LA "1 vi L s Li = | LT à n L NS »# F p ; sr . r . si ! £ L k - * r L L Lt L % ] ‘ L re a : 1 L ‘ à d 1 ’ £ 3 “. LÉ * L " ‘ > À = \ % > > à À . *# ( ë | ’ À ; ren Fr + he et > z : : o r f * % z, . 1 . F = ke : ; a . r se 1 Ce 2 L | . CP - . Se 1 pot De « s ‘ = Ps , EL . f n « 4 : \ L x + x d 4 . . À L > 1 t à < 5 =. ! . “2 ‘ ; À M … “ie à : 6 = É AT A LL lu u ‘ A s Ÿ À » L a es S x. -. L : « 45 : : ‘ | : £ ï 0 pa. | U " ù } à + = s 1 LÉ F - : Zn" | À ï , F à , % < ñ | n AS ra l « 2 . 2 K ‘ à » L # = Ê E rs Ê . \ É | pa : Û - « Fr.» : * : ” x = r = - à PU \ . s | =" Le RE à Vus TE » . L ” ) Lt à E« + l a } . ï me 7 | , d Ji : 1 , 4 d … « + . : ES DA ot L 5 EP 2 | Ex; FE #: je r Vtt b PL Le | z É Ê : ASE se Fa à FA ) "A à. - \ 4 £ AN; Bye, *k « ‘14 Here . 1710 ‘ HE 1: = F- « oO 3 Es, Ÿ 1 ti ets el < k 1 L ÿ vi “ “4 à ? \ L# LE ETS « Le [ ! « se — : FE LE 2 RP 78 : El ’ à ÿ N ER - Le r F te , CA + he A Î L « Y ri r Le Ce * + ÉD ANNALES DES SCIENCES NATURELLES. TROISIÈME SÉRIE. BOTANIQUE. PARIS. — IMPRIMERIE DE BOURGOGNE ET MARTINET, rue Jacob 30. COMPRENANT LA ZOOLOGIE , LA BOTANIQUE, L’ANATOMIE ET LA PHYSIOLOGIE COMPARÉES DES DEUX RÈGNES , ET L’HISTOIRE DES CORPS ORGANISÉS FOSSILES ; RÉDIGÉES POUR LA ZOOLOGIE PAR M. MILNE EDWARDS, ET POUR LA BOTANIQUE PAR NIV. AD. BRONGNIART ET J. DECAISNE. L Troisième HBérie. BOTANIQUE. TOME CINQUIÈME. a — TC) QD PARIS. VICTOR MASSON, LIBRAIRE DES SOCIÉTÉS SAVANTES PRÈS LE MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE, PLACE DE L'ÉCOLE-DE-MÉDECINE, 4, 1846 Spa RIOIMATOR AE : ADO OO AE .& ano a UC 2HA PSLdI A FOND 190. LOIeTUA 41 TA anuothnA A an 12804 227 AMD AdTOD MG MOT E TE | à ‘APOIOON on OA | RCA, ANRT M TC a | JOAATON hd W3OMA TA ! | de È ETES 4 14 CODEC LPS au A de : 4 AUOTA ATOS | 1 MORE HMOT. em Mésrut nn bn 4 (Er rm * PAIN | 1 VNO88AM HOT AIDANT POTOUATEN 1 A0 HAATEIAIM. 4 CUT à cuve LEE SAT 244 puma À ADAM AE ADAM LE 0 crrag o181 \ o . < "il LA d'a. é .* ….. ANNALES DES SCIENCES NATURELLES. PARTIE BOTANIQUE. Oo NOTE SUR UN NOUVEAU GENRE DE CYCADÉES DU MEXIQUE ; Par M. AD, BRONGNIART., La famille si remarquable des Cycadées se partage en deux sections bien distinctes qui correspondent aux deux genres lin- néens Cycas et Zamia, si différents en même temps par leurs fruits et par leur feuillage. La première de ces sections ne com- prend, jusqu'à ce jour, que le genre Cycas, genre qui est lui- même limité à un nombre peu considérable d’espèces, toutes de l’ancien continent ; la seconde section, ou celle des Zamiées, a été divisée d’abord par Lehmann en deux genres, les Zamaa et les Encephälartos, puis on a réservé ce dernier nom aux Zamiées de l'Afrique australe, et M. Miquel a distingué de celles-ci les Macro- zamia, propres à la Nouvelle-Hollande. | En Amérique, on n’avait longtemps connu que les vrais Zamia propres aux Antilles et aux îles voisines, et jusqu’à ce jour les espèces moins nombreuses, ou peut-être plutôt moins connues, du continent américain, étaient restées très douteuses. On n'avait même, jusque dans ces derniers temps, signalé dans ces contrées > “ a'e 1 % Es » 6 AD. BRONGNIART, — SUR UN NOUVEAU GENRE que le Zamia muricata, observé par MME de Humboldt et Bon- pland près de Caracas. Le Mexique, cependant, en produit au moins deux espèces, que les voyageurs qui parcourent ce vaste empire viennent d'adresser dans les jardins de l’Europe. L’une a été décrite presque en même temps en Angleterre, par M. Lindley, qui en à formé le genre Dion, et en Allemagne par M. Zuccarini, qui l’a aussi considéré comme un genre nouveau, sous le nom de Platyzsamia. Mais ces deux auteurs n’en ont connu que les fleurs femelles et le fruit, de sorte que le caractère générique est encore incomplet. Le Muséum de Paris en à recu aussi de fort beaux échantillons vivants, secs et dans l’alcool, mais dans le même état et sans fleurs mâles. L'autre Cycadée mexicaine, en- voyée par MM. Linden et Ghieshreght, à l’état vivant, dans plusieurs jardins de Belgique et au Muséum de Paris, a été géné- ralement désignée comme Zamia muricata. Jusque dans ces der- niers temps, sa fructification était tout-à-fait inconnue : on pou- vait seulement reconnaitre que ses feuilles différaient très nota- blement de celles de cette espèce. Les collections du Muséum d'histoire naturelle de Paris viennent de recevoir de M. Ghiesbreght, naturaliste-voyageur au Mexique, des échantillons très complets de fleurs mâles et femelles et de fruits. dans l'alcool de cette plante, et, en outre, un pied très fort, existant dans les serres depuis trois ans, vient de développer un épi de fleurs. Cette réunion d'échantillons nous a permis d’étudier tous les organes de cette plante, comparativement à ceux des autres genres de ce groupe , et nous a conduit à cette conséquence, qu'en se conformant aux principes sur lesquels les autres genres de Za- miées avaient été établis, on ne pouvait pas s'empêcher de former de cette plante un nouveau genre. En effet, elle réunit les carac- tères des fleures mâles des Zamiées de l’ancien continent (Ence- phalartos et Macrozama) à la forme générale des écailles des vrais Zamid américains ; elle possède, en outre, un caractère tout spécial consistant dans les deux pointes qui surmontent les écailles mâles etfemelles. Ainsi les chatons mâles, fort allongés, sont com- posés d’un grand nombre d’écailles cunéiformes bidentées , por- DE CYCADÉES DU MEXIQUE, 7 tant sur leur face inférieure un grand nombre d’anthères très serrées, paraissant souvent groupées trois ou quatre ensemble, dirigées dans tous les sens, et couvrant complétement toute cette surface. Au contraire, dans les vrais Zamia des Antilles, les écailles, plus claviformes, portent deux groupes latéraux d’an- thères séparées par une partie médiane nue; et ces anthères, peu nombreuses, sont disposées en rangées parallèles entre elles, obliques sur l’axe de l'écaille, et s’ouvrant par des fentes toutes dirigées dans le même sens. Le cône ou chaton femelle est composé d’écailles plus grosses et plus épaisses que celles du chaton mâle; leur partie terminale surtout est proportionnellement très développée, fort épaisse, de forme hexagonale, déprimée à l’époque de la floraison, s’épais- sissant dans le sens longitudinal à l’époque de la maturité. Ce disque hexagonal, très régulier, est terminé, vers son milieu, par deux pointes en forme de cornes divergentes courtes et coniques ; les deux ovules sont insérés sous cette partie épaissie et très grosse de l’écaille, et sont proportionnellement fort petits ; ils sont ses- siles, et la partie rétrécie de l’écaille qui leur correspond est très courte, de sorte que leur sommet est immédiatement appliqué contre l’axe de l’épi. Cette forme se rapproche davantage de celle des vrais Zamua que de celle des écailles rhomboïdales des Encephalartos, ou des écailles rhomboïdales avec un long appendice simple et presque foliacé des Macrozamia ou du Dion; mais les deux cornes qui les terminent leur donnent un caractère tout spécial, d’où nous avons tiré le nom de Ceratozamia , que nous proposons de donner à ce genre, qui peut être ainsi défini : CERATOZAMIA. : Flores dioici. Flores masculi : strobili cylindricisquamis densis secundüm longitudinem seriatis cuneiformibus apice incrassatis bi- dentatis, inferius antheriferis ; antheræ approximatæ superficiem inferiorem dense tegentes, numerosæ, ovatæ, ternæ vel quaternæ, rimis longitudinalibus non parallelis dehiscentes. Flores fæminei : strobili elliptici squamis seriatim dispositis, 8 AD. BRONGNIART. —— SUR UN NOUVEAU GENRE crassissimis, disco terminali hexagono spinis seu cornibus duobus divergentibus superato ; ovula duo parva sessilia, sub parte crassa: squamarurmn inserta, reflexa. | Fructus : strobilus squamis crassis apice latioribus, disco hexagono subplano, cornibus duobus conicis ornato. Semina duo sub quaque squama sessilia, reflexa, mutua pressione angulata, subelliptica. | Ceratozamia mexicana, caule humili crasso, foliis tripedalibus multijugis, petiolo basi muricato subcylindrico glabro, parte infimà dilatatä villosä , foliolis oblongo-lanceolatis subfalcatis acuminatis integerrimis , basi calloso-articulatis, coriaceis, læ- vissimis , nervis parallelis subimmersis, amentis erectis cylin- dricis breve stipitatis, stipite villoso. Les fruits de cette plante que nous avons reçus au Muséum , quoique paraissant arrivés à leur accroissement complet, ne ren- fermaient que des graines encore loin de leur maturité, dont le périsperme était gélatineux, et présentait l’indice de cinq ou six embryons imparfaits. Nous ne pouvons donc rien dire des carac- tères de la graine et de l’embryon de ces plantes à l’état parfait. Ce genre est-il limité à cette espèce unique, ou quelques autres. espèces imparfaitement connues se rangeraient-elles auprès d’elle dans ce nouveau genre? c’est ce qu’il est impossible d'établir avec quelque probabilité. : Outre les deux plantes mexicaines dont nous avons parlé déjà dans cette note, le continent de l'Amérique équatoriale produit encore deux autres Cycadées qui pourraient rentrer dans ce genre: 4° le Zamia muricata, dont la fructification complète est inconnue, mais dont les feuilles, figurées par M. Miquel, sembleraient, par leur nervation, se rapprocher plutôt des vrais Zamua, et surtout du Zamia integrifolia ; 2 un Zamia nouveau, recueilli en Bolivie par M. d'Orbigny, mais dont je n’ai vu que des feuilles et quel- ques graines. La texture et la nervation des folioles de cette plante la font ressembler davantage au Ceratozamia qu'aux vrais Zamia des Antilles ; mais, jusqu’à ce qu’on connaisse les fleurs et les fruits de cette plante, on ne peut que la rapporter, avec beaucoup DE CYCADÉES DU MEXIQUE. 9 de doute, au genre Ceratozamia, sous le nom de Ceralozamia boliviana , en la définissant ainsi : Ceratozamia? boliviana, foliis bipedalibus multijugis, petiolo basi tomentoso non muricato subcylindrico, rachi obtuse triquetro, foliolis suboppositis, basi calloso-articulatis, lævissimis coriaceis, lineari-lanceolatis elongatis (subpedalibus, 9-10 pollic. longis) integris vel apice utrinque obtuse unidentato, margine cras- siore inferius revoluto , nervis parallelis subimmersis ; fructifi- catio ignota. Has. Boliviam in collibus prope San Xavier in provincià Chiquitos. EXPLICATION DES FIGURES (Pzancue 1). Fig. 4. Ceratozamia meæicana entier, réduit à 4/10 de la grandeur naturelle, d'après le pied vivant dans les serres du Muséum de Paris. Fig. 2. Une foliole réduite à moitié de la grandeur naturelle. Fig. 3. Épi ou chaton femelle jeune, tel qu'il se montrait sur l'individu figure 1, réduit à moitié. — Nota. Les chatons mâles ont exactement la même forme et le même aspect. | Fig. 4. Une des écailles du chaton mâle, vue par sa face supérieure. Elle est lége- rement alvéolée par la pression des anthères des écailles supérieures. Fig. 5. La même écaille vue par la face inférieure, couverte d’anthères. Fig. 6. Quelques anthères, pour montrer leur forme et leur groupement. Fig. 7. Fruit ou cône femelle mür, réduit à moitié de sa grandeur naturelle. Fig. 8. Une des écailles du chaton femelle au moment de la floraison, ou peu de temps après, de grandeur naturelle. Fig. 9. Une des écailles du fruit, avec les deux graines mûres, de grandeur na- turelle. NOTE DE M. DUTROCHET, Relativement aux objections élevées contre son opinion sur le dévelop- pement des racines adventives par M. TRÉCUL, dans son Mémoire in- séré au numéro de novembre 1845 des Annales des Sciences naturelles, partie botanique, tome IV, page 294. M. Trécul, qui nie mes observations sur le développement des racines du Nymphœa lutea, ne les connaissait point lorsqu'il à composé son Mémoire : c’est par moi qu’il à appris leur existence, lorsqu'il s’est agi du rapport à faire sur son travail, étant l’un 10 DUTROCHET. — ORIGINE DES RACINES. des commissaires nommés par l’Académie des Sciences pour cet objet. Ce rapport n’a pu être fait, en raison du peu de temps qui restait avant le départ présumé de M. Trécul pour l’Amérique, _et de la nécessité d’éclaircir auparavant, par des observations faites en commun, ce qu’il y avait d’obscur dans des assertions aussi contradictoires que le sont les siennes et les miennes. Ces observations ne pouvaient se faire en hiver ; nous étions au milien du mois de décembre. M. Trécul, pressé de publier son Mémoire, en raison de la proximité présumée de son départ, a cru pouvoir nier les faits que J'avais annoncés, en disant que je ne les avais examinés que superficiellement. Je dois donner ici le mot de cette énigme, en disant que M. Trécul et moi n’avons pas observé les mêmes objets. M. Trécul à observé, chez le Nymphœa lutea, le développement des racines qui naissent au sommet de la tige ou du rhizome , au-dessous des feuilles, développement qui toujours est complet et d’une rapidité qui ne permet pas d’en observer toutes les phases : pour mot, j'ai observé, en outre, les racines qui naissent de même au côté inférieur du rhizome couché hori- zontalement, mais loin du sommet de ce rhizome, où se trouve toujours l’origine des feuilles, racines qui, dans leur développe- ment, ne dépassent jamais l’état de mamelon radicellaire, c’est- à-dire l’état embryonnaire, si je puis m’exprimer ainsi. Il y a là arrêt de développement, et, avant cet arrêt définitif, le développe ment est extrêmement lent; les diverses phases primitives sont alors très faciles à observer, ainsi que je les ai décrites. Voilà ce que j'aurais montré à M. Trécul, si les circonstances l’eussent permis, et ce que j'ai expliqué très clairement dans mon travail , lorsque j'ai dit (1) : « Les racines qui naissent au-dessous des » feuilles ont un développement fort rapide et sont fort petites » dans l’origine ; celles qui naissent sur les autres parties de la » tige, et qui doivent rester à l’état de simples mamelons radicel- » laires, se forment avec beaucoup plus de lenteur ; elles prennent, » sous l’état de mamelons radicellaires, plus de développement » que les premières ; par conséquent, les phénomènes dont je viens » d'exposer la succession y sont bien plus visibles. » (1) Collection de mes Mémoires, t. I, p. 189. 11 RECHERCHES SUR LA STRUCTURE D'UN TRONC AGË DU CYCAS CIRCINALIS ; Par F.-A.-W, MIQUEL. (Linnæa, 1844, p. 125. — Avec 3 planches.) Rheede (Hort. Malab., t. HT, f. 21) représente la coupe trans- versale d’un tronc de Cycas, et y fait voir, dans des figures assez grossières d’ailleurs, sept couches ligneuses nettement dévelop- pées ; mais, jusqu’à ce jour, on n’a pu décider la question de savoir si la formation du bois, dans cette plante, s’accorde, en eflet, avec celle des autres végétaux exogènes. Il est vrai que M. Ad. Brongniart (Ann. des Sc, nat., À série, tom. XVI, et Archives du Muséum , t. 1, p. 424. Zamia), Mohl (Nova acta, t. X, 17), Link (Zcones select. Anat. bot., fasc. IL, tab. xr et xv, Encepha- lartos), Schultz (Sur la circul. et sur les vaiss. laticif., p. 93, tab. xvir, x1x et xx), et en dernier lieu D. Don (Ænnals of nat. last., t. V, p. 48), ont fait connaître un grand nombre d’excel- lentes observations sur la structure des troncs vivants des Cyca- dées; en outre, les espèces fossiles ont été soigneusement étu- diées par R. Brown, Buckland, etc.; mais ces recherches con- cernent en partie la structure des organes élémentaires, et en partie on y à employé des troncs trop jeunes, languissant dans nos serres, pour qu’elles aient permis de porter un jugement définitif sur la question qui nous occupe. En outre, c’étaient ordinairement des troncs de Zamia ou d’Encephalartos qui ont été examinés, et 1l n’était pas permis de conclure des résultats obtenus de la ‘sorte à la structure du tronc des Cycas, que la figure de Rheede faisait soupconner moins simple qu’elle ne se rencontre dans les plantes examinées par les auteurs en question. Treviranus (Physiol. d, Gew., 1, p. 188) rapporte, mais, à ce qu'il semble, non d’après ses propres observations, que des troncs de Cycas, envoyés en Angleterre par Wallich, venaient confirmer l'exactitude des figures de Rheede. Il me fut donc fort agréable de recevoir de Java, par le capi- 19 MIQUEL. — STRUCTURE DU TRONC taine Coertzen, non seulement un tronc de Cycas vivant, mais, en outre, un grand nombre de troncons âgés et fort gros. : I. — Forme extérieure du tronc. L'arbre femelle, qui, bien que presque toutes les racines eus- sent été coupées, se développa fort bien au Jardin botanique, offre une longueur de 1,75 ; son diamètre, à la base, au-dessus des racines, est de 50 cent. ; à la partie moyenne, ilest de 25 cent. ; au sommet, de 18 cent. ; et il offre donc une forme abso- lument conique. À l’exception de la partie inférieure, entièrement nue, sa surface se trouve recouverte des bases des feuilles et d’é- cailles ; mais le tronc lui-même offre des bourrelets et des enfon- cements très distincts, annuliformes, alternes (1). Rheede déjà, dans l’Hort. Malab., avait indiqué ces bourrelets; mais comme dans les figures d’autres espèces de Cycas, par exemple dans l’'Herb. Amboin., ces parties ou n’existaient pas du tout, ou qu’elles s'y faisaient à peine remarquer, cette circonstance fit admettre que le dessinateur de Rheede les y avait placées, induit en er- reur par le souvenir de quelque forme de Palmier. Ces bourrelets et ces enfoncements s’expliquent par la végé- tation terminale particulière de la plante. Le grand bourgeon co- nique qui termine le sommet du tronc des Cycadées se trouve recouvert, surtout dans le Cycas circinalis, d’un grand nombre d’écailles lancéolées et épaisses, qui sont absolument disposées dans le même ordre, et insérées d’après les mêmes lois anato- miques que les feuilles elles-mêmes, et que l’on peut, en consé- quence, considérer comme des pérules (2). Lorsqu'au commence- ment du développement l’axe des bourgeons se prolonge ; ces (1) Ces bourrelets offrent une hauteur d'environ 2 4/2 à 3 cent., ce qui fait que le diamètre du tronc se trouve, à cette partie, agrandi d'au moins 5 cent. Dans les troncs plus gros, cette différence est encore plus considérable. _ (2) Ces écailles ne se rencontrent pas entre les feuilles proprement dites. Dans la spirale foliaire inférieure qui suit immédiatement la rangée supérieure des écailles, chaque feuille 4 l'air de porter à sa base deux écailles, ce qui a donné lieu à l'opinion, entièrement erronée, que ces écailles sont de nature stipulaire. ” DU: CYCAS CIRCINALIS: : 13 écailles s’écartent absolument comme les feuilles normales. Lors que le bourgeon s’est. complétement développé, l’accroissement de son axe en longueur cesse ; celui en épaisseur, au contraire , : qui se fait particulièrement par le parenchyme cortical, se con- tinue à la manière des plantes dicotylédones, pendant toute la vie de l'individu. Mais, comme ce parenchyme est dans la relation la plus intime avec les feuilles et les écailles, et qu’il se trouve formé en quelque sorte de leurs bases, on s’explique que, sous les feuilles plus robustes, il est, dans le commencement, plus déve- loppé que sous les écailles, qui sont beaucoup moins grandes que ces feuilles. Dans l'accroissement ultérieur, cette inégalité devient encore plus prononcée ; les écailles dépérissent bien plus tôt que les feuilles. Ce n’est que dans un âge plus avancé que les bour- relets et les enfoncements disparaissent à la partie inférieure du tronc, où, dès le jeune âge, la différence n’était pas aussi sen- sible, par suite du nombre relativement moins grand des écailles et des feuilles. Lorsque, dans un âge plus avancé, il se développe des carpo- phylles, au lieu de feuilles ordinaires, la formation des bourreleis dans la plante femelle aura lieu, sans aucun doute, de la même manière (1). Mais d’autres phénomènes doivent nécessairement se présenter sur le tronc mâle, à cause du nombre plus grand des écailles anthérales et de la chute probablement complète de l'in- florescence, qui ne devient pas prolifère au sommet, Plus le tronc est âgé, et plus le nombre des feuilles et des écailles nées à chaque bourgeon est grand, plus aussi la forma- tion des bourrelets devient sensible, comme j'ai eu occasion de le remarquer sur des tronçons très âgés et fortement développés. (4) Cette formation des bourrelets ne se remarque pas nettement dans toutes les espèces de Cycas, par exemple dans le C. r'evolutu. 11 semble que la cause de ce phénomène doive être cherchée dans le moins grand nombre des feuilles et des écailles : le même cas pourrait bien avoir lieu dans les C. Rumphii et sphærica. Dans les Encepharlatos et les Zamia, il peut à peine se former des bourrelets, par suite de la même cause, et particulièrement à cause de la forme plus globu- leuse des troncs et de leur accroissement peu considérable en longueur. Il va sans dire d’ailleurs que, dans cette formalion des bourrelets , il ne faut 1 / MIQUEL. —— STRUCTURE DU TRONC La défoliation est tout-à-fait particulière, En effet, toute la partie inférieure des feuilles et des écailles mortes persiste souvent pendant plusieurs années. Cette partie, morte au sommet, continue à vé- géter pendant longtemps encore, etse trouve en relation intime avec le parenchyme cortical. À la surface d'insertion, on rencontre par conséquent une espèce de formation de liége, par suite de laquelle toute la partie foliaire, qui avait persisté jusqu'ici, finit par être rejetée. Les bases des écailles, d’ailleurs, se détachent plus tard que celle des feuilles. La surface des cicatrices persistantes sur le tronc est lisse et se trouve formée d’une couche assez solide de cellules sèches, presque tabulaires. Dans le parenchyme cortical placé au-dessous, on trouve plusieurs couches semblables, soit plus molles, soit plus dures, d’un tissu cellulaire sec dont il sera question plus tard. Par suite de l'accroissement continu du tronc en épaisseur, les cicatrices prennent plus tard une direction trans- versale ; elles deviennent très étroites et finissent par disparaître entièrement , en sorte que la partie inférieure du tronc se trouve recouverte d’une écorce homogène, plane, où l’on peut remar- quer de petites lenticelles et des déchirures longitudinales. La chute des feuilles se fait donc ici de la même manière que dans les autres Dicotylédonées : dans la formation de l'écorce, nous ne rencontrons que la seule particularité, qui cependant se retrouve également ailleurs, qu'elle est absolument sous la dé- pendance des cicatrices foliares, et que, dans son jeune âge, elle ne se trouvait pas recouverte d’épiderme. II — Structure intérieure du tronc. Sur la coupe transversale d’un vieux tronc, dont le diamètre, à l'endroit des bourrelets, était de de 36 à 37 cent., et aux enfon- cements de à1 cent. l’anatomiste peut distinguer quatre régions concentriques£e 4) Parenchyme cortical extérieur (blanc), d’une épaisseur de h-5 cent., et offrant, par conséquent, un développement d’une point reconnaître une particularité propre aux seules Cycadées. Le rétrécissement de la partie pédiculaire inférieure de la pousse est seulement plus apparent dans ces plantes, à cause de la grandeur extraordinaire du bourgeon terminal. DU CYCAS CIRCINALIS, 15 grandeur relativement bien considérable. 1] offre trois sous-di- VISIONS : «. Une couche cellulaire extérieure mince, brune ou roussâtre, sèche ; quelquefois on y voit encore attachées des bases foliacées : c’est là le périderme. b. Une couche très épaisse d’un parenchyme blanchâtre, riche en fécule , et traversé par des faisceaux vasculaires. c. Une couche très mince, contiguë à la région suivante, formée d'un parenchyme un peu plus dense et d’une teinte plus foncée, et offrant des cellules plus petites et plus tétraèdres. Ces couches offrent. des limites ondulées et non circulaires. 2) Parenchyme cortical intérieur (maintenant brun et sec), de 4 4/2 à 2 4/2 cent., contenant beaucoup de mucilage et moins de fécule , faisant saillie jusqu’à la surface à la partie supérieure du tronc, à travers le parenchyme cortical, moims développé alors sur ce point, 3) Le bois, formé de couches inégales, irrégulières, de 1/2 à 2 cent. d'épaisseur, et traversées par un grand nombre de rayons médullaires. l) La moelle, avec un canal médullaire absolument cylindrique, d’un diamètre de 10 cent. Examinons de plus près ces diverses régions. À. Parenchyme corhical extérieur. — a. Couche cellulaire sèche, formée plus particulièrement de cellules subéreuses. Ordinaire- ment on y voit encore des bases foliacées où leurs rudiments, et des écailles. La couche sous-jacente , qui, après la défeuillaison complète, se présente comme le périderme, se forme de diverses couches de cellules tabulaires compactes, mais peu régulières , remplies d’une matière granuleuse brune. Cette couche n'offre en tout qu’une épaisseur de quelques lignes ; mais son diamètre n’est pas partout le même. Ordinairement on y distingne trois couches : une exlérieure, brune, plus tendre, sèche ; une autre pâle, dure presque comme la pierre (qu’il faudrait peut-être con- sidérer comme la véritable limite entre la base foliaire et le tronc); énfin la plus intérieure, brune ou rousse, à cellules plus succuientes encore, et offrant un passage successif à Ja couche suivante. 16 MIQUEL: — STRUCTURE DU TRONC b. Le parenchyme cortical blane est formé de cellules paren- chymateuses régulières, hexagones, contenant de nombreux grains amylacés de forme et de grandeur diverses, et à surface ordinai- rement légèrement striée, En général, cette couehe offre une cof- sistance charnue, solide, et ne perd que peu de sa teinte blan- châtre par suite de l’action de l'air. 1 y règne sans doute une grande activité vitale, puisque, pendant toute la vie de la plante, elle continue à s’épaissir par une formation continuelle de cellules. À la partie supérieure du tronc, cette couche est très mince et ne se trouve pasencore nettement séparée des bases foliaires qui y sont attachées, Sur quelques points même, elle ne s’est pas encore formée, et la couche corticale intérieure se trouve placée à la sur- face. D'abord ceci me semblait avoir lieu sur tous les points où les écailles sont fixées; un examen plus attentif, cependant, me fit voir que ce n’est pas là la règle générale, bien qu’on l’observe fréquemment ; mais, comme cette couche ne manque nulle part sur les parties inférieures du tronc, il paraît constant que plus tard elle se forme partout. En général, elle ne prend son parfait développement qu'après la chute des feuilles. Des canaux gummi- fères traversent cette couche et la suivante dans un grand nombre de directions, et on y rencontre en quantité des faisceaux vascu- laires particuliers, qui, en partant des couches ligneuses, se dirigent vers les feuilles et les écailles. Nous y reviendrons plus tard. ce. À la limite inférieure ondulée du parenchyme cortical blanc, on remarque une bande un peu foncée, très étroite, d’un tissu cel- lulaire très compacte , lequel est très fortement lié au parenchyme blanc, mais ne se trouve que très légèrement réuni au paren- chyme interne brun. Les cellules, petites, presque tétraèdres, et assez régulièrement disposées en rayons, font prendre à cette pe- tite couche un caractère particulier ; mais je ne l’ai point trouvée partout nettement développée, … 2. Le parenchyme cellulaire interne se fait reconnaître de suite sur les tronçons exposés depuis longtemps à l’action de l’air, par sa teinte brune foncée et par sa consistance sèche, presque subé- reuse, Gette couche, en outre, qui doit sans doute être considérée DU CYCAS CIRCINALIS. 17 comme la couche corticale primitive, est bien plus mince que l’ex- térieure. Sous le point de vue anatomique , cependant, elle en est peu différente, puisqu'elle se trouve formée de cellules sembla- bles, mais moins régulières, desséchées maintenant, brunes, et contenant une quantité bien moins grande de fécule. Le bois, qui forme une partie considérable du tronc, se trouve distribué dans des couches concentriques , inégales et irrégulières, qui sont séparées les unes des autres par des couches plus ou moins épaisses d’un parenchyme celluleux amylacé. Je remarque sur un troncon très fort, et certainement très vieux, six à huit couches ligneuses de dimensions diverses (de 1/2 à 2 cent.) ; en général, cependant , les extérieures sont plus minces que les intérieures ; en outre, chaque couche n'offre pas partout la même épaisseur dans son contour (1). Une particularité remarquable, c’est que la plupart des couches se trouvent interrompues ordinairement sur un point de leur contour, c’ést-à-dire qu’elles se confondent avec une couche voisine ; en d’autres mots, qu’une couche se divise en deux ; quelquefois aussi elle se trouve entièrement interrompue, et ne vient point se réunir à une autre. On voit ces réunions sur la coupe transversale comme sur la coupe longitudinale. Chaque couche du bois se trouve partagée par des rayons médullarres nettement dessinés en parties ligneuses presque tétraëdres, ou claviformes, Mais sur le bois sec, chacune de ces parties ligneuses se trouve divisée, parallèlement aux rayons mé- dullaires, en un grand nombre de lames minces : ces fentes ont l'apparence de rayons médullaires. Bien que ces fentes n'existent pas sur le bois vivant, elles n’en indiquent pas moins que les vais- seaux disposés en séries rayonnantes sont en quelque sorte réunis en lames, et que, tandis que les vaisseaux appartenant à la même rangée se trouvent intimement réunis entre eux, les rangées elles- mêmes (à l'exception des lames ligneuses, qui sont formées de deux (4) Il est évident que celte formation du bois par couches ne présente aucune relation directe avec les bourgeons du tronc ; mais, dans l’état actuel de nos con- naissances, il est impossible de déterminer les faits de la végétation qui détermi- nent cette formation alterne de bois et.de parenchyme. 3° série. Bor. T. V. (Janvier 1846.) 2 ) 18 MIQUEL. — STRUCTURE DU TRONC rangées), offrent entre elles une cohésion moins forte. Chacune de ces lames se compose d’une ou de deux rangées de vaisseaux, Lorsqu'on examine les grandes couches ligneuses de face (du côté intérieur et de l’extérieur), on voit que les faisceaux vascu- laires offrent une direction fortement flexueuse, qu’ils se rappro- chent et s’éloignent alternativement les uns des autres, ce qui fait que toute la couche se trouve fréquemment percée d'ouvertures ordinairement ovales. Ces ouvertures sont en partie en cœcums, en partie elles donnent passage aux faisceaux vasculaires partant de chaque couche ligneuse, et se dirigeant vers l'extérieur. Ce- pendant il faut remarquer qu'à la couche ligneuse interne aussi on rencontre ces fentes ovales, que ne traversent naturellement point des faisceaux vasculaires. Au côté extérieur, les vaisseaux partent de la couche ligneuse, là où deux faisceaux vasculaires s’écartent et forment en quelque sorte une maille; de cette ma- nière, les faisceaux partant latéralement recoivent leurs vaisseaux de ces deux faisceaux principaux (1). Dans certais cas, un fais- ceau vasculaire dévie latéralement , rentre dans l’ouverture de la couche voisine, sans toutefois la traverser entièrement , mais re- tourne à la couche-mère, ce qui donne lieu à des entrelacements particuliers qu’on observe dans l'ouverture correspondante de la couche subséquente. | Les faisceaux vasculaires en question qui partent latéralement vers le dehors passent tous à travers les couches ligneuses , qui sont placées à ur extérieur ; ils entrent dans le parenchyme cor- tical intérieur et dans l'extérieur, et se dirigent vers les feuilles et les écailles. Là, où ils partent de la couche ligneuse, ils sont cy- lindriques, demi-cylindriques ou anguleux ; ils offrent absolument la structure et la disposition radiée des faisceaux ligneux propre- ment dits. Dans l'écorce, les rangées vasculaires qui se forment s’écartent un peu davantage, et semblent s’anastomoser avec d’au- tres faisceaux voisins. Sur des coupes transversales du tronc, on (1) Ces faisceaux ne sont qu'une partie quelque peu saillante de lames ligneuses qui offrent dans leur ensemble la même direction : c'est pourquoi on ne peut les reconnaître que sur les faces latérales de la couche ligneuse , et non pas sur sa coupe transversale, DU CYCAS CIRCINALIS. 19 trouve un grand nombre de ces faisceaux de volumes très divers ; quelquefois ils offrent un diamètre de 1/2 à 1 cent. On voit les vaisseaux dont ils sont formés disposés en rayonnant autour d’un centre commun, en sorte qu'ils imitent une couche ligneuse, soit complétement , soit incomplétement close. Il n’y à aucun doute que ces faisceaux ligneux continuent à croître, même après la mort des feuilles ; les plus minces d’entre eux sont d’une substance tendre ; les plus épais offrent une consistance plus considérable ; ils sont, du reste, formés des mêmes vaisseaux ponctués qui forment . toute la masse ligneuse (1). Les vaisseaux du bois sont tous ponctués ; ils offrent une dis- position lamelliforme ; 1ls sont élastiques et tenaces, ridés trans- versalement lorsqu'on les regarde de côté et à l’œil nu. Par suite d’un faible grossissement, déjà on voit disparaître ces stries, qui n'étaient dues qu'à de petites inflexions de la paroi vasculaire, En général, ils offrent une grande ouverture ; les plus grands d’entre eux, pris dans les couches ligneuses, offraient jusqu’à 8/100 millim. ; les plus petits, pris dans les faisceaux qui traver- sent le parenchyme cortical, de 1/100 à 4/75 millim. Ces vais- seaux sont réunis entre eux par une substance intercellulaire abon- dante, qui se remarque particulièrement sur la Coupe transversale de deux rangées de vaisseaux formant une lame ligneuse. Les parois offrent plusieurs couches épaissies très nettes, et s’accor- dant absolument avec le caractère qu’en trace Megen, dans son Neu. Syst. d, physiol., t. EL, tab. 11, fig. 5 et G. Les ponctua- tions sont, en général, elliptiques, quelquefois étroites, d’autres fois aussi presque arrondies. On ne saurait rien dire de positif sur leur mode de distribution : dans quelques vaisseaux, je les ai trouvées disposées en rangées assez régulières sur toutes les faces de la paroi vasculaire ; dans d’autres, elles manquaiïent sur tout (1) En général, il existe dans la structure du bois des Cycas le même phéno- mène que nous rencontrons dans d'autres Dicotylédonées à articulations cauli- naires non développées, comme, par exemple, dans les Mamillaria et les Melo- cactus.—V. Schleiden, Mém. de l'Acad. de S.-Pétersbourg p. div. savants, 6° sér., t. IV. Ejusdem Grundzüge d. Wiss. Bot., II, 158-159 ; et ej. Recherches sur La structure des Melocactus (Linnæa, vol, XVI, p, 470). 20 MIQUEL. —— STRUCTURE DU TRONC un côté : ordinairement plusieurs rangées se trouvaient inter- rompues, ce qui fait paraître sur la paroi vasculaire des espaces irréguliers, dépourvus de ponctuations, comme Mohl l’a fait re- marquer, il y a déjà longtemps, contradictoirement à ce qu’a dit Meyen. Ces vaisseaux, du reste, semblent atteindre très rapide- ment leur développement ; car partout, dans le bois, je n'ai trouvé que des vaisseaux ponctués parfaitement développés, et je n’ai pu voir qu'une seule fois un état plus jeune (?) sur un faisceau qui traversait le parenchyme cortical ; la paroi vasculaire, tres mince, s’y trouvait régulièrement étranglée et munie de spirales irrégu- : lières et en fente. Au sommet du tronc, qui offrait 18 à 20 cent. de diamètre, il me fut impossible de me rendre compte du commencement de la formathon ligneuse, le tissu cellulaire intérieur ayant été détruit par des insectes, et les faisceaux vasculaires seuls étant restés intacts. Extérieurement, elle se trouve recouverte en partie seu- lement par une couche mince d’un parenchyme cortical extrême- ment blanc, qui se trouve intimement lié aux bases des feuilles. Le parenchyme cortical intérieur se trouve séparé de l'extérieur par une ligne de démarcation qui se fend très facilement. Il forme une masse dure, homogène, composée de petites cellules rondes et irrégulières, et peut donc se comparer à la couche du cambium. Dans cette couche, il entre plusieurs faisceaux qui se ramifient beaucoup et s’anastomosent entre eux, en sorte qu'il apparait vers le haut un réseau en couches assez dense, qui, sans aucun doute , forme la base d’une nouvelle couche ligneuse. En outre, plusieurs faisceaux vasculaires traversent ce réseau en se diri- geant vers le dehors , et peuvent être suivis jusqu'aux bases fo- liaires. À l'extrémité supérieure rétrécie qui formait la base du bourgeon, on rencontre de nombreux faisceaux se dirigeant dans tous les sens. Tous ces faisceaux vasculaires sont cylindriques ou un peu aplatis, et leur coupe longitudinale, de même que la trans- versale, offre la même disposition rayonnante des vaisseaux qui s’observe dans les faisceaux ligneux du parenchyme cortical par- faitement développé. Ordinairement ils contiennent dans leur centre un parenchyme celluleux. Quelques uns d’entre eux sont | DU CYCGAS CIRCINALIS. 21 munis de fentes donnant passage à des faisceaux qui se dirigent dans d’autres sens. h. La cavité médullaire se trouve limitée par la couche ligneuse la plus interne, qui elle-même est percée par un grand nombre d'ouvertures et de fentes; sur la coupe transversale, elle présente une forme circulaire ; elle est partout de la même largeur, et n'offre pas le moindre rétrécissement aux points où l’écorce fait voir, entre les bourrelets, les enfoncements annuliformes dont nous avons parlé plus haut. Malheureusement, la moelle se trou- vait en grande partie détruite par des insectes ; là où il en existait encore des restes, elle offrait une masse blanchâtre ou un peu jaunâtre, granuleuse, assez cohérente, et qui, par suite d’un exa- men plus attentif, se faisait reconnaître comme composée de con- glomérations d’amylum. Ce n’est que sur des points isolés que j'ai pu observer des cellules parenchymateuses. Aucune trace de vaisseaux n'existe dans la cavité. Le parenchyme celluleux , placé entre des couches ligneuses plus grandes, se trouve également rempli de grains amylacés, surtout vers le centre du tronc; la partie placée entre les couches extérieures montre plus nettement encore sa structure primitive, etcontient moins de fécule. III, — AÆacine. : Comme cette partie de la plante avait été presque entièrement coupée sur mon exemplaire, je n’ai pu en faire qu'un examen in- complet. De la base du tronc, il naît plusieurs racines épaisses qui exercent une forte pression les unes sur les autres, ce qui fait qu'elles deviennent anguleuses et qu’elles se soudent en partie entre elles. Les grandes branches se subdivisent en de nombreux rameaux, dont les inférieurs sont ordinairement un peu aplatis. Sur les coupes transversales, on remarque : L. Un parenchyme cortical proportionnellement mince, où l’on peut ordinairement distinguer une couche intérieure amylacée et vivante, et une couche extérieure et sèche se séparant facilement de la première : cependant il faut remarquer que la surface exté- rieure lisse et blanchâtre de l’écorce de la racine se trouve formée par une couche solide, compacte, formée de petites cellules parti- Ja MIQUEL. —: STRUCTURE DU TRONC culières, Dans la couche intérieure renfermant la partie ligneuse, il se forme plus tard, dans quelques endroits, des vaisseaux ligneux qui offrent la disposition rayonnante que nous remarquons dans le bois lui-même. On ne saurait cependant point encore les con- sidérer comme appartenant au système du bois, puisqu'ils se trou- vent constamment, et d’une manière fort nette , isolés de ce der- nier, et qu'ils peuvent en être séparés très facilement. 2, Un corps ligneux, gros et dépourvu de moelle. Les parties ligneuses se disposent, en rayonnant, autour d’un centre commun: cependant les rangées de vaisseaux ne forment point des lignes droites, mais elles sont ordinairement arquées ou flexueuses. On n’y distingue point, il est vrai, des couches de bois concentri- ques ; mais quelquefois on remarque dans les divisions plus âgées des couches interrompues d’un parenchyme blanc, amylacé, qui, dans une petite étendue, séparent le bois par couches, et qui , sans doute, correspondent au parenchyme qui, dans le tronc, se trouve entre les grandes couches de bois. Par suite de la pression mu- tuelle qui empêche le développement régulier des branches de la racine, le cylindre ligneux s'accroît plus fortement d’un côté que de l’autre, et, par conséquent, le centre commun des parties ligneuses se rencontre, non dans le centre de la branche, mais la- téralement, Par la soudure de plusiéurs branches , il se forme même des racines qui offrent plusieurs cylindres inégaux con- fondus entre eux, de manières fort diverses. Gette soudure est ou complète ou incomplète, et, dans ce dernier cas, on peut facile- ment séparer le cylindre ligneux. | Conséquences à tirer pour la botanique systématique. + 4, Le tronc des Cycas se compose de deux sortes d'organes élémentaires, de cellules parenchymateuses et.de vaisseaux ponc- tués, et s’accorde, sous ce rapport, avec celui des Conifères. 2. Dans la distribution des organes élémentaires, il s'éloigne de celui des Conifères, le bois se trouvant disposé en couches irrégulières, n’offrant aucun rapport avec les bourgeons, inégales, séparées par de larges couches de parenchyme celluleux, concen- triques, confluentes à certains points. _ DU CYCAS CIRCINALIS. 28 3. Dans le développement aussi des tissus , le tronc des Cycas offre diverses particularités qui manquent chez les Conifères : par exemple , l'accroissement en longueur du tronc simple n’a lieu qu'au sommet seul ; la prépondérance de la formation des cellules parenchymeuses ; les parties ligneuses traversant le parenchyme cortical et se ramifiant, etc. h. Dans son accroissement acrogène , et par les fentes qui se forment dans les couches ligneuses, on voit une ressemblance éloignée avec le tronc des Fougères ; mais l’accroissement péri- phérique continu du tronc des Cycas offre à lui seul un caractère très distinctif, abstraction faite de toutes les autres différences. 5. La structure du tronc des Cycas est donc toute particulière, et rapelle bien plus certains végétaux antédiluviens que ceux de notre époque. 6. En comparant la structure du tronc des Cycas avec celui des autres genres de Gycadées vivants, on peut admettre avec assez de vraisemblance les caractères suivants : CycAneæ. T'runcus arboreus plerumque simplicissimus (1), vege- tatione terminali increscens, incremento peripherico crassitie auctus. Cylinder hgneus plus minus clausus e vasis porosis aut poroso-reticulatis constans, radis medullaribus perfossus, simplex aut in plura strata concentrica irregularia hic illic inter se confluentia , {extus parenchymalosi stratis separata, divisus. Medulla ampla aliquando vasis percursa. Cortex parenchyma- tosus crassus /ascicuhs ligneis, e eylindro ligneo ad folia ad- scendentibus, varie pertextus. Peridermae cicatricibus foliorum nec non perularum. a. Cylinder ligneus demum e stratis concentricis compositus. Medulla simplex. Vasa porosa (2). Cycas. b. Gylinder ligneus simplex. (1) In quibusdam speciebus Cycadis demum apice in paucos ramos partitus. (2) Pori plerumque in lateribus vasis radios medullares spectantibus efformati, reliquis faciebus uniformibus? DA DUTROCHET. — SUR LES TIGES «. Gylinder ligneus clausus ; medulla vasis percursa. Vasa po- rosa, rarius poroso-reticulata (?). Encephalartos. B. Cylinder ligneus latis radiis medullaribus sectus , parum ef- formatus, laxus, textu parenchymatoso longe majorem trunci par- tem constituente. Medulla nullis vasis percursa. Vasa variæ con- formationis, reticulato-annulata, reticulata in toto ambitu fibris vel annulis instructa, rarius porosa. Zamia. Œ 4 Os. Macrozamiæ anatome huc usque incognita. NOTE SUR LES TIGES QUI DESCENDENT VERS LA TERRE COMME DES RACINES; Par M. DUTROCHET.,. (Lue à l’Académie des Sciences, dans la séance du 1‘* décembre 1845.) Dans mon Mémoire sur la direction opposée des tiges et des ra- cines, j'ai dit que les tiges naissantes de certains végétaux aqua- tiques se dirigent vers la terre et s’y enfoncent comme des ra- cines ; que cela s’observe chez le Sagilaria sagittifolia, le Spar- ganium erectum , le T'ypha latifolia , les Carex (1). Je dois ajouter que cela s’observe également chez certaines plantes terrestres. J’offre à l’Académie un exemple très remarquable de ce phéno- mène chez l’Æpilobium molle (Lamarck). Cette plante, que j'ai conservée entière dans l’alcoo!, était implantée sur le bord es- carpé d’une rivière ; elle avait à son pied une touffe d'herbe qui pendait vers l’eau; une tige de cette plante, assez grêle, comme le sont ordinairement ses tiges aériennes, s’est élevée verticale- ment vers le ciel; une seconde tige, née au collet de la plante, a pris la direction descendante en s’enfoncant verticalement dans la touffe d'herbe qui recouvrait le lieu de son origine : elle a acquis ainsi une longueur de plus de 8 centimètres. Le sommet de cette tige descendante étant sorti de dessous l'herbe qui la dérobait à (1) Mémoires pour servir à l'histoire anatomique et physiologique des végétaux el des animaux, tome IT, page 6. | DESCENDANT VERS LA TERRE, 25 l'influence de la lumière, ses feuilles, jusqu'alors rudimentaires et incolores , commencèrent à se développer et à devenir vertes ; elles prirent la direction ascendante, direction que le sommet de la tige commença aussi à prendre. Une troisième tige, née, comme la précédente, au collet de la plante recouvert d'herbe, se développa ensuite; elle s’enfonca, le sommet en bas et vertica- lement dans la terre, parmi les racines : elle était complétement blanche, et d’une longueur de à +? centimètres. Ge qu’il y a de remarquable chez ces tiges descendantes, c’est leur grosseur quadruple ou quintuple de celle qu'offre la tige aé- rienne. Get excès de grosseur appartient exclusivement au sys- tème cortical, ainsi que Je l’ai constaté sur d’autres tiges descen- dantes appartenant à la même espèce de plante; elles ressem- blent, sous ce point de vue, aux racines naïssantes, dont le système cortical l'emporte ordinairement en volume sur le système cen- tral, Le développement en épaisseur de lécorce de ces tiges des- cendantes a Cté déterminé par l'humidité extrême au milieu de laquelle elles se sont trouvées dès leur naissance, étant alors re- couvertes par une herbe touflue que les pluies fréquentes imbi- baient d’eau ; elles étaient.en même temps soustraites à l'influence de la lumière. Ge n’est que sous l’influence de ces deux circon- stances environnantes réunies que l’Æpelobium molle produit des tiges descendantes; ces tiges lui sont ordinairement étrangères. L'existence, chez le système cortical, d’un volume supérieur à celui du système central, est ainsi la condition générale de la direction descendante, tant chez les racines que chez les tiges ; ordinairement, chez ces dernières, c’est l’organisation inverse qui a lieu : leur système central a normalement un volume supérieur à celui de leur système cortical, et c’est la condition de leur di- rection ascendante. J’ai expliqué dans mon Mémoire comment ces deux organisations opposées déterminent, l’une la descente des caudex végétaux, l’autre leur ascension. Je ne crois pas inu- tile de reproduire ici brièvement cette explication. Le système cortical tend généralement à se courber de ma- nière que sa concavité regarde le système central; ce dernier tend à se courber de manière que sa concavité regarde l'écorce, 26 DUTROCHET, — SUR LES LIGES, ETC, Ces deux tendances opposées sont les résultats de l’ordre de dé- croissement en grosseur de leurs utricules , dont les plus petits se trouvent, de part et d'autre, à l'endroit où les deux systèmes sont en contact. Ces deux systèmes, s'ils sont égaux en volume, se font équilibre; s’ils sont inégaux, c’est le plus volumineux qui l'emporte en puissance d’incurvation. Dans ce dernier cas, le caudex végétal peut être considéré comme étant sous la puissance exclusive du système qui est le plus volumineux, et cela en vertu seulement de l’excès de sa force d’incurvation sur celle du sys- tème antagoniste. Toutefois, cet excès de force d’incurvation ne se manifeste par aucune action tant que le caudex végétal sera dans la position verticale, et voici pourquoi : les parties concen- triques de celui des deux systèmes qui est prédominant, et que nous considérons seul ici, tendent naturellement à se courber en sens inverse dans le sens du diamètre du caudex ; celui-ci ne sera donc point courbé, si ses parties diamétralement opposées, égales en volume, le sont aussi en force d’incurvation. Or, cette force d’incurvation des parties diamétralement opposées et antagonistes du système prédominant en volume cessera d’être égale lorsque le caudex végétal sera couché horizontalement ou simplement placé dans une position inclinée. Alors, la partie la plus dense de la sève tombera dans le côté inférieur du caudex végétal, dans ses méats inter-utriculaires; la sève la plus aqueuse restera dans le côté su- périeur. Or, la force d’incurvation du tissu végétal est en raison de la tendance à l'implétion de ces utricules , et cette tendance à l’implétion esten raison de l’endosmose par laquelle les liquides ex- térieurs aux utricules tendent à s’introduire dans leur intérieur. N’est-il pas évident que l’endosmose aura plus d'action au côté supérieur du caudex végétal, couché horizontalement, qu’à son côté inférieur, puisque la sève extérieure aux utricules sera moins dense au côté supérieur qu’au côté inférieur? [Il est reconnu, d’ail- leurs, que les utricules contiennent des liquides supérieurs en densité à celle de la sève qui leur est extérieure. Ce sera donc le côté supérieur de chaque système qui l’emportera en force d’in- curvation sur le côté inférieur, etil en résultera que ce sera ce côté supérieur qui courbera le caudex entier dans le sens de sa propre NVEBB. — DICHERANTHO PARONYCIIEARUM. 27 incurvation, Ainsi, si c’est le système cortical qui est le plus volu- mineux ; sa partie latérale supérieure agira seule, en vertu de son excès de force d'incurvation, pour courber le caudex végétal, et, comme la concavité de sa courbure sera dirigée vers la terre, il courbera le caudex dans cette direction. Si c’est le système cen- tral qui a le plus de volume, sa partie latérale supérieure mani- festera seule sa force d’incurvation , en vertu seulement de l'excès de cette force sur celle de sa partie latérale inférieure, et, comme la concavité de sa courbure sera dirigée vers le ciel, il courbera le caudex entier dans cette direction. DE DICHERANTHO PARONYCHIEARUM GENERE NOVO. P.-B. WEBB, Ad fines sæculi xvur plantas binas ex Ægvpto aique Indià, Pteranthum a Forskohleo, Cometen a Burmanno descriptas, ut in systematibus novis ac cohorte quamque su non sine dubio inclu- dissent, multo vix sudore confecerunt scientiæ expurgatæ ma- gistri, Ad Camphorosmam (ergo ad Chenopodeas) Linnæus, ad Urticeas Pteranthum addixit Jussiæus. Illi dubiæ erat sedis Co-. metes , huic planta tetrandra nec longè à Camphorosma in syste- mate admissa. Intimam eorum fabricam adiit nemo atque ita oblitæ diu et sepultæ jacebant. Hinc pro genere novo Saltid Co- melen, metuens tamen ne non idem esset, quod quidem mox agnovit, ac Cometes Burmannianus, ut ab ipso allatum est, habuïit celeb. Brownius. Deinde diligentià scrupulosà et noto acumine libratos approximatosque Cometen ac Pteranthum in novam com- pulit Paronychiearum tribum quam postea Cometeas Meisnerus, Pterantheas appellavit Endlicherus. Saltiam alteram condidit. Nos demum Dicheranthum (1) tribulim Pterantheis adducimus novum, (4) Ab &y0esu floribus, dis bis, xñpois viduis ; ob flores pistillo perfecto orbatos qui hermaphroditum intermedium utrinque stipant. 28: WWEBB. —— DICHERANTHO PARONYCHIEARUM. Saltiam novellam Brownii, ipso præeunte celeb. conditore, ad Amarantacearum tribum suam Desmochæteas a Pterantheis notis nonnullis sejunctas, addixit cl. Endlicher, Pauca obstant quin in eumdem cogantur gregem. Inflorescentia iis eadem ternata flo- ribus duobus seu ramulis lateralibus abortivis vel monstrosis. Folia omnibus ut nostris, exceptà Digerä, opposita. Florum autem glomuli alterni sparsi vel suboppositi, bractea unica subtensi, in spicam disponuntur, Ovula conspicuè campylotropa sunt , hilo chalazä et micropyle confusis, utriculi apicem spectantibus, unde radicula supera. Pterantheis hilum et chalaza lateralia , micropyle inferior, radicula infera. Scio profecto quantilli hæc omnia sint momenti sed quantulacunque dicenda tamen. Per Digeram Forsk. capsulà nucamentaceà insignem, cui flores bini abortivi ad laminam minimam reducti sunt, Desmochætea- rum transitus ad Æmarantaceas Veras aperitur. Non aliter per Dicheranthum ad Paronychieas veras transeunt Pterantheæ. In Comete enim, ritè observante celeb. Brownio, ramulus totus in appendicem cum plurimis dichasiis bracteolis stipatis abit. In Pte- rantho duo tantum deformantur dichasia, in Dicherantho paullo mutantur sed vix deformantur dichasia ultima et ad veras Paro- nychieas, quibus flores abortivi nulli, processio; nec mirum quod Scleranthi cujusdam arborescentis faciem præ se ferat frutex _noster, sed jam novum nostrum genus tempus est adire, \ DICHERANTHUS Webb. FLORES ternati, pedunculo communi filiformi insidentes, me- dius perfectus, laterales abortivi masculi, appendicibus floribus deformatis e bractearum axillis prodeuntibus stipati. CALYx 5-par- titus, floris perfecti laciniis oblongis concavis, apice dorso retror- sum mucronatis, florum sterilium lanceolatis, dorso appendiculo orbiculari scarioso auctis. COROLLA nulla. STAMINA cupulæ ovart basin cingenti inserta, floris perfecti 2 (rarius 3), calycis laci- niis 2 interioribus opposita (1) filamentis filiformibus, antheris (1) Abortüs hujusce normam primus omnium strenuus et subtilis scrutator Jacobus Gayus (Ann. des Sc. nat., 2° sér., Bot., IV, p. 24) apud Holostea tum WEBB. — DICHERANTHO PARONYCIIEARUM. 29 9-locularibus, versatilibus, rima longitudinali dehiscentibus. Ova- RIUM liberum, sessile, floris perfech 3-gono-ovatum, 1-locu- lare, 1-ovulatum, glaberrimum, ovulo e loculi fundo erecto, funi- culo sub medio affixo, raplie crassà, exostomio infero ; florum sterilium minimum 3-gono-obconicum, astylum. SryLus floris perfecti unicus, elongatus apice 2-fidus, laciniis intus papilloso- stigmatosis. Urricucus cylindraceus, hyalinus, calyce persistente tectus. SEMEN erectum, elongato-obpyriforme, hilo submedio, basi micropylà notatum , integumento unico indutum. PErIsPER- MuM ventrale, circa hilum copiosum, farinosum, ab apice ad basin cotyledonum protensum. EmBryo leviter incurvus, radiculä inferà, cotyledonibus perispermo incumbentibus. Frutex Canariensis ramis pendulis, foliis oppositis, teretibus, filiformibus, crassis, ima basi scarioso-dilatatis atque amplexi- caulibüs, exstipulatis, cymis ad apicem ramorum paniculatis, nutantibus , floribus e viridi albentibus, bracteis hyalinis , op- positis. DICHERANTHUS PLOCAMOIDES Webb. D, ramis pendulis, foliis filiformibus crassis glaberrimis. DEscr. Fruticulus esse videtur 4-pedalis, Plocamam pendulam H. Kew. foliis ramisque mire referens. Folia superiora paullatim decrescunt basis quæ semper concava et scariosa sensim protrahitur donec in ramis su- premis in bracteas hyalinas concavas ex toto evadant ; bracteæ primariæ 1-nerviæ , florum imperfectorum pedicellis breviores, lanceolatæ, acu- tiusculæ , versus apicem erosæ, secundariæ calycibus florum imperfec- torum quos stipant subdimidio breviores, oblongæ , superne fimbriatæ. Calyx glaberrimus, viridis, laciniis quincunciale ordine imbricatis, intc- rioribus angustioribus , erectis, floris perfecti oblongis, concavis, su- perne fimbriatis, fimbrià sub cucullo retroverso mucronato continuatà ; florum imperfectorum laciniis latioribus latiusque scariosis, apice dorso temporis tantum visam protulit et divulgavit. Nunc alia multa vidit atque idem de universo Caryophyllearum grege (cujus subordo Paronychieæ) prædicat. Fila- menta scilicet ea quæ perianthii laciniis exterioribus opposita sunt primo, ut in genere nostro, deficere, ea autem ad extremum subsistere nec deficere unquam quæ calycis laciniis interioribus opposita, atque hunc decrementi ordinem ab extimis introrsum, quocunque obveniat staminum abortio, perpetuo servari, observavit. 30 WERBB. — DICHERANTHO PARONYCHIEARUM. ! pro mucrone saccello seu cincinno albo rotundo cavo scarioso deco- ratis et simili ornantur saccello appendiculi pedicellati (flores iterum im- perfectiores) qui in bractearum florum imperfectorum axillis nascun- tur. Filamenta cupellæ crassæ margine integérrimæ ovarii basin cingenti inserta, glaberrima, plana, 1-nervia, apice abrupte subulata, inclusa, pistillo demum vix subbreviora, persistentia. Anfheræ oblongæ, introrsæ, medio affixæ, loculis elongato-ovatis, subobtusis, utringue liberis, con- nectivo subnullo, per totam longitudinem dehiscentibus, mox caducæ. Pollen subdiscoideo-orbiculare. Ovarium ovatum, pellucidum, glaberri- mum, ovulo obpyriformi-ovato, e fundo loculi arrecto, funiculo brevi lato alato apice angustiore suffulto; florum imperfectorum ovaria minima ovato-conoidea, sub-3-gona, obtusa, astyla. Séylus élongatus filiformis, apice 3-fidus, persistens, demum excrescente utriculo exsertus. Utriculus clongatus, diaphanus, calyce persistente tectus. Semen angustum, ovato- obpyriforme , luteolum, lineis longitudinalibus minutissime rufo-punc- tatum, hilo magno fusco, micropyle basali fuscâ. £mbryo leviter incur- vus aut fere rectus, perispermo ventri applicito, farinaceo albo, fere ab apice cotyledonum ad earum basin protenso, dorso et circa radiculam nullo. Radicula cotyledonibus planis ovato- vel ellipsoideo-lanceolatis parum brevior. Hanc plantam in insula Gomera Archipelagi Canariensis die 16 Aprilis 1845 loco dicto Barranquillos de Valle Hermoso flo- rentem legit stirpium coacervator indefessus Eugenius Bourgeau Allobrox. EXPLICATIO TABULÆ 2. 1. Ramus floridus mag. nat. figg. cæteræ omnes auctæ, — 2. Florum cymula © florem intermedium fertilem floresque binos masculos utrinque appendicibus (floribus magis abortivis) e bractearum axillis prodeuntibus stipatos exhibens. — 3. Lacinia calycina exterior floris hermaphroditi introrsum visa: — 4. La-- cinia calycina exterior floris masculi introrsum visa. — 5. Pistillum floris her- maphroditi staminum urceolo insidens calyce direpto. — 6. Pistillum floris hermaphroditi ætate provectius e staminum urceolo excerptum.—7. Staminum urceolus floris masculi cum ovario suo imperfecto calyce avulso.— 8. Ovulum. a, funiculus; b, exostoma.—9. Semen capsula diaphana clausum.—1 0. Idem ab utriculo ablatum. a, hilum ; b, micropyle.— 11. Idem longitrorsum sectum ut appareant cotyledones perispermo incumbentes.—12. Embryo.—13.Trium florum diagramma. a,a, bracteæ primariæ; b, flos hermaphroditus ; c;c, flores masculi bracteis stipati quarum ex axillis appendices bracteolulati prodeunt. SPACH. — REVISIO GENERIS POTERIUM. 31 REVISIO GENERIS POTERIUM; Auctore EDUARDO SPACH, POTERIUM, Linn. (exclus. api}. DC à Prodr, 17, p. 594 (exclusa sectione Leropoterium).— Endl., Gen. p. 1244 (exclusa sectione Zeiopoterium). — Webb, Phytogr. Canar. XX, p. 9 (exclus. spec.). — Nees jun.,, Gen. - fasc. 8, tab. 18. — PIMPINELLA (ex parte), Tourn. — Adans., #am. I, p. 293. — Gærtn., Fruct. FLores polygami (constantissime !), digyni (raro 1- v. 3-gyni), _apetali, regulares, tribracteolati, in spicas (sæpissime breves) ob- tusas densas strictissimas androgynas collecti ; superiores v. sal- tem summi fœminei; cæteri hermaphroditi : fœmineis proximi oligandri (plerumque 1-5-andri), inferiores 10-30-andri (1). Cazyx herbaceus : limbo 4-partito, marcescente, demum deciduo, æstivatione imbricato ; tubo brevi, subgloboso, tetragono, ac- crescente, fauce constricto et nectario annulari coronato, demum lignoso. STAMINA numero indefinito, nectario inserta, decidua. Filamenta capillaria, elongata, flaccida, per anthesin pendula. Antheræ cordato-subrotundæ , dorso affixæ, versatiles, minutæ, luteæ, dithecæ, æstivatione introrsæ ; thecis appositis, bivalvibus; connexivo vix manifesto. PisrTiLLA libera, 1-styla : ovario calycis tubo incluso, oblongo, 4-loculari, L-ovulato ; ovulo anatropo, ad apicem anguli interni suspenso. Sryri filiformes, terminales, exserti, marcescentes, stigmate aspergilliformi coronati. Fruc- TUS e calycis tubo reliculato v. rugoso v. muricalo v. verrucoso v, nervoso aut venoso brevi (sæpissime ovali v. ovoideo) tetra- quetro (rarissime obsolete tetragono) indurato nuculas (sæpis- sime 2) demum adhærentes includente constans, deflexus, per- fecta maturitate deciduus. SEMEN pendulum, integumento mem- branaceo, tenui; radicula brevis, obtusa, supera; cotyledones oblongæ, integerrime. ‘Herbæ perennes, sæpe sublanato-hirsutæ ; radice exili, perpen- (4) Primordiales spicæ floribus nonnunquam fere omnibus hermaphroditis in- Struuntur. Spicarum seriorum flores sæpe plerique fæminei. Flores autem revero monoicos frustra semper apud Poteria genuina quæsivi. 22 SPACH., — REVISIO GENERIS POTERIUM. diculari, demum longissima multicipite corticata sublignosa ; caulibus acutangulis, striatis, virgatis, gracilibus, plerumque paniculatis, sparse foliatis , superne subnudis; ramis nudis v. parce foliatis, alternis, magis minusve elongatis, modo peduncu- liformibus 4-cephalis, modo paniculatis pleiocephalis, demum subfastigialis, evolutione centrifuga. Species unica (Poterium an- cistroides Desf.) caule frutescente tereti apice dense folioso gaudet. ForrA alterna (radicalia et infima caulina conferta), imparipin- nata, petiolata , bistipulata ; superiora sensim minora et brevius petiolata ; saumma sessilia v. subsessilia, 1- v. 3-foliolata. Petiolus gracilis, trigonus, supra canaliculatus, basi dilatatus, subamplexa- tilis. FOLIOLA crenato- v. serrato-dentata, petiolulata (nunc bre- vius nunc longius), pennivenia, tenuia, sæpe utrinque v. subtus saltem glauca (speciebus plerisque modo glauca, modo saturate v. lætius viridia), nunc opposita nunc alterna (haud raro in sin- gulo folio alia opposita, alia alterna), speciebus omnibus forma et dimensione simul ac indumento variantia. SriPuLæ foliaceæ , basi petiolo adnatæ, serrato-dentatæ v. laciniatæ, plerumque falcato- acuminatæ. SpicÆ solitarie terminales (nonnunquam ramuli abortu spica laterali minori sessili v. subsessili comitatæ), quasi pedun- culatæ , breves, forma variant ovali, ovata et subglobosa, specie- bus paucis (n° 9 et 10) conico-oblongæ et elongatæ. Floruru evolutio centrifuga (exceptis speciebus À et 9). BRACTEÆ calyce breviores,. adpressæ, membranaceæ, scariosæ , subpellucidæ , concavæ, persistentes, cillolatæ, dorso lanato- v. sericeo-pubes- centes : duæ internæ oppositæ, laterales, tertia exterioriinterposita paululo minores ; omnibus speciebus variant obtusæ v. acutæ, ovales, ovaiæ, obovatæ, subrhombeæ , ovato- aut oblongo-lan- ceolatæ et sublanceolatæ. SEPALA ovata v. ovalia, obsolete tri- nervia, nunc obtusa, nunce acutiuscula, viridia, sub anthesi pa- tentia v. reflexa. Staminum filamenta purpurascentia v. albida, sepalis longiora. Fructus forma et dimensione valde ludit (4). (4) Vix nisi maturitate perfectissima notas suas characteristicas bene præbet ; qualis in herbariis sæpissime occurrit immaturus et compressione deformatus om* nino fallax. SPACE. — REVISIO GENERIS POTERIUM, 53 Secri0 [. — PIMPINELLOIDES, Nob. Plantæ herbaceæ , aut glabræ, aut pube eglandulosa hirsutæ v. sericeæ; odore aromatico proprio. Gaules et rami acutanguli. Florescentia {eæcepta specie n° À) centrifuga. Spicæ in panicu- Jam laxam dispositæ, subglobosæ, v. ellipticæ , v. ovales, breves. Fructus reliculatus, v. transverse rugosus, v. muri- catus, v. verrucosus; angulis æqualibus. — (Species habitu et foliis simillimæ.) SUBDIVISIO 1. — florescentia centripetu. 1. Porerium Durixi, Nob. Fructus marginato-tetraqueter, reticulato-rugulosus, — In Numidiæ umbrosis, prope La Calle, legit cl. Durieu ! Caulis 1-2-pedalis, ramosus, erectus, speciminibus obviis inferne la- nato-hirsutus {sicut et foliorum inferiorum petioli). Folia radicalia et infima caulina 3-6 pollices longa , 9-17-foliolata. Foliola serrato-dentata, glaucescentia, breve petiolulata, supra glabra, subtus (saltem foliorum inferiorum) magis minusve adpresso-pilosa (glabra in speciminibus ob- viis non vidi); foliorum inferiorum 1/2-11/2 pollicem longa , oval'a, v. oblonga, v. ovato-oblonga, basi sæpissime cordata ; superiorum oblongo- lanceolata, acuminata, basi cuneata v. truncata. Spicæ ovales v, ovatæ v. subglobosæ, 4-10 lineas longæ. Fructus 1-2 1/2 lineas longus, castaneus, v. fuscus, v. stramineus, nunc obiter nunc grossius reticulatus, efoveolatus, ovalis, v. ovatus, v. obovatus, v. ovato-conicus, obtusus, nunc omnino estipitatus, nunc in stipitulum latiusculum obtusum angustatus. — Species hæcce fructu omnino Poterium dictyocarpum (Nob.) refert ; florescentia autem centripeta (spicis pluribus in vivo mihi comperta) nec centrifuga a congeneribus cæteris ejusdem sectionis recedit. (£zxam. s. sp. el v. c.e seminibus a cl. Durieu lectis.) SUBDIVISIO IT, — /lorescentia centrifuga. A. Fructus marginalo-telraqueter,relicutalo-rugulosus, efoveolatus. 9, Porerium Jaugerrir, Nob. Foliola supra sparse subtus dense adpresso-pilosa. Flores 3° série. Bor. T. V. {Janvier 1846.) ; 3 3h SPACH. -— REVISIO GENERIS POTERIUM. A-gyni (an constantissime?). Stamina sepalis vix longiora. Fructus minutus, in stipitulum conico-subulatum attenuatus, angulis an- gustissime marginatus. — In Phrygia, circa Selenti, legit cl. comes J'aubert! | Caulis in speciminibus obviis 1-1 1,2-pedalis, erectus, hirsutus, sub- simplex, v. parce ramulosus. Folia inferiora 20-25-foliolata, 3-4 pollices longa. Foliola oblonga, v. cuneato-oblonga, v. flabelliformia , approxi- mata, subsessilia, albido-sericea, 5-4 lineas longa. Spiccæ 2-h lineas longæ, subglobosæ, quasi in racemum disposilæ, ramulis strictis, subfiliformibus, nudis, erectis. Sepala tubo sub anthesi duplo v. triplo longiora, supra fla- vescentia, subtus lutescenti-viridia, apice lanulosa, plerumque umbo- nulata. Stylus clavato-filiformis, sepalis subtriplo brevior. Sfigmata mul- tifida, lutescentia, brevia (stylo duplo plusve breviora). Fructus (subma- turus) vix lincam longus, castaneus, obiter reticulatus. (£zam. s. sp. specimina pauca et uti videtur macra. ) 3. POTERIUM DICTYOCARPUM, Nob. POTERIUM SANGUISORBA (ex parte), Linn. et plurr. auctor. POTERIUM SANGUISORBA, Koch, Syn. Flor. Germ. (1) POTERIUM SANGUISORBA et POTERIUM GLAUCESCENS, Reichenb., Flor. Germ. Excurs. SANGUISORBA GARGANICA, Bertol., or. Ifal,, (Excluso synonymo Tenorii. ) Foliola-aut utrinque glabra, aut subtus sparse adpresso-pilosa. Flores digyni. Stamina sepalis multo longiora. Fructus estipitatus aut in stipitulum obtusum latiusculum attenuatus , angulis con- spicue marginatus. — Crescit Gallia ! Germania! Helvetia! Italia (fide Bertolonii; ipse ex Europa australiori non vidi), Rossia media et australi, Tauria, regione Caucasica, Sibiria uralensi altaica et baikalensi (Poterium Sanguisorba Ledeb. Flor. Ross), Moœsia (Poterium Sanquisorba Griseb. Spicil. Flor. Rumel.), et verosimiliter in Europa borealiori. — Deest, uti videtur, in regio- nibus mari Mediterraneo vicinis. — In hortis gallicis nunquam ad usum condimentarium colitur, (1) Definitione mutanda quoad fructus angulos a cl. auctore « obtusos » dictos ; quales autem fructibus exsiccatis tantum marpinum repiicatione v. involutione evadunt. LA SPACH. — REVISIO GENERIS POTERIUM. 39 — x: VIRESCENS, Nob. — Poterium Sanguisorba, Reichb. Flor. Germ. Excurs. — Nees, jun., Gen., fasc. 8, tab. 18, fig. 19 (fructus), mala. - - Foliola supra saturate v. læte viridia, vix aut ne vix glaucescentia , subtus subconcoloria v. glauca, sæ- pissime glaberrima. Fructus plerumque laxe et obiter v. obso- lete reticulatus. — [n pratis fertilibus imo humidiusculis (1). — 8 : GLAUCUM. — Poterium glaucescens Reichb. Flor. Germ. EÉœcurs. — Poterium guestphalicum Bœnningh. — Foliola utrinque glauca v. glaucescentia, subtus haud raro sparse ad- presso-pilosa. Fructus dense grosseque reticulatus. — In gra- minosis siccioribus, præsertim solo petroso v. arenoso (2). Caules 1/2-3-pedales, erecti, v. adscendentes, v. rarius diffusi, virides, v. purpurascentes, plerumque saltem secus basin magis minusve lanato- hirsuti (imo locis humidiusculis), nunc glaberrimi sicut et rami foliaque. Folia radicalia et infima caulina 3 pollices ad pedem longa, 9-25-folio- lata ; petiolo haud raro lanato-hirsuto. Foliola breve v. longiuscule petiolulata ; foliorum inferiorum 2-15 lineas Jonga , profunde crenato- v. serrato-dentata (dentibus nunc rectis, nunc recurvo- v. incurvo-fal- catis), subrotunda, v. ovalia, v. ovata, v. oblonga, v. subflabelli- formia, basi truncata, v. cordata, v. cuneata; foliorum superiorum plerumque etruncata v. cuneata basi oblonga v. oblongo-lanceolata, acuminata, v. acuta, sæpius inciso-serrata. Spicæ majores 4/2-1 pollicem longæ. Sfylus sepala subæquans. Sfigmata virginea albida v. lutescentia, dein plerumque rosea v. punicea, in floribus fœmineis stylo subæqui- longa, in hermaphroditis sæpissime breviora. Fructus 1-2 {raro 3) lineas longus, ovatus, v. obovatus, v. ovalis, v. subfusiformis, castaneus, v. brunneus, v. stramineus, v. subcinereo-lutescens, plerumque estipi- tatus, nunc sensim v. abrupte in stipitulum attenuatus. { £xam. v. sp. et c.) (4) Agro Parisiensi vidi circa Saint-Maur, Saint- Germain, et Aulnay. Ex Al- satia misit cl. Buchinger. (2) Circa Parisios prope Vincennes, Saint Maur, Mo:tmorency, Boulogne , Plessis-Piquet, et alibi. 30 SPACH. — REVISIO GENERIS POTERIUM. B. Fructus cristato-v. marginato-tetraqueler, transverse foveolato- TUGOSUS, LV. MUTICALUS, D. VENT UCOSUS. h. PoTEerIUM ERIOCARPUM, Nob. POTERIUM GARGANICUM (ex parte. —Cfr. speciem sequentem), Tenore ! Indez Sem. Hort. Reg. Neapol. 1829, p. 17. — Syll. p. 261. — Non Sanguisorba garganica, Bertol., Flor. Ital. (Cfr. Poterium dictyocarpum, Nob.) Fructus lanato-tomentosus , sub tomento foveolato-rugosus , laxe muricatus, angulis anguste marginatis.. — Crescit in monte Gargano. (T'enore ! in Herb. Mus. Par.) _Habitus folia et inflorescentia omnino speciei antecedentis; caulis et petioli plerumque uti videtur lanato-hirsuti. Foliola glauca v. glauces- centia. F’ruclus tomento lutescente v. subferrugineo indutus, ovatus, v. obovatus, v. ovalis, v. subglobosus, estipitatus, v. in stipitulum latum obtusum modo sensim modo abrupte attenuatus. (£xam. v.sp. et ec. — In hortis botanicis haud raro occurrit et perperam Pofertun agrimoniot- des v. Poterium polygamum nuncupatur.) 5. POTERIUM MURICATUM, Nob, PIMPINELLA SANGUISORBA MINOR LÆVIS, C. Baub. (fide Herb. Vaillant et Zournefort ; at absque dubio auctores citati sub hac etiam Po- terium dictyocarprum nostrum glabram habent.) POTERIUM SANGUISORBA (ex parte), Linn., et auctorum plurr. PIMPINELLA SANGUISORBA, Gærtn., Fruct., I, tab. 32. POTERIUM POLYGAMUM, Waldst. et Kit., Plant. Rar. Hungar., W, p. 417; tab. 198! (1).—Reichenb.! For. Germ. Excurs.— Koch, Syn. Flor. Germ.— Ledeb., Flor. Ross. — Griseb., Spicil. Flor. Bumel. POTERIUM HYBRIDUM, Nees, jun., (ren. fasc. 8, tab. 18, fig. 23 (fruc- tus), mala. POTERIUM GARGANICUM (ex parte. — Confer Poferium eriocarpum), (1) Nomen omnino ineptum. Characteres speciei cætero in auctorum definitione ex parte falsa minime exprimuntur. In descriptione perperam radix dicitur bien- nis. Icon formam glabram glaucescentem elatiorem varietatis nostræ à sistit. à SPACH. — REVISIO GENERIS POTERIUM, 97 Tenorc ! (/ndex Sernunum Hort. Rey. Neapol., 1829, p. 17.—SyIL, p. 261). — Non Sanguisorba garganica, Bertol. SANGUISORBA MINOR, Bertol., #lor. J{al. (Ex descriptione.) POTERIUM AGRIMONIFOLIUM, Moris, Z/ench. (fide Bertol., /.c.) Fructus glaberrimus, cristato-tetraqueter, foveolato-rugosus , muricatus (foveolarum margine acute dentato); cristis acuatis, nunquam profunde excisis, sæpe integerrimis. — Crescit in gra- minosis siccis v. aridis Galliæ (1), Germaniæ, Italiæ (Tenore ! Bertoloni), Rossiæ mediæ et australis (Ledebour ; Besser !), Pan- noniæ (1 aldstein et Kitaibel), Thraciæ (Grisebach, Aucher-Eloy !) et verosimiliter in australiori Europa tota. — Hæc solum species colitur in hortis gallicis ad usum condimentarium. — 4 : PLATYLOPHUM. — Fructus cristæ latæ, haud raro laterum latitudinem dimidiam æquantes. — Planta sæpissime glaber- rima. Foliola nunc utrinque perglauca v. glaucescentia, nunc supra aut læte aut profunde viridia. Fructus nunc estipitatus , nunc abrupte in stipitem latum tetraquetrum 1/2-1 lineam longum angustatus, adjectis cristis 1 1/2-2 4/2 lineas latum ; cristæ modo integerrimæ, modo erosæ, v. crenatæ, v. acute denticulatæ. (0 — $ : STENOLOPHUM. —Fructus cristæ angustæ, plerumque inte- gerrimæ. — Sæpius sicut var. «glaberrimum. Foliola sic etiam colore variant. Fructus plerumque minor et parcius muricatus, simili modo ludit nunc estipitatus, nunc in stipitem plus mi- nusve conspicuum angustatus. — Facilimum pro distincta specie habendum, nisi transitiones creberrimæ obessent. An forsan hybrida Poterii dictyocarpr et Poterii muricati? Occurrit tam in hortis quam locis campestribus ubi promiscue P, dic- byocarpum et P. muricatum crescunt. Planta habitu, foliis et floribus a Poferio dictyocarpo haud distinguenda. Variat pari modo caulibus nunc erectis nunc adscendentibus nunc diffusis (fructiferis imo decumbentibus), glaberrimis v. inferne plus minusve Janato-hirsutis ; foliolis subrotundis, ovalibus, ovatis, oblongis, basi cor- (1) Agro Parisiensi fere omnibus locis ubi P. diclyocarpum occurrit. 38 SPACH. —- REVISIO GENERIS POTERIUM, datis, v. truncatis , v. cuneiformibus, modo majoribus, modo minutis, longe v. breve petiolulatis. Fructus 1 1/2-3 lineas longus, stramineus, v. brunneus, v. fuscescens, ovatus, v. obovatus, v. ovalis, v. conoideus, v. sphæroideus, obtusus, v. acutiusculus, densius v. laxius muricatus, nunc omnino estipitatus, nunc sensim v. abrupte in stipitem attenuatus. (Æzam. v. Sp. et c.) 6. Porerium Manor, Nob. PIMPINELLA SANGUISORBA MINOR, SEMINE MAJORE ET CRASSIORE, Magn., Bot. Monsp. (fide Herb. Vaillant et Tournefort), —Tourn.! Inst. POTERIUM MAURITANICUM : G, Boissier! Voyage Bot, p. 205. FAR synon. Desfont., #/or. Atlant.) Fructus glaberrimus, cristato-tetraqueter, dense tuberculosus : tuberculis obtusis, cristas subæquantibus ; cristis profunde et sub- æqualiter sinuato-crenatis (1), crassis. — Habitat Mauritania (prope Algiriam : Dufour! Bové! Durieu!—Arzew : Bravais !— Oran : Durieu! — Tetuan : W'ebb!); Bætica (Rambur! Bors- sier/), Hispania centrali (Reuter!), nec non Gallia australi (WMa- gnol ; Boissier). Planta habitu, foliis et floribus vix aut ne vix ab antecedentibus spe- ciebus discernenda. Variat caulibus glabris et inferne lanato-hirsulis v. sericeo-villosis. Foliola foliorum inferiorum nunc glabra, nunc utrinque v. saltem subtus sericeo-villosa, ovata, v. cordato-ovata, v. flabelliformia, v. e cuneata basi oblonga; foliorum superiorum sæpissime e cuneata basi oblonga v. oblongo-ianceolata ; omnia plerumque profunde serrato- dentata, plus minusve glaucescentia. Fructus 11/2-3 lineas longus, ovatus, v. sphæroideus, v. ovalis, v. obovatus, obtusissimus, brunneus, v. fus- cescens, durissimus, plerumque abrupte in stipitem crassum basi trun- catum 4/2-1 lineam longum angustatus. (Exam. s. sp.) 7. PoTERIUM ALVEOLOSUM, Nob. Fructus glaberrimus, cristato-tetraqueter, profunde et late al- veolatus; alveolarum marginibus subintegris v. leviter denticu- latis; cristis acuatis, subintegerrimis, — Numidia, circa Con- stantinam, legit cl. Durieu! (1) Fere more mericarpiorum Artediæ squamatæ. SPACH. — REVISIO GENERIS POTERIUM. 29 Antecedentibus simillimum. Specèmina mihi visa subpedalia ; caulibus nunc glaberrimis, nunc secus basin lanato-hirsutis. F'o/iola serrato-v. crenato-dentata, glabra , glaucescentia, subsessilia ; foliorum inferiorum ovata, v. ovalia, v. flabelliformia, basi subcordata, v. truncata, v. cu- neata; superiorum pleraque oblonga v. lanceolato-oblonga, basi cu- neata. Æructus À 1/2-3 lineas longus, crassus, lignosus, brunneus, obtu- sissimus, Sphæroideus, v. ovalis, v. ovatus, v. obovatus, sæpissime in stipitem crassum tetraquetrum 1/2-1 lineam longum nunc sensim nunc abrupte angustatum. (£zam. s. sp.) C, Fructus obtuse v. obsolète tetragonus, dense verrucosus. 8. POTERIUM VERRUCOSUM, Ehrenb. PIMPINELLA TINGITANA MINOR, SEMINE RUGOSIORE MAJORE, Moris., Hist, Oxon. pars 3; p. 263 (fide Herb. Vaillant). PIMPINELLA TINGITANA SEMINE RUGOSO MAJORE ET MINORE, FOLIISQUE MAGIS INCISIS, Moris., /con., sectio 8, tab. 18, fig. 4. (Fide Herb. Vaillant. \ | SANGUISORBA MAURITANICA, Desfont. mss. in Herb. Vaillant! (Non ejusdem Sançquisorba mauritanica, Flor. Atlant.) POTERIUM VERRUCOSUM, Ehrenb., ex Caf, Sem. Hort. Berol., anni 1829. — Decaisne! #lorula Sinaica, in Ann. des Sc. nat., 2° sér., v. TIL p. 264. — Webb! Phytogr. Canar., IE, p. 9. POTERIUM MAURITANICUM : æ, Boiss., Voyage Bot., p. 205. (Ex des- criptione, et quoad synonymon Morisonii; at excluso synonymo Desfont., #lor. Atlant.) POTERIUM AGRIMONIFOLIUM, Link. (Non Gavan.) In Buch, Éeschreibung der Canarischen Inseln. Fide Webb, Z. c.) POTERIUM MEGACARPON, Lowe, Novit. Flor. Mader., p. 22. (Fide Webb, !. c.) Crescit Arabia (Æhrenberg. — Ad montem Sinaï : Bové! — Ouadi el Arbaïin : Botta!), Syria (in Libano : Labillardière !) , Asia Minore (ad montem Gargaram : Aucher-Éloy !), Mauritania (Oran et Tlemcen : Durieu! — Mauritania tingitana ex Mori- son), Insulis Canariensibus (#/ebb ! « in arvis petrosis et in ru- pestribus vulgaris » ), et Bætica (Boissier). Planta habitu, foliis et floribus vix charactere certo (præter fructum) a præcedentibus distinguenda. Eodem omnino modo variat glabritie v. 0 SPACE. —— REVISIO GENERIS POTERIUM. hirsutie partium herbacearum, simul ac foliolorum dimensione et forma. Stylos semper sepalis duplo v. triplo breviores stigmatibus lutescentibus vidi. Fructus stramineus v. brunneus, 4 1/2-3 lineas longus, sphæroideus, v. Ovatus, v. ovalis, v. obovatus, obtusissimus, v. acutiusculus, modo estipitatus, modo abrupte aut sensim in stipitem crassum (1/2-1 lineam longum) basi truncatüum attenuatus, angulis nunc omnino obsoletis, nune distinctioribus sed rarissime ultra tuberculos prominentibus; tuberculi (si mavis verrucæ) undique subæqualiter conferti, plus minusve inæquales, rarius subæquales, plerumque obtusi, nunc acutiusculi. {(£xam. s. sp. et v. c.) Sectio [I — AGRIMONIOIDES, Nob. Planta herbacea, glanduloso-puberula ; odore bituminoso, Caules et rami acutanguli. /’lorescentia centripeta. Spicæ corymboso- confertæ , per anthesin conico-oblongæ, parum elongatæ. Fructus minutus, longitudinaliter nervosus : nervis parum ana- stomosantibus ; angulis æqualibus. 9. POTERIUM AGRIMONIOIDES, Linn. PIMPINELLA AGRIMONIOIDES ODORATA, Tourn., /nst.! PIMPINELLA AGRIMONIOIDES, Morison, //ist. III, p. 264. — Gærtn., Fruct. I, tab. 32. POTERIUM AGRIMONIOIDES, Linn., Æort. Upsal. p. 288. POTERIUM HYBRIDUM, Linn., Spec. (saltem quoad synonyma Tourne- fortii et Morisonii; definitione autem simul ac patria falsa'. POTERIUM HYBRIDUM, Brotero, or. Lusitan. IT, p. 197. (Ex des- criptione.) — Desfont.! Hort. Par. (An et ejusdem Floræ Atlan- ticæ ; planta enim desideratur in herbario Fontanesiano ; nec alias inter plantas mauritanicas Potertum agrimonioides inveni.) POTERIUM AGRIMONIÆFOLIUM, Cavan., Zlench. Hort. Madrit. 1803.— DC., Prodr., UE, p. 595. — Boiss., Voy. Pot. p. 206. (Verosimi- liter excludendo synonymo Desfont., For. Atlant.) Crescit Bætica ( « in humidis et secus rivulos regionis calidæ, circa Estepona, prope Malaga » : Boissier), et Lusitania ( «in col- libus cretaceis circa Conimbricam » : Brotero). — In hortis bo- tanicis genuina hæc species rarissime occurrit, et sub ejus nomine Poteria pleraque sectionis præcedentis vagant. Planta 4-3-pedalis, habitu Agrimoniæ Eupatorie , plerumque dense SPACH. — RÈVISIO GENERIS POTERIUM, hA glanduloso-puberula , intermixtis villis eglandulosis longioribus plerum- que parcis. Caulis erectus, strictus, plerumque paniculatus, secus apicem (simul ac rami robustiores) corymboso-ramulosus ; amis erectis v. erecto- patentibus ; ramulis ulrèmis strictis, subfiliformibus, nudis. Folia sæpe interrupte pinnata; radicalia infimaque caulina 1-11/2-pedalia. Foliola serrato-dentata, utrinque at præsertim subtus glanduloso-puberula , supra saturate viridia, subtus pallidiora : lateralia sessilia v. subsessilia ; ter- minalia longiuscule petiolulata; foliorum inferiorum ovata, v. ovato- oblonga, v. ovalia, v. oblonga, basi truncata v. cuneata v. rotundata v. subcordata, pleraque 1-1 1/2 pollicem longa; foliorum superiorum ple- rumque lanceolata, v. lanceolato-oblonga, acuminata, inciso-serrata. Spicæ majores demum 5-7 lineas longæ. Fructus circiter 1 lineam longus, oblongus, v. ovalis, v. ovoideus, v. subconicus, obtusus, v. acutiusculus, estipitatus , obtuse tetragonus, dense nervosus, brunneus. (£xam. v. c.) Sectio III. — SANGUISORBOIDES, Nob. Planta herbacea, hirsuta, eglandulosa, odore..…. Gaules et rami acutangulil. Florescentia..... Spicæ per anthesin ovato-conicæ, elongaiæ. Fructus reticulatus : angulhs 2 late marginatis, 2 al- lernis angusts. 10. Porerium FoNrANEsI1, Spach. SANGUISORBA MAURITANICA, Desfont.! or. Atlant. T, p. 142. (Excluso synonymo Morisonii, ad Poferium verrucosum pertinente.) Crescit « Algeria in sepibus » (Desfontaines!). — A recentio- ribus non repertum. Planta teste Desfontaines erecta, bipedalis. Caulis strictus, ramosus, inferne hirsutus ; rami elongati, nudi, stricti, simplices. folia caulina pleraque 5-7-juga , petiolo hirsuto. Æo/iola oblonga v. oblongo-lanceo- lata, profunde serrata, breve petiolulata , subtus adpresso-pilosa ; folio- rum inferiorum 10-15 lineas longa. Spicæ 1/2-1 pollicem longæ. Fructus immaturus obiter reticulatus. (£xam. s. sp.) Secrio IV. —-- ANCISTROIDES, Nob. Frulex humilis ; caule tortuoso, ramoso , tereti ; folis subtermana- lhibus, confertissimis ; ramulis floriferis simplicissimis v. subsim- plicibus, filiformibus, flaccidis, subnudis, axillaribus. Klores- h2 SPACH. —— REVISIO GENERIS POTERIUM. centia centrifuga. Spicæ subglobosæ, breves, solitariæ, Fructus grosse reticulatus, sensim in stipitem obconicum sæpe acutis- simum attenuatus ; angulis æqualibus. 11. POoTERIUM ANCISTROIDES, Desfont, POTERIUM ANCISTROIDES, Desfont.! For. Atl. II, p. 346, tab. 251.— Webb! Zter Hispan. p. 48. PIMPINELLA FRUTICOSA VALENTINA FOLIIS MINIMIS, Herbar. Tourn.! PIMPINELLA SANGUISORBA RUPESTRIS MINIMA , RADICE MAGNA, Pluck., Phyt. tab. 103, fig. 4. (Fide Herbar. Vai/lant.) — æ : FONTANESIANUM. — Gaule plerumque brevi. Foliolis h-8 li- neas latis. (Huc ducenda Icon Floræ Atlanticæ.) — $ : MEDIUM. — Caule plerumque brevi. Foliolis 2-8 lineas latis. — ‘y : TOURNEFORTIANUM SiVe MICROPHYLLUM. — Caule 1/2-1-pe- dali. Foliolis plerisque vix lineam latis. Crescit Mauritania (var. « : in rupestribus circa Tlemcen : Desfontaines ! Durieu ! — prope Oran : Durieu! — Var. £ : Prope Oran : Bové ! Durieu! Delestre! ), Bætica (Webb! var. &), nec non Iberia orientali prope Valentiam (T'ournefort ! var. +). Caulis vetulus digitum crassus, lignosus, corticatus, inferne nudus, superne petiolis superstitibus basi imbricatis obtectus, magis minusve ramosus, plerunique tortuosus et decumbens. Folia ad ramorum et caulis summitates confertissima, 5-9-juga, 3-6 pollices longa; petiolo glabro v. sparse villosuio. Fo/iola ovata, v. ovalia, v. subrotunda, crenato- v. ser- rato-dentata, subcoriacea, glaucescentia, glabra, v. subtus sparse pu- bescentia, basi nune truncata,nunc rotundata, nunc læviter cordata, sæpe obliqua ; lateralia subsessilia ; terminalia plerumque longiuscule petiolu- lata; petiolulus lateralium sæpius subtomentosus. Æamulr floriferi her- bacei, annui, foliis plerumque longiores; macriores aphylli, v. 1-phylli; vegetiores foliis paucis plerumque 1- v. 3-foliolatis instructi. Spicæ sub anthesi 2-4 lineas latæ. Fructus 11/2-21/2 lineas longus, stramineus, sub- fusiformis, v. ovoideus, v. conoideus, obtusus, v. acutiusculus, obtuse tetragonus, ad stipituli apicem sæpe utrinque foveolatus, lateribus dense reticulatus. (£zam. s. sp.) SPACH. — REVISIO GENERIS POTERIUM. h à SPECIES EXCLUDENDÆ, PotertuM ANNUUM , Nutt, in Hook., Flor. Bor. Amer. -— San- guisorba annua, Torr. et Gray, Floraof North. Aimer. À, p. 429. — PoTERIDIUM ANNUUM Nob. — Differt a genuinis Poteruis duratione annua, floribus omnibus tetrandris hermaphroditis, staminum fila- mentis strictis, brevibus. À Sanguisorbis recedit habitu (omnino Poterium referente), duratione annua, bracteis membranaceis scariosis, perianthio herbaceo, fructu reticulato, sicco. Species hucusque sola, cæterum insignis foliolis pectinato-pinnatipartitis. (Eæam. 5. c.) | POTERIUM CAUDATUM , Ait. Hort. Kew. — BENCOMIA CACDATA, Webb, Phytogr. Canar., 2, p. A1. — Genus Bencomia Webb (I. c., p. 10), et meo sensu quantum satis superque a Poterio differt : trunco arborescente ; stipulis subscariosis, alte adnatis , apice pectinato-partitis; bracteis herbaceis; floribus dioicis, in spicas longas axillares flaccidas amentiformes graciles demum laxiusculas digestis : masculis calyce 4-partito, absque tubo ; sta- minibus 25-55 , imo calyce insertis; fructu denique exacte glo- boso nec tetragono, lævissimo, subbaccato. POTERIUM SPINOSUM , Linn. — SARCOPOTERICM SPINOSUM, Nob. — lructu subbaccato, globoso, lævissimo, simul ac spicis de- mum laxiusculis accedit Bencomiæ ; differt autem floribus mo- noicis (in spicas oppositifolias, nunc androgynas nunc sexu dis- tinctas dispositis), masculis excepto pistilli defectu fœmineis conformibus, totoque habitu. — Sub Poterio spinoso auctorum, plures forsan latent species. SPECIES MIHI DUBIA. Porerium viLLosum, Sibth. et Smith, Prodr. Flor. Græc., 2, p. 238 ; Flor. Græc., tab. 942. — « Herbaceum; caulibus sul- cato-angulatis hirtis: foliolis oblongis, dentato-incisis. Circa Byzantium, » — Pimpinella orientalis villosissima Tourn., Cor. ex auct. cit. (Desideratur hæc planta in Herbario Tournefor- tiano.) — Verosimiliter variatio hirsuta Poteru muricati nostri ; hl DESMAZIÈRES. — PLANTES CRYPTOGAMES. talis saltem adest inter plantas Aucheri, circa Byzantium lecta , et Poterium villosum (Sibth.) inscripta. SPECIES COMPLEXÆ IDEOQUE DELENDÆ. POTERIUM GARGANICUM, Tenor. — Confer P.. muricatum , P. dictyocarpum et P. eriocarpum. POTERIUM MAURITANICUM, Boiss. -— Est confusio P. Magnolui, Nob., P. verrucosi, Ehrenb., et P. Fontanesii, Nob. Porérium SaNGuISORBA, Linn., et auctor. plurr. — Est quæ- libet species Sectionis [ (Pimpinelloides) nostræ. DOUZIÈME NOTICE SUR LES PLANTES CRYPTOGAMES DE FRANCE. Observations sur les Sphæria Arundinacea, Sow., et Godini, Nob. ; Par M. J.-B.-H.-J. DESMAZIÈRES. La confusion qui règne dans les herbiers et dans les ouvrages de plusieurs auteurs modernes, relativement aux Sphæria Arun- dinacea et Godini, nous a engagé à publier cette notice. Nous pouvions espérer qu'après ce que nous avons déjà écrit sur ces plantes, publiées en nature dans nos Cryptogames de France, et ce que le docteur Montagne en a dit dans ces Annales (sér. 2, tom. I, p. 302 et 303), l'erreur deviendrait désormais impos- sible ; mais il n’en a point été ainsi, et le peu de temps que l’on accorde assez généralement aux études microscopiques, de même que l’habitat des deux espèces, les faisant encore confondre par les cryptogamistes les plus recommandables, nous avons pensé qu'il était utile de revenir sur ces Pyrénomycèles, en ajoutant à tout ce que nous en avons déjà publié des caractères tirés des organes qu'offre l’analyse de leur nucleus proligère. Dès l’année 1803, Sowerby , dans les English fungi (vol. à, tab. 356), fit connaître le premier le Sphæria Arundinacea : quoi- ‘ que la figure qu’il en donna alors soit dépourvue, comme presque DESMAZIÈRES. — PLANTES CRYPTOGAMES. L5 toutes celles que l’on publiait à cette époque, des détails micros- copiques, si nécessaires aujourd’hui pour distinguer les espèces du genre immense auquel appartient cette plante, cette figure est assez satisfaisante, et la description que l’on trouve dans le texte de l’ouvrage, quoique courte et laissant beaucoup à désirer, est encore suffisante pour reconnaitre l’espèce qu'il a signalée. Voici, du reste, cette description : « Sphæria Arundinacea. Most common on the old stalks of Arundo phragmites , bursting its way through the outer coat of the stalk, mostly in oblong series. The sphærulæ, which lie length- wise in single rows, can scarcely be discerned without a magni- fying glass. » | Après l’auteur anglais, M. Fries, dans son Systema mycolo- gicum (vol. 2, p. 429), signala de nouveau le Sphæria Arundi- nacea , en le caractérisant par les phrases suivantes : « Sphæria Arundinacea, erumpens, linearis, nigra, stromate viæ ullo, peritheciis 1-2 serialibus connais subastomis, intus nigris. » Perithecia minuta, globosa, sæprus in serie simplicr disposita strias formant simplissimas breves, sed passim confluentes 1/2-1 unciales, semper vero anguslissimas, in culmis, etc. » Le professeur d’Upsal crut pouvoir rapporter en synonymie à sa plante le Sphœæria striæformis, « arundinis de MM. Alber- tinis et Schweiniz; mais la description incomplète de l'espèce des auteurs de la Mycétologie de la Lusace pouvant également con- venir à notre Sphæria Godin, nous ne pouvons nous prononcer sur les motifs qui ont pu motiver cette réunion. Le Sphæria Arundinacea se développe, au printemps, sur les chauines secs et dénudés de l’Arundo phragmites encore sur place, au bord des eaux. Il se montre à l'extérieur sous la forme destries extrêmement étroites, formées par les fentes que les périthéciums ont produites. Ces stries, assez nombreuses et toujours parallèles, n’ont quelquefois que à à 4 millimètres de longueur; mais, le plus ordinairement , elles atteignent jusqu’à 2 et même 3 centi- mètres, soit par un développement considérable, soit par la réu- nion de plusieurs d’entre elles, Si l’on écarte les lèvres formées 16 DESMAZIÈRES. — PLANTES CRYPTOGAMES, par les bords de la fente, on découvre les périthéciums posés sur un stroma pulvérulent peu distinct. Ces périthéciums, que nous avons constamment trouvés, comme Sowerby, disposés sur une seule ligne, se pressent, l’un à côté de l’autre, au nombre de cinq à trente, et même quarante ou plus, selon la longueur de la série. Ils sont noirs, exactement globuleux étant humides, concaves par la dessiccation, de 1/5 de millimètre de diamètre, et pourvus d’un ostéole punctiforme assez difficile à apercevoir. Leur nucleus est noir, et son analyse, qui n’avait été faite par aucun auteur, démontre qu'il est tout-à-fait dépourvu de thèques, mais formé d'une quantité prodigieuse de sporidies allongées, presque fusi- formes, d’un brun clair ou olivâtre, droites, quelquefois un peu arquées ou flexueuses et renfermant 4, 5 et même G sporules semi-opaques. Ces sporidies sont inégales en longueur; mais, terme moven, cette longueur peut être évaluée à 1/40 de milli- mètre, et leur épaisseur à 1/500 environ. Le Sphæria Godin, que nous avons découvert en 1829, dans une de nos herborisations, aux environs de Lille, avec notre ami M. Godin, habite tout-à-fait la base du chaume de l’Arundo phragmites. 11 v forme des pustules nombreuses, légèrement proé- minentes, d’un noir mat et grisâtre, longues de 1 à 2 millimètres, quelquefois confluentes. L’épiderme du chaume se fend longitu- dinalement ; mais, les bords de la fente ne s’écartant point, les périthéciums restent cachés, comme dans le Sphæria Arundi- nacea , et l’on ne peut les apercevoir à la loupe qu'après avoir fait une coupe horizontale. Chacune des pustules renferme dix à vingt périthéciums, quelquefois un plus grand nombre, toujours disposés en série double ou triple, et placés dans un stroma percé de petits trous qui sont les orifices de ces périthéciums. Leur gros- seur est variable dans le même groupe, mais ne dépasse guère 4/10 de millimètre ; ils sont d’ailleurs si serrés les uns contre les autres, que leur forme n’est pas constamment globuleuse, La sub- stance dont ils sont remplis est parfaitement blanche et composée de thèques claviformes, longues d'environ 1/12 de millimètre , formées chacune de déux membranes très distinctes. Les spori- dies, d’une couleur vert-d’eau et longues de 1/34 à 1/40 de milli- DESMAZIÈRES. — PLANTES CRYPTOGAMES. 7 mètre, sur 1/200 d'épaisseur, sont pourvues chacune de trois cloisons. Si l’on compare maintenant les caractères des deux espèces qui nous occupent, on verra qu'elles sont parfaitement distinctes, quoique devant se placer toutes deux dans la tribu des Serialæ de M. Fries. En effet, le Sphæria Godin diffère du Sphcæria Arun- dinacea par ses pustules plus courtes, assez larges, et dans les- quelles les périthéciums sont rangés en plusieurs séries, tandis que l’on ne trouve qu'une seule série dans le Sphæria Arundi- nacea, dont les périthéciums sont moins petits et exactement sphé- riques. Le nucleus de cette dernière espèce est noir, formé d’un grand nombre de sporidies tout-à-fait dépourvues de thèques, tandis que celui du Sphæria Godini est d’un beau blanc, et con- tient des thèques très distinctes. Comme nous l’avons dit au commencement de cette notice, les Sphœria Arundinacea et Godini ont été publiés en nature, par nous, dès l’année 1829, dans les Plantes cryptogames de France. On en trouvera, aux n° 438 et 439 de cette collection, des échan- tillons qu’il sera facile d'étudier comparativement. Nous allons encore produire ces deux espèces aux n° 973 et 97/4 de notre se- conde édition, de sorte que le plus grand nombre des botanistes pourra connaître par autopsie ces Pyrénomycètes intéressantes. Le Sphæria Arundinacea n’a été publié en nature que dans notre ouvrage; mais le Sphœæria Godini, publié abusivement sous le nom de Sphæria Arundinacea, se trouve au n° 82 des Champi- gnons de M. Berkeley (British fungi, fasc. 2, London 1836), et au n° 1165 des Stirpes de MM. Mougeot et Schimper (fasc. 12, 1843). Le mycétologue de King’s Cliff, dans le vol. 5, p. 256 de l’'Enghish flora, fait remarquer que les échantillons qu’il possède contiennent intérieurement une substance blanche; mais ce ca- ractère, en opposition avec la figure de Sowerby, où l’on voit une coupe verticale de plusieurs périthéciums noirs à l’intérieur, n’a malheureusement pas arrêté notre savant correspondant, et l’er- reur fut commise. Cette confusion dans les deux espèces existe, en outre, dans beaucoup d’herbiers, et nous avons recu de plu- sieurs botanistes le Sphæria G'odini, tantôt sous le nom de Sphæ- LS DESMAZIÈRES. — PLANTES CRYPTOGAMES, ria Arundinacea, tantôt sous celui plus fächeux encore de Sphæria Arundinis, Fr. | Quoique les deux espèces dont il est ici question ne se trouvent point dans le Botanicon gallicum, les échantillons de Sphæria Go- dini que nous avons reçus de plusieurs points de la France nous font penser qu'il peut se trouver dans tous les départements, et il est bien constaté que le Sphæria Arundinacea existe aux environs de Lille et dans les Ardennes (Mont. 4nn.). Quant au Sphæria Arundinis, avec lequel le Sphæria Godini a été confondu, par des yeux peu exercés sans doute, on sait qu’il appartient à la divi- sion des Simplices, et qu’il se distingue essentiellement par un ostéole épais, comprimé et lobé. Son nucléus, qui n’a pas plus été décrit par les auteurs que celui de mille autres espèces du genre, présente des thèques en massue, de 1/10 de millimètre de longueur, à double membrane très apparente, contenant des sporidies fusiformes, droites ou légèrement arquées, Imégales en longueur (1/30 de millimètre environ), munies de trois, quatre et même cinq cloisons très prononcées, qui les rendent toruleuses,. Lorsque ces sporidies sont encore dans les thèques, leur couleur est vert d’eau pâle; mais elles deviennent brunes lorsqu'elles sont libres. | Le Sphæria Godini à plus d’affinité avec le Sphœæria rimosa , qui se développe aussi sur l’Arundo phragmites. Les périthé- ciums sont de même grandeur, disposés en séries, et blancs à l’intérieur, dans l’une comme dans l’autre espèce : cependant elles restent bien distinctes, 4° par la grandeur des pustules du Sphæria rimosa , qui ont depuis 10 jusqu’à 50 millimètres de longueur, sur une largeur de 5 à 12 millimètres ; 2° par le nombre plus con- sidérable de rangées de périthéciums, puisque l’on en compte cinq à dix, et même davantage; 3° par un stroma noirâtre très apparent; 4° par les sporidies de 1/45 de millimètre environ, moins allongées que dans le Sphæria Godini, puisqu'elles ne sont que quatre fois plus longues qu’épaisses ; ces sporidies sont, en outre, partagées, chacune dans le milieu, par une seule cloison transversale bien distincte; 5° enfin, par lhabitat, le Sphæria rimosa ne se trouvant que sur les gaînes des feuilles, et le Sphæria | DESMAZIÈRES. — PLANTES CRYPTOGAMES, 19 Godini, comme nous l’avons déjà dit, au bas des chaumes dé- nudés, Nous terminerons cette notice en donnant nos deux phrases caractéristiques pour les Sphæria Arundinacea et Godini, et en les faisant précéder de la synonymie qu’il faut y rapporter. SPHÆRIA ARUNDINACEA, SOW., Zngl. fung. vol. TIT, tab. 336.— F7. Syst. myc. 1, p. 429. —- Desmaz., PI. crypt., édit. 4, n° 438 ; édit. 2, n°973. — Wallr., Comp. fl. Germ. IV, p. 815. —— Berk., Engl. fl. V, p. 256. — Mont. Ann. sér. 2, tom. I, p. 302. (Non Berk., Brif. fung. exs. n° 82. — Moug. et Schimp., Stirpes, n° 1165.) S. subtecta, linearis, stromate vix distincto. Peritheciis minutis, globosis, uniserialibus, subastomis, nigro farctis. Ascis nullis ; sporidiis elongatis, subfusiformibus : sporulis 4-6, semi-opacis. Hab. in culmis siccis Arundinis phragmitis denudatis. Vere,. SPHÆRIA GODINI, Nob., PI. crypt. édit 1 (1829), n° 439, et édit. 2, n° 974. — Mont., Ann. sér. 2, tom. I, p. 303 (1834). — Sphœria Arundinacea, Berk., Brit. fung. exs. n° 82! (1833). — Moug. et Schimper, Séirp., n° 1165 ! (1843) excl. Synon. (1). S. subtecta, oblonga, minuta, griseo-nigra, stromate vix dis- tincto. Peritheciis minutissimis, stipatis , compressiusculis , 2-3 serialibus, subastomis albo farctis. Ascis clavatis, sporidiis oblongis, à-septatis. Hab. in culmis siccis Arundinis phragmitis denudatis. Vere. (1) Dans notre exemplaire des Stirpes crypt. Vog., c'est bien, comme nous le disons, le Sphæria Godini qui se trouve placé au n° 1165 ; mais depuis la rédac- tion de cette notice, ayant eu occasion de visiter notre savant ami des Vosges, et ayant trouvé les Sph. Godini et Arundinacea mêlés dans les feuilles qui ont servi à la confection de ses fascicules, il serait possible que quelques exemplaires ren- fermassent les deux espèces, et même, sans aucun mélange, le véritable Sphæria Arundinacea, Sow. 3° série. Bor. T. V. (Janvier 1846.) 4 CS 50 MÉMOIRE SUR LES RELATIONS DU GENRE NOGGERATHIA AVEC LES PLANTES VIVANTES ; Par M. AD. BRONGNIART,. (Lu à l’Académie des Sciences, le 29 décembre 4845.) On sait depuis longtemps les difficultés que présente la déter- mination des rapports des végétaux fossiles avec les plantes ac- tuellement existantes, L’isolement des diverses parties d’un même végétal, et, dans la plupart des cas, leur conservation très im- parfaite , qui oblige le naturaliste à se contenter de l'examen des caractères souvent les moins importants, sont les pr Sr ob- stacles qui arrêtent dans cette étude. Plus les végétaux dont les restes sont soumis à nos investiga- tions s’éloignent par leur organisation de ceux qui font l’objet des études habituelles du botaniste, plus les analogies devien- nent difficiles à établir. Or, plus nous remontons dans la succession des temps, vers les premières époques géologiques, et plus nous nous éloignons ainsi de la création actuelle, plus les différences entre les êtres vivants et les êtres fossiles deviennent grandes; cette loi générale est bien constatée pour le règne animal, elle n’est pas moins vraie pour le règne végétal. Ainsi, la plupart des plantes fossiles des terrains tertiaires ren- trent dans les genres actuellement existants, et n’offrent que des différences spécifiques; ce sont des Pins, des Ormes, des Bou- leaux, des Érables, des Noyers, des Nymphea, etc. Celles des terrains secondaires peuvent se rapporter, presque toujours sans hésitation , à des familles connues, mais parais- sent, dans la plupart des cas, devoir y constituer des genres nou- veaux. Enfin, dans les terrains plus anciens, dans le terrain houiller en particulier, beaucoup de fossiles végétaux ne peuvent évidem- ment pas se classer dans les familles actuellement vivantes, et doivent former des groupes nouveaux d’une même importance. Les Calamitées, les Lépidodendrées, les Sigillariées, les Astéro- AD. BRONGNIART, — SUR LE GENRE NOGGERATHIA, 1 phyllées, sont dans ce cas, et plusieurs genres moins bien connus devront probablement aussi être élevés au rang de familles dis- tinctes, Mais au-dessus des familles sont les classes et les grandes divi- sions du règne végétal, et on peut se demander si ces familles propres à la végétation primitive du globe, et si différentes de celles qui l’habitent maintenant, rentraient cependant dans les grandes divisions admises dans le règne végétal actuel, ou si quelques unes d’entre elles se rapportaient à une nature toute spéciale et, pour ainsi dire, étrangère aux grands types de l’or- ganisation végétale vivante. Cette grande question ne pourrait peut-être pas être résolue d'une manière certaine dans l’état actuel de nos connaissances sur ces fossiles. Cependant toutes les observations faites jusqu’à ce jour semblent annoncer que cette ancienne création rentre dans les types principaux de la création actuelle, sans cependant les présenter tous. Ainsi, le règne végétal vivant nous offre cinq grandes divisions : les Cryptogames cellulaires ou amphigènes, les Cryptogames vas- culaires ou acrogènes, les Phanérogames dicotylédones, gymno- spermes et angiospermes, et les Phanérogames monocotylédones. De ces cinq divisions , les trois premières existaient évidemment à l’époque des terrains houillers, tandis que les deux dernières paraissent avoir manqué complétement : rien au moins n’établit d'une manière certaine leur existence ; tout, au contraire, tend à la faire révoquer en doute. À cet égard, les recherches récentes n’ont fait que confirmer ce que j'avais établi déjà il y a plus de vingt ans, c’est-à-dire l’ab- sence des Phanérogames dicotylédones angiospermes, et même celle des monocotylédones, dont l'existence me paraissait alors très douteuse. Mais des échantillons nouveaux, très rares jusqu'à ce jour, recueillis et étudiés avec soin en Angleterre, en Allemagne et en France, ont apporté des changements importants relativement aux végétaux que j'avais considérés comme des Cryptogames acrogènes ou vasculaires. 52 AD. ERONGNIART. — SUR LE GENRE NOGGERATHIA. Ces progrès sont dus à la découverte de morceaux de tiges de ces végétaux, dont la structure interne est conservée. Ils ont montré que les Sigillaria, les Stigmaria, probablement la plupart des Calamites, sont, non pas des végétaux voisins des Fougères, des Lycopodes ou des Prêles, mais des familles spéciales du groupe des Dicotylédones gymnospermes plus voisines des Coni- fères et des Gycadées que des Cryptogames. Ainsi, à l'époque des dépôts houillers, la végétation aurait été composée uniquement ou presque uniquement de deux des grands embranchements du règne végétal : les Cryptogames acrogènes représentés par les Fougères herbacées et arborescentes (ces der- nières réduites aux vraies Caulopleris), par les Lépidodendrées, famille voisine des Lycopodiacées, et par quelques Équisétacées ; les Dicotylédones gymnospermes, comprenant les Sigillariées (S1- gillaria, Stigmaria, Lepidofloyos), les Calamitacées, (Calamites), les Conifères (W7alchia), et probablement les Astérophyllées (4s- terophyllites, Annularia et Sphenophyllum). On voit combien ce dernier embranchement du règne végétal, si limité dans la végétation actuelle, paraît avoir eu d'importance à cette époque ancienne. Les familles qui s'y rapportent sont, du reste, encore les plus obscures, et celles qui méritent le plus d'attirer l'attention des botanistes. Les caractères de la plupart d’entre elles ne sont fondés que sur la forme et la structure des tiges, et l’on ignore généralement la forme de leurs feuilles et de leur fructification. Le genre sur lequel je me propose d'appeler aujourd’hui l’at- tention de l’Académie ne nous est connu jusqu’à présent que par ses feuilles; mais je crois pouvoir rapporter au même genre des organes de fructification, établir ainsi ses rapports avec les végé- taux actuellement existants sur des bases plus solides, et montrer qu’il se rapproche beaucoup d’une famille encore existante de la division des Dicotylédones gymnospermes, les Cycadées. M. de Sternberg (1) a donné le nom de NVoggerathia foliosa à (1) Flore du monde primitif, fase. 2, p. 32, t. XX, AD. BRONGNIART. — SUR LE GENRE NOGGERATHIA 3 une impression de feuille des houillères de Bohême. Il n’a d’abord indiqué aucun rapport entre ces végétaux et les végétaux vivants ; plus tard , il les a rapprochés des Palmiers en les comparant aux feuilles des Caryota ; puis, de nouveau, il les a placés à la suite des Monocotylédones, sans fixer leur position. J'avais admis l’analogie de ces feuilles avec celles des Caryota à une époque où je ne connaissais ce fossile que par la figure de M. de Sternberg. M. Lindley, et tout récemment M. Corda, admettent encore cette position des Noggerathia parmi les Palmiers. M. Unger (1), au contraire, et M. Goeppert (2), à ce que je présume, ont classé ce genre parmi les Fougères. De ces deux opinions, quelle est la plus probable? N’y a-t-il pas des rapports plus intimes entre cette plante fossile et d’autres végétaux vivants? C’est ce que nous allons examiner. Remarquons d’abord que le genre Noggerathia n’est pas borné à la seule espèce très rare décrite en premier par M. de Stern- berg, et qui n’a été trouvée jusqu'à ce jour que dans les mines de houille de Bohême. Déjà depuis longtemps MM. Lindley et Hutton ont ajouté à ce genre le Voggeratha flabellata des mines de Newcastle. M. Ünger énumère, en outre, deux espèces décrites par M. Goep- pert, et J'en ai fait connaître deux des grès permiens de Russie dans le grand ouvrage de MM. Murchison et de Verneuil. Je dois ajouter que l'examen sur place de beaucoup d’em- preintes végétales sur les schistes et les grès sortis des mines de bouille de France, et l’envoi de collections importantes faites dans ces mines par les ingénieurs qui les dirigent, m'ont fait connaître plusieurs espèces nouvelles de ce genre. Plusieurs beaux échantillons et l'examen d’un grand nombre de fragments m'ont prouvé que la plupart de ces espèces étaient (1) Synopsis plantarum fossilum, p. 57. (2) Genre des plantes fossiles, livraisons 5 et 6. (Cité par M. Unger; cette li- vraison n'est pas encore parvenue à Paris.)}— Depuis la lecture de ce Mémoire à l'Académie, ces livraisons me sont parvenues, et M. Gœppert, en effet, y place le genre Noggerathia parmi les Fougères, auprès des Cyclopteris, 5% AD. RBRONGNIART. — SUR LE GENRE NOGGERATHIA. beaucoup plus grandes que celles déjà connues, et surtout que l'espèce décrite en premier par M. de Sternberg. Généralement on ne trouve que des folioles isolées des grandes feuilles pinnées de ces plantes, et le plus souvent même , que des fragments de ces folioles , qu’il faut reconstituer sur les lieux par le rapprochement des diverses portions contenues dans les mêmes roches, à On reconnaît que les vrais Noggerathia ont des feuilles pin- nées à folioles cunéiformes plus ou moins élargies, tantôt en forme d’éventail, tantôt presque linéaires, tronquées au sommet ou ar- rondies en forme de spatule, souvent fendues en lobes étroits et linéaires, tronqués ou arrondis. Ces folioles sont généralement terminées obliquement au sommet, ce qui indique même, lors- qu’elles sont isolées, que ce sont des folioles d’une feuille pinnée et non pas des feuilles simples. Leur caractère le plus important consiste dans la disposition des nervures. Ces nervures naissent toutes de la base assez large de la foliole ; elles sont parfaitement égales entre elles, aucune ne domine, la foliole ne présentant ainsi ni nervure médiane, ni nervures secondaires prédominantes ; ces nervures, naissant de la base de la foliole, sont parallèles entre elles ou légèrement divergentes, suivant la forme plus ou moins élargie de ces folioles ; elles restent simples ou se bifurquent par un dédoublement insensible et non par une bufurcation nette, comme dans les Fougères. | Il en résulte que ces nervures sont un peu plus fortes vers la base, plus fines vers le milieu ou l'extrémité des folioles, mais toutes égales entre elles, et atteignent ainsi l’extrémité tronquée ou arrondie de ces folioles. Tels sont les caractères d‘organisation de ces feuilles qui doi- vent nous servir à apprécier leurs rapports avec les feuilles des végétaux vivants. Il est évident que les relations établies entre les Noggerathia et les Palmiers sont ma! fondées ; car, dans tous les Palmiers à fo- lioles cunéiformes tronquées (Caryota, Harina, Martinezia, etc.), comme dans ceux à folioles linéaires ou lancéolées, il y a une ner- vure médiane plus marquée, puis des nervures secondaires plus AD. BRONGNIART, — SUR LE GENRE NOGGERATHIA, 55 faibles, et enfin des nervures très fines entre celles-ci; les ner- vures sont donc très inégales, et la nervure médiane surtout est presque toujours très prononcée. Dans les Fougères à feuilles pinnées dont les folioles se rap- prochent un peu par leur forme de celles des Noggerathia, les nervures partent également d’une nervure médiane fort distincte, au moins vers la base; elles sont, en outre, dichotomes à bifur- cation nette, et formant un angle très ouvert. Quelques Fougères à fronde simple, flabelliforme, présentent seules une structure assez analogue à celle des folioles des Nog- gerathia : ce sont les Schizea latifolia et elegans, mais la forme générale de la feuille est très différente. Ces caractères d'organisation des feuilles semblent exclure toute analogie réelle entre les plantes fossiles qui nous occupent, et les deux familles des Palmiers et des Fougères. Mais il y à une autre famille très répandue dans les premières créations du règne végétal, qui offre, dans la structure de ses feuilles, une analogie bien plus marquée avec les Noggerathia ; c’est celle des Cycadées, On sait que les Gycadées, rapprochées pendant longtemps par les botanistes, tantôt des Fougères, tantôt des Palmiers, ont été reconnues par tous les auteurs récents, et surtout depuis les beaux travaux de L.-C. Richard et de Du Petit-Thouars, comme intime- ment liées aux Conifères, et formant avec elles Le groupe si remar- quable des Dicotylédones gymnospermes. Mais, si les Cycadées et les Conifères sont unies par les points les plus importants de leur organisation, elles diffèrent extrêmement par leur aspect gé- néral, qui fait ressembler les Cycadées aux Palmiers, Comme ceux-ci, les Cycadées ont des feuilles pinnées à folioles linéaires, lancéolées ou oblongues et presque spatulées. La struc- ture de ces folioles est cependant très différente dans ces deux familles. Dans les Cycas, elles sont parcourues par une seule nervure médiane ; dans les Zamia, et surtout dans les Zamia américains, chaque foliole, au contraire, est parcourue par des nervures fines et nombreuses toutes égales entre elles, naissant directement de la base de la foliole, simples et parallèles lorsque la 56 AD. EBRONGNIART. — SUR LE GENRE NOGGERATHIA. foliole est linéaire ou oblongue, un peu divergentes et bifurquées sous un angle très aigu lorsque les folioles sont obovales ou spatu- lées. En un mot, la nervation est exactement la même que celle des Noggerathia. La forme générale de ces folioles est aussi très analogue lorsqu'on compare certaines espèces de Noggerathia, tels que les Noggerathia foliosa et spatulata, avec quelques espèces de Zamia américains, tels que les Zamaia furfuracea, integrifolia et pygmea. D'autres espèces s’éloignent davantage, par la forme de leurs folioles, des Gycadées vivantes ; mais les caractères de nervation restent les mêmes, et leur importance est évidemment bien plus grande que celle de la forme des feuilles. Ainsi, par la structure de leurs feuilles, les Noggerathia me paraissent évidemment se rapprocher des Cycadées et rentrer dans la division des Dicoty- lédones gymnospermes, Mais les Cycadées et les familles voisines sont des végétaux souvent arborescents, présentant des fleurs mâles et femelles, et des graines volumineuses. Ne trouverait-on pas, dans les mêmes couches qui contiennent les Noggerathia, des portions de ces or- ganes qui pourraient confirmer et mieux fixer les affinités de ces plantes ? Un des meilleurs moyens pour aplanir quelques unes des diffi- cultés que présente l'étude des végétaux fossiles, et surtout pour écarter une partie du voile qui couvre encore les affinités des végétaux du terrain houiller, me paraît consister à étudier dans les mines de houille elles-mêmes la manière dont les diverses formes de végétaux fossiles sont associées dans les roches qui accompagnent une même couche de houille. Chaque couche de houille est, en effet, à mes veux, le produit d’une végétation spéciale, souvent différente de celle qui l’a pré- cédée et de celle qui l’a suivie, végétations qui ont donné nais- sance aux couches de houille inférieure et supérieure; chaque couche résultant ainsi d’une végétation distincte, est souvent ‘caractérisée par la prédominance de certaines empreintes de plantes, et les ouvriers mineurs expérimentés distinguent, dans beaucoup de cas, les diverses couches qu’ils exploitent, par la AD. BRONGNIART. — SUR LE GENRE NOGGERATHIA, 57 connaissance pratique qu'ils ont des fossiles qui les accompagnent. Une même couche de houille et les roches qui la recouvrent doi- vent donc contenir les diverses parties des végétaux vivants au mo- ment de sa formation, et, en étudiant avec soin l'association de ces divers fossiles, formant autant de petites flores spéciales, ordinai- rement très peu nombreus?s en espèces, on peut espérer de par- venir plus facilement à reconstituer ces formes anomales de l’an- cien monde. C’est à quoi Je me suis appliqué pendant les voyages que j’ai faits depuis deux ans, pour étudier surtout les terrains houillers d’une partie de la France et les végétaux fossiles qu’ils renfer- ment; et, quoique de semblables résultats ne puissent, en général, être obtenus que par des recherches longtemps poursuivies, que pourraient seuls faire exécuter les directeurs des mines, cepen- dant le hasard m'a quelquefois favorisé et m'a fourni des maté- rjaux utiles pour cette grande question. Ainsi, dans les mines de Bessége, près d’Alais, j'ai été frappé, parmi les déblais sortis d’une même galerie et provenant d’une mème couche, de trouver en grand nombre, et presque sans mé- lange d’autres fossiles : 1° Beaucoup de fragments de feuilles de Noggerathia à longues folioles, presque linéaires , faiblement cunéiformes et lobées au sommet. 2° D’autres frondes en forme de panache, d’un aspect tout particulier ; 9° Un grand nombre de grosses graines elliptiques ou oblongues. Ces frondes singulières, dont je n’ai pu voir que des fragments assez étendus, mais dont jai trouvé depuis lors d’autres espèces presque complètes dans d’autres mines, doivent, dans l’espèce de Bessége, la plus grande que je connaisse, atteindre près de 90 centimètres de long, sur environ 30 centimètres de large. Elles sont bipinnatifides ; leur pétiole et leurs rachis larges, aplatis, s'épanouissent en pénétrant dans les rachis secondaires, et de là dans les lobes arrondis, recourbés et frangés qui forment la partie d'apparence foliacée. Cette partie même n’a nullement l’aspect des feuilles minces et 58 AD. BRONGNIART. — SUR LE GENRE NOGGERATHIA, nettement limitées des Fougères , si fréquentes dans ces terrains; etc’est plutôt un pétiole aplati, dilaté, aminciet lobé sur les bords ; aucune petite foliole ne s’insère sur ces rachis aplatis, et ne peut faire supposer que ce soit une jeune fronde de Fougère encore enroulée en crosse. Je dois, en outre, faire remarquer que ces frondes ne sont pas un cas unique et exceptionnel ; elles sont, au contraire, très abondantes dans cette couche. Après avoir comparé ces empreintes à tous les organes foliacés que je connais, je n’en trouve aucur avec lequel elles aïent plus d’analogie que les frondes avortées qui, dans les Gycas, portent les organes de la reproduction. Ces frondes modifiées des Cycas, beaucoup plus courtes que les vraies feuilles, portent sur leur base, et des deux côtés de leur pétiole, deux, trois ou quatre ovules assez rapprochés; vers l’extrémité, elles se dilatent en une lame épaisse, peu élargie et presque entière dans le Cycas circi- nalis, très large et profondément découpée en lanières étroites dans le Cycas revoluta. Ïl y a certainement une grande différence, quant à la taille et au détail des formes, entre ces organes et ceux que je leur com- pare; mais leur structure générale me paraît très analogue, et, lorsqu'on se rappelle que les folioles des CGycas sont enroulées en spirales dans leur jeunesse, comme les lobes de ces smgulières frondes ; lorsqu'on pense que les Noggerathia, et particulière- ment l'espèce qui les accompagne, ont des folioles beaucoup plus grandes que celles des Cycas; lorsqu’enfin on trouve ces frondes associées à des folioles qui ont tant de caractères communs avec celles d’autres Gycadées, on est porté à penser que ces frondes anomales sont les frondes avortées et fructifères des Voggerathia. Cette supposition se trouve confirmée par la présence, en grande quantité, dans les mêmes couches qui renferment ces deux sortes de frondes, de fruits ou plutôt de graines qui ressemblent, de la manière la plus frappante, à celles des Cycas. Ce sont de grosses graines oblongues ou ellipsoïdes, aplaties par la compres- sion, parfaitement symétriques, plus épaisses et comme tronquées vers la base, dans le point qui correspond à la chalaze, plus aiguës au sommet et offrant souvent , vers cette extrémité, les AD. BRONGNIART. — SUR LE GENRE NOGGERATHIA, 99 traces d’un corps intérieur qui parait indiquer la place du micro- pyle et l’origine de l’embryon. Il est difficile de ne pas être frappé de l’analogie de forme et de structure des parties appréciables de ces graines avec celles des Cycadées et de certaines Conifères, telles que l’'If et le Gingko. Mais c’est surtout avec les graines des vrais Cycas qu’elles offrent les rapports les plus marqués pour la forme et la taille. Ainsi, nous trouvons réunis dans une même couche d’une mine de houille, et souvent dans les mêmes morceaux de grès ou de schistes : 1° Des feuilles dont les folioles ont la forme et la nervation de celles de certaines Cycadées vivantes , surtout des Zamia améri- Cains ; 2 Des feuilles d’une forme toute spéciale, ayant cependant une analogie très marquée avec les feuilles modifiées qui por- tent les fruits dans certaines Cycadées, surtout dans le Cycas revoluta : | 9° Des graines ayant la ressemblance la plus frappante avec celles des Gycas. Il est difficile de ne pas en conclure que ces trois sortes d’or- ganes appartiennent à une même plante, et que cette plante doit se placer très près des Cycadées, probablement même dans cette famille , où elle devait constituer un des genres les plus remar- quables par la grandeur et la forme des feuilles, genre qui paraît avoir réuni des feuilles analogues à celles des Zamia avec un mode de fructification semblable à celui des Cycas. Je dois ajouter que cette association, qui m'a paru si frap- pante dans les mines de Bessége , à cause de l’abondance de ces fossiles, paraît exister dans plusieurs autres mines où ces fos- silles sont plus rares. Ainsi, à Saint-Étienne, dans les mines du Treuil , on trouve également de grandes folioles d’une espèce de Noggerathia , probablement différente de celle de Bessége, asso- ciées à des frondes à lobes bipinnatifides frangés, mais non recourbés comme ceux de cette première localité , et à des fruits analogues à ceux que j'ai décrits ci-dessus, quoiqu’un peu diffé- rents spécifiquement. 60 ap. BRONGNIART. —— SUR LE GENRE NOGGERATHIA. À Decazeville, même association, quoique avec quelques différences spécifiques et de moindres dimensions dans toutes les parties. À Carmeaux, j'ai dû aux recherches de M. Boisse , ingénieur et directeur de ces mines, des feuilles d’une espèce particulière de Noggerathia, des fragments dans lesquels je puis maintenant reconnaître des lobes de ces frondes avortées très analogues à celles de Saint-Étienne, et enfin deux sortes de graines ayant encore beaucoup d’analogie avec celles que j'ai attribuées au Noggerathia, quoique fort différentes par leurs proportions. Les feuilles des Noggerathia, quoique d’espèces différentes , sont aussi fort abondantes à Blanzy, dans le bassin d’Autun, à Brassac, à Commentry, à Saint-Gervais, à Neffez, à Saint- Georges-sur-Loire , à Saint-Pierre-la-Cour , à Anzin. La plupart des feuilles étroites , linéaires ou légèrement cunéi- formes , à nervures égales et parallèles, désignées sous le nom de poacites , paraissent des folioles ou des lobes de folioles de Nog- gerathia ; cependant ces folioles n’ayant été presque toujours trouvées qu'isolées et même en fragments très incomplets , il faut ne pas trop généraliser leurs rapports avec les Noggerathia ; plusieurs appartiennent probablement à un autre genre de la même division du règne végétal , le Flabellaria de M. de Stern- berg, également rapporté par ce savant à la famille des Palmiers, et dont M. Corda vient de montrer les rapports soit avec les Coni- fères , soit avec les Cycadées ; mais ici les feuilles sont simples et symétriques, tandis que dans les Noggerathia les parties folia- cées sont les folioles d'une feuille pinnée , et sont généralement obliques au sommet et non symétriques. Cette détermination de la position des Noggerathia dans le règne végétal n’est pas sans quelque intérêt, car ces végétaux paraissent très nombreux et très généralement répandus dans le terrain houiller , et les débris de leurs feuilles elles-mêmes sem- blent, dans certaines localités, avoir essentiellement contribué, par leur accumulation , à la formation de la houille. On remarquera en outre que, ce genre étant exclu de la divi- sion des Monocotylédones, le Flabellaria borassifolia de M. de DE MÉLICOCQ. — MONSTRUOSITÉS VÉGÉTALES. 61 Sternberg, des houillères de Bohême, étant aussi rejeté de la famille des Palmiers pour passer dans la division des Gymno- spermes, le genre ÆArlsia paraissant dans le même cas, il ne reste plus dans ces terrains anciens, comme indice de cette grande division du règne végétal, que quelques fruits dont la structure est trop imparfaitement connue pour qu’on puisse les placer , avec quelque probabilité , dans cette division naturelle, lorsqu'on ne connaît plus ni tiges n1 feuilles qui s’y rapportent, Ainsi tout semble nous porter à conclure des recherches faites jusqu’à ce jour que la végétation terrestre de l’époque houillère était limitée à deux des grandes divisions du règne végétal : les Cryptogames acrogènes ou vasculaires, et les Phanérogames dicotylédones gymnospermes. MONSTRUOSITÉS DE L'ANTIRRHINUM MAJUS (1), OBSERVÉES À DAUVRIN (PAS-DE-CALAIS) ; Par M, le Baron DE MÉLICOCQ. ‘: Grappes de fleurs s’échappant du milieu d’une corolle. 9 mai 1843. — Calice et corolle non changés : réceptacle chargé d’un bouton, qui, épanoui , nous fait remarquer deux pétales atteignant le limbe de la fleur, recroquevillés, irréguliers. L'un d'eux portant sur le bord intérieur les traces d’un palais ; l’autre chargé à sa base d’une proéminence : trois étamines pri- vées d’anthères, les deux plus longues recourbées en hamecon. 15 mai. — Calice non changé. Corolle à cinq pétales : les deux supérieurs un peu soudés à la base, très développés et séparés par une grappe qui s'échappe de l’intérieur de cette fleur mon- strueuse, laquelle, pour passer au-dessus des deux pétales de la lèvre supérieure, les courbe, les recroqueville, en sorte qu’ils de- viennent inférieurs, et feraient croire que la fleur est résupinée, Leur limbe est fort large. — Lèvre inférieure (devenue supé- rieure) formée de trois pétales ornés chacun d’un palais, séparés (1) Ces observations forment le complément de celles qui ont été insérées dans ces Annales, 2° série, t. IX, p. 379; t. XIV, p. 255. 62 DE MÉLICOCQ. — MONSTRUOSITÉS VÉGÉTALES, supérieurement par la grappe dont nous venons de parler. Éta- mines et pistil avortés, et, sans doute, remplacés par la grappe. 28 mai. — Grappe de neuf ou dix fleurs, presque toutes mon- strueuses, sortant d’un calice monosépale à cinq parties, et d’une corolle à quatre pétales séparés dès la base, où ils revêtent (ainsi que sur leurs bords) la couleur du calice. La corolle, au lieu d’être verticale , est devenue horizontale : deux des pétales portent en- core, quoique séparés, les vestiges du palais ; ils sont tout recro- quevillés, Étamines remplacées par quatre filets privés d’anthères : trois d’entre eux très longs et rouges ; le quatrième plus court et blanc. — Première fleur de la grappe : un seul sépale surmonté immédiatement d'une corolle à lèvre inférieure quadrilobée (les deux lobes extérieurs plus petits), quatre palais : sur le côté exté- rieur, on observe encore deux lobes rudimentaires. Lèvre supé- rieure plus étroite , à un seul lobe recourbé. Cette première co- rolle en renferme une seconde à la lèvre inférieure, réduite à deux lobes qui, quoique fendus jusqu’à la base, se rejoignent et for- ment une espèce de gorge. Cette extension anormale est due à deux des étamines qui, soudées à la lèvre supérieure dont elles ont adopté la couleur, font corps avec elle, ne s’en séparent qu’à leur extrémité fortement linéaire lancéolée, et garnie d’un velouté jau- nâtre , tel que celui qui revêt les palais; dernier vestige, sans doute, des anthères. Lèvre supérieure plus étroite et plus courbée que dans la fleur ordinaire. Deux étamines fertiles; une troisième rudimentaire : pistil non changé. — Deuxième fleur, Galice non changé : première corolle à lèvre inférieure fortement contournée, bilobée, deux palais (l’un des sépales fait corps avec cette partie de la corolle) : point de lèvre supérieure. Seconde corolle à lèvre inférieure d’un blanc jaunätre mêlé de rouge , trilobée ; palais monstrueux : lèvre supérieure très profondément bilobée. Organes sexuels non changés. Les autres fleurs de la grappe n'étaient point encore épanouies. — Au-dessus des deux corolles mon- strueuses mentionnées plus haut, on observe deux sépales du sein de chacun desquels s'échappe, au lieu de corolle, un long filet blanc. Même jour. — Calice non changé, d’où s'échappe une grappe de plusicurs fleurs monstrueuses. À deux ou trois lignes de ce premier calice, on en observe un second qui trahit son origine, le sépale inférieur avant conservé, non seulement la couleur et la forme de la lèvre inférieure de la corolle, mais encore les vestiges du palais. Six lignes plus haut se trouve un verticille de quatre fleurs monstrueuses; plus haut encore, un second non encore dé- veloppé, DE MÉLICOCQ. — MONSTRUOSITÉS VÉGÉTALES, 63 Monstruosités par adhérences. 29 juin 1844. — Deux bractées à la base du pédoncule ; calice à neuf parties ; corolle à deux lèvres, l’inférieure munie à sa base de quatre bosses ; limbe à sept lobes inégaux ; sept palais. Lèvre supérieure quadrilobée ; huit étamines fertiles ; deux ovaires et deux pistils entièrement distincts et séparés. Pélories. Méme jour. — Pélorie remarquable par un large appendice pétaloïde placé sur la gorge, enrichie parfois, dans toute son étendue, du duvet qui, d'ordinaire, embellit les palais. L'un des échantillons recueillis aujourd’hui porte deux de ces appendices, dont l’un simule assez bien une large étamine munie, dans ioute sa longueur, du duvet ci-dessus mentionné, 30 juillet. — Au sommet de tiges ornées de fleurs normales, dont la lèvre inférieure est munie de deux longues cornes, on ob- serve une corolle complétement péloriée, à cinq palais, cinq lobes ; l’une portant à la séparation de ses lobes, et extérieurement, une petite corne. Deux autres tiges nous ont offert des pélories ac- compagnées de deux, et même de trois de ces singuliers appen- dices. La pélorie la plus remarquable était non seulement munie de quatre cornes, mais portait encore intérieurement un long ap- pendice soudé à la partie inférieure de la corolle, ornée, dans presque toute sa longueur, d’un duvet semblable à celui des pa- lais, et terminé par une espèce de stigmate trilobé, de couleur pourpre. Fleur complétement péloriée ; corolle à six lobes, l’un d'eux bilobé ; six palais. s Pélorie de la belle variété à gorge blanche. 9 août 1843. — Sur une tige très vigoureuse de lÆntirrhinum MmaAjUs , j ‘ai observé des fleurs qui rappelaient celles de la belle variété à gorge blanche, tandis que les autres étaient compléte- ment rouges. Il est à observer que le lieu où elle croissait se trou- vait assez éloigné de celui où je cultivais la variété à gorge blanche, Ce fait, que je crois nouveau pour la physiologie végétale, prou- verait qu'une même tige peut produire des fleurs diversement nuancées. [l faut aussi remarquer que la fleur la plus inférieure de la ramification , portant des corolles à gorge blanche, n'avait que la partie supérieure de la gorge d’un blanc rose, tandis que la partie inférieure était rouge, La belle variété que nous venons 6! DE MÉLICOCQ. — MONSTRUOSITÉS VÉGÉTALES, de mentionner ne serait-elle point due à un semblable accident ? Une de ces fleurs était péloriée. Monstruosité du Primula variabilis. Le 24 juillet 1844, j'ai observe, au sommet d’un pédoncule de Primula variabilis en pleine fructification , et au centre de six capsules presque totalement desséchées, une plante complète re- présentant, mais en mimature, la plante-mère. Elle était composée de trois feuilles, de l’aisselle d’une desquelles s’échappait une fleur à calice monstrueux, composé de trois pièces adhérentes, dans presque toute leur longueur, à la corolle, et empruntant déjà, dans quelques unes de leurs parties, ses couleurs. Corolle à cinq lobes inégaux ; trois étamines , dont une incomplète ; un style, Le 95, plusieurs autres échantillons m'ont offert la même par- ticularité, avec cette différence, toutefois, qu’à la fleur avait suc- cédé un calice presque sessile, urcéolé, indivis. Sur un autre échantillon, ce calice avait pris la forme d’une capsule aplatie, surmontée d’un style. Il est à observer que ce calice avait con- servé la couleur des feuilles d’où il s’échappait. Monstruosité du Galeopsis ladanum. Le 21 août 1844, j'ai observé à Wingles, près la Bassée (Pas- de-Calais), une tige du Galeopsis ladanam où , parmi plusieurs fleurs restées à l’état normal, on en remarquait une à lèvre supé- rieure entièrement semblable à la lèvre inférieure, ornée qu’elle était des mêmes taches jaunes que revêt le lobe moyen de celle-ci. La corolle est presque régulière (voir le savant travail de M. Al- fred Moquin-Tandon). Monstruosité du Scrophularia nodosa. Presque toutes les fleurs de cette curieuse monstruosité (ob- servée le 44 juin 1844, dans les fortifications de la ville d'Arras) sont devenues régulières et à cinq pièces égales. Les corolles sont complétement jaunes ; quelques unes, néanmoins, conservent en- core quelques vestiges de la lèvre inférieure , dont elle retien- nent la couleur vers le sommet. 69 RAPPORT SUR UN MÉMOIRE DE M. DURAND, INTITULÉ : RECHERCHE ET FUITE DE LA LUMIÈRE PAR LES RACINES. Commissaires : MM. An. BRONGNIART, DUTROCHET, rapporteur. ( Académie des Sciences, séance du 23 février 1846) Un des phénomènes les plus singuliers que nous offre la phy- siologie végétale est la tendance de certaines racines vers la lumière, à laquelle cependant elles sont destinées à être constam- ment soustraites. Ce phénomène a été signalé, pour la première fois, en 1824, par votre rapporteur, chez la radicule du Mirabilis Jalapa, se développant dans l’eau conténue dans un vase de verre. Jusqu'à ce jour aucune autre observation semblable n’avait été faite. M. Durand, dans le Mémoire qui est l’objet de ce rap- port , cite un nouvel exemple de ce phénomène. Ayant fait déve- lopper les racines d’un Oignon (Allium Cepa) dans l’eau qui rem- plissait un vase de verre, il vit ces racines adventives se fléchir vers la lumière. Cette expérience , répétée un grand nombre de fois, lui offrit constamment le même résultat. Votre rapporteur avait considéré la légère couleur verte que possède souvent la spongiole de la radicule du Mairabilis J'alapa comme la condition , mais non comme la cause de sa direction vers la lumière. Or, M. Durand n’a pas trouvé de trace de matière verte dans les spon- gioles des racines adventives de l’Allium Cepa, en sorte qu'il n’admet point que cette couleur verte des spongioles soit une condition nécessaire pour qu'elles se dirigent vers la lumière, Votre rapporteur s’est empressé de répéter l’expérience de M. Durand, et il à vu qu’elle était parfaitement exacte. Le phé- nomène de la direction vers la lumière de ces racines offre une particularité qui paraît avoir échappé à M. Durand : si l’on retourne le bocal dans lequel ces racines se sont développées en se dirigeant vers la lumière, de manière à les diriger artificielle ment en sens inverse , elles renversent leur courbure précédem- 3° série, Bor. T. V (Février 4846.) 4 5 66 AD. BRONGNIART ET DUTROCHET. — RAPPORT ment acquise pour se diriger de nouveau vers la lumière ; ainsi ce n’est point 1ci la spongiole seule qui se courbe sous l'influence de la lumière , c’est la racine elle-même dans toute sa portion pré- cédemment fléchie en sens inverse. Aïnsi les racines de l’Allium Cepa se comportent, dans ce cas, de la même manière que les ges, lesquelles renversent leurs courbures acquises précédem- ment sous l'influence de la lumière lorsqu'on les soumet en sens inverse à l’action lumineuse. Votre rapporteur a fait des observa- tions semblables sur les racines adventives nées de la bulbe de V'Ail cultivé (Allium sativum) ; ces racines se dirigent vers la lumière d’une manière peut-être encore plus marquée que celles de lAllium Cepa. Le bocal dans lequel elles s’étaient développées ayant été retourné, les racines qui s'étaient fléchies vers la lumière se retournèrent ; elles renversèrent leurs courbures dans presque toute leur longueur acquise , qui était d'environ 5 centi- mètres ; ainsi, il est bien prouvé que, chez ces deux plantes alliacées , cé n’est pas la seule spongiole qui se courbe vers la lumière, ainsi que cela a lieu chez la radicule du Mirabihs Jalapa , comme votre rapporteur l’a annoncé il ÿ a plus de vingt ans, et ainsi qu’il l’a observé récemment chez la radicule du Mirabilis longiflora , et chez les racines secondaires de la même plante. Chez les racines de ces deux plantes, c’est la spongiole seule qui offre la tendance vers la lumière ; si, lorsqu'elles se sont ainsi fléchies, on retourne le vase , les courbures acquises précé- demment persistent, et la spongiole nouvellement accrue se courbe seule vers la lumière. Quant à la couleur verdâtre de la spongiole, couleur qui avait paru être la condition de sa flexion vers la lumière, voici ce qui a lieu : il arrive souvent que les graines de Mirabilis qui germent à la surface de l’eau n'achèvent que difficilement de développer la portion aérienne de leur em- bryon, dont les feuilles cotylédonaires restent souvent dans les enveloppes de la graine, sans pouvoir parvenir à s’étaler à l'air et à la lumière; alors la vitalité de la plantule est faible , et la spongiole de la radicule demeurée incolore ne se dirige point vers la lumière. Lorsque , au contraire, les feuilles cotylédonaires par- viennent à sortir de l'intérieur des enveloppes de la graine, et à SUR - UN. MÉMOIRE DE M. DURAND: : À 67 s'étaler à l’air et à la lumière, la plantule acquiert une vitalité énergique ; souvent alors sa spongiole prend une teinte verdâtre, et elle se dirige vers la lumière. Aïnsi la couleur verdâtre de la spongiole paraît résulter de la grande vitalité qui préside à son développement, mais elle n’est point la condition de la flexion vers la lumière, C’est cette grande vitalité elle-même qui est cette condhhon de tendance spéciale ; c’est elle qui détermine la facile accomplissement des actions vitales auxquelles est dû le phéno- mène. Ges actions vitales sont celles que le tissu végétal exécute sous l'influence de la lumière. On peut conclure de ces observations que les racines adventives de l’Allium Cepa et de l’Allium sativum conservent, dans une assez grande portion de leur étendue , une vitalité énergique, la- quelle n'existe, chez la plupart des autres plantes, que dans les spongioles. La lumière, réfléchie par la face concave, intérieure et posté- rieuré du vase de verre dans lequel M. Durand faisait développer les racines de l’Allium Cepa, pouvait agir sur ces racines avec plus d'intensité que ne le faisait la lumière directe , en sorte que la ten- dance vers cette dernière lumière qu'affectaient les racines pouvait, dans le fait, être le résultat de la tendance qu’elles auraient eue à fuir la lumière plus intense qui aurait été réfléchie et concentrée sur elles par la face concave du vase de verre. Quoique cela ne _ fût pas très probable, M. Durand, pour éliminer cette cause d’er- reur, peignit en noir ou recouvrit d’une étofle noire cette face in- térieure et postérieure du vase de verre, et recommenca son expé- rence. Le résultat fut le même, et il lui fut ainsi bien démontré que les racines de lÆllium Cepa tendaient vers la lumière. C’est dans la seconde partie de son Mémoire que M. Durand traite de la tendance des racines vers la lumière. C’est cependant par l’examen de cette seconde partie qu’il nous à paru le plus opportun de commencer notre Rapport. Nous passons actuelle- ment à l’examen de la première partie, qui traite de la fuite de la lumière par les racines, phénomène qui est plus en harmonié que le précédent avec leur destination, puisqu'il peut concourir 68 AD. BRONGNIART ET DUTROCHET. — RAPPORT à les déterminer à s’enfoncer dans les entrailles obscures de la terre lorsque les graines germent à sa surface. On ne connaissait, jusqu'à ce jour, qu’un petit nombre de plantes dont les racines fuient la lumière : le premier exemple de ce phénomène à été observé, il y a douze ans, par votre rappor- teur, chez une racine née dans l’air du Pothos digitata. 1 y à trois ans environ, M. Payer à annoncé que les radicules du Chou et de la Moutarde blanche, développées dans l’eau contenue dans un vase de verre, fuyaient la lumière, et il a ajouté que les ra- cines de beaucoup d’autres plantes étaient dans le même cas. M. Durand a considéré cette dernière assertion, dans laquelle les plantes ne sont pas nommées, comme n’établissant aucun droit de découverte spéciale pour M. Payer. Nous ferons observer que ce dernier n’a cité, en effet, dans son Mémoire que les radicules du Chou et de la Moutarde blanche comme fuyant la lumière dif- fuse; mais il a dit aussi que les radicules du Sedum Telephium fuyaient seulement la lumière directe du soleil. Depuis ce temps (1), il à ajouté à la liste de ces plantes, dont les radicules fuient la lumière, les trois suivantes : Rhagadiolus lampsanoides, Cichorium spinosum, Hieracium foliosum. 11 n’a point dit si c'était la lumière diffuse ou seulement la lumière directe du soleil qui produisait cet effet. Quoi qu'il en soit, M. Durand a entrepris de diriger de nouvelles recherches dans ce sens; il a soumis à expérience les radicules de plusieurs plantes nouvellement ger- mées et appartenant à diverses familles; il n’a observé la fuite de la lumière, le plus généralement, que par les racines des plantes appartenant à la famille des Crucifères. Ces expériences ont été faites en couvrant d’une étoffe noire la face interne du vase de verre opposée au sens de l’afflux de la lumière. De cette manière, les racines, soustraites dans tous les autres sens à l'influence de la lumière , devenaient plus aptes à manifester leur tendance à fuir cet agent, si cette tendance existait. Au moyen de ce mode d’ex- périmentation, M. Durand a vu les radicules des plantes suivantes fuir la lumière d'une manière plus ou moins marquée : (4) Comptes-rendus des séances de l'Académie des Sciences, tom. XVIIT, p. 35. SUR UN MÉMOIRE DE M. DURAND. 69 Raphanus sativus (Radis), Cheiranthus incanus (Giroflée rouge). Myagrum sativum (Caméline), Isatis tinctoria (Pastel des teinturiers), Diplotaxis tenuifolia, Erisymum contortum, Synapis lævigata, Alyssum Vesicaria, Brassica Napus (Navet), Brassica campestris (Colza), Brassica orientalis, Brassica oleracea capitata, Brassica viridis crassa, Brassica capitata rubra, Brassica oleracea botrytis, Les racines secondaires du Lathyrus odoratus. M. Durand, en soumettant les radicules du Cresson alénois (Lepidium sativum) au mode d’expérimentation décrit plus haut, dit avoir vu ces radicules fuir la lumière, à laquelle, selon M. Payer, elles seraient complétement insensibles. Cette expé- rience, répétée plusieurs fois, selon le mode employé par M. Du- rand, n’a point offert le résultat indiqué par cet observateur. Ces radicules n’ont manifesté aucune tendance à fuir la lumière: seu- lement, lorsqu'elles n’ont été éclairées que par une fente verti- cale laissée par l’étoffe noire qui garnissait l’intérieur du vase de verre, elles se sont quelquefois fléchies en zigzag, ainsi que l’a vu M. Durand.‘A ce sujet nous exposerons ici quelques observa- tions qui appartiennent à un autre ordre de faits sur lesquels il nous paraît utile d'appeler l’attention. La recherche et la fuite de la lumière ne sont pas les seules actions que les racines exécutent quand elles sont soumises à l’in- fluence de cet agent, auquel elles sont destinées à être soustraite dans l’état naturel. Les racines de certaines plantes, n’offrant ni tendance à se diriger vers la lumière, ni tendance à la fuir, sont cependant très sensibles à son influence. Cela se remarque, par exemple,.chez les racines du Pisum sativum et chez celles de l'ÆErvum Lens. Ges racines, nées de graines en germination, et se 70 AD. BRONGNIART ET DUTROCHET. —— RAPPORT développant dans l'eau contenue dans un vase de verre, où elles ne reçoivent que de la lumière diffuse, se contournent ou se tortillent souvent de la manière la plus irrégulière, semblant attester ainsi qu'elles sont dans un état de souffrance. Lorsqu’elles ne recoivent la lumière que par une fente verticale de 4 à 2 centimètres de largeur, laissée par une étoffe noire qui doit envelopper le vase de verre, un phénomène plus singulier se présente : ces racines se contour- nent souvent en spirales, comme les tiges volubiles ou les vrilles, et cela tantôt de droite à gauche, tantôt de gauche à droite. Pour voir ce phénomène, il faut faire germer des graines d’Ærvum Lens ou de Pisum sativum sur une lame de liége percée de trous pour recevoir les radicules, et flottante à la surface de l’eau qui remplit un vase de verre enveloppé, en grande partie, par une étofle noire et ne recevant ainsi la lumière que d’un seul côté. Les radicules, comme on sait, sont composées de deux parties diflérentes ; leur partie supérieure est constituée par le premier mérithalle de la plante, et c'est au-dessous de ce premier mérithalle que se déve- loppe la véritable racine : or, c’est cette dernière qui se courbe en spirale. Votre rapporteur a vu ainsi deux racines de Pisum sativum , soumises à ce mode d'expérimentation , se développer en formant une spirale de droite à gauche à spires espacées. Plu- sieurs autres fois, il a vu des racines d’Æ£rvum Lens présenter des spirales à tours serrés et dirigés tantôt de droite à gauche, tantôt de gauche à droite. Quelquefois, lorsque cette disposition en spi- rale venait à cesser, la racine prenait des flexions alternativement dirigées en sens inverse, ou se disposait en 2igzag. C’est peut- être là le phénomène qu’a observé M. Darand chez la racine du Cresson alénois. Ce qu'il y a de singulier, c’est que ce phénomène de disposition en spirale ne se présente pas constamment chez les racines de la même espèce de plante se développant dans les mêmes conditions environnantes, en sorte qu’on peut penser qu’il dépend en partie de la vitalité de la plante. Ainsi, dans certaines circonstances, les racines deviennent volubiles sous l'influence de la lumière, laquelle possède ainsi la propriété de déterminer chez elles l’exercice de la /orce révolutive qui paraît inhérente à la vitalité de la plante, mais qui, sans cette lumière , ne manifeste- SUR UN MÉMOIRE DE M.: DURAND. | 71 rait point son existence. Ces expériences prouvent que le mode d'action de la lumière sur les plantes est encore loin d’être bien connu ; on sait seulement qu'elle augmente leur transpiration ; mais, pour arriver à produire cet effet, elle doit déterminer l’exer- cice de phénomènes intérieurs et vitaux que nous ne connaissons point, … Le Mémoire de M. Durand est terminé par l'examen des théories qui ont été émises pour expliquer le mode de l'influence qu’exerce la lumière sur les caudex végétaux pour déterminer leur inflexion. Son observation sur la tendance des racines de l'A {lium Cepa vers la lumière lui sert à combattre la théorie de M. De Candolle, laquelle , d’ailleurs, tombe nécessairement devant l’observation de la fuite de la lumière par certaines tiges et par certaines racines. Si, en eflet , l’inflexion vers la lumière provenait, comme l’a prétendu M. De Candolle , de ce que le côté du caudex frappé par la lumière se solidifie plus tôt que le côté opposé, et, par conséquent , se développe moins en longueur , l’inflexion en sens opposé, ou la fuite de la lumière, n’existerait jamais. M. Durand examine ensuite la théorie proposée par votre rapporteur, théorie qui emploie , pour l’explication des phénomènes en question, la considération des différentes tendances naturelles à l’incurvation que possèdent les deux systèmes cortical et central , et la consi- dération de laffaiblissement que l’action de la lumière doit apporter dans la tendance à l’incurvation du système cortical par lé fait de la déplétion de ses utricules, en raison de l’augmenta- tion de la transpiration ou de l’émanation aqueuse occasionnée par: l'influence de la lumière. Nous n’entrerons point ici dans l’exposé détaillé de cette théorie ; il nous suffira de dire qu'elle repose en partie sur cette considération, que les tiges végétales qui tendent vers la lumière et celles qui la fuient possèdent une structure intime inverse dans leur écorce ; d’où il résulte, chez cette dernière , deux tendances opposées à l’incurvation, laquelle dépend de l’ordre de décroissement en grosseur des utricules composantes. Ordinairement, dans l’écorce des très jeunes tiges, les utricules les plus grosses se trouvent vers le milieu de son épaisseur , et, de là, les utricules vont en décroissant de gros- 72 AD. BRONGNIARE El DUTROCHET, — RAPPORT seur et vers le dedans, et vers le dehors. Si, de ces deux couches à décroissement inverse dont se compose l’écorce, c’est l’interne qui est la plus épaisse, la tige tendra vers la lumière, d’après la théorie de votre rapporteur ; si, au contraire, des deux couches corticales , c’est l’externe qui est la plus épaisse, la tige fuira la lumière, d’après la même théorie. Il s'agissait de savoir si les deux organisations différentes qui, selon cette théorie, produisent la recherche ou la fuite de la lumière, s’observeraient de même chez les racines qui manifestent ces deux tendances opposées, C’est ce que M. Durand a observé ; les racines de l’A4llium Cepa, les seules qu’il ait vues tendre vers la lumière, devraient, pour confirmer la théorie ci-dessus , offrir dans leur écorce la prédo- minance de l’épaisseur. de la couche interne, dont les utricules décroissent de grosseur de l'extérieur vers l’intérieur, sur la couche externe, dont les utricules offrent un ordre de décroissement inverse. C’est effectivement ce que M. Durand dit avoir vu. Malgré toute la satisfaction que donnerait à votre rapporteur ce résultat de l’observation qui confirmerait sa théorie, 1l doit, pour rendre hommage à la vérité, déclarer que ce résultat ne lui a paru évident n1 chez les racines de l’{/lium Cepa, ni chez celles de lAlium sativum, lesquelles offrent la tendance vers la lumière. M. Durand dit avoir vu que, chez les radicules du Chou et chez celles de l’{satis tincioria qui fuient la lumière, c’est la couche corticale externe qui l'emporte en épaisseur sur la couche corti- cale interne. Votre rapporteur a choisi une autre plante pour véri- fier ce fait ; il s’est adressé à la Moutarde blanche, dont les radi- cules fuient si énergiquement la lumière. [l à vu que l’organisation annoncée par M. Durand chez les radicules du Chou et de l'Zsats tinctoria était très évidente chez la radicule de la Moutarde blan- che, en sorte que ce fait se trouve en harmonie avec la théorie ici soumise à l'examen. Les radicules de la Moutarde blanche offrent cela de très re- marquable que, fuyant la lumière dans la grande majorité des cas, il arrive quelquefois qu’il s’en trouve parmi elles qui tendent vers la lumière (1) ; il était curieux de rechercher si, chez ces (1) M. Payer m'a parlé, en 1844, de ce fait singulier, que j'avais observé an- SUR UN MÉMOIRE DE M. DURAND, 73 dernières, il existait une organisation inverse de celle qui existe chez celles de ces radicules qui fuient la lumière, Chez celles-ci, c’est la couche corticale externe qui l'emporte en épaisseur sur la couche corticale interne : or, le contraire a lieu chez celles de ces radicules qui tendent vers la lumière : c’est la couche corti- cale interne qui l'emporte en épaisseur sur la couche corticale externe, et cela à un tel point, qu’on peut dire qu’elle existe à peu près seule. Ce serait à ces deux organisations différentes que les radicules de la même plante devraient, les unes, en grande majorité, la propriété de fuir la lumière ; les autres, en très petit nombre, celle de tendre vers elle. M. Durand, à la fin de son Mémoire, s'attache à repousser les attaques que M. Payer à dirigées contre la théorie de votre rap- porteur, touchant la manière dont agit la lumière pour déterminer la flexion des caudex végétaux. Cette théorie emploie, comme l'un de ses éléments, la considération de l’action de la lumière pour augmenter la transpiration végétale; c’est là un fait donné par L'observation, fait que personne, jusqu’à ce jour, n’a prétendu expliquer. On sait, au reste, que cette transpiration ou émanation aqueuse est augmentée, non seulement par l’action de la lumière directe du soleil, mais aussi par l’action de la lumière diffuse, qui ne porte aucune chaleur thermométrique avec elle : cela exclut toute idée de l'intervention de la chaleur dans la production de _ce phénomène. On sait, d’ailleurs, par les expériences du docteur Gardner, que les rayons violets et bleus de la lumière lunaire, décomposée par le prisme, rayons qui ne sont accompagnés d’au- cune chaleur, ont le pouvoir de faire fléchir les tiges végétales. Or, M. Payer attribue à votre rapporteur l'opinion que la lumière produirait l’inflexion des tiges végétales par suite de la chaleur qui l'accompagne (1), et il ajoute : Mais si, comme Dodart et térieurement comme lui Je le publie le premier : la priorité de l'observation demeure inconnue, car M. Payer n’en a point parlé dans son Mémoire commu- niqué à l’Académie des Sciences, le 6 novembre 1843. (Note de M. Durrocuer.) (1) Journal de Pharmacie et de Chimie, 3° série, tom. IIE, p. 136. Extrait du Mémoire de M. Payer, intitulé : Mémoire sur la tendance des tiges vers la lumière. Ce Mémoire a été présenté à l’Académie des Sciences le 26 décembre 1842, et 7] AD. BRONGNIART ET DUTROCRET. — RAPPORIT. M. Dutrochet le supposent , la transpiration produite par l'action: calorifique de la lumière était la seule cause de la courbure, comment. ce phénomène peut-il s’opérer au sein des eaux? D'abord, nous ferons observer que M. Payer, par les fonctions qu’il remplit dans. Fenseignement, ne peut ignorer que les êtres vivants transpirent quoique plongés dans l’eau, car la transpiration est le résultat d’une action expulsive et non celui d’une simple évaporation. Nous ferons observer, en second lieu, que votre rapporteur n’a jamais donné le moindre sujet de supposer qu’il admît que la transpi- ration végétale fût produite par l’action calorifique de la lumière. Comment donc M. Payer a-t-il pu lui attribuer, sans aucun fon dement, une opinion semblable que repousse la science la plus élé- mentaire? Votre rapporteur remercie ici M. Durand de s’être élevé: contre cette erreur et de lui avoir fourni ainsi l’occasion de la repousser lui-même, | CONCLUSIONS. M. Durand a confirmé, par des observations nouvelles, le fait si singulier de l'influence de la lumière sur les racines, soit pour les déterminer à tendre vers elle, soit pour les déterminer à la fuir. Il a le premier constaté la tendance vers la lumière chez les racines adventives croissant dans l'eau. chez celles de l’ÆUrium Cepa, et il a étendu à beaucoup d'espèces, appartenant la plupart à la famille des Crucifères , l’observation de la fuite de la lumière par les racines. Ses expériences . faites avec une bonne méthode, attestent un expérimentateur ingénieux et zélé. Nous proposons à l’Académie d’accorder son approbation à ses travaux et de l’engager à les continuer. _une partie seulement deson contenu a été l'objet d’un rapport fait le 8 mai 1843, Depuis, l’auteur a retiré ce Mémoire. (Note de M. Durrocuer.) AULONEMIA , NOUVEAU GENRE DE LA TRIBU DES BAMBUSEES\ Par M JUSTIN GOUDOT.. AULONEMITA. . Car. GEN. Spiculæ multifloræ; floribus imbricatis, distichis $ ST Glumæ 2, ovato-obtusæ, inferior breviter mu- cronata, 7-nervis, margine ciliata, glabra; superior parum bre- vior, sterilis. Paleæ 2, inæquales, inferior ovata, mucronata, glabra, 7-nervis, margine ciliata; superior concava, medio quasi plicata, 2-nervis, nervis ciliatis. Squamulæ hypogynæ 3, duæ anticæ, tertia postica parum brevior, ovata, obscure 3-nervis, Ciliata. Séamina 3, hypogyna ; antheræ lineares. Stigmata 2, plu- mosa. Ovarium sessile, oblongum, glabrum, in stylo iuferne fil- formi, simplici, terminatum ; cariopsis.… 4 ie alte scandens, ramis pendulis , foliis planis, latis, pa- niculis terminalibus laxis, divaricatis, ad ramulorum apicem con- gestis. — Crescit in sylvis subfrigidis regni Novæ-Granatensis, — Nomen genericum e verbis aÿxès, tibla, el veuoç, sylva. Ce genre vient se placer entre le Chusquea et le Merostachys, mais il diffère du premier ‘par ses fleurs hermaphrodites et le nombre des fleurs de l’épillet ; du second par la disposition de ces mêmes épillets et le nombre des fleurs qui les composent ; enfin if s'éloigne des Bambusa, Guadua et Nastus, dont il a l’inflorescence, par le nombre 3 des étamines et par celui des stigmates. On remar- quera aussi que les tiges des Chusquea sont sub-anguleuses, pres: que entièrement pleines et munies d’entre-nœuds courts, tandis que celles de l’Æulonemia sont fistuleuses. Je conserve à l'espèce de ce genre encore monotype le nom vulgaire de Queko, par lequel on la désigne dans le pays. | 76 GOUDOT. — AULONEMIA. AULONEMIA QUEKO , Goudt. Descrirr. : Graminée s’élevant au sommet des grands arbres ; tige nue, cylindrique, glabre, finement striée ; entre-nœuds dé- passant souvent de 49 à 65 centimètres en longueur, sur 20 à 27 millimètres seulement en diamètre. Feuilles glabres, lancéo- lées, aiguës, très courtement pétiolées, à base obliquement ar- rondie, ciliée, longues de 24 centimètres, larges de 4 centimè- tres à 45"" ; parcourues par des stries très fines d’un vert clair ; gaine embrassante, glabre, munie au sommet et au point. corres- pondant à la ligule, de sortes de soies roides, d’inégale longueur, Les fleurs sont disposées en grandes panicules terminales, dépour- vues de bractées, très lâches, pendantes ; ramules anguleux, pres- que quadrangulaires, scabres, très longs, portant de 2 à 4 épillets cylindriques, à écailles imbriquées, distiques ; chaque épillet, long de à {4 c.,se compose de 7à 11 fleurs.Glumesinégales, très petites, glabres, mucronées, ciliées, à 7 nervures, souvent accompagnées à la base de 1 ou 2 soies, analogues à celles des ligules. Paillettes inférieures plus grandes que les supérieures, ovales, mucronées, ciliées, parcourues par 7 nervures plus prononcées vers le som- met, où elles forment des sortes de côtes saillantes. Paullettes supérieures bi-nerviées, ovales, aiguës, ciliées, concaves, renfer- mant les étamines, et munies d’une sorte de pli saillant dans le milieu. Écailles hypogynes, obliques, ciliées, sub-égales; la su- périeure ovale, un peu plus petite et à 5 nervures. Étamines 3 ; anthères linéaires, à peine échancrées au sommet; filets glabres, plus courts que les écailles. Ovaire glabre, terminé par un style simple à la base, plus court que les étamines, et divisé au sommet en deux stigmates très plumeux. Les fruits mûrs me sont in- connus. J'ai rencontré en fleur, vers la fin d'août, cette belle Graminée dans la montagne du Quindiù (chaîne centrale). Je l'ai également vue dans les grands bois des environs de lFusaguasugua (Gordi- lière orientale), république de la Nouvelle-Grenade. Les habitants se servent de ses chaumes pour en faire des flûtes, BARNÉQOUD. — OVULE DU SCHIZOPETALON. 77 les seules qui soient fabriquées dans ces contrées. Ces instruments se font en bouchant, à une distance voulue, à l’aide d’un tampon de bois, l'extrémité placée du côté de l'embouchure ; les six trous des tons naturels se percent dans la longueur, et sont souvent très justes; on entoure les deux extrémités du roseau de ficelle enduite de cire provenant des Méliponnes (abeilles d'Amérique), pour éviter qu'ils ne se fendent (1). Dans les grands bois du Quindiü (à la Trocha), sur le revers occidental de la Cordilière, là où l'épaisseur de la futaie s’oppose à toute végétation, l’Æulonemia se trouve à peu près la seule res- source pour les animaux qu'on est obligé d'y faire traverser; il sert de fourrage, et, pour se le procurer, on tire fortement les chaumes, qui, semblables à des cordes, se suspendent aux arbres, et on arrive ainsi à se procurer les feuilles qui garnissent les ex- trémités supérieures. re ae ee MÉMOIRE SUR LE DÉVELOPPEMENT DE L'OVULE ET DE L'EMBRYON DANS LE SCHIZOPETALON WALKERI (2); Par M, F, MARIUS BARNÉOUD, Docteur ès-sciénces. Dans le volume T, page 91, de la première série des Annales des Sciences naturelles, les savants rédacteurs écrivaient en 1824, (1) A la vue de ces instruments d’une construction si simple, et qui font encore partie de tout orchestre, soit religieux, soit champêtre, sur une étendue de plus de 200 lieues dans l'Amérique méridionale, en les voyant parfois entrer en rivalité avec les flûtes ou autres instruments plus compliqués, introduits par les Euro- péens, on se reporte involontairement aux premières fêtes du genre humain; mais cette pensée se trouve bientôt remplacée pour l'observateur par un sentiment plus triste, celui que fait naître l'état stationnaire dans lequel sont restés les peuples de ces belles contrées, cachés, pour ainsi dire, aux yeux de toute autre nation par la jalouse métropole (l'Espagne). En effet, là on voit encore l'Indien des pla- teaux tisser, de la même façon qu'avant la conquête, l'éloffe dont il se recouvre, et cela non loin de la capitale ; offrant ainsi de nos jours, sur les Andes, le sin- gulier exemple des produits d'une industrie encore dans son enfance, luttant avec ceux que lui offre l'étranger. (2) Voyez Hooker, planche 74, in Erotic Flora. 78 BARNÉOUD. — OVULE DU SCHIZOPETAEONZ à l’occasion de la graine du Schisopetalon W'alkeri : « M: Robert » Brown décrit l’embryon de cette plante comme ayant quatre » cotylédons distincts et égaux. M. Hooker l'indique comme dico: » tylédonée, mais à cotylédons très profondément bipartites. Ce » point reste donc encore à vérifier, » | : Ayant été chargé, depuis un an, par M. Claude Gay, voyageur: naturaliste au Chili, de traiter diverses familles pour la flore gé- nérale de ce dernier pays , J'ai eu à m'occuper, dans le principe, des Crucifères, et par suite du groupe intéressant des Schizopé- talées, dont on connaît actuellement plusieurs espèces et un nou= veau genre. Cette étude n'a conduit à observer d’une manière particulière l’organisation embryonnaire du Schizopetalon Wal- kerr, dont j'ai pu me procurer à la fois, dans le courant de l'été de 1845, de nombreuses graines en très bon état, et quelques jeunes plants cultivés chez un fleuriste des environs de Paris. De là, il m'a été facile de suivre avec soin le développement de l’ovule et de l’embryon, depuis leur première origine jusqu’à l’époque de leur maturité. Cette méthode, ainsi appuyée sur l’organogénie, était la seule convenable pour résoudre la question au point de vue de l’organographie, et de la description technique du genre et des espèces. Nous nous occuperons un instant des pétales pin- natifides. Si on examine un bouton de fleurs de 2 à 3 millimètres au plus de longueur, on voit que les quatre pétales se réduisent, dès le principe, à quatre fort petites lamelles égales, arrondies, libres, et surtout très entières, Au bout de quelques jours , ces lamelles présentent, sur les bords, une ondulation très légère. Celle-ci ne tarde pas à se dessiner plus fortement; et bientôt on remarque le long de chaque pétale des saillies ou denticules, qui sont la première ébauche des pinnules, tandis que son sommet devient un peu échancré. À cette époque, au centre seulement du limbe, commencent à poindre deux faisceaux de trachées encore très té- nues et non déroulables. Aïlleurs, il n’y à qué du tissu cellulaire. Les dents latérales s’allongent rapidement et forment de vraies pinnules ; l’échancrure du sommet du limbe s’efface pour être remplacée par une autre pinnule, tandis que la base du pétale se BARNÉOUD. -- OVULE DU SCHIZOPETATON: ‘79 rétrécit beaucoup, et l’onglet est alors constitué. Les trachées sont très nombreuses; elles peuvent se dérouler et tendent à s’anasto- moser au milieu du réseau cellulaire, même le long des pinnules, Toujours on observe qu'elles sont plus développées vers la base du pétale qu'à son extrémité opposée. Le développement de la graine ressemble à celui des autres Crucifères. L’ovologie de cette famille a déjà été l’objet de recher- ches très remarquables et très profondes de la part de plusieurs éminents physiologistes, parmi lesquels on doit surtout citer : 4° M. Meyen, dans sa Physiologie végétale; 2° M. Adolphe Bron- gniart, dans son beau travail sur la Génération des végélaux ; 3% M. de Mirbel, dans ses savants Mémoires sur l’ovule. Ce der- nier botaniste, dont on apprécie depuis si longtemps la sagacité, peut même revendiquer l'honneur d’avoir le premier formulé en une loi jusqu’à présent incontestable dans la science, que le nucelle est la partie de l’ovule qui se développe la première, et qui en est l'élément primitif et le plus simple. Dans le cas qui nous occupe, l'ovule apparait comme une masse cellulaire, pour ainsi dire im- plantée dans l'épaisseur du tissu qui forme le placenta, le long du bord interne des loges de l'ovaire. Il est alors réduit au nu- celle. Je me permettrai seulement de rappeler ici une observation que j'ai faite sur le Schizopetalon HF alkeri, et que j'ai déjà signalée pour d’autres plantes, dans mon Mémoire sur l’Organogénie de l'ovule et de l'embryon des Renonculacées et des Violariées, présenté à l'Institut dans la séance du 11 août 1845. Le nucelle, qui, à cette première origine de l’ovule, paraît le constituer à lui tout seul, et qui, après tout, se développe certainement le premier, offre néanmoins, tout-à-fait à sa racine, un très léger bourrelet in- diqué par une simple rangée de cellules qui se dessinent en saillie sur de reste du tissu du nucelle. Je regarde ce rebord cellulaire, encore peu perceptible à cette époque, comme la trace ou l’es- quisse des enveloppes externes de la graine. Celles-ci n'existent _pas encore véritablement, si l'on veut; mais au moins elles sont comme indiquées d’avance, sans que, pour cela, mon observa- tion tende à modifier la loi établie par tant d'illustres anato- mistes, 80 BARNÉOUD. — OVULE DU SCHIZOPETALON. Au bout de très peu de temps, l’ovule change d’aspect. La pri- mine et la secondine croissent promptement autour du nucelle, dont le sommet est toujours très saillant au-dessus de l’endostome. Le funicule naît à son tour, et, par suite de son allongement rapide, l’ovule, qui d’abord était horizontal par rapport à l’axe de l'ovaire, tend à se relever. Sa tendance verticale, combinée avec une inégalité de développement dans ses diverses parties, entraîne une courbure très sensible du corps ovulaire, de telle façon que la chalaze, qui dans le principe était directement opposée à l’exos- tome, s’en trouve maintenant très rapprochée et presque sur le même plan. On a ainsi un corps exactement semblable à un rein: c’est l’ovule campulitrope des Crucifères. Le bord de la secon- dine et le sommet du nucelle sont alors complétement cachés par la primine , et l’exostome seul est béant du côté du sommet de l'ovaire. L’épanouissement de la fleur arrive un peu après. La chalaze et le nucelle prennent une jolie couleur d’un vert léger qui ne disparaît que bien après la fécondation. Près du ma- melon chalazien, on distingue aussi cette excroissance celluleuse, qui a déjà été indiquée par M. de Mirbel dans d’autres Cru- cifères (Cheiranthus Cheiri, Lunaria annua). Après l'émission du pollen et la formation des boyaux sur le stigmate , si on dissèque avec beaucoup de précaution le nucelle, on y observe, vers le sommet, une nouvelle membrane excessive- ment mince, qui, d’abord très courte, s’allonge peu à peu, et tend à tapisser tout son intérieur, pour finir plus tard par se souder et se confondre entièrement avec la paroi du nucelle : c’est le sac embryonnaire , dans lequel se forme et se développe l'embryon. Celui-ci s'annonce par une simple utricule, que l’ombre de son contour permet seule d’apercevoir à travers la pointe transpa- rente du nucelle. Son existence nc devient palpable au scalpel que lorsqu'il forme une petite boule cellulaire plus ou moins limpide, si on peut s'exprimer ainsi, et d'une délicatesse extrême de tissu. Ce corps, dont l’épaississement est assez rapide, se montre sus- pendu à un long hoyau simple, fort transparent, dans lequel on voit très bien une foule de petits points granulaires : c’est le cordon suspenseur, Îlest fixé dans un groupe de cellules arrondies et un BARNÉQUD. —- OVULE DU SCHIZOPÉTALON, 81 peu saillantes, qui font partie du tissu de l'extrémité du nucelle, Son aspect a beaucoup d'analogie avec ce que deux illustres em- bryologistes, MM. de Mirbel et Robert Brown, ont figuré sur les cordons suspenseurs dans les Conifères. Bientôt, au sommet de la masse embryonnaire, il se produit une faible dépression, et on voit se dessiner quatre petits mamelons très distincts, symétri- quement disposés, et s’allongeant chacun à part : ce sont les quatre cotylédons naissants, dont l’origine est complétement simultanée, J'insiste sur ce fait important, parce qu’il me paraît démontrer avec évidence que M. Robert Brown a eu raison de voir quatre cotylédons distincts dans l’embrvon du Schizopetalon W alkeri. Ce botaniste, essentiellement philosophe, n’a peut-être pas eu re- cours à l'organogénie spéciale de cette plante pour émettre une pareille opinion; mais très probablement il argumentait ainsi d’a- près ses belles observations sur l'embryon polycotylédoné des Co- nifères, dont il a donné des analyses exactes. Le jeune embryon encore droit se pare d’une légère couleur verte quil conserve pendant quelque temps, lorsqu'il commence à se recourber. Les cotylédons, très allongés, se replient sur eux- mêmes , et constituent enfin quatre lames roulées entre elles en spirale : c’est l’état adulte de l'embryon, qui occupe alors toute la cavité de la graine, et qui a pris une teinte blanc sale. Ce passage assez curieux du vert au blanchâtre dans la colora- tion de l’embryon en voie de développement a été remarqué sur- tout par M. Adolphe Brongniart, qui à indiqué ce phénomène : 1° dans les Crucifères ; 2° les Rhamnées ; 8° la Capucine; 4° l’{po- mœa purpurea : 5° le Ceratophyllum ; 6° le Cucurbila cerifera, et dans plusieurs Légumineuses. Nous-même, nous en avons parlé en publiant nos recherches sur les Plantaginées et sur les Viola- riées, C’est unc question de physiologie végétale très intéressante et très difficile, que la chimie, plus avancée, pourra peut-être seule résoudre. Le savant M. Hooker n’a pas été rigoureusement exact quand il a dit qu'il n’y avait dans le Schizopetalon W'alkeri que deux cotylédons simplement bipartites et inégalement fendus jusqu’à la base. Nous affirmons ici que nous avons disséqué avec le plus 3" série. Bor. T. V. (Février 1846.) 9 6 82 BARNÉOUD. — OVULE DU SCHIZOPETALON. grand soin plus de cent graines; et toujours nous avons trouvé quatre cotylédons très égaux, et prenant {ous leur origine sur Le même plan. C’est donc là le type normal, et l’organogénie vient encore le confirmer. Je connais un exemple où, pendant la germi- nation, deux des cotylédons étaient soudés jusque vers le milieu. En admettant même que la soudure existât dans l’embryon à l’état de repos, ce ne serait là qu'une espèce de monstruosité. J’ajou- terai enfin qu’en étudiant la structure anatomique de la tigelle dans l'embryon adulte, on y observe, au centre, quatre faibles linéaments indiquant chacun un faisceau de trachées naissantes, et allant correspondre à la base de chacun des cotylédons. Des faits précédents, on peut conclure que, sous tous les rap- ports, le Schizopetalon Walker: est une véritable Crucifère, et que seulement son embryon offre une variété de plus à enregistrer à côté de celles, déjà assez nombreuses, que l’on rencontre dans les divers groupes de cette famille, Ce qu’on sait, d’après M. Robert Brown, sur l’embryon polycotylédoné des Conifères viendrait en- core à l’appui de notre démonstration. Ge sont, si l’on veut, des anomalies ou des exceptions dans le règne végétal; mais par la raison que la nature organique varie prodigieusement dans ses lormes, ce n’est pas un motif pour vouloir faire rentrer le cas qui nous occupe dans la règle commune, au moyen d’une hypothèse purement gratuite, et contraire au résultat positif de l’obser- vation, EXPLICATION DES FIGURES (Pranoue 3). ScizoperaLon Wazkert. (Toutes les figures sont plus ou moins grossies.) (1), ovule naissant, réduit au nucelle. On voit à sa racine le rebord cellulaire. (2), (3), (4), (5), développements divers de l’ovule jusqu'au moment de la fé- condation. C’est (5) la position définitive de l'ovule et de la graine. Exemple d'un ovule campulitrope. (6), coupe longitudinale d’un ovule et de son funicule, de manière à mettre à découvert tout le nucelle. — k, bord de l’exostome; p, primine; s, se- condine ; »n, nucelle vert, à l'époque de la fécondation; s’, sac embryon- naire qui commence à se développer, et qui est fixé au sommet intérieur PFEIFFER. SUR LES CUSCUTACÉES: 83 du nucelle ; e, embryon naissant; e, chalaze verte ; {, trachées du funi- cule qui vont s'épanouir à la chalaze. (7), embryon naissant isolé. — e, corps globuleux de l'embryon; c, cordon suspenseur avec ses petits granules; {, tissu cellulaire avec cellules arrondies. (8), embryon plus âgé, où l'on voit les 4 pointes arrondies, distinctes, indi- quant les 4 cotylédons naissants. La couleur verte commence à se mon- trer. (9), (40), (14), (12), développements successifs de l'embryon jusqu'à son état adulte (12), où les cotylédons sont roulés en spirale. (13), embryon commençant à peine à entrer en germination, avec ses cotylé- dons déployés. (14), pétales naissants dans un jeune bouton de fleur. On a retranché le ca= lyce. (15), (16), (17), (48), développements successifs des pétales jusqu'à leur état à peu près adulte. (19), embryon du Perreymonda Brongniartii (Barnéoud), nouveau genre dans le groupe des Schizopétalées. ‘ \ RECHERCHES SUR LES CUSCUTACÉES: Par M. le Docteur PFEXFFER. (Bot. Zeitung, 1845, p. 673; 1846, p. 17.) Dans le journal, cité en tête de l’année 1843, p. 705, M. Pfeiffer a publié la description d’une espèce dn genre Cuscuta qui lui semblait nouvelle, et qui, par son stigmate en tête, rappelait les espèces assez nombreuses que l'Amérique offre de ce genre, si peu connu avant la Monographie de M. Engelmann. Divers auteurs ont parlé depuis de cette plante nouvelle dans les journaux spé- ciaux: de l'Allemagne, L'étude continue de sa plante a fourni à l’auteur l’occasion de revoir les autres espèces indigènes du même genre , et les résultats de ses recherches se trouvent consignés dans deux articles du journal botanique de Mohlet Schlechtendal. Nous allons réunir en une seule notice les résultats obtenus par l’auteur. Ces Cuscutacées ne sauraient point être rangées dans la famille x € des Convolvulacées, Choisy attribue à cette dernière famille en 8/4 PFEIFFER, — SUR LES CUSCUTACÉES. général (à l'exception du genre Wilsonia) un Calyx ‘5-sepalus ; Endlicher dit avec plus de raison : Calyæ 5-phyllus, foliolis.., ra- rissime in tubum 5-fidum coalitis. Ce dernier cas, en effet, se pré- sente constamment dans les Convolvulacées à un degré plus ou moins considérable. Mais si ce caractère ne suffisait pas pour la séparation des deux familles, nous en trouvons d’autres encore dans l’estivation, ainsi que dans l’organisation de l'embryon. Le caractère générique assez vague jusqu'ici des Cuscuta devra, en conséquence, former le caractère de la famille entière qui, comme Choisy l'indique déjà, devra comprendre plusieurs genres. L’au- teur ne connaît d’une manière exacte qu’un petit nombre de Cus- cutacées exotiques : cependant celles qu’il a examinées sur le vi- vant offraient trois types qui, d'après les caractères analogues dans d’autres familles, méritent certainement d'être érigées en autant de genres que voici : | TI. Cuscüra. Calyx gamosepalus, k-5-fidus vel k-5-lobus; stiymata linearia : capsula cireumscissa bilocularis. La capsule müre se détache, dans tout son pourtour, d'avec sa base et tombe, entourée à sa partie supérieure par la corolle -marcescente ; la cloison qui divisait la capsule jusqu'à son som- met persiste. IT. Epirinezca Pfr. Calyx 5-sepalus, sepalis carnosis, dorso carinatis, margine mem- branaceo basi subcoalitis; stigmata clavalo-incrassata; capsula circumscissa bilocularis. La capsule même se détache comme dans les C'uscula, mais la cloison n’y atteint que la moitié de la hauteur de la capsule. I1f, ExGErmanniA Pfr. Calyx gamosepalus h-5-fidus: stigmata capitala; capsula apice dehiscens. C’est ici qu'il faut probablement ranger tout le groupe des Cus- PFEIFFER. — SUR LES CUSCUTACÉES. 90 cutes d'Amérique à stigmate en tête, à en juger du moins d’après les caractères indiqués pour ces plantes dans la Monographie d’Engelmann. M. Pfeiffer, en donnant à ces plantes le nom du botaniste qui le premier a tiré au clair les nombreuses espèces de Cuscutacées de l'Amérique, paraît avoir oublié que deux autres plantes portent déjà le nom de ce zélé botaniste : l’une d'elles est une Crotonée de Amérique du Nord, décrite par Klotzsch, Un quatrième genre paraît être le Lepipaxcue Engelm. Calyc 10-sepulus, 2-5-bracteatus, capsula bilocularis, disperma. Voici les observations sur les espèces examinées avec soin par l’auteur : | | 4. Cuscuta Europæa (major Choisy ?). Caulis ramosus; tubus corollæ cylin- dricus, limbum 4- (rarius 5-) fidum æquans; squamæ erectæ tubo ad- pressæ; capsula obpyriformis, apice attenuato producta. Il est impossible de reconnaître dans la description que Choisy donne du C. major Bauh., la plante généralement répandue ve- nant sur l'Urlica dioica, d’où elle se propage sur les plantes avoi- sinantes, et on est porté à croire que cet auteur n a pas connu la plante, fort commune en Allemagne, et qui se trouve si bien dé- crite sous le nom de C. europæa dans la Flore de Mertens et Koch. I n’y a, quant à cette espèce, rien d'autre à faire remarquer que la divergence des auteurs sur la présence des écailles dans la fleur. L'examen de plusieurs centaines de fleurs à fait voir à l’au- teur que ce caractère est des mieux fondé. Le plus ordinairement 1l existe à la base de chaque étamine une écaille bifide, divergente vers le haut. Toutes ces écailles se trouvent réunies en arc au moyen d’une membrane placée au fond de la corolle. Quelquefois on trouve des plantes où les deux la- nières des écailles sont profondément fendues et correspondent, par conséquent, aux écailles palmatifides de Reichenbach, On rencontre de fréquents passages entre les deux formes de cet organe. L'auteur a trouvé à deux endroits seulement des échantillons , qu’on serait tenté de réunir, sans hésiter, au €, europæa, si toutes les fleurs ne se faisaient pas remarquer par une absence complète. 66 PFEIFFER. — SUR LES CUSCUTACÉES. des écailles. Cette plante correspond à la figure de Schkuhr (Handb. 1, t. 27, c), où cependant l'insertion des étamines et la position des anthères se trouvent faussement indiquées. Une figure semblable se retrouve dans F1, Dan. , t. 199. La présence ou l’ab- sence des écailles peut, du reste, être constatée avec la plus grande facilité sur les plantes vivantes, L'auteur dnERe cette dernière espèce sous le nom de : 2. C. Schhuluiana : Caulis ramosus; tubus corollæ cylindricus, limbum 4- (rarius 5-) fidum paulo superans; squamæ nullæ ; capsula ovata obtusa. Comme on voit, la capsule présente, par sa forme, un second caractère distinctif de cette espèce; elle est, en effet, ovale et non amincie vers le sommet, comme ceci a lieu dans le C, ewropæa. 3. C. epithymum, L. : Caulis ramosus; tubus corollæ cylindricus, limbum 5-fidum æquans, squamis convergentibus clausus. Cette plante est bien certainement celle de Koch; elle diffère du C. minor Choisy par plusieurs caractères : les tiges filiformes sont d’un rouge pourpre, le calice et la corolle sont d’un rose plus ou moins intense; les étamines ne sont point incluses, mais elles dépassent, au contraire, le limbe de la corolle, Les écailles, à l’in- térieur de la corolle, fortement divergentes, se reconnaissent au premier coup d’oœil et offrent un excellent caractère. La plante de Choisy aurait-elle été décrite sur le €. planiflora, Ten., qui se trouve réunie, en effet, au C. minor, dans la Monographie du botaniste génevois? 4h. Epilinella cuscutoides , Pfr. (Cuscuta epilinum, Weïhe et Auct.) Caulis subramosus; tubus corollæ subglobosus, limbum bis superans ; squamæ tubi minutæ adpressæ. — Parasitica in Lino usitatissimo. Cette plante diffère des véritables Cuscuta par plusieurs carac- tères importants ; la forme de la corolle, de même que la plupart des autres caractères, s'accordent parfaitement avec la descrip- tion que Mertenset Koch donnent du C. epilinum; mais la tige n'est pas absolument. simple; elle est, au contraire, ramifiée, et. PFEIFFER. — SUR LES GUSCUTACÉES. 87 les glomérules floraux offrent une bractée écailleuse (dans la se- conde édition du Synopsis de Koch le mot de « dépourvue de bractée » à disparu). La tige filiforme est jaune-verdâtre, quel- quefois légèrement teinte en rouge. Les fleurs sont d’un nombre très divers dans les glomérules ; elles sont blanches, un peu plus grandes que celles du €. europæa : le calice se compose de Æ à 5 sépales nettement distincts, acuminés-ovales, charnus, à dos caréné ; à leur base, ils sont ou soudés au moyen d’un bord mem- braneux, ou entièrement libres, et ceci souvent sur la mênie fleur. Desséchés, ces organes son£ difficiles à examiner, du moins on ne reconnaît plus la structure primitive des sépales. La partie libre des étamines est très courte, à peine longue d’une demi-ligne ; les écailles , à la base de la corolle, sont très petites et peu pro- noncées. La capsule est semi-biloculaire, par suite de la présence d’une cloison qui atteint au moins la moitié de la hauteur capsulaire; vers le haut, elle se trouve recouverte par la co- rolle marcescente, qui s’est détachée à sa base de la même ma- nière que celle du genre Cuscuta. Choisy dit que la couleur de la tige et de la fleur de sa plante est blanc verdâtre ; il la croit très voisine de son €. major ; il décrit les lobes du calice comme légè- rement obtus. Koch, au contraire, les dit larges, ovales, un peu pointus. D’après tout cela, il reste fort douteux si le C. epilinum de Choisy est bien celui de Weïhe, Koch, etc, 5. Engelmannia suaveolens , Pfr. (Cuscuta hassiaca, Pfr. 1843) : Caulis ra- mosus ; flores fasciculati, pedicellati; tubus corollæ complanatus, squa- mis convergentibus clausus, limbus 5-fidus, laciniis patentibus, apice corniculato-inflexis ; stamina porrecta. — Parasitica in Medicagine sa- fiva. Cette espèce s’est retrouvée, depuis que l’auteur l’a publiée, dans diverses parties de l’Allemagne, et il est hors de doute qu’elle a été introduite avec la graine de la Luzerne. Un fait bien curieux, c'est qu’en même temps que cette plante parasite , les graines de quelques autres plantes ont été répandues dans diverses parties de l'Allemagne centrale et septentrionale, telles que les Melilotus parviflora, Centaurea melitensis, C'est Engelmann (à Port-Louis, 58 PFEIFFER. — SUR LES CUSCUTACÉES. Missouri), qui le premier a contesté la nouveauté de l'espèce décrite par Pfeiffer. Il admet que cette plante est identique avec le Cuscuta corymbosa Ruiz et Pavon; mais il est positif que les auteurs du FI. Peruv. décrivent et représentent une espèce absolument dif- férente, comme, d’un autre côté, la plante de notre auteur est bien le C. corymbosa Choisy (Monogr. et in DG., prod. IX). D'autres botanistes ont pensé que cette espèce est la même que le C. chilensis du Botanical Register, ce qui est de toute impossi- bilité, les caractères de ces deux espèces étant absolument diffé- rents. Le C, odorata R. et P. offre la plus grande ressemblance avec l'espèce qui nous occupe, tant par les « nectarii squameæ fim- briatæ » que par la forme de la corolle; mais la plante péruvienne oflre des fleurs sessiles et des anthères incluses. D’après une com- munication de Koch, elle offre encore de l’affinité avec le C. pedi- cellata Ledeb., que, du reste, Choisy place dans la section à stig- mates aigus ou en massue. Aucune des espèces américaines de Engelmann ne convient enfin à notre plante. L'auteur avait sup- posé que la nouvelle espèce se trouvait originairement dans la Hesse, et il lui avait imposé, par cette raison, le nom de C. has- siaca. En publiant son genre £ngelmannia, il avait changé le nom spécifique en celui de migrans ; depuis il a reconnu que sa plante avait été décrite, dès 18/40, par Seringe sous le nom de C. sua- veolens, etil voue, par cette raison, à l'oubli ses deux premiers noms, et donne à la plante le nom de ÆEngelmannia suaveolens. Nous avons fait remarquer plus haut que le nom de Engelmannia devra lui-même être changé à son tour, et, à moins que le nom de M. Pfeiffer n’ait été attaché à quelque plante dans les derniers temps, nous proposons de remplacer le nom de Ængelmannia par celui de Pfeifferia (1). L'auteur termine son second Mémoire par la rectification de quelques points de sa notice primitive sur la nouvelle Cuscutée, Son Mémoire enfin se trouve accompagné d’une petite planche (1) Le nom de Pfeiffera a été en effet déjà donné en 1845, par le prince de Salm-Dyck, à un genre de Cactées voisin des Ripsulis et des Lepismium (Cacteæ in horto Dyckensi cultæ, anno 184%, p. 40); ainsi le changement de nom proposé var M. Buchinger ne saurait être adopté. Répacr, SPACM. — KEVISIO GENERIS IRIS, 89 représentant les principaux caractères des espèces dont 1l à fait mention dans sa notice monographique. Il est à regretter que l’auteur n'ait pas pu se procurer des indi- vidus vivants des Cuscula monogyna et planiflora, qui se rencon- trent dans quelques parties de l'Allemagne, pour décider la véri- table place à assigner à ces deux espèces. Il ne fait pas non plus mention du €. Trifoli, qu’on a également indiqué en Allemagne, et qui, si nous sommes bien instruit, ne diffère, d’ailleurs, aucu- nement du C. epithymum. BUCHINGER. REVISIO GENERIS IRIS; Auctore EDUARDO SPACH (|), IRIS , Linn, et auctorum recentiorum (ezel. spec.). PeriANrHIum regulare, deciduum, brevius v. longius tubulo- sum ; tubus ore ampliatus ; Hmbus 6-partitus : sepala unguiculata, post anthesin involuta v. spiraliter contorta : à externa (internis plerumque majora) aut ab ima basi patentia v. reflexa, aut in- ferne erecta v. oblique horizontalia, superne deflexa ; 3 interna erecta ac conniventia (speciebus paucis erecto-patentia, v. pa- tentia, v. deflexa), externis dissimilia. Sramixa 3, libera, perian- thi1 fauce inserta , sepalis externis anteposita, stigmatum dorso incumbentia. FILAMENTA crassa. ANTruErE lineares v. oblongæ , dithecæ , basi aflixæ, extrorsæ, plerumque tam basi quam apice emarginatæ. OvVaRIUM 3-v. 6-gonum, aut 3-v. 6-edrum, inferum, -loculare ; loculis multi-ovulatis ; ovula biserialia , horizontalia. STYLUS plus minusve elongatus, filiformis, v. columnaris, rectus, igonus, longitudine tubi perianthii (cui specicbus pluribus ad- (4) Species mihi aut imperfecte notas (quales existimo plerasque in sicco solum visas) aut plane incognitas, prob dolore haud paucas, prætermitto ; cæterum ad- umbrationes locupletiores in operis « Histoire des Plantes phanérogames » volu- mine XIFT inveniendæ. 90 SPACH. — REVISIO GENERIS IRIS. natus), apice ampliatus. SriGmarA 3, staminibus opposita, ligu- liformia, v. spathulata, magna, dilatata, petaloidea, arcuata, magis minusve deflexa, segmentis perianthti externis incumbentia (saltem apice), supra convexa subcarinata, subtus concava, sin- gula appendicibus (cristis) 2 collateralibus arrectis petaloideis coronata, subtus juxta apicem lamillula transversa papillulosa (genuina parte stigmatica) instructa. CapsuLA trigona v. hexae- dra, coriacea, v. chartacea, 8-locularis, loculicido-trivalvis (spe- ciebus paucis indehiscens), polysperma. SEMINA sphæroidea , v. ovoidea, v. complanata, v. compressione mutua irregulariter angulosa ; integumento laxo v. nucleo adhærente, lævigato, v. transverse rugu 050 aut plicato, specie unica succulento. — Plantæ perennes, radice rhizomatosa, v. bulbosa, v. tuberculosa. Caulis simplex v. ramosus, nodulosus, articulatus, erectus, foliosus (sal- tem juxta basin), subteres, v. angulosus, v. anceps, raro ad sca- pum hypogæum reductus. Folia ensata, v. navicularia, v. tetra- gona, acuminulata, v. cuspidata, integerrima, striata, disticha, carnulosa,'dilatata basi vaginantia: caulina inferiora simul ac tu- rionalia conferta, basibus equitantia ; caulina superiora sæpissime abbreviata et spathacea. Spathéæ terminales v. axillares termina- lesque , 1-7-floræ, herbaceæ, v. scariosæ , solitariæ, 2-valves dum 1-floræ, 3-v. pluri-valves dum 2-v. pluri-floræ , sæpissime marcescentes ; valvis navicularibus, carinatis, plus minusve ani- sometris. Floratio centrifuga. Flores solitarii, v. gemini, v. fasci- culati, breve v. longe pedunculati, erecti, magni, plerumque odori. Pedunculi exarticulati et sæpissime recti. Genus Moræa vix satis ab ride differt, nisi etiam istius sub- genera pro tot distinctis generibus sumere velis. SUBGENUS IL. — HERMODACTYLUS (Tourn.), Sweet. Radiæ e tuberculis 2 v. 3 elongatis radicantibus exarticulatis nudis constans. Gaulis teres, 1-florus, fere aphyllus. ÆFolia elongata, angusta, tetragona, carnosa, apice subulata. Spatha (interdum 1-valvis) herbacea. Sepala imberbia; externa in- ferne erecta, superne deflexa ; interna minima, concava , cus- SPACH. — REVISIO GENERIS IRIS, 91 pidata, erecta. Semina caruneulala, subglobosa ; integumento crustaceo, adhærente. ._ IRIS LONGIFOLIA, Sweet (sub Æ/ermodactylo), Brit. Flow, Gard., ser. 2, tab. 446. — Italia australior. . JRIS TUBEROSA, Sibth. et Smith, /lor. Græc., F, tab. 1. — Redout., Lil., tab. 48.—Delaun., Æerb. de l’Amnat., vol. I (An et Linnæi?)—/Æer- modactylus repens, Sweet, Brit. Flow, Gard., ser. 2, sub n° 146. — Eu- ropa australior. IRIS BISPATHACEA, Sweet, /. c. (sub Æermodactylo.)—Lris tuberosa, Curt. Bot. Mag., tab. 531, fide Sweet, — Patria inquirenda. SUBGENUS IE. — HERMODACTYLOIDES, Spach. Radix bulbosa. Bulbus tunicis reticularibus compositus. Folhia Her- modactylorum. Sepala imberbia : externa subpatentia ; interna externis angustiora et paulo longiora. Caulis brevis, aphyllus, L-florus. IRIS RETICULATA, Bieberst. For. T'aur.Caucas. ; KA. Plant. Rar. Ross., I, {ab. 11.—Sweet, Brit. Floiw. Gard., ser. 2, tab. 189.—Regio caucasica. SUBGENUS IIE — SCORPIRIS, Spach. Plantæ bulbigenæ, plerumque acaules, 1-3-floræ. Bulbus tunicis membranaceis striatulis (nec reticularibus) compositus. Caulis aut nullus, aut simplicissimus et foliorum vaginis obtectus. Folia tenuia, navicularia (lineari-v. oblongo-lanceolata), vix aut ne vix carinata, plus minusve arcuata, omnia confertissima, vaginis imbricatis, Spathæ 1-floræ. Flores sub anthesi subses- siles et sæpe radicales. Perianthii tubus longissimus (ex parte hypogæus) ; sepala breve unquiculata, imberbia : externa magna, arcuala, oblique erecta, divergentia, apice defleæa, facie costa media cristata carnosa parum prominula instructa ; interna minula, patentissima, subrecta, magis minusve deflexa. Stylus inadhærens. Capsula chartacea, trigona, obtusiuscula, ecostata, G-nervia, obsolete venulosa, ad basin usque dehiscens ; nervis æqualibus , filiformibus , valvarum margine et axi responden- tibus; placenta gracilis, triquetra, peracta dehiscentia «à dissepi- 92 SPACH. — RÉVISIO GENERIS IRIS. mentis solula. Semina suhovoidea ; integumento crustaceo, cras- siusculo, opaco, rugoso, nucleo adnato. Iris PERSICA, Lion. —Delaun., Æerb. de l’Amat., L, tab. 48.— Bot. Mag., tab. 1.—Redout. Zil., tab. 189.—Persia. . IRIS SCORPIOIDES, Desfont., For. Atlant. ({cone tab. 6, quoad florem pessima et mere ideali!) — Redout. ZLil., tab. 211. — Jris alata, Poir. — Bot. Reg., tab. 1876.—/ris nacroptera, Vahl.—Jris transtagana, Brotero. —Regiones Mari mediterraneo conterminæ. (Plures verosimiliter species sub hac latent.) IRIS CAUCASICA, Bieberst,, For. Taur. Caucas. — Sweet, Brit. Flow, Gard., tab. 255.—Regio caucasica. SUBGENUS IV. — XIPHIUM (Tourn.), Mill Plantæ bulbigenæ , 1-3-floræ. Bulbus tunicis membranaceis sca- riosis striatis (fibrosis) nec reticularibus compositus. Caulis simplicissimus, subteres, plerumque foliorum vaginis obtectus. Fohia navicularia (lineari-lanceolata v. lineari-subulata), recta, v. subrecta, conspicue striata, sublus carinata. Spatha 1-3-flora, Flores longe pedunculati, terminales, pedunculo incluso v. parum exserto. Perianthii tubus brevissimus, carnosus, ore callis 42 (per paria cum limbi segmentis alternantibus) glan- dularibus instructus. Sepala imberbia : externa longe unguicu- lata : unguibus patentibus, v. oblique erectis, v. deflexis, plus minusve arcuatis, latissimis, concavis, ovalibus, lamina de- fleæa ; sepala interna breve unguiculata , magna, recta, erecta, magis minusve divergentia. Staminum filamenta trigona. Ova- rium lineari-prismaticum, trigonum ; lateribus concavis. Stylus inadhærens (v. basi solum adhærens). Stigmata maxima ; la- millula-papillifera cristis multo breviori. Capsula tenuis , fun- gosa, fragilis, lineari-prismatica , trigona , obtusa, ecostata , fere ad basin usque dehiscens ; valvæ à -nerviæ : nervis latera- libus intra-marginalibus, nervo medio subobsoleto crassiori- bus; placenta haud soluta. Semina 1rrequlariter ovoidea ; 1nte- gqumento cruslaceo, rugoso, nucleo adhærente. SPACH, — REVISIO GENERIS IRIS. 03 S I. Sepala externa ungue patente ». oblique erecto, utrinque angustato, stigmatibus angustiore v. subæquilato. Sepala interna externis æquilonga v. longiora. Perianthit tubus campanulatus v. turbinatus, stylo haud ad- naltus. a), Perianthi tubus turbinalus ; sepala externa ungue patente, supra carinato. IRIS X1PHIUM, Linn.—Zot. Mag., tab. 686.—Redout., Zil., tab. 337. — Delaun., Zerb. de l'Amat., 2,1ab. 110. — Xiphèum vulgare, Mi. — X'iphium verum, Schrank.—Perianthii limbus cæruleus v. violaceus (variatione al- bus, v. cærulco et violaceo variegatus) ; sepala externa lamina suborbi- culari, retusa ; sepala interna lanceolato-oblonga, acuta, concava. Stig- mata liguliformia ; cristæ lamina subduplo breviores ; lamillula-papillifera profunde biloba.—Europa australis. IRIS SPECTABILIS, Spach.—Perianthii limbuslivile violaceus, venisatro- purpureis pictus, flavo variegatus; sepala externa lamina reniformi-sub- rotunda ; sepala interna oblongo-obovata, obtusa, planiuscula. Stigmata cuneato-oblonga; cristæ lamina dimidio breviores ; lamillula-papillifera indivisa, erosa. (Flos speciosissimus, 4-5 pollices latus.) —Colitur frequens in hortis. Patria inquirenda. Stirps forsan hybrida Z. Niphit v. 1. xiphioï- dis et Z. lusitanicæ. b) Perianthi tubus campanulatus ; sepala ecteraa ungue ereclo-patente v. sub- erecto (unde limbus turbinato-campanæformis), ecarinato. IRIS LUSITANICA, Ker, on Bot. Mag., tab. 679.—/ris juncea, Desf., Al, (Fide Webb. Jfer. Hisp., p. 9).— Perianthii limbus aureo-flavus; scpala externa lamina obovato-subrotunda, unicolore; sepala interna spathulato- oblonga, acuta, emarginata, Stigmata liguliformia ; lamillula-papillifera biloba. — Bætica. Luüsitania. SIL. Sepala externa ab ma bast deflexa ; ungues tenues, latissima (stigma= tibus subduplo latiores), apice haud angustati; sepala interna externis breviora. Perianthii tubus breviter infundibuliformis , parte anqustata stylo adnatus. IRIS XIPHIOIDES, Ehrh.— Bot. Mag., tab. 687.—Redout., Zi , tab. 212. —Delaun., Aerb. de l'Amet., tab. 166.—/ris Xiplaum, Jacq. —Xiphium la- tifoliurn, Mill Xiphium Jacquini, Schrank.— Perianthium pallide v. sa- turatius cæruleum, variatione album, v. violaceum, v. cæruleo et violaceo v. albo variegatum. Flores seriores quam £ffinium — Pyrenæi. 9/ SPACH. —— REVISIO GENERIS 1RTS. SUBGENUS V. — XYRIDION, Tausch. Plantæ rhizomate prorepente iortuoso nodutoso annulalo squamoso præditæ. Caulis 2-v. pluri-florus, simplicissimus , subteres. Folia ensata , plana. Flores terminales v. axillares terminales- que, inodori; spathæ axillares 1-floræ ; spatha terminalis sæ- pissime biflora. Perianthit tubus campanulatus v. obconicus , brevis, carnosus, ore callis 6 sepalis interpositis instructus, sepala imberbia : externa longe unguiculata (ungue ab ima basi deflexo v. patente, concavo , lato, ovali , bast ac apice anqus- tato}, lamina reflexa ; sepala interna (plerumque externis sub- æquilonga) recta v. subrecta, erecta, divergentia, brevius un- œuiculata : ungue concavo, sublineari, basi utrinque À-dentato v. calloso. Filamenta lata, obspathulata, tetragono-ancipitia. Ovarium hexaedrum (angulis per paria cum dissepimentis alter- nantibus), apice in collum angustatum; latera magis minusve concava, nunc æqualia, nunc alternatim latiora et angustiora. Stylus inadhærens. Süigmata magna; cristæ breves; lamillula- papillulifera minuta, bipartita, lamina æquilata. Capsula coria- cea, rostrata, hexaedra (angulis carinatis v. cristatis), 6-nervia (nervis filiformibus, prominulis, cum angulis alternantibus ), vix aut ne vix venosa; placenta haud soluta ; valvæ utrinque intra marginem carinatæ v. cristatæ. Semina sphæroidea v,. ovoidea (compressione mutua plus minusve deformata ); 2n- legumento membranaceo, lucido, nunc ex toto laxo et inadhæ- rente, nunc nucleo adhærente at utrinque producto , lævigato, v. rugoso. — Partes herbaceæ tritæ odorem nauseosum spi- rant, $ 1. Sepalorum externorum ungues recti v. subrecti. a) Flores cœrulei. Sepalorum exlernorum unques vix aut ne vix deflexi. Iris spuRIA, Linn. (Non Redout. Z2/., quæ Z. notha, Fisch.) — Jacq. Flor. Austr. À, tab. h. — Bot. Mag. tab. 58.— Folia sublinearia (5-6 Hi- neas lata). Caulis 2-v. 3-florus. Perianthii tubus ovario subtriplo brevior. Sepalorum externorum lamina retusa v. truncata, suborbicularis , ungue CELL SE SPACH. — REVISIO GENERIS IRIS. 95 duplo brevior. Sepala interna lanceolato-oblonga, emarginata. Stigmata unguibus sepalorum externorum æquilonga, spathulato-oblonga; cristis obtusis Ovarium ovoideum, substipitatum, lateribus alterne latioribus et angustioribus. Gapsula ovoidea v. ovalis, breviter rostrata (rostro 3-4 lon- gior), angulis anguste carinatis, geminatim subcontiguis. —Sepala externa intense cærulea. Sepala interna violascentia. — Europa australis. IRIS SPURIA, Reichenb., /c. Plant. Crit., 10, fig. 1235, et icone et definitione à planta nostra differt : perianthio lilacino ; sepalorum exter- norum unguibus arcuatis, deflexis, lamina obcordata; capsulæ lateribus æquilatis, vix carinatis. — Europa australis. IRIS NOTHA, Fisch. — Reïichenb., Je. Crit., 10, fig. 1236. — Zris halo- plila, Ker, in Bot. Mag., tab. 875. (Non Pallas.) — /rès spuria, Redout., Lal., tab. 549. (Non Linn.) — Caulis 2-4-florus. Folia sublinearia (5-9 li: neas lata). Perianthii tubus ovario 4° brevior. Sepalorum externorum lamina ovali-subrotunda, profunde emarginata, ungue subæquilonga. Se- pala interna oblonga, apice biloba.!Stigmata unguibus sepalorum exter- norum longiora, liguliformia; cristis acutis. Ovarium oblongum , estipi- latum , æquilaterum. Capsula oblonga, longe rostrata, angulis late caripatis, æquidistantibus. — Rossia australis. b) Flores lutei. Sepalorum externorum ungues landem deflexi. IRIS GULDENSTÆDTI, Lepechin. — Reichenb., /c. Crit., 10, fig. 1230. — Caulis 2-4-florus. Folia sublinearia (3-5 lineas lata). Perianthii tu- bus ovario triplo brevior. Sepalorum externorum lamina subrotunda , embarginata, ungue triplo brevior. Sepala interna lanceolato-oblonga , émarginata. Stigmata liguliformia, unguibus sepalorum externorum æquilonga; cristis acutis. Ovarium ovoideum, breve stipitatum, longe rostratum, lateribus alternatim concavis angustis et latis planiusculis. Capsula (ovata v. ovalis v. oblonga) rostro duplo v. triplo longior, angu- lis late carinatis, geminatim approximatis. — Semina integumento sordide albido v.:subrufescente, sæpissime ex toto laxo et Iævigato. — Rossia australie, IRIS STENOGYNA, Redout., ZLil., tab. 310. (Non Reichenb.) — /ris spu- ria, var. stenogyna, Ker, in Bot. Mag., tab. 1515. — Caulis 2 4-florus. Folia lanceolata (circiter pollicem lata). Perianthii tubus ovario sub- quadruplo brevior. Sepala externa lamina subrotunda , retusa, upgue subduplo breviori. Sepala interna lanceolato-oblonga, emarginata. Stig- mata liguliformia, unguibus sepalorum externorum paulo breviora; cristis subrotundis, obtusis. Ovarium ovoideum, estipitatum, longe rostratum, lateribus concavis, alternatim duplo latioribus et angustioribus. Capsula 96 SPACH. —- REVISIO GENERIS IRIS. x (ovalis ) rostro duplo longior, angulis anguste carinatis, geminatim ap- proximatis. — Semina minora quan speciei præcedentis, rufescentia, ru- gosa. — Rossia australis. L IRIS STENOGYNA, Reichenb., le. Crit., 10, fig. 1231 (quæ forsan eadem ac ris halophila, Pal. , mihi haud satis nota), a specie Redouteana rece- dit : foliis angustioribus; sepalis saturate lutescentibus , et præsertim ovarii capsulæque lateribus subæqualibus. c) Flores albidi v. flavi. Sepalorum externorum ungues arcuati, magis minusve deflexi. IRIS OCHLOLEUCA , Linn, — Redout., Zél., tab. 350. — Reichenb., /c. Crit, , vol. 10, fig. 1289, — Caulis 2-4-florus. Folia lanceolata (6-9 lineas lata). Perianthii tubus campanulatus , ovario quadruplo brevior ; limbus (simul ac stigmata) lacteus. Sepalorum externorum lamina elliptica v. ova- lis, retusa, ungue æquilonga. Sepala interna spathulato-oblonga, emar- ginata. Stigmata liguliformia, sepalorum externorum unguibus longiora ; crislis acutis, serrulatis. Ovarii latera æqualia, alterne concava et pla- niuscula. Capsula oblonga, longe rostrata; angulis anguste carinatis, subæquidistantibus. — Rossia australis. IRIS MONNIERI, Redout., Zi£., tab. 236. — Caulis 3-5-florus. Folia lan- ceolata (10-15 lineas lata). Perianthii tubus turbinatus, ovario quadru- plo brevior; limbus (simul ac stigmata) flavus. Sepalorum externorum lamina elliptica v. subrotunda, emarginata, ungue subæquilonga. Sepala interna spathulato-oblonga, apice biloba. Stigmata cuneato-oblonga, sepalorum externorum unguibus paululo longiora; cristis acutis, serru- latis, Ovarium longe rostratum ; latera alterne angusta concava, et lata planiuscula. + Patria incerta. Colitur in hortis, ex Oriente, uti dicunt, allata. SUBGENUS VI. — GRAMINIRIS, Spach. (Spathula, Tausch, ex parte.) Caulis anceps, simplicissimus, L-v. 2-florus. Rhizoma, folia, flores et fructus Xyridiorum. Semina subglobosa, integumento crusta- ceo, adnato, lueido, rugoso. — Herba haud fætida. Flores ple- rumque odori, IRIS GRAMINEA, Linn. — æ : ODORATA. —= /ris graminen, Jacq. Flor. Austr., 4, tab. 2. — Ker, in Pof, Mag., tab. 681. — Redout., Lil. , tab. 299. —Folia angusta (pleraque 3-4 lineas lata ), sublinearia. Flores odori. — Europa australis. Re PR RES RS SPACH. — REVISIO GENERIS IRIS. 97 — GB: LATIFOLIA. — Verosimiliter /ris sylvatica, Balbis, Hort. Tau- rin. — Folia sublanceolata ( caulina pleraque 5-7 lineas lata). Flores odori. — Colitur in hortis. — y: INODORA. — Folia angustissima (pleraque 2-5 lineas lata ). Flores minores, inodori. Colitur in hortis. SUBGENUS VII. — SPATHULA, Tausch (ex parte). Rhizoma, caulis, folia, stylus et stigmata Xyridiorum. Sepala Xyrihorum , at omnia patentissima. Ovarium trigonum, an- qulis canahculatis. Antheræ acuminatæ. Capsula chartacea , complete trivalvis, rostrata, trigona, G-nervia (nervis æqua- libus, filiformibus, aliis margine aliis axi valvarum responden- libus), ecostata, haud reticulata ; placenta haud soluta ; valvæ demum patulæ. Semina globosa, persistentia; integumento crasso, coccineo, succulento, lucido, tandem fungoso, rugoso, opaco, adnato. IRIS FETIDISSIMA, Linn. — Blackw. Æerb., tab. 158.— Engl. Bot., tab. 596. —Redout., Zel., tab. 357. — Reichenb., Zc. Crié., 10, fig. 1237. — Europa media et australior. SUBGENUS VIII, — EREMIRIS, Spach. Cauhs humilis, subnudus, simplicissimus, anceps , 2-l-florus. (Rhizoma et folia Xyridiorum). Flores terminales, longissime pedunculati. Perianthii tubus subnullus, cupulæformis, fauce haud callosus. Sepala longe unguiculata, omnia imberbia et gla- berrima ; externa ungue erecto, recto, liguliformi, ecarinato ; la- mina deflexa; interna (externis subæquilongaatangustiora) recta, erecla , magis minusve divergentia. Filamenta trigona, obspa- thulata, Séylus inadhærens. Stigmata sepalis internis breviora ; lamillula-papillifera minuta, triangularis, integerrima, lamina multo angustior. Ovarium trigonum v. subteres, profunde 6-sul- cum, subfusiforme. Capsula chartacea, trigona, 6-costata.(costis latis, æquidistantibus, prominentibus, æqualibus : à dissepi- mentis respondentibus , 3 alternis), subreticulata, indehiscens. Semina ovoidea v. subglobosa, A-serialia ; intequmento tenu , coriaceo, lucido, lævigato, adnato, 3° série. Bor. T. V. (Février 1846.) 3 Re 98 SPACH. IRIS PALLASIL , Fisch. — Reichenb,, /c. Crit., vol. 5, fig. 479. — Jris Pallasü : B chinensis, Ker, in Pot. Mag., tab. 2331. — ris hkæmatophylla, Link, num. (Non Fisch.) — Spathæ plerumque pedunculis v. ovariis longe superatæ. Sepala acuta : externa rhombeo-lanceolata, lamina un- gue duplo breviore ; interna spathulato-lanceolata, externis fere æqui- lata, serrata, v. inciso - dentata. Stigmata lineari-spathulata, sepalorum externorum unguibus vix latiora ; cristis semi-lanceolatis, serrulatis. Ova- rium subteres. — Davuria. Mongolia. Floratio æstivalis. REVISIO GENERIS IRIS, IRIS TRIFLORA, Balbis. — Redout., Zel., tab. 481, — Spatha ovaria su- perans. Sepala obtusissima : externa spathulato-ohbovata; interna spa- thulato-ovalia, externis fere æquilata, sæpe inciso-dentata. Stigmata oblongo-spathulata, Ovarium prismaticum , trigonum. — Europa austra- lis, Floret vere, IRIS DONIANA, Spach, ist. Phan., 13, p. 34. — ris biglumis, D. Don, in Sweet, Brit. Flow, Gard., ser. 2, tab. 187. (Non Vahl.) — An Iris longispatha, Ker, in Bot. Mag., tab. 2528 ?.— Spatha floribus æqui- longa v. longior. Sepala externa spathulato-oblonga , retusa, sepalis in- ternis subduplo latiora. Sepala interna lanceolato-oblonga, acuta. Stig- mata perianthio subduplo breviora, sepalis internis latiora, Ovarium prismaticum, trigonum. — Sibiria. Floret vere et haud raro iterum au- tumno. SUBGENUS IX. — IONIRIS, Spach. Rlizoma gracile, fibrillosum. Caulis brevis (v. subnullus), 1-florus, simplicissimus, anceps , subnudus (nonnisi ad basin foliis 9 v, à brevibus spathaceis instructus). Folia (turionalia) plana , ensata, angusta. Flores odori, plerumque longe peduneulati. Perianthu tubus magis minusve elongatus (ovario longior), gra- cilis, ore ampliatus, fauce ecallosus. Sepala omnia imberbia , longe unguiculata, apice reflexæa : interna externis fere æqui- longa v. paulo longiora; unguibus erectis, concavis. Ovarium trigonum, esulcum. Stylus inadhærens. Stigmata magna, cristis brevibus; lamillula-papillifera minima, triangularis, acuta, deflexa, lamina multo angustior. (Capsula mihi haud nota.) IRIS RUTHENICA , Hort. Kew. — Ker, in Bof. Mag., tab. 1123 et 1393. (Exclus. synon. Bieberst.) — Caules 1-4 pollices longi, graciles, erecti, foliis turionalibus subabsconditi. Turiones cæspitosi. Folia turionalia sub- flaccida, conspicue striata, erecta, hince lucida et Îæte viridia, illine opaca et plerumque glaucescentia; pleraque tandem 1-11/2 pedem longa, Ce + ge dnd , … EE SPACH. — REVISIO GENERIS IRIS, 99 44/2-3 lineas lata. Flores verni, odorem Vrolæ odoratæ spirantes. Spa- tha 1-11/2 pollicem longa, lutescens, v. viridi-lutescens, membranacea, subscariosa, inflata, bivalvis ; valvæ subæquilongæ, lanceolatæ, acumi- natæ, nunc perianthii tubum superantes, nunc ovario v. imo pedunculo superatæ. Pedunculus gracilis, longitudine variabili. Perianthii tubus 5-6 lineas longus (ovario 2°-3° longior); limbus subcampanæformis, ses- quipollicem longus. Sepala externa spathulato-oblonga, retusa, v. emar- ginata, supra lutescentia, subtus flavo, violaceo et albo variegata. Sepala interna lineari-spathulata , emarginata, unicoloria (violacea v. cærules- centia), externis paululo longiora, 3°-4° angustiora ( vix lineam lata). Stigmata limbo dimidio breviora, cæruleo-violacea, spathulato-oblonga, — Rossia meridionalis. Sibiria. —$ : uNIGLUMIS, Spach, Aist, Phan., 13,p. 36.— Caulis subnullus. Spatha magna, univalvis, plerumque pedunculo longe superata. Iris HUMILIS Bieberst. (Non Ker.), inprimis ab /. ruthenica differt pe- rianthii tubo longissimo; limbo dilute cæruleo. SUBGENUS X. — LIMNIRIS, Tausch. Rhizoma crassum , fibrillosum , annulatum, tortuosum. Caulis teres v. subteres, simplicissimus, v. ramosus, 3-v. pluri-florus, foliatus, Folia plana, ensata. Spathæ 2-v. 8-floræ, terminales. Flores inodori v. subodori, longius v. brevius pedunculati. Perianthi tubus obconicus v. campanulatus , brevis, fauce cal- losus, Sepala omnia 1mberbia, unguiculata, divergentia : ex- lerna majora, arcuata, fere a basi deflexa : lamina ungue lato hguliformi subconcavo juxta basin utrinque 1-dentato æqui- longa ; interna recta, erecta : ungue complicato, lamina bre- viori, utrinque juxta basin calloso. Stylus inadhærens. Stigmata lamillula-papillifera minuta, triangulari. Ovarium trigonum v. triquetrum , prismaticum ; esulcum, ecostatum. Capsula obtusa v. breviter rostrata, subcoriacea, tenuis, trigona, 3-valvis, 6-ner- via (nervis æqualibus v. subæqualibus, 3 valvarum margine, à alternis valvarum axi respondentibus), reficulata ; placenta haud soluta. Semina lævigata v. subrugosa , lucida, subunise- rialia. SI. Folia angusta, sublinearia. Caulis fistulosus. Spathæ membranacee, scartosæ, Sepala externa ungue glaberrimo, ecarinato, Sepala interna 100 SPACI. — REVISIO GENERIS IRIS. stigmatibus longiora, sepalis externs fere æquilonga. Ovarium angulis ecanaliculatis, Capsula obtusissima. Semina magis minusve compressa ; sntegumento chartaceo, àdnato, plus minusve rugoso. IRIS SIBIRICA, Lion. — Jacq., For. Austr. 4, tab. 5. — Reichenb., 1e. Crit., 10, fig. 1232 et (/ris maritima) 1233. — Iris pratensis Lamk. - Caulis foliis longior. Sepala exteriora spathulato-obovata, chtusa, sæpe retusa : lamina albo et cæruleo variegata, nervis et venis violaceis reticulata. Sepala interna plerumque obtusa. — Europa. Sibiria. — G : LONGIFOLIA, Spach, ist. Phan., 13, p. 38. — Jris acuta, Willd., £num. — Reichenb. Ze. Crit., 10, fig: 1234. — ris pra- tensis, Redout. Zal., tab. 437. — ris sibirica, Bot. Mag., tab. 50. — Folia turionalia caule æquilonga v. longiora. Sepala interna plerumque acuta. — y: LEUCANTHA, Spach, . €., p. 38.— ris sibirica flexuosa, Ker, in Bot. Mag., tab. 1163. — Jris flezuosa, Murr. in Comm. Got- ting., 7, tab. 4. — Jris sibirica pumila, Redout., ZLil., tab. 420. —Planta humilior et gracilior. Flores minores. Perianthium albi- dum, unguibus livide flavescentibus, venis violaceis reticulatis. Sepala interna acuta. — Verosimiliter cultura in siccioribus orta. —- d: OCHROLEUCA, Redout.—/ris sibirica ochroleuca, Redout., Lil., tab. 438.— Perianthium luteo -albidum. — Stirps hortensis. ? — «: HÆMATOPHYLLA, Fisch. — ris hæmatophylla, Fisch. ( Non Link.) — Sweet, Brit. Flow. Gard., tab. 118.— ris sibirica hœ- matophylla, Fisch, in Cat. Sem. Hort. Petropol., II, p. 40. — ris sibirica sanguinea, Ker, in Bof. Mag., tab. 1604. — Jris nert- chinskia, Lodd. Bot. Cab., tab. 1843. — Foliorum vagina pur- pureo-violacea. Sepalorum externorum lamina rhombeo-orbicu- laris. — Sibiria. S IT. Caulis solidus, subpaniculatus. Folia lanceolata. Spathæ fere omnino v. ex toto herbaceæ. Sepalorum externorum ungues facie costa media venisque velufinis instructi. Sepala interna externis conspicue breviora, stigmatibus minora v. vix œqualia. Capsula breviter rostrata. Semina intequmento crasso, fungoso, lœvigato, inadhærente. a) Perianthii limbus cœruleus v. purpureo-violaceus. Sepala interna stiymati- bus æquilonga ; unguibus juxta. basin leviter callosis et subauriculatis.. Sepalorum exlernorum unques costa ecarinala plamuscula parum prominula. Perianthii tu- bus campanulalus v. brevé infundibularis. Ovarium angulis leviter canaliculatum SPACH. — REVISIO GENERIS IRIS, 101 v. ecanaliculutum ; lateribus planis v. conveæis, Sligmatum lamillula-pupillifera lamina fere æquilata. IRIS VERSICOLOR , Linn. — Ker, in Pot. Mag., tab. 21. — Redout. Zel., tab. 339. — Caulis compressiusculus, angulis 2 subæqualiter prominulis. Folia flaccida, læte viridia. Perianthii limbus purpureo-violaceus, albo et luteo variegatus ; tubus breve-infundibularis; sepalorum externorum lamina subrotunda ; sepala interna oblonga, stigmatibus dimidio latiora. Stigmata albo et roseo variegata, liguliformia ; cristis obtusis, rotundatis, obsolete crenulatis ; lamillula triangulari, acuta. Ovarium angulis sub- canaliculatum. — America septentrionalis temperatior. IRIS VIRGINICA, Ker, in Bof. Mag., tab. 1703. — Jacq. /c. Rar., 2, tab. 223. — Caulis subcompressus, angulo marginali prominentiori. Folia stricta, glaucescentia, Perianthii tubus campanuiatus; limbus intense cæ- ruleus, flavo et albo variegatus. Sepalorum externorum lamina subor- bicularis, obtusissima. Sepalorum internorum lamina oblonga v. lanceo- lato-oblonga , retusa, stigmatibus vix latior. Stigmata liguliformia, albo et cæruleo variegata ; cristis rotundatis, obtusis, obsolete crenatis; lamil- lula subrotunda, obtusissima. Ovarium angulis ecanaliculatum. — Amc- rica septentrionalis. IRIS FLACCIDA, Spach, Âist. Phan., 13, p. k1. — Gaulis internodiis inferioribus subanceps, superioribus irregulariter angulatus. Folia flac- cida, reclinata, læte viridia. Perianthii limbus dilute cæruleus, flavo et albo variegatus ; tubus campanulatus, basi angustatus. Sepalorum exter- norum lamina ovata, acuta. Sepalorum internorum lamina ovalis, stig- matibus vix latior. Ovarium angulis ecanaliculatum. Stigmata cæruleo, lilacino et albo variegata, spathulato-oblonga ; cristis subovalibus, acutis, apice inciso-dentatis ; lamillula-papillifera truncata, eroso-denticulita , cristis fere æquilata. — Colitur in hortis. Vix dubitandum quin sit ex America septentrionali allata, ubi verosimiliter pro Z. virginiana v. I. ver- sicolore sumitur. — Habitus omnino Z. versicolortis. b) Perianthii limbus luteus v. citrinus ; tubus obconicus. Sepala interna stigma- tibus multo minora, unguibus basi cordalis, vix aut ne vix callosis. Sepalorum exlernorum ungues costa cristato-carinala. Stigmata lata, spathulata ; cristis fim- briatis, acufissimis, lamillula-papillifera minuta acuta multo latioribus. Ovarium angulis profunde sulcatum ; lateribus plus minusve concavis. IRIS PSEUD-ACORUS, Linn. — Bull. Z/erb., tab. 1437. — Flor. Dan., tab. 494.— Redout. Zil., tab. 235.— £ngl. Bot., tab. 578.— ris lutea, Lamk. — ris palustris, Mœnch. — Perianthii limbus plerumque intense citriaus. Sepalorum externorum lamina subrotunda, obtusissima, Lasi 102 SPACH. — REVISIO GENERIS IRIS. macula flava notala. Sepala interna unguibus sepalorutn extcrnorum bre- viora ; ungue basi profunde cordato, subcalloso. Stigmata übovato-spa- thulata, sepalis externis subdimidio breviora ; lamina secus apicem den- ticulata. — Europa. | _ Jhis AGOROIDES, Spach, ist. Phan., 13, p. hh. — Jris Pseud-Acorus pallidifiora, Hook. in Bot. Mag:, tab. 29239. — Petianthii limbus pallide luteus. Sepalorum externorum lamina ovata, acutiuscula, immaculata. Sepala interna sepalorum externorum üngues superantia; ungue basi leviter cordato, ecalloso. Stigmata oblongo-spathulata, sepalis externis 4/4 breviora; lamina subintegerrima. — America borealis. 8 III. Caulis subpaniculatus , solidus. Folia lanceolata. Spathæ herbaceæ. Sepala externa glaberrima, costa ecarinata. Sepala interna minima (stig- matibus multo minora) : lamina subulata , conduplicata , ungue multo an- gustiore. Capsula tenuis, subfragilis, obtusissima. Semina subtrigona (4inc carinata), ovoidea, lœvigata, nunguam compressa ; integumentum tenue, chartaceum, laxum. IRIS BRAGHYGUSPIS, Fisch: — Pof., Mag., tab. 2326. — ris brevicusprs, Schult. Mant. — /ris setosa, Pallas, ex Fisch. et Mey. in Caf. Sem. Hort. Petropol., V, p. 37. —Sibiria orientalis. SUBGENUS XI. = PHÆIRIS, Spach. Rhizoma, caulis et folia Limniridum, Perianthii tubus elongatus, subcolumnaris (medio subventricosus), fauce ecallosa. Sepala imbérbia ; glaberrima , brevé ungüiculäta, apice biloba, supra unicoloria (fulva), fere ab ima basi ünguis defleæa. Stylus inad- hœrens. Stigmata minuta, sublus replicata, antheras amplet- lentia : lamillula-papillifera bipartita, lamina œquilata. Cap- sula chartacea , triquetra, subobtusa, 12-costata (costæ tenues, carinatæ : 3 angulis, 3 valvarum axi respondentes, cæteræ interpositæ) ; valvæ latissimæ, tricarinatæ : placenta häud $o- luta. Serina magna, biserialia, compresso-triquelra; intequ= mento crassissimo,opaco, fungoso, adnato, scrobiculato. IRIS FULVA, Ker, in Bof. Mag., ta. 4496. — Zris cuprea, Pursh, Flor. Amer. — Stigmata fulva, sepalis pallidiora, liguliformia, sepalis externis dimidio plusve breviora ; cristis parvulis, semi-ovatis, denticulatis, lamil- lula- DPI duplo longioribus. ee 1 2 ANS = ovalis, ie SCipi- “étünda, == Loan. SPACH. — REVISIO GENERIS IRIS, 103 SUBGENUS XII. — POGONIRIS (Pogiris), Tausch. Rhizoma nudum, crassum , nodosum, annulatum. Folia lanceo- lato-ensiformia , plana, conspicue striata, nunc recta, nunc magis minusve falcata. Caulis simplex v. ramosus, subteres. Flores terminales, odori, breve pedunculati. Perianthn tubus (aut brevis, aut plus minusve elongatus) stylo adnatus , fauce callis 6 dentiformibus sepalis interpositis instructus. Sepala externa spathulata , brevissime unguiculata, deflexa (raro jam a basi), supra a basi ad medium costa media dense barbata (pilis clavatis coloratis) prædita. Sepala interna externis latiora et æquuilonga v. sublongiora, erecta, conniventia, Subrecta, im- berbia (duabus speciebus exceptis), breve unguiculata, plerum- que marginibus v. ex toto replicata. Ovarium trigonum, esulcum. Stigmatum lamillula-papillifera lamina fere æquilata, brevis, rotundata, sæpe retusa. Capsula coriacea v, chartacea, (rigona, erostris, 3-valvis, G-nervia (nervis à valvarum margine, 3 axi respondentibus) ; placenta filiformis, tandem soluta. Semina subglobosa, v. ovoidea, plerumque exangulata, biserialia ; inte- gumento crustaceo, adnato, rugosissimo. SL Caulis-1 v. 2-florus, simplicissimus. Perianthit tubus gracilis, ovario longior. Spathæ herbaceæ (exceptis marginibus et apice scariosis), ventri- Cos®. a) Caulis humilis, A-florus (rarissime varialione biflorus), plerumque foliis bre- vior. Floratio vernalis (haud raro iterum autumnalis), Folia glaucescentia. IRIS PUMILA, Linn. (saltem ex parte). — Jacq., #lor. Austr., tab. 4. — Bot. Mag., tab. 9. —Redout., ZLil,, tab. 261. — Caulis foliorum vaginis omnino v. fere ex toto obtectus. Perianthii tubus (spatham plus minusve superans) ovario subquintuplo longior, limbo subæquilongus. Limbus violaceus (variatione albidus v. lutescens). Sepala externa spathulato- obovata, internis (ovalibus) æquilonga et æquilata. Ovarium obsolete tri- gonum. Sligmata spathulato-oblonga, perianthii limbo triente breviora ; cristis semi-ovatis, acuminatis. — Caulis 1-6 pollices longus, sub anthesi haud raro subnullus. Folia recta v. falcata; turionalia tandem subpedalia, floratione plerumque vix caulem æquantia. Spatha viridi et violaceo va- 104 SPACH. — REVISIO GENERIS LUS. riegala, tandem scariosa. Perianthii tubus 4 1/2-2 1/2 pollices longus. Sepalorum barba villis pallide cæruleis, apice flavis. Antheræ cærulescen- tes. Stigmata violacea. Capsula mihi nunquam innotuit, quamvis planta in Horto Regio Parisiensi vulgatissima, — Europa tam media quam australior; a plerisque auctoribus tamen uti videtur cum 2 speciebus sequentibus forsanque pluribus confusa. Iris CÆRULEA, Spach., Aist, Phan., 13, p. 50. — ris pumila cœrulea, Ker., in Bot. Mag., tab. 1261.—Redout., Zil., tab. 262. —Caulis omnino foliorum vaginis obtectus. Perianthii tubus spatha subæquilongus, ovario triplo longior, limbo 1/4 brevior. Limbus cæruleus, fauce atro-purpurco variegatus. Sepala externa Spathulato-oblonga, internis (ovali oblongis) paulo breviora, subtriente angustiora. Stigmata lineari-liguliformia, pe- rianthii limbo triente plusve breviora ; cristis semi-ovatis, acutis. Ovarium evidenter trigonum. — Caulis plantæ floriferæ subnullus, v. 1-2 pollices longus. Folia sub anthesi flore sæpissime superata, postea accrescentia , haud raro subpedalia, alia recta, alia falcata. Spatha tubo perianthii nunc æquilonga, nunc longior. Perianthii tubus 15-20 lineas longus. Sepala 2 pollices longa; externa supra atro-violacea, subtus cærulea ; interna ex toto simul ac stigmata cærulea ; barbæ villi cæruleo-albidi, apice flavi. Stigmata circiter 45 lineas longa. Capsula haud innotuit. — Patria inqui- renda. Tam hujus quam præcedentis et sequentis speciei, per plures annos centurias florum ad vivum examinavi, nec unquam quoad characteres datos variare pro certo habeo. Iris CHAMÆIRIS, Bertol. — Savi, fil., in Memor. Valdarn., vol. 2, cum Icone ; Id., in Ann. des Sciences nat., 2° sér., 13, p. 139. — Jris lutescens Desf., in Æort. Par. (Non Lam.)—Redout., Zail., tab. 263. — Chameæiris latifolia minima, Besl., Hort. Eystett., ord. 8, tab. 1, fig. 3. — Caulis exsertus. Perianthii tubus exsertus, ovario subduplo longior, limbo duplo brevior. Limbus luteus (fauce livide violascens). Sepala externa spathulato-oblonga, internis (ovali-obovatis) paulo breviora, subdimidio angustiora. Ovarium obsolete trigonum. Stigmata cuneato-oblonga, limbo subduplo breviora; cristis rotundatis v. semi-ovatis.—Caulis 2-6 pollices altus, plerumque folio summo superatus; internodio terminali sæpissime elongato et fere omnino exserto. Folia specierum 2 præcedentium. Spatha périanthii tubo nunc paulo brevior nunc paulo longior, valvis laxis, su- perne divergentibus ideoque tubum nudantibus. Perianthii tubus 9-12 lincas longus. Sepalorum externorum barba villis flavis. Stigmata lutea , pollicem longa ; cristis denticulatis. Antheræ luteæ. Capsula pollicem ad sesquipoliicem longa, chartacea, straminea, subreticulata, oblonga, v.ova- lis, complete trivalvis: valvis diu apice connexis, demum patentibus; ner- SPACH. —- REVISIO GENERIS IRIS. 105 vis carinulatis. Semina fusca, dense rugosa, opaca, 2? lincas longa, ovoidea, v. subglobosa, alia exangulala, alia compressione mutua varié angulata. — Europa australis. b) Caulis A [2-1-pedalis, A-v. 2-florus, folia superiora superans. Floratio vernalis. Folia læte viridia. IRIS LUTESCENS, Lamk., Dict. (Non Desf., nec Redout., Zil.,ncc Reich., 1e.)—Bot. Mag., tab. 2861.—Caulis 1-florus, fere omnino v. ex toto fo- liorum vaginis obtectus. Spathæ valvæ longe acuminatæ. Pedunculus ova- rio æquilongus. Perianthii tubus spatha brevior, ovario subduplo longior, Sepala lutea (venis livide violascentibus picta), retusa, erosa : externa spathulato-obovata. Ovarium conspicue trigonum. — Folia turionalia 1/2-1 1/2 pedem longa. Pedunculus 6-7 lineas longus. —Patria inquirenda. IRIS VIRESCENS, Redout., Zal., tab. 295. — Jris lutescens, Reichenb., Ie. Crit., 10, tab. 917. (Non Lam., nec Desf., nec Redout., nec Bof. Mag.)—Caulis 2-florus, superne nudus. Spatha valvis obtusis. Pedunculus ovario duplo longior. Sepala ochroleuca, venis livide viridibus picta, profunde emarginata, vix erosa: externa spathulato-oblonga, Ovarium obsolete trigonum. — Gaulis 10-15 pollices altus, a basi ad medium v. paulo altius foliosus, foliis turionalibus subbrevior. Pedunculus 3 lineas longus. — Europa australis. IRIS SUBBIFLORA, Brot., #lor. Lusit,. — Ker., in Bof. Mag., tab. 1130. — ris furcata, Bot. Regq., tab. 801. (Non Bieberst.) — Caulis 2-florus, superne nudus. Spatha tubo perianthii longior: valva externa acula; valvis internis obtusis. Pedunculi brevissimi. Perianthii tubus limbo multo, ovario paulo brevior. Sepala maxima (2 1/2 pollices longa, 1 1/2-2 pol- lices lata), violacea: externa spathulato-obovata. —Caulis 12-15 pollices altus, ultra medium foliorum vaginis obtectus, foliis turionalibus æqui- longus v. paulo brevior. Sépalorum externorum barba flava. — Europa australis. SII. Caulis superne bifurcus : ramis nudis, aut 1-floris, aut altero 1-altero 2-floro. Spathæ sub anthesi herbaceæ (apice et margine solum scariostæ), ventricosæ. Folia caulina turionalibus conformia. Perianthii tubus qra- cilis, elongatus. IRIS FURCATA, Bieberst., Suppl.— Bot. Mag., tab. 2361.—Rami magis minusve inæquales, foiio ultimo superati. Pedunculi ovario breviores. Perianthii tubus ovario subquadruplo longior, spatha brevior. — Caulis semipedalis. Folia læte viridia; turionalia caule florifero breviora v. vix æquilonga, tandem haud raro pedalia. Sepala violacca; externa spathu- 106 SPACH. -— REVISIO GENERIS IRIS: lato-oblonga, 2 pollices longa : barba flavà ; ‘interna ovalia v. obovata, externis paulo longiora latioraque, basi cuneata.—Regio caucasica. $ III Caulis a basi v. paulo allius 2-aut 3-furcatus : ramis 1-h-floris, modo œqualiter v. inæqualiter bifurcatis, modo indivisis. Spathæ sub anthesi herbacecæ (margine et apice!solum scariosæ), ventricosæe. Folia cau- _ lina (saltem pleraque) brevia, spathacea. Perianthii tubus elongatus. ; IRIS NUDICAULIS, Lamk., Déct.—Jris biflora, Sweet (Non Linn.). Brit, Flow. Gard., ser. 2, tab. 152. — Jris bohemica, Schmidt, in quantum descriptionibus fides habenda, nullo modo differt.—Caulis 3-6-pollicaris, 3-7-florus, compressiusculus, foliis turionalibus subbrevior. Folia glauca ; turionalia 4-1 2 pollices longa, 9-18 lineas lata, magis minusve falcata ; caulina pleraque brevia, laxa, violaceo variegata ‘ infima turionalibus conformia, caule nunc bréviora, nunc æquilonga v. paulo longiora. Flores magni, violacei, subsessiles. Spathæ circiter 2 pollices longæ, .1-floræ, viridi-luteseentes, violacco variegatæ, perianthii tubum superantes; valvæ subinæquales, lanceolatæ, acuminatæ, superne divergentes. Perianthii tubus crassus, pollicem longus. Sepala violacea, juxta basin albida et vénis purpureis reticulata, apice integerrima v. erosa, obtusissima, 2 pol- lices longa ; externa spathulato-obovata, juxta apicem fere pollicem lata, barba albida; interna vix longiora latioraque, ovalia. Stigmata violacea, sesquipollicem longa, sepalis duplo angustiora, cuneato-oblonga ; cristis 3-h lineas longis, semi-ovalibus, obtusis, denticulatis ; lamillula-papillifera albida, rotundata, integerrima. Ovarium 4 lineas longum, columnare, obsolete hexagonum, esulcum, v. levissime 3-sulcum. Fructus mihi haud notus. — Europa austro-orientalis. TRIS HUNGARICA, Waldst. et Kit., Plant. Hungar., tab. 226 (Jris bisflo- rens, Host., Flor. Austr., fide Mert. et Koch.) IRIS FIEBERI, Seidl. (Koch. Syn., ed. 2, p. 809), et IRIS FALCATA, Tausch., Æort. Canal., decas 1, fig. 2, perquam affines videntur. /ris hungarica et Jris Fieberi teste Kochio ab Z. bohemica præsertim distinguendæ ovario trigono, lateribus profunde sulcato. /ris falcata ex descriptione vix satis a buhemuca differt. S IV. Caulis foliis turionalibus longior , superne paniculatus ; rami nudi , elongati, singuli folio brevi spathaceo stipati ; ramus infimus internodo œæquilongus v. longior. Spathæ sub anthest aut ex toto herbaceæ , auf non nisi apice el margine scariosæ. a) Spathæ sub anthesi fere omnino herbaceæ. Sepala externa subtus discoloria, supra fere in toto disco venis discoloribus striata et reticulata. ERIS LURIDA, Willd. (Non Redout. Lil.) — Ker, in Bof. Mag., lab. 669 PO D ET VEN SPACH. —— REVISIO GENERIS IRIS. 107 et 986. — Perianthii tubus ovatio subduplo longior. Sepala externa vio- Jaceo variegata et reticulata, apice biloba. Sepala interna livide viola- cea, basi flava, fusco-purpureo marmorata. Stigmata oblonga, fusco ét flavo variegata ; cristis lutescentibus, magnis (lamina vix triplo breviori- bus.) — In hortis frequens; orta dicitur ex Europa australi. IRIS REDOUTEANA, Spach, Æist. Phan., 13, p. 56. — Jris lurida, Re- dout. Zél., tab. 418. (Non Willd.) — Perianthii tubus ovario duplo lon- gior. Sepala externa retusa, venis atro-purpureis striata et reticulata, in parte barbata livide flava, in parte imberbi atro-violacea. Sepala interna e fusco violascentia, ad basin flava et venis purpureis reticulata. Stigmata oblonga, livide flava et violacea ; cristis minutis (lamina subquintuplo brevioribus), fuscescentibus. Folia vix glaucescentia; turionalia angusta (vix ultra 1/2 policem lata). Sepalorum externorum barba flava.— Stirps pulcherrima at verosimiliter hybrida; colitur in hortis. IRIS VARIEGATA, Linn., — Jacq. Flor. Austr., 1, tab. 5. = Bot: Mag., tab. 46. — Perianthii tubus ovario duplo longior. Sepala externa retusa, flava, violaceo v. fulvo variegata et reticulata, sepalis internis æquilata. Sepala interna flava, secus basin violaceo reticulata. Stigmata spathulato- ovalia ; sepalis internis concoloria, nunquam variegata; cristis lamina duplo solum brevioribus. — Austria. Hungaria. = fB : AMOENA, Spach, /. c., p. 58. — Jris amæna, Redout. Zul., tab. 336. — Sweet, Brit. Flow. Gard., ser. 2, tab, 164. — Sepala externa alba, venis violaceis striata et reticulata. Sepala interna alba, subcærulescentia, ad basin flava violaceo punctata ét reticu- lata. Stigmata alba. — Variatio hortensis. — y: BELGICA, Spach, /. €., p. 59.— Jris variegata, Redout., Lil tab. 292. — ris belgica, Hortul. — Sepala externa spathulato- obovata ; parte imberbi fulva v. fusco-purpurea, vix striata ; parte barbata juxta apicem albida, secus basin flava, venis fusco-pur- pureis striata et reticulata. Sepala interna et stigmata intense flava. — Variatio hortensis. b) Spathæ supra medium scariosæ (jam ineunte floratione). Sepala externa sub- tus discoloria. Sepala interna gluberrima. Stigmata variegata. IRIS SAMBUCINA, Linn. — Jacq., Âort. Vindob., tab. 2. — Bot. Mag., tab. 187. — Jris squalens, Redout., Lil, tab. 365. — Sepala externa Spathulato-cuneiformia, retusa, a basi ad medium altiusque variegata et Striata , subtus conspicue discoloria. Sepala interna elliptica , profunde emarginata, flavo-violascentia. — Patria dicitur Europa australis. FRIS SQUALENS, Linn. — Pot. Mag., tab. 787. — Jris sambucina, Re- dout., Zel., tah. 338. — Sepala externa spethulato-obovata , relusa, a 108 SPACH. —- RÉVISIO GENERIS IRIS. basi ad medium altiusve variegata et striata, subtus conspicue disco- loria. Sepala interna elliptica, retusa, luteo-cærulescentia. — Austria, et verosimiliter Europa australior, — Hæc et {ris sambucina potius pro varietatibus unius speciei habendæ ; ambeduarum flores odorem spirant sambucinum. IRIS NEGLECTA, Horn., Cat. Hort. Hafn.— Bot. Mag., tab. 2435.—Hy- brida videtur Z. squalentis v. 1. sambucinæ et I. germanicæ. À duabus præcitatis differt solum sepalis cæruleo et violaceo variegatis, absque flavo v. luteo intermixto, venis atro-violaceis pictis; sepalorum externorum barba cærulea; stigmatibus albidis v. pallide cæruleis, cum fascia media violacea v. intense cærulea. — Stirps hortensis. IRIS GERMANICA, Linn.—Bull. Æerb., tab. 141,— Bot. Mag., tab. 670.— Sibth. et Sm., 77. Græc., tab. 40.— Redout., Zil., tab. 309.—Reichb., Ic. Crit., vol. 10, fig. 4245.— Blackw., Herb , tab. 69.—Poit. et Turp., Flor. Par., tab. 48. — Sepala externa spathulato-cuneiformia , supra violacea, a basi ad 1/3 albida et fusco-purpureo reticulata, subtus palli- diora, subglaucescentia. Sepala interna externis concoloria v. pallidiora (nunquam albida v. flavescentia). — Europa media et australior. — GB: CÆRULEA, Desfont., Hort. Par. — Caulis elatior {folia turio- nalia conspicue superans). Sepala externa cuneato-oblonga, satu- rate violacea. Sepala interna læte cærulea, v. pallide violacea, profunde emarginata, elliptico-obovata. Perianthii tubus obconi- cus. Stigmata cæruleo et violaceo variegata. — Stirps hortensis, formosissima, c) Spathæ supra medium scariosæ (jam ineunte floratione). Sepala subtus conco- loria ; exlerna unguis facie pilosa. Stigmata unicoloria. IRIS FLORENTINA, Linn. — Bof. Mag., tab. 671. — Redout., Ze1., tab. 23. — Jris alba, Savi, Flor. Pis., I, p. 32.— Caulis 3-7-florus, ple- rumque foliis vix longior; partis indivisæ internodium summum folio sti- pante plerumque brevius. Flores odoratissimi, albido-cærulescentes. Se- pala externa a basi ad medium barbata, cuneato-spathulata, crenata, margine planiuscula. Sepala interna ovali-obovata, margine replicata ct crispa, apice acute emarginata. —.Italia. | IRIS FLAVESCENS, Redout., Zil., tab. 375.—Sweet, Pret. Flow. Gard., ser. 2, tab. 56.—Reichb., Ze. Crot., X, fig. 1242.—Jris imbricata, Lindi., Bot. Reg., 1845, tab. 35.—Caulis 5-7-florus ; partis indivisæ internodium summum folio stipante longius. Flores lutei, levissime odori. Sepala ex- terna spathulato-obovata, erosa, a basi ultra medium barbata; parte imberbi replicata. Sepala ‘interna cuneato-obovata, retusa, planiuscula. — Patria incerta. Floret mense fere serius Z. florentina. A Po or il 2 hé nn ne na pe ve — SPACH, — REVISIO GENERIS IRIS. 409 S V. Caulis supra medium ramulos 3 v. L breves aphyllos agens. Folia ra- mulos stipantia brevissima, spathacea , subscariosa, Spathæ jam ineunte floratione ex toto scariosæ, laxcæ. Sepala sublus concoloria. a) Perianthüi tubus ovario duplo brevior. Sepala basi solum variegata. Stig- mata unicoloria. Iris PALLIDA, Lam., Dict. — Bot. Mag., tab. 685. — Redout., Zeit, tab. 266. — Reichb., Ze. Crit., X, fig. 1243. — Jris odoratissima, Jacq., Hort. Schœnbr., TX, tab. 9. — Caulis 2-3-pedalis, gracilis, glaucus , sub- teres, superne aphyllus et conspicue flexuosus, 5-9-florus. Folia omnia caule breviora. Flores pallide cærulei, suavissime odori. Perianthii tubus 3-4 lineas longus, subinfundibularis. Sepala externa integerrima v. sub- refusa, cuneato-obovata, erosa , vix undulata; parte barbata juxta basin venis livide violaceis v. flavo-virentibus striata et reticulata; barba den- sissima, flava. Sepala interna obovato-subrotunda, externis æquilonga et paulo latiora, retusa, v. emarginata , crenulata, margine plus minusve replicata ; ungue brevi, glaberrimo, venis discoloribus picto. Stigmata sepalis concoloria, oblongo-spathulata, denticulata, sepalis externis sub- duplo breviora, subtriplo angustiora. — Europa media et australior. _ —$: LiLAGINA, Spach, ist. Phan., NUIT, p. 66. — ris plicata, Redout., Lil., tab. 356. (Non Lam.) — Variatio hortensis, flori- bus lilacinis insignis ; cætero formæ typicæ ex omni parte similis. b) Perianthii tubus ovario æquilongus. Sepala lactea, fere in toto disco (at præ- Sértim secus margines) violaceo reticulata et marmorata. Stigmata variegata. IRIS PLICATA, Lam., Dicé. (Non Redout., Lil.) — Îris aphylla plicata, Ker, in Bof. Mag., tab. 870. (Exclus. syn. prætér Lam.) -— Caulis 7-9 florus, foliis longior. Folia 1-2 pollices lata. Perianthii tubus spatha su= peratus. Capsula oblonga, acuminata. Semina majuscula, fusca. Perian- thii limbus pulcherrime lilacino variegatus. Sepala externa spathulato= obovata, retusa, margine undulata, in parte barbata flava, venis fusco- purpureis striata et reticulata; barba secus apicem cærulescens. Sepala interna obovata, crispa, retusa, basi fusco-purpureo marmorata. Stigmata sepalis externis subduplo breviora, carnea, fascia media lilacina v, vio- lacea. — Patria incerta. IRIS SWERTII, Lam., Dict,. — Redout., Zil., tab. 360. — Reichb., Le, Crit., X, fig. 19239. — ris portugalensis, Besl , Hort. Eystett., vol. I, ordo 8, tab. 6, fig. 6. —- Caulis 3-5-florus, humilis, plerumque foliis tu- rionalibus vix longior. Folia angusta (9-12 lincas lata). Perianthii tubus Spatham superans. Capsula oblonga, obtusa. Semina minora, flavo-fusca. — Gaulis 1-1 1/2-pedalis, parce ramulosus. Sepala violacco variegata et reticulata; externa spathulato-obovata, retusa ; barba flava, secus api- 410 SPACH. — REVISIO GENERIS IRIS, cem cærulescens. Sepala interna obovata, retusa, crispa. Stigmata sepa- lis subduplo breviora, albo et violaceo variegata. — Patria dicitur Lusi- . tania. SUBGENUS XIII. — PSAMMIRIS, Spach. Caulis compressus, subanceps. Pedunculi graciles, plus minusve elongati. Perianthium emarcidum conspicue contortum. Semina carunculata. (Gætera Pogoniridum.) IRIS ARENARIA, Waldst, et Kit. Plant. Hungar. Rar., tab. 51.—Redout., Lil., tab. 296,-—Bot. Reg., tab. 549.—Caules 2-4-pollicares, foliis turio- palibus nune æquilongi, nune breviores, 2-flori (raro 1- v. 3- flori), sim- plicissimi. Folia 4 1/2-3 lineas lata, glaucescentia. Spatha herbacea, lu- tescens, apice subscariosa, perjanthii tubo sæpe superata. Sepala flava, a basi ultra medium venis fusco-violaceis reticulata ; externa spathulato- oblonga, exunguiculata, pollicem longa, alte barbata; pilis intense flavis, apice fuscis. Sepala interna externis paulo breviora, subtriente angustiora, spathulato-ovalia, obtusissima, unguiculata, glaberrima ; ungue concavo, lamina breviori. Antheræ violascentes, apiculatæ. — Europa orientalis. Huc referendæ etiam videntur /ris flavissima, Jacq., et ris Bloudow, Ledeb. SUBGENUS XIV. — SUSIANA, Spach. Rhizoma et folia Pogoniridum. Caulis simplex, subteres, 4-florus. Sepala breve unguiculata : externa deflexa, supra ad medium usque fere in toto disca hirsuta; interna erecta, conniventia, _ungue hirsuta, Capsula.… | IRIS SUSIANA , Linn. — Bot. Mag. tab. 91. — Tratt. Arch., ed. picta, tab. 130 ; ed. in nigro tab. 177. -— Jris chaleedonica latifolia, Besl. Hort. Eystett. vol. I, ordo 8, tab. h, fig. 1. — Stirps orientalis. — Hujus hy- brida habenda videtur : Zris livida, Tratt. Arch., ed. picta, tab. 129; ed. in nigro tab. 176. — /ris susiana, Redout. ZLil., tab. 18. SUBGENUS XV. — CROSSIRIS, Spach. (Ævansia, Salisb. — Lophris, | ex parte, Tausch.) Rhizoma et folia Pogoniridum. Caulis compressus, paniculatus, subdichotomus, multiflorus , foliis fere omnibus spathaceis. Spathæ 3-7-floræe. Flores diurni. Pedunculi breves , CTASSt apice clavati et articulati, demum reeurvi. Perianthii tubus bre- vis, inadhærens, Sepala breve unguiculata, patentissima , apice reflexa ; externa in facie crista aæili carnosa pilosa (pilis capil- laribus) instructa ; internaminora, glaberrima. Ovarium trique- M M 2 me og : et !. Scrofularia aquatica & chlorantha , foliis petiolo longiore fultis, crenatoserratis, serraturis minus acutatis, floribus minoribus viridibus a genuina S. aquatica differt. —— Hab. in Songariæ montibus Ulutau. Scrofularia decumbens. — S. perennis, subvillosa ; caule tetra- gono (angulis subalatis) procumbente ramoso, ramis assurgen- tibus ; foliis petiolatis ovatis acutis profunde dentato-serratis ; inflorescentia subaphylla glandulis pedicellatis adspersa : cymis dichotomis, vel racemis subsimplicibus ; calycis glabri laciniis obtusissimis marginatis ; staminibus subinclusis, sterili reni- formi; capgula ovata acuta. Species S. Scopolit affinis et plurimis notis cum illa convenit, difert tamen caulibus semper supra terram prostratis, ramis solum assurgenti- bus, foliis minoribus acute serrato-dentatis basi non vel vix subcordatis : — à reliquis speciebus magis distat. — Semina in Natolia legit D' Wiede- mann. :. Scrofularia pinnata & subpinnata. — Foliis inferioribus pinnati- sectis, mediis basi subpinnatis, superioribus inciso-dentatis. — S. incisa B alpina, Kar. et Kir., ÆEnum. pl. ann. 18h1, collectar., n° 597. —Ambigit inter S. pinnatam et S. incisam , sed potius pro varietate prioris habenda. :$, pinnala a vera S. ANIMADVERSIONES BOTANICÆ. 201 incisa diflert, ut nobis videtur, foliis elongatis magis dissectis, calycis laciniis margine scarioso lato marginatis et stamine sterili paulo longiore. — Semina in Songaria legit cl. Schrenk. Silene hirsuta B calyce pilis brevioribus hirto ; thecapodio capsula 1 1/2 lonugiore. — S. hrrsuta, Lag., Durieu pl. select. exsicc. hispano-lusit., n° 880. — Notis indicatis a genuina S. hirsuta , cui cæterum proxima, differre videtur. Num species distincta ? — Hab. in præruptis apricis ad Penas de Sta Anna prope Corias. &. Sium medium. — Crescit etiam in regionibus borealibus Indiæ orientalis. Tetragonolobus Requienr. — In hortis colitur etiam sub Loti coccinei nomine. Tragopogon parviflorus. — Planta, in horto botanico Petropoli- tano e seminibus a cl. Schrenk in Songaria lectis enata, omnino convenit cum speciminibus T'r. parviflori. Priicum (Brachypodium) subtile. — Trachynia subtilis, Hort. Genuens. , in nd. sem. hort. Univ. Lipsiens. p. ann. 1812. Species bene distincta. Æadix (culmi basis subterranea) repens, tenuis- sima, seta porcina vix crassior. Culmi radice haud crassiores , erectius- culi, apice recti sæpeque ramosi. folia omnia plana, pilis longis ciliata. Spiculæ in apice culmi et ramorum 2-4, erectæ, 10-12 flores. Glumcæ sub- æquales, flosculo (sine arista) paulo breviores, quinquenerves, cuspidato- acuminatæ. Valvula exterior 5-nervis, glabra, aristata ; arista scabra, erecta, valvula fere longior. Val/vula interior æquilonga, ciliata. Lodi- culæ squameæ glabræ, bifidæ. Vicia Montbrehi. -— V. annua, villosa; stipulis semisagittatis integerrimis ; foliis subseptemjugis cirrho subsimplici termi- natis ; foliolis (parvis) ellipticis utrinque acutis ; pedunculis unifloris aristätis axillaribus folio subtriplo brevioribus : calycis hirsutissimi dentibus subæqualibus lanceolato-linearibus tubo suo longioribus corolla paulo brevioribus ; vexillo glabro alis carinaque subæquilongis ; legumine pendulo oblongo-subtra- pezoideo densissime lanato subdispermo ; seminibus globoso- subovatis hilo elliptico. Species bene distincta, ad V. calcaratam, cineream et sricocarpam acce- dens ; à V. sericocarpa distinguitur peduneulo longiore, calycis dentibus subæquilongis, vexillo parvo calyce paulo longiore, legumine subdis- permo densissime lanato, etc. — Caules debiles. Foliorum rachis 1/2 pol- licaris. Æoliola 4h v. 16, 3 lin. longa, 1 1/2 lin. lata, vel paulo minora, vel interdum (sed rarissime) sublinearia 4 lin. longa, 1 lin. lata. Corolla vix 3 lin. longa, albida , in sicco ochroleuca ; carina obtusa, utrinque 382 TABLE DES ARTICLES: macula violacea notata. Zequimen deflexum, subturgiduin, cblongo-sub- trapezoideum, apice oblique truncatum, 8 lin longum, 4 lin. latum (alia breviora), 1-3 spermum. Semuna brunnea, unicolora, glabra, subgloboso- subovata, 2 lin. longa, hilo subelliptico, 2/31 lin. longo.— Semina in Oriente legit cel. Gust. Montbret. ©. D a ——, TABLE DES ARTICLES GONTENUS DANS CE VOLUME. ORGANOGRAPHIE, ANATOMIE EE PHYSIOLOGIE VÉGÉTALES. Note de M. Durrocner, relativement aux objections élevées contre son opi- nion sur le développement des racines adventives par M. Trécul, dans son Mémoire inséré au numéro de novembre 1845 des Annales des Sciences naturelles, partie botanique, tome IV, page 294. . . . . 9 Recherches sur la structure d'un tronc àgé du CUsaS circinalis ; Las M. F.-A.-W. Miquez. . . 11 Note sur les tiges qui descendent vers a terre « comme des racines ; “par M. DuTROCHET. . . 24 Monstruosités de L'Antirrhinum müjus, Primula variabilis, Galeopsis Lada - num , Scrophularia nodosa, observées à Pauvrin (Pas-de. CRE par M. le baron pe MéLicocQ. . . 61 Rapport sur un Mémoire de M. Durand , intitulé : Recherche ei “fuite dé là lumière par les racines ; par MM. An. BroNGNURT, Durrocuer rapporteur. 65 Mémoire sur le développement de l'ovule et de l'embryon dans le Schizo- petalon Walkeri; par M. Marius BaRNÉOUD. . . 47 Extrait d'un premier Mémoire sur la composition et la structure de plu- sieurs organismes des plantes ; par MM. pe Mirpez et PAÿEN. . . 167 Expériences qui excluent la possibilité de l’absorption de l'acide arsénieux par les plantes saines et vivantes; par M. le prof. Anr.Tarcioni-Tozzerri. 177 Mémoire sur l’organisation des Mukodendron ; par M. le D' Darron-Hooker. 193 Sur la température exceptionnelle de l'hiver de 1846, et son influence sur la floraison des végétaux ; par M. Cu. Martins. . . 225 Sur la structure anatomique de la Cuscute et du Cassytha ; par M. J. DECAISNE. . 247 Note sur l'origine del embryon dans les graines des plantes phanéroga- mes; par M. GUGLIELMNO GASPARRINI. | Hris180 5 Observations sur l'inflorescence du Tilleul ; : par M. C: Honee fils. MEN TS 10 Recherches microchimiques sur la nature et le ae de la paroi des cellules végétales ; par M. P. HarTINé. . *. 326 Sur l’époque de la floraison de quelques sÉeétaux à Alten, en Laponie; par M. Cu. MaRTINS. . . 331 Extrait d’un Mémoire intitulé : Recherches sur l'origine des racines : par M. Aveusse Teeus 2 5 ns is ne MR RS SOMME OR MONOGRAPHIES ET DESCRIPTION DE PLANTES. Note sur un nouveau genre de pp du Meter par M. An. Brow- GNIART. . . 104 5 De Dicerantho Paronychierarum g œenere nOVo ; par M. P -B. MW Bées Vo À 79 27 Revisio generis Poterium ; auectore E. SpacH. . . . . 21 G ire 31 TABLE DES MATIÈRES. Observations sur les Sphæriu arundinacea, Sow., et S. Godini, Dsmz. ; 209 par M. J.-B.-H.-J. Desmazières. PA Aulonemia, nouveau genre de la tribu des Bambusées ; par M. Tusr. Gounor. 75 Re ches sur les Cuscutacées : ; par M. le D' Pretrrer. 83 Revisio generis ris; auctore E. Spacn. | 89 Description des Champignons de l'herbier du Muséum de Paris : par M. J.-H. Léveiccé, D. M. . . ts aod entéhM, 1249 Monographia generis Car dopatium : auctore E. SPACH, 233 Remarques sur le sous-ordre des Charianthées : par M. J. DECAISNE 312 Plantæ novæ et adnotationes in indicibus variis seminum hortorum botani- corum anno 1 845 depositæ. — Species novæ et emendatæ horti regii botanici Berolinensis; auctore C. Kunru. 350 —Plantæ novæ reg. bot. Taurinensis, anni 1845, abctore/l, -H. Free 364 -— Plantæ novæ reg. hort. bot. Genuensis, anni1845, auct. F. pe Noraris. 365 — Plantæ novæ De Regiomontani; auct. E. Ars 366 — Delectus specierum nov. hort. bot. Dorpatensis ; auctore A. BunGE. 367 Animadversiones botanicæ : auct. Fiscuer et C.-A. Mever. 370 BOTANIQUE FOSSILE,. Mémoire sur les relations du genre Noggeraihia avec les plantes vivantes ; par M. Ad. BronGnrarT. | 3 50 MÉLANGE ET ANNONCES. Systematisches Verzeichneiss der von H. Zollinger in den Jahren 1842- 44, auf Java gesammelten Pflanzen , nebst einer kurzen Beschreibung der neuen Gattungen und Arten von À. Morrrzi, . . . . 192 TABLE DES MATIÈRES PAR NOMS D’AUTEURS. BarnéouD ( Marius). — Mémoire objections élevées contre son sur le développement de l'ovule opinion sur ledéveloppement des et de l'embryon dans ie Schizo- racines adventives par M. Tré- Delmiomihelkert … … . . 11 cul, dans son Mémoire inséré au Bronenrarr (Ad.). — Note sur un numéro de novembre des Ann. nouveau genre de Cycadées. . 5 Sc. nat.. tom. IV, p. 294. 9 — Mémoire sur les relations du — Note sur les tiges qui descen- genre Noggerathia avec les plan- dent vers la terre comme des tes vivantes. . . . ju 160 racines. 2% Brunner (C.). — Observations sur — Rapport sur un | Mémoire de l'inflorescence du Tilleul. . . 3419 M. Durand, intitulé: Recherche et Buxce (A.). — Plantæ novæ hort. fuite de la lumière par tes racines 63 Dorpatensis. . . . 367 | Fiscaer. — Animadversiones bo- Decaisne (J.).— Sur la structure tanicæ. 376 anatomique de la Cuscule et du GASPARRINI (Guglielmo). — Note Cassytha. . . 247 sur l'origine de l'embryon dans — Remarques sur le sous ordre les graines des plantes phanéro- des Charianthées. . . 312 A ii ANS AR il DESsMAzIÈRES GR CB.-H.-7.).-"Ob- Gounor (Justin). — Aulonemia , servationssur les Sphæria arun- nouveau genre de la tribu des dinacea, Sow., et S. Godini, Bambusées . RO T . 75 Soie. 54: 44 HarninG (P.). — Recherches mi Durrocaer. Note rélativétienet aux crochimiques sur la nature et le 38/1 développement de la paroi des cellules végétales. eu AG Hooker (J. Dalton). —Mémoire sur l'organisation des Myzoden- Huet Cost, MORE E A) ve 95 Kuxru (C. S.). — Species novæ et emendatæ horti regli botanici Berolinensis. H MDAIO BON Léveizcé (3.-H.. — Description des Champignons de l’herbier du Muséum de Paris. 127 Marnis ,Ch.;. — Sur la tempéra ture exceptionnelle de l'hiver de 1846, et son influence sur la floraison des végétaux . . 225 — Sur l’époque de la floraison de quelques végétaux à Alten, en Laponie. 331 MéLicocQ (le baron de). — Mon- struosités de l’Antirrhinum ma- jus, Primula variabilis, Galeopsis Ladanum, Scrophularia nodosa. Meyer (C -A.). — Voyez Fischer, p. 3706. Miouec (F.-A.-W.).— Recherches sur la structure d’un tronc âgé de Cycas circinalis. $ Mrnez (B. de) et Pasex. __ Extrait d'un premier Mémoire sur la composition et la structure de plusieursorganismesdesplantes 167 249 . A1 61 TABLE DES PLANCHES. — Extrait du second Mémoire sur la structure et la composition de Fa organismes végé | (EU CRAN D 169 | Monis (J.-H.), — Plantæ novæ reg. hort. bot. Taurinensis. . 364 Morrrzi. — Énumération métho- dique des plantes recueillies à Java par M. Zollinger. . 492 Noraris (F. de). — Plantæ novæ reg. hort. bot. Genuensis, anni 1845 . . 365 PAYEN. — Voyez Mirbel. Prerrrer. — Recherches sur les Cuscutacées. 83 Spacu (Ed). — Revisio generis Poterium . \ ; 31 — Revisio generis Iris. 89 — Monographia generis Cardo- pathium. 1433 TaRGIONI-TozzETTI.— _ Expériences qui excluent la possibilité de l'absorption de l'acide arsénieux par les plantes saines et vivantes 177 Trécuz (Auguste).— Extrait d’un | Mémoire intitulé : Recherches sur l'origine des racines. . 340 Wess (P.-B.). — De Dicherantho Paronychierarum genere novo.. 37 ZouzinGer. — Voyez Moritzi. TABLE DES PLANCHES RELATIVES AUX MÉMOIRES CONTENUS DANS CE VOLUME. Prancaes 1. Ceratozamia mexicana, Ad. Brongt. 9. Diceranthus placamoides, Webb. 3. Développement de l’ovule, de l'embryon et des pétales du Schizo- petalon Walkeri. . Aulonemia Quecko, Goudt. Myzodendron punctulatum et M. brachystachyum. Structure ligneuse des Myzodendron. Myzodendron punctulatum, Bks. 1. brachystachyum, DC. Organisation des Myzodendron. Inflorescence du Tilleul. © © 2 AI OO Où à FIN DU CINQUIÈME VOLUME. Bot Tom. à Pl.1. Inn.der Jétene nat. 3! déni. UD ortto ture Cbratorarmia merticana. lemond imp. SIP EST. Des NES Er L nn mr gr FPS Ÿ Ann.des Jtcenc.nal.S® Jerte . Pol. Tormm.d.PFt.2, = EN FX a æ&| | 9,) 5) &)) Le (a & —$ b ec bare A Auocreur del. HE Doutiot re. Dicheranthus plocamotdtes Webs. 1 ; Whemond imp. ë 4 pes Bot . Tom. ô.PL.3. 3% Jerte. DE N ME Doulot se. Barneoud del. Développement de l'Ovule, de l'Embryon et des letales du Schizopetalon Walker: . NW.Rémond dmp. Ann. des Science .nat. T° Serie . y — PTE a D HS Doulot sc. AÏf: Rocreæ del. Aiudlonerua Vuechko Coude. Whemond imp. Ann. des Jetence. nat. 3° Jerte. Bot.Tom.. £ À. 1 * '-: 16. Hyrodentren puretulalurn brachystachyyun 7-12. NW NW. /temond mp. Din der Saone. nat. J°Jtrée. Bot. Tom. 5.21 .6. PT S07e Tr Ye) NY: Se OS Æ - e° Æ Es E D 7 ee eo EE LS i à = At =" Ent Jour . Æ = {| | qui > d | d' E ST A NID Eten ÿ Ê Æ7 NES | l = - (Le | (l (M \4 \ HA )] Ie Jai AS ONATU = à 1 IN \l/Al H NT IL IL 704 À le A COQ | E | AA NUE 2-5 SHIR RUN | À Vi NAN RE RNA | ju JU US UUUL qu 21 DD 1 RON | | NÉE FE ) DAS DS EEE 2 Al ALES L D200 a D | SAC CONTENT | S C0 j l'en on, 7 pe n ; Pts CR SE CES \=: \\s à re EE IC Ne \\ | n\a] = ) LEE LA Ta gi Turn U il ji bal. cg HSE | | / J 4 où LJA 4 CS bx $C Or © — Ne U fL AAC IS EU Die = (Es Le pi Jyucture lyneuse des Mzodendron. NRémond imp. + Ann.des Secence.nat.T® Jerte . Mykodendror punculalin Bhs N Rémond imp. Bot. Lom. 8. PL «7: u das # 4 7 SAR sf F. PUS A a N'gt Ann.des Setence.nat. 3° Sert . 4. ce CUS S 2 Ayxodendron brachystachy um DC. NW. Remond ump . Pot. Tom : AAC: ; Inn des Jriene. rat. St èrte . Dot. Tom. 5. PL. g ! 1 | Crgausaton des Mykodendron . N. llemond up ) PE néinat. 3° Sir. Bot.Tom.8.PL.10. 144-410 ] Pr id ds } { / > \ /nflorescence dt illeul Y, ,Remond. imp. » « 4 be * : \ Pa < s ] ' t n de , nl ' La « _—— , Ii ' + ' . “ 1 . e t En x ñ ch { ñ il : 4 LA _ Û d & 4 - À i ‘ di . F= { k { , | \ . E e n 4 ee « + + E L ù : f ñ {l Le ! % MP La _ , | €. : Le ñ ; ÿ L te ï “ LA æ s tt) {AE « u L « = 5 3 = à i PE À d 4 CS i VS « + » ï E NS + L'an M0 1. LUE g| : . ” r] a ût: i € ef < Se j Er 7 LORERE" œ * ' a AA EN ’ F e À Î à Pa LT D. 30 \ c Le ar. + É ol À e a - \ ; .- de | + : s ne mr L LE “ 0 e2 , 4 LU k — { We" - À | = h L ; . ñ ; a de j Le LAS a : pit A ù REA | $ id, è tie L cn LA * À. QUES Gear M # à & 1 | A d y “ ER ; j È NT N ee ! PE She 7 ; ; 4 L RL .: j Wu La =) : ; À LV A3 TA 3 HITEN pa s dE l VU de 0 VE ex :. H j . ? y Mir Nr os Ÿ PE À ve : 24 # cr LE LORATE À w S f RL 7 à il Le D s Prat fn À dvi ÿ\d L x AE : RAT ; + A fe Â É a Ï NOR 1] R CE, j Ru L : HAL } … a F ® | & à na + AT r LL" EU F Fhà i er ‘ ‘ à | É { à h s "ITA 1 Le 4 LEFT a X { À l C4 ’ M L - ee \ j \ J A 18 Ê IPSTESPATT . J: tt NO LE ï f, AY À J LT er L è ARE . ü A A + L Er t ñ ‘ 1 } L Fe ï . = L' - j 0 : i A ; C RE ES D À 1e û si f. er M 1 : , ' ae, FT À A We A ” » L ù ÿ o ‘ « Œ > Re r. 4e ) 2 } + { - d PT ny Ê i = * L f LaTeX es < Fe" S 7 « ; À * nl b CRE] L “is + $ 4 # [ M ol . - ' Ü L = EX e » « + 4 ñh à F v-> h.2 "LOUE f' + u $ 3 T Wal, EL + VPALAN" Le . (3 À \ N { be" £ D : L + , " n : | à v. + ‘ « ? HS TR ON 7e CT (19 TONER TRANNT ' CHE VEN ar AN rent TA ta. ne Vif L ‘ : ; L | ar VA à EF . " PAS Æ ride (of) AL 4 (al TU { À 1 L < \ ï \ Ê 11e" ï \ 4 | Lin « F | à Fab è 4 ñ … È Pat 0 L A ee! ( r Pen ‘ t fuite * AA ui # ai k r » JON à 1 1 j % ‘ter Ur dE ' d \