BR dE an ape ir en à CS 22 OCTO EC EES ETES SN LR 4? FA AR # ar \ | Ac ENT CR LET er PARIS, — IMPRIMERIE DE L, MARTINET, rue Mignon, 2 SCIE RELLES COMPRENANT LA ZOOLOGIE, LA BOTANIQUE, L’ANATOMIE ET LA PHYSIOLOGIE COMPARÉES DES DEUX RÈGNES ET L’HISTOIRE DES CORPS ORGANISÉS FOSSILES ; RÉDIGÉES POUR LA ZOOLOGIE PAR M. MHLNE EDWARDS, ET POUR LA BOTANIQUE PAR NIV. ADD. BRONGNIAIR'E ET J. HHCÇAUSNE:. Œroisieme Série. BOTANIQUE. TOME QUINZIÈME. PARIS. VICTOR MASSON, PLACE DE L'ÉCOLE=DE-MÉDECINE, 17. 1851, SEE < ee Er AE — à Li L ET er Lite. DES SUIENCES NATURELLES. SC — PARTIE BOTANIQUE. DE LA RESPIRATION CHEZ LES PLANTES (1). Par M. GARBREAU, Pharmacien, aide-major à l’hôpital de Lille. À Je ne sais si celte matière est où n’est pas organisée : mais ce que je crois fermement , c'est que d’elle pro- vient toute organisation. (DE MirBEL, 9 avril 1850 , séance de l’Académie. } PREMIÈRE PARTIE. Dans un Mémoire présenté à l’Académie dans sa séance du 2 septembre 1850, j'avais constaté que les feuilles, sous l'influence des rayons solaires et d’une température de 40 à 4h degrés, (1) En publiant les observations très intéressantes de M. Garreau, et les con- sidérations très justes à beaucoup d’égard dont il les fait suivre, qu'il nous soit permis cependant de faire quelques restrictions à la manière générale dont il considère la respiration des plantes. Depuis longtemps on a reconnu qu'il y a, dans la respiration des végétaux, c’est-à-dire dans les relations chimiques de eurs organes avec l'air atmosphérique, deux genres de phénomènes lout à fait différents, et l'on peut dire inverses. L'un, commun à tous les organes des ve- gétaux , mais qu'on avait considéré comme n’ayant lieu dans les parties vertes que pendant l'obscurité, est celui qui consiste dans l'absorption de l'oxygène de 6 _GARREAU,. exhalent des quantités notables d’acide carbonique. L’un de MM. les rédacteurs des Annales des sciences naturelles, à qui j'avais adressé le résultat de mes recherches, ayant bien voulu m'exhorter à les continuer, j'ai jugé utile d’employer.le reste de la saison pour chercher à les compléter. J’ignore si les faits nou- veaux qui seront relatés dans ce travail se représenteront les l'air, et dans l’exhalation d'une quantité toujours moindre, mais plus ou moins considérable d'acide carbonique; son résultat final est la décarbonisation du vé- gétal : c’est ce mode de respiration que M. Garreau désigne toujours comme la respiration des végétaux. En montrant que ce phénomène n’a pas lieu seulement dans l'obscurité, mais aussi à la lumière diffuse, pendant les temps couverts et dans les plantes maintenues à l'ombre, il a ajouté un résultat important, et qui nous paraît nouveau à ce qu on savait sur ce sujet. Les rapprochements qu'il a établis entre divers faits déjà observés, entre des analyses faites dans d'autres buts, pour montrer les rapports de cet acte vital avec la prédominance des ma- tières azotées analogues aux substances animales, nous semblent très justes, et il est très possible que ce soit à l'action de l'oxygène de l'air sur les substances animalisées des végétaux que soit essentiellement dû ce mode de respiration analogue à celui des animaux. Mais ce mode de respiration animale, ou respira- tion nocturne des végétaux, constitue-t-il à lui seul la respiration des végétaux et pourrait-il leur suffire comme il suffit aux animaux? Non certainement. Une plante soumise d'une manière prolongée à cette respiration animale et décarbo- nisan£e s'étiole, c'est-à-dire que son accroissement exagéré, accompagné peut- être d'une plus grande proportion de matières azotées, amène un état maladif qui, prolongé, rend la plante faible, päle et impropre à la reproduction. La res- piration diurne, ou soumise à l’insolation, qui produit un phénomène inverse, c'est- a-dire la fixation dans la plante du carbone de l'acide carbonique de l'air am- biant, ou contenu dans l'eau qui l'arrose, est, au contraire, indispensable au développement parfait de ses organes et à leurs fonctions à l’état adulte. Ce mode de respiration, prolongé autant que possible pendant les longues journées de l'été des pays septentrionaux, ne paraît nuire en rien à la santé des végétaux; il limite peut-être leur accroissement, mais il amène l'état parfait des organes, la consolidation des lissus et le développement des organes reproduc- eurs. M. Garreau, dans un mémoire précédent, considère ce phénomène si es- sentiel à la vie des végétaux comme un phénomène de nutrition et non de respi- ration; ce ne serait qu'une distinction dans les mots. Mais généralement toute action par laquelle le fluide nourricier d'un être vivant est modifié par l'action des gaz qui l’environnent est considérée comme un phénomène respiratoire, sur - tout lorsqu'il n'y a pas seulement absorption de ce gaz, mais en même temps eshalation d'un autre gaz, c'est-à-dire, inspiration et expiration comme dans les phénomènes. que présentent les parties vertes des végétaux sous l'influence. solaire, (Rénacriox.) DE LA RESPIRATION CHEZ LES PLANTES, 7 mêmes dans toutes les saisons; mais dussent-ils n’appartenir qu'aux époques de l’année où mes expériences ont été faites , ils ne m'en paraissent pas moins dignes d'attirer l'attention des physiologistes. Avant d’entrer dans les détails des faits, je dois dire que les plantes ou les organes qui ont fait le sujet de ces observations étaient parfaitement sains, et pris autant que possible dans leur période d’accroissement, et par conséquent parmi les plantes qui végètent et fleurissent en automne. Théodore de Saussure , à qui la science est redevable des no- tions les plus précises que l’on possède sur la respiration des plantes, a constaté le premier que toutes les parties des végé: taux, mais les feuilles et les parties vertes principalement, font à l'obscurité des inspirations d'oxygène, gaz qu’elles transforment en acide carbonique, dont une partie seulement est expirée, l’autre étant retenue dans le tissu. Ce savant constata, en outre, que les feuilles qui ont fait des inspirations à l’obscurité exhalent, sous l'influence des rayons solaires, de l’oxygène , qu’il attribue à la réduction de l’acide carbonique qu’elles ont formé et relenu dans leur parenchyme ; et cet auteur, déjà si précis dans les détails de ses observations, pour ne pas laisser d’équi- voque, résume ainsi sa pensée, qui n’est que la déduction logique la plus stricte des faits : « Les parties vertes des plantes exposées dans l'air atmosphé. » rique , à l’action successive du jour et de la nuit, y font des » Inspirations et des expirations alternatives de gaz oxygène. Le » gaz oxygène que les plantes vertes inspirent ne s’assimile pas » directement à elles ; il se métamorphose dans l'inspiration en » gaz acide carbonique ; elles décomposent celui-ci dans l’expi- » ration, et ce n’est que par cette décomposition, qui n’est que » partielle, qu’elles peuvent s’assimiler le gaz oxygène qui leur sert » d’atmosphère. » (Rech., p. 133.) L'exactitude de ces faits ayant été constatée depuis longtemps par Grischow, je passerai sous silence, comme superflue, la par- tie de mes recherches, qui de nouveau venait les confirmer, pour aborder celle qui doit faire l’objet de la première partie de ce travail, 8 GARREAU 1° Les feuilles et les parties vertes des plantes font des inspirations d'oxygène le jour à l'ombre et par les temps sombres. Théodore de Saussure, en étudiant l’action de l'air atmosphé- rique sur les feuilles, dans le but probable d’obtenir des effets contraires plus saillants, placait d'abord ces organes dans une obscurité complète pendant douze ou vingt-quatre heures ; puis il les exposait ensuite à l’action directe des rayons solaires. Il ne Jui vint pas à l’idée de les examiner dans des conditions intermé- diaires , et de suivre sous des expositions plus variées les grada- tions du phénomène qu’il observait. Cette omission, peu im- portante en apparence, lui déroba cependant l’action que les feuilles exercent sur l'oxygène atmosphérique pendant le jour : car ces organes, pris dans leur période d’accroissement pendant les jours sombres et à l'ombre, diminuent leur atmosphère en inspirant du gaz oxygène, qu'ils transforment plus ou moins promptement , et en partie seulement , en gaz acide carbonique. Pour mesurer le volume du gaz oxygène inspiré ou consumé par les feuilles, je me suis servi de l’appareil figure 1 : il se com- posait d’une allonge de verre de 1,000 à 2,000 de capacité, suivant le volume des feuilles mises en expérience, volume qui, dans aucun cas, ne dépassait 1/25 de celui de l’atmosphère con- finée dans l'appareil. Cette allonge portait en À un bouchon cannelé, destiné à donner passage au jeune rameau feuillé. Une capsule très évasée B, contenant une solution de potasse caustique destinée à la fixation de l’acide carbonique, était placée à la naissance du col C, et ce dernier, qui est gradué, plongeait dans un flacon D contenant de l’eau distillée. L'appareil était ensuite luté avec du lut résineux, au point où le rameau et le bouchon s’engageaient dans l’appareil. [x bouquet de feuilles se trouvant, dès lors, dans une atmosphère entièrement close, l'oxygène inspiré, et exhalé en partie sous forme d’acide carbonique que la potasse fixait bientôt, déterminait l’ascension de l’eau dans le col gradué , et donnait ainsi directement, après les corrections exi- gées par les différences de niveau, de température et de pression atmosphérique , la mesure en volume du gaz oxygène absorbé. Cette méthode ne peut donner, il est vrai, la quantité absolue de l’oxygène inspiré, puisque l’acide carbonique expiré, et qui doit 9 le représenter en partie, n’est pas entièrement fixé par la po- tasse ; mais la quantité de cet acide qui échappe à son action est proportionnellement minime, et se füt-elle montrée très notable, cette considération n’eût pas modifié ma manière d’opérer : car le but que je voulais atteindre était uniquement la constatation de l’inspiration de l’oxygène pendant le jour, sans m'occuper des quantités absolues, dont la limite change, du reste, par des va- riations peu notables de température, suivant la diminution plus ou moins grande de l'éclat de la lumière ordinaire du jour. Je résume dans la table ci-jointe la diminution du volume de l'atmos- phère opérée par 100 grammes de plantes : DÉ LA RESPIRATION CHEZ LES PLANTES. RTL EE oo mt am DÉSIGNATION reupé. | PURÉE | DIMINUTION DES ET ÉPOQUES DE OBSERVATIONS. PLANTES, RATURE.) pgsExp. |L'ATMOSP. | T9 AE TONE. HE IMorus dasyphylla . 17° 9 à 6 35 |Journée assez belle, à l'om- bre d’un mur élevé. Morus dasyphylla . 17 9 à 6 64 |Lumière d'une chambre mal éclairée. Dablia variabilis. 16 11 à 6 1% |Journéeassez belle, ombre. (Phaseolus mulüflorus .| 45 10 à 6 40 |Journée sombre. Convolvulus purpureus.| 14 12 à 6 40 |Idem. Cerasus lauro-cerasus .| 18 10 à 6 20 |Lumière d'une serre. Mercurialis annua . 17 12 à 6 10 |Idem. Ricinus communis . 17 13 à 6 10 Journée assez belle, ombre, feuille plissée. Helianthus tuberosus .| 416 10 à 6 ,3 |Journée assez belle, pleine terre Atropa belladona 16 12 à 6 23 Journée assez belle, pleine terre. Symphytum orientale .|! 14 12 à 6 27 |Lumière diffuse. Periploca. græca 15 12 à 6 44 |Idem. Acer eriocarpon. HE 12à 6 45 |Idem. Acer pseudo-platanus.| 46 11 à 6 32 Journée assez belle, om- bre, pleine terre. Lavatera arborea 15 12 à 6 17 |Journée sombre , pleine terre. Digitalis lutea 16 12 à 6 30 Journée sombre, pleine terre. Delphinium Requieni 18 12 à 6 20 |Lumière d'une serre, Cupressus sempervirens| 18 12à 6 22 |Idem. (Celtis australis . 15 12à 6 35 |Journée un peu sombre. (Calendula officinalis. 47 10 à 6 12 Un peu sombre , pleine terre. og TRE PC EP I NO RE EE 410 GARREAU. Ces exemples, pris parmi d’autres plus nombreux, témoignent suffisamment que non seulement les feuilles inspirent l’oxygène à la lumière diffuse (1}, mais encore en plein jour, en l’absence des rayons solaires, et principalement quand le ciel devient sombre. 2° L'oxygène inspiré pendant le jour, à l’ombre et par les temps sombres, ise transforme en acide carbonique qui est partiellement expiré. Après avoir constaté l'inspiration diurne opérée par les parties vertes des plantes, on peut, comme je l’ai fait, s'assurer que l'oxygène inspiré se transforme graduellement en acide carbo- nique : il suffit pour cela de se servir de l'appareil précédemment décrit, en remplacant la solution de potasse par l’eau de chaux pendant quelques heures, en opérant dans les conditions de tem- pérature indiquées plus haut. Alors on voit le liquide se revêtir d'une teinte blanche à sa surface, ou d’une pellicule légère de carbonate , quand l'opération est un peu plus prolongée. Mais pour mesurer la quantité d’acide expirée , et la comparer à la réduction opérée dans le volume de l'atmosphère, j'ai dû, afin d'éviter les transvasements successifs qui occasionnent toujours des pertes, ou des mélanges de l'air adhérent aux surfaces des cloches, me servir de l’appareil déjà décrit, en plaçant dans une capsule très évasée une solution de potasse caustique successive- ment purifiée à l’alcool et à l’eau de chaux. L’élévation de la co- lonne d’eau donnait le volume de l’oxygène inspiré, et la quantité du carbonate formé, celle de l’acide expiré. Pour mesurer ce gaz, la solution de potasse, en partie carbonatée, était traitée par l’eau de chaux jusqu’à cessation de précipité, et ce dernier, recueilli à l’aide d’un entonnoir à robinet, était décomposé sur la cuve à mercure, dans un tube gradué, à l’aide de petits fragments d'acide tartrique. J’ai préféré ce moyen au procédé qui consiste à prendre une partie de l’atmosphère viciée, et à doser son acide par la diminution qu’elle éprouve par la potasse hydratée, solide (1) Cette lumière était celle d’une chambre où de bons yeux pouvaient lire souramment les Annales des sciences naturelles. DE LA RESPIRATION CHEZ LES PLANTES, 11 ou liquide, parce que, d’une part, cette base fixe toujours de l'oxygène, qui exagère un peu les résultats , et que, de l'autre, l'erreur se multiplie un nombre de fois d'autant plus grand que la fraction analysée est plus petite. Voici, toutes corrections de température, de niveau et de pres- sion atmosphérique faites, les résultats fournis par 400 parties en poids de feuilles ou de jeunes rameaux feuillés : DUREE |PIMINU- LA ra TION ACIDE DÉSIGNATION DES PLANTES. | DES . | OBSERVATIONS. RATURE. de l'at-| ExprRé. | mosph. { Feuilles détachées.| 16° | 9à6j. | Aüce:! 20cc.|Journ. un peus. Morts dasÿphyllas - . #17 1j. Id. | 17 l12a6j.| 64 | 34 |Lumière difuse Bouquet de feuilles! 47 112à6j.| 30 20 |Pleineterre as. b. Acer pseudo-platanus. . {7 {4 Jd. | 12 | 8a8n.l 80 | 63.3 |Pleine terre. ? Rameaux feuillés .! 44 9 à 5]. Ah 8,5 [Lumière diffuse. { | J ' A O1 0 d mule ait | ahoud 25041 14913 ; : Feuilles détachées.! 45 |12à5].| 43 30 |Un peu sombre. % “ ONE Id. 14 21490 5 ),4...20:.1., 58,9.) » » L Rameaux feuillés . 4145 112à6 n.| 33 21,8 |Journéeassez bel. du: a. LT BR) Id. 13 |M2à6n.| 60 | 49 » Symphytum orientale. . Feuilles détachées .: 414 12à 6}. 26 18 [Lumière diffuse. - J Alropa belladona. . . . Rameaux feuillés .| 45 1M11à 6j. | 24 17.9 | Journée as, belle. . , Rameaux feuillés .| 46 12à6 j. 40 32 |Pleine terre. DeinnEnheronns LE Tenes d OÙ Medal ao las ltd, «h : Feuille plissée. . .| 46 |12à5; 47 7,110: do rnnnsanlRS 2008 PAUSE CRLLE RE AS LE-tEN tr QUES CAPES Mercurialis annua . . . Tige feuillée. . . .| 47 112à 6j. 37 25,5 | Lum. d’uneserre. x . (Rameaufeuillé. . .! 49 412à 6j, | 145 41 |Id. Cerasus lauro-cerasus . se Id. 15 8à8n.l 55 FPE | 4 EN Bouquet de feuilles.| 46 412à6j. | 1 8,9 , Dahlia variabilis . . . .| cE Hi. mt ee n EL: Fe 16.5 Convolvulus purpureus. { LUE pnses 13 à | Si. N Re Jupe pre Phasedhé inultiflorus. . sente De DES is " : ae ne 14 Lu FAURE trépsome Lavatera arborea. . . . Bouquet feuillé . .| 45 112à6)j. 19 44.7 |Pleine terre, som. Digitalis lutea . . . , . Tige feuillée. . . .| 46 |12à6j. | 27 48,5 Id. Nicotiana tabacum. . . Tige feuil'ée. . . .| 48 12à6j. | 65 52 |Id. Delphinium Requieni. . Tige feuillée, . . .| 417 142à6j.| 922 47 |PIl. terre un p. s. Cupressus sempervirens. Très jeunes ram. f.| 47 ‘412à6j.| 20 45 |[Lum. d’une serre a D CL 2 Men; SUR RAP Re On remarquera, en comparant les deux dernières colonnes de la table précédente, que la quantité d’acide carbonique expiré est beaucoup moins grande que celle de l'oxygène inspiré. Ce fait n’est pas nouveau , Théodore de Saussure l'avait constaté: seulement cet auteur croyait qu’il n’avait lieu qu’à l’obscurité, D'ailleurs je ferai remarquer qu’une petite quantité d’acide car- 12 GARREAU, bonique à dù échapper à mes recherches, attendu que l’hydrate potassique n’a pu fixer en entier les dernières portions de ce gaz mélangées à une atmosphère assez étendue. Mais cette perte, comme bien on pense, ne change presque rien aux rapports en question, puisqu’elle affecte les deux chiffres des mêmes quantités. 3" Les feuilles détachées donnent des résultats semblables à ceux qu’elles fournissent quand elles restent fixées à la plante. La presque totalité des expériences consignées dans les tables qui précèdent ayant été faites sur des bouquets de feuilles en voie d’accroissement , tenant aux plantes cultivées en pleine terre ou dans des pots, j’ai cru utile d’en entreprendre quelques unes sur les feuilles détachées , afin de pouvoir agir sur des masses plus grandes , et m'assurer, en outre, si elles donnaient des résultats semblables. Les belles recherches de M. Bérard sur les fruits (Ænnales de physique et de chimie, 1821) ; celles non moins remarquables de Théodore de Saussure {voyez Recherches sur la végétation) ; et enfin ce fait seul qu’un fragment de tissu séparé d’un organe vi- vant montre, pendant un laps de temps fort long, le.mouvement vital du fluide cellulaire, devaient faire pressentir des eflets phy- siologiques semblables ; et c’est, en effet, ce que confirment les recherches dont les résultats sont relatés à la troisième colonne de cette table : ils ont été obtenus de 100 grammes de feuilles fraîchement récoltées. DE EA\ RESPIRATION CHEZ LES PLANTES. 15 ES DÉSIGNATION | DURÉE | ACIDE DES TEMPÉR.| ve , OBSERVATIONS. FEUILLES. L'exvén, | FYPIRE: | Morus dasyphylla, . .| /14° | 9à 5 | 17€C./Un peu sombre. Morus dasyphylla. . | 15 Las. 20 Id. Acer pseudo-platanus. .| 41% 112à 6! 35 . Id. Lycium europæum . .| 14 OA RE Id. | Sambucus nigra. ® . .| 45 |12 à 5 3 Id. | Acer eriocarpon . . .| 47 |12à 5 | 30 |Journéeassez belle. Ombre. Syringa vulgaris. . ,| 416 9à5| 12 |Sombre. Periploca græca . . .| 45 |12à 5. 21,8 Journéeassez belle. Ombre. Cerasus lauro-cerasus. .| 18 112 à 5 | 20 |Lumière d'une serre. pApreseus sempervirens.|. 17. |42 à 6 | 415 I. IDelphinium Requieni. .| 417 |412 à 6 17 [Un peu sombre. | Nicotiana tabacum. .| 418 |12 à 6 56,3 Id. | Phaseolus multiflorus. .| 15 112 à 6 42,8 Id. | Convolvulus parpureus.| 14 |12à6! 40 | Id. Dahlia variabilis. . .| 417 |12à 6 17 Id. Celtis australis . . .| 46 |11 à 6 25 Id. | Mercurialis annua . .| 17 |11à6 33,3 | Lumière d'une serre, | Euphorbia lathyris. | 417 |12à 6 5 Sombre, | Ricinus communis . .| 416 |12 à 6 12 Id. Helianthus tuberosus. .| 412 |4141 à 6 65 Id. | Atropa belladona. . | 15 |12à 6 | 147,9 A ox | Phaseolus multiflorus | | (fruits verts). . "| 42 19 à 6 2 Journée assez belle. | RS memes mes er né arte mn nt } 4 ILexiste une relation bien marquée entre la quantité d’acide carbonique et la décroissance de la lumière. Les feuilles séparées des plantes ayant montré des résultats physiologiques sensiblement les mêmes que ceux qu’elles four- nissent quand elles restent fixées au végétal, il devenait aisé de voir quels seraient les effets d’une lumière graduée sur l’expira- tion de ces organes : pour cela, j'ai pris sur la même plante trois lots égaux de feuilles au même degré de développement, et ils ont été placés : le premier , à la lumière ordinaire du jour et à l'ombre ; le deuxième, à la lumière diffuse d’une chambre, où il était encore possible de lire ; et le troisième, à l’obscurité totale. Dans ces expériences , j'ai eu soin d'obtenir pour chaque lot une température à peu près égale ; l’expiration de l’acide carbonique a été, comme il est aisé de le voir, et ainsi qu’on pouvait S'y Al GARREAU, attendre, en rapports marqués avec la décroissance de l'éclat de la lumière. Ces expériences ont, comme les précédentes, été faites sur 400 grammes de feuilles. LE CE DURÉE | ACIDE DÉSIGNATION DES FEUILLES. TEMPER. pe |carhonique L'EXPÉR. | EXPIRÉ: Lumière ordinaire du jour.| 48° 9à$ 42cc. Mons CN PANIIAr. Le caifaene ee. 0 ere OMIS pots ordinaire du jour. A4 9 à 5 1,7 Lycium europæum. diNtuse. et: Ta 9a5 8 Has RAR UE 19 9 à 5 14,9 " Lumière ordinaire du jour.| 45 |12 à 5 3 ii alu Me diffuse. . ip 15 |12à5| 20 (Lumière ordinaire du jour. 145 |129à5 30 Acer eriocarpon. diffuse... .+..|,.12 Mahé létesl Lis: 12 |12à5 58,5 Periploca græca Ti ordinaire du jour. 15 |12à5| 20 PR diffusé. 2, seul "A5 ui 49 Lumière ordinaire du jour.| 49 |12à 5 | 925,7 Helianthus tuberosus. 1 1 > x diffuse. .: | TAG DRE 65 Obscurité. . . Lt 8 à 8 | 480 Pr ro ordinaire du j jour. 16 |12aà5| 145 Celtis australis. dilfuse. : . | : 146 [12404102 nÉuthé 2 PORONES AUICIME 8àa8 | 120 c Lumière diffuse, _... .| 16 |12 à 6 16 LM Ed ne — UE COAST PANNE 5° L'’abaissement de la température, en paralysant les mouvements du fluide vital, diminue ou arrête l'expiration de l’acide carbonique. Plusieurs résultats négatifs s’étant présentés, alors que ces re- cherches touchaient à leur fin, ilétait plausible de croire que ces dérniers essais portaient sur des plantes faisant exception parmi celles précédemment mises en expérimentation : je m'étais trompé , car un examen plus attentif des conditions dans lesquelles j'opérais me fit bientôt supposer que l’abaissement de la tempé- rature survenu depuis trois jours , en paralysant le mouvement du fluide vital, pouvait arrêter de même les fonctions respira.- toires. Pour lever le doute, des lots de feuilles prises sur la même plante, et autant que possible au même degré de développement DE LA RESPIRATION CHEZ LES PLANTES. 15 et de vigueur, ont été placés à des températures différentes, éclairés de la même manière, et les résultats sont venus cette fois confirmer ma supposition, mel | DESIGNATION TEMPÉ- DURÉE ACIDE DES DE EXPIRE P. OBSERVATIONS. FEUILLES. RATURE.) Leexpér. | 400 GR. 20cc.|3 jeunes rameaux de 412 C | feuilles. CORAN AMTONCEr asus. à » |3 jeunes rameaux de 12 feuilles. | | At 7 Rameaux feuillés. Nicotiana tabacum. . | à Ldsrn ? Idem. Tropæolum majus. . | : | lun | Bouquet de feuilles termi- : | nales, lumière diffuse. Helianthus tuberosus . | R Bouquet de feuilles termi- nales , lumière diffuse. C A | 15 |Très jeunes rameaux feuil. upressus sempervirens x a Nid | 8,3 | Jeunes tiges feuillées. | | a Euphorbia lathyris. » |Idem Ces exemples tendent à faire supposer qu’il faut, pour que le phénomène de la respiration s’accomplisse , que la température soit suffisamment élevée, et que l’activité de cette fonction pour- rait bien être liée avec celle du mouvement du fluide vital. Ne serait-ce pas à un abaissement de température qu’il fau- drait attribuer les résultats négatifs observés par MM. Cloëz et Gratiolet (Comptes rendus, 28 octobre1850) ? En effet, ces auteurs ont observé que les plantes aquatiques sur lesquelles ils expéri- mentaient ne commencaient à décomposer l’acide carbonique qu'à la température de 15 degrés. Or, si l’on admet ce terme comme nécessaire à la respiration de ces mêmes plantes, il est au moins douteux qu'il ait été atteint pendant la nuit, D'ailleurs, en admettant que cette supposition ne soit pas exacte, les plantes aquatiques submergées , et entretenues dans un milieu artificiel complétement immobile, ne peuvent inspirer que de faibles i6 GARREAU, quantités d'oxygène , et qu’exhaler en conséquence une quantité d’acide carbonique assez minime ; et ce cas, disons-le, n'avait pas échappé aux habiles recherches de Théodore de Saussure , car voici ce qu'il dit à ce sujet (Rech., p. 96) : « On voit, en gé- » néral, que la quantité d'oxygène que les feuilles font disparaître » est en rapport avec la situation où elles se trouvent. Les feuilles » qui végètent sur un sol ingrat, ou dans une atmosphère raréfiée, » ou dans des lieux bas et humides, consument, dans des circon- » stances égales, moins de gaz oxygène que celles qui ne végètent » que sur un sol fertile avec l’accès abondant de l’air atmosphé- » rique. » J'ai de mon côté fait des expériences, que je relate plus loin ; avant de les exposer, je tiens à citer celles des autres. M. Reiset a fait l'analyse de l’air inclus dans les poches vési- culeuses du Fucus vesiculosus , et ce chimiste a constaté que cet air contenait une quantité notable d’acide carbonique. Mais une analyse plus concluante encore se trouve consignée dans les Annales de physique ei de chimie (1841, p. 535); elle est due à Aimé, savant distingué, professeur de physique au collége d’Al- ser, qu'un douloureux accident vient d'enlever à la science. Ses expériences ont été faites sur des ulves pendant les mois de juillet- août. Voici comment il les relate : « L'eau de mer ayant comme » l’eau douce la propriété de dissoudre l’acide carbonique, j'ai » pensé que le gaz devait jouer un rôle dans l'inspiration et l’expi- » ration, mais échapper à l’analyse, à cause de la propriété dissol- » vante de l’eau. Je pris des plantes fraîches, et les plaçai dans » l’eau de mer contenue dans un flacon bien fermé. Après une » exposition de douze heures à l’ombre, je reconnus que le flacon » renfermait une quantité notable d’acide carbonique. » Voici la relation des expériences que j'ai faites sur ce même sujet. La saison élait avancée ; mais j'ai pu ne procurer dansles viviers de l'hôpital militaire de Lille de très beaux échantillons de Chara vulgaris, Niteila fleæilis, Hypnum fluitans et Conferva rivularis. 100 grammes de chacune de ces plantes humides et lavées à l’eau distillée ont été placés dans des ballons de 3,000°: de capacité, avec 1,000 grammes d’eau de pluie ne précipitant pas l’eau de chaux. Après une exposition de douze à dix-huit DE LA RESPIRATION CHEZ LES PLANTES. 17 heures à l'obscurité et à une température moyenne de 18 degrés, de l’eau de chaux a été ajoutée au moyen d’un entonnoir fermé et à robinet (fig. 2) ; il s’est fait un précipité de carbonate, et ce sel, recueilli et décomposé à l’aide du procédé déjà indiqué, donna les résultats inscrits dans la troisième colonne de ce ta- bleau : PR Ra Puce hole me Een De ei] | TEMPÉ- | DÉSIGN ATIONS DURÉE ACIDE | | DES DES CARBONIQ. OBSERVATIONS. | PLANTES. RATURE. | EXPÉRIENC.| EXPIRÉ. | ÉRRES MR | Chara vulgaris . .. 20° 18 h. 27,5 cc. 6 heures de jour et 12 SORTIR | | l'obscurité. Idem. . FR PEER PRE 15 20 A l'obscurité. | Nitella flexilis RO EN 1 18 29 Idem. | Hypnum fluitans . .| 19 12 10 Idem. | Conferva rivularis . .! 419 18 | traces |Idem. | M NT | 45 18 | » |Idem. | Les quantités d'acide carbonique expiré sont, il est vrai, peu élevées, mais bien suffisantes pour être constatées, et sanctionner les expériences de Théodore de Saussure sur l'expiration noc- turne des plantes marécageuses. (Voy. Rech., 102.) Là se résument les observations directes que j'ai été à même de faire sur l'expiration de l'acide carbonique par les parties vertes des plantes pendant le jour, à l’ombre, et par les temps sombres. Mais en terminant, je tiens à démontrer que la forma- tion diurne de ce gaz par les végétaux et son expiration partielle peuvent être mises en évidence par la simple comparaison de quelques observations éparses des chimistes, des physiciens et des physiologistes d’un mérite incontestable. La formation diurne de l'acide carbonique par les parties vertes des plantes , et son aspiration partielle, peuvent être mises en évidence par là simple comparaison de quelques observations faites antérieure- ment à celles qui viennent d’être relatées. Théodore de Saussure, qui, l’un des premiers, je crois, à fait des analyses précises de l’air contenu pendant le jour dans les 3° série. Bor. T. XV. (Cahier n° 4.) 2 a 18 _ GARREAU. parties vertes des plantes, dit : « J’ai retiré des fruits verts, tels que Poires, Pemmes, etc, même avant leur maturité, une très grande quantité de gaz acide, » (Rech., p. 68.) Et plus loin (Id, p. 69), ce même auteur ajoute : « J’ai toujours trouvé Pair contenu dans les végétaux à toutes les heures et à toutes les époques, moins pur que l’air atmosphérique. » Il est vrai que ce chimiste n'indique pas que l'acide qui s’est formé au sein du tissu est expiré au dehors, dansle jour, sous certaines conditions, Mais M. Bérard, dans un mémoire couronné par l’Académie (Annales de physique et de chimie, 1821), démontra que les fruits verts, les plus jeunes comme les plus âgés, expirent pendant le jour, même sous l'influence des rayons solaires modérés, l'acide carbonique d’une manière constante. Voici les faits : | VOLUME DURÉE ACIDE DÉSIGNATION DES. FRUITS. DES DES CARBONIQ.| OBSERVATIONS. ; ATMOSPH.| EXPERIENC.| EXPIRÉ. 1° Fruits séparés de la plante. Fraises vertes (quelques). .| 100 20 h. | st | poires VerleS, n°2, :, : 3 24 trs Amande verte, n°1... . NÉE 2 RU FAS, ré Amande verte, n° 1, dans une | atmosphère à 1/10 d'acide Cérofique "4-7" ES jt D : 21,80 NE 2° Fruits expérim. sur la plante. | Poires vertes, n° Ÿ . niv 1-9 [Poire verte, n° 4. 6 24 | 5 Prune de reine Clañde. 1 pe 1 6 “ | 9,43 Pêches petites, de la grosseur | d'én-pôia/ m9: 2042 OU ? 15 j. | ñ Les soins apportés dans ces recherches ne permettaient pas le doute sur l'exactitude des résultats, Cependant Théodore de Saussure, dans un mémoire publié dans les Annales de physique et de chimie, 1821, les croyant de nature à jeter du doute sur ce qu’il avait écrit, chercha à les infirmer ; mais les soins de cet expérimentateur n’ont pu le mettre à F’abri de la respiration DE LA RESPIRATION CHEZ LES PLANTES. 19 diurne des fruits, de cette fermentation secrète, comme M. Bé- rard la désigne dans son épigraphe (Mém. cité). I ressort, en effet, des recherches mêmes de Théodore de Saussure que, si les fruits verts décomposent l’acide carbonique, ils en expirent aussi - pendant le jour. Ainsi, dans une expérience sur les Pois (légumes) (Annales de physique et de chimie, 1824, p. 154), l'acide expiré par ces fruits pendant la nuit laisse, après un jour d'exposition au soleil, une atmosphère viciée de 7/100 de cet acide non décom- posé. Même résultat dans son expérience sur les Prunes vertes (1d., p. 164). Les feuilles, les fruits verts du Prunier de reine Claude, dégagent sous l’eau et au soleil une quantité notable d'acide carbonique. Enfin , dans une expérience sur le Raisin vert, il trouve, après une exposition de quarante-huit heures au soleil, une atmosphère viciée de 7/100 d’acide carbonique. Au surplus, ces faits ne sont pas seuls : dans un mémoire présenté à l'Académie dans sa séance du 27 septembre 1850, j'avais attiré l’attention des physiologistes sur l’expiration de ce gaz par les feuilles, au soleil, pendant les chaleurs de l'été. L’expiration diurne de cet acide par les Ulves, constatée par M: Aimé, et enfin l'expiration de ce même gaz sous l'influence des rayons solaires par la Raquette, plante étudiée avec tant de soin par de Saussure (Rech., p. 89), suflisaient déjà pour faire soupconner que les conditions dans lesquelles les plantes vertes ou leurs parties expirent l’acide carbonique méritaient d’être re- cherchées avec quelques soins. j' Pour terminer ce sujet, je rappellerai que MM. Calvert et Ferrand (Annales des sciences naturelless!p: 377, 1844), dans le but de faire connaître les modifications que la lumière apporte dans la composition de l’air inclus dans les végétaux , ont fait l'analyse de celui que contient la gousse du Baguenaudier, ana- lyse qui tend à constater la décroissance graduelle de la quantité d’acide carbonique qu’il contient, décroissance due à l’action de la lumière ordinaire du jour et du soleil. Mais en comparant leurs résultats avec l’état du ciel, que ces chimistes ont eu le soin de noter, on voit que le soleil, par $a température, aussi bien qu’un ciel sombre, augmente l’exhalation du gaz acide. 20 GARREAU. L'air des gousscs recueillies {en voie d’accroissement) par un temps sombre, à midi et à quatre heures, a donné en acide car- bonique : À midi, 242. À 4 heures, 243. Différence en plus, 4. 244 Id. 287. Id. 5 À et lorsqu'il a été recueilli après soleil et aux mêmes heures que précédemment : A midi, 441. À 4 heures, 143. Différence en plus, 2. [di 47176. Id. 209. Id. 33. Comme on le voit, l’augmentation réelle de l'acide carbo- nique a été assez faible, mais réelle. Ainsi, comme je me pro- posais de le démontrer, les recherches analytiques les plus précises établissaient déjà, à l'insu même de ceux qui les ont exécutées, que les parties vertes des plantes forment dans leur substance, pendant les jours sombres, et au soleil, pendant les chaleurs de l’été, de l'acide carbonique dont une partie est expirée. Après tous ces faits, qu’on ne saurait contester, il faut une interprétation , et Je vais exposer celle que je crois plausible de leur accorder, en m'entourant toutefois de preuves puisées dans un autre ordre de faits dont quelques uns m'ont paru nou- veaux. | DEUXIÈME PARTIE. L'acte respiratoire chez les plantes a pour résultat final appréciable d'enlever du carbone à quelques unes de leurs parties pour le rendre à d’autres, et d'élever leur température. Dans ses Recherches chimiques sur la végétation, Théodore de Saussure ne s’est pas borné à l'examen de l’action de l'air atmosphérique sur les feuilles; toutes les parties des plantes ont été étudiées par lui sous l'influence de cet agent indispensable à leur vie, et toutes ont témoigné leur action sur l’oxygène par une perte de carbone sous la forme d’acide carbonique. Le besoin DE LA RESPIRATION CHEZ LES PLANTES. A qu'éprouve le végétal de perdre ou de mettre en rotation une partie de son carbone est tellement impérieux, que l'organe même qui est plus spécialement chargé de l’accumuler dans la plante est dans l'obligation, chez certains végétaux, d’en con- sumer durant sa vie un poids souvent égal à celui qu’il emploie à son développement. Que deviendrait, en effet, la feuille, si tout le carbone qu’elle exhale sous forme de gaz acide se déposait dans son tissu? Elle subiraït des modifications analogues à celles que présentent les organes qui respirent peu, tels que les sou- ches, les bois, les tubercules, le pivot des racines, les fruits, les grains, etc., elle se gorgerait de fécule, de pectine, de matières grasses, s’obstruerait de ligneux, perdrait sa forme habituelle pour prendre l’aspect charnu des fruits, comme cela se voit pour celles des plantes grasses , et perdrait sa chaleur propre. Car personne n'ignore que M. Dutrochet , à qui l’on doit les recherches les plus délicates sur la chaleur des êtres vivants à basse température, a démontré (Annales des sciences naturelles, 1845, p. 5), que toutes les parties des végétaux possèdent une chaleur propre supérieure à celle du milieu ambiant, et que l'élévation de tem- pérature observée avant lui dans les Arum, les Caladium, etc., n'était que la manifestation plus marquée d’un phénomène com- mun à tous les êtres vivants, Mais ce phénomène n’est lui-même que la traduction faible d’un fait plus matériel, c’est-à-dire de la combustion chimico-vitale du carbone avec l’oxygène de l'air. Ainsi, chez les plantes, comme chez les animaux, l'acte respi- ratoire à pour résultat final appréciable de déterminer la rota- tion de leur carbone en élevant leur température ; seulement dans les premières, la rotation est entière, il y a combustion et réduc- tion plus ou moins complète de l’acide formé après l'inspiration, landis que dans les secondes, elle est bornée à la combustion. La formation du gaz acide et l'élévation de température paraissent être bien réellement en corrélation intime; car, d’un côté, les recherches de Théodore de Saussure prouvent que ies souches, les tubercules , les racines, les tiges ligneuses, etc., n’expirent guère que la moitié de leur volume d’acide carbonique dans les vingt-quatre heures, et M. Dutrochet a constaté, du sien, que 29 : GARBREAU. ces parties ont une chaleur propre à peine appréciable. Le pre- mier de ces savants a reconnu que dans les fleurs monoïques , les mâles consument plus d'oxygène que les femelles, et M. Dutro- chet (Mém..cité) a trouvé depuis que leur température est aussi de beaucoup plus élevée. Je joins ici, sous forme de tableau, la moyenne approxima- tive de la chaleur propre déterminée par M. Dutrochet sur un certain nombre d'organes de plantes, et la quantité d'acide car- bonique expirée dans le même laps de temps par les mêmes par- ties, le volume de l’organe étant pris pour unité. ACIDE DÉSIGNATION CHALEUR DES ABURÉ OBSERVATIONS. Eh de OBSERVATIONS. || DGA. 24 heures. 12heures. Poire verte. 0,5 » 0,06 Dutrochet. Poire verte. 0,7 » 0,06 Id. Prune de reine- -Claüde. 4,6 » 0,09 Id. Dix feuilles de Joubarbe .|. 0,3 » 0,03 Id. Spathedel'Arummaculatum| 4,0 | de Saussure. | 0,22 | Id. Spadice de la même fleur. .| 38,0 Id. 4,60 Id. Organes mâles de la même br a oies APTE. D Id. 7,00 Id. Organes femelles de lamême fleur . 10,9 Id. i,50 os. fleur femelle dé la Courge. 7,6 Id. 0,50 | De Saussure. IBoletus aureus SCT » 0,45 Dutrochet. D’après ces faits pris à des sources différentes , il est aisé de voir qu'il existe uue relation bien marquée entre la quantité du carbone brülé et l'élévation de température. Mais ces données approximatives sont, je le reconnais, encore loin d’êlre assez précises, car il est à regretter que de Saussure ait négligé de nous apprendre d'une manière exacte, comme l’a fait M. Dutro- chet, les températures moyennes sous lesquelles ses obser vations ont été faites. Il faudrait donc pour que ces chiffres apportassent une. conclusion rigoureuse, qu'ils eussent été. fournis par les mêmes sujets et entre les mains d’un seul observateur. Leds ; En poursuivant l'examen de l'action qu’e exerce l'oxygène. sur DE LA RESPIRATION CHEZ LES PLANTES. 23 les divers organes des plantes, on voit qu’en général, ce sont ceux qui consument le plus de ce gaz, ou qui respirent le plus, qui se flétrissent le plus vite : étamines, styles, pétales, spongioles, champignons, feuilles, etc.; tandis que ceux qui respirent peu, persistent et S'emplissent de fécule, de pectine, d'incrustations ligneuses, de matières grasses, etc. : bois, souches, tubercules, racines , fruits, semences, etc. Les exemples suivants viennent témoigner en faveur de cette loi. Le volume de l’organe est pris pour unité. | 4 ACIDE EXPIRE DÉSIGNATION DES ORGANES. OBSERVATIONS, DANS 24 HEURES. Bois de Chêne pris vers l’étui médull. Bois du Sureau pris vers l'étui médull. Bulbes de Lis. Tubercule de Pomme de terre. Racine de Carotte | Feuilles persistantesde l’ Agaveameric. | Feuilles persistantes du Houx. Feuilles moins persistantes de Sabine. Feuilles moins persistantes de pre. Feuilles de Charme. . . . Fleur du Lis. Fleur de Capucine. Fleurs mâles du Châtaignier. Fleurs mâles de la Courge. Étamines de la Capucine. ù Étamines du Cheïranthus incanus. Partie de l'Arum dracunculus portant les organes mâles. - » De Saussure. Id. » De Saussure. » De Saussure. » De Saussure. _ - - - Se œ © © NI © © à w = © - Où ED S Se © © D Sd SOS S S DœDS D © — L’acide carbonique expiré est le résultat d’un acte chimico-vital. L’acide carbonique qu’expirent les végétaux est-il le produit d'un acte vital ou d’une cause purement chimique ? Les recher- ches propres à élucider cette question sont peu nombreuses, mais comme elles sont dues à des observateurs habiles, elles devien- nent par cela même suffisamment concluantes. 2/ GARREAU. Toutes les recherches de Théodore de Saussure, celles de M. Bérard sur les fruits, celles que je viens de relater, ont été faites sur des organes vivants et en voie d'accroissement : cette simple observation pourrait suffire, mais il y en a d’autres. De Saussure à vu que le Cactus opuntia broyé consumait trois fois moins d'oxygène que dans son état d’intégrité (voy. Rech., p. 75). M. Frémy (Comptes rendus, t. XIX, p. 784), de son côté, a observé qu’une poire parfaitement saine, et qui expirait de l'acide carbonique, cessa d’en produire immédiatement après avoir été broyée ; et, pour ajouter un fait de plus à ceux que je viens d’exposer, j'ai placé à une température de 18 degrés dans l'appareil pl. IT, une tige verte et feuillée, parfaitement fraîche, de Calendula officinalis pesant 45 grammes ; après vingt-quatre heures elle avait expiré 29% de gaz acide carbonique. Une deuxième tige feuillée, au même degré de développement et de même poids, avait été broyée et placée pendant le même temps dans les mêmes conditions que la précédente ; elle n’a pu expirer que 6%: de ce gaz. La formation de l’acide carbonique par les végétaux en voie d’accroissement est donc le résultat d'un acte chimico-vital, puisqu'il faut que la plante vive pour que le phé- nomène s'exerce dans toute sa plénitude. Il est bien probable, cependant, que la cellulose est, comme l’amidon, pendant et après la vie, identiquement la même, puisqu’en passant de l'une à l’autre de ces conditions nous ne la voyons pas se modifier. Tout le changement appréciable survenu dans une plante qui a cessé de vivre consiste dans la perte, sans retour, du mouve- ment de son fluide vital. Aussi est-ce dans cette matière, dans cette gangue de toute organisation, comme l'appelle M. de Mirbel, dans cette substance la plus parfaite de toutes celles qui compo- sent les plantes, qu’il faut chercher la cause première de la respiration. Le suc vital des plantes a pour base une matière animale vivante. Personne ne conteste que le phénomène de la combustion du carbone se passe dans le fluide vital chez les animaux; si donc on pouvait démontrer que la partie active, vivante, que le suc DE LA RESPIRATION CHEZ LES PLANTES, 29 t vital des plantes est une matière animale, qu’elle est accompa- gnée, comme chez les animaux les plus parfaits, des mêmes élé- ments, que la quantité de carbone brûlé par un organe est en rapport avec la quantité de cette même matière, et que la respi- ration cesse avec sa vie, ne serait-il pas suffisamment établi que la respiration, dans ce qu’elle a d’essentiel, se fait chez les plantes comme chez les animaux? C’est ce que je vais essayer de dé- montrer. Tous les physiologistes qui se sont occupés de létude des mouvements du fluide vital chez les plantes reconnaissent que ce mouvement est indépendant dans chaque cellule. Les recherches de Meyen, Schultz, Slack, Schleiden, Hugo Mohl, etc., ainsi que celles que j'ai consignées dans un mémoire avec figures pré- senté à l’Académie des sciences (24 janvier 1848), ne laissent aucun doute à ce sujet. Si l’on examine, en eflet, avec patience, à l’aide d’un bon microscope et à une température de 18 à 25 de- grés, un poil ou un lambeau de tissu cellulaire dont les cellules sont dans leur force de végétation et suffisamment volumineuses, telles sont celles qui composent les poils du Salvia sclarea, de l’'Erodium moschatum , du Borago officinalis , etc., ou celles de l’épiderme des feuilles du T'radescantia virginica, du tissu interne des jeunes pétioles de l’Arum italicum , des feuilles des Crassu- lacées, etc., on remarque que le nucléus, qui tantôt occupe le centre et tantôt l’une des parties latérales de la cellule que l'on observe , au lieu de se présenter sous la forme d’un conglomérat simplement granuleux sur lequel se développe une petite ampoule qui, comme le croyait M. Schleiden, est destinée à former une cel- lule, se montre sous l’aspect d’une petite masse albuminoïde qui donne naissance à des irradiations de la même matière, irradia- tions qui, après s’être fréquemment anastomosées entre elles, se terminent en s'appliquant sur la paroi interne de la cellule, ou, ce qui est plus exact, sur la couche de matière azotée qui la ta- pisse entièrement, et que Hugo Mohl appelle, je crois, cellule primordiale, et que j'avais désignée par le nom, impropre peut- être, de membrane intestine. Du reste, cette observation, que je croyais avoir faite le premier, n’est pas entièrement nouvelle, 26 __ GARREAU, car M. Schultz, dans une communication faite le 20 septembre 1838 à l’Académie des sciences, dit : « Au milieu d’une cellule, on voit un confluent de courants plus ou moins radiaires, d’où il résulte que le point de réunion de ces courants est comparable au cœur, Après cette première constatation faite, si l’on persiste dans l'examen attentif de ce réseau albuminoïde , on ne tarde pas à s’apercevoir que les filaments, ici plus ou moins tendus, là plus ou moins lâches, suivant les instants, se renflent par places de petites ampoules, et ces renflements, par un mouvement de con- traction graduée, s’ayancent de proche en proche jusqu’au nucléus, dont ils accroissent le volume; en cheminant ainsi, leur marche est toujours un peu retardée par les points anastomotiques, et, au lieu d'arriver au nucléus en ligne droite, ils ne l’atteignent souvent qu'après s'être portés successivement en haut, en bas, de côté, en un mot, dans les directions les plus variées. Les filaments qui se sont ainsi renflés, et dont une partie de la sub- stance s’est portée dans le nucléus, sont devenus filiformes et tendus. Alors on voit fréquemment le liquide du nucléus, chargé de granules d’une ténuité extrême, revenir par ces filaments très extensibles et dans ce moment tubuleux , en circulant dans leur intérieur. Ici l'illusion n’est pas possible, car on voit les petits granules en circulation toucher souvent et alternativement les parois internes opposées de ces filaments tubuleux. M. Hugo Mohl semblé avoir vu une partie des faits que j'ex- pose ; car il dit (Ænnales des sciences naturelles, 1848) : « Le pro- » toplasma se creuse de petits canaux dans lesquels il se fait un » Courant. Les isa: que je viens F* relater se passent ainsi dans les cel- lules de l’épiderme des feuilles du Tradescantia virginica , dans celles du tissu interne des jeunes pétioles de l’Arum 1talicum , dans les poils du Salvia sclarea, de la plupart des Labiées , dans ceux de l’Æ£rodium moschatum, dernière plante où je les ai mon- trés tels que je les rapporte, en octobre 1847, à M. Lesti- boudois. | , { Mais dans toutes les cellules , cette imalithe vivante ne fin pas des filaments dans lesquels s'effectuent dés:courants (au DE LA RESPIRATION :CHEZ LES PLANTES, a7 moins d’une manière bien visible). Dans beaucoup de plantes ce sont des filaments qui se déplacent, comme le ferait un réseau muqueux qui s’étirerait de lui-même en différents sens en se déplaçant. Cette manière d’être du fluide vital se remarque dans les poils du Borago officinahs, des Ombéllifères, etc., enfin dans d’autres plantes, telles que les Chara, les Nitella; mais dans ces dernières surtout , où les observations sont plus faciles et plus sûres, on voit au premier examen des globules arrondis, volu- mineux et assez réguliers , Circuler lentement dans un liquide diaphane qui les entraine en exécutant un mouvement rotatoire depuis longtemps constaté. Mais à l’aide d’un examen suivi-sur des parties plus jeunes, moins volumineuses ; que le foyer de la lentille peut embrasser en entier, tels sont les plus jeunes méri- thalles et les feuilles qui composent les bourgeons naissants, on voit encore les globules circuler, mais on s'aperçoit en même temps qu’ils sont mis en mouvement par une matière plastique qui flue d’elle-même en ondulant sur la paroi interne du tube, et que son mouvement rotatoire est de beaucoup plus rapide que celui des globules, qui, du reste, viennent fréquemment se con- fondre avec elle. C’est cette matière albuminoïde que M. Slack a prise pour un sac, et qu’il représente par une ligne onduleuse dans une coupe idéale d’une jeune. feuille de Witella. J'ajouterai que dès que la circulation commence à cesser, les globules se réunissent au centre du tube et.se confondent ensemble, de ma- nière à former des globules beaucoup plus volumineux dans les- quels de petits granules continuent à se mouvoir d'eux-mêmes pendant quelques instants. Ainsi les cellules renferment une ma- tière animale vivante, et cette matière se meut d’elle-même, comme le feraient du mucus, de l’albumine, s'ils étaient doués du mouvement spontané. Il ya déjà fort lontgemps que les botanistes savent que les cel- lules renferment des matières albuminoïdes , et que la substance des courants qui s’exécutent en elles prend une teinte foncée comme ces matières sous l'action de la solution d’iode ; mais j'ai voulu m’assurer par l'analyse directe de leur véritable nature. Pour cela, j'ai pris 7 à :800 mérithalles de jeunes Nitella, el 25 | GARREAL. après les avoir lavés à l’eau distillée , ils ont été successivement ouverts à l’une de leurs extrémités; et à l’aide d’une pression légère exercée à leur extrémité opposée, il est sorti de chacun d’eux une gouttelette du fluide circulatoire qui a été recueillie dans une capsule de verre. J'ai pu, de cette manière, me procurer 6 grammes de liquide sans globules verts. Ce liquide a été divisé en trois portions. L’une d'elles à été chauffée à 100 degrés : elle a fourni 08,15 d’albumine coagulée, humide. La deuxième a été chauffée avec le deuto-nitrate acide de mercure ; elle s’est caille- bottée en petits flocons d’un rouge vif. La troisième a été traitée par l’acide azotique , qui y a déterminé la formation d’un dépôt blanc floconneux. Le fluide circulatoire, avant d’être soumis à l’action de ces réactifs , ramenail à une teinte bleue très légère le papier de tournesol faiblement rougi. L'analyse du fluide qui se meut dans les cellules des Chara vulgaris et fragilis donne des résultats semblables ; seulement la matière albuminoïde y paraît moins abondante. L’épiderme d’une jeune feuille d’Éphémère , plongée dans le deuto-nitrate acide et examinée au microscope, montre dans chaque cellule le nucléus et ses filaments radiaires teints d’une nuance rosée non équi- voque. D’après ces faits, on ne peut douter que la matière qui se meut dans l’intérieur des cellules ne soit azotée et vivante, attributs essen- tiels des animaux. Mais ce n’est pas tout, cette matière albumi- noïde vivante, examinée chimiquement, ne montre pas seulement une réaction alcaline comme celle des animaux , elle est encore accompagnée , comme celle de ces derniers, des combinaisons du phosphore, et les phosphates que l’on obtient pour résidu de la calcination d’un organe d’une plante sont en quantité d’autant plus grande que cet organe est lui-même plus azoté. J’ai fait, pour démontrer que cette assertion est fondée, quelques analyses que je joins à celles plus nombreuses qui ont été exécutées à des époques diverses et dans des buts différents, par les chimistes les plus recommandables. Il ne faut pas chercher cependant dans ces faits, pris à des sources si diverses, une précision mathéma- tique d'ailleurs impossible ; car le mode d’incinération employé , DE LA lESPIRATION CITEZ LES PLANTES, 29 et le procédé analytique suivi pour le dosage des matières des cendres , le mode de dessiccation et d’analyse mis en usage pour la détermination de l'azote, doivent toujours donner lieu à des résultats un peu divergents. Et j’ajouterai que la nature du sol, l’âge de l’organe analysé , etc., sont encore des causes certaines de variations dans les données. Mais au milieu de ces oscillations inévitables on peut voir encore , par le tableau qui suit, que la . comparaison que Je veux établir reste fondée, DÉSIGNATION AZOTE AUTEURS VAR PH. AUTEURS DES pour100 p. DES dans100 p. DES OBSERVATION. PARTIES. séc. à 1000 ANALYSES. séc. à 1000 ANALYSES. a ———————————e À | ————————— Paille de Froment . 0,34 |Boussingault | 0,170 |Clifton Sorby| Paille d'Avoine. 0,36 Id. 0,489 Id. Paille d'Orge. 0,26 Id, | 0,198 Id. Foin . BAUER S 1,30 Id. 0,373 Id. Trifolium pratense. 4,70 Id. 0,414 Id. Fanes de Vesce. 1,56 Id. 0,414 Id. Racine de Betterave. .| 41,11 Payen. 0,432 Id. Pomme de terre blanche! 1,56 [Schlossberger et À. Kemp.| 0,485 Id. Carotte (racine). . .} 1,67 | Horsford. | 0,580 Id. Luzerne . . . .| 4,66 |Boussingault | 0,628 Id. Feuilles de pomme de 2, : | 2,29 Id. 0,843 Id. Son de froment. |. : 2,18 | Horsford. | 0,820 Id. Froment. | 2,20 |Paven, Schl. et A. Kemp.| 0,830 Id. Feuilles de Carotte. .| 2,94 |Boussingault | 0,872 Id. D | 229 Id. 0,872 Id. Mais. . . . . . 2,10 | Horsford. | 0,880 [De Saussure. Orge. . . . . .| 2,02 |Boussingault | 4,134 |Clifton Sorby Chou pommé blanc. .! 3,70 Id. 4,200 |Schl.etKamp Conferva glomerata. .1 5,60 |Mitscherlich.| 1,070 |Mitscherlich. Féveroles. . . . .| 5,50 |Boussingault | 1,353 |Clifton Sorby|Cette analyse a Baies de pomme de | porté sur la 1e 5, : -:. .|-0,00 Garreau. |1,359 Id. Fève de ma- Agaricus pratensis. .| 7,10 Id. 2,000 | Garreau. rais. Micoderma cerevisiæ. .145,00 Dumas *. | 3,825 |Mitscherlich. ——— * M. Dumas regarde le ferment de bière comme une matière protéique, mais son analyse établit qu'il renferme un dixième de carbone en moins que les matières protéiques pures, c'est-à-dire plu- sieurs équivalents. L'analyse de M. Payen nous semble plus exacte : ce chimiste l'a trouvé formé de maliére azotée, 6,275; enveloppe de cellulose, 2,937; matière grasse, 210; sels, 0,530, composition qui est conforme à celle trouvée par MM. Schlossberger et Mulder. LIRE RE PRE Te PC RE ON NE TL SR OR LR NE PES RER NT CPE ER ER EL SI TS 30 GARREAU. Mais ici une quéstion surgit : le phosphore ou ses combinai- sons, que Pon obtient par lanalyse d’un organe, sont-ils parties organisantes de la matière azotée , ou proviennent-ils des mem- branes cellulaires ? L'analyse directe , si l'on pouvait facilement isoler les matières albuminoïdes, serait sans doute le meilleur moyen pour résoudre cette question. | Le gluten incinéré donne pour résidu un tiers de cendres en plus que la farine de froment ; mais on est obligé de l’obténir par des lavages qui entraînent les sels solubles : de sorte qu’on ne peut doser utilement les phosphates dont ses cendres sont presque entièrement formées. Cependant ce fait seul, que le résidu qu’il laisse après son incinération est plus. abondant que celui de la farine, malgré les pertes qu'il fait pendant le lavage, indique que ses combinaisons phosphorées sont plus 4bondantes que celles des autres parties du fruit du froment. Le ferment , qui tire évidem- ment son origine des matières du gluten, vient de témoigner que de toutes les plantes examinées , il est le plus riche en azote et en phosphates : en conséquence, il faut bien admettre que ces der- niers sels ou leurs éléments concourent à l’organisation de la ma- tière vivante des plantes. En dehors de l’analyse , on trouve encore des faits d’une haute signification pour Ad et cette _ importante question. ; MM. de Mirbel et Päyen ont constaté depuis longtemps qu’à _ mesure que les plantes ou leurs parties vieillissent , elles se dé- pouillent progressivement de leurs matières azotées, au profit des parties nouvelles qui se développent ; de telle sorte que plus un organe est jeune, plus les matières protéiques qu’il renferme sont _ abondantes, Cette observation faite, voyons ce que deviennent . les combinaisons phosphorées. Pour rendre cet examen plus facile et à la fois plus concluant, nous suivrons les phosphates insolu- bles trouvés par Théodore de Saussure dans ses analyses des or- ganes des plantes à différents âges. (Voy. Récherches.) DE LA RESPIRATION CHEZ LES PLANTES. 31 0 PE AE QU QE QR RQ QU QUE dé US CNIGNER RS DIEU DÉSIGNATION DES ORGANES | CENDRES. | PHOSPHATES ET ÉPOQUES fournies pür |tesrreux trou- ANALYSES 100 p. vés dans DRPCARARX SES. de pl. sèche.|100 p.de cend, 23 mai, avant la floraison. | 15,0 14,50 23 juillet, tiges mûres, ['EnBt sativa TU N fruits. à f 11,5 5,719 | Graines de la tige précéd . 3,3 | 27,99 [Aer mai, avant la floraison. 7:, 9 11,50 Plantes 28 juillet, paille mûre Sans entières / Triticum sativum. fruits, ati: k,3 5,00 Fruits mürs des tiges pré- cédentes. . . à 44,50 | © dont un mois avant la floraison . ; 42,2 5,75 Lea maïs . . \ÿs juillet, tige mûre sans fruits. à 8,4 5,00 Fruits des tiges précédent. 4,0 36,00 1° mai, fuites. rep 5:3 24,00 Quercus robur À 27 septembre, feuilles. 5,5 18,25 Féuilles Pooul 26 mai feuilles. 6,6 13,00 PAM MIEn. {ie septembre, feuilles. 9,3 7,00 CUS avellana . ve mai , feuilles 6,14. | 23,00 | Ÿ 22 juin, feuilles. 6,2 14,00 Morus nigra. : Aubier . 1,3 27,25 | Bois. 0, 2,25 Bois . { Aubier . 0,4 24,00 | Quercus robur, Do | 02 5 50 TER betulus . Étrié : us Rs Bois . 0,6 | 23,00 D’après ces exemples , on voit que les jeunes plantes herba- cées, les jeunes feuilles des arbres, contiennent en moyenne trois fois plus dé phosphates térreux que lorsque la plante a fructifié : ét que l’aubier, qui, à notre avis, se rapproche déjà tant dés graines par son rôle physiologique, est, comme ces dernières, la partie de la plante la plus riche en sels de cette nature ; tandis que le bois, qui n’est que du vieil aubier, ne les montre qu’en quan- tité minime. Les phosphaies terreux se trouvent donc liés, en grande partie, à l’organisation de la matière azotée vivante, puis- qu'ils se déplacent avec elle. S'il en était autrement, ce serait l'organe le plus âgé et celui qui est doué de la propriété d’exhaler les plus fortes proportions de vapeurs aqueuses qui s’en trouve- raient le plus richement dotés, tels que les bois et les feuilles les 22 GARREAU, plus âgées. Nous venons de voir que c'est le contraire qui a lieu. On peut ajouter que les cariopses et les graines, dont les pro- priétés exhalantes sont si bornées , sont , de toutes les parties aériennes des plantes , les plus riches en phosphates comme en matières azotées. La matière qui se meut dans l’intérieur des cellules végétales réunissant à la fois les mouvements vitaux et la composition chi- mique des animaux , la production de l’acide carbonique cessant avec sa vie , il est donc naturel de conclure que l’acte de la res- piration, en ce qu’il à d’essentiel, se passe de même chez les uns et chez les autres ; et que le carbone consumé et la température produite sont des phénomènes nécessaires indispensables à tous les êtres vivants. Un dernier exemple va, je l'espère, apporter un nouvel appui à la doctrine que je soutiens. Si la physiologie respiratoire se passe dans la matière azotée des plantes, il doit exister une relation entre la quantité de cette matière contenue dans un organe et celle de l’acide carbonique expiré dans un temps donné : c’est, en effet, ce que l'expérience confirme. J’ai, dans les premiers jours d'octobre 1850, pris des plantes ou leurs organes, de manière à former une échelle croissante en richesse de la matière protéique. Ces plantes ou leurs parties ont été placées en quantités égales dans des atmosphères cent fois plus volumineuses qu’elles, et à des températures à peu près les mêmes ; et après vingt-quatre heures , le gaz acide carbonique expiré a été mesuré avec les précautions et les corrections néces- saires pour des recherches de cette nature : en voici les résultats. Le volume de l’organe ou de la plante est pris pour unité. DE LA RESPIRATION CHEZ LES PLANTES. 29 EE — DÉSIGNATION DES PARTIES. EXPIRE OBSERVATIONS. RATURE. press | 4 + pue | rempé-e [ACIDE CARBONIQ. | Br QUE EN 24 HEURES. Moelle blanche du Sureau : .| 17 0,00 Bois frais de Chêne en copeaux | fins “y. 17 0,10 Bois frais du Sureau € en copeaux 1". ns A ide DE 0,20 Racine de Caroite. DA RSA SU EEE | 0,80 Aubier frais du Sureau . . .| 418 | 4,50 Aubier frais du Marronnier. .| 417 5 50 (Racines fibreuses du Seneçon. .| 17 »,50 Fibrilles de la racine de Mercu- 0e. | 06, CRE Mie LS 50 - | | IBoletus aureus. . . SPEED La levure a été étendue} Mi:oderma cerevisiæ en Consis- sur du papier humide et] lance de pâte. : . 15 44,00 sans colle, et le papier IMicoderma cerevisiæ lavée à | suspendu dans l'’atmo-| Peau distillée : ® 16. 2 Et F8 20,00 sphère de la cloche. Ainsi les parties des plantes privées de la matière azotée vi- vante ne respirent pas, et celles qui, comme les fibrilles les plus déliées, l’Aubier, les Champignons, la Levure, etc., qui en sont richement dotées, respirent d'autant plus qu’elles en renferment davantage. Cependant Je ferai remarquer que les graines et les fruits, organes très azotés, n’expirent de l’acide carbonique qu’en quantité minime ; mais on comprendra que ces organes sont à peine perméables au gaz oxygène, protégés qu’ils sont par des enveloppes épaisses, et surtout par leur volume comparé à leur surface relativement très petite. Cet obstacle, apporté à la respiration de ces parties, devenait indispensable à leur développement : car sans lui, ni la fécule, ni les corps gras, si nécessaires au développement germinatif du jeune embryon, ni la pectine, le sucre, les concrétions ligneuses des fruits ne se fussent formés , l'élément nécessaire à leur for- mation ayant été consumé. Et ce qui prouve que cette assertion est fondée, c’est que le fruit et les graines placés dans les condi- lions propres à faciliter le contact de l’oxygène, à stimuler et en- tretenir les mouvements vitaux de la matière azotée , respirent 3° série. Bor. T. XV. (Cahier n° 4 ) 3 3h GARREAU. abondamment, et se dépouillent, comme le témoignent les ana- lyses de M. Boussingault, d’une grande partie de leur carbone, sans rien perdre de leur azote : PARTIES QUANTITÉS DES ÉLÉMENTS TROUVÉS SUCCESSIVEMENT POIDS. CS Danmat de: à y ANALYSÉES. CARBONE.| HYDROG. | AZOTE. |OXYGÈNE. Graines de Trèfle . . . 1,000 | 0,508 60 72 360 Se réduisant par la germination 3 al 0,932 | 0,480 59 74 319 Et après le ee RP des feuilles séminales. . \ 0,833 | 0,394 50 72 317 Fruit du Froment . . 1,000 | 0,466 58 35 441 Après l'apparition de la radicule. 0,974 | 0,458 | 57 36 423 Les tigelles étant de la longueur des fruits . . 0,966 | 0,439 97 36 434 Quand les parties “vertes domi- SRE Ca RS Ne naient, Ces analyses prouvent non seulement que l’assertion, en vue de laquelle elles sont citées, paraît fondée ; elles témoignent en- core , comme j'ai déjà essayé de le prouver, que la quantité du carbone brûlé est d'autant plus grande que la matière azotée est plus abondante. Un simple coup d’æil jeté sur les colonnes azote et carbone fera voir que, si la graine du Trèfle est une fois plus riche en azote que la cariopse du Froment, elle a consumé aussi une quantité à peu près double de carbone (1). En terminant ces recherches, je prendrai le plaisir de rappeler que MM. de Mirbel et Payen disaient à propos du cambium (Annales des sciences naturelles, 1843, p. 204) : « Mais cette sub- stance acquiert à nos yeux encore plus d'importance, quand nous considérons qu'elle est douée de la propriété de sécréter la cel- lulose. » Et en même temps, nous sommes forcés d'admettre des points (1) Des essais préparatifs faits dans le but de déterminer le temps que la graine de Trèfle et de Froment mettent à germer, montrèrent que la durée est la même pour l’une et l’autre. L’oxygène détruit par la graine de Trèfle a été double de celui détruit par le Froment à la température de 46 degrés. DE LA RESPIRATION CHEZ LES PLANTES. 35 de ressemblance, qu’on ne soupconnait guère entre les végétaux et les animaux. Quand ]e cambium est dans l’impuissance de se renouveler, la vie cesse dans le végélal. N’entrevoit-on pas ici quelques analo- gies entre les deux grandes classes des êtres organisés ? Dans un grand nombre d'animaux , le carbonate de chaux , matière de composition simple qui constitue la majeure partie de leur enve- loppe, et entre dans la composition de leur squelette, ne rappelle- t-il pas, jusqu’à un certain point, le rôle que joue la cellulose dans les végétaux ? Le cambium ne correspond-il pas à ces appa- reils organiques, infiniment plus parfaits sans doute, mais qui toutefois remplissent des fonctions semblables dans les animaux ? Ces questions, ce nous semble, ne sont pas indignes de l'examen des physiologistes. Conclusion. Les feuilles et les parties vertes des plantes font des inspira- tions d'oxygène, le jour, à l'ombre, et par Îles temps sombres. L’oxygène inspiré se transforme, dans les conditions précitées, en acide carbonique, qui est partiellement expiré. Les feuilles détachées donnent des résultats semblables à ceux qu’elles fournissent quand elles restent fixées à la plante. L'acide carbonique qu'elles expirent se montre en quantité d'autant plus notable que la lumière à laquelle elles sont soumises est moins intense. L’abaissement de la température, en paraly- sant plus ou moins promptement les mouvements du fluide vital, diminue ou arrête complétement l'expiration de ce gaz. Les parties vertes des plantes submergées respirent, dans cer- taines limites de température, comme celles des plantesaériennes ; avec cette différence, cependant, que l'acide carbonique expiré l’est, en raison du milieu peu riche en oxygène , en quantité moins notable. Toutes les parties des plantes respirent, et l'acte respiratoire, chez elles comme chez les animaux, a pour résultat final et appréciable de déplacer leur carbone en élevant leur tempé- rature. 36 GARREAU. — DE LA RESPIRATION CHEZ LES PLANTES. La quantité du gaz acide qu’elles expirent est d’autant plus grande qu’elles sont plus riches en matières protéiques vivantes, et qu’elles présentent une surface plus étendue relativement à leur masse. L’acide carbonique, qui s’est formé par la respiration des par- ties vertes peu riches en matières azotées vivantes, est partielle- ment expiré à l’ombre et par les temps sombres, et paraît être entièrement réduit pendant les jours sereins (feuilles) ; celles de ces parties, qui en sont richement dotées, ne le réduisent que partiellement, quelles que soient les conditions de lumière dans lesquelles on les place (fruits verts). L'acte chimico-vital de la respiration se passe dans la matière azotée vivante, puisqu'il cesse avec sa vie. Cette matière est accompagnée des combinaisons du phosphore, en quantité d'au- tant plus grande qu’elle est elle-même plus abondante dans un organe ; ces combinaisons phosphorées sont liées en partie à son organisation. EXPLICATION DES FIGURES. Fig. 4. Allonge en verre de 2,000°€ de capacité. A, bouchon de liége avec can- _ nelure donnant passage à un jeune rameau feuillé tenant la plante. B, capsule de verre, très évasée, contenant une solution d'hydrate de potasse. C, col gra- dué de l’allonge, plongeant dans de l'eau distillée contenue dans un vase en cristal D. Fig. 2. À, entonnoir bouché à l'émeri, muni d'un robinet. B, contenant de l'eau de chaux. C, bouchon de liége cannelé pour recevoir le rameau feuillé, détaché ou tenant à la plante. D, ballon de 3,000€c de capacité, placé sur un support destiné à être planté en terre: NOTE SUR LA PRÉSENCE D'UNE ENVELOPPE FLORALE DANS L’'ARUM ITALICUM., Par M. Guillaume GASPARHRIINI (1). Pérsonne, que je sache, n’a encore vu autour des organes sexuels de l’Arum italicum Lamk., même par suite de mon- struosité, la moindre trace de tégument floral. Le spadice de cette plante est, comme on sait, enveloppé d’une grande spathe, et porte à sa base des étamines et des pistils séparés. Chacun de ces derniers renferme environ six ovules attachés à un placenta la- téral ; le style manque, et le stigmate est hérissé de cellules allon- oées. L’Arum italicum fleurit dans la campagne de Naples en avril et mai ; mais il m'est arrivé, il y a trois ans, d’en rencontrer un individu en fleur dès le commencement de février , et ce fut à cette occasion que j’en examinai l’appareil reproducteur. Les éta- mines et les glandes n’offraient rien dans ces fleurs précoces qui ne fût conforme à la structure normale ; les pistils, au contraire, différaient un peu de leur forme habituelle. Ils étaient plus gib- beux, et présentaient quatre lobes inégalement développés, obtus ou aigus, et qui parfois atteignaient le milieu de leur hauteur. Quelques uns s’élevaient au-dessus de ces lobes (fig. 1) en ma- mère de style ou de proéminence conique, couronnée par un bouquet de cellules allongées. Ces pistils n'étaient donc point nus, comme ils semblent l’être au printemps; c’étaient vraiment des fleurs femelles pourvues d’une enveloppe florale ou périgone (1) Nous traduisons ce Mémoire sur l'original inédit qui nous a été commu- niqué par l’auteur. (Rédact.) 28 G. GASPARRINI. — ENVELOPPE FLORALE tubuleux adhérent à l'ovaire, et plus ou moins profondément “divisé dans son bord libre. La longueur de ces fleurs était d’en- viron 6 millimètres. Les trois éléments qui constituent un pistil simple, chez la plupart des plantes phanérogames , à savoir l'ovaire , le style et le stigmate, étaient manifestement présents dans les fleurs de l’Arum dont je parle : l’ovaire inclus dans le périgone, et soudé avec lui, excédait parfois sa longueur et sup- portait un stigmate normal, Que le sommet conique de cet ovaire méritât réellement le nom de style, c’est ce que justifiaient à la fois sa structure et l’absence d’une cavité centrale en ce point. Quant aux ovules, ils étaient fixés à la paroi latérale inférieure de la loge ovarienne. Chez la plupart des Aroïdées les organes sexuels sont nus, c’est-à-dire dépourvus de tégument floral ; mais dans cette famille de plantes, les Orontiacées forment une tribu particulière, carac- térisée surtout par la présence d’un périgone formé de quatre ou six pièces, Or, s'il est permis de tirer quelque conséquence de la monstruosité ci-dessus décrite, elle paraît indiquer que les Arum possèdent un calice , mais que cet organe y est habituellement identifié ou soudé dans toute son étendue avec l’ovaire de facon à ne fournir aucune trace de sa présence , et que s’il est parfois reconnaissable, c’est seulement dans les fleurs monstrueuses ou modifiées par une précocité anomale. De là sortirait un argu- ment favorable à ceux qui veulent que les Orontiacées , quoique pourvues d’une enveloppe florale, soient rapportées aux Aroïdées, puisque l'absence de cet organe dans celles-ci n’est peut-être qu’apparente, L’exactitude de cette supposition pourra être prou- vée de deux manières : si, par exemple , d’autres Aroïdées que l’Arum italicum présentent un jour des cas de monstruosité pareils à celui que ce dernier m'a offert, ou si les fleurs rudimen - taires des mêmes plantes sont normalement munies d’un calice. A ce sujet, la science ne possède encore , que je sache , aucune observation; et le fait de monstruosité que j’ai voulu faire con- naître ici semble le premier de cette nature qui ait été signalé. Il semblera de quelque importance, si je montre qu'il fournit l’interprétation de la structure normale primitive de la fleur des DANS L’ARUM IEALICUM. 39 Arum. En eflet, les pistils de ces plantes sont, dans les premiers commencements de leur développement , entourés d’un périgone formé de quatre pièces distinctes ou profondément divisé en au- tant. de lobes. Lorsque dans le cours de l’hiver on examine l’Arum italicum, on trouve sur son rhizome, entre les gaînes des feuilles, un, deux ou trois spadices plus ou moins développés ; ils n’ont encore que 5 à 8 millimètres de longueur qu’on voit déjà à leur base les organes sexuels en voie de formation. Sur un spadice de 5 millimètres, les petites fleurs (fig. 2) mesurent en longueur environ 1/3 de millimètre ;elles sont un peu moins larges, et leur sommet élargi est légèrement déprimé, Sous la loupe , on les voit marquées en dehors de quatre sillons longitudinaux très étroits, plus ou moins distincts, et qui figurent les commissures d’au- tant de pièces disposées en cercle. Observées au microscope et fal- blement comprimées entre deux verres, elles s’ouvrent en quatre parts , insérées circulairement sur leur support , et dont chacune offre un contour régulier entier, un peu élargi et courbé au som- met. Pour la forme et la grandeur, ces quatre pièces ne sont pas toujours semblables ; parfoisune ou deux d’entre elles plus grandes semblent cacher en partie leurs voisines. Parvenues à la longueur d’un demi-millimètre, ces fleurs naïissantes , si on les comprime (fig. 3), laissent échapper du milieu de leurs quatre lobes une substance semi-fluide et finement granuleuse. On ne saurait mé- connaître dans ces quatre pièces associées un véritable périgone. Cet organe manque alors de tissu fibro-vasculaire ; il n’est formé que de parenchyme cellulaire. Aucun rudiment ovarien n'apparait encore, si ce n’est un groupe de cellules que la compression dis- socie aisément, et réduit à l’état d’une substance granuleuse semi-fluide. L’ovaire est devenu reconnaissable dans les fleurs plus accrues (de 2/3 de millimètre de long. ), que portent les spa- dices longs de 15 à 20 millimètres; il est plongé dans le péri- gone (fig. A), dont les quatre divisions sont brièvement soudées entre elles et à sa base ; cet ovaire, dans le sein duquel six ovules naissent d’un placenta latéral, est encore dépourvu de vaisseaux, elson sommet, rétréci en pointe conique, devient promptement une sorte de style court, Dans les fleurs longucs d’un millimètre, 10 6. GASPARRINI — ENVELOPPE FLORALE les quatre segments du calice sont joints entre eux et avec la surface du pistil dans toute son étendue (fig. 5), et c’est même à peine s’il reste une trace de leur soudure marginale. A cet instant se montre le nucleus des ovules, et au sommet du style désormais complet commencent à se dresser les cellules qui, plus tard , en s’allongeant, formeront le groupe des poils stigmatiques. Les vaisseaux se développent dans la substance du calice et à la base du pistil, du côté de la paroi placentaire ; en sorte que l’appari- tion du nucleus des ovules coïncide avec celle du tissu vasculaire et la soudure des folioles calicinales entre elles et avec l'ovaire. Plus tard, toute trace d’union du périgone avec ce dernier dis- paraît ; cependant il persiste entre leurs éléments cellulaires res- pectifs une certaine dissemblance de forme et de grandeur, qui laisse soupconner la présence de deux organes de natures diverses. Tous ces faits peuvent également être observés dans lÆrum ma- culatum , où ils n’offrent pas la moindre différence à signaler, et peut-être aussi dans l’Arum Dracunculus. En effet, lorsqu’au commencement de mars le spadice de cette dernière espèce est encore caché sous terre, ses fleurs femelles, longues d’en- viron 4/2 millimètre, sont formées d’un calice tétramère en- veloppant un pistil dont les ovules apparaissent déjà. Pendant tout le cours de l'hiver, j'ai trouvé lArisarum vulgare trop avancé dans sa végétation pour pouvoir suivre le développement de ses fleurs, et m’assurer si elles possèdent ou non un calice ; il est à remarquer dans celte plante qu'avant l’anthère , le pistil semble formé de plusieurs pièces verticillées et soudées entreelles. Des observations que je viens d'exposer, il résulte que les fleurs monstrueuses d’'Arum italicum, qui furent le premier objet de mon examen, trahissaient le plan primitif de la nature dans la formation des fleurs femelles des Ærum, plan qui-se retrouve dans ces mêmes fleurs quand on les observe au début de leur croissance. Cette connaissance étant acquise, on se demande naturellement si les étamines des Ærum sont vraiment nues , et si elles ne pos- séderaient point aussi quelque tégument floral dans la première période de leur développement ; mais je ne sache pas qu’on ait DANS L'ARUM 1TALICUM, BA jamais été éclairé à ce sujet par un cas quelconque demonstruo- sité ou par l'observation des fleurs normales. L’anthère de celles-ci, lorsqu'elle n’a encore que 1/3 de millimètre de hauteur, est for- mée de deux anthères placées sur les côtés opposés d’un épais connectif. Chaque anthère (fig. 6) est plissée de facon que leurs moitiés réciproques sont voisines, et figurent deux branches tour- nées vers la base du connectif. Plus tard (dans les étamines de 4/2 millimètre de longueur ) l’anthère s’abaisse , elle s’atténue supérieurement dans le point correspondant à la plicature, et se partage en deux bourses; de sorte que les deux anthères primi- tives sont ainsi changées en quatre anthères distinctes (1) (fig. 7-8) placées deux à deux sur des faces opposées du connectif. Ces anthères géminées s’unissent ensuite par le bas, en restant à peu près libres à l’autre bout (fig. 8); alors le connectif vu d’en haut (fig. 9) présente quatre gibbosités correspondant aux bran- ches des deux anthères originaires, et le liquide, qui, dans celles- ci, s’est déjà condensé en plusieurs masses, commence à s’orga- niser en cellules. Jusqu'à cet instant, bien que j’en eusse commencé l’examen dès le début de leur développement , je n’ai pu décou- vrir dans ces étamines aucune trace de périgone; il ne m'est point arrivé non plus de rencontrer des cas de monstruosité où elles fussent intéressées. EXPLICATION DES FIGURES. (PLANCHE, 2.) Fig. 1. Fleurs femelles monstrueuses d'Arum italicum Lam., qui se sont déve - loppées deux mois environ avant l'époque ordinaire de la fleuraison de cette plante ; p, périgone quadrifide ou 4-lobé, soudé à l'ovaire ; quelques fleurs pré- sentaient un style s, allongé hors du calice et surmonté de cellules stigma- liques. Toutes les figures suivantes reproduisent des objets empruntés à des fleurs normales. | Fig. 2. a, fleur femelle, longue d'un tiers de millimètre, dans laquelle on ne voit (4) Peut-être conviendrait-il d'ajouter que ces anthères sont unilobées. (Rédact.) 12 G. GASPARRINI — ENVELOPPE FLORALE, ETC. aucun rudiment d ovaire ; b, la même fleur qui a été comprimée entre deux verres et dont les quatre folioles sont déplacées. Fig. 3, a, b, fleurs femelles, longues d’un demi-millimètre, et composées comme la précédente d’un calice tétramère ; c, autre, comprimée entre deux verres. L'ovaire, dans ces fleurs, n'était encore qu'un amas de cellules délicates et semi-fluides. Fig. 4. Fleur femelle, parvenue à une longueur de deux tiers de millimètre, et pressée entre deux lames de verre ; les divisions calicinales se sont soudées à la base dans une assez grande étendue, et le pistil qui, placé au milieu d'elles, ne leur adhère encore que partiellement, contient des ovules naissants. Fig. 5. Coupe verticale d'une fleur dont la longueur n’excédait pas un millimètre. Les pièces du périgone sont jointes entre elles et avec toute la surface du pisti), et il ne reste de la soudure de ces deux organes qu'une trace à peine appré- ciable ; v, vaisseaux qui cheminent dans le tissu du périgone ; v’, autres qui gagnent le carpelle et les ovules; c, cavité ovarienne ; le nucleus des ovules est saillant; s, style au sommet duquel commencent à poindre les cellules stigmatiques; celles-ci, en s’allongeant, deviennent plus tard tubuleuses ou fusiformes. | Fig. 6. Formes et aspects divers de l'étamine, lorsque, longue d'un tiers de millimé- tre, elle ne présente encore quedeux anthères plissées dans le milieu ; «, anthère vue de face, placée sur un des côtés du connectif, à la base duquel atteignent ses extrémités ; b, les deux anthères qui se voient encore d'un seul côté, quand le connectif ne s’est pas régulièrement développé ; c, les mêmes, vues du côté le plus large du connectif, Fig. 7. Étamine parvenue à la longueur d’un demi-millimètre; a, une des an- thères qui s’est partagée en deux en s’atténuant et se rétrécissant au point «, correspondant à la plicature ; b, étamine vue par le côté le plus large du con- nectif. Fig. 8. Étamine longue de 2/3 de millimètre ; les anthères d’abord au nombre de quatre, n’en forment plus que deux, s'étant unies par paires dans leur partie inférieure, sur le côté le plus étroit du connectif. Fig. 9. La même étamine, vue d'en haut, et montrant la sommité gibbeuse des deux anthères. MELASTOMACEARUM QUÆ IN MUSÆO PARISIENSI CONTINENTUR MONOGRAPHICÆ DESCRIPTIONIS ET SKCUNDUM AFFINITATES DISTRIBUTIONIS TENTAMEN, (sequenTrA.) Auctore CAROLO NAUDIN. LIT. MARCETTA. Tom. XIV, tab. VIL Marceriæ et ÉRogrona ts spec. DC: — Mart., Nov. gen. et spec., III. — Endlich., Gen. plant., n° 6205. Flos 4-merus. Calyx campanulatus, dentibus subulatis tubum : æquantibus sæpius persistentibus. Petala ovata obovatave ut plu- rimum acuminata rarius obtusa. Stamina 8 æqualia aut vix inæ- qualia, antheris subulatis subarcuatis l-porosis, connectivo infra loculos sæpius immediate bilobo sed cum loculis coalito ideoque parum distincto. Ovarium liberum ovoideum 4-loculare rarius 8-loculare. Stylus filiformis, stigmate punctiformi. Capsula sub- globosa calyce vestita, 3-4-valvis. Semina cochleata. Fruficulh et suffruticuli austro-americani ramosi sæpissime macrophylli submicranthi; floribus axillaribus terminalibusque sohtaris-ternis , nunquam paniculatis, roseis purpureis albis aut violacets. Genus excepta M. carinata quæ subheterogena est omnino aturale si ad Tetrameridem species Candollæanas M. sertulariæ el fortassis M, excorialæ removeris, hl C, NAUDIN. — MELASTOMACEARUM Marcetia Lasiandralium americanarum seriem claudit , jam tribus sequentis habitum induens illique staminum fabrica fere conveniens ; nec tamen solvitur seminum cochleatorum vincu- lum quo priori etiam arctius connectitur. À. Capsula 4-valvis ; dentes calycini persistentes ; connectivum infra Loculos immediate bilobum. Species genuinæ. 1. MARGETIA LATIFOLIA +. Fig. 3. M. suffruticulosa erecta parum ramosa pro genere macrophylla : caule ramisque obtuse {-gonis molliter hirsutis ; foliis petiolatis late ovatis interdumque subrotundatis acutis aut subobtusis argute serrulatis 3-nerviis, pagina utraque brevissime pube- rulis ; floribus ad apices ramulorum terminalibus ternis. Planta videtur suffrutescens. Folia 2 centim. longa , 1 ! lata , petiolo 4-5-millimetrali. Petala ferme sesquicentimetrum longa obovata obtusa. Antheræ lineari-subulatæ, — In Brasiliaseptentrionaïi prope La Jacobina; Blanchet. 2. MARCETIA CANESCENS +: M. suffrutescens vel frutescens ; ramis iunioribus 4-gonis, ve- = tustioribus excoriatis et glabratis : foliis brevissime petiolatis late ellipticis ovatisve subacutis serrulatis 3-nerviis, utraque pagina canescenti-tomentellis ; floribus ad apices ramulorum solitartis-ternis. Folia 5-8-millim. longa, 4-6 lata, petiolo vix millimetrali. Petala cir- citer foliorum magnitudine vel paulo majora obovata apice rotundata. Cætera ut in præcedente et reliquis. — In Brasilia D prope La Jacobina ; Blanchet. 3. MARCGETIA ANDICOLA +. M. frutescens ; ramis junioribus 4-gonis puberulis, vetustioribus excoriatis et glabratis ; foliis subsessilibus cordiformi-ovatis acutis integerrimis, marginibus revolutis ideoque primo in- tuitu sæpe triangularibus, 3 rarius 5-nerviis, utraque pagina tenuissime puberulis interdumque quasi glabratis ; floribus omnibus axillaribus solitariis, rarius binis aut ternis. MONOGRAPIHICA DESCRIPTIO. 5 Folia ut plurimum 7 millim. cireiter longa, rarius centimetralia, 5-6 vel paulo amplius fata, basi cordata, petiolo subnullo. Petala folio- rum magnitudine ovatt acuminata acuta. Cætera ut in reliquis. Ad AL. cordigeram tendit sed distincta videtur. — In provincia Merida Reïp. Venezuelensis, ad altitudinem 2300 metrorum ; Funck et Schlim. h. Marcerra corpiGErA DC., Prod., II, p. 124. M. fruticosa ramosissima: ramis junioribus A-gonis puberulis, vetustioribus excoriatis glabratis ; foliis sessilibus subsessili- busve triangulari-ovatis acutis basi sæpe cordatis, marginibus revolutis, integerrimis 3-nerviis utraque pagina glanduloso- puberulis ; floribus axillaribus solitariis sæpe racemosis pur- pureis aut albis. | Frutex submetralis. Folia 5-7 muillin. longa, 3-4 lata. Petala folio- rum longitudine sed late ovata et acuminata. Species maxime variabilis tam statura et habitu quam vestitu et magnitudime foliorum, M. andi- col proxima sed multo densius foliosa. Adsunt specimina quorum folia tam lata quam longa sunt , alia autem quorum omnino sunt linearia et angusta, imo in eodem specimine illas duas modificationes nonnun- quam reperire est. Inde exortæ sunt quædam species Candollæanæ, sci- licet : A7. taxifolia, alandulosa, pubescens et fortassis nonnullæ aliæ quas ad 4/7. cordigeram referendas censemus. — In provincia Brasiliæ austra- lis Minas geraes locis sabulosis et aridis vulgatissima ; Riedel, Vauthier, Claussen , Guillemin, Salzmann, Weddell ; in Brasilia septentrionali, Blanchet; Guyana anglica, Schomburgk; Imperio Venezuelensi in mon- tibus inter Merida et Truxillo, Linden. 9. MARCETIA JUNIPERINA DC., L. €. Præcedenti et præsertim varietati taxifoliæ simillima sed folia margi- nibus omnino revoluta sunt et tune omnino acerosa videntur et acutis- sima, Nulla cæterum exstat differentia quoad staturam vestitum et florum fabricam, ideoque meram varietatem esse M. cordigeræ existimamus. — In imperio Venezuelensi prope Cumana ; Bonpland. 6. MarcETIA TENUIFOLIA DC., L. €. M. fruticulosa ramosissima ; ramis vetustioribus tortuosis et excoriatis ; foliis minutis patentim decussatis sessilibus acerosis (propter marginum revolutionem) incurvis 1-nerviis pube tomentiformi canescentibus ; floribus axillaribus solitariis, 6 €. NAUDIN. — MELASTOMACEARUM Planta a M. cordigera nisi foliis brevioribus et acerosis nullo modo distincta eique in posterum. verisimiliter conjungenda. — In Brasilia meridionali, Martius, Vauthier, Claussen, - * 7. MARCETIA DENUDATA +. M. fruticulosa fastigiato-ramosissima scopiformis , ad apices ra- mulorum densissime foliosa cæterum omnino denudata : ramis .vetustioribus tortuosis excoriatis rubentibus ; foliis sessilibus | minutis Î-nerviis, marginum revolutione linearibus , obtusis canescenti-tomentellis; floribus ad apices ramuloram axillari - -bus terminalibusque subsolitariis. Planta videtur semimetralis vel fortasse humilior. Folia 4 millim. longa, vix 1 lata cum marginibus revolutis. Floris partes ut in præ- cedentibus sed antheræ minus subulatæ et minus arcuatæ sunt et basi vix bilobæ. Planta sane affinis quibusdam varietatibus M. cordigeræ sed inter hanc et sequentem quasi mediaest ideoque nobis sat distincta ha- Dita. — In Brasilia septentrionali prope La Jacobina ; Blanchet. B. Capsula 3-valuis ; dentes calycini persistentes ; connectivum infra loculos attenuatum nec bilobum et a loculis vix distinctum. Species genuina depauperata. 8. MARCETIA ACEROSA DC., L. c., 195. M. fruticulosa humilis cæspitose rafnosa microphylla oligan- tha hirtella ; caulibus basi decumbentibus ; ramulis erectis ; foliis sessilibus carnosulis oblongo-ovatis acutis tenuissime inter pubem punctulatis ; floribus terminalibus solitariis pur- purels. Planta ericoidea 1-2-decimetralis, caulibus lignosis tortuosis excoria- tis, pennæ columbinæ circiter crassitudine. Folia 2-3 millim. longa, 1 lata, subpatula cinerescentia immerse uninervia, marginibus incras- satis nec revolutis, ut ait celebratissimus Candollæus. Petala rotundato- obovata apiculata, basi fere in ungüuem brevissimum angustata. Sta- mina vix inæqualia, connectivo infra loculos brevissimo attenuato et a Joculis ipsis difficile distincto. Capsula globosa 3-valvis. — In arenosis montium Serra de Curmatahy, provinciæ Minas geraes ; Aug. de Saint- Hilaire. MONOGRAPHICA DESCRIPTIO. h7 C. Capsula 3-valvis ; dentes calycini demum decidur. Species generi subhe- terogena. O. MARCETIA CARINATA. — Chœtostoma tetrashichum DC, — Mart., Vov, gen., HI, t. 264. — Rhexia ericoides Spreng. ex Cham. M. fruticulosa ramosissima fere glaberrima ; foliis sessilibus mi nutis carnosulis triquetris acerosis rigidis, facie superiore canaliculatis, inferiore carinatis, margine non revoluto bre- viter ciliolatis, cæterum glabris ; floribus ad apices ramorum solitariis ; capsulis à-valvibus demum in dichotomia alaribus. Fruticulus 1-2-decimetralis. Folia 3-4 millim. Tonga, vix 1 lata. Calycis dentes subulati distantes. Petala obovata subobtusa 5 millim. circiter longa. Stamina æqualia aut vix conspicue inæqualia, antheris fere rec- tis, connectivo infra loculos minime distincto. — In Brasilia septentrio- nali prope Bahia; Blanchet. Species addenda ; 40. M. excorraTa Mart., Now. gen., III, tab. 248, p. 102. An etiam M. exæcoriata DC.? Species fortasse ad M. cordigeram referenda. Species exclusa : M. sertularia DC. — 'TETRAMERIS SERTULARIA. Species nobis ignotæ : M. decussata DG. — An TETRAMERIS VISCIDULA ? M. tamariscina DC. — Fortassis mera M. cordigeræ varietas. GENERA INCERTÆ SEDIS. Genera sequentia nempe Dionycha, Dichætanthera et Rous- seauæia quæ nobis imperfecte innotescunt, ad Lasiandralium tribum plurimis notis accedunt, ab ea quibusdam aliis recedunt. Dionycham antherarum fabrica antica basi calcar duplex geren- tium pluribus Lasiandralibus imprimis autem Chætogastris di- hS €. NAUBEN, —— MELASTOMACEARUM centris analogam facit, dum Rousseauxia Chætogastris adesmiis respondet, sed neutrius semina quæ ad condendam generum or- dinationem tanti sunt momenti cognoscimus. Nec minus ludit Dichætanthera quæ antheris, nescimus quo pacto, Melastomatis, Appendiculariæ 1mo et Dissochætæ structuram æmulari videtur, seminibus autem ambiguis quodammodo Lasiandrales Miconiali- bus connectit. Donec ergo arctiorem consanguinitatem mani- festam faciat occasio, hæc tria ad Lasiandralium calcem colloca- bimus,. LIV. -DION YCHA. + Tom. XIV, tab. VII, fig. 4. Flos }-merus. Calycis dentes magni subrotundati apiculati tubum campanulatum longitudine æquantes caduci. Petala obo- vato-subrotunda retusa. Stamina 8 æqualia , antheris rectis vel parum arcuatis L-porosis, connectivo infra loculos non aut vix conspicue producto sed antice in appendices duas calcariformes divergentes diviso. Ovarium semiadhærens apice libero villosu- :Jum umbilicatum 4-loculare. Stylus crassiusculus, stigmate punc- tiformi. Fructus ignotus. Frutex madagascariensis , ramis supremis pulverulento-hirts, vetustioribus glabratis; foliis petiolatis lale ovatis apiculahs aut subobtusis basi cordatis integerrimis 9-11-nerviis, pagina superiore villosis, inferiore canescenti-tomentosis ; floribus ad apices ramo- rum paniculæ brevis corymbiformis glomeratis involucratis sessi- libus. Genus cum Dichætanthera non confundendum. 4. Drionycua BosEern +. Folia 5-6 centim. et fortasse amplius longa (suprema tantum suppete- bant), 4 lata, petiolo circiter centimetrali. Involucri bracteæ sæpius binæ concavæ subcucullatæ obtusissimæ extus setuloso-pulverulentæ, Petala circiter 2 centim. longa et lata. — In insula Madagascaria a clar. Bojer. lecta. | HONOGRAPHICA DESCRIPTIO. A4 LV. DICHÆTANTHERA. Tom. XIV, tab. VIE, fig. 4, 5. DicuzranrmerA, Endlich., Gen. plant., n° 6227. — RoussEAUxIÆ spec. DC. — Mecasroma, Desr. in Lamk., Dict., IV, p. 56. Elos 4-merus. Calycis campanulati dentes breves obtusi, Pe- tala late obovata retusa subinæ#quilatera. Stamina 8 alternatim inæqualia uniporosa ; { majorum antheris lineari-subulatis sub- rectis, connectivo infra loculos longissime producto filiformi arcuato, ultra filamenti insertionem antice in appendicem bi- aristatam porrecto ; minorum subulatis sigmoideis, connectivo infra loculos subnullo’sed ultra filamenti insertionem appendice profunde bifida vel potius biaristata ut in majoribus terminato. Ovarium subglobosum 4-lobum ad medium usque costis 8 adhæ- rens X-loculare. Stylus filiformis sigmoideus vel hamosus, stig- mate puncüformi. Capsula calvce vestita {-valvis. Semina cla- valo-incurva nonnihilque reniformia. | Frulex madagascariensis, ramis articulatis vel polius nodosis sparse strigullosis ; folis petiolatis lanceolatis integerrimis 3-ner- vus, pagina superiore glabris, inferiore setuloso-scabrelhs ; floribus ad apices ramorum in panmiculas paucifloras dispositis. 1. DICHÆTANTHERA ARTICULATA Endlich., { «. — Melastoma arhiculata Desr., L. c. —: Rousseauæia articulata DC., IT, 153. —- Fortassis etiam Melastoma madagascariense DC. l. c., p. 147. Folia 10-12centim. longa, 2-3 lata, subacuminata, petiolo circiter cen- timetrali. Petala sesquicentimetrum longa et lata. Stamina 4 cum pe- talis alternantia cæteris ferme duplo majora. — In insula Madagascaria; Commerson, Chapelier. LVE AOUSSEAUXTIA. Tom. XIV, tab. VIT, fig. 6. RousseauxiA, Endlich., Gen., n° 6226. — Rousseauxiæ, spec. BC. — Mecastrowa Desrouss. in Lamk., Dict., IV, p. 50. Flos H-merus. Calycis dentes ovati acuti tubum oblongo- campanulatum æquantes. Petala obovata apice rotundata. Sta- mina 8 æqualia aut vix inæqualia, antheris subulatis L-porosis, 3° série. Bor. T. XV. (Cahier n° 4.) # k 50 €. NAUDIN. — MELASTOMACEARUM connectivo non producto. Ovarium basi costis nonnihil adhærens ovoideum apice setis coronatum 4-loculare. Stylus filiformis, stigmate punctiformi. Fructus verisimiliter capsula 4-valvis. Semina ignota. Frutex madagascariensis a Chœætogastris sectionis Adesmiæ characteribus floris fere nullo modo discrepans, habitu autem di- versus et ob patriam ab America æquinoctiali remotissimam ad aliud genus removendus ; distinguitur ramis supremis articulatis, foliis petiolatis ovahis obovatisve acutis obsolete serrulatis 3-nerviis glabris, floribus ad apices ramorum paucis fere paniculatim dispositis. 1. RoussEAuUxIA cHRYsSOPHYLLA DC., IT, 153. — Endlich., LL c. — Melastoma chrysophylla Desr., {, c. Folia utraque pagina sed inferiore præsertim flavicantia, circiter 3-5 centim. longa, 1 5-2 lata, petiolo ferme centimetrali. Petala sesqui- centimetrum longa, colore ignoto sed fortasse flava sicut et antheræ. — In insula Madagascaria ; Commerson. Hic etiam, donec melius innotescat, species Melastomatis cy- mosi DC., collocanda est, quam sub nomine sequente recipien- dam proponimus. LVIT. AWPHIBLEMMA. Tom. XIV, tab. VII, fig. 7. Flos 5-merus. Calycis tubus oblongo-campanulatus, limbus dilatatus membranaceus mollis, dentibus tr'iangularibus subacu- tis paulo infra apicem denticulo externo minuto instructis. Petala ovata aut obovata apiculata, Stamina 10 alternatim inæqualia et heteromorpha ; antheris lineari-subulatis L-porosis, 5 majorum connectivo infra loculos longe producto arcuato gracili ultra filamenti insertionem in appendicem truncatam aut saltem obtu- sam porrecto, minorum infertilium infra loculos nullo aut sub- nullo. Ovarium toto ambitu et fere usque ad apicem adhærens 5-loculare apice membranula marginatum. Stylus filiformis, stigmate obtuso punctiformi. Placentæ productæ lamelliformes. Fructus ignotus. Frutexæ, ut videtur, quineensis: ramis tetraedris : foliis cor- MONOGRAPHICA DESCRIPTIO, 51 diformibus acutis imo el acuminatis serrato-denticulatis T-nerviis ; floribus in cymas corymbosas terminales disposihis, rubris aut roseis. | A. AMPHIBLEMMA CYMOSUM. — Melastoma cymosum DC., ILT, 147. — Ventenat, Hort. Malm., tab. 1%. — Schrader, Sert. Hannover., tab. X. — Loiseleur, Herb. de l’amat., tab. 135. — Melastoma corymbosa Sims, Bot. mag., 904. Planta circiter metralis, parum ramosa. Folia sparse pilosula, 5-8 cen- tim. longa, 4-7 lata, petiolo 1-3-centimetrali. Ramuli floriferi corym- borum subscorpioidei. Specièm americanam reputavere Schraderius et Ventenatius, alii auctores, scilicet Afzelius et Simsius, quorum qui- dem sententia nobis probatur, africanam perhibent. Si cochleata sint semina ut in plerisque aliis Lasiandralium generibus, locum in syste- mate hocce novum genus inter Tristemma et Argyrellam obtinebit. Nomen ductum a vocibus ä&uyt et Bhéuna propter characteres ambiguos floris hinc ad Lasiandrales, illine ad Miconiales spectantis. EXPLICA'TIO ICONUM. Tom. XII. T'ABULA XI: Ï. STENODON SUBEROSUS. a. Calyx absque corolla. — b. Idem longitudinaliter sectus ad ostendendum ovarium., —c. Petalum. — d, Stamina nonnibhil inæqualia et fere rostel- lata, — e. Ovarium transversim resectum. — f. Capsula calyce nudata, loculicide 4-valvis. — g. Semina irregulariter incurva. | H. .OxocronIA CALCARATA. a, Calyx longitudinaliter fissus et explicatus, ut appareant stamina alterna- tim majora et minora. — b. Petalum. — c. Capsula libera, 2- valyis. — d. Semina reniformia subcochleata. II. OnOCTONIA PAUGIFLORA, a. Petalum. — b. Stamina majora; unum ab antica facie, alterum a latere visum. — c. Stamen unum e minoribus, fortassis sterile. IV. ONOGTONIA GRASSIPES. a: Petalum, — b. Stamina duo e majoribus, — c. Stamen unum e minoribus. Tasuza XII. | 2 nc PUSILLA. a. Calyx longitudinaliter fissus , ut patefant stamina majora et minora. — 02 €. NAUDEN. — UELASTOMACEARUM b. Petalum. — c. Stamen unum e majoribus fertile. — d. Idem € minori- bus efœtum. — e. Ovarium in calice liberum. — f. Idem transversim sec - tum, biloculare. — g. Semina reniformia. JL. DicranANTHERA HEDYOTIDEA. a. Calyx.— b. Idem longitudinaliter sectus ovarium liberum stylumque sig- moideum et subclavatum ostendens. — c. Unum e majoribus staminibus. — d. duo e minoribus. — e. Ovarii sectio transversalis — f. sente Co- chleata. 11E. DicRANANTHERA SALZMANNI. a, Petalum. — b. Stamina duo e mojaribus. — c. Stamen unum € minoribus. — d, Ovari sectio transversalis, — e, Semina cochleata. Fagueza XEV. FE. NersERA AQUATICA. a. Flos apertus integer. — b. Petalum seorsim visum. — c. Slamen unum e majoribus. — c’. Alterum e minoribus. — d. Ovarium in tubo calyeis liberum , triloculare. — e. Idem transversim sectum. — f. Semina matura. IT, DEsMosCELIS vILLOSA. a. Flos apertus integer. — b. Idem longitudinaliter sectus, petalis stamini- busque nudatus. — 6, c’. Stamina duo quorum unum e majoribus, alterum e minoribus. — d. Ovarium transversim sectum , 5-loculare. — e. Se- mina. IIT. ERNESTIA TENELLA. a. Flos apertus integer. — b. Ovarium in calycino tubo liberuin. — cc. Sta- mina majora. — c'. Stamen unum e minoribus. — d, Ovarium transver - sim resectum, 4-loculare. IV. DicuæranprA Goupori. a. Flos apertus integer. — b. Calyx longitudinaliter sectus ovarium in tubo liberum exhibens. — cc. Stamina inæqualia. — d. Ovarium transversim sectum, 4-loculare. V. APPENDICULARIA THYMIFOLIA. a. Calyx tubo 8-costato. — b. Petalum. — cc. Stamina duo e majoribus. — d, Unum e minoribus. — d. Ovarium in tubo calycino liberum. — e, Cap- sula trilocularis, apice trivalvis. — f. Semina cochleata. VI. OREOCOSMUS MONTICOLA. a. Flos apertus integer. — b. Calyx corolla genitalibusque nudatus. — cc", Sia - mina inæqualia. — d, Ovarium transversim sectum , 5-loculare. VIT. LastANDRA MACROPHYLLA. a. Flos integer apertus, — a, Calvx seorsim visus.— b, Petalum, — cc”, Sta- Re. = MONOGRAPHICA DESCRIPTIO. 59 Mina inæqualia sed conformia et in extrema connectivi productione glandu lifera. — d. Ovarium longitudinaliter sectum, inferne ealyci adhærens. — e. Idem transversim resectum, 5-loculare. — f. Semina cochleata, Tagura XV. VILL. PreroGasrra minor. — Tabula plantam totam floriferam exhibet. à. Calix Seorsim visus alis brevibus serrato-setosis in angulis ornatus. — b. Petalum. — cc’. Stamina inæqualia. — d. Calyx longitudinaliter apertus cum ovario libero setis aliquot glanduliferis coronato. — e. Ovarium trans- versim resectum 4-loculare. — f. Columella e capsula matura extracta, placentas securiformes exhibens et setas glanduliferas apice retinens, — g. Semina. IX. LasranprA MoriCANDIANA. a. Calyx. — b. Petalum. — c. Stamen unum e majoribus, in extrema con- uectivi productione recnon in filamento glanduliferum. — cc’. Stamina duo e minoribus , connectivum antica basi bicalcaratum exhibentia. X. LASIANDRA BARPBIGERA. «. Calyx setis squamiformibus armatus. — b. Petalum. — cc’. Stamina inæ- qualia . in ima basi connectivi necnon in medio filamento pariter barbigera. Tom. XII. Taguca V. Î. MELcasromA REPENs. 4. Flos apertus integer. —- b. Stamina duo, unum e majoribus, alterum e minoribus. — €. Petalum., — d. Ovarium integrum. — €. Ovarium trans- versim sectum. — f. Semina. FF. M£&LASTOMA TAITENSE. «. Calyx Integer. — b. Petalum, — c. Stamina duo, unum e majoribus, alterum e minoribus. — d. Ovarium integrum. — e. Idem resectum. — f. Semina. III. MELAsTOMA GAUDICHAUDIANUN. a. Calyx integer ad naturam delineatus. — b, Stamina duo maxime inæqualiu et heteromorpha. IV. MELASTOMASTRUM ERÉCTUM. a. Calyx integer. — b. Petalum. — c. Stamina duo e majoribus. — d. Sta- men unum € minoribus. — e. Ovarium longitudinaliter sectum. — f. Idem transversim divisum. —- g. Seimina. V. TRISTEMMA VIRUSANUN. a. Summitas ramuli floriferi capitulum pauciflorum involucratumque necnon foliorum formam ostendens. — b. Flos integer apertus calycis fabricam præserlim denonstrans. — c. Stamina duo, unum ex alternantibus cum Oo C. NAUDIN. — MELASTOMACEARUM .. corolla , alterum ex oppositis. — d. Ovarium longitudinaliter divisum. — eg. Idem transversim resectum, — f. Semina. Taguza VE, VI. TRISTEMMA SCHUMACHER. a. Capitulum folia suprema, involueri bacteoles et florum dispositionem 0S- tendens. — b. Calyx integer post anthesim. — c, Stamina duo e majoribus seu cum corolla alternantibus. — d. Unum e minoribus. — €. Ovarium longitudinaliter divisum, — f. Idem transversim sectum. — g. Semen co- _chleatum. VIL ! PEER INCANA. a. Paniculæ fragmentum flore uno aperto, alabastris et foliis duobus quorum unum paginam superiorem, alterum inferiorem ostendit, ornatum. — b. Calyx integer. — e. Petalum. — d. Stamina duo, unum e majoribus, alterum e minoribus. — e. Ovarium integrum cum stylo et stigmate. — f. Idem transversim sectum. VIII. ARTHROSTEMMA HETEROSTEMON. a. Plantæ integræ ad naturam delineatæ specimina duo. — b. Calyx integer multoties auctus. — c. Petalum. — d. Stamina duo e fertilibus magno- pore aucta. — e. Unum ex abortivis pariter auctum. — f. Ovarium inte- grum. — g. Ejusdem sectio transversalis. — hk. Semen cochleatum. IX. ARTHROSTEMMA WEDDELLIANUM. a, Calyx integer. — b, Petalum. — c. Calycis limbus sursum visus ut appa- reant pili penicillati cum dentibus alternantes, — d. Ovarium integrum. — e. Stamina duo subæqualia. — f Ovarii sectio transversalis. -— g. Semen. X. OSBECKIA ANTHEROTOMA. a. Calyx integer. — b. Idem antica parte lacerus ut ovarium patefaciat. — c. Stamina duo , unum e majoribus , alterum e minoribus. — d. Petalum. — 6. Ovarii sectio transversalis. — f. Semen cochleatum. Tasuza VIF. L. OsBECKIA BRACHYSTEMON. a. Calyx sursum visus ut manifestentur pili quatuor penicillati cum dentibus alternantes. — b. Calyx a latere visus. — c. Petalum. — d. Stamina. — e. Calycis cum ovario adhærentia. — f. Ovarii sectio transversalis. — g. Se- mina. II. OspecxiA NEPAULENSIs. a, Calyx integer, — b. Stamina æqualia. — c, Calycis cum ovario adhæren- tia. — d. Ovari sectio transversalis. MONOGRAPHICA DESCRIPTIO. 5 IL. Ossecxra PERROTTETI, a Flos apertus monopetalus 4-lobus. — b. Calyx integer. — c. Corolla mono- petala staminigera uno latere dissecta et explicata, — d, Stamina æqua- lia. — e. Calyx dentibus caducis nudatus et ad medium longitudinaliter truncatus ut ovarii adhærentiam et formam patefaciat. — f. Ovarii sectio transversalis. IV. OsBECkIA LINEARIS. a. Calyx integer ante floris explicationem squamis setigeris duplici serie ordi- natis instructus. — b. Una e squamis quatuor superioribus cum calycinis dentibus alternantibus. — c. Altera e squamis inferioribus. — d. Dens calycinus seorsim visus. — e. Petalum. — f. Stamina subæqualia. — g. Calyeis cum ovario adhæsio et dentes a tubo secedentes. — h. Capsula submatura. — à, Ovarii sectio transversalis. — j. Semen cochleatum. V. OsBeckiA ZANZIBARIENSIS. a. Calyx integer. — b. Stamen unum e majoribus. — c. Alterum e minori- bus. — b. Ovarii cum calyce adhæsio. — e. Ejusdem sectio transversalis locellos staminum simul demonstrans. VI. Ossecxrasrrum HEUDELOTI. a. Calyx dentibus mature caducis jam nudatus. — b. Pilus calycinus seorsim visus. — c. Petalum. — d. Unum e staminibus majoribus. — e, Alterum e minoribus. — f. Ovarii cum calyce adhæsio. — g. Ejusdem sectio trans- versalis. = h. Semina. Tasuza VIII. 1. NEROPHILA GENTIANOIDES. a. Planta integra ad naturam delineata. — b. Flos apertus. — c. Calyx seor- sim visus. — d. Petalum. — e. Stamina æqualia aut subæqualia. — f. Ova- rium liberum apice-setulosum. — g. Ejusdem sectio transversalis, — h. Semina nondum matura. Tom. XIV. Tasuza IV. TL. TETRAMERIS TRIVALVIS. a. Calyx integer. — b. Idem longitudinaliter sectus. — c. Petalum. — d. Stamina majora. — e. Unum e minoribus. — f. Ovarii sectio transver- salis. — g. Semen. — h. Folium. IL. TETRAMERIS VISCIDULA. a. Rami foliis instructi fragmentum. — b. Calyx integer. — c. Idem longitu- dinaliter sectus. — d. Petalum. — e, f. Stamina inæqualia, — g. Ova- rium transversim sectum: — h, Semina. III. CaæroçasrrA BICOLOR. a. Calyx integer. — b. Idem longitudinaliter sectus. — c. Petalum. — d. Stamina subæqualia. — e, Ovarii sectio transversalis. 96 €. NAUDIN. — MELASTOMACEARUM + V. CuæxrogAsrrA HERMANNIOIDES. a, Flos integer in anthesi. — b. Calyx longitudinaliter divisus. — c. Petalum. - — d. Stamina subæqualia. — 6. Ovarii sectio transversalis. V. CHÆTOGASTRA STRICTA. a. Calyx integer. — b, Idem cum ovario longiludinaliter sectus. — c. Peta- lum. — d. Stamina æqualia. — e, Ovarii sectio transversalis. VI. CuærocasrrA BONPLANDIANA. a. Calyx integer. — b. Idem resectus. — c. Petalum. — d. Stamina æqua- lia, connectivi appendiculis destituta. — e. Sectio ovarii transversa. VII. CHÆTOGASTRA NIGRITELLA. a. Ramuli fragmentum foliis duobus ornatum. — b. Calyx integer.— c. Idem resectus. — d. Petalum. — e. Stamina æqualia. — f. Ovarii sectio trans- versalis. VIII. CASTRATELLA PILOSELLOIDES. a, Folium, — b. Flos apertus. — c, d. Calyx. — e, Petalum. — f. Stamina æqualia. — g. Ovarii sectio transversalis. Taguca V, Î. SPENNERA PANICULARIS. a. Folium. — b. Calyx integer. — c. Idem longitudinaliter sectus. — d. Pe- talum. — e. Stamina æqualia, connectivo infra loculos producto insignia. — f. Ovarii sectio transversa. — 4. Semina. IT. SPENNERA SPHÆRANTHERA. a. Calyx integer. — b. Petalum. — cc. Stamina æqualia antice à latere et a dorso visa. — d. Ovarii sectio longitudinalis. — e, Ejusdem sectio trans- versa. —-- f, Semina, IIT. CHÆTOLEPIS ALPINA. a. Ramuli floriferi summitas. — b. Caiyx integer. — c. Petalum. — d. Sta- mina subæqualia. — e. Ovarium integrum. — f. Ejusdem sectio transversa. — 4. Semina. IV. Harconeswium LINDENIANUN a. Ramuli floriferi fragmentum. — b. Calyx integer. — c. Idem longitudina- liter sectus. — d, Petalum. — e. Stamina æqualia. — f. Ovarium trans- versim resectum. — g. Semina. V. HEERIA PROCUMBENS. a. Pars ramuli florifers — b, Petalum. — cc. Stamina duo e majoribus. — d. Duo e minoribus. — +, Ovarium integrum. — f. Idem transversim sec - [um, — g. Semen. MONOGRAPHICA DEÉSCRIPTIO. 97 Tasuza VI. GUYONIA TENELLA. a, Planta integra ad naturam delineata. —- b. Flos integer apertus auctus. — c. Calyx. — d. Petalum. — e. Stamina. — f. Ovarium longitudinaliter sectum , stylus et stigma capitellatum. — g. Ovarii sectio transversalis. — h. Semen. Tasuza VIT. Ï. HETEROCENTRON UNDULATUM. a. Folium Heterocentri penninervium. — b. Calyx. — c. Petalum. — d. Sta- mina majora et minora heteromorpha. — e. Ovarium liberum. — f. Idem transversim sectum. — g. Semen. Il. HETERONOMA CUBENSE. a. Calyx. — b. Petalum. — c, d. Stawina inæqualia et heteromorpha. — e. Ovarium maxima parte adhærens. — f., Ejusdem sectio transversa. — g. Semen. IIE. MaRCETIA LATIFOLIA. a. Ramuli floriferi summitas folia alabastra et florem explicatum ostendens. _— b. Petalum. —"c. Stamina æqualia et conformia. — d. Ovarium libe- rum. — &. Ejusdem sectio transversa. — f. Semen. [V. Dionvyca Boseru. | a. Calyx. — b. Petalum. — c. Stamina conformia, unum antice, alterum a latere visum. — d. Ovarium post anthesim longitudinaliter sectum, semi- adhærens et calycis dentibus deciduis jam orbum. — e. faem transversim sectum. V. DiICHÆTANTHERA ARTICULATA. a. Calyx. — b. Petalum. — cc, Stamina duo e majoribus. — d. Unum e mi- noribus. — e. Ovarium 4-lobum, calycino tubo septis tantum adhærens. — f. Ejusdem sectio transversa. — g. Semina. VI. RoussEauxiA CHRYSOPHYLLA. a. Calyx. — b. Petalum. — c. Stamina æqualia exappendiculata, — d. Ova- rium liberum. — e. Idem transversim sectum. VII. AMPHIBLEMMA CYMOSUM. a, Calyx integer denticulos sub apice dentium insidentes ostendens. — b. Pe- talum. — c. Stamina duo e majoribus. — d. Unum e minoribus abortivis. — 6. Ovarium adhærens et apice membranula coronatum. — f. Ejusdem sectio transversalis loculorum numerum ostendene, n8 C. NAUDEN, - MELASTOMACEARUM Trisus III. — PYRAMIALES. . Calycis dentes simplices aut nervo medio incrassato et pro- minente instructi ideoque quasi duplicati. Antheræ lineares aut lineari-subulatæ basifixæ 1-porosæ ; connectivo infra loculos non producto, postice interdum tuberculato aut calcare tenui armato. Fructus capsularis valvis loculicide dehiscens. Semina dimidiato- ovoidea aut irregulariter pyramidata, raphe laterali hine exCur- rente lineata, rarius cochleata. In tribum artificialem olim fortasse delendam aut saltem emen- dandam genera tria americana consociavimus quorum affinitates melius sentire nondum licuit. Pyramia et Cambessedesia quidem sibi invicem recte junguntur et, nisi obstaret seminum fabrica, a Marcetia tribus præcedentis non discederent. Ab illis remo- tior est Rhexia quam propter ambiguos characteres faciemque propriam nulla alia voluit recipere tribus. In hoc tamen tria genera consentiunt nempe antheris elongatis et basifixis necnon fructu capsulari. C'onspectus generum. Pyramia. Cambessedesia. Rhexia. LVIIL. PYRAMIA. Tab. IN. PyramiA Chamisso, Linn., 1X, 458. — Ossecxiz spec. sectionis Microlepis DC. — Endlich., Gen. plant., n° 6180. Flos 5-merus. Calycis dentes tubo breviores persistentes. Petala ovata vel obovata. Stamina 10 subæqualia ; antheris lineari-subulatis subtetragonis 1-porosis , connectivo infra locu- los nullomodo producto, postice ad basim nonnihil incrassato, filamentis glabris aut parce pilosulis. Ovarium ima basi adhærens, cæterum liberum , 5-loculare. Stylus sigmoideus filiformis, stig- mate punctiformi. Capsula 5-valvis. Semina ignota. Frutices austro-brasihiani monticolæ ; floribus ad apices ramo- MONOGRAPHICA DESCRIPTIO. 99 rum glomerats , demum in dichotomia alaribus , violaceis purpu- rers aut aurantiacs. Genus sat naturale, Cambessedesiæ tamen proximum a qua recedit ovario 5-loculari. | 4. PyrAMIA SALVIÆFOLIA Cham., L c., 158. — Mig. A. P. dichotomeramosa ; ramis hornotinis tomentoso-hirsutis ferru- gineis foliosis, vetustioribus nudatis et sæpe excoriatis; foliis petiolatis ovatis obtusis tenuiter crenulatis aut integerrimis tri- nerviistomentellis, pagina superiore virescente immerse reticu- lata, inferiore canescente inter nervulos reticulatim prominulos foveolata ; cymis 3-7-floris terminalibus, fructiferis alaribus. Frutex nobis ramo unico cognitus. Folia 3-4 centim. longa, 1 +-2lata, petiolo 4-8-millimetrali. Calyx oblongo-campanulatus tomentoso hirsu- tus rufescens , dentibus late ovatis glanduloso-ciliatis tubo subtriplo brevioribus. Petala obovata ciliolata, centimetrum et quod excedit longa, in sicco specimine purpurea. Antheræ subarcuatæ luteæ, dorso nigrescentes , filamentis pube parca glandulifera ornatis — In monti- bus dictis Serra do Frio provincié Minas geraes ; Vauthier. 2. PyrAMIA PITYROPHYLLA- Cham., {. c. — Osbeckia pityro- phylla DC. P. ramosissima floribunda submicrantha ; ramis supremis canes- centi-tomentosis, annotinis glabratis moxque excoriatis ; foliis petiolatis ovato-oblongis subellipticisque, obtusis et subacutis, obsolete crenulatis aut integerrimis, lateribus sæpe revolutis, 9-nerviis, Coriaceis, pagina superiore glabrata nitente, infe- riore tomentoso-candicante ; paniculis terminalibus contractis densifloris, glomerulos fere mentientibus ; floribus auran- tiacis. Frutex circiter metralis, erectus; ramis foliorum forma et indole O/eæ eyropeæ vamos in mentem revocantibus. Folia 3-4 centim. longa, 1Sæpius lata, petiolo circiter semicentimetrali. Paniculæ ad glomerulos paucifloros interdum reductæ, sæpius floribundæ, tomentoso-canescentes. Calyeis dentes subulati, tubo fere duplo breviores. Petala obovata acu- minata, 5 millim. longa, Antheræ subtetragonæ subrectæ, ut petala au- 60 C. NAUDIN, —- MELASTOMACEARUM rantiacæ, filamentis glabris. Inflorescentiæ fructiferæ demum alares. — In montosis aridis provinciæ Minas geraes ; Claussen, Riedel, Martius. L 3. PYRAMIA STRIATELLA +. P. fruticosa ramosissima submicrantha, viscidula? ; ramis supre- mis pulverulento-tomentellis, vetustioribus excoriatis ; foliis petiolatis elliptico-ovatis utrinque subacutis subobtusisque in- tegerrimis aut rarius obsolete crenulatis 3-nerviis , pagina superiore cito glabrata vernicosis, inferiore tomentellis ; cymis paucifloris terminalibus ; calycibus striolatis. Planta P. pityrophyllæ vicina, notis pluribus tamen facile distin- guenda. Si ex unico specimine et quidem incompleto quod nobis parca manu clarissimus inventor largitus est discendi sunt characteres totius speciei, hos habebimus: folia 1 5-2 rarius 3 centim. longa, 8-15 millim. lata, petiolo 2-5-millimetrali. Florum glomeruli 3-7-flori. Calycis den- tes subulati tubo oblongo 10-striolato duplo breviores. Petala non sup- petebant, sed ea, quoad fabricam et colorem, P. pityrophyllæ petalis similia suspicamur. Antheræ subrectæ, subtetragonæ, loculis basi antice bilobis, connectivo postice pariter bilobo, unde antheræ 1psæ basi quadrilobæ evadunt. Ovarium oblongum, apice angustato villo- sulum, basi adhærens. — In Brasilia australi ; Aug. de Saint-Hilaire. LIX. CAMBESSEDESTA. CamBessenesræ spec. DC. Prod., HE. -— CamsessepesiA Mart., Nov. yen. IT, 125. — Endlich., Gen. plant., n 6185. — Ruexx spec, Bonpl. Flos 5-merus. Calycis dentes tubo breviores aut tubum rarius æquantes. Petala ovata aut obovata apiculata vel acuminata. Stamina 40 inæqualia subæqualiave, antheris lineari-subulatis 4-porosis incurvis basi sæpe bilobis imove bifurcis, connectivo autem infra loculos nullo. Ovarium liberum aut ima basi adhæ- rens ovoideum apice villosulum 3-loculare. Capsula 3-valvis. Se- mina angulato-pyramidata nonnihil incurva sed non cochleata. Frutices fruticuli et suffruticuli austro-brasihiani, simphces aul ramosi, sæpius microphylli, submicranthi ; floribus aæillaribus lerminalibusque, sohtarus aut aggregatis interdumque subcorym- bosis, flavis aurantiacis rubris aut purpureis. MONOGRAPHICA DESCRIPTIO. 51 1. CAMBESSEDESIA WEDDELLIH +: C. suffruticosa erecta tota hirto-puberula ; caulibus simplicibus ; foliis ternatis brevissime petiolatis subsessilibusque ut pluri- mum orbiculatis basi cordatis apice obtusissimis ciliato-serru- latis 5-nerviis reticulatis ; floribus ad apices ramulorum axilla- rium solitariis-ternis rubris. Planta cireiter semimetralis , radice lignosa. Folia 1 £ centim. longa et lata, in eodem jugo hate (an semper ?). Calyx campanulatus, dentibus latis vix apiculatis tubo pilis glanduliferis ornato multo bre- vioribus. Petala obovato-orbiculata glanduloso-ciliata, 8 millim. circi- ter longa et lata. Stamina subæqualia, filamentis complanatis. Occur- runt flores 4-meri et tune ovarium 2-loculare est. Species non confun- denda cum C. late-venosa et C’. purpurata DC. et Mart. a quibus differt foliis ternatis, inflorescentia et dentibus calycinis minime subulatis. — In fruticetis camporum provinciæ Minas geraes ; Weddell. 2, CAMBESSEDESIA CORYMBOSA DC. , {. e., 110, C. fruticosa ramosa; ramis junioribus 4-gonis ; foliis breviter petiolatis ovato-ellipticis obtusis rarius subacutis obsolete ser- rulatis 3-5-nerviis, pagina superiore glabris , inferiore tomen- tellis ; floribus ad apices ramorum cymoso-corymbosis au- rantiacis ; cymis frugtiferis demum in dichotomia alaribus aut lateralibus. Frutex circiter metralis. Folia 2-3 centim. longa, 1-1 £ lata, petiolo 2-5-millimetrali. Bracteolæ florales lanceolatæ acutæ LL Calycis dentes subulati tubum æquantes. Petala ovato-acuminata aurantiaca basi purpurea et fortassis aliquando omnino rubra ut ait Candollæus. Staminum filamenta non in medio articulata uti affirmat ille cele- berrimus auctor. Ovarium apice dissectum. — In campis aridis rupes- tribusque provinciæ Minas geraes; Dupré, Riedel, Gaudichaud, Claus- sen, Martius. 9. CAMBESSEDESIA TERMINALIS +. CG. fruticulosa erecta ramosa microphylla ; ramis tetragonis parce setulosis subglabrisque ; foliis (adjectis foliolis utriusque gemmæ axillaris) fasciculatis breviter petiolatis elliptico-lan- ceolatis utrinque acutis argute infra apicem serrulatis 3-ner- 6? €. NAUDIN, — METLASTOMACEARUM viis glabrs ; floribus ad apices ramorum glomeratis paucis bicoloribus. | Fruticulus circiter semimetralis vel humilior. Folia vix 1 centimetrum longa, 3 millim. lata, petiolo 1-2-millimetrali. Calycis oblongi setulosi dentes lati acuti tubo multo breviores. Petala late ovata apiculata 6 millim. longa, flava, basi rubro maculata. Stamina valde inæqualia, antherarum lobis antice non manifeste productis. Planta €. Hilariane affinis, sed ut videtur distinctissima. — In Brasilia centrali, prope ur- bem Goyaz; Weddell. h. CAMBESSEDESIA HirariaNa DC., !. ce. — Rhexia Hilariana Kunth. in Bonpl., Rhex. C. fruticulosa à basi ramosissima et sæpe cæspitosa microphylla fere glaberrima ; ramis junioribus 4-gonis, vetustioribus tor- tuosis ; foliis breviter petiolatis elliptico-lanceolatis utrinque acutis, infra apicem denticulo uno et altero instructis, 3-ner- viis, adjectis foliolis gemmarum axillarium, fasciculatis ; flori- bus ad apices ramorum in cymas dispositis aurantiacis. Planta habitu et statura maxime variabilis ; adsunt specimina humi- fusa etomnino humilia , alia vero erecta et semimetrum alta quæ florum characteribus minime discrepant. Folia circiter 4 centimetrum longa et sæpe breviora, 2-3 millim. lata, petiolo 1-2-millimetrali. Calycis oblongi dentes lati, dorso nervosi et apiculati, tubo setis aliquot glanduliferis ornato multo breviores. Petala late ovata apiculata 6-7 millim. longa. Antheræ antice ad basim productæ , saltem in staminibus 5 majoribus, ideoque nonnihil bifurcæ. Ad hanc speciem reducendæ nobis videntur C. adamantium et C. bidentata DC. — In provincia Menas geraes ; Claus- sen, Vauthier, Riedel, Gaudichaud, Martius, Weddell. 5. CAMBESSEDESIA ESPORA DC. C. fruticulosa ramosa microphylla sessilifolia; ramis nonnihil virgatis pulverulento-hirtellis, foliis (ut in præcedentibus spe- ciebus) fasciculatis late cordiformi-ovatis acutis pauci-serratis vix conspicue 3-nerviis glabris ; floribus ad apices ramulorum . axillarium brevium terminalibus solitariis ideoque racemose dispositis, rarius subpaniculatis, flavis aut aurantiacis. Planta circiter semimetralis, sæpe humilior. Folia 4-6 millim. longa et lata. Calyx campanulatus, dentibus tubo brevioribus subulatis. Petala MONOGRAPHICA DESCRIPTIO, | 63 late ovata acuminata, 6-7 millim. longa. Stamina inæqualia, antheris basi breviter bilobis nec bifurcis. Calyx fructifer sub limbo constrictus subglobosus. — In provincia Minas geraes ; Claussen, Martius, Weddell, Gaudichaud, de Pissis. Species addendæ . 6. C. Lare-vexosa DC., L, c. — Mart., Nov. gen., tab. 263. 7. GC. PurpuRATA DC., /. c. -— Mart., L. c., tab. 262. 8. C. ADAMANTIUM DC... L. c. An eadem ac €. Hilariana ? 9. C. sipENTATA DC. — C. esporæ et C. adamantium quasi intermedia ex clar. Martio. Fortasse a C. Hilariana non di- stinguenda est. Species exclusæ : C. balsamifera DC., 1. c. — MicROLICIA BALSAMIFERA Mart. C. sincorensis DC. — MiCROLICIA SINCORENSIS Mart. C. crenulata DC. — MiCROLICIA CRENULATA Mart. LX. RHEXIA. Raexra, Nuttall, Gen. bor. am., 1, 244, — DC., Prod., I, 121. — End- licher, Gen. plant., n° 6200. — Torrey et Gray, Flor.of rorth. Am., 1, 476. — Mich., Flor. bor. Am., 1, 222. — Raexiz species Linn, et aliorum. Flos 4-merus. Calycis tubus sæpius oblongus, in flore aperto nonnihil infundibuliformis, post anthesim et potissimum fructiferi inferne ventricosus, superne in collum angustatus ; dentes tubo sæpius multo breviores persistentes, Petala obovata subretusa. Stamina 8 æqualia subæqualiave ; antheris 1-porosis, raro oblongo-ovatis rectis , sæpius linearibus arcuatis obtusis, basi nonnihil incrassata ultra filamenti insertionem productis, connec- tivo infra loculos nullo sed postice supra filamenti insertionem calcare subulato acutissimo vel saltem tuberculo armato , rarius inermi. Ovarium basi adhærens ovoideum k-loculare. Stylus fili+ formis, stigmate punctiformi, Capsula in ventre calycis inclusa h-valvis. Semina cochleata et pyramidata. Herbæ suffrutescentes in Americu boreali usque ad gradum L0® latitudinis indigenæ, erectæ ramosæ ; foliis sessilibus aut bré- 64 C. NAURIN. — MÉELASTOMACGEAREM viter peliolalis cilialo-serrulatis 1ntegerrimisve ; floribus termina- l\bus sæpius cymosis, purpureis roseis albis aut luteis. Genus toto habitu necnon florum characteribus naturale quamvis heterospermum. L. RuexiA viRGiNicA Linn. — DC., {. c., 194. R. caule ramisque alato-tetragonis glabellis; foliis sæpius sessi- libus subsessilibusve, rarius breviter petiolatis, ovatis vel ovato- oblongis interdumque lanceolatis, acutis ciliato-setulosis aut potius argute serrulatis 5-nerviis, pagina superiore pilosis, inferiore subglabris ; floribus in paniculam cymosam termina- lem dispositis purpureis. Planta semimetralis submetralisve erecta parum ramosa. Folia 5-7 cen- tim. longa, 14-92 ! lata, nonnunquam in petiolum brevem attenuata. Ca- Iycis dentes subdistantes subrevoluticrassi tubo pilosulo multo breviores. Petala 15 millim. et amplius longa, fere tantumdem lata, sæpe retusa. Antheræ lineares falcatæ postice calcaratæ. Semina perfecte cochleata.— In locis humidis Americæ fœderatæ a civitate New-York usque ad Carolinam {ex Candollæo). Adsunt varietates magis aquaticæ, caule basi subinflato, foliis majoribus et sessilioribus. Specimina nostra debemus clarissimis Drummond, Michaux, Bonpland, Lecomte, Castelnau, Plée, Torrey, Rafinesque, etc. >. RHEXIA MARIANA Lainn. — DC., L, c. R. caule subtereti hirto ; foliis oblongo-ellipticis quandoque angustis sublinearibus, acutis vel subacutis, basi in petiolum attenuatis, ciliato-setulosis aut potius argute et remote serrula- tis, 3-nerviis, utraque pagina sparse pilosis ; floribus ad apices caulis et ramorum cymosis, purpureis rubellis aut albis. Planta 3-5-decimetralis. Folia 3-4 centim. longa, +-1 lata interdumque multo angustiora. Calycis dentes subulati distantes tubo multo breviores. Antheræ lineares falcatæ, postice calcaratæ. Semina cochleata. Variat foliis latioribus et angustioribus, inde À. angustifolia elar. Candollæo, quæ certe à À. mariana non dissocianda est. Flores variant pariter a pur- pureo ad album. Species præcedenti affinis, exstant enim specimina in- ter eas quasi media. — In variis provinciis potissimum meridionalibus Americæ fœderatæ. Hanc habemus e Carolina australi ; Fraser, Noisette, Bosc, Michaux. Crescit in locis humidis. MONOGRAPHICA DESCRIPTIO. 65 3. Ruexta GLaBeLLa Michx., L ce. — Rheæia Alifanus Pluk. et Walt. R. fere tota glaberrima: caule subsimplici vel ramoso tere- tiusculo ; foliis substrictis sessilibus ovato-lanceolatis aut oblon- gis acutissimis basi interdum attenuatis subintegerrimis à-ner- viis ; floribus terminalibus majusculis cymosis sæpe paniculatis rubris aut dilute purpureis. Planta submetralis, in locis humidis imoque inundatis vigens. Folia 3-6 centim. longa, 4-1 lata. Calycis pilis glanduliferis hirsuti dentes su- bulati erassi recurvi tubo multo breviores. Petala 1 £-2 centim. longa. Antheræ lineares falcatæ, postice tuberculatæ aut brevissime calcaratæ. Semina pyramidata sæpe subincurva et reniformia sed non cochleata. — In Carolina meridionali; Michaux, Fraser, L’Herminier, Bosc, Le- conte, Noisette. | | h. RnextA ciriosa Michx, 4, c. R. subsimplex aut parum ramosa; caule gracili subtereti vel obsolete tetragono glabello ; foliis subsessilibus sessilibus- que substrictis ovatis acutis seloso-ciliatis vel tenuiter ci- liato-serrulatisà-nerviis, pagina superiore sparsim pilosis, in- feriore glabris ; floribus terminalibus paucis, sæpius ternis , purpureis ? | Planta circiter semimetralis. Folia 14 rarius 2 centim. longa, 1 lata, petiolo circiter millimetrali. Calycis dentes triangulari-acuti tubum subæquantes. Petala sesquicentimetrum longa obovata. Antheræ pro genere breves oblongo-ovatæ obtusæ rectæ, connectivo postice incrassato et obtuse tuberculato. — In paludosis Carolinæ ; Michaux, Leconte. 5. RHExtA LUTEA Michx, /. c. R. simplex aut ramosa ; caule obsolete 4-gono hirto vel hispidulo: foliis obovato-oblongis obtusis basi cuneata in petiolum atte- nuatis, remote ciliato-serrulatis aut integerrimis, supremis et junioribus lanceolato-linearibus acutis ; floribus ad apices cau- lis et ramulorum superiorum terminalibus subternis luteis. Planta 3-4 decim. alta. Folia 4 4-2 centim. longa. Calycis dentes acuti, tubo ad mediam longitudinem constricto breviores. Petala obo- Vata apiculata circiter centimetralia. Antheræ lineares obtusissimæ sub- 3° série. Bor. T. XV, (Cahier n° 2.) ! 5 66 C. NAUDIN. — MELASTOMACEARUM rectæ , postice omnino inermes aut vix tuberculatæ. Semina cochleata. —]Jn pinetis Georgiæ et Floridæ, secundum Candollæum. Specimina non - nulla habemus ex America boreali sed loco haud indicato ; Michaux, Leconte. Species fortasse addendæ : 6. R. serruraTA Nuttal, Gen. am., 1, 243. An vere differt a R. ciliosa ? 7. R. srricraA Pursh, Flor. bor. am.,1, 258. Verisimiliter var. R. glabellæ ex Nutt., [. c. 8. R. LanceorarTa Walt., Carol., 199. — Torr. et Gr., For. north. Am., 1, 477. Andiffert à À, mariana ? Species e genere excludendæ : R. heterophylla Hook. et Arntt. in Hook., Bot. mise., LT. 316. Species non agnoscenda ex descriptione, sed a Rhexiis certe re- movenda. R. glandulosa Bertol., Flora Guatim., 15. R. fragilis Bertol., [. c. 16. s R. cognata Weïnm., Sylloge Rahsb., II, 20. R. aspera Voigt, Sylloge Ratisb., IT, 55. < Removendæ sunt pariter ad alia genera reliquæ omnes species quæ ab auctoribus sub nomine Rhexiæ descriptæ sunt. Tribus IV. — MICONIALES. Calycis limbus in dentes ut plurimum divisus, nonnunquam in calyptram conflatus aut truncatus, sæpissime duplicatus. Den- tes exteriores ex interiorum dorso aut basi enati, illis sæpe æqui- longi aut longiores , sæpius tamen breviores aut obsoleti et ad punctum seu tuberculum reducti, imo interdum omnino nulli. Antheræ quoad formam maxime variabiles, plerumque basifixæ, apice 1-2-{-porosæ , rarissime rima rimisve duabus longitudina- liter dehiscentes; connectivo infra loculos haud frequenter pro- ducto, sæpius antice appendiculato et postice porrecto aut saltem incrassato. Fructus baccati aut capsulares. Semina multiformia , sæpius polyhedra pyramidata aut dimidiato-ovoidea et subreni- = MONOGRAPHICA DESGRIPTIO. 67 formia, rarissime margine in alam expanso circumdata, nunquam vere cochleata. Miconi alium tribum ditissimam in subtribus plurimas naturales aut subartificiales ad dignitatem tribuumolim fortassis extollen- dasiterum dividemus. Harum quædam amphigeæ sunt , aliæ in uno continente inclusæ. Miconiales, si gregatim considerentur, paucis generibus hinc ad Lasiandrales tendunt, illinc Astronieis connectuntur. Conspectus subtribuum : Ï. DiIssOCHETEE. IT. SONERILEZÆ. IT. CriDEMmiIEz. IV. CHARIANTHEX. V. DavYyez. VI. PYxXIDANTHEZÆ. Subtribus I. — DISSOCHETEZÆ. Plantæ .- semper ae sæpe sarmentosæ scandentes interdumque pseudoparasiticæ , rarissime arborescentes, Flores sæpissime /{-meri, rarius 5 aut 6-meéri. Calycis dentes externi in plerisque generibus minuti, ad punctum reducti aut omnino obsoleti, in perpaucis producti et aculi. Antheræ ut plurimum elongatæ , lineares aut subulatæ , 1-2-porosæ, rarissime rimis longitudinalibus dehiscentes ; connectivo infra loculos nonnun- quam producto et antice appendicibus ornato, sæpius postica basi calcarato aut saltem tuberculato. Species omnes in veteri orbe et Oceaniæ insulis indigenæ. | Perdifficile habuimus huic subtribui limites ponere locumque in tribu Miconialium adscribere, imo, quamvis generam mani- festa sit mutua affinitas, diu hæsimus incerti utrum pauca Sone- rilearum Pyxidanthearumque génera ab ea separaremus an potius hæc omnia veteris orbis et Oceaniæ indigena genera quæ ad Mico- niales reducimus, in unicam seriem americanorum generum se- riel oppositam et parallelam redigeremus. Et illa quidem Disso- chetearum subtribus, qualem huc in medium ferimus, sic variat, 6S C. NAUDIN. — MELASTOMACEARUM quoad staminum characteres, ut paucis generibus (Dissochæta, Dalenia, Medinilla, etc.) Lasiandralibus ipsis connecti videatur, dum reliquis typum magis ac magis depauperatum exhibentibus Clidemiearum Davyearumque numerosis generibus respondet. Quantacumque tamen reperienda sit affinitas inter genera Mico- nalium neogea et palæogea, minime in unicam serlem ea com- miscenda censemus. Conspectus yenerum : Dissochæta. Dalenia. Omphalopus. Marumia. Driessenia. Bredia. Medinilla. Diplogenea. Dactyliota. Hypenanthe. Triplectrum. Erpetina. Pachycentria. Pogonanthera. Anerincleistus. Oxyspora. Aplectrum. Ochthocharis. Homocentria. Allozygia. Allomorphia. Genera dubiæ affinitatis : ? Macrolenes. ? Carionia. ? Sarcopyramis. | ? Veprecella. | MONOGRAPHICA DESCRIPTIO. 69 LXI. DISSOCHÆ TA. Tab. IV, fig. 1-6. Dissocazra Blume , in Flora, 4831, et Mus. bot. Lugd. Batav. — Meza- sromATIs species, Blume, Bijdr; — Jack., Linn. Trans., XIV. Flos 4-merus. Calycis ut plurimum oblongi limbus integer aut obtuse 4-lobus, denticulis 4 minimis punctiformibus externis nonnunquam instructus. Petala ovata acuta aut rotundata. Sta- mina { cum petalis alterna aut 8 quorum petalis opposita cæteris sæpissime minora sunt imo et interdum obsoleta sterilia ; anthe- ris basifixis oblongis aut linearibus nonnunquam brevibus et ovoideis, sæpe in rostrum attenuatis, uni rarius biporosis, connec- tivo infra loculos raro producto, sed appendices duas setiformes erectas ab antica basi aut utroque latere sæpissime emittente, rarius simpliciter tuberculato aut membranula instructo, postice nonnunquam calcarato aut tuberculato. Ovarium sive toto am- bitu, sive septis 4 aut 8 locellos totidem separantibus calyci usque ad apicem, rarissime ad medium tantummodo adhærens, 4-lo- culare. Placentæ lamelliformes columnæ centrali adnatæ poly- spermæ. Stylus filiformis magis minusve sigmoideus, stigmate punctiformi. Fructus bacca sæpe exsucca oblonga ovoidea aut subglobosa , calycis limbo persistente coronata. Semina irregu- lariter dimidiato-ovoidea subincurva, raphe nigra hinc excurrente notata. Fruticespeninsulæ malaccensis, archipelagi indici, Moluccarum et Madagascariæ indigeni, ut plurimum sarmentosi, pube stellata minuta adpressa in ramis novellis sæpe furfuracei , demum gla- bratr ; folus penolatis integerrimis 3-5-nerviis ; floribus panicu- latis, roses, cærulescenti-violacers aut albis. À. INERMES. Antheræ basi setis destitutæ sed appendiculis membranaceis brevibus aut tuberculis ornatæ. L. DissocuærA SPOLIATA +. — Fig, 4. D. glabra aut glabrata floribunda 4-andra ; ramis supremis tere- 70 €. NAUDIN. — MELASTOMACEARUM tibus aut obscure A-gonis; foliis breviter petiolatis ovato- oblongis acuminatis basi subcordatis 5-nerviis ; paniculis magnis multifloris terminalibus; calycis lHimbo integerrimo ; antheris basi antica membranula brevi instructis, cæterum exappendiculatis. Folia 8-12 centim. longa, 3 4-4 lata, petiolo 3-5-millimetrali, nervis primariis transversisque subtus prominentibus. Calyx oblongo-campa- nulatus, limbo membranaceo integerrimo brevi, denticulorum externo- rum vestigia nulla exhibente. Petala ovato-acuminata, circiter centi- metrum longa. Stamina 4, cum petalis alterna, antheris oblongis in rostrum fere attenuatis 1-porosis, connectivo infra loculos non producto sed antice in membranulam brevem subbilobam porrecto, postice bi- tuberculato, setis destituto. Ovarium calyci septis 4 ad apicem usque adhærens. Species staminum fabrica a plurimis facile distinguenda. — In insula Pulo-Pinang ; Gaudichaud. 2. DissocHÆTA ANCEPS, + D. 4-andra; ramis subteretibus rufescenti-furfuraceis demum glabratis; foliis oblongo-ovatis oblongisque acuminatis basi subcordatis , adjecto utroque nérvo submarginali, 5-nerviis, pagina superiore glabris, inferiore furfure stellato tenui pu- bentibus ; paniculis terminalibus multifloris ; calycis Hmbo - membranaceo denticulis 4 externis brevibus instructo; antheris basi membranula instructis. * Planta præcedenti proxima , cut habitu staminumque numero et fa- brica convenit, sed differt calycis limbo denticulos externos gerente. Folia 10-14 centim. longa, 4-5 lata, petiolo 4-5-millimetrali, nervis subtus prominentibus. Flores ante explicationem bracteolis naviculatis cito caducis instructi. Petala ovato-acuminata. Stamina, nisi in analysi alabastrorum juniorum erraverimus, ut in Ÿ. spoliata. Ovarium ad api- cem usque septis 4 adhærens. An a præcedente vere distincta? — In insula Java ; Zollinger, n° 3044. | 3. Dissocuæra pivaricara. — Melastoma divaricatum DC., III, 150. —— Melastoma divaricata Willdn., Spec. plant., VF, 996. D. micräntha 4-andra; ramis teretibus, supremis furfuraceis MONOGRAPHICA DESCRIPTIO, | 7A rubiginosis ; foliis oblongo-ovatis subacutis basi rotundatis, prætermisso nervulo utroque marginali, 3-nerviis, pagina superiore subglabris, inferiore punctato-furfuraceis ; paniculis terminalibus multifloris ; calycis Himbo subintegerrimo ; anthe- ris basi antice et postice appendiculis 4 instructis. Folia 5-7 centim. longa, 2-2 { lata, petiolo 4-8-millimetrali. Calycis limbus obsolete 4-sinuatus, furfuraceus. Petala ovata acuminata, 4-5 millim. longa. Stamina 4 æqualia dolichanthera, antica et postica basi appendiculis geminatis ovato-acutis instructa. Ovarium septis 4 locellos totidem antheras in præfloratione reflexas includentes separantibus. calyci ad apicem usque adnatum. Stylus subtetragonus , stigmate ob- tuso. — Ex India orientali, si Willdenowio credendum est. Habemus ex herbario Bonplandiano, absque nota loci natalis. LL. DISSOCHÆTA PEPERICARPA. + D. micrantha 8-andra anisostemon ; ramis teretibus pube fur- furacea detergibili obsitis ; foliis oblongo-ovatis acuminatis basi rotundatis trinerviis glabratis aut pagina inferiore punc- tato-furfuraceis ; paniculis terminalibus majusculis ; calycis limbo integerrimo ; antheris 4 fertilibus magnis rostrato- subulatis in anthesi sigmoideis, 4 efæœtis rectis truncatis , om- nibus basi {-appendiculatis. Planta /. divaricatæ habitu adeo similis ut unam ab altera discernere vix liceat , sed 8-stemon est. Nec sufficit quidem character e staminum numero desumptus ut plantas inter se differre affirmemus; parvum est enim discrimen inter Staminum abortientium præsentiam et absentiam _apud plantas sibi invicem omnibus aliis characteribus convenientes. Spéciem dubiam ergo hic habebimus donec litem solvant novæ planta- rum illarum disquisitiones. — In insula Manille; Cumming, Catal. n° 2259. 5. DissocHæTA cyANOCARPA Blum., Flora, XIV, 501. — Bidr., 1073. — Fig. 2. D. 8-andra; ramis supremis alternatim hinc et inde com- pressis patentim hispidis ; foliis breviter petiolatis oblongo- ovatis subacuminatis basi cordatis 5-nerviis pagina utraque glabris aut glabratis; paniculis terminalibus; calycis limbo 72 €. NAUDIN. — MELASTOMACEARUM integerrimo; antheris 4 fertiibus magnis rostrato-subulatis, connectivo infra loculos manifesto vix autem tuberculato : lL efæœtis parvis truncatis, connectivo inferne in membranulam triangularem dilatato, Folia circiter decimetrum longa, 5 centim. lata, sublucida, petiolo 5-6-millimetrali. Petala obovato-acuta. Fructus submaturi crassitudine pisi minoris. — In insula Sumatra, loco haud indicato ; Blume, B. BISETOszx. Antheræ (saltem 4 fertiles) basi appendicibus setiformibus ornatæ. 6. DISSOCHÆTA MICROCARPA. + D. L-andra ; ramis subteretibus gracilibus, novellis furfuraceo- rubiginosis, vetustioribus glabratis; foliis pro genere parvis ovato-oblongis acuminatis 3-nerviis, pagina superiore glabris, inferiore pube stellata rubiginosa tomentellis ; paniculis termi- nalibus axillaribusque multifloris micranthis ; calycis limbo obsolete 4-lobo ; antheris subbrevibus biporosis, connectivo basi bisetoso. Species ab omnibus aliis non minus habitu quam antheris biporosis distincta. Folia 5-8 centim. longa, 2 lata, petiolo 4-6-millimetrali, Caly- cis dentes brevissimi, inter se confluentes, extus non manifeste denticulati. Petala obovato-elliptica, apice rotundata, 5-6 millim. longa. Antheræ rectæ apice quasi truncato biporosæ, connectivo basi bisetoso, setis antheram ipsam subæquantibus, postice non producto. Ovarium maxima parte et toto ambitu adhærens, apice liberum. Fructus bacca globosa est, paulo ante maturitatem crassitie seminis ZLathyri odorati aut paulo tenuiores. — In peninsula Malaccensi, prope Singapour; Gaudi- chaud. | 7. DissocHæTA INTERMEDIA Blum., Bijdr. nat. W'et., VI, 236. — Mus. bot. Lugd. Batav., 35 — Melastoma fallax Blum. (non Jack.). | D. macrophylla 4-stemon ; ramis subteretibus ferrugineo-furfu- raceis; foliis oblongo-ovatis longiuscule et anguste acumina- lis basi subcordatis 5-nerviis, pagina superiore glabris aut glabratis, inferiore pube stellata tenui furfuraceis ; paniculis | | | | | | | | | } | | MONOGRAPHICA DESCRIPTIO. | 73 terminalibus axillaribusque (ex auctoritate Blumii) magnis flo- _ribundis ; calycis limbo membranaceo integerrimo ; anthera- rum connectivo basi bisetoso, postice in Sn near coni cam producto. Folia 12-16 centim. longa, 6-7 lata, petiolo sesqui-bicentimetrali. Ca- Iyeis limbus denticulis externis destitutus. Petala obovata apice rotun- data, ferme centimetralia. Antheræ oblongæ in rostrum 1-porosum atte- nuatæ, setis connectivi duplo longiores. Ovarium septis 4 ad apicem usque adhærens. — In sylvis montanis insularum Javæ et Sumatræ ; Blume. 8. DissocHærTA DECIPIENS Blum., Mus. bot. Lugd. Batav., 56. — Fig. 3. D. præcedenti fere simillima, 4-stemon ; ramis glabratis scan- dentibus ; foliis oblongo-ovatis longe acuminatis basi non cor- datis, prætermisso nervo utroque marginali, 3-nerviis glabris aut pube inconspicua in pagina inferiore conspersis ; panicula paniculisve terminalibus magnis sublaxis ; calycis limbo obso- lete 4-lobo aut subintegerrimo ; antheris subulatis, connectivo basi bisetoso, postice in appendiculam conicam producto. Species a D. intermedia difficile distinguenda , cui condunanda esset .bisi habitui paulisper diverso attenderetur. Folia enim minora sunt, scilicet decimetrum circiter longa et 5 centim. lata, nec basim cordato- emarginatam præbent ut in illa specie. Discrepant etiam paniculæ quæ in 2). intermedia quodammodo corymbi faciem induunt, dum in D. deci- prente producuntur et ramos ramulosque divaricatim hinc et inde emit- , tunt. Maximum tamen discrimen in floribus residet, nam, ut cæteras | differentias taceamus, D. decipientis calyces quam alterius ferme dimidio sunt minores, et pedicelli multo graciliores. — În eadem insula ac præ- | | cedens; Blume. 9. DissocuæTA INAPPENDICULATA Blum., Flora, XIV, 499. — Melastoma vacillans var. « DC., IIT, 150. | D. 8-andra heterostemon ; ramis supremis furfuraceis aut sub- glabratis ; foliis oblongo-ovatis anguste acuminatis basi rotun- datis, adjecto nervo utroque submarginali, 5-nerviis, pagina utraque pube inconspicua rara stellata punctulatis aut primo intuitu glaberrimis ; paniculis terminalibus elongatis ; antheris 7 C. NAUDIN. — MELASTOMACEARUM valde disparibus , 4 majoram connectivo breviter biaristato , ls minorum inermi, omnium postice in appendiculam conicam producto. Specimen nostrum rami floriferi summitas est quæ completam de or- ganis vegetationis mentionem non patitur; folia, flores nonnulli inaperti fructusque tantum suppetunt, cætera desiderantur. Folia {saltem su- prema) 10-12 céntim. longa, 5 lata, petiolo 1-1 }-centimetrali. Calycis limbus simplex, breviter et obtusissime 4-lobus. Petala ovata obtusa (in alabastro). Antheræ majores (invito Blumio qui eas inappendiculatas refert) basi breviter biaristatæ, minores setis lateralibus omnino desti- tutæ, omnium connectivo postice in calcaracutum producto. Ovarium toto ambitu et ad apicem usque adhærens. — [In insula Java ; Blume. 10. DissocHæTAa Fusca Blum., Flora, |. c. —Melastoma vacil- lans var. y DC. D. 4-8-stemon et heterostemon; ramis supremis pube tenui pulvérulenta obductis ; foliis oblongo-ovatis acuminatis basi rotundatis, prætermisso nervo utroque marginali, 3-nérvüis glabris aut glabratis; paniculis majusculis terminalibus; an- therarum fertilium connectivo basi bisetoso postice calcarato- conico, efœtarum brevium quæ sæpius partim deficiunt setis destituto, postice in calcar acutum producto. Planta ut videtur a D. inappendiculata non separanda; ei enim omni- bus notis convenit, nam pro nihilo habendus est staminum abortien- tium numerus qui interdum ad unum reducitur. — {n insula Java; Blume. 11. DisSOCHÆTA BRACHYANTHERA. + D. 8-stemon ; ramis supremis gracilibus subteretibus vix furfure tenui pubentibus mox omnino glabratis ; foliis ovatis aut oblongo-ovatis breviter acuminatis basi rotundatis nec Cor- datis, præter nervulum utrumque submarginalem, 3-nerviis glabris ; paniculis terminalibus axillaribusque multifloris mi- cranthis ; calycis limbo simplici obsolete 4-lobo ; antheris ma- joribus ovoideis aut oblongo-ovoideis, 1-porosis; minoribus linearibus efœtis, omnium connectivo basi bisetoso, ar in appendiculam conicam producto. MONOGRAPHICA DESCRIPTIO. 75 Planta ambigua, D. cinnamomeæ, Blum. (Mus. bot. Lugd.) quodam respectu affinis, 2. sagitfatæ ejusdem auctoris quoque contermina ; a priore differt staminum connectivo bisetoso nec ut in illa inappendicu- lato, à posteriore foliorumpagina inferiore glabra nec ferrugineo-tomen- tosa. Folia 6-9 centim. longa, 2-3 lata, petiolo circiter semicentimetrali. Corolla haud visa nisi in alabastro juniore. Antheræ omnes setis con- nectivi longiores. Ovarium toto ambitu adhærens. — In insula Java; Zollinger. 12. DissocHæTA CUMMINGII. + D. 8-stemon; ramis supremis subteretibus furfuraceis ; foliis ovato-oblongis acuminatis basi rotundatis, adjecto nervo utroque submarginali, 5-nerviis ; paniculis terminalibus ma- juseulis multifloris ; calycis limbo breviter 4-lobo; antheris inæqualibus , omnibus subobtuse subulatis, connectivo basi bisetoso. Species D. brachyantheræ nonnihil affinis sed distinctissima ut modo patebit. Folia 8-10 centim. longa (saltem suprema quæ nobis sola sup- petunt), 3 cireiter lata, petiolo ferme centimetrali. Calycis tubus cam- panulatus, limbo simplici, breviter sed non omnino obtuse 4-dentato. Petala ovata, acuta, fortasse 7-8 millim. longa. Antherarum majorumn connectivi setæ complanatæ, apice obtusæ, loculis fere duplo breviores ; minorum acutissimæ aristiformes et antheram subæquantes; connectivo ipso postice in appendiculam conicam brevem producto. Ovarium toto ambitu ad apicem usque adhærens. — In insula Luzonia prope Manille; Cumming. 15. DissocaærTa GRAcaLIS Blum., 4 c. -— Melastoma gracile Jack. D: 8-stemon fere glaberrima ; ramis teretibus ; foliis ovatis oblongove-ovatis acuminatis, basi rotundatis nec cordatis, prætermisso utroque nervo submarginali, 3-nerviis ; paniculis majusculis terminalibus axillaribusque, bracteolis lanceolatis intermixtis ; calycis limbo breviter 4-dentato simplici; antheris pro genere subbrevibus obtusis , connectivo basi bisetoso postice in appendiculam conicam brevem porrecto, setis duabus obtusis quasi truncatis anthera majore fere duplo brevioribus, minore autem sublongioribus. A 76 €. NAUDIN. —— MELASTOMACEARUM Folia 8-12 centim. longa, 4-5 lata, petiolo ferme centimetrali. Calycis dentes breves obtusi. Petala ovata subobtusa 6-7 millim. longa. Stami- num ompium antheræ oblongæ, obtusæ, aut interdum apice nonnihil attenuatæ, 1-porosæ, basi in connectivum quasi angustatæ. Ovarium toto ambitu et ad apicem usque adhærens. — In insula Java; Blume. 14. DissOCHÆTA OVALIFOLIA. + D. 8-stemon ; ramis teretibus pube minutissima stellata ferruginea conspersis ; foliis ovatis oblongove-ovatis, subabrupte acumi- natis, basi cordatis, 5-nerviis, primo adspectu glaberrimis sed reipsa pube tenui inconspicua punctulatis (sub lente); pani- culis terminalibus axillaribusve furfuraceis ; staminibus sub- æqualibus , omnibus ut videtur fertilibus, connectivo basi bisetoso, postice breviter appendiculato aut tuberculat. Folia quam in præcedentibus paulo ovatiora, scilicet 9-10 centim. longa, 4-4 + lata, petiolo ferme centimetrali. Paniculæ terminalis pars inferior e paniculis minoribus ex axilla foliorum supremorum ortis ut plurimum constans, ramulis multifloris. Calycis limbus 4-sinuatus, lobis obtusissimis, puncto incrassato denticuli rudimentum exhibente ex- tusnotatis. Petala ovata, obtusa (in alabastro). Antheræ lineari-subulatæ, in rostrum quasi attenuatæ , setis connectivi fere duplo longiores. Ovarium septis 8 locellos totidem qui antheras in præfloratione reflexas continent separantibus calyci adnatum. — In insula Pulo-Pinang ; Gau- dichaud, 15. DissocHÆTA BRACTEOSA. 7 D. 8-stemon ; ramis terelibus pube minuta stellata rufa detergi- bili furfuraceis mox glabratis; foliis late ellipticis, ovatis obovatisve, breviter acuminatis, basi rotundatis, prætermisso nervulo utroque submarginali, à-nerviis, nervis nervulisque transversis subtus prominentibus ; paniculis terminalibus aphyllis, florum cymulis bracteato-involucratis ; antheris subæ- qualibus, connectivo basi bisetoso, postice bituberculato. Planta quoad pubescentiam D. ovalifoliæ similis, cæteris characteribus remotiorquamvis cum illa magnam affinitatem retineat. Folia 6-8 centim. longa, 3 !-4 lata, petiolo 3-6-centimetrali. Paniculæ simplices (saltem in speciminibus nostris), ramis 3-7-floris cymosis. Bracteæ late ovatæ aut obovatæ, acuminatæ, 1-3-nerviæ , ferme centimetrales, fortassis caducæ MONOGRAPHICA DESCRIPTIO. 77 {specimina fructifera deerant). Calycis limbus breviter et obtuse 4-lobus, denticulis externis sub furfure indistinctis. Petala in alabastro sese mox explicaturo fere orbicularia vix apiculata. Antheræ élongatæ, lineari- subulatæ, setis connectivi subtriplo longiores, Ovarium septis 8 calyci adnatum. — In insula Pulo-Pinang; Gaudichaud. 16. DissocHÆTA SUPERBA. + D. 8-stemon macrophylla floribunda pro genere macrantha ; _ ramis teretibus, pube stellata minuta primo indutis mox gla- bratis; foliis oblongo-ovatis ovatisque, breviter et abrupte acuminatis, basi profunde cordatis, 5-nerviis, pagina supe- riore glabrata, inferiore punctis furfuraceis sub lente vix distinctis conspersa ; paniculis terminalibus axillaribusque multifloris ; staminibus inæqualibus, connectivo basi bisetoso, postice in appendiculam conicam producto. Species cæteras Dissochætas, præter D. pallidam, forma antecellens. Folia, quantum e supremis dijudicare fas est, 10-14 centim. longa, 6-7 Jata, petiolo centimetrali. Calycis limbus membranaceus, in flore expli- cato pateriformis , breviter et obtuse 4-lobus, denticulis externis indis- tinctis. Petala ovata centimetralia, in specimine sicco purpurascentia, fortasse ante absolutam explicationem caduca. Stamina manifeste næqua- lia non omnino autem dissimilia, antheris elongatis subulatis, 4 majoribus inferne attenuatis ita ut filamento, pedicello mediante, affixæ videantur, quam setæ connectivi ferme duplo longioribus. Ovarium calycino tubo septis 8 adhærens. Fructus bacca sicca? Semina pyramidata incurva, raphe nigra hinc excurrente lineata. — In insula Pulo-Pinang ; Gaudi- chaud. A7. DissocHÆrA PALLIDA. — Melastoma pallidum Jack. ex Herb. W'allich. ind., n° 4049. — An Dissochæta pallida Blume, Mus. bot. Lugd. Batav.? — Fig. 4. D. &-stemon macrophylla , pro genere macrantha :; ramis tere- tibus, junioribus pube minuta stellata furfuraceis mox gla- bratis ; foliis ovatis oblongove-ovatis breviter acuminatis, basi subcordatis interdumque subrotundatis, glabris aut glabratis ; paniculis terminalibus majusculis floribundis ; staminibus doli- chantheris inæqualibus ; connectivo in A majoribus infra 75 C. NAUBIN. — MELASTOMACEARUM loculos polliniferos manifeste producto, in omnibus basi bise- tose, postice appendiculato. An sit hæc nostra species D. pallida BI, haud ex impari descriptione | auctoris pronunciare licet, sed certe ad Vo N or pallidum Jack. referenda est, ut in herbario nostro testatur Wallichianum specimen. Habitu 2. su- perbæ proxima est, sed folia quæ 10-14 centim. longa sunt et 6-7 lata, petiolo circiter centimetrali, quam in illa multo minus cordata. Calycis limbus breviter et obtuse 4-lobus, denticulis externis vix distinctis quan- doque nullis. Petala centimetralia, caduca, obovata, apice rotundata. Antheræ elongatæ, utrinque subulatæ falcatæ (præsertim minores), #4 majorum infra loculos in connectivum longiusculum attenuatæ, setis connectivi longiores. Ovarium septis 8 ad apicem usque adhærens.— In insula Pulo-Pinang; Wallich. | 18. DIsSOCHÆTA HETEROMORPHA. + D. ramis supremis obtuse 4-gonis demum teretibus strigillosis ; foliis obovatis apice obtusis, basi subacutis, 3-nerviis ; pagina utraque setulis e basi callosa depressaque ortis conspersa et quasi punctulata ; paniculis paucifloris (an semper ?) ad apices . ramorum terminalibus; staminibus subæqualibus, antheris ima basi bisetosis ; ovario apice libero, tetragono. Utrum frutex an arbuscula sit nobis non compertum est, sed a cæteris Dissochætis non minus habitu rigido nec sarmentoso quam pluribus aliis notis discrepat. Folia subcoriacea, 5-8 centim. longa, 2 5-4 lata, petiolo 5-10-millimetrali. Calyx turbinato-campanulatus, Timbo 6bso- lete 4-lobo et fere integerrimo, lobis dorso denticulorum externorum rudimenta exhibentibus. Petala (in alabastro tantum visa) suborbicu- laria, fortassis apice retusa. Antheræ lineari-oblongæ 1-porosæ, con- nectivo non producto sed lateraliter, ut in aliis speciebus, bisetoso, setis anthera ipsa paulo brevioribus. Ovarium paulo ultra medium toto ambitu adhærens, apice libero 4-gonum imo et breviter 4-alatum. Fruc- tus nobis ignotus. — Species habitu et indole peculiari a Dissochætis asiaticis diversa, sed illis propter essentiales characteres bene conjun- genda. — In insula Madagascaria ; Chapelier. Re addendæ, quædam vero incertæ aut fortassis jam sub aliis nominibus descriptæ : | 19. D. monxicor.A Blume, Flora, XIV, 494. MONOGRAPHICA DESCRIPTIO. 79 20. D. BRACTEATA BL., {. c., h95. — Melastoma bracteatum Jack, !. ce. — DC., l. ce. — Non D. bracteata Korthls. 914. D. vacizcans BI., /. c., 195. 29. D. vecvrina BI., L c., 495. 23.. D. sAcrrTATA BI.. /.c., 500. 9h. D. arauca BI., !, c. — Melastoma glaucum Jack, { c. 25. D. BRACTEATA Korthls., F’erhandl. over de nat., etc. — Species non confundenda cum priore ejusdem nominis. 96. D.? 8rPuLYINATA Korthls,, {. c., tab. 56. 97. D.?? rosTrATA Korthls., {. c., 239, 28. D.? iLiGuLATA Korthls., /. c., 2h40. 29. D. ricucarA Blum., Mus. bot, Lugd. Batav., à5. 30. D. ceLeBtcA BL. /. c., 36. 31. D. cINNAMOMEA BI., L, c. 92. D. REFORMATA B1., !. c., 87. Species exclusæ : T. fallax Blum., Flora, !. c. — Ompnaropus FALLAx Nan. T'. reticulata BI., !. ce. — OmpHALOPUS RETICULATUS Ndn. T. leprosa BI., [, c. — Melastoma leprosum BI., Bijdr., 37. — OmpHaLopus LEProSUS Ndn. D. nodosa Korthls., Ferhandl., etc. — APLECTRUM Noposum Blum. (Mox sequetur.) HISTOIRE EX DU DÉVELOPPEMENT DE L’'EMBRYON VÉGÉTAL, Par M. HERMANN SCHACHT. (Exrwickezunes-Grescuicure Des PrLanzen-Emsryox. — In-4 de 234 pages et 34 planches lithographiées. Amsterdam, 1850. Chez J.-A.-C. Sulpke. ) La première classe de l’Institut royal des Pays-Bas avait proposé , en 1847, comme sujet de prix, l'examen de la théorie : embryogénique de MM. Horkel et Schleiden. Les conditions imposées aux concurrents étaient de baser leur travail sur des observations à eux propres, et de l’accompagner non seulement de figures, mais encore de préparations, toules les fois que cela serait possible. M. H. Schacht, habile observateur allemand formé à l’école de Schleiden, auprès duquel il a travaillé plusieurs années, a répondu à l'appel de l'Institut des Pays-Bas. Son ouvrage, fruit d’un grand nombre d'observations , a été jugé digne du prix et . imprimé dans la collection des mémoires de cette société savante. Quelle que soit l'opinion à laquelle on s’arrête au milieu du grand nombre d’écrits qui ont été publiés depuis quelques années pour ou contre la théorie de MM. Horkel et Schleiden, on ne peut s'empêcher de voir dans l’ouvrage de M. H. Schacht un document d’une haute importance et l’un des travaux les plus complets, sinon même le plus complet qui ait été publié, jusqu’à ce jour sur l’embryogénie végétale. Dès lors il devient indispensable de donner une idée de ce grand travail aux lecteurs des Ænnales. Pour cela, nous indiquerons les plantes qui ont fourni le sujet H. SCHACME. — ILISTOIRE DU DÉVELOPPEMENT , ETC. 81 des recherches de M. H. Schacht, et nous reproduirons , moitié par traduction, moitié par analyse , les deux chapitres qui, dans | l’état actuel de la science embryogénique, présentaient le plus | d'intérêt, et sur lesquels aussi le savant allemand a porté plus particulièrement son attention. Ces deux chapitres sont relatifs aux Orchidées et aux Conifères, Enfin nous reproduirons le ré- | Sumé aphoristique dans lequel M. H. Schacht présente dans son | ensemble la doctrine embryogénique d’'Horkel et Schleiden, telle | que les travaux de ces deux célèbres observateurs et les siens _ propres la lui font concevoir. L'ouvrage de M. H. Schacht commence par un chapitre étendu intitulé : Coup d'œil historique (Geschichilicher F eberblick), dans lequel l’auteur examine et discute les divers travaux relatifs à la | formation de l’embryon végétal, qui ont été publiés depuis Mal- | pighi jusqu'à MM. Hugo Mohl, Tulasne, Karl Müller et Hof- meister , pour 1847, et M. Knorz pour 18/8. On voit dès lors que, lorsqu'il à écrit ce chapitre, il n’avait pas encore connais- Sance .des derniers travaux de MM. Tulasne et Hofmeister. L'impression de son ouvrage ayant eu lieu en 1850 seulement , comme le prouvent quelques additions qui portent cette date, il est à regretter qu’il n’ait pas voulu ou peut-être pu ajouter à son | exposé historique l'examen de ces derniers écrits, dont l’un par- ticulièrement range définitivement parmi les adversaires de Ja théorie de M. Schleiden deux observateurs qui s’en étaient d'abord | déclarés les partisans. | Dans le deuxième chapitre de son ouvrage, M, H, Schacht | décrit la méthode qu'il a adoptée pour ses recherches, | Le troisième chapitre, qui forme le corps même de l’ouvrage, | comprend l'exposé détaillé des observations propres à l’auteur , en même temps que la critique des travaux antérieurs au sien. | Voici l'indication des plantes qui ont fourni le sujet de ces obser- | Valions, rangées dans l’ordre adopté par l’auteur lui-même : | MONOCOTYLÉDONES. — Gramnées Zee Maïs L. (pl. 4, fig. 1-4). -— Gloriosa superba L, (pl. 1, fig. 9-14). — Lurra- | GÉES, — Dhormium tenaæ Forst. (pl. I, fig. 5-8), — Ornithoga- lun umbellatum 1. (pl. LE, fig. 1-5). — O, nutans L. (pl. IT, 3° série, Bor. T. XV. (Cahier n° 2.) 2 ô 02 HI. SCHACHT. —— HISTOIRE : », fig. 4-10. — Orcuipéss. — Orchis Morio Li (pl. IL, fig. 1-27). — O. maculata L: (pl. IV, fig. 1-19). —O. datifolia L, (pl. IV, fig. 13-15), — O. coriophora L. (pl. V. fig. 17 et 18). — O. fus- ca Jacq. (pl. V, fig. 1-6). — Ophrys myodes. Sw. (pl .V, fig. 23. — Zygopetalum Mackayi Hook. (pl. V. fig. 12-16). — Epipactis palustris. Crantz (pl. VI, fig. 4-18). — E. viridiflora Reichenb. (pl. V, fig. 19-29). — Æ, rubiginosa Gaud., et Cephalanthera pallens Rich.— Cypripedium Calceolus (pl. V, fig. 7-11).=Can- na Lamberti Rosc. (pl. VI, fig. 1-3). —C. patens Rosc. (pl: VIE, fig. 4-9). — C. exigua (pl. VII, fig. 10-14). — C. humilis Bou- ché (pl. VIL, fig. 15-16).—C. limbata Rosc. (pl. VIL, fig. 17-18). — NAïADÉES. — Potamogeton natans L. (pl. VIT, fig. 4-6). — Typnacées. — Sparganium simplex Huds. (pl. VI, fig. 7-40), GYMNOSPERMES. — T'axus baccata L. (pl. IX; fige 1-47), — Pinus Pumilio Haenke (pl. X); — 4bies alba Michx (pl. XI). DICOTYLÉDONES. — Porxconées. — Polygonum Convolvu- lus L. (pl, XI, fig. 1-6). — P. Bistorta L. (pl: XIT, fig. 7 et 8). — P. Fagopyrum L. (pl. XIF, fig. 9-15), — SANTALAGÉES, — Thesium linophyllum L. (pl. XIT, fig. 16-24). — PROTÉAGÉES, — Manglesia cuneata End. (pl. XI, fig. 1-14). — Convorvurva- GÉES, — Calystegia sepium R. Br. (pl. XIV, fig. 1-5). — Rrr- NANTHAGÉES. — Pedicularis palustris L. (pl. XIV, fig. 6-22).— P, sylvatica L. (pl. XV, fig. 1-9). — Euphrasia officinalis L. (pl. XVI, fig. 1-7). — Melampyrum sylvaticum L. (pL XV, fig. 10-11). — Rhinanthus major Ebrh. (pl. XVH, fig. 8-19). — SCROPHULARINÉES. — Scrophularia nodosa L. (pl. XVIT, fig. 7-8). — Veronica serpyllifolia L. (pl. XL, fig. 15-24): — Pépazr- NÉES. — Martynia lutea Lindl. (pl. XVIL, fig. 9-18). = Ono- BANCHÉES. — Orobanche ramosa L. (pl. XVII, fig. 1-6). = La- thrœæa squamaria L. (pl. XVIIT), — Monotropées. -—- Monotropa hypopitys L. (pl. XXI, fig. 1-7). -- Vrocariées, — Wiola tricolor L. (pl XIX, fig. 1-9). — CucurBiracées, -— Cucumis sativus L (pl. XX, fig. 1-18;.— Cucurbita Pepo L: pl. XX, fig, 19-21). — MÉSENBRYANTHÉMÉES. — Mesembryanthemum diversifolium Haw. (pl. XXI, fig. 8-14). Euprorpracées. — Mercurialis perennis L. (pl, XXI, fig. 15-18), JuGLANDÉES. — J'uglans regiaL, (pl. XXII, DU DÉVELOPPEMENT DE L'EMBRYON VÉGÉTAL. 83 fig. 1-3).—Barsamnées. Zmpatiens glanduligera Royle(pl, XXI, fig. 4-21), Troréozées, — T'ropæolum majus L. et T, aduncum Smith. (pl. XXII). — OnacrariÉEs. — OEnothera muricala et biennis L. (pl. XXIV, fig. 4-9). — Clarkia pulchella Pursh (pl. XXIV, fig. 19-13). — Circœa lutetiana L. (pl. XXIV. fig. 10 et. — Hippurinés.-— Hippuris vulgaris L. (pl. XXV, fig. 1-17. AUYGDALÉES, — Prunus armeniaca L. (pl. XXV, fig. 48-21). Enfin le quatrième et dernier chapitre de l'ouvrage de M, Schacht est intitulé Résumé des observations et de leurs résultats. Les planches qui accompagnent ce grand tr avail ont été gra- vées sur pierre et se distinguent par leur netteté. Les dessins originaux ont été tous exécutés par |’ auteur lui-même et esquissés à la chambre claire. L. Formation de l'embryon chez les Orchidées. | ts « Dans ces derniers temps, la famille des Orchidées a fourni le sujet des attaques dirigées de divers côtés contre la théorie de la fécondation de M. Schleiden. Je me suis donc vu dans la né- cessité absolue de m’en occuper moi-même avec une attention toute particulière, afin de découvrir les circonstances qui ont pu donner naissance à une semblable opposition. Jé commencerai | a ; ps l’Orcrrs Monto, | comme étant la. plante sur laquelle ont porté les observations, en | premier lieu de M. Amici, ensuite de M. Hugo Mobhl, et en der- | nier lieu de N, Carl Müller. » Le 2h mai de cette année, j'ai recueilli cette plante dans les | États les plus variés, avec des fleurs, les unes encore en bouton, | d’autres. Séalaitement développées, d’autres enfin fécondées. Les | bieds fleuris furent déplantés en motte et placés dans plusieurs | pots Une parte de leurs fleurs fut fécondée artificiellement le | lendemain , et chacune des fleurs ainsi fécondées fut marquée au | _inoyen d’un fil que je nouai autour de l’ovaire sans le serrer, Au moment de la floraison et avant la fécondation, l’ovaire mesurait | de 1 millimètre à 1/4 de millimètre. SA : H, SCHACHT, — HISTOIRE » Dans la fleur non entièrement épanouie, les ovules, encore à peine recourbés pour la plupart, étaient formés d’un nucelle arrondi au sommet avec la première ébauche du tégument in- terre. Le sac embryonnaire était situé dans le milieu de ce nu- celle sous la forme d’une grosse cellule ovoïde, recouverte en haut et latéralement par une seule couche de cellules ; un cytoblaste bien visible et assez gros révélait sa nature cellulaire ; dans son intérieur se montraient en quantité de petits granules mucilagi- neux (protoplasma de M. Mohl) placés circulairement contre sa paroi interne. Au moment de l'épanouissement de la fleur, l’ovule se courba plus fortement ; son tégument interne s’éleva autour du nucelle , et en même temps le tégument externe se montra sous la forme d’un bourrelet circulaire autour de l’interne. De même que le nucelle dans son ensemble, le sac embryonnaire avait gagné en longueur, mais non en largeur; les cellules du nucelle qui l’enveloppaient commencçaient à disparaitre ; leur contour devint dès lors de moins en moins net... » Un changement remarquable commenca aussi à s’opérer en ce moment, du huitième au douzième jour, dans l’intérieur du sac embryonnaire ; la matière granulaire, qui jusque là se trouvait disposée assez uniformément contre la paroi interne de celui- ci, se ramassa vers les deux extrémités, particulièrement au sommet du sac, et forma un revêtement mucilagineux, dans quel- ques cas, plus ou moins granuleux, mais quelquefois presque homogène... Dans le revêtement mucilagineux du sommet et de la base du sac embryonnaire se développèrent quelques cellules, du douzième au seizième jour après la fécondation ; au sommet, ces cellules se montraient le plus souvent au nombre de deux : à la base, on n’en voyait qu’une; cependant il n’était pas rare non plus d'en voir trois au sommet et deux à la base du sac. Ces dernières manquaient assez fréquemment ; et de plus, celles du sommet ne m'ont paru avoir absolument rien de constant ; dans quelques cas, je ne les ai pas trouvées. » Les boyaux poiliniques sont arrivés dans la partie inférieure de l'ovaire, vers le quatorzième jour... » Avant même que le boyau pollinique arrive à l'ouverture D DU DÉVELOPPEMENT DE L'EMBRYON VÉGÉTAL. 85 ovulaire , les cellules situées au sommet et à là base du sac em- bryonnaire, qui étaient d’abord hyalines, et qui ne renfermaient que peu de matière granuleuse, se remplissent de plus.en plus de cette matière granuleuse, et paraissent perdre de leur consistance, Lorsque le boyau pollinique arrive dans l’endostome, qui est fort rétréci, ou lorsque, passant à travers cette ouverture, il parvient dans le sac embryonnaire, ces cellules se sont souvent tout à fait affaissées, etne se montrent plus que sous l'aspect d’amas irré- guliers et assez compactes de matière granuleuse jaunûâtre; il n’est pas rare non plus qu’elles aient alors totalement disparu, et, dans ce cas, le revêtement mucilagineux qui se montre main- tenant sur la paroi interne du sac embryonnaire est ordinairement plus considérable. » L'auteur ne croit pas que la désignation du temps qui s’est écoulé à partir de la fécondation ait l'importance que lui accorde M. Hugo Mohl, ni qu’elle fournisse des points de comparaison suffisamment exacts dans la série des développements. Il fait observer qu'un dégagement de gaz, qui a lieu dans l’intérieur de l’ovule , contrarie l’observation , et rend absolument nécessaire l’emploi du compresseur. Après avoir rapporté ses observations sur des ovules , qui présentaient , sans la netteté désirable, les phénomènes opérés à leur intérieur , il continue en ces termes : « De pareils objets ne pouvaient m'être d’aucune utilité ; j'ai donc cherché , au milieu d’un grand nombre d’ovules, ceux qui étaient les plus favorables à l'observation, soit par l’état de dé- veloppement auquel ils étaient arrivés, soit par la situation avan- tageuse de l’ovule et du boyau pollinique parvenu au sac em- bryonnaire, soit enfin par l’état du contenu du sac. J'ai ainsi obtenu les figures 13 et 17... » Dans la figure 1, le boyau pollinique est arrivé rat le haut du sac embryonnaire, où se trouvent encore trois grosses cel- lules arrondies ; l'extrémité fermée de ce boyau est un peu ren- flée , et porte d’un côté quelques granules ; le sac embryonnaire est revêtu dans sa partie inférieure d’une couche mucilagineuse à peu près homogène. La figure 2 présente le boyau pollinique parvenu également dans le sac embryonnaire, et renflé plus 86 M SCHACHT. — HISTOIRE fortement en globule dans l’intérieur de celui-ci ; ici les cellules manquent entièrement. Je ne puis dire si elles ont été déjà résor- bées, ou si elles n’ont jamais existé, Le revêtement mucilagineux du sac embryonnaire est plus considérable ; il couvre toute la surface interne du sac, et même en partie le renflement du boyau pollinique (la vésicule embryonnaire). Dans la figure 3, le boyau pollinique parvenu dans le sac embryonnaire est encore plus fortement renflé ; le revêtement mucilagineux intérieur de ce sac n'est pas moins considérable ; deux petites masses granuleuses d'un éclat gras et jaunâtre, fortement ombrées d’un côté, se trouvent sur le renflement du boyau pollinique. La figure: A correspond à la figure 2 ; elle est, du reste, plus favorable à l'observation, à cause de la brièveté accidentelle de l’endostome. On y voit nettement le boyau pollinique , un peu resserré, il est vrai, dans l’endostome, arriver dans le sac embryonnaire, et for: mer dans l’intérieur de celui-ci un renflement ovoïde ; au sommet du sac, on ne remarque pas le moindre vestige, pas le moindre reste de cellule; tandis que dans sa portion inférieure, on én voit encore une peu nettement dessinée, il est vrai. Enfin la figure 5 montre le boyau pollinique se dirigeant encore vers le sac em- bryonnaire, et son extrémité close parvenue dans la partie supé- rieure de l’endostome. Dans ce sac, il n'existe plus de cellules ; mais à son sommet se trouve une petite masse granuleuée jau- nâtre, entièrement semblable à celles de la figure 3. » Si nous suivons maintenant le développement ultérieur du boyau pollinique en embryon, nous voyons sur des ovules, exa- minés seize jours après la fécondation, le boyau pollinique, entré à travers le micropyle qui est ici fort résserré , arriver dans le sac embryonnaire, et se renfler en globule dans l’intérieur de celui-ci ; les cellules manquent au sommet du sac embryonnaire, dont la partie basilaire est remplie de matières granuleuses et, à ce qu’il paraît, des restes des cellules résorbées, Le renflement du boyau pollinique(la vésicule embryonnaire) présente la matière granuleuse, qui était jusque-là plus disséminée, ramassée mainte- nant dans sa partie inférieure , tandis que ses portions médiane et supérieure sont claires et transparentes, Dans la figure 7, le DU DÉVELOPPEMENT DE L'EMBRYON VÉGÉTAL, 87 boyau pollinique arrive également au sac embryonnaire à travers l’endostome , qui est ici un peu plus large ; mais il est couvert à son entrée par de la matière mucilagineuse , dans laquelle est englobé un gros cytoblaste encore bien conservé, La portion in- férieure du sac embryonnaire présente en abondance de la même matière mucilagineuse. La vésicule embryonnaire elle-même est partagée par une cloison transversale en deux moitiés, dont cha- eune renferme un cytoblaste bien visible. La figure 8 montre le boyau pollinique arrivé dans le sac embryonnaire ; ici, comme il devient filiforme et s’éloigne du côté gauche, il laisse voir plus nettement son passage direct à la vésicule embryonnaire ; celle- ci est divisée par deux cloisons transversales en trois portions à peu près égales , dont chacune renferme un cytoblaste..….. Les figures 9 et suivantes représentent le développement ultérieur de la vésicule embryonnaire. Celle représentée par la figure 9 est divisée en quatre parties par trois cloisons transversales ; celle de la figure 10 est divisée dans sa partie supérieure, en quatre parties, par trois cloisons , et dans sa partie inférieure en quatre autres cavités , placées en’ croix par deux autres cloisons trans- versales avec une qui les croise longitudinalement; chacune de ces diverses parties a son cytoblaste. Ce que j'ai nommé cloison est formé par les parois réunies de deux cellules adjacentes dé- veloppées dans l’intérieur de la vésicule embryonnaire, et dontle contour est si délicat qu’on ne les voit que sous l’aspect d’une ligne unique très déliée. C’est ce que prouve la figure 11, par laquelle est représenté un rudiment d'embryon , qui s'était fait jour au dehors sous une faible pression du compresseur. Deux des quatre cellules logées dans là partie inférieure de cette vésicule se sont détachées des parois de celle-ci, et montrent ainsi que les cellules nouvelles ont été produites non par une division des cel- lules déjà existantes, mais par une nouvelle formation cellulaire dans l'intérieur de ces cellules. Dans la figure 42, on voit la por- tion supérieure de l'embryon naissant s’allonger en cet appen- dice celluleux, bien connu chez les Orchis, qui fait saillie par le micropyle, tandis que dans la portion inférieure de ce même em- bryon se produisent graduellement les nouvelles cellules remplies S8 HW. SCHACHT, —— HISTOIRE de matières granuleuses qui. masquent presque leurs cyla- blastes. | » Je ne poursuis pas plus loin l'observation relativement à la suite du développement, qui n’a plus d'importance pour la question dont il s’agit ici, et je me borne à signaler .un ovule représenté par la figure 6, dans lequel deux nucelles et deux téguments in- ternes sont enveloppés par un seul tégument externe, fait remar- quable que je n’ai observé encore chez aucune autre plante (4). » Voyons maintenant comment ‘on peut expliquer les observa- tions précédentes , et les faire concorder avec celles entièrement contradictoires de MM. Amici et Mohl. » Évidemment les petits grumeaux granuleux qu’on observe constamment à l’époque où le boyau pollinique pénètre dans le micropyle sont les restes des deux ou trois cellules logées dans le sac embryonnaire, dont une ou deux se changeraient en em- bryon sous l'influence du boyau pollinique, d’après MM. Amiciet Mohi. Mes recherches, faites avec soin, et poursuivies sur la plu- part des Orchidées allemandes, ne laissent aucun doute à cet égard. J'ai déjà dit comment ces cellules, d’abord turgescentes, plus ou moins transparentes, s’affaissent peu à peu , leur contenu devenant de plus en plus granuleux. Dans beaucoup de cas, le cytoblaste de ces cellules n’a pu être rendu visible que par l'emploi de l’iode ; quelquefois aussi celui du sac embryonnaire lui-même a été tout aussi difficile à voir. Lorsque le boyau pollinique arrive dans le sac embryonnaire et s’y transforme.en vésicule embryon- naire , ces cellules sont d'ordinaire tellement affaissées et racor- nies qu’elles forment ce que j'ai signalé comme de petits gru- meaux granuleux , d'apparence grasse et jaunâtre. Il est rare qu’une ou deux d’entre elles aient conservé entièrement leur aspect premier ; les grumeaux granuleux qui en sont provenus ont, au contraire , conservé la place occupée d’abord par elles: ils paraissent collés à la paroi interne du sac, ce que rend fort vraisemblable l'épanchement mucilagineux qui les recouvre. (1) Chez le Monotropa hypopitys. j'ai observé, en juillet 1848, un ovule entièrement analogue , dans lequel deux sacs emkryonnaires remplis par l’albu- men étaient logés sous un seul tégument simple. DU DÉVELOPPEMENT DE L'EMBRYON VÉGÉTAL. 89 L'existence, dans la partie inférieure du sac embryonnaire, de cellules entièrement semblables , qui se comportent de manière entièrement analogue, rappelle les cellules, de même sorte qu’on observe dans le sac embryonnaire des Ornithogalum ; les unes et les autres sont simplement des cellules endospermiques qui se développent de bonne heure, et qui sont bientôt résorbées. » Maintenant ce que M. Amici, dans ses figures 5, 6, 40, 192, 13 et 14, désigne comme l’extrémité du boyau pollinique, n’est rien autre chose qu’un des grumeaux granuleux plusieurs fois mentionnés par moi, reste d’une des cellules endospermiques qui existaient de bonne heure ; c’est ce que prouvera sans difficulté la comparaison de ces figures avec les miennes , dont je garantis la fidélité. La continuité du boyau pollinique avec la vésicule em- bryonnaire est, il est vrai, masquée, dans beaucoup de cas, par la situation de ce grumeau ; mais aussi elle est très facile à obser- ver dans d’autres cas, où ce même grumeau est situé un peu au- dessous du sommet du sac embryonnaire ; on voit alors que ce petit corps n’a rien de commun avec le boyau pollinique. La figure 6 de M. Amici représente un cas très avantageux pour le changement du boyau pollinique en embryon; mais il a élé mal interprété par lui. L'existence de ces grumeaux granuleux par deux et par trois, comme je les ai observés le plus souvent ; Jeur état d'isolement dans la plupart des cas, et leur présence dans le sac embryonnaire antérieurement à l’arrivée du boyau polli- pique , prouvent assez qu’on ne peut y voir l’extrémité close et mourante de ce boyau; mais lorsqu'un pareil grumeau mucilagi- neux se trouve immédiatement au-dessous du sommet du sac embryonnaire , comme dans la figure 5 de M. Amici, ou un peu de côté, comme dans la figure 10 du même observateur, il re- couvre le point de connexion du boyau pollinique avec la vési- | cule embryonnaire; par là, ons’explique très bien l'interprétation | proposée par M. Amici, et plus tard par M. Mohl. à |» Après avoir indiqué la cause probable de l’erreur de ces deux | observateurs, examinons de plus près leurs observations. Nous nous bornerons à une analyse rapide pour cette portion de l’ou- | vrage de M. H. Schacht. 90 H, SCHACHT, — HISTOIRE » La première question examinée par M. Amici .est celle de savoir si la fécondation a lieu, grâce au refoulement du sac em- bryonnaire par l'extrémité du boyau pollinique, et si cette extré- mité se change en embryon dans l’intérieur dé la partie du sac qui à été ainsi refoulée ; il semble faire reposer sur la réponse à cette question toute la théorie de la fécondation. » M. H. Schacht n'admet pas qu'il en soit ainsi, D’après lui, que le refoulement du sac ait lieu dans ce qui suppose la membrane de ce.sac assez résistante , ou qu’il n’ait pas lieu, et qu’alors le boyau entre dans le sac perforé ,; peu importe pour la doctrine de la fécondation: Aussi, dit-il, M. Schleiden a fort bien distingué le refoulément du sac embryonnaire d'avec le Chase du vs er pro en embryon. M, Amici a dit que le oyai peltinicriss né sé se diras en vésicule embryonnaire, puisque cette vésicule existe avant la fé- condation ; que la transformation de ce boyau en embryon peut d'autant moins avoir lieu que l'embryon se produit beaucoup plus tard, et seulement quand la vésicule extrêmement graridie se change en sac embryonnaire. M; H. Schacht explique cette objection par une confusion de la vésicule embryonnaire avec le sac embryonnaire. Le sac embryonnaire ne peut provenir ni du boyau pollinique, ni de la vésicule embryonnaire. M. Amici dit n'avoir pu observer la pénétration du boyau dans le sac ni chez la Cucurbita, ni chez plusieurs autres plantes. M. H, Schacht répond qu'il lui suffit de citer ses observations sur le Canna et les préparations de cette plante qu’il a conservées, sur lesquelles la pénétration est parfaitement évidente. M. H. Schacht accuse d’inexactitude les: figures 2 et 3 de M; Amici, bien qu'elles aient été esquissées à la camera lucida , et il déclare que toutes les autres figures laissent à désirer , abstraction faite de leur mauvaise exécution artistique, en préci- sion et en exactitude, même dans les points’ les plus importants, Il affirme n’avoir jamais observé une ouverture dans la couche cellulaire, que M.: Amici donne comme recouvrant son mucléus (sac embryonnaire). Il dit qu’on ne doit pas attacher d’impor- tance, pour la fécondation, à la formation, dans l’intérieur du sac DU DÉVELOPPEMENT DE FEMBRYON VÉGÉTAL, 91 embryonnaire, de cellules , dont une deviendrait la vésicule em- bryonnaire, puisque’ ces ceilules manquent fréquemment chez l'Epipactis palustris et d’autres Orchidées, bien que l'embryon se forme alors dans le sac embryonnaire. « Dans beaucoup de cas, dit-il, ces cellules paraissent ne se montrer que postérieurement à la formation de cette vésicule. » | | D'après M: H. Schacht, le développement de la vésicule em- bryonnaire en embryon, par production successive de cellules dans son intérieur, n’est pas décrit très exactement par M. Amici, puisqu'iln’est pas fait mention des cytoblastes qui apparaissent toujours avant la formation de la cellule, 11 oppose encore ses observations relativément à l'entrée de deux boyaux polliniques dans un même ovule, à l’assertion de M, Amici qui assure n’avoir jamais vu qu’un seul boyau par ovule, bien ee y ait souvent trouvé deux vésicules embryonnaires. Voici maintenant en peu de mots de aiiane manière M, H. Sehacht explique les principales différences qui existent entre le travail de M. Hugo Mohl et le sien propre. M. Hugo Mohl admet qu'il se forme toujours trois cellules groupées dans le haut du sac embryonnaire : le nombre de cellules paraît être en effet le plus fréquent. Néanmoins, M. H. Schacht n’en a vu assez souvent que deux ou une ; souvent même il n’en a pas observé du tout chez l'Æpipactis palustris. Du reste, à ce sujet, M. Hugo Mohl n’est pas d’accord avec M. Amici, qui n'a jamais vu qu’une seule cellule, M. Hugo Mohl dit que l'extrémité du odteninie d arrivée au sommet arrondi du sac embryonnaire ; se dirige vers un côté de celui-ci , pour descendre quelque peu sur sa face postérieure. I! fait remarquer que cette marche ne se laisse bien voir que sur les ovules, où le boyau se montre de profil sur le contour du sac. M. H: Schacht croit que M. Hugo Mohl a dû être induit en erreur tantôt par l'existence, sur le sommet du sac embryonnaire, d'une matière jaunâtre et granuleuse qui existe quelquefois , et qui n’est qu'un reste du mamelon nucellaire ; tantôt par la couche mucilagineuse de lintérieur du sac, ou par un des grumeaux mucilagineux dont il est parlé plus haut, qui aura été pris pour 92 H. SCHACHT, — ITISTOIRE l’extrémité du boyau. pollinique. 1 affirme que toute apparence qui tendrait à faire admettre pour l'embryon une autre origine que celle observée et décrite par lui-même, ne peut-être qu’une illusion, Quant aux shuisitisans de M. mt Mohl sur le développe- ment de la vésicule embryonnaire en embryon par formation successive de cellules dans son intérieur, M. H. Schacht dit qu’elles s'accordent avec les siennes propres. M. Hugo Mohl a déduit de ses recherches la conclusion que « le grain de pollen doit être regardé non comme l'œuf de la plante, mais comme son organe fécondant, et que dès lors la théorie de la fécondation végétale proposée par M. Schleiden est fausse, » M. H. Schacht combat de toutes ses forces cette conclusion dans les termes suivants : « Je dois m'élever , dit-il, contre cette assertion de la manière la plus formelle, et heureusement je puis appuyer ma contradic- tion sur des préparations si parfaites non d’Orchis, il est vrai, mais de diverses autres plantes ; je puis démontrer s2 positive- ment la transformation de l’extrémité du boyau pollinique en em- bryon, et par-là mettre hors de doute l'exactitude parfaite de la théorie de la fécondation proposée par M. Schleiden, que je veux et dois soutenir cette théorie contre toute autre attaque, s’il s’en produit encore de nouvelles, Le grain de pollen n’est donc pas l'organe fécondateur, comme l’admet M. Hugo Mohl, mais bien l'œuf même de la plante. De même les corpuscules des Conifères ne sont pas, comme le pense M. Hugo Mohl, les analogues des cellules existant dans le sac embryonnaire des Orchidées avant la fécondation, cellules que le boyau pollinique rendrait seul ca- pables de développer un embryon dans leur intérieur ; mais le boyau pollinique s'enfonce dans le corpuscule chez les Taxus, Pinus et À bies, s'étend dans son intérieur, et se remplit en entier ou partiellement de cellules, desquelles proviennent (toujours encore dans l’intérieur du boyau pollinique) les premières cellules et les tubes de l'embryon... Dès lors les Conifères ne sont pas un obstacle à l'adoption de la théorie de M. Schleiden, mais plutôt elles l’appuient de la manière la plus forte et la plus inébranlable. » EN DU DÉVELOPPEMENT DE L'EMBRYON VÉGÉTAL. 93 Dans la suite de ce chapitre, M. H. Schacht expose avec beau- coup de détails ses observations sur d’autres Orchidées : Orchis maculata L. (pl. IV, fig. 1-12); O. latifolia L. (pl. IV, fig. 13-15) ; O. coriophora L. (pl. V, fig. 17-18); ©. fusca Jacq. (pl. V, fig. 1-6); Ophrys myodes SW. (pl. V, fig. 23); Zygopetalum Mackayi Hook. (pl. V, fig. 12-16); Epipachs palustris Crantz (pl. VE, fig. 4-18) ; E. viridiflora Reichenb. (pl. V, fig. 19-22); E, rubiginosa Gaud., et Cephalanthera pallens Rich., Cypripe- drum Calceolus (pl. V, fig. 7-11). Il ajoute ce qui suit : « Enfin, quant à l’appendice cellulaire de l'embryon des Orchis en voie de développement, et à son importance, il est loin d’appartenir à toutes les Orchidées. Je l’ai toujours observé chez les espèces d’Orchis et chez le Corallorhiza innata ; mais, chez ce dernier, il n’était formé que de deux cellules. Chez le Séurmia (Liparis) Læselii (pl. V, fig. 24-25), je l’ai toujours vu réduit à une cellule, et il m'a paru manquer complétement chez le Listera et les Æpipactis. D’après cela, on peut peut-être le regarder comme essentiel pour la formation de l'embryon de quelques espèces, mais non pour celui des Orchidées en général. Il pour- rait bien provenir de ce que l'extrémité germinative de l'embryon (extrémité radiculaire, si toutefois cette dénomination est admis- sible chez les Orchidées) n’a pu se développer ; peut-être aussi est-il l'effet d’une nourriture plus abondante, amassée par suite de la résorption du tégument interne; en effet, là où cette résorption a lieu, de telle sorte que, d'un côté, l’extrémité ger- minative de l'embryon devient libre, et de l’autre la matière assimilée existe en abondance , comme c’est le cas chez les Orchis, dont le tégument interne s’évanouit; là l’appendice cellulaire se développe considérablement ; au contraire , son développement est déjà beaucoup moindre chez le Liparis, où il n’y a d’abord qu'une rangée de cellules du tégument interne qui disparaisse ; enfin il ne se produit pas chez les Listera et Épipactis , chez les- quels le tégument interne n’est résorbé que plus tard , peut-être incomplétement , et s'attache à l'embryon peu après la féconda- tion, Je pourrais comparer cet appendice cellulaire au cordon celluleux, bien connu du T'ropæolum, qui embrasse l’ovule; mais 9 M. SCHACHT, — HISTOIRE je ne puis y voir, avec M. Hugo Mohl , l’analogue des utricüules tubuleuses qui portent les embryons des Conifères. En effet, les utricules tubuleuses des Conifèrés ne naissent, ni chez les Pinus, ni chez le T'axœus , des cellules situées le plus haut ; elles appar- tiennent plutôt, chez.les Pinus, à la troisième rangée cellulaire du corpuscule , tandis que la quatrième ou la plus bässe forme l’embryon: Chez l’If, ellés sont situées plus bas encore ; mais également, immédiatement sur la cellule-embryon ; tandis que, chez toutes les Orchidées qui développent cet appendice-cellu: laire, celui-ci provient des sing supérieures de SP FT nais- ji » | : IL. Formation de l'embryon Je les Coniféres. M. H. Schacht s'était déjà occupé en 1845 de là fécon- dation des Conifères : mais il était resté beaucoup de lacunes dans ses observations, par manque de matériaux-suflisants. Aussi a-t-il repris entièrement ce sujet pour son grand travail, Le résultat final de ses nouvelles recherches, auxquelles il a con- sacré un printemps entier, est, dit-il, d’avoir mis hors de doute la naissance de l’ébauche d’émbryon dans l'intérieur du boyau polli- nique, Les recherches les plus complètes ont été faîtes sur l'Jf; c’est aussi par elles qu’il Commence son exposé. | Taxes accara, L, (PL TX, fig, 1-47.) C4 «À la fin dé fé: ier, j'ai trotivé la fleur femelle de ' If sous la forme d’un petit corps conique, saillant vers le côté inférieur de la‘branche, ne se distinguant que par sa structure interne des bourgeons qui occupaient une sitüation analogue. Le. sommet de ce bouton se termine en-effet en : cône émoussé, formé de très. petites cellules uniformes ; l'épiderme de ce cône (le nucelle) passe à sa base à celui de enveloppe qui l’embrasse circulaire- ment {tégument simple de l’ovule). Déjà, à ce moment, :ce tégu- ment recouvre tout à fait le nucelle ; «mais, sur une tranche minte coupée longitudinalement, il ne se distingue que par la toloration rougeâtre des écailles foliaires vertes qui recouvreñt s mn. = 7 M l - DU DÉVELOPPEMENT DE L'EMBRYON VÉGÉTAL. 95 le reste du court pédicule floral. Au contraire, une tranche trans- | versalemontre sa véritable nature comme enveloppe périphérique, | comme tégument du nucelle. __.» Jusqu'au milieu de mars, des observations répétées chaque | semaine nem’ont fait reconnaître aucun changement important | autre qu'un accroissement très lent du nucelle et du tégument de | l’ovule. Ascette époque, le sommet de l’ovule dépassait les écailles | qui l’entouraient... Une tranche longitudinale mince montrait un | commencement de désagrégation du mamelon nucCellaire , dont _ les cellules supérieures étaient devenues papilleuses , et présen- | taient un contenu transparent, tandis que les cellules du centre | du nucelle étaient pleines d’une matière de couleur foncée. C’est dans ce milieu foncé que j'ai vu, vers la fin de maïs, la première | apparition du sac embryonnaire sous la forme d’une petite cel- | lule arrondie ou ovoïde, qui n’était visible que sur une COUPE parfaitement réussie, passant exactement parle milieu du nucelle, el que jen’ai pu réussir à isoler dans cét état. Alors, déjà quel- | ques anthères répandaient leur pollen, tandis que d’autres ne commencerent à le faire que dans le milieu da mois d'avril. En | même temps que le sac embryonnaire, apparut la première | ébauche de l’arille sous la forme d’un bourrelet périphériqué au- | tour du tégument simple, » Dans le milieu du mois d'avril, la désägrégation du mamelon nucellaire avait. considérablement augmenté ; quelques unes de ses cellules s'étaient entièrement isolées ; Un épañchement granu- Jeux, mucilagineux-résinoïde, déjà en partie durci, recouvrait ce mamelon, et paraissait remplacer l'humeur stigmatique des an- Siospermes. Le micropyle était également devenu papilleux ; lé sac embryonnaire s'était peu agrandi. Déjà, huit jours auparavant, les cellules situées au-dessous du mameélon nucellaire avaient commencé à présenter un arran sement’particulier : cet arrange- ment était devenu maintenant beaucoup plus manifeste, En ce Moment le sac embryonnaire occupait assez exactement le centre d’un cercle, dans lequel les rangées des cellules rayonnaient au- tour de Jui vers la circonférence. » Le 8 mai, dans les points bien abrités d'une lüngue hate 96 M. SCHACHT. — HISTOIRE d’Ifs, presque tous les ovules avaient recu du pollen qui se montrait en quantité sur leur mamelon nucellaire, entremêlé au tissu désagrégé de celui-ci auquel il était collé par la matière mucilagineuse-résinoïde. Les ovules imprégnés se faisaient re- connaître par leur vert frais, par leur grosseur ainsi que par leur direction plus prononcée vers le bas. Ils mesuraient de 2 à 2 1/2 millimètres de longueur. Leur sac embryonnaire avait peu grossi. » Le 24 mai, je vis sur une mince tranche side les premiers boyaux polliniques s’insinuer à sc re le tissu du ma- melon nucellaire; plusieurs fois je réussis à les isoler en entier, depuis le grain de pollen jusqu’au sac embryonnaire ; plus souvent encore ils se rompaient immédiatement au-dessous du grain for- tement collé. Le diamètre du boyau correspondait à celui du grain de pollen dans la partie postérieure du mamelon nucellaire ; mais bientôt il s’élargissait considérablement , et, à mesure qu'il descendait vers le sac embryonnaire pour s'appliquer sur lui, il formait un renflement considérable, dont la largeur était souvent décuple de celle du grain de pollen. Le plus souvent, plusieurs boyaux, de deux jusqu’à quatre, peut-être même davantage, pénétraient par le mamelon nucellaire. À cette époque, le sac embryonnaire ne renferme pas encore de cellules ; une matière mucilagineuse et granuleuse revêt intérieurement ses parois ; son extrémité supérieure s’allonge en pointe mousse, qui est entièrement recouverte par le large renflement du boyau pol- linique. » Quelques ovules seulement avaient , au 40 mai, 3 milli- mètres de grosseur, tandis que la plupart étaient encore aux degrés antérieurs du développement. Les premiers montraient les premières ébauches d’une formation cellulaire dans le sac embryonnaire qui s'était un peu agrandi, mais qui était rempli de grosses cellules arrondies, fort transparentes, pourvues cha- cune d’un cytoblaste. Huit jours plus tard, j’ai vu dans quelques cas, les cellules de l’endosperme disposées de la manière suivante : au sommet du sac embryonnaire se trouvaient plusieurs grosses cellules ovoïdes-allongées ; autour et au-dessous d’elles, le tissu 0 2 | | DU DÉVELOPPEMENT DE : L'EMBRYON : VÉGÉTAL. 97 se composait de petites cellules remplies d’une matière granu- leuse, qui allaient en grandissant vers la périphérie du sac. Les grosses cellules ovoïdes (les corpuscules de M. R. Brown) se montraient, à leur sommet, comme on le voyait quand Ja coupe avait passé exactement par elles, recouvertes uniquement par la | membrane du sac embryonnaire, et non, comme chez le Pinus, | entourées d’une couche celluleuse régulière, comme d’un epithe- | lium; elles étaient simplement enchâssées entre les cellules de | l’endosperme sans règle ni ordre déterminé. Elles renfermaient | un cytoblaste , comme les autres cellules de l’endosperme. La situation de ces corpuscules était en tout temps indiquée sur le sommet du sac embryonnaire par un enfoncement, pour lequel je ne puis décider s’il était dû au boyau pollinique arrivé sur le sommet du sac , ou s’il provenait d’une particularité inhérente à celui-ci. Je ne cependant que cette dernière cause était | la véritable , car l’enfoncement ne manquait jamais, même dans les cas où aucun boyau pollinique n’était entré dans le cor- puscule. | » Arrètons-nous un moment Sur Ce que nous avons vu Jusqu'ici, Depuis le commencement de février jusqu’à celui de mai, par conséquent pendant quatre mois, les seuls changements que l'ovule ait subits consistent dans un grossissement fort lent, et | dans la naissance du sac embryonnaire. Ce n’est qu’à partir du { | | | moment où le boyau pollinique exerce sur lui son influence, que son développement devient plus rapide , qu’il subit des change- ments importants, Les ovules auxquels ce boyau n'arrive pas s’atrophient sans exception; dès lors la naissance du sac em- bryonnaire ne dépend pas de la fécondation ; mais son dévelop- pement ultérieur se rattache intimement à ce phénomène. Jusqu'à | ce que le boyau pollinique arrive au sac embryonnaire, il n’existe pas de cellules dans celui-ci. C’est seulement plus tard, tout au | moins quatorze jours, à ce que je crois, après le contact des deux, | que se montre la première formation celluleuse dans le sac; et l’on ne voit plusieurs cellules se développer en corpuscules au sommet de celui-ci, que lorsqu'il est entièrement rempli de cel- lules, et lorsque, isolé, il représente un petit corps celluleux , 3° série, Bor. T. XV (Cahier n° 2.) 5 7 \ 98 M, SCHACHT, — IISTOIRE arrondi. Je ne puis déterminer avec certitude les limites en nombre de ces grosses cellules ; je les ai trouvées arrangées irré- gulièrement, le plus souvent par six et huit, et d'ordinaire disposées en deux rangées; les corpuscules ne se montraient pas toujours, comme chez le Pinus, séparés les uns des autres par une ou deux rangées de cellules; mais ils se touchaient l’un l’autre tout aussi fréquemment. Une coupe transversale bien réussie m'a montré qu’ils s'étaient agrandis aux dépens des cellules voisines, celles-ci se montrant en partie comprimées de manière évidente. Exposons maintenant la suite du développement. » Le 4 juin, quelques ovules avaient déjà modifié cessentielle- ment leur configuration extérieure ; leur contour , auparavant arrondi dans le sens transversal, était maintenant plus aplati : quelquefois avec trois angles émoussés ; lear grand diamètre s'élevait à { 1/2 et 5 millimètres... Le sac embryonnaire avait énormément gross! ; il avait refoulé le nucelle presque de tous les côtés, et le mamelon nucellaire était résorbé jusqu’à la ligne de démarcation , que l’arrangement des cellules rendait déjà visible au mois d'avril... Le boyau pollinique, dont le large renflement couvrait déjà auparavant le sac embryonnaire, est arrivé mainte- nant dans les enfoncements situés sur les corpuscules, et a péné- tré dans ceux-ci, qu'il à remplis totalement. Lorsque ceci a eu lieu , il commence à se former, dans leur intérieur, des cellules dont l’arrangement ne paraît pas être absolument régulier comme chez le Pinus. » J'ai réussi plusieurs fois à isoler, c’est-à-dire à retirer du corpuscule, la portion du boÿau pollinique qui s’y était intro- duite ; j’ai même pu isoler tout le boyau presque jusqu’au grain de pollen, | » Maintenant le corpuscule est entièrement rempli par le boyau pollinique, qui s’y est introduit 'et s’est dilaté; et, à son tour, ce boyau lui-même s’est rempli de jeunes cellules. Aussitôt que cette formation de cellules est terminée dans l’intérieur du corpuscule, quelques unes des inférieures, logées dans l'extrémité fermée du boyau , et par suite dans le fond du corpuscule , s’allongent. en tubes, dont le nombre me paraît indéterminé {de quatre jusqu'à | 4 | L DU DÉVELOPPEMENT DE L’EMBRYON VÉGÉTAL. 99 six), et qui pénètrent , sans se séparer lun de l’autre, dans la portion moyenne désagrégée de l'endosperme. » Chacun de ces tubes porte à son extrémité une petite cellule arrondie, et rétrécie ensuite vers le bout, qui se forme déjà dans l’intérieur du corpuscule, en même temps que le tube (comme le montrent plus clairement encore les autres Conifères) , et qui se distingue par Son contenu granuleux comme par son cytoblaste de la cellule tubulée qui la porte, dans laquelle le contenu est transparent, et le cytoblaste a disparu. J'ai souvent trouvé trois et même quatre corpuscules fécondés dans un même ovule..... » Les cellules terminales des tubes, dans lesquelles les cellules ne tardent pas à se multiplier, sont le rudiment de l’embryon. Elles sont remplies d’une matière granuleuse ; on y voit toujours un cytoblaste et ensuite plusieurs , dès que les nouvelles cellules commencent à se produire. Maintenant l’accroissement du jeune embryon marche rapidement ; après huit jours, l’extrémité du faisceau de tubes forme déjà un corpuscule celluleux plus ou moins conique. Tous les embryons n’arrivent pas toujours à l’état parfait ; mais souvent aussi il s’en développe complétement deux ou trois. » M. H. Schacht ne croit pas devoir décrire la suite du déve- loppement de l'embryon des Conifères, sur laquelle les travaux de plusieurs observateurs ont jeté suffisamment de jour. Pinus Puurrio, Haenke, « Je n'ai pu malheureusement examiner cette année l’état le plus Jeune de l’ovule de cette espèce... A l’époque où les an- thères répandent leur pollen, le sac embryonnaire se forme dans le nucelle de lovule droit et nu, né déjà pendant l’année précé- dente. Le pollen tombe sur le mamelon nucellaire qui a perdu sa consistance, et qui sécrète une matière mucilagineuse-résinoïde ; il s’y colle, et, dans la plupart des cas, il ne tarde pas à être en- tièrement enveloppé par cette matière. Dans le milieu du mois de mai, le mamelon nucellaire avait été déja généralement refoulé par le sac émbryonnaire que remplissait un tissu cellulaire trans- Parent, régulier, assez dense ; au sommet de ce sac se trouvaient 100 M. SCMACHAT. — HISTOIRE de deux jusqu’à cinq grandes cellules ovoïdes, qu'enveloppait en forme d’épithélium une couche de tissu cellulaire, et qui n’élaient couvertes dans le haut que par cette couche, Ges grosses cellules sont les corpuscules de M. R. Brown... Sous ces corpuscules, une portion du tissu cellulaire s’arrange en masse cunéiforme ou conique, dont le sommet est en bas; les cellules en sont plus allongées, le sens de leur longueur étant de haut en bas ; leurs méats intercellulaires sont remplis d’ajr, etelles-mêmes renfer- ment des granules de fécule. Dès cet instant, ce tissu cellulaire devient de plus en plus làche; la fécule y disparaît peu à peu; ses granules, qui bleuissaient d’abord avec l’iode, ne deviennent bientôt plus avec cette substance que violet brun, plus lard jau- nâlres; enfin ils disparaissent entièrement, » Le 20 mai, j'ai observé sur la plupart des coupes longitu- dinales des tubes longs et larges qui descendaient du sommet du mamelon nucellaire vers le sac embryonnaire ; on pourrait les isoler sans beaucoup-de difficulté, etl’on voyait alorsqu'ilstenaient aux grains de pollen collés par la résine. Dès lors ces tubes n'étaient que des boyaux polliniques, le plus souvent au nombre de deux jusqu’à quatre ou davantage , qui traversaient le mame- lon nucellaire pour descendre ensuite en diverses directions, et qui formaient immédiatement au-dessus du sac un renflement plus où moins considérable (mais toujours moindre que chez PI). Le haut du sac embryonnaire présentait toujours un enfoncement au-dessus de chaque corpuscule.... Dans cet enfoncement vient se loger le boyau pollinique, qui pénètre ensuite dans le cor- puscule... Lorsque ie boyau pollinique est arrivé dans le cor- puscule, qui renferme alors des matières granuleuses et des glo- bules plus gros, transparents, d’apparence grasse et luisante (gouttelettes de résine?), nageant librement, il se renferme dans l'intérieur de celui-ci, contre les parois duquel ït vient ainsi s’apphquer comme chez PI. Dans son intérieur, à sa partie infé- rieure et fermée, commencent à se produire des cellules... Une coupe longitudinale bien réussie y montre peu après quatre assises cellulaires superposées, dont chacune comprend toujours quatre cellules , comme on le voit sur uue coupe transversale, Les trois r L nn ctlmissafts dem | Î | | | DU DÉVELOPPEMENT DE L'EMBRYON VÉGÉ,AT. 401 inféricures de ces assises sont les plus consistantes ; au contraire, la membrane des quatre cellules de l’assise supérieure est gra- nuleuse, souvent déjà résorbée en partie. Je n’ai jamais apercu une cinquième assise; dès lors le corpuscule ne renferme pas, à ce qu'il paraît, de cellules dans sa moitié supérieure... Quoique j'aie commencé par voir quatre cellules à l’extrémité du boyau pollinique, je présume néanmoins qu'il n’en existait d’abord qu’une seule, qui est devenue la cellule mère des quatre... Je crois aussi que les quatre cellules de l’assise supérieure doivent être les plus âgées, et les quatre de l’assise inférieure les plus jeunes. La marche ultérieure du développement paraît appuyer cette manière de voir. Ce sont en eflet ces cellules inférieures qui donnent naissance à l'embryon, tandis que les quatre placées sur elles ne développent pas de nouvelles cellules, mais s’allongent uniquement , de manière à devenir les longs tubes qui portent le jeune embryon. Les quatre superposées à celles-ci restent à leur place sans subir de changement ; elles forment ce que les auteurs décrivent comme la rosette à quatre cellules, point de départ des suspenseurs ; enfin les quatre cellules tout à fait supérieures disparaissent bientôt entièrement. Toute la différence entre la formation de l’embryon chez le Pin et chez l'If consiste donc dans l’arrangement des premières cellules à l'intérieur du boyau pollinique, arrangement qui est régulier chez le Pin et irrégulier chez l'If. Cette différence ne manque sans doute pas d’impor- tance ; mais, quoi qu'il en soit , la formation 2mmédiate de l’em- bryon par le boyau pollinique , dans l’un comme dans l'autre de ces genres de Conifères, ne souffre pas le moindre doute. » Dès cet instant, les cellules de l’extrémité inférieure se déve- loppent en embryon, tandis que celles de l’assise qui vient au- dessus d'elles s’allongent en tubes. Dans notre Pin, les quatre tubes de chaque corpuscule se séparent soit immédiatement au- dessous de celui-ci, soit seulement après qu’ils ont traversé dans une certaine longueur la portion de l’endosperme sans con- sistance, el disposée en cône renversé. On voit les cellules tubu- leuses ou s’étrangler à certaine place, ou, ce qui me paraît plus vraisemblable , se joindre bout à bout à quelques autres cellules: 102. I, SCHACHE, — HISTOIRE également tubuleuses qui se sont produites à leur suite ; à l'extré- mité inférieure de chacune de celles-ci se montre un embryon naissant. » Le nombre des corpuscules fécondés chez le Pinus Pumilio varie; quelquefois il n’y en a qu’un; assez souvent aussi on observe trois faisceaux de tubes, ce qui rend possible la forma tion de douze embryons. Les tubes embryonifères s’allongent de plus en plus, et, comme la place leur manque pour s'étendre, ils s’entremêlent en devenant sinueux. Les corpuscules perdent leur contenu liquide, et sont comprimés de plus en plus par les tubes qui continuent sans cesse de s’allonger. A ce moment, la cellule- embryon qui termine chaque tube forme un cône émoussé, à sommet dirigé en bas. Souvent dans son intérieur se sont déjà formées deux nouvelles cellules superposées, dont la supérieure est, à son tour, partagée en deux par une cloison verticale ; le nombre des gros cytoblastes porterait à admettre une production de deux ou quatre cellules pour chacune de ces cellules mères, » ABIES ALBA, Michx, La production de l'embryon de cette espèce, d'après la description qu’en donne M. H. Schacht , ne diffère pas assez de celles dont on vient de voir les détails, pour qu’il nous semble nécessaire de traduire cette partie de l'ouvrage qui nous occupe. Nous ferons seulement remarquer que, tandis que le Pinus Pumi- ho développe un embryon à l'extrémité de chacun de ses tubes, c’est, comme chez l’If, à l'extrémité du faisceau entier formé de quatre tubes ou davantage que se forme l'embryon de l’Abies alba. | IT, Résumé aphoristique d’embryogénie végétale, A. Manière dont le boyau pollinique se comporte rélativement au grain de pollen, et à l’ovule, 4° En dehors de l’ovule. "# a). La cellule pollinique (dont le boyau pollinique est un pro- longement) est toujours la plus intérieure des membranes du grain de pollen, lorsqu'il en existe plusieurs; chez les plantes qui hmaietoiée Hot. HÉÉNÉÈ( d É S DU DÉVELOPPEMENT DE L'EMBRYON : VÉGÉTAL. 103 fleurissent sous l’eau, et chez les Orchidées où il n’existe qu'une . membrane pollinique, le boyau est le prolongement tubuleux de | cette membrane. D), Le boyau pollinique, nourri par le tissu conducteur du stig- . mate, descend par le canal du style jusque dans la cavité ova- | rienne ; il arrive au placentaire, et de celui-ci dans l’orifice de | l’ovule (marche générale chez toutes les Monocotylédones et Di- cotylédones, à l'exception des Asclépiadées et des Apocynées). e). Le boyau pollinique arrive à travers le tissu désagrégé du corps stigmotique , le canal stylaire étant oblitéré jusque dans la cavité ovarienne (Asclépiadées et Apocynées). d). Le boyau pollinique arrive immédiatement dans l’orifice | ovulaire et sur le mamelon nucellaire de l’ovule nu (chez toutes | les Gymnospermes, comme les Conifères, Gycadées et Lorantha- | cées), e). Le boyau pollinique n'arrive à l’ovule que lorsque celui-ci est sorti de l'ovaire , et par conséquent s’est séparé de sa plante mère (Rhizocarpées). f),. Le boyau pollinique, qui, dans quelques cas, renferme en- core de la fécule à sa sortie du grain de pollen, la perd peu à peu, | et n’en présente jamais plus la moindre trace lorsqu'il arrive au sac embryonnaire (fait général et précis, autant que j'ai pu le voir). | g). Dans son trajet jusqu’à l’ovule, le boyau pollinique ne forme pas de rameaux latéraux , mais il se renfle quelque peu cà et là | (cas le plus ordinaire). Renflement considérable dans le micro- ipyle, et rétrécissement tout aussi prononcé dans le passage à travers le mamelon nucellaire (]mpatiens). | h). Le boyau pollinique se ramifie dans son trajet vers l’ovule (moins généralement, par exemple : Kneiffia floribunda, OEnothera nuwricata, Viola tricolor, Iberis amara et I beris umbellata) ; de là | résulte, du moins, la possibilité de formation de plusieurs em- bryons par un seul boyau pollinique, 2° Dans l'intérieur de l’ovule. |?) Le boyau pollinique passe par lorifice simple ou double de l’ovule, et pénètre à travers les méats intercellulaires du mame- } | | | A0 H. SCHACHT, -— HISTOIRE lon nucellaire jusqu’au sac embryonnaire ; dans le cas d’un nu- celle nu , il pénètre également dans le mamelon nucellaire (cas le plus ordinaire). k). Dans son trajet à travers le mamelon du aéelleé le boyau pollinique se renfle en-dessus du sac embryonnaire (Geratophyl- lum , Cucurbitaceæ , Taxus , J'uniperus , plus ou moins peut-être chez toutes les Conifères ; chez le Cynanchum, ce renflement du boyau pollinique se remplit de cellules). D. Le boyau pollinique traverse le micropyle, mais non le mamelon nucellaire ; il contourne celui-ci, et arrive ainsi un peu latéralement dans le sac embryonnaire, le nucelle étant déjà ré- sorbé (Gloriosa superba). m). Le boyau pollinique arrive immédiatement au sac em- bryonnaire à travers le micropyle , le mamelon nucellaire ayant été résorbé (Phaseolus, Tropæolum) ; si, en outre, les téguments manquent, il arrive directement du placentaire au sac embryon- naire {Santalum, Thesium, Avicenna). 3° Relativement au sac embryonnaire. n). L’extrémité formée du boyau pollinique s'applique contre le sommet du sac embryonnaire, le presse un peu vers l’intérieur et le repousse (cas vraisemblablement fort général, mais ne pou- vant être observé qu’au moment où le boyau touche le sac). 0). L’extrémité fermée du boyau pollinique repousse le sac em- bryonnaire, et les premières cellules de l'embryon se développent tant dans cette portion repoussée du sac qu’à l’intérieur de la membrane même de ce boyau (Phormium , Persica, Prunus , Clarkia, Circœæa, Sparganium, J'uglans). p). L’extrémité du boyau pollirique arrive promptement dans l'intérieur du sac embryonnaire, s’y renfle immédiatement, dès son entrée, en vésicule embryonnaire qui se remplit de cellules, et devient l’embryon (cas très fréquent : pour exemples, les Cucurbitacées, Onagrariées, Orchidées, Balsaminées, etc.); dans ce cas, le suspenseur est court. qg). L’extrémité du boyau pollinique arrive également dans l’intérieur du sac embryonnaire ; mais, avant de se renfler, il descend en forme de tube jusque vers son milieu, et c’est là seule DU DÉVELOPPEMENT DE L'EMBRYON VÉGÉTAL, 105 ment qu'il forme la vésicule embryonnaire qui se remplit égale- ment de cellules, et devient l'embryon (Haloragées, Rhinan- thacées , Scrophularinées , Orobanchées , Antirrhinées, Cruci- fères, etc.). Dans ce cas, si le suspenseur ne meurt pas de bonne heure, il est long. r). L'extrémité fermée du boyau pollinique se renfle plus ou moins lorsqu'elle à pénétré dans le sac embryonnaire ; mais elle ne se remplit pas de cellules, et elle forme soit latéralement (Mesembryanthemum), soit à son sommet (Potamogeton, Maranta, Statice), un petit renflement qui devient l'embryon; ou bien le renflement plus grand qui s’est produit le premier se remplit de cellules, et émet latéralement une longue branche , du sommet de laquelle provient l'embryon (T'ropæolum). s). L’extrémité fermée du boyau pollinique pénètre dans le sac embryonnaire, qui est déjà rempli de cellules ; rencontre au sommet de celui-ci une cellule fort développée (Corpusculum R. Br.), s'enfonce dans cette cellule, et, se renflant, s’applique contre sa paroi interne, après quoi il produit des cellules dans son intérieur, Quatre ou un plus grand nombre de ces cellules qui se sont formées dans la portion terminale de ce boyau s’al- longent en tubes, qui portent l'embryon né aussi dans l’intérieur du boyau et de la rangée inférieure de ses cellules , et qui s’en- foncent dans le centre désagrégé de l’endosperme (Conifères en général). Tantôt chacun de ces tubes porte son embryon (Pinus Pumilio) ; tantôt quatre d’entre eux, ou un plus grand nombre appartenant à un même corpuscule, se réunissent pour produire en commun un embryon (T'aœus baccata, Abies alba). t). L’extrémité du boyau pollinique n’arrive pas dans le sac embryonnaire; mais elle reste, séparée de lui par une couche de cellules, dans le parenchyme du mamelon nucellaire, et s’y déve. loppe en embryon (Pilularia et Salvinia). u). Le bovau pollinique, dont l'extrémité inférieure est déjà devenue un embryon naissant dans l’intérieur du sac embryon- naire, développe vers le haut des cellules, qui, tantôt sortent par le micropyle en cordon simple (Orchis, Corallorhiza), tantôt sous forme de cordon, à plusieurs filets de cellules, sortent également 106 HW. SCHACHT. —- HISTOIRE par le micropyle, arrivent dans la cavité ovarienne , et, man- quant d'espace pour se développer librement, s'appliquent autour de l’ovule (T'ropæolum). Les cordons cellulaires de l’une et l’autre sorte sont morts à l’époque de la maturité des graines, et n'ont donc aucune importance pour la germination. a). L'embryon, né dans tous les cas de l'extrémité du boyau pollinique, ne forme pas de cotylédons (Orchidées, Cuscutacées, peut-être aussi Monotropées), ou n’en forme qu’un seul (Monoco: tylédons), ou en développe deux (Dicotylédons, dans le vrai sens du mot), ou enfin en produit plusieurs (Polycotylédonées, comme Conifères, Tiliacées, etc.). La plumule, sommet de l'axe (Punc- lum vegetationis), est partout au milieu du germe ; les cotylédons l'entourent, et la radicule, plus ou moins manifestement déve- loppée, est {toujours tournée vers le micropyle. B. Manière dont le sac embryonnaire se comporte relativement à l'ovule et au boyau pollinique. 1° Pénétration du boyau pollinique. a). Le sac embryonnaire est une cellule du nucelle qui s’est développée plus que toutes aux dépens de ce qui l'entoure (chez le Gui, il se forme plusieurs sacs embryonnaires). b). Le sac embryonnaire existe toujours au moment de la flo- raison ; il naît indépendamment de l'influence du pollen ; cepen- dant son développement ultérieur paraît, chez beaucoup de plantes, dépendre de cette influence, c). Au moment de la fécondation , le sac embryonnaire ren- ferme le plus souvent un liquide aqueux, limpide ou troublé par des matières granuleuses que l’iode jaunit (c’est vraisemblable ment une combinaison protéique). Ce liquide aqueux renferme du sucre, de la dextrine et du mucilage en dissolution; il n'y existe jamais de fécule à l’état solide, ni en dissolution. En géné- ral, il n'existe pas encore de cellules dans l’intérieur du sac em- bryonnaire à l’époque de la fécondation. | d). Dans le sac embryonnaire se montrent, non cependant avec une constance absolue, dès avant la fécondation, quelques cellules DU DÉVELOPPEMENT DE L'EMBRYON VÉGÉTAL. 407 situées soit dans le haut, soit tout au bas du sac, ou même dans ces deux points à la fois (Orchidées, Ornithogalum, etc. ). e), Dès avant la fécondation , il se développe constamment du tissu cellulaire dans l’intérieur du sac embryonnaire ; l’endo- sperme tantôt remplit tout le sac (Conifères, Cycadées), tantôt n'en occupe qu'une portion (Personnées). | f). A l'époque de la fécondation , le sac embryonnaire est tantôt recouvert par le parenchyme du mamelon nucellaire (cas le plus fréquent), et tantôt il a déjà complétement sup- planté celui-ci (Phaseolus, Santalacées , Tropæolum , Orchi- dées , etc.), trot g). Le sac embryonnaire ne supplante pas seulement le mame- lon nucellaire, mais encore le nucelle tout entier (Orchidées). Il forme un prolongement filiforme, qui arrive jusqu’à la chalaze (Gucurbitacées, Amygdalées : l’Ævicennia a deux de ces pro- longements), La résorption attaque aussi le tégument simple ; le sac embryonnaire y forme un avancement simple ou double; on le voit simple, vide de cellules, dans la partie supérieure de l'ovule , chez les F’eronica, Martynia, Scrophularia; double et le plus souvent très considérable dans la partie supérieure et in- férieure de l’ovule chez les Rhinanthacées et Orobanchées ; chez le Lathræa ces deux saillies ressortent plus tard de l’ovule, et arrivent librement dans la cavité ovarienne sous la forme de sacs membraneux de longueur variable. Jamais ces avancements ne se remplissent de cellules, tandis que le milieu du sac embryon- naire développe de l’endosperme déjà de très bonne heure. 2 Pendant et après l’entrée du boyau pollinique. h\. La membrane de la pointe du sac embryonnaire est refou- lée par le boyau pollinique , lorsqu'elle est assez forte pour lui opposer de la résistance {Phormium, Prunus, Persica, Sparga- mium, Clarkia, Circœa , Juglans) ; elle est percée par lui, lors- qu'elle ne peut opposer de résistance {cas général). i). Le sac embryonnaire se remplit, à partir de sa périphérie, d’un tissu cellulaire, qui tantôt persiste, et, dans la graine mûre, entoure l'embryon en qualité d’endosperme (endosperme per- sistant), tantôt est résorbé pendant le développement de l'em- 108 NH, SCHACHT, — FIISTOIRE, ETC, bryon (endosperme transitoire). Les deux cas sont également fréquents. 3° Dans la graine mûre. k). Le sacembryonnaire avec son embryon et son endosperme, lorsque celui-ci existe , est situé dans l’intérieur du nucelle, si celui-ci n’a pas été résorbé, ou des téguments ovulaires, s'ils existent, en un mot, dans l’intérieur de l’ovule (cas le plus géné- ral). Lorsque le parenchyme du nucelle persiste en partie, il forme l’albumen extérieur (périsperme (chez les Nymphéacées). l). Le sac embryonnaire, avec son endosperme et l'embryon, se trouve en dehors du nucelle nu réduit presque à rien (Thesium). L’endosperme est également logé librement en majeure partie dans la cavité ovarienne; le nucelle s’est conservé encore par- tiellement, mais l’embryon n’est enveloppé par lendosperme que dans sa partie axile, tandis que les cotylédons ont percé l’endo- sperme, et sont logés librement dans un pli de celui-ci (4wi- cennia). EXPLICATION DES FIGURES. PLANCHE V. Dans toutes ces figures les mêmes lettres ont la même signification. tp — Tube pollinique. îe — Tégument externe de l'ovule ou primine (integumentum externum). ii — Tégument interne de l'ovule ou secondine (integumentum internum). em— Embryon. se — Sac embryonnaire. Fig. 4-5. Ovules pris dans deux ovules fécondés, dont l'un avait 3 millimètres de longueur et l’autre 3"%,5, On n’a pas dessiné la partie inférieure des ovules, qui eft remplie d'air; on a négligé aussi les cellules comprises dans l'épaisseur des téguments; mais on a dessiné exactement les contours de ces mêmes téguments , et l’on s’est attaché à représenter, avec tout le. soin et toute la fidélité possibles, jusque dans leurs plus petits détails, le boyau pollinique et le sac embryonnaire. LS Fig. 6. Ovules jumeaux trouvés dans un ovaire qui avait 3 millimètres de dia- mètre. On y voit deux sacs embrvonnaires, dont chacun est recouvert de S.=H. LÉVEILLÉ. — DISLOSITION. MÉTHODIQUE, ETC. 109 son tégument interne, mais qui sont enveloppés tous les deux ensemble par un seul tégument externe. L'épithélium a été détaché, comme toujours, de la chalaze par une sécrétion de gaz; comme toujours aussi la nucelle a été dé- logée par le sac embryonnaire; il n'existe pas de cellules dans le sac em- brvonnaire; il n’y est pas entré de boyau pollinique. Fig. 7-8. Ovules pris dans des ovaires différents, environ seize jours après l'im- prégnation. Fig. 9-10. Préparations prises sur des ovules d'ovaires différents dans un état plus avancé. Dans les figures 9 et 10 on n'a pas dessiné le tégument externe. La figure 11 représente un jeune embryon qui était sorti accidentellement de - son ovule sous la pression exercée à l'aide du compresseur. Fig. 42. Ovule dans lequel le jeune embryon a déjà développé son appendice cellulaire. On a négligé la partie inférieure de l'ovule, ORGANISATION ET DISPOSITION MÉTHODIQUE DES ESPÈCES QUI COMPOSENT LE GENRE ERYSIPHÉ, Par J.-H. LÉVEILLÉ D.-M. $ 1". — Considérations générales. Legenre Érysiphé, parmi les Champignons épiphytes, est un des plus faciles à reconnaître aux taches blanches, filamenteuses, parsemées de petits tubercules qu’il forme sur les feuilles ; mais caractérisé aussi superficiellement , 1l n’offre que peu d'intérêt, Pour s’en faire une idée exacte, il faut l’étudier dans les différents moments de sa végétation, et surtout quand les conceptacles ont atteint tout leur développement; alors il présente une organisa- tion toute particulière, qui excite constamment l'attention de ceux qui le voient pour la première fois. Quoique les filaments et les conceptacles soient visibles à l'œil nu , le microscope est néanmoins indispensable pour suivre leur évolution. Dans le jeune àge, toutes les espèces se ressemblent ; ce n'est véritablement qu’à une époque très avancée qu’il est pos sible d’en saisir les caractères différentiels, On en connaît déjà 110 J.-M, LÉVEILLÉ, — DISPOSITION MÉTHODIQUE beaucoup, et leur nombre augmentera certainement encore quand on les étudiera avec plus d’attention qu’on ne l’a fait jusqu'à ce jour. Il faudra, d’une autre part, éliminer celles qui ont été décrites sur des individus trop jeunes, en supprimer beaucoup d’autres trop superficiellement étudiées , et assigner par la suite aux nouvelles des caractères positifs qui permettront de les com- parer aux anciennes. | | Sauf quelques espèces qui ont été plus ou moins bien analysées et désignées par des noms particuliers, les autres, comme je l’ai démontré pour les Uredo, Æcidium, Puccinia, ont générale- ment emprunté leur dénomination aux plantes ou aux familles de plantes sur lesquelles on les rencontre le plus ordinairement. Cette manière de désigner les Champignons parasites, malheureuse- ment trop généralisée, a été plus nuisible qu'utile ; elle a donné naissance à de nombreuses erreurs, qu’il est très difficile aujour- d'hui de déraciner. Les Érysiphés ont leurs caractères propres, et l'indication du lieu qu’ils habitent ne doit être que le complé- ment de leur description. | Leur présence est toujours un mal. Lorsqu'ils se manifestent sur des plantes sauvages ou indifférentes aux cultivateurs, ils passent le plus souvent inaperçus; mais lorsqu'ils s'emparent, au contraire, de celles que nous cultivons pour notre agrément, pour nos besoins ou pour les animaux que nous tenons en domesticité, ce sont des petits ennemis souvent plus dangereux qu’on ne le pense, et que l’on n’est pas encore parvenu à combattre. Outre l'inconvénient qu’ils ont de salir les feuilles , d’en causer le ra- bougrissement ou la chute prématurée, ils empêchent la floraison, la fructification , et font même périr les plantes. Je vais essayer de justifier cette accusation par quelques observations. M. De Candolle, à propos de l’Erysiphe Oxyacanthæ, dit qué M. Bosc lui a fait observer ce Ghampignon en grande abondance sur les plants d’Aubépine des pépinières de Versailles, et qu’il retarde sensiblement leur végétation. Cette influence n’est pas constante, j'ai eu cependant plusieurs fois l’occasion de la constater dans les environs de Paris ; mais, je crois, d’après des observations que je viens de faire tout récemment, que lé Champignon blanc, DES’ ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ, 111 filamenteux, dont il est question, appartient plutôt à un Oidium qu’à un Érysiphé. L’illustre auteur de la Flore française nous apprend encore que les fruits du Liseron des champs avortent et tombent en peu de temps, quand les pieds de cette plante portent l'Erysiphe Convolvuli. Wallroth, qui à fait une étude particulière de ce genre, signale l'Érysiphé des Légumineuses que l’on ren- contre si fréquemment sur cette grande famille, comme nuisible à leur floraison et à leur fructification. On sait que l'espèce qui croit sur le Houblon (Ærysiphe Humuli) est devenue depuis quel- ques années un véritable fléau en Angleterre. En 1847, beaucoup de houblonnières ont été stériles, ou si elles ont donné des fruits, ils étaient si chétifs qu’on ne les a pas récoltés. Schweinitz, dans son Synopsis des Champignons de l'Amérique septentrionale, donne la description de l'Ærysiphe Mors-uvæ, qui étouffe les baies du Ribes (Grossularia) Uva-crispa, en les enveloppant d’un mycé- lium blanc et épais ; il fait le désespoir des jardiniers, parce qu’il étend ses ravages sur presque tous les Groseilliers, et qu’il leur enlève un fruit très recherché dansle pays. Le même auteur décrit encore une autre espèce (Ærysiphe necalor) plus rare à la vérité, mais pas moins nuisible ; elle fait périr de la même manière les raisins du F'otis Labrusca. J'ai vu, il y a déjà quelques années, dans le département de la Nièvre, chez feu le docteur Simonnet, des greffes de Pommier faites au printemps, qui périrent toutes l’automne suivant, après avoir été envahies par un Érysiphé. Ces greffes avaient été prises sur un vieux Pommier, qui tous les ans en était couvert, J’engageai mon confrère à tenter un nouvel essai : peine perdue; me dit-il, je n’ai pas été plus heureux l’autre année que celle-ci ; je n’ai pas envie de recommencer une troi- sième fois,.et d’ailleurs quand les parents sont malsains, les enfants le sont également, * J’ai obtenu le même résultat en 1833, dans un jardin dont j'avais la jouissance, Dans l’espoir de multiplier un Rosier mous- -seux ; je pris au printemps sept yeux, que je placai, comine on dit, sur Églanticr. Six greffes réussirent, cinq d’entre elles pé- rirent à l'automne suivant : l'£rysiphe pannosa s'était emparé de toutes les feuilles ; la sixième, qui n’avait que quelques tachés , 112 J.-H, LÉVEILLÉ. — DISPOSITION MÉTHODIQUE survécut, et donna un Rosier aussi désagréable à la vue que celui d’où elle provenait. Les exemples de ce genre ne doivent pas être rares, pourtant les auteurs n’en font pas mention; je crois donc qu'il n’est pas prudent, quand on a le choix, de prendre des greffes sur des arbres qui sont infestés Dh rcintés, Les deux observations que je rapporte tendent à prouver que la présence de ces Champi- gnons nuit à leur développement, et que, quand elles réussissent, elles ont l'inconvénient de perpétuer des Parasites, qui, pour leur reproduction, n’ont pas besoin du secours de l’homme. Les Érysiphés se montrent sur toutes les familles de plantes. Le professeur Fries fait cependant observer qu’on n’en a pas encore trouvé sur les Conifères, les Éricacées, excepté le F'acci- nium Myrtillus, les plantes grasses, ni sur celles qui vivent dans l’eau. | L'Europe a produit jusqu’à ce jour le plus grand nombre des espèces connues. Schweinitz en à décrit vingt-sept de l’Amé- rique septentrionale ; M. Durieu, à qui rien n'échappe, en a trouvé huit en Algérie; si Je réunis celles que MM. Soleirol, Requien et moi, avons rencontrées en Corse, je n’en compte que cinq; enfin j'en ai rapporté treize espèces de Crimée : il n'est pas possible avec des éléments aussi minimes de se faire une idée de leur distribution géographique. On est étonné cependant, quand on consulte les collections de plantes exotiques, de n'y jamais rencontrer d’Érysiphés ; j'excepte pourtant celle de Jac- quemont, qui m’en a présenté un sur les feuilles d’un Aplotaæis, 1! est très probable que les collecteurs négligent généralement les plantes qui en portent, parce qu’elles paraissent sales, et qu'ils ne les jugent pas dignes de figurer en herbier. Ces Champignons naissent sur les jeunes rameaux, les tiges , les feuilles, et même sur les fruits des plantes vivantes. Trois espèces que je ne connais pas font exception : l'Ærysiphe epigea, que Wallroth a trouvé en Allemagne sur les racines dénudées des Graminées enfouies dans la terre, qui, mieux étudié, formera peut-être le {ÿpe d’un genre nouveau ; l'Erysiphe epixylon , observé par Ebhrenberg et Schlechtendal dans les en- | | DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ. 113 virons de Berlin, sur des jeunes rameaux de Chêne dépourvus d’écorce; la présence des spores dans les sporanges semble in- diquer que cette espèce était complétement développée, quoi- qu’elle ne présentàt pas de filaments appendiculaires ; enfin l'Erysiphe Gerardiæ , décrit par Schweinitz : cette espèce croît à Salem, dans l’Amérique septentrionale, sur les feuilles du Gerar- dia quercifolia ; elle pourrait bien s'éloigner du genre, parce que, comme dans le Lasiobotrys, le mycélium naît sous l’épiderme, et he devient visible, ainsi que les conceptacles, que quand cette membrane se détache. Sous le climat de Paris , l'été est la saison la plus favorable pour leur manifestation. Ceux que l’on voit à cette époque attei- enent presque constamment leur dernier degré d'organisation ; ceux qui paraissent , au contraire, en automne sont presquetou- jours stériles, et si leur mycélium produit quelques conceptacles, ils ne renferment que les premières ébauches des organes de la fructification, et ne présentent jamais les filaments appendicu- laires qui indiquent le dernier terme de leur végétation ; quel- ques uns même ne font que se montrer, et tombent avec les feuilles aux approches des premiers froids. Le Lycium barbarum nous en offre un exemple remarquable ; ses feuilles se couvrent d’un mycélium abondant, qui reste presque constamment stérile. Il est très difficile de se rendre compte du mode de végétation et de propagation des Érysiphés. Si la théorie de Bénédict Pré- vost permet de supposer que le mycélium de quelques Champi- gnons parasites pénètre par les racines ; que de là il se répand dans toutes les parties d’une plante, et que, sous l'influence de circonstances favorables et inexpliquées, il donne naissance à un Uredo, à une Puccinie ou à un Æcidium, on a la certitude du moins que ces Champignons végètent primitivement sous l’épi- derme , qu’ils le déchirent pour se montrer au dehors ; mais dans ceux qui nous occupent, on ne voit rien de semblable : tout se refuse à ce qu’on établisse la même supposition. Les recherches que J'ai faites ne m'ont donné aucun résultat satisfaisant. Sur les vieux comme sur les jeunes individus, je n’ai jamais vu le plus 3° série. Bor. T. XV. (Cahier n° 2.) ÿ A1/ J.-l, LÉVEILLÉ, —— DISPOSITION MÉTHODIQUE petit vestige de mycélium sous l’épiderme, ni éraillement sur cette membrane ; les stomates m'ont toujours paru d’une parfaite intégrité. Je demeure convaincu, jusqu’à ce qu'on me démontre le contraire, que les Érysiphés sont de faux parasites, et qu'ils ne vivent pas aux dépens des feuilles sur lesquelles on les trouve appliqués, et non pas enracinés. Cette proposition peut paraître absurde ; mais elle est le résul- tat de l’observation. Le faux parasitisme d’ailleurs n’est pas rare dans la nature : la Tubicinelle , les Coronules, sont fixées sur la peau des Baleines; elles sont même nichées quelquefois dans l’épaisseur de leur peau, et pourtant elles tirent leur alimenta- tion de la mer. Le Lierre, quoique cramponné au tronc des arbres, puise sa nourriture dans la terre. Les Algues marines implantées les unes sur les autres ont une nutrition indépen- dante; elles vivent dans le même milieu, et s’approprient les éléments qui leur conviennent en particulier. Le Parmelia parte - hina que l’on rencontre sur les vitraux des vieilles églises, sur les barreaux de fer, les nombreux Lichens qui végètent sur les schistes et sur les rochers les plus durs, ne nous prouvent-ils pas qu’il y a des plantes qui trouvent dans l’atmosphère, et non dans les corps qui leur servent d'appui, tous les aliments nécessaires à leur existence. Pour ne pas sortir de la mycologie, ne voyons- nous pas le Spumaria alba, le Fuligo vaporaria, et un nombre considérable de Trichiacées , végéter avec la même vigueur sur les plantes vivantes et sur celles qui sont mortes. J’ai vu plu- sieurs fois l’Agaricus variabilis fixé à des feuilles de Graminées pleines de vie. Le Pashillaria muscicola a été trouvé par Persoon et Wrangel sur des Mousses parfaitement vivantes. Enfin , pour dernier argument , tendant à prouver que des Champignons peuvent vivre sans s'approprier le plus petit atome des corps sur lesquels 1ls croissent, je rappellerai l'expérience que j'ai faite sur l’Ascophora Mucedo, et qui est mentionnée à l’article Myco- LOGIE, dans le Dictionnaire d'histoire naturelie de d’Orbigny. Si l’on répand à la surface d’une assiette humide les spores de cette moisissure, et qu’on empêche l’évaporation en recouvrant le tout d’une cloche, on voit, dans l’espace de trois ou quatre jours, DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ. 115 qu’elles émettent un mycélium noir qui donné naissance à des conceptacles aussi beaux que si cette moisissure reposait sur des matières animales ou végétales. Lorsque j'ai commencé le travail que je publie aujourd’hui , j'avais l'intention seulement de vérifier la valeur des caractères spécifiques des Érysiphés décrits par les auteurs : cet examen, plus long et plus pénible que je ne pensais, m'a démontré que les caractères assignés en général aux Erysiphés sont exprimés d’une manière trop vague : que la différence dans les descriptions repose plutôt sur la diversité des termes employés pour rendre la même idée ou la même forme, que sur des différences réelles. C’est en présence de ces difficultés que j'ai cherché à me procu- rer le plus grand nombre d'échantillons qu’il m'a été possible: j'ai consulté les riches collections du Muséum d’histoire naturelle , de MM. Delessert, De Candolle et Montagne; dans ces deux dernières, j'ai été assez heureux pour rencontrer les échantillons. types que M. Wallroth a mentionnés dans sa monographie. MM. Mougeot, Requien, Prost, Thuret, Durieu , Cordier, Bou- teille et plusieurs autres de mes amis, ont mis généreuse- ment à ma disposition ce qu'ils possédaient de ce genre. Tous ces matériaux, joints à ceux que j'ai recueillis dans les environs de Paris, en Corse et en Crimée, forment une masse considérable ; et malgré ces ressources, il m’a été impossible de réunir et de pouvoir étudier toutes les espèces qui ont été dé- crites; ainsi je n’ai étudié aucune de celles mentionnées par Schweinitz. À mesure que mon travail avancait, j'ai vu que, si la connais- sance spécifique des Érysiphés laissait beaucoup à désirer , l’histoire de ces Champignons était assez bien connue, et que l’on pouvait puiser les éléments d’une bonne disposition métho- dique dans les observations de De Candolle, Kunze, Schlechten- dal, Wallroth, Martius, Link, Ehrenberg et Corda : c’est ce que j'ai tenté de faire , espérant qu’à l’aide d’une nouvelle distribu- tion basée sur des caractères organiques, on pourrait plus facile- ment arriver à la connaissance d’une espèce ; car la science con- siste véritablement dans l'appréciation de ces caractères, et ce 116 J.-M. LÉVEILLÉ, — DISPOSITION MÉTHODIQUE n’est pas connaître un Érysiphé que de savoir qu'il vit sur une plante ou sur une autre. J'aurais désiré donner une certaine étendue à la synonymie. Rien ne parait plus facile au premier abord , et cependant il n°y a pas de genre où elle soit plus arbitraire et plus douteuse. Je me contenterai donc de rappeler celle des espèces que J'ai étudiées et comparées ; les citations que je pourrais facilement emprunter aux auteurs me ramèneraient inévitablement à la confusion que j'ai voulu éviter, et à la reproduction des erreurs dans lesquelles on est tombé. Ces erreurs proviennent de ce que l’on croit géné- ralement qu’un Érysiphé se développe constamment sur la même espèce de plante ou au moins sur les plantes d’une même famille, tandis qu’au contraire le même Érysiphé peut vivre sur plusieurs plantes qui n’ont aucune affinité. Il faut beaucoup plus de temps qu’on ne pense pour étudier un de ces petits Champignons. Quand ils sont frais et encore vi- vants, les difficultés sont en raison de leur développement plus ou moins parlait; mais elles augmentent quand ils sont desséchés , ou qu'ils ont été conservés en herbier : il faut alors les exposer à l’humidité, afin que les conceptacles reprennent leur forme et leur consistance, que les sporanges puissent se séparer les uns des autres, et que les filaments ne se brisent pas à la plus légère trac- tion. Si l’on ne prend pas cette précaution, tous les caractères puisés dans le nombre et dans la forme de ces parties disparaissent, et l’on arrive , après avoir perdu beaucoup de temps, à un résultat négatif. Les échantillons placés dans des feuilles de papier non collé, mouillées, superposées, et soumises à une légère pression, redeviennent à leur état naturel, se conservent parfaitement bien pendant plusieurs jours, et se prêtent facilement à l'étude. Les Érysiphés croissent souvent avec d’autres Champignons parasites , tels que les Uredo, Puccinia, Æcidium , etc., sans s’influencer mutuellement ; dans ce cas, ils ne nuisent aux plantes qu’en raison de leur nombre et de l'abondance de leur mycélium. Les taches jaunes, brunes ou rousses que l’on observe sur les feuilles ne doivent pas leur être attribuées ; elles sont produites parles entophytes qui les accompagnent. À … DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ. 117 Bien que des végétaux, comme l’Orme, le Bouleau, l’Aune, le Prunellier, ete., portent plusieurs espèces d’Érysiphé, on ne les trouve cependant jamais mélangées. L’Ærysiphe quitata fait excep- tion. Assez souvent on le rencontre avec d’autres, dont on le dis- tingue facilement au volume des conceptacles, et à la forme de ses filaments droits, aigus, disposés en rayons. Sa présence même, sur un grand nombre de végétaux, est une preuve évidente que pour son existence il a plus besoin d’un appui que d’un suc particulier. Il me reste maintenant à réunir, à appré- cier les observations des auteurs, et à disposer les Érysiphés d’une manière plus méthodique qu’on ne l’a fait. Si ma disposi- tion est conforme à l’organisation, si les nouveaux genres que j'élablis reposent sur des caractères fixes et faciles à constater, on pourra désormais assigner aux espèces que l’on découvrira, ou à celles qu'il m'a été impossible d'étudier, la place qu’elles doivent occuper. Le genre Erysiphe a été créé par M. De Candolle, sur les manuscrits d'Hedwig fils. Linné avait déjà fait mention de quel- ques espèces sous le nom de Mucor ; Persoon sous celui de Scle- rotium. Link, Ehrenberg, Martius, Nees d’Esenbeck, ont préféré l’ancien mot Érysibe, qui, chez les Grecs, servait à désigner les Urédinées. C’est aussi avec cette signification que Wallroth l’em- ploie dans sa Flore d'Allemagne , tandis qu’il donne aux Érysi- phés’ le nom d’Alphitomorpha , qui rappelle la ressemblance qu'ils ont avec la farine. A l’occasion d’une espèce qui croît sur les feuilles du Faccinium Myrtillus, que l’on rangeait parmi les Sphéries, Kunze , se fondant sur une analyse rigoureuse, a créé le genre Podosphæra. Je conserverai la dénomination de De Can- dolle , parce qu’elle est la plus ancienne et la plus généralement employée; je maintiendrai également celle de Kunze, qui convient parfaitement bien à une forme remarquable de ce groupe de Champignons. Les parties qui entrent dans la composition des Érysiphés sont le mycélium , le réceptacle, le conceptacle, les sporanges, les spores et les filaments appendiculaires. Le mycélium (pl. 6, fig. 2), que les auteurs désignent par le 118 ag, LÉVEILLÉ, — DISPOSITION MÉTHODIQUE nom d’hyphasma ou de stroma, forme sur les feuilles des taches blanches, orbiculaires, plus ou moins étendues. Il est composé de fibrilles très ténues, ou plutôt de cellules allongées, cylindriques, fistuleuses, ramifiées, continues ou cloisonnées, blanches et trans- parentes, qui naissent d’un même point et s'étalent en rayonnant. Link dit que leur extrémité se termine par un article globuleux : cette observation n’est exacte qu’en partie , parce qu'il y a deux sortes de rameaux , les uns qui rampent à la surface des feuilles ; les autres , au contraire , sont verticaux, libres ; ils présentent la disposition indiquée par le célèbre professeur de Berlin , et mé- ritent une attention particulière, (PI. 6, fig. 4.) Ces rameaux ne sont jamais primitifs ; ils naissent des pre- miers; comme eux, ils sont formés de cellules allongées, continues ou cloisonnées ; ils remplissent les fonctions de pédicelles, et supportent une ou plusieurs cellules arrondies en ovale, articulées bout à bout. Ces cellules, comme celles des Oidium , se dé- tachent avec la plus grande facilité, tombent sur le mycélium, et lui donnent un aspect pulvérulent, La cellule terminale est ordi- nairement plus volumineuse que les autres ; elle est tantôt par- faitement transparente, tantôt remplie de granulations extrême- nent fines, qui sont manifestement animées du mouvement brownien, MM. Decaisne et Thuret ont bien voulu chercher avec moi la nature de ces granulations ; leurs recherches comme les miennes n’ont eu aucun résultat : nous n’avons rien vu-qui eût le moindre rapport avec les spermatozoaires. Le professeur Lindley (1) pense que cette vésicule jouit de la faculté de germer. Quel nom doit-on donner à ces petits appareils? Je m'’abstiendrai de leur en donner un. Quelles fonctions sont-ils appelés à remplir ? J'avoue que sous ce dernier rapport mon opinion n’est pas aussi arrêtée que celle de M. R. Tulasne, Pourtant, quand on songe qu’ils précèdent constamment l'apparition des conceptacles, qu’ils diminuent à mesure que ceux-ci deviennent plus nombreux, et qu’enfin ils disparaissent complétement, on est porté à croire qu’ils sont analogues aux paraphyses, aux cystides, que l’on observe (4) Gardner’s chronicle, 1851, p. 227. DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPIÉ. 419 dans les autres Champignons, et dont nous ne connaissons pas les fonctions. J'ai dit plus haut que lastérilité d’un grand nombre d'Érysiphés devait être attribuée à leur développement dans l’arrière-saison ; parmi ceux qui se montrent en été , elle a lieu également, mais elle paraît dépendre de la constitution atmosphérique. Geux qui ont étudié ces Champignons sur les plantes vivantes ont dû re- marquer que le mycélium qui recouvre la face supérieure des feuilles est plus souvent frappé de stérilité que celui de la face opposée. Quelle est la cause de cet accident? L'observation dé- montre que des Érysiphés produisent plus souvent des con- ceptacles sur l’une que sur l’autre surface ; mais je laisse de côté cette particularité, qui ne me paraît pas susceptible d'explication pour arriver à la stérilité accidentelle. Remarquons d'abord qu'elle survient à la suite de fortes chaleurs, d'une longue sécheresse ou de pluies abondantes. Ne croirait-on pas, dans le premier cas, que la chaleur dessèche les petites vésicules, que je suppose être les organes fécondateurs ; et, dans le second, que les gouttes de pluie se succédant avec plus ou moins de vio- lence les détachent et les entraînent avec elles. Ceux qui connais- sent leur délicatesse et l'extrême facilité avec laquelle elles peuvent être déplacées, comprendront que cette explication n’est pas trop hasardée : elle l’est d'autant moins que le mycélium stérile est plus étendu, plus épais que celui qui est fertile : on croirait volontiers, dans cette circonstance, que la nature a voulu par un excès de végétation multiplier autant qu’il était en son pouvoir les chances de fécondation, Ce que je viens de dire n’est qu’une supposition ; car, jusqu’à ce jour, on a considéré les Champignons comme des plantes agames , et rien ne prouve, en effet, qu'ils aient des organes sexuels. Mais il n’y a pas longtemps que les Algues étaient aussi regardées comme des plantes agames : les belles recherches de MM. Decaisne et Thuret nous ont appris que ces végétaux sont pourvus non seulement d'organes mâles et femelles, comme les Characées, les Mousses, les Hépatiques, mais encore qu’ils sont monoïques ou dioïques. Comment se fait-il donc qu’on ne ren- 120 3.-H. LÉVEILLÉ. — DISPOSITION MÉTHODIQUE contre rien de semblable dans les Champignons ? Peut-être , comme on l’a fait longtemps pour les Fougères, les Équisétacées, cherche-t-on ces organes là où ils ne sont pas. Les cystides des Champignons basidiospores , les paraphyses des thécaspores, des Lichens, et les vésicules libres du mycélium des Érysiphés, me semblent représenter les organes de la fécondation. Quoique leur présence ne soit pas constante, on ne saurait leur refuser une destination. Personne n’a songé jusqu’à ce jour à leur faire jouer un rôle dans la nutrition, la respiration ou la circulation , et il n’y a pas besoin d’un grand eflort d'imagination pour supposer qu’ils servent à la reproduction ; ce qu'il y a de difficile, c’est de le prouver. Mais doit-on conclure de ce que ces organes n'existent pas dans tous les Champignons , qu’ils ne remplissent aucune fonction, et qu’ils sont inutiles dans ceux où on les observe ? Non; il faut attendre que l'expérience ait parlé. Quand il s’agit de la recherche de la vérité, on doit d’abord prouver que les théories qui existent sont fausses, et démontrer ensuite par des expériences directes la réalité et les avantages de celle que l’on propose : c’est ce qu’il m'est impossible de faire pour le moment. À l’aide de la moindre préparation, on constatera , je n’en doute pas, l’existence des organes de la fécondation ; mais il ne faudra pas oublier que le principe vivifiant des germes, comme nous le prouvent les Phanérogames, n’est pas toujours accompagné de spermatozoïdes. Pourquoi n’en serait-il pas de même dans d’autres végétaux? en cherchant et en reconnaissant, comme caractère incontestable de l’existence des organes mâles, ces mo- lécules douées du mouvement, ne chercherait-on pas ce qui est introuvable ? Cette grande exception des Phanérogames à une loi qui est si générale est bien digne de fixer l’attention des scruta- teurs de la nature. | On constate avec assez de difficulté la présence du réceptacle sur les Érysiphés ; dans le plus grand nombre des espèces, il est tellement confondu avec le mycélium dont il dérive, ou avec la base des conceptacles, qu’on ne le voit véritablement pas. Si l’on observe cependant avec attention , on voit que les filaments sont d’abord rares, presque simples, disposés en rosette ; puis ils DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ. 121 deviennent plus nombreux, se ramifient , et enfin se condensent sous la forme de petits corps charnus , aplatis ou membraneux. C’est à ces points de condensation , sur lesquels les conceptacles se développent, que je donne le nom de réceplacles. On les voit d'autant mieux que les Érysiphés sont plus jeunes , parce que, à leur pourtour , ils retiennent constamment des parcelles de fila- ments qui ont concouru à les former ; ils sont même si prononcés à la base des conceptacles de l’Erysiphe quitata, que MM. Martius et Nees d’'Esenbeck les ont pris pour des productions végétales étrangères , et dont les caractères sont encore à désirer. (PI. 7, fig. 11, 12, a, a.) Le moment de l’apparition des conceptacles me paraît le plus favorable pour observer la fécondation, s’il y en a une, parce que, à cette époque, le mycélium est tout couvert des petits appareils que je soupçonne destinés à remplir cette fonction. Les conceptacles ressemblent d’abord à des points jaunes, puis ils deviennent bruns; et quand ils ont atteint tout leur développe- ment, ils sont d’un noir mat plus ou moins intense. Les auteurs n’ont pas manqué d'indiquer ces changements de couleur dans la description de chaque espèce ; c’est une répétition futile qui in- dique seulement leur âge , et dont on ne doit pas tenir compte comme caractère spécifique. Leur forme est sphérique ou hémi- sphérique; plusieurs se rident ou se dépriment, et affectent la forme de cupules en se desséchant ; mais ils reprennent prompte- ment leur état primitif quand on les humecte. Quoique ce change- ment de forme soit accidentel, on en tient habituellement compte, parce qu’il est constant. Le volume des conceptacles est toujours très petit; ce sont de véritables points : leur diamètre varie de 1 à 2 dixièmes de millimètre. En donnant la description des espèces pour exprimer ces différences de volume, je me servirai du mot mainuta pour les premiers , et magna pour les seconds. L’£rysiphe Viburni et l’Erysiphe quttata sont mes deux points de compa- raison. Si je me sers quelquefois de l’expression de media, c’est seulement parce qu'ils paraissent un peu moins volumineux que ce dernier, Quel est le mode de déhiscence des conceptacles ? Les auteurs 122 J.-L. LÉVEILLÉ., —— DISPOSITION MÉTHODIQUR ne me paraissent pas d'accord sur ce point. Wallroth, Nees d'Esenbeck, Martius, De Candolle, Link, Ehrenberg , Mérat, Berkeley, etc., n’en font pas mention, M. Duby dit qu’ils s’ou- vrent irrégulièrement, MM. Fries, Montagne, Durieu et Ra- benhorst, pensent, au contraire, qu'ils s'ouvrent par un pore au sommet, J’ai fait, pour me rendre compte de cette divergence d'opinion, de nombreuses recherches sur des Érysiphés d'espèces différentes, de tous les âges, et même sur des individus qui avaient passé l'hiver sur terre, encore attachés aux feuilles sur lesquelles ils avaient pris naissance ; je n’ai jamais rencontré de déchirure ni de pore; la membrane qui les forme m’a toujours paru homogène, d’une consistance et d’uneépaisseur égales dans tous les points. Je me trouve donc dans la nécessité de conclure qu’ils sont indéhiscents. Cette conclusion ne résout pas la question ; on est cependant obligé de l’accepter, parce qu’elle est le résultat de recherches faites dans les limites de temps que ces Champignons prêtent à l'observation, Comment, en effet, les retrouver , si ce n’est par hasard , quand les feuilles sont tombées, et qu’ils en sont eux- mêmes détachés. L'absence de pores quard ils sont vivants, le nombre et le volume des spores, me portent à croire qu’il y a dé- chirure ou décomposition complète des conceptacles ; mais je ne puis en déduire un caractère en raison de l’époque à laquelle ces phénomènes se manifestent. Si l’on cherche à expliquer l’erreur dans laquelle sont tombés les auteurs qui ont admis l'existence d’un pore , on en trouve la source dans la dépression que les conceptacles éprouvent, et qui leur donne l’apparence d’une pézize; mais, comme je l'ai déjà dit, cette dépression n’est qu’accidentelle : on pourrait peut-être encore la rapporter au réceptacle ou membrane basilaire, qui devient visible quand les conceptacles se renversent. Dans l’Ery- siphe quitata, je lai prise pendant longtemps pour un épi- phragme, Les conceptacles des Érysiphés sont formés d’une membrane assez épaisse, ferme, d’un brun foncé, qui, examinée par trans- parence, laisse voir deux couches de cellules superposées, petites, NE DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ. 128 irrégulières, réunies par les côtés. (PI, 6, fig. à, 4.) Lorsque les Érysiphés sont déjà avancés en âge; que depuis quelque temps ils ont pris une couleur noire, il se développe à la partie inférieure des prerpiacien un peu au-dessus de leur point d'attache au mycélium ou à la membrane basilaire, un certain nombre de filaments disposés en cercle, Tant que ces filaments n’ont pas atteint la longueur, la forme, qu’ils doivent avoir définitivement, on peut être certain que les Champignons ne sont pas encore arrivés au dernier terme de leur végétation. Il faut donc choisir ceux qui paraissent les plus parfaits, et, quand on est assez heu- reux pour en rencontrer, l'étude des Érysiphés est considérable- ment simplifiée. Tous les auteurs qui ont examiné des Érysiphés avec attention ont observé ces filaments appendiculaires ; seulement ils n’ont pas indiqué l’époque de leur apparition, ni la place précise qu'ils occupent. Wallroth le premier a parfaitement compris qu’ils pouvaient fournir des caractères spécifiques d’une grande valeur; malheureusement il ne les a pas observés dans toutes les espèces, et ceux qui l'ont suivi ont négligé de compléter ses ob- servations. Du moment que l’existence de ces filaments a été constatée, il | s’est agi de leur trouver un nom et une destination. Wallroth a | donné à leur ensemble celui de capillitiumm, parce que, quand ils sont repliés, 1ls forment autour des conceptacles une petite cou- ronne tomenteuse. Link ; Schweinitz, Duby, Castagne, Mérat, ont adopté cette dénomination qui est assez heureuse, mais qui ne peut convenir, parce qu’elle désigne déjà le tissu filamenteux | quirésulte de la décomposition du parenchyme des Lycoperdacées, ou celui qui entre dans la structure des Trichiacés, des Physa- | rées, etc. L'expression de fulcra employée par Schlechtendal , | Fries et Berkeley, ne convient pas non plus, vu qu’elle a en pha- | nérogamie une signification bien précise, et qu'ils paraissent destinés à une fonction diamétralement opposée. Corda propose de les appeler Æyphopodium, oubliant sans doute que Wallroth nomme ainsi le pédicule qui supporte la capsule des mousses et des hépatiques. Ges deux parties diffèrent trop d’ailleurs sous 12/ J.-H, LÉVEILLÉ. — DISPOSITION MÉTHODIQUE le rapport de la forme et de la destination pour qu'on les réunisse sous le même nom. Bivona Bernardi, témoin du mouvement qu’ils exécutent lorsque les conceptacles se détachent du mycé- lium, les a assimilés à de petits leviers, et leur a donné le nom d’hiypomocha. Gette dénomination pouvait être conservée ; si elle ne l’a pas été, c’est probablement en raison de la prononciation qui n’est pas très euphonique; mais le reproche le plus sérieux qu’on puisse lui faire, c’est d'indiquer une action qu’on ne trouve pas dans toutes les espèces. Enfin, les mots de cils, filets, fils, filaments, ont une signification trop vague pour en donner une idée exacte. Considérant donc que ce cercle se compose de parties accessoires, qui paraissent véritablement ajoutées aux conceptacles comme les aigrettes, les ailes à un certain nom- bre de graines, je les appellerai simplement des filaments appen- diculaires, ou mieux encore des appendicules, appendiculeæ. Ces organes existent-ils dans tous les Érysiphés? Je l’ignorc. Je puis assurer seulement quon ne les rencontre qu’à un âge déjà très avancé dans les espèces que j'ai observées et dont je ferai bientôt mention. Quoique leur importance ne soit pas parfaitement démontrée ; les auteurs n’ont pas cru devoir les négliger, et pour faciliter la recherche des espèces, ils ont établi dans le genre des divisions basées sur la présence ou leur absence. Parmi les Érysiphés que j'ai étudiés, ils se présentent sous quatre formes parfaitement distinctes, Je les désignerai de la manière suivante : | 1° Appendicules floconneux, Æppendiculæ floccosæ (pl. 10, fig. 29-34, a), filaments droits, courbés ou géniculés , cylin- driques, fistuleux, hyalins ou colorés, formés de cellules allongées, continues ou cloisonnées, quelquefois ramifiés d’une manière vague et terminés en cul-de-sac. Ils demeurent presque toujours étalés et mélangés avec le mycélium. Quand ils commencent à se montrer, ils ont l’apparence de petites papilles qui s’allongent de jour en jour ; ils finissent par se confondre avec le mycélium sans jamais pour cela s’anastomoser avec lui, 2° Appendicules aciculés , Æppendiculæ aciculatæ (pl. 7, fig. 11-13, &, b), filaments droits, roides, ciliformes, aigus au DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ. 125 sommet, simples ou vésiculeux à la base, et composés d’une seule cellule. Ils sont d’abord étalés sur le même plan et se replient ensuite en haut ou en bas. Dès leur début, ils forment autour des conceptacles des vésicules sphériques, hyalines, qui se rétrécissent légèrement à l'endroit d’où elles partent et donnent naissance ou plutôt se prolongent au point diamétralement opposé en une pointe plus ou moins longue ; de sorte qu’ils ressemblent à une épingle dont le volume de la tête dépasse sensiblement les proportions ordinaires. 3° Appendicules uncinés, Æppendiculæ uncinatæ (pl. 7, fig. 14-17, a, b), filaments droits, roides, cylindriques, fistuleux, simples, bifides, très rarement dichotomes, courbés en forme de crosse à leur extrémité; ils sont d’abord étalés sur le même plan, puis ils se replient le plus souvent en haut, Tant qu'ils n’ont pas acquis tout leur développement, ils ressemblent à des petits cy- lindres droits et obtus. h° Appendicules dichotomes, Æppendiculæ dichotomæ (pl. 8, 9, 10, b, fig. 28, b), filaments droits, roides, cylindriques , fistu- leux , terminés par des divisions dichotomiques, filiformes ou dilatées à leur sommet ; ils sont d’abord étalés et se replient en- suite le plus souvent en haut. Ces appendicules, comme les pré- cédents, quand leur développement est inachevé, ont la forme de cylindres creux, terminés en cul-de-sac. Arrivés à une lon- gueur égale ou plus grande que celle du diamètre des conceptacles, ils émettent des rameaux qui affectent deux directions diffé- rentes : les uns, soit à leur naissance, soit à l'endroit de leurs divisions, forment toujours des angles droits, et les autres des angles aigus. Les premiers ont toujours l'extrémité renflée ou légèrement courbée ; dans les suivants, elle est droite et ne change pas de volume. Ces rameaux sont toujours transparents, tandis que la tige d’où ils naissent est toujours colorée. La dispo- sition de ces appendicules est très curieuse : c’est probablement elle qui a conduit Kunze à établir le genre Podosphæra. Toutes les formes que j'ai rencontrées jusqu’à ce jour se rap- portent à celles que je viens de décrire. Il ne m'appartient pas de rejeter celles qui ont été mentionnées par quelques observateurs. 126 J.-H. LÉVEILLÉ. — DISPOSITION MÉTHODIQUE Si je n’en tiens pas compte pour le moment, c'est que je pense que l'Erysiphe guitata était mélangé avec les espèces qui ont été analysées : ainsi, par exemple, M. Duby donne pour carac- tères à l’Erysiphe abnormis des filaments bulbeux à la base, aigus au sommet, quelquefois légèrement courbés, et enfin géni- culés. Je n’ai jamais rien vu de semblable sur les Erysiphés qui croissent sur les feuilles du Lonicera X'ylosteum, Rhamnus alpuna, Cratægus Oxyacantha, que M. Duby cite, et je ne puis rien dire de la même espèce qu'il a rencontrée sur le Rubus, Fraga- ria, Mercurialhs, et sur d’autres plantes, parce que je n’aipas eu les échantillons à ma disposition. M. Castagne, dans son catalogue des plantes qui croissent aux environs de Marseille, ouvrage qui renferme des analyses microscopiques très précieuses, dit que dans l’Erysiphe Ulmi les filaments du capillitium sont bulbeux à la base et crochus au sommet. Quoique toutes les formes puis- sent se combiner et donner les résultats les plus inattendus , je suis presque certain que mon respectable ami a, dans cette cir- constance, réuni dans la même description l’£rysiphe quittata et l'Erysiphe adunca qui croissent l’un et l’autre sur l'Orme. J'ai dit que ces organes paraissent remplir les fonctions de petits leviers ; en ellet, on les voit dans les derniers moments de la vie des Erysiphés se replier en bas, soulever légèrement les concep- tacles et même quelquefois les renverser sens dessus dessous. Ce changement de position exécuté, ils devraient conserver la même direction , il n’en est rien : sur un grand nombre d’espèces, elle est dans un sens opposé; il n’est pas rare de les voir flé- chis en haut et en bas sur une même espèce. Quoique telle ou telle direction paraisse constante dans plusieurs, je ne crois pas que l’on puisse toujours y trouver un caractère spécifique, parce qu'il arrive souvent que les conceptacles restent adhérents au mycélium. C’est le cas des Érysiphés proprement dits. Les détails dans lesquels je viens d’entrer sont assez importants pour que les auteurs portent dorénavant une attention particu- lière sur les appendicules. Ces parties doivent, comme on peut le pressentir, servir de base à une nouvelle disposition des Érysiphés, non pas seules, mais conjointement avec d’autres organes, Les DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ, 127 caractères d’une espèce ne seront donc complets que quand ils embrasseront ceux des appendicules. Il y en a peut-être qui en sont dépourvues , mais je n’en connais pas , et si l’on me disait que l'Erysiphe communis est dans ce cas, je répondrais qu'elles ne sont pas encore développées, ou que leur couleur blanche les dérobe à la vue. Dans certaines espèces, leur présence est révélée par la couleur brune qu’elles prennent, couleur qui contraste ma- nifestement avec celle du mycélium, qui est constamment blanche. Il n'y a d’ailleurs qu’à comparer les espèces qui sont blanches | avec celles qui ont une teinte brune, pour se convaincre de ce que j’avance. Cette observation ne m'appartient pas : elle a été faite avant moi ; les auteurs y ont trouvé un caractère spécifique. Comme cette différence de couleur est constante, qu’elle appar- tient à plusieurs espèces très distinctes , je ne crois pas que l’on doive la passer sous silence dans l'exposition des caractères. Les organes de la reproduction sont bien connus dans les Éry- siphés ; depuis longtemps on sait qu’ils se composent d’un ou de | plusieurs sporanges qui renferment de deux à huit spores. C’est peut-être le seul genre où le mot sporange ait été employé avec sa véritable signification et qui ait résisté aux vicissitudes de la nomenclature. Lorsqu'il n’y à qu’un seul de ces organes, il est | presque sphérique, blanc, transparent, lisse, et présente seule- ment à sa base une petile éminence obtuse ; en un mot, c’est une | grosse vésicule qui remplit entièrement la cavité du conceptacle, et dans laquelle huit spores sont disséminées. Il est composé de deux membranes : l’interne, qui fait office de sac, exac- tement moulée sur l’externe, n’en diffère que par l’absence de l'éminence basilaire, qui correspond au fond du conceptacle et qui fixe le sporange ; mais comme elle est obtuse , lisse, sans aucune trace de débris organiques, on est en droit de Supposer que les moyens d'union se sont atrophiés comme tous | les organes transitoires. Je me sers à dessein de cette expression plutôt que de celle d'absorbés , dont on abuse généralement un | peu trop. Les corps liquides sont absorbés, mais les solides s’atro- phient quand ils cessent de recevoir les éléments de leur nutri- tion ou lorsqu'ils ont accompli les fonctions auxquelles ils étaient 128 J.-H. LÉVEILLÉ, — DISPOSITION MÉTHODIQUE destinés. Autrement il faudrait supposer qu'ils passent par des transformations moléculaires successives qui les ramènent à leur état élémentaire primitif, ce qui n’est pas démontre. Lorsque les conceptacles renferment plusieurs sporanges, on n’en trouve jamais moins de quatre et jamais plus de vingt-quatre ; le plus communément il y en a de six à douze. Leur nombre est très variable : on croirait volontiers, dans quelques cas, qu’une partie ne s’est pas développée, par suite d’avortement, et dans d’autres qu’ils se sont dédoublés comme les pétales dans les fleurs doubles. Ils ont une forme ovalaire , rétrécie, un peu allongée à la base, le plus ordinairement marquée d’une gib- bosité latérale et se terminent par un prolongement court, obtus, qui ressemble à un pédicule tantôt nu, tantôt accompagné de débris auxquels il paraissait fixé. Tous ces sporanges sont réunis en un faisceau dont l'extrémité la plus rétrécie repose dans le fond des conceptacles. Ils sont également composés de deux membranes très distinctes et souvent assez distantes l’une de l’autre. L’interne , comme lorsque le sporange est unique , forme un véritable sac sans ouverture visible dans lequel sont renfermées les spores. Le nombre des spores varie de deux à huit. Dans quelques espèces, le nombre deux est constant et donne un caractère spé- cifique d’une grande valeur. De quatre à huit, au contraire , il est extrêmement variable : il y en a toujours quelques unes qui ne se développent pas. Dans ce dernier cas on ne doit donc tenir compte de leur nombre qu'avec la plus grande réserve. La po- sition qu’elles occupent dans les sporanges est trop variable pour être signalée ; quand il y en a deux, elles sont le plus ordinaire ment placées obliquement en travers, l’une au-dessous de l’autre, dans une direction parallèle. Elles sont ovales , lisses, transpa- rentes, composées d’une seule membrane. Leur volume estsi considérable, qu’elles tiennent peut-être le premier rang parmi les spores simples et continues des Champignons ; elles renferment un liquide dans lequel on observe un grand nombre de granulations, d'autant plus nombreuses qu’elles sont plus jeunes et qui finissent par disparaitre, Dans l'Erysiphe Mespili Dsmz, ces granulations | | | | DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ, 129 prennent quelquefois l’apparence de sporidioles très petites , ovales et hyalines. C’est la seule espèce dans laquelle j’ai observé ce phénomène , qui, du reste, ne m'a pas paru constant, mais qui n’a pas échappé à la sagacité de M. Thuret. Maintenant que l’organisation des Érysiphés est connue, il sera peut-être plus facile de trouver le rang qu'ils doivent occuper dans le cadre mycologique. Linné, ne considérant que l’exiguité des conceptacles et les filamenis byssoïdes sur lesquels ils repo- sent, les a rangés dans le genre Mucor. L’analogie est si grande quand on s'arrête uniquement aux formes extérieures, que le pro- fesseur Link les à maintenus parmi les Æyphomycetes , quoique Ehrenberg eût fait connaître les organes de Îa fructification. Persoon, ne consultant que la forme et la consistance des concep- tacles , crut devoir les réunir aux Sclérotes. Nees d’Esenbeck les a placés en tête des végétaux fongueux, avec les Sclérotes et les Phytoctones , qui ne sont que des formes de mycélium. Le profes- seu? Fries paraît avoir éprouvé un peu d'embarras pour leur clas- sification. En effet, si l’on consulte le Systema mycoloyicum, on les trouve compris dans l’ordre des Périsporiacées, de la grande fa- mille des Gastéromycètes ; puis (Sysiema orb. veget.) ces mêmes Périsporiacées forment une tribu des Sclérotiacés, et enfin, mieux appréciés dans le Summa vegetabilium, ils viennent former une section parmi les Pyrénomycètes, Les Phytoctoniées, qui com- prennent les deux genres Alizoclonia et Erysiphe composent, avec les Tubéracées et les Sclérotiacés, la classe des Scléromycés de Chevallier, association assez malheureuse, puisqu'elle rapproche un mycélium d'un champignon qui ne laisse rien à désirer. Dans la disposition méthodique des champignons, que j'ai donnée à l’article MycococtE du Dictionnaire universel d’ Histoire naturelle de d'Orbigny , ils forment la troisième section des Angiocarpes de la sous-division des Thécasporés endothèques. Leur mode de végétation et leur structure n'ont certainement aucun rapport avec les genres T'uber et Onygena ; mais ils n’en diffèrent pas sen- siblement quand on compare leur fructification. Comme tout le monde convient que leur véritable place est parmi les Ascomv- 3° série. Bur, T. XV, (Cahier n° 3.) ! 9 150 J.-H, LÉVEILLÉ, —- DISPOSITION MÉTHODIQUE cètes ou les Thécasporés, il ne s’agit plus que de savoir s'ils doi- vent venir après les Sphériacées ou à la suite des Tubéracées. On me reprochera , j'en suis certain, d’avoir formé un trop grand nombre de genres nouveaux. J'avoue qu'en commencant mes recherches je ne m'attendais pas à une réforme aussi com- plète. Une fois engagé, il n’a plus dépendu de moi de reculer : chaque analyse, sans me révéler un fait nouveau, me faisait re- connaître une erreur ou un rapprochement qui ne devait pas exi- ster, Quelle conduite tenir dans une pareille circonstance ? Main- tenir la distribution des Erysiphés telle qu’elle existe dans Wallroth, Link, Fries et Rabenhorst, ou en présenter une dans laquelle je pourrais introduire toutes mes observations : c’est ce dernier parti que j'ai pris. Appuyé sur des analyses rigoureuses et répétées plusieurs fois, j'ai d’abord séparé les espèces dont le conceptacle ne renferme qu’un seul sporange , de celles où il en renferme plusieurs. Ces deux divisions établies , il s'agissait de trouver des caractères génériques. Le nombre des sporanges et celui des spores m'avait d’abord séduit : mais j’ai bientôt reconnu qu'il était sujet à une trop grande variation, et qu'il ne pouvait m'être d'aucune utilté. C'est alors que j'ai songé aux appendicules, Dès ce mo- ment je n'ai plus éprouvé de difficultés. Les espèces sont venues se ranger naturellement les unes à côté des autres, et former des eroupes dont les caractères sont si distincts qu’il est impossible à quiconque est un peu versé dans l'étude de la mycologie de ne pas les sajsir du premier coup d'œil. Ce sont ces groupes que j'ai élevés à la dignité de genres. Comme ils sont assez nom- breux , il en résulte que les espèces ne sont plus aussi mélangées, et, par conséquent, qu'elles sont plus faciles à reconnaître. La couleur des appendicules m'a été également d’un très grand secours pour faciliter mes déterminations spécifiques. Ce caractère, si faible en apparence, m'a permis d’opérer deux sections dans le genre le plus nombreux en espèces, de statuer rigoureusement sur quelques unes d’entre elles, ainsi qu’à l'égard de variétés admises peut-être trop légèrement. On ne devra donc Jamais négliger de la constater. Il suffit pour cela d'examiner DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ, 131 avec une forte loupe les Érysiphés encore attachés aux feuilles, ou d'enlever les conceptacles avec la pointe d’une aiguille et de les mettre sur du papier blanc. Le contraste la fait facilement distin- ouer. Elle est fauve, brune ou noire, il n’y a que l’extrémité ou les divisions terminales qui conservent presque constamment leur blancheur et leur transparence. Le rapport qui existe entre la longueur des appendicules et le diamètre des conceptacles ne doit pas être négligé, il est de 1, 2, 8 ou plus, dans une espèce, 1l est même de 11. On conçoit que cette différence n’est pas sans valeur lorsqu'on a les objets de comparaison sous les yeux. Pour qu’il y ait le moins d’erreur possible dans l'appréciation de cette longueur, je mesure seule- ment la tige ou plutôt l’espace compris entre le conceptacle et la | naissance des rameaux ; par ce moyen je me mets à l'abri de l'in- certitude qui résulte quelquelois du développement anormal de ces derniers. Je n'ai pas donné les mesures micrométriques, parce qu’elles sont trop variables et qu’elles m’auraient entraîné à des répétitions de chiffres qui n’apprennent rien et que l’on ne | vérifie jamais. J’ai évité de comparer une espèce à une autre. | Cette manière d'exprimer les différences est trop fastidieuse. Les . expressions de plus et de moins, de court et de long, de gros et | de petit qui reviennent à chaque instant, allongent considérable- ment les descriptions sans les rendre plus claires. Au milieu de ce remaniement, je me suis trouvé dans le plus | grand embarras pour la dénomination des espèces. Les droits acquis par la priorité sont incontestables, je le sais; mais doit-on conserver comme spécifique un nom emprunté à une plante quand | on sait que le même Érysiphé se trouve sur plusieurs végétaux qui n'ont aucune affinité entre eux? Peut-on conserver un nom | qui réunit, comme variétés, des espèces parfaitement distinctes ? | Jé ne l’aip as cru. C’est pourquoi j'ai adopté une nomenclature nouvelle, On me pardonnera, je l’espère, quand on verra qu’elle | rappelle les noms d'hommes qui ont bien mérité de la science. Désormais si le but que j’ai voulu atteindre est bien compris, au- cun Érysiphé n’entrera dans un herbier avec un nom spécifique , qu'après avoir été soumis à un nouvel examen microscopique. 152 J.-H, LÉVEILLÉ., — DISPOSITION MÉTHODIQUE La synonymie sera toujours en mycologie la partie la plus difli- cile à établir, parce que les caractères des genres et des espèces reposent encore aujourd’hui sur les formes extérieures plus que sur l’organisation, cette dernière ayant été négligée, lors de la description du plus grand nombre des individus. 11 en résulte maintenant, que si l’on n’a pas à sa disposition une nombreuse collection, ou des échantillons types, comme on dit de nos jours, il est impossible d’arriver avec certitude au nom que tel ou tel Champignon a recu des différents auteurs. C’est ce qui fait que la synonymie que je donne est incomplète. Comme je me suis fait une règle de ne dire que ce que j’ai vu, et de ne répéter que ce qui a été exposé d’une manière claire , précise et incontestable, mon travail est devenu plus facile : j'aurais pu certainement remplir bien des lacunes; le mérite, la haute réputation d’un grand nombre d'auteurs m'imposaient cette obligation ; je ne l’ai pas fait, je le répète, parce que je n’ai cité que les plantes que j'ai étudiées. Pour compenser autant qu’il m’a été possible ces lacunes, j'ai eu soin de citer toutes les plantes sur lesquelles j'ai observé des Érysiphés, le lieu où elles ont été recueillies, la source d’où je les tenais et les collections dans lesquelles je les ai vues : il n’y a que la mienne que je n’ai pas mentionnée. Qu’un Érysiphé soit considéré comme espèce ou comme variélé, il est indiqué par une lettre majuscule. Cette même lettre placée en tête d’un autre paragraphe sert à indiquer la synonymie. Malgré la distance qui sépare quelquefois ces deux paragraphes, il sera toujours facile, avec un peu d’attention, de s’y reconnaître, et d'établir leur concordance. Toutes mes recherches étaient terminées, lorsque mon ami, M. Bornet, jeune botaniste plein de zèle et d'avenir, a bien voulu les vérifier. Je lui dois plusieurs rectifications impor- tantes et la reproduction fidèle de ces petits Champignons, Son concours affectueux m'ayant été de la plus grande utilité, je le prie de recevoir mes sincères remerciements, DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPIÉ,. 143 Clavis analytica generum. / monosporangia | ramoso-dichotomæ. . 1. Podosphæra C \ appendiculæ .1{floccosæ. . . . . 2. Sphærotheca. ae aciculatæ . . . . 3. Phyllactinia. wi | polysporangia , Mer er LEE ONE LT CU REETEE: : appendiculæ .)ramoso-dichotomæ. . 5. Calocladia. HOGEOSE 1 nues 14 GuNyspRe, Clavis analytica specierum. 1. PODOSPIÆRA. Conceplacula monosporangia, appendieulæ ramoso-dichotome. bis longiores Kunzei. / r Ë : le) ” s n . . . s D metro vix æquales. . , . . . clandestinn. Ne decies et ultra longiores. . Schlechtenduli. 9. SPHÆROTHECA. Conceplacula monosporangia, apjendiculæ floccosæ. pale Rs t-on INTOIOPENNOE, HÉGIOTARR. ON OREITR ect nt Chslagner. 3. PHYLLACTINIA. Conceptacula polysporangia, appendiculæ aciculate. Appendiculæ. fe bispora. . gutlata. Appendiculæ tetraspora. Candollei. basi non bulbosæ . . . . . . . Schweinitzii. 4. UNCINULA. Conceptacula polysporangia, appendiculæ uncinate. basi bulbosæ, sporangia | BRODERIE PREMIER MORNAR RE tetrasporas/160t oluoiquanras 4 214 raduhen: S g cc ti Sexo fa Len. Mévue de Pulsiuives Soul \Wallrofhs. ( octosporgYli y. AU], PURE. 197 .Ol Bigornis. 5. CALOCLADIA. Conceptacula polysporangia, appendiculæ dichotome. À. Ramuli ultimi sppendicularum apice turgidi incurwvi. conceptaculo quin- quatuor, ap-) quies longioïes. . divaricata. pendiculæ }conceptaculo paulu- / quatuor, lum longiores . . Aedwiqgii. Spore. . À SEX 20 à A its HER. . (crassæ, dilatato-run- 18 octo, appen. | cinatæ, . . . . penicillata. rangia diculæ (eraciles , uncinatæ. Æhrenberqre. octo, quatuor sporæ, appendiculæ longis- MMS 11 ANRODÉAAN.NLE IDE. (coma. 13h 3.-H. LÉVEILLÉ, — DISPOSITION MÉTHODIQUE B. Ramuli ultimi appendicularum cylindrici, recti. bispora. ere 7 Car ct Mougeotrr. | acutangulatim di- Spo- } polyspo- {.: chotomæ. . . . grossulariwe. rangia ) rà,ap- je di 8 à rectangulatim di- 3 pen- | chotomæ. . Dubyr. diculæ | btussæ { semel dichotomæ. . holosericea. bis, ter dichotomæ. berberidis. 6. ERYSIPHE. Conceptacula polysporangia, appendiculæ floccosr. A. Sporangia bispora. minuta, globosa. . Link. 4 magna, hemisphæ- Appendi- Ki LS PNEUS . laurica. magna, globosa. . lamprocarpa. hyalinæ, concepta- magna, hemisphæ- rien A UT Te ADM cu coloratæ, concep- tacula B. Sporangia polyspora. *_Appendiculæ hyaline. hemisphærica mycelio semi-immersa. . grarants. Sporangia bars, mycelio emersa. . . . . . Marti, ** Appendiculæ coloratæ. + Appendiculæ decies et ultra conceptaculo longiores. Zortilis. ++ Appendiculæ bis, ter conceptaculo longiores. octo! vel minus, CE veltres. . . Montagnei. Sporangia | sporæ quatuor et amplius. communis. viginti et ultra, sporæ quatuor. . . . horridula. 8S Disposition méthodique des genres et des espèces. Si les tableaux synoptiques ont l’avantage immense de faciliter les recherches des genres et des espèces, il faut avouer qu'ils ont aussi de grands inconvénients. Pour atteindre le but que l’auteur se propose, pour remplir toutes les conditions voulues, 1l faudrait qu'ils fassent le résultat de la comparaison de tous les individus existants, ce qui ne se peut pas. Il résulte de là qu’ils sont fautifs quand on étudie une espèce qui n’y est pas comprise , DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ, 135 il suffit même de quelque anomalie, et le plus souvent d’un coup d'œil trop rapide ou d’une appréciation trop légère des caractères énoncés pour qu’ils soient complétement inutiles : ceux que je présente ne sont pas destinés à faire connaître tous les Érysiphés, ils n’embrassent que ceux que j'ai eus entre les mains ; par conséquent, dans un grand nombre de cas, ils ne pourront servir qu’à opérer des rapprochements ou établir des affinités avec les nouveaux genres ou les nouvelles espèces que l’on découvrira, DESCRIPTIONES. 1. SPORANGIUM UNICUM. PoposraærA, Kze. Étym.: æobs, pes; et cpœpa, Sphæra, Mycelium effusum arachnoïideum plerumque evanidum. Con- céptacula sphærica sporangio unico, subgloboso, octospora farcta; sporæ ovatæ. Appendiculæ parcæ (3-8) dichotomeæ , fuscæ , apice turgidæ, hyalinæ. Podosphæra Kunzei, Amphigena. Conceptaeulis minutis, sparsis, globosis. Appendiculis ter conceptaculi diametrum supe- rantibus retroflexis. Hab. A. ad folia Vaccinii Myrtilli, Germania, Gallia, Montmorency circa Pa. risios (in ætate juvenili). B. Pruni spinosæ, domeslice. Magny-en-Vexin (herb. Bout.). C. Cerasi Padi, in Saxonia (herb. Auerswald). Cer. avium, in Vogesis (herb. Moug.). Cerasi Mahaleb, in silvula Boloniensi. D. Armeniacæ vulgaris, prope Nivernum. E. Mali communis, Bouchet in ditura Neveræ. Syn. À. Sphæria Myrtillina , Schub. in Ficin. FI. Dresd., 2, p. 356. Podo- sphæra Myrtillina, Kze. Myk. Héft., 2, p. 141, Erysiphe (Podosphæria) Myr- tillina, Fr. Syst. Myc., 3, p. 247, Erysibe Myrtillina, Rabenh. Deutschl. Crvpt. hop 237. B. Alphitomorpha tridactyla, Wallr. F1. Crypt., 2, p. 758. Ærysibe tridac- tyla, Rabenh. Deutschl. Crypt. FL, p. 237 ((18#4). Erysibe tridactyla, Dsmz. Ann. sc. nat., 3° série, t. HIT, p. 361 (1845). — Erysibe Brayana, Woïgt in Reg. Bot, Zeit., 1838, IT, p. 473. Rabenh., loc. cit., p. 237. C. D. L'Érysiphe, qui croît sur les feuilles du Cerisier, du Pécher, du Ma- 136 JeH, LÉVEILLÉ, — DISPOSITION MÉTHODIQUE haleb et de l'Abricotier, présente exactement les mêmes caractères me celni que l'on trouve sur le Prunier. F. £rysiphe insitorum, Simonnet in litt, Os. La description et la figure que donne Kunze de ce cham- pignon sont très exactes ; seulement les appendicules ne sont pas dilatés en forme de membrane à leur extrémité. Cette légère erreur provient probablement de leur brièveté et de leur jeune âge. J'ai réuni, sonsle mêmenom, l'Erysiphe Myrtillina, tridactyla et Brayana, parce que ces trois plantes ne présentent véritablement pas de différences spécifiques. Chez l'une comme chez l’autre, le nombre normal des appendicules paraît être de huit; quand il y en à moins, c’est le résultat d’un accident ou d’un avortement. M. Duby ( Bot. Gall., p. 869 ) a rencontré comme moi un Erysiphe ( Erysiphe Mal) sur les feuilles du Pommier, du Geri- sier. La description qu’il en donne s’éloigne trop de la mienne pour supposer qu’elles ont été faites sur des individus semblables. Le nombre des sporanges et des spores n’étant pas indiqué , il m'est impossible de dire dans quel genre il doit être placé. Le Podosphæra Kunzei est une très jolie petite espèce, très commune sur les Pruniers; le mycélium forme dès le début des taches blanches qui disparaissent promptement. C’est à son abon- dance et à sa persistance que doit être attribuée la mort des grefles de Pommier dont j'ai parlé, Je ne fais pas mention du réceptacle , parce que, dans cette espèce, ainsi que dans les deux qui suivent, il n’est visible que quand les conceptacles sont très jeunes. Il disparait lorsqu'ils prennent une couleur brune, et il ne reste que de rares débris des filaments qui ont concouru à le former. Podosphæra clandestina. Amphigena. Conceptaculis minutis globosis, sparsis. Appendiculis 8-10 conceptaculum vix æquan- tibus, ramulis brevibus dilatato-rotundatis. Hab. À ad folia Cratægi Oxyacanthæ. Neocomisis. (Chaillet in herb. DC.). Magny-en-Vexin (herb. Bout. ). | | | B. Mespili germanicæ, in Vogesis (herb. Mong.). Rentilly, in ditura Sequanæ et Matronæ (herb. Thuret). DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ,. 437 Syn. À. Erysiphe Oxyacanthæ , DC. F1, Fr., 6, p. 106. Alphitomorpha clan - destina, Wallr. Verhandi. Naturf. Freund., I, p. 36. Ejusd. F1. Germ., I, p. 754. Érysibe clandestina , Lk. Sp. PI. 6, p. 405. ÆErysiphe Oxyacanthe , Duby. Bot. Gall., p. 868. Ærysiphe clandestina, Fr. Syst. Myc., HE. p. 238. Erysiphe Oxya- canthæ, Cast. Cat. PI, Mars., p. 490. Dr. et Mont. FI. d'Alg , part. Cryp..…. B. Erysibe Mespili, Dsmz. O8s. Quand on étudie comparativement l’£rysiphe clandestina qui croît sur les feuilles du Cratægus Oxyacantha , et celui qu'on trouve sur celles du Mespilus germanica, il est impossible d’en saisir la différence, Les conceptacles de l’un et de l’autre sont très petits ; ils ne renferment qu’un seul sporange avec huit spores, et les appendicules égalent à peine en longueur le diamètre du con- | ceptacle. On ne doit donc pas en faire deux espèces. La description de M. De Candolle ne permet guère de recon- naître cette espèce. Elle a été faite sur des plantes qui ne sont pas du même genre. Les échantillons recueillis à Angers et com- muniqués par M. Gauvin, appartiennent au Phyllactina quitata ; | ceux de M. Chaillet, à l’espèce que je décris. Podosphæra Schlechtendali. Hypophylla. Conceptaculis globo- | sis minutis sparsis, Appendiculis parcis longissimis conceptaculi | diametro decies longioribus , ramulis filiformibus cirrhosis. Hab, | Neuilly prope Parisios, ad folia Salicis albæ, viminalis. Os. Cette espèce , qui n’a pas encore été signalée, est une des | plus remarquables et des plus faciles à reconnaître. Ses appendi- | cules, au nombre de huit ou dix, ont de dix à onze fois la lon- | gueur du diamètre des conceptacles, et leur extrémité présente des | rameaux filiformes contournés en vrille. Cette extrémité est assez | difficile à voir ; il faut beaucoup de précautions pour la détacher, sans la briser, des poils qui recouvrent la face inférieure des feuilles, Si on ne l’isole pas parfaitement bien, on court le risque | de se tromper de genre , et de croire que l’on a un Sphærotheca . sous les yeux. Mais comme il n°y à qu’un sporange dans chaque conceptacle, on ne peut la rapporter aux Uncinula ni aux Érysi- | phés proprement dits. 138 J.-H, LÉVEILLÉ, -— DISPOSITION MÉTHODIQUE SPHÆROTHECA. Étym, : cyaga, Sphæra; et Snxn, theca, Mycelium arachnoideum floccosum effasum plerumque pér- sistens, Conceptacula globosa , sporangio unico vesiculoso , octosporo farcta ; sporæ ovalæ. Appendiculæ numerosæ floccosæ cum mycelio intertextæ. | Sphærotheca pannosa, ramigena vel fructigena. Mycelio crasso lanuginoso pannoso persistente, Conceptaculis minutis globosis sparsis obtecto. Hab, ubique ad ramos, calices, folia? variarum Rosarum. Syn. Alphilomorpha pannosa, Wallr, Verhandi. Naturf. Freund., 1, p. 43. Erysibe pannosa, Lk. Sp., pl. 6, p. 104. Rabenh, Deutschl, Crypt. F1, p. 2. Erysiphe pannosa, Duby,Bot. Gall., p. 869. Fr. Syst. Myc., 3, p. 236. Euro- tium Rosarum, Grev. FI. Scot., Il, p. 164, fig. 2. Oidium leucoconium, Dsmz, Ogs. Cette espèce est bien certainement une des plus curieuses à examiner, Quoiqu'elle soit très commune , il est pourtant dif- ficile de suivre son évolution. Sur les Rosiers sauvages ou culti- vés, on observe que les feuilles et les pétioles se couvrent de blanc ; et sur les rameaux on voit des taches blanches byssoïdes dont les fibres sont simples , couchées les unes sur les autres et . parfaitement distinctes. Ces fibres par leur réunion forment une couche assez épaisse, blanche, limitée à son pourtour, adhérant assez fortement à l'écorce dont la couleur est manifestement altérée ; elle entoure quelquefois complétement les rameaux comme une gaine , et quand on la détache elle ressemble à un tissu mal feutré. Les conceptacles ne se développent que très tard : ils sont petits, d’abord globuleux , puis ils se dépriment ; cachés dans, l’épaisseur du tissu byssoïde , on ne les voit qu’en écartant les fibres qui le composent. Il n’y a donc pas dans le Sphærotheca pannosa, comme dans les autres genres voisins , de mycélium arachnoïde , pulvérulent. Mais si l’on examine les feuilles, les pétioles, on y trouve tous les éléments d’un Érysiphé commencant que M. Desmazières a décrit sous le nom d'Oidrum DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPIÉ. 139 leucoconium (1). Ne pourrait-on pas croire, dans cette circon- _stance, que les organes mâles et femelles sont séparés, qu'ils reposent l’un et l’autre sur un mycélium particulier, et que la fécondation s'opère comme dans les plantes monoïques. La co- existence presque constante de ces deux formes végétales , et la parfaite ressemblance de l’'Oidium leucoconium avec le premier état de tous les Érysiphés , sont les seules ombres de probabilité que je puisse fournir à l'appui de cette hypothèse. La figure que donne Greville de lÆurotium Rosarum se rapporte bien manifes- anni au sn pannosa ; mais si l’ensemble ne laisse rien à désirer , il n’en est pas de même de la fructification. Le sporange n'est pas représenté, les spores sont trop nombreuses, _etelles sont rondes au lieu d'être ovales. | Sphœrotheca Castagnei. Bifrons. Mycelio effuso arachnoideo plerumque evanido. Conceptaculis minutis sparsis globosis. Appendiculis numerosis brevibus sursum flexis, | | Hab, A. ad folia Erodii moschati. Oran in Algeria (herb. Durieu). | B. [mpatientis noli me tangere. Germania (herb. Mont.). — C. Spireæ Ulmariæ, Magny-en-Vexin (herb, Bout.) Potentille Anserine , Saxonia (herb. Auerswald). Sanguisorbæ officinalis, Gall, merid, (herb. Requien). | Poterii Sanguisorbæ , Circa Parisios. Aphanis arvensis. Magnv-en-Vexin (herb. | Bout.). D, Ad folia Cucurbitæ..…, Germania (Schlecthth., herb, Mont.). E. Epilobü hirsuti, prope Divonum (herb. Mont.). F. Knautiæ arvensis, prope Mimatem (herb. Prost), Knaut. hybridæ, in Cor- | sica. Scabiosæ integrifoliæ , in Corsica. Dipsaci silvestris, circa Divonum { herb. Mont. ). Lx G Eupatorii cannabini., Germania. Doronici dustriaci, prope Mimatem (Prost | in herb. Moug.). Erigeronis canadensis, Vincennes. X'anthii spinosi, prope Massi- | lias, (herb. Cast.). Calendulæ officinalis, in Moldavia. Cal. arvensis. Magny-en- | Vexin (herb. Bout.). Taraxaci Dens leonis, prope Parisios. Cichori Inltybi, prope Mimalem (herb. Prost). Hieracii Sabaudi, Romainville, prope Parisios. “ M. Flantaginis lanceolatæ, prope Parisios, Massilias (herb. Cast ). = [. Veronicæ longifoliæ, in Hort. Bot. Parisiensi, Ver, spicatæ, in Germania. Eu- phrasiæ officinalis, prope Nivernodunum, Euph. Odontitis, Si-Cloud, prope | Parisios. | es J. Humuli Lupuli, Montmorency, St-Cucufa prope Parisios, in Britannia. | | |: (1) Observations microscopiques sur le blanc du Rosier (Oidium leucoconium), pl. %, fig. 2, Plantes cryptoganies du nord de la France, n° 303. 110 Je, LÉVEILEÉ, —— DISPOSITION MÉTIODIQUE Syn. À. Erysiphe Erodi, br, el Monte, FI. Alg,, part. Crypt. Ors. Il existe une autre espèce d'Érysiphé qui croît sur les Géraniées ; comme elle à plusieurs sporanges dans chaque con- ceptacle, il est facile de la reconnaitre. B. Alphilomorpha lamprocarpa. f. Balsaminæ , Wallr. Verhandi. Naturf. Freund , I, p. 31. Ejusd. FL. Crypt., I, p. 757. Erysibe lamprocarpa b. Bal- saminæ. Rabenh. FI. Crypt., p. 232. C. Erysiphe Ulmariæ, Pers.? (herb. Leyd. specimen sterile, ideo incertum). Erysiphe Alchemillæ , Duby. Bot. Gall, p. 870. Alphilomorpha clandestina 6. Apkhanis, Wallr. Verhandi. Naturf. Freund,, 1, p. 36. Alphitomorpha macu- laris à. Dryadearum. Ejusd. FI. Crypt., Il, p. 756. Erysibe macularis d. Alche- . millæ. Rabenh, Deutschl. Crypt. FI, p. 231. — Erysiphe Sanguisorbæ, DC. F1. Fr., 6, p.108. Alphitomorpha fuliginea, Schlecht. Verhand]. Naturf. Freund.. 1, p. #7. Alphitomorpha fumosa, Wallr. Ft, crypt., p. 7. Erysibe fuliginea, Lk. Sp. PI. 6, p. 402. Rabenh. Deutsch, Crypt. F1, f. 230. Ærysiphe Sanguisorbæ, Duby. Bot. Gall., p. 868. — Ærysibe ferruginea (Poterii), Lk. Sp. PI. 6,p. 868. Alphi- tomorpha ferruginea, Schlecht. Verhandl. Naturf., Freund., I, p. #7. ÆErysiphe Poterii, Duby. Bot. Gall., p 868. Fries, Syst. Myc., IE, p. 238. Alphitomor- pha macularis y. Poterii, Wallr, FL Crypt., p. 756, Erysibe macularis c. Po- terii, Rabenh. Deutschl. Crypt. FI., p. 234. Os. Quand on ne considère que l'apparence, on est tenté de croire que les espèces qui vivent sur les feuilles de l’Ulmaire, de la Sanguisorbe, des Véroniques , etc. , ne sont pas les mêmes : il n’y a de différences que dans les taches. Or ces taches résultent de la réunion d’un plus ou moins grand nombre de conceptacles. Plus ils sont nombreux et rapprochés, plus elles sont évidentes. Mais que l’on compare , jé le répète , les conceptacles isolés et ceux qui sont groupés , il y a parfaite identité. La couleur des appendicules prise dans chacune d’elles ne diffère pas non plus : seulement elle est un peu moins foncée lorsque leur développement ne date que de quelques jours. | D. Ailphitomorpha communis u. Cucurbitacearam , Wallr. FI. crypt., If, p. 758, Erysibe communis f. Cucurbitacearum, Rabenh. Deutsch]. crypt. F1., p. 233. | E. Erysibe Epilobii, Lk. Sp. PI. 6, p. 102. Aiphilomorpha macularis DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ. 141 &. Wallr. Verhandi. Naturf. Freund. , F[, p. 35. Erysibe macularis b, Epilobii Rabenh. Deutschl. Crypt. FL., p. 230. F. Erysiphe Knautiæ, Duby. Bot. Gall., p. 870. Os. Les Dipsacées, comme le Scabiosa succisa, arvensis , Dipsacus communis, laciniatus, portent une autre espèce d'Ery- siphe, L'analyse microscopique la fait promptement distinguer, parce que ses conceptacles renferment plusieurs sporanges, M. Duby dit que l’on reconnait seulement l’£rysiphe Knautiæ à la couleur pourpre des appendicules ( capillitium ). Je crois que l’on pourrait être trompé si l’on se fiait à cette indication ; elles sont brunes ; et d’ailleurs si élles étaient pourpres, la tache qui résulte de leur réunion serait plus visible et de la même couleur, ce qui ne se voit pas. G. Erysiphe Doronici, Duby. Bot. Gall. p. 870. Alphilomorpha circumfusu , Schlecht. Verhandl. Naturf. Freund., EL, p. 48. Ærysibe circumfusu , Lk. Sp. PI. 6, p. 109. Rabenh. Deutschl. Crypt. FI, p. 232. Ejusd., loc. cit. Erysibe Doronici (fusca), p. 2395. Erysiphe Xanthii, Cast. Cat. Plant. Mars., p. 188. — Erysiphe Cichoracearum, DC, FT. Fr., 2,274. Alphilomorpha communis E. Walir. Verhandi. Nâturf. Freund., I, p. 31. Ærysibe communis, Lk., var. 5, cichora- cearum. Sp. PI. 6, p. 407. Alphitomorpha horridula b. Cichoracearum. Ejusd. F1. Crypt., 11, 735, Erysibe horridulab. Cichoracearum, Rabenh. Deutscel. Crypt. FI. p. 239. Erysiphe Erigeronis canodensis, Lév., in Mérat. Suppl, FI, Par., p. #59. Os. L'£rysiphe Castagnei croit, comme on le voit, sur un grand nombre de Composées. Il m'a constamment présenté sur toutes celles que je viens de citer les mêmes caractères orga- piques ; il diffère seulement parce que des individus, au lieu d’être réunis en groupes, de former une tache brune, sont quel- quefois épars : cette différence n'en est véritablement pas une. Un Mouton séparé de son troupeau est toujours un Mouton : il ne forme pas pour cela une espèce particulière. C’est le cas dans lequel se trouvent l’Erysiphe Xanthii etCichoracearum. Je rappe!- lerai que ce dernier était une des nombreuses variétés de l’£ry- siphe communis. Les auteurs n'auraient certainement pas effectué ce rapprochement s'ils avaient comparé les organes de la repro- duction. AND g.-H, LÉVEILLÉ, — DISPOSITION MÉTHODIQUE H. Erysiphe Plantaginis (Chaillet in herb. DC.), Cast. Cat. PL. Mars., p. 188. Erysiphe Plantag inis, Duby. Bot. Gall., p, 869 (partim). Ogs. M, Castagne a parfaitement saisi la différence des Éry- siphés qui croissent sur les feuilles du llantago lanceolata, et sur celles du Plantago major et media, que l’on trouve générale- ment réunies sous le nom de lamprocurpa dans les herbiers, MM. Durieu et Montagne en ont donné , dans la Flore de l’AI- série, une description qui ne laisse rien à désirer ; jai pu vérifier les caractères sur des échantillons que M. Durieu a bien vouiu me communiquer. Sije n’eusse pas eu celte facilité , elle aurait pris malgré moi lé rang qu’elle occupe. Seulement elle ne doit pas être rapprochée de l'Ærysiphe lamprocarpa qui, comme nous le verrons plus loin, a plusieurs sporanges dans le même concep- tacle, et deux spores dans chaque sporange. I, Alphitomorpha communis 9. Personatarum , Wallr. FI. Germ., p. 758. Erysiphe communis t. Personatarum , Fr. Syst. Myc., p. 242. ÆErysibe commu- nis 1. Personatarum, Rahenh. Deutschl. Crypt. FI, p. 233. £rysiphe lampro- carpa Var. Melumpyri, Mérat, Add. FI. Par., p. 458. Os. Les Érysiphés qui croissent sur les Scrophulariées pa- ralssent avoir été négligés, et les auteurs , en les considérant presque toutes comme variétés de l'Erysiphe communis, ont créé toutes les difficultés. Le professeur Link cependant les a placés en note ainsi que plusieurs autres, mais avec doute, à la suite de l'£- rysiphe Polygonearum ; et déjà l’on avait réuni avec raison celui qui croit sur les Véroniques en épis à celui de la Sanguisorbe, plutôt à cause, probablement, de la couleur et de l’étendue des taches qu'ils forment, que de la conformité des organes reproducteurs, J. Erysiphe Humuli, DC, El. Fr., p. 101. Mucor Erysiphea. Humuli, Linn. Sp. PL 2, 1656. Sclerotium Erysiphe, Pers, Obs. Myc., 4, p. 13. Ejusd. Syn. fung., p. 124. Alphilomorpha Humuli, Schlecht. Verhandi. Naturf. Freund., 1, p. 168. Alphitomorpha macularis, Wallr. Verhandi. Naturf. Freund., 2, p. 53, Rabenh. Deutschl. Crypt, FI, 234. Erysiphe Humuli, Duby., Bot. Gall., p. 868. Dsmz. exsiccata, n° 165. DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ, 143 Ogs. L'Érysiphé du Houblon est une véritable maladie, si elle était toujours aussi intense qu'on l’a vue depuis quelques années ; il faudrait abandonner la culture de cette plante dans certaines lo- calités, principalement dans celles dont le terrain conserve trop d'humidité. C’est surtout quand l'été est pluvieux que ce Cham- pignon se manifeste. Sur la partie supérieure des feuilles il se forme de petites taches blanches, isolées, orbiculaires, parfai- tement circonscrites ; à la face inférieure elles sont beaucoup plus étendues et moins visibles. Wallroth fait observer avec raison que ces dernières se couvrent d’un grand nombre de conceptacles, tandis que les premières sont très souvent stériles. [l n’est pas rare cependant de les voir fertiles l’une et l’autre ; alors la feuille se relève en bosse dans les points correspondants. Cette voussure de la feuille ne s’observe pas dans tous les Érysiphés. Si les fruits en sont infectés même, ils ne prennent qu’un petit volume ; quel- quefois ils se flétrissent, et la récolte est perdue. On voit d’après ce qui précède que l'Érysiphe Castagnei est très répandu, et qu’il embrasse , outre plusieurs espèces que l’on regardait comme parfaitement distinctes, un assez grand nombre _de variétés. L'Erysiphe macularis de Wallroth disparaît presque | complétement ; il ne reste que la variété qui croît sur l’Épilobe et que je ne connais pas. Il en est de même de l’Erysiphe horridula du même auteur ; des quatre variétés qu’il comprend il ne reste que l’Ærysiphe Symphyti, qui appartient à un autre genre. | Quand on compare les résultats obtenus par l'examen mi- | croscopique à ceux obtenus avec l'œil nu ou armé d’une simple loupe, on est étonné de la différence : l’un rapproche les espèces qui ont une organisation identique, l’autre, celles qui paraissent se ressembler. Dans le premier cas, si l’on n’atteint pas toujours le | but qu’on se propose, on arrive au point de contact : dans Je se- cond , au contraire , l'incertitude ne nous abandonne jamais. On ne saurait donc trop se méfier de l'apparence. L’étendue de la synonymie prouve que si j’eusse voulu choisir | un nom spécifique parmi tous ceux que j'ai cités, il m'aurait été | difficile d’être juste envers tousles auteurs. Le plus ancien, comme celui que j'aurais pris au hasard, aurait entraîné avec lui des 1h J.-M, LÉVEILLÉ, — DISPOSITION MÉTHODIQUE réminiscences synonymiques, ou des rapprochements erronés ; aussi me suis-je fait un véritable plaisir de dédier à M. Castagne, qui nous. a donné de très bonnes analyses des Ghempignons de ce genre , une des espèces qui le composent, 9, SPORANGIA PLURIMA, PHYLLACTINIA. Étym. : œuAlos, folium ; et œxte, radius. Mycelium amphigenum ; conceptacula hemisphærica demum depressa receptaculo membranaceo-granuloso persistente vel evanido insidentia, Sporangiis 8 et ultra in pedicellum protracts 2 vel 4 sporis farcta ; sporæ ovalæ. Appenaiculæ 8-16 rectæ, rigidæ, aciculatæ demum retroflexæ. À. Appendiculæ basi vesiculose. Phyllactinia guttata. Bifrons. Mycelio arachnoïdeo plerumque evanido. Conceptaculis magnis sparsis hemisphæricis demum de- pressis. Sporangiis 4-20 in pedicellum brevem productis2 -4 sporis, Appendiculis hyalinis. Hab. A. in foliis Aceris cumpestris, Magny-en-Vexin (herb. Bout.). B. Rhamnæ alpini, prope Mimatem (herb. Prost). C. Cratægi Oxyacanthæ, circa Andegavum (herb. DC.). Constantine in Alge- ria (herb. Dur. ), prope Parisios et in Tauria. — Crat. torminalis, in Vogesis (herb. Moug.). — Mespili germanicæ, Diniæ (herb. Requien). — Pyri amygdali- foliæ, circa Draguinianum, Pyr. domesticæ (Jura), Chaillet in herb. DC, — Cerasi avium, in Vogesis (herb. Moug.). D. Ribis Grossulariæ, Romainville prope Parisios. E. Loniceræ Xylostei, prope Parisios.— Corni sanguinee, Vantolium in ditura Sequanæ et Matronæ — Sambuci nigræ, in Vogesis (herb. Moug.). 7 F. Tanaceti vulgaris, in Vogesis (herb. Moug.). | G. Olcæ europeæ , in Sicula ( Bern. Biv.). — Fraæini excelsioris, prope Pa- risios. Frax. oæyphyllæ, in Corsica (herb. Requien). — Chionanti virginianæ (herb. Requien). H. Stachydis silvaticæ, Magny-en-Vexin (herb, Bout.). 1. Hippophaes rhamnoidis (herb. Requien). JL. Ulmi campestris, prope Parisios. “— K. Betulæ albæ, prope Parisios, — {ini glutinosæ, Neuilly. » DÉS ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ. Ah5 L. Salicis Capreæ, prope Parisios. M. Fagi sylvaticæ, Rentilly in ditura Sequanæ et Matronæ (herb. Thuret). N. Quercus Ilicis, prope Massilias ( herb. Cast. ). Querc. sessilifloræ (herb. Requien). Querc. Roboris, prope Burdigalam (Gachet. herb. Mont.). O. Coryli Avellanæ, prope Parisios. Coryl. Colurnæ in Tauria. Coryl. laci- niatæ, Avenione (herb. Requien). P. Carpini Betuli, Jura (Chaïllet in herb. DC.). Fontainebleau. Les auteurs indiquent encore ce champignon sur plusieurs autres plantes : comme je n'ai pas eu les moyens de les examiner, je ne crois pas devoir en faire mention. A. On ne connaissait jusqu'à ce jour sur les feuilles des Érables que l'Unci- nula bicornis. M. Bornet l'a rencontré sur les taches que forme le Sphæria septo- rioides, Dsmz., sur les feuilles de l’Acer campestris ; il y avait également sur ces mêmes taches une espèce d'Erysiphé, mais pas assez développée pour être décrite. B. Les Rhamnées, comme nous le verrons plus loin, prêtent leur appui à d’autres espèces, mais qui n’appartiennent pas au genre qui nous occupe. C. Erysiphe Oxyacanthæ, DC. F1, Fr., 6, p. 406 (partim). Alphitomorpha len- ticularis c. Mespilorum, Wallr. FI. Crypt., 2, p. 759. Ærysibe lenticularis C. Mespilorum, Rabenh. Deutschl. Crypt. FI, p. 234. Erysiphe quitata, var. Mespilorum, Cast. Suppl. Cat. PI. Mars. , p.53.— Erysiphe Pyri, Chaillet, Mss. in herb. DC. Cast. Cat. PI. Mars., p. 190. — Erysiphe Amelanchieris (Chaillet in herb. DC.). D. Jusqu'à ce jour on n'avait indiqué sur les Groseilliers que l’Erysiphe peni- cillata, Les caractères que donne Schweinitz à l'Erysiphe Mors uvæ, qui fait périr les fruits du Ribes Üva-crispa, ne sont pas suffisants pour que je le place ici. E. Cette espèce est assez rare; il est probable qu'elle a été confondue avec le Calocladia Grossularice. F. Le mélange de cette espèce avec le Culocladia Dubyi a vraisemblablement donné naissance à l’Erysiphe abnormis de l'auteur du Botanicon Gallicum. G, Erysiphe detonsa, Fr. Syst. Myc., 3, p. 247. Erysibe communis f. Compositarum, Rabenh, Deutschl, Crypt, FI,, p. 233. Os. Cette espèce a été établie par le professeur Fries sur des échantillons qui lui ont été communiqués par M. Mougeot. Celui que renferme l’herbier de M. Montagne provient de la même source. On ne peut donc pas établir de doute sur la synonymie, l'étiquette étant de la main de M. Mougeot même. Mais la descrip- tion que donne l’auteur du Systema Mycologicum , qui semble être 3° série. Bor. €. XV. (Cahier n° 3.) 2 10 116 J.-H. LÉVEILLÉ. — DISPOSITION MÉTHODIQUE le résultat de l’observation microscopique, est entachée d’erreur, puisque les concentacles renferment plusieurs sporanges au lieu d’un seul. Si maintenant ce caractère , joint à l’absence des appendicules, forme le caractère spécifique de l£rysiphe detonsa , ilest évident qu’il ne peut être conservé, parce qu’il a été décrit sur des individus incomplets. Il faudrait , pour que l’espèce fût légitime, que les conceptacles ne renfermassent jamais qu’un seul sporange, et qu'ils n’eussent jamais d’appendicules, ce qui n’est pas. M. Rabenhorst, en réunissant le Phyllactinia quittata(T'ana- ceti vulgaris) à ceux qui se rencontrent sur d’autres Composées, comme les Balsamita, Achallea , Cirsium, Serratula, Onopordon acanthium, etc., n’a pas été plus heureux, parce qu’il n’en a pas comparé la structure. Si j'insiste sur cette espèce, c'est qu’en adoptant les caractères de Fries, tous les Podosphæra et Sphæro- theca dont les appendicules ne seraient pas encore développées deviendraient des Erysiphe detonsa, dont on ferait une autre espèce lorsqu'on les examinerait dans leur plein et entier déve- loppement. H. Erysiphe vagans, Bivon. Bern. PI. rar. Sic., Manip. 3, tab. 4, f. 3. Ons. Je rappelle cette synonymie, parce que la figureetla des- cription de Bivona Bernardi ne laissent aucun doute. Des recher- ches attentives feront probablement rencontrer dans le midi de la France le Phyllachinia guittata sur les feuilles de l’Olivier. Erysiphe Fraæini, DC. FI, Fr.,2, p. 273. Alphitomorpha guttata B. Fraæini, Wallr. Verhandi, Naturf. Fruend., 4, p.42. Erysiphe guttata, var. 2 Fraæini, Lk. Sp. PI. 6, p. 417. Erysiphe quitata, Duby. Bot. Gall., p. 874. — Erysiphe len- ticularis a. Fraæini, Wallr. FI Crypt., 2, p. 759. Rabenh. Deutschl. Crypt. F1., p. 234. Oss. Nous voyonsici Wallroth changer le nom spécifique de gut- tata en celui de lenticularis. J'avoue que je n’en comprends pas les motifs. Bien plus, ces deux nomsindiquent des espèces différentes, quoiqu'il m’ait été impossible de saisir entre elles la moindre diffé- rence ; s’il en existe une, elle ne peut reposer que sur l’âge et le non-développement des appendicules. DES ESPÈCES DU. GENRE ÉRYSIPHÉ. 41147 Chevallier a donné, dans la Flore des environs de Paris, la figure de l’'Erysiphe Fraæini. Quand on la compare avecleséchan- tillons, on est vraiment étonné de son inexactitude. M. Dumenil, qui à le dessin correct habituellement, n’avait probablement pas de modèle sous les yeux. Le conceptacle, dans sa position natu- relle, présente une large ouverture à cinq dents; les spores pa- raissent en remplir l’intérieur et ne sont pas renfermées dans le sporange ; enfin, les appendicules sont droites et ne reposent pas sur des vésicules. La description étant aussi mauvaise ;-il en ré- sulte que tout concourt à faire méconnaître un champignon très bien caractérisé. x Le Phyllactinia quittata est commun dans les environs de Paris. En Corse , il couvre souvent de son mycélium toute la face infé- rieure des feuilles du Fraæinus oxyphylla, et leur donne une blancheur et un aspect qu’elles n’ont pas habituellement. Cet état accidentel en à imposé à Loiseleur-Deslongchamps, qui, ne l’ayant vu qu’en herbier, en à fait une espèce nouvelle à laquelle il a donné le nom de Fraxæinus argentea. Tous les botanistes qui ont visité la Corse ont pu constater cette erreur, qui a été re- connue par M. Requien. I. Erysiphe Stachydis, Bouteille in Litt. M. Bouteille l'a rencontré dans les environs de Magny en Vexin sur les feuilles du Stachys sylvatica. Le professeur Fries l'indique également sur la même espèce et le rapporte à l'Erysiphe commu- nis var. r. Labiatarum (Syst. Myc., 3, p.242). Doit-on les réunir ? Je l'ignore. J. Erysiphe Hippophaes ( Herb. Requien ). M. Requien l'a rencontré dans les environs de Digne sur les feuilles de l'Hippophae rhamnoïdes , dont il occupe la face inférieure ; les conceptacles sont d'autant plus visibles qu'ils sont placés sur un fond blanc. K. Sur l'Orme on voit deux espèces , l'Erysiphe Bivonæ et le Phyllactinia gut- tata, que l’on confond très souvent. Les synonymes de ce dernier sont : Alphito- morpha guttata G. Ulmorum, Wallr. Verhandi. Naturf, Freund., 1, p. 42. Ery- sibe guttata, var. 3 Ulmorum, Lk. Sp. PI. 6, p. 117. Erysiphe gullala y. Ulmorum, Duby. Bot. Gall., p. 871. Alphitomorpha lenticularis C. Ulmorum , Wallr. FI. Crypt., 2, p. 759. Erysibe lenticularis, var. f. Ulmorum, Rabenh. Deutsch]. Crypt. FI, p. 234. Erysiphe nivea, Cast. Cat. PI. Mars., p. 190. L. Erysiphe Betulæ, DC. Sous ce nom M. De Candolle a confondu deux espèces, un Calocladia et l'Erysiphe guttata. On doit rapporter à ce dernier les syno- Ah8 s.-n. LÉVEILLÉ. — DISPOSITION MÉTHODIQUE nymes qui suivent : Alphitomorpha gultata B. Betulæ, Walir. FI. Crypt., 2, p. 760, Erysibe guttata b. Betulæ, Rabenh. Deutschl. Crypt. FL, p. 234. Ery- siphe Betulæ, Duby. Bot. Gall., p. 870 (quoad descriptionem). Oss. Développés sur les feuilles du Bouleau, les conceptacles de l’Erysiphe guttata sont ordinairement plus petits que sur celles des autres arbres. | M. Sclerotium Erysiphe, var. Alnea, Schleich. Crypt., n° 68 (herb. DC.). Os. Il faut éviter de confondre le Calocladia penicillata et le Phyllactinia quttata, qui se développent quelquefois simultané- ment sur les feuilles de l’A{inus glutinosa. N. Sur le Salix Capræa on trouve l'Uncinula et le Phyllactinia guttata, que l'on distinguera facilement en les analysant. O. Erysiphe Fagi, Duby. Bot. Gall., p. 871. Erysiphe orbicularis, Ehrnbg. Nov. Act. Acad. Leopold. Carol., 10, p. 203, tab. 12, fig. 4-5. Alphitomorpha guitata y. Wallr. Verhandi. Naturf. Freund., 4, p. 47. Erysibe orbicularis, Lk, Sp. PI. 6, p. 415. Ærysibe lenticularis b. Fagi, Rabenh. Deutschl. Crypt. _ Fhytp-as. Os. Il est bien rare d'observer ce champignon quandles feuilles sont encore attachées aux arbres. On ne le voit que vers la fin de l’automne, quand elles sont à terre ; alors elles paraissent ta- chées par de la chaux ou par des excréments d'oiseau. A cette époque, on peut en faire une récolte aussi abondante qu’on le dé- sire , parce qu'on les voit de loin. La figure d'Ehrenberg , que j'ai citée, est exacte pour ce qui concerne l'aspect général de la plante. On voit très bien la vési- cule basilaire des appendicules et le réceptacle membraneux sur lequel repose chaque conceptacle ; malheureusement les sporanges sont si vaguement indiqués, qu'il est difficile de se faire une idée exacte de leur forme et du nombre de spores qu’ils renferment, P. Ærysiphe Quercus, Mér. Suppl. F1. Par, p. 459. Erysiphe Ilicis, Cast.; Cat. PI, Mars., p. 491, non DC. Mucor Erysiphe y. Quernea, Schleich., n° 67 (herb, DC.). | OBs. La plante que M. De Candoile à décrite sous ce nom n'est pas un Erysiphé : c’est l’Æ7 indersonia acuminata, Lév. (Ann. DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ, 149 se. nat., à" sér., t. IX, p. 253), dont on a fait depuis, je ne sais pour quels motifs, le Pestalozia monochæta, Erysiphe Roboris, Ga- chet (Act. Soc. linn. Bord., t. V, p. 223) (herb. Mont.). Q. Erysiphe Coryli, DC. FI. Fr., 2, p. 273. Sclerotium Erysiphe, var. . cory- lea, Pers. Syn. Fung., p. 124. Sclerotium suffultum, Rebent. FI. Neom., tab. 3, fig. 44. Erysibe suffulta, N. ab E. Syst. de Pilz., p. 148. Dematium Erysibe, Spreng. F1. Hal., p. 387. Erysiphe pachypus; Mart. FI. Erlang., p. 393. £ry- siphe vagans, Biv. Bern. Stirp. rar. Sic., Fasc. 3, tab. 4, fig. 2. Alphitomorpha guttata, var. a, Coryli, Walir. Verhandi. Naturf. Freund., 4, p. 42. Ejusd. F1. Crypt., 2,p. 760. Erysibe gultata, var. 4 Coryli, Lk. Sp. PI. 6, p. 116. Rabenh. Deutschl. Crypt.F1., p.234. Erysiphe guttata, Moug. et Nest. exsicc., n, 180, Dsmz. PI. Crypt., no 467. Oss. Les figures de lErysiphe Coryli que l’on trouve dans les auteurs n'en donnent pas une idée très exacte. Celle de Reben- tisch représente un conceptacle retourné qui laisse à penser que son ouverture est fermée par un épiphragme ; les appendicules ressemblent bien à des cils, mais elles n’ont pas de vésicules à la base. Nees d’Esenbeck n’est pas plus fidèle. Les appendicules sont dépourvues de vésicules, et les spores sont renfermées dans le sporange. La figure de Bivona Bernardi représente aussi bien le Phyllactinia quitata du Frêne que celui du Coudrier. La vésicule des appendicules est bien exprimée , et l’on regretie de n’y pas trouver les sporanges ni les spores. Ces incorrections, et quelques autres que j'aurai l’occasion de signaler, sont pardonnables. Chaque auteur, à mesure que la science avance, doit répondre aux besoins et au mode d'observation de son époque. Un fait nou- veau vient-il à se produire, les théories sont changées : ce qui était bon devient mauvais; il faut recommencer toutes les obser- vations. Ce n’est que pas à pas, et à des intervalles souvent très éloignés, que l’on arrive à la connaissance d’un être. Le Phyllactinia quttata en est un exemple frappant. Il est d’abord un Mucor, puis un Sclerotium, ensuite un Erysiphe, enfin il se présente avec un nouveau nom et avec une richesse de caractères qui semblent lui présager une existence plus durable. Qu’une nouvelle idée vienne à dominer, son nom sera changé, ses 150 J.-H. LÉVEILLÉ. — DISPOSITION MÉTHODIQUE caractères subiront une interprétation différente , et rien de ce qui à été fait ne restera. R. Erysiphe Carpini, Chaillet. (Mss. herb. Cand.) Alphitomorpha guttataB. Car- pini, Fr. Syst. Myc., 3,.p. 246. Mérat, F1: Par., 4e éd., 1, p. 92. Alphito- morpha lenticularis, var. Carpini, Walir. F1. Germ., 2, p. 7959, Erysibe lenticu- laris, var. Carpini, Dsmz. Ann. sc. nat., 3° sér., tom. 3, p. 361, Je demande pardon aux lecteurs des Annales de l’ennui que leur causera cette longue synonymie ; je n’ai dit cependant que ce que j'ai vu. Après cet exposé , chacun peut se convaincre que la mycologie est inabordable , et qu’elle le sera toujours, si l’on continue de donner des noms à un champignon avant d’en avoir établi les caractères. Les théories basées sur des faits imaginaires, les observations incomplètes , la manie d’attacher son nom à des espèces, et l’adulation, ont créé dans cette partie de la botanique, qui ne fait que de naître, des difficultés que la génération actuelle ne parviendra pas à surmonter. Phyllactinia Candollei. Wypophylla. Mycelio tenui evanido. Conceptaculis sparsis, magnis. Sporangiis 8, sporis 4. Hab. in America septentrionali ad folia Vyssæ.… (Herb. Cand.) Os. Cette espèce ressemble à la précédente ; la seule diffé- rence repose dans les sporanges , qui sont au nombre de huit et qui renferment quatre spores au lieu de deux. $$S Appendiculæ nigræ vesicula basilari destitutæ. Phyllactinia Schweinitzi. Hypophylla. Mycelio arachnoideo evanido. Conceptaculis magnis, sparsis , hemisphæricis demum depressis. Sporangiis...., sporis....…. Appendiculis nigris. Hab. Meudon , ad folia Quercus sessilifloræ. Ogs. J'aurais dû passer sous silence cette espèce, comme je l’ai fait de beaucoup d’autres dont je n’ai pas vu la fructification , mais je ne le pouvais pas ; ses appendicules solides, noires et dé- pourvues de vésicules à la base, lui impriment un caractère parti- DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ. 151 culier qui empêche de la confondre avec aucune autre espèce connue jusqu’à ce jour. UNGINULA. Étym. : Uncus. Mycelium epi- vel hypophyllum, floccosum , submembrana- ceum, evanidum vel persistens. Conceptacula globosa sporangiis 8-16 subpyriformibus, 2-4 sporis ovatis repleta. Appendiculæ rigidæ ;, simplices , bifidæ vel raro dichotomæ apice uncinatæ, radiato-patentes demum sursum flexæ. Uncinula Bivonæ. Mycelio arachnoideo evanido. Conceptaculis plerumque sparsis minutis. Sporangiis 4 subglobosis bisporis. Appendieulis conceptaculorum diametro paululum longioribus. Hab. ad folia Ulmi campestris. Syn. — Erysiphe clandestina, Biv. Bern. Strp. rar, Sic. Man. 3, p.20, tab, 4, f. 4. Alphitomorpha adunca y. Ulmorum, Wallr. Verhandl. Naturf. Freund., 4, p. 37. Erysibe adunca, var. 3 Ulmorum, Lk. Sp. PL 6, p. 112. Rabenbh. Deutschl. Crypt. FL, p. 236. Erysiphe adunca, Fr. Syst. Myc., p. 245. Ogs. L’Uncinula Bivonæ est connu depuis longtemps; je suis étonné que MM. De Candolle, Duby et Chevallier n’en aient pas fait mention. Bivona Bernardi en a donné une figure et une des- cription assez exactes ; il est fâcheux qu'il n’ait rien dit des Spo- ranges ni des spores. Gette espèce est très facile à reconnaitre, parce que les conceptacles ne renferment que quatre sporanges, dans chacun desquels on voit deux spores accolées l’une à l’autre. Ces caractères constatés empêcheront toujours de la confondre avec les espèces qui croissent sur les Saules, les Peupliers, les Pruniers, etc. Uncinula adunca.Mycelio vario. Conceptaculis sparsis vel gre- gariis minutis. Sporangiis 8-12 subpyriformibus tetrasporis. Appendiculis simplicibus. Hab. : A. Ad folia Artemisiæ vulgaris, Germannia (herb. DC.). — B.Salicis Capreæ, prope Parisios. Sal, auritæ circa Nivernodunum. Sal, Serin- gianæ, Magny en Vexin (herb. Bout.). Sal. Helicis, alta in Tauria. Sal. vimi- 152 J.-H. LÉVEILLÉ. — DISPOSITION MÉTHODIQUE nalis, prope Parisios. Sal. purpureæ, prope Nivernodunum. Sal, acuminalæ, in Helvetia ? C. Populi fastigiatæ, St-Ouen, prope Parisios. Pop. albæ, Pop. nigræ, Magny en Vexin (herb. Bout.). Pop. Tremulæ, Meudon. D. Betulæ albæ, prope Parisios. Bet. pubescentis, Versaliis. Syn. — À. Alphitomorpha depressa, var. G. Artemisiæ, Walir. Verhandl. Naturf. Freund., 4, p. 34. Erysibe depressa, var. 2 Artemisiæ , Lk. Sp. PI. 6, p. 110. Rabenh. Deutschl. Crypt. FI., p. 232. O8s. J'ai recu beaucoup d'échantillons d’Erysiphés sur l’Ar- moise sous le nom d’Erysiphe depressa, et pas un ne se rapporte avec celui de Wallroth, que renferme l’herbier de M. De Candolle. C’est cette espèce que je réunis à l’Uncinula adunca, parce qu’elle en présente tous les caractères ; l’autre est un Erysiphé proprement dit. J’engage donc F botanistes qui ne tiennent pas cette plante de l’auteur même à en vérifier les caractères s’ils veulent être certains de l’identité de leur espèce. Je dois les pré- venir que le mycélium et les appendicules étant enchevêtrés avec les poils qui recouvrent la face inférieure des feuilles , il y a un peu de difficulté à détacher le Champignon dans son intégrité. B. Erysiphe Capreæ, DC. (herb.). Duby. Bot. Gall., 871. Erysiphe Salicis , DC. F1. Fr., 2, 273. Mucor Erysiphe, Schleich. Crypt. exsicc., n° 77. Alphi- tomorpha obtusata, Schlecht. Verhandi. Naturf. Freund. , 4, p. 50. Alphito- morpha guttata, var. e. Wallr. Verhandi. Naturf. Freund., 1 , p. 42. Erysibe obtusata (Salicis), Lk. Sp. PI. 6, p. 417. Erysibe adunca bb. Salicum, Rabenh. Deutschl. Crypt. F1., p. 236. Erysiphe adunca, Grev. Scht. FI, n° 296. L'Uncinula adunca est très commun sur les Saules, et surtout sur le Salix Capreæ, dont il recouvre les deux surfaces des feuilles et principalement l’inférieure. Quand il est arrivé à son parfait développement, les appendicules se redressent, et forment une petite corbeille dans laquelle se trouve le conceptacle. Cette dis- position à pu faire croire que c'était une espèce parfaitement dis- tincte; malgré ce petit luxe d’ornements, il ne diffère en rien de celui que l’on trouve sur les feuilles du Peuplier. Gréville en à donné une figure très belle, qui ne pèche que du côté des organes de la reproduction. C. Erysiphe Populi, DC. FI. Fr., 6, p. 404, Erysiphe adunca, var, à, Walir. DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ. 153 Verhandl. Naturf. Freund., 4, p. 37. Erysibe adunca, var. 1 Populi, Lk, Sp. PI. 6, p. 4114. Alphiltomorpha Amentacearum, Populi, Wallr. FI. Germ., 2, p. 754. Erysiphe adunca, var. a. Populi, Duby. Bot. Gall., p. 870. Fr. Syst, Myc., p. 244. Erysibe adunca, var. a. Amentacearum, aa. Populorum, Rabenh. Deutsch]. Crypt. FL, p. 236. Ogs. On trouvera sans doute extraordinaire que l’'Uncinula adunca des Saules, des Peupliers ne forme qu’une espèce avec celle de l’Armoise. Je ne tiens aucun compte de l'habitat : quand les individus ont les mêmes caractères, je les réunis sous le même nom, et je crois que c’est le seul parti à prendre si l’on veut con- naître les Champignons parasites. D. Je suis étonné de ne pas trouver dans les auteurs l'Uncinula adunca , mentionné sur les feuilles du Bouleau , car il y est très commun. Il est probable qu'il aura été confondu avec l'Erysiphe Betulæ, DC. (Calocladia Friesii). Uncinula Wallrothii. Bifrons. Mycelio arachnoideo evanido. Conceptaculis minutis, sparsis. Sporangiis 12-16 pyriformibus sex sporis. Appendiculis numerosis bis fere conceptaculum æquantibus. Hab. ad folia Pruni spinose. Syn. — Erysiphe Prunastri, DC. FI, Fr., 6, p. 408. Alphitomorpha adunca B. Prunastri, Wallr. Verhandi. Naturf. Freund., 1 , p. 37. Erysibe adunca, var. 2 Prunastri, Lk. Erysiphe adunca G. Prunastri, Duby. Bot. Gall., p. 870. Fries, Syst. Myc., 3, p. 245. Alphitomorpha adunca c. Rosacearum, Rabenh. (partim). Deutschl. Crypt. F1., p. 236. Oss. La longueur des appendicules, le nombre des sporanges, des spores, et un mycélium très fugace , sont les seuls carac- tères qui distinguent l’Uncinula Wallrothu de l'espèce précédente, ” Uncinula bicornis. Bifrons. Mycelio arachnoideo effuso evanido vel submembranaceo limitato persistente. Conceptaculis magnis hemisphæricis demum depressis. Sporangiis 8 subpyriformibus octosporis. Appendiculis simplicibus, bifidis vel dichotomis unci- natis. —— Hab. : A. Ad folia Aceris campestris, Pseudo-platani, monspesulani, platanoidis. B. Phyllireæ mediæ (Algeria, herb. Durieu). Syn, — Erysiphe Aceris, DC. FI. Fr., 6, p. 104, Mucor Erysiphe, Schrank. 154 J.-H. LÉVEILLÉ. — DISPOSITION MÉTHODIQUE Prim. Flor. Salisb., n° 925, Alphitomorpha bLicornis, Wallr. Verhandl. Naturf, Freund., 4, p. 38. Ejusd. Flor. Germ:, 2, p. 755. Erysibe bicornis (Acerum), Lk. Sp. PI. 6, p. 112. Erysiphe Aceris, Duby. Bot. Gall,, p. 870. Fr. Syst, Myc., 3, p. 244. Cheval., FI. Par., p. 377. Cord., Icon. Fung., 2, p. 28, tab. 13, fig. 100. Alphitomorpha bicornis (Acerum), Rabenh. Deutschl. Crypt. FI., p. 235. Os. Le nom spécifique de bicornis n’est pas parfaitement exact, parce que les appendicules ne présentent pas toujours la forme d’une fourche. On les trouve quelquefois simples, comme dans l’'Uncinula adunca , le plus souvent bifides , et rarement dicho- tomes ; mais comme ce nom ne désigne pas une plante spéciale, je le préfère à celui de M. De Candolie. Le mycélium varie égale- ment ; il disparaît souvent complétement, et les conceptacles sont répandus sur la surface des feuilles. D’autres fois, au con- traire, il est parfaitement limité, blanc, membraneux ; alors les conceptacles sont réunis en plus ou moins grand nombre sur la tache. Dans cet état il se voit de loin, et les feuilles paraissent couvertes de gouttes de lait de chaux ou d’excréments d'insectes. B. L'Uncinula bicornis ne se montre pas seulement sur les Érables. M. Durieu a rapporté d'Algérie une seule feuille de Phil- lyrea media qui en est couverte. Le mycélium a complétement dis- paru, et les appendicules présentent la forme dichotomique que j'ai indiquée. La figure de Corda est très exacte ; elle ne laisse rien à désirer. Si tous les Erysiphés eussent été décrits et dessinés avec le même soin, il y à longtemps que l’on serait fixé sur la valeur des es- pèces et des variétés de ce genre. CALOCLADIA. Étym. : xokds, pulcher ; xkados, ramus. Mycelium arachnoideum , subcontextum evanidum vel persis- tens. Conceptacula sporangiis 4-8 ovatis rostratis 4-8 sporis re- pleta. Appendiculæ rectæ dichotomæ, ramulis apice turgidis vel fiiformibus. DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ, 155 * Appendicularum ramis ultimis apice turgidis. Calocladia divaricata. Hypophylla. Mycelio arachnoïideo eva- nido. Conceptaculis sparsis globosis minutis sporangia 4 ovato- rostrata tetraspora foventibus. Appendiculis parcis sporangio quinquies et ultra longioribus. | Hab . ad folia Rhamni Frangulæ. Syn, — Erysiphe divaricata, Duby. Bot. Gall, p. 870. Alphilomorpha divari- cata, Wallr, Verhandi. Naturf, Freund., 4 p.39. Ejusd. Flor. Germ., 2, p. 754, Erysibe divaricata, var. 1 Frangulæ, Lk. Sp. PI. 6, p. 112. Erysiphe penicil- lata d. Rhamni Frangulæ, Fr. Syst. Myc., 3, p. 244, Erysibe divaricala, Rabenh. Deutschl. Cryp. F1., p. 236. | Calocladia Hedwigii. Hypophylla. Mycelio arachnoideo eva- nido. Conceptaculis minutis globosis sparsis. Sporangiis 4 ovatis brevissime rostratis tetrasporis. Appendiculis parcis conceptaculo paululum longioribus. Hab. ad folia Viburni Lantanæ. Syn. — EÉrysiphe penicillata à. Viburni Lantanæ, Fr, Syst. Myc., 3, p. 244. Calocladia Ehrenbergu. Mycelio epiphyllo subcontexto orbi- culari persistente. Conceptaculis gregaricis globosis minutis. Spo- ranglis 4 ovato-rostratis 8 sporis. Appendiculis circiter 20 con- ceptaculum æquantibus. Hab. Versaliis, ad folia Loniceræ tatariccæ. Os. Cette espèce est très commune ; je l’ai rencontrée, pour la première fois, dans les environs de Versailles, puis sur presque tous les chèvrefeuilles de Tartarie cultivés aux environs de Paris. Le mÿcélium forme sur les feuilles des taches blanches, orbiculaires persistantes, quisont souvent stériles, parce que les feuilles tombent aux approches des premiers froids. Les chèvrefeuilles présentant deux autres espèces de Calocladia , on devra donc les comparer, dans la crainte de commettre quelque erreur. Calocladia penicillata. Bifrons. Mycelio arachnoideo efluso eva- 156 J.-H, LÉVEILLÉ. — DISPOSITION MÉTHODIQUE nido. Conceptaculis sparsis minutis globosis. Sporangiis 4 ovato- rostratis octosporis. Appendiculis 8-12 conceptaculum æquan- tibus. Hab. : A. Ad folia Alni glutinosæ, prope Parisios. B. Betulæ pubescentis, in montibus Juræ (herb, DC.). C. Viburni Opuli, Magny en Vexin (herb. Bout. ). Syn. — À. Erysiphe Alni, DC. F1. Fr., 6,p. 404. Sclerolium Erysiphe, var. Alnea, Schleich. Cent. exsicc., n° 68. Alphitomorpha penicillata a. Walir. Verhandi. Naturf, Freund., 4', p. 40. Erysibe penicillata, var. 4 Alni. Lk. Sp. pl 6, p. 113. Rabenh. Deutschl, Crypt. Fl., p. 436. Erysiphe penicillata, var, a. Alni, Duby. Bot. Gall., p. 871. B. On rencontre assez souvent dans les environs de Paris l'espèce que M. Chaillet a recueillie dans les montagnes du Jura. Jusqu'à ce jour on ne lui a pas assigné de caractères particuliers, je l’ai toujours vue semblable à celle qui est si fréquente sur les jeunes pieds de Bouleau blanc (Calocladia Friesii) indiquée sous le nom d’Erysiphe Betulæ. Ogs. La dénomination de pemicillata n’est pas exacte ; rien ne rappelle moins la forme d’un pinceau que la disposition des ap- pendicules : je l’ai conservée , pour ne pas trop modifier la sy- nonymie. M. De Candolle avait parfaitement jugé, que sur le Bouleau il y avait deux espèces ; aussi dit-il, en parlant (F1. fr., 6, p. 107) de l’Erysiphé du Bouleau : « M. Chaillet a trouvé, dans le Jura, sur les deux surfaces des feuilles du Bouleau pubes- cent, une Erysiphé très différente de celle-ci, assez semblable à celle du Scandix, maïs que je n'ose encore mentionner. » C. Erysiphe Viburni, Duby. Bot. Gall,, p. 872. Erysiphe penicillata f. Vi- burni Opuli, Fr. Syst. Myc., 3, 244. Alphitomorpha penicillata GB. Caprifolia- cearum, Wallr. FI. Germ., p. 754 (excel. aliis synonymis). Erysibe penicillata b. Caprifoliacearum , Rabenh. Deutsch]. Crypt. F1., p. 236 (exclus. aliis syno- nymis ). ù Ogs. Le Calocladia penicillata a la plus grande analogie avec le Calocladia Friesui ; il n’en diffère que par le nombre des spo- ranges contenus dans les conceptacles. Calocladia Friesü. Bifrons. Mycelio arachnoideo fugaci vel persistente. Conceptaculis minutis globosis sparsis aut confertis. | | | | | | Îl | | DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ. 457 Sporangiis { ovalo-rostratis sexsporis. Appendiculis parcis (8-10) conceptaculum æquantibus. Hab. : A. Ad folia Betulæ albæ, Versaliis (herb. Thuret). B. Rhamni catharticæ, Saxonia (herb. Auerswald). Syn. — À. Erysiphe Betulæ, DC. FI. Fr., 6, p. 107. Duby. Bot. Gall., p. 870. Os. C'est à tort que Rabenhorst (Deutschl. Crypt. F1, ,p. 234) rapporte l'£rysiphe Betulæ DC. au guttata. Celui dont M. De TCandolle donne la description lui à été communiquée par M. Des- vaux, qui l’a trouvé dans les environs de Paris. Le Bouleau blanc porte quelquefois le Phyllactinia gquitata; mais ces deux plantes sont maintenant trop distinctes pour que l’on puisse les prendre l'une pour l’autre. B. Alphilomorpha penicillata 3. Rhamni catharticæ, Schlecht. Verhandl, Na. turf. Freund., 4, p. 49. Erysibe penicillata, var. 4 Rhamni catharticæ, Sp. PI, 6, p. 144. Rabenh, Deutschl. Crypt. F1., p. 236. Ogs. On trouve deux espèces sur les Rhamnées ; comme elles appartiennent au même genre , à la même section, et qu’elles ne diffèrent guère que par les proportions des appendicules , on devra donc les examiner attentivement, afin de ne pas commettre d'erreur. Les auteurs, du reste, en avaient déjà parfaitement ex- primé la différence. | Calocladia comata. Hypophylla. Mycelio arachnoïdeo evanido. Conceptaculis sparsis minutis globosis. Sporangiis 8 ovatis ros- trato-pedicellatis tetrasporis. Appendiculis parcis conceptaculo sexies et ultra longioribus. Hab. ad folia Evonymi Europeæ. Syn. — Erysibe Evonymi, DC. F1, Fr.,6, 405. Alphitomorpha comata, Wallr, Verhandi. Naturf, Freund., 4, p. 40. Ejusd. F1. Crypt., 2, p. 757. Erysibe | comata (Evonymi), Lk. Sp. PI. 6, p. 144. Erysiphe Evonymi, Duby. Bot. Gall, , p. 870. Erysiphe penicillata e. Evonymi, Fr. Syst. Myc., 3, p. 244. Erysibe comata (Evonymi ), Rabenh. Deutschl. Crypt. F1, p. 231. Os. Le Calocladia comata est très facile à reconnaître à la longueur de ses appendicules et à ses huit sporanges qui renfer- ment huit spores, Lorsqu'il arrive au terme de sa végétation, les 158 J.-H. LÉVEILLÉ. — DISPOSITION MÉTHODIQUE appendicules se replient en bas, forment un faisceau, et se cou- chent à plat sur les feuilles. ** Appendicularum ramis ultimis filiformibus. Calocladia Mougeotii. Bifrons. Mycelio arachnoideo plerumque persistente. Conceptaculis minutis sparsis aut gregariis globosis interdum depressis. Sporangiis 12-16 in pedicellum brevem pro- ductis, bisporis. Appendiculis laxe dichotomis. | Hab. prope Parisios, ad folia Lycii barbari (herb. Cord.). Os. Comme je l’ai déjà dit, le Liciet se couvre abondamment d’un mycélium blanc , qui est souvent stérile, parce que les feuilles tombent quand arrivent les premiers froids. C’est pro- bablement à cet accident que doit être attribué le silence que les auteurs gardent sur cette espèce. Lorsque l’Ærysiphe Mougeotir est complétement développé, il est très facile à reconnaître à la forme de ses appendicules et de ses sporanges bispores. Si les appendicules sont incomplétement formées, il se rapproche de l'Erysiphe Linkiü et taurica, qui ont leurs caractères particuliers, Calocladia Dubyi. Bifrons. Mycelio effuso , arachnoideo vel subcontexto evanido vel persistente. Conceptaculis sparsis vel gregariis globosis minutis. Sporangiis 4 ovatis subrostratis h sporis. Appendiculis parcis (7-10) conceptaculo vix longiori- bus , ramulis bicornibus. Hab. ad folia Loniceræ Periclymeni, Caprifolii, Xylostei. Syn.— Erysiphe Loniceræ, DC., F1, Fr., 6, p.107. Alphitomorpha divaricata f. Wallr. Verhandl. Naturf. Freund., 4, p. 40. Ejusd., F1. Germ. 6, 2, p. 754. Erysibe divaricata, var. 2 Loniceræ, Lk. Sp. PI. 6, p. 113. Erysiphe divari- cata 6. Loniceræ, Duby. Bot. Gall., p. 871. Erysiphe abnormis. Ejusd, loc. cit., p. 871 (partim). Erysiphe divaricata h. Loniceræ, Fr. Syst. Myc., 3, p. 244. Erysiphe penicillata b. Caprifoliacearum , Rabenh. Deutschl. Crypt. Fl., p. 236 (exclus. syn. Erysiphe Viburni Opuli, Vib. Lantanæ). Os. Quand on place cette espèce sous le microscope , il est impossible de la méconnaître à la forme des rameaux des appen- dicules qui se terminent par deux pointes courtes et aiguës. Sur | { | | DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ. 159 le Lonicera Periclymenum et Caprifolium, les conceptacles occu- pent constamment la face inférieure des feuilles et sont à peine visibles ; rien n’annonce leur présence, parce que le mycélium disparaît très promptement. Sur le Lomcera Xylosteum , au con- traire , le mycélium occupe la face supérieure ; il est persistant, et les conceptacles sont réunis par groupes ; il ressemble au Calocladia Ehrenbergii que l’on rencontre sur le Lonicera tata- rica. Il est donc prudent de les comparer, si l’on veut éviter de les confondre. Calocladia holosericea. Bifrons. Mycelio arachnoïideo evanido. Conceptaculis minutis globosis sparsis vel gregariis. Sporangiis 8 rostratis 4 sporis. Appendiculis 12-16 decies el ultra concep- taculo longioribus, semel divisis setiformibus vel apice crassius- culis. Hab. ad folia Astragali glycyphylli. Syn.— Erysiphe Astragali, DC. FI. Fr., 6, p. 105. Mucor Erysiphe, Linn. Sp. P1., p.1656, in Astragalo. Alphitomorpha holosericea, Wallr. Verhandi. Naturf. Freund., 4, p. #1. Alphitomorpha sericea, Ejusd. Flor. Germ., 2, p. 757. Erysibe holosericea (Astragali), Lk. Sp. PI. , p. 115. Erysiphe Astragali, Duby. Bot. Gall,, p. 871. Erysiphe holosericea , Fr. Syst. Myc., 3, p. 240. Erysibe holosericea (Astragali), Rabenh. Deutschl. Crypt. F1., p. 231. O8s. La forme des appendicules est aussi simple que possible dans cetteespèce; elles secomposent d’un troncet de deuxfilaments _ quidivergent. Leur extrémité est quelquefois un peu plus épaisse. Cette organisation offre quelque difficulté quand on veut la con- | stater. Les appendicules sont longues, leurs extrémités en- gagées dans les poils des feuilles, et, quand on les détache, on en brise souvent une et quelquefois les deux en même temps ; alors elles paraissent simples ; aussi je ne doute pas que les mycologues qui voudront dénommer cet Erysiphé d’après ses caractères n’é- prouvent quelques difficultés. Calocladia Berberidis. Bifrons. Mycelio arachnoideo plerumque persistente. Conceptaculis sparsis vel gregariis globosis minutis. 160 J.-H. LÉVEILLÉ, —— DISPOSITION MÉTHODIQUE Sporangiis 6 ovato-rostratis 6-8 sporis. Appendiculis parcis (5-10) ramulis elongatis divaricatis apice obtusiusculis. Hab. ad folia Berberidis vulgaris. Syn. — Erysiphe Berberidis, DC. FI. Fr., 2,p. 275. Alphitomorpha penicil- latay. Berberidis, Wallr. Verhandi. Naturf. Freund., 4, p. 40. Erysibe penicillata, var. 3 Berberidis, Lk. Sp. PL., 6, p. 114. Erysiphe penicillata y. Berberidis , Duby. Bot. Gall., p. 870. Fr. Syst. Myc., 3, p. 244. Erysibe penicillata c. Berberidis, Rabenh. Deutschl, Crypt. F1., p. 236. Oss. Cette espèce, dont la synonymie n’a presque pas éprouvé de changements , est une des mieux caractérisées et des plus fa- ciles à reconnaître. Aucun auteur n’a mieux décrit la forme des appendicules que M. De Candolle. De leur base (des conceptacles) partent huit ou dix prolongements blancs , filiformes, rayonnants, qui, à leur sommet, se bifurquent deux ou trois. fois en rameaux courts, aigus et divergents. Ce caractère suffit pour distinguer cette espèce de toutes celles connues jusqu'ici. Le Calocladia Berberids, comme plusieurs autres, est toujours pourvu d’un mycélium per- sistant sur la face supérieure des feuilles, tandis qu’on n’en voit pas le moindre vestige sur la face opposée. Calocladia Grossulariæw. Bifrons. Mycelio arachnoideo fugaci vel persistente. Conceptaculis sparsis vel gregariis globosis mi- nutis. Sporangiis 4-8 ovato-rostratis 4-5 sporis. Appendiculis 10-15 vage dichotomis, ramulis ultimis bidentatis. Hab. ad folia Ribis Grossulariæ. Syn. — Alphitomorpha penicillata GB. Grossularie, Wallr, Verhandi. Naturf. Freund., 1, p. 40. Erysibe penicillata, var. 2 Grossulariæ, Lk. Sp. PI., 6, p. 144. Erysiphe penicillata fB. Grossulariæ, Duby. Bot. Gall., p. 871. Fr. Syst. Myc., 3, p. 244. Erysibe penicillata d. Grossulariæ, Rabenh. Deutschl. Crypt. FI., p. 236. | Os. Le mode de division des appendicules indique une diffé- rence si bien tranchée entre cette espèce et la précédente, qu'on ne conçoit pas comment on a pu les réunir. Les deux pointes courtes et aiguës qui terminent les derniers rameaux rappellent celles du Calocladia Dubyr , que l’on trouve sur la face inférieure de la feuille du Chèvrefeuille. DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ, A61 ErysiPrne Hedw. DC. Étym. : epuatbn, TUbigo. Mycelium arachnoideum sæpe contextum, fugax vel persistens. Conceptacula globosa aut hemisphærica , sporangiis 8-24 poly- sporis repleta. Appendiculæ floccosæ nunc simplices nunc vage ramosæ cum mycelio intertextæ, interdum liberatæ, * Sporangiis bisporis. $ Appendiculis albis. Erysiphe Link. Bifrons. Mycelio arachnoideo fugaci vel per- sistente. Conceptaculis minutis globosis sparsis emersis. Sporan- glis 8-20 pyriformibus in pedicellum protractis. Appendiculis cum mycelio intertextis. Hab. : A. Ad folia Artemisiæ vulgaris, prope Mimatem (Prost. in herb. Moug.). B. Antirrhini Orontü, prope Massilias (herb. Cast.). Guagno in Corsica. Syn. — A. Les auteurs ayant adopté l'Erysiphe depressa, var. Artemisiæ de Wallroth, bien que ce soit un Uncinula , je ne crois pas devoir reproduire les autres synonymes, parce qu'ils embrassent les deux espèces. L'analyse, d'ail- leurs, les fera parfaitement distinguer l’une de l’autre. B. Erysiphe Orontii, Cast. Suppl. Cat. PI. Mars., p. 52. Os. On croirait volontiers, quand on attache une certaine importance à l’habitat des Erysiphés, que celui de l’Artemisia et celui de l’Antirrhinum doivent différer autant que les deux genres sur lesquels ils vivent ; il n’en est rien : quand on isole les deux champignons , il est impossible de dire sur quelle plante ils existaient auparavant. C’est dans des circonstances semblables que l’on s’apercoit de l’immense avantage que l’on retire des appréciations déduites de l’examen microscopique. Erysiphe Taurica Lév. Bifrons, . Mycelio floccoso evanido vel persistente. Conceptaculis gregariis aut sparsis hemisphæricis magnis demum depressis. Sporangiis 8-30 in pedicellum longius- culum productis. Appendiculis cum mycelio intertextis. Hab, : A. Ad folia Zygophylli Fabaginis, in arce Balaklavæ (Tauria). B. Pegani Harmalæ, in arce Balaklavæ (Tauria), 3° série. Bor. T. XV:-(Cahier n° 3.) 5 A1 162 J.-M. LÉVEILLÉ. —- DISPOSITION MÉTHODIQUE C. Dorychinii herbacei, ubique in Tauria. D. Eryngü campestris, in Algeria (herb. Dur..). E. Inulæ nervosæ, Pheodosia in Tauria. F. Carlinæ corymbosæ, Gall, merid. (herb. Requien.). Carl, lanalæ, cirea Mas- silias (herb. Cast.). ” G. Cirsii eryophori, circa Mimatem { Prost. in herb. Moug.). Cirsi..…. Sevastopol in Tauria. | | | H. Aplotaxis..… Himalaya {Jacquemont, lierb. Par. ). Ï. Cerinihes majoris. Staroi-Krim in Tauria. Syn. — À.-B. Er ysiphe ! taurica, Lév. Demidoff. Vov. Russ. mérid, Dati: bot., p. 149, tab. VI, fig. 5 C, Le Dorychnium erbaçalié est généralement infecté en Crimée par cette cryptogame ; elle en couvre les pieds entiers, leur donne une couleur blanche, et empêche souvent les fruits d'arriver à maturité. | D. Erysiphe taurica, var. À. Eryngü campestris, Dr. et Mont.. FI. Alg., part. crypt. E. Erysiphe taurica. Il estirès commun dans les environs de Phéodosie, sur l'Inula nervosa ; le mycélium est épais , feutré et persistant. Ce caractère est si marqué, qu'on serait tenté d’en faire une espèce nouvelle; mais des conceptacles isolés, dépourvus de mycélium, que l'on rencontre çà et là, le font promptemen t reconnaître. F. Erysiphe Scoymi, Prost. Erysiphe Carlinæ, Cast. { herb. Cast. ). Erysiphe taurica, Var. Carlinæ (herb. Mont, ). \ G. Erysiphe Compositarum y. Cirsi, Duby. Bot. Gall., p. 870. Erysibe com- munis, var. e. Composilarum, Cirsüi (exclusis aliis plantis). | H. Les feuilles sur lesquelles j'ai vu cette espèce ne portaient qu'un très petit nombre de conceptacles; ils étaient assez développés pour que j'aie pu la placer où elle doit être. I. C’est encore en Crimée que j'ai rencontré cette espèce, sur la Mélinète à fleurs obtuses. Elle couvre les deux faces des feuilles d’un mycélium épais, abondant et persistant, qui ressemble à celui de l’Inula nervosa; mais comme je l'ai déjà fait observer, on ne peut obtenir aucun caractère du mycélium, Ons. L’Erysiphe taurica, dont j'ai donné la figure dans le Voyage dans la Russie méridionale , n’est correct qu’en partie. Comme je ne connaissais pas l'importance des appendicules, leur description se trouve comprise avec celle du mycélium,-et, par conséquent , incompréhensible, Les conceptacles , les sporanges et les spores sont représentés si fidèlement, que MM. Durieu et Montagne ont.été dans la nécessité d’y rapporter une espèce trou- vée en Algérie sur l'Æryngium campestre , quoiqu'il n’y eût pas DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ. | 165 le moindre vestige de mycélium. Cette similitude , reconnue par mes deux honorables amis, et fondée sur la conformité des organes de la reproduction , prouve manifestement qu'une analyse faite avec un peu de soin n’est jamais perdue. Le nom de taurica n’est peut-être pas convenable : mais comme, en Crimée , Je rencon- trais à chaque instant l’espèce à laquelle j'ai donné ce nom, j'ai cru devoir le conserver. © $$ Appendiculis coloratis. Erysiphe lamprocarpa. Bifrons. Mycelio arachnoideo effuso vel limitato, evanido vel persistente, Conceptaculis minutis globosis Sparsis vel gregariis. Sporangis 5-16 in pedicellum brevem pro- ductis 4-8 sporis. Appendiculis cum mycelio intertextis. Hab. : A. Ad folia Cynaræ Scolymi, prope Mimatem (Prost. in herb. Moug.). B. Tragopogi porrifoli, Scorsoneræ hispanicæ, Bagneux (herb. DC. ). Sonchi oleracei, Hieracii sabaudi, prope Parisios. © GC. Hyoscyani albi, circa Odessam. D. Stachydis melissophyllæ, prope Vico in Corsica. Galeopsidis Tetrahit, prope Parisios. | —. E. Plantaginis mediæ, majoris, prope Parisios. Plant. Psylli, Tlemcen in Algeria (herb. Dur.). Syn. — À. Erysiphe Compositarum 8. Cynaræ , Duby. Bot. Gall., p. 870. Erysibe depressa (Com positarum), Rabenh. Deutschl. Crypt. F1., p. 232 |: Os. Les conceptacles sont très petits , cachés dans les poils | qui recouvrent la face inférieure des feuilles ; il faut de grandes précautions pour séparer les appendicules : elles sont tellement | enchevêlrées avec ces mêmes poils, qu’elles se brisent le plus sou- | vent ; avec un peu de patience on finit pourtant par les mettre | à découvert, B, Erysiphe Cichoracearum, DC. F1. Fr., 2, P: 274. Alphitomorpha com- munis e. Wallr. Verbandi..Naturf. Freund., 4,p. 31. Alphitomorpha horridula, Var. f. Cichoracearum. Ejusd. F1. Germ., 2, 755. Rabenh. Deutschl. Crypt. FI., p. 235. Erysibe communis, var. 5 Cichoracearum , Lk. Sp. PI., 6, p. 407. Erysiphe communis e. Cichoracearum, Duby. Bot. Gall,, 869. Erysiphe Cicho- racearum, Fr. Syst. Myc., 3, p. 241 (partim). C. Le;professeur Ehrenberg a trouvé près de Vienne en Autriche, sur les | | 164 J.-Il, LÉVEILLÉ, — DISPOSITION MÉTHODIQUE feuilles du Physalis Alkekengi, l’Erysibe epimischa (Lk. Sp. PI., 6, p. 410 ). Ne l'ayant pas eu à ma disposition , je ne sais s’il doit être rapproché de celui qui croit sur l'Hyoscyamus albus. | D. Erysiphe Galeopsidis, DC. F1. Fr., 6, p.108. Mucor Erysiphe, Linn. Sp. PI., 2, p. 1636, in Galeopside. Alphitomorpha lamprocarpa GB. Wallr. Verhandi. Naturf. Freund., 1, p. 31. Erÿysibe lamprocarpa, var. 2 Galeopsidis, Lk. Sp. P1.,6, p. 408. Erysiphe lamprocarpa a. Galeopsidis, Duby. Bot. Gall., p. 869. Erysibe lamprocarpa &. Labiatarum, Rabenh. Deutschl. Crypt. FL.,p. 232. Ery- siphe Labiatarum, Chev. F1. Par., 3, p. 380. Fr. Syst. Myc., 3, p. 242. E. Erysibe lamprocarpa, var. 3 Plantaginis, Lk. Sp. PI., 109. Alphitomorpha lamprocarpa +. Schlecht. Verhandl. Naturf. Freund., 4, p. 49. Erysiphe lampro- carpa (. Plantaginis, Duby. Bot. Gall., p. 869 (partim). Erysibe lamprocarpa C. Plantaginis, Rabenh. Deutschl. Crypt. F1., p. 232. Erysiphe lamprocarpa , var. Piantaginis, Dr. et Mont. FI. Alg., part. crypt. Os. Je conserve le nom de cet Erysiphé, quoique les concep- tacles ne soient pas toujours brillants. Ce caractère est trop léger pour ne pas disparaître devant ceux qui sont puisés dans l’orga- nisation. Je profiterai de cette occasion pour faire observer que, dans la description de l’Erysiphe lamprocarpa, trouvé en Algérie sur le Plantago Psyllium, MM. Durieu et Montagne disent, en par- lant des organes de la reproduction : 4scis amplis obovatis sporidia suboctona elhpsoidea continentibus. L'observation n’est pas exacte ; car sur les échantillons originaux dont je dois la communication à l'amitié de M. Durieu, je n’ai vu constamment que deux spores dans chaque sporange.Cette légère erreur pouvait être pressentie ; elle était même indiquée par l'expression de suboctona, employée par les auteurs. Si je la mentionne, c’est pour rappeler que l’on trouve sur les Plantains un Sphærotheca qui n’a qu'un spo- range avec huit spores et un Érysiphe dont les sporanges ne ren- ferment que deux spores. Si l’on rencontrait une espèce qui eût plusieurs sporanges et huit spores dans chacun d’eux, elle devrait occuper une autre place, | Lorsque l'Erysiphe lamprocarpa se développe sur les Chicora- cées, les Plantaginées , etc., ses caractères sont toujours assez faciles à constater : il n’en est pas de même sur les Labiées. Îl se montre ordinairement, en automne, sur ces plantes qui meurent aux premiers froids, et ne prend pas tout son développement. C'est DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ, 165 à cette cause que j'attribue les analyses infructueuses des Erysi- phés que j’ai rencontrés sur le Ballota fœtida, Lycopus europœus, Mentha crispa, Glecoma hederacea, Lamium purpureum, Mar- rubium vulgare, etc. Erysiphe Duriæi. Bifrons. Mycelio arachnoïdeo evanido. Con- ceptaculis magnis sparsis hemisphæricis demum depressis. Spo- rangiis 8 in pedicellum brevem protractis. Appendiculis sub- ramosis, | Hab. in hort. bot. Avenionensi, ad folia Phlomidis tuberosæ (herb. Requien). | Phlom. Herba venti, Gallia merid. (herb. Req.), in Algeria (herb, Durieu), | Phlom. pungentis, Sabli in Tauria. Syn.— Erysiphe taurica, var. B. Dr. et Mont., FI. d'Alg., part. bot. Oss. MM. Durieu et Montagne ont cru devoir rapprocher cette | espèce de l’Erysiphe taurica : ce rapprochement pouvait être fait, | l’organisation étant exactement la même; mais 1l ne peut être | maintenu , parce que les appendicules sont blanches dans l’es- pèce de Crimée, et colorées dans celle de France et de l'Algérie, | Les conceptacles de la première renferment en outre de 8 à 30 | sporanges , et il n’y en a que 8 dans ceux de la seconde. L’Æry- syphe Duriæi a beaucoup plus de rapports avec l'Erysiphe lam- procarpa, dont le nombre des sporanges varie de 8 à 16, et dont les conceptacles sant de première grandeur , hémisphériques , | puis déprimés au lieu d’être petits et constamment globuleux. | Ces différences, quoique légères , n’existent pas moins : on les constate facilement, mais il faut y regarder de près pour les | Saisir, ** Sporangiis 3-8 sporis. $ Appendiculis albis. Érysiphe Graminis. Bifrons , sæpius epiphylla. Mycelio effuso floccoso-lanuginoso persistente, Conceptaculis magnis gregariis _aut disseminatis hemisphæricis demum depressis semi-immersis. Sporangiis 20-24 ovatis in pedicellum protractis 8 sporis. Ap- | pendiculis simplicibus cum mycelio intertextis. Hab. ad folia Tritici turgidi, Dactylis glomeratæ, Agrostis Spica venti, circa Parisios, Bromi rubentis, Constantine in Algeria (herb, Dur.). 166 J.-H, LÉVEILLÉ. — DISPOSITION MÉTHODIQUE Syn. — Erysiphe Graminis, DC. FI. Fr., 6, p. 106. Alphilomorpha communis var. y. Wallr. Verhandi, Naturf. Freund., 1, p. 31. Ejusd. FI. Fr. Germ., 2; p. 758. Erysibe communis, var. 4 Graminum, Lk, Sp. PL, 6, p. 406. Erysiphe communis y. Graminum, Duby. Bot. Gall., p. 869. Erysiphe Graminis, Chev. FI. Par., p. 379. Fr. Syst. Myc., 3, p. 242. Erysiphe Graminis, var. y. Dr. et Mont, FI. d'Alg., part. crypt. | Os. L’Erysiphe Graminis, fort heureusement, n’est päs très commun, car il lui arrive quelquefois d'empêcher la fructification des Graminées. Sous le climat de Paris, quoiqu'il se manifeste d’assez bonne heure , on ne le trouvé cépendant pas développé complétement. Beaucoup d'échantillons que j’airecus de différents points de la France ne l’étaient pas davantage, Jamais je n’ai pu constater le nombre de spores qui sont dans les sporanges, M. Castagne , plus heureux que moi, en a vu 8. Les analyses de mon respectable ami sont trop exactes habituellement pour que l’on puisse supposer une erreur dans cette circonstance. C'est encore une espèce qu’il faut séparer de l'Ærysiphe communs des auteurs , dans lequel on n'aurait jamais dû la faire entrer , si comme M, De Candolle, on eût tenu compte de la forme, de la consistance du mycélium et de l'immersion des conceptacles. Erysiphe Marti. Bifrons. Mycelio arachnoideo sæpissime evanido. Conceptaculis 4-8 globosis in pedicellum productis 1-8 sporis. Appendiculis brevibus cum mycelio intertextis. Hab. : A. Ad folia Sinapis nigræ (Bondy). B. Hyperici perforati (Saint-Cloud). C. Fabæ.sativæ ( Mimate ; herb. Prost). Meliloti officinalis, prope Nivernodu- num. Mel. grandifloræ (Otouze in Tauria). Pisi sativi (Bagneux, herb. DC.) D. Spireæ Ulmariæ (Magny en Vexin, herb. Bout:). E,. Si Falcariæ (herb. DC.). Scandicis Pecten Veneris (Occitania, herb. DC.), Corsica (Soleirol), Mimate (herb. Prost), Constantinein Algeria (herb. Dur.). Hera- clei Sphondyli, Rambouillet (herb. Decaisne). Selini Oreoselini (Fontainebleau). F. Convolvuli sepium (Gall. merid., herb. Cast.). L G. Leonuri Cardiacæ (Otouze in Tauria). H. Urticæ dioicæ (Saint-Germain en Laye). Syn. — A. Les Erysiphés ne sont pas fréquents sur les plantes de la famille des Crucifères ; on les observe le plus souvent en automne, et rarement ils se dévelop- pent complétement. Je n’en ai jamais vu que deux : l'un sur le Diplotaxis tenuifolia, DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ, 167 dont les appendicules sont colorées, et l'autre sur le Sinapis nigra, qui les a blanches. Wallroth signale l'Ærysiphe communis, var. Cruciferurum, sur un Cheiranthus et un Erysimum ; ne les ayant pas eus à ma disposition ; je ne sais où ils doivent être placés. B. Erysiphe communis, var. d. Hypericorum, Fr. Syst. Myc., 3, p. 240. Alphitomorpha communis €. Hypericorum, Wallr. F1. Germ., p. 758. Erysibe communis, var. v. Hypericorum, Rabenh. Deutschl. Crypt. FI, p. 234. C. Erysiphe Pisi, DC. FL. Fr.,6, p.274. Erysibe macropus, Matt. F1. Erlang., p: 392 (partim). Ærysibe communis, var. 4 Leguminosarum, Lk. Sp. PI, 6, p. 105 (partim). Alphitomorpha communis, var. a. Leguminosarum, Wallr. Ver- handi. Naturf. Freund., 4, p. 31. Erysiphe communis a. Leguminosarum, Duby. Bot. Gall., p. 869 (partim). Ærysibe communis m. Leguminosarum , Rabenh. Deutschl. Crypt. F1, p. 233. Erysiphe Pisi, Grev. Scot. FL., pl. 134. Ogs. Les Légumineuses portent troisespèces d'Erysiphés. Celui qui croît sur l’Astragalus glycyphyllos appartient au genre Calo- cladha, et les autres prennent place dans le genre Erysiphe pro- prement dit, On les a réunis à tort sous le nom collectif de Legu- minosarum. Is offrent bien la même organisation ; mais les uns ont les appendicules blanches et les autres les ont colorées : c'est la seule différence qui existe. | : La figure que donne Greville de l'Erysiphe Pisi ne fait pas con- naître exactement ce champignon. Le conceptacle ne présente pas d'ouverture à cinq dents, et les sporanges n’ayant pas été figurés, on croirait, en voyant sortir les spores isolées, qu'elles en sont dépourvues. D. Erysiphe Ulmariæ, Dsmz. Ann. sc. nat., 3° sér., vol. 6, p. 66, vol. 8, p. 14. Erysiphe glomerata, Mérat., add. Rev. FI. Par., p. 497. Ery- siphe horridula, var. Spiræacearum, Wallr.? FI. Germ , 2,755. Erysibe horri- dula c. Spiræacearum, Rabenh.? Deutschl, Crypt. FL, p. 235. Ogs. M. Desmazières a essayé, dans les Annales des sciences naturelles , d'établir la différence qui existe entre l'Ærysiphe Ul- mariæ Pers., l'E. horridula var. Spiræacearum Wallr., et celui qu’il a décrit ; mais il n’a pas résolu la question. D'abord, pour nier que son espèce n’est pas celle de Persoon , aujourd’hui con- servée à l’herbier de Leyde, il aurait fallu er donner les carac- tères , et comme elle ne porte pas de conceptacles , ainsi que je m'en suis assuré , il est manifeste qu’on ne peut prendre 168 J.-H. LÉVEILLÉ. -— DISPOSITION MÉTHODIQUE aucun parti à son égard; puis il éloigne celle de Wallroth, dont il ne donne pas non plus le caractère. Comment peut-on alors établir la comparaison ? Elle n’est pas possible. Quant à l’espèce dont il trace la description , il n’y a rien à dire : elle est très exacte ; on la reconnaîtra toujours quand on prendra la peine de la vérifier. Vient enfin l'Erysiphe glomerata de Mérat, qu'il rap- porte à l'Erysiphe horridula. Ge n’est pas encore la vérité : c’est aussi bien la plante de Wallroth que l’Erysiphe Ulmariæ. J'ai pu le constater quand M. Mérat vivait encore. Ce qui étonnera le plus dans cette question, c’est que M. Mérat, M. Desmazières et moi, nous tenons ce champignon de la main de M. Bouteille, et que, sur une même feuille d’Ulmaire, on trouve deux espèces : le Sphærotheca Castagnei et l'Erysiphe Ulmariæ Dsmz. Avant donc de se prononcer d’une manière affirmative , il faudra sou- mettre ces espèces à l’analyse. Pour des difficultés, 1l n’en existe plus, puisqu'elles n’appartiennent pas au même genre. Je ne dis rien de l'Erysiphé que Wallroth à décrit sur le Spiræa Aruncus, parce que je ne l’ai pas eu à ma disposition. E. Erysiphe Heraclei, DC. F1. Fr., 6, p.107. Erysiphe Scandicis, DC., loc. cit., p. 107. Erysibe pycnopus, Mart. FI. Erl., p. 392. Alphitomorpha commu- nis (5. Umbelliferarum, Wallr. Verhand]. Naturf. Freund., p. 31. Erysibe com- munis, Var. 2 Umbelliferarum, Lk. Sp. PL, 6, p. 106. Erysibe communis 6. Um- belliferarum , Duby. Bot. Gall., p. 869. Fr. Syst. Myc., 3, p. 241. Erysibe communis , À Umbelliferarum , Rabenh. Deutsch]. Crypt. FI., p. 233. Dsmaz., exsicc., n° 166, F. Erysiphe Convolvuli sepium, Cast. Cat. PI. Mars., p. 188. Oss. M. Castagne fait observer avec raison que l’Erysiphé qui croît sur le Liseron des haïes n’est pas le même que l’Ervsiphé des Convolvulacées ; mais la différence ne porte pas dans l’ab- sence des appendicules ni dans le nombre des spores que con- tiennent les sporanges. Le nombre de celles-ci est variable dans l’une et dans l’autre espèce ; ils ne diffèrent véritablement que par la couleur des appendicules, qui n’étaient pas encore déve- Joppées dans les individus que M. Castagne a étudiés. G. L’Erysiphé que j'ai trouvé en Crimée sur le Leonurus Cardiaca ne m'a | | | Il DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ, 169 pas présenté deux sporidioles dans les spores, comme celui de M. Ehrenberg. La description n'ayant pas toute l'étendue que l'on pourrait désirer, je ne puis rien dire de précis sur la synonymie. H. Erysiphe Urtice, Klotzsch., Herb. Myc., n° 65. Erysibe communis b. Ur- ticearum, Rabenh. Deutschl. Crypt. F1., p. 233. | Oss. L'espèce d’Erysiphé qui croît sur les feuilles de l'Urtica dioican’est pas rare dans les environs de Paris ; mais on le trouve rarement avec des conceptacles complétement développés. $$ Appendiculis coloratrs. Erysiphe Montagnei. Bifrons, sæpius hypophyllo. Mycelio arachnoideo evanido. Conceptaculis minutis globosis gregartis aut disseminatis. Sporangiis 8 ovato-rostratis 2-3 sporis. Appen- diculis e mycelio secedentibus. Hab, : À. Romainville, ad folia Lappæ vulgaris. B. Cirsü oleracei (Magny, herb. Bouteille). Syn.— A, Alphitomorpha depressa a. Bardanæ, Wallr. Verhandi. Naturf. Freund., 4, p. 31, Erysibe depressa, var. 1. Bardanæ, Lk. Sp. PI., 6, p. 410. Erysiphe Compositarum a. Lappæ, Duby. Bot. Gall., p. 870. Erysibe depressa (Compositarum) «. Bardanæ, Rabenh. FI. Crypt., p. 232. Erysiphe Lappæ, Cast. Cat. PI. Mus., p. 192. | B. Erysibe depressa, var. Carduorum, Dsmz. Alphitomorpha communis 0. Com- positarum, Wallr. FI. Germ., p. 759. Erysibe communis e. Compositarum, Rabenh. Deutschl. Crypt. FI, p. 233. O8s. Cette espèce est très commune sur la Bardane ; mais je n'ai pu lui conserver le nom de Lappæ que lui a donné M. Cas- tagne, parce qu’elle croît aussi sur le Cirsium oleraceum. L’ana- lyse démontre que le Champignon est le même sur ces deux plantes. Je dois faire observer cependant qu’on ne trouve dans les conceptacles du premier que deux ou trois spores dans chaque sporange, et trois ou quatre dans ceux du second. Cette différence ne m'a pas paru assez importante pour les séparer. Il ne m’a pas été non plus possible de lui conserver le nom de depressa, parce que les conceptacles sont arrondis et qu’ils ne changent pas de forme. Nous avons déjà vu qu’une espèce de ce nom (Uncinula 1 adunca), qui vit sur l’Armoise, n'appartient plus à ce genre. 170 J.-H. LÉVEILLÉ. —— DISPOSITION MÉTHODIQUE Erysiphe tortilis. Hypophylla. Mycelio arachnoideo effuso eva- nido. Conceptaculis minutis globosis. Sporangiis 4 ovato-rostratis tetrasporis. Appendiculis conceptaculo decies et ultra longioribus, e mycelio liberatis demum sursum versis. Hab. ad folia Corni sanguineæ, Magny en Vexin (herb. Bouteille). Syn. — Alphitomorpha tortilis, Wallr. Verhandl. Naturf. Freund., 4, p. 35. Erysibe tortilis (Corni), Lk. Sp. PI., 6, p. 114. Erysiphe Corni, Duby. Bot. Gall., p. 870. Erysiphe tortilis, Fr. Syst. Myc., 3, p. 243. Erysibe torlilis (Corni}, Rabenh. Deutschl. Crypt. F1., p. 231. Dsmz. Crypt. exsicc., n° 266. Oss. Cette espèce est remarquable par la longueur des appen- dicules , qui ont dix ou doue fois celle du diamètre des concep- tacles. Elles sont d’abord étalées en rosette, puis elles se détachent du mycélium, et enfin se replient de bas en haut: Malgré ce mou- vement , les conceptacles restent toujours à leur place primitive. Erysiphe horridula. Bifrons. Mycelio arachnoideo interdum persistente. Conceptaculis minutis globosis sparsis aut confertis. Sporangiis 20-24 ovato oblongis in pedicellum protractis 3-4 spo- ris. Appendiculis brevibus flexuosis sursum flexie, Hab. ad folia Symphyti officinalis, Magny en Vexin (herb. Bouteille ). Lyco- psidis arvensis (Bagnolet, prope Parisios). Syn. — Alphitomorpha horridula, var. a. Asperifoliarum, Wallr. Flor. Germ., %, p. 755. Mucor Erysiphe in Symphyto, Leyss., FI. Hol., p. 305. Erysibe horridula e. Asperifoliarum, Rabenh. FI. Crypt., p. 235. Ogs. L'Erysiphe horridula est un Champignon que l’on ren- contre très fréquemment sur les feuilles de la grande Consoude. Il forme d’abord des taches blanches qui envahissent presque toute la surface. Ces taches deviennent ensuite brunes à mesure que le mycélium disparaît et que les conceptacles se développent, Malgré sa fréquence, il n’en est pourtant pas fait mention dans la Flore française , le Botanicon gallicum, ni la Flore des environs de Paris de Chevallier et Mérat. Leysser paraît être celui qui la fait connaître le premier, non pas comme un Ærysiphe, mais comme un Mucor. Wällroth l’a décrit ensuite dans la Flore d’Al- lemage, et lui à donné le nom spécifique d’horridula ; qui fat allusion à la disposition des appendicules qui , détachées du my- DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ, 170 céllum, enveloppent le conceptacle. Cette épithète, qui est très juste, s'applique malheureusement à des Érysiphés qui ne peuvent être placés dans la même section. Erysiphe communis. Bifrons. Mycelio effuso arachnoideo eva- nido vel persistente. Conceptaculis minutis globosis sparsis vel gregariis fixis. Sporangiis 4-8 ovato-rostratis 4-8-sporis. Appen- diculis abbreviatis. Hab, : A. Ad folia Acteæ spicatæ , Germania (Walir. in herb. Mont.). Ranun- culi acris (prope Burdigalam). Ran, bulbosi { prope Parisios). Aquilegiæ vulgaris Occitania (herb. DC.), Magny en Vexin (herb. Bout.). Thalictri saxatilis, Ger- mania (herb. DC ). Clematidis Vitalbæ (prope Parisios). Delphini Ajacis ( Ver- saliis, herb. Thuret). B. Diplotaæis tenuifoliæ (prope Parisios). C. Geranü pyrenaici (Mimate, herb. DC.) D. Ononidis spinosæ (Germania, herb. DC.). Onon. arveusis, repentis (prope Parisios). Trifoli alpestris (Saxonia, herb. Auerswald). Trif. fleæuosi (herb. DC.) Trif. Lupinastri (Hort. bot. Par.), Viciæ sativæ (Gallia meridion.). E. Circeæ lutetianæ (Vogesiis, herb. Moug.). < F. Knautiæ® arvensis ( prope Mimatem , herb. Prost ). Dipsaci laciniati (Sabli in Tauria). G. Convolvuli arvensis (prope Parisios). H. Statices Gmelini (Sevastopol in Tauria). œm ], Rumicis...… (Staroï-Krim in Tauria). Rum. Acetosellæ (Meudon). Polygon avicularis (prope Parisios). | 4. Daphnes alpinæ (prope Mimatem, herb. Prost). Os. Après avoir séparé de l’Erysiphe communis un grand nombre d'espèces, 1l n’en reste pas moins la plus difficile à carac- tériser, Je ne doute pas que quelques variétés prises isolément ne soient en apparence distinctes ; mais quand on les rapproche ét qu'on les compare , on est bientôt convaineu qu'il est impossible de tracer leurs caractères différentiels. On est arrêté à chaque instant. Dans la même espèce on trouve quatre sporanges ; puis cinq et six, sept ou huit; il en est de même des spores. Le my- célium ést tantôt fugace, tantôt persistant; les appendicules n’offrent plus d'intérêt : comme elles sont floconneuses, et colorées elles se ressemblent toutes. Leur longueur proportionnelle avec le diamètre des conceptacles varie constamment, On les voit sur la 172 J.-H, LÉVEILLÉ. —- DISPOSITION MÉTHODIQUE même plante rester appliquées sur le mycélium ou se redresser ; et ce changement de direction qui, dans les autres genres, est une conséquence de l’âge, ne paraît pas s’y rattacher ici. Dans cet embarras, j'ai pris le parti de réunir tous les Érysiphés, dont le nombre des sporanges et des spores varie de quatre à huit, et dont les appendicules sont sans caractère appréciable. Il en ré- sulte que l’E. communis se distinguera des autres plutôt par des caractères négatifs que par des caractères propres. Syn.— À. Erysiphe Aquilegiæ, DC., F1. Fr. 6, p.105. Alphitomorpha communis C. Ranunculacearum, Wallr. Verhandi. Naturf, Freund., p. 31, var. g. Ranuncu- lacearum, Ejusd. FI. Germ., 2, p. 758. Erysibe communis, var. b. Ranuncula- cearum, Lk. Sp. PI, 407. Rabenh. Deutschl. Crypt. F1., p. 233. Erysiphe communis G. Ranunculacearum, Duby. Bot. Gall., p. 869. Alphitomorpha nitida, Wallr. FI. Germ., 2, p. 757. Erysibe nitida (Delphinii), Rabenh., loc. cit., p. 231. Sclerotium Erysiphe, Alb. Schweinz. Consp. Fung. Lus., p. 76. Ery- siphe Delphinii (Chaillet. Mss., in herb. DC.). B. L'Alphitomorpha Cruciferarum de Wallroth (F1. Germ.) m’est inconnu. C. Wallroth a rencontré une espèce sur le Geranium phœum et pratense que je ne connais pas. D. Erysiphe communis a. Leguminosarum, Duby. Bot. Gall., p. 869 ( par- tim). Alphitomorpha communis c: Leguminosarum, Wallr. Verhandl. Naturf. Freund., 4,p. 31. ÆErysibe communis m. Leguminosarum, Rabenh. Deutschl, Crypt. F1, p. 233. Ogs. Les Légumineuses portent plusieurs espèces. Avant de risquer l’expression collective de Lequminosarum, on devra donc examiner avec soin les Érysiphés que l’on trouvera sur ces plantes. E. Alphilomorpha communis À. Onagriarum, Wallr. F1. Germ., 2, p. 758. Erysibe communis 0. Onagriarum, Rabenh. Deutschl. Crypt. F1., p. 233. Os. Je n’ai observé cette espèce que sur le Circea lutetiana, qui m'a été communiquée par M. Mougeot. F. Erysiphe Knautiæ, Duby. Bot. Gall., p. 870. Ogs. Les Scabieuses présentent aussi un Sphærotheca ; on de- vra donc éviter de prendre l’un pour l’autre. M. Duby dit que les filaments du capillitium (appendicules) sont difficiles à voir, pro- bablement parce que le Champignon qu’il a observé n’était pas DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ,. 173 assez avancé en âge. Ils ne sont pas non plus de couleur pourpre, mais bruns. C’est une différence qui ne mérite pas, du reste, qu’on en tienne compte; tous les yeux n’apprécient pas les cou- leurs de la même manière. Ils sont colorés et non blancs ; c’est le seul point qui intéresse. G. Erysiphe Convolvuli, DC. FI, Fr., 2, p. 274. Alphitomorpha communis 9. Convolvulacearum , Wallr. Verhandl. Naturf. Freund., 4, p. 31. Ejusd. F1. Germ., 2, p. 758. Erysibe communis, var. 8 Convolvulacearum, Lk. Sp. PI., 6, p. 106. Duby. Bot. Gall., p. 869. Rabenh. Deutschl. Crypt. FI., p. 233. H. C'est la première fois que l’on signale un Erysiphé sur une plante de la famille des Plumbaginées. I. Erysiphe Polygoni, DC. FI. Fr., 2, p. 273. Alphitomorpha communis n. Polygonearum, Wallr. Verhandi. Naturf. Freund., 1, p. 31. Erysibe commu- nis, var. 7 Polygonearum, Lk. Sp. PI. 107. Rabenh. Deutschl. Crypt. FI., p. 1433. Erysiphe communis ». Polygonorum, Duby. Bot. Gall., p. 869. J. Erysiphe Daphnes, Duby., Bot. Gall., p. 870. Ogs. Quand on compare la forme de l’Æ. communis qui croît sur un arbuste avec celles que l’on observe sur les plantes her- bacées, et surtout lorsque l’on constate la persistance de son mycélium, on est tenté de croire à des différences spécifiques. Il n’en est rien cependant , car les conceptacles présentent la même organisation, Que le mycélium disparaisse de la face inférieure des feuilles, les différences disparaissent en même temps. SSS /ndex synonymorum. ALPHITOMORPHA, Wallr., Schlecht., Derressa. Spreng. Bardanæ, Wallr. —Erysiphe Montagnei. Aounca, Walir, Arlemisiæ, Wallr. — Uncinula adunca. Amentacearum, Wallr, — Uncinula Corymbiferarum , Wallr. — ...., adunca. DivaniCATA, Wallr. — Calocladia diva: Ligustri, Wallr....… ricata, Rosacearum , Wallr. — Uncinula Wall- Enicea, Wallr. —..... rothii (excl. Erys., Mali, Moug., Erys. abnormis, Duby). Ulmorum, Wallr. — Uncinula Bivonæ. Biconnis, Wallr. — Uncinula bicornis. Cmcumrusa, Schlecht, — Sphærotheca Castagnei, CLANDESTINA, Wallr, == Uncinula B vonæ. Er»ixyLa, Schlecht., Wallr. = ..... FERRUGINEA, Schlecht. Fuuenea , Schlecht. pen Fumosa, Walir. astagnel. GuTrarTA, Wallir. Ÿ La SOS cts Coryli, Schlecht,, Wallr, 4" "Y"actinia gutlata, Betulæ, Walir. LS 17 HoRRIDULA, Wallr. Asperifoliarum, Wallr. J3.-H. LÉVEILLÉ, — Eysiphe hor- ‘ ridula. Cichoracearum, Wallr. — Erysiphe lam- _ procarpa. | Spiræacearum, Wallr |} — Sphærotheca Dryadearum , Walir. Castagnei ? LAMPROCARPA. Balsaminæ, Wallr. — Sphærotheca Cas- tagnei. Labiatarum, Wallr., = Erpairiba lampro- carpa (partim.) Plantaginis, Walir. tagnei. Lenricuzaris, Wallr. Carpini, Walir. Fagi, Wallr. Fraxini, Wallr. — Sphærotheca Cas- — Phyllactinia Juglandis, Wallr. gullata. Mespilorum, Wallr. Ulmorum, Walir. MacuLaris, Walir. HAE Wallr. sante au Epilobii, Walir. Rthee Poterii, Wallr. Dryadearum, Wallr. Nitipa, Wallr. — Erysiphe communis. Pannosa, Wallr. —Sphærotheca pannosa. PENICILLATA, Walir. Caprifoliacearum, Wallr. — Species mixtæ. ; Berberidis, Wallr. — Calocladia Berbe- ridis. Grossulariæ , Wallr, — Calocladia Gros- sulariæ. Rhamni catharticæ, Wallr. — Calocladia Friesii. | SericEA, Wallr. —Calocladia holosericea. Tornus, Wallr. — Erysiphe tortilis. DEMATIUM Erysiphe, Spreng. — Phyl- lactinia guttata. ERYSIBE, Lk., Rabenh., Dé ApunCA , Rabenb. Ligustri, Rabenh. — Populorum, Rabenh. = Uncinula Populi, Lk. | adunca. Prunastri, Lk., Rbh, — Uncinula Wall- rothii, — DISPOSITION MÉTHODIQUE Rosacearum, Rbh.— Uncinula Walirothii (excl. Erys. Mali, Moug., Erys. abnor- mis, Duby). Salicum, Rabenh. — Uncinula adunca. Ulmorum, Lk., Rabenh., — Uncinula Bi: yonæ. APHANISs, LK. — Sphærotheca Castagnei. Bicornis (Acerum), Lk., Rabenh. — Unci- nula bicornis. BiocezLarts, Ehrnbg.: — ..... Brayana, Woigt, Rabenh. = Plage Kunzei. CircumrusA, Lk., Rabenh. = Sphærotheca Castagnei. CLANDESTINA (Oxyacanthæ), Lk. , Rabenh. — Podosphæra clandestina. ComarA (Evonymi), Lk. dv ur — Calo- cladia comata. ‘Comuunis, Lk., Rabenh. Caryophyllearum, Rabenh. — Campanulacearum, Rahenh. — Cichoracearum, Lk, = Erysiphe lampro- carpe. Compositarum, Rabenh, — Erysiphe tau- rica cum aliis mixta. Convolvulacearum, Lk. » Rabenh, = Ery- siphe communis. Cruciferarum, Rabenh. — ..... Cucurbilacearum , Rabenh, — Sphæro= theca Castagnei. Dipsacearum , Rabenh. — Species mixtæ. Geraniacearum, Rabenh. — Hypericorum, Rabenh. — ...… Labiatarum, Rabenh. — Erysiphe lam- procarpa. Linoidearum , Rabenh. — Onagriarum, Rabenh. — Sphærotheca Castagnei ? Personatarum , Raben. — Sphærotheca Castagnei (partim). Polygonearum, Lk., Rabenh.=— Erysiphe communis. | Ranunculacearum, Lk., Rabenh: — Ery- siphe communis. Solanearum, Rabenh. — Umbelliferarum, Lk., Rabenh.—Erysiphe Marti. Violacearum, Rabenh. = ..…. Sie. DES ESPÈCES DU Deprressa, Lk., Rabenb. Bardanæ, Lk., Rabenh.— Erysiphe Mon- tagnei. Artemisiæ , Lk., Rabenh. — Uncinula adunca, sane cum Erys. Linkii mixta. DivaRiCATA, Rabenh. — Calocladia diva- ricata (excl. Erys. Daphnes, Duby). Frangulæ, Lk. — Calocladia divari- cata, Loniceræ , Lk. = Calocladia Dubyi. Fusca (Doronici), Rabenh.— Sphærotheca Castagnei. Hour, Lk., Dsmz. — Sphærotheca Cas- tagnei. GutrTaTA, Lk., Rabenbh. * Betulæ , Rabenh. Coryli, Lk., Rabenb. Lk. Ulmorum, Lk. HoLosericEA (Astragali), Lk., Rabenh. — Calocladia holosericea. Honripuza, Rabenb. Asperifoliarum, Rabenh. — Erysiphe hor- ridula. Cichoracearum, Rabenh.=— Erysiphe lam- | procarpa. Dryadearum, Rahenh, — ...…. L Spiræacearum, Rabenh. — Sphærotheca Castagnei. Lauwprocarpa, Lk , Rabenh. Ballota, Lk. == | Balsamitæ, Rabenh. — Sphærotheca Cas- tagnei. Galeopsidis, Lk., Rabenh. — Erysiphe lamprocarpa. Labiatarum, Rabenh. — Erysiphe lam- procarpa (partim). | Plantaginis, Lk., Rabenh. — Erysiphe lamprocarpa. LenricuLatis, Rabenh. Carpini, Rabenh. Fagi, Rabenh. Fraxini, Rabenb. Juglandis, Rabenh. Mespilorum, Rabenh. Ulmorum, Rabenh. Macropus, Mart. — Erysiphe Martii et communis mixtæ, — Phyllactinia 2 guttata. Fraæxini, — Phyllactinia gultala. GENRE ÉRYSIPHÉ. 175 MacuLanris, Rabenh. Alchemillæ, Rabenh. Epilobü, Rabenh. Humuli, Rabenh. Poterii, Rabenh. — Sphærotheca | Castagnei. MYRTILLINA , Rabenh. — Podosphæra Kunzei. Mespiur, Dsmz. — Podosphæra clandes- tina. Nitipa, Rabenh. = Erysiphe communis. OgrusATA, Lk. — Uncinula adunca. OrBicuLaRisS , Ehrnbg, = Phyllactinia guttata. Pacuypus, Mart. — Phyllactinia guttata. Panxosa, Rabenb. == Sphærotheca pan- nosa. PEniciLLATA, Lk., Rabenh. Alni, Lk., Rabenh. — Calocladia peni- cillata. Berberidis, Lk., Rbh. — Calocladia Ber- beridis. Caprifoliacearum, Rabenh. — Erysiphe penicillata, Dubyi et Hedwigii. Grossulariæ, Lk., Rabenh. — Calocladia Grossulariæ. | Rhamni catharticæ, Lk., Rabenh. — Ca- locladia Friesii, PrarmicÆ, Rabenh. — ...…. Pycnorus, Mart. — Erysiphe Martii. SPREÆ UcmartÆ, Dsmz. — Erysiphe Martii. SUFFULTA, N. ab. E, — Phyllactinia gut- tata. TortiLis (Corni), Rabenh. — Erysiphe tortilis. TripActyLA , Rabenb., Dsmz. — Podo- sphæra Kunzei. ERYSIPHE , DC., Duby., Dr. et Mont., Cast.”" Fr. Agnormis, Duby. — Phyllactinia guttata et Calocladia Dubyi (quoad descriptio- nem). Aceris, DC., Duby. = Uncinula bicornis, ALCHEMILLÆ, Duby. — Sphærotheca Cas- tagnei. Arnr, DC. — Phyllactinia guttata. ALSINEARUM, Fr. —= ASPERIFOLIARUM, Fr.—Erysiphe horridula, 176 AsTrAGALI, DC., Duby. — Calocladia ho- losericea, AQuiLEGIÆ, DC. — Erysiphe communis. Bergerinis, DC. — Calocladia Berberidis. Beruzx, DC. — Duby. BIOCELLARIS , Fr, —= ..…. CarreÆ, Duby, DC. — Uncinula adunca, Couxunis, Fr. — Plures species mixtæ. Cast. — Erysiphe taurica, Duby. Cichoracearum, Duby. = Erysiphe lam- procarpa. Convolvulacearum, Duby, Dr. et Montg. — Erysiphe communis. Graminearum, Duby. — Erysiphe Gra- minis. Graminis, Dr. et Mont. — Erysiphe Gra- minis. Labiatarum, Duby. — Erysiphe lampro- carpa (partim). Leguminosarum, Duby. — Erysiphe com- munis et Erys. Martii. Polygonorum, Duby. — Erysiphe com- munis. Scandicis, Dr. et Mont. — Erysiphe Martii. ComposiTaruM, Duby. . — Calocladia Friesii. Arlemisiæ, Duby. — Uncinula adunca et probabiliter Erys. Linkii. Lappæ, Duby. = Erysiphe Montagnei. CAMPANULACEARUM, Fr. =... CARDUORUM, Fr. —= ….. CErast, Cast, — Phyllactinia guttata. CicaorAcEARUM, DC., Fr. = Erysiphe lam- procarpa. CircumrusA, Fr.==Sphærotheca Castagnei. Cirsi, Duby. — Erysiphe taurica. CLANDEsTINA, Biv. Bern. — Uncinula Bi- yonæ,. — Fr, = Podosphæra clandestina. ContaATA, Fr. = Convozvuzr, DC., Fr., Cast. — Erysiphe communis, CoxvozvuLr seput, Cast, — Erysiphe Martii. Corni, Duby, Cast, — Erysiphe tortilis. Corvu, DC., Moug, et Nestl,, Fr., Cast. = Phyllactinia guttata. J.-H, LÉVEILLÉ, — DISPOSITION MÉTIIODIQUE CRUCIFERARUM, Fr. — ..... Daraxes, Duby. — Erysiphe communis. Derressa, Fr. — Uncinula adunca, Deronsa, Fr. — Phyllactinia guttata, sal- tem in foliis Tanaceti vulgaris. DiPsACEARUM, Fr. = see PENICILLATA, Fr. — Duby. Frangulæ, Duby.=— Calocladia divaricata, Loniceræ, Duby. — Calocladia Dubyi. Doronici, Duby.—Sphærotheca Castagnei, ÉPICES NÉE. —= vouuce Ermmiscua, Fr. ==... EpPixyLon, Fr. ….. Eronir, Dr. et Montg. Castagnei. Evonymi, DC,, Duby, Fr, — Calocladia comata. Facr, Duby. — Phyllactinia guttata, FraxiNI, DC., Cast. — Phyllactinia gut< tata. FERRUGINEA , Fr. FüLIGINEA, Fr. = Sphæ- Sanguisorbæ , Fr, rotheca Veronicarum glabratarum, Fr. \Castagnei, Fusca , Fr. GaLeopsinis, DC, — Erysiphe lamprocarpa. GRaAMINIs, DC. , Cast, = Erysiphe Graminis. GUTTATA , Fr., Bubys\ Betulæ , Fr. Carpini, Fr., Merat, Coryli, Duby, Fr. Fagi, Fr. Fraxini, Duby, Fr. Juglandis, Fr. Mespili, Cast, } Ulmi, Fr. Heraczer, DC. — Erysiphe Martii. HoLosericEA, Fr.=— Calocladia holosericea. Huwuzt, DC., Duby — Sphærotheca Cas- tagnei. HyYPERicORUM, Fr, ==... Iuicis, DC. —Hindersonia acuminata, Cast, — = Phyllactinia guttata. Insiroru, Simon, — Podosphæra Kunzei. KwauriÆ , Duby. = Sphærotheca Casta- gnei (partim). LaBiATARUM, Fr, —Erysiphe lamprocarpä , — Sphærotheca — Phyllactinia guttata, Il DES ESPÈCES DU LampnocarPA, Duby, Dr, ct Montg. Galeopsidis, Duby. — Erysiphe lampro- carpa. Plantaginis, Duby. — Erysiphe lampro- carpa et Sphærotheca Castagnei, Cast, —Sphærotheca Castagnei. Dr. et Montg. — Erysiphe lam- procarpa. Larpæ, Cast, — Erysiphe Montagnei. LecuminosaruM, Fr, — Erysiphe Martii et communis mixtæ. LiLrACEARUM, Frs =... LonicerÆ, Duby. — Calocladia Dubyi. MacuLaris, Fr. Humuli, Fr. — Sphærotheca Castagnei. Bryoniæ, Fr. he Mar, Duby. Podosphæra Kunzei. MALVACEARUM , Fr, —...... MyrTiILLINA, Fr. — Podosphæra Kunzei. Onronru, Cast, = Erysiphe Linkii. ONAGrARIARUM, Fr. — Sphærotheca Casta- gnei. OxxAcanTHÆ, DC. — Phyllactinia guttata et Podosphæra clandestina. Dr. et Montg. — Podosphæra clandestina, Cast. — Phyllactinia guttata. PeniciLzaTA, Duby, Fr. Alni, Dby.=— Calocladia penicillata. Berberidis, Dby. — Calocladia Berberidis. Grossulariæ, Duby. — Calocladia Grossu- lariæ. PERSONATARUM, Fr, — Sphærotheca Casta- gnei (partim). PICRIDIS, Cast. —..., Pist, DC. — Erysiphe Martii. — PLANTAGINIS, Cast, — Sphærotheca Cas- tagnei. Pozyconr, DC. — Erysiphe communis. — Cast. — Pozycononuw, Fr, — Erysiphe communis. Poruur, DC., Cast. — Uncinula adunca. PrunasTri, DC., Cast, — Uncinula Wall- rothii. | Pyri, Cast. — Phyllactinia guttata. Ranunocrt, Cast. = Erysiphe communis, RANUNCULACEARUM, — Erysiphe communis. Ruamni CarTHARTICÆ, Fr, = Calocl, Friesii. 3° série. Bor. T. XV. (Cahier n° 3.) GENRE ÉRYSIPIÉ, T71 RHAMNI FRANCULÆ , Fr. — Calocladia diva- ricata. Sauicis, DC., Duby, Cast. — Uncinula adunca,. SANGUISORBÆ, DC., Duby. — Sphærotheca Castagnei. SCANDICIS, DC., Cast, —Erysiphe Martii. SCORSONERÆ, Cast. A SENTICOSARUM, Fr. (Dryadearum). = Sphæ- rotheca Castagnei (partim). TauricA, Lév. Eryngüi, Dr. et Montg. — Erysiphe tau- rica. Phlomidis Herba venti., Dr. et Montg., — Erysiphe Duriæi, UcwariÆ, Pers. Species incerta ob steri- litatem. Vacaxs, Biv. Bern. — Phyllactinia gut- tata. | EUROTIUM ROSÆ, Grev. theca pannosa, MUCOR ERYSIPHE , Linn., Schrank., Schleich. Aceris, Linn., Schrank. — Uncinula bi- cornis. Astragali, Linn. — Calocladia holosericea. Humuli, Linn. —Sphærotheca Castagnei. Galeopsidis, Linn. — Erysiphe lampro- carpa. Lan Ein UT Lilhospermi, Linn. = ,..... Salicis, Schleich. — Erysiphe adunca. Trifolii pralensis, Schrank. — Erysiphe communis. OIDIUM ROSÆ, Dsmz. — Sphærotheca pannosa. PODOSPHÆRA MYRTILLINA, Kze., Fr. — Podosphæra Kunzei. SCLEROTIUM ERYSIPHE, Pers., Rebent., Schleich. mn —— Sphæro- Alnea, Schleich. 3 — Phyllactini Coryli, Pers. | rise a Fraæini, Pers. bb Humuli, Pers. — Sphærotheca Castagnei. SUFFULTUM , Rebent. — Phyllactinia gut- tata. | SPHÆRIA MYRTILLINA, Fie,, Schub, = Podosphæra Kunzei. 42 178 J.-H. LÉVEILLÉ, — DISPOSITION MÉTHODIQUE EXPLICATION DES FIGURES. PLANCHE 6. Fig. 4. a, Mycélium développé et rampant sur la surface de la feuille. — pb, Pédicelles naissant perpendiculairement du mycélium. — c, Spores arti- culées. — d, Spore séparée vue sous un plus fort grossissement, remplie de .kranniions Fig. 2. Conceptacles à différents art de développement. Fig. 3. Conceptacle déchiré muni de $es appendicules. Fig. 4. Portion du conceptacle très grossie , formée de deux couches de cellules superposées. Fig. 5. Podosphæra clandestina. — a, Conceptacle et appendicules dichotomes. — b, Appendicule grossie. — c, Sporange unique, avec les huit spores qu'il _ renferme. Nota. Les mêmes lettres indiquent partout les mêmes parties. Fig. 6. Podosphæra Kunzei. Fig. 7. Podosphæra Schlechtendali. Fig. 8. Sphærotheca pannosa. — a , Conceptacle et appendicules floconneuses. Fig. 9. Sphærotheca Castagnei, sur une feuille du Knautia hybrida. Fig. 10. Le Sphærotheca sur une feuille de Leontodon Taruxacum. = #7. Une ceptacle vu de côté. — d, Spores. PLANCHE 7. Fig. 44. Phyllactinia guttata, sur une feuille de Chêne. — a et a”, Conceptacles vus sous différentes faces. — b, Appendicule avec une vésicule à la base. — c, Sporanges renfermant chacun deux spores. Fig. 412. Phyllactinia Candollei, sur une feuille de Nyssa.— a et a”, Conceptacles conservant encore le réceptacle sous forme de membrane basilaire. Fig. 13. Phyllactinia Schweinitzü, sur une feuille de Chêne. — « et a’, Concep- tacles stériles sous différentes formes. — b, Appendicule sans vésicule à la base. Fig. 41%, Uncinulu Bivonæ, sur une feuille d'Orme. Fig. 45. Uncinula adunca, sur une feuille d’Artemisia vulgaris. Fig. 16 Uncinula Wallrothi, sur une feuille de .Prunus domestica. Fig. 17. Uncinula bicornis, sur une feuille d’Acer pseudo-platanus. — b: b' b", Différentes formes des appendicules. PLANCHE 6. Fig. 18, Calocladia divaricata, sur une feuille de Rhamnus Frangula. Fig. 19, Calocladia Hedwigii, sur une feuille de Viburnum Lantana. DES ESPÈCES DU GENRE ÉRYSIPHÉ, 179 Fig. 20. Calocladia Friesi, sur une feuille de Betula alba. Fig. 21. Calocladia penicillata , sur une feuille d'Alnus glutinosa. Fig. 22, Calocladia Ehrenbergü, sur une feuille de Lonicera latarica. PLANCHE 9, Fig. 23. Calocladia comata, recueilli sur une feuille d'Evonimus Europœus. — a”, Conceptacle vu de profil avec ses appendicules jeunes et non encore rami- . fiées à leur extrémité. Fig. Fig. Fig. Fig Fig. Fig. Fig. 24 25 26 72 28. . 29. 30. 31. . 32. .33. "SE. 46, : 40. A LÉ . 38. 38’ Calocladia Mougeotii, sur une feuille de Lycium barbarum. Calocladia Grossulariæ, sur une feuille de Ribes Uva-crispa. Calocladia Dubyi, éroissant sur une feuille de Lonicera Xylosleum, Calocladia holosericea , sur une feuille d’Astragalus glycyphyllos. PLANCHE A0. Calocladia Berberidis, sur une feuille de Berberis vulgaris. Erysiphe Linckii, sur une feuille d'Artemisia vulgaris. Erysiphe taurica, sur une feuille de Peganum Harmala. Erysiphe lamprocarpa, sur une feuille de Plantago major. Erysiphe Duriæi, sur une feuille de Phlomis Herba-venti. Erysiphe Graminis , sur une feuille d'Agrostis Spica-venti. Erysiphe Marti, sur une feuille de Spiræa Ulmaria. PLANCHE A1. Erysiphe tortilis, sur une feuille de Cornus sanguinea. Erysiphe Montagnei, sur une feuille d’Arctium Lappa. Erysiphe horridula, sur une feuille de Symphylum officinale. Erysiphe communis, sur une feuille de Xnautia arvensis. . Erysiphe communis , sur une feuille d'Ononis spinosa. ANTIDESMAT A ET STILAGINELLAS, NOVUM PLANTARUM GENDUS, RECENSET NONNULLAQUE DE EIS AFFINIBUS ADFERT L,-R. TULASNE, Bot. in Mus. parisino adj. A ntidesmatum genus Stilaginesque , indicæ, paucis exceptis, stirpes , diu inter dioicas , illæ cum pentandris, hæ cum trian- dris, in linnæano systemate militarunt (1). Plantis vagis et dubiæ sedis, hos extra ordines, quos ob symmetriam naturamque: ex omni parte congruam legitimos probandosque Magister upsa- liensis, quum methodi naturalis vires periclitaretur, existimabat, | simul postea annumeratæ sunt (2), incertumque in celeberrimo summi Jussiæi libro, quo vegetabilium genera ex naturæ legibus primum ordinata sunt, retinuere locum (3). Eas itidem incertæ affinitatis æstimarunt beat. Fontanesius (Catal. plant. hort reg. Par., p. 358) et cl. ordinator Bartlingius (Ordines plant. nat., p. 426). Nec dubiam deposuerunt naturam, nec certas asse- (4) Conf. Willdenowii Spec. plantarum, t. IV (1805), pp. 714 et 762; Stilago præterea inter triandras classis xx" s. Gynandriæ aliquandiu collocata est [conf. Linnæi Mantiss. plant., 1 (1767), pp. 16 et 122; Syst. nat., t. I (ed. XIT),p. 597, et Gen, plant. (ed. Reichard. s. VIE", 4778), p. 460]. (2) Conf. Linnæi Gen. pl., ed. VI ab ipso autore ct ed. VII a Reichardio datam, ad calcem utriusque, (3) Vid. Jussiæi Gen. plant,, p. 443. L.-kR, TULASNE. —- ANTIDESMATA, ETC. 181 cutæ sunt conterminas, cum, volentibus cl. Sweetio, Agardhio, Lindlæo aliisque, in ordinem discretum , paucis assumptis sociis, Convenerunt. Sors ea, phytologos apud qui innumeros regni vegetabilis cives ex ordine sub signis instruere student , vulgo stirpibus impertitur depauperatis, quæ ob dissociata 1m- perfectiorave elementa , veluti personatæ et larvatæ , sagacio- ribus quidem oculis, semper futuræ videntur. Idcirco non tantum de ordinis ANTIDESMEARUM dignitate, sed etiam de illius elemen- tis, limitibus proximisque hactenus disceptatum est, et sunt quidem qui vix legitimum habent (conf. Hookeri F{. Nigr., PRE Quibus constet elementis si primum inquiras, illi genera linnæana Antidesma et Shlaginem , nunc in unum contracta, Pyrenacantham Hookeri , etsi lactifluam , ete cl. Lindlæi sen- tentia legitimam Brosimr et Epicarpuri sociam (1), Sélagi- nellamque, novum super nonnullis Americæ tropicæ fruticibus exstructum genus , tantummodo , ad præsens saltem , juste im- _ pertienda, mecum spero , benevole lector , æstimabis ; de 4de- _lantho Endi. nimia enim dubia forte moventur (2) ut pro certo _priorum contribule accipiamus. Si ex civium numero quos amplectitur, ordinis penderet digni- tas , profecto minima nostro tribueretur ; aliunde insuper venit causa ne de eo altius sentiamus, nimiam dico illius cum Eurnor- BIACEIS necessitudinem. Quæ etenim plurimis, Adansonio scilicet, Casselio, Meisnero, Brongniartio , aliisque , jam indigitata, ne- | minem attentum, ut opinor, fugere potest. Typum vero in Eu- | phorbiacea classe peculiarem sufficienterque a bacciferis discre- pantem Antdesmata et affinia exhibent, ut tribum s. ordinem | sui generis sistere mereantur. Notas quibus ab EuPHoRBrACEIïS genuinis dissimiles efficiuntur , in antherarum fabrica fructuque | simplici inprimis positas reperies, licet de antheris Æcalypham et analogas, de fructu Drypelem mono- vel dicarpiam simul et Huram aut Hippomanem ob sarcocarpium carnosum putamenque (1) Conferas Lindl., Nat. syst. of Bot. (ed. alt.), p. 178. (2) Inter genera dubiæ sedis apud Lindlæum (Veget. Kingd., p. 795) aman- | datur. 182 | L.-R. TULASNE, — ANTIDESMATA, rugosum (nec non et Emblicam propter ejusdem endocarpii lignosi canaliculos qui interdum , v. gr. in Stlaginella ferruginea mihi, occurrunt) ita mentiantur ut omnibus collatis et perpensis eas ab EuPpnorBrAceis legitime distinctas ægre fortassis habere ve- lis. Utrum vero tribum vastissimæ classis, an ordinem plane discretum sistere ANTIDESMEIS concedatur , parum , ut Opinor , interest, dummodo ne diutius de eorum sede ambigatur, stirpes illis natura proximiores discernere Cuüipiam contigerit. Porro, etsi quidam ANTIDESMEAS inter et CUPULIFERAS, MYRICEAS aut UÜrriceas nonnullam exstare affinitatem intellexerint, apetala ista vegetabilia, omnia dico, dubiam utique cum plantis nostris pro- pinquitatem obtinent , ac longe abest quin eas ab EuPHorgra- GEARUM Cconsortio merito avocare valeant,. I. ANTIDESMA. Bsrsenmis sp. Reed., Hort. Malab., t. IV (1673), p. 116; et t. V (1685), p. 51. Anrivesma Burmannio, Thes. Zeylan. (ann. 1737), p. 22 (1). —Gaærtn., Fruct., 1,188, t. 39.—Endl., Gen., p. 287, n° 1892; Suppl. LT, p. 63; Suppl. IV, part. 2, p. 37. — Non Hook., Icon. pl., tab. A81 (quod Blackwelliæ syÿnonym.). "2 Büxn sp; Rumphio, Herb. Amboin., WT, 204 (1743). (1) « Genus Antidesmæ, ait Burmannus loc. cit., constituimus ab &yr+ contra, et décua Venenum, quia contra morsus serpentis venenatissimi Colubrade capello dicti specificum est. » Ejusdem verbi etymon cl. Bæhmerus in suo rei herbariæ Lexico tripartilo {p. 49) pari modo interpretatur ; rectius autem scripsit div. Linnæus Antidesma ë Vocibus deoprç (S. déu) vinculum, et are contra, dérivari ( Conf. Philos. bot. ; ed. alt., p. 189) ; atque, si quidem verbum Gr: in eamdem qua in Antichoro, Antirrhino et similibus valere habetur, sententiam accipiamus, Antidesma vinculi similitudinem in mentem revocaret. Porro e cujusdam Anti- desmatis (scil. Noeli-tali Reed.) cortice, funes, haud secus ac e Cunnabe, texun- tur (Conf. Reediun, loc. cit.), ita ut quolibet modo vocem Antidesma intelligere volueris, merito iis quarum sermo est stirpibus designandis imponitur. Qua de re insuper conferas Alexandri de Théis glossarium botanicum (p. 31), et pagi- nam 834 libri qui inscribitur Encyclopædia of plants (auctore cl. Loudon); utrique scriptori hic assentimur. STILAGINELLÆ ET AFFINES, 183 ANriesma et Srisaco (4) Linn. Gen. pl., n° 1140 (edit. VI) (2), et Mant. pl.,t. 1, p. 16, n°1273 (fide Richteri, in suo Cod. bot. Linnæano, p. 900). — Roxb., Corom. pl., tab. 166 et 167; FT, Ind.,t. IE, p. 315 et 354. | Besrram Brachmanis (conf. Reedii loc. cit.) — Adans., Fam. des pl., 1, 354. . FLoREs dioici, minimi, apetali. | A. Mascuzr : — Gazyx poculiformis s. globosus 3-5- (ra- rius 6-) -crenatus, -fidus, -partitus aut -sectus, divisuris sæpe vix æqualibus, in recentiore quidem flore pervius, hians, Discus centricus, scil. toro liber impositus, crassus, integer, corrugatus obsoloteque 3-5-gonus, angulis sepala spectantibus , aut alte 3-5-lobus, lobis obtusis partim coalitis aut subliberis, et cum sepalis alternantibus. | STAMINA 2-5 (rarius 6) libera , disco (filamentis ex mediis illlus angulis emergentibus) aut toro inserta, discique lobis tunc alterna, sepalis semper opposita, in alabastro pariterque sub an- thesi erecta, exserta ; filamentis rigidulis ; antheris 2-lobis , sub apice (obtuso)suffulcro hærentibus, in alabastro extrorsum spec- tantibus, explicatis contra introrsum versis, lobis enim (pro maxi- ma parte liberis) sese erigentibus vulgoque ab invicem divergen- tibus, ac demum rima brevi basi apertis ; polline pulvereo pallido. Ovarix rudimentum breve, liberum , obtusum aut acutum, clausum v. ore exiguo pervium, vacuum solidumve, PB, FEmiNEr : — Carvx maris, post fæœcundationem abso- lutam persistens (marcescens ?). Discus vulgo integer, nec quidem corrugatus, perigonii sortis particeps. _ STAMINUM vestigia nulla. (1) De vocis hujus etymologia nil constat quod sciam ; e styli longitudine for- tassis ortam fuisse immerito certe Ludonius (ÆEncycl. of plants, p. 829) suspi- catur, quando stylus in À. Bunio, Stilaginum typo, brevissimus offenditur, Sti- lägo potius pro Ustilago, ob juniores arboris racemos arescendo ut plurimum nigrentes, dicta est. (2) In ejusdem operis editione VIT,, Reichardio curante anno 1778 Francofurti evulgata, Stilago n. 1106, Antidesma n, 1246 obtinent. 184 L.-R. TULASNE. — ANTIDESMATA , … Ovariuu ovatum, liberum, medio toro sessile aut basi cuneato- attenuata insidens, sursum aliquando in modum styli brevissimi nonnihil angustatum aut abruptius in stigmata sessilia 8-9 diver- gentia brevia crassa arcuato-deflexa integraque v. bifida abiens, intus uniloculare et 2-ovulatum. Ovura ovata anatropa, e summo loculo collateraliter pendula ; funiculo crasso brevissimoque denticulum super micropylem agente. | Drupa mole exigua, interdum , ut videtur, subexsucca, ovato- compressa obtusaque, symmetrica recta aut deformis , basi sci- licet utrinque gibba , aut quasi reniformis ; stigmatibus marcidis (saltem haud accretis) vulgo coronata. Sarcocarpium sæpe grate acidulum eduleque. Putamen fructui conforme, osseum, extus foveolis, quæ gibbulis interni lateris totidem respondent, ex- sculptum , suturaque prominente circumcirca sic instructum ut in valvas 2 æquales debito tempore dehiscat, cæterum idee obtusum aut breviter aculeatum. SEMEN Solitarium, putaminis loculum cujus formam exacte re- fert explens, summo ejusdem parieti, absque funiculo conspicuo, hærens ; testa fusca glabra tenuis membranaceaque ; albumen oleoso - carnosum albidum copiosumque. Eusryo homotropus planus', rectus, intrarius , scil. in endos- permii centro penitus reconditus , ejusdem fere ac semen longi- tudinis ; cotyledones ovato-ellipticæ, latæ, vulgo utrinque obtu- satæ et integræ, tenues, dilute virentes , sibique invicem facie applicatæ; radicula subteres elongata recta , hiloque proxima. Frutices aut arbores per plagas orbis veteris intertropicas et parcius quoque australem extra tropicum diffusi, foliis alternis (nonnunquam distiche ?) simplicibus integerrimis petiolatis (petiolo eglanduloso), quandoque in venarum axillis postice glanduligeris, shipulatis ; stipulis caulinis liberis caducis ; floribus spicatis seu racemosis, singulatim bracteatis ebracteolatisque ; anthemiis sim- phcibus aut ramosis (paniculis), vulgoque gracilibus ; fructibus acids aliquandoque sapore gratis. Discrimen Shlaginem inter et Ænhdesma characteribus adeo STILAGINELLÆ ET AFFINES. 169 variis, numero scil. sepalorum, staminum stigmatumque, nititur, ut recentiorum phytographorum vestigia secutus, utrumque ge- nus non retinuerim. Attamen pro majori lectoris, si modo quis olim aderit , commodo, species 10-14, 29, 30 et 35 (seriei inse- quentis), floralia organa verticillatim quinaria ut plurimum obti- nere, species 8 et 9 diandros plerumque flores proferre et reliquas omnes simul et indiscriminatim trimeras et tetrameras occurrere monendum est. Cæterum imperfecta nimium, ob manca quæ sup- petunt specimina (1), specierum plurimarum notitia, methodicæ s. naturalt omnium ordinationi penitus obstat, quapropter ne quidem artificialem proponere audeo. Species 1-8 folis glabris (adultis) eglandulosis sepalisque coalitis inter se conveniunt ; Sp. 9-14 à prioribus ob sepala libera aut vix coalita præsertim discrepant; species 15-17 foliis itidem gläbris sed vulgo postice in venarum axillis glanduligeris insigniuntur ; sp. 18-20 similiter glabrifoliæ fructum incurvatum aut inæquilaterum exhibent ; denique sp. 21-35, omnes pubentes aut tomentosas, secundum pubis copiam in prioribus parciorem , densiorem in reliquis, ordine disposui : eas inter sp. 27-30 sepalis subliberis a cæteris discriminantur. Quod ad fructuum qui innotuerunt structuram attinet, pauci (sp. 18-20) irregulares, pleurici s. curvati, reliqui regulares shgmatum reliquias in apice geometrico gerunt. Nonnulli (illi scil, specierum 11 et 12) præter morem cæteris solitum, puta- men cartilaginosum aut vix ligneum fovere videntur. De situ embryonis , respectu putaminis valvarum, si quæsiveris, cotyle- dones vulgo hisce parallelas, multorariuscontrarias (sp. 21 et25), ni fallor, reperies. Antidesmata utique genus saummopere naturale sistunt; ple- (1) Stirpes quas his in pagellis recensere et describere studui tum in Musæo parisino tum in phytotheca Lessertiana servantur : plurimas insuper ex suopte herbario desumptas cl. Lindlæus mecum humanissime communicavit, quas iti- dem examini subjeci accurato. Attamen licet tanti pretii penes me fuerint the- sauri, Sæpissime accidit ut, cum argumenti angustis urgerer, dolerem quod materia etiam locupletior mihi deesset. Veniant olim qui ditiores peritioresque opusculum nunc tentatum emendent, perficiant ! 186 L.-R. TULASNE, — ANTIDESMATA, raque enim notis subtilissimis inter se differunt , et discriminatu vulgo perdifficilia sunt. A. ANTIDESMA BUNIUS. A. foliis glabris oblongo-lanceolatis apiculatis v. acumina- tis acutisque , deorsum attenuatis ; floribus masculis spicatis , femineis racemosis ; anthemiis simplicibus, solitarie axillaribus, v. paucis simul terminalibus ; feminæ calyce obsolete 3-/-cre- nato, utrinque ferrugineo-tomentoso, ovario glabro utrinque atte- nuato, stigmatibus 3-4 integris recurvis crassis brevibusque ; disco maris crasso integro corrugato glabro , germine abortivo capitato tomentello prominente. Bunius (A) sativa Rumph., Herb. Amboin., part. ur, p. 204, tab. 431. Stilago Bunius Linn., Mant. pl., tom.[ (1767), p. 122; Syst. nat., t. I (ed. x11, Holmiæ, 1767), p. 597. — Willd. Spec. pl., IV; 714. — Borm., Flora Ind., p. 16. — Roxb., Flor. Ind., III, 758. Antidesma Bunius Spreng., Syst. veg., 1, 826.— Blume, Bijdr., p. 1122. Antidesma Helacha Herb. Hamilt. (e Lindlæi nota msc.). Antidesma Sylvestre (2) Wall. Herb. Ind., n° 7281 (sub eod. n° Anti- desma diandrum etiam comprehenditur). Antidesma Bunius ejusd., ibid., n° 7282. Arsor mediocris altitud. ac Prunum nostratem referens (Rumph.). Ramuli teretes, rigidi v. nonnunquam alterna vice tantulum deflec- tentes ; efoliosi corticé glabro sæpissime albicante verruculosoque tecti ; hornotiui pubis tenuis mollis patulæ et fulvidæ gratia velutini. Folia distiche alterna , lanceolata oblongove lanceolata , sæpius acuminata, acumine nunc lato obtusato v. cuspide terminato, nuncangusto elongato acutoque, basi attenuato-acuta, 15-20 centim. longa, 5-7 centim. lata, integerrima, membranacea, utrinque glaberrima, antice etiam nitidula, petiolo itidem glabro 5 mm. vix excedente et superne sulcato suffulta , patentia, venis omnibus in pagina antica planis immersis, in inferna (1) Bunius a vernaculo nomine Bune arbori apud Indos indito derivatur (conf. Rumphii loc. cit.). (2) Is etiam est, ni fallor, frutex cujus ramulus a Pluknetio olim delineatus est (Amalth., tab. 339, fig. sup. in angulo sinistro), licet ad quamdam Antides- matis pubescentis Roxb. varielatém a cl. Persoonio ductus sit. (Conf. Pérs., Enchir. bot., IT, 617.) STILAGINELLÆ ET AFFINES. : 187 prominentibus, teretibus, media mediocri, secundariis exilissimis (reli- quisque) et limbi sub margine evanido-anastomosantibus. Sfipulæ cito deciduæ cicatricem latiuseulam juxta-axillarem in rami cortice relin- quunt. Gemm æ globosæ sæpius extra mediam axillam solitarie sessiles, perulis fulvo-tomentosis instructæ, pulvinulo itidem primum fulvo-to- mentoso simul cum folio insident. Flores dioici, racemosi. Æacemi utriusque sexus solitarie axillares , ramulos subefoliosos terminantes v. pauci insimul ad apicem ramorum aggregati paniculamque brachiatam sæpius efficientes, sigillatim 12-15 centim. longi, erecto-patentes , flexuosi s. deflectentes, basi nudati, axi tereti valido glabro v. primitus minutissime fulvo-pubente (pube simplici adpressa) tandemque glabrato. Masc. : flores laxiusculi sessiles bractea ovato-acuta, præsertim in margine fulvo-tomentella, patentissima v. quidem demissa, sigillatim Stipati. C'alyzx globosus 3-4-fidus, divisuris late ovatis obtusis nonnun- quam brevissimis obsoletis), interno latere inprimis ferrugineo-tomen- tosus. Discus crassus, sepalis brevior, glaberrimus, integer sed maxime (præsertim in acie obtusissima) corrugato-plicatus, liber et genitalia arcte fovens. Sfam in a tot quot sepala iisque opposita, rigide erecta, glaberrima ; filamentis crassiusculis teretibus ; antheris sub apice in- sertis , 2-lobis, in alabastro extrorsis, postea vero introrsis, lobis enim (subglobosis) sese erigendo rimam linearem introrsum dirigentibus. Ovarii rudimentum centrale obconicum tomentoso - ferruginéum , deorsum tenue, vertice contra crassissimum quasi truncatum et 3-4-g0- num (angulis cum staminibus alternis), discumque multum excedens et sepala æquans. FE. : flores laxiusculi patentes, singuli pedicello gla- bro 1 mm. vix longiore instructi, bracteaque anguste ovata acuta unci- niformi, isto multo breviore et tomentella stipati. Calyæ poeuliformis minimus crassus, utraque facie piloso-tomentosus et ferrugineus, extus tandem partim glabratus, in acie nonnunquam subintegra vulgo obsolete 3-4-dentatuss. crenatus, dentibus enim latis brevissimis et vix æqualibus. Discus crassus glaberrimus patellæformis liber integerque. Ovarium glaberrimum oblongum, hinc in medio gibbum, utrinque attenuatum, inde substipitatum, apice in stigmata 3-4 æqualia integra crassa re- flexa divisum, intus uniloculare glabrumqué; ovulis 2 collateralibus oblongis, e summo loculo pendentibus. Bacca glabra ovata compressa utrinque acutata; putamen conforme 5-8 mm. circiter longum, scrobi- culatim depresso-cavatum, ligneum. Sem en fuscum ; cofyledones ovatæ obtusæ, basi integræ, putaminis valvis parallelæ ; radicula brevis com- pressa, hilo proxima. (Ændospermium quo embryo obvolvitur in non- nullis seminibus rubescit, jam forte corruptum ?). Variat pube rachis florigeræ, quæ modo rara v. prorsus nulla modo copiosior , et saturate aut dilutius ferruginea offenditur ; inde autem 185 L.-R., TULASNE, —— ANTIDESMATA , varietates legitimæ vix oriri queunt. Anfid. Helacha et A. sylvestris Herb. Ham. paniculas ferrugineas exhibent. Javæ floret januario, maio, etc. (Plume). Octobri mense fructus matu- ros Luzone dimittit (Callery). Crescit in Moluccis et Philippinis insulis : nempe Javæ ubilocos hu- midos et habitatos, auctore cl. Blumeo, prædiligit (Zo/ling., pl. Jav. exsicc., n. 579 [Q et d]; Leschenault, n. 178 [ +]; Plume, in Herb. Mus. Par. ; Perrottet [ann. 1820], fide Herb. Lessert.; Zurmann, im Herb. eodem), Amboinæ (Labillardière), nec non Luzone (Cuming, pl. exs., n. 4203 [1], 474 et 1446 [@]; Callery, n. 26 bis, 56 biset65[9 |). Nomina stirpis hujus vernacula, ususque videas in Rumphii Blu- meique libris laudatis. Javæ unie vulgo dicitur. Specimina exstant in Herb. Wallichiano sub n. 7282 (Herb. Lindl. — Planta feminea). Adumbrationem scripsi inprimis ex autopsia spe- ciminum javanensium Zollingeri. ({erb. Mus. Par.; Lindl.; Lessert.). Species A. Bunio affinis, circa Aboh Africæ tropicæ occidentalis, cl. Vogelio obvia est (vid. Hookeri F7. Nigrit., p. 515). 9. ANTIDESMA GLABRUM. 3 À. ramis novellis ferrugineo-tomentosis posteaque glabratis ; foliis glaberrimis nitidis , oblongo-lanceolatis, acuminatis acutis breviterque petiolatis ; floribus (masculis) spicatis tomentosis crassis 4-meris ; spicis rigidis, paniculatis. Antidesma glabrum Roxb., DC. in Herb. Lessert., ann. 1816. Ramr teretes primum tomentoso - ferruginei, tandem glabrati et sparsim verruculosi. Folia oblongo-lanceolata, breviter acuminata, acuta, basi tantillum attenuata, integerrima, adulta coriacea, utrinque glaberrima et antice quidem nitida pallidaque, 20-25 centim. longa, 5-8 c. m. lata ; nervis superne immersis s. planis, postice prominulis, secundariis tertiariisque peculiari modo laxis et distantibus. Petiolus sub- triqueter, transversim maxime rugatus, glaberrimus, 10-12 mm.longus. Gemme ovatæ obtusæ, oblique in axilla sessiles et ferrugineo-tomen:- tosæ, foliolis quibus struuntur sursum moxhiantibus. S picæ (masculæ quæ solæ suppetunt) terminales nudæ, 2-3 in paniculam strictam rigi- dam digestæ, 10-15 centim. longæ ; uniuscujusque rachi crassa ferru- gineo-tomentosa et e basi ad apicem densiflora. Practeæ propriæ ovato- rotundatæ perexiguæ, ferrugineo-tomentosæ. #0 r es omnino sessiles. Calyx globoso-poculiformis apertus, utraque facie at interna præsertim STILAGINELLÆ ET AFFINES. 189 ferrugineo-tomentosus, in margine 4-dentatus, dentibus brevibus latis obtusatis. Discus calycem æquans crassus glaber integer rugatusque, dentibus obtusis qui cum staminibus singulatim alternant auctus et geni- talia fovens. Stamina 4 sepalis opposita et triplo longiora, glaberrima, sub ipso ovario inserta. Ovarti rudimentum teres columnare, ima basi tomentoso-ferrugineum , calycem longe excedens, apiceque incrassato capitato-truncatum et angustissime pervium. # Oritur in Napalia (fide ill. Candollei, loc. cit.). Mancum specimen in Herb. Lessertiano suppetit. Ad À. Bunium et inprimis ad illius formam tomentosam cui in herba- rio indico Hamiltonis nomen vernaculum Æalacha inditum est, maxime proxima accedit, at sufficienter floribus crassioribus, foliorumque venis multo laxioribus forte discriminatur. 3. ANTIDESMA FLORIBUNDUM +. À. foliis lanceolato-oblongis, utrinque attenuatis, apice etiam mucronulalis, glabris, breviter petiolatis ; floribus (masculis) te- trameris spicato-paniculatis ferrugineis ; paniculis amplis ter- minalibus rigidis ; calyce 4-fido, divisuris obtusis ; disco caly- culato integro ; antheris didymis, lobis globosis ; germinis abortivi subclavati vertice crasso prominente ferrugineo-tomen- 1050. RamuL1 teretes, novelli pube parca ferruginea velati ; annotini gla- brati, cortice rugoso transversimque rimoso tecti, et cicatricibus (folior. delapsor.) oblique trigonali-rotundatis excavatisque notati. #olia sparsa lanceolato-oblonga, utrinque attenuato-acuta, apice etiam nervo excurrente nonnunquam breviter mucronulata, 15-20 c. m. longa, 5-6 centim. lata, integerrima, utraque facie demum glaberrima, nitida et nonmhil coriacea ; petiolo fulciuntur angustos.compresso, superne cana- liculato, glabro, rugoso, 5-8 mm. longo ; venis paginæ supernæ immersis, infernæ prominentibus, costa valida tereti, nervis secundariis et reli- quis peculiariter exilibus et laxis. Flores masculi (qui soli suppetunt) spicato-paniculati. Paniculæ efoliosæ ramos ramulosque nudos ‘termi- nant, amplissimæ explicantur ; axibus primariis secundariisque (pro- prie floriferis) validis, varie anguloso-compressis, sub floribus tan- tulum excavatis, et indumento s. tomento lanoso saturate ferrugineo aut brevi et applicito tectis ; spicis terminalibus s. primariis longissimis (10-15 c. m.), lateralibus multo brevioribus. Zracteæ inferiores cito caducæ; reliquæ exiguæ ovatæ , v. ovato-acutæ, tomento fulvo- 190 L.-R. TULASNE. — ANTIDESMATA , ferrugineo e pilis simplicibus implicatis copiose et utrinque obductæ velatæ, unifloræ; flore admodum sessili. C'alyx globosus v. glo- boso-depressus, e membrana crassa utrinque propter tomentum fulvo-ferruginea, 4-fidus, divisuris æqualibus obtusissimis stipatis, Discus calyciformis, in margine crasso integro inæqualis s. repandus, utrinque glaberrimus et liber, calyce paulo brevior, stamina simul et germen abortivum ambiens, fovens. Sfamina 4 æqualia, glaberrima, sepalis quibus sigillatim opponuntur plus duplo longiora , germinis ad basin inserta eique brevissime adnata, initio etiam ab a partim obtecta; filamentis teretibus ; antheris didymis sub apice insertis, in alabastro extrorsis, lobis 2 æqualibus globosis, connectivi mediocris ope junctis, rima laterali hiantibus , ac sub anthesi vix v. nequaquam, præter consuetudinem , assurgentibus. 0 varii rudimentum centrale, liberum , veluti claviforme, deorsum scilicet summopere attenuatum (glabrumque), vertice contra, discum et calycem etiam nonnihil exce- denti, ampliato- deplanatum, tomento ferrugineo tectum, oreque obsoleto pervium ; cavernula ejus interna pilis ferrugineis referta. Nascitur in Zeylania insula circa metropolim ÆXandy (Macrae; Wal- ker). Specimina descripta exstant in herb. Lindlæano et Lessertiano. Quod ad folia attinet, florisque fabricam , non multum ab A. Bunio recedit ; distinguitur paniculis amplissimis denseque ferrugineo-to- mentosis. L. ANTIDESMA COMPTUM +. A. foliis glabris, nitidis, anguste lanceolatis, longe acuminatis, basi attenuatis , brevissime petiolatis posticeque subtilissime venosis ; anthemiis brevibus, simplicibus s, paucissime ramosis, folio multo brevioribus, saturate fulvo-pubentibus , densifloris ; floribus femineis subsessilibus. | Antidesma alexiteriu Heyne, mss. (fide notæ clariss. Lindlæi, msc, in suopte herb. — Non, ut videtur , Antidesma aleæiteria Gærtn., Fruct., I, 188, tab. 39, f. 5 (quæ calycem 5-phyll. stigmataque 5 obtinet.) ; — nec Linnæo, quo autore À. aleæiteria floribus pentameris gaudet (1). | (1) Quid sit À. aleæileria Linn., Sp. pl. (ed. ui), p. 1455, maximis premitur dubiis, si ad synonyma quæ sub. hoc titulo celeb. Magister consociavit attende- ris ; ea inter offenditur ÂNoeli-Tali, seu Berberis indica aurantiæ folio Reede, Hort. Malab., tom. IV, p. 115 et 116, tab. 56, cujus specimen adumbratum ovaria stigmatibus 3 coronata exhibet, ac de foliis non longe ab Antidesmate Bunio recedere videtur. Antidesma alexiterium Lamk., in Dict. encycl. de bot., tom. I, p. 206, super planta Reediana eadem exstructum est. STILAGINELLÆ ET AFFINES. 191 . FruTEx 2-3-metralis (fide Leschenaldi). Zamuli teretes graciles verruculosi glabri, crebre foliosi; novelli pube obscure fulva vestiti. Folia anguste lanceolata, longe acuminata, obtusula nervoque medio procurrente sæpissime mucronulata, basi attenuata, integerrima, 5-8 centim. longa, 15-20 mm. lata, utrinque glaberrima et nitida, tantillum coriacea , petiolo brevissimo (1-3 mm. longo) donata, paten- tissima ; nervis supra immersis, subtus prominulis, secundariis cæte- risque ordinis inferioris pari modo subtilissimis. Stipulæ minutæ angustæ, petiolum non excedentes, fulvo-pubentes, deciduæ. Anfhemia feminea (quæ tantummodo suppetunt) ramulos abbreviatos sæpius ter minantia, ascendentia, densiflora, 2-4 centim. longa, simplicia (racemi) vel paucissime ramosa (paniculcæ) ; cruribus teretibus gracilibus saturate sparsimque fulvo-pubentibus ; bracteis unifloris , ovato-acutis, minutis- simis, patentibus, fulvis. Calyx pediculo brevissimo tereti bracteam vix excedenti suffultus, perexiguus, patelliformis, subtus umbilicatus, utraque pagina, interna præsertim et in acie, ferrugineo-tomentosus , 3-dentatus, dentibuslatis obtusis subæqualibus. Drscus integer, brevior calyce, glaberque. Ovarium ovatum, utrinque attenuatum, hince gib- bum, deorsum modice fulvo-pubens, superne glabrum ; sfigmatibus 3 (integris v. nonnullis partitis, unde frequentissime stigmata 4-5 subæqua- lia et libera oriuntur, calyce 5-dentato manente) brevissimis recurvis, ex apice columnæ styliformis brevissimæque diviso natis. Loculus internus solito more 2-ovulatus ; ovulis collateraliter pendulis. Drupa globosa, glabra, stigmatibus vix mutatis, nempe divergentibus acutis subsessi- libusque, mucronata, calyce brevissimo nec accreto stipata s. excepta, pedicelloque brevissimo (vix 1 mm. longo) glabrato suffulta. Pufamen pro more ob foveolas scrobiculatum. Seminis solitarii endosper- mium parcum. £mbr yo intrarius virens planus rectus, valvis putaminis parallelus; radicula recta brevissima crassa obtusaque ; cofyledonibus late ovatis, obtusissimis, basi late rotundata subemarginatis, sibique invicem applicatis. Oritur in montibus Cottalamiis peninsulæ ciscangeticæ Indiæ orien- talis. (Zeschenault in Herb. Mus. Par. [ pl. exsicc., n. 184]. — Exstat quoque plantæ specimen in herb. Lindlæano.) 9. ANTIDESMA DIGITALIFORME +. À. foliis ovato -lanceolatove oblongis , obtuse acuminatis , deorsum acute attenuatis, glabris (junioribus subtus tantum mi- nute pubentibus) ; ramusculis brevissimis, pubentibus, axilla- ribus v. terminalibus , spicam unam (masculam) v. 2-3 agen- tibus ; spicis mediocribus glabris laxifloris ; perianthio tubuloso, 192 L.-R. TULASNE. — ANTIDESMATA, brevissime obtuseque 4-lobo; disco lobato ferrugineoque-tomen- toso. Rai teretes pallidi; novelli pube velutina luteo-virenti brevissimaque obducti ; annotini prorsus glabrati. Fol1a ovato-lanceolatove oblonga, obtuse acuminata , acumine longiusculo integro, deorsum sæpius atte- nuato-acuta, utrinque glaberrima, adulta 6-9 c. m. Jonga, 2-3 centim. lata ; novissima subtus puberula albida , antice glaberrima ; paginæ supernæ, saturate ut videtur coloratæ , venis immersis costaque im- pressa ; infernæ nervis et medio præsertim prominentibus, secundariis exilibus alternis remotis, apice invicem arcuato-anastomosantibus, reliquis paucis reticulatis ; pefiolus semiteres, antrorsum vix aut an- gustissime sulcatus, initio puberulus, tandem glaberrimus, 5-8 mm. longus. Séipulæ pubentes minutissimæ ovato-acutæ, 1-2 mm. longæ, citissime deciduæ. Gemnæ ovatæ perexiguæ puberes, nonnihil extra axillam solitarie geminatimve sessiles. Flores dioici; masculi (qui tantum suppetunt) laxe spicati. Spicæ glabræ, 10-25 mm. longæ, erectæ, ramulis solitarie v. geminatim axillaribus, pubentibus, 8-15 mm. longis. efoliosis bracteatisque solitarie v. rarius plures (2-3) insimul suffultæ, ascendentes. }/os quisque sessilis, bracteaque ovato-acuta, vix pu- berula et perianthio paulo breviore, stipatus. C'alyzx anguste tubulosus, gamophyllus (unde fruticis nomen duxi) , in acie brevissime obtuseque 4-crenatus et ciliolatus, cæterum utraque pagina glaber. Discus crassus, tubulosus, prorsus liber, in summo margine exserto bre- viter 8-lobus ibique ferrugineo-tomentosus (ita ut hoc excepto glaber sit), lobis acutiusculis mæqualibus, productioribus cum sepalis alternis, brevioribus stamina spectantibus. Sfamina 4, lobis calycinis opposita, sub anthesi erecta, 1"”,5 circiter longa (calyce duplo majora) ; filamen- tis perfecte liberis, ad basin ovarireceptaculo insertis, glabris ; antheris globosis, 2-lobis, lobis contiguis, postice subpuberulis (oculo armato). Ovariti vestigium cylindricum, apice obtuso integrum clausumque, discum, quo simul cum staminibus sicut in involucri angustiis exci- pitur, breviter excedens , parceque puberulum. | Luzone crescit, apud Igolotas, in sylvis montium, prope Manillam , junioque floret, teste inventore cl. Callery [pl. exsicc., n. 42]. (Herb. Mus. Par. et Lessert.). Calyce ferme usque in marginem gamophyllo, tubuloso, discoque integro, crasso, apice insigniter effigurato et ferrugineo, species supra descripta facile a congeneribus distinguitur. De pou — | à l | | STILAGINELLÆ ET AFFINES. 493 6. ANTIDESMA NITIDUM +. A. ramulis glabris ; foliis sublanceolato-oblongis, breviter ob- tuseque acuminatis , nitidis, glabris, breviter petiolatis, petiolo glabro ; paniculæ masculæ ramulis densifloris brevibus , spar- sim fulvo-pubentibus ; floribus subsessilibus ; calyce 4-fido, di- visuris obtusissimis ; disco exiguo, incluso, glabro, integro; ovario obortivo sursum dilatato-capitato, pervio, exserto. Ram teretes glabri albido-verruculosi ; annotini, post folia delapsa, | cicatricibus trigono-orbicularibus albidisque notati. Folra ovato-v. sublanceolato-oblonga , breviter acuminata , acumine latiusculo obtuso et nonnunquam costæ brevissime excurrentis gratia mucronulato, | deorsum attenuato-obtusa integraque, utrinque glaberrima, lucida, | petiolo semitereti itidem glabro, 4-8 mm. longo, suffulta, ipsa 7-12 cen- | tim. longa, 25-45 mm. lata; nervis postice tantum prominentibus, | secundariis exilibus remotis, tertiariis reticulatis immersis et subti- lissimis. [Sfipulæ gemmæque desiderantur.] F#/ores masculi, qui soli suppetunt, paniculati. Paniculæ solitarie v. rarius geminatim axillares , terminalesque , 6-8 centim. longæ, ascendentes ; axi ramulis- | que gracilibus, teretibus, pubeque saturate fulva simplici rara et parum conspicua tectis; hisce 2-4 centim. longis, simplicibus v. ramusculos | S. racemos 2-3 superpositos agentibus. Practeæ primariæ lineari- |acutæ, 2-3 mm. longæ, patentes, citissime deciduæ, singulatim race- mum simplicem paniculamve secundi ordinis foventes; bracteæ su- premæ ovato-lineares, acutæ, pilis fulvis rarisque conspersæ, persis- tentes, 1/2 mm. circiter longæ, patentissimæ v. etiam demissæ, unifloræ. : Flores singuli pedicello nudo gracillimo, bractea paulo breviore, v. etiam Subnuilo fulti, patentes. C'alyx poculiformis 4-fidus, divisuris latis ob- tusissimis ac parce ciliolatis, utrinque subglaber, dimidium millim. vix æquans. Discus receptaculo impositus, in imo calyce reconditus eoque dimidio brevior, singulariter enim contra morem exiguus, glaberrimus, | integer sed repando-sinuatus, stamina ovariumque arcte cingens. Stamina 4 divisuris calycinis opposita, sub anthesi erecta perian- | thioque vix duplo longiora, glaberrima ; filamentis juxtaovarii basin re- | ceptaculo inserta ; antheræ globosæ lobis approximatis. Ovarium abor- |tivum glabrum columnare, apice abrupte dilatato-capitatum oreque | lato pervium, perianthium longitudine paulo excedens. Provenit circa Manillam insulæ Luzonensis (Cuming, Herb., n. 1511). [Herb. Mus. Par.; Lindl.; Lessert.] Species hæc ob folia nitida, anthemia ramosa, racemos saturate 3° série, Bor. T. XV (Cahier n° 4.) ! 13 194 L.-R. TULASNE. — ANTIDESMATA, \ fulvos discique exiguitatem, ut reliquas taceam notas, haud ægre à congeneribus distinguitur. 7, ANTIDESMA HETEROPHYLLUM, À. foliis oblongis apiculatis, basi obtusis aut acutiusculis , glabris ; spicis masculis paniculatis, axillaribus terminalibusve ; floribus maris triandris, feminæ subsolitariis. Antidesma heterophyllum Blume, Bidr., p. 1123. Specimen-exiguum quod celeb. benevolique Blumei gratia (1)suppetit, a typo genuino recedere dicitur; ramulis gaudet teretibus exilibus sor- dideque griseo-pubentibus; foliis maxime inæqualibus, minoribus quasi ellipticis utrinque obtusis 25-45 mm. circiter longis et 12-15 mm. latis, reliquis lineari-oblongis oblongisve, obtusis v.sæpius breviter late- que acuminatis (acumine costæ excurrentis causa mucronato), basi attenuato-rotundatis, 10-13 c. m. longis et 25-35 mm. latis, eunctis membranaceis et utraque pagina glabris; venis superne immersis (media impressa), subtus prominentibus, secundariis’ subtilibus maxime distantibus patentissimis sursumque longe incurvato-anasto- mosantibus;;pantceula (masculam dico) terminali erecta pauci-ramosa, foliis (majoribus scil.) duplo breviore , erecta, rachi primarià seeunda- riisque (unius tantum generis) exilibus griseo-pubentibus ac densifloris. Bracteæ anguste ovato-acutæ calycem æquant posticeque sparsim pubent. C'alycis subsessilis (pediculo vix sub lente conspicuo) sepala 3 vel 4 late ovato-acuta, inter se æqualia, prorsus libera v. ima basi bre- vissime coalita, marginibus sese invicem anguste imbrieantia et utrin- que glabra observantur, Discus pulviniformis cælatus et glaberrimus est. Stamina 3-4 sepalis opposita, e disco pertuso oriuntur, glaber- rima; antheræ primum extrorsæ lobis oblongis apice connectivi crassi obtusique ope coalitis. Ovarium abortivum claviforme sep in capite globoso nonnunquam anguste pervium.est. Crescit in littore insulæ Moluccanæ Vusa-Kambangan, haud procul a Javanensibus oris ; floret novembri mense, vulgoque Zamandilang audit. (Blume ; loc. cit.). Variat foliis angustioribus spicisque subsolitariis. (Id., ibid.) [Herb. Mus. Par.] (1) Quum prima hujus commentarioli stamina ducerem, mihi magnopere auxiliari dignatus est vir illustris C.-L. Blumeus qui meo rogatu botanicon Mu- sæi parisiensis speciminibus Antidesmatum omnium quæ olim in Moluccis insulis observaverat, anno præterito ditare non negavit; grates Ei qua de re hic publice persolvantur. STILAGINELLÆ ET AFFINES.. 195 8. ANTIDESMA LANCEOLATUM. A, foliis glabris elongato-lanceolatis, longe angusteque acumi- natis, acutis, basi attenuatis breviterque petiolatis; racemis soli- tariis, s. paniculis gracilibus fulvo-pubentibus ; calyce glabro poculiformi rigidulo 3-4-crenato ; disco maris globoso integer- rimo impervio ; staminibus 2-3; stigmatibus 3-4 integris crassis patenti-recurvis. Antidesma lanceolarium Moritz. in Vergeichn. Zoll.,p. 73.— Non Wallich- io, Herb, n° 8575. ) nf Stilago lanceolaria Roxb., Flor. Ind., IIL, 760 (?). Frurex (Æoxb.) ramulis teretibus glabris, sparsim verruculosis, cortice pallido s. albicante obtectis foliorumque delapsorum eicatricibus no- tatis ; novellis minutissime laxeque pubentibus, pube fulva mollique. Folia distiche alterna, lineari-lanceolata longeque acuminata, acu- mine angusto acutoque, deorsum attenuata, 8-15 centim. longa, 25-35 mm. lata, nunc utrinque (etiam ab initio) glaberrima , nunce in nervis primariis superne tomentella; venis supra plants s. immersis, subtus prominentibus, præter mediam subtilibus, secundariis distantibus, reliquis laxe reticulatis ; petiolo'semiteretr, 5 mm. circiter longo et de- mum glabrato. Sfipulæ anguste elongatæ , acutæ, rigidule erectæ, petiolo sæpius paulo longiores, interdum inæquales, pubentes, deciduæ. Gemmæ pubentes fulvæ,sæpissime in axilla nonnihil laterales. Flores racemosi s. racemoso-paniculati ; anthemiis fulvo-pubentibus, termina- libus axillaribusque , solitariis s. pluribus (3-5) in paniculam consocia- tis, laxifloris. Masc. : Zacemi 5-8 centim. longi, erecti s. flexuose de- missi, gracillimi ; rachi fulva adpresse hispidula, deorsumque floribus _ destituta. Bracteæ infernæ anguste ovato-oblongæ, ferrugineo-tomen- tosæ ; superiores minutissimæ ovato-acutæ patentes unifloræ fulvo-pu- bentes (ambitu inprimis). Flores singuli pedicello nudo glabro 1 mm. paulo longiore (bracteaque subtriplo protractiore) suffulti. Calyæ utraque facie glaberrimus, globoso-poculiformis, in margine stricto 3-4-crenatus, crenis obtusis, vix æqualibus, integris v. brevissime emar- | ginatis. D iscus globosus crassus glaberrimus, liber, integerrimus, solidus ac ne quidem in apice convexo nudoque pervius. Séamina 2-3 æqua- lia, sepalis opposita iisque plus duplo longiora, erecta, glaberrima ; filamentis gracillimis e disco emergentibus; anfheris trigonis, lobis solito more sub anthesi erecto-approximatis, longiusculis, rimosis, ante | explicationem extrorsis. Ovarie rudimentum nullum. Feu. : Spicæ densifloræ solitariæ erectæ, 2-4 centim. longæ, inferne absque floribus, | bracteisque nonnullis lineari-oblongis acutis et ferrugineis instructæ; | rachi crassiuscula fulvo-pubente. Flores singulatim bractea ovato-acuta 196 L.-R. TULASNE. — ANTIDESMATA , pubente et 1 mm. breviore stipati, pediculoque;vix longiore crassiusculo tereti et pubente suffulti. Calyx glaber ab illo floris masculi vix dis- similis, poculiformis rigidulus ac sæpius 3-dentatus, dentibus latis acu- tiusculis. Piscus crassus glaber integerrimus patelliformis, calyceque paulo brevior. Ovarium ovato-elongatum, sessile, glaberrimum, apice in stigmata 3-4 æqualia integra crassa longa et patenti-recurva dissec- tum, intus ovula 2 pendula, ut solet, fovens. | Viget in India orientali et Moluccis (Java). Specimina mascula quæ in Mus. parisini herbariis servantur Grif- fithio Zollingeroque (herb. prop. n. 1469) debentur. Specimen femi- neum € Wallichio (sub n. 6)exstat in herb. Lindlæano, alterum e Zollin- gero in herb. Lessertiano. Licet flos masculus sæpius 2-3-andrus sit, præterea tamen puncta fusca 1-2 locum tot staminum abortientium in disci facie indicant, tan- quam typicus eorumdem numerus quatuor foret. Huijus stirpis variationem sistere videntur specimina nonnulla zeyla- nica quæ nunc in herbario Lessertiano olimque apud clar. Grahamum Lundini servabantur. Insigniuntur ramis novellis ob pubem fulvo-nigren- tibus; paniculis (masculis) subsimplicibus quarum rachis bracteæque majores(scil. infernæ steriles paucæque) eadem pube obscura teguntur; bracteis obovato-acutulis, utrinque dente auctis, postice pubentibus ci- liatisque, antice vero glabris; calyce utraque facie glaberrimo, tenui, globoso, inæqualiter 4-fido, divisuris latis eroso-dentatis, denticulis acutis et inæqualibus ; staminibus 4 e tot fossulis disci pulviniformis integri glabrique prodeuntibus; nec non ovario abortivo lineari seu lin- guiformi, glabro calycemque æquante. Huic formæ, si volueris, indatur nomen cel. inventoris scil. Walkeri. O9, ANTIDESMA DIANDRUM, À, ramis novellis plus minus fulvo- tomentosis ; foliis lanceolato- obovatove-oblongis, antice glabris, postice vulgo in nervis fulvo- pilosis ; racemis solitariis, v. paucis insimul paniculatim consocia- üs, glabris ; bracteislate ovatis v. oblongis, obtusissimis ; floribus masculis diandris ; calyce eorumdem globoso 4-dentato,extus gla- bro, intus fulvo-piloso, disco autem solido obconico fulvo-piloso, verticeque plano et impervio, ovarii demum abortivi rudimento nullo ; feminæ ovario glabro, stigmatibus 3 æqualibus recurvis. Stilago diandra Willden., Sp. pl., IV, 714. — Roxb. Coromand. Plants, t. I, tab. 166 ; Flor. Ind., vol. III, p. 759. Antidesma Fra Spreug., Syst. veg., 1, 826. — Wallich., Herb,, n° 7285. | Antidesma sylvestre Wall., Herb., n° 7281, FRE) FAR STILAGINELLÆ ET AFFINES. . 197 Ramui teretes; annotini albidisparsim verruculosi glabratique ; hor- notini saturatius colorati, itidem hincet inde verruculosi, pubeque molli fulva patenti simpliei et longiuscula vestiti. Âo/ia laxe alterna, lan- ceolato- obovatove-oblonga, attenuato-acuta s. breviter mucronata, mucrone lato acuto, basi acutiuscula v. sæpius rotundata, integerrima, 4-9 centim. longa, 2-4 centim. lata, membranacea, superne (juniora. etiam) penitus glabra, subtus pube molli fulva patula instar ramorum ubique at præsertim in venis et earum axillis, nunc qualibet, nunce prima tantum æstate, vestila; pleraque tandem in venarum secundi _ordinis cum costa conjunctione, ubi foyeola (glandula?) reconditur, tantummodo piloso-ferruginea ; venis exilibus antice immersis impres- sisve, postice prominentibus, secundariis pinnatim distributis ac distan- tibus. Petiolus 3-5 mm. longus, canaliculatus, fulvastro - pubens. Stipulæ juxta-axillares angustæ tenues strictæ acutiusculæ, pro parte , maxima glabræ, petiolo dimidio breviores. Flores dioici, racemosi. | Anthemia utriusque sexus ramum primarium s. ramulos abbreviatos nonnunquam efolosos terminantia (quapropter, ramo sæpissime ultra | producto, oppositifolia evadunt), simplicia (racemos spiciformes ascen- | dentes referentia), v. paucissime ramosa, sæpius bipartita s. brachiata, scilic. e racemis duobus subæqualibus (in mare maxime divergentibus), | et ex eodem quasi puncto originem ducentibus, composita, ultra basim fulvo-tomentosam glaberrima, 2-5 centim. longa ; feminea axi validiore rigidiore anguloso erectoque-patenti instructa. Masc. : Bracteæ cui- | que flori propriæ late obovatæ, obtusissimæ, utrinque glabræ, patentes, | pediculo 1 mm. paulo longiore tereti glabroque duplo breviores. Calyx | urceolato-globosus subocclusus, brevissime 4- rarius-5-dentatus, den- tibus inæqualibus (2 vulgo majoribus) acutiusculis, sinubus latis . obtusissimisque disjunctis ; facie externa glabra, interna pilis saturate | ferrugineis longisque copiose obsita. Discus anguste obconicus, solidus, | Liber, calyce brevior, pilis ferrugineis tectus, apice medio brevissime | obtuseque mucronulatus v. deplanato-truncatus, imperviusque. Sfa- | mina duoe summo disco exeuntia, glaberrima, calyce subtriplo longiora, | erecto-divergentia ; antheræ lobis 2 globosis approximatis, sub anthesi, ut | solet, erectis. Ovarii rudimentum nullum. FE. : Zracteæ ab illis , maris haud absimiles, itidem nempe breviter lateque ovatæ s. obovatæ | obtusissimæ glaberrimæque. Pediculus teres crassiusculus glaber, milli- | metrum circiter longus. C'alyx cyathuliformis ovario adplicitus, vulgo 4-dentatus, dentibus triangularibus acutis v. obtusatis (sinubus acu- | tiuseulis), exterius glaber, introrsum modice piloso-ferrugineus, haud | accretus sed induratus marcescens. Discus poculiformis brevis, ovarium | excipiens, integer, extus et quidem in margine interno piloso-ferrugi- | neus. Üvarium ovatum et utrinque attenuatum, glaberrimum, initio 198 L.-R. TÜLASNE. — ANTIDESMATA , teres, mox compressum, apice in stigmata 3 subæqualia crassa primo erecta, sed anthesis tempore récurva divisum, tuncque calyce duplo circiter longius, intus 1-locul. ac 92-ovulatum, ovulis collateraliter € summo loeulo pendulis. Fructus baccatus, glaberrimus, oblique ovato-compressus, seil. hinc et inde deorsum vulgo gibbosulus, sur- sumque oblique itidem attenuato-acutus, acumine in stigmata Inæquo modo coalita breviterque uncinato-recurva partito ; pulpa parca ; puta- men ovato-acutum, solito more foveis exterius cavatum, introrsum undulato-tuberosum, sutura ejus acutissima immarginataque , et val- varum dorso medio item acutato. Semen solitarium genuinæ structuræ. Crescit in India orientali (Wall., 1. c., n. 1975, 7281 [sub cogn. À. sylvestris herb. Ham.]et 7285), scil. in valle Doon ad pedes mon- tium Hymalayæ (Jacquem., herb.), in regione cisgangetica Canara dicta, prope urbem Wangalor (Hohenak., herb. n. 167, ann. 1849), Napalia (Wall , 1 c.), Moluccis (nempe Javæ ex Leschenaldi herb. n. 58), etc. Super foliorum forma magnitudine ac vestitu variat, quapropter ad eumdem typum ut formas peculiares sequentes ducendas æstimavi, quæ omnes cum typo de calycis discique habitu, staminum numero, ovariique vestigii absentia, in flore masculo congruunt. | Distinguuntur : | B. ovatuun, foliis ovato-rotundatis brevissime obtuseque acumi- natis s. mucronatis, postice in veñis et quidem in earum axillis par- cissime piligeris, 25-45 mm. longis', 20-30 mm. latis, et brevissime pétiolatis; racemis simplicibus v.anthemiis e 2-3 racemis erécto-approxt- matis ; pediculo floris bracteam vix superante; cä/ycis pagina interna subglabra; disco item parce piloso, et in vertice deplanato-truncato; staminibus brevioribus (calyce vix duplo longioribus). Oritur, ut videtur, in India orientali. Antidesma diandra herb. Ham. est. Hujus formæ adest Specimen panicula mascula terminali prælonga (10 centim.), basique multi-ramosa (ramis s. racemis brevibus simplicibus confertis) instructum, cujus flores plerique monstrosi s. abnormes in calyce ventricoso tantillum ampliato et 4-dentato (dentibus inæqualibus) discum solito more piloso- ferrugineum sed duplicatum (anñhulo altero genuino superposito), stamina 3-4 sepalis opposita, ad normam consuetam inserta, rite fabricata pol liniferaque,ovarii rudimentum nunc vix conspicuum nunc e disco simmo emergens ovatum et apice 3-fidum, prætereaque florem alterum stamini cuidam interiori oppositum, pedieulo longiusculo suffultum, et e calycè 4-dentato staminibusque duobus a normalibus non diversis constantem, exhibent, (Herb. Lindl.) y. warvélolium, ramulis mox glabratis, foliosis; fo/iis angusté STILAGINELLÆ ET AFFINES, 199 obovato-oblongis, acutis s. brevissime acuteque acuminatis, deorsum attenuato-acutis, postice subglabris , 4-5 centim. longis, 15-20 mm. latis; petiolo brevissimo fulvo-tomentoso ; anthemiis masculis longis gracilibus subsimplicibus érectisque, axi deorsum fulvo-tomentoso et sursum sparsim puberulo (exsiccato nigrente). Cum præcedente verisimiliter crescit. Anfidesma parvifolia in herb. Ham. dicitur, _ (Æerb. Lindl.) $. tanceolatum, ramis (novellis quidem) pilis rufissubdestitutis ve- lutiqueomnino glabris, foliosis; folies anguste lanceolato-oblongis , acutis v. acute breviterqué acuminatis, basi longe attenuato-acutis, 6-10 centim. longis, 15-25 mm. latis, utrinque vulgo glaberrimis, nonnunquam vero in axillis venarum posticis modice fulvo-pilosis; petiolo glabro brevis- simo (2-3 mm. longo); racemis (masculis) spiciformibus, ex ima basi ad apicem densifloris, longis (5-9 centim.), flexuosis vagis, ex omni parte glaberrimis, ramulos abbreviatos terminantibus, solitariis v. 2-3 simul pedunculo communi brevi glabroque superposite (approximatis) fultis ; floribus brevissime pedicellatis, éracteaque oblonga obtusa et pediculo vulgo duplo longiore stipatis ; s‘aminibus 2 erecto-approximatis et calyce globoso exiguo triplo longioribus; disco pilis saturate fulvis copiose tecto. | Antidesma lanceolarium Wall., herb. n. 7284. — Non Roxb. Provenit in India orientali { Wall. 1. c., fide herb. Lindlæi). Forma hæcce præ cæteris a typo recedit universa glabritie, foliis aïguste lanceolatis, racemis mäjoribus pedunculoque s. rachi communi brévissima suffultis; de reliquis notis cum eodem typo penitus convenit. 10. ANTIDESMA LEPTOCLADUM +. À. ramis gracilibus pallidis , novellis cinereo-pubentibus ; fo- lis elongato-lanceolatis , longe acuminatis acutisque , deorsum attenuatis breviterque petiolatis , supra glaberrimis , postice in costa aliquantisper puberulis ; petiolo cinereo-pubente ; floribus (masculis) glaberrimis racemoso-paniculatis ; paniculis axillari- bus terminalibusque, paucissime ramosis, deorsum pubentibus ; calice subintegro ; disco 4-5-secto ; staminibus 4-5 longe exser- tis ; ovarii rudimento breviter clavæformi, pervio. Ramvzi foliigeri teretes graciles pallidi sparsimque verruculosi ; novelli pube tenui brevi ac fulvastro-cinerea tecti, Fo/:a oblongo-lanceolata, longe ariguste acutequeacuminata, deorsum breviter attenuata, 8-15 cen- 200 L.-R, TULASNE. — ANTIDESMATA, tim. longa, 20-35 mm. lata, antice glaberrima et polita, postice in costa cinereo-pubentia tandemque quasi penitus glabrata; venis omnibus in pagina superna immersis, in inferna prominulis, peculiariter exilibus, secundariis remotis sursumque arcuato-anostomosantibus, tertiariis cre- bris et reticulatis ; petiolo subtereti, 4-6 mm. longo, levi et pube cinerea parca brevissimaque tecto. Stipulæ in specimine adumbrato vestigia non relinquere. Flores (masculi qui suppetunt tantum) racemosi (veluti spicati ob pediculos brevissimos ) s. racemoso -paniculati; anthemiis gracilibus erecto-patulis, 5-10 centim. longis, axillaribus terminalibusque; rachi primaria tereti, pube copiosa cinereaque conspersa, brevi (1-2 centim. long.), bracteis nonnullis lineari-acutis cinereis brevibus moxque laben- tibus instructa, et sæpius racemos 2 approximatos gerente ; cujusque ra- cemi art rigidulo subtereti (in planta sicca nigrente), vix ac ne vix, oculo quidem armato, puberulo, atque e basi ad apicem usque floribus inordi- natis et interruptis copiose onusto. Ælos in omni parte glaberrimus, pediculo crasso brevissimo obconico crassoque suffultus, et bractea la- tiuscule ovata vulgo obtusa pediculum æquante inque ambitu pubenti- fulva stipatus. Caly x patelliformis in margine tenui brevissime et obso- lete 4-5-crenatus , crenis obtusissimis, idcirco de specie subinteger et erosus. Discus calyce paulo brevior illique in externo imoque ambitu adnatus, alte 4-5-partitus s. sectus, lobis vertice truncatis, antice in me- dio prominentibus, a latere contra sulcatis, extrorsum plano-convexis calycisque crenulis alternis. Séamina 4-5 æqualia, calyce sub triplo longiora,ejusque crenulis opposita, sub anthesi erecta, cum disco (cujus lobis alterna sunt) inserta ; antherarum lobis longiusculis demum erectis et modice divergentibus. Ovarium abortivum centrale liberum, obo- vatum s. breviter clavatum, difforme, vertice pervium, deorsumque maxime angustatum. Crescit in Philippinis insulis { Cuming, herb. n. 1513). Specimen descriptum vidi in herb. Lindlæano. | Foliorum forma et habitu ad À. lanceolatum accedit, sed floris struc- tura summopere differt. 11. ANTIDESMA MINUS. À. ramis albis glabratis ; foliis oblongis oblongove lanceolatis, Jonge angusteque cuspidatis, basi rotundatis, breviter petiolatis, mox glabratis ; racemis femineis fulvo- pubentibus , erectis ; sepalis 4-5 subliberis; fructibus glabris ovato-acutis ; stigmati- bus 3-4 brevissimis integris. Antidesma minus Blume, Bijdrag., p. 1123. Ramr terètes nudi, epidermide albida levi nec ægre detrahenda tecti; STILAGINELLÆ ET AFFINES. 201 foliferi vix. pennam anserinam crassitie æquantes; novelli angulosi et fulvo-pubentes, pube adpressa sericea moxque secedente. Folria disti- cha, oblonga oblongove lanceolata, basi integra rotundata aut rarius acutiuseula , in cuspidem longam angustam acutamque desinentià , 8-12 centim. longa, 3-4 centim. et quod excedit lata, primum in venis _infernis pube sericea adpressa fulvaque, in acie autem pilis longioribus | mollibus et albidis vestita, postea et brevi, ut videtur, temporis spatio | prorsus glabrata, plana, integerrima ; nervis subtus duntaxat prominenti- | bus, costa antice vix sulcata. Petiolus superne sulcatus, transversim ri- | mosulus, brevis (3-5 mm. long.), crassusque. Sfipulæ setaceæ acutæ erectæ ramoque quasi applicitæ, 5-8 mm. circiter longæ, initio fulvo- pubentes, lente glabratæ tandemque deciduæ. G emm æ axillares, soli- tariæ , fulvo-pubentes, acutæ, foliolis s. perulis non squamiformibus. Anthemia feminea(quæ sola suppetunt) axillaria vel terminalia , sim- | plicia (racemi), 5-8 centim. longa , erecta; rachi gracili, saturate fulvo- | tomentosa, deorsum sterili et bracteosa ; floribus tandem laxiusculis | singulatim bractea brevissima ovato-acuta et fulvo-pubente stipatis. | Calycis subsessilis minutissimi persistentisque sepala 4-5 ovato-acuta | s. elongato-triangularia, antice imprimis fulvo-pubentia (pube rara), ima | basi brevissime coalita et sese a latere nonnihil imbricantia. Discus | crassus annulari-patelliformis glaber integer liber calycisque fundum tenens. Ovarium ovatum sessile glaberrimum, sursum vix angustatum et in stigmata 3-4 crassa divisum. Fructus (immaturi nempe qui dun- | taxat suppetunt) ovato-oblongi acuti glabri, pediculo tereti 1 mm. vix longo instructi, sursum attenuato- acuti stigmatibusque brevissimis |extrorsum aduncis terminati, intus itidem glabri seminaque 2 (alterum ut videtur abortivum) collateralia, sub apice loculi pendula, et anatropa | foventes. Oriturin insulæ Javæ locis montosis, floretque omni fere anni tempore | (Blume). | [Herb. Mus. par. — Blume, Herb. propr., n° 2245, a.]. Super foliorum forma, ramorum colore et vestitu nec non fructus na- | tura ad À. séipulare B1., calycis autem structura ad À. heterophyllum ejusd. accedit; ab utroque spicis fulvo-tomentosis stipulisque setaceis | præsértim distinguitur. | | | 19, ANTIDESMA STIPULARE. A. ramulis tandem glabratis, pallidis ; foliis adultis itidem | glabris obovato- lanceolatove oblongis breviterque et obtuse acu- | minatiss petiolo crasso brevi ; spicis glabris : masculis brevibus L 202 L.-R, TULASNE. — ANTIDESMATA , axillaribus demissis densiflorisquée , femineis multo longioribus ; mare 5-andro ; feminæ stigmatibus 3 integris ; germine accreto subcartilagineo, valde compresso. | | Antidesma stipulare Blume, Bijdrag., p. 1195. Ramvuci teretes exiles mox glabri, exsiccati pallentes; novelli saturate ferrugineo-pubentes. Folia sparsa distantia, obovato-lanceoolatov oblonga, breviter lateque acuminata, acumine obtuso, basi attenuato- integra, 15-20 centim. longa, 3-5 centim. lata , adulta utrinque glaber- rima, e contrario novissime nata saturate fulvo-pubentia; nervis subtus tantum prominentibus, secundariis pinnatim dispositis bifariamque parallelis, reliquis laxe reticulatis. Petiolus quasi teres, apice antico canaliculatus, crassus , rugulosus, 8-10 mm. circiter longus. Stipulæ lanceolato- s. lineari-oblongæ, acutissimæ, erectæ, 6-10 mm. (quæ paucissimæ nec penitus evolutæ suppetunt) longæ , initio (deorsum saltem ) ferrugineo-pubentes, postea glabratæ caducæque. Flores utriusque sexus spicati Masc. : Spicæ debiles breves (2-4 mm. longæ), totæ glaberrimæ, solitarie axillares (terminales rarius, ut videtur), demissæ et densifloræ; rachi nuda v. ima basi bracteigera. Bracteæ lineari-oblongæ, acutæ, utrinque glabræ, et calicem æquantes. C'aly x apértus, ütrinque glaberrimus, sessilis, in acie 5-partitus , seg- mentis æqualibus integris triangularibus acutisque. Discus pulvinifor- mis glaberrimus cælatusque. Sfamiina quinque (sena vidisse scribit Cl. Blume, |. c.) sepalis opposita, e disco pertuso orta, glaberrima; antheræ primum extrorsæ lobi duo æquales penitus discreti nec nisi apice connectivi mediocris ope conjuncti. Ovarium abortivum perexi- guum glabrum , e disci apice pervio exiens , brevissimeque prominens. FE. : Spicæ ex integro glaberrimæ, 10-15 centim. longæ, æque ac masculæ (si rachi incurvæ fidere fas est, quippe nonnisi a ramo avulsas vidi)demisæ, et ultra basin multifloræ. Calyx 5-dentatus, dentibus patulis obtusisque. Discus patelliformis integer inque calyce recon- ditus. Germen (jam accretum et 8-12 mm. longum) glaberrimum ovalo-acutum compressum, stigmatibus 3 integris brevissimis æquali- bus recurvisque terminatum , submembranaceum , strato scil: :externo viX Carnoso internoque cartilagineo compositum, intus uniloculare et semen immaturum (ovulo abortiente juxtaposito) oblongum anatro- pum sub apice loculi a latere insertum pendulumque fovens. Nascitur in umbrosis insulæ Nusæ-Kambangæ Moluccarum, floretque octobri mense. (Plume, Herb. prop., n. 1657.) CHerb. Mus. Par.] | De anthemiorum fabrica, at imprimis quod ad fructus structuram STILAGINELLÆ ET AFFINES. : 203 attinet, cum À. fomentoso species hæc admodum congruit; ab eo verum tum foliis minoribus tum universa glabritie facillime distinguitur. Speciminis descripti stipulæ nec magnitudine nec forma alterave nota insigniuntur ; attamen nomen stirpi ab illustrissimo collectore‘impositum non servare non potui. 13. ANTIDESMA AURITUM +. À. ramis mox glabratis, teretibus ; foliis glabris , oblongis, longe acuteque acuminatis, basi late rotundatis, amplis, petio- latis ; stipulis foliaceis ovato-ellipticis , brevissime petiolatis ; anthemiis solitarie axillaribus, simplicibus v. pauci-ramosis, folio multo brevioribus ; floribus (masculis) subsessilibus 5-meris ; ca- lyce 5-dentato ; disco 5-secto ; staminibus 5 calyce duplo lon- gioribus ; ovario abortivo clavæformi, impervio, griseo-pubente, calycemque excedente. RaMULI novelli griseo-pubentes, pube brevissima raraque; annotini glabrati teretes sparsimque verruculosi. Folia alterna, distantia, pa- . tenti-erecta, membranacea, glabra, late oblonga v. ovato-oblonga, | longe acuminata (acuta), basi late rotundata integraque, 15-18 centim. longa, 6-8 deorsum lata, plana, petiolo compresso, 15 mm. circiter longo, puberulo deinque glabrato , et antice angustissime sulcato (sulco | pubente) suffulta ; venis exilibus in folii dorso tantum prominentibus, | p'imaria adpresse ininutissimeque superne pubente (oculo armato) et | fulvastra, secundariis remotis pinnatim patulis, apiceque subter limbi | marginem arcuatim anostomosantibus , tertiariis laxis et reticulatis. | Stipulæ binæ axillam quamque stipantes, liberæ, caulinæ, juxta-petio- | lares , foliaceæ , scil. pro illis congenerum specierum amplissimæ, late | ovato-ellipticæ, obtusæ vel breviter mucronulatæ, basi subcordatæ v. tan- | tümmodo rotundatæ, folii petiolum æquantes excedentesve, diametro 10:15 mm. metientes, utrinque glaberrimæ, integerrimæ et in pefiolum brevissimum dilatatumque desinentes; venis utriusque paginæ exilibus et subimmersis, media vix crassiore. Flores dioici; masculi (qui soli suppetuñt) in anthemia solitarie axillaria, e spica simplici v. panicula | pauci-ramosa consatntia, 5-8 centim. longa, erecta, sparsim minutissime- | que pubentia, pube simplici et griseo-fulvastra, digesti, tanquam sessiles, | spaïsi, globosi, singulatim bractea ovata brevi patula et pubente stipati. Quisque paniculæ ramus (spica propria) stipulis duobus, a ramealibus nisi minori dimensione haud dissimilibus, stipatus, teres exilisque. | Calyx late cyathiformis, subtus umbilicatus, pedicello brevissimo gla- 204 L.-R, TULASNE, — ANTIDESMATA, berrimoque suffultus, exterius subglaber aut glabratus, interius. pilis rufulis consitus, in margine vulgo 5-dentatus, dentibus subtriangula- ribus acutulis et vix æqualibus. Discus glaber, e segmentis 5 liberis, calycinis dentibus alternis, trigonis, in. vertice truncatis, deorsum attenuatis, sibique invicem proximis (quibusdam interdum pro. parte coalitis) constans. S{amin a 5 æqualia, calyce duplo majora, glaberrima, erecta, disei lobis alterna et cum eis inserta ; antheræ lobis 2 anthesis tempore erectis, obtusis brevissimisque. Ovarium (abortivum) clavi- forme a obtusissimum impervium, undique griseo-pubens, dimidia stamina æquans, liberumque. “ Provenit in Java insula (Zollinger, Herb. n. 2929.) . [Herb. Mus. Par.] 14. ANTIDESMA CORIACEUM +. À. ramis primum pubenti-ferrugineis, postea glabratis ; foliis oblongis, longe acuteque acuminatis , basi rotundis, petiolatis “ supra glabris nitidis, subtus in costa parce pubenti-ferrugineis, subcoriaceis ; spicis axillaribus sessilibus brevibus ferrugineis ; floribus admodum sessilibus, confertis ; maris ovarii rudimento destituti staminibus brevibus discoque solido ; feminæ ovario glaberrimo, stylo columnari, stigmatibusque 4-6 amorphis bre- vissimis et inæqualibus. Rami foliiferi teretes, etcorticelongitrorsumangusteque rimoso, primum rufo-pubente{pube simpliciet rara), tandemque glabratoet pallido induti, Folia alterna, erecto-patentia, ovato-oblonga, longiuscule acutequeacu- minata, basi rotundata, integerrima, subcoriacea , 12-18 centim. longa, 4-7 centim. lata, supra glaberrima nitidaque, venis cunctis immersis, subtus præter costam mediam penitus rufo-pubentem tandemque gla- bratam itidem glabra, nervis autem prominentibus, tertiariisque laxis. Petiolus 15-20 mm. longus, validus, semiteres, superne nonnihil depla- natus canaliculatusque, apice basique incrassatus et rugulosus, initio rufo-pubens ac denique glabratus. Flores diclinici, utriusque sexus spicati, spicis axillaribus fasciculatis et sessilibus. Masc. : Spicæ 2-3 in quaque axilla, 15-25 mm. longæ, e basi densifloræ totæque rufo-ferru- gineæ; axi anguloso crassiusculo et floribus plane velato. Bracteæ unifloræ, ovato-acutiusculæ, patentes, utrinque tomentosæ rufæque. Flores admodum sessiles et minutissimi. Sepala 4-5 ovato-acutiuscula, sæpius inæquæ latitudinis, longitudine autem æqualia , basi brevissime coalita, patenti-erecta, utraque facie pilis rufis et simplicibus obsita, STILAGINELLÆ ËT AFFINES 205 bracteaque paulo longiora. Discus carnosus obconicus liber, toro medio impositus, calyce multo brevior, solidus integer nec cupulæformis, gla- berrimusque. Ovar ii rudimentum nullum, illius enim locus disco solido usurpatur. Sfamina 3-4 libera, erecta, brevia (sepalis paulo longiora), glaberrima, e disco pertuso exeuntia, æqualia; filamentis teretibus ; antheræ lobis 2 sub anthesi erectis et divergentibus, rimaque brevi apertis. Feu. : Spicæ masculis super axis bractearumque forma et vestitu nec non et magnitudine consimiles. Sep ala vulgo 4 ovato-acuta, basi gibbosa, patula, utraque pagina copiose piloso-tomentosa et ferruginea. Discus patelliformis, glaberrimus, liber, integerrimus, modice carnosus, brevissimus, ovariumque excipiens. Ovarium globosum, sepalis circiter duplo longius, leve, glaberrimum, sessile, séylo columnari tereti brevi crasso apiceque in séigmata 4-6 brevissima amorpha et inæqualia lacero terminatum , intus 1-loculare glabrum et 2-ovulatum ; ovulis oblongis, collateraliter e summo loculo pendulis, anatropis, micropyle funiculo quodammodo ampliato (cæterum brevissimo) ut solet calyptrata. Oritur in India orientali ( Wallich, herb. n. 8584). Adumbrationem scripsi e speciminibus Musæi parisini et Lindlæanis ; spicas femineas tantummodo e ramo nalali avulsas vidi. Specimina Wallichiana (e regione Penangiana) quibus n. 7288 inscribi- tur (Herb. Lessert.) ad Anfidesma minus Blum. dubitanter a cl. Wallichio relata, potius, saltim pro parte , ad speciem supra descriptam ducentur. Ex iisdem nonnulla À. pubescens certe sibi etiam vindicat quæ prioribus imprudenter commista sunt. A5. ANTIDESMA MADAGASCARIENSE. À. foliis ovato-ellipticove oblongis, breviter acuminatis v. ob- tusatis, basi rotundatis, glaberrimis, subcoriaceis, crassiner vis ; venarum axillis sæpius opacatis , incrassatis, glandulaque poro aperta instructis ; racemis densifloris, femineis brevioribus ; ca- lyce 3-L-dentato ; disco integro ; bacca oblonga acuminata. Antidesma madagascariense Lamk., Encyclop. bot., 1, 206. — Spreng., Syst. veg., 1, 826. Nevroporæ spec. Commers., mss. in herb, Mus. Par. (conf, Jussiæi Gen. plant., p. #43). __ ARBUSCULA ramis teretibus glabris, cortice griseo verruculis pallidis asperato, v.transversim {et etiam annulatim } striato sulcatove, obtectis, rigidis; hornotinis ob pubem mollem brevissimam ac vix conspicuam ! | aliquandiu velutinis. Folia distiche alterna, ovato- ellipticove oblonga, 206 L.-R. TULASNE. — ANTIDESMATA , breviter acuteque acuminata, aliquando obtusa v. etiam rotundata, basi pariter rotundata v. subcordata, utrinque (vel juniora ut videtur) glaber- rima, 4-12 centim. longa, 2-5 lata, crassa suhcoriacea, petiolo valido subtrigono 2-3 mm. longo glabroque suffulta ; vents vulgo crassis latisque, superne prominulis planisve, subtus prominentibus, costa valida lata, axillis primariis late indurato-dilatatis glandulamque s. cavernulam poro glabro apertam foventibus, nervis secundariis distantibus. Sé2pulæ anguste elongatæ, acutæ, pubentes, petiolum subæquantes citoque deciduæ. Gemm « solitarie axillares, sessiles, ovato-obtusæ, exiguæ, pu- bentesque. Flores dioici racemosi ; racemi utriusque sexus 2-5 centim. longi, e ramis annotinis efoliosis vel senioribus solitarie sæpius (nonnun- quam plures insimul) orti, vel ramulos novellos brevissimos foliiferosque terminantes. Masc. : Flores secus axim vix oculo armato sparsim pu- bentem laxiuscule distributi, pediculo brevissimo et bractea paulo breviore obovata acutula extusque puberula instructi. Cal y x cyathi- formis apertus subglaber 3-4-dentatus, dentibus late triangularibus vulgo brevissime laceris s. erosis obtusatisque. Discus pulviniformis, brevior calyce, integer, glaber, porisque 3-4 staminigenis præter fossu- lam mediam cavatus. Sfamina 3-4 glabra, calyce plus dupla longi- tudine, et ejus segmentis opposita ; antheræ lobis disjunctis tandemque erectis. Ovarium abortivum claviforme, calycem excedens, e me- dio disco assurgens, liberum, vix puberalum, integrum et obstusum v. obsolete pervium fissum acutatumque. FE. : racemr axis griseo- s. sordide pubens, crassiusculus, densiflorus, pulvinulis floriferis brac- teisque suppositis asperatus ; hisce minutissimis ovato-acutis puberulis uniflorisque. los quisque pedicello tereti nudo, ‘sub lente griseo- puberulo, 1 mm. vix longiore (i. e. bractea plus duplo) instructus. Calyzx globoso-poculiformis, in fauce subconstrictus, utrinque parcis- sime griseo-pubens , obsolete 4-dentatus, dentibus tenuibus pellucidis ciliolatis ovato-triangularibus acutulis et sæpe laceris. Discus integer glaberrimus patelliformis calycisque faucem æquans. Ovarium obo- vatum v. ovatum, compressum, utrinque acutum , deorsum parcissime pubens, stigmatibus 2-5 varie coalitis recur vis sessilibusque terminatum, intus 1-locul. et 2-ovulatum, ovulis collateraliter pendulis. Zacca exigua ovato-globosa, utrinque obtusa, aut apice vix acutata, glabra, pedicello haud elongato fulta calycisque residuis ! stipata:. Putamen 3-4 mm. circiter longum, baccæ formam usurpans, foveisque exsculptum. Semen fuscum subglobosum ; endospermium crassum pallidum, embryo- nemque solito more in centro fovens. Hicce planus rectusque; cotyle- dontibus suborbicularibus obtusissimis et basi vix emarginatis ; radicula compressa brevi hilumque tangente. STILAGINELLÆ EE AFFINES. 207 Nascitur in Madagascaria et insulis Mascarenis, per sylvas montium . declives. Specimina quæ in Musæo parisino asservantur quondam a Commer- | sone et Thuarsio , recentiori ævo ab hortulano Richardo collecta sunt ; quæ in herbario Lindlæano alia Bontonio debentur, alia ex herb. Lam- | bertiano exscerpta sunt; videre est quoque in herb. Lessertiano speci- | mina a cl. Aardwich in insula Mauritii lecta , aliaque a clar. Gaudichaud: et olim a viatore Æiche ex eadem regione verisimiliter , nec non et ex insula Borbonica relata. Permulta inter specimina quæ suppetunt, nonnulla peculiaribus notis | à typicis discrepant : : B. Alia foliis oblongis, ovato- ellipticove oblongis, 6-15 centim. longis et 3-6 centim. latis donantur , quorum dorsuales venarum axillæ multo | minus vel etiam nequaquam incrassatæ aut induratæ, glandulam mino- | rem sæpe vix conspicuam et ore ciliis adpressis rigidulisque velato per- viam, exhibent. — (Hæc sunt quæ præsertim, ut videtur, coloni gallici | Bois de Mafoutre, Mauritii, Bois de Gaulette autem in insula Borbonica, | teste Commersone, nuncupant.) y. Alia cum præcedentibus de foliorum forma et magnitudine con- | gruunt sed glandulis in nervorum axillis prorsus destituuntur, — (Pro- veniunt ex insulis Mascarenis v. Madagascariensibus [ Aub. du Petit- Thouars]). Occurrunt insuper $pecimina (tum formæ genuinæ cum variationis B ) quorum fructus insecto quodam læsi ultra modum (salva symmetria) ereverunt, lanceolato-compressi, utrinque attenuato-acuti, et 8-10 mm. Jongi evasere, larvamque singulatim in sinu putaminis attenuati fove- runt ; ad quid nisi attenderis, speciem a typo descripto diversam ante | oculos habere facillime tibi finges. 16. ANTIDESMA PETIOLARE +. | A, foliis tenuibus exili-veniis obovatis obovatove ellipticis , breviter obtuseque acuminatis, basi attenuato-rotundatis, gla- bratis, venarum axillis postice pilosiuseulis glanduligeris, petiolo longo gracili ; racemis brevibus ; fructibus ellipticis crassis bre- vissime pedicellatis ; putamine elliptico compresso, utrinque ob- tusissimo, in sutura acutato, exterius maxime corrugato-cavato. :- Arpor 7-9 metr. alta (fide Gudotii). Xamuli teretes verruculosi | pallidi glabrati; hornotini primum pube fulva mollique vestiti. Folia obovata v. obovato-elliptica, breviter acuminata, acumine lato obtuso | sæpissimeque retuso, basi attenuato-rotundata integerrimaque, 6-10 208 L.-R, TULASNE. — ANTIDESMATA, centim. longa, 3-4 centim. lata, tenuia membranacea, primitus in venis utrinque pubentia fulvaque, postea pedetentim glabrata, attamen semper in nervorum (qui vix dilatari videntur) axillis subtus pilosiuscula, pilis glandulam quasi superficialem nec pellucidam (folio luci obverso) velantibus; venis antice immersis $. planis, postice prominulis, exilibus, secundariis distantibus. Petiolus tenuis subteres, antice verum modice ‘deplanatus, 8-15 mm. longus, tandemque glaber et transversim striato- . sulcatus. Stipulæ exiguæ, caducæ, pubenti-fulvæ. Gemmæ sub- oblique in quaque axilla sessiles solitariæque, exiguæ, obtusæ, perulis vix imbricatis et fulvo-tomentellis. Àacemi feminei (qui soli dantur) vulgo solitarie terminales, 2-4 centim. longi, erecti, densiflori ;- rachi tereti rugulosa pubenti-fulvastra et tandem pro parte glabrata. Fructus pedicello tereti, 1 mm. vix longo et glabriusculo suffultus, calyceque indurato prorsus exiguo 4-partito, divisuris obtusissimis ciliolatis et subæqualibus , nec non disco minore integro exceptus, glaberrimus, globosus, atque stigmatibus 2-3 inæqualibus exiguis sessilibus et arescen- tibus coronatus. Putamen late ellipsoideum, utrinque obtusissimum, compressum, 4-6 mm. diametro longiore circiter metiens, et ab externa facie ob foveolas creberrimas maxime corrugatum. Semina immatura tantummodo suppetunt. Oritur in Madagascaria septentrionali { Bernier, n. 271, 2° envoi). In montibus inter Zananarivo et Itas a cl. Goudot repertum est, februa- rio ineunte 1840. A. madagascariensi proximum est, sed, ut opinor, foliorum forma, venis éxilibus, petiolo multo longiore gracilioreque, fructibus paulo majoribus obtusissimis et subsessilibus, putamineque magis corrugato satis distinguitur. À. madagascariense inter et A. venosum medium stare videtur. (Herb. Mus. Par. et Lessert.) 17. ANTIDESMA ERYTHROXYLOIDES +. À. foliis ovatis ovatove oblongis, obtusis v. obtuse ac brevissi- me acuminatis, præter supernam costæ faciem venarumque axil: las subtus pubentes, glaberrimis, tenuibus, rubentibus (exsiccatis), superne nitidis levissimis , breviter petiolatis , petiolo tereti pu- bente; racemis (arboris femineæ) ms Cr dense fr ucti- feris, solitarie terminalibus. RamuL1 tenues flexuosi teretes, corticeque pallido striatulo et tan- dem glabrato vestiti ; hornotini molliter pubéntes ac griseo-fulvi. Folta SIILAGINELLÆ ET AFFINES. 209 ovata aut elliptico- ovatove oblonga, obtusa v. brevissime lateque acu- minata nec raro breviter retusa, basi rotundata, 3-6 centim. longa, 15-95 mm. lata, tenuissima, subpellucida, superne præter costam planam aliquandiu pubentem glaberrima velutique lucida (exsiccata rubentia), subtus itidem, si venarum axillas (in foveola glanduligeras? ) breviter tomentosas exceperis , glaberrima ; nervis exilibus et postice tantum prominentibus. Petiolus teres, ex toto pubens, exilis, 2-4 mm. longus. Séipulæ lineari-acutæ, erectæ, petiolo breviores, pubentes deci- duëque. À acem i dense fructiferi (quos descripta specimina solummodo subministrant), ramulos breves foliiferosque solitarii terminant, sæpius erecti et 15-30 mm. longi ; axt tereti, validiusculo, minutissime pubente et cicatrisato (floribus s. fructibus delapsis); bracteis perexiguis, ovato- acutis, patenti-incurvatis, pubentibus, unifloris et marcescentibus; cujus- que fructus pedicello tereti glaberrimo et millimetrum circiter longo. Calycis annulato-cyathiformis , crassi, emarcidi haud mutati, fruc- tumque excipientis facies externa glabra, interna modice et vix quidem pubigera, margo obsolete brevissimeque 4-dentatus, dentibus latis obtu- sissimis inæqualibus et brevissime ciliolatis. Driscus crassus cupuli- formis, integerrimus, glaberrimus, calycemque subæquans. Pacca ovato-globosa acuta glaberrima, stigmatibus 3-4 recurvis emarcidis bre- vissimis basique conniventibus terminata et mucronulata, deorsum abrupte brevissimeque attenuata. Putamen more solito scrobiculatum i. e. foveolis cavatum, ovato-compressum, 4-5 mm. longum, et in sutura circumambiente acutatum. Semen loculo natali conforme. £mbryonis intrarii dilute virentis planique cofyledones ovato-obtusæ applicatæ, utrinque integræ, et putaminis valvis parallelæ; radicula quadantenus incurva, cotyiedonibus subtriplo breviore hilumque spectante. (Planta mascula non suppetit.) | Nascitur in Madagascaria. (Boivin, Herb.prop., n. 2369.) [Herb. Mus. Par.] __ Propter foliorum formam coloremque £rythroxzylum Cocam quodam | modo refert. Super habitu universali, anthemiis brevibus simplicibus- que nec non fructibus consimilibus ad Anfidesma diandrum accedit, | sed foliis ellipticis, obtusis v. retusis, superne nitidissimis et lucidis, stipulisque brevioribus non ægre discriminatur. 18. ANTIDESMA ZEYLANICUM. , À. ramis glabris, foliisque ovatis s. ovato-lanceolatis , acu- minatis, obtusatis acutisve ; anthemiis ferrugineo - pubentibus , | masculis paniculatis flexuosis, femineis subsimplicibus ; floribus 3° série. Bot. T. XV (Cahier n° 4.) 2 A4 210 L.-R. TULASNE. — ANTIDESMATA , sessilibus ; masculis 3-andris, disco in ambitu integro apiceque 3-fido ; feminæ disco integerrimo et cupuliformi, stigmatibus 8-h singulatim bi-sectis. | Antidesma spicis geminis Burm., Thes. zeyl, (Amstel., 1737), p. 22, tab. 10, Antidesma zeylanicum Lamk. al! bot. , I, 207. —Spreng., Syst. veget., I, 826. Rami prorsus teretes pallidi glabri sparsimque verruculosi (verrucis suberosis pallidis), ; novelli foliosi pubeque sordide fulva et tenuissima aliquantisper tecti, mox enim glabrati. Folia oboyata v. ovato-lan- ceolata, obtusa acutave, sed sæpius acuminata, acumine brevi modo lato obtusoque, modo angustato et acutissimo, basi attenuato-acuta, 4-6 centim. et quod excedit longa, 20-35 mm. lata ,utrinque glaberrima et nitidula, subcoriacea, et peñiolo 2-4 mm. longo, primum pubente tandemque ruguloso-striato fulta; venis cunctis exilibus et utrinque (planta sicca) prominulis. Sfipulæ minimæ ovato-acutæ, erecto-appli- catæ, ferrugineo-pubentes, caducæ. Flores dioici, spicati s. panicu- lato-spicati, anthemiis terminalibus aut axillaribus. Masc. : Paniculæ 6-10 centim. longæ, erecto-patentes, pauci-ramosæ, ramis (spicis propriis) diffuse patulis flexuosisque ; axi primario secundariisque pube brevissima et ferruginea tectis. Practeæ infernæ foliorum stipulis consimiles ‘et exiguæ ; cuique flori (admodum sessili) propriæ late ovato-acutæ, rigide patentes, calycem æquantes et ferrugineo-pubentes. (al yx late apertus, utraque facie ferrugineo-pubens, 3-4-partitus, divisuris late ovato-rotun- datis, obtusis v. acutiusculis, vixque inter se æqualibus. Discus glaberri- mus crassissimus carnosusque, calycem quasi implens, globosus et obsolete 3-4-gonus, sursum conico-depressus et trifidus, divisuris dentiformibus obtusissimis approximatisque, Sfamin a tria æqualia glaberrima, sepalis duplo brevioribus opposita, dentibus autem disci apicalibus alterna, erec- taque ; filamentorum basi in disco recondita et partim eidem adnata; antheræ obis 2 globosis divergentibus, sub anthesi horizontaliter patulis, rimaque hiantibus, po/line luteolo. Ovarii rudimentum centrale, pro parte liberum, lineari-lanceolatum, utrinque nempe attenuatum, sparsim pubigerum,modo discum vix æquans modo longiuscule illum excedens. Feu: S pi cæsolitarie axillares aut terminales, vel geminatim ternatimve in paniculæ sortem consociatæ, singulæ 15-35 mm. circiter longæ, erectæ v. flexuosæ et e basi ad apicem densifloræ; axi gracili ferrugineo-pu- bente, bracteisque cunctis minutissimis ovato-acutis et patulis, flori- genis calycem æquantibus. Perigonium calyciforme alte 4-partitum, patulum ; sepalis ovato-acutis angustatis ac utrinque ferrugineo-puben- tibus, pube sub-adpressa. Discus crassissimus cupulato-annuliformis, prorsus integer, glaberrimus, sepalisque paulo brevior. Ovarium STILAGINELLÆ ET AFFINES, 211 oyato-elongatum, sessile, liberum, sparsim piligerum v, glabrum, 1 mm. circiter longum, stigmatibus 3-4 radiatim patulis et iongiusculis (pleris que alte 2-3-sectis, inde stigmata simplicia 6-8 oriuntur) coronatum, intus (ad basin) uniloculare et 2-ovulatum ; ovulis collateraliter e summo loculo pendulis, ovatisque ; funiculis eorum brevissimis crassis appendi- ceque acuta micropylen velante singulatim instructis. Pac ca matura pe- diculo vix accreto suffulta, calyce haud mutato stipatur stigmatibusque recurvis terminatur ; putamen vix k mm. longius, compressum, hince ar- cuatun, illinc undulatum s. repandum, quoad formam (tantummodo minus lunulatam) putamen Antidesmatis Blumei refert. Semen (quod non vidi), si externo fructus habitui fidere fas est, idem ac in hacce specie deprehendetur. Provenit prope Caltura Zeylaniæ insulæ ( Macrae, herb. propr., n. 212 et 695, ann. 1829. — Walker). [Herb. Lindl. et Lessert.] : 19. ANTIDESMA BLUMEI +. A. foliis ovato-oblongis longe acuminatis, acumine acuto an- gustoque, basi rotundato-integerrimis, mox utrinque glaberrimis ; petiolo longo tereti gracili glabroque ; paniculis utriusque sexus gracilibus erectis, ramulis diffusis vix puberulis ; floribus mas- culis sessilibus, 4-meris ; femineis pedicellatis ; bacca putamine- _ que compresso lunulatis. Antidesma tetrandrum Blume, Bijdrag., p. 1124. } Rai teretes glabri pallidi, verruculis suberosis ellipticis maxime pro- minentibus asperati; foliüferi plerique graciles. Folia ovato-elongata ovatove oblonga, continuo longe et anguste acuminata, acumine sæpius acutissimo, basi late rotundata integerrimaque, 8-16 c. m. et quod exce- dit longa, 30-70 mm. lata, adulta utrinque glaberrima, recentiora in nervis subtus pubentia pallideque luteola ; nervis solius paginæ infernæ prominentibus; petiolo tereti gracillimo glabro, 15-20 mm. longo, apiceque longitrorsum tumidulo. Sfipulæ ovato-elongatæ v. subrhom- beæ, sursum acutissimæ, 5-8 mm. (quæ suppetunt) longæ, tenues, subtus minutissime griseo-pubentes, antice glaberrimæ, et ocissime ca- ducæ. Floresutriusque sexus paniculati. P ant culæsolitarie axillares v. ramulos terminantes, graciles, 6-12 c. m. et ultra longæ ; rachi exili, sub lente minutissime pubente, interrupte racemigera et in nodis quadante- nus tumenti; bracteis primaris cito labentibus; ramusculis (racemis spicisve propriis simplicibus) longitudine variis, apud mares 2-6 c. m., in arbore fructifera 4-7 c., m. longis, cunctis glabris aut vix oculo armato 219 L.-R, TULASNE. — ANTIDESMATA , pubervulis, diffuse patentibus (flexuosis v. quidem demissis) et e basi ad apicem floriferis, floribus laxiusculis. Masc. : Flores subsessiles (nempe pediculo brevissimo vix conspicuo tereti glabroque instructi), globosi, singuli bractea obovato-elongata cucullata demisso-patente, calycem subæquante, introrsum glabra posticeque pubente stipati. C'alyx pocu- liformis, subtus umbilicatus, in margine 4-dentatus, dentibus. latis obtusiusculis, extus glaber, introrsum pilis saturate fulvo-ferrugineis consitus. Discus carnosus , glaber, calyce brevior, 4-sectus, lobis æqualibus margine crasso invicem sibi applicatis, in vertice repando denteque medio protuberante instructo truncatis, obconicis, antice 9-sulcatis, singulatimque cum sepalis alternantibus. Sfamina 4 æqua- lia libera, calycis divisuris opposita, cum disco (interiora) toro inserta, glaberrima ; antheris 2-lobis , lobis globosis modiceque divergentibus. Ovarii rudimentum tenue lanceolatum acutum liberum pubens dis- cumque paulo excedens. Feu. : Fructu's maturi ( baccæ subexsuccæ) glaberrimi, obovati, singulariter compressi et arcuati (instar aliquatenus Cissampeli fructus), extrorsum vulgo deflectentes, singuli pediculo te- reti vix 2 mm. longiore glabrato patentique suffulti, calyce emarcido non mutato (illi floris masculi consimili) stipati, atque in apice (orga- nico) stigmatibus brevibus 4 erecto-recurvis acutis basi conniventibus vulgoque integris terminati. Putamen (denudatum) 3 mm. circiter lon- gum, compressum , fructus instar lunulatum, in sutura dorsuali tenue et acutum, in ventrali crassius, propterque crebras et obtusas foveolas maxime ut solet inæquale. Ex ovulis2 pendulis ac sub stigmatibus insertis, alterum tantummodo in semen perficitur ; hocce, éesta brunnea vestitum, loculi formam incurvatam usurpat, a/bumenque carnosum fovet. £'mbryo curvulus, centrice intrarius, e caudiculo tereti lon- giusculo hilum et sammum loculum simul-in radicula spectante, cotyle- donibusque 2 æqualibus ovato-acutis applicatis tenuibus integerrimis et putaminis valvis parallelis, necnon e gemmula acuta constat. Crescit in sylvis insulæ Javæ Moluccarum , floretque omni fere anni tempestate (ZLobb, n. 245 [herb. Lindl. et Lessert.]. — Plume [herb. Mus. Par. j). Apud Javanenses, teste clariss. Blumeo, Sooer vernacule audit. Super foliorum forma petioloque longo et gracili Zixam Orellanam quodammodo mentitur et insuper a congeneribus cunctis ob fructum compressum et incurvatum facillime dignoscitur. | Cum tam multa inter Antidesmata tetrandra occurrant, nomen huic a clarissimo Blumeo impositum mutare, ut opinor, expedit. STILAGINELLÆ ET AFFINES. 213 20. ANTIDESMA PLEURICUM +. À. foliis ovato-ellipticove oblongis, acutis acuteve acuminatis, basi breviter attenuatis et utrinque glabris; petiolo exili longius- culo; paniculis amplis ramosis, ramulis exilibus ; floribus mas- culis A-5-meris ; disco tomentoso ; stigmatibus 4-5 lateralibus. Argor (fide cl. Callery) ramulis teretibus, glabris, albidis, nonnun- quam verruculosis ; annotinis efoliosis et cicatricibus transversim subre- niformibus ampliatis albentibusque notatis ; novellis sordide, ob pubem vélutinam et brevissimam, luteolis. Folia ovato- ellipticove oblonga, apice attenuato-acuta v. longiuscule angusteque acuminata, acumine acuto et integro, basi breviter attenuata subobtusa pariterque integra, 8-12 c.m. longa, 3-6 centim. lata, tenuia, utrinque glaberrima (novis- sima tantum in nervis subtus griseo-pubentia); venis superne immersis planisque, subtus autem prominulis (majorum axillis foveolam ciliatam s. glandulam minutissimam armato oculo interdum monstrantibus), tertiariis subtilissimis. Petiolus exilis semiteres, antice enim angustis- sime sulcatus, pube tenuissima parca obsitus, et 5-12 mm. longus. Stipulæ sericeo-pubentes ac propterea luteo-virentes, oblongo-acutæ, vix 2 mm. excedentes , et ocissime labentes. Gemmc exiguæ. Flores dioici ; utriusque sexus paniculati. Masc.: Paniculæ axillares aut termi- nales, 8-12 centim. longæ, ascendentes , laxe ramosæ, efoliosæ, nudæ ; az (tandem glabrato) ramulisque gracillimis parce minutissimeque (oculo armato) puberulis ; hisce solitariis geminisve, simplicibus aut ex ima basi ramusculos 1-2 agentibus, singulis modice patentibus et laxifloris. Bracteæ primariæ ovato-triangulares, brevissimæ, pubentes et citissime delabentes ; bracteæ propriæ unifloræ, ovatæ, vix acutæ, patentissimæ v. subdemissæ , adeoque exiguæ ut vix oculo inermi conspiciantur. }’/os quisque globosus et prorsus (de specie) sessilis, sed reipsa brevissime et vix conspicue pedicellatus. Periant hium calyculi- s. poculiforme, gamophyllum, obsolete 4- rarius 5-lobum, lobis obtusis- simis, extus demum subglabratis, intus autem magis pubentibus. Discus crassissimus liber pulviniformis, obsolete 4-5-fidus (divisuris contiguis', in centro alte excavatus androceumque et ovarii vestigium circumagens, calycem excedens, et undique at inprimis extrorsum pilis ferrugineis simplicibus erectis et molliusculis copiosissime obsitus. Sfamina tot quot sepala iisque opposita, prorsus libera glabraque, evoluta calyce plus duplo longiora et erecta. Antheræ solito more fabricatæ, lobis ovato-globosis initio contiguis extrorsis pendulisque, sub anthesi erectis introrsis nonnihilque divaricatis, Ovari: vestigium filiforme piligerum 914 L.-R. TULASNE. — ANTIDESMATA , obtusum, discum non excedens et liberum. FEM. : Paniculæ fructi- feræ (que solæ suppetunt) ut plurimum mascalis breviores, nempe 6-10 c.m. longæ, ramis densiuscule florigeris, magis patulis, pubentibus lateoqué virentibus. Pedicellus cuique baccæ proprins teres, pubens, 3-4 mm. longus, patensque. C'aly x ab illo floris masculi non discré- pans, extusque subglaber. Discus subinteger, extrorsum piligér ét ferrugineus, interno autem pariete glaber , cumque calyce haud accreto ipse immutatus superstes. Pacca globosa anceps, 2-3 mm. diametro metiens, sessilis, glaberrima, stigmata 4 (rarius 5) linéaria brévissima sessilia recurva , stellatim divergentia, integraque (altero interdum, si 4 adsunt, apice 2-fido), a latere gerens, tali pacto ut stigmata h&æc non longius fere ab illius basi s. pedicelli suffulcientis apice quam à geomé- trico fructus vertice distent; pulpa tenuissima ; putamine osseo ét scrobiculato, foveolis prominentias s. tubercula obtusa in interna facié efficientibus. Semen plerumque ovulo abortivo stipatum, putaminis parieti quasi sub stigmatibus hærens, incurvum, glaberrimum (‘mmaz turum suppetit ). | Viget apud Luzonenses, in agro Manillenéi (Cuming, herb. n: 900, planta mascula) et Calawanio (Callery, herb. n. 14 et 20 bis [p/. mas. ], et 38 bis [pl femina]). | (Herb. Mus. Par. et Lessert.) Species est ob disci formam vestitumque, nec non præsertim 6b fructum obliquum s. a latere stigmatiferum distinctissima. Ad éumi: dem typum trahenda videntur specimina herbarii Luzonensis cl, Cumins gii, quibus n. 1820 addicitur. Ea quæ suppetunt ex omni parte glabra sunt, foliaque de forma et natura eum supra descriptis congruentia obtis nent; præterea racemos femineos novellos in paniculas terminales (4-6 &. m. circiter longas) 2-8 insimul digestos, flores brévissimo pedi= cello bracteaque ovata etiam paulo breviore et in margine ciliolatä instructos, calycem poculiformem obsolete 3-4-déntatum aut quidem subintegrum (divisuris enim nonnunquam vix discretis obtusissimis aut quasi erosis), discum breviorem integrum, et denique ovarium 6vatum vix- 3 mm. long., ac in stylum brevem stigmatibus 3 angustis récurvis in- tegris vel uno alterove bipartitis terminatum desinens, exhibent, 91. ANTIDESMA PUBESCENS. À. ramis molliter griseo- à Ame foliis oblongis anguste acuminatis acutis, basi attenuato-rotundatis, breviter petiolatis ; utrinque in nervis petioloque integro griseo-pubentibus, cæterum glabris ; racemis solitariis vel paniculatis, griseis variéque pu= STILAGINELLÆ ET AFFINES. 245 bentibus aut subglabris ; floribus subsessilibus 3-5-meris ; calyce extrinsecus hispidulo. Antidésma pubescens Roxb., Corom. pl., tom. Il, tab. 167 ; Flor. Ind., II, . 770. — Blüm., Bijdrag., p. 11238. —- Spreng., Syst. veg., 1, 826. Antidésma Bunius Wall., Herb. ind., n° 7282 ; non Spreng., nec aliis. Antidésma minus éjusd. Wall., ibid., n° 7288 ; non Blume. a Moriteëi, paniculis masculis amplis, copiose griseo-pu- bentibus ; floribus subsessilibus ; calyce androceoque 4-5-meris, Antidesma pubescens Moritz., in Verzeichn. der Zolling. Pfl., p. 73. B Menasu, subglabrum, racemis masculis subsolitariis brevibus ; floribus longius pedicellatis ; .calyce androceoque vulgo trimeris, Antidesma Menasu Miq., in Hohenak. Herb. plant. Ind. or. terr. Canar., n° 404.— À. Bunius ejusd., ibid., n° 459 a; non Spreng. RaMi teretes verruculis albentibus punctulati, pubeque molli densa, griséa v. sordide luteo-Virente, simplici et copjosa induti, demum gla- brati. Folia oblonga, angusté acuteque acuminata, basi attenuato- subrotundata, 8-15 centim. longa, 3-5 centim. lata, in petiolum 3-5 mm. lôngum et griseo-pubentem desinentia, utrinqueé in venis primariis parce pubentia, cæterum glabra; nervis omnibus superne planis immersis, subtus promineñtibus, sécundariis exilibus, tertiariis parum conspicuis. Stipulæ érectæ, angustæ, acutæ, 2-3 mm. longæ, griseo-pubentes, caducæque. Anthemia utriusque sexus e racemis solitariis aut pani- Culatis facta. Masc. : Zacemi aut terminales aut axillares, solitarii vel in paniculam aliquando ramosam amplamque consociati, sigilla- tim 5-15 céntim. longi, modo erecti rigiduli, modo flexuosi demissi, et é basi ad apicém usque laxiuscule florigeri; ax? primario secundariisque nüne subglabris nunc mollitercopioseque griséo-pubentibus. Zracteæ infernæ Stipulis quibus folia floralia abortiva (imæ rachi inserta) cadu- caqué Stipañtur subconformes, angustæ, acut&, utrinque sericeo-puben- tes, et raro 2 mm. excedentes ; bracteæ propriæ brevissimæ, vix con- spicu&, acutæ, griseo-pübentes, sigillatim unifloræ. Flores singuli pe- dicello brevissimo (vix 1 mm. longo) suffulti, s&peque prorsus sessiles. Calycis ex integro v. deorsum tantummodo in externa pagina griseo- pubeñtis (pilis simplicibus patulis), intusque subglabri, sepala 3-5 late ovato-orbiculata, obtusa aut acutata, brevissima (2/3 mm. circiter longa), æqualia ténuia libera et patula. Discus glaber, mole nonnihil varius, 216 L.-R. TULASNE. — ANTIDESMATA, thalamium vestiens, liber, obsolete 3-4-5-lobus, lobis sepala spectanti- bus, confluentibus vel pro parte solutis, singulis antice in medio longi- trorsum cavatis basinque liberam filamenti antheriferi excipieutibus. Stamina tria, quatuor aut quidem quinque, scil. tot quot sepala, iis oppositis duplo circiter v. paulo amplius longiora , libera, glaberrima, et sub anthesi erecta ; antheræ cujusque obtusissimæ lobis approximatis et in latere externo rimosis. Ovar tt rudimentum obtusissimum v. potius subtruncatum, crassum, obsolete tetragonum, basi attenuato-acutum, glaberrimum, discumque vix excedens. FEm. : Æacemt tenuissime griseo-pubentes, solitarii aut paniculam 2-3-brachiatam struentes. Uniuscujusque floris pedicellus crassiusculus, pubens, dimidio fere bre- vior ac is floris masculi, bracteamque vix æquans. Sep ala 3-4 æqualia erecta, paulo minora et imprimis multo minus membranacea ac illa perianthii masculi, medio dorso parce pubentia, marginibusque deor- sum sese invicem angustissime imbricantia. Discus liber carnosulus, sed potius membranæ crassæ formam referens, cyathiformis, integer in margine, glaber, mucum exsudans ovariumque excipiens. Ovarium anguste ovatum , sessile v. modice basi attenuatum, sursum in stigmata 3 (rarins 4-5) æqualia crassa divergenti-reflexa et semet ipso quadruplo circiter breviora desinens, glabrum velsparse pubens, intus 1-loculare et 2-ovulatum, o vulis e summo loculo collateraliter more solito pendulis, anatropis. Pacca matura globosa 2-gibba, hinc recta, illinc e contrario convexa, mucrone brevi crassiusculo stigmatum reliquiis brevissime 3-apiculato (sub lente) terminata, basi obtusissima , calyce persistente excepta, pedicelloque tereti nudo 2-3 mm. longo et patentissimo suffulta (bractea minima haud accreta superstite); pulpa mediocris, fasciculum fibrovascularem suturæ putaminis (hinc saltem) parallelum. fovens. Putamen osseum, crassum, baccæ conforme, extus fossulis excavatum, sutura prominente duplici (ventrali nempe dorsualique)e basi ad apicem excurrente instructum. Semen ut plurimum unicum, putaminis cavitatem penitus explens et multifariam quapropter depressum ; tegu- mentum glaberrimum rubellum tenuissimum nec solubile; micropyle juxta hilum lineare breveque adhuc agnoscenda ; raphe angusta in chalazam male definitam terminalemque abiens et suturæ putaminis ventrali respondens; endospermium copiosissimum carnosum albidum. E mbryo rectus totam seminis longitudinem metiens, inque medio sepultus endospermio ; caudiculo tereti, recto, micropylæ exacte respon- denti; cofyledonibus planis foliaceis ellipticis obtusissimis, deorsum cordato-emarginatis, venulis pluribus e basi divergentibus signatis, sibi invicem applicatis et putaminis valvis contrariis, illa enim raphem illa latus seminis oppositum tangente ; gemmula inconspicua. Oritur in Moluccis, scil. Javæ, cujus in fruticetis montosis omnt fere STILAGINELLÆ ET AFFINES. 217 anni tempore floret (Plume, loc. cit.), atque Dam-popo s. Vouin-batou, fide Leschenaldi (Herb. propr., n. 460, 466 et 204. — Zollingeri herb., n. 485), aut Soor, teste Blumeo, vulgo audit ; nec non in variis Indiæ orientalis regionibus, nempe circa urbem Wangalor Canarensium (Mi- quel, loc. cit. — Wallich, herb., n. 7282 [herb. Mus. Par.]et n. 7288 cum designatione : Antid. minus B\.? [Herb. Lindl.]). Provenit quoque in insula du prince de Galles (herb. Lindil. cum not. H. $., n. 118). Specimina javanensia a cl. Blumeo accepta, spicis pube spissiore et cinereo-virenti obductis insigniuntur. Ovulum sterile haud accretum sæpius juxta fertile superstes obser- vatur. Sepala 4 cum staminibus 3 interdum occurrunt. Sunt etiam rarius baccæ solito crassiores, stigmatibus 6 coronatæ, putaminibusque 2 latere conniventibus sed non ægre solubilibus fartæ, quæ ex ovariis 2 coalitis enatæ videntur. 22. ANTIDESMA RHAMNOIDES +. À. foliis ovato-ellipticis acutiusculis, breviter petiolatis, utrin- que in nervis adpresse cinereo-pubentibus ; spicis (masculis) gracilibus,cinereo-pubentibus, erectis ; floribus sessilibuss-meris. Antidesma rhamnoides Brongn., Msc. in Herb. Mus. par. _ Ramut teretes pallidi, adulti glabrati, novelli pube dilute cinerea, fulva simplici modiceque patula vestiti. Fol ia ovata ovatove elliptica, | acutiuscula, basi brevissime cuneata, 3-4 centim. longa, 20-25 mm. | lata, tenuia, utrinque in nervis exilibus et acie integerrima adpresse | cinereo-pubentia, cæterum glabra, petioloque suffulta exili tereti, 3-5 | mm. longo et fulvo-tomentoso. St ipuleæ lineares acutæ erectæ, petiolum | æquantes, puberulæ, citoque caducæ. F/ores (masculi qui suppetunt) | sessiles, spicati. Spicæ solitarie terminales vel 2-3 insimul in panicu- | Jam terminalem digestæ, singulatim 2-4 centim. longæ, erectæ; axt |exili cinereo-pubente, e basi ad apicem florifero, floribus interruptis. | Sepala 5 (rarius 6) ovato-elongata acuta libera æqualia tenuia, exte- | rius pube divaricata cinereaque tecta, antice subglabra, anthesisque | tempore introrsum curvula. Discus sparsim cinereo-pubens, e segmen- tis quinque carnosis subtrigonis obtusis sessilibus, penitus liberis, utrinsecus sulco angusto notatis, sepalisque alternis. Séamina 5 (rarius 6) sepalis opposita tisque plus duplo longiora , cum disei lobis (quibus alterna sunt) inserta et glaberrima ; antheræ lobis 2 obtusissimis, sub anthesi maxime divergentibus. Ovarii rudimentum exiguum cylindricum obtusissimum clausum , discum vix excedens ac sub- glabrum. ne r— | 218 L.-k, TULASNE. -—— ANTIDESMATA ,. Stirpis hujus patria incerta est ; colitur in caldariis Musæi Pere florebatqué junio 1842. Accedit ad À. pubescens 6, sed floribus péritameris, Jébis disci liberis, pube et foliorum forma sufficientér dure ut speciés divérsa mé- rito habeatur. 23. ANTIDESMA ROSTRATUM +. À. foliis oblongis, breviter late obtuseque acuminatis, in nervis pubentibus ; petiolo brevi tereti, ex toto copiose pubénte ; racemis terminalibus, solitariis vel paucis et in paniculam digéestis, pu- bentibus ; calyce tetramero ; bacca pedicellata longe rostrata , rostro modice arcuato. Rami teretes ; annotini v. ætate provectiores sparsim punctato-ver- ruculosi pedetentimque pube qualibet exuti; hornotini contra, sive ti qui nondum folia dimisere, tomento moili fulvo-rubello vel (novitiore) luteo -virente ludenteque, e pilis brevibusintricatis patulis simplicibusque confecto, copiose vestiti, longi flagelliformes, et disticho ordine laxius- culé foliferi. Fo lia ovato- elliptico- lanceolatove oblonga, acütinata, acumine lato breviusculo obtuso sæpiusque ob costam brevissime excur- rentem mucronulato, basi rotundata attenuatove acutiuscula , 5-12cen- tim. longa, 25-35 mm. lata, petiolo luteolo-tomentoso teretiac vix 2 mm. longiore suffulta, antice præter costam (immersam) tomentosam gla- bra, posticeque in venis primariis tantummodo plus iminus pubentia, hisce et secundariis subtilissimis. S éi pulæ lineari-elongatæ, 8-12 mm. longæ, 1-3 mm. latæ, acutæ, extus sericeo-pubentes, antice subglabræ, ereciæ, tandemque deciduæ. Gemmæ ovatæ, solitarie axillares, assueto more quadantenus laterales, sessiles,exiguæ, sericeo-pubentes, pallidæs. que. Anthemia terminalia rariusque axillaria. Masc.: À acemi solitarii V. pauci in paniculamdigesti, singulatim 3-4 centim.. longi ; axi communi propriisque molliter tomentosis et virenti-luteolis. F /ori unicuique pedi- cellus vix 1/2mm. longior. Cal yx poculiformis, perexiguus, tetramerus; sepala ovato-orbiculata, obtusula, extus modice vel nequaquam pubentia, in margine contra internoque pariete pilis obsita. D iscus mediocris glaberrimus. Stamina 4 sepalis opposita ; filamentis in disco brevissime immersis, huüjusce lobis quibus excipiuntur rarius antice longitrorsum fissis; antheræ lobis globosis. Ova ri i rudimentum ovato-elongatum ob- tusum pallidum molliusculum glaberrimum, clausum v. apice angustis- sime pervium, longe ultra discum prominens, liberum et intus quasi so- lidum. Fe. : À ac emi ramos hornotinos foliigeros terminantes, solitarii vel 2-3 rachi eadem brevissima insimul suffulti, 5-8 centim. longi, erecti ; STILAGINELLÆ ET AFFINES. 219 art primario secundariisque teretibus, instar ramorum molliter pubenti- bus et virenti-luteolis. > acteæ lineari-acutæ, pubentes, patentissimæ, 1 mm. breviores etunifloræ. Flores singuli pedicello tereti pubente brac- téaque nonnunquam plus triplo majore instructi. C'alyæ ut plurimum tetrainerus, minimus, deorsum bréviter gamophyllus ; sepalis æqualibus ovato-acutis, extus modice pubèntibus, in margine contra internoqué pariete copiose piligeris, pilis subrigidulis et simplicibus. Discus liber glaberrimus integer cupuliformis calycisque faucem nonnihil excedens. Ovarium cylindrico-elongatum, calyce triplo circiter longius, glaber- rimum, sessile, sursum attenuatum et in stigmata 3 (rarissime 4), pro suapte crassitie crassa, integra vel partim (unum alterumve) breviter bifida, abiens , intus 1-loculare et solito more 2-ovulatum; ovulis, infra apicem loculi, parieti illic prominenti collateraliter appensis, funiculis crassis brevibus basique coadunatis. Quum stigmata 3 tantum adsunt, sæpius in ovarii dorsum insimul modice proclinantur. Zaccæ ovato-rotundatæ, compressæ s. ancipites, basi obtusa sessiles, sursum contra in acumen stigmatiferum auctum (stigmatibus superstitibus non accretis), 1 mm. circiter longum et curvulum productæ, indeque mu“ cronatæ, præterea glaberrimæ, calyce interdum reflexo discoque immus tatis stipatæ, nec non pedicello 2 mm. circiter longo et subglabratô donatæ ; putamine scrobiculato osseo et ut solet monospermo. Provenit in Luzone insula, circa Manillam ( Perrottet, ann. 1819) et Pangasinan (D. Callery, ann. 1840, herb. propr., n.58 bis), nec non secus flumen manillense prope pagos Macati et S. Nicolas (D, Baume, in herb, Mus. Par.). ..(Herb. Mus. Par. et Lessert. ) Hanc ad speciem ducenda videntur speci mina herbarii Cumingiani (ex insulis Philippinis) quibus numeri 1316 et 1246 inscribuntur (in herb, Lindl.exstant), licet fortassis quadantenus recedant : priora ramulis pube spissiore magisque patenti tectis, bracteolis angustioribus setigerisque, nec non pedicellis nonnihil protractioribus, altera autem ob foliàa niti- diora. Specimen 966"" ejusdem herbarii Cumingiani quod in musæo Lessertiano videre licuit, differt a planta 1246* foliis paulo minoribus. Frutex javanensis a cl. Lobbio ( herb. propr., n. 460) relatus formam magis distinctam (ZLobbianam dicas) sistit quæ —calyce perexiguo tenuis- simo, utrinque griseo-pubente, obsolete breviterque 4-5-dentato, den- tibus obtusis ciliatisque ; disco minore ; s{aminibus gracilioribus, calÿce 4-5-plo longioribus; ovariique rudimento globoso griseo-pubente ac breviter exserto, — in flore masculo discriminatur. 220 L.-R. TULASNE. -— ANTIDESMATA , 9h. ANTIDESMA OBLONGIFOLIUM. A. ramulis abunde griseo-pubentibus ; foliis amplissime oblon- gis, acuminatis, basi rotundatis, in venis parce pubentibus ; race- mis masculis ubique floriferis, axi gracili griseo-pubente ; flori- bus laxiusculis, breviter pedicellatis. Antidesma oblongifolium Blume, Bijdrag., p. 1125. RamuLt teretes; novelli pubis mollis griseo -luteolæ simplicisque gratia dense velutini; adulti pro maxima parte v. penitus glabrati; cor- tice pallido verruculis albidis asperato. Folia amplissime oblonga, bre- viter acuteque mucronata, basi attenuato-rotundata, 15-25 c.m. longa, 7-10 c.m. lata, membranacea, superne in costa plana tomento brevi densoque obtecta,subtus in nervis laxis ac prominentibus sparsim et par- cissime pubigera tandemque subglabrata ; petiolo crasso antice canali- culato, 8-12 mm. longo, primum toto pubente, demumque glabrato. Stipulæ cito labentes, cicatrice residua minuta. Flores dioici; utriusque sexus racemosi s. racemoso-paniculati, anthemiis termina- libus. Æacemi masculi (qui suppetunt) solitarie ad ramorum apicem axillares terminalesve , et 6-10 c. m. longi; rachi exili ubique griseo- pubente, e basi pauci-bracteata ad apicem usque laxiuscule florifera ; bracteis propriiss. florem quemque stipantibus ovato-acutis pubentibus et sepalis subæqualibus. Flos pedicello pubente patentissimo brevissimo- que suffultus. Cal yx apertus 4-merus, divisuris tenuibus, late ovato- obtusissimis, æqualibus, patulis et utrinque pubentibus. Discus crassis- simus pulviniformis et quasi cælatus, calycem ex toto replens, integer sed obsolete 4-gonus, angulis sepala spectantibus, glaberrimus, et ovarii rudimentum perexiguum graniforme glabrumque in foveola apicali excipiens. Sfamina 4 æqualia glaberrima, sub anthesi erecta, e mediis disci angulis assurgentia ; filamentis basi ima in disco eodem immersis, et calyce subquadruplo longioribus ; antheris re 2-lobis, lobis effetis erectis modiceque divergentibus. Crescit in Javæ insulæ locis montanis, floretque fere per totum an- num. Vernacule Xserogul dicitur ( Blume, 1. c.). (Herb. Mus. Par.) De foliorum forma et magnitudine, sed propter hoc tantum, cum À. tomentoso convenit ; Antidesmati alexiterio affine creditur a cl. Blumeo (loc. cit.). Huc accedit specimen quoddam (fructiferum) in India orientali (prope Pavoy) a el. Wallichio collectum, et in herbario Lindlæano, sub cogno- mine Anfidesmatis oblongi W., servatum; ita vero a Blumeano supra STILAGINELLÆ ET AFFINES. 291 descripto pube ramorum, foliorum, paniculæque multo densiore et adspectu differt ut, quia insuper cum masculo specimine vix legitime æquiparandum est, insignem Antidesmatis oblongifolii Bl. varietatem in eo videre cogar. Seorsim ideo liceat illud depingere : 6. Wallichii, ramis, venis foliorum et panicula dense molli- terque tomentosis ac sordide luteo-virentibus. Ram teretes et tomento molli sordide luteo-virente densissimoque tecti. Folia longissime oblonga, 20-95 c.m. longa, 5-8 c.m. lata, anguste acutèque acuminata, basi rotundata integerrimaque ; nervis supra planis subtus prominulis, utrinque tomentosis, reliqua pagina glabra. Pefiolus triqueter, undique molliter pubens, 5-7 mm. longus. Stipulæ (supe- riores quæ suppetunt) ovato-lanceolatæ, acutæ , utrinque pubentes et 10-12 mm. longæ. Panicula (fructifera) terminalis pauci-ramosa, 10-12 c.m. alta, ramis patulis gracilibus rigidulis virenti-pubentibus teretibus et e basi ad apicem crebre floriferis. Bracteæ singulæ uni- floræ minutissimæ anguste ovato-acutæ patentes pubentesque. Pedicellus cujusque floris teres pubens, 3 mm. circiter longus, patentissimusque. Calyx exiguus 4-fidus, extus demum subglabratus, intus diutius pubens, marcescens, divisuris æqualibus latis acutiusculis erectisque. Discus liber calyculiformis, perigonio vix dimidio brevior, glaber, integer et in margine crasso- subrepandus. 2 accæ obovato-rotundatæ obtusissimæ, deorsum nonnihil attenuatæ, semina Cannabis crassitudine vix (exsic- catæ) superantes, glabræ, summo apice stigmatibus 3-4 brevissimis recurvis deorsum conniventibus, integris v. sæpius singulatim (quibus- dam exceptis) alte bipartitis, glabrisque coronatæ; pulpa mediocris ; putamen quoad formam {tantummodo minorem) illud À, montant BI. re- ferens. Semen illi ejusdem speciei item haud absimile, licet mole minus. | 95. ANTIDESMA MONTANUM. À. ramis tomentoso- virentibus ; foliis elliptico - lanceolatove oblongis, acuminato-acutis, subtus molliter pubentibus griseisque, tandem subglabratis, breviter petiolatis ; floribus racemoso-pani- culatis; disco maris 4-lobo, lobis cuneiformibus liberis calycisque crenulis oppositis. Antidesma montanum Blume, Bijdr., p. 1128. RamuLi teretes, novelli ob tomentum molle breve densumque sordide luteolo-virentes, denique pro maxima parte glabrati. Folra elliptico- 222 L.-R. TULASNE, — ANTIDESMATA , lanceolatove-oblonga, 10-18 c.m. longa, 35-80 mm. lata, breviter acu- minata sæpiusque acuta, basi acute attenuata v. subrotundata, utrinseeus in costa, postice vero ubique, molliter griseo-pubentia, demum antice præ- sertim glabrata ; venis superne impressis, subtus autem prominentibus, secundariis parallelis distantibus et apice incurvato-anastomosantibus, reliquis laxis transversis reticulatisque ; petiolo semitereti sordide pu- bente et 5-12 mm. longo. Séfipulæ ovato-acutæ, adpresse fulvastro-to- mentosæ, 'petiolo dimidio breviores, caducæque; cicatricibus reliquis la- tiusculis. Gemmæ globosæ fulvæ tomentosæ sessiles et obliquæ ; ex eadem axilla ramis duobus sæpissime nascentibus. /ores dioici, race- moso-paniculati, anthemiis pauci-ramosis axillaribus terminalibusve. Masc. : Panicula quæ nobis præ oculis est, axillaris, 6 centim. longa, et laxe ramosa; axi ramulisque (3-4 c.m. longis) teretibus ac pube densa adpressa sericea et nitide luteola tectis. 2 ra cte æ primariæ brevissimæ abortientes stipulisque multo majoribus, caulinis consimilibus (antice glabris), stipatæ ; propriæ (i. e. florigenæ) obovato-concavæ obtusissimæ patentes, calycem æquantes, superne glabræ, postice et in acie pilis di- varicatis luteolisque conspersæ. #/os quisque pedicello tereti patulo brevissimoque suffultus. C'alyx apertus tenuis, extus inprimis pubens, in margine 4-crenatus, crenis obtusissimis subæqualibus brevissimisque. Stamina k sepalis opposita iisque duplo circiter longiora, glaberrima ; filamentis e basi liberis ; antheris perexiguis 2-lobis, lobis globosis, altero nonnunquam deficiente. D iscu s in lobos 4 æquales cuneiformes, vertice truncatos, sparsim pilosos, calyce breviores, staminibus alternos, liberos- que e basi dissectus. Ov ar ii rudimentum centrale, pilosum, diseum non excedens aut vix longius, et æqualiter lineare. FEM.: Fructus qui suppe- tunt racemosi; racemis terminalibus paucissimis paniculatimque dispo- sitis; rachi primaria (folio extremo breviore) seeundariisque (vix tere- tibus fulvo-pubentibus demumque pro parte nudatis) e basi ad apicem usque laxiuscule fructiferis. Baccæ singulæ pedicello tereti 2-3 mm. longo, modice pubenti v. glabrato, patenteque suffultæ, cal y ce emar- cido 4-mero (divisuris ovato-acutis, extus modice pubentibus, patulis v. etiam demissis) stipatæ , disco patellæformi glabro integro calyceque dimidio circiter breviore sessiles impositæ, glaberrimæ (fere maturæ), stigmatibusque 4 brevissimis integris erecto -recurvis et acutiusculis coronatre. Pulpa cuique tenuis ; putamen ligneum crassum durissimum, baccæ conforme, scil. obovatum, sed præterea (hine in primis) compres- sum, 5-8 mm. longum, sutura in utraque facie deplanata instructum, fossulisque more solito ubique (suturis exceptis) confossum, intus uniloculare, parietibus inæqualibus. Sémen unicum (ovulo altero abortiente) is loculum totum replens et propterea in superficie quodammodo depresso- -cælatum ; éeséa glabra rubente; albumine carnosa STILAGINELLÆ ET AFFINES. 223 crasso. £'m br y o in medio endospermio reconditus, semini de magnitu- dine subæqualis, ovatus rectusque ; cofyledonibus 2 æquis tenuibus et sibi invicem applicatis, utriusque medio dorso putaminis suturam spectante ; caudiculo brevi sammæ putaminis cavernulæ proximo. Crescit in sylvis montosis insulæ Javæ (Plume, |. c., et in herb. Mus. Par. [specim. femineum]\), et in Philippinis (Cuming, herb. n. 1348 [specim. rascul. | ). Apud Javanos octobri floret, vulgoque Æune sive Hunie-passier, aut Soær-putie nuncupatur (Plume, 1. e.),. (Herb. Mus. Par., Lindl. et Lessert.) Ad Antidesma pubescens Roxb., simulque ad A. rostratum de anthe- miis fructibusque quodammodo accedit, sed foliis majoribus florisque masculi structura, ut alias taceam notas, ab utroque luculenter discrepat. Specimina Cumingiana a Blumeanis, vestitu, scil. tomento copio- siore, quadantenus differunt. 26. ANTIDESMA VELUTINUM +. À, ramulis fulvo-tomentosis ; foliis lanceolato-oblongis, acu- minatis, utrinque acutis, brevissime petiolatis , superne præter costam glabris, inferne sordide fulvo- s. cinereo-tomentosis ; flo- ribus (masculis) spicatis ; spicis solitarie axillaribus erectis fulvis- que ; disco anguste calyciformi et indiviso. Ram1 teretes pallidi sordideque tomentosi; novelli fulvi pubeque molli brevi et densa tecti. Fo! i a lanceolata aut obovato- lanceolatove-oblonga, longiuscule acuteque acuminata, basi attenuato-acuta, 6-14 c.m. longa, 35-00 mm. lata, integerrima, antice in costa deplanata fulvo-tomentosa cæterumque glabra, postice autem fere ubique sordide cinereo-s, fulvo- tomentosa ; venis secundariis (paginæ externæ) prominentibus validis sur- sumquesingulari modo (sub margine) arcuato-anastomosantibus. Petiolus brevis (seil. vix 2-4 mm. longus) subdeplanatus, ac undique fulvo-tomen- tosus. Sfzpulæ ni fallor lineari-acutæ sunt, petiolum excedunt, ac eito labuntur, Flores (masculi qui tantummodo suppetunt) spicati, Spicæ secus ramos foliigeros solitarie axillares, erectæ, quasi sessiles, scil. ex ima basi ad apicem usque dense floriferæ ; axi paulo anguloso (sub lente) et rufo-tomentoso. Bracteæ flores singulos stipantes anguste obovatæ , obtusissimæ, calyce paulo breviores, antice glabræ, postice contra et in aciepilis rufis longis etdivaricatis obsitæ, patentissimæque. # los quisque pediculo tereti brevissimo (oculo nudo inconspicuo) suffultus. C'alyx globosus 3-4-partitus, divisuris ovato-rotundatis obtusissimis et vix 29/ L.-R. TULASNE. — ANTIDESMATA, æqualibus, exterius rufo-pilosus, intrinsecus subglaber. Discus centra- lis glaber crassiusculus obconice-calyeuliformis, in margine (oris con- stricti) subrepandus et vix integer, calyce paulo brevior, deorsumque solidus et filamentorum basin sibimetipsi adglutinatam fovens. Sfamina tot quot sepala, iis opposita et plus duplo longiora, glaberrima, erecta ; antheris didymis, lobis globosis exiguis connectivo obtuso et subtrigono disjunctis , rima brevissima apertis moreque assueto sub anthesi erectis. Ovarit rudimentum clavæforme obtusissimum clausum, calycem excedens, sparsim piligerum, deorsumque maxime ‘attenuatum et in disci fossula reconditum. Nascitur in Indiæ orientalis agro atranico (Wallich). Vidi specimen adumbratum in herb. Lindlæano. De habitu ad À. montanum BI. accedit, sed foliis lanceolatis et multo brevius petiolatis, floribusque spicatis et alio modo exstructis, distin- guitur. | 27. ANTIDESMA NIGRICANS +. À. ramulis dense tomentosis , fulvastro-virentibus ; foliis ob- longo-lanceolatis acuminatis acutis , basi sæpius rotundatis, et utrinque , præter costam superne tomentosam , glabris ; floribus masculis racemoso-paniculatis , femineis spicatis ; anthemiis utriusque sexus brevibus tomentosis nigrentibusque (exsiccatis) ; calyce Â-mero, sepalis liberis ovato-acutis, patulis ; disco in- tegro. RamuLI floriferi graciles teretes, tomento squalide luteo-virente den- sissimo brevique obducti. Folia lanceolato-oblonga acuminata acuta, basi integra rotundata v. modice attenuata, 8-15 centim. longa, 25-45 mm. lata, et utrinque, præter costam paginæ anticæ diu tomentosam, denique admodum glabrata ; nervis subtus tantummodo prominentibus, secundariis apice curvato-anastomosantibus. Petiolus semiteres brevis (4-6 mm. long.) et undique tomento sordide fulvo-virente tectus. Séi- pulæ lineari-acutæ tomentosæ erectæ, petiolum longitudine excedentes caducæque. Flores dioici (exsiccando nigrentes) ; anthemiis erectis &. vage patentibus, tum axillaribus cum terminalibus. Masc. : Paniculæ 15-25 mm. longæ, e racemis (2-4) brevibus densifloris consociatis ; rachi primaria secundartisque exilibus et fulvastro-tomentosis. 2 racteæ in- fernæ anguste lineares, acutæ, fulvæ, erectæ ; quæ singulis floribus pro- priæ de forma præcedentibus consimiles s. minores, s 4 } = w, ’ E } À ; s \ >A KEN | a À Le où TA TA J à ag) \ À | }4 re | 4 ’ 4 | | || 72 Ÿ [74 La Bornet del Me Jrillant se Dr LS, 7. Developpement et structure, Îlig. 7. Lodosphera Jehlechtendal . ni LA li9.5. lodosphera clandestine. Lg. 8 Sphærotheca panrosa | fig. © . Âunket 27,9 ___ Caslagnet. Lg .10 et 107 Spharolheca lastagnet. Le Le NW, Rémond imp. Ann. des Jecenc. Anal. JF SJerte. Pot. Zom 18. JE, T° Fig15. te Ld. Bornel del. lig.n. Phyllactime guttata. Zrg.14. Uneinuda Pivone . 1272 #7, Candollet , V4 19 : ? NINORRRS CE 22 M ae ___ Schmeinitrez. Pine. 1... Walrelhe. 27 “Hs CR cenula Dicorntw . |. 40RS fé ds | s . Alemond ump ; Ann.des Scéence. nat. FT Serre. Pot. Zom: 15. ZL à. 272 ze. Lg: 20. C ar Ed Bornet del. | ME Zillant sc. Zrg.18. lalocladia divaricata Zig. 20. Caloclada Priest. Tr. > 272 114. 27, __ perucallala. Pagi29 ie edge. Frg. 21 penceill fig. 22. Calocladiæ Ehrenberyt. À. Zemond in. …_ Ann.des Science. nal. 3° Serce. Bot. Jom.15. PL 9. f . 2 La Pig: 23. Zi Bornet. de. rt puitane se. 1 Zig.23. Calocladia comata. Lg. 26. Calocladia grossulartæ. D Hongæoti. Hig26._ Dubyi. D - Ù Pig. 27. Calocladia holosericea. | VERRE ER LA Et PL SAS ap mere Pre Fe } + Te. 3 + ] E n} + CRE REN p CE D j Æ". x É * \ . 72 ; LE . j F Paz F : ‘ De sl te ‘ nl : > ‘ 0 L: de - * k s ! ni] L _ 0 Q ’ ; Ta ï 1 É : à cé = : d FL) L à ; 4 7 = e > d ; Es id nn « ” Fr 5 É on ï er Ve #t: } : : ï LL” | _ mue F' 4 | ; ir Fa ; Le ; té E El * . L2 L ee : | 2 ’ s : d Pal . * Ê n ‘ L ; ” Le w] - La : + 3 ‘ ie * : 7 r = “ 2 : é « L. ; z me tn ; 3 ! 3 LR) . fx à É ” ; a . | 10 . Ÿ 4 CP" ; “ _ : ESA, = =# : + 4 5 FL ' . 4 À 17 2 : \ » ù à | ape ee + * LL 2 : LR # es L ; NT CE TEA : F & Û 1 LETTSENL A y , = r 3 # À . - pe L . e # 4) & ' 1 “4% PT AE Î f r 0 2 jet * ñ d sg \ r SALE è H « » > ’ - ee À 1 f Î 13 y F £ x 4] =” > 1 : f Y É e ? ‘ j y » x = : » 4 ; | 2 Fr Pa & ; ñ : / LU = ‘ 4 ‘ _ x . = + : l ln dde 'éderdlnid mn 'hdt d à à oh — hr sr cmt ji da, D RS DS DS A Bot. Tom.15. PL 10. in. desSeienc. nat. 3° Série. Lig. 26. lg 29. v- Bud. Bornet del. Fig.28. Cadoctadia berberidis. lig 8. Lrysihe lamprocrpa . F1 19.29 Lrysphe Linckd. Pig. I2. Duriæt. UMP 5 Le SANT EE PRG PRIS IEEE TOR - Pig. 3}. Zrysiphe urtitr À. Remond imp. Ann. des Sccenc. nat. S°Serte. Bot. Lom.15, Pl.z. Fig 35. - Ed. Bornet del. ME Juillant se. Pig. 39. Erysiphe torklis. Pig. 37. Erysphe horriduta . Prg. Pb = | :Wertagnet FIRE) Le. COMMUNES - N.Remond imp. Ann .des Suuenc. nat. JF Serre. Pot. Tom: 15. JL. r2 IV. CNaudin del. MT Douliot sc. JL. Âarunuaæ muscosa . Il. Predia hirsula . UT. Wecdirilla rosea . IV. Wedinilla., javarensts. , n ., = . W Aemond ump! r.des Woyers. 65. Laris. D Pot. Tom: 15. 7, 13. Ann.des Sccenc. nat. F° Serre’. CNaudin del. AM" Douliot sc LL Wedinilla rubicurda. IL. Zodinilla loranthoidtes. I. Vpéogenea 272972771772 WAemond imp! r des Noyers. 65. larus. Ann. des Seuwnce. nat. 3° Serte. CNaudin del. ATP eUn&a ratlicans . WJiemond imp” r des Noyers. 6b Jarws. Pot. Zom. 15. l'E 14. M“Doulot se. A4 mm pe PES - Ann.des Sauenc.nral. 3 Serce.. Pot. Tom. 15. LL. 15. De 22, | M Pouliot se. L Zogonanthera reflexa. plectum myrlforme.. MW. Cchthocharis pParuculate. IV. Zomocentrea vagans V. Alloxyqia cernua . VO Carionia elegans . . ! MI. JGprecella macrophylla. WI. Jeprecella nigrescens. NW Zemond imp! r.des Noyers. 67. Juris. LL de Un, Loi L Lie AL DS A7 A M À A PL A 1. IL LATEARR é ; PR'A À Ve Rs) | « ‘ ‘ V4 0, À | + # l'A ' ! 1 0 UNT , L L 4 ce 14 ANS F | Û Lun d l . + LE ÿ « L { = \ Re Re ‘ h , ' LATE | ) \ | n > fé” À AIN kr, # CNRLAE À + 7.0 4 È i : ‘ “à ' ï [ sh) À . Et b ‘= L 1 j L L dé LA fa 1. SEP) Ca WT ae À Î 1% A ÈS ‘ Ch - À r* ] = “ À ve, 41, : =: 7 * 22 S TU | L : ‘ ; 14 * L - ' à AE) * dun #l « LU ‘ 1 . n+ , . ss) ' * + £ AE û Le , . , : D . : À (2 Û : ” EC Ds st «TA ‘ 3 u En < . ' . 0 à IN 0: M ï * ; À t ? e ne "4 | a | . ‘ É &" . " PK, ni $ So: dl ; y : ‘ \ : . L 2 (l sé à (il ; Le, \ : LS. le Pret L Le { — ? # . \ ee 4 TT 4 nl a, L ‘ , L, ra, J | L 7 # + \/ e" 1 { * Ke u k £ ., k Jr, Û e ! ss ou eo L ANNE. tt ) “ 5 L ge . ñ « : | y ‘ NEO FOR “e ï L 7 » M" Doutlwt se. Bot. Zom.15. PL. 16. ee W Zemond onp7r des Noyers. 65 Larts. D YU ATOCUr pus HUCTOSCOPLCUS . e Ü b ? te DL Jiene. nat, S'Srre. \ IA > # NME ER AUS dt D'UUNA 1 LRU | Ann. des Seiene. rat. S Série. Dot. Zom. 15. PL 77 “99e 2 ! a es, 3 LS @ : - Crouar del. : ox M" Douliot sc. € Ylrtrocarpus volubtls. N Hemond ump! r des Noyers. 65. Taris. PR AMOR NL EAN D, RENAN, DATE : Ann. des Scienc: nat, 3° Serée. Bot. Lom.15. P1. 18 Z 2 2 Ç A ê #4 L 4 s° Te se Ÿ } | / B | n À \ P " ne NX JS \ / / y 5 NL « \ } ) û f f À 4 # l ô = cf Q p< à " 2 | F f LE Re | ? el / 8 | > Lo De L 8 À fé \ fr? À " - 7 Ÿ ! | \ 10 \ S. « Len L CL io L 4 | 3 4 F À ke EN Y À 7/4 22 3 & | ! Ze 4 1 \l ; Î |} | S2} | r4 R P° 1Q "53 À \| 24 Layer et Laquet del Zegros se < Lolygale spectosa . NAemend apr des Noyers 65. Lars. L y LÉ RCE, : A û A Les M'ET) pris, d L'on + SAR | L ta APRES at ; C ! j 14 * CE t ui Y : 1 >.” EP Hu | i 1 - É 4 ‘ 2 Î # 3 , à , i ‘4 { = … TR RS ’, PA ï à AUS k- k . > M ï n ï Lo « « ; LA Cr { | 4 : 4 LA À C x A 01e æ À ; LAS x Ft as "Dos lône.15. UT 19. dé ae” CORRE EEE TES Ë si Al Mae mere, NAémond imp" r. des Noyers 65. Zarcr. Por. Tom.15. PL 29. + | Ann. des Seine. rat. Série. L Payer et Faguet del . 21 & 26. Ÿ R S Ÿ è S À RÈ Zetratheca hirsulæ. 1 à 20. à, 0B. J’arts. Ver / . Wfemond imp! res "Fait . pa 0 Là k La R Æ ’ Poe L { A on 2 . # É i _ = CE : ' 24 à A LI ,” A Li) Se pe w È , w a - # L Et L A ; Pa \ : LA L é î S + ‘ « LA ed n ‘ LI - € L À L “ u ‘, e = . + [I ‘ È _ [3 2 . * ] , f L . : À … | # | sf : ü | k , + F 1 LT — \ k : F ‘ : î : = Lan | . “ { . ‘ . » # , ; 1 à 4 3 “ Lis ! ui + … i . T . : : Le