1) Il estropie mon nom, et cela n'a rien d'étonnant; car il suffit à cet
élève de Lors de voir par les yeux de son patron. Il ne s’est naturellement
pas donné la peine de me lire, et ne parle de moi que d'après la critique si
bienveillante de Los [41]. |
LA
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 83
américains, alors qu’en Europe nous avons de la peine à leur
faire atteindre le stade gastrula, cela tient sans doute à la
différence de matériel. Et puisque Gtes lit au moins les
œuvres de son maître, il pourrait méditer la phrase que
voici des Fehlerquellen [43, p. 486] : « Von den hier mitge-
theilten Methoden künnen wir mit Bestimmtheit behaupten,
dass sie an den amerikanischen Formen der Atlantischen Oceans
zum Ziele führen. »
Je répète encore ici que, si je n'avais pas trouvé la
parthénogénèse naturelle, j'aurais immédiatement essayé
d’autres solutions. J'aurais agi de même si, au lieu de con-
tester mes résultats, ce qui m'a forcé à les revérifier sur
les mêmes solutions, on s'était borné, comme on l'aurait
dû en bonne règle scientifique, à me conseiller d'essayer
d’autres substances ou d’autres concentrations. Mais
«Vicier’s assumptions », comme dit Gies, sont des certi-
tudes. Que Ia parthénogénèse naturelle «soit difficile ou
impossible à constater sur les Arbacia d'Amérique, cela
n’est pas plus surprenant que de voir la parthénogénèse
arlificielle différer fortement, sur nos sujets méditerranéens,
de ce qu'on voit en Amérique (1).
Que penser maintenant de l’action des divers procédés
employés pour déterminer la parthénogénèse expérimentale ?
D'après les opinions exprimées dans mon mémoire [66],
(1) [lest, après tout, possible que la parthénogénèse naturelle de ces ani-
maux ne soit pas constatable en Amérique.
Dans un travail qui me parvient pendant la correction de ces épreuves,
von Burrez-Reupen (Die phylogenetische Entstehung des Bienenstaates. Biolo-
gisches Centralblatt du 1° février 1903) écrit, page 95 : « Que les Halictus,
les Artemia, et parmi les végétaux, le Chara crinita. « sich stellenweise
durch Befruchtung fortpflanzen, in anderen Bezirken aber rein parthenoge-
netisch. » Et s'il ne dit pas formellement qu’en certains lieux la reproduc-
tion de ces espèces, purement parthénogénétiques dans d’autres, a lieu
exclusivement par fécondalion, les observations de Pérez [Sur la prétendue
Parthénogénèse des Halictes (Bordeaux, 1895)] font bien croire qu'il en est
ainsi. (Ce qui est vrai pour une parthénogénèse aussi complète, peut, à
plus forte raison l'être pour une parthénogénèse aussi variable que celle de
mes Oursins, où rien ne nous permet d'affirmer qu'elle arrive à donner
des adultes. Mais encore une fois, de ce qu'on ne l'a ne encore vue, on
ne saurait conclure qu'on ne la verra jamais.
84 C. VIGUIER.
on peut penser que je suis d'accord avec les idées actuelles
de DELAGE pour croire que ni l'ionisation, ni les variations
de la pression osmotique, ni la déshydratation, ne sont des
explications salisfaisantes. :
Et je contresignerais volontiers sa remarque (44, p. 607]:
« Toutes les théories dans lesquelles on explique la parthé-
nogénèse par une action excitante ou accélératrice de l’agent
qui la détermine sont passibles d’une même objection fondée
sur ce fait que l'évolution de l’œuf ne se produit pas dans le
réactif (sauf, dans quelques cas, un petit nombre de segmen-
tations, comme aussi d’ailleurs, à la longue, dans l’eau de
mer normale), mais seulement après qu'il a été remplacé par
l’eau de mer naturelle. Or, ce n’est pas là le mode habituel
des excitants, ou des agents quelconques produisant leurs
effets par une action directe. Ce n’est pas après avoir été
éliminés de l'organisme que la caféine, l’alcool, la mor-
phine, la cocaïne produisent leurs effets bien connus (1). »
J'aurais fait seulement des réserves sur la dernière phrase
du paragraphe : « Ce qui se produit, dans le cas de
l'A sterias tout au moins, le seul que je veuille examiner ici,
c'est une action inhibitrice, un arrêt de la division com-
mencée. » En effet, DELAGE nous disait lui-même que la
théorie de l’inhibition du deuxième globule polaire ne s’ap-
plique pas au cas où les œufs sont complètement mûrs et
(1) Il revenait ainsi sur ce qu'il avait écrit [10, p. 872] : «Il résulte de là
que, outre la pression osmotique, des agents variés sont capables de déterminer
la parthénogénèse, et je comprends leur action d'une autre manière que Las.
Pour moi, l’œuf vierge est dans un état d'équilibre instable. Sans aide, et
dans les couditions normales, il est incapable de se développer; mais il lui
manque peu de chose pour qu'il entre en évolution, et ce quelque chose
n’a rien de spécifique. » Cependant, quelques lignes plus haut il écrivait :
« Mes récentes expériences sur l’Asterias confirme la notion d’une action
spécifique des solutions salines, el montrent que cette action est beaucoup
plus considérable qu’on ne croyait. Les excitants les plus variés peuvent le
lui fournir : il suffit, pour qu'il se développe, de rendre plus eæcitant le
milieu où il vit. Il répond aux excitations appropriées, quelle que soit
leur nature, en faisant ce qu'il sait faire (curieuse expression!), se seg-
menter ; comme la rétine répond aux excitations qu'elle reçoit, M ÉCAIAAAES
physiques, ou chimiques, en donnant ce qu'elle sait donner (ençoses lh, la
sensation lumineuse. »
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 85
l'état de repos lorsqu'on les soumet à l’action d'un
réactif ; comme c’est le cas pour les œufs d'Oursins; mais
il maintenait qu’elle était valable pour l’action de l’acide
carbonique sur les œufs d’Asterias glacialis (1).
J'ai déjà fait remarquer plus haut que sur les œufs d’As-
téries de Maraezws et de GREELEY l'agent parthénogénélique
était employé après l'expulsion des deux globules polaires. Du
reste, DELAGE reconnaissait, dans sa note, que : « les œufs
qui viennent d'achever leur maturation, qui ont émis leurs
deux globules, mais dont le pronucléus ne s’est pas recons-
titué à l’état de repos, évoluent aussi». Cela diminuait singu-
lièrement la portée de ses conclusions ; car ici, la réduc-
tion chromatique a eu lieu et DELAGE ne nous disait pas qu'il
y eût reprise du deuxième globule. Il semblait du reste con-
vaincu que son explication n'avait pas une portée générale.
Il avait écrit déjà [12, p. 316] : « Mais je dois dire que
inhibition du second globule, certaine dans la grande
majorité des cas, n'est pas certaine dans tous. » Et si, à la
page suivante, il déclarait : « L'action inhibitrice des
agents déterminant la parlhénogénèse semble incontes-
table », il ajoutait avec raison, au bas de cette dernière
page : « Il faut remarquer d’ailleurs qu'il n’y a pas anti-
nomie absolue dans le fait que la parthénogénèse (expé-
rimentale) se fait tantôt avec un, tantôt avec deux globules,
puisque dans la parthénogénèse naturelle on sait qu'il en
peut être ainsi chez divers animaux. »
Enfin, dans la dernière publication où il {raite le sujet
(15, p. 230}, il finit par arriver à cette conclusion : « ... que la
parthénogénèse expérimentale, du moins avec CO?, est in-
dépendante des globules polaires. Elle se produit également,
soit que l'œuf n'ait émis aucun de ses deux globules, soit
qu'il en ait émis un, soit qu'il ait émis les deux. La seule
(1) Comme j'emploie moi aussi, faute de mieux, les termes : excilalion
et inhibition, je tiens à faire remarquer ici, que je n’entends par ces mots
qu'une excitation ou une entrave au développement, sans m Dieter pour
le moment des phénomènes intimes.
86 | C. VIGUIER.
condition est que le noyau soit sorti de l’état de repos qui
précède les malurations spécifiques, et qu'il ne soit pas
rentré dans l'étal de repos qui précède la fécondation (1). »
« Ainsi, poursuit-il, ne s'applique pas à l'agent CO* l'idée
émise par moi, l’année dernière, que les agents parthéno-
génétiques déterminent la parthénogénèse artificielle, chez
Asterias, en plaçant les œufs de cet animal dans les condi-
tons de la parthénogénèse naturelle : c’est-à-dire en leur
permettant d'émettre le premier globule et en empêchant
l'émission du second. J'ai pu m'assurer, et par la statistique
et par l'observation individuelle des œufs, que la parthéno-
génèse réussit aussi bien avec zéro, un ou deux globules.
Cependant, je dois dire que, dans l’expérience où J'avais
obtenu toute une fournée de blastules provenant d'œufs à
deux globules, celles-ci, quoique bien vivantes en appa-
rence, n'ont pas survécu : elles sont mortes au bout de
vingt-quatre heures. »
J'ignore quelle importance on doit attacher à ce dernier
fait, mais si je trouve, comme l’auteur lui-même, que l'ex-
plication proposée, ou plutôt la conception exposée page 22
n'explique pas grand chose, je suis tout à fait d'accord avec
lui, lorsque, page 22%, il se prononce enfin nettement
conlre l’action spécifique attribuée aux solutions salines; et
refuse aussi d'admettre, comme je le refusais déjà dans
mon mémoire, l’action catalytique invoquée par Læs.
Après avoir reproduit (p. 226) la phrase déjà citée de sa
note, il la complète en disant que ce n’est pas non plus après
avoir été éliminées « que les vrais catalyseurs, dans les
phénomènes chimiques, déterminent les réactions dont leur
présence est la condition. Il me semble donc abusif de con-
sidérer comme des excitants ou des catalyseurs des agents
dont l’action ne se manifeste que si ils sont éliminés et
après qu'ils ont été éliminés. »
Mais qu'il s'agisse réellement, comme il le dit, dun
(1) Ceci ne peut évidemment s'appliquer à tous les cas.
>
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. CL ÿ à
empoisonnement momentané, c'est plus que je ne voudrais
affirmer.
Quoique celte question des globules polaires ait ainsi
perdu la plus grande partie de l'intérêt qu'on y attachait,
je dois signaler encore les observations récentes de Kosra-
NECKI [35], que DELAGE ne connaissait sans doute pas encore
quand il a rédigé ses dernières publications. Elles achèvent
de prouver que l’on n'a pas à attacher d'importance à
l'inhibitton du deuxième globule polaire. KosraAnEckr eut
l'idée de s'adresser aux Mollusques, où la parthénogénèse
expérimentale n'avait été tentée que par Arioza [{] qui
n'obtint, avec le Dentale, que des résultats négatifs.
Il choisit la Mactre (Wactra stuliorum, Mactra helvacea),
et obtint quelques segmentations (sans jamais dépasser
16 blastomères) avec une solution de KCI, ou par l’eau de
mer concentrée, comme HunTER [31] avec l’Arbacia.
Or, les œufs de la Mactre n'émettent les globules polaires
qu'après la fécondation. Quelques minutes après que l’ona
ajouté du sperme, la vésicule germinative commence à
perdre ses contours, au lieu de demeurer intacte pendant
six à sept heures. Les solutions de KCI agissent exactement
de même que la fécondation, tout au moins en cela; car la
suite des phénomènes montre que leur effet n’est que très
fugace ; et je ne doute guère que, quelle que puisse être la
différence d'efficacité des agents de la parthénogénèse expé-
rimentale, ilsn'’arrivent pas plus à réaliser la parthénogénèse
complète que la fécondation. Les larves les plus avancées
que l'on a obtenu jusqu'ici sont encore bien loin de l'adulte:
et rien ne nous prouve qu'elles puissent arriver à la forme
définitive (1).
(1) I n'y à donc sans doute pas lieu de se poser la question : « De tous
ces moyens de déterminer l’embryogénèse dans la parthénogénèse expéri-
mentale, quel est celui qu'emploie le spermatozoïde dans la fécondation
normale ? » [Decace, 10, p. 873.] Je pense que l’auteur ne la poserait pas
aujourd'hui ; et, quant à moi, je me rangerais sur ce point à l'avis éclairé
de Trcmomirow [61, p. 391] : « Und so erlaube ich mir, auf Grund meiner
viel jährigen Experimente über künstliche Parthenogenese beim Seiden-
spinner, zu behaupten, dass eine derartige Parthenogenese durch jeglichen
88 C. VIGUIER.
Avec CaCP, où les globules polaires ne se formaient pas
bien, on avait des segmentations anormales. L’inhibition
portait, non seulement sur le deuxième globule, mais sur
le premier. Avec l’eau de mer concentrée, l'expulsion d’un
ou des deux globules se fait après le retour en eau normale,
_L'expulsion des deux est la règle ; et Kosranecki dit (p. 386):
a WVenn..:4 die Eier rechtzeitig in frisches Meerwasser
übertragen werden, so stossen sie zunächst die beiden —
eventuell nur einen — Richlungskôrper aus, und darauf
erfolgt erst die Furchung. » Il fait avec raison remarquer
l'intérêt que présente cette action, intermédiaire entre celle
de KCI et celle de CaCP.
La théorie de l’inhibition du deuxième globule polaire,
sur laquelle je devrai revenir encore, élant évidemment
inacceptable comme explication générale, faut-il admettre
avec Wicson [74] que la parthénogénèse est déterminée par
la formation de centrosomes, qui seraient d’origine cyto-
plasmique, puisqu'il s'en produit dans les fragments
d'œufs énucléés ?
Boveri [8, Anhang|] expose complaisamment cette théo-
rie; mais Wizson ne s'était servi que du chlorure de magné-
sium, et Wassiu1Er [74], en essayant d’autres substances,
a prouvé que celte explication ne s’appliquait pas non plus
à tous les cas. IL nous dit en effet : « Bei der Behandlung
mit Nicotin, vollzieht sich die Theilung gänzlich ohne
Mitwirkung von Centrosomen, oder irgendeines centroso-
maähnlichen Gebildes. » Et, somme toute, au point de vue
morphologique non plus, on ne sait absolument rien sur ce
qui se passe dans la parthénogénèse artificielle.
N'ayant personnellement, et j'en ai dit plus haut la raison,
Reiz hervorgerufen wird, dass die Entwicklung des parthenogenetischen
Embryo nicht identisch ist mit der Entwicklung eines befruchteten Eies,
sondern eine Krüppelentwicklung darstellt, die sich augenscheinlich von
der normalen Entwicklung und zwar um so viel, um wieveil die vom
Experimentator angewandte Reizung sich von der normalen Reizung
unterscheidet, die bei der Befruchtung durch ein Spermatozoon, welches
in das Eï eindringt, ausgeübt wird. »
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 89
aucun fait à apporter maintenant sur le nombre des anses
chromatiques et sur la question des centrosomes,je me bor-
nerai à faire remarquer combien peu 1l est prouvé que ce
que l’on constate le plus facilement dans une cellule soit
précisément ce qu'il y a de plus important.
IV. — FÉCONDATIONS CROISÉES.
Le tableau donné pages 80 et 81 montreles développements
maxima atteints par les fécondations croisées entre Oursins.
Je n'y ai naturellement pas plus mis les essais de croise-
ments avec les Astéries que les cullures en MgCP ; puisque
tout cela ne m'a donné que des résultats négatifs.
Je n’obtins de pluteus en nombre appréciable que dans les
cultures Sphærechinus M © par Toxopneustes J G ét Arba-
aaJ &, et Arbacia J Q@ par Sphærechinus M SG et Toxop-
neustes J S. Les Toxopneustes n’en donnèrent pas.
Cependant, et pour ne parler que des cultures où fut tentée
la fécondation croisée, on avait des pluteus dans :
L. — Sphærechinus.
Sph. G ©, qui ne donna aucun parthénogénétique, croisé
avec Tor. E ç', qui donnait, avec Les œufs de la même espèce,
de grands pluteus, ne donna qu’un seul pluteus à caractère
Sph. et des gastrula. Avec 476. D &, qui donna dans sa
culture normale de grands pluteus, il n’y eut aucun dévelop-
pement.
Sph. I eut de grands pluteus parthénogénétiques, et de
très Jeunes en culture normale. Croisé avec Tox. GG qui
donna en culture normale de très grands pluteus, les larves
ne dépassèrent pas le stade de blastula active; et, avec
Arb. G G', qui donna également des pluteus en culture nor-
male, on n'eut que des blastula irrégulières.
En Sph.J,on vit deux pluteus parthénogénétiques. La fé-
condation immédiate manqua ; mais la fécondalion tardive
90 « C. VIGUIER.
donna, en temps normal, des gastrula. Le croisement avec
Tox. H G', qui donna en culture normale de jeunes pluteus,
ne produisit que des blastula irrégulières.
[l. — Toxopneustes.
Les Tor. ne donnèrent aucun pluteus en fécondation
croisée.
Tor. D eut, en culture normale, des pluteus assez grands,
les parth. s’arrêtant au stade gastrula. Il n’y a pas à tenir
compte du croisement avec Sp. F. G', ces cf étant inactifs.
Avec Ard. C &, qui donna en culture normale des blastula
avancées, s1l n'y eût aucun développement, on reste éga-
{lement dans le doute (1) sur la valeur de ces Gf, les
parth. Arô. C ayant, chose rare, exactement le même déve-
loppement que ce qu’on devait croire fécondé.
Tox. E, non parth., eut, en culture normale, de grands
pluteus. Croisé avec Sph. G G', qui donnait en culture nor-
male de grands pluteus, il ne donna rien ; et avec Ar. D
qui donna également des pluteus en culture normale, une
seule blastula immobile. Pourtant, Sph. G n'étant pas parth.
et les parth. d’Arë. D. s’arrêtant à la blastula, l’action de la
fécondation dans les cullures normales était indéniable,
et leurs c' étaient bons.
Tox. F eut des pluteus parth. et de plus grands en cul-
ture normale. Croisé avec Spk. H &, il ne donna que des
gastrula ; mais la culture normale SpA. H ne dépasse pas
ce même stade. Le croisement avec Ard. E © est plus
net; car ces C', en culture normale, donnèrent des pluteus,
les parth. s’arrêtant à la gastrula, et, en fécondation croi-
sée, ils ne donnèrent que des blastula.
Tox. G eut aussi, en culture normale, des pluteus plus
grands que les parthénogénétiques. Croisé avec Sph. I G' et
Arb. G ©, il ne donna que des gastrula irrégulières.
(4) Car je dois dire que dans les cultures normales, je ne vérifiais pas,
chaque fois, l'existence de la membrane. |
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 91
L'inhibition {rès nette ici, se manifestait aussi dans les
cultures normales de Sp. I et d’Aro. G.
Tox. H eut-de jeunes pluteus en culture normale, et seu-
lement des gastrula parth. Il n’y a pas à tenir compte du
croisement avec Spk. J SG‘; mais 4rb. H ©, qui donnait en
culture normale des pluteus moyens, les parth. s'arrêtant à
gastrula, ne donna avec Tor. H © que des gastrula.
Tozx. 1, en culture normale, donna des pluteus plus déve-
loppés que les parth. Croisé avec Spk. K Set Arô.T, il
ne donna absolument rien. En Syk. K normal le dévelop-
pement était plus grand que chez les parth. En Ar. T'nor-
mal 1l y avail inhibition, mais on avait encore des pluteus.
IL. — Arhacra.
Arb. D eut des pluteus en culture normale, les parth.
s’arrêtant à la blastula. Croisé avec Spk. G 6, on n’obtint
que quelques pluteus; et, avec Tor. E G', des gastrula;
Sph. G S'et Tox E S' ayant donné de grands pluteus en cul-
ture normale, avec des œufs non parthénogénétiques.
Arb. E eut, en culture normale, des pluteus jeunes, les
parth. s’arrêtant au slade gastrula. Avec Spk. H & et
Toxz F GS, on n'oblint que des gastrula en fécondation
croisée comme en refécondation. Par leur action sur leurs
cultures normales, on voit que ces œ étaient actifs.
Arb. G, qui donnait des pluteus parth. très grands, mon-
ira, dans sa culture normale, une inhibition très sensible.
Croisé avec Sp. I &, il ne donna que des gastrula avan-
cées ; el, avec Tox. G &, rien. En cultures normales, SpA. I
était inhibé; mais Tox. G dépassait les parthénogénétiques.
Arû. H donna, en culture normale, des pluteus moyens,
les parth. s’arrêtant à la gastrula. Le croisement avec
Sph. J S ne pouvait donner d’hybrides, ces œ élant inac-
Ufs; mais il y eut arrêt dans la culture, et on n'observa
qu'une seule blastula. La fécondation tardive, succédant
à cette première, insuffisante, donna dans la culture SpA. J,
92 C. VIGUIER.
des gastrula. Les mêmes c‘, employés pour la reféconda-
tion des croisés, ne donnèrent rien. Tandis que le premier
essai de fécondation avec des Sp4. G‘ inactifs avait laissé
en parfait élat les œufs de Sphærechinus, il avait complète-
ment arrêté les œufs d’Arbacia. Avec Tox. H G, qui don-
nait des pluteus en culture normale, les parth. s’arrêtant à
la gastrula, on n’obtint que des 2 oh en croisement
comme en refécondalion.
Arb. 1, très parth. et inhibé en culture normale, bien que
donnant encore des pluteus, ne donna absolument rien avec
Sph. K Set Tor. I &, qui, tous deux, avaient une action
posilive sur leurs cultures normales respectives.
Arb.J donna bien des pluteus en fécondation croisée avec
Sph. M S'et Tor. J ', comme je le disais plus haut; mais,
tandis que les pluteus de la culture normale 476. Q 6‘ étaient
plus grands que les parthénogénétiques, les croisés
Arû. J © Sph. M « étaient plus pelits et les croisés
A76. JO Tor.J G à peine aussi grands.
Je n'ai pas voulu allonger encore cet exposé en com-
parant l'état des cultures qui ne donnaient de pluteus mi
parth. ni par fécondation normale. On n’a qu'à se reporter
au tableau. |
En résumé, le cas de Sph. F Q 4r6. C & ne signifiant
rien, puisque Sph. F c' fut inactif et ne put être remplacé
comme Sph.J G',on voitque, même pour les croisements de
Sph. M © avec Tor. J & et Arb. JG, il y eut constamment
un arrêt de développement par rapport aux fécondations
normales. CHER
Comme excitation par rapport aux cultures vierges, nous
avons seulement : | |
1° Dans les cultures non parthénogénétiques :
Sph. E © Tox. œ. quelques blaslula immobiles;
Sph. GQ Tox. &, des gastrula et un pluteus :
Tox. C Q Sph. &, une blastula immobile ;
Tox. E Q Ard. &, une blastula immobile;
Arb. BQ Tor. &, des gastrula.
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 93
2 Dans les cultures où la parthénogénèse était plus ou
moins marquée :
Sph. FQ,qui ne montra qu'une division nucléaire, et,
qui, par 4rd. G', donna des blastula actives;
A rb. D © où les parth. s'arrêtant à la blastula, les croisés
Sph. donnèrent quelques pluteus, et croisés Tox. des gas-
trula.
Comme état égal, nous n'avons que Ar. E Q par
Sph. Get Tor. G'; et Arô. J © par Tox. G'; car, dans
Sph. M © par Tor. G'et Arb. G, les pluteus étaient moins
avancés.
L'inhibition se constate, au contraire, dans :
Sphærechinus 1, J,K, et même M;
Toxopneustes D, F,G,H, T;
Arbacia C, G, H, I, et J pour le croisement SpA.
Les naturalistes qui auront lu le compte rendu que Bern
[4] a fait de ma note |70|, seront sans aucun doute restés
perplexes devant sa dernière phrase : « Éndlich meint Verf.,
dass bei den Seeigel Bastardierung nicht vorkomme, und
dass, was man hierfür angenommen hat, Parthenogenese
sel. »
C'est précis, net, et... /aur.
Si BERGH n'avait pas compris le premier passage de ma
note, où je disais que l’hybridation est exceptionnelle, mon
avant-dernière phrase aurait pu lui montrer son erreur. Je
disais, en effet : « Solutions salines, fécondations croisées,
et même fécondation normale, ont donc une similitude
d'action, etc. » Pendant qu'il y était, Bercn devait donc
ajouter, pour être logique, que je niais la fécondation nor-
male, et n’'admettais que la parthénogénèse.
Ceux qui auront soin de se reporter à ma note la trouve-
rent moins absurde. Et j espère du reste qu'à l'exception de
BerGa, il s’en trouvera peu pour croire un naturaliste s’oc-
cupant, depuis plus de deux ans, du développement des
Oursins, absolument ignorant des nombreux cas de bâtar-
dise bien reconnus entre des types même beaucoup plus
94 C. VIGUIER.
éloignés que les Oursins que j'observais. Je savais, tout au
moins depuis 1882, par une note de KœuLer [38}, qu'il y a
hybridation très nette entre le Psammechinus & et le Spa-
tangus Q ; et, comme le disait avec raison KænLer, « il y
a certainement au moins autant de différences entre un
Psammechinus et un Spatanqus qu'entre deux Mammifères
appartenant à deux ordres voisins » (1).
Mais, même entre des types beaucoup plus voisins, la
fécondation croisée ne donne pas des résultats constants:
et les & d’une espèce peuvent hybrider les œufs d’une
autre, sans que les œufs de la première le scient par
les «' de la deuxième. i
Quant au degré de bâtardise, les résultats varient beau-
coup; et cela n’a rien de surprenant, car les larves prove-
nant de fécondation normale sont elle-mêmes très variables.
STEINBRUCK [58|, le dernier auteur qui, à ma connais-
sance, se soit occupé du sujet, écrit avec raison (p. 43 et 44)
que les larves de Sphærechinus et de Srrongylocentrotus
(Toxopneustes) varient beaucoup, surtout ces dernières.
Même quand on aun matériel abondant, il faut un examen
attentif pour découvrir les degrés de la bâtardise, ou même
son existence. Or ce matériel n’est pas aussi facile à se
procurer qu'on pourrait e croire.
Sur 84 © de Sphærechinus, réparties dans les huit cultures
que jai tenté de croiser avec Toxopneustes, on trouvera
peut-être surprenant que je n'aie trouvé qu'un pluteus, dans
une culture de 14 ©, et un assez grand nombre dans une
culture de 18 Q. VErNoN |62|, avec les mêmes progéniteurs,
nous dit n'avoir obtenu que 10 p. 100 de fécondés, et
1 p. 100 de pluteus, en vingt-deux expériences. Encore
ces résultats, les plus favorables, étaient-ils obtenus en été ;
car, en hiver, il n’y avait que peu ou point d'œufs fécondés,
à moins que l’on ne diminuât leur vitalité (?) par les pro-
cédés de O. et R. Herrwie ou de Borx. |
(1) KouLer avait entrepris ces observations pour étendre celles de Marion
[46], et il les a republiées plus en détail dars sa thèse [34].
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 95
Avec 64 Toropneustes Q répartis dans les sept cultures
croiséesavec Sphærechinus, je n'ai pas obtenu un seul pluteus.
Avec les mêmes progénileurs, en dix-huit expériences,
VERNON, d'avril à juin, n'obtint non plus aucun pluteus.
On voit que ces résultats ne sont pas sensiblement diffé-
rents des miens.
Si maintenant on réfléchit que, pour apprécier le degré
de bâtardise entre ces deux types, dont les larves sont
claires et fort semblables, il faut attendre la forme plu-
téenne, on comprendra que l’objet que je me proposais
était beaucoup moins d'étudier les degrés de bâtardise, ce
qui n’était guère possible avec des observations ainsi con-
duites, que la vitalité relative des larves.
Toutefois, quand l’occasion se présenta, je ne négligeaiï
pas de noter l’état des larves. Aïnsi, le pluteus unique
observé en Sph. G © Tor. & semblait Spk. pur. En Spk. M.
au contraire, il y avait des hybrides très nets de Tox. et
d'Arb.; mais en pelit nombre; et la majorité semblait Sph.
pur. Tous les plus grands avaient ce caractère.
Dans les croisements de SpA. g et de Tox. œ avec
Arb. Q, l'apparence des larves renseigne presque dès le
début. Il n’en est naturellement pas ainsi pour A7r6. G'avec
BbriOtel Tor. ©. |
Arbacia C Q@, par Tor. & montrait, au milieu de blastula
du reste peu nombreuses, et semblables à celles d’Arë. pur,
une blastula claire et plus grosse, certainement Tor. Ceci
doit être fort rare ; et Driescx [17}, en parlant des larves de
cet âge de Arô. © par Sph. G. Tox. & et Echinus G, dit
(p. 857) qu’elles « waren also in der Farbung von reinen
Arbacia-Larven nicht zu unterscheiden ».
Dans tous les autres cas, l'apparence des larves, y com-
pris les quelques pluteus d’Aré. D, était Arbacia pur; de même
que les petits pluteus d’A7r4. J Q par Sph. G. Il y avait au
contraire certainement des hybrides de Tox. dans cette
même culture ; mais là encore, presque tout semblait Arba-
cia pur. |
96 C. VIGUIER.
VERNON, dans le travail cité plus haut, est arrivé à des
résultats fort semblables. Il constate que la majorité des
hybrides Sph. Q Tox. & obtenus de mai à juillel étaient
Sph. « almost » purs. Chez les Tor. © Sph. & obtenus en
juillet et août, les larves hybrides elles-mêmes (?) étaient
he. pur. |
Les larves hybrides d'Arbacia © avec Tox. GS ou Echi-
nus & étaient du type maternel (avec Spk. &, il n’a obtenu
que des gastrula). Avec Arbacia & et Sph. ©. Tox. © et
Echinus Q, les larves étaient aussi du type maternel. Mais,
dans quelques-uns des Sph., il a trouvé que le squelette des
bras anaux semblait 470. pur.
J'ai reconnu le métissage Sph. © Arb. G dans la culture
Sph. M; mais pas de type Aroacia pur.
VERNON a encore obtenu des larves à caractère maternel
pur en croisant £chinus ® avec Sph. .
Echinocardium cordatum © par Syh. &, Tor. &, Echi-
nus &G, Arb. a donnait aussi des larves à caractère maternel
« but somewhat modified by the nalure of the sperm »
(p. 230). Tox. Q et Dorocidaris & donnaient de même des
larves à caractère maternel ; mais la réciproque ne lui donna
que des gastrula.
KœuLer, dans le travail cité plus haut, avait déjà vu
qu'entre deux types dont la © de l’un est fécondée par le &
de l’autre, la réciproque n’est pas toujours vraie. Mais ce
sont peut-être là des faits accidentels.
Quoi qu'il en soit, et malgré la remarque de VEerNoN sur
les variations saisonnières, on voit que, s’il peut y avoir
des hybrides à caractère paternel pur, et d’autres à
divers degrés de bâtardise, la très grande majorité a le
caractère maternel pur; et Boveri [6], cité par SEELIGER
(57, p. 204}, dit même que la bâtardise n’a lieu que dans un
cas sur mille « kaum einmal » quand le noyau © existe.
Quoiqu'il puisse, on le sait bien pour les animaux supé-
rieurs, yavoir des caractères héréditaires qui restent d’abord
latents, et ne se manifestent que dans la descendance, j'avais
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 97
pensé qu'une certaine proportion des larves obtenues dans
les fécondations croisées pourrait, en réalité, provenir
d'œufs non fécondés, qui se développeraient parthénogéné-
tiquement ; et qui, dans ce cas, ne devraient pas être influen-
cées dans leur développement. Cette idée, pour ne pas avoir
été confirmée par les faits, ne m'a pas moins amené à des
résullats intéressants ; car on a vu que la fécondafion croi-
sée est beaucoup plus fortement influencée que la féconda-
tion normale par la parthénogénèse naturelle. Et le résultal
eùt été à prévoir, si Je m'étais tout d’abord rendu compte
de l'inhibilion de la fécondation normale.
J'ai cité dans mon mémoire [66, p. 128] les opinions de
Pier, WinckLer et Dugois, sur le rôle que pourraient Jouer
les zymases. Je ne reviendrais pas sur ce point: non parce
que les expériences de Gtes [21] n'ont pas donné de résul-
tats, cela ne prouverait rien, et Maraews et Wircxer [50] ont
tort de considérer la question comme définitivement jugée,
mais parce que c'est en dehors du cadre du présent travail,
si WiINCKLER [75] n'avait employé son « sperma-extract »
pour des sortes de fécondalions croisées.
Comme je n'ai pu me procurer le travail de WinexLer, et
que les comptes rendus de BERGH, sur lesquels j'aimais à
compter, ne sont pas maintenant sans m'inspirer quelque
défiance, Je citerai des extraits de l’analyse de BEerGn, en
lui en laissant toute la responsabilité.
« Verf. hat seine... Versuche mit Sperma-extract wieder-
holt und zwar unter Massregeln (Verdünnung mit destillier-
tem Wasser welche die Vermuthung Laæs's, dass eine
geringe Schwankung des osmotischen Druckes die Furchung
hervorgerufen habe,zu widerlegen geeignet sind (1). Er meint
noch immer, dass im Sperma ein Stoff vorhanden ist, der
unbefruchtete Eier zu einigen Teilungen veranlasst. Versu-
che, nachzuweisen, welches dieser Stoff sei (ob Arbacin, ob
Arbacia-Nucleinsäure) fielen aber resultatlos aus. »
(1) Je ne reviendrai pas une fois de plus sur les variations de Lors à ce
sujet. Voy. p. 71. |
ANN. SC. NAT. ZOOL. ANS: 1
98 C. VIGUIER.
« Den Schluss der Abhandlung bildet ein Kapitel « Zur
Theorie der Befruchtung ». Verf. definiert letzteren Vorgang
als (1) « die mit Kernvereiniqung verbundene Verschmelzung
zweier einander fremden Zellen zu einer einzigen Zelle, welche
einen entwickelungsfähigen, eine Qualtätenkombination zweter
Individuen darstellenden Keim repräsentiert ». Bei der Qua-
litätenkombination hält Verf. das Protoplasma nicht für
bedeutungslos,obwohl der Kern die Hauptrolle spielen mag.
Verf. ist Anhänger einer in wesentlichen chemischen Theorie
der Befruchtung und hebt hervor, dass das Sperma Jjeder
Species seine ganz bestimmten, nur 1hm spezifischen Stoffe
enthält. « Wenn es also gelange unbefruchteten Eïern, etwa
von Echinus, die Entrickelungsfähigkeit zu verleihen, sa es
durch einen dem Echinus-Sperma entzogenen Sioff, und
gleichzeitig frisch aus Arbacia-Sperma dargestellies nuklein-
saures Arbacin in geeigneter Quantuät in de Eier hineinzu-
bringen, so bin ich überzeugt, dass die entstehenden Larven
nicht reinen Echinus-Charakter tragen, sondern auch À rbacia-
Eigenschaften aufiveisen würden. »
La seule constatation que J aie faite et qui puisse se rap-
porter d'assez loin à cette question (je m'empresse de dire
qu'elle ne saurait apporter aucun appui à la théorie de
WixcrLer) est ce que je signalais plus haut chez les
Arbacia H : |
Les Sph. J S employés le premier jour étaient inactifs. Ils
ne donnèrent rien, pas plus en fécondalion normale qu’en
croisement avec A7bacia HQ (car on ne saurait attribuer à
leur action l’unique blastula observée). Mais la culture
Sph.J, refécondée le lendemain, donna des gastrula; tandis
que la relécondation ne donna rien avec les Arbacia. Or,
ces A7. H donnaient des gastrula parthénogénétiques,
des pluteus en fécondation normale, et des gastrula avancées
avec Tour. &. Il y eût donc une action nocive, indépendante
de toute fécondation, ce qui n'aurait rien de surprenant,
(1) Le texte de Wixcxcer est en italiques pour le distinguer de celui de
BERGu.
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 99
mais seulement sur les Arbacia et non sur les Sph.; ce qui
prouve que les œufs de ces deux cultures réagissaient diffé-
remment, même avec des substances en dissolulion. Cela
n'a naturellement rien à faire avec les théories de Vox Dux-
GERN |[18|, puisqu'il y eut des croisements Ard. © Sph. Œ.
Quant aux fécondations croisées entre Oursins et Astéries,
ce que J ai vu se réduit à fort peu de choses.
1° Oursins ©. — Il y eut des blastula actives dans
Arbacia C © par Ophidiaster & et Asterias g'; mais cela ne
prouve rien ; car elles étaient semblables à ce qu’on voyait
chez les témoins de cette culture, et même un peu en retard
pour les fécondés (??) Asterias
2° Astéries Q. — Je n'ai vu qu'une blastula très jeune, et
morte, dans l’Asterias qglacialis du 14 mai, par Sp. F G°.
Ces œ étant inactifs, cela ne pouvait leur être attribué. Une
autre blastula immobile fut observée dans les Aséerias du
28 mai, par Tor. H G'. Quant aux Ophaidaster, ceux du
14 mai montrèrent seuls une première division régulière.
Driesca [17] à aussi essayé, sans aucun succès, les croise-
ments As{erias g par Arbacia ©, Echinus Q et Sphærechi-
nus © ; et Asterias Q par Arbacia &, Echinus Get Sphære-
chinus &, « Der Erfolg war durchaus gleich Null » (p. 66).
Peut-être les débuts de développement que j'ai vus étaient-
ils dus à l’agitation, comme le suppose Marnews [48]), bien
qu'il y en eût, dans aucun de ces cas, ni chez les témoins n1
chez les fécondés (?) normaux. C'est ainsi que Maraews inter-
prète les phénomènes observés par Morean en 1893 (1),
et, nous l'avons vu, par DELAGE [12]. Je n'ai pas d’opi-
nion à cet égard; mais je dois dire que, dans sa dernière
publication [15] qui porte sur les expériences décrites dans
les Notes dont j'ai parlé, DeLaGEe dit avec raison qu’une
_. absence complète d’agitation n’est plus une condition
_ naturelle ; et que si une agitation légère des œufs suffit pour
déterminer la parthénogénèse, il faut dire que cette parthé-
(1) Anatomischer Anzeiger, vol. IX, p. 141 (Cité d’après Maraews, notre
collection ne commençant qu’au volume XI).
100 C. VIGUIER.
nogénèse est naturelle ; car, dans la nature, les mouvements
des vagues doivent, dans bien des circonstances, agiter les
œufs autant et plus qu'ils ne le sont dans des expériences
bien conduites.
Par une agitation violente, il n’a réussi, comme moi,
qu'à tuer les œufs. Aussi nous dit-il, page 234 : « En
somme le secouage, tel qu'il peut se produire dans les
conditions naturelles, favorise la tendance parthénogéné-
tique des œufs, mais ne paraît pas suffisant pour leur
permettre de donner des larves capables d'évolution com-
plète. »
Il y a donc une fendance? Cela me paraissait évident à
moi, il y a deux ans, pour les Oursins comme pour les Asté-
ries, et sans doute aussi pour les autres types où l’on à pu
déterminer la parthénogénèse expérimentale. On reconnaît
maintenant la parthénogénèse chez bien des animaux où on
ne la soupçonnait pas jusqu'ici. Et je crois que, sans cette
tendance, les tentatives de parthénogénèse artificielle
n’aboutiraient pas à grand'chose. Nous sommes, en lout cas,
fort loin du mammifère parthénogénétique que nous faisait
entrevoir LæB dans sa première ferveur [39, p. 138].
Mais nous allons revenir là-dessus.
Pour en finir avec le sujet actuel, je dirai que la disparition
de la vésicule germinative chez l'Ophidiaster $ du 16 mai, par
ph. &, Tox. G', et Arb. &, n'est pas concluante ; car cette
vésicule disparaît d’ordinaire avant toute fécondation. Je
dois cependant signaler qu'elle avait persisté chez les œufs
témoins, comme chez ceux qui avaient été soumis à l’action
des solutions de chlorure de sodium et de chlorure de ma-
gnésium. Je n'avais malheureusement pas, ce jour-là,
d'Ophadiaster &, pour comparer l’action de la fécondation
normale.
Les spermatozoïdes d'Oursins, que l’on voyait en grand
nombre autour des œufs, élaient assez vite inactifs. Il en
était de même des spermatozoïdes d'Astéries autour des
œufs d'Our-ins: et le contraste était frappant entre les cul-
Cu
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 101
tures croisées Oursins © Astéries c° et les cultures croisées
entre Oursins © et &. Dans ces dernières, les spermatozoïdes
demeuraient longtemps actifs même alors qu'on ne voyait
aucune trace de développement.
Cela s’accorderait assez avec ce que dit Von DUNGERN
[18]|, dont je n’ai pas ici à apprécier les théories. Il est à
croire que les développements (1) obtenus par Grarp [20],
entre le Psammechinus miliaris © et l’Asterias rubens G,
doivent être attribués à la parthénogénèse, comme ceux de
mes Arbacia CG. Mais cet auteur, qui ne croyait pas à la
parthénogénèse naturelle, comparait l’action du sperme
d'Astérie à celle d’une solution saline.
V. — PARTHÉNOGÉNÈSE NATURELLE.
La parthénogénèse naturelle des Échinodermes a été
observée d'abord par Greerr |26|, qui obtint, en 1876, avec
l’Asterias rubens, des larves qui atteignirent le stade gas-
trula.
I indique, il est vrai, pour prouver la nature parthéno-
génétique de ses larves, l'absence de G' actifs à ce moment
de l’année; mais, comme 1l ne prenait aucune précaution
contre l'apport de spermatozoïdes par l’eau des expériences,
et que des œ actifs auraient pu se trouver, quand même,
dans le voisinage, 1l n'échapperait certainement pas, de ce
chef, à la critique de LæB. Mais la preuve de l’état parthé-
nogénétique de ses larves est, en définitive, dans ce fait sur
lequel il insiste avec raison, comme je lefis moi-même, dès
mes premières publications : /a différence dans l'évolution.
« …. hierin liegt für mich ein weiterer wichtiger (2)
Grund zum Ausschluss einer Befruchtung. Denn wie mich ein
Vergleich mit meinen früheren Beobachtungen lehrt, ist das
Zeumaas für de Entiwicklung aus befruchteten Eïern ein
(1) Jusqu'à 32 blastomères ; mais beaucoup d'’irréguliers.
(2) Que l’immobilité des spermatozoïdes des qu'il ouvrait, et l'échec
des fécondations qu'il tentait avec eux.
102 C. VIGUIER.
sehr bedeutend und constant verschiedenes von der aus unbe-
fruchteten. Die letzteren entwickeln sich viel langsamer.
Während die erste Furchung der befruchteten Eier schon
nach 1-2 Stunden eintritt, erfolgt sie an den unbefruchteten
erst nach ca. 10-12 Stunden. »
La différence d’allure dans le développement des œufs
parthénogénétiques et des œufs fécondés est presque cons-
tante. Mais il n’est point vrai que les parthénogénétiques
soient toujours en retard. C’est encore un cas particulier
dont on aurait tort de tirer un critérium absolu.
Chez les Oursins, et quand il s’agit de parthénogénèse
naturelle, ce retard dans le début de l’évolution semble
constant lorsque les larves ne dépasseront pas l’état de gas-
trula. Mais il en est autrement lorsque la parthénogénèse
_est très marquée ; et le développement peut commencer
aussi vite, et marcher plus rapidement chez les œufs
vierges que chez les fécondés (Tox. J., Arbacia K et L).
Même quand 1l s’agit de parthénogénèse expérimentale,
si l’action est suffisante, les œufs commencent à se dévelop-
per aussi vite que s'ils avaient été fécondés. MarTHews
148, p. 144] a vu des œufs secoués d’Asterias Forbesn se
segmenter deux heures et quart après l'opération. Il ne put
cependant conduire ses larves que jusqu'à l’état de gas-
trula. GREELEY |24, p. 303] nous dit que les œufs de la même
espèce, refroidis, commençaient aussi à se diviser de
une heure et demie à deux heures après être sortis du mé-
lange réfrigérant. Il les amena jusqu’au stade bipinnaria.
Enfin Derace [15|, qui écrit avoir conduit les larves carbo-
niques d'Asferias qlacialis jusqu'au stade Awricula-
ria (?) (p. 233), dit (p. 219) que les œufs entraient en seg-
mentation trois heures après être sortis du réactif.
Malgré cela, comme il eût fallu que les Astéries de GR&Err
se fussent comportées fort différemment de mes Oursins, je
doutais que TASCHENBERG fût autorisé à dire (p. 33) que les.
œufs en question se développaient « sogar schneller als
unter normalen Verhältnissen ». Je n’ai donc été que peu
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 103
surpris de trouver Juste le contraire dans le texte original
de GREEFF.
Ne l’ayant pas sous les yeux en 1900, car il est assez
rare, et je vois que Maraews ne le cite que d’après moi,
j'ai indiqué (p. 119) en me fiant à TASCHENBERG (p. 77) que
les larves de GREEFF n'avaient atteint que le stade blas-
tula ; et comme, en citant le travail d'O. HerrwiG [29), il
indique simplement « Bestätigung der GREErr’sS Befunde »,
j'ai attribué la même erreur à HerrwiG qui ne l'avait pas
commise. Ce dernier auteur signale bien les gastrula de
GREErF, mais n'obtint lui-même, de l’Asterias glacalis (?),
que quelques blastula, au milieu d’une quantité de segmen-
tations anormales : « Nach einiger Zeit veränderten die Eier
ihre Form, schnürten sich ein, wenn auch meist in sehr un-
regelmässiger Weise... Ab und zu wurde in den Zucht-
eläsern indessen auch ein Ei vorgefunden, das sich bis zum
Blastula stadium entwickelt hatte und ziemlich normales
Aussehen darbot. Von einer aus einem befruchteten Et ents-
tandenen Blastula liess sich diese aber sofort dadurch un-
terscheiden, dass sie nicht von einer Dotterhaut, die erst
infolge der Befruchtung gebildet wird, umschlossen war. »
DeraGe |[12, p. 306|, qui travaillait sur les œufs de cette
Astérie, dit au contraire que « les œufs segmentés montrent
une forte membrane vitelline, aussi bien lorsqu'ils provien-
nent de la parthénogénèse artificielle ou naturelle que
lorsqu'ils proviennent de la fécondation ». Jene vais pas, à
mon tour, lui obecter cette membrane; mais je crois que l’on
a tort d'y attacher une aussi grande importance. Quoique
ce soil, en effet, chez les Oursins du moins, un moyen com-
mode pour distinguer les œufs fécondés des œufs vierges, il
ne faudrait peut-être pas le considérer comme absolument
sûr. On peut voir se former quelque chose de tout à fait ana-
logue, par l’action de NaCI, par exemple {Voy. cult. Tox.B),
sur des œufs vierges qui ne se développent pas. Au contraire,
la membrane peut ne pas se montrer sur des œufs fécon-
dés ; et Lœæs lui-même la vu [42, p. 311] pour des œufs in-
104 C. VIGUIER.
toxiqués par le cyanure de potassium et qui, après féconda-
lion, atteignirent l’état de blastula active. Dans mes fécon-
dalions croisées où je la cherchais, en vue de savoir Si } AVAIS
des développements parlhénogénétiques, elle m'apparu assez
variable pour que, même quand je ne la voyais pas, je ne me
sois pas, on l’a vu, permis de conclure à de la parthénogénèse.
Pour les Astéries, Marxews dit aussi 48, p. 153], « The
parthenogenetic developing eggs have, most of them at least,
fertilization membranes... » Là non plus, elle n’est donc
pas constante, et c'est encore un des caractères différentiels
absolus de LæB, qui ne me semble pas mériter tout le Llapage
qu'il a fait à ce sujet.
Encore chez l’Asterias glacialis Derace 15, p. 233] dit
avoir vu se développer de 1 à 3 p. 100 des œufs témoins,
quelques-uns arrivant à donner des blastula actives. Il en
attribue une partie à l'agitation ; mais reconnaît que, même
en l'absence de toute agitation, 1l à vu se former des mo-
rula, et, une fois, une seule blastula active. Le seul fait qu'il
se demande si elle n’avait pas été apportée d’une autre cuvette
par une pipette mal vidée, donne une médiocre idée des
précautions qu'il emploie. Dans mes expériences, la question
ne pourrait même pas se poser : toute pipette ayant servi
à examiner une cuvette étant immédiatement stérilisée.
Maïruews doute que les cas de Greerr et d'Herrwic
soient réellement dus à la parthénogénèse naturelle,
ajoute : « It can hardly be possible, however, that the gene-
ral parthenogenesis of Asterias could be overlooked. » C’est
toujours le raisonnement de Chicago : je n'ai pas vu, donc
cela ne doit pas exister. :
Comme HerTwiG s’attachait surtout à répéter les obser-
vations de GREEFF, j'ai, moi aussi, indiqué plus haut queses
larves provenaient de l’Asferias. En réalité, Herrwic écrit
que la Station de Trieste lui fournissait un riche matériel
d’'Asterias qlacialis et d'Astropecten; mais il ne dit pas
expressément l’origine des larves actives. 11 reconnaît, du
reste (p. 310), que si « bei dem von GREEFF beobachteten
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 105
Material scheinen sie dagegen in normaler Weise vollzogen
und bis zur Entstehung normaler Blastulæge führtzuhaben »,
les développements qu'il obtint lui-même étaient très irré-
guliers et pathologiques. Cela est insuffisant pour assurer,
comme le font TASCHENBERG (p. 33) et MarTaews (p. 149)
qu'il a vu des blastula provenant des deux espèces.
Pour en finir avec la parthénogénèse naturelle des Asté-
ries, 11 faul encore signaler que Mac BRIDE (1) (p. 343) dit
p avoir jamais vu de œ de l’Asterina gibbosa, et n'avoir pu
constater l’hermaphroditisme signalé par Cuénor. Mais je
renvoie pour cette question à la page 100 de mon mémoire;
car on n’est peut-être pas tout à fait certain de la parthéno-
génèse de ce type (2).
Pour les Oursins, on ne connaissait encore que les divi-
sions nucléaires qui ont fait l’objet du mémoire [80] de
R. HerrwiG, et qui sont en effet un stade où s'arrête quel-
quelois le processus évolutif (Voy. mes tableaux), lorsque
parurent mes notes de 1900.
On aurait peine à comprendre l’accueil qu’elles ont recu,
si on ne se rendait compte des circonstances toutes particu-
lières dans lesquelles elles furent publiées.
Læg venait de découvrir la parthénogénèse artificielle ; et
pour pouvoir donner un libre essor à ses théories, 1l s’effor-
çait, ne songeant point à la parthénogénèse naturelle, de
prouver que la fécondation n'était pour rien dans les déve-
loppements qu’il obtenait. Il insistait sur les procédés de
stérilisation de l’eau des expériences, ce qui est bien; mais,
sans doute pour frapper les lecteurs d’un journal de vulga-
risation, il poussait le ridicule jusqu’à déclarer que, pour
être sûr de ne pas avoir de fécondation involontaire, il avait
(1j The development of Asterina gibbosa (Quarterly J. of. Micr. Sc.
vol. XXXVIIT).
(2) Decace [16], ayant trouvé une Asterias glacialis hermaphrodite,
dit, page 239 : « Je ne sache pas que cette anomalie ait jamais été signalée
jusqu'ici. » Or, elle l’a été par Cuénot, justement chez cette même Astérie.
Decace ne semble pas au courant des faits rappelés dans mon mémoire
mais peut-être sa remarque ne vise-t-elle que la disposition des glandes.
106 C. VIGUIER.
grand soin de ne pas garer un seul Oursin dans son labora-
loire, pendant qu'il stérilisait par chauffage l’eau de mer
destinée à ses cultures (1).
Il s'efforcait, en outre, de multiplier les caractères dis-
tinctifs entre les larves parthénogénétiques et les larves pro-
venant d'œufs fécondés; et s’empressait de les donner
comme absolus.
Or ces différences sont, pour la plupart, dues à ce que
Ticaomimow (Voy. p. 88) appelle si justement « Krüppe-
lentwicklung »; et DELAGE reconnait fort bien que si les
larves parthénogénétiques de LæB se tiennent au fond des
vases, « c'est uniquement parce qu'elles sont trop faibles
pour nager en pleine eau » [15, p. 214].
Mais les larves provenant d'œufs naturellement parthé-
nogénétiques, et même, DELaGe l’a prouvé avec ses larves
carboniques d'Astéries, les parthénogénétiques artificiels,
quand le réactif est suffisamment efficace, sont parfaitement
capables de se comporter comme les larves provenant
d'œufs fécondés ; et les règles absolues de Læg sont, pour
elles, sans aucune valeur.
Le caractère distinctif le meilleur est encore celui que
jJ'indique page 9, que j'avais signalé dès mes premières
publications, que GREEFF avait indiqué en 1876, mais qui
n'a nullement, lui non plus, une valeur absolue. La diffé-
rence dans l’évolulion est en effet à peu près constante ; mais,
chez des animaux où la parthénogénèse varie autant que
chez nos Oursins, où les larves qui en proviennent sont,
suivant les circonstances, tantôt moins, tantôt plus vivaces
que les fécondées, 1l doit forcément se trouver des cas où la
vilalité est la même. |
Tandis que Læ8 déclare avec assurance que mes obser-
vations sont sans valeur, el que ses élèves mettent en doute
celles de Gr£ErF et d'HerrTwiG, DELAGE 15, p. 231 | réaffirme
la segmentation parthénogénélique des œufs d’Astéries. Il
(1) Science, 20 avril 1900, p. 613. — Voy. aussi mon mémoire, p. 97.
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 107
ajoute : « L’Asterias présente donc une certaine propension
à la parthénogénèse naturelle, que les réactifs ne font
qu'exalter et rendre suffisante pour permettre la segmenta-
tion d’un plus grand nombre d'œufs, et surtout une évolu-
tion plus complète de ceux qui se segmentent. »
Peut-il y avoir parthénogénèse artificielle chez des ani-
maux qui ne sont absolument point parthénogénétiques?
C’est une question d'autant plus difficile à trancher qu'il
est presque impossible, dans la plupart des cas, d'avoir une
certitude, à cet égard ; et que des animaux pour lesquels on
a cette certitude, montrent parfois eux-mêmes quelques
débuts de développement.
Cependant Læ8 tient pour l’affirmative. Il conteste la
valeur des observations si connues de TicHomirow, que j'ai
déjà signalées dans mon mémoire, et donne pour raison
(40, p. 437] que « these eggs are naturally parthenogenetic »
et que NussBauM [55] a trouvé que les œufs de Bombyx se
développaient naturellement aussi bien qu'avec le traite-
ment que leur faisait subir Ticaomirow. Actuellement encore,
il semble si pénétré de cette idée, que tous ses efforts
tendent à répéter ses expériences sur des sujets à l’abri
de tout soupçon de parthénogénèse naturelle. Aussi lors-
qu'un intrus. se permit de découvrir l’état parthénogéné-
tique chez des animaux où 1l déclarait qu'il n’en pouvait
être question, ce fut un véritable scandale dans sa petite
chapelle.
Mais les faits parlent d'eux-mêmes.
Les tableaux détaillés que J'ai donnés plus haut, en per-
mettant de suivre les cullures jour par jour, me dispensent
de longues explications.
Comme on le voit, mes résultats de cette année confir-
ment absolument ceux que j'avais obtenus en 1900.
A part, bien entendu le Maïtre et ses fidèles disciples, je
crois que peu de naturalistes se refuseront désormais à
admettre la parthénogénèse naturelle, tout au moins chez
les trois espèces d'Oursins dont je me suis occupé.
108 C. VIGUIER.
Pour qu'on puisse plus facilement comparer l'état
relatif des larves, je donne ci-après les tableaux pour chacun
de mes trois types, en 1900 et en 1902. J’omets à dessein
1901; car mes recherches de l’an dernier avaient surtout
pour but de vérifier mes résultats antérieurs et d’éprouver
ce que valaient à Alger les règles éditées par Læs.
Comme ïl ne s'était pas occupé des Sphærechinus, j'ai
borné mes observations aux Toxopneustes et aux Arbacia.
Du reste, les conditions climatériques du mois de mai 1901
n'ont permis à aucune de mes cultures parthénogénétiques
de donner des,pluteus.
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE.
109
SPHÆRECHINUS.
Lettres.
17avril.| 4Q 16'‘1Féc. Pluteus. (Parthén. 0
NO 10) — Pluteus. — 0 B
23 = |17 23! — Gastrula. — 0 C
ne O 26] — Pluteus. -— 0 D
9 mai. | 8Q 6] — Blastula. — 0 E
de — 15O 18 — 0 — 0 F
16 — 1140 10) — Pluteus tr. gr. | — 0 G
2 — |40Q 2] — Gastruls. — (q. blast. naines,| H
1 seule normale.
SO 6) — Pluteus tr. j. |: — Pluteus pl. gr: 1
queles fécondés.
28 — |59 5] — Gastr. jeune. | — 2 pluteus. J
30 — 120 101 — Pluteus tr. j. | — Blastula tr. j. K
3 — |30Q 41 — Pluteus jeunes.| — 0 L
5 juin. |48QO 111 — Pluteus grands. — Plut.pl.préc.etpl.| M
gr.; Mais M. VIV.
que les fécondés.
Gun 6OQ 36] — Pluteus. — 0 N
Rappel des Sphærechinus de 1900.
Voy. le Mém. (66) où les leltres sont :
. Lettres.
& mai. | 1Q 1G'|Féc. Gastrula. Parthén. 10 A
nr ON 10) Blastula: == 0 B
40 — 10 1] — Blastula. — 0 C
A1 — 10 4 7 -Blastula. à C’
+
Lee OMPrCUrePDluteus. — Pluteuspl.grands| D
que les fécondés.
25 — |3©Q 4çct)] — Blastula. — Quelq. blastula. | E
Do 30: 6oth=Quelq. blastula (œufs trop jeunes). F
OR DO sr Blastula. | — 0 G
110 C. VIGUIER.
TOXOPNEUSTES.
| Lettres.
2 mai. |(6Q 8c'|Féc: Pluteusjeunes.|Parthén. 0 A |
D — | 1 O MACON EE CESR — 0 B
ù — 140: 49/1 Gastrula. — 0 C
14 — 100 111 — Pluteusmoyens| — Gastrula. D
16 — 1110 140) — Pluteus grands.) — 0 E
21 — 10Q 31 — Pluteus grands.| — Pluteus moinsgr.| F
22. — | 30 4 je — Quelq: blast. peu}. Fn
actives.
23 — |80 116) — Pluteus tr. gr. | — Pluteus moinsgr.| G
28 — 1120 61] — Pluteus jeunes.| — Gastrula. H
30 — |90 9] — Pluteusgrands.| — Pluteus moinsgr.| I]
5 juin. 10Q 8) — Pluteus très j. | — Pluteustr.grands.| J
6 — |3Q 1c‘| — Pluteusgrands.| — 0 K
Rappel des Toxopneustes de 1900.
Voy. le Mém. (66) où les lettres sont :
à Lettres.
5 mai. |. 107 AGURÉC. Platon: Parthén. Pluteus. A
AIRE 10 41611 = Blastntar — Quelques blas- B
a tula.
It 2 10 1] — Blasiula. | — 0 ; C
16 — |1 Ole Quelques blas-| — 0 D
tula.
16, =" nl 0 bb ONEBlastule — Blast. plus avan-| E
cées.
NE oO pre Cas oules — Pluteus. FG
DE OS Pluteus: — Pluteus pl. petits.| H
ON 4201 See Gastrulse — Blast. tr. rares. io
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 111
ARBACIA.
|
|
Lettres. |
30 avril. (159 6|Féc. Gastrula. Parthén.Segm.à2et} A |
4 blast. |
7 mai. AO 6] — Gastrula. 0 | B |
RON SC) — Blastula: — Blast. plus nom-| C |
breuses.
16 — 1480Q 10ç) — Pluteusgrands.| — Blastula.
Au" 1260 70] — Pluteus jeunes.| — Blast. naines, très] E
rares, el gastr.
naines.
22 — 301 0 » — Gastrula. [°
23 — 1500.90) — Pluteustr.jeun.| — Pluteustr.grands.| &
en 180 1004 — Pluteusmoyens| — Gastrula. ?°-" 5H
HO 86) = Pluteusgrands.}"— Pluteus tr'grands:) E
5 juin. 420 60‘| — Pluteusgrands.| — Pluteus moins gr.| J
6, — 100 10ç'] — Pluteus grands.| — Pluteus aussi gr.) K
PS0 0130: Pluteus rares etl — Pluteus très gr. et} L
petits. très nombreux.
Rappel des Arbacia de 1900.
Voy. le Mém. (66) où les lettres sont :
Lettres.
16 mai.| 10 1c‘|Féc. Blastula. Pasthéns. 0 À
A tO 10) Blaslula: — 0 Fais B
16 — 19 19°) — Blastula. —— 0 EC
| (LR 1Q 1) — Blastula. _ 0 | D
Ole = Pluteus. — Gastrul. tr. rares.|. EF
O0 Pluteus. — Pluteus pl. tardifs| G
et plus petits.
29 — 100 8] — Blastula. — Quelq. segmenta-| H
tions.
00 Set Castrula. + Blast. tr. rares. [
142 C. VIGUIER.
Que les variations de la température puissent avoir une
influence sur le phénomène, c'est ce que nous prouvent les
faits bien connus de parthénogénèse saisonnière.
Dans certains cas, l'élévation de la température peut ame-
ner la cessation de la parthénogénèse, comme chez l’Hyda-
lina senta |Mavpas, 51]. Que ce soit bien ici la température
et non l'alimentation qui modifie la nutrition, c'est ce que
contribuent aussi à montrer les belles observations du
même auteur sur ses Nématodes hermaphrodites auto-
games [52]. Il à fait jeûner de ces animaux sans modifier
l’évolution de leurs cellules sexuelles, sauf sous le rapport
du nombre d'œufs produits; mais ce fut l'élévation de la
température qui amena, deux années de suite, la dégéné-
rescence de cultures qui s’élaient maintenues prospères
pendant toute la saison fraîche.
Il est fort possible qu'il en soit ainsi pour beaucoup
d'animaux, comme pour beaucoup de végétaux, des régions
tropicales, où le repos coïncide avec les fortes chaleurs.
Dans nos climats, c'est au contraire l’abaissement de tem-
pérature qui détermine plus fréquemment l'arrêt de la végé-
tation; et aussi l’arrêt des phénomènes de multiplication
agame de certains animaux d’eau douce, et la cessation de
la parthénogénèse chez d’autres, soit aquatiques, soit ter-
restres.
Si l'on maintient artificiellement les conditions de tempé-
rature, la parthénogénèse peut se poursuivre, comme l’a vu
vser en 1815, pendant quatre années entières (il eût pu,
sans doute, prolonger encore l’expérience) avec l’Aphis
rosæ; et DEGEER était déjà arrivé, dès 1773, à la conviction
que les pucerons des régions tropicales pourraient être
exclusivement parthénogénéliques (1).
Une autre preuve de l’action des variations de la tempé-
rature sur l'état des éléments sexuels nous est fournie par
Wasmann [72].
(1) Pour ces deux indications, Voy. Taschenberg, p. 21.
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 113
On savait déjà que les fourmis ouvrières peuvent pondre
des œufs parthénogénétiques d'où sortiront des G. Ce sont
du reste plutôt des formes intermédiaires entre lesouvrières
et les © ; et cela arrive surtout dans les colonies où iln' ya
plus de Q fécondées. A la température ordinaire, il n'y a
que peu d'individus qui pondent de ces œufs.
En élevant la température, Wasmanx à vu, pendant trois
ans, pondre un bien plus grand nombre de ces animaux. Il
obtint ainsi plusieurs centaines d'œufs. Malheureusement il
ne put obtenir un seul adulte ; les autres fourmis dévorant
soit les œufs, soit les larves qui en provenaient.
Il faut aussi noter que, par une forte élévation de tem-
pérature, les œufs se produisaient moins vite chez la Formica
sanguinea; mais l'intensité de l’action varie avec les types;
el la même température agissant sur les Formica fusca qui
vivaient dans les mêmes nids, avait une action moins forte
et moins générale.
Mais, bien que se rapportantà des végétaux, les observa-
tions les plus intéressautes sur l'effet des variations de tem-
pérature sont celles de NarHanson 54]; et je vais ici résu-
mer son mémoire, car ses observations concordent avec les
miennes d'une manière frappante. |
Il a parliculièrement observé les Marsiha, où la par-
thénogénèse n’est pas générale. M. Drummondü est par-
thénogénétique naturel. ]. vestita ne l'est pas ; et tous les
essais avec des produits chimiques, en particulier avec
l'éther, et même avec des solutions acides de concentrations
fort diverses ne donnèrent aucun résultat. « Resultate
erzielte ich einzig und allein, wenn ich auf die keimende
Spore erhühte Temperatur einwirken liess. »
Ces recherches sur l'élévation de température furent les
premières instituées, et celles dont l’auteur se promettait
les meilleurs résultats; car de certaines observations de
Kzegs [32] sur des Algues, il résulle qu'une élévation de
température, agissant sur des cellules sexuelles, leur enlève
le caractère sexuel et leur confère le caractère végétatif,
ANN. SC. NAT. ZOOL. XVII, 8
114 C. VIGUIER.
« So zeigen die bei normaler Entwickelung geschlechtlichen
Schwärmer von Protosiphon keine Neigung zum copuliren,
wenn man sie, in einem bestimmten Stadium, einer erhôühten
Temperatur aussetzt; ebenso wachsen bei Vaucheria Anlagen
von Geschlechtsorganen in der Wärme zu vegetativen
Schläuchen aus. » D'autre part, toute une série de faits tend
à prouver que, chez les plantes supérieures, la limite supé-
rieure de température pour le développement des fleurs est
plus basse que pour là croissance végétative (Voy. la Piblio-
graplue dans le travail de NATHANSON).
Il est facile de se convaincre qu'il en est de même pour
M. vestita. Si l’on sème des spores par une tempéralure de
36° C. environ, on trouve, le jour suivant, qu’une partie a
germé, mais que le prothalle ne se compose que d’un certain
nombre de cellules végétatives, et de plus, qu'il ne s’est
formé aucune cellule sexuelle. Plus tard, ces prothalles se
comportent exactement comme ceux dont la cellule ovulaire
est restée sans fécondation. Cela faisait naturellement
supposer que l'emploi d’une température qui permettrait
encore la formation dune cellule ovulaire, pourrait
amener au résullat désiré, en donnant à l’œuf un caractère
végélatif.
Pendant ces recherches l’auteur laissa germer une partie
des macrospores, séparées des microspores, à la température
du laboratoire (environ 18° C.); en mettant une autre partie
à la température de 34°,5 — 35°. IL emplovyait un plus grand
nombre de spores pour les recherches de contrôle que pour
les expériences proprement dites. Après que les objets en
expérience étaient restés environ vingt-quatre heures à 35°,
il laissait se poursuivre le développement à environ 27°.
Dans ces conditions, 754 spores n'ont donné, à la tempé-
rature ordinaire (environ 18°) qu’un seul embryon parthé-
nogénétique; tandis que 466 spores, à 35°, ont donné 34 em-
nu soit à peu près 7,3 p. 100.
« In einer anderen Soie von Versuchen mit Marsilia
vestita suchte ich festzustellen, was für einen Einflüss die
2
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. Lt D
Temperaturerhühung auf das bereits entwickelte oder we-
nigstens angelegte Et hat. Die Resultate varen folgende :
Brachte ich bereits fertig entwickelte Éier in eine Tempe-
ratur von etwa 36-38° C., so liess sich kein Einfluss con-
statiren. » Ceci semblerait s'accorder avec ce que nous mon-
trent les Oursins et les Astéries; mais il y avait des déve-
loppements lorsque les spores étaient demeurées quelque
temps à la température ordinaire.
Avec Marsiia macra, à 18°, sur 101 spores, aucune n’a
donné d'embryon parthénogénétique ; et, sur 67 à 35°, il
y en eut 8, soit près de 12 p. 100. « Wenn man nun auch
nach den Erfahrungen mit Marsiha vestita nicht behaupten
darf, dass dieser Species (M. macra) die Fähigkeit der par-
thenogenetischen Embryobildung bei gewühnlicher Tempe-
ratur vôllig abgeht, so ist doch die grosse Zahl der bei 35°
gebildeten ein deutliches Zeichen für den Einflüss der Tem-
peraturerhühung. »
Un autre fait très important est celui-ci : Pour essayer
l'action d'un abaissement de température sur la faculté de
former des embryons parthénogénétiques, l'auteur trans-
porta des macrospores qui, à 18°, étaient restées séparées
des microspores à peu près Jusqu'à. l'ouverture du col des
archégones, dans une chambre dont la température était
environ 9° C. Il eût été inutile d'employer une température
beaucoup plus basse, car elle eût par trop nui au déve-
loppement. De ces spores qui étaient demeurées environ
six jours à celle basse température, seulement 30 à
35 p. 100 donnèrent des embryons parthénogénétiques. [Or
il s'agissait, dans celte expérience, de la Marsilia Dru-
mondü, où « bildeten bei 18° sämmtliche oder fast säim-
mtlich Eizellen parthenogenetische Embryonen| ». On
reconnaît que c'est seulement la possibilité parthénogéné-
tique et non celle de la formation d’un embryon qui est ainsi
entravée, en semant ensemble des macrospores et des mi-
crospores, et laissant la fécondation se faire à la tempéra-
ture ordinaire. Dans ces conditions, le nombre des embryons
116 C. VIGUIER.
qui se forment à 9° est seulement un peu moindre qu'à 18°.
Il y en avait au moins 80 p. 100.
La faculté parthénogénélique est encore contrariée beau-
coup plus lorsqu'on laisse se faire l'entier développement
des spores à 9°. Toutefois le pourcentage des embryons
formés après fécondation est aussi sensiblement moindre ;
car le développement des macrospores est très en retard
sur celui des microspores, de sorte qu'une partie des œufs
ne peut absolument pas être fécondée. Cependant, dans
des cas favorables, le contrasle fut assez sensible. Ainsi,
dans un cas, de 26 macrospores semées isolément il n'y
eut aucun embryon, et de 29 semées avec des microspores, 8.
Dans un autre, de 23 isolées, 1l y en eut 1, et de 30 semées
avec microspores, 10.
« Die Resultate, die wir gewonnen haben, lassen sich
kurz folgendermassen zusammenfassen : |
« Die Arten der Gattung WMarsilia besitzen eine mehr oder
minder grosse T'endenz zur Parthenogencesis (c'est exactement
l'expression qu'emploie à son tour DEeLaAGE. — Voy. p. 100)
die sich durch Einwirkung hôherer Temperatur auf die kei-
mende Spore steigern lässt.
«€ Bei Marsilia Drummondu, lässt sich die Fähigkeit zur
Parthenogenesis durch Einwirkung niederer Temperatur
sowohl auf das entwickelte Et, als auch auf die keimende
Spore herabdrücken. »
Laissant de côté les considérations générales, sur les-
quelles il y aurait quelques réserves à faire, je reprends
(p. 107) : « Behalten wir nun dies im Augem, so kônnen
wir begreilen, wenne diese Eigenthümlichkeit des Eies,
ohne Befruchtung nichl entwickelungsfähig zu sein, mi-
tunter verloren geht, obwohl im Uebrigen sein sexueller
Charakter gewahrt bleibt. Normalerweise geschieht dies in
denjenigen Fällen, in denen man von facultativer Parthe-
nogenesis sprincht, wie z. B. bei der Honigbiene. Durch
experimentellen Eingriff konnten wir das bei Marsilia
erreichen. Denn dass die Lier von Mursilia, trotz der Fänig-
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 117
keit parthenogenelisch Embryonen zu bilden, noch geschle-
tlichen Charakter tragen, gent wohl am besten aus den Ver-
suchen mit Temperaturniedrigung hervor. Hier konnte
ein gewisser Procentsatz der Eizellen bei niederer Tempe-
ratur nur nach Befruchtung, bei gewühnlicher Temperatur
dagegen parthenogenetisch Embryonen bilden. »
Ces faits ne sont pas absolument sans analogie dans le
domaine de la bolanique [V. SauvaGeau, — Les Culté-
riacées et leur alternance de génération. — Ann. des Sc.
nat. (Bot.), 1899]. En zoologie, 11 y a aussi des données
du même genre; et si NarHanson, se référant à Nuss-
BAUM [55], fait, comme Loss |40, p. 437] des réserves au
sujet de la parthénogénèse artificielle des œufs de papil-
lons obtenue par Ticaomirow, 1l s'exprime ainsi au sujet
des recherches de Læs : « Dagegen ist es L. neuerdings
sgelungen, Eier von Seeigeln zur parthenogenetischen
Entwickelung zu veranlassen, indem er sie eine Zeit lang
in einer MgCl-Lôüsung verweilen liess und dann in gewühn-
hiches Seewasser zurückbrachte ; hierhin entwickelte sich
nun eine Anzahl der Eier zu normalen Larven. Wenn aus
diesen Versuchen, ebenso wie aus den Resultaten, die sich
bei Marsilia ergaben, deutlich hervorgeht, dass die durch
_ den Befruchtungsact herbeigeführte Vermehrung der Kern-
subslanz nicht dazu nôlhig ist, dem Ei die Fähigkeit der
Weiterentwickelung zu ertheilen, so scheinen doch auch die
Schlüsse, die LæB aus seinen Versuchen zieht, nicht
zwingend zu sein. »
«.. Streng genommen kann man, auf Grund der Læs'’s
schen Versuche, nicht weiler sagen, als dass durch die
MeCl-Lôsung eine gewisse Reizwirkung ausgeübt wird,
deren Natur uns vüllig unbekannt ist, und die zu demselben
Resultat fübhrl, vie das Eidringen des Spermatozoons (Voy.
à ce sujet les sages réserves de TicHouIRow, citées p. 87-88)
dasselbe gilt für die Wirkung der Temperatur auf das War-
siha-Ei, ebenso wie man etwas Analoges bei den JOHANNSEN-
schen Versuchen, in denen die Winterruhe durch
118 C. VIGUIER.
Ætherwirkung abgekürzt wird, annehmen muss (1). »
Je citerai un dernier passage de cet important mémoire :
« Noch auf einen Punk sei hbingewiesen. STRASBURGER (2)
hat die Ansicht ausgesprochen, dass das Feblen der Entwic-
kelungsfähigkeit des unbefruchteten Eies in dessen Armuth
an Kinoplasma begründet sei. Nun ist es Hottes (3) gelun-
sen, die Menge der als Kinoplasma bezechnete Substanz
durch Temperaturerhühung zu vergrossen. Man künnte nun
die durch Temperaturerhühung bei WMarsilia hervorgeru-
fene Wirkung der Vermehrung der kinoplasmatischen
Substanz zuschreiben. Dock scheint die Anschauung, dass
das sogenannte Kinoplasma wirklich ein selbstständiger Theil
des Zelleibes ist, nicht genugend begründet um zu einer derar-
tigen Erklärung herangezogen zu werden. »
Pour en revenir maintenant à mes propres recherches.
il est évident, qu'avec des animaux dont les œufs mürissent
à l'intérieur des ©. qu'il m'était impossible de faire vivre
en étuve, à des températures déterminées, on ne saurait
s'attendre à une détermination précise du degré auquel
s’élablit la parthénogénèse.
Il faut se contenter, pour le moment du moins, d'une
approximation.
Ce n’est qu'avec les Toxopneustes À de 1900, qui m'ont
fait découvrir le phénomène, que J'obtins des pluteus dès la
première culture. Chez les Arbacia À, de 1902, il n'y avait
que de rares segmentations, qui auraient pu passer iInaper-
çues si mon attention n’eût pas été éveillée.
Pendant ces deux années, l’état relatif des larves fut
très variable, mais presque jamais le même chez les par-
thénogénétiques et chez les fécondés; et, sauf l'unique
exception de Toxovneustes À de 1900, on vit d'abord des
cultures non parthénogénétiques ou des développements
peu avancés.
(1) Das Æthervefahren bei dem Frühtreiben, etc., 1900.
(2) Ueber Befruchtung (Jahrbuch f. wiss. Bot., vol. XXX, 1897, p. 422).
3) Communiqué par SrrasBurGER, Histol. Beiträge, Helt VI, 1900, p. 154.
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 119
À mesure que s'avance la saison, la parthénogénèse aug-
mente ; et les larves parthénogénétiques peuvent arriver à
dépasser les fécondées. Mais il y a d'importantes variations.
Un coup d'œil jeté sur les courbes de température ci-
jointes montrera aussi de très fortes variations, en 1900 et
en 1902. De même, l'arrêt constant des parthénogénétiques
en 1901 correspond, d’une manière remarquable, avec la
basse température de mai 1901.
Il est bon de signaler que les Oursins vivant fort près de
la ligne d’eau (les Sphærechinus sont les seuls qui se tiennent
ordinairement un peu plus bas) sont certainement 1in-
fluencés par les variations diurnes de la température.
Je n’ai pas encore pu, vu le prix fort élevé de ces ins-
truments, disposer d'un thermomètre enregistreur sous-
marin; mais des observations répétées m'ont prouvé
qu à l'endroit où l’on pêchait mes sujets (depuis la ligne
d'eau jusqu’à 2 ou 3 mètres au maximum), la tempéra-
ture, vers la fin de l'après-midi n’était, en moyenne, dans
les beaux jours, que de 3 degrés inférieure, à 5 mètres de
profondeur, à celle de mon laboratoire A prenant
Jour au nord.
Que ce puissent bien être les œufs d’une même Q qui se
développent avec ou sans fécondation, c'est ce que me
prouvait, dès le début de mes observations, la culture Toro-
pneustes A de 1900, ne comprenant que les œufs d’une seule ©.
Ce n’est du reste qu'après cette constatation, que je me per-
mis de faire des cultures complexes | Voy. 66, p. 1051.
Dans ces cultures complexes, les œufs étaient mélangés de
telle sorte que chaque lot devait contenir une proportion
sensiblement égale d'œufs de chacune des © employées. Il
m était donc permis de comparer les développements rela-
tifs; tout en gardant l’avantage d'opérer sur un nombre
beaucoup plus considérable de sujets que je n'aurais pu le
faire en ne formant mes cultures que d’une Q chacune. Du
reste, comme je le rappelais plus haut, et comme le savent
tous Ceux qui se sont occupés de la question, les varia-
120 C. VIGUIER.
lions sont aussi très grandes pour des œufs provenant d’une
seule ©.
De même, je mélangeais avec soin les produits de plu-
sieurs G', pour éviter les insuccès de fécondation, qui ne se
produisirent que deux fois, dans tout le cours de mes
expériences. Encore une des deux cultures put-elle être
refécondée.
Malgré ce que j'avais vu sur Tox. À, quand je constatai
un état plus avancé chez les parthénogénétiques que chez les
fécondés, dans Spk. D et Tox. E de 1900, et dans SpA. L, J, M,
et Arb. G et I, de cette année, J hésitais encore à conclure.
Mais, à la fin de la période d'expériences, Tox. J et
Arb. K et L vinrent lever tous mes doutes.
En effet, dans ces trois cultures qui comprenaient cepen-
dant les deux premières 10 © chacune, et la dernière 8,
tous les œufs se développaient, sauf les exceptions que l’on
voit toujours. Je ne pouvais donc plus hésiter à reconnaître
que c'était bien, aussi sûrement qu'en Tox. À de 1900, des
œufs de même origine qui se développaient avec ou sans
fécondation; et l’inhibition très nelte que montraient les
fécondés de Tox. J et d’Arô. L {Voy. pl. 5), ne pouvait être
due qu’à la fécondation. Par suite, tous les autres cas de
retard des fécondés sur les parthénogénétiques comportent
la même explication.
Que l’inhibition soit encore plus accentuée dans les fécon-
dations croisées que dans les fécondations normales, on le
pourrait peut-être interpréter par la double action de Îla
fécondation et de substances solubles qui, provenant d’un
sperme étranger, seraient, comme on l’a vu, défavorables
au développement. Leur action défavorable serait contre-
balancée par la fécondation quand celle-ci est avantageuse,
et s’ajouterait à elle lorsqu'elle est nuisible. L'importance
variable de l’amphimixie et des substances dissoutes per-
mettrait alors de comprendre l’état, variable aussi, de la
membrane vitelline. 5k
Naturellement, nos trois espèces d'Oursins ne se com-.
»
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 121
portent pas tout à fait de même; et les Sph., comme je
l'avais déjà signalé, sont sensiblement moins parthénogé-
nétiques que les deux autres. Mais, chez tous, à mesure
qu’avance la saison, la parthénogénèse augmente.
Tout d'abord les œufs n'atteignent souvent point, du
moins dans nos cultures, l’état de pluteus, même par fécon-
dation, et ne donnent aucun parthénogénétique. Fréquem-
ment, ensuite, les fécondés donnent des pluteus, que les
témoins ne subissent aucun développement. Puis, on voit
la parthénogénèse se présenter concurremment avec la fécon-
dation, les fécondés gardant une forte avance. L'état égal est
ensuite atteint, el même dépassé; et nous constatons un
retard qui semble quelquefois un véritable arrêt.
Je regrette de n'avoir pu faire vivre mes sujets en étuve
assez longtemps pour savoir si, au-dessus d’une tempéra-
ture optima, tout développement s'arrête ; ou si la parthé-
nogénèse disparaît, comme chez l’AÆydatina, tandis que la
fécondation redevient nécessaire.
On observerait alors, chez le même type, l'arrêt par élé-
vation comme par abaissement de la température. Il est du
reste fort possible qu'il y ait d’autres causes d'arrêt pour les
parthénogénétiques saisonniers. Mais, quelle que soit la
cause réelle qui amène leur changement d'état, le cas des
parthénogénétiques saisonniers correspond à celui où la par-
thénogénèse disparaît, après avoir apparu graduellement.
L'état parthénogénélique complet, où la fécondation, en
admettant qu'elle soit possible, ne ferait plus que nuire au
développement, est-il toujours atteint d'emblée chez eux?
C’est ce qui est vraisemblable ; bien qu’on ne puisse d’ordi-
paire s'en assurer à cause de l'absence de mâles au moment
où se montre la parthénogénèse, ou de la conformation
particulière des femelles parthénogénétiques. Chez eux, en
effet, il arrive assez souvent que les parthénogénétiques ne
soient pas des femelles fécondables: et le changement,
dont la nature uous est connue, aboutit à faire pondre à
des femelles parthénogénétiques des œufs d’où sortiront soit
122 C. VIGUIER.
des mâles, soit des femelles fécondables. Il a pu ainsi
paraître y avoir une différence essentielle entre les femelles
lécondables et les femelles parthénogénétiques, que
Le Danrec a cru devoir baptiser des Parthénogéniteurs [37].
Le cas des Oursins, beaucoup plus intéressant que celui
des parthénogénéliques saisonniers, ne permet pas plus une
pareille distinction que les cas de parthénogénèse accidentelle
ou de {endances parthénogénétiques (quil s'agisse d'animaux,
ou de végétaux comme les Marsilia). Il nous montre, en
effet, chez les mêmes femelles, les variations graduelles de
l'état parthénogénétique, dans un sens comme dans l’autre ;
tandis que les saisonniers ne nous font assister qu’au pas-
sage brusque d’un état à l’autre. Et cela ne saurait pas plus
être considéré comme plus primitif que l’évolution gra-
duelle, que l’on ne saurait regarder les métamorphoses
d'insectes comme antérieures au développement continu.
Il est cependant bien évident que la parthénogénèse n’a
pu devenir héréditaire que lorsque les actions qui la déter-
minent ont agi avec assez d'intensité pour amener la par-
thénogénèse complète. Car, tant que ces actions n’ont pro-
duit que ce qu’on appelle fendances parthénogénétiques, leur
effet n’a pu s’accumuler par hérédité. Si, au contraire, elles
ont agi avec assez d'intensité, et surtout si la fécondation
a produit, comme chez nos Oursins, si non un arrêt, car
nous ne savons pas encore si les choses vont jusque-là, mais
tout au moins un retard dans l’évolution, nous apercevons
une des causes qui ont pu amener la disparition plus ou
moins complète du sexe mâle, tant que les conditions
demeurent favorables à la parthénogénèse.
Si Jemploie pour ce retard ou cet arrêt le terme d’inhu-
bition, c'est pour ne pas aller au delà des faits observés.
J'ignore, en effet, actuellement, quelle est l’action des sper-
matozoïdes sur un œuf parthénogénétique d'Oursin.
On sait depuis longtemps, NaTHanson nous le disait tout à
l'heure, et je le rappelais page 115 de mon mémoire [66),
que des œufs parthénogénétiques peuvent être influencés
+
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 123
par la fécondation : celle-ci faisant passer à l’autre sexe
les larves qui se développent. Le changement peut avoir
lieu, comme chez certains Hyménoptères, du sexe & au
sexe ® ; mais c’est l'inverse chez le Rhabditis elegans de
Maupas (52), l'Apus de Brauer [9] et les Phasmes de Dr
SINETY (1).
Il serait fort à désirer que, parmi les animaux que l’on
peut suivre facilement pendant toute leur existence, on en
trouvât présentant ces mêmes variations de l’état parthéno-
génétique que nous avons constatées chez les Oursins. Car
les Échinodermes, si commodes pour l'étude des premiers
phénomènes du développement, sont des sujets bien peu
favorables à l'observation complète du cycle évolutif.
A moins de perfectionner encore les méthodes de Mac
Brine [Voy. p. 116 de mon mémoire], nous resterons dans
le doute, non seulement sur la question de sexualité, mais
sur l'importance de l'inhibition; car les larves que nous
oblenons ne durent que quelques jours, et, même en admet-
tant qu'elles soient capables d'aller jusqu’à l’état adulte,
il nous faudrait attendre de longs mois, dans des conditions
_ fort difficiles, pour savoir à quoi nous en tenir. Mais, avec
d’autres animaux, on pourrait peut-être arriver à de meil-
leurs résultats : du moins pour la parthénogénèse natu-
relle. Quant à la parthénogénèse artificielle, les larves
qu'elle fournit semblent toujours anormales, et ne vivent
guère. Il en fut ainsi pour les Amphitrile, qui donnaient
jusqu'à 50 p. 100 de larves nageantes. Cependant GREELEY
obtint, paraît-il, de meilleurs résultats avec les Podurke ;
mails je n'ai pas encore pu me procurer la communication
préliminaire de LæB, Fiscner et Nerzson (2). Même les larves
carboniques de DELAGE, cependant si vivaces, sont certai-
(1) Rapport sur le prix Thore : C. R. de l’Acudémie des Sciences,
22 décembre 1902, page 1205.
(2) Weitere Versuche über künstliche Parthenogenese (vorlaüfige Mitthei-
lung, in Arch. f.gesammte Physiol., vol. LXXX VII, p. 594-6). Je ne connais
de cette note, dont je prends le titre dans le Zoologisch. Jahresber. de 1901,
que ce qu'en dit Decace [15, p. 214}.
124 C. VIGUIER.
nement anormales; puisqu'au lieu de la forme ordinaire,
elles ont un aspect voisin de celui des Auriculaires.
Si nous ne sommes pas renseignés sur l'évolution défini-
tive de nos Oursins, nous voyons du moins clairement que,
pendant le cours d’une même saison, les œufs passent par
les élats que voici :
1° Même quand ils semblent mûrs, ils ne donnent, par
fécondation, que des larves qui s'arrêtent plus ou moins
tÔL ;
2° Fécondés, ils donnent des larves qui semblent par-
faites ; et, sans fécondation, ils ne donnent rien ;
3° Fécondés, ils donnent des larves parfaites; et, parthé-
nogénétiquement, des larves moins avancées;
4° Is se développent à peu près de même dans les dou
CAS ;
5° Les fécondés sont arrêtés, ou en retard sur les parthé-
nogénétiques.
Si je n'ai pas encore pu déterminer les conditions précises
de ces changements, leur apparition successive nous montre
que les œufs passent par l’état fécondable avant d'arriver à
l’état parthénogénétique ; et, quand les conditions deviennent
défavorables, c’est la parthénogénèse qui disparaît la pre-
mière, la possibilité de fécondation demeurant encore, puis
do à à son tour.
Cela, Naruansox l'a vu chez ses Marsilia [b4], comme
moi chez mes Oursins; c'est d'accord avec les faits de par-
thénogénèse saisonnière connus chez beaucoup d'animaux
(que ce soit du reste, comme ici, l'abaissement ou au
contraire l'élévation de température qui détermine le phé-
nomène) ; et cela me paraît en opposition directe avec l’idée
qu'un œuf fécondable n'est qu’une cellule demeurée indiffé-
rente, où peut-être, comme l'a dit récemment Lorsez [45]
pour des animaux supérieurs, ayant fonclionné pendant un
temps comme cellule glandulaire, mais avant conservé
loutes les possibilités d'évolution de l'œuf dont elle provient
elle-même ; et qui aurait ensuite perdu une partie des élé-
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 125
ments nécessaires à son développement ultérieur... éléments
qui lui seraient fournis de nouveau par le spermatozoïde.
Arrêtés dans leur évolution régressive, ces œufs seraient
capables de se développer seuls; l’état parthénogénétique
étant ainsi, en principe, antérieur à l’état fécondable.
C’est de cette idée que s'inspirent ceux qui attribuent une
si grande importance aux globules polaires.
Or nous sommes d'autant moins en droit de dire qu'un
œuf est parthénogénétique parce qu’il n’émet qu'un seul
olobule polaire, qu'il peut, nous l'avons vu, y avoir parthé-
nogénèse avec émission de deux globules, ou d'aucun.
Prétendre, comme le faisait, après d’autres, DELAGE, dans
la citation de la page 76, que la réunion avec le deuxième
globule polaire équivaut à une fécondation, est une simple
vue de l'esprit ; qu'on regarde le globule comme opérant une
sorte de fécondation, ou simplement comme maintenant
dans l’œuf la quantité indispensable de substances néces-
saires au développement. Et l’on pourrait se demander
comment des conséquences si remarquables découlent de ce
fait que l'œuf reprend presque aussitôt, sans qu'il ait évi-
demment pu changer de nature, le globule qu'il vient d’ex-
pulser, si l'existence de la parthénogénèse après expulsion
définitive des deux globules n’enlevait toute possibilité de
tirer d'un cas particulier une théorie générale.
Cependant Lameere [36], imbu des idées de E. Van BexE-
DEN sur l'hermaphroditisme cellulaire, a baptisé cela
l'oogamie. Pour lui, la parthénogénèse vraie n’existe que
dans le cas où 1l y eût expulsion des deux globules polaires.
«Ælle est, chez les animaux, un phénomène excessivement rare,
et quin affecte sans doule jamais dans la nature plus d'une
généralion. » Iraisonne uniquement sur les cas de parthé-
nogénèse arrhénotoque, où la fécondation produit des
femelles ; et, ce qui estcurieux pour une thèse où l’érudition
tient plus de place que l'observation, 1l ignore, en 1890,
que, dès 1872, BrauERr avait signalé la parthénogénèse thé-
lytoque des Apus, qui, par fécondation, donne des mâles.
126 C. VIGUIER.
Depuis, le ÆRhabditis elegans de Maupas a montré la même
chose; et, dans le rapport cité plus haut, il est dit expres-
sément que, chez la Leplymia attenuata, ne SiNeTY, pendant
trois années consécutives, observa que le spermalozoïde est
le déterminant du sexe mâle.
Cela donne un démenti formel à la proposition que
LAMEERE énonce comme conclusion de son travail : « La
parthénogénèse existe dans la nature, maïs elle est du domaine
de la tératologie. Cette conclusion, » ajoute-t-il, « est trop
conforme aux desiderata de la biologie positive pour ne pas
être accueillie favorablement. »
On s'expose à des démentis de ce genre quand on rai-
sonne sur des théories, et quand on se flatte de connaître
les desiderata de la biologie positive !
En réalité, la nécessité, non seulement de la fécondation
croisée, mais même de la fécondation, n’est nullement
absolue. IL est des cas où elle n’est ni prouvée, ni même
actuellement probablement. La fécondation, l’amphimixie
si l’on veut, n'est même pas nécessaire, ainsi que l’a prouvé
Maupas [52, p. 563] à la formation de races, ni sans doute
d'espèces.
En quoi l’œuf parthénogénétique d’un Oursin diffère-t-il
d’un œuf fécondable : je veux dire d’un œuf où la féconda-
tion est nécessaire ? Je ne puis, dix ans après TASCHENBERG,
que répéter ce qu'il écrivait [57, p. 8] au sujet des varia-
tions déjà constatées de l’état parthénogénétique : « Die
inneren Ursachen, welche die Parthenogenese veranlassen
und in dem einen Falle die Entwicklung nur anregen, im
andern aber zu Ende führen, sind uns gänzlich unbekannt. »
Tout ce que nous sommes en droit de dire, c’est qu'il
peut exister, entre l'œuf fécondable et l'œuf parthénogé-
nétique, une différence telle qu'il n’y ait de développe-
ment possible que dans l’une de ces conditions); encore,
pour l'œuf parthénogénétique la proposition est-elle peut-
>
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 197
être un peu absolue). Mais cette différence nous l'ignorons
actuellement ; et rien ne sert de mettre des mots à la place
de faits. Dans d’autres cas, elle est moins grande; et l'œuf
est capable de se développer avec ou sans fécondation.
Cela correspond, sans doute, à des variations dans la
maturation de l’œuf; mais nous ne savons pas non plus
en quoi consiste ce que nous appelons maturation ; et tout
ce que nous pouvons dire c’est que, chez les Oursins du
moins, les divers états se succèdent comme si l’état par-
thénogénétique correspondait à l'effet maximum.
C’est aux variations de la maturation que l’on attribue,
chez eux, le plus ou moins de vitalité des larves provenant
de fécondation. La plupart s'arrêtent de bonne heure au
début de la saison, les œufs n’arrivant que successivement
à donner des blastula, des gastrula, et enfin des pluteus (1).
Si l’on altère un peu la constitution des œufs capables
de donner des pluteus, on les voit, suivant que l’action
est plus ou moins forte, s'arrêter à l’un de ces états anté-
rieurs. Il en est ainsi, comme je le disais au début, pour
les œufs traités par l’eau douce, et pour ceux qu'on a lais-
sés, dans les conditions ordinaires, trop longtemps avant de
les féconder.
Mais 1l en est également ainsi pour ceux traités par
des moyens qui déterminent un certain développement
chez les œufs vierges, comme les solutions salines, par
exemple.
(1) Si je n'ai jamais vu des œufs fécondés d’Oursins s'arrêter, dans des
conditions normales, avant d'avoir atteint au moins le stade blaslula.
j'ai observé tout récemment (mars 1903), chez l'Asterias glacinlis, que des
œufs fécondés par des spermatozoïdes fort actifs, pouvaient s'arrêter à
32 blastomères; tandis que ceux de la même © donnaient, avec CO?, des
gastrula très actives. C'est, je pense, la première confirmation des expé-
riences de DeLace. Mais si, d’après ce que j'ai vu jusqu'ici, cet auteur a
raison pour l'indifférence assez grande, vis-à-vis de C0?, des œufs de
Toxopneustes, je montrerai bientôt qu'on aurait grand tort de croire que les
œufs de tous les Oursins se comportent de même. Sur ceux de l’Arbacia,
l’action du réactif est très vive, quoiqu'anormale. Mais je ne puis discuter
la question dans cette note, que j'ajoute à la dernière correction de mes
épreuves.
128 : C. VIGUIER.
Cette inhibition, connue depuis longtemps chez les
œufs fécondés, je l'ai constatée chez des œufs parthéno-
génétiques, soit par l'action de solutions salines, soit par
les fécondations croisées, soit même enfin par la féconda-
tion normale. |
Il reste maintenant à se demander quelle peut être la
cause de cette inhibition. |
Si l’on admettait, bien qu'il faille toujours avoir présent à
l'esprit la remarque de TicaomiRow (p. 87-88), que l’action
des moyens artificiels fût Ia même que ceile de la parthé-
nogénèse naturelle, on comprendrait que ces actions se
cumulent, comme nous avons vu plus haut que des moyens
différents d’exciter Ia parthénogénèse peuvent cumuler
leurs effets.
En ce cas, une solution faible d’un réactif approprié, ajouté
à une tendance parthénogénétique de l’œuf, pourrait avoir
le même effet qu'une solution plus forte du même réactif.
Enfin, quand les tendances en question seraient à leur
maximum, l’action d'une solution capable d’exciter la par-
thénogénèse chez des œufs où elles sont moindres, serait
comparable à celle d’une solution d’un titre trop fort. L'exa-
men du tableau des pages 80-81 tendrait à prouver qu'il en
est ainsi; mais je m empresse de dire que mes observations
à ce sujet sont encore bien trop peu nombreuses et trop
peu variées pour que Je me permette de conclure ; quoique
cela puisse nous-aider à comprendre cette grande variabilité
d'action d’une même solution, que remarquèrent tous ceux
qui se sont occupés de ces études.
Quant à l’inhibition par fécondation, normale ou croisée
(Voy. pour celle-ci, p. 120), 1l serait possible d’entrevour: une
explication, si l’on admettait que l’œuf parthénogénétique
n’a pas, en réalité, subi de réduction des substances essen-
tielles à son développement; et que celles que lui apporte le
spermatozoïde font double emploi. Il pourrait alors se
passer quelque chose d'analogue à ce que TercHmanx [60]
publia récemment, pour la chromatine, d’après d'anciennes
>
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 129
préparations de Boveri [50] où le noyau ©‘ ne s'étant pas
réuni au pronucléus ©, et la division se faisant quand
même (Boverti attribuait cela au centrosome), ce noyau &
demeurait tout entier dans l’un des blastomères, qui se
segmentait plus lentement que les autres. TreicaManN dit,
page 128 : « Wenn in der Blastomere mit Spermakern der
Teilungsvorgang regelmässig hinter dem der Blastomere
ohne Spermakern zurückbleibt, so konnte man dies auch
so deuten, als ob die grossere Menge Chromatin in der
eine /elle eine Verlangsamung der Karyokinese selbst
herbeïiführte. » S'il en était ainsi, l'œuf se trouverait
encombré par un excès de richesse.
Mais ce sont là beaucoup d'hypothèses, bien difficilement
vérifiables.
La réduction (chromatinienne tout au moins) s’est pro-
duite chez les Oursins, nous le savons ; et, sans prendre
parti dans les discussions qui se poursuivent à ce sujet, on
peut dire qu’une augmentation de chromatine n’a jamais été
suffisamment démontrée dans la parthénogénèse artificielle.
Nous avons vu que la théorie de la production nouvelle
de centrosomes (en admettant même qu'on n’attache pas
à ceux-ci une importance exagérée) est contredite par les
observations de Wassicier ; et l'analyse du mémoire de
NATHANSON nous a donné des doutes au sujet du kinoplasma
de STRASBURGER.
Quant à l’action des zymases, ce n'est aussi, pour le mo-
ment, qu'une hypothèse. |
Du reste, ne considérons maintenant que des développe-
ments normaux ; car la parthénogénèse naturelle est aussi
normale que le développement qui suit la fécondation.
Nous voilà revenus à cette question : y a-t-il dans l’œuf
des substances, inaccessibles jusqu'ici à nos moyens d’in-
vestigation, qui seraient nécessaires au développement, et
qui, ainsi qu'on l'avait supposé pour la chromatine, se
ANN. SC. NAT. ZOOL. XVIE, 9
130 C. VIGUIER.
maintiendraient dans les œufs parthénogénétiques, et dis-
paraîtraient, ou tout au moins diminueraient dans les œufs
fécondables, où elles seraient apportées de nouveau par le
spermatozoïde ?
Même en l’admettant, nous n’aurions pas tout expliqué.
Si difficiles que soient à interpréter les cas où le dévelop-
pement diffère, qu'il y ait excitation ou inhibition, les cas
de développement égal, comme celui d'Arbacia K, par
exemple, sont encore plus impossibles à expliquer avec les
suppositions exposées jusqu ici.
Dans cette culture-là, comprenant les œufs, parfaitement
mélangés, de 10 ©, tous les œufs se développaient (toujours
sous la réserve indiquée page 120). Pour autant que nous
puissions le savoir aujourd’hui, ces œufs, qui avaient éli-
miné leurs deux globules polaires, éfaient en tout identiques
au moment où je les divisai en deux lots. Or, après que
j'en eus fécondé la moitié, il ne pouvait pas plus être ques-
tion de parthénogénèse chez les fécondés, qui montraient
la membrane vitelline, que de fécondation involontaire chez
les témoins, où Jen constiatais l'absence. Cependant leur
développement fut parallèle.
Que se passe-t-il ?
S'ils différaient, ce que semblerait indiquer l'apparition
de la membrane, en quoi différeraient les phénomènes
intimes de leur développement?
La question est posée; elle ne paraît pas près d’être
résolue. Mais je me garderais de prononcer le célèbre
Lgnorabimus ! ù d
Alger, Décembre 1902.
2
= ©
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VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 133
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8e série, vol. XII, 1900).
67. — Nouvelles observations sur la parthénogénèse des Oursins (C. R. de
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68. — Précautions à prendre dans l’étude de la parthénogénèse des Our-
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13. — Einige Bemerkungen zur vergleichenden Psychologie und Sinnes-
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Study of artificial Parthenogenesis in Sea-urchin Eggs (Arch. f.
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75. Wincxcer (Hans), Ueber Merogonie und Befruchtung (Jahrbuch f. mikr.
Botanik, vol. XXXVI, p. 751-775). — Ref. par Berçu, in Zoo!. Centralbl.,
25 mars 1902.
Dans la deuxième livraison de l'édition nouvelle de leur Lehrbuch der
vergleich. Entw. gesch. der wirbellosen Thiere, Korscaezr et HernEr observent,
et je leur en sais gré (p. 617 et 623), au sujet de ma polémique avec Læs,
une réserve que d’autres qu'eux auraient dû garder.
Je regrette que la publication de cet ouvrage ait été trop tardive pour
que j'aie pu consulter, pendant la rédaction du présent travail, les nom-
breux renseignements que les auteurs y surent grouper. Je dois dire cepen-
dant ma surprise à voir omis, dans la bibliographie si étendue qui termine
ce fascicule, le remarquable travail de Maupas [52] que les auteurs auraient
pu connaître, sinon par la publication originale, tout au moins par les
compte rendus de l’Académie des sciences : ce mémoire ayant obtenu,
en 1901, le grand-prix des sciences physiques.
Sur l’hermaphroditisme, et en particulier l’hermaphroditisme autogame,
sur la parthénogénèse, sur l'impossibilité d'expliquer, à l’aide du principe
d'utilité, l’origine de ces divers états (et je ne parle ici que de ce qui se
rapporte à l’objet du présent travail), Maupas montre tellement combien
est inexact ce que Weismanx soutenait encore en 1891 (Amphimicis, parti-
culièrement p. 166 et 167) que j'estime sans intérêt d'y revenir à mon tour.
J'apprends que le troisième cahier du volume XLVI du Quart. Journ. of
microscopical Science contient un travail de T.-H. Bryce, intitulé : Artificial
Parthenogenesis and Fertilization. Ce cahier doit avoir paru bien après la
fin de l’année. En tout cas, et quoique notre bibliothèque universitaire
soit abonnée au journal, elle ne l’a point encore reçu, et je ne connais
que le titre du travail.
>
Je dois à l’obligeance de M. Thévenet, directeur de
l'École des Sciences et du Service météorologique de
l'Algérie, la communication des feuilles quotidiennes pu-
bliées par ce Service.
C’est d’après ellesque sont dressésles graphiques ei-joints.
Mais, comme des marima et des minima ne renseignent
qu'imparfaitement sur la température, j'ai compté, sur ces
mêmes feuilles, le nombre des heures où le thermomètre
s’est tenu entre 5° et 10°, 10° et 15°, 15° et 20°, 20° et 25°,
25° et 30°, 30° et 35°, et enfin au-dessus de 35°. Ce sont ces
chiffres qui se trouvent sur les graphiques.
Pour ne pas encombrer davantage ce mémoire, je ne
donne que pour 1902 le relevé de ces heures, jour par jour.
J'y joins la température du laboratoire à midi, pendant
la durée des expériences.
À ce moment, je ne possédais pas de thermomètre enre-
gistreur. Depuis que j'ai pu faire l'acquisition de deux de
ces instruments, j'ai vérifié ce que je pensais déjà : c’est-
à-dire que la température de ce laboratoire où le soleil ne
pénètre jamais, et qui était tenu clos pendant toute la durée
de la période d'expériences, varie avec une extrême lenteur,
et dans des limites fort étroites. En construisant une courbe
avec les températures à midi, on aurait presque exacte-
ment le graphique des variations de la température dans
cette pièce,
136
C. VIGUIER.
Avril 1900
Mai 1900
15 20
+7 412.00
LH, 00
F. BoprrEmans 5e.
Courbes des maxima et des minima de 1900.
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 137
Avril 1901
F. Borremans Se.
Æ. Porremals - 5e.
Courbes des maxima et des minima de 1901.
138 C. VIGUIER.
Avril 1902
10
Æ. Coppemens - Se
Juin 1902
5
10
0.30
4.00
|
[T0
I F Borel pe.
Courbes des maxima et des minima de 1902.
VARIATIONS DE LA PARTHÉNOGÉNÈSE. 139
TEMPÉRATURES
D — —————— oo
DU DEHORS :
DATES. Da
DU LABORATOTRE Nombre d'heures au-dessus de :
à midi. Maxima, |Minima.| —
30° 2990 20° 150 109
Avril 1902.
Degrés. Degrés. Degrés.
 » 23,4 143 ») » 47 7 »
9 » 31,9 47 1 k 43 6 »
3 » 25,4 | 15,6 » 2 is) LD) »
4 » 24,2 | 14,6 » » 2 18 4
5 » 20,5 14,3 » » 1 18 ds)
6 » 21 15,8 » » 3 21 »
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9 » 21 14 » » 3 18 ” 3
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11 » 26 45 ») À 6 16 »
12 » 24,4 12,8 ») » 3 15 6
43 » 23,2 13 » » 6 12 6
14 » 24 1572 » » 15 9 »
45 » 33,2 414 2 ) 2 15 »
16 » 19,4 | 14 » » » 20 4
17 19 20.6 | 13,8 » » HAtie 7
18 18,7 22 12 » ») » 19 5
19 18,8 20,8 | 12,2 | » ï Lane |s40
20 19,2 23 13,2 » ») 6 10 8
24 20 25,4 14 ») » 6 415 3
22 19,5 21,0-1%49,2 » » 7 14 3
23 20 22 16 » ») 6 18 »)
24 20 23 16,4 » » 8 16 »
25 19 21 14 » » 5 15 4
26 19 21,2 1922 ») ») D 19 »)
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3 17 161 446 93
Mai 1902
| 19,2 20 12,6 ») » » 47 1
2 19,4 20,6 13 » » » 46 8
3 19,6 20,6 | 14 » » 1 20 3
4 20,8 24 16 » » 9 45 »
5 24,5 2730 1 47,2 » 4 42 8 »
6: 20,7 22 15,2 » » 2 22 »
7 47,9 18,4 12,8 ») » » 42 42
8 47,9 16,4 12 ») » » 6 48
140 | C. VIGUIER.
TEMPÉRATURES
Ke DU DEHORS :
DATES. SE ———
Ha DAPRATOIRE Nombre d'heures au-dessus de :
PRE Maxima. |Minima.
300 | 250 | 20° 150 | 10e
Mai 1902 (Suite).
Degrés. Degrés. Degrés.
9 16,7 21,4 10,6 » » 2 6 16
10 16,8 20,2 | 10 » » » | 12 | 42
11 17,8 20,6 | 10,6 » : 1 13 | 140
12 18,5 24,4 | 12 » ï 5 9 10
13 ASP 18,6 | 13 » » » 10 14
14 18,8 18,5 | 13,3 He RE » 10 14
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27 21,4 25 15,8 » » 8 16 »
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29 22,3 25,4 | 16,6 » | ui 12 »
30 22,4 29,0 008 » » 44 43 »
31 22,1 24,5 | 14,5 » » 8 14 »
» 11 101 ? 415 217
Juin 1902
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4 22 24 16 » » 8 16 »
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6 23,2 24 17,6 ) 16 8 à
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8 23,9 26,4 | 19,4 » 3 21 ;
9 24,5 39,8 | 21 41/2 6 1% » »
10 25,6 28,4 | 18,2 » & | 16 Woguel ©
EXPLICATION DES PLANCHES I ET II
. Ces phototypies proviennent de clichés que j'obtins avec des préparations
de la culture Arbacia L. (Voy. le tableau de cette culture, p. 63).
Elles ne sont nullement destinées à montrer l’organisation des larves,
qui est bien connue, mais le développement relatif atteint, pendant le même
temps, par des œufs provenant des mêmes ©, suivant que la culture est
restée vierge (pl. [) ou qu’elle a été fécondée (pl. Il).
Les larves ont été tuées en même temps (dix heures et die) par le
sublimé saturé à froid dans l’eau de mer, colorées au picro-carmin de
Ranvier et montées au baume.
Les préparations étant fort épaisses, pour avoir le plus grand nombre
possible de larves, toutes ne peuvent se trouver au point, même au gros-
sissement de 25 diamètres, que j'ai choisi pour le même motif. Cette épais-
seur est également cause que les larves se trouvent dans toutes les posi-
tions possibles, et, pour les variations de l'angle des bras, il faut s’en
rapporter au tableau de culture et non à la planche. De même, le nombre
relatif des plutei sur la planche I est moindre que je ne l'indique page 63.
Cela tient à ce que les plus grands plutei, plus fragiles que les larves moins
développées, se brisent plus facilement dans les manipulations successives.
Les épreuves d’après lesquelles je donne la présente explication sont
beaucoup plus noires que les positifs que j’obtenais des mêmes clichés.
J'ignore si ce grave défaut sera suffisamment atténué au tirage, mais je
pense que les lecteurs pourront toujours s'assurer de l’absence totale de
grands plutei sur la planche Il, tandis qu'il en reste encore beaucoup sur
la planche I, bien que leur nombre soit fort réduit.
23 Lu BC
En
NOTES
DE CRANIOLOGIE COMPARÉE
Par FABIO FRASSETTO
(DE TURIN)
AVANT-PROPOS
Le but de ce travail est de rechercher à augmenter autant
que possible le nombre des faits craniologiques connus qui
peuvent fournir des matériaux relatifs à l'étude des grandes
synthèses philosophiques du crâne. Nous connaissons les
imperfections de cette étude, et nous savons combien il nous
resterait encore à faire pour que nous puissions en tirer des
conclusions définitives, nous présenterons cependant des
conclusions provisoires mais sans entamer de discussion.
Les faits seuls, pour nous, ont de l’importance; seuls ils
surnagent après le naufrage des théories.
Pourtant nous formulons nous-mêmes quelques théories
(la théorie topographique des fontanelles et la théorie fédé-
rative des variations), car les théories, si elles peuvent
passer, ont cependant l'avantage de diriger les investiga-
teurs, de les exciter à la recherche et de mettre un peu de
vie dans l’austère exposé des observations scientifiques.
Toutes nos conclusions, ainsi que nos théories, ont été
basées sur le crâne humain qui est le plus commun et le
mieux connu.
#!
144 F. FRASSETTO.
Les matériaux qui ont servi à cette étude sont déposés
dans plusieurs musées italiens et français (1), et les recher-
ches principales ont été faites au Laboratoire de Zoologie
et d'Anatomie comparée de Turin, grâce à la bonté de son
directeur, M. le professeur Camerano auquel nous devons
une profonde gratitude, et ont été poursuivies et complé-
tées au laboratoire de recherches anatomiques de l’École
des Hautes-Études, dépendant de la chaire d'Anatomie com-
parée du Muséum de Paris dirigé par M. le professeur
Filhol.
Nous n'oublierons pas le bon accueil que nous avons
trouvé auprès du sous-directeur de ce laboratoire, M. le
D° Henri-Paul Gervais, qui nous a aidé de tout son pouvoir
pour faciliter notre tâche, qui a bien voulu se charger de
revoir ce travail au point de vue de la détermination des
espèces qui y sont citées.
Nous remercions aussi M. le D° Verneau, assistant de la
chaire d’Anthropologie, pour l’amabilité avec laquelle :l
nous a facilité l’accès des collections d'anthropologie, ainsi
que M. Visto, préparateur de la chaire d'Anatomie comparée.
Novembre 1901.
(4) Nous devons signaler particulièrement les musées ci-dessous sous-
indiqués, et nous prions MM. les Directeurs de ces établissements de vou-
loir bien recevoir ici l'expression de notre reconnaissance.
À Paris : Galerie d'Anatomie comparée (directeur Filhol) ; Galeries d'An-
thropologie (directeur H.-T. Hamy) ; Musée de Broca (directeur L. Manou-
vrier). — À Trieste : Musée civique d'Histoire naturelle (sous-directeur
À. Valle). — A Padoue: Musée d’Anthropologie (directeur E. Tedeschi) et
Musée d'Histoire naturelle (directeur, le regretté G. Canestrini). — A Mi-
lan : Musée civique d'Histoire naturelle (directeur, pour la section d’ana-
tomie comparée, F. Sordelli). — A Florence : Musée d'Histoire naturelle
(directeur H. Giglioli). — A Bologne : Musée d’Anatomie comparée (direc-
teur, le regretté professeur Ciaccio). — À Gênes : Musée civique d'Histoire
naturelle (directeur R. Gestro). — A Turin : Musée d'Afatomie humaine
normale (directeur R. Fusari); Musée de Psychiatrie et d'Anthro-
pologie criminelle (directeur C. Lombroso); Musée d’Anatomie comparée
(directeur L. Camerano).
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QT
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 1
Matériaux des recherches.
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Turix. { Musée d’Anatomie he
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Musée d’Anatomie com-
PR Une 2. code 30| » 3 8 | 170 »
PapouE. — Musée d’ Anthropologie,| 739, » » » » »
GÈNES. — Musée civique d'Histoire
FAT E ENNAMAEONERS EEE TUE » » ” 20 » »
Misax. — Musée civique d'Histoire
DRM Sale at doux 300! » » » » | 394
Trieste. — Musée civique d’'His-
Pre naturelle. …:..:......,.: KES » » 27 65
BoLocxe. — Musée d’Anatomie
comparée . LOL TP ALEME EEToe » » » » 3% 45
Musée de Zoologie et d'A-
natomie comparée. » » » » 2 »
: Collection SErêe (F ras- :
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Galeries d'Anatomie com-
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| Galeries d’Anthropologie. 500 (2)! 40 | 130 » » »
Musée de Broca......... 100 20 24 15 2 6
2.812| 60 20 ANIUIESSE | 519
SOMMAIRE
PREMIÈRE PARTIE. — Sur les sutures surnuméraires de quelques
os du crâne et de 1a face.
ArrTice 1°. — Sur les sutures surnuméraires de l’os pariétal.
== IL. — Sur les sutures surnuméraires de l'os frontal.
— HT. — Sur les sutures surnuméraires de l’écaille du temporal.
— IV. — Sur les sutures surnuméraires de l'os nasal.
— V. — Sur les sutures surnuméraires de l’os jugal.
DEUXIÈME PARTIE. — Des fontanelles secondaires.
ARTICLE 17. — Généralités sur les fontanelles.
_ II. — Nouvelles propositions sur la nomenclature des fonta-
nelles et des centres d’ossification.
ANN. SC. NAT. ZOOL. XVII, 10
146 F. FRASSETTO.
ARTICLE Ill — F ontanelles hypoastériques.
— IV. — Fontanelle pariétale.
— V. — Fontanelle épisquameuse.
— VI. — Fontanelle proptérique et fontanelle métaptérique.
— VII. — Fontanelle métastéphanique et fontanelle prostépha-
nique.
— VII. — Fontanelle épiastérique.
— IX. — Fontanelle métopique.
__ X. — Fontanelles amphiopistiaques.
— XI. — Fontanelle tentoriale. s
—— XII. — Conclusions générales sur les fontanelles (essai d’une
théorie topographique).
TROISIÈME PARTIE. — Osselets (sHtaneTaires secondaires et osse-
lets suturaux.
ARTICLE {°. — Osselets fontanellaires hypoastériques.
— IL. — Osselets fontanellaires épiastériques.
— IL. — Osselets fontanellaires pariétaux.
— IV. — Osselets fontanellaires épisquameux.
— V. — Osselets fontanellaires proptériques et métaptériques.
— VI. -- Osselets fontanellaires métastéphaniques et prostépha-
niques.
— VIL — Osselets métopiques fontanellaires et suturaux.
— VIIL — Osselets fontanellaires amphilambdiques pariétaux.
— IX. — Osselets suturaux ou fontanellaires situés le long de
la suture coronale. à
— X. — Osselets suturaux situés le long de la suture pariéto-
temporale.
— XI. — Osselets suturaux situés le long de la suture sagittale.
— XIL — Conclusions générales sur les osselets fontanellaires
et suturaux.
QUATRIÈME PARTIE. — Glanures.
ARTICLE ΰ". — Sur quelques variétés de l'os jugal.
— Il. -— Queiques casde fossette endoiniaque (torculare de Loia).
= lil. — Suppléance des os nasaux par l'os maxillaire supé-
rieur.
= IV. — Osselets DE Toni A
— V. — Perforation du dos de la selle turque (dorsum ephippu).
CONSIDÉRATIONS PHYLOGÉNÉTIQUES ET ONTOGÉNÉTIQUES
SUR LA VARIABILITÉ DU CRANE HUMAIN
AVERTISSEMENT. — Dans ce travail, nous avons suivi l’ordre
systématique du Trouessart (Catalogqus Mammalium tam
viventium quam fossilium, Berolini, 1898-1899), et la systé-
matique anthropologique de Sergi (1).
(1) G. Sergi, Specie e varietà umane (Fratelli Bocca, Torino, 1900). —
G. Sergi, Le forme del cranio umano nello sviluppo fetale in relazione alle forme
adulte (Rivista di Scienze Biologiche, n° 6, 7, 11, 12, vol. II. Como, 1900).
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 147
Pour ce qui se rapporte aux pour-cent des variations
dans les séries examinées, nous regrettons de nous trouver
dans l’impossibilité de donner des chiffres certains, parce
que dans les différents musées que nous avons visités,
nous n’avons pas trouvé les crânes toujours bien déterminés
et de plus nous n'avons pas toujours eu la prévoyance
d’énumérer les crânes par genre. Nous en ferons d’ailleurs
le sujet d’une étude spéciale.
En ce qui concerne les renseignements bibliographiques,
on les trouvera consignés dans la liste des mémoires que
nous citons à la suite de chacun des articles qui composent
notre travail ; cette énumération n’est certainement pas com-
plète, mais elle a été faite avec un tel soin qu'il sera facile
de la compléter.
Tous les croquis ont été faits d’après nature ou d’après
photographies, et c’est toujours avec la pièce à la main que
nous avons fait nos descriptions.
PREMIÈRE PARTIE
SUR LES SUTURES SURNUMÉRAIRES DE QUELQUES 0S
DU CRÂNE ET DE LA FACE
ARTICLE PREMIER
SUR LES SUTURES SURNUMÉRAIRES DE L'OS PARIÉTAL
Dans une récente publication (1), nous avons réuni, en
deux tableaux, les cas de pariétaux divisés que nous avons
trouvés cités dans les auteurs. Dans le premier tableau sont
catalogués, par ordre chronologique, ceux qui regardent le
crâne humain : dans le second ceux qui se rapportent au
crâne des Primates. Nous avons pu, de la sorte, réunir en
tout 114 cas de pariétaux divisés : 107 appartiennent à
des crânes humains de races et d'âge différents et 37 à des
crânes de Singes.
Dans la distribution, sur ces tableaux, de l'allure des
sutures surnuméraires qui divisaient les pariétaux cala-
logués, nous n'avons eu occasion de noter aucun cas où la
suture surnuméraire séparât l'angle ptérique du pariétal,
et nous n'avons pas mentionné, non plus, un seul pariétal,
qui soit divisé en quatre portions, pouvant, jusqu’à un cer-
tain point, prouver l'hypothèse émise par nous de l’existence
de quatre centres d'ossification existant sur cet os.
Nous apportons aujourd’hui une nouvelle et nombreuse
contribution aux sutures surnuméraires du pariétal (nous en
décrirons 30 nouveaux cas environ), et nous sommes heu-
(4) Voy. le travail cité plus avant. 3
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 149
reux de faire remarquer que nous avons comblé les deux
lacunes susdites par la description d'un pariétal quadriparti,
et d’un pariétal qui présentait une suture surnuméraire,
séparant obliquement l’angle ptérique (suture angulaire
ptérique oblique).
Outre ces deux rares cas, nous avons le plaisir d'en
signaler encore un autre très rare, et particulièrement inté-
ressant en ce qu'il a été constaté dans un ordre de mammi-
fères dans lequel, jusqu à présent, on n'avait pas encore
mentionné de suture surnuméraire : c’est celui d’un pariétal
divisé dans un crâne d'Ours.
Classification des sutures surnuméraires du pariétal.
Dans cette classification, nous avons remplacé aux quatre
adjectifs : cramal, caudal, ventrar et dorsal, de l'anatomie
descriptive moderne les expressions : supérieure, inférieure,
antérieure, postérieure, comme se rapportant à l’homme
placé dans la stalion verticale.
Les sutures surnuméraires du pariétal peuvent se divi-
ser, selon la direction quelles ont à l'égard . points
anthropologiques de la manière suivante :
1° Suture pariétale horizontale (sous-sagittale de Pozzi). —
Cette suture va du bord coronal du pariétal au bord lamb-
doïdien de cet os, en le traversant horizontalement dans son
tiers moyen : à) antérieure, un segment antérieur de cette
suture; b) postérieure, un segment postérieur.
À. Suture épiptérique-hypolambdique. — Cette suture tra-
verse obliquement, de bas en haut et d'avant en arrière, le
pariétal, de manière que son extrémité antérieure tombe
au-dessus du ptérion, dans le tiers inférieur de la coronale.
et son extrémité postérieure au-dessous du lambda, dans le
tiers supérieur de la branche lambdoïdienne : a) antérieure,
un segment antérieur de cette suture; b) postérieure, un
segment postérieur.
B. Suture hypobregmatique-émastérique. — Cette suture
150 F. FRASSETTO.
traverse obliquement de haut en bas et d'avant en arrière,
le pariétal, de manière que son extrémité antérieure tombe
au-dessous du bregma, dans le tiers supérieur de la branche
coronale, et son extrémité postérieure au-dessus de l'asté-
rion, dans le tiers inférieur de la branche lambdoïdienne :
a) antérieure, un segment antérieur de cette suture ; b) pos-
lérieure, un segment postérieur.
2° Suture pariétale verticale. — Cette suture va du bord
sagittal du pariétal au bord squameux de cet os, en le tra-
versant perpendiculairement dans son tiers moyen.
A. Suture parabregmatique-proastérique. — Cette suture
traverse obliquement, de haut en bas et d'avant en arrière,
le pariétal, de manière que son extrémité supérieure soit
en arrière du bregma, dans le tiers antérieur de la sagit-
tale, et que son extrémité inférieure soit en avant de l’asté-
rion, dans le tiers postérieur de lasuture pariéto-squameuse :
a) supérieure, un segment supérieur de cette suture;
b) inférieure, un segment inférieur.
B. Suture post-ptérique-prolambdique. — Cette suture tra-
verse obliquement, de bas en haut et d'avant en arrière, le
pariétal, de manière que son extrémité inférieure tombe
en arrière du ptérion, dans le tiers antérieur de la suture
pariéto-squameuse et que son extrémité supérieure tombe
en avant du lambda dans le tiers postérieur de la suture
sagittale : a) inférieure, un segment inférieur de cette
suture ; b) supérieure, un segment supérieur.
3° Sutures angulaires. — Ces sutures séparent une por-
tion, plus ou moins grande, des angles du pariétal, soit que
cette séparation ail lieu avec une suture à équerre, soit
qu’elle ait lieu avec une suture oblique.
Nous aurons pourtant les distinctions suivantes :
A. Suture angulaire bregmatique : a) en équerre;
b) oblique.
B. Suture angulaire ptérique : a) en équerre ; 6) oblique.
C. Suture angulaire astérique : a) en équerre ; b) oblique.
D. Suture angulaire lambdique : a) en équerre ; à) oblique.
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 151
ORDO BIMANA
Les sutures surnuméraires de l'os pariétal ont été signa-
lées pour la première fois dans le crâne humain par Sue
en 1759. Après Sue, elles ont été étudiées par plusieurs
anatomistes, et parmi ceux qui ont fait le plus de recher-
ches à leur sujet, nous signalerons : Calori, Gruber, Hirtl,
Coraini et Maggi (1).
Cas de pariétaux divisés chez l'adulte.
1® cas (fig. 1, PI. I). — Crâne d'Égyptien avec suture
angulaire ptérique. n° 4062 des Galeries d’Anthropologie du
Muséum de Paris. Crâne Pentagonoides subtihis qui appar-
tenait à un gardien de crocodiles. Diamètre antéro-posté-
rieur, 194 millimètres ; diamètre transversal, 1 46 millimètres:
hauteur (basilo-bregmatique), 134 millimètres. Index cépha-
lique, 79 millimètres. Le crâne est pesant et sclérotique; les
sutures sont soudées et la suture pariéto-squameuse est
sinostosée ; la glabella est forte ; les fosses canines sont pro-
fondes. La face est £hpsoides.
Dans le pariétal de droite, une suture (p.a.) en partant
de l’osselet fontanellaire métastéphanique typique(s), située
presque à la moitié de la branche coronale de droite (longue
de 9 millimètres et large de 4 millimètres), se dirige en bas
et en arrière : elle est fermée et creusée comme un sillon
dans sa partie moyenne. Cette suture va vers l’apophyse
mastoïde et elle s'articule avec l'extrémité supérieure d’un
(1) Pour quelques mots d'histoire et pour la bibliographie, Voy. F. Fras-
setto, Sulla probabile presenza di quattro nuclei di ossificazione nel parietale
dell'uomo e delle scimmie (con quattro figure) (Abdruck aus den Verhand-
lungen der Anatomischen Gesellschaft, auf der vierzehnten Versammlung
in Pavia von 18-21 April 1900). — Voy. aussi Turner, Double Left. Parietal
Bone in a Scothsk Skul (The Journal of Anatomy and Phisiology, vol. XXXV,
p. 496. London, 1901). Sous cet article M. Turner rapporte un nouveau cas
de pariétal divisé,
152 F. FRASSETTO.
osselet fontanellaire proastérique (p. a.) typique, qui a
14 millimètres de long et 6 millimètres de large. La présence
de cette suture surnuméraire qui sépare l'angle ptérique (P)
du pariétal de droite est due à l’autonomie du centre d'os-
sification antérieur-inférieur du pariétal. On n'a pas encore
mentionné une telle manière de division dans les crânes
humains, selon ce qui résulte de nos recherches (1). Nous
en avons rencontré seulement un cas semblable chez un
singe (Voy. le 1* cas cité dans le Gen. Papio).
Du tiers postérieur de la suture surnuméraire part un
sillon (v. p.) qui traverse, obliquement, le pariétal en passant
derrière sa bosse et en arrivant sur la sagittale à 18 mil-
limètres du lambda et à 105 millimètres du bregma.
Dans son ensemble, ce pariétal nous apparaît tripartite ;
(P, P', P”) trois sillons naissant inférieurement et postérieu-
rement de la bosse pariétale vont respectivement au stépha-
nion, à l'obélion et à la région proastérique. Si le sillon
(v. p.) était la trace de la suture pariétale verticale, ce qui
est possible, il séparerait alors Le centre d’ossification anté-
rieur-supérieur ou bregmatique (P') du couple des deux cen-
tres postérieurs (P”) et on aurait un pariétal tripartite qui
serait le troisième connu dans la littérature anatomique,
car on en connaît déjà un signalé par Fusari (2) et l’autre
par Mondio (3).
Cas de pariétaux divisés chez l'enfant.
1 cas (fig. 1"). — Crâne de Somali (environs de Moga-
-dixo, coll. Révoil, n° 8), n° 8226 de la Galerie d'Anthropo-
logie du Muséum de Paris. Crâne pentagonoides acutus.
(1) Voy. F. Frassetto, L. c.
(2) R. Fusari, Delle principali varietà presentate nelle ossa del tronco e
della testa esistenti nel Museo Anatomico della R. Università di Messina.
Estratto dalla Sicilia Medica, Anno 1, 1889, fas. 4.
(3) G. Mondio. Studio sopra duecento teschi messinesi 180 cpi
tenenti a sani 20 a delinquenti. Estratto dall Archivio per l’'Antropologia e
l'Etnologia, vol. XX VII, fas. 3, 1897
ES
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 153
Diamètreantéro-postérieur, 150 millimètres; diamètre trans-
versal, 112 millimètres. Index céphalique, 75 millimètres. Il
y manque la base; on y trouve persistante, en partie, la
suture transversa squamæ occipitis. Au côté droit 11 y a un
osselet fontanellaire métastéphanique, de forme rectangu-
laire, long de 14millimètres,
large de 10 millimètres dis-
posé avec son axe plus long
normalement à la coronale
et compris moitié dans le
frontal et moitié dans le
pariétal.
Dans le pariétal de droite,
à 13 millimètres du lambda,
prend naissance sur la su-
ture lambdoïdienne, de ma-
nière à rester tout compris
dans le pariétal, un osselet
surnuméraire long de 9 mil-
limètres, large de 6 milli- 7
À Fig. 1’. — Crâne humain d'enfant ; région
mètres,deformequadrangu- lambdique (gr. nat.) — P, os pariétal
laire, disposé avec son axe gauche; P'P",0s pariétal droit ; +, suture
. ee é pariétale horizontale postérieure; s.s.,
majeur parallèlement à Ja suture sagittale ; Z.Z.L., suture lambdoi-
D Pmbdoidienne. Du, | niimae'natétal tent ne
côté supérieur de cet osselet
part une suture surnuméraire qui parcourt horizontalement
le pariétal en se dirigeant vers la moitié de la branche
coronale de droite pour s'arrêter au niveau de l’osselet
fontanellaire métastéphanique. Cette suture, à partir de
l'angle antérieur de l’osselet qu'on voit sur la lambdoï-
dienne, mesure 25 millimètres; et puisque tout le bord
supérieur de l’osselet quadrangulaire, comme la suture
surnuméraire sont au même niveau, si bien que l’un est la
continuation de l’autre, nous pouvons supposer que la suture
surnuméraire à sa naissance sur la lambdoïdienne. Dans ce
cas, elle augmenterait de 4 millimètres, c’est-à-dire de la
154 F. FRASSETTO.
longueur du bord supérieur de l’osselet surnuméraire lamb-
doïdien. Cet osselet, si l’on considère la relation qu'il a
avec la suture surnuméraire pariétale horizontale, nous
semblerait un osselet surnuméraire fontanellaire amphi-
lambdique pariétal (1).
2° cas (fig. 2, PI. II). — Crâne d'enfant avec suture
pariétale horizontale postérieure, n° A. C. 1176 des Galeries
d'Anthropologie du Muséum de Paris. Crâne Ovoides rotun-
dus. Diamètre antéro-postérieur, 154 millimètres ; diamètre
transversal, 135 millimètres; hauteur (basilo-bregmatique),
101 millimètres; index céphalique, 87 millimètres. Les
sutures sont quelque peu simples. On y trouve : la sphéno-
basilaire, qui est ouverte, et quelques traces de la sransversa
sjuamæ occipiis et de l’occipito-basioccipitale. Parmi
les osselets surnuméraires, on en trouve de sursquameux
et fontanellaires proastériques bilatéraux, de lambdoïdiens
supérieurs, un épiastérique-astérique (0. f. ép. a.) de droite
et un astérique de gauche plus petit que le précédent.
Le pariétal divisé est celui de droite. Sur la branche
lambdoïdienne (/. /.), correspondante à 32 millimètres du
lambda et à peu près à 48 millimètres de l’astérion, part
une suture surnuméraire (ÿ. 0.) qui se dirige transver-
salement vers la coronale, en s’avançant dans le pariétal
seulement sur une longueur de 10 millimètres. De ceux-ci
quatre sont parcourus en ligne droite et les six autres
sont formés par deux dents harmoniques.
3° cas (fig. 3, PL. IT). — Crâne d'enfant de la race cauca-
sique avec suture pariétale horizontale postérieure, pro-
venant de l’Amphithéâtre des Hôpitaux, n° 1764 parmi les
Hydrocéphaliques des Galeries d'Anthropologie du Muséum
de Paris. Crâne Sphenoides latus, à l’époque du changement
des dents. Diamètre antéro-postérieur, 172 millimètres;
diamètre transversal, 154 millimètres; hauteur (basilo-
bregmatique), 126 millimètres. Les condyles sont encore
(1) Voy. p. 290,
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 199
profondément divisés; on y trouve encore les traces de
la suture /ansversa squamaæ occipitis, on y voit un osselet
sutural (0.5. /.) au quart supérieur de la branche lambdoï-
dienne de droite, et les osselets fontanellaires épiastériques
(o. f. ép.).
Le pariétal divisé est celui de droite, et la division par-
tielle est donnée par une suture surnuméraire (p. 0.), visible
aussi sur l’endocrâne. La suture part sur la branche lamb-
doïdienne de droite (/. /.), à 3 millimètres au-dessus de son
point moyen, elle traverse le pariétal en se dirigeant vers la
partie moyenne de la coronale du même côté pour 19 milli-
mètres. Cette suture surnuméraire, au commencement, est
en ligne droite et ouverte, ensuite elle devient dentelée et
bien fermée.
4° cAS (fig. 4, PL. II). — Crâne d’ Re hat uenres
suture M outale pariétale postérieure, n° 5636 des Galeries
d’Anthropologie du Muséum de Paris. Crâne Ovoides lalus,
appartenant à un individu à l’époque du changement des
dents. Le crâne n'est pas complet, car il y manquela mâchoire.
Diamètre antéro-postérieur, 64 millimètres ; diamètre
transversal, 40 millimètres; hauteur (basilo-bregmatique),
26 millimètres. La suture sphéno-basilaire persiste encore
ouverte, et on y note deux osselets suturaux au quart supé-
rieur de la branche lambdoïdienne de droite et trois osselets
au quatrième supérieur de la branche lambdoïdienne de
gauche, et un osselet coronal inférieur ou épiptérique, et,
en outre, on voit que l'osselet fontanellaire proastérique
de gauche (y. a.) est soudé avec le squameux et le pariétal.
Le pariétal divisé est celui de gauche, la division est
partielle et elle est causée par une suture (p. 0.) qui a son
origine sur le milieu de la branche lambdoïdienne du même
côté et se dirige vers la moitié de la branche gauche de la
coronale en traversant le pariétal sur 6 millimètres. Cette
suture surnuméraire est large et harmonique.
5° cas (fig. 5, PI. IV). — Crâne d’un enfant avec suture
angulaire astérique à équerre. Ce crâne appartient au Musée
156 F. FRASSETTO.
de Broca, et on y trouve écrit seulement le sexe, que nous
avons spécifié, et l’âge qui est de deux ans et vingt-six jours.
Crâne incomplet de manière à ne pouvoir en déterminer la
forme. Il y persiste : la fontanelle bregmatique, la suture
transversa squamæ occipitis, à droite pour l’espace de 12 mil-
limètres, à gauche pour l’espace de 16 millimètres.
Le pariétal de gauche est divisé par une suture à équerre
avec un angle un peu arrondi; ses bords croissent : l’un, le
transversal (p.0.), la branche gauche de la suture lamb-
doïdienne dans son poiut de milieu; l’autre, le vertical (p. v.),
la suture pariéto-squameuse dans son point de milieu
aussi. Cette portion du pariétal (P'), qui est due évidemment
à l'autonomie du centre postérieur-inférieur, ou centre asté-
rique du pariétal est superposée à la portion restante (P),
de manière que les sutures qui la bornent sont amoncelées.
6° cas (fig. 6, PI. IV). — Crâne d'enfant hydrocéphalique
avec suture pariétale horizontale antérieure; il appartient au
Musée de Broca et il porte le n° E. 3267. Diamètre antéro-
postérieur, 219 millimètres; diamètre transversal, 176 mil-
limètres; hauteur (basilo-bregmatique), 183 millimètres.
L'énorme développement de ce crâne est dû, comme en
presque tous les cas d’hydrocéphalie, à l'extraordinaire
développement du frontal et du pariétal. La suture coronale,
la squameuse el la lambdoïdienne sont comme bordées
par une zone continue d’'osselets surnuméraires. La plus
grande largeur de cette bande est située au tiers supérieur
de la suture lambdoïdienne et mesure 45 millimètres, la
moindre se trouve en deux points : l'un à la moitié anté-
rieure de la suture pariéto-squameuse, l’autre à la moitié
inférieure de la coronale et toutes les deux sont larges à
peu près de 5 millimètres. La suture sagittale n’est pas
ossifiée, c'est-à-dire qu'elle est encore à l'état d'espace
sutural. Intérieurement, il y a à signaler de particulier la
fossette occipitale moyenne (Lombroso) qui est large et
profonde. |
Le pariélal divisé est celui de gauche; il est divisé par
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 157
une suture (p. 0. 4.) qui commence presque à la moitié de
la branche coronale du même côté, se dirige obliquement
en bas et en arrière vers la bosse pariétale, sur une longueur
de 62 millimètres.
Cas de pariétaux divisés chez le nouveau-né.
1° cas. — Crâne de nouveau-né (©) mort à terme, avec
suture pariétale horizontale. Musée de Broca. Ce crâne est si
détérioré qu'il n’est pas possible d’en déterminer la forme.
Il y persiste : la fontanelle bregmatique, les traces de la
suture {ransversa squamæ occipitis, et un osselet fontanel-
laire épiastérique à droite.
Le pariétal de droite est divisé transversalement par
moitié en deux portions presque égales (une supérieure et
une inférieure), par un sillon sutural qui permet le passage
de la lumière, parce que le fond de ce sillon est formé par
une fine trame d’aiguillettes osseuses. Dans le pariétal de
gauche, de la région moyenne de la lambdoïdienne, part
une suture dentelée qui se dirige horizontalement en
avant vers la moitié de la coronale, en traversant le pariétal
pour 16 millimètres.
Cas de pariétaux divisés chez le fœtus.
Sur les calottes craniennes et sur les crânes de fœtus
appartenant aux Galeries d’Anthropologie du Muséum de
Paris, on peut constater fréquemment la fontanelle obélique
avec les vestiges des sutures pariétales verticales supé-
rieures au côté droit et au côté gauche. Nous signalons
aussi des vraies sutures pariétales verticales supérieures
(+ I) sur le crâne de fœtus à terme n° 27 (fig. 3’) et sur le
crâne de nouveau-né (?) n° 77 (fig. 2’). Sur ce dernier, on
peut aussi constater la suture pariétale horizontale posté-
rieure, ainsi que la fontanelle obélique (0).
1 cas (fig. 4). — Crâne d'embryon avec sutures parié-
158 F. FRASSETTO.
tales horizontales et épiptérique-prolambdique. Galeries
d'Anthropologie, n° 3533 au Muséum de Paris. Crâne rom-
boides (?) qui appartient à un embryon de six mois.
Diamètre antéro-postérieur, 65 millimètres ; diamètre trans-
versal, 61 millimètres ; hauteur (basilo-bregmatique), 56 mil-
4.
ie +
\
£ Ê,
Fig. 2. — Crâne humain de nouveau-né Fig. 3. — Crâne de fœtus humain
(Norma verticalis); région bregmatique, à terme (Norma verticalis) ;jré-
obélique et lambdique (gr. nat.). — +, su- gion bregmatique, obélique et
ture pariétale verticale supérieure gauche ; lambdique (gr. nat.). — +, sufure
|, suture pariélale. verticale supérieure pariétale verticale supérieure
droite; c.c., suture coronale ; s.s., suture gauche; +, suture pariétale ver-
sagittale ; /./., suture lambdoïdienne ; ticale supérieure droite ; c.c., su-
B, fontanelle bregmatique ; O, fontanelle ture coronale; s.s., suture sagit-
obélique ; L, fontanelle lambdique. tale; Z.Z., suture lambdoïdienne.
limètres. Ce crâne est pesant sclérotique et on y trouve
encore ouverte la suture squamo-condylienne.
Le pariétal de droite est divisé par une suture linéaire
(p. v.), qui part de la moitié de la suture lambdoïdienne,
traverse presque horizontalement le pariétal, et s'articule
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 159
sur la moitié inférieure de la suture coronale. Il est clair
que, dans ce cas, on a affaire avec la suture pariétale hori-
zontale.
Le pariétal de gauche est partiellement divisé par une
suture linéaire (e. à), qui part de l'extrémité inférieure de la
branche coronale de gauche à 6 millimètres du ptérion et
traverse l'os obliquement en haut, vers le lambda, en s’avan-
{}
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Fig. 4. — Crâne d’embryon humain (Norma lateralis) (gr. nat.). — p.v., suture
pariétale horizontale droite; e.i., suture épiptérique-prolambdique inférieure ;
F, os frontal; P, os pariétal: O, os occipital; c.c., suture coronale; s.s., suture
sagittale; Z./., suture lambdoïdienne; f.s., fontanelle métastéphanique ;
+, osselet fontanellaire astérique-proastérique.
çant au-dessous de la bosse pariétale à 22 millimètres de la
suture pariéto-squameuse. À l'égard de sa direction, et de
sa longueur, cette suture surnuméraire peut être classifiée
comme suture épiptérique prolambdique-intérieure.
Fontanelle stéphanique et os fontanellaires astériques-proas-
tériques. — Dans le cas que nous venons de décrire, outre
la bipartition des pariétaux, il y a d’intéressant à noter la
fontanelle stéphanique (f. s.), à l'extrémité coronale de la
suture surnuméraire du pariétal de gauche. Les osselets
fontanellaires, astériques-proastériques (Æ) sont bilatéraux
et compris entièrement dans les pariétaux correspondants.
Leur forme est triangulaire avec 4 millimètres de base et
7 millimètres de hauteur pour celui de droite; et 14 muilli-
160 F. FRASSETTO.
mètres de base et 4 de hauteur pour celui de gauche.
2e cas (fig. 5’). — Crâne de fœtus entre'le quatrième et le
sixième mois, avec suture pariétale horizontale. Musée de
Broca, n° 13. Crâne Pentagonoïdes
avec des bosses pariétales si peu
prononcées qu'on pourrait presque
le classer parmi les Ovoïdes. Dia-
mètre antéro-postérieur, 51 milli-
mètres ; diamètre transversal,
45 millimètres. On v trouve encore
persistantes et amples, les fonta-
Had LE Grène te fete due nelles ptériques et astériques ; les
main (1/3 (?) gr. nat). — espaces suturaux pariéto-squameux
v., 0., suture pariétale hori- : ;
zontale droite: o'leabranche L6L Sasilal sont noce AE
de bifurcation,; F, os frontal; astérique du pariétal il y à un
P, os pariétal ; Occ., os occi- An k
pital; c.c., suture coronale; osselet surnuméraire long de 9 mil-
Fntanelemérasépharique: limètres et large de 4 millimètres.
+, osselet fontanellaire am Le pariétal divisé est celui de
philambdique. ; ë is
droite; 1l est divisé par une su-
ture qui le traverse presque horizontalement (y. 0.).
Cette suture, qui part de la moitié de la branche coronale
droite, traverse l'os obliquement en bas sur une longueur
de 20 millimètres, et puis se bifurque en une branche supé-
rieure qui va s’articuler sur la suture lambdoïdienne à
6 millimètres du lambda, et en une branche inférieure (0')
qui se dirige vers l’astérion. Cette dernière suture plutôt peut
être considérée comme une branche de la bifurcation, que
comme la continuation de la suture principale. La portion
d'os comprise entre les deux branches de bifurcation (0. 0'.),
est un osselel triangulaire (+) avec la base sur la suture
lambdoïdienne et le vertex en avant. Cet osselet, qui repré-
sente l’osselet fontanellaire amphilambdique pariétal,
situé dans un plan inférieur à la portion restante du pariétal :
sa hauteur, parallèle à la sagittale, est de 12 millimètres,
et sa base, parallèle à la coronale, est de 11 millimètres.
L’extrémité antérieure de la suture surnuméraire s'élargit
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 161
en formant avec la coronale un espace triangulaire (/.s.)
qui constitue la /ontanelle mélastéphanique typique (Voy.
Deuxième Partie, Article VII, p. 231).
ORDO PRIMATES
Le premier cas de pariétal divisé a été décrit, nous
croyons, par Gruber en 1859. Les cas qui ont été décrits
après on les doit en grande partie à Welcker, Coraini, Maggi,
Ranke, etc. (Voy. les tables ci-jointes). Les cas de pariétaux
divisés que nous allons décrire dans les crânes de singes
sont au nombre de douze et appartiennent à la famille des
Cercomthecidæ et à celle des C'ebidæ.
Familia Cercopithecidæ.
Subfamilia Semnopithecinæ.
Gen. Semnopithecus.
1°" cas (fig. 7, PI. IV). — Crâne de Semnopithecus mela-
lophus, Cuv. [Semnopithèque à huppe noire] avec sutures
pariétales verticales, n° A-1412 des Galeries d'Anatomie
comparée dans le Muséum de Paris. Crâne appartenant à
un individu jeune. Diamètre antéro-postérieur, 72 milli-
mètres; diamètre transversal, 53 millimètres; hauteur
(basilo-bregmatique), 45 millimètres. Le développement
des divers os est régulier, la suture métopique persiste à
la glabelle et au bregma, et il y a aussi les processus fron-
taux des squames des temporaux des deux côtés.
Les deux pariétaux sont divisés par des sutures pariétales
verticales (p. ».-p'.v'.) harmoniques, qui ont leur origine vers
la région obélique de la suture sagittale {s.s.) et qui se diri-
gent presque parallèlement à la suture lambdoïdienne (/. /.)
chacune vers la bosse pariétale correspondante. La suture
surnuméraire de droite {p. v.) est longue de 12 millimètres
et part à 6 millimètres du lambda ; celle de gauche (p'.-v'.)
ANN. SC. NAT. ZOOL. XVI, 11
162 F. FRASSETTO.
est longue de 15 millimètres et elle part à 4 millimètres
(Symétrique). Outre ces deux segments de suture, 1l y en a
un troisième (v. a.) qui part aussi de la sagittale et qui
parcourt obliquement en arrière le pariétal de gauche sur
un espace de 6 millimètres, de manière que son prolongement
formerait, avec l’autre suture surnuméraire du même côté,
un triangle isoscèle avec la base dans la partie moyenne de la
suture sagittale et le vertex vers la bosse pariétale de gauche.
Ce cas, très rare, mérite bien quelque considération, parce
que dans la littérature anatomique nous ne connaissons
qu'un seul autre cas, décrit par Maggi (Voy. Index bibliogra-
phique) dans un crâne de Cercopithecus patas, sur lequel la
disposition de la suture dont il est question est presque
identique à celle du cas que nous venons de décrire. Cette
suture surnuméraire, nous l’avons appelée suture pariétale
verticale accessoire. [l nous semble que, aussi bien dans ce
cas que dans celui de Maggi, on peut admettre que dans la
portion d'os qui ordinairement naît d’un seul centre d'ossifi-
cation, se soient développés deux centres d’ossification, qui
seraient restés partiellement autonomes par suite de la pré-
sence de la suture surnuméraire pariétale verticale accessoire.
2° cas (fig. 8, PL. IV). — Crâne de Semnopithecus (species ?)
avec suture pariétale verticale et pariétale horizontale anté-
rieure, n° A-1470 des Galeries d'Anatomie comparée, du
Muséum de Paris. Crâne qui appartient à un individu jeune.
Asymétrie par suite du développement exagéré du pariétal
de gauche sur celui de droite : sutures ouvertes ; persistance
de la suture métopique à la glabelle et au nasion.
Sur le pariétal de gauche, à 11 millimètres du lambda
et à 36 millimètres du bregma, prend naissance sur la suture
sagittale (s. s.) une large fente (p. ».), qui traverse tout le
pariétal, et le parcourt presque parallèlement à la coro-
nale (c. c.). Cette fente, arrivée à la moitié à peu près du
pariétal, se transforme en une suture pendant un bref
trajet et reprend ensuite l'aspect de fente en disparaissant.
En correspondance de l’union du tiers supérieur avec le tiers
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 163
médian de cette fente, se dirige en avant une suture (p'.0.),
qui mesure quelques millimètres de longueur, et qui, selon
nous, est un segment de suture pariétale horizontale anté-
rieure.
À 11 millimètres du lambda, sur la branche lambdoï-
dienne du même côté, une autre suture se dirige en avant
vers l’extrémité inférieure de la suture dite pariétale verti-
cale en se transformant aussi, sur presque tout son parcours,
en une fente. Au point de rencontre de ces deux fentes, il y
a un procès osseux qui se dirige vers la région antérieure du
crâne el perpendiculairement au plan de la portion du
pariélal duquel il se détache. Cette dernière suture sépare
en bas et postérieurement une portion du pariétal en forme
de triangle, qui peut être levée de son encastrement, et que
selon la manière avec laquelle elle se présente, nous croyons
devoir plutôt interpréter comme un grand os fontanellaire
proastérique que comme la séparation du centre inférieur
postérieur du pariétal {centre astérique). Du reste, quelle que
soit l'interprétation qu'on puisse faire sur cette dernière
portion d'os, on ne peut pas en faire cas, car il y a eu là les
vestiges d’un abcès. |
Gen. Cercopithecus.
1°" cas (fig. 6). — Crâne de Cercopithecus callithricus,
F. Cuv. [Simia sabea] avec le pariétal de droite divisé en
quatre ; n° A-1341 des Galeries d’Anatomie comparée du
Muséum de Paris. Ce crâne est d’individu adulte. Il est
léger et harmonique dans le développement de ses diverses
parties. Le diamètre antéro-postérieur est de 76 millimètres,
le transversal de 56 millimètres et la hauteur basilo-breg-
matique de 45 millimètres ; l'index céphalique est 74 milli-
mètres. En l’observant de dessus, il semble parallélipi-
pédoïdal, avec une légère prévalence du pariétal de droite.
On y trouve les processus frontaux des squames des tem-
poraux ; manquent les fosses condyliennes: ‘A: l’intérieur
164. F. FRASSETTO.
du crâne, on voit la perforation de la plaque du dos de
la selle turque. Nous avons noté avec une certaine fré-
quence cette particularité dans les Singes et dans d’autres
ordres de mammifères (1). Dans la mâchoire, on trouve le
trou mentonnier situé médialement et à moitié de la hau-
teur de la symphyse. — Dans ce crâne, ce qui est fort inté-
ressant, c’est la division du pariétal et du squameux de
droite.
Le pariétal est divisé en une manière spéciale et rare.
Fig. 6. — Crâne de Cercopithecus callithricus F. Cuv. (Norma lateralis (4/5 (1)
gr. nat.). — p.a., suture pariétale horizontale antérieure; p'.v., suture pariétale
verticale; v.a., suture pariétale verticale accessoire, b, suture surnuméraire
de la portion squameuse du temporal; F, os frontal; P,P',P”,P"", os pariétal;
T,T', os temporal; O, os occipital; c.c., suture coronale; p.s., suture pariéto-
squameuse ; /./., suture lambdoïdienne.
Jusqu'aujourd'hui, nous croyons, on n'avait pas encore
noté que des pariétaux divisés en deux porlions par une
suture pariétale horizontale ou verticale. Au lieu que dans
notre cas nous avons, dans un même pariétal, la suture
pariélale verticale (p'. v'.), et la suture pariétale horizontale
antérieure (p. a.) et encore la portion inférieure (v. à.)
d’une suture pariétale verticale accessoire. Cette dernière
suture, à son extrémité supérieure, s’unit avec la moitié
de la suture pariétale horizontale antérieure, et à son extré-
mité inférieure avec la moitié de la suture pariéto-squa-
meuse (p.s.-p.s.), en se continuant après avec une autre
(4) Voy. Quatrième PARTIE, Article V, p. 334.
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 165
suture surnuméraire (4. 6.), qui divise la portion squa-
meuse du temporal. — Ces sutures surnuméraires sont,
comme les autres sutures du crâne, assez simples. — Cher-
chons maintenant à interpréter leur direction.
Selon ce que nous avons écrit ailleurs, le pariétal, nor-
malement prend naissance de quatre centres d’ossification,
et, dans des cas rares, d’un nombre plus grand de centres.
Notre cas nous semble en effet un des plus rares. En exami-
nant l’allure des sutures, si nous eussions seulement trouvé
la suture p'.v'., nous l’aurions interprétée comme la limite
entre le couple antérieur et postérieur des quatre centres
d'ossification. Si nous eussions trouvé la seule suture p. a.,
nous n’aurions pas hésité à dire que c'était un cas d’auto-
nomie partielle du couple supérieur et inférieur formée aux
deux tiers antérieurs du pariétal. Trouvant les deux sutures
(p'. v'. et p. a.) ensemble, nous aurions parléd’une triparti-
tion du pariétal due à l’autonomie individuelle des deux
centres antérieurs du pariétal et à l'autonomie des deux
centres postérieurs mis en couple. — Maintenant la pré-
sence de la suture o. 4. (que nous appelons verticale acces-
soire) sans ôter aucune probabilité à la susdite interpréta-
tion pour ce qui regarde l'autonomie du couple postérieur,
nous fait nécessairement (Voy. Lois sur les sutures) (1)
admettre deux centres d'ossification dans cette portion
d'os (portion antérieure inférieure du pariétal) que nous
avons vue avoir pour origine, dans la plupart des cas, un
centre seul d’ossification. Nous pouvons donc déduire de
tout cela que, dans ce cas, il s’est développé un centre
d’'ossification de plus, centre qui a une position intermé-
diaire entre le centre ptérique et le centre astérique.
En dehors de quatre centres normaux du pariétal, on
peut encore en trouver un autre situé dans la moitié supé-
(1) La loi est ainsi formulée : PARMI DEUX CENTRES D'OSSIFICATION ADJACENTE
ET SEULEMENT ICI, PEUT SE FORMER ET PERSISTER UNE SUTURE. Voy. la démons-
tration dans: F. Frassetto, Su la legge che governa la genesi delle suture nel
cranio, l. c.
166 F. FRASSETTO.
rieure de cet os, entre le centre bregmatique et le centre
lambdique au-dessus de celui qu’on vient d'examiner. C’est
ainsi que la moitié supérieure du pariétal peut, elle aussi,
avoir naissance, comme la moitié intérieure, dans des cas
räres, de trois centres d’ossification. Nous disons cela, car
nous avons vu dans quelques cas (Voy. p. 162) un segment
de suture au devant de la suture pariétale verticale supé-
rieure ; ce segment, étant aussi vertical, pourrait corres-
pondre au prolongement de la suture pariéto-verticale
accessoire (v. 4.) que nous avons décrit plus haut. — Nous
citerons un autre exemple de cette suture dans le cours de
cel article en décrivant les sulures surnuméraires dans un
crâne d’Ours. — On peut aussi en trouver d’autres exemples
rapportés par Magai. TN
_ 2*cas(fig. 7').—Crâne de Cercopithecus mona, Schreb |Erx|,
juv. (®) avec suture angu-
laire lambdique et bregma-
tique à équerre, n° A-1357
des Galeries d’Anatomie
comparée du Muséum de
Paris. Crâne platicephalus
d'individu jeune. Diamètre
antéro-postérieur, 67 milli-
mètres ; diamètre trans-
versal, 52 millimètres ; hau-
teur (basilo-bregmatique),
25 millimètres. On ne
ai. | trouve rien de particulier
D LH sains de Cercopithecus mona, dans les sutures, de ce su-
pr autre pertétaie radoue ge Jét à part la persistance
os onlate à er pannes de Je suture mélopique à
“P’,P", os pariétal droits c.c., suture coro. 1 glabella et au nasion;
ssl ne aa ve Le trou mentonnier es!
ce A EE 1 situé à 3 millimètres au-
dessus de la moitié de la symphyse de la mâchoire. A
” Le pariétal divisé est celui de droite, les sutures surnu-
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 167
méraires sont larges et profondes comme des sillons, tant
à l’exocrâne qu’à l'endocrâne et ont l’aspect d'espaces sutu-
raux. À 9 millimètres du lambda et à 21 millimètres du
bregma, prend naissance sur la sagittale (s.s.) une suture
(p.' v'.) qui se dirige en bas, avec une légère obliquité en
avant, en traversant le pariétal pour 23 millimètres. A
11 millimètres du lambda, et sur la lambdoïdienne, prend
naissance et se dirige horizontalement en avant vers la moitié
de la branche coronale du même côté, une autre suture {p. 0.)
qui traverse le pariétal sur presque toute sa largeur, en
formant un angle dirigé en bas, au point où elle rencontre
l'extrémité inférieure de la suture surnuméraire précé-
dente (p' v'). Dans ce cas il s’agit de la présence de la suture
pariétale verticale supérieure et de la suture pariétale hori-
zontale, qui, en se croisant donnent lieu à la complète
autonomie du centre d’ossification pariétal lambdique (P”)
et a l'autonomie incomplète du centre d’ossification pariétal
bregmatique (P”’). La suture pariétale horizontale, tandis que
son extrémité antérieure, à l’exocrâne, n’est pas continue,
l'est au contraire à l'endocrâne.
Fontanelle pariétale avec osselet fontanellaire. — Nous
parlerons de ces deux particularités, très rares, dans la
Deuxième et la Troisième Partie de ce mémoire
3° cas(fig. 8';.— Crâne de Cercopithecus Callithricus,F.Cuv.
[1s. Geoffr.|avec suture pariétale verticale typique, n°A-1348
des Galeries d’Anatomie comparée du Muséum de Paris.
Crâne d’adulte. Diamètre antéro-postérieur, 76 millimètres ;
diamètre transversal, 52 millimètres; hauteur (basilo-
bregmatique), 50 millimètres. Asymétrie pour plagio-
céphalie de toute la moitié droite de l'occipital, fosses con-
dyliennes absentes ; trou mentonnier situé à 9 millimètres
de l’extrémité inférieure de la symphyse et à 23 millimètres
de l'extrémité alvéolaire; osselets fontanellaires ptériques
_ doubles. Le pariétal de droite est traversé par une suture
pariétale verticale (p. v.) ouverte sur presque tout son par-
cours de manière à ressembler à une fente avec les bords
168 F. FRASSETTO.
arrondis. A la portion plus haute de la fente, il y a une superpo-
sition du bord antérieur sur le postérieur, qui semble un cal
osseux en formation. On
pourrait penser, dans ce
cas, à une fraclure, mais
nous n'y avons trouvé
aucune trace de lésion et
la portion supérieure de la
fente a tout l'aspect d’une
suture normale dentelée.
Fontanelle pariéto-squa-
meuse. Dans ce crâne. on
Fig. 8.— Crâne de Cercopithecus callithri- note aussi une particula-
cus, F. Cuv. (Norma lateralis) (gr. nat.). rité très rare : elle touche
— p.v., suture pariétale verticale: K, os
frontal; P,P',os pariétal droit; P”, os ]a fontanelle pariétosqua-
pariétal gauche; T, os temporal; c.c.c., Fri
suture coronale; s.s., suture sagittale; MEUSE OÙ EPISQUAMEUSE
L.L.,suture lambdoïdienne; f.ep., fontanelle (Â ep.), que nous décrirons
épisquameuse. 3
prochainement avec d’au-
tres fontanelles secondaires dans la Deuxième Partie.
4° cAS (fig. 9, PI. IV). — Crâne de Cercopithecus cynosurus,
Scop. [E. Geoff.|] (‘) avec suture pariétale verticale supé-
rieure, n° ÀA-1466 des Galeries d’Anatomie comparée du
Muséum de Paris. Crâne d’individu jeune. Ce crâne est léger,
avec un développement harmonique. Il présente les sutures
sagitlale et lambdoïdienne ouvertes. Le trou mentonnier
est moyen et situé à 1 millimètre plus bas que la moitié de
la symphyse, la plaque quadrilatère du sphénoïde est trouée.
Le pariétal divisé est celui de droite. Sur la sagittale (s.5.),
à 11 millimètres du bregma et à 14 millimètres du lambda,
prend naissance une suture (p. v.) qui le traverse vertica-
lement en bas pour 6 millimètres. Outre cette suture
surnuméraire du pariétal de droite, on en voit une autre à la
_squame du temporal du même côté. (Voy. ArTicLe Ill, Gen.
Cercopithecus, p. 189).
5° cas (fig. 10,PI. IV). —Crâne d’un Cercopithecus sephus, de
du Gabon, avec suture pariétale verticale à gauche apparte-
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 169
nant à un individu jeune, n° 1880-309 du «Journal l’Anato-
mie comparée du Muséum de Paris ». Diamètre antéro-posté-
rieur, 60 millimètres ; diamètre transversal, 50 millimètres;
hauteur (basilo-bregmatique), 41 millimètres. Les parois
du crâne sont minces et encore partiellement recouvertes
par des parties molles. Sutures simples ; persistance presque
entière de la suture métopique.
Le pariétal divisé est celui de gauche. À 18 millimètres
du bregma et à 15 millimètres du lambda, sur la suture
sagittale (s.s.), prend naissance une suture surnuméraire
(p'. v'.) qui parcourt en ligne droite, sur 12 millimètres,
le pariétal en se dirigeant exactement vers sa moitié. Cette
suture surnuméraire est une suture pariétale verticale supé-
rieure.
6° cas (fig. 11, PL. IV). — Crâne de Cercopithecus sephus, L.
avecsuture pariétale verticale supérieure à droite et à gauche
n° 1896-18 du « Journal du Laboratoire d’Anatomie com-
parée de Paris ». Crâne d'individu jeune. Diamètre antéro-
postérieur, 59 millimètres ; diamètre transversal, 51 milli-
mètres ; hauteur (basilo-bregmatique), 38 millimètres. Les
parois du crâne sont minces, la suture sagittale est ouverte,
il y persiste la sphéno-basilaire qui, elle aussi, est ouverte.
Dans le pariétal de droite à 11 millimètres du bregma et
à 16 millimètres du lamdda, prend naissance sur la sagit-
tale (s.s.) une suture {p. v.) qui parcourt verticalement le
pariétal sur une longueur de 5 millimètres. Dans le pariétal.
gauche, à 9 millimètres du bregma et à 12 millimètres du
lambda, prend naissance sur la sagittale, au-devant de la
précédente, une suture surnuméraire (p'. v'.) qui s’avance
verticalement sur une longueur de 3 millimètres.
On voit dans ce cas clairement qu’on a affaire avec des
sutures pariétales verticales supérieures droite et gauche.
170 F. FRASSETTO.
Gen. Macacus.
1° cas (fig. 13, PL V).— Crâne de Macacus sinicus, L. avec
des traces de sutures pariétales verticales, n° 1424 des Gale-
ries d'Anatomie comparée de Paris. Crâne d’adulte. Dia-
mètre antéro-postérieur, 82 millimètres; diamètre transver-
sal, 56 millimètres; hauteur (basilo-bregmatique), 46 milli-
mètres. Les sutures sont toutes bien fermées. Par synostose
avancée, ont déjà disparu : portion de la suture coronale,
portion de la lambdoïdienne, toute la pariéto-squameuse de
gauche.Le trou mentonnier moyen est situé presque à 3 milli-
mètres au-dessus de la moitié de la symphyse; il ya un osselet
surnuméraire situé entre le frontal, le squameux et la
grande aile du sphénoïde. Cet osselet, qui est à gauche et
soudé avec l’os squameux, pourrait être un rudiment de l'os
intertemporal (Ranke) ou prétemporal (Giuffrida Ruggeri) (1).
Du même côté, en dehors de tout cela, il v a encore le pro-
cessus frontal de la squame du temporal.
Sur le pariétal de droite, est manifeste, particulièrement
à l’endocrâne, la trace de la suture pariétale verticale (p. v.)
_ qui prend naissance sur la sagittale à 12 millimètres du
lambda et traverse obliquement en bas et en avant tout le
pariétal, elle va borner, postérieurement, le tiers antérieur
de la suture pariéto-squameuse. À l’endocrâne, la suture
surnuméraire est aussi visible ; sur la figure, elle est en avant
de l’interne; supérieurement, elle est traversée par un cal
osseux, sa direction est représentée par des pointillages.
La suture pariétale verticale se prolonge évidemment en
bas (v.s.) en séparant ainsi le processus frontal du temporal.
Gen. Papio.
1° cas (fig. 14, PI. V). — Crâne de Mormon maimon,
Desmar (Q) avec suture angulaire ptérique oblique. I fat
(4) Voy. ARTicce III, Gen. Macacus, p. 190.
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 171
partie du squelette portant le n° A-3900 des Galeries d’A-
natomie comparée de Paris. Diamètre antéro-postérieur,
98 millimètres ; diamètre transversal, 67 millimètres ; hau-
teur (basilo-bregmatique), 55 millimètres. On y trouve une
légère asymétrie de l’occiput produite par une plus grande
épaisseur de la crête occipitale du côté gauche. Entre les
sutures, la sphéno-basilaire est ouverte, la métopique per-
siste à la glabelle. Parmi les osselets surnuméraires, il a un
fontanellaire bregmatique ainsi qu'un fontanellaire glabel-
laire. Le procès sus-frontal de Ja squame temporale existe
des deux côtés. Sur la face postérieure de l'occipital, les
fosses condyliennes sont légèrement esquissées. Le trou
mentonnier est situé à 2 millimètres à peu près au-dessus de
la moitié de la hauteur de la symphyse, les os nasaux, très
réduits, sont substitués en grande partie par les nn
montantes du maxillaire. ;
De l'extrémité du quart supérieur de la suture coronale de
droite (c. c.), plus exactement à 11 millimètres du bregma,
prend naissance une suture surnuméraire (a. b.), qui se
dirige obliquement en bas et en arrière vers la moitié de la
suture pariéto-squameuse (p. s.-p.s.)et s’y unit quelques mil-
limètres en avant du point moyen. Le pariétal reste ainsi
divisé antérieurement en une portion quadrangulaire petite,
et postérieurement en une portion trapézoïde plus grande.
La portion antérieure (a. b.c.c. p.s.), occupe un quart à
peu près du pariétal; la portion postérieure (p. s. /. [. s.s.)
en occupe les trois quarts restants.
A l'extrémité supérieure de la suture surnuméraire, il v a
un osselet surnuméraire tout renfermé entre les portions
du pariétal et Le frontal, il y a une forme rectangulaire, il est
long de 12 millimètres et large de 2 millimètres. C’est l’osse-
let suturo-fontanellaire stéphanique, déplacé en haut à
cause de la largeur du centre d’ossification antérieur-infé-
rieur du pariétal, ou centre ptérique. L'autre osselet qui se
trouve situé au-dessus de celui-ci est un osselet suttural sté-
phano-bregmatique.
172 F. FRASSETTO.
Le pariétal de gauche est lui aussi divisé de la même ma-
nière que celui de droite, il a aussi un osselet sutural-fon-
tanellaire-stéphanique de forme rectangulaire (10><12)
renfermé dans la suture coronale. Il faut, d'autre part.
noter que la suture surnuméraire n’est pas si évidente que
celle du côté droit.
Familia Cebidæ.
Subfamilia Cebinæ.
(Gen. Ateles.
1°" cas (fig. 15, P. V). —Crâne de Afeles hybridus, Is. Geoffr.
avec suture pariétale verticale supérieure à droite et infé-
rieure à gauche, n° A-1509 des Galeries d’Anatomie com-
parée du Muséum de Paris. Crâne d’adulte : diamètre
antéro-postérieur, 82 millimètres ; diamètre transversal,
56 millimètres ; hauteur (basilo-bregmatique), 56 milli-
mètres. Le développement de tous les os est régulier, les
sutures sont fermées.
Sur le pariétal de droite, vers le milieu de la sagittale
(s. s.) et plus exactement à 1 millimètre à peu près un peu
en avant de ce point moven, part un vestige de sulure (p. v.),
qui descend sur le pariétal de droite en le parcourant
parallèlement à la suture coronale sur une distance de
13 millimètres. Ce vestige est visible aussi à l’intérieur du
crâne. Dans le pariélal de gauche, il y aurait très proba-
blement aussi à signaler la suture pariétale verticale infé-
rieure qui se prolonge en bas jusqu'à rejoindre la base de
l'apophyse zygomatique, si une fracture à l'angle astérique
du même côté ne laissait un doute sur son existence.
ë
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 179
Subfamilia Cebinæ.
(Gen. Cebus.
1 cas (fig. 16, PL. V). — Crâne de Cebus fatuellus, L.
[Apella Exrl] avec suture pariétale verticale supérieure,
n° A-2 904 des Galeries d'Anatomie comparée du Muséum de
Paris. Crâne d’individu jeune avec les dernières molaires
non encore développées. Les sutures sont entièrement fer-
mées, l’occipital est cassé; le frontal surmonte les parié-
taux, il y a la fontanelle lambdique avec son osselet fonta-
nellaire.
Le pariétal divisé est celui de gauche. La suture surnumé-
raire (p'. v'.) prend naissance à la moitié de la sagittale (s. s.)
et se dirige verticalement en bas sur un trajet de 3 milli-
mètres sur la table externe de 5 millimètres sur la face interne
du crâne.
2° cas (fig. 17, PI. V). — Crâne de Cebus fatuellus, L.
| Apella Exrl] avec suture numéraire pariétale verticale supé-
rieure : il fait partie d’un squelette distingué par le n°A-3 984
des Galeries d’'Anatomie comparée du Muséum de Paris.
Crâne d’adulte : diamètre antéro-postérieur, 72 millimètres ;
diamètre transversal, 54 millimètres; hauteur (basilo-breg-
matique), 46 millimètres. Développement régulier et harmo-
nique des os.
Le pariétal divisé est celui de droite. De la suture sagit-
tale (p. s.), à 7 millimètres en arrière de son point moyen,
part une autre surnuméraire (p. ».) qui se dirige oblique-
ment en bas et en avant en traversant le pariétal sur 23 mil-
limètres de son étendue. Cette suture, comme les autres, est
linéaire et harmonique.
3° cas (fig. 12, PI. V). — Crâne de Cebus (species?) avec sutures
épiptériques-hypolambdiques. Collection de Gall. 1880-320
du Laboratoire d'Anatomie comparée de Paris. Crâne
d'adulte. Diamètre antéro-postérieur, 72 millimètres ; dia-
Gas de pariétaux div.
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1901 | Duckworth.!
1900 | Ranke.
1880 Broca.
1892 Welcker.
1901 Frassetto.
1892 Coraini.
1897 Maggi.
1900 Frassetto.
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1852 Gruber.
1897 Maggi.
1901 Frassetto.
1901 Hrdlicka.
1897 Maggi.
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OS
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Ë) G. Cebus. 2 e 1901 = F
\ = =, =
g|Sub: Nyxc- AE l 4 4 — _ G. (species?)...... 4
TEPITHECINÆ. G. Callithrix.| 1 » » » C: personata
176 F. FRASSETTO.
mètre transversal, 51 millimètres; hauteur (basilo-breg-
matique), 47 millimètres. La suture sphéno-basilaire est
fermée, les sutures squamo-condyliennes persistent par-
tiellement, il y a un osselet surnuméraire fronto-jugal à
droite, et un osselet égal, mais moins développé, à gauche.
Dans le pariétal de droite, à 2 millimètres du lambda et
à 26 millimètres de l’astérion, sur la branche lamb-
doïdienne prend naissance un segment de suture (p. ».)
qui se dirige en avant obliquement et en bas ; cette suture
est longue de 16 millimètres.
Dans le pariétal de gauche, à 7 millimètres du lambda et
à 21 de l’astérion, prend naissance une autre suture surnu-
méraire (p'. v'.) longue de 11 millimètres, qui se dirige obli-
quement en bas et en avant.
Subfamilia Nyctipithecinæ.
Gen. Callithrix.
1 cas (fig. 18, PL. V). — Crâne de Callithrix personata,
E. Geoffr. avec sutures pariétales verticales inférieures,
n° À-2 820 des Galeries d’Anatomie comparée du Muséum
de Paris. Crâne d’adulte : diamètre antéro-postérieur, 55 mil-
limètres ; diamètre transversal, 37 millimètres ; hauteur
(basilo-bregmatique), 33 millimètres. Les sutures sont bien
fermées. |
Les deux pariétaux sont traversés symétriquement par
deux sillons verticaux, qui prennent leur naissance à la ligne
courbe temporale et vont jusqu'à la suture pariéto-squa-
meuse en traversant le pariétal sur une étendue de 15 milli-
mètres. Ces deux sillons n'ont pas l’aspect de sutures, mais
pour leur position et leur longueur on pourrait, peut-être,
les interpréter comme des traces de la suture pariétale infé-
rieure (p. d.).
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 171
ORDO CARNIVORA
Les cas de pariétaux divisés que nous avons pu, Jus-
qu'aujourd'hui, connaître, appartiennent tous à des crânes
d'Hommes et de Primates. Nous ne savons pas si l’on a décrit
quelque cas de pariétal divisé dans les autres ordres des
Mammifères, car nous n’en avons point trouvé décrits dans
les auteurs, et Ranke, comme il résulte des lignes suivantes,
n’en signale qu'un douteux : « Jahrhunderts bekannt und
wissenschaftlich beschrieben ist, war bisher, soweit ich die
Literatur kenne, werder bei Affen und speciell bei Anthro-
poiden noch bei niederen Säugethieren etwas Aehnliches
gefunden worden (1). » Aussi Schwalbe est de la même
opinion que Ranke : « Bei Lemuren und den übrigen Säuge-
thieren scheint bisher noch Kein Fall von Sutura parietalis
beoachtet zu sein (2). » Avec toute probabilité, ce cas serait
donc l'unique jusqu’à présent.
Familia Ürsidæ.
Subfamilia Ursinæ.
Gen. Ursus.
Cräne de « Ursus americanus, Pallas [Cuv.] }uvenis ». — Il
fait partie du squelette signé par le n° A-3501. La longueur
du crâne mesurée du point le plus saillant de l’occipital au
point incisif est de 156 millimètres. Le diamètre transversal
ou bipariétal est de 76 millimètres. Dans tout son ensemble,
ce crâne est bien développé; les sutures sont fermées et la
dernière molaire non encore complètement développée.
(1) J. Ranke, Die überzähligen Hautknochen des menschlichen Schadeldachs
(Abh. d. Il CI. d. k. Ak. d. Wiss., Bd XX, Abth. Il, S. 310. Munchen,
1900).
(2) G. Schwalbe, Ueber accessorische Schädelknochen des Menschen und acces-
sorische Schädelnähte (Naturwissenschaftlich-medicinischer Verein in Strass
burg. 1. E. (Medicinische Section). Separatabdruck. aus der Wiener klinis-
chen Wochenschrift, 1889, n° 50).
ANN. SC. NAT. ZOOL. XVII, 12
178 F. FRASSETTO.
Pariétal de droite. — Le pariétal de droite est divisé par
une suture surnuméraire qui en partant de la moitié de la
suture pariéto-squameuse va à la moitié de la suture coro-
nale (fig. 19, a. #., PI. V) en séparant ainsi l'angle ptérique
du pariétal. Sur cette portion séparée, on voit en outre la trace
d’une autre suture surnuméraire (M. n.) qui la divise en deux
parties triangulaires presque égales. À l'extrémité (b) de la
première suture surnuméraire, on voit un osselet fontanel-
laire stéphanique ; et un autre osselet fontanellaire épipté-
rique est compris entre l'extrémité inférieure (n) de la
seconde suture, et l'extrémité de la branche coronale. A
4 millimètres du lambda et à 35 millimètres du bregma,
part une autre suture (fig. 20, PI. IV) qui après avoir un tant
soit peu parcouru verticalement le pariétal, se dirige obli-
quement vers la moitié du pariétal même, en s’y avançant
pour 19 millimètres. Cette suture un peu ouverte dans tout
son parcours à, à son extrémité supérieure, un petit vide
borné par la sagiltate, dû, avec probabilité, à l'absence d un
osselet surnuméraire qui l'occupait.
Pariétal de gauche. — Le pariélal de gauche est aussi
divisé en diverses parties et de manière bien irrégulière.
Pour ce qui regarde la position et la direction des sutures
surnuméraires qui le traversent, comme on les voit très
clairement dans la figure 20 (PI. IV); nous croyons inutile
d’en faire la description qui, d’ailleurs, serait un peu com-
plexe. Il suffira de noter la présence de la suture y’. v'. a’.
que nous appelons pariétale verticale accessoire, cette suture
se trouve aussi, comme nous venons de le constater, chez les
Singes (Voy. p. 162 et 166).
SUR LES QUATRE CENTRES D'OSSIFICATION DE LOS PARIÉTAL (1)
Les anatomistes qui se sont récemment occupés de l’ostéo-
(4) Cf. là-dessus, F. Frassetto, Su la probabile presenza di 4 nuclei
di ossificazione nel parielael dell'uomo e delle scimmie (1. c.).
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 179
genèse de l'os pariétal humain [Staurenghi (1) et Bianchi (2)
ont admis deux centres d’ossification, un supérieur antérieur
et l’autre inférieur postérieur. — Seulement Maggi a admis
quatre centres d’ossification, après avoir vu dans des crânes
de fœtus humains trois et même quatre centres d’ossification.
Nous sommes arrivé à la même conclusion que M, le pro-
fesseur Maggi en nous rapportant à l'allure des sutures sur-
numéraires du pariétal et particulièrement à l'allure de la
suture pariétale verticale. Ainsi, nous nous sommes demandé
si les centres d'’ossification du pariétal sont au nombre de
deux seulement, un supérieur et l’autre inférieur, comment
alors expliquer la présence de la suture pariétale verticale
qui partage chacune de ces deux moitiés, supérieure et infé-
rieure, en une portion antérieure et en une portion posté-
rieure ? Nous croyons répondre à cette proposition en sup-
posant que, aussi bien dans la portion inférieure que dans
la supérieure, il y avait deux centres d’ossification et en tout
quatre; deux antérieurs et deux postérieurs, ou bien deux
supérieurs et deux inférieurs.
Et à présent un autre problème. Comment peut-on
expliquer les cas assez fréquents cités par les auteurs de
l'autonomie des quatre angles d’ossification du pariétal,
sinon en admettant que chacune de ces parties se développe
indépendamment, c'est-à-dire par un centre propre d’ossifi-
cation? Comment peut-on expliquer les cas de pariétaux
divisés en trois segments que nous avons trouvés, et même
le cas d’un pariétal partagé en quatre parties que nous
avons décrit chez un singe sinon en admettant quatre centres
d’ossification ? Or, si la présence de la suture pariétale ver-
ticale a peu de valeur pour la théorie des quatre centres
(1) C. Staurenghi, Contribuzione alla osteogenesi dell’occipitale umano e dei
mammiferi con una nota sullo sviluppo del frontale e del parietale dell'uomo
(Comunicazione fatta alla Società Medico-Chirurgica di Pavia il 28 Maggio
1897, Pavia, 1899).
(2\ S. Bianchi, Comunicazione sul modo di svilupparsi dell'osso parietale.
Atti della Reale Accademia dei Fisiocritici in Siena, s. IV, v. 10, no 4
(Processi verbali Adunanza ordinaria del 29 Guigno 1898).
180 F. FRASSETTO.
d’ossification, parce que cette présence, on peut l'expliquer,
même en n’admettant que deux centres (Voy. le mémoire de
Hrdlicka) ; comment doit-on expliquer les cas de pariétaux
tripartis et quadripartis, si on veut admettre deux centres
seulement ?
BIBLIOGRAPHIE
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meraria al parietale destro (Boll. dei Musei di Zoologia ed Anatomia com-
parata della R. Università di Torino, vol. XIV, n° 344. Torino, 1899).
L. Maccr, Note craniologiche [p. 27] (Estratto dal « Bollett. Scientifico »,
Anno 1897, n° 2, e Anno 1899, n° 2, 3 e k).
F. FrasseTTo, Nuovo caso di parietale diviso in cranio di scimia (Rivista di
Scienze Biologiche, ottobre 1899, fasc. 10. Como, 1899). ;
J. Ranke, Die überzähligen hautknochen des menschlichen Schädeldachs
(Abh. d. Il, CL d. K. Ak. d. Wiss., Bd XX, Abth. 2. München, 1900).
F. FrasserTo, Di 41. parietali di Primati parzialmente divisi (Boll. Musei Zool.
e Anat. Comp. di Torino, vol. XV, n° 376. Torino, 1900).
A. Hrpzicka, À Bilateral Division of the Parietal Bone in a Chimpanzee with
a Special Reference to the oblique sutures in the parietal (Bull. of the Ame-
rican Museum of Natural History, vol. XIIL, art. 21, p. 281-295. New-
York, 1900).
L. H. Ducxworta, Communication d'un cas de suture surnuméraire angulaire
bregmatique au côté gauche du crâne d'un jeune Chimpanzé (Journ. of
Anatomie and Fisiology, vol. XXXIV. Communication de février. Lon-
don, 1901).
ARTICLE II
SUR LES SUTURES SURNUMÉRAIRES DE L'OS FRONTAL
Les recherches bibliographiques que nous avons faites en
ce qui concerne les sutures surnuméraires de l'os frontal
des Mammifères, ne nous ont fourni qu'un petit nombre de
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 181
cas ; ils sont dus à Albini [1|, à Hamy{[2}, à Schwalbe [3
à Maggi [4] et à Frassetto [5]. Bien que ces cas soient peu
nombreux, et peu nombreux ceux que nous exposerons,
nous avons pu nous faire une idée du parcours de ces sutures
et ainsi nous les avons classifiées de la manière suivante :
SUTURE ORTHOMÉTOPIQUE : droite (médiale, latérale);
gauche (médiale, latérale) :
Suture orthométopique (suture transversale metopica de
Maggi, et bmetopica transversahis de Schwalbe). Nous appe-
lons ainsi la suture qui traverse horizontalement tout le
frontal toujours plus ou moins orthogonalement à la suture
métopique ou bifrontale.
Suture orthométopique droite, celle qui partage la moitié
droite du frontal : a) médiale, un segment médial; b) /até-
rale, un segment latéral.
Suture orthométopique gauche, celle qui partage la moitié
gauche du frontal : a) médiale, un segment médial ; b) /até-
rale, un segment latéral.
ORDO BIMANA
Les cas de sutures surnuméraires signalés sur le frontal
humain sont peu nombreux et on les doit à Albino, à Hamy
et à Schwalbe. Albini décrit un frontal triparti [1], Hamy [2]
un frontal divisé en quatre pièces, et Schwalbe [3], en
s'occupant des fontanelles métopiques, figure des crânes
de fœtus avec sutures orthométopiques médiaux et un
crâne d'individu adulte avec vestiges des mêmes sutures.
Voici les quelques cas que nous avons recueillis.
1° cas. — Crâne d'enfant de trois mois et vingt et un
jours, du Muséum de Paris (Galerie d’Anthropologie, n° 128).
Sur ce crâne persiste la fontanelle bregmatique et un large
espace sutural remplaçant la suture sagittale. On constate
aussi un osselet surnuméraire sur la suture sagittale. Vers
la moitié de la suture métopique, prend naissance une suture
surnuméraire qui se dirige vers le frontal droit en traver-
182 F. FRASSETTO.
sant cet os de manière à former sur lui un arc de cercle
pour l’espace de quelques millimètres. A la rencontre de
cette suture surnuméraire avec la suture métopique, il n'y
a aucun vestige de fontanelle métopique. Évidemment dans
ce cas, il s'agit d’une suture orthométopique médiale
droite.
ORDO CARNIVORA
Chez les Carnivores, nous ne connaissons qu'un seul cas
de suture surnuméraire du frontal, et il a été décrit par
Maggi [4] sur un crâne de chien de Malte {canis extrarius
laispanicus Meliiæus Fitz), ceux que nous avons à signaler
sont au nombre de quatre, ils appartiennent tous à la famille
des Ours.
Familia Ürsidæ.
Subfamilia Ursinæ.
Gen. Ursus.
1e cas (fig. 21, PI. VI). — Crâne d'un jeune Ursus (species ?)
du Musée d'Anatomie comparée de Turin, n° 3957. Ce crâne
vient de l’Equateur oriental (San-José), et a été envoyé à
Turin par M. le D° Festa. Les sutures du crâne sont encore
ouvertes, les sutures squamo-condyliennes persistent avec
les fontanelles hypoastériques, lesquelles sont triangulaires
et s'étendent jusqu’à l’astérion.
Sur le frontal, on peut suivre les vestiges d'une suture
surnuméraire (0.m.) qui va de l’apophyse sus-orbitaire du
frontal droit à l’apophyse sus-orbitaire du frontal gauche.
Chaque frontal est ainsi partagé en deux parties presque
égales, une antérieure (/. a.), ou frontal antérieur et une
postérieure (/. p.) ou frontal postérieur.
2° cas (fig. 22, PI. V). — Crâne d’Ours blanc nouveau-né
du Musée d’Anatomie comparée de Turin n° 115. Ce crâne
appartient à un individu de six semaines, la partie posté-
rieure et le bas du crâne sont absents.
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 183
Le frontal est partagé de la même manière que le cas pré-
cédent ; l’allure des vestiges de la suture orthométopique
(o. m.) est la même.
3° cas (fig. 23, PI. VII). — Crâne d'Ours blanc nouveau-né
du Musée d’Anatomie comparée de Turin, n° 4923. Grâne
d'Ours du cap Flighely (Voyage de la Stella Polare, 1901),
donné par Son Altesse R. le Duc des Abruzzes. Dans ce
crâne, il n'y a que la calotte encore incomplète, le nasal
et le maxillaire supérieur.
Les vestiges de la suture orthométopique (0. m.) sont
comme dans le cas précédent. Sur ce crâne, on constate en
plus un osselet fontanellaire bregmatique.
4° cas (fig. 24, PI. VI). — Crâne d’Ours blanc nouveau-né
du Musée d'Anatomie comparée de Turin, n° 4924. Ce crâne
vient du cap Flighely et a été importé par Son Altesse KR.
le Duc des Abruzzes (Voyage de la Sfellu Polare, 1901).
Dans ce crâne, il n’y a que la calotte et les os du nez.
Les vestiges de la suture orthométopique (0. m.) sont
comme dans les cas précédents.
LA
ORDO UNGULATA
Les cas de sutures surnuméraires du frontal que nous
connaissons chez les Ungulés sont au nombre de deux : le
premier appartient à Maggi [4] (crâne de Sus scrofa); le
second appartient à Frassetto [5] (crâne d'£quus caballus)
(fig. 25, PI. VIT). À ces deux cas, nous en ajoutons deux autres.
Familia Equidæ.
Gen. Equus.
1°" cas (fig. 26, PI. VI). — Crâne d’Equus caballus, L. juv.
du Musée d’'Anatomie comparée de Turin, n° 294. Ce crâne
est monté avec les os séparés. Sur le frontal de droite, on voit
la suture orthométopique médiale (0. #7.) qui sépare la por-
184 F. FRASSETTO.
tion craniale de la portion faciale de cet os. La suture se
dirige obliquement en bas et en arrière, mesure 8 milli-
mètres, elle est visible aussi à l’endocrâne et sépare le
frontal antérieur (/. &.) du frontal postérieur (/. p.).
Sur le frontal de gauche, on constate une identique suture
(o. m.) qui est dans la même condition et qui mesure
13 millimètres. Ces sutures qui partent sur la moitié du
tiers supérieur du frontal ont la même disposition que celles
que nous avons décrites et figurées dans un autre crâne de
cheval {Voy. fig. 25, PI. VIN.
Familia Bovidæ.
Subfamilia Rupicaprinæ.
Gen. Rupicapra.
1°" cas (fig. 27, PI. VI). — Crâne de ARupicapra tragus,
Gray [Chamois] appartenant à un squelette du Musée d’Ana-
tomie comparée de Turin, n° 5174. Ce crâne appartient à un
individu de deux ans, mort au Jardin zoologique de M. le
D° Festa, près de Turin (Moncalieri). A l'exception d'un peu
d'atrophie à la corne gauche, on peut dire que ce crâne est
normal.
Sur le tiers inférieur de la suture métopique (». m.)
prennent naissance deux sutures surnuméraires(o.m.,0'.m'.)
qui se dirigent à droite et à gauche. Ces sutures traversent
chaque moitié du frontal en direction presque horizontale
et s'arrêtent aux trous sourciliers. Ainsi chacune des deux
moitiés du frontal reste partagée en deux portions, une
antérieure plus petite (frontal antérieur, /. a.) et l'autre pos-
térieure plus grande (frontal postérieur, /. p.). Il est évident
que, dans notre cas, il s’agit de la suture orthométopique
médiale droite (0. m.) et de la suture orthométopique
médiale gauche (0. m.). Dans la rencontre des sutures
surnuméraires orthométopiques avec la suture métopique,
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 185
on constate une dépression qui est le vestige de la fonta-
nelle métopique.
ORDO RODENTIA
Chez le Cavia cobaya et le Mus decumanus, Maggi a dé-
crit quelques cas de sutures surnuméraires du frontal. Les
cas que ‘nous avons pu réunir sont au nombre de 5 et ap-
partiennent tous à des nouveau-nés de Mus decumanus (?).
Ces crânes sont déposés au Musée d’Anatomie comparée de
Turin et ils ont le n° 5113. L’allure des sutures ortho-
métopiques est identique à celle décrite par Maggi.
SUR LES QUATRE CENTRES D'OSSIFICATION DE LOS FRONTAL.
« Plusieurs traités modernes d'ostéologie humaine conti-
nuent à enseigner que le frontal se développe par deux
points d'ossification symétriques qui se montrent vers la
fin du deuxième mois de la vie intra-utérine, un peu au-
dessus des arcades orbitaires et rayonnent à la fois vers
l'écaille et vers la base (1). Cependant l’évolution de cette
portion de la voûte cranienne n’est pas aussi simple que
ces textes donneraient à croire. En effet, les ostéogénistes,
depuis Serres jusqu à Rambaud et Renault, ont démontré
que, à côté de ces points primitifs vus depuis longtemps
par Fallope, apparaissent assez vite, vers le bas de l'os,
d'autres points secondaires (F.T. Hamy). » M. le professeur
Hamy fait observer justement que l’ostéogénie du frontal
n'est pas aussi simple qu'on pourrait le croire. Mais en
laissant de côté la question des préfrontaux et des post-
frontaux, nous nous bornons à démontrer qu’il y a quatre
centres d'ossification dans le frontal proprement dit et c'est
dire qu’il y a dans chaque moitié du frontal, indépendam-
. (4) Voy., par exemple, les éditions les plus récentes des livres classiques
de Cruveilhier et de Sappey. Béclard, dans son célèbre mémoire sur l’Os-
téose, n'avait aussi parlé que des deux points osseux du frontal.
186 F. FRASSETTO.
ment des points secondaires, deux centres d’ossification.
En 1899 (1), pour interpréter la présence de la fontanelle
stéphanique, nous admettions qualre centres d'ossification
dans l'os pariétal et quatre centres d’ossification dans le
frontal. Nous avons essayé de démontrer celle de ces deux
hypothèses, qui se rapporte au pariétal, dans un mémoire
que nous avons publié l’année passée (2). Les faits que nous
avons cités dans ce même mémoire à l’appui de cette pro-
position servent à lui donner une plus grande validité.
L'autre proposition, qui se rapporte au frontal a élé con-
firmée par Maggi, presque contemporainement à notre
publication sur la fontanelle stéphanique. Or, cette der-
nière proposition, nous essaierons de la démontrer en peu
de mots. Nous savons que entre deux centres d'’ossification
et seulement dans ce cas peut se former et persister une
suture (3). Or, comme sur chaque moitié du frontal humain
nous avons trouvé des sutures qui le partagent en deux
portions (suture orthométopique droite et gauche (cas rap-
porté par Hamy), et comme on peut constater plusieurs
cas de vestiges de sutures orthométopiques droite et gauche
(Schwalbe-Frassetto), nous sommes autorisés à dire que les
frontaux qui ont de pareilles sutures se développent par
quatre centres au lieu de deux. De ces centres, les deux
inférieurs, nous les appellerons centres glabellaires et les
deux supérieurs, nous les nommerons centres bregmatiques.
Nous croyons que dans les recherches ultérieures, on
trouvera assez de sutures orthométopiques pour que nous
soyons autorisés à conclure que le frontal humain propre-
ment dit se développe par quatre centres d’ossification. De la
même manière, on pourrait démontrer l’existence de quatre
(1) F. Frassetto, Interpretazione meccanica di nuove fontanelle (fontanelle
stefaniche) nel cranio dell'uomo e di alcuni altri mammiferi (con tavola). (Es-
tratto della Rivista di Scienze Biologiche, n° 6-7, vol. II. Como, 1900).
(2) F. Frassetto, Su la probabile presenza di quattro nuclei di ossificazione
nel parirtale dell'uomo e delle scimmie (con #4 figure) (Abdruck aus den
Verhandlungen der Anatomischen Gesellschaft. auf der vierzehnten Ver:
zammlung in Pavia von 18-21 april 1900).
(3) ..... Su lu legge che governa la genesi delle suture nel cranio (Ibidem).
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 187
centres sur le frontal des Carnivores, des Ungulés, des Ron-
seurs et de tous les ordres de Mammifères, où ont été dé-
crites ou pourront être décrites, des sutures orthométo-
piques. Maggi a trouvé la suture orthométopique aussi chez
les Oiseaux (Voy. Bibliographie.
Nous avons constaté aussi des sutures qui peuvent être
interprétées comme sutures orthométopiques latérales et
comme sutures ou sillons séparant le centre d’ossification
orbitaire externe du frontal ainsi que le prouvent les cas rap-
portés par Staurenghi (1), par Virchow (2) et par M. le pro-
fesseur Hamy.
Avant d'abandonner ce sujet, il sera bon de rappeler que
nous nous sommes occupés du frontal proprement dit,
laissant de côté les points d’ossification secondaires de cet os.
BIBLIOGRAPHIE
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lig. 3, Leidæ Batavorum MDCCXXX VII).
F.-T. Hamv, De l’ostéogénie du frontal chez l'Homme à propos d'une double
anomalie d'ossification de cet os, observée chez un monstre notencéphale
(Bull. du Mus. d’'Hist. nat., année 1900), n° #, page 194. Paris, 1900).
G. ScHwaLsE, Ueber die Fontanella metopica (medio frontalis) und ihrer Bil-
dungen (Separat abdruck aus der Zeitschrift für Morphologie und Anthro-
pologie, Bd III, Heft 1, S. 93-129. Stuttgart, 1901).
L. Macci, Fontanella metopica e frontali medii quadruplici nei vertebrati supe-
riori (Estratto dei Rendiconti del R. Ist. Lomb. di Sc. e lett., serie 2, *
vol. XXXII, Milano, 1899). Cf. aussi Ossicini metopici negli uccelli e nei
mammiferi (Tbd.).
F. Frasserro, Sui quattro centri di ossificasione del frontale, in un cranio di
Equus Caballus juv. (Bollett. dei Musei di Zool. ed Anat. Comp. di To-
rino, vol. XVI, n° 385. Torino, 1901).
(1) C. Staurenghi, Dell’inesistenza di ossa pre e post-frontali nel cranio
uimano e dei mammiferi (con tavola e figure. Milano, Enrico Reggioni, 1891).
(2) Wirchow, Ueber den Schädel des jungen Gorilla (Monatsberichte der
Kôünigh. Preussich. Akad. der Wissenschaften zu Berlin, 1880).
188 F. FRASSETTO.
ARTICLE III
SUR LES SUTURES SURNUMÉRAIRES DE L'ÉCAILLE
| DU TEMPORAL
ORDO BIMANA (1)
Chez l'homme. on n'a rencontré que très rarement des
sutures surnuméraires sur l’écaille du temporal et dans les
séries de crânes que nous avons examinées, nous n'avons
trouvé que le cas suivant : |
1® cas (fig. 9’). — Crâne de fœtus du Muséum de Paris,
Fig. 9°. — Crâne de fœtus humain (Norma lateralis) (gr. nat.). — f., os frontal;
P., os pariétal; O, os occipital; £.,/".,{"., os temporal; z'., os jugal; z., procès
Zygomatique du temporal; m.s., os maxillaire supérieur; m.i., os maxillaire
inférieur; +, suture surnuméraire de l’écaille du temporal; 0.0'., sillons.
Galeries d’Anthropologie, n° 6179 (il y a écrit : Anomalies
des malaires, T. H. Hamy). Crâne peniagonoïdes svanitus.
(1) Cf. là-dessus, G. Romiti, Trattato di Anatomia dell'uomo, vol. 1°,
Parte 12 Fas. 7° e 80, p. 258 (Fratelli, Vallardi, Milano, 1° edizione), et Ranke,
Die überzähligen Hautknochen des menschlichen Schädeldachs {Abh. d. Il, CL. d.
K. Ak. d. Wiss., Bd XX, Abth. p. 459. München, 1900).
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 189
Il y persiste les fontanelles ptériques, les astériques, les
hypoastériques, la bregmatique, et des larges espaces sutu-
raux pariéto-squameux. L’arc zygomatique droit et gauche
manque presque entièrement.
L'écaille du temporal de droite est sillonnée dans la por-
tion moyenne par une suture surnuméraire verticale (+), et
en avant el en arrière de cette suture, on peut voir les ves-
tiges de deux fentes (0, '). De cette manière l’écaille droite
reste partagée en trois parties (£., #"., €.)
Sur le bord pariéto-temporal de l’écaille gauche, on
constate un sillon vertical qui est peu profond.
ORDO PRIMATES
Chez les Singes, nous avons trouvé des sutures plus ou
moins horizontales, parcourant la moitié antérieure de
l’écaille du temporal et mettant en communication le bord
ptérique de cet os avec un trou du temporal qui se trouvait
même dans la moitié antérieure de cet os et qui était plus
ou moins rapproché du ptérion (fig. 28-31). D’autres sutures
plus rares étaient verticales ou obliques et partageaient
l’écaille du temporal en une portion antérieure et en une
portion postérieure.
Familia Gercopithecidæ.
Subfamilia Cercopithecinæ.
Gen. Cercopithecus.
1° cas (fig. 6’). — Crâne de Cercopithecus calhthricus,
F. Cuv. [Swmia sabea|, n° A-1341 des Galeries d'Anatomie
comparée du Muséum de Paris. Ce crâne appartient à un
individu adulte et nous l’avons déjà décrit à propos des
sutures surnuméraires qu'il a sur le pariétal droit de
manière à le partager en quatre parties (Voy. Article I”).
L'écaille temporale droite est divisée en deux ptons (ET
par une suture surnuméraire (a. b.).
d
190 F. FRASSETTO.
2° cas. — Crâne de Cercopithecus cynosurus, Scop|E.Geoff |
(Q), n° A-1466 des Galeries d'Anatomie comparée du Muséum
de Paris. Crâne d'individu jeune avec suture pariéto-verti-
cale supérieure (Voy. Article I*, 4° cas de Cercopithèques).
Sur l’écaille du temporal droit, et postérieurement à la suture
pariélo-squameuse, prend naissance une suture surnumé-
raire qui se dirige en bas et obliquement en avant vers le
bord postérieur de l’apophyse jugal du temporal. Celte
suture est large de 5 millimètres.
3° cas (fig. 10’). — Crâne de Cercopithecus (species ?) du
Musée d'Anatomie comparée de Bologne (Voy. TRoIsiÈME
fakes
a.
DUO
IE =
Fig. 10’. — Crâne de Cercopithecus (species ?) (gr. nat.). — s.p.v.t., suture pariétal-
verticale totale; o.f.e.s., osselet fontanellaire épisquameux ; a.b., suture surnue
méraire de l’écaille du temporal. |
PARTIE, Article I V°: Osselets fontanellaires émisquameux). Au
côté gauche, on constate une suture surnuméraire oblique
(a.b.) qui partage en deux portions (une antérieure et l’autre
postérieure) l’écaille de l'os temporal.
Gen. Macacus.
1" cas (fig. 13, PI. V). — Crâne de Macacus sinicus, L.,
n° 1422 des Galeries d'Anatomie comparée du Muséum de
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 191
Paris. Crâne d’adulte avec vestiges de suture pariétale ver-
ticale droite (Voy. Article I, Gen. Macacus). Sous l’écaille du
temporal droit, on constate une suture surnuméraire (.s.),
séparant en avant le procès frontal (T') du temporal (T).
Est-ce qu'il s’agit ici de l’os intertemporal (Ranke) (1), que
Giuffrida Ruggeri (2) appelle prétemporal? Il semble que non.
Gen. Papio.
1° cas (fig. 4, PI. V). — Crâne de Mandrillus mormon,
Desmar (9). Squelette n° A-3 910 des Galeries d'Anatomie
comparée du Muséum de Paris. Crâne avec sutures surnumé-
raires pariétales et osselets surnuméraires (Voy. Article 1").
Sur l’écaille du temporal droit, on voit une suture surnumé-
raire (&.s.) qui le partage en deux portions, une antérieure et
l’autre postérieure presque égale. Cette suture prend nais-
sance à la moitié de la suture pariéto-squameuse (ps. ps.),
se dirige verticalement en bas en direction de l’apophyse
jugale du temporal et mesure 13 millimètres.
Sur l’écaille du temporal gauche, on voil une suture sur-
numéraire identique à celle du côté droit et elle en diffère
seulement parce que, dans le milieu de son parcours, elle
est bifurquée.
Moins rarement, on trouve des sutures qui parcourent
l'écaille du temporal horizontalement. Cessutures sont ordi-
nairement en rapport avec un trou qu'on constate dans
l’écaille même du temporal et aboutissent à la suture
pariéto-squameuse inférieurement.
Sur un crâne du Laboratoire du Musée d’Anatomie com-
parée de Paris, portant les n° 1881 et 1103, nous avons
constaté la présence de ces deux types de sutures. Le pre-
mier est sur l'écaille droite (fig. 28, PI. VIID) et le second sur
(1) Ranke, loc. cil., p. 454.
(2) Giuffrida Ruggeri, Ricerche morfologiche e craniometriche nella norma
laterale e nella norma facciale (con 4 fig.) (Atti della Societàa Romana di
Antropologia, vol. VII, fasc. Il, p. 179. Roma, 1901).
192 F. FRASSETTO.
l’écaille gauche (fig. 29, PI. VIT). Une variation de cette der-
nière suture horizontale se montre sur l'écaille gauche
d’un Stentor seniculus (n° 1482 des Galeries d’Anatomie com-
parée du Muséüm), sur l'écaille droite d'un A/ouata sent-
culus, L. (n° 1495, ibid.) (fig. 30, PI. VIT), sur l’écaille gauche
d’un autre sujet de même espèce Seniculus, L. lursinus]
(n° 1489, ibid.) (fig. 31, PI. VIIL) et sur l’écaille droite d’un
Ateles niger (n° 1573, 1id.) (fig. 32, PI. VIN).
Des variations du premier type, c’est-à-dire de la suture
verticale, se trouvent sur le crâne d’un Cercocebus æthops, L.
(n° 1464 du Muséum) au temporal droit.
ARTICLE IV
SUR LES SUTURES SURNUMÉRAIRES DE L'OS NASAL
On a aussi décrit sur les os du nez des sutures surnu-
méraires, el les cas que nous avons pu recueillir à leur
sujet dans la littérature anatomique ont été constatés chez
l’homme et chez quelques mammifères domestiques. Les cas
qui ont été décrits chez l’homme appartiennent à Schwe-
gel [1}, Hyrtl [2], à Valenti [3], à Livini [4] et à Giuffrida
Ruggeri [5] et les cas qui ont été décrits chez les mammi-
fères domestiques, appartiennent à Zimmerl [6].
ORDO BIMANA
1°" cas (fig. 33, PL. VII). — Crâne de criminel (Canterani di
Calabria) appartenant au Musée de Psychiatrie et d’Anthropo-
logie criminelle de Turin, n° 268. Ce crâne dans son ensemble
ne présente rien d’anormal. Les os du nez ont leurs bords
inférieurs festonnés. Celui du côté droit est partagé en deux
parties presque égales N, N', par un sillon, plutôt que par
une suture, qui le traverse horizontalement. Celui du côté
gauche présente aussi un sillon qui prend naissance à la
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 193
suture binasale au même niveau que le sillon du côté droit
el se dirige, au contraire, transversalement vers l'orbite; du
même côté, il se dirige en bas vers la moitié de son bord
inférieur. Ainsi l'os du nez du côté gauche reste partagé
en deux parties, l'une triangulaire plus petite (n) et l’autre
plus grande (N).
ORDO UNGULATA
Familia Suidæ.
Subfamilia Suinæ.
Gen. Sus.
1° cas (fig. 34, PL. VIT). — Crâne de Sus scrofa, L. jeune,
du Musée d'Anatomie comparée de Turin, n° 3579. Les os
nasaux sont soudés entre eux médialement. Celui du côté
gauche est partagé en deux moitiés (N, N,) par une suture
surnuméraire (n. {.). La moitié supérieure est presque
complètement confondue avec les os qui la limitent. Une
autre particularité digne d'observation dans ce crâne, c’est
que l’apophyse gauche de l'os intermaxillaire (1) est formée
par deux centres d’ossification (a. 4.) qui sont encore visibles.
CONSIDÉRATION
Pour ce qui se rapporte au développement des os nasaux,
nous admettons avec Albrecht (1), Valenti [3] et quelques
autres auteurs, deux centres pour chacun des os nasaux.
Et en plus nous ajouterons que quelquefois on peut aussi
en avoir deux complémentaires qui se développent symé-
triquement sur le bord inférieur des centres principaux
(4) Voy. Ch. Debierre, Trattato elementare di Anatomia dell’uomo (Milano
Fratelli, Vallardi). |
ANN. SC. NAT. ZOOL. XVI, 13
194 F. FRASSETTO.
inférieurs. Nous avons constaté ces deux centres complé-
mentaires une seule fois sur un crâne de criminel du Musée
de Psychiatrie et d’Anthropologie criminelle de Turin. Ce
cas est identique à celui décrit et figuré par Valenti [3].
BIBLIOGR APHIE
ScHWEGEL, Zeilschr. für rat. Med., 3t R. V., 283 u. XI, 290.
Hyrrz, Oesterr. Zeitschrift für pratisch Heilkund, 1861, n° 49.
G. Vacenni, Ossa soprannumerarie del naso (Monitore Zoologico Italiano,
anno Il, n° 8. Firenze, 1891).
4. F. Livni, Varietà delle ossa nasali (con 3 fig.) (Monitore Zoologico Italiano,
anno IX, n° 5. Firenze, 1898).
D: Ve Grurrrina-RuGcErt, Osso nasale bipartito post- frontale e altri wormiani
nello scheletro facciale (Monitore Zoologico Italiano, anno XII, n° 9.
Firenze, 1901).
6. Ü. AimnL. Intorno ad un anomalia delle ossa nasali in alcune specie di
animali domestici (con 3 fig.) (Monitore Zoologico Italiano, anno XII,
n° 2. Firenze, 1901).
UD ID æ
ARTICLE V
SUR LES SUTURES SURNUMÉRAIRES DE LOS JUGAL
ORDO BIMANA
La litiérature anatomique enregistre beaucoup de cas de
malaires humains avec sutures surnuméraires. Nous pou-
vons nous en faire une idée exacte des divisions que peut
présenter cet os en parcourant les cas signalés par les auteurs
et en particulier ceux que Mantiegka nous en a signalés
l’année passée [18]. Nous nous dispenserons de faire toute
l'histoire des malaires divisés, renvoyant pour plus de
détails au mémoire de Mantiegka.
1° cas. — Crâne de femme adulte, n° 6518 (coll. Por-
tal, n° 34). Crâne d'individu de trente-cinq ans, Sphenoides
rotundus. Il ÿ persiste entièrement la suture métopique,
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 195
en partie la #ransversa squamaæ occipitis, et l'osselet fonta-
nellaire ptérique antérieur ou proptérique. Puis il y a de
nombreux osselets suturaux lambdoïdes et un osselet coro-
nal gauche.
Dans le malaire de droite, on note un vestige de suture
surnuméraire horizontale typique. Le malaire de gauche est
normal.
2° cas (fig. 35, PI. VIIT). — Crâne de fœtus à terme,
n° 822,5. Forme : Pentagonoides acutus. I y persiste : la
fontanelle bregmatique, l’obélique, l’astérique et l’épiasté-
rique, et la suture /ransversa squamæ occipitis. I y a cinq
osselets suturaux lambdoïdes à droite et cinq à gauche.
Le malaire de droite est divisé et la suture surnuméraire
(c. d.) prend naissance à la moitié de la suture infra-zygo-
matique et se dirige obliquement en avant et en bas en
s’articulant sur le quart postérieur de la suture maxillo-
jugale.
ORDO PRIMATES
Les cas d’os jugal avec sutures surnuméraires, décrits
chez les singes, sont bien rares (nous n’en avons pu réunir
plus d’une demi-douzaine) ; tandis que les auteurs qui les
ont indiqués sont nombreux. Pour l’histoire, nous avons
à citer ces quelques auteurs qui en ont parlé diffusément, .
ou, tout en n'en donnant qu'un aperçu, méritent, pour
l'autorité de leur nom, d’être rappelés.
« En 1837, Cuvier et Laurillard (16) écrivaient : Au bord
inférieur du jugal, nous avons trouvé, sur deux sujets, un os
particulier, allongé et aplati, étendu tout le long du bord infé-
rieur du jugal et s’articulant en avant vers l'extrémité très
saillante de l’apophyse malaire du maxillaire et en arrière
avec l’apophyse zigomatique du temporal, laquelle se trouve
présenter deux sutures : l’une verticale, avec le jugal; l’autre
horizontale, avec le second jugal et faisant un angle presque
droit avec la précédente. Dans les sujets où nous l’avons
rencontré, la forme de ce nouvel os, ses connexions avec
196 F. FRASSETTO.
les os voisins, sa proportion avec l'os malaire proprement
dit étaient les mêmes, et comme nous avons trouvé dans
certaines espèces de singes une subdivision parfaitement
semblable, nous sommes portés à la considérer autrement
que comme une disposition purement accidentelle. »
En 1834, Brechet, en traitant des anomalies de l'os jugal,
rapporte quatre cas de jugal divisé. De ces quatre cas, trois
sont de malaire biparti (un de Stentor niger jun., un de
Simia Sabea et le dernier de Sëmia Seniculus). Dans le qua-
trième cas, il s’agit d’un cas de jugal triparti qui a été
observé dans un fœtus de Simia Sabea.
_ En 1893, M. Calori dit : « esservi bipartizione o duplicità
in non pochi vertebrati, per esempio in parecchie scimmie
ed in altri pochi mammiferi », et il n’ajoute aucun cas à
ceux qu on connaît déjà.
En 1899, M. Mantiegka expose des recherches sur les
malaires divisés chez les Singes en ces termes : « Das [la
bipartition de l'os malaire| sie auch bei den anthropoider
Affen mit so selten vorkomnt beweist Flesch's fallt der einen
Orangutang betrift, ein Schinpanzeskelet in Wiener Hofmu-
seum, eine von Dr. Hrdicka (noch einer brieflichen Mittheï-
lung) in der New-York Coll. f. Physic. and Surg. an einen
Jungen Orangutangsckadel gemachte Beobachtung. »
En conclusion, les cas de malaires divisés que nous avons
pu recueillir dans la littérature sont au nombre de sept; de
ceux-ci, quatre sont de Breschet, un de Flesch, un du
Musée FL Vienne et un du Dr. Hrdlicka.
Les cas que nous allons décrire sont au nombre de six.
Familia Simidæ.
Gen. Simia.
1° cas (fig. 36, PL VIII). — Crâne de Simua satyrus,
L. [Orango], n° A-10670 des Galeries d’'Anatomie comparée
du Muséum de Paris. Ce crâne appartient à un sujet bien
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 197
vieux, car les crêtes sont très prononcées, les sutures ont
toutes disparu et les dents sont usées.
Le jugal divisé est celui de droite et la suture surnumé-
raire (a. b.) qui le traverse horizontalement le sépare en
deux moitiés presque égales, une supérieure et une infé-
rieure (I et Il). Cette suture surnuméraire est dentelée et on
peut la voir aussi sur la face interne de l'os.
Familia Cercopithecidæ.
Subfamilia Semnopithecinæ.
Gen. Rhinopithecus.
1° cas (fig. 37-38, PI. VII). — Crâne de Rhinopithecus
Rozxellanæ, À. M. Edw.[Semnopithecus Roxellanæ]|, n° A-1231,
des Galeries d’Anatomie comparée du Muséum de Paris. Ce
crâne est d’un individu vieux avec des sutures bien soudées
et en certains points synostosées. La sagittale a disparu
entièrement.
Le jugal de droite (fig. 38) est biparti par une suture
horizontale (a. 4.) en une moitié supérieure (l), l’autre infé-
rieure ([l). Le jugal de gauche (fig. 37) présente aussi une
suture(a. b.) horizontale qui le divise en deux moitiés l’une
inférieure (Il) et l’autre supérieure (|) presque égales.
Subfamilia Cercopithecinæ.
Gen. Cercopithecus.
1° cas. — Crâne de Cercopithecus callitrichus, Cu.
n° A-1344 des Galeries d’Anatomie comparée du Muséum
de Paris. Il appartient à un adulte. Les sutures sont en
grande partie synostosées.
Le jugal de gauche est divisé par une suture qui le tra-
verse horizontalement dans son tiers inférieur. Elle prend
naissance sur le quart inférieur de la suture maxillo-jugale
198 F. FRASSETTO.
et va aboutir à l'extrémité supérieure de la suture infra-
zZygomatique.
Familia Cebidæ.
Subfamilia Mycetinæ.
Gen. Mycetes.
1°" cas (fig. 41-42, PI. VII). —-Crâne de Mycetes seniculus, L.
[{Uiger], n° A-1496 (Brésil) des Galeries d’Anatomie com-
parée du Muséum de Paris. Crâne de vieux sujet dont la
base du crâne est incomplète.
Le jugal de droite (fig. 41) est divisé par une suture hori-
zontale (a. b.) qui passe au-dessous du trou jugal et divise
l'os en deux moitiés presque égales, une supérieure et une
inférieure (I et Il). Le jugal de gauche (fig. 40) est biparti
de la même manière par une suture horizontale (a. 6.) dont
on ne voit que les vestiges. Dans ce jugal, on trouve aussi
un noyau complémentaire d’ossification (+) compris entre
l'extrémité postérieure de la suture surnuméraire et l’extré-
mité supérieure de la suture infrazygomatique. Ce centre
est autonome et s’avance sur le bord postérieur de l'os.
2° cas(fig. 39-40, PI. VITT). — Crâne de Mycetes seniculus, L.
[liger|, n° A-1492, des Galeries d’Anatomie comparée du
Muséum de Paris. Crâne d’adulte. Le jugal de droite aussi
bien que celui de gauche sont divisés en deux parties par
une suture (a. d.) presque horizontale; avec la différence
que dans le jugal de gauche (fig. 40) la suture (a. 4.) passe
au-dessous du trou zygomatique, tandis que dans celui de
droite (fig. 39) elle passe au milieu de cet orifice.
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 199
Subfamilia CebinÆæ.
(Gen. Cebus,
1°" cas (fig. 43, PI. VIII). — Crâne de Cebus fatuellus, L.
[Apella], n° 2708. Sur ce crâne, persiste encore la fonta-
nelle bregmatique.
Le jugal divisé est celui de gauche et la suture surnumé-
raire (6. c.) sépare l’apophyse jugale de cet os à sa base (4. c).
CONCLUSIONS
De la présence de sutures surnuméraires constatées sur
l'os malaire par plusieurs anatomistes, nous conclurons,
ainsi que l’a fait Portal dans quelques mots d’annota-
tions ajoutés à l'anatomie de Lieutand (Anar. hist, etc.
Paris, 1776-1777), que l’os malaire se développe par trois
pointes d’ossification. {Voy. G. Romiti, Trattato di anato-
mia, etc., p. 281).
BIBLIOGRAPHIE
ORDO BIMANA
Pour avoir une bibliographie presque complète, voy. celle que nous a
donnée M. Mantiegka en 1899 et la liste des travaux ci-dessous qui la com-
plète-
4. 4841. GARBIGLIETTI, Brevi cenni intorno ad un antico cranio etrusco (con
tavola) (Giornale delle Scienze Mediche di Torino Maggio, 1841).
2, 4865. Dusseau, Catalogue de la collection d'anatomie humaine comparée et
pathologique de MM. Ger et W. Vrolik, Amsterdam, 1865, p. 41.
3. 4871. Nicozuccr, Giornale della R. Accademia di Medicina di Torino, n° 9.
Torino, 1871 e Archivio per l’Antropologia di Firenze, 1871,
Fasc. 3. Firenze, 1871.
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Acc. di Medicina di Torino. S. III, vol. X, p. 66).
5. 4871. B. Davis, Anomalia dell’osso malare. Ibidem, p. 414.
6. 14873. R. Zora, Descrizione del Museo di Anatomia umana dell’Università
di Pavia. Pavia, 1873, p. 49.
7. 1877. G. Amaori, Cinque casi di divisione anomala dell'osso zigomatico
200
8. 1880
9. 1883
10. 18383
11. 1888
12. 1892
13. 1896
14. 1897
15. 1900
10.148317.
17. 1844
F. FRASSETTO.
nell'uomo (Lettera al Prof. Cesare Lombroso) (Estratto dal
Giornale della R. Acc. di Medicina di Torino, anno XL, vol. I,
n° 7, Torino, 4871)
. C. Tarurri, Delle anomalie dell’osso malare (Memorie Acc. di Bolo-
gna, S. IV, t. 1, p. 195. Bologna, 1880).
. Romiri e Lac, Catalogo ragionato del Museo Anatomico della R.
Università di Siena (Siena Tip. dell” Ancora, 1882).
. P. ArBrEcuT, Sur le crâne remarquable d’une idiote de vingt et un
ans. Bruxelles, 1883.
. G. Romiri, Una osservazione di arco maxillo temporale infra-jugale
e sopra la genesi della bipartizione del malare nell’uomo (Atti della
Società Toscana di Scienze Naturali, vol. X, fasc. I. Pisa, 1888).
. G. Zora. Sopra alcune suture cranio facciali. Nota 1° (Boll. Scienti-
fico n°s 1, 2, 3, anno 1892. Pavia, 1892).
. À. HaRRISON, Crania from the Mounds of the St. John's River Florida
(from the Journal of the Acad. of Natural Sciences of Philadel-
phia. New. Series, vol. X, n° 4. Philadelphia, 1896).
. C. STAURENGHI, Contribuzione alla osteogenesi dell’occipitale umano e
dei mammiferi con una nota sullo sviluppo del frontale e del par-
tetale dell’'uomo (Comunicazione fatta alla Società Medico-Chi-
rurgica di Pavia, 28 Maggio 1897. Pavia, 1899).
. GiurFripa RuGGeri, Ricerche morfologiche e craniometriche nella
norma laterale e nellu norma facciale (con 4 fig.) (Atti della So-
cietà Romana di Antropologia, vol. VII, fase. IL, p. 179.
Roma, 1901).
ORDO PRIMATES
Cuvier et LauriLcarp, Lecons d'anatomie comparée de G. Cuvier,
2e édition. Paris, 1837, t. 1, p. 381.
. G. BrescuET, Recherches sur différentes pièces osseuses du squelette de
l’homme ou des animaux vertébrés, 2° mémoire. De l’os maluire
ou jugal (Ann. des Sciences naturelles, 3° série, t. 1, p. 25, 36.
Paris, 1844).
18. 1899. H. Manriecka, Ueber das « Os malare bipartitum » (Anato-
mischer Anzeiger, Bd XVI, n° 21 u. 22, p. 546-557. Jena,
1899). :
DEUXIÈME PARTIE
DES FONTANELLES SECONDAIRES
ARTICLE PREMIER
GÉNÉRALITÉS SUR LES FONTANELLES
Entre les os plats qui concourrent à former la voûte du
crâne, du fœtus ou du nouveau-né, et précisément dans
les points où les angles de ces os devront plus tard venir
en contact, persiste plus ou moins longtemps la membrane
primitive, plus ou moins modifiée qui, n'ayant pas été en-
vahie en ce point par l’ossification, forme des espaces mem-
braneux appelés fontanelles.
Chaque os, à cette époque, est une pièce à part, et ces di-
verses pièces sont séparées entre elles non seulement aux
angles par la présence des fontanelles, mais aussi entre leurs
bords par des espaces membraneux, dits suturaux pour les
distinguer des autres dits fontanellaires ; ces espaces finiront
par se combler quand l’ossification sera complète et donne-
ront lieu, dans le développement ultérieur du crâne, aux
sutures.
Il semble que les philosophes plus anciens furent tous
d'accord à considérer les vaisseaux sanguins comme autant
de ruisseaux qui sortaient du sommet du crâne (1); le nom
de fontanelle qui à été conservé pour une partie du sommet
du crâne chez les jeunes sujets là où existe la fontanelle
bregmatique est dû, avec toute probabilité, à cette idée
(1) Pouchet, La biologie aristotélique. Paris, 1885.
202 F. FRASSETTO,
qu'ils s'étaient faite de la circulation (1). Comme on le voit
donc, le terme de fontanelle, fondé sur une erreur, n’est pas
bien approprié.
Depuis Aristote, qui fut le premier à constater l'existence
des fontanelles sur le crâne humain, en signalant la fonta-
nelle bregmatique dans le nouveau-né, jusqu'à Maggi, le
plus grand fontanellologue vivant, se sont écoulés presque
vingt-trois siècles. Pendant tout ce temps les anatomistes, et
particulièrement ceux de l’ancienneté s’occupèrent peu des
fontanelles. L’attention sur elles ne fut attirée que seule-
ment au xvu° siècle par Casserio et Tyssomius.
Dans le xvin° siècle, Albinus s’en est occupé (1737).
Dans le xrx° siècle, nous eûmes un grand réveil de la part
de nombreux anatomistes : Malgaigne, Velpeau, Gerdy, Le
Courtois, Barkow, Maggi, Staderini, etc.
Au xx° siècle, la tâche des anatomistes est de compléter
et de synthétiser. Voilà l’œuvre que nous allons envisager.
Ces notes d'historique se rapportent à l’homme, car c’est
dans l’homme qu’on a étudié le plus de fontanelles. Dans les
Anthropoïdes, Denicker (2) parle de celles qu'il à observées
dans le crâne de fœtus de gorille et de gibbon. Chez les
animaux domestiques, Cornevin (3) fait observer erronément
que les fontanelles n'existent que pendant la vieintra-utérine
et qu’elles sont fermées au moment de la naissance. Dans
tous les autres ordres de mammifères, ce fut Maggi qui
apporta la plus large contribution à cette étude.
Fontanelles principales et fontanelles secondaires. — On
appelle /ontanelles principales celles qui se forment ordi-
nairement pendant le développement du crâne, c’est-à-dire :
la bregmatique, la lambdique ou occipitale, les latérales
antérieures ou sphénoïdales, et les latérales postérieures ou
(1) On peut trouver une autre explication du terme fontanelle de
Rowriri, Trattato di Anat., etc., p. 803.
(2) Denicker, Recherches anatomiques et embryologiques sur les singes an-
thropoïdes (Arch. de Zool. exp., 2° série, t. ILL Paris, 1885).
(3) Cornevin, Études sur les os wormiens des animaux domestiques Fur
d'Anthropologie, RÉISÉME. Lt. [l, 1885):
NOTES DE GRANIOLOGIE COMPARÉE. 203
de Casserio. On désigne sous le nom de /ontanelles secon-
daires celles qui ne se forment seulement qu'accidentelle-
ment et par cela même s'observent avec moins de fréquence.
Les premières (les principales) sont bornées par les angles
des principaux divers os, les secondes {les secondaires), au
contraire, sont bornées par les angles des centres divers
d’ossification qui appartiennent au même os, ou à deux ou
plusieurs os. |
Pozzi donne erronément le nom de fontanelles secon-
daires aux espaces membraneux de forme et largeur très
variables, qu'on rencontre dans les sutures pas encore for-
mées du crâne des nouveau-nés et il y comprend les fon-
lanelles naso-frontale ou glabellaire, la médio-frontale ou
métopique, la sagittale ou obélique ou de Gerdy, et la
cérébelleuse d'Hamy ou opistiaque. Outre ces fontanelles
secondaires admises par Pozzi, on en asignaléd'autres, comme
par exemple la fontanelle appelée pariéto-squamo-mastoi-
dienne par Maggi, sus-mastoïdienne par Giuffrida Ruggeri,
et proastérique par Frassetto, et l’interpariéto-sus-occipitale
(Maggi) ou iniaque (Frassetto). Les nouvelles fontanelles
secondaires dont nous nous occuperons sont : la fontanelle
pariétale, l’épisquameuse, l’épiastérique, l’hypoastérique,
la proptérique, la métaptérique, l’amphiopistiaque, la mé-
topique, la tentoriale, la prostéphanique et la métastépha-
nique.
ARTICLE II
NOUVELLES PROPOSITIONS SUR LA NOMENCLATURE DES
FONTANELLES ET DES CENTRES D OSSIFICATION
Par une règle générale de la nomenclature anatomique
moderne, on se sert des termes médial et latéral, pour
désigner la position des parties par rapport à la ligne
moyenne du corps, et des termes céphalique et caudal pour
désigner la position des parties qui viendraient à être anté-
204 F. FRASSETTO.
rieures ou postérieures par rapport à un point choisi Le long
de la ligne moyenne, si le corps était disposé horizonta-
lement. En Anthropologie, nous connaïssons la manière de
désigner certains points du crâne brièvement et clairement
avec la terminologie que nous en a donnée M. Broca
en 1875 (1). Les termes de 6regma, lambda, obélion, qui
sont entrés aussi dans le domaine de la craniologie com-
parée, sont des termes de cette nomenclature. |
Or si on parcourt les travaux craniologiques modernes,
on voit facilement que tous les craniologistes ne suivent
pas la terminologie claire et simple de Broca et que bien
souvent 1ls ont recours à des périphrases, qui nuisent à
la clarté de ce que l'on veut définir et sont difficiles à
prononcer ouà retenir. Il serait pourtant utile, aussi bien
en anatomie humaine normale, qu'en anatomie comparée,
de tenir compte de la terminologie anthropologique, et d'en
faire un large usage, car cet usage est maintenant limité seu-
lement aux points principaux du crâne. Nous avons cepen-
dant dirigé nos recherches de craniologie comparée dans ce
sens, et dans nos descriptions nous nous sommes servi de
la terminologie anthropologique non seulement pour désigner
les diverses régions du crâne, mais nous nous sommes servi
aussi de la systématique anthropologique de Sergi pour
l'étude des formes du crâne dans les mammifères en fai-
sant, chaque fois, les modifications nécessaires.
Après ces considérations, il n’est pas inutile de faire noter
que pour ce qui se rapporte aux fontanelles il y a encore quel-
ques points de nomenclature à définir. Nous savons qu'une
même fontanelle est indiquée selon les divers auteurs de
plusieurs manières : ou selon la méthode ancienne, avec
le nom de l’auteur qui l’a notée la première fois ou l'a
décrite; ou topographiquement selon la position qu’elle
occupe ou anthropologiquement selon le point anthropolo-
gique sur lequel elle est située. Nous avons vu, par exemple,
(1) P. Broca, Nomenclature craniologique (Extrait des Bulletins de la Société
d'Anthropologie de Paris) (séance du 20 mai 1875).
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 205
que la fontanelle astérique est appelée aussi fontanelle de
Gerdy, par l’auteur qui l’a observée le premier, ou encore
fontanelle latérale postérieure à cause de sa position aux
côtes du crâne et dans la région postérieure. Mais, outre ces
trois appellations, il y a encore d’autres termes employés
pour nommer les fontanelles. Une se rapporte à la suture
sur laquelle pose la fontanelle même (on dit, par exemple :
fontanelle sagittale, celle que, anthropologiquement, on
devrait appeler obélique), et l’autre prend son nom des os
et des centres d’ossification qui bornent la fontanelle. Cette
dernière méthode, qu’on peut appeler con/inale, est suivie
par Maggi. Cet auteur, par exemple, appelle fontanelle
pétro-exoccipito-sus-occipitale, celle que nous avons déjà
appelée sous-astérique et que nous avons ensuite désignée
plus brièvement sous le nom de hypoastérique.
Bref, les méthodes actuellement employées dans les tra-
vaux de craniologie pour nommer les fontanelles sont au
nombre de cinq : 1° l’ancienne; 2° l’anthropologique ; 3° la
suturale ; 4° la topographique; 5° la confinale. Il serait donc
utile, pour l’élude des fontanelles, d’avoir présentes à la mé-
moire toutes les dénominations qu’on a données aux diverses
fontanelles ou bien avoir sous la main un petit dictionnaire
permettant de ne pas confondre une fontanelle avec l’autre.
Cette difficulté pourrait bien être évitée, ce nous semble,
en adoptant la nomenclature anthropologique. On nous
dira que toutes les fontanelles ne peuvent pas être nommées
anthropologiquement, puisque le nombre des pointes an-
thropologiques du crâne est plus petit que le nombre des fon-
tanelles et qu'il serait donc impossible que toutes les fonta-
nelles eussent la nomenclature anthropologique, si celle-ei
est comme si elle n’existait pas pour quelque fontanelle. Et
l’on pourra aussi nous faire observer que chez certains
craniotes supérieurs, il y aurait une étérotopie de certains
points craniologiques par rapport au crâne humain. Il en
viendrait donc l'opportunité du choix de la terminologie
confinale de M. le professeur Maggi qui serait de plus
206 F. FRASSETTO.
orande application et plus exacte. Il nous semble, cepen-
dant, plus avantageux d’insister sur l'adoption de la nomen-
clature anthropologique et de se servir des termes connus
autant que possible, et d'en créer de nouveaux du même
genre que ceux qui existent. En se servant d’un seul point
anthropologique, nous pouvons, en voulant, désigner quatre
fontanelles auxquelles nous donnons le nom caractéristique
d'astérique. Par exemple, nous appelons astérique la fon-
tanelle qu'on connaît déjà sous ce nom depuis longtemps et
que Maggi appellerait par sa terminologie pariéto-occipito-
mastoïdienne, et nous appelons fontanelles épiastérique,
hypoastérique et proastérique, celles que, avec la nomencla-
ture confinale de Magg1, on appellerait fontanelles pariéto-
interpariéto-sus-occipitale, pétro-exoccipito-sus-occipitale,
et pariéto-squamo-mastoïdienne.
Pour sa simplicité et sa clarté, nous adoptons la nomen-
clature anthropologique avec l'appui des critères principaux
suivants :
a) Pour les fontaneiles connues, qui ont plusieurs noms,
nous adoptons le nom anthropologique, et si elles n'ont
point de dénomination anthropologique, nous la créons;
b) Pour les fontanelles nouvelles, nous recourons, autant
que possible, aux fontanelles et aux points anthropolo-
giques connus. Dans l’un comme dans l’autre cas, nous
nous servons toujours des préfixes grecs Lypo, épi, pro,méta,
au lieu des préfixes latins sub, sup, ant, et post pour indiquer
que certaines fontanelles se trouvent au-dessous, au-dessus,
en avant ou en arrière de certains points anthropologiques
ou de certaines fontanelles connues. Pour indiquer enfin
que certaines fontanelles se trouvent d’un côté ou de
l’autre, d’autres fontanelles connues, ou de points anthro-
pologiques connus, nous nous servons du préfixe grec
amplu.
Mais à l'égard de ces propositions, on pourrait Jjus-
tement nous faire observer qu'une terminologie irva-
riable des fontanelles n’est pas possible avec la méthode
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 207
anthropologique, à moins qu'on ne connaisse déjà toutes
les fontanelles, pour qu’il n'arrive pas que la dénomination
donnée aujourd’hui à une fontanelle doive subir des modi-
fications futures pour la découverte d’une fontanelle voi-
sine, pour laquelle la même dénomination serait aussi
convenable. A cet inconvénient, il nous semble pouvoir
apporter en parlie remède, car, en nous appuyant sur une
théorie des fontanelles, nous pouvons savoir non seulement
la position de toutes les fontanelles possibles, mais aussi
leur nombre qui en est déterminé comme nous la verrons
ensuite. Le nombre de toutes les fontanelles possibles et des
plus probables étant ainsi connu, il nous est facile de pou-
voir les baptiser avec un critérium juste et d'éviter toute
confusion (Voy. Arricce XIII : Conclusions générales sur les
fontanelles).
Mais, avant tout, nous croyons qu'il est utile de faire
quelques remarques se rapportant à la dénomination des
centres d’ossification des différents os. Nous désignerons
les centres d’ossification par le nom des os auquels ils
appartiennent et les distinguerons entre eux, anthropolo-
giquement, en les rapportant aux points craniologiques.
Pour plus de clarté, nous allons donner un exemple.
Prenons l'os pariétal; dans cet os, qui possède quatre centres
d’ossification (deux supérieurs et deux inférieurs, ou bien
deux antérieurs et deux postérieurs), nous distinguerons le
centre : partélal, bregmatique, ptérique, astérique et lamb-
doide. L'application de cette nomenclature sera faite entiè-
rement dans les pages suivantes :
ARTICLE TI
FONTANELLES HYPOASTÉRIQUES
« La fontanelle astérique ou latérale postérieure, qui est
limitée : en avant, par la portion mastoïdienne du tempo-
ral; en arrière, par l’écaille occipitale; en haut, par la por-
208 F. FRASSETTO.
tion angulaire postéro-inférieure du pariétal, en bas de
l'occipital, peut rester partagée en deux autres fontanelles
distinctes : une supérieure et une inférieure, par un bec
osseux transversal provenant du sus occipital, ou de la por-
tion mastoïdienne du temporal. Par une ossification ulté-
rieure, ces deux fontanelles sont ordinairement envahies
par les tissus osseux. C’est seulement dans certains cas
exceptionnels qu'une d'elles peut persister, ou bien peut
donner origine à un petit os surnuméraire qui serait un os
fontanellaire. — La persistance de la fontanelle supé-
rieure est connue sous le nom de fontanelle astérique, la
persistance de la fontanelle inférieure, à notre connaissance,
n’a pas même été signalée. Cette dernière formerait donc
une nouvelle fontanelle que nous appellons sous-astérique,
parce qu’elle se trouve au-dessous de la fontanelle asté-
rique, ou bien mastoïdienne, parce qu'elle se trouve aussi
en proximité du trou mastoïdien. |
Nous avons signalé cette fontanelle dans des crânes
humains, dans des crânes de Singes, et dans des crânes
d’autres Mammifères [1]. Aussi, avec la conviction que ces
fontanelles étaient nouvelles dans les crânes des Mammi-
fères, nous avons achevé, en décembre 1899, la note préli-
minaire que nous avons rapportée entièrement, et, aujour-
d’hui, revenant sur ce sujet, tandis que nous pouvons
reconfirmer la nouveauté de la fontanelle pour ce qui se
rapporte au crâne humain et au crâne des autres Mammi-
fères en général, nous ne parlerons pas des Ruminants,
heureux de laisser à M. le professeur Magei l'honneur
d’avoir décrit, le premier, la fontanelle sous-astérique dans
le crâne de ces derniers, comme il résulte de la description?
qu'il fit, en 1890, de deux fœtus de Pos taurus. Nous le
citons 1c1 textuellement : |
a) « Feto di Bos Taurus di 196 giorni (sei mesi e mezzo
circa). | &
« Fontanelle asteriche o laterali posteriori (fig. 24, d'd”,
Tav. VI. Per lo sviluppo del mastoideo e dello squamoso e
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 209
specialmente di quest’ ultimo, che va a toccare il sovra occi-
pitale, ciascuna di queste fontanelle viene divisa in una
porzione anteriore (fig. 24, d', Tav. VI) e posteriore (fig. 24,
d'', Tav. VI), tutte e due triangolari e piccole.
« La porzione anteriore o vera fontanella asterica, asterica
modificata (fig. 24, d'', Tav. VD è circoscritta dal parietale,
dallo squamoso e dal mastoideo e dal sovraoccipitale. Il
diametro della sua base à 8 millimetri, quello della sua
altezza 3 millimetri. La porzione posteriore o fontanella aste-
rica di formazione secondaria (fig. 24, d', Tav. VI) è data dal
soyraoccipitale dall’esoccipitale e dal mastoideo. La sua
base è di 6 millimetri e la sua altezza di 4 millimetri e
mezzo.
b) « Feto di Bos Taurus, di 224 giorni (Sette mesi e
mezzo Circa). | |
« Fontanelle asteriche o laterah posteriori (fig. 25, d' d',
Tav. VIT). Esse presentano soltanto una piccola modificazione
nella loro porzione anteriore o fontanella asterica modificata
(fig. 25, d', Tav. VII), la quale consiste nella figura che
da triangolare passd a quadrilunga, con un diametro, il
verticale di 5 millimetri e l’altro l’antero-posteriore di
3 millimetri. |
« La porzionep osteriore o fontanella asterica di formazione
secondaria (fig. 25, d', Tav. VII) rimane ancora come nel
cranio antecedente [2] (p. 21 à 24).
_ Quelques mois après la publication de notre note prélimi-
naire de 1899, nous avons reçu de M. le professeur Maggi,
qui à toujours J’amabilité de nous faire don de ses travaux
de craniologie, les notes de craniologie qui parurent
en 1900 [3]. Dans une observation à la page 26 de ce travail,
en parlant des petits os exoccipito-sus-occipitaux, il consacre
quelques mots à une fontanelle qu'il appelle petro-esoccipito-
sovraccipilale, qui correspond exactement à la fontanelle qui
nous occupe.
Dans la même année (1900), M. le D: Giuffrida Ruggeri [4],
en traitant de la région astérique, rappelle la fontanelle
ANN. SC. NAT, ZOOL. XVII, 14
210 F. FRASSETTO.
sous-astérique et, dernièrement, c'est M. Buntaro Ada-
chi [|] qui s'occupe de notre fontanelle dans des crânes de
fœtus humains.
Avant de passer à la description de la fontanelle, il n’est
pas tout à fait inutile d'ajouter quelques mots sur les diffé-
rentes dénominations qu'ont eu, successivement, nos fonta-
nelles.
En 1890, Maggi les appelle petro-esoccipito-sovraoccipt-
tal [2]; en 1899, nous les appelions softo-asteriche [1] ; en
1900, M. Giuffrida Ruggeri (4) a modifié notre dénomination,
et les à appelées subastériche, et, à présent, nous leur
donnons la dénomination de Aypoastériques, substituant au
préfixe latin sub le préfixe grec dx (sous) en suivant les
critères envisagés dans l'article précédent.
Origine, position, forme et dimensions des fontanelles hypo-
astériques. — L'origine de ces fontanelles est la même que
celle des autres fontanelles connues. Même ici on trouve
une incomplète ossification causée par un retard ou bien un
arrêt de développement des os du crâne dans le point dans
lequel se forme la fontanelle. Dans notre cas, l’incom-
plète ossification se manifeste à l’extrémité latérale de la
synchondrose squamo-condylienne de Zaayer, de manière
qu’elle nous semble comme bifurquée sur le bord postérieur
de la portion mastoïdienne du temporal.
La position de ces fontanelles dépend de la position du
point dans lequel l'extrémité latérale de la suture exoccipito-
sus-occipitale (s. squamo-condylienne de Zaayer), s'articule
avec la suture occipito-mastoïdienne. Ce point, ordinai-
rement, se trouve dans le liers médian de cette dernière
suture, et exceptionnellement peut se trouver dans le tiers
supérieur (fig. 11’), et même rarement, peut s’observer dans
l’astérion (1). Ces positions différentes dépendent de l’acti-
vité ostéogénétique des centres d'ossification qui limitent
la suture exoccipito-sus-occipitale et dont le supérieur
(4) On peut constater ce cas sur le côté gauche du crâne de Gorilia Gina,
n° A-513 des Galeries d'Anatomie comparée du Muséum.
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 241
appartient au sus-occipital, et l’inférieur à l’exoccipital.
La forme de ces fontanelles est ordinairement triangulaire
avec la base correspondante à la suture occipito-mastoi-
dienne et un des angles en direction
du trou occipital. Les figures 44, 45
(PI. IX), 50 (PI. X) nous donnent des
exemples de cette forme. On peutmême
fréquemment trouver des formes en
étoile comme dans la figure 46 (PI. IX),
des formes quadrangulaires, comme 6.c.
dans la figure 57 (PI. X), des formes pig. 11. —Crâne de Gorilta-
circulaires, comme dans la figure 53 PE ee mat) pe
(PI. X) (côté droit), des formes rhom- os pariétal; m., portion
à mastoïdienne de l'os tem-
boïdales, comme dans la figure 55 boral: s.0., sus-occipital ;
(PL. IX), et encore d’autres formes et sl D ER Lare vu
toujours en dépendance de l'hétéro-
chronie dans le développement des trois centres d'ossification
qui bornent la fontanelle et qui sont le sus-occipital en haut,
l’exoccipital en bas, le mastoïdien en avant.
Les dimensions de ces fontanelles dépendent aussi des
conditions de développement des susdits trois centres d’ossi-
fication. Chez l'homme, nous avons trouvé pour la base
mesurée le long de la suture occipito-mastoïdienne le maxi-
mum de 57 millimètres, et pour la hauteur, le maximum
de 50 millimètres.
ORDO BIMANA
Dans cet ordre de mammifères, nous avons constaté la
présence de fontanelles hypoastériques dans des crânes de
fœtus de différents âges. La désignation et le nombre (146)
de ces crânes sont enregistrés dans le tableau suivant :
Paris. — Muséum, Galeries d’Anatomie comparée :
13 crânes de fœtus de différents âges; — Galeries d’An-
thropologie; 92 crânes distribués comme il suit : 37 de
fœtus à terme de nouveau-nés; 13 de fœtus de trois mois
212 F. FRASSETTO.
à un an, 9 de fœtus de différents âges, 6 de fœtus à terme
et d'embryon, 13 de fœtus à terme et d'embryon ; 14 de
fœtus des différents âges et appartenant à des squelettes.
Paris. — Musée de Broca : 24 crânes de fœtus de diffé-
rents âges.
Turin. — Musée de Psychiatrie et d’Anthropologie crimi-
nelle : 4 crânes dont un de fœtus à terme ; — Musée d’Ana-
tomie comparée : 3 crânes de fœtus.
1°" cas (fig. 44, PL. IX). — Crâne de fœtus à terme du
Musée de Psychiatrie et d'Anthropologie criminelle de Turin.
Sphenoides latus. Persistance de la fontanelle bregmatique
et vestige de la suture #ransversa squamaæ occipitis. Les fonta-
nelles astériques (/. a.) et hypoastériques (/f. ky.) sont bila-
térales et séparées entre elles par un bec osseux qui vient
du sus-occipital (5. 0.). Au côté gauche, l’ossification de la
région astérique est plus avancée et pour cela la séparation
des deux fontanelles dans ce côté est plus évidente que celle
du côté droit. La position et la forme de ces fontanelles sont
typiques parce qu'elles se trouvent dans le tiers médian de
la suture occipito-mastoïdienne, et parce qu'elles ont la
forme triangulaire. Les dimensions sont : à droite, 8 milli-
mètres de base et 6 millimètres de hauteur; à gauche,
17 millimètres de base et 6 millimètres de hauteur.
2° cas. — Crâne de fœtus, n° 4263 du Musée d’Anatomie
comparée de Turin. Crâne incomplet avec os en partie
désarticulés. | |
Les fontanelles hypoastériques ont la même disposition
que dans le cas précédent.
_ 3° cas (fig. 45-46, PI. IX). — Crâne de. fœtus à terme,
n° À, C-1417 des Galeries d'Anthropologie du Muséum de
Paris. Ellipsoides. Persistance de la fontanelle opistiaque ou
fontanelle cérébelleuse (Hamy). Au côté gauche, il y a un os
fontanellaire soudé en partie avec le pariétal et l’écaille
du temporal et un grand os épiptérique sus-squameux en
rapport avec la moitié antérieure de la suture pariéto-squa-
meuse. — Au côté gauche (fig. 43), la fontanelle hypoasté-
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 212
rique (f. ky.) est très nettement séparée de la fontanelle
astérique (/. a.). Elle se trouve presque à la moitié de la
suture occipito-mastoïdienne avec une forme en étoile, qu'on
peut réduire à la forme triangulaire typique avec 6 milli-
mètres de base, mesurée sur la suture occipito-mastoïdienne,
et 5 millimètres de hauteur.
Au côté droit (fig. 46), existent les deux fontanelles sus-
dites, mais l’espace qui les sépare est petit, parce que
l’ossification de la région astérique de ce côté a été plus
lente. La position de la fontanelle hypoastérique droite est
typique, la forme est en étoile comme celle du côté gauche,
et en la réduisant à la forme triangulaire fondamentale, elle
mesurerail 15°°,5 de base et 19°°,5 de hauteur.
4° cas (fig. 47, PI. IX). — Crâne de fœtus à terme, n° 829
des Galeries d’Anthropologie du Muséum de Paris. Persis-
tance de la fontanelle épiastérique (/. e.) bien définie. Dans
le tiers supérieur de chaque branche de la suture lambdoi-
dienne se trouvent trois osselets suturaux. Dans la moitié
de la branche gauche, on trouve un autre osselet et on voit
la fontanelle astérique (/. a.) et la fontanelle hypoastérique
(f. ky.) qui ne sont pas encore séparées entre elles, parce
que les becs osseux qui proviennent, un du sus-occipital,
l’autre de la portion mastoïdienne du temporal, ne sont pas
encore assez développés pour se réunir.
5° cas. — Crâne de fœtus, n° 6179 des Galeries d’An-
thropologie du Muséum de Paris. Pentagonoides. Persistent
les espaces suturaux pariéto-squameux assez larges, et les
fontanelles ptériques. Dans l’écaille du temporal droit, on
voit trois vestiges des sutures, une médiane, une antérieure
et une postérieure; ces deux derniers sont obliques et
convergentes vers le trou auditif. Dans la portion médiane,
sur le bord pariétal du temporal, on voit une enchancrure
profonde de quelques millimètres. Dans ce crâne, il est
très intéressant de signaler l'absence du pont zygomatique
(Voy. QuATRIÈME PARTIE, Article [”) à gauche et à droite.
Dans la région astérique droite, on voit les fontanelles
1 PIS | F. FRASSETTO.
astériques et hypoastériques presque comme dans le cas
précédent. |
6° cas (fig. 48, PL. IX). — Crâne de fœtus, n° 822 des Gales
ries d’ Anthrepalosie du Muséum de Paris. — Persistent les
fontanelles, ptériques, bregmatiques, astériques et épiasté-
riques. Il y a aussi des vestiges des sutures pariétales verti-
cales inférieures, et pariétales horizontales postérieures, de
la suture sphéno-basilaire, de la squamo-condylienne et de
la transversa squamæ occipitis. — Du côté droit, on voit la
fontanelle hypoastérique (/. hy.) séparée de la fontanelle
astérique (/. a.) par un petit os sutural occipito-mastoïde
(o.s.0.m.).. Dans la fontanelle hypoastérique, on voit un
petit os fontanellaire. La position de la fontanelle hypo-
astérique est typique et aussi la forme. Les dimensions de
cette fontanelle sont : 10°°,5 de base et 6 millimètres de
hauteur.
7° cas (fig. 49, PI. X). — Crâne de fœtus, n° A, C-1156
des Galeries d’'Anatomie comparée du Muséum de Paris.
Pentagonoides. Persistance de la suture éranversa squamaæ
occipitis. Dans la région astérique gauche, on voit la fonta-
nelle hypoastérique (f. Ly.) séparée par un trait de 2 milli-
mètres de la fontanelle astérique (/. a.). On voit aussi qu’elle
est associée à la suture squamo-condylienne {s. c.). La posi-
tion de cette fontanelle est typique et la forme est irrégu-
lière avec une longueur de 13 millimètres et une me .
de 5 millimètres.
8° cas (fig. 50, PI. X). — Crâne de ue à terme, n° 3523
des Galeries d’Anthropologie du Muséum de Paris. — Pen-
tagonoides. Persistent en partie la suture interpariétale
médiane, la suture fransversa squamæ occipitis et la suture
surnuméraire (*) qui partage l'angle astérique du pariétal (p.)
On constate aussi la permanence des fontanelles bregma-
tique et ptérique.
Dans la région astérique droite, on voit la fontanelle
hypoastérique (/. y.) séparée de la fontanelle astérique (/. a.)
par un trait de 4 millimètres. Cette fontanelle hypoastérique
NOTES DE*CRANIOLOGIE COMPARÉE. 415
qui est associée à la suture squamo-condylienne (s. c.), a trois
osselets fontanellaires, et une position et une forme typi-
ques. Sa base est de 12 millimètres, sa hauteur est de
11 millimètres.
ORDO PRIMATES
Familia Simidæ.
Dans cette famille, nous avons trouvé un seul cas de fon-
tanelle hypoastérique, mais la fréquence des osselets fon-
tanellaires hypoastériques que nous avons constatée (Voy.
Troisième parte) dans les individus des autres genres, font
admettre la présence des fontanelles correspondantes dans
toute la famille.
Gen. Hylobates.
1° cas (fig. 51, PI. IX). — Crâne de Hylobates syndac-
tylus, Desmar [Gibbon syndactylus|, n° A-565 des Galeries
d'Anatomie comparée du Muséum de Paris. Dans ce crâne,
on voitun peu de plagiocéphalie occipitale droite, un osselet
fontanellaire astérique (0. /. a.), el un osselet sutural
lambdoïdien (o. s. /.) au côté gauche, un osselet stépha-
nique squameux au côté droit et la permanence partiale de
la suture squamo-condylienne et la permanence de la suture
métopique au nasion.
La fontanelle hypoastérique (/. Ay.) persiste seulement au :
côté gauche, elle est oblongue, bien distincte et mesure
7 millimètres de longueur et 2 millimètres de largeur.
Familia Gercopithecidæ.
(ren. Cercopithecus.
1°", 2° et 3° cas. — Crâne de Cercopithecus patas, Schreb
[Rerellanus|, n° A-1458 des Galeries d'Anatomie comparée
216 + F. FRASSETTO.
du Muséum de Paris. Dans ce crâne, on voit une plagio-
céphalie occipitale très marquée au côté gauche, la per-
manence de la suture métopique au nasion, et la permanence
de la suture squamo-condylienne dans la région sous-
astérique gauche.
La fontanelle hypoastérique existe du côté gauche et
a une forme typique, avec son grand axe disposé vertica-
lement. Dans le crâne des deux autres Cercopithèques, un
C. Nictitans, L., n° A-1631 des mêmes Galeries et l’autre
C. Talofus, n° A-1359 des mêmes galeries, on peut con-
stater la présence de fontanelles hypoastériques d’un côté
et de l’autre. |
Gen. Macacus.
1 cas (fig. 52, PI. X). — Crâne de Macacus (species ?),
n° A-1428 des Galeries d'Anatomie comparée du Muséum
de Paris. Ce crâne, qui appartient à un individu jeune,
montre la persistance totale de la suture métopique. Quant
aux fontanelles, on voit la fontanelle astérique et la fon-
tanelle hypoastérique réunies de manière à former une
grande fontanelle quadrangulaire, occupant toute la région
astérique (/f. a. hy.). Ces fontanelles sont bilatérales. Celle
du côté droit mesure 3*°,5 de longueur et 2 millimètres de
largeur, celle du côté gauche mesure 5 millimètres de
longueur et 3 millimètres de largeur. |
9° cas. — Crâne de Macacus nemestrinus, L., n° 1803
du Musée d’Anatomie comparée de Turin. Crâne d’individu
jeune. Les sutures sont soudées, excepté la suture sphéno-
basilaire. On voit le processus frontal de l’écaille du tem-
poral et la perforation du dos de la selle turque.
Les fontanelles hypoastériques sont bilatérales.
3° cas. — Crâne de Macacus nemestrinus, L., squelette
n° 4584 du Musée d’Anatomie comparée de Turin. Crâne
appartenant à un individu jeune. Les sutures sont fermées,
excepté Ja suture sphéno-basilaire. Il y a persistance de la
suture métopique à la glabelle, ainsi que la persistance de
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 217
la suture squamo-condylienne au côté droit pour 3 milli-
mètres et au côté gauche pour 5 millimètres. On constate
aussi la présence d’un osselet fontanellaire glabellaire
typique, et des érosions aux os, peut-être dues au rachitisme.
Les fontanelles hypoastériques sont typiques par leur
position, elles se trouvent dans la moitié de la suture occi-
pito-mastoïdienne; leur forme est triangulaire et elles ont
3 millimètres de base et 2 millimètres de hauteur.
4° cas. — Crâne de Macacus (species?), n° A-1419 des
Galeries d’Anatomie comparée du Muséum de Paris. Ce cas
est presque identique à celui que nous avons décrit précé-
demment : il en diffère seulement par son âge qui est moins
avancé.
Gen. C'ynocephalus.
1% cas ffig. 53, PL X). — Crâne de Cynocephalus
sphynx, E. Geoffr., n° A-1452 des Galeries d'Anatomie
comparée du Muséum de Paris. Crâne d’un jeune individu
avec persistance de la suture squamo-condylienne et pré-
sence du processus frontal du temporal. Les fontanelles
hypoastériques sont typiques et ont une forme orbiculaire.
Celle du côté droit mesure 2"",5 de base et 3 millimètres
de hauteur et celle du côté gauche mesure 3*°,5 de base
et 3 millimètres de hauteur.
2° cas. — Crâne de Cynocephalus sphynx, E. Geoffr.,
n° A-1451 des Galeries d'Anatomie comparée du Muséum de
Paris. Ce crâne appartient à un jeune individu.
Les fontanelles hypoastériques sont bilatérales.
Familia Cebidæ.
Subfamilia Cebinæ.
Gen. Cebus.
1°" cas (fig. 54, PL. X). — Crâne de Cebus fatuellus, L.,
n° 3459 du Musée d’Anatomie comparée de Turin. Crâne
218 F. FRASSETTO.
d'un jeune individu avec les sutures ouvertes, compris
la sphéno-basilaire et la squamo-condylienne. Une parti-
cularité très rare dans ce crâne, c’est la persistance de
la suture transversa squamæ occipiis, avec l’osselet fon-
tanellaire épiastérique (0. /. e.) (Voy. QUuATRIÈME PARTIE,
Osseleis fontanellaires épiastériques). Les fontanelles hypo-
astériques sont situés à 3 millimètres en haut de la moitié
de la suture occipito-mastoïdienne. Elles ont une forme
irrégulière qu'on peut réduire, pour la mensuration, à la
forme triangulaire. Celle du côté droit mesure 6 milli-
mètres de base et 5 millimètres de hauteur; celle du
côté gauche mesure 7 millimètres de base et 5"°,5 de
hauteur. |
2° cas. — Crâne de Cebus fatuellus, L., n° 3821 du Musée d’A-
natomie comparée de Turin. Crâne d'un jeune individu avec
les sutures ouvertes. Les fontanelles hypoastériques sont
typiques et ressemblent parfaitement à celles du cas précé-
dent : celle du côté droit, qui a encore son tissu chondrique,
mesure 4 millimètres de base et 3 millimètres de hauteur;
celle du côté gauche mesure 5 millimètres de base et
4 millimètres de hauteur.
3° cas. — Crâne de Cebus fatuellus, L., n°3455 du Musée
d'Anatomie comparée de Turin. Crâne d’un jeune individu
avec les sutures ouvertes. La suture sphéno-basilaire persiste
totalement, tandis que la squamo-condylienne persiste seu-
lement sur 2 millimètres vers les fontanelles hypoasté-
riques. Les dimensions de ces fontanelles sont : pour celle
du côté droit, quiest triangulaire, de 5 millimètres de base
el 3 millimètres de hauteur et pour celle du côté gauche
qui est elliptique, 4 millimètres et 2 millimètres pour les
deux diamètres.
4° cas. — Crâne de Cebus fatuellus, L., n° 4523 du Musée
d'Anatomie comparée de Turin. Crâne d’individu jeune
avec les sutures ouvertes et avec la persistance de la suture
sphéno-basilaire. La fontanelle droite est de forme elliptique,
elle a 2 et 3 millimètres de diamètre ; celle du côté gauche,
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 219
qui est quadrangulaire, mesure 4 millimètres de longueur
et 1°",5 de largeur.
5° cas. — Crâne de Cebus fatuellus, L. [Appella|, n° 4639 du
Musée d'Anatomie comparée de Turin. Crâne d’un individu
rachitique adulte. Les sutures coronale sagittale, partéto-
squameuses et sphéno-basilaire sont synostosées et très
simples ; les sutures lambdoïde et occipito-mastoïdes sont
ouvertes, la suture squamo-condylienne persiste au côté
droit sur 1 millimètre et au côté gauche sur 2 millimètres.
[Il n'y a pas de grandes altérations pathologiques (1). La
fontanelle hypoastérique droite est elliptique avec 7 milli-
mètres de grand diamètre et celle du côté gauche est aussi
elliptique avec ses diamètres de 3 et 6 millimètres.
_6° cas. — Crâne de Cebus fatuellus, L. [A pella| du Musée
de Psychiatrie et d'Anthropologie criminelle de Turin.Crâne
d'un jeune individu avec vestiges de suture squamo-condy-
lienne à droite sur 6 millimètres et à gauche sur 4 milli-
mètres. Les fontanelles hypoastériques sont bilatérales.
7° cas. — Crâne de Cebus (species ?) du Laboratoire
d'Anatomie comparée de Paris. Les fontanelles hypoasté-
riques sont bilatérales étendues et avec une portion de
sutures squamo-condyliennes. Elles ont la forme ellipsoïde
avec le plus grand diamètre, parallèle à la suture occipito-
mastoïdienne.
8° cas. — Crâne de Cebus (species ?), n° 23 (1886) du
Laboratoire d'Anatomie comparée de Paris. Les fontanelles
hypoastériques sont bilatérales, et disposées comme dans
le cas précédent.
9° cas. — Crâne de Cebus (species?) (Q) du Laboratoire
d'Anatomie comparée de Paris. Dans ce crâne, il y a un
osselet fontanellaire typique. La fontanelle hypoastérique
est présente du côté gauche. Elle à la forme et la position
des fontanelles précédentes.
(4) Cf. F. Frassetto, Su alcuni casi di Rachitismo nei Primati [Separat-
abdruck aus der Zeitschrift für Morphologie und Anthropologie, Bd !V,
Heft Il, p. 375-379 (con Tavola) ;.
220 sie F. FRASSETTO.
Familia Hapalidæ.
Gen. Hapale.
1°" cas (fig. 55, PL. IX). — Crâne de (Hapale species?) (Q),
n° A-2796 des Galeries d’Anatomie comparée du Muséum
de Paris. Crâne appartenant à un jeune individu avec la
suture squamo-condylienne. Les fontanelles hypoastériques
sont très distinctes (f. ky.). Celle du côté droit a une forme
rhomboïde et mesure 3 millimètres pour son plus grand
diamètre et 1*°,5 pour son plus petit diamètre. Celle de
gauche a la forme typique triangulaire avec 3 millimètres
de base et 1*°,5 de hauteur.
2° cas. — Crâne de Hapale (species ?) du Musée de Psy-
chiatrie et d’Anthropologie criminelle de Turin. Crâne d'un
jeune individu avec la permanence de la moitié supérieure
de la suture métopique et des vestiges de la suture squamo-
condylienne. On voit aussi la fontanelle bregmatique. Les
fontanelles hypoastériques sont placées entre le tiers médian
et le tiers supérieur des sutures occipito-mastoïdes. Elles
offrent une forme de poire avec le sommet en bas, leur
étendue est relativement considérable.
ORDO CARNIVORA
Familia Canidæ.
Subfamilia Caninæ.
Gen. Can.
1 cas (fig. 56, PL. X). —_ Crâne de Setter irlandais (@),
n° 4836 du Musée d'Anatomie comparée de Turin. Crâne
d'un jeune individu de vingt-neuf jours, hydrocéphale,
avec les fontanelles astériques. La fontanelle hypoastérique
droite est placée dans la moitié supérieure de la suture
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 291
occipito-mastoïdienne. Elle a une forme triangulaire avec
7 millimètres de base et 2°°,5 de hauteur et contient un osselet
fontanellaire hypoastérique. La fontanelle hypoastérique
gauche a presque la même forme et la même position que
celle du côté droit et contient aussi un osselet fontanellaire
hypoastérique. ;
2e cas (fig. 57, PI. X). — Crâne de chien domestique,
n° 4430 du Musée d’Anatomie comparée de Turin. Crâne
d’individu adulte. Les sutures sont encore ouvertes et les
fontanelles bregmatique, stéphanique et aslérique ne sont
pas encore oblitérées. On voit aussi un osselelt sagittal auto-
nome et des osselets stéphano-ptériques supérieurs des
deux côtés.
La fontanelle hypoastérique droite (f. ky.) a une forme
de polygone avec son diamètre maximum de 6 millimètres ;
la fontanelle hypoastérique gauche (/. .y.) a la forme d’une
poire dont le sommet serait dirigé en bas et dont legrand axe
serait de 9 millimètres. Ces deux fontanelles sont plus iarges
que leurs correspondantes les fontanelles astériques (/. a.).
3°, 4°, 5°, 6° et 7° cas. — Crânes de chiens, n°“ 3771,
3112, 4030, 3691 et 3718 du Musée d’Anatomie comparée
de Turin. Tous ces chiens sont de races bâlardes sauf le
dernier qui porte l'indication : chien lévrier. Le chien
n° 3771 a un osselet hypoastérique gauche; le chien n° 4030
a une fontanelle stéphanique et une fontanelle bregmatique ;
le chien n° 3691 montre une fontanelle bregmatique et un
osselet fontanellaire ptérique gauche.
Familia Ursidæ.
Subfamilia Ursinæ.
Gen. Ursus.
1°" cas. — Crâne d'Ursus (species ?), n° 3983 du Musée d’A-
natomie comparée de Turin. Ce crâne appartient à un jeune
individu provenant de l’Équateur oriental. Les sutures de
222 F. FRASSETTO,.
la base sont ouvertes il en est de même des sutures squamo-
condyliennes.
Les fontanelles hypoastériques sont larges et bilatérales.
2° cas. — Crâne d'Ursus (species ?), n° 3975 du Musée d’A-
natomie comparée de Turin. Identique au cas précédent.
Familia Mustelidæ.
Gen. Lutra.
Crâne de Lutra (species ?), des Galeries d'Anatomie compa-
rée du Muséum de Paris. Crâne d’un jeune individu où per-
sistent les fontanelles hypoastériques qui ne sont pas encore
séparées des fontanelles astériques.
ORDO MARSUPIALIA
Familia Macropodidæ.
Gen. Petrogale.
qe 9° 3° et4°cas(Galeries d Anatomie comparée du Muséum
cu)
de Paris). — Crânes de jeunes Kanguroos avec fontanelles
bypoastériques bilatérales soudées avec les fontanelles asté-
riques. Dans un seul cas, les fontanelles hypoastériques sont
séparées des fontanelles astériques.
BIBLIOGRAPHIE
1. F. Frasserro, Di altre e nuove fontanelle (fontanelle sotto-asteriche o ma-
sioidee) nel cranio umano e degli altri mammiferi (Estratto dal fasc. Ie, Il,
Gennaio,Febbraio 1900, della Rivista di Scienze Biologiche. Como,1900).
2. L. Maccr, Fontanelle nello scheletro cefalico di alcuni mammiferi (Nota 2,
Rend. R. Ist. Lombardo, $S. Il, vol. XXII, fasc. XIIT. Milano, 1890).
8. L. Maccr, Note di craniologia (Estratto dal Bollettino Scientifico, n° 2,
anno 1897, e n°° 2,3 e 4, anno 1899 con Aggiunte del Gennaio, 1900).
4. V. Givrrripa RuccEeri, Ricerche morfologiche e craniometriche nella norma
laterale e nella norma facciale (Atti della Società Romana di Antropo-
logia, vol. VII, p. 179. Roma, 1900). |
. Bunraro Apacui, Ueber die Seitenfontanellen. (Separat abdruck aus der
Zeitschrift für Morphologie und Anthropologie, mit 11 Fiputes im ,
Text, Bd 11, Heft II. Stuttgard, 1901).
[S14
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 293
ARTICLE IV
FONTANELLE PARIÉTALE
En novembre 1899, nous avons publié un cas de pariétal
divisé en deux parties dans un crâne de Singe [1|, el après
avoir donné comme interprétation de cette anomalie,
l'existence de quatre centres d’ossification, nous exposions
les considérations suivantes :
Si les quatre centres du pariétal ne se soudent pas entre
eux, nous pouvons avoir deux sutures,une verticale comme
dans le cas qui nous occupe, etune horizontale comme cela se
voit dans le crâne d’Orang que nous avons décrit ;.de plus
nous pouvons avoir neuf fontanelles : huit périphériques et
une centrale. Des fontanelles périphériques, quatre sont aux
angles du pariétal (sphénoïdienne, bregmatique, lambdique
et astérique), elles nous sont connues : les quatre autres
sont alternes ; parmi les quatre premières à intervalles {sté-
phanique, obélique, lambdique latérale et épisquameuse),
les deux dernières n’ont pas encore été signalées. La cen-
trale, que nous appellerons pariétale, à cause de sa position,
est aussi nouvelle.
Au mois de mai 1900, dans une note préliminaire [2|,
nous écrivions : « D'une étude sur les fontanelles déjà con-
nues, nous avons pu déduire l'existence d’autres fonta-
nelles; pour celles-ci, nous proposerions les dénominations
suivantes : 1° fontanelle pariétale, au-dessus et en arrière
de la bosse pariétale, là où est possible le croisement des
sutures surnuméraires du pariétal (suture pariétale hori-
zontale et suture pariétale verticale. »
Nous ne connaissons aucune autre publication se rap-
portant à ce sujet.
224 : : F. FRASSETTO.
ORDO BIMANA
Nous n'avons trouvé sur le crâne humain aucun cas
de fontanelle pariétale, ni d'os fontanellaire pariétal. Mais
en lisant plusieurs mémoires que nous avons pu nous pro-
curer, nous avons trouvé dessiné un cas de fontanelle
pariétale et un cas d’os fontanellaire pariétal. Nous avons
lu aussi la description d’un autre cas qui nous semble aussi
être celui d’un os fontanellaire pariétal.
Cränes de fœtus.
1° cas. — Dans un crâne d’embryon de quelques mois,
décrit et figuré par Hyrtl [3], on voit la suture pariétale
horizontale totale, épanchée antérieurement sur le bord
coronal pour constituer la fontanelle métastéphanique
(Voy. ARTICLE VII, Fontanelle métastéphanique et prostépha-
nique), encore étendue vers son tiers postérieur, de ma-
nière à laisser un autre espace où manque l'ossification, et
. puis elle est fermée de nouveau vers son extrémité posté-
rieure. Comme nous l'avons fait observer, ce second espace
manquant d'ossification, correspondrait à la fontanelle
pariétale, car dans ce point est possible le croisement de
la suture surnuméraire pariétale verticale, avec la suture
surnuméraire parlétale horizontale. Mais comme on ne voit
aucune trace de la première suture, on ne peut affirmer
que ce soit une vraie fontanelle, parce qu'on peut l’inter-
préler comme espace sutural. Hvyrtl ne parle pas de ce
fait. Dans la description de la suture surnuméraire parié-
tale horizontale, il dit seulement ces mots: « Eine stark
ausgepragte Knickung des Seitenweindbeines entspricht
diser Linee. » |
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 225
ORDO PRIMATES
Familia Cercopithecidæ.
Subfamilia Cercopithecinæ.
(ren. Cercopithecus.
1°" cas (fig. 7’). — Crâne de Cercopithecus mona, Schreb.
Juv. (Q), avec suture angulaire lambdique et bregmatique à
équerre, n° A-1357 des Galeries d'Anatomie comparée du
Muséum de Paris. Crâne platicephalus d’individu jeune. Dia-
mètre antéro-postérieur, 67 millimètres; diamètre trans-
versal, 52 millimètres ; hauteur (basilo-bregmatique), 25 mil-
limètres. On ne trouve rien de particulier dans les sutures,
à part la persistance de la suture métopique à la glabella et
au nasion. Le trou mentonnier est situé à 3 millimètres
au-dessus de la moitié de la symphyse de la mâchoire. Le
pariétal divisé est celui de droite, les sutures surnuméraires
sont larges et profondes comme des sillons, tant à l’exocrâne
qu à l'endocrâne et ont l'aspect d'espaces suturaux. A
9 millimètres du lambda et à 21 millimètres du bregma,
prend naissance, sur la sagittale, une suture (p. v.) qui se
dirige en bas avec une légère obliquité en avant, en traver-
sant le pariétal sur 23 millimètres détendue. À 11 milli-
mètres du lambda et sur la lambdoïdienne, prend naissance
et se dirige horizontalement en avant vers la moitié de la
branche coronale du même côté, une autre suture (p. 0.
qui traverse le pariétal sur presque toute sa largeur, en
formant un angle dirigé en bas, au point où elle rencontre
l'extrémité inférieure de la suture surnuméraire précédente.
Dans ce cas, il s’agit de la présence d’une suture pariétale
verticale supérieure et d'une suture pariétale horizontale
qui, en se croisant, donnent lieu à la complète autonomie
du centre d’ossification lambdique (P') ainsi qu’à celle, mais
incomplète, du centre d’ossification bregmatique (P). Tandis
ANN. SC. NAT. ZOUL. VI 49
226 F. FRASSETTO.
que la suture pariétale horizontale, dans son extrémité
antérieure à l’exocrâne n'est pas continue, elle l’est au
contraire à l’endocrâne.
A la rencontre de la suture pariétale verticale (p. v.) avec
la suture pariétale horizontale (». 0.), on constate une expan-
sion que nous croyons pouvoir déterminer comme étant
la fontanelle pariétale (f. p.). Elle se trouve en effet, dans
les conditions nécessaires pour la formation des fontanelles
(Voy. ARTICLE VII, Conclusions générales, etc.). À l’endo-
crâne on constate un petit osselet fontanellaire pariétal.
CONSIDÉRATIONS
Si nous admettons dans le pariétal quatre centres d’ossi-
fication (fig. 12°), deux antérieurs [bregmatique en haut
(P. 6.) et ptérique en bas (P. p.)| et deux postérieurs [lamb-
dique en haut (P. /.) et astérique en bas (P. a.)|, cinq types
de fontanelle pariétale sont possibles : 1° fontanelle pariétale
totale ; 2° fontanelle pariétale antérieure ; 3° fontanelle parié-
Fig. 19. — Schéma des quatre centres Fig. 13. — Schéma de la fontanelle
d’ossification de l’os pariétal. — Centre pariétale totale. — Pour l'explication
bregmatique (P.b.), ptérique (P.p.), des lettres comme dans la figure 12’.
lambdique (P./.), astérique (P.a.) ;
p.v., suture surnuméraire pariétale
verticale; p.h., suture surnuméraire
pariétale horizontale.
tale postérieure ; 4° fontanelle pariétale Rte o° fonta-
nelle pariétale inférieure.
1° Fontanelle pariétale totale (Gg. 13"), bornée par les quatre
centres d'ossification (P. 4., P.p., P. Z., P. à.) :
2° Fontanelle pariétale re ieure es 14, a.), originée par
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 297
les deux centres antérieurs (P. #., P. p., et bornée par le
couple des deux centres postérieurs (P. /., P. a.);
Fig. 14. — Schéma de la fontanelle Fig. 15. — Schéma de la fontanelle
pariétale antérieure (a) originée par
la rencontre de la suture pariétale
horizontale antérieure (p.h.a.) avec la
suture pariétale verticale (p.v.). —
P.6., P.p., P.., P.a., comme dans la
figure 12’.
pariétale postérieure (b) originée par
la rencontre de la suture pariétale
horizontale postérieure (p.h.p.) avec
la suture pariétale verticale (p.v.). —
P.6., P.p., P.L., P.a., comme dans la
figure 12’.
3° Fontanelle pariétale postérieure (fig. 15", b.), ayant pour
origine les deux centres postérieurs (P. /., P. a.) et bornée
par le couple des deux centres antérieurs (P. 4., P. p.);
4° Fontanelle pariétale supérieure (fig. 16", c.), dépendant
des deux centres supérieurs (P. 4., P./.) et bornée par le
couple des deux centres inférieurs (P.p., P. a.);
€.
P 5 8
+ 6.
6.
Fig. 16. — Schéma de la fontanelle
pariétale supérieure (c) originée par
la rencontre de la suture pariétale
verticale supérieure (p.v.s.) avec la
suture pariétale horizontale (p.h.). —
P.6., P.p., P.L., P.a., comme dans la
figure 12’.
Fig. 11’. — Schéma de la fontanelle
pariétale inférieure (d) originée par
la rencontre de la suture pariétale
verticale inférieure (p.v.1i.) avec la
suture pariétale horizontale (p.h.).
— P.6., P.p., P.Z., P.a., comme dans
Ja figure 12’.
5° Fontanelle pariétale inférieure (fig. 17', d.), provenant
des deux centres inférieurs (P. p., P. a.) et bornée par le
couple des deux centres supérieurs (P. à., P. /.).
De ces considérations, il découle que la fontanelle que nous
venons de décrire est une fontanelle pariétale supérieure
et qu'il peut arriver de pouvoir constater, sur un même crâne,
228 F. FRASSETTO.
la présence simultanée de la fontanelle pariétale antérieure
avec la fontanelle pariétale postérieure (fig. 18’, a. 0.), ou
PET
LA
: ue)
EVA PE
e Cp Ca. |; le
Fig. 18. — Schéma pour montrer la Fig. 19. — Schéma pour montrer la
contemporanéité de la fontanelle contemporanéité de la fontanelle pa-
pariétale postérieure (a) et de la fon- riétale supérieure (c) et de la fonta-
tanelle pariétale antérieure (b). nelle pariétale inférieure (d).
bien l'existence de la: fontanelle pariétale supérieure et de
la fontanelle pariétale inférieure (fig. 19’, c. d.).
BIBLIOGRAPHIE
1. F. Frasserro, Nuovo caso di parietale diviso in un cranio di Scimmia (Ri-
vista di Scienze Biologiche, fasc. 10, Ottobre. Como, 1899).
2. F. Frasserro, Nuove fontanelle accessorie e nuovi ossicini fontanellari nel
cranio dell'uomo dei primati in genere (Bollettino del Musei di Zoologia
ed Anatomia Comparata di Torino, vol. XV, n° 371, Maggio. Torino,
1904).
3. Hyrrz, Die doppelten Schlafenlinien der Menchenschadel und ihr Verhaltnis
zur Form der Hirnschale (Deutschr. d. K. Akad. d. Wiss., Bd XXXII,
Abt. I[, Separathdr. 4. Wien, 1871).
ARTICLE V
_ FONTANELLE ÉPISQUAMEUSE
_ Nous avons prévu la possibilité de la formation d'une
fontanelle épisquameuse en parlant des considérations qui
nous étaient suggérées par une suture surnuméraire (suture
pariétale verticale) que nous avons découverte sur un crâne
de Singe en 1899 [1].
L'année passée, nous fûmes porté à la même hypothèse
par une étude sur les fontanelles connues [2]. Le cas que
nous allons décrire, quoique peu évident, viendrait à l'appui
de notre hypothèse. Nous appelions alors fontanelle susqua-
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 229
meuse (maintenant épisquameuse) la fontanelle formée par
l'expansion apparente de la portion inférieure de la suture
surnuméraire pariétale verticale sur le bord supérieur de
l’écaille du temporal (1). La position de cette fontanelle
dépend du point où l'extrémité inférieure de ces sutures
rencontre le bord susdit. Or, comme ce point oscille géné-
ralement du tiers postérieur, au tiers antérieur de ce bord,
nous crûmes comprendre, sous cette dénomination, toutes
les positions possibles de la fontanelle. Il est naturel cepen-
dant que selon sa position, elle pourra être distinguée en
antérieure moyenne et postérieure. Nous aurions pu appe-
ler cette fontanelle pariéto-squameuse, mais la possibilité
de la formation d’autres fontanelles, qu'on aurait dû appeler
du même nom, nous fit prévoir des confusions: A cette
considération, nous avons préféré son premier nom quoique
son second puisse aussi bien lui convenir, car cette fonta-
nelle est entièrement comprise dans le pariétal et bornée
par le squameux.
ORDO PRIMATES
Familia Cercopithecidæ.
Subfamilia Cercopithecinæ.
Gen. Cercopithecus.
1° cas (fig. 8’). — Crâne de Cercopithecus Calkhtricus,
F. Cuv. [I Geoff.|, avec suture pariétale verticale typique,
n° A-1348 des Galeries d'Anatomie comparée du Muséum
de Paris. Crâne d’adulte. Diamètre antéro-postérieur,
716 millimètres ; diamètre transversal, 52 millimètres; hau-
teur (basilo-bregmatique), 50 millimètres. Asymétrie par
plagiocéphalie de toute la moitié droite de l’occipital ;
(1) Cette fontanelle peut être originée aussi par l'extrémité postéro-infé
rieure de la suture angulaire ptérique ou par l’extrémité antéro-inférieure
de la suture angulaire astérique.
230 F. FRASSETTO.
fosses condyliennes absentes ; trou mentonnier situé à
9 millimètres du bord inférieur de la symphyse et à
93 millimètres du bord alvéolaire ; osselets fontanellaires
ptériques doubles. Le pariétal de droite est traversé par
une suture pariétale verticale (y. v.) ouverte sur presque
tout son parcours de manière à ressembler à une fente sur
les bords arrondis. A la partie la plus haute de la fente,
il y a une superposition du bord antérieur sur le postérieur,
simulant un cal osseux en formation. On pourrait penser,
dans ce cas, à une fracture, mais nous n'y avons trouvé
aucune trace de lésion et la portion supérieure de la fente a
tout l'aspect d’une suture normale dentelée. |
Fontanelle épisquameuse. — Dans ce crâne, on note
la présence d’une fonlanelle épisquameuse (/. ép.) située à
l'extrémité inférieure de la suture pariétale verticale
(p. v.). Cette fontanelle est très petite, et a la forme trian-
gulaire avec la base placée le long de la suture pariéto-
squameuse.
BIBLIOGRAPHIE
4. F. Frasserro, Nuovo caso di parietale diviso in un cranio di Scimmia (Ri-
vista di Scienze Biologiche, fase. 10, Ottobre. Como, 1899).
2. F. Frasserro, Nuove fontanelle accessorie e nuovi ossicini fontanellari nel
cranio dell'uomo e dei primati in genere (Bollettino dei Musei di Zoo-
logia ed Anatomia Comparata di Torino, vol. XV, n° 371, Maggio.
Torino, 1901). |
ARTICLE VI
FONTANELLE PROPTÉRIQUE ET FONTANELLE MÉTAPTÉRIQUE
ORDO BIMANA
La fontanelle latérale antérieure (fontanelle ptérique ou
sphénoïdale) qui est bornée en avant par l'os frontal, en
arrière par l’écaille du temporal, en haut par le pariétal, et
en bas par l’alisphénoïde, peut rester partagée en deux fonta-
nelles distinctes par un trait de suture sphéno-pariétale.
NOTES DÈ CRANIOLOGIE COMPARÉE. 231
Ces fontanelles sont l’une antérieure (/ontanelle proptérique)
et l’autre postérieure (/ontanelle métaptérique). Nous les
avons constatées sur deux crânes d’embryons humains,
n°” 822-1 et 822-2 des Galeries d'Anthropologie du Muséum
de Paris.
Fontanelle proptérique. — La fontanelle proptérique est
limitée en avant par l'os frontal, en bas par l’alisphénoïde
et en haut par le pariétal. Cette fontanelle a été signalée
par nous au mois d'août 1900 et a été communiquée au Con-
grès d'Anthropologie de Paris [1]. Postérieurement à cette
communication, à paru un mémoire de Buntaro Adachi [2]
qui signalait la même fontanelle. Le cas, que nous avons
trouvé typique, se montre sur le crâne d’un fœtus, n° 1641
des Galeries d'Anthropologie du Muséum (Voy. fig. 58, PI. XI).
Fontaneile métaptérique. — Cette fontanelle est limitée
supérieurement par l'os pariétal inférieurement par l’alis-
phénoïde, postérieurement par l'écaille du temporal. Pour
l’histoire de cette fontanelle, nous renvoyons à celle des
fontanelles précédentes. Le cas typique que nous avons
observé a été constaté par nous sur un crâne de fœtus des
Galeries d’Anthropologie (n° 1642) du Muséum (Voy. fig. 59,
PIX).
BIBLIOGRAPHIE
1. Voy. l’Anthropologie, t. XI, n° 5, p. 601. Paris, 4901.
2. Bunraro Apaci, Ueber die Seitenfontanellen. Separate Abdruck aus der
Zeitschrift für Morphologie und Anthropologie, mit 11 Figuren in
Text, Bd Il, Heft IL. Stuttgard, 1901).
ARTICLE VII
FONTANELLÉ MÉTASTÉPHANIQUE ET FONTANELLE
PROSTÉPHANIQUE
Au mois de mai 1899, en traitant d’un osselet surnumé-
raire que nous trouvions sur la suture coronale d’un Maca-
cus nemestrinus [1], nous admettions, dans le tiers médian
292 F. FRASSETTO.
de chaque branche de la suture coronale, une fontanelle
due à l’expansion de la portion antérieure de la suture
pariéto-horizontale antérieure sur la suture coronale, et au-
dessus et au-dessous de cette fontanelle deux espaces sutu-
raux. Ces fontanelles, nous les appelions /ontanelles fronto-
pariétales latérales pour les distinguer de la fontanelle
fronto-pariétale médiane ou fontanelle bregmatique : les
espaces suturaux nous les appelions espace coronal supé-
rieur et inférieur. Quelques mois après notre première
publication sur ce sujet, et précisément au mois de décembre
de la même année, nous confirmions l'hypothèse ci-dessus
énoncée, et dans un mémoire |3] nous faisions quelque modi-
fication concernant la terminologie. Nous désignions sous
le terme de stéphanique les fontanelles jadis appelées /ronto-
pariétales latérales et espaces suturaux stéphano-bregmatiques,
el stéphano-ptériques les espaces que nous avions appelés
espace sutural coronal supérieur el inférieur. Presque en
même temps, M. le professeur Maggi [2] décrivait une
fontanelle sur le crâne d'un fœtus de Sfenops gracilis. Cette
fontanelle, correspondant exactement à celle que nous avons
appelée stéphanique, a été décrite par Maggi sous le nom de
fontanella medio coronale. Or, comme nous admettons dans la
suture coronale une autre fontanelle stéphanique originée
par l'expansion apparente de la suture orthométopique sur
la suture coronale, nous croyons bon de distinguer les deux
fontanelles en les appelant : la première, métastéphanique,
et la seconde, prostéphanique. À propos de cette dernière,
voir l’article sur l’os fontanellaire prostéphanique, dont la
présence nous fait admettre l'existence d’une fontanelle
correspondante (Voy. TroïsièME Partie, Article VI).
ORDO BIMANA
Dans toute la bibliographie craniologique que nous avons
eu l’occasion de parcourir, nous n’avons trouvé qu’un seul
cas de fontanelle stéphanique qui a été décrite par Hyrtl
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 233
dans un crâne de fœtus humain dont le pariétal gauche
était partagé en deux portions par la suture surnuméraire
pariétale horizontale. Au cas de Hyrtl, nous pouvons y
adjoindre les deux suivants.
1° cas (fig. 4). — Crâne d'embryon avec suture horizon-
tale et épiptérique prélambdiques, n° 3533 des Galeries d’An-
thropologie du Muséum de Paris. Crâne rhomboides (?) qui
appartient à un embryon de six mois à peu près. Diamètre
antéro-postérieur, 67 millimètres ; diamètre transversal,
61 millimètres; hauteur (basilo-bregmatique), 56 milli-
mètres. Ce crâne est pesant, sclérotique et on y trouve
encore ouverte la suture squamo-condylienne. Le pariétal
de gauche est divisé par une suture linéaire (e. ?) qui
prend naissance de l'extrémité inférieure de la branche
coronale de gauche à 6 millimètres du ptérion, et traverse
l'os obliquement en haut, vers le lambda, en s’arrêtant
au-dessus de la bosse pariétale à 22 millimètres de la suture
pariéto-squameuse. Eu égard à sa direction et à sa lon-
gueur, cette suture surnuméraire peut être classifiée comme
suture épiptérique prélambdique antérieure.
Fontanelle métastéphanique et os fontanellares astériques-
proastériques. — Dans le cas que nous venons de décrire,
outre la bipartition des pariétaux, il y a d’intéressant à noter
la présence d’une fontanelle stéphanique (/f: s.) à l'extrémité
coronale de la suture surnuméraire du pariétal de gauche.
Cette fontanelle n’est pas typique pour ce qui se rapporte à
sa position. Les osselets fontanellaires astériques-proas-
tériques (-) sont bilatéraux et compris entièrement dans
les pariétaux correspondants. Leur forme est triangulaire
avec 4 millimètres de base et 7 millimètres de hauteur, pour
celui de droite, et 14 millimètres de base et 4 de hauteur
pour celui de gauche.
2° cas (fig. 5’). — Crâne de fœtus entre le quatrième et
le sixième mois avec suture pariétale horizontale. Musée de
Broca, n° 13. Crâne pentagonoïde avec les bosses pariétales
si peu prononcées qu'on pourrait presque le classer parmi :
234 F. FRASSETTO.
les ovoides. Diamètre antéro-postérieur, 51 millimètres ;
diamètre transversal, 45 millimètres : on y trouve encore
persistantes et amples les fontanelles ptériques et asté-
riques, les espaces suturaux pariéto-squameux et sagittal
sont larges. À l’angle astérique du pariétal il y a un osselet
surnuméraire, long de 9 millimètres et large de 4 milli-
mètres. Le pariétal divisé est celui de droite, il est séparé
en deux par une suture qui le traverse presque horizontale-
ment (p. 0.). Cette suture, qui prend naissance à la moitié
de la branche coronale, traverse l'os obliquement en bas
sur une étendue de 20 millimètres et puis se bifurque en
une branche supérieure (0) qui va s’articuler sur la lamb-
doïdienne à 6 millimètres du lambda et en une branche in-
férieure ('.) qui se dirige vers l’astérion. La portion d'os com-
prise entre les deux branches de bifurcation est un osselet
triangulaire (H-) avec la base sur la lambdoïdienne et le
vertex en avant. Cet osselet est dans un plan inférieur à la
portion restante du pariétal, sa hauteur (parallèle à la sagit-
tale) est de 12 millimètres et sa base, parallèle à la coro-
nale, est de 11 millimètres. L’extrémité antérieure de la
suture surnuméraire s’épanche en formant avec la coronale
un espace triangulaire (/.s.) qui constitue la fontanelle méta-
stéphanique.
ORDO CARNIVORA
Familia Ganidæ.
Subfamilia Caninæ.
‘ (ren. Canis.
Chez les Carnivores, nous avons déjà décrit, en 1899 [3],
six cas de fontanelle stéphanique dans des crânes de Chien
domestique. Peu après ce temps-là, nous avons trouvé un
crâne de Chien domestique très jeune appartenant au Labo-
ratoire d’Anatomie comparée de Paris, dont les fontanelles
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 239
stéphaniques et les espaces stéphano-bregmatiques et sté-
phano-ptériques étaient évidents. Ce cas ressemble à celui
de Boulogne que nous avons décrit et figuré sur un
crâne de Chien domestique dans la susdite publication.
RÉSULTATS
Des observations publiées jusqu’à présent, il résulte que
les fontanelles métastéphaniques ont été décrites dans les
ordres suivants :
1° Ordo Bimana (un cas d'Hyrtl et deux cas de Frassetto);
2° Ordo Carnivora (sept cas de Frassetto sur crânes de
Chiens domestiques) ;
3° Ordo Ungulata (plusieurs cas de Frassetto sur des
crânes de fœtus) ;
4° Ordo Prosimæ (un cas de Maggi sur un fœtus de S{enops
Gracilis).
BIBLIOGRAPHIE
4. F. FRasseTTo, Di un osso soprannumerario {fronto parietale sinistro) e di
due fontanelle (fronto-parietali laterali) non ancora notati (Atti della
Società Ligustica di Scienze Naturali, vol. X, n° 2, Gennaio 1899).
(CF. Errata Corrige, vol. X, fasc. 4. Genova, 1899.)
2. L. Maccr, Nuove fontanelle craniali (Rendiconti del R. Istituto Lombardo
di Sc. e Lett., S. IL, vol. XXXIL. Milano, 1899.)
3. F. FRasseTTo, Interpretazione meccanica di nuove fontanelle (fontanelle
Stefaniche) nel cranio dell'uomo e di alcuni altrimammiferi (con Tavola 7°)
(Rivista di Scienze Biologiche n°* 6-7, vol. IL. Como, 1900).
4. V. Giurrripa RucGeri, Su talune ossa fontanellari e accessorie del cranio
umano (Monitore Zoologico Italiano, anno XI, n° 3. Firenze, 1900).
ARTICLE VIIT
FONTANELLE ÉPIASTÉRIQUE (1)
Les fontanelles épiastériques, qui prennent leur nom de
leur position, se trouvent ordinairement à quelques milli-
(1) Pour ce qui se rapporte à l’histoire des fontanelles épiastériques, nous
n'avons rien à rapporter dans la littérature, parce que, depuis notre note
préliminaire sur ce sujet (Voy. Bibliographie), personne n’a jamais traité ce
sujet, | |
236 F. FRASSETTO.
mètres au-dessus de l’astérion. Leurs limites sont : .en
avant le pariétal (centre postérieur inférieur ou astérique),
en haut le centre latéral de l’interpariétal ou centre asté-
rique et en bas le sus-occipital, centre astérique. Ces fon-
tanelles semblent être des expansions de la suture #ansversa
squamæ occipuis à son extrémité, parce que les centres
qui dans la plupart des cas se développent avec insuffisance
pour former la fontanelle sont ceux-mêmes qui forment
l'extrémité de la suture #ransversa squamaæ occipitis dont
précisément le centre de l’interpariétal en haut, et celui
de sus-occipital en bas. L'origine de ces fontanelles ne
diffère point de l’origine des autres fontanelles. C’est tou-
Jours une expansion à l'extrémité d'une suture (dans notre
cas la suture fransversa squamæ occipitis) qui leur donne
origine. La position de ces fontanelles dépend de la position
du point dans lequel l'extrémité de la suture #ransversa
squamæ occipitis s'articule avec la suture lambdoïdienne (1).
Ce point, ordinairement, balance entre le 4 et le 5 inférieur
de la suture lambdoïde, quoiqu'il puisse souvent aboutir
à l’astérion, et même au-dessus de ces points. Nous sommes
tombés sur un cas pareil (crâne de Magot, n° 1414 des
Galeries d'Anatomie comparée du Muséum), sur lequel l’ex-
trémité droite de la suture transversa squamaæ occipitis allait
s’articuler sur l'extrémité supérieure de la suture occipito-
mastoïdienne en formant une fontanelle (+) (fig. 60, PI.XI,.
Dans ce cas remarquable, la fontanelle serait épiastérique
par son origine, et hypoastérique par sa position.
La forme, comme il arrive souvent dans toutes les fon-
tanelles bornées par trois centres d’ossification, est triangu-
laire. La base de ce triangle serait donnée par la suture
(1) Cf. Là-dessus les mémoires sur l'os interpariétal et l’os préinterpa-
riétal qu'on peut trouver rapporté par L. Maggi dans : Centri di ossifica-
zione € principali varietà morfologiche degei interparietali nell'uomo. (Es-
tratto dai Rendiconti del R. Ist Lomb. de sc. e. lett., S. Il, vol. XXIX.
Milano, 1896). Cf. aussi E. Ficalbi. Ossa interparietali e preinterparietali
(Estratto dal processo verbale della Società Toscana di Scienze Naturali.
Adunanza del di 4 Luglio, 1886); M. C. Staurenghi, Contribuzione all'osteoge-
nesi dell occipitale, ecc. 1. c.
»
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 3H
lambdoïde, et le sommet serait sur la suture fransversa
squamcæ occipilis en direction de l’inion. Les dimensions de
ces fontanelles, que nous avons trouvées sur des crânes de
fœtus humains, ont pour base le maximum de 12 milli-
mètres et pour hauteur le maximum de 5 millimètres. Ces
matériaux sont les mêmes que ceux qui nous ont servi pour
éludier la fontanelle hypoastérique (Voy. p. 211).
ORDO BIMANA
1° cas (fig. 47, PL. IX). — Crâne de fœtus à terme, n° 829-29
des Galeries d'Anthropologie du Muséum de Paris. Sur le
tiers supérieur de chaque branche de la suture lambdoïde,
on constate Lrois osselets suturaux; sur la moitié de chaque
branche, on voit aussi un osselet sutural.
Dans la région astérique droite, persiste la fontanelle
hypoastérique (/. y.) et la fontanelle astérique (f. a.), pas
encore séparées entre elles. La fontanelle épiastérique (f. e.)
est du même côté, mais elle est bien définie.
2° cas (fig. 48, PI. IX). — Crâne de fœtus, n° 822-17 des
Galeries d'Anthropologie du Muséum de Paris. Persistent :
les fontanelles ptériques, bregmatiques, astériques et hypo-
astériques. On constate aussi des vestiges des sutures parié-
tales verticales supérieures et pariétales horizontales posté-
rieures de la suture sphéno-basilaire de la squamo-cond y-
lienne et de la éransversa squamaæ occipitis.
Du côté droit, on voit la fontanelle hypoastérique (/. y.)
séparée de la fontanelle astérique {/. 4.) par un petit os sutu-
ral. Dans la fontanelle hypoastérique, on voit un osselet
fontanellaire hypoastérique (+). La fontanelle épiasté-
rique (/. e.) n'est pas encore tout à fait séparée de la fon-
tanelle astérique (/. a). Elle mesure 7 millimètres de long
et 1*°,5 de large. |
3° cas (fig. 61, PI. XI). — Crâne de fœtus à terme,
n° 822-25 des Galeries d'Anthropologie du Muséum. Pentago-
noides. Sur ce crâne, on constate la persistance des su-
238 F. FRASSETTO.
tures squamo-condyliennes (s. c.) de l'extrémité supérieure
de la suture interpariétale médiane. On voit aussi des osse-
lets suturaux sur le tiers supérieur de la suture lambdoïde
et un osselet fontanellaire proastérique (/. p. a.) ou pariéto-
squamo-mastoïdien des deux côtés.
Au côté droit, on voit la fontanelle épiastérique (/. e.)
en formation et pas encore séparée de la fontanelle asté-
rique hypoastérique (f. a. hy.). |
4° cas (fig. 62, PI. XI). — Crâne de fœtus à terme, n° 822-23
du Muséum de Paris. La fontanelle épiastérique (f. e.)
est du côté droit. Elle est due à l’expansion de la suture
transversa squamæ occipitis, a une forme oblongue et mesure
12 millimètres de longueur et 3 millimètres de largeur.
5° cas (fig. 63, PI. XI). — Crâne presque à terme, n° 822-20
des Galeries d’Anthropologie du Muséum. Pentagonoides
avec la persistance de la suture {ransversa squamaæ occipt-
lis (£.s. 0.) et de la suture interpariétale médiane avec un
osselet fontanellaire lambdique.
Les fontanelles épiastériques sont des deux côtés. Dans
la figure, on voit clairement la fontanelle épiastérique (f. e.)
droite séparée de la fontanelle astérique (/. a.), du même
côté par un bec osseux provenant du sus-occipital (s. o.), qui
s'avance vers l’angle astérique du pariétal (p.). Cette fonta-
nelle a une forme irrégulière. La longueur mesurée sur la
suture fransversa squamaæ occipitis est de 12 millimètres, et
sa largeur, prise là où la fontanelle est plus large, est de
5 millimètres. |
6° cas. — Crâne de fœtus à terme, n° 3524 des Galeries
d'Anthropologie du Muséum. Au côté droit de ce crâne, on
voit la fontanelle astérique et la fontanelle hypoastérique
confondues entre elles. La fontanelle épiastérique est du
même côté. Elle n'est que partiellement autonome, parce
qu’elle communique avec la fontanelle astérique en bas
et avec l'expansion de l'extrémité inférieure de la suture
lambdoïde en haut.
7° cas. — Crâne de fœtus, n° 822-28 des Galeries d’An-
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 239
thropologie du Muséum de Paris. Sur ce crâne, on constate
un osselet métopique, les fontanelles astériques, la fontanelle
métaptérique droite.
Les fontanelles épiastériques sont bilatérales.
BIBLIOGRAPHIE
F. Frasserto, Nuove fontanelle accessorie e nuovi ossicini fontanellari nel cranio
dell'uomo e dei primati in genere (Bollettino dei Musei di Zoologia ed Ana-
tomia Comparata di Torino, vol. XV, n° 371. Torino, Maggio 1900).
ARTICLE IX
FONTANELLE MÉTOPIQUE
ORDO BIMANA
La formation de la fontanelle métopique sur le crâne
humain après les recherches de Staderini [10], de Maggi [13]
et de Schwalbe [15], est un fait certain ; et les quelques cas
qu'enregistre la littérature appartiennent à Staderini, à
Maggi, Malgaine, à Velpeau {1}, à Gerdy {2}, à Le Courtois [3],
à Hamy {4}, à Schawlowski [9], à Springer, à Schwalbe, à
Giuffrida Ruggeri 16}, ete. Mais quoique les auteurs qui se
sont occupés de cette fontanelle soient nombreux, les cas
qu'ils ont décrits, jusqu'à présent, ne sont pas fréquents.
Et comme Pozzi [7] a même nié la formation de cette fon-
tanelle, et Parrot [8] a mis en doute sa formation, nous
croyons bon d'apporter notre contribution en publiant sur
ce sujet les cas de fontanelle métopique que nous avons
rencontrés dans nos recherches. Les crânes de fœtus que
nous avons examinés sont à peu près au nombre de 200,
mais les deux cas que nous allons décrire, nous les avons
rencontrés dans la riche collection des Galeries d’Anthro-
pologie de Paris, où nous avons examiné 170 pièces (84 ca-
lottes craniennes et 86 petits crânes).
1° cas (fig. 64, PL. XT).— Calotte cranienne d’individu(® )de
240 F. FRASSETTO.
douze mois, n° 137 des Galeries d'Anthropologie du Muséum
de Paris. Pentagonoides latissimus. Persistent la fonta-
nelle lambdoïde et la fontanelle bregmatique (f. 4.). Celle-ci
mesure 35 millimètres de large et 47 millimètres de long.
La fontanelle métopique (/. m.) est un peu au-dessus du
niveau des bosses frontales et elle est séparée de l'angle
inférieur de la fontanelle bregmatique par un trait de
suture (m.) de 26 millimètres. Cette fontanelle métopique a
la forme d’une poire renversée et mesure 3 millimètres de
large et 8 millimètres de long.
2° cas (fig. 65, PL. XI). — Calotte cranienne d'individu (9)
de quarante-deux jours, n°5 des Galeries d’Anthropologie du
Muséum de Paris. EVipsoides longissimus. Les sutures sont
fermées; sur la région lambdique, on constate un préinter-
pariétal qui mesure 21 millimètres sur son diamètre lamb-
doïde, et 25 millimètres sur son diamètre sagittal. La
fontanelle bregmatique (/. 6.) est encore bien ouverte et
mesure 30 millimètres de large et 43 millimètres de
long.
La fontanelle métopique (/. m.) est placée au niveau
de bosses frontales et a une forme presque triangulaire
avec le vertex dans le pariétal droit. La base de ce triangle
mesuré parallèlement à la suture métopique (m.) est de
10 millimètres ; sa hauteur de 6 millimètres.
CONSIDÉRATIONS
Si nous admettons dans le frontal proprement dit quatre
centres d’ossification (Maggi, Frassetto), deux antérieurs
(glabellaires) et deux postérieurs (bregmatiques), ou bien
deux droits et deux gauches, cinq types de fontanelles méto-
piques sont possibles : 1° Fontanelle métopique totale; 2° Fon-
tanelle métopique droite ; 3° Fontanelle métopique qauche;
4° Fontanelle métopique supérieure ; 5° Fontanelle métopique
inférieure. k
1° La fontanelle métopique totale (fig. 66, PI. XI) est for-
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 241
mée par les quatre centres d’ossification (1, 2, 3, 4) du fron-
tal proprement dit. Cette fontanelle a la forme rhombique,
et parmi les autres types de fontanelle métopique c’est
la plus commune.
2° La fontanelle métopique droite (Hg. 67, PI. XI) est formée
par les deux centres droits du pariétal (1 et 2) et bornée
par un des deux centres (3 ou 4) du côté gauche. Cette fon-
tanelle a la forme triangulaire avec la base sur la suture
métopique (".) et le vertex le long de la suture orthométo-
pique droite (0. m. d.).
3° La fontanelle mélopique qauche (fig. 68, PI. XI) est for-
mée par les deux centres gauches (3-4) du frontal propre-
ment dit et par un des deux centres droits (1 ou 2) du pa-
riétal. Cette fontanelle a la forme triangulaire avec ia base
sur la suture métopique (#.) et le vertex le long de la
suture orthométopique gauche (0. m. q.).
4° La fontanelle orthométopique supérieure (fig. 69, PI. XI)
est formée par les deux centres supérieurs (1-3) . frontal
proprement dit et bornée en bas par un des deux centres
inférieurs (2 ou 4). Cette fontanelle a la forme triangulaire
avec la base le long de la suture orlhométopique (0. m.) et
le vertex sur la moitié supérieure de la suture méto-
pique (m.).
5° La fontanelle orthométopique inférieure (fig. 70, PI. XP)
est formée par les deux centres inférieurs (2-4) du frontal
proprement dits et bornée par un des deux centres supé-
rieurs (1 ou 3). Cette fontanelle a la forme triangulaire
avec la base le long de la suture orthométopique (0. ».) et
le vertex sur la moitié inférieure de lasuture métopique (#.).
De ces cinq types de fontanelles, le 1*, le 2° et le 3°
peuvent être observés avec une certaine fréquence; pour
le 4° et le 5°, nous supposons qu'ils peuvent se former ; mais
si cela arrivait, ce serait très rarement. Nous ne les avons
pas encore constatées.
Maintenant, nous allons répondre à une question que
pose l’illustre professeur Maggi, question qui est celle-ci :
ANN. SC. NAT. ZOOL. XVII, 16
249 F. FRASSETTO.
« Comment peut-on expliquer le cas dé deux fontanelles
métopiques dans un seul individu? (p. 51) [13]. » Pour
l'explication, M. le professeur Maggi a recours à l'hypothèse
d’un troisième centre d’ossification (centre frontal mammal
de l'A.) dans chaque moitié du frontal, et dit qu'il est
facile avec six centres d’ossification de former deux
fontanelles métopiques le long de la suture anonyme.
Or, nous croyons que pour l explication de cette proposi-
tion il n’est besoin de recourir à l’ Hypothèse d'un troisième
centre d’ossification dans chaque moitié du frontal propre-
ment dit. Le fait reste bien évident si nous supposons la con-
temporanéité de la fontanelle métopique droite et gauche,
dans le même individu (fig. 71, PI. XI). Quant à la contem-
poranéité d'une troisième fontanelle qui a été admise aussi
par Maggi (fontanelle formée par le bord sinueux des deux
moitiés du frontal mammal, nous disons seulement que, si
cela était possible, on devrait parler d’une pseudo-fontanelle
et non d’une vraie fontanelle, parce que il y aurait deux
centres seulement d’ossification qui ne sont pas suffisants
pour la formation d’une fontanelle (Voy. ArricLe XI, Con-
clusions, etc.
BIBLIOGRAPHIE
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p- 326. Paris, 1835, in-8°.
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Tocologie, etc. (Thèse de Paris, 1837).
3. E. Le Courtois, Essai sur l'anatomie de la vouüte du crâne en dant les
périodes embryonnaires fœtale et infantile (Thèse de Paris, 1870).
4. E. T. Hay, Cours sur l’anatomie du crâne professé à la salle Gerson,
9e sem. , 1869.
5. E. T. Hauy, Fontanelles anormales du cräne humain, 1871.
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per l’Antropologia e l’Etnologia, vol. Il, p. 1-10. Firenze, 1872).
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1897, 12 p., in-8°, mit [I Taf. (Sonderabdr. aus d. Arbeiten der an-
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D
«© O0 -1
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. -943
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miferi, ecc. (Rendiconti R. Istit. Lombardo di Scienze e Lettere,S. Il,
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vol. XXIIL fase. X e XIIL. Milano, 1890).
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di Scienze e Lettere, S. Il, vol. XXXII. Milano, 1899).
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Jouve. Boyer, 1900).
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16. V. G. Giurrripa RuGGErI, Sui residui della fontanella metopica o medio-
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tiva, p. 1-3. Como, 1901).
47. G. PapiLLAULT, Sutures et fontanelles métopiques (Revue de l’École d’ ÀAn-
thropologie, juillet 1901).
ARTICLE X
FONTANELLES AMPHIOPISTIAQUES
Nous appelons /ontanelles amplopistiaques les fonta-
nelles qui se forment sur l'exoccipital d’un côté et de
l’autre de l’opistion. Elles sont bornées supérieurement par
les centres iniaque et astérique du sus-occipital et inférieu-
rement par le centre opistiaque de l’exoccipital. Même
‘dans ces fontanelles, on a l’apparente expansion triangu-
laire d’une suture sur une autre. [ei sont les sutures céré-
bellaires de droite et de gauche qui s'épanchent sur la moitié
droite et gauche de la suture squamo-condylienne. Nous
n'avons jamais rencontré ces fontanelles ni chez l'Homme
chez les Primates. Nous les avons trouvées chez un Dauphin,
et comme les conditions, pour qu'elles se forment existent
presque chez tous les mammifères, nous croyons qu’elles
peuvent exister aussi chez l'Homme, les Primates et chez
la plupart des Mammifères.
244 F. FRASSETTO.
ORDO CETACEA
Familia Delphinidæ.
Subfamilia Delphinapterinæ.
(ren. Delphinapterus.
1°" cas jf 72, PI. XII). — Crâne de Delphinaterus leucus,
Pall. | Beluga ne (S), n° 4816 du Musée d’Anatomie
comparée de Turin. Les deux espaces symétriques où manque
l’ossification sont deux fontanelles que nous avons déjà
admises (1) dans le crâne humain et que nous appelons
amphiopistiaques, parce qu'elles sont situées d’un côté et
de l’autre de l’opistion, point du milieu du bord postérieur
(dans notre cas supérieur) du trou occipital.
Qu'il s'agisse de vraies fontanelles etnond’espacessuturaux
inossifiés, ou de fausses fontanelles occasionnées par des
bords sinueux de la synchondrose qui sépare le sus-occipital
de l’exoccipital (synchondros esquamo-condylienne de
Zaayer), on peut le démontrer en partant de ce principe que
pour former une fontanelle il faut au moins trois centres d'os-
sification (Voy. Article XIT). Si nous trouvons par conséquent
que chaque espace inossifié est borné au moins par trois
centres d’ossification, nous aurons démontré que ces espaces
sont des fontanelles. Nous ne connaissons aucun travail sur
l’'ostéogenèse du crâne des Cétacés, pour pouvoir déterminer
le nombre des centres d’ossification du sus-occipital chez ces
mammifères, mais comme nous voyons (0.0'.)les traces des
deux sutures dans ce crâne de Dauphin qui sont homotopes à
celles que nous avons déjà trouvées chez le crâne humain et
que nous avons appelé cérébellaires latérales (pour les dis-
tinguer de la cérébellaire moyenne quisépareles deux portions
symétriques du sus-occipital), nous en tirons, selon une loi
établie sur les sutures (2), que ce sus-occipital a pris naissance
(4) Voy.: Sur les fontanelles du crâne chez l'Homme, les Primates et les
Mammifères en général (XII Congrès international d'anthropologie et
d'archéologie préhistorique. Session de Paris, 20-25 août 1900).
(2) F. Frassetto, Su la legge che governa la genesi delle suture nel cranio.
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 245
de quatre centres, deux médicaux plus grands et deux laté-
raux plus petits adjacents à ceux-ci et séparés d'eux, comme
dans notre cas, par la persistance des sutures cérébellaires
latérales (0. 0'.). L'origine du sus-occipital par quatre centres
d’ossification a déjà été observée chez l'Homme et chez
d’autres Mammifères. Établis comme cela (deux points d’os-
sification pour chaque moitié du sus-occipital), et nous rap-
pelant que chaque exoccipital prend normalement naissance
dans tous les Mammifères (?) d'un (?) seul centre d'ossifica-
tion, nous en concluons que chacun de nos espaces inossifiés
est borné par trois centres d’ossification (1), c’est-à-dire
qu'il est une fontanelle comme nous voulions le démontrer.
Ces fontanelles sont de forme elliptique avec le diamètre
plus grand horizontal ; elles ont les bords coupants et doivent
leur présence en grande partie à l’incomplète ossification des
centres latéraux ou astériques du sus-occipital et de l’in-
complète ossification des exoccipitaux. Cette dernière raison
explique pourquoi elles occupent la moitié latérale delasuture
squamo-condylienne. Les segments des sutures cérébellaires
latérales, dont nous avons parlé, sont en continuation des
bords médiaux des fontanelles; le segment de droite consti-.
tue une suture harmonique de 15 millimètres et celui de
gauche forme une suture dentelée de 20 millimètres. Les
dimensions des fontanelles sont : dans celle de droite, 40 mil-
limètres pour l'axe le plus grand, et 30 millimètres pour l’axe
le plus petit; dans celle de gauche, 55 millimêtres pour
l'axe le plus grand, et 35 millimètres pour l'axe le plus petit.
ARTICLE XI
FONTANELLE TENTORIALE
Nous appelons fontanelle tentoriale une nouvelle fonta-
nelle qui siège à l'extrémité caudale de la suture qui unit les
Abdruck aus Verhandlungen der Anatomischen Gesellschaft, in Pavia, rie
214 april 1900.
(4) Cf. Article XII.
246 F. FRASSETTO.
deux moitiés symétriques du {entorium osseum. Cette fonta-
nelle est limitée en avant par Le tentorium et en arrière par
l'os interpariétal ou par l'os sus-occipital (1). Nous avons
constaté cette fontanelle une fois seulement sur un crâne
d'Ours que nous allons décrire.
ORDO CARNIVORA
Familia Ursidæ.
Subfamilia Ursinæ.
Gen. Ursus.
1 cas (fig. 175, PL. XXII). — Crâne d’Ours aux grandes
lèvres, n°2128 des Galeries d’Anatomie comparée du Muséum.
Ce crâne appartient à un jeune individu. Il est incomplet
parce qu'il manque une portion d’occipital. Dans la figure
que nous en donnons, on peut voir que le long de la suture
tentoriaie (s. {.) il y a une solution de continuité (/. £.), qui
constitue la fontanelle tentoriale. Cette fontanelle est petite,
a une forme ovalaire et est comprise entièrement dans la
suture tentoriale.
Nous signalons cette fontanelle avec réserve.
ARTICLE XII
CONCLUSIONS GÉNÉRALES SUR LES FONTANELLES
(ESSAI D’UNE THÉORIE TOPOGRAPHIQUE)
Les conclusions que nous irons développant ont été com-
muniquées lors du Congrès d'Anthropologie de 1900 à Paris.
MM. les professeurs Deniker, Papillault et Verneau les ont
discutées (2). Nous n'avons pas l'intention de nous étendre
(1) Cf. là-dessus : Bayer, Ueber das sogenannten tentorium osseum bei den
Sanger, Jena. Leutschr (?) XIV, p. 100-104.
(2) Congrès international d'Anthropologie, dixième séance. Voy. l’Anthro-
pologie, t. XI, n° 5, p. 601. Paris, 1900,
NOTES DE CRANIOLOGIÉ COMPARÉE. 247
beaucoup sur ces discussions, nous ne ferons qu’en donner
un rapide aperçu quoique la question des fontanelles soit
une question assez intéressante au point de vue purement
scientifique, pour établir les homologies entre celles de
l'homme et des autres Mammifères, et au point de vue de
la pratique pour l'intérêt qu'elles peuvent avoir dans l’ac-
couchement ou pour les questions qui peuvent se présenter
dans la médecine légale.
[
Sur un point quelconque du crâne auque. aboutissent trois ou
plusieurs centres d'ossification, et seulement sur ce point,
peut se former et persister une fontanelle.
Pour faciliter la démonstration de cette première propo-
sition, nous prouverons : 1° que les fontanelles se forment
dans un point quelconque du crâne auquel aboutissent trois
ou plusieurs centres d’ossification ; 2° que les fontanelles ne
peuvent se former que dans ces points déterminés.
En géométrie, pour limiter une surface il faut au moins
trois lignes droites. Or, comme les fontanelles ne sont que
des surfaces bornées par des lignes appartenant aux angles
des os ou des centres d’ossification, il s’ensuit que les os ou
les centres d’ossification ne peuvent êlre moins de trois d’où
la limite de trois que nous avons signalée.
Pour la démonstration pratique de cette première pro-
position, il est nécessaire d’abord d'établir le nombre et la
position des centres d’ossification qui appartiennent au crâne
sur lequel nous voudrons vérifier notre théorie topographique
des fontanelles. Supposons, pour le moment, que nous ayons
en vue le crâne humain, limitons-nous à sa portion cépha-
lique. Lorsque nous aurons démontré que notre théorie est
rationnelle pour la portion céphalique du crâne, nous pour-
rons prouver de la même manière qu'elle s'applique aussi
_au squelette de la face.
248 F. FRASSETTO.
Nombre et position des centres d'ossification du crâne céphalique
humain (fig. 20", 21", 22’).
À la suite des recherches embryologiques du crâne et
d’autres recherches craniologiques qui ont été faites tout
récemment, nous sommes arrivés à établir le centre d’os-
sification du crâne humain comme il suit :
Fig. 20’. — Schéma des centres d'ossification et des foutanelles dans le crâne
humain (Norma laleralis). — o.m., suture orthomépipique; p.h.a., suture
pariétale horizontale antérieure; p.h.p., suture pariétale horizontale posté-
rieure ; p.v.s., suture pariétale verticale supérieure; p.v.i., suture pariétale
verticale inférieure; p.s., suture pariéto-squameuse; c.c., suture coronale;
l.l., suture lambdoïdienne ; i./., suture interpariétale latérale; £.s.0., suture
transversa squamæ occipilis; s.e., suture squamo-condylienne,; o.m., suture
occipito-mastoïdienne. — Pour les autres explications, voy. le texte.
Dans l'os frontal proprement dit [Maggi (1), Frassetto (2)],
nous avons quatre centres d’ossification : deux inférieurs ou
(1) L. Maggi, Fontanella metopica e frontali medii quadruplici nei vertebrati
superiori (Estratto dei Rendiconti del R. [st. Lomb. di Sc. e Lett., S. II,
vol. XXXII. Milano, 1899). Cf. aussi « Ossicini metopici negli uccelli e nei
mammiferi » (Ibid.).
(2) F. Frassetto, Sui quattro centri di ossificazione del frontale in un cranio
di Equus caballus juv. (Bollett. dei Musei di Zool. ed Anat. Com. di Torino,
vol. XVI, n° 385. Torino, 1901). Cf. aussi : PREMIÈRE PARTIE, Article II : Sur les
sutures surnuméraires de l’os frontal.
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 249
glabellaires (/. g., f'.g'.)et deux supérieurs ou bregmatiques
WU, 0").
Dans le pariétal [Maggi, Frassetto] (1), nous avons quatre
centres d’ossification : deux antérieurs bregmatique (p'. 0".
p.06.) en haut, et ptérique (p. p.,p'.p'.);en bas; et deux posté-
Fig. 21’. — Schéma des centres d'’ossification et des fontanelles dans le crâne
humain (Norma occipitalis). — s.s., suture sagittale ; .m., suture interpariétale
médiale ; c.m., suture cérébelleuse médiale; i./., suture interpariétale latérale ;
c.l., suture cérébellaire latérale; p.h.a., p.h.p., suture pariétale horizontale
antérieure et postérieure; p.v.s., p.v.i., suture pariétale verticale supérieure et
inférieure; /./., suture lambdoïdienne ; {.s., suture fransversa squamæ occipilis;
s.c., suture squamo-condylienne. — Pour les autres explications, voy. le texte.
rieurslambdique (p. /., p'.l'.en haut, et astérique (p.a.,p'.a".)
en bas.
Dans l’interpariétal, tous les anatomistes modernes, après
Maggi (2), admettent quatre centres d’ossification. De ces
quatre centres, nous appellerons iniaques (2. /., './'.)les deux
centres médiaux, et astériques (2. a. ,:'. a.) les deux centres
latéraux.
(1) F. Frassetto, Su la probabile presenza di quattro nuclei di ossificazione
nel parietale dell'uomo e delle scimmie (con 4 fig.) (Abdruck aus den Verhand-
lungen der Anatomichen Gesellschaft. auf der Vierzehnten Versammlung,
in Pavia, von 18-21, april 1900, léna).
(2) L. Maggi, Centri di ossificazione e principali varietà morfologiche degli in-
terparietali nell'uomo (Estratto dei Rendiconti del R. Ist. Lomb. di Sc. e
Lett., S. Il, vol. XXIX. Milano, 1896).
250 F. FRASSETTO.
Dans le sus-occintal, nous avons aussi quatre centres d'os-
sification [Staurenghi, Frassetto (1)|: deux médiaux {s. 2.,
s’. 1.) que nous appellerons iniaques et deux latéraux (s. a.,
s', a.) que nous appellerons astériques.
Dans l’exoccipital, les anatomistes admettent deux centres
Fig. 22. — Schéma des. centres d’ossification et des fontanelles dans le crâne
humain (Norma verticalis), — m.m., suture métopique ; s.s., suture sagittale ;
o.m., suture orthométopique; c.c., suture coronale ; p.h.a., suture pariétale
horizontale antérieure; p.h.p., suture pariétale horizontale postérieure ;
P.v.s., suture pariétale verticale supérieure; p.v.i., suture pariétale verticale
inférieure. — Pour les autres explications, voy. le texte.
d’ossification, l’un droit et l’autre gauche {e. 0., e'. o'.) que
nous appellerons opisliaques.
À cette énumération, 1l nous faut ajouter les deux centres
supérieurs du nasal (7. g., n'. g'.) que nous appellerons
centres glabellaires, puis les deux centres de l’alisphénoïde
que nous appellerons proptériques (4. p.,a'. p'.) et métapté-
riques (#7. a., m'.a'.), et enfin les deux centres du temporal
(1) F. Frassetto, Su la legge che governa la genesi delle suture nel cranio, et:
Su la probabile presenza di quattro nuclei ossificazione nel parietale, ecc. 1. c.
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 251
connus sous le nom de centres squameux (4. s.,/'.s".), et de
centre mastoïde (4. »., l'.m'.), que nous appellerons centres
ptérique et aslérique.
Après avoir établi tous ces centres d'ossification dont nous
avons besoin pour la formation des fontanelles, représen-
tons les centres dans les figures 20", 21’ et 22° el supposons
qu'il se forme, dans le point de rencontre de trois ou plu-
sieurs centres d’ossification, des fontanelles théoriques. Si
nous parvenons à démontrer que toutes nos fontanelles théo-
riques ont été vérifiées, nous HABRE ons affirmer la justesse.
de notre manière de voir.
Limites des fontanelles théoriques et leur vérification.
1° Fontanelle glabellaire, bornée inférieurement par les
deux centres glabellaires de l'os nasal (n. g.,n'.g'.) et supé-
rieurement par les deux centres glabellaires du frontal
CF g-, f. 91).
Cette TS aété décrite par Le Courtois (1 ï et Hamy (2).
2° Fontanelle métopique, bornée inférieurement par les
deux centres glabellaires de l'os frontal (f. g., f".gq'.) etsupé-
rieurement par les deux centres bregmatiques du fron-
RP D.)
Cette fontanelle a été décrite par Velpeau (1835), Gerdy
(1837), Hamy (1872), Maggi (1899), Staderini (1892), Pari-
selle (1900), Schwalbe (1901), Frassetto (1901).
3° Fontanelle bregmatique, bornée antérieurement par les
deux centres bregmatiques du frontal (f. d., f”. 4'.), et posté-
rieurement par les deux centres bregmatiques du pariétal
(ë. p., d". p'.).
Cette fontanelle a été signalée pour la première fois par
Aristote, et étudiée depuis par plusieurs anatomistes.
(1) F. Le Courtois, Essai sur l’anatomie de la voùte du crâne pendant les
périodes embryonnaire, fœtale et infantile (Thèse de Paris, 1876).
(2) E. T. Hamy, Cours sur l'anatomie du crâne professé à la salle Gerson,
2° sem. 1869,
252 F. FRASSETTO.
4° Fontanelle obélique, bornée antérieurement par les deux
centres bregmatiques du pariétal (p. 6.,p’.0'.) et postérieure-
ment par les deux centres lambdiques du pariétal (p.Z.,p'.l'.).
Ceite fontanelle a été décrite par Albini (1) (1737),
Gerdy (2) (1837), Barkow (3) (1862), Le Courtois (4) (1870),
Hamy (5) (1872), Morselli (6) (1874), Arnold (7) (1898).
5° Fontanelle lambdoïde, bornée antérieurement par les
deux cenires lambdiques du pariétal (p. /., p'. l’.), et posté-
rieurement par les deux centres lambdiques de l’interpa-
riGtal (0 8 TAPIE
Cette fontanelle a été illustrée par plusieurs anatomistes
en différentes époques.
6° Fontanelle iniaque, bornée antérieurement par les
deux centres lambdiques de l’interpariétal (:. /., 2". /.), et pos-
térieurement par les deux centres opistiaques du sus-occi-
pal (sl, 5 10)
Cette fontanelle a été décrite par Maggi (8) (1890) et par
Staurenghi (9) (1899).
7° Fontanelle prostéphanique, bornée antérieurement par
les deux centres du frontal (/. 4., f. q.), et postérieurement
par un des deux centres du pariétal (p. b., p. p.).
(1) B.-S. Albini, Icones ossium fœtus humani ac osteogeniæ brevis historia.
Leidæ Batavorum, 1737.
(2) J.-V. Gerdy, Recherches et proposition d'Anatomie, de Pathologie et de
Tocologie, etc. (Thèse de Paris, 1837).
(3) Barkow, Comparative Morphologie, 2: Theil. Breslau.
4) Le Courtois, Lie
(b) SET Hamy, UE sulle fontanelle anomale del cranio umano (Archi-
vio per l’Antropologia e l’Etnologia, vol. Il, fasc. I, p. 1-10. Firenze, 1872).
(6) Morselli, Sulle fontanelle anomale del cranio e sull'osso sagitale (An-
nuario della Società dei Naturalisti in Modena, anno XIII, fasc. 3-4. Mo-
dena, 1874).
(7) Lea Arnold, On the sagittal fontanelle in the head of children (Brith.
Lancet, 1898, July 16, p. 147).
(8) Ke Maggi, Fontanelle nello scheletro cefalico di alcuni mammiferi (nota Îl)
(Rendiconti R. Istituto Lombardo di Scienze e Lettere, S. Il, vol. XXII,
fasc. X. Milano, 1890).
L. Maggi, 1bid. (Nota II), Ibid. fasc. XIIL. Milano, 1890.
(9) C. Staurenghi, Contribuzione alla osteogenesi dell’occipitale umano e dei
mammiferi con una nota sullo sviluppo del frontale e del parietale del-
l’uomo (Comunicazione fatta alla Società Medico-Chirurgica di Pavia,
28 Maggio 1897. Pavia, 1899).
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 253
Cette fontanelle a été signalée, pour la première fois,
par Frassetto (1900).
8° Fontanelle métastéphanique, bornée antérieurement par
un des deux centres du frontal (f. 6. ou f”.g'.), et postérieu-
rement par un des deux centres du pariétal (p. 6. ou p. p.).
Cette fontanelle a été signalée par Hirtl (1867) (?) et par
Frassetto (1899). Elle à été ensuite décrite par Frassetto
(1900 et 1901) et par Maggi (1900).
9° Fontanelle pariétale, bornée antérieurement, par le
centre pariétal bregmatique (p. 4.,p'. b".) en haut, et par le
centre pariétal ptérique (2. p., p'.p'.) en bas, et postérieure-
ment, par le centre pariétal lambdique (p. /., p'./.)en haut,
et par le centre pariétal astérique (p. a., p'. a'.) en bas.
Cette fontanelle à été signalée, pour la première fois, par
Frassetto en 1899 et puis a été décrite par le même auteur
en 1901.
10° Fontanelle amphilambdique pariétale, bornée antérieure
ment, en haut parle centre lambdique du pariétal (p./., p'. l'.),
en bas par le centre astérique du même os (2. 4.,p'a'), et pos-
térieurement par le centre interpariétallambdique (1. /.,'./.)
ou par le centre interpariétal astérique (i. a., '. a.).
Cette fontanelle à été signalée en même temps par Maggi
et par Frassetto (1900).
11° Fontanelle amphilambdique interpariétale, bornée anté-
rieurement par le centre lambdique du pariétal (p. /.,p'.l'.)
ou par le centre astérique du pariétal (p.a., p'. a'.), et posté-
rieurement par le centre interpariétal lambdique (. /., #’. /'.)
en haut, et par le centre interpariétal astérique (4. à., à. a.)
en bas.
Cette fontarelle n’a pas encore été vérifiée.
12° Fontanelle amplhiiniaque interpariétale, bornée supé-
rieurement par le centre interpariétal lambdique (1. /., ’./.)
et par le centre interpariétal astérique (2. a., #’. a'.), et infé-
rieurement par le centre iniaque du sus-occipital (s.2.,s'..)
ou par le centre astérique (s. a., s’. a'.) du même os.
Cette fontanelle n’a pas encore été vérifiée.
254 F. FRASSETTO.
13° Fontanelle amphiniaque sus-occipitale, bornée supé-
rieurement par le centre lambdique (4. /., 2. /'.), ou par le
centre astérique (£. a., ’. a.) de l’interpariétal, et inférieu-
rement par le centre ëniaque(s. ü.,s'. 1.) et par le centre asté-
rique (s. a4.s'.«.) du sus-occipital. : |
Cette fontanelle n'a pas encore été vérifiée.
14° Fontanelle dors bornée supérieurement
par le centre iniaque (s. 2., s'.2’.) et par le centre astérique
(s. a., s': a'.) du sus- occipital, et inférieurement par le on
uns (e. 0., e”.0".) de l’exoccipital.
Cette roentelte a été admise pour la première fois par
Frassetto (1900), et puis a été décrite par le même auteur en
1901, sur un crâne de Jeune Delphinapterus leucas (Pall.) (© ).
Le même auteur l’admet aussi dans le crâne humain.
15° Fontanelle proptérique, bornée antérieurement par le
centre glabellaire du frontal (/. g., f’.g’.) en haut, et par le
centre proptérique de l’alisphénoïde (4.p., a'.p'.) en bas, et
postérieurement par le centre pariétal ptérique (2. p.,p".p"'.).
Cette fontanelle a été signalée par Frassetto (1900) et dé-
crite par Buntaro Adachi et Frassetto (1901).
16° Fontanelle mésoptérique, bornée supérieurement par
le centre ptérique du pariétal(p.p., p'. p'.), et inférieurement
par le centre proptérique (a. p., a'.p'.) et par le centre mé-
taptérique (a. m., a’. m'.) de l’alisphénoïde.
Cette fontanelle n’a pas encore été vérifiée.
17° Fontanelle métaptérique, bornée antérieurement par le
centre pariétal ptérique (p. p., p'.p'.)en haut, et par le centre
métaptérique de l'alisphénoïde (4. m.,a'.m".) en bas, et pos-
térieurement par le centre squameux du temporal (é.s:,#'.5".).
Cette fontanelle à été signalée par Frassetto (1900) et
B. Adachi (1901) et puis a été décrite par Frassetto (1901).
18° Fontanelle épisquameuse, bornée supérieurement par
le-centre ptérique (p. D., p'.p'.) et par le centre astérique du
pariétal (p. a., p'. a’.), et inférieurement par le centre nn
meux du dariétel Le: TA
Cette fontanelle a été signalée ‘par Frassetto 901),
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 255
sur un crâne de Cercopithecus callithricus, F. Cuv.
19° Fontanelle proastérique, bornée antérieurement par le
centre pariétal astérique (p.a.,p'.a".) en haut, et par le centre
squameux du temporal (£. s., {'. s'.) en bas, et postérieure-
ment par le centre mastoïde (. m., l'.m'.) du temporal.
Cette fontanelle a été décrite par plusieurs anatomistes.
20° Fontanelle astérique, bornée antérieurement par le
centre pariétal astérique (p. a., p'. a'. en haut, et par le
centre mastoïde du temporal (f. m., !'. m'.) en bas, et posté-
rieurement par le centre astérique du sus-occipital {s. a.,
s'. a’.). Cette fontanelle à été décrite pour la première fois
par Casserio et après lui {par plusieurs anatomistes.
21° Fontanelle épiastérique, bornée antérieurement par le
centre pariétal astérique (p. «., p'.a'.), et postérieurement par
le centre interpariétal astérique (2. a., ?'.a.), en haut et par
le centre sus-occipital astérique (s. a., s'.a'.) en bas.
Cette fontanelle a été signalée par Frassetto (1899).
22° Fontanelle hypoastérique, bornée antérieurement par
le centre astérique ou mastoïde du temporal (£. m., {'. m.),
et postérieurement par le centre sus-occipital astérique
(s.a., s'.a.) en haut et par le centre exoccipital opistiaque
(e. 0., e'.o'.) en bas.
Cette fontanelle a été signalée par Frassetto (1899).
Par conséquent, toutes ces fontanelles, à l'exception de
cinq (n* 7, 11, 12, 13, 16), ont été rencontrées. Il est im-
possible d'affirmer que ces cinq fontanelles ne peuvent pas’
exister et par suite nous croyons avoir suffisamment dé-
montré la première partie de notre théorie topographique,
c'est-à-dire que : Sur un point quelconque du crâne auquel
aboutissent trois ou plusieurs centres dE: il peut
se former et persister une fontanelle.
Pour la seconde partie de la proposition en vertu de
laquelle les fontanelles ne peuvent se former que dans cer-
tains points déterminés du crâne à la rencontre de trois
centres d’ossification au moins — et non ailleurs, — il suffira
de dire, il nous semble, qu'on n’a jamais rencontré des
256 F. FRASSETTO.
fontanelles dans des points qui ne correspondaient pas
à la rencontre de trois centres d'ossification au moins.
Et ce fait esl naturel parce que s’il en était autrement les
fontanelles se formeraient dans les centres d’ossification
eux-mêmes, ce qui est impossible. Si quelquefois on ren-
contre sur la limite d’un centre d’ossification un trou ou-
quelque chose qui ressemble à une fontanelle, on peut dire
que ce phénomène est dû à une décalcification de l'os ; mais
si ce trou présentait les caractères propres aux fontanelles,
on devrait en conclure qu'il y a là, non pas un seul centre
d'ossification, mais au moins trois centres.
IT
Le nombre, la position et la forme des fontanelles sont
sensiblement constantes et dépendent des centres d’ossification
qui les limitent ; la permanence des f ontanelles est en rapport
avec la persistance des sutures.
Nombre. — Le nombre des fontanelles dépend naturel-
lement des centres d’ossification qui les limitent parce que
ce sont ceux-ci qui leur donnent origine en ne se soudant
pas entre eux. Par conséquent, plus nous aurons des centres
d’ossification et plus augmentera la probabilité de ne pas
se souder entre eux el en conséquence de pouvoir nous
donner des fontanelles. Dans la portion céphalique du crâne
humain, par exemple, nous pouvions vérifier que, là où il y
a le plus grand nombre de centres d'ossification (région
occipitale), il y a aussi le plus grand nombre de fontanelles.
Dans cette région occipitale, il y a un nombre de fonta-
nelles plus grand que dans tout autre endroit du crâne qui
ait la même extension en surface.
Le nombre des fontanelles est aussi sensiblement cons-
tant, parce que dans la craniogénie sont sensiblement cons-
tants les centres dont ils dépendent et même l’ossification
s’accomplit plus ou moins lentement, non à tout hasard,
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 25
mais dans certains points déterminés (astérion, ptérion,
bregma), et avec une certaine constance.
Dans la vérification que nous avons faite de notre
théorie, nous avons rencontré des fontanelles bornées par
trois centres d’ossification, et des fontanelles bornées par
quatre centres d’ossification, et en tout nous avons constalé
vingt-deux fontanelles. Mais voilà qu'on peut se demander:
qu elle est la différence entre ces deux types de fontanelles
et quel est le nombre des fontanelles qu’on peut encore
trouver dans la portion céphalique du crâne humain ? A
ces deux questions, on peut répondre brièvement:
1° La différence qu'il y a entre les deux types de fonta-
nelles est dans le résultat qu'on obtient de la combinaison
des centres d’ossification qui les limitent. En effet, si nous
essayons de combiner entre eux les trois centres d’ossifica-
tion qui limitent le premier type de nos fontanelles (fig. 23),
nous obtiendrons toujours une seule fontanelle, tandis que
si nous combinons entre eux les quatre centres d’ossifica-
R'Le
Se 1,°
3 3 | 4
3 | 4
Fig. 23’. — Sché- Fig. 24. — Schéma Fig. 25' et 26. — Schéma des quatre
ma d’une fonta- d'une fontanelle fontanelles (a, b, c, d) qu’on obtient
nelle bornée par bornée par quatre de la combinaison des quatre centres
trois centres centres d’ossifica- d’ossification (1, 2, 3, 4).
d’ossification (4, tion (1, 2, 3, 4).
2, 3).
tion qui limitent notre second type de fontanelles (fig. 24'),
nous aurons toujours quatre fontanelles et pas plus de quatre
(A6 eL 26! 4;.06, c, d).
Ces résultats, nous les avons tirés de l’algèbre, parce que
en algèbre, en combinant trois éléments, trois à trois, on
obtient une seule combinaison, tandis que les combinaisons
de quatre éléments, trois à trois, sont quatre.
2° Pour savoir le nombre des fontanelles qui sont encore
possibles dans la portion céphalique du crâne humain, il
ANN. SC. NAT. ZOOL. xvu, 17
258 F. FRASSETTO.
faut faire l'addition des fontanelles bornées par trois centres
d'ossification avec les fontanelles dérivées des combinaisons
des centres d'ossification qui limitent les fontanelles bor-
nées par quatre centres. Or, comme les fontanelles bor-
nées par trois centres sont au nombre de 30 (15 dans la
moitié droite et 15 dans la moilié gauche), et comme elles
ne donnent pas origine à d’autres fontanelles, ce nombre
de 30 reste invariable. Mais comme les fontanelles bornées
par quatre centres sont au nombre de 7 (fontanelles glabel-
laire, fontanelle métopique, fontanelle bregmatique, fonta-
nelle obélique, fontanelle lambdique,, fontanelle iniaque,
fontanelle pariétale) et comme chacune d'elles peut donner
lieu à quatre autres fontanelles (1), nous aurons 7 X 5 = 35
fontanelles et en tout 30435, c’est-à-dire 65 fontanelles. Ce
chiffre exprime le nombre des fontanelles possibles dans la
portion céphalique du crâne humain, nous rapportant —
bien entendu — à nos connaissances d'aujourd'hui, c'est-
à-dire au nombre des centres d’ossification de la voûte
du crâne que nous avons établis, nombre qui peut aussi
augmenter dans les temps.
Position. — La position des fontanelles dépend aussi des
centres d'ossification et précisément de leur activité ostéo-
génétique. Si, par exemple, nous considérons une fonta-
nelle (quelle qu'elle soit), l'hypoastérique par exemple, nous
voyons qu'elle est originée par l’autonomie des centres
sus-occipitaux et exoccipitaux qui ne se développent pas suf-
fisamment dans leur bord mastoïde, en formant comme cela
la fontenelle dont il s’agit. Nous avons la position de cette
fonlanelle dans la troisième partie médiane de la suture
occipito-mastoïde, si l’activité ostéo-génétique des deux
centres est presque la même : nous avons la position plus
en haut si l’activité du centre inférieur (exoccipital) est plus
grande, parce que alors, dans son développement, il envahit
une portion qui serait destinée au centre supérieur (sus-occi-
(1) Cf. là-dessus les considérations de l'article IV (Fontanelle pariétule),
et de l’artiéle IX (Fontanelle métopique).
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 259
pital) de façon que la suture qui limite les deux centres vint
à être déplacée en haut et par conséquent aussi son appa-
rente expansion qui nous donne la fontanelle; nous l'avons
plus en bas dans le cas où l’activité du centre supérieur
est plus accélérée (sus-occipital), parce qu’alors la fontanelle
est déplacée en bas.
Mais la position que nous avons trouvée pour cette fonta-
nelle est sensiblement constante. Elle est presque toujours
dans le tiers médian de la suture mastoïdienne. Et sans
prendre comme exemple cette fontanelle, nous pouvons nous
persuader que la position des fontanelles est sensiblement
constante, parce que nous voyons toute fontanelle plus nor-
male balancer presque toujours autour du même point an-
thropologique qui est fixe, d’où la dénomination de fon-
tanelles bregmatique, astérique, ptérique, lambdique, etc.,
parce qu'elles se trouvent continuellement dans les points
anthropologiques indiqués.
Or, en comparant les fontanelles normales avec les fonta-
nelles anormales, on rencontre des différences. Dans les
fontanelles normales, la zone des points où elles peuvent se
former est limitée, parce que les variations des os qui les
forment sont aussi limitées ; dans les fontanelles anormales,
au contraire, la zone des points où elles peuvent se former
est plus étendue parce que les variations des centres d’ossi-
fication sont plus étendues que celle des os.
Forme. — Dans les crânes des Mammifères domestiques
et des Mammifères en général, nous pouvons avoir toutes
les formes de fontanelles, tandis que dans le crâne humain
et dans le crâne des Primates, il y a des formes qu'on peut
réduire à la triangulaire, à la rhombique et à la quadrangu-
laire.
La forme triangulaire s'obtient dans les fontanelles
bornées par trois centres d’ossification et les formes rhom-
biques, ou quadrangulaires, dans les fontanelles bornées par
quatre centres d’ossification.
La permanence des fontaneiles est en rapport avec la per-
260 F. FRASSETTO.
sistance des sutures et avec l’activité des os parce que,
comme les fontanelles ne sont que d’apparentes expansions
des sutures, plus nous aurons dans une région du crâne de
sutures qui y aboutissent et plus il y aura la probabilité, ces
sutures persistant, de pouvoir nous donner des apparentes
expansions à leur extrémité, c'est-à-dire des fontanelles.
Un exemple expliquera mieux la chose : la fontanelle
bregmatique persiste plus longtemps que les autres fonla-
nelles (ordinairement elle persiste jusqu’à l’âge de deux ans,
quelquefois même dans l’âge adulte), parce qu’elle est formée
par l'expansion de quatre sutures qui se soudent en retard à
cause de l’ossification qui se fait plus tardivement. Et tout
cela, tandis que les autres fontanelles normales (astérique,
lambdique, etc.) sont déjà envahies par l’ossification, parce
que, dans celles-ci, les sutures qui y aboutissent sont au
nombre de trois seulement, et que de plus elles sont déjà
soudées. Et à quoi doit-on attribuer la rareté de la fontanelle
métastéphanique, sinon à la rareté de la suture pariétale
horizontale qui l'origine ?
III
Dans chaque fontanelle peuvent se former el persister un ou
plusieurs osselets surnuméraires (osselets fontanellaires).
Cette conclusion sera développée dans la troisième
partie, après que nous aurons traité des osselets fontanel-
laires.
TROISIÈME PARTIE
OSSELETS FONTANELLAIRES SECONDAIRES ET OSSELETS
SUTURAUX
Les osselets qui se rencontrent le long des sutures doivent
être distingués en osselets suturaux et en osselets fontanel-
laires (Chambellan). Nous croyons qu'un osselet doit s’ap-
peler fontanellaire seulement dans le cas ou il est compris
dans une fontanelle ou s’il est associé à quelque vestige de
celle-ci, ou bien encore dans le cas ou il est borné soit
par trois centres d'ossification appartenant à trois différents
os, ou par trois centres d’ossification appartenant à un
même os. Avec ces critériums, nous décrivons plusieurs
osselets fontanellaires secondaires qui prennent leur nom
des fontanelles secondaires dans lesquelles ils se développent.
Ainsi nous décrivons les osselets fontanellaires hypoasté-
riques, épiastériques, métopiques, pariétaux, proptériques et
métaptériques, métastéphaniques, prostéphaniques, épisqua-
meux, etc. Après avoir examiné ces osselets fontanellaires,
nous envisagerons les osselets suturaux qu’on rencontre le
long de la suture coronale, sagittale et pariéto-temporale.
Pour la bibliographie des osselets surnuméraires, il serait
suffisant de consulter les travaux d'ensemble de W. Gru-
ber (1), de Chambellan (2), et de Ficalbi (3), le mémoire de
(1) W. Gruber, Abhandlungen aus der menschlichen und vergleichenden
Anatomie, mit XI Tafel. St. Petersburg, 1852, 3° Memoir : Ueber ossicula wor-
miana an Säugethierschädeln, mit 2 Tafel.
(2) V. Chambellan, Étude anatomique et anthropologique sur les os wor-
miens (Thèse, Châteauroux, 1883).
(3) E. Ficalbi, Ossa accessorie comparativamente studiate nel cranio dell Uomo
262 F. FRASSETTO.
Papillault (1) et particulièrement les travaux de M. le pro-
fesseur Maggi qui sont indiqués à la suite de chaque article
bue nous allons développer.
ARTICLE PREMIER
OSSELETS FONTANELLAIRES HYPOASTÉRIQUES
Dès 1899, dans une note préliminaire sur les fontanelles
hypoastériques [1], nous parlions des osselets que nous
avions rencontré dans ces fontanelles. Au mois d'avril de
l’année 1900, nous recevions de M. le professeur Maggi, qui
nous honore toujours de ses publications, un mémoire |2|;
où, à la page 26, sous le titre de « Osservazione », nous
lisions quelques mots se rapportant aux fontanelles pétro-
exoccipito-sovraoccipitales et aux osselets pétro-exoccipito-
sovraoccipitaux. Nous fûmes surpris de la chose, parce
que les susdites fontanelles avec leurs osselets correspon-
daient à nos fontanelles et à nos osselets hypoastériques.
Dspuis lors, V. Giuffrida Ruggeri rappelait l’attention sur
ce sujet [3] M. le professeur Maggei en parla de nouveau au
Convegno dell Unione Zoologica Italiana à Bologne [4] et
dernièrement il publiait un mémoire où il exploitait le
résultat de ses recherches [5].
Les osselets fontanellaires hypoastériques se trouvent dans
les fontanelles homonymes, au-dessus de l’astérion. La posi-
tion de ces osselets dépend de la position des fontanelles
hypoastériques, lesquelles se trouvent ordinairement sur le
tiers moyen de la suture occipito-mastoïde. Il arrive pour-
e dei rimanenti Mammiferi (con Tav.) (Atti della Società Toscana di
Scienze Naturali. Memorie, vol. VIL, p. 101-103. Pisa 1885).
Considerazioni riassuntive sulle ossa accessorie del cranio, nei mammiferi
e dell'uomo (con 3 fig.) (Monitore Zoologico Italiano, anno 1, n° 7-8.
Siena, 1890). Eh
(1) G. Papillault, La suture métopique et ses rapports avec la morphologie
cranienne (Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, t. Il, 3° série,
1er fasc. Paris, 1896).
M NME Se
a * à 1”
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 263
tant quelquefois que ces osselets aboutissent presque à l’as-
térion et même au-dessus de ce point. Cela dépend naturel-
lement de l’activité ostéogénétique des centres d’ossification
que limitent ces osselets. La forme est aussi en dépendance
des fontanelles homonymes.
Afin qu'un osselet qui se trouve au-dessus de l'astérion,
le long de la suture occipito-masloïde, soit classifié comme
osselet fontanellaire hypoastérique, il est nécessaire qu'il
soit compris dans la fontanelle hypoastérique, ou bien qu'il
soit associé à des vestiges de celle-ci, à savoir la suture
squamo-condylienne.
La présence d’osselets fontanellaires hypoastériques a
été constaté par nous chez l'Homme, chez les Primates el
chez quelques autres Mammifères.
Pour avoir une idée plus claire sur l’origine, de la posi-
tion, de la forme et des dimensions de ces osselets fonta-
nellaires, lisez le paragraphe sur les fontanelles RPOARIES
riques Dour Partie, Article TI).
ORDO BIMANA
Nous avons constaté les osselets fontanellaires hypoasté-
riques chez le fœtus et l'enfant, plus fréquemment que
chez les adultes. Le nombre des crânes de fœtus est le même
que celui des crânes dont nous nous sommes servis pour
les fontanelles hypoastériques, tandis que le nombre des
crânes d'enfants, d'individus adultes et de vieillards est
beaucoup plus grand, et malheureusement indéterminé.
Crânes de fœtus.
1°° cas (fig. 48, PI. IX). — Crâne de fœtus, n° 822-17 des
Galeries d’ Anthrogéldeie du Muséum de Paris. Dans ce crâne,
persistent les fontanelles ptérique, bregmatique, astérique,
hypoastérique et épiastérique. Il y a aussi des vestiges des
sutures pariéto-verlicales supérieures et pariéto-horizon-
tales postérieures, de la suture sphéno-basilaire, de la
264 F. FRASSETTO.
squamo-condylienne et de la fransversa squamæ occimitis.
À droite, on voit, dans la fontanelle hypoastérique (jf. hy.),
le petit osselet fontanellaire hypoastérique (+) placé où la
suture squamo-condylienne (s.c.) aboutit à la fontanelle
hypoastérique.
Cränes d'enfants.
1° cas. — Crâne d'ancien Péruvien de Chancay, n° 5135
des Galeries d'Anthropologie du Muséum de Paris. Sphé-
noides rotundus avec le manque du maxillaire inférieur.
Persiste la suture sphéno-basilaire. On voit aussi plusieurs
osselels surnuméraires lambdoïdes, osselets coronaux bila-
téraux, un osselet proastérique gauche et un osselet asté-
rique droit. L'osselet fontanellaire hypoastérique est au
côté gauche.
2° cas. — Crâne de Chumas île Toukom), n° 7094 des
Galeries d’Anthropologie du Muséum de Paris. Dans ce
crâne, l’osselet fontanellaire hypoastérique est au côté
gauche et situé un peu plus haut que le milieu de la suture
occipito-mastoïde.
Crânes d'individu adulte.
Sur les crânes d'individus adultes, ces osselets sont plus
rares. Nous en avons trouvé deux cas seulement au Musée
de Psychiatrie et d’'Anthropologie criminelle de Turin.
1° cas (fig. 73, PI. XI). — Crâne de criminel (du Musée
de Psychiatrie et d’Anthropologie criminelle de Turin)
appartenant à une empoisonneuse sarde, adulte. Comme ce
crâne est très petit sans être microcéphale, nous l’appelle-
rons nanocéphale.
Dans la région occipitale, on voit la suture ransversa
squamæ occipifis qui limite en haut l'interpariétal et deux
osselets dans le tiers moyen de la branche lambdoïde gauche.
L'osselet fontanellaire hypoastérique (0. f. hy.) est situé
au côté droit sur la moitié de la suture occipito-mastoïde
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 265
(o. m.). Cet osselet n'est pas associé à la suture squamo-
condylienne parce que, à cause de l’âge adulte, cette suture
est effacée. La forme de cet osselet est celle d’une poire
avec son sommet en haut. Les dimensions sont de 11 milli-
mètres de long et de 6 millimètres de large.
2° cas (fig. 74, PI. XII). — Crâne de criminel du Musée
de Psychiatrie et d'Anthropologie criminelle de Turin. Ce
crâne est indéterminé. Il appartient à un individu adulte,
il montre plusieurs osselets sur les sutures.
Sur la région astérique droite, on peut voir l’osselet
fontanellaire hypoastérique (0. f. y.) associé à un vestige
de la suture squamo-condylienne (+). Cet osselet a la forme
d’un triangle isoscèle avec la base sur la suture squamo-
condylienne et le sommet dirigé en bas sur la suture
occipito-mastoïdienne (0.m.). Ce cas diffère des autres parce
que l’osselet est placé au bas de la suture surnuméraire
squamo-condylienne tandis que souvent il est placé au-
dessus de celle-ci ou bien en face.
Sur la même région astérique, on voit, au-dessus de l’os-
selet fontanellaire hypoastérique, un grand os sutural
(0. s. 0. m.) qui occupe la moitié supérieure de la suture
occipito-mastoïdienne. Dans la même figure 74 on peut voir
aussi un osselet fontanellaire proastérique (0. /. p. a.).
Crânes de vieillards.
Sur 36 crânes d'individus âgés (33 © et 3 &) du Muséum,
et dont 30 avaient plus de soixante ans, nous avons trouvé
2 cas d'os fontanellaires hypoastériques.
1 cas. — Crâne (©), n° 6483 des Galeries d’Anthropologie
du Muséum de Paris. L’os fontanellaire hypoastérique est
du côté gauche. Il est petit, mais typique avec la per-
sistance, pour quelques millimètres, de la suture squamo-
condylienne.
2° cas. — Crâne de femme de soixante ans, n° 6526 des
Galeries d’Anthropologie du Muséum de Paris. Sur ce
. 266 F. FRASSETTO.
crâne, les osselets fontanellaires hypoastériques sont au
nombre de deux et des deux côtés.
ORDO PRIMATES
Familia Simidæ.
Gen. Simia.
1% cas (fig. 75, PI. XIP. — Crâne de Simia satyrus, L.
[Orang]}, n° 3852 du Musée d’Anatomie comparée de Turin.
Sur ce crâne, on voit du côté droit un osselet fontanellaire
hypoastérique (0. j. ky.). Cet osselet est typique, c'est-à-dire
qu'il est associé à la suture squamo-condylienne {s. c.). Il
est placé au milieu de la suture occipito-mastoïdienne
(o". m'.) et a une forme triangulaire avec la pointe vers le
trou occipital. Les dimensions de cet osselet sont de
10 millimètres de base et 6 millimètres de hauteur.
Au côté gauche, on constate un osselet fontanellaire
hypoastérique (0. f. hy.) homotopique à celui du côté droit
et dans les mêmes conditions. Il en diffère par les dimen-
sions, car il est plus petit (5 millimètres de base et 2 milli-
mètres de hauteur). Sur ce même côté, on voit aussi les
vestiges d’une autre suture périossiculaire (4. 4.) que limite
un grand os fontanellaire ; il pourrait être appelé astérique-
hypoastérique (A. y). Cetos surnuméraire a presque une
forme quadrangulaire avec 8 millimètres pour sa base et
5 millimètres pour sa hauteur. Sur ce crâne, il faut encore
signaler d’autres osselets : un sutural au tiers supérieur de
la suture lambdoïde et quatre fontanellaires (deux proasté-
riques, un obélique et un autre lambdique).
2° cas (fig. 76-77, PI. XI). — Crâne de Simia satyrus, L.
[Orang], n°3851 du Musée d'Anatomie comparée de Turin.
Crâne appartenant à un individu jeune. On voit encore la
persistance partielle de la suture squamo-condylienne et de
la suture métopique : la persistance totale de la suture
sphéno-basilaire et de la suture exoccipito-basioccipitale,
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 267
On voit aussi beaucoup d’osselets le long des sutures, et les
sutures surnuméraires pariétales antérieures. Une particu-
larité digne de remarque c’est la présence d’un osselet
fontanellaire métastéphanique (Cf. Article VI) au côté droit,
associé à la suture pariétale horizontale antérieure (1).
Sur la région astérique droite (fig. 76), on voit six
osselets surnuméraires dont un fontanellaire hypoasté-
rique (0. /. hy.), deux suturaux occipito-mastoïde (0. s.0.m.)
et trois (0. s. p. s.) le long de la portion postérieure de la
suture pariéto- squameuse (p. s.).
Sur la région astérique gauche (fig. 77), on voit un osselet
fontanellaire hypoastérique (0. f. hy.) associé à la présence
de la suture squamo-condylienne et un osselet suiural
occipito-mastoïde (0. s. 0. m.) et en plus un osselet fon-
tanellaire proastérique (a. f. p. a.).
3° cas (fig. 78-79, PI. XII). — Crâne de Simia satyrus, L.
[Orang]|, n° 3851 du Musée d’Anatomie comparée de Turin.
Crâne appartenant à un individu jeune.
Sur la région astérique droite (fig. 78), on voit la suture
squamo-condylienne (s. c.) avec l'osselet fontanellaire
hypoastérique (0. f. ky.) et en plus un os sutural occipito-
mastoïdien (0. s. 0. m.). L’osselet fontanellaire a la forme
triangulaire avec 6 millimètres de base mesurés le long
de la suture squamo-condylienne et 2 millimètres de hau-
teur.
Sur la région astérique gauche (fig. 79), on voit trois
osselets fontanellaires, un hypoastérique (0. f. hy.) avec
la suture squamo-condylienne (s. c.) et deux astériques
(o. /. a.). Les dimensions de l’osselet hypoastériques sont
de 6 millimètres de long et de 5 millimètres de large.
4° cas. — Crâne de Simia satyrus, L. [Orang|, n° 123 du
Musée civique d'Histoire naturelle de Trieste. Crâne appar-
tenant à un individu jeune, avec suture pariétale horizon-
(1) Pour avoir quelques détails sur ce sujet, Voy.: Fabio Frassetto,
Di 11 parietali di Primati parzialmente divisi (Bollettino dei Musei di
Zoologia ed Anatomia Comparata di Torino, vol. XV, n° 376. Torino, 1900),
268 F. FRASSETTO.
tale antérieure au côté gauche (1). Sur la région astérique
droite, on constate un grand os fontanellaire hypoastérique
de forme triangulaire typique. La base occupe presque toute
la moitié supérieure de la suture occipito-mastoïdienne et
le sommet arrive à 1 millimètre de distance du bord du
trou occipital. Cet osselet ressemble à celui qu'on cons-:
tate sur l’Orang du Muséum de Paris (n° A-518), que nous
allons décrire. Sur cette même région droite, on voit des
osselets placés sur l’astérion. Sur la région astérique gauche,
on constate la présence d’un osselet astérique fontanellaire
triangulaire typique plus petit que celui du côté droit, et
d'autres osselets suturaux au tiers moyen de la suture
squamo-condylienne.
5° cas (fig. 80, PI. XIII; 81, PI. XII). — Crâne de Simia
satyrus, L. [Orang|, n° A-518 des Galeries d'Anatomie com-
parée du Muséum de Paris. Crâne d’un individu jeune.
Sur la région astérique gauche (fig. 80, PI. XIIT), on constate
deux espaces vides qui probablement ont contenu l’un un
osselet fontanellaire astérique (0. /. a.) disparu, et l’autre
un osselet fontanellaire hypoastérique (0. f. ky.). Ces deux
espaces ont une forme quadrangulaire : le premier mesure
9 millimètres de long et 5 millimètres de large ; le deuxième
mesure 8 millimètres de long et 3 millimètres de large.
Sur la région astérique droite(fig. 81, PI. XIT), on observe
un grand os fontaneilaire hypoastérique (0. /. y.) qui va Jus-
qu’à l’astérion. Cet os a la forme triangulaire avec 14 milli-
mètres de base et 13"°,5 de hauteur. De ce même côté,
on voit un petit trou qui était certainement occupé par un
osselet fontanellaire astérique (0. f. a.).
6° cas (fig. 82-83, PI. XIT). — Crâne de Samia salyrus, L.
[Orang|, n° A-515 des Galeries d’Anatomie comparée du
Muséum de Paris. Crâne appartenant à un individu adulte.
Sur le côté gauche (fig. 82), on voit un osselet hypoastérique
(o. f. hy.) qui se trouve entre le tiers supérieur et le tiers
. (1) Cf. là-dessus, F. Frassetto, Di 11 parietali divisi, etc., L. c.
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 269
moyen de la suture occipito-mastoïdienne (0. m.) et qui
n'est pas associé à la suture squamo-condylienne. Il à une
forme irrégulière etmesure 18 millimètres pour le maximum
de sa longueur et 8 millimètres pour le maximum de sa
largeur.
Sur le côté droit (fig. 83), il y à aussi l’osselet fontanellaire
hypoastérique (0. /. hy.) qui a la même position que le
précédent, mais qui a une forme triangulaire avec 26°",5
de base et 9°*°,5 de hauteur.
1° cas (fig. 84, PI. XIII). — Crâne de Simia satyrus, L.
[Orang]|, n° A-516 des Galeries d'Analomie comparée du
Muséum de Paris. Crâne appartenant à un jeune individu
avec la persistance partielle des sutures squamo-condyliennes
(s. c.) et la persistance totale de la suture sphéno-basilaire.
Sur la région astérique droite, on voit un osselet fontanel-
laire hypoastérique (0. f. h.) placé sur la limite supérieure
du tiers moyen de la suture occipito-mastoïdienne (0. m.).
Cet osselet à la forme d'une poire dont le sommet serait
dirigé vers le trou occipital.
Gen. Anthropopithecus.
1° cas (fig. 85, PL XIII). — Crâne d’'Anthrovopithecus
(species ?) [Chimpanzé] du Musée de Broca à Paris, signé
S. À. R. Aubry. Au côté droit de ce crâne de Chimpanté,
on voit sur la région astérique un grand os (0.5.0.m.) qui
occupe la région hypoastérique, astérique et épiastérique.
Ce grand os qui s'étend le long de la suture occipito-mas-
toïdienne est évidemment un os sutural et, par consé-
quent, on pourrait l'appeler os sutural occipito-mastoïdien
(d- s410.,m.).
270 F, FRASSETTO.
Familia Cebidæ.
Subfamilia Cebinæ.
Gen. Cebus.
1 cas. — Crâne de Chrysothrir species? [Saimiri| des
Galeries d’Anatomie comparée du Muséum de Paris. Sur ce
crâne, on constate l’osselet fontanellaire hypoastérique mean
fondu avec le sus-occipital.
Subfamilia Pithecinæ.
Gen. Pithecus.
Crâne de Pithecia satanas, Hoffman [Saki à grosse barbe
noire] des Galeries d’Anatomie comparée du Muséum de
Paris. Sur ce crâne, il y a seulement un osselet fontanellaire
hypoastérique au côté gauche.
ORDO CARNIVORA
Subfamilia Lutrinæ.
Gen. Lutra.
1% cas. — Crâne de Loutre commune, n° A-1936 des
Galeries d’Anatomie comparée du Muséum de Paris. Crâne
appartenant à un jeune individu.
Au côté droit et au côté gauche, on voit des osselets qui,
par leur position sur l’astérion et par leur rapport avec
la suture squamo-condylienne, peuvent être appelés os
fontanellaires hypoastériques. La singularité de ces cas con-
siste en ce que la suture squamo-condylienne, au lieu
d'aboutir au tiers moyen de la suture occipito-mastoïdienne,
comme cela a lieu d'ordinaire dans les crânes que nous
avons examinés jusqu'à présent, gagne l'extrémité supé-
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 271
rieure de ladite suture, et précisément l’astérion. À cause de
cette particularité, ce cas est douteux et on ne peut le déter-
miner exactement sans avoir vu d’autres pièces du même
genre avec osselets fontanellaires astériques ou hypoasté-
riques.
Familia Canidæ.
Subfamilia Caninæ.
(ren. Canis.
1* cas (fig. 56, PI. X). — Crâne de Setter irlandais,
n° 4836 du Musée d’Anatomie comparée de Turin. Crâne
d’un jeune individu de vingt-neuf jours, hydrocéphale in-
terne. Sur ce crâne, on voit les fontanelles astériques (f. 4.)
et les fontanelles hypoastériques (7. Ly.). Ces dernières ont
été déjà décrites dans l’article ayant trait aux fontanelles
hypoastériques (Voy. Deuxième PARTIE, Article III : Fonta-
nelles hypoastériques).
Sur les fontanelles hypoastériques droite et gauche, on
voit les osselets fontanellaires (0. /. Ay.) très petits et avec
une forme rhomboïdale.
2° cas. — Crâne de Chien domestique (?)}, n° 3770 du
Musée d'Anatomie comparée de Turin. Sur ce crâne, appar-
tenant à un individu jeune, on voit au côté droit la fonta-
nelle hypoastérique, et au côté gauche l’osselet fontanellaire
hypoastérique.
ORDO EDENTATA
Familia Bradypodidæ.
Subfamilia Bradipodinæ.
Sur un crâne de Bradipus, des Galeries d'Anatomie com-
parée du Muséum de Paris, nous avons constaté la présence
d’osselets fontanellaires hypoastériques au côté droit et au
côté gauche. | |
272 F. FRASSETTO.
BIBLIOGRAPHIE
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Zoologico Italiano », anno XI (Supplemento), Dicembre, 1900].
5. L. Macer, Nuovi ossicini craniali negli antropoidi e loro significato morfo-
logico (Estratto dai Rendiconti del R. Istituto Lombardo di Scienze e
Lettere, S. Il, vol. XXXIV, 1901).
19
ARTICLE II
OSSELETS FONTANELLAIRES ÉPIASTÉRIQUES
En ce qui se rapporte à l’histoire des osselets fontanel-
laires épiastériques, nous n'avons aucun renseignement
bibliographique à enregistrer. Personne n'a jamais traité ce
sujet. Nous en avons dit seulement quelques mots toutes
les fois que nous avons parlé des fontanelles épiastériques
(Voy. là-dessus l'histoire des fontanelles épiastériques,
Deuxième Partie, Article VII).
Les osselets fontanellaires épiaslériques prennent leur
nom de la fontanelle épiastérique dans laquelle ils se déve-
loppent. Or, comme la fontanelle épiastérique est typique
lorsque persiste la suture éransversa squamæ occipitis qui la
produit, son osselet fontanellaire sera typique même lors-
qu'il se trouvera associé à un vestige de celle-ci. Nous éta-
blissons celte proposition parce que la position d’un osselet
à l'extrémité inférieure de la suture lambdoïde n’est pas
suffisante pour le déterminer comme osselet fontanellaire
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 273
épiastérique. (Relire à ce sujet la discussion que nous
avons donnée au sujet des osselets fontanellaires hypoasté-
riques dans l’article précédent.) La position de l’osselet fon-
tanellaire épiastérique dépend de la position du point où
l'extrémité de la suture {ransversa squamaæ occipilis s'articule
avec la suture lambdoïde. Ce point ordinairement se trouve
sur le quart inférieur de cette dernière suture et quelquelois
peut s'étendre sur l’astérion et rarement au-dessous de ce
point (Cf. Deuxième Partie, Article VIIL : Fontanelle éprasté-
rique).
ORDO BIMANA
1% cas (fig. 50, PI. X). — Crâne de fœtus à terme (©),
n° 3523 des Galeries d'Anthropologie du Muséum de Paris.
Pentagonoides. Persistent en partie la suture interpariétale
médiane, la suture éransversa squamaæ occipitis et la suture
surnuméraire qui partage l'angle mastoïde du pariétal. On
constate aussi la permanence des fontanelles bregmatique et
ptérique. Sur la région astérique droite, on voit la fontanelle
hypoastérique (/. 4y.) autonome et la fontanelle épiasté-
rique fondue avec la fontanelle astérique (/f. a.). Sur la
fontanelle astérique, on constate deux osselets (0. f. a.), l'un
gros, et l’autre plus petit. Dans la fontanelle épiastérique,
vis-à-vis de la suture lambdoïde et de la suture {ransversa
squamæ occipiis, on constate un osselet qu'on pourrail
classer comme fontanellaire épiastérique (0. f. e.).
2° cas (fig. 86, PL. XIII). — Crâne de garçon, péruvien
ancien, n° 6683 des Galeries d'Anthropologie du Muséum
de Paris. Collection Champeaux, vitrine K. Sur ce crâne, on
constate l'autonomie de l'os interpariétal et un peu de
plagiocéphalie pariéto-occipitale droite. Au même côté,
on voit un osselet surnuméraire (0. /. e.) compris entre l’in-
terpariétal (àrf.), le sus-occipital (s. 0.) et Le pariétal (p.). Cet
osselet est situé à 10 millimètres de l’astérion. Il a une
forme triangulaire avec 14 millimètres de base et 17 milli-
mètres de hauteur. Cet osselet est fontanellaire épiastérique,
ANN. SC. NAT. ZOOI. XVII, 18
274 F. FRASSETTO.
parce qu'il est associé à la suture fransversa squamaæ occipitis.
3° cas (fig. 87, PI. XIII). — Crâne d'enfant hydrocéphale,
n° 597 des Galeries d’Anthropologie du Muséum de Paris.
La suture sphéno-basilaire et la suture exoccipito-sus-
occipitale sont ouvertes. La suture coronale est complè-
tement synostosée. Persistent les vestiges de la suture
transversa squamaæ oceipitis (t. 8. 0.).
Dans le milieu de la branche lambdoïdienne gauche, on
constate un osselet surnuméraire.
Dans la région astérique droite, 4 millimètres au-dessus
de l’astérion, on voit un osselet surnuméraire (0. . e.) placé
à l'extrémité de la suture transversa squamæ occimuis. Cet
osselet est évidemment un osselet fontanellaire épiastérique.
Il mesure 6 millimètres de long et 4 millimètres de large.
4° cas (fig. 88, PI. XII. — Crâne d'enfant japonais,
n° 11362 des Galeries d’Anthropologie du Muséum de Paris.
A ce crâne manque l'os maxillaire inférieur. Persiste la
suture métopique et portion de suture {ransversa squamæ
occipilis (f.s.0.). Sur la suture lambdoïde, on voit plusieurs
osselets surnuméraires; et, au côté droit, un osselet fonta-
nellaire proastérique (0. f. p. a.). Les osselets fontanellaires
épiastériques existent sur les deux côtés. Celui du côté droit
est placé à 1 millimètre de l’astérion et il est associé à la
suture fransversa squamæ occipulis (t. s. 0.). Il mesure 5 milli-
mètres de long et 8 millimètres de large.
5° cas (fig. 89, PI. XIII). — Crâne d'enfant du Muséum a
Paris. Galeries d Anthropologie, n° A, C-1176. Les sutures
sont quelque peu simples. On y trouve : la sphéno-basilaire
ouverte, et quelque vestige de la suture {ransversa squamaæ
occipilis (£. s. 0.), et de l’exoccipito-basioccipitale. Entre les
osselets surnuméraires, on en trouve d’épisquameux, de
fontanellaires, de proastériques bilatéraux et de suturaux
sur la suture lambdoïde. Au côté droit, on voit la suture
pariétale horizontale postérieure, longue de 10 millimètres.
Les osselets épiastériques sont des deux côtés. Celui du
côté droit (0./.e.) est placé immédiatement au-dessus de
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 915
l'astérion, il a une forme qu’on peut réduire à la trian-
gulaire avec 5 millimètres de base et 7 millimètres de
hauteur. Cet osselet est compris entre le pariétal, l’inter-
pariétal, le sus-occipital et le temporal.
6° cas (fig. 89 is, PL. XIII). — Crâne d’enfant péruvien
des Galeries d’'Anthropologie du Muséum de Paris, vitrine
M. Pique. Pseudarthrose. Sur ce crâne, on constate la pré-
sence de l'os interpariétal, typique et bien développé. Les
os fontanellaires épiastériques sont aux deux côtés. Sur la
région astérique droite, l’osselet (0. f. e.) est placé plus en
bas que dans le cas précédent parce qu'il occupe une portion
de l’astérion. Cet osselet épiastérique est limité en bas par
un osselet sutural occipito-mastoïde (0. s. 0. m.) qui s’avance
jusqu'à l'astérion, et en haut par deux osselets suturaux
lambdoïdes (0. s. /.). Il a une forme presque triangulaire et
mesure 9 millimètres de base et 13 millimètres de hauteur.
1° cas. — Crâne d'enfant, n° A, C-1155 des Galeries d’An-
thropologie du Muséum de Paris. Sur ce crâne, on constate
au-dessus de l’astérion droit un trou de forme triangulaire
avec la base sur la suture lambdoïde et le vertex sur la
suture #ansversa squamæ occipiis. Evidemment, dans cet
orifice se trouvait un osselet fontanellaire épiastérique.
8° cas (fig. 3, PL. IT). — Crâne d'enfant de la race cauca-
sique provenant de l’'Amphithéâtre des Hôpitaux (n° 1764),
parmi les Hydrocéphaliques des Galeries d’Anthropologie
du Muséum de Paris. (Voy. PREMIÈRE ParTiIE, Article I” :
Cas de pariétaux divisés chez l’enfant, 3° cas).
ORDO PRIMATES
Chez les Singes, il est plus difficile de constater la perma-
nence de la suture transversa squamæ occipihs, aussi ren-
contre-t-on rarement les osselets épiastériques. Nous n’en
avons constaté qu'un seul cas.
276 F. FRASSETTO.
Familia Cebidæ.
Subfamilia Cebinæ.
Gen. Cebus.
1° cas (fig. 54, PI. X). — Crâne de Cebus fatuellus, L.,
n° 3459 du Musée d’Anatomie comparée de Turin. Crâne d'un
jeune individu avec les sutures ouvertes, compris la sphéno-
basilaire et la squamo-condylienne. Persistance des fonta-
nelles hypoastériques (Voy. DEUXIÈME PARTIE, Aréicle 11).
Au côté gauche, on voit l’osselet fontanellaire épiastérique
(o. f. e.) associé à la permanence (que nous avons constatée
rarement chez les Singes) de la suture ransversa squamaæ
occipitis. Cet osselet, qui est placé le long de la moitié infé-
rieure de la branche lambdoïde gauche, a une forme oblongue
et mesure 9 millimètres de long et 3 millimètres de large.
On peut le voir aussi bien à l’exocrâne qu'à l’endocrâne.
ARTICLE TI
OSSELETS FONTANELLAIRES PARIÉTAUX
Nous appelons osselet fontanellaire pariétal, Vosselet qui
se développe dans la fontanelle pariétale ; 1l a toutes les
positions que peut avoir la fontanelle homonyme. Ordi-
nairement, il devrait se trouver sur le tiers moyen de la
suture surnuméraire pariétale horizontale où, plus fréquem-
ment, se forme la fontanelle pariétale. Il semble que ces
osselet$ soient très rares, car dans les mémoires que nous
avons consullés depuis quelques années, nous n'avons trouvé
que deux cas chez l’homme. A ces deux cas, nous pouvons en
ajouter un autre seulement que nous avons constaté sur un
crâne de Singe. ki
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. ZT
ORDO BIMANA
1* cas (fig. 90, PI. XIV). — Le crâne dans lequel
W. Turner |1] décrit et dessine un cas de suture pariétale
horizontale, présente plusieurs osselets surnuméraires, dont
un (0. /. p.) se trouve sur le tiers postérieur de la suture
pariétale horizontale (p. Lo.) ; l’auteur l'appelle simplement
os wormien. Eh bien ! cet osselet, par sa position, pourrait
être regardé comme un osselet fontanellaire. Mais comme
il n’y a pas de vestiges de fontanelle {et pour cela il faudrait
y trouver un segment de suture pariétale verticale supé-
rieure ou inférieure qui croisât le bord sagittal ou le squa-
meux de cet osselet), nous considérons ce cas comme
douteux.
2° cas. — Nous avons trouvé un autre cas d’osselets sur-
numéraires Le long de la suture pariétale horizontale dans
ce crâne d'homme, adulte probablement, qui porte des
nombreux wormiens et qui fut décrit par Putnam [2|.
Nous ne savons pas comment interpréter cet osselet, car 1l
n'a pas été dessiné, et ce qu'en dit l’auteur n'est pas sufli-
samment explicite pour pouvoir en tirer des conclusions cer-
taines. Peut-être s'agit-il d’osselets suturaux plutôt que
d'osselets fontanellaires, car les osselels sont au nombre de
deux. Nous citons ici Le texte : « The abnormal suture en-
closes pair of Wormian bone (Size 3 of Broca’s scale). They
occur close together a little back of the centre (p. 391). »
ORDO PRIMATES
Chez les Primates, nous n'avons trouvé qu'un seul cas
d’osselet fontanellaire pariétal sur un crâne de Cer-
copithecus.
278 F. FRASSETTO.
Familia Cercopithecidæ.
Subfamilia Cercopithecinæ.
Gen. Cercopithecus.
1° cas (fig. 7). — Crâne de Cercopithecus mona, Schreb
juv. (Q) avec suture angulaire lambdique et bregmatique à
équerre, n° A-1357 des Galeries d'Anatomie comparée du
Muséum de Paris.
Crâne platicephalus d'individu jeune. Diamètre antéro-
postérieur, 67 millimètres ; diamètre transversal, 52 milli-
mètres ; hauteur basilo-bregmatique, 25 millimètres. On ne
trouve rien de particulier dans les sutures si l’on excepte la
persistance de la suture métopique à la glabella et au nasion.
Le trou mentonnier est situé à 2 millimètres au-dessus de
la moitié de la symphyse de la mâchoire. Le pariétal divisé
est celui de droite, les sutures surnuméraires y sont larges
et profondes comme des sillons, tant à l'exocrâne qu'à l’en-
docrâne, et ont l’aspect d'espaces suturaux. À 9 millimètres
du lambda et à 21 millimètres du bregma prend naissance
sur la sagittale une suture (p'.v'.0.) qui se dirige en bas, avec
une légère obliquité en avant, en traversant le pariétal pour
23 millimètres. À 11 millimètres du lambda et sur la
suture lambdoïdienne, prend naissance et se dirige hori-
zontalement en avant vers le milieu de la branche coronale,
du même côté, une autre suture (p. 0.) qui traverse le
pariétal sur presque toute sa largeur en formant un angle
dirigé en bas au point où elle rencontre l'extrémité infé-
rieure de la suture surnuméraire précédente. Dans ce cas,
il s’agit de la présence de la suture pariétale verticale supé-
rieure et de la suture pariétale horizontale qui, en se croi-
sant, donnent lieu à la complète autonomie du centre
d'ossification lambdique du pariétal (P”) et à l’autonomie
incomplète du centre d'ossification bregmatique (P') du
même os. Tandis que la suture pariétale horizontale à son
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 279
extrémité antérieure n’est pas continue à l’exocrâne, elle
: l’est au contraire à l’endocrâne. Dans la région endocra-
nienne de la fontanelle pariétale, on voit un osselet fonta-
nellaire pariétal supérieur.
BIBLIOGR APHIE
4. W. Turwer, Reporter on the human Crania and other bones of the Skeletons.
Voyage of H. M.S. « Challenger » (Zoology, vol. X, 1884. Part. 29, p. 58,
Plate IV).
2. W. F. Purwam, Abnormal Human Skulls from Stone-Graves in Tennessee
(Proocc. of the American Association for the advancement of science,
August 1883, Section H, Anthropology, p. 390-392).
ARTICLE IV
OSSÉLETS FONTANELLAIRES ÉPISQUAMEUX
Sous le nom d'osselet fontanellaire épisquameux, il est déjà
entendu que nous désignons l’osselet qui se forme dans la
fontanelle homonyme. Dans la littérature, il n’est pas rare
de rencontrer des osselets suturaux pariéto-squameux (Voy.
ARTICLE X : Osselefs suturaux situés le long de la suture pariéto-
temporale), mais le cas de trouver un crâne avec osselet
fontanellaire épisquameux doit être très rare, parce que,
pour qu un osselet qui se trouve le long de la suture pariéto-
temporale soit un osselet fontanellaire épisquameux, il est
indispensable qu’il soit associé à la suture pariétale verticale
ou à la portion inférieure de celle-ci (suture pariétale ver-
ticale inférieure), ce qui lui est assez rare. Évidemment,
comme la fontanelle épisquameuse peut aussi être formée
par l'expansion apparente de la portion postéro-inférieure
de: la suture angulaire ptérique ou de la portion antéro-
inférieure de la suture angulaire lambdique, il en dérive que
les mêmes conditions sont aussi valables pour les osselets
homonymes.
Dans toute la littérature que nous avons examinée, nous
n'avons constaté aucun cas d’osselet fontanellaire épisqua-
280 F. FRASSETTO.
meux, tandis que dans nos recherches personnelles sur les
crânes nous en avons consté un Cas.
ORDO PRIMATES
Familia Cercopithecinæ.
(ren. Cercopiihecus.
1e cas (fig. 10’). — Crâne de Cercopithecus (species?)
signé (par erreur) Hapale jaccus dans les vitrines du Musée
d’Anatomie comparée de Bologne. Ce crâne a été décrit, au
point de vue des sutures surnuméraires qu'il présente aux
pariélaux, par Coraini(1). Crâne d'individu adulte avec un
peu d’asymétrie. Les sutures sont simples et un peu ou-
vertes, il y persiste les vestiges de la suture transversa
squamæ occipilis ; la moitié antérieure de la suture pariéto-
squameuse du côté droit est complètement effacée. Au côté
gauche, on constate la suture surnuméraire pariétale ver-
ticale totale {s. p. v. {.) et une autre suture surnuméraire
oblique (4. 4.) qui partage en deux portions, l’une antérieure
et l’autre postérieure, l'écaille du temporal. Compris entre
ces deux parties, il y a un osselet (0. . e.) qui, par sa posi-
tion, pourrait être désigné comme fontanellaire épisqua-
meux. Cet osselet est limité à l’exocrâne, et il est si mince
qu'on pourrait le comparer, pour l'épaisseur, à une feuille
de papier. ee
ARTICLE V
OSSELETS FONTANELLAIRES PROPTÉRIQUES ET MÉTAPTÉRIQUES
Comme nous avons distingué une fontanelle ptérique, une
fontanelle proptérique et une fontanelle métaptérique, de
(4) Coraini. Osso parietale diviso in un cranio umano e studio critico dell
anomaliu (con tavola) (Bullettino della R. Accademia Medica di Roma,
Anno 20, vol. XV, Roma 1894).
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 281
même nous distinguons un osselet fontanellaire ptérique,
un proptérique et un métaptérique.
L’osselet fontanellaire ptérique (fig. 91, PI. XII, 0. j. p.)
a élé déjà étudié par plusieurs auteurs (1). Les osselets
proptériques et métaptériques n'ont pas encore été étudiés
séparément comme osselets fontanellaires distincts.
ORDO BIMANA
1°" cas (fig. 91-92, PI. XIII). — Crâne de fœtus, n° 3516
des Galeries d'Anthropologie du Muséum de Paris. Penta-
gonoïdes. Sur ce crâne, on constate la persistance de la
suture #ansversa squamæ occipitis de la suture interpariétale
médiane, et de la suture exoccipito-sus-occipitale.
Sur la région ptérique gauche (fig. 91), on voit la fonta-
uelle ptérique quadrangulaire, et dans le milieu l’osselet
fontanellaire ptérique (0. f. p.).
Dans la région ptérique droite (fig. 92), on voit la fonta-
nelle proptérique avec son osselet (0. f. p. p.) et l’osselet
fontanellaire métaptérique (0. /. m. p.).
2° cas (fig. 93, PI. XIII). — Homme âgé de soixante-
neuf ans, n° 6448 des Galeries d'Anthropologie du Muséum
de Paris. |
Dans la région ptérique gauche, on voit deux osselets
fontanellaires métaptériques (0. /. m. p.).
On voit d'autres cas d’osselets fontanellaires proptériques
et métaptériques dans les figures 94 (PI. XIII), et 95
(PI. XIV).
Familia Cebidæ.
Subfamilia Cebinæ.
Gen. Cebus.
Crâne de Cebus (species ?) juv., n° 1880-314 du Labora-
toire d’Anatomie comparée du Muséum de Paris. Sur ce
crâne, on conslate un cas typique d’osselet fontanellaire
(1) Cf. là-dessus : E. Ficalbi, Consideraziont riassuntive, ecc. (loc. cit.).
282 F. FRASSETTO.
proptérique et un osselet épiptérique. Ces osselets ont tous
les deux quelques millimètres de largeur.
ORDO PRIMATES
Familia Simidæ.
Gen. Anthropopithecus.
2° cas. — Crâne d’Anthropopithecus tchego, Duv. (Troglo-
dite tchego), n° A-353 des Galeries d'Anatomie comparée du
Muséum de Paris. Les sutures sont soudées. On constate
les osselets fontanellaires astériques, les osselets suturaux-
lambdiques et un osselet coronal limité à l’exocrâne. L’os-
selet fontanellaire métaptérique est au côté gauche.
ARTICLE VI
OSSELETS FONTANELLAIRES MÉTASTÉPHANIQUES ET PRO-
STÉPHANIQUES.
Les osseleis fontanellaires métastéphaniques qui se déve-
loppent dans la fontanelle du même nom ont été déjà décrits
sous le nom d’osselets fronto-pariétaux latéraux par
Frassetto [1] et d’osselets médio-latéraux par Maggi [2]. En
nous räpportant maintenant aux considérations que nous
avons faites à propos des os fontanellaires au commence-
ment de cette Troisième Partie, nous croyons que tous les
nodules osseux qui ont été trouvés le long de la suture
coronale et qui ont été décrits jusqu à présent sous le nom
d’osselets fontanellaires par Maggi|2]et Giuffrida Ruggeri[3],
ne le sont pas d'une manière indiscutable, parce que ces
osselets-là ont été déterminés comme fontanellaires, seule-
ment par rapport à leur position.
M. le professeur Maggi décrit comme foatar eat tous
les osselets qui se rencontrent isolés le long de la suture
coronale. Les cas des osselets fontanellaires métastépha-
niques que nous connaissons jusqu'à présent, et qui sônt
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 283
vraiment typiques, sont au nombre de deux, un cité par
Calori (1) sur un crâne humain, et un autre de Frassetto
sur un crâne de Singe. Nous allons les rapporter.
ORDO BIMANA
1° cas (fig. 96, PI. XIV). — Sur un crâne de femme âgée de
trente-sept ans, Calori a décrit plusieurs anomalies {sutures
et osselets surnuméraires). Parmi celles-ci, il a décrit, sous
le simple nom de wormien, un osselet {e.) qui, à notre
avis, est un osselet fontanellaire métastéphanique, car il
est borné par trois centres d’ossification, c’est-à-dire : posté-
rieurement par les deux centres antérieurs du pariétal
(centre bregmatique et ptérique), etantérieurement parundes
deux centres du frontal (centre glabellaire ou bregmatique).
A ce cas de Calori, nous pouvons en ajouter deux seulement :
2 cas (fig. 97, PI. XIV). — Crâne d'Égyptien avec suture
angulaire ptérique, n° 4062 des Galeries d’Anthropologie
du Muséum de Paris. Crâne Pentagonoides subtilis qui appar-
tenait à un gardien de crocodiles. Diamètre antéro-posté-
rieur 194 millimètres; diamètre transversal, 146 milli-
mètres ; hauteur {basilo-bregmatique), 134 millimètres ;
index céphalique, 79 millimètres. Le crâne est pesant et
sclérotique, les sutures sont soudées et la suture pariéto-
squameuse est synostosée, la glabella est forte, les fosses
canines sont profondes. La face est ellipsoïde.
Sur le milieu de la branche coronale de droite, on voit l’os-
selet fontanellaire métastéphanique typique (s.). Cet osselet
est disposé transversalement à l'allure de la suture coro-
nale (c. c.), il est compris entièrement dans le pariétal et
mesure 9 millimètres de long et 4 millimètres de large. La
suture surnuméraire (p.), quon voit prendre naissance à
l'osselet métastéphanique, est une portion de la suture parié-
(4) L. Calori, Intorno alle suture soprannumerarie del cranio umano e su
quelle specialmente dell'ossa parietali (Memorie dell’ Accademia delle Scienze
dell’Istituto di Bologna, S. 2, vol. V, p. 327. Bologna, 1866).
284 F. FRASSETTO.
tale angulaire ptérique qui a été décrite dans la Première
Partie (ARTICLE l°', Ordo Bimana, 1° cas).
3° cas (fig. 136, PI. XVI). — Crâne de Comali (environs de
Mogadixo), n° 8226 (Coll. Reivoil, n° 8) des Galeries d’An-
thropologie du Muséum (Voy. PREMIÈRE PARTIE, Article [*:
Cas de pariétaux divisés chez l'enfant, 1” cas).
Au côté droit, il y a un osselet fontanellaire métastépha-
nique de forme rectangulaire (longueur, 14 millimètres:
largeur, 10 millimètres) disposé avec son axe le plus long
normalement à la coronale ; il est compris moitié dans le
frontal et moitié dans le pariétal. Comme sur ce côté, il y a
la suture surnuméraire pariétale horizontale presque com-
plète ; 1l n'y a pas de doute que ce soit un osselet fonta-
nellaire métastéphanique.
ORDO PRIMATES
Familia Simidæ.
Gen. Simia.
1° cas (fig. 98, PI. XIV).—Crâne de Simia satyrus,L.(Orang),
n° 3851 du Musée d’Anatomie comparée de Turin. Crâne
appartenant à un individu jeune. Il y persiste les sutures
squamo-condyliennes et la métopique partiellement : la su-
ture sphéno-basilaire et l’exoccipito-sus-occipitale persistent
totalement. On constate en plus : le processus frontal de
l'écaille du temporal des deux côtés, un grand os crotatale
antérieur rectangulaire qui occupe la moitié de la suture
pariélo-squameuse gauche; deux osselets suturaux le long
de la moitié postérieure de la suture sagittale qui sont seu-
lement visibles à l’endocrâne, et beaucoup d'autres osselets
suturaux dans la moitié supérieure de la suture lambdoïde
et dans la région astérique.
Au côté droit, on voit l’osselet fontanellaire métasté-
phanique (s.) associé à la suture pariétale horizontale anté-
rieure (+). Cet osselet et cette suture, on peut les voir
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 285
même à l’endocräne, et nous les avons représentés dans la
figure par des pointillages. L’explication de ce déplacement
a élé donnée par nous dans un mémoire (1).
2° cas. — Crâne de Simia salyrus, L., n° 22 du Musée
civique d'Histoire naturelle de Gênes. Ce crâne a été décrit
par nous [1] au point de vue des sutures pariétales horizon-
tales antérieures et des deux os surnuméraires qui occupent
presque toute la suture sagittale et qui ont été ensuite
rapportés et figurés par Staurenghi (2) et Vram (3). Au côté
gauche de l’endocrâne, on peut constater un osselet fonta-
nellaire métastéphanique limité à l’endocrâne et associé à
la suture pariétale horizontale antérieure.
Les osselets fontanellaires prostéphaniques n'ont encore
été étudiés par personne, et nous en constaterons pour la
première fois la présence après les avoir supposés théori-
quement.Ces osselets sont bornés, comme leurs fontanelles,
en avant par les centres d’ossification bregmatique et gla-
bellaire du frontal et en arrière par le centre ptérique ou
bregmatique (selon la position) du pariétal.
Ces osselets doivent être toujours associés à la suture
orthométopique latérale droite ou gauche.
Gen. Gorilla.
Dans la figure 99 (PI. XIV), nous reproduisons un osselet
qui a été décrit par Wirchow (4), comme wormien coronal
sur un crâne de jeune gorille (n° 128 du Musée de Dresde).
Nous croyons pouvoir interpréter cet osselel comme fonta-
nellaire prostéphanique, et par sa position et par le vestige
de la portion latérale de la suture (?) orthométopique
droite. Voici ce qu’en dit l’auteur que nous venons de citer :
(4) F. Frassetto, Di 11 parietali di Primati parzialmente divisi (Boll. Musei
Zool. e Anat. comp. di Torino, vol. XV, n° 376. Torino, 1900).
(2) et (3) Voy. ArTicce XI, Bibliographie, n°5 5 et 9.
(4) Virchow, Ueber den Schädel des jungen Gorilla (Monatsberichte der
Kônigl. Preussich. Akad. der Wissenschaften zu Berlin, 1880).
286 F. FRASSETTO.
« An den seitlichen unteren Abschnitten der Kranznath,
da, wo die Linea semicircularis temporalis dieselbe schnei-
det, sitzt rechls ein coronaler Schaltknochen (Taf. II,
Fig. 1) der sich mit einer langen Spitze in das Strnbein
bineinerstreckt und von dem aus sich scheinbar der Rest
einer alten Trennung, erstreckt Links (Taf. Il, Fig. 2) ist an
derselben Stelle ein kleiner Vorsprung der Naht, von
dessen Mitte eine kurze Spalte ausgeht (p. 523). »
CONSIDÉRATIONS
Mais au sujet de cette interprétation, que nous donnons
avec réserve, 1l faut pourtant se rappeler que M. le profes-
seur Hamy(1) a considéré notre suture orthométopique
latérale droite, comme un vestige de l’autonomie du centre
orbitaire externe du frontal, et que les recherches faites
avant lui, en 1901, par Staurenghi (2), nous autoriseraient
à conclure contrairement à M. Hamy, et autrement que
nous ne l'avons fait.
En tout cas, si ce n'est pas un osselet fontanellaire
prostéphanique, ce serait un osselet fontanellaire qui se
développerait dans une nouvelle fontanelle qu'on pourrait
appeler fontanelle épiptérique et sur laquelle nous nous
proposons de faire des recherches. Cette fontanelle serait
bornée antérieurement par le centre orbitaire en bas et
glabellaire en haut du frontal, et postérieurement par le
centre ptérique du pariétal.
BIBLIOGRAPHIE
1. F. Frasserro, Di un osso soprannumerario (fronto-parietale sinistro) e di
due fontanelle (fronto-parietali laterali) non ancora notati (Atti della
Società Ligustica di Scienze Naturali, vol. X, n° 2, Gennaio 1899)
(Cf. Errata-Corrige, vol. X, fasc. 4. Genova, 1899).
(1) E.-T. Hamy, De l’ostéogénie du frontal chez l’homme à propos d’une double
anomalie d’ossification de cet os observée chez un monstre notencéphale (Bull. du
Muséum d'Histoire naturelle, année 1900, n° 4, p. 194. Paris, 1900).
(2) C. Staurenghi, Dell’inesistenza di ossa pre- e post-frontali nel cranio
umano e dei mammiferi (con tavole e figure). Milano, Enrico Reggiani, 1891.
NÔTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 287
2. L. Mac, Ossicini fontanellari coronuli e lambdoidei nel cranio dei mammi-
feri e dell'uomo (con tavola) (Estratto dai Rendiconti del R. Ist. Lom-
bardo di Sc. e Lett. S. 2, vol. XXIIL. Milano, 1900).
3. V. Giurrrina RuGGEri, Su talune ossa fontanellari e accessorie del cranio
umano (Monitore Zoologico Italiano, anno XI, n° 3. Firenze, 1900).
ARTICLE VII
OSSELETS MÉTOPIQUES FONTANELLAIRES ET SUTURAUX
Sur la suture métopique ou bifrontale du crâne de
l’homme et d’autres mammifères à été signalée, par plu-
sieurs auteurs (Voy. Bibliographie), la présence d’osselets,
comme étant la plupart fontanellaires. Mais avec les cri-
tériums que nous avons déjà exposés au commencement
de cette Troisième Partie, il nous semble que, parmi les cas
qui ont été décrits comme os fontanellaires métopiques, il y
en à plusieurs qui ne le sont pas, et qui par conséquent
doivent être classés comme osselets suturaux.
Les cas que nous avons recueillis et que nous allons
décrire sont au nombre de cinq, tous représentent des
osselets suturaux, parce que nous n'avons pas constaté la
présence de la suture orthométopique médiale droite ou
gauche, le seul critérium, lorsqu'il n’y a pas la fontanelle,
pour pouvoir juger des vestiges de celle-ci.
ORDO BIMANA
Crânes de fetus.
1° cas (fig. 100, PI. XIV). — Calotte cranienne de fœtus à
terme (9), n° 124 des Galeries d'Anthropologie du Muséum
de Paris. Æ/lpsoides. Sur cette calotte, l'osselet métopique
est sutural (0. m. s.), et 1l est placé au milieu de la suture
métopique ou bifrontale (m.). Son diamètre transversal est
de 4 millimètres ; son diamètre longitudinal ‘est aussi de
4 millimètres. — Sur cette calotte, on constate encore
d'autres osselets suturaux. Ceux-ci sont dans la suture
288 F. FRASSETTO.
lambdoïde et coronale ; ils ont une forme de lentille, sont
très minces, squameux et limités à l’exocrâne.
2° cas (fig. 101, PI. XIV). — Crâne de fœtus à terme, n° 822
des Galeries d'Anthropologie du Muséum de Paris. Penta-
gonoides subtilis. Sur ce crâne, on constate la permanence
des fontanelles : bregmatique (B), astérique et lambdique.
L'osselet sutural métopique (0. s. m.) est situé presque sur
le milieu de la suture homonyme (m». m.), il est très petit et
mesure 2 millimètres de large et 2 millimètres de long. Tout
près, au-dessous, on constate un petit espace sutural (X).
Crânes d'enfants.
1° cas (fig. 102, PI. XV). — Calotte cranienne d'individu
de huit mois et vingt-cinq jours des Galeries d'Anthropologie
du Muséum de Paris. Rhomboides. Persiste la fontanelle breg-
matique. Au lambda et à la suture pariétale horizontale pos-
térieure, on constate des osselets. Au milieu de la suture mé-
topique (#.), on voit deux petits osselets suturaux (0. s. m.).
2° cas (fig. 103, PI. XV). — Calotte cranienne d’enfant de
vingt et un jours des Galeries d’Anthropologie du Muséum de
Paris. Persiste la fontanelle bregmatique (B) avec plusieurs
osselets. Dans la moitié inférieure de l’espace sutural méto-
pique, on constate plusieurs osselets suturaux (0.s.m.).Le plus
gros, qui est placé plus en bas, a une forme quadrangulaire et
mesure 17 millimètres de long et 18 millimètres de large.
Chez l'Homme, nous n'avons jamais constaté une série
d'osselets suturaux métopiques aussi gros et aussi abondants
que dans ce cas.
Crânes d'adultes.
1° cas (fig. 104, PI. XV). — Crâne de femme âgée de
soixante-quatorze ans, n° 6492 des Galeries d’Anthropologie
du Muséum de Paris. Les sutures sont absolument effacées
dans les régions ptériques. La suture métopique (m. m.)
persiste entièrement. Au-dessus du métopion, on constate un
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 289
osselet sutural (0.s.Mm.).Cet osselet est superficiel et a presque
l'épaisseur d'une feuille de papier. On pourrait même l’en-
lever.
BIBLIOGRAPHIE
SIMON, Virchow’s Archiv, 1873.
Riccarpi, Studii intorno ai crani papuani (Archivio per l’Antropologia,
vol. VIIL fasc. 1. Firenze, 1878).
V. CHamBeLLan, Étude anutomique et anthropologique sur les os wormiens
(Thèse, Châteauroux, 1883).
R. SrapERINI, Osservauzioni anatomiche. II. Intorno alla fontanella medio-fron-
tale nel cranio umano (Atti della R. Acc. dei Fisiocritici in Siena, $. 9,
vol. Il, p. 399. Siena, 1896).
R. SraperiNi, Sull'osso fontanellare medio frontale (Monitore zoologico ita-
liano, Anno 2, n° 12 (Dicembre). Firenze, 1891).
J.-E. ScaawLowski, Ueber die Schaltknochen in der Stirnnaht. St. Petersburg,
1897, 12 p. in-8 mit 1 Tafel (Sonderabdr. aus der Arbeiten der An-
thropol. Ges. d. milit. med. Akademie in St. Petersburg, 1894-95).
G. PapircauLT, Lu suture métopique et ses rapports avec la morphologie cra-
nienne. (Mémoire de la Société d'anthropologie de Paris, t. IL, 3° série,
1er fascicule. Paris, 1896).
L. Maccr, Ossicini metopici negli uccelli e nei nei mammiferi (con una tavola)
(Rendiconti dell’'Istituto Lombardo di Scienze e Lettere, S. 2, vol. XXXIL.
Milano, 1899).
ARTICLE VII
OSSELETS FONTANELLAIRES AMPHILAMBDIQUES PARIÉTAUX
E
Nous avons appelé fontanelle amphilambdique pariétale
la fontanelle due à l’apparente expansion de l'extrémité
postérieure de la suture surnuméraire pariétale horizon-
tale sur la suture lambdique (Voy. Deuxième PARTIE, A7r-
ticle XIT). Ainsi on déduit que l’osselet fontanellaire amphi-
lambdique pariétal doit être associé à la susdite suture
surnuméraire du pariétal ou bien à des vestiges de celle-ci.
Dans la littérature, nous avons rencontré quelques cas qui
peuvent être interprétés comme des cas d’osselets fontanel-
laires amphilambdiques. Nous signalons par exemple ceux
qu'ont pu constater Zoia (1) et Ranke (2).
Chez les Singes, nous n'avons aucun cas d’inscrit dans la
(4) G: Zoia, 1! Gabinetto d'Anatomia normale della R. Università di Pavia.
Supplemento (Osteologia). Pavia, 1895.
(2) G. Ranke, Die überzähligen Hautknochen, l. c., p. 333, fig. 36.
ANN. SC. NAT. ZOOL. xvu,, 19
290 F. FRASSETTO.
littérature. Nous nous bornerons à dire que nous les avons
signalés pour la première fois en 1900 (1).
ORDO BIMANA
1° cas (fig. 1’). — Crâne de Somali (environs de Moga-
dixo), n° 8226 de la Galerie d'Anthropologie du Muséum de
Paris (Collection Revoil, n° 8). Crâne pertagonoides acutus.
Diamètre antéro-postérieur, 150 millimètres; diamètre trans:
versal, 112 millimètres. Index céphalique, 75. Il y manque
la base, on y trouve persistante en partie la suture #rans-
versa squamæ occipiiis. Au côté droit, il y a un osselet
fontanellaire métastéphanique typique, de forme rectangu-
laire (long de 14 millimètres; large de 10 millimètres), dis-
posé avec son axe le plus long normalement à la coronale
et compris moitié dans le frontal et moitié dans le pariétal.
Dans le pariélal de droile, à 13 millimètres du lambda, prend
naissance sur la suture lambdoïdienne de manière à rester
tout compris dans le pariétal, un osselet surnuméraire
(0. f. a. l.) long de 9 millimètres, large de 6 millimètres de
forme rectangulaire, disposé avec son axe majeur parallè-
lement à la suture lambdoïdienne. Du bord supérieur de cet
osselet part une suture surnuméraire (+), qui parcourt hori-
zontalement le pariétal en se dirigeant vers la moitié de la
branche coronale de droite pour s'arrêter au niveau de
l’osselet fontanellaire métastéphanique. Celte suture à
parlir de l'angle antérieur de l’osselet qu’on voit sur la suture
lambdoïdienne, mesure 25 millimètres, et puisque tout le
bord supérieur de l'osselet quadrangulaire comme la suture
surnuméraire sont au même niveau, si bien que l'un est la
continuation de l’autre, nous pouvons ainsi penser que la
suture surnuméraire à sa naissance sur la suture Jamb-
doïdienne. Dans ce cas, elle augmenterait de 4 millimètres,
(1) F. Frassetto, Nuove fontanelle accessorie e nuovi ossicini fontanellari nel
cranio dell'uomo e dei primati in genere (Bullettino dei Musei di Zoologia ed
Anatomia comparata di Torino, vol. XV, n° 371. Torino, Maggio 1900).
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 291
c'est-à-dire de la longueur du bord supérieur de l’osselet
surnuméraire lambdoïdien. Cet osselet, si l’on considère la
relation qu'il a avec la suture surnuméraire pariétale hori-
zontale, nous semblerait être un osselet surnuméraire fon-
tanellaire amphilambdique pariétal.
2° cas (fig. 5’). — Crâne de fœtus entre le quatrième
et le sixième mois avec suture pariétale horizontale.
N° 13 du Musée de Broca. Crâne Pentagonoides avec des
bosses pariétales si peu prononcées qu’on pourrait presque
le classer parmi les Ovordes. — Diamètre antéro-postérieur
51 millimètres. Diamètre transversal 45 millimètres. On y
trouve encore persistantes et amples les fontanelles pté-
riques et astériques ; les espaces suturaux pariéto-squameux
et sagittal sont larges. A l’angle astérique du pariétal, il y a
un osselet surnuméraire long de 9 millimètres, et large de
4 millimètres. Le pariétal divisé est celui de droite, il est
divisé par une suture qui le traverse presque horizonta-
lement (y. 0.). Cette suture, qui part de la moitié de la
branche coronale, traverse l'os obliquement en bas sur
une longueur de 20 millimètres, et puis se bifurque en une
branche supérieure qui va s’articuler sur la lambdoi-
dienne à 6 millimètres du lambda et en une branche infé-
rieure (0'.). qui se dirige vers l’astérion. Cette dernière
suture peut être considérée comme la continuation de la
suture principale plutôt que comme une branche de la bi-
furcation. La portion d'os comprise entre les deux bran-
ches de bifurcation est un osselet triangulaire (+) avec la
base sur la lambdoïdienne et le vertex en avant. Cet osselet
qui représente l’osselet fontanellaire amphilambdique
pariétal est dans un plan inférieur à la portion restante du
pariétal ; sa hauteur (parallèle à la sagittale) est de 12 milli-
mètres, et sa base (parallèle à la sagittale) est de 11 milli-
mètres. L'extrémité antérieure de la suture surnuméraire
s'épanche en formant avec la coronale un espace triangu-
laire (s.) qui constitue la fontanelle métastéphanique ty ARE
(Voy. DEuxIÈME PARTIE, Arlicle VIT).
292 F. FRASSETTO.
ORDO PRIMATES
Familia Simidæ.
Gen. Simia.
1° cas (fig. 27’). — Crâne de Simia satyrus, L.|Orang), n°5
du Musée d’Anatomie comparée de Turin. — Dans ses lignes
générales, ce crâne est assez bien conformé. Un développe-
Fig. 27. — Crâne de Simia salyrus, L. juv. (Norma verticalis) (gr. nat.). —
c.c., suture coronale; s.s., suture sagittale; Z./., suture lambdoïdienne;
0.f.a.p., osselet fontanellaire amphilambdique pariétal ; s.p.o., suture pariétale
horizontale.
ment plus grand du pariétal droit lui donne un peu d’asymé-
trie. Sur la branche lambdoïde droite, à 7 millimètres du
lambda, part une suture surnuméraire (s. p.0.) qui parcourt
obliquement en bas le pariétal droit en se dirigeant vers le
stéphanion. La moitié antérieure de cette suture est linéaire,
la moitié postérieure dentelée et s’articule avec un osselet
surnuméraire qui est l’osselet fontanellaire amphilambdique
pariétal (0. /. a.p.). À l’endocrâne, la suture est rectiligne
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 293
pendant tout son parcours et l’osselet fontanellaire n’est
pas visible. Évidemment il est limité à l'exocrâne (1).
ARTICLE IX
DES OSSELETS SUTURAUX OU FONTANELLAIRES SITUÉS LE LONG
DE LA SUTURE CORONALE
En 1899 |1|, nous avons signalé dans la suture coronale
d’un Macacus nemestrinus des osselets qui nous ont permis
de faire une hypothèse se rapportant aux fontanelles sté-
phaniques (Voy. Deuxième ParTiE, Article VI1). Dans notre
petit mémoire de 1899, nous avons déclaré que l’argument
nous occuperait encore et nous avons recuelli les maté-
rlaux que nous allons enregistrer dans cet article, quoique
Maggi 2] et Giuffrida Ruggeri [3] se soient occupés tout ré-
cemment de ce même sujet. Et à props de ces études, nous
avons quelques observations à faire.
M. le professeur Maggi, par exemple, dans son mé-
moire [2] n'établit pas de distinction entre les osselets fon-
tanellaires et les osselets suturaux. Il appelle /ontanellaire
tout os qui se rencontre isolé le long de la suture coronale.
Or nous croyons que cette distinction doit être faite et nous
renvoyons aux considérations que nous avons faites à ce
sujet dans l'introduction à cette Troisième Partie, nous
croyons devoir séparer les os fontanellaires qui sont douteux
— comme fontanellaires — de ceux qui sont indiscutable-
ment suturaux. Les osselets qui, par leur position et leur
manière de se présenter, pourraient être considérés comme
fontanellaires, mais avec réserve, nous les avons rencontrés
seulement dans le crâne humain.
(1) Pour avoir quelque détail sur ce crâne, Voy. F. Frassetto, Di un cranio
di Simia satyrus, Linn. con rara sutura soprannumeraria nel parietale destro
(Bull. dei Musei di Zoologia e d’Anatomia Comparata di Torino, vol. XIV,
n° 344. Torino, Aprile 1899).
294 F. FRASSETTO.
ORDO BIMANA
Dans plusieurs mémoires de craniologie, on peut voir
figurés des osselets surnuméraires situés le long de la su-
ture coronale. Nous ne voulons pas faire l’énumération de
tous ces mémoires. M. le professeur Maggi en à donné un
aperçu [2]. Nous nous bornerons à ajouter aux résultats
que rapporte M. le professeur Maggi ceux de Zoia [4|.
Cet auteur, sur 600 crânes, a trouvé 4 cas d’osselets coro-
naux (0,6 p. 100). Les cas que nous avons trouvés dans
nos recherches, sur 3000 crânes environ, sont nombreux.
Dans les tableaux ci-joints, nous réunissons les observations
que nous avons faites en 1899, lorsque nous comptions
faire une étude complète sur les osselets surnuméraires de
la suture coronale, mais comme nous nous sommes aper-
çus que, avant tout, il était nécessaire de bien distinguer
les osselets fontanellaires des osselets suturaux, nous avons
continué à recueillir des matériaux exclusivement dans ce
but. Pour cette raison, l’article que nous écrivons n’est pas
dans le même plan d'étude. Les crânes, dont nous nous
sommes servis pour la composition des tableaux que nous
allons faire, sont au nombre de 1600 environ. Parmi eux
700 environ appartiennent au laboratoire d'Anthropologie
de Padoue et 639 au Musée de Psychiatrie et d’Anthropo-
logie criminelle de Turin. Ces derniers sont partagés comme
suit : Crânes de la Sardaigne, 123; Crânes de criminels
appartenant à des squelettes, 17 ; Crânes de Toscane
(Lucca), 38 ; Crânes de Lombardie Dave)! 187; Crânes de
Pavie (?), 16: Crânes de crétins et d’épileptiques, 24 ; Crânes
de fous, 25; il ds d'Abyssinie, 152 ; Crânes de RER 8 :
Crânes de Patagones, 9; Crânes d’Indiens, 11 ; Crânes de
Chinois, 3. Nous devons encore signaler les 320 crânes de
femmes criminelles du Musée d’Anatomie humaime normale
de Turin que nous avons examinés.
Les conclusions que nous tirons de cette étude sur les
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 295
os coronaux sont les suivantes et elles doivent être accueil-
lies avec réserve :
Les osselets coronaux sont plus fréquents dans les crânes
européens que dans les crânes africains ou asiatiques, et
parmi les européens, nous en avons irouvé 1 p. von de plus
chez les criminels.
Ils sont plus fréquents dans les crânes e//ipsoides.
Ils sont associés à la présence des sutures surnuméraires
et spécialement à d'autres osselets surnuméraires; nous
pouvons même dire que, s'il y à un osselet sur la suture
coronale, il y a toujours d’autres osselets fontanellaires ou
suturaux qu'on rencontre plus fréquemment le long de la
suture lambdoïde.
Ils sont associés même à l'hydrocéphalie et à prophatnia.
Ils sont dans la plupart des cas sur le tiers moyen de
chaque branche coronale.
Ils sont ordinairement uniques et rarement doubles.
La forme la plus commune des osselets coronaux est la
forme triangulaire, mais on peut aussi constater la forme
rhomboïde et quadrangulaire. Les osselets triangulaires
sont compris plutôt dans le pariétal que dans le frontal,
comme les rhomboïdaux. Ils sont visibles ordinairement à
l’exocrâne seulement, plus rarement à l’exocrâne et à l’en-
docrâne en même temps.
D’autres cas, que nous avons recuellis dans les Galeries
d'Anthropologie du Muséum de Paris et au Musée de Broca,
portent sur des crânes de tout âge : fœtus, enfants, jeunes
hommes, adultes et vieillards.
Crânes de fœtus.
1% cas (fig. 125, PI. XVII). — Crâne de fœtus à terme,
n° 5 660 {ou 5 560) des Galeries d’Anthropologie. Pentago-
noides. Fontanelles astériques et hypoastériques bilatérales.
Osselets suturaux lambdoïdes et osselet fontanellaire lamb-
doïde. Les extrémités inférieures de la suture coronale sont
NUMÉROS DES CAS.
12
13
14
15
16
17
18
aù
MUSÉE.
Turin.
NUMÉROS
DU CATALOGUE.
511
531
311
506
A-1
A-2
PROVENANCE.
Sardaigne.
Manfredonia (St-Angelo).
Urbino.
_Pompei.
Etrusque.
Formasa.
Cortesano.
Turretta.
FA
Pazzo.
Dogali.
1212 | Abyssinie (Allabüe) .
»
Indien.
Malabar.
Chinois.
SEXE
FIGURES.
Q 2 +0 ©, PRO)
= |
[=]
PLANCHES.
XVII
XVII
XVI
XV
XVI
XV
XV
XV
XVII
FORME
CRANIENNE.
CAPACITÉ.
El. isocampylus. [1310
EIl. cuneatus.
Trapezoides.
Ellipsoides.
Sphenoides.
Orbicularis.
Ellipsoides.
Ovoides.
Ellipsoides.
Ovoides.
Ellipsoides.
Beloides.
. Rhomboides.
Ovoides.
Ellips. cuneatus.
1440
1378
»
LONGUEUR.
169
180
190
170
175
176
LARGEUR.
131
129
128
HAUTEUR.
112
UE)
118
(*) Nous tenons tous les renseignements sur ces crânes du Musée anthropologique de Padoue, ainsi que le figg. 109-112
OSSELETS SURNUMÉRAIRES
: CORONAUX.
A
_ Loue s al. ÉTAT SUTURES
| 1 1 a |a|Iz|. :
14 ri Z|Z|æ|2|DES SUTURES.|SURNUMÉRAIRES.
Supér.| Infér. FORME. | = |£|S|S
RSS | © = S <
[æ)] #13 —
d'gld!|39 < é)
»| »| »|x! Rhom-| »|><| 5| 8 Quelque peu|Infra-orbitales
boïdal. ouvertes. des deux cô-
tés.
»|x| »| »|Elliproï-| ? [><]20/116|Closes. Quel- »
dal. ques - unes
sinostosées.
»| »| »| » DIODES ») » »
Den LOTS Irrégul, DRE) EE 0) Compliquées »
»|xX|>xX| »| Rectan-| »| »| »| »|Coronale ou-|[nf.-orhit. gau-
gulaire . verte. che et transv.
k des malaires.
Moitié sup. de
la métopique.
DO ||» lrrégul . »| »|13/119 »» »
» » » ) » » » » » » »
HU >| » » »| »|16| 7 » Sut. métopique
DEEE >) » x » 18 9 » »
lol »l, » »| »| »| »| Quelque peu|Métopique au
ouvertes. nasion. Trans.
squamæ OCCi-
pilis.
X| »| »| »ilrregul [|| 6! 7] Fermées. |Inf.-orb.Trans.
squamæ occ.,
squ.-condyl.
»| »lx| »{lrrégul. | |sc111/10! Normales. »
»| »IX {>| Trian- | |s|20|14) Fermées. »
gulaire .
XX | »| »| Oblong. | »| ,| »| »| Ouvertes. |Métopique to-
Rectan- tale. Infra-or-
gulaire . bitales bilaté-
rales.
»IxX| »| »| Rhom-|> 17/13 Quelque peu »
boïdal. ouverte à la
coronale.
»| »| »|X Trian- 2IX| »| » » Vestiges de la
gulaire . squamo - COn-
dylienne.
» Rhom-|__|-<119/16! Ouvertes. |Vest. de la mé-
boïdal.. top. etdelasq.
condyl.Trans.
squ. occ.infra-
orbitalis.
»| »| 1x lrrégul | »l »145| 7 Compliquées »
>XC|—| »| » » —|X| »| »ISoudées à »
OS Ne jt d'argent
l’except. de
la coronale.
à l'extrême amabilité de M. le professeur Henri Tedeschi.
2
‘pariétaux. Suturaux
VARIATIONS
AUTRES OSSELETS
CONCO-
SURNUMÉRAIRES.
MITANTES.
Osselet lambdoïde »
supér. et infér. droit.
Ptérique gauche.
Nombr. oss. dans la[Absence d'un
1/2 supér. de la su-| trou parié-
ture lambdoïde. Oss.| tal.
astérique gauche.
Osselets suturaux
lambdoïdes.
»
Unoss. dans la moi-[Hydrocépha-
tié supér. de la suturel le (?). Pro-
lambdoïde ; oss. fon-| phatnia.Dé-
tanellaire lambdoïde| viation des
exoCranien. os du nez.
Interpariétaux.
Osselet lambdoïde.
»
»
Deux préinterparié-[Prophatnia.
taux. Osselet lambd.| Diastè me.
à la 1/2 de la branche] Abs. dutrou
droite. Fontan. pro-| condyl. pos-
stéphanique droite et| tér. Supplee
gauche. Astér. droit.| des os na-
Préinterpariétaux saux par le
maxill. sup.
Dév. du nez.
»
Deux astér. droits;
un lambdoïde infér.
à gauche.
Suture métopique
supér. Quatre inter-
Prophatnia.
Hydrocé-
phalie (?)
Crétinisme.
lambdoïd. et pariéto-
squam. au côté droit.
Plusieurs ossel. à la
suture lambd. Fon-
tanellaire prostéph.
Ptériq. à l’endocräne.
Pariéto-mast. bilatér.
Epiptériques exocra-
niens au Côté gauche.
Interpariétal typi-
que. Suturauxlambd.
et épiptérique. Fonta-
nellaire hypostér.
Int.-pariét. typique.
Plusieurslambd.Fon-
tanellaire préasté-
rique.
»
Fronto-malaire ou
post-frontal au côté
gauche.
gene
|
|
|
À
;
|
EE EE A
: : OSSELETS SURNUMÉRAIRES
G Ë : : CORONAUX.
à à 5 S £ ———— ——— —
2 ES SME UNE AQAME E | $ £ POSITION: ne
Fe £ 2 NANCE. #5 < | à à re AE ÉTAT
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Sr à 5 | & > F 5 AE DES SUTURES: |SUNNUMÉ A
Ë A à sl ÊE Infér. [FORME. À AE ë SURNUMÉRAIRES, SURNUMÉRAIRES. CoNco-
À 2 EE 8e ë Z| & MUTANTES.
Ê td AIO
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—_——— |— = — |— =)
le all Ellis ; > Sie Ir 4 Lo
1 Turin. 100 Sardaigne. © 105 XV | El: isocampylus, |1340 ui 130 »l »l»|x| Rhom-| ,|>X<| 5| 8 Quelque eulInfi , FAN
boïdal. ouvertes. EE Osselet lambdoïde
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gulaire squamo-con-|que.Suturauxlambd.
dylienne. etépiptérique. Fonta-
à : nellaire hypostér.
7 de 3 Indien. o 24lxVI Rhomboides. Da M7G 118 » Rhom-|—|S< 19/16 Ouvertes. |Vest.de la mé- Den pique:
boïlale top-etdelast: el
condyl.frans.|tanellaire préasté-
squ-oce.infra-|rique.
, | : orbitalis.
18 | Padoue, 1598! Malabar. oœ/12/ XVI Ovoides. 1378/1716) 140 487 2 hnéeul. | nl 15) 7|Compliquées > ;
19 Turin. 5 Chinois. 193/XVI| Ellips. cuneatus. SA LLS Ce mel (AL) D) » | =IK| »\»\Soudées à » Eronto-malaire ou
124 | XV l'except. de post-frontal aus côté
la coronale. gauche:
(ONousltenonsitousles renseignements sur ces crânes du Muse anthropologique de Padoue, ainsi queletigg109:112 Déstrèmeamabilitétde Moye professeur Henrilledeschi.
EEE
298 F. FRASSETTO.
encore à l'état d'espaces suturaux, ils ont l’aspect de fonta-
nelles. Sur le milieu de la branche coronale droite (c. c.),
on voit un osselet (+) très petit écailleux et superposé à la
suture. À l'extrémité inférieure, on voit dans l’espace sutural
un osselet (0. ep.) qu’on pourrait nommer épiptlérique et qui
est compris intérieurement dans le pariétal. Il.a la forme
elliptique et mesure 4 millimètres de long et 2 millimètres
de large. |
2° cas (fig. 126, PI. XVII). — Crâne de fœlus à terme,
n° 128 des Galeries d’Anthropologie. Dans ce crâne, on
constate deux osselets symétriques sur chaque branche de
la coronale. [ls sont très petits, de forme circulaire, et mesu-
rent 2 millimètres.
Crânes d'enfants.
1° cas (fig. 127, PL XV). — Crâne d'enfant (®) de cinq
jours, n° 59 des Galeries d’Anthropologie. L’osselet coronal
se trouve dans le tiers supérieur de la branche coronale
droite et il est compris dans le frontal. I] mesure 16 milli-
mètres de long, et 10 millimètres de large et il est visible
à l’endocrâne. :
2° cas. — Calotte cranienne, n° 4 4s des Galeries d’Anthro-
pologie. L'osselet se trouve au milieu de la suture coronale
droite.
3° cas (fig. 128, PL. XVI). — Crâne d'enfant (©) de deux
mois et cinq Jours des Galeries d’Anthropologie.
Sur la moité droile de la coronale, on constate un osselet
visible seulement à l’exocrâne. Sur la moitié gauche, on en
constate deux ; ils sont visibles même à l’endocrâne.
4° CAS (fig. 129, PI. XVII). — Calotte cranienne d’enfant (Q)
de dix ans environ, n° 54 des Galeries d’Anthropologie. Sur
ce crâne, on constate les sutures fermées et beaucoup
d’osselets sur la moitié supérieure de la suture lambdoïde.
Sur le tiers inférieur de la branche coronale gauche, on
voit deux osselets disposés perpendiculairement à l'allure de
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 299
cette suture et comprise moitié dans le frontal el moitié
dans le pariétal.
5° cas (fig. 135, PL. XVI). — Crâne d'enfant de Péruvien
ancien Urubta, n° 5192 des Galeries d'Anthropologie du
Muséum de Paris (Collection Wiener, n° 193). Ovoides. Crâne
incomplet ; il manque la base et la mâchoire inférieure ;
sur la sagittale, on constate un ossement oblique compris
dans le pariétal gauche. Plusieurs osselets sur la suture
lambdoïde. Osselet fontanellaire pro-astérique ex- et endo-
cranien.
A l’extrémité inférieure de la branche coronale droite,
à 8 millimètres au-dessus du ptérion, on constate un osselet
elliptique disposé transversalement à la coronale. Il est
compris en grande partie dans le frontal; il est totalement
exocranien et mesure 8 millimètres de long et 2 millimètres
de large.
6° cas (fig. 130, PI. XVII). — Crâne appartenant à un
squelette de fille de six ans, n° 2 du Musée de Broca.
L'osselet coronal se trouve sur le milieu de la branche
coronale gauche ; il est compris entièrement dans le frontal.
Il a une forme presque orbiculaire et mesure 9 millimètres
sur son axe majeur et 7 millimètres sur son axe mineur.
IL est visible seulement à l’exocrâne.
1° cas (fig. 131, PL. XVIII). — Crâne d'enfant Péruvien,
n° 11359 des Galeries d’Anthropologie (Collection Wie-
ner, n° 228). Sphenoides latus. Beaucoup d’osselets suturaux
le long de la suture lambdoïde. Osselets fontanellaires proas-
tériques bilatéraux. |
Un peu au-dessus de la moitié de la branche coronale
gauche, mais compris dans le tiers moyen de celle-ci, on
constate un osselet surnuméraire compris moitié dans le
pariétal et moitié dans le frontal. Cet osselet a une forme
rhomboide avec son axe majeur, long de 12 millimètres,
disposé transversalement à l’allure de la coronale et son axe
mineur long de 8 millimètres. Il est totalement exocranien.
8° cas (fig. 132, PL. XVII). — Crâne d'enfant hydrocépha-
300 F. FRASSETTO.
lique avec suture horizontale pariétale postérieure, n° 5 636
des Galeries d'Anthropologie du Muséum. Ovoides latus. La
suture sphéno-basilaire persiste encore ouverte. On constate
cinq osselets suturaux dans la moitié supérieure de la suture
lambdoïde et un osselet fontanellaire proastérique gauche.
Sur l'extrémité inférieure de la branche coronale droite,
quelques millimètres au-dessus du ptérium, on constate un
osselet elliptique (10><5) avec son diamètre majeur perpen-
diculaire à l'allure de la suture coronale. Il est compris
entièrement dans le pariétal et il est limité à l’exocräne. Cet
osselet, on pourrait l'appeler épiptérique.
9° cas (fig. 133, PI. XVI). — Crâne d'enfant, n° F.-10 du
Musée de Broca. Sur la branche coronale droite, à 5 milli-
mètres au-dessus de la moitié de celle-ci, on voit un osselet
compris moilié dans le pariétal et moitié dans le frontal; 1l
a une forme irrégulière et mesure 5 millimètres sur son
diamètre parallèle à l’allure de la suture coronale et 5 mil-
limètres sur son diamètre perpendiculaire à la même suture.
10° cas (fig. 134, PL XVI). — Crâne d'enfant (9)Mde
cinq mois et vingt-huit jours, n° 93 des Galeries d'Anthro-
pologie du Muséum. Pentagonoïides. Sur la branche coronale
droite, on voit un osselet sutural; sur la branche gauche,
on en voit trois.
Crânes de différents âges.
1° cas (fig. 137, PI. XIX). — Crâne d’Assouan (Égypte),
n° 6950 des Galeries d'Anthropologie. Beloides. Osselets su-
turaux lambdoïdes.
Sur la moitié de la branche coronale droite, on constate
un osselet surnuméraire de forme quadrangulaire compris
en grande partie dans le pariétal et visible aussi bien à
l'exocrâne qu'à l’endocrâne. 11 mesure 15 millimètres de [One
gueur et 11 millimètres de hauteur.
2° cas (fig. 138, PL. XVII). — Crâne de rachitique du Musée
de Broca (Path. n° 3). Sur ce crâne, on voit au côté droit un
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 301
osselet ptérique occupant tout le ptérion et un osselet
fontanellaire astérique gauche.
L'osselet coronal est placé sur le tiers supérieur de la
branche coronale gauche ; il a une forme irrégulière et son
maximum de longueur est de 15 millimètres, son maximum
de largeur de 15 millimètres. Il est compris dans le pariétal
et visible tant à l’exocrâne qu’à l’endocrâne.
3° cas (fig. 139, PI. XVI). — Crâne de criminel (Grampon),
exécuté le 16 décembre 1892. Il appartient au Musée de
Broca. :
Sur la branche coronale gauche, on constate deux osse-
lets coronaux placés immédiatement au-dessus de la moitié
de celle-ci. [ls sont adjacents, de forme irrégulière, l’un
plus grand et l’autre plus petit. Le plus grand a une forme
trapézoïide avec sa base plus petite dirigée en bas, et
mesure 14 millimètres pour sa base majeure, 7 millimètres
pour sa base mineure et 15 millimètres de hauteur. Le plus
petit a une forme de poire avec le sommet dirigé en bas. Ii
mesure 10 millimètres de large et 13 millimètres de long.
Ces osseletssont tous les deux compris dans le pariétal et on
le peut voir même à l’endocrâne.
4° cas (fig. 140, PI. XIX). — Crâne d’ancien Péruvien du
Changay, n° 5135 des Galeries d'Anthropologie (Collection
Wiener, n° 136). Sphenoides rotundus. I y manque le maxil-
laire inférieur; on consiate plusieurs osselels suturaux
lambdoïdes, un osselet sutural occipito-mastoïde et un osselet
fontanellaire proastérique gauche.
Sur la branche coronale droite, à l'extrémité inférieure du
tiers moyen de celle-ci, on constate deux osselets : un plus
gros, supérieurement visible aussi à l’endocrâne, et un plus
petit, inférieurement. Ils ont la forme oblongue avec la lon-
gueur disposée transversalement à la coronale et ils me-
surent : le plus gros, 10 millimètres de longueur et 5 milli-
mètres de largeur, et le plus pelit, 9 millimètres de longueur
et 3 millimètres de largeur.
Un peu au-dessus du milieu de la branche coronale
302 . F. FRASSETTO.
gauche, on constate deux autres osselets de forme irrégulière.
Ils sont visibles aussi à l’eudocrâne et mesurent, considérés
ensemble, 18X20 millimètres.
5° cas (fig. 141, PI. XVI). — Crâne indéterminé, n° 130
des Galeries d'Anthropologie du Muséum. Ovoides. Crâne
pesant avec plusieurs osselets suturaux lambdoïdes, avec
osselets fontanellaires astériques, proastériques. Sur la
branche coronale droite, à 8 millimètres au-dessus de la
moitié de celle-ci, on constate un osselet ellipsoïde compris,
moitié dans le frontal et moitié dans le pariétal. Il mesure
20 millimètres de longueur et 14 millimètres de largeur.
6° cas (fig. 142, PI. XVI). —Crâne d'Égyptien, X[° dynastie
(Thèbes), n° 7350 des Galeries d’Anthropologie du Muséum
de Paris (Collection Mariette, n° 341). Crâne d'un jeune
homme. ÆRhomboides. On voit des osselets surnuméraires
lambdoïdes et la suture sphéno-basilaire ouverte.
Sur la branche coronale droite, un peu au-dessous de la
moitié de celle-ci, on constate deux osselets oblongs, avec
_ leurs diamètres plus grands disposés transversalement à
l'allure de la coronale. Les osselets sont exocraniens et me-
surent : le supérieur, 12 millimètres de longueur et 6 milli-
mèires de largeur, et l'inférieur, 18 millimètres de longueur
et 2 millimètres de largeur. |
7° cas (fig. 143, PI. XVIII). — Crâne de femme âgée de
trente-cinq ans, n°6558 des Galeries d'Anthropologie (Collec-
tion Portol, n° 34). Sphenoides ratundus. I] y persiste entiè-
rement la suture métopique, en partie la transversa squamaæ
occipitis et l’osselet fontanellaire ptérique antérieur ou
proptérique. Puis il v a de nombreux osselets suturaux le
long de la suture lambdoïde. Dans le malaire droit, on note
un vestige de suture surnuméraire horizontale typique.
Un peu au-dessus de la moitié de la branche coronale
gauche, on constate un osselet de forme oblongue avec son
axe majeur disposé verticalement à la direction de la suture
coronale.Ilmesure 20 millimètres delongueur et9 millimètres
de largeur; ilest compris dans le pariétal et il est exocranien.
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE.: 303
8° cas (fig. 144, PI. XIX). — Crâne de femme âgée de
trente-deux ans et quatre mois, n° 6532 des Galeries d'An-
thropologie (Collection Portol, n° 48). Ovordes. Sutures
fermées, extrémités de la coronale espacées, vestiges de la
suture métopique au nasion.
Sur la branche coronale droite, au-dessous de la moitié de
celle-ci, on constate un osselet partiellement fondu avec le
pariétal. Symétriquement à cet osselet, 1l y en a aussi un
autre sur la branche gauche. Celui-ci est complet, de
forme rhombique, el compris moitié dans le pariétal et
moitié dans le frontal. Diamètre sagittal, 13 millimètres:
diamètre coronal, 8 millimètres.
9° cas (fig. 145, 146, PI. XIX). — Crâne d'hydrocéphale
des Galeries d'Anthropologie (Collection Dumoutier,-n° 644).
Ce crâne est irès intéressant pour le degré d'hydrocéphalie .
qu'il a atteint et pour sa plagiocéphalie pariéto-occipitale
droite à laquelle correspond une plagiocéphalie frontale
gauche. Ce crâne a une circonférence de 760 millimètres. I y
persiste la fontanelle bregmatique et presque toute la coro-
nale est bandée par une série d'osselets suturaux. Les
sutures pariéto-temporales et la lambdoïde sont aussi bordées
comme d'un ruban d'osselets.
ORDO . PRIMATES
Chez les Primates, nous connaissons plusieurs cas d'osse-
. lets coronaux. Nous en connaissons deux appartenant à
Gruber 5] (Ateles paniscus et Simia silenus), un a Calori [6]
(Sima Satyrus, L.), un a Ugolino Ugolini [7] (Cynocepha-
lus. spec.?), un a Kirchner [8] (Hylobates Concolor), un à
Frassetto [i] (Macacus Nemestrinus), et enfin cinq apparte-
nant à Maggi (Cebus apella juv., Semnopithecus entellus,
Troglodytes niger juv., Satyrus rufus juv., Gorilla gina
nouveau-né). |
À ces onze cas que nous avons recueillis dans la littéra-
ture, nous en ajoutons quatorze nouveaux.
304 F. FRASSETTO.
Familia Simidæ.
Gen. Gorilla.
1° cas (fig. 147, PI. XX). — Crâne de Gorillu gina,
Isid. Geoff. (du Gabon), n° A-513 des Galeries d'Anatomie
Comparée du Muséum de Paris. Sur le tiers moyen de la
branche coronale gauche, on voit deux osselets. Ils sont
compris presque entièrement dans le parlétal et me-
surent : le supérieur, à millimètres de longueur et 4 milli-
mètres de largeur et l'inférieur 5 millimètres de longueur
et 2 millimètres de largeur. [ls sont visibles seulement à
l’exocrâne. | |
2° cas (fig. 148, PI. XVIIL,. — Crâne de Gorille (species?)
[Gorilla jeune] (©) appartenant au squelette n° A-1090. Sur
le tiers moyen de la branche coronale droite, on constate
un osselet compris entièrement dans le pariétal ; il mesure
7 millimètres de longueur et 6 millimètres de largeur. Il est
visible seulement à l'exocrâne.
Gen. Anfhropopithecus.
1% cas (fig. 149, PI. XVII). — Crâne de Anthropopithecus
tchego, Duvern [Chimpanzé tchego] (du Gabon), n° A-553
des Galeries d'Anatomie comparée du Muséum de Paris. Les
sutures sont fermées. s
On constate sur cette pièce un osselet fontanellaire méta-
ptérique au côté gauche, Les osselets fontanellaires astériques
et en plus des osselets suturaux sur le tiers supérieur de la
suture lambdoïde. Sur le tiers moyen de la branche coronale
droite, se trouve un osselet compris entièrement dans le
pariétal avec 6 millimètres de hauteur et 4 millimètres de
longueur, et 1l est visible seulement à l’exocrâne.
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 30à
Gen. Hylobates.
1°" cas (fig. 150, PL. XVII). — Crâne de Æylobates leuciscus,
S. Chreb. [Gibbon cendré|, n° A-569. Il ÿ manque la base
du crâne, les sutures sont fermées.
Sur la branche coronale droite, tout près du bregma (à
2 millimètres de ce point), on constate un osselet oblong
compris moitié dans le pariélal et moitié dans le frontal ;
il mesure 5 millimètres de largeur et est visible seulement
à l’'exocrâne. G À
2° cas [fig. 151, PI XVIIT). — Crâne de Aylobates syn-
dactylus, Desmar [Gibbon Syndactile] juv., n° 565. Sur ce
crâne, on constate une plagiocéphalie occipitale droite, Ia
fontanelle hypoastérique gauche, les vestiges de la suture
métopique au nasion, un osselet épiastérique gauche, et un
osselet sur la suture lambdoïde.
Sur le tiers moyen de la branche coronale AE se
trouve un osselel triangulaire compris entièrement dans le
pariétal. Il à la base sur la suture coronale, le sommet
dirigé en arrière et mesure 6 millimètres de base et 5 mil-
limètres de hauteur. Il est visible seulement à l’exocrâne.
Familia Cercopithecidæ.
Subfamilia Cercopithecinæ.
en. Semnopithecus.
1° cas (fig. 152, PI. XX). — Crâne de Semnopithecus
matratus, Eschsh [Semnopithecus Siamensis] juv., n° 1483 du
Musée civique de Milan.
Le tiers externe des sutures coronales est occupé par
plusieurs osselets surnuméraires qui sont visibles aussi bien
à l'exocrâne qu’à l’endocrâne : aussi nous les avons repré-
sentés dans la figure par un pointillage ; les autres sont
visibles seulement à l’exocrâne.
ANN. SC. NAT. ZOOL. XVII, 20
306 F. FRASSETTO.
Subfamilia Cercopithecinæ.
Gen. Cercopithecus.
1% cas (fig. 153, PI. XVII. — Crâne de Cercopithecus
sabaeus, L. [Simia Sabea (?)], n° 1343 des Galeries d’Anatomie
comparée du Muséum de Paris. Sur la branche coronale
droite, on constate un osselet sutural occupant presque
toute la moitié supérieure de cette suture. Il a la forme
triangulaire avec la base en haut et le verlex en bas.
À l'angle bregmatique de cet osselet, on peut aussi voir
un autre osselet plus petit. Ces osselets sont exocraniens et
ont l'aspect d’une écaille. Ils mesurent : le plus grand,
5 millimètres de base et 15 millimètres de hauteur; le petit
{ millimètre de base et 3 millimètres de hauteur.
Gen. Papio.
1% cas (fig. 154, PL XX). — Crâne de Mormon leuco-
phæus, F. Cuv. [Simia leucophea|, n° 269-1883 du labora-
toire d’Anatomie comparée de Paris. |
Sur la branche coronale droite, on voit un osselet dans
le tiers supérieur, deux dans le tiers moyen, quatre à l’ex-
trémité inférieure. Sur la branche coronale gauche, on
voit un osselet dans le tiers supérieur, un dans le tiers
moyen, un dans le tiers inférieur.
Familia GCebidæ:
Subfamilia Cebinæ
(ren. Ateles.
1 cas (fig. 155, PI. XX). — Crâne d'Ateles Gelzebuth,
E. Geoffr. [Afteles Brissona|, appartenant au squelette n° 3981
des Galeries d’Anatomie comparée du Muséum de Paris.
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 307
Sur ce crâne, on voit un osselet fontanellaire bregma-
tique (0. f. b.) et presque toute la branche coronale gauche
occupée par une série continue d’osselets et sur la branche
coronale droite, on constate deux'osselets occupant presque
tout le tiers moyen et un osselet sur le tiers supérieur. Ces
osselets sont aussi visibles à l’'endocrâne.
2° cas (fig. 156, PI. XX). — Crâne d’Ateles (species ?)
juv., appartenant au squelette du Musée de Broca.
Compris entre le tiers inférieur et le tiers moyen de la
branche coronale gauche, on constate un osselet de forme
irrégulière et il est compris entièrement dans le pariétal.
3° cas (fig. 157, PI. XX). — Crâne d’Ateles paniscus, L.
Pentadactylus|, n° A-2714 des Gäleries d’Anatomie com-
parée du Muséum de Paris. Presque sur la moitié de la
branche coronale gauche, on voit un petit osselet surnu-
méraire.
4° cas. — Cràne d’Aeles paniscus, L. [Pentadactylus|,
n° A-1504 des Galeries d’Anatomie comparée du Muséum
de Paris.
Sur le milieu de la branche coronale droite, on constate
un osselel elliptique disposé avec son axe majeur parallele
ment à la coronale et sur le milieu de la branche coronale
gauche, on constate trois osselets, un desquels (le supérieur)
peut se classifier comme fontanellaire bregmatique. Tous
ces osselets sont visibles à l’endocrâne sur une surface plus
grande qu'à l'exocràne.
9° CAS (fig. 174. PI. XXT). — Crâne incomplet de Ateles
Bartletti, Gray, n° A. C. 282-1898 du Laboratoire d’Ana-
tomie comparée de Paris. Sur la branche coronale gauche,
tout près du bregma, on voit un osselet sutural.
Gen. Cebus.
1°” cas (fig. 158, PI. XX). — Crâne de Cebus fatuellus, L.
LAppella], n° A-2710 des Galeries d'Anatomie comparée du
Muséum de Paris. Dans ce crâne, on constate les fonta-
308 F. FRASSETTO.
nelles hypoastériques de deux côtés. Un peu au-dessus de
la branche coronale droite, on constate un osselet de forme
irrégulière, le tiers moyen de la branche coronale gauche
est occupé par un osselet oblong de forme irrégulière.
2° cas (fig. 159, PI. XX). — Crâne de Cebus fatuellus, L.
[Appella] du Musée de Psychiatrie et d'Anthropologie ceri-
minelle de Turin. Crâne appartenant à un jeune individu.
Les sutures sont ouvertes. Sur le milieu de la branche
coronale droite, on voit un petit osselet interdentellé et
entièrement exocranien. Au même côté sur le tiers supé-
rieur, se trouvent des sutures qui limitent une portion
d'os pariétal qui peut être un osselet soudé avec cet os.
ORDO CARNIVORA
Chez les Carnivores, nous connaissons quelques cas d’os-
selets coronaux rapportés par Gruber [5] et Maggi [2] en a
signalé quelques cas sur un /els.
Familia Canidæ.
Subfamilia Caninæ.
Gen. Can.
1e cas (fig. 160, PL. XVII). — Canis familiaris, L. juy.,
n° 4030 du Musée d'Anatomie comparée de Turin. Les
sulures sontouvertes. On constate les fontanelles astériques,
hypoastériques, ptériques et la fontanelle bregmatique (B).
Sur le tiers inférieur de chaque branche coronale, on
voit un osselet visible aussi à l’endocrâne. Ces osselets sont
disposés symétriquement et sonL associés à une inossifica-
tion parlielle de Ia coronale. |
2° cas (fig. 161, PI. XVIII). — Crâne de Chien juv. du
Musée d’Anatomie comparée de Turin. On constate la fonta-
nelle bregmatique (B), les fontanelles ptériques (/. p.), asté-
riques et hypoastériques. Sur la branche coronale droité,
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 309
on voit la fontanelle stéphanique (/. s.) et plusieurs osselets
suturaux. Sur la moitié inférieure de la branche coronale
gauche, on voit plusieurs osselets suturaux.
Familia Ursinæ.
Subfamilia Ursinæ
Gen. Ursus.
1° cas (fig. 162, PI XX). — Crâne d'Ursus (species ?)
(Q) de S. Josë (Canada Oriental), n° 3983 du Musée d’Ana-
tomie comparée de Turin. Ce crâne appartient à un jeune
individu avec les sutures de la base du crâne, encore ouvertes.
On voit un osselet fontanellaire bregmatique (0. f. 6.) limité
à l’exocrâne, et sur la moitié de la branche coronale droite,
un osselet quadrangulaire entièrement exocranien. Symé-
triquement, sur la branche coronale gauche, on voit un
autre osselet compris entièrement dans le frontal et de
forme elliptique.
Familia Felidæ.
Subfamilia Felin:æ.
Gen. Felis.
1% cas (fig. 163, PI. XX). — Crâne de Felis leo, L.,
n° 198, du Musée d'Anatomie comparée de Turin. Crâne
appartenant à un très jeune individu. On constate l’osselet
fontanellaire bregmatique (0. f. 6.) et sur le tiers inférieur
de la branche coronale gauche, un osselet sutural limité à
l’'exocrâne.
2° cas (fig. 164, PI. XVII). — Crâne de Fels catus, L.,
n° 2483 du Musée d'Anatomie comparée de Turin. Crâne
appartenant à un jeune individu d’un an et demi.
Sur le tiers supérieur de la branche coronale droite.
on voit un osselet sutural totalement exocranien.
310. F. FRASSETTO.
ORDO UNGULATA
Chez les Ungulés, on n’a encore décritaucun cas d’osselets
coronaux. Nous allons rapporter quelques cas.
Familia Tapiridæ.
Subfamilia Tapirinæ.
Gen. Tapirus.
1er cas (fig. 165, PL. XXI). — Tapirus americanus, Briss,
n° 187 du Musée d’Anatomie comparée de Turin.
Sur le tiers moyen de la branche coronale droite, on
voit un osselet ellipsoïdal disposé transversalement de ma-
nière à rester compris moilié dans le frontal et moitié dans
le pariélal. Cet osselet est écailleux. Pareils cas sont fré-
_quents chez les tapirs.
BIBLIOGRAPHIE
4. K, Frasserro, Di un osso soprannumerario (fronto parietale sinistro) e di
due fontanelle (fronto parietali laterali) non ancora notati (Atti della
Società Ligustica di Scienze Naturali, vol. X, n° 2, Gennaio 1899). (Cf.
Errata-Corrige, vol. X, fase. 4. Genova, 1899.)
2. L. Macr, Ossicini fontanellari coronali e lambdoidei nel cranio dei mammiferi
e dell'uomo {con tavola) (Estratto dai Rendiconti del R. Ist. Lomb. di
sc. e lett., S. Il, vol. XXIIL. Milano, 1900).
3. V. GiurrripA RuGGERi, Su talune ossa fontanellari e accessorie del cranio
umano (Monitore Zoologico Italiano, anno XI, n° 3. Firenze, 1900).
4. G. Zora, Il Gabinetlo di Anatomia normale della R. Universita di Pavia.
Supplemento (Osteologia). Pavia, 1895.
. W. GRUBER, Ueber ossicula wormiana an Säugethierschädeln (mit 2 Tafel).
Abhandlungen aus der menschlichen und vergleichenden Anatomie (mit.
XI Tael). St. Petersburg, 1852.
6. L. Carorr, Sull’anomala sutura fra la porzione squamosa del temporale e
l'osso della fronte nell’uomo e nelle Simie (Rivista clinica di Bologna,
anno 1874, S. 2, A. IV). :
7. U. Ucouini, Prima nota di anomalie nel cranio dei mammiferi. (Bullettino
della Società Veneto — Trentina di sc. nat., t. IL, n° 1).
8. G. Kircaner, Der Schädel des Hylobates concolor, sein Varialionskreis und -
Zahnbau (Inaugural dissertation. Berlin, 1895).
©
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 311
ARTICLE X
OSSELETS SUTURAUX SITUÉS LE LONG DE LA SUTURE PARIÉTO-
TEMPORALE
Les osselets qu’on rencontre le long de la suture pariéto-
temporale peuvent se distinguer en osselets crotatah sus-
mastoïdiens et sptracolari.
OSSELETS SPIRACOLARI (MAGGi)
Il n'est pas difficile de rencontrer dans la littérature
des cas d'osselets surnuméraires occupant toute la suture
pariéto-temporale depuis le ptérion jusqu’à l’astérion (osse-
lets spiracolari de Maggi) et nous pouvons en citer plusieurs
cas qui ont été décrits chez l'homme par plusieurs anato-
mistes |1, 2,3, 4, à, 6]. Nous croyons qu'ils n’ont pas encore
été décrits chez les primates ainsi que chez les autres
mammifères en séries complètes.
ORDO BIMANA
1° cas. — Crâne d'enfant hydrocéphale, n° E-3267 du
Musée de Broca. Sur ce crâne, on constate une suture parié-
lale horizontale antérieure. Diamètre antéro-postérieur,
219 millimètres. Diamètre transversal, 176 millimètres.
Hauteur (basilo-bregmatique), 183 millimètres. Les osse-
lets spiracolari sont existants des deux côtés, et en plus on
peut y voir {cas très rare) la suture coronale ainsi que la -
lambdoïdienne comme bordées par un ruban d'’osselets
surnuméraires.
2 cas. — (Crâne hydrocéphale des Galeries d’'An-
thropologie de Paris (Coll. Dumoutier, n° 644). Ce crâne
312 | F. FRASSETTO.
mesure environ 760 millimètres de circonférence; il est
plagiocéphale et, comme sur le crâne précédent, on peut
constater les sulures coronale, pariélo-temporale, et
lambdoïdienne bordées par une série continue d’osselets
surnuméraires. pa
ORDO PRIMATES
Familia Simidæ.
Gen. Anthropoynithecus.
Chez les Primates, nous n'avons trouvé qu'un seul cas
d’osselets stracolari Sur un crâne de Chimpanzé de Paris ;
nos recherches bibliographiques ne nous ont rien fourni
non plus, parce que jusqu'à présent on n’en a signalé,
croyons-nous, que chez l'homme.
1% cas (fig. 166, PI. XXI). — Crâne d'Anthropopithecus
(species ?) [Chimpanzé juv.}, n° 534 des Galeries d'Anatomie-
comparée du Muséum de Paris. Les sutures sont soudées.
Il y persiste la suture fransversa squamcæ occimtis et l’on
constate les osselets fontanellaires à l’astérion. Les osselets
spiracolari (o. s.) sont visibles au côté droit.
OSSELETS CROTATALI (FICALBI) [7]
Ces osselets se développent le long de la suture squamo-
pariétale et vont de la fontanelle métaptérique jusqu'à la
fontanelle proastérique. Maggi les a subdivisés en anté-
rieurs, médians et postérieurs. Chez l'Homme, il n’est pas
rare de les constater (Ficalbi, Marimo e Gambara, Verga,
Zoïa, etc). |
Nous bornons nos recherches aux Primates chez lesquels
Magoi en a déjà rapporté plusieurs cas.
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 319
ORDO PRIMATES
Familia Simidæ.
Gen. Simia.
1% cas (fig. 167, 168, PI. XXI) — Crâne de Smia sa-
tyrus, L. [Orang], n° A-10685 des Galeries d’Anatomie com-
parée du Muséum de Paris. Les sutures sont fermées. Au
côté droit, il y a un osselet crolatale {ypique 0. c.), visible
aussi à l’endocrâne. Il mesure 65 millimètres de long et
20 millimètres de large. Au côté gauche, on constate un
osselet crotatale antérieur (0. c. a.) exocranien de 35 milli-
mètres de long sur 17 millimètres de large.
: 2° cas (fig. 169, PI. XXI). — Crâne de Simia satyrus, L.
|Orang|, n° 3851 du Musée d’Anatomie comparée de Turin.
Crâne appartenant à un jeune individu. On voit encore la
persistance partielle de la suture squamo-condylienne et de
la suture métopique et la persistance totale de la suture
sphéno-basilaire et de la suture exoccipito-basioccipitale.
On trouve aussi beaucoup d'osselets situés le long de Ia
suture lambdoïde et les sutures surnuméraires pariétales
horizontales antérieures. Une particularité intéressante,
cest la présence d’un osselet fontanellaire métastéphanique
au côté droit associé à la suture pariétale horizontale anté-
rieure. Sur la région astérique droite et gauche, on voit des
osselets fontanellaires et suturaux. |
Au côté gauche, on constate en osselet crotalale anté-
rieur (0. c. 4.) exocranien; il mesure 29 millimètres de long
et 11 millimètres de large.
OSSELETS SUS-MASTOIÏDIENS
Les osselets sus-mastoïdiens se rencontrent avec fréquence
chez l'Homme; chez les Primates, il n’est pas rare de les
314 F. FRASSETTO.
rencontrer et nous en avons constaté quelques cas dans la
description des osselets fontanellaires hypoastériques (1).
BIBLIOGRAPHIE
1. Deuce Cmiaie, Miscellanea anatomica patologica, t. Il, se LXXXV.
Napoli, 1847.
2. S. Marimé e L. GamBara, Contribuzione ullo studio del pterion nel cranio
umano (Archivio per l’Antropologia e l’Etnologia, vol. IX. Firenze,
1889).
. STAURENGHI, Ossa pre e post-frontali. Milano, 1891.
4, Romini, Sopra la incompiuteza dell'arco zigomatico in un cranio umano, note-
vole per altre varietà (Atti della Società Toscana di Scienze Natural,
Memorie, vol. XIV. Pisa, 1894).
. L. Macot, Note di craniologia (Estratto dal Bullettino Scientifico, n° 2,
anno 1897, e n° 2, 3, 4, anno 1899).
6. Giurrripa RuGcert, Ossa fontanellari e spazi suturali nella norma laterale
(con 4 figure) (Monitore Zoologico Italiano, anno XI, vol. 11. Firenze,
19
Ce
(br
7. FicauBr, Considerazioni riassuntive sulle ossa accessorie del cranio, dei mam-
miferi e dell’uomo (con 3 fig.) (Monitore Zoologico Italiano, anno I,
7-8. Siena, 1890).
ARTICLE XI
OSSELETS SUTURAUX SITUÉS LE LONG DE LA SUTURE SAGITTALE
Dans la suture sagittale du crâne humain, Chambellan |1},
Hamy [2] et Morselli [3] ont signalé la présence d'osselets
fontanellaires obéliques (nous laissons de côté les osselets
fontanellaires bregmatiques et lambdoïdiens qui sont assez
fréquents) : Chambellain et Ruggeri ont aussi rapporté
quelques cas d'osselets sagittaux suturaux.
Chez les autres Mammifères, Maggi [4] et Staurenghi [5]
ont rapporté des cas d’osselets suturaux et ceux qui ont été
signalés chez les Oiseaux, sont dus à Staurenghi. Ce qu'il
est rare de constater, c’est de voir toute la suture sagittale
occupée par un ou plusieurs osselets surnuméraires. Dans
le crâne humain, nous ne connaissons aucun de ces cas,
et jusqu’à présent ils ont été constatés chez les Singes et les
Carnivores seulement.
(4) Voy. p. 266, 2e cas.
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 31)
ORDO PRIMATES
Chez les Primates, nous connaissons trois cas de sutures
sagittales occupées entièrement par des osselets surnumé-
raires. Le premier cas appartient à Kirchener {6} et a été
constaté sur un crâne de Æylobates concolor; le deuxième a
été décrit par Frassetto [7] et depuis figuré par Stauren-
ghi [5] et U. G. Vram [9]; le troisième a été rapporté par
Ranke [8]. À ces trois cas, nous en ajoutons un que nous
avons constaté sur un crâne d'Indris, n° 2854 du Musée
d'Anatomie comparée de Paris.
Dans ce crâne, toute la suture sagiltale est occupée par
deux osselets triangulaires qui ont respectivement leur base;
l’un sur la suture coronale, et l’autre sur la lambdoïde, et
leur vertex dirigé vers l'obélion. L'osselet antérieur est
plus grand que le postérieur. Nous allons signaler d’autres
cas moins intéressants d’osselets surnuméraires le long de
la suture saggitale.
Familia Simidæ.
(Gen. Gorilla.
1° cas (fig. 170, PI. XVIIT). — Crâne de Gorilla (species ?)
[Gorille juv.|, n° A-512 des Galeries d'Anatomie comparée
du Muséum de Paris.
Sur la suture sagiltale {s. s.), on constate trois osselets
para-bregmatiques (0. p. 4.) visibles aussi à l’endocrâne,
et l'osselet obélique fontanellaire (?) (0. f. 0.) visible seule-
ment à l’exocrâne, et l’osselet fontanellaire lambdoïde vi-
sible aussi bien à l’exocrâne qu’à l’endocrâne.
(Gen. Simia.
1°" cas (fig. 171, PL XXI). — Crâne de Simia satyrus, L.
[Orang|, n° 3851 du Musée d'Anatomie comparée de Turin.
316 _F. FRASSETTO.
Crâne appartenant à un jeune individu. Dans ce crâne,
persistent partiellement les sutures squamo-condylienne et
métopique ; la sphéno-basilaire et l’exoccipito-sus-occipilale
existent totalement. Au côté droit, on voit un osselet fonta-
nellaire métastéphanique associé à la suture pariétale hori-
zontale antérieure, au côté gauche un grand os crotatale anté-
rieur. Dans la moitié supérieure de la suture lambdoïde,
et à la région astérique, on voit beaucoup d'osselets surnu-
méraires visibles spécialement à l’endocrâne (0. s. /.).
Sur la moitié postérieure de la suture sagittale, on voit
deux osselets suturaux (0. s. s.) fondus partiellement avec le
pariétal droit et visibles exclusivement à l’endocrâne.
Familia Gercopithecidæ.
Subfamilia Cercopithecinæ.
Gen. Cercopithccus.
1” cas (fig. 172, PI. XX). — Crâne de Cercopithecus
(species ?), n° 5327 du Musée d'Anatomie comparée de Turin.
Crâne appartenant à un jeune individu avec les fontanelles
hypoastériques. Au côté gauche, il y a trois osselets suturaux
squamo-frontaux.
Sur la suture sagittale {s. s.), on constate l’osselet fonta-
nellaire lambdoïde (0. f. L.), et l’osselet fontanellaire obé-
lique (0. 06.) visibles tous deux à l’endocrâne. Cet osselet
mesure 1”"”,5 de large et 4 millimètres de long. |
2° cas (fig. 173, PL. XVII. — Crâne de Cercomnthecus
(species?) n° 4512 du Musée d'Anatomie comparée de Turin.
Sur ce crâne, appartenant à un jeune individu, on constate
un osselet fontanellaire bregmatique (0. /. 4.) et l'osselet
fontanellaire (?) obélique visibles tous les deux à l’endocrâne
et très petits.
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 417
Familia Cebidæ.
€
Subfamilia Cebinæ.
(Gen. Ateles.
1°" cas (fig. 174, PI. XXI). — Crâne incomplet d’Afeles
Bartletti, Gray, n° A, C-282-1878 du Laboratoire d'Anatomie
comparée de Paris.
Sur la branche coronale gauche, on voit un osselel sulu-
ral, et sur la suture sagittale, qui est ouverte, en constate
trois osselets suturaux (0. s. s.).
BIBLIOGR APHIE
1. V. CuamBEeLcaw, Étude anatomique et anthropologique sur les os wormiens
(Thèse de Châteauroux, 1883).
. E. T. Hay, Ricerche sulle fontunelle anomali del cranio umano (Archivio
per l'Antropologia e l'Etnologia, vol. II, fase. |, p. 1-10. Firenze, 1872).
3. MorseLct, Sulle fontanelle anomali del cranio e sull'osso sagittale (An-
nuario della Società dei Naturalisti in Modena, anno VIIL, fasc. 3-4.
Modena, 18%#).
. L. Mac, Serie di ossicini mediani del Tegmen cranii in alcuni cani (canis),
e lo omologhi ed omotopi in alcuni Storionti (Acipenser) (con tavola
doppia) (Estratto dai Rendiconti del R. Ist. Lomb. di se. e lett., S. Il,
vol. XXXI. Milano, 1898).
5. G. Sraurexeui, Note di Craniologia (Annali del Museo Civico di Storia Natu-
rale di Genova, S. 22, vol. XX (XL), 18-20 Dicembre. Genova, 1900).
. 6. G. Kircaxer, Der Schädel des Hylobates concolor, sein Variationskreis und
Zahnbhau (Inaugural Dissertation. Berlin, 1895).
. F. Feasserro, Di 14 parietali di Primati parzialmente divisi [Bullettino
dei Musei di Zoologia ed Anatomia comparata di Torino, vol. XV,
n° 376 (Giugno). Torino, 1900].
. J. Raxxe, Die überzähligen Hautknochen des menschlichen Schädeldachs
(Abb. d. IL. CI. d. k. Ak. d. Wiss., Bd XX, Abth. II. München, 1900).
Le cas rapporté par Ranke (p. 425, fig. 85) se rassemble à celui rap-
porté par Kirchener ({. c., Tafel IIL, fig. 4-a) et peut-être est le même
individu qui a servi aux deux auteurs.
. ÙU. G. Vram, Due grossa osse saprannumerarie in un cranio d'Orango
(Estratto dal Bullettino delia Società adriatica di scienze naturali
in Trieste, vol. XX, 1902...
[R2
==
a |
QD
Ce)
318 | F. FRASSETTO.
ARTICLE XIR
CONCLUSIONS GÉNÉRALES SUR LES OSSELETS
FONTANELLAIRES ET SUTURAUX
Nous ne voulons pas discuter ici la théorie bien connue
du professeur Magei, tendant à démontrer que les osselets
fontanellaires et suturaux de l’homme sont analogues aux
plaques exodermiques des Ganoïpes, des STÉGOCÉPRALES et
des GompnoponTEes. Nous nous bornons seulement à exposer
les conclusions suivantes que nous avons tirées des faits
exposés dans cette Troisième Partie.
1° Dans chaque fontanelle soit principale, soit secondaire,
peuvent se former et persister un ou plusieurs osselels
surnuméraires (osselets fontanellaires).
2° Les osselets fontanellaires et suturaux peuvent être
seulement exocraniens ou endocraniens ou bien exo- et
endocraniens en même temps.
Chez l'Homme, ils sont plus fréquemment exocra-
niens (1). Chez les Singes, ils sont plus fréquemment endo-
craniens; et ce fait dépend naturellement de l’occlusion
des sutures qui chez l'Homme se fait normalement d’abord
à l'endocràne et ensuite à l’exocrâne, tandis que chez les
Singes elle se fait d’abord à l’exocrâne et après à l’endo-
crâne (2).
3° Les osseleis, aussi bien les fontanellaires que les
suturaux, se trouvent plus fréquemment dans la région
postérieure de la voûle du crâne parce que, dans cette
(14) Nous avons trouvé quelques exceptions dans le crâne des criminels
où Les osselets étaient fréquemment visibles aussi à l’endocrâne. Ce fait
s'accorde avec l'oblitération des sutures chez les criminels, dans lesquelles
quelquelois, elle se fait anormalement, d'abord à l'exocrâne et ensuite à
l'endocrâne (Cf. S. Bianchi e F. Marimd. Le ossa accessorie nel cranio
degli alienati e dei delinquenti. Parma, Tipografia L. Battei, 1890).
(2) Cf. L. Maggi, Sulla chiusuru delle suture craniali nei mammiferi (Ren-
diconti del R. Istituto Lombardo di Sc. e Lett., anno 1891, S. 2, vol. XX,
fasc. VI. Milano, 1891).
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 319
région, il y a un plus grand nombre de centres d’ossification
(Cf. les conclusions de la Deuxième Partie se rapportant au
nombre des fontanelles).
4 Les osselets suturaux peuvent se développer dans
toutes les sutures et les occuper entièrement.
Jusqu'à présent, nous avons constaté de semblables séries
d'osselets dans les sutures coronale, sagittale, lambdoïde, -
pariélo-temporale et occipilo-mastoïde.
QUATRIÈME PARTIE
GLANURES
ARTICLE PREMIER
SUR QUELQUES VARIÉTÉS DE LOS JUGAL
En 1893, Calori |1] réunit dans un mémoire toutes les
variétés d’ossificalions qu'il connaissait touchant l'os jugal
et il en a décrit à cette époque de rares et intéressantes.
Après lui, en 1897, Giuffrida Ruggeri [2] réunit aussi
quelques observations rares sur le même sujet, et récem-
ment (1899) Mantiegka [3] publia un travail résumant ce
qui élail connu sur la bipartition du malaire. Comme Calori
et Mantiegka font : l’un une longue histoire sur les ano-
malies du malaire en général, et l’autre sur celle qui se
rapporte particulièrement à la bipartition, nous croyons
pouvoir nous dispenser de répéter ce qu'ont déjà écrit ces
deux auteurs. PRRreS
DEUX CAS DOS JUGAL INCOMPLETS
Pour l'histoire des os Jugaux incomplets, voilà ce que dit
M. le professeur Romiti : « L'observation la plus ancienne
est celle indiquée par Storch (1) qui se rapporte à des fœtus
(1) «Storch (conosciuto spesso col nome di Pelargus). Weiber Krankheîten
Gotha t. V, 1749 : nel capitolo intitolato : Ex purtu difficili cum luxatione
vertebrarum colli, p. 689. E’ curioso che tanto Gruber (p. 41) come Zucker-
kandl (p. 104) dicono avere essi avulo notizia di questo lavoro dalla
« Opera minora » di Haller (Lausannæ, t. 111, 1768, p. 13). lo posseggo ap-
punto nella mia Biblioteca anche questo libro di Haller, ove esso discorre
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 321
monstrueux, et elle est indiquée par cette simple annotation :
«in aliis fœtubus... os zygomalicum defecit. » Kerkring (1),
en décrivant aussi un monstre, dit : « nr quo os jugale nullum
reperiebatur.» L'observalion suivante de I. F. Meckel(2), dans
laquelle le bec osseux zygomatique du temporal et l'os zygo-
mulique élaient rudimentlaires, fut faile sur les crânes de
deux fœtus hydrocéphaliques. Dans un de ceux-ci, en con-
comittance avec d'autres anomalies, manquait l'os nasal de
gauche. Meckel dit que cette anomalie de l'os zygoma-
lique est égale à ce qui se relrouve normalement dans
plusieurs Mammifères. À
« Un crâne normal, monstrueux aussi pour d'autres dis-
positions, est celui (d'un phocomèle adulte : le Vénitien
Marco Calozza de soixante-deux ans) dans lequel Dumeril (3)
et Vrolik (4) décrirent un défaul de développement de l'arc
zygomatique. Ce phocomèle est un de ceux rapportés par
Meckel. Vrolik remarqua le manque de l'arc zygomatique
aussi dans un crâne de cyclope qui offrait d'autres anomalies
des os (5) » (G. Romiti, Sopra la incompiutezza dell'a: co
s'gomalico in un cranio umano, notevole per altre varieli,
Au. Socielà. Toscana di Scienze Naturali, Memorie vol. XIV,
Tav. XVI, p. 4.) « Gruber (6) même a trouvé un autre cas
d'absence de l'arc zygomatique dans un enfant remarquable
dei mostri, ma per quanto cerchi a p. 13 trovo nulla, ed è invece la cosa
ricordala à p. 30. » (Romili.)
(1) Th. Kerkring, Spicilegium anatomicum, nec non osteogeniam fœturn.
Aimstelodami, 1670, p. 123.
(2) 1..F. Meckel, Beiträge zur vergleichenden Anatomie. Leipzig, 1809, 1-2,
p. 53, e : Manuale di Anatomia (Trad. ital. Milano, 1825, Il, p. 108).
(3) Duméril, in: Bulletin de la Societé Philomatique, t. II, anno XI (1803) :
Lolgo la citazione da [. Geoffroy Saint-Hilaire. Histoire générale et particu-
lière des unomalies, etc. Bruxelles, 1837, IL, p. 153 (Gruber cita invece 1836,
a p. 210, e non è esatto). Perd Geoffroy non menziona l’abnormità dell’arco
zigomatieo : la descrive invece Fournier (Dict. des Sciences médicales, {. LV,
p- 168. Paris, 1813).
(4) W. Vrolik, Tabulæ ad illustrandam embryogenesim hominis et mamma-
déum. Lipsiæ, 1854. Tab. 77.
(5)-Id. Tab. 53, fig. 2.
(6) Wenzel Gruber, Monographie über das zweigetheilte Jochbein. Vien, 18° 4,
p. +3. |
ANN- SC /INAL. ZDOL. XNA
322 F. FRASSETTO
pourd’autresanomalies. Aussi monstreux(acrâne) etavec plu-
sieurs anomalies des os, est le crâne de ce fœtus dans lequel :
Flesch (1) décrit l'arc zygomatique inachevé. » (Romili, dem.
p. 4-d.) Ceci est tout ce qui à été constaté sur des erânes
de fœtus et de sujets jeunes ; pour ce qui se rapporte aux
crânes d'adultes, nous n'avons pu réunir que quatre cas
d'inachèvement de l’arcade zygomatique. Deux de ceux-ci
sont dus à Zuckerkandl (2), un à Manouvrier (3) et le qua-
trième à Romiti. Les cas que nous avons trouvés sont au
nombre de trois: un dans un crâne de fœtus humain, les
deux autres dans des crânes de singes.
ORDO BIMANA
Cräne de fœtus.
1°" cas (fig. 9), — Crâne de fœtus, n° 6179 des Galeries
d'Anthropologie du Muséum de Paris (il y a écrit : Anomalies
des malaires). — Crâne pentagonoides svanitus. Persistent
les fontanelles ptériques totales, les astériques, les hypoasté-
riques, la bregmatique et les larges espaces suturaux pariéto-
squameux. La squame du temporal de droite est sillonnée,
dans sa portion moyenne, par une suture, et sur le même os
on peut y voir aussi les traces des deux fentes (0. 0'.). Sur la
moilié à peu près du bord pariéto-temporal du squameux
de gauche, on voit un sillon vertical un peu profond.
L'arc jugal de droite manque presque entièrement, el
celui de gauche est dans les mêmes conditions.
(4) M. Flesch, Varietäten-Beobactungen (Verhandlung der Phys.-med.
Gesellschaft zu Würzburg, Bd X).
(2) E. Zuckerkandl, Ueber die rudimentäre Bildung der Jochbeine unit
Jochbogen im Gesichtsskelete des Menschen (Wiener medizin Jahrbücher, 1880,
p. 103) (cité par Romiti).
(3) L. Manouvrier, Mémoires sur les variations normales et les RTE des
os nasaux duns l'espèce humaine (Bull. de la Société AanRroptee de
Paris. Séance du 7 décembre 1893, p. 73. Paris, 1893).
NOTES DE CRAMIOLOGIE COMPARÉE. 323
ORDO PRIMATES
Familia Simidæ.
Gen. Hylobates.
1°" cas (fig. 28"). — Crâne de Hylobates agilis, E. Geolf.
[Gibbon Lar.}, n° A-570 des Galeries d'Anatomie comparée
du Muséum de Paris. Le crâne est assez bien conformé,
y 4
FN 4
MP 7
Fig. 28. — Crâne de Hylobales agilis, E. Geotf. (Norma lalerulis; (gr. nat... —
Inachèvement de l'arc zygomatique gauche.
seulement sur la partie moyenne de l’arc zygomatique de
gauche, 11 y a une ligne de discontinuité laquelle provient
d'un arrêt d'ossification de l'arc zygomatique.
Familia Cercopithecidæ.
Subfamilia Cercopithecinæ.
Gen. Cercopithecus.
1° cas. — Crâne de Cercopithecus alboqularis, n° 1352 des
Galeries d'Anatomie comparée du Muséum de Paris.
Dans ce crâne, au côté droit, manque presque entière-
ment le processus temporal du jugal, et le processus jugal
du temporal est dirigé un peu en bas.
324 … F. FRASSETTO.
DÉVIATION ET INACHÈVEMENT DE L'ARC ZYGOMATIQUE
DANS UN CRANE DE SINGE
Familia Simidæ.
Gen. Hylobates.
1° cas (fig. 29"). — Crâne d'Aylobates agilis, E. Geolf.
Fafflesit}, de Java, par M. Diard, appartenant à un squelette,
el
CT CEA
TA
LI DD D
22722
=
Fig. 29". — Cràne de Hylobates agilis, E. Geoff. (Norma lateralis) (3/4 gr. nat.). —
Déviation et inachètvement de l'arc zygomatique droit.
calalogué A-3853 des Galeries d’Anatomie comparée du
Muséum de Paris. Ce crâne appartient à un adulte et avec
toute probabilité à un sujet vieux, car toutes les sulures
ont disparu. Le développement des os est normal. Lare
zygomalique est formé par le pont osseux commun qui unil
l'os temporal avec l’os malaire, mais il est détaché de la
tête et dirigé en bas de manière à atteindre un niveau infé-
rieur à celui de l'arc dentaire duquel :l est éloigné par un
espace de 8 millimètres, de manière que la mâchoire ne
soit pas gênée dans ses mouvements. )
BIBLIOGRAPHIE
|. Carort, Su le anomulie dell'osso zigomatico ed in ispecie su due varielà di
gum utico bipartito (Memorie della R. Acc. delle Scienze del!’ fstitulo
di Bologna, S. 8, t. IE, fasc. LIL. Bologna, 1895).
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 370
19
. V. Giurrripa RuGGERt, Un 0s$s0 zigomatico tripartito e altre anomalie (Estralto
dalla «Rivista Sperimentale di Freniatria », vol. XXII, fasc. 2. Reggio
Emilia, 1897).
. H. Maxniecxa, Ueber das « Os malarebi partitum » (Anatomischer Anzeiger,
Bd XVI, n° 21 u. 22, p. 546-557. Jena, 1899).
SE
ARTICLE II
QUELQUES CAS DE FOSSETTE ENDOINIAQUE (/{0r7cu/are DE ZOIA
ORDO BIMANA
En 18891), le regretté professeur Zoia de Pavie décrivait
un «creux extraordinaire » dans l’occipital d'un crâne
humain d'adulte de cinquante-quatre ans. Ce creux, qui
tenait lieu de tubercule occipital interne en se substituant
à lui, fut nommé par l'A. « fosselte torcularienne », car
on croyait, à celte époque, que le sang des sinus encé-
phaliques de la calotie allait s'unir dans un point situé
devant le tubercule occipital interne, qu’on appelait tuber-
cule torculaire ou pressoir d'Erophile. Il lui donna ce nom
pour la distinguer de la fossette occipitale moyenne
(Lombreso) ou cérébellaire moyenne (Verga), car elle n’a
rien de commun avec celles-ci. D'après ce que laisse penser
M. Zoia, il se croit être le premier qui ait décrit, d’une
manière tout à fait particulière, cette anomalie, car il dit
qu'avant lui elle n'avait pas encore été relevée suffisam-
ment. Voilà la descriplion qu'il nous en donne :
« Cette fossette torcularienne est située presque sur la
ligne de milieu, s'étend cependant un peu plus à gauche
qu'à droite, tant qu'un plan vertical moyen la diviserait en
deux parties inégales, dont la plus pelite (2/5 à peu près)
serait à droite, et la plus grande {les 3/5 restant) à gauche,
où ordinairement l’on observe l’endinion.
« Cette fosselte a une forme presque circulaire, ou mieux
(1) G. Zoia, Sopra una notevole fossetta anomalu all’ Endinion (fossetta tor-
culare) (con tavola) (Estratto dal Bullettino Scientifico, n° 1, Marzo 1889).
326 F. FRASSETTO.
légèrement ellipsoïdale ; elle présente un diamètre vertical
de 23 millimètres, et un diamètre transversal de 21 milli-
mètres. Dans le point central, sa profondeur est de 3 milli-
mètres. La surface de cette fossette est uniformément creuse
et lisse comme cela se voit souvent dans les sillons qui sont
destinés à loger les sinus de la dure-mère; les contours
sont saillants, bien évidents, el en quelques points presque
coupants, analoguement à ce que nous voyons par exemple
dans la crête occipitale interne quand elle est bien pronon-
cée. Sur le côté gauche, la fossette turcularienne s'ouvre
largement et communique avec le sillon du sinus latéral
correspondant, duquel la fossette nous rappelle l'empreinte.
On voit encore, mais très difficilement, que la fossette com-
munique aussi avec le sillon du sinus longitudinal supérieur
et avec celui du sinus transversal du côté opposé. L'os occi-
pilal, au niveau de cette fossette, nous apparaît aminci de
telle manière qu'il devient demi-transparent. Signalons
dans cette région la presque totale absence de l’inion. Un
tel amincissement osseux si peu usuel dans cette région ne
peut manquer d'avoir quelque importance aussi dans la
pratique médicale que dans la médecine légale. »
Après ce cas décrit par le professeur Zoia, nous croyons
qu'il n’y a que M. le professeur Le Double qui en ait parlé
dans la réunion de la Société des Anatomistes en 1900 (1).
Il ne nous semble pourtant pas tout à fait inutile d'insis-
ter sur le cas que nous allons présenter, d'autant plus que
le crâne sur lequel nous l'avons noté présente, comme
nous le verrons, beaucoup d’autres anomalies. Ce cas présent
est le plus caractéristique entre trois autres cas que nous
avons pu trouver en examinant 251 crânes sciés du Muséum
de Psychiatrie et d'Anthropologie criminelle dépendant de la
chaire de Médecine légale de Turin. | 6
Des 351 crânes examinés, 122 sont de la Sardaigne, 177
(4) Liste des communications faites à la Section d’histologie et d’em-
bryologie du XIIe Congrès international de médecine. — Ledouble, La
fossette torcularienne.
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 327
de criminels, 24 de fous et 28 entre crétins, épileptiques ou
suicidés.
1® cas. — Crâne d'un jeune criminel de vingt ans, de
l'Italie septentrionale, mort dans les prisons de Turin, et
dont il y a aussi le squelette monté artificiellement et désigné
par la lettre F. — La forme du crâne est rhomboides (Sergi) ;
capacité, 1420 centimètres cubes; poids, 637 grammes; il
est dolichocéphale avec un index cranial de 75. Diploé bien
développé, osselet surnuméraire fontanellaire lambdique et
osselet sutural au tiers inférieur de la branche gauche de la
suture lambdoïdienne. Manquent les entailles sus-orbitales.
le trou pariétal de gauche et les fosses condyliennes posté-
rieures des deux côtés manquent aussi; à l’intérieur, les
empreintes des granulations de Pacchioni s'étendent jusqu'à
la crête frontale, le sinus longitudinal est profond avec
production d’ostéophytes. La voûte orbitale a des empreintes
à forme de doigts à peine sensibles, la suture métopique
basillatre (1) est longue de 3 millimètres, la selle turque est
profonde ; les sinus veineux sont profonds, particulièrement
les sinus pétreux supérieurs.
Face e/lipsoides. On y voit une asymétrie par déviation du
maxillaire et des os du nez à droile. Il ya des osselets fon-
tanellaires fronto-naso-maxillaires unis partiellement avec
le frontal. Les dents sont disposées bien irrégulièrement :
macrodontie des incisives supérieures, présence de la troi-
sième molaire sur l'un des deux côtés et sur les maxillaires
d'un prémolaire surnuméraire au dedans et adjacente à
l'arcade dentaire de gauche. Dans la mâchoire, on voit bien
prononcée, à son angle, l’apophyse lémurienne (2).
Fosselte endoiniaque (lg. 17%, PI. XXE). — Comme on le voit
clairement sur la figure, la fossette endoiniaque de notre cas
(4) Voy. F. Frassetto, La sutura metopica basale nei delinquenti(Archivio di
Psichiatria, Scienze penali ed Antropologia criminale, vol. XXII, fasc. VI).
(2) À propos du prémolaire surnuméraire, voir le travail dernièrement
paru de Duckworth (L. H.), À description of some dental Rudiments in human
cranium (Proc. of the Cambridge Philosophical Society, vol. X, p. 292.
Cambridge, 1900).
328 | F. FRASSETTO.
est analogue à celle décrite par M. Zoia, et bien qu’elle soit
placée un peu plus en bas du niveau du tubercule occipital
externe, nous voudrions pourtant la nommer endoiniaque,
d'autant plus que le mot « torcularienne » est absurde,
comme le dit M. Romiti dans son Traité d'A natomie (p. 956),
ou il est, au moins, « inexact, car quelquefois le sinus
longitudinal supérieur se décharge entièrement dans le
sinus latéral de droite, plus souvent se bifurque en déchar-
geant la plus grande partie de sang à droite et la plus
petite à gauche ; et puis aussi parce que le sinus droit ne se
décharge pas au centre des sinus latéraux, mais se divise en
deux pour aboutir dans le sinus correspondant, à droite el à
gauche du tubercule occipital. » (VERGA, Studi anatonuci,
vol. I, parte analomica, Con/ferenza 111, Fossetta cerebellare
media dell'osso occipitale, p. 306. Milano, 1896.) La forme de
cetle fossette est d’unellipsoïdelongavecie grand axe vertical.
I se compose pourtant de deux ellipsoides presque excen-
triques, l'un formé par le bord de la fossette, l’autre formé
par le fond. Le premier, le plus grand, a 20 millimètres de
longueur et 15 millimètres de largeur. Le fond de la fossette
est semi-transparent; dans toute la partie profonde, si on en
excepte son bord caudal, il y a des ostéophytes, comme
dans les adjacences et dans les sinus latéraux. L’unique
sinus avec qui elle serait le plus facilement en communi-
cation est le sinus longitudinal qui manque, car 1l y a à sa
place production d’ostéophyles. La présence de ces for-
mations osseuses pourrait faire penser à un cas patholo-
gique, tandis que l'anomalie existait déjà avant la production
des ostéophytes sur le bord caudal de la fosse. Ces ostéo-
phytes ont probablement pour cause une pachyméningite.
2° cas. — Crâne de criminel (R.-G. de Milan). Forme pen-
tagonoides. Manquent les trous sus-orbitaires et le trou parié-
tal de droite ; osselets squameux sphéno-pariétaux des deux
côtés ; wormien lambdoïdien au tiers supérieur de la branche
de gauche. A l'intérieur du crâne, on voit bien marqués les
sillons veineux (existent ceux des bords du trou occipital) ;
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 329
les empreintes digitiformes de la voûte sont marquées ; les
apophyses clinoïdiennes antérieures sont unies avec le corps
du sphénoïde.
La face est dolicho-ellipsoïdale. Les fosses canines sont
profondes, on y trouve des osselets surnuméraires à la
porlion supérieure du bord de l'ouverture piriforme.
La /ossette endoiniaque, dans ce cas, est déplacée entière-
ment à droite et se trouve sur le commencement du sinus
latéral du même côté. Elle a la forme d'un triangle isoscèle,
avec la base formée par la crêle occipitale interne et le
vertex sur le bord supérieur du sein transversal de droite.
La base de cette fossette mesure 20 millimèlres, de même
sa hauteur, la profondeur est de peu inférieure à celle du
premier cas. La surface est comme dans le cas décrit par
M. Zoia, le plus saillant des contours et le plus arrondi
aussi est celui formé par la crête occipitale qui empêche la
communication de la fossette avec le sinus laléral de gauche,
tandis qu'il y a moins de développement pour le sinus latéral
de droite et pour le sinus longitudinal supérieur. L’os occi-
pital dans ce point est moins épais que dans les parties aja-
centes, mais en le regardant à travers la lumière, il n'offre
point de transparence.
3° CAS. — Crâne de criminel. Forme Sphenoides latus.
Diploé abondante ; manquent les trous pariétaux ; l’inion
est à peine apparente. Osselet fontanellaire stéphanique au
côté droit, visible à l’interne du crâne, condvles bipartis.
Sinus veineux prononcés. Apophyse clinoïdienne antérieure,
droite unie avec le corps du sphénoïde. |
Face brachi-ovoïdale : Lrous zygomatiques doubles. Dans
ce cas, la fossetle endo-iniaque est omotope à celle du pre-
mier cas ; elle est également ample, mais moins profonde.
Uni à celle-ci, on voit un sillon veineux au côté gauche de la
crête en manière de sembler une fossette occipitale déplacée.
330 F. FRASSETFTO.
MAMMIFÈRES
Parmi les crânes des Mammifères, examinés dans le
Musée d’Anatomie comparée de Turin, nous avons trouvé
chez les Marsupiaux, chez les Périssodactyles, et chez les
Arliodactvles Selenodonta, une fossette qui, par sa position,
correspondrait à [la fossette endotniaque. Sur les crânes
des Marsupiaux et dans les crânes de Dasypus, adultes, la
fosselte occupe la partie centrale de l’écaille occipitale, elle
est de forme ellipsoïdale et son fond laisse passer la lumière.
Dans plusieurs crânes de Selenodonta (Bœufs, Brebis, Cerfs),
d'individus nouveau-nés, jeunes et adultes, nous avons
trouvé une ample fosselte endoiniaque.
Parmi les nouveau-nés, le plus bel exemple est donné
par le Cerf.
ARTICLE HI
SUPPLÉANCE DES OS NASAUX PAR L'OS MAXILLAIRE SUPÉRIEUR
La suppléance totale ou parlielle des os nasaux par les
apophyses montant du maxillaire a été observée complè-
tement dans le crâne humain, par Romiti, Manouvrier,
Staderini, Turner, etc. ; d’un seul côté, par Meckel et Sandi-
fort; sur les deux côtés, par Van der Hoven, Kôhler, San-
difort, Manouvrier et Staderini.
Dans les crânes de Singes, on a aussi constaté la substitu-
tion partielle des os nasaux, quelquefois réelle, quelquefois
apparente. Van der Hoven, Maggi, Romiti, Manouvrier,
Selenka et Staurenghi ont cité des cas de ce genre.
Dans les autres ordres de Mammifères, nous ne croyons
pas qu'on ait fait des recherches sur ce sujet.
ORDO BIMANA
1° cas (fig. 30”). — Crâne appartenant à un squelette du
Musée de Psychiatrie et d’Anthropologie criminelle de Turin,
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 331
désigné avec la lettre | et sous le nom de Forma
Giuseppe. Ce crâne appartient à un individu (@) de vingt-
deux ans. Diamètre antéro-postérieur,
180 millimètres; diamètre transversal,
151 millimètres; hauteur (besilo-bregma-
tique), 97 millimètres ; index céphalique,
83. Les sutures ne sont pas encore tota-
lement soudées, la suture lambdoïde est
encore ouverte. La suture métopique
persiste encore à la glabelle, la suture
transversa squamæ occipilis persiste aussi
partiellement. Dans la branche coronale
droite, on voit un osselet fontanellaire
stéphanique, dans Ia région lambdoï-
dienne plusieurs centres d'ossification.
Dans les os de la face, on voit un
peu d'asymétrie à la partie supérieure -
due à une déviation des os nasaux, un F8 0 does
peu de prognathisme et une prophatnia (Norma lateralis)
A PRET . (gr. nat.). — fr, os
prononcée. Les dents sont irrégulièrement fôntal:m,osmaxil-
disposées et avec diastème. Ne ME n,
Les os du nez sont rudimentaires :
au nasion, ils sont remplacés par les apophyses montant
du maxillaire.
BIBLIOGRAPHIE
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Sammlung des Hrn Loder. Leipzig, 1795, p. 124.
SANDIFORT, Observationes anatomico-patologicæ. Lib. IE, f. 130, IV, 136.
F. Mecxez, Beiträge zur vergleikenden Anatomir, 1-2, p. 56. Leipzig, 1809.
Van per Hovex, Ueber Form Abweichungen und Varianten der Nasenbeine
(Zeitschrift f. wiss. Zoologie, Bd XI, p. 138. Leipzig, 1862).
E. H. Gieiour, Studi craniologici sui Cimpanzé (Annali del Museo Civico di
Storia Naturale di Genova, vol. IL, p. 5-179 (Dicembre). Genova, 1872).
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di Siena. Tipografia dell’Ancora. Siena, 1883.
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332 F. FRASSETTO.
_ Voyage of H. M. S. « Challenger » Zoology, vol. X, 1884. Part. 29, p. 58,
Plate [V.
G. Rom, Una osservazione di arco maxillo temporale infra jugale e sopra lu
genesi della bipartizione del malare nell'uomo (Atti della Società Toscana
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STADERINI, Osservauzioni anatomiche [. Varietà delle ossa nasali (Atti della R.
Accademia dei Fisicrotici. Siena, 1896, S. LV, vol. [, fasc. 6-7. — Scheletro
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nasaux dans l'espèce humaine (Bull. de la Société d'Anthropologie de
Paris. Séance du 7 décembre 1893. Paris, 1893).
Macer, Intorno alla forma primitiva delle ossa nasali nell’orango (Sutyrus)
(Rendiconti dell'Istituto Lombardo di Sc. Lett., vol. XXIV, fase. XII.
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l’orango (Rendiconti del R. Istituto Lombardo di Scienze e Lettere, S. 2,
vol. XXIV, fasc. VI. Milano, 1891). |
VALENTI, Vurielà delle ossa nasali in un negro del Sudan (con fig.) (Monitore
Zoologico Italiano, anno VII, vol. VILLE, n° 9 (Settembre). Firenze, 1897).
G. STauRExGui, Note di Cruniologia (Annali del Museo Civico di Storia Natu-
rale di Genova, S. 22, vol. XX (XL), 48-20 Dicembre. Genova, 1900).
ARTICLE IV
OSSELETS « PALATO-PALATINI » (1)
En 1869, le professeur Calori [1] décrivait dans le centre
de la suture croisée du palais des osselets qu'il appelait
Wormian palato-palatini. Après lui, en 1878, le D' Paolo
Riccardi [2] donnait notice d'un cas analogue à celui décrit
par Calori. |
Pour ce qui se rapporte au crâne des Singes, nous
n'avons pu recueillir aucune notice bibliographique sur
(1) Pour les osselets surnuméraires du palais, cf. les mémoires suivants :
L. Stieda, Ueber die Verschiedenen Formen der sog. queren Gaumennath
(Sutura pulatina transversa), mit Taf. (Archiv für Anthropologie, 1894). —
S. Killermann, Ueber die Sutura Palatina transversa und eine Betheiligung
des Vomer an der Bildung der Gaumenfläche beim Menschenschädel, mit Ta-
feln VII-IX (Archiv für Anthropologie, 1894). — A. Tordk, Ueber den
Yezoer Ainoschädel aus der ostasiatischen Reise des Herrn Grafen Béla Szechenyi
and ueber den Sarhaliner Ainoscharlel des Koniylich zonlogischen und anthro-
pologisch-etnographischen Museum den Dresden, mit Tafel V-VIL (Dritter
Theil) (Archiv für Ethnologie, 1879). — Giuffrida Ruggeri, Osso nasale bipar-
titc, postfrontale ed altri Wormiani nello scheletro facciale (con 7 fig.) (Moni-
tore Zoologico Italiano, anno XII, n° 9. Firenze, 1901).
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 309
ce sujet, mais nous avons trouvé un cas typique que nous
allons décrire.
ORDO PRIMATES.
Familia Cercopithecidæ.
Subfamilia Cercopithecinæ.
Gen. Macacus.
[cas (fig. 176, PL. XXIT). — Crâne de Macacus (species ?)
[Magol|(Q),n° A-1414 des Galeries d'Anatomie comparée du
Muséum de Paris. La forme de ce crâne est Byrsoides ame-
opus, c'est-à-dire que vu de la norma verlicalis 11 a un contour
qui rappelle une bourse, et que de plus l'os frontal est
aplali. Bien que l'individu soit adulle, les sutures du crâne
céphalique ne sont pas encore bien soudées et celles de
la face sont ouvertes de telle manière que l’os maxillaire
est presque complètement séparé des os qui le limitent.
La suture /ransversa squamaæ occipitis persiste et au lieu de
s'arliculer sur la portion inférieure de [a suture lambdoïde
au-dessus de l’astérion, elle s'articule sur le tiers supérieur
de la suture occipito-mastoïde au-dessous de l’astérion. Cas
très rare que celui-ci. Dans ce point, celte suture s'épanche
el forme une fontanelle qui serait épiastérique à sa forma-
Lion, tandis que par sa position elle devient hypoastérique
(Voy. le chapitre se rapportant aux /ontanelles hypoastériques
el épiastériques). À Ia voûte du crâne, on constale un osselet
fonla:ellaire bregmatique d’une forme presque rhombique
et compris entre les deux moitiés du frontal antérieure-
ment, et les pariétaux postérieurement.
Les osselets palato-palalin semblent appartenir plus aux
processus palalins du maxillaire supérieur qu'aux portions
horizontales des os palatins. Ces osselets ont une figure
irrégulière et une suture périossiculaire, dentelée. L’osselet
de droite (+) est plus grand que celui du côté gauche (+.
Le premier mesure 9 millimètres de long et 6 millimètres
de large, le second 4 millimètres de long et 2°*,5 de large.
334 | F. FRASSETTO.
BIBLIOGRAPHIE
1. L. Caron, Delle anomalie più importanti di ossa, vasi, nervi e muscoli.
Articolô 1° Anomalie Ossee (Memorie della Acc. delle Sc. di Bologna,
t. VIL, p. 18. Bologna, 1869).
2. P. Riccarni, Nota intorno ad alcune anomalie riscontrate nella regione
palatina del cranio umano (Modena, 1878 ed Archivio per l’Antropo-
logia ed Etnologia, vol. IX, fase. 1, p. 144).
ARTICLE V
PERFORATION DU DOS DE LA SELLE TURQUE (bORSUM EPHIPPII).
Au mois de mai 1899 {1}, en traitant d'un osselet surnu-
méraire que nous avions trouvé dans la suture coronale
d’un Macacus nemestrinus, nous constations que chez ce sujet
il y avait la perforation du dos de la selle turque. Depuis
ce temps, nous recueillons les matériaux de nos recherches
et nous allons exposer les résultats suivants dans cet article.
Nous ne connaissons aucun mémoire qui se rapporte à ce
sujet et la seule notice qu'il nous a été possible de recueillir,
nous l'avons prise dans un mémoire de Staurenghi [2]. Cet
auteur a trouvé la perforation du dos de la selle turque chez
un fœtus de bœuf et chez celui d’un Orang.
ORDO BIMANA
Dans le crâne humain, la perforation du dos de la selle
turque est rare. Dans les séries que nous avons examinées,
nous n'avons pas trouvé de perforation proprement dite.
Nous avons trouvé des cas chez lesquels le dos de la selle
lurque avait un ou deux petits trous, mais très petits. Le
crâne n° 35 du Musée de Psychiatrie et d'Anthropologie cri-
minelle de Turin a, dans le milieu du dos de la selle turque,
un petil trou où passe à peine la pointe d’une aiguille
(cf. là-dessus : Calori) {3}.
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 309
ORDO PRIMATES
Familia Simidæ.
(ren. Simia.
Dans les cinq crânes de jeunes Orangs du Musée d’Ana-
tomie comparée de Turin, nous avons trouvé trois cas de
perforation du dos de la selle turque. Dans les deux crânes
restants, le dos était absent.
1° cas (fig. 31"). — Crâne de Simua satyrus, L. |d'Orang,
n° 3852 du Musée d’Anatomie comparée de Turin. Crâne
appartenant à un très jeune individu, avec osselets fonta-
nellaires hypoastériques des deux côtés. La perforation du
dos de la selle turque est grande et a une forme rectangu-
laire. Elle mesure 7 millimètres de longueur et 3 millimètres
de hauteur. Le maximum de la lar-
geur du dorsum est de 11 millimètres. (=! \
2° cas (fig. 32’). — Crâne de Simiia Fig. 31° et 32. — Dos de
satyrus, L. [Orang|, n° 3833 du Musée a or
d’Anatomie comparée de Turin. Ce cränes de Sémia satyrus,
: £ F RTS L. (Orang) (gr. nat..
crâne appartient à un Jeune individu
rachitique avec une énorme hypertrophie des os du crâne
et de la face (1). La perforation du dos de la selle turque à
une forme ellipsoïdale allongée avec 8 millimètres de lar-
geur et 4 millimètres de hauteur. Parmi les neuf crânes
d'Orangs que nous avons observés au Muséum de Paris
(Galerie d’Anatomie comparée), nous n'avons pas trouvé de
perforation au dos de la selle lurque. Peut-être y a-t-il
quelques cas qui nous ont échappé.
(1) F. Frassetto, Su alcuni casi di Rachitismo nei Primati (Separat Abdruck
aus der Zeitschrift für Morphologie und Anthropologie, Bd IV, Heft, IL,
p. 36Ë-379) (con tavola). Stuttgart, 1902).
390 F. FRASSETTO.
Gen. Gorilla.
Parmi les 18 crânes de Gorille que nous avons observés
(2 du Musée d’Anatomie comparée de
Turin et 16 du Muséum de Paris), nous ( EE ?
avons constaté deux Cas où la perforation Fig. 33. — Grne de
était très grande. ee |
1°" cas (fig. 33"). — Cràne de Gorille(S), po troué (gr.
n° 10660 des Galeries d’Anatomie com- i
parée du Muséum de Paris. Dans ce crâne, appartenant à
un individu adulle, le dos de la selle turque est trans-
formé en un vrai pont comme le montre la figure que nous
donnons. | |
2° cas. — Crâne de Gorille (5), n° 18638 des Galeries
d'Anatomie comparée du Muséum de Paris. Dans ce crâne,
appartenant à un individu vieux, la perforation est presque
la même que celle du cas précédent.
Gen. Anthropopithecus.
Entre 13 Chimpanzés (12 du Muséum de Paris et 1 du
Musée d’Anatomie comparée de Turin), nous avons constaté
deux cas seulement de perforation du dos de la selle
Lurque.
1 cas (fig. 34). — Crâne d'Anthropopithecus (sproies ?)
[Chimpanzé', n° 11611 des Galeries d’Ana.
N@ tomie comparée du Muséum de Paris. Crâne
appartenant à un individu adulte. La per-
Fig.34”.—Grâned' 4r- foration du dos de la selle est ronde ct
thropopithecus(spe-
cies”. — Dos dela assez large.
PA à oué 9e cas. — Crâne d'Anthropopithecus (pe-
cies ?) [Chimpanzé|, n° A-5838 des Galeries
d'Analomie comparée du Muséum de Paris. Ce crâne appar-
lient aussi à un individu adulte. La perforation est pre
comme dans le cas précédent.
NOTES DE CRANIOLOGIE COMPARÉE. 337
Gen. Hylobates.
Parmi les vingt-cinq crânes de Gibbon du Muséum de Paris
nous avons constaté la perforation dans
trois crânes, n° A-555 {adulte}, A-550 NE
(jeune), A-567 et A-559 (adultes). Parmi |
& À à ; Fig. 35’. — Crâne de
les crânes d'Aylobates du Musée d'Ana- Hylobates (species ?).
tomie comparée de Turin, un a le dos + Posdela selle tur-
: que troué (gr. nat.).
de la selle turque brisé, l'autre (n° 3559)
a le dos avec une perforation bien ronde comme on peut
le voir dans la figure 35’.
Familia Cercopithecidæ.
Subfamilia Semnopithecinæ
Gen. Semnopithecus
Parmi les crânes de Semnopithecus du Muséum de Paris,
nous avons trouvé deux fois la perforation (Voy. dans
le crâne n° A-1225 et dans le crâne n° A-1310).
Gen. Rhinopithecus.
Nous en avons trouvé un seul cas (Rhinopithecus roxel-
lanæ, À. M. Ed., n° A-1311) au Muséum de Paris {Galerie
d’Analomie comparée).
Gen. Colobus.
Au Muséum de Paris (Galerie d’Anatomie comparée),
parmi les têtes que nous avons examinées, nous avons
irouvé un crâne de Colobus (species ?) adulte (n° A-1212)
avec le dos de la selle turque perforé.
ANN. SC. NAT. ZOOL. xvIr, 22
338 FF. FRASSETTO.
Subfamilia Cercopithecinæ.
Gen. Cercopithecus.
Au Musée d’'Anatomie comparée de Turin, il y a 35 crânes
de Cercopithecus. Parmi ces crânes, 12 sont en bon état, et
_ {%ont le dos de la selle
Fi SR turque brisé. La perfc-
Fig. 36°. — Crâne de Fig. 37. — Crâne de ration typique (fig. 36")
Cercopilhecus (spe- Cercopithecus saba- À
cies us Dos dela eus. Li Dos dés ES Anse Er RER
selleturquetroué (gr. selle turque troué parlenant au squelelle
End Maur: n° 71. Elle est à peu
près semblable dans les crânes n° 3%, 4521, 3458, 3717,
3562, 4525, 3561 et 5169. Dans le crûène n° 3785 (fig. 37')
(Cercopiihecus sabaeus |Cerc. Gr ise0 œridis], à Ia base du
dos de la selle turque, on constate deux trous qui vont se
perdre dans le corps de l'os sphénoïde. Dans les crànes
n°” 35 et 3920, à la place de la perforation, ‘il y a une échan-
crure. Au Muséum de Paris, nous avons trouvé deux cas de
per'oralion de la selle turque sur les crânes, n° A-1343,
A-1466 des Galeries d'Anatomie comparée. il
(Gen. Cercocebus.
Le Cercocebus albigena, Gray, n° 1369 du Musée d’Anatomie
comparée de Paris, a le dos de la selle turque troué.
Gen. Macacus.
Au Musée (Pantone comparée de Turin, il y a
| 25 crànes de Magot
(e/ dont 12 ont la perfo-
LI
57
Fig. 38°. — Crâne de ne: 30 — à de ration ; 5 ne l'ont pas
Macacus (species ?). — acacus (species ?). —
Dos de la selle turque Dos de la selle turque et 12 \
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Ann. des Sciences nat., 8° Série. Zool. Tome XVII, PI.:4.
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