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BRONGNIART #r DUMAS, COMPRENANT LA PHYSIOLOGIE ANIMALE ET VÉGÉTALE , L'ANATOMIE COMPARÉE DES DEUX RÈGNES, LA ZOOLOGIE, LA BOTA- NIQUE , LA MINÉRALOGIE ET LA GÉOLOGIE. tnt TOME CINQUIÈME, LA ACCOMPAGNÉ DE PLANCHES IN—4°. 15h #Üse,.. RS heronauiEn C4 Y Ury - À PARIS, CHEZ BÉCHET JEUNE, LIBRAIRE DE L’ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE , PLACE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE, N° 4. 1825. RS ME ï ur l % LA M nt D, CT Le re See ae Fu A Vie ?. ANNALES | SCIENCES NATURELLES. Dreseniriion du Curamyrnonus ; nouveau genre de Mammifères de l'ordre des Édentés; Par M. Ricumarn HarLax. M. W. Colesberry déposa le 18 décembre 1824, * dans le Muséum d'histoire naturelle de Philadelphie, l'animal intéressant qui fait le sujet de ce Mémoire ; il donna à son égard les renseignemens suivans: « Cet ani- » mal est originaire de Mendoza, et se nomme dans la »: langue des Indiens Pichiciago. Mendoza est situé dans » l’intérieur du Chili, à l’est des Cordillières par la la- » titude de 33°, 25° dans la provinee de Cuyo. On se le » procura vivant, mais il ne vécut que pendant peu de » jours, après qu'on l’eut privé de sa liberté. Ses habi- » tudes ressemblent à celles de la taupe ; comme elle, il » vit présqué toujours sous terre; on prétend qu'il porte » ses petits sous le test écailleux dont il est recouvert, » et que sa queue n’a que peu ou point de mouvement. » Il,est à regretter que les viscères et la plus grande partié du squelette aïent été enlevés avant qu'il ne fût -entre mes mains, et la personne qui en a fait don au Muséum ayant quitté cette ville, il est impossible d’a- voir -pour le moment d’autres renseignemens sur ses mœurs : mais les observations que j'ai pu faire sur ses . TX 1/6) formes extérieures, sur son crâne et ses dents, qui étaient presque tous dans un. état parfait de conserva- tion, établissent les caractères de cet animal sur les ba- ses les plus solides. | ! £ 11 résulte d’une connaissance parfaite des lois de coexistence auxquelles l’organisation des animaux est soumise , que le crâne seul de lanimal qui nous oc- cupe eût..sufh pour déterminer qu'il appARtont à un genre nouveau et non décrit. C’est à la magnifique collection du Muséum de Phi- ladelphie , collection. fondée. pat le zèle et le taient du vénérable M. C. W. Peale, que j'ai été redevable de pou- voir faire les comparaisons nécessaires pour ce travail. L'ordre des Edentés renferme des quadrupèdes pri- vés de dents incisives , ils forment le derñier ordre des mammifères à grifles de Cuvier ; quoique réunis seule- ment d’après un caractère négatif, i! existe cependant entre eux quelques rapports positifs , tels que les grands ongles qui embrassent l'extrémité des doigis et qui res- semblent plus ou moins à des sabots. Sr br TRUNCATUS. . Corpore, supra testa coriacéa., postice truricata, lineis transvérsis dispositis , conflata, subtus capillis'albis , ser riceis,obtecto; capite supra squamis testa dorsali continus, adoperto ; palmis plantisque pentadacty lis, unguibus an- terioribus. longissimis ; compressis; marginibus externis mucronibusque acutis; cauda rigida, sub abdomineinflexa: AP MEET Dimensions. G ; Pouces anglais. PU 1. à chérie ta EN USUUR S od OÙ) Longueur de Ja tête. ; . “ . . PE + . 1,6 PRE AU = ? (3) Largeur'entre les yeux: !., #40, ,1 + 0,8 Hauteur de la partie “mére ae tronquée des Ù nVécaillent og re onmprie nos eu arbiiom 8 Plus grande largeur de la même. . . . 11,8 Circonférence dérrière les épaules. : : . : . 0,4 Longueur dé la ri du a y compris les: anplesies 2900107 6 Pape UHR. EE a Lirgeunide/piedo: melon ourieor: :30fs40,3» Longueur des ongles. 274 40, 63 2400 10,210 Longueur detlæ main, :. "44440 Lo book a 4 Largeur dé la main.! .-. OLD EE D | Longaeur de l'onglé le plus bb p 509 idilogg +ù Longueur de la portion de la queue qui est libre ‘où repliée sous 1e pr Lo PR PE TT IE ‘#7 Le FA THEME couvre ile corps est d'u une consistance un peu plus dense et moins, flexible qu'une semelle de cuir de la.même, épaisseur; elle est, composée d’une série de plaques de forme carrée, rhomboïdale ou cubique;chaque rang, est séparé par une lame épidermique. ou membra- neuse qui se réfléchit, en dessus et en dessous, sur les plaques. Chaque rangée transversale comprend de quinze à vingt-deux plaques; la partie la plus large de l’écaille correspond à sa moitié postérieure, ou elle entoure le _ corps.à moitié; cette enveloppe est libre partout, excepté le long de d’épine du dos et au sommet de la tête. Elle est attachée au dos immédiatement au-dessus de l'épiue par une expansion cutanée, lâche, et elle est Grée, ‘sur le sommetde Vos.frontal par le moyen de deux larges plaques qui sont presque incorporées avec deux 8 ti 0s- seuses remarquables de, cet os: .et qui seront décrites plus tard. Sans cette adhérence et la quene qui est. fortement (8) recourbée sous. le. ventre , l’écaille, serait: facilement détachée... : : bb “rio trie Be mombre des rangs de plaques sur le dis ést; en comptant depuis le vertex où elles commencent, de vingt- quatre. À la vingt-quatrième, l’écaille, se courbe su- bitement.eh arrière, de manière à. former un angle. droit avec le corps; cette surface tronquée est compo- sée de plaques presque semblables à celles du dos, elles sont disposées en rangs demi-circulaires au nombre de cinq. Le bord inférieur un peu elliptique présente dans son milieu nne entaille, dans laquelle est attachée la partie libre de la queue qui se-recourbe brusquement et s'étend sous le ventre parallèlement à l’axe du corps; ja portion libre de la queue consiste en quatorze vertè- bres caudales entourées par autant de plaques sembla- bles à celles du corps ; l'éxtrémité de la quete est dépri- mée en forme de rame’, le resteest coniprimé. Les ver- tèbrés caudales s'étendent jusqu’au sommet du dos sous la surface tronquée, où le sacrum est replié vers la queue; le bord supérieur demi-circulaire de la surface tronquéé, ainsi que les bords latéraux de l’écaïlle , sont garnis de longs poils soÿeux. Tête. Moitié postérieure large, moitié antérieure en avant dés yeux de forme conique. ‘ L’occiput est coüvért par cintj rangs de plaques ana- loguesaux pläques dorsalés avec lesquelles élles se conti- nuént, Pocciput n'étant pas distinct extérieurement. La moitié antérieure du sommet de la tête est couverte: 1° pâkun rang de larges plaques , äu nombre de cinq, qui soût fortément’attachéés aux Ôs sousjacens, particulière- ment Tes deux latérales; 2° par une rangée de six petites plaques devant lésquellés', c’est-à-dire sur le museau , se (9) trouvént de ape plus no vo st irréguliè- rement. L'oreille externe sbhsisté en nne ouverture circulaire im peu évasée, située éxacternent derrière les yeux, en- tourée d’un rebord élevé et’ qui cémmüniqué avée un _ canalosseux qui sera décrit avée détail plus loin. _Les-yeux sont petits , tout-à-fait noirs ; et presque cas chés; ainsi que les oreïllés | par de longs poils soÿéux. L'ouverture de la bouche est petite; quant au nez, l’ex- trémité du museau est entouré d’un cartilage étendu comme dans le cochon, les riarines s'ouvrent au bord inférièur, et sont dirigées en bas. : Toute la surface du corps est couverte d’un beau poil soyeux, plus long et plus beau que celui de la taupé, maïs moins serré. La partie antérieure de la poitrine est large et forte, les extrémités antérieures sont courtes, grosses et puissantes ; lé poil s'étend jusqu'à peu de dis- tance’ de la paume ; les phalanges dé la main sont unies ; cinq ongles très-forts se couvrent successivement l'an l’autre, lexterne est le plus court et le plus large; le tour ést disposé de manière à former un! instrument propre à déchirer et à couper ; ces membres sont très- propres à la progression sous terre , maïs rendraient les mouvemens très-difficiles à la surface. Les membres postérieurs sont faibles et courts, les pieds sont longs et étroits , leur plante ressemble beau- coup àcelle du pied humain, le talon étant bien marqué, et portant à plat sur le sol, tandis que 1e’ reste de la plante du pied est arqué. Les doïgts sont séparés, et re ongles sont comprimés horizontalement. Cräne. At prémier aspect les os du crâtie et de Ja face paraîtraient constituer une boîte ‘solide , ee trâces des (10) sutures étant à peine visibles dans quelques points ; la ca- vité du crâne est spacieuse, sa plus grande largeur qui, est d’une oreille à l’autre, est d’un pouce; sa plus grande hauteur est de cinq dixièmes.; et, la longueur de sa cavité. de sept dixièmes. Un des caractères les plus remiarqua- bles de ce crâne consiste dans les deux apophyses ossen- ses dont nous avons déjà parlé , qui s’élèvent.obliquement en avant, en haut.et en dehors de los frontal ; en avant: de. la’ cavité cranienne et directement au-dessus de los! molaire ; elles donnent au front un aspect tout-à-fait par+ ticulier.. Ces proéminences sont creuses ; elles commu- niquent avec les sinus frontaux, et contribuent beau- coup à étendre l'organe de l’odorat. Il existe entre ces apophyses' une concavité considérable qui, à l’état frais: était remplie par une substance grisâtre, adipeuse, qui servait à, unir. le crâne:aux plaques qui‘le recouvrent: Le museau commence-au-dévant de ces: apophyses, il diminue rapidement et s’aplatit; les os du nez'sont lar- ges et forts, légèrement arqués transversalement s'é- tendant antérieurement au - delà des os incisifs, commé cela a lieu également pour la‘eloison osseuse: des fosses nasales. Les apophyses zygomatiques. sont. arquées laté- ralement. Une petite apophyse pointue descend près de l'os molaire à peu près comme. cela a lieu: dans le Pa- resseux. Les fosses zygomatiques sont grandes, Le labyrinthe est saillant et occupe la place ordinaire à la base du crâne; il est uni au tympan auquel est attaché un cylindre osseux qui se dirige d’abord en-haut derrière l’'apophyse zygomatique de l'os temporal autour de laquelle elle se contourne toui-à-coup. pour se diriger en avant et en haut et se terminer à. l'oreille externe. Cette structure que je crois propre à cet animal isera mieux comprise d’après l'examen de la figure. (ax) Mächoire inférieure. —:La portion antérieure à la forme de célle de l'éléphant, maiselleest plus allongée ; sa forme générale et ses proportions ressemblent beaucoup à celle du monton , sa base étant très arquée ; et la branche montante formant avec la base un angle presque droit , et se dirigeant obliquement en dehors. La base est marquée dexhuit légères protubérances produites par les racines des dents,, l’'apophyse condy- lienne est plus longue que Papophyse coronoïde ; dans le mouton c’est l'inverse ; l'articulation dans la cavité glénoïdale est disposée de manière à permettre une grande liberté dans les mouvemens. La longueur de la base de la mächoire est d’un pouce ; la longueur de la branche: inontante est de 0,5 ; la plus grande largeur est de 0,25 ; la largeur de la branche montante de 0,3. Dents. — Incisives nulles aux deux màchoïires. Huit molaires de chaque côté des deux màchoires ; toutes rapprochées les unes: des autres et placées dans des al- véoles distinctés; lacouronne des deuxpremières seules est assez pointue , et ressemble ainsi Beaucoup à celle d’une canine ; les six autres ont la couronne presque plate ; leur structure est très-simple , un cylindre d'é- mail d'une égale épaisseur partout, entoure un axe cen- tral osseux, sans distinction du corps et de la racine ; la moitié inférieure est creuse , la cavité FE POPR ARE un cône allongé. + À la mâchoire 9 M les dents pénètrent l'os daus toute son épaisseur ; la longueur des dents est de 0,3 pouces, dont 0,2 sont cachés dans l’alvéole ; leur diamètre est d'environ 0,1 ; elles sont un peu aplaties sur les côtés et légèrement courbées en dehors pour L: ‘adapter à la forme de la mâchoire. Les dents de la mà- Çis) choire inférieure sont dirigées en avant et en haut ; celles de la mâchoire supérieure sont dirigées en sens inverse , de sorte que les eouronnes se rencontrent obli- qüement , et que le bord postérieur des dents inférieu- res et.le-bord antérieur des dents supérieures présente leur tranchant pour la mastication.: Le reste du squelette ainsi que les viscères ayant été enlevés, je ne puis donner aucun détail sur l’organisation intérieure de cet animal ; mis ayant pu obtenir le sque- lette complet de la tête , et sa structure extérieure étant bien conservée, je pourrai établir les caractères génériques sur des bases solides. Ceux qui se sont occupés d'anatomie comparée , pourront , d’après les détails que nous venons de donner sur ce singulier, animal, prévoir les obser- vations qui nous restent à faire , ils verront que cet animal réunit dans sa structure extérieure des carac- tères propresaux genres Dasypus , T'alpa et Bradypus; cependant, un examen superficiel suflira pour montrer les caractères génériques qui le distinguent ; ainsi, quoi- que l’écaille ouSrte de cuirasse qui couvre cet animal , lui donne une légère ressemblance avec le Tatou , ce- ‘pendant il en diffère beaucoup par la texture , la forme , lassituation et le mode d’adhérence de cette enveloppe; dans les Tatous, le corps est recouvert d’une carapace dure, écailleuse , qui consiste ;,1° en une plaque sur la tête; 2° en un large écusson qui couvre les épaules et qui est formé de petits compartimens rectangulaires , dispo- sés par bandes transverses; 3°en rangées de plaques sem- blables , mais mobiles et en mombre variable, depuis trois.jusqu’à douze , suivant les espèces ; 4° en un écus- son qui. couvre les reins et qui est très-semblable à celui des épaules; 5° en anneahx plus ou moins nombreux (249) autour de la queue. Les doigts sont au nombre de einq aux'pieds de derrière, et de einq ou de quatre à ceux de devant ; les poils sont’ épars ; toute”la ‘carapace est couverte d'un épiderme mince et transparent qui est uni à.la peau de l'animal, et qui donne à cette écaille un aspect brillant et comme verni ; les membres: sont : entièrement couverts de fortes écailles. : t# Les: Tatous- creusent la terre , leurs mouvemens sont assez tranquilles, et'ils peuvent rouler leur corps en forme dé boule ; ils sont omnivores, et leur oreïlle externe est assez grande et toujours très-apparente. D’après cette comparaison! nous sommes convaincus qu’il n'existe que des analogies éloignées entre la dispo- sition des tégumens du Dasypus ‘et de: notre nouveau genre ; d’autres analogies, déduites de da SAS RME des erânes, seront exposées plus tard. eo Xe SET Toutes les parties inférieures de cet animal , ainsi que celles qui’sent dessous sa carapace, ont une grande ana logie avec les mèmes parties ‘dans la Taupe. Les poils sont plus beaux et plus long que dans la Taupe, et à quelque distance , ils ressemblent à de longues masses de coton ; les yeux sont petits ; le col, la poitrine et les épaules sont très-forts ; les membres postérieurs sont courts et faibles ; les antérieurs sont courts,' forts et munis de grands angles comme dans la Taupe; mais notre animal diffère entièrement de celui - ci par la forme de la tête, de ses mâchoires , ét par son ‘oreille externe , qui est visible Jlorsqu’on écarte les poils. © ! Les ongles ont quelque analogie ‘avec ceux : des Paresseux ( Bradypus:); mais ils sont attachés à la der- nière (phalange , comme dans a Taupe; comme dans ce dernier animal les organes de la génération doivent (14 ) s'ouvrir en avant du pubis et à une grande distance du sacrum ; c'est-à-dire au-devant du bord inférieur de la partie tronquée de la carapace, vers le milieu des ver- tèbres caudales qui; comme neus l’avons remarqué } sé continuent sous l'écaille :tronqnée spi fs vers le sommet du dos. ? de | fSSRÇeR À Ainsi, notre animal, conimé bé Mo: , ‘est PA nemment organisé pour luné vie souterraine ; mais! ce sont là les seules analogies véritables qu'il y: aitentre ur HET 9 eo viAO ATV 8H rod'$5 snrrot ho Dans l'examen du eràne nous sommes frappés par plu- sieuis particularités.et par la grandé dissemblance qu'il y a entre. cet organe et célui de la Taupe , dont cet animal se. rapproche tant par ses. häbitudes >souterraines. Le crâne, de la, Taupe est long et étroit, aplati. verticale- ment; les mâchoires sont.:armées de quatre grandes ca- nines séparées des autres dents ; il y a six incisives à la mâchoire supérieure et huit à l’inférieure , sept molaïres de ‘chaque «côté de la mâchoiressupérieure, six:de cha- que côtéà l'inférieure, leur couronrie est términée par. des pointes aiguës ;‘par tous ces caractères, la: Taupe diffère de motre animal. :L’extrémité :du museau se ter- mine, comme dans la Taupe, par une sorte de bouton charnu maïs d’une-consistance beaucoup ‘plus: férme. La forme de ce museau et de:la partie postérieure du crâne, ainsisque la soudure des sutures, ‘établissent entre eux quelque légère ressemblance. : La paume des mains est plutôt dirigée en dti dans notre nouveau genre, tandis que dans la Taupe elle est dirigée en dehors ; et, dans cet animal, les ongles: sont privés de ce bord tranchant si remarquable dans le pre- mier. En comparant le!crâne de ce mammifère avec celhi (15) ‘du Tätou (Dasypüus séxcinclus , Linn.), on reconnaît plusieurs caraétèrés qui anrioncent ün même type. Ces deux animatx sont. également privés de dents inci- sives et canines aux deux mâéhoïires. Dans l'un et l'au- tre y un espace considérable sépare le bord antérieur de Vos interfiaxillaire ‘dit *comméricement des dents ; enfin , toutes les dents ont huit molaires de éhäque côté dé Pine et l’autre mâchoire , trénte-déux en tout. Ce _ sont les seules analogies qui existent chtre ‘ces! deux à ani maux. 11 ht Mu RE SN EX 210 15 919 rentes 99 S IDaris le, Dasypus la hé but ‘dés dents’ se términe par deuxpointes duf sont dyférémint enveloppées afnsi que le’ corps dés dents par l'émail. Elles sont tellèmerit séphréës lés unes des autrés ; ‘que loréqué lés mâchoires soùt rApproéhées , celles de la mächoiré mférieure sé pla- cent entré celles de la mächoire supérièure. En outre lés° ‘dents’ sont proportionnellement ‘ béauconp plus cotes’, leurs racines ‘rie fret pas aussi profondé- mént dans la mâchoire! ét leur couronne ne ‘sort Pas’ aü- tar délais T0 OL POI TDARIAIE Eu ME férnié générale ide ja tète et des \ssaneph es: et par: . ticulièremént elle? de! liächoire infériéure est tout- a fait l'différérite” dans” ce /débx! animaux. Ainsi Îles mouvémens ‘latéraux sont! présqué impossibles “ans lé Tatou ; ils-sont ant contraire très: étendus dans notre nouveaii genré , chéz léquél Tapôphyse né Tc Eo est plus: élévée que l’apophyse coronôide. Les dents reéssemblént daväntage par léur-structure à celles du Paresseux (Bradÿpustridactylus , Linn.), c’est: à-dire qu’elles consistént dans un éylindré osseux ‘en - touré d'émail ; ‘excepté sur la cotironne qui est dépour- vue d’émail au centre {les racines (ou'plutôt la partie de (:16,) la dent qui est plongée dans Ja mâchoire ) ;\S0nt creuses dans ces deux.animaux. Ce caractère ; joint à cette pesite apophyse qui: descend de lapophyse zygomatique et à la forme des ongles des pattes antérieures, établit, beau- coup d’analogie entre ces deux animaux ; mais ces deux genres diffèrent Mac a dans tous. les autres : ai maintenant DASSÉ en revue avec. soin autant que le sujet le. permettait, tous.les détails d'organisa- tion de ce mammifère singulier; durant cette recherche, j'ai eu souvent occasion d'admirer ces lois de ;coexis- tence, qui règlent la, straçture des êtres ;organisés ; la nature fidèle à,ses propres lois a suivi dans ce cas, comme dans tous les: autres, la route qu’elle s'était tracée. L’a- nimal qui faite sujet de.ges recherches nous a,offertjune forme toute nouvelle, une combinaison dans ses or- ganes extérieurs de plusieurs .traits qui, caractérisent le Taton, le Paresseux ou la Taupe, animaux qui réu- nissent chacun, séparément les caractètes anatomiques les plus remarquables. Poursuivant ces. recherches pas.à pas , avec les. sanlenes, de ces animaux sous les yeux, ce ne fut que lorsque. j'eus complètement :terminéicha- . ‘que observation, que j'aperçus,, dans Je crâne seul de ce nouveau Mammifère, une réunion plus ou moins com- plète de tous ces caractères remarquables , que;laivué extérieure de cet animal avait offerts à mon.examen.. Les caractères les plus essentiels de :cet animal sont; 1° sa forme générale ; 2° la forme, la texture et. la. de. position de la carapace écailleuse., qui doit.borner beau- coup Jes mouyemens de flexion, et d'extension du corps, et. empêcher également les . monvemens [latéraux la plus grande liberté dans les mouvemens .doit consister (17) dans l'extension de la tête sur le corps ; 3° la position des organes de la génération ; 4° la forme , la structure et la position de la queue; 5° la structure particulière et compliquée des pieds et des ongles; 6° la structure ‘de l'organe de l’ouïe; 7° les protubérances osseuses de l'os frontal ; 8° la disposition des dents ; et 9° la forme de la mâchoire rinférienre qui bide: à cet égard cet animal des Édentés , et le rapproche des Ruminans et des Pachydermes. Explication de la Peche 1. Fig. 1. Chlamyphorus truncatus de.grandeur naturelle. Fig. 2. Partie inférieure et postérieure du corps, et disposition de la queue. d | | Fig. 3. Partie postérieure et tronquée de la carapace. ; Fig. 4. La tête, vue en dessus. : ? Fig. 5. Pied de devant vu en dessus et en dessous. Fig. 6. Pied de derrière, vu en dessus et en dessous. Fig. 7. Le squelette de la tête, vu de profil (grossi). Fig. 8. La mâchoire inférieure, vue en dessus (grandeur naturelle ). Fig. 9. La mâchoire supérieure, vue en dessous (grossie). Fig. 10. Plusieurs dents grossies. Fig. 11. L’organe de l’ouie grossi, de Fig. 12. Le bout du museau, vu en avant et en dessous. em + me Noricx sur les cocons ou les œufs du Tumsricus rer- rEsTRis , (extrait d'une lettre aux rédacteurs); Par M. Léon Durour, ...Lalecture des observations intéressantes que M. le docteur Rayer vient de faire insérer dans vos Annales (février 1827), sur le développement des Sangsues dans des. cocons particuliers , m'a rappelé un fait à peu près analogue, relatif au Lombric terrestre ou Ver de terre. Tone V. 2 (38) … En avril 1817, je tronuvai aux environs de Saint-$Sever, ( département des Landes); dams une marnière er ex- ploitation ; des cocons où des œufs, que je: décrirai biemtôt , qui renfermaient de jeunes Lombrics. Je m'em- pressai de transmettre ce fait nouveau à mon illustre ami M, Latreille, en le priant de le communiquer à M. Cuvier. L'année suivante, je fis de nouvelles recher- ches dans ce même but, et j'obtuins des résultats tout aussi positifs, tout aussi incontestables, Je négligeai alors de publier isolément cette petite découverte, me proposant : de me livrer à des investigations anatomiques sur le Lom- bric terrestre. D’autres occupations nr'ont détourné de ée travail ; mais le Mémoire de M. Rayer fournissant un appui à mon observation en mème temps qu'il en reçoit de celle-ci, je ne veux point prolonger mon silence à cet égard (x). | Avant d'aborder la M LL age ces eocons, ou de ces œufs, car. je suis loin d’être rigoureusement fixé sur la préférence qu'il faut donnér à l'une de cés dénomina- tions , je ferai la remarque suivante. Les genres Lom- bric.et Sangsue occupent, dans le cadre zoologique de M. Cuvier ( Règn. Anim., tom. II, p. 527), le même ordre, celui des AnnéLipes ApraNCHESs. Ainsi, il doit y avoir entre eux de grands rapports d'organisation, et (1) M. Savigny a lu à l'Académie des Siences, il y’ a environ trois ans, un Mémoire fort étendu sur les Vers de terre, et qui paraît être le fruit d’une observation long-temps poursuivie; il s’est convaincu qüe sous le nom de Lombric terrestre, on avait confondu. un grand nombre d’espèces différentes, et qu’en se bornant à celles des environs de Paris, on pouvait en compter jusqu’à vingt-deux. Nous savons que Jon Mémoire renferme en outré plusieurs particularités sur les mœurs et sur l'organisation de ces animaux , ét nous en parlons ici afin que si . cet observateur habile ayait fait la même découverte que M. Dufour, on ne puisse pas accuser celui-ci de lavoir ignoré; le travail de M. Savigny étant encore inédit. { Note des Rédacteurs.) (#91) l'on peut invoquer avec plus de coufiance la loi de l'a- nalogie. Mais ils forment l’un et l’autre le type de denx familles distinctes. Les Lombrics appartiennent à la fa- mille des Æbranches sétigères, et les Sangsues à celle des Abranches sans soies. Les cocons ou les œufs du Zumbricus terrestris ne se rencontrent guère que dans la terre, à cinq ou six pieds ; au milieu de l'argile ou de la marne; circons- tances qui les mettent à l'abri de l’inondation ou d’une “humidité surabondante. Je les ai toujours trouvés isolés. Ils sont longs de sept à huit lignes sur trois ou quatre d'épaisseur , d’une forme oblongué#conico-cylindroïde , ayant un bout un peu plus gros que l’autre. La subs- tance qui les constitue est cornéo-membraneuse , d’un tissu serré, assez élastique, résonnant , lorsqu'elle est sèche, sous le doigt qui la manie. Elle est parfaitement glabre ; lisse, d’un roux jaunâtre , semi- diaphane, de manière que l’on voit à travers les circonvolutions du Lombric qu’elle enveloppe, et même les vaisseaux cir- tulatoires de celui-ci. Le gros bout se termine dans son centre par une petite pointe un peu crochue, qui m'a paru fixée à un disque membraneux d’une ligne au plus de diamètre. Cette pointe, à en juger par son aspect strié, ne semble qu’un faisceau de fibres agglutinées, Le bout opposé se prolonge en un çordon plus long, courbé sur lui-mème, d’une texture pareïllement f- breuse , et finit par quelques filets détachés. La struc- ture dés bouts de cette capsule me fait penser que celle- ci pourrait bien être fixée dans quelque loge particu- lière du sol. C’est ce que l'observation directe ne m'a sa encore démontré. Je n'ai jamais rencontré qu'un seul Lombrie . Vus o* ( 20 ) | chaque capsule , et lorsque le ver n’est pas encore formé on ne reconnaît dans l’intérieur de celle-ci qu’une pulpe homogène jaunâtre. Ces deux circonstances feraient pré- sumer que cette capsule pourrait bien être une espèce d'œuf. Au commencement de mai 1818 ün ouvrier, auquel j'avais recommandé la recherche des cocons du Lom- bric, m'en apporta plusieurs; mais comme il.les avait maniés sans ménagèment et abandonnés au soleil pen dant une demi-journée , ils étaient tous plus où moins aifaissés et difformes. Je craignais que les vers ou les germesne fussent m#ris ; mais les ayant placés dans un vase à l'ombre, et enveloppés de papier gris mouillé, j'eus la satisfaction, au bout de quelques heures, deles voir se gonfler de nouveau, et reprendre leur forme naturelle. Peu de jours après, je fus bien dédommagé de mes soins en assistant à la naissance d’un Lombric. Le gros bout de la coque s’ouvre par une rupture cir- culaire , qui en formé une calotte à peu près semblable à celle des capsules de la Jusquiame. Ce ver de terre .avait, à sa sortie, de l'enveloppe; près de deux pouces de longueur, et la grosseur. d’une ficelle ordinaire. Sa consistance était bien plus molle que dans l’état adulte, et sa région dorsale offrait un vaisseau d’un rouge vif, exécutant des mouvemens de sistole et de diastole. On reéconnaissait distinctement, avec le-secours de la loupe, que ce vaisseau émettait à droite et à gauche des bran- ches à peu près parallèles et fort serrées entre elles. Selon Willis, Linné et la plupart des naturalistes, les Lombrics sont ovipares , et ils pondent leurs œufs par l'anus. D'après l'ouvrage précité de M. Cuvier, « les œufs descendent entre l'intestin et l'enveloppe » extérieure jusqu'’autour du rectum , où ils éclosent. NS | ( 21.) 2 ». Les petits sortent vivans par l'anus» ; (loc. cit., p. 528.) J'avoue que , malgré les faits que je viens d'exposer , je ne me crois pas suffisamment éclairé pour décider entre cés deux opinions contradictoires. Quoique les Lombrics soient nombreux dans nos contrées, il est fort diflicile, vu la profondeur où ils s’enfoncent , d’être témoin ocu- laire de leur accouchement. D'une part, le volume et la structure de Ja capsule qui renferme le jeune Lombric, semblent éloigner l'idée d’un œuf; de l’autre , la pulpe homogène , qui précède la formation du ver , nous por- terait à adopter cette dernière dénomination. Mais l’exis- tence de cette pulpe est-elle constante, ou ne se trou- vait-elle qu'accidentellement dans le petit nombre de capsules où je l'ai observée? Je sens icr le besoin de re- nouveler mes recherches sur ce point, et il est irès- vrai que presque toujours ces coques renferment des vers tout formés. Il n’est pas improbable que les Lom- brics soient réellement vivipares, et qu'aussitôt après leur naissance la mère les enveloppe isolément de ce tissu cornéo-membraneux dont j'ai esquissé la descrip- tion C'est ici que l'anatomig exacte de ce ver nous serait d'un grand secours pour résoudre le problème , car on doit trouver dans l’intérieur du corps, ainsi que je l’ai rencontré dans tous les insectes qui forment des Cocons, un appareil spécial de sécrétion pour la fabrication de ces derniers. OnsERvATIONS sur les rapports de la Mère et du Père avec les produits , relativement au sexe et à la res- semblance ; Par M. Ginou DE CARO Les lois qui président à la procréation des sexes et. celles qui déterminent la transmission héréditaire de » (22) certaines qualités physiques ont depuis long- temps paru dignes de la méditation des esprits les plus éle- vés. La curiosité a toujours été vivement excitée par cette rélâtion intime qu’on reconnaît dans une multitude d'observations journalières entre les formes matérielles des enfans et celles de leurs parens, et qui s’observe même entre leurs dispositions morales et intellectuelles. La cause secrète qui amène de tels résultats semble l’un des: plus beaux mystères de la physiologie , et les conséquen- ces probables de la solution d’un tel problème le ren- dent également intéressant pour toutes les classes de la société. On aurait donc lieu d’être surpris de voir com- bien il existe peu de travaux dirigés vers ce but, si les savans ne s'étaient réellement habitués à considérer cette curieuse question comme une de célles que la nature s'est attachée à recouvrir d’un voile impénétrable. _ Nous sommes arrivés toutefois à une époque où toutes les grandes idées frappent vivement les esprits ; et où toutes aussi semblent exciter plutôt le zèle que le décou- ragement. Les difficultés, loin de rebuter les personnes qui se vouent aux études sévères, irritent au contraire leur ardeur, et les conduisent à d'importantes décou- vertes au travers des plus grands obstacles. C’est cé qni arrivera nécessairement à l’égard de la question que nous allons examiner lorsqu'un esprit solide aura vaineu par sa persévérance les difficultés qui s’opposent à la réunion des faits nécessaires pour la résoudre. Toutefois en partant des théories générales sur la génération des animaux , On arrive relativement au phénomène de la production des sexes à quelques conclusions à la fois simples et faciles à mettre à l'épreuve , et tout nous porte à espérer que l'exemple de M, Girou sera suivi par beau- - hs ( 23 ) coup d’autres agriculteurs. Quoique les faits qu'il a bien voulu nous transmettre soient en trop petit nombre pour amener une conviction parfaite ils sont néanmoins assez remarquables pour exciter l'intérêt des naturalistes, et pour les engager à mettre à profit toutes les occasions d'en réunir de semblables, Nous allons résumer en peu de mots les diverses opi- nions qui ont été admises sur la génération , et nous en discuterons ensuite les conséquences relativement à la formation des sexes. Les partisans du système de l’emboitement admettent que le fœtus tout formé dans Jles ovaires recoit, par l’in- fluence de la liqueur du mâle , une secousse Où une communication qui lui donne une vie indépendante de celle de la mère, Dans cette hypothèse l'embryon était déjà complètement organisé, mais il n’avait dans l'ovaire que la vie commune à tous les organes de la mère: L’ac- tion du mâle en fait un être distinct sans lui donner aucun nouvel organe. D'où il résulte évidemment que les mâles et les femelles existent déjà dans l'ovaire ; que l'acte de la fécondation n'entre pour rien dans lu production des sexes et que par eonséquent influence du père est nulle à cet égard; qu'il faut enfin chercher l'explication des phénomènes dans l’état de la mère seule et hors des circonstances de la fécondation. Les philosophes qui ont admis l’épigénèse se par- tagent en deux classes. Les uns pensent que l'embryon résulte de la combi- naison de la semencé du mâle avec celle de la femelle. Parmi ceux-ci on distingue le célèbre Buffon. L'opinion émise par le profond anatomiste qui vient d'élever avec tant de bonheur l'édifice philosophique des rapports et LE Le? # ë. ( 24 ) K des lois de l'organisation, semble se placer aussi |. dans cette classe. Les autres, admettant le résultat des recherches de MM. Prévost.et Dumas; croient avec eux que l'animal- cule spermatique fourni par le mäle se fixe sur l’ovule produit par la femelle. Ce dernier fournit tous les élé- mens du:système cellulaire et du système sanguin ; tandis que l’animalcule devient le rudiment primordial du sys- ième nerveux. Si l’on s'arrête à ces données, la coopération du père et de la mère dans la formation de l’embryon, dévient évidente ; à la vérité les épigénégistes considérant le foe- tus comme un être qui se fait pièce à pièce , il est clair qu'aux premiers temps de son existence il n’a pas encore de sexe. Les organes générateurs apparaissent assez tard, et il serait très-possible que des circonstances dépendant de la mère seule établissent le sexe du fœtus par l’in- fluence qu’elle exerce nécessairement sur ‘cet être jus- qu'alors privé d’appareïls sexuels. La différence entre un mäle et une femelle est anatomiquement si faible qu'on peut présumer qu'une cause bien légère détermine la formation de l'un et de l’autre sexe. En considérant les choses sous ce point de vue, on se- rait donc porté à admettre que la mère a seule de l’in- fluence sur la production des sexes. Toutefois il résulte de quelques considérations tirées de l’histoire des insectes, et que M. Audouin se propose de dévelépper prochai- nement ; que l’âge de la mère et la nourriture fournie an fœtus influent sur son sexe dans les animaux articulés. Avant de connaître ce fait MM. Prévost et Dumas en- visageaient vaguement la formation des séxes comine un accident de la gestation ‘on du développement fœtal placé & Y . 625 ) sous l'influence ‘exclusive de la mère.; Après avoir eu communication. de cette importante observation, ils _ ont arrèté davantage leurs réflexions sur ce point, et ils ont‘compris que les rapports de la mère à l'embryon devaient être dans ce cas relatifs et non point absolus ; ils ont compris en outre que si un fœtus devient mâle ou. femelle suivant des circonstances déterminées, il était probable qu'avec un peu d’attention, on parviendrait à lier les principes sur la génération développés plus haut avec les conditions qui amènent la formation des sexes. I1 semble assez bien établi soit en physiologie ; soit en médecine, que le système cellulaire est plus abondant chez la femelle que dans le mäle, et qu’au contraire le système nerveux de celui-ci est plus développé que celui de la femelle. Nous avons admis plus haut que la femelle fournissait le système cellulaire à l’embryon ; et le mâle le système nerveux. Il résulte du rapprochement de ces deux considérations que chacun d’eux tend à re- produire son propre sexe. En effet, si l’ovule produit par la femelle renferme des élémens de tissu cellulaire abondans , il en résultera une femelle, et réciproquement si l’'animalcule par sa vigueur tend à donnerçun déve- loppement considérable au système nerveux, il en ré- sultera un mâle. Cette:relation entre l’animaleule et l’ovule n’est point absolue, et l’on conçoit qu'une quantité de tissu ‘cellu- laire suffisante pour produire une femelle avec un ani- malcule faible, donnera pourtant un mâle avec un ani- malcule plus fort. Le-père et la mère auront donc l’un et l’autre une influencesnécessaire sur la production des sexes. Lorsque le prémier fournira: des animalcules vi- goureux , il produira un plus grand nombre de mâles ; LA | ( 26 ) quand il émettra des animalcules faibles , il donnera si de femelles. La mère de son côté donnera plus dé fe- melles quand elle sera forte et plus de mâles quand Marc sera faible. Le rôle du père dépend caen d’après ces vues de la Migueur et de la vivacité des animalcules qu'il four: nit, car les expériences de MM. Prévost et Dumas ont démontré que pour les dimensions les animalcules ne variaient point dans les individus d’une même espèce, quelle que füt d’ailleurs leur force ou leur âge. Mais ils ont vu au contraire que sous le point de vue du pouvoir locomoteur , les animalcules offraient de grandes diffé- rences en rapports avec l’état physiologique de l’animal duquel ils provenaient. Le rôle de Ja femelle se rapporte à la déanties de nour- riture qu’elle fournit au fœtus dans les vivipares et à la dimension des œufs dans les ovipares. : | Il est aisé de voir qu’on ne peut arriver à une démons- tration expérimentale de ces résultats qu’en réunissant un grand nombre de faits. C’est une question de statisti- que à résoudre, et les agriculteurs ont à la fois un in- térêt direct à s’en occuper et les moyens de le faire aveé facilité. Parmi les causes générales qui pourraient entrer comme élémens dans la discussion , on ne fait mention ici ni de | l'influence de la nourriture , ni de celle des saisons. Ce n’est point que l’on ne püt rien déterminer à cet égard à priori; mais M, Fourier, qui a su appliquer avec succès dans beaucoup d'occasions ses connaissances mathéma- tiques aux questions les plus délicates de l'administration ; nous fait connaître un de ses résultats les plus curieux. D’après les naïssances de la ville de Paris pendant près "e (879 d'un siècle, on peut se convaincre que les saisons ne produisent aucune altération constante dans le rapport des mâles aux femelles © ‘Il ne reste donc que deux espèces de considérations à à examiner , l'âge et la santé. Relativement à l’âge on peut diviser en trois épo- ques le temps pendant lequel les animaux sont capables d'engendrer : 1° celui qui correspond aux premiers ins- tans de la puberté ; 2° l'époque moyenne de la vie-sous le rapport générateur ; 3° les instans qui précèdent la perte de cette faculté. D’après ce qu'on a exposé plus haut on trouvera les résultats suivans pour Îles produits de ces trois âges : | Mâle jeune — plus de femelles que de mâles. Mâle moyen — rapports égaux. Mäle vieux — plus de femelles que de mâles. Le contraire aura lieu pour la femelle, Femelle jeune — plus de mâles que de femelles. Femelle moyenne — rapports égaux. Femelle vieille — plus de mâles que de femelles. En combinant ces trois âges entre eux on arrive à des considérations qui Rpdente à rétablir l'équilibre des nais- sances. | F4 1° mâle jeune — femelle jeune — rapports égaux, 2° id. … femelle moyenne — plus de femelles. 3° id. femelle vieille — rapports égaux. 4° Màle moyen-—femelle jeune — plus de mâles. 5° id. femelle moyenne — rapports égaux, Go id. fémelle vieille. —plus de mâles. 7° mâle vieux — femelle jeune … — rapports égaux. . 8 id... . femelle moyenne — plus de femelles. 9° id. femelle vieille : — rapports égaux. ( 28 ) Les combinaisons 1, 3,5, 7, 9, donneront donc des rapports à peu-près égaux entre les produits mâles et femelles. | Les combinaisons 2 , 8 donneront plus de femelles que de mâles. s | Les combinasons 4, 6 fourniront plus de mâles que de femelles. Au total les rapports entre les. mâles et les femelles. seront à peu près égaux , lorsque ces combinaisons seront. livrées au hasard , ainsi que cela se pratique dans l’état social de l’espèce humaine. Si l’on voulait toutefois ex- plquer pourquoi il naît constamment vingi-trois mâles. pour vingt-deux femelles, on pourrait en trouver les motifs soit dans le tableau précédent, soit dans celui que nous allons former sous le’‘rapport de la santé. Toutes choses égales d’ailleurs du côté de la femelle, on trouvera les résultats suivans : Mâle fort — plus de mâles. Mâle moyen — rapports égaux. Mile faible — plus de femelles. Et de même avec des mâles pris au hasard , les femelles | co enr … _: (a ) 13° Mile moyen—femelle forte — plus de femelles, 14. id. — femelle moyenne—rapports égaux. 15° id. — femelle faible — plus de mâles. 16° id. — femelle forte — plus de femelles. #90" dde — femelle moyenne — plus de femelles. ag. id, —femelle faible : — rapports égaux. Les combinaisons 10, 14, 18 donnent des rapports égaux à peu près. " Les combinaisons 11, 12, 15 donnent plus de mâles que de femelles. Les combinaisons 13 , 16, 17 fournissent ons de fe- rmelles que de mâles. Il résulte encore de ce tableau qu’en masse le nombre des naissances femelles et des naissances mâles doit être à peu près le mème. En résumé un mâle fort et bien portant doubets des animalcules qui exigent une nourriture plus abondante dans leur développement fœtal. Ils produiront plus de mâles que de femelles, toutes, choses égales d’ailleurs. Une femelle bien portante et forte produira des œufs plus développés sielle est ovipare, nourrira mieux le foœ- tus si elle est vivipare, et donnera par conséquent plus de femelles que de mâles , toutes choses égales d’ailleurs. En combinant la considération de Fâge et celle de la santé, on multiplierait beaucoup les divers cas possibles ; mais il est aisé de voir qu'en somme on reviendrait en- core à ce résultat d’une égalité presque parfaite entre les deux sexes. | On va voir que le Mémoire de M. Girou justifie toutes ces présomptions, et qu'il est au contraire peu favorable aux conclusions qui résultent de la théorie de l’emboi- tement. (R. ( 30 ) Onsenvarions sur le rapport des sexes, dés produits avec l'état relatif du père et de la mère à l'époque de l'ac- couplement. Lx père très-jeune produit plus de femelles que de mâles. Celui qui a passé l’âge adulte et qui est fortement constitué, produit plus de mâles que de femelles. Les mères trop jeunes ou trop vieilles, ou faiblement constituées,'ou qui produisent à des époques rapprochées, donnent plus sûrement des mâles que des femelles. Les mères qui ont été disposées à à recevoir le mâle par une abondante nourriture prise au sein du repos, don- nent plus de femelles que de mâles ; celles qui n’ont été prédisposées à la reproduction que par l'excitation du Ale, donnent plus de mäles que de femelles, surtout lorsqu'elles ont été soumises récemment à un exercice pénible ét soutenu, ou à une rédaction dan leur : nour- rituré accoutumée. % L'UR Les pères qui ont la tète grosse relativement au réste du corps dontient plus de fémelles qué de mâles ; et “eux qui ônt la tête légère , l'abdomen spacieux , le bassin large, produisent plus de mâles que de femélles ; tandis “que les mères à tête grosse et sèche donnent plus de mâles que de femelles, et cellés dont la tête” est pétite font plus de femelles que de mâles. “Lé sexe masculin prédomine dans les résultats de la monte d’un graud nombre d'animaux domestiques, lors- que , dans l’ensemble des accouplemens, il y a eu prédo- minance relative de la vie intérieure sur la vie extérieure chez les mâles, et de la vie extérieure sur là vie intérieure chez les femelles : de l'intervertion de cette pr ‘édomi- nance résultènt plus de femelles que de mâles. (31) Je ne dois pas me dispenser de rapporter les faits princi- paux desquels j'ai déduit ces propositions aphoristiques. Ayant remarqué que les très-jeunes et les vieilles mè- res ,.soit vaches, soit jumens ; soit brébis ; me donnaient plus de mâles que de femelles ; tandis que les mères d’un âge moyen produisaient plus, où à peu près autant de femelles que de mâles, surtout lorsque les premières avaient été accouplées avec des mâles vieux et les se- condes avec des mâles jeunes, j'ai soupconnié que les faits qui m'avaient fourni ces observations étaient une conséquence des lois de la naturé; et ce sonpçon a dé- terminé de nouvelles observations et plasieurs recherehes. Mon honorable ami, M. H. de L.-G., s’occupait avec beaucoup de soin de l'éducation d’un troupeau de mé- rinos,, lorsque je lui adressai les questiôns suivantes : 1°. Les Béliers de dix-huit mois donnent-ils plus de mâles que de femeiles ou plus de femelles qué de mâles? 2°. Mème question sur les vieux Béliers? Voici ses réponses :: « En 1803 ; j'avais acheté à la bergerie de Péibirand quatorze Béliers dont deux seulement étaient vieux. Des circonstances particulières ayant déconcerté mes : pro- jets, je fus contraint de placer mes Béliers un à un ou deux à deux, dans différens troupeaux, à cette seule condition que toutes les agnelettes métisses qui en pro- viendraient me, seraient vendues, au prix moyen de la race indigène. Lorsque, profitant de &e droit, j'acquis les agnelettes, j'eus lieu d'observer que le nombre en était de beaucoup supérieur à celm des mâles, excepté dans le troupeau où les deux vieux Béliers avaient fait Ja monte communément avec un de trente mois, » En 1804, un de mes vieux Béliers ayant péri, celui (32) qüisurvéceut se trouvant supérieur à ceux qui me restaient, je le gardai avec deux autres parvenus à l’âge de trois ans et demi, pour la monte de mon troupeau qui me produisit à peu près autant de mâles que de femelles. » En 1807; j'achetai trois Béliers sans cornes Âgés dé dix-huit mois, et je réformai ces trois autres. Le nombre des femelles fut beaucoup plus considérable que celui des mâles. - En 1808, le nombre des femelles diminua, quoique encore supérieur à celui des mâles. » En 1809, j'achetai quatre autres Béliers, dont deux vieux avaient fait la monte à la bergerie de Perpignan. Depuis cette époque, je n’ai guère employé que des Béliers vieux qui avaient déjà fait la monte à la même bergerie , et ils m'ont donné à peu près autant de mâles que de femelles. » x M. P***, fermier du domaine d'Is, situé dans le.dé- partement de l'Aveyron, forma en 1819 le projet de ne pas livrer ses brebis au Bélier. Il est inutile de rapporter lesmotifs de cette détermination. Ilacheta des agneaux mà- les de six mois , et les mit dans le troupeau de ses brebis, ayant soin d’en éloigner tout mâle adulte. Ses bergers et ses domestiques , dont le salaire consistait en partie dans la faculté de tenir plusieurs brebis portières avec! le troupeau de la ferme, ne jugèrent pas à propos de suivre l'exemple de leur maître, et ils placèrent leurs brebis dans les troupeaux du voisinage où il y avait des Béliers. dre à M. P*** n'obtint pas de sa spéculation le résultat qu’il en attendait, ses brebis furent fécondées, à son grand étonnement , par les jeunes agneaux qu'il avait achetés ; et elles produisirent soïxante-six femelles contre trente- (33) quatre mâles ; la première moitié de 'atehae fut pres- que exclusivement composée de femelles. Il n’en fut pas de même des brebis qui appartenaient aux bergers ou aux domestiques. Celles-ci donnèrent vingt-un mâles et dix-huit femelles. En 1812, j'ai mis des Béliers jeunes dans mon trou- peau de mérinos , et des Béliers vieux dans mon troupeau de métisses ; et cette monte m’a produit plus d’agnelettes qué d’agneaux mérinos et are plus d’agneaux que d’agnelettes métisses. M. G*#*, artiste vétérinaire, m'a dit qu’ en 1812 il avait confié la monte de son troupeau à deux Béliers an- tenais , et'que sur cent trente-huit agneaux il n'avait eu que cinquante mâles. De mes notes sur l’agnelage de mon troupeau , il-ré- sulte que les brebis sailliés au commencement de la monte donnent une plus grande quantité relative de fe- melles , que celles qui recoivent le Bélier au plus fort de la monte, ou après cette dernière époque. En 1816!, et à l’époque de la monte, je divisai mon troupeau en deux sections. Parmi les agneaux nés avant le 14 février 1817, on comptait dans une section vingt trois mâles et trente-trois femelles ; et dans l’autre vingt- huit mâles et vingt-six femelles; et parmi ceux qui na- quirent après cette époque, ‘il y avait dans la première section trente-neuf mâles et trente-huit femelles , et dans la deuxième, soixante-cinq mâles et quarante-huit fe- melles. L'agnelage de 1821 m'a donné, avant le g décembre, dans le troupeau des mérinos, douze màles et vingt-une femelles, et dans celui des métisses , dix mâles et quinze femelles ; et à compter du 10 du même mois , il a produit Towe V. : lo (34) ; dans le premier roupeau, vingt-neuf mâles et trente- quatre femelles, et dans le deuxième soixante-dix mâles et soixante-six femelles: , L'agnelage de 1822 m'a donné, avant le 27 novem- bre , dans le troupeau des mérinos, douze mâles et dix- huit femelles, et.dans celui des métisses seize mâles et vingt-une femelles ; et à compter du 28 du même mois, ila produit dans le premier troupeau vingt-un mäles et vingt-cinq femelles, et dans le deuxième trente-quatre mâles et trente-trois femelles. Je ne donne pas ici le relevé de mes notes des autres années , parce qu'elles ont été tenues moins exactement ; mais je puis attester que, pendant vingt-quatre ans, j'ai eu de semblables résultats. | - Le sevrage de mes agneaux a lieu ordinairement dans le mois. de mars, tant pour les mérinos que pour les mé- | us, mais je suis dans l’usage de faire traire le lait des brebis métisses, jusqu'au commencement de juillet; tandis que je le laisse passer aux mérinos immédiatement après le sevrage. Celles-ci sont donc moins épuisées que les autres à l’époque de la monte. Or, il est. remarquable qu’elles produisant aussi une plus grande quantité rela+ tive de femelles : ainsi les mérinos m'ont donné en 1821 quarante-un mâles et cinquante-cinq femelles ; en 1822, trente-trois mâles et cinquante femelles ; en 1823, trente- trois mâles et quarante-trois, femelles; tandis qué les métisses ont produit, en 1821, quatre-vingts mâles et quatre-vingt-une femelles, en 1822, cinquante mâles et cinquante-quatre femelles ; en 1823, soixante-huit màles et soixariteshuit femelles, En 1816 et avant la monte, ÿai formé :deux troupeaux dont l’un était composé de mes brebis les plus grasses, et l'autre de mes brebis les (:35:) plus maigres. Ce premier m'a donné cinquante-neuf mâles: et soixante-dix-nenf femelles , et le.second , qua- rante-trois mâles et cinquante femelles. J ai répété la même opération en 1817, mais j'ai donné de jeunes Béliers sans cornes aux brebis maigres, ét dés Béliers cornus, âgés de plus de quatre ans ;'awx brebis grasses. Les premières ont produit soixante-un mâles ét soixapfe-anze femelles, et les secondes, quatre-vingt- treize mäles et soixante-quatorze femelles. J'ai demandé à différens bergers quel sexe prédominait ordinairement dans les produits des antenais? Ils ont tous répondu, sans hésiter ; que c'était le sexe masculi, et je me suis assuré qu'ils! disaient vrai , a des obser- vations répétées et. personnelles. | | En 181, 3, j'ai noté le fait suivant: surtrente-six vaches portières, vingt-sept àgées de plus de cinq'ans ont pro- duit quinze femelles et douze mâles ; ét les autres; plus jeunes , ont donné une seule fémelle et huit mâles. Toutes ces vaches avaient été fécondées par des taureaux de dix-huit mois, ss te 20 6 À J'ai fait souvent des obseryations AE dans mes étables et dans, mes écuries; et je regarde comme €cons- tant que les mères. trop jenhes font plus sûrement des mâles que des femelles, à moins qu'elles n’aient-acquis une vigueur précoce dans l'usage d’une nourriture abon- dante et choisie. . jme :bi'tn | 58 Parce que je préfère les souliehbs aux RP Vas ; j'ai pris le parti de ne faire. saillir mes, jumens que tous les. deux ans, et cela me réussit. Ce procédé est connu de beaucoup de cultivateurs qui le mettent en pratique avec succès , pour avoir des mules qu'ils préfèrent aux mulets. En général, lorsque la. force motrice des mères est 3* (36 ) prédominante, soit par l'effet de l'exercice, soit par la dé- bilitation de la force nutritive , elles produisent plus de mâles que de femelles ; comme on'peut s’en assurer par l'agnelage , soit d'un troupeau qui'a voyagé extraordinai- rement , soit de jeunes brebis épuisées par la gestation ou l'allaitement d'une première portée on de deux portées consécutives. Afin d'arrêter une débilitation progressive de la force motrice de mes brebis , je les ai fait voyager pendant trois étés sur les hautes montagnes de l'Aveyron : cette mesure n’a été suivie, la première année, d'aucune différence sensible dans les rapports des sexes de l’agnelage , parce que j'avais retiré les Béliers lorsque la moitié de mon troupeau eut été saillie ; mais la seconde année il en est résulté une moindre quantité relative de femelles. -L’éclair, étalon arabe, dont j'aurai occasion de parler encore , avait la tête grosse, et il a donné, dans presque toutes-les écuries où il à fait la monte , plus de poulièhes que de poulains. J'ai eu des jumens à tête grosse et sèche qui m'ont donné constamment des mâles. | Pendant que je me livrais à ces observations M. le vi- comte de: Morel-Vindé formait, avec cette précision et cétte exactitude qui caractérisent ses travaux, un recueil de notes sur la monte et l’agnelage de son tronpeau; et au nombre des résultats qu'il croyait avoir obtenus de ses notes , M. de Vindé comptaït le renversement de tous les calculs sur la procréation d’un sexe plutôt que d’ün autre. Je ne puis donc présenter à l’appui de mes observations. des faits plus incontestables qué ceux dont. M: de Morel-Vindé a publié le recueil en 1812, 1813 et 1814. Je vais en faire le relevé. (37) La monte de 1812 a produit cent trente mâles et cent quatorze femelles; sur ces nombres, les brebis saillies avant le 17 juillet, époque du fort de la monte, soit qu'elles fussent fécondées avant cette époque , suit qu’elles: soient rentrées ensuite en chaleur, ont donné quaränte- quatre mâles contre cinquante-quatre femelles ; les autres ont donc fait soixante-quinze mâles contre soixante fe- melles. | La monte de 1813 a produit cent dix-sept mâles et cent dix-sept femelles. Sur ces nombres, les brebis saillies avant le 17 juillet, époque du fort .de la monte, ont donné qnarante mâles contre soixante femelles ; les autres ont donc fait soixante-dix-sept mâles et cinquanté- sept femelles. . La monte de 18r4 a produit cent onde mâles et cent vingt-neuf femelles. Sur ces nombres, les brebis saillies avant le 17 juillet, époque du fort de la monte; ont donné soixante-neuf mâles contre soixante-quatre femelles ; les autres ont donc fait cent troïs mäles et soïxante-cinq femelles. 1 Les divers âges ont produit, en 1842 : 6 ans et + Q 18 mâles 13 femelles. Meur Ms ” PRO, 17 17 | 4 id. CAE 24 13: id. 25 20 > id. 5 33 27 ki id. IUGYTE TE 13 3 | En 1813. 7 ans et + ER TO 190.3D af (s) id 12 ee di ï 2 id. 20 19 L : ÉURD 4 ans et 1 lie VE 3 | id. 28 23 2 id, et au. | Er 2° Agneau à 13 8 2,11 : 44 etiau. A " Agneau , 4 : 2 "Ta 35 En: 18:14 mâles femelles 8 ans et + 12 b 7 id. 17» | 6::: id. ; 4 : 7 M 40 es: & id 19 A 4 id 24 24 3 . id.étau. gme . Agneau, 01 : Er MATE ) “hotes ai: | | 27° Agneau 26 à D DSRSNEE 2: 5 62 , 2 id. 38 35 | . id. 5 2 LE ha Æ ‘La monte de 1814 a été soumise aux influences d’une circonstance remarquable. Pour sauver son troupeau des dangers que lui faisaient courir les besoins des armées étrangères , M. de Morel-Vindé fut obligé de les mettre dans les bois pendant dix jours ; et il fut privé, pendant plus de deux mois, de tous les fourrages rassemblés pour son entretien. Je rapporte, en partie , à cette circons- tance la prédominance extraordinaire des mâles dans les produits de cette monte. Je dis, en partie; car l'âge de huit ans et demi, qui ñé figure point dans les montes ( 39 ) des années PIPPE RES a donné douze mâles contre einq femelles. Il est digne de remarque que l'influence de la débi- litation des mères sur le sexe des produits, à été bien plus grande chez les brebis âgées de cinq ans et au- dessus, que chez celles qui étaient âgées de moins de quatre ans, et qu'elle a été nulle chez celles de quatre ans. On peut déduire de ces faits les propositions suivantes : 19. À l’âge de quatre ans et demi, époque du plus parfait développement de la brebis, l'équilibre entre les _sexes de ses produits est aussi le plûs constant ; sans doute parce qu'elle échappe, par sa vigueur, à l’action des circonstances fortuites et n’est soumise qu'aux influences inévitables de ses rappoñts avec le Bélier. 2°, L'âge de deux ans et demi donne plus de mâles que de femelles, lorsque les sujets qui en font partie ont été soumis à la reproduction à dix-huit mois; tan- dis que les brebis encore vierges à cet àäge donnent plus de femelles que de màles , si leur force nutritive n’a pas été soumise à des circonstances-qui aient troublé, à l’é- poque de la monte, ses rapports naturels avec la foree motrice. | 3°. L'âge de trois ans et demie suit la même loi que le précédent , et sans doute par la même cause : en 1814, les brebis de cet âge qui étaient à leur troisième agneaù , ont donné une plus grande quantité relative de màles que celles qui n'étaient qu'à leur deuxième agneau. 4°. Au-dessus de quatre ans et demi, la brebis donne d'autant plus sûrement des mâles, qu’elle ia da- -vantage de la décrépitude. (40 ) Va 5°. Les brebis qui entrent en chaleur au commence- ment de la monte, et qui sont par conséquent les mieux portantes, donnent une grande quantité relative de fe- melles ; tandis que celles qui sont fécondées dans le fort de la monte et qui par conséquent sont entrées en cha- leur, du moins la plupart, par les excitations du Bélier, donnent une grande quantité, relative de mâles; et j'ai observé que ce dernier résultat arrive, quoique les Bé- liers soient épuisés à cette époque. Je conclus de ce qui précède : 1° que la femelle est prédisposée à produire des femelles, par l’exubérance de sa force nutritive ; 2° qu’elle est prédisposée à pro- duire des mâles , par l'épuisement de sa force nutritive, ou par l'exaltation de sa force motrice; 3°.que les ré- sultats que promet la femelle peuvent être changés par Je fait du mâle, surtout lorsque les rapports entre la vie _extérienre et Ja vie intérieure sont les mêmes chez celui-ci que chez celle-là; 4° que chaque sexe peut contribuer | à produire l’un et l’autre sexe ; 5° que le sexe des pro- duits dépend de l’état relatif des émanations des deux sexes dont la réunion forme les rudimens du fœtus. Je montrerai plus tard que cette dernière proposition n’est pas combattue par la diversité des sexes que produisent presque simultanément les femelles multipares. Le Observations sur Les ressemblances entre les descendans et leurs ascendans. Cinq à six cents animaux domestiques, soit mammi- fères , soit oiseaux, qui naissent annuellement sous mes yeux, et mes relations avec des cultivateurs qui font de PE Ed (Cor) l'éducation des bestiaux le principal objet de leur indus- tie, m'ont fourni de fréquentes occasions d'observer les ressemblances des pères et des mères avec leurs produits. Les observations que j'ai faites ou que j'ai recueillies sur ces ressemblances vont être le sujet d'un autre ré- sumé. | | . Les produits des animaux domestiques ressemblent; en général , plus au père qu’à la mère, par la tête, les mem- bres , la couleur, le caractère, en un mot, par tout ce qui tient à la vie extérieure ; cependant, sous ces mêmes rapports, la femelle, plus que le:mäle , ressemble au père, et le mâle, plus que la femelle, ressemble à la mère. Les mèmes produits ressemblent en général aussi plus à la mère qu’au père, par la taille, la longueur des poils, les dimensions du bassin, enfin. par tout ce qui est sous.les influences de la vie intérieure ou de nutri- tion ; mais sous ces rapports le mâle, plus que:la femelle, ressemble au père, et la femelle, plus que le màle, res- semble à la mère. | | Le fœtus ressemble souvent, par la vie extérieure, à l’aïeul paternel ; et, sous ce même. rapport, la fille res- semble quelquefois à l’aïeule maternelle; lors même que le père ressemble à sa propre mère et la mère à son propre père. Je n’ai jamais vu revivre l’aïeul paternel dans le pe- tit-fils, ni l’aïeul maternel dans une petite-fille , lorsque le père ne ressemblait pas à sa propre mère, ou la mère à son propre père. | En s’éloignant de l’époque de la naissance, le fils qui ressemblait d'abord à sa mère et la fille qui ressemblait à son père, acquièrent quelquefois de la ressemblance, l’un avec son père et l’autre avec sa mère: cetie métà- + (42) morphose est plus fréquente et vu prononcée chez le fils que chez la fille. | Le fils ne passe jamais de la nutiebes avec le père . à celle avec la mère, ni la fille-de la ressemblance avec . la mère à celle avee le père. La couleur du père et celle de la mère, ou se combi- nent dans les produits, et forment une teinte moyenne, ou s’y entremêlentsans se confondre , surtout lorsqu'elles sont contrastantes comme le noir et le blane. Le mélange sans fusion est plus constant sur le tronc que vers lés parties antérieures de la tête ou les extrémités des mem- bres : l’on ne voit ici, bien souvent; que les taches du père ou quelquefois celles de la mère seulement. Plusieurs naturalistes ont reconnu les influences gé- nérales du père sur la vie extérieure , et de la mère sur la vie intérieure des produits. En parlant des Mulets, Vicq- d’Azyr dit : J semble que l'extérieur et les extrémités soient modifiés par le père et que les entrailles soient une émanation de la mère. Buffon avait fait dés observations analogues, dans sa comparaison du Mulet avec le Bar- deau. Nous ne devons donc pas insister là-dessus. Mais-1l est remarquable que les Mules issues de l’Ane ont les crins plus longs, le ‘bassin plus large, quoique infécondes , et qu’elles sont plus têtues, plus vicieuses que les Mulets ; et que ceux-ci ont bien Dés souvent at les Mules le poil coloré de la Jument. - Les chasseurs ont adopté le‘proverbe chien de chienne et chienne de chien, pour exprimer qu'on retrouve les qualités de la mère dans le fils .et bé du père dans la fille. M. de *** a été propriétaire d'une Jument sans an Je tiens de ‘lui que, sur quatre produits’, qu'il en avait (43) obtenus, lorsqu'il m'a rapporté ce fait ; trois femelles ont eu du poil éomme l’étalon, etun gr a été sans poil comme sa mère. 4: sé 1 : Une Vache de race suisse, au poil blanc semé de taches rousses ,.m'a donné cinq Veaux , dont une femelle’ qui . ressémblait au Taureau, et quatre mâles qui ressem- blaient à là mère par le fond de la couleur et la distri: bution des taches. 0 Dans un nombreux troupeau eue issus de Bé- liers blanes et légèrement:tachés de noir sur le nez et de Brebis dont la plupart étaient blanches et plusieurs noï- res ; toutes les femelles étaient blanches et presque toutes tachées de noir sur le nez , tandis qu'il y avait des mâles noïrs , et un petit nombre seulement d’entre les blanes étaient tachés sur lenez. Je me suis assuré que plusieurs Brebis noires avaient produit des femelles. - Parmi les produits d'un Coq sans queue, j'ai compté beaucoup plus de Poulettes que de Poulets sans queué: Une Chienne de chasse au nez double, ou dont les naseaux étaient séparés par une solution de continuité, et issue d’un père au nez double et d'une mère aû nez commun, a été accouplée avec un Chien au nez commun ; et sur huit petits'issus d'une même portée, il y a eu quatre mâles au nez double et Ta femelles au nez commun. ti : Une Chatte dédéitaqis alliée à ‘un Chat sauvage m'a donné deux Chats qui resseñblaient à la mère, et qui étaient doux et familiers à l’homme comme elle, et une Chatte qui ressemblait:au père et qui était sauvage comme lui. Celle-ci était bien plus rusée que ses frères. … Sur quatre Poulainsiquem’a donnés une Jument arabe, trois mâles ont’eu :le poil de Fa mère, et une femelle _ celui du père. (44) Pendant dix ans, j'ai allié l'éclair , étalon arabe , petit et un peu panard, à tête grosse et oreilles basses , mais dont le train de derrière était parfait, avee environ sept à huit Jumens de taille moyenne, qui avaient presque toutes de l'aplomb, la tête assez légère et à l'exception d’une seule la croupe avalée. Or, je n’ai pu obtenir de ces accouplemens un seul Poulain qui n’eût la tête plus grosse que celle de sa mère , et presque tous ont été pa- nards du même côté que le père. Ils ont eu, la plupart, les oreilles basses, et excepté un seul qui provenait de la Jument à coupe horizontale, tous ont eu la croupe ava- lée. Ceux des mäles qui ont été gris rouan comme le père ont été petits comme lui; ét parmi ceux qui avaient le poil de leur mère, on en comptait plusieurs qui-en avaient aussi la taille. Les femelles étaient en général plus grandes que les mâles; etelles avaient, plus sûre- ment que ceux-ci, le caractère et le poil de lé- talon. | J'ai. vu reparaître-dans les Poulains mâles le poil de leur aïeul et dans les Pouliches celui de leur aïeule, qu’on ne trouvait ni dans le père ni dans la mère: Le dernier de ces faits a été plus rare que le premier. On est surpris souvent de voir naître des Agneaux noirs ou tachés de noir, de Brebis et de Béliers à laine blanche ; mais , si l’on prend la peine de remonter à l’o- rigine du phénomène, on la trouve dans les aïeux. Parmi les Veaux issus de'Taureaux noirs et de Vaches ‘rousses, il y a souvent des mâles qui, roux en naissant, deviennent noirs dans da suite; et parmi ceux qui proviennent de Vaches noires et de Taureaux roux , on rencontre quelquefois des Genisses qui, rousses en naissant , deviennent ensuite noires; mais je n’ai jamais vu que le Veau teint en naissant de la couleur de son (45) père prit ensuite celle de sa mère, ni que la Genisse, _teinte d’abord comme sa mère, prit plus tard la couleur de-son père. Les personnes qui voudront répéter ces observations doivent éviter de confondre les poils avec le duvet. | Presques tous les Poulains issus d’un Cheval noir et d'une Jument blanche ;, ou d’un Cheval blanc et d’une Jument noire, sont gris : l’ebservation en a été faite par tout le monde; mais ce qu’on n’a peut-être pas autant remarqué, c'est que la fusion des couleurs cesse d’au- tant plus complètement et que le mélange sans fusion devient d'autant plus sensible , que les couleurs sont plus contrastantes , ou que les forces motrices de l'animal sont plus grandes : ainsi le blanc n'e se fond point avec les autres couleurs ; le mélange sans fusion est plus fréquent et plus complet chez les Chevaux ou chez les Anes, que chez des Bœufs ou chez des Moutons ; et il n’y a presque plus de fusion chez les Oiseaux. Enfin, le mélange même cesse ordinairement sur les points les plus éloignés du foyer principal de la vie intérieure, tels que les parties antérieures de la tête ou les extrémités des membres ; comme on peut le remarquer chez les Poulains, chez les Veaux, chez tous les animaux domestiques enfin, où ces parties semblent appartenir exclusivement, par la couleur , à celui de leurs parens dont la vie extérieure A RUR dans le reste de leur corps. Les taches des animaux pies s’entremèlent par masses dans leurs produits. L'’albinos transmet son blanc de Laits ou il produit des animaux pies, ou l'influence de. sa couleur est nulle dans la teinte de ses petits. MM. Prévost et Dumas rapportent, d’après M. Colla- (46) don, que les produits des Souris blanches.et dés Souris grises sont ou tous blanes,.ow tous gris à STE des Sciences naturelles ). ul LbeT :Mog* ob Les étalons albinos produisent des Re ou albinos ou pies; et les chevaux pies qui en proviennent #trans- mettent leurs: taches blanches, sinon dans toute leur étendue, du moins dans tout l'éclat de léur:blanehewr. Les taches affectent sur les produits ordinairement les mêmes points que sur les pères. Cependant:elles sont quelquefois sujettes à des aberrations: Un Bélier taché de noir sur la nuque ou vers les parties postérieures dé la tête , produit des agneaux tachés de noir sur le dos'ou partout ailleurs. Mais.les taches qui affectent les extré- mités ne passent pas sur le resté dw corps ; ainsi ni l’é- talon. marqué en tête ou chaussé de-balzannes ; nt de Bélier. affecté de taches noires ou rousses sur le nez ow sur les pates, ne pbduisant des animaux pies. UN. B:En publiant soit le Mémoire À 1 M. Leo soit le résumé spéculatif que: nous avons placé en tête, nous h’avons eu d'autre pensée que de fixer l” attention sur une question qu'on a coutume de régarder comme insoluble. I est facilé de voir que les faits rapportés par M. Girou sont trop limités pour être Concluans, mais il aura tou- jours l'honneur d’avoir le premier indiqué Ja voie expé- fiméntale qui peut amenér la solution d’un problème élevé. Nous n’attachons pas beaucoup d'importance à fos vues chéoriques sur cette matière, maïs celles. ont toutefois cet avantage qu'elles fixent l'attention des ob- éervateurs sur des questions déterminées , et dont les conditions peuvent être bien établies, CR F PRE es | Te CR VERT >. EE PR (47) Considérations sur l'influence des circonstances exté- rieures dans les conceptions : et \es naissances mas- culines et féminines ; Pan M. Bari, D. M. P. M. Barzry , dpastomédesin, a communiqué à. la Société Philomatique les résultats d’un travail qui a pour, objet l'examen de cette question physiologique : Le rapport des mâles et des femelles dans les nais- sances est-il le résultat d’une loi primitive de l’orga- nisation, loi qui serait indépendante des influences :ex- térieures ? ou bien, ce rapport est-il susceptible” d’être modifié par ces mêmes influences ? | . Dans cette dernière supposition , des recherches , des considérations physio'ogiques pourraient ce qui expli- que, suivant lui, la différence: marquée que le mois de mars a apporté dans les produits dé’ conception dans cette durée. On sait d'ailleurs que; ‘péndänt. l'été, ‘le régime végétal est plus ordinaire! que le régime animal, circonstance qui rapproche cétte'saison du moïs de mars. 3. Les grandes années de disette coïncident avéc le plus petit nombre de conceptions. | . ( 49 ) Il'suit de cet ensemble de faits que l’état de Drée ou de faiblesse des parens influe sur le sexe de l'enfant qu'ils auront ; que la plus grande activité des forces génératrices ou fécondantes coïncide avec le plus grand nombre proportionnel des mâles , et vice versa. Ces conditions étant connues, comme il est en notre pou- voir d’agir sur elles jusqu'à un certain point, M. Bailly pense que nous pouvons arier le rapport naturel des sexes. Il promet de mr. un Mémoire où. se trouveront tous les développemens qu exige un ré- sultat aussi important. Les recherches de ce savant ayant été faites sur des mouvemens de population indiqués , quant aux nais- sances , mois par mois, avec distinction des sexes, on conçoit facilement comment les personnes qui ont sen- lement opéré sur des totaux annuels , n’ont obtenu qu’une moyenne dans laquelle rien n’indiquerait l'in- flnence des saisons sur les produits de la conception : car l’hiver des pays chauds modifiait les résultats de l’été, comme cette dernière saison modifiait l’hiver des pays du nord. | Il peut ètre utile de rapprocher les considérations pré- cédentes d'un passage de l’Æssai philosophique sur les probabilités , où M. De Laplace, parlant des illusions dans l'estimation des probabilités, examine précisément une question du genre de celle qui vient d’être examinée : « Jai vu , dit ce savant, des hommes désirant ardemment d’avoir un fils , n apprendre qu'avec peine les naissances des garcons dans le mois où ils allaient devenir pères, . s'imaginant que le rapport de ces naissances à celles des | filles devait être le même à la fin de chaque mois; ils jugeaient que les garçons déjà nés rendaient plus pro- Tome V. 4 ( 50) _bables les naissances prochaines des filles... Si dans.le cours d’un mois il était né beaucoup plus de garçons que de filles, on pourrait soupconner que vers le temps de leur conception , une cause générale a favorisé les con- ceptions BR LA 70 Le ; ce qui rendrait la naïssance pro- chaine d’un garçon plus probable... La fréquence d’un événement semble indiq quer une cause un peu durable qui le favorise, ce qui augmente la probabilité de son prochain retour ,etsar n long-temps prolongée, telle qu'une longue suite dé jours pluvieux peut déve- lopper des causes inconnues de son changement. » M. Bailly trouve ici une autorité imposante qui donne de la force aux conséquences qu'il tire des faits obser- vés ; et on remarque avec intérêt que l'illustre auteur de l’Essai sur les probabilités à , pour aïnsi dire, prévu qu'il devait y avoir dans les circonstances extérieures des causes constantes propres à favoriser les naissances mas- culines et le nombre total des naissances. j (Bulletin de la Soc. Philom., octobre 1824.) MN. B. Nous avions annoncé plus haut (ne 26) que d'après fes observations de M. Fourier, l'influence des saisons sur la production des sexes PORTES être consi- dérée comme nulle. Les résultats qu'on vient de lire seraient en contradiction avec ceux de l’illustre géo- mètre que nous ayons cité, et malgré la confiance que nous inspirent les recherches de M. Bailly , il est dif- ficile de croire que M. Fourier qui a porté dans l'é- tude de la statistique , la sévérité d’un esprit mathéma- tique et la sagacité d'un homme supérieur , ait pu com- mettre une erreur sur ce point délicat et important. (R.) ‘ ( 51.) Norx sur les contractions musculaires produites par Le contact d'un corps solide , avec les Nerfs, sans arc | galvanique ; Par M. W.F, Enwanss, D.M. Lue à l’Académie royale des Sciences. _ Les expériences de Galvani-sur la contraction mus- culaire excitèrent une fermentation dans le monde sa- vant , qui donna naissance à de nombreux et d'impor- tans travaux. On regarda cette époque comme une ère nouvelle en physiologie; elle le fnt réellement par des faits qui tenaient du prodige et des résultats fondamen- taux ; elle fut aussi très-remarquable sous un autre rap- port, en donnant naissance à une nouvelle branche de physique. Cependant toutes les espérances relatives à la physiologie ne se réalisèrent-Pas. _ Les physiologistes qui avaient d’abord trop espéré se découragèrent trop tôt, et depuis la fin du dernier siècle, où parut le célèbre ouvrage de M. de Humboldt sur le Galvanisme, jusqu'à une époque très-récente, ils s’occupèrent peu de ce genre de recherches. Il était naturel cependant que la nouvelle impulsion donnée à l'électricité par M. OErsted réveillàt leur attention, et la grande extetision donnée à l'influence de cet agent par les récherches de M. Becquerel, devait faire renaître l'espoir de nouvelles applications de ce principe à l’éco- nomie animale. Aussi MM. Prévost et Dumas présentè- rent bientôt après à l'Académie des Sciences un travail qui excita un vif intérêt, Ils firent connaître la terminaison rs ddiliét rami- fications des nerfs, leurs rapports de direction et de-con- nexion avec la fibre musculaire, et changèrent entiè- &* (52) rement nos idées sur le mode de contraction de cette. fibre. La preuve de ces faits reposant sur le témoignage dés sens , ‘et soumise à l'inspection de plusieurs mem- bres de l’Académie, ne peut laisser aucun doutesur leur exactitude. MM. Prévost et Dumas cherchèrent à les rattacher à l’action de l'électricité , et appuyèrent leur explication de plusieurs éxpériences nouvelles qui ten- daient à la confirmer. L'objet de cette note ne se rapporte qu’ à un idée sujéts que ces physiologistes ont traités dans leur Mémoire. Comme ïl est exposé avec beaucoup de concision dans lé passage suivant, je le citerai textuellement: Voïci comment ils s'expriment : _« Ï s’agit maintenant de montrer que, dans tous les cas où les contractions se produisent , il existe aussi un. développement d'électricité. Haller et ses disciples em- ployaient comme excitans l'acide sulfurique ou nitrique concentré , le chlorure d’antimoïne , les métaux rouges de feu; enfin, la pression ou la piqûre, qui sont évi- demment deux phénomènes identiques. Nous allons examiner toutes ces conditions d'irritabilité. » Adaptons, à cet effet, deux fils de platine identi- ques aux extrémités des Dradehés du, galvanomètre ; plongeons l’un d’eux dans les muscles de la grenouille , et touchons les nerfs de l'animal avec l’autre, après l’a- voir chauffé au rouge ; les contractions seront très-vives, et la déviation de l'aiguille très-sensible. Ces deux phé- _nomènes se reproduiront, mais avec moins d'intensité , si le métal rouge est porté sur les muscles. » Substituons maintenant à l’un de ces fils une coupe de platine remplie d'acide nitrique, et fixons à l’autre un fragment de nerf , de muscle ou de cerveau; à cha- (53) & que contact , l'aiguille sera déviée, et le courant ira de l'acide à la matière animale. On obtiendra des effets analogues au moyen du chlorure d'antimoine. » Quant à la pression ou à Ja piqûre, qui n’en est qu’une modification, noùs n'avons pu, dans ce genre d'expériences, accuser l'électricité qu’elles doivent ex- citer ; mais les belles découvertes de M. Becquerel ne laissent aucune incertitude sur ce point; et les diflicultés que nous avons éprouvées tiennent à des conditions qui rendent nécessaires des modifications dans l'appareil. ». D'ailleurs nous savions par d’autres essais entrepris dans Le courant de l’hiver dernier, que, par la pression la plus légère, deux matières animales vivantes se cons- tituent dans des états électriques contraires. Il suffit que deux personnes isolées se touchent la-maïn pour qu’elles se retirent du contact avec un excès d'électricité libre , suflisant pour dévier l’électroscope de Coulomb. » Le passage que je viens de citer établit d’abord que trois modes principaux d’excitation extérieure ; l’action du feu, des acides et de la compression, ne . del'électricité. Ce fait, il est vrai, est mbuieble à l'opinion de ces physiologistes , que la contraction musculaire, excitée par ces stimulans , dépend de l'électricité que leur ac- tion développe. Il y a, eneffet, en même temps, et ‘développement d'électricité et contraction musculaire ; mais on peut Le. demander si. c’est bien en vertu de ce développemênt d'électricité , que la contraction a lieu. Et quoiqu'on sache bien que l'électricité, si elle est en quantité suflisante, et appliquée d’une certaine manière, détermine des contractions; on ignore si le fluide , dégagé dans ces trois modes -d’excitation , est ( 54 ) dans les conditions requises sa produire Ja contrac- uüon. } Voilà, ce me semble , l'étar de nos Connaissances à cet égard, et le sujet est assez intéressant pour nous faire désirer de nouvelles lumières. Occupé de quelques recherches sur le système nerveux, j'ai eu occasion d'examiner un.mode d’excitation mécanique, qui me paraît avoir été négligé jusqu'ici, et qui m'a conduit à des observations relatives à la question que je viens de poser. - Le procédé consiste à toucher un nerf, comme on touche un barreau d’acier pour l’aimanter, en faisant passer l’excitateur sur une certaine étendue de sa sur- face. L'objet n’est pas d'agir par la pression , quoiqu'il en ait toujours plus ou moins dans toute espèce de con- ‘ tact; mais de toucher successivement différens points contigus ; et l’on est toujours le maître de toucher aussi légèrement qu’on le veut. A fin de passer ainsi l’excitateur sur une eertaine ibn due de nerf ; il convient que le nerf soit plus ou moins tenda et soutenu. Ges conditions se trouvaient réunies dans les: circonstances où j'ai employé ce genre d’attou- chement , et c’est ce qui a toujours lieu lorsqu'on se borne à dénuder une portion du nerf, en le laissant en connexion avec le reste du système nerveux et le muscle où il se rend. Je mets à découvert les nerfs stiatiques d'une gre- nouille dans l'étendue du sacrum , en enlevant la peau et la chair musculaire qui les recouvrent ; ensuite, j'ôte la peau des membres , pour que l’on puisse observer les contractions des muscles. Je passe sous les nerfs sciati- ques une bande de taffetas gommé , afin de mettre les (55) nerfs en évidence et de les porter au niveau du sacrum Nous ne devons considérer d'abord dans cette pré- paration qu’un animal dont les nerfs sciatiques sont mis à la portée de la vue et du toucher, ét dont les muscles nus des mémbres inférieurs ne peuvent faire le moindre mouvement sans être aperçus. Pour empêcher les mou- vemens volontaires qui dérangeraient l'observation, il est nécessaire de faire une section à la moelle épinière immédiatement derrière la tête. | L'animal ainsi disposé, je touchais un nerf sciatique, de la manière que j'ai décrite plus haut, avec une tige mince d'argent. Il en résultait des mouvemens dans les muscles du membre correspondant ; ét cela presque à chaque fois que je répétais ce genré d’attouchement, quelque léger que füt le contact. Je passais doucement l’exciiateur sur le nerf dans l’espace découvert', qui était de trois ou quatre lignes. Toute autre tige métallique prôduisait aussi des contractions , telles que le cuivre, le zinc, le plomb , le fer, l'or, l’étain et le platine. J'avais eu soin dé n’employer qué des métaux de la plus grande pureté, que MM. les Essayeurs de la Monnaie ‘avaient eu la bonté dé me procurer. Il n’était pas nécessaire que la tige füt de métal. Je réussissais aussi avec le verre et la corne. De façon que, pour produire des contractions , il suffisait de toucher de la manière que j'ai décrite avec un corps solide quelconque. Ce procédé, pour déterminer dés contractions mus- culaires, en touchant successivement les points contigus d'un nerf dans une pétite étendue, en n’employant qu’un seul corps, sans Communication avéc les muscles de la cuisse, m'a paru fournir une occasion favorable d'examiner le mode d'action dé cette excitation métal- ( 56) lique ;'c’est-à-dire , si elle détermine les contractions par un intermédiaire qui nous est absolument inconnu , ou si elle les produit en vertu de l'électricité que développe l'action mécanique. Ma première recherche était d’exa- miner si je pouvais reconnaître une différence d'action suivant la substance de l’excitateur , toutes les autres conditions étant sensiblement les mêmes. Je reconnus bien qu'il y avait une différence marquée entre le fer et le zinc d’une part, et les autres métaux ; le fer et le zinc produisant des contractions moindres ; mais jene pouvais, d'une manière satisfaisante , établir une échelle de gra- dation entre les autres , et je ne pouvais guère l espérer, | à cause des variations dans l’état de l'animal, qui donnent lieu , sous l'influence du même corps, à des différences tellement grandes qu’elles pouvaient égaler ou surpasser eclles qui proviendraient de la différence des substances. Il me suflisait de pouyoir reconnaître que quelques- uns de ces excitateurs différaient manifestement entre eux, et je renonçai à établir une échelle de pale J que le sujet ne comportait pas, et qui, d’ailleurs, n’au- rait.pas mené directement au but. Il s'agissait, en effet, de savoir si le genre d’attouchement qui constitue Île procédé d’excitation , employé dans les expériences pré- cédentes , produit la contraction musculaire en vertu d’un intermédiaire dont la nature nous est absolument inconnue , ou s’il les détermine par le moyen de l’élec- tricité développée par toute action mécanique d’un corps sur un autre. Je pensais qu'il y aureit un moyen de se décider à l’égard de la vérité ou de la fausseté de cette dernière hypothèse. En effet, si l'électricité dé- veloppée par le contact de l’excitateur et du nerf était la cause de Ja contraction, on pouvait, en diminuant RS RE TEE Re FEES MRNPENIT TEC« = ( 57) beaucoup la quantité de fluide qui agit sur le nerf, di- minuer d’une manière sensible , ou même rendre nulle la contraction musculaire. Or, il y a moyen de pro- duire de pareils effets, et c'estltin de ceux qui permet d'établir dans des expériences galvaniques les compa- raisons les plus décisives. Il se rapporte à la conductibilité ou la non-conducti- bilité de la substance sur laquelle le nerf repose. Aïnsi , lorsque le nerf est dans ses rapports naturels , il repose sur les chairs musculaires qui sont d’excellens conduc- teurs de l'électricité. Et si l’on fait agir une quantité don- née de ce fluide sur le nerf , tandis qu’il est en contact avecles chairs musculaires , il se fait un partage entre le nerf et les parties charnues , qui diminue l'excitation du nerf et l'intensité des Phénomènes qui doivent en ré- sulter. Si, au contraire, on place sous le nerf qu’on veut exciter un corps isolant, on concentre toute l élec- tricité sur le nerf, et l’on obtient de la quantité du fluide employé tout l'effet que l’on cherche à produire. L'on a toujours recours à eette précaution dans Îles expériences galvaniques, lorsqu'il s’agit d'exciter des contractions par de petites quantités d'électricité, comme celles qui se développent par le contact de deux mé- taux, | \ Mais pour s'assurer de l'influence respective de ces deux conditions, savoir du nerf isolé et du nerf non isolé, il ne faut pas établir la comparaison sans avoir égard à l’état de l'animal. Si l'animal est vif et trés-exci- table, on aura de trop fortes contractions dans l’un et l'autre cas, pour que la différence soit sensible ; car la comparaison ne peut rien apprendre, lorsque , dans la condition la plus défavorable, l'agitation du membre à ( 58 ) lieu. Il n’y a plus de gradation au-delà ; c'est pourquoi il faut attendre que l'animal soit assez affaibli pour que la contraction mt à n’agite pas le membre , lors- que , par le contact de deux métaux , on excite lé nerf qui repose sur les chaïts. On peut ainsi réduire le phé- nomène à la contraction du muscle, sans locomotion, ou mème le rendre tout-à-fait nul. Si, dans cet état, on place sous le nerf un corps isolant , tel que du verre ou du taffetas gommé , et si l’on rétablit l'arc métal- lique composé de deux corps hétérogènes , on produit de suite l'agitation du membre. D'après ce fait bien avéré, et le principe universel- lement reconnu sur lequel il repose, j'ai cherché à m'assurer si les contractions produites par l’attouche- ment du nerf avec un seul corps sans arc, dans la sériè d'expériences décrites plus haut, dépendaient de l’ac- tion de la même cause. J'ai dit, en décrivant le procédé, que j'avais placé sous la petite portion du nerf dénudé une bande de taffetas gommé, Il s'agissait maintenant d'établir Ja comparai- son entre un animal ainsi préparé, et un autre dont Îa même portion de nerf dénudé ne serait pas isolée, mais reposerait sur les chairs sous - jacentes. J'employais une des tiges avec lesquelles j'excitais facilement des contrac- tions, en touchant légèrement de haut en bas la portion de nerf isolée par le taffetas gommé ; mais lorsque je touchais de la même manière le nerf non isolé de l’autre animal, je ne produisais plus de contractions. On con- çoit facilement que je ne me bornais pas à quelques tentatives ; que je les répétais fréquemment ayant soin de m'assurér que la nullité des effets ne tenait pas à la manière de toucher le nerf ; que le contact était aussi | ( 59 ) | . complet däns un cas que dans l’autre , et que je soumet- tais à la même expérience plusieurs animaux de même espèce , pour que la différence des effets ne tint pas aux individus. Mais comme les nerfs n'étaient pas autant en évidence, ni soutenus au niveau du sacrum, comme dans l’autre cas’, au moyen dé la bande de taffetas gommé, j'établissais , sous ces deux rapports, une parité com- plète, en soulevant les nerfs, et en les faisant reposer sur une bande dé chair musculaire, semblable à la bande de taffetas gommé , et placée de mème en travers sur le sacrum. Mais jé ne réussissais pas mieux à produire des contractions , en touchant , de la même manière, le nerf non isolé. Il en était de même quelle que füt la nature de la tige dont je me servais”pour exciter le nerf. On pent rendre cette différence plus tranchée encore ; au lieu d’établir la comparaison entre deux individus , on peut la faire sur le même animal. Après avoir tenté inutilement de produire des contractions , en touchant, comme il est dit plus haut, le nerf sous lequel est placée la bande de taffetas gommé , on détermine des contrac- tions, et l’on obtient ‘alternativement l’un ou l’autre résultat, suivant que l'on place sous le nerf le corps conducteur où le non-conducteur-; mais les manipula- tions que ces épreuves nécessitent, épuiseraient le nerf si elles étaient trop fréquentes. Or, cette différence est tellement tranchée qu’elle ne saurait l'être davantage, puisqu'elle est du tout au tout; point de contractions d’une part , et contractions de l'au- tre. Un contraste si grand n était pas nécessaire ; une moindre différence eût suffi, pourvu qu telle fût bien ma- miféste. Et l’on ne voit pas de raison pour qu’il n'arrive ( 60 } pas quelquefois des contractions dans le cas où le nerf n’est pas isolé ; car on sait que dans les expériences gal- vaniques , la même quantité d'électricité dégagée par le contact de deux métaux produira, ou ne. produira pas de contractions , suivant la vitalité de l’animal, laquelle varie chez le même à différens momens, comme elle diffère entre des individus. Je l’avouerai cependant ; l'absence constante des con- tractions dans un cas, et leur production dans l’autre, pour ainsi dire à volonté, laissait quelque chose à dé- sirer. Ce contraste extrême dans les effets, d’abord très satisfaisant, parce qu'il faisait ressortir davantage l'influence respective des conditions et nous éclairait sur la nature de la cause, semblait ensuite trop prouver par la reproduction constante de la même différence. J'aurais désiré produire quelques contractions , en tou- chant le nerf non isolé, comme on le fait dans les ex périences ordinaires du galyanisme par le contact de deux métaux, moins prononcées , à la vérité, parce que le mode d’excitation que j’employais était moins éner- gique. J'y parvins dans la suite. En observant la diffé- rence des effets, suivant que je touchais le nerf isolé avec plus ou moins de vitesse, je reconnus qu'un attou- chement rapide et léger, car j'évitais toujours la com- pression ; détermine des”éoitfâctions plus constantes. Voyant que je pouvais détéfrhiner plus facilement des contractions en augmentant là Vitésse de l’attouchement, j'en fis l’essai sur un animal dont le nerf n’était pas isolé, et j'obtins fréquemment des contractions légères. . Ainsi, l’Od‘fè pouvait soupconner d’autre influence à Ja bande de chair musculaire qui soutient le nerf, que ee Gi UP Per TE LS (61) celle d’affaiblir par sa conductibilité l’action électrique, * ét, par conséquent , de diminuer ou d'empêcher la con- / traction qui en dépend. | à, Dans les expériences précédentes, j'ai choisi les ex- trêmes parmi les bons et les mauvais conducteurs pro- pres à être placés sous les nerfs ; car ilfaut qu’ils y repo- sent mollement , afin de ne pas être irrités et comprimés entre deux corps durs. Ainsi, la bande musculaire et celle de taffetas gommé sont toutes deux molles et flexi- bles, l'une le meilleur conducteur, et l’autre la substance la plus propre à isoler, et qui présentent les conditions . les plus favorables pour obtenir des différences tran- chées dans les effets d’attouchement du nerf. Mais je ne. me bornäi pas à ces substances, malgré la difficulté d’ob- tenir des différences sensibles, en employant des subs- tances dont les propriétés fussent intermédiaires. Je plaçai sous les nerfs sciatiques d’une Grenouille, préparée de la mêmé manière , une bande de peau de Grenouille ; sous les nerfs d’une autre, une bande de papier mouillé, et j'obtins encore, en touchant alternativement l’un et l’autre de la même manière et avec une vitesse mé- diocre, des différences marquées ; la Grenouille dont les nerfs sciatiques reposaient sur la bande de peau, ne donnait pas dé mouvemens , tandis que le même attou- chement du nerf qui reposait sur le papier mouillé pro- duisait des contractions dans les muscles. Pour m'’as- surer que la différence des effets dépendait encore de la différence de conductibilité des bandes placées sous les nerfs, j'établis, au moyen d'expériences galvaniques par le contact de deux métaux, la comparaison entre la conductibilité de la peau de Grenouille et celle du papier mouillé, et je m’assuraï qu’elles différaient essen- POELE eut FAX 7 ( 62) tiellement ; la peau de Grenouille conduisant beaucoup mieux que le papier mouillé qui est un conducteur im- parfait. Je n'entre pas dans le détail des expériences ; M. de Humboldt ayant préalablement établi la supério- rité des substances animales , sous le rapport de la con- ductibilité, sur les substances végétales dans leur état de fraicheur, et que cette différence n’est pas due à l'eau, mais à la nature même des substances organiques : elles sontfaciles à faire et reposent sur des principes connus. Je ne cherchais pas à comparer d’autres nuances ; j'ai déjà fait connaître l'obstacle qui s’opposait'à l’établis- sement d'une échelle de gradation, à cause des varia- tions que présente chaque individu dans des momens même très-rapprochés, : Le fait sur lequel j'ai désiré attirer l'attention par cette note ; consiste en ce que, toutes choses égales d’ailleurs, les contractions produites par le contact d’un corps solide et d’un nerf sans arc palrenans sont di= _minuées ou abolies, si ce nerf, au heu d ètreisolé, com- munique. AVEG, un bon conducteur ; d’ où il paraitrait ré- sulter que les contractions sont dues à l'électricité pro- duite par le contact du nerf et du muscle. ICI: Nore sur les collections et les observations recueillies par M.J. D'Unvize , durant la campagne de la CoquixLe autour du monde, en 1822, 1823, 1824 et 1825. Lue à l'Académie royale des Sciences, dans sa séance du 23 mai 1825. LonsquE , conjointement avec mon collègue Duperrey, je proposai le plan de la campagne qui vient d'être exé- RE RS D ue ce Bi > ( 63 ) cutée , et-dont les résultats sont soumis à yotre juge- ment; dans le principe , tout ce qui devait se rapporter aux opérations astronomiques et nautiques entrait dans ses attributions , et je devais rester chargé de ce qui concernait l'histoire naturelle. Par l'intérêt du ministre qui accueillit nos projets et la libéralité du gouverne- ment, l'expédition fut montée sur une plus grande échelle , et plusieurs collaborateurs nous fürent donnés. Cinq à six ofliciers de marine pleins de zèle, de mérite et de dévouement , assistèrent continuellement M. Du- perrey dans ses travaux astronomiques et géographi- ques. En outre, deux officiers de santé, MM. Garnot et Lesson, qui s’occupaient avec succès de diverses branches de l'histoire naturelle , furent appelés à par- tager les hasards de la campagne. Ce fut avec un vrai plaisir que je leur abandonnaïi sans réserve les par ties , qu'ils pouvaient traiter avec plus d’avantage que moi, et les matériaux immenses , ainsi que les utiles observations qu'ils ont rapportées , leur méri- teront sans doute votre approbation. Ainsi, jé me ren- fermai, pour ce qui était étranger aux devoirs de mon état, dans la botanique et l’entomologie, qui, depuis quelques années, oceupaient mes loisirs au port, et m'avaient valu de votre part, au retour de mes cam- pagnes dans l'Archipel grec et la mer Noire, les suf- frages les plus flatteu rs. Ces deux parties feront l'objet de la note que je vais soumettre à l'Académie, et dont le but est de lui indiquer sommairement la marche que j'ai suivie et les résultats que jai obtenus. En quittant l'Europe , j emportais un espoir bien na- tureLaux voyageurs qui vont parcourir des régions loïin- taines et des îles peu connues ; jugeant de la fertilité , ( 64) de la variété des productions de ces climats par celles. du continent que nous habitons, je me croyais destiné à voir à chaque instant des figures nouvelles , à faire dés découvertes nombreuses ; en un mot, à ajouter une foule d'objets ignorés à la masse des objets déjà connus. Cette illusion ne fut pas de longue durée. Plus de la moitié de notre campagne s’est effectuée sous la Zône Torride et au milieu de ces nombreux archipels sémés dans l'immense océan Pacifique. Sur toutes ces îles, à partir des plus avancées vers l'Orient jusqu'aux confins de l'Asie et même de l'Afrique, ce n’est à peu près qu’une mème flore ; les herbes, les arbustes, les arbres même le plus souvent sont les mêmes, et la seule nuance qu'on y observe, est que le nombre dé cés espèces va sensiblement en augmentant à mesure qu’on se rap- proche des continens. Ce nombre est fort limité, et les travaux successifs de mes prédécesseurs, Forster , Commerson, M. Labillardière, et tout récemment de mon ami M. Gaudichaud, en ont fait connaître une grande partie. Le Chili, imparfaitement exploré jusqu’à ce jour, les flores presque complètes des Malouines, de Taïti et d'Ualan, ainsi qu’un fascicule de plantes provenant de l’intérieur de la Nouvelle-Hollande , ‘et que je dois à l’amitié généreuse de M. Cunningham au Port-Jackson, semblent me promettre le plus grand nombre d’objets nouveaux à décrire et à figurer. Autänt que je puis en juger, et surtout d’après le coup-d’œil que M. Desfontaines a jeté sur mes collections, elles pourront offrir quatre à cinq cents espèces inconnues, et probablement quelques genres nouveaux. Les herbiers de Taïti et d'Ualan auront surtout l'avantage de nous faire connaître ces végétaux utiles que les naturels de ces ut rs (65) îles avaient si bien appropriés à leurs usages, et dont ils retiraient , par les procédés les plus simples et les plus ingénieux, leur nourriture, leurs vêtemens, leurs teintures, leurs médicamens, et jusqu’à leurs objets de luxe ét.d'agrément. Je me suis procuré avec exactitude leurs noms dans la langue du pays, avantage précieux pour comparer nos 6bservations avec celles de Forster, et en mème temps pour les naturalistes destinés à me suivre danses mêmes contrées. | En partie frustré sous le rapport des découvertes pro- prement dites, je m'imposai un système d’étude, un plan de travail dont les résultats me parurent encore d’un certain intérêt pour la science. Chacun de vous sait les progrès étonnans qu'a déjà faits la yéographie botanique ‘par les efforts réunis de MM. de Humboldt, De Candolle , Robert Brown , Kunth, etc. Je me pro- posai de lui rendre de nouveaux services, et mes col- lections, ainsique toutes mes observations , furent toutes coordonnées vers ce but essentiel. Dans chaque relàche que je faisais, je ne me bornais point à collecter les es- pècés qui me semblaient nouvelles ;*mais je préparais soigneusement et sans exception toutes celles que je trouvais en‘fleurs où en fructification: !Je'notais leur localité, leur port, la couleur de leurs‘fleurs , et je dis- tinguais autant qu'il m'était possible celles qui me sem- blaient importées , de celles qui étaient évidemment in- digènes. Quelquefois mème mon infatigable collègue M. Lesson , dont les connaissances en histoire naturelle embrassent presque toutes les branches de cetté vaste science, pour m'obliger, s'empressait de peindre sur le frais, avec une vérité remarquable , les plantes dont les organes étaient ou trop fugaces ou trop périssables. Tome V. 5 ( 66) L'herbier que j ai ainsi formé , et qui se compose en: viron de deux mille cinq cents à trois mille espèces , peut ètre considéré comme une suite de flores, partieu- liéres des pays que nous avons visités, relatives à l’é- tendue du terrain que je pouvais y parcourir, et à la saison où je m'y trouvais. On en pourra déduire des rapports intéressans, entre les genres et les familles pro- pres à Æhacune de ces stations ; il en résultera des docu- mens utiles,touchant les lois générales qui président à la mA des: végétaux sur toute la surface du globe. On ne verra pas sans étonnement que sur un développement de près de quatre mille lieues, environ ia moitié du tour du Monde, dans tonte la zône inter- tropicale, depuis. l'Ile-de-France jusqu'à Haïti et bien au-delà, sur les îles comme sur les continens, le règne végétal offre une quantité d'objets constamment iden- tiques, tandis que, dans l'océan Atlantique, les deux îles de Sainte-Hélène et l’Ascension, situées sous. la mêmé zÔng , présentent des espèces qui leur paraissent pro- pres, et qu'on n a;retrouvées nijan Brésil, ni en À rique, sous la même latitude. Non content des considérations générales dont je viens de vous entretenir , je me suis constamment. atta- ché à un genre d'observations qui me semble également important pour la botanique. F ai voulu indiquer d’une manière moins vague et plus précise les degrés de fré- quence de tel ou tel végétal dans un terrain et sur:un espace. donué. Pour cela, je me suis servi de termes numériques que j'ai employés deux à deux, et dont j'ai affecté chacune des espèces que Je récoltais dans le re- gistre où j'avais soin de les consigner au retour de mes herborisations, Le premier de ces nombres exprime la (67) quantité d'endroits où l’on peut trouver la plante en question dans un espace donné; le second, le degré d’abondance où on l’observe dans ces mêmes endroits, et par conséquent le produit de ces deux nombres don- nera le, degré de fréquence absolue de l'espèce sur le terrain dont il s’agit. Sans doute ces résultats, qui ne dépendent que d’un petit nombre de courses et d’un éxamen rapide et superficiel, ne peuvent inspirer une entière confiance, et doivent seulement être regardés comme des à peu près, comme des points de départ propres à guider les voyageurs qui me suivront dans les mêmes lieux, et pour long-temps encore susceptibles de nombreuses rectifications. Toutefois je pense que ce moyen, employé pour des flores mieux connues et manié par des observateurs scrupuleux, pourrait donner sur la nature et le ton général de la végétation dans les divers points du Globe des idées beaucoup plus exactes que celles que l’on pent s’en former communénient. , Je devais naturellement être jaloux d’enrichir wotre beau jardin de quelques espèces nouvelles. Aussi, dès la Conception du Chili, je m'empressai d’expédier à M. Thouin , par le ministère de la marine , une cin- quantaine de paquets de graines recueillies sur ce point de la côte américaine. Quelques-unes d'entre elles , que “j'ai vu prospérer à Toulon , et qui provenaient d'un petit paquet pour le jardin de cette ville, que j'avais joint à celui du Muséum, me donnent lieu d’espérer que cet envoi parvint alors à sa destination. Du Port-Jackson, jen expédiai encore un pareil nombre, recueilli’ tant sur les îles de la Société qu’à la Nouvelle-Ho de et aux Moluques ; mais le funeste naufrage qui priva mon es- timable collègue, M. Garnot; de tout ce qu’il possédait, 5* “ ( 68 ) | a aussi causé la perte de ce second'envoi. Enfin , à mon arrivée à Paris , j'ai eu l'honneur de remettre! à M. Bosc une centaine d'espèces de graines différentes que j'avais demandées au Port-Jackson à MM. Mac-Arthur, Cun- ningham et Frazier, dont j'avaiseu l'avantage de faire la connaissance, et qui, à ma prière, se: firent un plaisir de concourir à accroître les richesses du bel éta- blissement que vous dirigez. 1 La nature et les emménagemens de la Coquille ne nous permettaient point de songer au transport des plantes vivantes. Néanmoins , à l'Ile-de-France, je me procurai des tubercules d’un Ærum aussi remarquable par sa forme que par ses dimensions et son inflores- cence; c’est l'espèce vulgairement connue dans cette île sous le nom de faux Cambere des mers du Sud, et que Rumphius décrivit avec autant de naïveté que d’exacti- tude sous’ le nom de T'acca Phalliphora. J'ai eu le plaisir de la voir fleurir à bord , tandis que nous doublions le cap de Bonne-Espérance, et je l’ai déposée en pleine végétation au jardin de Toulon. J'ai confié également aux soins de l’habile directeur de ce jardin‘un bel échan- tillon du Dicksonia arborescens de Sainte-Hélène, que je dois à l’obligeance du gouverneur Walker. Je rapportais en outre de cette île intéressante un pied de Beatsonia et plusieurs des Solidago ligneux qui lui sont propres ; mais la première lame qui vint à bord les consuma, et je ne pus sauver les autres qu’en les faisant descendre dans la cale où elles sont'restées jusqu’à notre arrivée à Toulon. Les bâtimens à batterie couverte sont indis- pensablesgpour la conservation des plantes vivantes. J'ai suivi pour la collection d'Entomologie le même système que j’ai adopté pour les plantes. Celle que j’offre 2 de ns ft is ll ( 69 ) au Muséum se compose de douze cents soixante-cinq espèces recueillies sur quatorze localités diverses. Toutes sont rangéés suivant |’ ordre de ces localités et pourvues d’un numéro qui correspond à celui du registre où j'ai consigné les observations que j'ai pu recueillir à l'appui de rh hs insecte. Pour indiquer leurs fréquences rela- tivés, j'ai employé une méthode semblable à celle que j'ai appliquée aux plantes. D'ailleurs, j'ai eu l'honneur de développer à M. Latreille , d’une manière détaillée, l'ordre et la marche que j'ai suivie ; et mieux que moi, ce savant entomologiste peut vous faire connaître de quel prix pourront être mes travaux en ce genre, Du reste, il a déjà calculé que je rapportais plus de trois cents espèces inédites, et qu'il y avait deux ou trois genres nouveaux, sans compter ceux qu’une étude plus approfondie permettra d'établir. | Enfin, comme tous mes collègues, j'ai réuni sur les mœurs, les usages et les opinions réligieuses des peu- plades que nous avons visitées, toutes les observations qui m'ont semblé de quelque intérêt. Je me suis attaché particulièrement aux langues; j'ai ‘rassemblé une foule de leurs vocabulaires , provenant tant de notre voyage que de ceux de nos prédécesseurs ; et leur comparaison attentive m'a déjà procuré un grand nombre de rapports curieux , de rapprochemens intéressans. Peut-être un jour me trouverai-je en état de compléter et de mettre au net ces matériaux encore informes , ét de les sou- mettre à vôtre jugement. Quelqu’éloignés que soient de nous es mortels bizarres , et tout enfans qu'ils nous pa= raissent sur la scène du monde, dans ce qui a trait à l'histoire de l’homme rien n’est indifférent aux yeux de l'observateur ; et, sous ce rapport, une description (70) fidèle et imipartiale d’une seule de ces tribus , n’offrirait- elle pas plus de chainp aux méditations .du philosophe , que l’histoire complète d’un de nos grands empires ? Telles sont les études , Messieurs, qui ont été l'objet de mes recherches et de mes réflexions dans le cours de cette pénible campagne; déjà elles m'ont procuré l’a- vantage inappréciable de me sauver de l'ennui et des dégoûts inséparables d’une aussi longue navigation , et je suis trop heureux si elles peuvent mériter les suf- frages de votre illustre Société. Exrrarr d’une lettre sur’ la génération , adressée par M. Fray aux Rédacteurs des Annales. ve Lé Limoge, 10 mars 1825. …. J'ai lu dans vos intéressantes Annales du mois de mars de l’année dernière , le détail des observations mi- croscopiques que M. Gaïllon a faites sur l'organisation de plusieurs espèces de Conferves, et j'ai été singuliè- rement frappé de l'opinion qu’il manifeste touchant la nature de leurs principes constituans. Jai observé il y a très-long-temps le procédé dont la nature fait usage pour constituer ces végétaux ; je les ai vus se former sous mes yeux, à peu près de la même manière que ce savant , et je me serais abstenu de revenir sur cet objet, si M. Gaïllon n'avait fait une méprise qu'il me paraît utile de signaler, parce qu'elle pourrait induire à de graves erreurs. Le savant auteur de ces Gbservat{Ous a étudié avec soin la constitution d'un grand nombre de Conferves; (71) il les a vues se décomposer en atômés ovoïdes, et exé-. cuter (dans l’eau sans doute ) divers mouvemens dé progression ; et puis se réunir à la suite les uns des autres pour former de nouvelles Conférves. D’après ces observations et les mouvemens qu’il a vu exercer à ces atômes ; il a cru devoir les considérer comme de véri- tables animaux, quoiqu'il n'ait rien dit de leurs orga- nes, et il a conclu, en conséquence, que les Conferves sont des végétaux entièrement composés d'animaux , qui se multiplient pat la génératioie\fcomme les autres animaux , puisqu'il a été assez hétireux pour les voir _s’accoupler, et observer ensuite le frai qui était le ré- sultat de cet acconplement. Voici des observations qui changeraient étrangement toutes nos idées , si l'auteur ne s'était pas trompé, comme nous le prouverons plus bas, sur la nature de ces corpuscules. En effet, quoi de plus étonnant qu'’ün végétal soït composé de l’agrégation d’une foule d ani- maux ! : En émettant son opinion, ce savant observateur au- rait pu se dispenser d’être aussi sévère envers les hom- mes qui, cherchant la vérité de bonne foi, pensent , par suite d’études , d'observations et-de longues médita- tions, qué la nature peut ôrganiser la vie, au moins dans les classes les plus inférieures, avec les élémens que le Tout-Puissant lui a soumis , après des avoir doués d’une foule de propriétés différentes; il aurait pu, dis-je , s'en dispenser, puisque , si cette opinion n’est, comme il l’assüre , qü'un rève, il est forcé de convenir qu'il partage entièrement son illusion sans s’en douter. En effet , quels que soient ces corps mouvans qu'il à vus s’accoupler, grâce à l'excellence k son, Microscope , (72) et produire des œufs sous forme de poussière, il n’en est pas moins vrai, d’après mème ses propres assertions ;, que les Conferves ne sont pas très-certainement le pro- duit d’une génération directe , le produit du développe- ment d'un germe quelconque, puisqu'il les a vues se former sous ses yeux, de toutes pièces, par l'addition successiye d’une foule de corps d’une infinie” petitesse dépourvus d'organes. | Il y a plus de dix-sept ans, à la fin de 1807, que ‘j'ai publié, à Berlin (). ne suite d'observations , la plupart microscopiques , sur l'oxpanisauon intimé des animaux et des Végétaux, et que j'ai reproduites dans un écrit im- primé à Paris, en 1817 (2), dans l’une desquelles (la huitième) je rapporte, très en détail, ce que j'ai observé sur la formation des Conferves ainsi que sur celle des atômes. dont la réunion constitue ces petits Végétaux. J'ai vu se former, dans de l’eau bouillie exposée pen- dant quelque temps au soleil et renouvelée à mesure qu'elle s’évaporait avec de l’eau également bouillie ; une foule de corps doués de mouvemens de progressionttrès- vifs, d’une infinie petitesse, arrondis ou oblôngs, trans- parens et n'étant munis d'aucun organe : j'ai vu, comme vient de l’observer.M. Gaillon, les corps oblongs et moins petits perdre leur mouvement et se réunir peu à peu, à la suite les uns des autres , pour former des Conferves. . : ad © À» . (1) Nouvelles expériences extraites d’un manuscrit qui a pour tilre : Essai sur l'Origine des Matières Organisées et Inorganisées ; de l'im- _primerie de Louis Quien, Berlin 1807. A Leypsich, chez Griesamer , à Paris , chez Nicole, rue de Seine. (2) Essai sur l’origine des corps Organisés et Inorganisés, et sur quelques phénomènes de Physiologie animale et végétale, Chez Huzard, - libraire, quai de la Vallée. (73) Je n'ai pu considérer ces corps qui, comme je l’ai déjà dit, sont entièrement dépourvus d'organes, et dont la réunioñ compose un végétal , comme de véritables animaux ; car je ne puis reconnaître comme tels que des QOxPA qui manifestent une organisation quelconque. Je n'ai pu définir leur nature , parce qu’elle m'est inconnue et que rien ne leur ressémble. Maïs il m'a paru, par cela même, qu'ils doivent être le sujet de l’étude et des mé- ditations sérieuses de tous les penseurs. Si M. Gaillon avait fait infuser dans l’eau distillée, non-seulement des Conferves , mais n'importe quelle portion d’un végétal ou d’un animal quelconque , il se serait très-facilement assuré que toutes les parties des êtres organisés se dissolvent, comme les Conferves , en corps plus ou moins globuleux , doués des mouvemens de progression les plus manifestes quand ïls sont dé- layés dans l’eau , et que ces êtres organisés en sont en- tièrement composés : il se serait ainsi convaincu que ces infiniment petits ne sont pas des animalcules ou petits animaux, à moins qu'on ne veuille se persuader ( ce qui serait peu philosophique) que les animaux et les Végé- taux sont uniquement composés d'animaux. Pour rendre ces observations plus incontestables , pour qu'on ne püt pas objecter que ces corps globuleux et mouyvans des infusions proviennent de l’atmosphère , j'i- maginai de faire infuseh et d’autres fois dissoudre com- plètement des portions d'animaux et de végétaux dans des flacons remplis de gaz faits de toutes pièces , avec de l’eau distillée et parfaitement clos; je me suis ainsi as- * suré que ces matières , privées de toute communication Le avec l'air SHHTIERT à se raphterit en une hi plus: ou | 1 | het Pt DE | Ver (74) l'agrégation d'un nombre infini de corps globuleux qui sont en mouvemént dès qu'ils sont délayés dans une suf- fisante quantité d’eau distillée: J'ai observé très-souvent que ces globules se réunissaient dâns les flacons encore parfaitement bouchés ; pour constituer diverses moiïsis- sures, des; Bÿssus ; des Confervés ét dé très-petits ani- maux doués d'organes très-manifestes. On peut voir le détail de ces observations ; qui ônt été très-souvent ré- pétées , dans l'écrit cité à la note. Ces faits, que je crois avoir matériellétnent démontrés par le soin qué j'ai mis à les éclaircir, devraient, dans ce moment ; Où tant de bons esprits s'occupent d’uné manière si particulière de la physiologie, mériter leur attention et les engager à étendre leurs savantes ré- cherches sur un objet si intéressant ét sur lequel il y a encore tant à apprendre. : En eflet; peut-on espérer raisonnablement de pouvoir pénétrer bien avant dans les mystères physiologiques , si dans les efforts qu'on fait pour les dévoiler, on continué à faire abstraction précisément de cés corps globulaires , de ces élémens qui constituent à èux seuls tous les êtres organisés, et qui, quoique d’une extrême petitesse , peuvent encore être soumis à nôtre investigation au moyen de nos instrumens? Je ne le pensé pas : c’est comme si le chimiste ; qui voudrait éonnaître Ja nature et les propriétés d’une substance, se bornait à examiner ses caractères extérieurs sans faire usage des moyens d’a- malyse qui sont à sa disposition. IL ne peut suflire sans doute de bien posséder la struc- ture anatomique des différens instrumens où organes qui exécutent les phénomènes physiologiques et: pathologi- ques pour les expliquer ; on doit aller plus loin, et pour (25) cela il faut chercher à conñaître les principes qui com- posent ces instrumens et dans lesquels réside la pre- mière (cause des phénomènes dont on veut se rendre raison ; il faut qu’un grand nombre d’observateurs éclai- rés et profonds se lisent avec courage à l'étude de ces élémens, de ces corps singuliers qu'on ne peut compa- rer à rien; qui sont privés d'organes, et qui cependant sont doués d’une sorte de vie et de mouvemens de lo- comotion trèsvifs et bien réglés ; que la nature produit spontanément ; comme nous l'avons démontré , avec une excessive aboridance partout où il y, a de l’eau, de l'air et de la chaleur, et enfin qui, n'étant ni des ani- maux hi des végétaux; constituent cependant tous les animaux ét les végétaux : on devra chercher à connaître leur origine, leur composition; bien observer le mode de leur rapprochement, de leur union | pour consti- tuer un tout organisé, et surtout bien apprécier l’in- fluence qu’exercé sur eux l’atmosphère qui; seule peut- être ; fait que leur union, sous diverses formes organi- ques, produit un tout qui jouit de la vie et de toutes ses con$équences ; car tout semble nous persuader que c’est dans ce fluide, qui reçoit à chaque instant les émanations solaires , que réside le principe et l’aliment de la vie ; puisque tous les animaux et les plantes qui cessent d'en être pénétrés cessent en même témps de vivre. è PA : ; A4 Enfin, nous pensons qu’on ne fera faire à la physio+ logie de véritables progrès que lorsque , dans les con< . ceptions d’un ordre très-élevé qu’exige l'explication des . phénomènes organiques, ‘6n' ne fera aucün sacrifice | aux idées vulgaires, et qu'on prendra pour point de’ dé: part ces infiniment petits ,/ces élémens de touté orgaüi- (76 ) sation. Leur étude approfondie suppose sans doute beau- coup dezèleet de persévérance ; maïs elle promet aussi des résultats de la plus haute importance , qui dédom- mageront ‘de leurs travaux les jeunes savans ( car il faut ètre jeune pour cela) qui voudronits’y livrer. | Le moment est très-favorable, puisqu’à présent le microscope’, qui doit être la source d’une foule de belles découvertes , est perfectionné et est devenu d’un usagé général ; tandis qu'il y à peu d'années il était regardé comme un instrument trompeur dont presque personne ne faisait usage pour appuyer les hautes conceptions scientifiques ; tant les observations faites par son moyen étaient décriées par tous ceux qui repoussent les faits qui contrarient leur manière de voir ou leurs pré- jugés. ne É SOErI # apr ze Note des Rédacteurs. L'un de nous avait déjà; dans l’article Génération du Dictionnaire classique d’histoire naturelle ; exprimé son opinion sur ce point et manifesté lemême vœu. | « Que l’on place, dit-il; im fragment de chair musculaire où d’une matière analogue dans de l’eau , et qu'on aban- donne le mélange à lui-même, on observera bientôt, au moyen du microscope , une foule de petits globules dans le liquide , et l’on pourra se convaincre aisément que chacun d'eux est doué d’un mouvement spontané qu'il paraît peu capable: de diriger, et qui ressemble assez , mais avec beaucoup plus de précipitation , aux oscilla- tions de la lentille d’un pendule. Toutefois ce mouye- métit est progressif. Le diamètre de ces-petits êtres ; qui paraissent propres à réaliser la haute pensée des molé- cules organiques de Buffon , est absolument semblable à LOPR) celui des globules élémentaires qui constituent la fibre muscylaire, Ils sont par conséquent, aussi, petits que la _ plus petite particule organique qu’il nous ait-été donné . d'observer encore, et cependant ils jouissent du mouve- ment volontaire, ou.du moins d’un mouvement spontané, fonction qui semble supposer une organisation déjà com= pliquée. Si la faible puissance de nos moyens d’observa- tion pose des limites à notre ardente curiosité, et né | nous permet pas de nous éclairer sur la véritable. orga- | nisation de ces êtres, elle nous permet du moins d’étu- dier les transformations successives qu'ils peuvent: subir, et d'examiner les phénomènes qui en dépendent. » .« On a vu une matière organique morte , et que tout _ nous autorise à considérer comme inerte, se transformer en autant de petits êtres vivans qu’elle contenait de glo- bules élémentaires. Ce fait donne déjà la mésure de la singularité et de l'importance de ceux qui nous restent à examiner, On aperçoit bientôt deux de ces globules $ mouvans s’accolant complètement l’un à l’autre, de ma- mire à produire un être nouveau, plus gros, plus agile, et capable de mouvemeris mieux déterminés que ceux qu'on observe. dans les simples globules. Ce: composé binaire ne tardera point à attirer à lui un troisième glo- bule qui viendra se réunir aux précédens et se souder | intimement avec eux. Enfin un quatrième, un cinquième, « & à LÉ PP et bientôt trente ou quarante se trouveront ainsi accolés * et constitueront un animal unique, doué dé mouvemens » puissans, énergiques, et; muni d'appareils locomoteurs Ce ou moins compliqués ;.enfin un être dont l'organi-. sation savamment calculée repousse, au premier abord toute idée d’une génération aussi simple que celle :dont » on vient d'offrir l'histoire. Toutefois quelques jours d’une (78) obsérvation attentive et patiente sufliront pour convaincre de la réalité des résultats que nous venons d'exposer, et l’on pourra se former une idée juste dela nature de ces étranges animalcules microséopiques désignés sous le nom d'Infusoires. Que d'ailleurs on prenne un de ces êtres tout achevé, et qu’on le tue au moyen de l’étin- celle électrique , et bientôt on verra se désunir ces par- ticules élémentaires, ces petits globules qui le consti- tuent. Ils ne se sépareront point complètément, à la vérité, mais leur forme nettement dessinée donnera au cadavre de l’animalcule un aspect framboisé qui permet au besoin d'en évaluer le nombre. » « Tel est le phénomène de la génération dans les ani- maux microscopiques , et peut-être ce mode peut-il se retrouver aussi dans beaucoup d’autres espèces animales, téllés que les vers intestinanx , etc. , qui offrent une orga- nisation plus élevée. » « Quant à l’origine des vers intestinaux , on sait qu’en thèse générale les zoologistes allemands qui les ont étudiés avec tant desoin, ont fini par les regarder comme produits par une génération spontanée. Relativement aux infusoi- res , les expériences de Gleichen, de Spallanzani , de Fray, de Needham , de Bory de Saint-Vincent et de beaucoup d’autres haturalistes , sont également favorables à l'hy- pothèse d'une génération spontanée. Maïs avant d’a- dopter une opinion dans une question aussi délicate, il faudrait répéter les expériences de la plupart de ces ob- servateurs avec un soin tout-à-fait scrupuleux, écarter les causes d'erreurs qu'ils ont pu négliger, et surtout éviter l'extension qu'ont donnée à leurs opimions ceux. d’entre-eux qui ont cru à la génération spontanée. » «Fray, qui pense qu’une Mouche ou tout autre Insecte (79 ) aussi compliqué.a pu naître spontanément dans des ma- tières animales pourries, et Spallanzani, qui croit que l'ébullition ne détruit pas les germes des Infusoires, pro- fessent l’un et l’autre des opinions qu’il est diflicile à otre esprit d'admettre aujourd’hui. Il est donc impor- tant de faire de nouvelles recherches , et celui qui aura ‘le bonheur de mettré au jour sur cette question des faits. clairs, précis et débarrassés de toutes les chances -d’er- reurs que la physique et la chimie peuvent nous per mettre en ce moment de prévoir et d'éviter, celui-là, disons-nous , auva rendu à la physiologie un service émi- nent et dont les conséquences sont incalculables. » L'importance du sujet nous engage à joindre quelques mots à la citation que nous venons. de rapporter. Spallanzani, M. Fray et quelques autres observateurs, en plaçant dans de l’eau bonillie des matières végétales ou animales, élevées préalablement à une température _suflisante pour tuer tous les êtres vivans qu'elles auraïent | ; 4% | | ÿs pu contenir, en ayant soin de, mettre les vases à l'abri de la poussière et de l’accès de l’air extérieur, ont ob- tenu des animalcules. infusoires. Les partisins de la génération spontanée ont regardé ce fait comme décisif et en ont conclu que les animalcules maissaient sans germe, Bonnet, dont les opinions sont bien connues, trouve ge fait très-remarquable , félicite Spallanzani sur cette découverte, et, loin de la contester, s’éerie de son côté : La nature nous offre un sujet d’études inépui- sable ? Qui aurait pu croire qu'il existait des Germes que la température de l'eau bouillante ne peut faire périr, | accoutumés comme nous le sommes à voir la vie dés ani- | maux supérieurs de l'échelle s'éteindre : Len ve 2e à lle température de 5o ou Dindl L- ( 80 ) Le fait est précis et clair pour toutes les personnes qui se sont donné la peine d’ étudier ces. matières , Mais explication que chacun en donne roule sur ne chicane de mots. Il est évident qu'on fait usage d’une matière organisée , et que par l’action de l’eau , de l'air et de Ja lumière’elle sé transforme en animaleules. Boünet expliqué cette métamorphose en supposant que la matière renfermait des Germes, les épigénégistes l’expliquent dé leur côté par là présence des Molécules organiques. Or, des plus petites particules des matières organisées ont —— os de millimètre de diamètre ; les À chat miérs! animalcules infusoires qui apparaissent ont —— Fee. de “millimètre ; ‘les Molécules organiques telles qu’on les voit dans lé lait le éh éhyle, 7 Imphe et tous les tissus ani- “maux Ou Végétaux, c ont + 4 = de millimètre; et siles Germes de Bonnet sont mat atériels , À ils ont aussi de millimè- Er ire. C’est, ‘done toujours le même objet désigné sous des fe 0119-3044 J s MAL noms divers. ‘ * Voici la difficulté. Les Molécules organiques, Be Gi: Bules , les Germes c qui se trouvent dans le chyle le lait, Ja lymphe, les tissus végétaux et.animaux, y sont immo- biles. L'action simultanée de l’ean , de l'air et de la lu- mière leur donne le mouvement. Fr (ON, 38 Les partisans de Ja génération spontanée admettent que par. lé concours de ces trois, gens la vie peut appa- raître au sein d une matière inerte. | Bonnet compare ce mouvement vital à°là germination des plantes. Les mêmes agens favorisent le développe- ment des grainés ; deux d’entre eux, l'air et l’eau , sont indispensables. Tout le monde convient que les semences Y'égétales y sont vivantes avant la germination, et que cet ‘acte n'est qu'une conséquence de la vie qui leur est propre. : on tons) éénons à ( 81.) Pour s'entendre , il serait donc nécessaire de définir la vie elle-même , et ce n’est pas possible, peut-être, dans l’état actuel de la physiologie. Il est évident pour Bonnet que presque toutes les matières qui sont composées d’oxigène, d'hydrogène, de carbone et d'azote, ren . férment des Germes, et que ceux-ci persistent autant que la combinaison elle-même. On pourra done impu- nément chaufler, refroidir, etc. ; tant que la combinai- son ne sera pas détruite, les Germes seront capables de se développer. La tâche des épigénégistes est peut-être plus difficile qu'ils ne pensent. En.effet, ils sont obligés de poser en principe que la vie est entièrement détruite à une cer- taine température. L'analogie nous porte à l’admettre. : Mais l’analogie nous aurait fait penser aussi que lorsqu’ un animal était mort, il ne pouvait pas revivre; et certes , les phénomènes que présentent les Vibrions , les Vorti- celles sont tout aussi éloignés et peut-être plus éloignés de nos idées communes que la résistance que certains Germes pourraient opposer à une température de à 00° ou plus. | Il est donc fort dificile de résoudre ce s problème. tant que l'on 1 n'aura pas une Le plus exacte de Ja vie elle- même. | . Cependant il serait NET dans l'état présent de la science, de tenter une expérience de nature à lever bien des doutes. On pourrait en eflet produire une matière organique en combinant des corps gazeux, ou autres, préparés chimiquement avec le plus grand soin. Si ; en mettant ces matières dans de l’eau artificielle faite en . brûlant l'hydrogène pur, et si, en plaçant dans le’ vase du gaz oxigène 2 he lui-même par les procédés ordi- Tome V. 6 ( 82 ) naires, on obtenait des ‘animalcules il faut avouer que l'h nl À eh 2 de Bonnet deviendrait insoutenable. Mais tant qu'on se, bornera à faire, revivre. des-matières qui ont déjà vécu, il sera permis de croire que! le seul ré: sultat de cetté éxXpérience consiste à donner une autre direction » AN. autre mouvement. au, principe de vie préexistant dans ces mêmes matières. ; s“it!; M'OSERVETTONS sur quelques plantes de la Poneen (ÉD 2FTATAEN A 1 GR a1tltf à is M.Lion Durour. Ceux qui cultivent la botanique ne peuvent pas tous prétendre al fairé dés ouvrages EX professo sur cette utiléét aimable séfente: Quélqués=uns doivent se bor- ner ‘à fournir ‘dés matériaux isolés Aux architectes des- tinés, par l'étendue et la solidité de leurs connaissances, à enlever Pédifice. MM. de Lamarck et de Candolle, en publiant la Flore Française, ont multiplié les bota- nophiles sur lé’sol de notre patrie, et c’est pour ceux-ci une sorte d'obligation dictée par la reconnaissance que de concourir, soit par leurs observations propres , soit par la communication des plantes elles-mêmes , au per- fectionnement de cet ouvrage vraiment national. C'est daus ce dernier but que je me propose de pu- blier dans ces Annales des observations sur plusieurs plantes que j'ai étudiées sur le vivant, principalement dans le département des Landes, lieu dé ma résidence ) et dans les Pyrénées. 1. Ornithopus roseus. Ornithope rose. O. sativus. St.-Am. ; flor. agen. , p. 300 (excl. syn. ) ( 83 ) Villoso-pubescens , précumbens ; | foliis pinnatis sessilibus ; foliolis ovato-oblongis acutis ; pedanculis folio duplo longioribas ; bracteis _pentaphylliss :calycis villosi dentibus acuminato-setaceïs ; corolla (m4- juscula) albida-rosea, alis planiusculis patulis, rio: brevtssima ; leguminibus rectis compressis , articulatis, rostro recto. Cet Ornithope émet d’une mêmé racine annuelle plusieurs tiges tout-à-fait couchées ; étalées , logues souvent de plus d’un pied. la le port de l'O. compressus, dont il diffère essentiellement par une villosité bien plus prononcée , des folioles plus pointues , une corolle {bien plus grande d’un rose clair avec le pavillon réfléchi mar- qué de stries plus foncées , des légumes plus distincte- ment articulés, droits et luisans. Il croît dans les sables des Landes, plus pa Cr 208 ment sur les lisières des forêts de pin. Il.est surtout fort € commun aux enyirons de Mont-de-Marsan “et fleurit à fa fin.du printemps. Observations. — Malgré que M. de Sant = Ads donne à son ©. cultivé des tiges pr pole à VE, ‘un aspect tomenteux . caractères qui ne sauraient convenir à notre espèce , je ne doute pourtant pas que, nous n'ayous. eu toûs, les denx la même plante sous les yeux. | La couleur et la grandeur de Ja corolle de l'O. rose sont des traits remarquables et constans., Brotero ne les exprime point dans la description de son. ©. salivus qu'il dit avoir une corolle mélangée, de pourpre , de blanc et de j jaune. Cet auteur signale encore un double caractère qui : ne s’observe pas dans notre espèce ; c’est celui de « Leguminibus subrugosis pendulis, » Je. pense donc que l’O. sativus de Brotero est une espèce. dis- üncte de la nôtre. | L'O. perpusillus 6 grandiflorus, Lois., fl. Gall., p. 466, l oh ( 84 ) appartient peut-être à notre O. rose. Je le présume snr- tout .d’ pres l'indication de eee aux environs de Bayonne. : Quant à l'O. intermedius de Roth, que M. De Can- dolle mentionne parmi les variétés a l'O. perpusillus, et dont M:-Loiïseleur fait une espèce distincte, je ne saurais le regarder comme la même plante que l'O. rose, puisque la couleur de sa corolle est différente , que ses légumes sont arqués , et le ériebbelt à peine plus long que la feuille. _2. Silene Thoreï. Silène ds Thore. S. Crassifolia. Thore, Prom. sur, les côtes du golfe de Gasc., p.53. Cucubalus fabarius. Ejusd. Chloe. ; p.172 (non Lin.) Glabra, prostrata, rarhosa; caulibus teretibus ; foliis subcarnosis con- natis, ovato-ellipticis nec non spathulato-acutis, margine tenuissimé lacero - subciliatis ; pedanculis axillaribus, unifloris, subsolitariis ; calyce erecto inflato, subvenoso , glaberrimo; pétalis albis, bifidis, obtusis ; capsuld glaberrima nitida; seminibus reniformibus eleganter seriatim scabriusculis., UT Cette ‘espèce. vivace par sa racine , a l'aspect ‘du Cucubalus behen, Lio., dont elle diffère essentielle- ment. Elle est particulière aux sables maritimes de la côte océane des Landes , et abonde surtout dans les dunes , autour du bassin d'Arcachon. Elle y forme des toufles étalées qui acquièrent jusqu’à deux pieds de dia- mètre , et fleurit en mai. Thore, qui l’avait d'abord mentionnée sous le nom de Cucubalus fabarius , la dé- crivit ensuite sous celni de Silene crassifolia, Cette der- nière épithète ayant déjà été donnée par Linné à une espèce dece même genre tont-à-fait différente ; »] ’ai cru devoir consacrer notre Silene à la mémoire ‘de celui qui le premier l’a découverte et décrite, ( 85). 3. Festuca sabulicola. Fetuquesabulicole. F. Juncifolia. St.-Am. , fl. Agen s P- or. Conf. F. Arenaria Askelof in Rœm. et Schult. Syst. |: ? veget!, vol. a!; p! 728 (non Lam.) Radice fibrosa, ramosa, interdum stolonifera; culmo erécto ; foliis glaucis involutis subfliformibus , intus lævissime. pubescentibus ;, va- ginis longissimis; panicula-elongata subsecunda flayo-pallescenti ; spi- culis 4 vel 6-floris pubescenti-villosis ; valvis calycinis glabris acu- tissimis subinæqualibus ; glumis xiosit insensim in _cuspidem aris- tæformem terminalis. Elle est fort commune dde les sables maritimes de la côte océane des Landes , principalement autour du bassin d’ Arcachon et à Mimizan , où jé l'ai cueillie dans lemois de mai. Elle concourt avec quelques autres :Graminées à la fixation des dunes. On la distingué facilement de la plupart des autres Fétuques , à la villosité et à la pâleur de. sa panicule.. Celle-ci, dans les conditions les plus favorables à. son développement, acquiert jusqu’à trois pouces de longueur. Elle n’est: point roide, maïs bien un peu penchée à son sommet. Les tigés s'élèvent jus- qu'à un pied et demi. Elles ont rarement ‘plus de deux nœuds , et ceux-ci sont presque insensibles. Les feuilles plus longues, plus grôsses , plus droites que celles de la F. glauca, sont, comme dans cette dernière , roulées en dedans, mais moins dûüres ét moins pubescentes à leur surface i interne. Elles se terminent par une pointe acé- rée. La. caulinaire supérieure dépasse souvent la pani- cule ; la languette est si courte, qu'On peut la considérer comme nulle. |: Observations. reel la panicule de cette Gra- minée est sujette à une sorte d’ayortement, parce qu'elle est en partie dévorée par des insectes, notamment par (:86) le Zabrus inflatus Dei. , coléoptère qui y. est excessive- ment commun. Alors sa physionomie est insidieuse, Je l'ai fréquemment trouvée ainsi rabougrie dans les dunes de Mimizan. - 4. Cochlearia anglica. Lin. — Lois. , fl. gall. , p. 306. Cranson an glais. “ » Cette espèce, que M. De Candolle a-omise dans Ja Flore Française, se trouve aux environs du bassin d'Arcachon, près de la Teste de Buch , dans les lieux en vahis et délaissés par la marée. Je l’ai cueïllie en fleurs dans cette localité en mai 1824: Ce Cranson est une plante herbacée, suceulente, rameuse, remarquable par ses siliques qui ont quatre bgres de longueur et une forme elliptique. 5. Juncus nitidiflorus. Jonc à fleurs Iuisantes. TJ. bulbosus auct. (“on Lin. !) Radice horizontaliter repente, fibris filiformibus subparallelis sti- pata ; culmo erecto folioso; foliis inarticulatis canaliculatis basi mem - branaceïs vaginantibus ; Gén aa pauciflora subterminali subrigida ; floribus hexandris ; petalis margine sanguineo-fuscis , nitidissimis, capsula longioribus. Ce jonc est excessivement commun dans les marais salans autour du bassin d'Arcachon près la Teste de Buch. Je l'y ai cueilli en pleine floraison au mois de juin. Il ressemble singulièrement au Juncus alpinus par son port et la disposition de sa racine ; maïs il en diffère surtout par l'absence de nodosités et de cloïsons aux feuilles. Ses racines tracent horizontalement et se pro- longent souvent à plus d’un pied de distance. Elles émettent d’une part de nombreuses fibres filiformes , qui s’enfoncent perpeudiculairement et offrent souvent (87) , à leur naïssance un peu de chevelu ; de l'antre des tiges droites; simples, qui, dans les lieux ‘découverts, s’é- lèvent rarement au-delà de six à huit poticés, tandis qu'au milieu des grands joncs de la plage, elles ac- quièrent jusqu'à un pied de hauteur , et sont alors plus faibles. Ces tiges ont, en général , uné certaine roïdeur et ne sont pas sensiblement comprimées. Elles naissent d’une touffe dé trois à quatre feuilles droites’, canali- culées on en ‘alène déprimée , pointues et dépourvues de cloisons intérieures , et elles sont enveloppées à leur base par des gaînes membraneusés embriquées , qui ne sont que la base dilatée de feuilles dont la lame manque. Indépendamment de ces feuilles radicales ; il ÿ en a aussi une caulinaire. La panicule des fleurs est'pétite ; ‘peu garnie , inégalement ramifiée , et n’est'poimttérminale , comme il le semblerait d’abord. Elle. est dépassée de quelques lignes par le-prolongement de la tige. Les brac- tées de l’origine des pédoncules sont un peu striées et se terminent en une pointe de longueur variable. Les fleurs ont six étamines à anthères jaunes. Chacune d’ elles est munie à sa base de deux’ bractées opposées, engai- nantes , ovales-obtuses ou même arrondie Les divisions du ‘périgone ‘sont ovales-oblongues ,; 6b- tuses, d’un brun marron luisant , avec une ligne dorsale, d’un vert obscur, Leurs bords sont un peu repliés en dedans. La capsule: est brune et plus courte que les lobes du périgone dans les nombreux individus que j'ai eus sous les yeux. | Le Juncus nitidiflorus evoît PURE di cnis émtsai de l'Europe, M. Borÿ de Saint-Vincent me l’a envoyé des côtes de la Bretagne, et M. Soleirol de la Corse , sans dénomination spécifique. Le savant. professeur Schnltes ( 88) m'en a transmis un échantillon des environs de Landshut, sous le nom de J. bulbosus, ét je l'ai reçu de la Suède sous celui de J. bottnicus; il diffère cependant de l’espèce décrite sous ce nom par Wahlenberg , s au ‘sa Dee es: longue que le périgone, : © 644 nt : Observations. Tous les botanistés ‘savent Combes Linné était sévère dans l'application des épithètes dé- nominatives ; et avec quelle rigueur il'observait l’accep- tion des termes dont il'a fixé la valeur dans son immor- telle Philosophie botanique ! D'après cela, n'est-on pas fondé: à penser que l'épithète de Bulbosus suppose né- cessairement l'existence d’une racine bulbeuse ou 1ubé- reuse. Or, nôtre jonc, qui est bien le Bulbosus de la plupart dés Botanistes postérieurs à Linné, n'offre en aucuné manière ce trait distinctif, ©: 1: Le Grämen junceéum Sorgi capitulis Barrel. , ic. 747, cité par Lamarck pour le J. bulbosus ; s'éloigne de notre espèce par la brièveté des lobes du AU et par la grosseur de la capsule. Le Juncus repéris apocarpos minor Fee Srolalau Bar- rel., ic. 114, exprime assez bien le port du J. nitidi iflorus; mais il suflit de consulter l'observation 491 de cet auteur pour se convaincre que l'espèce de Barrelier diffère de la nôtre. 6. Juncus heterophyllus. Jonc hétérophylle. nb basi.repente , ascendente ; foliis immersis elongatis filiformi- setaceis tenuissime articulatis, emersis teretibus nodosis basi vaginan- tibus; paniculæ pedicellis erectis subrigidis; floribus semi-verticil- latis, perigonii lobis acutis fuscis, capsula longioribus. Cette espècé,quiavoisine le J. articulatus, L!, en diffère néanmoins essentiellement. Elle est surtout remarquable par la différence qu'il y a entre les feuilles submergées (‘89 ) et celles qui végètent au-dessus de eau. Les premières existént. seules dans l'hiver et se présentent en ce mo- ment-(mars) sous la.forme de nombreux filamens con. fervoides ; flottans , longs de trois à quatre pouces, qui, examinés contre le jour, offrent d'espace en, espace des . _ cloisons internes.fort légères, mais qui deyiennent sen- sibles au toucher lorsqu'on fait glisser ces feuilles entre les doigts. Les feuilles qui accompagnent Ja tige flori- fère sont plus grosses! quedans le Jonc:articulatus,, et ont leurs cloisons plusdistantes entre elles. La panicule _des fleurs est aussi PT moins! CArAPONÉE: -que dans ce dernier. 1 sat eds Le one hétérophy Le n est: fps: rare dois sien osé fleurit au printemps. M: de eapitsie-Bolirol a STABNOSLÉ ce mème jonc dela Corse, et m'en. RAS di échan- tillon sans nom spécifique EL sito 15e 3 ” 2 x à ! ! - se À f L L9T à nm 20 2% ar VY Eur Pas 160 39390 Rarponr sur la Flore des tles Malouines; ‘par! | . M: Gaudichaud. : Lu, à l'Académie dés Sciences, séance dû 16 mi. Po nn, ee La simple analyse de ce travail suffira pour en faire apprécier le mérite. * L’archipel des Malouïnes , qui coréprend l’île Falkland. l'ile Solidad et quelques îlots, est situé entre le 51° et 52° 30’ latitude sud, par 61° 30’ de longitude occiden- tale, à 90 lieues environ du détroit de Magellan. La superficie de ces îles peut être évaluée approximative- ment à 200 ou 220 lieues carrées. Une partie des côtes ( go ) est bordée de rochers et de dunes. Dans l’intérieur , il y a des montagnes peu élevées et des plaines couvertes de lacs et de marais. Durant l'hiver, qui est très-long et très-rigoureux, la terre est surchargéé de plusieurs pieds de neige.'Le climat est extrêmement humide. Le sol superficiel et productif est une tourbe spon- gieuse qui commence où les sables dela plage finissent, et s'étend sans interruption sur les plaines et les mon-. tagnes. Ce, sok est tout-à-fait rebelle à la culture; aussi les colonies françaises ; espagnoles et anglaisés ; qui ont tenté succéssivement de: s'établir- dans les Malouines, les ont-elles bientôt abandonnées ; mais il produit en abondance les plantes que ne rebute pas sa constitution tourbeuse. De-là une végétation assez panvre en espèces et très-riche en individus; delà encore laspect mo- - notone et triste du pays: Il n’y vient pas un seal arbre; le plus grand arbrisseau : qui s’y montre , et äl est fort raré', a tout au plus six pieds; c’est le Veronica decus- tata (Wild), découvert par Commerson au détroit de Magellan , et désigné dans ses manuserits sous le nom d'Hebe Magellanica:: À son portet:à son feuillage on le prendrait pour un myrte. On cite aussi comme de grands végétaux, par comparaison avec les autres, le Chilotrichum annelloides (M. Cass.) , (Æmellus difjusus Wild. ), co- rymbifère ligneuse de trois pieds ; le Fesiuca flabellata (Lam.), belle Graminée de quatre à'six pieds , dont les feuilles s’étalent en éventail à la facon de celle des Iris elle couvre entièrement les lots ; enfin ; le Pernettia empetrifolia ({Gaud.),(Ærbutus et Anñdromeda éempe- trifolia.des auteurs ) , et l’Empetrum rubrum (Soland), sous-arbrisseaux de très- médiocre taille ; que Commerson avait observés déjà aux terres magellaniques. Le reste des (os) végétaux semble passé au niveau, tant sont rares les espèces qui s'élèvent un peu au-dessus des autres. La plupart : forment. des. toufles gazonneuses très-serrées ; très-fermes: Rien n’annonce pour le botaniste une abon- dante, moisson. Toutefois le travail de M. Gaudichaud prouve que les Malouines possèdent plus de: quarante espèces qui leur sont propres, ou du moins qui n'ont pas encore été trouvées ailleurs. _ Les familles. dominantes: sont les Lichens, les rl gères , les Mousses ; les Cypéracées , les Graminées, les Synanthérées.et les Renonculacées. Nous ne parlons pas maintenant des Algues qui, pourtant; sont très-nom- breuses , parce que, venant sur es rochers que baigne la mer, elles ne donnent aucune notion surla puissance productive du sol, et ne présentent aucun! point de comparaison avec les végétaux terrestrés.-Il est .surpre- nant que notre voyageur n’ait trouvé mi,Chénopodées , ni Labiées , mi :Borraginées ,. ni. Légimineuses, etc. , familles dont presque toutes les partiel du giobé sont richement, pourvues: b. direiedh | Sept espèces de Graminées ; duel se joignent trois Cypéracées et quatre Joncées:; se multiplient dans les Malouines avec une telle profusion, elles forment des toufles si rapprochées, et les autres-végétaux sont , en général, si peu apparens, qu’elles semblent être seules. maîtresses du terrain. En écartant cet épais gazon, on aperçoit une prodigieuse quantité de Lichens, de Mous- ses, de'Lyéopodes, de Marchantia et autres plantes Cryptogames , et beaucoup de Phanérogames, herbes. ou sous-afbrisseaux à tiges débiles et rampantes. : Quand le retour périodique de. l'hiver marque le. terme de la végétation annuelle, l'eau contenue dans Je ( 92 ) | sol comme dans une éponge, préserve d'une entière dé- composition les nombreuses plantes qui périssent, et leurs squelettes ligneux forment üne bourre dont l’é- paisseur accroît chaque année la masse du lit de tourbe. Il est permis de conjectuürer qu'ici, de même qu'on l’a observé dans d’autres parties du Globe, ces débris de Végétaux ‘$'acéumuülant insensiblement finiront par | combler des lacs. | Nous allons indiquer avec M: Gaudichaud " station ordinaire des diverses espèces. | Dans les anfractuosités des rochers qui bordent les côtes, croissent le Starice cæspitosa (Poir.) , si commun en Europe, le Pérdicium recurvatum (Vahl}), Synan- thérée ‘de l'Amérique’ australe’ ! ‘un Massauvia que M. Henri dé Cassini a nommé Gaudichaudi, en sou- venir de M: Gäüdichaud’ qui Fa découvert ; lAy- menophyllum cæspitosum, ‘espèce nouvelle, et la plus pétite ‘qu’on connaisse ; car élle s'élève à peine à six lignes. Cette Fougère ; réunie à (d’autres Cryptogames, forme sur Je roc des Gazons arrondis en pelotes très- férmes. us +) | Sur les sables de Fa plage ou dans les dunes, et par- ticulièrement sur leur revers, on un peu d'humus sé mêle au sable , croissent les espèces suivantes : le Wyr- tus rummularia (Cémmers. Linn.), sous-arbrisseau qui : à le port d’un serpolet : c’est ce végétal'que notre illustre Bôugainville a surnommé Lucet musqué; les auteurs qui l'ont décrit d’après Commerson , lui assignent l'Ile-de- France pour patrie; mais M: Gaudichaud' pense qu'il ÿ a erreur dé leur part; le Rubus geoides (Lam. , ou Dalibarda geoïdes, Smith), petit Framboisier; le Nanodea muscosa (Gærtner ), de la famille des Santa- ( 98) lacées ; le Pernéttia empetrifolia, qui est l’Ærbutus , pu- mila de: Kinné fils et de Forster; LEmpetrum rubrum (Soland.);les: Ancistrum adscendens (Gaud.), ( Ancis- trum, magellanicums. Lan.) , et. luoidum. ( Lamarck ) ; le Viola pyrolæfolia (Poir.:) (F. maculata, Cayan. }, dont la fleur est jaune comme, celle du,'iola sudetica d'Europe; le Brassica magellanica , seule Crucifère que M. Gaudichaud ait trouvée dans les Malouines ; toutes ces espèces viennent aussi dans l'Amérique. australe ; le Lycoperdon arenarium ; le Senecio. littoralis ; V Hypo- chœris arenaria ; le Cacalia candicans, grande herbe à odeur de céleri; une espèce de-Zaraxacum , ou peut- être un genre nouyeau;, l'£rigeron Vahli ; Je Pratia repens ; herbe grèle, rampante et laiteusg, si voisine du genre Lobelia;, que nous doutons qu’on puisse en faire un genre distinct; malgré sou péricarpe à parois char- nues : Ces sept espèces sont nouvelles; Les Cerastiumn viscosum et lineare ,: le Rumex. patientia qu patience ‘ plantes commumes en Europe, et un céleri qui a tant de . ressemblance avec le nôtre, l'Apium graveolens ;. que M. Gaudichaud est tenté de les confondre. ii Sur le penchant des collines humides. croît en touffes le Zomaria setigera , nouvelle espèce de Fougère ; sur les monticules, le Framboisier. des . dunes L Ru geoides) , et sur les montagnes, dans les lieux,où la vé- gétation n'est pas trop serrée, le Bolax glebaria. de Commerson: (/ydrocotyle gummifera, Lam.), Umbel- lifère surnommée le Gommier des Malouines. Elle forme sur la terre une touffe verte, dense et ferme , quelquefois haute de trois pieds et, épaisse de sept à huit. Toutes les parties de la plante sont remplies d’un suc gommo-résinenx blanc, lequel rougit .et durcit à ( 94 ) Pair. Le Bolax glebaria n'appartient pas exclusivément à cet archipel ; il a été observé en Patagonie et dans les Andes du Chili. Sur le bord dés rüisseaux et des ‘étangs , et dans les plaines humides , croissent le Zycopodium selago (L.) d'Eurôpe ; le Lycopodiam magellanièum (Swartz) ; les Juncus magellanicus (Lam. et grandiflorus des terres magellaniques, étle Juncus scheuchzerioides; Y Alopecurus magellanicus (Gaud., ou Ælopecurus antarticus , Vahl) ; le Sysyrinchium filiforme ; V Arethusa lutéa (Gaud.) (ou Serapius lutea} Commerson ) dés terres magellani- ques ; le Nerterià depressa (Smith), qui vient au Chili - et à la Nonvelle-Grénade , et que notre’ savant confrère, M. Du Petit-Thouars, a observé à Tristan-d’Acungha ; la Géntiana magellänica ( Gaud.); le My sandra ma- géllanica , ‘sans ’déuté congénère ‘du Gunnéra, que M. Gaudichaud'a rapporté des îles Sandwich. Dans les étangs dans les marécages ; et quelquefois aussi sur lé bord des éauxtouranites , et dans les plaines mouillées , car les limités de cés ardt Stations se con- fondent ; croissent le Limosella tenuifolia (Pers. ) de l'Europe * septentrionale , ‘le Ranuriculus hydrophilus (Gaud.), le Ranunculüs parviflorus (L.) du midi de l'Eu- rope et de l’Afrique septentrionale , le Caltha sagittata (Cav. y, un autre Cäliha, C. appéndiculata (Willd.), et le Droséra uniflora (Wild.), toutes deux du Sri de Magellan; VAzorella lycopodioides (Gauüd.), Myriophyllum elatinoides et {ernatum (Gand. ) Parmi les ruines du bourg Saïint-LBüis et dans les terres autrefois soumises à la culture par les Français et les Espagnols, mais depuis long-temps abandonnées à elles-mêmes, éroïssent le Po4 annua , les Rumeïx ace- (93) tosa et acetosella, le Veronica \serpyllifolia , le Senecio vulgaris et V'Urtica urens, C'est tout ce qui subsiste des colonies européennes. Ya | La disparition des végétaux utiles introduits ancien- nement dans cet archipel , n'a pas permis à M. Gaudi- chaud d'espérer que les graines de la Nouvelle-Hollande qu'il y a semées pourraient prospérer. | Les autres espèces terrestres dont mous ne parlons pas ; habitent indifféremment,presque,tontes les stations, Vingt-une espèces d’Algues appartenant à quatorze genres ont été récoltées sur les côtes ; cinq de ces es- pèces, savoir , les Ceramium interruptum et intricatum le Sphacelaria callitricha , le. Bryopsis rosæet lé Rhodo- mela Gaimardi sont, tout-àsfait nouvelles, pour nous: Les autres nous étaient déjà connues: La plupart vien nent du cap de Bonne- -Espérance. De ce nombre: est le Macrocystis, pyrifera.(Agh.), qui vient aussi au cap Horñ. Dans la baie française où il, croît abondammenit , il est distribué/de l'ouest à l’est.en lignes parallèles qui s’approchent de plus en plus du centré du bassin, et marquent, par leur disposition symétrique, Ja direction des chaînes de rochers dont le fond de la mer est garni. Qu'on ne pense pas que le règne. végétal n'offre abso- lument aùcune ressource au navigateur qui échouerait sur ces côtes au temps de la végétation ; : il est de rudes positions vù l’ homme civilisé, semblable au sauvage, sait se contenter de peu. M. Gaudichaud en a fait l’exvé- rience. Sans, parler des. fruits du Myrtus nummularia du Pernettia empétrifolia, del Empetrum rubrum, du Rubus geoïdes, dotit la saveur est très-agréable , nous citerons comme espècés alimentaires , un Æpium , sorte de céleri que produisent les dunes, l Oxalis enneaphy Ua, ( 96 ) | _ettrois espèces d'oseille; les. Rumex acetosa, acetosella et pahiéntia. En cas d'extrême nécessité, le Cenomyce rangiferina où Lichen des rennes, et plusieurs autres espèces de Lichens, ne seraient pas à dédaigner. Per- soune n’ignore que. les Lapons, et plusieurs peuplades sauvages du nord de l'Amérique en font une énorme consommation. Les bulbes de l’Ærethusa lutea, sem-: blables aux bulbes des autres Orchides, pourraient être ‘réduites en salep. La base de la tige du Festuca flabéllata a.le goût savoureux :du choux palmiste, si recherché dans les contrées équatoriales. Nous regrettons que M. Gaudichaud n'ait pu se procurer les semences de cette belle Graminée ;.Je climat de l’Europe ne lui se rait probablement, pas contraire. Une plante utile. qui rénssirait dans nositerrains bourbeuxrserait une acqui- sition précieuse. RE éd à à l : Nous joignons ici. île tableau de la végétation des Malanines. LRO TS rit | téllsvsioul als and: 1 sien Ada | à non 1h it ( Ll'amilles. Espèces. snnk ps Patrie de espèces Een à . .…. déjà connues. ALGUES. Ceramiumr diaphanum , Roth. | : rubrum, Agardh. Cap de B.- UE Espérance. à Ltd pe ant espèce nouv.). … éntricatum , ,1d. V'alonia intricata, Agardh. ss Grifitsia sétacea, Âg. (in: Sphacelaria callitricha (espèce nouv. ) .r Bryopsis rosa, .: ,: id. ' sssiiionbiltte Rhodomela. Gaimardi sétitiatinntsidnne # . Chondria acanthophora AY VRP RS | Sphaerococeus palmetta : Ag: post ‘Cap de B. - Espérance. ( 47) Familles. Espèces. Patrie des espèces } SOLDAT déjà connues, DETTE, ” Sphærococcus fimbriatus , Ag. Cap deB.- 1 TELE RPM A AS QE ARE ON ance. Pa, HT, ve swbulatus yar."migres- 11417210 1 . | ! Vs cens. cuunhosdi : . } quo + pu) co Radié, Ag. TOYOTA i ruscÿfobia ; "A Lab) Cap de B.- vi PT ” Ve s. Dur Mo tonist. A seit Ag. wars, Sphaerococcus daciniatus , Lyngb. M. Ÿ Sporochnus ligulatus, Agh. j 6 Encœlium bullosum , Agh. sâd: Laminaria buccinalis ;ÿ- Li... 41 > 1 Cap de B:. sr Espérance, 7 Macrocystis. ste. Agh. Id. Cramesoss. Ly coperdon arenarium\à) (nouv. Sapéee) er “Agaricus fimetarius , Vers. bi in 0 Licmens. : Lecanora macloviana (nouv ! espèce). “rs » MStict@ citrin@s : :: intsidee à nl Gadidichaudit:;-482535-0pr 1 habit Parrain petene à : Sprengel. dun pasilre (1) * Eq'e 1 dugubris (espèce LATE ee con p saxatilis , Achar. HUM spa + ir Pl | pubéscens (espèce nouvelle} | ni, 931 *lactucæfolia , id! pie ‘flan =oiguel 6 da ft Collema lañarui® ag melon " Le L pére A+ chlorophacea, id. !'plétrit, Achar. ( a Achar. à OU. regala Achar. : ÿ wn sl Ah à : {è 7 1 P\ subulata, Achar,, ; 1, Europe. dr ea F D rdeilig à Aghar,.: Gus 5b Adi “ut lt ob — myenoclada (espèce nouv. à. in Sphaerophoron compressum , Achar. dog. Ê butte peer aduleata; Achar) + » ‘.Jd. a if © favicans (espécemouvelle). Trop armaran, ovale, immersus, aider, Ra Ps À 8 O4 re ernibt, de Tous V: 7 \! ( 981) Famille 4 * +4. Espèces. Patrie des it: | RL LE Ru Ne . déjà connues. ve RE Physcia sepacea, id. | HÉPATIQUES. Jungermannia spinulosa , Roth. Europe. pps polymorpha , L. Id. .… polychnemos (nouv. esp.). pe ) Trichostomum lonuginosum. Europe. sous Sphagaum acutifolium. Ia. | Divranum stricrum ; Schleicher. Id. STE . flexuosüm. fau, Ia. e purpüretmn. Id. Mbnut aduncum , L. Id. LEE -Lycopodium selago ; BAM ge Si- ils ko de r1e Panidula densa;'striota ;:subspicatas, basiin- . terrupta , -spiculis compressis ; 2 pedicellatis ;! sub-sexfloris,; aristatis , sub-glabris eulmo:eompresso,: foliis raldicalibus flabellatim distichis. (2) rundo alopecurus.. Panicula:: suberécta , -spicæformi deusa ; glumis icul# sub-quinquéflora son pen dorso: PE palea inferiore danavestita.:c e-moluss ,endimiolitsl (3) Juncus scheuchzerioides. Culmo HAT à foliis, fliformibus M viore ; spicis subbinis, bibracteatis, 3-5 floris; perigonii foliolis fæqua- SRE ovato-lanceolatis. omneronatis j, né subglobosam: æquan- tibus (Leharpe, Monog. June: ined:).:. nd, suotleh-dier2liuins (4) Gaimanpia, Gaud dont. à nou a {fc toto 28 Cure. Glumæ duæ néon Et des PP ; inferior moi su- periorel | inyolyens, S'tamina duo, glumis. et inter se opposita ; exserta libera ; : Janthèræ. ellipticæ ,.peltatæ ; biloculares ;; loculi marginales , augusti, secundum longitudinem, dehiscentes. Ouarium unicum,(intér- dum ovaria duo, altero effeto ), stipitatum, biloculare; ovulum à,in quolibet loculo ); suspensum. Wiigma sessile, bipartitum , laciniis. elon- gatis subulatis, exsertis. lructus longe stipitatus ad basim glumis fila- muentisque persistentibus cinctus, ellipticus, compressus, apice emargi- (Cor) Der ANR Ni Rte à Astelia,pumila Gandi ML, (Melanthium pumilum,E ovster,) res de AE pr Magellan. ae Callivene marginata , Jussieu. Id. | Intnées. Sisyrinchium filifoliunt aux nouvelle Ke. espèce )4 | | GS OrcHIDÉES. Arethusa lutea, Cod. Détroit de ( Serapias. 1Dx4 Commi) sue, Magellan. SANTALACÉES. pag tt (2); Gærtn PS PA PoLYGnNÉES. Æumex patientia, L. ? w .» Europe. bi acetosa , L: . Va: Id, evtion acetosella Mon - ado: nato-bilobus , lævis , glaber à Pilocularis ras -bivalis, dissepi- mento secundum longitudinem fisso. S'en ing solitaria suspensa locu - lum replentia, éylindraceo-oblonga , ; ‘apice rotundata hiloque AE notata, basi acuminata lævia. Integümentuni simplex ; tenue membra - naceum. Perispermium semini conforme; carnésum!. Embryo extérior _ conieus, ad éxtremitatem inferioremserbinis, °hilo 'oppositam; “sibns. -Herbula muscoïdea ; cæspitosa }: glabra:;! cariles : éréchi fstigiati ; superne ramosi , dense foliosi; ramis|sparsis apice unifloris; floribus: subsessilibus ; foliis arete imbricatis ; subulato-triquetris jinferne valide dilatatis et vaginantibus; ligula: integrale dan 1e (1) W'isyrinchium filifoliuns Caalé teretè}/striato ;/mui(#8) floro ; foliis radicalibus filiformibus , caulem a ei de ‘capsula gr de loculis 3-6 spermis. Ai gl esbioivssslosetis: aise (2) Nawopri , ieaiel, filirok à-E aitsstosidid: prairie ; su Calyx sg aroui#88 adnatus, limbo. Hibero4:partito erecto laciniis sub-deltoideis, basi constrictisæqualibas;intérstitiis énduläté. prominentibus. Corolla nulla, Stamina 4, limbé eéalyois inserta, ipsius laciniis opposita;. filamenta brevissima ad imam basinr iricrassato-dila - tata; antheræ ellipticæ wtrinque emargitatæ, biloculares, intéme se- cantlitié Jongitudinem dehiscentes. Ovarium shbglobosunr, calyci ad- natum unifocularé, vertice libero, in stylurn dusirrens. Ovulim 1, sub- elliptioum, per podéspermiom longiasculum filifôrmié fundo loétitt enatum. Stylus breviusculus hinc et inde sulco longitudinali notatus. S'tigma bilobamr, lobis subrotundis. Fructus drupaceus, calyce carnoso- undique obtectus, limbo styloque persistentibus coronatus, monosper- mus , non dehiscens ; pericärpium osseum. Semen sessile globosum immaturam ). ( 102 ) £ "tie. b on Espèces. Patrie des espèces o déjà connues. ins, Statice cæspitosa , Poiret. 1d. PriMULACÉES. Primula farinosa, L. Europe, Si-. | | . * béne, dét. inside; sisedoe Ki HRs ET de Magel}. RHINANTACÉES, V’eronica serpyilifolia , Us Europe, Si- Le bérie , Pé- te be rou. $ decussafa (1), Willd. À on de dre ; UNS GR EE Magellan. PERSONÉES, Limosella tenuifolia, Persoon. Allemagne. GENITANÉES. “Gentiana magellanica (2) (nouvel C espèce). ; Enroistéss. _Pernéttià empetrifolia (3), Gaud. aus 7 (4rbutus pumila, L. Forst.) Détroit de k{es SMovion Magellan, nn, = ( dndromeda. empetrifolia, D. | PAST CR RU Réelt utesd De ounset Ge je 7e ) La Par du fruit de cette sent (var. pl. 2, fig. 4). prouve qu'elle; me: diflére point des xéraniques. par le mode de déhiscence de la capsule comme M. De Jussieu l’avait pensé d'aprés Commerson. (a), Gentiana magellanica, Gaalibus erectis, ramosis, tetragonis , angulis membravaceis ; foliis spathulato-lanceolatis , acutiusculis , trinerviüis; floribus terminalibus solitariis ternis ; calicibus 4-fidis co- rollam subæquantibus ; laciniis lanceolatis. (3) PERNETTIA; Calyx inferus, 5-partitus. Corolla globosa, limb 5-fido, revoluto. Siamina.10 .subhypogyva, inclusa ; filamenta supra basim ventricoso- incrassata ; antheræ biloculares, apice bilobæ, lobis bifidis, aperlis. Ovarium diberum, depresso-globosum, 5-loculare, Loculis polyspermis. Glandulæ sotrilobæ , basim ovarii annulatim cingentes, cum staminibus alternantes. S1ylus terminalis breyis ; stigma convexum 5- lobum. Hacca calyce persistente subcarnoso suflulta, polysperma. Semina minuta, Fructiculus xamosissimus procumbens , folia parva alterna approxi- mata ; flores axillares solitarii, peAneculate cernui, albi; pedunculis bracteatis. léger Ce genre, qui se rapproche particulièrement des Arbutus, en diffère par son calice charmu à sa base, par ses anthères à 4 dents et sur. tout par les 10 glandes qui entourent l’ovaire, et par son port par- ticulier; il est probable que les Ærbutus mucronata, microphylla, ele., du détroit de Magellan, doivent se rapporter à ce genre. (,103 ) lamilles. Espèces. Patrie des espèces : déjà connues. Empetrum rubrum , Soland. Détroit de PARU PES F7 0" Magellan. Lopérracées. Pralia repens (2) ( gehre nouveau). CHigonacéss. Æypochæris arenaria (2)(nouv. espèce). Taraxaçum pumilum (3), id. CyNarocEPHALES. Nassauvis Gaudichaudii (4), Cassini (nouvelle espèce ). | Corwmprrères. Cacalia Ne , Willd. Détroit de LA Magellan. d Gnarhaliues, consenguineur (5) (nouv. espèce ). Baccharis tridentata , Persoon. . 49434 7 f PNR Conyza magellanica, Wild. Id. | Erigeron F'ahlii (6) ( nouvelle espèce ). Fr. Vies. fat r rs Ft PART + + id adt di & re di di à Lèl } (à) PaaTia. Calyz avario adeateil Mbhe Jiboro, 5 5-dentato. Corolla _ sub-infundibuliformis dorso usque ad basim fissa, limbo 5-fido pa- tente. S'tamina 5 filamenta superne ii tube oilnitu jaslhen/s0n natæ, Stigma bilobum, Capsula calyce état phiaates ec mr _ dehiscens; loculis polyspérmis. | Herbulæ pusillæ. Caules filiformes, ramosf, CARNAEA Folie be niformia, crassiuscula, flores axillares , solitani, D nr Lt Be roseo-yiolacei, peduneulis subbractéolatis:" "07 7 (2) Hypochæris arenaria. Caule ramoso! erécto, Dnitorse Solisque bispidulis, subsquamoso- spinnatifidia tadigplibns mique Pre ‘in- cisis ; imvolucro piloso. — QU RS QUES Te ET (3) Taraxacum pumilum, Caule sHbramose, ; foliisque ploso-lnatis ‘ lineari lanceolatis, acutis, (4) Nassawia Gaudichaudii, Caulibus FU MT fois parvis, imbrica tis, squarroso-recurvatis, rigidis, Janceolatis , margine spinoso-dentatis. (Mastigophorus | GRR à E. Ghsoia} Dict. Sc. “Nat,, tom. 34, p. 222). (5) Gnaphalium consanguineum. Cablibys heapss simplicibus,, erectis, foliis albo-lanatis , spathulatis, subacutis; spica terminali coarctata inferne subinterrupta , inxalpers sessilibus , Leg. fuscis, glabris, nitentibus. * , (6) Form" V'ahlii, Caulibus herbageis sub-simplicibus pci à : fo- | a (‘104 ) Familles. si | Espèces. | Patrie des éspèces £ déjà connues. 4 ! : RARE ! “ \ 4 Senecio dittoralis (x), id. \ vulgaris, Li. Europe. Perdicium recurvatum; Wild. Détroit de | Magellan. Oligospotus emarginatus. (2), ; Cassini (nouvelle espèce ). Achillea tomentosa, L.? Alpes d’Eu- rope. Chiliotrichum -amelloides Gti. (Amellus diffusus, Wild). . Détroit de ; Magellan. Rupsracéss. Nerterià depressa, Smith. A Deus apr: Lin, sup 1.) Ile Tristan- HE y: d’Acunha , Chili, : Nouv.-Grenade. OmMBELLIFÈRES. Bolax glebaria (3) , Commerson: | 1n (Hydrocotyle nas Lam.) Andes du LS HIIEVe ..Ghili, Patagonie. | + Tv liisque glbris , obovato-lanceolatis à serratis in- ferne angastatis, vaginatis, ‘ | (1) Senecio littoralis. Caule: heïbaceo, erecto, HMS foliis oblongo- lanceolatis, acutis,[integerrimis coriaceis; involucro polyphyllo. Var. «. Lanata.. Gaule. sub-simplici uni- tHfre;) foliisque albo- lanatis. Var. 2. Clabrata. Caale proceriore, ramoso, ramis ARE multifloris; foliis glabris. | (2) Oligéiporié emarginatus:" Emvolûcrua pentaphylüm regulare , tri-quinqueflorum ; receptaculammudum , florès tübulôëi;: Hmbo qua- drifido regulari; 2-3 marginales feminéi,, 1 difféveses SHÈDE Fab regulari. Akenia pappo idesbituta. 1 2114511 irludue és Diet Herba cæspitosa, facie Bryi; caules densissimi, sub-ramost!, foliosi. Folia arcte imbricata, simplicia,-oblonga, coriaceo-chrnost?; sitébre apice. brise mont ti e RS res Yi sblitarii sessiles. L vasd'oitros 2ilontèg +; (3) Le fruit de ce ÿ' Suit Saga pas encore été figuré "avec exacti- tude, soit parce qu’on l'a représenté d’après deséchantillons qui n'étaient pas mûrs où qui avaient été complètement déformés par la compres- sion, il nous a paru important de le représenter d’après les dessins de S { 105 }) N Famillesh wie l Epèces. #7} Patrie dés espèces , RTE: déjà connues. Azorella dois) (nouvelle 4 espèce ). ALL >) VERS | | Apidin graseolens y Li? 1" Europe. RENONCULACÉES. Ranunculus hydrophilus(2)( nouvelle ‘’espècé). * VOUS DY OR E CTI A CT E RS FAN Australe “Ae. ut: Lt Septentrionale. Fan agi +: ref 4 Iles Malouines, . a eAssah } ‘dét. de Magellan. . SE et +Commerson. CRUCIFÈRES. Promica. RTE \Poirét? Détroit de \" AS 1 24 Sr 0 bou) ) Magellan. GÉRANIÉES. Oxalis 'enneaphy la ; ; Cavan. Iles Malouin. dr 1 - Viola pyrolæfolia , Poiret. pat müÿellanicd, "Porbter.) "Détroit de fus Le SE < vérin 4 (5) Magellan. Das Drosera uniflora ,-Wild. Détroit de Mage . Camwisiqe sie Sagino procumbens:;: itote :yodo Ë GA Cerastium viscosum , Li. ?,nenisee 1807 ” aneido biloturoilet., ni oeeenes Asolnis: } arouh Rettbés), j109 crnitsssle gét) dé Magellan. | Hs subes. ins din En em : hs er uv ) hatels LT. M. Cothiidi , sa. forme étant PAPAS EUR et PRIT" par- faitement ce genre, des Anotella.(Fopaplu3 fige m étape (x) Azorella lycopodioides. Foliis-inferne vaginatis apice tricuspi- datis, lacinüis subulatis, rigide) vaginis: no sres vs Hart À ciliato® denticulatis..., men-dues tottseieusb #alue à rvT4 siost , 620) (2) Ranuneulus hydrophilus. Caulibius dséntiue sd 'ibésthiité foliis radicalibys,ovato-orbiculärés ; longissime: petiolatis; peduncäle unifloro, petiolis multo brevioribus; fructibus lævibus subacuminätis: (3) Myriophyllum elatinoides. Koliis quaternis , inferioribus pro- funde pinoatifidis {laciniis capillaribus) ,. superiôribus| pionatifidis , dentatis vel integris, oblongo-lancéolatis , floribus dites Feniieis axillaribus. canon M'ET ere « + ( 106 ) lamilles: Espèces. Patrie des Espèces déjà connues. Myriophyllum ternatum (x), id. MYRTÉES. Myrtus bébasine : À np * Détroit de * NP dus .u Magellan. Rosacées. Rubus geoides nl AP Fa TU ht CRUE geoides , sai) ». Détroit de JD KK8 Magellan. Hs Rat) | Ancistran SE UE TR Gond ! aéstenée (4. magellanicum , Lam. ANS À of f this lucidum , Lars. M$ . Iles Ma- | ht Ye | ‘Jouines. UrricÉEs.: 1: Urtioa urens, Li , Europe » | | Sibérie. | | sb mdra magellanica, Commerson. . (Gunhera Sr per. ais ) Ms Sand- ë yo] OMAN LAN pie ré à Magell. - Miondath 9e Sr ot gi saut AT Ce tableau nous ae. en espèces s dont 42. à 46 sont nouvelles , et.dont 28. ou 29 croissent dans l'Amérique ‘australe, 34 en Europe; to au cap de Bonne-Espérance, sur les rochers que; mouille la mer: | nya pas:sujet de s'étonner qu'un grand nombre d'espèces des terres magellaniques et de la Patagonic croissent dans les Malouines; mais ce quidoit surprendre, c'est que le quart de,celles, qui composent actuellement la petite Flore de cet archipel , figure. dans la Flore eu- ropéenne ; que notre Ortie!, nos Oseilles communes, vé- gètent au pied des vieux murs du bourg Saint-Louis et dans les localités dont les eultivateurs européens ont la- bouré Je:sol., cela. se comprend, M. Ramond a vu ces espèces , ommpagnenidé l’homme , gravir les hautes mon+ (1). Myriophy lim ternatum. Foliis ternis, infetioribus profuude pinnatifidis, Jlaciniis capillaribus, superioribus indivisis, ‘oblongis , in- tegerrimis ; floribus axillaribus , superioribus maéculis octandris, in- ferioribus fœmineis. ( 165) tagnes avee les bergers ; elles n'ont pas rencontré plus d'obstacles à traverser les mers avec les fondateurs des nouvelles colonies ; mais que.des plantes sauvages , le Primula farinosa des Pyrénées et des Alpes , le Zimo- sella tenuifolia des, marais de l'Allemagne, notre lyco- podium seélago, le Jungermannia spinulosa , six de nos Mousses, etc., habitent de petites îles dé l'Océan aus- tral, situées at voisinage du cap Horn, voilà ce que n’expliquent pas les colonisations. Trois genres nouveaux figurent dans le tableau. 1°, Le Garmänpra, établi sur une espèce nouvelle , à laquelle l’auteur donne le nom d'australis ; cette plante, de la famille des Restiacées, vient en toufles ; elle a le port et la hauteur d’une Mousse. Le genre se distingue par des fleurs liermaphirodites ,! accompagnées de’ deux s pathelles opposées , par ses deux ‘étaminés, chacune opposée à l’uriédes deux spathelles} par son ovaire! atta- ché sur un petit support ét Surmonté de "deux ‘styles | aigus, par son fruit sec ; composé dé deux cer réu- nies , à une loge et à une graine chacune.e: L'auteur a dédié ce genre à M:'Gaimard ,'son compa- gnon de voyage , connu de l'Académie par de Bees tra viux sur la zoologie lions sb aol o°. Le PeinerriAa, qui est l’Ærbutus pumila de Doèl et de Linñé fils, et! V'Ændrômeda empetrifolia de La- mark. M. Gaudichaud ‘lui a’ conservé le nom spécifique d'empetrifolit! 'est'an'sous-arbrisseau! de petite! taille, I! diffère”dés Arbonsiers par sôn calice À base épaissie, ses anthères à quatre pointes, ses filets élargis ; son nec- taire composé de dix’ glandes teilobées formant ün ‘an- neaw autour de la base de l'ovaire, et élire avec es dix étamines. (168 Ce genre est consacré à la mémoire de don Pernetti, qui à devancé M. Gaudichaud dans Farebpel des Ma- QUE 18 «16 Lo OSOMONNT CL dl louines. é Hot! 3°. Le PraTia , genre “éxbh sur une ‘'aauvelle espèce de Lobéliacéés , » que Vauteur. no! mé Pratia epens. C’est uné pétité ‘herbe rampante. et iniieuse » très-voisine des Zobelia. Sa éorolle ressemble à ‘celle du Goodenia; son péricarpe à à: paroïs charntües finit pe: se étui tons ; mais il ne s’ouyré pasorégulièrement:19 717174 M. Prat Boùrnon , officier de marine , mourut.à bord peu de jours après, son départ de Toulon. Le genre Pratia li cst dédié. | | M. Gaudichaad n Matt que deux mois et demi aux Malouines, dans une saison où. la végétation était sur son déclin ; il n’a donc pas tout vu; mais il a si bien vu ce qu'il était possible de voir , que nous n'hésitons.pas à dire qu'il a conquis ces iles à à la Botanique ;espérons que M. d’ Urville , qui, Ae pra ;a paru dans les mêmes con- trées ; ne: laissera” rien à faire aux ‘botanistes qui lui succédérônt. éaisé ad sh dit Éa 50 On sait que la frégate. l Lnie fiv À rss dans les parages des iles Malouines » de'14 février 1820. Heureu- sement personne ne périt; mais l'équipage. se trouva dans le plus déplorable état. M. Gaudichaud., > qui enfaisait partie, ne: se laissa pas abattre par ce revers ; il avait autre chose à faire que de'se préoccuper de sa triste position. Ses herbiers , restés à, fond, de câle; trempaient dans la mer ; il fallait les retirer et: les sécher ; Ja terre déserte sur laquelle il avait été jeté, hi offrait une vé- gétation inconnue; il fallait l’étudier. C’est à cette abné- gation de lui-même, c'est à son zèle ardent pour les sciences, que nous sommes redevabies de la conservation ( 09 ) de a plus riche partie de'sa collection , et de l'intéres- sante Flore des Malouines i qui : a été CPAS À notre Fr GONE examen. Nons | pensons que ce wravail, froit de six se- ‘ mainés , De aucun moment n'a été perdu , est très- digne de A de l'Académie , et nous: avons OMS. 11 l'honneur ‘de lu FOPOSEr | d’e en. autoriser li insertion dans les Ménoths" es sayans étrangers , pour. Aerpari à l’an- un à éméñgnage “publie dé sa satisfaction. | F4; es {A ki rODIOMAE 4 PA ” Signé é DesronTainEs ; Mk , at se Par adopte. les conclusions’ de cet rapport. bus Hé. ronimod, ii Lan, D LOUE y SE jan DUA DÉS ME 0 Pr: | sul ufr D obood tait 14 j'ose 20 TS HLÉA HQE LÉ s PA: Pont des. Plakches re ai quelques Plantes re marquables « de da Artge Eu: Rd tait l par M Gén dichaud. b po il) }i bi LI 2, da TU Ale HBOV:SE Mo 06158, SAU, EP D 4 PI. 2. M 1, Orgobelus,. phrarsahrorgasaloh BAT : +£ti lo a, De grandeur naturelle les je G-Apathiés: 4. RAA D. périgone à six pret'op pe du chaume, F.gfruit en- touré par le périgouic (6. re AE MR a Fig, 2. Callixene! marginara: Qommersi< 90 4110 angl D 438 a. Rameau de grandeur naturelle, B..étamine wue! pale dos, p. anthère. vue intérieurement, D. pistil, £. coupe, transversale de l'ovaire, F. coupe longitudinale d’une des: loges de lovaire, 1: G: graine, H; coupe d'uñé graine! ° sont sÛ sup 4 Fig. 3. Vanodea muscosa JGærtn. 50 is0 bel 25 a. Rameau en fruit , b. rameau en fleur, de grandeur strié. C. fleur, D. une ad divisions ri calice : m + intérieurement , mon- trant l’insertion des étätiines , EF! la mêm> vüe en dehors, F. étamine vue intérieurement ; GMla-même vue par le dos, H. là | même « Sur tranversalement ; I. coupe de l'ovaire, montrant | l'ovüle 1 nguement pédicellé, K. coupe du fruit. Ç à Fige f0Pronièd dééussatà, NIMES PP MIN EEET E dioû- Pistil entouré du calice , B. coupe ane de Fovair pe: $ capsule ouverte, D, HHlapçnte isolé, : DEEE 41h ha à | vi) Fe 2 DOTE CE lAPTEUE: À | (1) Toutes les figures indiquées par des le lettres cupitales, Hal plus ou moins grossiés. ; («aæ10 ) Fig, 5: Myrtus nummularia, Lamk. a. Rameau en fleur de grandeur naturelle ,:B. rameau et boston ; €. fléur dont on a enlevé la plupart des étamines, D. étamine, LE. styleet stigmaté , F. ovaire couronné par le calice, G. coupe . de l'ovaire, H. fruit, 4. coupe-du fruit, K. graine. PI. 3. Fig. 1. Æzorella lycopodiaides , Gaud. a, Plante de grandeur naturelle, B. feuille vue intérieurement, C. a même, vue de côté, D. foliole de l'involucre, E. fleurs en tenréeinde leur involucre, F. fleur isolée, G. pétale, H. étamine vue intérieurement, I. la même vue extérieurement , K. pistil, L. fruit au moment de la séparation des coques, M. axe central, N. éoupe transversale d’uné des loges du fruit, O. coupe longi- tudinale de la même. | Fig. 2. Bolax glebaria, Commers. a. Plante de grandeur naturelle, B. feuille vue en dedans, C. la même vue extérieurement , D. fruit entouré d’une partie de + dinvolucre,; Es. fruit au moment de da äéhiscence , F, coupe 5 transversale du. fruit. Eh 2: : w) JP : ! EH mp" 3. Wassauvia Deudihel, Cast. a: Rameau de grandeur naturelle, B. involuere à 5 folioles, C. le | Pmiêriie oüvert ; mionträht l'insertion dés fleuis, D. corolle, E. pl sécélseils style: et stigmatés , Gi fruit couronné dé son ai- : grelte, H: ue des lanières de l’aigrette. Fig. 4: Oligosporus emarginatus ; , Gäud, " “a. Plante dé grändèur mäturelle, B, feuille amplexicaule, vüe in- téricaromenty Ci'involucre à 5 folioles, D. fleur margirale fe- melle, E. fleur,centrale mâle, F{ stigmate dés fleurs selles ; G: stigmate des fleurs mâles, H: étamine. : ExAMEN d une ide varidté de Fram ou a Siren Le ti Érgrs HEMPEIT TE ‘ferruginé 12 ga * “il< 5.34 Pan M. Vavquzs. ph dur nouveau Bulletin de “ 5 Sciences, février. à 1825. ) M. Vauquelin qu analysé. une nouvelle, variété de Wolfram découverte dans le Limousin >. ÿ à point trouvé l'Yttria et le Tantale qu” on avait soupçonné en faire] parie : ; mais il a obtenu une proportion de Man- “1e ganèse beaucoup plus forte que. dans le Schéelin fer- 4 (st ) ruginé ordinaire qui ; comime on sait, est composé d’ Acide tingstiqüé ; !: 74,666 : : Oxide de fer ; 127594 | ! Oxide de maânganèse, : 5,670 … 97» 98 Tandis qué la variété nouvelle | est formée d’ L LÉ. F4 | Acide tungstique , «7342 Oxide dé manganèse, 13,» Oxide de fer, ni 4 " 13,8 à ù ii On voit qüe Ja proportion dé matiganëse est béancoup plus forte que dans le Schéelin férttiginé ordinaire, ét que cependant la quantité d'acide reste I inême 4 d’où il résulte que le rapport indiqué par, MR pour ce genre de sels dè 1: à 3 entre l’oxigène. des bases et celui de l'acide, ne Serait pag ekäct: M. Vauquelin a été coriduit par:ses: expébiences } à penser qué le fer éün- tenu dans le Séhéelin ferrginé était portion à l’état de prôtoxide; portion à l'état de peroxide.” | 3 3.1 ———— * Note sur le Platine de Sibérie M. le baron de Humboldt a présenté à l'Académie, de la part de M:le baron Schilling dés échantillons de Platine, d'Osmiüum et d’Tridium en grains, découverts dans les sables aurifères de Kuschwa ; dans, les, Mons - Ourals , à deux cent cinquante werst d'Ekaterinburg. d Les sables qui renferment ces métaux se. Lrouvent presqu’à la surface du sol dans un terrain: arsileux Lil contiennent égalément dès fragmens de Dolérite, de Corindon , de Fer oxidulé ; on y observe par conséquent ) ( 1129 ) la plupart des mêmes circonstances que dans les sables, aurifères qui renferment le Platine du Choco. Les grains de ce Platine sont beaucoup moins plats, plus épais et plus irréguliers que ceux du Platine du Choco ; leur éclat est moins vif et leur. couleur plus plombée. Les grains présentés par M. de Humboldt et déposés au Mu- séum d'Histoire naturelle, paraissent avoir été parfaite- ment lavés et séparés de toute autre substance étrangère. L'Osmium et l’Iridium qui les accompagnent sont en par- tie en grains très-irréguliers , d’un gris de plomb, et qui ont l’aspect de la petite grenaille caverneuse qu’on produit en jetant ce métal fondu dans l’eau , et en partie en grains d’un brillant argentin , aplatis, ou en polyè- dres irréguliers à arêtes émouscées, Nore sur l'araly se d'un échantillon de Phosphaté de: manganèse et de fer; Se dé Par M. Vauqueuin. "à Minéral provenait d'un endroit nommé le Hu: reaux , commune, de. Saint- Sylvestre, département de la Haute - Vienne ; il était. d’un brun violet, et avait été adressé à M. Varquelin par M. Alluaud. F est com- posé de Oxide de imähganèse , Me ce 1&s4 Oxide de fer , Barre 28! Acide phosphorique ; : : 58 M: Vauquelin le considère comme un Phosphate dou- ble ét neutre , et donne le nom de Sous- - Phosphate à à une variété d’un j jaune verdâtre , trouvée dans le même endroit, qui ne contient que. 30 pour 100 d’acide Ars tres ne LE PRES € 113 ) ' ” yet À { : 1 3 Norics sur la « vie et les travaux de Jean-Vincent-Pélix | Lamounoux ;5 1 © 2 -%im ul ni : Membre Eu de l’Institut, broiosieur d'Histoire Naturelle à ‘J'Université de Caen, des SPaNES [PET SIEne et de Médecine de - cette ville, etc. 1} GT 112 Par M. FIN. Hop. ' L Les Phéponiènes de la nature ont un attrait plus où moins vif pour la plupart des hommes : après quelques études préliminaires , tous sont susceptibles de suivre les travaux des savans dans quelqu’une des branches de l’his: toire naturelle. Cette étude est le plus noble-délässement dé l'esprit humain ; c’est elle aussi qui le consülé le plus facilement des peines de larvie. ét de” «ses? tom penses illusions. Mais dans l'état de perfectionnement où les sciences sont parvenues depuis trente ans il'faut une capacité peu: ordinaire pour sortir. de la foule des'ama- teurs, étlacquérir par des travaux importans un ( certain degréide célébrité: à « Pa AVE | -2C'est cépendant cequ'a fait le savant distingué dont nous-déplorons-la perte, etidont les vervuset le6 travaux sont umsujet de regrets pour ses amis €t pour! les sciences naturelles: dont il: aurait! accru les découvertes, si a mort eût respecté une) vie qué i jeune encore, il avait siutilement employée. 127717: ) Jéan = Vinceni - Félix SH naquit à Agen le 3 mai 1779. Fils d’un dèsplus respectables! manufactu- riers de cette ville ;èson ‘pére le destinait à le remplacer dans la direction:d’une fabrique de toiles peintes}. dont les utiles produits rivalisaient avec ce qui sortait des plus belles manufactures anglaises. | Tome V.— Juin. de 9 (ag) Ce fut pour répondre eux intentions de son père, que le jeune Lamouroux se livra de bonne heure à l'étude de la chimie. Il s’y adonna avec tant d’ardeur, il y fit des progrès tellement rapides, il était d’ailleurs doué d'une activité si remarquable, qu encouragé par l’exem- | ple de quelques amis , et principalement par son cama- rade d'enfance et son compatriote, M. Bory de Saint- Vincent, il ne voulut être étranger à aucune des sciences naturelles: La botanique fut d’abord celle qui lui pré- senta le plus d’attrait; c'était son principal délassement. Il s’initia si rapidement aux secrets de cette science , qu’à peine âgé de seize à dix-huit ans , ce fut lui que M. de Saint-Amans, professeur de botanique à à l’École cen- trale d'Agen , qui l'avait distingué comme le plus habile de. ses élèves, choisit, malgré son jeune âge, pour le remplacer,-pendant une absence assez is que le professeur! était forcé de faire. à : L'honneür, de suppléer son maître ne fut point un motif d'orgueil pour le jeune Lamouroux ; ce fut seule- ment un motif d'encouragement et un oi dédomma- gement du temps qu'il dérobaïit aux plaisirs de son âge pour ,se livrer à l’étude.. Dès ce moment; les sciences vaturélles-qui n’avaient.été pour lui qu’un passe-temps agréable, qu'un but d'application relatif à ses connais = sances ‘en chimie, acquirent plus d'importance à ses yeux. Tout ce qui se rattachait anx sciences physiques et naturelles devint, pour cet esprit avide de s’instruire , un sujet continuel de méditation. | Ce naturaliste de. vingt. äâns n'’oubliait cependant point que sa, principale étude devait: avoir pour but tout ce qui pouvait contribuer à la prospérité de l’éta-. blissement fondé par son père ; mais il savait mettre à Lit pere La ((@m5)) À profit les voyages qu'il était chargé de faire dans l'intérêt de la manufacture de M, Lamouroux; ses tournées com- merciales étaient eh mème temps des excursions de na- turaliste, au moyen desquelles il accroissait ses collec- tions maissantes, qui sont devenues par Ja suite si im- _portantes pour la science. +: - Quoiqué la fabrique de son PAPE abapribés la plus dde partie de son temps, lé jeune Lamouroux sut . trouver assez dé momens de loisir pour rédiger quelques- ‘unes de ses observations en histoire naturelle. En 1805 , il publia ses Dissertations sur plusieurs espèces de Fucus! peu connués où nouvelles. 11 dédia cet ouvrage à M. de Saint-Amans. En livrant ces Mémoires à li impression , il dvait moins en vue de se faire-connäitre comme botaniste, que de payer un tribut de reconnaissaneé. au professeur qui l'avait encouragé dans ses premiers (ESCES CPI - Cependant, M, Lamoutoux ; qui-craigriait que Pamonr de son fils pour lés sciences ne le détournàt.des occupa- tions relatives à ses travaux. industriels tenta,de le faire. renoncer à un genre d'instruction qui semblait être in- compatible avec la vie laboriense d'un’ manufacturier. A quoi, pouvait le méèner, disait-on, cette soif Fide; ki étude? 1 iniorhnr : Ati : C'est un préjugé encore dénéralenens répandu, qui le goût des sciencés naturelles , par cela. mème, qu'il est! attachant, est peu convenable aux personnes qui se livrent à des occupations, sérieuses et suivies. On con— vient toutefois qu'il faut un soulagement et des distrac- tions à l'homme qui se livre. tout entier aux devoirs de sofi état; mais si l'étude-est pour quelques individus un besoin qui repose l esprit en même temps qu'il l’exerce , n'est-il pas plus utile de. satisfaire ce, besoin avac so- g* (( #16) briété, que de chercher dans le désœuvrement et dans les plaisirs de la société , un délassement qu'on y trouve si rarement ? Un grand naturaliste , home d’État à la fois , l’a dit avee raïson :-:« Le goût de l’histoire natu- relle inspire l'amour de l’ordre; il habitue à classer ses _ idées ; il est ennemi du faste et des dépenses ; il apprend énfin à régler l'emploi du temps et à en apprécier la valeur. » Quél est le délassement qui Rs présenter - cés avantages ? | | | Ce jeune et savant manufacturier, PR on sem- blait reprocher son goût pour l'étude , jugeait cependant bien la situation ‘des affaires. Il sentait qu'il était temps que son père quittât un commerce dont les chances de- veriaient de jour en jour plus dangereuses ; et qu’il se décidàt à jouir en paix d’une honorable fortune , fruit de ses longs travaux et d’une utile industrie. * II s’était établi, entre les fabriques de toiles peintes dé nos départemens du Nord et celles du Midi, une con- currencé qui fut favorable aux premières. M. Lamou- roux, dont les ‘ateliérs considérables occupaient un grand nombre de familles , soit qu’il se fit illusion sur le danger qui menaçait son .établissement , soit qu’il ne voulût pas renvoyer trop précipitamment les ouvriers . dont il était l’unique soutien, se décida trop tard à suspendre ses travaux. Déterminé à faire honneur à ses äffaires, il les quitta en emportant l'estime générale ; mais il ne sauva que quelques débris de sa brillante for- tuné. Chacun de ses nombreux enfans , qui perdaient par cetté éatastrophe la perspective d’une honnête ai- sance, choisit avec résignation une nouvelle branche d'mdustrie. | -‘L’ainé, dont nons esquissons real mécit l'histoire , (aug) vint à Paris en 1807 pour s'y livrer à l'étude de la mé- decine. Il s’y fit bientôt remarquer par son instruétion , par son assiduité au travail et surtout par une activité extraordinäire ; dont ses nombreux amis peuvent se faire seuls une juste idée. En se livrant à ses nouveaux tra- | vaux, il était loin de prévoir que l'étude des sciences naturelles, qu’il n'avait considérée que comme un objet de jouissances et de délassement, deviendrait pour lui une ressource précieuse et le principal moyen d'arriver à la célébrité, Les hommes les plus marquans dans ces sciences , ne tardèrent pas à l’apprécier ,.et ce fat par une suite de la justice qu'on rendait à ses talens , qu'en 1808 il fut nommé professeur adjoint d'histoire naturelle à l’Académie de Caen. Il y acquit en peu de tgmps une telle réputation, qu’en 1811 il fut appelé à occuper dans la mème ville , comme professeur en titre , la chaire d’histoire naturelle, vacante par la mort de M. Roussel, Le choix qu’on avait fait de lui fut encore “justifié par les nombreux travaux auxquels il se livra. Il en reçut la noble récompense dans l’empressement avec lequel l’Académie des Séiences se l’adjoignit en ve éñ qualité de membre correspondant. La facilité avec laquelle il s’énonçait dans ses cours, la clarté qui distiiguait ses descriptions, les saillies heu- reuses et piquantes qu'il semait dans ses narrations, donnaient à ses leçons cet intérêt qui entraine les audi- teurs les moins familiarisés avec le langage de la science. Aussi le talent qui le distinguait contribua-t-il beaucoup | à répandre le goût de l’histoire naturelle parmi les per- sonnes qui ont pu l'entendre professer. On cite plu- sieurs naturalistes distingués , dont les heureuses dispo- sitions se sont développées à son école. C’est à ses soins (118) que l’on doït la formation de la Société linnéenne ‘du Calvados, qui se distingue entre toutes les autres par ses travaux, et qui compte au nombre de ses membres plusieurs de ses. meilleurs élèves, tels que le docteur Lamouroux, son frère , à Paris, le docteur Deslonchamps, à Caen, M. Gaillon, à Dieppe, MM. Delize et Lenor- mand, à Vire, Cette Société qui, dès sa formation , reçut parmi ses membres correspondans les hommes les plus marquans de France et des pays étrangers, dans les sciences naturelles, prouva ce que peut l'influence d'un nom distingué. Lamouroux se proposait d'enrichir de ses observations les Mémoires qu’elle devait publier ; mais il voulut laisser aux jeunes gens qu’elle comptait dans son sein, le soin de commencer cette tâche , et le premier volume de ces Mémoires, publié en 1824, a même surpassé, par l'importance et l’intérêt des objets qui y sont traités, ce que les savans avaient droit d’at- tendre d’une association naissante, formée Join de J'in- fluence de la capitale. | Tout ce qui pouvait contribuer à propager le goût de l'histoire naturelle intéressait Lamouroux. Ce fut dans ce but qu'il consentit à diriger la belle édition des œuvres complètes de Buffon, publiée par les libraires Verdière et Ladrange, non qu’il pensât que les écrits du Pline français pussent jamais tenir lieu d’un ouvrage “classique entre les mains de ceux qui désirent étudier Jes objets qui y sont traités. Son admiration pour l'im- mortel auteur de la Théorie de la terre et.des Époques de la nature, n'allait pas jusqu'à l'aveugler sur des'sys- tèmes ingénieux, qui ne pouvaient, à l’époque où ils parurent ; être appuyés sur des faits posilifs et sur des preuves suffisantes ; il ne croyait pas que lé défaut de { 119 ) méthode qui caractérise les écrits zoologiques de Buffon } pût être d'une grande utilité pour ceux: qui désirent étudier ; maïs il pensait avec raison que le style éloquent de cet auteur devait généralement inspirer le'désir de pénétrer dans le sanctuaire des sciences naturelles. | Lamouroux s'occupait de terminer un Species des plantes marines, ouvrage que tous les botanistes atten- daient avec impatience ; 5} mettait Ja dernière main à l'histoire des Polypiers radiaires ; dont il avait déjà fourni un volume à l'Encyclopédie méthodique , concurrem- ment avec M. Deslonchamps, son élève, et M: Bory de Saint-Vincent. Il continuait à coopérer au succès de l'excellent Dictionnaire Classique dirigé par ce na- turaliste ; il travaillait au deuxième volume des œu- vres de Buffon ; il rassemblait enfin de nombreux et importans matériaux pour l’histoire naturelle, quand une ‘attaque d’apoplexie foudroyante l’enleva à sa fa- _ mille et à ses nombreux amis, dans la nuit du 25 au 26 mars dernier. | Il était dans sa quarante-sixième année lorsque la mort le surprit; sa perte a été vivement sentie par ses frères dont il était le guide et le conseil, par une épouse inconsolable , et par son jeune fils qui s’em- pressera sans doute un jour de marcher sur ses traces. Outre un grand nombre d’articies insérés dans les journaux scientifiques , Lamouroux a laissé plusieurs Mémoires , tels que ceux sur la Montée, poisson qui vit dans l'Orne, et qu’il a reconnu être le frai de l'espèce de l’anguille Pimperneau; sur la culture du blé Lama , et sur l'animal de la classe des Radiaires, qu'il'a appelé la. Lucernaire campanulée, et quelques ouvrages indis- (4 | L ( 220 ) pentes pour. tous ceux qui se livrent à l'étude des- seiencés naturelles. :« Nous avons ditque celui-par, As) il se fit connaître, est imitnlé : Dissertations sur plusieurs espèces de Fucus peu connues ou nouvelles (in-4°). F parut en 1805 , ac- compagné de trente-six planches représentant une ving- taine d'espèces, avec leurs nombreuses variétés. L'au- teur, suivônt la méthode linnéenne , n'adoptait point encore, la division des Fucus en plusieurs genres ; cé n'est que vers. l'année 1812 qu'il sentit la nécessité de subdiviser les plantes marines beaucoup plus qu’elles ne l'avaient été jusqu'alors, L'espèce dé désordre qui régnait dans la distribution de ces êtres. l’engagea à publier, en 1813 , sous le tre modeste d'Æssai sur les genres de la famille des Tha- lassiophytes non articulés, une sorte de Genera, com- prenant vingt-sept genres distribués en six familles, et renfermant toutes les espèces connues à cette époque: Ce travail , enrichi de treize planches, le mit aurang de nos premiers botanistes ; il est devenu la base de toutes les recherches des algologues étrangers qui se sont oc- cupés du même sujet. Lamouroux avait choisi le nom de Z'halassiophytes pour désigner les végétaux qui croissent dans les eaux de la mer ; plus tard, il y substitua celui d'Hydrophytes ) comme plus simple et aussi exact: IL avait l'intention de publier un Species de toutes ces plantes » lorsque la mort est venu l'enlever; il a laissé ce travail présque entièrement achevé ; il est à désirer que de si précieux matériaux ne soient pas perdus pour la science, et que sa famille rende un juste (rar) hommage à sa mémoire en les livrant à l'impressiôn. Les Polypiers occupèrent à leur tour le savant dont nous.examinons les ouvrages ; il publia, en 1816, une Histoiré générale des Polypiers coralligènes flexibles (un vol. in-8° orné de planches ). Elle fat tellement re- cherchée par ceux qui s’occupèrent de cette branche in- téressante dé la Zoologie, que l'édition en fut/épuisée en peu de temps. Une classification simple et claire , a description d’un grand nombfe d’ espèces nouvelles , des détails intéressans sur chacun de ces êtres, en ont fait un livre classique. Cependant , l'état de perfection auquel cet ouvrage a porté la science, a rendu nécessaire la révision que Lamouroux se proposait d’en faire à l’aide de son savant. ami, M. Bory de Saint-Vincent, pour retirer de la classe des Polypiers les genres que leur double consti- tution doit placer dans un règne nouveau proposé sous le nom de Psychodiaire. On à de Lamouroux, sur le même sujet, un ouvrage intitulé : Exposition méthodique des genres de l'ordre . des Polypiers (un vol. in-4°, Paris, 1811), contenant leur description et celle des principales espèces , et où _ sont reproduites et augmentées les planches peu connues des Zoophytes d’Ellis et de Solander. Il y comprend tous les Polypiers vivans et fossiles ; ils y sont ciassés en trois grandes divisions ainsi dénom- mées : Polypiers flexibles, ou non entièrement pier- reux. — Polypiers entièrement pierreux et non flexi- bles. — Polypiers sarcoïdes plus ou moins irritables et sans axe central. \ (‘faa ) La première de ces CR se partage en trois sec- tions , savoir : Celle des Cellulifères, comprenant 5 ordres et {o genres. Celle des Calcifères | comprenant 2 ordres et 10 genres. Celle des Corticifères, comprenant 3 ordres et 13 genres. La seconde forme trois sections, savoir : ( Celle des Foraminés , comprenant 2 ordres et 25 genres. Celle des ZLamelliféres,comprenant 4 ordres et 20 genres. Celle des Tubulés, comprenant 1 ordre et 4 genres. Enfin la, troisième se compose de 3 ordres et 23 genres. En tout 20 ordres et 135 genres. Lamouroux a publié, en 1821, un livre dont l’uuilité aété généralement reconnue ; c’est le Résumé d'un Cours élémentaire de Géographie physique (un vol. in-8°). Il y a peu d'ouvrages dont la lecture soit aussi essentielle aux jeunes gens qui commencent l'étude des sciences na- turelles. Il est divisé en quatre parties, qui traitent de l’Astronomie , de V Æérographie , de l' Hydrographie et de la Géognosie. Chacune d'elles offre un exposé clair et rapide de tous les principes de ces diverses connais- sances. Nul doute que s’il eût vécu, l’auteur n’en eût fait le sujet d’un traité plus volumineux, qu'il eût exé- cuté avec sa supériorité ordinaire ; mais dans le eadre resserré qu'il occupe, cet ouvrage laisse sans excuse ceux. qui ignorent les principes de la Géographie physique, science si vaste à laquelle se rattachent aujourd’hui toutes les branches de l’histoire naturelle. (aa ) R emanques sur les Oiseaux Péraciens , et sur quelques autres Palmipèdes , spécialement considérés sous le rapport de leurs mœurs et de leur distribution géogra- phique sur les grandes mers du Globe ; Par MM. Quoyx gr Garmann, Médecins de la Marine royale, Naturalistes de l'expédition de découvertes autour du monde, commandée par M. le capitaine de l'reycinet. L - L'Océan a ses Oiseaux comme la terre, Forcés d’en parcourir sans cesse les solitudes pour ÿ trouver leur subsistance , ils furent doués d’une puissance de vol ex- traordinaire , afin de pouvoir, en quelques heures, fran- chir des espaces immenses et se porter où l'instinct les appelle. | Parmi ces nombreuses tribus, il existe des distinctions de mœurs aussi tranchées que les caractères physiques qui servent à les classer : c’est ce qui nous détermine à ne donner le nom d’Oiseaux pélagiens proprement dits, qu'aux Pétrels'et aux Albatros. On trouve les premiers dans toutes les mers, sous tous les méridiens et presque par toutes les latitudes. Excépté le peu de temps qu'ils donnent à la reproduction, tout le reste de leur vie est employé . à parcourir l'Océan, et à rechercher péniblement, au milieu des orages , une nourtituré rare, presque aussitôt digérée que prise: ce qui semblé mettre ces animaux sous la dépendance d’une seule fonction , celle de la nu- trition. Ainsi nous avons vu, dans un précédent Mé- moire lu à la Société d'Histoire naturelle de Paris, toute -une famille d'Oiseaux à langue plameuse, que cette organi- » sation particulière contraignait à être sans cesse en action * «pour se nourrir. C’est vraiment de ces animaux qu’on (124) pourrait dire avec justesse qu’au lieu de manger pour vivre, ils semblent ne vivre que pour manger. Les Frégates, les Paille-en-queues, les Fous, les Noddis, quoique s’avançant quelquefois fort loin sur l'Océan , ne méritent point le nom de Pélagiens. Ce sont pour eux de simples excursions ; êt, préférant aux on- dulations des flots leurs rochers ‘sole , ils y revien- nent ordinairement chaque soir. e Avant de parler successivement de ces diverses espèces, nous dirons que la difficulté de se les procurer a forte- ment embrouillé leur synonymié. Des navigateurs de toutés les nations leur ont donné des noms différens , et en /ont fait des descriptions en les voyant seulement passer ; de sorte que, excepté les espèces qu'on possède et dont on connaît avec précision les demeures habi- tuelles , on doit se tenir en garde contre les méprises des nomenclateurs. Il serait cependañt utile de bien s’en- tendre sur les noms assignés à quelques-uns de ces oiseaux : tout n'étant pas encore découvert en géogra- “phie, la navigation, dans de certaines circonstances , pourrait en tirer des avantages. C’est ce que l'expérience démontré chaque jour, prin- cipalement dans le Grand-Océan, ainsi que nous le dirons bientôt. Nous étant particulièrément attachés à l'étude des Oiseaux grands voiliers , et, dans nos navigations, leur ayant entendu donner des noms divers par les marins, -comme ceux de Coupeurs d’eau, de Sardiniers, de Manches de velours, de Cordonniers, de Fous, etc. , nous avions essayé d’abord de faire concorder cette syno- nymie avec celle des naturalistes; mais bientôt nous abandonnâmes cétte idée, en voyant que les navigateurs ( 125 ) me s’entendaient pas bien entre eux sur les noms impo- sés aux mêmes individus, et que beaucoup de ces animaux nous manquaient pour les reconnaître. Ainsi nous nous bornerons à parler des habitudes de quelques-uns , et nous commencerons par les Albatros. Ces Oiseaux sont bien connus. Les personnes qui sont allées jusqu’à l'extrémité sud de l'Afrique savent que ce sont les Moutons du Cap des navigateurs français. C’est le plus grand des palmipèdés ; très-rare dans le Nord, il appartient plus spécialement à l'hémisphère antarctique : encore n'est-ce pas dans nos mers qu’on l'apercoit. Il . faut dépasser l'équateur et visiter celles qui s'étendent depuis la Chine jusqu'aux côtes d'Amérique. On dit qu’au Kamtchatka il y en a beaucoup. je Dans le Sud , on commence à voir des Albatros au tropi- que, en petit nombre, il est vrai ; nous n'y avons mème aperçu qu’une seule fois l'Albatros chlororhynque , près du cap Frio, au Brésil, Ordinairement ils ne dépassent pas le trentième degré : on en trouve davantage à mesure qu'on s'élève en latitude, C’est du cinquante-cinquième au cinquante-neuvième parallèle que nous en vimes le plus ; et probablement que, dans cette direction , ils ne reconnaissent de limites que les glaces polaires. Ils par- courent tous les méridiens de cet espace immense, les coupent ou les prolongent avec la vitesse de l’Aïgle, sui- vant qu'ils trouvent plus ou moins de nourriture. Cepen- dant ils ont des parages de prédilection : ce sont les ex- trémités les plus: australes des deux continens, le cap Horn ou celui de Bonne-Espérance , séjour de tempêtes ou de perpétuels frimats, où viennent se briser les flots de deux océans sans bornes. Tous les navigateurs, en: voyant leurs troupes nombreuses , savent qu'ils sont peu (:1a6 ) éloignés ai câp de Bonne-Espérance. Le même signe se renouvela pour nous en approchant de la Terre-de- Feu. Nous avions franchi tout d’un trait l’espace qui sé- pare le Port-Jackson dé l'Amérique : dès notre sortie, nous vimes de ces Oiséaux qui nous accompagnèrent presque constamment ; et lorsque , par une grosse mer et au travers des brouillards , nous réconnümes la Terre- de-Feu ; dans le voisinage du cap de la Désolation , leur nombre augmenta considérablement. w - Ces Oiseaux ayant une si grande dimension et passant trésprès des navires , il serait assez facile d'établir des espèces par la couleur du ‘plumage , si les nuances n’en variaient pas à l'infini dans les déux sexes, selon l’âge etles saisons, comme il arrive dans les Goëlands. Ainsi, nous nous contenterons d'indiquer par localités les es- pèces dont les caractères sont bien tranchés; et nous réunirons dans un même groupe , comme n’en consti- tuant qu'une seule , le grand Albatros ou Diomède exilé (Hhpmesss BARS plusieurs individus sur lesquels on n'a encore que fort peu de données. ! : C’est par cette dernière espèce qué nous commence rons, parce que nous la vîimes pour la première fois aux approches du cap de Bonne -Espérance , dans le-mois d'avril, et qu'elle nous accompagna, en allant à l’Ile- de-France, jusqu’à cent Jieues en-deçà du wopique du. Capricorne. Nous le L rouvämes à la fin, d'août, à peu près dans les même parages jusqu'auprès de la baie des Chiens-Marins , à la Nouvelle-Hollande, par environ 26° en latitude. C'est encore à la même espèce qu’appar- tiennent les Albatros du Port-Jackson et du cap Horn, que nous vimes dans ces mers depuis novembre jusqu’en février. (:123 ) Les différences qu’ils nous ont offertes se réduisent à celles que nous allons indiquer pour chaque individu : Dos et couvertures des ailes d’un brun sale; ventre blanc. C’est probablement cette variété qui a servi de type pour l'espèce Diomedea spadicea. Dos grisâtre ; cette couleur s'étend sur les ailes et de- vient brune à mesure qu’elle ApErEGRE de leur extrémité : le ventre est brun. Dos et poitrine d’une couleur Héfehe ftltauit, ainsi que les couvertures des ailes : le reste de cés mêmes aîles est noir en dessus. Il existe de légères variétés à cet égard dans le blanc, qui s'étend plus ou moins loin, Ailes brunes, ventre et dos blancs. Cet individu est principalement distingué par une raie noire sur l’extré- mité de la queue qu'il porte en éventail : peut - être est-ce une espèce différente. Il habitait avec les précé- dens à quelque distance de la baie des Chiens-Marins. Par 36° de latitude nord , en allänt des Marianes aux îles Sandwich , nous vimes un Albatros beaucoup plus petit que les précédens, mais marqué, comme eux de taches d’un gris blanc. Un caractère constant pour tous les individus , c'est d’avoir le dessous des ailes blanc jusqu'à la pointe qui est noire. … Les autres espèces bien distinctes sont : r Albatros brun de la Chine, qui, à cause de sa couleur.et de sa petite taille, peut être pris, en le Ne 4 pour un grand Pétrel; l’Albatros fuligineux, qué; eu qu’ilapproche des vaisseaux, on distinguera toujours du Pétrel géant, à sa teinte brune plus foncée, à son bec blanc, et surtout au demi-cercle de laimème couleur qu'il a autour des yeux(r). Nous nous en procurâmes deux individus dans (1) Cet oiseau a le corps d’un gris cendré, la tête, les ailes et le bout ‘(1928 ) le PTE paides tds bien opposées , d’abord _enallant des Marianes aux îles Sandwich, par le trente- sixième parallèle nord, puis par le cinquante-huitième sud , à quatre cents liéues du cap Horn. Vient ensuite lAlbatros chlororhynque, que lon recon- naît de loin, parce ‘qu “l est plus petit que le Diomedea exulans , etque ; tout blanc du corps, les couvertures de ses ailes sont toujours noires. Ce signe ‘ne varie jamais ; l'est plus saillant et pour lé moins aussi positif que celui qu’on a tiré de la couleur du bec. | | Cet Oiseaw n’approche jamais beaucoup les navires, comme les autres espèces. Nous l'avons vu près de la Terre-de-Feu, par 55° de latitude , dans la baie Fran- çaisé aux îles Malouines, et'enfin, longeant la côte orien- tale d'Amériqué ; s’aväncér jusque sous le tropique.” Les Pétrels, infiniment plus nombreux en espèces que le genre précédent , sont aussi béañcoup plus diffi- ciles à déterminer. Ces Oiseaux sont le5 compagnons in- séparables des marins pendant leurs’ longues navigations. Ondes trouve, comme nous l'avons dit, dans toutes les mers et d’un pôle à l’ autre. Tournôyant sans céssé au- toür des vaisseaux , ils ne les abandonnent que quand le vent cesse de les pousser , et’ céla par un instinct dont füus parlerons après ävoir fait mention des caractères physiques de d'à d'entre eux. commun et lé mieux Connu de srl en mème temps, jade le dorovi recNt { 1149 9 Nous avons! _” le 5 Dat de la queue de couleur brune; un ap cercle blanc autour de l'œil prend la Järgeur de la paupière; la mandibule inférieure offre une ligne membraneuse d’un blanc bleu : contre l'ordinaire , les pates ont ” postérieurement des rudimens d’onglets. ÉMTAUCEX LE . L'envergure est de six pieds deux pouces. ( 129 ) | mois de février , les parages brumeux des iles Malouines , parle cinquante-unième parallèle, et le beau ciel du Brésil, où nous le retrouvämes encore en septembre. Ainsi, s'arrêtant en latitude vers les limites de Ja :zôhe tempé- rée , il parcourt en longitude l'espace qui sépare l’Afri- que du Nouveau-Monde et de la Nouvelle-Hollande. Ces Oiseaux sont donc bien éloignés d'être relégués sous le quarantième degré de latitude australe, comme l’a dit Linné , sur le rapport des voyageurs ; et nous-mêmes , à cet égard, nous ne faisons qu'avancer un fait, sans vouloir. en inférer qu'ils ne poussent pas leurs courses plus loin que dans les parages où nous les avons vus: Dans certaines parties de l'histoire naturelle, l’époque n’est point encore arrivée où ; aidé d’un nombre sufli- sant d'observations précises, on pourra tirer des conclu- _ sions générales et invariables. | : Il faut ajouter aux habitudes connues de ces Oiseaux , celle de ne pouvoir plus s'envoler lorsqu'on les pose ar une surface plane, le pont d’un navire, par exemple. Cependant leurs aïles ne sont pas très-longues ni leurs jambes très-courtes. Après les Damiers , le groupe qu'on rencontre le plus fréquemment est celui des très-petits, Pétrels , dont on . possède quelques espèces dans les collections. Mais il s'en faut beaucoup que toutes,soïient connues. Il ne nous reste rien à dir iséau de tempête (Piocellaria pelagica), le Satanicle des matelots ; qui se montre ep les mers du Nord jusque vers le pôle Sud , sinon qu'onest bien revenu de l'opinion où l’on était que sa présence annonce la tempête. Nous nous bornerons à indiquer quelques espèces dif- férentes que les navigateurs confondent souvent, à cause Tome V. 9 (190 )) de leur taille , avec celle-ci. Ainsi , sous l'équateur atlan- tique, par 25° de longitade ouest, en octobre, nous vimes pendant plusieurs jours de petits Pétrels noirs , à croupion blanc, ayant sür chaque aile une large ligne longitudinale d’un noir plus foncé. e Avant d'entrer au cap de Bonne-Espérance , dans le mois de mars , des milliers de ces petits palmipèdes, noirs x tachés de gris en dessus, se tenaïent constamment dans notre ‘sillage. | CL Sous la ligne équinoxiale , dans le. Grand-Ooéan ; pac | environ 150° de longitude à l’ouest de Paris, nous fùmes suivis par une espèce noire à ventre blanc , à queue fourchue , qui volait avec beaucoup de rapidité. Enfin, après nôtre départ du Port-Jackson , nous di- rigeant vers l'extrémité sud de l'Amérique , nous en vimes beaucoup de noirs à ventre blanc, mais dont la _quene: était carrée. MS des plus petits de ées Oiseaux nous passons aux plus grands de la mème famille, qui sont entre eux, pour les dimensions ; ce qu’un moiïineau est à une oïe, nous dirons que le Pétrel géant (Quebrantahuessus ) habite de- puis le’ eap Horn et au-delà jusqu’à celui de Bonne-Es- pérance, ct que ses limites en latitude paraissent être celles de là zône tempérée , hors de laquelle on l’aperçoit très- rarement. Nousl’avons rencontréaux Malouines, où mème il fit quelquefois partié des mauvais alimens qui compo- saient notre nourriture. Nous tenons du capitaine améri- cain Orne, qui s’occupait alors de la pêche des phoques dans ces parages, qu’au printemps ces Pétrels venant en grandes troupes ‘pondre sur la grève ; son équipage sé nourrissait en partie de leurs œufs, dontil pouvait charger des canots. D’après ce qu'a écrit Delano, autre capitaine ( 135) américain , il semblerait que ces Oiseaux sont suscepti- bles de mettre beaucoup d'ordre dans l’arrangement général de leurs œufs, et que; vivant à cette époque comme en république , ils exercent tour à tour une sur- veillance toute particulière dans l'espèce, d'établissement . temporaire qu’ils forment. Le capitaine Orne ; qui con- naît parfaitement les Malouines pour les avoir fréquen- _tées plusieurs fois, ne nous ayarit point parlé de cette particularité, nous n’y accorderons que le degré de SL M dû à un fait qui paraît. extraordinaire et qu'on n'a point vu soi-même. À A la mer, le Pétrel géant peut ide pris pour |’ Albatros gris, dont il a la taille; toutefois, pour peu qu'il soit proche, on le distinguera facilement à la protubérance très-saillante que forment sur son bec les deux rouleaux de ses narines, protubérance qui ; chez l'Albatros, est à peine apparente, — Les caractères dont nous allons nous servir Su les espèces ou les variétés suivantes que nous avons à faire connaitre, ne sont point assez exacts pour être donnés comme sûrs , puisque nous n'avons pu avoir à notre dis- position les individus : c’est donc seulement d’après un _ examen attentif et souvent répété , auquel nous nous li- vrions lorsqu'ils passaient et repassaient à toucher notre bâtiment , que nous nous hasardons à les décrire; ce qui est bien insuffisant, sans doute. Mais si l'on réfléchit qu'il n’y a que les Albatros et les Pétrels qui soient ainsi dans l'habitude d'accompagner les vaisseaux , il paraîtra aisé aux navigateurs d'appliquer aux uns ou aux autres ce que nous allons en dire, et de reconnaître les traits d’a- nalogie qui existeraient entre les espèces qui s’offriront à leurs regards et celles que nous avons vues dans tels ou * 9 (2892: | tels parages. Au reste , ce moyén , mis en pratique par des observateurs attentifs, est peut-être le seul à l’aide du- quel on pourra éclairer l’histoire de ces Oiseaux ; car, comme ils n’entourent jamais les vaisseaux que quand la mer est agitée , il est assez facile de les tuer, et c’est ce que nous faisions quelquefois; mais il est rare qu’on puisse aller les chercher sans compromettre l'existence des hommes qui s’y hasarderaient. D'un autre côté, la plupart des terres qu’ils fréquentent étant des rochers inaccessibles battus par les flots, on ignorera encore long-temps quelles sont leurs habitudes pren la ponte et l'éducation de leurs petits. Près du cap de Bonne-Fspérance ,| nous vimes des Pétrels gris, d’autres noirs avec une lunule blanche au- tour de l’œil ; et entre ce lieu et l'Ile-de-France , une gran espèce toute. brune, qui parut en même temps qu'une plus petite dont la couleur était presque noire. En allant de l’île Bourbon à la baïe des Chiens-Marins, il s’en offrit suecessivement de tout noirs, d’autres joi-. gnant à cette couleur un ventre blanc avec des taches brunes sur la tête et le dos. La même espèce, sans ta- ches brunes, nous a accompagnés depuis les Malouines jusqu’à Montévidéo!, et de-là au Brésil ; de sorte qu’elle habite en-deçà et au-delà du cap de Bonne - Espérance, Lu détroit de Magellan. | Le Pétrel cendré se trouve à la baïe des Chiens- Lot rins, à la Nouvelle-Hollande. Non loin du Port-Jackson, nous rencontrâmes, en novembre , des troupes de ces Oiseaux, qui suivaient la direction des bancs de poissons ou de certains mollusques, et pêchaient avec beaucoup d'activité : ils étaient noirs en dessus, bruns en dessous. (°133 ) Dar 53° de latitude sud, aux environs de l'ile Camp- bell, se montre un Pétrel qui a la forme et le vol des Damiers ; sa couleur est grisätre. C’est probablement cet Oiseau que le capitaine Cook compare aussi au Pro- cellaria capensis, sans qu’il soit cependant de da même espèce. { On en voit d'à peu près semblables près des Malouines, avec cette différence que l'extrémité de leurs ailes est marquée en dessus d’une tache noire et blanche. Il res- semble beaucoup aa Pétrel colombe. C’est aux approches de cette mème île Carspbell: que nous vimes, pendant plusieurs jours , de grands Pétrels dont le corps était blanc, le dessus des ailes, le dos dans sa largeur, le bout de la queue noirs; en dessous, les ailes étaient noires avec une bande longitudinale blanche. Une variété de ces Oiseaux, au lieu d’avoir la tête blanche comme les précédens , l'avait toute noire. Peu après avoir laissé ce rocher, nous vimes roder au- tour de nous un Pétrel tout-à-fait différent, pour la forme et le vol, de ceux que nous avions vus jusqu’à ce jour. Il est fort gros, d’un noir très-foncé, avec quel- ques -taches blanches à l'extrémité de aile, d’un vol peu agile ; ce qui tenait probablement à ce que ses ailes n’a- vaient pas le développement de celles des grands voiliers. Toutes les fois que les navigateurs verront leurs vaïs- seaux entourés et suivis assez long-temps par des:oiseaux de mer planant sans cesse , ils pourront être assurés que _ce sont des Pétrels. Les grandes espèces peuvent quel- quefois être confondues avec les Albatros ; maïs, comme nous l'avons dit, on pourra , si elles approchent assez, les distinguer à la proéminence de leurs narines. Ces Oiseaux doivent être considérés comme essentiel- - (134) lement pélagiens. Ils fréquentent toutes les mers, et, pour ainsi dire, dans toutes les saisons. On peut croire seulement que, dans .celle.des amours, ils s’éloignent moins des rochers où sont: leurs si qui démandent une nourriture continue. Il est indubitable que des poissons servent de proïe aux Albatros, et aux Pétrels : cependant nous ne les avons jamais vuspoursuivre les poissons volans, et nous n'avons point trouvé daus leur estomac de débris de ces animaux, pas plus que de certains mollusques et zoophytes qui parfois couvrent les mers, et:dont un seul suffirait pour rassasier. tout un, jour un de ces Oiseaux. Nous avions beau être entourés de Biphores, de Méduses, de Physa- les, de Vélelles, de Porpites ; etc. , ils ne s’en nourris- saient, Point et recherchaïent avec activité d’autres ali- mens, Il n en est pas de même des Sèches et des Calmars, dont nous irouvions toujours des fraguiens dans leur ventricule, Une cirçonstance qui n’a pu nous échapper pendant de longues navigations, c’est l'habitude ; mous dirons presque la nécessité dans laquelle ils sont de fréquenter les mers agitées ;.la tempête même ne les effraie pas; et lors du coup de vent, mémorable pour nous, que nous recûmes dans le détroit de Le Maire, nous voyions des Pétrels entourer le cadavre d’une Baleine , voler contre le yent,, et. se jouer entre les montagnes mobiles d'une mer en fureur. Le,calme , au contraire ; aulauit 51 la surface de l’O- céan, ils fuient vers d’autres régions, pour reparaître avec les vents. Ceci tient, on ne peut en douter, à ce que l’agitation des flots ramène à leur surface une plus grande quantité des animaux marins qui servent de pà- (135 ) ture à ces Oiseaux. C'est par la: mème raison qu'ils se tiennent dans le tourbillon que forme le sillage du vais- seau , que la mer soit grosse ou belle. Cette cause nous. fut démontrée de la manière la plus évidente, en abor- dant au cap de Bonne-Espérance. Nous étions accompa- gnés par une grande quantité de petits Pétrels, de la grandeur de ceux qu'on nomme ordinairement 4lcyons, qui n’occupaient, en volant à fleur d’eau , qu'une ligne exactement de la largeur de notre sillage. Partout ailleurs on n’en voyait point. Nous fimes bien attention qu'on ne jetait rien de la corvette ; et cependant nous les voyions à chaque instant lancer des coups de bee comme pour attraper quelque chose A: nous ne pouvions dis- tinguer. | TIC pra La durée, la rapidité, la force et le mode mème du vol de ces Oiseaux, en général, ont toujours été pour nous ‘un sujet d'étonnement et d'étude. Leur agilité à s’abattre sur leur proie , comme un harpon qu'on lance, à l'enlever avec le bec ; leur prestesse à frapper du pied le dos des vagues écumantes , ou bien à parcourir leurs _ Jongs sions mobiles; étaient quelquefois le seul spéc- tacle que, pendant des mois entiers, EVOPARS nous offrir les solitudes de l'Océan. | Encore un des caractères propres à ces duleni pédos ? c’est que leur vol s'effectue presque toujours en planant. S'ils: battent quelquefois des ailes, c'est pour s'élever avec plus de rapidité , mais ces cas sont rares. Ce mécà- nisme peut s’étudier principalement sur les Albatros, comme étant plus gros et apprchant davantage les na- vires. Nous nous somumies assurés , et nous avons fait observer à diverses personnes dé l’état- major de l'Ura- nie , que leurs ailés étendues et formant en dessus üne (136 ) j concavité, n'offraient point de vibrations apparentes, quelles que fussent les positions que prissent ces Oiseaux, soit qu'effleurant la surface de l'onde , ils soumissent leur vol à ses ondulations, soit que s’élevant ils décrivissent de grandes courbes autour du vaisseau. Les Oiseaux de proie terrestres, qui planent beaucoup, ont coutume de s'abaissér quand ils tiennent cette allure. Les Albatros et les Pétrels , au contraire, s'élèvent avec facilité, tour- nent brusquement sur eux-mêmes à l’aide de leur queue, et vont contre le vent le plus fort sans que leur marche en paraisse ralentié, et sans imprimer à leurs ailes le moindre baitement sensible. Cependant, il faut bien alive une action , ‘une im- pulsion quelconque sur le fluide qui les soutient , qu'on ne peut apercevoir, il est vrai, parce qu'elle ne s'opère probablement qu’à l'extrémité de très-longs leviers, mais qui n'en existe pas moins; ; car autrement on ne pourrait pas concevoir comment # progression de l'animal poRr- rait avoir lieu. sé lu Quelques-uns de ces Oiseaux grands née ont des ailes si démesurément longues, qu'après s'être abattus sur les eaux , ils les tiennent étendues un instant. Lors- qu'elles sont serrées , elles nuisent à l'élégance des formes par le renflement qu’elles produisent vers la partie pos- térieure du corps. Mais c’est dans le vol-que ces Oiseaux dépleient avec avantage leurs agrémens naturels ; ils sont doués, pour l’exécuter, d’une force prodigieuse, par 59° de latitude sud, où il n’y a presque pas de nuit quand le soleil est sous le tropique du capricorne, nous avons vu les mêmes Pétrels voler sans interruption plu- sieurs jours de suite. 5 Les Pétrel n'ont pas l'habitude de élongér pour at- (37 ) teindre leur proie ; ils se reposent d’abord à la surface de la mer; et si l'animal qu'ils guettent se tient à une cer - taine profondeur, ils s'efforcent de le saisir en enfonçant sous l'eau une partie de leur corps. Il doit résulter de ce que nous venons de dire ; que la présence seule de ces Oiseaux n "est pain un signe assuré . de l'approche des terres. -! Après cette nombreuse famille , viennent les Frépatcs ] oiseaux bons voiliers, mais qui ne méritent pas le nom de Pélagiens , d’après le sens que nous avons’attaché à cette dénomination, fondée sur des habitudes particu- lières. En effet, les Frégates s’éloignent peu des côtés ; deux fois seulement nous en avons vu quatre très au large ; et: comme c'était dans des parages peu connus, nous soupçonnèmes qu'il existait quelques rochers aux en- virons. Ce genre est très-circonscrit; les espèces :que nous avons vues nous ont paru se rapprocher infiniment de la plus ordinaire , le Pelecanus aquila, même celles. que les habitans des Carolines apportent en cadeau au gouverneur des Marianes (1). Partout les Frégates font une grande consommation de nourriture : à Rio de Ja- neiro , où elles viennent jusque devant le palais du mo- narque chercher leur pâture parmi Jes immondices de la rade , nous'avons vu un de ces Oiseaux que l’on avait tué, rejeter de son estomac, en expirant, plus de deux livres de poisson. ar thé : Elles se tiennent le plus souvent ins les régions éle- 4 (r) Ces oiseaux , donnés par un peuple doux et simple, étaient ap- privoisés et nourris avec du poisson. On en voit aux galeries du,Mu- séum plusieurs individus que nous avons rapportés. La couleur fauve qui recouvre leurs ailes tient à leur jeune âge, ce qui indique encore micux des traces de duvet. ( 138 ) vées , planent ou battent des ailes d’une manière qui leur’ donne un air disloqué. Lorsqu'une proie se laisse aperce- voir, elles descendent en tournoyant, fondent dessus } et, sans toucher à l’eau , l’enlèvent avec leur long bec. Nous avons lu dans des relations de voyageurs, et sou- vent entendu dire à des marins, que plusieurs fois ils avaient vu très au large des Frégates en grand nombre: : La chose est possiblé; cependant il serait convenable de s'assurer si c'était bien réellement cet Oiseau tout noir, où noir avec le ventre blanc, à longue ‘queue fourchue , au cou allongé, avec ou sans le jabot rouge, volant fort haut et n'approchant presque jamais des vaisseaux. Pour nous ; nous ne l’avons vu qu'aux appro- ches de l'ile de l’'Ascension , dans la mer Atlantique ; à Rio de Janeiro ; près de l'ile Rose, que nous avons dé- couverte dans le Grand-Océan ; à Timor ét dans quel- ques autres lieux toujours près des terres. Les autres Oiseaux de mer dont nous avons à parler, non-seulement s’éloignent et diffèrent des espèces pré- cédentes par les formes, mais encore par les mœurs. Leur énergie dans le vol est moins puissante : ils sont dans la nécessité de se reposer souvent, soit sur les eaux, soit à terre. En général, ils s’éloignent et én grandes troupes des lieux qu'ils ont choisis pour demeure; ils” plongent ou s’abattent brusquement sur leur proie. Nous mettrons les Fous au premier rang. Quoiqu’on en trouve rarement au milieu de l'Océan, ils sont au moins aussi répandus à la surface du globe que les Pé- . trels, avec cette différence que leurs espèces ne parais- sent pas si régulièrement limitées à certains parallèles. La plus éémmune , celle qui est toute blanche avec le dessus des ailes noïr (Fou de Bassan, Pelecanus bassanus) , (439 ) habite les côtes de France et d'Angleterre : on la retrouve au capde Bonne-Espérance , où les navigateurs lui don- nent le nom de Manche de velours, comme les Portugais celui de Manga de veludo. Le célèbre marin et hydrôgra- phe d’Après, indique même la présence de ces Oiseaux comme un des signes certains de l'approche de cette parie de l’Afrique. Nous en vimes de semblables à l'Ile-de-France ; non loin des côtes de la Nouvelle -Hollande , en allant à la baie des Chiens-Marins ; ils nous annoncèrent Timor, _ placé sous, une latitude brûlante, et les iles Hove , , qui précèdent le Ponrt-Jackson; ils étaient en grand sonibre devant Amboine, aux Marianes;,; autour de l'ile Rose ; enfin, si nous voulions citer les lieux qu'ils fréquentent ; il faudrait presque énumérer toutes les terres sy nous avons visitées ou seulement aperçues. Cette espèce , par le noir qui couvre ses ailes en tout _ ou en partie ; est très-facile à distinguer, mème de loin: Il en est d’autres dont les couleurs incertaines varient avec l’âge : nous nous bornerons à les indiquer. Il n’en est pas de même du Fou boubie ( Pelecanus parvus). Sa _ taille moyenne , sa couleur toute brune, quelquefois avée le ventre blanc, le feront :aisément reconnaître. Dans _ les mois de décembre et janvier, nous en vimes beaucoup au Brésil ; ils habitaient, à cette époque, les nombreuses petites îles de la rade de Rio de Janeiro ; ét chaque jour, lorsque la brisé agitait la surface de la: mer, nous les L voyions acçourir par centaines à l’entrée de la baie, | plonger de très-haut en sé: laissant tomber, les ailes à pliées , comme un corps;inerte. Dans cet exercice, qu'ils renouvellent jusqu'à ce que leur énorme estomac soit . rempli de poisson ; ils démeurent de six à huit secondes ( 140 ) sous l'eau. Il parait nécessaire, pour que leur pêche réussisse, que les ondes soient un peu troublées ; car, rétirés pendant le calme , ils ne se montrent que sur les dix heures, lorsque les vents réguliers commencent à soufller. ; Quand, trois ans après, nous revinmes dans les mé- mes lieux, les mois de juillet, août et septembre se pas- sèrent sans que nous vissions presque aucun de ces oi- seaux. Îls avaient changé de demeure; quelques -uns seulement qui n'avaient pas suivi l'émigration générale, se faisaient voir de temps à autre dans la rade. | Armés d’un bec très-fort et dentelé en scie , les Fous sont susceptibles de faire des blessures d’autant plus dangereuses, qu’on a remarqué que, comme les Hérons, ils s’élaucent à la figure lorsqu'on veut les prendre après les avoir abattus. /' Nous ne pouvons que faire mention d’une espèce que tua M. Bérard, en allant, dans les pros des Carolines, de Guam à Tinian. Elle était remarquable par la couleur rose des membranes qui recouvrent ordinairement la tête et le haut de la gorge. Les Carolins, pour qui la chair de ces Oiseaux est un mets friand, s’en régalaient avec un empressement tel, en se contentant de les pré- senter au feu pour faire tomber les plumes, que notre compagnon put seulement nous apprendre, sur cette espèce nouvelle, ce que nous en rapportons. Le signe le plus certain pour reconnaître les Fous à la mer, serait de les voir plonger et disparaître sous l’eau. Nous nous exprimons ainsi, parce qu'il existe d’autres oiseaux qui semblent plonger et qui ne font que s’abat- tre à la surface. Maïs comme ceux dont nous parlons ne sont pas dans l'usage de recourir souvent à cette immer- (arr) * sion, et que même nous ne nous en sommes aperçus qu'une seule fois, on les distinguera aisément à leur cou allongé , étendu dans la même ligne que le corps, à leur vol lourd, s’exécutant moitié en battant des ailes, moi- tié en plongeant. Ils tournent un petit nombte de fois autour du navire qu’ils vont reconnaître, en portant la tète de côté et d’autre, puis gagnent le large.” Avec d’Après, Bernardin de Saint-Pierre, Cook et Péron, nous dirons qu'il n’est pas d’Oiseaux marins dont la présence soit un indice plus certain de la proxi- mité des terres ; cependant il faut ajouter que c’est lors- qu'ils se montrent en troupes. En effet, on en rencontre quelquefois d’errans au nombre de trois ou quatre ; mais il est facile de voir alors qu’ils ne suivent pas une direc- tion fixe et constante comme ceux qui, chaque soir, re- tournent vers leurs rochers accoutumés ; et, quand la nuit est close, on les voit se reposer sur l’eau. C’est ainsi qu’en allant des îles Sandwich à la Nouvelle-Galles du Sud, nous en vimes à plusieurs reprises, d’abord deux, puis quatre, par 8° de latitude nord. nous esti- mant à cinq cents lieues de toutes terres connues. 7 ‘En suivant la direction du vol de ces Oiseaux réunis en grand nombre aux Frégates, aux Hirondelles de mer, aux Pétrels, certains navigateurs ont découvert des terres. C’est ce qui arriva au capitaine américain Delano, qui , à l’aide de ces indices, n’hésita pas de dire à son frère : Allez reconnaitre l'ile ou les rochers qu'indiquent … les Oiseaux qué vous voyez voler. Il y alla et découvrit la petite île Pilgrim. - Nous aurions pu en faire autant, si, au lieu d'arriver . directement sur l'ile Rose, nous en eussions passé à quelque distance. C’est le soir surtout, lorsque ces ani- | Urga ) maux, s'étant occupés le jour à pêcher, reviennent à Jeur gîte, qu'on peut tirer plus d'avantages de la direc- tion qu'ils prennent. | Tous les marins parlent de Fous qui, pendant les tra- versées, se reposent la nuit sur les agrès. Nous croyons le fait vrai dans quelques cas ; maïs le plus souvent on se méprend sur le genre de ces Oiseaux qui sont des Noddis (Noddïi noir, Sterna stolida). Aux yeux de per- sonnes peu exercées à la méthode des naturalistes , ïls peuvent bien passer pour des Fous; dont ils ont un peu le port; cependant ils en diffèrent en ce qu'ils sont moins grands , de couleur noire ; avec une calotte blan- che sur la tête ; le bec, moins fort, plus eflilé, demeure toujours entr'ouvert à cause de la courbure des deux mandibules , et il est dénué de peau nue à sa base. On peut ajouter que leur vol tremblottant ressemble à celui d’un oiseau très-fatigué , et qui est près de tomber. Cependant, des marins qui avaient navigué plusieurs fois entre les tropiques, nous ont tellement dépeint des oiseaux qui, chaque soir, venaient se reposer sur leur navire, que nous n'avons pu nous refuser à reconnaître le Boubie (Pelecanus parvus). Jamais semblable chose ne nous est arrivée. Seulement une fois, dans les Mo- luques , un Fou d’un brun foncé vint se faire prendre à bord. Nous joindrons dans un seul groupe, comme ayant des rapports de conformation, les Paille-en:Quéues et les Hirondelles de mer. Ç Les premiers, parfaitement connus des navigateurs pour annoncer l’approche des terres, habitent la zône tor- ride dont ils ne s'éloignent guère. Le plus loin qu’on les ait vus, peut-être , hors de cette limite, est par le vingt- (143) unième parallèle sud. Nous n’avons que peu de chose à dire sur ce bel Oiseau aux plumes satinées, qui, dès qu'il aperçoit un navire, vient le reconnaître et planer au-dessus des mäts. On assure que, pour l’attirer, il suffit de placer un pavillon rouge au sommet du plus élevé, et qu'il approche jusqu’à le becqueter. Nous avouons que l'expérience n’a pas réussi. Nous savons cependant qu'à Bourbon, on les fait venir sur la plage en agitant simplement un mouchoir. Du reste, à la mer, lorsqu'ils passent au-dessus du navire, on peut les tirer avec l’es- poir qu’ils tomberont à bord. Nous en eûmes plusieurs ainsi , que nous dûmes à l'adresse de M. Bérard. | Les espèces les mjeux connues sont le Phaéton aérien , dont le plumage d’un beau blanc est plus ou moins ta- cheté de noir, selon l’âge , et le Paille-en-Queue à brins rouges, beaucoup plus gros et plus rare, dont le bec est assez ordinairement rouge aussi. On trouve ce dernier à l'Ile-de-France, à celle de. Norfolk ; on en a vu par 25° de latitude sud ; nous en avons souvent rencontré ‘ dans notre traversée des îles Sandwich à la Nouvelle- Hollande, surtout une fois, sous l'équateur, par 150° de longitude, à l'ouest de Paris, Il faut beaucoup d'attention | pour distinguer en l’air les deux plumes rouges de leur | quene. | On voit les. Paille-en-Queues traverser l” Ed Fiol dans tous les sens. Ils se reposent sur les arbres et font leurs nids entre des rochers inaccessibles. Nous nous plaisions souvent à les voir, dans les profondeurs des cascades qu'offre cette île , tournoyer en faisant entendre leur voix criarde ; la blancheur de leur plumage contras- tait admirablement bien avec la teinte noirâtre des ro- chers valcaniques. Le même spectacle nons a été offert (144) à l'ile Bourbon, surtout auprès de la ville de Saint- Paul. Les jeunes, encore dans le nid, ‘ramassés en boule . et couverts d’un duvet d’une éclatante blancheur, res semblent parfaitement à à des houppes : à poudrer, en duvet de cygne. in: Ces Oiseaux ont une manière de voler qui leur est particulière. Ils semblent $ par ‘leur tremblement, être épuisés de fatigue | et toujours sur le point de tomber, Quelquefois ils planent, mais rarement. Îls s’abattent de très-hant, en s ‘abandonnant à à l'impulsion de leur propre poids , et ‘saisissent le poisson sans plonger, comme Îles Hirondelles ‘et les Martins-Pècheurs. | Les Hirésidélles marines parcourent l'Océan en pe- tites qe ‘comme les Phaétons. On les reconnaît à leur vol oblique, irrégulier, en zig-zag , à à leurs grandes ‘ailes HOT pointues, et au peu de saillie de leur tête. Plusieurs éspèces joignent à cela une queue four- chue. La plupart font entendre par intervalles des cris aigres. Ordinairement elles ne suivent ni n’entourent les vaisseaux , ; et ne font que passer. ‘On ne peut rien présager de la présence de quelques- uns de ces Oiseaux vagabonds. Il n’en est pas de même lorsqu'ils apparaissent en grand nombre : réunis .aux Fous , ils nous annoncèrent , dans le Grand-Océan , l'ile sablonneuse de Christmas, quoique nous en fussions assez éloignés. Dans les belles mers équatoriales, les Hirondelles voyagent quelquefois la nuit ; car nous les entendions pousser des cris perçans. Les îles et les côtes désertes en recèlent des milliers qui vivent en troupes. La baie des Chiens-Marins est le lieu qui nous en offrit le plus à la fois. Ces Hirondelles indiquent , ainsi que plusieurs autres espèces aquatiques, | (145 ) dis plages poissonneuses : cependant, vu leur grand nombre , elles sont exposées à de longues abstinences, surtout lorsque la mer ést orageuse , ce qui fest point pour elles, comme pour les Pétréls, un instant favorable à la pèche ; ellés demeurent slors entassées en troipés sur le rivage. sb Une espèce assez rare est la petite Hirondelle toute blanche, dont les plumes sont soyéuses et satinées comme celles des Paille-en-Queues. Sparmann l’a figurée. Elle habite le cap de Bonne-Espérance les environs de l'ile Christmas et les Marianes : nous l'avons fréquem- ment observée à Guam. Elle pêche sur le rivage et va se reposer sur les arbres; maïs les pieds palmés de cet oiseau sont si courts, qu'il a beaucoup de peine à s’y percher! ‘Sa peau et le duvet qui la recouvre sont d’un noir foncé de même que le bec, dont la forme ne nous a pas paru être absolument la même que dans les autres * Hirondelles. 4 Il nous reste à parler des Cormorans , des Manchots, et de quelques autres Palmipèdes qui, s’éloïgnant très: peu de terre, vivent dans les baïes paisibles. _ Pour cela, nous nous placerons aux îles Malouines, où , de toutes les parties de l'hémisphère austral , vien- nent se réunir des myriades de ces Oiseaux. Nous y ver- xons les stupides Cormorans couvrir de leurs essaims tous les rochers qui se projettent dans la mer. Nous les abat- tions à coups de fusil où en leur lançant des pierrés, sans qüe nôtre présence, ni le bruit, ni la vue de leurs compagnons blessés qui se débattaieñt, fussent capables de les engager à fuir avec plus de hâte. Il est vrai que leurs petites ailes disproportionnées avec leur lourde masse,sont un obstacle physique à à ce qu'ils puissent s’en- Tome VY. 10 En ( 246 ) voler facilement :: s'élancer dans l'air est pour.eux ur travail pénible qu'ils n’exécutent que lorsqu'ils y sont ortés : ; alors on les voit étendre le cou , déployer leur queue , battre long-teinps avec effort la surface de la mer, avant. de pouvoir s'élever. La surprise, l’effroi , leur font rendre le poisson dont leur ample estomac est rempli. IL règne beaucoup d'incertitude relativement aux diver- ses espèces de ces Oiseaux, dont le plumage varie selon l’âge, le sexe, les localités et peut-être les saisons. Par exemple, parmi les innombrables bandes qui habitent:le cap de Bonne-Espérance, on peut en reconnaître une espèce unique et très-distincte dans le Carbo cristatus, dont. la couleur paraît demeurer constamment brune. + Il m'en est pas ainsi dé ceux de Ja baie des Chiens- Marins, ducap Hornet des Malouines, qui nous sem- blent :me:former qu'ane séule et mème espèce, si wa- rlable.; ilest vrai, par la multiplicité des nuances, qu'on ne sait pas’ au juste quelle est celle qui lui est la plus ordinaire et qu’elle conserve après toute sa croissance. Voici ce que nous avons observé: Re La baie des Chiens: Marims à dés Cormorans & tout noirs , et-d’autres qui ontle ventre blanc avec le tour dès yeux jaune. 1... : | - Ceux que nous avons vus, au cap Horn, tournoyer au- tour de nous, avaient. de mème le ventre bang res Aux îles Malouines, où notre séjour, prolongé assez: long-temps après l’époque des couvéés, nous permit de mieux-observer ces Oiseaux, nous avons remarqué que les jeunes , moins gres, sont d'un noir verdâare, À mesure qu'ils grandissent,, leur:çou d’abord ; puis fa poi itrine de- viennent d’un blanc soyeux. Il paraît que: sx 4 ils ont auteïmt tout Jeur développement, un des sexes. conserve ( 147 ) : le jabot blanc. Quelques-uns portent autour des yeux.et à la racine.du bec des caroncules jaunätres. . Des individus beaucoup plus grands et plus gros ; ont ces garonculer pa péhalies le. cou: et la: xd blancs. sis | rc, em Hifi Fé L'ineertiqude qui. existe sur la couleur. lundi, à com- mung, de.ces Oiseaux-nous à ane en faire frohheis quelques-uns. 4,19 sdgauil eme EE 14070 Ce sont eux qui le nan osiseiéemnt: hjonshichehe ds leur fiente les rochers qu'ils habitent, au point/ques dans l'éloignement, on .pourraityles. sûpposer: couverts de, neige, surtout quand. les localités; peuvent.favoriser cette illusion. d 214 SUR i04b LÉ PAUSE dy amakititasl Les îles Malouines sont, sans aucun doute , d'endroit dexdl’hémisphère austral , ‘et par .consétjuentide touti la terre, où,il y a le plus. de: Manchots, (4ptenodites.de- mersa). Perneuy, a déjà parlé, de ces siagnhiers Amiphi bies; mais comme ils.furent. pour nous della plüsihante importance, puisqu'ils contribuèrent.à nous nournir; et que nous fûmes obligés,de les. chasser. sonvent.et, d'étu- dier leurs ruses pour nous en. ex pérerpatt quenôus avons à en dire pourra, sicutioi à ce qu'on sait séià. de leurs Les Oisçoux nageurs. ont Ph at ft uge portion N corps hors de l’eau; il n’en est pas de mêmedes Manchots, qui ne laissent paraitre que la tête. :Cétte allure est analogué à leur conformation : ne pouvantivo- ler pour atteindre leur proie, et: contraints de la pour suivre à la nage, il fallait que la nature leur donnât-la faculté de se maintenir sous, l’eau par leur. propre. poids, afin. qu ls pussem, dans l'occasion, consagrer toutes leurs forces à l’action de nägèr. Aussi s’en hequitiént- 10* ( 148) ils avee une rapidité qui égale et surpasse même celle de certains poissons. Ils chassent encore en sautant à la ma- nière des, Bonites et les imitent en cela au point qu’en dehors des Malouines, ges cé d’abord pour une woupe de,ces Scombres,. | Cet. Oiseau: Poisson, qu’on nous passe ce ter: ae bite exclusivement les petites îles qui se trouvent encla- vées. dans. les. Malouines. L'instinct, l’a déterminé à prendre cette précaution , afin que lui et sa progéniture ne.devinssent, pas la proie des Chiens antarctiques qui se trouvent sur, la grande terre, . Pour-faire connaître la nature de ces petits îlots, nous choisirons un de ceux qu'on voit dans la baie Française, et:que fort à tort on a nommé fle aux Pingouins (1). «MH: peut avoir quatre milles de tour environ. Dans toute sa circônférence, et sur le bord de Ja mer seule- ment, règne un cordon d’une belle verdure sombre, que de-loin on prendrait pour des arbres ; ce n’est qu’en arrivant dessus qu'on reconnaît qu’elle est produite par de grands Daetylis à larges feuilles. Ces plantes agglomé- rées-en: faisceaux par le bas s'élèvent sur. des tertres et eroissent jusque sur le rivage de la mer. Chaque année leurs nombreuses feuilles. se pourrissent en tombant et forment desnouvelles couches de détritus qui exhaussent le.contour de l'ile. #6 à Les Manchots ont pris. ces souêes d’ église pour de- meure pendant six mois de l’année, l'été et l'automne, c'est-à-dire : jusqu’à ce que leurs petits soient en état (y C'est dle dux Manchots que l’on devrait dire ; les Pingouins ne st trouvant pas dans l'hémisphère sud, Il est vrai que le nom de Pin- gouins fut d’abord donné aux Manchots par les Hollandais. 108 (849) d'aller à la mér. Hs s’y sont tracé des séntiers en tous sens, dans lesquels lés hommes mème peuvent circuler librement ; ei écartant le haut des feuilles avec la main. | Leurs demeures sont des trous er forriié de four, dé deux . à trois pieds de profondeur, dont Pénitrée est ‘assez large et très-basse. Il faut toute la force du bec dé cét Oiseau pour pouvoir les crétiser dans dés racines aussi tenacés. Quelques-uns sont tapissés d'herbes sèchés. C’est là qu'ils déposent leurs ‘œufs, d'un jaune! sale; ‘et gros comme ceux de dinde. Ils ne doivent pfrgitail nombre de deux où trois, aütant que nous! agis” pr en juger par les jeunes qu’on rencontrait autotfr du mâle ou dé Ja femelle. De grand matin ét lé’ soir, tôus les Manchots sortent dés'trouset vontà là fer pêcher: Ceux qui ontl'éstomac plein demeurent éñcore/sur le rivage, oil onvPair de faire assaut à qui criéra où braira le plus fort = puis! tous rentrent’ét demeurent pendant kel jour! aw milieu des herbes ou dans leurs trous. Cépéñdant'on envoit quel: ques-uns qui, moins heureux’ qué les atitrés dans leur pêche , gagnent l’île plus’ tard. ‘Ces 1Oiéaux prennent tant de nourriture’à Ja fois; “qu'ils sünt souvent obligés d’en dégorger ; ôn’trouvé! alors” dns les sentiers où ils ont passé, dés fräginens de’ Séchés et de püissons: * Lorsque les petits ont acquis un aëcroissemernit con- venablé; ün béau jouf{ à "üne héure-fixé peut-être, la troupe entidrebandènne [l'ile ét gagne Ja haute mer. Où vontils?:.!! ñdus n’en savons’ rien!! Le éapitaine Orne; qui habite souvent ces-parages-pendant toute lan- née, pense qu ‘ils*passent l'hiver à la mer: L'émigration s'est faite, en 1820, du 20 aù 35 avril. Noûs ne ‘fmes pas peu surpris, en allant pour les examiner une dernière fois, de ne trouver qu’un malheureux infirme, là où la …… veille nous eussions pu les compter par milliers. À cette ( 150 ) ‘ ‘époque , il n'y eut que notre curiosité de trompée ; mais “si pareille chose avait eu lieu £ n mois auparavant , nous eussions été probablement + 0 oligés de nous passer de ‘manger ce jour- -là ; car, lorsque nous : n avions pas d’au- ‘tres provisions, ‘nous allions de: suite sur cette île que nous | considérions comime motre | magasin de réserve. Deux c ou trois jours après notre A chargés avec M.A. Bérard de faire une excursion dans le but de trouver des vivres quelconques ; nous nous dirigeämes sur ce point, espérapit ; rencontrer des Phoques : nous fûmes trompés dans! notre attente. En approchant dé l'ile, nous entendions un ‘brnit épouvantable. Comme il était “à peine jour, nous ne pouvions distinguer ce qui le pro- disait. nfin , lorsqu'il fie plus clair nous aperçümes sur le rivage des centaines de Manchots qui criaient tous à Ja fois. On jugera quel. vacarme cé pouvait être, quand on saura que le cri de ces Oiseaux est semblable à celui d'un âne Ce presquié aussi fort. Nous désirions bien nous en. procurer, m mais comment faire? Tnstruits par ce que nous avions déjà vu au | cap de Bonne - Espérance, qu'ils étaient fort durs tuer, : et as un coup de fusil bien ajusté n’en procurait jamais qu'un ou deux, attendu que les blessés gagnent promptement la mer ; voulant d'ail- leurs utiliser davantage nos munitions, nous avions ré- solu. d' abandonner cette chasse pour celle des Oics. Maïs en travérsant les grandes herbes, nous rencontrâmes quelques Manchots qui fuyaient devant nous dans lénrs petites routds , et qué nous tuâmes facilement. *Dès-lors uous fûmes instruits de la manière dont il fallait s’y prendre pour en avoir : chaque fois que nous avions be- soin de vivres ,:on se rendait à ‘l'ile avec huit ou dix hommes ,: dont: quatre étaient arinés de bâtons courts ; ml EU ca (C151) on s'avançait en silence, et dès qu'on apercevait ces Oiseaux travers les feuilles des Gratminées, on lés aësoin- mait. Un: seul 4 eoup sur la tête suffisait pour. les abattre et les étourdir, mais non pas pour les tuer ; cr, si on les abandonnait , ils reveñaient à eux et s ‘échappaient ; F il fallait leur ouvrir la tête, pour être bien sûrs qu ils fussent morts. Lorsque ces malheureux animaux sé voyaient surpris ils poussaient des cris À vraiment lamen- tables, et se défendaiïent en lançant des coups de bee qui pinçaient jusqu'au sang. Les jeunes décelaient ordi- nairement leur gite par un éri particulier q que nous savions reconnaître ; nous étions alors assurés d’en, rentontrèr trois où quatre avec quelques vieux. C° était Ja saison de la mue pour ces derniers ; nous les surprenions quelque- fois hâtant avec le bec la chute de la couche extériéure des plumes qui ne tombaient que lorsqu’ elles “étaient remplacées par d’autres. Des Ricins, dont ils ne ‘peu- vent pas toujours se débarrasser, les incommodent beaucoup, : Lorsqu'ils fuyaient à à travers les Jabyrinthes de leurs sentiers, on aurait cru, entendre. trotter de petits che- vaux. Nous les poursuivions avec tant d’ardeur qu ‘ls nous échappaient rarement; et quand : ils se réfugiaient dans leurs trous, un des nôtres , > armé d’un fer pointu terminé en tire-bouchon , ‘les amenait facilement en de- hors. Ceux de ces Oisetux qui dans ces instans revé- naient de la mer, tombaient aussi en notre pouvoir; dès que nous apercévions au - - dessus de l’eau leur tête en camail, pour nous servir de l'expression caractéristique du bénédictin Perneutÿ, nous nous cachions }; jusqu ’à ce qu'ils fussent engagés, en s’aidant péniblement de leurs pieds arrondis et de leurs petites ailes, au milieu des pierres qui recouvrent la plage, ét alors il nous était fa- ( 15a ) ile de les tuer, Dans l’espace de six heures, nous en prenions de soixante à cent vingt :, ce dernier nombre fournissait pour deux jours de.yivres. àd'équipage. Cha- que Manchot pesait de dix à douze] ivres, 1e a}s comme il avait une masse, considérable d'intestins, qu ’om était forcé Fa lui enlever la PEAU: pour, le fire quire et qu'il perdait. alors toute sa graisse, en,n;e en retirait que trois ou quatre livres de viande tout. au ÉEne C'est un très mau vais aliment ; S: certes une dure, nécessité pouvait seule nous. A9rsen à faire une guerre impitoyable à ces malheureux animaux. Quelques cochons que, nous con servions let qui se se * € nourrirent de leur: s peRux, huileuses , contractérent un goût | de sardine vraiment. détestable. Cette espèce den Manchots s).Ja même que celle du Cap, nous a offert un canal intestinal de xingt-unatre pieds de long, à prendre seulement, de la fin de, Vesiomae, qui s'étend, comme on jsait.. cher, c: etanimel jusqu’à la parie i inférieure de l'abdom men: C4, qui. donne.un tube f ec Gr 186" 39911 digestif d environ, vingt-cinq pic eds, dont le rapport ayec l'Oiseau, qui avait dix-neuf pouces , est à pen, près comme quinze per à ne éeroyib donrermi 914 is) “LE On rencontre aussi aux PE ouines , mais. rarement, ‘Le 910 rh: Manchot huppé : et le e gran 4 Manch L0 ot, (Aptanodytes pa- tagonica) ; ; un de. cette dernière espÊce pesail, vingt- “neuf. livres. Ils s ‘avancent très au large; nous en yimes deux ou trois entre l'ile Campbell e et le ae ipe Lest,yrai qu ‘ils ont la faculté de,se reposer sur es es ilots,de glaces flottavies qu'on ! trouve dans ces, parages. DT EE EN TI Les troupes < d Oies qui, paissent dans cesplaines | her- beusés, et dont, Bougainville a parlé Lrès au Jong, nous furent d'un grand secours. Elles ne demeurent dans les iles de la baie Francaise que le temps négessaire pour élever leurs petits, après quoi elles émigrent vers d'an- PT tres parages. À la fin d'avril, époque où nous quittèmes les Malouinés, on n'én! voyait presque plus’ dans les braities.” Elles différent de l'Oie doimunié ? non-seule- mentpar dé plumage et les tubéreules qu'elles portent au DTA Vale, -aiais encore par leur eri im n'est P int ntissant ; il. a ‘quelqués rapports avéc de petits éclats à re: Nous rematquâmes qu’elles’ allaient à l'eau que lorsqu'on les: ÿ orgait. RMS 10e Feb ere un De petites Sarcelles’ 8e tiennént dans les étangs d’eau douce, ét les Cañards dans toutes lés anfractuosités de Ja rade. Nouë né reconnûmes que deux espèces de ces der: {1911 deur il niers { l’üne’, dé moyénné grandeur, de couleur enfu- mée , volait très Dieu : l'autté, àu contraire, très-grosse, a reçu, à cauge de 1 d'pheid dd ul ai es, ui ne di péril pas dés'élever dans l'air? 14 n6 dé Canard’ aux ailes courtes: Noûs le re pésdité où ini Atlas zoologique! Leur ékiiême défiance. les /soustraÿait sou- vent à n0s “ébups ; ; Mais Ja Hécestité nous apprit bientôt qu'en lés poussant à térre avec un canot, ils ne Po 2 )2K10Q luon- “XD NEVS IUT vaierit nous échapper. Il nous fallait bien AU E divérses 1 ruses ‘afin de 6 LeUR 3 faire de Doibres; Coin di ELU les marins ; | pour cent. vingt Héron br EU dé loute’ aütre espèce. de nour- ritüre. AE Mod ns qu fréquenteront cette terre pour $e re oser ét se procurer du gibier « en ‘abondance, feront bien dé ébliger” ces Canards qu'on ne peut plu- | mer, °êt aUxd@6lS On! Eét forcé d'enlever la £ peau. Des légions de Gééländs, d’Alouettes der mer, ah Hui- | triers, révêtus de’ hoir et de blanc où tout noirs, se joignaient aux espèces que nous venons de citer, parmi lesquelles il ne faut pas omettre le Stercoraire cataracte , qui est la Poulé du Port-Egmont des nagneurs anglais. “ ( 154 ) H sera facile de le reconnaitre à la large bande transver- sale blanche qu'il a en dessous des ailes, et qui con- | traste avec la couleur brune de son corps. L'hémisphère austral nous à montré dans plusieurs lieux les espèces communes de Mauves et de Goëlands, comme au cap de, Bonne-Espérance, à la Nouvelle-Hol- lande, àtla baie des Chiens-Marins, aux îles Malouines, à Montévidéo et au Brésil,.qui est la latitude la plus élevée par laquelle nous en ayons vu. A Rio de Janciro, on en fait la chasse dans la rade, pärce que leur chair y est autanflestimée qu’on la dédaigne chez nous. - : Quoique sans auenne ressource dans Îes solitudes des Malouines , d’où mous ne prévoyions pas sitôt sortir, nous n'abandonnâmes jamais l’étude de lamature ; nous y trouvions une;distraction, puissante contre les inéfitables èt secrètes réflexions sur notre position, que l'hiver qui s’approchait allait rendre plus terrible. C’est dans nos chasses , en ‘épiant les:animaux, que nous surpreñions quelquefois ces singularités de mœurs, ces habitudes sociales propres à.chaque tribu, quidisparaissent et font place à Feffroi lorsque l’homme se montre à découvert. Il résulte de; ce:que nous venons de dire des Oiseaux de mer, relativement à l'utilité dont ils peuvent être pour la navigation , qu’il n’y en a qu’un très-petit nombre qui soit susceptible. d'annoncer avec quelque précision, et dans de-certaines circonstances, le voisinage des terres ; qu'on ne doit tirer aucune induction semblable de l'apparition de quelques espèces qni errent sur l'Océan pour y cher- cher leur uourriture: En indiquant les parages dans les- quels nous les avons reñcontrées,, nous n’avons point prétendu les leur fixer pour limites ; celles que trop tôt on s'est empressé de vouloir Jeur assigner, ne ‘reposent . : à! RL D, En | + (455 ) pas sur uù assez grand miëmbre d'observations pour être exactes, D'ailleurs, ‘Jes saisons, les calmes ou les vents, les font se rapprochér où pare plus'on moins: de certaines zônes. DAMON FLAN GUN RL TT AI Jon autre! léôté | mous ne ‘ponvons nous diséhuler que toûtes ces déterminations degenres , mais surtout d’espècés, sont -#issez” difficiles à à 'appliquers! à la simple inspection, aux Oiseaux de/mer) pour lés marins qui, “étrangers à l’histoire naturelle, sé sont déjà fait une nomencläture Insuelle,; excessivément-variable , comme nous l'avons dit, et qui laissera long-temps du vague-et dé Pobscurité durs cette branche de lormithologie. Cependant, sil est Po de faireifaire des progrèsrà l'histoire dé ces Oiscanx |! on "doit s'attendre à y voir contribuer ‘avéc ! succès quelques unis” des officiers de l'Uranie, qui, témoins de (mossétudes en’ ce genre, y donnaient infiniment plus d'attention que n’ont coutume. de le faire les personnes de leur profession, Nous. citerons particulièrement: M, Augnste Bérard ;-que son goût pour Ja chasse, joint à son: adrésse ; portait à nous procurer tous ceux de ces animaux quis’offraient à ses coups. Cet officier, parcourant ‘avec da-plus' grande. distinction sa carrière , ‘est parti: pour uñIsecond voyage ‘autour dn mode : il explore en cemoment de nouvelles contrées, afronte de nouveaux dangers , et'satisfait ce besoin im périeux pôur l’homme de mer, de sensations fortes et sans cesse renouvelées. ph Lab Hs fn va Sn « 161O(Y 119 }‘4 n Li . : LR INTE ee L : Recuenomes anatomiques sur les Cigales ; Pt M. Lébx Dvrour, D. M. nr Pre L'ANATOMIE entomologique est destinée à nous dévoiler. une foule de faits qui ne sont pas toujours en härmonie * (156 ) Avec ceux que nous fournit l'éfude de l'or rganisation des grands animaux. Ces faits à maux où ces lois d’ excep- tion-ont beali éludér nos épi ications “ heurter les prin- cipes déjà établis, et ébranler nos “théories ; il faut bien les 4drettré puisque Pobsérvation » répétée en ‘constate lexisténce." Ce que je vais éxposer TER fa forme etila ‘étrücturé des viscères de Ja Cig ale et. ide quelques pe A 41) M autres Cicadaires va confirmer cette prop osition. "Le‘titre de mon travail armonce ‘suflisamment « que je’ Ar n’ai-pas la prétention de faire connaître toute l’ prptqmie des Cigales. Je sais que je | laisse” beaucoup. plus à à faire sous’ cé rapport que jen ‘ai fait moi-même , et j'ai des rôtidhis ttôp inconiplètes sur “les o pr ganes de la circulation, de là *espiration, "de a #énathitité FA da motilité , ete. , pour oser ibotder be Ales. x Ne vr Mr Jé‘dôis ? avant d'éntrér en matière, Préveetr que mes recherches anatomiques ont été dirigées sur deux espèces seulement du genre Cicada, savoir : la Cicada orni Lin. (Réaum. ins., tom. V, pl. XVI, fig. 7. — Panz. faun. ins. fasc. 5o. fig..8.,) etla:Cicada plebeiaä Lin. (Réaum. loc. cit. fig. 1-6 ). : La Cicada‘orni'est plüs Cémmnüne dans le nid? oc- us de ” rpnriné sscrats mé seule qui dans la canicule rauque et monotone. Quoique bien moins grande q que l’autre ,te”est sur elle que jai pris tous mês dessins et elle forme ka base de 'més deséripnions! 7" © La Cicada plebeia reconmait plus Fpédiilément | pour patrie la zône des’ Oliviers , et; Hit mon séjour en Espagne’; e’est elle, presque exe e tr atte > 11 séquée. à { En attendant que d’autres complètent l'histoire ana- 1 (257) tomique de la Cigale, je vais exposer ce que mes propres observations m'ont appris concernant les organes de la ie tion , , le tissu adipeux splanchnique, les organes gé- urs fus Tes deux sexes, et appareil des sécré- excrémentitielles. | riJe n'ignore point que M. Marcel de Serres a aussi publié, long-temps avant moi, des observations sur quel- ques points de l'anatomie des Cigales, seit dans un are ticle particulier de son mémoire intitulé ; Observations sur les usages ‘des diverses parties du Eng intestinal des insectes (novembre 1812), où ila déeri nal diges-. tif, soit d’une manière générale dans ses ryalions sur les usages du vaisseau dorsal, ete. {noyembre 1813), Je me dispenserai d’un examen critique des, faits consi- gnés dans ces écrits. Je laisse au lecteur et surtout.jau zoologiste armé du scalpel, le soin de juger. les diffé, rences assez tranchantes qu'il y a SR les résultats de, nos ER Repee rat f59 eonretitôténs és À : ÿ 9139 eh 1er SENS E Caprrns 1 AA fios e O8 7 \Okpaes de la’ ‘iéskon fs. él t6 r 2 Dans mes nombreuses recherches. MS 108 je n'ai point encore rencontré, d'appareil digestif qui. offrit une anatomie aussi remarquable que celui des Cicadaires: Quoique la Cigale soit un des grands insectes de | Eu- rope ; ilm'a fallu , vu l extrême fragilité et lesconnexions insolites des diverses parties qui constituent les organes de la nutrition. me livrer à des dissections, fort. muiti- pliées , et pendant plusieurs étés consécutifs avant. d’'a-. voir obtenu des résultats positifs. On jugera que je n'ai pas mis un empressement indiscret dans la publication ( 258 ) de mes travaux sur,ee point ; en apprenant qué ma: pre mière dissection.de la Cigale date du:mois de juin 1814}, sous les murs de, Tarragoneassiégée set que depuis lops LEE ‘à j'ai renouvelé ; presque chaque-ännée, -mes: invest tions anatomiques sur cet insectes un) sets D 19 PTT ; ; L'appareil digesüf. des Cicadhires hoonsiste dans: es glandes-salivaires;: le tube alimentaireset-les vaisseaux hépatiques. :1:;> lue rit YU res urtbètre ro AE ug nb PARTIR: COUPE ob cemfaluort: ue éd fy 555 0 il fou | ee Clan Le sal Wwaires. 101358 6m ii A2 CUT PET PUS ONE LPO LS + Tous iptères sans, excéplion.dont. Si étudié l'anatomie: origine du, canal. digestif. des glandes salivaires dontiJeudéveloppement etla structure varient suivant-les familles-et lesgenres: de cet ordre d'insectes. |» Dans la Cigale jestrouve dé.chaque côté de l'œæsophage deuxagglomérations ow grappes d'utricules ovoïdes oblon- gues:; blanchätres, convergèntes; plus on moins remplies d'un liquide incolore. Ces grappes formées-chacune d’une vingtaine au moins) .d’utricules sont bien distinctes. l’une de fe peuvent étre considérées, somme, l'organe spéci écrétion, de la salive. Aleur. partie posté- rieur al un. tube. Gliforme , flexueux , flottant par un. bout qui.doit.è tele réservoir. Elles communiquent ensemble par un conduit excréleur qui pénètre dans leur centres Ce conduit, est fort.court.pour la grappe anté- rieure,letil s’unit bientôt à célui.du côté opposé pour la formation d'un canal. commun; d’une, extrême. brié veté, qui ent poun sua track: doi oui b! ac 260 : Anricre Il. dans T ube alimentaire. ts 30 Le pe ai 2 du canal ft à de la Cigale s'accompagne d’incroyables difficultés, moins encore à (1259 ?) cause de ses nombreuses, circonvolutions que par sa coms plication insolite ; l'extrème délicatesse de sa texture et quelques adhérences dans ses replis, Sa longueur égale environ dix fois celle de tout le corps: de l’insectes L'æ- sophage est d’une tenuité capillaire dans lasplus grande partie dé son étendue: Il traverse les trois segmens qui constituent le thorax y logé. et en-quelque sorté. libre ÿ dans un sillôn médian large et profond qui sépare-les puissantes masses musculaires dont l'arrière-poitrine est garnie intérieurement; ensuite il un ente une dilatation plus ou:mioims sensible à laquelle on ne saurait refuser lé nom de jabot. Celui-ci estsuivi d'un ventricule éhy- lifique dont la configuration ; les connexions et la lon= _gueur sont fort remarquables. Cet organe débute cons: tamment par une agse duodénale à parois minces; lisses ; diaphanes, dont la concavité est antérieure: Cette anse:se dilate à droite en un petit çul-de:sae latéral rétréei assez _ brüsquémiénten arrière, en un col qui eommunique!atec l'intestin, Du côté opposé elle s’abouche dans une-poche oblongue plus ou moins boursouflée, terminée.:en avant par.un bout arrondi auquel se fixe um ligament suspen- seur fibromenibraneux dont je parleraï ailleurs: La po- che, du véntricule MAR 5RA ‘organisation assez analogue à celle de l’anse quila précède ; et son aspect est'très-différent suivant son ‘degré de dilatation ; dans certains cas elle estsratatinée et marquée -de plissures affectant parfois une disposition spiroïde ; dans d’autres elle est simplemeni lobée et lisse, unie: dans le:reite.de son étendue. En arrière, la poche ventrieulaire dégénère en un. tube. filiforme fort weplié sur lui-mêime ; d’uné longueur égale à la moitié! de. tout le: canal «limentaire, et-que l'on prendrait volontiers pour. un intestin ; 5es (160 ) eirconvolutions sont làches et se démêlent sans peine à cause de la rareté des ramuscules trachéens qui les main- tiennent ; les paroïs en sont diaphanes et la portion du tube qui avoisine la poche est le plus souvênt pointillée de jaune-orangé, tandis que des points d’un blanc pur s’observent sur d’autres parties de ce tube ; celui-ci, tou- jours filiforme, remonte vers la poche ventriculaire et vient s’y dégorger par une implantation brusque tout à côté du point | AR les vaisseaux hépatiques. Cette disposition vraiment extraordinaire du ventri- ‘eule chylifique qui, après plusieurs circonvolutions, vient se dégorger dans lui-mème, en constituant un cercle complet parcouru :par le liquide alimentaire, est sans doute d’une explication physiologique assez embarras- sante, mais elle n'est pas moins un fait bien prouvé et constant. Elle forme le trait le plus: caractéristique de l'anatomie de la Cigale et d’autres Cicadaires. | L'intestin proprement dit nait, comme je l'ai fait pressentir plus haut, du col qui s’observe au cul-de-sac latéral de l’anse duodénale. Il débute par un bourrelet que je suppose être le siége d’une valvule circulaire, Je n'ai point constaté l'existence de celle-ci, mais jeme” -snis assuré par la se des tuniques, qu'il n’y await intérieurement aucune pièce cornée ; le tube intestinal a près de trois fois la longueur du corps de la Cigale ; il est filjforme, diversement replié} accompagné et en quelque sorte enchaîné dans son trajet par les vaisseaux hépatiques. Avant de se-tërminer par un court rectum il se dilate en un cœcum oblong qui a des -paroïs plus épaisses , plus musculeuses que le reste de l’organe’et où l'on apercoit quelques traces de rides transversales. La texture du tube alimentaire de la Cigale est, comme € 61) je l'ai déjà dit, d’une telle délicatesse qu'ellefse déchire au moindre tiraillement; ses parois sonv partout assez minces , assez diaphanes pour laisser apercevoir la cou- leur du liquide alimentaire contenu dans le canal digestif. Le panicule musculaire auquel elles doivent leur faculté contractile est plus sensible à la poche du vemtricule chyæ lifique, et surtout au cœcum. Le microscope en mani- féste l'existence dans l’œsophage, même par quelques lobules dans son contour et des granulations à sa surface. Le ligament suspenseur du ventricule chylifique s’in- sère d’une part à l’œsophage , de l’autre au bout anté- rieur de la poche ventriculaire ; il en imposé au premier aspect pour une bifurcation de lœsophage, mais il suffit d’un œil un peu exercé aux disseetions des insectes pour décider avec le secours seul d’une loupe ordinaire que ‘c'ést un ligament fibro-membraneuxetnon üin conduit. L'intuition microscopique met hors de doute cette structure, car à la même lentille l’œsophage offre dans * son intérieur des atômes alimentaires et dés bulles d’air, tandis qu'on n’aperçoit rien de cela dans le ligament ; ‘celui-ci paraît formé principalement par un prolonge- "inént dé la tunique musculeuse de lœsophage et de la Poche ventriculaire ; les Cicadaires sont jusqu’à ce.jour "les seuls insectes où ce ligament suspenseur existe. * Peut-être trouverons-nous dans les habitudes de la ‘Cigale, ainsi que dans la longueur et la délicätessé de son ‘canal digestif, les raisons de la nécessité du ligament . gastro- œsophagien. Cet insecte se tient habituellement “dans une position verticale sur les troncs d’arbres, et ses cavités splanchniques sont presque entièrement dépour- vues de tissu adipèux. Ces deux circonstances , dont la dérnière est très-favorable à la production du chant sin- Tome V.. 11 { 162 ) gulier de la Cigale, seraient fort contraires au maintien defanses et des circonvolutions d'un tube alimentaire aussi fragile que celui-là, si le ligament ou Ja bride dont il est question n "existait oint L'eipx leo di) no : LE Qu Papa os onls 6: |'Anmiess. HI 4 Fa aisseaux hépatiques. AN et ti adbnab! don ot qomolt asl lei EE da L Ces vaisseaux” souvent pe A; à aise de Eu féagiliéé ét de leurs. nombreux entortillemens, sont au nomb re, de. quatre ; ils flottent par un bout, et:par l'au- tre: ilss insèrent isolément , quoique fort : ‘rapprochés, dans la ‘poche Yéntriculaire dans un point intermédiaire à cEUE OÙ s s'abouchent d’une part l' anse duodénale et de Lantre: le prolongement intestiniforme du ventricule ehylifique; “ils accompagnent Les flexuosités en formant HO .° autour d’ elles comme des chaînes a ainsi que cela s’observe dans les papillons: et plusieurs, pun'aises ; leurs bouts flotians wiennent se perdre dans le tissu adipeus qui en- tourë alter? raison l'de l'intestin, AU Les vaisseaux hépatiques de. Ja. Cigale Pr 3 ro À me on variquenx, excepté dans une certaine étendue dela partie’ qui: avoisine leur insertion. La ils sont plus ou moins lisses et unis ; ces. varieosités, observées à à L'oeil * nu ou à la loupe simple , ont l’aspect moniliforme, mais quand: on des soumet à une forte. lentille du: microscope : on réconnait que ces organes ne sont que profondément festonnés sur leurs bords. Je lés ai presque. toujours trouvés :diaphanes ; mais on y aperçoit quelquefois des atômes biliaires blanchâtres," qui en imposent au micros- cope pour des cryptes glanduleux. Dans une circons- tance et chez un individu qui, je cr@is, venait tout ré- cemment de subir sa métamorphose, ces quatre vais- | f : À À 4 168 ) | ot b [RAD 4 } a” DE. seaux étaient sensiblement 14 gréêles Vers leur inser- tion Gÿ ‘dus au'boeaon og J'Ha 49b Di oeue cit ndb ah d al yo VE Tel à Le. pe 1 “iulio our. oftosat tes . DE (1) Les Cigales REP PAT IT RS LR res dans lesquels l'appareil digestif présente cette organisation compli- quée et insolite. que jeviens desdéerire} Fai dé Ko rtes vois dé penser que celle-ci est tomœune à du de. Hermprtérés, qui, forment Ja, fa- mille, nature des Gira de, Mairie A æ fois A s NA au tions en tire co le existqnce Ê ‘du De bhäcis dérnuta'; 4) ddpts urarias Dr PEUR 18! es Lil appüttiengent à lu folle qüé-fe wiéns de! nommer. Dis fi dés grapRrowdiquires Prat tata;le eva a ts lon: ne ns iniforme ment qui PEN ARENA ae fau er Vers! Forge de ec même _ véntricule-à côté de'inseition ni A vd el nôn Join PR dsHusSTar Dans JReR AS austrs vaisseaux Dilidinee ve t le, &mode d’ ar ENT og y hs Jess vd 2519 h OIL Es mA éréned la pprée iablé que à REX ie a Mermb imbräace cornue où | , punir diublel 28 Gesdisyq, cts aurail ie dE MERCURE s'obser à ns ed n'y 8-qu'une poche fort:aourtsisimaîs céftel ci,a les mêmes modes de con xion ph L puD. La Cercope écumeuse n°à x cu uno pee ADR RE Us & côté Oelleici ya. pre tué h Pair SU nrEve PRE RAA ETA naître 1e orge PT D SU se, um US a gles-blagchks; afrondies;;peu ar Ed marquables. par le r grosseur ,. vu la taille de !’ De Un, réservoir. : qui a là formé à une. REIN EVA TR d borde dep u. Quant au conduit alimentaire csiuj"é6 juge “pat Peximen compatatif des figurés RER par Ramdabr(Abbild..srs anat: der insectio tab la3, fugue » » tige et celle e j'ai es moi- mhme “ilest sujet. à. a stat Loue URL LA Lune rueture app aréñte, ‘Ces. variations doivént” sans Haies ttribuéés’ au Gdégré dé conträelion | de l'organe;ton! à d'autres circonstances difficiles" à: dététminer: Quoi: qu'il en soit ; le caval digestif de-wotre Cercope-a uneongudr: came parative d'un tiers Es re q Mer] TUE cacrnal dans la Cigale, et cette différence se trouve presque toute dans Jvéntriouté chyfifiq ue. L'œsophage ; au moins dans les intlitidus que jui disséqués se dilate presqu'aussitôt en-un jabot assez ample maryhé dé rides trahsvettales plus ou moins prononcées qui s’effacent entièrement par une macé- tr” sv PA HN. CNET Csitiene” IL. watts M srrat otoary à ” 3 7 AJ OT 1 Lo JD PA 3 180197 &i FE HM\9 of co pal | YA 99,90 34e »! JO y 2919078 rt : “. Unb pulpe, graisseuse plus ou moins | abondante " existerchez tousles insectes dans le, voisinage des viscè- res ;'et joue un rôle important dans Ja nutrition. Je ferai dcce: bujet ine remarque générale ; née de] l observa tion “anatomique: c'est que les insectes broyeurs. sont beau- coup. ‘plus abondamment pourvus de Psa if ad ipeux que lesrinsectes suceurs: Obseryons aussi.que k les premiers, ane ge crée que. le es. seconds pat e en con- Gif | ES ME: We L COTE 20s " £ p Lis 27 LTLT À, 747 URI t "JOVE ” 113 44 râtion pres prolongée : Ramdohr wa poiab rex primé | cette première poche! gastrique, qui même dans l'insecte. à jeun est reconnaissable aux, rides de, ses parois; aussi l'œsophage dans \ figures est-il plus ,dong et tout d’une même venue. Le ventrieule chylifique est brus- quement : “dre du jabot ? ét-débute pat tüine sorte de godet qui me parafé Le siége d’hme valvule pylorique.. H:se continue. ensuite en une . portiontraasversale. plus ou moins arquée, analogue. à l'anse duodé- male de la Cigale, et que Ramdohr appelle HR: antérieur. Le liga- ment suspénseur qui existe au aussi dans la Cercôpe , a été regardé: par l'auteur précité comme üm issu accidentel et contre nature. …! La Lèdre oreillée oulé Grand,Diable, de Geoffroy, n’a pareillement | : qu’une seule grappe .salivaire à droite et à gauche, suspendue à un conduit excréteur capillaire, et formée par sept à huit utricules serrées entre elles. Je n’ai point constaté par l'observation directe l’existence du réservoir. ILest probable que som extrême, délicatesse l’a _dérobé “mes s sens. Et puis äl! est. bon de dire que cet insecte étant fort rare dans, nos contrées , je n’ai eu qu’une seule occasion de le disséquer. Le trait Je plus distinctif du canal Alimentairé de la Lèdre, comparati- ME ‘aux Cicadairés précédentes ; c'est qu'il n'offre aucune trace nse:duodénale. Cet organe, proportionnellement bien moins long ei celui de la , Cigale, a un jabot bien prononcé , et la portion renflée du ventricule chylifique est placée di directement à la suite de celui-ci. # ( 165 ). séquence des organes digestifs bien plus robustes, et une nutrition plus aqtive , plus énergique. Conséquemment à la remarque que je viens d'émettre, on ne trouve non plus quesder grumgauxradipeux fort rares dans les hémiptères qui font le sujet de ce travail. Ces, grumeaux, plus rail “concentrés dans la: partie postérieure de K cavité abdominale autour -des organes générätèürs ÿ” ont le "plus ’souvent une teinte d'un vert glauque? Les finés traéhiéés vasculairesde lab- domen sont aussi pot la plupart entourées d'un mince fourreau adipéux qui iasque leur couleur nacrées101 Observez encore « que là rareté dé‘ pulpe:grais- seuse de la Cigale” coïncide avec ün genre’ de'vie:tout aérien, avec l usage d’une-nourriture légère et homo- | gène, peut-être même, avec une sgrande sobriété, s'il _ faut en Pee E par Le perite quantité de liquide alimen- taire. que ‘on, r enco ontre habituéllemett däns son canal V9 s078 - digestif 4: elles coïncide ayee une. texture ‘éminemäiéht LEE, délicate de ce dernier , ‘avec J'impossibilité.de . surxiyre _à une abstinencé prolongée « #a-delà de ‘quelques heures . ND SPHsEwTO 6 140 às seulement ;.enfin, aveé une existence fort passagère , car la Cigale me-parait guère. qu'au, mois de juillet, et . on n° en hic age après” Ja misseptembre.. | JpHEL Je. terminerai . t 1 grucle, par l'exposition d’un fait assez curieux. que, j'engage.. les. entomologistes : à vérifier de nouveau: Lorsqu’avec la pointe acérée d'un, scalpel On. fais à Ja région dorsale de l'abdomen une incision longitudinale de manière à n intéresser absolument que les segmensassezfragiles qui en constituent l’ enveloppe extérieure , où reconnait , en‘enlevant successivement ces segmens, , qu'une membtine fine, pellucide et con- tinue , tapisse la paroi interne de eette cavité, et qu’ ou ( 166) 7 peut; avec des ménagemens,; parvenir à l'isoler ainsi que mes, dissections m'en (ont, fournila preuve; Nous retrou- verions done: ici une,sorte,de péritoine:, et déjà j'ai pu- blié, une observation. semblable sur les Punaises d'eau, insegtes (subéufs qui appartiennent, de même que la Cigale, à lordrè-des, Hémiptères (1 » Des trachées d’une finesse eubiée. pligique, capillaire, rampent sur cette mem- brange péritonéale ,. et la loupe y, découvre des groupes de points blanes que, le microscope fait reconnaiire pour de très- petit tes bulles trachéennes.. M. Marcel de Serres, dans ses 6bsérvations sur les usages des’diversest parties SL us a des insectes, page 10 ; assigne à tous jinsectes en général une, membrane | périlonéale des- e suivant doi à; concourir: à la fixation, PR sos! di- PE emcenn Hop gérréralisés Li Er à t1Ô ÉLIRE ORAPITRE ILE. ENTRE sa ti LE: Up DALENTON DS Rs Me pue 33 45 feurs.. 1.4 ESS A oh FR 9 à | $i fé mé p STor eu led ET fl An eRe Er Orennne endraenre males: cs" ‘se; composent sl ‘ainsi que:-céux-des insectes en gé- néfalis fe rtésticules: de: vésicules :séminales ; d'un con- duit & te retld@ l'appareil copulateur: D AT 19; Tesé Les. — Dans l’état debturgescence: sémi- nale es ogänes, se: présentént sous la :forime de déux greppes. arrondies séontiguës, adhérentes et.com ie con: fondutes; eh un seul ét mêiné piquet placé Yers le’ milieu de Vabdorien.; auédessous des /viscères de\la! digestion. On parviënt. Par le macération: à séparer l’une de Fautre le res testiculaires. et à les dégager des. PRE Et A RAT Li A’ 1 LA 1 F L LL PE #43 f Per CITrET = rss : — FTP LAND ME MR L LL : 5 4 à Si. NO Renbrblapaion sur, la: Ranâtre. et la, Nèpe: Ana génér., des Se. Phys.'de Bruxelles; tom. 7°, p. 204:-—4810. : È0 (167 ) trachées capillaires qui en masquent Ja véritable struc- ture. Chacun dé’ces testicules ést formé par l'agglomé- ration d’uné centaîné au moins dé capsules spérmafiques, ovoïdes ; blanches d'un’aspect ébténneua Vol nu! Ces | capsules se terminent insensiblement en ün'éol'er sHBou- chent par fascicules à des cotiduité! ramifiés! Le conduit déférent à une longueur qui égale deux fois énYiron” celle de tout le corps de l'insecté. 11° st: grélé ; Yblänéhätre, : reployé sur lüi-mème!, elil offre souvent einer rénflez” “menten s’insérant à l4 tésicule pane Korréspéndänte. Ilmattidu’céntre’ du testicule. 7: 212110010200 0e en? 29. Vésrcuies SÉMINALES. 2 I] di ‘y ea 'dtine WUute de chaque: côté: C’est un conduit tubulénX, ‘fliforme, plus grand'ique lééanal déférent, avec léquék il est or- dinairement enlacé: Il fait su luit même plusiéurs circon - volutiods maintenues par des. trachées. Quand on par- vient à le dérouler complètement > On,se convainc qu'il est deux fois plus long que tout tle c corps dans la Cicada orni, et sept à huit fois. dans là Plébeia. “AYaÉ de se réunir pour-la formation du ‘conduit éjaculateur ,: ele … vésicubes :s’amincissent ;et c’est aû point où cetie dimi- nution de diamètre commence: Lu elles Meageivenp les | Sep déférensiides testiéules{l -— ere L . Conpurr Émcuzarévni = Ce: conduit, sde aussi, canal spermatique commun; est le pédicule:,: Ja "tige! ide ‘tout: Fappareil qui ‘prépare et: conserve la li- queur prolifique.- Dès son ‘origine, iloffre un renfle- ment considérable ovoide , d’une texturé ferme comme élastique , ensuite il dégénère brusquement en un tube _ grêle, plus long na ca and POrne que dans la plébéienne; qui s'engage avéc: le: rectum dans l'ärimüre copulatrice. (CRU 4°. AprAreiL coPuLATEUR. = Il se compose de la verge et de son armure. La verge habituellement retirée dans l'armure ne peut être mise en évidence qu'à instant du coït, où lorsqu'on éxerce ‘sur l'étui qui la renferme, une com- pression expülsive qui lui fait faire une saillie. C'est un filet cylindrique; disposé à se contourner en spirale , marqué dé’stries annulaires et dont l'extrémité offre le vestige d'un gland. : ÿ , L'armure copulatrice est rétrétuiléis c'est-à-dire sus-# ceptible, suivant des besoins de l'animal; -de se porter en tout ôu eñpärtie hors de l’äbdomenet d'y rentrer en- suite. Elle se compose de deux pièces principales cor- . nées, unies par une articulation ginglymoïdale ou en genou. La plus antériéure de ces pièces est oblongue ; arrondie aux deux bouts’ et: creusée en "dessus pour re: cevoir le rectuin et le conduit éjaculateur. Eflé est gar- nié intérieurement de-muscles destinés aux:rmouvemens de la seconde pièce: Cellesci, plus ‘dure: et'plus noire que la précédente ; est, dans:som‘état-°de -rétraction , placée au-dessous d’elle. Elleise termine ‘par deux forts crochets arqués ; dirigés en bas iet garnis: de ‘quelques aspérités vers leur “origine. C’est d’éntreices crochets que sort lawerge.: La base antérieure: de’ cette pièce est échancrée et garnie de parties molles. L'anus etes pores qui émettent üne PE exérémentitiellessont placés * dans ‘cette échancrure.t#0 li era ol Anfiére IT Organes 3 SÉNET ‘atéurs J'emelles. : On y distingue Jes ovaires , l'oviducte la glande Pad tas les œufs. .… Ovames. — N. ÿ. en à une paire ‘comme dans tous insectes en général. Chacun d'eux est formé (169 } , d'un faisceau sphéroïde de soïxante - dix à,, quatre- vingts gaïînes ovigères, et dans unsétat de. gestation avancée ils occupent une: grande partie de la capacité abdomïhale. Une. membrane pellucide et d'une finesse impalpable forme à lovaire ne tüihique ornée par, de nombreuses et brillantes : ‘trachées, {dont la-disposition.. longitudinale et à pen près parallèle, représente des # canvelures nacrées d’une rare élégance, Chaqne ovaire ; est maintenue dans sa position par un lgamnent $uspenr seur assez long'et grêle. Celui-ci s'engage! dans la grande anfractuosité médiane de l’arrière-poitrine: au-dessous du. ; canal alimentaire , et va se fixer: par une doublesinserz ;; tion à la partie antérieure des! masses musculaires” pee. toro-thoraciques. Tours 0 TA PIS Jui 18 29 , 290 Les gaînés ovigères sont bi, ou. tiloculairés , c'est-às dire qu’elles: peuvent. renfermer: : deux,,on, trois, œufs. | dans des logés distinctes. Leur lextrémité antérieure.est., . un bouton charnu ;: rénflé er massue ; retenu. par un, ligament suspenseur propre d’une (énuité; plob:qae: ca pillaire. Ces gaines m'ont paru: se réunir par fa avant de s’aboucher:au conduit propre de l'ova 20. Ovinuctre.: C'est uni conduit miembraneux ; ey- lindroïde , destinéà recevoir les œufs à terme, et à les ” transmettre au dehors. Dans. sa, situation, naturelle sa. partie antérieure: éstelliment courbée en.arrière et en Pas , que le mode de connexion des conduits propres des ovaires avec lui n’est nullement en évidence, L'ovi- ducte se termine. en.arrière par unappareil admirable d’instrumens tranchans et petforans au moyen desquels Ja Cigale dépose ses œufs dans l'intérieur des branches d'arbres. J'ai cru superflu de dessiner et de décrire cet appareil que Réaumur et après lui tous les entomolo- gistes , a fait connaître , avec tous les détails imaginables, (170) al le quatrième Mémoire du tome V de son immortel DUPTARS, SG D 3°. GLANDE SÉBACÉE DE L'OYIDUCTR. _ Cet sppareil, constant dans toutes les femelles d'insectes que j'ai étu- diées jusqu'à ce, jour ,.$e compose, de vaisseaux, sécré- teurs.et d'un. réservoirs. folliet demain Les vaisseaux sécréteurs sont au nombre de deux. Fa distincts. Ils égalent en longueur celle de l'abdomen de. la Cigale , et ressemblent à deux boyaux.membraneux , filiformes , flexueux , sémi-diaphanes ,. flottans par un bout. J'ignore s'ils se Aésorgfnt directement dans le ré- sérvoir. Leur insertion, m'a paru avoir. lieu sur L'ovi- ducte mème, tout près, à la vérité, de celle du col du réservoir. Je n’ose, je le répète, rien. affirmer sur ce point d'anatomie , et je.sens le besoin de renouveler mes dissections. A PRES Le réservoir de Jaiglande sébagée, est. d'une grandeur remarquable, et forme, un, des traits les, plus saillans de l'organe générateur femelle de la Cigale, C'est nne vessie ovoïde-pyriforme lisse et unie, Llanchâtre,, ou plus ou moins Æansparente suivant, le ;degré d'élaboration, de l'humeur qu'elle, contient, Al, se. rétréçil en un, col tu- buleux fort court pours’ insérer à oyiducte: Cette poche est formée de deux membranes distinctes... diaphanes. On la rencontre, plus ou, moins, pue plie dun. Jiquide e sébacé, et le plus souvent au centre celui-ci est ue fit Î r2(h(te {1 4 1:21! matière concrète et mob une sorte d’ adipocire. MS 1h OEurs. — Ils sont oblongs cylindroïdes,, blanchà- ires , un peu amincis à Têuk bout antérieur. à 7 Cuarirke IV. Oranefs des'sécrétions éxtrémentitiellés. Lorsque la Cigale s'envole du tronc d'arbre où elle (at) | est surprise, ou bien lorsque déjà captive on l’inquiète, elle lance par la partie postérieure de l’abdomen un li- quide excrémentitiel, ‘une sorte d'ufiné. Prévenu déjà de l'existence’ d’un (HIS spécial! pour la sécrétion de _ ce liquide dans un grand nombre d'insectes ‘et notam- | ment dans l'immense famille des Colédptères carnassiers, où j'ai fait connaître un appareil urinaire bien condi- tionné , je me livrai avec confiance à “lagecherhe de cet organe ‘dans les’ Cigales: On trouve; en effet, dans les | deux sexés ; à Pextrémité de Ja ‘cavité abdominale au- | dessous du réctui et inimédiatemént sur ‘l' SAT plaque Nenirle déux ‘glandes: granuleuses semblables entre elles. Chacune dé celles-ci est une. grappe ‘ovalaire d’une $oixantaine environ d’utricules:ovalés , oblongues, grisätres où d’un jaune pale’, d’urie textaré fort délicate. La véritable. disposition de ‘ces utricules ou leur mode de contiexiott réciproque est fort difficile à nstater , vu , que des lobules! adipeux ét: d'imperceptibles trachées les entourent et les pénètrent d’une maigre ‘inextricable. _ J'ai cependant” éru réconmaître que rie de ces utri- cules était munie d'in col: chpilläiré: On voit ahssi $ ’énfoticet ettre ces andés un conduit ele. replié sx lüismème!, , flottant par un bout , et ayant, lorsqu'il est dérotlé , près d’une fois et demie la longue. du corps dé Ti insecte. Il est permis de pré- | sumer agile ce ‘conduit est le réservoir du Ve excré- | mentitiel. à! LC NAAUTAANTRE Pie TITVA Bat é de la Planche re Anatomie des Cigales. Fig, 23,6, : 7x 8 . Cicada orni. Fig. 4. Cercopis spumaria. — Mg. 5. AA art { Po yez les développemens dans l'explication générale de l'Atlas pour. bé: 1825.) 4 LT " ( 172) Ciurrn OEIL Sur" ler iles Nééaterse et le grand Océan; Pan M. P. Lusson, TK e: ff 19 C1) Pitt Pharmacien A la Marie jé des Naturalistes; de l'expédition com- | _mandée par M. le capitaine Dyperrer. pe " gid. Océan, au milieu : duquel . sont semées les terres de l'Océamie. proprement dite, comprend. ce vaste espace de,mer qui baigne à la fois les côtes occidentales de l'Amérique, les côtes orientales de la, Nouvelle- Hollande ; les îles nombreuses du sud-est de l'Asie, en -En'suivañt'ces Végétis imiposans nous les’ voyons! dimintier suécessi- véteni sh Maure qu'ôn avance versile détroit de Tor rés Uifléerttin avmbre dé Plantes le traversent seule mêtuét Sont. caractéristiques ;: telles néonte2 l'Avec à: chou ;"l'Érÿihrine indien , lé/Sagoutien; deux Muscas : diersfduvages ; Ja : Figéllarioh indicas ete (x) .Si;au cotitiite nous la. Suivons sur les châies avancées au süd’ detlh Polynésie, la Nouvelle-Bretagrie ; la Nouvelle: Iilandel;1ete:; noûs montrent demémercette végétation dans! tout son luxe et les -Aréquiers!}-lese Sagoutièrs, les Fougères!arborescéntes , les Drymirhizées peuplent eticore LeS forêts. Les alentours du port: Praslin sont convérts de Vaquois ; de Baringtonia; de Caléphyllum etdu Casuarinaindica on V'ilao; let àmiésure)qu'on avance vers le sud , aux Hébrides , 14 NouvelleLCalédomié, on voit le nonibre de ces Végétaux dééroître”p ete; ete. Plus au’ sud encore Ja! zôhertempérée laustrale apporte” les modifications dé son climat) et| l'ile {Norfolk avec lses Pins -( Colombia} :Arducariar)es'approchré ; ‘par : cet Atbre, de la partie nord della Nouvelle Hollande ;ret produit avee la DRE EE ERORENEERE RES ést propre. Celle-ci ; placée non loin-desicôtés de l’Aus- tralasie, ne partage : ‘enirien Ales: prodtetions de tcette vaste/cüntrée ; sa végétation n’a“poimt d’analogué mais où ‘ÿ'reiarque Surtout}! chose: gas ann pl “des LITE" cesermpisM LUS MUIONNON Le 325 JD 19 LeTAVI (1) Voir les observations de M. Cunningham nm antour de la Nouvelle-Hollande, par King. 1 43 ( 181 ) hf genres, indiens : els -qnavies Olea, :des, Piper, etame Fougère réuiforme qu'on retrouve à ile Mäuriezv; A l'époque-où.je. visitai la, Nouvelle-Zélande les Plantes n'étaient pointien.fleurs..| 45101 e002 essusnimmgol as! Pour peu qu'on ait.voulu suivre les idées que nousve: | nonsid'émetire,; on.aura,pu s'apercevoix, que les:terres, * hautes du.sud-est de la Polynésie,;1entre,les 1ropiques,,. partagent les, mêmes Végétaux, (.et.surtout nous signale, rons..de préférencé)les Plantes alimentaires Y'ique,les, vastes; et nombreuses iles des. archipels des Indes-Orien:1, tales, Ils se sont, répandus diversement, par:suite snsles, tenres, les’ plus -lointaities | et;m’ontl été anrêtés! que sux, les, côtes de. l'Amérique. Comment; :par, exemple;,.06s1 Végétaux,se sont-ils:propagés jusque sur les, iles, Sands wichetsur.lilé de, Pâques ? C'est à quoi :on.ne pentirés| pondre d'une manière positive-et;satisfaisantei Sur toutes, les, îles! Odéaniennes; hautes {à peu d'exceptions.; prèso croissent les) Gogotiers les. Arbres.à pain. sans noyaux; le Taro (x), 12 Gânne suére , desiBéviniers ; êke, PE Oro et.ces substancessassurent l'existence. des, insulaires! On, retrouvesgncofe: à Taiiles-Pandanusi, Je. Gardenia,,. las Fougèréléncätbréi, | le: Crateva, des Kicus ; le, Bam-, bou , qui s'est-éganésjusque-làs Ainsi donc toutes les iles sous l'égiiatéumipartagént les, productions végétales de source, indiénné {Iasecs ides différences toutefois, dans. leurs répartitions suivant. M.Chamisso, lé Baringtonia et le Filao.s:si; abondans à Taïti.et à «Borabora , he se rétrouvent. point aux Sandwich, tandis .que. celles-ci ont le bois,de Sandal dontles îles de:la Société parais- sent privées, et qui est si commun aux Marquises , aux Fidgis, ete. néant) M sb anoïevissdo aol 20 Ÿ (11 a A6, shastoi}. allows (1) L'Hibiscus rosa Sinensis. ( a82 ) À WA} gst plus.a is d'établir la manière dont la végétation s 'étal it sur les s iles basses. La flore de ces motous n’est point. nombreuse, et noûs l'a xons observée dans tous les _ états. Quelques Plantes, se lent avoir pour, fonctions d'enyabir SdÉeiF, de cpraux à mesure qu'ils se dessè- Sue £t les sables marins sont les lieux de prédilection LOT RASE 90 ol ».des Lobelia, de l'Hibiseus tliaceus, Fo Pandanus, odoratissimus, rdes, Liserons de sable € e(C Pes-capre ); ete, Ce nombre ne s ’accroit que Sen vement 34 unemanière lente, |et c'est ainsi que les ïn ulaÿres. ‘ui pullulent sur ‘les iles Carolines , sur les il s À rayes et sun celles de lArchipel. dangereux, ont ‘trouvé é es MO Rose ,Puiser leur subsistance sur ces a als ‘de is, de fortes; dimensions. Aussi l'in- dus ie, fille e de la nécessité 6, les. A fait devenir marins hard rardis gt 1 avi jateurs audagieux , €et,une pirogue, qui 1 suivit Jo ng: Leps à au milien des Mn pans, avait un x va, EE" rit sa re » fait de plusieurs 1 morceaux ë dre ejupies d de | branches d'Hibiseus tiliaceus. Quinit, au CHR à il couvre. ses iles basses stet, sans ce Palmier qui s s “élève | eu au-dessus, lu niveau de la mer, ces îles sraient, inhabiables, Une. remarque qu'on ne peut se dispenser d de faire. 31€ est que; les il îles hautes. des alentours de la Polynésie, les Marianes , Oualan lougoulons , les Palaos ». Qnt recu.des autres lerres de l’archipel] } Indien , Les .Orangers, les Citroniers et les Brugniera, qu’on ne retrouve. - point. dans le reste. des îles de P Océanie. On voit TR que, le. fruit à pains , À châtaignes des Célèbes t des j loluques :.Y.7 DS nombre égal. à la variété sans noyaux, la seule qu'on retrouve. à Taïti,, rte, quises , elc. ; tandis que l'Artocarpus à incisa, Variété, semences 3 est Ja seule qui PAFYE à? alimentation des habie ( 188 ) d tans des îles basées, telles que les Carolines ; dont les naturels sont encoré obligés dé se nourrir même des fruits demni-ligneux du Vaquois odorant. PEUR Les îles Sandwich, des Amis, de la sas: les Marquises et les Fidgis produisent abondamment le Taro , l'Igname , le Spondias dulcis; à Taïti, on mange, dans les cas de disette, la moëlle d’une Fougère de mon pré comme les Nègres le pratiquent à Madagascar c et à Maurice ; où ils la nomment Cambare. Le Pya est le Tacca qui croît dans toutes les Moluques , aux-terres des Papous et à là Nouvelle-frlande. La noix d° Ah ( inoéars pus edulis.") sé rencontre depuis les îles de a Sonde e où les Hollandais le nomment Gatip - boom , , : jusqu aux iles lés plus orientales de l'mer du Sud. — Placées hors du trpique , les” vastes Îles de’ la Noa velle-Zélande n’ont pu offrir à la race qui Les habite les mêmes ressouréés , ét l'hômime a dû se plier en quel- que sorte à la pauvreté du sol sur Jequel al devait vivre ; j aussi sa principale nourriture se trouva ‘être la racine sèche et ligneuse de la Fougère commune qui couvre le pays ;mais cé qui rend cétte Fougère très- digne d’atten- tion }'!c'est ‘que les Nègres iidigènes de le Nouvelle Galles dé sud #éh” nourrissent habituellement, et la bo tit Tgooûa: L'ile de Pâques "également hors des limites du. tro- pique du «Cà} jéôrne ?’n’a fourni à ses habitans qu’ un iombre‘feétreint de Végétaux. Ceux qu’ôh y rencontre _cépeñdant dppartiénnent encore aux Plantes indiennes. Le règhe animal doit äctuéllement nous occuper ; il prouve à notré avis l'existence de l'Asie-Orientale en continent ; par les grândes espêdes Vivantes qu’ on re- _ troûve aujourd’hui, et seulemént dans quelques-unes (164 ): desctiedimatcelées. de ee des Indes: Sumatra & un Éléphant et un R hinocérosparticuliers, sans’ ÿ compren- dreérun'Tapirs'eté. &lagrandeile dé Bornéo ;l'Éléphant d'Asie ett l'Oramg-Outang ; Javars) la Parthèré ) noire ;. Bourowç léBabiroussa; les Molaques, ler Galéopithé- : que” espèces} en un mot, qui nlontpt appartenir: qu'étunt vaste continent ancien ‘morvelé {d'oùest pro venu Pisolement de ves espèces: Plus vers Dése) le nomz bredes quadrupèdes diminue; déjà à la Nouvelle-Guinée on'ne trouve pluslque le Cochon sauvage; le Pélandor;: le! Phalanger) quirs'est propagé jusqu’à! ta] Nouvelles! Irlande! (1). “Les ‘£étires ‘des quadrapèdés: oviparés:; tels: que -lésCrocodilés dé Java} sicommuns à Timor :età Bourow , existant à la Nônvelle:Gtiriée(s)) nessont plus | représentés à la Nouvelle Trlande'que par wn'gros Lé= zard dont ‘les naturels emploient: larpeau’ ‘pour cou: viitleurs tambours (3): Le Lézardidé Pardang y d'Anne boine se retrouve! atssi sur cette ilél/Les Sérpeñs. nom: bréux de l'archipel" d’Asié paraîssaients jusqu'à ce jour, nlavoir point pénétré. sur Jes/ilés dul Grand Océan ; mais!, d'après un ‘mürin qui séjéwépa (sur (l'ile de: Ro -touma , il est évident qu'iloy existé’ véritablement ‘une’ espèce dé Couleuvre qui’attéint wné grande taille, let.ôn n'a encore rien ‘indiqué de’semblable dans Hés“ärehipels dé la Société ; des Sandwichiet des Amis! tandis qu'au craie" f un: sat pren pdt ‘éariuputes les! pes rs 1 LR à AR oil est dits des-natnrels apr Pr æt estiment SA OS RSS {2} J'en vi des mâchoire, spendaes Aux ban des Fapous, à Dorehy... 1 lors) 2sf 0: tuoit 4e ‘ 43): On indiqesrine bips de Cocne aux es de Palaos « di jos- qu'aux Fidgis, (Marti), ,°t UE Hat set $ RL. (:185,) terres de. l'Océanie ét:de la Polynésie sans ‘distinction. La.Roussette (1) parait s’étendre.depnis VAfrique et: Ma-” dagasear sur doutes lés iles, indienrics dela: Polÿnésie ; jusqu’à. Ouälän par: 160: degrés de: :léngiuude | Bops Cet animal, ne -paraît./pas exister au-delà ti stulément on indique aux Sandwich une petite espèce deVespestilion, Il est remarquable qu'on ,ne connaisse nul -quadrupède- propre à la.Nouvelle-Zélande, excepté:le Rat, si:abon-. damment; répandu. sur/les, îles de l'Océanie commeisur : presque l'universentier. La Nonvelle-Hollande;a produit. des genres particuliers à.son sol ;:mais;le Kangoura& le | plis saillant sans doute; a, son type;hien dessiné dansle | Kangourou d'A roé des iles. dela, Polynésie.orientalé. :,;+ «Quant au, Cochon,et:an;/Chiem4 leur: histoire serat- tache à celle de l'Homme, qu'ils-ont suivi On remarque que,ces:deux, animaux utiles sont. été rencontrés, dès, la: découver te, des. ar chipels «des Sandy ich, des îles, Mar. quises ,-des, Amis., dela, Société , des Fidgis et de Ron: touma et sans doute; des. Navigatenrs. La. Nouvelle- Zélande avait.seulement;le.Chiev ,,du moins sil fauten, croire. Cook qui, dis.que;les Cochonsn'y;existaient pass tandis qu'aujourd'hui ils y sont Irès1répandus. li emo? ‘«Le Cochon etde-.Chien se:rencontrent également. dans les. iles, de. la Polynésie jusqu'à la Nouvelle-Calédonie.: C'estyenéore lajymème, espèce,;de. Chiens, à .creilles droites ;uqui-suit:les, misérables tribus dela Nouvelle- Galles du-sud ;-et-cet animal parait seulement avoir été connu--des ‘insülairés de Pélew (2) et-des Marianes ; mais de ‘(rY'Ctté espéée ét n° Roussétté Keraüdrén ! de MM: Quo et -. Gaïmard, qui se trouve aux Marianes et dans les Carolines hautést 1" (a) Lôrsque Wilson haafrager ünx Pelèw } il vit des Chats ? mais il © y rencontra aussi un Malais, et lim comme l’autre proveräit de tau- frages antérieurs. (.186 ) ilrésta inconnu aux Carolines jusqu'au temps de Jeurs relations suivies avec les Européens ; nous pouvons as- surer qu'à Oualan ,:où probablement jamais Européen n'avait séjourné avant nous , ces deux animaux y étaient absolument ignorés, et inspiraient aux naturels la plus vive frayeur ; M. de Chamisso a observé le même fait à Radack, chaîne d’iles plus à l’est. +1 Pour ce qui concerne les Oiseaux terrestres , des dif- férences notables se font rematquer ; mais on ne peut passer sous silence que toutes les terres hautes de l'O- - céanie avaient la Poule domestique, dont plusieurs des souches sauvages existent dans la Polynésie. Les îles de ces régions sont d’ailleurs très-riches en volatilles: Citer d’abord de la Nouvelle-Guinée , les Oiseaux de Paradis, ses Promérops, ses Calaos , c’est faire connaître cette classe par le luxe de ses richesses. Mais nous voyons encore la Nouvelle-Bretagne et la Nouvelle-Irlande par- ager’ une partie! de cet éclat dans la riche famille des Perroquets et nous suivons encore æcétte famille variée à Ja Nouvelle-Hollande , où elle-a dés ‘espèces magnifiques, et où l’Ara à trompe ést rémipläcé par le Kakatoës de Banks ,-etoù également pullule le Kakatoës __ blanc-à huppe jauné ;'il n'y a pas jusqu'à là Nouvelle- Zélande qui n'ait un gros Perroquet ét deux Perraches, etenfin ce genre possède des espèces jusque sur les îles Maquerrie ; par 52° de lat, sud. Jamais on’n’avait pensé que les individus de’ce gronpe pussent s’égarer dans de si hautes: latitudes. Maïs la similitude générique dé l'orni- thologie de ce système de terrés a quelque chose de frappant ; le Casoar à casque de la Nouvelle-Guinée et des Moluques, estremplacé dans l'Australasie par l'Émiou (1), (1) L'Émiou ou Casoar de la Nouvelle-Hollande se rencontre même à la Nouvelle-Zélande, (2187 )) le Philédon. ou le Polochion,, par de nombreuses espèces du même geure, et, mous.voyons la Nouvelle-Zélande, qui n'en. partage point la végétation , avoir’ non des es- pèces. toujours identiques, mais. des Philédons me s° AOMEDTARESS LA der 11 | verrons] île de Norfolk, la Nouvelle: ‘Hp 5 qe run leurs espèces, TITLE LITE Les iles Sandwich, aussi i bien Ltée. avaient le Mrs manga d'un rouge éclatant (mon dénommé: dans les galeries du Muséum } ; l'Héorotaire qu’on retrouve aux Tonga'et à Taiti. Les ilés de la Société m’ontoffert deux belles Perruches ( Psit. Fringillaceus ) des iles des Amis , et l'Évini, (LP. Taitensis),: de Hpème que le: Cou- cou de Taïti; 3 les Carolines hautes, ainsi ds lès Pelew , possèdent un re et un Merle eg je n'ai vus nulle part ailleurs. : NN f Je NEA sp aperçu général, He avoir asile pra Oiseaux sédentaites et mal organisés pour des vols de longue haleine, il serait, déplacé de: parler de-certañis Oiseaux échassièrs qui semblent habiter toùs les points ! de notre planète seet-des autres élasses :qui: ont la mer pour patrie ,eL qui; par. conséquent, péuvent et doivent vivre dans tous lesendroits qui leur fonrnissent les mèmes élémens, de nourriture,et de‘/température. Je dirai en passant toutefois, que l'ichthyologie de Taïti, des Sand+ wich,,par exemple; éstien grande partie celle qu'on peut étudier, dans les, mers qui-baignent l'Ile-de-France ; dans, l'océan, Indien. Quant. aux Testacés, ceux de la bande équatoriale sou. en À ge les per FA | ah ENS pr? r. L crstas it à +7? NF ATPLE VOIS EE DES —— (1) Excepté le Poé où Foui ‘dés + Haas ke beau Phitédon LÀ éras vate frisée. - ———— ., (188 ) seulement les mers chaudes et paisibles des Moluques sont parvenues à en produire des quantités plus cansi- y jen sin TAA D! dérables, et quelques es spèces plus rares, les Nautiles entre autres ; le détroit de Bass est Je seul lieu qui ait À taffi | {FDA N 34 ! présenté une très- belle e espèce du même genre, qui Jui soit propre. "Les Insectes sont très-rares dans les iles de l Océanie, ? et'déux ou trois Papillons, { qu’ on % rencontre fréquem- ment , sont ‘indiens et communs : aux Mo uques. 391 on HO 10 “ Titre lente Fi 22 Sat ñn3 110; Goes D. 3198. 401. 10p wi93 : + y LAT VUO0e 8H) HeRIONT 9916800 ducs Yued Norice. sur deux € espèces du. genre Prérotère b observées ‘dans le Calcaire ARS NE du charte 8 1 da non an CNT ne 6 DA RAP PARNEES D'Oxniény rics, que 17 Me nbre * correspondant “de Ja Société d'Histoire Naturelle de Paris; 1NOND 1910uélà éette Sécitté, Je 13 mai 1825. ER a. écrit d'ür üne manière fort incomplète, ; dans sc son Traité s sur les s Pétrifications , june coquille fossilé du genre Prérocère, et à il l'a rang, ée parmi les Strombes. Ceite espèce est la Ja seule qui ait 6 ji mentionnée dans les couches inférieures à a craie, tandis que. les ter rrains ct 1 " LA cit tertiaires en renferment plusieurs assez bien détermi- LT € Of" 116 nées. J'ai donc « cru uüle de faire part. aux géo ogues de | it Eu 8 la découverte - ‘que j'ai faite de deux espèces. observées dans le calcaire de la formation ; jurassique. LA | 5D den HE “Aux € environs de La Rochelle on trouve assez. fré- Prérocères ; elles sont disséminées di les El ‘soit supérieures ; soit inférieures et plus ou moins compaètes A4] + {CNY de ce calcaire qui Re le AT de la partie nord el nord- ( 189 ) ést du dé arlement c de la Charente-Inférieure jusqu'aux environs ea ri viére de la Charente. Au sud fe ete rivière, GIE Rex Est sent ee par | a craie, L29 eOUD en RO accompagnée dé la silice » ét né se retrouve. plüs qu'à la la base de quelques escarpemens et au fond, dé qhétques puits. Lie 03 q 110 Les P'MrpOUrES , dont j'entreprends la des Ho ge EL CR | L iles s rénéontrent À rarement avec eurs coquines (a lors la sub ubs- Ai , L tance de ce celles-ci a pe perdu ! toute appa ence organique, et, est transformée ; soit en calcaire abso lument homogène à celui qui lui sert d’enveloppe, soit en cristaux de chaux carbonatée métastatique ). Le plus souvent on ne LOUE que des noyaux moulés dans Jéur in RARE les é preñites sr ce ’surfacé ‘éétérieuré } èt d': né peu être qu’en réunissant un grand nombr pl écha Sie ons comme objet Re spmparaison que l’on peut'parvenir à en à étadier tes les pa rlies , à les dessiner a avec l'aspect, welles | RE ne RUE frais eb à lesbien décrire. Ci Ferrer que, n'ayant LR rocurer (RER enoris2 JORMRBENSEO 191 ‘auc un ndividu dont l'intérieur el b jouch e soit bien eat = {là PAS IL EUR pro je me suis borné qi dessins des parties. oncé, | ont p Ai 3421161 CRETE CREE ET Du extérie es, asieurs empr eintès, dé osées dans le. ets HANTUR 4e 913 da To alu9e fi EE on père et ans Lelut de L Éleuriau ( de 19] admises.sont une. preuve.de Ja. grande i im portanee qu'il attache à l'étude de:tons les caractères. JINous-allons donver/nn, exposé rapide des principales considérations -qhe présente son Mémoire, fes tois que la mature fa syenhes pour, la distribution : _ désiHydrophytés marines, sont, à.peu de choses près les'mèmies que celles qui président.à Ja, PR ae F ; Aéroplytes ;! c'est-à-dire ; des Végétaux dont la constitue tion exige le. contact habituel de l'air À | D'Esilr: Lt -TTE est ‘réconnu qu'en ;;général,, les Aérophytes du nouveau ‘monde: sont différentes de : gelles del ancien. Les -Hydrophytes de. l'Amérique, méridionale, diffèrent également de. celles de l'Europe; etde d Afriques CEUtE loi ne souffre d'exception que pour ati petit nombre d'espèces ‘de la famille des Ulvacées., Ésiedo no qe “Yes grandes coritrées de ‘chaque Spogtiaens ot aussi ip a leusc sont PA En a x = 27 Lg ! f ydrophÿtess a és de po ju boréal | DS GE dont latitude. ord ; la mer des Antilles , ; RTE ie M + Fr. | C19R) | y compris le Golfe du Mexique ; lès ébtes’ orientales de l'Amérique du sûd , de l'océan Tndieul'er dela Nouvelle Hollande ; la Méditerranée et léé mers intérieures avec lesquelles elle éômminiqué :'ln ner Rongd; déscôtés oëcidentäles dé l'Amérique ‘et l'océin Magellanique-ofs frent autant de’ grändes régions wiafinies ;qui-dne èhæl cüne une végétation particuiëré! 2 1002 22{limol 29 69 Cértaines familles d’Aérophytés: déminient dans: és contrées qui sont, poür elles, dés résidences delpremiër ordre. Si l'on s'éloigne des contrées de tésidencers quelle que soit la direction qu'on preñihe’,! 6ne voie disparaitre suééessivément les ‘espèces ‘appartenant: kr ces! famillesi 1, L'üné distéicé plus loûlmbiné cosidérable, smat'om e ABHAUENE Alañe nee étdenr nie vost rayonnement ne peut ‘avoir lién-pour les-Hydroyliyes marines, puisqu'éllés éôntlaitachées aux côtes; et qu'elles en débsiiient 1oUtés Les sinosités mais elles présentène autañt que 16 Déiniettent les: conditions -sous-l'empire! ‘4 désquéflès" elles e#istént ; nel teñddnée analogueyä celles. des familles d’Aérophytes/ dont nous vénons des parleris | R Anse ALT PIRe vébétile domininté surane-côte sef- | fâce dé plus én/ plus h mésürél qu'élle- s'ém éloigner et far eraeik pläte Xhellé dure forme qui pardissait À peine #/40n point de départ, ét quiss'éclipsera plus ré tte : Pt cite L DS À fon 00 94 A0 1004 p,,n0r:q$29 D siduoe; sw tof pe Plusieurs obstacles” s'6pp osant à la fois à l'émigration des À éF6phYtés El des Hydrophytes; les retiennent däns des limites déterminées } er vmpêëient le mélange des races et l'uniférmité dé vététation quien sérait lxroon- 2 | séquence immédinte "Pers s6n€ les qualités parriqu- REX. ie 1 Tiers Qi relphrentohesl contiriens svet k surtout ER Valt Sir Pabhislment de ta” térmpérature: se Ci ) T éxisté encore d'autres ébstactés qui concourent au miême résuhat} à mais parmi ‘ceux-ci ; les uns ne se rap- portent qu ’aux Aérophÿ tes , ‘et lés autres qu aux Hy- drôphytes. Tels sont, pour les! premiers, les liautes chaînes” dé Hé RES les vastes déserts de sable, les günds “fleuves ; téls sont, pour Tés seedndes, les con- tinens , es Caps ‘avancés, fun courahs AA ét cons- tans , es ‘énormes amas d'éau dogee qu LP Ans T& mer, ds Soie La a dat que 7 mémeés' espèces , en petit ‘nombre à la vérité ; se reproduisent ‘dan$ des contrées fort par an les unes des autrés. On trouve au cap de onne-Fspérance et à ‘la Nouvelle-Hllande quelques “Aéropli: tes ‘des régions boréalés; 6h trouve sur Îles côte à Van-Diémen des Hydiophgtes qui appartien- nent à aux côtes de Ta France» mais rien n'indique que ces plantes ou terrestres ou marines jen été transpor- ées à travers tant de climats divers du midi. at nord, ou ‘du nord au “midi, et tout at contraire semblé prouver, Sinon pour la totalité des ‘est èces ; du moins: our plu- sieurs , , qu elles” sont indigènes dans les deux hémi- s sphères. ae FNLR IAUGR) des” végétaux" est," éomihe l'on sait, les siéges ou localités que choisissent les divérsés! éSpèces dans les contrées où elles croissent spontanément; cé qu'il faut considérer surtout pour prendre une idée juste de la station, c'est à: ‘exposition , la nature ét l’élé- vañôn du sol. Ces circonstances ne’ doivent pas être omises dans l’histoire de la distribution géographique des végétaux, Îl'y à des races pour Vel elles sont des ‘conditions, d'existence = et + presque toutés, elles sont des condifions de santé ét de vigueur. Lés Hydrophytes Po M CU. RE ns + re - De Th. - ( 199 ) en éproiivent la nécessité on le bienfait aussi vivement que les Aérophytes. M. Lamouroux remarque que cer- taines espèces de plantes marines s'établissent constam- ment-dans les lieux que la marée couyre, et découvre chaque ; jours d’autres, dans ceux que la marée ne dé- convre qu'aux syzyaies; d’autres, dans ceux que la ma- _rée ne découvre qu'aux équinoxes ; d’autres , dans ceux ‘qui sont toujours cachés sous la mer. IL remarque que certaines espèces ne végètent que sur les roches calcai- res , que d’autres préfèrent les roches quartzeuses ougra- nitiques , que d’autres se liennent sur la vase Ou sur le sable. Il aflirme que la différence n'est pas moindre « en- tre les Hydrophytes soumises alteruatiyement au contact de l'air et de l’eau de la mer, et celles qni peuplent 1 les abimes de LOcéan. qu'entre les Aérophytes;des marais el celles. qui végètent, dans les sables brûülans de 'A- fpiques 315 soute Quelquefois daus.u une ‘même espèce ; un té) Lis nom- bre d'individus vivent rapprochés en société , tandis que d’autres individus, sont disséminés à FH les uns des autres, M. Lamouroux observe que ce phénomène , qui se rattaché aux lois de Ja station des Végétaux, se ma- nifeste aussi ape dns. les Hydrophytes À ES dans les Aérophytes. . Nous ne aarhae À pas l’auteur dans Le PE, de tops les fais que contient son Mémoire, non pril RAVFTE Marins les. Les que nous Ft mettre à ce rapport. Nous terminons par quelques généralités rs nous trans- __ erivons textuellement. « On pourrait presque , dit M. dapronmesa regarder _» a Zône polaire comme la patrie des Ulvacées ; la Zène (ai) Ru stemmpérée, comme. la patrie des Floridées , la Zône voi- » sine, des, deux Tropiques, ainsi que l'équatoriale., » comme celle dés Fucacées et des Dictyotées. r »:»:1Les Hydrophytes. que; la; même saison, voit naître etomouñr, où;qui parleur nature, sont peu sensi- bles, au Aroid, se.plaisent dans la Zône. polaire; les Hydrophytes les, Jus ligneuses wi ee. ‘entre les + Tropiquesss x 05 0010 » 11 semble ; nr que du Rd) Pa pi che même des espèces, doit.se trouver.dans la Zône ».! tempérée,, patrie adopüve, des Hydrophytes annuelles » rQL bisannuelles »... DOTA À asttob bi LS ACIUUE : M,4Lamouroux ajoute, nd tbe observations sur la distribution | des genres. .quin'étaientpas susceptibles d'entrer. dans le rapport fait,à l'Académie, mais: qu'il ‘ nou$ parait important, d'indiquer. ici telles. qu'il, les | énongss dans,son Mémoire :,,, 9H ARE wLés: Sargasses, communes, nie: es deumTrbbis »..qués; dépassent bien rarement.le quarante-denxième ». degré dé latitude dans.les deux, hémisphères : la mer » Rouge parait ven riche dé toutes. en, dora de ice »e ‘genre. : DISPO HPrAlBre fon 4 A Are 396710 - 1» Les: Turbinpites ne sh. Aronvent jamais raie les » deux Tropiques ou dans leur voisinages Fignore sil y » .em.a; dans la mer Pacifique > ellesi nessonb-pasrares | »l:dans d'océan Indien et dans celui, des Antilles... “wie Fucus ;siliquosus offre ses: congénères sur. les » Le AOC de, l'Australasie,, au Japon, et au » Kamischatka.. qS von) be: vtr SUATLE NOEL INT NS THE »' {Les re, dominent du. vingt- cinquième. au » cinquantième. degré de. ltd: geler sont) tas suob-drlauiosst8 1 at oiré nabtre iatotn AE NS TE | *,, “4 { 201 | .». Les, vrais. Fucüs;' particuliers awbassin Atlanti- » ne plaisent du quarante-quatfième’di” ciñquante- _» cinquième degré; lon commence à en! tronvér!vers »' le trente:sixième! Je n’en’ai jtmäis (va del Médi- » terranée, quoique plusieurs auteuréiles y indiquënts ». ils varient autant sur :lés-côtes deTerre/Nétive ? A * » de l'Angleterre septentrionale ;!qué ?sui célles! dé » France ; une espèce a été raportée du ! Kanitédhätkal ». Le Füvus serratus) ne se wouvé’qu'en/Europet L »: Les Latminairés;! communes sous les’ glicés /polâis » res)iSont très-rares th “trente-sisième degré dé late »,tude : elles dominent entre, le. quarante 4'huitièrtié éb : | » le soixantièiné: dégré: La “Läminiaire périféreestpalt | | »,ticulière/aux mérs' Australes} ainsi qe “ke Lminiairé » buccinale:au cap de’ Boñne-Espéranée. ol'eus0 19320 | .» Lés/Desmaréstiés , trés-peu hombréusés en espèces," » commencent à paraître vers le: qüarantièmé degrés! ». Elles sont Parés au éinquantez cinquième: Je’ nteri % ». connais qu/urié espèce de l'hérnisphère Astral ; me », autre 6e trouvel-süi la’ côte: nord-ouest ‘de P'Améri- »_ que: Le Désmaréstit aculeata offre ses congénères à _» Terre-Neuve.et au Kamtschatka. sp 98 »° Les Chordassént des flantes sociales ; j'ênai réçü »' deux espèces de: là mer'des Antilles, il/n'en existe » qu'une seule r-en" pri Je n'en Lab Res des ‘ ». autrespayss À 45b, 10192 28h19, SON 639 RAILS »Le'cap de Boniie-Espèrance a son Fac érès | » latus commellés côtes dé France: :?%20171211, 2216 __«» Le Fucus moniliformis se trouve AR mt ». Van-Diémen jusqu'an Jäpoñ. Aucun voyageur rie là _» rapporté dela mer des Hides, 2.022902 0neupan si ». Les Claudées n'existent que sur les côtes dela Noûe (203) » velle - Hollinde cé sont les plus extraordinaires ke » toutes les di 2 par léur tissu et par leur noce » 'tification. fe. Lt: EEE ù » J'ai divisé les 'Délesseries ‘en° Lies genres ; le » premier, auqtel j'ai Consérvé le nom de Delesseria, » offre plusieurs espèces dans lés riers d'Europe , une »° seule dans'la Nouvelle-Hollande ; ". ‘éne autre dans he PRE ès des"? cast np _» Une espèce de Delisée se'trouve dés la Méditérra- »'méeé | les deux autres dans l’Australasié. ‘’» Je’neconnais que deux espèces de Volubilaires ; une dans les mers Australes, l’autre rt toute la Mé- “ditérranée:" Po NT ONIEE 4 ER (S6 TP À 5° Les Seminerves se eus dans les pres des Zônes » tempérées , voisines des! Tropiques; les Halÿymenies » dan la partie moyenne des Zônes temrpérées ; les Éri- | wmacées sous les Tropiques, + =o115110414 en » Les Chondrus, si communs en Europe, m'ont offert wtrois espèces seulement de l'hémisphère Austral, deux _» del'Amérique occidentale , et draft pe #pe de Mine: » a gas retours eo ere ati SRE Ent :»- Les Gelidies paraissent plus commiunes dans la mer rite Indes que partout ailleurs. Les: Lawreémies sont » plus répandues entre les Tropiquestque dans es ré- » gions froides ou tempérées des deux Hémisphères ; il » ‘en est de même des Hypnées et dés Atrañtophores. »'Les Dumonties appartiennent à la Zôné tempérée. “l5°Le groupe nombreux des Gigartines est divisé en "trois sections. La première a pour'type le Fucus ova- » lis de Turner {on corigénère se trouve’sur les côtes de » a Nouvelle -Hollande ;" 14 deuxième a pour type le v. Fuèus confervoides de Turner, dont les nombreuses é BRL. - di en ns e » » (303) | variétés en Europe fatiguent le botaniste, ses con-. L génères existent'dans les mers du Japon, de la Chine ‘at de la Nouvelle-Hollande ; la troisième, à fronde articulée , offre des espèces en Europe, aû €ap de » Boune-Espérance et dans l'Australasie. 1l,en, est de », même des Plocamies. » Les Floridées sont, en Lén peu RENE dans les mers équatorialés et polaires ; et si l'hémi- sphère Austxal.est moins riche que le nôtre dans cette » classe d'Hydrophytes, ne. pourrait-on pas. l’atuibuer ‘ » » » an péu.de largeur. de la Zône tempérée din cette partie,du münde?,, 1 1: » Les Amansies, rares partout, ne dépit fin les Tropiques. Les. Dictyoptères, les Padines 'et les Dicryotes, augmentent én nombre des pôles à l’équa- teur ; trois, paslemgni sé, trouvent en Norwège. .: » Les Flabellaires n'existent que dans la Méditer- ‘ranée. « «20 cr » Les: grandes! Unes és ou étillbes varient peu dans les différentes régions ; et les pays tempérés les plus riches en offrent au plus le double de celles que. l'on trouve-dans les Zônes froides. Il n’en est pas » de même. des Ulvacées filamenteuses ou Conferves » vertes-de Linnéselles sont beaucoup plus nombreuses . dans; les,; deux, hémisphères du cinquantième. au soïxante-cinquième degré , que dans les autres latitudes. » L'on peut regarder.les Bryopsis comme des plantes des. Zônes tempérées, les Caulerpés comme des Hy- drophytes équatoriales ; une espète se trouve dans toute la , Méditerranée et, non, ailleurs... : » Les Spongodiées.. principalement ñ PE è sont presque cosmopolites; cette dernière habite de- ( 204 ) » puis le nord de l'Écosse, jusque sur les. côtes, de la »:terre de Van-Diémen: 15° (IQ QUAI 21 : L'auteur s'exprime Icomnie -on vient de potes a « avec beaucoup de réserve ;'il ne'veut: rien) affirmer , en quoi il se montre très-judicieux, ‘puisqu'il déclare lui- mème: qu'on ne connaît jusqu'à ce jour qu'environ mille six cents espèces d'Hydrophytes $ique:sur ces mille sixtéents espèces , douze cents seulémenitiont passé sous ses yeux, et qu'il a trouvé, par ‘un caleul approximatif, que le, re des espèces existantes, doit, être. au moins de six mil e. En adoptant cette base , il suit que son tra- vail n’embrasse que la cinquième partie des faits dont l'examen ss été indispensable pour de conduire à à, des ; tésuliats rigoureux ; mais s’il | fautavouer qu vil ne pouvait atteindre à un haut degré d’exactitude que .par la con- naissance de tous les faits particuliers ; 211 est juste de diresaussi, qu'ayant Idéjà en-saà" possession-un-bon nom. bre.de données posilives,, jetusant avec, spears, pru- dence. du secours de, Tapalegis PRE suBplé er aux, docu- mensqui lui manquaient. il a puigroire, sans trop de présomption, qu'il posait Jes premières Due d' une théo- rie , que de nouvelles AÉSORYETtES, modifiéraient sans doute, mais, ne ruineraient. jamais. de, fond en comble. Loin de, blâmer. sa PrégiRitRtIQu OU A Applaudis- sons; elle sera utile aux Progrès, de JA. science ; ; ] 4 | donne la mesure de ce qu'il faut. aSORARÉES dif marquant, les limites, de, ce; que. l’on possède; € « c'est ,ext cite £t diri er à Ja, fois.]’ ardeur. des, botanistes. ditanal ro je Jheët été à desire am'à la suite dessgr Mémoire, il donnât. la nomenclature complète des espèces qu'il a examinées a 6h qu'il, y joiguit de, cougtes notes sur l'ha- bitation_ et la station de chacune. d’elles:, Par à, il eût ( 205.) ajouté : à li importance de son travail ; sans qu'il Jui en eût coûté la moindre peine , puisque lamomienclatire et les notés que rious regrettons dene pouvoir consulter; sünt des éléments qu’il n'a pu se dispenser de: rassembler , et de coordonner: avant, de prendre là plume, Il férait bien ! te ce nous semble ; de, réparer! cétte omission quand: il; publiera sa Géographie des Hÿdrophytes marines, , !! Nous pensons: que |ce nouveau, travail de M, Lamou- roux .e$t digne des éloges de l'Académie, , :, *! Signé : Dore Minet , À rapfétiehe fève 5H p"3 428 Sr [OUR it. [Li ze hi D''alis} 23b nu — Loup 8é1dman | ET fic! D eu 11 | Quesenst 0 servalions à sur. Les enres Hippurite. gb À. Pat 301 f UPU'TS JO Ji < Al 2 ruOuS (1 ] Ra diolite} ME PEL EE SIP Sbuir3675 D D TU: D A 29 Pan M,,G-- -P,, Drsmavrs toi 14) sat (Lu da Soëéué d'Histoire Naturalle de: Paris, le:13 mai: 3825.) Les ‘Hippuritését les Rädiolites que Picot de Lapey= rouse découvrit en 19451laux bains de Rennes dans Jes yrénées , e t qu'il déérivit en 1781 (1), sont des co! quilles et une. stévctéte fort singulière , ‘et qui préparent des caractères qui rehdent | leur place difficile à assigner dans les HAL le’ classifiea tion. Bruguière a compris dans son! 4, genid Acide les! Ostracites de Lapeyrouse, | M. FH ’héctifié le genre ; il lui à imposé le nom de Rai ne, ét'il établit, en outre, avec les Orthocé- ratités , BABA b eau at le nom d'Hippurite; ces genres. furent conservés par. Jui, dans ses différens: où- PA sur es Mollusques PT 1 TA malgré les rapports qui PR: Re D. Sumo. anstbiabausentit oitetif, G) ere ‘plusieurs EHESS Lefpadel #10 ee ca à d'Ostracites, aveë figures ,/178r/79811 b s ( 206 ) existent entre eux, ilplaça le premier dans la famille des Rudistes , à la fin des Coquilles bivalves, et rangea l’autre parmi les Multiloculaires sans spirale, entre les Bélemnites et les Orthocères. Le plus grand nombre des auteurs ont adopté la manière de voir de M. Lamarck, c’est-à-dire ‘que partout on voit les Radiolites dans les Bivalves, et les Hippurites dans les Müliloculaires (1 1); mais s’il est vrai que l’ opéreule des Hippurites n'est point une dernière cloison, pourquoi ces coquilles ne seraient- elles pas placées parmi les Bivalves? Par quels molifs : pourraîït-on les séparer des Sphérulites ét dés Radiolites ? La difficulté que nous avons d’abord éprouvée pour ré- pondre d'uné manière satisfaisante À ces questions , nous a enigâgé A'examiner de nouvéat et comparativement ces déux genres. Nous nous sommes bientôt aperçus que leur séparation ayait été motivée sur l'existence de cloi- sons dans l'un, non observées dans l'autre. sur l’exis- tence d’un syphon où d'uné gouttière éntre deux arêtes divergentes dans les La CCC La parties qui HU point at" Lohstatées ane MSP RÉ LTINL" Pôur mettre plus d'ordre dAns là diécussion-deg"éara étères des Hippurites. ; ous considérerons quatre chosés principal. pire, rt Les éloisons. Si l’on compare és cloisons des Hippurités avec célles dés autres “Pélithalames, on trou- vera dr CRérCREeE notäbles. Gr” ‘allés LE FC irrégu- éy 1 D'ANÉRÉ: h G'añert avt — tte Don OMBerS HO IUBT (1) En dent comple de mon 4 + ae M. de Blainville (Bul- Jetid dé la Soc. Philomati ué, avril 1825), dit que je suis arrivé au même résultat que lui dans là seconde édition de son Genéra. Je ferai remarquet que cette seconde édition n’a pas encore paru ‘et que dans l'article Mollusque de du . Dictionnaire ; des Sciences Naturelles , dont elle est une rélmpresion, op ne trouve même. pas, mentionné le genre Hippurite. É REA en ( 207 ) larité constante, soit daus les espaces qu'elles Jaissent entre elles , soit même dans leur inclinaison ; semblables en cela, comme l’observe très-judicieusement M. De- ‘ france, aux concamérations qui se rencontrent, dans le talon de certaines huîtres , et elles en ont tous les ,carac- tères. Ces cloisons , il n’en faut pas douter , sont le ré- sultat. de l'accroissement. de l'animal. La nécessité où il se trouve d'augmenter d’un côté l’espace où il..est compris, de laisser derrière lui l’espace qui lui est inu- tile, et de trouver néanmoins dans ja formation d’ume cloison un point d'appui qui lui est nécessaire, explique. parfaitement et par analogie la formation des cloisons irrégulières dans les Hippurites, ainsi que le, déplace- ment successif de l'animal, comme cela à lieu au reste dans les huîtres, notamment et en général dans tous les Mollusques conchifères, 2°. Les syphons :, on sait que dé les Polythalames à syphons, comme les Nautiles, les Spirules, les. Am- monites, les Baculites, etc. ; Cette partie est continue, non interrompue ; quelquefois mais rarement articulée: ; elle a pue: usage. de donner passage à.un tendon ou ligament qui s’y insère, et destiné à Lier. l'animal à à la coquille.’ Il faut faire attention, en, outre, que le syphon, est constant dans les genres .que nous vénons de citer. Il est évident que daus, les Hippurites, Je syphon n’a pu avoir le même usage , d' abord parce qu il est lui-même cloi- sonné, et ensuite parce que son existence n'est point constante : dans le | énre, Ainsi, on voit.des espèces à syphon et. d'anixee, qui en sont dépourvues; penit-êtré les mèmes espèces pouvénb-eiles: lavoir on ne pas avoir cettè partie ; c'est ce. que To on he saurait décider , l'ob- servation. manquant à cet “égard, Dans le plus. grand ( 208 ) nombre, il est remplacé par une goultière assez pro fonde entre deux rètes ai arrondies” ‘et convergentes de la Base a au sommet ; : ans Le la © coupe. horizontale , cette partie a la forme d l'un fe à à cheval , et il n’est pas douteux pour ‘ / ceux Ÿ savent sai aisie 1 les rapports, qu'elle n'ait été dest viré EL \ tinée à ‘Finsertion des musclés ; ét. cela est si vrai, que | 0 34 5 même À impression se répète exactement sur Ja valve 'opereuhire où elle est ctrès-profonde ; 3. aussi il arrive que valve supérieure étant usée au dehors, on voit dans aisseur une impression en fer; à chéval » Cor- EM ét D 9 : Le pu " RE FE < sp r très les pis LR Pis x à PL 6. Pl .7: 3 NET s LES fig. ‘a; j ‘pl: 3 j'ai de, 4 % rl.6, I, 4; : + era 1354 5 ; pl. 8 | dans Lou vrage, de Picot de Ke, 24 gg ‘on aura uné + préuye À sufisante. de ce que à nous FANS de dire, Îl est donc LA Re dé, considé- yphon pipi sapnns able syphon, gr le sy EGe AU d ‘et encore moins. la gouttière ï le ré Lcd ans le so | nom re > des espéce 0e SN En Are rém- ” pr les usages nn des Fe AE gs "3, L'o percule : | dès. FA es ue eten mème hemps f eva par une valye ve, Fa SHARP mobile, sans charnière , fort analogue : à celle des ” diolites et.des agir de srf A 8B8 « F ‘embarrasser beauçoup ,éeux ‘des "4 loges, 4 io 1, vou a RE rl les lois 2 p hées. fl he ln aire En) ; ositions #. se 1 08 "pothèses p pour, fre cadrer les 0! oË bseryai ions A Û ec les oDi- À ER tr 14 . “nions établies à Ÿ AL ‘est ‘ainsi ‘que q uelqu lquefois ‘P te p « Ag qe ux se Laisse QU par | a con , dt La ractère | faite de tous “Sipposé! RAC 4 ne Due VE LOGE ER TUNIS à dippu oins raves, Oùa pret ‘dernière | ( 209 ) cloison extérieure bombée , semblable en cela à celle d'un assez grand nombre de Polythalames microscopi- ques; et quelques personnes, mal i instruiles s: sans doute, +4! ont dit que celte valve était adhérente, Pour répondre à. cette dernière assertion , il sufit d'ouvrir l'ouvrage, Picot de Lapeyrouse, pour s'assurer sp pt contraire, et pour détruire la première supposilion, il faut encore recourir à une comparaison exacte entre les Polythalames et les. Hippurites. Nous voyons que les Coquilles mulilocu- laires, qui ont la dernière cloison bombée en. dehors * sont internes où démi-intérieures : : celte cloison est. e, soudée 4a pourtour de l'ouverture , qu elle ferme 0 rdi- nairemènt TA üne manière très - exacte : cette id! _est nécessaire à l'animal , puisque c'est là que les nus. es rétracieurs He leur point d'attache ; il faut | faire observer én outré que dans les Coquilles cloisonnées : dont il ést quéstion ; toutes les cloisons sont sembla- bles , là dernière té ‘ditrécant de Ja premié re ‘que. de plus” grandes dimensions. Îl n'en est pas de n dl dans les Hip es Va ‘valve operculaire ou de rnière | cloison 'e est ré dat bien différente en tous points des cloisons « han urs. ‘car elles s sont. concaves, par leur surface RE QU et la JR EE au contraire, est con- vexe. Où voit d dE mt mieux que < ce ne peut être u une LC Qhédé ti IA c ois0n , que souvent des Huitres ou des Polypiers. sont (TEE trs e add sur la surfa à extérieure de celte valve, ce 1? dpa qui ne raie à avoir lieu si réellement : elle. en élait une. Elle ne ressemble” e en sien aux cloisons | de l'intérieur ; ; celles-ci sont CAS minces , | lisses , polies des deux côtés, ne présentant jamais de e ores ; celle-là est épaisse, d'une structure particulière , poreuse, taillée en biseau 1, AUX dépens de sa Rd | interne ;; À adapter plus: exac- _ Tome V. 14 . {ro ) tement sur l'ouverture dela Coquille , et ‘présentant tou- jours sur son: bord'touteé les-crénelures | , les anfractuo- sités qui péuverit se rèmarquer sur le bord ke l’autre partie. Der, cequechons venons de dire sur cette soi-. disant-eloïson:;-on peut facilement conclure que ce n'en est. point une: mais seulement une valve semblable à celle des Radiolités etides Sphérulites, ayant bien évi- demmént pour fonction -de fermer une coquille dans la- quelle F ‘animal.est! contenu. Une dernière considération esticelle,qui-résulteé de la disproportion qui existe"entre l'espace compris entre la dernière cloison et l’opercule, et les,cloïsons entreielles ; autant (celles-ci sont resser- rérs eLacqumulées dans-un+ petit espace, ‘antant cette dérnière est grande et spacieuse ; pourquoi cette der- nière loge serait-elle aussi grande si ce n’est pour con- tenir lanimal ? 43 L'adhérences tx plus rte LA à notre avis, que les Hippurites n'ont point, appartenu à dès Cépha- lüpodes est l'adhérence constante, .de. leur coquille , soit ä4u* Corps sous-marins :, soit à elles-mêmes . se prètant, älamanièredes Hüfties, ma uel appui. Tout annonce dans leur forme; létr CRUE oo symétrie , qu'éllés né peuvent ‘appartenir à cette classe des êtres &ivoiäins des Yertébrés par leur organisation compli- quée et par la liberté entière dont ils ; jouissent comme eux. Cette adhérënce dés Hippurites , « Constatée cepen- dant dés le principe par Picot de Îa Peyrouse ». aurait dûéloigniér l'esprit dù rapprochement qu'on en a fait avec les Bélemnites etlés Orthocères , et détruire ainsi € A raté fausses idées que l’on s'était faites de ces corps. _* Nous croyons pouvoir conclure des observations qui pa , que le genre Hippürite de M. Lamarck a été (eux } à tort, dé par cet’ illnstie 2o0logiste parmi és Pb lythalames il doitsstelle est du moibsmotre opinion, se ranger, dans les Rudistes à côté des Radiolites”et’dès Sphérulites ” et-peutrêtre, suivantoho piton defPicor'de la, Peyrouse ; rentrer dans cé premiers genveis léat"d'a2 près. l'idée que nons.hous sommes faite dé ces deté genres ;-nons avons: pensé -qué les Radiolitéé 8 s0ût point cloisonnées ,1pareerqir'elles s'aceroissent plus en ligeur qu'en longuear:: ce qui test: linvérsér dans les Hippnriies; et ilseræpossible, par: à !strite j'en mule pliant sur les. lioux: mêmes où'ees Coquilles sort Abo 1 dantes de:nouyelles observations ; de tronvér és mêmes éspèces eloisonnées ou mons;1selon® Jeur: dégrer Fur mode de développementi(1}:6q2 19 Blineiontes ssinibl an radar ss 1e Hbge tale mére ses ka wie lat slt 1: Nosiee, sur, les becs de Géphalonodes fes: y : onto r0b Pan Mo DessatiNes D'ONbENE PHEl es |, sut, (Eté Wa Sol a His ire Na His de par dr esbbiqul aris,. juin 1825.) alpha sroqnégpmeolla 108 ANS #8 OSEO OS) Es traval x EX sans de de MM, Cuyier, ide, Lamarck, 4 Férussae | et) Bol ainsi le,on4 fait, connaitre; sant “Sous le A : que. sous. le apport zoologique, pe are Mnneques SPANPHAT nr erpnpe desfréphar opodes ; mais Lhistoire des, restes fossiles qui .ont:ep- parienu à ces animqux,.et qu'on trouve dans m0 1er- vains-ca ires ay 'est encore qu'imparfaitement ébauehée | malgié les. rec herches & curieuses :de MM: FE tail ace ; ; Désmarest, Soyerby StGniirins! 54 ot save à Non trouvons: 1astént el APE Rte de la le — que M. de +4 Férussac dans Vavertissement de sô@ Prodtéme a dit qûe les parie avaient beaucoup de rapport avec, lès Sphérulités de Lamarek: : : A | (fs) | CARS Hits onc'été SRrAÿÉS d'entreprendre sur ce sujet Uh Ha vai LÉREFAT à "Case 44 petit nombre d'objets vivans qui permettent une comparaison direëte avec l'im- HR huile she dEpauitlés TOME savent peu re- S68naistdbles; ‘er 118 ont d'autant plus craint de s'im- posèr tetié {élie, que les HBéliéréhes mierocopiques (1) soit nidispens!Bles” pour baseF'üné Bonne classification. dus Céphiatopédés tanl vivants qhé Fastée 2 #0 eh Les côfps ür Méiquels je Vais Avôlt 1'honneu r. d'en- tretenir un instant la Société ; ont été pendant long: téps'dédaigtiés, Hbièn baloités dans différentes classes , par diverslantéurs ;'ét rarement plâcés dans celles où ils apbärüeñnent fééllétient. Élus 9j. 29302430 1 Hi iGA 29 Hour © GHiefin} Välerins ét Guétar'les Conhaissatent Res enr keulement déehité Sans homs ; Ou sous les hôms vägüès d'Aétérolites; dé Gloisopètres , on bien ils lés avañént rapportés ENébre à des becs d'otseaux ; Schlo= rétta S qui ffen conhAssAit qu'ie’ PU ONS LA A pla cée dns son genre Lepus, ous lé Rond de Lépadites avtrostris. Fadié Bigüet en foPma h Lente sôus le’nôm de Ahyn- COUR EE En HABPOHAUE TOUR TES éspécés "connues juse aa toi Blaménbäch eNfih Céniiienta à présumer qu'ils podvaient dppaitedif aux MacOS délcétatiiés Séches : et M Gillärdot""dbet8ur-médécih 4 Luñèviie, dans Ta léuré écrite à M.'Biôhgniart (9); CoGnE 18s/6bserva- acte wma an: taciiiadans 1H6229% 100 St iCÉ LE + — dés. 2@} LS ae ARR Pr lb résultat. de sept an- nées d'observations sur les Céphalopodes microscopiques, et j a que le grand nombre d’objets nouveaux observés sous eurs ifférens rADPO HET BVÈGTQRE déPu paf GEfentrôn X joint # à deséription de quelques-animaux que je-suis parvenu à Sdéconvrir }: me manqueront pas d'intérengers mes çpllahorateurs dans l'étude de la mature. Cette nouvelle série d'êtres n'avait été que très-imparfaitement connue jus- qu'à céjour; cé GER He LARURH de ès Yhanies éredts dés le classement des genres. (2) Anvales des Sciences Naturelles, tome 2, page 485. . (as) tions déjà faites pas Blumenback , sen, les-capsidérant aussi. 69 PSN PISE pers ATATE mandibuies, de be Ç; du genre Se SF391ib dozimisqmos snv SnI9NTINQ AMP AR? L1Cs corps, 18 rORROREREnE1FORTARE RAS IAA JOÉTAIRA inférieurs à la Craie, mais jamais dans ceux qui Ji sont gopérieurs; les animayx auxqueless eciRtparenaisRt araient done cessé exister. lorrausdes.taris hs srnyeises sont venues s'étendre sur celles, déjà déposées! à eettr | époque où. bien ils se sont retirés dans des mers plus prof Mébaoo 315 fn0, 310008 sf insient au Tinossns Cesiçorps.ont généralement quelque analosiesavec: les pps 6 Pc bean sependant.en, y distingne des, parties ien différentes ; je pense même,querles animaux. aux: “quels ils appartigppentnétaientpasdu.genre Sépig-Ees becs de «èches, Fou despantres -Céphalopodes Aan$ goquilles Polytalames sgntminees, cornés ,.et-les déux mandibules senghevérent les.gnes dans. les #héress ee DRE PAU avais Jieu.que, d'éne.mapière hier :Jnipaér faite dans, coux dix qui son ApHionrt Pair. Pltins: fe matière calcaire, € d'une. forme, diférente, Si;1comme je,le.crois,.ces becs n'appartignnens à quçun des genres sans coquilles connus maintenant À nel 8fèe des fps siles devrait-on les rapporter? H'on:poncrait faire bien des conjectures s4 kien des snppositions à cet égard, 1 suite seule, peutilever de, yoile. engere étendu: sur. ce veloppérai plus in;'estvenne me suggérer quelques rap- prochéine RU PéTperoun asboqoisdi5,} sal vue ego Pavpedoh esp Per ai es il D armal'agoa eotrsdlo xnssvuon etsido' s1davom basrs sf sup » Âserait, basardenx, de, rapporter au même, genre, les ‘espèces vennes-à notreiconmaissance;jusqu'à ce’ jour! car les empréintés des’ atachés"müsdulatres" existant das à aie ant NT PERS S0p fs ÎLsvs v ans d'autr allstuos, sertains becs me sé retrouvent ,plus dans d'autres ; qui last CIO . 2ai5" ((f224:) manquent, même,de la! pañtie qui servait d'attache, c'ésté k àsdire tde/cette espèce, de apnchon supérieur , qui alors se trouvé remplacé par une ligne saillante très-man quée ; ce qui suffit pour les distinguer , et fait supposer we forme différenté dans les organes de l'animal. D Tediviserai dont és espèces en deux groupes , } ° celles .qui.ont.une expansion supérieure au capuchon , et qui devaient parsconséquent avoir une lanie cornée faisant sytele lame calcaire qui recouvre :une partie de la série de, muscles. de la bouche, à l'instar: des Sèches.; 2°, cellesiqui en sont entièrement dépourvues et qui. de- y : récevoir immédiatement ;les chairs. | x quelques. raisons de: croire que! les becs à ca Je jou. “appartenu augenre:Nautile, mais je me g82r derais, bien de prononcer, d'une manière affirmative Sur un, fait aussi peucertain suvoilèstontefois les raisons quine portent à, adopter ee semtimeit : une très-grande £spéceide,bec fossile -qne-j'ai découverte. il:y a peu de 4emps àJa pointe, du.Chezr. près Lx Rochelle (Charente- Jaférigure), se trouve avec une espèceigéante de Nautile seule, Céphalopode de,eeue eouche.GeNautile est assez Farc, til a jusqu'à vingt:pouces: de diamètré ; si dans le, même lieu d’én rencontrait de grandes espèces -d’Am- monites ou.d'autres Céphalopodes, l’on pourrait balancer sur le rapprochement; maiscette espèce gexiste seule, et encomparant.Je. dinmètre. du bec: que devait avoir le Mollusque. habitant cette énorme coquille; à celui ren- contré , l'on-arrive à trouver une a ee de ee bec à à la taille de cet animal, - RPLIEE NEC ELITE Le doute. que j'émets sera entièrement pass Arèque ; l'animal du Nautile sera connu ; il.me paraît bien éton- .bant que 1e Rural à seul ait vu. eet animal, et- que depiiis A 215) lui personne n'ait été assez heureux pour, le,rencontrer, il reste donc à deviner ençore l'organisation, topt entière : mais comme il est nécessaire en. géologie de pouvoir, dé- signer les objets , nous conserverons àrces becs,.le . nom de Rhyncolites, et nous établirons dans, ce: srRppa divisions qui peut-être un jour devront. être considérées comme deux genres distincts. » doleanqua dns 100 ip 4% Drvasrow.. — Espèces à capuchon; 10115 «26 Munies à l'instar des becs de Sèchés, A la partié sû- _ périeure dorsale de Ja. mandibule , de-laries qui” s'étèn- dent en s’abaissant vers la base "ces larnés , 4 ap tacées et épaisses, vont en diminuant d'épaissèur jusqu former un bord très-tranchant ; elles devaièbt #ècduvrir extérieurement des réseaux: des mou] des déax partiés de mâchoire , qui dans ces animaux devaitavoir lühe grande force, car lesempreintes mnseulaires sont forte- ment prononcées. Lesdeux mandibules, à peu près égales, ne peuvent. pas s’enchevêtrer. Le, corps de es” beësdést épais et sans, cavités intérieures conne: dabs:lcélüi ‘dés . Sèches. Cette :partie’est au:contraire reinplie.de iiatière calcaire de la mème nature que celle dubee: 12) 21198 Faure Bigueten'a reconnu cinq espèces, qu’ ïl indique sous les noms de Labrus) Unidentatus, Hasta, Hiruñdo, Tuberculatus.: Dans le nombre plusieurs me’ sontlint connues , et je n'ai pu: mème que très-imparfaitémient distinguer les caractères de celles que je possède ;Faure Biguet les ayant données d’une maniére:trop courte; peut- être même y a-t-il rapporté sm set “| elis mâs choire de certains Oureion?ls 192 25 PVE v Atrer ë ie: dd Die less: AC " a ni Rayncoztre Géaxre. R. (PER a 6, fig.» se k Les deux parties da bee, considérées séparément , sem- ( 216 ) blent présenter ; au premier aspect, la mandibule snpéc rieure du bec d’un Perroquet; la supérieure doit toujours ètre plus igrosse, plus: crochue que l'autre; dans leur assemblage elles:mesont point retenues par. un enche- vêtrement qui ne peut avoir lieu à ne manière des becs de Séchesurôrn A V9 vs Le Chaque! mañdibnle: RE, à à le partie snpérieure . dersdle ; unesurface! arquée , crochue, fterminée supé- rieurement'én pointe, et inférieurement par des lames très-prolongées; ‘enveloppant la: partie inférieure ‘du centre: dorsal ‘de: cette lame: de sa ‘partie interne, pañt meorpsconique élevé qui ; dabord'en’pointe, va en s’é- largiséantét entrentrant:en dedans , se terminer en lames sur:tous'ses bords ;:sur le milien de cette partie se re- marque uné: ligne saillante: très. mince“qui devait diviser enrdeux séries les müseles qui D" yoattachaïent ; aux côtés Jatéraux {paraît ün sillon peu marqué. : Ha partie: antérieure ou celle-ém contact avec l’autre mandibule rest un: peu concave ,-et séparée en deux fos- settes par un bourrelet arrondi id'abordétroit, à la par- tie supérieure du bec sapais bieritôt's ‘élargissant de ma- nière à tenir , vers le milieu de sa ‘hauteur, la moitié de la largeur de cette partie , pour ensuite se “perdre près des bords minces de sa aie, où il est divisé en plusieurs lobes. | M A D La largeur de cette espèce, sa son fus grand dia- mètre , est de près de deux pouces ; œ est Ja plis grande cônnuè. | : Je l'ai trouvée déns 16 calcaire ] jurassique LEE pointe _ du Chez, près La Rochelle , dans une couche très-peu compacte , immédiatement sous le banc de Polypiers de cette partie ; parmi des restes organisés ve genres En- EE TT OS CT Re nt 1 je . (2159) crinite , - Térébratale, 4 Ptérocère , Isocarde, ete. , et surtout ayec une espèce gigantesque de Naütile!, qui est le seul Céphalopode de cette couche 3 ce: quiyme ferait : croise que-ce bec a peut-être appartenu à la mâchoire de cette énorme espèce.i 511008 140 90 Up da URL 3. Elle n'avait pas encore été tronvée , et même jusqu’ ab Ja découverte de l'échantillon : dessiné pl.:6 fig: | je n'avais jamais cru. qu'il füt possible d'en} ee dans cette localité." P0mamattns 1e sttiog n$ fonts = Ce qui prouve que: cette grande caphce Fit pps à l'état corné avant d’être fossile , c’est qu'une | quaritité ide: Serpules et de Gryphites assez ne sesont fixéesosur: Le partie supérieure; .ce ‘qui’ n'a! pu ‘exister dans: l'état | | vivant, et a nécéssité un long séjour: dans Hæ men après: sa séparation derl'animal ‘avant: qu'il püt!syattacherx des êtres vivamss,leti uny bien: plus long séjour eneores pour donner le tempsrà ces Coquilles ‘de :prendre:deus! accroissement Cedaps de ténps auraib certainement suffi rpour décomposer toute . matière cornée 2e und corps: testacé a puseulise: lconseiver:1s 19/9100 nt sq 45192 Vs if (1'imésaere ne: 101914 tés Bi 2. RuycOLITE Hinénbtiie ñ: firun st Faure Big _. wa a ARITE ere d 1 Si uanio 91 evav.. Cette espèce | diffère d EL en ce qu'e ‘elle r Et, St. RERO ait otreGEr -AF1: 4 F4. jamais croche antérieuremeht que les lames du capu- 10» .429 M LC. à6 0 ENV X4 89 D chon sont peu longues , la forme générale ‘est plus pe 1? aHopgée: 3, le ion sous les lames est plus arrondi, al- ] t î de cette Koue dl OS ongé e muni de ée igne élevée qu'on remar ue Rae GRIS à dorée que q JOIE hé 219 dans la précé ente. La partie ‘antérieure est plus plane, et le bour relet y.est beaucoup moins marqué ; du. reste y AND qe 1 Ja forme est à peu prés Ja même , et ce bec a dù ap, par- Le tenir à une espèce bien voisine de celle qui précède. | ETF 7 Gaillardot , Annales des, Se. Nat. ù tom. d, Jr. 39 s fig. 15 à 06. ( 218 ) © Guétar, Minéralogie du Dauphiné, pl. 9, fig. 8 à 11. Knôrr:'3; p: tt "RS Te; fig. 9, T0: Blumenbach, fig. 5,c., 4: : Rhyncolites hirundo | Faure Biguet, Considérations sur les Bélemnites, page 58. | À Elle n atteint jamais un pouce de longueur. M. Gail- lardot l’a rencontrée près de Lunéville dans une Calcaire coquiller , parmi des Térébratules et d’autres fossiles , toujours accompagnée d'une matière noirâtre qui parai- trait. être le reste de l’ animal. | Blumenbach l’a trouvée près de Gœttingue dans un Calcaire coquiller. < . Knorr l'indique comme venant | de Wémar et TR gona , près léna; et enfin Faure Biguet l'a vue à Die. 3. Ruyncourre Mouerre, À. Larus, Fanre Biguet ( page 58, tab. 1, fig. 2, pl. 6, fig. 2). Mandibules wéncdéprhiées sai de formes triangulaires , arquées postérieurement et munies à cette partie de lames qui partent du tiers de, leur. hauteur ; en se séparant dès leur origine , ces deux lobes enve- loppent toutes les parties latérales du talon, mais lais- sent paraître une portion de la partie supérieure, par l’é- chancrure. Le talon est conique, quadrangulaire , très- court, etn ’a que le tiers de la hauteur totale des man- dibules ; il est fortement carené des deux côtés, et cou- vert de marques profondes d'attaches musculaires, La partie antérieure est concave, munie près de sa ‘pointe d’une espèce de dent, qui bientôt se divise en deux. bourrelets allant en s 'élargissant vers la base, ‘de manière à tenir toute la surface du talon , qui est ce- _ ((2a@s )) pendant séparé en' deux Parties par une ligne très-côn- cave qui se continue jusqu’à sa/base. 1 ©: - Sa longueur est d’un demi-pouce ; elle se REP Die, elle est très-différenté de la forme des deux espèces! pré- cédentes par son raccourcissement généraliet son apla- tissement. “A mot: 0 721 Division, — Espèces sans nalo, sl rh : Mandibole privée de tonte espèce d'éxpansion supé= rieure ou capuchon, formant seulément un corpsitrian? gulaire ; épais, pointu à sa partie supérieure ; et términé en lamés minces à sa base, laissant uné partie triangu- laire concave du côté du (ane " spi avec l'autré mendibule, : : 1 alto A ESPÈCES: El RaynçouTe : DE Garrzanpor, k. Gaillardoti.. Mandibule. ao trs très déprinées: arquée am dessus et munie à cette partie d'une uiple carène formée de‘trois Tignes saillahtes, réunies au sommet et vers la basse, divisées en petits compartimens par des lignes obliques saillantes ; s’inclinant chacune vers le centre de _ cette carène ; de chaque côté se trouve un large sillon concave, marqué de fortes lignes d’attachés musculaires, et terminé vers Tes bords latéraux de lames qui se re- cowbent en déssiis conime pour servir de bordure à cette partie. Le côté du point deréurion des mandibules forme , près de’sa pointe, in. renflement uès-marqué ; couvert de rides; ce rénflement suit Ja: forme triangu- laire du bec , et entoure sur déux côtés une partie trian+ gulaire concave, lisse, qui À va LA terminer à sa base en lames très-minces. : | 4 A pl "ALI. Longueur, 8 lignes. ( 24b ) :Gäillardot, Annales des Sc. Naturelles, tom. 2,p. 485, 89, 15. 22° "Hg TAG *\Lepadites: avirostris ; Schlotheim, Pétrefhiunthilte À pl 29, fig. vo, pag: 169, n° 2. ‘’Blomedbäèh toïn. 24 fig. 5; a Je Ce bec ne peut pas être implanté comme les avtres dans. les muscles de la mâchoire ; aueune lame ne pou- vait recouvrir les chairs, et une Liès-pelite partie devait être à à découvert. Ce qui prouyerait assez celle assertion; c'est que Les sillons latéraux et les cavités de la carène supérieure, sont, selon M. Gaillardot, toujours, remi- plis de matières noirâtres plus. dures que “celle dans la- quelle.ces becs. se trouvent ; et:qui est fendillée, un pen luisante et semblable à de Panthracite. . Cette espèce a été trouvée par, M. Gaillardot aux en- virons de Lunéville, et aux environs de Jéna par Schlo- theim ;.elle “est-toujours ientourée de matière noirâtre. ‘Je passe à Ja, description. de: da open % rie terrain. [Saxe nul LS 129 #9: CORELPTILUE pue sa Gtans dt à os Gigasss ph 6, 8 Bu, Coquille subdiscoïde fortement : dépriméé latéralement, lisse, plus épaisse vers le centre que vers Tes bords, ayant sur le dos de la spire une double | carène assez large , lé- gèrement concave dans son milieu ; spire non entière- ment embrassanie, laissant paraître près de deux tonrs.de spire dan: son ombilic ; bouche très-grande tenant près de Ja moitié de la HR de la coquille. Loges _arquées en S sur les parties Jatérales , et échancrées sur le som- met de Ja carène. Siphon’ presque central , cependant plus rapproché du centre que, des bords extérieurs. Cetté Coquille se troûve dans Je Calcaire jurassique LS (.232.) de la pointe du Chez, près La Rochelle , ét existe anssi dans unie couche peu différente, par quatre brasses de profondeur au-dessous du nivean de la mer, dans,la baie entre l'ile de Ré et là pointe de |’ Aiguillon {Nendéc}, car l'échantillon dessiné fi ig. 3 ; à été recueilli dans! les filets d’un pêcheur de la commune d'Esnandes , et mon père en devint le possesseur x c’est l'individu le plus par- faitqu'il soit possible de trouver , il à prés dé deux pieds dé diamètre, et présente éncore des restes de sa coquille. C'est je crois la plus grande des espèces connues. sn? Explication de la Planche” rh | pren cr Fig: 1: Rhyncolite géant , a. de profil, b. sur le dos x Te. sur la partié interne en contäct : avec raotre 01.10 mandibule(les lignes ponctuées marquent : . le prolongement des lames qui existent ).! Fig 2. Rbyneolite mouette, a. sur le dos et sans altérations, 14 120; 7 ‘. sur le dus avec les latnes ôtées pour fire LL 2044,90.2010 : yoir lé tloi ele profil. +AaHr ï si num ©h desur :laspartie internesen eontacti: Read À l’autre mandibule. Fig. 3. tai allés rata profil. 560 (le dévant de la bouche." (Cette espèce est réduite d’un sixième. }} ‘té Hit ind or db . . (L'ouvrage de Faure Biguet est une Fe Brochure, intitulé Con- sidérations sur les Bélemoites ; ètes: Lyon / 18192: (ry4 1 tac nmstiotr en ADRIAN À , Nouveau enre de plante a ps la der des. uphorbiacées ;. à: els 9 Pan M. GAUDICHAUD 2 0 dub Présenté à la Société d'Histoire Naturelle dé Paris; 1e 8 juillet 1845: Ce genre, cousaëré au digne héritier d'un grand nom, à M. Adrien de Jussieu," si honorablement | connu lui- ième par dés travaux botaniques ‘du plus. ‘haut intérêt, doit être placé entre les genres "Anëzia et RorrsenA 1 se distingue des genres voisins , particulièrement par des { ve ) / étamines ons situées sûr un: réceptacle comique ; qui sont à filets courts, à anthères, oblongues, biloeu=. laires, terminées sapérieurement en une languette: plu- meuse formée, par le prolongement de leur connectif ; et par des capsules à trois FN bivalves }. Rien mes, EIC-pbrrrure "| ol aitu nitratelà Les deux espèces ar. nous. RO la déticéip bide aphartienrient , la première, aux sablés avides de la Baie- des-Chiens-Marins , etila deuxième aux prairies märé: cageuses qui, dans la Nouvelle-Galles! + sud, bordent la rivière Hawkesbury.. CA UE EE * MM. D'Urville et Lis dg qui idépis peu, ont exploré, celte dernière : partie de la Nouvelle- Hollande, en rap- portent'urie troisième ‘espèce quise distingue de ses con- dénères ] par, a longneutr remarguable ( de sC$ épis mâles,s par la ténuité ‘de Ses, ES + ainsi que par ses feuilles _ plus profondément divisées et le duvet tomienteux Han châtre de toutes ‘ses parties. Elle sera décrite et publiée par M. D’ Urville, dans la relation 4 *ATRgS: de la cor vette la Coquille. «M. Gaudichaud pense que’ le do quadripartitun CLabil. Nov.-Holl. , 2, pag. nd, ‘tom. 22), de la terre de Van- Diémen , et la plupart des espèces de la Nonvelle- Hollande : groupées dins ce dernier genre, | devront être réunis à l’ Adriana. L'AnrrANa tomentosæ est ‘eHvéndréc beaucoup de détails dans la partie botanique du. Voyage autour du monde de la corvette l’Uranie, exécuté sous Îles ordres de M. de Freycinet.. Nous avons cru, utile. d'anticiper sur Ja publication de’ce grand quyrage, et. de vonstaier ici les caractères de ce nouveau genre judicieusement éabli.” LR à ( 423 ) ADRIANA. Flores dioeci; masculi basi 3-5-bracteati bracteis imbricatis, inæ- qualibus : Calyx simplex, profunde quinqueparlilus, Loue (Præfloratio valvata.) Petüla et glandulæ nullæ. S'tamira cieberrima , receptaculo convexo inserta ; filamenta brevia, libera , in alabastro recta. Antheræ ablongæ, biloculares , aflixæ , erectæ, interne sveundum longitndinem dehiscentes ; connectivum apice in ligulam pilosam dar Pis- tilli rudimentum nullum. ; Fhres fwmitei ebracteati (2), nisi ealycem exteriorem pro bracteis sumas. Calyx duplex, utsrqué profunde quinquepartitus:, subregü : laris, persistens. Ovarium sessile, ovatum triloculare ; ovulis solitariis ex angulo interiori pendulis ; Styli 3, profunde bipartiti, pilosi: Cap- sula tricocça ; coceis monospermis, bivalvibus ; axi centrali persistente lhibero, Semen test crustaced obtéctum , pendulum, ad apicem carun< cul4 tuberculiformi instruciaun. Æmbryo in axi endospermii (carnosii Radicula supera, * Früctices inermes, fomentosi; pilis fasciculatis ; folia alterna péi tiolata, petiolo ad basim utrinquie glanduloso, iotegna: wél3-5-loba. Flores spicuti, ia a rsi maseuli jp A fœminei paugipres brevites pedicellati. 1 NA j : \ ds 1: ADRrANA fomentosa },! 1 2, (40 à 4 A. Foliis tri vel quinquelobis, utrinque Conan tes dobis dentto- erenulatis ; pilis dense PERS, Habitat in Novà - Hollandià (Oriemtals. Be Fe Chiens-Marins. DO | LC % Anuaxa labrata: | 4. Foliis élliptico-oblongis integris vel vilobatis » superne slabrius- culis, subtus tomentosis , margine crenulato-laciniatis ; subrevolutis ; pile, stellitis fasciculatisve. | Habitat in Novà-Hollandià (Orientali y, Nouvelle- Galles du A4 CHawkesbury dent ‘à 11 ( 424 ) Nouverres recherches sur l'Histoire Naturelle des Pu- cerons ; Par M. Duvar. (Communiquées à l’'Academie Rorae des Sciences , en mai 1825. ) . Ce Mémoire commence par un résumé succinct des. principales expériences faites sur la génération des Puce rons , par Leeuwenhoek , F risch , Réaumur, Bonnet et Een t. R “ | : L'auteur expose ensuite les faits qu'il a 'ohsetés lui- - même : il a obtenu onzé générations successives sans accouplement, c’est-à-dire une de plus que Bonnet; et il pense avec ce célèbre naturaliste qu’on pent en obtenir trente.Cette fécondité a duré chez ces Pucerons sept mois, au lieu de déux où trois comme l'avait observé Bonnet. Il a obtenu la onzième génération à. la fin de décembre, et'il croit que la fécondité des Pucerons peut se pro- longer jusqu’au printemps. Si, d’un autre côté, l'on sup- pose qu’elle commence en mars, on en conclura q que Tl'ac- couplement est encore moins nécessaire ‘qu’on /ne l’a pénsé jusqu'ici pour la reproduction. des Pucerons. Cependant l’accouplement a été constaté, et il en est résulté-des œufs, et de ces œufs des petits. Il ya donc, pour les Pucerons, deux modes de reproduction. L'auteur signale les points relatifs à la génération les plus importans qui restent à éclaircir : constater si les peiits provenant dés œufs sant viviparës, et se propagent sans accouplemens ; étudier les fœtus et les Pucerons ailés ; enfin , faire les mêmes pme + à sur les difé- rentes espèces de Pucerons. Pit Ce Mémoire est términé par quelques observations sur les relations des Pucerons avec les Fourmis , par les- quelles ils sont quelquefois maltraités. ( 225 ) Anazyse des travaux Physiologiques de l'Académie royale des Sciences pendant l'année 1824 ; Par M. Le BARON G, Cuvrer, Secrétaire perpétuel. Nous avons rapporté dans notre analyse de 1822, avec l'intérêt qu’elles méritent, les expériences faites par M. Flourens pour déterminer avec plus de précision les fonctions propres à chacune des parties du cerveau ,.et nous avons vu qu'il paraissait en résulter que le cerveau proprement dit estle réceptacle des impressions des.sens:; le cervelet, le régulateur de la locomotion ; et.la moelle allongée, l'agent de l’irritation ‘des DSL 48 que les tu- bereules quadrijumeaux en particulier participent à ce pouvoir irritant de la moelle , et produisent comme elle des convulsions quand on les irrite. L'auteur a pensé que ces propriétés pouvaient conduire à la solution d'un problème d'anatomie comparée » qui occupe depuis quel- que temps les naturalistes , C'est-à-dire à déterminer la 4 2” véritable nature de chacun des tubercules qui, composent y ‘encéphale des poissons, Nous avons rendu compte plus d’une fois, et surtout en 1820, du doute qui existe relativement à celle de ces paires Ge tubercules qui précède le cervelet, et qui est ordinairement creuse, contenant à l'intérieur une ou deux paires de tubercules plus petits. On l’a long-temps considérée comme le vrai cerveau, les tubercules qu'elle couvre comme les quadrijumeaux; et ceux qui sont placés au- -devant d'elle, comme des tubercules olfactifs analogues à ceux qu'on voit au-de- Tome V. 15 ( 226 ) vant du cerveau dans la Taupe, le Rat et beaucoup d'au- tres Mammifères. Depuis quelques années » M. pas. À , et ensuite M. Serre, ont jugé, mais d’après les simples rapports anatomiques , que les tubercules antérieurs sont le vrai cerveau, et que la grosse paire creuse répond aux tu- bercules quadrijumeaux. Il résulte des expériences de M. Flourens, faites sur des Carpes, que les irritations portées sur les tubercules antérieurs et sur la partie su- périeure des tubercules creux, ne produisent point de convulsions, mais que si l'on pique la base de ces der- niers, on en produit aussitôt de violentes ; ce qui con- duirait aussi bien à regarder comme tubercules quadri- jumeaux les petits tubercules de l’intérieur que le grand tubercule creux qui les enveloppe. L’ablation des tubercules antérieurs ne change pas d'abord d’une manière notable les allures de l'animal ; mais il paraît ensuite se mouvoir moins souvent et pres- que pas de lui-même ; il a semblé même à l'auteur, au- tant qu'il en a pu juger dans l'état de gène où il était obligé de tenir le poisson ainsi mutilé, qu'il n’entendait ni ne voyait. | L'ablation des tubercules creux porte une atteinte beau- coup plus profonde à à l’économie de l’animal. Il ne se meut plus, ne respire plus qu'avec peine, et demeure couché sur le dos ou sur le côté. | M. Flourens ne laisse pas de conclure que c’est aux tubercules quadrijumeaux que ces tubercules creux ré- pondent, et pense que cette grande influence qu'ils exercent sur l’économie des poissons , tient au dévelop- pement beaucoup plus considérable qu’ils ont dans cette classe d'animaux. (/a27 ) Quant au tubercule impair ; celui que l'on regarde unanimement comme le cervelet, il a offert des phéno- mènes à peu près semblables à ceux du cervelet des Qua- drupèdes et des Oiseaux. Il ne provoque pas de con- vulsions ; mais quand on l’enlève ; le Poisson à peine à se tenir sur le ventre; iline nage que d’une manière bi- marre ; il se roule sur son axe comme le font en volant les Oiseaux privés de leur cervelet. : Il restait à examiner les renflemerits placés derrière le cervelet des Poissons , d'où leur huitième païre paraît sortir, et qui n'ont, dans les classes supérieures, que -des analogies douteuses où peu apparentes. Toutes leurs parties piquées produisent des-convulsions violentes qui se montrent surtout dans les opercules des ouïes qui en tirent en effet leurs nerfs. Si on les détruit, le jeu de ces opercules cesse et la respiration s'éteint. Le même effet arrive si l’on fend seulement en longueur leur partie -moyenne. M. Flourens en conclut que c’est ici l'organe cérébral de la respiration , circonscrit, détérminé'et dé- veloppé enun véritable lobe, tandis que dans les autres -classes il paraît à peine se séparer de la masse. Des phénomènes semblables se sont montrés sur la F'ér sur le Brochet et sur l’Anguille. +1 Pour l’auteur et pour ceux qui admettront sés conclu- sa aux tubercules creux, il en résultera que le point par lequel le cerveau des Poissons diffère Je plus essentiellement de celui des autres classes, éon- siste dans ce grand développement de la partie qui préside ‘aux mouvemens respiratoires ; ce qne M. Flourens ex- plique, parce que la respiration est une opération bien “autrement laborieuse pour les animaux aquatiques qui .m'agissent sur l'air que par l’intermède de l’eau, que pour 15* ( 228 ) Jes animaux aériens dont le fluide aériforme pénètre im- médiatement le poumon. C’est ainsi, dit-il, que le cer- veau est plus grand dans les Mammifères dont l’intelli- gence est plus élevée ; le cervelet dans les Oiseaux, classe plus agile qu'aucune autre ; et que ce même cer- velet est presque réduit à rien dans les Reptiles , ani- maux apathiques, et dont le seul nom indique la tor- peur. | L'auteur termine par cette réflexion, que les parties qui contribuent à la ténacité de la vie, et surtout la moelle allongée ; sont, pour le volume, en raison im- verse de celles qui concourent à l'intelligence ; les ani- maux qui n'ont pas de ressource pour se défendre avaient besoin d’une vie plus dure, qui se défendit en quelque sorte d’elle-mème. .… M. Flourens, obligé de faire tant et de. si grandes plaies aux cerveaux des animaux pour arriver à résoudre des questions si importantes pour l'humanité, a eu l’oc- casion de faire de nombreuses observations sur la cica- trisation des plaies de cet organe et sur la régénération de ses tégumens, ainsi que sur les phénomènes corres- pondans qu'offre l'animal dans ses facultés à mesure que ces reproductions avancent. Pour analyser ses observa- tions faites jour par jour, il faudra 1tles copier, et les détails en seraient assez curieux pour cela ; si les bornes prescrites à notre travail le permettaient. En général, à la place de la partie enlevée , il se forme un caillot de sang et une croûte sous laquelle s’accumule de la lymphe. L'os s’exfolie ; sous l'os nécrosé et sous cette croûte se forme une peau qui finit par les faire tomber , et sous cette peau même, se reforme un nouvel os ; mais cette nouvelle peau n’a point de véritable derme ; de véritable CONTE LPO TE (239) corps muqueux , ni ce nouvel os, ses deux lames et son diploé. La nouvelle peau naît des bords de l’ancienne , et a besoin pour se régénérer entièrement que la Iymphe dans laquelle elle se produit , soit maintenue en position, ou par la croûte qui se forme, ou par un autre moyen. La partie de cerveau enlevée en entier ne se reproduit pas, mais il se forme une cicatrice sur la partie mutilée. Une simple division se répare par la réumion des parties. La paroi supérieure d'un ventricule , quand on l’a em- portée, se reproduit par une production des bords des parties. restantes. Enfin , comme nous l’avons dit en 1822, l'animal re- prend petit à petit ses facultés à mesure que les parties se cicatrisent , à moins que les lésions n'aient été par trop considérables. | M. Magendie a fait aussi plusieurs expériences sur les fonctions propres aux diverses parties du cerveau , et a communiqué à l’Académie l’une des plus singulières, qui correspond toutefois assez avec une de celles que M. Flourens a faites sur le cervelet , et lui sert en quel- que sorte de complément. Quand on a coupé à un ani- mal la grande commissure du cervelet, ou ce qu’on nomme communément pont de varole, au-dessus du passage de la cinquième paire de nerfs, l’animal perd immédiatement le pouvoir de se tenir sur ses quatre pates ; il tombe sur le côté où la lame nerveuse est cou- pée, et roule sur lui-même pendant des jours entiers , ne s’arrêtant que lorsqu'il rencontre un obstacle. L’har- monie du mouvement de ses yeux se perd également ; l'œil du côté lésé se dirige irrésistiblement vers le bas, et celui du côté opposé vers le haut. Un cochon d'Inde , ainsi traité ; toutne jasqu’à soixante fois par minute. ( 230 ) . Cette mème rotation a lieu quand on coupe un des deux pédoncules du cervelet; mais'si on les coupe tous les: deux, l'animal ne fait plus aucun mouvement ; c’est de: l'équilibre de ces deux organes que dépend la possibilité. du repos et même des mouvemens réguliers de l'animal. Des phénomènes analogues se sont présentés quand on a coupé le cervelet lui-même de bas en haut. Si on en laisse les trois quarts à gauche et le dernier quart à droite , l'animal roule à droite, et ses yeux se tournent comme il a été dit, Une section semblable, qui ne laisse qu'un quart à gauche , rétablit l'équilibre; maïs si,, lais- sant un quart du cervelet intact à droite, on le coupe du côté gauche à son pédoncule, il tourne à gauche ; en un mot , il tourne du côté où on en laisse le moins. Une section verticale du cervelet mit l’animal dans un: état étrange ; ses: yeux semblaient sortir de l'orbite; il penchait tantôt d’un côté , tantôt de l’autre; ses pates étaient roides, comme s’il avait voulu reculer. | M. Magendie cite une observation de M. Serre, qui prouve que les mêmes effets auraient lieu sur l’homme ; un individu , à la suite d’un excès de boisson, fut saisi d'un tournoiement sur lui-même qui dura pendant toute sa maladie et jusqu’à sa mort. On ne trouva à l'ouverture de son corps d'autre altération qu’une lésion assez étendue de l’un des pédoncules du cerveau. M. Magendie ne s’est pas occupé seulement des par- ties-centrales du système nerveux ; il a fait , sur les nerfs affectés à chaque sens, des expériences très-curieuses et très-nouvelles. | Jusqu'à présent on avait admis plutôt que démontré que les nerfs de la première paire , eeux qu’on nomme olfactifs, sont spécialement affectés à l’odorat. ( 231 ) M. Magendie ; ayant voulu faire ce qui lui semblait presque une œuvre de surérogation ; prouver par l'ex- périence la réalité d’une opinion que personne ne son- geait à contester, coupa les nerfs olfactifs d’un jeune Chien. Quelle fut sa surprise, en examinant le lendemain cet animal , de le trouver sensible aux odeurs fortes qu’il lui présenta ! L'expérience répétée sur d’autres animaux donna des résultats pareils ; l'auteur conjectura que c "é- tait aux nombreux rameaux de la cinquième paire qui se distribuent dans le nez qu'était due cette sensibilité ; il réussit, malgré la profondeur de leur position, à couper ces nerfs des deux côtés, sans accidens graves , à des Chiens ; à des Chats, à des Cochons d'Inde, et il fit dispa- raître ainsi toutes les marques de sentiment dans les na- rines. Les animaux qui éternuent , qui se frottent le nez ou détournent la tête quand on leur fait respirer de lam- moniaque ou de l'acide acétique, demeurent impassibles sitôt qu’on leur a coupé la cinquième paire, ou ne nia- nifestent que l’action de ces vapeurs sur leur larynx. Cette action des substances d’une odeur très-forte & persisté même sur des Poules et d’autres Oiseaux aux- quels on avait enlevé la totalité de leursthémisphères cé- rébraux et de leurs nerfs olfactifs. On pourrait, à la vérité, soupçonner les acides et Valcali volatil d'agir chimiquement sur la membrane pi- tuitaire, et attribuer ces mouvemens plutôt à la dou- leur qu’à l’olfaction ; ce serait alors la douleur seulemént, Virritation qui dépendraient de la cinquième paire : mais M. Magendie, qui convient de la justesse de l’objection, fait remarquer qu’elle est beaucoup moins fondée re: lativement à l'huile animale de Dippel , à l'huile éssen- tielle de Lavande , qui agissaient aussi quand le nérf de ( 232.) la.cinquième paire était intact et perdaient toute action quand il était coupé , bien qu’on n'eût pas touché à celui de la première. Ce qui répondra encore mieux à Ja dif- ficulté , sera si les animaux dont la première paire est détruite ne laissent pas que de chercherset de distinguer leurs alimens à l’odorat. Les expériences que l’auteur a faites sur ce point ne lui paraissent pas encore con- cluantes, mais il promet de poursuivre cette recherche. Les observations cadavériques faites par M. le docteur Ramon , et que M. Magendie rapporte, prouvent aussi que des hémisphères gorgés de sang et des altérations profondes de leur substance corticale, n’émoussent point la sensibilité du nez même pour les odeurs les plus fu- gaces. Maïs ce n’est pas seulement à l'exercice régulier de l’odorat que la participation de la cinquième paire de nerfs est nécessaire ; elle concourt à tous les sens dans les organes desquels elle se rend ; lorqu'on la coupe à un animal, le toucher s’anéantit aussi, mais à la partie antérieure de la tête seulement; le pavillon de l'oreille et le derrière de la tête conservent leur sensibilité ainsi que le reste du corps. Les agens chimiques.les plus irritans ne lui arrachent plus de larmes ; ses paupières, son iris deviennent im- mobiles ; on dirait quil n’a plus qu'un œil artificiel. Au bout de quelque temps la cornée devient opaque et blanche, la conjonctive, l’iris s’enflamment et suppurent; l'œil finit par se réduire à un tubercule qui n'occupe qu'une petite partie de l'orbite, et sa substance res- semble à du lait fraîchement coagulé. Dans cet état , l'animal cesse de se diriger au moyen de ses moustaches , comme il le ferait s'il était simple- ( 233 ) ment, privé de la vue ; il ne marche que le menton for- tement appuyé sur le sol et poussant sa tète devant lui; sa langue ne devient pas moins insensible; elle pend hors de la bouche : ; les corps saÿpides n’ont aucune ac- tion apparente sur sa partie antérieure, quoiqu'ils en conservent sur son centre et sur sa base. L’épiderme de sa bouche s’épaissit; les gencives quittent les dents. L'auteur croit même avoir remarqué que la section de la cinquième paire entraîne la perte de l’ouïes; et si ce dernier résultat se vérifiait , tous les sens seraient sous l'influence de ce nerf. | L Depuis long-temps on savait que c’est dans le ramean lingual de la cinquième paire que réside essentiellement le sens du goût, et plus récemment les expériences de M. Bell avaient prouvé que la sensibilité de la face est due aux nombreux rameaux que cette paire y répand ; mais on ne considérait pas ceux qu'elle donne au nez, à l'œil et à l’oreille comme aussi essentiels à l’intégrité et même à tout exercice des sens de l’odorat, de la vue et de l’ouiïe qu'ils le paraissent d’après les expériences de M. Magendie. On trouvera le détail de ces expérientcés et de beau- coup d’autres sur des sujets non moins intéressans dans le Journal de Physiologie expérimentale et pathologique dont l’auteur publie chaque annéé un volume en quatre numéros, et où il recueille tout ce qui repose sur des faits positifs constatés par des observations précises. M. Flourens a aussi essayé d'appliquer sa méthode d’ablation successive à la détermination de l’usage des diverses parties de l’oreille. On sait que cet organe com- pliqué se compose , dans les animaux à sang chaud , d’un canal extérieur conduisant à la membrane du tympan , ( 234 ) qui forme l'entrée. d’une première cavité nommée Ï# caisse , et de laquelle part une chaîne d’osselets , dont le dernier , appelé l'étrier , appuie sur la fenêtre ovale ou sur l'entrée d'une deuxième cavité nommée le vestibule, où aboutissent trois canaux dits semi-circulaires , et l’un des orifices d’une troisième cavité de forme spirale à double rampe , dite le limaçon , dont l’autre orifice donne immédiatemént dans la caisse , et porte le nom de fenètre ronde. Il y a encore les cellules mastoïdiennes creusées dans l'épaisseur des os du crâne et qui commu- niquent avec la caisse, et un canal nommé trompe d'Eus- tache qui se rend de la caisse dans les afrière - narines , ou dans l’arrière-bouche. Dans un premier travail, M. Flourens à cherché à reconnaître quelle est celle de toutes ces parties dont la destruction affecte le plus intimement la faculté d’en- tendre. Les Pigeons lui ont offert des sujets commodes d’ex- périences , attendu que dans les oïseaux en général toute l'oreille osseuse n’est enveloppée qué d'une cellulosité légère qui se laisse enlever aisément. k Il a donc détruit le méat auditif , le tympan , les pre- miers osselets , la caisse, sans que l’animal cessàt d’en- tendre ; il a enlevé l’étrier, et l’ouïe s’est sensiblement affaiblie ; ne faisant que le soulever , et lui laissant re- prendre sa place, il a alternativement diminué et rétabli cette faculté ; enlevant les canaux semi-circulaires, il a observé des phénomènes bien plus singuliers ; non-seu- lement l'animal a continué d'entendre , maïs son ouïe est devenue douloureuse ; les moindres sons l’agitaient péniblement ; et de plus, sa tête a pris un mouvement horizontal de droite à gauche, d’une violence remar- EUR ( 235 ) quable , qui ne cessait que lors du repos absolu, mais qui recommençait aussitôt que l'animal voulait seulement faire quelques pas. La mise à nu du vestibule, la sup- pression même d’une partie de sa pulpe intérieure ne dé- truit pas entièrement l’ouïe; et pour que ce sens soit anéanti , il faut que toute cette pulpe du vestibule et les expansions nerveuses qui s’y distribuent aient disparu ; mais alors aussi l'animal n’entend plus du tout , quand même tout le'reste de son oreille serait demeuré intact. L'auteur en conclut que la pulpe de l'intérieur du ves- tibule est le siége essentiel de l'audition , et il fait remar- quer qu'en effet, d’après les observations de Scarpa et dé M. Cuvier, c’est la seule partie qui subsiste dans les animaux inférieurs, en sorte qu'on peut croire que les autres parties de l'organe ne servent qu'à donner à ce sens les divers degrés de perfection qui caractérisent les classes plus élevées. Des cHARGEMENS dans le système de Minéralogie Chi- mique , qui doivent nécessairement résulter de. la propriété que possèdent les corps isomorphes, de se remplacer mutuellement en proportions indéfinies ; Par M. Badzérits. Depvis que la Chimie participe à la classification des minéraux, et que par conséquent on n’admet plus, pour en déterminer les espèces , l'observation exclusive de leurs caractères extérieurs qu’on appelle physiques, la méthode chimique Axe neontré une difficulté dans la propriété que, possèdent. rtains oxides de se remplacer, _( 236 ) sans qu'il en résulte aucune altération de la forme cris- talline ; ce qui fait que , lorsque ces mêmes oxides for- ment des composés incolorés, de pesanteurs spécifiques à peu près égales, on n’aperçoit dans le cristal aucune différence ; il faut la découvrir par l'analyse chimique. Aussi les écoles de Werner et de Haüy, malgré leur définition de ce qui constitue l’espèce minéralogique ; ont-élles rangé sous une même espèce des cristaux de composition différente ; et pour éluder cette difhculté , Haüy dut avoir recours à l'admission de mélanges acci- dentels , qui auraient été moulés dans la forme particu- lière à une espèce, par la force de cristallisation de ses parties constituantes ; mais, au moment où les résultats d'analyses chimiques faites avec une grande précision et d’après des méthodes perfectionnées , allait commencer une lutte dont l'issue était douteuse contre ce principe de l'école de Haüy : que jamais deux corps différemment composés ne peuvent avoir la méme forme cristalline , à moins qu’elle n'appartienne aux formes limites , la ues- tion fut tout-à-coup décidée par une découverte aussi opportune qu’inattendue, celle de M. Mitscherlich, d’a- près laquelle des corps composés d’élémens différens’, mais d’atomes en nombre égal, et combinés de la même manière, prennent la même forme cristalline. La lu- mière que cette découverte répandit sur la Minéralogie a déjà été mise à profit par MM. Rose, Bonsdorff et Trolle- Wachtmeister qui ontrouvé que les espèces appelées Pyroxène , Amphibole et Grenat, compren- nent un grand nombre de composés différens, formés d’une manière analogue : en sorte que si l'espèce , d’a- près la définition généralement reçue, se compose de combinaisons semblables par leurs élémens et par leurs. / 37) : proportions , il entre dans les trois formes cristallines | précitées , un grand nombre d'espèces minéralogiques ; car la plupart des Pyroxènes, Amphiboles et Grenats de divers endroits différent entre eux par le nombre et la proportion de leurs élémens , quoique ces élémens soient combinés de la même manière. Toutefois il n’est certainement aucun minéralogiste qui ne füt choqué de l'idée de faire une espèce particulière de chaque Amphibole ou Grenat différemment composé ; mais on ne peut pas non plus considérer comme identique ce qui ne l’est pas. Que faut:il donc faire ? te Je ne crois pas que nos connaissances soient encore assez avancées pour permettre de résoudre cette ques- tion. d’une manière satisfaisante , et de-là naît la difi- culté d’un premier essai pour traiter la Minéralogie d’après les principes chimiques. S'il est vrai, d’un côté, que, par exemple, deux Grenats, qui n'ont d'autre.élé- ment commun que la Silice, ne peuvent pas être consi- dérés comme de la même espèce , il ne l’est pas moins de l’autre , qu’ils peuvent différer d’une infinité de ma- nières; et comme on né doit pas prendre pour identi- que ce qui ne l'est pas, qu'on ne peut pas non plus établir des variétés sans fin, il faut chercher entre ces deux extrêmes un justé milieu qu'il n’est pas aisé de trouver. Cependant il est nécessaire d’adoptér un moyen, sauf à labandonner pour un meilleur, lorsque la science aura fait dé nouveaux progrès. Il est donc clair maintenant que cette définition de l'espèce minéralogique ; jusqu'ici généralement reçue : Les mémes élémens combinés dans les mémes proportions, qu'on y ajoute ou non l’addition de Haüy ; avec les mé- mes formes limites cristallines , ne‘ peut plus être admise +: t Y ( 238 ) dans tous les cas où il s’agit de substitutions isomorphes , ‘et en attendant qu’on ait trouvé un principe générale- ment applicable, il faut adopter pour ees cas un point de vue particulier. D'un côté, la forme cristalline; de l’autre , la formule de composition, les signalent comme un groupe de combinaisons qui, par leur plus ou moins de conformité entre elles , imitent absolument les rap- ports de genre et d'espèce dans la classification des êtres xivans. Le genre est déterminé par la formule chimi- que et par la forme géométrique; l'espèce l’est par les élémens. Pour plus de clarté, reprenons l'exemple du Grenat.:Sa forme cristalline est généralement connue, et la formule de sa composition, est, d’après M. Trolle- Wachtmeister , R signifiant Radical, R?$i7+ 9 R Si. Ces deux formules déterminent le genre Grenat. M. Wa- chtmeister a prouvé en outre, que R peüt être de la chaux, de la magnésie , du protoxide de fer ou de manganèse 4 soit un seul de ces élémens, soit plusieurs ou même tous enséble; et que R peut être ou de l'alumine ou du deutoxide de fer, tantôt seuls, tantôt combinés l’un avec l’autre. Il ne peut donc pas résulter de ces prin- cipes moins de huit espèces ou prototypes de Grenats différens , dont le mélange produit des variétés en si grand nombre que ce serait en vain qu'on voudrait les distinguer. Je citerai un second exemple, tiré d’une autre espèce de minéraux, où l’on a trouvé moins souvent de l'isomorphisme. La Chabasie se compose, d’après les analyses , de CS* +* AS°+6.Aq,etune petite por- tion de la chaux y est représentée par la potasse. J’ai ré- cemment analysé une Chabasie, que l’on m'avait don- née sous le nouveau nom de Levyine , dans laquelle une ( 239 ) petite partie de la chaux était remplacée et par de la potasse et par de la soude. M. Arfvedson a analysé une Chabasie d'Écosse, où presque toute la chaux était rem- placée par.de la soude et de la potasse. Il est done clair qu’il y a des Chabasies qui contiennent principalement de la chaux, et d’autres de la soude ; que dans toutes, les bases chaux, soude et potasse, peuvent se suppléer en proportions variables, et qu'ainsi les Chabasies de divers lieux peuvent êtredifféremment composées ; mais qu’elles conservent néanmoins la même formule géné- rale de composition. Selon M. Beudant, les cristaux du système rhomboïdal ont, dans leurs substitutions isomor- phes , des angles qui sont semblables, mais pas absolu- ment identiques (au lieu que dans le système régulier, c’est toujours le contraire ) ; de sorte qu'après avoir bien mesuré les angles d’une Dolomie , on peut déterminer la quantité relative de chaux et de magnésie dans le carbo- nate de chaux et de magnésie, d’après la mesure prise séparément de leurs angles, qui se rapprochent beau- coup , mais ne sont pas tout-à-fait égaux. Si tel est aussi le cas du bisilicate de soude, chaux et potasse dans les cristaux rhomboïdaux de la Chabasie , il est clair que les minéralogistes , habitués à bien mesurer les cristaux, trouveront des Chabasies avec des angles dif'érens, et l'on aurait aussi peu raison d’en faire des espèces dis- tinctes que des Dolomies composées de chaux et de ma- gnésie en différentes proportions. Je présume que c’est d’une pareille circonstance que dérive le nouveau nom de Levyine, donné à la Chabasie que j'ai examinée: Nous avons donc ici des genres, des espèces et des variétés ; ou, si l’on désapprouve le nom de genres, nous avons des espèces , sous-espèces et variétés. Ce que (240 ). | e viens de dire du Grenat et de la Chabasie convient ‘également au Pyroxène, à l’Amphibole , au Mica , etc. Mais ces idées ne peuvent pas être appliquées. à la classification systématique générale , sans qu’il en résulte une déviation de la méthode ordinaire. Certaines for- mules générales de composition chimique ne présentent pas la même forme cristalline ; par exemple, I Feld- spath et l'Albite ont une tte formule, mais non une même forme cristalline, et doivent, par conséquent, être considérés comme des espèces plus distinctes que deux Grenats ou Amphiboles de composition différente. Je vais maintenant tâcher de faire voir que les difli- cultés peuvent être levées, en grande partie, au moyen d’un changement dans la classification chimique. J'ai dé montré, dans un précédent Essai, que les produits du règne minéral sont les mieux rangés dans l’ordre des rapports électro-chimiques de leurs élémens, et qu'ils peuvent être placés d’après leur principe le plus électro- positif, ou le plus électro-négatif. Chacune de ces méthodes 4 Sés avantages, et on les emploie également bien. J'ai cependant donné la préférence, dans mon ancien Essai d’un système chimique de Minéralogie, à celle qui groupe les familles d’après les élémens électro-positifs. Je me fondais sur ce que la plupart des substances électro-po- sitives impriment à leurs combinaisons avec les néga- tives des caractères particuliers qui se conservent plus ou moins bien dans tous les minéraux où ils se trou- vent : tels sont le plomb, le cuivre, le cobalt , le nickel , le fer, la baryte, etc. ; et comme ces composés sont souvent l’objet de travaux ayant pour but d'en ex- taire une pareille substance électro - - positive , il me parut que la commodité pour l° application de la science ( 241) à la pratique , qui résulte de ce que les combinaisons de ces métaux forment des classes séparées; devait com- penser la commodité, qui n'est pas non plus à dédai- gner, de l’antre classification , où, par exemple, tous les sulfures métalliques sont , comme tous les silicates, rangés ensemble. On ne pressentait pas ‘alors les difficul- tés que devait faire naître l'échange qui a lieu entre les corps isomorphes. En considérant les modifications que cette circonstance, maintenant constatée, doit introduire dans l'ordonnance systématique, il saute d'abord aux yeux que là où les échanges isomorphes sont les plus fréquens , la classification doit être, sinon impossible, du moins beaucoup plus difficile. Les exéellens: travaux de M. Mitscherlich ont fait connaître que ces substitu- tions peuvent avoir lieu entre les corps éléctro-négatifs comine-entre les positifs , sans changer la figure des cris- taux; mais , dans les combinaisons que présente le règne minéral , on trouve de fréquens échanges entre les corps positifs b plus communs ; tandis que ; parmi les.néga- tifs, on n'en a encore découvert ;que dans les acides phosphorique et arsenique , qui sont plus rares. S'il se présentait aussi fréquemment , dans le: règne minéral, des corps négatifs isomorphes , avec le soufre ou avec la silice; l'une et l’autreclassifications ofiriraient les mêmes difficultés. Il doit donc y en avoir moins à ranger les corps d’après leur principe électro-négatif. Toutefois, lorsqu'on veut y placer les combinaisons variables par l'isomorphisme des bases ;:on rencontre les mêmes dif- ficultés pour les ranger.entre elles , que dans la classifi- cation d’après l'élément le plis électro-pesitif; mais là ces difficultés sont de moins d'importance. J'ai d’ailleurs fait voir, dans mon ancien Essai, non-seulement que Tome V. 16 ( 242 ) ù là dispositiuh électro-négativé, a beaucoup d'avantages $ mais aussi que ; dans cette méthode, toutés les combi- naisons oxigénées, étant rängées sous l’oxigène. ; la pre- mière classe de la minéralogie , celle qui est purement inorgatiique , :y est subdivisée en deux parties, dont l'une comprend les minéraux oxidés, et l’autre ceux qui ne le sont: pas. | | :Dans tous les anciens systèmes ; ÿŸ compris ceux de Werner et de Haüy , on a tâché de conserver l'avantage. qui résulte de la: clabsification d’après l’élément posiuf. Chaque métal ; proprement dit,:y compose une famille qui embrasse toutes ses combinaisons. Il faut renoncer à éét avantage, dans la classification , d’après le principe négatif. Plus d'un -minéralogisie n’aimera peut: êtré pas éhércher le fer , le cuivre ; l'argent , dans plusieurs fa- milles ‘où'ils: se ‘trouvent, dispersés. Je dois donc faire voir comment la élassification d’après l'élément positif pént s adapter’aux éclianges isomorphes: Ainsi que cha+ qüe base a son sulfate ; de même et tout-aussi bièn des éomposés Grenat,: Tourmaline, Piroxène ,:peuvent être placés sous plusieurs bases : alors les noms Alun ; Gré- pat, Fourmaline ; ne désignent plus des espèces miné- ralogiques ; ilsindiquent seulément , ce qui ést aussi plus justé ; des modes de combinaison : mais l’échange dés basés en ‘proportions indéfinies dans les composés ; jétte cependant dé l’incertitude sur la place qu'on doit assi- gtier à tel ou tel grenat ; et quelquefois il peut être éga- lèment bien placé en plusieurs endroits ; ce qui prouvé toujours nnvice dans le principe de classification. Aïnsi ; quélque méthode qu’on adopte ; on ne pourrapas éviter, éh suivant strictement le principe, de rencontrer quel- qüe chose qui-choque par sa nouveauté; mais je dois "Ter (243 ) | - ajouter qu'une ‘chose; pour nous- paraître s 1 prie ;me doit pas être rejetée comme fausse. 20, 01, 1! oi -1941 me semblé donc démontré + 1° que des Le “présente des Minéraux à substitution isomorphe ibn'est -pas possible , dans l’état actuel de nos connaissances, ‘de déterminer, d’une manière satisfaisante | quels-sont ceuxiquicompésentdesespèces minéralogiques, ét2°.que ‘ces échanges ayant lieu principalement entre les prin- cipes téleetro-posiuifs des Minéraux, leur classification d’après le principe lé plus positif ne ape ètré employée sans/de grandes difficultés ast siod * Dans unisystème qûi coordonne les Minénéus: d'après léur élément le :plus négatifzolès combinaisons, où les bases isomorphes ‘se remplacent: peuvent être naturel- demient rangées l’une auprès de l’autte;ætiibioiporte moins qu'on sépare ou mon Îles Minérauxsén espèces différentes , pourvu qu'on saclie ce qui n'est-pas par- faitement identique ; et que dans la description: spéciale du système ; on indique les limites.; «ét qu'on montre que ces espèces peuvent varier à l'infini. Lorsqu'on suit strictement: la classification électro -négative; les com- posés ; surtout. dans les grandes famillés, se- rangerit d’une manière si frappante dans l'ordre deleurs catac- tères extérieurs, qu'ils n'auraient pu l'être mieux d’a- prés'le système dé Werner, où éetté analogie dés éarac- tères extérieurs. était Je principe d dominant ; ; circonstänce qui-doit certainement. tibenucone favoriser l'adoption de cette methoUe. 108 JmmBemont zac ‘Jr vais Lust qi à ra nger les Mihétis a pes‘ leur élément négatif, en D mr leur grande division « en - deux classes : celle des Minéraux de composition inor- ganique , et celle de composition organique. La pre= 16* Cia44 ) | mièré comprend dix-huit familles, qui se suivent, de- puis la plus positive jusqu'à la plus négative, dans l'ordre suivant : fer, cuivre, bismuth, argent, met- cure , palladium, platine, osmium , or , tellure , anti- moine , arsenic, carbone, azote, sélénium, soufre, | oxigène et chlore. Les huit premières ne se composent que d'une ou de deux espèces; mais-les suivantes en comprennent un grand nombre ;.et sous DO eu sont rangés tous les Minéraux oxidés. IL ne m’a point paru qu'il pût êtré commode ou utile dé subdiviser ces dix- huit familles , et la distinction entre les corps oxidés et inoxidés s'ensuit d'elle-même. La place assignée au chlore, à la suite de l’oxigène, est une déviation de l'ordrestriet qui peut être défendue par la raison que le chlore chasse l’oxigène des bases même les plus fortes, et n’est chassé par l’oxigène que des bases les plus fai- bles ; mais le chlore, dans les acides qu'il forme, ést positif relativement à l'oxigène ; et devrait par consé- quent le précéder. Si je l’ai placé ici après l'oxigène, c'est parce que cette dernière famille se termine par des sels, et que celle du nn n’est presque composée que de sels. Si l’iodé! venait à appartenir au règne minénls je le 7. entre l'oxigène et le chlore. … {Vote des Ratios: En étudiant. le sibhe site. on pourra fa- cilement s’apercevoir que M. Berzélius y a introduit de grands chan- gemens dans les poids d'atômes qu'il avait adoptés soit dans son où- vrage suriles Proportions Chimiques, soit daris son Essai de Minéra- logie. Nous reviendrons incessamment sur ce sujet , et nous:donnerons un tableau gomparatié des poids d’atômes adoptés par les Principaux chimistes, ainsi qu’ une table des cofps dont on a déjà reconnu l'iso- PU. T 1071 morphisme eo expérience. . k ‘ ah fl ie de aients 2e Me or - C8) Classification des Minéraux d'après leur élément le _ plus électro-négatif. yre, Classe. Minéraux composés à la manière des subs- tances inorganiques. 1. Famille. Fer. Fer météorique. 2. F. Cuivre. Cuivre natif. 3. F',. Bismutk. Bismuth natif. 4 F. Argent. Argent natif. 5. F. Mercure. Mercure natif. Amalgame. 6. F. Paltadium. Palladium natif. 7. F. Platine. Platine natif. 8. F. Osmium. Osmiure d’iridium. 9. F. Or. Or natif, Electrum ou Or argenti- fère. 10. F. Tellure. Tellure natif. Tellurures. Bismuth telluré. Plomb telluré. Argent telluré (T. feuille- té). T. graphique, Fe, (Ni, Co, Ch.) Cu. Bi. Au Ag Au. Te. Bi. Te*, (Au Te’ +4: PbTe + aPES- ). AgTe'-+2PbTe +3 Au Te’. Ag Te’ -+3 AuTe, ( 246: ) 11. F, Antimoine. _Antimoine natif, nn Sb: hi TU CE 0 Stibiures. Argent antimo- © + nial. | Ag’Sb. ‘y 12. Fe Arsenicirsm 2 \ 0 * ps | 8 Arsenic natif. As. Arseniures. Nickel arseni- cal (kupfer-nickel). NiAs. _ A TR Ni As° , Cobalt arsenical. ' CoAs. à — ER — ‘VWCoAs. Bismuth arsenié. BiAss. Cuivre arsenié. CuAs*. Argent arsenié. AgAs*. Antimoine arsenié ( testa- tacé, ) SbAs*. 13. F, charbon. Diamant. G. Charbon fossile. Anthracite. Carbures. Graphite. FeCr. 14. F. ‘azote. Le Gaz azote. Az. 15. F., sélénium. dote. Séléniures. Plomb sélénié*x, PbSe’. Cuivre sélénié. CuSe. Eukairite 2CuSe + AgSe:. "16. F. soufre. A AA | Soufre natif. S. Sulfures. Manganèse sulfuré: MnS’. Zinc sulfuré ( blende ). ZnS°. HR 152: # Du Hartz. Aflalysé pat M. H: Rose , qui vient “at découvrir dc di sieurs métaux séléniés fossiles, ( 247) Pyrite. a. Pyrite jaune. b. Pyrite blanche. c. Pyrite magnétique. Cobalt sulfuré. Nickel sulfuré. Cuivre sulfuré. a. Guivre sulfuré gris. b. Cuivre sulf. hépatique, c. Cuivre sulfur: pyriteux. Galène. Bismuth sulfuré. Nadelerz. Wismuth-kupfererz. Étain pyriteux. Argent sulfuré. Cuivre s.-argentifère. Wismut-bleyerz. Cinabre. Antimoine sulfureé. Nickel-spiesglanzerz. Bournonite. Endellione ? (Sckwartzerz) Weisgültigerz, a. Dunkel. ‘b. Licht. Cuivre gris. Argent rouge. Molybdène sulfuré. Arsenic sulfuré. a. Realgar. b. Orpiment. Sulfo-arseniures. Misspickel. Cobalt gris. JF / FeS'+6Fes’. | FeSi44Cu$41 2008? NiS»..s!: dub Cu. FeS-+4Cus. CuS+FesS. PbS>. Bis”. PbS°-+2CuS+2Ri5. 12BiS"+3Cus ? SnS+2CuS. AgS”. 2CuS+AgS”. FeS:+AgS:+2PbS"+2Bi$"t HgS”. SbS’. NiAs, NiSb, SbS’. : CuS+PbS*+SbS". CuS+zSbsS:. PS”, SbS:. PbS’, AgS°, SbS”, Niâs. 2SbS°+3AgS". Mos:. ÀsS". AsS*. FeS'.FeAs. CoS'-+CoAs. Nickel gris. 17. F. oxigène. Gaz oxigène. a. Oxides électro-positifs. { 248 ) NiSiLNiAs:. 0. Deutoxide de manganèse. Mn. Mn Manganèse métalloïde. Zinc rouge. Fer oligiste. Fer oxidulé. Francklinite. Cobalt terreux. Cuivre rouge. Cuivre noir. Plomb massicot. Minium. Bismuth oxide. Urane noir. - Étain oxidé. b. Oxides électro-négatifs. Eau. Hydrates. Brucite. Manganèse terne. Fer oxidé hydraté. Urane oxidé hydraté. Alumine ( corindon , télé- sie }. Aluminates. S pinelle. Pléonaste. Gahnite. Candite. Plomb-gomme. Gibbsite. L) Mn. Fe Fe. fr. Én Fe + Mn Fe. Co+ Mn + 3Aq. Sn. HH. Ag. Me Aq° M Aq.. Mn Aq. Mn° Ag. Fe’ Agq° 7° Ag. Ü Ag”. ÀI. À. MAS. M A5, fi 6 ZnA. MA HF Ar. PbA°46 Ag. AAQ. / _ ( 249.) Diaspore. fs | Aq. Silice. Avec ses variétés de formes cristallines , d’agrégation et de couleurs. Fr. | Silicates avec une seule base. 1. Silicates de chaux. — _ — CS». Wollastonite ( sp. en ta- bles: ) CS. 2. Silicatés de magnésie. Serpentine. MS. Stéatite. MS'+:4q. Écume de mer. | MS+2 4q. Pyrallolithe. MS:. Marmalithe. > MS+- A9. Hydrosilicates de magnésie. Serpentine noble. MS:4+ MAq. Serpentine de Gullsjo?* MA4g:+2MS. _ 3. Silicates de zinc. Zinc silicaté. ZnS+=<49. _ 4. Silicates de manganèse. Manganèse silicaté rouge. mnS. r — —noir. mnS4+Aq. — — métalloïde? A/7:$. _ 5. Silicates de cérium. 4 Cerite, ces, 6. Silicates de fer. Hisingrite. Chlorophæite. | ( #* Incolore ; translucide. Analysé par M. Mosander, , FRA 250 ) Chloropale. JS°'+34Aq. 7. Silicates de cuivre. Dioptase, CuS»+2 Ag? Malachite silicifère. 8. Silicate de zircone. Zircon (Hyacinthe ). ZrsS. 9. Silicaté d’alumine. | Disthène. . AS, Argile plastique. AS”, : —— bleue. AS"? Argiles en général. | b. Silicates à plusieurs bases. 1. Silicates à base alcaline avec silicate d’alumine et avec eau de cristallisatiun. Zéolithes. ? Apophyllite. 1 KS+8CS' +164. Chabasie, a. Chabasie à basedesoude. k S4+-3 AS+-6 Aq. b. Chabas. à base de chaux 6 MT pm +3 AS:+6 Ag. Mésotype. .. NS:4+348+2 41. Mésolithe. | NS°+2 CS +9 AS+8 Ag. Mésolithe de Hauenstein, NS:4+CS+-6 4546 4g. Mésole. à NS14+2 CS +0 AS+8 Ag. Analcime. NS°'4+3 48142 Aq. Thomsonite. NS°4+3 CS+12A8+4+10 4q. Stilbite. CS’ +3.45S"+6439. ( S. - dodécaèdre lamelli- ÇC dll +: à S34+3AS54+6 Ag. Heulandite { S. anamor- phique. ) CSs:+4 AS" +6 Ag. Brewstérite. FA S°+4 48548 Ag. Laumonite, CS44 AS +6 Ag; ( 25%} Marécanite. Scolézite. | CS+3 AS+3 Ag, Harmotome. BS+ AS 46 ÀQ. Prehnite. CS'+34S+A4q. 2. Silicates à base alcaline avec silicate d’alumine, sans eau. Feldspath. + KS:43 AS". _ Albite. NS14345. Pétalite. LSi+3AS. Triphane. LS'+3AS:. N Spodumêne à base de soude. r S3-1348, À E- Leucite ( amphigène). KS°+34A5:. Labrador. NS°+43 CS" +12 AS. Parantine. NS 45. Meionite. Skapolithe. Wernerite. è Ekebergite. CS'+3NS" +848. Elæolithe. K|S+345. Népheline. NSE3A4S Sodalithe. NS" +2 AS. Ittnérite. CS+2NS+09 AS. Scolézite anhydre. CS’ +348. Andalusite ? Appendix. Perlsten. Sphærulithe. | Résinite. Obsidienne. ( 252 ) 3. Silicates à base alcaline avec silicates de magnésie ( parfois remplacée par du fer ou du manganèse oxidulés ), et avec silicate d’alumine. Tale. Agalmatholithe. Pimelithe. Cimolithe. * , Chlorite. Talc zoographique. ( dé Mica. a. Mica à base de potasse. b. Mica magnésien. c. Mica à base de potasse et de lithine. Giesekite, Pinite. Fahlunite. . 4. Silicate à base alcaline avec silicate de fer, Achmite, NSi+2FS.: 5. Silicates de chaux avec silicates de magnésie, souvent rem- placés par du fer oxidulé, plus rarement par du manganèse oxidulé, et la silice quelquefois étant remplacée par de l'a- lumine. dy Pyroxène. a. Pyroxène blanc. CS + MS». b. Pyroxène vert. CSL is c. Hedenbergite. CSr4-fS2. M d. Manganésifère. CSL f }5. mn e. Augite. CS + ÿ As Amphibole. | a. Grammatite, CS +MS:. op . Actinote. c. Hornblende. ( 253 ) CS + FIS cu | 6. Silicates de chaux , de magnésie, de fer et de manganèse oxidulés. Ilvaite. Cronstedtite. Pyrosmalithe. Chrysolite ( olivine ). Diallage. Hypersthène. CS+A4fS. mnS46f54-9 4. mnS4fS". M sis fS+5MS. SS'4+MS. 7. Silicates de chaux , souvent remplacée par la magnésie, par le fer où le manganèse oxidulés , avec silicates d’alu- mine, parfois remplacée le fer aromtdé. Épidote: a. Loisite. + CS+-2A58. c fl S+248. b. Pistacite. Idocrase. a. Vésuvienne(commure.). Bb. Loboite (qui contient magnésie. ) c. Cyprine (cuprifère ). Essonite. Grenat. a. Grossulaire. b. Aplome. e Almandin. d. Grenat magnésien, e. Grenat manganésien. . f. Pyrope. ( 254) g- Grenats mélangés. | 1e AIT _ mIt #77 3e Gehlénite. | 36 sion Ca his Anthophyllite. | Cérine, allanite. + ET CS+a458, ce, fS. Dichroite. LC, deux f }5+345. mn 4 Néphrite. ml y: Pierre de savon: . MS+ AS. * Sordanvalithe. “7 < MS L>fS 13 AS. e Karphobthe: à" "7" (54348049. SANG RER Péaphirin. wii +54. wi | rèx Chamoisite. 2: 7 FF AHaÿfS. 8. Silicates d’oxide dé fer bt d’alumine. 4 Staurotide. fil S: | hot stats 9. Silicates de glucine et dati hihé. Smaragdite (émeraude). GSi4248%,. Euclase. . | GS2+2 AS." Cymophane. ASH GA. 10. Silicates d'ytiria grec licétés de fer, de ahistheñ et Gadolinite. DA nihia a. d’Ytterby. ce SHFSHETS. b. de Kararfvet. la { YS, CS; mns, à fS, GS, ces. Orthite. Qt, | Pyrorthite. AS ( 255 ) 11. Silicates de zircone avec d’autres silicates. | | N : ; F Eudial;te. Zr }S. C |: mn) Oxide de titane ( acide titanique }. “ a. Rutile. + # TES b. Anatase. Titanates : Titanates. j a. Titanates de protoxide de fer. b. Titanates de fer oxidë. ( craitonite ). Polymignite. | Silicio-titanates : Sphène. | CT Si. LE Acide tantalique. T a. Tantalates : Yttrotantale. s JCar | Ta. a. Noir. Ÿ: î Fe’ | w*. { B. brun. x: Va mt . Ca» LS c. jaune. ol Vu: nbEtqd Tantalite. néoctsoll A TT, Dee a. de Kimito. fi Mn Ta: e Fe Ta. b. de Finbo: : de 5 } 12 Pr 7 a HE Vue 4 — * De Fredricwern en Norwège. Ce titanique combiné avec de la zircone, de minéral est composé dapide la chaux, de l'yttria, des pro- toxides de fer, de manganèse et de cérium. Il contient en outre des traces de potasse, de magnésie, de silice et de l'oxide d’étain. Ee mot polymignite signifie un mélange de plusieuts substances. (. 256 ) c. de Broddbo. Fe | a Ca Sn d. de Bayern. M: Las + 4 Fe? Tes. d. de Kimito ( mais don- j}, nant une poudre de cou- leur cannelle. ) °:°Mn Oxide d’antimoine. Sb. Antimoine oxisulfuré. Sb+28bS. Acide antimonieux. ‘ Sb. Acide tungstique. W. | Tungstates : Schéelites. Ca Wa. Wolfram. Mn W°-L5FeWr. Tungstate de plomb. .. PbW?. Acide molybdique. Mo. Plomb molybdaté. PbMo». “> Chrome oxidé. Chr: Fe Fer chromé. * Plomb chromaté. : PbChr. Vauquelinite. Lab Cle + Cu Chr. Acide borique. - Acide borique hydraté. =BoAqe. + Borates : Tinkal. N Bo*20Aq. | Boracite. | vs MBo. pe Borosilicates : Datholithe. Bothryolithe. Tourmaline. à CaBo? + Ca Si Ag: ÉaBo-+ CS tag. a. Tourmaline à base de potasse. b. — à base de lithine. c. — à base de magnésie. LE * (357 ) Axinite. | Gaz acide carbonique. C. Carbonates : Soude carbo+ natée. d NaC:. Withérite, Bal”. Strontianite. SrC?, Chaux carbonatée. Cac . a. Arragonite. 6. Spath calcaire. Magnésie carbonatée. a. Magn. carbon. dure |} .… B.—terreuse RU : C, — avec eau de cris- tallisation. MC +6Aq. d. Magnésie blanche. MAg:-3MC". e. Dolomie. CaC” MC. . f. Miemite. g- Gurofianite. Manganèse carb. Ca le Mn Fer carbonaté. FeC*. Mélanges avec les précé- dens. Zinc carbonaté. a. Calamine. £ 14 ZnC*. 6. 2. C. terreux. Zn A q54-32n C Cérium carbonaté. . Cec”. Plomb carbonaté. PbC>?. Cuivre carbonaté. a. Malachite. | CuCLA aq Ë. Cuivre carbonaté bleu. JE CuAgq'+oGuc. c. Cuiv. carb. silicifère. 420 Tower V. ‘a ù ( 458 ) Humboldtine (fer oxalaté). tFeO°. , Acide arsénique. Acide arsenieux. Arseniates : Pharmacolithe. Picropharmacolithe, Fer arseniaté: a, Scorodite. b. Fer arsén. cubique. c. Fer résinite. * Cobalt arséniaté. a. Sous-arséniate. b.Sous-arsénite. Nickel arséniaté.. , a. Sous-arséniate de nickel d’Allemont. ke | CaÂs-6Aq e 5 ns $ | Ansoag Fe’As-baF et As”436A4. Ns As 8Aq. - b. S.arsénite de net NiAs-18Aq- : Plomb arséniaté. 1 Cuivre arséniaté, avec. ses variétés peu examinées. Acide phosphorique. Phosphates : Apatithe. Wagnerite. “Yttria phosphatée”} Ha”. Fer phosphaté. a. de Cornwall. b. de Bodenmaïs. Manganèse pipi, Plomb phosphaté. Le (1 PbÂs. ÉeiP ee 6Ag FesPe a Ad. ; MabPe £ RE LE PHP. tlie .di Pr in. (239) | Cuivre phosphaté. a: D'Ehrenbreitstéin. CuPL5Ag b. De Liebethen. Cu*P2 Ag. Alumine phosphatée. a. Wawellite, : À ALP Li 2Ag. b. Lazulite de Kriglach. c. Calaite. d. Amblygonite. L'PLAÏP?, e. Alumine phosp. avc ammoniaque de l'ile. Bourbon. ; Urane phosphaté. Fe a. Uranite. LaïP AP 48AQ b. Chalkolithe. Cu’P'4ÜPH48A 0. Acide fluorique. Fluates : Chaux fluatée. | Ca. Yttria fluatée. YÉ. Cérium fluaté. | ? | a. Neutre. R: tr Ce’Fr. b. À excès de base. | CetF s+3Aq. .€. Cérium et un flua- SE tés. à a Ca ù d. Yitrocérite. ab js No à | Alumine et soude fluatées. ki Chryolithe. © SN AU. Flhodilicates : Chondrodite. : * °* es M FASMS. 17 ( 260 } Pycnite. ALP: 6AIS. AF445 48. Topaze. ALP '-LE AIS, A'FI4H3 AS. Acide nitrique. Nitrates : Salpètre; K-LaAzAz. Nitre cubique. Nat2A7Az. Chaux nitratée. Caa ÂzÂs. | Magnésie nitratée. MaAzÀz. Acide sulfurique. ; a. Acide sulf, liquide. SAg. b. Gaz acide sulfureux. $. Sulfates : Soude sulfatée. NaS'+20Aq. Baryte sulfatée. Bas. Coelestine, strontiane sulf. SrS”. a, Plomb sulf, cuprifère. CuAq'HPbS”. Gypse. Me Gypse anhydre. Cas”. b. Gypse hydraté. Ca S°+4Aq. €. Glaubérite. NaS°-L Cas”. Magnésie sulfatée. MS+12Aq. Polyhalite. KS'MS"-HaC SA g. Zinc sulfaté. AnS°Li2Aq. Fer sulfaté. ARE a. Vert. FeSLi2Aq. b. Rouge. FesSi-L6Fe S'Ly2Aq: c. Fibreux. po d. Ocreux. Fe:S+6Aq. Cobalt sulfaté. CoS'La4Aq. Plomb sulfaté. Pb. ( 261 ) b. Plomb sulfo-carbonat. PbC*+ PbS". PbC?+3PbS". Alumine sulfatée. | a. neutre AS A b. à excès de base. AÏS-+oAq. , * €. Alunite. d, Alun à base de po- tasse. KS°H2AIS-H48Aq. e. Alun à base d’ammo- niaque. Az'HS-LAÏSS.-La6Aq. Urane sulfaté. Ü S+ xAq. Urane et cuivre sulfatés. Appendiz : Silicates qui contiennent des sulfates, Lapis lazuli. Haüyne. Nosiane. 18. F. chlore. Chlorures (muriates) : sel ma- rin. are NaChi. . Chi. d’ammonium. AzH“Ch . Chl. de calcium. CaChs. | Chl. de magnésium. MCh«. Chl. de plomb. :. a. De Mendiff. , . PbCh‘}2bb, 5. Murio - carbonaté de Matlock. . PbCh#+PbCs. Chl. de cuivre. MERE Aa; Ch1. d'argent. . AgCh. Ch1. de mercure. ! HyCh”. Appendiz contenant des silicates chlorifères déjà nommés , | mais qui, peut-être, trouveront mieux leur place auprès des " chlorures. Q ‘:Sodalite, Pyrosmalite, Eudialite. (282 ) 2e. classe : Minéraux ‘composés à la manière des subs- tances organiques, don£ ils paraissent tirer leur Re a. Substances organiques peu changées. À :_L0! À Terreau: | :. x Tourbe, - \ Lignite. Dysodile, à ni, b. Résines fossiles... .... Ambre jaune. | ia e1 Mn Hbre Rétinasphalte. , "1 Bifume élastique. c. Huilés fossiles. He 8 Naphte. 94] y 21% Pétrole. a d. Bitumes. Bitume! Lu TRE …#Aspheltess : sis e. Houille. , Houilles de vues pois à f. Sels: Mellite. Fer oxalaté. __ Je ne dois pas, à cette occasion, passerisous silence un Essai de elassification des. Minéraux, «d’après leur élément négatif, nouvellement publié par M. Beudant, dans un ouvrage vraimént’classique ,-surcla sapiet théo- rétique de la minéralogie. ALL ss M. Beudant a adopté cette méthode, parce qu il a trouvé que l’élément négatif caractérise mieux Jes com- binaisons que le”positif: "On pourrait érôire, au pre- mier abord, qu'il ya une grandé conformité entre son système et celui qui vient’ d’être exposé; mais il n'en est pas ainsi.-Je pense que pour le mieux faire Voir, un parallèle des deux systèmes ne sera pas inutile. Celui que j'ai tracé repôse sur un principe. purement scientifique , celui des rapports électro-chimiques entre les corps simples. Une connaissance plus parfaite de ces rapporis, ou peut-être de meilleures observations, à à leur. "#7 (1463 ) Lui » que. celles, que j'ai pi faire, pourront introduire des modifications. dans ée res mais che pe seront -jamais arbitraires, ::,:::: lé " ,e%10 ,Le «rte: de M. Beudotit est artificiel PLPE s. bd, mais il s'appuie , dans ses détails ;:survun principe-scien- tifique, celui du placement séus,chaque corps dés-com- binaisons qu'il. forme avec. des, cérps-plus: positifs: La base artificielle consisté dans une classification dés corps simples, établie,par M, Ampère. sur éertainis carac- tères chimiques; et de telle sonte que par une transition successive d’une. propriété à l’ântre ; ils composent une série, dont les extrémités se joignent comme un añ- neau, ainsi qu'on va le voir. : : 4, Silicium | F Bore : Tavntale F Carbone . Molybdène 7 Hydrogène. …, Chrome Azote JégaT + ungstène 1: Oxigène ’ 10. Mitañie : ©] | ,Soufre - Osmium - €hlore : | °° Rhodium Fluor « =» >: Iridium. “lode Gazolites Or 15. 98élénium nd Plative: Tellare Palladium Phoiphore. LOGS D 184 Cuivre Arsénic À robl.5 Nissel Antimoiné. 4. : . . 1 OTLLERE Étain, gi .s, NTLO . {Cobalt : Zinc D Urane 'Uadmiuæ : ©: (EU 14, 99 Manganèse Bismuth . Gerium Mercüre Leucolytes 7". Zuéonium Argent dr: Aliuninium Plomb Beryllium 1 00h) y: Soude 711: ne Mttriumo … Potasse L ” Magnesium Lithium : : Calciom Barium : Strontium, Cette classification est basée ‘sur deux caractères : Sa volatilité des corps par eux-mêmes , où avec Je chloreton le flnor ; ceux qui appartiennent à cette classe (264) , sont appelés Gazolytes; 2° la couleur des conibinaisons oxidées :les incolores sont appelées Leucolytes ; les co- lorées, Croïcolytes. La classification de M. Ampère est très-intéressante ; en ce qu’élle présente un parallèle des corps simples ; envisagés sous un certain point de vue; mais-elle. n’est pas: assez indépendante de toute spécia- lité daus-la;manière de voir, pour pouvoir être adoptée comme base d’une ordonnance scientifique de ces corps. Ilnefautipas d'ailleurs une grande connaissance de leurs caractères pour trouver que la jonction des'extrémités de la:série est tout-à-fait artificielle ; en y voyant placés, à côté l'un ‘de l’autre , parce qu'ils sont gazeux ; trois des corps les plus différens : l’oxigène , l’azote et l'hydro- gène. La preuve que ce système est artificiel, c’est qu'on peut en faire plusieurs de ce genre également in- téressans , par Îles rapprochemens qu'ils présenteront entre les corps ; mais où ils seront différemment ran- gés. Qu’on prenne , par exemple , pour bases, l’infusi- bilité et la saveur'des oxides ou de leurs combinaisons. De même que dans le système qu’on vient de citer, on avait groupé les corps, d’après leur état gazeux, on peut, dans celui-ci, les grouper d’après leur moindre degré de fusibilité, et former ensuite la série de ma- nière qu'on passe de Ja saveur acide à lastringente , puis à la douce, à l’amère , à la salée , et enfin à l’alca- line ; mais de pareilles méthodes ne s'élèvent pas à la hauteur scientifique , et se bornent à offrir des rappro- chemens intéressans , au. lien d'établir une base conve- nable pour la classification des corps. Pour établir un bon système mi péralogique ; il faut, ce me, semble ; trouver une méthode qui soit dégagée de points de,vue particuliers, et: conséquemment fondée (265 ) sur des basés solides. Quoi qu'il soit certain que sans chercher positivement ce but, on y sera toujours con- duit par la variation continuelle des manières de voir particulières, il n’en est pas moins désirable de l’at- | teindre promptément. | | Voici encore un point sur lequel le système de M. Beudant diffère essentiellement de celui que nous venons d'exposer. L'élément le plus électro -négatif, celui qui domine parmi les parties constituantes des _ pierres ; l’oxigène , ne formé pas dans ce système une classe distincte. C’est une faute réelle contre le principe ; mais on voit que les élémens positifs ont fait valoir _ Jeur propriété de earactériser souvent la combinaison , et que M. Beudant a voulu ranger auprès de chaque métal'ses oxides ; ce qui a rendu ce système encore plus artificiel. : | Recmencnes anatomiques sur les Carabiques et sur plu- ‘ sieurs autres insectes Coléoptères ; Par M. Léon Durovr , D. M. (Suite. ) : Anricue Il.— Väisseaux biliaires. Les vaisseaux biliaires ou hépatiques , désignés par Lyonnet sous le nom d’{ntestins gréles , par Swammer- dam sous celui de Petits cæcums, et appelés par, d’au- tres V’asa varicosa ; sont dans les Carabiques au nombre de deux seulement , simples , grèles , filiformes , diverse- ment repliés, quatre ou cinq: fois plus longs que tont le corps de l’Insecte. Ils embrassent de leurs fragiles en- À ( 266 } tortillemens. le tube digestif ;:et en particulier le ven tricule.ohylifique entre les papilles duquel ils rampent et adhèrent par d'imperéeptibles trachées. Leur couleur vagie dans. la mènie espèce depuis le jaune pâle jusqu'au . violet et au brun foncé. Ils s’implantent par quatre insertions isolées autour, du re qui termine en arrière.le ventricule: à ;papillèsss 41h 10000 Observés au, idkdERe ile piéitses d’une texture homogène. et essentiéllement constitués par une mem- brane péllucide d’une extrême ténuité.-Gette membrane; lorsqu'elle, n’est: pas très-distendue ; offre des plissures transversales ,, des ‘espèces de: val vules ; disposition qui donne à ces vaisseaux un aspect celluleux ou variqueux. À travers leur tunique :on, apercoit:les atoôines biliaires jaunes où bruns qui -en-oceupent. l'intérieur ; et les font paraître pointillés. AUTO J'avais long-temps cru que les Carabiques avaient dune vaisseaux A et en cela je partageais re Ford qui. ont traité, ce miec Hs ds gique. Un trop Facile empressement à conclure par analogie, et J4 difficulté ‘de déméler le lacis inextri- cable de ces filets tubuléux: fort longs et d’une fragilité désespérante ; m ‘ayaient fait regarder les quatre inser- tions autour de l'organe digestif comme les extrémités opposées de quatre autres bouts flottans. Des’ exemples de éette' dernière’ disposition bien ‘constatés dans d’an- tres Insédtés tels que ‘les’ Ofthoptères à les Né évroptères et même ‘plüsienirs: Coléoptèrés, ‘sémblaïent puissammient justifié ectté conjecture: Mais je Suis parvenu un grand fombré”de fois; à force dé précautions!et de patience , à dégager des Yasseaux dés nombreuses trachées qui en ( 207 ) enlacent les flexuosités et, à les dérouler dans leur. pärs faite intégrité, Jai bien clairement reconnu alons que l'origine et la terminaison des vaisseaux biliaires des Carabiques , avaient lieu sux le même cercle et n'étaient que les deux extrémités d'un arc singulièrement repliés Les observations de Ramdohr sont conformes aux rmiéh+ nes sur ce point d'entomotomie. à: :Lorsqu’ un organe existe constamment, on npeute en dé duire l'importance de ses fonctions. Or, les vaisséaux que je viens de décrire se, rencontrent dans tous les In- sectes sans “exception ; et je pense, avec le-plus grand nombre des auteurs, qu'ils sont destinés à sécrétér let à verser dans le canal alimentaire une liqueur spéciale , essentielle pour l’accomplissement de l'acte digestif. (à ) Leur insertion constante au point où se termine le en tricule chylifique , et où commence J'intestin, doit lés faire considérer comme une glande déroulée qui rem- place, quant à ses fonctions, le foie des Mollusques et des animaux à sang rouge. Leurs. parois d’une texture ‘délicate et comme spongieuse puisent par inhalation dans les cavités splanchniques, et peut-être plus, spé- cialement dans la pulpe adipeuse, les matériaux de leur sécrétion. La liqueur qu'ils contiennent et qui prend diverses nuances » Suivant son degré d'élaboration. ;loin d’être comparée à de la salive, : ainsi que l’ont avancé quel. ques naturalistes , doit être regardée sonne, une véri- LS ; (1), M., Gaëde , professeur à l'Université de Liége, à publié dans Annales générales des Sciences Plrysiques de Bruxelles (tom. 2, page 186), des observations physiologiques sur Les vaisseaux biliaires; -désquelles ‘il résuité qu'il est plus porté à considérer ces vaisseaux comme absorkans que’éomime sécrétoires. Il y a peu de solidité dans les raisons dont il prétend étayer cette opinion. Fri ( 268 ) table bile, dont elle a l’amertume et le plus souvent la couleur. J'ai déjà dit, en parlant du ventricule chylifique via Carabiques, que M. Marcel de Serres avait établi dans les Insectes l'existence de deux ordres de vaisseaux biliaires , les uns supérieurs, les autres inférieurs. Sé- duit par les apparences dans l'étude des poches gastri- ques des Orthoptères , et trop sensible à cet aiguillon de l'amour-propre, qui porte à généraliser les faits pour en déduire des règles, cet auteur s’est aveuglé au point de considérer les innombrables papilles du ventricule chylifique comme autant de vaisseaux hépatiques. Aussi dans quel vague , dans quelles incertitudes ne s’engage- til pas lorsqu'il aborde dans ses descriptions ce point d'anatomie ! Où trouver les vaisseaux hépatiques supé- rieurs dans les Insectes assez nombreux, où le ventri- tricule chylifique est parfaitement glabre ? Comment les : restreindre à deux ordres seulement dans les cas où les papilles gastriques sont bien saillantes, et où les tubes _biliaires s'insèrent d’une part à l'organe du chyle et de autre au cœcum; ce savant considérant toujours ces dernières insertions comme des vaisseaux hépatiques iu- férieurs ? Cherchons maintenant à reconnaître les différences que peuvent offrir les vaisseaux biliaires dans les diver- ses familles des Coléoptères. B. Cicinpézères. —C. HyprocanrHAres.— Dans ces deux tribus de la famille des Carnassiers les vaisseaux hépatiques ressemblent en tout point à ceux des Cara- biques. Ainsi, il y en a deux seulement , et leurs quatre insertions sont isolées autour de l’extrémité postérieure du ventricule chylifique. ( 269 ) Famille II. Brachélytres. Les tubes biliaires de cette famille ne sont aussi qu'au nombre de deux, mais au lieu d’avoir leurs insertions distinctes et séparées autour d’un même cercle comme les Carnassiers , ils les ont toutes quatre sur un même point latéral. Ils renferment une bile tantôt blanche , tantôt diaphane. Ils m'ont offert dans le Staphy linus erythrop- terus une particularité que je n'ai encore observée dans aucun Insecte, et que j'ai bien constatée : c'est que cha- cun de ces vaisseaux à vers le milieu de sa longueur un nœud ou une espèce de vésicule qui semble être le point de confluence, de deux tubes. Cette disposition parti- culière, où cette variété peut être individuelle , me fait présumer que dans quelque genre voisin du Staphylin _ ou dans quelque famille, peut-être encore inconnue, qui en approche, il peut y avoir à ce nœud, qui n'est là sans doute que comme un vestige , un réservoir mieux caractérisé, une wésicule biliaire, ou une séparation complète du vaisseau. ? Famille III. Serricornes. J'ai déjà observé que cette famille renfermait des tribus qu’un examen un peu rigoureux de leurs traits . extérieurs et de leur organisation interne, devrait faire rétablir en familles distinctes , comme l’avait fait autrefois M. Latreille. La considération des vaisseaux biliaires vient à l'appui de cette manière d'envisager leur classi- fication. ( 270) À. Burnesrines. —.B. ÉLaréninss. — [es conduits hépatiques de ces deux tribus ressemblent par leur nom- bre , leur longueur -et'léaf mode d'insertion, à ceux des Carabiques. J'ai représenté avec l'appareil digestif du Buprestis novem-maculata une: disposition sans doute accidentelle , une anomalie des vaisseaux biliaires de’cét Insecte qui, au lieu d’avoir quatre insertions,.n’enont que trois, l’un de ces vaisseaux étant bifurqué:! C. Lampyrines. — Dans le T'elephorus er le Lycus, les conduits sécréteurs de la bile sont au nombre de quatre, flottans par un bout et ordinairement incolores. Ils sont dirigés deux en avant et deux en ‘arrière. Îl n’y en a que deux dans le Lampyris, et leur inser- tion se fait, comme dans les Carnassiers.,, par cé | bouts isolés. ‘:. «+ . Lis me: À MÉLYRIDES.. — Le Molachius et: je Drilus de seuls que j'aie étudiés dens cette tribu, m'ont paru n'a- voir que. deux vaisseaux hépatiques à quatre insertions. La fragilité de ces organes, la petitesse des Insectes et le nombre fort restreint de ceux que j'ai disséqués, me, laissent encore des doutes sur ee point. fran E. Priniores. — J'ai bien constaté dans L'Anobèd l'existence de quatre. inisertions hépatiques distinctes autour de l'extrémité du ventricule chylifique, mais j'ignore si ce sont deux anses seulement ou quatre bouts flottans qui correspondent à ces insertions: Famille IV." Clavicornes. qi ’étude des vaisseaux biliaires de cette famille ; jus- tifie ce que j'ai déjà. avancé à l'article de. leur canal digestif sur l’espace de mésalliance ‘introduite dans les genres qni la composent. Cam) . À. CLimons. — Sous le rapport de leurs canaux hé- patiques, les Clerus forment, ainsi que le 7hymalus, une exception choquante parmi les Coléoptères'dont tous les:tarses ont cinq artieles. Ge sont à ma connaissance - les seuls Pentarmères qui aient six vaisseaux bilidirés, ïn- sérés d’une part à la terminaison du ventricule chyli- fique, et de l’autre à l’origine du cœcum. L'insertion _ antérieuré ou ventriculaire a lieu dans les Clerus pâr six bouts distinets et isolés: La postérieure ou cæcale se fait par deux: troncs seulement; dont chacun est trifide et Tésulte de la conflnence de trois vaisseaux. Ces troncë trifides sont fort courts et s'implantent à la face infé- rieure et latérale du coœcum. Les tubes b liaires de ces Coléoptères ne sont pas tout-à-fait aussi grèles pi aussi longs que eeux de la plupart des autres. Ils renferment le. plus souvent une bile d’un brun violet; et leurs en: lacemens avec!les ramifications trachéennes sont faciles à démèler. Ramdobhr, par erreur où par méprisé, n’a re- présenté qué cinq: vaisseaux hépatiques dans le CZerus . El est digne de remarque que les Claitons ont éprouvé des mutations singulières quant à la place qu'ils doivent * oecuper dans le eadre entomologique: Geoffroi , Fabri- . cius ; Olivier et M. Duméril les ont considérés comme des Tétramérés... M.’ Latreilley âans son premier ou- yrage, ayant pour titre: Précis des caractères généri- ques des Insectés ,: avait «eolloqué le Clerus. parmi les Coléoptères qui m'ont. que quatre articles aux tarses ; tandis, que; dans les écrits postérieurs à ce Précis, il l’a classé dans les Pentamères, Si, l'esprit dégagé de toute prévention, .on.soumet: à un examen sévère les tarses _ des Clairorts, on trouveras 1° que les postérieurs ont évi: (raga ) demment cinq articles .dont le premier est néanmoins fort court ; 2° que dans les intermédiaires, ce premier article est si petit qu'il ne semble exister que comme un vestige ; 3° enfin que dans les tarses antérieurs; l'existence même de cet article rudimentaire est encore problématique. De éette structure des tarses ainsi que du nombre et du mode d'insertion des vaisseaux biliaires dans les Clairons , nous pouvons conclure, je pense, que ce genre de Coléoptères n’a pas encore une place rigoureusement déterminée dans le cadre entomolo- . gique. | B. Escansors. — Les canaux hépatiques sont égale- ment fort remarquables , parmi les Coléoptères penta- mérés , par leur nombre et par leur disposition. Je me . suis bien convaincu qu’ils ont six insertions distinctes autour du ventricule chylifique , mais j'ai vainement cherché à leur découvrir uneïnsertion cœcale comme dans les Clairons. Mes observations sont d'accord sur ce point avec celles de Ramdohr. Ces conduits de la bile sont diaphanes et d’une si grande ténuité, qu'il m'a été im> possible de les dérouler sans les rompre. L'auteur que je viens de citer paraît avoir été plus heureux que moi. Il les a représentés formant trois anses seulement. Ainsi, les canaux biliaires du Aister ne seraient qu’au nombre de trois , dont chacun aurait deux.insertions ventricu- laires. C’est, je le répète, le seul exemple, au moins pour moi, d’une pareille.disposition de ces vaisseaux parmi les Coléoptères, et malgré l'autorité respectable de Ramdohr, je sens le besoin de la confirmer par de nouvelles recherches. C. Boucers. — Ils ont quatre canaux biliaires, tantôt jaunes, tantôt diaphanes, grêles, fort longs, (.293 ) très-repliés , et flottans par uu bout qui s'enfonce dans le tissu adipeux de la partie postérieure de l'abdomen. Leurs quatre insertions se font isolément autour de l'ex- trémité. du ventricule chylifique. D. Niriuzaines. — Le T'hymalus, comme je l'ai déjà fait pressentir, forme encore , sous le rapport de son or- gane hépatique, une exception dans les Pentamérés. Ainsi que dans le Clerus il y a six vaisseaux biliaires in- sérés, d’une part, au ventricule chylifique, de l’autre au cœcum ; mais l'insertion cœcale ne se fait point par deux troncs distincts. Les six conduits s'implantent en- semble sur un même point de la face inférieure da cœcum, et, s'il existe un tronc commun , il doit être d’une brièveté qui échappe à tous les moyens d’investi- gation. J'ai seulement cru remarquer qu'ils se parta- yeaient là en deux faisceaux. La figure que j'en donne exprime suflisamment cette disposition. Les canaux bi- liaires de cet Insecte sont assez gros et ordinairement pointillés de brun foncé. Leurs extrémités ventriculaires s’amincissent et se décolorent, tandis que les cœæcales m'ont paru conserver constamment leur diamètre. Famille F.. Palpicornes. L'appareil biliaire de l’'Aydrophilus m'a dure ana- logue à celui des Carabiques. Famille 2 I. Lamellicornes. Les tubes sécréteurs de la bile ressemblent, pour leur. nombre et leur mode d'implantation, à ceux de la famille © Towe V.- 18 (274 ) : précédente. Mais ils sont beaucoup plus longs, plus déliés que dans les Coléoptères carnassiers , et ils pré- sentent dans quelques genres des particularités qui mé- ritent d’être signalées: Ils sont stplss ; fort reployés dans tous les Copro- phages que j'ai disséqués. Le liquide biliaire qu ls. ren- ferment m'a toujours paru incolore. Parmi les Scarabéïdes herbivores les uns , comme les Cétoines , la Trichie, la Hoplie , les ont pareillement simples et fort déliés , blancs dans leur portion qui rampe vers l'intestin , diaphanes dans celle qui. se di- rige vers l'estomac. Les autres, comme les /annetons, ont une configuration qui, jusqu’à ce jour, m'a para leur être exclusivement propre. Ils ont dans le Melo- luntha vulgaris une si grande délicatesse de structure _et dés replis si multipliés, qu'il faut, pour les dérou- ler dans leur intégrité, une patience, une dextérité à toute épreuve. On les croirait au premier coup -d’œil formés de deux ordres différens de vaisseaux. La portion de ceux-ci qui, de l'insertion ventriculaire , se dirige en avant jusqu’à l’œsophage, est munie à gauche et à droite d’une rangée de barbillons courts, simples et inégaux qui, vus au microscope, ne sont que des prolongemens latéraux, de très - petites bourses qui communiquent par uné ouverture béante dans le tronc qui leur sert d’axe. Ces vaisseaux , à cause de cette disposition dis- tique, ressemblent à d'é légantes franges. Celles-ci sont diaphanes, collées sur les parois du ventricule , et éta- lées de manière à simuler de légères rides transversales. Leur adhérence, quoique fort immédiate , n’est cepen- dant pas très-diflicile à vaincre pour le zootomiste un , peu exercé. Parvenus à l’œsophage, les canaux biliaires Ce Re me ee LA d - ‘ ? j ” L (-#75 ) à Melolontha rebroussent chemin , perdent insensible- ment leurs rameaux’ latéraux, deviennent simples et s'eufoncent profondément dans la partie postérieure de l'abdomen, où ils s’entortillent de mille manières au- tour de l'intestin. Ils deviennent dans cette région d’une telle fragilité qu’ils se crèvent au moindre contact, et lais- sent échapper une bile d’un blanc mat analogue à celui de la chaux ou de l’amidon, Cette dernière couleur et la ‘ te k ant , . 2" ” texture délicate de ces conduits m'avaient d'abord fait croire qu'ils ne se rattachaient point aux vaisseaux hé- patiques frangés ; maïs je me suis convaincu incontesta- blement de leur continuité, Les canaux biliaires du : Melolontha vitis ont aussi, dans leur portion qui gagné le ventricule , des prolongemens latéraux, mais infini- ‘ ment plus courts que ceux du Welolontha vulgaris. Dans les Lucanides ces organes sécréteurs de la bile sont analogues à ceux des Coprophages, mais propor- tionnellement moins longs. COLÉOPTÈRES HÉTÉROMÉRÉS. : Les Hétéromérés présentent peu de différences entre eux sous le rapport du nombre , de la structure et de la disposition générale des conduits hépatiques. Il ny à qu'un petit nombre d'exceptions, Ainsi que nous en avons déjà vu un exemple dans le Clerus et le Thyma- lus de la section des Pentamérés , ces coudaîits" sont en - général au nombre de six, et ils ont deux insertions distantes l’une de l’autre. D’une part ils simplantent par six bouts isolés autour du bourrelet qe termine le véntricule chylifique ; de l’autre , ils vont s'ouvrir à l’o- rigine du cœcum par des troncs dont le nombre est va- riable suivant les familles et les genres. 18* ( 276 ) Famille VII. Mélasomes. Dans cette nombreuse famille, l'insertion cœcale se ‘ fait à la face inférieure du cœcum par un seul tronc tubuleux résultant de la confluence de deux branches fort courtes , composées elles-mèmes de la réunionde trois vaisseaux biliaires. Ceux-ci renferment une bile jaune , quelquefois brune ou violette. \ Famille F.IIL. Tazxicornes. L'Hypophleus et V'Eledona qui, comme je l’ai déjà fait observer, sont des Z'axicornes dépourvus d’appa- reil salivaire , font une exception dans les /Zétéromérés pour le nombre des vaisseaux hépatiques. Ils n’en ont que quatre , tandis qu'il y en a évidemment six dans le Diaperis. L'insertion ‘cœcale a lieu dans ces trois In- sectes par un seul tronc commun, Ces tubes sécréteurs de la bile sont ou jaunes ou verdàtres dans l’Æ/ypo- phlœus , et ils se décolorent en approchant des points d'insertion. Ils sont d’un violet foncé, presque brun dans le Diaperis , et ils offrent plus fréquemment que dans les autres des étranglemens, Leurs extrémités sont efli- lées , et leur tronc commun par lequel ils débouchent dans le cœcum, est.difficile à mettre en évidence à cause de son étroitesse et de sa diaphanéité. Ceux de l’Eledona sont pellucides ou avec une teinte roussâtre. Famille IX. Sténélytres. L'Helops et la Cistela ont le mème nombre , la même { | ( 277.) disposition des conduits hépatiques que les Mélasomes. Ainsi, l’insertion ventriculaire se fait par six bouts dis- tincts et isolés ; la cœcale par un tronc commuh à deux branches trifides. Ils sont diaphanes , à peine jaunâtres. Dans les OEdémères l'insertion. cæcale des canaux biliaires , au lieu de se faire par un tronc commun aïnsi que dans les //étéromérés précédens , s'effectue par trois : conduits dont un est simple, l’autre bifide , et le troi- sième à trois branches. J'ai trouvé dans quelques indi- vidus la bile d’an violet foncé, tandis que dans d’autres elle était jaune. Ce même mode d'insertion s’observe : aussi dans le Mycterus ; maïs je me suis convaincu qu'il n’est pas constant, car j'ai reconnu dans certains indi- vidus deux troncs à trois branches chacun. l'amille X. Trachélides: À. MonveLones. — La Mordella présente sous le rapport de son organe hépatique une exception dans les Hétéromérés , comme les Clairons en sont une dans les Pentamérés. Les vaisseaux hépatiques n’ont pas d’inser- tion cœcale. Ils sont aû nombre de six implantés isolé- ment autour de l'extrémité du ventricule chylifique et flot- tans par l’autre bout. Ils sont infiniment plus courts que ceux des autres Insectes, jaunâtres et coudés vers léur-milieu , de manière que leurs bouts flotrans sont dirigés en-artière.. Je n'ai point encore rencontré de disposition semblable dans les autres Coléoptères. B. Canraarnimres.—Dans les Weloe, les Mylabris, le Zonitis, les canaux hépatiques ‘sont analogues à ceux des Mélasomes. Is s'ouvrent dans le cœcum par deux troncs excessivement courts , à trois branches. (278) NAN CRE La nature semble parfois se jouer de nos classifica- tiohs et de nos méthodes les mieux combinées. Ainsi, tandis que lee Canitharidies précédentes ont toutes six vaisseaux biliaires , le Sitaris , que sa conformation exté- rieure et mème celle de son tube digestif placent à côté du Zonitis, n'en a bien certainement que quatre. Ils sont assez gros, médiocrement longs. Leur insertion ventriculairé a lieu à la facé inférieure de l'organe chy- hfique , et là éœcale se fait par deux troncs distinets, d’une telle brièveté qu’on les prendrait pour de petits bourgeons. COLÉOPTÈRES : TÉTRAMÉRÉS. Ils ont, ainsi que le plus grand Aotibre des Hétéro- mérés, six vaisseaux biliaires fixés d’une part à la termi- naison du ventricule chylifique, ét de l’autre au cœcum. La Donacie est, à ma connaissance , le seul Tétraméré qui fasse une exception à cette règle, Ces insertions, tant k antérieure quela postérieure, présentent dans leur distribution quelques différences suivant les familles et les genres. | Famille XI Û Rhincophores. Dans tous ceux qui ont été soumis à mes disséctions', sur les six conduits biliaires, il y en a deux plus déliés et plus courts que les autres. Cependant cette distinez tion n’est .pas.-bien sensible dans les Ænthribus. Ces deux vaisseaux hépatiques, plus courts, ont leurs insertions ventriculaires distinctes et séparées, tandis que celles des autres quatre sont groupées sur un même point de ( 279 ) FT la face inférieure de l'organe, mais sans s'y réunir em un tronc commun , ainsi que cela s’observe dans plu- sieurs Tétramérés. Les insertions cœcales sont toutes six isolées. à Ramdohr n’a représenté que quatre vaisseaux biliaires ‘dans le Curculio lapathi. W est très - probable qu'il «a commis une erreur. Famille XI. Xylophages. — Famille XI. | Plaiysomes. { Dans les uns comme dans les autres les vaisseaux sé- créteurs de la bile ressemblent à ceux des Rhincophores par leur nombre et leur disposition. La bile est incolore dans les Xy/ophages , brune daus l’Uleiota. | Famille X1F. Longicornes. … L Ils ressemblent beaucoup à quelques familles des Hé téromérés , notamment aux Mélasomes ; quant à la dis- position des canaux hépatiques. Les insertions ventricu- laires sont isolées , les cœcales se font par deux troncs _ä trois branches, Ces dernières offrent, relativement au mode de leur confluence, quelques légères modifications sur lesquelles ; j'insisterai peu, parce qu’elles sont sufli- samment exprimées par les figures qui accompagnent ce texte, Dans le Hamaticherus cerdo ; la Lamia, les Prionus , les Callidium , les trois canaux coïncident en un même point ; tandis que dans le Æ/amaticherus he- ros, le Carambyx , la Leptura , un de ces canaux s’a- bonche en arrière des deux autres. La bile des Longi- cornes est le plus souvent d’un jaune vif. ( 280 ) Famille XV* Eupodes. J'ai déjà observé, en décrivant le canal alimentaire des Eupodes, que les Donacies se trouvaient mésalliées avec les Criocères , et qu'elles devraient peut-être cons- tituer une famille particulière. L'étude des vaisseaux hépatiques vient encore prêter un puissant appni à cette observation. Ces vaisseaux par leur nombre, leur dis- position, leur forme et Jevr structure, font une excep- tion remarquable dans les Tétramérés et m'ont paru jusqu'à ce jour exclusivement propres aux Donacies. Ils ne s’abouchent qu’au ventricule chylifique, tandis que dans tous les Tétramérés dont j'ai étudié l'anatomie, ils ont une insertion ventriculaire et une cœcale. Ces conduits biliaires, au nombre de quatre seulement, sont de deux espèces différentes. Les uns capillaires, d'un vert jaunâtre , et disposés en’ deux anses fort re- ployées, s’insèrent par quatre bouts distincts sur une courte vésicule obronde, placée à Ja face inférieure et un peu latérale de l'extrémité du ventricule chylifique. Les-antres, bien plus courts ; plus épais, plus dilatables , efhilés aux deux extrémités, sont flottans par un bout et implantés isolément par l'autre à la région dorsale où supérieure de cet organe. Ces deux vaisseaux , tantôt plus , tantôt moins renflés et repliés, renferment unè pulpe blanchätre que je suis très-porté à regarder comme alimentaire. Ce dernier fait, si l'observation le confirme de nouveau, est certainement fort remarquable , et jus- qu'à ce moment unique pour moi. Il pourra peut-être jeter quelque ; gl sur la physiologie de l° Na se ads tique. Fe 2 CR 1” { 1 e 4 | | C'a8r à Dans le. Crioceris merdigera les conduits biliaires , bien différens de ceux des Donactes , sont au nombre de six. Ils ont une double insertion, l’une au ventri- cule chylifique , l’autre au cœcum. Quatre de ces con- duits, moins grêles , plus longs et remplis d’une bile plus colorée, confluent d'une part en une wésicule du fiel oyalaire, insérée à la partie inférieure et latérale: du ventricule; de l’autre, ils s’'abouchent par deux troncs distincts et bifides à l’origine du cœcum. Les deux autres vaisseaux hépatiques, plus capillaires et . 1 F . . presque incolores , s’implantent isolément, soit au ven- tricule , soit au cœcum. C’est sans doute à cause de leur ténuité et de leur diaphanéité qu'ils ont échappé aux: recherches de Ramdohr qui n’a représenté que quatre vaisseaux biliaires dans le Crioceris asparagi (1). "Famille XVI. Cycliques. Leur appareil de la sécrétion biliaire ressemble à ce- lui des Zongicornes, sous le rapport du nombre et de la donble insertion des vaisseaux qui le constituent , mais il offre quelques légères différences quant à la disposi- üon de ceux-ci. Ils sont, dans tous , au nombre de six, , et. deux d’entre eux sont ordinairement plus grèles, moins longs, et ont leurs insertions distinctes des au- tres. Cependant , ces derniers caractères ne se rencon- trent point dans la Casside. Les six conduits biliaires de cet Insecte ne m'onf paru différer entre eux ni en longueur , ni en grosseur. Je les ai toujours vus diapha- ——— (1) Loc. cit., Tab. VE, fig. 5. | 282 ) _nesel point variqueux. Quatre d’entre eux ont leurs in- sertions ventriculaires groupées sur un même point de “la face inférieure de l'organe ; mais je me suis assuré qu'ils ne confluent point en une vésicule comme ceux du Crioceris. Les deux autres s'implantent côté à côté , sur un point distinct des précédens. Les insertions co cales se font par deux troncs assez longs , trifides. Ram- dohr., dans la figure qu’il nous donne de l'appareil di gestif de cette même Casside, n'a point saisi ce mode de connexion. | Dans le 7imarcha ; les quatre conduits bilésivée les. plus longs s’insèrent à égale distance autour de l'extré- mité du ventricule chylifique, de manière qu'une paire de ces insertions est en dessus, et l’autre paire en des- sous de l’organe. Les deux vaisseaux les plus courts s’im- plantent isolément un peu en avant des précédens sur le milieu , et à la face inférieure de l'organe. L'insertion cœcale m'a offert quelques variations. Dans certains in- dividus j'ai rencontré deux troncs bifides pour les quatre principaux conduits, tandis que les deux vaisseaux plus coutts s’abouchaïent isolément. Dans d’autres, comme dans celui dont je donne ici l'appareil digestif dessiné, il ÿ a un tronc commun, mais court pour les six vais- seaux. Peut-être ai-je disséqué, sans m'en douter, des espèces différentes de Timarcha, difficiles à déterminer par les caractères extérieurs. Je ferait en sorte par Ja suite d’éclaircir ces doutes. ‘+ Les canaux biliaires des Galeruca sont ou diaphanes ou remplis d’une bile blanchâtre. Is ressemblent beau- coup à ceux de la Z'imarcha. Les quatre principaux ont leurs insertions groupées sur un même point de la face inférieure du ventricule chylfique , mais dans la Ga- DÉC E (283) léruca: tenaéeti il y a à ce point d'insertion un trone _commu excessivement court, une sorte de vésicule bien moins marquée que celle du Crioceris, et que je n'observe point dans la Galeruca lusitanica: Les in- sertions cœcales se font par deux troncs bifidés pour les longs vaisseaux, et par deux bouts isolés et TR. pour les courts. COLÉOPTÈRES TRIMÈRES. Famille XVI. | Aphidiphages. Les vaisseaux biliaires des Coccinelles sont au nom- bre de six , assez gros, d’un aspect très-variqueux, et ayant une double insertion par six bouts isolés , tant au ventricule chylifique qu’au cœcum. La bile m'a tou- | jours paru incolore. ( La suite dans un numéro prochain. ) _ y nr Descmibtron d'un genre nouveau de la classe des Prt- ROPODES , el de deux espèces nouvelles du genre Crro; Par M. Rae, (Oficier de marine ,-Correspondant de la Société d'Histoire Naturelle ÿ de Paris, lue à cette Société au mois de juin 1825. ) M. Cuvrer, en instituant la classe des Ptéropodes pour le Clio boréal , prévoyait que les découvertes des naturalistes voyageurs ne tarderaient pas à l’enrichir. Effectivement, plusieurs genres d'animaux, inconpus jusque-là, vinrént bientôt se grouper près des-Clios, ( 284 ) | Parmi tous ces genres , il remarqua que plusieurs se pré- sentaient avec une tête bien distincte, tandis qu’un seul en paraissait dépourvu , et il divisa aussitôt cette classe: en Ptéropodes à téte distincte et en Ptéropodes à téte non distincte. Si noas jetons maintenant un regard sur ces deux ordres, nous remarquerons , après. avoir ob- servé le premier, qu’il semble manquer quelque chose. pour compléter le second. Dans le premier, il existe use nouvelle division ; d’une part des Ptéropodes mu- nis d’une coquille , et de l’autre des Ptéropodes qui en sont privés. Dans le second, nous ne trouvons que le. genre Âyale qui est toujours accompagné d’un test; ne manque-t-il pas après lui un genre. qui serait à la fois dépourvn de tête et de coauille ? Un mollusque que j'ai observé et dessiné dans les mers de Terre-Neuve, semble m'ofrir ces conditions , et je le propose pour occuper cette place vacante à la suite du genre Hyale (1). Genre PSYCHÉ , Psyche N. Corps libre, membraneux ; sans téte distincte, sans coquille; muni de deux nageoires latérales ; bouche si- tuée entre leur base. (Je n’ai pu distinguer de réseau vasculaire sur les nageoires, non plus que des tentacules.} Espèce unique, Ps. eLopuzeuse , Ps. globulosa, N. pl. 7,.fig. 1. | Corps rond, diaphane; bouche légèrement arquée ; les nageoires longues, arrondies à leur extrémité, ré- (1) M. Duclos dans le rapport sur ce Mémoire, fait à la Société d'His- toire Naturelle le 8 juillet, dit qu'il conviendrait mieux de mettre ce nouveau genre en tête des Ptéropodes, puisqu'il n’a ni tête ni coquille, et qu’il fait ainsi le passage des Conchifères aux Ptéropodes. L arte ee, nu ds + ( 285 ) irécies à leur base, avec une légère échancrure endes - sous. Les viscères colorés d'un beau pourpre et formant “une masse ovoïde, sont suspendus au milieu du corps. Quelques raÿons bleus, situés de chaque côté, vers la base des nageoires, m'ont fait soupçonner dans cette partie la présence des organes de la respiration , ce qui, si. cela était prouvé, servirait encore à rapprocher ce genre de celui des Hyales. Ce fait demande une nouvelle observation. Il m'a paru que l’espace compris entre la je et masse des viscères et la membrane servant d’enveloppe ‘extérieure était plein d'air; sans doute que ce petit mol- lusque en fait usage pour s'élever et se soutenir à la sur- face de la mer. Je n'ai observé que deux individus pen- | q pe dant un calme des plus parfaits ; ils nageaient avec lenteur, à cause de la longueur de leurs nageoires, sur les eaux claires qui baignent les rochers de l'entrée du Barochais, port de l’île Saint-Pierre à Terre-Neuve. | Genre CLIO, Clio L., Clione Pal]. 1" Espèce. CL. Miqueronaise, CI. Miquelonensis , N., pl. 7; fig. 2. Elle est oblongue , pointue à son extrémité postérieure, gélatinoso ;membraneuse , diaphane ; munie de deux nageoires de grandeur moyenne , tapissées d’un réseau vasculaire propre à la respiration et très-visible à la loupe, et d’une tête bilobée garnie de tentacules des deux côtés. Les viscères sont apparens, à ‘travers la transparence du cofps, ainsi que quelques organes rouges se dirigeant vers la base des nageoires. L’extré- mité postérieure est colorée d’un rouge vif qui s’eflace insensiblement au milieu du corps. Lorsque cet animal est inquiété ; 1] retire en partie ses nageoires, et se contracte . C4 ( 266 ) de manière à perdre la moitié de son volume. Îl est telle+ ment gélatineux que, tiré de l’eau, il ne paraît plus que comme un mucus, sans forme distincte, et en partie décoloré. J'en ai observé plusieurs individus pendant les calmes de la belle saison, près des plages de Saint- | Pierre et Miquelon de Terre-Neuve. Ils nageaient rapi- dement, non couchés horizontalement, comme on dit que.se tient le Clio boréal, mais dans une position ver- ticale. Cete espèce particulièrement, quand on la tour- mente dans l’eau, s’entoure d’une liqueur assez abon- dante , laiteuse, âcre au goût, et qui prend la forme d’un petit nuage, à l'aide duquel elle cherche, sans _ doute, à se soustraire aux altaques de son ennemi. n° Espèce. Cr. pu Car. CL. Capensis N., pl 7, fig. 3 et 4. Elle est oblongue, moins effilée vers sa partie posté- rieure que la précédente, membraneuse et diaphane. Elle est munie de deux larges nageoïres branchiales. La tète, bilobée, est ornée de tentacules. Trois expansions charnues allongées, celle du milieu surtout, prennent paissance au cou, vers la base des deux nageoires, et | s'étendent en arrièré. La tête et le corps. sont. ornés d’une couleur pourprée. Ce Clio se rapproche des Cléo- dores. par la facilité avec laquelle il se contracte. Dans ec cas, la têté, les nageoires , et toute la partie antérieure du corps rentrent dans la partie postérieure , Sans que cette partie éprouve une augmentation de volume sen- sible, de manière qu'il n’a plus que la forme d’une boule, et qu'on ne lui distingue plus un seul organe (voy. fig: 4). Ce n'est que lorsqu'il est irrité par quel- ques corps étrangers, qu'il prend cette forme, J'ai re- ( 287;) marqué dans cette espèce le même épanchement de li- queur laiteuse, mais moins abondant que dans le Clio Miquelonensis. Je eroïs d’ailleurs cette propriété com- mune. à la plus grande partie des Ptéropodes. Celui-ci vit dans les mers du eap de Bonne-Espérance , proche le bane des Aiguilles. I1 nage avec lenteur et verticale- ment à la surface des eaux, dans les temps calmes. J'ai vainement cherché des yeux dans les individus des deux espèces que je viens de citer. | FL CLASSIFICATION GÉNÉRALE DES GRAMINÉES , fondée sur î étude physiologique des caractères de cette e famille;- j Par M. Rasparz. » Seconde partie (1). | ( Lu à l’Académie des Sciences de l’Institut, le 24 janvier 1825.) Linné composa sa classification des Graminées en » partie sur ses propres observations, et en partie sur les | analysés de Scheuzer; et quoiqu'il n'ait tenu aucun | compte ni de l'ovaire , ni de la forme des stigmates, ni ù de celle des écailles, j'ose assurer que ses groupes sont aussi naturels que nous pourrions aujourd’ hui le faire, à l exception de quelques espèces qu'il suffit de transporter . dans d’autres genres , et de quelques genres que, dans . l'état actuel de la soienee, il n’est pas nécessaire d’ adopter; F tant il est vrai que chez ce grand homme , le coup-d’œil. À M | À _suppléait à l'observation même ! Schtéehér: dans la suite, prévit l'importance des écailles dont gi s le premier j iii = - (à) Voyez li Première partie, tome 4, page as. L" :% e L ( 288 ) avait constaté l'existence, et il en décrivit quelques- unes avec succès. Le célèbre M. Rob. Brown vint en suite , qui , découvrant des caractères nouveaux, réforma les descriptions génériques ; il est à regretter que dans son Prodromus, il n'ait pas toujours tenu compte de la forme des écailles, caractère qu'il a décrit ‘avec tant d’exactitude sur quelques espèces dans ses ouvrages" pos- térieurs. Palisot de Beauvois a beaucoup fait pour un livre , il n’a presque rien fait pour la science. Sa classi- fication repose sur des faits matériellement faux, et ses descriptions génériques ne doivent être regardées que comme des descriptions le plus souvent fautives de dei pèce qui lui a servi de type. Je renvoie, à ce sujet, à ses genres Sacchärum , ÊGe ophorum ; Erianthus , etc. Les figures seules sont à apprécier pour le port et pour un” assez grand nombre d'analyses. Il a créé une telle foule de genres, que les auteurs suivans se sont vus forcés de les réduire. C'est dans cette intention que M. Kunth a composé son projet de classification des Graminées , im- primé dans les Ænnales du Muséum. L'auteur y a coupé la famille des Graminées en familles, et a réuni, dans chacune de ces nouvelles tribus, les genres épars dans la classification de Beaavois. Ceavail é était un achemi- nement heureux vers une réforthe essentielle, et l’exé- cution , nouÿH'én doutons pas, aurait rectifié le plan. M. Triniuss postérieurement à tous ces ouvrages , ædi- rigé$es recherches sur la physiologie et la classification des Graminées ; et quoiqu'il n'ait attaché aucune impor- tance à Ja forme des écailles et à la présence de quel- : ques caractères essentiels, quoiqu ‘enfin il ait établi quelques théories sur des faits peu solidement o gr telles que celles du callus qu’on trouve à.Ja*base des à à » : A à ("289 ) paillettes ; il n’en est pas moins vrai que son ouvrage se distingue par un certain nombre d'idées philosophiques qu'on n'apprécie pas assez de nos jours. Nous lui ferons un reproche qui nous paraît grave ; c’est non-seulement d’avoir créé quelques genres d’une manière trop vague, mais encore d'avoir donné de nouveaux noms généri- ques à des genres déjà connus. Ce n’était pas là ce qu’on aurait attendu d’un esprit aussi sage et qui déjà avait réuni avec beauconp de succès tant de genres douteux. O botanistes ! la science a cent fois plus de mots que de choses ; ne créons plus de mots, cherchons de nouveaux faits! Les esprits médiocres sont là, non point pour suivre vostraces dans vos recherches, mais pour singer ce néo- logisme; qüoi de plus facile que d'inventér un mot! Voyez- les aussi nous imposer chaque jour un nouveau nom pour désigner un organe ou une espèce qui en avait déjà une foule , et encombrer la science de mots bizarres, dont la mémoire la plus intrépide refuse de se charger. O botanistes! pardonnez-moi ces aveux! Vous nous avez appris à être difhciles, et nous vous adressons ce reproche à l’instant même où nous admirons tout ce que vous avez fait de bien. | On me reprochera à mon tour d’avoir fait trop peu de genres et d'en avoir trop réunis ; voici ma réponse : 1°, Ce n’est point sur de simples apercus, mais sur plus de six cents analyses, que j'ai fait ma classification ; et c'est après avoir longuement pesé l'importance d’un caractère que je l'ai admis où rejeté. Les genres ont été réunis d’après des principes que j'ai exposés dans ma première patrie. Pour réfuter mon travail, il est préa- lablement nécessaire où de renverser les principes, on de démontrer que je n’en ai pas fait l'applicatiôn. J'ai Tome V. 19 NC (299 ) | du reste établi des conpes fondées sur des caractères qui. m'ont paru évidemment secondaires : on pourra douner à ces coupes le nom que l'on voudra , les affinités reste- ront les mêmes. 2°, Je rappelle que Tourneféke à n'avait Gr: qu'un genre de la famille des Graminées, et que Linné avait _ mains adopté de genres que mai . Or, il faut dire de ces. deux observateurs ce que nous disons chaque jour des, auteurs de la Grèce et de Rome: Ces ti étaient plus, " de la nature que nous. . En suivant les principes admis jusqu’à ‘présent pour la confection d’un genre de Graminées, je pose en fait qu'il n’est pas une seule espèce qui ne doive être egardée comme un genre; que dis-je ? une seule va- riété mème. À mesure que les genres sésmultiplient, les espèces se multiplient aussi ; les variétés les moins dis- tincies deviennent spèçes : les genres deviennent fa- milles; de sorte qu’en dernière analyse, nous allons nous retrouver avec des termes tout nouveaux, sas savoir pourquoi nous changeons les anciens : semblables en cela à ce marchand qui , bien loin de constater la na- ture de ses marchandises, se contenterait d'en changer les étiquettes, et consacrerait, à trouver des noms, un temps perdu pour l'emploi de sa fortune. Cependant, la nature nous donne chaque jour des démentis formels ; elle fait passer sons nos yeux, d'un genre dans un autre, la plante que nous croyons la mieux caractérisée, et ce mécoMpte ne nous arrête pas. Aussi, ce n'est plus dans les livres qu'on peut étudier la nature, parce que les livres, bien loin de nous décrire ses lois, semblent vouloir lui en-imposer de nouvelles. . Que dire de cette mode de regarder comme une espèce rl tn rt rot nee tit at CE NT De Te —— w (agt ) nouvelle toute plante qui a végété à quelques dégrés de plus ou de moins vers l'équateur ou le méridien ? La plante a beau être la même que celle que je connais déjà , il faut en faire une espèce nouvelle ; elle est-un peu plus courte ou plus étalée que l’ancienne , elle à un poil de plus, une nuance différente. On convient , à la ‘vérité, qu'elle en est très-voisine; maïs enfin il fant un nouveau noin. Dans la suite, l’auteur qui compile prend ce nom, n'exprime aucun doute; et la mème plante a définitivement deux où plusieurs noms qu’on pourra plus effacer. Si un botaniste de la Nou- velle-Zélande arrivait à nôtre insu aux environs de Pa- ris, et en suivant ces principes, je suis certain qué les espèces Poa annua, Draba verna, éte., lui fourniraïent chacune vingt espèces, et peut-être même quelques genres nouveaux. : \ Ces réflexions me paraissent d’autant plus sérietses que je vois une science créée par un génie remarquable, prête à s'appuyer, sous un rapport, sur ces fondemens hasardés, je veux dire la Géographie botanique. Je mé croirais heureux si, par ces quelques lignes qui aux yeux du sage n'auront rien d’hostile, je pouvais venir à bout d'engager les botanistes qui ont déjà si bien justifié ce titre, à fournir des matériaux plus RÉ mu élaborés à la science immense des voyages | 4°. Enfin, tous les types des genres ont été soigneuse- ment vérifiés dans tous leurs caractères ; outre deux cents dessins complets d'analyse présentés à cet effet à l’Institut N comme une garantie de mon travail, j'en conserve une! foule d’autres moins complets, accompagnés de des cripüous détaillées. C’est donc toujours en connaissance de cause que j'ai opéré ce changement. J'invite pourtant : \ * | 19 (292 ) avet ardeur les botanistes à me communiquer les obser- vations critiques que provoquera mon ouvrage, et je me montrerai aussi docile à les adopter que plein de fran- chise à les diséuter. N. B. Dans la liste des genres et espèces que je réu- nis à mes genres, les noms entre parenthèses sont les noms génériques des auteurs , et le nom suivant est leur nom spécifique auquel je donne la terminaison du genre adopté. Je m'abstiendrai, pour ne pas grossir ce Mé- moire, de donner la liste des espèces nombreuses de chaque genre qui ont été vérifiées, à moins que je ne les aie fait passer d’un genre dans un autre. N. B. Nous avons laissé échapper dans le tableau mé- thodique quelques fautes légères , il est vrai, mais qu'il n’est pas inutile de signaler en tête de nos genres : Hierochloa, Lin. — Lisez Hierochloa , Gmelin 5 (h). Pappophorum , Lin. — Lisez Pappophorus, Lin. 3 +. Pharus, Lin. n (t).— Lisez Pharus, Lin. 7 +. © Cenchrus, Lin. 5 (t).— Lisez Cenchrus, Lin. 3-5. Cinna ; Lin. 3 (a). — Lisez Cinna, Lin. 3 (h). Voyez, de plus, le genre Uniola. 1® Onno. Paleæ omnes imparinerviæ. 1° SEcrio. Stigmata sparsa. _1. ZOYSIA. Willd. Organisation physiologique. L'appareil mâle s'est formé aux dépens de la troisième bractée, et l'ovaire a commencé à la quatrième. La nervure médiane de la païllette supérieure (2° bractée) ne s’est pas détachée, les étamines n'ont point laissé de débris à la base des filamens. Charact. gener. Palea inferior lateraliter compressa , concava, lævis, mutica. Palea superior concava-compressa, muticaque, stamina terns. ( 293 ) Stigmata bina peduriculata. Ovarium glabram, non sulestum. Ligula pilosa. Panicula subsimplex coarctata. Zovsra Pungens. Vid. Luzi01a. 2. ASPRELLA. Fes mt Organisation physiologique. Les appareïls mâles se sont développés à la troisième bractée , et l’ovaire à commencé à la quatrième. ; Charact. gener. Palea inferio® carinata, quinque nervis exarata, apice coadunatis, aliquandd in aristam; paribus minus conspicuis, Palea superior carinata , 3-nervis exarata apice coeuntibus , sed ex- tremis minus conspicuis. Stamina terna aut sex. Ovarium glabrum. Stigmata bina pedunculata, Squamæ binæ ovatæ glabræque. Li- gula membranacea. Panicula eflusa. AsPRELLA oryzoïdes , hexandra, virginica. 3. ORYZA. Linn.” Organisation physiologique. Les appareils mâles se sont formés aux dépens de la cinquième bractée, et l’o- vaire a commencé à la sixième ; la nervure médiane de la quatrième bractée (paillette supérieure) + ne s’est pas détachée. Charact. gener. Glnmæ binæ inæquales, flosculo minores, carina- tæque. Paleæ carinatæ, inferior quinque nervis apice in aristam aut mucroncm confluentibus exarata ; superior 3-nervis exarata apice con- fluentibus. Stamina sex, antheris rubescentibus. Squamæ binæ ovatæ glabræque. Stigmata bina violacea pedunculata. Ovarium glabrum, Granum von sulcatum ; sed transversè striatum, Lignla membranacea. Panieula effusa. Onvza sativa et var. 2* SEcrio. Stigmata disticha. 1. MIBORA. Adans. Organisation physiologique: L'appareil mâle s’est dé- veloppé aux dépens de la quatrième bractée, et l'ovaire a commencé à da cinquième; les filamens des étamines n'ont point laissé de débris à léur base. Charact. gener. Glumæ binæ, æquales, herbaceæ , 1 nerviæ, apice truneate, floseula majorcs. Palea unica flosculi , corolliformis , wul-* tinervia, exteriùs pilosa, limbo fimbriato. Stamina terna antheris albi- cantibus, Styli bini tæniæformes. Ovarium glabrum. Graanm orbicu- lare non sulcatum , compressum, rubescens. Mirvora minima . Adans. 2. ALOPECURUS. Linn. Organisation physiologique. L'appareil mâ'e s'est formé aux dépens de la quatrième bractée ; les filamens n’ont point laissé de débris; lés deux bractées infé- rieures ont confondu deur tissu cellulaire et sont restées soudées. Charact. gener. Glumæ binæ , æquales , tribus nervis apice coadu- nalis exaratæ, basi aut supra basim connatæ, flosculo majores. Palea unica flosculi parte tantüm superiori fissa , quinque nervis éxarata quorum medianus fit arista sæpissimé. Stamina terna antheris flaves- centibus. Stigmata bina, tæniæformia basi connata. Ovarium glabrum. Granum non sulcatum. Ligula membramacea’ Panicula simplex aut subsimplex, spicæformis. * Panicula libera. Azorecurus agrestis, pratensis, geniculatus, utricula- A Ne tus, etc. **_ Panicula in folio summo inclusa, limbo carente. ALOPECURUS (Cornucopiæ Scheuz.) Cucullatus. k 3. CRYPSIS. Aiton. ‘Organisation physiologique. L'appareil mäle s'est dé- veloppé aux dépens de Ja cinquième bractée , et Povaire a commencé à la sixième ; les flemen n'ont point laissé de débris. .( 295 ) Charaet. gener: Glumeæ binæ, ihétqualés | flôté brétiores, 1-nerviæ. Palea, inferior 1-nervia, membranacea, nervo autem berbaceo-carivato, linearis. Palea superior inferiori forma par, jat a f-nervia. Stamina terra, antheris flavescentibus. Stigmata bit! tdétatortat, Ovariunt glabrum. Panicula simplieissima dblonga seu capitulata, foliis ‘seu paücioribus sèu Pie quasi LES" qe inelusa; us mem- bremacea. Cnyrsrs réutéäta étrétaes 4: CINNA. Lin: ‘Organisation. Map siologiquél La brise que Na le Crypsis ; les filamens des étamines ont laissé des débris. Charact. gener. Glumæ biñæ, inæqualés, aculæ. -Inferior 1-nervia. Superior 3-nervia, floscuio minores. Palea inferior 3-nervia, nervis ‘dpicé coâdunatis ih aristam. Paléa superior 1- derviä déttà. Slsoina téfna antheris fluvescentibus. Squamiæ biné aurieulaté-fileiforniés, Stig- ata bina ferè sessilia. Ovarium glabrum..Ligala memibranacea. Pa- _nicula effusa, Cinwa arundinacea. 5, ANTHOXAN THUM. Bien Organisation ph rysiologi ique. Les appareils males se ‘sont formés aux dépens de la septième bractée, et l'o- ‘vaire a commencé à la huitième ; les étamines n ‘ont 1L pas Ji: sé de débris. | OURS si pers gener. Glumé Ps duel flosculis PR A nées : minor, 1-nervia. Superior 3- -nervij, Flosculi bini inferiores unipaleacei, inferior aristam subapicularem et superior dorsalem gerens; quorum paleæ 1 -hvrvi , apiée émarginatæ et floscülo” “fertifi longiores. Palea inferior flosculi fertilis lata, obtuso-truncata , quinque nervis exarala, apice convergentibus ; 8ed non coadumatis ; cartilaginea. Supérior oblonga , integra, 1-nérvia. Stainina bina antheris flavescéhtibus. Stig- mata bina tæniæformia: Ovarium glabrum: Granam non suleatüm. Ligula mernbranacea. Pamioula subsimplex spicæfor amis. ANTHOXANTHÜM Odoratuf. … (296 ) 6. MICROLÆNA. R. Brown. Organisation physiologique. La même que dans | vs thoxanthum. Charact. gener: Glumæ binæ inisiti@d) flosculis plus minusve bre- viores. Flosculi bini inferiores unipaleacei 5-nervii, nervis aliquando in arislam coadunatis , concavi. Palea inferior flosculi fertilis 5 nervia mutica aut mucronata. Palea superior naviculata , hyalina, 1-nervia. Stamina terna aut quatuor antheris flavéscentibus. Squamæ binæ trun- catn-undulatæ. Stigmala bina ehrfartæ affinia , Albicantia. Ovarium glabrum, granum non sulcatum, Ligala membranacea. Panicula effusa. Micaioræst stipoïdes (Tetrarrhéna. R. Br.) disticho- phylla! 5 HIEROCHLOA. Gmelin. né, Organisation physiologique. L'appareil mâle s'est for- mé aux dépens de la cinquième bractée dans la bale in- férieure ; l'ovaire, qui devait se former aux dépens de la sixième, est resté à un élat microscopique. La nervure médiane de la paillette supérieure s'est détachée et est devenue florifère. Dans la bale qu’elle supporte , l'appa- reil male s’est formé aux dépens de la troisième bractée , et l'ovaire, formé sur ja quatrième, est resté à un état microscopique. La nervure médiane de la paillette supé- rieure de cette bale a produit à son tour une bale supé- rieure, dans laquelle Pappareil mâle s’est formé aux dépens de la troisième bractée; et l'ovaire a commencé à la quatrième ; la nervure médiane de sa pailletté supé- rieure ne s’est pas détachée, _eL la locuste a été terminée en longueur. ; | Charact. gener. Glumæ binæ inæquales sed flosculis majores, concavæ. Bini flosculi infericres masculi, bipaleacei. Paleæ inferiores concavæ, pilosæ. Palea superior hifida membranacea. Palea inferior flosculi her- maphroditi concava, superivr concava 1-nervis. Stigmata bina pedun- culata. Squamæ binæ auriculato-falciformes. Ovarium glabrum. Ligula membranacea. Panicula composita, aut subsimplex. HrenocnLoa odorata, pauciflora. À. Brown. ! (‘297 ) 2" Ouno. Palea sup. parinervia. sSpérto, Stig ymata basi tantüm sparsa. 1. EHRRARTA. Smith. Organisation physiologique. Les appareils mâles se ‘sont TU aux dépens de la septième bractée, et l'o- vairé a commenté à la huitième ; la nervure médiane de la pailletté supérieure, quoique détachée, n’a pris au- cun accroissement visible. Charact. gener. Glumæ binæ inæquales flosculis breviores. Bini | flosculi unipaleacei sessiles , 7-nervit, obtusi aut mucronati ; superior saltem flosculo fertili longitudine par. Ambo compressi. Palea inferior flosculi fertilis 5-nervia , obtusa; palea superior naviculata binis nervis valdè approximatis. Stamina sex. Squamæ binæ ovatæ bifidæ. Stig- mala bina basi sparsa semel, superiüs disticHa. Ovarium glabrum mo- ‘dicè sulcatum. Ligula membranacez. Panicula effusa. EmrranrTA panicea. (Tnrocnaera Rich.) bulbosa. 2" SEcrio. Stigmata sparsa (1). me 2 Be re le D ie * Panrcuzx. Puka 154 api . PANICUM. Linn. Organisation Me Les appareils mâles se développent quelquefois aux dépens de la pnqaine brectée pour la fleur inférieure ; l'ovaire ne s’y déve- Ÿ PORN CN © n net... nt et ui mt. L'CHNTT " (1) En général les stigmates épars sont violets ou rougeâtres même un peu avant la fécondation. Les stigmates distiques au contrair: sont blancs .ou légèrement tirant sur le jaune même après la fécondation: [2 On observe souvent sur une face des stigmates distiques, quelques fi- brille qui s’écartent des deux rangs. Mais ce n’est que sur une face : p en sorte que l’aulre conserve toujours l’aspect distique. Avant la fé- . condation les deux rangs sont quelquefois unilatéraux; ce qui n'em- » pêche pas de les distinguer, On doit retenir soigneusement ces carac- tères, parc® qu'ils n'ont pas besoin, pour être observés, d’une forte lentille, "Ca98 ) féiie pas. La nervure médiane de la pailletre supérieure de cette bale produit une bale sessile dans laquelle les appareils mâles se développent à la troisième bractée, et l'ovaire commence à la quatrième ; quelquefois les appareils mâles se développent aux dépens de la sixième bractée et l'ovaire commence à Ja septième. Dans cet état, la locuste contient deux. glumes >; une “fleur uni pa- léacée stérile et une fleur bipaléacée fertile. La nervure médiane de la paillette supérieure de la fleur fertile , quoique détachée , ne produit pas toujours une bale supérieure , laquelle est sessile quand.elle se développe. Une foule de pédoncules sont souvent stériles, et-s'al- longent en formé d’arètes qui semblent entourér les lo- custes.. D'autres fois une bractée inférieure ,, mais qui alterne avec la glume inférieure, se décompose en poils et forme un faux involucre. È Charact. gener. Glumæ ambæ concavæ, VER SET l sæpè inæquales, et alias ubinconspicute. Interior saltérh flosculis minor. Am- bæ 3-7 nerviæ. Ælosculus sterilis. Palea Hoferior concava herbacea glumæ superiori formâ substantiâque similis, T-nervia £flèseulo fertili major. Palea su- perior, membranacea, aliquando absens, et aliquando minima, bi- nervia: Stamina fériia anthéris rubescentibus ; quai hinæ Libdoese separatæ. Squamæ et stamina, ahsente: pale: éuperiore. semyer ab- sunt ,'et sæpè sæpiùs illà præsenle: ; x FER à Flosculuf fertilis. Palea inferior cartilagipea, quinque nervis apice coadunalis aliquando in aristam exarafa, concava. Paiea superior ovata éartilagineal semi-inclusa, nervis binis apice cotduhatis : e basi cujus sxpè surgit alius flosenlas ferhili par. Squamæ et stamina ut in sterili. Ovarium, hinc plano-convexerh ,- indè non alrè impressurn paléæ supétioris vestigio. Sligmata bina sæpitrs eapitata , violacca. Ligula pilosa, in digitarid et perpaucis aliis membranacea. Pamieulæ dial dés pt Ha ant eflasæ. ’ à * Panicula simplex aui subsimplex. Locustæ pluribus vel paucioribus aristis aut nullis cinctcæ. Panicuu viride, italicum , glaucum (DicrrartA Hail.), sanguinale. ( 299 ) (Ecuivoensoa Palis.) Crus gälli, aristatum, (Orraswenus Pals.) se- _ tarium, hirtellum. Er Qi Palis.) myuros, (Cuamærapuis BR. Brown.), hordeaceum ! (Mezinis Palis. ) M Lo (UrocuLoa Palis: }aristatum. (Gymnornnyx Palis. ) thuarii. (PENICILLARIA SPICATA Palis.) indicum. (Cescuros #umb. et Bonpl:) myosuroïdes. ( Ecmwo- LænA Humb. et Bonpl.) scabrum. (Reimanra Flugg., Humb. et Bonpl.) aculum. (‘TuuareA Pers.) sarmentosum. "TarasrA Kunth. (1). *_ Paniculæ compositæ. Panicum miliaceum , virgatam, nigrum. (Mowacuwe Palis.) race- mosum. (Neuracuxe À. Br.) alopecuroides. (Isacuwe 1.) australe. (Onrnorocon id. ) (Srrerrosracays Dess. ) hirsutum. 2. ERIACHNE. R: Brown. Organisation physiologiques Los appareils mâles se sont formés aux dépens-de la cinquième bractée pour la bale inférieure, et de la troisième pour la supérieure. La nervure médiane , détachée de la paillette supérieure , ne devient florifère qu’une fois. Charact. gener. Glumæ binæ æquales flosculis paulo minores, 9- nerviæ, concavæ ; floscuii bini breviter peduncuiati, basi aut supra basim pilosi. Palea inferior concava, acuta, 7-nervis apicé coadunatis aJiquando in aristam. Palea superior mervis binis ciliatis, apiceintégro aut fisso. Squamæ binæ cuneiformes. Stigmata bina peduneulata L _rubescentia. Ovarium glabrum. Ligula pilosa, Panicula eflusa. Erracune glauca, pl. 2, fig. 3:, capillaris, pl..2,fig. 1, - avenacea ! 24 UNIOLA. Linn. T Organisation physiologique. Les appareils mâles se sont formés aux dépens de la cinquième brartée, et l'o- vaire a comanencé à la sixième. La nervure médiane de la quatriémé bractée (païllette supérieure) s’est déta- (1) Pace celebris auct. dixeriw, mer errore confectum est hoc genus, seilicet paleam inferiorem flosculi masculi pro parte glumæ sumendo. LI ( 300 ) chée, et a donné naissance à une bale dont Ja paillette supérieure se comportera de même, et ainsi de suite. Dans ces bales les appareils mâles se formeront aux dé- pens de la troisième bractée, et l’ ovaire commencera à la Scenic Charact. gener. Glumæ binæ, inæquales, carinatæ, 3-7 nerviæ , flos- culis 5-15 minores. Palea inferior breviter pedunculata , carinata, basi cordata , ÿ-nervia absque aut cum intermediis nervis. Palea su- perior ovata compressa binis nervis alatis glabris herbaceisque. Sta- miva terna antheris violaceis. Squamæ binæ, impressæ basi dilatatæ. Stigmata bina atro-violacea sparsa longè pedunculata. Ovarium gla- brum, granum carinato-sulcatum, violaceum. Ligula pilosa. Panicula eflusa , locustæ longæ lanceolato- -complanatæ. Unioza maritima , spicata. C’est par erreur que l'Uniola a été placé à côté des Melica, sur le tableau ; il doit être remis à côté de l’Eriachne, avec cette dichotomie. Palea inferior concava. . . Æriachne, Palea inferior carinata, . . Uniola. 4: PASPALUM. Linn. Organisation physiologique. La même que dans l’'Eriachne, avec la différence que la nervure , détachée de la paillette supérieure, ne produit pas toujours une bale suivante , laquelle , lorsqu'elle existe , reste sessile. Charact. gener. Glumæ binæ, concavæ, vulgd saltem inferior flos- culo major, vulgd inæquales et 3 -nerviæ, nervis apice coadunatis. Palea. inferior concava, cartilaginea , 3-5-nervis exarata apice coadunatis, ovata , nullis pilis ad basim hirta. Palex superior ovala, cartilaginea semi-inclusa, integra , binis nervis apice confluentibus. Stamina terna antheris rubescentibus. Squamæ binæ impressæ separatæ. Stigmata bina violacea aut rubescentia plus minusve peduneulata. Ovarium gla- brum. Granum hinc convexum, inde paleæ sup. vestigio impressum. Ligula sæpissimè pilosa. Panicula simplex ant composita. Panicula simplex. Paspazuu ambiguum , kora , virgstum, distichon, stoloniferum. ( Ce- / Edit édite nt". d va ( 301 ) nEsiA Pers.) membranaceum, biflorum. (Entocuzoa Æumb. et Bonpl. ; Polystachyum. (Microcuro4 Z. Brown. ) setaceum. ** Panicula composita. Pasrazum(Mirzivum L.) effusum. (Cxracune À. Brown. ) pulchellum. { Axomopus Palis.) compressum. (Atroprsis globosa es.) globosum. 5. PAPPOPHORUM. Lirin. Organisation physiologique. La même que dans J'Eriachne, avec la différence que la nervure de la paillette supérieure de la seconde bale devient florifère , et que les nervures de la paillette inférieure sont diver- gentes. Charact. gener. Glumæ binæ , subæquales, flosculis majores, modicé carinatæ, membranaceæ, 1-nerviæ. Flosculi 3. Palea inferior concava et rigida, tribus nervis præcipuis exarata ,a basi usque ad mediam sui longitudinem pilosis, cum nervis intermediis, cunctis apice paleæ in : binas vel Lernas aristas alternè inæquales fissis. Palea super. Binis nervis pilosis, apice fisso mndicè. Stamina terna antheris rubescentibus. Squamæ ut in Paspalo. Stigmata bina violacea pedunculata. Ovarium glabrum. Granum hinc convexum , inde sulcatum. Ligula pilosa. Pani- cula subsimplex coarctata. Parpornorum alopecuroiïdes. 6. CYNODON. Rich. Organisation physiologique. Les appareils réunis des | écailles et des étamines se sont formés aux dépens de la cinquième bractée. L'ovaire a commencé à se former aux dépens de la sixième bractée. La nervure médiane de la quatrième bractée s’est séparée em axe qui ne se développe pas dans les Spartina, Trachynotia, etc., qui reste stérile dans les Dactylon, Sporobolus , etc., et qui devient fertile dans l’Æragrostis, en donnant naissance à une bale dont la denxième paillette fournira, par sa ( 302 ) mervure médiane, nn axe à une troisième hbale et ainsi de suite. Si le pédoncule de la hd reste à un état presque nul, ôn aura une inflorescence très-simple, Spartina ; s’il s’allonge davantage et ne porte qu’une locuste, on aura une inflorescence simple, Cynodon; s'il reste court, mais à plusieurs locustes, on aura une inflo- rescence sous-simple, le Dineba, etc.; s’il s’allonge beaucoup plus que la locuste et se divise en plusieurs autres rameaux, on aura une panicule plus ou moïns composée, Eragrostis, etc. Or, de tous ces caractères, il n’en est aucun qui ne puisse varier par l'exposition et la culture, et l’on peut passer insensiblement des plus composés aux plus simples, sans rencontrer aucune ligne réelle de démareation. Ainsi, du Poa eragrostis on arrive au Festuca wirgata; du Festuca virgata au Chloris; du Chloris au Cynodon dactylon, et de ce dernier au Spartina. Charact. gener, Glamæ r-raro 3-nerviæ, inæquales; inferior saltem flosculo minor. Palea inferior flosculi 3-nervia, rarissimé (in spartind nempe et stirpibus masculis) 1-nervia, nerva mediano et aliquando binis lateralibus in totidem aristas evadentibus ; ad basim aliquando palef in pilos decomposit4 cincta. ( Phragmites.) Palea superior apice plus minusve integro, neérvisque hispidiusculis. Granum plus mi- nusve sulcatum, glabrum. Stigmata plus minusve oblonga et pedun- culata, violacea aut rubesèentia. Squamæ binæ impressæ. Lägula pilosa. Stamina terna antheris violaceis aut rubescentibus. * Pañnicula composita. Cynonon. ( Eracrosris Palis. ) Pilosus, tenellus, etc. ( MecasrACHYA Pal:s. ) brizoïdes, amabilis, ciliaris, etc. (Poa Lin: ) abyssinicus » Su- deticus, etc. (Morrnia Kæl, ) Cæruleus. (Raspocuzoa Palis. ) Domin- gensis. (Lerrocacoa Palis.) virgatus. Denique integre sectio 3-nervis generis Poæ à R. Brown constituti, nec non et genus sporobolus: et ectrosia ejusdem auct! (Asuspo Lin.) phragmaites, gynerium , donax.. (Frcusris Palis.) Carolinianus. * . a) - St ont . ( 305 ) 5h Pantcule subsimplex. Cyronow, (Divtna Dell.) Americanus, curtipendulus, ( Dipnacunr Palis. ) fascicularis. (Muazewsercta S'chr. ) diffusus. **_ Panicula simplex. Cxnonowx. Dactylon. (Caronis $'w.) riliatus,cruciatus, elongatus, etc. _ (Ezeusine Lam.) coracanus, indieus. (Triarmera Desv.) j'inceus. (Bou- TELOUA Palis. ) melicoides, (Caownrosum Desv.) procumbens. (Camru- Losus Desv.) monostachyos. **_ Panicula simplicissina. Palea inferior ferè uni- nervia. Palea superior absque axi flosculi superioris. Cyvorow. (Srartina S'ehr. } cynosuroïdes. (Fracurmorra Desv. } pungens, etc, k 9: LUZIOLA Juss. Organisation A RE Dans certaines locustes , : l'appareil mâle s’est formé aux dépens de la troisième bractée, et l'ovaire, formé aux dépens de la bractée suivante, est demeuré à un état microscopique. Dans d’autres, nulle bractée n’a prêté sa substance à la for- mation de l'appareil mâle, et l'ovaire a eommencé à la troisième bractée. Si la nervure médiane n'est point dé- tachée de la troisième bractée ( paillette supérieure), ce genre doit être placé à côté du Zoysia, ce qui rendrait la classification plus parfaite ; car alors elle représente- rait absolument un cercle dont le centre renfermerait les épis, c'est-à-dire les gramens les plus compliqués, et dont les deux extrèmes, se simplifiant peu à peu, se réduiraient à la plus simple expression du caractère gé- nérique , le Zoysia d'un côté, et le Zizania de l'autre. Je nai point analysé le genre Luziola. Charact. gen-r, Flosculi maseuk inferius et flosculi fæminei superius. Flosculi masouli : palea inferior multinervia concava, palea superior ( 304 ) - binervia ? Stamina 6-10 sine squammis, Flosculi fœminei : paleæ ut it masculis. Ovarium glabram. Stigmata elongata pedunculata. ‘Luzrora peruviana (Hyprocaroa Palis.) caroliniensis. a Secrio. Stigmata sparsa. | ** Sricæ (1). MONERMA. Palis. Organisation physiologique. La glume inférieure se change en rachis, lequel produit une locuste dont la glume inférieure devient à son tour rachis, et ainsi de suite jusqu’à la dernière locuste, dont les deux glumes restent avec leur forme stérile. L'appareil mâle. s’est formé aux dépens de la cinquième bractée, en comptant le rachis comme une bractée, et l’ovaire a commencé à la bractée suivante. La nervure médiané de la paillette supérieure , quoique détachée, ne produit pas toujours une bale supérieure, mais un axe avorté. Charact, gener. Gluma unica in inferioribus lecustis et duplex in locustà summä, lignea, multinervia, mucronata, Flosculus unicus. Palea inferior membranacea , ovala concava, dorso rachin premens, 3-nervia. Palea superior, plana, ovata, binervia, membranaceaque, Stamina terna antheris rubescentibus. Squamæ binæ imprestæ. Stigmata bina, dis tantia, longa , pedunculata, violacea aut rubescentia. Ovarium gla- brum. Granum sulcatum. Ligula pilosa. Spica simplex, MonermÀ stricta. Æ/. Rich. Mss. in herb. mauritianüum D. Delessert. (1) Pour constituer un épi, il faut : 1° que les locustes ’soient ri- goureusement sessiles ; 2° que la glume inférieure soit en face du rachis ; que la supérieure, quand elle existe dans ce ‘cas, snit donée d'un nombre moindre de nervures que l’inférieure ; 3° que, lorsque la glume inférieure se divise en deux (comme dans plusieur, Aottboella et dans les Triticum), aucune de ces deux divisions n’engaîne l’autre à la base, aucune ne soit plus courte et n'ait un moindre nombre de nervures que l’autre. Dans le cas contraire , ce serait une panicule à loeustes courtement pédonculées, Le 7 k : ( 305.) 2. PHARUS. Lino. Organisation physiologique. La glume inférieure s’est changée en deux rachis dont l’un ne supporte qu’une lo- custe, laquelle est mâle. Dans cette locuste , l'appareil mâle s’est formé aux dépens de la cinquième bractée et l'ovaire n’a pas pris d’accroissement. Dans l’autre locuste (la sessile) l'appareil mâle ne s’est pas formé, et l’o- väire a commencé à la cinquième bractée , en ne tenant pas compte du rachis. Charact. gener. Locusta fæminea : Gluæ binæ (non numerati rachi) flosculis minores. Inferior latior, 5-nervia, herbaceaque. Superior paulo longior, herbacea 3-nerviaque. Palea inferior cartilaginea, convoluta, glabra aut pilosa, 5-nervia sine aut cum intermediis. Palea superior linearis , basi dilatata , membranacea sed binis nervis crassis et admodum approximatis. Stigmata terna rubescentia , styli longissimi apice coadunata. Ovarium glabrum. Squamæ nullæ. (si afforent, im- pressæ), Locustas masculas præ variabili formä non describo. Sta- mina terna antheris violaceis linearibusque. Ligula pilosa. rachis pedunculiformis. Spica subsimplex. Paanus latifolius, pl. 9, fig: 4, non Palis., etc. 3. TRIPSACUM. Linn. Organisation physiologique. La glume inférieure de- vient le rachis : 1° d’une locuste supérieure dont la glume inférieure deviendra rachis d’une autre locuste, et ainsi de suite ; 2° d'une ou deux autres locustes qui ordinaire- ment restent incomplètes. La troisième bractée de la lo- custe sessile resie à l’état de glume, et je l'appelle glume supérieure, quoique l’on dût plutôt l’appéler fleur unipa- léacée. Les appareïls réunis des étamines et des écailles sont formés aux dépens de la’ sixième bractée et l'ovaire a commencé à la septième ; la nervure médiane de la cin- quième bractée ( paillette supérieure ) a fourni à la forma- üon de la bale;supérieure , qui est presque sessile etcon- Tous V, | 20 (: 306 ) formée comme l’inférieure. Les organes sexuels ne se développent pas le plus souvent dans la balle inférieure. Charact. gener. Gluma inferior (non rachis) multinervia, complauata, duriuscula , superiore et flosculis major. Superior rachim glumiformem vulgd dorso preimens, coriacea. Palea inferior membranacea, 3-nervia, rard aristata. Palea superior membranacea. Ligula pilosa, Spica vulgd simplicissima. (Locustas, laterales non describo nec supernas in qui- busdam tripsacis , quia admodum variabiles sunt quoad formam et nümerum drganorum. ) Stigmata violacea aut rubescentia ‘plus mi- pusve pedunculata et longa. Ovarium glabrum. Stamina terna antheris violaceis aut rubescentibus. Squamæ binæ ipprereæ glabræ , aut ci- liatæ, cunciformes. Tripsacum dact yloïdes, (RorTBoELLA Delille) hirsutum. (Manisvars Lin.) granulare. (Anpropocon Lin, ) fasciculatum, (Cazamina Palis, ) giganteum. ( Corzanoa Cas.) distichum. (Iscaæmuu Lin.) aristatum , muticum. ( Pecropmorus Palis.) myuros. (Tracays Retz.) mucronatum. (Poconararrum Palis. ) paniceum. (HrrmarrriA À. Brown.) compres- sum ! (Emonurus Æumb, et Bonpl.) ciliare, etc. 4. ANDROPOGON. Linn. Organisation physiologique. La glume inférieure se change en deux rachis qui supportent deux locustesstériles (gryllus), ou dont l’un supporte une locuste fertile et de la base de laquelle partiront deux autres axes et ainsi de suite, et l’autre supporte une locuste stérile et isolée (Andropogon ischæmum) ; où bieu dont les deux rachis supportent chacun une locuste fertile , de la base de la- quelle vartent deux autres rachis et ainsi de suite, de sorte que ce! épi a tout l'air d’une panicule au premier coup-d'œil (Sorghum). Le sommet de tous les Ændro- pogon représente l’inflorescence simple de l’Ærdropogon gryllus. Charnrcet. gener. Gluma inferior (non rachis ) vulgd multinervia com ” planata, aristata aut mutica, glumâ superiori et flosculis major. Gluma superior paucioribus nervis instructa ; ambæ herbaceæ duriuscuiæ (ia Rottboelld altissimä, Drsr.cum binis rachisi agglutinata superior). Flos- (807 )' | culus inferior unipaleaceus membranaceusque , sæpè. bincrvius et rard aristatns. Pulea inferior flosculi fertilis 3-nervia , sed aliquando linearis, binis nervis lateralibus subinconspicuis et mediano in aristam tortilem et hispidam evadente. Palea superior membranacea , anerwia aut bi- nervia, sæpé ità exigua ut à multis agrostographis prætermissa sit. (Quod ut effugiatur, notandus semper est ordo invariabilis quo alternant in- tér sese omnia organa ; ita ut si palea superior non existeret, palea in- ferior inveniri deberet loco flosculi unipaleacei ; palea inferior autem dignoscitur eo quod squamæ et stamina semper sint inter ovarium et illam. ) Stigmata longa longèque pedunculata, violacea aut rubescentia, Ovarium glabrum, non sulcatum. Squamæ cuneiformes. Stamina terna, antheris violaceïs aut rubescentibus. Ligula pilosa. Spica plus minusve composita, De locustis sterilibus dicam eadem ac de Tripsaco. * Spica simplex. Anpropocon gryllus, ischæmum , schænantus, provincialis, anvu- latus, hirtus. (RorrsorzrAa Desf.) altissimus. Sur Palis.) fas- “ciculatus. (Artuna Lin.) aristatus, distachyos. (ANTIHISTIRTA Lin. ) ciliatus. (Xerocuroa À. BR.) barbatus (aut potius Xerochloa mera stirps est semi-vivipara , et quæ bis in eâdem regione fortasse non inveniretur ; admodum characteribus essentialibus cuidam Æathistiriæ affinis , ut mihi patuit ex accuratissimä ipsius analysi stirpis à celeb. R. Brown, herbaïio D. Delessert deditæ.)( Hereropocon Pers.) glaber. (Diecroms Aumb, et Bonpl.) fastigiatus. (AnarmEerym Palis.) bicornis, muricatus. ( Entocmrysis Palis. ) cayanensis. (ArrurAxow Palis.) ci: liaris , etc. ** Spica composita , granum sæpè paleas superans. (Sorcaum Pers.) Vulgaris, halepensis, saccharatus, Caffrorum , etc. 5. SACCHARUM. Lainn. Organisation physiologique. La même que dans la 2e section du genre Ændropogon. La seule différence con- siste dans l’involucre de poils qui part de la base de chaque locuste ; caractère d’une valeur bien légère, si l’on considère l'inftorescence de plusieurs Ændropogon , et principalement celle du gryllus, dont ns locustes ont à la base un anneau de ppils plus courts à la vérité que 20* ( 308 ) dans les Saccharum , mais qui ne laissent pas que d’en- velopper la base des trois locustes. Je n’ai conservé ce genre que ‘provisoirement, ‘et seulément pour ne pas trop effrayer les habitudes puisées dans les anciennes méthodes. Il faut observer pourtant que l’involucre de ces poils longs tend à rendre les glumes à demi étiolées ; ce qui arriverait à l'Andropogon gryllus si les poils de la base se prolongeaïent autant que ceux du Saccharum. Cet involucre de poils correspond à la feuille spathi- forme de quelques Ændropogon ( Anthistiria), c’est- à-dire qu’il n’est qu'une bractée inférieure décomposée en poils. = Charact. gener. Glumæ paucinerviæ , nervis sæpé nou conspicuis , ferè herbaceæ. Paleæ muticæ membrauaceæque. Squamæ cuneiformes- glabræ aut ciliatæ. Stigmata longa et longè pedunculata, violacea aut rubescentia. Stamina terra antheris violaceis aut rubescentibus. Ligula pilosa. Spica éomposita , lanuginosa. SacoHArum officinarum, cylindricum. (in, cylindrico squamæ for- mam paleæ ciliatæ aura, (ErranTaus me )aureum, erianthoidés. (Saccharoides Rich.) j 6. CENCHRUS. Linn. Organisation physiologique. Le rachis de l’épi est formé aux dépens de linvolucre ; et de la base de ce dernier sortent deux ou plusieurs locustes biflores. Les “organes mâles se forment aux dépens de la cinquième bractée, et la sixième ne se développe ni comme brac- tée ni comme péricarpc. La nervure médiane de la qua- trième bractée donne naïssance à une bale fertile, c'est- à - dire dont ‘la troisième bractée forme les organes mâles et la quatrième commence l'ovaire. Les filamens des étamines se séparent sans débris. ÆCharact. gener: Involucra partialia ; multifida , echinate aut in L (369 ) j aristas gracillimas divisa , quarum mediana , quæ nervum medianunr refert, semper cæteris longior, ut par est. Locustæ binæ aut plures in unoquoque involucro. Gilumæ binæ, inæquales, flosculis mincres, vulgd 3-nerviæ , membranaceæ, sed aliquando nervis herbaceis. Flos- culi bini. Infcrior masculus vulgd; superior fœmineus: Palea inferior paucinervia, vulgd membranacea sed nervis herbaceis, superior bi- nervia, Stamina terna antheris rubescentibus aut violaceis. Squamæ aullæ , quæ, si aflorent, formam in tabulâ methodicA mentitam in- duere deberent, Ovarium glabrum. Stigmata. bina, plus minusve pe- dunculata, Ligula pilosa. Spica simplex. : Cexcarus echinatus, tribuloides. (Pewwrserum Pers.) ciliaris. (Hi- &ARIA ÆHumb. et Bonpl.) Hilarü, etc. 7. COIX. Linn. Organisation physiologique. La. feuille caulinaire, placée immédiatement au-dessous des bractées qui sont devenues florifères, ne s’est fendue qu’au sommet, a pris la forme turbinée, et sa substance est devenue sili- ceuse. Dans son sein, plusieurs locustes ont pris naïs- sance sans qu'on puisse apercevoir l’ordre d’alternation. Cette feuille est donc un véritable involucre. La locuste la plus inférieure reste sessile. Les appareils des étamines et des écailles se sont développés dans son sein aux dé- pens de la sixième bractée, et l'ovaire a commencé à la septième. De la base de cette locuste partent, 1° deux pé- doncules gros et avortés, 2° une feuille parinerviée , de la base de laquelle s'élève un épi qui sort de l’involucre sur un très-long pédoncule et se ramifie en six ou sept locustes , par le mécanisme suivant : de la base de chaque locuste de cet épi, s'élèvent deux pédoncules qui produi- sent autant de lécustes à deux fleurs mâles. Charact. gener. Involucrum turbinatum læve, apice perforatum. Lo- custa fertilis : gluma inferior sessilis ventricosa, apice rostrato lævique ; eæteris latior et major. Gluma superior minus ventricosa et apice ros- ( 310 }) trato. Flosculus inferior unipaléaceus ejasdem ac gluma formæ. Palen inferior flosculi fertilis apice cartilagineo et rostrato. Palea superior membranacea et binervia, Stamina térna abortiva , nullæ squamæ. Stigmata longissima bina rubescentia , stylo unico imposita. Ovarium glabrum eylindrieum, basi styli fere non latius. Gränum nou sulcatum. Bocusta sterilis : glumainf. longior à 1-nervia, ét super. longior flosculis, 18-nervia. Bini flosculi maseuli sessiles. Palca inferior Sémi-membra- nacea 5-nervia. Palca superior minor. Squamæ binæ impressæ cuneïifor- mes, Stamina terna antheris rubescentibus. Ligula pilosa. Corx lacrymä." Zinn. 8. SPINIFEX. Lion. Organisation physiologique. La . glume inférieure prend la forme d'un très-long rachis qui resterait entié- rement stérile. Les appareils des étamines et des écailles se sont formés aux dépens de la septième bractée et Po- vaire a commencé à la huitième. La nervure médiane de la sixième bractée ne s’est développée, ni dans sa brac- téé, ni ëh forme d’axe. Dans les individus dont je vais parler, cette nervure s’est développée en axe “Fpercep= tible, portant la seconde bale. Dans les individus mâles le rachis de l'Egr est devenu florifère , les locustes y sont sessilés , et l'épi ressemble assez à üne panicule orbiculaire. Dans ces individus, en ne tenant pas compte du rachis, les appareils des écailles ‘et des étamines se sont développés aux dépens dé la sixième bractéé et l'ovaire a commencé à la sep- tième. Comme les individus mâles pourraient être sup- primés par la nature dans ce genre, sans que le genre en’souffrit, puisque l’épi fertile est hermaphrodite ; et que, du reste, j'ai rencontré très-souvent des individus mâles appartenant à des espèces ordinairement her- maphrodites , je ne tiens aucun compte d’une telle différence de sexe, comme caractère générique. ( 3:r } Charact. gener. Spica fœminea : rachis subulatus, basi glumiformis, longissimus et rigidissimus. Gluma inferior 7-nervia , superiori major. Gluma superior 5-nervia flosculis major ; flosculus unipaleaceus 5-ner- vius. Palea inferior flosculi fertilis 3-nervia, integra. Palea superior integra, binervia. Stamina terna antheris ovatis minimis violaceis. Squamæ binæ truncato-impressæ, à parte quâ se mutud aspiciunt ca- naliculatæ. Stigmata bina , oblonga , longè pedunculata ; rubro-lutes- _centia. Ovarium glabrum. Spica mascula : rachis multiflorus, locusiæ sessiles. Gluma füférior superiori minor g-nervia. Gluma superior 7-nérvia. Palea flosc. unipa - leacei 5-nervia. Bini flosculi masculi, Palea inf, 5-nervia, superior bi- nervia. Squamæ et stamina ut superiùs. Ligula pilosa. SPINIFEX squarrosus, etc. (La suite au prochain Numéro.) Norice sur l'utilité de l'importation et de l'élève en France des Bétes à laine de race perfectionnée (1); Par M. TeRNAUX L'AINÉ, Membre du Conseil d'Administration de la Société d’Encouragement pour l’industrie nationale. Messreuns, afin d'apprécier plus complètement Les avantages qui résulteraient de l'importation et, de, Félève des bêtes à laine de race plus perfectionnée que, celles qui existent généralement en France, j'ai besoin. de rappeler en peu de mots l'emploi que l’on. y fait de la substance filamenteuse que ces animaux produisent. Cet emploi se divise en deux branches aussi, distinetes qu importantgs : l’une pour les étoffes feutrées ou dra- peries, l’autre pour celles que l’on appelle étoffes rases. Les draperies , et peut-être aussi les étoffes croisées dont le poil ne paraît pas ; durent leurs premiers succès (1) Cette notice a été lue dans la Maûce du 30 mars 1825 de la So- ciété d'Encourugement, qui en a ordonné l'insertion en entier dans son Üulletin, n° »48, d'où elle est extraite. ( 312 ) au célèbre Colbert. Ce fut lui qui fit venir à Abbeville, à Sedan ; à Carcassonne, des fabricans hollandais en possession de faire alors les plus belles draperies. Ces derniers avaient eux-mêmes enlevé cette industrie aux Floreñtins , et chacun saït que c’est à ce genre de travail que les Médicis durent le commencement êt une partie de leur fortune. , Cet habile ministre sentait tellement l'importance de ces manufactures pouf la prospérité de la France, qu 1 ne se contenta pas de les y avoir introduites, mais qu'il leur prodigua les secours et la protection qui sont dus à _ toute industrie naïssante ; et c'est peut-être ici le cas de révéler un fait trop peu connu , et qui cependant mérité d'autant plus de l'être, qu’il prouve que ce n’est pas toujours à à force d’argent que l’on excite la produc- tion, mais que les ressources du génie sont souvent po efficaces: : En effet, malgré lés secours pécuniaires que Colbert avait accordés à M. Cadot , auteur de la manufacture de draps depuis appelés pagnons, elle était près dé succom- ber sous lé poids des sacrifices qu’il avait fallu faire pour former des ouvriers et soutenir la concurrence avec les mêmes espèces de draps qui se fabriquaient à Leyde, en Hollande : les dépenses de la guerre avaient épuisé le trésor, on ne pouvait plus ÿ recourir, lorsque Colbert éngagéa Louis XIV à se faire faire un habit de drap vert rayé ét léger, et de dire devant sa coùr, au moment de ‘partir pour la chasse, qu’il trouvait cette étofle jolie. Déslors les courtisans, et à leur imitation lés courti- sans de ceux-ci, s’empressèrent de s’en revêtir avec une telle fureur, que cette espèce de drap, dont le ministre avait eu soin de faire fabriquer une ample provision par ( 313) la manufacture qu'il voulait soutenir, se véndit à des prix. si élevés, que le bénéfice qu'ils donnèrent dans cette circonstance releva la fabrique. de. Sedan près de s’éteindre , et de plus donna naissance à celle de Reims, où l'on fabriqua pendant long-temps cette mème étoffe sous le nom de Silésie. J'aime à croire, Messieurs , que vous me pardonnerez d'autant plus de vons avoir cité cette anecdote, qu’elle ne doit pas s’effacer de la mémoire des hommes indus- triels, comme de celle des hommes d’État qui savent faire tourner au profit de l’utilité publique les choses qui.en paraissent les plus éloignées. sodh#rb 1 Je.reviens. maintenant à la fabrication .des étoffes drapées. Il est incontestable que les villes de l'Europe où elles.se fabriquent avec le plus de perfection sont celles de Sedan et de Louviers. C'est dans la première que se font les plus beaux ‘draps teints. en pièces, et notamment les noirs, comme c’est.à Louviers que l'on fait. ceux teints en laine; et les bleus sont. particulière- ment ceux qui offrent le plus de perfection. Depuis long-temps cette: industrie, s’est propagée et. multipliée dans plusieurs autres villes. et départemens du royaume, et presque, partout on emploie présentement les moyens mécaniques pour les principales opérations ; teiles que la filature ; le feutrage, le lainage ou garnissage et la tonte. Parmi ces mécaniques, les unes sont d'invention française , les autres d'invention anglaise. C’est un fait bien reconnu dans toutes ces manufac- tures, et mieux constaté encore dans celles qui travail- lent avec le plus de perfection, que plus la laine est fine ; plus elle est courte et même assez tendre , plus elle est susceptible de faire des draps fins, doux, brillans, k (314) soyeux et d’un bon usage. La raison en est que plus les filamens sont courts et présentent de pointes sous un. moindre volume , où sous un moindre poids ; et plus îls sont propres à s’enlacer les uns dans les autres , ee qui ést indispensable pour Paction du foulage. En effet , plus ils sont fins , plus ils peuvent se serrer, se rappro- cher en plus grande quantité dans un espace donné , et par conséquent plus la filature doit acquérir de finesse et de force. Du concours ou de la réunion de ces deux propriétés dans la laine fine et courte, il réstilte que l’o- pération du garnissage, qui se fait après le foulage, au moyen du chardon , produit, sur une moindre étendue, une plus grande quantité de petits poils serrés les uns contre Îles autres, qui contribuent à faire des draps doux , moelleux, brillans , fins à l'œil et au NS et d’un bon usage. | Si la laine courte et five, même ün peu molle, est exigée pour toutes les étofles drapées , la laine longue, forte et nerveuse, quand bien même elle serait un peu grosse , n’est pas d’une moindre nécessité pour les étoftes _ de laine rases, telles que les burats, les étamines ; les bombasins, la lepine, le maroe, les tapis de toute es- pèce. On pourrait encore ranger sé cette catégorie tout ce qui sert à la passementerie et à la bonneterie, même le mérinos, quoique , pour ce dernier genre d'é- toffe, une laine qui réunit la longueur à la finesse soi préférable , la bonté de ce tissu consistant surtout dans la facilité que les filamens ont de se rapprocher à chaque lavage. | Comme l'éneptien à faire à la règle générale pour cette dernière étoffe ; relativement à celles qui sont dra- pées où rases, nous mènerait trop loin aujourd'hui et ( 315 ) : m’écarterait de mon sujet, je me propose de vous pré- senter à cet égard une notice particulière. L'obligation d’avoir des laines longues, fortes et ner- veuses, quoique grossières , pour la perfection des étof- ” fes de laine rases , ainsi qne je viens de le dire , provient | de la nécessité de les filer très-fin, et pour y parvenir, au lieu d’enchevètrer les filamens les uns dans les au- tres, comme pour les étofles drapées , par l'opération du cardage , il faut, au contraire, les ranger parallèlement entre eux par celle du peignage ; on doit sentir qu'alors plus ils sont longs , plus la laine a de nerf, plus le fil x de force, quoïque fin, et plus aussi l'étoffe peut être serrée en chaîne, frappée en trame, et présenter ainsi un grain plus fin après le tissage, condition absolue pour ces sortes d’étofles , et pour ainsi dire la seule que l'on exige. | J'ai cru, Messieurs , devoir faire précéder cet aperçu sur l’emploi des laines, autant pour faire ressortir la nécessité de procurer à notre industrie , tout en enrichis- sant notre agriculture , une plus grande quantité de bêtes à laine, que pour faire sentir l'importance qu'il y a pour l'une et pour l’autre de ces branches de la prospérité publique , de perfectionner les deux différentes races de _ bêtes à laine , chacune dans un genre qui leur est propre, et néanmoins bien différent l’un de l'autre. Si les faits résultant de l'ordonnance du 14 mai 1893, qui assujettit les laines étrangères à des droits considéra- . bles à leur entrée en France, ont évidemment pronvé que nous manquons de cette matière première dans toutes les qualités, et particulièrement dans les espèces les plus communes pour satisfaire à la consommation de nos manufactures d’étoffes rases , de bonneterie , de pas: ( 316 ) sementerie, de tapis, il n’est pas moins démontré aue la France est dépourvue princi palement des espèces qui contribuent davantage à la perfection des étoffes drapées. - En eflet, pour les laines surfines, nécessaires à la confection des plus belles draperies , celles des races de Saxe , même de Moravie et de quelques autres parties de l'Allemagne, l’emporient autant en finesse et en douceur sur les laines de France que celles-ci sont su- périeures aux laines d’ Espagne sous les mêmes rapports. Ce qui le rare plus que tous les raisonnemens et sup- positions, c’est que bien. que les laines de la Péninsule aient plus dé ressort et d'élasticité que les autres, les fabricans mettent néanmoins, dans leurs achats, un prix plus élevé aux premières; les prix courans qu’elles obtiennent chacune dans le commerce non-seulement en France, mais encore dans l’étranger, sont échelon- nés généralement de la manière suivante sur tous Iles marchés. | Ed ù . Il ést constant que sur celui de Paris, le cils consi- dérable du royaume, tandis qu'il est difficile d'obtenir 10 francs par kilogramme de la plus belle laine d’ Espa - gne, on vend facilement 20 francs le kilogramme les plus belles laines mérinos de France, et plus aisément encore 30 francs les plus belles laines de Saxe. Si, pour ces dernières , le prix de la cote ne semble pas aussi élevé, c’est parce que; lavées à froid , elles subissent un déchet de 30 à 35 pour cent au dégraissage ; tandis que celui des autres espèces varie seulement depuis 10 jus- qu’à 15 pour cent. J’établis ies différences de 10, 20 et 30 sur une supputation de laines lavées et dégraissées au même. degré, €’est-à-dire prêtes à être employées por la filature. “ | (317) Si pour les laines qui doivent subir l'opération du feutrage , les produits de notre agriculture sont très-in- férieurs à ceux de la Saxe, de la Silésie, de la Mora- vie, etc., la même infériorité se fait aussi vivement sentir sur nos laines longues, propres au peignage et nécessaires pour le second g=nre d’étoffe auquel on em- ploie cette substance filamenteunse. À Les laines de Hollande et surtout celles d'Angleterre sont bien supérieures aux nôtres dans ce genre. C’est à la beauté, à la longueur, au hrillant et à la force des laines, à l’immensité de ses produits dans ‘ce genre, que l'Angleterre est redévable des deux branches les plus importantes de son agriculture et de son industrie. Or, nous pouvons facilement partager ces avantages avec un peu de calcul, de soins et de bonne volonté de la part de ceux qui sont appelés a rendre des services à leur patrie par leur zèle et leurs lumières, sans pour cela négliger leurs propres intérêts. Nos cultivateurs, en général, ne sont pas assez éclai- rés d’une part, et voient trop l'avantage du moment de l’autre , sans caleuler l'avenir. Il faut donc suppléer à ce qui leur manque, et voici l’acheminement qui pourrait L 7 uous conduire à rendre à la patrie un service important. Il est actuellement bien démontré, pour toute per-. sonne qui, a suivi l’élève des bêtes à laine, que la grande race anglaise s’accommode aussi bien des terrains gras , fertiles, des herbages épais , des pâturages un peu humides et même des brouillards, qu’une telle tempé- rature et une semblable nourriture sont contraires! aux bêtes à laine fine, petites et délicates. Celles-ci sont promptement atteintes de la pourriture, et tandis que cette petite race s'élève parfaitement dans les terrains (318 ) secs et sablonneux, où la nourriture est légère, même un peu rare, les autres ne pourraient pas y vivre avec économie. | Nous ignorons jusqu'à quel point la Saxe, ainsi que les autres contrées de l’Allemagne, pourraient voir se naturaliser les grandes races anglaises , si elles y étaient importées ; mais il est certain que la petite race de mé- rinos,; mème la race d'Espagne, n’a pu généralement prospérer en Angleterre, malgré toutes les précautions qui ont été prises, et les peines que se sont données plusieurs âgronomes très-distingués. La France , plus heureusement située que ces pays, renferme les élémens tout-à-fait propres à ces deux. genres d'économie agricole , et si elles ne s’y sont pas développées jusqu'ici avec un succès égal à celui obtenu dans chacun des deux états précités, la faute doit en être attribuée aux motifs que nous avons indiqués , et.surtout à la manie de rechercher dans l’animal la beauté des formes plutôt que lutilité de ses produits, et aussi à ce que les cultivateurs ne consultent pas assez les localités où ils forment des troupeaux. Le besoin d'obtenir des laines plus fines que celles que nous avons, pour nos manufactures de draps de Sedan , de Louviers et.autres, où d'avoir des laines plus longues et plus propres au peigne, pour les manufactures de Reïms , d'Amiens, de Roubaix, ete., doit déterminer les agriculteurs et les personnes qui cherchent à rendre leurs spéculations et leurs travaux aussi profitables à la société qu'utiles pour eux-mêmes à s'occuper de l'introduction des bêtes à laine de race perfectionnée , et de les élever ensuite dans toute leur pureté. Alors notre industrie , actuellement tributaire obligée de l'Allemagne pour l'emploi des lai- « (319 ) nes superfines, de l'Angleterre et de la Hollande pour celui des laines longues, ne le sera biemtôt plus d’au- cune nation. , | Ce sont ces motifs qui m'ont déterminé à faire venir de la Saxe et de la Silésie , en échange de boues et chè- vres de Cachemire, un certain nombre de béliers et de brebis choisis dans les plus beaux troupeaux de la Saxe, Ces animaux sont au nombre de cent têtes , que je désire, aussitôt leur arrivée à Saint-Ouen, faire connaître à Ja Société, par l'organe des commissaires que je la prie de nommer à cet effet. Ils y reconnaitront que la laine des pates et de toutes les autres parties du corps est presque aussi belle que celle de l’épaule et du flanc de l’animal. C’est également par cette raison que j'ai cru devoir prendre part à une entreprise qui s’est formée pour l'introduction des bêtes à laine longue, dont Ja vente publique se. fera à Saint-Ouen dans le mois de mai prochain, avec celle des animaux venant de Saxe et celle des chèvres et boucs de Cachemire. Je procéderai égale- ment à l'ouverture des silos renfermant des grains. Exrnarr d'une Note sur une nouvelle Chaux phosphatée terreuse; Par M. Bonwarp. (Lue à la Société Philomatique dans la séance du 28 mai 1825. ) IL semble résulter des analyses de Klaproth et de Pelletier que la Chaux phosphatée massive ou terreuse difière de la Chaux phosphatée cristalline par une moins grande proportion d’acide phosphoriqne. Les minéralo- gistes allemands en font une espèce particulière, sous le ( 320 ) nom de Phosphorite, dont ils distinguent deux variétés, le Ph. commun et le Ph. terreux. À la première variété les auteurs rapportent celui de Logrosan en Estrama- dure, et celui de Schlackenwald en Bohème; pour “exemple de la seconde variété, ils citent seulement celui du Marmarosch en Hongrie, qui avait été indiqué d'a- bord sous le nom de Fluor terreux. M. Haüy en indique en outre, mais sans description, une variété calcarifère comme venant des environs de Schneeberg en Saxe. Depuis plusiéurs années on connaît aussi un Phos- phorite provenant des environs d’Amberg en Bavière , qui se rapproche beaucoup, par son aspect, ses cou- leurs , sa dureté, etc., de celui de Logrosan, mais qui ne montre pas l’apparence de structure testacée et fi- breuse que celui-ci présente souvent ; l’un et l’autre, d’ailleurs, contiennent de la Silice, mais celui d’Am- berg paraît plus siliceux. D’autres variétés de Chaux phosphatée terreuse , très-différentes , ont été depuis peu découvertes en France. M. Berthier a reconnu la nature : de celle qui accompagne les Pyrites de Wissant, dépar- tement du Pas-de-Calais, et qui se trouve aussi dans Ja craie du cap la Hève, en nodules dont quelques-uns, de forme allongée et à texture fibreuse, présentent un aspect xyloïde : il la nommée Chaux phosphatée-argi- lo-bitumineuse, et il la regarde comme ayant la même composition chimique que la Chaux phosphatée cristal- lisée ou Apatite. M. Laugier a aussi déterminé, comme Chaux phosphatée, des nodules terreux trouvés par M. Becquerel , dans l’Argile plastique d'Auteuil. Le phosphorite terreux présenté par M. de Bonnard à la Société Philomaltique, diffère des précédens : il est d’un blanc grisâtre ou. jaunâtre ; veiné ; tacheté ou poin- ( 321 ) üllé de brun : léger, tendre , à cassure terreuse , présen- tant à la loupe une-foule de petites cellules où érevasses irrégulières ; quelquefois un peu onctueux au toucher ; happant assez fortement à la langue ; faisant une faible effervescence avec l'acide nitrique. Sur des charbons ar- dens sa poussière n’a pas manifesté de phosphorescence. Cette substance, que l’on pourrait prendre ponr une marne, est beaucoup plus légère, plus tendre et moins ” compacte que les Phosphorites de Logrosan ét d'Amberg, auxquelles elle ressemble seulemént par la couleur. Elle se rapproche davantage , quant à ses principaux carac- tères physiques , du Phosphorite d'Auteuil ; maïs sa cou- leur est différente. Sa nature chimique a été reconnue par M: Berthier, qui y a trouvé 0,54 de phosphate dé chaux, et 0,10 de carbonate de chaux, mélangés d’ar- gile et d’oxide de fer. M. de Bonnard a trouvé ce Phosphorite disséminé, en nodules irréguliers, dans une couche d'argile bru- nâtre renfermant des minerais de fer en grains, qui se présente à peu de profondeur au-dessous de la surface du plateau dit V’allée-de-Saint-Thibaud, à deux lieues à l’ouest de Vitteaux, département di: la Côte-d'Or, et qui recouvre là , en gissement transgressif, le terrain de Calcaire à gryphées arquées , dont est formé le sol de tous les plateaux bas de PAuxoïs , au pied oriental des montagnes du Morvand. C’est sans doute à l'argile qui l'enveloppe et au mineraï de fer qui l'accompagne, que le Phosphorite de Saint-Thibaud doit son toucher quel- quefois onctueux et son mélange de veinules ou de ta- ches brunes. On y voit d’ailleurs fréquemment, même dans l’intérieur des nodules, des grains ou des enduits ferrugineux , et de petites crevasses remplies d'argile, Tom. IV. 2} ’ (32 ) . La couche d'argile, qui a énviron un mètre d’épais- seur, renferme auési de petits amas de Baryte sulfatée laminaire , ainsi que des rognons ou'plaques arrondies de Calcaire à gryphées. Quelquefois le Phosphorite se trouve dans l’intérieur des coquilles de ces rognons calcaires ; d’autres nodules , isolés dans l'argile , présentent la forme de moules intérieurs des coquilles propres au Cal- caire à gryphées. Mais ces circonstances sont assez rares, et le plus souvent les nodules de Phosphorite sont libres et de formes tout-à- fait irokgulièrens On assure, dans le pays, qu'une substance gpalogue se trouve mélangée avec la plupart des minerais de fer des usines de la Côte-d'Or, où elle est connue sous le nom de grappe, et où on la sépare avec soin des mine- rais, au moyen d’un instrument que l’on nomme égrap- poir. On voit que le gisement du Phosphorite d Saint- © Thibaud diffère aussi de celui des autres variétés de la même substance, qui ont été indiquées jusqu’à ce jour (nous avons , au reste, peu de connaissances relatives au gisement des Phosphorites de Saxe , de Bavière et d'Es- tramadure). Il serait intéressant de reconnaître si ce gi- sement présente quelque constance , comme semblerait l'indiquer l'opinion ci-dessus énoncée, relative à son identité ayec la grappe des minerais de fer de Bourgogne. La solution affirmative de cette question ferait connaître la cause de la qualité cassante de plusieurs fers provenant de minerais en grains, ( 323 ) # On? | 4 E Norre sur la génération des Moulettes ; Par M. Prévosr, Docteur en médecine à Genève. ÿ Les expériences de M. Prévost: ont été four sur. ile Moule des peintres (Unio pictorum).Woici le résumé qu'il. en donne dans une lettre à son ami, M. Dumas, en date du 3 juin. » » « 1°, Il se trouve dans cette espèce dés individus Fab les organes générateurs renferment des animaleules spermatiques dont la longueur est de 1,8 avec un grossissement linéaire de 300. Ils ont la forme d'un biscuit à la cuiller. Ils sont assez agiles et se compor- tont d’ailleurs comme les animalcules des autres ani- maux que nous avons examinés ensemble. » 2°, Dans cette mème espèce on rencontre d’autres individus en nombre à peu près égal, portant un ovaire et des œufs. Ces derniers sont composés d’un jaune enveloppé par une glaire, enfermée elle-même dans une mince enveloppe. L'œuf entier a un diamè- tre de + de millimètre environ, et le jaune -L de millimètre. | » 3°, Les animalcules sortent du testicule, les œufs de l'ovaire, par deux conduits placés symétriquement à droite et à gauche du corps de la Moule, et:corres- pondant aux portions antérieures evnprisé du testicule ou de lovaire, » 4°. Si, avant la ponte, on sépare les unes des à au- tres les Moules mâles et femelles, les femelles. ne pondent que des œufs inféconds ; si on les mélange, les œufs sont fécondés. 21° + ( 324) AT » 5°. L'on ne peut apercevoir la cicatricule sur le‘ » jaune de l'œuf; maïs quand lé fœtus commence à se » développer, on aperçoit sur le jaune un trait qui cor- » respond à la charnière de la coquille du futur animal. » Peu peu à l’on aperçoit le Timbe de la coquille. Les » formes se dessinent. Enfin , on voit plus tard la jeune » Moule prendre la figure de l'animal parfait: Les deux » partiés latérales et symétriques dont le corps et le » pied se composent se réunissent inférieurement, et » -enveloppent lé. jaune sur lequel la Moule’ s'est déve- » loppée , précisément comme l’abdomen enferme le » jaune chez le jeune poulet à la fin dé l’incubation. » Pour tous les détails, M. Prévost renvoie au Mémoire qu'il fera parvenir incessamment à M. Dumas , avec les planches qui l’accompagnent. Sur la présence du Sélénium dans divers Minéraux ; {Communiqué . à l’Académie Royale des Sciences, en mai 1825.) 1 M. de Humboldt a communiqué à l’Académie plu- sieurs nouveautés minéralogiques. découvertes par M. Henri Rose de Berlin , et qu’il tient de ce savant. Le Sélénium, qui n’avait été trouvé jusqu'à présent qu'en Suède } dans une mine de cuivre abandonnée, vient d’être reconnu par M. Henri Rose dans plusieurs minerais du Hartz, formant différens séléniures. 1°, Un séléniure de Plomb, ayant une texture lämel- laire blanchâtre , et n’offrant pas jusqu’à présent de ca- ractères extérieurs tranchés ; en filon dans une dolomie jamellaïre et ferrifère qui traverse un terrain dé schiste argileux et de diorite ; de la galerie de Tilgerode dans le Hartz oriental. | | (335 ) 2°: Un séléniure de Plomb et de Mod naison doublement remarquable par sà ma qu'elle fait connaître la présence du Mércur he. 3,, Un séléniure de Plomb aurifère , dans lequel l'or matif est visible, venant de la galerie d'Erkeborn au Hartz. M. de Humboldt a ajouté que M. Siréinspés + venait de reconnaître la! présence du Sélénium dans le soufre rougeñtre de Lipari, et qu'il était présumable que les soufres pésans de Java et d’autres pays volcaniques ” raient aussi la présente de ce métal. Nore sur des canaux découverts dans les Nerfs ; Par M. Boéros. Les recherches dont M. Bogros a soumis les résultats à l’Académie des Sciences ; lui ont prouvé que touses filets qui composent un cordon nerveux, tant ceux des nerfs de la vie derrelation, que ceux du grand sympa- thique , sont creusés à leur centre d'un ou de Hs canaux perméables à l'injection. dog a" 13 Tout ce que l’on connaît de plus remarquable so Ja structure de ces organes , se réduit en général à la des- cription qu’en a donnée Reil. Cet ‘habile anatomiste à démontré par deux expériences, dont l’une consiste à dépouiller de tout son névrilémme un cordon des nerfs de la vie de:relation ; en le soumettant à l’action de Fa- cide nitrique étendu d’eau ; il a fait voir que le nerf dont le névrilemme a été ainsi décomposé:, est formé d’un as- semblage de filets médullaires fréquemment anastomosés entre cüx; par une autre expérience , il a enlevé/la pulpe V4 | : LC) médullaire que contient chaque filet nerveux , én faisant macérer un cordon nerveux dans une solution alcaline, et\par-là il a cherché à constatér que le névrilemme forme, à chaque filet nerveux, un canal fibréux rempli de substance médullaire , et susceptible d'être injecté quand il a été ainsi dépouillé de sa pulpe médullaire. C’est’ d’après ce procédé qu'il est parvenu à introduire dü mercure dans les nerfs optiques et dans quelques por- tions ‘très-courtés de quelques autres nerfs: ; tels: Le les nerfs lingual ; médian ; etc. À An M. Bogros a eu l’éccasion de répéter ces” expériences. de Reil, un très-grand nombre de fois et à plusieurs re- prises , etil s’est convaincu, par d’autres expériences qui lui sont particulières , que chaque filet nerveux était creusé de canaux susceptibles d’être injectés sans leur. faire subir aucune préparation préliminaire , et que cès. canaux pouvaient être perméables à RTE REA la vie comme après la mort de l'animal. À 1 Pour cela il se sert d’un long:tube de verre eoudé à son extrémité inférieure ; à laquelleest adapté un autre petit tube susceptible d’êtreefhlé à la flamme d’une bougie en une pointe capillaire; une:fois que lPappareïl ainsi construit est rempli de mercure ; on introduit sa pointe capillaire dans un filet, età peine est-elle parvenué dans l'intérieur d’un canal nerveux, que l'injection le parcourt avec une rapidité égale à celle qu’elle-met à parcourir un vaisseau lymphatique ; cepéndant; après que le liquide injécté a cheminé dans une étendue ce quelques pouces; dans un ou plusieurs éanaux ;, ‘la force qui le meut n’est plus suflisanté pour le faire pénétrer plus avant, et il est alors nécessaire d’exercer sur les parois des nerfs dé lé- * gères frictions pour faire avarcer l'injection. : 71" ( 327) C'est à l’aide de ces précautions que M. Bogros est parvenu à injecter des ramifications nerveuses d'une ex- trême ténuité, soit dans les museles , soit dans divers autres organes. k Il a injecté de la même manière les cordons nerveux du grand sympathique , leurs ganglions, de même qué les ganglions intervertébraux. Tous cés ganglions ont pour caractères communs d’être formés par une subs- tance d’un gris rougeâtre, creusée d’une, multitude de canaux contournés , entrelacés, communiquant avec les canaux des nerfs qui en partéñt , et même avec les radi- cules veineuses des veines qui en proviennent. Lés gau- glioris intervertébraux sont surtout remarquables en ce que les prolongemens de la dure-mère qui les envelop- _ pent contiennent, entre les lames fibreuses qui éntrent dans leur structure, un tissu spongieux où éréctile, dont les aréoles communiquent d’une part avec les ‘ca- naux nerveux des ganglions, et d'autre pass avec les veines vértébrales. | Cependant on doit faire remarquer que M. Bogros n'a pu faire parvenir l'injection ni dans les radicules composant les racines des nerfs qui forment les ganglions intervertébraux , ni dans la substance de la moelle ‘de Vépine, ni dans celle de ses prolongemens cérébraux. Seulement le liquide injecté arrive près des racines des nerfs; et pénètre dans la cavité de la duré-mère. D'après l’exposé que nous venons de faire , il se pré- sente une question, c'est de savoir si le canal nerveux des nerfs de la vie de relation existe dans le névrilémme ou bien dans la pulpe médullaire ? Pour pouvoir y ré- * pondre ét dissiper les doutes sur ce point , il est néces- É " (358 ) saire, de soumettre un cordon, nerveux à l’action de l’a- cide nitrique, et de le faire macéter ensuite pendant plusieurs jours. dans de, l’eau ; tout le névrilemme qui | entre dans sa composition se convertit en une FH gélatineuse et transparénte; c’est dans cet état que l’on voit évidemment que,chaque cordon nerveux résulte d’un assemblage de filets médullaires fréquemment anas- tomosés entre eux.,.et c'est dans l’intérieur de chacun de ces filets que sont creusés un ou plusieurs canaux nerveux que l’on peut injecter, pour peu que leurs parois offrent assez de force pour soutenir le poids du inercure qu’on y introduit. La pulpe médullaire ne paraît pas être d’une nécessité ! indispensable dans les canaux nerveux. Il est fort diflicile de constater son existence dans les derniè- res ramifications dés nerfs de la vie de relation , et ce= pendant ils n’en ont pas moins un canal perméable à l'injection, fl en est. de même des nerfs du grand sym- pathique composé d’une, seule et même substance: | MM. Cuvier, Duméril, Geoffroy: Saint-Hilaire et Dupuytren ont été chargés par l’Académie des Sciences d'examiner les préparations faites par M: Bogros , et-de s'assurer de l’existencé de ces canaux et de leur véritable situation dans le tissu nerveux. M. Bogros s'empressera ; sans doute , de varier ses injections et ses préparations devant MM. les commissaires, afin de ne laisser aucuri doute dans leur esprit. Ce point d’anatomie.est trop im- portant ;.et les commissaires sont trop familiers avec les recherchés anatomiques, pour que le jugement qu'ils porteront sur le travail de M. Bogros ne devienne pas définitif, et pour qu'il ne détermine pas rigoureusement ce.qu'il y a de positif dans la découverte de. M. Bogros et ce qui peut rester de douteux : nous férons con- : (329 ) naître ce. rapport vivement. désiré: ‘par tous les auato- . mistes! 1 cour OIL © ’ - wo Les 7 ”1 : mn nee A sur un Sable oxidulé titanifère des bords de La Loire ; Lit ef Pan M. C. P. Ouuivien, d'ombre, D M. P. On trouve très-fréquemment sur les rives de la Loïre (je ne parle ici que du département de Maine-et-Loire, n'ayant pas fait de recherches au-delà), dans les endroîts où le flot laisse à découvert. un sable fin et brillant, des ‘ bandes sinuenses plus où.moins noires, qui paraissent , ‘au premier aspect, formées par la déposition d’un sable de cette couleur. Cette espèce de sable n’est'autre chose que du: Fer oxidulé ; titané , ‘pulvérulent , parfaitement attirable à l’aïmant , et:qu'’onpeut-isoler du sable envi- ronnant à l’aide du barreau aimanté: Ce Fer arénacé, qui forme quelquefois: des couches:de quatre à six lignes d'épaisseur et d’une étendue assez grande , ne diffère en rien, par:ses caractères physiques ; des Fers de cette es- pèce. La ténuité des grains qui le composent-est très- grande; leür couleur: est d’un inoir-foncé ‘quand’ on les examine: isolément , et paraît légèrement ! grisâtre quand ce Fer est réuni en amas assez considérables, et qu'il est isolé du sable avec lequel il se trouve ordinai- rement mélangé: Dans ce dernier état , il présente aussi une multitude de’petits points brillans: - Cette variété du Fer oxidulé ; que jé rencontrai pour la première fois en 1816, esttellement abondante sur une grande partie des bords de Ja Loire,, que j'ai cru ‘devoir signaler ce gisement qui n'avait pe été indiqué jusqu’à présent! Il: est très-probable qu'on doit égâle- ( 330 ) ment le trouver dans tous les autres points du cours de ce fleuve. L'analyse qui en a été faite par M. Blondeau a fourni les résultats sûivans : On a opéré sur quatre grammes préalablement sou- mis à l’action du barreau aimanté. Deutoxide de Fer contenant des traces de Manganèse. .': 1 : 86,04 Oxide de Titane coloré par des traces de !Fersstistl n° rustos:caèls ré 2120526 Sable: à ot cle il rh térloiérlont 52350 Phriérisi lire ss ci sic cstr diérar osé 1,21 100,00. Ce travail, prédéaté:i récemment à l'Académie Royale de Médécine , section de Pharmacie ; a été examiné par MM. Laugier et Bussy , qui en ont approuvé les résultats. M. Laugier a cependant rencontré une proportion de titanë un peu plus considérable; mais cette différence parait être résultée d'un mode d'analyse particulier em- ployé par ce chimiste qui s’est souvent Pan de re- cherches semblables. Wbr à + MM: les rapporteurs ont constaté , ainsi que l'avait avancé M. Blondeau, que ce Fer oxidulé ne-contenait ni Chrome ni Nickel: Nore sur des cavernes de Calcaire grossier à ossemens, découvertes dans les environs de Lunel-Vieil, près de Montpellier ( département de l'Hérault); Par M. Manrcez DE SERRES , D. M. M. Marcel de Serres a adressé à l'Académie Royale ( 33: ) | des Sciences l'annonce d'une déconvérté très-intéres- sante-pour la géologie, découverte relative à des ca- vernes à ossemens, aussi remarquables par la grande quantité de fossiles “ elles renferment, que par les ani- maux disparates qui s’y trouvent réunis. M. de Serres ÿ signale en effet la présence d’une très-grande quantité de quadrupèdes, soit éarnassiers, soit herbivores, parmi lesquels il:en est quelques-uns qué l'on n’avait pas en- core rencontrés à l’état fossile ; tels sont , par exemple, les Chameaux. | - Parmi les carnassiers , il cite, en première ligne , dés Lions ou des Tigres bien supérieurs en taille et en force aux. Lions et aux Tigres actuellement vivans, animaux dont les caninies avaient jusqu’à seize éentimètres de longueur sur trente-neuf millimètres de largeur. Outre ces énormes Tigres ou Lions ; l'on en observe d’autres qui semblent sé rapprocher des espèces actuellémént vivantes ; Etavec ceux-ci sont confondus des //yènes, des Panthères, des Loups, des Renards, dés Ours, peu dif= férens de nos Blaireaux et des Chiens. Chose remar- quable , avec ces carnassiers sont entassés, pêle-mêle, une très-grande quantité d'ossemens de quadrupèdes her- bivores, parmi lesquels l’auteur de cette dééouverte si gnale diverses espèces d’Æippopotames;,. dé Sangliers d'une très-grande dimension , des Pecaris, des Chevaux ; des Chameaux , plusieurs espèces de Cerfs, d'Élans, de Daims, de Chévreuils, de Moutons, dé Bœufs;'et enfin diverses espèces de Lapins et de Rats. Ce que cette réunion présente de plus singulier, é’est que les ossemens des animaux ainsi entassés ( et quelque- fois en si grande quantité que les cavernes de Lunel-Vieil ressemblent à de véritables cimetières }, n’ont aucum ( 332 ) rapport de position avec la place qu’ils occupaient dans le squelette, ni avec les habitudes des animaux auxquels ils ont appartenu: En effet, à côté d’une mächoire-en- uière ou brisée de carnassier, l’on rencontre souvent des os longs d’herbivores, ou d’autres, parties du squelette de ces derniers ; et le tout tellement disséminé, qu'ilest bien rare de rencontrer deux os:entiers qui aient appar- tenu au même animal, ou du moins à des animaux du même genre. Les ossemens fossiles de ces cavernes y sont dont dis- séminés sans ordre et jamais entiers ; et. comme ils se trouvent au milieu des terres d’alluvion ; qui renferment une grande quantité de cailloux roulés ,-on pourrait sup- poser qu'ils y ont été transportés. par les eaux ; mais nous devons suspendre toute hypothèse à cet égard , puisque M. de Serres n’en a point proposé dans la note qu'il a adressée à l’Académie , note qui ; quoique fort étendue, n'a été considérée par lui que comme l’annonce-de;ré- cherches auxquelles il se livre, pour faire connaître ; dans leur ensemble , des faits dont la géologie STE pourra sans doute tirer parti. Ces ossemens contiennent tous de # matière animale, et ce qui est assez singulier, c'est que la terre où ils-sont disséminés contient plus de matière animale que les osse- mens eux-mêmes, lorsqu'on ne. l'a pas dépouillée dés fragmens osseux qui lui sont mêlés : ce qui semblerait. faire présumer que cette terre contiendrait les parties osseuses à la fois les moins décomposées et les moins altérées, dans leur nature chimique. (333) Examen du Platine trouvé en Sibérie ; Par M. Laverer. M. dè Humboldt avait fait depuis deux ans des tenta- tives infructueuses pour se procurer le Platine de Russie, et ce n’est que dans ces derniers temps qu'il a pu ÿ par- venir, grâce à l’obligeance de M. le baron Schilling. « Ce métal se trouve , dit-il, au milieu de fragmens de Diorite (Grunstein ou mélange intime de Feldspath et d’Am- phibole ) comme le Platine du Choco. Les grains, riches en osmium et iridium, paraissent géologiquement inté- ressans. Au Choco ; chaque grain renferme tous les mé- taux ; au Brésil seul, des grains de Palladiun se trouvent réunis à des grains de Platine , à des grains d’Or et à des Diamans, etc. » | Deux échantillons de Platine de Russie ont été remis à M. Laugier. | "Le premier, considéré comme du Platine, avait été trouvé dans les sables aurifères de Kuschwa, à deux cent cinquante werst d'Ekatherinebourg. Il est formé de très-petites lames d’un blanc grisâtre ; qui ont l'aspect du Platine du Choco, mais moins d’ — et une cou- leur plus plombée, L’échantillon ne’ pesait que neuf décigrammes. Le barreau aimanté n’a d'action sur aucun des grains qui le composent. Examiné par les procédés chimiques ordinaires, il a fourni environ pour 100 parier: (1334 ) Platine. . : . 65 Oxide de fer. 0 Cuivre . Osmium } dés traces. Iridium On n’a pas eu la prétention de faire une analyse exacte; car on n'a pu opérer que sur deux décigrammes. On n’a pu y remarquer la présence du Palladium et du Rho- dium. M. Laugier remarque, toutefois, qu'ayant répété deux fois son analyse, il a eu toujours une perte d’un septième dent il n’a pu trouver la cause. Le second échantillon provenait des terres du négo- ciant Rastorgujers, dans l’Oural, près Ekatherinebourg. IL. était considéré comme une combinaison d’Iridium et d’'Osmium. Sa composition, plus compliquée, a exigé un examen analytique plus soigné et plus minutieux, dans le détail duquel nous n’entrerons pas. Il était formé de grains du volume de grosses têtes d’épingles et ne pesait que 0,67 grammes. Ces grains différaient en cou- leur, les nns étant gris, d’autres d’un blanc pur, et d’autres, plus petits, d’une couleur grise noirâtre ; mais ces derniers sont séparés par le barreau aimanté. Les grains attirables formaient la dixième partie de l’échan- tillon , les grains blancs en composaient environ le tiers, et les gris étaient les plus abondans. . La portion de mine enlevée par le barreau AE 7 est composée de Fer, de quelques atômes de Platine et de l'alliage d’Iridium et d'Osmium. | Les grains de couleur grise renferment plus de moitié de Fer, un peu de Platine, et de late d’Iridium et d'Osmium. ( 335 ) Quant aux grains blancs, ils paraissent presque en- tièrement formés d’alliage d’Iridium et d'Osmium , quoi- qu'ils contiennent aussi un peu de Platine et de Fer. Du réste, voici les résultats de l'analyse de la portion non attirable et composée, par conséquent, de grains blancs et gris, faite en opérant sur deux décigrammes. Fer. — bo, » Portion dissoute par : } Platine. — 20. » l'eau régale . . . . 75 )] Cuivre. — 2,5? Iridium. — Traces. Portion insoluble dans Osmium.— 8,» l’eau régale . . . . 25 | Titane. — Traces. Chrôme. — Traces. 100 09, 5 On n’a pas aperçu non plus le Rhodium ni le Palla- dium dans cette analyse. Querques idées sur les GRAMINÉES ; Par M. J.-J.-C. De La Hanre, On a dû lire avec le plus vif intérêt les ingénieuses observations sur les Graminées , que M. Raspail vient de soumettre au jugement de l’Académie royale des Sciences ; plus d’un observateur aura joint son suffrage à celui que les savans rapporteurs de l’Institut se sont plus à accorder à l’auteur du mémoire sur la formation de l'embryon dans les Graminées : je ne viens donc point ici unir ma faible voix à celles de tant d'hommes distin- (1336 ) gués, mais seulement présenter quelques’ observations sur le mème sujet, sans m’attacher à suivre l’auteur dans les nombreux détails qu'embrasse son travail. J’avoueraï franchement que la théorie de M. Raspail, sur la formation de l'axe floral et de la tige entière dans les Graminées, me parut fort singulière au premier abord. N’était-il pas étonnant, en effet, de voir un axe avec Ltouies ses fleurs , une tige, une plante entière même , sortir de la nervure médiane d'une feuille; la première écaille d’un bourgeon axillaire donner nais- sance, par le soulèvement d’une de ses nervures, au rameau qui porte à sa base ce mème bourgeon ; ce der- nier organe , développé à l’aisselle d’une feuille, dévenir la partie la plus essentielle de la tige, et produire, par le moyen de sa première écaille, un second bourgeon infraaxillaire et dorsal eu égard à cette première écaille ? Mais toutes ces observations n'étaient point des preuves et s'écroulaient devant les faits nombreux, précis et clairs que M. Raspail énonçait et discutait avec la plus grande habileté : aussi ne développerai-jé point une hypothèse que me suggéra la lecture du mémoire de M. Cassini (1), sur l'analyse anatomique du Borrago offcinalis ; hypo- thèse qui aurait pu expliquer l'absence de nervure mé- diane dans la première feuille du bourgéon , par le man- que de filéts ligneux dans le point d'insertion corres- pondant à cette nervure; mais, comme le plus grand nombre des explications générales, celle-ci eût eu son côté faible. et aurait cédé plus tard à l'empire absolu de l'observation. . : dé. cd (1) Cassini : Premier Mémoire sur la Phytonomie, Journal de Phy- sique et de Chimie, mars 1821. ( 387 ) Si j'aibien saisi les opinions de M. Raspail ; cet ob- servateur pense que la nervure médiane de la première feuille du bourgeon eaulinaire ou de l’écaille supérieure, dans la fleur des Graminées , se soulève, se détache en- tièrement , et donne naissance alors, soit à la tige, soit à l'axe floral contre lequel cette feuille ou cette écaille est appliquée : en sorte qu'il est nécessaire , dans cetté supposition, que la première feuille du bourgeon soit insérée sur le même plan que la base de l’entre-nœud auquel elle doit donner naissance par sa nervure mé- diane ; mais dans le Phalaris canariensis , ainsi. que dans toutes les Graminées à tige rameuse, il sera fa- cile de voir que la première feuille du bourgeon est séparée de la tige qui devrait en sortir, suivant M. Raspail, par un entre-nœud complet ; que, parti- culièrement dans l'espèce que je viens de citer, cet entre-nœud a jusqu'à un pouce ,un pouce et demi de longueur. Pour expliquer ce fait dans le système dont il s’agit , ii faudrait donc faire sortir la tige principale de la nervure médiane d’une feuille située au-dessus du point d'insertion du bourgeon , et séparée de l'organe qu’elle devrait fournir par un entre-nœud plus ou moins long ; ce qui nous paraît inadmissible. On n’objectera pas ici que la première feuille du bourgeon était avor- tée, et que c'était la seconde seulement que nous avons observée, car elle était située entre le rameau et le bourgeon. Le fait que je viens dnestee n'est point un fait nou- veau , et les idées qui s’y rattachent ont été développées dans les mémoires de MM. Cassini et Turpin , sur les Graminées (1). Ce dernier auteur, traitant le sujet qui (1) Turpin, Mémoire sur l’Inflorescence des Graminées. Annales Tome V. 22 | (338 ) nous occupe, et comparant la première écaillé du bour- géon des Monocotylédones avec celle des Dicotylédones , en conclut que la première feuille dans celles-là (feuille parinerviée de M. Raspail) est formée de deux autres feuilies réunies par leur bord interne, parce qu’en effet les deux premières feuilles du bourgeon dans les Dicoty- Iédonés sont placées , l’une à droite, l’autre à gauche de l'observateur, supposé au centre de Ja tige et regardant le bourgeôn. M. Cassini objecta avec raison à M. Tur- pin, que la première feuille du bourgeon dés Graminées devait alterner avec la seconde et ue pouvait résulter de la réunion de deux autres qu'autant que l’on regarderait. Toutes les feuilles, comme formées elles-mêmes de deux autres soudées par un de leurs bords. Si donc nous ad- mettons l'opinion de M. Raspail sur la séparation de la nervûre médiane, nous ne pourrons point l'appliquer aux Dicotylédones; car, chez elles, la prernière feuille du bourgeon n’est point située entre la tige et son ra- mean, mais bien sur le côté de celui-ci. Aux deux faits que je viens de citer, savoir, l'insertion de la feuille parinerviée au-dessus du point où se déta- che le bourgeon, et la position latérale de la première écaille du bourgeon dans les Dicotylédones , pourraïent . sé rattacher ün grand nombre de considérations que je né présénterai point ici. Je ne parlerai point non plus de l'influence de la compression sur les feuilles , quoi- que je pusse citer plusieurs faits tendant à prouver qu'elle ést souvent suflisante pour faire disparaître un nombre du Muséum, cinquième vol., pag. 426 {pl. 30, fig. 5 en particulier). Cassini : Premier Mémoire sur la Graminologie. Journal de Phy- sique et de Chimie, novembre et décembre 1820. (330) “plus où moins grand de nervures; je dirai séulement quelqties mots des lodicules et des étaminés. Les étamines et les lodicules forméraient, suivant M. Raspañ (si toutefois j'ai bien saisi sa pénsée), un seul système d'organes placé vis-à-vis la paillette supé- rieure , alternant avéc elle, et diversement modifié par des soudures, des déchiremens, des avortemens, des adhérences, etc. Je ne chercheraïi point à analyser les opinions de l’auteur à cet égard , crainte de lui en prêter plusieurs qu'il n'aurait point eues, ou de modifier ses idées sur un sujet aussi diflicile. Je me contenterai d’ex- poser les faits que m'ont fournis les conversations de M. Gay, dont personne ne mettra en doute les connais- sances étendues sur les Graminées. Les étamines et les lodicules , dans leur état de déve- loppement le plus complet et le plus symétrique ( Bam- busa arudinacea), forment deux systèmes d’organes concentriques (1) ; le premier de ces deux systèmes est celui des lodicules; il est: composé de trois écailles membraneuses , dont deux , embrassées par la paillette inférieure, alternent avec la nervure médiane de cette même paillette, et dont la troisième est opposée à Pin- tervalle que laissent entre elles les deux premières, et à la paillette supérieure. Le second système , placé sur un rang plus intérieur, comprend six étamines alternative- ment opposées et alternes avec les lodicules. Que lon compare maintenant cette position symétrique des lodi- (1) Je dis deux systèmes, car dans le Zea mays, on peut suivre les étamines plongées dans la substance du réceptacle, au-dessous du point d'insertion des lodicules : ce fait a été scrupuleusement observé, analysé et dessiné par M. Gay. 22* | ( 340 ) eules et des étamines avec celle du périgone et des éta= mines dans les Restiacées, les Joncéés et les antres Mo: nocotylédones , et on sera frappé de la ressemblance qui existe entre le périgone et les lodicuüles. A la vérité cetté symétrie parfaite dés étaimines et des lodicules n’a été observée jusqu’à présent que chez une ou deux espèces (Bambusa), tandis qu’un très grand nombre de Grami- nées n’ont que trois étamines, tout en conservant leurs: trois lodicules (stipacées) (les trois étamines opposées aux lodicules ayant avorté, comme cela a lieu dans les Joncées à trois étamines ); que quelques autres présen- tent six étamines et perdent la lodicule opposée à la paillette supérieure (ÆEhrharta) ; que la plupart n’ont que deux lodicules et trois étamines (Festuca, Bromus, Poa) ; que plusieurs sont diandres ; enfin , que quelques -espèces n’ont point de lodicules. Mais ces faits, bien loin de contredire la symétrie observée dans le Bambusa, la confirment , puisque les lodicules ou les étamines dis- paraissent suivant qu’elles sont plus ou moins exposées à la préssion des organes environnans; pression qui est sans doute modifiée dans quelques cas par la forme , la consistance , la structure des parties comprimantes. Je ne parlerai point ici de l’analogie assez délicate que M. Raspail cherche à établir entre les cordonspistillaires, le style et le stigmate, d’une part, et la panicule des Graminées, d'autre part. Je n’ai point eu pour but d’attaquer les faits sur les- quels M. Raspail s’est fondé; bien au contraire, si mon opinion pouvait être de quelque poids en pareille ma- üère , je dirais que je les ai vérifiés pour la plupart et que mes observations, à quelques légères différences près, ont été parfaitement d’accord avec celles de cet ( 341) habile observateur ; mais s’il est impossible d’être en op- position relativement aux faits (à moins d'erreurs de la part de l'observateur), il est permis de n'être pas du même avis eu égard aux conclusions que l'on en. peut tirer. J'ai exposé les faits qui me semblaient inexplica- bles dans la supposition de M. Raspail , c'est aux hommes plus instruits que moi à en apprécier la valeur : je m'es- timerai trop heureux si ceux que j'ai énoncés méritent de fixer leur attention, nd Rarronr verbal fait à l'Académie royale des Sciences À sur la partie zoologique du F oyage autour du Monde, de M. le capitaine de vaisseau, Louis DE FREYCINET; Par M. Georrroy Sr.-HiLaire, (Séance du 9 mai 1825.) L'Académie royale des. Sciences m'a chargé de Ini faire connaître, dans un rapport verbal, les travaux zoelogiques que MM. Quoy et Gaimard publient en ce moment par livraisons. Ces savans naturalistes ont été employés, dans l'expédition de circumnavigation et de découvertes , comme médecins à bord des corvettes du Roi, l’'Uranie. et la Physicienne, commandées par le ca-” pitaine de vaisseau M. Louis Freycinet. Ce Foyage au- tour du Monde, fait par ordre du Roi pendant les années 1817, 1818, 1819 et 1820, a procuré une grande ri-: chesse de faits et d'observations curieuses, et se trouve, grâce aux puissans encouragemens des ministres de Sa ‘Majesté , présentement en pleine publication. L'histoire ( 342 ) du Voyage, des Recherches sur les langues des sauvages, la Zoologie , la Botanique , des Observations swr le pen- dule et sur le Magnétisme terrestré, la Météorologie et l’'Hydrographie, deviennent, dans le plan des auteurs, autant de sentions ou d'ouvrages à part, dont ce seul énoncé montre suflisamment que nos richesses intellec- tuelles vont s’accroître d’un nouveau monument de con naissances nautiques, littéraires et scientifiques. Je ne dois m'occuper ici que de la partie Zoologique du Voyage. _ Quand les gouvernemens se détérminent à à faire faire. de pareïlles explorations par toute la terre, quand ils. procèdent ayec la plus grande munificence pour que leur auguste protection profite au perfectionnement des so- ciétés humaines, ces soins généreux sont aussitôt ac- cueillis par le public avec an sentiment de respectueuse, gratitude dont l'intensité se développe suivant le plus ou le moins d'espérance qu'on a pu concevoir. Cependant les corvettes / Uranie et la Physicienne. furent-elles saluées à leur départ par les acclamations et les joies éclatantes qu’énfante ordinairement l'espoir d’un. grand succès ? Je ne dissimulerai pas qu'il en fut autre- mént de la part des naturalistes. On avait, dans les pré- cédentes expéditions , comme dans toutes les expéditions ‘änglaises et russes de même nature, placé l’histoire na- turelle sur la mème ligne que les explorations nautiques, que la géographie , but principal des voyages de cir- ‘cuümmavigation; la France avait la première donné cet exemple : j'admets que c'était peut-être avoir trop ac- cordé aux recherches philosophiques ; mais donner dans. (343 ) | la suite un exemple contraire, faire prononcer (1) qu'il n’y auraità bord des corvettes l’Uranie et la Physicienne aucune personne pour représenter l'histoire naturelle, et que cette science devrait se trouver satisfaite de quel- ques aumônes qui lui seraient accordées par les mains des marins, j'oserai dire que ce n’était point non plus avoin assez fait. Est-ce que la précédente expédition avait eu à regretter le concours du naturaliste Péron, cet homme de feu ; dont le génie tout-puissant à a buriné les noms et protégera toujours la mémoire, de. ses, infatignbles + com pagnons et collaborateurs ? | Au départ des corvettes, oncraignit que.les médeéins du bord ne pussent , comme on d’annonçait cependant cumuler les soins à donner à la fois et à l'équipage et à l'histoire naturelle , de façon à suflire également aux deux genres d'occupation. De-là le sentiment sm prouvèrent alors les naturalistes. Cependant la Providence nous réservait , quelques consolations , elle voulut bien nous accorder un ample dédommagement. Un homme qne recommandent: l’é- tendue de ses lumières ; la finesse de son discernement et la noblesse du caractère , était alors, corame il est _ toujours, à la tête du. service ! de santé de la marine! M. le docteur Keraudren, cet inspecteur-général du ser- vice sanitaire , prit les ordres du ministre ,; vicomte Du- .bouchage. L'omission des naturalistes à bord. sera d’au- ® 4 VE CRE 112 : ”; L (1) « Investi du commandement de l’'Uranie, M. de Fréycinèt pénsà » qu'il devait avoir un droit positif sur toûtes les pérsonies qüi l’aéz ». compagnéraient, et c'est 6e qui Vengagea à ne prendte à soù borë » aucun individu étranger au corps de la marine; » (Extrait du Zul- letin des Sciences Nauirelles et de Géologie , tome 3, page 63.) ( 344) tant moins sensible 'et regrettable, que les médecins à choisir seront mieux en mesure d’en reproduire l’action , c'est-à-dire qu'ils seront choisis joignant à un éminent savoir la force et Factivité de la jeunesse, le plus entier dévouement , et cette abnégation de soi que devront exiger tant de devoirs si différens et si multipliés. MM. Quoy, Gaimard et Gaudichaud deviennent, à ces titrés, les deux premiers les médecins , et ce dernier le pharmacien de l'expédition en partance: M. Gaudichaud rédige en ce moment et donnera incessamment la partie ne du Voyage. Tout talent exige qu'on s'y prépare par une forte instruction antérieure ét par un exercice continuel, ct, de plus, l’attente du public est toujours exigeante. Ces deux idées préoccupent à leur départ ; mais ne décou- ragent pas nos deux zoologistes désignés ; et leurs tra: vaux, qu'ils publient présentement; témoïgnent qu'ils ont fait ; relativement àleur position , tout et sans doute beaucoup au-delà de ce qu'on devait attendre de leur zèle et de leur dévouement pour les sciences. Comme ayant paru les premiers, ces travaux sont de prémiers fruits qui ont puissamment recommandé l'expédition à la bienveillance du monarque ; car les re- cherches zoologiques du Foyage viennent tout récem- : ment d’être honorées par les plus grands et les plus au- gustes suffrages. Le Roï et sa famille se sont intéressés à : elles , jusqu’à éxaminer l’ouvrage de MM. Quoy et Gai- mard dans le plus grand détail, et jusqu’à daigner per- mettre que le témoignage de leur satisfaction se répandit dans le public. Ainsi , l’histoire naturelle , plutôt soufferte qu'introduite à bord des deux corvettes, aurait-elle seule ( 345 ) valu déjà’, à l'ensemble de l'expédition , la plus flatteuse des récompenses , et au chef de l'entreprise l'avantage de voir rapporter à sa personne la plus grande part de l'auguste approbation, MM. Quoy et Gaimard ont distribué leués'/matidrés en chapitres et selon l’ordre des séries naturelles. Ainsi ils traitent successivement de l'Homme , des Mammifè-. res, des Oiseaux, des Reptiles , des Poissons, des Mol- lusques, etc. ; ils se sont déjà occupés de ces derniers, ayant ainsi fourni plus des deux tiers de leur carrière. Dans le tiers qui doit terminer l'ouvrage, seront décrits, à leur tour, les animaux des derniers embranchemens, comme les Mollusques , les animaux articulés et les ani- maux rayonnés. Cuar. [°. — On est introduit dans l'ouvrage par des considérations sur l'Homme à demi-sauvage , et prin- cipalement sur celui du petit archipel des Papous : les descriptions ont été étendues jusqu'aux crânes, dont on s’est procuré plusieurs, toutefois avec quelques difficul- tés, le respect pour la tombe formant une des princi- pales idées religieuses des naturels de ces contrées. MM. Quoy et Gaimard ont eu recours au système cra- _ nioscopique de M. le docteur Gall comme à une mé- thode d'investigations ; et ils citent des cas où ce moyen leur a été utile pour apprécier l’accord de la constitution physique des Papous avec ce qu’ils connaissaient de leurs habitudes. | Cuar. I. — Ces savans médecins préludent à des descriptions plus étendues et plus spéciales par des con- sidérations très-curieuses sur la conformation, les rap- ( 346 ) ports généraux et la distribution géographique des Mam- mifères et des Oiseaux qu'ils ont vus dans les principaux lieux de leur relâche au Brésil, au cap de Bonne-Espé- rance, à Timor, à Rawak et à Vaigiou, aux îles Ma- rianes , aux îles Sandwich , à la Nouvelle - Hollande et aux îles Malouines. Car. IE. — Six Mammifères deviennent ensuite le sujèt de descriptions fort étendues : tels sont une nouvelle espèce de Pteropus , sous le nom de Roussette Keraudren , et cinq Marsupiaux des genres que j'ai éta- blis autrefois sous les noms de Dasyure, de Péramèle, de Phalanger, de Potoroo et de Kanguroo. Trois de ces ‘animaux à boursé sont nouveaux : le Péramèle Bougain- ville , le Phalanger Quoy et le Kanguroo laineux ; ceite dernière espèce est surtout très-remarquable par la qua- lité de son poil, rappelant tout-à-fait celui de la Vigogne par la vivacité de sa teinte (le roux ferrugineux) , et par sa finesse et son abondance, ; 4 Cmar. IV. — Puis, l'histoire des Mammifères re- cueillis dans le Foyage se trouve complétée par un ap- pendice sur les Phoques et les Cétacés, dont les deux auteurs décrivent plusieurs nouvelles espèces , et dont ils se sont principalement attachés à donner les habi- tudes, comme à faire connaitre les divers usages qu'en font nos arts économiques. Dans le nombre sont un Davphis dit Rhinoèérde: d’une éminence considérable sur le museau ; un deuxième, nommé Albigène, d’une raie blanche sur les joues ; un troisième , le Crucigère , en raison aussi d’une disposition de ses couleurs ; puis enfin le Cachalot Bosselé, non dé- (347 ) crit, mais figuré d’après un dessin communiqué par le capitaine Hammat. On a peu occasion de rencontrer de pareils animaux, et surtout d’en donner de bonnes fi- gures : celles de ges grands Cétacés ne sont pas l’un des moindres services rendus aux sciences naturelles par le Voyage. bre Les Cétacés rejettent: de l’eau par leurs Mn Spal- lanzani aurait été témoin de ce fait. Nos deux auteurs, qui ont rencontré de ces animaux par centaines, n'ont jamais été à même de l’observer, si ce n’est à l'égard d'une Baleine à museau pointu, qui était échouée sur un bas-fond des Malouines, et qui, à mer basse, rejetait , de temps en temps, par ses évens de l’eau , en respirant avec bruit, MM. Quoy et Gaimard assurent avoir très- distinctement remarqué que l’eau lancée par cette Baleine jaillissait en pluie dès sa sortie des évens , et ils opposent cette observation à l'opinion du célèbre navigateur Sco- resby , qui dit le jet des évens visiblement composé, non d’eau , mais d’air et de mucus condensé. Cuag. V.— Ce cinquième chapitre est consacré à la description de vingt-huit Oiseaux, dont dix-huit sont entièrement nouveaux, et les dix autres n'étaient qu'in- complètement publiés. Toutes ces espèces sont d’un grand intérêt , particulièrement un des plus beaux Oi- seaux de la Nouvelle-Hollande , qui habite les bords de la rivière Patterson, et que les Anglais de la Nouvelle- Galles du Sud connaissent sous le nom de Prince-Régent, en mémoire de Georges IV , qui, sous ce même nom , a long-temps dirigé les affaires de l'empire britannique. Nos deux auteurs l'oni rapporté aux Loriots, l’ap- pelant le Loriot Prince-Régent, Oriolus Regens. Le cé- ( 348 ) lèbre ornithologiste Femminck vient aussi de le donner, et de l'appeler de même dans les planches coloriées qu'il publie de concert avec lé maïre d'Arles, baron Eaugier. Cependant peut-être faudra-t-il revenir aux premières vues de M. Lewin, dessinateur et graveur sur les heux mêmes , à Sydney; lequel aurait annoncé plus ancienne- ment qu'il classerait à part le Prince-Régent sous le nom générique de Melliphaga. Nous citerons encore comme faisant partie des ri- chesses ornithologiques de l'ouvrage que nous exami- nons, un genre nouveau, les MécArones, découvert sur les îles des Papous , et que M. Dussumier, riche armateur de Bordeaux, aussi honorable par son désintéressement au profit de nos cabinets, que distingué par le savoir de l'ornithologiste , a aussi trouvé aux Philippines. Une fort belle Colombe a reçu le nom de Pinon, ce qui est aussi un hommage : il fut la dette de la grati- tude et d’une respectueuse galanterie, étant adressé à l'épouse du commandant. Madame de Freycinet, née . Pinon, a partagé les fatigues du voyage. D’autres espèces portent aussi des noms d'hommes : telles sont le Carouge Gasquet, le Martin chasseur Gau- dichaud , le Grèbe Rolland et le Pétrel Bérard : elles sont dédiées à la mémoire du brave général Gasquet, oncle de l’un des auteurs ; au botaniste du Voyage ; à M. Rolland, maître canonnier de l’Uranie, qui tua le nouveau Grèbe; et à M. Bérard, l’un des officiers de l'expédition, d'une grande adresse à la chasse et d'un zèle ardent pour Fhistoire naturelle. M. Bérard a fait aussi partie de l'expédition de la Coquille, et nous som- ( 349 ) mès informés que l'ornithologie lui doit de noüvelles et et précieuses acquisitions. Cuar. VI. — Dés remarques sur les Oiseaux péla= giens et sur ‘quelques autres Palmipèdes terminent la partie ornithologique : c’est un des chapitres qu’on lit avec le plus de fruit et d'agrément. Cuar. VII. — Le septième chapitre traite du Rep- tiles , savoir : d’une Tortue noire, provénant de la Cali: fornie , et qui fut donnée vivante au commandant ; de trois Scinques découverts aux environs de Port-Jackson, et d’une Rainette trouvée à Rio-Janeiro : aucun de ces reptiles n’était connu. Caar. VIN. — L ‘ichthyologie est plus riche. No os deux savans naturälistes- ont cru d’abord devoir arrêter leurs pensées sur quelques considérations élevées tou- chant la distribution des poissons dans les divers bassins des mers, et principalement sur lés espèces qui se plaisent de préférence dans dés parties centrales. ‘Caar. IX. — La description des espèces en fait connaître plus de cent cinquante , dont les neuf dixièmes sont entièrement nouvelles : elles se font presque toutes remarquer par la singularité des formes et par une beauté vraiment surprenante de couleurs. Je craindrais de fati- guer en en donnant ici une énumération complète ; ce- pendant j'en aurais indiqué déjà un ässez bou nombre en me bornant à inentionner celles qui ont reçu des noms d'hommies.Ce serait nommer les Poissons les plus curieux, | rappeler les sentimens de gratitude des auteurs pour les services qu'on s'est plu à leur rendre, faire connaître l'esprit de leurs hommages , dont aucun n'est entaché ( 350) de flatterie , et nous réunir à eux pour honorer la mé- moire de confrères que trop d’ardeuret de dévouement aurout peut-être précipités dans l’imprudence et rendus les martyrs de la science. Cnar. X.— MM. Quoy et Gaimard , avant de passer à la description des Mollusques, traitent, dans um écrit par ticulier, d’une des questions les plus importantes pour les navigateurs qui parcourent les mers équatoriales , de la phosphorescence des eaux, qui apparaît subitement à des distances considérables , en certains lieux et à de certaines époques de l’année. Ce Mémoire , fort remarquable par l'élévation de la pensée , la finesse des aperçus et le ta- lent de la diction , contient le récit de quelques expé- riences d'apres lesquelles les deux auteurs confirment l'opinion que les causes de la phospherescence de la mer tienvent à la subite apparition ou formation d’animal- cules innombrables. « Ce spectacle merveilleux se déve- loppait sous leurs yeux, ont-ils écrit, là où des torrens de lumière et de chaleur allaient pénétrer et échauffer les eaux, et où l'électricité paraissait se répandre sur tous les corps. Il leur semblait, lorsqu’aux brises légères qui agi- tent la surface de la mer suecède un calme parfait, qu'une baguette magique animaïit le sein des eaux, et que leurs principes constituans se réunissaient et se concrétaient pour produire les apparences de la vie. » Cæar, XI. — La description des Mollusques suit : il n’en est encore publié qu’une portion. Le reste de ce chapitre, et je puis ajouter, la fin de la partie Zoolo- gique du Voyage, ne tarderont pas à paraître. Les figures ‘des animaux composent un très-riche atlas ; j'en connais peu d’aussi importans. Faites par les ( 351 ) plus habiles dessinateurs et graveurs de cette Me: elles sont les meilleures qu’on pouvait donner. Rien n’a été épargné pour leur perfection : ce qui est fondamental en histoire naturelle, | Il est aisé de se convainere, par l’exposé précédent, que la partie Zoologique de l'expédition Freycinet pro- curera à la science un notable accroïssement. Les deux auteurs en seront récompensés par l'estime, et je vais jusqu’à dire par la reconnaissance du public ; car méde: cins du service de la marine, ils ne s'étaient point pré- parés à des recherches suivies d'histoire naturelle; et, de plus, des devoirs multipliés et justement préférés, les en ont sans cesse détournés : cependant voilà leurs tra- vaux (x) ! Qu'il me soit permis, en finissant, d'ajouter qu'’a- percevant les choses sous un autre point de vue, l’expé- dition aurait pu et dû par conséquent produiré davantage en faveur des sciences naturelles : elle devait à cette branche des connaissances humaines des fruits propor- tionnés au coût de deux bâtimens entretenus par l’État durant quatre années ? et c’est ce qui fût arrivé si l’on avait, comme par le passé, laissé à des naturalistes le soin de leurs affaires (2). | (r) Ajoutons que MM. Quoy et Gaimard ont remis au Jardin du Roi tous, absolument tous les objets qu'ils ont recueillis dans leur voyage ; cependant plusieurs de ces objets avaient été acquis nar eux à grands frais, et de leurs deniers. (2) Plusieurs personnes ont cru , à la lecture de ce passage, que j'y désignais l'Administration de la Marine. Je n’ai point eu cette pensée; . aussi profiterai-je de cet avertissement pour manifester tout au con- traire les vrais sentimens des naturalistes. Comment ne seraient-ils point ceux d’une vive et profonde reconnaissance, quand il est connu que l'Administration de la Marine recommande journellement les in- (.352.) Espérons. que lorsqu'il plaira au Roi: d'ordonner à l'avenir que des dépenses considérables seront de nou- veau affectées et devront profiter à des recherches ayant pour objet d'agrandir la sphère de nos connaissances , on n'argumentera pas du passé pour restreindre les voyages de long cours à quelques spécialités. D’aussi grandes dépenses , faites par l’État, appellent tous les fruits possibles , exigent en effet que tout ce qui est ob- servable puisse être et soit observé. Il ne faudrait pas que des particuliers , quelle que fût leur élévation dans la hiérarchie sociale, se crussent aux avantages de ces grandes et mémorables entreprises des droits absolument personnels et exclusifs de tous autres services publics. Tout, dans la monarchie française, doit se faire et se fait pour et par le Roi. Son action plane sur ses peuples comme celle de la Providence sur toute la terre; et en effet, sa surveillance s'étend également sur toutes les branches de l'administration publique , comme sa royale : protection sur toutes les classes de ses sujets. { L FA : Pa : térêts de l’histoire naturelle à tous les medecins qu’elle place sur les bâtimens de l'État ? Certes , elle ne saurait être capable de la contra- dietion qu’il y aurait à être aussi soigneuse lors du départ des bâti- mens engagés dans les divers services publics, et à se montrer tout-à- fait oublieuse des mêmes intérêts lors de la composition d’erpéditions entièrement scientifiques. Ce sont delnouveaux lieux qu’il s’agit de con- naître, et l'on s’interdirait plusieurs des moyens d’en reudre l’explo- ration tout-à-fait complète ! À du savoir préalablement acquis, il ap- partient seulement d’enfanter de l’habileté et des succès: ! Méstomme sur T'Altérnance ou sur ce problème : la suc- cédsion altérnative dans la reproduction des espèces végétales vivant en soCuetS est-elie une loi générale ‘de la nature P Le { Par M. Donsäv. DE La “PU Membre de l’Institut de France. ur . ps à l’Académie des Sciences, dans | sa séance : du ME septembre 184, ) Mieusis st des visite années Li oises étuis Arthur Young ; jusqu à nos jours avait démontré que l’al- ternement des récoltes pour les’ plantes annuelles celui surtout des récoltes de grains et des récoltes DAUTR , étaitune condition essentielle ‘de Ja boùne culture. Je suis parti de cé point bien établi pour porter plus Join le compas de l'observation , et des faits nombreux , sou- mis! à un examen attentif ; à une discussion scrupuleuse à m'ont prouvé que cette théorie base de toute bonne agriculture, et: qui ne date que de la fin du dernier siècle , était une loi générale. essentielle à la reproduc- tion, à la conservation des espèces végétales vivant en société dans les climats tempérés. Il en ést de même pour les contréessituées entre les Tropiqués , et où l’ex- trême variété dés espèces qu'y rassemble et qu’y mêle la natüre: dans le même terrain ést une sorte ‘d'Alter- nance permanente. Je n'ai pas observé ces régiôns : mais plusiéurs faits transmis par des savans distingués qui y ont vééu tendent à établir que Ja succession AErRA US des, diverses espèces: dans le même sol y existe comme sous Ja zôné . tempérée. ju UE 14 AT ; Trente ans d’ observations m ont Gares GSM 8 quel- Tour v. — Août 1825. \ 23 | ( 354) ques faits à ajouter aux faits déjà connus sur la pesanteur des bois nés dans divers sols, et sur la propriété qu'ont les semences de certaines familles de conserver très-long- temps leur faculté germinative. J'ai annoncé ce résultat, il y a deux ans , dans une description du Bocage-Percheron , insérée dans les nou- velles Annales des voyages de MM. Eyriès et Malte- Brun. Landres , la terre que j habite dans le Pete > pro vince qui est enclavée aujourd’hui dans le département de l'Orne, est située à quarante lieues de Paris, entre les forêts de Réno , de Bellesme , du Perche et de Per- seigne. Ces forêts réunies occupent un espace de plus de 15,000 hectares. ; Elles couvrent en général les hauteurs formant le, point de partage des eaux qui se versent au nord dans la Manche , d’elles-mêmes ou par l'intérmédiaire de la Seine , et à l’ouest dans l'Océan , par celui de la Sarthe, de la Mayenne et de la Loire. L’élévation absolue des plateaux renfermés Fer cette enceinte varie depuis cent quatre-vingts jusqu à deux cents toises (trois cent soixante à quatre cents mètres }. Plusieurs stations ont été mesurées barométriquement d’après la méthode de M. Ramond et avec des baromè- ‘tres de Fortin. C’est le point culminant de cette partie . de l’intérieur de la France. C’est là qu’aboutit l’extré- mité de la chaîne primitive qui coupe en deux la Bre- tagne , part de Brest et vient finir dans la forêt de Perseigne à quarante-six lieues de Paris ( 92,000 toises 184,000 mètres), quatre lieues au-delà d'Alençon. ( J'entends toujours par lieue Ja lieue de ponts de 2,000 toises, ) | ( 355 ) La constitution géologique et minéralogique ve sol renfermé dans ces limites est très-variée. Les montagnes sont accessibles et peu élevées ; is offrent cepe#dant en miniature l’abrégé complet des Alpes et des Pyrénées. En deux ou trois lieues de marche , on peut parcourir, observer tous les divers | systèmes de stratification depuis le Granite, le Porphyre, le Gneiss, le Calcaire primitif, les Cornéennes, jus- qu'aux Trapps, aux Amphibolites, aux couches de Schiste , d’Argile , de Calcaire secondaire, coquillier, magnésien , et enfin jusqu'aux Grès modernes et aux terrains de transport de la dernière révolution. Selon que le sol s'élève et s’abaïsse, on trouve dans le terrain primitif, le Béril , le Quartz enfumé et lim- pide , l'Eméraude de Lino etc. | | Dans les terrains de formation postérieure les mar- bres , les pétrifications , les impressions de végétaux ou d'animaux sur l'argile, le calcaire magnésien ou si- liceux. Un géologue peut en quatorze heures se rendre sur le terrain par la grande route de Brest, et y faire avec toutes les facilités possibles des recherches utiles, que je n’ai fait qu'indiquer , mais que j'indiaue avec con- fiance.. | Le Fer se trouve partout et sous toute sorte de for- mes, même dans les terrains les plus modernes ; les autres métaux sopt plus rares. Les Marnes calcaires ou argileuses y sont très-fréquentes, ÿ possèdent des pro- _priétés très-variées , et sont avantageusement exploitées pour l'agriculture et la maçonnerie, Cette partie du règne minéral SAS été peu étudiée, je la désigne à l'attention des savans. On a'trouvé dans ce pays des te 23* ( 356 ) Mines d'or, dit-on, près de la Trappe ; ce qu'il y a de sûr, c'est qu'on y voit des Pyrites sulfureuses : le Gypse ou Sulfate de chaux n'y a pas encore été observé. La ‘Houille , la Tourbe ont été reconnues , mais n'y sont pas exploitées. J'ai présenté l'aperçu de la constitution minéral. sique de ce terrain, parce qu'il offre dans un rayon de vingt mille mètres une très-grande variété ; que cette ” variété de sol peut être jugée capable d’influer sur la végétation: qu enfin c'est là que j'ai observé les faits donttje vais déduire Îles conséquences et présenter les principaux résultats, | De plus, ce terrain me fournissant à peu près dans son enceinte, l'abrégé de la constitution minéralogique du globe, sauf les produits volcaniques ,; m'offrait les cirvonstances les plus favorables au but indiqué en tète de ce Mémoire , de prouver que l’Akernance est une loi générale de la nature , et qu’elle est une condition es- sentielle à la conservation et à la reproduction des es- pèces végétales vivant en société. Cette suecession alter- native des divers végétaux a pour base le fait bien éta- bli de la longue faculté germinative des graines. Le phé- nomène qui la prouve se reproduit dans les futaies du Perche à chaque exploitation. La futaie en coupe m'est composée que de Chènes, de Hêtres (1), de quelques Chà- (1) Je réfuterai en passant une erreur qui vient de l’envie de trop généraliser , et qui se trouve dans De Candolie, et la Géographie gé- nérale des Plantes, par Schow, volume 1, Copenhague 1822; De Canéolle dit que le hêtre prospère surtout dans les terrains calcaires. Schow modifie cette assertion, je la modifiérai aussi en attestant que des hêtres de 120 pieds croisent: dans la forêt de! Bellesme sur un sol de Silice pure mêlé de détritus, végétaux produits-par eux-mêmes. À " (357) | vaigniene) d'Ormes ou de Frènes, dans la proportion, de environ. Les sous -arbrisseaux qui “végètent seuls à l'ombre de ces dômes de verdure sont le Houx et la Bourgène en petite quantité. Le = ou le -= de ces futaies est abattu chaque année, Elles sont généralement assolées à cet âge. | On ne laisse en baliveaux que des Chênes étdes Hètres pour semer et reproduire ; cependant à peine la futaie est-elle battue, que le sol sé couvre uniquement en plan- tes et en sous-arbrisseaux , de Genêts, de Digitales, de Seneçons , de Vaccininm et de Bruyères ; enfin Hi 2 de bois blanc , Bouleaux ou'Trembles. On abat céSbois blanes au bout de trente ans; à peine succède-t-il quelques arbres à bois dur ; ee sont toujours des Bouleaux et des Trembles. Trente ans après, même destruction et même reproduction. Ce n’est qu’à la troisième coupe du taillis , après quatre-vingt-dix ans , que les Chènes et les Hètres , les bois durs enfin, ont reconquis leur patrie, ils restent maîtres du terrain sans partage , et ils étouffent tous les bois blancs qui voudraient l'usurper. Il faut donc 290 à 330 ans, pour avoir suë le même terrain deux coupes de futaies. Les bois blancs ont occupé le sol quatre-vingt-dix ans. Cependant il n’y à point de boïs blancs aux envi- rons , et leurs semences ne peuvent y être portées par les vents.” Ce fait, constaté tous les ans, prouve done que dans certaines circonstances , la faculté gérminatrice des graines de Bouleau et de Tremble , et des sous-arbris- seaux ou plantes que j'ai cités, peut se conserver dans la terre au moins pendamt un siècle. | Je pourrais ajouter des faits nombreux à ceux que j'ai observés , je me borne à quelques-uns bien authen- tiques. Si le principe général est juste, les autres vien- a QUE vs ( 358 ) dront s’y ranger. Rey (ist, plant. ) rapporte que le Sisymbrium irio poussa abondamment à Londres après un incendie. Jamais il n'avait crû spontanément en An- gleterre avant ce désastre. Selon Georgi et Pallas (non- velles Annales des voyages d'Eyriès et Malte-Brun, tome XIX, page 103; Georgi, Russie, torne VHI, page 1308), « une forêt de Pins communs entièrement détruite ne se remplace pas spontanément. À la place des Pins détruits , il s'élève des Sorbiers, des Bouleaux, des Obiers communs , des Tilleuls , des Framboisiers et d’autres arbustes analogues. » . de Buch confirme éette assertion. Lés Sapins et les Pins ne repoussent pas dans.les endroits où on les a coupés , d’après la loi de botanique , qui ne veut pas qu'un arbre ou une plante croïsse avec vigueur sur le point où vivait auparavant un individu de son espèce: Voyez de Buch, voyage en Norwège , tome 1, page 319. ; il Mackenzie (1) s'exprime en ces termes : « Une chose très-digne de remarque, c’est que, lorsque lé feu dévore une forêt de Sapins ( Æbies spruce) et de Bou- leaux , il y croit des Peupliers ; quoique auparavant il n’y eût dans le faème endroit aucun arbre de cette espèce. » | Le Fraisier o - dit Hearne ( Voyages à l'Océan-Nord , P- EVA in-4°, trad. franç.), croît en plus grande quantité dans les -endroits où le feu a passé ; cette particularité est commune. à d’autres plantes , car il'est reconnu’ que dans l'intérieur du pays, ainsi qu'aux forêts d’Albanie y Y #% Y LR n 4 GPrpes Mackerzie, Voyage dans le N. de l'Am. sept. de 1709 à 1993, tome 1, jage 360 ; Fraduction de Castera. , | ( 359 ) " | et de Morsæ ; après que les bois taillis ét la mousse ont été brûlés , le térrain se couvre de Framboisiers et de- Ronces. M. Jéflferson'a assuré à M: de Hümboldt qu il avait observé souvent dés mêmes faits. ” … Cette succession alternative de divers végétaux existe dé même dans les régions tropicales où équatoriales. & Au Brésil; lorsqu'on ouvte #n grand €hémin dans les forêts vierges ; on voit répousser sur Îles bérmes ile cés routes , des arbres tout différéns de ceux des forêts vierges et ‘semblables à ceux qui croissent dans les C«- preiras ; puis sucoède le Ptéris aquilina , puis une Gr: minée visqueuse , qui chasse tous les autres Végétaux. » Entre Sainte-Thérèse ét Monte-Video , la Violétté, Fa Bourrache, lÆnethum fœniculum, et quelques Géra- niums: d'Europe ; se sont promptement naturalisés. Dés plantes qui, dans leur pays natal, né se trouvent qu’ iso lées ; vivent en société dans ces climats. Elles s’attachent aux pas de l’homme , entourent ses habitations , ét s'em- pärent des pâturages qu'il parcourt le plus. Les che- mins sont bordés d'£chium vulgare ; l'Avena sativa est aussi commune dans quelques pâturages, qué si on l'y avait semée. On retrouve partout nos Mauves , nos An- thémis, notre Marrube éommun , uni dé nos Erisymuni, « Un de nos Myagrum ; dont le premtier pied parut , il y adixans, sur les mûrs de Monté-Vidéo , couvre, pres- qu'à fui seul; tout l'espace entre cette ville ét son fau - bourg: :». e “ & Le Chardon - Marie et surtout notre Cardon ( Ci- r& :cardunculus ) se sont répandus avec profusion des campagnes du Rio de la Plata et de l’ Uruguay. ns couvrent aujourd’hui des terrains immenses. » Ces faits curieux ont été recueillis par M. Auguste “ (( 360€ ) Saint-Hilaire (1), PE us et botaniste distingué , qui est resté six ans dans ces, contrées. : ” Fes M. Du Petit-Thouars m'a fourni le fait suivant qui confirme la loi ile la succession alternative des divers végétaux dans,les régions tropicales, ;: : « À l'Ile-de-France, quand on défriche une forêt , soit en arpachant , soit en brülant les arbres ; le’sol se couvre instantanément d'espèces toutes différentes, :la plu- part étrangères à l'ile et originaires de Madagascar , telles que l’Aaronga , et un Solanum arborescent ; nommé Tabac:marron , à cause de ses feuilles. Mais le plus’abon- dant de toutesest le Rubus.rosœus de Smith ; nee ‘de Framboisier originaire des Moluques. » DEUE Je. me félicite d'autant plus de pouvoir citer pour Iés régions tropicales deux.observateurs aussi exacts et aussi éclairés , qne la série de. faits à men présentent se (rap porte exactement avec ceux que j'ai observés si, souvent ‘en France. ddl tite | uno Fab é6q #ie Dans: les. clairières de ces : fuisiéé â: Perche dont j'ai parlé, j'ai vu; depuis trente. ans, les plantes sociales, telles que, les Airelles ( Faccinium : myrtillus) er les Bruyères ( Erica tetralix, ciliaris.et, FRE EA DS alterner plusieurs fois , et se succéder tour à tour. Je n’ai-jamaïs vu pourtant s’opéier la destruction, totale d’une de, ces espèces ; l’une ou l autre seulement. prédomine avec une supériorité excessive. Le. parti vaineu,et non détruit répare peu à peu ses forces , se relève de ses. pertes ét finit par asservir son vainqueur , sans l’exterminer: Puis le cercle alternatif d'infériorités et de: supériorités, de: prédominance et,de subjection, recommence. QUE) © (1) Voyage au Brésil, page 391, HOT CE année , 5e ca hier des Mé- moires, du. Muséum d'Histoire Natarellés L ( 36::) Le même fait s'est présenté, dans des îles désertes , entre des Chiens et des Chèvres devenus sauvages. Les Chiens ont d’abord détruit presque toutes les Chèvres, quelques-unes ont échappé en se réfugiant sur des'ro- chers inaccessibles ; alors la plus grande partie des Chiens est morte de faim, et les Chèvrés n'étant plus'inquié- tées se.sont. multipliées beaucoup à leur tour. Cette alternance des diverses familles, genres ou es- pèces de végétaux, s’est offerte cent fois à mes yeux pour des arbres ; arbrisseaux, sous-arbusies et sous-arbris- seaux dans l’arrachement des haies. à Je cite ce fait en seconde ligne , et j'y attache moins d'importance , parce que les haies: entourant des: cul- tures ,-étant d’ailleurs placées, très-près d’autres haies , peuvent recevoir des semences fraiches:; soit par les oiseaux, soit par les vents ou par les engrais; que leur sol peut être modifié par ces mêmes: engrais tirés des végétaux ; animaux ou minéraux ; circonstances qui rendent lobservation du fait moins précise : que dans des futaies de 4,000 à 10,000 et 15,000 ar- pens. ; / Cependant j'ai arraché dans:ma terre plus de cent haies, les clôtures étant trop multipliées , et comme on laisse la terre s’ameublir 2 où 3 ans, pour la re- porter sur les champs, où la disposer aux cultures des céréales et des fonrrages, j'ai vu partout germer , se développer et croître des végétaux herbacés ou ligneux dont la grande majorité était de familles, de genres oa d'espèces différentes de ceux qui’ occupaient aupara- vant le sol de la haïe. | , Le même phénomène se présente dans les taillis ex- ploités en coupes réglées de 8 à 12, 20 et 30 ans. loi le ( 362 ) 7 fait peut être mieux constaté , et l'observation prend un caractère de précision plus rigoureux. Les mèmes phénomènes se sont reproduits constam- ment à mes yeux dans les taillis de trente ans, des quatre grandes forêts qué j'ai citées. se | Ce serait répéter fastidieusément dés détails toujours semblables. Je me bornérai à ün exemple Pr que je prends sur ma propriété; car c'est là que j'ai pu observer plus long-temps, plus souvent et avec plus d'exactitude. Ho J'ai acheté, il y à vingt ans, deal hectares de bois taillis ,; nommés les Bois de Lamare ; ces taillis croissent sur ‘un terrain ‘de ‘transport mêlé d’Argile blanche, de Grès grossier en dalles plates, de mines de Fer, contenant du fer hématite irisé, le tout récouvert d'un barc de pétro-silex mêlé à du Sable siliceux 1 uni à. un. peu de Quartz. Ces taillis s’exploitent à six ans; je les ai i assolés à douze. Depuis, j'ai acquis cent hectares de taïllis de vingt ans, contigus aux premiers, et qui faisaient partie du domaine .de la Couronne et de l’apanage de Monsieur , qui a régné depuis sous le nom de Louis XVIIL. Is se nomment les Bois de Dambray, et sont situés commune de Mauves, arrondissement de Mortagne » département de l'Orne. Lies plans, descriptions et évaluation de ce taillis, divisés par essences (1) de bois âgés et quotités , ont été conservés dans les archives depuis 1250, époque ds la réunion du Perche à la Couronne. Ces titres m'ont (1) Essenees , mot technique des eaux et forêts, qui vient d’exire el non d’essa, comme essence , parfum , essentia. | . ( 365 ) été remis lors de mon acquisition. Ils contiennént plu- sieurs descriptions successives de la propriété. Voilà donc une longue série de faits qui peut infirmer ou confirmer la loi générale que j'ai établie. Er En Qu'on fouille les archives des eaux et forêts , il:s°y trouve plusieurs pièces analogues, remontant peut-être à des époques plus reéculées. J’appelle et je désire l’exa- men. Je ne cherche point à former et à faire valoir un système. à Les essences de ces taillis sont plus variées en genres et en espèces que les futaies. Le sol est plein de sources à mi-côte , de marécages dans les bas-fonds , sec et brü- lant sur les hauteurs ; de-là une plus grande variété de végétaux ligneux ou herbacés, Dans le so! profond et humide, le PAR del Al ternance, du moins pour les arbres et arbustes, se re- produit plus lentement, et demande une plus. longue période de temps. | , Néanmoins Ja loi générale s’y confirme , et je wais exposer les faits qui ne mont, offert qu'une ou deux anomalies. Dans les fonds, au pied humide des PAR et dans! je narécage$ à eaux rousses , les Aulnes prédominent ; les Marsaults ensuite, à peine quelques Chènes. Les végétaux herbacés sont la Prèle, le Ros-Solis, des Mousses, Carex, Joncs, mèlés de quelques toufles de bruyère , qui prédo- _mine et s'accroît dans les années sèches , et s’affaiblit sans s’étéindre tout-à-fait dans les années pluvieuses, ou lors- que les fossés d'écoulement sont obstrués. Plus loin, le: terrain se relève un peu; les Trembles, les Bouleaux pa- raissent. Un gradin au-dessus, le Chêne se mêle a Bouleau qui vit sur le terrain siliceux , et pourtant ‘ ( 364 ) brave mieux l'humidité que le Chène et le Chätaignier. Dans le pied des côtes, où le sol est plus riche, moins humide, toutes les Amentacées vivent en communauté avec des Ormes , des Rhamnus, des Rosacéés , des Jas- k minées, des Légumineuses , des Tiliacées..... et même avec des Liliacées et des Thymélées. Les souches sont vivaces, franches ; ici, le besoin de l’Alternance (et c’est ce qui arrive dans les contrées équatoriales) se fait sen- tir moins vite en raison de la grande variété d’espèces que nourrit le terrain; c’est aussi 1à que le bois est plus fourré. Il en est de même pour le Méteil (1)'et la Mou- ture de mars (2), qui donnent un produit plus abondant en paille et en grain étant mêlés, que chaque céréale seule , pourvu qu'ils soient semés dans le sol propre au Seigle ou au Blé d'été. M. de Beaujeu , l’un de nos séibaltetise les plus dis- tingués, m'a fourni la note suivante : « On a souvent blâmé, dans les livres d'agriculture , lé mélange des grains; jé crois que c’est une erreur. On dit, par exem- ple, qu'il vatidrait mieux, dans un champ de deux ar- pens de terre de movenne qualité, en semer un arpent en. blé ét un-en seigle , que le mélange dé cés deux grains dans la totalité du champ! Tout agriculteur praticien atrra pourtant la preuve que; dans ce dernier cas , le produit total du Méteil surpasse en paille et en grain celui que donneront les deux grains semés séparément; ce qui compense et au-delà le désavantage de ne pouvoir pas récolter les deux grains, chacun à leur vrai point de maturité. » (1) Mélange de Triticum hibernum et de Seigle. + (2) Mélange de Triticum æstivum et d’Hordeum vulgare. | (1365 ) L'Alternance ne se manifeste sensiblement dans cette portion de boïs que parmi les végétaux herbacés. De quatre à douze ans, le sol couvert.de feuilles ne peut produire aueune plante. On coupe à blanc, et le prin- temps suivant, la terre, est couverte de Digitales, de Sé- neçons, d'Hyeracium, de Bourgène , de Bruyères même, qui cherchent à s'élever, et sont bientôt étouflées par les touffes vigoureuses d'arbres plus robustes. M. Thouin, de l'Institut, m'a assuré avoir observé le même fait à Meudon, dans des circonstances semblables. C'est sur les côtes et le plateau des bois de Lamare et de Dambray que le sol étant homogène , dans 35 hec- tares ( c’est toujours de la silice pure posée sur des bancs de grès et de silex ) ; ; c'est-là , dis-je, que a loi de F'AI- ternance , n'étart pas modifiée par l’action des engrais, se manifeste avec la clarté la plus évidente. L'état des lieux de.1720 constate que cette partie de taillis venait d'être semée en Chènes et en Hêtres; main- tenant. en 1823, il ne reste que des souches sans vi- gueur (arrossies, pour me servir d’un mot patois très- énergique) qui Scefpens, à à peine le dixième de la su- perficie. Ces taillis s’exploitent à douze ans et se convertissent en charbon pour les forges de fer (1) situées à lOgny, bourg éloigné de quatre lieues. Toutes les places à (1) La mine de Fer est lrès-fusible et trés-riche, elle donne de 5a à Go pour 100, au rapport de: maîtres de forges eux-mêmes qui l’a- chètent. Le bois né sur ce sol siliceux fournit un charbon d'un tiers plus pesant que celui des bois situés dans les vallons entourés par ces côtes siliceuses. J'ai pris un rejetôn de Chêne de 6 pieds de long, de » pouces dediamètre , je l'ai mis dans une balance exacte avec une tige de Bouleau égale en âge, en grosseur , en longueur, et celle-ci avait un ( 266) eharbon , c'est-à-dire l'emplacement du fourneau où on a carbonisé le bois, se couvrent de Trembles sitôt que le fourneau est refroidi. Cependant , il n’existe en bali- veaux, sur toute cette surface, que des Chênes, des Hêtres ou des Bouleaux. Le Tremble, qui aime des. terrains bas et humides ,.ne se plaît pas sur un sol aussi maigre et aussi brûlant. Il y a, dans ce cas, peut-être un phénomène chimique qui se combine avec la loi gé- nérale de l’Alternement. L’alcali et le carbone produits par la combustion des bois, peuvent modifier ce sol siliceux planté en majeure partie de Chènes. Mais je dois me borner à exposer les faits, et me dé- fendre de les expliquer. C’est aux Davy, aux Berze- lius, aux Gay-Lussac, aux Tlhénard, dignes rivaux de Th. de Saussure, à nous donner la vraie théorie de la végétation. S'ils passent quelques mois de l’année à la campagne, s'ils rassemblent tous les faits bien constatés , : sils y appliquent les forces de leur génie , les ressources de leur art et la constance de leurs investigations, l’a- griculture, qui offre la plus vaste application des forces k tiers de poids en sus. Il y a deux mois que rencontrant des charbon- mivs qui menaient à la forge les charbens formés de mes bois, je leur fs plusieurs questions, entre autres, s’ils pesaient les saçs de charbon ? Ils me dirent que oui, et que le sac de charbon des côtes de Lamare et de Dambray pesait de 140 à 150 livres (70 à 75k.), tandis que celui des taillis des vallées calcaires ;. situées un peu au- dessous de ces côtes siliceuses, ne pesait que de 80 à à 100 livres (4o à 5o k.), quoique ce fussent les mêmes espèces de bois, On voit donc que les, calculs précis adoptés par, la marine et la physique végétale qui donnent au pied cube de Bouleau 24 k., et à celui de Chêne rouvre (quercus robur), 36 k. de poids, sont inexacts, qu’il faut prendre une moyenne proportionnelle sur un grand nombre de pesées, et qu'ici comme dans beaucoup d’autres cas , le calcul des probabilités est plus exact que le calcul rigoureux. (367 ) physiques, deviendra véritablement une science ; au lieu d'être livrée à l'empirisme et à la routine. Pour l’amélioration de ces côtes arides et siliceuses que j'ai décrites , j'ai fait depuis vingt ans de nombreuses épreuves et contre-épreuves qui toutes m'ont conduit à reconnaître que l'Alternance.est une loi générale imposée à la végétation par l’auteur de la nature ; que la succes- sion alternative est utile pour les végétaux de la plus longue durée autant que pour ceux dont la vie est moins longue; autant pour .les plantes vivaces que pour les annuelles et bisannuelles ; et que vraiment, à moins de changer la nature -chimique du sol par des engrais ou par une division mécanique , le semis, la plantation des espèces les plus appropriées à la nature du terrain, se- ront toujours infructueux ; si on rend les “Fr es- pèces ou des espèces analogues à un sol qui en est déjà rassasié. Les bruyères seules m'ont offert une excep- tion. FA | Je passe au détail de ces expériences , et je citerai avec la même bonne foi les deux seules anomalies qui . se soient présentées. J'ai voulu repeupler ces côtes ou plateaux arides qui formaient le tiers ou 30 hectares de mes biens. Première re J'ai suivi les procédés banaux indiqués dans les ou- vrages d'agriculture. On défendait l’écobuage ; je l’ai prôserit. J’ai fait piocher le terrain , retourner la bruyère, arracher, labourer , herser, ameublir; j'y ai semé avec l'Avoine, des graines de Bouleaux, Chènes ét Châtai- gniers, choisies avec soin , lés glands et châtaignes stra- ( 368 ) üfiés dans l'hiver avec'du sable fraïs mêlé de suie , pour dégoûter les mulots detles attaquer. Ces grainés avaient été recueillies surde vieux arbres nés dans un sol ana- logue à celui que je voulais planter en bois, et ce sol semblait très-convenable à ces éspèces de bois. L’Avoine :a été semée dans une terre bien : préparée , par un temps très-favorable. Elle a levé, a langui un ou deux mois, et avant le développement du tuyau il n’en existait plus un brin. La bruyère a repris le dessus. Les Chènes et Châtaigniers ont germé faiblement et disparu en entier au bout de deux ans; le. Bouleau au bout de quatre ans. La contre-épreuve a été faite chez moi. Un taillis de 4 arpens (2 hectarés ) a été plauté par mon père, il y a trente-cinq ans. Le sol de terre franche un peu argi- leuse était couvert de bruyères. On a écobué, labouré, semé des Châtaignes, et planté des Bouleaux à la char- rue. Des Trembles s'y sont élevés tout seuls. Le bois a réussi merveilleusement. Il est assolé à huit ans, et vendu pour charbon. Dans toutes les places à charbon, le Tremble et le Bouleau croissent en abondance. Le ternie d’épuisement du sol pour les espèces dominantes n'étant pas encoré venu, le besoin de la succession alter- native ne se fait pas encore sentir. Je n’ai pourtant jamais vu des Chênes geriner sur ces cendres , etil yen a beau- coup pour baliveaux dans le bois. Cet arbre, qui se plait dans le sol argilo-siliceux, craint-il un situ # trop fort d’alcali et de carbone ? Deuxième expérience. J'ai fait plus ‘j'ai choisi un ‘arpent de terrain d’un { 369 ) ait profond , couvert de six pouces de terre de bruyère. Je l'ai fait piocher, bècher, nettoyer, cultiver en pépi- uière ; je l'ai couvert de graines de Bouleaux ; une source était à cent pas; j'ai fait arroser les semis. J'ai obtenu üne moisson superbe de Bouleaux que j'ai distribués sur les vides du taillis, et plantés dans des fosses à la pioche et à la bèche. J'ai laissé en quinconce dans la pé- pinière les plants les plus vigoureux. À peine existe-t-il le millième des plants laissés ou plantés à l’âge de deux ans, soit dans la pépinière , soit dans le bois ; le reste est rabougri, languissant, et s'éteint successivement. | Troisième expérience. J'ai pris des forêts voisines et planté 400 milliers de plants de Bouleaux vigoureux de trois à cinq ans, sans obtenir plus de succès. Quatrième expérience. Les Glands, Faines, Châtaignes, graines d'Ormes et de Fêènes, seinés en place dans des fosses. ameu- blées et abritées par la seb Ar sont restés aussi in- fructueux. Ici se présentent les anomalies dont j'ai parlé, et qui sont une légère exception à la loi générale de l'Alter- nance; car il n’y avait d’Ormes et de Frènes dans mes bois que dans les fonds riches et humides, Or, j'opé- rais alors sur le plateau culminant et sur les pentes arides situées à l’est et à l’ouest, e Les Frènes et Ormeaux , jeunes Hètres et Chènes de deux ans que j'ai plantés , n’ont pas mieux réussi. Yen donnerai plus bas la raison. | Tome, V._ af -( 370 ) Cinquième expérience. En 1806, M. Thouin me donna un sac de graines. prétendues Larizio , qui lui venaient de Corse. Je les se- mai à Landres, dans mon jardin , sur une terre argileuse ét fumée , récouverte d’un pouce de terre de bruyère. J'ai obtenu des plants nombreux de Pins maritimes , Pinus maritima, et de Pins rouges, Pinus sylvestris , mêlés de quelques Latizio que j'ai fait arracher sans soin la deuxième année >: Comme on arrache l'Oignon , et que j'ai jetés négligemment , soit dans les vides cou- verts de Bruyère , soit dans les fosses qui étaient deve- nues le tombeau de mes premières plantations d’Amen- tacées. Ces Conifères ont déployé une végétation remarqua- ble sur ce sol, où un mur de Silex et de Grès ést à peine couvert de trente-quatre pouces de sable ou de terre de Bruyère. Quelques-uns ont atteint trente à qua- rante pieds de haut, donnent déjà quelques graines fer- üles, et la mortalité a été à peine sensible. Le même fait peut être constaté dans la forêt de Fon- tainebleau, où le sol et les circonstances sont analogues : au terrain que j'ai soumis à l'expérience. Les Conifères semées par Louis XVI végètent avec la plus grande Vi. gueur depuis trente ou quarante ans sur des espaces qui n'étaient couverts que de HAUTES et de Chênes ra- bougris. Sixième expérience. Encouragé par ce succès , j'ai tiré des Sapinières , si- tuées du côté de l’Aïgle, plusieurs milliers de jeunes (371) Sapins (Abies taxifolia ), vigoureux et sains, J'ai fait enduîre la racine d’une dissolution d'argile et de bouze de vache ; j'ai planté avec soin. Pas un de ces arbres n’a survécu : cette anomalie s'explique comme les pré- cédentes par le € hangement des conditions atmosphé- PRqUeS résultant du transport de jeunes plants nés , éle- vés à l'ombre protectrice de leurs pères, dans un sol aride , découvert , brûlant , et exposé à toute l’action du soleil, de l’air, des vents , et des re eme de tem- pérature. Si l’on combat la loi générale que j'ai posée, je de- mande que dans la comparaison attentive , on pose pour premier élémént , une identité parfaite de circonstances. D Septième et dernière expérience. J'ai fait peler cinq arpens (deux héctares et demi) de Bruyère, située sur ce même plateau et sur les pentes orientales dont j'ai parlé; on a enlevé la Bruyère avec des glèbes ou couènes de terre de trois à quatre pouces de large, on à fait l'opération en avril, on a laissé sécher jusqu’en août; déjà le sol était envahi par des Joncées, des Cypérées , des Graminées , preuve de la puis- sance et du besoin de l’Alternance. On a brülé en août. En octobre on a semé du Seigle sur un seul labour léger de deux à trois pouces ; le Seigle a donné une moisson superbe. L'an suivant on a semé de l’Avoine sur un seul labour avec des Glands , des Châtäignes, des graines de Bouleau , et le terrain s’est couvert d’un Taillis fort bien venant, dont rien n’annonce la destruction. Quelques Coniféres y ont été jetées pour servir de baliveaux. Leur 24* ° ( 372 ) - rés leur force est très-supérieure à celle des Amen- tacées. : | Ce sol s'était cepéndant montré rebelle à tous les ef- forts avant que la combustion des Bruÿères , et de la terre formée de Jeurs débris, eût FRA la nature chi- mique du terrain, Un exemple dans ce ri sol s pris sur une portion contiguë, prouve que la division. mécanique donne nais- sance à des phénomènes analogues, ou du moins con- duit aux mêmes résultats. Il y avait jadis des forges à bras dans le pays voisin, elles. ont croulé dans uk dernier siècle ;. on a fouillé quarante à cinquante arpens (vingt à vingt-cinq hec- tares ) de ce plateau aride pour en extraire la mine de Fer. Les trous d'extraction qui s’est faite à ciel ouvert y sont placés de cinq en cinq toises. Eh bien, les bois durs , Chènes , Hètres, Châtaigniers, ont encore une vigueur, une épaisseur, uu fourré remarquable, tan- dis que le sol voisin qui n'a pas été remué, n'offre que des souches maigres , appauvries, et avec tous les caractères de la décrépitude. | Ces faits ne contredisent point, ne détruisent point la loi générale de l’Alternauce ; et voilà pourquoi j'ai demandé qu’en répétant mes expériences, on se plaçât dans une identité complète de circonstances; car, pour un observateur superficiel et inattentif, le lieu que j'ai appelé en témoignage de la constance de Ia loi, sem- blerait déposer en faveur de l'exception. | Voilà pourquoi aussi j'ai choisi pour exemple des sols soumis à l'influence des seules forces de la nature , des terrains où l’action de l’homme, celle des engrais ou ‘ des divers moyens qu’il emploie, ne pouvaient changer, (#3) modifier , suspendre ou altérer pendant quelque temps les règles générales de la succession alternative. Ed Plantes sociales. Les plantes qui vivent en famille , telles que les Bruyè- res , les Vaccinium , les Genêts, les Ajones , etc. , sont sujettes , avec quelques modifications, à la loi générale de l’Alternance ; et eunservent aussi pendant un siècle leur faculté germinative ; seulement les espèces du genre Erica alternent entre elles , c’est une anomalie qui mé- rite d’être observée long-temps et avec soin. Les landes de l'Ouest, où les Genêts et les Ajones prédominent, et couvrent des espaces immenses, pré- sentent un champ facile et sûr d'observations curieuses pour la végétation de ces plantes sociales. J'ai vu dans les coupes de Futaies de eent vingt ans, où les seuls sous-bois étaient des Houx (/lex aquefo- lium) et quelques Bourgènes ( Rhamnus frangula},. le sol se couvrir, outre les Trembles et les Bouleaux dont j'ai parlé, de Genèêts, de Bruyère , en telle abon- dance que cette production ne pouvait évidemment être. attribuée à. des transports de semences par les vents ow par les oiseaux. Les graines de Moutarde et de Bouleau conservent, même sous l’eau , leur faculté bai int pendant vingt à trente années. 6 J'ai chez moi une écluse de “moulin qui n'est curée qu'au bout de vingt ans. Chaque fois qu'on fait cette opération , la vase se couvre d’abord d’ une moisson très- épaisse de Moutarde ( Sinapis nigra) , à laquelle succède une pépinière de Bouleaux qu'un n’a pas semés. Ainsi, (374 ) lombrage des grands. dômes de verdure fait le même effet pour empêcher la germination des graines que la présence d'une nappe d’eau, d’une couclie épaisse de terre , étendues sur elles, On sait que le contact de la terre avec. l’atmosphère est essentiel pour la germination. Mais cette observation prouve que l’eau n’altère pas, du moins pendant vingt ans , la faculté germinative , et comme les deux milieux sont très-différens, il doit se passer, dans l’un et dansl’autre cas , des phénomènes chimiques différens aussi, qui, EXa- minés par d’habiles physiciens , pourront conduire à l’ex- phication positive des lois générales ou particulières de la germination ; et (1), quant à l’Alternance, j'ai vu de- puis trente ans sur Jes mêmes clairières situées au milieu des forêts dont j'ai parlé , les Ærica vulgaris , ciliaris, tetralix et cinerea, acquérir tour à tour la prééminence, et les Vaccinium ehassant, ou plutôt subjuguant” les Éricas , et en étant subjugués à à leur tour. (1) Les racines de certaines familles de Slantés gehrett conserver assez long-temps, sous terre, leurs facultés vitales, sans pousser du tiges au dehors. Voici un fait que j'ai observé, et sur lequel j'appelle l'attention des naturalistes. Un mur de mon jardin était tapissé de Clématite (C. viticella), de Lilas et de Jasmin. Ce mur css en 1821, et fut reconstruit , la même avnée, sur une largeu “dou- ble, avec des londalions “da 5 pieds de profondeur, qui occupent la portion du terrain où végétaient ces arbustes, Les Lilas et Les Jas- mins ont péri. La Clématite seule vient de pousser , au priñtemps de 1825, des jets forts et vigoureux. Une Apocinée, au Jardin du Roi, observée par M. le professeur Desfontaines, a offert, après le même laps de temps, une résurrection semblable. Quel est le mode de végé- tation , de développement de ces racines privées de tiges, pendant cette époque et dans ce milieu ? C’est un fait de physiologie des qui me semble mériter d’être observé avec soin. (:374-) Prés artificiels de plantes pérennes: Ce qui se passe tous les jours sous nos yeux dans les Prairies artificielles prouve évidemment la loi générale de l’alternement , et confirme l’exception momentanée qu'y apporte l’ameublissement ; la profondeur ou la division mécanique du sol, conditions que j'ai eu soïn d’exclure de mes expériences. Je prends le Sainfoin et la Luzerne pour exemples. Tout le monde sait que, dans les sols profonds, ces . deux légumineuses durent la première jusqu’à huit , la seconde jusqu'à vingt ans; mais l'observation de ce qui se passe sur la terre, pendant la durée de ces Prés artificiels , prouve encore évidemment, ce me semble, la loi générale de FAlternance que je considère comme une condition essentielle de la conservation et de la re- production de végétaux vivant en société. En effet , les Luzernes et les Sainfoins ne sont presque jamais âtta- qués fortement par leurs congénères ou même par les peuples de leurs tribus, les végétanx de la grande fa- : mille des légumineuses , qui sont pourtant vivaces et doués de la faculté d’association , tels que les Zrifolium repens , lagopus , rubens , fragiferum ; les Medicago lupulina, les Melilots , les V'esces, les Ononis et autres papillonacées analogues. : Je les ai vues quelquefois attaquées par les Cuscutes , mais les Graminées sont leurs ennemis les plus acharnés, et finissent par les détruire sans pouvoir les exterminer entièrement. Ce fait explique la conservation des es- pèces les plus délicates depuis la dernière révolution géologique du globe'jusqu’à nos jours. (356) | Cependant la profondeur et la division du sol n’est pas une condition absolument nécessaire pour la longue durée de la Luzerne et du Sainfoiïn, comme on l'a cru jusqu'ici. Cet axiôme n'est vrai que pout la qüantité du produit ; il est vrai numériquement ou agricolement par- lant, si je puis m'exprimer ainsi, il ne l’est pas dans le sens absolu. | Jai chez moi, à Landres , des nids de Sainfoin iso- lés, au milieu de Graminées vivaces , sur un sol argi= leux d’un pied au plus d’é épaisseur reposant sur un banc de Calcaire coquillier ; etces légumineuses sont les restes d'un Sainfoin éteint depuis cinquante ans. Ils sont très- vigoureux et semblent épier le moment de recouvrer leur empire. | Loi admirable de l’auteur & la nature pour la con- servation des êtres. L'homme , avec toute sa puissance , peut diminuer et ne peut éteindre les espèces les plus nuisibles. | SA LA ! 4 Prés naturels. Je r me borne à ces deux asslen dans les. Prairies artificielles. Je pourrais accumuler une quantité de faits semblables qui ne seraient que la répétition des mêmes circonstances , et conduiraient aux mêmes résultats, la. loi générale de l'Alternance, | Je terminerai ce Mémoire par l'examen né la végéta- tion des Prés naturels, et je résumerai les PNR. faits qui y sont contenus, les conséquences que jen déduis. Placons-nous, pour l'observation des phénomènes qui = \ (7377 ) se succèdent dans la longue existence des Prés naturels, au même point fixe que j'ai choisi pour étudier Ja loi de l’Alternance dans les Futaies et les Taillis. Écartons l’action de tonte espèce d'engrais végétaux ou minéraux, même des irrigations estivales ou hiber- nales. Choisissons un plateau dominant les éclitäal et les vallées d’alentour , soumis seulement à l’action des pluies et des conditions atmosphériques. J'insiste sur cette exclusion , parce que depuis trente ans j'ai vu l’emploi des engrais très-variés, usités dans le Perche , tels que chaux vive, alcalis , carbonate cal- caire ou argilenx, plâtre, poudrette, fumier de cheval, de bœuf, de moutons , de cochons , de poules, d’oies _et de canards , changer subitement la proportion entre les espèces de fourrages naturels. | . Les irrigations hibernales chargées de tous ces en- grais , les irrigations des rivières chargées aussi de ces mêmes substances , jointes aux débris des poissons , des reptiles, des insectes et des mollusques qu’elles contien- nent , modifient plus ou moins la constitution che ‘ du sol. | J'écarte donc ces circonstances comme autant de per- turbations dans l’ordre d'Alternance que je cherche à déterminer. Je réduis le problème à de termes simples , à des va- leurs facilement appréciables. Je pourrai quelque ; jour donner un tableau exact de Faction des divers engrais végétaux ou minéraux , sur la végétation , et même la germination des plantes de x de vingt familles. M ne faut pour cela que tränscrire , rédiger et coo- ( 378 ) donner le journal d'observations que j'ai faites dans le cours de trente ans, dont plus dé la moitié a été passée à la campagne. : \ Je ne présenterai néanmoins que des faits observés, constatés par des expériences répétées , je me garderai de la manie d'expliquer. Dans plusieurs plateaux isolés, tels que je les ai dé- crits plus haut, j'ai vu cinq à six fois, pendant le cours de trente ans , les Graminées et les Légumineuses perdre et remporter successivement la prééminence ; j'ai observé. constamment la même alternative de prédominance et d’infériorités ; j'ai vu rouler l’alternement dans un cer- cle uniforme qu’on pourrait diviser, pour le rendre sen- sible à la vue, en portions blanches et en portions om- brées, sant quelques intervalles qu'il faudrait laisser pour l’espace occupé par les genres distincts des espèces prédomivantes. sa h:: _ La même loi générale qui régit la reproduction des arbres en Futaie, en Taillis, des sous-arbrisseaux eroïs- sant à l’ombre , ou à ciel découvert , sous ces Futaies, ou dans ces Taillis, qui régit les plantes sociales, sau- vages ou cultivées , pérennes , bisannuelles ou annuel- les ; cette loi générale de l’Alternance’ s'applique avec la même rigueur aux Prés naturels, et je suis assez heu-. reux pour être à portée d’en mettre un exemple sous les yeux de l’Académie. Expérience à Paris. J'ai acquis, en 18r8, la maison du voyageur Volney, mon confrère à l’Institut , située rue de la Rochefou- cault , n° 11. | | FRS 3 En 1820, je priai M. Gabriel Thouin de dessiner le var ( 379 ) jardin avec une pelouse au milieu. Le sol est sec et aride, comme le plateau de Montmartre ; il repose sur le banc de Gypse qui a fourni même les moellons pour les murs de clôture ; M. G. Thouin choisit, vu l’aridité du sol, les Graminées les plus sèches et les plus dures des hauteurs près de Versailles. ’, . Croyant que ces seules espèces pouvaient végéter sur ce sol, et désirant obtenir un gazon uni, j'ai fait sar- cler avec soin, lès deux dernières années, toutes les autres plantes , mème les Légumineuses. J'ai été absent du 6 octobre 1822 au premier août 1823; le sarclage a -été interrompu, et telle est la tendance de la nature vers l’Alternance que la’ moitié de la pelouse est déjà envahie par le Zrifolium repens. Je l’ai montrée, le 7 août 1823 , à M. G. Thouin : sil peut attester la vérité du fait, que tous les membres de l’Académie sont d’ailleurs à portée de vérifier. Ces observations sur l'alternement successif des di- _.verses familles dans les Prés artificiels pérennes et dans les Prairies naturelles, ont été aussi constatées par M. de Beaujeu, mon voisin de campagne, membre correspon- dant du conseil général d'Agriculture, près le minis- tère de l'Intérieur , qui, depuis douze ans, fait valoir trois cent cinquante arpens à Viantais , près Rémalard. Comme c’est un homme doué d’un esprit d'observation remarquable, qu’il est très-versé dans là connaissance et l'application des sciences physiques et mathématiques , qu'il cultive en théoricien instruit, et non en suivant l’ornière de la routine ; cette coïncidencé dans les faits et dans les résultats d'expériences faites séparément, sur des points éloignés de quatre lieues l’un de l’autre , m’a donné lieu d’espérer que j'avais résolu le problème , et ( 380 }) > . ] Lu m'inspire plus de confiance pour le soumettre à l'examen de mes confrères, que je régarde comme mes maîtres et mes juges. + Résumé et Conclusion. il résulte donc des expériences contenues dans ce Mémoire : - 1°. Que la faculté germinative des semences de beau- coup de végétaux pris dans un grand nombre de fa- milles naturelles, peut se conserver vingt ans sous . l'eau , et cent ans au moins dans la terre, pourvu qu’elles soient soustraites à l’action des conditions atmosphé- dé ; °, Que la vété minéralogique des sols n’influe pas AE sur la végétation, à moins qu’on ne : change la nature chimique et hygroscopique du -ter- rain , soit par l’action des engrais, soit par la division mécanique ; encore ne fera-t-on que reculer le terme de l’Alternance qui se manifestera tôt ou tard ; : Que la pesanteur spécifique des bois varie dans la proportion de 1 à 2, selon la nature du terrain pro- ducteur des arbres , et qu’une moyenné proportion- nelle tirée d’un grand nombre de pesées de bois de mème âge , de même espèce, choisis dans divers sols , et dans une identité parfaite de circonstances , pourrait seule donner une détermination précise ; 4°. Enfin, que la succession alternative dans la re- production des espèces végétales, surtout quand on les force à vivre en société, est une loi générale de la na- ture, une condition essentielle à leur conservation , à leur développement. Que cette règle s'applique également aux arbres de haute-futaie, dont la vie est la plus longue, J ( 38r ) aux arbrisseaux , arbustes et sous-arbrisseaux, régit la végétation des plantes sociales, des Prairies artifi- cielles , des Prés naturels, des espèces pérennes, bisan- nuelles, annuelles, vivant en société ou même isolées ; qu'enfin, cette théorie, base de toute bonne agricul- ture, et réduite en fait par le suceès prouvé de l’alter- nement des récoltes , est une loi fondamentale imposée à la végétation par l’auteur de tout ce qui existe. Ossenvarions sur quelques plantes rares où nouvelles de la Flore Française ; Par M. REQUIEN. 1. Alnus elliptica , foliis allipticis obtusis , regulariter dentatis , glutinosis, axillis venarum subtus villosis; fructibus paacis, majo- ribus. Cet Æinus ést intermédiaire entre l’Æ/nus glutinosa et Ÿ Alnus cordifolia ; | diffère de celai-ci par ses feuilles non cordiformes, et du premier par ses feuilles parfai- tement elliptiques, non échancrées , à dents. presque égales et peu profondes. Ses pédoncules rameux ne por- tent que deux à trois fruits semblables à ceux de l{/nus cordifolia, et quatre fois plus gros que ceux de l’ÆZaus glutinosa. de Provence et de Corse, qui, je crois, doit former une espèce distincte de celui du Nord, J'ai trouvé ce bel arbre, avec Audibért de Tarascon , en Corse, sur les bords de la Salenzara, près de l'embouchure de celte rivière. . 2. Alnus suaveolens, foliis subrotundis , duplicato-serratis, margine crispis, glabris. . ÆAlnus montana, lato , crispo, glutinoso folio serrato. ai mus. , P- 138. Alnus lato erispo folis ejusd. P. 96. \ (38) L’Alnus montanx, crispo glutinoso et denticulato folio ejusd. p. 138; Alnus montana RE DNEE crispo folie, T. 96, paraît être la stat espèce. Je ne puis me décider, comme mi fait M. De Can- dolie, à rapporter l’Æ/nus wiridis, et, par conséquent , le suaveolens qui en‘est voisin, au genre Betula; ils s'en rapprochent, à la vérité, par le nombre des éta- mines ; maïs leur fruit est bien celui d’un Aulne, et je crois que ces deux espèces doivent être maintenues dans ce dernier genre , ou en constituer un qui serait inter- médiaire. J'ai recueil l’Aulne odorant dans les mêmes lieux que Boccone, sur les hautes montagnes de la Corse, à Campotile , sur les bords du lac d’Ino, et surtout en descendant de ce lac dans la forêt de Vuldionello. Dans ces derniers lieux il forme des massifs d’un vert noïi- râtre d’une grande étendue, de six à huit pieds de haut, et tellement fourrés qu'on n’y pénètre qu'avec peine, et qu'on en sort tout recouvert de la résine abondante dont les feuilles sont surchargées, et qui répand une odeur balsamique fort agréable. Il diffère de l’Arbre vert où Bouleau ovale par ses feuilles glabres, crépues sur les bords et obtuses. M. Pourole l’a trouvé sur la Corcione , et M. Soleirol sur le Monte-Grosso. 3. Balsamita Audibertii, folis bipimnatifidis pubescentibus, laciniis lineari lanceolatis, incisis, acutis; floribus paucis sübcorymbosis . Sa racine est rameuse et traçante ; du collet partent plusieurs tiges d'environ un pied de haut et légèrement pubescentes , ainsi que les feuilles qui sont bipinnati- fides et découpées très- régulièrément. Les süpérieures, de l’aisselle desquelles partent les pédoncules , sont seulement pinnatifides , quelquefois même entières. Les pédoncules uniflores sont au nombre de deux à six; (383) disposés en corymbe. J'ai trouvé cette plante en Corse, dans la forêt de Valdoniello , en descendant du lac : d'ino ; pour venir à Calasima , à plus de huit cents toises de hauteur au-dessus de la mer. J'ai dédié cette espèce à mon compagnon de voyage en Corse, à mon ami Audi- bert aîné , de Tarascon , dont la réputation est faite , et qui , par ses connaissances botaniques et horticulturales, a fait de ses pépinières de Tonelle le plus bel établisse- ment du Midi. 4. Bellium nivale, scapo nudo brevi , unifloro, villoso ; seminibus elongatis, glabris, 4'aristatis. Le B. Bellidioidesa a les hampes nues, filiformes, parsemées de quelques poils rares ; chaque plante émet aussi plusieurs autres hampes surmontées d’une rosette de feuilles semblables, orlinairement plus petites que les autres ; chacune de ces rosettes pousse une nou- velle hampe surmontée d’une fleur , et qui pousse des racines lorsqu'elle touche la Lerre; cés graines sont ovales, hérissées et surmontées de huit écailles et d'autant d'a- rêtes , situées entre les écailles. Il est bien figuré dans Viviani Fragmenta, tom. 10,f. r.Je l’ai trouvé dans toute la Corse, sur les rochers au bord de la mer, à Sarri, Bonifacso, Lavesio, Saint-Florent ; il monte successi- vement sur les montagnes les plus élevées ; et je l’ai recueilli à Campotile , et près du lac d’Ino à 1000 toises de hauteur au-dessus de la mer, conservant toujours sa forme et ses caractères. Le Bellium des nègres en dif- fère “essentiellement par ses hampes courtes, velues, blanchätres, non prolifères, par ses fleurs roses plus pelites , et par la forme de ses graines allongées , glabres et à quatre arêtes , et autant d'écailles ; ses feuilles, plus petites , ressemblent à celles du B. Bellidioides, quoique + ( 384 ) généralement d’une forme plus allongée et moins sapaé tulée ; elles sont parsemées de poils. I croît ‘sur les plus . hautes montagnes de la Corse, auprès des neiges , sur les monte Rotundo et Corcione, où M, Soleirol l’a trouvé. 5. Euphorbia vorsica, “uiibeils 5-8 fida bifida ; “bracteolis cordatis , subrotundis, obtusis; foliis coriaceis, confertis, subspatulatis, mu- crone recto; capsulis glabris; seminibus lævibus. Sa racine est très-forte, ses tiges nombreuses, mais la ‘plupart stériles ; elle à le port de l’Euphorbe de Nice, dont elle diffère par la forme de ses feuilles et de ses bractées ; elle se distingue de l'Euphorbe myrsinite, par son port droit, ses feuilles moins arrondies dont la pointe est ue. par ses bractées arrondies et ses bractéoles obtuses. Les divisions de l’involucre sont à deux cornes. Elle vient en abondance à Campolite en Corse, à près de mille toises de hauteur, tandis que les deux précédentes croissent dans les contrées chaudes et sur le bord de la mer. 6. Helxine. Car. gen., mornoica. Masc. flores solitarii perigonio campaoulato 4 partito.. Z'œm. rune persistente, ventricoso supra . tripartito. Semen unum. = Ce genre, voisin des Pariétaires, en diffère par $es fleurs solitaires, monoïques, et par le périgone femelle, partagé au sommet 'en trois divisions étalées. I1 diffère | des Orties par le périgone femelle monophylle. Helxine, dérivé du nom grec de la Pariétaire, que Linné avait déjà consacré à une partie du genre Poly- gonum, avant de donner ses noms spécifiques, et qu'il _a supprimé dans ses species. 7. Helxine Soleirolü. Caulibus repentibus, intridotissradicntibes CE folijs obliquis , subrotundis , læviter pilosis, Floribus solitariis axil- Jaribus. SAR PE ASE M. Soleirol, capitaine du génie militaire , qui a par- cour toute là Corse et fait un herbier considérable des plantes de cette île ,:a trouvé cette jolie plante à Cer- + vione, dans un lien ombragé, contre une muraïlle où elle forme des gazons très-fournis. Elle croît aussi au cap Corse. Ses tiges nombreuses et rampantes poussent dés racines à chaque nœud qui touche la terre; les prin- pales sont lisses, les rameaux légèrement velus. Les feuilles seraient presque rondes sans l'évasement latéral qui Îles rend obliques ; elles sont 'ciliées et parsemées de quelques poils sur la face supérieure. Les fleurs mâles sont brunes, campanulées, quadrifides, à divi- sions égales , ciliées, etià quatre étamines. Les péri- gones femelles sont ovales, persistans , hispides, renflés, étranglés au-dessus de la graine , et enfin, divisés en trois lanières aiguës ciliées , ils renferment une seule graine. 8. Lepidium humifusum à siliculis ovatis alatis emarginatis glabrius- . œulis; foliis radicahibus lyratis ovatisque, caulinis sagittatis integris ; caulibus prostralis basi glabris, superne pubescentibus. J'ai trouvé cette plante dans la forêt de Valdoniello , avec la Balsamita Audiberti. M. Soleirol la trouvée sur les monte Grosso et Corcione. Sa racine est dure, rare- ment rameuse; ses tiges sont nombrenses et étalées sur la terre, glabres à la base, légèrement pubescentes au sommet : les feuilles radicales sont en forme de Ivre, rarement ovales-entières ; celles de la tige sont lancéo- lées et à oreillettes; élles soût ordinairement glabres, quelquefois pubescentes , même velues. Les pédoncules sont velus. Les pétales sont blancs , trois fois plus grands que les sépales. Les silicules sont ovales , arrondies, sur- montées par un style court. Les graines sont ovales et brunes. | Tome V. 25 (386) 8. Polypogon subspathaceum , panicula ovats laxa basi inclusa , glumis apice dilatatis bifidis nitentibus valde ciliatis longe aristatis, J'ai recueilli ce Polypogon dans l’île de Laveiro ; près de Bonifacio, Il diffère du Monspeliense par sa panicule lâche et grêle , ses glumes bifides et ciliées ; du Pol. ma- ritimum par sa panicule plus lâche et ovale, ses glumes plus fortement échancrées et ciliées, dont: l'extrémité membraneuse est très-brillante. Elle se distingue d'’ail- leurs de ces deux espèces, par le renflement de la gaine de la feuille supétieure qui renferme une partie de l’épi. 9. T'hymus glandulosus, taulibus erectis suffruticosis pubescentibus, foliis ovatis arguto-serratis, supra subtusque glanäulosis ; Sédérioulfs axillaribus multifloris dichotomo -corymbhosis calycibasque glandu- losis. & J'ai trouvé ce Calament sur les bords de la rivière dé | Calarima , dans Le Niolo en Corse ; il s'élève d’un à deux pieds. Dans les petites plantes, les dentelurés des feuilles : sont Moins a1guës. Les points glanduleux sont très-nom2 breux sur la face infériéure des feuilles , plus rares au- dessus. Les fleurs blanches sont plus petites que dañs le Thymus nepela. Il est intermédiaire entre les 7h. cala- mintha et nepeta, et les Thymus creticus et fruticosus. I diffère des deux premiers par ses tiges ligneuses, et des derniers par son port, la forme de ses feuilles presque glabres, à dents aiguës an lieu d’être entières, et cou- vertes d’un duvet blanchître. k 10. T'hymus parviflorus, caulibus decumbentibus cæspitosis ; foliis sabrotundis glabris; pedunculis axillaribus solitariis 1-3 floris, termi: nalibus umbellatis; corollis 4 fidis regularibus; staminibus tetrandris, . Cette jolie plante croît en abondance sur les monta- gnes au-dessus de la Soccia, et surtout sur les bords ( 387 ) | du lac de Creno, où elle forme des gazons serrés, qu'éembellissent Ja grande quamtité de ses petites fleurs violet clair. Elle n’a, des caractères du gerne Thym, que son calice fermé par des poils et son port: et son calice‘ non bilabié, sa corolle régulière, ses étamines égales paraissent devoir en former un genre nouveau. M. Pouzole a trouvé aussi cette plante à la montagne de Cagne, près Bonifacio. CaTaLocuE raisonné des variétés d'Amphibole et de Pyÿroxène, provenant du RUers ; près Czerlochre, _ Bohéme ; Par M. Faév. Sorer, Les variétés d'Amphibole et de Pyroxène dont'il s’agit sont assez répandues dans les cabinets ; la netteté de leur forme, l’état de conservation sous lequel elles se présentent sont deux causès qui auraient dû fixer l’atten- tion du cristallographe. M. Sorét, ayant eu occasion d examiver celles conservées dans la collection de S. Ex. M. le conseiller-d’état de Goëthe, vient de Publier à un Mémoire particulier à ce sujet. - L’ Amphibole de Wolfsberg , qué les fatchab ven dent aussi sous les indications d’Amphibole de Lucowa et de Bilin, qui ne sont que des Heux voisins , appartient à la variété de l’'Amphibole noire opaque, celle qui à le plos l'apparence de la T'ourmaline noire. Ces cristaux ont un double clivage parallèle à l’axé, d’un brillant re- imarquable. La surfice extérieure est fisée, luisante, et les arêtes sont arrondies. Ces caractères sont particuliers aux cristaux d'Ampibole propres aux terrains volcaniques. 25* ( 388 ) | C'est aussi dans uw terrain de cétte nature que se trou- vent les cristaux d’Amphibole et ceux de Pyroxène de Wolfsberg. Ils sont engagés dans une vacke plus ou moins consistante , brune, quelquefois. micacée, qui, en se dé- com posant, laisse libres les eristaux qu'elle contient.M.Sos ret, en éxaminant les formes cristallines régulières de l'Armphibole dégagées ainsi naturellement, en décrit ving-deux différentes, dont un très-petit nombre seule- ment a été décrit par l'abbé Haïüy, Cependant nous de- vons faire remarquer que ces formes sont dues la plupart à des lois de décroissemens déjà connus, excepté trois variétés qui ont offert trois nouvelles facettes dues à des déeroissemehs non encore signalés. Voici l'indication de ces formes au moyen des signes fixés par M. Haüy dans l'atlas de la deuxième édition de son Traité de Minéra- logie ;.nous rappellerons seulement que ces variétés de formes se présentent en prisme hexaëdre ayec des som- mets obtus plus ou moins chargés de facettes ; dans une seule, le prisme à douze pans. 1° Amphibole dodécaèdre, Haüy. P.r. M. x. p: 2°, Amph. dod. hémirope , Haüy. ” Arph. ondécimal, Haüy. P. r. M. x. 4° Amph. accéléré, P, r.i.z. M. x. 5° Amph. accél. hémitrope , Soret, 6° Amph. trioctonal, Haüy, r. 1. P.k. z. M. x. 7° Amph. trioct, hémitrope ; Haüy. 8° Sex ondécimale, Soxet, r. ti, P. k. z. M. H. C'est la forme trioctonale dont un des sommets n'offre que des faces r. 9° Amph. tétrahexaèdre , Seret. r. M. x. Prisme à 6 pans. Sommets dièdres un peu inclinés. 10° Anph. trihexaèdre , Soret. r. t M fT + / L" (389 ) Prisme à 6 pans. Sommets à 6 facettes, Dnf  parallèles entre elles, r. i. et deux latérales 7. * Amph. sexdécimal , Soret. r. i. P. M. x. Prisme à 6 pans. Sommeis à cinq facettes , dont 4 parallèles entre elles d'n côté et la base P de l’autre. * 12° Amph. sexdécimal hémitrope , Soret. 13° Amph. décahexaèdre , Soret. P. r. z. M. x. Chaque sommet a 5 facettes, dont 3 de l'Amph. dodécaèdre ; plus les 2 facettes z tronquant les angles latéraux de P. 14* Amph. monostique, Soret. P. r. k. M. x. Chaque sommet a 5 facettes, dont 4 égales entre ellés , 2 à 2 entourant une face plus grande de la base. : ELS Amph. monostique , hémitrope , Soret, 16° Amph. sex quatuordécimal , Soret. ri. P.k. M. x. Sommet à 7 facettes. C’est la forme accélérée n°4, dans laquelle les facettes À remplacent les fa- cettes z aux arêtes inférieures de P. 17° Amph. sex qualyuord. hémitrope, Soret. 18 Æniph. sex-sexdécimal, r. 1. 3. k. M. x. La forme trioctonale moins Îles bases P. 19° Amph. annulaire hémitrope , Sovet. r.z. k: P. M. x. La forme siraple dé cette variété n’a pas été ob- servée , elle représenterait un prisme à 6 pans. avec sominet, composés chacun de la base P entourée par 6 facettes r. 3. k. Dans la variété hémitrope l’un des sommets est conne celui de l'Ampb. dodécaèdre hémitrope, et le second à 10 facettes ; dont les deux facettes P au u milieu et en biseau, ; € 390 ) 20e Amph. sexvigésimal hémitrope , Soret , r, &. k. 2. JM x. | Sa forme simple offrirait des sommets composés de 5 paires de facettes, dont la cinquième y est tout-à fait nouvelle. Ces deux facettes y sont si - tuées entre k et z. Dans l'hémitropie l’un des sommets offre 12 facettes et l’autre 8, et le cris- tal entier 26. 1e 1° Amph. sexoctodécimal hémitrope, Soret. r. P. x. an y.M. x, Les 2 sommets sens ensemble 18 icattes et le: prisme 6 pans. La forme simple offrirait des som- mets, chacun à 9 facettes, dont 5 communes avec. l'Amph. annulaire ; : plus les facettes nou- velles y situées comme il a été dit au 20. 22° Amph. duodécim-vigésimal, Soret. P. r. ï. k..x°ÿ aux sommets, et M. x. /. s. au prisme, Prisme à 12 pans, et chaque sommet à #1 facettes, en tout 34 facettes. Les sommets sont ceux de l’Amph. trioctonal, plus les facettes nouvelles y; le prisrne offre 4 pans nouveaux / situés entre æ et M; et deux nouveaux s remplaçant les deux arêtes de jonction des faces M. Cette variété est la plus compliquée de toutes celles de l'espèce; elle est le résultat de huit loïs de décroissement agissant sur le noyau primitif. Il est à regretter que l’auteur n'ait pas donné les incidences des | nouvelles facettes qu'il a découvertes sur les fr = cettes ou les pans adjacens. M. Soret décrit ensuite plusieurs variétés indépen- dantes de la forme qui tendent principalement à proaver ! (391 ) la volcanéité de l'Amphibole du Wolfsberg, et qui pré- sentent des groupemens et des accidens de cristallisation | assez curieux. ‘ | , Les cristaux de Pyroxène du Wolfsberg sont absolu- ment semblables à ceux d’origine volcanique , soit pour l'aspect , soit pour les formes cristallines. Ils offrent les variétés triunilaire, triunit. anamorphique , triunit. com- primé , triunit. hémitrope , soustractif, dioctaèdre de Haüy. M. Soret ajoute à ce nombre la variété dioctaèdra hémitrope qui n'avait pas encore été décrite. (Extrait du Now. Bull. des Sciences, mars 1825. ). Mémoire sur le climat du monde antédiluvien, sur'sen indépendance de l'influence solaire , et sur la forma- tion du Granite ; Par M. AcexanDre CRICHTON. | (Extrait. ) Parmi les preuves relatives à l'indépendance de la cha- leur solaire , dans laquelle le climat antédiluvien parait avoir été durant très-long-temps, il existe des circons- tances qui montrent que, depuis une latitude très-sep- ‘tentrionale à une autre correspondante méridionale , toute la surface de la terre avait une température uni- forme, et très-élevée comparativement à la température des mêmes latitudes de nos jours. Je n’appuie pas ces assertions sur les débris fossiles d'Éléphans, de Rhinocéros , d'Hyènes, et d’autres ani- maux des climats chauds que l’on a trouvés à des latitu- des septentrionales, car les migrations des animaux d'un côté, et de l’autre la possibilité qu'ils aient été ( 392 ) Hans) transportés après leur mort dans des régions éloignées , quoïque je puisse opposer beatcoup dé faits à cette opinion, m'obiigent de les exclure commé des témoi- gnages douteux. Je n’admets pas nôn plus comme la preuve d’uné hante température dans les latitudes r'ord du monde antédiluvien, ces Coquilles fossiles que l’on trouve dans les rochers calcaires ‘des contréés sep- teñtrionales ; car bien que plusieurs montrent une forte analogie avec celles que lon trouve à présent dans les océans ‘Indien et Pacifique , éependant Brocchi et Olivi ont montré que les Coquilles de l'océan Indien se trouvent aussi dans des .climats très - tempérés , par exemple, dans la mer Méditerranée, et il est très- probable que toutes les Coquilles des Alpes subappen- mines habitaïent cette mer, puisqu'il existe une grande . ressemblance entre elles et celles qu'on y trouve vivan- tes. Quand même ces preuves ne pourraient être re- gardées commè propres à indiquer positivement une température très-élevée dans les latitudes nord, au temps où ces Coquilles étaient habitées par des êtres vi- vans, elles penvent au moins être admises comme con courant à prouver une température uniforme et telle- ment chaude sur une grande portion de notre terre * qu’elle ne saurait être expliquée par l'influence solaire ; car, lorsque nous réfléchissons que des espèces analo- gues à plusieurs de celles-ci (telles que le Nautilus pompilius trouvé à Grignon et à Eourtagnon) s’obser- vaiént seulement dans des climats très-chauds, et qu'une coqüille fossile arialogue au Zrochus agglutinans vivant, . qui habite Îles mers de l'Amérique du Sud, a aussi été trouvée dans une position aussi septentrionale que Æord- well et Barton dans la Grande - Bretagne |, Grignon ’ ( 395 ) et les nombreux dépôts contemporains de plusieurs autrés lieux en Europe il suit de-läà, comme une sup- position très-probable, que la température de ces Jati- tudes septentrionales était élevée de plusieurs degrés au-dessus de leur moyenne actuelle, On peut ob- server que parmi le nombre immense des Coqnilles #ossiles, plusieurs sont remarquables par leur peu d’é- paisseur, leur fragilité et la ténuité de leurs parties ; que pourtant aucunes n’ont été gâtées, maïs que la plupart sont au contraire parfaitement conservées. Il en résulte qu’il est presque impossible d'idmettre l’idée qu'elles ont été apportées de régions éloïgnées plus chaudes, aux lieux où on les trouve maintenant, par quelque grande catastrophe. Plusieurs même n'auraient pu être appor- tées d’une petite distance par un océan agité ou par la retraite des eaux, sans avoir été usées ou fracturées. Si on les rencontre entières dans la masse des mon- tagnes ; dans l’intérieur des continens et bien au- dessus du niveau de la mer, cela prouve, ou que Ja couche dans laquelle elles se trouvent a été élevée au-dessus du miveau de là mer après leur mort, par quelque force souterraine et extraordinaire , ou que les régions dans lesquelles elles sont maintenant ont été abandonnées par les mers qui, premièrement couvraient les lieux où on jes rencontre à présent. Lorsque nous ereusonis plüs profondément dans les entrailles de la terre ét que nons parvenons au-dessous des couches où l'on trouve les os et les squelettes des grands quadrupèdes terrestres des climats chauds , ou les co- quilles analogues à celles dé la Mer du Sud , nous par- venons à une Flore très-particulièré et très-intéressante, qui doit arrêter quelque temps notre attention. ( 394 ) L'état parfait dans lequel on voit la plupart des plan tes . appartenant à la formation de la houille , doit. éloigner toute idée qu'elles aient été amenées de régions éloignées par des courans rapides où pat la retraite des eaux. Leurs feuilles qui, pour la plupart, sont d’une structure délicate et tendre, sont tout-à-fait étendues et dans leur position naturelle, relativement au reste de la plante; elles sont conchées avec autant de soin que si elles étaient dans l’herbier d’un botaniste ; les parties les plus délicates ne paraissent avoir souffért aucun dommage. Les personnes qui n’ont pas la facilité de consulter de grandes collections de géologie peuvent voir les preuves de celte assertion dans les planches de Knorr ,; Schlotheim , Sternberg , Parkinson et Ad. Brongniart; et dans celles qui appartiennent aux nombreuses monographies sur les plantes fossiles que l’on trouve dans les mémoires des sociétés savantes. ILest tout-à-fait impossible de concilier les divers faits de cette espèce avec les conséquences d'un changement de place violent on soudain, ou avec un long voyage, quelque doux qu'il puisse être. Que l’on compare les dépôts tranquilles des Coquilles et les apparences de des truction encore plus calme du monde végétal antédiluvien avec les cailloux roulés, les graviers et les ossemens brisés et épars des dépôts diluviens, et l’on avouera qu'il n’y à pas la plus légère analogie entre ces classes d’événemens. Les plantes fossiles de quelques-unes des couches infé- rieures, telles que celles qui appartiennent aux plus: anciennes formations de charbon, sont ou de la famille: des fougères, ou des plantes monocotylédones arbo- rescentes ressemblant à des palmiers, ou, comme. M. Ad. Brongniart l'a justement remarqué sur lauto- éncmint Ch: ntilié 23 ( 395 ) ri ité de M. De Candolle, des Dracæna Yucca et des Pan- danus. Maïs il est reconnu que les plantes actuelles qui ont le plus de ressemblance-avec les végétaux de l'ancien monde sont des plantes du tropique qui n’ont pas encore été trouvées au-delà du trente-neuvième ou quarantième degré de latitude nord. Les formations de houille ; dans toutes les parties du monde qui ont été visitées jusqu’à | présent, fournissent une grande abondance de débris fossiles de végétaux semblables ; et l’on sait que plusieurs, et peut-être même toutes les plantes, appartiennent à des températures spécifiques, où au moins que leur vie et leur santé dépendent de la chaleur beaucoup plus que du sol: d’où 11 suit que si la plupart des débris de plan- tes appartenant à la formation de heuille paraissent , par leur état de conservation, avoir été enfouis à l’en- droit même où elles croissaient, nous sommes obligés d’en conclure qu'il devait y avoir une température élevée dans les lieux où le dépôt se trouve. * On peut montrer, par une multitude de faits, que la ressemblance des deux flores dépend plutôt de la ressem- blance de la température que de celle du sol. L'Ærnica montana, par exemple, se trouve dans les terrains bas et marécageux qui bordent la Baltique , tandis que dans le sud de l’Europe on le voit seulement sur les monta- gnes, d’où lui vient son nom spécifique ; le Betula nana, qui croît sur le Jura est aussi trouvé en Laponie, au pied des montagnes. Le Betula alba on le Bouleau commun de ce pays se rencontre dans les-plaines de l'Écosse et de la Russie, mais en Portugal il croît seulement sur les. montagnes. Si ncus parlons ensuite de plantes du même genre, mais qui n'appartiennent pas exactement aux mêmes espèces, nous trouvons une analogie semblable (396 ) venant à l'appui de l'influënce du climat ; ainsi plusieurs Gentianes et plusieurs espèces de Pins et de Melèze crois- sent sur les montagnes de l'Amérique du Sud aussi bien que sur les Alpes, mais non pas dans les plaines basses, et encore moins dans les vallées. Dans plusieurs des hau- tes plaines de Colombie et presque sous l'équateur, on trouve des Pommiers, des Saules et des Genéts com- muns , tandis que dans les vallées, sous le même paral- lèle, on voit des Palmiers, etc. Les plantes qui com- posent là flore de l'Amérique dn Nord , et qui sont pour la plupart analogues à celles de Ja flore d'Europe , se trouvent dans des températures semblables. Quoique souvent des régions éloignées l’une de l’au- tre aient la mème température durant une grande partie de l’année, cependant une multitude de cifconstances indépendantes des troïs grandes coordonnées, la Jati- tude, la longitude et l'élévation, peuvent produire des variétés de climat: nous nous contenterons d'en citer quelques-unes, telles que le voisinage de la mer ou de lacs étendus . fa hauteur ou la proximité des montagnes, l'étendue et la direction de la terre et de la mer, les vents, etc. ; et ceci explique comment deux pays sous le même parallèle, à Ïa même élévation , et qui en appa-. rénce ont le même climat, peuvent cependant. diflérer * considérablement dans leurs productions végétales, en favorisant ainsi la croissance de quelques espèces. La di- versité qui existe entre les plantes dn cap de Bonne- Espérance et celles de la Nouvelle - Hollande, quoi- qüe les deux climats se ressemblent sous plusieurs rap- ports, est probablement due à cette cause. Cependant, parmi les débris fossiles des plantes qui appartiennent à la formation de la houille, nous ne (395 ) trouvons presque aucune différence, quelles que soient la latitude , Ja longitude ou l'élévation ; maïs en suppo- sant que quelques espèces différant des autres aient été découvertes, cela prouverait seulement l'influence d’une cause locale. | Toute plante dans le monde présent, indépendam+ ent de sa place naturelle d'habitation , a comme autre- fois un lieu central dans lequel elle fleurit mieux; en considérant ce lieu comme le centre d’un cercle où plu- tôt comme une zône, les plantes diminuent à propor- tion qu’elles approchent des limites de ce district ; cette espèce de zône semble dépendre principalement de l’é: lévation au-dessus de la mer, et par conséquent de la température. Quelques plantes étendent leur végétation en descendant des montagnes vers les plaines, et d’autres en montant jusqu'à une hauteur limitée; ensuite elles - disparaissent ; mais dans l’ancien monde aucune diffé= _ rence supposée , en égard à l'élévation des lieux appelés bassins de houiïlle, n’a produit de changement dans les plantes de cetie époque, ce qui est àne nouvelle preuve qu'une cause de chaleur agissait alors sur la terre; cause qui ne ressemblait pas à l'action du soleil de nos jours. On a remarqué que les végétaux fossiles qui sont observés dans la formation de houille sont tous sembla- bles aux plantes qui demandent une grande chaleur et beaucoup d'humidité , et plusieurs faits géologiques nous portent à croire qu'à cette première période de notre globe, # existait moins de terrains secs qu'à présent. Les montagnes primitives et de transition , le Calcaire ancien, paraissent avoir été les seules formations qui précédèrent la vie de ces plantes que l’on trouve liées avet la houille, Les débris organiques du Calcaire sur € ( 308 ) lequel repose le Charbon prouvent qu'il a été long-temps sous l’eau, et par conséquent démontrent à la fois l'é- tendue et l'élévation des eaux’ à cette période. Il se pourrait donc que les eaux elles - mêmes eussent natu- rellement servi de véhicule pour distribuer les germes ou les semences des plantes antédiluviennes sur la plus grande étendue possible , ce qui est encore une nouvelle cause de la ressemblance des flores de chaque partie du monde à ce temps éloigné. Si ces plantes eussent été entraînées parles courans ou portées par les vents sur des côtes distantes, elles auraient donc poussé ; au lieu qu'à yrésent les se- mences des plantes de l'Amérique du Sud, rassemblées quelquefois sur Ja côte de Norwège, périssent. Il me paraît inutile de multiplier Îles argumens pour prouver cette proposition, puisque toutes les ‘pérsonnes qui cultivént, des plantes. éxotiqués, savent bién par expérience qu'un des moyens de réussir es! “ leur donner le Se de cha leur qu’elles demandent. | ' > 4 En supposant dénc que la vie végétale était soumise à des loïs semblables à celles qu'on remarqué à présent j nous devons admettre qu'il éxistait, dans és premiers siècles du monde, une plus grande uniforiité dé tem! pératere sur le globe entier qu’il n'en existé de nos, jours. Il n’y a, én effet, aucune autre manière de réndré compte du peu de différence qu 5 y a entre Îles plates antédiluviennes de la période dont je parle," et d’e ex peus" leur ressemblance dans chaque partie dû monde ; qu'en admettant le principe d’une température élevée trés-ctendue et Ja même partout, quelque difiéile qu il puisse être de concilier ce résultat avec les notions que fous avons sur Tobliquité de la terre et sur l'influence solaire. | | ( 309 ) | Mais outre cela, il existe une différence d’au moins 22° c. dans la température moyenne entre les parallèles dans lesquels la Houille a été découverte. Entre ces parallèles la variété dans les genres et les espèces de plantes est à pfésent très-grande , et tellement grande qu'il n'y a au- cune ressemblance entre les flores des deux points extrè- mes; et pourtant, dans Je temps de la formation de la Houille, la flore de ces deux parallèles éloignés était la même à la fois quant aux genres et aux espèces. Si l’on admet'que la variété du elimat et du sol sont les deux circonstances principales qui occasionent la plus grande variété dans le monde végétal, et si l’on admet aussi que les plantes de la formation dé houille et des couches les plus anciennes étaient toutes de ‘la structure la plus simple et appartenaient presque éntière- ment aux elasses acotyiédones et monototylédones, nous _avors uné autré prenve de l’uniformité de température et de sol, à cette période, sur une immense étendue de la terre. Les Végétaux les plus. Pau An né ceux de l'espèce dicotylédone , ne paraissent pas jnsqu’à unetépoque beau coup Su uees et lorsque la cause de l’uniformité de température de l’ancien monde, diminuant de plus en plus. s'éteignit4out-à-fait, et que le soleil commença à prendre de ascendant sur eette cause primitive de chaleur , qui jusque - là avait exercé une ‘influence supérieure, et qui paraît avoir appartenu à la terre elle- même. tr à Quelle qu'ait été la température nécéssaire à l'exis- tence du monde végétal à cette période éloignée , on doit admettre qu'elle était la même vers les régions polaires et celles qui avoisinent les tropiques ; car les genres et les espèces des plantes antédiluviennés de ces difié- { 400 ) rentes latitudes, aïnsi que les Coquilles et les Coraux du Calcaire dans les parues les plus éloignées des couches contemporaines, correspondent aussi les uns avec les au tres. La société géologique de Londres possède un échantillon d’une variété très-remarquable de Fougère tiré d’une formation de ÆHouille de la Nonvelle-Hollande environ au vingt-neuvième degré sud de léquateur, et un autre, exactement semblable, que l’on a trouvé dans la formation de Houille du Newfoundland an vingt-neu- vième degré nord de l'équateur. Les Coquilles fossiles de la Terre de Van- Diémen correspondent à celles .du Derbyslire. En descendant au-dessous de la formation de Houille, les preuves d'une température élevée et égale sur toute l'étendue de la terre sont multipliées ; car en examinant le Calcaire de transition qui est plus im- médiatement en contact avec les roches primitives, nous observons des Madrépores, des Encrinites, des Coral- lites. et toutes ces habitations si variées des Polypes de mer, dont nous trouvons toujours les analogues existant dans les climats tropicaux. C’est dans l’océan Pacifique, et principalement dans la mer Rouge, dans le golfe Per- sique et dans Ja mer des Antilles ; que l'on trouve les plus grands rochers dé Coraux des temps modernes. Mais dans l’ancien monde, on trouve non-seulemem les Pen- tacriites, les Madrépores, les Corallites etes Encrinites dans le Calcaire de uansition des régions les plus froides, mais aussi des genres entiers de Testacés dont on ne voit à présent les analogues, à quelques exceptions près , que: dans les climats chauds. | Il est bien connu que la chaleur sensible de notre at- mosphère varie suivant la latitude, la longitude et lPélé- vation du lieu où Jes observations ont été faites , et que (401) | : a température sur la surface de la terte correspond très-bien à celle de l'atmosphère ; mais l’ancienne tem- pérature de la terre paraît avoir été égale et perma- nente dans io les lieux, au moins durant une très- longue période, Des observations faites dans les mines prouvent que la chaleur de la terre s'accroît avec la profondeur; plu- sieurs faits bien authentiques vont être rapportés immé- diatement afin de donner plus de poïds à cette opinion, maïs nous ferons remarquer auparavant qu'il existe une . autre série d'observations qui n’ont pas été faites avec l'attention qu’elles méritent, maïs qui conduisent à la même conclusion et qu’il est extrêmement intéressant d'examiner sous ce point de vuc: je veux parler de la température des puits selon leur’ profondeur ou selon qu'ils sont creusés dans des couches différentes, Les puits présentent deux phénomènes distincts ayant rapport aux recherches dont il est question dans ce mé- moire : d’abord, l'égalité de température malgré la va- riété des saisons , et ensuite la différence de leur tempé- rature, d’après leur profondeur .On trouve dispersées dans les mémoires des sociétés savantes, quelques recherches intéressantes sur légalité de température dans un grand nombre de puits. La cause centrale de chaleur contrarie à un tel point l'influence des saisons , que les sources miné- rales qui ne sont pas même d’une grande profondeur eon- servent , durant toute l'année, une température presque toujours Ja même. La température d’un puits situé près de Berlin , dans nne position semblable, fut examiné à différentes époques par deux observateurs très-soi- gneux, Wahlenberg et Ermann. Le premier trouva que la chaleur de la source ne varia pas de plus de‘0,25 de TouEe V. 26 7" (402) Réaumur , depuis le mois d'août jusqu’au mois d'avril suivant ; Ermann, d'après une sétie d'observations, ne trouva pas qu'elle variât de plus de 0,05; et il attribue la différence des résultats à la plus grande exactitude de ses instrumens. Plus les puits des sources chaudes ou tièdes sont pro- fonds , plus est chaude, en général, l’eau qui en sort. Les sources tièdes de Matlock et de Buxton sortent dans le voisinage immédiat de rochers amygdaloïdes et basal- tiques, et les sources plus chaudes paraissent venir d’une profondeur encore plus grande (1). Le célèbre et savant Humboldt dit que les sources chaudes des diverses parties de l'Amérique du Sud sortent des couches pri- mitives et granitiques. Quant à l'hypothèse qui attri- bue leur chaleur à la décomposition chimique des sul- fures , l'influence limitée et variable d’une telle cause, comparée à la permanence et à la grandeur de l'effet, sont des preuves suffisantes pour nous faire abandonner cette explication. C’est ici que je dois ajouter quelques faits qui ont . rapport à la chaleur des mines. Les observations suivan- tes sont tirées d'un Mémoire de Robert Bald, inséré (1) M. Cordier trouva que la température d’une source minérale , à Cantal, qui sortait du Granite, était un peu au-dessus de la chaleur de l’eau bouillante ( plus 100 du thermomètre centigrade) ; mais un fait plus étonnant est rapporté par M. Luitz, qui établit que la chaleur de la source minérale du Caldos, est plus 150 du thermomëtre centigrade. Les bains chauds de Montiegas, au pied de Sierra des Estrelle, et toutes les sonrces chaudes de Portugal; celles de Vals près d'Aubénas, dans le département de l'Ardèche, celles de Weldbaud, près Salz- bury ; sortent ou du Granite ou du Gneiss. { Foyez la pa de Brongniart, vol. 1, article Eau.) | ( 403 ) dans Je Journal philosophique d'Édimbourg, vol. vi. Houillère de Whitehaven, Cumberland. Observation de la température d’un puits à | m'ourface SUN AS TS RER can 9°,44 c. Observation de l’eau, à la profondeur de 480- pieds » + 1... NOR A 16€ apr 15°,56 Air, à la même profondeur, . . . . . . 17522 AIT, A OUUO DIR. Le. 2. : Li 15,33 . Houillère de: Woïkington ; Cumberland. Un puits, à la surface..; « .:. . . , . .» 8,89 Eau, à la profondeur de 180 pieds, : +. ro, » . Dito, à la profondeur de 504 pieds au-des- | sous du niveau de l'Océan et sous la mer - d'irlande;.5.. 4 «> sieroils sk à n.460 ‘ur 1866 Houillère de T. eem, Durham. Eau, à la profondeur de 444 pieds. . : : 16,11 Houillère de la mine de Percy, Northumberland. Observation de la température de l’eau à la He ELA EEE UE, Faretens et: QMÉ Eau, à 900 pieds au-dessous du niveau de la mer . . Tv MS NET er) re IaTTe pret. eo ‘eve. bis { L 20, » Houillère de Jarrow, Durham. Observation de la température de l’eau à la : | surface, . + +. . + + + + « pisses ses d: 944 Vans 2.032 DIRE, » à ne so1eihia Ai (404 ) Houillère de Killingworth, qui est la mine de Charbon la plus profonde de la Grande-Bretagne. Eau, à la surface. . . 4, . . + 9:44. Air, à 7990 pieds de profondeur . , . . . 10,56 Dito, à -900 pieds depuis la surface, après avoir traversé un pied et demi de puits. . . 21,11 Eau , à la grande profondeur de 1,260 pieds. 23,33 Le baron de Humboldt, dont les talens d'observation et l’exactitude ne peuvent ètre mis en doute , nous ap- prend que la mine de Valenciennes est si chaude que les mineurs sont constananent exposés à une température de 33°, c., tandis que la température moyenne de l’air extérieur est 16°. Les sources qui sortent des veines de la même mine, à la profondeur de 1,638 pieds, ont une température de 37°, qui est de 4° plus chaude que l'air du lieu dans lequel travaillent les mineurs ; et ce fait par lui-même, lorsqu'il est ajouté aux observations de M. Bald, sur l’eau dans les mines, est suflisant pour mettre de côté, pour toujours , la supposition que la chaleur est due aux mineurs, à leurs chevaux, à leurs lumières, etc. La santé d'un mineur demande une circulation constante d'air, qui rend la chaleur des mines d'autant plus remar- quable. L'observation de la tem pérature de l'air, à l'ouverture de la mine de Reyas, près de celle de Valenciennes, était. à: indie th dl oh ut Ti 208,8 Air, à la profondeur de 630 pieds . . . 33,5, M. Bald observe très-justement que la chaleur des mines de charbon ne-peut pas provenir de la décompo- sitién des sulfures, car ils ne se décomposent jamais | ( 405 ) en place. Si cela était, la plus” grande partie des mines de charbon de terre auraient été détruites par l’ignition spontanée. Dans la mine Purgatoria, dont Ja hauteur au-dessus du niveau de la mer'est égale au Pic de Téné- rifle, l'air dans la mine était 19°,5. : D’après les observations précédentes , il est évident que l'élévation d'une mine au-dessus du niveau de la mer ne règle pas sa température comme cela a lieu pour la surface du sol. L'eau, à la profondeur de 1,200 pieds au-dessous de la mer, dans la houillère de Killing- worth, était de 23°,33 ; tandis que l'air, à 436 pieds de. profondeur dans la mine de Villapenda auMexique, qui est à plus de 3,000 pieds au-dessus du niveau de la mer, est de 29°. | Quand nous comparons les particularités de la flore an- tédiluvienne , et les lois de la vie végétale avec tout ee qui a été dit, nous sommes nécessairement conduits à la même conclusion à laquelle sont arrivés plusieurs cé- lèbres géologues, en partie en prenant une route diffé- rente, en partie par de simples conjectures; savoir, qu’il y a une cause de chaleur dans le centre de Ja terre, à laquelle on doit rapporter la cause de l’uniformité de température de l’ancien monde. Quant à la première de ees suppositions , il est cer- tain que lorsque la croûte granitique est observée avec exactitude dans toutes ses analogies , il est beaucoup plus raisonnable de la considérer comme une cristallisation provenant du.feu que comme un dépôt cristallin résul- | tant d’une solution humide. Nous n’avons pas la preuve qu'il existe de fluide, tel que l’eau, capable de contenir une aussi immense quantité de la plus insoluble des substances en solution ; et il.est en effet très-probable ! ( 406 ) ‘que les eaux qui étaient destinées à agir ainsi sur la surface de notre globe étaient, au commencement du monde, de l'espèce la plus pure , ne pouvant déposer aucune substance minérale ou saline. Les expériences de sir James Hall et d’autres savans , ont prouvé que les substances terreusées , lorsqu'elles sont én fusion sous une grande pression, peuvent prendre uné téxture cris- talline ; et l'observation démontre que, même sans grande pression, les élémens du Feldspath, du Mica, de l’'Amphigène , de l’'Hornblende, du Pyroxène, de l’A- nalcime et de divers autres corps, lorsqu'ils sont mis en fusion par la éhaleur d’un volcan , s'unissent pour former ces composés, dont la plupart paraissent en cristaux régu- liers dans la substance même et les cavités de la masse fondue. Les Laves , le Basalte, le Pechstein volcanique, les Porphyres , etc., tous remplis de ces corps cristalli- -sés, donnent, par analogie, quelques idées sur la for- mation du granite, aussi bien qu'ils démontrent d’uné manière positive que ces subâtances cristallines ayant uve très-grande ressemblance avec les ingrédiens de cette roche, peuvent être formées par la füsion ignée ; et lorsqu'on ajoutera à ceci les résultats des expériences ingénieuses de M. Mitscherlich, sur la production artifi- cielle du Pyroxène et du Mica, par la fusion, l'évidence deviendra presque complète. Dans la substance même et les cavités de la Lave nous trouvons de l’Amphigène, de l’'Harmotome, du Feldspath ; de la Thomsonite, de l’Aragonite , du Mica, de l’Amphibole et de lAugite, tous dans l’état dé cristallisation. Il paraît par conséquent probable que ces corps cristallins furent formés lorsque la lave liquide permit à leurs élémens de se placer selon leurs (4077) affinités. Supposer que la partie centrale de la terre est une masse de matière liquide dans un état de fusion par- faite, est une idée qui ne serait nullement en rapport _ avec rien de ce que nous connaissons ; mais comme les _ brillantes découvertes en chimie de sir Humphry Davy ont démontré, sans possibilité de doute , que toutes les terres sont des oxides métalliques , l’on peut supposer que le noyau de la terre était totalement et est encore en partie dans un état complètement métallique, et que la croûte de granite de la terre fut formée par une oxidation géné- rale et contemporaine, et par conséquent par la fusion de toute la surface. Cette opinion rendrait compte , d’une manière naturelle, de la cause pour laquelle on trouve des oxides terreux et alkalins dans toutes les roches et les minéraux que nous supposons être d'une origine ignée; cela expliquerait non -seulement l'existence de la croûte granitique , maïs aussi la ressemblance de- sa composition ; car en effet le granite doit être consi- déré comme unie masse d’oxides terreux qui furent pro- duits par l’action de l'air et de l’eau ou des vapeurs hu- mides, sur la masse métallique. Lorsque nous réfléchis- sons seulement un instant à la chaleur excessive produite par Voxidation rapide de quelques grains seulement de Potassium ou de Sodium, nous pouvons concevoir, si l’imagination peut aller aussi loin, la chaleur énorme du globe , durant l’embrasement simultané de toute la . surface; un état de chaos et de désordre semblable de- vait donner lieu à une série de causes secondaires, qui ensuite donnèrent naissance à une succession d’autres effets qui opérèrent chacun durant quelque temps ; et ainsi s'explique la structure de la surface de la terre. F ; Nous devons supposer que la présence de l’eau et { 408 ) l'atmosphère expliquent l’oxigénation de la masse mé- tallique ; et il est d'accord avec Ja raison d’admetire que la cause première qui distribua à travers l'im- mensité de l’espace, les élémens de tant de mondes, employa les moyens les plas simples et en mème temps les plus eflicaces pour accomplir Ja dernière fin. Il n’est pas nécessaire de s’imaginer un Océan déjà formé, rem- pli de parties salines qui tenaient les terres en solution, et qui devait les déposer par l’évaporation. Plus l’élé- ment était pur et plus son action devait être rapide ; mais un résultat nécessaire fut la formation d’une croûte cristalline qui arrêta la combustion et l’oxidation du noyau métallique, excepté dans quelques lieux où des fissures existaicnt et permettaient à l’eau ou à F'air de pénétrer jusqu'à la masse centrale. Ce fut à cette époque que l’eau élémentaire devint complètement saturée de toutes les espèces d’oxides solubles, terreux ou alkalins. La dissolution de ces corps dans l’eau. fut donc la consé-. quence immédiate de l’action de celle-ci sur les masses, métalliques , et les dépôts qui suivirent peuvent être re - gardés comme une série de phénomènes naturels. Avant d'aller plus loin, ilest juste d'établir que cette. hypothèse concernant la cause de la chaleur centrale fut d’abord mise en avant pour la première fois, autant que je puis me le rappeler, par James Smithson, qui, dans l'introduction d’un mémoire présenté à la Société Royale, sur l’analyse d'une substance saline du Vésuve, publié dans le vol. 103, part. 2, des Transactions de cette société, ayança cetle opinion comme étant fondée sur, les découvertes de sir Humphry Davy; mais il paraît s'être contenté de jeter en avant cette idée sans Jui avoir donné aucuñ développement. L'opinion de M. Smithson (409 ) et les faits qui lui servent de base sont si brièvement mais si exactement exprimés, que je demande la per- mission de les rapporteräci : Je pense que l'existence dans l'espace , ; de corps planétaires qui semblent actuellement être en combus- tion , et les traces d’un feu originaire visibles sur notre globe , se confirment mutuellement ; comme on peut donner maintenant réponse aux objections les plus es- sentielles contre cette hypothèse, les faits viennent, à ce que.je pense, appuyer l'opinion que la terre que nous habitons est une comète où un soleil éteint. Les premières difficultés que cette opinion rencontre d’abord, ont été dissipées par les grandes découvertes modernes : sachant à présent que les bases des alkalis et des terres sont des métaux éminemment oxidables, nous ne pouvons être plus long-temps embarrassés, soit pour trouver le soutien de l’inflammation , soit pour en ren- contrer. les. produits. Loir Dans les couches primitives, nous trouvons les résul- tats de Ja combustion. Nous y voyons l’oxide rassemblé sur la surface de la masse en calcination , d’abord fondu par Ja chaleur, ensuite, par son accroissement, arrêtant une combinaison plus étendue et éteignant les feux qui le produisirent , et enfin devenant solide et cristallisé par-dessus le globe métallique. " | M. Smithson ajoute ensuite, qu'il considère, comme je le fais aussi, les noyaux métalliques qui y restent ren- fermés, comme étant la source des volcans ; et d’après le graud intérêt qui s'attache à leurs produits , il passe à l'analyse chimique de la substance saline qui fait le sujet de son mémoire. Ayant rendu justice à l'opinion de ce savant timide, (4ro) je dois observer que l'idée que notre planète ait jamais été , soit une comète, soit un soleil, est non- -seulement une supposition inutile, mais aussi improbable ; toutes les observations que l’on a faites sur les comètes servent à donner plus de force à l'opinion que loin d’être des corps brûlans, ce sont des masses de fluide transparent, ayant très-peu de densité; et un soleil étant, selon la dé- “finition recue, le centre d’un système, ce ne peut être une dénomination propre à notre terre. Cette doctrine a été aussi adoptée par M. de Buch. Je ne sais si elle Jui fut PARENT ER comme une idée première, _et je le penserais , puisqu'il n’en mehtionne pas la concor- dance avec la découverte de sir H. Davy, ou avec lhy- pothèse de M. Smithson. On n’a pas besoin de dire de quel poids doit être l'opinion d’un géologue aussi cé- lèbre et aussi bon observateur que M. de Buch. Les résultats que M. Mitscherlich a obtenus par ses dé- couvertes ingénieuses sur la production des minéraux cris- tallisés par la chaleur, l'ont conduit à une doctrine sem- blable. Il dit : là production artificielle des minéraux par la fusion ne permet pas de douter que nos montagnes primitives ont été originairement dans un état de fusion ignée. Cet état donne une explication satisfaisante de la forme de la terre, de l'accroissement de température à une grande profondeur, des sources chaudes et de plu- sieurs autres phénomènes. D'après les expériences de M. Cagnard de Latour, dans ce temps et durant ce haut degré de température , les eaux de la mer doivent avoir formé un fluide-élastique autour du globe. J'ai essayé de prouver que les lois de la vie ,"spéciale- ment celles auxquelles les végétaux sont soumis, présen- teñt un moyen presque certain de juger la température, ; (it) et j'ai montré, d'après lé caractère des débris fossiles des plantes-de cette première époque, plantes qui nous sont ‘inconnues à présent , qu'une température élevée exerçait son influence sur toutes les parties du globe où on les trouve, Je passerai maintenant à l'examen d’autres faits géologiques , tous liés au même sujet, tels que la simili- tude des débris fossiles dans les terrains de transition et les montagnes calcaires, les différentes températures des sources chaudes selon leür profondeur , et la chaleur de l’eau qui sort des rochers dans les mines profondes.’ D'après tous ces faits, la conclusion paraît inévitable- ment être que, dans ces premièrés périodes , la chaleur de l’eau était plus grande et plus uniformément répan- due qu’elle ne peut l'être par l'influence solaire. : L’analogie qui existe entre les substances cristallines, que nous savons être d’origine ignée , et le granite, ainsi que les découvertes récentes de M. Mitscherlich, peuvent servir de puissans argumens pour soutenir cette opinion. Comme la chimié a maintenant ouvert une route par la- quelle nous pouvons expliquer facilement la formation du granite , ainsi que la haute température résultant de cette production immédiate ; nous n'avons pas‘ besoin, pour donner l'explication de ce fait, d’avoir recours à des conjectures, telles que celle d’un grand changement dans la direction de l’axe de la terre , opinion qui n’est soutenue ni par l’analogie , ni par la raison. ( Il est impossible d'imaginer un état de chaos, de bou-: leversement et de chaleur extrême, semblables à ce qui a dù exister durant la rapide ignition et l’oxidation du noyau métallique. Il est très-douteux que le granite soit la couche de métal oxidé , la plus rapprochée du noyau; | d’après l'examen de diverses collections de produits vol- F4 (412) caniques, je suis porté à penser qu'il y a quelques lits micacés sous le granite. Les variétés de minéraux com- posés et naturels qui prennent la forme cristalline du Mica sont nombreuses. Si nous exceptons les substances composées qui prennent la forme du Grenat, il n’yen a pas de plus variées dans leur constitution chimique, et. par conséquent il peut exister des formes micacées sous le granite qui diffèrent de celles qui lui appartiennent, qui sont placées au-dessus, ou qui sont liées à d’autres roches. Des masses de roches purement micacées parais- sent avoir été vomies par le Vésuse, lors de la première éruption , dans le mème temps où des morceaux de gra- nite furent aussi rejetés. I Hi S'il est bien vrai que le granite et ses associés sont d'origine. ignée, parce qu'ils sont le résultat d’une fusion et d’une oxidation prompte, il ne doit pas y ‘avoir une grande constance dans la superposition et dans la juxta-position de ces roches; car il est clair. qu'ils peuvent avoir varié selon la prépondérance d’un métal ou de plusieurs métaux dars une portion donnée du noyau métallique. | D'autres causes paraissent avoir coopéré avec celle-ei pour produire une variété considérable dans l'agréga- tion mécanique des roches primitives, aussi bien que dans leurs formes et leur position relative. : Dans un mémoire écrit spécialement sur la tempéra- ture antédiluvienne, on ne peut s'attendre-à ce que nous eutrions dans un examen détaillé de toutes ces causes; cependant-un coup-d’œil en passant est nécessaire à l’é- claircissement de ce qui doit. suivre. L'eflet immédiat de l'oxidation de! la masse métal- lique doit être nécessairement une violente ébullition , (413) Y'agitation et l’évaporation du fluide environnant , ainsi que la formation de divers gaz et d’oxides gazeux. Lors même que l'extinction de l’ignition aurait eu lieu aus- sitôt que la croûte d’oxide terreux (lés roches primi- tives ) fut formée, cependant durant la consolidation de celles-ci , l’action de la vapeur humide, renfermée entre le noyau extrêmement échauffé et l'enveloppe chaude, aurait donné à la vapeur'enfermée une force élastique relative à sa chaleur. Lorsqu'on ajoute à cette supposi- tion le phénomène résultant de causes que nous avons tout sujet de croire être semblables , tels que l'élévation soudaine d'îles et de grandes étendûes de terre sur les côtes ; aussi bien que l’abaissement spontané aussi d’au- tres portions de continens, on a alors de fortes raisons de croire que plusieurs#parties de la masse granitique imparfaitement solide et encore échauffée, doivent avoir été élevées et déchirées en diverses places , et avoir donné naissance à des groupes et à des chaines de montagnes granitiques dont les pics, quoique extrêmement aplatis depuis cette époque, présentent encore un caractère ra- boteux et interrompu, qui coïncide entièrement avec la théorie. | La description suivante, tirée de l'excellent ouvrage du célèbre baron de Humboldt, est si bien appropriée à ce sujet, et tellement intéressante par elle-même, qu'on nous pardonnera de l’insérer ici. Je dirai d’abord que le pic granitique appelé Duida, dont il est question, est estimé par ce savant voyageur être à 1,300 toises au- dessus de la mer. « Le sommet granitique du Duida est tellement coupé à pic que les Indiens LM vaineinent tenté d'y parvenir. On sait que les montagnes les moins élevées sont quel- (414) quefois les plus inaccessibles. A l'entrée et à la fin de la saison des pluies, on voit, à la cime du Duida , de pe- tites flammes qui semblent changer. de place. Ce phé- nomène qu'il est dificile de révoquer en. doute à cause de la concordance des témoignages, a fait donner à cette montagne le nom impropre de volcan. Comme elle se trouve assez isolée, on pourrait croire que la foudre y met de temps en temps. le feu aux broussailles ; mais cette supposition perd de la vraisemblance, si l’on ré- fléchit sur l’extrème difficulté avec laquelle les végétaux * s’enflamment dans ces climats humides. Il y a plus en- core : on assure que de petites flammes paraissent sou- vent là où le roc semble à peine couvert de gazon, et que les mêmes phénomènes ignés se présentent, dans des _ jours entièrement exempts d’orages, au sommet du Gua- xaco où Murcielago, colline située vis-à-vis de l'embou- chure du Rio Tamatama, sur la rive méridionale de l’Orénoque. Cette colline est à peine élevée de 100 toises au-dessus des plaines voisines. Si les assertions des na- turels sont-vraies, il est probable que, dans le Duida et le Guaraco, il existe quelques causes souterraines qui produisent les flammes ; car on n’en voit jamais paraître dans les hautes montagnes voisines de Rio Jao et dans le Maraguaca , si souvent enveloppés d’orages électriques. » La première cause de ces phénomènes ignés ‘est à d'immenses profondeurs au-dessous des roches secon- “ daires dans les formations primitives : les pluies et: la décomposition de l’eau atmosphérique n’y jouent qu'un rôle secondaire. Les sources les plus chaudes du monde sortent immédiatement du granite. Le pétrole jaillit du mica-schiste ; des détonations éffrayantes se sont fait entendre à l’Encaramada entre les rivières Arauca et (#5) , Cuchivero, au milieu du terrain granitique de l'Oré- noque et de la Sierra-Parima. Ici, comme partout ail- leurs sur le globe, le foyer du volcan est dans les ter- rains les plus anciens , et il paraît qu’il existe une liaison intime entre les grands phénomènes qui enlèvent et li- quéfient la croûte de notre planète et ces météores ignés qui paraissent de temps en temps à la surface, et que par leur petitesse on est tenté d'attribuer à la seule in- fluence de l'atmosphère. » (Humboldt et Bonpland, Re- lation Historique , tom. IT, liv. 8 , chap. 24, pag. 565 et 566. ) Dans la première partie de ce mémoire, il a été établi d’une manière générale, sur l’autorité du baron de Hum- boldt, que les sources thermales de l'Amérique du Sud recevaient leur chaleur’ des roches primitives. Les ob- servations suivantes sont remarquables ; en parlant des sources thermales dans le voisinage du lac de Valence, il dit : « Ces sources jaillissent sur trois points de la cor- dillère granitique de la côte : près d'Onoto, entre Tur- mero et Maracay ; près de Mariara , au-nord-est de l'Ha- cienda de Cura , et près de Las Trincheras, dans le chemin de Nueva-Valencia à Porto -Cabello. Je n’ai pu examiner avec soin que les rapports physiques et géolo- giques des eaux chaudes de Mariara et de Las Trincheras. Lorsqu'on remonte la petite rivière de Cura vers sa source, on voit les montagnes de Mariara s’avancer dans la plaine sous la forme d’un vaste amphithéâtre , com- posé de rochers taillés perpendiculairement , et sur- monté de pics à cimes dentelées..…. Le pic de Calavera, qui réunit le Mur du Diable au Chaparro , est visible de très-loin. Le granite y est séparé par des fentes per- pendiculaires en masses prismatiques.….» (Humboldt et (446), Bonpland , Relation Historique , vol. IT, liv. 5, chap. 16, pag. 83, in-4°. ) J'ai inséré ces extraits, non pas dans l'intention de prouver qu'il existe aucune analogie entre les phénome- nes ignés de Duida et les volcans , maïs seulement pour justifier l’assertion concernant les profondes fissures des pics granitiques et la chaleur qui s’exhale de leur base où l’on peut supposer qu'il y a un voisinage avec le noyau encore chaud de Ja terre. L'amollissement , l'élévation et la rupture de monta- gnes granitiques de première formation, et l’action de l'Océan agité , produiraient la séparation d’un nombre considérable de très-petits grains de substances cristallines nouvellement formées, dont plusieurs seraient suspen- dues mécaniquement durant un temps plus long ou plus court, suivant leur gravité respective d'un côté, et de l'autre suivant l'agitation plus où moins considérable des eaux. À ; Quelques oxides terreux, tels que l'argile ou glaise , qui ont une espèce d'attraction mécanique pour l’eau, que l’on ne comprend pas parfaitement, auraient été plus long-temps suspendus que les très-petits cristaux de Mica, d'Amphibole , de Quartz ou de Feldspath, qui auraient été précipités , toutes choses étant les mêmes, à une période moins éloignée. | La présence de l’Anthracite dans les fissures des ro- ches primitives prouve que le carbone était un ingré- dient'élémentaire dans le noyau du globe primitif ; et il est par conséquent raisonnable de conclure que, durant l'état d’ignition, il aurait attiré de l’oxigèné"par la dé- composition de l'eau, et formé de l'acide carbonique qui , après s'être combiné avec les eaux, l'aurait rendue D ( 417) un dissolvant pour tous les oxides métalliques qui ont une puissante attraction pour lui, et qui sont rendus plus solubles par son influence, tels que la Chaux et la Magnésie. La précipitation de ces oxides carbonatés (roches cal- caires et magnésiennes)aurait dépendu principalement du ‘secours de trois causes bien connues ; 1° de la formation continue de ces oxides en quantité plus grande que les eaux n'en purent dissoudre; 2° de la diminution de température ; 3° de l’évaporation. | Ces divers principes jettent beaucoup de lumière sur les formations de Jaspe et de Serpentine d’origine aqueuse et sur celle des roches caicaires , surtout si l’on ajoute à ces causes la chaleur des roches environnantes et la haute pression des couches quiexistaient au-dessus d’elles. Ces mêmes principes expliquent aussi les diverses ano- malies que nous rencontrons dans les formes et dans les positions relatives des roches primitives. Toutes les formations, depuis le granite jusqu'aux dépôts sur lesquels reposent les cailloux ronlés et les sables diluviens, démontrent par la nature de leurs - débris organiques , qu’il y a eu une diminution graduelle de température depuis les premiers temps du monde jus- qu'à l’époque où la terre fut propre à la création de l’homme et de ia race d'animaux actuels, période où notre globe paraît avoir été entièrement sous l'influence du soleil et des changemens de saisons. Durant le long espace de temps compris entre ces points éloignés, le développement de la vie végétale et animale a parcouru ande variété de formes remar- s les unes des autres, ainsi ® nos jours ; mais ce qui ca- 27 quables totalemen c que de celles qui exi Tome Y. ( 418 ) ractérise particulièrement les formes vivantes du monde ancien, et ce qui les distingue des races présentes , c’est, qu’à chaque époque , nous rencontrons des genres et des espèces qui ont une ressemblance parfaite entre elles sur la surface entière du globe, aussi loin du moins qu'il a été exploré. La grande distance qui existe entre les lieux qui ont été examinés, tant par la longitude que par la latitude, donne une grande probabilité à cette assertion. Un examen minutieux de ces anciens débris compa- rativement aux individus qui ont le plus de ressemblance avec eux dans notre,race actuelle de végétaux et d’ani- maux, semble prouver que le changement s’est effectué en allant des formes les plus simples aux structures les plus compliquées , et de celles qui demandent une hu- midité et une chaleur constantes à celles qui étaient ca- pables de supporter les grandes alternatives de chaud et de froid, et une grande variété de sol. 15 MPG Autant qu’on peut se permettre de généraliser d’après la multitude de faits observés relativement aux débris de corps organisés, nous croyons avoir droit de dire que la série des êtres dans leur ordre de succession est à peu près comme il suit : | D'abord quelques plantes dont les caractères sont très= - incertains dans la plus ancienne Traumate schisteuse. ( Greywacke Slate); ensuite, des Zoophytes et des Mol- lusques ayec des Trilobites ; puis une abondante quantité - de plantes acotylédones et monocotylédones. Après celles- ci, une multitude de Mollusques marins et de Zoophytes ; ensuite, des Poissons, des Oiseaux? et des rte tous compris dans la famille des Saur plantes dicotylédones ;- enshités | rins ; et enfin les Mammifères 1èm “on et la race (49) d'animaux actuels. Les débris fossiles de ceux-ci sont en- fouis dans des couches qui sont superposées les unes au-dessus des autres, à peu près dans l’ordre qui vient d'êtré mentionné; et en général, entre ces couches on en trouve d’autres qui ne contienneñt pas de débris fos- _ siles , et qui marquent les intervalles de temps qui se sont écoulés entre chaque révolution. L'étude de ces débris et des couches dans tés ils gisent est, à ce que je pense, faite pour convaincre en- tièrement toute personne impartiale , que la mort de ces êtrés fut lente et graduelle ; leur destruction totale et soudaine n'ayant eu lieu à aucun temps jusqu’au déluge. Lorsqu'on envisage les caractères des végétaux et des animaux de l’ancien monde sous un point de vue physio- logique, comme des caractères de température, on est conduit à croire que les espèces variées actuelle- ment vivantes parurent dans une succession régulière , à mesure que la température de la terre diminuait ; toutes les racés qui se succédèrent devenant capables par les particularités de leur organisation de supporter un climat plus froïd et les vicissitudes plus fréquentes du froid et du chaud. Dans l’état présent du monde , on sait que la propor- tion des plantes dicotylédones aux plantes acotylédones et monocotylédones s’accroît, toutes choses égales d’ail- leurs, suivant la distance des régions aux tropiques. Dans les régions les plus froides des zônes tempérées, la pro- portion est comme 60 à 1; dans les zônes torrides, comme 5 ou 6 à 1 ; mais dans le monde tout-à-fait ancien , nous ne trouvons , sur la surface entière du globe , rien qui ressemble à une plante dicotylédone ; jusqu'à ce que nous venions au calcaire oolitique ; par conséquent il est à 27 ( 420 ) croire que toutes les parties de la surface de la terre, à cette période, étaient plus chaudes que nos régions mêmes les plus chaudes. Nous savons à présent, par divers faits, qu'il y a cer- taines espèces de végétaux et d'animaux qui existent et se multiplient dans une température toujours la même, et qui approche presque de la chaleur de l’eau boumil- lante. Dunbar et Hunter, dans le voyage qu'ils firent le long de la rivière Ouachita , dans la Louisiane, trouvè- rent des bivalves, des conferves et d’autres plantes ,. dans une fontaine chaude dont la température était en- tre 50 et 60° C. Sonnerat et Prévost disent qu’ils décou- vrirent , dans l'ile de Manille, un ruisseau d’eau chaude à 86° c. ;, et que les racines de l’Ægnus castus, et une . espèce d’Æspalatus croïssaient dedans. Mais un fait beau- coup plus remarquable est mentionné par Forster , qui trouva des plantes vivantes qui croissaient à la base d’une montagne volcanique dans l'ile de Tanna, et la chaleur du sol dans lequel elles avaient leurs racines était de 99° c- Dans la couche du Lias, on observe une Éibe collec- tion de débris fossiles ; mais il n ‘y en a aucun parmi eux qui prouve l'existence d’un seul quadrupède terrestre. Il y a des Crocodiles en abondance, et nous trouvons pour la première fois, depuis la formation du granite, la famille des Sauriens. Avant de discuter ceci, on peut observer que les lois de la vie animale ne donnent pas au naturaliste un moyen aussi sûr pour juger la chaleur du climat que les plantes à elles seules ; car chaque animal, par cela même qu'il est doué d’une faculté Jocomotrice, peut voyager sur une grande étendue de pays à la recherche de sa nour- ( 421) _riture, et peut vivre partout où il la trouve en quantité suflisante. Néanmoins nous en connaissons plusieurs que leur conformation et leurs besoins obligent de rester dans les bornes d'une certaine température* ceux-ci, ainsi que les individus antédiluviens de leur famille, sont les seuls témoins qui peuvent concourir avec la flore antédiluvienne à fixer nos opinions. L'examen des analogies qui ont quelque rapport avec ce sujet est accompagné de difficultés et certainement de quelque manque de précision, seulement par la manière vague et lâche avec laquelle les zônes géographiques sont appliquées à la résidence des animaux. Quelques-uns sont décrits comme habitant la zône torride , d’autres la zône tempérée , d’autres les régions polaires. Dans plu- sieurs cas cela suffit à des vues générales ; mais comme plusieurs genres et espèces d’animaux aquatiques et ter- restres sont renfermés dans une étendue qui comprend du 12° au 20°, et comme quelques-uns vivent sur les bords des zônes tempérées et torrides, mais non dans tous lieux de chacune de ces zÔônes, ces régions doivent être mieux décrites. Dans ce mémoire, cependant, tout ce qui paraît né- eessaire est de faire connaître les exem ples les plus frap- pans d'animaux des climats chauds qui ont de l’analogie avec les espèces fossiles du même genre, et de prouver” ainsi une similitude de température entre ces climats et les lieux où leurs os ont été trouvés. Avant de faire ceci pourtant, il est bon d'appeler l'attention des lecteurs sur une opinion qui prévaut encore malgré tout ce qui a été écrit à ce sujet et malgré les dernières découvertes du célèbre professeur Buck- land , qui doit avoir détruit pour toujours les doutes à (422) cet égard : cette idée est que les débris de Crocodiles, d'Hippopotames , d'Opossums, de Rhinocéros, d'Hyènes et d’autres animaux des climats chauds, que l’on trouve tous sur l’Europe , ne proviennent pas: d'individus ha- bitant les régions où l’on observe leurs squelettes et leurs os, mais que ceux-ci furent répandus sur la surface de la terre, après leur mort, par quelque catastrophe des- tructive semblable au déluge de Noé, dont plusieurs de ces fragmens semblent être les produits, | La géologie n'offre aucune série de faits sur lesquels il soit possible d'établir une hypothèse de cette espèce, car les plus anciennes roches d’agrégation , qui nous offrent la première apparence d’une chose ressemblant à un dé- tritus diluvien , peuvent résulter aussi de l’état agité des eaux, occasioné. par la chaleur intense des couches en- vironnantes. Mais en accordant la préférence à l’hypo- thèse d’un déluge , il est évident qu'il ne peut être ap- pliqué à la question des débris fossiles. #5 La grande série de faits géologiques subséquente est un témoignage de l’action destructive de causes générales et puissantes , eHe ne commence qu'après la formation du calcaire de transition. Bientôt après cette période , il paraît être arrivé un boüleversement général de la na- ture, qui a laissé les. preuves les moins douteuses de sa violence (je veux parler de la rupture complète et de la dislocation des couches nouvellement formées avant leur consolidation ); elles ne paraissent pas avoir souffert d’au- tres secousses durant leur formation, que celles dont on peut rendre compte par le mouvement doux des eaux. Les Trilobites et le peu de Coquilles que l’on trouve dans le calcaire de transition sont entières; et si les tiges des Encrinites et des Pentacrinites sont rompues 1 (423 ) et dispérsées ; c'est-un phénomène que l'on peut facile- ment expliquer ; le poids du Magma précipité (carbonate de Chaux) étant suffisant pour briser les tiges minces de ces Zoophytes et envoyer les fragmens à une petite distance qui correspond à la sitnation relative où l’on trouve les parties rompues. L'on ne peut concevoir qu’une couche d'un demi-liquide srécipité se soit for- mée d'une épaisseur presque toujours la même dans une position très-inclinée , et nous avons par conséquent le droit de présumer que cette position dans laquelle on la trouve ordinairement Jui fut donnée long-temps après sa parfaite consolidation par l'action de quelque éause puissante. Il y en a une que l’on peut avec raison supposër avoir eu une grande influence pour produire cet effet ; je veux parler des vapeurs élastiques renfermées entre le noyau métallique fortement échauflé et la croûte de carbonate de chaux nouvellement formée. Elles peuvent avoir ac- quis uné force plus grande que la pression qui’agissait sur elles et avoir brisé et renversé la couche supérieure de la même manière que nous voyons à présent de gran- des étendues de terrains renversées par des actions sou- terraines probablement d’une espèce semblable, C’est à cette période que nous devons mettre l'élévation des con- tinens et des montagnes sur les sommets et les surfaces desquels nous trouvons des preuves de leur origine sous- marine, et c'est aussi à cette époque de bouleverse- ment général que nous devons rapporter l’abaissement des autres parties formant les grands bassins dans les- quels l'Océan se retire, et les bassins plus petits qui fu- rent ensuite PRE d’eau douce par les torrens ét les pluies ; mais à cette période, l'œuvre de la création avait x ( 424 ) | fait peu de progrès, et les seuls animaux qui existassent appartenaient à la mer. Aucun ne paraît avoir été détruit par cette grande catastrophe ; et si nous leur trouvons quelques différences. avec les Mollusques marins et les Zoophytes qui furent déposés après, on ne peut rendre compte de ce phénomène que d’après la diminution de température qui arriva graduellement. . Depuis cette période de bouleversement jusqu'aux cailloux roulés et aux sables diluviens, je ne connais aucun phénomène géologique qui ait la ressemblance la plus éloignée avec les débris d'un déluge. L'œuvre de la création , au contraire , paraît avoir continué avec une grande régularité ; les êtres organisés, variant et mul- tipliant selon les variations de la température, et à mesure que la terre sèche et le sol d’alluvion étaient formés. IL est impossible de nier que plusieurs anciens con- tinens.et des dépôts d’alluvion n'aient été souvent inon- dés par l’eau douce et l’eau salée. Ils ont laissé des témoignages incontestables de ce fait ; mais tous ces té- moignages sont partiels en comparaison avec les deux événemens que nous avons décrits et avec le déluge , et il paraît, d’après l’état parfait de leurs squelettes, que les animaux dont on trouve les restes recouverts de nou- veaux dépôts par suite de ces catastrophes, étaient morts avant l’inondation. Lorsqu'on ajoute à ces considérations les dernières observations du docteur Buckland sur la découverte des dents des Hyènes antédiluviennes dans ce pays, on ne peut hésiter à croire que les animaux des climats chauds, dont on trouve les ossemens répandus sur les deux con- tinens et à chaque degré de latitude, étaient, dans les RE (425 ) temps reculés ; les habitans naturels des endroits où l’on trouve leurs ossemens fossiles. On sait que les Alligators et les Crocodiles habitent ordinairement les régions les plus chaudes de la terre ; on les trouve principalement dans le Niger, le Nil, le Gange, la rivière des Amazones et les autrés rivières de la zône torride ; ils ont si grand besoin d’une tempéra- ture chaude, que l’on a trouvé impossible de prolonger leur vie au-delà d'une très-courte période, lorsqu'ils sont transportés dans une zône tempérée , si ce n'est en se servant d’une température artificielle. Bomare , dans son Dictionnaire d'Histoire naturelle, copie le récit suivant d'un rapport de M. Perrault , sur un Crocodile vivant apporté à Versailles. C’est tellement bien sa place , que je ne puis éviter de l’insérer ici : « Disons d’abord que le spectacle de cet animal vivant, déjà si propre par lui- même à exciter la curiosité, parut surtout extraordi- . maire par la circonstance de la saison où l’on était alors et par celle du climat; car le froid est tellement con- traire au Crocodile, qu'en Amérique et en Égypte même , au rapport Jes auteurs , cet animal ne peut pas- ser les nuits d'été que dans l’eau , qui alors est beaucoup plus chaude que l'air. Ceux qui avaient apporté par terre depuis la Rochelle, le Crocodile dont il s’agit, dirent qu'ils l’avaient cru mort plusieurs fois, et n'avaient pu le faire revenir qu’en le mettant auprès du feu.» Ce Crocodile vécut seulement un peu plus d’un mois. Le Crocodile vivant n'a jamais été trouvé dans aucune partie de l’Europe ; mais ses restes fossiles se rencon- trent sur toute l’Europe et dans divers lits. Les restes fossiles d’une espèce de Didelphis ou d'O- ( 426) possum ont été tronvés dans les couches oolitiques d’An- gleterre. Aucun Opossum vivant n’a jamais été trouvé dans une latitude correspondante, et il n’en. existe pas en Europé. Les espèces vivantes habitent principale- ment l'Amérique du Sud, et on les trouve particulière- ment dans le Brésil , la Guiane , le Mexique ; et çà et là en Virginie. La principale résidence de l’'Hippopotäme ‘est ‘eh Afrique, entre la rivière du Sénégal et le cap de Bonne- Espérance, et dans plusieurs rivières tropiques de l’Asie. ‘On trouve les üsseméns d'Hippopotames antédiluviens en grande abondance dans la vallée de l’Arno , et comme le dit M. le baron Cuvier, presqu’eri äussi grand nombre que ceux des Rhinocéros et des Éléphans : on les voit souvent aussi dans le voisinage de Ronie, et dans le cointé de Middlesex et le voisinage de Brentford ( voyes. le Mémoire de M. Trimmer sur ce sujet dans les 7rans.” phil. pour 1813). On trouve aussi, avec ces ossemens, _ ceux de Rhinocéros et d'Éléphans ; quant aux ossemens d'Éléphans , on les voit sur les cortinens d'Europe ét d'Amérique. Non-seulement la Russie d'Europe, mais presque toute la Sibérie en sont couvertes. Il est sans doute inutile de multiplier les faits de cette espèce. Si l’on en désire davantage , le lecteur doit avoir recours aux ouvrages classiques et vraiment philosophi- ques du baron Cuvier, et spécialement à ses Recherches sur les ossemens fossiles. Les débris fossiles trouvés dans une de nos couches les plus supérieures, l'argile de Londres, indiquent, pour tous les lieux de l'Angleterre ainsi que pour tous les autres continens d'Europe, une température égale à celle des ‘0 427.) Indes-Occidentales ou du nord de PAfrique. Dans ces dé- pôts, les débris fossiles commencent à avoir une forte analogie dvec les genres et les espèces vivantes. Nous n'avons aucun moyen de mesurer le laps de temps depuis l’époque de ces dépôts jusqu’à la création de l’homme. A partir du déluge jusqu’à la naïssance de J.-C. , on compte 2348 ans selon le texte hébreux , et par conséquent {173 années jusqu’à la date présente. La créa- tion de l’homme est supposée s'être faite 1656 ans avant le déluge, ce qui ensemble fait 5829 ans depuis Adam. À présent, en supposant qu’une période de 1000 ans se soit écoulée depuis l’extinction de ces races d'animaux jus- qu’à la création de l’homme, nous avons une période de 6829 ans, durant laquelle le climat de la Grande-Bre- tagne a été réduit de la chaleur des Indes-Occidentales ou du nord de l'Afrique à sa température actuelle. La surface entière de la terre paraît avoir éprouvé une grande diminution de température par l’action du dé- luge , les eaux agissant comme médium entre la terre et l'atmosphère qui l’entourait. Lors de la retraite des eaux on trouve une autre cause de froid dans l'immense éva- poration qui suivit; et comme la radiation de chaleur du centre de la terre continuait toujours, nous avons droit de présumer que l'égalité de température sur la surface de la terre a été promptement détruite par-cette catastro- phe , et que la perte de la chaleur terrestre a été beaucoup plus rapide depuis le déluge, que dans un jap de temps égal qui l’a précédé. La chaleur solaire n’est pas suffi- sante pour compenser Ja perte du calorique dans les ré- gions polaires, où les champs de glace semblent s'ac- croître continuellement. Mais à l époque du dépôt de] BL de Londres et £i (428) | formations contemporaines, il paraît probable, par les restes d'animaux qu'elles contiennent , que la chaleur sur la surface de la terre n’était pas beaucoup plus grandé dans le temps de leur existence qu’elle ne l’est à présent dans des lieux qui sont habités par des peuples de la race hu- maine, Si la terre n'était pas alors convenable pour l’homme, cela doit être dû à d’autres causes et non pas seulement à sa température; car elle ne pouvait avoir perdu rl à de chaleur par la radiation depuis.€ cette période jusqu’à l’époque de la création. Selon le texte hébreu, la race humaine commenca à être renouvelée après le déluge , dans ces régions où l’in- fluence solaire est grande, et par conséquent sous la température qui correspond le plus avec celle qui a été presque universelle sur la terre, lors de la création et jusqu'au déluge. Maintenant la perte de la chaleur terrestre est si grande que nous sommes entièrement dépendans de l’in- fluence solaire. Les glaciers descendent des montagnes, et les régions qui étaient vertes de végétation sont à pré- sent entièrement gelées et désertes. Les réflexions que cela suggère sont absolument hors de place ; mon objet a été seulement de rassembler et de présenter une col- lection de faits géologiques remarquables , qu'il me pa- raît temps de généraliser de manière à les rendre plus intelligibles et à pouvoir les éclaireir les uns les autres. ( Annals of Philosophy. February and march. 1825. ) Descriprion d'une nouvelle espèce de Sxxecon ; Par M. Léon Durour, D. M. Seneçon difficile, Senecio difficilis , Planche 11. Caule erecto , ramoso, pilis lanosis articulatis plus minusve obsito, & ( 429 ) feliis amplexicaulibus, crassiuseulis, bipinnatifido-sinuatis, pinnulis dentatis obtusiusculis ; floribus radiatis subcorymbosis ; pedunculis uuifloris squamulosis ; ligulis patalis disco longioribus ; calyce glabre, striato, haud calyculato, squamis coadunatis apice penicilligeris. Hab. in arenosis saxosisque Hispaniæ O. Ce Seneçon varie beaucoup pour sa grandeur et sa villosité suivant les lieux où il croît. Sur les bords sa- blonneux du Turis près de Valence, j'en ai trouvé des individus fort rameux et à tige presque laineuse , qui s'é- levaient jusqu’à un pied et demi de hauteur, tandis que sur les collines caillouteuses de Tudela en Navarre, il. n'avait que quelques pouces de hauteur et une tige pres- que simple. Son feuillage ressemble singulièrement à celui du Senecon commun. La tige et les rameaux offrent des poils blancs, longs et frisés, plus ou moins abon- dans. Ces poils sont articulés ou cloisonnés comme les filamens des Conferves, et j’en observe de tout sembla- bles dans le Senecon commun. Les pédoncules, assez longs et uniflores, offrent çà et là de petites bFactées ap- pliquées contre eux, lancéolées, sphacélées à leur ex- trémité. Les fleurs sout radiées et presque aussi grandes que celles de la Jacobée. Le calice est cylindrico-conoïde, très-glabre, et remarquable en ce qu'il n'offre jamais à sa base ces bractées qui forment un des traits génériques des Seneçons. On dirait qu’elles sont descendues du ca- lice sur les pédoncules. Les écailles qui constituent cette enveloppe de la fleur sont soudées entre elles, excepté à. leur extrémité qui porte un petit pinceau de poils. Elles sont en nombre presque double de celui des demi-fleu- rons. Ceux-ci, au nombre de treize, sont oblongs , éta- lés lorsque le soleil est sur l’horizon, roulés en-dehors - dans la condition contraire. L’aigrette est simple et ses- | ( 430 ) : sile, la graine oblongue, couverte d'un léger duvet blanchâtre, le réceptacle plane, nu , à peine alvéolé. Le Seneçon difficile est annuel et commence à fleurir dès Je mois de mars. Lorsqu'on le froisse entre les doigts il répand une odeur forte et désagréable, Observation. Cette espèce, qui n’est point rare en Espagne et que je crois propre à la zône des Oliviers, a vraisemblablement été confondue avec le $. Gallicus de Villars et le S. Squalidus de Linné, deux espèces que plusieurs auteurs ont mal à propos réunies. Elle n’a au- cune ressemblance avec la Jacobæa minor abrotani fo- lio de Barrelier, ic. 262, 11, que M. De Candolle cite pour synonyme du $. Squalidus de la FI. ie. ne 3172; et du 5. Gallicus de Villars. En Onssenvarions sur diverses espèces Minérales, extraites d'une lettre de M. Benrzéuius,. à M. Axexannre BRroNGNIART. Stockholm , 15 mars 1825. Mes travaux pendant l'hiver passé ont quelquefois été dirigés vers des objets de minéralogie. Je crois vous avoir déjà écrit que le minéral si ressemblant au Zircon, que M. Tank nous montra à Christiania, et dans lequel je trouvai, au moyen du chalumeau , de l'acide phospho- rique, est un Phosphate d’Yttria. Nous avons remarqué aussi un autre minéral qui se trouve dans la Siénite de Fredericwern, qui est noir très-brillant et forme de petits prismes rectangulaires. Je l'ai analysé, et jy ai ‘trouvé de l’oxide de Titane, de la Zircone, de l'Yttria, de la Chaux, des protoxides de Fer, de Manganèse et de | ( 431 ) s Cérium, avec des traces d’oxide d’Étain, de Potasse, de Silice et de Magnésie. Je l’ai appelé Polymignite , à cause de cette multiplicité de sa composition. La Levyne qui m'a été envoyée par M. Brewster, n’est absolument autre chose que de la Chabasie, où une partie de la Chaux est remplacée par de la Soude. La Mesole que j'ai analysée et nommée quelque part dans le Journal de Brewster est dans la même catégorie ; ce n'est qu’une Chabasie riche en Soude. | J'ai analysé la dernière portion qui me restait du mi- néral qui contenait la Thorine. J'y ai trouvé-de l’acide phone uni à l’oxide de Cérium et à l’Yttria; et j'ai trouvé que cette prétendue terre n'était autre chose que du sous-phosphate d’Yttria. Voilà donc un élément de moins. | J'ai examiné deux Fers arséniatés, dont l’un vient de Villa-Ricca , au Brésil, et l'autre est le Wurfelerz. J° ai trouvé pour la formule du premier — Fe Âs + 2 Fe Às + 12 aq: C'est-à-dire que c’est l’arséniate neutre du protoxide , dans lequel deux tiers de celui-ci sobt con- vertis en deutoxide. La formule du Wurfelerz est Fe: Às: 4 à es As + 36 aq. C’est le sous-arséniate ordinaire du protoxide dans lequel deux tiers. au protoxide sont convertis en deutoxide. | La Scorodite de Saxe n’est identique avec aucun de ces deux-arséniates. Nous connaissons done trois arsé- niates de Fer natifs diflérens. Ce travail analytique m'engagea à une révision de toutes les analyses des : phosphates et d’arséniates natifs que nous avons, d’où il s'ensuit qu'un métal peut donner, avec chacun de ces deux acides, non moins de onze sels différens. La miné- (432) ralogie nous présente neuf manières de combinaisons différentes , ec les deux autres sont très-communes dans nos laboratoires. ti Dans un ancien mémoire sur une espèce particulière de Tantalite de Finlande, dont la pesanteur spécifique surpasse beaucoup celle des autres et dont la poudre a une couleur claire de cannelle, javais établi que ce mi- néral est un Tantalure de Fer (non oxiGé) mélangé avec un Tantalate de Fer oxidulé en petite portion. Les nou- velles expériences que je viens de faire sur le Tantale prouvent que ce que je considérais alors comme Tantale métallique n’est en effet que l’oxide de ce métal, que j'ai appris ensuite à réduire complètement. Nous avons donc deux Tantalites en Finlande , dont l’un est le Tantalite neutre des protoxides de Fer et de Manganèse, et l’au- tre est la combinaison du proper de Fer avec le pro- toxide de Tantale. M. Mosander s’est occupé de l'analyse de la Serpéntine blanche que vous avez découverte à Gullsjo, lors de notre xisite à cet endroit ; vous en trouverez la formule dans l’énumération systématique. Cette pierre contient en outre un peu de Strontiane. ” M. Walmstedt a communiqué à l’Académie des Sciences , un long travail sur le Peridot ; d’où il s’ensuit que la formule est f.} S. Il n’a pas trouvé de Chaux dans ce minéral. | x ‘4 (433) l Crassrication GÉNÉRALE DES GRAMINÉES , fondée sur + ‘1Fane physiologique des caraclères rhin Le sr Pan M. Rasraiz, Seconde partie (suite et fin.) « Lue à l'Académie " Sciences de l’Institut, le 24 janvier 1825.) 3a dit. Sécnats disticha. 1 Divisio. Spicæ et panicule in eâdem stirpe simul. s ZEA Linn. De physiologique. Épi Pa. ; “chaque glume inférieure devient rachis ; et la glame supérieure se divise en deux parties qui restent soudées à leur base et dont chacune contient une bale. Chacune de ces di= visions de la glume supérieure sera considérée comme la glume inférieure dans la description.générique. En ne tenant pas compte du rachis comme glume inférieure, la nervure médiane de la quatrième bractée donne naissance à une bale sessile, dans laquelle les organes mâles se forment quelquefois aux dépens de la 3* bractée : : | . « » et l’ovaire commence à la quatrième. Rarement les organes sexuels se développent dans le sein de la bale inférieure. La somme de plusieurs rachis soudés par le dos forme un épi cylindrique et assez épais. Ces rachis se séparent quelquefois , et l'épi devient rameux ou composé : cette dernière circonstance tend même à rendre l’épi stérile, et c’est ,ce qui produit les épis mâles. Ces derniers ne difièrent des. épis femelles composés , qu’en ce que, dans l’épi mâle, toutes les locustes sont pédon- culées ; mais chaque articulation porte toujours deux lo- Tome Y. 28 ( 454 ) custes , ainsi que les articulations femelles. Le rachis est pédonculiforme , parce qu’il est moins comprimé , et les deux glumes sont inégalement nerviées et biflores comme les glumes de l’épi femelle. Nous rappelons le principe que nous avons déjà posé, qui est que les bales ou lo- custes ordinairement sessiles, quand elles tendent à se pédonculer, sont presque toujours mâles ; ce qui arrive, mème quand le pédoncule passe la FA A qui ai “est ordinaire. Charact. gener. Locustæ fœmineæ in spicam ordinatæ ; locustæ masculæ in paniculam. Spica : binæ locustæ in quâque excavatione racheos ; quarum binæ glumæ inferiores basi lateraliter coalitæ sunt, et flosculis majores.Gluma superior rachim dorso premens, flosculis major. Flosculi bini ; inferior : neuter, bipaleaceus paleis membhranaceïs latissimis. Superior fœmineus. Paleæ ambæ membranaceæ latissimæ anerviæ, sed ex principüs positis palea superior binervia utpotè quum bini flosculi adsint, Stamina nulla aut abortiva ; ideo squamæ nullæ; ovarium glabrum apice depressum sphæricum. Granum variis modis compres- sum, læve, lutescens , scutello maximo et albicante , basi angustius. Stigma unicum , tæniæforme , binis vasculis exaratum. Paniculæ : lo- cusiæ binæ inæqualiter pedunculatæ in quoque dente racheos. Glumæ binæ , concavæ herbaceo-coriaceæ , flosculis majores. Inferior 9-nervia, superior 5-nervia. Flosculi bini sessiles : palea inferior 1-nervia, supe- rior evidenter binervia. Stamina terna antheris rubescentibus. Squamæ binæ cuneiformes impressæ glabræ. Ligula nrembranaceo-pilosa. Zea Mays. Linn. (PI. 10, fig. 4.) 2% Drvisio. Spicæ. TRITICUM. Linn. | Organisation physiologique. La glume , ou supérieure ou inférieure , devient le rachis; et l’autre glume , par l'effet de la pression des bales qui grossissent , se divise en deux portions herbacées ou ligneuses multinerviées. Les bales, par suite de la pression de l’axe, se détour- nent sur le côté ei le regardent de flanc. Les appareils NL ( 435 ) | mâles se forment aux dépens de la cinquième bractée, y compris les glumes, et l'ovaire a commencé à la sixième. Là nervure médiane se détache de la paillette supérieure (quatrième bractée ) et devient florifère. Charact. gener. Gluma in binas divisa, herbaceas aut lignens, multi- nerviasque, flosculo minores. Flosculi 3-7. Palea inferior concava quin- que nervis exarata, cum aut sine intermediis; mediano et binis late- ralibus sæpe” in aristam rectam evadentibus , aut nnoquoque nervo aristam producente. Palea superior ovata apice integro aut fisso , nervis herbaceis alatis ciliatisque. Stamina terna antheris. flavescentibus. Squamæ binæ emarginato-pilosæ. Stigmata bina ferè sessilia. Ova- rium pilosum cuneiforme. Granum hinc convexam, indé sulcatum. Ligula membranacea , spica simplex aut accidentaliter composita. * Glumeæ et paleæ muticæ aut x-aristatæ, Triricum æstivum hibernum , caninum, repens , prostratum, mono- coccum, cristatum, etc. **_ Glumæ et paleæ sæpè multiaristatæ. { AEcx1ors ) ovatum, triunciale, squarrosum. 2. HORDEUM. Linn. Organisation physiologique. La glume supérieure se change en un rachis, et produit deux locustes latérales , pédonceulées quand'elles avortent, et sessiles quand elles fructifient. La glume inférieure se divise en deux por- tions linéaires 1-3 nerviées , qui se rejettent sur la partie opposéeaurachis, quand chaquearticulation supportetrois . locustes, et sur les côtés, quand l'articulation ne supporte qu’une locuste, ce qui arrive toutes les fois que l'épi se’ compose. Les organes mâles se forment aux dépens de la cinquième bractée, en comptant comme bractée le rachis et la double glume; et l’ovaire commence à la sixième. La nervure médiane de la quatrième bractée (paillette supérieure ) reste souvent stérile et devient sou- vent fructifère. , L 28* (436 ) Charact, gener Locustæ vulgd tres in eodem articulo ; binæ laterales aut fertiles et sessiles ; aut steriles et pedunculatæ. Gluma in binas li- neares 1-3 nervias divisa, sæpè longissimè aristatas, flosculo majorés ant minores. Flosculi 1-7 circiter. Palea inferior concava quinque nervis exarata quorum tres mediani in aristam evadunt. Palea superior oblonga aut-Janceolata nervis herbaceis, alatis, ciliatisque. Stamina terna antheris flavescentibus. Squamæ biuæ emarginato-pilosæ, Stig- mata bina ferè sessilia. Oyarium pilosur: cuneïforme. Granum hine convexum, indé sulcatum, Ligula membranacea. Spica simplex , ali- quandè composita. ni Locustæ FRS 1 Horpeum hexastichon, distichon, wurinum}) maritimum , secalinum. ** Locustæ mulifloræ. Horse EU Lin. \ europæum, gigantegm; etc. 3. SECALE. Linn * Organisation physiologique. La mème que dans le Ti iticum. : \ Charact. gener. Differt à tritico in eo tantum quod glumæ et pales carinatæ sint et glamæ semper 3-nerviæ. Secaze Cereale, triflorum, etc. , 4. LOLIUM. Linn. - Observation physiologique. La glume supérieure s’est changée :en rachis, en laissant à sa base assez souvent * un débris Memb:aneux. Les appareils mâles se sont dé- veloppés aux, dépens de la cinquieme bractée pour la balé inférieure, et aux dépens de la troisième bractée pour la bale supérieure. La nervure médiane de chaque paillette supérieure se développe en axe florifère. Fid. Monerma. \ Charact. gener. Glama exterior multinervia floscnlo major, con- 2 2 y cava ; aliquando palea inferior evadens, ità ut nulla gluma ‘inferior adsit (lolium cristatum). Palea inferior concava quinque nervis exa- rala, sæpè cum intermediis; mediano non rard in aristam subapicula- He j 0 rem surgente. Palea superior nervis binis modicé alatiset ciliatis. Sta- mina terna antheris flavescentibus, Squamæ auriculato-acutæ. Stig- mata bina anticè infra apicem inserta. Ovarium glabrum. Granum ‘hine.convexum indé sylcatum. Ligula membranacea. Spica simplex. Louivm tenue, perenne, témulentura , multiflorum . cristatum , compositur. & TRAGUS. Haller, Organisation physiologique. La glume inférieure s'est changée en un seul rachis, en laissant souvent un débris membraneux et très-petit à sa base ; (débris qu'on observe aussi à la base intérieure du rachis des Lolium.) Les appareils mâles se sont développés aux dépens de la cinquième bractée y compris le rachis; et l'ovaire a commencé à la sixième. La nervure médiane de la pail- lette supérieure, quoique détachée de la paillette, n'a pas pris l'accroissement d’un axe. | Charact. gener. Gluma unica illaque flosculs major, 7-0ervis exa- ‘rata apice con dénattl et dorso longé et rigidé aculeatis, concava. Palea inferior concava, lævis, hyalina, 3-nervia integra. Palea superior mem- branacea. Squamæ dilatatæ. Stigmata longè peduneulata. Granum glabrum non sulcatum. Spica composita et linearis. Ligula pilosa. " Tracus racemosus: aller. 6. ROTTBOELLA. Lipn. Organisation physiologique. La même que dans le Monerma et quelquefois le Zriticum. Charact. gener. Gluma superior sæpè in binas partes glumiformes divisa, floscalo major; lignea. Palea inferior membranacea 1-3-nervia. Valea sup. binervia membranacea. Flosculus unus aut alter sed ambo sessiles. Stamina terna antheris flavescentibus. Squamæ binæ integræ ovatæ. Stigmata bina sessilia, Spica linearis simplex: Ligula membra- nacea, / RoTrBoEzLA incurvata, anbulata ; biflora, pann®nica , - 1homæa. (PI. to, fig. 2, 3.) ANR (438 ) 7. NARDUS. Linn. Organisation physiologique. La glame supérieure s’est changée en rachis, et reste quelquefois agglutinée à la base avec l’inférieure , qui grandit peu et semble quel- quefois s'oblitérer aueidnté L'appareil mâle s’est for- mé aux dépens de la cinquième bractée y compris les deux glumes. L'ovaire a commencé à la sixième. Les fi- lamens ordinairement ne laissent point de débris. Le vaisseau qui produit le style ne s’est point divisé en deux stigmates ordinairement. Charact. gener. Gluma exterior aut subnulla aut exigua ; flosculus quasi in cyatho insertus. Palea inferior 3-nervis exarata apice coeun- tibus aliquando in aristam; carinata seu triquetra. Palea superior li- pearis apice truncata ; nervus cujus medianus evadit in axim sæpissimè subaullam sed aliquando florigerum. Stamina terna filamentis basi dilatatis, antheris flavescentibus. Ovarium glabrum ; stigma unicum tæniæforme, unico vasculo exaratum ; aut bina stigmata ( monandra.) Squamæ nullæ; aut, unà cum unico stamine, binæ auriculatæ ( mon.) Narous stricta ( Rottboella. Cav.) monandra. 3 Drvisio. Paniculeæ. BROMUS. Linn. Organisation physiologique. Les appareils mâles se sont développés aux dépens de la cinquième bractée pour la bale inférieure, et de la troisième pour les bales su- périeures. L’ovaire a commencé à la suivante. La ner- vure médiane de la paillette supérieure s’est détachée, et est devenue florifère. Le . Charact. gener. Glamæ binæ inæquales, infer. saltemn flosculo brevior. Inferior 1-7-mervia , superior 3-11-nervia. Flosculi 6-11 circiter. Palea , inferior concava, 7-nervis præcipuis exarata et sæpissimé aliis interme- .… . . . - . . : . - ? . diis bréVioribus ; tribus medianis aliquando in aristam subapicularem evadéntibus, rard tortilem. Palca superior ov@ta pice intégro aut «(439 ) bifido, nervis binis alatis et ciliatis ; inferiori minor. Stamina terna an- theris flavescentibus. Squamæ glabræ aut pilosæ, integræ, ovatæ aut lanceolatæ: Ovarium pilosam. Granum hinc convexum indé sulcatum. Stigmata bina anticè mfrà apicem ovarii inserta. Lignla membranacea, sæpè apice fimbriato. Panicula simplex aut maximè effusa. Bromus mollis, grossus , arvensis , erectus, sterilis, tectorum , iner- mis, purgans (CErArocuzoa ; Palis. ) Unioloïdes ; (LasenrrA , Lejeune Revue de la Flore de Spa). aurieulatus, Nob. (PL 10, fig. 1.) (Bra- cuyrontu“, Palis.) Pinnatas, sylvaticus , ciliatus; distachyos. 2. AVENA. Linn. Dons physiologique. La mème que des le Bromus. . Charact. gener. Glumæ binæ nt , rte saltem “floseulo major. Inferior 1-9-nervia, superior 3-11 nervia. Flosouli bini aut qua- tuor aut plures. Palea inferior concava 5-7-nervia, nervo mediano in aristam sæpé producto seu subapicularem seu dorsalem, at tortilem. Palea superior membranacea nervis aliquandd herbaceïs alatis et ci- liatis. Stamina terna antheris flavescentibus; squamæ binæ auricu- lato-acutæ, glabræ. Ovarium pilosum, stigmata bina ferè sessilia. Granum pilosam hinc convexum, indè sulcatum. Ligula membranacea. Paniculæ compositæ, plus minusve eflusæ. * Glumæ multinerviæ. ” AYyENA sativa, muda, orientalis, fatua , steriiis, *_ Glumæ 1-3 Den. AvexaA pubescens, pratensis, elatior, bromoïdes LA AU LA * Smith) varia, (Anisorocox , R. Browa.) Be HORS NET (Argwoo, Desf.) | festucoïdes, etc. 3. SESLERIA. Scopoli. Organisation physiologique. La même qe FE ” genre née \ Charact, gener. Glumæ, dis inæquales , inferior floseulo mixor 1-nervia ; superior 1-2-3 nervis exarata (uno aut binis lateralibus de- licienlibus , quod fit in dactyli quoque.et ie paniculis confertis.) Ambæ gluu:æ membrauaceæ Palea inferior semi-membranacea 5-nervia, me- . (440 ) diano aliquando in mucronem aut aristam evadente. Palea superior apice bilido, membranacea , rervis ipsis membranaceis et pilosis. Sta- mina terna antheris Maves it pus Squamæ binæ inæqualiter biden- tatæ. Stigmata bina fæniæformia. Ovarium pilosum,, ovatum , apice acuto. Ligula membranacea. Panicula subsimplex. SEsLentA cærulea, elongata. 4. NASTUS. Juss. Organisation physiologique. Aucune graminée n’a plus de disposition à modifier son organisation florale que le genre Vastus. Ces modifications isolément obser- vées ont fourni le type de plusieurs genres ; et je ne doute pas que chaque voyageur qui rapportera une es- pèce re des ‘rapvoorts avec quelques-uns d’entre eux, né croie avoir apporté un nouveau genre , quand il con- froutera son espèce avec l’une des phrases génériques que nous possédons déjà ; de sorte que le simple genre, que dis-je? la simple espèce Mastus borbonica nous fournira bientôt à elle seule une famille assez nombreuse en genres et en tribus. Nous ne pensons pas rendre un léger service à la science, en fixant les idées sur la ver- satilité des formes florales du Nastus. Au lieu de partir en ceci d’un principe à priori , je prendrai pour moyen dé démonstration, fa plante qui croît le plus communé- «ment sous nos yeux, le Poa bulbosa L.'On sait que dans cette espèce il arrive souvent que les organes sexuels ne se forment: aux dépens d'aucune bractée, et que, dans cet état ; la locusté ést un noüveau chaume qui se développe. Il: lui arrive souvent, de même qu'à une foule d’autres gramens, qu’au-dessus de plusieurs brac- ées de ce genre , les organes de la fructification ‘commencent tout- à -coup à se développer ; je m'em- pare de cette dernière circonstance. C4) ‘ - Je suppose que l'appareil mâle se développe à la ha bractée, que l'ovaire commence à la onzième , que la nervure médiane se détache, s’allorge et reste stérile où surmontée d’une bale avortée, et que , pressée par les bractées inférieures , elle se pratique une rainure dans la partie correspondante de la bractée à laquelle elle appartenait : dans ce Poa, on aura une locuste du Nastus borbonica. (Kunth, Journ. de phys., août 1822). ( EL EL Beaur. ) °. Si l'organe mâle ne se forme qu'aux dépens de la NET bractée de notre Poa , et que l'ovaire (neuvième bractée ) avorte, que la nervure médiane de la septième bractée AU une bale encore mâle, mais dont la paillette supérieure donne naissance par sa nervure mé- diane à une bale femelle , et ainsi de suite , on aura, dans ce, Poa , une locuste de Guadua , Humb. et Bonp. 3,. Si, au contraire, les bales femelles sont inférieures et les supérieures mâles on avortées, au lieu d’un Guadua , on aura le Bambusa Thouarsii (Kunih, Journ. de phys.), qui ne sera pas encore le Nastus de Palisot : car l'individu que Palisot a fait figurer se trouve dans l’her- bier F’entenat, que possède M. Delessert : ; ayant obtenu la permission d'analyser quelques locustes de ce Nastus, nous avons trouvé que non-seulement elles étaient vivi pure mais que les nervures médianes donnaient naissance à des bales vivipares, et quelquefois, surtout à la base de la locuste , à: ues bales fertiles. On voit que le Nastus de Palisot devrait:aussi former un genre, que je laïsserai à d'autres le soïn de nommer. ( Foy. pl. 8, fig. 3.) 4°. En opérant les mêmes jeux, la nature nous don- nera le Chusquea ; et si le péricarpe est fortement dis- tendu par le ‘périsperme et produit une graine plus + + (442) ’ grosse que les autres, nous aurons le Beesha, Rheed. Or, ces sortes de variations et une foule d’autres peu- vent se rencontrer souvent sur le même individu. Quant aux différences dans le nombre des styles, nous avons déjà posé en principe que ce n’était point un caractère générique , et qu'il variait sur le même indi- vidu. Les écailles, au nombre de trois , pourraient aussi se réduire à deux par la petitesse de l'écaille médiane. IL est inutile de répéter que le nombre des étamines est de nulle valeur. Ces considérations étant mûrement mé- ditées, nous pensons que tout botaniste philosophe adop- tera l'innovation que l'observation nous fait un devoir d'introduire. ’ Charact, gener. Glumæ et flosculi unipaleacei plures vel pauciores multinervii. Palea inferior multinervia concavä; palea superior mul- tinervia parinervia. Stainina 3-6, antheris flavescentibus. Stigmata 1- 2-3 plumosa ferè tæniæformia. Ovarium glabrum. Granum inclusuh aut liberum (ut in sorgho). Squamæ ternatæ membranaceæ, glabræ, aut ciliatæ; mediana minor. Ligula in aculeos duesepia rigidos et longos. Panicula simplicissima aut composita. Nasrus Borbonica! (Bamzir54, Schreb. ) stricta ! arundinacea Roxb., Thouarsii , guadua, baccifera Roxb., chusquea. (Arunpixarla, Palis!) macrosperma. (PI. 8, fig. 1.) 5. BRIZA. Linn. Organisation physiologique. La même. que dans le genre Bromus. Lo Charact. gener. Glumæ binæ , inæquales, carinatæ flosculo minores, 5-7 nervis exaratæ , quorum medianus distans et utrinque laterales basi fasciculati. Palea inferior compressa , carinata 7-15-nervis eodem modo ac in glumA se häbentibus éxarata, et mediano in aristam aliquandd evadente. Palea superior cblonga seu ovata, apice integro aut modicè fisso, Squamæ membranaceæ ovalæ bifidæ. Stamiva terna. Stigmala bina ferè sessilia. Ovariam glabrum, granum plus minusve carinatum. Ligula membranacea. Panicula effusa , ludibrio ventorum tremula. / (443 ) Bniza maxima, média, minor, virens. (Cazormeca , Desv..) erecta, subaristata: 6. MELICA. Linn. Organisation physiologique. La même que dans les Bromus. La seconde bale et les suivantes restent sou- vent étiolées et rudimentaires. Charact. gener. Glumæ ambæ inæquales flosculo longiores aut bre- viores. Inferior 1-7 nervia et superiori major aut minor. Superior 7-9 nervia. Ambæ concavæ. Palea inferior concava, oblonga , fornicata 7-nervis exarata , sine aut cui intermediis. Palea superior ovata, nervis herbaceis alatis et lanuginosis apice integro aut bifido. Stamina terna antheris flavescentibus. Squamæ impressæ binæ coalitæ. Stigmata bina Jongiùs breviüsve pedanculata, plumoso-ramosa. Ovarium gla- brum hine convexum indè sulcatum. Ligula pilosa, se D TE mem- branacea. Panicula subsimplex aut effusa. Mezica uniflora, nutans, pyramidalis, ciliata, montana, papilio= nâcea (Poa) aquatica (Gzycera, À. Brown.) fluitans. (Danrxow14 , Déc.) decumbens, (Dacryzis, Desf.) reptans. (Scæismus, Palis.) ca- lycina, (Poa, Lin.) littoralis. (Cenrorueca, Palis.) Lappacea. (PLev- |_horocon , À. Brown. Chl. Mel. ) sabinii ! (PI. 10, fig. 5, 6.) 7. UNIOLA. Linn. C’est par erreur que le genre Uniola a été mis à côté des Melica sur le tableau; il est remis à côté de l’£- riachne. 8, POA. Linn.. Organisation physiologique. La même que dans le genre Bromus. Charct. gener. Glumæ binæ flosculo minores, inæquales ; inferior 1-3 nervia , superior 3-5 nervia. Flosculi 2-7. Palea inferior 5-nervia, ca- rinata , nervis imparibus sæpissimé pilosis ad mediam sui partem et mediano sæpè pilis longis plicatis et setaceis hirto, ac (ut in stirpe Novæ-Holl. vidi) in aristam subapicularem evadente, Palea superior apice bifido, nervis hispidis, Stamina terna antheris flavescentibus. Squamæ, binæ auriculato-obtusæ. Stigmata bina breviter pedunculata, ramosa. Ovarium glabrum. Granum carinatum et è contra suleatum, Ligula membranacea. Panicula effusa. Poa nemoralis, angustifolia, scabra, bulbosa , anaua , pratensis compressa, rubens, SE maritima. AE) dura. (PLS8, fig. 4.) 9. ECHINARIAÀ. Desf. Organisation physiologique. La raème que dans les Bromus. Les nervures divergentes de la paillette se sont développées toutes en arêtes ; ee que la culture peut dé- truire. Les deux nervures de la paillette supérieure se 4 «. 2 CAD sont aussi développées en arêtes. ! Charact. gener. Glumæ binæ , inæquales , floseulominores , mem- branaceæ , sed nervis herbaceïs distinctæ , inferior unico et superior uaico vel binis vel tribus aculeatis , (quæ numerorum variatio fit in ferè omnibus paniculis spicæformibus. coarctatis.) Palea jnferior lignea concava ; quinque nervis in totidem aristas crassas et rigidas evaden-, tibus , basi quarum rudimentum. ligulæ interiùs cernitur. Palea su- perior lignea interiüs fornicata, exteriùs sulcata, binis nervis in aristas crassas rigidasque surgentibus. Squamæ binæ aciculares. Stigmata . bina longissimè peduneulata. Ovarium apice fortassè subincogspier ë pilosum. Granum compressur lateraïiter , anticè et posticé convexum, basi acutissimur. Lig gula membranacea. Paniculs simplicissima echinatæ et capitata. EcarnariA capitata. DESCHAMPSIA. Palis. Organisation physiologique. La même: que dans le genre Bromus. La nervure médiane de la paillette su- périeure s’est détachée en axe, florifère à la Pa bale et stérile à la seconde. Charact. gener. Glumæ binæ flosculo. longiores, inæquales. Infer. 1-nervia, superior 3-nervia binis nervis lateralibus brevioribus et mi- nùs conspicuis. Ambæ concavæ apice obtuso. lose. bini. Palea in- ferior concava , apice truncato, quinque nervis exarata apice divergen- tibus, æqualibus , mediano in aristam subapicularem aut basilarem evadente, Palea superior membranacea , nérvisque membranaceis. Stamina terna antheris flavescentibus. Squamæ binæ ventricosæ. Stigmata bina feré sessilia. Granum modicé sulcatum. Ligula mem. branacea. Panicula eflusa. …. (445) Prscmampsia cæspilosa, juncea. (Duroxria, À. Br., Chl. Mel.) Chess; _ ) Agrostoïdea. TN IR 11. FESTUCA. Linn. Organisation physiologique. La même que dans le Bromus. Charact. gener. Glumæ binæ, ivæquoles , inferior saltem flosculo minor, Inferior 1-3 nervia, superior 3-nervia. F losculi 7- 9; basi oblicè pulvinati. Palea inferior concava (undè à Poa differt), quinque nervis exarata quorum tres mediani fiunt sæpissimé arista apicularis aut sub- apicularis ant rariüs dorsalis, Palea superior mémbranacea , nervis sæpissimé herbaceis alatis ciliatisque, apice integro aut fisso. Flosculi superiores longè pedunculati. Stamina terna aut unicum antheris fla- vescentibus. Squamæ binæ apice plus minüsve inæqualiter bidentatæ. Stigmata bina ferè sessilia conferta. Ovarium glabrum ; granum hinc convexum, indé sulcatum. Ligula membranacea. Panicula subsimplex aut composita, coarctata aut effusa. * Fesruca rubra, ‘durivscula, glauca, heterophylla , bromoïdes, myu= rus, uniglumis, alopecurus, elatior, arundinacéa , ovina (Poa, Lam.) capillata. (Trirrcum, Lin.) nardus, (Triricum, Dec.) poa, rottboella, Joliacca. (Poa, Lin.\ rigida , sicula. (Acnrosris, Lin.) spica venti. (Bro- mus, Lin.) gigantea. (Dacryuis, Lin.) glomeras\, hispanica: (Frise rum , Palis, )flavescens. (Avrwa, Moench.) tenuis, (KoELer1A, Pers.) pubescens. (Frsruca, Labill.) littoralis. Duncan. CYNOSURUS. Lino Organisation physiologique. La même que dans les Bromus et Festuca, W ne se distingue de ce dernier que par les locustes RORÉFIEUTEN, qui deviennent vivipares et se compriment jusqu'à présenter quelquefois la forme d’un involucre. La culture fait disparaître ces locustes stériles , et alors il n'existe plus d'autre différence entre le Festuca et le Cynosurus, que les glumes r-nerviées de ce dernier. Charact. gener. Glumæ binæ inæquales , 1-nerviæ inferior saltem flosculo minor. Flosculi 5-9, basi oblice pulvgnati et sat longè pedun- (446) Er tulati. Palea inferior concava 5-nervia, tribus nervis medianis ali- quandè in mucronem aut aristam coadunatis. Palea superior eblonga , nervis pilosis. Stamina terna antheris flavescentibus. Squamæ binæ auriculato-falciformes. Stigmata-bina peduneulata, Ovarium glabrum. - Granum hinc convexum indè sulcatum. Ligulamembranacea, Panicula subsimplex spicæformis. Cynosurus cristatus elegans. (Cunysunus , Pers.) echinatus. ( Peu MARKIA , Desf.) aureus. (Fesruca (1), Lin.) ciliaris, magellanicus. 13. LAGURUS. Linn. Organisation physiologique. La même que dans le Bromus. La nervure médiane de la païllette supérierre reste sous forme d'’axe stérile. Charact. gener. Glumæ binæ membranaceæ, flosculo minores , æqua- les, unico nervo supra dorsum longè ciliato exaratæ, illoque in aristam : plumosam producto. Palea inferior concava , quinque nervis exarata quorum medianus arista et bini laterales mucrones fiunt. Palea supe- rior linearis ferè membranaceaque. Stamina terna antheris flävescen- tibus. Squamæ binæ dentato-truncatæ. Stigmata bina tæniæformia. Ovarium:glabrum. Granum sulcatum. Lipula membranacea. Panicula simplex, spicæformis sericea. Lacurus ovatus. ( A Fesruca solis stigmatibus differt. ) 14. DIARRHENA. Shmal. Organisation PTE. La même que dans le Bromus. Charact. gener. Glumæ binæ inæquales, flosculo breviores aut pauld longiores. Inferior 1-3 nervia. Super. 3-5 nervia. Palea inferior carinata tribus nervis exarata aut apice coadunatis aut apice divergentibus. Palea superior membranacea. Stamina terva aut bina antheris flaves- (1) M. Gay. en cultivant un Cynosurus de Corse , a fini par en ob- tenir un l’estuca des mieux caractérisés. 11 a bien voulu me permettre de publier cette circonstance qui confirme entièrement nos principes sur les Cynosurus, genre que nous n’avons séparé des festuca que pour ne pas heurter de front les habitudes botaniques. .( 447 ) centibus. Squamæ sæpè obscuriüs bidentatæ. Stigmata bina aut terna fer sessilia. Graoum carinatum. Ligula membranacea. Panicula ef- fusa. » * Nervis paleæ inf. apice coadunatis. . Dranrmena Americana. **_ Nervis divergentibus. DrARRHENA (Cararnosa, Palis.) aquatica. (Scureonocuroa, Palis.) divaricata. (Frsruca vrvamcarA , Desfd festucoïdes. (Psamma, Palis. ) littoralis. : Ons. Etsi nomen genericum omnibus speciebus non conveniat , atta- men ut antiquius elegi. g 15. KOELERIA. Pers. Organisation physiologique. La même que dans le Diarrhena. : à Charact. gener. Glumæ binæ flosculo longiores, inæquales ; inferior 1-rervia. Superior 2-3 nervia , uno ex lateralibus aliquandd non elon- gato. Flosculi bini aut quatuor. Palea inferior , concava (undèé tantüm diflert à Diarrhena) 3-nervia, nervo mediano aliquando in aristam elongato. Palea superior binervia, membranaceaque apice bifido. Sta- mina terna antheris flavescentibus. Squamæ binæ bidentatæ acutæ. Ovarium glabrum. Stigmata bina breviter pedunculata. Ligula mem- branacea. Panicula spicæformis. Korea cristata, gracilis. (Bromus , Cav.) ovata. 16. HOLCUS. Linn. Organisation physiologique. Les appareils mâles se soni formés aux dépens de la cinquième bractée pour la bale inférieure, et de la troisième pour la supérieure. L'ovaire a commencé à la suivante. La nervure médiane L) , LA Le 8 | 4 LR | La s’est détachée en axe florifère à la première bale, et sté- rile ordinairement à la seconde. L'ovaire reste souvent à un état exigu dans la première bale. az" ( 448 ) Charact. gener. Glumæ ambæ inæquales, infer. 1-nervia, superio® Yhérvis apice coadunatis. Ambæ carinatæ et flosculos Jiberos quasi pistillum in tintionabulo includentes. Flosculi bini et ambo peduncu- lati. Palea inferior 1-nervia, cartilaginea, nervo mediano , -præcipuè superioris flosc, ; in aristam seu hamatam seu rectam evadente. Palea superior ovata brio Stamina terna antheris flavescentibus, Squamæ semi - auriculato - falciformes. Stigmata bina ferè sessilia, Ovarium glabrum. Granum sulcatam. Ligula membranacea. Panicula efasa, Hozcus 2 an lanatus, borealis. AIRA. Linn. Organisation physiologique. Les appareils mâles se sont formés aux dépens de la cinquième bractée, et l’ovaire a commencé à la sixième. La nervure médiane, détachée de la paillette Rs ne devient florifère qu’une fois. $ Charact. gener. Glumiæ Nr inæquales , flosculo longiores, carinato- concavæ, infer. 1-nervia, superior obscurè 3-nervia. Flasculi bini, Palea inferior concava , semi-cartilaginea, uno nervo exarata in aristam sæpé evadente aut basilarem aut dorsalem, apice bifido aut integro. Palea superior membranacea apice integro aut fisso. Stamina terna an- theris flavescentibus. Squamæ binæ plus minüsve lunulatæ. Stigmata bina ferè sessilia. Ovarium glabrum. Granum modicè sulcatum. Li- gula membranacea. Panicula composita. k Aira Caryophyllæa, præcox, flexuosa. (-Corynornonus, Palis.) Canescens. ; 18. STIPA. Linn. Organisation physiologique. Les appareils mâles se sont formés aux dépess de Ja cinquième bractée , et l’o= vaire a commencé à la sixième. Les écailles se sont di- visées en trois lobes , au lieu de se diviser en deux, et présentent en cet état la forme d’ane corolle tripartite. La nervure médiane de la quatrième | bractée, ‘quoique séparéc de la bractée, ne se développe e ordinairement en axe. ea . [1 (449) Charact. gener. Glumæ concavæ 5-7 nerviæ , herbaceæ , lanceolalo- ovatæ, flosculo majores. Inferior superiori Jongior. Flosculus unicus. Palea inferior cartilaginea involuta, basi pilosa et conica, 5-nervis: exarata apice coeuntibus in aristam , seu longissimam plumosam aut hispidam, seu brevem. Palea superior omnind aut semi-inclusa , integra éoriaceaque. Stigmata bina peduncclata. Stamina terna, antheris ali- quando apice hispidis, at semper lutescentibus. Squamæ ternatæ glabræ integræ. Ligula membranacea. Paniculæ eflusæ plus minusve. SrrPa penuala, tortilis, capillata , juncea, conferta. (PiprATHERUM , Palis.) paradoxa. Cærulescens. (Orxra , Lin.) latifolia, pauciflora. 19. AGROSTIS. Linn. Organisation physiologique. Les appareils mâles se sont formés aux dépens de la cinquième bractée, et l’o- vaire a commencé à la’ suivante. La nervure médiane de la paillette supérieure, quoique détachée, reste stérile. Charact. gener. Glumæ ambæ flosculo longiores. Inferior 1-nervia et superiori longior. Superior 3-nervia, nervis latéralibus aliquandd obscuris. Palea inferior sæpè pilis (pale4 in pilos decompositâ) ad basim cincta ; mémbranacea aut saltem hyalina apice truncato ; 3 nervis divergentibus aut fortasse quinque, sed omnibus obscuris ; mediano in aristam sæpè evadente, Palea superior ovata , aliquando subincons- _picua apice integro aut bifido. Stamina terna antheris flavis. Squamæ binæ lanceolatæ. Ovarium glabrum. Stigmata bina ferè “essilia. :Granum obscurè sulcatum, rubescens. Ligula membranacea. Panicula composita. ; Acnosris vulgaris, stolonifera, dulcis, pumila, verticillats , dubia , maritima , setacea (AcrAuzLuS ), canina. (Mizivw, Lin.) lendigera. (Ca- LAMAGROSTIS, Hoth.) lanceolata, epigeïos. (Tricuoniuw, Rich.) pro- cumbens , elegans , laxiflora. { Porxrocox , Desf. ) subspicata. (Dexeuxta, Pulis.) airoïdes, montana, ele. 20. PHALARIS. Linn. Organisation physiologique. Les appareils mâles se sont formés aux dépens de la septième bractée, et l’o- vaire a commencé à la huitième. La nervure médiane , Tome , À 29 ( W5o ) quoique détachée de la paillette supérieure, ne se déve- loppe pas visiblement: Les deux bractéés inférieures s'agglutinent à la base. - Charact. gener. Glumæ ambæ æqnales, 3-nerviæ nervis apice coa- dunatis, flosculo imuxjores, basi tantüm coalitæ; mervo mediano ali- quand älato. Floséuli bini inferiores unipaleacei , flosculo fertili bre- viores, cartilaginei. Patea inferior flosculi fertilis, cartilaginea, concava mulica, 5-nervia integra. Palea superior cartilaginea concava , iutegra semi-inelusa: Stamina terna, antheris flavescentibus. Squämæ binæ æqualiter bidentatæ. Stigmata bina sessilia ferè. Granum non sulcatum. Ligula membranacea, Paniculæ simplices aut subsimplices spicæ- formes. Prazanis arandinacea , minor, canadensis , bulbobà . 21. PHLEUM. Lau Organisation physiologique: Les appareils mâles se sont formés à la cinquième bractée, et l'ovaire a com- mencé à la sixième, Les deux bractées inférieures se sont agglutinées. La nervure médiane de la paillette su- périeure, quoique détachée , ne s’allonge pas toujours R et rarement devient florifère. : : Charact. gener. Ginmæ ambæ , basi aut suprà basim connatæ , tribus nervis exaratæ in mucronem plus minusve longum ‘coadunatis ; flos- ‘eulo Jongiores ; et $æpissimé æqualés ‘inter sesé. Palea inferior floseuli membranacea , 5-nervis exarata apice coadanatis aut divisis. Palea su- . , perior membranacea. Stamina terna antheris flavescentibus. Squamæ binæ æqualiter bidentatæ. Ovariam glabrum. Stigmata bina ferè sessilia. Ligula membranacea. Panicula subsimplex, spicæformis, seu inter- rupta. * Panicula spicæformis ; nervis paleæ divers gentibus. Pareum pratense, nodosum, alpinum, Bellardi, arenarium. (P#a- zLA&IS, Host.) asperum. (PL 8, fig. 6, 7 ; 8, 9.) * Panicula interrupta , locustæ bi floré ; nervi paleæ coadunatis apice. {Brermanwia , Host.) erucoides. (P1..8, fig. 5.) CR): - 22. POLYPOGON. Desf. + Organisation physiologique. La même que dans le Phleum. Charact. gener. Glamæ binæ, æquales, flosculo majores , 1-nervo exaratæ in aristam producto, basiconnatæ: Flosculus vulgù unicus: Palea inferior hyalina nervis ohscuris, concava, nervo mediano sæpé in aris- tam brevissimam surgente, apice fornicato truncato. Palea superior membranacèa integraque ; slamina ternd antheris flavescentibus, Squamæ binæ auriculatæ. Stigmata bina ferè sessilia. Granum gla- brum modicèque suleatum. Ligula membranacea. Panicula comppsita spicæformis, et præ aristis glumarum flavescentibus quasi tomentosa. Pozyroeon monspeliensis, maritinns. 23. LYGEUM. Linn. Organisation physiologique. ‘L'appareil. mäle s’est formé aux dépens de la quatrième bractée , et l’ovairea commencé à la cinquième. Les 2 bractées inf. ont con- fondu leur tissu cellulaire; et sont restées soudées dans leur moitié inférieure. La nervure médiane de la pail- . lette unique se change en une bale sessilé dont la pail- lette ; par sa nervure médiane , est susceptible de pro- duite üne autre bale pareille, et ainsi de suite, Les paroïsdes glimes forcent ces ‘bales à se ranger circulai- rément'au-dessus de leur base , quand elles sont au nombre de trois ou quatre. Charaet. gener. Glumæ binæ parte inferiori connalæ ibique. ventri- cosæ et pilosæ, superiori parte concavæ, ovatæ, multinerviæ. Palea anica 2-4 nervia ,mmermbranacéa gluaris major. Stamina lerra , antheris fluve:centibus ; ovarium glabrum. Granum basi glumarum inclusum Flosculi 2-4. ANT: quæ jue à foliolo spathacec surgens. Ligula mem- branacea. Panicula simplex simplici locusff instructa. Lvcrum spartum.Linn. | 24. ZIZANIA. Linn. Organisation physiologique. L'appareil mäle.s'est for- / $ 29” (452 ) mé aux dépens de la troisième bractée, et l'ovaire à commencé à la quatrième. La nervure médiane, quoi- que détachée de la paillette supérieure, n’a pas pris d'accroissement. Charact. gener. Palea inferior 1-nervia aut quinque nervis vix cons- picuis, apice aristato aut aristæformi. Palea superior minor apice fisso. Stamina terna antheris flavescentibus. Stigmata bina feré ses- silia et tæniæformia. Ovarium glabrum; granam modicè vase Ligula memwbranacea. ZazaniA palustris. (CoLrAnTHus, Roem. Schmidtia T'rat. fl. austr.) subtilis. (PI. 8, fig. 2 et l’expl.) J'ai tout lieu de croire que le ScAmidtia subtilis de Tratt. n’est autre que l'AÆgrostis capillaris de Schmidt, icon. rar. plant. pl. 54. fasc. III. Le port de ces deux plantes est absolument le même, à part la hauteur, qui est plus grande dans l’Ægrostis capill. D'après l’auteur, l'analyse del’ Ægrostis capill. est incomplète, ce qui est dû au mauvais état dans lequel il a trouvé la plante de Linné. Or, dans mon opinion , l'erreur serait venue du double emploi de la paillette supérieure du Schmidtia, qui au- rait été prise d’abord pour la glume supérieure , et en- suite pour une paillette inférieure., ce qui m'est arrivé la première fois que j'ai disséqué le Schmidtia subtilis ; car je déssinai la locusie telle qu’elle se présentait à moi, et je crus avoir une locuste d'Agrostis, dont la graîne aurait pris un accroissement très-grand. Mais en cou- paie l'articulation et en détachant les deux bractées , je m'aperçus que ce que j'avais pris pour la glume supé- rieure , lorsque je la voyais de côté, était une paillette binerviée, profondément bifide. La Sn: illusion se sera présentée à Schmidt, et comme à cette époque on ne tenait pas beaucoup compte du nombre des ner- vures, Schmidt aura pris cette paillette pour l’inférieure \ ( 453 ) des Agrostis ; quant à la supérieure, il la décrit, mais il ne l’a pas figurée, et il avertit à cet égard que les or- ganes de la fructification étaient si exigus qu'il n’a pas pu les analyser. La bractée quatrième aurait donc été supposée et non aperçue (1). D’un autre côté, la paillette binerviée aurait été prise, non détachée , comme une glume, et, détachée, comme une paillette inférieure bi- fide ; et le Schmidtia serait devenu un Ægrostis. Ce qui porterait à croire à cette hypothèse, c’est que l'Ægrostis capill,, que Linné dit être très-commun en Laponie , n'a plus été retrouvé depuis , tel qu’il était décrit, ni en La- ponie, ni ailleurs. Tableau des principaux genres des Auteurs rapportés à ceux que j'ai adoptés dans ce travail. Arundo , Lin. Asprella, Schreb. : Abola , Adans. Cinna. Nob. Achnatherum , Palis. Agrostis Achneria, Palis. £riachne. Achnodonton, Palis. Phleum. Ægopogon, Wild. nodon. Ægylops , Lin. riticum. " Agraulus, Palis. Agrostis, Agropyron, Gærtn. . Triticum. Agrostis. Aira. Airopsis globosa , Desv. Paspalum. elegans , Desy. Deschampsia. ÆAlopecurus. Amphipogon, R. Br. Cynodon. Anatherum ; Palis. ndropogon. Andropogon. Anisopogon , R. Br. Avena. Anthenantia, Palis. Panicum. Anthephora , Schreb. Cenchrus. Anthistiria, Liu. Andropogon. \ Anthpxantum. Apera, Adans. Festuca. Apluda , Lio. Andropogen. Aristida , Lin. AA Arrhenaturum , Pal s. Avena. Arthratherum , Palis. Aristida. Arundinaria , Mich. INastus. Agrostis, cynodon , avena.. (1) Ælopecuri specicm ob petalum unicum. Lin. ed. Marr. , p. 95, .Atheropogon , Wild. Avena. (454 ) Cynodon. Nob. | Azxonopus ,. Palis. Paspalum. Bambusa , Schreb. astus. Bekcrannia, Host. Phleum: Blumenbachia , Kœl. S'orghum. Bouteloua , Palis. Cynodon.. . Brachyelytrum , Palis. Cynodon Brächy podium ; Palis. Prisa. Bromus. Festuca, bromus. Calamagrostis , Roth. : Agrostis. Calamina, Palis. Andropogon. : Calotheca , Des. riza Campulosus , Desv. Cynodon ( Chloris. ) Cüutabrosé , Palis. Diarrhena. Cencrus, ‘à Centotheca, Desv. Melica. Centrophorum , Trin. - Andropogon.. Ceratochloa , Palis. Bromus. Ceresia , Pers. Paspalum. Cheætaria , Palis. ÆAristida. Chæturus, Linck. S'accharum. Chamæraphis , R. Brown. Panicum. Chamagrostis , Roth. Mibora. . Chilochloa , Pahis. Phleum. Chloris, Sw. Cynodon. Chondrosum , Desy. Cynodon. Chrysurus, Pers. Cynosurus. Cinna. - Clomena , Palis. Cynodon ? Cælachne , R. Brown. Panini! Coix. , | Colladoa , Cav. Tripsacum. Colobachne ; Palis. ADAPTÉ De Cornucopiæ ; Schench. … AÆAlopecurus. . Corynephorus, Palis. Aira. e Crypsis, Line” * .. Curtoyogon ; Palis. Cynodon , Rich. Cynosurus , Lin. actylis, Lin. . Festuca. Dactyloctenium , Wild. - Cynodon. Danthonia , Dec. Érntdo, Deschampsia. Deyeuxia , Clar. Agrostis. . Diarrhena. ( Diectomis , Humb. et Bonpl. Andropogon. . Digitaria, Hall. Panicum. Dimeria , R. Brown. HER ÆAndropogon. Dineba , Delille. Cynodon. Diplachhe ; Palis. ; Cynodon. Dipogonia , Palis. 15 Cynodon. son, R. Brown Cynodon. Donax ; Palis. : 7. Cynodon , Echinaria. ÆEchinochloa , Palis. £Echinolæna, Kaonth. £chinopogon , Palis. £Ectrosia, R. Brown. £hrrartha. Eleusine, Law. dom , Lin. Ety onurus , Wild. Kunth. Elytrophorus, Palis (1). Enneapogon , Desv. Era , Trin. Eragrostis, Palis. Eriachne, R. Brown. £rinchloa , Kuntb. £rianthus , Mich. Lriochrysis, Palis. * Festuva , Lin. Gastridium , Pabs. Gaudinia , Palis. Glyceria, R. Brown. Graphephorum , Desv. Gymnopogon , Palis. Gymnothryx, Palis. Gynerium , Wild. eleochlou , Host. Hermarthria, R. Brown. Heteropogon , Pers. Hierochloa , Gmel. Holcus , Lin. Holcus , R. Brown. Hordeum , Lio. Hydrochloa , Palis. Hymenachne , Palis. Æchnanthus, Palis. {mperata , Cyrill. (2). Isachne , R. Brown. +'schæmum , Lin. Kæleria, Pers. Lagurus, Ein. Lamarckia, Desf. Leptasnis, R. Br. Leptochloa , Palis. Lepturus, R. Br. * Jitachne, Palis. Lodicularia , Palis. Lolium , Lin. Luziola, J ee Lygeum , Lin. M Ssisbris , Lin: Megastachya , Palis. (455) | Panicum. Nob. Panicum. Cynvudon. Cynodon. Hordeum. T'ripsacum. Cynodon. , «ppophorum . Tripsacum. Cynodon. Le | Paspalum. Saccharum. S'accharum. Aprentis. vena. Melica, Ai, RE . LI . L L2 e ? Panicum. . Cynodon phragmites. rypsis , phleum. T'ripsacum. Andropogon. S'orghum. ( Audropogon. Luziola. Panicum. Panicum. S'accharum._ - Panicum. Tripsacum. Cynosurus. | haras. Cynodon. Rottboella. S'tipa. Andropogon. Tripsaeum. * Cynod on. (13 Miseram, et præcipué ex discerptâ, acu botanicé, palea su periori enatum genus ! (2) Error émendandus : in saccharo palea sup. formam squamæ ciliatæ induit. \ cylindrico. squanæ desunt, et ’ Melica, Lin. Meélinis, Palis. Meoschium , Palis. Mibora. Microchloa, R. Br. Microlæra , R. Br. Milium , Lin. Molinia , Palis, Monachne , Palis. Monerma , Palis. Muhlenbergia , Schreb. IVardus, Lin. IVastus , Juss. IVeurachne , R. Br. Olyra, Lin. Ophiuras , Gærtn. Oplismenus , F1. Ow. Orthoclada, Palis. Open, Lin zopsis, Mich. FH re , Lin. Pappophorum , Lin. Paractænum , Palis: Pariana, Aubl. Paspalum ; Lin. Peliophorus , Desv. Penicillaria , Sw. Pennisetum , Pers. Pentameris, Palis. Pentapogon , R. Br. Pentarraphis , Humb. Perotis, Ait. Phalaris; Lin. Pharus , Lin. Phleum., Lin. Piptatherum , Palis. Poa , Lin. Podosemum , Desv. Pogonatherum , Palis. nana D Lin. * Polypogon , Desf. Poirmabila ,; R. Br. Psamma, Palis. Rabdochloa , Palis. Raphis, Lour. Reimaria, Flug. Rottbœlla , Lin. Saccharum ; Lin. Schenodorus , Palis, : S'chismus , Palis. Schlerochloa, Palis. S'ecale , Lin. S'esleria , Lin. Setaria, Palis. Sorghum, Pers. Spartina ; Schreb. (456) Panicum, Nob. Tripsacum. Cynodon ? Paspalum. Cynodon. Panicum. Cynodon. Panicum. S'tipa. _Rottbœlla. Panicum. Melica. LS Panicum. Tripsacum. Tripsacum. Panicum. Cenchrus. Avena ? £Echinaria ? LE rt anicum ? Süpa. Cynodon. Saccharum. D RTE REV Diarrhena. Cynodon. T'ripsacum. Panicum. l'estuca , bromus. Melica. | Poa , diarrhena. . Panicum. Andropogon. Cynodon. Spinifex , Lin. (457) Sporobolus , R. Br. k Cre, Nob. Stemmatospermum , Pas. astus. S'iipa, Lin. : Streptachne , R. Br. Stipa ? Streptostachys, Desv. Panicum. T'etrarrhena , R. Brown. Microlæna. Thrasya, Humb. Panicum. Thuarea , Pers. Panicum. T'orezia , F1, Per. PL T'rachynotia (1) Desv. ds Trachys, Retz. ripsacum ? Tragus , Hall. Triaina , Kunth. : Esare Triathera , Desv. ynodon. _Trichæta , Palis. / K æleria. Trichodium , Mich. Agroslis. ep u Dur x REF ? ricuspis , Palis. ynodon. T'risdia ; R. Br. Melica. T'riplasis, Palis. Cynodon. Triraphis , Rob. Brown. Cynodon. Tripsacum , Lin. Trisetum , Palis. Festuca. Triticum, Lan. T'rochera , Rich. Lhrrartha. Uniola , Lin. Urochloa , Palis. Panicum. Vilfa, Adans. Agrostis. Xerochloa , R. Br. ÆAndropogon proliferus. Zea, Lin. Zeocriton , Palis. Hordeum. Zeugites , R. Br. FH ue Zizania , Lin. Zoysia, Wild. à Explication des Planches. N.,B, Pour épargner à nos lecteurs tout ce qu’a de fastidieux une description spécifique , nous avons eu soin de désigner dans ces trois planches, les mêmes organes par les mêmes lettres, et le nombre des _ nervures des glumes et paillettes par un chiffre. La substance mem- braneuse des paillettes est dessinée par des hâchures. Comme nous adopterons ces signes dans les planches de Graminées que nous pu- blierons dans la suite, nous avons voulu en donner ici quelques mo- dèles en représentant cerlairs types intéressans de nos genres. Si les agrostographes et même les monographes en général adoptent jamais des formes semblables, chaque planche emportera avec elle sa des- criplion spécifique, et la consultation ne pourra qu'y gagner. (1) In Trachynotia , pro squamis quæ desunt, filamenta basi tu- berosa evadunt, k (458 ) a. lnflorescence panicule ; aa. inflorescence épi ; &.. locuste; c. glume inférieure ; d. glume supérieure; e. fleur unipaléacée ; ee. autre fleur aline: ; f. paillette inférieure de la fleur fertile ; g. paillette su- périeure; h. écailles en général; La lettre qui suit h désigne une des Jormes particulières de la planche 0 ; &. ovaire; k. stigmates disti- ques ; kk. stigmates épars; /. graine mûre. Les organes des locustes ou bales stériles sont désignés par les mémes lettres, mais accentuées Fig. Planche 8. 1. Nasrus macrosrermus, Nob. ( Arundinaria Palis. ) En général la ligule dans le genre Vastus, se compose des prolongemens des nervures latérales de la gaîne; et la nervure médiane imitant un pétiole, donne naissance aux nervures de la lame. Les écailles de cette espèce sont traversées de nervures fasciculées à la base ,» ét . qui forment là une tubercule ; chaque filament des étamines prend aussi naissance d’un pareil onto, et ces six tubercules sont disposés autour de l'ovaire sur un même rang. Fig. 2. ZazaniA suBrizis Nob. ( Coleanthus subtilis. "rs et Schul- tes.) Nous avons dessiné au simple trait, l'analyse que Schmidt a publiée de lAgrostis capillaris L., pl. 54, fasc. 3 icon: plant. On pourra par-là plus facilement se faire une idée de lexplication que nous avons donnée au genre Zizania. La plante est dessinée de _ grandeur naturelle. se | | Fig. 3. Nasrus viviparus Nob. (/Vastus. . . Palis, pl. 28.) Nous Fix. 4 avons trouvé dans l’herbier de Ventenat, la plante qui paraît avoir servi de type au genre obscur de Palisot. Nous pouvons assurer, d’après une analyse exacte que nous en avôns faite, et dont cette planche représente la partie essentielle, que cet individu n’est qu’un individu vivipare, et dont les locustes sessiles et demi-ver- ticillées n’offrent pas deux fois le même caractère. On y ren- contre quelquefois des organes mâles et des organes femelles, mais le plus souvent ce sont des bales vivipares qui partent toutes de labase d’une feuille parinerviée (g). (Arundo bambos. L. Vivip.) 4. Poa una Nob. (Sohlerochloa, Palis.) Nous avons pris pour type de notre genre Poa, cette espèce : 1° parce que l'analyse de Palis. est si mauvaise, qu’au premier coup-d’œil on serait tenté de prendre celle-ci pour une espèce nouvelle ; 20 parce que les écailles de cette espèce s'éloignent du type des écailles de Poa. Dans les autres espèces de ce gente qui se rapprochent du Poa annua , les trois nervures impaires de la paillette inférieure sont en général | hérissées dans leur moitié inférieure de-poils blanes et soyeux qui quelquefois s'allongent en zig-zag, quand on ouvre les glumes. RAM VX ENS ) Fig. 5. Puzeum EnucoïiDrs Nob. (Beckmannia, Host. } En réunissant cette espèce aux ‘Phleum , nous préyoyons trois reproches qu’on peut nous faire , fondés : 19 sur la forme paniculée ; 20 sur le nom- bre des bales ; 36 sur le sommet entier des paillettes inférieures. Nous répoudrons au premier, que tous les Phleum offrent des pa- nicules plus ou moins ramiliées, et que la forme de l’Erucoïdes n’est qu'une simple modification ; au second que lon trouve fréquemment deux fleurs sur les autres Phleum. Du reste nous renvoyons à ce sujet à notre premier Mémoire. Je réponds au froi- sième, que dans leur jeune âge toutes les paillettes inférieures des Phleum sont entières, et que le déchirement en cinq dents n’ar- rive que par le développement de l'ovaire. Quant à la forme du sommet des glumes on peut voir le passage insensible qui se fait de l£rucoïdes à V Asperum, Nob., fig. 6 (Phalaris aspera , Retz); de celui-ci au Phleum Bellardi, fig.n; du Phleum Bellardi au Phleum arenarium , fig. 8, sur lequel on trouve desfpassages plus marqués encore au Phleum nodosum , fig. 9. ” ® Planche à. Fig. 1. Emacuxe carizLanis, R. Brown ! l'ig. 2. Érueuxe Gzauca, R. Brown! Fig. 3: Anprorocox acrissimus , Nob. ( Rottboella, Desf. fl. att.) La glume supérieure est soudée par le dos avec les deux rachis dont l’un supporte la locuste stérile qui paraît sessile comme la locuste de l’autre rachis. Au premier coup-d’œil cette espèce singulière à le port des T'ripsacum. Fig. 4. Pæanus rarirouius, Nob. Fur. Errcanrissimus. Cette variété beaucoup plus grande dans toutes ses parties que le Pharus lati- . folius représenté dans Palisot , s'en distingue encore par ses glumes purpurines, et, comme on le voit , par sa paillette inférieure lisse et seulement abs de poils glanduleux au sommet. (Herë. Deless.) Fig: 5. XerocaLoA BarsaTA, R. Brown. Nous dirons au sujet de cette plante ce que nous avons déjà dit au sujet du ÆVastus viviparus. L'analyse que nous donnons de quelques-uns de ses caractères a été faite sur des individus provenant de l’herbier de M. R. Brown lui-même. Rien n’est plus variable que la forme de ses bales. Nous ” présentons ici celle qui s’est offerte un peu plus souvent à nos yeux. Planche 10. Fig. 1. Brouvs Aumcuzarus, Nob. Cette plante a été d’abord décrite sous le nom de Calotheca bromoïdes, yar M. le Jeune ( Messag. ( 460 ) | du royaume des Pays-Bas, sept, 1823 ); et ensuite par le même sous celui de Libertia bromoïdes, dans sa Revue de la Flore de Spa, et dans les Nov. Act. Curios. bonn. 1825, L'auteur l’a trouvée aux environs de Spa (1). Elle ne se distingue réellement de tous les autres Bromus, même en ne tenant compte que des caractères anciens de ce genre, que par les deux oreillettes membraneuses et latérales de la paillette inférieure, caractère d'une si mince im- portance que je ne donne pas deux ans de culture pour le faire va- rier. Nous rappelons que le caractère essentiel des Bromus, c’est l'insertion des stigmates sur la face antérieure de l'ovaire , ainsi qu’on le voit sur la figure grossie, et de grandeur naturelle, que nous en donnons. Fig. 2. RorrroEtza BIFLORA, Roth. Fig. 3. Rorrrorzra Tuomex, Wild. Dans la première, la glume est divisée en deux, elle est unique dans la seconde, Dans la pre- mière, la naissance d’une seconde fleur a rejeté sur les côtés les paillettes inférieures ; dans la seconde la paillette pe à presse du dos le rachis. Fig. 4. ZEa maxs, Lin. Les organes de Ja panicule sont placés au- dessus des organes de l’épi qui leur répondent. Cette panicule , ainsi que celle de l’individu mâle du Coïx, conserve encore les caractères de épi dont elle est une aberration : les glumes in- férieures y ont plus de nervures que les supérieures. M. Gay (Bul- letin de la Soc. Philomatique, pag. 41 , 1822), a décrit des or- ganes mâles rudimentaires dans la fleur supérieure de la locuste femelle. Ce caractère n'est pas constant; nous n’en avons pas rencontré une seule trace dans une foule d’épis que nous avons analysés. Voyez à ce sujet notre premier Mémoire. Nous rappel- lerons ici que chaque articulation de la panicule porte deux lo- custe sinégalement pédonculées, de même que chaque dent du rachis porte deux locustes sessiles, dont les deux glumes infé- rieures sont soudées à la base. Fig. 5. Merxca REPENS , Nob. ( Dactylis repens, Desf. ). Fig. 6. Merica AquaTicA, Nob. ( Poa aquatica , L.) Nous avons pré- féré donner l’analyse de ces deux espèces, comme types de notre genre , parce qu’elles sont moins connues sous ce nom générique. : Quelques auteurs avaient cependant, avant nous, transporté le Poa aquatica dans les Melica. (1) Nous l’avons dessinée sur le frais, d’après des individus cultivés cn 1824, sans étiquette, au Jardin des Plantes. ( 461 ) ExAMEN chimique du Péridot, par M. Laurent Pierre Walmstedt, professeur de Chimie à Upsal. Daxs son beau Mémoire sur la relation qui existe entre les proportions chimiques et la forme cristalline, M. Mitscherlich avait signalé la composition du Péridot, qu'il y désigne comme la seule combinaison connue de la Silice avec des bases isomorphes, à deux atomes d'oxigène, dans laquelle la quantité d’oxigène de la Silice et de la base soit la même. Il considère le Pé- _ridot comme un Silicate de Magnésie, auquel se trouve uni une certaine quantité de Silicate de protoxide de Fer. En effet, la mesure des cristaux du Silicate de Fer artificiel et celle du Péridot montrent une ps parfaite. L'analyse elOk visu Monte Sonia, par M. Walm- stedt , confirme pleinement ces vues. Elle donne : le NO AO ve AE 40,08 oxig. 20,16 Magnésie . . . . . ... 44,24 — 17,12 Protoxide de Fer . . . . 15,26 —— 03,47 Protoxide de Manganèse. 0,48 Alumine. . . . .. SISTER TD 100,24 et comme la quantité d’oxigène du protoxide de Fer, multipliée par cinq, égale celle qui appartient à la Ma- gnésie , et que l’oxigène de la Silice est égal à son tour à … celui des deux bases réunies, il en résulte que la compo- _sition de l’Olivine est exprimée par la formule suivante : fS1-5MS Nous ferons connaître la suite du travail de M. Walm- stedt , lorsqu'elle nous sera parvenue. (462 ) Sur un sous-genre à former parmi les Pobpodes ;. sous le nom de DRYNAIRE, Drynaria ; Par M. LE coconez Bory pe SarnT-Vincenr. (Présenté à l'Académie des Sciences , dans la séance du 29 juin 1825.) Les A TN ont en souvent occasion de s ’aperce- voir que dans les RRRERS fortement caractérisés , où l’on avait d’abord eru n’exister qu'une espèce, il en existe souvent plusieurs. Il suffisait que ces espèces se convins- sent par un premier rapport frappant-pour que, s’abs- . tenant de lesexaminerien détail , on prononçât l'identité. C'était l'un des plus grands inconvéniens de la manière des simples nomenclateurs, qui abusant de la concision Linnéenne , et ne considérant les objets systématiquement disposés, que par quelques distinctions ou rapports qu'ils nommaient le caractère essentiel, ne poussaient pas plus avant leurs inveslisations , et rangeaient sous un nom commun , comme identique, tout être à qui le caractère essentiel et la phrase spécifique se pouvait adapter. Aussi, Linné ayant signalé dans son Species, sous le nom de Polypodium quercifolium , une Fougère de l'Inde, avec cette phrase distinctive : Frondibus ste- rilibus brevioribus, obtusis sinuatis; fructificantibus al- ternis pünnatis lanceolatis; tout Polypode indien, ayant des frondes de deux natures, les unes stériles, plus courtes, sinueuses ; les autres plus longues , pinnées et fructifères, devint le Poly podium quercifolium pour tous : les nomenelateurs , et nous avons vu sous.ce nom, dans divers herbiers , trois espèces bien tranchées, qui peuvent être indifléremment la plante du professeur d'Upsal, sans compter qu'il en doit exister au moins deux autres | C4aës) :: qui réunissent le même caractère. Ceci prouve encore la merveilleuse facilité avec laquelle la nature semble se plaire à varier les formes des Fougères ; car les trois espèces de Polypodes à feuilles de chêne, que nous avons eu occâsion d'observer , se trouveraient fort éloi- gnées lés unes des autres, toutes ressemblantes qu’elles sont par leur aspect général et par la particularité qu'elles présentent dans la diversité de leur fronde, si l’on continuait à répartir, comme on l’a fait jusqu'ici, les espèces dans des sections arbitrairement établies, par la considération des frondes entières , pinnées ou pinnatifides, puisque parmi les Polypodes munis de frondes stériles ou plutôt de bractées que nous allons décrire , il en est où la fronde fertile est pinnée , d’au- ‘tres où elle est pinnatifide et même à frondes entières simplement sinueuses par leur base. En attendant le grand travail que neus préparons de- puis vingt ans sur les Fougères, et que nous ne nous hätons point de publier, parce que trop d'ouvrages im- parfaits nous prouvent que des travaux hâtivement mis au jour nuisent bien plus au progrès des sciences qu’ils ne les accélèrent ; en attendant, disons-nous, cette publicatiôn, nous proposerons la formation d’un sous-genre dans le genre nombreux des: Polypodés , pour les espèces qui se- ront le sujet de ce Mémoire. Nous lui donnerons le nom de Drynaime , Drynaric ,; emprunté de la signification de Quercifolium ( à feuilles de chène ), ‘qui ne peut plus être admis en botanique , puisqu'il serait indifféremment applicable à cinq plantes fort distinctes, dont trois nous sont parfaitement connues. Les Deynaires formeront donc un groupe naturel fort tranché, composé de Polypodes à tige rampante, appli- ( 464 ) quée , produisant des frondes d’une nature particulière , membraneuses, fortement réticulées, stériles, plus cour- tes que les frondes fructifères dont les nervures et l’as- pect sont tout-à-fait différens. Le Polypodiunm heterophyllum, L. Sp. 11, 1 543, médiocrement figuré dans Plumier, Fil. am. tab. 120, nous paraît être l'espèce à frondes fertiles entières, ou “du moins simplement, sinueuses , qui doit rentrer dans le sous-genre qu’il est question d'établir. Les frondes stériles des Drynaires semblent être une sorte de bractées, toujours sessiles; leur consistance a quelque chose de sec et de scarieux , avec une demi- transparence et une couleur plus ou moins brunâtre qui en altère singulièrement la verdure ; nous ne lavons pas vue rougeâtre sur le vivant ainsi que le représente Schkurh. Les deux espèces dont nous possédons de beaux échantillons complets , ‘ont leur tige appliquée contre le tronc des vieux arbres comme dans notre Polypode vul- gaire, mais couverte d’écailles brunâtres tirant sur le brun ; d’une consistance scarieuse , brillantes , longues et serrées en duvet qui ne le cède pas en quantité aux jets du Polypode doré, si remarquable sous ce rapport. Les Drynaires se lient par cette belle espèce aux vérita- bles Polypodes. Les pinnules des frondes fertiles ont une singulière propension à se détacher du stipe, ce que Schkurh indique fort bien dans sa plancke 13. Les sores se inanifestent à la page supérieure par de petites sail- lies dans les “espèces dont la fructüification nous est connue. | + Où les sores, fort petits, sont dispersés sur toute la surface inférieure de la fronde pinnatifice. 1°, Porvrone ( Drynaire) ne Linné, Polypodium € 465 ) (Linneï) (voy. PI. 12), br ‘acteis ovatis, profunde sinuatis subpinnatifidis , margine integerrimis ; frondibus piana.: tifidis decurrentibus-connatis , dilatatis, acuminato-mu- cronatis ; soris numerosissimis sparsis, N. (F3 8), Polypodium, quercifolium L: Sp. 11: 1547, Swarts, syn. p.. 32 syn. Schkurü exl. | Polypodium (.sy lvaticum ) frondibus trilobis $ ‘ain oblongis, integerrimis subundulatis ferè æqualibus , sti- pie subtetragorto, Schk. Fil. p. 21, tab. 8. b. Polypodium indicum Bee Amb, vi. P-:78- tab, LA Nous ne celle espèce comme oc que | Linné éntendit désigner comme son Polypodium quercifolium , parce que le caractère de lancéolées convient le mieux aux pinnules des frondes, ainsi que la figure de Rumph, citée comme synonyme. Elle ést conséquémment la même que celle de: Swartz, qui a fort bien reconnu que le Polypodium sylvaticum de Schkurh n’était que les trois pinnules terminales d’une fronde fructifère ; maïs qui ne s'apergnt- pas que le Polypodium quercifolium de- ce mêmêé eryptogämiste, ne: pouvait être identique , puis- que;, dans £elui-ci, le botaniste de-Wurtemberg repré- sente les sores bisériales dans la pinpule de grandeur naturelle qu'il.a représentée dans la planche 13, fig: à , tandis que. ces sores sont. confusément éparses dans la première ; ce qui convient exactement au Petrpoër drynaire dont il est question. | ) C’est encore cette espèce qui doit se trouver dé les parties les plus chaudes dela Chine et de la Polyuésies Lé'magnifique échantillon-que nous en possédons nous a été généreusement, donné par M. Gaudichaud , qui J'a recueilh à Rawak ; M. Fée; à qui nulle branche de âa Tome V. . 30 ( 466 ) ciyptogamie n'est étrangère, nous en a également com müniqué une brattée venue des Philippines. Nous ne pouvons rien dire de sa tige; nous présui mons qe les écailies y sont serrées , brunes, et longue s d’une à deux lignes, si nous en jugeons par celles qui revêtent encore la base des frondes que nous pos- sédons. La bractée, parfaitement ovoïde dans sa circonserip- tion généralé , a plus dé huit ‘pouces de longueur sur six de large ; proforidément sinaeuse , chacune dés grosses nervures alternes et parallèles qui en forment Ja char- pente, en s’éloignant les unes des autres de la base au som- met de la bractée, soutient un lobe obtus très-prononcé, dont le sinus'est également arrondi, ce qui faitque chaque lobe, bien séparé, produit dans l’ensemble comme une demi-pinnule à bords parfaitement entiers. La substance en est dure; membraneuse , soutenue par un réseau 1rès- remarquable de nervures secondaires transverses, et de nervures tertiaires plus où moins parallèles aux princi- pales , et formant comme des mailles dont la plupart approcheri de la forme quadrilatère ou rhomboïdale. La fronde , Jongue d’un à deux pieds, a son stype ne ; dur, ailé présque dès sa base, par la décurrence de pin. nules avortées ; mais dès le quart ou le cinquième de sa: longueur, les véritables pinanles se développent brus:- quement ; les premières ont de quatre à six pouces de long, les moyennes et la terminale ; de ‘huit à nenf. Détachées à leur base, où elles sont étroitement connéés, mais avec une nervure perpendiculaire au stipe qui'en établit sensiblement la distinction et par où elles se dis- joignent facilement , elles se rétrécissent sensiblement pour se dilatér encore vers l’extrémité où les termine (467) assez brusquement une pointe aiguë , quelquefois con: tournée, bifide et monstruéuse. Leur: substance est. dure , coriace; leur bord, comme marginé , éstdépourvu de toutes dentelures, mais légèrement ondulé: La ner- vüre mitoyenne est très-forteet supporte des nervures al- ternes secondaires et parallèles , entre lesquelles d’autres nervures plus fines, mais toujours. fort prononcées , produisent un réseau à petites mailles carrées; assez bien rendues dans la figure de Schkurh , où deux pin- nules sont représentées. obtuses , sorte de mônstruosité, que nous avons observée dans l'un des écharuillons re- cueillis par M. Gaudichaud. 7 La fructification , MN: de sores irès-nombrensés j fort petites, d’un brun cendré, éparsés en très-grande quantité et comme au hasard , ressemble , d’abord sur le dos des frondes qui est luisant , à d'innombrables petites taches. Schkurh, qui eut occasion de les observer fort bien développées , en donne une excellente figure en b. ++ Où les sores plus grosses sont disposées buent sur la page dorsale de Îa fronde pinnatifide. PozyPope (Drynéiré) DE SouréksPofipodium (Schkurhiü), bracteis, ovato-oblongis, sinuatis , inferne coloratis ; |margine integerrimis ; frondibus pinnat ifidis pinnulis decurrente connatis , lanceolato- acuminatis ; " soris in lineis parallelis dispositis. N. Poly podium cp Sébkurh Fil: p.13. RE 43. syn. eæcl. . * Polypodium quel D ie v. she n° 10, : ‘ans Nous ne connaissons cette espèce que par la figure qu'en à donnée Schkurb ; mais il n’est pas douteux : 30° ( 468 ) qu'elle ne soït fort différente de eelles dont nous avons observé des échantillons ; la disposition deisés sous ne: permet pas de.les confondre puisqu'ici ces organes , en paquets arrondis ; bien ‘plus ‘considérables que dans læ précédente; sont disposés par séries régulières ; en li gnes droites et parallèles aux nervures: secondaires , au nombre de deux entre eliacune de- ces mervures, de sorte que s'ilexiste dans da pinnule:vingt de celles-ci, ik sertrouve environ wne quarantaine de sores: sérialés.. La pinnule ; d'ailleurs , plus régulièrement lancéolée; ne paraîtjamais se mucroner, set les bractées , "béaueoup moins profondément lobéesy®simplément siniueuses} doivent être -proportionnellement enéore plus courtes que les frondes. La tige, ronde, forme des jets tout re- couverts! d'écailles bruñâtres qui doivent être moins longues que: ‘dans Page seuil ét "7 dans he suivante. 9 Nous rapportons au Dolÿpodél de Shut) le Pol: podium quercifolium de Brown, puisque ce sayant in- dique positivement une dcbosté sériale_ des sores qui ne peut convenir à la manière dont ces organes sont se- més sur notre Polypodiur Linnei , non plus LE La disposition: si frappante de l'espèce suivante. 77 Le Polypode de Schkiÿh habitérait vil V Inde et la Nouvelle- one LA ? uk 2 NN oh, 414 3°: Porvrone (Déyäire) DE: Maprsens Robriodiure (Wildenowü)(voy. PL 13), bracteis ovalibus , oblongisve, obtuse sinuatis, margine subdentatis ; frondibuselongatis, pinnulis inferioribus connatis obtusis. superioribus dis- tinctis , lineari-lanceolatis subcrenatis , acumünatis ; soris : amplissèmis , in lineis duabus parallelis. N. (WF.) (469 ) : Polypodium (quercifolium) frondibus stérilibus ovatis, cordatis'sessilibus sinuato-dentatis obtusis, fértilibus pro- funde pinnatifidis stipitatis , lacinits lanceolatis acutis in- férioribus obrasis; sorts seriahibus. Wild. és 1x2 p: yes n° 6: ATICHRUE : Cette espèce , si distincte ‘des HA est certai- nement celle que Wildenow entendit désigner dans son dernier volume ; c’est sur un dés plus beaux échantillons de notre herbier mis à sa disposition , qu'il composa sa phrase, rapportant un peu trop précipitamment à notre plan’e des synonymes qui ne lui convenaient nullement 3 et nous nous rappelons distinctement qu'alors il ne pos- sédait pas les espèces que nous distinguons aujourd’hui, et qu'il avait trop de sagacité pour ne pas reconnaitre à l'instant s’il les eût eues sous les yeux. Nous avons le premier découvert et répand@ dans plusiears collections cette magnifique fougère ; nous la trouvàmes d’abord rampant sur les troncs de fort vieux arbres , vers le sommet de la montagne du Pouce à l'Ile- de-France. Nous l’avons revue depuis dans les forêts des autres sommets de l'ile : il paraît qu elle existe également à Madagascar et à Mascareigne : nous ne r y avons | ppint aperçue. pé Les tiges fortement appliquées contre l burus, grosses comme le doigt , sont couvertes d’écailles de quatre À à cinq lignes de longueur, minces, pointues, pressées, fort flexibles, comme crépnes, brillantes, d une belle couleur marron clair, et formant comme une étolle sur toute leur surface. | Les bractées rapprochées, souvent en paquets d’une belle couleur brune luisante , épaisses , Cassantes et co- riaces , varient pour la forme sur les mêmes pieds ; il enest LA («470 de presque en cœur, d'ovales et de fort allongées, depuis quatre jusqu à neuf pouces de long, plus constamment de quatre à cinq de large ; leur bord est lobé beaucoup moins profondément que dans le Poly podium Linnei, et à peu près conme dans l’espèce précédente ; à divisions peu profondes, contiguës, avec leur bord légèrement mais sensiblement denté dans la plupart des individus. Le réseau de nervures, toujours fort brillant, a ses mailles généralement jé plus re et conséquem- ment plus rétrécies. La fronde acquiert d’un à trois pieds de longueur, sa forme générale est lancéolée, aïlée; dès sa base à cinq. Qu Six pouces de son insertion, commencent des pinnules d'abord à peu près opposées , longues d’un à deux pouces et demi , très-obtuses , et toujours dépourvues de fruc- tification. Ces pinaules s’allongeant ensuite un peu plus et devenant acuminées, et enfin de plus en plus étroi- tes, pointues et légèrement crénelées , se chargent vers. le tiers supérieur de la fronde, où elles sont complète- ment séparées et légèrement crénelées , de sores fort saillantes, devenant très-grosses, produisant à la page supérieure de fortes impressions comme chez le Poly- pode phymatoïde, et disposées en deux séries parallèles, chacune d'elles située longitudinalement entre la ner- vure principale et la marge de la pinnule. Le réseau de nervure qui règne sur toute la fronde est analogue à celui des espèces précédentes , mais plus fin et moins proéminent ; les dernières mailles y sont comme de petits polygones. La fructification est d’une belle couleur de cannelle doré. ù (497 ) # Dont la fructification ne nous est pas connue. À frondes pinnées. ho.30 © 4. Pozvrone (Dryosire ) DE (YAUDICHAUD , Polypo- dium, ( Graudichaudii) (voyez PI. 14), bracteis ovato- oblongis profunde sinuatis, subpinnatifidis , margine sub- dentatis; frondibus pinnatis, pinnulis alternis petiolatis, acuminatis serratis. N. (V. S.) É C’est encore à M. Gaudichaud , dont les recherches ont tant agrandi le domaine de la botanique, qué nous devons la connaissance de cette espèce , qu'il était Con- séquemment juste de lui déiliér. C’est à Rawak qu'il la découvrit, mais il n’en rencontra point en fructification. Dans cette plante, la forme de la bractée est à peu près celle du Polypode de Schkurh , avec ses lobes pro- portionnellement aussi profonds que dans le Polypode de Linné; mais le réseau formé par les nervures est bien plus Tiche: tandis qu'il est beaucoup plus serré, au contraire, dans les de la fronde, où , quoi- que très-sensible jusqu'aux nervures secondaires paral- lèles et fort serrées, on ne le distingue guère plus que sur beaucoup d’autres fougères. Ces bractées , légère- ment crénelées comme dans le Polypode de Wildenow, paraissent avoir été colorées; elles ont conservé une certaine transparence membranenuse. Il est impossible de distinguer, sur l'échantillon dont M. Gaudichaud a bien voulu enrichir notre herbier, si la tige est revètue d'’écailles ; pour la fronde , qui paraît devoir atteindre à deux où trois pieds de longueur, sa forme générale semble être ovale -lancéolée : des pin- nules alternes très- distinctes la composent. Celles-ci , distantes de six à huit lignes , alternes et parfaitement pé- (4727) tiolées, sont inférieurement, cundifonmes et senisible- : ment décurrentes sur le pétiole ; linéaires, lancéolées, fort aiguës, longues de trois à einq pouces, coriaces et dentées en scie par leurs bords. Elles se détachent avec’ encore plus de facilité que celles des espèces à frondes pinnatifides, n'étant retenues que par le pétiole, dont la chute laisse une petite npreston obronde sur les deux côtés du stype. mes 2m M. Gaudichaud nous a encore montré .une fronde considérable , assez ressemblante à eeile du Polypodium aureum où bien du decumanum., recueillie durant le mé- morable voyage de notre ancien ami Freycinet, et qu'il se rappelle distinctement être encore une espèce de Dry- naire; mais ilen perdit les bractées dans son naufrage aux îles Malouines , et réduits à ne point décrire cette plante, nous ne pouvons que la signaler aux recherches des na+ turalistes qui. exploreront par la suite la Polynésie. Explication des Phénthes Planche 12. Polypodium (Drynaria) Linnæi, Bory.— PI. 13, Poly- podini ( Dryÿnaia) Wildenowi, Bory.— PI. 14. Polypodiuin (Drry- naria) Gatdichaudii , Bory. ps Exrraix, d'une Lettre adressée aux Rédacteurs , sur quelques Fossiles du terrain intermédiaire des environs ‘de Falaise ; Par M. De Basoee, . « + . « Lorsque l’intéressant ouvrage de M. Bron- gniart sur les Trilobites fut publié, je ne tardai pas à présumer que le Phyllade des énvirons de Nantes et du (48) Cotentin sé montrant aüssi dans le terrain intermédiaire de Falaise, je devais rencontrer dans celui-ci les Tri- lobites qui caractérisent cétte roche. De nombreux échantillons dés diverses parties du Calymène de Tris2 tan, que je m empréssai de communiquer au savant au teur, furént pour lui de nouvelles preuves de l'utilité dé l'application des pétrifications à la géognosie. J'ai eu depuis peu une nouvelle occasion de confirmer cé prineipe, dont les péologués anglais é: allemands ti- . rent un parti si avantageux. À trois lieues au sud-est de la localité Falaïsiénne, dans lés boïs de Feuillet, je re- connus un banc puissant du mêmé Phyllade, dans lequel les recherches me furent facilitées au moyen d’un fossé long et profond , creusé récemment. Dans les déblais , jé reconnus évidemment des fragmens de Calymène de Tristan, qui présentaient beaucoup de queues de cé singulier crustacé , des portions abdominalés ét quelques apparences de têtes ; enfin, des noyaux arrondis, de la grosseur du poing environ , que je brisai avec précaution , m'ont offert l'animal entier, ordinairement d'une belle conservation , le plus souvent replié sur lui-même comme les Glomeris, d'autres fois plus où moins étendu ; enfin, sur deux échantillons, les yeux, à fabetses ; se voient très-distinctement. Ce ne sont pas, au reste, les seuls fossiles de cette riche localité. Je n'avais pu recueillir, dans celle de Fa- laise , que des fragmens indéterminables d’autres inver- tébrés contemporains ; mais ici, l’on découvre assez fréquemment des valves entières, séparées ou réunies, d’une espèce de Cypricarde non décrite, approchant de la Cypricardia cyclopæa, Brongn:, dont plusieurs échan- tillons laissent voir les deux valves comme attachées par le ( 474 ) ligament au moment où elles venaient de s'ouvrir. Toute- fois, le peu de conservation du test ne permet pas de bien diseerner la charnière. Le moule d’une autre coquille fort allongée aurait en quelque sorte le facies de la Modiola plicata, Sow. Enfin, parmi d’autres fossiles encore , dif- ficiles à distinguer génériquement , il en est un dont les caractères sont assez tranchés, pour être rapporté au genre Producta de MM. Sowerby (ci-devant Froductus de leur père );.et le Producta depressa, tab. 459, fig. 3, a beaucoup de ressemblance avec notre espèce, qui ce- pendant paraît devoir en être distinguée. .: JL est à remarquer qu'à la suite de tous ces fossiles et au même niveau, dans la coupure qui Les a mis à décou- vert, vient se montrer tout-à-coup le terrain secondaire, formé par une des assises supérieures du Calcaire juras- sique, servant de support à la terre végétale , dans la majeure partie de l'arrondissement, et qui est caracté- risée par les T'erebratula spinosa, Lam.; Lima gibbosa , Sow.; Pecten lens, Sow.; Pecten orbicularis, Sow. ; Pecten obscurus, Sow.; Avicula inæquivalvis, Sow. : Meleagrina cadomensis, Défr.; Plagiostoma punctata, Sow., une Pinnite trigone, inédite, et quelques autres coquilles plus ou moins déterminables. En traversant la distance qui sépare les deux localités qui viennent d’être mentionnées et où le calcaire du Jura domine généralement, on voit surgir en plusieurs endroits des masses du mème grès quarzeux ou quarz grenu , dont est composée une partie du rocher de Fa- laise ; et un coteau assez rapide et étendu de cette for- mation ñ à l'extrémité de la bruyère de Vignats , est marqué çà et là d'empreintes extraordinares et qu'on, ne saurait mieux comparer qu'à celle que laisserait le 0 pas d’un bœuf dans une glaise humide. Ces empreintes , assez nombreuses et se dirigeant en sens divers, offrent parfois des stries transversales, mais pas d'apparence de charnière , et laissent incertain si ce sont des moules extérieures de bivalves ou quelque autre corps organisé ; ce qui les rend encore plus dignes de fixer l'attention, c'est qu’à deux lieues environ, plus loin vers le sud- est , au-delà du Phyllade des bois de Feuillet , se présente de rechef à Bailleul, un monticule escarpé, formé par Je même quarz grenu et parsemé d'empreintes, sembla- bles, lesquelles ont fait donner le nom particulier de Pas-de-Bœuf à à cette localité : ici, elles semblent encore plus prononcées, et sont accompagnées par quelques enfoncemens qui ont l’aspect de trous percés par des Phollades. | Peut-être ne sera-t-il pas sans intérêt Laoniet que plusieurs blocs de ce quarz grenu se font distinguer par des sortes de tubes assez rapprochés, bien détachés de la gangue , pleins de la même pâte , du diamètre d’un fort tuyau de plume, et souvent de 25 à 30 centimètres de longueur, se dirigeant en général en ligne droite , pa- rallëlement les uns à l'égard des autres, et quelquefois divergeant sensiblement et paraissant alors avoir une ori- gine commune. Ces tubes , que ne recouvre aucun test, sont ridés transversalement et, par intervalles, profondé- ment. Des fragmens de la même substance et de la même ‘Jocalité, laissent distinguer des empreintes qui rappellent Je Poacites du schieferthon , figuré dans la planche XX VI ‘du Petrefactenkunde de M. de Schiotheim. Y aurait-il du rapport entre ces représentations d'expansions folia vées et les apparences de tiges précédentes ? ( 476 ) Norice sur Les Mains tius el les Oiseaux de la baie des Chiens-Marins et de la Nouvelle-Galles du Sud; sur leurs mœurs et leur distribution géographique ; (Lue à la Société d'Histoire Naturelle de Paris, le 4 juillet a Par MM. Quoyr er Garmann, : Médecins de la Marine royale, Naturalistés de l'expédition de découvertes autour du monde, ses par M. le capitaine de Freycinet. LE continent de la Nouvelle-Hollande ; PAIE si peu connu , s’est offert à nous sous deux points différens: Le premiér, la baie des Chiens-Mürins, située à l'Ouest, est d’uné sétheressé ét d’une aridité effrayantes. Partout des dunes de sable recouvrant ün grès rougeàtre ne pré- sentent à la vue que des Mimosa et autres arbrisseaux contournés et rabougris: Qu'on ajoute à eela le marque absolu d’éau douce , et l'on concevra facilement qu’une perpétuelle ‘stérilité sde être le a LE de cette terre dé désolation. SAN CET iobf , obutés Cependant elle a, nous ne doi pas ses hebiea ni, parce qué la tribu que nous y avons vué ne saurait cons- tamhient y demeurer et y vivre ; mais enfin elle est fré- quéntée par l'espèce humaine, malgré la ‘privation qu’elle ÿ éprouve d'un des élémens les plus indispensa- bles à son existence. Les animaux de cette baie, qui vivent dans ses petites îles, ou sur le continent non loin du rivage, ont bien été forcés de s ‘accommoder à à cette nécessité. Ainsi , les Kanguroos, les Potoroos ; les Péra- inèles , les Phalangers, les Chiens sauvages; beaucoup d'Oiseaux qui s'éloignent peu, boivent l’eau de la mer. Les naturels qui séjournent sur la presqu île Péron, où ils trouvent en Poissons une nourriture assez abondante , (471 ) sent probablement foncés d'en faire attant ; et chez eux Vhabitude a rendu puls les effets délétères de cette boï- son; sistoutefois elle est dangereuse par elle-même... : On trouve sur'les îles de Dovore et Bernier, le Kan- gurootà bandes ,. que MM. Péron et Lesneur ont fais eonnaitre. Il existé aussi dans celle plus grande de Direk-Hatichs. C’est seulement sur cette dernière que nous avons trouvé une quantité d’assez grands trons pratiqués sous des toufles de Mimosa., dont les branches s'étalaient, sur la terre, et que nous. supposons être ceux d’une très-grande espèce de Péramèle, Ces animaux, que nous e-fimies qu'entrevoir, parce qu'ils rentraient au gite avec une extrême rapidité, nous parurent de la taille d’un moyen Kanguroo:. La nuit, ils vont sur Je bord du rivage fouiller dans les débris que:la mer y entasse. Ils courent-fort vite, lonjours à. quatre pates et sans faire de honds. Nous ne.pûmes nous en procurer. Une chose quiest à remarquer, c'est. que sur le continent, nous ne vimes point de semblables terriers. | ‘Les emtisons recèlent, beaucoup de Ke sets où Potoroos ; à en juger par une infinité de têtes entières que nous trouvàmes avec, des débris d'Oiseaux, de Ser-. pésk dé Lérards,.de Crustacés, de. Poissons même , au bâs de l'aire d'un Aigle, ou. Autour à ventre blane et àbdos gris. Le nid de cet Oiseau, haut de cinq, à six pieds ; formé de branches d'arbres symétriquement ran- gées en rond, et présentant l'apparence d’une petite tour, était. construit, sur un rocher, isolé dont. la mer venait battre le pied..Il était plein jusqu'à sa partie su- . pésieure ; et contenait.uu œuf de, la grosseur et de 1x forme de celui.d’une poulé,, de couleur fauve avec des. - plaques brunes. La femelle le couvait; et par Ja, dispo- ( 458 ) Sition ‘de sôn aire, elle voyait tout ce qui se passait au tour d’ elle et s’envolait à ‘notre approche. Cook ‘fait mention d'un semblable nid qu'ii vit dans une partie opposée de la Nouvelle-Hollände. Ces Oiseaux, par leur haturé , sont ténus de vivre solitaires : ils_consomment tant de chair, que plusieurs familles réunies sur un même point, auraient mens dépeuplé d'animaux touté une contrée. | Au bas des dunes élevées de la presqu'ilé Péron, où M. de Freyeinet avait établi son obsérvatoire, lun de nous tua le petit Péramèle Bougainville, éspèce nouvelle que nous représénterons dans notre Atlas zoologique. 11 mar: thait ên sautillant à la manière des Lièvres, sous des toufles de Mimosa. N'étant que blessé, il poussa des cris aigus; comme le font les Rats en pareille circonstance. Nous en vimés plusieurs qui tous étaient de même taille, ce qui ferait supposer qu'ils n’acquièrént pas beaucoup plus de développement. Dans cé lieu , tous les petits sentiers con- duisant d’une touffe d'arbres à üne autre ont été faits par cès Mammifères ; qui trouvent sous ces réduits un asile assuré contre les attaques des Aigles, des Autours et des Chiens sauvages qui fréquentent cette plage. | Si les trous que nous avons vus sur l’île Dirck-Ha- tichs , appartiennent ; commé nous sommes d'sposés à le croire , à une grande espèce de Péramèle , l'opinion de M. Geoffroy Saint-Hilaire, que ces animaux doivent fonir, sérait dès-lors pleinement confirmée. | | Nous avons rapporté de l’île Dirck-Hatichs , deux mà- choires inférieures de Dugongs, qui présentent un trou mentonnier plus grand que dans l’espèce connue. Nous n'avons pas pu nous procurer de ces animaux ; seulement quelques-uns de nos officiers en ont vu qui paissaient (479 ) l'herbe à une trés-petite profondeur. La présence des : Dugongs en ce lieu ne pourraît-elle pas faire supposer qu'il existe quelque ruisseau d’eau douce au fond de Ja baïe des Chiens-Marins? L Les Oiseaux les plus remarquables sont l’ Aigleà queue étagée ; uri Grimpereau varié ; divers Traquets ; parmi lesquels se trouve le Traquet élégant; auelques Philédons: des Colombes à reflets métalliques ; un Moucherolle: noir et blanc : le Pluvier à front blanc ; l'Huîtrier noir; le Pélican à lunettes ; de grosses Corneilles toutes noires ; une nduvelle espèce de Métion que nous avons nommée Mérion leucoptère , et le Mérion natté remarquable par sa vivacité. Mais un Oiseau très-singulier est celui dont le chant ressemble au son d'une clochette qu'on frappe- rait brusquement. Il ne le faisait entendre qu’au lever du soleil , et nous nous plaïsions à l'écouter sans pouvoir en distinguer l’auteur. Ce n’est que dans une autre partie ; au Port-Jackson , qu’on nous le fit connaître ; en nousen cédant un’ qui fat perdu avant d’avoir été décrit. Il est d’un vert jaunâtre , pas plus gros que le Philédon grivelé ; avec lequel il a beaucoup de ressemblance. Le Port-Jackson , au Sud-Est de la Nouvelle-Hollande , * est le second point d ce continent que visita la corvette l'Uranie, après avoir parcouru cet espace immense du Grand-Océan, qui la sépare des îles Sandwich. Nous ferons précéder d’une légère esquisse topogra- phique ce que nous avons à dire sur les Mammifères et les Oiseaux de cette contrée. Toute la partie du comté de Can d qui s 'étend depuis la mer jusqu'aux Montagnes-Bleues , peut être considérée comme une plaine ondulée , au milieu de laquelle se trouvent quelquefois des collines assez hautes. (480) Les banes de grés dont le sol est formé se montremt à nu sur plusieurs points,-et muisent au développement et à la propagation des végétaux, qui, là comme sur la côte, sont maigres et rabougris, Des landes sablon- neuses et stériles s'étendent depuis la ville de Sydney jusqu’à Botany-Bay, dans l’espace de plusieurs lieues. Ce n’est qu'en s'avançant vers le centre, le long dés rivières dont les débordemens fertilisent la terre, qu'on trouve! de ces majestueuses forêts d'Eucalyptus , dans l’intérieur desquelles ces arbres gigantesques , sé- parés par-de larges intervalles libres de lianes, et d’ar- brissehüx:, permettent, de; circuler à l'aise. Sous leurs ombrägés, se développent de magnifiques prairies na turelles , auxquelles, la, Renoncule., l'Antropogon, l'A véna-et J’Aristida donnent le même aspect qu’à celles, de France: Dans les:mois dé novembre et de décembre!, re- vêtues de toute: leur parure, elles nous anraient occa- sioné l'illusion la plus complète, ,siles grands végétaux ét les nombreux Oiseaux quinous. environnaient ne nous eussent sans césse Frappelé que nous sasliqnr: un sü. étranger. DS PRES fre x “Après ‘avoir v fait environ prier Li: vers le. Non Pine on rencontre la rivière. Nepean, qui, coule: au pied des Montagnes-Bleues.. Là existe une démarcation naturelle ,; que neus- ne :franchirons qu'après avoir. fait connaître quelques par icularités zoologiques de ce qu'on peut appeler la plaine. : | | Parmi les Quadrupèdes, on:trouve, en'assez grande quantité ; des Chiens sauvages nommés Quarragal par les indigènes; maïs la guerré impitoyable qu'on: leur fait en aura bientôt anéanti l'espèce. Il-en..est.de même des paisibles Kanguroos , à la destruction desquels on s'at- ( 481 ) tache bien davantage, parce qu’on se nourrit de leur chair , et que’ leurs fourrures servent à faire des vête- mens ou des chapeaux. Déjà l'on n'en aperçoit presque plus aux environs de Sydney, où on les nomme Bourgus ; ils sont rares sur les Montagnes-Bleues , rt ce n’est que dans les contrées les plus reculées ‘qu’on en voit encore des troupeaux. : Nous avons fait connaître une nouvelle espèce de Kan- guroo que nous décrirons et que nous figurerons dans | l'Atlas zoologique du Voyage de l’Uranie. Ici nous nous bornerons à dire qu'il se distingue par sa grande taille ; - mais que son caractère essentiel est un pelage doux au toucher, cout, serré, lanugineux et comme feutré : .. c’est une véritable laine. Sa couleur est d’un roux fer- _rugineux semblable à celui de la Vigogne. Nous l'avons nommé Kanguroo laineux ( Kangurus laniger ). Il nous fut donné au Port-Jackson, par M. Fraser, botaniste, directeur du jardin du gouverneur à Sydney, qui l'avait tué aux environs du Port-Macquarie. La dénomination de laineux convient parfaitement à ce Kanguroo qu'on désigne au Port-Jackson sous le nom de Kanguroo rouge (1), et nous ne doutons pas qu'on au paraît qu'il existe un autre Kanguroo de couleur rouge. Nous allons rapporter textuellement un passage extrait du Journal manuscrit de M. Barallier, ingenieur français au service d'Angleterre, pendant son voyage dans les Montagnes-Bleues. « Ouaring ou W. aring est un Kan- » guroo d’une espèce. plus petite que le Kanguroo ordinaire; il a le » méme caractère et n’habite que les montagnes ; sa couleur est d’un » rouge brun foncé avec de petites raies noires sur la tête. Sir Jh. » Banks est possesseur de la seule peau de cette espèce d'animal qui » ait été portée en Angleterre. » Nous proposons, pour cette espèce, le nom de Kanguroo Banks (Kangurus banksianus ) , en l'honneur de l'illustre compagnon de Cook, sir Joseph Banks, lun des protecteurs de la science les plus justement célèbres. . Towe ) « , 3 ( 482 ) n'en trouve d’autres avec des couleurs différentes ; mafs dont la fourrure sera de même nature. Déjà l’ un de nous, dans un voyage au-delà des Montagnes-Blenes, en avait apporté une espèce grisâtre que nous nommâmés Kan- guroo Jaineux gris (Kangurus g1 iscoanosus) , dent le poil approchait beaucoup de notre Kanguroo laineux. Ce dernier est très-rare dans cette colonie etil faut aller fort loin au-delà des Montagnes-Bleues pourse le procurer: * Un ingénieur anglais, célèbre par ses nombreuses dé- couvertes géagraphiques , M. John Oxley , dans ses lon- gues et pénibles incursions dans l’intérieur de la Nonvelle- Galles du Sud, n’en à rencontré que sur les bords de la rivière Lachlan, où il a vu aussi une autre espèce remar- quable par Ja petitesse et la forme de sa tête , et dont jus- qu’ alors 1l n'avait été fait aucune mention. Nous avons assisté à une chasse anx Kangunoos dans les environs de Botany-Bay. On force ces animaux avec de grands levriers que l’on fait venir d'Angleterre. Nous en avons fait une autre dans les Montagnes-Bleues , aux environs-de la rivière Cox, et nous avons remarqué que lorsque les Kanguroos étaiènt vivement poursuivis par les Chiens, ils couraient toujours sur leurs quatre pieds, et n’exécutaient de grands sauts que quand ils rencontraient des obstacles à franchir. Ce n’est que dans un étatdeitran- quillité qu'ils cheminent à l’aide seulement de leurs extré- mités postérieures, en se servant de leur queue tendue roide comme un balancier, pour prévenir la chute en avant qui pourrait avoir lieu sans cela. Cette allure étonne ceux qui l’observent pour la première fois. Ainsi, sur un terrain uni, il ne serait pas facile à un Kanguroo de se soustraire aux Chiens en faisant des bonds , par Ja raison que sa queue , quoique forté et longue , ne pour- rait pas assez: rapidement rétablir l'équilibre nécessaire ( 483 ) ‘pour en recomméncer d'autres. Ce n'est que dans des circonstances locales qu'il tire un grand avantage de ce moyen. Il ramène donc à chaque pas qu'il fai sa tête près de terre ; il sémble alors se blottir. Cette chasse n'est pas sans danger pour les Chiens ; $ les Kanguroos leur opposent deux armes puissantes: la queue et le gros ongle de leurs pieds de derrière; ils. les étourdissent avec la première , et leur font avec la seconde des blessures profondes et quelquefois mortelles. Nous avons été à portée d'observer , sur un jeune Kanguroo de la petite espèce, conservé assez long-temps à bord de / Uranie, que ces animaux, quoique essen- tiellement herbivores , comme le prouvé l’organisation de leur système digestif, ont une singulière aptitude à manger de tout ce qu'ils rencontrent, du pain, de la viande ; même du bœuf salé et du vieux cuir, du suere , de da confiture , etc. , tout leur est bon : ils boivent aussi du vint de l’eau-de-vie. | | Nous devons ajouter que la chair des Kanguroos est fort bonne à manger , et qu'elle a un dus analogue à celle du cerf. Les Potoroos ou Kanguroos-fats sont d'un naturel ’ très-doux, et moins timides que les Kanguroos. L'espèce dont nous donnerons une bonne figure sous le nom de Potoroo White(Æypsiprymnus White ), est la même que White a décrite et figurée , provenant des environs de Sydney. Dans notre voyage aux Montagnes-Bleues , nous eûmes occasion de voir un de ces jolis petits animaux venir enlever familièrement , au milieu de le case-en terre qui nous servait d’abri, des restes d’alimens , et s'enfuir par un trou à la manière des Rats.Nous croyons que c'est une variété de d'espèce précédente. Ba" nv. ( 484 ) Les Européens détruisent aussi avec beaucoup d'aeti- vité les grandes espèces de Phalangers, dont les longs poils soyeux leur sont de quelque utilité. Les petites espèces seules échappent. Les Phalangers volans sont connus des indigènes sous le nom de Ouobing. On exter- mine les malfaisans Dasyures, animaux nocturnes, qui commettent les mêmes dégâts que chez nous les Fouiries , avec lesquelles ils ont des rapports de mœurs. Ces Mammiféres, en désertant les bords de la mer, trouvent dans les naturels d’autres ennemis qui se nour- rissent de leur chair ; car la nature, avare de ses dons envers ce peuple misérable, lui a refusé presque tous ces végétaux utiles, ces fruits délicieux, qu’elle répand ailleurs avec tant de profusion. Obligé de se nourrir sur- tout d’ animaux, il est sans césse errant dans ces vastes déserts ; et il ne peut:se fixer nulle part sur une terre qui exige une industrie agricole supérieure à la sienne, pour lui offrir des produits utiles à sa subsistance. Ainsi, l'on peut calculer le temps où ces animaux, si nombreux lors de l’arrivée des Anglais aux Terres Australes, n’existeront plus que ‘comme des objets de curiosité, et finiront -enfin par disparaître tout-à-fait, pour faire place aux troupeaux, bien plus utiles sans doute , de Bœufs, de Chevaux, de Brebis, etc., devenus indispensables à l’homme civilisé , et qui l’accompagnent dans ses grandes migrations. C’est donc la destinée de ces terres conquises , de voir, nous ne dirons pas seule- ment des espèces de Mammifères étrangères y succéder aux espèces indigènes , mais la population elle - mème s’'éteindre et être remplacée par une population nouvelle et toujours envahissante. ‘ Le contraire de ce que nous venons de dire s’observe pour certaines espèces d'Oiseaux, dont le nombre, aug- ; ( 485 ) mente dans les lieux cultivés et fréquentés par l’homme. Ainsi , la tribu si variée des Perroquets est plus commune aux environs de Sydney, de Parramatta, de Windsor, que partout ailleurs. Dans les Montagnes-Bleues même , c’est auprès des fermes isolées que nous avons trouvé le plus de jolies Perruches omnicolores. Il en est de mème du Kakatoës blanc ou à crête, du familier Cassican ( Ba- rita tibicen ), de quelques Philédons , du Corbi-Calao surtout , aussi commun dans la plaine qu ilest rare dans . les montagnes ; des élégans Traquets, dont les buissons fourmillent, etc. Déjà nous avons fait cette remarque à l'égard du Brésil. Elle est évidente pour tous les pays où la culture est en vigueur, et c'est à ses plantes cé- réales que l'Ile-de-France doit eette grande quantité de petites Perruches à tête grise. Parmi ces nombreuses variétés d'Oiseaux que nous ne pouvons toutes énumérer et encore moins faire connaitre par leurs habitudes, nous citerons l’énorme Martin- Chasseur Choucas ou géant, vivant au milieu des forèts. Sa voix a un éelat extraordinaire; et quand plusieurs. se réunissent , ils se plaisent à faire un bruit terrible res- semblant à des éclats de rire immodérés. Dans ce bruyant concert , chaque acteur semble avoir sa partie. Nous reviendrons encore aux Cassicans , qu'on peut considérer comme les Corbeaux de cette contrée : ils sont plus gros que ceux des îles des Papous, et leur chant paraît avoir moins d'élégance ; mais en revanche leur plumage est plus varié, quoiqu'il n’y entre que deux seules couleurs, le blanc et le noir. Cependant, nous en possédions une espèce nouvelle tout-à-fait grise, et beaucoup plus grosse qu'une Corneille. Nous la nom- mâmes Cassican gris ( Barita griseus ). $ Nous ferons mention du Philédon Corbi:Calao et de la L ( 486). Perruché à tête bleue , connue ici sous. le noin de Perruw- che des Montagnes-Bleues., parce qu’elle habite de pré- fépence cette contrée. Ces deux espèces d'Oiseaux sont absolument les mêmes que celles que nons avons trot- vées à Timor, à une distance de 34° en latitude , ou de huit cent soixante-quinze lieues. Nous vimes ka dernière sur les bords de la Nepean, se: nourrissant de fleurs norni épanouies d'Eucalyptus ; et le Philédon Corbi-Calao: au con nu ; dans les grands bois des environs de Parra- matia ; où il consérve son goût pour les baies et som chant ._aëssi bruyant que suus la zône torride. Il-est bon de pré- venir que lorsqu'on ne faït que le blesser, il enfonce avec force ses griffes dans les chaire et fait des blessures très- douloureuses: Les cris qu'il pousse dâns ces instans atti- rent ses semblables, espèce d’instinct commun à beau- coup d'autres Oiseaux. Nous vimes aussi sur les bords de la Nepean, à Regent-Ville , la Colombi:Galkine Ja- mieson, espèce nouvelle que nous avons dédiée à M. le. docteur sir John Jamieson : Enfin , laissant cette partie ue du comté de Cumber- land , et franchissant ces famenses Montagnes-Bleues , si long-temps inaccessibles , irons dRona'au-délé , jusqu'à la plaine de Bathurst , en continuant à donner une légère idée de la constitution du sol, afin d'indiquer les: affi- nités naturelles que doivent avoir avec lui les animaux qu'on y rencontre. | : Fonte la première zône de montagnes peu dorées. qui borne lhorizon dans le Nord-Ouest, est composée de grès rongeâtre ; en couches horizontales , présehtant sur quelques parties des escarpemens à pic. C’est le propre de cette ruche d'offrir cette disposition ; qu'on retrouve dans plusieurs montagnes d'Afrique ; notamment sur celle de la Table , au Cap de Bonne-Espérance ; dispo- ( 485 ) don qui rendit si long-temps fmpraticables les Monta- gnes-Bleues , jusq:rà cc qu'ayant reconu les arêtes qu réunissent leurs points les plus élevés, on püt se frager un passage jusqu'aux pitons de granite ; dont la configu- ration , tout-à-fait diférente , ne présente plus les mêmes difficultés. Il n'existe plus dé transition entre ces deux formations. On descend ‘les môntagnes quartzeuses par une rampe très-roide , où l’on n’a pu éviter de tracer la route , et l'on entre aussitôt sur le sol granitique. _ La première partie est aride, désséchée’, sillonnée par des vallées profondes qui ressemblent à -de vrais bassins à paroïs perpendiculaires et sans éau. Cette sécheresse fut aussi un des obstacles qui s’ofirirent à ceux qui ten+ tèrént de pénétrer plus avant. A-t-on dépassé le grès, l'aspect change tout-à-coup; on ne rencontæ plus qu’un système de montagnes: ar- rondies en pitons, ou bien présentant des ados qui re- tiennent une abondante terre végétale, sur laquelle d'épaisses graminées forment des praïries continues. Des rivières, des ruisseaux, coulant paisiblément ou tom-. bant én cascades , suivent les sinuosités des vallons , dé- bordent dans fes feux bas ét inondent les prairies. C’est où leurs ondes sont tranquilles que le paradoxal Orni- thorynque et les Cygnes noirs (Woulgo) font leur ha- bitation. Les Casoars noinmés Maran par les indigènes , recherchent les plaines humides, et l’une d'elles a pris le nom d'Ému, qu'on donne à ce volumineux oiseau, qui est à la Nouvelle-Hollande ce que sont les Autruches à la sablonneuse Afrique , ou bien aux pampas verdoyantes de l'Amérique australe. ” Surles hauteurs, on trouve le Crave noir à ailes blan- ches, oïseau stupide, armé de serres aiguës ; des Coucous ; le Kakatoës banksien , si différent du blanc par son vol La 4 (488 ) lent, mesuré , et par son cri aigre ; plusieurs espèces de Perruches, parmi lesquelles nous signalerons celle à bandeau rouge, qui conserve long-temps après sa mort l'odeur aromatique des fruits d'Eucalyptus dont elle se nourrit; enfin, une foule d’autres Oiseaux inconnus, dont les dépouilles , pénibles à préparer dans un voyage fait avec rapidité, n’ont pu être rapportées en France par l'effet de notre naufrage. La plupart de ces espèces, ‘évidemment nouvelles, appartenaient aux genres Faucon, Pie-Grièche , Cassican , Gobe-Mouche , Philédon, Fi- guier ,; Coucou, etc. .… Mais le premier Oiseau de. la contrée, sans contredit ‘ est le beau Ménure , nommé aussi Oiseau-Lyre , qui déploie en lyre élégante les plumes de sa queue. Il se plait sur les monts rocailleux, et le poste de Spring- Wood est l'endroit où il y en a le plus. Après avoir franchi les points les plus escarpés des montagnes , on les voit diminuer insensiblement de hau- teur jusqu'à la vaste plaine ondulée de Bathurst, que traverse la rivière Macquarie. Jusque-là , on voyage dans une forêt continue d’Eucalyptus ; et lorsqu'on en est sorti, la vue s'étend au loin sur une immense prairie couverte de hautes et épaisses graminées. C’est là que se réfugient des Cailles dont le plumage est différent de celui des nôtres. | Des Hirondelles noïres et blanches volent en troupes autour de la ville naissante ; et leurs nids en terre, sus- pendus aux maisons, ont pour ouverture un tube cy- lindrique prolongé de quelques pouces (1). - Parmi les Mammifères, nous n’avons distingué que le 2 (1) Parmi quelques Oiseaux que nous acquîimes au Port-Jackson, se trouva une sorte de Grimpereau , dont la mandibule supérieure seulement offrait la singulière anomalie d’être recourhée en haut, ( 489 ) Kanguroo laineux gris, dont le poil est semblable à ce- lni d’une fourrure que nous avons déposée aux galeries du Muséum. Le gouverneur avait dans son beau jardin | de Sydney plusieurs de ces animaux, qui atteignent une grande taille. | Dans les régions montagneuses , ils préfèrent les hau= teurs aux vallées humides. Il en est de même des Pha- langers. Lors de notre séjour à la Nouvelle-Galles du Sud (novembre,et décembre 1819), on avait tout ré- cemment découvert à Bathurst une grosse espèce de Péramèle à pelage roux, brun en dessus et comme fauve en dessous , dont nous dûmes un. individu à l'obligeance de M. le capitaine Lawson. Cette espèce nouvelle, que nous avions nommée Péramèle Lawson. ( Perameles Lawson), du nom du gouverneur de Bathurst, fut per- due au naufrage de Z’Uranie. Toute cette partie du comté de Cumberland qui repose sur des couches de grès, même une portion des Montagnes- Bleues, nous ont paru avoir plusieurs rapports d’organisa- tion générale avec la péninsule que formelle cap de Bonne- 7 ns Cette courbure ne commençait qu’à la partie moyenne, et allait vers la pointe. La mandibule inférieure était droite. Était-ce accidentel ? L'empailleur qui nous le vendit assura que non. Cet oiseau n’a été ni décrit ni fignré, non plus qu’un superbe Céréopis , vivant dans le jardin du gouverneur. Le fond de son plumage était gris de lin mar- qué de larges ÿeux brunâtres, ce qui pourrait faire supposer que c’é- tait un mâle; il était seul et paissait l'herbe comme le font les Oies, dont il avait la taille. Un autre bel oiseau fort rare est le Loriot Prince-P. végent ( Oriolus regens), dont nous apportions un individu et que nous figurerons, ainsi que la Colombe Macquarie ( Columba Macquarie) , espèce nouvelle que nous avons consacrée au respectable gouverneur de la Nouelle- Galles du Sud , dans l'Atlas zoologique de notre voyage. Ce Loriot habite les bords de la rivière Patterson , et fréquente les broussailles épaisses. Le nôtre avait été tué à environ trente milles de la ville de Newcastle, : ( 490 ) | Espérance. Comme en Afrique, le sol alternativement y: est où montueux , où présenté des plaines sablonneuses , aridés , recouvertes d'arbres plus où moins rabougris, d'ün aspéct monotone et triste. Les arbrisseaux et les plantes herbacées ont leurs feuilles dures ; épineuses ; mais Ja plupart ont un caractère particulier, é’est que leurs fleurs sont remplies d’une liqueur sucrée abon- dante , seule nourriure que la naturé ait pour ainsi dire accordée à quelques espèces d'Oiseaux , ét pour lignelle. ils ont reçu , par une admirable prévoyance , une langue rétractile, en. pinceau , reniplissant Poffice d'un syphon vivant. C’est ainsi qué nous avons vu au cap de Bonne- Espérance, les Souïmangas et Les Promérops, toujours suspendus aux Virgilia et aux Protéa , employer presque tout leur temps à pomper un aliment aussitôt digéré que, pris. | | r Au Port-Jackson, une famille tout entière participe de la même organisation. Si les Philédons ont aussi la langue plumeuse et sont obligés de picorer comme les Abeilles, Ja nature ici plus soigneuse à rnis à leur portée, avec une sorte de profusion , un bien plus grand nombre de végé- täux méllifères. En effét, on ne peut faire un pas sans rencontrer d'énormes Banksia, dont les cônes élégans fournissent un suc abondant ; des forêts entières de gi- gantesques Eucalyptus ; des Xanthoréa, planté où arbre singulier, tout-à-fait propre à la Nouvelle-Hollande, comme ses Kanguroos, ses Échidnés et ses Ornitho- rinques ; dec Mélaleuca, des Styphélia, et une foule d’aûtres arbres donnant plus ou moins de liqueur miel- leuse aux Oiseaux qui parcourent leurs branches. . Le plus grand des Philédons est celui à pendeloques. Vient après une espèce grisâtre, dont nous avons nourri pendant quelques jours des individus, en leur présen- . ( 4gr ) “shit de l'eau sucrée dans laquelle ils plongeaient tout d’abord leur Jangue effilée, Nous avons dit vrais Philédons , parce que le Corbi- Calao , le Philédon à front blanc et le Philédon olive qui est très-rare , sont des Oiseaux qni ; qnoïque placés, dans ce genre ; diffèrent infininrent des premiers ; non « seulement par la forme de ein lañigñé simplement échancrée à la pointe sans être rétractile, ce qui fait qu'ils ne se noürrissént point de sucs, maïs encore par léurs mœurs beaucoup plus vagabondes, si l’on peut se servir de cette expression , que eelles des Philédons proprement dits ; car ces derniers | comme tous les Oi- seaux qui sont ainsi organisés, demeurent par nécessité fixés à certaines espèces de végétaux, dont ils ne peus vent s'éloigner sans courir le risque de périr. I] serait curieux de rechercher si , ayant constamment _ Ja tête plongée dans les corolles des fleurs, Le sens dé la vue chez eux est moins parfait. Tout cé que nous savons, c'est qu’en général ils $é ldissent approcher de fort près. TABLE + PLANCHES RELATIVES AUX MÉMOIRES . CONTENUS DANS CE VOLUME. Ps PI. I. CHLAMYPHORUS TRUNCATUS Harlan ; de grandeur natu- rellé avec détails. PI. II. Flore des îles Malouines, Fig. 1. OngosoLus onrus- : ANGULUS, Gaud. ; fig. 2. CaLLIXENE mARGINATA ; Commets. ; fig: 3. NanodEa wuscosa, Gærtn.; fig: 4: VeroNICA pECUS- sara, Willd.; fig. 5. Mynros noummuLarra, Lamk. »“ ( 492 } PI. IN. Flore des îles Malouines. Fig. 1: AZORELLA LYCO= PODIOÏDES ,;* Gaud.; fig. 2. Bozax GLEBARIA , Cote s fig. 3. Nassauvra Gavmremavmir, Cass. ; fig. 4. Sn : EMARGINATUS, Gaud. PI. IV. Anatomie des Cicaues. Fig. 1,2, 3, 6,7, 8. Crcapa oRN1; fig. 4. Czrcoris sPuMARIA; fig. ÿ, Dubé AURITA. PI. V.Prerocères rossices. Fig. 1. Prerocera ronrt, Brong. ; fig. 2. PTEROCERA TETRACERA, De; fig. 3. Jeune in- dividu ? é PL VI. Becs de Cérxarorones et Naurice rossies. F ig. 1x RHYNCOLITE GÉANTE ; fig. 2. RHYNCOLITE MOUETTE; fig. 3. NAUTILE GÉANT. PI. VIT. Psycné et Cuios. Fig. 1. Psycne érosucosa, Rang. ; ” fig. 2. Czro np D à : ns: fig. 3. CLro, caPensis , Rang. PL VIII. Classification des Graminées. PI. IX. Jd. \ PL: XI, | PL. XI. SENEÇON DIFFICILE. PI. XII. Drywarra Linz , Bory. PI. XII. Id. Wizioenowir, Bory. PI. XIV. Id. Gaunrcaauput , Bory. TABLE MÉTHODIQUE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME, ee ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE ANIMALE. pages® Analyse des travaux Physiologiques de l’Académie royale des Sciences pendant l’année 1824 ; par M. G. Cuvier Secrétaire perpétuel. 225 Note sur des canaux A PE: dans les Nerfs; par | M. di | 329 ( 933 ) Note sur les contractions musculaires produites par le contact d’un corps solide , avec les Nerfs, sans arc pages. galvanique ; par M. W.F. Edwards. 51 Extrait d’une lettre sur-la génération , adressée par M: Fray , aux Rédacteurs. 70 Observations sur les rapports de la Mère et du Père avec les produits , relativement au sexe et à la res- semblance ; ;ÿ par M. Girou de Buzaringues. 21 Considérations sur l'influence des circonstances exté- rieures dans les conceptions et les naissances mas-. culines et féminines ; par M. Bailly. 47 Note sur la génération des Moulettes ; par M. Prévost. 323 . Notice sur les cocons ou les œufs du Lumbricus terrestris :Cextrait d’une lettre aux Rédacteurs); par M. Léon ° Dufour. Recherches Tr ae) sur les Carabiques et sur plu- sieurs autres insectes Coléoptères ; par M. Léon * Dufour. 265 Recherches anatomiques sur les Cigales; par M. Léon : Dufour. de 155 ZOOLOGIE. LD 17 Description du Chlamyphorus , nouveau genre de Mam- mifères de l'ordre des Édentés ; par M. Richard Harlan. 5 Notice sur l'utilité de l'importation et de l'élève en France des Bétes à laine de race perfectionnée ; par M. Ternaux l'ainé. 311 Norice sur les Mammifères et les Oiseaux de la baie des Chiens-Marins et de la Nouvelle-Galles du Sud ; sur leurs mœurs et leur distribution Bad BU 2fr MM. Quoy « et Gaimard. | 476 Remarques sur les Oiseaux Pélagiens , et sur quelques autres Palmipèdes, spécialement considérés sous le rapport de leurs mœurs et de leur distribution géo- * ( 494 ) | graphique sur les grandes mers. du, Globe ; par MM. Quoy et Gaimard. Quelques observations, sur les genres Hippurite et Ra- . diolite ; par M, G.-P. Deshayes. ss 423 205 Description d'un genre nouveau dela classe Fa Ptéro- : podes , et de deux espèces nouvelles du genre Clio; par M. Rang. Nouvelles recherches sur l'Histoire Naturelle des Pu- cerons ; par M. Duvau. Rapport verbal fait à l’Académie royale des Sciences , sur la partie Zoologique du Voyage autour du Monde, de M, le capitaine de vaiïsseau Louis de Freycinet; par M. Geoffroy St.-Hilaire. | BOTANIQUE. 283 224 841 Observations sur quelques plantes de la France ; par M. Léon Dufour. Rapport sur la Flore des îles Malouines de M. Gaydi- chaud; par M. Mirbel. Rapport sur le Mémoire de M. Lamouroux, intitulé : De la Géographie Botanique-Marine ; par M. Mirbel. Adriana , nouveau genre de plantes dans la famille des Euÿkôbigesss : par M, Gaudichaud. Classification générale des Graminées, fondéé sur l’é- tude physiologique des caractères de cette famille ; 82 89 194 221 par M. Raspail. 287 et 433 Quelques idées sur les Graminées ; par M J.-J.-C. de la Harpe. Mémoire sur l’Alternance ou sur ce probième : la suc- cession alternative dans la reproduction des espèces , vivant en société , est-elle une loi générale de la na- ture ; par M. Dureau de La Malle. Observations sur quelques plantes rares ou nouvelles de la Flore Française ; par M. Requien. 335 353 384 ( 495) pages. Description dune nouvelle espèce de Senecon; par M. Léon Dufour. 28 Sur un sous-genre à former parmi les Polypodes , sous* le nom de Daynairg, Drynariaÿ per M. le colonel Bory de Saint-Vincent. 426 MINÉRALOGIE ET GÉOLOGIE. Des changemens dans le système de Minéralogie Chi- mique, qui doivent nécessairement résulter de la pro- priété que possèdent les corps isomorphes, de se rem- placer mutuellement en proporiobs indéfinies ; par M. Berzélins. 235 Extrait d’une Note sur une nouvelle Chaux phosphatée terreuse ; par M. Bonnard. 319 Examen d’une nouvelle variété de Wolfram ou Schéelin ferruginé ; par M. V'auquelin. ,110 Note sur l'analyse d’un échantillon de Phosphate de Manganèse et de fer ; par M. V'auquelin. | 11à Note sur le Platine de Sibérie, communiquée à l’Aca- démie des Sciences; par M. le baron de Humboldt. 114 Examen du Platine trouvé en Sibérie; par M. Laugier. 333 * Sur la présence du Sélénium dans divers Minéraux. 324 Note sur un Sable oxidulé Titanifère des bords de La Loire ; par M. C. P. Ollivier, d'Angers. 329 Note sur des cavernes de Calcaire grossier à ossemens, découvertes dans les environs de Lunel-Vieil, près de Montpellier ( département de l'Hérault ); par M. Marcel de Serres. 330 Notice sur les becs de Céphalopodes fossiles; par M. Des- salines D'Orbigny fils. CIE Notice sur deux espèces du genre Ptérocère , observées dans le Calcaire Jurassique-du département de la Cha- rente-Inférieure ; par M. Dessalines D'Orbigny fils. 188 Catalogue raisonné des variétés d'Amphibole et de ( 496 ) … Pyroxène, provenant du Wolsberg, 1% Crerloéhin, ÿ * Bohème ; par M. Fréd. Soret. - 387 Mémoire sur le climat du miotide antédiluvien , sur son indépendance de l'influénce solaire , et sur la forma- tion du Granite; par M. Alexandre Crichton. : 391 Observations sur diverses espèces Minérales , extrait d'une lettre de M. Berélius , à M.'Alexandre Bron- gniart. . . . 430 Examen chimique ne Péridot ; par M. Laurent Pierre W almstedt. | | 461 Extrait d’une Lettre adressée aux Rédactedre > Sur, quelques Fossiles du terrain intérmédiaire . des en- virons de F alaise ; par. M. Basoche. + 473 œ. RE | vatÉTÉs. SOL A + : Ÿ Lu Notice | sur la vie et les travaux de Jean de en de © À à me . . Tolesessss te tbe Pret Top te Led pes rem ms - + mem + SAIT ets henl RATES en QS me + tord à ee see D Q am Le à + mp «+ Ge ep = + @ 0 + reg eemre is ere w ELA CTEPRRPTENT es RAR LAL TETE mens a vent te 0 ec Y © LL DT on nt ee do = era mary SES pan ee mme à + vis . .. Due» } à eu me .. PTIT . « + . LUE DEEE 2. mn + .. eu à mn à ® MES LRRLEEPEE . Le =00 etes et a— 0 …… s_ LP re-È0 Cure ere pOur er se .… * « . TRS LETTRES Per ES +4 + rm € Su ibépén ms sm © — riseme + DE Suds 7 m4 à CEE .. LS TIONTE et ee mem Pferss pr KO ré 1er 2 En LT + — “a Ag ei à rt. 7 DEL “ se CITE DOS LITEE TE Sri +: + #84, = D à dm mm rites ave ….… < LEE em SLI 2 “ … di +, tu DELTA .. De + ee Pass * _ # me een MIO TTE ee en | DLL TE" … _ CL Lee 2e DLLIEES sr … — = 2 RRELGIE 3 6. mé cpœne o 290: n —… ter 7 Ge ns « +