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I Des recherches mullipliées ont, en ces derniers temps, répandu un jour nouveau sur les Champignons parasites et sur les maladies des plantes et des animaux avec lesquelles coïncide l’apparition de ces petits organismes. Toutefois ces recherches ont laissé une lacune importante dans la connaissance de ces végétaux. Plus on étudiait avec soin l'organographie du Champignon parfait et de ses organes reproducteurs, plus on négligeait de rechercher le premier développement que le parasite prend dans l'organisme qui le porte, ou la voie par laquelle il y parvient. Les idées qu'on se fait ordinairement à ce sujet sont généralement fondées sur 6 A. DE BARY. des analogies, et il n’y a que très-peu de cas où l’on à entrepris de les confirmer par des observations directes. Il faut done étendre ces observations, si l’on veut apprendre l’histoire com- plète des parasites, et ces recherches sont surtout indispensables pour éclairer les relations causales qu'il y a entre la végétation des parasites et les maladies de l'organisme qu'ils habitent. Attendu l’assertion, maintes fois répétée, que ces parasites naissent de la substance même de l’organisme qui les porte, ces recherches sont intimement liées à la question des générations dites spon- tanées. Dans ce mémoire j'ai essayé de contribuer à la solution des questions indiquées par ce qui précède, savoir : Quelle est l’origine des Champignons parasites ; quelle est la voie par laquelle ils parviennent aux points où l’on trouve leur fruit ; quelles sont leurs relations causales avec l’état morbide de l’orga- nisme qu'ils habitent ? Il est évident que pour résoudre ces questions, il n’y a d’autre voie que celle d’un examen très-soigneux du développement entier du parasite, auquel doivent se joindre des expériences bien dirigées sur les conditions extérieures par lesquelles ce déve- loppement est déterminé. En appliquant rigoureusement cette méthode, on rencontre beaucoup de difficultés. Souvent, quand on veut faire une expérience, on trouve que les matériaux qu’on possède sont insuffisants ; or, pour en obtenir de nouveaux, il faut attendre la saison où le parasite en question se montre. Souvent les recherches mêmes exigent beaucoup de temps. On ne peut donc avancer que très-lentement. C’est pourquoi j'ai dû borner mes recherches à une série de cas qui est très-restreinte en comparai- son de l'énorme quantité de Champignons parasites que l’on con naît, Malgré cela, j'ose espérer que la publication des résultats que je vais exposer dans le présent mémoire n'aura rien de prématuré. Les Champignons dont je veux parler sont exclusivement des endophytes, c’est-à-dire des parasites qui ne croissent que dans des plantes vivantes. On sait que ces organismes se distribuent pour la plupart dans les familles des Discomycètes, des Pyrénomy- cètes, des Urédinées, des Ustilaginées, et dans quelques genres DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 7 d'Hyphomycètes, dont les Péronosporées sont des plus importants. C’est surtout de ces derniers, ainsi que des Urédinées, que je me suis occupé jusqu'ici. | L'exposition historique des opinions avancées sur la nature et sur l’origine des Champignons endophytes a été donnée par plusieurs auteurs modernes, notamment par MM. Léveillé (4), Tulasne (2) et moi (3). Il est vrai que nous ne traitons que des Urédinées et des Ustilaginées ; mais c’est surlout sur ces groupes qu'on a recherché l’origine et la nature des endophytes, et les idées qu’a fait naître leur examen ont été presque toujours appli- quées aux endophytes en général. Je puis done renvoyer le lecteur aux travaux très-connus des auteurs susmentionnés, et je puis me borner ici à un résumé (rès-court des opinions et des controverses sur le sujet qui nous occupe, Les bolanistes et les agriculteurs anciens connaissaient les Champignons endophytes, mais ils les prenaient pour des produits pathologiques des tissus où on les trouve. Quelques endophytes furent pris pour des organismes propres par les bolanistes du siècle dernier. Micheli plaçga parmi les Champignons l'Urédinée * gélatineuse qui habite les Genévriers (Podisoma Lk); Haller et Bulliard placèren! des Pyrénomycètes et des Discomycètes endos phytes dans les genres Sphæria et Hypoxylon ; plusieurs Urédi- nées furent désignées comme appartenant au genre Lycoperdon ; les Ustilaginées enfin furent comptées parmi les Champignons par Bulliard, tandis que Linné les plaçait dans le règne animal. Ce n’est que par les travaux de Persoon que les Champignons endophytes obtinrent une place fixe dans les systèmes mycétolo- giques, place qui dès lors n’a pas été sérieusement contestée. C’est aussi à Persoon qu’on doit leur première disposition dans des genres plus naturels et dont quelques-uns ont été conservés jus- qu'à ce jour, tandis que le nombre des espèces a été énormément (1) Voy. Dictionn. univ. d’hist. nat., art, Urépinées, (2) Mémoires sur les Ustilaginées et les Urédinées (Ann. des sc. nat., 3° série, Borax., t. VIT, p. 42); Second Mém, sur les Urédinées et les Ustilaginées (ibid. 4° série, Boran., t. IT, p. 77). (3) Untersuchungen über die Brandpilze. Berlin, 4853, 8 A, DE BARY. augmenté depuis que l'attention des botanistes y a été dirigée et que le perfectionnement des microscopes en a facilité l’examen. Tout en reconnaissant la nature fongique des endophytes, les bolanistes du siècle présent ne sont pas d'accord sur leur origine ; et la controverse sur ce sujet est essentiellement conforme à celle qui existe au sujet de l’origine des Champignons en général. D’un côté on croit que les endophytes naissent de la substance même des plantes malades, et qu’ils sont des produits de la maladie com: parables en quelque sorte au pus des tissus enflammés du corps animal ou aux éléments des tumeurs qu’on y trouve. C’est surtout M. Fries qui soutient cette théorie. D'abord il l’étendait à tous les endophytes (voy. son Systema mycologicum, 11, 269); plus tard (Linnœa, V, année 1830, p. 505), il paraît admettre que les Ascomycètes endophytes se propagent par des spores, tandis que pour les Uredo, les Ustilago, etc. , il insiste sur l'opinion sus-men- tionnée. «Facile est (dit-il) empirice sequi originem... Uredinis, » Æcidi, etc... e cellulis plantarum. » (Syst. mycol., NT, 457.) Plus tard c’est surtout Meyen et M. Unger (4) qui ont publié des observations qui devaient, suivant eux, donner la preuve directe que les endophytes sont les produits pathologiques des plantes qui les portent. Des recherches ultérieures qu’on doit à Corda (2), à MM. Lé- veillé, Tulasne, J. Kühn (3) et moi, ont démontré suffisamment l'inexactitude des observations sur lesquelles les partisans de M. Unger ont appuyé leurs opinions. Néanmoins M. Unger y insiste, et, dans un ouvrage récent (4), il donne l’histoire du dé- veloppement intracellulaire des filaments de l'Ustilago Maidis comme nouvelle preuve de sa théorie. Parmi les auteurs modernes qui semblent partager ses vues, il faut surtout noter M. Nægeli (5). (1) Unger, Die Exantheme der Pflansen. Wien, 1833. — Id., Pflansenpa- thologie (1841), p. 98, 454. — Wiegmann, Archiv für Naturgesch., 1837, p. #19. — Ünger, Beiträge zur vergl. Pathologie. Wien, 1840. (2) Corda, Icones Fungorum, t. ILE, tab. 3, fig. 45. (3) J. Kühn, Die Krankheïiten der Culturgewächse, 2° édit. Berlin, 4859, in-8. (4) Anatomie und Physiologie d. Pflanz., p. 129. (5) Voy. son ouvrage, Die Stürkekôrner, p. 138. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 9 Les endophytes étant incontestablement des Champignons , c’est donc, selon ces auteurs, par une sorte de génération sponta- née, ou au moins d'hétérogénie, qu'ils sont produits. Les prétendus faits cités à l'appui des opinions mentionnées sont : 1° le caractère non contagieux des maladies auxquelles la végétation des endophytes s’attache, et l'impossibilité de voir ger- mer leurs spores ; 2° l'observation directe qui semblait démontrer la naissance des endophytes dans les cellules de la lite malade ou dans des sues sécrétés par elle. Quant au premier de ces arguments, il doit paraître très- contesté par des expériences qui, à une époque même où elles ne pouvaient pas être appuyées par des recherches microscopiques concluantes, ont mis hors de doute la contagiosité de la carie et du charbon des Blés, et qui avaient du moins rendu très-probable la contagion de la rouille et des maladies semblables. D'ailleurs le (ravail éminent de B. Prévost, qui dale de l’an 1807 (1), a démon- tré la germination des spores d’un nombre assez considérable d'endophytes. Quant au second de ces arguments, il a été démontré par les auteurs modernes mentionnés ci-dessus, que les cellules altérées, et les prétendus sucs sécrétés dans les tissus malades qui se trans- forment en endophytes, ne sont autre chose que les organes de végétation parfaitement développés des Champignons en ques- tion, dont on avait méconnu l’organisation. Tout cela parle en faveur d’une autre manière de voir qui date du temps de Bulliard, et qui a été professée par B. Prévost, sir J. Banks, de Candolle, Link, et plus récemment encore par MM. Léveillé, Tulasne, Kühn, etc. Ces auteurs voient dans les endophytes des parasites proprementdits, c’est-à-dire des végétaux qui se propagent par des séminules ou des spores, dont les germes pénètrent dans les plantes, y développent les organes de végéta- lion (le mycélium) du parasite, etqui, en croissant, se nourrissent des tissus normaux et y causent à leur tour des dégénérations et (1) B. Prévost, Mémoire sur la cause immédiate de la carie, ow charbon des blés, Montauban, 1807. 10 A. DE BARY. des maladies plus ou moins redoutables. Cette opinion, il est vrai, se fondait d’abord sur des analogies. On connaissait, depuis Micheli, la propagation des Champignons non parasites par des séminules ; on avait reconnu la ressemblance qu’il y a entre ceux- el et les sporules produites par les endophytes, et l’on conclut par ces faits que tousles deux, les endophytes et les Champignons non parasites, devaient avoir un développement analogue. B. Prévost, dans le mémoire cité ci-dessus, a donné le premier des preuves directes et à peu près concluantes de cette opinion. Cependant il faut avouer que les faits constatés par cet habile observateur étaient à peine intelligibles pour ses contemporains, Ce n’est qu'à une époque frès-récente qu'ils ont été confirmés et expliqués par divers auteurs, parmi lesquels je citerai M. Léveillé, qui constata chez les Urédinées et les Ustilaginées la présence d’un mycélium d’une structure semblable à celle des autres Champignons. Je nommerai cependant avant tous le réformateur de la mycétologie entière, M. Tulasne, dont les observations nombreuses, qui répandent un jour nouveau et inattendu sur la propagation des endophytes, devront être maintes fois citées dans le cours de ce mémoire. Les travaux de ces botanistes et de quelques autres firent connaitre la fructification des endophytes les plus douteux, ainsi que les états qui la précèdent immédiatement; puis ils s’occu- pérent du premier développement des germes. Le développe- ment que ceux-ci prennent pour engendrer le nouveau corps fertile n’a pas été observé, et il n’y a que des hypothèses sur ce sujet. De Candolle, sir J. Banks, Link, prenaient les granules con- tenus dans les cellules qu’on appelle aujourd’hui spores pour les vrais organes reproducteurs, et croyaient qu'ils sortent par une rupture de la spore pour entrer dans les stomates (Banks), ou dans les spongioles (de Candolle), et pour être conduits par la séve ascendante sur les points favorables au développement du parasite, B. Prévost, ayant découvert les tubes filiformes poussés par les spores germantes, croit que, en ce qui concerne du moins le Cham- pignon de la carie des Blés, les filaments nés des spores s’intro- duisent dans la plante du Blé quand elle est encore très-jeune, et que, cachés dans les tissus, ils ne cessent plus de croître avec elle, DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 11 pour fructifier dans les ovaires aussitôt que ceux-ci seront formés. D'ailleurs il n’est pas éloigné de croire que les molécules très- fines qui survivent à la destruction des filaments issus des spores, ne puissent être absorbées par le Blé, et propager dans ses tissus le Champignon qui les a produites, comme l’eût pu faire une spore entière. Plus tard, quand la ressemblance qu’il y a entre les tubes du mycélium et les germes poussés par les spores fut connue, on devait revenir à la première opinion de B. Prévost, et admettre que les filaments-germes entrent dans les plantes pour s’y répandre et pour fructifier dans des points d'élection. L'entrée des germes aurait lieu, soit par les racines, comme le pensent MM. Fée et Léveillé, soit, selon Corda et M. Bonorden, par les stomales, soit par un point quelconque de la plante, ainsi que l'ont pensé MM. Tulasne, en s'appuyant sur le fait qu'on trouve fréquem- ment des filaments de Champignons qui perforent les parois des cellules végétales. Parmi les auteurs mentionnés, Corda est le seul qui ait apporté à l’appui de son opinion une observation directe, laquelle cependant, comme l'ont fait remarquer MM. Tulasne, parait aujourd'hui très-douteuse. Les observations incontestables sur la pénétration des endophytes dans les plantes quiles nourrissent com- mencèrent en 1654, et furent faites d’abord sur les petits parasites des genres Chytridium et Pythium, qui vivent dans les cellules végétales submergées par l’eau, notamment dans les Conferves, les Desmidiées, ete. MM. Cohn, A. Braun, Kloss, Cienkowski, Schenk (1), virent les spores agiles de ces petites plantes se fixer sur la paroi des cellules hospitalières, la perforer en donnant nais- (1) Voy. sur ce sujet: Cohn, Untersuchungen über d. Entwick, der mikrosk. Atyen und Pilze. Breslau und Bonn., 1854 {Nov. Act. Acad. Car. Leopold. natureæ curios., Seorsum impr.). — À, Braun, Ueber Chytridium (Monatsber, d. Berlin. Acad. d. Wiss., Jun. 4855 ; Abhandl. d. Berl., Acud., 1855). — Kloss, Ucber Parasitismus (Frankf. Museum, 1856, n° 28). — Cienkowski, Rhizidium Con- fervæ glomeratæ (Botan. Zeitung, 1857, p. 233). — Schenk, Algologische Mittheilungen (Verhandl. der Physical.-Medicin. Ges. Wurzburg, 1. VILLE, p. 235 ; ibid, t. IX). | 19 A, DE BARY. sance à un filament-germe, dont l'extrémité, engagée dans la cavité de la cellule, s’accroit pour former le mycélium ou le sporange du parasite. Ces faits, tout en appuyant en quelque manière les opi- nions indiquées, et surlout celle de MM. Tulasne, ne peuvent pas cependant être immédiatement appliqués à l'explication des phé- nomèênes observés sur des plantes terrestres, vu qu'il s’agit pour celles-ci de parasites et de conditions de végétation très-différentes. Les premières observations écrites sur les parasites des plantes terrestres sont dues à M. Kühn (1). Cet habile observateur con- firma ce que B. Prévost avait dit cinquante ans avant lui sur le Champignon de la carie du Blé ; mais les instruments perfection- nés dont il disposait lui permirent de voir directement les germes du parasite pénétrer dans le collet de la jeune plante, et les fila- ments du mycélium y monter au travers des cellules du paren- chyme. D'ailleurs M. Kühn vit entrer les germes de son Spori- desmium eæitiosum (Polydesmus exæitiosus Mœnch) dans les sto- mates du Colza, pour s’y répandre dans les cellules mêmes et dans les méats intercellulaires du parenchyme. Quant aux Urédinées, il partage les idées de Corda, de M. Bonorden, etc., sans en apporter les preuves. Plus tard, dans un travail sur la maladie des Pommes de terre(2), j'ai moi-même ajouté à ces observations des faits posi- üfs sur la pénétration du Peronospora tinfestans Mont. dans le tissu de la plante nourrice. Toutes ces observations parlent sans doute en faveur des parti- sans de la doctrine professée par B. Prévost, MM. Léveillé et Tulasne. Cependant ce ne sont que des faits isolés qu’elles con- statent. Elles ne réfutent donc pas des objections pareilles à celles que M. Nægeli a faites à propos de la question des générations spontanées, en disant que les preuves d’une propagation par des spores, dans un cas ou dans l’autre, n’excluent pas l'existence d’une généralion spontanée ou hétérogène. On revient donc aux paroles de Link : « Seminum ope hæc vegetabilia propagari vix dubitave- »rim...... an vero absque semine certo plantæ aeris, soli, condi- (1) Voy. l'ouvrage cité sur les maladies des plantes cultivées. (2) Die gegenwärtige Kartoffelkrankheit, Leipsig, 1864. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 15 » tione primo evolutæ, generatione quadam æquivoca pronascei » possint, als inquirendum relinquo, equidem non repugna- » VErim. » Il y a en vérité des objections importantes fondées sur des faits incontestables et qui semblent être en contradiction avec l'opinion indiquée, tandis qu’elles semblent parler en faveur des théories de M. Fries et de ses partisans. Comment, par exemple, si une contagion a lieu par les spores, se peut-il faire qu'un pied de Cap- sella soit entièrement couvert de la rouille blanche sans infecter les congénères qui le touchent? Ce cas, et une centaine d’autres semblables, ne prouvent-ils pas que c'est la constitution de la plante même qui détermine l'apparition de l’endophyte, et que ce ne sont pas les semences de cedernier ? On pourrait répondre à toutes ces observations, que de nos jours la théorie des générations spon- tanées a été battue en brèche par les expériences concluantes que l'on doit à M. Pasteur. Cependant il faut avouer que les résultats obtenus par cet ingénieux expérimentateur ne peuvent pas abso- lument écarter une hypothèse qui se rapporte à des parasites ; ear les expériences de M. Pasteur n’ont été faites que sur des corps organiques morts et sur les organismes qui les occupent. I faudra donc admettre lPobjection que les résultats obtenus sur ces corps ne s'appliquent pas immédiatement à ce qui se passe dans un organisme vivant, et que les conditions qui se trouvent dans celui-ci, étant très-différentes sans doute de celles qui existent dans des infusions, pourront bien déterminer une hétérogénie, tandis qu'il n’y en a jamais dans un corps privé de vie. On ne saurait pas, dans l’état actuel de la science, repousser de telles objections du point de vue théorique; car les conditions qui déterminent les phénomènes de vitalité nous sont trop peu con- nues. Mais pourra-t-on parvenir à des résultats concluants par la voie expérimentale ? Je crois que oui. Il s’agit aujourd’hui pour les endophytes de résoudre les questions suivantes : Peut-on constater que, dans une plante malade, le mycélium d’un endophyte naît de la substance malade même, et non pas d’un germe provenant d’un endophyte de la même espèce ? Ou les faits directement observés expliquent-ils l'apparition d'un endophyte Ah A, DE BARY. quelconque par le développement de ses germes pénétrés dans la plante qui le porte ? Voici l'exposition détaillée des recherches que j’ai entreprises pour répondre à ces questions. Il CYSTOPUS Lév. (PI. 4, 2 et 3.) La rouille blanche dés Crucifères se manifeste par des taches et des pustules blanches qui apparaissent sur tous les organes de ces plantes, les graines et les racines exceptées. On les trouve le plus souvent sur la face inférieure des feuilles de quelques espèces, surtout le Capsella Bursa pastoris et le Lepidium sativum , dans la partie supérieure de la tige, les pédicelles et les péricarpes. Ces organes sont souvent plus où moins déformés, gonflés et courbés ; les fruits rouillés peuvent être trois fois plus grands qu’à l’état normal. Ces phénomènes s’accompagnent de la présence du Cys- topus candidus Lév. (Uredo candida Pers.), champignon parasite dont la description la plus récente et la plus complète est due à M. Tulasne (Second Mémoire sur les Mucédinées, |. c.). Le mycélium de ce Champignon se trouve abondamment dans les organes rouillés ; souvent, quand la présence du parasite se trahit par des déformations ou des renflements, on peut l'y trou- ver longtemps avant l'apparition des taches blanches ; le plus souvent même il se répand dans la plante entière, et on le ren- contre dans des régions non-seulement très-éloignées des taches où des déformations, mais qui sont en apparence parfaitement saines et intactes, Le mycélium est formé par des tubes ou des filaments non cloisonnés, très-rameux, inégaux en diamètre, à pa- rois généralement très-épaisses et gélatineuses, contenant du proto- plasma incolore et presque homogène. Plus rarement, les parois des tubes sont formées par une membrane mince ; toujours elles sont faites de cellulose qui, avec l'iode et Pacide sulfurique, prend une couleur bleue très-foncée. Ces filaments rampent exelusive : DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 15 ment dans les canaux intercellulaires du parenchyme ; ils sont munis de nombreux organes appendiculaires formés par des tubes filiformes très-étroits, dont la cavité communique avec celle des filaments qui perlorent les parois des cellules du parenchyme, et dont les extrémités contenues dans celles-ci sont renflées en forme de vésicules globulaires (4). La longueur de ces appendices ne dépasse pas le diamètre du filament qui les porte; ils sont d’abord remplis de protoplasma ; plus tard ils ne contiennent qu’un liquide aqueux, et la membrane des vésicules intracellulaires devient assez épaisse et brillante, ce qui, à un examen rapide, les fait facilement confondre avec des granules d’amidon. Ces organes, qui ont échappé jusqu'ici aux observations, ne manquent jamais au mycé- lium du Cystopus, et souvent ils sont extrêmement nombreux ; ils servent sans doute à fixer le mycélium aux cellules qui doivent Jui fournir la nourriture, et l’on peut en quelque sorte les compa- rer aux appendices qui fixent à la plante hospitalière les parasites phanérogames, tels que les Cuscuta, les Thesium, etc.; ils pour- ront donc porter, comme ceux-là, le nom de suçoirs. C’est par cette structure, assez compliquée et très-caractéristique, que l’on peut facilement découvrir la présence du mycélium partout où se montre une trace du parasite. Toujours on trouve le mycélium très-bien développé, et l’on peut aisément se convaincre que de nouveaux éléments n’en naissent que par l'accroissement et la ramification des tubes adultes contenus dans les interstices du parenchyme. Les taches blanches contiennent la fructifieation du Cystopus, connue par les descriptions de MM. Berkeley, Tulasne, etc. Des rameaux du mycélium, accumulés sous l’épiderme de la plante hospitalière, poussent des faisceaux de tubes claviformes dirigés perpendiculairement vers l’épiderme, et formant ensemble une touffe ou un coussinet d’une étendue variable. Chacun des tubes claviformes engendre à son sommet des cellules reproductrices, que lon peut désigner du nom de conidies où de sporanges (2), (1) PI. 1, fig. 10 et 14. LE) 8 à OL PS TL 16 A. DE BARY. La conidie naissante, pour me servir des expressions de M. Tu- lasne, n’est pas autre chose que le sommet très-obseur de la cellule génératrice, lequel, par une cloison, se sépare de la partie inférieure, et s’en détache peu à peu en prenant une forme globuleuse pour être aussitôt remplacé par un autre corps semblable à lui, et qui éprouve le même sort. Les conidies aimsi successivement formées demeurent quelque temps unies entre elles par des isthmes plus courts qu’elles-mêmes, et dont l’épaisseur s'amoindrit sans cesse de bas en haut du chapelet reproducteur jusqu’à s’annihiler tout à fait, et permettre la séparation et la dispersion des conidies. Celle- ei se fait à travers une fente irrégulière de l’épiderme hospitalier, produite par la pression des chapelets qui s’allongent. Dans le Cystopus candidus, toutes les conidies sont égales entre elles. L'endophyte dont nous parlons possède une seconde sorte d'organes reproducteurs qui paraissent avoir échappé jusqu'ici aux mycélologues, parce qu’ils restent cachés dans le parenchyme qui les nourrit, et ne se trahissent à l'extérieur que par une colo- ration brunâtre des tissus qui les renferment. Ils naissent plus tard que les conidies, et ils ressemblent parfaitement aux fruits endothèques que M. Tulasne a découverts dans les Perono- spora (1). De même que ces fruits, ils doivent leur origine à .des organes sexuels qui, selon la terminologie proposée par M. Prings- heim pour les organes analogues des Algues, doivent porter le . nom d’oogones et d’anthéridies (2). La formation des oogones, ou organes femelles, commence par des renflements terminaux ou interstitiels des tubes du mycélium, qui s’accroissent pour prendre la forme de grosses cellules sphéroïdales ou obovales (3), et qui, par des cloisons, se séparent du tube qui les porte. Leur mem- brane, assez épaisse, renferme du protoplasma opaque, grenu, mêlé de nombreux granules volumineux de matière grasse in- colore. (1) Comptes rendus de l'Acad. des sc., t. XXX VII, 26 juin 1854. (2) Pringsheim, Jahrb. für wiss. Botanik, 1, 1, et Ann. des sc. nat., 4° série, t. XI (1859). (3) Pl 4 Gg,42, + DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 17 Des rameaux du mycélium qui ne portent pas d’oogones appli- quent leur extrémité obtuse contre les oogones naissants ; cette extrémité se renfle et, par une cloison transversale, se sépare du tube supporteur. C’est l’anthéridie, l'organe mâle, qui s’est formée par ce procédé ; elle prend la forme d’une cellule obliquement claviforme où obovale, qui est toujours beaucoup plus petite que l’oogone. et collée contre la paroi de celui-ci, dans une aire assez large, plane ou concave (E). La membrane peu épaisse de l’an- théridie renferme du protoplasma finement granuleux. Il est rare que plus d’une anthéridie s'applique à un oogone. Les deux organes ayant achevé ensemble leur accroissement, les gros granules contenus dans l’oogone s'accumulent à son centre pour s’y grouper sous forme d’un globule irrégulier dé- pourvu de membrane propre, et entouré d’une couche épaisse de protoplasma presque homogène. Ce globule est la gonosphérie (Befruchtungskugel, selon M. Pringsheim), qui, par suite de la fécondation, doit devenir le corps reproducteur, l'œuf fécondé ou l'oospore. La gonosphérie étant formée, l’anthéridie pousse, du milieu de sa face serrée contre l’oogone, un tube étroit et dressé qui perfore la paroi de la cellule femelle, et, traversant le proto- plasma périphérique, se dirige vers la gonosphérie. Aussitôt qu’il la touche, 1l cesse de s’allonger, tandis que la gonosphérie se revêl d'une membrane de cellulose, et prend une forme régulière- ment sphéroïde. Vu la grande ressemblance des organes qui viennent d’être dé- cris avec les organes sexuels des Saprolegniées (2) qui s’atta- chent intimement aux Algues, etdont la sexualité est prouvée par l'expérience, on ne peut pas douter que les phénomènes signalés ne représentent un acte de fécondation, et que le tube poussé par l'anthéridie ne doive être regardé comme tube fécondateur. Il est remarquable que, chez ces Champignons, le tube poussé par l'an- (1) Voy. pl. 2, fig. 1-3, et pl. 8, fig. 8-17. Les figures de la planche 8 représentent les organes sexuels du Peronospora Alsinearum Casp., dont le déve- loppement est parfaitement analogue à celui du Cystopus. (2) Pringsheim, Jahrb. für wiss. Botanik, 1, 284, et 11, 205, 4° série. Bor. T. XX. {Cahier n° 1.; ? 2 18 A, DE BARY. théridie opère la fécondation par le seulcontact. Jamais son extré- mité ne s'ouvre, jamais on n’y trouve des anthérozoïdes ; tout au contraire l'anthéridie conserve, jusqu à la maturation de l’oospore, l’aspect qu’elle présentait au moment de la fécondation. La membrane primitive de l’oospore, d’abord très-ténue , acquiert bientôt une épaisseur plus considérable, et s’entoure d’une couche externe (épispore) qui est formée aux dépens du protoplasma périphérique. Celui-ci disparaît à mesure que l’épispore atteint sa perfection, et finalement il n’en reste qu’une quantité de granules suspendus dans un liquide aqueux et transparent. A l’époque de la maturité, l’épispore est une membrane peu épaisse, mais très- résistante, colorée en brun jaunàtre et finement ponctuée. La sur- face en est presque toujours munie de verrues brunâtres, grosses et obtuses, tantôt isolées, tantôt confluentes entre elles, pour for- mer des crêtes irrégulières. Les verrues sont composées de cellu- lose, que les réactifs connus colorent en bleu foncé, tandis que la membrane qui les porte conserve sa couleur primitive: L'une des verrues, plus grande que les autres et reconnaissable à sa forme cylindroïde, constitue toujours une sorte de gaine épaisse autour du tube fécondateur. L'endospore müre est une membrane épaisse, lisse et incolore, composée de cellulose; elle contient une couche de protoplasma finement grenue, qui entoure une grande vacuole centrale (1). La description plus détaillée de la structure intime . de l’oospore et du développement de ses membranes nous éloi- guecrait trop du but de ce mémoire; je les omets done pour passer aux phénomènes de germination des deux sortes d'organes repro- ducteurs. Les conidies-sporanges engendrent des zoospores, fait décrit par B. Prévosten 1807, et retrouvé récemment par moi-même, qui en ai donné une exposition détaillée, reproduite dans les Annales des sciences naturelles (h° série, tome XII). Quand on les sème dans une goutte d’eau, en ayant soin qu’ils soient entièrement mouillés, les spéranges absorbent rapidement de l’eau et se gon- Bent; bientôt le centre de l’une de leurs extrémités devient une (1) Voy. pl. 2, &g. 3 à 6. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 19 papille large et obtuse qui figure le col du flacon, auquel B. Prévost compare le sporange (1). Celui-ci est rempli d’un protoplasma finement grenu, dans lequel on voitse former des vacuoles, pendant que le conceptacle ‘subit dans sa forme générale les modifications mentionnées tout à l'heure. Plus tard, ces vacuoles disparaissent ordinairement; des lignes très-fines de démarcation partagent au même moment tout le protoplasma en cinq à huit portions polyédriques, qui présentent chacune dans leur centre une petite vacuole faiblement leintée. Ces parties plastiques sont autant de zoospores. Quelques minutes après la partilion, on voit la papille du sporange se renfler, s'ouvrir, eten même temps les zoospores poussées en dehors de l'ouverture une à une, sans qu’elles don- nent le moindre signe de mouvement propre ;elles prennent une forme lenticulaire, et se groupent devant l'ouverture du sporange sous forme d’une masse globuleuse. Bientôt elles commencent à se mouvoir; des cils vibratiles se montrent, et, grâce à ces appen= dices, le globule entier se meut d’un mouvement oscillatoire, en même temps que les zoospores se déplacent incessamment. A la fin, chaque zoospore s'isole de ses voisines pour nager librement dans le liquide ambiant. Les zoospores libres (2) affectent la forme d’une lentille épaisse, plane-convexe ou faiblement concave-convexe, et dont les bords sont obtus. C'est sous la face qui est plane ou concave que se trouve immédiatement élevée une vacuole disciforme ; celle-ci est (oujours excentrique, et rapprochée de ce point marginal qui, pendant le mouvement de la spore, est tourné en avant. Au bord de la vacuole sont attachés deux cils : l’un plus court, et dirigé en avant pendant la marche de la zoospore; l’autre plus long, diamétralement opposé au premier, et qui semble traîner après le corpuscule quand celui-ci se déplace. Le mouvement de ces zoospores est tout à fait celui de la plupart des zoospores des Algues. La génération des zoospores commence ordinairement d’une (4) Voy. pl. 1, fig. 2. (2): Voy. pl. 1, fig. 4. 20 A, DE BARY. heure et demie à trois heures après l’ensemencement des conidies dans l’eau ; elle ne manque presque jamais, si l’on a des sporanges récemment formés, et j’ai mème observé qu’elle avait lieu très- promptement dans des échantillons qui avaient été conservés dans une chambre pendant un mois et demi. Conservés plus longtemps, ils perdent, selon mes observations, la faculté d’engendrer des zoospores, et de subir aucune autre forme de germination. Il est facile de constater que tout ce qui vient d’être dit des sporanges et des zoospores est, en elfet, conforme à leur déve- loppement spontané et naturel. Si, après une pluie ou après une rosée, on examine au microscope les gouttes d’eau qui entourent les pustules conidifères du Cystopus, on y trouvera généralement des sporanges vides et des spores à divers degrés de développe- ment. L'action de l’eau parait être la seule condition essentielle pour la génération des zoospores ; la température y a peu d’im- portance, attendu que je l’at observée à + 25 degrés centigr., et dans des gouttes de rosée recueillies sur des feuilles de Barbarea dont la température n’était que de + 5 degrés. Jamais, aussi peu que M. Tulasne, je n’ai observé ni la formation des zoospores, ni aucune germination des sporanges, quand ceux-ci n'étaient pas plongés dans l’eau. Les oospores n’éprouvent de changement appréciable qu'après un repos de plusieurs mois. Celles que j'avais recueillies à la lin de juin n'ont montré leur développement ultérieur qu’au com- mencement de décembre ; pendant les mois suivants d'hiver et de printemps, il était facile de répéter les premières observations. Pour obtenir les conditions les plus favorables à l'examen, il est utile de se servir du procédé suivant : On conserve à l’état sec les partics qui renferment les oospores müres. Quand on veut faire l'observation, on les plonge dans l’eau pendant un ou deux jours, puis on les place sur un sol humide (je me suis servi de terreau couvert d'un papier-filtre). Les tissus qui renferment les oospores s’y décomposent promptement, et, au bout de quatre à huit jours, on peut observer la germination aussitôt qu’on place les oospores dans une goutte d’eau pure. Il est évident que ces conditions sont conformes à celles auxquelles les oospores sont exposées à l’état DU DÉVELOPPEMENT DES CIAMPIGNONS PARASITES, 94 normal et spontané. Les parties qui les renferment tombent à terre, se décomposent sur le sol humide, et, le temps de re- pos écoulé, l’eau de pluie, de rosée, etc., fournit le milieu favo- rable à la germination. On obtient le même résultat quand les oospores ont été simplement plongées dans l’eau pendant quelque temps; mais alors l'observation rencontre plus de difficultés, parce que l’expérience est souvent troublée par l'apparition de Mucédinées, et surtout de Chytridium qui se nourrissent des 00spores. L'oospore germante devient un grand z0osporange. Quand, après le traitement indiqué, on la place dans une goutte d’eau, 6n voit l'épispore brune et la membrane incolore de l'organe qui l'entoure se rompre irrégulièrement sur un point quelconque, et l’endospore faire hernie à travers la fente en y poussant un tube court, épais et obtus (1). L’endospore renferme encore une couche épaisse de protoplasma, dans laquelle on voit plusieurs grandes vacuoles qui changent incessamment de forme et de volume. Bientôt cette fluctuation s'arrête, et en un instant le protoplasma entier est partagé en portions polyédriques tout à fait conformes aux zoospores naissantes dans les conidies-sporanges. Au bout de quelques minutes le tube, poussé par l’endospore, se renile en manière de vésicule qui prend une forme sphérique et dont le dia- mètre dépasse bientôt celui de l'oospore; sa membrane s’atténue à mesure que son volume augmente. Dès que la formation de la vésicule a commencé, le protoplasma partagé s’y avance, sans cependant toucher la membrane de la vésicule. Quand celle-ci a achevé son extension, toutes les zoospores ont quitté l’oospore. Elles sont groupées dans la vésicule sous forme d’une masse globuleuse qui offre presque tous les phénomènes décrits plus haut à l’occasion des spores conidiogènes. Finalement, les spores s'isolent l’une de l’autre ; pendant quelques minutes, elles four- millent dans la vésicule ; puis celle-ci est rompue et disparait, et les zoospores se dispersent dans l’eau ambiante. Le nombre des zoospores ainsi produites par un oogone est très-considérable ; 1l (4) Voy. pl. 2, fig. 7 à 41. 29 A. DE BARY. est presque impossible de les compter, mais on peut facilement les évaluer à environ une centaine. Les zoospores oogènes sont tout à fait semblables à celles qui naissent des conidies (4), et de nombreuses expériences m'ont appris que le sort qu’elles éprouvent, après avoir été mises en li- berté, est lemême chez les deux sortes. Leur mouvement dans l’eau dure ordinairement deux à trois heures. Alors il se ralentit, les cils disparaissent, la spore devient immobile, prend une forme elobuleuse, et se recouvre d’une membrane de cellulose. Puis la spore émet d’un point quelconque de sa surface un tube mince, flexueux ou dressé, qui, sur le porte-objet, atteint une longueur de deux à dix fois le diamètre de la spore, et dont l’extrémité devient claviforme ou se renfle en manière d’utricule qui reçoit peu à peu le protoplasma entier (2). Souvent on voit périr les zoospores sur le porte-objet, avant de pousser des tubes. Voilà ce qu’on observe directement dans le champ du micros- cope. Jamais un développement ultérieur des tubes-germes n’a lieu sur le porte-objet. Or, quel est le sort qu’éprouvent les spores et les germes dans l’état normal et spontané ? Peuvént-ils pénétrer dans les plantes qui portent le Cystopus adulte, et quels sont les points des plantes par ‘où la pénétration peut s’en faire? Jamais on ne voit ni les spores ni les tubes-germes pénétrer dans les racines. F’ai fait de nombreuses expériences en plongeant les racines de jeunes plantes de Lepidium sativum, de Capsella et de Sinapis alba dans de l’eau qui contenait une grande quantité de zoospores. Quelques heures après l'immersion, de même qu’au bout d’un ou deux jours, la surface des racines portait toujours un grand nombre de spores germantes, surtout sur les points qui touchaient le niveau de l’eau. Les tubes-germes étaient dirigés dans tous les sens possibles; aucun d’eux n’offrait la moindre tendance à perforer l’épiderme ou la membrane des poils dont elle est munie. —J’arrosai à diverses reprises des jeunes plantes de Cresson germées dans des pots à fleurs, avec de l’eau chargée (1) Voy. pl. 2, fig. 42, (2) Voy. pl. 2, fig. 48. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 23 d'une très-grande quantité de spores. J'eus soin que l’eau mouil- lt les racines sans toucher les tigelles, les cotylédons et les plu- mules, et je placai les pots pendant deux jours dans des cuves remplies d’eau pour maintenir le terreau très-humide, Ensuite les pots furent soumis à une culture ordinaire. Toutes les plantes restèrent saines, elles produisirent des fleurs et des fruits nor- maux sans offrir aucune trace de Cystopus. Les tubes-germes n’entrent que dans les pores de l’épiderme. Quand on met sur la face d’une feuille où d’une tige de Crucifère pourvues de stomates une gouite d’eau qui contient des zoospores, et qu’au bout de quelques heures on en examine lépiderme détaché, on voit la plupart des zoospores, dont le mouvement a cessé, fixées sur les stomates. Si on leur a laissé le temps suffisant, elles auront poussé des germes à peu près conformes à ceux qu’on observe sur le porte-objet. Mais ceux-ci naissent tou- jours à la spore du côté qui regarde le pore, ÿ entrent immédia- tement, et plongent les extrémités renflées dans la cavité aérifère située sur le pore (1). Les spores se fixent toujours au bord exté- rieur des stomales, et ce n’est que le tube-germe qui y pénètre ; jamais la spore elle-même n’y entre, quand même louverture du pore serait assez large pour la laisser passer avec facilité (2). Le protoplasma entier de la spore recule très-promplement dans le renflement spiral du germe ; la membrane primitive de la spore en est bientôt vidée, elle reste au point où la spore s’est fixée sous forme de vésicule très-délicate remplie d’un liquide aqueux, et qui bientôt échappe à l'observation. Se sert-on, pour l’expé- rience, dés feuilles et des tiges des plantes qui portent ordinai- rement le Cyslopus { Capsella, Lepidium, Barbarea), les germes y entrent promptement, prennent la forme qui vient d’être indi- quée, mais jamais ils n’offrent aucun phénoméne ultérieur de vé- gétation. Si, plusieurs jours, où même quelques semaines après l'ensemencement, on examine l’épiderme et le tissu sous-épider- mique, on y trouve les germes d'apparence fraîche, mais sans (4) Voy. pl. 4, fig. 4 à 7. (2) Voy. pl. 1, fig. 7. 2h A. DE BARY. avoir changé l'aspect qu'ils offraient le premier jour. Les plantes ne peuvent-elles donc pas être infectées par les spores du parasite ? | Ce sont uniquement les germes entrés par les somates de. cotylédons, dont l’accroissement produit le mycélium. Ils y entrent de la manière décrite ci-dessus ; bientôt leur renflement terminal s’allonge, se ramilfie, et prend toutes les qualités du mycélium qui ont été indiquées plus haut (1). Ces premiers tubes du mycélium sont doués d’une faculté de croître et de se ramifier qui n’est limi- tée que par la vie de la plante hospitalière, Ils peuvent produire des conidies dans les cotylédons mêmes, monter dans la plante croissante, et en envahir tous les organes. Si la plante nourrie dure pendant l'hiver, ils durent avec elle pour reprendre leur vé- gétation au printemps. | Je ne me hasarderai pas à donner une explication de ces faits singuliers, parce qu’on connaît trop peu la différence qu'il y a entre la composition des feuilles et celle des cotylédons foliacés des Crucifères. Je me bornerai à donner l’exposition détaillée d’une série d'expériences qui m'ont offert le résultat indiqué. Toutes les expériences ont élé faites sur des plantes du Lepidium sativum provenant de graines de la même récolte. Celles-ci furent semées dans des pots à fleurs placés dans une chambre, et arrosés soi- gneusement, afin que rien ne fût touché par l’eau que le terreau. Le 29 octobre, cinquante-six pieds du Lepidium viennent d’étaler leurs cotylédons. | a. On en arrache deux pour les plonger entièrement dans de l’eau qui contient un grand nombre de zoospores conidiogènes (provenant du Cystopus du Capsella). | b. Cinq pieds plantés à part reçoivent sur les cotylédons des gouttes d’eau chargées de zoospores. c. Les quarante-cinq pieds restants sont soumis à une culture ordinaire sans ensemencement de Cystopus. a. Les petites plantes tombent au fond du vase. Le 39 octo- bre, l’épiderme de trois d’entre elles est soumis à l'examen mi- (1) Voy. pl. 1, fig. 8. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 25 croscopique, qui démontre une très-grande quantité de germes pénétrés dans les stomates. Les trois autres sont plantées dans du terreau et continuent à y végéler. Le 2 novembre, les cotylédons d'une d’entre elles sont examinés : ils renferment de très-beaux tubes du mycélium ramifiés et provenant des germes entrés par les stomates (1). Le 17 novembre, les deux plantes restées ont courbé leurs cotylédons vers le sol; ceux-ci sont d’un beau vert, mais, sur les deux faces, ils portent les pulviscules conidifères du Cystopus. Le 21 décembre, chacune des deux plantes étalait les deux premières feuilles, qui, dès leur apparition, offraient de nombreuses pustules conidifères du parasite. A la fin de décembre, les plantes périrent. b. Parmi les cinq plantes, le n° 1 offre, le 47 novembre, les premières pustules de Cystopus sur les cotylédons. Le 20 novem- bre, les deux premières feuilles se développent, leurs pétioles et leurs limbes portent du Cystopus fructifiant. N° 2. Dans les cotylédons, le parasite fructifie le 20 novembre. Une feuille est développée, elle ne montre pas de Cystopus. N° 3. Le 20 novembre, les cotylédons n'’offrent aucune trace du fruit du parasite; mais celui-ci est très-bien développé sur la première feuille. N° 4h. Le 20 novembre, le fruit du Cystopus paraît sur l’un des cotylédons ; il manque sur les deux feuilles que la plante porte. N° 5. II parait intact le 20 novembre. Le 28 novembre, les deux premières feuilles se développent, et l’une d’entre elles se couvre aussitôt de pustules blanches. Les cotylédons n’en offrent point. Vers la fin de novembre, les cotylédons de toutes ces plantes se fanent, les plantes ne croissent que très-lentement, et en décem- bre quatre d’entre elles périssent. L'une dure pendant l'hiver (dans une chambre à peine chauffée ), elle conserve ses deux pre- mières feuilles sans en pousser de nouvelles. Au mois de mars, ces deux feuilles se fanent, tandis que la plante en pousse deux autres (1) Voy. pl. 4, fig. 8. 26 A. DE BARY. | qui deviennent très-grandes, d’une forme obovale, d’un vert très- foncé, et qui restent exemples de Cystopus. La cinquième feuille apparait à la fin de mars; elle est rabougrie, le pétiole gonflé, le fruit du Cystopus s’y montre le 4 avril. A cette époque, la tige commence à s’allonger ; vers la fin de mai, elle est longue d’en- viron 15 centimètres. Elle est gonflée dans sa partie supérieure, et porte plusieurs feuilles qui, pour la plupart, sont rabougries ; le sommet de la tige porte des boutons. La partie gonflée de la tige et les feuilles supérieures offrent de nombreux fruits du Cystopus, dont la quantité augmente jusqu’à la terminaison de l’expérience (27 mai). c. Les quarante-cinq plantes placées dans le même endroit que b ont passé l'hiver sans croître. Au printemps, elles prennent un développement normal ; le 4 et le 7 avril, elles sont fleuries. Aucune d’entre elles ne montre Ja moindre trace du parasite. Une autre série d'expériences a été faite en 1862. Les graines de Lepidium ont été semées au mois de mars. La germination a élé normale. \ d. Soixante des jeunes plantes sont soumises à une culture ordinaire dans les pots à fleurs. Elles ne reçoivent pas de spores du parasite. Leur végétation est normale; vers le 19 juin, elles. ont des fruits mûrs; le Cystopus ne s’y montre nulle part. e. Une douzaine de jeunes plantes est mise dans des pots à fleurs, dont le terreau est arrosé, avec les précautions déjà déeri- tes, par de l’eau chargée de zoospores ougènes. Les plantes se développent comme dans l'expérience d. f. Le 20 mars, onze plantes reçoivent sur les cotylédons des soultes d’eau chargée de spores oogènes. Le 2 avril, cinq d’entre elles ont de belles pustules de Cystopus sur les cotylédons; le 6 avril, deux autres plantes y montrent le parasite. Ces sept plantes prennent un développement normal. L'une d’entre elles a poussé, le 43 mai, cinq feuilles bien faites, dont chacune est recouverte de Cystopus; à celte date, la plante est arrachée pour être conservée. Dans les autres, le parasite n’a pas quitté les cotylédons; l’accrois- DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 27 sement, la floraison et la fructification se sont accomplis norma- lement et sans aucune apparition du parasite à la surface. Les graines employées pour toutes ces expériences étaient très- bonnes, égales entre elles et d’une apparence parfaitement saine. J'ai déjà dit qu’elles provenaient toutes de la même récolte. On les sema toutes dans le même terreau, et, sauf l’ensemencement du parasite, les plantes qui en provenaient furent soumises à une culture tout à fait égale. Au moins cent cinq de ces plantes (ce, d, e), qui n'avaient pas reçu de spores sur les cotylédons, ont végété normalement sans offrir aucun parasite. Parmi les dix-huit qui ont végété après avoir reçu des spores sur les cotylédons (a, b, f), quatre seulement ( f) ont été épargnées par le parasite ; quatorze ont porté des fruits. Dans six de ces cas, le parasite n’a pas quitté l'endroit de son premier développement; dans les autres, il a fait apparition sur les tiges et les feuilles, et, ces organes n’ayant jamais été arrosés directement, le mycélium n’y pouvait parvenir qu’en montant dans la tige croissante. Dans la seule plante infec- tée qui a duré pendant l'hiver, le mycélium a également duré pour recommencer à végéter en même temps que celle-là. Les résultats de ces expériences et de l’examen microscopique prouvent, je crois, rigoureusement, que Île parasite en ques- ion ne provient que de ses germes pénétrés dans les points de la plante saine favorables à leur développement. Il est facile de concevoir que les dégénérations des plantes envahies sont pro- duites par la végétation du parasite. Le premier développement de celui-ci, 1l est vrai, est difficile en quelque sorte, parce qu'il ne peut avoir lieu que dans les cotylédons. Cependant la fré- quente apparition du Cystopus sur les Crucifères s'explique fa- cilement par la quantité énorme de ses organes reproducteurs, dont un seul pied de Capsella ou de Lepidium porte aisément un million de sporanges et un très-grand nombre d’oospores. Les expériences ayant démontré que le mycélium peut se con- finer dans les cotylédons ou se répandre dans la plante entière, qu'il peut envahir tous les organes ou en épargner quelques-uns, qu'il peut continuer d'exister pendant hiver dans la plante nour- 258 A. DE BARY. rice, je crois que tous les phénomènes que le Cystopus et les plantes qu'il attaque peuvent offrir, s'expliquent avec facilité, sans qu'il soit nécessaire de donner l'exposition détaillée de tous les cas possibles. Le Cystopus candidus habite un grand nombre de Crucifères, peut-être la plupart d’entre elles. Je l'ai observé sur le Capsella Bursa pastoris L., le Lepidium sativum, le Veshia paniculata, les Camelina sativa et C. fœtida F., l'Erysimum orientale, des espèces de Barbarea, Turrilis, Arabis, l'Armoracia rusticana el le Raphanus sativus. Mais il est évident que, parmi ces espèces, ainsi que parmi les parties d’une plante envahie, quelques-unes sont plus favorables au développement du parasite que les autres. Jamais, par exemple, je n’ai observé ses oospores dans le Barba- rea, le Raphanus, l'Erysimum ; ce n’est que très-rarement qu’on les observe dans des feuilles quelconques, tandis qu’elles se trou- vent en abondance dans les tiges, les pédicelles et les péricarpes des Veslia, Lepidium, Camelina, Capsella. J'ignore si le Cystopus qui envahit les Capparis du midi de l’Europe est identique avec le C. candidus, parce que les échantillons desséchés que j'en ai examinés étaient dépourvus d'oospores. Quant aux Cystopus qui, selon M. Berkeley (1), habitent les Amarantacées, les Chénopodées, les Convolvulacées, les Malpi- ghiacées et les Euphorbes, je ne les ai jamais vus. La rouille blanche des Pourpiers, des Cichoracées, des Cirsium et des Alsinées est due à des espèces de Cystopus dont la végé- tation est tout à fait semblable à celle du C. candidus, mais qui sont très-bien caractérisées par la forme et la structure de leurs organes reproducteurs. Quant au C. Lepigoni Mont., qui habite le Lépigonum medium Wahl., je ne le connais qu’à l’état desséché. Le C. Portulacæ Lév. (2) habite les Pourpiers cultivés et spon- tanés (Port. oleracea L, et P. sativa Haw.). Jamais je ne l’a ren- (4) On the white Rust of Cabbages (Journ. of the Horticult. Soc. London, III, 1848). (2) Voy. pl. 3. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 29 contré, pas plus que M. Tulasne, sur une autre plante. Dans le jardin où je l’observe en grande abondance depuis plusieurs années, jamais les pieds nombreux du 2. grandiflora, ni même le P. lanceolata A. Gray, qui, quelquefois croissait pêle-mêle avec le P, oleracea rouillé, ne m'ont offert la moindre trace du parasite. Le mycélium du C. Portulacæ ressemble tout à fait à celui du C. candidus. 1] se répand et fructifie dans le parenchyme presque entier des plantes, les racines exceptées. Les touffes conidifères qui, dans les feuilles, occupent toujours la face supérieure, sont d’un jaune pâle. Elles ont la même structure que dans le €. can- didus, et les conidies y sont engendrées de la même matière. La plupart des conidies d’un chapelet ont la forme cylindrique et les extrémités arrondies; elles sont presque incolores et d’une struc- ture semblable à celle du €. candidus (4). D'ailleurs le C. Portulacæ possède une seconde sorte de conidies qui ont été découvertes par M. Tulasne (2). Elles se reconnaissent à leur forme sphéroïdale, à leur volume plus considérable et à leur teinte janune-brun plus ou moins foncée. Ces corps, comme l’a déjà fait remarquer M. Tulasne, occupent toujours le sommetdes chapelets fertiles, et, selon mes observations, ce n’est que l’article extrême de chaque chapelet qui prend les qualités indiquées. En examinant des échantillons assez jeunes, on a souvent occasion de voir des cha- pelets intacts, et dont le sommet touche l'épiderme, formés par quelques conidies cylindriques parfaites, mais terminés par un des corps sphéroïdaux en question. La membrane de ces cellules est plus épaisse que dans les corps cylindriques ; à leur base, elle fait ordinairement saillie dans l’inté- rieur sous forme d’ombilie. Dans mes échantillons la surface des corps était toujours lisse ; les trois sillons Jongitudinaux et équidistants que M. Tulasne a décrits, y manquaient. Les cellules que j'ai examinées contenaient une couche mince et irrégulière de protoplasma et du liquide (1) Voy. pl. 3, fig, 4. (2) Second Mémoire sur les Urédinées, p. 110, pl. 6, fig. 2. 90 A. DE BARY. aqueux. Quant à leur germination, je n’ai pas réussi à répéter les observations de M. Tulasne; de nombreuses tentatives ne m'ont jamais offert un récultat positif. Les conidies cylindriques sont des sporanges tels que ceux du €. candidus (1). Les zoospores ne se distinguent de celles de cette espèce que par leur grandeur plus considérable. Elles offrent le même mode de germination et de pénétration dans la plante hospitalière (2), et le mycélium ne se développe que par l’accrois- sement des germes qui sont entrés dans les cotylédons. Ceux qui entrent dans les feuilles ne croissent pas plus que les germes du C. candidus placés dans des conditions semblables. Je les ai re- trouvés, au bout de quinze jours, sous l’épiderme des feuilles ensemencées ; ils ne changent pas la forme qu'ils offrent le pre- mier jour, mais enfin leur renflement terminal prend une couleur brune, et communique cette teinte aux parois des cellules du dia- chyme qu'il touche. Les organes sexuels du €. Portulacæ se produisent très-fré- quemment dans les canaux intercellulaires du parenchyme qui porte les touffes conidifères. Souvent ce tissu prend, par suite de la pré- sence des oospores qu'il renferme, une teinte noirâtre très-visible à l'œil nu. Le développement des organes sexuels est analogue à celui du €. candidus; la structure des oospores volumineuses est très-distincte (3). La germination n’en a pas été observée. Le Cystopus cubicus, qui croit dansles Scorzonérées, etleC. spi- nulosus, qui habite les Cirsium arvense et C. oleraceum, ont une organisation essentiellement semblable à celle des deux espèces qui viennent d’être décrites; ils ont cependant des caractères spé- cifiques très-saillants. Dans le C. cubicus, les conidies terminales des chapelets ont une structure analogue à celle que ces organes offrent dans le C. Portulacæ (k). Les zoospores y ont été obser- vées (5); la pénétration de leurs germes n’a pas été recher- (4) Voy. pl. 3, fig. 2 à 7. (2) Voy. pl. 3, fig. 8 à 44. (3) Voy. pl. 3, fig. 12 à 15. k) Le C. cubicus est représenté à la pl. 2, fig. 14 à 21 (5) Voy. les Ann. des sc, nat,, 4° série, t. XIE. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. al chée. Dans la production des oospores, le C. cubicus offre une particularité qui indique, d’une manière plus saillante que les faits observés sur le C. candidus, que, parmi les espèces hospitalières que le parasite choisit, 1l doit y en avoir quelques-unes qui sont peu favorables à son développement parfait. Quoique ce parasite soit très-fréquent sur les T'ragopogon spontanés (Trag. pratensis, orientalis, major), et sur ceux qui sont cultivés chez nous (Trag. porrifolius, coloratus, ete.), et qu'il n’en épargne presque aucun organe, je n'ai jamais pu trouver ses oospores dans ces plantes ; tandis que les organes sexuels accompagnent presque toujours les touffes conidifères, quand le parasite habite les feuilles de la Scorzonère cultivée (1). (4) D'après les observations qui viennent d'être exposées, une courte diagnose du genre Cyslopus, et de ses espèces que j'ai pu étudier jusqu'à pré- sent, pourrait être donnée dans les termes suivants : Cysropus Lév. Fungi endophyti, parasiti, hyphis mycelii ramosissimis tubu- losis haustoriorum vesiculæformium parvuloram ope in plantæ nutricis cellulis fixo. Conidia in mycelii ramis fasciculatis dense et late cæspitosis sub epi- dermide plantæ nutricis aggregatis nata, in monilia seriata, tandem decidua et, epidermide rupta, dispersa ; aqua submersa 3oosporas plerumque gignentia ; aut omnia conformia, aut dissimilia : plurimis nempe membrana tenuiore præ- ditis, protoplasmate farcis z008poras gignentibus (zoosporangiis), paucis con- tra, in quovis monili terminalibus, membrana crassiore munilis, germina linearia simplicia agentibus, frequentissime tamen omnino sterilibus. Oogonia in mycelit ramis intramatricalibus nata, subglobosa, speciosa. Antheridiis clavæ- formibus vel oblique obovatis fæcundata zoosporas singulas gignentia. Oosporæ globosæ endosporio hyalino, episporio siturate facato munitæ, zoosporas tandem gignentes. A. C. candidus (Pers.) Lév. Conidiis conformibus, omnibus zoosporas gignen- tibus, subglobosis, membrana hyalina, ubique æquali munitis. Oosporis epi- sporio fusco lutescente grosse et irregulariter verrucoso præditis. Habitat in partibus herbaceis Cruciferarum, 2. ?C. Capparidis. Conidiis conformibus subglobosis, membrana hyalina ubique æquali munitis, Oosporæ ignotæ. Capparidum Europam australiorem habitantium folia occupat. Vidi in Capparidis rupestris Sibth. foliis. 3. C. Lepigoni M. Conidiis omnibus conformibus, subglobosis, membrana ubi- que æquali hyalina munitis. Oosporis membrana saturate fusca tenuissime tuber- culata præditis. Habitat in partibus omnibus herbaceis Lépigoni medii Wahl. 4. C. Portuiacæ (DC.) Lév, Conidiis dissimilibus. Zoosporangiis obovato- \ e) 72 A, DE BARY, III PERONOSPORA. (PL 4, 5,6, 7, 8 et 9.) Les espèces nombreuses que l’on réunit aujourd’hui dans le genre Peronospora Cord. offrent tant d'affinités avec les Cysto- pus, que les deux genres devront constituer une petite famille trés-naturelle. Les Peronospora ressemblent aux Cystopus par leur végétation endophyte, par la structure de leur mycélium, et surtout par leur appareil reproducteur. 1. Le mycélium consiste en des tubes très-rameux, eylindri- ques, variqueux, où moulés conformément à la forme des ca- naux intercellulaires qu'ils remplissent. Dans quelques espèces (P. macrocarpa Cord., P. Umbelliferarum, P. gangliformis Berk.), ils sont souvent rétrécis çà et là, surtout à la base des rameaux, et ces rétrécissements peuvent être assez profonds et assez nombreux pour donner au mycélium un aspect articulé. Parfois les rétrécissements vont jusqu’à annihiler la cavité des tubes. Cependant tous ces phénomènes ne sont pas constants dans la même espèce. Les tubes sont remplis de protoplasma et munis d'une membrane de cellulose incolore qui, à un âge avancé, peut être assez épaisse; jamais cependant elle n’atteint l'épaisseur et la consistance gélatineuse de la membrane des Cystopus. Dans cylindricis membrana ubique æquali munitis. Oosporis maximis, episporio brun- neo, laxe et eleganter reticulato. Habitat in Portulacæ oleraceæ et sativæ foliis, caulibus, germinibus calycibusque. 5. C. cubicus (Streuss.) Lév. Conidiis dissimilibus. Zoosporangiis breviter subcylindricis, eorum membrana annulo transverso incrassato instructa. Oospo- ris fuscis, episporio tenuissime papilloso (Vid. tabulam nostram secundam, fig. 17). Habitat in partibus herbaceis specierum variarum Tragopogonis et Podo- spermi, Scorzoneræ, altamen in sola Scorzonera hispanica oosporas videre mihi contigit. 6. C. spinulosus M. Zoosporangiis subcylindricis, eorum membrana annulo transverso incrassalo munita. Oosporis episporio præditis saturale fusco, spinu- lis acutis brevibus scabro, Habitat folia Cirsit arvensis et Cirsii oleracei. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, A9 des tubes jeunes elle est très-délicate, cependant elle est toujours très-visible au moyen d’un bon microscope. Le mycélium rampe dans les méats intercellulaires ou dans des cavités quelconques de la plante hospitalière. Une partie plus ou moins étendue de la surface des tubes se serre contre les cellules de celle-là, et, chez la plupart des espèces, s’y fixe par des organes appendiculaires semblables ou du moins très-comparables aux suçoirs des Cystopus. Dans le P. Umbelliferarum (1), ces organes sont très-nom- breux. Ils ont la forme d’une vésicule sphérique ou obovale sup- portée par un pédoncule creux et étroit, et communiquant par celui-ci avec la cavité des tubes. La vésicule est renfermée dans l’intérieur des cellules ; le pédoncule perfore les parois de celles-ci. La longueur du suçoir égale à peine le diamètre moyen du mycé- lium. La vésicule a d’abord la membrane mince, et elle est remplie de protoplasma homogène dans lequel est suspendu un granule assez volumineux que l’iode colore en jaune brun. Plus tard la membrane devient assez épaisse et le protoplasma est remplacé par un liquide aqueux, tandis que le granule se conserve ou disparaît également. Les suçoirs du P. macrocarpa Cord. sont très-analogues à ceux du P, Umbelliferarum ; il en est de même de ceux du P. gan- gliforms Berk., lesquels cependant ont un volume plus con- sidérable et sont beaucoup plus rares. Les suçoirs du P. densa Rab. (2) ont une structure semblable, mais ils sont clavilormes, et souvent ils ne font que se mouler dans des dépressions pro- fondes de la paroi des cellules sans les perforer; cependant on trouve des perforations complètes à côté de ces dépressions. Les P. leptosperma M. et P. radii M. possèdent des suçoirs vésiculaires essentiellement semblables à ceux qui viennent d’être décrits. Dans le P. parasitica Tul., ces organes perforent la paroi des cellules hospitalières par une partie basilaire étroite, laquelle, à (1) Voy. pl. 7,fig. 8. (2). Voy. pl, 9, fig, 5, 4° série, Bor, T, XX, (Cahier n° 4,) 2. È 3h A, DE BARY. l’intérieur des cellules, étend son extrémité en un utricule dicho- tome ou, plus fréquemment, divisé en de nombreux rameaux fas- ciculés. Les rameaux sont claviformes, très-obtus; quant à leur membrane et leur contour, ils sont semblables aux tubes intercel- lulaires, et leur diamètre est égal ou supérieur à celui de ceux-là. Ces organes volumineux sont toujours très-fréquents et remplis- sent souvent la cavité entière des cellules hospitalières. Le mycé- lium du P. parasihica leur doit un aspect tout particulier. On sait que celte espèce est souvent associée au Cystopus candidus, et qu’elle doit son nom à son prétendu parasitisme sur lui. Par la structure du mycélium on peut facilement distinguer les deux Champignons, et l’on peut voir clairement que le Peronospora ne recherche que les cellules des Crucifères. Il n’est pas rare de le trouver tout à fait seul dans le Capsella, sans qu'il soit entremêlé d'aucun vestige de Cystopus. Dans la plupart des Peronospora que j'ai examinés (LP. effusa Desm. , Alsinearum Casp., ÆArenariæ Berk., obovata Bon., Lamii À. Br., Myosohs M., Valerianellæ M., calotheca de Bary, etc.), les suçoirs ont la forme et la structure des rameaux ordinaires du mycélium, mais ils s’en distinguent par leur ténuité. Ïls perforent les parois des cellules hospitalières et se divisent à l'intérieur de celles-ci en des rameaux contournés et entortillés. Le nombre et la grandeur de ces ramules varient selon l'espèce ei selon l'individu. Je les ai trouvés le plus développés dansle 2. ca- lotheca, surtout quand celui-ci habitait les tiges de l’Asperula odo - rata (1). Les cellules du parenchyme de cette plante sont souvent tout à fait remplies de glomérules presque inextricables formés par les suçoirs très-ramifiés du parasite. Dans les autres espèces, ces organes sont beaucoup plus courts et n'occupent qu'une peüte partie de la cavité des cellules hospitalières. Le P. infestans Mont. est la seule espèce qui, selon nos obser- vations, est le plus souvent dépourvue de suçoirs. Son mycélium ne fait que serrer sa membrane ténue contre les cellules du tissu qu'il habite. Du moins, il en est ainsi quand le parasite envahit les (4) Voy. pl. 9, fig. 9 et 10. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 89 feuilles. Dans le parenchyme compacte des pélioles, des tiges et des tubercules de la Pomme de terre, on voit quelquelois des rameaux courts du mycélilum déprimer les parois des cellules. Parfois ces rameaux sont assez nombreux, et l’on en trouve même qui perforent les membranes des cellules ; mais fréquemment on les cherche en vain. 2. Les organes seæœuels des Peronospora, dont la découverte est due à M. Tulasne (/. c.), ne diffèrent de ceux des Cystopus que par des caractères spéciaux. Le développement des anthéridies, des oogones et des oospores est essentiellement le même dans les deux genres (1). | Selon M. Caspary (2), les Peronospora auraient un second fruit tout particulier, formé par des vésicules très-semblables aux oogones et, comme ceux-ci, contenues dans le tissu de Ja plante nourrice, mais qui seraient dépourvues de sexes et remplies d’un très-grand nombre de sporidies, petites, elliptiques ou cylindroïdes. M. Caspary appelle ces organes sporidangia. Je ne sache pas qu’ils aient été trouvés par aucun autre observateur, et moi-même je les ai cherchés en vain dans les espèces où M. Caspary les a signa- lés et dans beaucoup d’autres. M. Caspary, ignorant l'état jeune des oogones et n’ayant qu’une connaissance imparfaite du dévelop- pement de ces organes, je soupçonne que ses sporidanges ne sont autre chose que des oogones qui n’ont pas encore formé la gonosphérie, et que les sporidies sont les granules volumineux contenus dans l'oogone jeune. Il me semble que cette opinion est appuyée par la description et les figures que M. Caspary a données lui-même de ses sporidanges, et je crois ainsi qu’on ne doit plus parler de ceux-ci comme d'organes sui generis. à. Le fruit non sexué des Peronospora, connu depuis longtemps, consiste en des cellules qui, à l’état de maturité, sont analogues (1) Au lieu de répéter ici la description de ces organes, je prie le lecteur de vouloir bien comparer les figures 8 à 18 de la planche 8, les figures 5 à 7 dela planche 9, la figure 9 de la planche 6, et la figure 45 de la planche 4, avec la description qui à été donnée pour les Cystopus. (2) Ueber zwei und dreierlei Früchte einiger Schimmelpilze ( Monatsber, d, Berlin. Acad.d. Wiss,, Mai 1855), 36 A. DE RARY. aux conidies de Cystopus, et qui, par conséquent, doivent por- ter le même nom qu'elles. Les organes qui engendrent les conidies offrent des caractères bien différents de ceux que l’on trouve dans les Cystopus, et c’est surtout sur cette différence que la distinction des deux genres doit être fondée. Les conidies nais- sent sur des filaments allongés et dressés qui prennent leur ori- gine du mycélium rampant sous l’épiderme de la plante hospita- lière. Ces filaments ou rameaux du mycélium sont tantôt isolés, tantôt, et le plus souvent, réunis au nombre de deux à six en petits faisceaux. Ils s'élèvent sur la surface de la plante hospita- lière sans en soulever l’épiderme, le plus ordinairement au travers des stomates, plus rarement en perforant les parois des cellules épidermiques. Les filaments conidifères sont fistuleux ; ce n’est qu’accidentellement qu'ils offrent des cloisons de nombre et de position très-variables; leur cavité est remplie de protoplasma in- colore et leur partie supérieure se partage toujours en rameaux. dont la disposition varie selon l’espèce (1). Ce n’est que dans Ia forme typique du Peronospora infestans Mont. que la partie su- périeure du filament fertile porte deux à cinq branches du pre- mier ordre, qui sont parfaitement simples ou quelquefois munies dan ramule latéral. Dans les autres espèces, les rameaux du pre- mier ordre, épars sur le tronc ou issus d’une birfurcation de celui-ci, offrent généralement des dichotomies répétées, et dont chacune détermine un plan contraire à celui de la bifureation pré- cédente. Dans le P. lepiosperma M. on voit souvent des tricho- tomies au lieu de bifurcations. La ramification du filament fertile étant achevce, chaque ra- meau du dernier ordre engendre une seule conidie. Son extrémité, d’abord atlénuée et pointue, se renfle sous forme de vésicule glo- buleuse qui prend bientôt la figure elliptique ou ovale de la coni- die parfaite, et se sépare par ane cloison du tube qui le porte. Cette cloison es! toujours située un peu au-dessous de la partie renflée : la conidie parait done munie d’une sorte de pédoncule très-ténu et ordinairement très-court. Le protoplasma du filament supporteur (4) Voy, pl. 3, fig, 4, 2; pl. 7, Gig, 4; pl, 9, fig. 4 à 3, DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 97 chemine dans les conidies naissantes, et est consommé presque entièrement pour leur formation. Enfin le tube supporteur n’est rempli que de liquide aqueux très-peu granuleux, et les conidies en détachent leur petit pédoncule et tombent. Dans toutes les espèces les conidies müres ont une structure semblable. Ce sont des cellules ovales ou elliptiques, remplies de protoplasma grenu et d'une membrane de cellulose peu épaisse qui, à la base, porte ie pédoncule mentionné. Cependant il y a, selon l'espèce, des différences de structure qui, quelque insignifiantes qu’elles paraissent, indiquent la diversité bien importante qu’on observe dans la germination des conidies. h. En décrivant la germination, on peut ainsi classer les espè- ces selon la structure de ces cellules reproductrices. Dans la plupart des espèces (1), les conidies ont le sommet arrondi, parfaitement obtus, et l'épaisseur de leur paroi est par- tout égale. Il n’y aque peu de ces espèces, notamment le P. para- sihca Tul. et le P. leptosperma M. dont les conidies soient tout à fait incolores. Dans la plupart la membrane est teintée d’un violet plus ou moins foncé. Je cite comme exemples les P. effusa Dum... P. Ficariæ Tul., P. Papaveris Tul., P. Dipsaci Tul., P. Vero- nicarum M., P. calotheca de Bary, P. Viciæ Berk., P. Alsinea- rum Casp., P. obovala Bonard, P. Lamir A. Br., P. Ra- dii M., etc. Dans la dernière de ces espèces, l’extrémité des conidies est quelquelois pointue au lieu d’être arrondie. Toutes ces conidies ont la fonction de spores simples. Placée dans des conditions favorabies, chacune d'elles pousse un tnbe-germe dont la formation ne diffère en aucun point essentielde ce qu’on connait des spores de la plupart des Champignons. Le tube peut provenir d'un point quelconque de la conidie; cependant, chez toutes les espèces, on le voit le plus ordinairement poussé du côté du corps reproducteur, et il est très-rare qu'il soit exactement terminal. La germination commence au bout de quelques heures quand on place les spores sur une goutte d’eau ou dans une atmosphère très- humide. Elle a licu à toute heure du jour et dans toutes les tem- (1) Voy. pl. 8, Gg. 7; pl. 9, fig, 4, &, 8. 38 A. DE BARY, pératures de la saison où les Peronospora végètent. Cultivés sur une lame de verre, les tubes s’allongent considérablement; ils restent ordinairement simples et prennent des formes un peu différentes selon les espèces, mais qui sont généralement tubé- reuses, ondulées ou contournées en spirale lâche. La spore, en germant, se vide de son protoplasma qui recule vers l'extrémité du germe croissant. Les conidies courtes et ovales du P. glangliformis Bk. sont munies d’une membrane incolore qui estun peu épaissie au som— met, et y fait saillie sous la forme d’une papille très-obtuse et très- aplatie (4). C’est cette papille qui, dans la germination, s’allonge constamment pour devenir le tube-germe. Celui-ei est conforme à ceux qu’on observe dans les espèces à conidies arrondies, et sa naissance a lieu sous les mêmes conditions qui déterminent la germination de celles-là. Les conidies du P. densa Rab. (Rhinanthorum) et du P. ma- crocarpa Cord. (Ænemones) (2), ont une structure à peu près sem- blable à celle qui vient d’être décrite; seulement leur papille termi- nale est un peu plus saillante; mais la germination en est bien diffé- rente. Quand on les a semées dans de l’eau, on voit, dans les cas les plus favorables, les changements suivants se produire au bout d’une à six heures (pl. 7, fig. 3, 4, 41, 42). Le protoplasma, d’abord uniformément distribué dans toute la conidie, parait par- semé de vacuoles semi-lenticulaires presque équidistantes et dont la face plane est immédiatement appliquée à la périphérie du proto. plasma. Ces vacuoles sont au nombre de seize à dix-huit dans le P. macrocarpa; dans le P. densa il y en a moins et elles sont moins visibles. Dans tous les deux elles rappellent les vacuoles décrites dans les zoospores de Cystopus, et, plus encore, celles- qui, dans les sporanges des Pythium, paraissent quand la forma- tion des zoospores commence (3). Mais, dans le cas qui nous occupe présentement, aucune formation de zoospores n’a lieu. (1)Woy. pl: 8,68. Ta (2) Voy. pl. 7. (3) Voy. Pringsheim, Jahrb. für Wiss, Bot., Il, 182, DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 39 Peu de temps après l’apparition des vacuoles, on voit la conidie entière s'étendre au point de faire disparaître la papille. Tout d’un coup celle-ci reparaît, elle s’allonge, sa membrane atténuée s’é- vanouit et le protoplasma est expulsé par l'ouverture étroite qui reste à la place de la papille. Dans les cas normaux, le protoplasma demeure réuni en ube seule masse qui offre des contours nets, mais très-délicats. Arrivée devant l'ouverture de la conidie ainsi vidée, cette masse reste immobile, Dans le P. macrocarpa, elle prend immédiatement une forme sphérique; dans le P. densa, elle a d’abord une forme très-irrégulière et se transforme peu à peu en un globule régulier. Celui-ci est, chez les deux espèces, dé- pourvu de membrane distincte; les vacuoles, qui avaient disparu pendant l’expulsion, deviennent de nouveau visibles. Bientôt elles s'évanouissent pour la seconde fois. Le globule s’entoure d’une membrane de cellulose, et ne tarde pas à pousser, du point opposé à l'ouverture de la conidie, un tube épais qui s’accroit à Pinstar du tube-germe des conidies sans papille. Quelquefois l'expulsion du protoplasma n’est pas complétement achevée. Une portion en demeure engagée dans la membrane de la conidie, se détache de la masse sortie, et, tandis que celle-ci subit les changements nor maux, prend la forme d’une vésicule qui se détruit avec la mem brane. C'est par une anomalie très-rare que le protoplasma n’est pas évacué et que les conidies poussent des tubes terminaux ou laté- raux de la manière qui est normale pour les conidies non papillées. La germination qui vient d’être décrite ne se produit que si les conidies sont entièrement entourées d’eau; il ne suffit pas qu’elles soient déposées sur la surface du liquide. D'ailleurs, il y a une autre condition qui, sans être indispensable, a du moins une in- fluence bien sensible sur la germination du P. macrocarpa : c’est l'exclusion de la lumière. Dans de nombreuses expériences que j'ai faites sur les conidies mentionnées, je semais les spores dans des gouttes d’eau déposées sur des lames de verre ; puis je pla- çais celles-ci sous une cloche de verre, dans une atmosphère hu- mide. L’ensemencement se faisait entre dix heures du matin et une heure de l’après-midi, dans une chambre qui ne recevait que là lumière diffuse, et à une température qui variait de 13° à 46°. h0 A. DE BARY. Dans quelques-unes de ces expériences, il est vrai, la germi- nation s’est produite au bout de quelques heures; mais, dans la plupart, point de changement n'avait eu lieu jusqu’au soir ; le len- demain matin la germination était achevée. Pour examiner si c'était l'influence de la lumière et de l’obscurité à laquelle ce ré- sultat était dù, deux semis égaux furent placés l’un à côté de l’au- tre, l’un sous une cloche noircie, l’autre sous une cloche transpa- rente. Répétée plusieurs fois à une température peu variée (13° à 46° c.), cette expérience donna toujours le même résultat : germi- nation au bout de quatre à six heures chez les conidies sous la cloche noircie ; chez lesautres, point de changement jusqu’au soir, le lendemain matin germination achevée. Les conidies du P. Umbelliferarum Casp. et des P. infes- tans Mntg. (1) offrent une structure analogue à celle dont nous venons de parler, seulement elles ont, dans le P. infestans, une forme plus allongée. Ces corps, si leur développement est normal, deviennent des zoosporanges. Quand on les a semées dans l’eau, on voit, au bout de quelques heures, le protoplasma partagé par des lignes très-fines et chacune de ses parties munie d’une petite vacuole centrale; ensuite la papille de la conidie s'évanouit de la manière déerite pour le P. macrocarpa; à sa place se forme un pertuis arrondi par lequel les parties au protoplasma sont expulsées rapidement, l’une après l’autre. Chacune de celles-ci, devenue: libre, prend aussitôt la forme d’une zoospore parfaite et commence à s’agiter; en peu d’instants le sporange est vidé et les spores disparaissent du champ du microscope. Les zoospores sont ovales ou semi-ovales. Leur structure imite celle des Cystopus ; seule- ment, dans le P. infestans, les deux cils naissent en un même paint des bords inférieurs de la vacuole. Leur nombre dans un sporange s’est trouvé de six à seize chez le P. enfestans, de six à quatorze dans le P. Umbelliferarum. Vu la ressemblance de ces organes avec ceux des C'ystopus, je m'abstiens de fatiguer le lec- teur par une description détaillée, laquelle d'ailleurs se trouve (1) Voy. pl. à, pl. 5, fig. 3, 4; pl, 6, tig, À ; et Ann, des sc. nut., 4° série, t, XIII, pl. 43, DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, A dans les Annales des scences naturelles (1. ce.). Le mouvement des zoospores s'arrête au bout de quinze à trente minutes. Devenue immobile, la spore prend une forme arrondie, se revêt d’une membrane de cellulose, et pousse un tube-germe ténu et courhé, rarement ramilié (1), et qui, sauf sa ténuilé, ressemble à ceux qui out été décrits pour les espèces mentionnées ci-dessus. Ce n’est que rarement que deux tubes naissent de la spore germante. Dans le P. Umbelliferarum, je n'ai jamais vu un autre développement que celui qui vient d'être décrit. Il se produit facilement si les copidies sont entièrement plongées dans l’eau, et paraît être peu influencé par la lumière et par les variations ordinaires de Ja température. Quant aux zoospores du P. infestans, leur développement est du moins favorisé par l'exclusion de la lumière. Je ne l’ai jamais observé quand le semis recevait directement la lumière des rayons du soleil, Les semis étant faits sur une lame de verre blanc et recevant les rayons de la lumière diffuse que réfléchit le miroir du microscope, souvent la formation des spores n'avait pas lieu, cependant il y avait des cas où elle se produisait très-prompte- ment. Placées dans un endroit modérément éclairé ou protégées par une cloche noircie, les conidies produisent très-facilement des zO0Spores. Le vase qui contient l’eau dans laquelle les sporanges sont semés n’exerce aucune influence sur la production des zoospores. Les résultats opposés qu’on a obtenus (voy. le Mémoire cité, inséré dans les Ann. des sc. nat., t. XIIT, 4° série) en semant les conidies sur les tubercules de la Pomme de terre, ne peuvent être qu’accidentels; jy ai vu très-souvent la production normale des ZOOSpores. La seconde forme de germination des conidies, qui est mention- née dans le mémoire cité tout à l'heure, peut être obtenue quel- quefois quand on sème les conidies du P. infestans sur un corps humide ou à la surface d’une goutte d’eau. La conidie émet, de son sommet, un tube simple dont l'extrémité se renfle en forme (1) Voy. pl. 4, fig. 7; pl, 6,fig, 3, 4. res EL 12 A. DE BARY. de vésicule ovale, souvent asymétrique, en attirant peu à peu à elle tout le protoplasma contenu dans la conidie, puis elle s’isole du tube-germe par une cloison et prend tous les caractères essen— tiels de la conidie mère. Cette cellule secondaire peut parfois en- sendrer une cellule tertiaire par un procédé entièrement sembla- ble à celui qui lui a donné naissance à elle-même. Ces productions secondaires et tertiaires jouent également le rôle de sporanges. Quand on les plonge dans l’eau, la production ordinaire des zoospores y à lieu. Enfin, il y a un troisième mode de germination qu’offrent les conidies du P. infestans, ei qui consiste en ce que la eonidie émet de son sommet un tube-germe simple où ramifié. Celui-ci s’ac- croit d’une manière semblable à celle qui a été décrite pour les espèces à conidies arrondies. Je ne peux pas indiquer les condi- tions qui déterminent celte germination, car elle se rencontre quelquefois sur des semis dans lesquels la plupart des conidies fournissent des zoospores. Cette circonsiance, cependant, me parait prouver que ce n'est qu'un élat particulier et en quelque sorte anormal des conidies elles-mêmes qui couvre le phénomène en question. Dans toutes les espèces de Peronospora que j'ai examinées, les conidies possèdent la faculté de germer dès le moment de leur maturation. Plus elles sont jeunes, plus elles germent prompte-: ment. Elles peuvent conserver la faculté de germer pendant quel- ques jours ou pendant quelques semaines, quand elles pe sont pas entièrement desséchées. J'ai vu des conidies du 2. infestans pro- duire des zoospores environ (rois semaines après leur maturation; elles avaient été conservées sur les feuilles de la plante hospitalière qui ne se desséchaient que lentement. Le 22 juillet, à une tempé- rature atmosphérique d'environ 22°, je recueillis une grande quantité de conidies récemment müries de la même espèce. Elles furent dispersées sur treize lames de verre. L'une de ces portions reçut aussitôt une goutte d’eau et produisit de nombreuses zoospores au bout de quelques heures ; on doit done admettre que les conduits étaient en bon état. Les douze portions restantes, abritées sous une cloche de verre, furent placées dans un endroit sec et qui ne DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. Ib: recevait pas les rayons du soleil. Dès le 28 juillet, on ne pouvait obtenir dans aucune de ces portions la moindre trace de germina- tion, quand même on les plaçait sous les conditions les plus favo- rables. La dessiccation à une température peu élevée parait donc suffire pour détruire la faculté de germer en vingt-quatre heures. Des expériences répélées ont toujours donné des résultats sem- blables. Jamais je n’ai vu les conidies d’aucrine espèce conserver la faculté de germer pendant quelques mois, jamais elles ne peu- vent donc conserver cette faculté durant l'hiver. Les conidies qui ont perdu la faculté de germer ont la membrane plissée, le proto- plasma coagulé et souvent appliqué contre un des côtés de la mem- brane, sous forme de masses compactes. Placées sur l’eau, ces conidies ne reprennent plus leur forme primitive et sont détruites en peu de temps. | 5. On voit par ce qui précède, que les organes reproducteurs de toutes les espèces doivent facilement rencontrer les conditions fa- vorables à leur germination quand elles se trouvent en plein air. Les petites quantités d’eau dont ils ont besoin leur sont aisément fournies par la pluie et par la rosée, aussi peut-on facilement trouver les germes, quand, en temps humide, on examine la sur- face des plantes occupées par des Peronospora. Or, ces germes peuvent-ils pénétrer dans les plantes et peuvent-ils reproduire le parasite? L'observation ne permet aucun doute à ce sujet. Parmi toutes les espèces que j'ai examinées, ce n’est que le P. Umbelliferarum qui entre dans la plante hospitalière d’une ma- nière tout à fait particulière. Dans les autres espèces, les germes, quelle quesoit leur origine, pénètrent de Ja même manière. Quand on les cultive sur une lame de verre, ils s’allongent considérable- ment, mais, au bout de vingt-quatre à quarante-huit heures, leur accroissement s'arrête et bientôt on les voit périr. Quand, au contraire, les conidies sont semées sur une partie convenable de là plante hospitalière, les tubes-germes, après avoir atteint une longueur qui souvent ne dépasse pas le diamètre de la spore, tour- nent leur extrémité vers une cellule de l’épiderme et l’enfoncent dans la paroi de celle-ci. Bientôt la paroi est perforée, l'extrémité du tube engagée dans la cavité de la cellule augmente rapidement hf A. DE BARY. de volume, reçoit en peu de temps tout le protoplasma de la spore et prend la forme d’un tube épais, ordinairement recourbé et renflé au point qui touche la paroi perforée (1). La membrane de la spore et la portion du tube-germe restée en dehors de l’épi- derme disparaissent en peu de temps. La partie du germe con- tenue dans la paroi de la vésicule épidermique est toujours très- étroite; cependant elle est bien visible aussi longtemps qu'elle contieut encore du protoplasma. Plus tard, le petit pertuis de la paroi semble se fermer. La partie du tube qui y est engagée se réduit à un filament très-ténu. C’est la seule trace de la perfo- ration qui reste dans la paroi. On la retrouve aisément quand on a suivi l’acte de perforation; sans cela, il serait difficile de com- prendre comment le gros tube rempli de protoplasma aurait pu entrer dans la cavité de Ja cellule, et l’on serait facilement conduit à l'hypothèse qu'il y a pris naissance. Le tube renfermé dans la cavité de la cellule épidermique ne tarde pas à s’accroitre; sou- vent il pousse des rameaux dans la cavité de la cellule même; ensuite 1l perfore la paroi intérieure de celle-ci pour entrer ordi- nairement dans les méats intercellulaires du tissu sous-épider- mique, et y former le mycélium (2). Ce n’est que rarement (P. densa, pl. 7, fig. 7), que j'ai vu des rameaux du tube pri- maire perforer les parois latérales de la cellule qui l'avait reçu la premiére, et entrer dans la cavité des cellules épidermiques voi-- sines. Plus fréquemment, j'ai vu les germes du P. infestans per- forer les cellules sous-épidermiques pour entrer dans les méais intercellulaires situés en dessous. On voit par ce qui précède que la présence des stomates est in- différente pour l'entrée des tubes-germes. Dans la plupart des espèces, ceux-ci n’y entrent jamais; on les voit souvent ramper au travers des pores pour s’enfoncer dans une des cellules dont ceux-ci sont entourés. Cependant le P. nfestans et le P. para- sitica font exception à cette règle. Leurs germes perlorent aisément l’épiderme, mais, sils rencontrent un pore, ils y entrent et (1) Voy. pl. 6, fig. 5à7; pl. 8, fig. 7 et 18; pl. 8, fig. 5, 6 ; pl, 9, fig, 4. (2) Voy.pl. 6, fig. 8. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, h5 s’accroissent normalement, tandis que la partie restée en dehors se vide et se détruit. Le P. Umbelliferarum (A) imite en quelque sorte les Cystopus. Ses germes n’entrent que dans les stomates. Le zoospore deve- nant immobile se fixe sur un pore et y pousse un tube étroit qui, immédiatement en dedans du pore, se renfle sous forme de vési- eule. Celle-ci s’allonge bientôt en un tube cylindrique qui s’appli- que contre la paroi interne d’une des cellules épidermiques voisi- nes du stomate. Puis son extrémité atlénuée, tournée vers cctte cellule, s’y enfonce et prend la forme d’ane vésicule arrondie et pédoneulée. Celle-ci ne s’accroît plus, -elle est le premier suçoir du mycélium naissant, et ne diffère des suçoirs qu'on trouve plus tard que par sa grandeur et par sa membrane plus délicate. Bientôt après la formation de cet organe, le tube situé sous l’épi- derme émet des rameaux qui croissent dans les méats intercellu- laires pour y prendre la forme du mycélium. Si les zoospores ne trouvent pas de stomates, jamais un développement normal n'a lieu. Il est facile de se convaincre que, dans toutes les espèces, le mycélium, né des germes pénétrés, prend aussitôt tous les carac- tères qu'on y trouve à l’état adulte. D'ailleurs, quand on le cultive quelque temps, on le voit pousser des rameaux conidio- phores identiques avec ceux auxquels 1l doit son origine. De telles cultures s’accomplissent si promptement, qu’on peut même les faire sur des feuilles coupées, conservées fraiches dans une atmosphère humide, Voici quelques détails sur des cultures de celle sorte. P, Ficariw. Des conidies sont semées, le 25 avril, sur deux feuilles coupées du Ficaria ranunculoides. Le 27 avril, une foule de germes ont pénétré par l’épiderme. Le 11 mai, les feuilles commencent à se flétrir; le mycélium est bien développé dans le parenchyme, mais sans avoir produit de fruits. P. Umbelliferarum. Des conidies sont semées, le 13 mai, sur la base inférieure de feuilles coupées d'Ægopodium Podagraria. Le (1) Voy. pl. 4, fig. 6 à 43, 6 PATES A, DE BARY.. RS 17. mai, la pénétration des germes. est entièrement accomplie et le mycélium commence à se ramifier. Le 27 mai, les points ense- mencés sont devenus jaunâtres et portent de belles conidies. . Un autre semis semblable est fait le 19 mai. Le 23 mai, les ger- mes sont entrés, le mycélinm se développe. Le 27 mai, les points ensemencés sont devenus jaunâtres, le reste des feuilles a con- servé sa teinte verte. Le 28 et le 29 mai, les points ensernencés portent des conidies à la surface et leur tissu contient des oospores presque mures. P. densa. Le 6 juin, des conidies sont semées sur des feuilles coupées du Æhinanthus À lectorolophus. Le 8 juin, beaucoup de germes ont perforé l’épiderme et se sont ramnifiés. Le 12 juin, des rameaux conidiophores apparaissent à la surface. P. parasitica. L'ensemencement se fit, le 18 juin, sur des feuil - les de Capsella. Le 19, beaucoup de germes sont entrés dans le tissu et commencent à s’y ramifer. Le 24, de beaux rameaux conidiophores font apparition à la surface. P. gangliformis. Des graines de Laitue furent semées dans le terreau d’un grand pot à fleurs. Le 20 mai, leur germination ‘commence. On recouvre la surface du terreau de feuilles de Laitue chargées de Peronospora portant des conidies. Les conidies tom-- bent en abondance sur le sol humide et y germent promptement. Le 29 mai, les jeunes plantes ont étalé, outre les cotylédons, uue à deux feuilles. La plupart contiennent le mycélium du parasite dans leur tissu; sur la moitié d’entre elles l'éruption des rameaux conidifères est déjà accomplie. P. Radü. On sème, le 10 août, des conidies sur les fleurs ra- diales de trois capitules du T'ripleurospermum inodorum Schultz. Le 11, une foule de germes pénètrent dans l’épiderme. Le 45 et le 46, le parasite frucüfie sur deux des capitules. Le troisième est flétri. Peronospora infestans Mont. Le 9 février, à cinq heures du soir, des conidies furent semées dans de l’eau répandue sur des lames de verre. On y mit des tiges coupées de Pomme de terre et on les plaça dans une chambre chauffée. A sept heures quinze minutes, les zoospores étaient développées, et avaient poussé des DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 7 tubes. Le matin du 10 février, on les trouva pénétrés dans le tissu de la Pomme de terre; le A1 février, le mycélium était répandu abondamment dans les canaux intercellulaires du pa- renchyme; on l’y trouve à une profondeur de six couches de cellules. Le 44 février, le mycélium a parcouru le parenchyme entier; de nombreux rameaux conidifères s'élèvent à la surface. Beaucoup d'expériences semblables ont donné le même résultat. Je n’en citerai que deux. Des sporanges, semés à midi, émettent les zoospores à une heure. À trois heures, on voit celles-ci fixées sur l’épiderme et les tubes-germes déjà enfoncés dans la paroi des cellules. Le 4 février, on sema des conidies sur des feuilles de Pomme de terre. Le 5, la pénétration des germes est accomplie ; le 8, l’une des feuilles ensemencées offre l’éruption des rameaux fertiles ; le 9, ceux-c1 paraissent sur les autres feuilles. 6. J'ai dit plus haut que les germes des Peronospora entrent dans la plante hospitalière, si les spores sont semées sur une partie convenable au développement du parasite. Pour la plupart des espèces que j'ai examinées, la surface de tous les organes de la plante hospitalière qui s'élèvent au-dessus du sol possède cette qualité. I va sans dire que, pour le P. Umbelliferarum, la surface doit être pourvue de stomates. D'ailleurs, les germes de toutes les espèces en question entrent et se développent dans tous les organes, quels que soient leur fonction et leur âge. La membrane épaisse des cellules épidermiques ne rebute pas le parasite : le P. densa s'enfonce dans l’épiderme de la face supérieure des feuilles de Rhinanthus, etj'ai vu les germes du P. Papaveris perforer l’épi- derme de la tige adulte du Papaver somniferum, épiderme dont l'épaisseur égalait ou surpassait le diamètre des germes eux- mêmes. Dans la plupart des espèces, je n’ai pas examiné si le parasite peut entrer dans les parties souterraines de la plante hospitalière. Quant au P. infestans, ses germes pénètrent prompte- ment dans tous les organes de la Pomme de terre pour y dévelop- per le mycélium. Ils perforent la couche subéreuse qui protège les tubercules et les stolons aussi bien que l’épiderme des feuilles et des tiges. Quand on fait l’ensemencement sur une tranche de Pomme de terre, ils perforent les parois des cellules superfi- LS A. DE BARY. cielles pour se répandre dans le parenchyme situé au-dessous de celles-ci. Ce n’est quele P. Radii, espèce qui fructifie uniquement dans les floscules linguformes du Tripleurospermum inodorum, dont les germes ne perforent, selon mes observations, que l’épi- derme des fleurons mentionnés. Semées sur les feuilles et les tiges de la plante hospitalière, les conidies poussent leurs tubes, mais ceux-ci s’y développent comme s'ils se trouvaient sur une lame de verre. Je crois cependant que cette espèce peut pénétrer dans la plante hospitalière quand celle-ci est encore très-jeune, ou peut-être entrer par les cotylédons, d'une manière semblable à celle des Cystopus; car, dans les plantes habitées par le P. Rad, le mycélium du parasite se trouve souvent répandu dans le paren- chyme des tiges et des pédoncules, et fructifie abondamment dans tous les capitules; ceux-ci sont envahis par le parasite quand ils sont encore très-jeunes , longtemps avant la floraison. Je regrette de ne pas avoir pu vérifier cette opinion par des observa- tions directes (4). Quant à la plante hospitalière, les Peronospora en font un choix très-rigoureux. Quelques-uns d’entre eux n'ont été trouvés jus- qu'ici que sur une seule espèce phanérogame (par exemple P. Radii M., P. Myosotis M.). Pour la plupart, ils habitent plu- (4) Le Tripleurospermum inodorum C. H. Sch. (Pyrethrum inodorum Sn.) est envahi par deux espèces de Peronospora mentionnées plusieurs fois dans ce mémoire et qui n’ont pas été décrites jusqu'ici. En voici les diagnoses : P. leptosperma M. (pl. 9, fig. 1, 2). Mycelii tubis crassis ramosissimis, haus- Loriis parvulis globosis obovatisve. Stipites conidiophori e stomatibus plantæ hospitis egredientes, singuli v. fasciculati, candidi, graciles, trichotomi vel ramis 4-5 instructi. Rami trichotomi aut dichotomi, ordinibus ramulorum 2-5 ; ramuli ullimi ordinis subulati. Conidia cylindrica diametro transversali sesqui ad qua- druplo longiora utrinque rotundata, candida. Oogonia membrana tenui munita, Oosporam parvam globosam episporio pallide fusco lævi aut irregulariter angu= loso munitam foventia. Habitat in partibus herbaceis Tripleurospermi inodori frequentissime; nec non in Anthemide, Matricaria Chamomilla. Conidia profert in foliis, caulibus, involucris, oosporas in iisden partibus, et, frequenter, in receplaculis, Nunquam vidi in plantæ hospitis flosculis. P, Radii M. (pl. 9, fig. 3, 4.), Mycelii tubi tenues, haustoria rarjora parvula DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. h9 sieurs espèces, mais qui appartiennent au même genre ou à la même famille naturelle. Quand on sème une espèce de Perono- spora sur une plante phunérogame qu’elle n’habite pas spontané- ment ou qui n’a que peu d’aflinité avec la plante hospitalière ordi- naire, les germes se comportent généralement comme s'ils avaient été cultivés sur des lames de verre. J’ai fait une grande quantité d'expériences de cette sorte, dont 1l serait inutile de donner l’ex- position détaillée. Quelquelois il arrive que les germes entrent dans une espèce qui ne peut pas les nourrir; alors les germes périssent après être entrés dans les cellules de l’épiderme. C’est un cas rare que j'ai observé chez les conidies du P. macrocarpa se- mées sur les feuilles du F'icaria ranunculoides. Plus fréquemment, on trouve des espèces où le parasite peut entrer, mais ne peut pas prendre un développement tout à fait normal et complet. Ayant semé le P. infestans sur les feuilles du Solanum Dulcamara, je vis le mycélium s'étendre dans le parenchyme, mais les rameaux conidifères ne vinrent que rarement et furent très-ténus et très- pauvres. Sur le Solanum nigrum, je n’obtins pas de conidies du tout, quoique le mycélium du parasite eût pris possession du parenchyme des feuilles. Souvent on trouve une espèce de Pero- nospora sur plusieurs espèces hospitalières ; mais, comme pour les Cystopus, 1l y en a parmi ces espèces dans lesquelles on ne ren- contre jamais les organes sexuels du parasite. Le P. calotheca, par exemple, se trouve fréquemment dans l’AÆsperula odorala et le globosa obovatave. Stipites conidiophori ex epidermide pertusa singuli prodientes, membrana dilute violacea instructi, e basi tuberoso-inflata cylindrici, subflexuosi, superne quinquies ad septies dichotomi. Ramuli ultimi ordinis breviter conici, rigidi. Conidiu ovato-elliptica, apice rotundato aut acutiusculo, membrana vio- lacea (oculo nudo colorem nigricantem præbentia). Oogonia membrana tenui munita, oosporas globosas episporio saturale badio irregulariter acutangulo in- structas foventia. Habitat rarius in Tripleurospermo inodoro, plerumque unacum P. leplosperma. Mycelium pedunculos et receptacula colit at præcipue flosculos Radii capitulo- rum intrat, nec nisi in eorum corollis linguæformibus et stylis conidia oosporas- ique profert. Capitula parasitum foventia prorsus sterilia sunt ; flores radiales sæpe elongati, contorti, varieque monstrosi. 4e série. Bor. T, XX. (Cahier n° 1.; # # o0 A. DE BARY. Galium Aparine, el il y est presque toujours chargé d’oospo- res; mais de nombreux échantillons que j'ai recueillis dans le Ga- hum Mollugo n'ont jamais porté que des conidies. Le P. gan- glijormis Berk., quelque fréquent qu'il soit sur les espèces de Lactuca, de Sonchus, de Lampsana, sur le Cirsium arvense, ne m'y à jamais offert des oospores; je n'ai rencontré ces organes que quand le parasite habitait le Senecio vulgaris. Ces exemples suffiront pour montrer l'influence favorable ou défavorable qu’exerce la nature de la plante hospitalière sur le développement de ces parasites. 7. Le mycélium entré dans le parenchyme de la plante nour- rice peut y être confiné à un endroit limité, ou bien parcourir la plante entière pour y produire des fruits, soit partout, soit sur les points de son élection. I y a des espèces qui paraissent se trouver toujours dans le premier cas. Ainsi le P. Umbelliferarum, surtout quand il habite l’Ægopodium Podagraria, parait toujours for- mer des plaques circonscrites qui ne s'étendent que peu et que lentement. Le second cas est, sans doute, le plus fréquent. On trouve sou- vent des Atriplex, des Asperula, des Galium, des Alsinées, des Ranunculus, des Légumineuses, etc., qui sont tout envahis de Peronosporu, soit que celui-ci fructfie partout, soit que les fruits ne viennent que sur les feuilles. Quand on rencontre une plante dont toutes les feuilles offrent un Peronospora, on trouve presque toujours le mycélium répandu dans le parenchyme de la tige qui porte les feuilles envabies, quand même celle-là n'offre aucune trace du parasite à l'extérieur. On peut facilement voir que les tubes du mycélium s’allongent avec ia lige croissante et envoient leurs rameaux dans les organes nouvellement formés. L’exac- titude de cette assertion peut être facilement constatée dans la plupart des espèces qui nous occupent. La migration {s'il est permis d'employer ici ce mot) du mycé- lium dans le tissu de la plante hospitalière est surtout très-visible dans les espèces de Peronospora qui fructifient exclusivement ou de préférence dans certaines parties de leur hôte. Les faits signalés plus haut pour le P. Rad paraissent indiquer que le niycéliam de DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 51 cette espèce entre dans la plante hospitalière très-jeune et en par - court la tige et les rameaux, sans y être visible à l'extérieur, pour fructifier dans les fleurons ligulés. Un fait semblable à été observé directement dans le P. parasitica Tul. On sait que cette espèce, qui habite surtout le Capsella Bursa pastoris, peut fructi- fier sur les feuilles de son hôte, mais qu'il produit ses fruits de préférence sur la tige, les pédoncules et les péricarpes renflés. Le 28 juin, deux pieds jeunes de Capsella furent plantés dans des pots à fleurs. Des conidies du P. parasitica furent semées sur les feuilles basilaires et sur la base des tiges ; la partie supérieure de celles-ci ne reçut aucun ensemencement. On conserva les plantes dans une atmosphère humide en les plaçant sous des cloches de verre jusqu’au 1° juillet; ensuite on les exposa à l’air sec du la- boratoire. Le 5 et le 4 juillet, l’une des plantes (T) offre des coni- dies du Peronospora sur les feuilles ensemencées ; au bout de quelques jours ces feuilles se fanent. Le 6 juillet, les feuilles de l'autre plante (11) montrent le parasite à leur surface. Depuis le 1° Juillet, les fleurs s’épanouissent et les tiges s’allongent norma- lement. La plante I offre, le 6 juillet, de petits renflements d’un vert pâle au-dessous des pédoncules inférieurs. La première fleur n'a pas produit de fruit; la seconde et la troisième ont produit des silicules qui sont de longueur normale, et qui ont une apparence saine. Plus tard la sixième fleur produit une silicule semblable, les autres restent stériles. Le 23 juillet, les renfle- ments de la tige et les silicules ayant augmenté de volume se couvrirent de rameaux conidifères du Peronospora. Dans leur üssu on trouva facilement le mycélium qu’on pouvait suivre dans la partie inférieure et saine de latige. La plante IT resta petite. Jusqu'au 4 juillet sa tige est parfaitement dressée ; le 6 juillet, elle est courbée et très-renflée dans sa partie supérieure. La première fleur produit une silicule portée par un pédoncule qui a deux fois la longueur normale. Plus tard, la silicule et le renflement de la tige augmentent considérablement de volume. Le 9 juillet, ils sont examinés au microscope et l’on trouve dans leur tissu le mycélium du Peronospora abondamment développé. Dans les Peronospora qui habitent des plantes vivaces où des 59 A. DE RARY, plantes annuelles qui durent l'hiver, le mycélium caché dans le tissu de la plante hospitalière dure avec celle-ci. Au printemps, il reprend sa végétation et émet ses rameaux dans les organes nouvellement formés de son hôte pour y fructifier. On observe souvent ce phénomène sur le Peronospora du Stellaria media. En automne, cette plante se montre souvent envahie par le parasite, mais celui-ci n’y frucüfie que dans les feuilles; la tige, quant à l'apparence extérieure, paraît intacte. Pendant l'hiver, la plante s’accroit peu et le parasite n'apparait que rarement à la sur- face. Mais dès les premiers jours du printemps, les nouveaux organes poussés par le Stellaria se gonflent, prennent une teinte jaunâtre et leur parenchyme est parcouru par un mycélium vigoureux qui ne tarde pas à produire des fruits. Quand on exa- mine les parties de la tige qui ont survécu l'hiver, on y trouve les filaments du mycélium, et l’on peut aisément constater que ce sont eux. qui donnent naissance aux filaments répandus dans les parties printanières. Les filaments vivaces sont contenus dans les méats interceilulaires de la moelle; ils parcourent celle-ci sur une étendue qui peut dépasser 10 centimètres, et ils se distinguent de leurs rameaux printaniers par une membrane beaucoup plus épaisse et par des ramifications assez rares. On sait que le F'icaria ranunculoïdes est vivace au moyen de petits bourgeons munis à leur base de tubercules claviformes ou: ovoïides. Cette plante est souvent envahie par le Peronospora Fca- riæ, et ordinairement le mycélium du parasite en parcourt tous les organes printaniers. Quand, à la fin du printemps, les bour- seons vivaces se développent, on voit souvent le mycélium du parasite engagé dans le petit pédoncule qui les fixe à l'axe mère, et se ramifiant dans le tissu du bourgeon et de son tubercule. En se détachant de la plante mère, le bourgeon emporte donc le parasite ; celui-ci reste caché dans le parenchyme, qui, du reste, parait tout à fait sain. L'année suivante, quand les bourgeons recommencent à pousser des tiges et des feuilles, le mycélium monte dans celles-ci pour y porter des fruits. Le Peronospora de la Pomme de terre (P. infestans), est égale- ment vivace au moyen du mycélium contenu dans le tissu bruni = 6 DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 5b) des tubercules malades. On peut y obtenir ses fruits par les moyens artificiels qui seront indiqués tout à l’heure. Quand, au prin- temps, une pomme de terre malade pousse des tiges, le mycélium monte dans celles-ci et se trahit bientôt par des taches noirûtres, qui, isolées d’abord, s'étendent bientôt sur la surface entière de la pousse. La longueur des pousses occupées par le parasite, que j'ai obtenues en cultivant des pommes de terre malades, ne dépassait pas 8 à 12 centimètres. Cependant, je crois que, dans des condi- tions favorables, elles peuvent s’allonger davantage. Quoi qu'il en soit, le parasite peut fructifier abondamment sur ces petites tigelles, et, par conséquent, se propager dans la nouvelle saison par des conidies provenant du mycélium vivace. La faculté du mycéliam d’être vivace explique done comment les espèces de Peronospora qui en sont douées peuvent revenir au printemps ou en été, quand même leurs organes reproducteurs sont incapables de vivre pendant l'hiver. Cette explication est im- portante, surtout pour la biologie du P. infestans, espèce qui, du moins dans nos climats, ne se reproduit que par des conidies, dont la vitalité est certainement détruite pendant l'hiver. 8. Les phénomènes de végétation qui viennent d’être décrits sont presque entièrement déterminés par l’organisation du para- site et de la plante hospitalière. Quant aux agents purement physiques qui exercent une influence sur la végétation des Peronospora, on doit noter en premier lieu l’eau. Quand on plonge dans l’eau un morceau d’une plante occupée par un Peronospora, le parasite, il est vrai, ne prend point son développement normal ; il pousse des rameaux arêles, étiolés en quelque sorte, et bientôt il périt. Mais, quand on augmente la quantité d’eau contenue dans la plante nourrice en l’arrosant fortement, et surtout quand on la place dans une atmos- phère saturée de vapeur d’eau, la végétalion du parasite en est extrêmement favorisée. Le mycélium se répand rapidement dans le üssu hospitalier et la production de rameaux conidifères est accé- lérée et augmentée. Quand, au contraire, la plante hospitalière est peu arrosée, et l’exhalation aqueuse favorisée par la sécheresse de l'air, le parasite ne fait que peu de progrès, sa végétation peut 5 A, WE EARY. même s'arrêter tout à fait. On peut aisément se convaincre de cette influence de l’eau en eultivant une plante occupée par un Pero- nospora quelconque, alternativement dans des milieux secs et humides, ou en comparant deux individus, d’ailleurs égaux, dont l’un est modérément arrosé et exposé à l'air sec d’une chambre, tandis que l’autre est maintenu dans un sol et une atmosphère humides. Souvent quelques heures suffisent pour que l'influence de l'humidité se manifeste. Les Peronospora spontanés offrent les mêmes phénomènes qu'on obtient par la culture. C'est l’eau qui détermine à elle seule ces phénomènes. Du moins je n'ai pas remarqué que la lumière et les variations de température, que l’on observe dans la saison où les Peronospora végètent, y aient une influence appréciable. Ce n’est qu'en altérant les conditions d’hu- midité que ces agents modifient la végétation des Péronospores. Parmi les causes qui arrêtent la végétation des Peronospora, on doit surtout noter la putréfaction de la plante hospitalière. C’est un terme peu préeis que la patréfaction, je l'avoue, et je regrette de ne pas pouvoir signaler les produits de la pourriture qui sont nui- sibles aux parasites. Mais, quoi qu'il en soit, il est important de noter que ce n’est que dans les tissus vivants que les Péronospores végètent. L'observation attentive d’une espèce quelconque peut prouver ce fait, qui, d’ailleurs, a été déjà annoncé par beaucoup d'auteurs. C’est à tort qu'on assimilait quelques-uns de ces para- - sites aux moisissures qui naissent sur des corps organisés arrivés à l’état de décomposition. La production des rameaux conidifères paraît être généralement déterminée par le contact de l’air avec le mycélium bien développé. On sait que la plupart des espèces émettent ces rameaux ordinai- rement par les stomates, et l’on peut dire que, plus il y a de sto- mates dans l’épiderme, et plus les canaux aérifêres du parenchyme protégé par ce dernier sont larges et nombreux, plus le parasite émet de rameaux fertiles à la surface. C’est pourquoi les conidies ne viennent sur beaucoup de feuilles habitées par des Péronospores qu’à la face inférieure. Quand au contraire le mycélium végète dans des organes dont le tissu est compacte et dont la surface est dépourvue de stomates, ou n’en possède qu'un très-petit nombre, DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 99 les conidies n’y sont produites que dans des cas exceptionnels. On pourrait attribuer ces faits à des influences spécifiques quelconques exercées par les tissus de l’hôte sur le parasite, et il est difficile de réfuter cetie opinion, parce qu'il est impossible d'isoler le para- site de ces tissus et de leur influence sans le tuer. Cependant, tout en admettant que la constitution spécifique des tissus est détermi- nante pour la végétation du mycélium, je crois que l'opinion avan- cée ci-dessus sur la production des rameaux conidifères est appuyée par des observations. On trouve effectivement que, dans certains tissus compactes, le mycélium végête généralement et normalement sans y produire des conidies, tandis que celles-ci paraissent aussitôt que le même mycélium a été mis en contact avec l'air. C’est ce qui a lieu quand, dans un tissu compacte, des cavités remplies d'air sont produites par des causes pathologiques. M. Payen (4) a observé les rameaux conidifères du P. infestans dans des excavations de fruits malades du Solanum Lycopersi- cum. Le P. Alsinearum produit aussi assez fréquemment des conidies à l’intérieur des feuilles du Séellaria media. Au milieu de ces feuilles, le parenchyme, tout en conservant sa structure ordinaire, se détache souvent de l’épiderme de la face inférieure ; celle-ci demeure plane, tandis que le parenchyme détaché et la face supérieure se voûtent sans augmenter d'épaisseur. Par là il se forme une cavilé remplie d’air entre le parenchyme détaché et l’épiderme. Les tubes du mycélinm ne tardent pas à s’y répandre ; ceux qui rampent sous l’épiderme émettent des ra- meaux conidifères au travers des stomates; d’autres, renfermés dans la cavité, y produisent des oospores et des rameaux coni- difères tout à fait conformes à ceux qui se trouvent à la sur- face de la plante nourrice. Les lubercules malades de la Pomme de terre contiennent toujours le mycélium du P. infestans, qui n'y fructifie jamais tant que la peau du tubercule est intacte. Mais quand, en coupant le tubercule, on expose le parenchyme occupé par le mycélium au contact de l'air, il se recouvre de rameaux conidifères au bout de vingt-quatre à quarante-huit (1) Comptes rendus de l’Acad, des sc., 48 octobre 4847. 56 A. DE RARY, heures. Des résultats analogues s’obtiennent avec les tiges de la Pomme de terre. Il est évident que, dans ces expériences, rien n'est changé sauf le contact de l’air; les conditions spécifiques surtout restent les mêmes. Il me paraît donc démontré que c’est ce contact seul qui détermine généralement la production des rameaux conidifères. Il y a des cas exceptionnels où les rameaux fertiles naissent sans que l’air qui entoure la plante hospitalière soit immédiatement en contact avec le mycélium. On peut les produire artificiellement. Le mycélium du P. infestans, par exemple, occupe fréquemment les tiges du Solanum tuberosum sans y fructifier. Quand on exa- gère la végétation du parasite, en plaçant la plante qui le porte sous l'influence d’une humidité excessive, le mycélium pousse de nombreux rameaux qui perforent les cellules de l’épiderme, et qui, parvenus à la surface, engendrent des conidies de la manière nor- male. L’exception la plus remarquable, sans doute, à la règle que nous venons d'établir, est offerte par le P. Radii. Cette espèce dont j'ai parlé plus haut fructifie exclusivement dans les corolles et les styles des fleurs marginales de son hôte, organes dont l’épi- derme est dépourvu de stomates. Les rameaux conidifères per- forent toujours les cellules épidermiques. 9. J'avoue à regret que les tentatives très-nombreuses que j'ai faites pour observer la germination des oospores n’ont eu aucun succès. Cependant on conviendra que la ressemblance parfaite qu'il y a entre les oospores des Peronospora et celles des Cystopus autorise à supposer que leur germination est très-semblable dans les deux genres. On admettra donc que les oospores des Pero- nospora, ayant reposé pendant l'hiver, engendrent des spores, soit agiles, soit immobiles, et que celles-ci poussent des germes qui pénètrent dans la plante hospitalière. Je pense que cette opinion est du moins rendue plus probable par une observation que J'ai faite cette année. Pendant l’été de 1861, j’observai des pieds de l’Atriplex patula qui croissaient au coin d'une haie et qui portaient le P. effusa Desm. Le parasite produisait une foule d’oospores, tandis que son hôte portait des graines normales. Dans les premiers jours d’avril l’Atripleæ patula avait germé dans DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 97 les environs de la ville; des centaines de jeunes plantes se trou- vaient partout, aucune d’elles n’offrait le Peronospora. Seulement, au coin signalé, je trouvai, parmiune foule de jeunes Atriplex, plus de la moitié des individus envahis par le parasite, Les cotylédons de ces jeunes plantes avaient l'apparence normale, cependant les rameaux conidifères du parasite étaient visibles sur quelques- uns. Mais les deux à six feuilles qui s'étaient développées étaient jaunâtres, courbées vers le sol, et leur face inférieure couverte des fruits du Peronospora. D’après cette observation, et vu l’ana- logie du Cystopus candidus, on n'hésitera pas, je le pense, à admettre que les espèces du Peronospora qui croissent sur des plantes annuelles, et qui n’ont pas le mycélium vivace, sont con- servées pendant l'hiver et propagées au printemps à laide des o0spores. 10. Les Peronospora sont-ils produits par les plantes malades, ou déterminent-ils de leur part les maladies des tissus qu'ils occupent? Cette question, 1l me semble, trouve sa solution en quelque sorte par ce qui a été dit dans les pages précédentes au sujet de la pénétration et de la végétation de ces endophytes. Cependant, la question exige une réponse plus précise ; car on pourrait penser que le parasite trouble bien la santé de la plante qui le porte, mais que son invasion, où même sa naissance est déterminée par une prédisposition de la plante hospitalière. Quant à la naissance des Peronospora, aucun observateur moderne n’a pu confirmer l’assertion, jadis avancée, que le mycé- lium tire son origine des sucs sécrétés dans les méats intercel- lulaires ou dans les cellules mêmes du tissu malade. En examinant celui-ci, on trouvera toujours le mycélium parfaitement développé et l’on remarquera de plus que ses rameaux s'étendent très-sou- vent dans le tissu sain. Le plus souvent les Peronospora envahissent les parties vertes des plantes, et l’altération la plus fréquente et la plus constante de celles-ci consiste en une décoloration. D'abord le vert pàlit et prend une teinte jaunâtre ; quand on examine le tissu au micros- cope, on trouve que les cellules n’ont changé ni de forme ni de volume, qu’elles ont conservé leur structure ordinaire, quand 58 A. DE BARY. même les suçoirs du parasite ont perforé leurs parois, mais que les granules de chlorophylle ont évidemment pris une couleur vert jaune, tout en diminuant de nombre et de volume. Il paraît que le parasite se nourrit aux dépens de la chlorophylle. Plus tard on voit le tissu occupé par le parasite perdre ses sucs et se colorer en brun à mesure que la végétation de celui-ci approche de sa fin. Parfois ces altérations sont jointes à des déformations, des renfle- ments et des courbures des parties envahies, phénomènes qui, pour la plupart, sont dus à des hypertrophies partielles ou totales du tissu malade. Toutes les altérations que l’on découvre en examinant des indi- -vidus spontanés se retrouvent quand on sème les Peronospora sur des plantes hospitalières. Le mycélium ayant pénétré dans les tissus, des taches jaunâtres apparaissent aux points mêmes qu’on avait ensemencés. Les taches s'étendent à mesure que le mycélium s’accroit et prend possession du lissu vertet sain. Des renflements et des hypertrophies se trouvent sur les mêmes espèces qui les présentent à l’état spontané, par exemple dans les tiges et les fruits des Crucifères habitées par le P. parasitica. L'examen le plus scrupuleux démontre l'identité la plus parfaite entre les individus cultivés et spontanés, tant pour l’organisation du parasite que pour l’altération de la plante qui le nourrit. On ne saurait ainsi douter que l'introduction et la végétation du parasite ne soient la cause : de la maladie de son hôte, et que cette maladie ne soit contagieuse au moyen des organes reproducteurs de celui-là. Quant à la prédisposition à souffrir l'invasion du parasite, il n’y a pas de doute qu’elle existe en tant que chaque espèce de Pero- nospora exige pour son développement certaines espèces phané- rogames. On peut donc parler, si l’on veut, d’une prédisposition spécifique de certaines plantes pour l'invasion de certains Pero- nospora. Mais une prédisposition individuelle ou maladive n'existe pas; du moins les expériences et les faits connus n’en offrent point de preuve. Quelques auteurs, qui admettent des prédisposi- tions individuelles, notamment M. Fries, s'appuient sur la réap- parition annuelle des parasites sur le même individu hospitalier. Pour les Peronospora le fait est rare; cependant il a été décrit ci- DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 99 dessus pour le P. Ficariæ; mais il s'explique par la faculté du mycéllum de passer l'hiver dans les tissus vivaces et de monter dans les organes qui se développent au printemps. Dans les expériences que j'ai faites en semant les Peronospora, je n'ai jamais observé une prédisposition individuelle et maladive de la plante hospitalière. Il m’a paru au contraire que, plus une plante est saine, plus le Peronospora y prospère, Les ensemenee- ments décrits aux paragraphes précédents ont été faits sur des plantes ou sur des organes coupés qui se trouvaient dans un état de santé parfaite avant l'expérience. Les feuilles de Rhinanthus, d'Ægopodium, avaient été prises de pieds très-bien développés, et j'eus soin de constater que, sur les mêmes pieds et sur les indivi- dus de la même espèce qui les entouraient, toutes les feuilles non ensemencces restèrent saines, tant avant qu'après lexpérience. Dans les expériences sur le P. gangliformis, on avait semé le paräsite sur environ une centaine de pieds germants de Laitue; la plupart de ces derniers furent envabis par le parasite. Une autre centaine de graines, provenant de la même récolte, fut semée dans le terreau et traitée de la même manière que la première; seulement elle ne fut pas ensemencée de Peronospora. Toutes les plantes qui en provinrent étaient parfaitement saines et n’offraient aucun parasite, En face de tous ces faits, je ne vois aucune raison pour admettre une prédisposition individuelle quelconque. 14. On sait que la maladie épidémique des Pommes de terre qui a envahi l’Europe depuis 1842, et surtout en 1845, est liée à la pré- sence du Peronospora infestans Mont., espèce qui a été découverte par mademoiselle Libert et par M. Montagne. Beaucoup d'auteurs ont traité cette maladie de différents points de vue, et ce sont sur- tout les relations du parasite avec la maladie qui ont été l’objet de discussions et de controverses nombreuses. Dans un travail où il est question des Peronospora, ce sujet important ne peut pas être passé sous silence, Les diverses opinions qui ont eu court à ce sujet sont si généralement connues, qu'il serait inutile d’en donner ici une exposition détaillée. Je me bornerai donc à un cours résumé et à la critique qui s'appuie directement sur l'observation. Les opinions se classent en deux groupes opposés. Les uns 60 A. DE BARY. voient la cause de l'épidémie dans un état maladif de la Pomme de terre elle-même, produit soit accidentellement par des conditions défavorables du sol et de l'atmosphère, soit par une dépravation que la plante aurait éprouvée par la culture. Selon ces opinions, la végétation du parasite serait purement accidentelle, la maladie en serait indépendante, le parasite pourrait même épargner fré- quemment les organes malades. Les autres voient dans la végétation du Peronospora la cause immédiate ou indirecte des divers symptômes de la maladie ; soit que le parasite envahisse les fanes de la Pomme de terre, et, en les détruisant, ou, pour ainsi dire, en les empoisonnant, détermine médiatement un état maladif des tubercules; soit qu’il s'introduise dans tous les organes de la plante, et que sa végétation soit la cause immédiate de tous les symptômes de maladie que lon rencontre dans un organe quelconque. Les observations prouvent rigoureusement que les opinions du second groupe, exprimées notamment par MM. Payen, Mon- tagne, Tulasne, Berkeley, etc., sont les seules fondées. Je ne pourrai que confirmer la théorie qu’on doit aux expériences heu- reuses du docteur Speerschneider (1), théorie qui a été prouvée par une série d'observations récemment publiées dans une bro- chure allemande (2). Selon cette théorie, les symptômes de la maladie seraient toujours produits immédiatement par l’invasion du parasite. Il importe de rappeler que l'épidémie dont il s’agit est caracté- risée par des symptômes nettement accusés; qu'il ne s’agit point de maladies quelconques, mais d’une seule maladie tout à fait spéciale. Cette maladie débute ordinairement au milieu ou vers la fin de l’été par des taches d’un brun noir, qui font apparition sur les fanes et s'étendent sur les feuilles, les tiges, et les fruits de la Pomme de terre. Les organes se flétrissent, prennent entièrement la couleur signalée, enfin ils se dessèchent ou pour- rissent. Les plantes ainsi détruites peuvent porter des tubercules (1) Das Faulen der Kartoffelknollen, etc. (Botan. Zeilung, 1857, p. 121). (2) A. de Bary,|Die gegenwürtig herrsçhende Kartoffelkrankheit. Leipzig, 1861. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 61 sains. Mais il n'est que trop fréquent que ceux-ei soient altérés d’une manière particulière. Leur surface offre des dépressions ridées, d’une disposition et d’une étendue variables. En coupant les tubercules, on voit le parenchyme qui touche la peau des par- ties déprimées coloré en brun foncé à une profondeur de quelques millimètres. Le tissu bruni paraît être plus sec et plus compacte que le parenchyme normal. Quand la maladie a fait des progrès, la coloration brune s’étend sur le parenchyme périphérique entier, et çà et là à une profondeur plus considérable ; la surface entière du tubercule se ride et se teint en brun sale. Le parenchyme à l'in- térieur du tubercule demeure d’abord sain et normal, mais il finit par subir la pourriture sèche ou humide, et le tubercule se couvre des moisissures maintes fois décrites. Quand on sème le Peronospora infestans sur des feuilles saines de Pomme de terre, en prenant les précautions signalées plus haut, les germes entrent au travers de l’épiderme, le mycélium se répand dans le tissu du point ensemencé et, au bout de quelques jours, il y produit des fruits. Le tissu envahi par le parasite conserve d’abord son vert gris (1), plus tard il devient un peu jaunâtre; quand les coni- dies ont atteint leur maturité, le tissu se teint en vert sale, se ramollit, puis prend une couleur noirâtre et se dessèche ou se pourrit. La tache noirâtre est ainsi formée. Les tubes du mycélium qui y sont contenus meurent avec l’altération signalée du paren- chyme ; mais ceux qui, dans la périphérie de la tache, touchent le parenchyme sain, s'étendent dans celui-ci pour lui faire subir les mêmes altérations qui viennent d'être indiquées. C’est ainsi que le mycélium prend un développement centrifuge, et que ce dévelop- pement détermine une extension pareille des taches noirtres. Quand on examine des fanes prises d’un champ quelconque, on y trouve toujours le même développement du parasite et la même extension des taches. Toujours le mycélium occupe d'abord le tissu vert et sain, qui, la fructification du parasite étant ache- vée, se ramollit et brunit. On ne peut donc pas douter que les taches des feuilles ne soient produites par le parasite qui y est (1) Voy. pl. 6, fig. 9, 40, 62 A. DE SARY. entré. Et quant à la propagation rapide de la maladie, elle s'éx- plique d'elle-même par la grande quantité de sporanges que le parasite produit et par la rapidité de son développement, ainsi qu’il a été dit plus haut. On doit bien remarquer que, d’après ce qui précède, les organes reproducteurs du Peronospora sont déjà abondamment développés quand on observe dans un champ les premières traces de la maladie. Il est vrai que, selon les faits exposés plus haut, les sporanges et les spores du parasite ont besoin d’eau pour prendre leur développement normal ; mais ces résultats de l’expérience s'accordent très-bien avec ce qu’on observe dans les grandes cultures, où les progrès de la maladie sont toujours d'autant plus rapides que le temps et l'exposition du champ favorisent mieux les précipitations aqueuses de l’atmos- phère, tandis que la sécheresse arrête le développement du para- site et Les progrès de la maladie, On connait depuis longtemps l'apparition du Champignon sur les fruits de la Pomme de terre et de quelques plantes voisines, notamment de la Tomaie, et l’on sait qu'il ÿ produit des altérations semblables à celles qu'on trouve sur les feuilles. Quant aux taches brunes qui se trouvent sur les tiges etles pé- _tioles des fanes malades, on a souvent nié que le parasite y fût con- tenu, parce qu'on ne trouve que rarement ses fruits à la surface. Cependant il y est toujours renfermé. Son mycélium, qui rampe entre les cellules du tissu compacte, est parfois difficile à recon- naître, On croit voir des méats intercellulaires remplis de matière grenue, qui cependant, dans de bonnes préparations, offrent la membrane propre des tubes du mycélium. Leur nature peut être mise hors de doute quand les taches sont humectées fortement ; on voit alors les tubes douteux pousser dès rameaux ; ceux-ci perfo= rer les cellules, s'élever à la surface et ÿ engendrer le fruit nor- mal du Peronospora. D'ailleurs on peut obtenir aisément les mêmes résultats qu’on observe à l'état spontané, én semant le parasite sur les tiges de la Pomme de terre. C’est par cet ense- mencement qu'on peut démontrer le plus clairement que les alté- rations des tissus sont directement déterminées par la végétation de l’endophyte. Dans les tissus altérés des feuilles, c’est principale- DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 68 ment le contenu des cellules du parenchyme qui subit les décolo- rations ; les membranes prennent la couleur brune moins pronon- cée, souvent elles demeurent incolores, les parois de l’épiderme seules offrant une teinte foncée. Ce sont donc les parties que le parasite ne touche pas immédiatement qui offrent les allérations les plus saillantes. Les cellules corticales et épidermiques de la tige sont en grande partie remplies de liqueur aqueuse ne ren- fermant que peu de granules, et, sur les taches brunes, ce sont surtout les membranes qui offrent la teinte foncée. Or, en obser- vant la pénétration des germes et les progrès du mycélium dans ces parties, on voit souvent que la coloration de la membrane commence au point même qui touche le premier par le tube du parasite. À partir de ce point, la couleur brune s'étend peu à peu autour du reste de la paroi touchée et se répand successivement sur les cellules plus éloignées et qui n’ont aucun contact avec le Pero- nospora (1). On voit ainsi que le parasite altère d’abord le point qu’il touche immédiatement, et que l’aliération se propage sur les éléments intacts du tissu. C’est ainsi que la coloration brune s'étend souvent à une distance de quelques centimètres, soit dans le parenchyme superficiel, soit dans les faisceaux vasculaires. Dans les tubercules, les parties ridées et brunies qui caracté- risent la maladie sont toujours occupées par le Peronospora. Je ne répéterai pas ici les descriptions nombreuses qu’on possède sur la structure et sur les altérations de ces parties. Je ne ferai qu'y ajouter le fait, que le mycélium rampe toujours entre les cellules brunies. Il a été déjà vu, sans doute, par M. de Martius, qui, en décrivant le tissu malade, fait mention de méats intercellulaires remplis de matière granulense (4). En examinant attentivement le tissu en question, on peut bien retrouver ces prétendus méats, mais en même temps on peul se convaincre que ce sont les tubes ordinaires du mycélium, munis d’une membrane propre et sou- vent assez épaisse, et se frayant passage entre les cellules du parenchyme. Toutefois il n’est pas toujours facile de trouver ou de poursuivre ces tubes, parce que le tissu bruni est trop opaque (4) C.F, P. v. Martius, Die Kartoffel-Epidemie, etc. München, 1842, p. 16. Gh A. DE RARY. pour qu'on en puisse bien observer au microscope des coupes un peu épaisses, et parce que, dans des coupes très-minces, les tubes sont fréquemment coupés dans tous les sens, et sont par consé- quent peu visibles. Il y à cependant un moyen de se convaincre de la présence du mycélium, et de prouver en même temps rigoureusement que les tubes intercellulaires appartiennent en réalité au Peronospora. Quand on coupe le tubercule malade et qu'on le met à l'abri de la dessiccalion, la surface de la tranche se recouvre du mycélium et des rameaux conidifères du P. infestans, et l’on peut facilement constater que ces organes tirent leur origine des tubes intercellulaires du tissu bruni. Le mycélium qui se déve- loppe sur ces tranches est ordinairement très-vigoureux ; souvent il constitue une masse cotonneuse d’une épaisseur de plusieurs millimètres, et il pousse des rameaux conidifères souvent cloi- sonnés et beaucoup plus grands et plus ramifiés que ceux qu’on observe sur les fanes de la Pomme de terre (1). L'apparition de ces rameaux fertiles a ordinairement lieu au bout de vingt-quatre à quarante-huit heures; parfois cependant il faut attendre plu- sieurs jours. On observe ces phénomènes dans tous les tuber- cules malades, sans exception, tant qu’ils n’ont pas succombé à Ja putréfaction. Celle-ci arrête le développement du parasite et le tue. On peut aisément imaginer, d’après ce qui vient d’être dit, que le Peronospora détermine immédiatement la maladie des tuber- cules aussi bien que celle des fanes, et cette supposition est par- faitement prouvée par l'expérience. Quand on sème le Perono- spora sur un tubercule sain, on voit les germes du parasite pénétrer dans les cellules superficielles (2), se répandre dans le parenchyme périphérique, et produire les mêmes altérations qu’on observe sur les tubereules retirés du sol d’un champ. Il est indifférent que le tubercule qui sert à l'expérience soit coupé ou intact, exposé à l’air ou enfoui dans le sol humide. Le parasite ne fructifie ordinairement que sur les surfaces tranchées. Dans (1) Voy. pl. 5, fig. 4, 2. (2) Voy. pl. 5, fig. 5, DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 65 les parties du tubereule qui sont protégées par la peau , le mycé- lium reste stérile, ou du moins ne fructifie que quand une pomme de terre munie d’une peau mince est exposée à une humidité excessive; condition qui, ainsi que nous l’avons vu, exagère la végétation du parasite. Comment le mycélium du parasite peut-il parvenir aux tubercules dans les cultures ordinaires de la Pomme de terre? Il n’y a pas de doute que cela peut avoir lieu à l’aide des sporanges. Quand on place des tubercules sains dans du terreau, à une profondeur de 1 à 2 centimètres ou de 1 décimêtre et davantage, et quand on sème des conidies du Peronospora à la surface du terreau arrosé de temps en temps, on voit, au bout de huit à dix jours, les tubercules atteints de la maladie. Celle-ci commence dans le tubercule du côté qui est tourné vers le sol. Elle offre tous les symptômes qui viennent d’être exposés. Il n’est pas nécessaire, dans ces expé- riences, d'humecter le terreau excessivement; un arrosement modéré suffit. Quand on examine le terreau qui sert à l’expé- rience, ou le sol d’un champ dont les fanes sont envahies par le Peronospora, on trouve aisément les conidies à une profondeur considérable. Ces faits prouvent done que les conidies sont ame- nées aux tubercules par l’eau qui pénètre dans le sol, que ce liquide détermine le développement des spores et des germes dans le sol même, et que ceux-ci envahissent les tubercules pour y pro- duire les altérations connues. On peut aussi supposer que le mycélium renfermé dans les fanes peut parvenir dans les tubercules en descendant au travers des tissus de la tige. C’est une supposition qui me parait assez probable, mais que je n’ai pas pu vérifier exactement. S'il en était ainsi, il y aurait une seconde voie par laquelle le parasite pourrait être amené aux tubercules. Quoi qu’il en soit, la première voie, dont l'existence est directement prouvée, me parait suffire pour expliquer parfaitement les phénomènes dont il s’agit. On comprend aisément, par ce qui précède, pourquoi souvent les fanes d’un champ sont entièrement détruites par le parasite, {andis que la plupart des tubercules restent sains. Quelque grand que soit le nombre de conidies tombées sur le sol, elles ne peuvent 4° série. Bor. T. XX. (Cahier n° 2,)1 b 66 A. DE BARY. pas y pénétrer quand ii n’y a pas d’eau pour les y entrainer ; elles peuvent rencontrer sur leur chemin des difficultés très-variées ; enfin, elles peuvent bien atteindre les tubercules sans que la quan- tité d’eau contenue dans le sol soit suflisante pour déterminer le dé- veloppement et l'introduction des germes. Le manque d’eau pour- rait également arrêter l'accroissement du mycélium, si celui-ci était capable de descendre dans des tiges jusqu'aux tubercules. L'’obser- vation mentionnée n’est done point en contradiction avec la théo— rie avancée ; tout au contraire, je crois qu’elle reçoit son explication par celle-ci. 1l en est de même, à ce qui me semble, pour toutes les observations que l’on fait dans les grandes cultures, et j'ose dire que ces observations doivent nécessairement s’accorder avec une théorie qui est fondée sur des expériences concluantes. Je rappelle ici que la première apparition du parasite, dans Îa saison des cultures, a été expliquée dans un des paragraphes pré- cédents par la faculté du mycélium contenu dans les tubercules malades de se conserver vivant pendant l'hiver. En effet, on trouve souvent des Pommes de terre dont une parte du paren- chyme est envahie par le Peronospora, et dont le reste demeure sain tant que les tubercules sont conservés dans un endroit peu humide. C’est par de tels tubercules que le parasite est conservé c’est par eux qu'il a probablement fait son chemin de la patrie des Pommes de terre en Europe. Quant aux Mucédinées qui habitent les Pommes de terre ma- lades, telles que le Fusisporium Solani Mart., le Spicaria Solani Hart., si souvent décrits, ce sont des moisissures qui se nour- rissent du tissu malade et qui sont innocentes pour les tubercules sains, En les semant sur ceux-ci, dans des conditions variées, on peut aisément constater que leur végétation est nulle, oudu moins très-tardive sur le tissu normal, et que jamais elle ne détermine un symptôme de la maladie qui nous occupe. La végétation du Peronospora détermine donc seule l'épidémie redoutable à laquelle la Pomme de terre est exposée. L’invasion du parasite est-elle favorisée par une prédisposition quelconque de la plante hospitalière? On prétend que les différentes variétés de la Pomme de terre ne sont pas également exposées à la maladie, et DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 67 je ne veux pas nier celle assertion, sans néanmoins pouvoir la confirmer. Il y a certainement quelques doutes à ce sujet, car souvent les assertions avancées sur la même variété se contre- disent. Cependant, tout en admettant des prédispositions diffé- rentes en différentes variétés, on devra les ranger parmi les pré- dispositions spécifiques dont il a été question plus baut, et dont l'existence ne peut être contestée. Quant à la prédisposition indi- viduelle et maladive qu’on a indiquée si souvent, il faut remarquer d'abord que presque tous les auteurs qui l’admettent positivement ont ignoré ou nié l'influence déterminante du parasite, et que c’est sur ce dernier point que leurs opinions s'appuient. D’après ce qui est constaté aujourd'hui, ces opinions auront donc peu de valeur, Quand il s’agit de la question de savoir si l'introduction du parasite est favorisée par une disposition normale dela plante hospitalière, je crois qu'il faut nier l’existence d’une telle prédisposition aussi bien pour la Pomme de terre que pour toute autre plante. L'expérience du moins n'en démontre rien. Le parasite étant semé avec les pré- cautions nécessaires sur un morceau de tubercule sain, ce mor- ceau tombe malade, tandis que le reste du tubercule conserve toujours son état normal quand il est traité avec quelque soin. En faisant des expériences semblables sur les parties des fanes, on obtiendra des résultats analogues. Pes expériences comparatives sur une quantité de pieds de la même variété m'ont toujours donné le même résultat: rien ne détermine l'invasion du parasite, sauf l'ensemencement bien dirigé des conidies. Les pieds ensemen- cés tombent toujours malades quand on les cultive dans les condi- tions indispensables à la végétation et à la propagation du parasite; ceux qu'on protége contre celui-ci demeurent sains. Dans des expériences très-nombreuses, je n'ai jamais trouvé qu'un individu füt plus favorable au parasite que l’autre, pourvu que la culture se fit sous des conditions extérieures égales. 68 À A. DE BARY, IV URÉDINÉES. (PL. 40, 44, 412.) 4. Les Urédinées s’accordent avec les Peronospora et les Cysto- pus par leur mode de végéter. Elles habitent comme ceux-là des plantes, vivantes et leurs organes reproducteurs se développent ordinairement dans les parties vertes de la plante hospitalière, soulevant et rompant l'épiderme de celle-ci. Ces organes sont toujours réunis en petites touffes dont la ressemblance avec les pulvinules conidiféres des Cystopus est assez grande pour que ceux-ci aient été placés jusqu'ici parmi les Urédinées. Cependant l'organisation et la reproduction de ces Champignons sont bien différentes de celles des Cystopus. Le mycélium (1) est formé par des filaments ténus, très-rare- ment pourvus de cloisons transversales nombreuses, et munis d’une membrane qui ne prend jamais la couleur bleue que l’iode et l'acide sulfurique communiquent à la cellulose ordinaire. Ils sont donc plus conformes que les tubes du Peronospora et des Cystopus aux filaments que l’on connait dans la plupart des Champignons. Les filaments contiennent du protoplasma incolore ou coloré par des granules ou des gouttelettes de matière grasse rouge orangé. Ils sont répandus dans les tissus que le parasite occupe, rampant dans les canaux intercellulaires et y constituant souvent des plexus inextricables. Ces plexus sont fréquemment assez volumineux et assez compactes pour comprimer et pour déplacer les cellules du parenchyme hospitalier. Quand on les exa- mine sur des préparations mauvaises, ou avec un microscope imparfait, 1l est difficile de reconnaître les filaments entrelacés qui les composent, et c’est pourquoi ils ont été pris autrefois pour des masses amorphes de matière granuleuse. Aujourd’hui il n'y a plus de doute qu'ils ne soient entièrement formés par des filaments (4) Voy. pl. 40, fig. 7, 8; pl. 49, fig. 2. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 69 organisés. Le mycélilum des Urédinées croit presque toujours dans les méats intercellulaires; ce n’est que dans des cas particu- liers, qui seront exposés plus bas, qu'il entre dans des cellules en perforant les parois. Il est vrai qu'on voit parfois des ramules du mycélium ordinaire s’enfoncer dans les cellules hospitalières, mais cela n'arrive que très-rarement, et ces ramules ne différant en rien des branches intercellulaires, on ne peut pas attribuer des suçoirs à ces endophytes. Les fruits des Urédinées naissent sous l’épiderme de la plante hospitalière. Les petites touffes dans lesquelles ils sont engendrés sont formées par des rameaux du mycélium réunis et entrelacés en des coussinets assez compactes. L’accroissement de ceux-ci et des fruits eux-mêmes rompt l’épiderme hospitalier lorsque le parasite a atteint un certain degré de développement. Les caractères les plus saillants des Urédinées sont fondés sur les fruits ou spores mêmes, tant sur leur structure que sur leur dimorphisme ou pléomorphisne remarquable et constant. Chaque espèce possède de deux #cinq sortes d'organes reproducteurs qui ont une coordination-ou une succession régulière. C’est surtout aux travaux approfondis et étendus de M. Tulasne qu’on doit la con- naissance de la reproduction des Urédinées. N'ayant que peu de chose à ajouter à ce que ce savant botaniste dit sur les fruits des endophytes en question, je renonce à en donner une description détaillée ; je préfère rappeler au lecteur les résultats principaux que M. Tulasne a obtenus, en reproduisant verbalement le résumé qu'il en à donné lui-même (1). Seulement j'omets ce qui se rap- porte aux Cystopus. « Spermogonia ex omnibus fungilli organis præcocissima, punc- tiformia, obtusa acutave, mutica v. in ore ciliata, flava, aurantia, fusca aut nigricantia, pauca seu numerosissima, sparsa, absque ordine certo adgregata v. circinantia, singula a peridiolo tenui aut crassiore subachroo, aurantio v. fusco, plus minus in parenchy- (1) M. L.R. Tulasne, Second Mémoire sur les Urédinées, eto. (Ann, des sc, nat., 3° série, t. IT, p. 466), 70 A, DE BARY. mate matrici conspicuo et discreto, uniloculari, sterigmatibus linea- ribus exilibus, stipatissimis et vertice spermatophoris. in interno pariete vestito, humoreque viscido sæpius præterea referto ; sper- maliis perexiguis, ovatis v. cylindroideis.….…… simulque cum muco in quo libere demerguntur tempore debito eructatis..…… » Fructus mire multifarii s. multiplices ; ali enim præcociores, simplices moxque in pulverem soluti, uredinem s. apparatum secundarium, quasi e stylosporis factum, ali perfectioris et multi- modæ structuræ apparatumi primarium, simplicem duplicemve, varie nunCupalum, et sporas proprie dictas edentem sistentes; ambobus fructuum sortibus vulgo aliquandiu coætaneis ac modo consociatis, modo plus minus discretis; alterutra frequenter sola præsente. » Uredo alba, flava, aurantia, fusca aut nigrescens, e soris sive pulvinulis sparsis congregatis aut gyrosis, spermogoniis sine ordine declarato commixtis vel ea in orbem constipata ambien- tibus constans, modo nuda nec nisi epidermide plantæ matricis tecta et eadem disrupta excepta s. calyculata, modo peridio, se. tegmine proprio membranaceo, sicco elastico aut immerso albido pallido sive fucato nune ostiolato ciliatoque vel crenato-dentato, nunc rimulis dehiscente aut varie lacerato destructoque, incarce- rata. Stylosporæ ovaiæ ellipsoideæ globosæ, uniloculares, tum ab initio discretæ, singulatim stipitatæ tandemque nihilominus pleræ- que apodes, tum contra in series s. monilia polymera primitus coalitæ. …. deinde tamen pariter liberæ et apodes; episporio tenui aut crasso, tuberculifero v. spinescente, rarius Iævi, achroo pellu- cidoque Ss. varie fucato et quandoque penitus opacato, nunc oscillis (punetis tenuatis) tribus, quatuor v. pluribus donato, nunce quoviscumque poro, saltem conspicuo, destituto et quastimporoso ; endosporio tenuissimo, indiscreto, clauso; protoplasmate granoso- oleoso pallido flavido v. aurantio absque nucleo discreto. Para- physes jam plane nullæ, jam pulvini uredinei ambitum et penetralia quidem copiosissinæ tenentes obovato-lineares claviformes s. ca- pitatæ, rectæ aut incurvæ, e membrana achroa hyalina..…. faciæ, vacuæ aut protoplasmate parco, flavido v. aurantio farctæ. Ger- men e stylosporis recentibus (v. annotinis?) pronascens tubulo- DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 71 sui, lineare, simplex, bifureum seu varie ramosum, æquale aut diversimodo hine 1lline tumefactum, vulgo tamen uniloculare, in- definite elongatum, mycellique exordium ; rarissime contra, ut videtur definitum et protomycelium sistens, scilicét in modicam excrescens longitudinem, septorum ope cito 4-5-loculare toti- déemque subinde sporidiferum, vegetatione hoc modo absoluta; sporidiis obovatis, levibus, sterigmatibus acutis singalatim pri- mum süffultis, brevi liberis et in fila germinando abeuntibus. » Sporæ perfectiores nune plane discretæ, nunc in pulvinos solidos s. ligulas integras aut varié partitäs adglutinato-conso- ciatæ, tuncque basidia fingentes, nec unquam disjunctæ, cæteram simplices, indivisæ aut pluriloculares, sessiles v. stipitatæ pulves+ ris instar labentes v. in inatrice persistentes; pulvinis quos struunt uredinis more sparsis congregatis v. circinatis, rarissime peridio membranaceo primodum tectis, frequentius autem paraphysti- bus consitis ; episporio tenui achroo hyalino, aut sæpius saturate fucato partimque opacato, de specie impervio v. oscillis paucis et numero definitis mediis aut apicalibus instructo ; endosporio in- certo ViX COnspicuo aut magis manifesto ; protoplasmate granosü- oleoso, pallido aurantio v. dilute fucato, nucleumque sphæ- ricum pallidiorem centralem s. excentricum fovente. Germen modo æstivale s. præcox, modo opsigenum 1. 6. serotinuim (hie- male, Vernum), e membrana hyalina tenuissima et protoplasmate pallido flavido s. aurantio fabricatum tubuloso:cylindricum v. cla- viforme, obtusum, rectum flexuosumve, totum incurvatum aut apice tantum circinatum, simplex v. rarissime in brachia disce- dens, sémper deéfinitum s. promycel vices gerens, nempe brevi absolütum tuncqüe uniloculare et apice 1-sporum, vel 3-/-septurmn et totidem sporidüferum; sporidiis obovatis ovato-reniformibus aut sphæricis levibus, pallidis ét aurantiacis, sterigmate acuto sin- eulis primodum suffultis, liberis autém penitus apodibus, aliis serminando filum æquale et tenuissimum agentibus, aliis formas sporidioides quasi transfixas præteréa innovantibus. » Dans les pages suivantes, je me servirai de la terminologie pro- posée par M. Tulasne; je distinguerai par conséquent quatre 72 A. DE BARY. sortes d'organes reproducteurs ou de cellules reproductrices , SAVOIT : 1° Les spermaties provenant des spermogonies ; 2° Les stylospores ; 3° Les spores proprement dites ; lL° Les sporidies ou sporules secondaires qui sont engendrées par le promycélium. | On ne sait presque rien de certaim sur le rôle que ces différents organes jouent dans la biologie des Urédinées. Quant aux sperma- ties, aucun observateur n’en a vu la germination, et, d’après de nombreuses tentatives, je ne peux que confirmer ce résultat néga- tif. Je pense que ce n’est pas à tort qu’on suppose que ces cor- puscules sont les organes mâles des espèces auxquelles ils appar- liennent, cependant j'avoue que je ne puis donner aucune preuve de cette hypothèse. La germination est bien reconnue pour les différentes sortes de spores et de sporidies. Mais, excepté la formation du promycé- lium transitoire, on n’en connaît que les premiers états, c’est-à- dire le développement de tubes-germes analogues à ceux de la plupart des.champignons. Il reste donc à demander que devien- nent ces germes quand ils trouvent des conditions favorables à leur développement ultérieur. En essayant de répondre à celte question, je vais exposer d’abord l’histoire entière et assez complète de quelques espèces ; ensuite j'y ajouterai l'aperçu général de ce que j'ai pu trouver sur les espèces et les genres voisins. 2. Les spores proprement dites de l’'Uromyces appendicula- tus Lk (Puccina Fabæ Grev.) ont la structure ordinaire qui caractérise l’ancien genre Uromyces ou les Puccinies à une seule loge de de Candolle (1). Ce sont des cellules obovales terminées par une pointe arrondie, munies d’un épispore brun foncé, lisse, et d’un endospore très-distinct, d'apparence incolore. Elles ren- ferment du protoplasma granuleux qui entoure le corps excen- trique, diaphane, désigné du nom de nucleus par M. Tulasne, (1) Vay. Tulasne, loc. cit., p. 445 et 485, pl. 9: et notre pl. 10, fig. 4 et2 DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 73 mais que je prendrais plutôt pour une vacuole. Le sommet de l’épispore montre le pore caractéristique des Uromyces. Les spo- res sont supportées par un pédicelle incolore ou légèrement teinté en brun jaunâtre, qui atteint une longueur assez considérable. Au moyen de ce pédicelle les spores demeurent fixées sur la plante qui les porte et y constituent des pulvinules compactes, noirâtres et d’une étendue variable. Les spores mürissent à la fin de l’été ou en automne. Pendant l'hiver elles demeurent dans un état de repos, et la faculté de germer ne se manifeste ordinairement qu’au printemps ou dans l’été suivant (1). Alors, quand elles sont humectées et placées sur un sol ou dans une atmosphère humide (je plonge les parties de la plante hospitalière chargées de spores dans l’eau pendant quelques heures, puis je les place sur du ter- reau humide et je les recouvre d’un verre), la germination a lieu au bout de quelques jours. La spore pousse un tube épais, courbé et obtus, qui cesse bientôt de s’allonger, pour engendrer trois ou quatre sporidies de la manière décrite pa M. Tulasne et figurée à la planche X, fig. 1 et 2. Les sporidies sont réniformes. Cultivées sur du terreau ou sur des lames de verre humides, elles ne tardent pas à émettre un tube-germe, court et ténu (2), qui peut engendrer une sporidie secondaire ; mais c’est à ces productions que leur végétation se borne. Il en est autrement quand on les sème sur l’épiderme de la plante hospitalière (3). Le tube-germe y tourne son extrémité vers la paroi d’une cellule quelconque et la perfore ; son extrémité entre dans la cavité de la cellule, se renfle et s’accroit aussitôt en un tube cylindrique dont l'épaisseur égale le diamètre de la spo- ridie et surpasse quatre à cinq fois celui du germe poussé par celle-ci. La perforation s’opère de la même manière que dans les Peronospora. La partie du tube qui traverse la paroi des cellules épidermiques est toujours très-ténue; elle est à peine visible dès que le protoplasma de la sporidie a passé dans l’extrémité enga- (1) On peut cependant obtenir la germination en hiver, en cultivant les spores dans une chambre {voy. Tulasne, loc. cit., p. 192). (2) Voy. pl. 10, fig. 3. (3) Voy. pl. 40, fig. 4, 5 7h A. DE BARY. gée. Bienlôt la membrane vidée de la sporidie el du germe resté en dehors périt ; le pertuis de la paroi de l’épiderme disparait, et la seule trace qui trahit l’origine du tube engagé dans la cellule consiste en une petite poiñte par laquelle il demeuré fixé à la paroi perforée. La cellule épidermique n’est ordinaireinent pas altérée visiblement par le procédé indiqué. Le tube renfermé dans la cavité ne tarde pas à s’allonger, à se ramifier et À se cloison- ner (1). Les rameaux perforent les parois intérieures de l’épi- derme et entrent dans les méats intercellulaires da parenchyme, pour y former, en s’accroissant, les filaments du mycélium. La pénétration s'accomplit en peu de temps ; on la trouve achevée au bout de vingt-quatre heures quand on maintient la plante ense- mencée dans une atmosphère humide. Peu de jours après on trouve le mycélium répandu dans le parenchyme, quand même la plante hospitalière est exposée à l’air sec d’une chambre après la pénétration des germes. Jamais je n'ai vu les germes entrer par les stomates; tandis que la pénétration s’accomplit avec la même facilité et sur les feuilles et sur les tiges des plantes convenables. Les spores qui ont servi à mes ensemencements avaient müri sur le Faba vulgaris, et l’ensemencement des sporidies fut fait sur des jeunes pieds de cette même espèce et du Pisum sali- vum L. Ces plantes provenaient de graines tout à fait saines. Six pieds de Pisum et vingt de Faba qui n’avaient pas élé ense- mencés, mais qui provendient de graines de la mêmé récolte, et qui furent cultivés dans les mêmes conditions que les pieds in- festés, restèrent tout à fait sains et intactes pendant la durée de a culture, qui commença à la fin de juin et fut terminée le 20 avril. Tous les pieds ensemencés de Pisum et de Faba furent conservés dans une atmosphère humide pendant les premières vingt-quatre à quarante-huit heures ; — on les recouvrit d’une cloche de verre après avoir fortement arrosé le Lerreau dans lequel ils étaient enra- cinés. — Ensuite, la pénétration des germes étant constatée sur de petits morceaux de l’épiderme coupés, la cloche fut ôtée et les plantes demeurèrent exposées à l'air sec du laboratoire ; on pritle (4) Voy. pl. 40, fig. 7, A DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 79 plus grand soin de ne les arroser que par le terreau. Toutes les plantes ont donné le même résultat. Leur accroissement se con- tinua normalement. Quand Fensemencement se fit, la plupart d’entre elles n'avaient qu'une hauteur de quelques centimètres et ne montraient que les deux ou trois feuilles primordiales qui, comme on sait, ont la forme d'écailles trifides. Pendant les deux mois que la culture dura, elles offrirent le développement ordi- naire de leurs espèces. Quelques-uns des semis avaient été faits sur des feuilles adultes de Faba ; celles-ci conservèrent leur forme, et les plantes entières continuèrent également leur accroissement normal. Au bout d'environ six jours, la surface des points mêmes qui avaient reçu les sporidies prit une teinte blanchâtre, dont l’ex- tension et l'intensité augmentèrent rapidement. Trois jours après, de petites protubérances firent suillie à la surface des taches blanchâtres. Elles étaient de couleur orangée, et beaucoup d’entre elles portaient à leur sommet une gouttelette de liquide mucila- gineux transparent et légèrement teinté en jaune orangé. L'exa- men microscopique conslata que c'étaient des spermogonies de la forme la plus ordinaire dans les Urédinées, et surtout dans les Æcidium (1). Le nombre des spermogonies augmenta de jour en jour, et, peu de temps après, on vit de nombreuses protubérances globulaires, grosses, entremêlées à celles-là. Ces protubérances offraient la structuré connue des jeunes péridies des Æcidium (2). Elles ne tardèrent pas à rompre l’épiderme, à prendre la couleur orangée et la forme de cylindre. Enfin le sommet des péridies s’ouvrit pour faire tomber des chapelets de stylospores orangées. Le développement et la structure des stylospores étaient parfaite- ment conformes à ce que l’on connait depuis longtemps pour les Æcidium. Il était facile de constater que les péridies et les sper- mogonies prenaient leur origine du même mycélium intercellu- laire issu des germes d’Uromyces. Il s’élait donc formé de ces germes un Champignon qui appartient à an genre qu'on croit aujourd’hui bien différent des Uromyces , champignon que la plupart des mycologues placeraient, sans doute, parmi les variélés (1} Voy. pl. 40, fig. 8. 76 A. DE BARY. de l'Æcidium Leguminosarum Link, dont il diffère cependant par la forme cylindrique et la coloration plus foncée de ses péridies. Pendant huit à quinze jours l’Æcidium continua d'augmenter le nombre et la longueur de ses péridies. Les taches blanchâtres qui contenaient le mycélium restèrent confinées aux points ense- mencés. Sur quelques-unes des tiges ensemencées elles étaient confluentes dans les premiers jours de leur apparition, et formaient des plaques d’une longueur d'environ un décimètre; d’autres avaient acquis une étendue de 5 à 10 millimètres ; mais toujours leur extension fut achevée avec l'apparition des péridies, et jamais le mycélium ne quitta les environs des points ensemencés. Un mois après l’ensemencement, des points bruns ou noirâtres font apparition sur les taches dont je viens de parler. Ils entou- rent les péridies d’Æcidium ou sont irrégulièrement entremêlés avec eux, et augmentent rapidement de nombre et de grandeur. Examinés au microscope, ils offrent la fructification ordinaire des Uromyces : les spores, décrites ci-dessus, associées à un petit nombre des organes que M. Tulasne appelle les séylospores ou l'Uredo des Uromyces, et qui constituent l'Uredo Fabæ de Per- soon. Je reviendrai plus bas à ces organes. Pour le monent, je ferai seulement remarquer que, d'après les données qui viennent d’être exposées, le mycélium de l’Æcidium engendre, à la fin de sa végétation, des fruits égaux à ceux auxquels il doit son origine. Il est certain que ceux-ci sont produits par le même mycélium que les spermogonies et les péridies de l'Æcidium. Car, dans les cultures, les plaques couvertes du parasite n’ont reçu aucune goutte d’eau, elles ont séjourné dans l’air sec du laboratoire, et elles ont été placées dans un endroit qui recevait les rayons du soleil pendant tout l’après-midi. On verra que, par conséquent, là germination d’une spore quelconque d'Uromyces ne pouvait y avoir lieu. Les stylospores de l’Æcidium (1) ont la forme irrégulièrement olobuleuse et la structure connue de la plupart des congénères. Elles sont remplies de matière granuleuse orangée et munies (4) Voy. Tulasne, loc. cit., p.173; de Barv, Brandpilze, p. 65, pl.5 à 7. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 77 d'un épispore incolore, finement ponctué, dans lequel je n’ai pu trouver aucun pore. Dans la germination, l’endospore, très-ténu, perfore l’épispore à un point quelconque et y pousse un tube courbé, rarement ramifié, conforme à ceux que M. Tulasne a dé- crits comme appartenant à la majorité des Æcidium (1). La germi- uation s’accomplit promptement quand on sème les stylospores à la surface d’une goutte d’eau ou sur un corpshumide quelconque. Quand on sème les stylospores sur l’épiderme humecté de la plante hospitalière, les tubes-germes rampent d’abord à la surface comme ils le feraient sur une lame de verre. Mais, aussitôt que leur extrémité trouve un stomate, elle y entre, s’allonge dans la cavité aérifère, au-dessous du pore, reçoit bientôt tout le contenu plastique du tube, et se sépare par une cloison de la partie demeu- rée au dehors du stomate (2). Celle-ci, ne contenant plus que du liquide aqueux, reste visible pendant quelque temps ; peu à peu elle se détruit. L’extrémité entrée dans le pore s’accroît et se rami- fie promptement pour donner naissance à un mycélium qui se ré- pand dans les rameaux intercellulaires du parenchyime, et qui égale celui qui avait produit l’'Æcidium. Mais, jamais le mycélium ne reproduit le fruit dont il est issu. Au bout de six à huit jours, des points blanchâtres, qui paraissent à la surface de la plante hospi- talière, indiquent que la fructification du parasite va commencer. Ces points prennent la forme de pustules, l’épiderme est soulevé et rompu, et de petits coussinets bruns s'élèvent au travers des fentes. Ils doivent leur couleur aux stylospores de l’Uredo signalées ci-dessus, lesquelles sont produites en quantité immense et qui recouvrent bientôt la pustule d’une poussière brune foncée. Plus tard la formation des stylospores s'arrête, et l’on voit naître dans les mêmes pustules les spores tardives dont j’ai parlé au commen- cement de ce paragraphe. Les stylospores d'Uredo naissent, comme on sait, solitaires au sommet d’un court filament ou stérigma. Dès la maturation elles s’en détachent. Elles ont la forme globuleuse, le contenu légère- (4) Voy. pl. 44, fig. 1. (2) Voy. pl. 41, fig. 2 ; voyez aussi les figures #4, 6, 8 à 42 de la pl. 41. 78 A. DE BARY., ment rougeûtre, l’épispore brun muni de petites proéminences pointues et de trois pores équidistants à son équateur. Dès la ma- turité, elles ont la faculté de germer, et la germination s’accomplit dans les mêmes conditions et de la même manière que celles qui sont connues pour les Æcidium. L'introduction des germes dans la plante hospitalière est également tout à fait semblable à celle que j'ai décrite plus haut ; elle ne se fait qu’à travers les pores de l’é- piderme (1), Le mycélium qui naît de ces germes est semblable à celui qui a porté l’Uredo, et, au bout d’une semaine, il en produit de nouveau. Les pulvinules qu’il engendre sont identiques avec ceux qui naissent des stylospores d’Æcidiuin ; aussi bien que ceux-là, ils produisent des spores proprement dites à la fin de leur végétation. Jamais, dans de très-nombreuses cultures, je n'ai vu un autre fruit naître des siylospores-Uredo. Ce sont donc des organes qui reproduisent foujours la mème forme de l'espèce à laquelle. ils doivent leur origine. Le mycélium qui produit | Uredo est toujours confiné en un endroit limité. Il est vrai qu'il peut s'étendre autour du point de son premier développement, en passant d’une face des feuilles à l’autre, et surtout en rayonnant dans un plan hori- zontal et produisant de nouvelles pustules fertiles disposées en cercles concentriques autour de la première. Jamais, cependant, le mycélium ne s'étend à une grande distance ; jamais, par exem- ple, il ne quitte une fohole pour monter dans d’autres organes. Quand on cultive les plantes envahies par le parasite dans un air sec, en les arrosant seulement par le sol, on n'observe le parasite que sur les points où on l’a semé. Quand on arrose de temps en temps les fanes d’une plante qui porte l’Uredo, on voit bien- tôt le parasite paraitre sur la plante entière, et l’on constate aisé- ment qu'il s’y est propagé par le moyen des stylospores dont la dispersion et la germination sont favorisées par l’arrosement, Ces faits expliquent pourquoi le parasite, à l’état spontané, occupe généralement la plante hospitalière entière. 3. Il résulte de la description qui vient d’être donnée que l'Uro- myces appendiculatus présente, outre les spermogonies, quatre (1) Voy. pl. 44, fig. 3 à 6. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 79 sortes d'organes reproducteurs qui servent toutes à propager l’es- pèce, mais dont une seule la reproduit dans une forme toujours identique, tandis que les autres présentent des générations aller- nanles très-prononcées. En résumé, il y a : 41° Les spores, qui produisent, en germant, le promycélium, et 2° Les sporidies. Celles-ci donnent lieu à un mycélium qui porte d’abord : à L'Æcidium, organe particulier qui engendre des stylospores dans le sens de M. Tulasne. Ces stylospores produisent : h° L'Uredo, seconde forme de stylospores, et plus tard les spores n° À, qui sont toujours associées à l'Uredo dans la même pustule. Les spores et les stylospores-Uredo viennent aussi sur le mycélium vieux qui a préalablement produit l’Æcidium. Les stylo- spores-Uredo reproduisent toujours l'Uredo et les spores propre- ment dites. Presque tous les Æcidium que l’on connaît sont entièrement conformes entre eux. Il en est de même de la plupart des Uro- myces, tant pour leurs spores que pour les Uredo, qui, selon les découvertes de M. Tulasne, en sont les stylospores. Les Puc- cimia (1) ne différent des Uromyces que par un seul caractère peu constant : leurs spores sont réunies deux à deux en corps bilocu- laire, au lieu d’être solitaires comme dans les Uromyces ; ceux-ci ne sont, selon le terme significatif de De Candolle, que des Pucci- mes à une loge. D'ailleurs, on trouve des Uromyces et des Pucci- mia qui présentent des spermogonies semblables à celles qui pré- cèdent les Æcidium qui habitent la même plante hospitalière ; par exemple, l’Æcidium Cyparissiæ DC. et l'Uromyces scutellatus ; l’'Æcidium leucospermum DC. et le Puccinia Anemones. Toutes ces données paraissent indiquer, ce qui a été soupçonné déjà en quel- que sorte par M. Tulasne (loc. cit., addition à la page 174), que les Æcidium ne constituent pas un genre par eux-mêmes, mais qu'ils sont des organes appartenant à des espèces qui offrent un dévelop- pement analogue à celui de l’'Uromyces appendiculatus. Chacune (4) Voy. Tulasne, loc. cit., p. 85-482, pl. 10. 80 A. DE BARYŸ. de ces espèces posséderait ses spermogonies, son Æcidium, son Uredo et ses spores proprement dites ; chacune offrirait des gé- nérations alternantes analogues. Je m’éloignerais du but de ce mémoire si je voulais entrer dans une discussion détaillée sur toutes les espèces auxquelles cette hypothèse se rapporte. Je me contenterai d’en signaler quelques- unes pour lesquelles elle est prouvée directement. C’est en pre- mier lieu l'Uromyces Phaseolorum Tul., espèce souvent confon- due avec l’'U. appendiculatus. Les spores de cette espèce sont très- semblables à l’'Uromyces des Fèves. L’Uredo s’en distingue par l'épispore brun-jaune, hérissé d’aiguillons plus allongés et muni de deux pores; puis, par Son contenu parfaitement incolore. L’Æcidium enfin a été bien décrit par Wallroth sous le nom d’Æcidium Phaseolorum « peridiis emersis liberis candidis sublu- bulosis cito fissilibus basinque cupuliformem relinquentibus in acer- vos parvos rotundos dein confluentes aggregatis.... sporidiis (1. c. stylosporis) albis. » J'y ajoute : spermogonts albis, tandem lutes- centibus. La culture de ce parasite des Haricots donne des résultats entièrement conformes à celle de l’'U. Fabæ. La description détaillée en sera done inutile. L'Æcidium Tragopogonis Pers. a les stylospores de la structure ordinaire (1); l’épispore incolore est muni de trois pores. Leur germination est essentiellement conforme à celle de l’Æcidium Fabæ (Uromycetis), et, aussi bien que dans celui-ci, les tubes- sermes entrent par les stomates de la plante hospitalière (2). Ts s’y ramifient pour former un mycélium répandu dans les rameaux intercellulaires et confiné dans la feuille même qui a reçu l’ense- mencement. Ce mycélium donne naissance à des pulvinules fertiles qui prennent bientôt la couleur noirâtre, et qui présentent les spores biloculaires du Puccinia Tragopogonis Corda, associées à un petit nombre de stylospores-Uredo. Ces dernières ont une structure à peu près semblable à celle de l’'Uromyces Fabæ. Des cultures assez nombreuses faites sur les cotylédons et sur les feuilles des (1) Voy. pl. 411, fig. 7. (2) Voy. pl. 44, fig. 8, 9. DU DÉVELOPPEMENT DÉS CHAMPIGNONS PARASITES. Si Tragopogon pratensis et T. porrifolius, et répétées pendant deux années, m'ont toutes donné ce même résultat. Aussi trouve-t-on quelquefois le Puccinia entremêlé à de vieux Æcidium Tragopo- gonis spontanés. Quant aux spores, elles engendrent, au prin- temps, le promycélium et les sporidies ordinaires des Puccinia et des Uromyces. Je n’ai pas réussi à obtenir des sporidies assez bonnes et assez nombreuses pour pouvoir en faire naître l’Æci- dium ; cependant les faits qui viennent d’être exposés ne permet- tent guère de douter que cette espèce n’ait un développement analogue à celui des Uromyces des Fèves et des Haricots. D’après ces résultats positifs, il y a lieu, je le pense, d’admet- tre un développement et une atténuation analogue pour un grand nombre d’Urédinées qu’on appelle aujourd’hui des noms de Puc- cnia, d'Uromyces, d'Æcidium; cependant je me hâte d’ajouter qu'il y a certainement des exceptions dont quelques-unes seront même indiquées ci-dessous. On a appris, par les recherches de M. Tulasne, que les autres genres des Urédinées, notamment les Melampsora, Coleospo- rium, Xenodochus, Phragmidium, Triphragmium , Cronar- hum, ont un développement très-analogue à celui des Puccinies et des Uromyces quant à la production des spores, des sporidies et des stylospores-Uredo. I] n’y a pas d'indication directe, jusqu'ici, que la production d'Æcidium ou d’une forme analogue (Ræstelia, Peridermium, et peut-être Cæoma Tul.) soit essentielle au déve- loppement complet de ces genres ; cependant cela paraît probable par quelques faits qui seront notés plus bas. li. Quoi qu'il en soit, des observations directes prouvent qu’à peu d’exceptions près, les organes reproducteurs homonymes dans la terminologie de M. Tulasne, c'est-à-dire les organes d’ori- gine et de structure analogues, offrent dans presque toutes les | Urédinées une analogie complète dans leur développement ulté- rieur, On sait, par les observations de M, Tulasne, qu’il en est ainsi | pour les premiers actes de la germination ; il en est de même pour | la pénétration des germes dans la plante hospitalière, et, à ce que _ ue : : ‘ | j'ai pu observer, pour les premiers produits fertiles qui en pren- nent naissance. | | 4e série, Bor, T. XX. (Cahier n° 2.2 6 | 82 2: 2: A+ BE BARY. | Les stylospores de toute sorte germent (pour la-plupart ) en poussant, ainsi qu'il a été dit plus haut, un tube allongé, courbé, de forme variable, mais de structure toujours égale quant aux points essentiels (1). Ce tube a été indiqué par M. Tulasne dans un grand nombre d'espèces, et il est facile de l’y retrouver. Ine me paraît pas inutile d'en donner l’énumération, en y ajoutant quelques-unes dont M. Tulasne ne fait pas mention. Cæœoma pingue Tul. Æcidia plurima, e. gr. Æc. Ranunculea- rum DC., Æc. crassum P., Æc. Cyparissiæ DC., Æc. Trayopo- gonis P., Æc. Tussilaginis P., Æc.Violæ Lehm., Æc. T'araæaci, Æc. leucospermum DC., Æc. Asperifolii Pr., Æc. Leguminosa- rum. Peridermium Pini Fr., P. elatinum Fr. Rœslelia cancellata Rab. Melampsora Populi Tul., M. salicina Tul. Coleosporium Senecionis, T'ussilaginis, Rhinanthacearum , Campanularum Lév. Puccinia (stylospores-Uredo) Compositarum (Uredo sua- veolens P.), P. graminis Pers., P. coronata Cord., P. Polygono- rum Schl. Uromyces Ficariæ Lév., U. appendiculatus Lév., U. Phaseolorum Tul. Uredo Symphyti DC. Phragmidium Rubo- rum. Triphragmium Ulmariæ. Cronartium Asclepiadeum Fr. Les conditions qui déterminent la germination sont partout les mêmes que celles qui ont été indiquées pour l’Uromyces appen- diculatus, et pour les Péronospores à conidies dépourvues de papilles. Toutes les siylospores que j'ai examinées possèdent la faculté de germer dès la maturation, et d'autant plus qu'elles sont plus récentes. Elles peuvent conserver cette faculté pendant quel- ques semaines, et même pendant quelques mois ; gardées au sec pendant l'hiver, elles paraissent perdre leur vitalité, du moins je ne les ai jamais vues germer au printemps suivant, à moins que ce ne soit dans un cas douteux fourni par l'Uromyces Phaseolorum. Les germes de toutes les stylospores que j'ai pu examiner, ayant rampé sur l’épiderme pendant quelque temps, entrent dans le tissu hospitalier par les stomates, et uniquement par ceux-ci ; jamais ils ne perforent les parois des cellules. C’est un fait singu- lier, mais maintes fois constaté, qu'ils entrent dans fous les sto- (1) Voy. pl. 41, fig, 4, 3, 7. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 83 males d’ane plante quelconque. Le procédé: de l'introduction est toujours le même que celui qui à été signalé plus haut pour les Uromyces (1). L’extrémité du gérme entréé dans le stomate ne tarde pas à s’accroitre quand elle a trouvé la plante favorable, autrement son développement s’arrêle; elle se conserve pendant quelque temps dans l’intérieur du stomate (2), puis elle périt. La table suivante servira à donner un aperçu des observations que j'ai faites sur ce sujet. Les cas où les germes ont pénétré dans les plantes sans y développer le mycélinm sont marqués d’un + ; -ceux où le développement du mycélium fut empêché, parce que les parties ensemencées périrent bientôt après l’ensemencement, sont marqués de (+). + Æcidium Cyparissiæ DC. entré par les stomates du Sempervivum tectorum. SL 4 ee su 4 e ! Euphorbia erioclada. RNA TI EL OPOPONIS Fe. Tragopogon porrifolius. En iEne nm aaaminh 200 405 m0, Tragopogon pratensis. en dit: dt liner dose eipim ml tel .Matu Sempervivum tectorum. (cb Æoïidium-Taraxaci., 4 ue ch mis sise s à Taraxacum oflicinale, He. Æcidiim Asperifoli Pers.i. . , +. n at à Lycopsis arvensis. . .- fer ède ÉRTNERS . . . Symphytum offcinale. DU DU, + + nuls ns à ares à Symphytum officinale. ROME ES EN GROS, ASIE, Lycopsis arvensis. + Cæoma pingue Tul, . . . , .. ANNE POLE A O7 Sanguisorba officinalis. _, Cronartium Asclepiadeum F, , . . . . . . , . .« Vincetoxicum officinale. (+) Coleosporium Senecionis.. , . . , : . . . . , «+ Sonchus arvensis. — Campanularum. ,, . « . «4. « . . Campanula Rapunculus. Puccinia Compositarum (Uredo suaveolens P.), Cir- DS PU EUR ANA OERRR U, Cirsium arvense. PROS TAN EN 6 JR, QE SN EUAUE Je Do . Taraxacum officinale, «+ Eadem. , .:,:..,,.., ,. 4. , . . . Tragopogon pratensis. Ah nl nier ed ecrit act de D + . «+ «+ Tragopogon porrifohius. Puccinia Compositarum, Taraxaci. . . . . . . . Taraxacum officinale. . Puccinia coronala Cord, (Uredo Rubigo DC.). . . . Triticum sativum. Uromyces appendiculatus (Fabæ), stylosp.-Uredo.. Faba vulgaris. _. NUS RS QS PORT te TNT . . . « Pisum sativum. ail cumonnnE, vh sea #4 . . Phaseolus vulgaris, (4) Voy. pl. 44, pl. 42, fig. 5et 6. (2) Voy. pl, 44, fig. 410 à 12, sh A. DE BARY. + Idem, LS » * > > «+ L] L . » . e e + C2 . e > » . Trifolium repens, Uromyces Phaseolorum. . . . . . . . . . . . . Phaseolus vulgaris. + den. vos à drsubs Se deals ein sie Faba vulgaris. Les germes introduits dans la plante hospitalière favorable à leur développement donnent naissance au mycélium qui engendre en peu de temps les touffes fertiles. La naissance et la végétation du mycélium sont généralement d'accord avec ce qui a été dit plus haut pour les Uromyces. | J'ai exposé dans les pages précédentes les résultats obtenus sur les fruits produits par le mycélium qui doit son origine aux Stylospores-Æcidium : ce sont, dans les cas que j’ai pu observer, des spores accompagnées d'Uredo. Quant aux stylospores-Uredo, j'ai toujours obtenu, par leur ‘ensemencement, des pulvinules fertiles chargés du même Uredo, et plus tard de spores proprement dites. Dans quelques expé- riences, la formation de ces dernières n’avait pas lieu; mais c'était toujours quand l’ensemencement avait été fait sur des organes qui périrent avant que le parasite ait pu atteindre l’âge nécessaire à la production des spores. Les résultats acquis sur les Uromyces ont été exposés plus haut ; je n’ai donc qu’à y ajouter ce que j'ai observé sur quelques autres espèces. Toutes les cultures dont je vais parler, excepté celles du Coleosporium, ont été faites sur des plantes enracinées dans des pots à fleurs, et selon la mé- thode indiquée pour la culture de l'Uromyces appendiculatus. Puccinia coronata C. (Uredo Rubigo DC.). Les stylospores- Uredo sont semées, le 6 février, sur les feuilles jeunes du Triti- cum vulgare. La germination est achevée le 9 février. Le 17 fé- vrier, les points ensemencés offrent l’éruption de l’Uredo. Le parasite fit des progrès ; mais à la fin du mois, les feuilles ense- mencées se fanérent. Puccinia Compositarum Sch]. (Uredo suaveolens P.). Des stylo- spores müries sur le Cirsium arvense ont été semées, le 7 sep- tembre, sur des feuilles saines du Taraxacum officinale. La pénétration des germes fut constatée le 11 septembre. Au com- mencement d'octobre, les feuilles ensemencées étaient couvertes des pulvinules fertiles de la Puccinie; le 42 octobre, celle-ci DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 89 n'avait produit que des stylospores ; le 1° novembre, elle porta des spores très-nombreuses. Des stylospores de la même espèce, recueillies également sur le Cirsium arvense, furent semées sur les feuilles de ce Cirsium. Le semis se fit le 11 juillet, l’éruption du parasite commença le 22 juillet. Des stylospores de la même Puccinie, recueillies sur le Taraxa- cum officinale, et semées, le 8 octobre, sur des feuilles saines de celte espèce, ont produit à la fin du mois des pulvinules chargés de stylospores et de spores. Les spores et les stylospores obtenues par ces cultures étaient parfaitement semblables à celles qu’on trouve à l’état spontané. On sait que le Puccinia Compositarum, quand il croit sur le Cirsium arvense, est le plus souvent accompagné de spermogonies (Uredo suaveolens P.). Sur le T'araxacum, je n’ai jamais rencontré ces organes à l’état spontané. Dans les cultures, ils ne sont jamais venus ni sur le T'araxacum, ni sur le Cirsium. Coleosporium Campanularum. Des stylospores recueillies sur les feuilles du Campanula rapunculoides furent semées, le A" août, sur la face inférieure de quelques feuilles coupées du Campanula Rapunculus. Celles-ci, placées sur de l’eau, et abritées par une cloche de verre, demeurèrent en bon état pendant quel- que temps. Le 3 août, on trouva beaucoup de germes entrés par les stomates , et ramifiés dans les méats intercellulaires (pl. 12, fig. 6). Vers le 20 août, l’Uredo rompit l’épiderme ; peu de jours après, les feuilles périrent. Cronartium Asclepiadeum Fr. Des stylospores furent semées, le 27 juillet, sur les feuilles du Vncetoxicum officinale Mch. Le 30 août, il y avait de belles pustules d’Uredo sur les feuilles en- semencées. 5. Il y a deux Æcidium qui diffèrent des autres par leur ger- mination, bien que leurs cellules reproductrices soient conformes aux stylospores ordinaires ; ce sont l’Æcidium Euphorbiæ sylva- hicæ DC., que je ne connais que par la description que M. Tulasne en a donnée, et l'Æcidium Sempervivi ou Endophyllum Semper - . 86 + : A. DE BARY. vivi Lév. Les corps reproducteurs de ces espèces (1) poussent un promycélium qui engendre trois ou quatre sporidies obovales ou réniformes, d’une manière tout à fait analogue aux Uromyces. On doit donc ranger ces deux Æcidium parmi les appareils sporo- phores des Ürédinées. | Les spores proprement dites de tous les genres, quelqué variées qu’en soient les formes, offrent toutes une germination analogue, c'est-à-dire qu’elles produisent un promycélium transitoire, sur lequel une à quatre sporidies sont engendrées. On sait que celles-ci poussent bientôt un germe court et ténu, qui périt quand il ne trouve pas de plante hospitalière. Le développement que le tube-germe des sporidies prend dans les Uromyces appendiculatus et U. Phaseolorum, quand il trouve une plante qui lui convient, a été décrit plus haut. Je n’ai pas réussi à l’observer sur d’autres espèces d'Uromyces et de Pueci+ nia ; cependant je ne crois pas que l'opinion soit trop hasardée d'admettre le même mode de pénétration pour la plupart des espèces de ces deux genres, du moins pour celles qui germent au printemps. D'ailleurs 1l est possible que le mycélium provenu des sporidies produise ordinairement des Æcidium, ainsi que cela à lieu pour les Uromyces mentionnés. Les sporidies de l’Endophyllum Serperuivi (2) pénètrent dans la plante hospitalière de la même manière que celles des Uro- . myces. Ayant semé, le 6 mai, des spores de cette espèce sur Îles feuilles de trois pieds sains du Sempervivum tectorum qui étaient plantés dans des pois à fleurs, j’observai la formation des sporidies le 10 et le 12. Le 16, une foule de germes s'étaient enfoncés dans l'épiderme; beaucoup d’entre eux étaient très-ramifiés à l’inté- rieur des cellules ; les rameaux avaient perforé fréquemment les parois intérieures de celles-ci, et avaient pénétré dans. les canaux intercellulaires jusqu’à la cinquième couche du parenchyme sous- épidermique. La pénétration s’accomplit tant sur les faces des (1) Voy. pl. 12, fig. 4 ; Tulasne, Loc, cit., pl, 9, fig. 24-33. (2) Voy: pl. 12, fig. 4° à 4. À DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 87 feuilles que sur les cils dont le bord est garni. Les cils sont com- posés de deux cellules allongées incolores, appliquées longitudi- nalement l’une contre l’autre. C’est surtout sur ces cellules que la pénétration du parasite peut très-bien être observée. On voit le germe ténu en perforer la paroi, dont l’épaisseur dépasse rare- ment le diamètre de la sporidie ; l'extrémité engagée dans la cel- lule est renflée en un tube épais rempli de protoplasma, et dont les rameaux nombreux se dirigent versle parenchyme de la feuille pour y pénétrer en perforant la paroi basilaire du @il. Les cellules qui renferment le parasite conservent FO TRERS une structure entièrement normale. Le mycélium de l'Endophyllum se répandit rapidement dé le parenchyme entier des Sempervivum ensemencés. En juillet, quelques morceaux des feuilles furent examinés au microscope : ils étaient entièrement parcourus par le mycélium. Les plantes con- tinuèrent cependant à conserver l’apparencé de la santé; seulement une d’entre elles poussa en septembre de jeunes feuilles grêles allongées et jaunâtres, semblables à celles qui portent le fruit du parasite spontané. Malheureusement les trois pieds périrent en septembre. L'examen microscopique montra que le mycélium avait envahi toutes les feuilles, le parenchyme entier de la tigelle, et même, à une profondeur de 4 à 5 centimètres, le tissu de la racine primaire. Les trois plantes avaient poussé des jets, dont l'extrémité. portait de nouvelles rosettes de feuilles; celles-ci de- meurèrent saines, le mycélium ne se trouvant que dans la base des jets. On les planta dans des pots à fleurs, et, l'été suivant, ils prirent-un développement normal, sans offrir aucune trace du parasite. 6. M. Tulasne a signalé un certain nombre de Puccinies dont la germination a lieu dans le cours de l'été qui les a vues naître. J’ai examiné une de ces espèces, le P., Dianthi DC., qui habite fré- quemment les feuilles du Dianthus barbatus L., et, de même que M. Tulasne, j'y ai trouvé la germination absolument analogue à celle qu’on observe dans les espèces qui germent au printemps. Ilen est autrement de la pénétration des germes (1). Les spori- (4) Voy. pl. 12, fig. 7 88 A. DE BARY. dies, étant parvenues sur un épiderme dépourvu de stomates, dirigent leurs tubes-germes dans des sens très-variés ; le plus souvent, l’extrémité du germe est tournée en haut. Quand, au contraire, les sporidies tombent dans le voisinage d’un stomate de la plante hospitalière, les germes se dirigent promptement vers lui. Leurs extrémités y entrent comme le feraient les germes des stylo- spores, et leur développement ultérieur est analogue à celui de ces dernières. Le mycélium qui en provient ne reproduit que des spores de Pucciniu. Ayant semé les sporidies, le 21 juillet, sur les coty- lédons et sur la face inférieure des feuilles adultes et parfaitement saines du Dianthus barbatus, je vis, le 7 juillet, les pulvinules de la Puccinie rompre l’épiderme. Dans les dix ensemencements que j'ai faits, les spores n'étaient jamais associées à des stylospores, ni de forme d'Uredo, ni de celle d_ Æcidium. Là se bornent les résultats positifs que j’ai observés sur le dé- veloppement des sporidies ; j'en «1 cependant obtenu de négatifs, dont j'aurai occasion de parler tout à l'heure. 7. Les conditions extérieures qui déterminent la germination des Urédinées sont les mêmes pour toutes les sortes d’organes repro- ducteurs. Elle s’accomplit facilement, si ces organes peuvent absorber l’eau d’un sol et d’une atmosphère humide ; l'immersion dans l’eau est toujours plus ou moins nuisible. La germination a lieu sous les températures ordinaires des saisons où l’on trouve: les Urédinées ; quant à l'influence de certains maxima et minima de chaleur, je n’ai pas entrepris de la rechercher. 8. De même que les endophytes traités dans les chapitres pré- cédents, les Urédinées font un choix rigoureux parmi les plantes hospitalières. Chaque espèce habite une ou plusieurs espèces pha- nérogames, à l'exclusion des autres, quelles que soient leurs affi- nités avec les espèces d'élection. Parfois le choix du parasite paraît assez bizarre, parce qu'il se développe dans des plantes peu sem- blables, tandis qu’il épargne des espèces voisines de l’une ou de l’autre de celles qu'il choisit. Plusieurs faits de ce genre ont été déjà signalés plus haut. J'y ajouterai ici quelques exemples obte- nus par des observations irréprochables, c’est-à-dire dans les- quelles l’ensemencement avait eu lieu sous les conditions ies plus 1 DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 89 favorables, et où la production des germes et la pénétration de ceux qui provenaient des stylospores avaient été constatées direc- tement par le microscope. Uromyces appendiculatus. Les germes de toutes sortes de corps reproducteurs pénètrent dans le Faba vulgaris et le Pisum sativum. Les germes des sporidies ne pénètrent ni dans le Phaseolus vulgaris, ni dans le Trafohium repens; les tubes-germes des stylospores (Æcidium et Uredo) entrent dans les stomates de ces plantes, mais n’y développent point de mycélium. Uromyces Phaseolorum. Tous les germes s’enfoncent et se dé- veloppent dans le Phaseolus vulgaris. Les germes des stylospores entrent promptement par les stomates du Faba vulgaris, mais n’y croissent point. Puccinia Compositarum Schl. (Uredo suaveolens P.). J'ai vu entrer les germes des stylospores-Uredo aussi bien par les sto- males des l'ragopogon pratensis et T. porrifolius que par ceux du Cirsium arvense et du Taraæacum officinale. Dans ces dernières espèces le développement du mycélium fertile avait toujours lieu ; dans les Tragopogon jamais. Puccinia Dianthi. Les germes des sporidies entrent prompte- ment par les stomates du Dianthus barbatus, et produisent un mycélium fertile dans le tissu de cette plante. Ils ne pénètrent point dans le Silene inflata et le Lychnis diurna. Dans ces exemples et dans quelques autres que j’ai cités ci-des- sus, en parlant des germes des stylospores, le mycélium se déve- loppe toujours dans l’espèce de plante hospitalière qui a porté les organes reproducteurs qu’on a semés ; mais il y a des cas où il m'a été impossible de reproduire certaines Urédinées, en se- mant leurs germes sur les espèces hospitalières qui les avaient portées. J'ai semé l'Uredo Symphyti DC. sur des feuilles de Symphytum officinale. Les germes entrèrent par les stomates, mais le mycé- lium ne vint pas ; les feuilles demeurèrent saines et intactes. J'ai observé l’entrée des germes de l’Æcidium Asperifolit dans les Stomates du Lycopsis arvensis, mais, dans un nombre d’expé- 90 “2384944 A. DE BARY. riences assez considérable, le Lycopsis resta intact, quelque fré- quent que soit le parasite sur cette plante à l’état spontané. J'ai fait des tentatives souvent répétées pour voir les germes des sporidies du Coleosporium Senecionis et: du Coleosportum Campanularum pénétrer dans les feuilles et dans les cotylédons des mêmes espèces où j'avais recueilli leurs spores (Campanula rapunculoides, Rapunculus, Senecio vulgaris). Jamais je n’ai pu obtenir un résultat positif. Je n'ai pas été plus heureux avec des ensemencements très- nombreux de sporidies du Puccinia graminis, faits. dans les conditions les plus variées sur le limbe et la gaine des feuilles du Triticum vulgare, du Triticum repens, et sur les rhizomes de celte dernière espèce. Il serait peut-être hasardé de tirer une conclusion de ces résul- tats négatifs ; mais pourtant les expériences répétées par lesquelles on les a obtenus ont été faites avec les mêmes précautions qui, sur d’autres espèces, ont fourni tout de suite des résultats positifs ; et les germes des parasites que je viens de nommer étaient en très-bon état. D’après ce qui précède, on conviendra qu'il serait absurde de nier la faculté de ces germes de pénétrer dans le tissu de la plante hospitalière favorable. On est ainsi conduit à FPhÿpo- thèse que l’hôte qui a porté les corps reproducteurs en question, n’est pas convenable au développement de leurs germes, et que ce: développement doit s'accomplir dans une espèce hospitalière diffé- rente. D'un autre côté, il est certain que les germes provenant des stylospores de Coleosporium se développent promptement dans l’espèce hospitalière qui porte l’Uredo ; il est peu douteux qu’il en soit de même pour les stylospores du Puccinia graminis, vu les résultats obtenus sur le P. coronata. I est donc probable . que, dans certaines Urédinées, les différents organes reproduc- teurs exigent chacun vne espèce hospitalière particulière. Et, comme ces organes sont produits, dans les Uromyces et le Pucciniu Tragopogonis, par des générations alternantes, on doit admettre qu'il y a des Urédinées semblables à ladite Puccinie et aux Uro- myces, dont chaque sorte de fruit est produite sur une autre plante nourricière. Ainsi, il y aurait par exemple des Puceinies DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 91 dont les spores et les Uredo ne seraient produits que sur la plante A, tandis que leurs Æcidium viendraient sur une espèce B, etc. Il ne m'a pas été possible, jusqu'ici, de vérifier cette hypothèse, et je me garderai, par conséquent, de l’exposer avec plus de détails. Cependant je voudrais faire remarquer que l'apparition des Æcidium, qu'on ne trouve jamais joints à une Paccinie où à un Uromyce, aussi bien que l'existence de Pucci- nies qui ne sont jamais associées à un Æcidium (par exemple Æcidium Asperifohii P., Æc. crassum P. Puccinia graminis, coronata, etc.), pourraient s'expliquer par des générations alter- nantes qui exigent l’alternation des plantes hospitalières. On reviendra peut-être, en quelque sorte, à l’ancienne opinion sui- vant laquelle le Blé rouillé serait infesté par la rouille de l’Épine- vinetle. | 9. Le mycélium des Urédinées qui prend naissance des germes pénétrés dans la plante hospitalière, s'étend et végète d'une ma nière différente selon l'espèce et selon les organes reproducteurs auxquels 11 doit son existence. Parmi les espèces dont l’histoire vient d'être racontée, les de myces appendiculatus et Phaseolorum ont le mycélium peu étendu, confiné toujours dans le tissu des points ensemencés et ne se mon- tant pas dans des organes éloignés de ces points. Si ces organes sont également envahis par le parasite, l'invasion à lieu à l’aide des organes reproducteurs, ce qui a été prouvé par des observa- tions directes exposées plus haut. Dans les espèces en question, la végétation du mycélium est toujours semblable, quelle que soit son origine, et, les parasites habitant des plantes annuelles, sa durée ne peut être qu’annuelle, Vi Il en est de même du mycéliam du Puccinia Tragopogonis qui nait des stylospores-Æcidium. Ayant semé ces organes sur les cotylédons et surles feuilles des T'ragopogon porrifolius et Tr. pra- tensis, et ayant cultivé ces plantes dans l’air see de mon labora- toire, à l’abri de tout arrosement direct des feuilles, j’ai toujours observé le développement de la Puaccinie sur les organes ense- mencés. Mais jamais le mycélium ne quitte ceux-ci; jamais la Puccinie n’est venue sur une feuille non ensemencée. Dans le 92 A, DE BARY. tissu de la tige on ne trouva point de mycélium. Le 18 juin 1860, les cotylédons de treize Tragopogon pratensis ont été ensemencés par les stylospores-Æcidium. La Puccinie s’y développa promp- tement, les feuilles qui n’avaient pas reçu d’ensemencement n'offraient point de parasite. On coupa les cotylédons quand ils furent fanés, pour éloigner les spores mûres de la Puccinie ; puis les plantes furent conservées pendant l’hiver, et, en 1861, elles continuérent de végéter. Elles portérent des fleurs et des fruits sans offrir ni Puccinie ni Æcidium. Mais, dans la même espèce, le mycélium qui portait l'Æcidium, et qui naît sans doute des spo- ridies, végète d’une manière fort différente. Les pieds de T'rago- pogon qui portaient l’Æcidium ont toujours toutes les feuilles enva- hies par le parasite fertile. L'examen microscopique démontra que le mycélium y occupe non-seulement les feuilles, mais qu’il est répandu dans le parenchyme entier de la tige et du sommet de la racine primaire. On peut aisément constater que ses tilaments montent dans les feuilles récemment formées, pour s’accroitre avec elles et pour y engendrer les organes reproducteurs du parasite. J'ai dit plus haut qu’il m'avait été impossible de voir le premier développement du mycélium qui produit l'Æcidium Tragopogonis. Maisles observations sur l’Endophyllum Sempervivi montrent suf- fisamment que le mycélium peut se répandre dans la plante entière, quoiqu'il n’y soit entré que par un seul point, ou du moins par. des points peu nombreux. Dans les expériences décrites dans le $ 5, l'Endophyllum n'avait été semé que sur quelques feuilles de Sempervivum; néanmoins le parasite prit en peu de temps possession du parenchyme de tous les organes. Le Puccinia Compositarum offre des phénomènes en quelque sorte analogues à ceux du P. Tragopogonis. Dans mes expériences, les stylospores-Uredo ont produit un mycélium très-fertile, mais qui ne portait point de spermogonies, et ne s’élendait pas au delà des feuilles ensemencées ni dans le T'araxacum, ni dans le Cirsium arvense. Des pieds du Taraxacum, dont plusieurs feuilles avaient porté la Puccinie par suite de l’ensemencement, furent disséqués après que les feuilles envahies se furent flétries : point de mycélium dans la tige. Dans d’autres, on coupa les feuilles envahies quand DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 93 elles étaient flétries, et l’on conserva les plantes pendant l'hiver : point de Puccinie l'été suivant. D'un autre côté, on rencontre sou- vent le Cirsium arvense entièrement envahi et déformé par le mycélium de la même Puccinie, celle-ci y portant des spores, des stylospores et des spermogonies. Il est peu douteux que le mycé- lium n’y doive son origine à des organes reproducteurs différents des stylospores-Uredo, En examinant les Urédinées spontanées, dont le mycélium fer- tile envahit tous les organes périphériques, surtout les feuilles, de la plante hospitalière, on en trouvera sans doute qui ont la vé- gétation de l'Uromyces appendiculatus, c'est-à-dire dont le mycé-- lium est confiné dans un endroit limité, se reproduisant, dans les organes nouvellement formés, par le moyen des stylospores. Il en est ainsi, par exemple, de l’Uredo des Saules (Melampsora salicina Tul.) ; du moins, je n’ai pu découvrir le mycélium de ce parasite dans le tissu des tiges dont les feuilles étaient couvertes d’'Uredo. Le 21 juillet, j'ai recueilli, dans un endroit humide sur les bords d’une rivière, une quantité de pieds de l’année de Saliæ cineréa et S. viminalis qui portaient l’Uredo mentionné sur toutes les feuilles, et même quelquefois sur la tige. Une douzaine en fut plantée dans des pots à fleurs, et fut arrosée seulement par les racines. Les plantes continuèrent très-bien à végéter; elles pous- sèrent de belles feuilles nouvelles, dont aucune ne contenait le parasite. Ce résultat est donc conforme à ceux qui ont été obtenus sur l’'Uromyces Fabæ. Cependant il est certain que beaucoup d'Urédinées répandent leur mycélium dans toute la tige de la pousse ou du pied qu’elles envahissent, et que le mycélium, demeurant ordinairement stérile dans les tiges, émet ses rameaux dans les feuilles et dans les autres organes appendiculaires pour y produire des fruits. M. Tulasne a récemment (1) signalé ce fait pour les Æcidium Euphorbiæ syluvaticæ DC., Æc. Cyparissiæ DC., Puccinia Anemones P., P. Adoxæ DC., Uromyces scutellatus Lév., et je l’ai trouvé moi- même sur l’Æc. T'ragopogonis, l'Endophyllum Sempervivi men- (4) Selecta Fungorum carpologia, I, p. 441. 9! 000 0 00 A5 DE BARY.- tionnés ci-dessus; sur l'Æc. Cyparissiæ, l'Uromyces scutellatus, Je P. Anemones, l’Æc. leucospermum DC. et le Peridermium -elatinum Fr, ÿ' Dans les pieds d’Euphorbia Cyparissias, par exemple, envahis -d’Æcidium, on trouve les bourgeons du rhizome, lesquels ont.à peine une longueur de 2 à 3 millimètres, entièrement envahis de mycélium. Ses filaments sont composés de cellules assez courtes, -muünis dé nombreux rameaux fasciculés, et répandus partout dans Je jeune tissu, pénétrant jusque dans le punclum vegelahionis, et -émettant des branches dans les feuilles récemment formées. A Anesure que le bourgeon croît et s’allonge, les articles des fila- ments augmentent de longueur. Ceux qui sont enfermés dans la tige cessent bientôt de se ramifier, et demeurent stériles ; les fila- ments contenus dansles feuilles offrent la ramification vigoureuse et produisent le fruit connu de l'espèce. Dans des plantes bisannuelles ou vivaces, çe mycélium, répandu dans tous les organes, est également vivite ; il dure dans le tissu dé Ja tige ou du rhizome, et émet ses rameaux fertiles dans les organes annuels qui naissent de ceux-là. Ce fait a été également signalé par M. Tulasne (loc. cit.) pour les espèces nommées ci- dessus ; il en est dè même pour l’Æcidium Tragopogonis, l'En- -dophyllum Sempervivi, le Peridermium Elatinum. Cette dernière-espèce est peut-être la plus instructive de toutes pour mettre en évidence la végétation du mycélium vivace. On sait que ce parasite occupe les rameaux déformés du Sapin (Æbies peclinala), connus sous le nom de balais des sorcières. Ceux-ci naissent des branches normales, et s’y élèvent perpendiculairez ment, imitant par leur direction et par leur ramification un arbris- seau implanté sur le rameau supporteur. Les feuilles de ces balais sont beaucoup plus petites que les feuilles normales du Sapin, d’un vertjaunätre, vagues au lieu d’être dirigées en deux séries, et caduques au lieu de persisier pendant plusieurs années. La rami- fication des balais peut être comparée à celle d’un petit individu de Sapin. Le premier état des balais que j'ai trouvé est représenté par de jeunes pousses terminales ou axillaires, dont les feuilles offrent les caractères indiqués, et dont le sommet est dirigé en . DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 95 haut. Ces pousses naissent sur des rameaux âgés d'un à quatre ans. L’écorce de ceux-ci est toujours renflée au point qui porte le jeune balai. J'ai (trouvé ce renflement sous de jeunes pousses axillaires qui avaient à peine la longueur d’un centimètre; on admettra done que le renflement précède le développement de la pousse déformée. Examinées au microscope, les parties renflées montrent leur parenchyme cortical hypertrophié, le nombre de ses cellules anormalement augmenté, et les canaux intercellulaires parcourus par un mycélium d'Urédinée très-développé. Celui-ci s'étend dans la jeune pousse, ou parcourt le parenchyme entier, et -émet des rameaux dans les feuilles pour y développer les spermo- gonies et les stylospores. A la fin de l'été les feuilles tombent, lé mycélium reste dans le parenchyme de l'écorce, et, le printemps suivant, on peul voir ses rameaux monfer dans les pousses nou- velles du rameau de Sapin envahi. Ce même procédé se répète chaque année; du reste, le balai s'accroît pour obtenir la forme indiquée ci-dessus. Son écorec et son corps ligneux sont généra- lement plus ou moins hypertrophiés. Au bout de plusieurs années il périt, Le balai de sorcières le plus âgé que j'aie rencontré a seize ans; 1] a une hauteur d'environ 6 à 7 décimètres, le corps ligneux de son tronc offre seize couches ligneuses à la partie inférieure, et a 6 centimèires et démi de diamètre. | : On obtient des-résultats semblables en observant les autres plan- tes habitées par les Urédinées vivaces. En voici quelques exemples. Les rhizomes des Anemone nemorosa, dont les feuilles portent les fruits de Puccinia Anemones, montrent au microscope le mycé- lium du parasite contenu dans le parenchyme qui entoure les faisceaux vasculaires. En mai 1861, une quantité d’Anémones qui portaient la Puccinie furent recueillies ; on coupa les feuilles et l’on planta les rhizomes dans des pots à fleurs. En avril 1862, il s’en était développé vingt-cinq feuilles dont dix-neuf portaient Je fruit de la Puccimie. Des six feuilles saines, quatre provenaient d’un rhizome qui n’en portait pas de malades ; une autre était la seule qu’eüt produite un des rhizomes ; la sixième sortait d’une petite branche latérale d’un rhizome dont le sommet portail deux feuilles couvertes de Puccinia. 96 A. DE BARY. Quant à l’Æcidium Cyparissiæ, je n’ai pas pu distinguer son mycélium dans le rhizome hospitalier, parce que les cellules de celui-ci sont entièrement remplies d’amidon. Cependant il vient d’être dit que le mycélium abonde dans les jeunes tiges poussées par le rhizome, quand ils ont à peine 2 millimètres de lon- eueur. Quand on plante dans un pot à fleurs un pied d'Euphorbia Cyparissias, dont les feuilles montrent le parasite, après avoir coupé les tiges envahies, on trouvera les nouvelles tiges qui vien- nent dans la première et dans la seconde année occupées pour la plupart par le parasite. Qu'il me soit permis d’insérer ici quelques observations sur un parasite qui appartient aux Ustilaginées, mais dont le mycé- lium végète d’une manière très-conforme à celle des Urédinées dont il est question. Le Sorisporium Saponariæ fructifie dans les fleurs du Saponaria officinalis ; son appareil reproducteur y re- couvre la face intérieure du calice renflé et la surface de tous les organes que celui-ci renferme. L'appareil reproducteur n’est jamais contenu dans le tissu de la fleur, 1l se trouve sur l’épiderme, et a par conséquent une apparence plutôt épiphyte qu’endophyte. Néanmoins le parasite habite le tissu de la plante hospitalière. Quand on examine de jeunes boutons dans lesquels il com- mence à fructifier, on découvre facilement les filaments assez épais du mycélium contenus dans le parenchyme du réceptacle et de tous les organes de la fleur, et on les voit perforer l’épiderme de ces organes pour parvenir à la surface et y engendrer leur fruit. IL est facile de poursuivre le mycélium du parasite dans les tiges et les rhizomes, de le voir monter dans tous les rameaux, dans tous les pédoncules et dans toutes les fleurs du pied qu’il a envahi. Pour constater que le mycélium est vivace, je coupai, en septembre 1860, la partie inférieure d’une tige de Saponaria qui renfermait le mycélium, et je la plantai dans un pot à fleurs. Elle s’'enracina bien, et, le 24 avril 1861, elle avait produit deux pous- ses feuillues sortant du nœud inférieur. L’une des deux fut exa- minée au microscope, et le mycélium du parasite se montra très- clairement dans son parenchyme. L'autre resta en culture : en septembre elle avait atteint la hauteur normale, et avait développé DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 97 une inflorescence dont toutes les fleurs étaient envahies par le parasite. Le mycélium répandu dans une tige, dans un rhizome, ete. épargne quelquefois un ou plusieurs organes nés de ceux-là. Il peut même cesser de végéter, tandis que la plante hospitalière continue de croître. Celle-ci peut donc produire des organes in- tacts, plus ou moins nombreux, mêlés à ceux que le parasite a envahis; il peut aussi arriver que toutes ses pousses soient intactes, tandis que celles de l’année précédente étaient envahics par lendophyte. Les résultats obtenus sur lAnemone nemo - rosa et sa Puccinie offrent des exemples de ces deux cas, et on peut observer assez fréquemment le premier sur d’autres pa- rasites, surtout sur l'Æcidium Cyparissiæ. D'après ce qui a été dit sur la végétation du mycélium, ces phénomènes n "ont plus besoin d'explication spéciale. | Les filaments du mycélium qui persistent dans, les parties vivaces de la plante hospitalière différent souvent de ceux qui envahissent les organes annuels par leur diamètre plus grand et leur membrane plus épaisse. Cependant ces différences sont loin d'être constantes. Dans le Peridermium clalinum je n'ai trouvé les filaments vivaces que dans les méats intercellulaires du parenchyme hospitalier. Dans les autres espèces que j'ai examinées, surtout dans le Puccinia Anemones, l'Endophyllum Sempervivi, l'Æcidium Tragopogonis et le Sorisporium Sa- ponariæ, il y a des filaments intercellulaires ténus dont des rameaux nombreux perforent les parois des cellules hosnitalières, et poussent dans la cavité de celles-ci des faisceaux de ramules plus épais que les filaments intercellulaires. Ces rameaux sont généralement contournés irrégulièrement et entrelacés en petits glomérules de forme variée, qui ressemblent parfois à de: très- petits Sclerotium. On trouve ces glomérules très-facilement, tandis que, dans des tissus compactes, il est souvent diflicile de voir les filaments dont ils tirent leur origine. * 10. La végélation des Urédinées est, comme on sait, souvent jointe à des maladies de la plante hospitalière. Je dis souvent, et non pas toujours, car il y a parmi ces Champignons des parasites 4° série, Bor. T, XX, (Cahier n° 2.) 5 à 95 | A, DE BAR. bien innocents qui semblent peu troubler la santé de leur hôte, et dont les fruits sont souvent les seuls signes de maladie qu'on puisse trouver sur ce dernier. Les plantes habilées par les Uromyees des Eégumineuses, par le Puccinia graminis par exemple, paraissent ordinairement saines ; elles portent des fleurs et des fruits en quantité et de qualité normales quand la végéta- tion du parasite n’est pas exagérée d’une manière extraordinaire, Quant à cetie végétation, elle me parail déterminée, outre Pin- fluence spécifique de la plante hospitalière, par des conditions trés-analogues à celles qui ont été indiquées pour les Perono- spora. J'ai surtout fait une série d'expériences sur l'Uromyces appendiculatus de là Fève, et les résultats que j'en ai obtenus sont d'accord avec des observations isolées faites sur d’autres espèces, et, pour la plupart, connues depuis longtemps. Quand on exagère l'humidité des milieux qui entourent la plante hospi- talière, en l’arrosant fortement et en la plaçant dans une almos- phère humide, la végétation du parasite et Ia production de ses toufles fertiles sont accélerées et augmentées très-visiblement. La lumière exerce d’ailleurs une influence très-prononcée sur l’Uro- myces appendiculatus. Les touffes urédinifères de ce parasite se trouvent sur les deux faces des feuilles de la Fève, mais, contrai- rement à ce qui arrive dans Ja plupart des Urédinées, leur pre- mière apparition a ordinairement lieu à la face supérieure de ces feuilles. Des observations fortuiles ayant rendu probable que ce phénomène pourrait être déterminé par l'influence de la lumière, je semai des stylosporcs- Uredo sur la face inférieure d'une quan- tité de feuilles de Faba dont les unes recevaient la lumière sur la face inférieure, les autres sur la face supérieure. Au bout de dix jours, les fruits du parasite se montrérent; les feuilles qui avaient reçu la lumière sur la face inférieure y furent bientôt couvertes de pustules d’Uredo, tandis qu’il n’y avait aucune trace de ces pustules à la face supérieure; ce ne fut que bien plus tard que des pustules isoles firent apparition sur celle-ci. Dans les autres feuilles, les premières pustules se montrèrent ou à la face supéricure où simultanément sur les deux faces. La plupart des Urédinées produisent leurs fruits principalement DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 99 à la face inférieure des feuilles; on doit donc supposer qu'elles fuient la lumière. Je regrette qu'il ne m'ait pas été donné jusqu'ici de faire des expériences sur ce sujet. Une quantité d'Urédinées, comme l'Æcidium Cyparissiæ, le Peridermium Elatinum et beaucoup d’autres, habitent des plantes plus ou moins déformées, décolorées ct évidemment malades. L'observalion exacte ne rend cependant pas même vraisemblable que là produelion ou le développement de ces parasites soit déter- miné par un état maladif de la plante hospitalière. Suivant tout ce qui précède, je ne crois done pas devoir discuter la question de savoir si les Urédinées sont les produits ou les causes des mala- dies de leurs hôtes, car dans une telle discussion je ne pourrais que répéter les faits déjà conpus relativement aux Urédinées et les réflesions avancées à l’occasion des Peronospora et des Cystopus. ÿ Je me suis occupé dans ce mémoire d'un nombre relativement pelit de Champignons endophytes. Je pourrais y ajouter une nou- velle série d'observations sur les Ustilaginées, observations qui cependant ne font que confirmer ce qu’on sait par les travaux de MM. Tulasne et F. Kühn. Ce sont surtout les belles observations que ce dernier auteur a publiées sur la pénétration et la végétation du Télletia Caries Tul. que j'ai pu répéler avec succès, et j'ai obtenu les mêmes résultats que lui sur le développement des fila- ments intracellulaires de l’'Ustilago Maidis, qui, selon M. Unger, seraient engendrés par le contenu même des cellules malades, tandis qu'il est évident qu'ils naissent de filaments très- délicats qui perforent les parois des cellules. Quelque petit que soit le nombre des cas qu'il m'a été permis d'étudier, ils ont fourni à l'observation directe presque tous les modes imaginables de la pénétration et de là végétation des endo- phytes, tandis qu'ils n’ont jamais montré que l’endophyte naisse autrement qu'à l’aide des germes qui proviennent d’un individu de la même espèce. Parmi les milliers d’endophytes que l’on con- nait aujourd’hui, il n’y en a pas un seul qui soit dépourvu de my- 100 A, DE BARY. célium et d'organes reproducteurs analogues à ceux des Urédi- nées, des Ustilaginées et des Péronosporées. Tout au contraire, la plupart des Champignons en question offrent une organisation beaucoup plus parfaite et plus compliquée que ces trois familles. Les résultats obtenus sur celles-ci pourront donc être appliqués aux endophytes en général, et l’on peut répondre aux questions proposées au commencement de ce travail par le résumé suivant, Les endophytes ne naissent point de la substance altérée des plantes malades. Is doivent leur origine à des germes qui péné- trent dans les plantes saines et qui y développent les tubes ou les filaments du mycélium. Celui-ci se répand dans la plante envahie entière ou se confine dans des points limités. IL produit, selon l'espèce, des fruits, tantôt situés indifféremment sur un point quelconque de la plante nourricière, tantôt confinés dans certains organes de celle-ci. Il atteint ces organes en montant à travers les üssus de son hôte quand il y estentré par un point éloigné de celui où il fructifie. Chaque espèce de parasite a sa manière propre de végéler dans la plante hospitalière ; chaque sorte de germes a son mode particulier pour pénétrer dans le tissu et choisir le point de pénétration. 11 y a de nombreuses espèces dont la pénétration el la végétation se font d’une manière analogue, tandis que d’autres espèces, très-voisines quant à leur organisation, diffèrent considé- rablement sous ce rapport. Chaque espèce de parasite n’attaque que certaines espèces hospitalières ; elle épargne les autres et fait un choix trés-rigoureux. Il est même probable que, dans certai- nes Urédinées à fruit multiple et à générations alternantes, chaque sorte d'organes reproducteurs enfonce ses germes dans une espèce hospitalière différente. Les expériences prouvent rigoureu- sement que la végétation du parasite détermine à elle seule les maladies de la plante hospitalière auxquelles se lie l'apparition de ce parasite. [n’y a point lieu d'admettre qu’une prédisposition maladive individuelle de l'hôte détermine ou favorise l'invasion du parasite. Tout au contrairé, plus une plante est saine, plus le parasite y prospère, pourvu qu'il y trouve les conditions exté- rieures favorables à sa végétation. Toutes les maladies en question sont contagieuses, et la contagion a lieu par le moyen des germes ie DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 401 nombreux des parasites, pourvu que les conditions extérieures soient favorables. Ces conditions sont différentes selon l'espèce, el c'est parce qu'on a négligé de les étudier qu’on a parfois obtenu des résultats qui semblaient contredire la contagion. Les observa- tions qui ont paru à quelques auteurs prouver une prédisposilion individuelle de certaines plantes à l'invasion d’un parasite ou à une maladie à laquelle celui-ci devrait son origine, ont été faites sur des plantes vivaces que le parasite habite d’une manière con- tinue. Elles sont expliquées par le fait que le mycélium renfermé dans ces plantes est vivace lui-même. Enfin il ya des endophytes qui sont peu nuisibles aux plantes qu'ils habitent. Il y en a surtout qui pénètrent dans les cellules sans en altérer immédiatement la membrane, le nucléus et le con- tenu, Le point de leur pénétration disparait facilement à l’obser- vation, et l'apparence qu’ils offrent a donné lieu à l'opinion erro- née que des Champignons pouvaient naître à l’intérieur de cellules intactes, se formant directement du contenu même de ces cellules. ESSAI D'UN SYNOPSIS DES PÉRONOSPORÉES. Les recherches exposées dans le mémoire qui précède ont exigé l'examen attentif d’une certaine quantité de Champignons endophytes, et, par conséquent, ont dû fournir des renseigne- ments pour la définition et la coordination des genres et des espèces. | Les nouveaux points de vue acquis pour les Urédinées indi- quent, sans doute, qu’une révision totale de cette famille sera indispensable ; mais les espèces dont la biologie est entièrement connue sont encore trop peu nombreuses pour que cette révision puisse être entreprise dès à présent. Les données acquises pour les Peronospora et les Cystopus sont, au contraire, en assez grand nombre pour démontrer la nécessité d’une revue descriptive et la rendre praticable. C’est ce qui m'a déterminé à réunir, dans lessai qui va suivre, les ma- tériaux qu'il m'a été donné de recueillir. La réunion des genres Cystopus et Peronospora dans une fa- 102 A, DE BARY. mille naturelle et les caractères que je propose pour les distin- guer sont, ce me semble, suffisamment motivés dans le mémoire qui précède. Quant aux espèces, la plupart y ont été exarninées dans leur organisation entière, et y offrent des caractères dis- üinclifs très-marqués et très-constants. Suivant les maximes géné- ralement adoptées dans la botanique descriptive, elles doivent par conséquent être prises pour des espèces bien fondées. Il y en a d’autres dont la distinction est difficile ou douteuse, soit par la grande ressemblance qu'elles offrent entre elles, soit parce qu’il n’a pas encore été possible d’en observer tous les or- ganes essentiels pour caractériser une espèce. Ces formes dou- (euses, il est vrai, exigent des recherches ultérieures, et il y en a surtout dont le droit d'espèce devra être décidé par des cultures bien dirigées. Cependant, pour les ranger à un moment donné, il y a, ce me semble, des maximes établies par des faits bien connus. Toute forme incomplétement observée, et dont les organes connus dès à présent sont conformes à ceux d’une espèce bien fondée, de- vra être réunie à celle-ci, quand les plantes hospitalières de toutes les deux appartiennent au même genre ou à la même famille na- turelle. Quand, au contraire, des formes semblables habitent des hôtes qui ont peu d’affinité naturelle entre eux, elles devront être prises pour des espèces différentes, à moins que leur réunion ne soit exigée ou par leurs caractères organographiques, ou par lé résultat des cultures. Pour motiver ces maximes, je n’ai qu'à renvoyer le lecteur aux résultats exposés dans le mémoire qui précède, Dans l’essai qui va suivre, je tâcherai d’en faire application. [ci je ferai remarquer encore que cet essai a été terminé onze mois après mon mémoire sur le développement des Champignons parasites, et qu'on y trouve par conséquent quelques additions aux faits exposés dans ce mémoire, et une nomenclature un peu différente et plus conforme aux droits de priorité. PERONOSPOREI. Mycelu endophyti tubi liberi ramosissimi, septis plerumque DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 103 destituti, achroi, parenchymalis hospitalis meatus intercellulares oceupantes et haustoria sæpe in cellularum ipsarum penctralia intrudentes. Organa reproductiva duplicis generis : 1° Conidia, cellulæ simplices, sexu carentes, in ramis mycelht propris (ramis v. stipitibus conidiophoris) plerumque septis omnino carentibus (forte tantum septalis), e plantæ nutricis epi- dermide emergentibus aut erumpentibus terminales, maturitate deciduæ ; aut sporarum vicem gerentes, id est germinando tubum simplicem, mycelii novi primordium, protrudentes, aut zoosporas ‘gignentes. 2° Organa sexualia : Oogonia in mycelii ramis orta, semperque in plantæ hospitæ parenchymate inclusa, terminalia v. intersti- tialia, subglobosa, fecundatione peracta oosporas solilarias gene- rantia. Antheridia cellulas simplices sistentia, in ramulis myceli terminales v. interstitiales, irregulariter oblongas, obovatas, cla- valas, solitarias, oogoniis arcte adpressas tubumque angustum oogonii membranam perforantem oosporæ primordium fecundan- tem emittentes. Antherozoïdia nulla. Oosporæ maturæ protoplasma granulorum continentes, endosporio crasso hyalino, episporio valido plus minus -fucato sæpe angulato cristato reticulato verru- eoso tubereulato, rarius Iævi, munitæ, germinando sporas nume- rosas agiles (an semper ?) gignentes. Fungilli parasiti, in plantis vivis annui v. perennes, plantæ nutricis partes virides destruentes, ibique rarius in organis non viridibus, fructus ferentes; frequentissimi in plantis herbaceis, tam annuis quam perennibus, in fruticosis rarissimi, in arboribus vix observati. Species hucusque cognitæ omnes fere in Europæ regionibus temperatis proveniunt. Una verisimiliter in America australi aut centrali indigena et in Europam translata, agros nostros nunc infestat. Una in Europa et Carolina australi, una in Europa et insulis Falkland hucusque lecta. Tropicæ species nondum innotuerunt tamen Cystopode quodam in Malpighiaceis invento, deficere non videntur. 40h A. DE BARY, Familia valde naturalis, hince arctissime Saprolegnieis Pringsh, iline fungis cæteris aerobiis affinis. PERONOSPORA, A. Peronospora Corda (Icon. F'ung., T. p. 20). Botrytidis spec. auctorum plurim. Mucoris spec. Sowerby. Bremia Regel, Bot. Zeit., 1843. Actinobotrys H. Hoffm., tbid., 1856, 154. Mono- sporium Bonorden, Allqg. Mycol., p. 95. Stipiles conidiophori solitari v.fasciculati e plantæ nutricis sto- matibus v. epidermidis cellulis perloratis egredientes, cylindrici, ramosi, et conidia solitaria in ramorum apicibus attenualis ge- rentes. SECTION 1. — /0osporiParæ. Conidia candida, apice papillata, germinando zoosporas plures, protoplasmatis partitione ortas e papilla emittentia. A. P. infestans Mont. otrytis inf. Montagne, l'Institut, 1845, p. 313. Bull. Soc. phil., 30 août 1845. Sylloge, p. 302, B. devastatrix Lib. sec. Duchartre, Rev. Bot. 1, 154. B. fallax, Desm., Crypt. de France, édit. 1492. B. Solani Harting, Mala- dies des pommes de terre, Amsterd., 4846, et Ann. se. nat., VI, 1846. Peronospora trifurcata Unger, Bot. Zeit., DC., 1847, p. 314. P. Fintelmann Caspary, Verhandl. d. Vereins 3. Bef. d. Gartenb. Preuss., 1859, p. 327. P. infestans, Caspary, 1859, in Rabenh., Herb. mycol., n° 1879. P. devastatrix Caspary, 4 Monatsber. d. Berlin. Acad. Mai 1855. Exsice. Desmazières, 1. ce. Rabenhorst, Herb. mycol., edit. 4, n° 1579, edit. 2, n° 174. Fuckel, Fungi rhenani, n° 37. Myceli tubi graciles, haustoris semper (ere destituti. Stipites conidiophori tenues, sursum sensim attenuati, sub apice conidi- fero semel v. pluries vesiculoso-inflati, superne ramos 1-5 spar- sos stipitis primarn apici conformes patentesque gerentes. Rami aut simplices aut rarius ramulo brevi muniti (stipes primarius raris- sime omnino simplex occurrit). Conidia ellipsoidea v. ovoidéa, apice papilla prominente munita. (Tab, nostra V, VE.) DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 405 Oosporæ ignotæ. Artotroqum hydnocarpum Mont. (vide ejus Syllogen, p. 304), inter meatus cellulares tuberculi Solanti tuberosi germinatione absoluta lectum, cell. Berkeley, Caspary, aliique auctores oosporas Pero- nosporæ infestantis sistere suspicantur. Fructus Artotrogi, secundum icones a cl. Montagne cum Berkeleyo (vide Journ. Hort. Soc. Lond. vol. I, p. 33, pl. 4, p. 27-29) etmecum benevole communicati, Pero- nosporæ oosporiis similes sunt, Dubia autem illa suspicio mihi videtur, quia cl. Montagne in litteris me docuit Artotrogum suum etiam in Bras- sicæ Napi radicibus provenire. Habitat præsertim in Solano tuberoso. Mycelium in tuberibus perennat, omnes partes herbaceas invadit totamque plantam destruit. Stipites coni- diophori præsertim e foliorum pagina inferiore emergunt, cæspites latos, albos ibi sistentes. Provenit etiam in Solano utili-tuberoso K1., S. utili KI., S. etuberoso Lindl., stolonifero Schl. (Tulasne, Comptes rendus, 26 juin 1854), S. verrucoso Schl. (A. De Candolle, Géogr. bot., 815), S. Maglia Mol., S. demisso et S. cardiophyllo Lindl. (secund. Lindley, in Journ. Hort. Soc, London, IT, p.65), Sol. laciniato (Caspary, 1. c.), Sol. Lycopersico L. (Payen, Tulasne, alii), Sol. Dulcamara (Berkeley, Ann. Magaz. nat. lust., 2° ser., vol. VID, in Anthocercis viscosæ foliis (Berkeley, ibid.). In America australi v. centrali, Sol." tuberosi et afli- nium patria, indigena esse videtur. 2. P. nivea Unger. Botrytis nivea Unger, Eæanth., p. AA, tab. II, 44 (sine dubio!). Botr. macrospora Unger, Exanth. Ber- keley, Ann. Magaz. nat. hist,, ser. 2e, vol. VI (?). P. nivea Ung., Bot. Zeit., 1847, p. 314 ex parte. P. macrospora Une. ibid. (?). P. macrocarpa Rabenh., Herb. mycol., edit. {, n° 1472. P. Conti Tul., Comptes rendus, 1. ce. P. Umbelliferarum Caspary, Berl. Acad. Monatsber., 1, c. Exsice. Rabenhorst, JLerb. mycol., edit, 1, 1172, edit. IF, n° 169, 170. Fungi europ., n° 376. Fuckel, Fung.rhen., n° 27. Mycehi tubi validi, sæpe torulosi. Haustoria numerosa, vesicu- liformia, obovata, Stipites conidiferi fasciculati, humiles, in api- cem desinentes aut simplicem subulatum, aut semel bisve breviter bifurcatum, rarissime trifurcatum ; sub apice ramis 1-3-4 muniti, horizontaliter patentibus, semel, bis, terve bi- (rarius tri-) furcatis. Rami primi ordinis plerumque brevissimi, rarius elongati, ultimi 406 A. DE BARY. e basi lala subulati, patentes, recli, raro subflexuosi. Conidia sub- globoso-ovoidea, magnitudine valde inæqualta, apice papilla obtu- sissima vix prominente munita. Oogonia irregulariter subolobosa, membrana hyalina v. pallide fusces- cente rigidiuscula; oosporæ majusculæ, globosæ, episporio tenui pellu- cido pallide luteo-fusco lævi v. subrugoso munitæ. (Tab. nostr. IV.) Hab. in Umbelliferis variis : In foliis Ægopodii Podagrariæ, Ange- licæ sylvestris, Anthrisci sylvestris, Anthr. Cerefoli, Petroselini sahivi, in foliis, caulibus et pericarpiis Wei athamanthici ipse legi (vide etiam Caspary 1. c.). In Pimpinella: Aniso Berolini culta (Herb. et Braun!), in Conio maculato (Tulasne, Rabenh., Herb. myc.) provenit. Perono- sporas quas Berkeley in Pastinaca sativa et Unger in Pimpinella saxi- fraga legerunt huc pertinere vix dubium est. Magnitudine et ramificatione sæpe varial. à. P. pusilla (Botr. nivea) Unger, Exœanth., p. 172 ex parte. Peronospora nivea Ung., Bot. Zeit., |. c.,ex parte (?), Peronosp. pygmæa Fuckel, Enum.F'ungor. Nassauncæ, n° 180, Fungi rhe- nani, n° 26. (Nomen Fuckelianum aptissimum quidem est, sed ad n° A pertinet, ideoque hic mutandum est.) Mycelit tubi validi, sæpe varicosi et torulosi ; haustoria nume- rosa, vesiculiformia, obovata. Slipites conidifert numerosissimi, plerumque densi ; viceni in fasciculum coaliti e stomalibus emer— gentes, singuli breves (1/15-1/10 millim. altit.), summo apice semel bisve dichotomi, raro trichotomi, sæpius pseudo-trichotomi, ramo primario altero bifurco altero simplici. Rami omnes brevis- simi (1/100-1/90 millim. altit.), erecto-patentes; secundarit raris- sime ilerum bifurcati; ultimi sursum attenuati, conidus delapsis truncati. Conidia ovoidea v. obovoidea, valde inæqualia, quando- que gigantea (ad 4/25 millim. longa), apice papillata (aqua aflusa Peronosp. niveæ more zoosporas gignentia). Oogonia ignota. In Geranio pratensi legit cl. Fuckel, in Ger. sylvatico (Sylvæ nigræ) ipse lesi, et cl. Unger jam anno 1833 eam legisse videtur. Stipites coni- diferiin maculis foliorum e paginæ inferioris stomatibus emergunt ibique cæspites densissimos niveos constituunt. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 107 SecTioN IT. — PLasmaroparx, Conidia candida, apice papullata, germinando protoplasma integrum € papilla aperta emiltentia, quod hberatum mutatur in cellalam globosam, tubum crassum areuatum mox protrudentem. h. P. pygmæa Unger, Botrytis pygmæa Ung., Evanth., p.172 (sine dubio!), P. pygmæa Ung. Bot. Zeit., |. c., tab. VE, fig. 8 (mala), P. macrocarpa Corda, e. V, 52, tab. Il, f. 21. Unger, 1. c., P. Hepaticæ Caspary, |. c. Exs. Rabenh. Fung. europ., n° 373 el 374. Herb. mycol., edit. F, n° 5972. Fuckel, F'ung. rhenan., n° 2. Mycelii tubi crassi, sæpe constricti et varicosi; haustoria mi- nula, obovata v. pyriformia. Slipites conidiophort fasciculati (2-5 et plures), singuli sursum latiores, apice aut in ramulos 2-4 sim- plices breves conidiferos divisi, aut breviter bis dichotomi, cæte- run omnino simplices, aut sub apice diviso ramos 1-4 breves, horizontaliter patentes, semel, bis, terve dichotomos gerentes, Ramuli ultimi cylindrico-conici, conidiis delapsis subtruncati. Conidia ovoidea v. ellipsoidea, variæ magnitudinis, apice lata et obtuse papillata. (Tab. nostra VIF, fig. 10-15.) Oosporæ globosæ, maturæ oogoni membranam tenuein pallide luteo-fuscam pellu- cidam omnino fere explentes, episporio tenui diaphano pallide luteo-fusco Iævi v. subrugoso, endosporio crasso nilido munitæ. Variat : a. vulgaris. Süpites conidiferi breves, præter divisiones apicales simplices. Belongala. Süpites elatiores, sub apice diviso ramos 1-4 ge- rentes. Habitat utraque varietas in foliis Anemones nemorosæ, ranun- culoidis, Hepalicæ. Stipites conidiophori in pagina fol. infer. cæspites præbent laxos, humiles, candidos. P. Hepaticæ Casp. ne varietas quidem distincta mihi videtur. 9. P. densa Rabenh., Herb. mycol., edit. 1, n° 15792 ; Caspary, lc, P,nvea Unger., Bot. Zeit, |. c., ex parte? 108 A, DE BARY. Exsice. Rabenh., Herb. myc., edit. 4, 1, c., ed, 2, n° 473. Fuckel, Fung. rhen., n° 3h. Mycelii tubi crassi, sæpe varicosi, haustoria vesiculiformia obovata. Stipites conidiferi dense fasciculati, cylindrici, vecti cur- valive, in apicem excurrentes simplicem subulatum aut breviter semel, bis, raro ter dichotomum, rarissime trifurcatum, cæterum simplices aut sub apice ramos gerentes 1-2-3 horizontaliter pa- tentes, alternos v. suboppositos, similiter ac stipes primarius divi- sos. Conidia parva, inæqualia, plerumque late ovoidea v. ellip- soidea, v. subglobosa, apice papillam obtusissimam gerentia. Oogonia glohosa, extus Iævia aut verrucis obtusis munita; membrana rigida, diaphana, achroa v. dilute luteo-fusca, e stratis duobus composita, externo tenui, interno valde crasso hinc poro tubum fæcundantem reci- piente perforato. Oosporæ globosæ, oogonia plerumque pro maxima parte explentes, episporio munitæ tenui lævi v. subrugoso lutescente diaphano, (Tab. nostr. VIT, fig. 1-9.) Varietates « (vulqaris À. B.) elongata, P. pygmæa varietatibus exacte respondentes distingui possunt. | Habitat Rhinanthum minorem, Alectorolophum (majorem ?) ibique in foliis, bracteis calycibusque fructificat. Stipites conidiferi in pagina infe- riore in cæspites densissimos niveos stipati. Num. P. nivea ab Unger I. c. in Euphrasia officinali lecta ë, hé speciem nostram pertineat inquirendum est, Secrion III, — Acrograsræ. Conidia candida apice papillata, germinando tubum e papilla terminali protrudentia, 6. P. gangliformis Berk. Botrytis ganglioniformis (1). Berke- ley, Journ. Hort. Soc. Lond., 1, p. 51, tab. 4. Ann. Magaz. nat, hist, ser. 2, vol. VII, 100. Peronosp. gangl. Tul., L. c. Dotrytis parasiica var. Lactucæ Berk., Brit. Fung., n° 331. Botr. Lactucæ Ung., Bot. Zeit., 1. ce, Botr. geminata Ung., L. c. Botr, sonchicola Schlechtend., Bot. Zeit, 1852, 620. Bremia (1) Ganglioniformis perverse formatum est; nam ro yayyleov, Toù yayyAoÿ, aptius gangliophora diceretur. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 109 Lactucæ Regel., Bot. Zeil., 1843, 665, tab, IIT, Actinobotrys T'ulasnei Hoffm., Bot. Zeit., 1856, 154. Peronosp. nivea Unger ex parte (Bot. Zet., 1847, 313), Exs. Rabenh., Herb, mcol., edit. FE, n° 4775, edit. If, n° 168, 326. F'ung. europ., n° 290. Fuckel, Fung. rhenan., n° 33. Mycelii tubi validi, nonnunquam torulosi; haustoria vesiculiformia obovata v. clavata. Stipites conidiophori 2-6-ies dichotomi, nonnunquam trichotomi, stipite et ramis primarlis gracilibus, superne dilatatis v. inflatis. Dichotomiæ ultimæ apice inflatæ in vesiculam tympaniformem, v. turbinatam v. subglobosam, e margine et facie superiore processus 2-8 conico-subulatos vesiculæ diametro plerumque breviores conidia sin- eula ferentes emittentem. (Rarissime rami terminales apice simpliciter subulati et conidium ferentes ; vesicula terminalis quandoque bifurcata.) Conidia minuta subglobosa, apice papillam latam depressam gerentia. (Tab. nostr. VIIT, fig. 1-8.) Oogonia conglomerata, membrana tenui hyalina marcescente munita, oosporas minutas globosas episporio tenui luteo-fusco pellucido sub- rugoso præditas foventia. Hab. in partibus viridibus Compositarum : frequens in Senecione vul- gari in quo solo oosporas legi; in Cirsio arvensi, Soncho oleraceo, Lampsana commun, Lactuca sativa, Cichorio Endivia ; legi etiam in Lactuca palmata W., pseudovirosa Sz., japomca, altissima MB., au- gustana AÏl., elongata AÏl., in Horto Friburgensi cultis. Stipites coni- diferi plerumque singuli e stomatibus emergentes cæspites latos niveos constituunt. Section IV. =— PLeuroBcasræ, Conidia non papillata, membrana circumcirca æquali hyalina aut violascente prædita, germinando tubum simplicem et aliquo superficiei puneto, plerumque ex latere, protrudentia. S 4. (4). Parasincæ. Oogonii membrana incrassata, figida (nec marcestens). Oosporæ episporium læve, tenue. (4) Divisiones sequentes pro parte artiliciales atque observatioribus conti- ïuatis emendandæ sunt. 110 A. DE BARY. 7. P. parasitica Pers. Botrytis parasitica Pers., Obs., F, p. 96, t. 5. Frics S. M. Corda, Zcon., V, 52, tab. IF, f. 18. Bolr. ra- mulosa Lk, Spec., 1, 53. Mucor Botrytis ct Muc. Erysima (?) Sowerby, Fung., tab. 359 et 400 (ser. Frices S. M.) Botr, aga- ricina Johnston (sec. Caspary 1. c.). Botr. nivea Mart., F1. Erl. Peronosp. conferla Unger, Pot. Zeit., 1. c. ex parte (Botryhs conf. Ung., Eæanth.). Per. parasitica Tal., Compt. rend., 1. ©. P. Dentariæ Raberh., Fung. europ., 86. P. ochroleuca Cesali, Rabenh., Herb.mye., edit. 2, n° 175. P. crispula Fuckel, Fung. rhen. Exsicc. Rabenhorst, ÆHerb. mycol., edit. 2, n° 175 et 324. Fung. europæi, 86. Fuckel, Fung. rhen , n° 5-8, 23. Mycelii tubi crassi ramosissimi ; baustoria numerosa ramosa ; ramiclavati obtusi crassi curvati, cellulas plantæ hospilæ sæpe ex- plentes. Süipites conidiophort erassi, molles, flexiles, æqualiter v. inæqualiter 5-8-1es dichotomi, rarius trichotomi v. ramos sparsos 1-2 sub apice dichotomo gcrentes. Rami semper repetite bifurcati. Rami secundi et tertit ordinis primariis et stipite mullo angustio- res, subulati, areuati, Conidia late ellipsoidea, apice obtusissima, candida. Oogonia angulato-globosa, membrana crassissima e stratis pluribus composita nitida hyalina v. flavescente prædita. Oosporæ globosæ, epi- sporium tenue flavescens v. fuscescens læve aut subrugosum gerentes, (Tab. nostr. IX, fig. 5-6.) Hab, in Cruciferis permultis; Capsellæ Bursæ pastoris folia et præ- sertim inflorescentias tumefactas præcipue colit, Cystopode candido sæpe socio. Vidi etiem in Draba verna, Thlaspi arvensi, Camelina satixa, Neslia paniculata, Turriti glabra, Dentaria heptaphylla, Dent. bul- bifera, Sisymbrio Alliaria, Cheirantho Cheiri, Cardamine hirsuta; nec deficere videtur in Cardamine impatiente (Unger, |. c.)et Brassicæ Rapa (Broome sec. Caspary, 1. c.). P. crispulæ Fuck. porro, in Resedæ luteolæ folis lectæ, organa conidifera conidiaque ipsa à P. parasatica distingui non possunt. Oosporæ desiderantur. P, parasiticæ cæspites conidiferi densi, candidi; oosporas vidi in Capsellæ, Camelinæ salivæ et Cheiranthi Cheiri caulibus et inflorescen- tiis, DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 411 8. P. corydalis +. Mycelii tubi lerctes, raro varicosi; haustoria rara, filiformia, ramosa, curvata. Stipites conidiophori hyalini, laxe 5-6-1es dicho- tomi; rani eraciles flexuosi, ultimi elongati acuti curvali. Coni- dia late obovoidea, apice oblusissimo, membrana sordide dilute- que violacea. Oogonia subglobosa, membrana rigida crassiuseula e stralis 2 distinelis composita plerumque dilute fuscescente mu- nita. Oosporæ magnæ, exacte globosæ ; cpisporio tenui, Iævissimo, dilute fusco-pellucido. Corydalis solidæ caules et folia occupat ; cæspites conidiferi laxi, sor- dide grisei, in foliorum pagina inferiore proveniunt. $ B. Cazormecæ. Oogonii membrana vix inérassata, maturitate corrugala, marcescens. Oosporæ globosæ, episporio regulariter ct cleganter verrucoso v. tubereulalo v. reticulato. Mycelium ouinium specierum hucusque cognilarum tubos plerumque tere- tes, haustoria filiformia ramosa contorta plus minus intricala præbet. (Tab. IX, fig. 9, 10.) G. P..calotheca DBy in Rabenh., ZLerb. myc. P. Galii Fuckel, Fung. rhen. P. Sherardiæ Fuckel, ibid. _Slipites conidiophori graciles, 7-9-ies dichotomi ; rami primaril oblique erecli, cæteri omnes patentissimi squarrosi graciles, ulüimni angus{issimi penultimis mullo breviores recti v. subcurvati. Coni- dia ellipsoidea utrinque rotundalo-obtusa, membrana dilutissime violacea. Oosporarum globosarum episporium validum, badium, cristis lenuibus connexis minute reticulatum. (Tab. nostr. XII, fig. À). Hab. in caulibus foliisque Asperulæ odoratæ (Rabenh., Herb. myc., edit. 2, n° 673. Fuckel, Fung. rhen., n° 28). Galit Aparines, Gal. sylvatici (Fuckel, 1. e , n° 29). Gal Mollugin's (Fuckel, 1. c., n° 3)). Gal Vaillantii DC., Sherardiæ arvensis (Fuckel, 1. c., n° 31.) Oosporæ in Asperula odorala et Gal. Apar ne frequentissime prove- miunt, in cæteris speciebus hospitis frustra semper quæsivi. Stipites coni- diophori et oosporæ, ubi adsunt, nec non mycelii fabrica et haustoria magna in omnibus speciebus hospilis supra enumeratis omnino congruunt, 112 A. DE BARY. conidiorum forma et magnitudo secundum speciem nutricem discre- pant, idque maxime apud specimina Asperulamet Gal. Aparinem colen- tia, quarum oosporæ omnino æquales sunt. Formæ illæ, singula tantum nota diversæ, cæterum congruæ, varietates tantum, nec species distinctas quamyvis affines sistere mihi videntur, quoniam plantas maxime inter se affines colunt. Distinguendæ igitur erunt varietates : « Asperulæ. Conidia minuta, anguste ellipsoidea, 4/65-1/45 millim. longa, 1/82-1/50 millim. lata (P. calotheca DBy, 1. c.). B. Sherardiæ. Conidia minuta, late ellipsoidea v. ovoidea, 4/56-1/45 millim, longa, 4/75 millim. lata (P. Sherardiæ Fuckel, 1. c.). y. Aparines. Conidia late ellipsoidea v. ovoidea, plerumque 1/37- 1/34 millim. longa, 1/54-1/45 millim. lata. 3. Molluginis. Conidia oblongo-ovoidea, 4/37 millim. longa, 4/70- 1/65 millim. lata (P. Gal Fuckel, 1. c.). Gal Vaillanti. Conidia anguste ellipsoidea, ad 1/30 millim. longa, 1/90 millim, lata. 10. P, Myosotidis DBy, in Rabenh., F'ung. europ., n° 572. Stipites conidiophori graciles, elali, plerumque bini e stomate egredientes, regulariter 6-9-ies dichotomi, ramis omnibus squar- rose-patentibus, ultimis angustissimis. Conidia ovoidea, utrinque obtusissima, parvula (1/75 millim. tantum longa), membrana tenui vix violascente. | Oosporæ episporium validum, læte luteo-fuscum, cristis crassis acu- tiusculis elevatis regulariter grosse et late reticulatum. (Tab. XII, fig. 6.) In Myosotide intermedia Lk, cujus folia radicalia præcipue occupat. Legi in agro friburgensi, primo vere. 11. P, Viciæ Berk. Botrytis V'icit Berk, dourn. Hort. Soc. London, 1, p. 31. Ann. and Magaz. nat. hist., ser, 2, vol. VIF, p. 100, Péronosp. effusa var. intermédia Caspary in Rabenb. -Herb. mycol. edit. 2, n° 490. Slüpites conidiophori dense cæspitosi recti, æqualiter, rarius DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 115 inæqualiter 6-7-8-ies dichotomi. Rami ordinum superiorumn squar- rosi rigidi, ultimi breviter subulati acuti recti. Conidia ellipsot- dea, apice obtusissimo, basi obtusa v. acutiuscula, membrana dilute sordideque violacea, Oosporarum parvarum episporium pallide luteo-fuscum, eristis tenui- bus acutis connexis regulariler Jaxe et grosse reticulatum. (Tab. XII, fig. 40.) Hab. in Papilionaceis Vicieis : In Vicia sativa et Piso sativo detexit Berkeley; ipse legi in Vaicia sativa, rarissime tamen oosporas ferentem, in Vic. sepium oosporis destitutam, in Oroba tuberoso et Ervo tetra- spermo frequentes, et utroque fructu plerumque præditam. Oosporarum reticulum in Æ£rvo magis elevatum et conspicuum esse solet quam in Orobo et Vicia. 12. P. Alsinearum Caspary (I. e.). P. conferta Unger, Bot. Zeit., |. c. ex parte. Peron. Lepigon? Fuckel, Fung. rhen. P, to- mentosa Fuckel., ibid. P. Scleranthi Rabenh., Herb. myc., edit. 4. n° 4471. Protomyces Stellariæ Fuckel, Enum. Fung. Nass. Exs. Rabenh. , erb.myc.,ed.1,n°* 1878,1471. Fung.europ., 371,378. Fuckel, Fung. rhen., n° 15, 20, 21,24. Stipites coni- diophori validi, æqualiter, raro inæqualiter 4-5-8-ies dichotomi ; rani patentes, ultimi subulati elongati plerumque arcuati. (Stipites conidiophori raro sub apice 4-5-ies dichotomo ramum distincte lateralem aut duos oppositos pluries dichotomos gerunt.) Conidia ellipsoidea utrinque obtusissima, membrana plus minus sordide violacea. Oosporarum episporium læte fuseum, cristis validis crassis numerosis connexis subregulariter reliculatum. (Tab. nostr. VI, fig,9-18.) In Stellaria media vulgatissima, totam plantam oCCupans, vere præcipue 00sporas ferens; neque raro invenitur in Cerashio glomerato et triviali; in Spergula Morrissonii Berolini legit A. Braun (?), in Arenaria ser- pylhfolia et Lepigono rubro invenitur; Peronospora que Scleranthum annuum occupare solet etiam huc pertinere videtur. Specimina in Stellaria, Cerastüs, Sperqula crescentia sæpe oosporas &° série. Bor, T, XX. (Cahier n° 2,) + 8 “| AL A. DE BARY. ferunt, in cæteris plantis hospitis conidia tantum observavi. Forma Séel- laricæ et Arenariæ conidia majora, 1/45-1/34 millim. longa, offert, forma Cerastiorum (P. tomentosa Turk.) conidia plerumque minora (1/60- 1/65 millim. longa) et stipites conidiopboros magis divisos gracilioresque. Occurrunt tamen in ipsis Cerastiis formæ intermediæ. Forma Spergulæ conidiorum membranam fere hyalinam et oosporarum episporium sæpe densius et irregularius reticulatum præbet. In forma Lepigonti (P. Le- pigomt Fuck.), rami conidiophori rigidiores esse solent. P. Scleranthi Rabenh. denique stipites conidiophoros sæpe inæqualiter dichotomos, conidia minora(1/56-1/50 millim. longa) offert, cæterum a reliquis formis non diversa ; semper oosporis carere videtur, quibus de causis pro specie distincta non sumenda. 13. P. Arenariæ Berk. Botrytis Arenariæ Berkeley, Journ. Hort. Soc. Lond., I, 31. Tab. 4. Ann. and Mag., 1. c. p. 100. (P. Arenariæ Tul., Compt. rend., |. c., ad priorem speciem perti- nere videtur.) Exs. Fuckel, Fung. rhen., ne 18. Stipites conidiophori (sæpe solitarn e stomatibus emergentes) graciles, 6-7-ies æqualiter, rarius inæqualiter dichotomi, Rami patentissimi, ultimi tenues acuti subulati rectiusculi. Conidia late ellipsoidea, utrinque obtusissima, parva (1/65-1/56 millim. longa), membrana vix violascente. Oosporæ globosæ, parvæ, episporio læte fusco extus verrucis crassis hemisphæricis v. cylindricis obsito. (Tab. XTIT, fig. 8, 9.) Hab. in Arenaria serpyllifolia et Mœhringia trinervia, totam plan- tam occupans, eonidia præsertim in foliorum pagina inferiore ferens; oosporas rarissime in Arenariæ foliis, copiose in Hæhringiæ pedicellis et floribus inveni. Ah. P. Dianthi +. P. conferta (forma Agrostemmeæ Fuckel, Fung. rhen., n° 16). Süipites conidiophori æqualiter v. subinæqualiter 4-6-ies dicho- tomi ; rami patentes, ultimi subulati acuti recti v. deorsum curvati. Conidialate ellipsoidea, utrinque rotundato-chtusa, membrana dilute violacea. Oosporarum episporium læte fuscum, crisis latis obtusis PL ei ligne Eat DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 419 brevibus flexuosis, hinc inde irregulariter anastomosantibus et verrucis irregulariter hemisphæricis obsitum. (Tab. XII, fig. 6.) Primo vere legi in Dianthi proliferi foliis, oosporis onustam, conidia pauca ferentem. Forma simillima, nonnisi stipilüibus conidiferis et conidiis sæpe validioribus diversa, in Agrostemmate Githagine frequens est, co- nidia copiosissima ferens ; oosporas hujus formæ frustra quæsivi. Secun- dum conidiorum, stipitum et mycelii fabricam huc pertinet, nec variela- tem quidem hujus speciei sistit. 15. P. Holostei Caspary in Rabenh., Herb. myc., edit. 9, n°774. P. conferta Casp. Berlin, Monatsber., 1. ce. Fuckel, F'ung. rhen., n°17. Stipites conidiophori fasciculati (in foliorum pagina inferiore dense cæspitosi), æqualiter aut inæqualiter 6-7-ies dichotomi. Rami patentes, ultimi late divergentes subulati acuti recti v. curvati. Conidia late ellipsoidea, ulrinqué obtusissima, membrana dilutissime violascente. Cosporæ globosæ, episporium obscure luteo-fuséum , tuberculis spinulis cristulisque sæpe connexis densissime obsitum, ideoque spmuloso-scaberrimam. (Fab. XT, fig. 7). Hab. in Æolostei umbellati foliis, caulibus, floribus. Oosporas nonnisi in cauhbus floribusque tumidis inveni. S C. ErrusÆ. Oogonii membrana vix incrassata maturitate corrugata, marcescens. Oosporæ episporio Crasso, cristis paucis orossis ‘valde irregularibus connexis, oogoniit membranæ hine inde adglutinatis munito, irregulariter angulatæ. (Tab. XIT, fig. 41, 12.) Pleræque species hic enumeratæ valde inter se affines ac fortagse in paucas contrahendæ sunt. Mycelii haustoriorumque fabrica, exceptis n° 29 et 30, éeadem est ac in divisione B. 16. P. cffusa Grev., Bolrytis effusa Grev., H. Edin., 168, sec. Desmaziéres, Ann. sc. nal., Sn UNE 6. t4DS M Peronosp. effusa Rabh., Herb. myc., 1880. Casparv, !. c. Botrytis farinosa Fr. S. M.? B, epiphylla Pers., Myc. eur., 1, 56?. 116 A. DE BARY., Peronospora (Monosporium Bon.) Chenopodii Sehlechtend., Bol, Zeit., 1852, p. 619. P. Chenopodui Casparv, Bot, Zeit., 1854, p. 969. | Stipites conidiophori fasciculatim e slomatibns egredientes (idcoque dense cæspitosi), breves, crassi, superne 2-5-6-ies, raro 7-ies dichotomi. Conidia late ellipsoidea, utrinque obtusissima, membrana sordide et dilute violacea. Oogonia variæ magnilu- diuis; oosporarum episporium læte fascum. (Tab. nostr. VIF, hé 7 NUE frs 11.) Cum Casparyo distingue varielates duas valde diversas reelins- que fortasse pro speciebus habendas ; id quod culturis probandum CH: 4. Major süpitum conidiferorum ramis ultimis crassis, breviter subulatis, areuatim deflexis, conidis ellipsoideis, conspicue pedi- cclatis. Hab. in Chenopodio albo vulgatissima (Rabenh., ÆLerb. myc., edit. 4, n°1880. Fuck., Fung.rhen., n°11) ; in Chenopod. hybrido (Schlechtend. Rabenh., |. c., n° 776) ; in Spinacia oleracea (Des- maz., L. €.). , 8. Manor ramis multo angustioribus, gracilioribus, inferioribus erecto-patentibus, ulimis subulatis subsquarrosis rec!is v. vix eur - valis, non deflexis. Conidia globoso-ovoidea, pedicello vix con- SpiCuo. | | In Atriplice palula L., vulgari (Rabenh., Herb. myc., edit. 2, n° 172, Fuekel. 1. c., n°12). In Chenopodio polysporo et Spinacia oleracea legi ; formam similliman, paullo robustiorem, a Caspa- ryo in Polygono aviculari: Bonnæ lectam, oosporis destitutam, communicavit Al. Braun. 16. bis. P. Uriüicæ (Lib.) ; Botrytis Urticæ Libert, mss. apud Berkeley, Journ. hort. Soc. Lond., I, p. 31. Berkeley et Broome, Notices on Brit. Fungi, in Ann. Mag. nat. hist., série SR vol. VIT, p. 100. Supites conidiferi humiles, laxe 4-6-ies dicholomi; rami fexuosi, ullimi subulati arcuali sæpe deflexi. Conidia magna, late DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 117 ovoidea vel subglobosa, distincte pedicellata, apice obtusissima, membrana dilute violascente. Oosporæ mediocres, episporio sor- dide fusco. In Urticæ urentis L. folis legi, in agro francofurtano, In Gallia et Anglia a cell. Desmazières et Berkeley (« On leaves of the com- mon Nettle») lecta est. Rara esse videtur in Germania australiore, saltera frustra sæpe quæsita est. Cæspites conidiferi maculiformes, densi, humiles, pallide violascentes, in foliorum pagina inferiore proveniunt. Stipites conidifert ils Peronosporæ effusæ valde si- miles sunt. Descriptio a cell. Berkeley et Broome |. c. data ad nostram non quadrat. Specimina g'allica et anglica non vidi ; icone autem visa, quam ad specimina Desmazieriana cel. Berkeley delineavit et cum Casparyo in litteris communicavit, non dubito fungum meum, speciem Libertianam et Berkeleyanam revera sistere. 17. P. Ficariæ Tulasne, Comptes rendus, 26 janv. 1854. P. grisea Rabenh., Herb. myc., n° 322. P.nivea ex parte, Unger Bol. Zert., |. c. Exs. Rabenh. I. c. et Fung. europ., n° 85. Fuckel, |. €. n° 3. Stipites conidiophori humiles, plerumque 5-6-ies æqualiter v. inæqualiter dichotomi, rami ultimi et penultimi arcuatim deflexi v. _inflexi, ultimi plerumque longe subulati. Conidia late ellipsoidea, utrmque obtusissima, membrana sordide et dilute violacea. Oospo- rarum episporium pallide fusco-lutescens. Habitat Ranunculum Ficariam L., nec non R. repentem, bulbosum, acrem L. Totam plerumque plantam oceupat et ubique (radice floribus- que exceptis) fructificat. 18. P. Trifoliorum DBy. P. grisea var. Casp., Rabenh., Herb. myc., edit. 2, n°775. Fung.europ., n° 875. Fuckel, Fung. rhen., n° 9. Stipites conidiophori late cæspitosi, æqualiter v. inæqualiter 6-7-ies dichotomi, (raro trichotomi, ramis primartis 4-5-1es di- chotomis) ; rarni ultimi subulati acutj leviter curvati. Comicia ellip- HS | A, DE BARY, soidea utrinque obtusissima, membrana sordide dilute violacea. Oosporæ pro oogonii magniludine magnæ, episporio læte fusco. In Trifolii medu et alpestris foliis utrumque fructum, conidia autem pauca ferens invenitur. Oosporis destitutam, conidia copiosa ferentem Jegi in Zrafolio incarnato in agris friburgensibus culto, Vulgatissima est in Medicagine sativa (Fuckel, Fung. rhen., n° 9) in qua conicia copiosis- sima profert, oosporis autem semper destituta mihi occurrit, 19. P. affinis Rossmann in Rabenh. Herb. myc., edit. 2, n° 459. Fuckel. L. c. n° 22. Stipites conidiophori validi, regulariter 5-7-1es dichotomi, rami patentes, ullimi breves subulati recti v. deorsum eurvati. Conidia obovoidea, apice obtusissima, basi acutiuseula, membrana pallide et sordide violacea. Oosporarum episporium luteo-fuscum. In Fumariæ officinalis foliis in agro giessensi legit Rossmann, in Nas- sauvia Fuckel. 20. P. Dipsaci Tuiasne |. c. Fuckel I. e. n° 382. Stipites conidiophori graciles, 6-7-ies plerumque. diehotomi (raro trichotomi ramis repetite dichotomis). Rami priofum ordi- num flexucsi, ultimi recli subulati aculi rigidi squarrosi patentis- simi. Conidia ellipsoidea, utrinque obtusissima, membrana sor- dide violacea. Oosporæ, secundum Tulasneum, iis P. Ficarie, elc., similes. Hab. Dipsacum sylvestrem, foliorum paginam inferiorem cæspitibus conidiferis pallide griseo-violascentibus obducens. Organa sexualia frustra hucusque quéesivi. 21. P. Eupharbiæ Fuckel, Fung. rhen., n° 40. Süpites conidiophori sæpe solitarii, graciles, supérne plerum- que G-7-ies dichotomi, ramis elongatis gracilibus valde flexuosis, ultimis tenuibus subulatis arcuatis. Conidia parvula, subglobosa, membrana achroa. Oosporæ episporio crasso brunneo (?) munitæ, Hab. in Euphorbia platyphylla et Euph. falcata. Oosporas vidi in Æ. falcata Tolis floralibus, In speciminibus siccis quæ sola exa- an D ee de dE 7 DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 419 minavi 00osporæ aliæ obscure brunneæ, aliæ pallide fuscæ sunt; utrum hæ maturæ, 1llæ vero exsiccatione obseurius fucatæ sint ulterius examinandum erit. +. grisea Unger, Bot. Zeit., 1847. p. 015. Botrylis grisea Ung., Exanth., 172. Berkeley, Ann. and Mag., |. e. — Fuckel, Fung. rhen., 10. Stipites conidiophori fasciculati (in joliorum pagina inferiore eæspites densos infricatos griseo-violascentes .sistentes), validi, 5-7-ies regulariter dichotomi, ramis sensim atlenuatis, primariis oblique erectis, cæteris patentibus flexuosis, ultimis plerumque inæqualibus leviter arcuatis. Conidia ellipsoidea v. ovoidea, ‘ma- juseula, obtusissima, membrana dilute et sordide violacea. Oosporæ magnæ, episporio læte branneo. (Tab. XIIT, fig. 12,) In Véronicis frequens. Utrumque fructum ferentem legi in V. hederi- folia, arvensi, verna; conidia tantum proferentem in V. Beccabunga et serpyllifolia. In Veronica speciosa Berolini culla legit et communi- : cavit À, Braun. Formam robustiorem conidiis paullulo angustioribus præditam, oosporis destitutam, quamin Linaria vulqari unica vice legi, ad hanc speciem trahere vix dubito. 923. P, arborescens Berk. Botrylis arborescens Berk., Journ. «Hort. Soc. Lond,, I, p. 31.Tab. IV, Go. 94, Ann. and Magaz.. l. ©. Peron. Papaveris Tulasne, Compl. rend., 1, c. P. grisea B minor Caspary in Rabenh., erb. mycol., edit. 2, n° 323. — Fuckel, F'ung. rhen., n° k et 13. Stipites conidiophorigraciles, elati, validi, superne 7-10-ics di- chotomi, ramis plus minus flexuosis squarrosis patentibns sensim attenuatis, ultimis tenuissimis breviter subulaus plus minus arcua- lis. Conidia parvula (diam. 4/75-1/70 millim.), subglobosa, mem- brana vix violascente. Oosporarum épisporium brunneum. ab. in Papaveris Rhœados et somniferi partibus herbaceis, præser - tim in RAœados foliis radicalibus vernalibus. 24. P. l'alerianellæ Fuckel, Fung. rhen., n° 35. Supites conidiophort elati, 7-9-10-ies dichotomi, ranis palentis- 120 A, DE BARY. simis flexuosis sensim attenuatis, ultimis tenuissime subulatis rectis curvatisve. Conidia late ellipsoidea obtusissima, membrana achroi hyalina. Oosporæ episporio lutescente diaphano munitæ, Species elegantissima, in Valerianella olitoria tam spontanea quam culta, nec non in V. carinata haud infrequens. 25. P. candida. Fuckel, Fung. rhen., n° 38. Supites conidiophori graciles, validi, saperne 6-Q-1 0ies dicho- lomi ; rami sensim altenuali, erecto-patentes, primarii sæpe inæquales recti, cæteri subflexuosi, ultimi plerumque breves conico-subulati rectiusculi angulo obtusissimo divergentes. Conidia ellipsoidea, obtusissima, minuta, membrana achroa. Oosporæ læte fuscæ. In Anagallide cœrulea prope Hostrichiam legit Fuckel. Foliorum pa- ginam inferiorum cæspilibus conidiophoris « densis candidis » tegit ; oogonia in omnibus partibus, præcipue in floribus fert. 26. P. Lamu A. Braun in Rabenh., Herb. mycol., edit. 2, n° 329, Fuckel. 1, c., n° 36. Stipites conidiophori breves, 5-7-ies (plerumque 6-ies) dicho- tomi ; rami sensim attenuati, patentes, omnes plus ninus areuati, ultimi plerumque elongati subulati aeuti. Conidia conspicue pedi- cellata globoso-ovoidea obtusissima, membrana dilute et sordide violascente. Oosporæ parvæ fuscæ. Hab. in Lamio purpureo et L. amplexicauli, cæspites conidiferi densi griseo-violascentes in foliorum pagina inferiore maculas præbent. 21. PMETMUTUE |- Stipites conidiophori dense fasciculati (cæspites densissinos in foliorum pagina inferiore sistentes) 5-7-ies dichotomi ; ramulis ultiis valde divergentibus, brevibus, rigidis, subulatis. Conidia late ellipsoidea (majuscula), obtusissima, membrana dilute viola- cea. Oosporæ plerumque (divisionis more)irregulariter angulatæ, quandoque globosæ et verrucis grossis oblusis irregularibi1s ob- sitæ, Iæte fascæ. In Hermariæ hirsutæ foliis et caulibus legi in agro francofurtano. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 121 28. P. obovala Bonorden in Rabenh., Fung. europ., n° 289. Fuckel, Fung. rhen., n° 19. Stipites conidiophori æqualiter, raro inæqualiter, 5-7-1es dicho- tomi ; rami patentes, ullimi breves subulali reeli v. subeurvati, late divergentes. Conidia anguste obovoidea v. clavata, utrinque obtusissima, membrana dilute violacea. Oosporæ parvæ, irregula - riler(divisionis more) angulatæ, episporio pallide fusco. Hub. in Spergula arvensi, haud rara. 29, P. Radii DBy. Champ. paras. Rabenh., Fung. eur., n° 573. Myceli tubi graciles ; haustoria parva, vesiculiformia, obovoidea v. globosa. Stipites conidiophori solitarii (nec fasciculati), mem- brana sordide ac dilute violascente, e basi bulbiformi eylindrict, superne 5-8-ies dichotomi; rami omnes oblique crecti, fastigiati, ulümi brevissimi recti rigidi conici acutiusculi v. subtruneati. Conidia ellipsoidea v. ovoidea, basi acutiuscula, apice obtuso v. acutiusculo, membrana valida sordide violacea. Oosporæ majus- culkæ, irregulariter angulatæ, episporio crasso læte fusco. (Tab. nostr. IX, fig. 3, 4.) | Hab. in Tripleurospermo inodoro CG.H.Sz., P. leptosperma sæpe socia. Mycelium in caule, pedunculis, receptaculis contentum flores lin- guiformes radii invadit et in is solis, tam in corolla quam in stylo, utrum- que fructum profert. Capitula fungo occupata sterilia sunt ac cito fus- cescunt et putredine consumuntur; flores radiales parasitum alentes varie elongati, contorti et conidiis sordide violaceis conspurcati sunt. 30. P. leptosperma DBy. Champ. parus. Rabenli., Fung. europ., n° 07h. Mycelium et haustoria prioris speciei. Stipites conidiophori achroi, singuli v. 2-8-ni e stomatibus emergentes, superne dichotomi aut tricho- tomi, ramis repetite dichotomis aut trifurcatis, omnibus præter ultimos sursum crassioribus, ultimis e basi lata subito in apicem subulatum rectum curvatumve contractis. Conidia plerumque magna, varia, ellipsoi- dea, clavata, ovoideo-cylindrica, sæpe elongato-cylindrica, recta v. cur- 129 A. DE BARY. vata, utrinque oblusissima, candida. Oosporæ parvæ, irregulariter angulatæ, pallide fuscæ. (Tab. nostr. IX, fig. 4, 2.) Hab. in caulibus, foliis, involucris Compositarum Anthemidearum ; frequens in T'ripleurospermo inodoro, quandoque in Anthemide arvensi, Matricaria Chamomilla occurrit; in Lasiospermo radiato Trev. in Horto bot. Francofurtano culto inveni; in T'anaceto vulgari legerunt et communicaverunt Fuckel et Munter. Oosporas in T'anaceto et præcipue in Tripleurospermo inveni, Cæteræ species hospitales cæspites conidio- phoros candidos tantum mihi præbuerunt. Forma T'anaceti cæteris ro- bustior et conidiis crassioribus plerumque ellipsoideis prædita est; reli- quis notis cum iilis plane convenit ideoque ad hanc speciem pertinere mihi videtur. S D, Preuromasræ. Oosporis ignotis, affinitatis igitur plus minus dubisæe, | Omnes mycelium et haustoria (divisionis B.) præbent. 81. P. Schleideniana Unger. P. Schleideni Ung., Bot. Zeit., 1. e. Botrytis parasitica? Schleiden, Grundzüge, I, p. 38 c. icone mala. « P. destructor Caspary. » Berkeley, OQuilines, p. 349. P. Alliorum Fuckel, Fung. rhen., n° AA. | Slipites conidiophori robusti, ad 2/3 mm. longi, aut 4-6-ies dichotomi, aut sub apice bis terve dichotomo ramos 2-5 sparsos V, suboppositos gerentes ; rami primarii inferiores majores, ite- rum sub apice bis terve dichotomi ramulos secundarios 2-3 gerentes; superiores minores et, sicut secundarui, æquahter va inæqualiter semel, bis quaterve bifureali, raro simplices ; ramuli ultimi et penultimi ordinis crassiuscuh, valde arcuati, ultuni co- nico-subulati acutiuscuh v. subtruneati. Conidia permagna (sæpe 4/22 millin. Jonga, 1/40 millim. lata), obovoidea v. subpyrifor- mia, apice obtusa v. acuta, basi attenuata acutiuseula, membrana sordide violacea. (Tab. XIE, fig. 1-5.) Habitat in Allio Cepa, apud nos non frequens, in Anglia, teste Berke- leo (Journ. Hortic. Soc. London, vol, HE, p. 91) nimis copiosa; an Ailio fistuloso invenit-Schleiden. Stipites conidiophori e stomatibus ple- rumque singuli rarius bini v. terni emergentes, altitudine maxime variant secundum aeris humiditatem, Planta parasitum alens valde languescit. Per 0. des ren le jar cer are vis DU DÉVELOPPEMENT. DES CHAMPIGNONS PARASITES, 125 32. P. alta Fuckel, Fung.rhen., n° 39, Stpites conidiophori plerumque solitarit, rarius bint vel trini e slomate emersi, ilaque laxe eæspitosi, elati, graciles, 6-8-1es: dichotomi ; rami patentes, sensim atlenuati, plus minus flexuosi: raux penultimi ordinis vix non semper bifurcali in ramulos duos tenues, acutinsculos, inter se valde inæquales : altero e basi areuata porrecto v. sigmoideo lon- oiore, altero multo breviore areualim retrofiexo. Conidia magna, late ellipsoidea, obtusissima, membrana sordide violascente. In Plantagine majore vulgaris, e foliorum pagina inferiore præcipue emergens. 33. P. conglomerata Fuckel, Fung. rhen., w 25. lipites conidiophori oies dichotomi, ramis valde flexuosis, modice elongatis, ultin's subulatis plerumaue arcuatis. Conidia magna, globosa {diam. ad 1/45 millim.)}, membrana violascente. In Geramio pusillo a Fuckelio et a me ipso lecta; rara tamen esse videtur. Cæspiles conidiophori densi, cinereo-violacei, totam foliorum paginam inferiorem obtegunt. 8h. P. Rumicis Corda, Ice. Fung., 1, p. 20, fab.! V, fig. 273. P. effusæ var. Fuckel, Fung. rhen., n° 14. Stipites conidiophori dense cæspitosi, singuli tenues, humi- les, aut æqualiter quater dichotomi, aut sub apice 3-6-ies di- chotomo ramos 4-3 sparsos v. suboppositos ipsosque repetite ‘dichotomos gerentes. Rami sensim attenuati; primarii erecto- patentes ; ultimi patentissimi, breves, conico-subulati, rigidi, recti, acuti. Conidia magna ellipsoidea obtusissima, membrana sordide violacea. | Hab. in Rumice Acetosa; mycelium in rhizomate perennat ; cæspites conidiophori cinereo-violacei in foliorum pagina inferiore et in inflore- scentiis, quas sæpe destruunt, proveniunt. Fungum quem Corda (1. c.), in Rumicis Acetosellæ inflorescentiis invenit huc perlinere vix dubium est. 30. P. Hyoscyami. P, effusa var, Hyosciami Rabenhorst, Fungi europ., n° 291, 191 A. DE BARY. Süpites conidiophori crassi, alt, 5-7-8-ies dichotomi; rami patentes, sensim attenuati, recti v. leviter curvati; ultimi angulo obtusissimo divergentes, breves, conico-subulati, recti, acnti. Conidia parva, ellipsoidea, obtusissima, membrana dilute violacea. Im foliis Hyoscyami nigri legit Kalkbrenner (Fung. europ., 1. c.). Specimina sicca pauca quæ examinavi a P. effusa ramorum ultimorum fabrica et conidiis minoribus manifeste differunt. 86. P. pulveracea Fuckel, Fung. rhen., n° 4. Stipites conidiophori plerumque solitari v. bini, graciles, 4-6- ies dichotomi: rami valde flexuosi, breves v. elongati flaccidique, ultimi subulati, arcuali, sæpe inæquales. Conidia magna, obovoi- dea v. interdum subpyriformia, membrana sordide violacea. Hab. in Helleboro fœtido, totam plantam occupans, in foliorum horno- tinorum pagina inferiore conidia ferens. Planta parasite occupata foliola angustiora, apice deflexa, præbet. 87. P. Cyparissiæ. Stipites conidiophori breves (ramis sæpe breviores), 5-6-ics dichotomi, ramis patentibus rectis rigidis. Rami penaltimi pri- mariis paullulo tantum angustiores ; ultimi longe conico-subulati, acuti, rigidi, recti v. subeurvati. Conidia parva, ellipsoidea, obtu- sissima, membrana diluta violascente. À P. Euphorbiæ Fuck., cui ulterias comparanda est, notis indicatis discrepat. Hab. in £Euphorbia Cyparissia, stipites conidiophoros sparsos e folio- rum pagina inferiore emittens. 38. P. Potentillæ. Stipites conidiophori graciles, dense cæspitosi, 5-6-ies dicho- tomi ; ramis modice elongatis, flexuosis, ultimis longe subulatis areuatis. Conidia ellipsoidea, obtusissima, membrana dilutissime violacea. In Potentillæ aureæ (?) foliis legit et comm. Munter. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 425 39. P F'iole. Omnibus noûis cum P, effusa var. magori convenit. In Violæ tricoloris speciminibus paucis, in horto quodam cultis unica vice legi, Organa fructificantia deficiunt. Species ob germinationem ignotam a sectionibus supra propositis separandæ. h0. P. vüicola (Berk. et Curt.). Botrytis viticola Berk. et Curt. apud Caspary, Monatsber. Bert. Acad,, 1. c.; Berkeley, Crypt. Bot., p. 301. Myceli tubi crassi, sæpe constricti varicosique (haustoria non vidi). Stipites conidiferi fasciculatim e stomatibus emergentes, graciles, elati, summo apice parum attenuato brevissime semel bisve dichotomi v. trifurcati; sub apice ramos plerumque 4-6 (raro 5 v. 7) gerentes. Rami primarit plerumque alternt, distantes et exacte distichi, omnes pro stipilis altitudine breves ; inferiores plerumque trifurcati divisionibus iterum bis trifureatis v. quando- que bis dichotomis ; ramult ultimi (quarti) ordinis, æque ac stipi- is divisiones apicales, brevissime conico-subulati recti, acuti. Rami primarni superiores minores, inferiorum secundartis v. tertiariis conformes. Ram omnium ordinum angulis rectis paten- tes, primarii in uno plano divaricali, planum ramificationum se- cundi ordinis in prinario, tertiariorum in primario et secundario perpendieulare. (Rarius rami primarii 2 inferiores oppositi sunt, raro ramulis 2 allernis muniti nec trifurcati, rarissime rami pri- marn irregulariter sparsi nec distichi sunt.) Conidia parvula, ovoi- dea, apice lato rotundata v. subtruneata, papilla desliluta, mem- brana cireumeirea æquali hyalina. Oogonia parva, membrana tenui hyalina v. lutescente cospe- ram foventia subglobosam episporio tenui fuscescente diaphano lævi murnitam. Habitat in America boreali, in Votis æstivalis Mich., et V. LabruscæL,. foliis, ibique (teste cl, Russell in schedula) mensibus Augusto et Septem- bri abundat, Specimina a cl, Curtis in Carolina australi et a cl. J, L, Rus- 126 A. DE BARY. sel in civitate Massachusets lecta cl. Caspary benevole mecum commu- nicavit. Stipites conidiferi in foliorum pagina inferiore cæspites sistunt candidos densos, maculas ib1 præbentes numerosas sæpe confluentes. Merito sane a cl. Berkeley (1. c.) hæc species distinctissimis et nobilissimis adscribitur, neque tamen cæteris « perfectior » dici potest. A1. P. violacea Berkeley, Outlines of brit. F'ungology, p. 349. In petalis Knautiæ arvensis, legit Berkeley. h2. P. sordida Berkeley, Ann. and Magaz. of,nat. hist, à, series, vol. VII (1861), p. 449. « Cæspites conidiophori lati, hypophylh, sordide pallidi ; stipites vase dichotomi, apicibus fureatis inæqualibus. Conidia obovoidea, apice apiculata.» In Scrophulariæ foliis. Berk. h3. P. sparsa Berkeley, Gardener's Chronicle, 1862, p. 308 (seeund. Regel, Gartenflora, 1863, p. 204, c. icone). Stipites conidiophori sparsi, repetile (ad 9-ies in icone) dicho= tomi; comidia ellipsoidea, apice obtusa. In foliis Rosæ incertæ speciei, in frigidario quodam Londinensi hieme cultæ. Accedunt formæ ab Ungero indicatæ (Bot. Zeitung, 1. c.) in : Phyleumate betonicifoio, Chrysosplenio allernifolio, Iso- pyro thalictroide. Species excludenda, P. Pepli Durrieu de Maisonn., Notes sur quelqg. plant. de la Gironde. Caspary, 1. ce. — Specimina a clar. Duriæo ad Caspa- ryum missa et ab hoc mecum communicata Erysiphen quamdam in statu conidifero sisicre videntur ; ad Peronosporas certe non pertinent. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 197 CONSPECTUS PLANTARUM PHANEROGAMARUM IN QUIBUS PERONOSPORÆ HUCUSQUE LECTÆ SUNT. (Peronosporæ species numeris in synepsi noslra supra adhibitis notatæ sunt.) | MONOCOTYEEDONEÆ. ASPHODELEÆ, Allium Cepa, 34 ; fistulosum, 34. DICOTYLEDONEÆ,. URTICEÆ, Urtica urens, 416 bis. | EUPHORBIACEÆ,. ; Euphorbia falcata, 21 ; platyphyllos, 21 ; Cyparissias, 27. POLYGONEÆ, Polygonum aviculare, 46 6 ?. Rumex Acetosa, 34 ; Acetosella, 34. CHENOPODIACEÆ, | Chenopodium album, 46 &; hybridum, 16 &; polyspermum, 16 B. Atriplex patula, 46 G. Spinacia oleracea, 16 « et fi. PLANTAGINEÆ: Plantago major, 32. PRIMULACEÆ, Anagallis cærulea, 25, LABIATÆ, Lamium purpureum, 26 ; amplexicaule, 26. SCROPHULARINEZÆ, Rhinanthus minor, 5: alectorolophus, 5. Euphrasia officinalis, 5 ?. Linaria vulgaris, 22 ?. Veronica hederifolia, 22 ; arvensis, 22; verna, 22; Beccabunga, 92 ; serpyllifolia, 22; speciosa, 22 Scrophularia spec., 42. Anthocercis m4 viscosa, 4. SOLANACEÆ, Solanum tuberosum 1 ,° utile-tuberosum , utile-eluberosum, stoloniferum, Maglia, demissum, cardiophyllum, laciniatum, Lycopersicum omnes species, 1: Hyoscyamus niger, 35. 128 A. DE BARY. BOKRAGINEÆ. Mvosotis intermedia, 410. CANPANULACEÆ, Phyteuma betonicifolium ?. COMPOSITE. Sonchus oleraceus, 6. Lactuca sativa, pseudovirosa, japonica, allissima, augustana, elongata, omnes, 6. Cichorium Endivia, 6. Lampsana communis, 6, Cirsium arvense, 6. Senecio vulgaris, 6. Tanacetum vulgare, 30. Anthemis arvensis, 30. Lasiospermum radiatum, 30, Matricaria Chamomilla, 30. Tri- pleurospermum inodorum, 30 et 29. DIPSACEÆ, Dipsacus silvestris, 20. Knaulia arvensis, #1. VALERIANEZÆ, Valerianella olitoria, carinata, 24. RUBIACEÆ Asperula odorata, Sherardia arvensis. Galium Aparine, Vaillantii, Mollugo, sylvaticum : omnes, 9. UMPELLIFERÆ,. Ægopodium Podagraria, 2. Meum athamanticum, 2. Pimpinella Anisum, 2, saxifraga, 2. Petroselinum sativum, 2. Angelica sylvestris, 2. Pastinaca saliva, 27, Anthriscus sylvestris, A. Cercfolium, Conium maculatum, 2. SAXIFRAGEÆ, Chrysosplenium alternifolium ?. ROSACEZÆ, Rosa spec., #37. Potentilla aurea, 38. PAPILIONACEÆ. Vicia sativa, sepium. Pisum sativum. Ervum tetraspermum. Orobus tubero- sus : omnes, 441. Trifolium medium, alpestre, incarnatum. Medicago sativa : omnes, 18. GERANIACEÆ. Geranium pratense, 3, sylvaticum, 3, pusillum. 33. CARYOPHYLLEÆ, Stellaria media, 12, Cerastium glomeratum, 12, triviale, 42. Arenaria ser- pyllifolia, 42 et 43, Moœbringia trinervia, 43, Lepigonum rubrum, 12. Holos- DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 129 teum umbellatum, 45. Spergula Morrisonii, 12, Sp. arvensis, 2$ Dianthus prolifer, 44. Agrostemma Githago, 14 ?. SCLERANTHEÆ ET PARONYCHiIEZÆ. Scleranthus annuus, 42?. Herniaria hirsuta, 27. VIOLARIE#, Viola tricolor, 39. RESEDACEÆ. Reseda luteola, 7. CRUCIFERÆ. Cheiranthus Cheiri. Cardamine hirsula, impatiens. Dentaria bulbifera, beptaphylla. Sisymbrium Alliaria. Turritis glabra. Camelina sativa. Thlaspi arvense. Draba verna. Capsella Bursa pastoris. Neslia pauiculata : omnes, 7. Brassica Rapa, 7?, PAPAVERACEZÆ, Papaver somniferum, 23, Rhæas, 23. Fumaria officinalis, 19. Corydalis solida, 8. | RANUNCULACEZÆ, Raounculus Ficaria, repens, bulbosus, acris : omnes, 17. Anemone ranuncu- loides, nemorosa, Hepatica, 4. Helleborus fœtidus, 36, Isopyrum ‘halictroides ?. AMPELIDEÆ. Vitis æstivalis Michx. V. Labrusca L. 40, CYSTOPUS. Il. Cystopus Léveillé, Ann. des sc. nat.,sér. 8, t. VIIL, p. 373: Fries, S. veget. Scand., 512 ; de Bary, Brandp., p. 20 ; Tulasne, Ann. sc. nat., sér. 4, p. 174, tab. 7. Uredinis et Cæœomalis spec. Auctor. plurim. Zrycibes spec. Wallr., FE. crypt. germ. (vide Tulasne, loc. cul.). Mycelii tubi membrana crassa molli maniti, haustoria nume- rosa parvula vesiculiformia pedicellata gerentes. Slipiles conti- diophori breves, simplices, cylindrier v. clavali, obtusissimi, in mycehi ramis fasciculati atque in soros pulvinatos copiosissime congregati ; singuli apice conidiorum seriem moniliformem gc- rentes. Sori epidermide plantæ hospitæ primum tecti, tum epi- dermidem dirumpentes et conidia matura dispergentes. Conidia aut omnia conformia, achroa, protoplasmate referta et aqua affusa z9osporas gignentia ; aut difformia, id est plurima achroa zoospo- 4° série, Bor. T. XX, (Cahier n° 3,) 9 130 A, DE BARY, ripara, pauca autem, in monili terminalia, membrana crassiore sæpe lutescente prædita, aut germinando tubum simplicem pro- trudentia, aut omnino sterilia. Sori comdiferi candidi v. lutescentes. A. C. candidus (Pers.). Uredo candida Persoon, Syn. Fung-; 9233, Cœoma. Uredo candida Auct. plurim. Ærycibe sphærica Wallr., L c. Cystopus candidus Lév., I. ce. C. sphœæricus Bonord. in Rabenh., Fung. europ. Exs. Rabenh., Herb. mycol., edit. 2, n° 368 ; Fung. europ., n° 136 et A82. Desmazières, PI. crypt. de France, édit. 2, n° AS1 et 1079 (secund. Tulasne, 1. e.); Fuckel, Fung. rhen., ll. Conidia omnia conformia , globosa, membrana cireumeirea æquali achroa. Oosporæ subglobosæ, episporio luteo-fusco, ver- rucis crassis obtusis irregularibus, interdum in cristas flexuosas confluentibus, obsito. (Verrucæ solidæ, subachroæ, e cellulosa formalæ.) (Tab. nostr. [et Il, fig. 1-13.) Hab. in Cruciferis variis, omnes plantæ hospitæ partes (præter radices) sæpe occupat, caules, pedicellos, flores et pericarpia sæpe valde defor- mans et tumefaciens. Conidia ubique fere profert; oosporas nonnisi in caulium, pedicellorum et pericarpiorum parenchymate vidi, idque in Capsella Bursa pastoris, Lepidio sativo, Camelina sativa et Camelina fœtida Fr., Neslia paniculata. Cæterum vidi e. gr. in Barbarea vul- gari, Erysimo ortentali, Arabi hirsuta, Sinapi arvensi, Diplotami tenuifolia, Raphano sativo, Brassica oleracea, Draba verna, Senebiera Coronopode, etc. In Arabi Macloviana , in insulis Falkland indigena vidit Berkeley (On the white Rust of Cabbages, Journ. Hort. Soc, Lon- don, II, 265). 2, C. Capparidis, Uredo candida ei Capparidearum Rabenh., De Krypl. Flora, T, 15, Conidia conformia, globosa (in speciminibus siceis €. candido omnino similia) ; oosporæ desiderantur. In Capparidis rupestris Sibth. foliis Veronæ lectis communicavit G. Reichenbach. Sori conidiferi in utraque foliorum pagina, præcipue DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 131 tamen in inferiore proveniunt ; colorem fusco-lutescentem epidermidi obtegenti debent, 3. C. Portulacæ (DC.). Uredo Portulacæ DC., FT. franc., W. Cystopus Léveillé, Tulasne, Il. ce.. £rycibe quadrata Wallr., I. ce. Exs. Desmazières, |. c., n° 363 (teste Tulasneo) ; Rabenhorst, Herb. myc., edit. 2, n° 799; Fung. eur., n° 481 ; Fuckel, Fung. rhen., n° 45. Conidia difformia : terminalia eæteris plerumque majera, mem- brana crassa flavescente bast sæpe umbilicata, aut prorsus sterilia, aut (teste Tulasneo) regulariler trisulcata et germen tubulosum emittentia. Cætera conidia zoosporipara, achroa, cylindrico-ovoi- dea, membrana cireumeirea æquali. Oosporæ magnæ, globosæ ; episporium brunneum, plicis tenuibus parum elevatis connexis laxe reticulatum. (Tab. IL.) Hab. in Portulaca oleracea et sativa. Sori conidiferi præcipue in fo- liorum pagina superiore (in inferiore rarissime) proveniunt ; oosporæ in omnibus partibus viridibus abundare solent. h. GC. Bliti (Biv.). Uredo Bliti Bivon.; Bernard., Stirp. sicul., IL, 11. Cystopus Léveillé, 1. c.; Rabenh., Fung. eur., n° 589, Conidia difformia : terminalia subglobosa, cæteris plerumque miuora, sterilla; membrana crassa subachroa, subtus sæpe umbili- cata. Cætera obovoidea v. pyriformia, basi truncata, apice late rotundata, zoosporas gignentia et ex apice aperto emittentia; membrana hyalina annulum transversum incrassatum præbente. Oosporæ globosæ, episporio brunneo, plicis crebris angustis param elevatis flexuosis sæpe reticulato-connexis munito. (Tab. XI, fig. 13-15.) Hab. in Amaranto Blito Auctor.(Euxolo viridi Moq.). Mycelium totam plantam percurrens, soros conidiferos copiosos albos v. lutescentes in sola pagina inferiore foliorum profert; oosporas contra nonnisi in caulium cortice medullaque inveni. Specimina in Carolina australi lecta descripsit Berkeley. (White Rust., ete, 1. c.) 182 A. DE BA4RY. 5. C. Lepigoni DBy in Rabenh., Fung. europ., n° 485; Fuckel, Fung. rhen., h2. Erycibes sphæricæ var. Wallr., Le. E. Arenariæ marinæ Wallr. in Rabenh., De Krypt. F., 1, 15. Conidia difformia : terminalia sterilia, globosa, membrana crassiuscula ; cætera zoosporipara, subglobosa v. globoso-cylnt- drica, membrana hyalina circumcirea æquali, Oosporæ globosæ ; episporium brunneum, tubereulis miputis irregularibus valde convexis sæpeque in processus spinuliformes preduelis dense * obsitum. , Hab. in Lepigoni medii Wahlb. caulibus foliisque ; cæspites conidiferi lutescentes in foliis præcipue proveniunt, oosporæ in tota planta abun- dant. (Deser. securdum specimina sicca ab amico Fuckel prope Kreuz- nach lecta.) 6. C. cubicus (NV. Strauss). Uredo cubica V. Strauss, Ann. Wetterauer Ges. f. Naturk., 1, 86. U. T'ragopogonis DC., |. ce. U. obtusata Lk. U. candida var. Pers. et Auctor. plurim. Cysto - pus cubicus Lév., L. c. Exs. Rabenh., Fung. europ., n° L80 ; Fuckel, Z'ung. rhen., n* 45 et A6. Conidia difformia : terminalia cæteris plerumque majora, de- presso-vlobosa, sterilia; membrana valde crassa, subtus sæpe. umbilicata, achroa, rarius lutescente. Cætera zoosporipara, bre- viter cylindrica ; membrana hyalina, annulo transverso incrassato munita, Oosporæ globosæ; episporio branneo, verrucis eavis (non solidis) rotundis v. varie lobatis minule tuberculatis dense obsito. Ex ooSporarum structura (microscopio fortiter augenle tanitum bene conspicua) duæ varictates distinguendæ sunt : a). Epispori verrucæ depressæ, parum prominentes, tuberculis numerosis tectæ, valleculæ angusiæ verrucas separantes tubercu- lis destitutæ. (Tab. If, fig. 17-21.) 6). Episporit verrucæ prominentes, conicæ, obtusæ, cum valle- culis minute tuberculatæ. | Varietas +. Utrumque fructum ferens in Scorzonera hispanica culta DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 133 frequens occurrit. Var. Ba Fuckelio (1. c.) in Falaginis arvensis et ger- manicæ foliis lecta est. Num revera variétates an species propriæ sint ultra examinandum erit; conidia cæteræque notæ utrinsque formæ plane congruunt. Ad var. 4 sine dubio collocandus est Cystopus in Tra- gopogonis speciebus (T'rag. pratensi, orientali, majori, colorato) vul- gatissimus, oosporis, ut videlur, semper destitutus, nec non Cystopus Podospermum laciniatum colens, qui et ipse tantum conidia hucusque mihi præbuit. Etiam in Artemisiæ vulgaris et Pyrethri Parthenu foliis Cystopodis cubici soros conidiferos vidi, oosporas frustra hucusque quæ - sivi. De Candolle (FT. franç., I, 597) etiam in Centaureis et Carduis, et Wallroth in Znula ensifolia. Cystopodes viderunt qui certo sunt hujus loci, aut ad sequentem speciem collocandi erunt. 7. C. spinulosus DBy in Rabenh., Fung. europ., n° 479 ; Fuckel, Fung.rhen., 47; Rabenh., Herb. myc., edit. 2, n° 692. Oosporarum episporium brunneum , tuberculis minutis solidis valde prominentibus sæpe acute spinescentibus dense veslitum ideoque spinuloso-scaberrimum. Cætera Cystopodis cubici; coni- dia quandoque magis elongata. An revera propria species sit cul- lura probandum erit ? Hab. in Cirsio arvensi et C. oleraceo. Sori conidiophori albi e folio- rum pagina inferiore erumpunt. CONSPECTUS PLANTARUM PHANEROGAMARUM CYSTOPODES ALENTIUM. AMARANTACEÆ, Euxolus viridis Moq., n° 4. COMPOSITÆ. Scorzonera hispanica. Podospermum laciniatum. Tragopogon major, porrifo- lius, coloratus, orientalis, pratensis, n° 6 &. Cirsium arvense, oleraceum, n° 7, Centaureæ spec., n° 6 ? Cardui spec.?, n° 6 ?. Pyrethrum Parthenium. Artemisia vulgaris, n° 6, Inula ensifolia, n° 6?. Filago arvensis, germanica, n° 6 G. CARYOPHYLLEÆ. Lepigonum medium, n° 5. PORTULACEÆ. Portulaca saliva, oleracea, n° 3, 13h A. DE BARY. CAPPARIDEÆ. Capparis rupestris, n°2. CRUCIFERÆ. Permultæ species, n° 1. SPECIES INQUIRENDÆ. Uredo inaperta DC.; F1. franc.,W, 237, in Rumice oblusifolio ? (« Patience à feuilles obtuses ») provenire dicitur, Uredo Pelroselini DC., FL, franc.; U. candida à Petroselini DC., 1. c., If, p. 597. In Petroselino sativo. In Æuphorbiaceis, Chenopodiaceis, Malpighiaceis, Uredines can- didas, id est Cystopodes, provenire docet el. Berkeley (White Rust., etc, 146,9 EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE À. Cysropus canpipus Lév. Toutes les figures sont dessinées à un grossissement de 390-400 diamètres. L'esquisse de la plupart d’entre elles, ainsi que de la plupart des figures des planches suivantes, a été faite à l'aide de la Camera lucida. Fig. 4. Branche du mycélium portant quatre rameaux conidiophores, dont l’un est détruit; les trois autres portent des conidies à divers degrés de dévelop- pement. Fig. 2. a, conidia (zoosporange) müre, vue après complète partition du proto- É plasma ; à, la même conidie, peu de temps après, venant d’expulser les zo0- spores ; b, autre zoosporange vu dans le moment de son évacuation, Fig. 3. Zoospores libres et agiles. Fig. 4. Zoospores devenues immobiles et commençant à pousser des germes, dans une goutte d'eau répandue sur le porte-objet. Fig. 5. Épiderme de la face inférieure du Barbarea vulgaris, ensemencée de conidies de Cystopus, et examinée trois heures après l'ensemencement. Cinq z00spores se sont fixées sur les trois stomates représentés, et ont commencé à pousser les germes dans les pores. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 135 Fig. Get 7. Fragments de l’épiderme de la face inférieure d’une feuille da Lepidium sativum. Les parois intérieures de l'épiderme sont tournées vers l'observateur. On avait semé les zoospores sur la feuille le 45 octobre; la préparation a été faite le 46, Deux germes sont entrés dans le stomate repré- senté par la figure 6 ; un seul, qui s'est bifurqué, dans la figure 7. Ces germes ont achevé leur accroissement. Fig. 8. Zoospore qui a germé sur un stomale ouvert du Lepidium sativum. Elle s’est fixée en dehors du pore; ce n'est que le tube-germe qui y entre. Fig. 9. Coupe horizontale de la face inférieure d'un cotylédon du Lepidium sati- vum, présentant l'épiderme et une couche de cellules du diachyme. Celles-ci regardent l'observateur. On voit un germe de Cyslopus entrer par un sto- mate et se continuer en un tube ramifié qui pénètre dans le diachyme. L'un de ses rameaux est coupé. La préparation a été faite quatre jours après l'ensemencement. Fig. 10. Coupe verticale de la moelle d'un Lepidium sativum envahi par le Cys- topus, présentant un tube du mvycélium qui pousse ses suçoirs dans les cel- lules. Fig. 11. Petit fragment d'une coupe transversale de la même moelle, Un tube du mycélium coupé, présentant trois suçoirs. Fig. 42 et 43. Portions du mycélium isolées de la moelle du Lepidium sativum et portant des oogones naissants. PLANCHE 2. Toutes les figures, excepté les figures 18, 49 et 20, sont dessinées à un gros- sissement de 400 diamètres. | Fig. 4 à 13. Cystopus candidus Lév. Fig. 1. Jeune oogone venant de former la gonosphérie. a, anthéridie qui n'a .. pas encore poussé le tube fécondateur ; m, mycélium portant une seconde anthéridie ou un oogone très-jeune appliqué contre le grand oogone. Fig. 2. Oogone renfermant une jeune oospore munie de l'épispore naissant. a, anthéridie qui a poussé le tube fécondateur contre l’oospore. Fig. 3. Oogone et oospore plus âgés. a, anthéridie. Fig. 4 et 5. Oogones renfermant des spores mûres. a, anthériGie, Elle est vide et très-peu visible dans la figure 5 ; elle est très-bien conservée dans la pré- paration représentée par la figure #4, et son tube fécondateur y est entouré par une gaîne très-épaisse qui fait partie de l'épispore. Fig. 6. Oospore müre isolée, montrant le profil de ses deux membranes et le protopiasma granuleux dans la périphérie duquel on voit de petites vacuoles. 136 A. DE BARY. Fig. '7 à 11, Germination d'une oospore, observée le 13 décembre 1862. Les cinq figures représentent autant de degrés de développement du même indi- vidu, lesquels succèdent l'un à l’autre suivant les chiffres 7 à 41. Fig. 42. Zoospores oogènes libres et agiles. Fig. 13. Zoospores oogènes devenues immobiles et poussant des germes. Fig. 14 à 21. Cystopus cubicus Strauss, Lév. (Scorzoncræ hispanicæ, et & y D ? [l ; ? fig. 21, Tragopogonis pratensis). Fig. 14. Fragment du mycélium pris des bords d'une jeune touffe conidifère, portant un rameau conidifère très-jeune qui vient d'engendrer la première conidie sphérique d’un chapelet. Fig. 15. Rameau conidifère jeune qui a engendré trois conidies, Les deux conidies terminales ont la membrane épaisse et ombiliquée à la base. Fig. 16. Fragment du mycélium portant deux rameaux conidifères. L'un d'eux a engendré deux conidies-zoosporanges., dont l'une est presque mûre et mon- tre l'anneau transversal de la membrane. (Voyez la note à la page 31.) Dans ces deux rameaux conidifères, le protoplasma s'est retiré de la membrane par suite de la préparation, et l'on voit dans tous les deux les premiers rudi- ments de la cloison transversaie par laquelle les jeunes conidies se séparent du tube supporteur. Fig. 47. Oogone renfermant une oospore presque mûre. a, anthéridie dont le tube fécondateur touche l'oospore. Fig. 48. Fragment d'un épispore mûr. Fig. 19. Fragment semblable traité par l'iode et l'acide sulfurique. Fig. 20. Fragment d’une coupe mince d'un épispore mûr. Ces trois dernières figures (18 à 20) sont dessinées à un grossissement de 750 diamètres. Fig. 21. Fragment d’une coupe verticale du parenchyme cortical d’un Tragopo- gon pratensis envahi par le Cyslopus. On voit un tube ramifié du mycélium fixé aux cellules à l’aide de trois suçoirs. PLANCHE 9. Cysropus PoRTULACÆ DC... Lév. Grossissement de 400 diamètres. Fig. 4. Rameaux conidiopbores montrant le développement des conidies, qui a lieu de la manière suivante : le sommet convexe du tube conidiophore se sépare de la partie inférieure par une cloison horizontale. Cette cloison débute DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 157 sous forme d'un anneau de cellulose implanté à la paroi latérale, et s'accrois- sant à la manière bien connue des cloisons naissantes des conferves, pour former enfin une lame horizontale. Les premiers rudiments de cel anneau sont représentés par la figure 16 de la planche 2. La cloison ainsi développée, que j'appellerai cloison primitive, est une lame épaisse, dont la face supérieure est légèrement concave. Elle offre une couleur bleuâtre semblable à celle des membranes gélatineuses du mycelium, et différente de l'aspect de la paroi latérale des conidies, laquelle est parfaitement incolore. La formation de la cloison primitive étant achevée, le tube supporteur s’allonge au-dessous d’elle, et son sommet reprend la forme de dôme. La cloison con- serve sa forme primitive, et, par conséquent, ses bords se détachent du tube supporteur. Cependant la conidie y demeure fixée au moyen d'une membrane ou gaîne très-délicate intérieurement appliquée, qui revêt toute la paroi latérale du tube supporteur et des conidies. La cloison primitive ayant détaché ses bords, on voit au-dessus d'elle une nouvelle couche de cellulose, parfaitement semblable à la paroi latérale du corps reproductear et se continuant sans inter- ruption dans celle-ci, La conidie est ainsi revêlue entièrement par une mem- brane propre et supportée par la cloison primitive comme par une sorte de cupule. Le même procédé se répétant continuellement au sommet du tube conidifère, le chapelet reproducteur s’allonge et les conidies développées sont successive- ment poussées en haut. Plus elles s'éloignent du point de leur naissance, plus leur cloison ou cupule primitive diminue de largeur et d'épaisseur. A partir du tube supporteur, la première ou les deux premières conidies ont la cupule encore très-distincte ; dans celles qui sont situées plus haut elle paraît sous forme d’une lame très-petite et très-mince ; dans la quatrième, ou même dans la troisième, elle a entièrement disparu. Les portions de la gaîne qui entourent les bords des cupules persistent ; mais, à mesure que celles-ci s'évanouisse nt, elles sont rétrécies et amoindries pour former des isthmes étroits et délicats par lesquels les conidies demeurent unies entre elles pendant quelque temps. Finale- ment les isthmes disparaissent et les conidies tombent. Le Cystopus cubicus offre un développement tout à fait semblable. Dans le Cystopus candidus (pl. 4, fig. 4) on ne distingue pas la cloison primi- tive de la membrane propre des conidies. Fig. 1. Rameaux conidifères offrant tous les degrés du développement des conidies. Fig. 2. Conidie müre, semée dans l’eau, ayant poussé la papille. Fig. 3. Deux conidies müres, fixées l’une à l'autre, semées dans l'eau. Dans l'une la formation des zoospcres n’a pas encore commencé ; l’autre a produit quatre zoospores dont trois sont réunies! en masse globuleuse au-devant du conceptacle vide. 138 A. DE BARY, Fig. 4, Petite conidie ayant engendré deux 7oospores qui sont arrivées au- devant de la membrane vide. Fig. 5. Zoospores libres et agiles. | Fig. 6. Zoospores devenues immobiles et ayant poussé des germes sur le porte- objet. Fig. 7. Zoospores qui ont poussé deux germes. Ces spores sont plus grandes que les autres et paraissent être nées d'une partition incomplète de la cellule mère. Fig. 8-11. Germination des zoospores semées sur la face supérieure des feuilles du Portulaca sativu Haw. Les figures présentent des fragments de l'épi- derme détaché dont on voit la face. extérieure dans les figures 8 et 9 et la face intérieure dans les figures 40 et 11. Fig. 8. Zoospores fixées sur un stomate. Fig. 9. Zoospore ayant commencé de pousser le germe dans le pore. Les deux préparations ont été faites deux heures après l'ensemencement,. Fig. 10 et 11. Germes entrés par les stomates, avant les extrémités renflées et allongées ; dix-huit heures après l’ensemencement, Fig. 42. Oogone renfermant une oospore presque müre. a, anthéridie. Fig. 43. Oogone d'un développement presque égal à celui du précédent, né dans une branche très-rameuse du mycélium et muni, par conséquent, de plusieurs appendices ramifiés. L'anthéridie a été détruite et arrachée par la préparation. | Fig. 44. Fragment d’un épispore mûr isolé, vu du côté intérieur. Fig. 45, Fragment d'une coupe très-mince d’un épispore mûr. PLANCHE À. PERONOSPORA UMBELLIFERARUM Cap. La figure 45 est dessinée d'après un échantillon recueilli sur la tige du Meum athamanticum ; les autres dessins sont faits d'après des individus recueil- lis sur les feuilles de l’Ægopodium Podagraria. Fig. 4. Conidie mûre. Fig. 2-3. Naissance des zoospores. Fig. 2. a, la partition du protoplasma est achevée, la conidie est gonflée, an ne voit pas la papille terminale ; b, la papille reparaît pour être rompue; le protoplasma partagé se retire de la paroi. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 139 Fig. 3. a, état semblable à la figure 2 a ; le sporange (conidie) renferme sept spores dont quatre sont visibles ; b, expulsion de ces zoospores. Fig. 4, Zoospores libres et agiles. Fig. 5. Zoospores germées dans l'eau sur le porte-objet, représentées à divers degrés de développement. Fig. 6 à 14. Fragment de l'épiderme détaché de la face inférieure des feuilles d’Ægopodium Podagraria, montrant la germination des zoospores et la péné- tration des germes dans les stomates. Les préparations représentées dans les figures 6-9 ont été faites six heures après l'ensemencement; celles que les figures 10 et 11 reproduisent ont été obtenues vingt-quatre heures après l'ensemencement. Fig. 6. Zoospore fixée sur un stomate. Fig. 7. Zoospore fixée, commençant à pousser le germe dans le pore. Fig. 8. État plus avancé; on voit le renflement globulaire du germe au dedans du stomate et, au dehors, la spore qui commence à se vider. Fig. 9. État plus avancé que le précédent. La membrane de la spore restée au dehors du stomate est vide; elle est attachée, par un très-petit filament, eu renflement du germe entré. Celui-ci s’est allongé en un tube qui a tourné son extrémité vers une cellule de l'ép'derme. Fig. 10. Deux germes entrés par les stomates, ayant enfoncé leurs extrémités dans des cellules épidermiques et y ayant développé les premiers suçoirs. Les membranes vides des spores qui avaient engendré ces germes ont disparu. Fig. 11. Germe semblable aux deux précédents ; la membrane vide de la spore s’est conservée au dehors du stomate, Fig. 42 et 43. Coupes minces de l'épiderme de la face inférieure d'une feuille d'Ægopodium Podagraria, présentant des stomates coupés par lesquels les germes du parasite sont entrés. La figure 412 correspond à la figure 9, la figure 43 aux figures 10 et 11. Fig. 44. Fragment d'une coupe mince d'une feuille d'Ægopodium envahie par le Peroncspora. On voit un tube du mycélium qui émet ses suçoirs dans les. cellules de l'épiderme de la face supérieure {e, e) et du parenchyme sous- jacent. Fig. 15, Tube du mycélium isolé, portant deux oogones ; l’un est sessile, fixé au point b, et presque mûr: &, anthérie; l’autre est parfaitement mûr; l’an- théridie, a æ, se trouve au-dessous. 40 A. RE BARY. PLANCHE 9. 4 PERONOsPORA iNFESTANS Mont. Fig. 1. (Grossissement d'environ 450 diamètres.) Mycélium et branche conidi- fère pris à la surface d'une tranche de Pomme de terre malade qui avait été exposée à l'air humide; c, conidie jeune. Fig, 2. (Grossissement de 390 diamètres.) Fragment d'un rameau conidifère semblable au précédent, mais plus âgé, ayant achevé la production des coni- dies, et offrant de nombreuses cloisons. Fig. 3. Conidie mûre, grandie 390 fois en diamètre. Fig. 4. Conidies qui s'allongent en tubes-germes, dessinées à un grossissement de 390 diamètres. Fig. 5. Fragment mince emprunté, par une coupe verticale, à une tranche de Pomme de terre dont la surface, ss, avait reçu l'ensemencement des 300 spores du Peronospora. Deux germes ont perforé les parois des cellules superficielles de la tranche : l'un est entré dans un méat intercellulaire du parenchyme sous- jacent ; l’autre n'a pas encore quitté la cavité de la cellule supericielle. La figure 5 est dessinée à un grossissement de 390 diamètres. PLANCHE (6. PERONoOSPORA INFESTANS Mont. . (Grossissement de]290 diamètres.) Fig. 4. Conidies-zoosporanges semées dans l'eau. Le protoplasma est partagé. Fig. 2. Zoospore libre et agile. Fig. 3. Zoospores devenues immobiles et commençant à germer. Fig. 4. Zoospores qui, sur le porte-objet, ont poussé des germes allongés. Fig. 5. Épiderme d'une tige de Solanum tuberosum dans laquelle trois zoospores du parasite ont poussé les germes en perforant les parois. Les parties des germes restées en dehors de l'épiderme sont vides ; l'extrémité pénétrée a reçu tout le protoplasma. Le nucléus des cellules perforées paraît intact, la mern- brane est brunie au point perforé et la couleur brune s'étend plus ou moins dans le voisinage de ce point. La préparation‘figurée a été faite environ dix- huit heures après l’ensemencement. Fig. 6, 7. Fragments de coupes horizontales de l'épiderme et du tissu cortical d'une tige de Solanum tuberosum. Les germes du Peronospora ont pénétré dans les cellules épidermiques, ils se sont ramifiés, et celai qui est représenté par la figure 7 vient de perforer la paroi intérieure de la cellule qui le ren- DU DÉVELOPPEMENT DS CHAMPIGNONS PARASITES. 141 ferme, Les coupes ont été faites dix-sept heures après l'ensemencement des spores. Fig. 8. Coupe verticale de la même tige qui à fourni les figures 6 et7, faite vingt-quatre heures plus tard que les préparations mentionnées. Un germe, pénétré par l'épiderme, rampe au-dessous d'une grande cellule remplie d'éry- throphylle et des cellules allongées du collenchyme {e, c) cortical. Fig. 9, 40. Coupes verticales d'une feuille de Solanum tuberosum coupée cinq jours après l'ensemencement des zoospores. es, épiderme de la face supé- rieure ; ei, épiderme de la face inférieure. On voit les filaments du mycélium ramper entre les cellules du parenchyme qui paraît encore parfaitement sain, et, dans la figure 10, émettre un rameau conidifère par un stomate (s). PLANCHE 7. Les figures 15 et i8 sont grandies 190 fois en diamètre; les autres 400 fois. ; Fig. 1-9. Peronospora densa Rabenh. (Rhinanthi minoris Ehrh. et Rhinanthi alectorolophi Poll. ). Fig. 4. Extrémité bifurquée d'un rameau conidifère pauvre portant une conidie mûre. | Fig. 2. Conidie mûre. Fig. 2. Conidie offrant les premiers états de la germination. a, la papille a dis- paru, la conidie est gonflée, les vacuoles périphériques sont visibles ; b, la papille reparaît pour être rompue; c, expulsion du protoplasma ; d. l'expul- sion est achevée ; e, le protoplasma expulsé a pris une forme globuleuse. Fig. 4. Conidie avant l'expulsion du protoplasma et immédiatement après celle ci. Fig. 5. Développement ultérieur du protoplasma expulsé; la masse globuleuse se revêt d'une membrane et pousse un germe qui reçoit peu à peu la matière granuleuse. Fig. 6. Germes plus avancés situés au-devant des membranes v‘des des conidies. En a, une portion du protoplasma reste dans la membrane, sous forme de vésicule globuleuse, Fig. 7. Épiderme d’une feuille de Rhinanthus alectorolophus Poll, pris à la face inférieure et montrant un germe du Peronospora péaétré dans une des cellules. Les rameaux du germe situés sous la cellule a, sont entrés dans le parenchyme sous-épidermique en perforant la paroi intérieure de la cellule qui avait reçu le germe , les autres rameaux sont entrés dans la cellule b. Fig. 8. fragment d'une coupe d'une bractée du Rhinanthus minor envahie par 142 A. DE BARY. le Peronospora. On voit les tubes du mycélium poussant des suçoirs qui dépriment et perforent les parois des cellules du parenchyme, Fig. 9. Oogone presque mür. Cette espèce a les oogones munis d’une paroi très-épaisse, offrant un pore traversé par le tube fécondateur de l’anthéri- die (a). L'oospore a l'épispore jaunâtre et très-ténu. Fig. 10-15. Peronospora macrocarpu Corda (Anemones nemorosæ),. Fig. 10, Conidie müre, Fig. 411, Conidie semée dans l'eau, présentant l'expulsion du protoplasma et l'état qui la précède immédiatement, Fig. 42, Autre conidie, vue avant et pendant l'expulsion du protoplasma. Fig. 13. Le globule expulsé et situé au-devant de la membrane vidée, s'est entouré d’une membrane el renferme des vacuoles. Fig. 14. État plus avancé que le précédent : le globule expulsé commence à pousser le germe. Fig. 15e1 16. Germes normaux représentés à divers degrés de développement. Fig. 17, Conidies qui germent d’une manière anormale en poussant immédiate- ment des tubes-germes. Fig. 48. Peronospora Ficariæ Tul. Fragment de l'épiderme détaché de la face inférieure d’une feuille de Ranunculus Ficaria, sur laquelle les conidies avaient été semées. On voit trois conidies ayant poussé des tubes-germes latéraux qui ont perforé et bruni les cellules épidermiques, et dont les extrémités renfer- mées dans ces cellules ont reçu tout le protoplasma. PLANCHE 8. Fig. 1-6. Peronospora glangliformis Berk. (Lactucæ sativæ), Grossissement de 390 à 400 diamètres, et, pour les figures 3 et 4, de 160 à 200 diamètres : Fig. 4. Conidie müre. Fig. 2-4. Germination des conidies obtenue sur le porte-objet. Fig. 5 et 6. Épiderme d’une feuille de Lactuca sutiva, examinée le 18 mai 4860, ayant été ensemencée des conidies du parasite le 16 mai. On voit les mem- branes vides et plissées des conidies au-dessus de l'épiderme el les extrémités renflées des germes pénétrés dans les cellules. Fig. 7. Peronospora effusa Desmaz. (Chenopodii albi). Conidies germées sur le porte-objet, grandies 490 fois en diamètre. Fig. 8-17. Peronospora Alsinearum Casp. (Stellariæ mediæ). Développement des oogones et des anthéridies. Les figures 44, 47, 48 sont grandies 400 fois en diamètre, les autres sont grandies un peu moins. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES. 143 Fig. 8. Tube ramifié du mycélium portant un oogone très-jeune. Fig. 9. Filament rameux du mycélium portant un oogone jeune, auquel le rameau (a) qui va produire l’anthéridie s’est appliqué. Fig. 10 et 11. Oogones jeunes séparés du tube supporteur par une cloison, a, anthéridies qui ont fini de grandir. Fig. 12. Oogone dans lequel la gonosphérie vient de se former. L'anthéridie commence à pousser le tube fécondateur. Fig. 43. L’anthéridie a poussé un tube fécondateur dont le sommet, singulière- ment renflé, touche la gonosphérie, Celle-ci offre un contour net, produit par | la membrane de cellulose qui vient d'être sécrétée. Fig. 44, Oogone renfermant une oospore jeune à membrane très-distincte. L'anthéridie a poussé un tube fécondateur de la forme ordinaire, Fig, 15. Anthéridie dont le tube fécondateur a été isolé par l'évacuation (artifi- cielle) de l'oogone. Fig. 16. Oogone renfermant une oospore jeune revêtue de l'épispore brun et réticulé. Le protoplasma qui entoure l’oospore offre de nombreuses vacuoles. a, anthéridie. | Fig. 17. Oogone renfermant une oospore müre, munie d'un épispore réticulé très-épais. Le protoplasma périphérique a disparu presque entièrement, a, anthéridie. | Fig. 48. Oospore müre dont l'épispore a été détaché après macération dans | l'eau. On voit l'endospore épais, incolore, composé de deux couches distinctes renfermant du protoplasma et de deux vacuoles inégales. Le corps t qui ne peut pas être séparé de l'endospore représente sans doute le reste du tube fécondateur. PLANCHE 9. Fig. 4 et 2, Peronospora leplosperma M. (Tripleurospermi inodori Schultz). | Grossissement de 490 diamètres. Fig. 4. Rameau conidifère adulte, bien développé, portant quatre conidies mûres, ayant perdu les autres. c, conidies müres isolées. Fig. 2. Rameau conidifère adulte, pauvre, sortant par un stomate de la plante hospitalière. F er À 3 et #4. Péronospora Radii M, Fig. 3. (Grossissement de 490 diamètrés.) Rameau conidifere adulte, ayant berdu les conidies, e, conidies isolées, 4gl A, DE BARY. Fig. 4. (Grossiss:ement de 400 diamètres.) Conidie poussant un germe qui per- fore la paroi d'une cellule épidermique d'une fleur linguiforme du Tripleuro- spermum inodorum Sch. Fig. 5-8. Peronospora parasitica Tul. (Capsellæ), Grossissement de 390 dia- mètres. Fig. 5. Fragment d'une coupe verticale de la moelle du Capsella Bursa pasto- ris Mchx, envahie par le Peronospora. On voit un tube du mycélium intercellu- laire enfoncer un gros suçoir dichotome dans une des cellules de la moelle ; cependant ce suçoir est des plus petits qu’on trouve dans cette espèce. Le mycélium porte un oogonc presque mûr; l'anthéridie appliquée contre cet oogone n'est pas visible, parce qu'elle est située au dessous de l’oospore. Le P. parasilica Tul. a les oogones munis de parois très-épaisses, offrant des couches distinctes ; ses oospores sont revêtues d’un épispore peu épais, par- failement lisse et de couleur jaunâtre. Fig. 6. Oogone plus jeune que celui de la figure 5. «, anthéridie. Fig, 7. Oogone et oospore mürs. Fig. 8, Conidie germée sur le porte-objet. Fig. 9 et 10. Peronospora calotheca DBy. (Asperulæ odoratæ). Grossissement de 390 diamètres. Fig. 9. Tube du mycélium rampant dans le parenchyme de la tige de l'Asperula et poussant des suçoirs très-ramifiés dans les cellules. Fig. 10. Fragment isolé du mycélium portant deux suçoirs. PLANCHE 10. UÜUrROuYCES APPENDICULATUS Lamk » (Faba vulgaris Mchx). Les figures 4-7 sont dessinées à un grossissement de 400 diamètres ; la figure 8 est grandie 190 fois. , Fig. 4. Spore ayant poussé le promycélium cloisonné. Fig. 2 État plus avancé. Les stérigmes du promycélium ont commencé à en" gendrer des sporidies. Fig. 3. Sporidies müresisolées, dont deux commencent à germer. Q Fig. 4. Épiderme d'une feuille (face supérieure) du Faba vulgaris. On y avait semé, le 48 juin, les sporidies du parasite ; le 20 juin on fit la préparation représentée par la figure. On voit dans celle-ci quatre germes du parasite pénétrés dans les cellules de l'épiderme; dans trois d’entre eux la membrane vide de la sporidie s’est conservée au dehors de l'épiderme. DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNONS PARASITES, 145 ‘ig. 5 et 6. Germes de sporidies pénétrant dans les cellules épidermiques de la tige du Faba vulgaris. Fig. 7. Fragment d'une coupe verticale mince d'une feuille de la Fève. On voit un germe de sporidie contenu dans une cellule épidermique de la face supérieure de la feuille. La coupe a été faite plusieurs jours après l'ensemencement; le tube-germe est ramifé et cloisonné. Fig. 8. Coupe verticale d'une feuille primordiale du Pisum sativum L., montrant le parenchyme parcouru par le mycélium de l'Uromyces, et renfermant une spermogonie dont les cils ou paraphyses sortent au travers d'une fente de l’épiderme. La coupe figurée a été faite le 9 juillet; on avait semé les spori- dies de l'Uromyces sur le Pisum le 26 juin. | PLANCHE 11. Fig. 4-6. Uromyces appendiculatus Lamk (Fab: vulgaris Mchx). Grossissement de 190 diamètres. Fig. 1. Slylospores-Æcidium récents, dont deux ont poussé des germes sur le porte-objet. La ponctuation de l’épispore n’est pas visible à ce grossissement. Fig. 2. Stylospores-Æcidium ayant germé sur l’épiderme du Faba et ayant in- troduit le germe dans un stomate. La partie du germe restée au dehors du stomale est renflée et claviforme ; l'extrémité, remplie par le protoplasma orangé, s'est séparée du reste par une cloison. Fig. 3. Stylospores-Uredo germés sur le porte-objet. Fig. 4. Stylospore-Uredo envoyant son tube-germe dans un stomate du Fabu vulgaris. | Fig. 5. Germe d’une stylospore-Uredo entré par un stomate du Faba, allongé et cloisonné au-dessous de l’épiderme. | Fig. 6. Coupe verticale d’une feuille de Faba, qui avait été ensemencée de stylospores-Uredo. On voit un germe provenant de ceux-ci entré par un sto- mate, muni d’une cloison au-dessous du stomale, ramifé et descendant entre les cellules du parenchyme. Fig. 7-10. Æcidium Tragopogonis P. (Puccinia Tragopogonis Cord.). Grossis- sement de 390 diamètres. | Fig. 7. Slylospores germés sur le porte-objet. Fig. 8 et 9. Germes entrés par les stomates d'un cotylédon du Tragopogon pratensis L. et ramifiés au-dessous de l'épiderme. Les préparations ont été faites le 19 juin, l'ensemencement des stylospores ayant été fait lo 48. Fig. 10. Germe entré dans un stomate du Sempervivum tectorum L. Fig, 44 et 42. Pucciniw Compositarum Schl. Grossissement de 390 diamètres, 4° série. Bor. T, XX. (Cahier n° 3.) 2 10 116 A, DE BARY. Fig. 14. Épiderme de la face inférieure d'une feuille de Tragopogon pr'aten- sis L., sur laquelle on avait semé des stylospores-Uredo (Uredo suaveolens P.) recueillis sur le Cirsium arvense Scop. On voit un germe entré par un stomate. Fig. 42. Coupe verticale au travers de la même feuille qui a fourni la figure pré- cédente. On voit l'extrémité d'un germe entrée par un stomate et descendue dans la grande cavité intercellulaire sous-jacente. C’est tout le développement que les germes du Puccinia Compositarum prennent dans le Tragopogon. PLANCHE A9. Fig. 1-4. Endophyllum Sempervivi Lév. Grossissement d'environ 200 diamètres dans la figure 1, et de 390 diamètres dans les figures 2-4. Fig, 4. Spores ayant poussé le promycélium qui engendre les sporidies. sp, spo- ridies isolées dont deux commencent à germer, Fig. 2. Fragment du bord d’une feuille du Sempervivum tectorum L., auquel un cil composé de deux cellules est implanté. L'extrémité du cil est omise dans la figure. Une sporidie du parasite, semée sur l’une des cellules du cil, a poussé son germe dans la cavité de la cellule en perforant la paroi. Le germe s'est ramifié dans la cavité de la cellule, les rameaux sont dirigés, pour la plupart, vers le bord de la feuille, et deux d’entre eux sont entrés dans la cellule a en perforant la membrane. Fig. 3. Fragment d'une des cellules qui composent un cil. Le germe d'une spo- ridie a perforé la paroi très-épaisse de la cellule et s’est ramifié dans sa cavité. Fig. 4. Cellule épidermique de la face supérieure d’une feuille du Sempervivum tectorum. Elle renferme deux germes d'Endophyllum ; ces germes sont très- ramifiés et l'un d’eux a perdu la membrane de la sporidie à laquelle il doit son origine. Les figures 2-4 ont été obtenues six jours après l'ensemencemeut des spo- ridies. Fig. 5 et 6. Coleosporium Campanularum Lév. Grossissement de 390 dia- mètres. Fig. 5. Épiderme détaché de la face inférieure d'une feuille du Campanula Rapunculus L., sur laquelle les stylospores-Uredo du parasite avaient été semés. La préparation figurée a été obtenue quatre jours après l’ensemence- ment. On voit un germe du Coleosporium s’introduire dans un stomate ; la partie qui se trouve au dehors du stomate est renflée et presque vide. Fig. 6. Fragment du même épiderme qui a fourni la figure 5 dessinée le même . jour que celle-ci. L'épiderme est tourné de manière à offrir sa face intérieure à l'observateur. On voit deux germes entrés par les stomates et ramifiés au dedans de ceux-ci, Fig DU DÉVELOPPEMENT DES CHAMPIGNt NS PARASITES, 147 Fig. 7. Fragments de l’épiderme d'un cotylédon du Dianthus barbatus L. sur lequel on avait semé les sporidies du Puccinia Dianthi DC. Les figures dessinées vingt-quatre heures après l’ensemencement, à un gros- sissement de 390 diamètres, montrent des sporidies qui ont germé dans le voisi- nage des stomates et dont tous les germes sont dirigés vers les pores, Trois de ces germes ont introduit leurs extrémités dans les pores, Fig. 8. Fragment d'une coupe horizontale d'un nœud de ja üige du Saponaria officinalis L. envahie par le Sorisporium Saponarie Rud. (Grossissement de 390 diamètres.) On voit les filaments du mycélium vivace du Sorisporium ramper entre les cellules, perforer les parois, et porter des rameaux fascicu- lés et entrelacés en des glomérules contenus dans la cavité des cellules hospitalières. PLANCHE 413. La figure 4 est grossie 90 fois, les figures 2 et 3 190 fois, toutes les autres 390 fois. Fig. 4. Petite branche conidifère du Peronospora Schleideniana Ung. sortant à travers un stomate d'une feuille d'Allium Cepa. Fig. 2. Branche conidifèredu méme Peronospora sortant d'un stomate. L'échan- tillon représenté par la figure s’est développé en plein air, par un temps peu humide. Fig. 3. Sommet ramifié d'une branche conidifère de la même espèce ; individu vigoureux, développé sur une feuille d'Alium qu'on à ensemencée dans une atmosphère humide, pendant dix-huit heures, c, conidies mûres. Fig. 4. Oogone et oospore mûrs du Peronospora calotheca DBy. Fig. 5. Oogone et oospore mûrs du P. Myosotidis DBy. . Oogone et oosporemürs du P. Dianthi DBy, . Oogone et oospore mürs du P. Holostei Casp. acer Fig. QU Fig. . 8 et 9. Oospores et vogones mûrs du P. 4renariæ Berk., provenant d'une feuille de l’Arenaria serpyllifoia. Fig. 10. Oospore mûre du P. Viciæ Berk., provenant d’une feuille d'Orobus luberosus. Fig. 11. Oospore presque müre du P, efusa (Grev.)B minor (Atriplicis palulæ), renfermée dans l’oogone. à Fig. 12. Oospore et oogone mürs du P. grisea Ung. (Veronicæ hederifoliæw), Dans les figures 14 et 42 on voit l'endospore à travers l'épispore ; dans les figures 4 à 10 la surface de celui-ci est représentée seule. 148 A, DE HARY, Fig. 13-45, Cystopus Bliti (Biv.) Lév. Fig. 143. Rameau conidifère portant trois conidies successivement dévelop- pées. Fig. 14. Conidies müres plongées dans l'eau ; l'une (a) est vide et montre à son extrémité la papille ouverte par laquelle les zoospores se sont échappées. Fig. 45. Oogone renfermant ure oospore müre. L'anthéridie est appliquée a l'oogone et son tube fécondateur est entouré par une gaine épaisse qui fait parte de l'épispore. OBSERVATIONS SUR LE DÉVELOPPEMENT DU MARSILEA A FRUITS COMESTIBLES DE LA NOUVELLE-HOLLANDE (NARDOU), (Extrait du Bulletin mensuel de l'Académie royale des sciences de Berlin, séance du G février 1862.) Par 3. HANSTEIN (!). TL. — CLASSIFICATION. Dans les derniers temps de leur voyage à l’intérieur de la Nouvelle-Hollande, Burke et ses compagnons prolongèrent leurs * jours en faisant usage des fruits désignés sous le nom de Wardou ; l’un d’entre eux leur dut même la conservation de lexistence. Ces fruits, dont M. Rich. Schomburgk nous a envoyé six échantil- lons, appartiennent à une espèce du genre Marsilea, de la famille des Rhizocarpées. On connaissait déjà quelques espèces de Marsilea de la Nou- velle-Hollande, aussi était-il tout naturel de rapporter à l’une d'elles les fruits que nous avions sous les yeux. On y était d’autant mieux aulorisé que l’on trouve signalé dans le Gardner’s Chroni- cle (2) l'emploi que font les indigènes de la Nouvelle-Hollande des fruits d’un Marsilea, le M. hirsuta R. Br. (3) pour fabriquer du pain. | Mais R. Brown, dans la courte diagnose qu’il en a donnée, (1) Traduit par M. le docteur Kresz, membre de la Société botanique de France. (2) Gardner's Chronicle, 1864, avril, (3) R. Brown, Mél., 1, p. 23, 150 | J. HANSTEIN. attribue à l'espèce dénommée par lui des involucres subsessiles, «involuera subsessilia, » tandis que les fruits en question, ou plu- tôt les involucres, sont tous manifestement pédonculés (fig. 4), Ils ne sauraient donc appartenir à celte espèce. M. Al. Braun a décrit deux autres espèces de Harsilea, apparte- nant à des points différents de la Nouvelle-Hollande, les M. Drum- mondi et M. Mulleri (A). Grâce à l’obligeance du professeur AT. Braun, nous en avons sous les yeux des échantillons que nous pouvons comparer avec les nôtres. La première de ces espèces a des fruits élargis, de lorme rhomboïdale ; un des côtés est complétement occupé par le raphé (prolongement du pédoncule) ; ils présententun petit sommet saillant et ils se distinguent par une pubescence forte- ment marquée; les fruits qui nous ont été envoyés (fig. À) sont, au contraire, beaucoup plus étroits, presque semi-lunaires, oblus, parfaitement glabres; ils offrent à la surface des côtes manifestes en grand nombre, et sur le raphé deux dents aiguës. On ne saurait done confondre ces deux espèces ; car dans les Marsilea, qui ne diffèrent guère entre eux par les feuilles, il faut attacher une grande importance aux différences que peuvent présenter les fructifications. Cet élément important de diagnose nous fait défaut pour établir les rapports de notre espèce avec le Marsilea Mul- leri Al. Br., car cette dernière espèce n’a été établie provisoire- ment que sur des échantillons dépourvus de fructifications, et manque, par conséquent, du caractère spécifique le plus impor- fjant; et, d’un autre côté, nous ne connaissons pas encore les (4) Plantæ Mullerianæ, in Einnwa, XXV (1852), p. 721. Le Marsilea Drummondi Al. Braun, ou Marsilea macropus Hooker (/cones plant., X, 1854, t. 709. Catal. of Ferns, 1854, t. 9), a été recueilli par Cunningham dans les plaines de Liverpool et près de la rivière Lachlan, par Drummond dans le sud-ouest de la Nouvelle-Hollande, près des rivières Swan et Severn, par F. Müller dans l'intérieur de la partie sud de ce continent, près de Nolsabe, et par Wilhelmi à la baie de Dombay. Le nom de . macropus, donné par Hooker à cette espèce, a dû être changé par AI. Braun, à cause de la dénomination ma- cropoda attribuée déjà à un Marsilea par Engelmann {Sillim. Journal, 1847, p. 56). Le M. Mulleri a été trouvé par Ferd. Müller auprès du fleuve Gawler, par Wilhelmi dans des lacs près de Port Lincoln, et par Behr au pied du mont Barossee, SUR LE MARSILEA À FRUITS COMESTIBLES, 151 feuilles et la tige de notre Marsilea. Même remarque pour le Marsilea angustifolia R. B. (1. e.). Les fructifications des espèces qui croissent dans d’autres ré- gions offrent des différences encore plus grandes ; on ne saurait done rapporter à aucune de ces espèces les fructifications qui nous ont été communiquées. Malgré le petit nombre d'échantillons que nous possédons, les caractères spécifiques peuvent en être, toutefois, suffisamment établis; et comme d’après la remarque d'A. Braun, les Marsilea ont, en général, une aire de végétation assez limitée, il est vraisemblable que nous avons affaire à une espèce nouvelle. Aussi nous paraît-il convenable d’en fixer dès à présent la diagnose, avant même que la plante qui produit les fructifications soit complétement connue. Voici comment on pour- rait l’établir : Marsilea salvatrix nov. spec. Receptaculum pedunculatum, plane calvum, compressum, oblique curvato-oblongum, obtusum, fere duplo longius quam latius; raphe brevissima (vix lineam dimidiam longa), dentibus duobus acute prominentibus terminata ; linea dorsalis leviter incurvata, ventralis valde convexa; acu- men obtusuin, oblique productum, versus dorsum spectans ; valvæ conspicue 40-12-costatæ, costis alits transverse continuis, aliis in media valva fureatim alternantibus; sori utrinque 8-10; macro- Sporangia in quovis soro 5-10 ; microsporangia multo crebriora, minora, ovala aut obovata, ea ubique arcte creumdantia; pedun- | culus 9 millim. æquans (saperans ?); receptaculam 3-3 1/2 mil- lim. longum, 9 millim. latum, cinereo-fuscum. Caules et folia ad- hue igneta (vide tabulam). |. King legit in Nova Hollandia septentrionali, misit Rich. Schom- burgk. | L'échantillon plus petit, représenté figure À, e, et un peu diffé - rent de l’autre, appartient-il à la même espèce ? On peut encore conserver quelques doutes à cet égard. En général, les fractifi- | cations de Marsilea se ressemblent beaucoup sous le rapport de leur structure et de leur cemposition ; ainsi, en tenant compte de 152 J. HANSTEIN, l'article déjà mentionné du Gardner’s Chronicle, el en se rappelant que Leichardt, dans la relation de son voyage, ditavoir trouvé, près de la baie de Moreton, de vastes étendues de terrain couvertes de Marsilea, on admettra comme vraisemblable que plusieurs, peut- être même toutes les espèces de Marsilea propres à la Nouvelle- Hollande, servent à l'alimentation des habitants, quand elles se rencontrent en assez grande abondance; les inondations assez fré- quentes en ce pays, doivent d’ailleurs favoriser le développement de ces plantes. Plusieurs espèces peuvent donc croitre ensemble, et les fruits en être indistinctement recueillis. C'est sans doute jusqu'à présent le seul exemple connu de fruc- tifications de Fougère servant de base d'alimentation à la popu- Jation l’un pays. II. — PaysioLoGie. Déjà dans l'hiver de 1834-35, M. AL. Braun avait observé le fait curieux du développement d’un corps gélatineux qui porte les sores de Marsilea et qui, en s'allongeant, les fait sortir du récepta- cle. En faisant ramollir nos fructifications pour les mieux étudier, et en cherchant à les faire germer, nous avons vu ce phénomène se produire sous nos veux d’une façon si remarquable, que nous croyons devoir revenir encore sur ce point intéressant; d'autant mieux que les figures qu'Al. Braun a données, depuis sa première communication (1), pour faire connaitre avec plus de détails le résultat de ses observations sur le Warsilea pubescens (2), ont été malheureusement jusqu'ici publiées seules et sans texte explicatif. Ayant laissé assez longtemps dans l’eau des fructifications de cette espèce et de quelques autres, cet observateur a vu les valves s'ouvrir, et un corps d'apparence vermiforme, long, mince et gélatineux, faire saillie au dehors, en entrainant avec lui les sores fixés sur les côtés, en guise d’appendices disposés par paires (3). (1) Flora, 1839, p. 298. (2) Exploration scientifique de l'Algérie, pl. 38, fig. 21-32. (3) Vid, Schnizlein, Iconog., fase, 2; Marsilea, fig. 4, 7, 8. SUR LE MARSILEA A FRUITS COMESTIBLES. 153 Des observations semblables ont été faites par Esprit Fabre (L), et par M. Mettenius (2} qui a étudié avec soin le développement et l’organisation des fruelilications du Marsilea et des genres voisins. Après avoir ineisé légèrement une de pos fructifications le long de la suture ventrale, afin de faciliter la pénétration du liquide à l'intérieur, nous l’avons soumise pendant un quart d'heure envi- ron à l’action de l’eau chaude. Nous avons vu alors se développer un cordon mince, allongé, formé d’un tissu cellulaire transparent, élastique, et qui prit une extension cousidérable. Quelques heures après, il avait atteint, en s’aceroissant graduellement, 440 à 420 mil- linoètres de longueur, et 4 millimètres d'épaisseur ; sur les côtés, étaient disposés sensiblement par paires dix-sept groupes, gon- flés et distincts les uns des autres, comme les représentela figure 2, de grandeur naturelle. Les sores (fig. 2, 7,s, 5), de forme allon- gée, s'inséraient sur ce cordon par une partie réirécie en forme de pédoncule et étaient rapprochés par leur côté interne. Chacun d’eux, aussi bien que le corps qui les porte, présentait sur le côté externe, c’est-à-dire sur celui qui correspondait primitivement à l’involuere, une saillie formée par des cellules étroites et allon- eces, sorte de nervure médiane sur laquelle sont fiiés intérieu- rement les sporanges par de courts pédoncules. Le téguinent du sore (indusium) est formé d’une couche unique de grandes cellu- les tabulaires à parois minces. Les cellules du corps vermilorme qui porte les sores sont ovales-arrondies (fig. 24,26). Les sporanges, qu'ils renferment de grosses (fig. 6, g) ou de petites spores (fig. 8, a), représentent toujours un sae formé d’une couche très-mince de cellules, qui se rompt promptement dans l’eau. Quand les sores sont sortis du réceptacle, on voit les micro- sporanges groupés en grand nombre autour des macrosporanges, beaucoup plus gros, qu'ils recouvrent en partie (fig. 8, A, B). Les microspores, de couleur jaune, visibles à travers les mebranes, donnent aux sores l'apparence d'œufs de poisson. Les macrospores (1) Ann. des sc. nat., 1837, VII, p. 234; 1838, IX, p. 43. (2) Mettenius, Beiträge zur Kenntniss der Rhizocirpeen. Francfurt-a.-M, 1846, A5h J. HANSTEIN, paraissent blancs. Dans un réceptacle qui n’a pas été soumis à l'action de l’eau, et qui ne s’est pas ouvert (fig. 41), les sores, étendus transversalement de la suture dorsale à la suture ventrale et superposés l’un sur l’autre, forment deux rangées perpen- diculaires, alternant entre elles. Jusqu'ici ces observations con- cordent, en général, avec celles des savants que nous avons cités. La disposition des sores, superposés les uns aux autres, en avait imposé à Bischoff (1), qui admettait des cloisons à l’intérieur de l'involucre. Dans toute l'étendue de la suture de l’involucré, il y a un bour- relet cireulaire (fig. 14, £) qui occupe l'espèce de gouitière formée par les valves et qui est beaucoup plus développé vers la face dor- sale (f), à la fructilication. De chaque côté de ce bourrelet sont les sores, qui y sont fixés par leur sommet aussi bien que par leur pédoncule. Le tissu cellulaire qui le constitue est corné, quand il est sec; mais aussitôt qu'il est mis en contact avec l'eau, il l'abe sorbe avec avidité. Cette masse cellulaire se gonfle alors à vue d'œil, s'accroît dans toutes les directions et forme ce cordon géla- tineux qui s'échappe du réceptacle sous forme d'anneau. En faisant l'expérience dans l’eau tiède, avec une autre de nos fructifications, nous avons vu le phénomène se produire plus complétement, ainsi que nous allons l’exposer. Après être resté dans l’eau pendant une semaine, sans éprou- ver de modification, cette fructification fut incisée légèrement, comme l'avait été la première, le long de la suture ventrale. Un quart d'heure après, les valves s’écartaient de ce côté et la moitié antérieure du cordon gélatineux apparaissait au dehors (fig. 4), et ne tardait pas à entrainer avec elle les extrémités des sores qui y étaient adhérents. Ceux-ci devinrent de plus en plus visi- bles (fig. 5). Une fois la partie antérieure de cet anneau complé- tement dégagée, l’eau put pénétrer plus facilement dans la partie postérieure du fruit, et ia portion correspondante de la masse cel- lulaire, qui de ce côté est plus épaisse, vint promptement faire saillie sur les côtés (fig. 6). L’anneau continuant à s’agrandir, il (1) Bischoff, Die Cryptogamischen Gevächse, p. 63, etc. ddaée” Fe SUR LE MARSILEA A FRUITS COMESTIBLES. 155 vint un moment où les sores, ne pouvant plus le suivre dans son développement, s’en détachèrent successivement dans les points où l'adhérence était moindre, c’est-à-dire à sa partie antérieure, sur laquelle les traces de leur insertion se montrèrent sous forme de saillies en nombre correspondant (fig. 6, v; 7, br). En même lemps, les sores se trouvèrent libres. Le corps qui les porte était, au bout d’une heure environ, totalement sorti et se présentait sous la forme d’un anneau complet, ainsi que cela avait lieu primitive- ment dans linvolucre. Il avait sensiblement la grandeur et la forme que représente la figure 7, qui est faite d’après une autre fructification. L'un de ces anneaux resta trois jours dans l’eau sans se détruire; il est done permis de croire que cette disposition annulaire constitue l’état normal. Il est vrai qu’on rencontre peut- être plus souvent (1) un corps allongé, vermilorme; mais on conçoit sans peine que l'anneau puisse se rompre, si l'on fait atten- tion que sa partie antérieure présente des Ctranglements qui diminuent la résistance, el qu'il peut être d’ailleurs facilement en- lamé, quand on incise les valves, précisément dans la portion qui se trouve la plus faible. Quand l’eau pénètre à l’intérieur de l’involucre par suite de la décomposition des valves, il peut bien se faire aussi qu'une partie de lanneau se trouve en même temps détruite. Mais que l’on favorise artificiellement l'introduction du liquide et qu'on laisse le phénomène se produire tranquillement, ils’accomplira dans la condition que nous avons signalée. On peut voir sur la figure que la partie de anneau correspon- dant au dos de l’involucre acquiert des dimensions plus considé- rables ; nous avons remarqué que c'était également la plus déve- loppée dans une fructifieation qui n’a pas été soumise à l’action de l'eau. Si l'on vient maintenant à comparer le volume de ce corps quand il est complétement développé avec celui qu'il avait primi- tivement dans l’involucre (lg. 4, 2, 7, 14), on admettra facile- ment que ses dimensions sont au moins deux cents fois plus con- sidérables. Il est donc intéressant d’étudier comment se fait cet accroissement, (1) Voyez les observations citées. 156 J. HANSTEIN. L'involucre est formé (4), comme l’a fort bien représenté Mettenius (voy. fig. 23), de plusieurs couches de tissu cellulaire. trés-différentes entre elles. La plus externe, constituée dans une fructification parfaitement mûre par les débris de l’épiderme primi- tif, nous offre des cellules arrondies, à parois épaissies, et remplies d'une substance granuleuse (0). Puis viennent deux couches de cellules prismatiques (p), perpendiculaires à la surface, à parois très-épaisses et comme ligneuses, el dont la cavité, contenant encore un peu de matière granulaire, est souvent effacée complé- tement au centre et n’est manifeste qu'aux deux extrémités. De ces deux couches, l’externe (fig. 23, p') est elle-même formée de deux rangées de cellules plus petites (2); l’interne n’en offre gé- néralement qu'une seule de cellules plus grandes (p'); elle est d'un brun jaunâtre, la première est jaune clair. Ces deux couches semblent mettre obstacle à la pénétration de l’eau dans une fr dv cailon intacte. En dedans de ces couches se rencontre un tissu parenchyma- teux, formé de plusieurs rangées de cellules à parois épaisses ; les premières laissent entre elles des lacunes de forme et de grandeur variables (2), les suivantes vont graduellement en s’agrandissant, en même temps que leurs parois S’amineissent. C’est sur la face interne de ce lissa parenchymateux que s’épanouissent les ramifica- lions du faisceau vasculaire de l’involuere, disposition parfaitement indiquée déjà par M. Mettenius (fig. 3). Dans des fructifications qui n'étaient pas parfaitement müres, j'ai trouvé ce parenchyme rempli de fécule, ainsi que les cellules analogues à la couche superficielle. A la maturité, la fécule à disparu et s’est transformée en matière gélatineuse, et l’on ne trouve plus, dans les cellules, que les restes d’une matière qui se colore en jaune par l'iode. Enfin, en dedans de ce parenchyme, vient le tissu qui, plus (1) Voy. Mettenius, passim. Cet observateur ne voit ici qu'une couche simple ; cependant il n’y a que les parois transversales qui me semblent serrées et confondues au point de ne pouvoir être séparées. (2) Pour ne pas sacrifier sans nécessité les échantillons de Mursilea salvatrix, on s’est servi ici, pour les figures, de fructifications de M. pubescens et M. gran - difolia. SUR LE MARSILEA A FRUITS COMESTIBLES. 157 tard, formera l'anneau gélatineux (fig. 2, #). H est formé de cel- lules tellement serrées les unes contre les autres, que la structure n'en est pas appréciable sans le secours d’un liquide. Sous l’eau, elles se gonflent instantanément, ce qui n’a pas lieu d’une manière sensible avec l'acide acétique. En soumettant à l’action de cet acide une tranche mince de ce tissu, non-seulement les cellules conser- vent leur forme primitive, mais leurs parois et la matière qu'elles renferment acquièrent une transparence inégale et deviennent ainsi immédiatement distinctes (fig. 25). Celle-ci se contracte et forme comme un noyau qui réfracte fortement la lumière ; les parois cellulaires se gonflent légèrement, et l’on peut reconnaitre alors qu'elles présentent çà et là des plis plus ou moins considé- rables et que les cellules sont comprimées dans le sens de l’invo- lucre. Au centre de chaque cellule est un corps comprimé, d'apparence membraneuse et grenue (c). Entre ce noyau inté— rieur, consutué par les débris de la membrane qui enveloppait primitivement la matière intra-cellulaire, et la paroi formée par de la cellulose, est un espace complétement rempli par une matière solide, parfaitement transparente, dans laquelle je n’ai pu découvrir de couches distinctes. Dans ces conditions, tout ce parenchyme est sec et cassant. Maïs si l’on en prend une tranche très-mince et qu’on la mette en contact avec une goutte d’eau, il s'établit immédiatement une endosmose active. Les cellules extérieures se gonflent avec une extrême rapidité, sans que pourtant on puisse reconnaître dans la matière qu'elles contiennent des couches distinctes ou toute autre structure plus délicate; elle devient uniformément transparente ; ses parois se montrent aussitôt d’une manière très-nelte, et on les voit, à mesure que leurs plis et leurs sinuosités s’effacent (fig. 23, 4), devenir sensiblement convexes et être ainsi en rapport avec la forme générale de l’anneau qui porte les sporanges (fig. 24). Dans chaque cellule, les débris de la membrane interne restent suspendus au milieu de la matière gélatineuse (ec). En observant celle dilatation des cellules, j'ai vu bien souvent à l’intérieur de celte membrane une bulle d’ar la distendre et finir par en ame- ner la rupture. Presque toujours on la trouve plus où moins 158 J, HANSTEIN, déchirée ou complétement en lambeaux, mais constamment on y reconnail l'apparence membraneuse et la présence de nombreuses granulations qui se colorent en jaune par l'iode. Après s'être gonflées dans l’eau, les cellules restent plusieurs jours sans se détruire et sans laisser échapper la matière qu’elles renferment. Elles forment une masse visqueuse, élastique, lisse, qui finit par se dissoudre complétement dans le liquide sans lais- ser de résidu. Le parenchyme que nous étudions ici se gonfle encore dans les acides nitrique et chlorhydrique, qui dissolvent ensuite la matière intérieure. La solution de potasse n’agit qu’à la longue, moins lentement toutefois que le chloro-iodure de zinc qui colore en bleu les parois des cellules et qui dissout ainsi peu à peu la matière qui y est contenue. Celle-ci d’ailleurs reste tout à fait incolore dans ce dernier réactif, ainsi que dans les autres. L'huile, l’acide sulfurique concentré, l'éther et l'alcool ne sont pas plus absorbés que ne l’est l'acide acétique par cette matière quand elle est sèche, Dans Phuile, elle ne subit aucune modification. L’acide sulfurique dissout d’abord la substance gélatineuse, qui est ensuite précipitée en bleu par l'iode ; puis il dissout les parois des cel- lules. Quand la matière gélatineuse a été gonflée, l'alcool lui enlève l’eau qu'elle contient et la précipite sous forme de masse grenue; il y a de plus un léger résidu formé par les parois des cellules et par la membrane interne. L’acide acétique la coa- oule. Les réactifs qui servent à reconnaitre les combinaisons d’azote restent sans action sur les parois des cellules aussi bien que sur la substance gélatineuse intérieure. Ainsi cette substance a des rapports avec la cellulose, bien qu'elle s’en distingue par la force d’endosmose dont elle est douée au plus haut degré, et par ce qu’elle ne peut se répandre dans l’eau à travers les parois des cellules. Elle se rapproche beaucoup de ces espèces de mucilages, récemment étudiés par Hoffmeister et par Cramer (4), qui se développent à la surface de certaines (1) Hoffmeister, Ueber die zu Gallerte aufquellenden Zellen der Aussenfläche von Saamen und Pericarpien. Berichte der K. Süchs. Ges. der Wiss., 1858, p. 18. Cramer, Pflansen, Physiol, Untersuchungen, cap. TT, p, 4. SUR LE MARSILEA A FRUITS COMESTIBLES. 159 graines. lei toutefois il s'agit en général d'une transformation évi- dente des couches cellulaires, et l’on reconnait une certaine orga- nisation, Landis que dans le Marsilea c’est une masse homogène déposée à l’intérieur des cellules, dont elle ne suit pas les flexuo- sités et qui n’a pas de structure évidente. Elle est en trop petite quantité pour qu’on puisse en faire l'analyse. En résumé, dépôt dans un parenchyme celluleux d’une matière douée d’une très-grande force d'endosmose; présence sur les parois des cellules de plis qui, en s’effaçant, augmentent l'étendue de leur surface, et, par suite de ce simple développement des parois, agrandissement des cellules, dont le volume peut, en un temps tès-court, devenir deux cents fois plus considérable. Telles sont les conditions qui favorisent la prompte dissémination des spores. Les cellules qui forment lindusium sont vides et leurs parois sont couvertes de rides très-fines, qui s’effacent au contact de l'eau, lorsque l’indusium est soumis d’une part à la traction que l’anneau exerce sur lui en se développant, et d'autre part à la pression déterminée à l’intérieur par le gonflement des sporanges. Il en est de même des cellules qui forment les sporanges; toutefois elles sont remplies de granulations qui se colorent en jaune par liode. La rapidité avec laquelle la première fructification avait émis ses Sporanges au dehors permettait de supposer que les spores étaient encore susceptibles de germer; leur développement devait donc fixer l'attention, et tout d’abord les recherches faites dans ce sens ne furent pas vaines. Non-seulement les spores des deux fracüfications qui s'étaient ouvertes dans l’eau à la température ordinaire émirent des prothallium, mais encore celles qui prove- naient de la fructification soumise pendant un quart d'heure à l'action de l’eau chaude (4) se développèrent parfaitement. (1) On ne connaît jusqu'à présent qu'un petit nombre de cas où des graines, après être restées aussi longtemps ou moins de temps dans l'eau chaude, aient conservé la faculté de germer, ou ne s'en soient développées que plus rapide- ment. La plupart ne supportent pas plus de 50 à 75 degrés centigrades, (Voy. Schacht, Anat. et physiol., LU, 445; Moyen, Physiol., Il, 342.) Dans ces deux cas, toutefois, l'intérieur des spores n’a subi aucune modification physique et chimique, ce qui pourrait tenir à la non-pénétration de l'eau. 160 ÿ, HANSTEIN, Dans un cas, la dissémination des spores était achevée au bout de douze heures. L'enveloppe des sporanges se rompait; les microspores (androspores), se dégageant de leur enveloppe géla- tineuse qu s’élait gonflée, venaient se rassembler à la surface de l'eau, au niveau de l'ouverture des indusium, puis retombaient au fond, après s'être ouvertes. L’issue des ‘macrospores (gyno- spores) se faisait plus lentement ; plusieurs même s'étaient déjà développées, qu'elles adhéraient encore à l’indusium, dont il fallait les séparer. Indépendamment des observateurs déjà cités, Hoffmeister et Nüägeli ont fait (1) connaitre la structure et les premières périodes du développement des deux espèces de spores, de manière à laisser peu de chose à en dire après eux. Les gynospores sont relativement grosses ; leur enveloppe géla- tineuse offre au sommet de nombreuses couches parfaitement dis- tinctes, dont les lignes de séparation viennent aboutir au canal infundibuliforme qui la traverse (fig. 16, tr). Les couches externes sont plus épaissies que les couches internes; on en pourrait compter souvent au moins douze. Sur les côtés, elles deviennent moins disünetes, en même temps que la totalité de l’enveloppe devient plus mince, et elles finissent par n'être plus que des stries parallèles à la surface et coupées perpendiculairement par d’autres tissus circulaires, visibles surtout dans les couches externes dont la surface est rugueuse. Cette enveloppe existe constamment, et elle se convertit Insensiblement en une véritable membrane, appa- rente surtout au sommet. Quant à la membrane résistante qui constitue l’exospore, elle est formée de tubes prismatiques, de forme ordinairement hexagonale, perpendiculaires à la surface et ayant l'apparence d’alvéoles; ces tubes sont fermés aux deux extrémités par une membrane (2), Leurs (1) Mettenius, passim et Beiträge sur Botanik, 1850 ; Hofmeister, Uniersu- chung. über Keimung der hüheren Cryptogamen, Leipsig, 1851, p. 407, t. 22, fig. 23-31; Nägeli, Fortpflansung der Rhizocarpeen in Schleiden und Nägeli’s Zeitschr. f. wiss. Bot., Hft 4, p. 168 ; Hft 3 et #, p. 293, el aliæ. (2) Voyez les auteurs cités. | | | SUR LE MARSILEA À FRUITS COMESTIBLES. 161 parois épaissies offrent, du côté de l’intérieur de la spore, plusieurs sinuosités (fig. 17, a, b). On neles a pas jusqu’à présent considérées comme de véritables cellules, bien qu’elles en aient l’apparence, et c’est avec raison. En suivant de plus près le développement de la spore, les choses pourraient se passer comme pour les grains de pollen dont la structure est analogue (1). La membrane interne (fig. 17, in), assez résistante, est jaunâtre, grenue et se compose, d’après Hoffmeister, de deux couches. A l’intérieur de la gynospore, indépendamment de matières huileuses et protéiques, il y a principalement, comme on sait, de gros grains de fécule, dont la structure est remarquable. Ils sont réunis, formés de couches nombreuses ; les zones transparentes (2) ont visiblement l'apparence granuleuse (voy. fig. 26). La membrane externe de l’androspore est analogue, mais son organisation est plus simple ; on remarque sur ses deux faces, des bourrelets saillants et des anfractuosités correspondantes (fig. 15, a, b). L'endospore est souple ; il est formé de cellulose et souvent il s'échappe avec la matière contenue dans la spore (fig. 43, à). Dans le cas qui a fourni à l'observation les plus heureux résul- tats, toutes les macrospores avaient germé et leur proembryon était assez développé pour que la fécondation fût possible vingt-quatre heures après l'issue des sporanges hors du réceptacle. On connais- sait déjà, par les travaux des observateurs que nous avons cités, le développement du prothallium. Celui-ci, dans le Marsilea salvatriæ, consiste en un mamelon celluleux (fig. 48, a), assez gros, saillant, embrassé à sa base par les lambeaux de la mem- brane interne de la spore, et libre dans le reste de son étendue. Les quatre cellules qui forment l’orifice de l’archégone se montrent au sommet sous forme de papilles (fig. 18, a-g). La cellule cen- trale, profondément située (fig. 19 a-e), est cachée par deux couches de cellules qui la recouvrent. (1) Voy. Schacht, Ueber den Bau der Pollen; Pringsheim Jahrbücher, UE, p. 400. (2) Voy. Nägeli, Die Starkemehlkôrner, Zürich, 1858 ; Marsilea pubescens, et Hoffmeister, loc. cit., p. 407,t. 22, fig. 31. 4° série. Bor, T. XX. (Cahier n° 3 ) 5 1 162 J. HANSTEIN. Quand le développement des prothallium et de leurs arché- gones fut assez avancé pour qu'on pt supposer que la fécondation était près de s’opérer, il se produisit (entre neuf et dix heures du malin) un phénomène remarquable que je pus constater sur tous les prothallium que j'observai. On voyait au fond de l’infundibu- lum de petits corpuscules (fig. 18, a) se mouvoir et s’agiter avec une extrême rapidité, et l’on pouvait remarquer que le mouvement se concentrait vers l’orifice de l’archégone. Ces corpuscules, il est vrai, se rencontraient bien aussi çà et là dans l’infundibulum, à une assez grande distance de l’archégone, mais c'élait immédia- tement au-dessus de son orifice qu'ils s’agitaient avéc le plus dé vivacité, de sorte que c'était évidemment là le but et le centre de ce mouvement, qui était du reste fort analogue à celui qui a lieu au-devant de l’orifice buccal des vorticelles. Ces corps en mouve- ment étaient pour la plupart de forme allongée et avaient à peu près les mêmes dimensions. Je n'ai pu parvenir à reconnaitre, soit dans les corpuscules, soit dans orifice des archégones, la cause immédiate du mouvement. Mais si l’on considère, d’ane part, que son intensité ne permet pas de le prendre pour un mouvement moléculaire dépendant de causes chimiques ; si, d'autre part, on a égard à la généralité du phénomène dans le cas que j'ai étudié, et si j'ajoute que M. Al. Braun m'a dit l’avoir constamment observé dans les nom breuses recherchés qu'il a faites à une certaine époque sur les gynospores des Marsilea, on admettra que vraisemblablement il se lie à l'acte de la fécondation des proembryons. Quant à savoir si les corpuscules sont doués de motilité ou s'ils ne font qu’obéir à une force étrangère, si le principe du mouvement est en eux où à l’erifice de l’archégone, c'est ce qu’on ne peut encore décider, Quoi qu'il en soit, ce qui tend à établir une relation de cause à effet, c’est que, quelques heures plus tard (dans l'après-midi) l’orifice de tous les archégones paraissait de couleur brune; qu'il n'y avait plus trace de mouvement au-devant d’eux, et que bon nombre étaient remplis d’une masse granuleuse que j’ai pu en par- tie considérer ‘sûrement comme formée par les corpuscules qui étaient devenus immobiles (fig. 48, b, f, a). De quelques orifices SUR LE MARSILEA À FRUITS COMESTIBLES, 163 sortaient des corps que l’on pouvait facilement prendre pour des anthérozoïdes qui s’y seraient introduits et qui étaient gonflés, peut- être même en partie détruits (fig. 18, d,e; — c?). Maintenant y a-t-il cu réellement fécondation, c'est ce qui malheureusement est resté douteux pour le plus grand nombre des proembryons. Bien que presque tous se soient développés, même ceux qui étaient restés adhérents à l’indusium, et que, sauf quelques-uns, ils aient continué pendant quelque temps encore à s’accroitre, ils ont cependant tous péri, sans doute à cause de la saison défavorable, et il n’a plus été possible de re- connaitre si un embryon v avait pris naissance. Qu'un certain nombre pourtant ait été fécondé, c’est ce que prouve le prothal- lium, représenté figure 19, b, qui contient un embryon. L'étude des androspores ne vient guére éclaircir la question, Il est à remarquer qu’en général elles se sont développées plus lente- ment que les gynospores (4). A leur sortie du sporange elles con- tenaient toutes des graines de fécule, que l’on faisait sortir par la pression, en même temps que la membrane interne (fig. 43, a). Pius tard un certain nombre était rempli par du tissu ecllulaire qui se colorait en jaune par l’iode (fig. 12); la fécule avait disparu. Lors de la rupture de l’androspore, les cellules de ce tissu, rem- plies d’une matière granuleuse, s’échappaient complétement au dehors (fig. 13, b), où bien tout l’intérieur de la spore était con- vérli en petits grains jaunâtres, tous semblables, qui étaient expule sés et rappelaient assez bien les corpuscules qui S’agitent au- devant de chaque archégone (fig. 43, c;. Un quatrième cas, rare | dans les premiers moments qui suiventl’émission des androspores, | plus fréquent dans la suite, fut celui où il y avait expulsion de | cellules analogues aux cellules à anthérozoïdes (lig. 13, d, 1h). Toutefois, je n’ai jamais vu des anthérozoïdes s’en échapper ; j'ai seulement rencontré, àl’état d’immobilité, quelques corps dont l'identité avec les anthérozoïdes est encore à démontrer; notons cependant que ces corps présentent constamment à leurs extré- mités les débris de la cellule mère (fig, 40). (4) Au bout de quatre semaines, il y en a plusieurs qui ne se sont pas encore vidées. AG J. MANSIEIN. Il reste donc encore des lacunes que je n'ai pu combler. Dans quels rapports ces corpuscules mobiles sont-1ls avec les anthéro- zoïdes et avec l’acte de la fécondation ? c’est ce que des recherches ultérieures devront éclaircir. Le développement des proembryons fit d'abord de rapides progres (fig. 20). Déjà, au bout de vingt-quatre heures, de nom- breuses radicules naissaient de leur partie inférieure. À la fin, presque toutes les cellules superficielles en s’allongeant avaient donné chacune naissance à une radicule (fig. 21, 22). Mais le développement consécutif porta bien moins sur l'embryon que sur le prothallium, qui s’accrut sous la forme d’un corps irrégulier, concave, à plusieurs lobes, au fond duquel l'orifice de l’archégone faisait une saillie souvent considérable (fig. 21, 22, md); puis loule végétation cessa au bout de quelques jours. J'avais essayé d'élever de jeunes plantes en les mettant sur de la terre daus un vase contenant de l’eau; mais les grains de sable s’attachèrent à leurs racines et finrent par recouvrir entièrement les plantes, qui furent ensuite envahies par les moisissures. Ces prothallium anor- malement développés ressemblaient cn dernier lieu à ceux des Équisetum. Les spores provenant de la fructification soumise à l’action de l’eau chaude (et même une spore qui, n'étant protégée que par l’indusium, y avait été plongée pendant quelques secondes) com— mencèrent de même à se développer, et si elles périrent plus tôt, ce fut sans doute parce que, ne les supposant plus susceptibles de germination, on les avaitlaissées dans l'obscurité. EXPLICATION DES FIGURES. PLANCHE AA ET 15. Fig. 4. Les six fructifications de Marsilea salvatrix qui nous ont été envoyées, de grandeur nalurelle : b, une de ces fructifications grossie ; c, une d’entre elles qui diffère un peu des autres. Fig. 2. Contenu d'un involucre qui a élé soumis à l’aciüion de l’eau chaude, complétement développé; grandeur naturelle, gf, vaisseaux ; s, sgres. . SUR LE MARSILEA A FRUITS COMESTIBLES. 165 Fig. 3. Une valve de l'échantillon de la figure 2, avec une portion de l'anneau gélatineux, et l'appareil vasculaire gf. Grossissement, 3/1. Fig. 4, 5, 6. Développement progressif d'un autre échantillon {contenant 20 so- res). v, pointe de séparation des sores d’avec la partie ventrale de l'anneau. Gross., 2,5/1. Fig. 7. Anneau gélatineux complétement développé, avec 21 sores, d'après un troisième échantillon ; grandeur naturelle. Les valves ont elles-mêmes pris un certain accroissement. br, portion ventrale de l'anneau. Fig. 8. Sore, vu : À, en dedans ; B, en dehors ; u, androsporange ; g, gynospo- range. Gross., 6/1. Fig. 9. a, microsporange; b, microspores dans leur enveloppe gélatineuse ; e, une microspore isolée. Gross., 80/1. | Fig. 10. Filaments supposés être des anthérozoïdes à l’état de repos ; quelques- uns montrent à leurs deux extrémités les restes de la cellule mère. Gross., 80/1. À Fig. 11. Coupe idéale de la fructüfication. s, sores; f, partie postérieure ; Ê, partie antérieure de l'anneau gélatineux (dans les conditions de séche- resse), adhérent aux deux extrémités des sores. Fig. 42. Androspore remplie de tissu cellulaire. Gross., 160/1. Fig. 13, Androspores ouvertes, et laissant échapper : a de la fécule, colorée par l'iode : b, des cellules contenant à l'intérieur une matière granuleuse ; c, seu- lement de petites granules ; d, des corps supposés être des cellules à anthéro- zoïdes. Ces trois derniers cas se rencontrent aussi réunis: à, endospore coloré en bleu par l'iode. Gross., 460/4. Fig. 14. Cellules isolées, présumées être des cellules à anthérozoïdes. Gross., 80/1. Fig. 45. Membrane externe de l'androspore, vue : a, de face ; b, sur une coupe transversale, Gross., 750/1. Fig. 16. Gynospore : tr, infundibulum dans l'enveloppe gélatineuse, laquelle présente des couches distinctes ; r, rudiments des cellules jumelles de la spore adhérente aux valves formées par l'enveloppe de la spore ; p, proem- bryon. Gross , 30/4. Fig. 17. Membrane résistante formant l'enveloppe externe des gynospores : a, vue de face; b, coupe transversale ; in, membrane interne. Gross., 750/1. Fig. 18. a, proembryon avec son archégone et les corpuscules en mouvement ; b, orifice de l'archégone après sa fécondation ; eg, autres archégones égale- ment après la fécondation ; les orifices sont remplis, soit par une masse gra- nuleuse, soit par des corps analogues à des anthérozoïdes : a, gross., 320/1 ; b-f, gross., 480/1. 166 J. HANSTEIN. Fig. 19. Proembryon peu après la fécondation, va en dessous: c, cellule cen- trale ; b, autre, après l'apparition de l'embryon e, vu de même. Gross., 160/1. Fig. 20. Proembryon en voie d'accroissement, poussant des racines. Fig. 21. Autre, après plusieurs jours de développement, sur la gynospore. Gross., 14/1. Fig. 22. Le même, sans la gynospore : md, orifice de l'archégone, Gross., 95/4. Fig. 23. Coupe transversale d’un involucre de M. pubescens : o, cellules exté- rieures ; p”’, p', cellules prismatiques à parois épaisses ; à, parenchyme in- terne, à parois cellulaires épaisses; t, cellules contenant la malière gélati- neuse , pendant leur dilatation. Gross., 320/1. Fig. 24. Ces derniers, après leur expansion complèle dans le X£. salvatriæ : c, débris de la matière protéique contenue dans les cellules, à l’état de noyau membraniforme et de lambeaux ; g, substance gélatineuse. Gross., 95/1. Fig. 25. Cellules des indusiums, à parois ridées dans le M. pubescens. Gross., 320/1. Fig. 26. Grains de fécule d'une gynospore, dans le M. pubescens. Gross., 320/1. SUR LA STRUCTURE ANORMALE DES TIGES DES LIANES, Par MI. Ladislau NETT@. Il y a trente ans environ que Gaudichaud, après avoir parcouru quelques régions du nouveau monde, à rapporté en France une grande collection d’échantitlons de tiges de Lianes intertropicales. Depuis lors, les botanistes français et étrangers, qui s’occu- paient des tiges des plantes à structure anormale, se sont mis à observer plus particulièrement la formation curieuse des diffé rents centres ligneux, et les diverses autres PURES que l'on trouve dans les tiges des Lianes. Mais la majeure partie de ces travaux a été faite sur des échan- tillons secs rapportés depuis longtemps par des voyageurs qui les ont pris sans égard aux diverses parties du végétal, ce qui est très- important surtout pour l'étude des Lianes à structure anormale. D'an autre côté, les observations faites en Europe sur les Lianes vivantes n’ont pas non plus donné de meilleurs résultats, attendu que celles-ci n’acquiérent jamais dans les serres le développement qu’elles ont dans nos régions intertropicales. Ien est donc résullé que ces observations, comme Île disent leurs auteurs eux-mêmes, sont restées incomplètes. La question pourtant estune des plus belles que l’on puisse ren- contrer dans l’organographie végétale. Sous ce point de vue, elle m'a séduit au premier abord. J'ai done entrepris des observations. et, grâce aux circonstances dans lesquelles je me trouve, je les ai faites sur un grand nombre de Lianes des plus développées, et en même temps des plus remarquables. Les Sapindacées surtout m'ont présenté la majeure partie des | phénomènes dont j'ai l'honneur de présenter les observations à l’Académie. C’est cette famille, d’ailleurs, parmi les Lianes, qui, 163 L. NETTO. dans ce pays, a fourni les tiges les plus curieuses et les plus variées à la collection de Gaudichaud. Comine je me propose de publier les détails de mes observa- tions, je commencerai par les donner sur les branches les plus jeunes des tiges observées, en les divisant en outre, selon leurs dispositions et leurs formations de structure, en trois classes. Première classe. — Lorsque l’on fait une coupe transversale sur une jeune branche du Serjania Dombeyana, igée de quinze à vingt jours à peine, on voit qu'à l’intérieur de chacun des angles saillants de celte lige crénelée, il se trouve un faisceau fibro- vasculaire dans sa première période de formation. Ces faisceaux ou centres ligneux, à peu près cunéilormes, sont entourés d’un parenchyme analogue à la couche herbacée quant à sa forme et son contenu, et ils sont, en outre, disposés comme les premiers faisceaux ligneux d'une jeune tige ordinaire. On serait même porté à les considérer, au point de vue de leur forme, comme analogues à ceux-ci, si, vers le même temps, on ne voyait pas apparaitre, quoique fort petits, les vrais faisceaux ligneux, qui forment, in- dépendamment d'eux, le cylindre ligneux autour de la moelle. En dehors de ceux-ci, et tout autour des centres ligneux exté- rieurs, s'étend la couche du parenchyme dont j'ai parlé ci-dessus, etau milieu de laquelle les centres ligneux se trouvent isolés comme des îlots autour du centre ligneux principal. Sous les. six à huit rangées d’utricules de la couche herbacée existe déjà, mais à peine en ébauche, la couche du liber. On la voit en dehors des faisceaux extérieurs sous la forme de croissants, qui, superposés aux angles de la tige, se touchent par leurs extré- mités. Quant aux autres parties de l’écorce, elles se présentent à peu près à l’état ordinaire ; on n’y voit que quelques différences sans importance. D’autres Serjania, et notamment le S. cuspidala, observés au même âge, mont présenté une formation à peu près pareille. Chez ce dernier, on remarque seulement l'absence presque com- plète de chlorophylle dans le parenchyme qui entoure les centres ligneux. Ad. de Jussieu (Ann. des sc. nat., 18h41, 2° série, t. XV) STRUCTURE ANORMALE DES TIGES DES LIANES. 169 explique autrement la formation des centres ligneux externes du Serjania cuspidata ; mais je me suis assuré, par une longue série d'observations faites sur les branches les plus jeunes de différents individus de celte espece, que ses centres ligneux externes, tou- jours au nombre de trois, se forment comme dans le S. Dom- beyana, indépendamment de la tige centrale. Mes observations done ne s'accordent pas sur ce peint avec celles de ce savant botaniste. Bientôt après la période qne je viens de décrire, le cylindre ligneux central, de même que les centres ligneux externes, com- menceut à se développer considérablement en diamètre ; puis on voit apparaître, bien continue, la couche génératrice à la périphé- rie de chaque centre lignesux. Celle du cylindre central est en géné- al la plus large; toutefois, la transformation de ces diverses zones génératrices en fibres et en vaisseaux se fait également par- tout avec une rapidité étonnante. Le plus souvent, vers un âge plus avancé, on voit se former entre deux centres Higneux externes un autre centre plus pelit et comme atrophié, lequel tantôt se développe et prospère, tantôt reste sans aucun signe d’aceroissement. Dans le premier cas, on peut s'assurer de son développement par la nouvelle saillie qui en résulte à l'extérieur de la tige, dans le sinus interposé entre les deux centres ligneux adjacents. Quelquelois, au contraire, deux ou trois des centres ligneux s'atrophient quelque temps après leur formation, ou bien ne se forment jamais à leur place. Arrivés à ce degré de développement, les Serjania que j'ai soumis à mes observations, excepté le S. cus- pidalu, ont environ 2 centimètres de diamètre. Leurs centres ligneux externes ont éprouvé quelques modifica- lions, quoiqu'ils aient conservé en général une forme cylindrique plus ou moins régulière. Aucun n’a vraiment de canal médullaire, sinon à un étatrudimentaire ; on n’y voit pas de vaisseaux spiraux. La possession de ce canal proprement dif, ainsi que celle de ces vaisseaux, parait appartenir exclusivement à la tige principale qui occupe le centre, et dont les trachées sont composées d’une seule spirale. 170 L. NETTO. En effet, la moelle des centres ligneux externes est formée d'un tissu prosenchymaleux aux parois {rès-épaisses et ponetuées, dans lequel il se forme, chez les vieilles tiges, des méats ou des lacunes contenant des sucs colorés, que l’on trouve aussi en abondance dans les vaisseaux ponctués et rayés des faisceaux ligneux. Sur les tiges de 8 centimètres, âgées de plusieurs années, chaque centre ligneux externe à son écorce particulière, laquelle est constituée tout à fait comme celle de la tige centrale. On y voit une couche de liber formée de plaques ou feuillets en cercles concentriques, entre lesquels on trouve, en les séparant, un tissu utriculaire, tantôt semblable au tissu générateur, comme on le voit dans le voisinage de la couche génératrice proprement dite, tantôt avec des parois épaisses et incrustées d’une matière rougeâtre qui leur donne cette couleur. Je conserve plusieurs échantillons de divers genres de Sapin- dacées et de Légumineuses de ce diamètre. Dans un de ces échan- üllons, la tige centrale avait perdu en quelque sorte sa vitalité, ou plutôt elle ne la conservait que dans les parties les plus voisines des corps ligneunx extérieurs. C'est aussi quand la tige est arrivée à un âge plus avancé que l'on peut remarquer un phénomène lrès-curieux, d'autant plus que personne, que je sache, n’en a parlé. C'est la reproduction de nouveaux centres ligneux par l'écorce des centres ligneux externes, et dont la formation est en tout sem- blable à celle des centres ligneux des tiges appartenant à la deuxième classe dont je parlerai plus loin. L'aspect que présente une coupe transversale d’une vieille tige, dans laquelle le dernier fait s’est accompli, lorsqu'elle à passé naturellement par toutes les phases organiques que je viens de décrire, l’aspect, dis-je, de cette coupe est extrêmement curieux. Voici ce que présente la coupe transversale d’une Sapindacée très-âgée, et que je soupçonne appartenir au genre Paullinia. En l'observant dans l’ensemble, cetle coupe montre à peu près la forme d’un triangle équilatéral, à cause de la disposition géomé- trique des quatre cercles ligneux principaux que l’on y trouve : un au centre et les trois autres aux trois angles. Je les appellé prin- STRUCTURE ANORMALE DES TIGES DES LIANES, 171 cipaux, parce qu’un examen un peu plus attentif, même à l'œil nu, fait voir autour de chaque cercle extérieur plusieurs (5 à 7) petits cercles ou noyaux ligneux plus où moins réguliers. Chaque côté de cette tige triangulaire à 9 à 40 centimètres de longueur. Les cercles extérieurs inscrits aux trois angles de la tige ont 3 à 4 centimètres de diamètre, et le central 8 millimètres de plus que les autres. Voici pour l'ensemble. Maintenant, observant au microscope la même coupe de dedans en dehors, on aperçoit d’abord la moelle centrale un peu rétrécie, ayant à sa périphérie un cercle de fibres ligneuses aux parois très-épaisses. Le cylindre ligneux occupe un peu plus d'un tiers du diamètre de toute la tige centrale. Il est composé de nombreux faisceaux ligneux, dans lesquels 1l y a un orand nombre de vaisseaux lympbatiques, d'autant plus gros et plus nombreux qu'ils se trouvent plus près de lPécorce. Les rayons médullaires, furt nombreux, offrent de même une grande . variété, quant aux rangées d’utricules dont ils sont composés ; on y voit depuis une jusqu'à cinq rangées. Comme chez loutes les Lianes à structure anormale que j'ai observées, il existe dans le corps ligneux, perpendiculairement aux rayons médullaires, des délimitations correspondantes aux couches annuelles des arbres, quoiqu'elles soient, comme d’ail- leurs dans les autres Liahes, peu distinctes et irrégulièrement dis- posées, quant à la concentricité de leurs cercles. En dehors du bois se trouve la zone génératrice très-ltége par rapport au corps ligneux, quoique une grande partie du liber y soit comprise. En effet, le liber ne s’y forme pas en couches ; il est composé de feuillets en cercles concentriques, séparés les uns des autres, au milieu du tissu générateur, soit dans le sens de la direction des rayons médullaires, soit perpendiculairement à ceux-ci ; plus ils se rapprochent de l'aubier, à côté duquel la éouche génératrice est très-unie, plus ils sont rares et voi- sins de l’état débauche. Au contraire, ils sont plus serrés et plus abondants, à mesure qu'on les cherche davantage du côté exté- rieur de l’écorce. Là ils sont limités par la couche herbacée, dont 172 L. NETTO. les utricules, plus externes, sont inscrustés d’une matière bru- nâtre qui leur communique cette couleur. | Parallèlement aux feuillets du liber, et comme eux disposés en cercles corcentriques, il y a un grand nombre de méats, conte- nant rarement vers le côté plus jeune de la couche génératrice un suc jaune rougeâtre lrès-épais. La couche herbacée extérieure au liber est la limite du cercle hgneux central et des trois cercles ligneux externes. Au delà de cette partie se montre déjà l’écorce de ces derniers, dont les élé- menls, sauf la moelle et l’absence des trachées, sont en tout sem- blables à la tige centrale. Le rapport du corps ligneux avec l'écorce, dans les tiges ou centres ligneux externes, est aussi le même que dans la tige cen- trale, c’est-à-dire que les corps ligneux des centres ligneux ou tiges rudimentaires n’ont qu’un peu plus d’un tiers en diamètre de chaque centre ligneux. Comme on le voit donc, leur écoree est extrêmement épaisse. C'est, au reste, ce que l’on aperçoit au pre- mier abord en les regardant à l'œil nu. Au milieu du tissu parenchymateux moyen de l'écorce des centres ligneux extérieurs, c’est-à-dire du lissu qui se trouve entre la couche génératrice et la couche herbacée, et immédiate- ment adjacent aux feuillets extérieurs du liber, se sont formés les petits centres ligneux externes dont j'ai parlé ci-dessus ; leur for= mation, provenant de la transformation du tissu environnant, s'accomplit à peu près comme celle des centres ligneux externes des tiges des Lianes, que je range dans la deuxième classe de for- mation. Par l’explication des phénomènes de cette deuxième classe, j'expliquerai donc nécessairement ceux de ces petits centres ligneux secondaires. Au delà de ces derniers centres ligneux, et tout autour des autres parties en saillie qui entourent la tige centrale, s'étend la couche subéreuse recouvrant la tige générale. Elle donne à celle-ci une couleur brune rougeûlre. Deuxième classe. — C’est encore nn Serjania, dont je ne con- nais pas le nom spécifique, qui m'a fourni le type de cette struc- | | | du liber. STRUCTURE ANORMALE DES TIGES DES LIANES, 173 ture, laquelle ne diffère de la précédente qu’en ce que ses centres ligneux, ou tiges externes, se forment après que la tige centrale est bien constituée, c’est-à-dire après que son cylindre ligneux est très-épais. Elle offre aussi beaucoup mieux que l’autre, outre quelques détails de transformation, le phénomène de la reproduction des fibres et des vaisseaux par le tissu parenchymateux de lécorce, phénomène déjà expliqué à l’Académie dans les travaux que M. Trécul à publiés dans les Comptes rendus, à la suite de ses observations sur l'accroissement en diamètre des végétaux dico- Lylédonés. Dans une jeune tige de deux à trois ans d’un Serjania, toutes les parties constituantes suivent régulièrement la marche rapide que l’on connait chez les Lianes. Le bois entourant Ja moelle, à la périphérie de laquelle on voit, comme dans plusieurs autres Lianes, un cercle de Uüissu prosenchymateux, est formé d’un grand nombre de faisceaux ligneux, dans lesquels existent déjà de nom- breux vaisseaux rayés et ponctués. Les rayons médullaires, formés d'une à quatre rangées d’utricules, les séparent en s’élargis- sant considérablement vers l'écorce, et se montrent quelquefois courbes dans leur trajet. À Pintérieur des faisceaux ligneux, on aperçoit les trachées, dont le diamètre est à peine le tiers de celui des vaisseaux lym- phatiques moyens. Quant à l'écorce, voici ce qu'elle présente : sous l’épiderme, trois rangées d’utricules rectangulaires, constituant la couche subéreuse de couleur jaunâtre, couvrent l'enveloppe herbacée formée par quelques rangées d’utricules hexagonaux, lesquelles remplissent aussi les sinus formés par les arcs saillants des fibres Entre ces fibres récemment formées et l’aubier, on voit la . couche génératrice, dont la partie sous-jacente au liber contient de | AE . . | Ja chlorophylle; les uiricules qui la composent sont plus grands | que ceux de la partie plus jeune de la même couche, et, de plus, ils offrent le passage entre cette dernière partie et la couche | herbacée, Outre ce caractère de la présence de Ja chlorophylle, | | 17h L. NETTO. on pourrait même encure distinguer ces utricules verts’ exté- rieurs de ceux plus intérieurs et plus jeunes de la couche géné- ratrice, attendu qu'on les verra bientôt après séparés les uns des autres par une nouvelle couche de liber. Peu de temps après la période que je viens de décrire, si l’on a suivi avec attention l'accroissement des faisceaux ligneux, on re- marquera qu'ils éprouvent un certain retard d’agrandissement en diamètre, et cela par suite d’un défaut d’équiiibre de la force de développement entre le côté de la zone génératrice correspon- dante au bois, et celui de la même zone qui appartient à l'écorce. En effet, l’écorce recevant toute l’action génératrice, une nou- velle couche de liber vient s’interposer tout à coup entre les deux zones du tissu générateur. Comme on le voit donc, le nouveau liber reste séparé du premier par la plus externe de ces deux zones, laquelle lui sert comme de couche herbacée. Quelquefois cepen- dant il ne se forme pas en couche continue, etse montre par feuil- lets minces et interrompus, ou plutôt par groupes isolés au milieu du tissu générateur. Mais l’action génératrice portée dans l’écorce ne s'annonce pas seulement par la formation du nouveau liber, elle influe sur- tout sur la partie de la zone génératrice primaire, séparée par celui-ci du côté interne de cette même zone, et particulièrement sur ses utricules intérieurs. Voici comment s'effectue ce phénomène : Lorsque la force oénératrice commence à fonclionner vers le côté de ces utricules, intérieurs, qui se prolongent aussi en cloisons dans les angles interposés aux faisceaux saillants du liber, on remarque que chaque utricule allongé dans le sens longitudinal de la tige se oonfle d’abord, et ensuite se dédouble soit dans le sens de son plus grand diamètre, soit perpendiculairement à celui-ci vers l'extérieur de l'écorce. Le dédoublement commence tantôt sur les utricules qui s’avan- cent dans l’intérieur des cloisons qui séparent en lobes les fais- ceaux du liber, tantôt sur ceux qui se trouvent en dehors du liber. Le plus souvent 1l se montre dans les deux côtés à la fois avec une telle rapidité, que l’on peut à peine le constater. Mais quelle STRUCTURE ANORMALE DES TIGES DES LIANES. 175 que soit la rapidité avec laquelle cela se passe, la zone moyenne de la couche parenchymateuse ne prend jamais tout entière part au dédoublement, Ainsi non-seulement les utricules extérieurs restent à l’état primitif, mais encore ceux de la zone en voie de formation ne se prêtent à celte transformation que par places. A la fin de ces phénomènes, si l’on examine l'écorce de la tige sur une coupe transversale, on voit les utricules nouveaux aux parois brillantes disposés en ilots blanchâtres, s'allonger pro- gressivement, et passer avec rapidité à l’état prosenchymateux, et puis en vaisseaux. C’est au reste, à peu de différence près, le même fait que M. De- caisne a déjà exposé sur le Cocculus laurifolius dans son savant Mémoire sur les Lardizabalées, quoique, dans celui-ci, au heu de centres ligneux disposés comme autant de tiges presque indépen- dantes, il résulte de la transformation des utricules en fibres et en vaisseaux un cylindre complet de faisceaux ligneux. Lorsque les choses se sont passées comme je viens de les dé- crire, il ne reste qu'à suivre l’arrangement intérieur de chaque centre ligneux externe. De quelques-unes de ses fibres centrales, disposées sur une ligne parallèle à la surface du corps ligneux central, partent quelques rayons médullaires et des faisceaux ligneux en tout semblables à ceux de la tige centrale. Celte ligne, composée de six à huit rangées de fibres ligneuses et même d’un plus petit nombre, est la moelle de ces centres ligneux extérieurs. Depuis lors, sauf cette diflérenee et quelques caractères sans importance, la formation pour le reste a lieu à peu près comme pour les Serjania de la première classe. Mais, toutefois, je me propose de donner encore sur les Serjania de la deuxième classe quelques détails d'observation que je crois indispensables au but de ce travail. Les centres ligneux externes de cette plante, une fois bieu développés, ont leur écorce indépendante, dans laquelle on aperçoil le liber disposé comme celui de la tige centrale, Quant au liber primitif de la tige générale, c’est-à-dire celui qui a été séparé du Lissu générateur dans la jeune branche de cette plante, il est reslé sans aucun signe de développement jusqu’à sa disparition par la couche subéreuse. 176 L. NETTO, Malgré la différence en diamètre que lPon à remarquée entre la tige ou corps ligneux central et les centres ligneux externes, on voit parfois, dans les tiges plus âgées, un à deux des centres ligneux externes devenir aussi gros et quelquelois plus gros que le central. C’est pourquoi, comme l’a bien observé Adr. de Jus- sieu, on voit souvent des Lianes chez lesquelles on ne peut plus reconnaître la tige centrale. La Liane qui m'a fourni le type de cette deuxième classe est une des plus développées que j’aie vues : elle offreaussi, mais mieux queles autres, de nombreuses anastomoses entre les divers centres ligneux extérieurs qui forment comme un réseau autour de la tige centrale. Comme je l’ai dit ci-dessus, les petits noyaux ligneux que l’on a vus à l’écorce des centres ligneux externes des Serjania et du Paullinia de la première formation, se forment comme les centres ligneux externes des tiges de la deuxième formation. On voit donc, malgré la différence de la formation des centres ligneux des deux classes dont je viens de parler, que ceux de la première reviennent à la formation de la deuxième par le mode de déve- loppement des petits noyaux ligneux à l'écorce de ses centres ligneux extérieurs. Voici pourquoi j'ai cru voir une certaine ana- logie entre ces deux ordres de formation, dont la deuxième est le type primitif. Les centres ligneux externes des vieilles tiges du Serjania de la. deuxième classe reproduisent, ainsi que le Paullinia, des noyaux, ou petits centres ligneux, dans le parenchyme de leur écorce. Il n’est pas nécessaire, ce me semble, de dire que leur structure est en tout semblable à celle de ces mêmes centres ligneux, à l'écorce desquels ils se sont formés. J'ai observé avec soin toutes les racines des Lianes que j'ai étudiées, et j'ai remarqué que les différents centres ligneux dont se composent leurs tiges, quel qu’en soitle nombre, se réunissent dans un seul, c'est-à-dire sont entraînés à une certaine profon- deur de la tige dans le sol par le corps ligneux central. Les plus jeunes s’y réunissent les premiers; les plus anciens, qui sont en général les plus gros, après eux. Dans les tiges qui ont un grand nombre de centres ligneux, on voit souvent un seul STRUCTURE ANORMALE DES TIGES DES LIANES. 177 de ces centres ligneux persister à rester indépendant du centre principal jusqu'à une grande profondeur de la racine dans la terre; mais il finit par s’en approcher, et puis y rentre tout à fait. Troisième classe. — A cette dernière catégorie appartient le plus grand nombre des Lianes à structure anormale : les Ménisper- mées, les Malpighiacées, les Convolvulacées, et un grand nombre de Légumineuses y jouent un grand rôle, Dans la famille même des Sapindacées, j'ai vu plusieurs Lianes qui lui appartiennent. Les Bauhinia sont les Lianes les plus abondantes et les plus bizarres de cette classe. Mais la plante qui m'en a fourni le type, et sur laquelle j'ai fait des observations plus continues, c’est un Accacia sarmenteux et arborescent, et assez curieux par sa tige. Je vais donner en résumé les observations que j'en ai faites. Dans une coupe transversale effectuée sur l'extrémité d’une branche de cette plante, on ne voit rien d'anormal, sinon que la moelle s’approchant en quelque sorte de la forme quadrangulare, les rayons médullaires correspondants aux quatre angles de Ja moelle se réunissent en quatre faisceaux seulement distincts à la périphérie de cette dernière. L’écorce, de même que le corps ligneux, n'offre non plus aueun caractère particulier. Mais sur une partie plus âgée dela même branche, on remarque aussitôt que le liber, très-jeune encore, commence à s’épaissir sensiblement dans les quatre parties correspondantes aux extré- mités des faisceaux des raÿons médullaires, et que la couche gé- nératrice dans ces mêmes régions paraît avoir eu souvent avant le liber un développement pareil. Cette altération, à peine appré- ciable au commencement, devient plus visible après, si Fon cherche à l’observer sur une partie plus âgée de la même plante. Là, effectivement, les quatre croissants formés par le liber épaissi dans les régions sus-jacentes aux quatre faisceaux des rayons . médullaires ont élé refoulés en dehors de la périphérie de la tige | par suite du développement considérable du tissu générateur dans: | ces régions. Ce dernier, en effet, forme une saillie énorme aux quatre coins de la tige ; mais en l’examinant bien, on voit que dans son épais- | seur se sont formés de nombreux feuillets de liber extrêmement &° série. Bor. T, XX.(Cahier n° 3.) # 12 4178 | L. NETTO. minces, lesquels sont séparés et à la fois interrompus au milieu du tissu générateur, tout à fait comme je l’ai déjà fait remarquer pour la tige très-âgée du Paullinia. Seulement ils ne sont pas disposés en arcs de cercle rigoureusement concentriques comme dans cette Liane, mais placés, les uns par rapport aux autres, en croissants plus ou moins réguliers. Dès lors la transformation de la couche génératrice en bois et en écorce commence à se faire très-vite; mais le tissu générateur n’existant que sur quatre parties distinctes, il en résulte que ces parties seules prennent part à l'accroissement. C’est pourquoi les quatre saillies de la jeune tige deviennent des angles, et puis des rayons allongés dans les vieilles tiges de l’Acacia. Maintenant, observant la périphérie d’une coupe transversale en dehors de ces quatre rayons, on aperçoit rarement les traces du tissu générateur et de celui du liber. La forme de cette coupe est alors celle d’une croix. Voici donc ici le même manque d'équilibre dans la distribution de la force génératrice, quoique disposée autremént que dans les plantes précédentes. En faisant une coupe transversale sur une partie très-âgée du même Acacia, et étudiant les faisceaux des rayons médullaires de dedans en dehors, c’est-à-dire de leur départ de la moelle vers l'extérieur de chaque rayon de la tige , on voit qu’ils sont très-. rétrécis à l’étui médullaire, et que, à partir de là, ils donnent à chacun de ces rayons, en s’élargissant beaucoup, une forme obovale, ou plutôt celle des feuilles spatulées du Bellis perennis. À l'extérieur des rayons de la tige, on aperçoit la force généra- trice en grande activité ; à partir de là, on la voit diminuer pro- gressivement vers les sinus adjacents, dans lesquels elle est pres- que ou entièrement nulle. J'ai examiné plusieurs tiges de Bauhinia, et j'ai remarqué qu’elles étaient formées à peu près comme la tige de cet Acacia ; la différence que l’on y remarque, c’est que, dans les Bauhima, au lieu de quatre rayons disposés en croix, il s’en forme deux seulement. Dans plusieurs Lianes du Brésil, la structure de la tige est analogue à celle-ci, J'ai vu un Bauhinia dont la structure en STRUCTURE ANORMALE DES TIGES DES LIANES. 179 est un peu différente, en ce qu'elle tient aussi en quelque sorte de la structure du Cocculus laurifolius. Il y a même encore une grande variété de structures caracté- ristiques qui mériterait une étude spéciale; mais je me réserve pour plus tard ce travail qui demande du temps et un soin tout particulier. Dans les trois divisions où j'ai été amené à ranger les Lianes que j'ai étudiées et qué je décris dans mon mémoire, je me suis attaché à subordonner les faits observés les uns par rapport aux autres , de manière à faire suivre les nuances du die Sion de ces Lianes. Ces faits prouvent : 4° Que l’on peut toujours ramener les tiges des Lianes d’une structure bizarre, quel que soit le degré de leur anomalie, au type primitif des Dicotylédonées, si, en les étudiant par ordre, on les classe tellement, qu’elles se trouvent rangées en chainon, et for- ment une échelle d'espèces depuis les plus rapprochées j jusqu'aux plus éloignées de ce type. 2° Que, quelle que soit la structure anormale des Lianes, la for- mation et l’arrangement des diverses parties de leurs tiges peu- vent s'expliquer soit par un défaut d'équilibre de la force géné- ratrice dans les deux zones correspondantes au bois et à l'écorce : Serjania, Paullinia, Cocculus, etc.; soit par la distribution iné- gale du Uüissu générateur à la périphérie de l’aubier, dès l’âge le plus jeune de la tige : Acacia, Bauhinia, Convolvulus, etc. REMARQUES SUR LA DÉCOMPOSITION DU GAZ ACIDE CARBONIQUE PAR LES FEUILLES (1). Par M. CLOEZ, Aïde-naturaliste au Muséum. PREMIÈRE PARTIE. Respiration des plantes submergées,. Les circonstances diverses dans lesquelles on peut se placer pour étudier la végétation des plantes submergées, sans s’éloigner beaucoup des conditions normales de la vie de ces plantes, justi- fient le choix que M. Gratiolet et moi en avons fait dans nos re- cherches commencées en 1848, et communiquées l’année suivante à l'Académie des sciences. Nous avons constaté d’abord que le gaz exhalé par les plantes aquatiques exposées à la lumière dans de l’eau ordinaire légère- ment imprégnée d'acide carbonique, contenait, outre l’oxygène, une certaine quantité d’azole. Quelle pouvait être la source de cet azote ? Fallait-il l’attribuer à (1) Ce travail répond au mémoire de M. Boussingault, inséré à la page 5 du tome XVI des Annales, et qui a pour titre : Sur la nature des gaz produits pen- dant la décomposition de l'acide carbonique par les feuilles exposées à la lumière. M. Cloëz réfute ici les conclusions de M, Boussingault, qui sont : «..... Que pro- bablement les feuilles de toutes les plañtes, et très-cerlainement les feuilles des plantes aquatiques, en émettant du gaz oxygène qui améliore l'atmosphère, émettent aussi l’un des gaz les plus délétères que l'on connaisse, l'oxyde de car- bone. » Et M. Boussingault croyait pouvoir ajouter qu'il était permis d’entrevoir dans l’émanation de ce gaz pernicieux. l'une des causes de l'insalubrité des contrées marécageuses, (Rin.) DE LA DÉCOMPOSITION DU GAZ ACIDE CARBONIQUE, 181 l'air dissous dans l’eau ou confiné dans les lacunes du végétal, ou bien l'azote produit provenait-il de la décomposition de la sub- stance même de la plante ? En employant de l’eau naturelle, bien purgée d'air par une ébullition prolongée, et contenant, par litre, environ 30 centi- mètres cubes d'acide carbonique, que l’on renouvelait à mesure que l'oxygène se dégageail, nous avons trouvé que huit tiges de Potamogeton perfoliatus occupant un volume de 184 centimètres cubes, ont produit, en huit jours d'exposition à la lumière, h't,252 d’un mélange gazeux, dans lequel l'analyse a indiqué la présence de 3'*,9696 d'oxygène, et 0,2824 d’un gaz non absor- bable par une lame de cuivre plongeant dans de l'acide chlorhy- pie gaz que nous avons considéré comme étant de l’azote pur. D'après nos essais, le volume d'azote libre confiné dans la plante, au moment de son introduction dans l'appareil, était de Ot:,031 ; nous nous sommes crus autorisés à conclure que la dif- férence de 0!t-,254/4, existant entre ce nombre et celui qui repré- sente la quantité totale du gaz non absorbable recueilli dans le cours de l’expérience, provenait de la décomposition de la sub- stance même de la plante. | Notre conclusion s’est trouvée confirmée par le dosage de la quantité d’azote entrant dans la composition de la plante, avant et après l'expérience. Dans le premier cas, nous avons obtenu 5,23 d'azote pour 100 de plante sèche, et dans le second, après six jours d’exposition au soleil dans de l’eau carboniquée, le végétal desséché ne contenait plus que 3,74 d’azote pour 100. | | | l Maintenant la nature du gaz non absorbable trouvé dans nos expériences est-elle bien établie? Ce gaz est-il de l'azote pur, comme nous l’avons dit, ou bien esi-ce un mélange d'azote et d'oxyde de carbone, comme semblent le démontrer les récentes et nombreuses expériences du savant académicien M. Boussin- gault ? Pour éclaireir ce point, il était nécessaire de répéter quelques- | ni | unes de nos anciennes expériences, et, pour ne pas compliquer la question, il fallait opérer exactement dans les mêmes conditions | où nos premiers essais ont été faits. 182 _ CLOËZ. J'ai donc établi d'abord un appareil destiné à contenir des plantes aquatiques dans de l’eau naturelle continuellement renou- velée : douze tiges de Potamogeton perfoliatus, prises dans la Seine, ont été réunies trois à trois; on a lesté chaque faisceau d'herbe au moyen d’une petite lame de plomb fixée à sa base, puis on a introduit le tout dans un flacon de 15 litres de capacité, qui était traversé par un courant continu d’eau fraîche. L'expérience, commencée le 6 juillet, a duré jusqu'au 30 du même mois; 1l s’est dégagé chaque jour environ 0,250 d’un mélange gazeux qui à été analysé souvent, et dans lequel je me suis attaché surtout à constaler la présence de l’oxyde de car- bone. _ Le gaz exhalé dans cette expérience ne contenait pas d acide carbonique ; son oxygène a été dosé tantôt au moyen du phos- phore à chaud, tantôt au moyen du pyrogallate de potasse, que: l'on a eu soin de laisser chaque fois en contact avec le gaz pen- dant six heures au moins, | La composition centésimale des mélanges gazeux recueillis et: analysés à diverses époques de l’expérience de cinq jours en cinq jours, est la suivante : | 1 jour. 5° jour. 10° jour. 15° jour. 20: jour. cc cc cc cc cc : Oxygène. 414 1.7, J746,08 °° 44,83 42,15 ‘ 40,02 38,50 Résidu non absorbable. 110399 15:85; 07 :! 82,85 .5 5908126: 50 100,00 100,00 100,00 100,00 400,00 Chaque résidu gazeux, non absorbable par le phosphore ou le: pyrogallate alcalin, a été additionné de 1/10° environ de son vo- lüme d'oxygène et de 4/10" de gaz de la pile; on a fait déloner: lé mélange dans l’eudiomètre, puis on a mesuré le volume du gaz: restant après l'explosion ; on a mis ensuite le résidu en contact. pendant deux ou trois heures avec un pelit cylindre de potasse, hydratée, et l’on a finalement encore mesuré le gaz en tenant, compte des variations de température et de pression. Voici les résultats numériques des analyses eudiométriques : exécutées ; chaque volume mesuré a été ramené par le calcul à LS température de zéro et à la pression de 0*,760,. RL ; DE LA DÉCOMPOSITION DU GAZ ACIDE CARBONIQUE. 183 4er jour. 5° jour. 10° jour. 15° jour. 20° jour. cc cc cc cc cc Volume du résidu gazeux. . . 42,54. 8,93 9,57 : -4046143,17 Oxygène ajouté. . .. . . . . 41,25 0,88 1,00 4,16 1,45 Volume avant l'explosion. . . . 43,79 9,81 10,57 11,31 14,62 Gaz de la pile ajouté. . . . . . RO7-°#3502 6,03 4,54 5,48 Volume après l'explosion. . . . 13,80 9,82 140,53 11,28. 414,61 Volume après l'action de la 0e à ce 19,190 80 05% 14,28 14:60 Ce tableau montre que les résidus gazeux soumis à l'analyse eudiométrique ne contiennent pas de traces appréciables de gaz combustibles ; on peut les considérer comme de l’azote pur, et conséquemment on doit en conclure que Les plantes aquatiques, exposées à la lumière dans les condilions normales de leur exis- tence, ne produisent pas d'oxyde de carbone. Il est à noter ici que les plantes qui ont servi à l'expérience ont continué à végéter, comme si elles avaient été fixées au fond de la Seine par leurs racines ; les feuilles sont restées parfaitement vertes ; plusieurs tiges ont commencé même à fructifier, et presque toutes ont donné naissance à de nombreuses racines adventives. Pour compléter mes expériences, il me restait à examiner la nature des gaz fournis par une plante aquatique exposée à la lu- mière, dans de l’eau commune aérée, non renouvelée et légère- ment imprégnée d'acide carbonique. J'ai disposé l'appareil de façon à recueillir la totalité des gaz produits. L'expérience faite dans ces conditions anormales ne peut pas durer plus de six à huit jours : les plantes souffrent manifeste- ment dans le milieu où on les a placées; elles s’épuisent peu à peu, el finissent par se décolorer. Le gaz dégagé contient plus ou moins d’acide carbonique que l’on enlève au moyen de la potasse ; la portion qui reste est traitée ensuite par le phosphore ou le pyrogallate, et le résidu non absor- bable est soumis à l'analyse eudiométrique. L'expérience, commencée le 26 juillet, a duré cinq jours. Je me suis contenté d'analyser les gaz dégagés les premier, troisième et cinquième jours. Voici d'abord les résultats obtenus pour la composition centési- male : 184 __ CLOEZ. Aer jour. ge jour. 5° jour. cc cc cc Oxygène. Ru.t. SELS . 49,270, 109 87,52 90,875 Résidu non absorbable. . . . . . 29,897 12,18 9,125 100,000 100,00 400,000 Voici maintenant les résultats de l’analyse eudiométrique : A:r jour. 2° jour. 3° jour. cc cc cc Volume du résidu gazeux, . . . . . 11,87 10,33 9,25 Oxygène ajoulé nl ere fctensne 2,09 1,58 1,36 Volume du mélange avant l'explosion. 43,96 11,91 10,61 Gaz de la pile ajouté. . . . . . . . . 5,52 4,80 1,28 Volume après l'explosion. . . . . . 413,95 11,92 10,60 Volume après l’action de la potasse. 13,95 11,92 10,59 Je comptais, à priori, trouver une certaine quantité de gaz com- bustible dans cette expérience ; mais, en présence des résultats de l'analyse eudiométrique, je me trouve conduit, comme dans le cas précédent, à considérer le gaz non absorbable comme de l'azote pur, et à conclure d’une manière générale que la décom- posilion de l'acide carbonique par les parties vertes des plantes aquatiques ne donne pas lieu à la formation de l'oxyde de car- bone. DEUXIÈME PARTIE. Respiration des plantes diversement colorées. Des expériences nombreuses ont établi que les végétaux pour- vus de feuilles s’assimilent du carbone sous l'influence de la lu- mière, par la réduction de l'acide carbonique, en donnant lieu à un dégagement d'oxygène. Les parties des plantes exposées au jour présentent des couleurs variées, parmi lesquelles domine la verte; c’est la couleur ordinaire et pour ainsi dire normale des jeunes tiges, des feuilles, des bractées, des calices, etc., et on doit la considérer comme essentielle aux parties qui décomposent l'acide carbonique. Certaines plantes paraissent dépourvues au premier abord de la matière verle : ainsi il y en a dont les feuilles sont brunes ou rou- geâtres, ou d’un pourpre plus ou moins foncé; elles vivent et | DE LA DÉCOMPOSITION DU GAZ ACIDE CARBONIQUE. 185 s’accroissent comme les plantes à feuilles d’un vert pur. Si on les examine attentivement, on reconnait qu’elles contiennent toujours isolément ou à l’état de mélange une quantité plus ou moins grande de matière verte, et mes expériences démontrent que c’est en rai- son de cette matière que se fait la réduction de l’acide carbonique, el qu’a lieu par suite l’accroissement de Ja plante. De ce que les parties des plantes qui ne sont point vertes, telles que le bois, les racines, la plupart des pétales, les panachures blanches des feuilles, et les feuilles qui sont devenues totalement rouges ou jaunes en automne, n’exhalent pas le gaz oxygène, il ne faut pas en inférer, d’après Th. de Saussure, que la couleur verte soit un caractère essentiel aux parties qui décomposent le gaz acide carbonique, ni un résultat nécessaire de cette décomposition. De Saussure appuie son opinion d’une expérience faite avec la variété de l'Atriplexæ hortensis, où toutes les parties vertes sont rempla- cées par des parties rouges ou d’un pourpre foncé : cette plante a fourni sous l’eau de source, dans l’espace de cinq à six heures, sept ou huit fois son volume de gaz oxygène, qui ne contenait que 0,15 de son volume de gaz azote (1). J'admets que la plante soumise à l'expérience a effectivement décomposé l’acide carbonique ; j'ai pu vérifier le fait en répétant l’essai, mais j'ai constaté aussi qu’il existe dans le tissu de la feuille rouge de l’Atripleæ, ainsi que dans les feuilles rouges ou brunes de plusieurs autres plantes, une certaine quantité de ma- tière verte, qui, par son mélange avec un principe violet-rouge qu’on peut isoler chimiquement, fournit une teinte rabattue, pour- prée ou brunâtre, où la couleur verte se trouve pour ainsi dire complétement masquée. | L'opinion émise par de Saussure, opinion reproduite récem— ment devant l’Académie des sciences par M. Corenwinder, ne me paraît donc pas admissible : les feuilles rouges ou jaunes, dé- pourvues de matière verte, ne décomposent pas l’acide carbo- | nique. J'ai fait à ce sujet des expériences comparatives, dont les _ résultats sont très-nets et de nature à convainere les esprits les plus difficiles. (1) Recherches chimiques sur la végétation, p. 56. 186 CLOEZ. … On cultive dans les jardins comme plante d'ornement une espèce d’Amarante (Amarantus itricolor), dont la plupart des feuilles sont panachées de vert, de jaune et de rouge; on isole facilement avec des ciseaux les parties différemment colorées, et en les exposant simullanément, dans des conditions aussi sem- blables que possible, à l’action de la lumière dans de l’eau ordi- naire désaérée et additionnée d’une petite quantité de gaz acide carbonique, on constate que les parties vertes seules produisent du gaz oxygène, tandis que les parties jaunes et rouges ne four- pissent pas la moindre bulle de ce gaz, même au bout de douze heures d'exposition au soleil. L'Amarantus caudatus est aussi une plante d'ornement qui dif- fère de la précédente en ce que les feuilles sont uniformément colorées par le mélange intime des trois couleurs verte, jaune et rouge, qui se trouvent séparées dans l’Amarantus tricolor. Ces feuilles ont été soumises en même temps que les précédentes à l’action de la lumière dans de l’eau carhoniquée; elles ont fourni de l'oxygène, mais en quantité moindre que les feuilles tout à fait vertes : c'était le résultat prévu, et que l'expérience a heureuse- ment réalisé. Les expériences sur la végétation présentent des causes diverses etimprévues qui tendent à influer sur les résultats; on doit done mettre tous ses soins à noter les principales circonstances qui les: accompagnent. En suivant cette voie, il m'a paru indispensable de déterminer à la gamme chromatique de M. Chevreul la couleur des feuilles sur lesquelles j'ai opéré; voici les résultats constatés : Pour l’Amarantus tricolor. Partie rouge de la feuille, . . . . 3° violet-rouge, 40° ton. Partie jaune de la feuille . . . . . 2° orangé-jaune, 6° ton. Partie verte de Ja feuille. . . . . . 5° jaune avec a rabat, 43° ton. Pour l'Amarantus caudatus. 8 L jo abat, 41° ton. Partie inférieure ou externe de la feuille, . 5° violet-rouge … rabat, 40° ton. Partie supérieure ou interne de la feuille, . 4° violet-rouge Quant aux conditions de l'expérience pour la décomposition de. l’acide carbonique, elles ont été les mêmes pour les quatre espèces DE LA DÉCOMPOSITION DU GAZ ACIDE CARBONIQUE. 187 de feuilles ; on a pris de chacune d'elles 12 grammes, et on les a plongés dans un flacon de deux litres de capacité pré pie 4 rempli d eau carboniquée, et muni d’un tube à dégagement; a bout de douze heures d'exposition à la lumière, on a arrêté l’ex- périence, ct l’on a reconnu : | Que les parties vertes de be tricolor ont donné 245 centimètres cubes de gaz contenant en volume : Pour 100. D DE, Liu, CRC ARS ES SUN) 85,64 Bcideicarboniquensse … muluanorcdics . B 1,24 ATOS. , : . - HP NIO. Es M.1n"82 13,12 245 400,00 Les parties rouges de la même plante n'ont rien donné, de même que les parties jaunes. | Les feuilles violet-rouge de lAÆmarantus caudatus ont fourni 148 centimètres cubes de gaz contenant également en volume : À Pour 100. ner Dry 124,84 84,35 Acide carbonique. . : . . - . , . . 2,32 4,97 OO, 0). h.2L ,ÉQIHEN AUUI, Q 20,84 14,08 118,00 400,00 . Tous ces résultats conduisent à cette conclusion déjà énoncée, et contraire à l'opinion de Th. de Saussure, à savoir : que les feuilles ne décomposent l'acide. carbonique sous l'influence de la lumière qu'en raison de la matière verte qu'elles contiennent, et que les parties jaunes ou rouges des plantes ne donnent pas lieu à cette décomposition, em DE LA VARIABILITÉ DANS L’ESPÈCE DU POIRIER, RÉSULTAT D'EXPÉRIENCES FAITES AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE, DE 1833 A 1862 INCLUSIVEMENT, Par M. J. DECAISNE. Le nombre déjà presque illimité et toujours croissant des variétés dans les arbres fruitiers, les légumes, et en général tous les végé- taux économiques , est un phénomène auquel la science a donné jusqu'ici trop peu d'attention. On a d’autant plus lieu de s’en éton- ner, qu’il a été remarqué des personnes même les plus étrangères à l'étude des plantes, et que, de tout temps, il a été l’objet d'une importante considération de la part des cultivateurs. | Les écrivains de l’antiquité, Théophraste, Pline, Columelle et quelques autres, comme ceux qui leur ont succédé à une époque beaucoup plus rapprochée de nous, les frères Bauhin, Ch. Estienne, J, Dalechamp, etc., ont signalé un assez grand nombre de ces variétés, surtout dans les arbres fruitiers, où elles étaient le plus apparentes ; mais on en chercherait vainement l’origine dans leurs écrits, et, quoiqu'ils laissent vaguement supposer qu’elles sont ou peuvent être le produit de la culture, aucun d’eux ne dit positive- ment que telle variété nouvelle est née de telle autre ; aucun d'eux n’explique pourquoi elles ont été se multipliant de siècle en siècle. Ces formes nouvelles seraient-elles donc, comme on l’a prétendu récemment, de véritables espèces, restées inaperçues jusqu’au jour où l’on eut l’idée de les assujettir à la culture? ou bien ne se- raient-elles que des modifications d'espèces anciennement con- nues, et douées de la faculté de revêtir des aspects divers, suivant les circonstances de lieux et de climats? On s’étonnera peut-être DE LA VARIABILITÉ DANS L'ESPÈCE DU POIRIER. 189 qu'une telle question soit posée devant l’Académie, tant il semble naturel de croire que l’espèce est sujette à varier ; mais on remar- quera bientôt que cette question n’est point de celles que lon doive laisser sans examen : si elle a de l'importance pour la pratique agricole, elle n’en a pas moins pour la science elle-même. Deux écoles, je dirais volontiers deux hypothèses divisent au- jourd’hui les botanistes. La plus ancienne, celle que je pourrais appeler l’école de Linné, admet la variabilité des espèces dans des limites, il est vrai, qu'il n’est pas toujours facile de préciser ; de là ces espèces larges, polymorphes, quelquefois vaguement définies, mais en général faciles à caractériser par une courte phrase descriptive. L'autre école, qui est surtout de notre temps, et qui, je crois, pourrait s'appeler l’école de l’immuabilité, nie de la manière la plus formelle la variabilité dans le règne végétal. Pour elle, les formes spécifiques ne se modifient jamais et à aucun degré, et dès que deux plantes congénères présentent des diffé- rences saisissables, si faibles qu’elles soient, ces deux plantes sont deux espèces radicalement distinctes dès l’origine des choses, Avec cette manière de voir, qui a trouvé dans M. Jordan (de Lyon) un défenseur très-éloquent et très-convaincu, toutes les races et toutes les variétés admises par l’autre école deviennent autant d'espèces ; aussi les flores locales se sont-elles prodigieu- sement amplifiées, lorsqu'elles ont eu pour auteurs des hommes imbus de ces idées. Que les botanistes linnéens aient fait des espèces trop larges en réunissant sous une même dénomination spécifique des formes _ réellement dislinctes, c’est ce que je suis loin de contester ; mais ce sont là des fautes de détail, inévitables dans un premier recen- | sement de Ja flore générale du globe, inconvénients que l'expérience | corrige tous les jours. On aurait tort, à mon sens, d'y chercher la | condamnation du principe même qui les a dirigés, la variabilité | des types spécifiques. Il faut reconnaître cependant que leurs adversaires sont en droit d'exiger Ja preuve de cette variabilité, | presque toujours plus hypothétique que démontrée. C’est à, en effet, qu'est le nœud de la question, car s’il vient à être établi que | ce que nous avons considéré jusqu'ici comme de simples altéra- | | 490 04 J. DECAISNE. tions d’un type plus général est réellement immuable, que nos variétés prétendues sont des espèces, malgré leurs affinités appa- rentes, il faudra donner raison à ces adversaires, et admettre dans nos catalogues descriptifs toutes ces menues espèces, quel qu’en soit le nombre et quelque embarrassante que devienne ‘une no- menclature trop étendue. Mais est-ce bien là qu’est le progrès ? est-ce là surtout qu'est la vérité? Beaucoup de bons esprits en doutent : non-seulement ils craignent de voir la botanique des- criptive dégénérer en une science de mots, mais ils se demandent encore si, après tout, l’immuabilité des formes est mieux prouvée que leur variabilité. Une seule voie est ouverte pour trancher le différend ; il ne s’agit plus de discuter, mais d'observer et d’appor- ter des faits, et c’est dans ce but que j'ai entrepris l’expérience dont j'ai à entretenir l’Académie. Aux yeux de M. Jordan ({), toutes nos races et toutes nos va- riétés d'arbres fruitiers, de Poiriers entre autres, sont des espèces distinctes, invariables, se conservant toujours semblables à elles - mêmes dans toutes les générations possibles ; d’où il suit que ces arbres ne proviennent pas, comme on le croit communément, d'un seul ou même d’un petit nombre de types spécifiques que la culture à fait varier, mais d'autant de types premiers qu'il y a de variétés discernables (2). Ainsi, pour ne nous attacher qu’au Poirier, où les pépiniéristes complent déjà plus de cinq cents va- riétés, il faudrait admettre au moins cinq cents espèces primitives ; et comme elles n'existent nulle part à l’état sauvage, la logique entraîne M. Jordan à conclure que leur domestication remonte à l’époque antédiluvienne de l'humanité, et que nous ne les possé- dons aujourd'hui que parce qu'elles ont été conservées dans l'arche qui a sauvé Noé et sa famille (3). A Ja rigueur, le fait se conçoit comme possible ; mais que de suppositions à entasser les unes sur les autres pour le rendre (4) Alexis Jordan, De l'origine des diverses variétés ou espèces d’arbres frui- tiers et autres végétaux généralement cultivés pour les besoins de l’homme, 1853, Paris, Baillière, p. 30, etc. (2) Jbid., p. 32, etc. (3) Zbid., p. 89, etc. DE LA VARIABILITÉ DANS L'’ESPÈCE DU POIRIER. A9 | vraisemblable ! N’est-il pas plus simple d'expliquer celte multi- tude toujours croissante de variétés congénères par le principe de | la variabilité des espèces, si cette variabilité peut être démontrée ? Or, je crois qu’elle l’est. L'Académie connaît déjà les étonnantes | transformations qui ont été observées récemment au Muséum dans | le groupe des Courges et des Melons, où les variétés aussi se | comptent par centaines ; les faits que j'ai à signaler dans le Poirier | sont de même ordre, et conduisent à des conclusions toutes sem- blables, qui sont, d’une part l'apparition contemporaine de races nouvelles, de l’autre leur instabilité par les croisements, et en défi- | mitive l'unité spécifique de toutes les races et variétés de Poiriers | cultivés. En 1853, j'ai fait un nombreux semis de pepins de Poires | choisies, l’année précédente, dans quatre variétés acceplées pour | bien ishiéictos par tous les arboriculteurs, savoir : notre ancienne Poire d'Angleterre, connue de tout le monde; la Poire Bosc, dont la | forme est celle d’une Calebasse allongée et la peau uniformément de couleur cannelle; la Poire Belle-Alliance, de forme ramassée et colorée de jaune et de rouge, et la Poire Sauger, variété sau- | vage ou à peu près sauvage, et qu'on a nommée ainsi parce que | les feuilles de l’arbre réppelleit, par leur villosité blanchâtre, celle | de la Sange commune. Pour faire ce dernier semis, j'ai employé toute la récolte d’un arbre qui croît isolément sur la route de Mar- | Coussis au Gué. Les pepins de ces Poires ont levé dans l’année même du semis, à l'exception de ceux de la Poire d’ Angleterre, qui ne Pont fait que l’année suivante, et cela dans deux semis différents (1853 et 1854), sans que je puisse en déterminer la cause. Un très-petit nombre seulement de ces arbres a commencé À fructifier, et je le regrette, parce que les résultats qu'ils m'au- | raient fournis, si tous avaient donné fruit, auraient été bien plus variés, et, par cela même, plus concluants que ceux que j'ai à soumettre aujourd'hui à l’Académie. On saisira cependant du pre- mier coup d'œil, à l'inspection des figures coloriées, combien les fruits, dans chacune de ces catégories, sont déjà modifiés dès la première génération. 192 J. DEUAISNE, Ainsi, dans la variété du Poirier Sauger, quatre arbres qui ont fructifié ont donné quatre formes de fruits différentes : l’une ovoïde, toute verte; une seconde, ramasséeet presque maliforme, colorée de rouge et de vert; une troisième, plus déprimée encore; enfin une quatrième, régulièrement piriforme, du double plus grosse que les précédentes et uniformément jaune. De la Poire Belle -Alliance sont sorties neuf variétés nouvelles dont aucune ne reproduit la variété mère, soit par la forme, soit par la grosseur, soit par le coloris, soit enfin par l’époque de maturité; il y en a deux surtout que je ferai remarquer, l’une pour son volume plus que double de celui de la Poire Belle-Alliance, l’autre pour sa forme ramassée, qui rappelle les Poires maliformes ou bergamotes. La Poire Bosc a produit de même trois nouveaux fruits différents du type; l’un des trois se trouvant même si semblable à l’un des fruits obtenus du Poirier Sauger, que l’on aurait peine à l’en dis- tinguer. Les variations ne sont pas moins grandes dans le semis de la Poire d'Angleterre, où six arbres fructüifiants nous donnent six formes nouvelles, toutes aussi différentes les unes des autres, et de la forme mère, que le sont entre elles la plupart de nos anciennes variétés : l’un des sujets m'a même fourni des fruits d'hiver semblables à la Poire de Saint-Germain. Ce n’est pas seulement par les fruits que les arbres issus d’une même variété ont différé, c’est aussi par leur différence de pré- cocité, par le port et par la forme des feuilles. Ces différences sont frappantes pour qui observe ces arbres rapprochés dans les mêmes planches du jardin : autant d’arbres, autant d’aspects dif- férents. Les uns sont épineux, les autres sont sans épines; ceux-ci ont le bois grêle, ceux-là l'ont gros et trapu ; sur quelques sujels du Poirier d'Angleterre, la variation est allée jusqu’à produire, la première année du semis, des feuilles lobées, semblables à celles de l’Aubépine où du Pirus japonica. Rien n'aurait donc été plus facile que de faire de ces jeunes arbres presque autant d'espèces nouvelles, pour peu qu’on eût partagé les idées de l’école moderne et qu’on n'eût pas su d’où ils provenaient. I! n’est pas possible de douter que la culture ne soit une grande cause de variations pour Îles plantes, et cela par la complexité DE LA VARIABILITÉ DANS L'ESPÈCE DU POIRIER. 193 des éléments qu’elle met en œuvre. Dans nos jardins, elles subis- sent des transformalions rapides, comparativement à ce qui se passe dans la nature: c’est ainsi, par exemple, que le Coquelicot, le Bluet et le Pied-d’alouette restent toujours très-uniformes à l’état sauvage, tandis que dans nos parterres ils se modifient de la manière la plus remarquable. Les fleurs du Coquelicot passent du rouge vif au blanc pur, ou même au noir, par l’extension de la ma- cule de couleur foncée qui est à la base de chaque pétale ; d’autres fois elles se panachent de deux couleurs, ou enfin elles deviennent très-doubles, de simples qu'elles étaient à l’état normal. La fleur du Bluet et celle du Pied-d’alouette, si uniformément bleues dans les champs, changent presque toujours leur coloris après quel- ques années de culture : elles deviennent blanches, roses, viola- cées ou tout à fait violettes ; 1l est rare qu’elles conservent leur teinte primitive. Je ferai remarquer qu’on ne saurait attribuer ces variations à un croisement avec d’autres espèces, puisque les fleurs ici sont fécondées par leur propre pollen bien avant l'épa- nouissement des corolles, et que ces variations finissent par devenir héréditaires comme le sont de vrais caractères spécifiques. L'héré- dité des formes n’est donc pas le privilége exclusif de l'espèce ; elle appartient aussi à des variétés ou à des races dont l’origine est bien connue, et, par conséquent, ce n’est pas un critérium indiscutable pour décider que telle forme voisine d’une autre, trouvée à l’état sauvage et reconnue héréditaire, est, à cause de cela, une espèce différente de cette dernière. La théorie de Van Mons est très-souvent en défaut : en voici un exemple pris entre cent autres, et qui trouve naturellement sa place ici. D'après ce pomologiste, on peut préjuger la qualité des fruits d’un jeune arbre de semis à l'inspection de son bois. Ce bois res- semble-t-1l à celui de bonnes variétés connues, les fruits qui en sortiront seront de bonne qualité, et réciproquement. Les Poires de Chaumontel, Crassane, Archiduc-Charles, de Pentecôte, des Urbanistes, sontuniversellement reconnues pour des fruits du pre- mier ordre; cependant leurs arbres diffèrent étrangement les uns des autres, ceux-ci ayant les scions longset grêles, ceux-là les ayant gros et fermes, ete. Ce petit groupe d'arbres, que je prends au ha- &° série, Bor. T. XX. (Cahier n° 4.) 1 13 194 J. DECAISNE. sard, offre presque toules les variations connues dans le port, l'aspect et le bois des Poiriers. C’est, au surplus, ce que prouvent encore mieux les expériences eitées plus haut, expériences qui nous ont fait voir dans un même semis des arbres inermes et épineux, droits et divariqués, glabres et velus, etc. Il n’y a donc rien de vrai dans l’assertion de Van Mons, lorsqu'il dit que l’aspect du bois et des feuilles du Passe-Colmar s’est reproduit dans la Poire : Frédérie de Wurtemberg; que le Saint-Germain a donné de sa forme à l'Urbaniste; que la Poire de Rance ressemble, à s'y méprendre, au Gracioh, ainsi que le Doyenné à la Poire de Pente- côte, etc. Tout varie dans le Poirier, même la nature de la séve. On en a la preuve, pour cette dernière, dans les succès très-divers de la greffe, suivant les sujets adoptés. Toutes les races et variétés de Poiriers reprennent de grefles sur le Poirier, c’est-à-dire sur le franc, mais toutes ne reprennent pas sur le Cognassier, par exemple, les Poiriers de Rance, Clairgeau, Bose, Duchesse de Mars, etc. Lorsqu'on veut mulüplier ces variétés, et qu’à défaut de sauvageon on est obligé d'employer le Cognassier, on grefle ce dernier avec la Jaminette, le Sucré-vert, la Crassane, la Poire d’Abbeville, espèces très-vigoureuses qui s’accommodent de cette sorte de sujet, et lorsque ces greffes sont reprises, elles reçoivent à leur tour celles des variétés dont la séve ne sympathise pas avec: celle du Cognassier. C’est là une opération connue et pratiquée par tous les pépiniéristes. La grandeur relative des fleurs et l'aspect de feuillage nous offrent des variations non moins frappantes. Certaines variétés, la Catillac, la Saint-Gall, l'Epargne, la Poire de Vallée, etc., ont, avec des pétales largement arrondis et ondulés, des corolles de 5 à 6 centimètres de large, et leurs arbres, dans la végétation printanière, sont aussi blanes et aussi cotonneux que le Poirier Sauger. D’autres, tels que les Poiriers de Héric, Sylvange, For- tunée, etc., à pétales ovales ou lancéolés, ont les fleurs de moitié plus petites, leur diamètre ne dépassant pas à centimètres. Enfin le Muséum possède dans ses collections un Poirier, qui porte par erreur le nom de Chartreuse, dont les pétales, linéaires-lancéolés, DE LA VARIABILITÉ DANS L'ESPÈCE DU POIRIER, 195 sont à peine larges de à millimètres sur 9 de longueur. Ce serait donc en vain qu'on chercherait des caractères spécifiques dans les proportions de la fleur et des organes qui la constituent. Prétendra-t-on trouver ces caractères dans la grosseur et la forme du fruit? Nous avons déjà vu ces deux éléments varier dans les semis dont il à été question plus haut, et cependant mon expérience n’a encore porté que sur quatre variétés dont quelques arbres seulement ont fructilié. Les variations eussent été bien autrement grandes, si j'avais pu expérimenter sur toutes les varié- tés connues de Poiriers. On jugera des énormes différences qui existent, sous le rapport du volume, entre certaines d’entre elles, lorsque je rappellerai que les Poires sauvages, que les botanistes ont nommées un peu prématurément Pirus longipes et Pirus azarolifera, ne dépassent pas la grosseur d’un pois, tandis que nos énormes Poires d'Amour et de Livre égalent, pour la taille, un Melon de moyenne grosseur; c’est au moins douze à quinze cents fois le volume des premières. Je ferai une remarque analogue au sujet des variations de couleur que nous offre leur chair : on en voit de verdâtres, de jaunes, de saumonées et de rouges. Mais peut-être, dira-t-on, ce sont là précisément des caractères qui témoignent de la différence spécifique de ces divers Poiriers. Assurément je ne demanderais pas mieux, car rien ne plait tant à l'esprit du botaniste classificateur que ces caractères tranchés, ces biatus dans la série des formes congénères, qui tout à la fois faci- hient son travail et fournissent un point d'appui à sa nomencla- ture. Il est satisfait quand ses coupes spécifiques, bien délimitées, Jui semblent concorder avec la nature, qui est son idéal ; malheu- reusement 1l n’en est point ainsi dans le groupe des Poiriers ; des microscopiques Pirus azarolifera et longipes on passe, par une transition insensible, à la Poire Mille-au-godet, poire cultivée aux environs de Saint-Brieuc, qui est à peine plus grosse que les premières ; de celle-ci on arrive à la Poire de Sept-en gueule, ou Pett- Muscat, autre varielé ou plutôt assemblage de sous-variétés où les fruits oscillent entre le volume d’une noisette et celui d’une noix, Tout à côté se présentent une multitude de races de sous- races, de variétés et de variations de Poires sauvages de toutes les formes et de toutes les grossenrs, depuis celles de la Poire Mille- 196 J. DECAISNE, au-godet jusqu’à celles de nos moyennes Poires cultivées, et, dans ces dernières, on arrive des plus petites aux plus énormes par une série indéfinie d’intermédiaires où se montrent en même temps tous les accidents de formes et de coloris, depuis les Poires Musette et Cornemuse, si singulièrement atténuées (1), jusqu'à ces Poires déprimées que l'on a très-justement comparées à des pommes. | Comment saisir, je le demande, un caractère spécifique de quel- que valeur dans un ensemble où toutes les formes les plus extrê- mes se relient par des gradations insensibles et en nombre illimité? Ce serait vouloir trouver ce que la nature n’a pas fait et la forcer d’entrer dans un cadre artificiel. A quelque hypothèse qu’on se rattache, relativement à la nature de l’espèce, il faut bien reconnaître qu’elle se présente à nous sous des aspects très-divers, tantôt resserrée entre d’étroites limi- tes, nettement caractérisée, et ne variant pas sensiblement, mais tantôt aussi prodigieusement large, polymorphe et pour ainsi dire divisible à l'infini. À ce point de vue, les Poiriers ne sont pas une exception; beaucoup d’autres genres de plantes offrent le même luxe de formes secondaires, et sont pour les classificateurs une pareille source d’embarras. Presque tous les pomologistes, j'entends ceux qui sont dignes de ce nom, ont essayé de classer les Poiriers; tous y ont échoué, en ce sens qu'ils n’ont jamais pu, à cause de l’entremêlement des caractères, faire une classification tant soit peu naturelle et qui embrassât toutes les variétés connues. J'ai cru, comme mes prédé- cesseurs, au début de mes études, pouvoir entreprendre ce travail avec quelques chances de succès; aujourd’hui, je suis désabusé de cette espérance, et je ne crains pas de déclarer que toute clas- sification sera purement artificielle. Le seul principe qu’on puisse _ adopter ici avec utilité sera, je crois, l’époque de la maturité des (4) Ces modifications de la forme du fruit dans le Poirier rappellent de la manière la plus frappante celles qu'on observe dans les Courges comestibles, le Melon et les Gourdes, où l’on voit de même des fruits s’allonger, devenir même tout à fait serpentiformes, et d'autres qui, au contraire, se raccourcis- sent et vont jusqu'à s’aplatir dans le sens antéro-postérieur. (Conf, Naudin, - Ann, des sc, nat., t. VI, 14856.) DE LA VARIABILITÉ DANS L'ESPÈCE DU POIRIER, 197 fruits, parce qu’au point de vue des usages économiques, celte con- sidération dominetoutes lesautres, et, dans cecas encore, il convien- dra d’assigner à ces époques de maturité d'assez larges limites. Ni Ja forme des fruits, ni leur volume, ni leur coloris, ni leur saveur, pas plus que le port et le facies des arbres, la couleur du bois, la grandeur du feuillage et des fleurs, etc., ne peuvent four- nir des bases à une classification, parce que tous ces caractères sont purement individuels, qu'ils ne se transmettent pas fidèle- ment par voie de génération, et qu'il n’est même pas sans exem- ple qu'ils s’altérent sur un seul et même individu, par le fait de circonstances locales qu’on ne peut pas toujours expliquer. Les partisans de la pluralité d’espèces dans le groupe d’arbres qui nous occupe pourront m'objecter que, si dans cette multitudede formes intermédiaires, nous sommes désormais incapables de reconnaitre des types spécifiques distincts, cela tient à ce que ces espèces premières se sont croisées des milliers de fois les unes avec les autres; que leurs hybrides, doués de fertilité, ont augmenté dans une énorme proportion le nombre des croise- ments, et que de là sont sorties ces formes innombrables qui sont le désespoir des classificateurs. Je suis loin de nier ici les croi- sements et leur influence ; je dis même que rien ne me parait plus vraisemblable ; il n’est du moins guëêre possible d’en douter, lors- qu’on voit ce qui se passe dans un verger de Poiriers en fleurs, où les abeilles, attirées d’une lieue à la ronde, butinent du matin au soir, brouillant les pollens de toutes les variétés et les dissé- minant sur les stigmates auxquels la nature ne les destinait pas. Mais on remarquera que ces fécondations, supposées contre na- ture, sont toujours fructueuses, que toutes les fleurs qui reçoivent du pollen d’un Poirier quelconque nouent leur ovaire, et que les fruits développés contiennent toujours des graines fertiles (1). (1) Je ne connais d'exception apparente à cette fertilité que les Poires sans pepins et Comte de Flandre, dont les fruits sont dépourvus de graines; mais cela ne prouve nullement l'inefficacité du pollen, qui, d'ailleurs, pourrait aussi bien être celui de l'arbre lui-même que celui d'un arbre d'une autre variété. En effet, j'ai reconnu que cette absence de pepins dépend, pour la première de ces variétés, de l'avortement plus ou moins complet des ovaires, et pour la seconde du manque absolu d'ovules, 198 J. DECAISNE. Eh bien! je le demande, cette fécondité constante, après tous les croisements possibles, en fera-t-on une preuve de la diversité d'espèce des types primitifs ? C’est précisément le contraire qui se présente à l’esprit, et quand on a vu le même fait se produire sur d’autres espèces, à la fois bien caractérisées et tout aussi poly morphes que le Poirier, par exemple, dans le Potiron (Cucurbita maæima), la Citrouille commune (C. Pepo), la Courge musquée (C. moschata), la Gourde (Lagenaria vulgaris) et le Melon (Cu- cumis Melo), où se voient de même les plus étranges diversités de formes, de grosseur, de couleur, de consistance et de saveur des fruits, on est forcément conduit, par l’analogie, à n’admettre dans le Poirier qu’une seule éspèce naturelle. On remarquera d’ailleurs que, dans tous ces groupes spécifiques si polymorphes, c’est le fruit qui varie le plus, et que dans tous aussi ce fruit est énfère, c’est-à-dire constitué par un réceptacle dans lequel les ovaires sont immergés. L’adhérence de l'ovaire serait donc l’état organo- graphique qui se prêterait le mieux à la variabilité du fruit. Ce que nous savons des Ombelliféres, des Cupulifères et des genres Néflier et Rosier, chez lesquels le fruit est pareïllement infère, n’affaiblit certainement pas cette manière de voir. La greffe, comme quelques-uns le soutiennent, modifie-t-elle les caractères des variétés ? Pour mon compte, je ne le crois pas; je n’ai du moins rien observé qui confirmât cette opinion. Duhaz- mel, par exemple, faisait remarquer, il y a un siècle, que la Poire Impériale à feuilles de chéne (encore une variation curieuse de feuillage que j'aurais pu signaler plus haut), n’avait jamais que trois loges à l'ovaire, au lieu de cinq. Aujourd’hui encore, c’est ee qu'on peut constater : tous les fruits de cette variété n’ont ja- mais que trois loges ; cependant elle n’a été propagée qué par la greffe depuis le temps de Duhamel. Bien d’autres faits du même genre pourraient être signalés à l'appui de l'inefficacité de la greffe pour modifier les caractères des variétés, ceux, par exemple, que fournit la saveur des fruits si remarquablement différente d’une variété à une autre. C'est donc une erreur contre laquelle il est bon de protester, que de croire à la dégénérescence de nos races d'arbres fruitiers, par suite de l'emploi constant de la grefle dans leur propagation DE LA VARIABILITÉ DANS L'ESPÈCE DU POIRIER. 199 On ne citerait pas un seul fait authentique qui le démontrât ; ceux qu’on a allégués dépendaient de causes toutes différentes, parmi lesquelles il faut mettre en première ligne des climats ou des sols incompatibles avec les exigences particulières des variétés, et très- souvent aussi une culture mal entendue ou les abus de la taille si fréquents aujourd’hui, et qu’on fait volontiers passer pour des per- fectionnements. Nos anciennes Poires, si justement estimées il y a un siècle ou deux, sont encore telles aujourd’hui que lorsqu'elles étaient le plus en honneur; elles mürissent aux mêmes époques et se conservent tout aussi longtemps. Il suffit, en effet, de citer nos Poires d'Épargne, la Crassane, le Saint-Germain, le Doyenné, le Chaumontel, le Bon-Chrétien d'hiver, et les Bergamotes de Pen- tecôte, désignées aujourd’hui par le nom de Doyenné d’hiver, pour se convaincre que nos variétés anciennes n’ont rien perdu de leurs bonnes qualités. Si on les néglige, ce n'est pas qu’elles aient dé- sénéré, c’est seulement parce que les pépiniéristes sont intéressés à donner la vogue à leurs nouveautés. Cette dégénérescence des an- ciennes races, acceptée sans contrôle, n’est en réalité rien autre chose qu’une de ces habiletés industrielles si PIECE exCusées au temps où nous vivons. Serait-il plus vrai, comme l’a prétendu Van Mons, et comme le croient beaucoup de pomiculteurs, que les pepins des bons fruits produisent des sauvageons à fruits acerbes, retournant,ypar là, à ce qu’on suppose les types spécifiques ? Je n'hésite pas à affirmer le contraire, et je défie qu'on cite un seul exemple d’un fruit de qua- lité ayant été fécondé par le pollen de sa propre fleur ou des autres fleurs de même race, dont les pepins aient donné naissance à un sauvageon. Qu’une variété méritante soit fécondée par une variété à fruits acerbes, 1l naîtra certainement du semis de ses pepins des variétés nouvelles qui lui seront, pour la plupart, sinon toutes, inférieures en qualité ; il pourra même s’en trouver dans le nombre dont les fruits seront tout aussi mauvais que ceux de Ja variété sauvage qui a fourni le pollen; mais cette dégénérescence, si l’on veut lui donner ce nom, n’est rien autre chose que la con- séquence d’un métissage mal assorti. On peut tenir pour certain que toute variété distinguée de Poirier, et je dirais mème de tous nos arbres à fruits, si elle n’est fécondée que par elle-même, don- 200 J. DECAISNE. nera naissance à de bons fruits ; ils pourront différer et différe- ront même probablement, tantôt par un caractère, tantôt par un autre, de la variété mère, mais aucun ne prendra les caractères du sauvageon, pas plus que nos Melons cantaloups ne reprennent, par le semis, les formes, la taille et la saveur des petits Melons sauvages de l’Inde, ou que nos Choux-fleurs ou nos Choux cabus ne retournent à quelqu’une de ces espèces sauvages, si différentes de port et de qualités, qui croissent sur les falaises de l'Océan ou de la Méditerranée. Quoi qu’en disent donc les partisans de l’immuabilité, les espè- ces, dans le règne végétal, sont douées d’une grande flexibilité, et ce n’est pas une vaine hypothèse que celle qui rattache à un même type spécifique des races et des variétés quelquelois très-différentes d'aspect, mais ayant la même organisation morphologique, et capables de s’allier les unes aux autres par croisement comme les membres d’une même famille. Je sais bien qu’il y aura toujours des cas douteux, même après l'épreuve du croisement fertile dans toute la série des générations possibles, mais ce n’est pas une raison pour séparer, comme autant d’entités primordialement distinctes, ce que tant de faits d'observation et tant d’analogies nous montrent comme pouvant procéder par voie d'évolution d’un seul et premier type spécifique. Transportons l’une quelcon- que de nos races de Poiriers dans toutes les régions du globe; par- . tout où elle pourra vivre, elle tendra à se mettre en harmonie avec les milieux, et l’on peut être assuré qu'au bout de quelques générations, elle aura donné naissance à de nouvelles et nom- breuses variétés. Ce fait, qui s’est réalisé sous les yeux de l’homme, pour toutes les plantes économiques très-répandues dans le monde, donne la clef de ces espèces polymorphes, si embarrassantes pour les botanistes classificateurs, et qui ne sont devenues telles que parce que la nature les a elle-même disséminées sur d'immenses étendues de pays. RECHERCHES CONCERNANT LES FONCTIONS DES VAISSEAUX, Par M. Arthur GRIS. (Comptes rendus, 1° juin 1863.) Les botanistes sont loin d’être d’accord sur le rôle physiolo- gique qu’on doit attribuer aux vaisseaux ponctués, rayés, ou aux vaisseaux proprement dits du bois. Adrien de Jussieu et Achille Richard, dans leurs traités clas- siques de botanique, admettent qu’au printemps les vaisseaux char- rient de Ja séve, mais deviennent plus tard des vaisseaux aériens, M. Ad. Brongniart, se fondant sur ses propres observations et sur les rapports manifestes qui existent entre la structure plus ou moins vasculaire des tiges, et la plus ou moins grande quantité de séve qui les parcourt, professe depuis longtemps au Muséum que les vaisseaux, au moins à certaines époques de l’année, sont les conduits naturels de la séve. | Enfin, dans un ouvrage récent, et qui est aujourd’hui entre les mains de tous les amis de la science, MM. Decaisne et Naudin assignent, en termes très-précis, le même rôle physiologique aux éléments vasculaires des tiges dont il est ici question. Mais cette manière de voir ne parait point être celle de la plu- part des botanistes allemands, qui admettent qu’une fois formés, les vaisseaux ne charrient plus que de l'air. Cette opinion a du reste élé soutenue, en 1858, au sein de la Société botanique de France, par MM. Payer et Guillard. Si les avis sont partagés sur une des questions les plus fonda- mentales de la physiologie des végétaux, cela tient sans doute à l'insuffisance des moyens d'investigation et aux causes d'erreurs inhérentes au mode de préparation des vaisseaux. Il m'a donc 202 A, GRIS, paru utile de faire connaître un moyen facile de démontrer la pré- sence de la séve dans ces organes. Ce moyen, c’est l'emploi de la liqueur de Fehling. Cette liqueur, très-usitée pour déterminer la présence de la glycose, et dans la constitution de laquelle entrent le sulfate de cuivre, la lessive de soude, le tartrate de soude et de potasse, et l’eau, dans des pro- portions déterminées, conserve sa limpidité lorsqu'on la soumet à l’ébullition ; mais, si l’on ajoute à cette dissolution bouillante une très-petite quantité de glycose, il se fait un précipité rouge d’oxy- dule de cuivre qui, observé sous le microscope, est formé de gru- meaux assez petits dont la coloration est d’un brun foncé presque noir. Si au lieu de glycose on a fait tomber dans la liqueur quelques gouttes de séve, on observera le même précipité rouge d’oxydule de cuivre. i Enfin, que l’on plonge pendant quelques instants dans cette même liqueur bouillante des fragments épais de bois de Châtai- gnier, de Bouleau, de Peuplier, de Cytise, etc., comme je l’ai fait au commencement de ce printemps, et que dans l’épaisseur de ces fragments on pratique de minces coupes propres à l’observa- tion microscopique, on pourra s'assurer aisément qu’un abondant précipité d’oxydule de cuivre tapisse la face interne des gros vais- seaux, en sorte que leur trajet, dans l'épaisseur des couches ligneu- ses, est indiqué même à l'œil nu ou à l'œil armé d’une simple loupe par des filets rougeûtres très-visibles. Comme ce même précipité est généralement très-abondant dans les cellules des rayons médullaires, je crois pouvoir conclure de cette expérience que les vaisseaux dits lymphatiques contiennent (au printemps au moins) une séve d’une conslitution très-analo- gue, sinon identique, à celle qui se trouve dans les éléments cel- lulaires des mêmes tiges, et que le précipité d’oxydule de cuivre est probablement déterminé de part et d'autre par la présence de la glycose dans ces mêmes éléments. J'ai soumis à l'influence du même réactif et dans des conditions que je signalerai bientôt, les vaisseaux qui entrent dans la consti- tution de certaines plantes herbacées. J’aurai prochainement l’hon- RECHERCHES SUR LES FONCTIONS DES VAISSEAUX, 203 neur de soumettre à l’Académie le résullat des recherches que je poursuis en ce moment. Je me contenterai de signaler seulement ce fait remarquable, que la spiricule des vaisseaux réticulés, annu- laires, spiro-annulaires, ete., offre dans son intérieur un précipité rouge formé de petits grumeaux d’un brun noirâtre (lorsqu'on les observé sous un fort grossissement), et qui parait identique avec celui que j’ai signalé plus haut. Ce phénomène, remarquable au double point de vue de l’ana- tomie et de la physiologie, me paraît être une heureuse confirma- tion des idées de M. Trécul sur la structure de ces spiricules. SUR LA PRÉSENCE NORMALE DE GAZ DANS LES VAISSEAUX DES PLANTES, PAR M. P. DALIMIER. (Comptes rendus , 8 juin 1863:) Je viens de lire dans le compte rendu de la dernière séance de l’Académie une note de M. Gris dans laquelle cet habile obser- vateur propose un moyen chimique de démontrer la présence normale de la séve dans les vaisseaux proprement dits du bois. Permettez-moi de vous exposer, à cette occasion, une série d’ex- périencés que j'ai conçues, il y a quatre ans, et que je répète chaque année dans mon cours de botanique à l’École normale; elles ont servi à me confirmer dans l’opinion que professaient autrefois À. de Jussieu et À. Richard, opinion que je croyais, je l’avoue, définitivement adoptée dans l’enseignement classique. Pour reconnaitre si, dans les végétaux, les vaisseaux renfer- ment uniquement des gaz, si cet état est pour eux normal ov acci- dentel, j'ai eu recours à un réservoir d’air comprimé que je mets en communication, à l’aide d’un tube de caoutchouc, avec lextré- mité inférieure d’une branche fraîchement coupée. J'avais toujours soin de choisir un rameau intact à feuilles non déchirées; après avoir fait Ja section, je la recouvrais d’une couche de cire molle, 201 A. GRIS, et en quelques minutes je pouvais l'adapter au tube de caout- chouc. Je tournais enfin le robinet du réservoir et je déterminais une nouvelle section à la pointe de la branche. Dans le cas de végétaux très-tendres, pour lesquels la pression du caoutchouc eût pu être nuisible, j'adaptais le caoutchouc à un tube de verre à l’autre extrémité duquel j’introduisais la plante que je soudais avec un mastic. Voici les résultats que j'ai obtenus : Première série d'expériences.—Pendant le mois de mars 1860, j'ai fait des expériences suivies sur des végétaux dont les bour- geons n'étaient pas encore développés, Vigne, Érable, Robinier, Pêcher, Tilleul, etc.; dans tous, l’air comprimé a traversé avec la plus grande facilité le tissu ligneux et n’a chassé devant lui aucun liquide. En déposant une petite couche d’eau sur la section de sortie de l’air, on peut, même à l’œil nu, reconnaitre que le gaz sort uniquement par les ouvertures des vaisseaux dans la partie lignifiée de la tige ; la longueur des branches n’a jamais élé un obstacle dans ces expériences, et j'ai pu constater que, sur des longueurs de 4 mètres, le passage de l’air était aussi instantané que sur des branches très-courtes; il peut se produire simulta- nément par toutes les branches latérales ; la moindre piqüre faite à l’extrémité d’un bourgeon suffit pour déterminer par ce point un écoulement gazeux. | Ces résultats demeurèrent constants jusque vers la fin d’avril, époque à laquelle je reconnus l'impossibilité de faire de nouveau passer le courant gazeux à travers plusieurs des végétaux précé- dents. J'avais prévu ce fait et réalisé à l’avance une expérience décisive. Prenant une branche dans laquelle le passage de l’air se faisait régulièrement, j'avais injecté dans les vaisseaux une petite quantité de liquide et mis ensuite la tige en communication avec le réservoir d'air comprimé ; le courant gazeux ne s’établissait plus : les ingénieuses expériences de M. Jamin sont venues depuis me donner l'explication de ces faits, en même temps qu’elles me sem- blent apporter quelque valeur démonstrative au procédé que j'ai l'honneur de vous exposer. Il résulle de ce qui précède que, dans les plantes où il ya RECHERCHES SUR LES FONCTIONS DES VAISSEAUX. 205 ascension rapide de séve au printemps, les vaisseaux peuvent ren- fermer une cerlaine quantité de ce liquide. Mais combien de temps dure cet état de choses? Dès la fin de mai, je rétablissais le courant gazeux à travers les vaisseaux des végétaux précédents, et il en était de même pendant tout le reste de l'été. Encore cette limite de temps, d'avril à mai, aurait-elle été beaucoupresserrée, si j'avais pureprendre plus tôtmes expériences. Il n’y avait donc plus trace de liquides dans les vais- seaux, et cependant la séve était loin d’avoir terminé son ascen- sion; les fibres et les cellales ont donc été, pendant la majeure partie de l’année, la voie suivie par le liquide séveux. Deuxième série d'expériences, — Les plantes à feuilles persis- tantes se comportent différemment. Je ne parlerai pas des Coni- fères, où il y a absence de vaisseaux, et par conséquent impossibi- lité de passage pour l'air comprimé; mais d’autres plantes, telles que le Laurus nobilis, le Camellia japonica, etc., peuvent servir à la démonstration. Adaptez, par exemple, à votre appareil un rameau de Camellia chargé de feuilles, plongez l’une des feuilles sous une nappe d’eau et exercez la pression. Ici, comme toujours, ilne s’échappera pas une seule bulle d'air, ce dont on s'assure avec un manomètre ; mais, faites à l'extrémité de cette feuille une légère piqure sur la plus délicate des nervures, vous verrez instantanément le courant gazeux s'établir, quelle que soit d’ail- leurs l’époque de l’année : dans ces végétaux, le rôle unique des vaisseaux semble donc être de renfermer des gaz que l’on rencon- tre jusqu’aux extrémités des nervures. Telles sont les conclusions auxquelles m ont conduit ces recher- ches qui auraient besoin d’être poursuivies sur beaucoup de vé- gétaux. Le vaisseau en voie de formation dans les tissus jeunes peut conduire la séve; mais lorsqu'il est complétement formé et ouvert aux deux bouts, époque à laquelle il recoit le nom de vaisseau poreux, spiralé, etc., son état habituel est de renfermer des gaz. Il ne contient de séve que chez certains végétaux et pendant un temps relativement très-court. Beaucoup de botanistes allemands professent identiquement la 206 A. GRIS. même opinion. Je ne citerai, en passant, que M. Schleiden, qui affirme que c’est tout au plus pendant quelques semaines du prin- temps que l’on trouve de l’eau dans les vaisseaux de quelques- unes de nos Dicotylédones vivaces, et cela d’une manière tempo- raire et non normale (Grundzüge der wissenschaftlichen Bota- nik, 1861). En présence de ces opinions, il me semble que l'on est bien près d’être d'accord. Que veut, en effet, démontrer le savant auteur de la note que jai citée en commençant? C’est que, au moins à _ certaines époques de l’année, les vaisseaux sont les conduits natu- rels de la séve. Jene veux pas m'arrêter à cette expression: conduit naturel ; mais pour ce qui est d’une présence momentanée de la séve dans les vaisseaux, pendant quelques semaines de printemps, on ne saurait nier le fait. Le but essentiel de cette note est d’en indiquer une démonstration expérimentale, facile et immédiate, qui permet d'apprécier, avec une exactitude pour ainsi dire mathé- pétiques la durée du séjour de la séve dans les vaisseaux. J’espère qu'après avoir été contrôlée, cette méthode expérimentale recevra la sanction générale. NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LA STRUCTURE ET LES FONCTIONS DES VAISSEAUX, PAR M. À. GRIS. (Comptes rendus, 29 juin 1863.) J'ai eu l'honneur de communiquer à l’Académie, dans la séance du 1° juin, une note dans laquelle je propose un moyen de mettre aisément en évidence la présence normale de la séve dans les vais- seaux proprement dits du bois ; dans cette même note, je me con- tenlais de signaler seulement ce fait intéressant, que la liqueur de Fehling bouillante détermine dans la spiricule des vaisseaux de certaines plantes la formation d’un précipité granuleux d’oxydule de cuivre, RECHERCHES SUR LES FONCTIONS DES VAISSEAUX, 207 L'existence de ce précipité dans la spiricule ou le réseau des vaisseaux réticulés, annulaires, spiro-annulaires, et dans les tra- chées, est extrêmement manifeste chez un grand nombre de plantes appartenant aux familles les plus diverses, telles que les Grami- nées, Géraniacées, Balsaminées, Malvacées, Ampélidées, Urti- cées, Euphorbiacées, Nyctaginées, Phylolaccacées, Ombellifères, Cucurbitacées, Papayacées , Rosacées, etc., en sorte que le fait paraît susceptible de généralisation ; mais je n’ai pu le constater dans les cellules fibreuses qu'on rencontre dans les feuilles de certaines espèces d’Orchidées, ni dans ces utricules remarquables que M. Brongniart a signalés chez les Echinocactus et les Mamil- laria, dont les lames contournées en hélice et dont les disques annulaires si développés semblaient, au premier abord, très- propres à présenter cette sorte de réaction. Le phénomène produit par la liqueur de Fehling sur les spiri- cules ou le réseau des parois vasculaires ne parait pas absolument en rapport avec l’âge du vaisseau qui en est le siége. En effet, si j'ai pu le constater dans les mérithalles supérieurs ét herbacés des rameaux de la Vigne et du Rosier, par exemple, il n’est pas moins manifeste dans les mérithalles inférieurs et lignifiés des rameaux annuels de ces mêmes plantes. Il se présente encore avec une remarquable intensité dans les volumineux vaisseaux réliculés d’une tige très-développée de Carica papaya, dans les trachées si ténues qui sillonnent le parenchyme des sépales, des pétales, des filets staminaux chez des fleurs arrivées à l’état adulte. Il serait de la plus haute importance, au point de vue physiolo- gique, de déterminer exactement sous quelle influence se mani- feste le précipité d’oxydule de cuivre dans les circonstances pré- cédemment citées. La glycose ne serait-elle point l’agent principal de cette réduction ? Comme je n'avais point qualité pour résoudre cette question, je m'adressai à M. Cloëz, qui voulut bien me prèler son précieux et bienveillant concours. Des fragments de tige d’Zmpatiens et de Carica furent soumis, dans diverses conditions, que je n‘exposerai point ici en détail, à l'influence de l'alcool à 55 degrés ; d’une part, l'intensité réductrice 208 | A, GRIS. des tissus diminua de plus en plus, à mesure que l'épuisement fut de plus en plus complet; d'autre part, on constata par divers pro- cédés, et entre autres par la fermentation, la présence de la gly- cose dans le résidu de l’évaporation de la liqueur alcoolique qui avait servi au lavage. Depuis la publication de ma première note, j'ai pu m’'assurer de la présence de la séve dans les vaisseaux lymphatiques du bois d'un certain nombre de végétaux, tels que le Châtaignier, le Saule, le Mürier, le Peuplier, le Cytise, l’Aristoloche, etc.; la li- queur de Fehling détermine, à l’intérieur de ces vaisseaux, la for- mation d’un précipité d'oxydule de cuivre résultant très-proba- blement d’un phénomène de réduction produit par la séve sucrée. Ce résultat expérimental n’est point favorable à l’opinion d’un certain nombre de botanistes allemands, opinion que M. Dalimier vient tout récemment d'appuyer par de nouvelles expériences, et d’après laquelle les vaisseaux renfermeraient habituellement des gaz, et necontiendraient de la séve que pendant quelques semaines seulement, au printemps. Il confirme, au contraire, la manière de voir des botanistes français les plus éminents, pour lesquels les vaisseaux lymphatiques renferment habituellement des liquides séveux inêlés d’une proportion de gaz plus ou moins considé- rable. Du reste, un physiologisie allemand, M. Brücke, nous parait avoir convenablement indiqué le mode de pénétration des liquides dans les vaisseaux. Selon lui, 1ls se remplissent de liquides, parti- -culièrement sous l'influence des cellules, où abondent les matières solubles. Grâce à ces substances solubles et susceptibles de déter- miner l’endosmose de l’eau, ces cellules commencent par se rem- plie complétement de liquide, et comme elles continuent d’en prendre plus que leur cavité n’en peut contenir, elles en envoient dans les vaisseaux voisins avec une portion de la substance soluble sous la forme de séve. En résumé, M. Hofmeister a constaté que les vaisseaux de la Vigne, de l'Érable, du Bouleau, du Peuplier et de beaucoup d’autres arbres feuillus renferment pendant l’hiver de l’air sous la forme de bulles à l’intérieur d'un liquide, et que ce dernier forme RECHERCHES SUR LES FONCTIONS DES VAISSEAUX, 209 dans les vaisseaux une couche généralement mince qui en revêt les parois. D'autre part, presque tous les botanistes admettent la présence de la séve dans les vaisseaux lymphatiques au printemps. Enfin, je viens de constater la présence de cette séve dans les mêmes vaisseaux vers la fin du mois de juin, dans un certain nom- bre de végétaux ligneux. D'ailleurs, la présence de la fécule dans le parenchyme du bois, la transformation de cette fécule en dextrine et en glycose, les rapports de position des éléments parenchymateux et vasculaires, les moyens de communication facile, si admirablement préparés, entre la fibre, la cellule et le vaisseau; tous ces faits, à moins de mettre la nature en contradiction avec elle-même, militent si for- tement en faveur de l’opinion que nous soutenons ici, qu'ils suffi- raient à la mettre hors de doute, même en l’absence des preuves directes que nous croyons avoir légitimement présentées, 4° série. Bor. T. XX. (Cahier n° 4.) 3 {. bus 14 INFLORESCENCE ‘ GUSTAVE FLOURENS. — TABLEAU DES INFLORESCENCES, A. — Fleurs solitaires B. — Fleurs en groupes. 2 t ( meaux “ i Organes opposés. ( ‘donnant à deux rameaux (45e ja dichotomie. . . Cyme bipare. DÉRINIE.. . | ppendiculaires naissance | par génération = It id è eau, . oppositifoliées Cymeunipare LE LE 0e ob alternes… id. . . à un rameau,. . OPP PE PAT Lhétérodrome (scorpioïde). . terminant un rameau feuillé. . . . . . . . . Inflorescence terminale. La fleur : NET ; : , | Infl illaï b. Plus naissant à l’aisselle d’une feuille sur un pédoncule. Inflorescence axillaire. ns ire Lu | de a deux degrés INDÉFINIE . À végétalion. de végétation. | LA . L4 égaux. . . e . . L . L1 L C2 e LL e L e e e. . e LD . * æ « rappe. e. . . composee. A allongé; = allongés es Dee set an Coefu os ss 97e que M, 9 En 2) AR . Corymbe. . + composé. Xe axes secondaires }, Eni 5 \ principal trés-courts. ol CR he, Un Qi 5x me ns pe ER 7% © SOA SE APS. |: P = A ST SOMIRORE court ; axes secondaires égaux et allongés. . . . . . . . . . . . ee +. Ombelle. . + + composée. élargi ; axes secondaires nuls (fleurs sessiles). . . . . . . . . . + . . + + + + + + + + +: Capitule (fleur composée). Grappe. CRT. ES LE PSM. Demers se ee Erg ge DEL t Epi. M Ombelle. TE. LI L] . LS ” Grappe. Cinétuntmares scornipidéé rÉUMIES ER. à. DD 4e e . » où se ere ne nes Ce Daeile, Capitule. _ Re, s organes appendiculaires ‘qui lui ont donné naissance. . . . + . + + - : Inflorescence épiphylle. ANOMALE.. par adhérence du groupe re Ji Cp + + n l'axésun leueilest na, . à . Ne, ©... en se sem sédre ses Inflorescence suprafoliacée. e fl r < ,. © de fleurs avec |}, meau qu’il produit. RECHERCHES SUR L'ABSORPTION DE LA POTASSE PAR LES PLANTES, Par M, P. DEHÉRAIN. PREMIÈRE PARTIE. Les cultivateurs connaissent depuis longtemps déjà les remar- quables effets que produit le plâtre sur les prairies artificielles : on admet, en général, qu’il augmente d’un tiers et même qu’il double les récoltes de Trèfle, de Luzerne et de Sainfoin ; mais ce qui distingue cet engrais des autres matières employées pour acti- ver la végétation, c'est que son effet, si Mr ge sur les Légumi- neuses, est nul sur les Céréales. Ces propriétés singulières étaient de nature à éveiller l’atten- tion des chimistes agronomes; aussi, pour expliquer les effets du plâtrage, ont-ils proposé différentes hypothèses que nous avons cru devoir soumettre d’abord à quelques épreuves expérimentales. La valeur de l’hypothèse de sir H. Davy, supposant que le plâtre est absorbé en nature par les plantes, a été fort réduite par les analyses de M. Boussingault. Cet éminent chimiste a reconnu que dans les cendres d’un Trèfle plâtré, l'acide sulfurique et la chaux étaient loin d’être dans les rapports où ils se trouvent com- oinés dans le gypse ; tandis que la chaux formait une partie impor- tante de ces cendres, l’acide sulfurique n’y entrait qu'en très-fai- ble proportion : l’action du plâtre ne parait donc pas pouvoir être assimilée à celle des nitrates, des sels ammoniacaux ou des phos- phates ; il ne semble pas servir directement de nourriture aux végétaux, ni être absorbé en nature (1). (1) Si le plâtreétait absorbé en nature, il faudrait supposer que les plantes ont la propriété d'éliminer l'acide sulfurique, en conservant la chaux ; je m'occupe en ce moment d'examiner cette hypothèse. 919 P, DERÉRAIN. Nous ne rappellerons que pour mémoire l'hypothèse de M. de Liebig, qui supposait que le plâtre fixe le carbonate d’ammonia- que contenu dans les eaux pluviales. Dans son Économie rurale, M. Boussingault a critiqué cette manière de voir, nous n’avons pas à y revenir. M. Kuhlmann a proposé une explication très-satisfaisante au premier abord. Le plâtre, suivant lui, se décomposerait dans la terre arable sous l’influence des matières carbonées qui s’y ren- contrent ; ces matières ulmiques oxydées deviendraient plus assi- milables par les plantes et plus facilement solubles; le sulfure de calcium produit pourrait, au reste, reprendre de l'oxygène à l’air atmosphérique et se métamorphoser de nouveau en plâtre pour être décomposé plus tard : il se ferait ainsi dans la terre arable une série d’oxydations et de décompositions successives analo- gues à celles qu’exercent dans les chambres de plomb les vapeurs nitreuses. Lorsque j'ai commencé les recherches que je publie aujour- d’hui, je pensais qu’elles devaient vérifier les idées de M. Kuhlmann; il est facile cependant de reconnaître à priori que cette théorie est incomplète, car elle n’expliquerait nullement pourquoi le plà- tre agit sur les Légumineuses et reste sans effet sur les Céréales. Toutefois, voulant soumettre cette hypothèse à une vérification expérimentale, je songeai que, si le plâtre agissait dans la terre : arable comme oxydant, 1l devait favoriser la nitrification comme le fait l’air atmosphérique dans la jachère. Or, M. Boussingault a doté la science agricole de procédés une grande délicatesse pour distinguer, dans l'azote total con- tenu dans la terre arable, celui qui y existe sous forme de nitrates et celai qu'on y rencontre à l’état d’ammoniaque ; il indique de plus, dans son cours d'analyse, toutes les précautions qu’exige l'emploi de ces procédés délicats; je me trouvais donc parfai- tement en mesure de voir si le plâtrage favorise la nitrification. ABSORPTION DE LA POTASSE PAR LES PLANTES, 213 $ I. — Le plâtre introduit dans la terre arable ne favorise pas la nitrification. Pour être certain qu’on opérait exactement, on commença par rechercher dans du sable une petite quantité de salpêtre qu'on y avait introduite. Dans 200 grammes de sable lavé, on ajoute 12*""#",4 de nitrate de potasse, on retrouve 11" ,4. Les expériences commencées dans le cours de laits 1862, puis interrompues, furent reprises au mois de décembre. Un échantillon d’une terre de Russie, n° ? (1), dans laquelle on n'avait trouvé que des traces de nitrate, fut plâtré le 3 décembre à 1/10: ; le plâtre employé était pur, il était préparé par la calcina- tion du gypse en fer de lance ; en même temps on mélangea un autre échantillon de cette même terre avec 1/10: de sable pur, de façon à favoriser l’action oxydante de l’air, et à pouvoir comparer, par cet artifice, l’action oxydante du plâtre à celle de l'oxygène atmosphérique. Les deux échantillons furent humectés de façon que les terres prissent l'empreinte des doigts sans cependant adhérer à la main; on ajouta de l’eau à mesure que les terres se desséchérent. On dosa l'acide nitrique le 4, le 8, le 11 et le 15 décembre. La quantité d’acide nitrique alla en croissant dans la terre sablée, elle resta presque nulle dans la terre plâtrée. Le 15 décembre, les dosages rapportés à un kilogramme donnèrent : Terre sablée. . Nitrates, équivalant à 0€",027 d’azotate de potasse. Terre plâtrée. . Traces. On craignit alors d’avoir trop humecté les terres, on les laissa se dessécher ; on fitun nouveau dosage, le 6 janvier 1863 : l’acide nitrique n'avait augmenté ni d’un côté ni de l’autre. (4) L'analyse de cette terre est insérée dans le 2° volume des Annales du Conservatoire, page 729; un nouveau dosage du charbon, des matières orga- niques, avait indiqué 26 grammes par kilo, 214 P. DEHÉRAIN. Dans une autre expérience qui dura quatre mois, et qui portait encore sur la terre de Russie n° 2, riche en débris organiques, très-propre par conséquent à ces essais, on trouva dans un kilo- gramme : Terre normale. . . Nitrates, équivalant à salpêtre, 05,491 Terre plâtrée. . . . — — 08,402 Ainsi l'expérience se prononçait nettement: il n’y a pas d'acide nitrique formé sous l'influence du pltrage. $ II. — Le plätrage ne favorise pas la formation de l'ammoniaque. C’est encore le procédé de M. Boussingault, pour la recherche de l’ammoniaque toute formée dans la terre arable, qui nous à permis de résoudre une question qu'on devait se poser naturel- lement. Le plâtre est en effet du sulfate de chaux; l’introduire dans le sol, c’est donc en définitive y mettre de la chaux, mais ce n’est peut-être pas cependant agir sur les matières azotées insolubles comme le fait la chaux elle-même. M. Boussingault ayant démon- tré (1) que le chaulage contribue surtout à favoriser la formation de l’ammoniaque aux dépens des matières azotées enfouies dans le sol, il convenait de chercher si le plâtrage produit un effet sem- blable. | Les recherches furent commencées par un essai préalable. Dans 200 grammes de sable on introduisit une quantité de sel ammoniac renfermant 6*""#,55 de gaz ammoniac, on retrouva Gene ET | L'ammoniaque fut dosée comparativement dans la terre de Russie n°2 sablée et plâtrée, qui avait servi aux expériences pré- cédentes. Au bout d’un mois, on dosa, dans un kilogramme de terre sé- chée à l’air, en ammoniaque toute formée : Terre sablée, © LU , 2 OUR ‘Ferre phtrées 099 NOM S, QU OEM 4U8 (4) Voy. Annales du Conservatoire, t. IE, p. 247. ABSORPTION DE LA POTASSE PAR LES PLANTES, 215 L'ammoniaque fut recherchée également dans la terre de Russie normale et dans la terre restée en contact avec le plâtre pendant quatre mois; on trouva, dans un kilogramme : Terre de Russie normale. . . . . . 08,473 Terne- plalnébiotde ua scsi 08",130 On voit donc que le plâtre est loin d'agir sur la terre arabe comme la chaux; en effet, dans une des expériences qu’il a faites sur le chaulage, M. Boussingault a trouvé, en ammoniaque toute formée, dans un kilogramme : Terré sablée. . . . : à . + : 5,8 « * OF, OUR Terré chaglée. . f15 . .le 4 + 4 à » 057,303 $ III. — Le plâtrage favorise la solubilité de la potasse énfouie dans la terre arable. Ces recherches élant terminées, j'avoue que je fus quelque temps avant de savoir à quoi attribuer les bons effets du plâtrage sur les prairies artificielles : toutefois, en examinant la composition des cendres des Légumineuses, je fus frappé de voir la quantité notable de potasse qui s’y trouvait ; je fus frappé aussi de voir cette quantité de potasse augmenter avec le plâtrage. Aussi, malgré le peu de probabilité que le plâtre eût une action quelconque sur la solubilité de Ja potasse, je résolus de rechercher comparativement la potasse que l’eau pouvait enlever à une terre pltrée et à une terre normale. En général, on agit sur 100 grammes de terre séchée à l’ air, lavée avec un demi-litre d’eau. L’eau était évaporée d’abord dans une capsule de porcelaine, puis traitée par du carbonate d’ammo- niaque pour éliminer la chaux; la liqueur filtrée était alors éva- porée à sec dans une capsule de platine et calcinée pour chasser l'excès de sels ammoniacaux ; on reprenait le résidu par de l’acide chlorhydrique bouillant, on ajoutait de l’alcool et du chlorure de platine. On filtrait après vingt-quatre heures le chloroplatinate de po- tasse, on desséchait le filtre, et l’on pesait enfin le chloroplatinate obtenu. 216 P, DEHÉRAIN. Les recherches furent commencées par un essai préalable ayant pour but de s'assurer que le procédé décrit plus haut ne présentait pas de causes d'erreurs graves. M. Boussingauli, en effet, a obtenu les nombres suivants : RÉCOLTE EXTRAORDINAIRE | RÉCOLTE PEU FAVORABLE de 1841. de 1842. MATIÈRES DOSÉES, CENDRES DE TRÈFLE. CENDRES DE TRÈFLE. TX, TN, Non plâtré. Plâtré. Non plâtré. Plâtré. Acide carbonique. . . . . . . .| 44,2 22,1 21,5 26,8 Chlore:…. SE 220. » 5 ss 3,4 2,9 2,5 2,2 Acide phosphorique. . . . . A 8,0 6,9 5,4 5,8 Acide sulfurique. . . . . . . . 3,2 2,6 2,4 2,3 Ch EME LATE . OR TO | 22,4 25,4 26,7 | MAPS. a RU «0e «1 6,3 5,1 9,6 7,4 Oxyde de fer, de mang., alumine. 1,0 0,6 0,5 traces DDR soute à 0 8 0e.» 000 27,8 29,5 25,5 Silent ét Mundi! 4,0 0,7 2,2 0,2 Silice . . . PE ri 7,9 10,0 2,7 Perte et charbon. LORS 2,8 4,0 2,0 0,6 - AOBUL. Le sus: ane ch A UUU 100,0 100,0 100,0 Abstraction faite de l'acide carbonique et de la perte. 6 de oct 4 etat Dole 4,1 3,8 3,3 3,0 Acide phosphorique. OR 9,7 9,0 7,1 8,2 Acide , sulfurique: … +... » 3,9 3,4 3,1 5,2 COUR. di nt: nat dl 200 29,4 à fe 36,7 Magnésie , . .. £ 7,6 6,7 7,3 10,2 Oxyde de fer, de mang., alumine. 4,2 1,0 0,6 traces. POLASSS hs ns +: = das | 0,0 39,4 29,4 34,7 SOUDE, M SR TUTR Me: er A 4,2 0,9 2,9 0,3 Siliee: oicsodeadoh auraic20,2 10,4 134 “| ..3,7 400,0 On mélangea à 10 grammes de plâtre une quantité de salpêtre pur et sec renfermant 0,116 de potasse; en suivant le procédé indiqué, on trouva 05,107 : ainsi on avait fait une erreur de 0,009 qui, bien que notable, n’était pas de nature à compromettre le succés des recherches. ABSORPTION DE LA POTASSE PAR LES PLANTES, 217 Un grand nombre de terres furent plâtrées au 1/10", et l’on dosa comparativement la potasse dans les terres normales et dans les terres plâtrées ; on trouva ainsi les résultats suivants : Potasse extraite par l'eau froide d’un kilogramme de terre séchée à l'air. POTASSE POTASSE DIFFÉRENCE DURÉE TERRES MISES EN EXPÉRIENCE. | dans la terre | dans la terre due de normale. plâtrée. au plâtrage. | l'expérience. gr, gr. ST. Terre noire de Russie n° 2..| 0,048 0,136 0,089 | 4 mois Terre noire de Russie n° 2..| 0,058 0,140 | 20,092 |25 jours. Terre noire de Russie n° 2. » 0,288 40,240 | 4 mois £ Terre noire de Russie n° 2.. » 0,428 0,380 | À mois. Terre noire de Russie n° 4..| 0,128 0,138 0,010 | 4 mois Terre des Chapelles (S.-et-M.)| 0,017 0,145 0,098 | 4 mois Terre de Verclives (Eure)*..| 0,487 0,556 0,069 | À mois Terre du Rio-Parana. . . .| 0,003 0,067 0,064 | À mois Terre de Sologne. . . . . . 0,192 0,202 0,010 | À mois. Terre franche du Jardin des DÉMOS nt: 7, el MOTO 0,355 | 0,309 |24 heures. * Terre très-riche, provenant d'une fosse d'asperges. Ces premières expériences avaient été tentées sur des terres prises au hasard parmi celles que je pouvais me procurer ; mais je pensai ensuite à les vérifier sur d’autres terres choisies spéciale- ment dans le but de voir si, comme les faits précédents semblaient le montrer, le plâtrage favorisait la solubilité de la potasse. Il devenait évident, en effet, que dans une terre que le cultivateur ne plâtre jamais, on devait trouver de la potasse soluble dans l’eau en quantités assez notables, tandis que dans celles que le cultiva- teur plâtre avec avantage, il ne devait y avoir de potasse soluble dans l’eau qu'après le plâtrage. La première de ces deux vérifica- tions me fut suggérée par mon élève et ami M. Camille Arnoul, qui m’a prêté, dans le cours de ce travail, le concours le plus actif et le plus habile. 218 P, DEHÉRAIN, Potasse extraite par l'eau froide d'un kilogramme de terre séchée à l'air. POTASSE POTASSE DIFFÉRENCE DURÉE TERRES MISES EN EXPÉRIENCE, dans la terre | dans la terre due de } normale. plâtrée. au plâtrage. l'expérience. Terre d'Éragny (Seine-et-| er. Oise), jamais plâtrée. . 0,084 Terre d'Alfort (Seine), ja- mais plâtrée, , . . . .| 0,082 Terre de la Guéritaude (Indre-et-Loire), plâtrée gr. gr. avec grand avantage. .| traces. 0,105 0,105 12 heures. Autre terre de la Guéri- taude, plâtrée avec grand avantage. . . . , . . ,| traces. 0,492 0,192 |12 heures. De ces faits, établis avec une grande netteté, découle une expli- cation très-naturelle d’un grand nombre de pratiques agricoles relatives au plätrage. $ IV. — Explications de quelques pratiques agricoles relatives au plâtrage. Si nous examinons d’abord quelles sont les plantes qu’on plâtre avec avantage, nous reconnaissons immédiatement que ce sont des plantes riches en potasse : les Légumineuses d’abord, notam- ment le Trèfle, le Sainfoin et la Luzerne ; la Vigne, qui enlève au sol une quantité de potasse notable, est aussi plâtrée dans quelques pays. Une ancienne observation de Schwertz est très-favorable à notre manière de voir. Cet agronome assure que le plâtre est impuissant à favoriser la végétation du Trèfle sur certains sols rebelles à cette culture ; mais il ajoute qu’on arrive souvent à triompher des résis- tances de la terre en l’amendant avec des cendres. Le plâtre, en effet, ne crée pas la potasse, il ne peut que la mobiliser, la rendre soluble, et si elle fait complétement défaut, son influence est nulle, tandis que les cendres, apportant la potasse elle-même, donnent à la terre l’élément qui lui manquait pour que des Légumineuses. puissent s’y développer. ABSORPTION DE LA POTASSE PAR LES PLANTES. 219 Quelques-unes de nos expériences ont montré que la potasse devenait soluble presque immédiatement après le plâtrage, Cette remarque nous explique pourquoi les agriculteurs conseillent de plâtrer les plantes elles-mêmes plutôt que d’ajouter le plâtre sur une terre dépouillée de sa récolte. Dans les deux cas, suivant nous, le plâtre agit seulement sur la terre; mais s’il mobilise la potasse sans qu’sne plante puisse s’en emparer, cette potasse peut être entraînée par l’eau de pluie et perdue ; si, au contraire, la plante est déjà développée, la potasse peut être absobée à mesure qu’elle se dissout sous l'influence du plâtre. On a reconnu que le plâtre ne produit que peu d’effet sur les Céréales. Si nous examinons la composition des cendres de ces végétaux, nous y trouvons des quantités notables de phosphates, des quantités notables desilice, el nous savons enfin que les engrais azotés leur sont absolument nécessaires : or, nous avons vu que le plätrage ne favorise ni la formation de l’ammoniaque, ni celle de l’acide azotique ; nous avons constaté que les phosphates ne de- viennent pas plus solubles dans les acides faibles sous l’influence du plätrage; enfin, les nombres suivants, relatifs à la solubilité de la silice, montrent que décidément le plâtrage est loin d’agir sur elle avec la même énergie que le chaulage, et qu’ainsi aucun des aliments des Céréales n’est rendu plus soluble sous l'influence du plâtre. On a essayé d'étudier la solubilité probable de la silice dans le sol, en traitant comparativement les terres plûtrées et chaulées par l’acide acétique étendu. Un kilogramme de terre de Russie n° 2 séchée à l’air a donné les résultats suivants : Après chaulage au 10e Après plâtrage au 10°, Silice soluble dans acide acétique faible . 45°,460 05,380 et dans un kilogramme de terre de Verclives, on a trouvé : Après chaulage au 40*, Après plâtrage au 10°. miliéaSbluble. 219,440 QI QU: 18,407 08r,300 Ces expériences trouvent au reste une confirmation remarqua- ble dans le tableau inséré plus haut et dû à M. Boussingault; on y remarquera que la silice est beaucoup moins abondante dans les 290 P. DERÉRAIN. cendres des récoltes plâtrées que dans les cendres provenant d’une récolte normale. Si un grand nombre de faits tirés de la pratique agricole vien- nent confirmer la manière de voir que je propose, il en est d’autres cependant qui lui sont contraires. Aïnsi les Betteraves, renfermant dans leurs cendres une quantité notable de potasse, devraient être plâtrées avec avantage; M. Boussingault cependant a tenté l'opé- ralion sans succès. Peut-être n’en serait-il pas de même si l’on opérait sur des Topinambours ou des Navets; on améliorera peut- être aussi beaucoup la qualité du Tabac par le plâtrage, puisque M. Schlæsing a montré que les tabacs agréables à fumer renfer- maient des quantités notables de potasse. | Les Turneps enfin renferment aussi dans leurs cendres beaucoup de potasse, et je ne serais pas étonné qu’une des raisons de la pro- digalité avec laquelle les Anglais amendent ces récoltes de super- phosphates, c'est-à-dire de phosphates traités par l’acide sulfu- rique, ne tint à l’action dissolvante qu’exerce le sulfate de chaux sur la potasse enfouie dans Ja terre arable. Le plâtre agit très-probablement aussi en fournissant aux sols pauvres en calcaires une certaine quantité de la chaux qui entre dans les plantes; car, ainsi que nous allons le voir plus loin, une partie de ce plâtre est décomposée et amenée à l’état de carbonate de chaux. 8 V. — Examen des causes auxquelles on peut attribuer l’action du plâtre sur la potasse insoluble de la terre arable. Quand les expériences précédentes m’eurent montré combien le plâtre favorise la solubilité de la potasse, jai essayé de constater comment les dissolutions salines se comportent vis-à-vis des terres normales et des terres plâtrées. Un fait me frappa surtout : tandis que la potasse du carbonate de potasse passe bien à travers une terre plâtrée, elle est retenue par une terre normale ; le bicarbonate de potasse, au contraire, filtre presque aussi bien à travers une terre normale qu’à travers une terre plâtrée. ABSORPTION DE LA POTASSE PAR LES PLANTES. 291 On mit en digestion des dissolutions semblables de carbonate de potasse avec une terre de Touraine normale et plâtrée : dans l’eau de lavage de la terre normale, 1l fut impossible de trouver de la potasse en dissolution; dans celle qui provenait de la terre plà- trée, au contraire, on trouva 0,472 de potasse. On mit en outre en contact avec 50 grammes de différentes terres préalablement lavées une dissolution de potasse contenant 0,163 de potasse à l’état de bicarbonate ; ces terres furent lavées après une heure de digestion, on trouva les nombres suivants : Phiasse ‘intr@itties". 1" QC 0 gi 05,163 Potasse retrouvée après une heure de contact avec 50 grammes de : gr. Terre de Russie. . .1. . .,. . . . RP ER AA LT Terre de Garenne (Seine-et-Oise). . . . . . . . 0,132 RRERrS M'ETAMMA TS LE cé sg - dd. ah 0,455 Je crus alors que si le plâtrage favorisait la solubilité de la potasse, c'était sans doute en transformant le carbonate neutre de potasse en bicarbonate filtrant facilement au travers de la terre arable, et j’entrepris une série d’expériences dans le but de vérifier cette idée, Revenant à l'hypothèse de M. Kuhlmann, je cherchai si le plâtre ne brülait pas le charbon des matières organiques enfouies dans le sol, et je recherchai le charbon des matières organiques dans les terres normales et dans les terres plâtrées. Les terres pesées dans une petite nacelle de platine étaient intro- duites dans un tube étranglé en son milieu ; la seconde partie était remplie d'oxyde de cuivre ; un gazomètre rempli d'oxygène per- mettait de faire passer un courant de gaz purifié sur de la potasse, au travers du tube; un tube en UÜ à ponce sulfurique, des boules de Liebig et un tube à fragments de potasse caustique recueil- laient l’eau et l’acide carbonique produits. Dans le caleul des nom- bres trouvés, il a fallu ramener les résultats obtenus sur les terres plâtrées à ce qu’ils eussent été si la terre n’eût pas été additionnée de 1/10° de matière étrangère; on a trouvé ainsi les résultats suivants ; 2992 | P, DEHÉRAIN. Carbone dés matières organiques conténues dans un kilogramme de terre séchée à l'air. CARBONE CARBONE DURÉE DÉSIGNATION DES TERRES, contenu contenu du contact des terres avant le plâtrage. | après le plâtrage. avec le plâtre, Terre noire de Russie n° 2.. 26,4 27,2 k mois. Terre noire de Russie n° 2.. 25,6 24,2 15 jours: Terre noire de Russie n° 2.. 27,0 27,8 4 mois. Terre noire de Russie n° 2.. 27,0 20,2 A mois 4/2 Terre de Verclives (Eure). . 12,7 12,7 k mois. Terre de Ruësie n° 4. . .. 18,3 19,9 A mois. Terre des Chapelles (Seine- ct-ManDe.. de st ee 41,3 9,9 À mois. Terre de Sologne (terre de | bragore. De QT, SPC 25,9 22,7 4 mois. Some du carbone, . 174,2 165,3 Moyenne: : . . « : : 24,7 20,6 On voit, d’après ces expériences, que la difninution dans la quantité de carbone est bien faible, encore qüe les expériences aient été prolongées au delà du temps nécessaire pour qué les effets du plètrage fussent sensibles ; toutefois cette diminution dans la quantité de carbone contenue dans la terre arable noùs permet peut-être d'expliquer comment on peut trouver parfois, dans les terres plâtrées, plus d'acide carbonique ét plus de carbo- nate de chaux que dans les terres normales, Pour doser l’acide carbonique total conteñü dans la terre, nous n'avons pas pu employer le petit appareil généralement utilisé dans les laboratoires, et qui ne nous aurait pérmis d’agir que sur Lou 2 grammes de terre; nous avons dû expérimenter Sur de plus fortes quantités. 50 grammes 'de terre étaient placés dans uné fiole fermée par un bouchon percé de deux trous, dont l’un donnait passage à un tube plongeant dans un flacon renfermant une disso- lution étendue d'acide tartrique, et fermé encore par ün bouchon à deux trous ; l’un contenait le tube destiné à laisser passer l'acide tartrique, et l’autre, affleurant seulement à la partie inférieure du ABSORPTION DE LA POTASSE PAR LES PLANTES. 293 bouchon, communiquait avec un tube à potasse destiné à purifier l'air qui devait circuler au travers de l'appareil. Un aspirateur suivi de tubes à potasse caustique et de boules de Liebig formait la seconde partie dé l'appareil et communiquait avec la fiole. En laissant couler l’eau de l’aspirateur, l'acide tartri- que était entrainé sur la terre arable. L’acide carbonique, dégagé par l’action de l'acide tartrique sur les carbonates de la terre arable, se desséchait sur de l’acide sulfu- rique, puis était entrainé dans les boules de Liebig séparées par le tube à fragments de potasse de l'aspirateur; on faisait donc passer deux où trois litres d'air dans l'appareil pour entrainer tout l'acide carbonique, Avant d'opérer sur la terre, on a recherché l’acide carbonique dans du carbonate de soude; on a introduit dans la fiole du sable lavé à l'acide chlorhydrique et à l’eau, et du carbonate de soude devant renfermer 05,046 d’acide carbonique ; on a trouvé 0°,043, Agissant sur les terres, on a trouvé dans un kilogramme : Terre de Touraine plätrée depuis un mois : gr. expérience n° 4. , . . 0,160 — — n°2. ,.. 0,200 Terre de Touraine normale : expérience n° 4. . . . 0,060 li mnt Hd 54 4 05100 On comprend d'autant mieux qu’il se soit formé plus de carbo- nate de chaux dans la terre plâtrée par suite de la décomposition du plâtre, qu'il est possible de montrer que la quantité d’acide sulfu- rique contenue dans une terre plâtrée va peu à peu en diminuant, ainsi que le prouvent les expériences suivantes : On mélangea du sulfate de chaux avec une terre de Russie riche en matières organiques et avec du terreau de maraicher ; on détermina l’acide sulfurique contenu dans les trois échantillons de 25 grammes. Au moment même où le mélange fut effectué, les trois échantillons furent lavés avec des quantités d’eau froide sem blables ; on humecta pendant un mois les échantillons tenus en réserve, et l’on y rechercha alors de nouveau l'acide sulfurique. 294 P, DEHÉRAIN. : , A gr. Acide sulfurique dans l'échantillon n° 4 au moment du plâtrage. 0,893 Acide sulfurique "ADTÉS Un MOIS, . . | «à te + à à ete te 0,793 Acide sulfurique disparu, / .. . . . . . . . . .. 0,400 Acide sulfurique dans l'échantillon n° 2 au moment du plâtrage. 0,861 Acide sulfurique après un mois. . .. . . . . , . s » né à TOUS Agide-gulfurique; disparu...) 1, 16.67.0075 Acide sulfurique dans un mélange de plâtre et de terreau des maraîchers au moment du plâtrage, . . . . . . rie Aide ia Acide sulfurique. après un mois . . ... . . : . . «.. . !: . . . 0,742 Acide sulfurique disparu. , . . . . . . . . . PAL AE 1 Y Au premier abord, on pourrait donc attribuer à une formation d'acide carbonique dans la terre arable, due à la combustion lente des matières organiques sous l’influence de l’oxygène du plâtre, la production de bicarbonate de potasse qui passerait facilement au travers de la terre arable sans être retenu; mais on ne tarde pas cependant à reconnaitre que la rapidité avec laquelle se manifestent les effets du plâtrage vient combattre absolument cette manière de voir. La potasse, retenue dans la terre, devient soluble presque au moment où le plâtre est introduit; il n’est donc pas permis de croire à une combustion lente, à une production d’acide carbo- nique. Quelque grave que füt cette objection, elle ne démontrait pas cependant absolument que la potasse ne passait pas au travers de la terre arable à l’état de bicarbonate, et, avant d'abandonner complétement cette hypothèse, nous avons voulu encore la sou- mettre à quelques épreuves. Nous avons alors recherché quelle était la quantité d’acide car- bonique libre et d’acide carbonique des bicarbonates contenue dans la terre, afin de reconnaître si définitivement la potasse filtrait dans la terre arable à l’état de bicarbonate. Doser l’acide carbonique libre contenu dans la terre arable est une opéralion difficile; ce gaz semble être en effet retenu avec une grande énergie: quand on place dans un matras muni d’un tube à gaz de la terre délayée dans l’eau, et qu’on soumet le tout à >" N ABSORPTION DE LA POTASSE PAR LES PLANTES, 295 à l’action du feu, on obtient un dégagement d'acide carbonique entrainé par la vapeur pendant fort longtemps. C’est en chassant l'acide carbonique par une longue ébullition que nous l'avons recueilli. Dans un matras était placée la terre à essayer; soumise à une ébullition prolongée, la vapeur arrivait dans un tube entouré d’un manchon à circulation d’eau froide, et l’eau condensée tombait dans une fiole remplie d’eau de baryte : l'appareil que nous avons employé est le même qu'a construit M. Boussingault pour séparer de la terre arable l’ammoniaque toute formée. La fiole contenant le carbonate de baryle était ensuite placée dans l'appareil décrit plus haut, pour doser l'acide carbonique de carbonates ; un appel d’air y déterminait l’arrivée d’un acide qui expulsait l'acide carbonique. | Cette première opération donnait, outre l'acide carbonique libre, l'acide carbonique des bicarbonates décomposés par une ébulli- tion prolongée ; pour distinguer dans l’acide carbonique dosé celui qui existait dans la terre sous forme de bicarbonate, on a simple- ment lessivé la terre arable; on a soumis l’eau de lavage à une ébullition prolongée, et l’on a dosé comme précédemment. Cette méthode n’est peut-être pas à l'abri de tout reproche ; cependant je ferai remarquer, d’une part, qu'il est difficile de faire passer de l'acide carbonique au travers de la terre arable ; qu'il est en général retenu assez complétement; que par conséquent l’eau de lavage ne devait guère en entrainer, tandis qu’au contraire elle devait se saisir des bicarbonates, qui filtrent avec facilité, ainsi que nous l'avons vu plus haut. Les dosages que l’on obtint en employant ces méthodes vin- rent bientôt prouver qu'il n’était pas possible de démontrer que la potasse filtrait à travers la terre plâtrée, parce qu'elle était passée à l’état de bicarbonate de potasse. En effet, on obtint tantôt beau- coup plus d'acide carbonique libre dans les terres plâtrées, tantôt plus dans les terres normales : dans une des terres de Touraine, par exemple, on dosa, pour un kilogramme de terre plâtrée, 0*,150 d'acide carbonique, et dans un kilogramme de terre naturelle 0*,280 ; cependant, dans le premier cas, on avait obtenu 4e série. Bor. T. XX. (Cahier n° 4.) 15 226 77 07 P, DEÉRÉRAIN. une quantité notable de potasse, et seulement des traces dans le second. | : Réfléchissant alors que le sulfate de chaux ajouté dans la terre arable devait transformer les sels de potasse qui s’y trouvent en: & sulfate de potasse, on pensa que sans doute c'était à cette transfor- mation que la potasse devait sa plus grande solubilité, après le plâtrage. — L'expérience n’a pas encore prononcé d’une façon définitive sur cette hypothèse : aussi devons-nous donc recon- naitre que nous ignorons encore à quelle cause attribuer l'effet du plâtre sur la potasse ; nous continuons cependant nos expériences sur ce sujet, et nous ne désespérons pas de voir comment sont paralysées par le plâtre les propriétés absorbantes dé la terre arable, qui s’exercent avec tant d'énergie sur plusieurs éléments, tandis qu’elles n’ont aucune action sur d’autres. L’acide azotique, la soude, le chlore, l’acide sulfurique, sont en effet peu retenus par la terre arable, et se retrouvent dans les eaux de lavage et dans les eaux qui s’écoulent des drains placés dans les sols bien fumés ; la potasse, l’ammoniaque et l’acide phospho- rique, au contraire, font défaut... Le plâtre et la chaux seraient employés à mobiliser ces derniers éléments, et il y aurait, entre le rôle du plâtre et celui de la chaux, quelques points communs en même temps que des différences profondes. Le plâtre, ajouté dans la terre arable, aurait pour mission dé liquéfier les sels solubles qui y sont habituellement retenus; il les préserverait contre l’action absorbante de la terre, et permettrait à l’eau de les dissoudre, aux plantes de les absorber : à ce titre-là, on pourrait le considérer encore, suivant une expression adoptée aujourd’hui, comme agent assimilateur, Le rôle de la chaux n’est pas tout à fait semblable : elle attaque les matières insolubles, elle les transforme; j’ai appuyé sur l’effet qu’elle exerce sur les phosphates insolubles, il y a déjà plusieurs années (4), et j'y reviendrai bientôt. M. Boussingault a montré également que la chaux attaquait les matières azotées insolubles et favorisait la formation de l’ammoniaque; la chaux est donc aussi (4) Comples rendus, décembre 1858, t, LXVII, p. 988. ABSORPTION DE LA POTASSE PAR LES PLANTES, br un agent assimilateur, mais elle porte son action sur des ma- tières insolubles, elle agit chimiquement, elle décompose certaines matières pour les amener à un autre état. Le plâtre, au contraire, semble agir physiquement pour délier, pour mobiliser les substan- ces solubles qne la terre renferme. Parmi ces Substarices solubles, importantes pour la végétation, se place en première ligne la potasse; c’est donc sur elle qu’il exercera surtout son action. De même que la chaux ést l’agent assimilateur des phosphates et de l’azote à l’état d’ammoniaque, le plâtre est pour nous l'agent assi- milateur de la potasse. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS OÙ ÉNUMÉRATION DES PLANTES DE LA NOUVELLE-GRENADE AVEC DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES, Par MM. J. TRIANA ET J. E. PLANCHON LICHENES Auctore William NYLANDER. V. — ARTHONIA Ach. Nyl., Lich. Scandin., p. 257. A. — Apothecia varie colorata, non nigra. 4. ARTHONIA CINNABARINA Wallr., Nyl., Arthon., p. 83, Lich. Scandin., p. 257. | Ad cortices arborum late distributa et haud parum variabilis. Bogota, altit. 2600 metr. (coll. Lindig. 2606), Cune, altit. 1200 metr. (ead. coll. 2662), et descendens usque ad littus maris (e Barranquilla, altit. 0 metr., ad Opuntias crescens, datur in ead coll. n° 2884). Var. adspersa (Mnt. sub ÜUÜstalia in Ann. sc. nal., 9, XVII, p. 278, Lepr., Guyan., 768). — Sporæ (demum fnscæ) oblongo-ovoideæ, vulgo A4-septatæ, longit. 0"”,024-28, crassit. 0"",010-11. Villeta, altit. 1100 metr. (coll. Lindig. 2817, 832). 2. ARTHONIA RUBELLA (Fée, Ess., p. 43, t.. 11, f, 5, Suppl., PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 2929 p. 31, sub Graphide). Arthonia rufella Nyl., Chal., p. 170 (1). Ad cortices arborum, altit. 1100-1200 metr. (coll. Lindig. 2654, 28h48); La Mesa, altit. 2100 metr. (Lindig.). Obs. — Sporæ ovoideæ 3-septatæ, longit. 0"",030-35, crassit. 0"",011-15, Gelatina hymenea iodo cœrulescens. — Ad Arthoniam rubellam Fée animadvertatur, eam esse Graphidem caribæam Ach., L. U., p. 272, pro parte (ex hb. Ach.). Sporæ ei sæpe A-septatæ (inter- dum demum fuscescentes), longit. 0"",026-35, crassit. 0"",011-15, — Sed nomen Arthonia caribæa (Ach., ex hb. ejus, pro parte) optime reti neatur speciei accedenti, quæ vero magis adhuc affinis est À. subru- bellæ Nyl., apotheciis (pallide fascescentibus vel fuscis) dendritice ramo- sis; sporæ (ut in subrubella) (3-)5-7-septatæ, longit. 0°*,045-50, crassit. 0°®,018-22, gelatina hymenea iodo cœrulescens deindeque vinose rubescens. Hanc Arthoniam caribæam ad corticem Crotoms Cascarillæ vidi (in hb. Ach., sub nomine caribæa, et in hb. aliis), nec 1bi sit rara, atque ad corticem Terminaliæ in Nova Caledonia (Pancher). — Opegra- pha abnormis var. varia Ach., L. U.,p. 259, in Ach., Syn., p. 86, synonyma habita € Graphidis caribææ », est omnino diversa species, licet extus sæpe subsimilis; sporæ ejus incolores ovoideæ 3-septatæ, longit. circiter 0"”",014, crassit. 0°",005, in specimine hb. Ach. e Jamaica.— Comparanda sinul sit Arthonia interducta Nyl., quæ sat similis quasi A. caribææ obscuriori vel fere À. astroideæ var. opegraphinæ Ach., apotheciis nigricantibus (humidis pallescentibus), sat confertis, subdendri- tice ramosis, gracilescentibus ; sporis incoloribus ovoideis 3-septatis, longit, 0"",018-25, crassit, 0"",007-9, gelatina hymenea iodo cœrule- (4) Comparetur Arthonia subrubella Nyl., cui thallus hypophlæodes vel vix ullus; apothecia pallida vel pallido-fuscescentia linearia simpliciuscula vel sæpius ramulum emittentia, sat tenuia vel angustata, applanata ; sporæ 6-8n& vel inco- lores vel fuscæ, oblongæ (utroque apice æqualiter attenuatæ), 5-septatæ, longit. 0m ,045-54, crassit. 0"",016-18. Gelatina hymenea iodo cœærulescens. Ad corticem Melambo, in hb. Fée. Facie fere 4. variæ (Ach.).— Comparetur etiam Arthonia conturbala Nyl. Thallus ei albidus tenuis determinatus nigricanti- limitatus ; apothecia pallida gracilenta conferta elongato-intricata inæqualia intus incoloria ; sporæ 812 incolores oblongæ (7-) 9-11-septatæ, longit, 0"",035-48, crassit. 0®%,0142-17, Gelatina hymenea iodo intense cœrulescens. Ad cortices prope Tampico in Mexico (Uzac). Differt À. subrubella apotheciis magis discrete dispositis magisque simplicibus, sporis 5-septatis, etc, 230 4. TRIANA ET J.-E. PLANCHON. (W, NYLANDER.) scente; ad corticem in Nicaragua (hb. Tuckerm.). — Etiam comparetur À. interductæ affinis À. stenographella Nyl., cui thallus macula albida obscure limitata indicatus ; apothecia fusca vel fusconigra (humida palle- -scentia) dendritico-ramosa, apicibus acutis (suberumpentibus) ; sporæ incolores ovoideæ 8-septatæ, longit. 0"",015-17, crassit. 0"",006-7, hypothecium incolor, gelatina hymenea iodo cœrulescens (dein sordide violacea et thecæ violacee tinctæ); in insalis Bonin (hb. Tuckerm.); etiam forma thallo indeterminato ad Hong-Kong in China (hb. Tuckerm.). 3. ARTHONIA EXPLANATA Nyl, — Thallus macula albido-vire: scente indicatus (an semper hypophlæodes ?), determinatus vellinea fusca cinctus ; apothecia albo-pallida {obsolete albocæsio-suffusa) depressa plana dilatata (latit, 1-2 millim,) difformia (interdum quasi indeterminata, tenuissima); sporæ 8" oblongæ vel oblongo- ovoideæ 3-seplatæ, longit. 0"",016-18, crassit. 0"*,006, hypo- thecium incolor. Gelatina hymenea 1odo vinose rubens. Ad cortices arborum, prope littus maris (Lindig) (1). h. ARTHONIA poLyéramMa Nyl. — Thallus albidus vel albus opacus tenuis vel tenuissimus subfarinaceus ; apothecia fusconigra innata plana astroidea vel astroideo-versiformia, conferta, fere mediocria vel minora, tenuiter albo-pruinosa ; sporæ 8* inco- lores ovoideæ 3-septatæ, longit. 0*",017-99, crassit. 0**,007-8. Gelatina hymenet 1odo cœrulescens, deinde vinose rubens. Bogota, altit. 2600 metr., ad cortices (coll. Lindig. 2784, 817). (1) Comparetur Arthonia platyspilea Nyl., cui thallus albus vel albidus tenuis vel tenuissimus, determinatus aut sæpius (et typice) fusconigro-limitatus ; apo- thecia lestacea vel pallida plana depressa dilatata, nuda vel albo-pruinosa, rotundato-difformia (latit. 4-3 millim.), sæpe subconfluentia ; sporæ 8€ oblongæ, utroque apice tenuiores, 7-septatæ, longit. 0%%,023-30, crassit. 0"®,009-44. Gelatina hymenea iodo cœrulescens. In Mexico prope Tampico (legit Uzac), ad corticem Rhizophoræ Mangles. Affinis Arthoniæ variæ (Ach., L. U.,p. 259, sub Opegrapha abnormi ut var.), sed major, longe insignior, sporis -septatis majo- ribus. Variant apothecia À. mlatyspileæ testaceo-fuscescentia ; variant con- fluentia; thallus sæpe rimulosus vel rimosus, A. varia (Ach.) sporas hahbet 3-septatas, sicut supra indicatur, PRODROMUS FLORÆ NOVO=GRANATENSIS, 231 Obs. — Comparanda videtur Arthoniæ pruinosæ Ach., sed jam forma et magnitudine minore apotheciorum differens, hæc formam habent fere ut sæpe in À. rubella. —Var. denudata, apotheciis denudatis nigricantibus vel nigris, datur e Villeta, altit. 1200 metr., in coll. Lindig. sub n° 890 (at sæpius sub eodem numero À. rubella). 5. ARTHONIA FUSCOALBELLA Nyl. — Thallus albus tenuissimus determinatus ; apothecia fusconigra vel fusca aut pallescentia mi- nuta oblongo-difformia vel subramosa planiuscula aut inæqualia, intus albida; sporæ 8° oblongæ vel oblongo-ovoideæ 3-septatæ, longit. 0®®,016-20, crassit. 0°*,006-7. Gelatina hymenea iodo vinose lutescens. Ad cortices, in sylva, prope Bogotam, altit. 2600 metr, (coll, Lindig. 2883 et 890). Obs. — Comparanda est Arfhoniæ variæ (Ach., À. Antillarum Fée) minori, sed diversa videtur apotheciis minoribus minusque confertis, gela- tina hymenea iodo haud cœrulescente, etc. Admixta prope Bogotam obvenit cum Opegrapha varia var. diaphora Ach. — Comparetur Arthonia perpallens Nyl., cui thallus macula albida subdeterminata indicatus ; apothecia pallida (vel flavescenti-pallida) rotundata (lat. 0°°,5-0°",6) vel nonnihil difformia, plana innata ; sporæ oblongo-ovoideæ 3-septatæ (septis extremis ah utroque apice æqualiter distantibus), longit. 0"",012- 14, crassit. 0"°,0045-0"",0050, gelatina hymenea iodo dilute vinose rubescens. Ad corticem in insulis Bonin ad Japoniam. 6. Arraonia PuLicosA Nyl. — Thallus albidus (vel albus) sub- effusus sat tenuis rugoso-inæqualis vel plicato-diffractus ; apathecia fusea vel fusconigra (vel subnigra, et humida fusco-rufescentia) oblonga (rotundata aut sublinearia vel nonnihil difformia) pla- niuscula parva, sæpius sat conferta, intus pallida ; sporæ 8" inco- lores (demum fuscescentes) oblongo-ovoideæ, 3-septatæ, longit. 0"",011-16, crassit. 0°",0045, thalamium et hypothecium fere incoloria. Gelatina hymenea 1odo (dilute) cœrulescens. Ad corticem Quercus in sylvis. Bogota, altit. 2600 metr. (coll. Lindig, 2868). : Obs. — Species optime distincta, Variat thallus rugosus rimulosus. 232 3. TRIANA ET J.-E. PLANCHON. (W. NYLANDER.) Apothecia variant obscure rufescentia convexiuscula, magis sæpe rotun- data (latit. 0°®,35-45)., Arthoniæ luridæ sæpe, quoad apothecia, fa- ciem habet (1). 7. ARTHONIA NEPHELINA Nyl. — Thallus macula albida obscure limitata indicatus ; apothecia sordide fuscescentia opaca parva irregularia (latit. 0°",4-0°"",6), irregulariter oblougo-difformia, hinc inde confluentia; sporæ 8" incolores ellipsoideæ, seriebus transversis 8-12 murali-divisæ, longit. 0"",038-52, crassit. 0"",018-25, hypothecium incolor. Gelatina hymenea iodo leviter cœrulescens. San Antonio, ad corticem (Lindig). Obs. — Hujus speciei (2) bene distinctæ, licet parum facie externa eminentis, solum speciminulum vidi. Simulat quodammodo exlus Ar- thoniam fuscoalbellam vel Arthoniam cinnabarinam var. adspersam, sed magis quasi nebulosa (apotheciis paullo magis nebulosis, paullo magis (1) Animadvertatur hic obiter, Myriangium inconspicuum Bab., N. Zeal., p. 46,t. 128, esse Arthoniam affinem luridæ (nec eam ipsam, ut olim credidi). Dicere liceat illam speciem Novo-Zelandicam Arthoniam conspicuam.. Thallus ei vix ullus distinctus ; apothecia obscure lurido-nigricantia vel fusca oblongo- rotundata vel obsolete lobata convexa, intus obscura; sporæ (sæpius 6 "æ) ovoideæ 1-septatæ (demum fuscæ) majusculæ, longit. 0"",029-33, crassit. 0"%,012-15, thalamium fere incolor, gelatina hymenea iodo vinose rubens ; supra folia emortua (Phormii tenacis?) in Nova Zelandia (Colenso). Ab 4. lurida differt apotheciis majoribus (diam. circiter 4 millim.) convexis vel convexulis, sporis fuscis majoribus et thalamio non succineo-rufescente. — Magis notabilis et concinna est Arthonia alborufella Nyl., cui thallus albus vel niveus tenuis opacus continuus ; apothecia rufa vel rufescentia minutissima ({latit. 0®”,2 vel etiam minora) rotundata innata (thallum æquantia), subgregaria ; sporæ 8 svoideæ 2-septatæ, longit. 0"®,014-16, crassit. 0"",006-7, gelatina hyme- nea iodo cœrulescens, dein vinose fulvescens vel rubescens ; ad corticem in Cuba (C. Wright), ex hb. Tukerman. Est species distinctissima nulli affinis. _Comparetur cum À. perpallente Nyl., in hb. Tuck. ex insulis Bonin Japoniæ, supra sub À. fuscoalbella definita. (2) Arthonia nephelina, æque ac species tres sequentes, pertinet ad subdivi- sionem sporis murali-divisis vel multi-septatis sectionis À Arthoniarum. PRODROMUS FLORÆ NOVOGRANATENSIS, 233 confertis et passim confluentibus). Apothecia sæpe quasi sordide suffu- sula, 8. ARTHONIA SCRIBLITELLA Nyl. — Thallus albus tenuissimus opacus (determinatus); apothecia concoloria (vel trita pallescen- lia), quasi suffusa, rotundata (latit. circiter À millim. vel paullo amplius) convexiuscula (vel depresso-pulvinata); sporæ 8 inco- lores ellipsoideæ murali-divisæ, longit. 0"",072-88, crassit. 0",034-44, hypothecium incolor. Gelatina hymenea iodo cœru- lescens. Altit. 1100 metr. vel paullo amplius, lecta a præstantissimo Lindig ad corticem Jlævem arboris. Obs. — Hujus speciei maxime singularis et distinclæ modo speciminu- lum vidi aliquot offerens apothecia, socium Graphidis obtectæ. Pertinet ad subdivisionem apotheciis albis (pallidis) et sporis murali-divisis, Sporæ proxime sicut in Arthonia macrotheca Fée, sed adhue majores.— Comparetur À. aleurina Nyl. Thallus ei albus subfarinaceus tenuis ; apo- thecia fuscescentia minuta aggregata, albo tenuitur suffusa, inde parum (nisi lente) conspicua, sporæ 8%“ incolores ellipsoideæ (seriebus 8-10) murali-divisæ, longit. 0"*,032-35, crassit. 0°%,020-21, thalamium color. Gelatina hymenea iodo non tincta ; ad corticem lævem in Cochinchina. Notis datis facile distincta species. Comparetur quoad faciem externam À. aphanocarpa Nyl. e Guyana gallica. 9. ARTHONIA XANTHOCARPA Nyl. — Thallus macula pallescente vel albida indicatus, obscure limitatus; apothecia flava opaca rotundata (latit. À muillim. vel nonnihil minora) planiuseula, parum prominula, intus albicantia; sporæ 6-8"* incolores ellipsoideæ murali-divisæ, longit. 0"",060-74, crassit. 0"",025-28, Gelatina hymenea iodo vinose rubens. _ Villeta, altit. 2000 metr., ad cortices arborum (coll. Lindig. 2709 et 780). Obs. — Species eximie distincta apotheciis flavis (vel quasi flavo-suffu- sis) et sporis murali-cellulosis. Variant apothecia rotundato-difformia. 10. Arrnowia uxoenaria Nyl, — Thallus albus tenuissimus de- 234 3. TRIANA ET 9.-E, PLANOHON. (W. NYLANDER.) terminatus (obscure leviter limitatus); apothecia concoloria rotun- data (vel nonnihil difformia), convexiuscula, verruciformia (latit. circiter 0"",6); sporæ 8" incolores maximæ fusiformi-oblongæ Al-septatæ, longit. 0"",158-200, crassit. 0"",049-61, thecæ sphæroideæ, thalamium incolor. Gelatina hymenea iodo cœru- lescens (sporarum paries tenuiter roseo-tinctus). Altit. 1100 metr., ad corticem mixtim cum Graphide obtecta (in col- lectione Lindigiana absque numero). Obs.—Facie externa parum notabilis et facile prætervisa. Fere phlycti- formis. Linea limitans thalli interdum obsoleta. ÂL. ARTHONIA PURPURISSATA Nyl. — Thallus albidus vel pallidus tenuissimus opacus determinatus vel linea nigricante limitatus ; apothecia fusconigra oblongo-difformia plana mediocria (latit. cir- citer 0°",5), vix prominula, interdum nonnihil rubescentia vel margine summo purpureo-tincto, inlus obscure coccinea vel non- nihil erythrinose tincta; sporæ 8" fuscæ breviler ellipsoideæ vel subgloboso-ellipsoideæ, 1-septatæ vel adhuc septo alio addito sensu Jongitudinali (vel septo hoc dimidio aut integro), longit, 0"”,008-9, crassit, 0"",067-8, hypothecium (lamina tenui visum) sucvineo-purpureum (vel ervthrinosum), thalamium subincolor. Gelatina hymenea iodo vinose rubens (præcedente cœrulescentia)- Ad corticem arboris. Acerradero, altit. 2500 metr. (Lindig). Obs. — Species generis maxime paradoxa præsertim sporis, quæ sub- similes sunt sporis Graphidis heterosporæ Nyl., Lich. exot., p. 261. Obiter visa pro Arthonia complanata Fée sumi possit, sed accuratius inspecta et sporis a congeneribus ceteris abunde distat. Ad subdivisionem generis propriam pertinet sectionis À « apotheciis varie coloratis, non nigris » (Nyl., Énumér. génér. des Lich., p. 132). B. — Apothecia nigra. 12. ARTHONIA AMBIGUELLA Nyl. — Thallus albus tenuissimus lævis, soredis minutis adspersus ; apothecia nigra subrotundata vel oblongo-difformia minuta (latit. 0°*,3-0°",5), depressius- PRODROMUS FLORÆ NOVO=GRANATENSIS, 235 cula, opaca; sporæ incolores oblongæ irregulariter 3-5-septatæ et simul septo uno alterove obliquo vel longitudimali divisæ, longit. 0"",023-96, crassit. 0"",008. Gelatina hymenea 10do non tincta. Ad corticem arboris. Villeta, altit, 2100 metr. (coll. Lindig. 2809 et 827). Obs. — Prope Arthoniam intervenientem Nyl. (2), locum habet, dif- fert vero minutie et gelatina hymenea iodo haud tincta (nisi lutescente). 15. ARTHONIA MACROTHECA Fée, Ess., Suppl., p. 42 (nec dif- fert A. rugosa ejusd., tbid., p. Al, Ess., p. 56). Choachi, altit. 2600 metr, ad cortices arborum (coll. Lindig, 732). Obs. — Sporæ incolores murali-divisæ, longit. 0"",045-64, crassit. 0*%,022-25. Gelatina hymenea (cum thecis) iodo vinose rubens vel vinose fulvescens. — Perperam huc ducta fuit Arthonia polymorpha Eschw., quæ eadem est ac À. angulata Fée (2). | (1) Arthoniu interveniens Nyl. Thallus macula cinerascente vel albido-cinera- scente subdeterminata indicatus ; apothecia fusconigra vel nigra rotundata (latit. 0 ,5-7) vel rotundato-oblonga, parum difformia, plana, immarginata, intus con- coloria, aliquando 2 vel 3 contigua ; sporæ 8e incolores (vel interdum demum fuscescentes), 5-7-septatæ (et raro adhuc septulis 2-3 longitudinalibus), longit. 0%,02%-29, crassit. 0"%,008-10, hypothecium fuscum. In America septen- trionali ad cortices læves (ex hb. Tukerm.). Facile fere 4. complanateæ, ad diffe- renslamina tenui apothecii fuscescente, hypothecio obscurato, sporis magis divisis majoribusque. Sporæ parte infera attenuata leviter curvatæ, quod satis constans observatur in hac specie. — A. abnormis (Ach., L. U., p. 259, « «in cortice lævi dura ‘arborum Jamaicæ », Swartz) est, ex specimine hb. Ach., eadem ac A. anastomans Nyl., Nov. Caled., p. 54 (non Ach. Nyl., Lich. Scandin., p. 259, quæ forte specie sit separanda et quæ arcte accedit ad À. {ædosiam Nyl., Chil., p. 171); hocce obiter animadvertere liceat. (2) Arthonia mesoleuca Nyl., sat similis est macrothecæ, sed epithecio (disco) pro parte albo-suffuso, sporis paullo minoribus (longit. 0"",035-50, crassit. 0®",046-22) et demum sæpe fuscis. Ad corticem prope Tampico in Mexico (Uzac). — Memoretur hic nova species inde insignis Arthonia platygraphidea, cui thallus albidus (vel albus) sat tenuis rugulosus (vel subæqualis) determinatus (fusconigro-limitatus, linea limitante sæpe tenui) ; apothecia nigra vel fusconigra mediocria (latit. 1-1,5 millim.), rotundata vel rotundato-difformia (rarius 236 S. TRIANA ET 3.-E. PLANCHON. (W. NYLANDER.) 14. ARTHONIA POLYMORPHA ACh., Syn., p. 7 (non Eschw., nec Mnt.). 4. dilatata Fée, Ess., p. 54, t. 13, f. 7, Suppl., p. 38 (exel. synon. Ach. pr. p.). — Thallus macula albida indi- catus ; apothecia nigra rotundato-difformia (latit. circiter 1 millim..), intus fere concoloria; sporæ ovoideæ (3-) 5-septatæ, longit. 0"*,018-24, crassit. 0"",007-9, hypothecium fuscescens vel fusceum. Gelatina hymenea iodo intense cœrulescens (deinde pas- sim vel saltem circa thecas vinose rubens). | Ad corticem arborum et arbustorum. Bogota, altit. 2600 metr. (coll. Lindig. 2562, 2780); Choachi, eadem altitudine (coll. ead. 2603). Obs. — Sporæ paullo majores quam in forma typica solita ad corticem Crotonis Cascarillæ oceurrente. Variat sporis fusiformi-ovoideis vel fere oblongo-fusiformibus 5-septatis ; talis e Bogota, altit. 2400 metr., datur in coll. Lindig. n° 2701 (1). — Animadvertatur hoc loco À. polymor- pham var. substellatam Ach., Syn., p. 7, ex speciminibus hb. Ach. ex oblonga), plana, sæpius prominula, interdum margine thallino quasi spurio cincta, intus pallida ; sporæ 8"® incolores (vel demum fuscæ) fusiformes 1 3-15- septatæ, longit. 0"",052-73, crassit. 0%®,014-22. Gelatina hymenea iodo cœrulescens. Ad corticem prope Tampico (Uzac). Affinis est Arthoniæ angulatæ Fée. Videantur supra lecideiformes Arthonia cyrlodes (Tuck.) Nyl. et A. disten- dens, Nyl., memoratæ sub Lecidea tuberculosa.— Definiatur etiam hac occasione Arthonia homæophana Nyl., cui thallus albidus tenuissimus læviusculus vel macula albida indicatus ; apothecia nigra (vel fusconigra) plana innata (latit. circiter 4 millim.), oblonga vel nonnihil oblongo-difformia, intus obscura ; sporæ 812 demum fuscescentes, oblongæ vel oblongo-ovoideæ murali-divisæ (seriebus vulgo 8-12 irregularibus), longit. 0®%%,036-50, crassit. 0"%,017-21, hypothe- cium fere incolor, gelatina hymenea iodo vinose rubens. Ad corticem in Nova Caledonia (Pancher). Affinis est Arthoniæ spectabili Flot., at hæc apothecia habet angulosa et sporas ellipsoideas ; facie est À. macrothecæ et A. complanatæ, sed sporæ sicut in Mycoporo pycenocarpo. (1) Definiatur hic Arthonia oxylera Nyl. Thallus albus tenuissimus determi- natus vel tenuiter nigro-limitatus ; apothecia nigra lineari-lanceolata vel lanceo- lato-difformia (latit. 0®*,4-5), interdum breviora, versiformia, plana adpressa (vel innata); sporæ incolores (demum fuscescentes), fusiformi-ovoideæ, 3-septatæ, long. 0"",013-14, crassit. 0%%,006, thalamium fere incolor. Gela- tina hymenea iodo cœrulescens. Ad cortices prope Tampico (Uzac). Affinis est A. polymorphæ, sed apotheciis formæ alius forte specie separanda. Comparanda est 4, varüformis Nyl., Alger., p. 336, Prodr. Gull, Alger., p. 167. PRODROMUS FLORÆ NOVO=GRANATENSIS, 237 India occidentali (etiam in ins. Bonin ad Japoniam, ex hb. Tuck.), sistere Graphidem atratam Yée, Ess., p. 35, Suppl., p. 27, quæ igitur dicenda est À. substellata Ach.; sporæ ei (in specim. hb. Ach.) oblongæ vel oblongo-ovoideæ 5-septatæ (septis ab utroque apice et inter se æqua- liter distantibus), longit. 0"",047-18, crassit. 0"",007-8, gelatina hy- menea iodo cœrulescens. 15. ArTHONIA comPLanaTA Fée, Ess,, p. 54, Suppl., p. 59. Villeta, altit, 1200 metr., ad cortices arborum (coll. Lindig. 760). Obs. — Sporæ incolores oblongo-ovoideæ 5-septatæ, longit. 0"",022- 32, crassit. 0"",009-0"",12, utroque apice obtusæ interdum demum fuscescentes. Gelatina hymenea iodo cœrulescens. Arthonma propin- qua Nyl. (in Énumér. génér. des Lich., p. 133) differt sporis constantius fuscescentibus 3-5-septatis, longit. 0"",019-25, crassit. 0"",009- 0,011), gelatina hymenea iodo cœrulescente (deinde vinose rubescente vel viuose lutescente) ; in Ceylon (Gardner) et in Shen (ex hb. Ach., sub À. polymorpha er “ARTHONIA EXCEDENS Nyl.—- Similis Arthoniæ complanatæ, sed sporis fuscescentibus majoribus (longit. 0,030-36, crassit. 0"",010-15). Gelatina hymenea iodo cœrulescens, thecæ vinose rubentes. Sporæ ovoideo-oblongæ, medio 5-septatæ. Forte non- nisi var, complanatæ. Ad corticem arboris prope Bogotam, altit. 2600 metr. (coll. Lindig. 733). 16. ARTHONIA MELANOPHTHALMA Duf., Nyl., Alger., p. 336, Arthon., p. 9h. Ad cortices arborum. Bogota, altit. 2400 metr. (coll. Lindig. 722). Obs. — Sporæ incolores (aut demum fuscescentes) ovoideæ 3-/A- septatæ, longit. 0"",014-16, crassit. 0"",006-8. Gelatina hymenea iodo intense cœrulee tincta. 17, ARTHONIA MISERULA Nyl. -— Thallus albidus vel albo-cine- rascens tenuis aut tenuissimus opacus, subfarinaceus (passim 238 3. TRIANA ET J.-E, PLANCHON. (W. NYLANDER.) rimosus), déterminatus; apothecia nigra minuta punctiformia, oblonga vel nonnihil difformia, plana vel planiuscula, opaca : sporæ incolores (demum fuscescentes) 3-H-septatæ, longit, 0"",012-14, crassit. 0"",0045. Gelatina hymeñea iodo lute- Scens. | Ad corticem arboris, Bogota, altit. 2700 metr. (coll. Lindig. n° 766). Obs. —— Comparanda est Arthoniæ microspermoidi Nyl. (1), distat vero apotheciis confertis oblongo-difformibus vel sæpe subangulosis (vel subramosis), sporis 3-septatis, etc. Externa quoque facie facile pro varie- tate paupercula sumi possit À. astroideæ epipastoide Nyl., Lich. Scan- din., p. 259. Affinior est À, palmicolæ Ach., Syn., p. 5, quæ parum differt thallo minus distincto, sporis incoloribus (3-septatis), etc. VI. — GLYPHIS Ach. Nyl., Classif. Lich., 2, p. 490. À. GLypHis LABYRINTHICA ACh., Syn., p. 107. Ad cortices arborum in regione calida. Magdalena, altit. 150 metr. (coll, Lindig. 848). Obs. — Sporæ fuscæ A-loculares, longit. 0"",015-16, crassit. 0m ,006-7. (1) Arthonia microspermoides Nyl. in hb. Lév. Thallus tenuissimus albidus opacus, sat indeterminatus; apothecia nigra conferta rotundato-patellaria vel votundato-oblonga planiuscula, intus obscura; sporæ 6-81# incolores parvæ ovoidæ 4- (vel 2-) septatæ, longit, 0"",0095:0"",0400, crassit. 0"",0035- 0®n,0040. Gelatinahymenea iodo vix tincta vel obsolete passim cœrulescens. Ad cortices in Java (Zippelius). Facie Lecideæ cujusdam minutæ. — Comparetur simul saxicola Arthonia myriocarpella Nyl., cui speciei thallus pallide griseus vel pallido-cinereus tenuis opacus subareolatus vel passim subpulverulentus vel evanescens, effusus ; apothecia fusconigra vel nigra rotundata (lecideiformis) super- ficialia minata ({latit. circiter 0"®,3), planiuscula vel convexiuscula in marginata intus nigricantia ; sporæ 8€ oblongo-ovoideæ 3-septatæ longit, 0"",010-12, crassit. 0"®%,0030-35, hypothecium fuscum vel fuscescens, epithecium nigrum (fusconigro-grumulosum). Ad saxa micaceo-schisiosa prope Avicmore in Hibernia (Jones). Facie quasi Lecideæ myriocarpæ (vel nigritulæ) minutæ. PRODROMUS FLORÆ NOVO=GRANATENSIS; 239 2, GLypmis acriNoBoLaA Nyl, — Thallus macula obsoleta indica- tus ; apothecia in stromatibus albis rotundato-difformibus depres- sis (latit. 2-3 millim.) insidentia (epithecio planiusculo vel leviter concavo aut omnino plano) gracilenta, radiatim ramosa, ramis discrétis; sporæ fuscæ oblongæ 6-8-loculares, longit. 0"",023- 97, crassit. 0"",008 (iodo vix obseuratæ). Ad cortices, Cune, altit. 1200 metr. (coll. Lindig. 2656); Honda, altit. 300 metr. (coll. Lindig. 2639). Obs. — Forsitan nonnisi varietas Glyphidis labyrinthicæ Ach., inter typum et medusulinam intermedia. Hypothecium fuseonigrum. 3. Givpms meousuzina Nyl. — Thallus macula pallido-flavida determinata indicatus (interdum obscure limitatus) ; apothecia me- dusuliformia, plana, intricato-ramosa vel subconfluentia (divisions tum variæ plus minus rimis indicatæ), interdum magis discreto- ramosa, nuda vel leviter e pruima cæsio-tincta, intus nigra ; spor& demum fuscæ , oblongæ, 4-G-loculares, longit. 0"",015-18, crassit. 0"",007 (iodo leviter vel vix cœrulescentes). Ad cortices prope flumen Magdalenam, altit. 150 metr. (coll. Lindig. 2898). Obs. — Forte nonnisi varietas sit eximie polymorphæ Graphidis laby= rinthicæ. Hypothecio nigro mox distinguitur a certis formis accedentibus Graphidis tricosæ Ach. h. Givemis cicarricosa Ach., Syn., p. 107, Ad cortices arborum. Villeta, altit. 1200 metr. (coll. Lindig, 2657, et depravata n° 2671). Obs. — Sporæ incolores oblongæ 8-10-loculares, longit. 0"",026-34, crassit. 0"",009. — Eltiam var. favulosa (Ach., Syn., p. 107) in Nova Granata asque ad eandem altitudinem procedit; adest in collectione Lin- digiana e Cune (altit. 4200 metr.). Differt parum a typo stromatibus albido-« subpruinosis » ; sporæ similes, 8-12-loculares, longit, 0"",029- 50, crassit, 0"",007-0"",010. 4 20 5. TRIANA ET J.-E. PLANCHON. (W. NYLANDER.) 5. GLvypHis conFLuEns Mnt., ex Lepr., Gugan., p. 146. Ad cortices cum præcedente, a qua vix differt nisi sicut varietas apo- theciis longioribus et planioribus. Obs. — Sporæ incolores oblongo-fusiformes 10-12-loculares, longit. 0"",033-45, crassit. 0"",008-9. VIT. — CHIODECTON Ach. Nyl., Classif. Lich., 2, p. 190. A. Cmovecton PERPLEXUM Nyl. — Thallus albidus tenuissimus subfarinaceus vel obsoletus, exceptis jugis thallinis albis depres- siusculis flexuosis confluenti-difformibus (latit. 1-2 millim. vel angustiotibus), ramosis (interdumque nonnihil rimosis); apothecia fusconigra (leviter suffusa vel detrita nigra), transversim (in jugis stromatoideis) disposita, conferta, oblonga vel linearia (vel bre- viora vel longiora) et difformia, quasi margine thallino albo depresso cincta, intus nigra; sporæ fusiformes (sæpe curvatæ, apice præsertim supero), 8-septatæ, longit. 0°”,033-40, crassit. 0"",006-7, hypothecium atrum. Gelatina hymenea 1odo dilute vinose rubens. Ad cortices arborum. Bogota, altit. 2500-2600 metr. (coll. Lindig.); Choachi, allit. 2200 metr. (ead. coll. 2577). Obs.— Affine est Chiodecto e ffuso Fée, stromatibus vero magis discre- tis convexulis formæ flexuosæ et subramosæ. Apothecia sordide fuscescen- tia opaca nec nisi trita nigra. Variat stromatibus minus (vel vix ) prominu- lis, apotheciis sordide fuscescentibus magis divisis et dendroideo-figuratis (var. pelinum Nyl.), sed eliam interdum sat confluentibus; ad Fnasaga- sugam (Lindig). Var. cæsium Nyl. thallo albo tenui vel tenuissimo, apotheciis in stro- matibus difformibus confluentibus cæsiopruinosis ; sporæ longit. 0"”,033- 39, crassit. 0"",006-8 ; La Mesa, altit. 2400 metr. (coll. Lindig. 743). 2. Cuiopecron inconsricuum Nyl. — Thallus albus tenuis vel tenuissimus subfarinaceus nigricanti-limitatus: apothecia (in ver- PRODROMUS FLORÆ NOVO=GRANATENSIS, 91 rucis thallinis prominulis convexis oblongis vel minoribus subglo- bosis fuscis albo-suffusis vel pruinosis innata), punetis minutis- simis (parum sæpe conspicuis) indicata, epithecio parum evoluto (inde plerumque) pyrenocarpoidea, hypothectis confluentibus ni- gris ; Sporæ incolores fusiformes 3-septatæ, longit. 0"",026-34, crassit. 0"",004. Gelatina hymenea iodo vinose fulvescens (præ- sertim thecæ) vel passim cœrulescens. Ad corticem arboris prope flumen Magdalenam, altit. 1500 metr. (admixta in coll. Lindig. sub n° 2896). Obs. — Thallo tenui subfarinaceo albo, verrucis stromaticis fuscis albo-suffusis (sæpius sterilibus), apotheciis minulissime punctiformibus distinguenda est species. 3. CHivpecroN rRuBRo-cINCTUM (Ehrnb. in Hor. phys. Berol., p. 84, t. 17, f. 3, Fée, Ess., p. 21, t. 5, f. 1, sub Hypochno). — Thallo albido tenui minus vel parce erythrinoso differt ab « Hypochno rubrocincto » communi sterili. Apothecia (in stro- matibus thallo albioribus planiusculis prominulis sat parvis, latit. circiter 0"”,5, innata) rotundato-difformia nigricantia, albide (vel sordide) suffusa; sporæ incolores fusiformes 3-septatæ, longit. 0"”,034-58, crassit. 0"",005-6, hypothecium nigrum. Gelatina hymenea 1odo vinose rubescens vel fulvescens. Fusagasuga, altit. 2200 metr., ad cortices, fertilis (coll. Lindig. 2969) ; et sterile usque ad Bogota, altit. 2600 metr. (coll. ead. 2619). h. Cmionecron spHæÆraLe Ach., Syn., p. 108. Ad cortices arborum. Fusagasuga, altit. 2100 metr. (coll. Lindig. 2576); Bogota, altit. 2500 metr. (coll. ead. 2570). Obs. — Sporæ fusiformes 3-septatæ, longit. 0"",025-34, crassit. 0%",003-4. Gelatina hymenea iodo cœrulescens, deinde thecæ vinose rubescentes (1). (1) Detur hic obiter defnitio speciei alius Achariani. Chiodecton seriale Ach. Syn., p. 108 : Thallus macula pallida vel flavido-pallida indicatus ; apothecia (in stromatibus depressis oblongo-difformibus, latit, circiter 4 millim, vel latioribus 4° série. Bor. T. XX. (Cahier n° 4.) 4 16 242 3. TRIANA ET J.-E. PLANCHON. (W. NYLANDER.) 5. Cnionecron nyrocunones Nyl. — Forte nimis accedit ad Chiodecton sphærale, sed differt thallo (albo vel atbido) ambitu (ex hypothallo) fusccbyssino (byssino-radiante, in Ch. sphærali sim- pliciter obscure limitato). Apothecia nigra epitheciis punetiformi- bus vel oblongis minutis plus minus confluentia (et passim tum quasi rosulato-radiantia), in verruculis stromaticis albis. Sporæ fusiformes 3-septaiæ, longit. 0"",095-27, crassit. 0°",008. Gelatina hymenea iodo cœrulescens, thecæ vinose rubescentes. Ad corticem arborum. Villeta, altit, 2000-2300 (coll. Lindig. 2632). NI. — MYCOPORUM Nyl. Nyl., Classif. Lich., 2, p. 186, Lich. Scandinaw., p. 294: . A. Mycororum Pyenocareum Nyl. in Flora, 1858, p: 881, — Thallus albidus tenuis opacus rimulosus, late extensus, apothecia nigra opaca parva (latit. 0"",4-0"",5), leviter vel obsolete g1b- berulosa (-5-hymenca), sæpe subsuffusa, intus hymentis albis ; sporæ 6" incolores oblongo-ovoideæ murali-divisæ ( sertebus transversis 6-10, serie quavis sensu longitudimali semel vel ter divisæ), longit. 0"",032-36, crassit. 0"",015-18, paraphyses nullæ Gelatina hymenea iodo haud tincta (protoplasma thécarüm vinose rubens). Villeta, altit. 2000 metr., ad cortices (coll. Lindig. 891). IX.— MELASPILEA Nyl. Nyl., Prodr. Gall. Algér., p. 170, Lich. Scandinav., p. 263. Î. MELASPILEA OPEGRAPHOIDES Nyl. = Thallus macula indeter- innata) nigricantia minuta punctiformia, seriatim vulgo disposita, plura in qua- vis verruca stromatica; sporæ 8® incolores ovoideæ vel oblongo-ovoidéæ, 3 septatæ, longit. 0%%,018-20, crassit. 0"",007, hypothecium fusconigrum. Gelatina hymenea iodo cœærulescens, deinde vinose rubescens. Ad corticem Bon- plandiæ trifolialæ in America Meridionali (ex hb, Ach.). Facie hand parum trype- thelioidea, quare etiam olim dictum fuit « Trypethelium paradoxum » ab Achario, PRODROMUS FLORÆ NOVO=GRANATENSIS. ….. 2h48 minata obsoleta indicatus ; apotheeia nigra finearia (latit. circiter 0"",25), longiuscula, flexuosa, convexa, rima epitheciali angustis- sima (subocelusa); sporæ incolores ovoideæ 1-septatæ, longit. 0"”,011-15, crassit. 0"”",0045-0"",0065, paraphyses graciles, hypothecium nigrum. Gelatina hymenea iodo non tincta. Ad corticem arboris prope Villetam, altit. 2000 metr. ii coll. Lindig. admixta sub n° 2850). Obs. — Forma apotheciorum et hypothecio facile dignota a :ceteris congeneribus, excepta Melaspilea commate (Ach., Syn.,p. 73, pr. p., sub Opegrapha), a qua differt M7. opegraphoides præsertim apotheciis crassioribus (latit, 0"",2-0"" 3) et utroque apice obtusiusculis, — M. comma (Ach.) thallum habet album opacum effusum tenuissimum ; apothecia nigra gracilia (latit. circiter 0*”,1) sparsa lineoliformia (lon- git. 4-2 millim.), recta vel subrecta, epithecio rimiformi ; sporæ ei 8% in- colores ovoideæ 1-septatæ, longit. 0"*,010-14, crassit. 0%",004-6, hypothecium nigrum. Ad corticem Crotonis Cascarillæ. Similis extus fere Graphidi commati crotonicolæ, sed hæc hbypothecium habet incolor et sporas oblongas vel oblongo-fusiformes 8-10-loculares, longit. 0"",025- 39, crassit. 0°",007-8. Acharius expresse dicit (I. e., p. 74) de AMela- spilea commate « perithecium atrum, » unde elucere videtur eum primitus hanc respexisse, nec Grapbidem. — Memoretur hic Melaspilea bifurca y, Énumér. des Lich., p. 134, cui thallus albus tenuissimus indetermi- natus ; apothecia superficialia mediocria (longit. circiter 2 millim. , crassit. circiter 0"”,5), linearia, epithecio planiusculo (vel plano-concaviusculo), margine distincto, simplicia aut sæpe semel vel bis fureata, intus alba; sporæ 8" incolores ovoidèæ AÂ-septaiæ, longit. 0m 018-23, crassit. 0"*,008-0"",011, hypothecium incolor. Ad corticem Crotonis Casca- rllæ. Apothecia juvenilia epithecio rimiformi. Sporæ vetustæ (cemortuæ) infuscatæ (1). (1) Melaspilea arthonioides (Fée, Ess., p. 107, t. 26, f. 6, sub Lecidea) Nyl., Prodr. Lich. Gall. Alger., p. 170, late distributa in America, verisimili- ter haud deest in Nova Granata. Forma ejus est Gyalecta Sprengelii Ach, hb.; Lecanactis urceolata Fr., S. O. V., p. 288; Verrucaria planorbis Rchnb., L. exs., 83; in Fr., L. £., p. 376, eidem formæ habitatio tribuitur « in Eu- ropa australi », quod non est verum, nam specimen unicum « a Lichenographiæ reformatæ » auctore visum « Herb, Achar,!s ibi expresse indicatur provenire ex America, 24h s. TRIANA ET 9.-E. PLANCHON. (W. NYLANDER.) Sen. VI, — PYRENODEI. Tri8. XVII. — PYRENOCARPET. I. =: CORA Pre Nyl. Fr,, Epicris., p. 556, Nyl,, Lich. And. Boliv., p. 382. A. Cora pavonia Web., Nvyl., Lich. And. Boliv., p. 382. Muzo, altit. 1600 metr., atque prope Bogota, altit. 2800 metr., ad saxa locis umbrosis (coll. Lindig. 776), sterilis. Etiam sterilis lecta a cl. Triana in Quindio, altit. 2200 metr. Obs. — Fertilis lecta a præstantissimo G. Mandon in Andibus Bolivien- sibus, altit. 3000 metr., ad cortices arborum, apotheciis Verrucariam minorem nigram simulantia, perithecio integre nigro; sporæ 8"* (sallem dilute) nigrescentes ellipsoideæ tenuiter (vel obsolete) 3-5-septatæ, para- physes nullæ, gelatina hymenea iodo vinose rubens vel violacee tincta. IT. — DICHONEMA Nees. Nees ab Es. in N. Act. Nat. Cur., XIII, p. 12, Nyl., Classif. Lich., 2, p. 176. À. DicHoxEMA serICEUM SW., Mnt. in Bél., Y’oy. Ind. Or., - Crypt., p. 155, t. 14, f. 1 (4-E). Bogota, altit. 2500 metr., lecta a Triana. Choachi, altit. 2600 metr., ad truncos arborum lichenosos (coll. Lindig. 2917). Obs. — Loci incerti genus ob apothecia ignota, sed accedere videtur ad Coram. Ambo ad Fungos ante me relata fuerunt. -- Normandina pul- chella (Borr., N.J'ungermanniæ Nyl., Pyrenoc., p. 10), in Mexico et in Bolivia obveniens, forte non in Nova Granata deest. IT. — VERRUCARIA Pers. Nyl., Pyrenocarp., p. 17, Lich. Scandinav., p. 266. a. — Stirps Verrucariæ mastoidecæ. A. VerRuGaRIA MAsToIDEA Ach,, Nyl., Pyrenoc., p. 38. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 245 Villeta, altit. 2000 metr., in sylva ad cortices arborum (coll. Lindig. 2585, 2687, 764). Obs. — Verrucaria T'etraceræ (Ach., Nyl., Pyrenoc., 38). Adest ad cortices in Nicaragua (ex hb. Tuck.), sporis 7-septatis longit. 0°"",025- 32, crassit. 0"",005-7. 2. Verrucarla NUCULA Ach., Nyl., L. ©., p. 40. Ad cortices arboris. Bogota, altit. 2600 metr. (coll. Lindig. 2779 et 816). Obs:—Sporæ 5-9-septatæ, longit. 0"",058-66, crassit. 0"",011-14. Var. endochrysea (Mont. in Ann. sc. nat., 2, XIX, p. 79), sporas habens 7-9-septatas, longit. 0"",045-57, crassit. 0°°,007-14. Villeta, altit. 2000 metr. (coll. Lindig. 2828 et 836). 9. VERRUCARIA DOLICHOPHORA Nyl. — Similis Verrucariæ nuculæ Ach. (vel endochryseæ Mnt.), sed Sporis elongato-fusi- formibus 11-19-septatis (longit. 0"",067-96, crassit. circiter 007). Villeta, altit. 1800 metr., ad cortices arborum in sylva (coll. Lindig. 2582, 2591). Obs. — Thallus sordide pallido-virescens tenuissimus subnitidiusculus obducens continuus. Apothecia mediocria perithecio pallido (vel carneolu- teo), ostiolo pallido aut fuscescente. Ad corticem Cinchonæ hæcce species etiam obvenit, ex hb. D'is Stizenberger. * VERRUGARIA BELONOSPORA Nyl. —— Thallus virescenti-cinereo- pallescens tenuis læviusculus subdeterminatus vel determinatus ; apothecia mastoideo-prominula sat parva (latit. 0"",3), subtecta, apice denudato pallido vel lutescenti-pallido, absque papilla ostio- lari ulla, perithecio pallido ; sporæ fusiformi-aciculares , /-15- seplatæ, longit. 0"",052-72, crassit. 0"",005. Villavicensio, in Gordilleris Bogotensibus (declivitate orientali), altit. h00 metr., ad ramulos Tovomitæ. Legit. el. Triana. Obs, — Similis fere Verrucariæ Tetraceræ (Ach.), sed hæc verrucu= 2h6 +. TRIANA ET J.-E. PLANCHON. (W. NYLANDER.) las apotheciiferas habet ostiolo nigricanea et sporas fusiformes 5-7-septa- tas. VW. belonospora arctius affinis est VW. dolichophoræ, quæ major (verrucis apotheciiferis latit. Omm,5-0®® 8) et sporis majoribus ; forte vero illa non sit nisi varietas hujus minor. | h. VErRRUCARIA caTapasTA Nyl. — Thallus albidus tenuis opacus, vix determinatus; apothecia a thallo tecta vel albido-suffusa mastoideo-prominula, perithecio obducto integre nigro (at nonnisi trito supra nudiusculo vel nigricante), fere medioeria (latit. 0"”,5), conferta; sporæ incolores oblongæ vel fusiformi -oblongæ 3-septatæ, longit. 0"",021-21, crassit, 0°",007-9, paraphyses oraciles. | Ad corticem quereus. Bogota, Tequendama, altit. 2600 metr. (coll. Lindig. 2869). Obs. — Affinis videtur Verrucariæ dilutæ Fée (V. Cinchonæ Nyl., Pyrenoc., p. 57, sed non Ach.), at apotheciis thallino-suffusis, quasi albido-farinosis. Gelatina hymenea iodo haud tincta. Epithecium puncti- forme. Potissime hæc species locum teneat in stirpe Verrucariæ chloro- ticæ (1). b. — Stirps Pyrenastrorum. 5. VERRUCARIA PYRENULOIDES Mnt., Nyl., Pyrenoc., p. ll (Pyrenastrum). | Ad cortices arborum. Villeta, altit. 2000 metr. (coll. Lindig. 746, 717); Fusagasuga, altit. 2100 metr. (coll. ead. 762, minor); Bogota, altit. 2500 metr. (721).- (1) Memoretur hic nova species ex eadem stirpe, Verrucaria heleropsis Nyl. Affinis V.olivaceæ Borr. et lectissimæ (Fr.) ; thallus cinereus vel griseus tenuissi- musdeterminatus ; apothecia nigricantia vel fusca (pro parte interdum rufo--fusce- scentia) mediocria, perithecio infra incolore. Sj oræ 7-9-septatæ fusiformes, longit. 0"%,032-39,, crassit. 0®",007-8. Ad cortices arborum prope Vera Cruz in Mexico (Jardin). — Cum V. olivacea (quæ parum distinguitur a V. chlorotica Ach. sporis longioribus 3-7-septatis, longit. 0" 027-385, crassit. 072,6035- 0%%,0045) comparetur V. quintaria Nyl., differens præcipue perithecio integre nigro et sporis 5-septalis longit. 0"%,025-34, crassit. 0®%,005-6; obvia in Japonia ad Cortices, ex hb. Tuckerman, PRODROMUS FLORÆ NOVO—-GRANATENSIS, 217 Obs. — Optime dicatur Pyrenastrum pyrenuloides, et admitti possit Pyrenastrum saltem ut subgenus Verrucariæ ; tendit versus Astrothelium, etoccurrit interdum hæc species forma astrothelioidea (sic in coll. Lindig. sub n° 716). Sporæ 8"* incolores vel fuscescentes ellipsoideæ, seriebus fere 12 transversis loculosæ {loculis 3 vel A in quavis serie), longit. 0"",068-92, crassit. 0"",022-33 (in coll. Lindig. n° 762 sporæ paullo minores, longit. 0"",47-60, crassit. 0"*,021-24). Fortead Verrucariam pyrenuloidem pertineat V. punctiformis var. straminea Eschw., Bra- sil., p. 124 (sed sporas haud vidi apud eam). 6. Verrucaria pupLicans Nyl.-— Affinis et vix specie distincta a præcedente, tamen sporæ 2% in thecis fuscæ oblongæ murali- divisæ, longit. 0**,102-0"",138, crassit. 0"",024-28, Ad corticem arboris. Fusagasuga, altit. 2100 metr. (in coll. Lindig. sub n° 761 admixta occurrit). Obs. — In Nicaragua adest (ex hb. Tuck.) sporis sæpe majoribus vel usque longitudinis 0"®,160, crassitiei usque 0"°,040, seriebus trans- versis 14-18 divisis. 7. VERRUCARIA INTRUSA Nyl., Pyrenoc., p. 43, ut videtur, sed Sporas in speciminibus Novo-Granatensibus visis haud inveni. Bogota, altit. 2500 metr., ad corticem arboris (coll. Lindig. 2624). 8. VERRUCARIA ASTROIDEA Fée. Pyrenastrum anericanum Spr., Syst. Veg., IV, p. 248. — Cf. Nyl., Pyrenoc., p. Lh. Ad cortices arborum. La Mesa, altit. 2300 metr. (coll. Lindig. 790), simul cum statu juniore, qui haud differt a Pyrenastro pyrenuloide (Mnt., Nyl, LC). Obs. — Sporæ longit. 0"",038-96, crassit. 0"",018-38. ©, — Stirps Verrucariæ nitide. 9. Verrucaria sugpucra Nyl. — Thallus macula pallida vel pallescente indicatus ; apothecia velala innata, vel demum saitem parte supera denudata, mediocria (latit. basi extus cireiter 0°",75 248 3. TRIANA ET 9.-E. PLANCHON. (W. NYLANDER. ) aut aliquando paullo majora), perithecio integre nigro (sed parte infera tenuiore atque interdum obsolete nigro); sporæ 6"° fuscæ L-loculares ellipsoideæ vel ellipsoideo-oblongæ, longit. 0"",051- 0"",102, crassit. 0°*,021-32. Ad corticem arboris. La Mesa, altit. 2300 metr. (admixta in coll. Lindig. sub n° 790); Villeta, altit. 1200 metr. (coll. ead. 895). Obs. — Pertinet ad stirpem Verrucariæ nitidæ. Facile est ab affinibus distincta jam sporis multo majoribus. Sæpe apotheciis enucleatis occurrit (tum -« V. adactæ » Fée similis, sed in specimine à cel. Fée nominato sporas vidi longit. 0"",030, crassit. 0"",012). Gelatina hymenea in V. subducta iodo dilute vinose rubescens pro parte vel saltem thecæ ita tinctæ. 10. VERRUCARIA MARGINATA Hook., Nvyl., Pyrenoc., p. 45. Ad cortices arborum, usque altit. 2200 metr. (coll. Lindig. 2640). E Villeta, altit. 2000 metr., datur in coll. Lindig. n° 2690. Obs. —Sporæ fuscescentes 4-loculares ellipsoideæ, longit. 0"",027-30, crassit. 0"",010-12. In Verrucaria marginata Chinensi, ex Hong-Kong fhb. Tuck.), sporæ longit. 0"",018-23, crassit. 0"",010-13, apothecia quoque minuta (et sat conferta). Dicatur var. diminuens. Var. convexa Nyl. apothecia habet convexa, magis prominula, sporas longit. 0"",30-39, crassit. 0"",012-17. Obvenit usque altit. 2600 metr. (coll. Lindig. 2572). * Verrucarta santesis Tuck. (Nyl., Pyrenoc., p. 45). Sporæ longit. 0"",016-18, crassit. 0"”",007-8. In Nova Granata obvenit cum Verrucaria marginata, a qua vix differt nisi ut var. minor, sporis minoribus." A1. VerRucariA masroPHoRA Nyl., {Vovu. Caled., p. 52. Villeta, Alto del Trigo, altit. 2000 metr., ad corticem arboris (coll. Lindig. 718). Obs. — Apothecia in protuberantiis masloideis (basi latit. circiter 0®®,8 vel paullo latioribus) inclusa, sporis fuscis ellipsoideis 4-locula- PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 2h19 ribus (longit. 0"",026-33, crassit. 0"",011-14). Thallus hypophlæodes, macula pallida determinata indicatus. 19. VerRUCARIA MAsTOPHOROIDES Nyl.—Thallus albidus vel albido- aglaucescens tenuis, rugulosus aut læviusculus, rimulosus obscure limitatus ; apothecia in protuberantiis supra depressiusculis (Jatit. circiter 4 millim.) inclusa, ostiolo nigricante vix prominulo, peri- thecio integre nigro; sporæ fuscescentes ellipsoideæ 4-loculares (loculis sæpius lenticularibus transversis), longit. 0"",022-35, crassit. 0"",010-18. Villeta, altit. 1100 metr., ad corticem arboris (coll. Lindig. 2815). Obs. — Facie est fere Verrucariæ mastoideæ, sed revera affinis mastophoræ, thallo autem differt alio (epiphlæode) et forte specie distin- guenda. — Var. flavicans Nyl. distinguitur thallo minus evoluto albido- flavicante, sporis longit. 0"",030-12, crassit. 0"",013-16. Bogota, altit. 2500 metr. (coll. Lindig. 831). 45. Verrucaria Nitipa Schrad., Nyl., Pyrenoc., p. 45. Altit. 1200 metr. et amplius, ad cortices arborum (ex coll. Lindig.). Obs. — Sporæ in speciminibus inde longit. 0"",018-23, crassit. 0"",008-0"",011 (1). * VERRUCARIA ASPISTEA (Ach., Meth., p. 191, L. U., p. 281, Syn., p. 123). — Esse videtur modo Y’errucaria nitida minor, sporis minoribus. Ad cortices arborum. Villeta, altit. 2000 metr. (coll. Lindig. 2687); Bogota, altit. 2400-2600 metr. (ead. coll. 2680, 2866, 782); Cune, altit. 1200-2000 metr. (Lindig.). Obs. — Sporæ longit. 0"",014-23, crassit, 0"",007-9 (2). (4) Comparetur Verrucaria sex-locularis Nyl., quæ differt a nitida minore (vel var. nitidella FIk.) sporis 6-locularibus (longit. (®*,022-32 millim., crassit, 0®m,009-11) ; thallus macula pallida (vel pallido-flavescente) sat determinata aut fere indeterminata indicatus. Ad corticem arborum in Nova Caledonia (coll. Vieill. n° 14846). (2) Non differt Pyrenula porinoides Ach.,Syn., p.128, nisi ut status perithe- 250 3. TRIANA ET J.-E. PLANCHON, (W. NYLANDER.) 1h. Verrucaria PuNCTELLA Nyl., Pyrenoc., p. h6. Ad cortices arborum. Bogota, altit. 1900 metr. (coll. Lindig. 2714); Fusagasuga, altit. 1900 metr. (Lindig). Obs. — Thallus macula albido-pallescente vel dilute flavo-pallescente indicatus. Ostiola punctiformia nigra in protuberantiis thallodeis nonnihil prominulis. Sporæ ellipsoideæ vel fusiformi-ellipsoideæ 4-loculares, lon- git. 0°%,023-36, crassit, 0®*,010-15 (1). Var. exstans Nyl. Differt a typo apotheciis in prominentis thallodeis inclusis, demum sæpe supra (parte supera depressiuscula perithecii) denudalis ; sporæ longit. 0"”,022-38, crassit. 0°",010-16, Villeta, altit, 2200 metr. (coll. Lindig, 2798); Fusagasuga, altit. 2100 metr. (coll. ead. 761); Bogota, altit. 2400 metr, (coll. ead. 782). 15, VERRUCARIA HYPOPHYTA Nyl. — -Thallus macula lævigata pallido-flavescente obscure limitata indicatus ; apothegia innata minula, perithecio immerso integre nigro, extus prominentia nulla vel obsoleta, ostiolo subtilissimo incolore ; sporæ 8" leviter fuscescentes ellipsoideæ 4-loculares, longit. 0"",016-20, crassit. 0**,006-8. Gelatina hymenea iodo haud tincta, Cune, inter 1200 et 2000 metrorum altitudine (Lindig), socia Graphi- dis analogeæ. … Obs, — Sporis multo minoribus et apotheciis externe minus indicatis mox dignoscitur a comparandis Verrucaria punctella vel cerina. 16. VEerRuCARIA CRyPTOsTOMA Nyl. — Thallus macula pallida Iævigata (vel subnitidiuscula) indicatus; apothecia perithecio inte; ciis immersis, extus modo ostiolo punctiformi nigro indicatis (et macula parva vel spatiolo cinerascente cingente) ; sporæ in speciminibus hb. Ach. («in Ame- rica meridionali ad corticem Cinchonæ flavæ ») nigrescentes ellipsoideæ, 4-locu- lares, longit. 0"%,046-18, crassit. 0"",007. Faciem habet ut sæpe Verrucaria pyrenuloides. — Pyrenula heteroclita Ach., Syn., p. 127, pertinet ad V. aggre- gatæ Fée formam minorem. (1) Pyrenula cerina Eschw. est similis Verrucariæ punctellæ, apotheciis ostiolo adhuc minus notato, sporis minoribus (long. 0%%,022-26, crass. 0*®,040-14) ; in Brasilia ad cortices (v. Martius). | | | | | PRODROMUS FLORÆ NOVO—GRANATENSIS. 251 gre nigro immersa, mediocria (latit. perithecit 0°”,6-7), ostiolo pallido minuto parum conspicuo, obsolete prominulo ; sporæ 8"* fu- scæ vel fuscescentes oblongæ A-loculares, longit. 0*",040-592, crassit. 0°",016-18, paraphyses graciles. Gelatina hymenea iodo dilute vinose rubescens vel vinose fulvescens. La Vega, altit, 2200 metr. (coll. Lindig., absque numero), ad corti- cem lævem. Obs. — Species singularis, quasi clandestina, apotheciis immersis, ostiolis incoloribus vel pallidis, haud vel vix prominulis. Geteroquin hæc species etiam sporis majoribus, etc., differt a comparanda Verrucaria punctella. Apothecia conferta sectione valde visibilia. 17. Verrucaria AGGREGATA Fée, Ess., p. 91, Nyl., Pyrenoc., p. Aë, forma trypethelina (Trypethelium nudum Fée, Ess., Suppl., p. 61), sporis fuscescentibus oblongis A4-locularibus, longit. circiter 0"",015, crassit. 0°",007. Adest in Nicaragua, ex hb. Tuckerm, Verisimiliter quoque in Nova Granata obvenit, 18. VERRUCARIA OCHRACEOFLAVA Nyl., Pyrenoc., p. 50 (1). Ad Opuntias prope littus maris. Barranquilla altit. O metr. (coll, Lindig. 2886). Obs. — Sporæ fuscæ oblongo-ellipsoideæ vel ellipsoideæ, seriebus l-vel 6 loculosæ (loculis 2-3 in quavis serie transversa), longit. 0"",016- 24, crassit. 0®*,009-0°",013. In Mexico variat thallo albicante. 19. VEeRRUCARIA CARTILAGINEA Fée, Ess., p. 79, t. 914, f. A, Suppl., p. 77 (F7. porinoides Mnt., NyL., Pyrenoc., p. 51, non Ach.). | (4) Vix differt nisi tamquam varietas Verrucaria ochaceo-flavens Nyl., cui sporæ magis pluri-loculares (loculis 6-8 series occupantibus, 3 vel 4 in quavis tali serie transversa, sed sæpe nonnihil irregu'ariter dispositis), longit. 0°°,023-34, crassit, 0%%,010-16. Ad cortices in India Occidentali, Cetero- quin convenit cum Ÿ, ochraceo-flava. 252 3.'TRIANA ETJ.-E. PLANCHON. (W. NYLANDER.) Ad cortices arborum. Villeta, altit. 2000-2200 metr. (coll. Lindig. 2830, 837 et 853). Obs. — Sporæ incolores oblongo - ellipsoideæ 4-loculares, longit. 0",033-35, crassit. 0"",014-16. Perithecium vix obscuratum aut aliquando solum superne fusco-nigricans. 20. VerRUCARIA DIFFLUENS Nyl. — Vix nisi varietas sit 77. ca- lervariæ Fée, Nyl., Pyrenoc., p. 52, differens ab ea apotheciis æqualiter sat conferte dispositis (nec varie catervariis). Macula thallina pallida opaca. Sporæ (incolores ellipsoideæ 4-loculares) longit. 0"*,022-24, crassit. 6"",008-9, Ad cortices. Bogota, altit. 2600 metr. (coll. Lindig. 2770). 21. VERRUCARIA NITIDIUSCULA Nyl. — Similis F7, diffluenti, sed thallus (macula thallina) subnitidus glaber (determinatus vel sat determinatus) ; apothecia ostiolis minulis (nigris) spatiolo albo cinciis ; sporæ longit. 0"",021-23, crassit. 0°",009. Villeta, altit. 1200-2000 metr., ad cortices arborum (coll. Lindig. 2829). Obs. — Non distinguenda sit a Verrucaria diffluente. Ambæ jungendæ videntur cum V. ceratina Fée, Ess., Suppl., p. 77, quæ vix nisi ostiolis differt. d. — Stirps Verrucariæ epidermidis. 22. VERRUCARIA SUBPROSTANS Nyl., Pyrenoc., p. 56. Magdalena, altit. 150 metr., ad corticem arboris (coll. Lindig. 2897). Obs. — Forma thallo tenuissimo albo chrysogonimico (an proprio ?) obveniens; sporæ ei incolores fusiformi-ellipsoideæ -septatæ, longit. G"" 0111-16, crassit. 0"",0045-0"",0065. Perithecium interdum infra tenuiter fuscescens, ita tum quasi integrum. — Forsitan etiam obvemiat Verrucaria insulata Fée, Nyl., 1. c. (ad corticem Canellæ albæ imventa), perithecium integre nigrum habens et sporas mullo majores (long. 0"",030-38, crass. 0"",009-0"",014); adhuc in Hong-Kong occur- rit, ex hb. Tuckerman. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 255 23. Verrucaria oBvoLurTa Nyl. — Thallus albidus subleprosus tenuis ; apothecia nigra (perithecio integre nigro), ostiolo puncti- formi minutissimo pallido vel fuscescente, sat parva vel fere me- diocria; sporæ fuscescentes vel fuscæ, ellipsoideæ 3-septatæ (pariete sporali distincto), longit. 0"",018-19, crassit. 0"",008- 0"”,010, paraphyses graciles non confertæ. Choachi, altit. 2800 metr., ad truncum Cyathecæ (coll. Eindig. 809). Obs. — Locum optime habeat ante Verrucariam subvelatam, licet quoque affinitatem offerat cum V. farrea (Ach.) Nyl. in Bot. Notis. 1353, p. 183, Pyrenoc., p. A7 (1). 24. VEerRRUCARIA DIREMTA Nyl.—Similis Ÿ”. dilutæ Fée (V. Cin- chonæ Nyl., Pyrenoc., p. 57) (2), sed macula thallina determi- nata nigricanti-limitata, apothecia perithecio dimidiatim nigro. Sporæ incolores oblongo-ellipsoideæ 3-septatæ, longit. 0"",023- 26, crassit. 0"",008-9, paraphyses graciles. Villeta altit. 2000 metr., ad corticem lævem (coll. Lindig. 2827). Obs.— Haud esse videtur nisi varietas Verrucariæ dilutæ Fée, Ess., Suppl., p. 85. 25. VERRUCARIA CONTENDENS Nyl. — Thallus obsoletus vel ma- cula pallescente subdeterminata indicatus; apothecia nigra sub- hemisphærico-convexa minora (latit. circiter 0"",3), nonnihil catervaria; sporæ incolores ellipsoideæ vel oblongo-ellipsoideæ (1) Memoretur hic obiter Verrucaria majuscula Ny1., cui thallus hypophlæodes linea nigricante vel obscura limitatus ; apothecia mediocria vel majuscula (sæpe latit. 4 millim.), perithecio dimidiatim nigro, depresso aut convexiusculo, papilla ostiolari sat distincta aut alibi haud distincta ; sporæ incolores oblongo-ovoideæ 3-septatæ, long. 0"%,033-35, crassit. 0"",12-13, paraphyses distinciæ me- diocres vel gracilescentes, gelatina hymenea iodo lutescens. Ad corticem lævem in Insulis Bonin, ex. hb. Tuckerman. Ex stirpe habeatur Verrucariæ epidermidis apotheciis et sporis majoribus, thallo obscure limitato insignis. Accedit, quodam- modo versus V, planorbem. (2) Non est, ut I. c. perperam dicitur, Verrucaria Cinchonæ Ach., Syn., p. 90, nomen pertinens ad V. prostantem Mnt., Nyl., Pyrenoc,, p. 57, cui nomen V. Cinchonæ sit restituendum. 254 3. TRIANA ET J.-E. PLANCHON. (W. NYLANDER.) 8-septatæ, longit. 0"",014-15, crassit. 0"”",005-6, paraphyses graciles haud confertæ. Gelatina hymenea iodo haud tincta. La Mesa, altit. 2300 metr., ad corticem arboris (coll. Lindig, 2877). Obs.— Apothecia plerumque nonnulla catervarie disposita vel quidem sæpe 2 sive 8 contigua et confluentia vel connata. 26. VERRUCARIA EPIDERMIDIS Var. CERast Ach., Nyl., Lich. Scandin., p. 281. Bogota, altit. 2400 metr., ad corticem prunorum (coll. Lindig. 770). Obs.— Sporæ incolores ovoideo-oblongæ 3-septatæ, longit. 0"”,024- 29, crassit. 0"*,009, paraphyses parcæ vel vix ullæ. | 27. VerrucariA AppoSITA Nyl. — Thallus albidus tenuissimus opacus subleprosus ; apothecia perithecio integre nigro, feré me- diocria ; sporæ fuscæ ovoideæ 1-septatæ, longit. 0"*,029-99, crassit, 0"*,008-0"",011, paraphyses graciles sat confertæ. Choachi, Paramo, altit. 3500 metr., ad ramos arbustorum (coll, Lin- dig. 815). Obs. — Facie est Verrucariæ farreæ, sed affinis V. thelenæ Ackh., a qua præcipue thallo et peritheciis integre nigris differt. 28. VERRUCARIA THELENA ACh., Nyl., Pyrenoc., p. 60, f. apothecus subvelatis. — Sporæ fuscæ oblongæ 1-septatæ, longit. 0°",020-923, crassit. 0””",009-10. Bogota, altit. 2600-2700 metr., ad cortices arborum (datur in coll. Lindig. n° 2604, sed sub hoc numero sæpius fungillus distributus fuit). Obs.— In Nicaragua (ex hb. Tuck.) quoque occurrit forma macula thallina albido-pallescente determinata, sordide limitata vel limite wix obscurato, sporis longit, 0"",018-21, crassit. 0"",008-9, Eadem (quæ var. albidior dicatur) etiam in Hong-Kong ad cortices obvenit (ex hb. Tuckerm.). 29. VERRUCARIA CINERELLA Flot,, Nyl., I. c. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 255 Bogota, altit. 2600 metr., ad corticem arboris (Lindig). Obs. — Sporæ fuscæ vel fuscescentés ovoideæ (medio subconstrictæ) A-septatæ, longit. 0"",016-17, crassit. 0"*,007-8 (1). 30. Verrucarta MicrOPHORA Nvyl. — Thallus albus vel lacteus subopacus lenuissimus, vel macula lactea indicatus; apothecia perithecio dimidiatim nigro (vel mterdum etiam subtus tenuissime nigricante), thallino-obtecta (verruculis convexulis basi latit. cir- citer 0"",4, passim confertis vel 2 vel 3 confluentibus), apice de- nudato épapillato ; sporæ 8" incolores ovoideæ minutæ simplices, longit. 0"",005-7, crassit. 0"”,003-4, thecæ angustæ, paraphyses graciles. Gelatina hymenea iodo non tincta. Ad corticem in regione Bogotensi, ni fallor, sed absque loco speciali adnotato (in coll. Lindig.). Obs. — Species sporis minutis ovoideis in thecis parvis cylindricis facillime dignota. Sporæ raro usque longit. 0"",009. Apothecia interdum nonnulla serie disposita. Verrucæ apothecüferæ basi sæpius nonnihil vagæ vel diffusæ. Gonidia non distincta (vel rara). IV. — ENDOCOCCUS Nyl. Nyl., Prodr. Lich. Gall. Alger., p. 192, Pyrenoc., p. 63, Lich. Scandinav., p. 283. A. Ennococcus Erraricus Mass., Nyl., Pyrenoc., p. 6h, Lich. Scandin., p.283; Microthelia pygmæa Krb., S. L. G., p. 37h.— Apothecia hinc inde conferta. Thecæ polysporæ, sporæ fuscæ vel fuscescentes ellipsoideæ 1-septatæ, longit. 0"",006-8, crassit, 0"*,0040-0"",0045, in speciminibus Novo-Granatensibus. (1) In Insulis Bonin prope Japoniam (ex hb. Tuckerm.) occurrit forma Verrucariæ epermidis sporis demum nigrescentibus (sine dubio emortuis), longit. 0" 0148-21, crassit. circiter 0,007, paraphysibus vix ullis, Facile confun- datur cum V. cinerella, quæ ægre specie differt (et genere eas separare haud omittunt Massalongiani !). Ke: 256 3. TRIANA ET J.-E. PLANCHON, (WW. NYLANDER..) Supra Pertusariam achroïzam corticolam parasitula. La Vega, altit. 2200 metr. In collectione Lindigiana absque numero, nec distributa. Obs. — In Europa hæc species latissime distributa, in crusta variorum Lichenum saxicolarum parasita occurrit, immo in apotheciis Lecideæ parasemæ. var. incongruæ (vide Nyl., Lich. Scandin., p. 283). Est verum T'ichothecium erraticum Mass., Symm., p. 9h, ut quidem ex specimine ipsius a cel. Anzi misso videre licuit ; in hoc specimine sporæ vulgo longit. 0"",006-8, crassit. 0"",004-5 (1). Nec differat Micro- thelia ventosicola Mudd, Br. Lich., p. 307, Exs. 300, ab Æ. erratico. Addatur supra ad Pertusariam achroizam, sporas ejus variare 4" in thecis. V. — STRIGULA Fr. Nyl., Pyrenoc., p.65. A. SrriGuLa comPLANATA Fée, Mnt., Nyl., Pyrenoc., p. 65. Villeta, altit. 800 metr., ad folia dejecta (coll. Lindig. 2819). VI, — PARATHELIUM Nyl. Nyl. in Bot. Zeit., 1862, p. 279. Genus est Verrucariæ affine, at mox dignotum peritheciis ostiolo laterali vel obliquo. Thallus tenuissimus aut vix nisi hypophlæodes. Apothecia simplicia; perithecinm nigrum, sub- tus attenuatum; hymenium oblique vergens; sporæ 8" in the- cis, paraphyses graciles, gelatina hymenea iodo. haud tincta. Spermogonia punctis nigris indicala, spermatus rectis cylindra— ceo-acicularibus (utroque apice aculiusculis), sterigmatibus sim- plicibus. Genus est maxime singulare et paradoxum peritheciis decum- (4) In Th, Fr., Arct., p. 275, libenter contendi videtur, speciem Massalongia- nam esse aliam, sed in errorem hic sicut sæpe alibi cadit scriptor Upsaliensis, ubi titillatione infausta temerarie protruditur. Numne magistros suos Koerber et Massalongo « acutissimos » æstumat micrographos ? Haud mirum igitur, eum ju- rare in descriptiones et inensuras microme tricas Massalongianas! PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 257 bentibus, solum ostiolo sursum verso (inde peritheciis quasi bis- torlis). À. Pararaecium Pocysemum Nyl. in Bot. Zeit. 1862, p. 279.— Thallus albidus tenuissimus vel macula albida determinata indica- tus ; apothecia nigra (haud conferta) fere mediocria (diam. prope À millim., vel altero sensu nonnihil minus lata), depressiuscula, perithecio integre nigro, papilla laterali ostioli parum prominula : sporæ incolores (vel -subincolores) ellipsoideæ 5-septatæ, longit. 0"",015-16, crassit. 0"",006-7, paraphyses graciles. Gelatina hymenea iodo haud tincta. Ad corticem lævem arborum in sylvis. Villeta, altit. 1900 metr. (coll. Lindig. 2691). Similiter in sylva Tequendama, altit. 2500 metr. (coll. Lindig.). | Obs. — Notis pro genere et specie allatis facile distinctum. Thecæ cylindraceæ. Spermatia longit, 0"",008, crassit. 0"",002. 2. PaRATHELIUM INDUTUM Nyl., 1. ©.,p. 279, — Thallus macula albida determimata indicatus ; apothecia hypophlæodea demum subnuda (vel pellicula epidermidis obtecta), perithecio integre nigro, papilla ostiolari laterali thallodea fusco-pallescente aut pal- lida aut fusca; sporæ fuscæ ellipsoideæ vel oblongo-ellipsoideæ h-loculares, longit. 0"",033-40, crassit. 0**,011-16. In svlva Tequendama, altit. 2500 metr., ad corticem (Lindig). Obs. — Faciem externam habet quasi varietatis Verrucariæ nitidæ, ostiolis vero lateralibus et thallodeis (præter alias notas) eximie distat. Apothecia basi latit. circiter 0"",6. VII. — MELANOTHECA Fée, Nyl. Nyl., Pyrenoc., p. 69. A. Mecanormeca acicuuirera Nyl., Pyrenoc., p. 71.-— Maculæ oibberosæ ex apotheciis confluentibus compositæ rotundato-dif- | formes (latit. 1-2 millim.); sporæ aciculares (multi-septatæ vel 4e série. Bor. T, XX. (Cahier n° 5.) 1 17 258 3. TRIANA ET J.-E. PLANCHON. (W. NYLANDER. ) septulis circiter 43, vel irregularibus et inconspicuis), longit. cir- citer 0*”,053-60, crassit. circiter.0"”",0020-0"",0025. La Mesa, altit. 2100 metr., ad truncos arborum (coll. Lindig. 2642). Obs.— Forma glomerulis apotheciorum sæpe substellaribus datur in ead. coll, n° 2771, e Bogota, altit. 2600 metr. VIIT, — TRYPETHELIUM Ach, Nyl., Pyrenoc., p. 71. A, TRYPETHELIUM PALLESCENS Fée, Nyl., Pyrenoc., p. 74. Honda, altit. 250 metr., ad cortices arborum in sylva (coll. Lindig. 2663); Magdalena, altit. 150 metr. (coll. ead. 2664). Obs. — Sporæ 8"* incolores oblongæ vel oblongo-ellipsoideæ 4-locu- ares, longit, 0"",018-24, crassit. 0"",007-9. Obs. — Variat ostiolis papillose prominulis fuscescentibus vel lusco- pallescentibus. — T'rypethelium exocanthum Tuck., est affine, verrucis stromaticis prominulis, sporis 6-locularibus (longit. 0"",034-A0, crassit. 0"®,012-13); in Louisiana (Hale), ex hb. Tuckerman. 2. TRYPETHELIUM NIGRITULUM Nyl. — Thallus macula pallida in- dicatus; apothecia in stromatibus (quoque intus) nigris depressis oblongis (latit. 2-3 millini.) innata, minuta; sporæ 8" fusce- scentes ellipsoideæ A-loculares, longit. 0*",015-21, crassit, 0°",007-8,. Villeta, altit. 2100 metr., ad corticem arborum (coll. Lindig. 2794). Obs. — Ab omnibus ceteris speciebus hujus generis longe distinetum, disponendum prope T'rypethelium inconspicuum Fée, Nyl., Pyrenoc., p. 76. | 3. TRYPETHELIUM anNULARE Mnt., Nyl., Pyrenoc., p. 76. Bogota, altit. 2400, ad cortices arborum (coll. Lindig. 2714; alia forma inde in ead. coll. n° 2641). Obs.—Sporæ incolores anguloso-quadriloculares, longit. 0"",040-%5, crassit. 0"%,013-16 (loculis sese apicibus contiguis vulgo tangentibus). PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 259 Interdum facie externa haud absimile est Astrotheho sulphureo (Eschw.), quod forte optime huc inter Trypethelia referatur. L. TRYPETHELIUM OCHROTHELIUM Nyl. — Thallus hypophlæodes macula expansa determinata pallido-glaucescente imdicatus, intus virens ; apothecia in prominentiis stromaticis oblongis vel elon— gato-difformibus ochraceo-tinctis vel ochraceo-flavis inclusa, ostiolis minutis nigricantibus (aut incoloribus); sporæ incolores oblongæ 4-loculares, longit. 0"",038-45, crassit. 0"",016-18. Ad corticem arborum. Villeta, altit, 2000 metr. (coll. Lindig. 2823); etiam ad Honda, altit. solum 300 metr. (Lindig). Obs. — Affine T'rypethelio annulari et forsan non specie distinctum verrucis apotheciiferis superne et intus (saltem in parte supera) flavis vel ochraceo-flavis. Faciem tamen peculiarem offerre videtur hocce Trype- thelium. 9. TRYPETHELIUM SPRENGELI ACh., Nyl, Pyrenoc., p. 77. Ad cortices arborum. Honda, altit. 250 metr. (coll. Lindig. 2893). Obs. — Thallus macula sordide pallescente determinata (aut subef- fusa) indicatus, verrucæ stromaticæ intus flavæ ; sporæ 8"* incolores fusi- formes (loculis transversis circiter 10-14), longit. 0"",088-55, crassit 0"”,011-13 (1), vulgo quasi 11-septatæ et halone indutæ. 6. TRYPETHELIUM MADREPORIFORME Eschw., Nyl., L ©., p. 78. — Thallus macula pallido-flavicante vel sordida indicatus aut de- terminatus et obseure limitatus ; apothecia in verrucis stromaticis (1) Alibi (ex. gr. in Lepr. Guyan., n° 4836) sporæ usque 16-20-loculares et longitudinem 0"%,075 adtingentes. Verrucaria scorites Tuck. est Trypethelium affine. In Trypethelio scorite (Tuck.) thallus macula pallida indicatus, apothecia in verrucis stromaticis fuscescentibus irregulariter rotundatis vel nonnihil difformi- bus (laiit. circiter 4 millim.) convexulis, intus albidis, peritheciis nigris, ostiolis extus vix visibilibus ; sporæ 8% incolores oblongæ 6-8-loculares {vel 5-7-septatæ), longit. 0"%,0042-52, crassit. 0"*,012-17. Lectum fuit in Mississipi, ad cor- ticem, ex hb. Tuckerman, — Trypethelium virens Tuck., Nyl., Pyrenoc., p. 77, quoque rite sicut species distincta considerandum sit, 260 3. TRIANA ET J.-E, PLANCHON. (W. NYLANDER.) fuscis convexis (intus pro parte aurantiaco-fulvis) innata, nonnulla in quavis verruca ; Sporæ incolores oblongæ murali-divisæ, longit. 0"",039-54, crassit. 0"",012-17. Ad corticem arborum. Honda, altit, 300 metr. (coll. Lindig. 854). IX. — ASTROTHELIUM Eschw. Nyl., Pyrenoc., p. 80. À. ASTROTHELIUM SULPHUREUM. Pyrenastrum sulphureum Eschw. in Mart., Je. sel., t. 8, f. 7; Pyrenodium hypoxylon Fée, Ess., Suppl., p. 69; Astrothelium hypoæylon Nyl., Pyrenoc., p. 80. Honda, altit. 1700 metr., ad corticem quercus (coll. Lindig. 2890). Obs. — Sporæ (in speciminibus Lindigianis ) oblongo-ellipsoideæ in- colores 4-loculares, longit. 0"",023-30 crassit. 0%",009-0"",011 (1), Sequentia addenda sunt ad Lichenes Novo-Granatenses supra expositos. LEPTOGIUM CHLOROMELUM (SW., Æl. Ind. Occid., p. 1862) Nyl., Syn., p. 128. — Apothecia (laut. circiter 2-3 millim.), margine thallino peripherice (sensu peripherico) plicatulo cincta ; sporæ longit. 0"",025-45, crassit. 0"",012-21. Cune, altit. inter 1200 et 2000 metr. (in coll. Lindig. absque nu- mero). Obs. — In India Occidentali simile occurrit. Collema ruginosum Duf. (1) Definiatur hic Astrothelium diplocarpum Nyl. Thallus macula lævi flavida vel flavido-pallescente determinata vel obscure limitata indicatus ; apothecia in verrucis mastoideis vel magis depressis concoloribus majusculis (latit. circiter 4®m® 5) inclusa, bina peritheciis nigris connata, ostiolo nigro parum aut vix pro- minulo ; sporæ 8% incolores oblongæ 7-11-septatæ (vel endosporio segmentis transversis 8-12 divisæ, aut 8-12-loculares pariele crasso), longit. 0"",105- 135, crassit. 0*”,024-34, iodo cœruiescentes. Ad corlicem Cinchonæ {ex hb. Stizenberg.). Sporæ in segmentis singulis sæpe modo loculos obsoletos vel obli- teratos offerunt, PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 261 europæum vix specie differt thallo magis rugifero et apotheciis mar- gine thallino furfuraceo-rugoso ; sporas apud id rite evolutas videre haud licuit. CLADONIA RANGIFERINA Var. sylualica (Hffm.), Nyl., Syn., p. 212. | Bogota, altit. 2800 metr. (Triana). STEREOCAULON PROXIMUM Nyl. et ST. myYrIoCARPOIDES Th. Fr. Ilud in Paramo Quindio, altit. 3200 metr. (Triana); hoc ibidem, altit. 2800 metr. (Tr.). SricriNA Kunrau (Hook.) Nyl. Antioquia, altit. 2600 metr. (Triana). PELTIGERA POLYDACTYLA var. dolichorhiza Nyl. Bogota, altit. jam 1000 metr., ex Triana. Payscia spEciosa var. hypoleuca (Ach.). Obs. — Ad eam (vel statum ejus) pertineat Parmelia lœvigata var. bifida Eschw., Lich. Brasil., p. 20. Lecanora susrusca Î. allophana Ach., Nyl., Lich. Scandin., p. 160, transiens in f. argentatam Ach.— Sporæ longit. 0"",014- 18, crassit. 0"",008-0"",040. Cune, altit. inter 1200 et 2000 metr., ad cortices (coll. Lindig., absque numero). F. chlarona Ach., Nyl., 1. c. — Sporæ longit. 0"",011-14, crassit. 0®",006-9. — Ibidem ex eadem collectione. Frequens esse videtur. LECIDEA PARVIFOLIA Pers. Obs. — Ad speciem hancce supra animadvertere omissum fuit, eidem synonymam esse Lecideam Santensem Tuck., Supplem. North Amer. 262 gs. TRIANA ET J.-E. PLANCHON. (W. NYLANDER.) Lich., p. 420 ; apothecia variant fuscescentia; sporæ in specimine Tuc- kermaniano longit. 0*",008-0"",011, crassit. 0°",003-4. In typica L. parvifolia ex Ins. Juan Fernandez (Bertero), sporæ longit. 0"",008- 0"",012, crassit. 0°" ,0035-0°",0045. — In Biatora Fendleriü Tuck. et Mnt., e Venezuela, thallus albidus firmulus, conferte crenato-imbri- catus, adpressus, subtus albo-tomentosus; apothecia rufa, intus incolo- ria; sporæ oblongæ vel fusiformes, longit. 0"",012-15, crassit. fere 0®®,0045, paraphyses haud discretæ ; gelatina hymenea iodo (præsertim thecarum) vinose fulvescens (præcedente cœrulescentia levi). — E stirpe etiam L. parvifoliæ et affinis L. intermediellæ est Pannaria Halei Tuck., 1, c., p. 424, cui speciei thallus albido-glaucescens granulato-squamu- losus adpressus, squamulis crenatis vel confluenti-confusis, opacis vel subbyssoideis, hypothallo fusco arachnoiïdeo-tomentoso; apothecia fusco- nigricantia convexiusceula, demum immarginata, intus obscura; sporæ fusiformi-oblongæ, longit. 0"",010-15, crassit, 0" ,003-4, hypothecium infuscatum. Ad corticem in Louisiana (Hale), ex hb. Tuckerman. © GraPHis AssIMILIS É. brevior Nyl., apothecis utrinque thallino- subcinctis, sporis incoloribus 10-12-locularibus (longit. 0"”*,028- 0"",034, crassit. 0°",007-8). La Mesa, altit. 2100 metr., ad cortices (Lindig). Locus hicce ad- dendus. Obs. — In hymenio interdum observantur spermogonia (?) singularia parasitica immersa, conceptaculo tenui incolore globuloso (latit. 0"",07- 0%" ,09), spermatiis (intus solidis) sphæroideo-quadrangulis et in quoque angulo spiniferis (diametri circiter 0°°,004-5, accedente spina cuivis angulo longit. circiter 0"®,0025), sterigmatibus haud distinctis. Para- situla admodum paradoxa. | 5 8 GRAPHIS ANALOGA var. sublecta Nyl., sporis 2-8 (longit. 0"”,030-70, crassit. 0°",014-20), et var. subradiata Nyl., apo- theciis non vel vix radiatis, facie fere sicut in Graphide scripta, sporis 2-6% (longit. 0°*,032-55, crassit. 0"*,015-25). Cune, altit., inter 1200 et 2000 metr., ad cortices arborum (in coll. Lindig., absque numero, La Mesa, altit, 2100 metr. (in ead. coll.) Var. monophora Nyl. Similis var, subtectæ, sed thecis monosporis PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 263 (rarius 2-sporis), sporis longit. 0"",050-0%",100, crassit. 0°",021-25. — La Mesa, altit. 2100 metr., ad corticem (coll. Lindig.), socia varie- tatis subtectæ, Arthoniæ variæ var. Antillarum Fée, etc. Grapmis componens Nyl,— Thallus albidus nigricanti-himitatus ruguloso-inæqualis; apothecia thallino-obducta (tit. circiter C"",6) linearia, parum prominula, flexuosa, simplicia aut rarius * prominula, flexuosa, simplicia aut rarius furcato-divisa, conferta, epithecio rimiformi (rima nigra), hypothecio (sectione) lateribus et infra nigro; thecæ monosporæ, sporæ incolores oblongæ murali-divisæ, longit, G"",070-0"",105, crassit. 0"",023-53 (iodo cœrulescentes), hypothecium (lamina visum, infra) sat tenuiter nigricans vel fusco-nigrescens. Cune, altit. inter 1200 et 2000 metr., ad corticem (Lindig). Obs. — Ad stirpem pertinere videtur Graphidis rigidæ et prope Gra- phidem vernicosam disponenda. Margines apotheciorum thallino-obdueti sæpius semel vel bis striatuli. Sporæ raro binæ in thecis. In Graphide vernicosa et Gr. anguilliformi apothecia magis prominula. Facie longius distat Gr. analoga var. monophora Nyl. Grapnis symPLECTA Nyl, — Thallus albus determinatus vel sub- determinatus tenuis, parum rugulosus; apothecia thallino- obducta parum prominula, lineari-elongata mediocria flexuosa congesta, simplicia aut furcato-divisa, epithecio rimiformi (rima nigra), intus incoloria ; sporæ 8" fuscescentes ellipsoideæ, serie- bus 10-14 loculosæ (loculis pluribus im quavis tali serie trans- versa), longit. 0"",044-48, crassit. 0°",020-25 (iodo cœrule- scentes), hypothecium incolor. Cune, altit. inter 1200 et 2000 metr., ad corticem arboris (in coll. Lindig., absque numero). Obs. — Ad stirpem referenda sit Graphidis scriptæ vel Gr. rigide. Facie fere Gr. sophsticæ (formæ confertæ). Sed apotheciis omnino thal- lino-illinitis, sporis fere sicut in Gyrostoma scyphuliformi. Comparari possit Graphis intricata Eschw., quæ lamen apothecia habet magis pro- 26 S. TRIANA ET J.-FE, PLANCHON. (W. NYLANDER.) minula, sporas minores, etc. Comparetur etiam facie externa Gr. streblo- carpa Bél., vel quoad sporas Lecanactis flexuosa Nyl. Grapnis micipa Fée f. subducens Nyl. — Apothecia distincte striatula, parum prominula, thallodeo-obducta; sporæ 2-8" (in- colores murali-divisæ) longit. 0"*,023-63, crassit. 0"",011-25 (iodo cœrulescentes). In collectione Novo-Granatensi Lindigiana absque loco speciali ad- notato. Obs. — Graphis Acharii Fée, Ess., p. 39, t. 10, f. 4, Suppl., p. 29, accedit, sed apothecia magis prominula offert atque vix vel obso- lete striatula, — Addendum etiam est, Graphidem rigidam Fée typi- cam sporis (oblongis incoloribus) usque longit. 0" ,205 occurrere in Nova Granata ; Cune, altit. inter 1200 et 2000 metr., ad cortices (Lindig). GRAPHIS FRUMENTARIA Fée. Obs. — Ad hanc supra animadvertatur, sub eo nomine ibi duas species corticolas perperam comprehensas esse. Sunt 1) Graphis triphora Nyl., e Villeta, Cune, ahtit. inter 1400 et 1900 metr. (in coll. Lin- dig. sub n° 2652 distributa); 2) Gr. cleistomma Nyl., e Bogota, Canoas, altit. 2500 metr., in sylva alta, ad trancos arborum (in ead. coll. n° 2626). Liceat ambas hic breviter definire. Grapais rripaora Nyl. — Thallus in ea albus vel albidus opacus tenuissimus ; apothecia concoloria (thallino-obducta) ellipsoidea (latit. 0%*,8-0"*,9), tumidula, prominula, epithecio rimiformi parum impresso concolore, conceptaculo (intus) Jateribus nigri- cante vel fusco ; sporæ 2-4" incolores ellipsoideæ murali-divisæ , loneit. 0"",072-0%",125, crassit. 0"*,25-46 (iodo cœrules- centes), hypothecium infra incolor. Obs. — Sporæ in speciminibus Novo-Granalensibus (coll. Lindig. 2652) sæpe à in thecis. Apothecia vulgo longit. 1"%,5 ; rima epithecialis marginibus thallodeo-obductis Pr —In Graphide oryzæforma Fée, Ess., p. 45, t. 10,f. 2, Suppl., p. 32, t. 39, [. 80 d’, apothecia an- gustiora (latit. circiler 0"",5), sæpe oblongo-linearia (utrinque obtusa/, PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 265 rima epitheciali sæpe profundiore, conceptaculo incolore (vel præsertim lateribus sectione rufescente), thecis monosporis (sporis longit. 0"",085- C%% 145, crassit. 0"",025-35); forte vero sit nonnisi varietas Gr. fru- mentariæ. Parum ab oryzæformi differt Gr. chlorocarpa Fée apothe- ciis extus pallescentibus longioribus, etc. Grapais cLEISTOMMA Nyl.—Thallus albidustenuissimuscontinuus, subdeterminatus vel determinatus; apothecia concoloria oblonga vel oblongo-linearia vel linearia (latit. 0"",5-0"",7), epithecio rimiformi (fundo rimæ sæpius nigro); thecæ monosporæ, sporæ incolores oblongæ murali-divisæ, longit. 0" ,100-0"",180, cras- sit. 0®°,023-48 (iodo cœrulescentes), hypothecio (conceptaculo) undique crasse nigro. Obs. — Ad stirpem optime referenda est Graphidis rigidæ prope Gr. vernicosam Fée. Rima epitheciali vel apotheciorum media et conceptaculo erasso nigris mox differt a Gr. oryzæformi.—Non confun- denda est cum Gr. cleistoblephara Nyl., cui speciei thallus albido-cine- rascens subdeterminatus subopacus tenuis vel tenuissimus Jæviuscu- lus; apothecia concoloria (thallino-obducta) ellipsoidea (latit. circiter 0"",5,longit. circiter 1 millim.) ,sat prominula, rima epitheciali vulgo ni- gricante; thecæ monosporæ, sporæ incolores fusiformi-oblongæ murali- divisæ, longit. 0"",110-0"",130, crassit. 0"",020-23 (iodo cœrule- scentes), conceptaculo lateribus nigro, subtus incolore. Ad corticem prope Hong-Kong (ex hb. Tuckerm.). Hypothecio incolore et sporis minus crassis facile distinguitur Gr. cleistoblephara à Gr. cleistomma. GRAPHIS TRITICEA Nyl., variat apotheciis sæpe longioribus. De- finilio speciei sie exprimatur : thallus albidus tenuissimus subver- niceus vel macula fere nitidiuscula-indicatus, sat determinatus vel subeflusus; apothecia extus concoloria oblongo-linearia aut lon- glora lnearia, recla aut flexuosa, mediocria, marginibus parum tumidulis, epithecio rimiformi, intus incoloria; sporæ 8”* inco- lores ellipsoideæ 4-loculares, longit. 0"",024-25, crassit. 0°",018-16 (iodo leviter violaceo tinctæ). hypothecium incolor. GRapuis rerrapxora Nyl. —- Thallus glaucescens vel glauco- 266 3, 'TRIANA ET J.-E. PLANCHON. (W. NYLANDER.) albidus tenuis opacus subfarinosus determinatus; apothecia albo-suffusa (pallido-lutescentia albo-pruinosa) linearia (latit. 0"",5-0"",6), recta vel subflexuosa, epithecio suffuso angusto vel hiascente concaviuseulo, intus incoloria; sporæ 4° (sat raro 2-5 in thecis) oblongæ murali-divisæ, longit. 0"*,075-0"*,195, crassit. 0*",016-30 (minores longit. haud amplius 0"",046). Gelatina hymenea iodo non tincta, nec sporæ, protoplasma thecarum vinose rubens. Tequendama, Canoas, altit. 2600 metr., ad corticem arboris (Lindig). Obs. — Ad stirpem Graphidis frumentariæ est pertinens species, affinis Gr. cometiæ Fée, a qua differt thallo molliore, laxius contexto, apotheciis simplicioribus (epithecio pallido et demum hiascente), etc. Gonidia diam. 0"",041-14. In Gr. cometia etiam Novo-Granatensi (coll. Lindig. 2889, ex Honda) sporæ sæpius 8"* longit. 0"",065-0"",140, crassit. 0"",18-25 ; eadem sporis minoribus (8°) longit. 0"",035-70, crassit. 0"",011-16 (iodo eœrulescentibus, thalamio haud tincto) datur in Lepr. coll. Guyan. n° 208 (nomine « Gr. hololeuca » Mnt.). — Com- paretur Gr. hololeucoides Nyl., cui thallus albidus tenuis vel tenuissimus, apothecia subconcoloria vel flavescenti-albida turgidula (latit. 0°",7- 0"®,8) oblongo-ellipsoidea vel oblongo-linearia, utroque apice obtu- siuscula, recta aut flexa, epithecio angusto, intus incoloria; sporæ 2-8" oblongæ murali- divisæ, longit. 0"",056-0"",100, crassit. 0®®,011-18, hypothecium incolor, nec gelatina hymenea nec sporæ iodo tinctæ (sed protoplasma thecarum iodo vinose rubescens). Ad corticem in Mexico (Ghiesbreght), ex Mus. Paris. (4). PLaryGraPHa RIMATA (Flot.) Nyl., Prodr. Lich. Gall. Alger., p. 162. —Thallus albus vel albidus rimosus vel rimoso-diffractus, determinatus ; apothecia fusconigra vel nigra anguloso-difformia © (1) In Graphide hololeuca Mnt., Syll., p. 346 (pr. p.), cui nomen servari debeat, thallus albus vel albidus tenuissimus subgranulato-inæqualis ; apothecia concoloria (epithallino-obducta) linearia flexuosa, marginibus tumidulis, epithe- cio rimiformi ; sporæ 2-8"€ incolores murali-divisæ (longit. 0"",095-125, cras- sit. 0"®,042-24, iodo haud tinctæ, nec protoplasma thecarum, sed gelatina hymenea thalamii pro parte vel hypothecii incoloris pro parte iodo cœrulescens). — Graphis tumulata Nyl. hic memoretur. Thallus ei macula pallida verrucose PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 267 vel lineari-difformia parva (latit. 0°°,1-0°"",2), simplicia aut ramoso-divisa ; sporæ 8°* incolores aciculari-fusiformes 3-septatæ, longit. 0"*,027-34, crassit. 0"",0083, hypothecium fuscum. Gelatina hymenea iodo vinose fulvescens, præcedente cœrule- scentia. | La Mesa, altit. 2100 metr., ad corticem (Lindig), socia Graphidis assimilis {. brevioris, Arthoniæ variæ var. Antillarum, Arthonie rubellæ, À. tædiosæ, etc. Obs. — Omnino convenit cum Lichene europæo, nec distingui possit quidem ut forma peculiaris vel e loco diverso orta. ARTHONIA TÆDiOsA Nyl., Chil., p. 171. — Thallus albidus te- nuissimus subdeterminatus ; apothecia fusco-nigra lineari-diffor- ia innata (subnebulosa) parvula (latit. 0°",1-0°*,2), simplicia vel obsolete divisa; sporæ 8" incolores oblongo-ovoideæ (serie= bus 8-10 transversis) submurali-divisæ, longit. 0"*,027-33, cras- sit. 0"",011-12. Gelatina hymenea iodo vinose rubens. La Mesa, altit. 2100 metr., ad cortices arborum (Lindig), socia Graphidis assimilis f. brevioris. ARTHONIA VaRIA (Ach.) var. Antllarum (Fée, Ess., Suppl., p. 94, sub Coniocarpo). — Thallus albidus tenuissimus subdeter- minatus vel sat determinatus; apothecia carnea pallida depressa rotundato-difformia (latit. circiter 0"",3-0"°,7) et sæpissime plus minus confluentia ; sporæ 8% incolores ovoideo-oblongæ 3-septatæ, longit. 0"",015-16, crassit. 0"*,005-6. Gelatina hymenea 1odo dilute cœrulescens, deinde vinose fulvescens. rugoso-Mæquali (sæpe rimosa) indicatus ; apothecia concoloria (vel supra inter- dum sordida) linearia simplicia mediocria, marginibus parum prominulis, epithe- cio angusto impresso, inlus incoloria ; sporæ 8n® fuscescentes ellipsoideæ serie- bus transversis 4 loculosæ (seriebus 1-3 biloculosis), longit. circiter 0,018, crassit. 0®®,010-14 (iodo haud tinctæ), thecæ cylindricæ. In Nova Caledonia ad Blackwalliæ arboreæ corticem (Pancher). Ad stirpem pertinet Graphidis frumen- tariæ, mox distincta sporis prope sicut in Thelotremate epitrypo. Hypothecium incolor, 268 3. TRIANA ET J.-E. PLANCHON, (W. NYLANDER. ) La Mesa, altit. 2100 metr., ad cortices (in coll. Lindigiana, absque nu- mero), socia Lecanoræ subfuscæ f. chlaronæ \ Graphidis assimilis f, brevioris, etc. In opusculo hocce conjuncti fuerunt omnes Lichenes hodie in Nova Granata cogniti. Fere omnes vel præsertim species collectionis Lindigianæ exposui in Actis Socielatis scientiarum Fenniæ, t. VII (jan. 1863), p. 415-504 (1). (4) Tabulæ ibi 2 lithographicæ adduntur figuris 54 (1-31 in prima et 32-54 in secunda). Scilicet in Fig. 4. a, sporæ quinque Tylophori protrudentis Ny1.; b,'sterigmata et spermatia ejusdem (coll. Lindig. n° 2633). — 2. Sporætotidem Tylophori moderati Nyl. (coll. Lindig. 2653) — 3. Sporæ septem Parmeliw tæ- niatæ Nyl. (coll, Lindig. 2744)—4. a, sporæ Physciæ syncollæ Tuck. ; b, sterig- mata ejusdem ; c, spermatia. — 5, Sporæ binæ Lecanoræ sulphureofuscæ Fée, — 6. Theca sporifera Lecanoræ multiferæ Nyl.— 7. Eecanoræ puniceæ Ach. sporæ tres (coll. Lindig. n° 2650).—8. Sporæ tres Thelolrematis sphinctrinelli Nyl. — 9. Sporæ quinque Thelotrematis pachystomi Nyl. — 10. Sporæ tres Thelotrema- tis cavati Ach., speciminis e Guinea herbarii Achariani. — 11, Sterigmata et spermalia Thelotremalis microporoidis Nyl. — 12, Sporæ quatuor Thelotrematis lævigantis Nyl. — 13. Sporætres Thelotrematis Auberianoidis Nyl. — 14, Sporæ tres Thelotremalis leucomelani Nyl. —- 15. Lamina tenuis apothecii ejusdem spe- ciei varietatis cathomalizantis. — 46. Sporæ quatuor Thelotrematis compuncti (Sm.). — 17. Sporæ tres Thelotrematis Bahiani Ach. — 48. Sporæ quinque Thelotrematis epitrypi Nyl. — 19. Sporæ tres Thelotrematis leucocarpoidis Nyl. — 20. Sporæ tres speciminis Mexicani Ascidii Domingensis Fée, — 21, Sporæ binæ Ascidii Cinchonarum Fée. — 22. Sporæ tres Phlyctis Boliviensis Nyl. — 23. Lamina tenuis apothecii et sporæ quinque Lecideæ sororiellæ Nyl. — 24. Lamina tenuis apothecii et sporæ tres Lecideæ lecaronelle Nyl.— 25. a, sec- tio apothecii Lecideæ insignioris Nyl. sub lente visa; b, sporæ quinque. — 26. Sporæ tres Lecideæ plurilocularis Nyl, — 27. Theca et paraphyses Lecideæ punctuliformis Nyl. — 28. Sporæ binæ Lecideæ hostheleoidis Nyl. — 29. Sporæ binæ Graphidis Ruisianæ (Fée).— 30. Sporæ binæ Graphidis vernicosæ var. al- bicantis Nyl. — 31. Sporæ binæ Graphidis anguilliformis Tayl.— 32. Sporæ binæ Graphidis tumidulæ cinereæ (Fée). — 33. Sporæ binæ Graphidis tumidulæ Fée. — 34. Sporæ quatuor Graphidis subtractæ Nyl.—35. Sporæ tres Graphi- dis vernicosæ Fée (hyperbolizantis): a, speciminis collectionis Lindigianæ ni 2852; b, speciminis e Choachi. — 36. Sporæ binæ Graphidis chrysocarpæ Eschw. —: PRODROMUS FLORÆ NOVO=GRANATENSIS. 269 Jam pluries de collectionis a Domino Alex. Lindig e Nova Gra- nata reportatæ pretio eximio mentionem feci (1); atque plurimis quidem cogniti sunt Lichenes illius collectionis, præsertim üis, quibus distributi fuerunt, ab iisdemque omnibus oblectatione summa recepti, non solum ob raritatem multarum specierum, sed inprimis ob specimina optima et copiosa, qualia exotica ante omnino tantum rarissima in herbarts reperiuntur. Pretium auctum obtinuit collectio Lindigiana eam ob causam, quod ita plurimis herbariis distributa exstat. Hoc autem respectu observetur, series varias ejus collectionis distributas esse, alias scilicet numeris 500, alias solum numeris 300, alias denique numeris etiam paucioribus. Varie quum sint hæ collectiones compositæ, inde sequitur, ut qui earum minorem solum possident plurimis numeris necessario careant; tamen raritates vel novitias satis æqualiter illæ omnes continent (2). In Museo Parisiensi optima collectionis Lindigianæ pars et simul specimina plurima unica asservantur. 37. Sporæ quatuor Graphidis dividentis Nyl. — 88. Sporæ quinque Graphidis cabbalisticæ Nyl.— 39. Sporæ sex Graphidis hæmographæ Nyl. — 39 bis. Spo- ræ tres et thecæ Gruphidis chlorocarpæ Fèe, — 40. Sporæ tres Graphidis separandæ Nyl. — 41. Sporæ quatuor Opegraphæ displasiosporæ Nyl. — 42. Sporæ tres Opegraphæ chionographæ Nvl.— 43. Sporæ quinque Opeyraphæ onchosporæ Nyl. — %%. Sporæ tres Platygraphæ interruplæ Nyl. — 45. Sporæ quinque Platygraphæ leptographæ Nyl. — 46. Sporæ tres Platygra- phæ phlyctelle Nyl. — 47. Sporæ sex Platygraphæ endecameræ Nyl. — 48. Sporæ tres Arthoniæ ambiguelle Nyl. — 49. Spora Arthoniæ scriblilellæ Nyl. — 50. a, theca sporifera Arthoniæ undenariæ Nyl. aucta diametris 45 ; b, sporæ binæ ejusdem auctæ diametris 280. — 51. Sporæ tres Chiodecti per- pleæi Nyl. — 52. Verrucuria subducta Nyl.: a, sectio apothecii lente visa ; b, sporæ quatuor auctæ diametris 280. — 53. Parathelium polysemum Nyl. : a, sectio apothecii lente visa ; b, lamina tenuis ejusdem aucta 25 diametris ; c, Sporæ quatuor auctæ diametris 280. — 54. Parathelium indutum Nyl.: à, lamina tenuis apothecii aucta diametris 25 ; b, sporæ binæ auctæ diametris 280. — Omnes figuræ sporarum in his duabus tabulis datæ diametris circiter 280 auctæ sunt. (1) Exempli gratia in Ann. sc. nal., 4, XV, p. 365, et in Bot. Zeit., 1862, p. 278. | (2) Quod ad ipsam distributionem collectionum singularum, eas paravit D, Lindig idque cura tanta fecit, ut rarissime res diversæ sub eodem numero 270 y. TRIANA ET J.-E. PLANCHON. (W. NYLANDER.) Lichenes Lindigiani (præcipue anno 1860 collecti) fere lomnia exprimunt, quæ e Nova Granata, quoad ea vegetabilia, cognita habemus (1); ibi inde a littore maris depresso lecti fuerunt usque in montibus ad altitudinem fere 3600 metrorum supra superficiem maris. Sed longe maxima pars e regione Bogotensi (vel montibus convallibusque haud procul a Bogota, cirea 4° latit. bor.) pro- venit (2). Species corucolæ plurimos collectionis numeros præ- buerunt; terrestres sat paucæ sunt ratione habita superiorum; saxicolæ tantum minoris momenti conspiciuntur, quod ad partem pendet a regionis exploratæ imdole. Lecideæ saxicolæ speciatim desiderantur, sed videntur quidem præcipue in regione editiore Andium vigere (cf. Nyl., Lich. Boliv., in Ann. sc. nat., h, XV, p. 981 et 582, et revera vegetationem lichenosam alpium Boliviæ parum differre crederem ab analoga Novo-Granatensi). Neque mirum inter vegetabilia, de quibus agitur, plurima nn- nuta vel differents minutis invicem dignota, summa eura atten— tioneque observata et maxima copia reportata e terra Lichenibus ditissima, haud paucas occurrere novitias. Tamen Lichenes inter Classes naturæ vegetabilis optime cognitas certe pertinent; etiam in generibus in mea Synopsi Lichenum vel in monographiis meis expositis parum accedit novi, at nonnulla eximia quoque im his capitibus addere licuit. Numerus totus novitiarum circiter tertiam efficit partem vegetationis Lichenum Novo-Granatensium. Multo major hic numerus in plurimis ceteris Classibus ejusdem ditionis invenitur, quod idem ahbi similiter videre contigit, sicut ex. gr. occurrant, Accidere vero potuit, aliquando, ut ex. gr. in iisdem corticis fragmen- tis binæ (immo tres) species commixtæ fuerint et ita sub eodem numero invenian- tur, quod quidem in enumeratione, quam edidi, adnotavi, ubi tale aliquid ani- madverti (Act. Soc. sc. Fenn., VII, p. 41 9-427). Sed seriebus variis paratis et compositis minime otium mihi fuit eas recognoscendi. (1) Inter ceteros collectores maxime notabiles messes ibi fecerunt Goudot et Triana. (2) Pars sic nimis hucusque parva ditionis Novo-Granatensis modo explorata fuit. Lichenes saxicolæ crustacei et minores terrestres in zona alpina ibi exqui- rendi, ut plenius ea vegetatio cognoscatur. Plurima autem certe adhuc restant addenda etiam in zonis ceteris ejusdem ditionis, PRODROMUS FLORÆ NOVO=GRANATENSIS, 271 in exploranda Nova Caledonia, ubi numerus specierum novarum pareus inventus fuit inter Lichenes, si comparatur cum numero specierum ibidem detectarum novarum inter Filices vel Phane- rogamas. Quarta saltem pars etiam Phanerogamarum in Nova Granata decennio ultimo lectarum novitias sistit, teste cl, Triana, Ita post Acharium, patrem Lichenographiæ (æque ac Persoon est Mycologiæ et C. A. Agardh Algologiæ), sensim incrementum cepit hæc disciplina et ad perfectiorem statum, quem hodie exhi- bet, pervenit. Eschweïler haud pauca contalit, at cel. Fée, sicut antea jam aliquoties animadverti, maxime evoluioni hodiernæ profuit præsertim descriptionibus deinque analysibus microsco- picis magnæ specierum exoticarum wultitudinis; post eum Taylor (1) præcipue cognitioni exoticarum plurima addidit (tamen analyses neglexit), et deinde cell. Tuckerman, Montagne, Babington et J.-D. Hooker inter optime eodem respectu meritos sunt citandi. Certa apprime gencra studüs recentissimis ingens obtinuere incrementum, inter quæ gencra T'helotrema et Arthonia maxime (1) A cl. Stizenberger de litteratura lichenologica præsentis temporis nuper disserente (in Flora, 4862, n° 26) omittitur omnino Taylor, qui non solum floram Lichenum Hiberniæ meritissimam et propriis observationibus plenam conscripsit, sed adhuc vastissime exolicarum studiis operam dedit (sic in commentario in Hook., Journ. of Bot., 4847, edito haud minus quam 130 species novas descri- bit). Contra D' Stizenberger inter lichenographos citat rev. Berkeley, qui vix unam alteramve Lichenum speciem descripsit. Auctor idem germanicus (similiter atque hoc apud alios etiam videre licet) de dispositionibus systematicis recentibus loqui- tur, quibus vix systematis dignatio tribuenda est, nam solum parte minore vel minima Lichenum telluris occupantur. Sic Massalongo, Koerber et asseclæ eorum modo parum in studiis generalibus ejus Classis vegetabilium profecerunt, atta- men quotquot sunt «systema» novum exhibere numquam verentur. Immo D. Koerber opus edidit quod inscribit Systema Lichenum Germaniæ | Quousque « SyStema » in florula manifestatur? Vel quid dicerent phanerogamislæ, si ali- quis cognitione omni carens naturæ exoticæ, plantis Germaniæ quodammodo examinatis, earum novum systema proponeret et tamquam normam protota tel- lure valentem offerre vellet ? Tale « systema » ægre serii ponderis censeri posse videtur, Conceptionibus vagis theoreticis vel potissime imaginatione suffultis haud nimium pretium tribuatur; in rebus scientiæ præcipue experientia et studiis practicis vel applicatis opus est, | 272 J3. TRIANA ET J.-E. PLANCHON. (W. NYLANDER.) sunt notanda et numero specierum jam valde insignia, quum ab Achario constituta inter minora vel quidem minima adscriberen- tur; serius autem hæc nomina varie apud auctores divulsa et mire disjuneta conspiciuntur. Hodie utrumque genus Acharianum resti- tutum 70 species et amplius complectitur, immo Arthoniæ jam prope 100 sunt cognitæ (1). Alia quoque genera Lichenum infe- riorum valde aucta fuerunt. Superfluum est addere, me in paginis præcedentibus, sicut semper in Scriptis.mels, species novas vel distinctas nonnisi caute admittere conatum esse; sæpe quidem formas nimias (vel nimis inter se diversas) jungere videar 1is, qui modo specimina sparsa vel pauca conspiciunt, aliter autem se res offerant iis, quibus series speciminum pleniores examinare licuit (2). (1) Inter collectores hodiernos, quibus Lichenum exoticorum messes maxime insignes debentur (æque ac Domino Lindig), citandus est D. Ch. Wright. (2) Cel. J. D. Hooker bene monuit : « Itis always easier to indicate differences than to detect resemblances. » (Distribut. of Arct. Plants, p. 279.) Haud mirum est, quum divisionum et nomenclaturæ molem in disciplina systematica tem- pore hodierno exuberantem nimis libenter multi tamquam progressum verum amplectantur, alios eo respectu cautiores minusque innovationum avidos ad nisum contrarium admoveri. Neque magis mirum est, novalores illos faciles potissime sistere neotericos vel tales, quibus desunt studia seria et satis extensa, qualia, proh dolor, magis magisque rara evadere videntur; tironibus præcipue accidit ut (inexperientia juvante) nova se nimis sæpe et differentia invenire per- suadeantur, hocce enim expeditius est quam inventa cum jam cognitis attente comparare et similitudines perspicere, ubi occurrunt, plus minus primo visui latentes. Atque studia generalia seria, quorum basi prompte hodie fere carere fas esse habetur etiam opera gravissima suscipientibus, in disciplina systematica revera difficillima, synthesin scientiæ formante, maxime necessaria videntur, at præserlim neglecta ansam non possunt non dare sententiis maxime divaricanti- bus, levissimis vel arbitrariis et quidém summa fiducia exhibitis. Errores ita tanto facilius propagantur accipiunturque quanto magis desiderantur viri eruditione et ingenii indole theoretica practicaque imbuti opinionibus arbitrariis et præju- diciis criteria solida opponere valentes. Neque parum disciplinæ systematicæ nocet opinio haud raro prædicata, nonnisi disciplinam physiologicam dignationis esse superioris et partes ceteras scientiæ (apprime systematicam vel species describentem) inferius modo sistere momentum, atque sic sentientes vulgo sub nomine physiologiæ etiam (præsertimve) anatomiam intelligunt. Omnino erronea est ejusmodi opinio, jam quoniam omnes scientiæ parles necessario æquali gau- PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 07S Inter characteres datos specierum mensuras micrometricas dili- center attuli easque magni esse crederem momenti in Lichenibus definiendis et quidem æqualis ac si de indicanda magnitudine totius plantæ vel apotheciorum, etc., ageretur. Ita interest ut indi- cetur quænam sint mensuræ variæ, maxime enim id comparandis speciebus et invicem distinguendis prodest (1). dent dignatione, at animadvertere licet studia illa anatomica et physiologica quidem faciliora esse cuique in usu microscopii versato nec sistere nisi partem disciplinæ systematicæ, quæ rite concepta et exposita fastigium efficit analo- miæ, physiologiæ et organographiæ, cognitiones singulas scilicet earum disci- plinarum comprehendens et jungens. Absque synthesi systematica cognitiones iliæ singulæ tantum sicut vaga manent fragmenta. Videmus porro haud raro eos qui præcipue studiis generalibus occupantur disciplinam systematicam parvi æstumare (aliler nimirum facientes seipsos haud satis extollerent) ; hoc aberra- tionem offert æque vituperandam ac est nisus in disciplina systematica ad innovationes nomenclaturæ (nominum exuberantium generum specierumque) nimis proclivis. In scepticismum vero sterilem aut in excessus turbidos utrinque cadunt qui medium tenere haud valent vel haud curant. Interest scientiæ, ut formæ rite differentes distinguantur clareque defniantur, et interest ut ante co- gnita baud prætervideantur ; curam efficit minoris momenti, si formas illas tam- quam species aulonomas concipere oportet aut tamquam varietates. Sed summi omnino ponderis scientiæ est, ut affinitates naturales perspiciantur, eo enim est positus cardo systematis veri. Qui affinitates haud concipiunt aut negligunt affinia disjiciunt vel confundunt ; confusio innovationibus nomenclaturæ nimis accumulatis vel vana mole nominum crescit ordinemque omnem systematicum dissolvit, Scientiæ autem seriæ character quidem est ordo et methodus ; sine ordine et methodo nulla scientia. (1) Hoc respectu eliam animadverti {in Act, Soc. Scient. Fenn., VII, p. 409) quoque in Bryologia mensuras sporarum accuratas inter characteres specierum respiciendas etsæpe utiles esse. Notantur quidem vulgo momenta quæ magis mensura variant, sicut magnitudo totius plantæ vel partium ejusdem. Hoc in memoriam revocat magistrum suo modo cognitum Upsaliensem statuisse (Th. Fr., Gen. Heterol., p. 30, 34): « quo magis quæque pars sit plantæ ipsi gravis atque necessaria, eo magis debere illam in systemate naturali construendo esse moment, inter primas haud dubie necesse est sporis concedere parles — ad series itaque, familias vel genera determinanda ïis posses uti— igitur in generibus potissimum definiendis sporas respeximus. » Quod ita solenniter prædicalur ex, gr. Bryologi vel Hepaticologi hucusque nondum detexerant. Quærendi simul venia detur, cur thallus, apothecia et spermogonia essent plantæ parles minus « graves et necessariæ » quam sporæ, sacram ancoram Massalon- à série. Bot. T. XX. (Cahier n° 5.) 2? 413 274 s.'HRIANA ET 3.-Æ. PLANCHON. (W. NYLANDER.) Addidi etiam notas varias atque defimtiones haud paucas specie- rum novarum, quæ affinilate accedunt ad species novo-grana- tenses vel quæ cum ïis comparari possunt. Îta comparationis . gratia memorandas vel definiendas obtulit plurimas novilias her- barium celeberrimi Tuckerman, præsertim Lichenibus, quos re- centi tempore in insula Cuba indagavit præstantissimus C. Wright. Quoad usus Lichenum, vim tinctoriam eorum ab Indianis novo- granatensibus etiam adhibitam esse affirmavit el. Triana; sed de speciebus ibi ita in usum practicum conversis nihil, quo dolor, adnotavit. Computatis speciebus omnibus, quæ supra enumerantur et ex- ponuntur, numeros sequenies invenimus pro tribubus diversis Lichenum Novæ Granatæ. Adduntur tabulæ huic (comparationis caussa) numeri, qui ostendunt quot specierum 1b1 obviarum in Europa occurrunt. Species in Nova Granata, Earum in Europa. CONBIREL. Cr OS Pare NE A Myriangiels 4.03 41 je 54 4 Caliiei. sutañie dot mrdinls 2 4 16 3 gianismi sistentes, Ut his corpusculis inter characteres generum primæ partes concedantur absolute decernere vix satis est. Restat omnino modo scientiæ magis conveniente probare, quatenus genera sporis « potissimum » determi- nentur ; abunde contra demonstratum fuisse crederem, sporologiam in chaos ducere informe in statumque Lichenographiæ maxime perturbatum. Veriore ex conceptione æquale pondus omnibus tribuatur organis aut thalli aut apotheciorum aut spermogoniorum, et characteres generum haud secus ac spe- cierum sumendi sunt ubicunque manifestantur, ubicunque differentiis orga- nicis vel elementis organorum anatomicis exprimuntur. In scientia zoologica æque ac in botanica constat, jam hinc jam inde criteria dari; sic ex. gr. in genere quodam differentiæ specierum præbentur ab organo, quod in alio genere (etiam vicino) vix unquam variat. Theoriam igitur nullam anteceptam eo re- spectu fingere fas est.—Eximium exemplum cujus habenda est momenti micro- metria sporarum offert genus {soëles, at simul ibi mensura androsporarum ejus- dem ponderis se sistit in speciebus distinguendis (obiter dicam terminos sporas et androsporas, sporangia et androsporangia, utpote rationes physiologicas exprimentes præferendos esse, maleque eorum loco adhiberi vocabula « macro- sporas » et « MiICrOSpOras » ). PRODROMUS FLORÆ NOVO—GRANATENSIS, 27 [Pl Species in Novo Granata. Earum in Europa, 16 3 AVION Ha nl Sphærophorei . . . . . . . BEOMYCELA LES. À ob Mets LC, +9 SIRAUIAIECL 1 cuemtobze MSRETATMICNT Fi os. Ramahnet 4 4 si HORRRONT, .0 un. 3 PAUESEMBIULLE UE RULES SOU PARAENELT D la ren « na farue 4 Pyxineiniehé "©. tusouls Becanone VEN SNA, , 69 DEEE Einnëne ds ad 41 Graphidei , . , . . . . ÉYVORACREDEL. 2e «tréiné 43 = 19 ?9 à = C9 Or ND Où O0 À = © DO © SN = = QG > v ET > 2 | | Summa. . . 349 ©t © Sunt ila species hodie in Nova Granata observatæ 349 et ex ils obveniunt in Europa solum 53 (id est sexta pars) vel solum 38 (seu nona pars) in Scandinavia. Videre simul licet, Lichenum novo-granatensium tribus sequentes plurimas continere spe- cies, scilicet Graphidei 100, Lecanorei 69, Pyrenocarper 3, Pärmeliei 12, Lecideei A (1). Quoad genera, sequentes ea specie- rum sistunt numeros : Collema h, Leplogium 9, Myriangium 1, Coniocybe 4, Trachylia À, Tylophoron 2 (2), Sphærophordn 1, (4) Ordo hic tribuum nonnihil mutatus observatur in ditione Boliviano- Peruviensi, ubi scilicet Graphidei 65, Lecanorei 57, Parmeliei 47, Lecideei 46, Pyrenocarpei 26. ftaque 1b1 jam Graphidei longe minus prædominant et contra Pyrenocarpei ad omnino inferiorem locum relegantur, si numeros specierum invicem comparamus,. (2) Supra, ubi de Tylophoro et de loco ejus systematico disserui, genus Tho- lurna à D°° Norman in alpibus Norvegiæ detectum memoratur sed prætervidi, cl. auctorem in Bot, Zeit., 1863, XXIV, p. 225-227, id optime exposuisse et figuras analyticas accuralas ejusdem dedisse ; modo de spermogoniis nulla ibi fit mentio. Nuperrime dein cl. Norman suam Tholurnam dissimilem benigne mihi misit, unde occasio data fuit eam speciem examinandi. Definitione sequente hic lichen singularis corticola exprimi potest : thallus albido-glaucescens (aut varians fuscescens), e papillato stipitifer, dense cæspitosus (vel plus minus effusus), podetia formans sat conferte stipata oblongo-cylindrica cartilagineo- corticata simplicia, siccilate longitudinaliter nonnihil sulcato-impressa, intus 276 3. TRIANA ET J.-E. PLANCHON. (W. NYLANDER.) . Bœomyces 3, Glossodium 1, Cladonia 8 (A), Stereocaulon 6, Si- phula À, Thamnohia 4, Usnea 5, Alectoria 1, Ramalina 2, Ce- traria 1, Pelligera , Shctina 9, Sticla 3, Ricasolia 6, Parme- La 13, Parmeliopsis 1, Physcia 10, Pyxine 2, Pannaria 2, Coccocarpia 1, Lecanora 29, Urceolaria 1, Pertusaria 12, The- lotrema 20, Ascidium 2, Gyrostomum 1, Phlyctis 1, Cœnogo: niumS, Lecidea36, Graphis LS (2), Opegrapha 9, Platygraphal0, Stigmatidium 2, Arthona 19, Glyphis 5, Chodecton 5, Myco- porum À, Melaspileca À, Cora 1, Dichonema À, Verrucaria 30, Endococcus 1, Strigula À, Parathelium 2, 'Melanotheca 1, Trype- sat parce arachnoideo-substupposa, maxime magnitudine variabilia (altit. 2-7 millim., crassit. 0"%,3-0%%,9), thallus sterilescens isidiiformis (isidio ramu- loso-papilloso); apothecia nigra (aut spadiceo-nigricantia) urniformia (valde varia magnitudine, altit. 0®®,5 aut minora, ratione magniludinis podetiorum modo analogo variantia), massa sporalis nigra planiuseula ; sporæ 8°® in thecis nigrescentes, ellipsoideæ, medio constrictiusculæ, pariete crebre spiraliter stria- tulæ, longit. 0"%,016-21, crassit. 0"®",008-0°%,011, paraphyses mediocres, gelatina hymenea iodo haud tincta. Spermogonia immersa (in parte sterilescente thalli}, ostiolo nigricanle, conceptaculo ceteroquin incolore; spermatia distincte pistillaria (longit. circiter 0"%,005, crassit. medio vix 0®®,001), utroque apice clavato-incrassata, arthrosterigmatibus adfixa. Apotheciis terminalibus concepta- culo proprio præditis, podetiis et spermogoniis eximie differt a ceteris Epico+ niodeis genus Tholurna certeque (sicut indicavit cl. Norman) propriam efficit tribum, Tholurneorum dicendam, mox post Sphærophoreos in systemate dispo- nendam, altera parte tendentem versus Sphærophoreos et Calicieos, altera parte (#cilicet thallo) versus seriem Cladodeorum. Thallus et conceptaculum apothe- ciorum iodo intense cœrulescentia. Typus apotheciorum omnino peculiaris. Facie externa in memoriam revocat Tholurna, obiter visa, Pilophoron minus vel satius Cladoniam papilluriam, sed propius inspecta admodum divergit. Nihil cum Gassicurtia Fée comparandum offert. (1) Supra omissa fuit Cladonia sanguinea var. anœæmica Nyl., Syn., I, p.219, quæ à cl. Triana lecta fuit in Nova Granata, Quindio, altit. 3400 metr. (2) Ad Graphidem triphoram Nyl. observetur, ab ea differre Gr. frumenta- riam Fée, Ess., p. 45, t.X, F. 4, Suppl., p. 38, t. XXXIX, f. 31, apothecis sæpius longiusculis, conceptaculo haud infuscalo, sporis 8ris (longit. 0",036-48, crassit, 0"",018-23), etc. Gr. cleitops Fée, Ess., Suppl., p. 32, t. XXXV, f. 7 (non figura sporarum, quæ erronea), ex specimine archetypo auctoris, est Gr. cleistomma Nyl ; nomen illud « cleitops » ob caussam, quam supra attuli, mutandum erat, Gr. oryzæformis Fée arcte est affinis Gr. frumentariæ Fée. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 277 thelium 5, Astrothelium 1. Maximos numeros offerunt genera sequentia : Graphis k8, Lecidea 36, F'errucaria 50, Lecanora 29, Thelotrema 20, Arthonia 19, Parmelia 15. Sed, sicut indicavi, regio alpina fere omnino neglecta fuit in Nova Granata; verisimile tamen est, vegetationem lichenosam 1b1 proxime eandem adesse ac in Bolivia, a præstantissimo G. Man- don explorata, et quidem regiones alpinæ vel frigidæ totius telluris baud parum inter se conveniunt (1). Credereigitur fas sit, plurimos Lichenes in cacumimibus Boliviensibus vel in zona edita Boliviæ babitantes etiam in analoga zona novo-granatensi vigere. Se- quentes sunt alpini vel subalpini Bolivienses forte addendi ns, quos supra e Nova Granata exposui ; saltem plurimi (præter alios haud paucos) 1b1 vix desunt. Collema aggregatum f. excludensNy1., Leptogium Hildenbran- dii (Garov.), L. resupinans Ny1., L. pulchellum (Ach.), Cladonia conchata Nyl., CL. cornucopioides {. pleurota (FIk.), Neuropogon melaxanthus (Ach.), Usnea barbala f. florida (Ach.), Alectoria ochroleuca (Ebrh.), Peltigera canina var. membranacea (Ach.), Nephromium lomentosum var. helveticum (Ach.), Stictina umbi- ‘licariiformis (Hochst.), Ricasolia crenulata (Hook.), Parmelia caperata Î. ramealis Nyl., P. lœvigala var. revoluta (Fik.), P. saxatilis var. omphalodes (L.)?, P. conspersa Ach., P. Mou- geohi Schær., P. distincta Nyl., Physcia nodulifera Nyl., Ph. chrysophthalma DC., Ph. parietina var. lychnea (Ach.), Umbihcaria calvescens Nyl., U. haplocarpa NY, U. spodochroa var. gyrana Nyl.?, Pannaria rubiginosa (Thunb.), Squamaria gelida (L.), Squ. rhodocarpa Nyi. (2), Placodium elegans DC., (1) Quo altius in montibus exoticis adscendimus, eo similiorem europææ inve- nimus vegetationem lichenosam. (2) Ambæ Placopses sunt (Nyl., Lich. And. Boliv., p.376). Nomine Squa- maria ualbida Kphb. n. sp. nuper a D. von Krempelhuber obtinui Placopseos speciem admodum notabilem. Thallus ei albidus squamulosus, squamulis medio- cribus subimbricatis crenato-lobatis vel crenato-incisis, sat tenuibus, cephalodia carnea plicato-lobata sparsa; apothecia fusca mediocria, margine thallino crasso integro autobsolete crenulato cincta; sporæ ellipsoideæ longit. 0®",018-25, crassit. 0"®,010-12. Granula gonima cephalodigrum diam. 0"",0036-45, Saxi- 278 4. TRIANA EF J.-E, PLANCUON. (W. NYLANDER.) PI, cirrochroum (Ach.) (4), Lecanora vitellina Ach., L. sophodes var. ewiqua (Ach.), L. cinerea (L.), L. glaucoma Ach., L. sub- fusca var. atrynea Ach., EL. varia var. polytropa (Ehrh.), L. biatoriza Nyl., L. parella Ach., L. chlorophana Ach. (f. mi- crostigmea), L. æanthophana Nyl. (L. chrysops Tuck., North Amer. Lich. Suppl., p. 125), L. ochrophana Nyl., L. fuscata (Schrad.), L. effigurans Nyl., Lecidea icterica (Mnt.), EL. con- agua Fr., L. lapicida var. ochromela Ach., L. lactea var. radiosa Nyl. (forte propria species), L. fuscoatra Ach. et var. deusta Stenh., L. myriocarpa (DC.), L. stellulata Tavl., L, petræa Flot, (et var. subcontigua Nyl.), L, geographica (L.) et var. atro- virens Schær., L. alpicola (Schær.), Normandina pulchella (Borr.), Verrucaria pallida (Ach.). Sunt hi Lichenes verisimiliter in Novæ ‘Granatæ alpibus obvii numero 54, quorum 38 europæi et qui plurimas species offerunt in Lecanoreis (12 Lecanoras), Parmelieis, Lecideeis, continént- que simul 3 Umbilicarias (de his omnibus vide Nvl. Lich. And, Boliv., in Ann. sc. nat., 4, XV, pp. 365-582); iis 54 speciebus adductis ad numeros supra datos Lichenum Novo-Granatensium inveniuntur pro tribubus singulis : : Species in Nova Granata, Earum in Europa. Collin tnt. ci de 47 3 AVTNEIORE EU ie a SU | 1 Galieiel. 167. mit alto 2 4 4 Tlophorei. 1. he 2 » Sphærophorels. . . .1. 4 "7. 1 À Bæomycel k... DB Uanaps 4 » Cladoniéil. . ut. 42e 10 5 Siereocaulel .t42%,7., 4 « 46 » SAUIELS LES ERP RE 2 1 Wsnebrennm .ofésts : 6 4 Ramalineïs 09.240803 be . 4 2 COM su 5 re LAS À 4 6 19 cola in Jeva(Jelinek). Paraphyses graciles. Cephalodia etiam hic quodammodo thalli typum imitare tendentia. (4) Placodium cirrochroum (Ach.) latissime est distributum ; etiam in Lappo- nia orientali id legit P, A. Karsten. 19 1 © PRODROMUS FLORÆ NOVO-—-GRANATENSIS, Species in Nova Granata. Earum in Europa. 56 19 POIRBeT En 0, UMR RES 6 5 Parmeliei :ARMASA NE LM . 53 17 ADN M RAT UE 2 » CRTONOOTEL TRS er 3 1 Lépanorelthamemannére . nr 87 23 Éecideei. à . +: CD JAL/L 54 A4 CAD M à eo » + 100 8 Pyrenocarpel «14 14 «+ 4 . 45 4 Summa. . + . 403 91 Sie constitutis numeris Lichenum in Nova Granata habitantium observatur fere quartam partem e speciebus etiam in Europa obvis eflici. Inter tribus majores semper Graphider et Pyrenocar- pei minimum includunt numerum specierum europæarum. Investigationibus continuatis plenior imago hujus vegetationis et simul maturiores obtinebuntur geographiæ botanicæ fruetus. Neque minoris momenti sit scientiæ eo respectu nec plurmmis alits disciplina cryptogamica quam phanerogamica ; forte quidem illa, naturam simpliciorem tractans, lucem clariorem afferat, ubi hæc obscuriora magisque complexa sistat enigmata (1). (1) Liceat denique hic adhuc nomina dare Fungorum quorumdam inter Liche- nes collectionis Lindigianæ distributorum et quos determinavit cel. Léveillé (in Fung. Nov. Granat. describuntur). Sunt (secundum numeros ejusdem collectio- nis) : 822 Ollula pezizoidea Lév., 879 Stereum (?) vitellinum Lév., 880 Sphæ- ria marginata Schwnz., 888 Pezisa Patena Lév., 2576 Sphæria serpens Pers., 2692 Sphæria implicata Lév., 2707 Sphæria coccinea Pers. et Tubercularia depressa Lév., 2790 Phacidium tridentatum Lév., 2821 Phacidium Clusiæ Lév., 2851 Hysterium foliicolum var. Clusiæ Lév., 2876 Hormosphæria tessellala Lév. — Animadvertere etiam omissum fuit in collectioge Lindigiana n° 2671 ple- rumque dar: Trypethelium nigritulum Nyl., e Villeta, altit. 4200 metr. 1 CHARÆ. Redegit WW. NYLANDER, CHARACEÆ. In hac Classe Cryptogamarum Familiam unicam Characearum constituente et locum tenente systematicum inter Classem Musco- rum et Classem Algarum (1) modo unica species e Nova Granata cognita est. Cel. Alex. Braun jam Characeas Columbiæ exposuit in commentario (2), unde huc transcribendi venia detur speciei novo-granatensis ibi descriptæ diagnosin. I. — CHARA (L.) Al. Br. 4. Cara sesuxcra Al, Br. in PI. Lindh. (Boston Journ. of nat. hist., V, 1845, p. 23), in Charac. Columb., p. 365,—« Euchara, diplostephana, triplosticha, gymnopus, monoica. Gracilior ct flexi- bilior; caulis tenuis triplostiche corticatus, aculeolis remotis per- minutis angustis acutis armatus; verticillorum folia 10-12 ex arti- (1) In scriptis meis (ex. gr. in Lich. Scandinav., p. 13) indicavi ordinem systematicum Classium Cryptogamarum vel Sporophytarum naturalem {vel ne- cessitatem in se habentem) esse sequentem : 1) Filices, 2) Musci, 3) Charæ, 4) Algæ, 5) Lichenes, et 6) Fungi, si e superioribus vel maxime perfectis descen- ditur versus inferiores fabricamque sensim magis recedentem sistentes. Fungi, qui chlorophyllo (elemento organico eminenter vegetabili) carent, infimum occu- pant locum ; in Lichenibus id jam, licet parcum, prodire videmus, et similiter locus cujusvis ceterarum Classium in hac dispositione criterio necessario deter- minatur. Sed toti typi Classium inter se comparandi (Classis singula tota com- paranda cum aliis totis); neque series continua inter easdem formis ubique jungentibus manifestata quæratur. De figuris mathematicis hic non agitur nec de symmetria mere artificiali. Rudimenta vero adhuc solum systematis adsunt in Algologia et Mycologia. Charæ itatypum peculiarem et a ceteris longe distinctum exprimunt, ut Classis propriæ dignationem ils tribuere necesse sit. In hoc autem Prodromo Floræ novo-granatensis ordinem classium cryptogamarum systemati- cum sequi non licuit, sed eæ singulæ, prout elaboratæ exstant, sensim eduntur. (2) Characcen aus Columbien, Guyana und Mittelamerika , zusammengestellt von Alexander Braun {ex Monatsbericht der kônigl. Akademie der Wissenschaften su Berlin vom Juni 4858). PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 281 eulis 40-15, infimo ecorticato hyalino abbreviato (diametrum vix superante), segmentis sequentibus triplostiche corticatis, ultimo brevissimo ecorticato mucroniformi; foliola omnium geniculorum verticillata, sterilium brevissima, fertilium interiora magis elon- oala, sporangium subæquantia, geniculi infimi sterilis conformia ; stipulæ in coronam duplicem seriatæ, serie1 superioris longiores, foliorum articulum infimum occultantes; sporangia ab antheridiis sejuncta (diversis geniculis ejusdem folit imposita), oblonga, 15-16-gyrata, 0°*,95-41"",20 longa, nucleo atro, coronula an- ousla erecla. » | € In Nova Granata ad Chipaque prope Santa Fé de Bogota, altitudine'cir- citer 1500 hexapodum in consortio Potamogelonis cujusdain angustifoli legit D' H. Karsten. » Eodem loco in stagno etiam lecta fuit a cl. Triana (sed altitudine indicata 2000 metr.). Obs. — Cel. Al. Braun eam speciem tenuiorem gracilioremque dicit quam omnes formas Charæ polyphyllæ, præterea eandem vix ne minime quidem incrustatam observari, inde minus esse fragilem, coloris dilute vi- rentis vel sordide flavo-virentis et nitoris obsoleti. Obiter visa accedit ver- sus formas tenuifolias europææ Charæ fragilis. In stirpe Gymnopodarum maxime eminet antheridiis sporangiisque sejunctis, quæ licet in eadem planta et üsdem foliis nascentia tamen non in eodem geniculo occurrunt.— Notare hic simul liceat ex opere Brauniano citato Characeas, quæ in ceteris regionibus Columbianis jam cognitæ sunt et quæ forsan, saltem pro parte, in aquis novo-granatensibus olim invenientur. Sunt : 1) Nutella cernua Al. Br., lecta in stagnis prope Caracas, Laguna di Valle, à J. Gollmer ; 2) N. Gollmeriana Al. Br., ibidem (Gollmer); 3) N. subglomerata Al. Br., prope Panama, in consortio Nitellæ microcarpæ, legit Duchas- saing; 4) N. macrocarpa Al. Br., 1. c.; 5)N. oligospira Al. Br., in stagnis prope Caracas (Gollmer); 6) N. gracihis (Sm.) Ag., in rivulis et foveis aqua repletis prope Caracas (Gollmer) ; 7) Chara Humboldtii AI. Br., in Venezuelæ lacu Ticaragua (A. de Humboldt, J. Gollmer); 8) Ch. Michauxu Al. Br., prope Caracas, inter Baruta et Chacao in stagnis jaxta rivum (Gollmer); 9) Ch. conjungens A1. Br., in rivulis et stagnis prope Caracas(Gollmer) ; 10) Ch. Berteroi Al. Br., in stagnis Venezuelæ ad Perija prope Maracaibo (D° Karsten), prope Caracas (Gollmer) in con- sortio Nitellæ cernu«. FUNGI, Auctore 3. M. LÉVEILEÉ. bre BASIDIOSPORI. Ï. — AGARICEI Fr. I. — MARASMIUS Fr. À, Marasmius RAMEALIS Bull. Choachi, Paramo, allit, 3600 metr., ad ramos arbuscularum (coll. Lindig. 2920). II, — LENZITES Fr. 4. Lenzires myriopayzza Lev.— Pileo dimidiato, sessili, coria- ceo, utrinque applanato, albo, glabro, concentrice sulcato, mar gine acuto intesro; contextu albo ; lamellis confertissimis, angus- tis, brevibus, indefinite dichotomis, ligneo-pallidis, acie obtusis, integerrimis. Nova Granata, ad truncos (Triana). Obs.— Pileus fere spithameus, sessilis, horizontalis, albus vel albidus, nitore expers, sulcis quibusdam concentricis notatus, prope marginem te- nuissimus, postice vix centimetrum crassus. Lamellæ minutissimæ, tenues, breves, multoties dichotomæ, cum propria pilei substantia crassitudinem totius fungi ex æquo formant et a Lenzite applanata Fr. sulcis concentricis solummodo mihi species hæc differre videtur. Affinis quoque est Lenziti deplanatæ, a qua præcipue recedit defectu stipitis disciferi. 2, Lenzres appcanara Fr., Epicr., p. 404. Dœdalea lævis Hook. in Kunth. Syn., p. 9. PRODROMUS FLORÆ NOVO=GRANATENSIS, 283 « Crescit in jugis Andium, regione temperata, inter Popayan et Alma- ouer, alt. 4100 hexap. » Hook., }. ce. IT, — LENTINUS Fr. A. Lenrnus Bertiert Fr., Élench., 1, p. 6; Epicr., p. 388. Agaricus umbilicatus Hook. in Kunth., Syn., p. 8. Agaricus crinitus Spr. Crescit cum præcedente, ex Hook., |. €. IL. — POLYPOREL. [. — POLYPORUS (Mich.). 1. Porcyrorus Linie Lev. — Pileo sessili, semiorbiculari, postice attenuato, coriaceo, siceitate lignescente, inæquabili, gla— bro, zonato, pallide ochraceo vel flavo-cchraceo, prope margi- nem acutum fulvo-rubente; tubis brevibus, poris subrotundis _æqualibus obtusis pallido-gilvis, contextu albido-lutescente. Tequendama, Canoas, ad truncos arborum, altit. 2600 metr. (coll. Lindig. 2923). Obs. — Specimen unicum semiorbiculare, 0,04 latum, postice pau- lulum attenuatum, 0",01 crassum, et crassitie sensim usque ad mar- ginem decrescéens. Supra inæquale, colliculosum, glabrum. Contextus uniformis siccitate duritiem ligni obtinens. Tubuli breves minutissimi, ore rotundi, obtusi. In dispositione specierum accedit prope Pol yRaTur aneibum Berk. et P. contractum Berk. 2. Porvrorus purpurascenxs Hook,, in Kunth., Syn., p. 11. « Crescit in ligno putrido, ad ripam fluminis Magdalenæ, juxta Boca de Opon, in regione calidissima. » Hook., 1. c. 9. Pozyporus (resupinatus) nymenius Lev. — Effusus, mem- branaceus, coriaceus, a matrice facile Separabilis, ambitu solutus, 284 3. FRIANA ET J.-E. PLANCHON. (5. H. LÉVEILLÉ.) fibrilloso-radiatus, sulcatus, falvus ; tubi brevissimi superficiales, pori medii vel sat magni sexangulati sordide ochraceo-pallescentes. Cune, ad truncos arborum, altit. 1100 metr. (coll. Lindig. 2909). Obs. — Fungus late effusus, e pluribus connais formatus, unde forma inconstans, circiter millimetrum crassus, a ligno facile separabilis mem- branamque sistens flexilem, ambitu limitatam. Pori in statu normali su- perficiales, subsexangulares, interdum tamen obliqui, semper ore integri. Species verisimiliter monstrosa vel in statu abortivo, cujus stirpem rite eruere non possum. Crassitudine, flexibilitate et modo vegetationis Polyporo byrsino Mntg. et P. Nordmanni Lev. affinis. h. Pozyporus (resupinatus) versiPorus Pers. Tequendama, Canoas, ad truncos in sylvis, altit. 2500 metr. (coll. Lindig. 2925). 5, Pozyrorus (resupinatus) TENAx Lev., lale effusus, duris- simus, ambitu limitalo attenuato sterih; tubulis ligno arcte adnatis, stratosis, ochraceo - luteis, poris exiguis subtetragonis obtusis glaucis. Manzanos (coll. Lindig. 2929) (1). Obs.—Inter varia specimina vel potius magna fragmenta in collectione Lindigiana obvia nulla adest differentia; in omnibus nullum pilei vesti- gium conspicitur. Tubuli sunt plus minusve elongati, recti vel obliqui, stratosi, vetustiores albo-farcti, recentiores fulvi, et ligno tam arcté aënati ut separari nequeant, duriliei ligni fere participes contra cultri aciem se defendunt. Fungum tam durum nunquam vidi. Crassities 0",015- 0",020. Affinis Polyporo contiguo Pers., truncos æqualiter investit et ab illo forma coloreque pororum discrepat. | 6. Pozvprorus (resupinatus) caryseus Lev., in Ann. sc. nai. (1846), V, p. 301. In Nova Granata ad truncos legit Just. Goudot (Herb. Mus. Par... (4) In eodem Polyporo collectionis Lindigianæ nascitur Coniocybe fur fura- cea Ach. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 285 IL. — POLYSTICTUS Fr. Fr., Nov. Symb. Myc. Pileus coriaceus, inodermeus, strato intermedio fibrilloso, abeunte in hymenophorum, in quo pori successive a centro versus ambitum explicati, primitus superficiales, punctiformes, discreti, aperfi, dein excavali, congesti, et pilei substantiæ (horizontali) verlicaliter oppositi. Trama ab hymenophoro formata. Sporophora lctraspora. F’egetatio concentrica, xonata. Obs. — Hanc definitionem in seriptis ad Mycologiam spectantibus non- dum salis evulgatam transcribere mihi licuit, quia celeberrimus auctor biforem aperuit valvam qua facilior fieret aditus ad genus lolyporum, cujus specierum numerus et difficultates eas cognoscendi quotidie crescunt. 1. Pouxsricrus (Stuposi) rLorinanus Berk., Fr., Mov. Symb. Myc., p. 65. Polyporus floridanus Berk. in Ann. Nat. Hist., X, p. 876. Tequendama, altit. 2500 metr., ad truncos (coll. Lindig.). Ex iisdem regionibus retulit quoque Goudot (Herb. Mus. Paris.). 2. Pozysricrus (Stuposi) cannicans Lev. — Pileo sessili coria- ceo applanato albido-cinerascente fusco-zonato, e basi ad mar- ginem acutum undulatum fibroso-radiato; contextu fuscescente; tubis primum integris, dein lamellatis, inæqualibus, fuscis. Tequendama, Canoas, altit. 2600 metr., ad truncos (coll. Lindig. 2922). Obs. — Pilei coriacei, terram spectantes, antice vix 0",004 crassi, cum proximis à latere conjuncti, basi liberi, discreti, zonati (zona basi- lari nigra), in modum rosæ dispositi. Ligna exsecta vel truncos mortuos more Polypori versicoloris invesliunt, sed characteres e fabrica et colore tubulorum contextuque desumpti cum præcedente maximam aflini- tatem demonstrant. 286 gs. TRIANA ET J.-E. PLANCHON. (3. Hi. LÉVEILLÉ.) 3. Pozxsricrus (?) (Coriacei) pavonius. Boletus pavonius Hook. in Kunth., Syn., p. 10. Polyporus pavonius Er., Epicr., p. 477. « Crescit in ligno putrido ad ripam fluminis Magdalenæ, juxta Boca de Opon, in regione calidissima. » Hook., L. c. IT. — TRAMETES Fr. À. Traueres riprosa Fr., Epicr., p. 90. Boletus fibrosus Hook, in Kunth, Syn., p. 10. « Crescit in jugis Andium, regione temperata, inter KePaen et Alma- guer. » Hook., 1. c. (1). IV. — FAVOLUS Fr. 4. Favozus aranuLosus Lev. — Pileo carnoso-lento, reniformi, lævi, glabro, azono, albo-flavescente vel pallide luteo, margine acuto integro inflexo; stipite laterali brevissimo, tereti, glabro, albo-flavescente; alveolis paululum elongatis, hexagonis pallide alutaceo-roseis, acie obtusis, granulosis. Choachi, altit. 2600 metr., ad truncos arhorum, mense septembri 1860, legit D. Lindig. (coll. Lindig. 2919). Obs. — Pileus uniformis glaberrimus, verisimuiter in vivo albus, vix 0®,025 latus; stipes horizontalis vix 0*,004-5 longus, glaner; alveoli limitati, minime decurrentes. — Hæc species inter minores hujus generis locum tenet. À F'avolo sundaico Fr., cui acies alveolorum æque granu- losa est, differt alveolis non decurrentibus, et a F. pusillo Fr., qui multo minor est, recedit stipite albido, forma coloreque alveolorum. V. — HEXAGONA Fr. 1. Hexacona renuis Fr., Epicr., p. 498. Boletus tenuis Hook. in Kunth., Syn., p. 10. (1) Addit auctor « an idem ac B. hydnoides Sw.? A Favolo hirto Beauy. diversus poris minutis. » PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 287 « Crescit in jugis Andium, regione temperata, inter Popayan et Alma- guer. » Hook., 1. c: (4). 9, IlExAGONA RETICULATA Klotzsch. Crescit in eadem regione ac præcedens. Obs. — Secundum Klotzsch, monente cel. Friesio, Boletus reticu- latus Hook. in Kunth. Syn., p. 40, est monstrum cellulis spongioso- faretis, pileo verlice adnato sessili resupinato et præter sulcos etiam pulchre reticulato-rugoso. [TT — HYDNET. Î. — HYDNUM L. À. Hyonuu (Merisma) pazmatum Hook. in Kunth., Syn., p.14. Ad truncos arborum putridos prope flumen Magdalenam. Obs. —— « Duas lineas longum, unam lineam latum, varie profundeque incisum, apice multifidum; pileus glaber. » Hook., 1. ce. If. — RADULUM Fr. 4. Ranuzum rracayonon Lev. in Ann. sc. nat., 1816, t. V, p. 802, sub Hydno. Bogota, ad truncos, legit Just. Goudot (Herb. Mus. Paris.). IV. — THELEPHORET. I. — STEREUM Fr. 1, Srereum (Apus) civergo-panium Fr., Epicr., p. 545. Thele- phora badia Hook. in Kunth. Syn., p. 12. « Crescit in ripa fluminis Magdalenæ, prope Mompox. » Hook., 1. c. (4) Addit auctor : « substantia pororumque forma multam habet affinititem eum PB. reticulalo ; sed pileus est pallidior, lævis, dimidiatus, porique sunt VacuI. » 288 3. TRIANA ET J.-E. PLANCHON, (3. H. LÉVEILLÉ.) 2. STEREUM ViLLosuM Lev. in Ann. sc. nat., 18hh, t. XI, p. 212. Apus. In Cordilleris Bogotensibus, ad truncos (Triana). 9. STEREUM GOUDOTIANUM Lev. in Ann. sc. nat., 1846, t. V, p. 303, sub Thelephora. In monte Tolima ad truncos legit Just. Goudot (Herb. Mus. Paris.). h. Srereun (?) virezzinum Lev. — Effusum, orbiculare, subtus album, hyinenio pulverulento vitellino. Villeta, Cune, allit. 1100 metr., ad cortices (coll. Lindig. 879). Obs.— Pileus effusus superficialis, plus minusve orbicularis, vix centi- metrun latus, ambilu crasso submarginato. Fungus statu solum sterili vISus. 5. Conricium rosEuM Fr. T'helephora rosea Pers. Choachi, altit. 2600 metr., ad truncos (coll. Lindig.). II. — MERISMA (Pers.). 4. Marisa paLMarTuM Pers., forma vulgaris. Nova Granata, supra terram (coll. Lindig.). Var. flabellare Pers. Guaduas, supra terram, altit. 1000 metr. (coll. Lindig. 2649). V. — TREMELLOIDET. J. — HIRNEOLA Fr. 4. Hinneoza nicra Fr., Fungi Natal., p. 26. Peziza nigra Sw., Fl. Ind. Occid., t. HI, p. 1938. Peziza nigricans Hook. in Kunth., Syn., p. 15. .« Crescit in Higno putrescente, ad ostia fluminis Sinu, inter Porlocabello et Carthagena. » Hook., 1. c. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. 289 VI. — CONIOGASTERES. | I. — LYCOPERDACEI. I.— LYCOPERDON Pers. 4. LyYcoPERDON PYRIFORME Pers. Nova Granata, ad basin arborum inter muscos, legit Just. Goudot (Herb. Mus. Paris.). IL. — BOVISTA Pers. A. Bovisra rusca Lev. Nova Granata; supra terram, legit Just. Goudot (Herb. Mus. Paris. ). IT. — PHYSARIEI. IT. — LEOCARPUS Lnk. 4. Leocarpus vernicosus Lnk. Diderma vernicosum Pers. Tequendama, ad muscos, supra radices denudatas humidas ( coll. Lindig.). II, — ENERTHENEMEIL. Conceptaculum (peridium) subglobosum membranaceum, in pulverem fatiscens, filamentis sporisque repletum; filamenta e supite obtuso vel in columellam lenticularem dilatato exorientia, deorsum simplicia, discreta, sursum dichotome vel vage ramosa, sporæ acrogenæ solitariæ. IV. — ENERTHENEMA Bowm. 1. ENERTHENEMA MuscoruM Lev. — Gregarium, nigrum ; stipi- übus setaceis, lævibus, basi in scutum dilatatis; conceptaculis lævibus ; capillitii filamentis parallelis, e stipite obtuso originem ducentibus, sporis globosis fuscis. 4° série. Bot. T, XX. (Cahier n° 5.) 3 19 290 +. TRIANA ET J.-E, PLANCHON. (3. H. LÉVEILLÉ.) La Mesa, San Antonio, altit. 4900 metr., mense junio, ad Neckeram ? et Hypnum lætum, supra radices arborum in sylva alta (coll. Lindig. 2925). Obs. — Nova sectio Comogastrum plane distincta filamentis capilliti e stipite vel columella lenticulari nascentibus, deorsum liberis simplicibus, sursum dichotomis vel vage ramosis, inter se uullis anastomosibus connexis et apicibus monosporis ; conceptaculo evanido hi fungilli extrorsum deflec- tuntur vel stantes manent et imaginem microscopicam arbusculæ pomiferæ referunt. Duo genera hucusque cognita ad hance sectionem pertinent, nempe ÆEnerthenema Bowm. et Comatotricha Preuss. Huc quoque accedit, meo sensu, Dictydium umbihcatum Fr., cujus filamenta capillitit in spi- ram convoluta similitudinem reticuli e fibris anastomosantibus formati exhibent. IT. — THECASPORET. I. — PEZIZOIDEI. I. — PEZIZA Pers. 41, Pezza (Dasyscypha) paATenA Lev. — Receptaculis gregariis pateniformibus, albo-tomentosis, margine obtusis, disco Iævi {ulvo-aurantiaco; paraphysibus filiformibus simplicibus continus, thecis fusiformi-clavatis, sporis 8% lineari-acicularibus longis- simis continuis incoloribus; stipite brevi crasso albo-tomentoso. Tequendama, altit. 2500 metr., mense augusto, ad cortices (coll. Lindig.), et Canoas, aitit, 2600 metr., junio, in sylva ad truncos arbo- rum (coll. Lindig. 888). Cupula carnosa 0",002-8 lata, carnosa, siccitate vix deformata, tomento brevi albo et non villoso ut apud species hujus gregis obtecta ; stipes erassus, vix 0",001 longus, et forma sporarum hanc speciem præcipue distinguunt. 2. Peziza (Dasyscypha) rLammea Alb. et Schweinitz. Tequendama, altit, 2500 met., ad cortices (in collectione Lindigiana sine numero). PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS. . 201 II. — HYSTERIEI. I. — HYSTERIUM Tode. A. HysTerIUM FOLuCOLUM Fr. Var. Clusiæ, Amphigenum, sparsum gregariumve, plerumque macula albida indeterminata innatum. La Vega, altit, 4400 metr,, mense decembri, ad folia Clusiæ (coll. Lindig, 2891). I. — PHACIDIUM Fr. A. Paacnium CLusiæ Lev. — Receptaculis hypophyllis sparsis polygonis nigris 4-5-dentatis, in macula pallida interdum insiden- tibus; disco convexo nigricante; paraphysibus filiformibus sim- plicibus continuis apice globosis; thecis clavatis, sporis 8" filifor- mibus continuis incoloribus. La Vega, altit. 4400 metr., mense decembri, ad folia Clusiæ (coll. Lindig, 2821). Legit id quoque Bonpland in America æquinoetiali (Herb. Mus. Paris.). 2. Pacinium Musæ Levy, in Ann. sc, nat., 18h46, t, V, p. 805, America æquinoctialis, ad folia Musarum (Bonpland). 3. Paacinium (Xyloma) xrinenrarun Lev.— Receptaculis hypo- phyllis sparsis trigonis convexis nigris dentibus 3 dehiscentibus, disco albo; paraphysibus filiformibus simplicibus continuis ; thecis elavatis, sporis 8% filiformibus linearibus continuis incoloribus. Bogota, Monserrate, altit. 2800 metr., ad folia Vaccinii (?), mense octobri (coll. Lindig. 2790). Obs.—Species Phacidio dentato paulo major, trigona, rarissime tetra- gona, in fois obsoletis etiam cum Usnea crescens, notis indicatis distincta, Decedens fossulam trigonam nigerrimam relinquit. 292 s. FRIANA ET J.-E. PLANCHON. (3. H. LÉVEILLÉ.) IL. — SPHÆRIACEIT. I. — XYLARIA Schrank. A. Xvycaria (Xyloglossa) Cusexsis Mntg. in Cub. Cryptog., edit. Gall., p. 847, t. XIIL, Ê, 4, sub Hypoæylo. Villeta, Alto del Trigo, ad truncos (coll. Lindig. 2928). 2. Xycaria (Xyloglossa) Trianæ Lev. — Fasciculata ; recepta- culo (stromate) clavato, sursum obtuso, nudo, longitrorsum rimuloso, nigro, intus albo, e conceptaculis prominentibus globosis tuberculoso, ostiolis punctiforabus vix papillatis ; stipite glabro, tenui, nudo, nigro; paraphysibus filformibus, simplicibus, con- tinuis; thecis clavatis, sporis 8" uniserialibus elongatis ventrico- sis obtusis curvatis, diametro quintuplo longioribus. Bogota, Acerradero, altit. 2500 metr., ad truncos (coll. Lindig. 2943). Obs.— Species insignis ob vegetationis modum. Cæspitulos ex 12-15 individuis 4-5 centimetra altis format. Clavula sursum obtusa paulatim imminuitur et desinit in stipitem nigrum nudum plus minusve longum sed semper clavula breviorem. Fungo longitrorsum secto, conceptacula in conspectum veniunt immersa, axi primo albo dein nigro carbonaceo insi- dentia, intus nigra fluxilia, extrinsecus valde prominula fere hemisphærica, ostiolo minuto punctiformi lente solum visibili instructa. 3. XyLarlA (Xyloglossa) cycinprica Lev. — Sparsa vel sub- fasciculata; clavula cylindrica obtusa abrupte stipitata nigra, extrinseeus longitrorsum rimulosa; conceptaculis globosis minime prominuls, ostiolis punctiformibus distantibus vix conspicuis; paraphysibus filiformibus continuis ; thecis clavatis, sporis 8% uni- serialibus fusiformi-abbreviatis obtusis rectis vel curvulis sub- opacis diametro 4-5-longioribus. Villeta, Alto del Trigo, ad truncos (coll. Lindig. 2928). Obs. — Clavulæ 0",02 longæ, vix 0,008 crassæ, per totam. longi- tudinem diametro æquales, stipitibus siccitate sulcatis dimidio brevioribus PRODROMUS FLORÆ NOVO=GRANATENSIS. 293 suffultæ. Conceptacula globosa intus fluxilia, omnino obtecta, axi primo albo, dein nigro carbonaceo insidentia, ostiolis orbata videntur, sed si ope vitri augentis quærantur apparent ut puncta minuta nigra vix prominula sparsa et quasi devia. L. Xyzaria (Xylodactyla) rrAcHELINA Lev. in Ann. sc. nat., 1846, t. V, p. 304. In monte Tolima legit Just. Goudot (Herb, Mus.. Paris. ). 9. XyLaria (Xylodactyla) monricurosa Lev. — Receptaculo ovalo-elongato apice sterili acuto cinereo-nigricante, e concepta- culis globosis prominentibus tuberculoso; stipite longo subeylin- drico filis longis nigris obsito ; ostiolis punctiformibus sparsis vix conspicuis; paraphysibus filiformibus continuis ; thecis obovato- cylindricis, sporis 8" uniserialibus elongatis ventricosis obtusis curvulis subopacis diametro quadruplo longioribus. Bogota, Acerradero, altit. 2500 metr., mense julio 1860, ad truncos in sylva (coll. Lindig. 2913). Obs. — Clavula ovato-elongata tuberculosa, 0",010-15 longa; apice sterilis, primum veluti corlice cinereo vestita, dein nigra opaca. Stipes gracilis siccitate deformatus, sulcatus, pilis nigris longis hirtus, clavula duplo, triplo, etiam quadruplo longior. 6. XyLaria (Xylodactyla) merærorms Lev. — Receptaculo ovato-elongato apice sterili acuto iæviusculo -e cinereo nigro, longitrorsum rimuloso ; stipite cylindrico brevi hirto nigro; con- ceptaculis globosis latitantibus, intus fluxilibus, ostiolis sparsis punctiformibus ; paraphysibus filiformibus interdum bifidis ; thecis linearibus, sporis subelongatis utrinque obtusis uniserialibus eur- vatis subopacis bilocularibus. Bogota, Acerradero, altit. 2500 metr., ad truncos mixta cum præce- dente (coll, Lindig. 2913). Obs. — Clavulæ ovato-elongatæ subeylindricæ 0",04 longæ et 0" ,002 crassæ, apice steriles, acuminatæ, etiam in modum rostri productæ, super- ficie subæquales, rimulosæ, hinc inde ostiolis raris vix prominulis, nigris, 29h 3. 'TRIANA ET 3.-E, PLANCHON. (3. 1, LÉVEILLÉ.) punctiformibus adspersæ. Conceptacula globosa, latentia, paulisper promi- nentia, axi albo fibrilloso vel nigro carbonaceo vel evanido insidentia, Hæe species magnam cum præcedente affinitatem habet, ab ea tamen mani- feste differt clavula cylindracea non tuberculosa et stipite breviore: 7, XyLaria (Xylodactyla) marrara Fr,, 8, #7, Sc, 22 Clavaria digitata Linn.; Bull, Champ. de Fr., p. 199, t. CCXX; Sphæria digitata Ehrh., Pers., Obs. Myc., Il, p. 63, t. Il, f. 1-6, Hook. in Kunth. Syn., p. 7. « Crescit in jugis Andium, regione temperata, » Hook., 1. c, . IT, = CHÆNOCARPUS, 1. CHæÆNocarpus MELANURUS Lev. — Receptaculo verticali setaceo, apice acuto sterili, nigro; conceptaculis superficialibus discrelis globosis inæqualibus nigris, ostiolis papillatis; paraphy- sibus filiformibus continuis; thecis cylindricis, sporis 8" uniseria- libus elongatis ventricosis continuis obtusis rectis raro curviusculis diametro quintuplo longioribus. La Mesa, San Antonio, altit. 4900 metr., junio, in sylva alta ad truncos arborum exsiceatos (coll. Lindig. 2906). Distribuitur quoque in collectione Lindigiana, n° 2597. Obs. — Receptacula gregaria verlicalia setacea, 0"",02-3 alta, seta porcina paulo crassiora, intus alba floccosa. Conceptacula integra super- ficialia, cortici adnata, crassitudine seminis Sinapeos, plus minusve distan- tia, sæpe abortiva, interdum in seriem unicarn ordinata. Eos ob characteres ad Chænocarpum hune fungum retuli. Structura intus floccosa, minime carbonacea, a Thamnomycete longe distat; affinior est Xylostylis e tribu Xylüriarum Friesii, sed ab illis valde recedit conceptaculorum situ super- ficiali nec in stromate immerso. III, — SPHÆRIA. a. — Pulvinatæ. L. Spuæria oBrsa (Fr.). Hypoæylon obesum Fr., Nov, Symb. Mycol., p.113. PRODROMUS FLORÆ NOVO=GRANATENSIS, 295 Bogota, Acerradero, altit. 2500 metr., ad truncos vetustos (coll. * Lindig.). 9, SPHÆRIA- MARGINATA SChWnz. Tequendama et Acerradero, altit. 2500 metr., ad truncos vetustos (coll. Lindig. 2914). Etiam ad La Vega, altit. 2300 metr., mense decembri (coll. eadem n° 880). 3. SrHærtA serpens Pers. Æypoæylon serpens Fr., Sum. Veg. Scand., p. 38 (effusa). Bogota, La Peña, altit. 2900 metr., ad cortices arborum (coll. Lindig. 2576). b, —= Glebosæ. h. Spaæria Discoinea Lev. — Receptaculo immerso erumpente effuso disciformi applanato carbonaceo nigro; conceptaculis magnis verticalibus obtectis, collis brevibus ; ostiolis conicis pro- minentibus nitidis fossula orbiculari eireumdatis; paraphysibus filiformibus continuis ; thecis cylindricis, sporis 8" uniserialibus ellipsoideis obtusis continuis subopacis diametro quadruplo lon- g1oribus. Tequendama, altit. 2000 metr., Sosiego, ad truncos vetustos siccos (coll. Lindig. 2907). Obs.— Hypoxylo nummulario affinis, differt notis ostioli datis. c. — Obvallatæ. 9. SPHÆRIA IMPLICATA Lev. — Conceptaculis globosis aggrega- üis, ostiolis prominulis angulatis in discum erumpentem nigrum süpatis; paraphysibus tenuissimis muco involulis ; thecis cylin- drico-clavatis, sporis 8" cylindricis utroque fine obtusis curvatis continuis incoloribus. Nova Granata. Ad corticem arborum (coll. Lindig, 2692). 6. SpuæriA sriLBosroma Fr. J/alsa shlbostoma Fr., 1. c., 412. 296 J. TRIANA ET J.-E. PLANCHON. (5. W. LÉVEILLÉ.) Var. Papula. Bogota, Manzanas, altit. 2700 metr., ad cortices in sylva (coll. Lindig.). d. — Cæspitosæ. 7. SPHÆRIA COCCINEA Pers. Vectria coccinea Fr., |. c., p. 388. Acerradero, altit. 2500 metr., ad corticem Cacti (?) (coll. Lindig. sub n° 2707). 8. SPHÆRIA SANGUINEA (Sibth.). Vectria sanguinea Fr., 1. c p. 288. Bogota, La Peña, altit. 2900 metr., mense majo, ad corticem arborum. D à 9. SpaHæria sorpIDuLA Lev. — Receptaculis sparsis epiphyllis, raro hypophyllis, orbicularibus, erumpentibus convexis subtus concavis, nigris; conceptaculis superficialibus globosis stipitatis atro-fuscescentibus, ostiolis minutis, vix papillaüs; parsphysibus simplicibus continuis; thecis clavaüs, sporis 8" fusiformi-abbre- viatis, medio constrictis, subobtusis, 1-5-septatis, incoloribus, dia- metro sextuplo longioribus. San Antonio, Boca del Monte, altit. 2700 metr., ad folia Gynopseos (?) (coll. Lindig.). Obs. — Maculæ in pagina foliorum superiore orbiculares sparsæ, plus minusve latæ, convexæ, subtus concavæ, e conceptaculis superficialibus asperæ, fuliginosæ vel nigræ, sordidæ, particulis epidermidis hinc inde obtectæ, dein nudatæ. Conceptacula numerosa globosa, approximata etiam pressione mutua deformata, membrana crassa cellulosa formata, intus cinerea. Sporæ elongatæ, primum uni-septatæ, dein tri-septatæ et tandem omnino evolutæ quinque-septatæ. e. — Folicolæ. 9. SpHÆrIA MELANOcOCCA Lev. — Conceptaculis epiphyllis gre- gariis discretis erumpentibus superficialibus globosis depressis lævibus nigris opacis, intus albis, oslolis papillatis; paraphysibus PRODROMUS FLORÆ NOVO=GRANATENSIS, 297 raris Jinearibus continuis ;° thecis clavato-cylindricis, sporis 8"is ovato-elongatis, medio constrictis, bilocularibus, incoloribus. Cune, ad folia Séylosanthis Guyanensis (coll. Lindig.). Obs. — Hæc species, quæ inter Nectrias cel. Friesii locum haberet, in- signis est numero conceptaculorum, quæ (fere omnia ejusdem magnitu- dinis) totam foliorum paginam superam adhuc vivorum et absque ullo ïis detrimento occupant. IV. — DOTHIDEA Fr. A. Dorinea mincrorra Tul. in Ann. sc. nat., L° sér., IX, 49. Sphæria Baccharidis Lev. in herb. Cand. Ad folia Baccharidis polyanthæ, et B. genistelloidis (coll. Trianæ). La Vega in coll. Lindigiana ad folia B. prinordis. V. — MELIOLA Fr. 1. Meuioa rurcarTa Lev. in Ann. sc. nat., 18h6, t. V, p. 226. San Antonio, altit. 2206 metr., ad folia Artanthes (coll. Lindig.). VI. — HORMOSPHÆRIA gen. nov. Conceptacula carnosa grumosa umlocularia sporangiis 3-4 re- pleta. Sporangia membranacea tenuia subglobosa, sporis conca- lenatis farcta. | Fungilli epiphylli erumpentes, dein epidermide secedente libe- rati, in pagina supera foliorum apparentes ut lichenes folicolæ. Dissecti, quoad formam et fabricam conceptaculorum, à Sphærtis manifeste non aberrant, sed loco paraphysium, thecarum spora- rumque adsunt sacculi 2-3 sporis (?) omnino simihibus fils arti- culatis Nostochinearum repleti. Genus valde paradoxum. 1. HormosphÆRiA TESSELLATA Lev. — Conceptaculis gregarts discretis erumpentibus globosis tessellato-rimosis, macula albida convexa demum nigra insidentibus, ostiolis (quando conspicuts) 298 4. TRIANA ET 3.-E, PLANCHON. (5. H. LÉVEILLÉ.) papillatis ; sporangiis pallide viridibus, sporis globosis concatenatis lævibus hyalinis. Bogota, Paramo San Fortunio, altit, 2800 metr., ad folia T'hibaudiæ floribundæ, mense januario 1861 (coll. Lindig. 2876). Obs. — Maculæ orbiculares vel irregulares ambitu limitato distinctæ, primum albæ, nitoris argentei, demüm nigræ opacæ, paginam superam foliorum occupantes. Conceptacula globosa papillata érumpentia, demum superficialla rimoso-tessellata, nigerrima, opaca. Sporangia membrana tenuissima anhista, plus minusve globosa, in conceptaculi cavitate libera. UT. — CLINOSPOREL L — TUBERCULARIEI. I. — TUBERCULARIA Tode. A. Tusercucaria peprEssA Lev.— Réceptaculis erumpentibus discoideis applanatis, subtus albis, disco depresso cinnabarino, basidiis stipatis rectis brevibus continuis, sporis ovatis obtusis incoloribus diametro duplo triplove longioribus. Acerradero, altit. 2500 metr., ad cortices (coll. Lindig. 2707). Obs. — Hæc species optime evoluta refert Tuberculariam discor- deam Pers., id est T'uberculariam confluentem disco aqua pluviæ soluto. II. — ? MYROTHECIEIL. I. — OLLULA nov. gen. Receptaculum membranaceum concavum late apertum, basi puneto matrici adnatum; diseus e basidiis ramosis apice mono- sporis formatus. Conceptacula 3-6 aggregata vel in orbem disposita, in cortice interiori immersa, intus nigrafluxilia, colla brevia in discum erum- pentem nigrum, convexum, asperum collecta ; osliola prominula, conica, angulata, pertusa. Characteres e fabrica interiore desumpti multis aliis speciebus hujus gregis communes videntur, tamen hæc PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, 299 species inter affines ostiolis angulatis eminet et prope Sphæriam turgidam venit. Fungi minuti lignatiles. A. OLLura Pezzoinea Lev. — Receptaculo lævi albo, disco aurantiaco, sporis oblongis continuis incoloribus diametro triplo quadruplove longioribus. Villeta, La Vega, altit. 2200 metr., mense decembri, ad corticem (coll. Lindig. 822). Obs. — Hic fungus exacte faciem minuscule Pezizæ aurantiacæ exhibet. IT. — UREDINEIT. I. — TRICHOBASIS. A. Tricaopasis oxazinis Lev. in Ann. sc. nat., 18h41, t. XIV, p. 240, pl. 1, fig. 8, sub Uredine. Bogota, Cuatroesquinas, ad folia Oxalidis pubescentis. IV. — SPHÆROPSIDET. I. = HENDERSONTA Berk, A. HenpersoniA sricrica Lev. — Conceptaculis gregariis epi- phyllis punctiformibus prominulis convexis, basi applanatis, intus extusque nigris, macula albida limitata insidentibus ; basidiis sim- plicibus, sporis ovato-fusiformibus incoloribus 3-54septalis dia metro quadruplo quintuplove longioribus. Bogota, Monserrate, altit. 2800 metr., ad folia Thibaudiæ rupestris, mense octobri (coll. Lindig. 2792). IT, — RHABDOSPORA. A. Ruapnospora MeLasromarum Lev. — Conceptaculis minutis puncto minoribus sparsis globosis epidermide tectis prominulis 800 3. TRIANA ET J.-E. PLANCHON. (J. Hi. LÉVEILLÉ.) vertice pertusis, macula alba arida fusco-cincta insidentibus ; sporis linearibus continuis cylindricis utroque fine obtusis, hyalinis. Nova Granata, ad folia Melastomatis..… IV. — TRICHOSPORET. I. — HELMINTHOSPOREI. I. — OXYSPORIUM nov. gen. Fibræ tenues erectæ rigidæ solidæ simplices continuæ apice monosporæ; sporæ lanceolatæ seplatæ basi adfixæ, apice liberæ acuminatæ. | Fungi lignatiles. 1. Oxysporium ARmaTUM Lev. — Fibris setiformibus gregariis nigris, sporis 2-4-locularibus lævibus, acumine inani. Villeta, Alto del Trigo, altit. 2000 metr., ad ligna vetusta in societate Sphæriæ cujusdam pulvinatæ vetustate deperditæ (coll. Lindig.). Obs.— Genus a Trichosporo Berk. recedens setis simplicibus et defectu pedicelli, cui sporæ insident. Ab Aelminthosporiis, et præcipue ab üïs quorum setæ sunt simplices et acrosporæ, differt insertione fine tenuiori sporarum. Fungi, qui hic supra enumerantur et exponuntur , præcipue sistunt species collectas a Domino Alex. Lindig ; alias paucas re- portavit cl. Triana ; alias jam antea Just. Goudot ; quasdam deni- que collectas a Humboldt et Bonpland invenimus expositas in Kunthii Synopsi Plantarum æœquinoctialium. Omnes hæ materiæ parciores sunt quam ut earum ope fungorum Novo-Granatensium Floram conscribere liceat ; quas damus, tantum sicut fragmenta valere possunt. Explorationi pleniori hanc vegetabilium classem commendamus. SUR UN CAS PRÉSUMÉ DE PARTHÉNOGÉNÈSE DANS LE ZANTHOXYLUM ALATUM Roxb. Par M. Daniel HANBURY, Esq. F. L. S. (Notice lue àfla séance du 49 novembre 1863, de la Société linnéenne de Londres.) Au mois de janvier dernier, le docteur Anderson a entretenu la Société d’un cas de parthénogénèse observé par lui sur une espèce dioïque d’Aberia (1), dont un pied femelle, unique de son espèce et de son genre, a fructifié récemment dans le jardin botanique de Calcutta, bien qu’on n’ait pu y découvrir aucune fleur mâle ou hermaphrodite. Un cas tout semblable vient de se présenter à moi sur un pied femelle de Zanthoxzylum alatum de l'Inde, qui est cultivé dans le jardin de mon père, à Clapham. Comme j’en avais examiné assez attentivement les fleurs en 1862, sans y rencontrer une seule étamine, et que je savais qu'aucun autre arbuste du même genre n'existait aux environs, Je ne fus pas médiocrement surpris d'en voir les ovaires grossir, atteindre leur complet développement et müûrir leurs graines ; mais ce qui m’étonna bien davantage fut la germi- nation de trois ou quatre de ces graines que j'avais semées dans un pot. Au printemps de cette année (1863), l’arbuste, retiré de l’orangerie et mis en plein air, fleurit comme l’année précédente, et je ne manquai pas d’en examiner les fleurs avec la plus grande attention et sans en omettre une seule. Malgré tout le soin que je mis à cet examen, il me fut impos- sible de trouver le moindre vestige d’étamine ; cependant les ovaires ont grossi, et les graines se sont formées et ont müri comme l’année précé- dente. La Société en jugera par celles que j’ai l'honneur de mettre sous ses yeux. (Extrait du Journal de la Société linnéenne, numéro du 6 avril 4864.) (4) Voyez la reproduction de la note du docteur Anderson dans le tome XIX des Annales des sciences naturelles, 4° série, p. 256. PLANTÆ NOVÆ HORTI REGII BOTANICI PANORMITANI A Clar. Agostino TODARO descriptæ, Iris ManprauiscÆ Tod. Caule tereti, folis turionalibus subæquali, superne ramoso ramo infero 1-2-floro, elongato, floribus breviter pedicellatis ; perigonti tubo ovario breviore, apice dilatato, laciniis multo bre- viore; lacimiis longitudine subæqualibus, exterioribus paullo lon- gioribus latioribusque, late obovato-cunealis, a basi usque per totam tertiam partem inferiorem erecto-patentibus, cæterum horizontaliter porrectis, læviter recurvatis, in terlio superiore rotundatis denticulato-marginalis, ad apicem subretuse emargina- ts, lamina planiuseula; laciniis interioribus elliptico-rotundatis, retuso-emarginalis, crenulato-denticulatis, erecto-areualis, invi- cem approximatis, marginibus læviter retroflexis, in quinto mfe- riore subilo angustatis; bracteis sub anthesi omnino scariosis, obiusiuseulis, pedicellum ovariumque subæquantibus, subinfla- üs; stigmatibus obovatis, sepalorum exteriorum dimidium super- antibus; cristis crenato-denticulatis ; foliis ensiformibus, acumi- naüs, glaucescentibus erecto- patulis; rhizomate horizontal; capsulis oblongis, obtuse triquetris, faciebus unisuleatis. Patria 1gnota, Iris miNÆr Tod. Caule subtereti, elato, foliis longiori, glaucescente, supérne (4) Nuovi generi e nuove specie di piante coltivate nel real orto botanico di Palermo, descritti da Agostino Todaro (fascicolo 3°). PLANTÆ NOVÆ HORTI REGII PANORMITANI. 803 ramoso, 4-6-floro ; ramis subunifloris, infimo elongalo, cæteris subnullis ; bracteis foliisque superioribus bracteiformibus, jam ineunte floratione per totum scariosis ; floribus breviter pedun- culatis; perigonii tubo ovario subbreviori, bracteis subæquali ; laciniis longitudine, et latitudine subæqualibus; exterioribus spa- thulato-obovatis, in medietate suprema rotundatis, subemarginatis, subcrenulatis, a tertio inferiore ad apicem dependentibus, lamina utroque latere reflexa lateribus invicem approximatis ; interioribus elliptico-obovatis, in quinto inferiore subito angustaiis : stigmatum cristis obtusiusculis, margine exteriore crénato-dentatis, brac- teolis scariosis obtusis subinflatis ; foliis ensiformibus, acuminatis, glaucis, erecto-patulis; rhizomate horizontali; capsulis oblongis obtuse triquetris, faciebus unisuleatis. Patria ignota. Sub nomine improprio Zridis pallidæ in horto panormitano cohtur. IRIS AUSTRALIS Tod. Caule tereti, foliis longiore, 4-6-floro, superne ramoso, ramis 1-2-floris, infimis elongatis, cæteris subnullis; perigonii tubo ovario longiore, Jaciniis subduplo breviore ; laciniis longitudine subæqualibus, exterioribus paulo latioribus, obovato-spathulatis, a basi usque per lotam terliam pariem inferiorem patentibus, cæterum dependentibus, in tertio superiore dilatato-rotundatis, subemarginatis, subcrenulatis, lamina utroque latere reflexa, lateribus invicem valde approximatis; laciniis interioribus ovato= rotundatis, subemarginatis, marginibus læviter subundulalis, in quinto inferiore subito angustatis ; stigmatum, laciniarum dimi- dium vix superantium, cristis externe eroso-denticulatis, bracte o- lis a medio ad apicem scariosis, obtusulis, ovario paullo longiori - bus, subinflatis; foliis ensiformibus, acuminatis glaucescentibus, erecto-patulis; rhizomate horizontali. Iris germanica Tin. Cat, hort. bot, pan. an. 1827, p. 141. Guss. syn, fl. sic. 1, pag. 37 et 2, p. 2, pag. 178. ris vulgaris germanita, sive sylvestris Cup. h. cath, pag, 103 non Bauh. 304 A. ‘TTODARO. Pro Iride germanica habita, et fere absque dubio in Sicilia indigena. BOTRYANTHUS ALBO-VIRENS Tod. Racemo brevi, denso, floribus ovali-oblongis, superne angu- latis, breviter pedunculatis, omnibus fertiibus; dentibus brevi- bus, obtusiusculis, erecto-patentibus, fauce pervio-dilatata, foliis linearibus, canaliculatis, flaccidis, scapo longioribus ; bulbo ovato. Botryanthus commutatus fl. albo. Tod. ind. sem. hort. bot. panorm. ann. 4859, p. 5. | Muscari albo-virens Tod. pl. exsicc. In pascuis montosis et apricis tractus dicti Wal Demone Siciliæ. LYCIUM BREVISTYLUM Tod. Ramis recurvis, ramulosissimis ; ramulis foliosis floriferisque apice rectis, rigidis, in spinam desinentibus ; foliis fasciculatis linearibus, basi atienuatis, subpetiolatis; pedunculis calyce vix longicribus; calyce poculiformi læviter quinque angulato, quin- quedentato, dentibus subtriangularibus, brevibus, cihiatis, vix acu- tulis, post anthesim ob fructuum ampliationem explanato-amphato, irregulariter fisso; corolla tubuloso-campanulata, lacinïis brevi- bus, patentibus, subrotundatis, margine revoluto. Lycium rigidum Thunbg. y angustifolium Dun. in DC. Prod. 13 pag. 525? Patria ignota. Lycio afro valde affine. Convozvuzus CupanrANUS Tod. FT. sic. exsicc. ant. 1, n° 19. Convolvulus tricolor Ucr. Hort. pan. p. 91. — Guss. Prod. fl. sic., 1. c., p. 239, et Syn. fl. sic. 1, 2h38. Bert. F1. sal. 2, p. AG. Convolvulus peregrinus cœruleus, folio oblongo, flore pera- PLANTÆ NOVÆ HORTI REGII PANORMITANI. 305 mæno, triplici colore insignito, Moris, ÆHist. 2. — Convolvulus foliis Amelli superioribus folus similibus, flore eleganter cœruleo, medio albo, concavo flavo, guttulis nigris circumliturato, Cup. Hort. cath., p. 57. | Idem spicæfolius, platycaulis cofanensis, Cup., 1. c., p. 58 (lusus caule fasciato). Convolvulus spicæfolius, villosus, cœruleus vel Amelli folio hir- sutus. Cup. Pamph., 2, tab. 96. In argillosis ubique in Sicilia. Floret april, maio. Convolvulus tricolor. Lin. Sp., pl. ed., 2,t. 4, p. 225. Sims. Bot. Mag., tab. 27. Convolvulus pseudo-tricolor. Bert. FT. ilal., 2, p. 150! Convolvulus foliis lanceolato-ovatis, glabris, caule declinato, floribus solitariis, Lin. Æort. chff., 19. Convolvulus foliis lanceolato-ovatis, nudis, caule erecto, flori- bus solitariis. Lin. Æ. cliff., p. 68, n. 12, et Hort. ups. p. 38, NM, 2. Convolvulus longifolius azureus niveo umbilico, erectus, africa- nus. Bocc. Mus., p. 76, tab. 63. Convolvulus longifolius azureus niveo umbilico, erectus. Bocc. Mus., p. 148, tab. 105. Habitat in collibus mauritanicis et januensibus et forsan in col- hbus maritimis Galliæ, Hispaniæ, Lusitaniæ, et in omnibus hortis europæis cultus! ! Floret aprili, maio. |) Obs. — Bocconius olim cum C. Cupaniano nostro videtur con- fudisse, et 1. c., p.76, sic ait « Collivasi questa pianta nell'orto delle stalle in Firenze venuta con altri semi, donati al serenissimo Cardinale Gio. Carlo Medici e alza da terra una spanna. Nasce parimente in Sicilia. » Deinde optime mutato consilio p. 148 sic addit. « Questo convolvolo differisce da quello dello Aldino, dal nostro Siciliano e dal clusiano con le foglie di spigo, perché pro- duce le sue foglie lunghette, olivari, glabre, ed il suo fiore azzurro con una macchià nivea nel mezzo, ed à una pianta annua, ed cretta 4° série, Bor, T. XX, (Cahier n° 5.) 4 20 906 A, TODARO. una spañna in cirea, L’ho ossérvata tra le piante del padre Barre- hero e ñel giardino delle Stalle in Firenze, mentre vivea il signor Angélo Donnini botanico celebre, e bénemérité pér lé sue vir- . tuose fatiche. » Planta Linneana omnino illa in hortis cuülta. POLYGALA BRACHYPODA Tod. Folus sparsis, planiusculis, glabris, brevissimé petiolatis, cau- linis lanceolatis, obtusiusculis , ramealibus anguste-linearibus, acutis; floribus racemosis ; pedicellis filiformibus, floribus duplo brevioribus ; sepalis exterioribus, ovatis, concavis, obtusis, mem: branaceo-marginatis, glabris, interioribus elliptico-subrotundis, basi ad unguern inæqualibus, inferioribus duplo longioribus ; peta- lis superioribus glabris, exterioribus semel longioribus ; capsula obovata, obcordata. Patria ignota, sed veérisimiliter ex eadem regione oriunda ac P. speciosa. | ERYTHRINA viaRuM Tou. Arborea, aculeata, ramis crebris, sparsis, jumioribus dense aculeatis ; foliorum ternatorum petiolo primario lamima folioloruni longiori, foliolis lateralibus ovalo-rhombeis aeuminatis, vix subeor- datis, medio latiori longiusque petiolato, lateralibus remoto, juniv- ribus tomentosis ætate glabralis; racemuis mulüfloris, abbreviatis ; calycibus (vexillo non explicato) bilabiatis, bidéhtatis, deinde late- raliter scissis, fusco-velutinis; vexillo vix ungwiculato, obôvato, adscendenti, margimbus inferne involuto -introflexis, supérne dilatato-fornicatis, alis éarinaque gamopetala duplo longiori ; sta- minibus usque ad medium, vexillart excepto, in vaginam cylin- dricam coalitis, superne in laminam explanatam expansis, alter: _natim longioribus, subtridentiformibus : leguminibus torosis . 2-3-spermis; seminibus parviuscalis, glaberrimis, nitidis, coc= cinêiss Erythrina corallodendron Tin. (Joseph) Synop. plant. hort. PLANTÆ NOVÆ HORTI REGII PANORMITANI, 307 bot: pan. ann. 1802, p. 43. Tin. (Vinc.) nd. sem. hort. bot. pan: ann. 1821, et Cat. pl. hort. bot. pan. ann. 1827, p. 108. Tod. Ind. sem. h, bot. pan. ann. 4857, p. 8, anni 1858, p. 7, ann. 1859, p. 10, etann. 1860, p. 11, non Linn. :Patria ignota. ErYTARINA EnsIGNIS Tod. Arborea, parce aculeata, ramis paucis suberectis, subfastigia- tis; foliorum ternatorum petiolo primario lamina foliolorum sub- æquali, lateralibus ovatis acuminalis, basi subtruncatis, medio vix longius petiolato, lateralibus approximalio, late ovato; læviter sub- cordata, omnibus concaviusculis, junioribus tomentosis, deinde superne subglabratis, subtus peolisque puberulis; racemis multi- floris, aphyllis, abbreviatis, calycibus bilabiatis vexillonon explicato, bidentatis, deinde lateraliter scissis, fusco-velutinis; vexillo bre- vissime unguiculato, obovato, subreflexo, lamina inferne convo- lutô -introflexa, Superne dilatato -subfornicata, alis carinaque gamopetala duplo longiori ; staminibus usque ad medium, vexil- lari excepto, in vaginam cylindricam coalitis, superne in laminam expansis, alternatim longioribus, subtridentiformibus ; legumini- bus torosis 2-4-spermis, séminibus glaberfimis, nitidis, coccineis. Erythrina caffra Tod. nd. sem. h. bot. pan. ann. 1857, p.8, “ann. 1858, p. 7, anni 1859, p. 40, ana. 1560, p. 41. Patria ignota. Jamdudum in horto botanico panormitano colitur, ex horto Boccadifalconensi recepta, ERYTHRINA PULCHERRIMA Tod. Fruticosa, glaberrima, parce aculeata, foliolis late ovato-ellip- ticis, basi rotundatis, apice profunde emarginatis vel emarginato - bilohis, petiolis subtus aculeatis; pedicellis eglandulosis 2-3 axil- laribus, Supremis in racemum lerminalem superne aphyllum dispositis, calyce semel longioribus i calyeis glaberrimi, subpo- culiformis, breviter bilabiati labio superiore integro, subtruncato, 308 A. TODARO. — PLANTÆ NOVÆ HORTI REGI, ETC. inferiore apice calloso vix prominulo instructo; vexillo ovato- elliptico, ecalloso, sub anthesi erecto, subretroflexo, genitalium carinæque rostratæ longitudinem superante, alis minutis, rhom- beis, calyce brevioribus, filamentis, vexillari excepto, in vaginam læviter arcuatam fere per totum coalitis; leguminibus...… semi- nibus.... Patria ignota. Jamdudum in horto panormitano culta et ut vide- tur ex Ægypto in Sicillam advecta. OXALIS LONGISEPALA Tod. Caule brevi, decumbente, ab 1psa basi ramoso; foliolis lineari- bus, sessilibus, canaliculatis, acutulis, peduneulatis, foliis triplo vel quadruplo longioribus, bracteis a calyce remotiusculis ; sepalis anguste linearibus, acuminatis, petalorum unguibus brevioribus ; stylis longissimis. - Planta incertæ patriæ, sed fortassis e Capite Bonæ Spei oriunda. FIN DU VINGTIÈME VOLUME. TABLE DES ARTICLES CONTENUS DANS CE VOLUME. ORGANOGRAPHIE, ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE VÉGÉTALES, Recherches sur le développement de quelques Champignons parasites. Mé- moire pour servir de réponse à une question proposée par l’Académie des sciences en 1861, et pour servir de supplément aux travaux sur la question des générations dites spontanées, par M. À. ne Barr. . Observations sur le développement du Warsilea à fruits comestibles de la Nouvelle-Hollande, par M. J. HansTeiN, . . . Sur la structure anormale des tiges des Lianes, ‘par M. Ladislai NAbré: Remarques sur la décomposition du gaz acide SAR par les feuilles, DA PMENCECEZ. .":: Ma - . Recherches concernant les ts des vaisseaux, par M. A. Al Sur la présence normale de gaz dans les vaisseaux des plantes, par DR: DiLnmemini no). —. ER AU Nouvelles observations sur la uit et Le fonctions pe vaisseaux, par M. A. Gris. P Mic « Recherches sur l'absorption de la a si jrs nlassiéé, par . P. p. DERÉRAIN, . . der PAS NA 0 Nouveau cas purs de patin TE dans 4 Re alatum, DOM DNN DANRENT. 4 saphadont | + 0 »ofis PHILOSOPHIE BOTANIQUE. De la variabilité dans l’espèco du Poirier, résultat d'expériences faites au Muséum d'histoire naturelle, de 1853 à 4862, par M. J. Decaisne. . FLORES ET GÉOGRAPHIE BOTANIQUE. Prodromus Floræ Novo-Granatensis, ou Énumération des plantes de la Nouvelle - Grenade, avec description des espèces nouvelles, par MM. J. Triana et J. E. PLancuon, — Lichenes, auctore W. NyLanper. — Characeæ, redegit W, NyLAnNDER. . +. . . — Fungi, auctore D. H. LÉveiLzé. . , . . . . MONOGRAPHIE ET DESCRIPTION DES PLANTES, Plantæ novæ horti botanici regii Panormitani, auctore Agostino Toparo. 301 188 228 281 282 304 TABLE EE" DES MATIÈRES PAR NOMS D'AUTEURS. Bary (A. ne). — Recherches sur ._ le développement de quelques Champignons parasites, Mé- moire pour servir de réponse à une question proposée par l'A- cadémie des sciences en 18614, et pour servir de supplément aux travaux sur la question des générations dites spontanées. CLoez. — Remarques sur la dé- composition du gaz acide car- bonique par les feuilles. Dauer (P.).-— Sur la présence normale de gaz dans les vais- seaux des plantes. Decaisne (J ). — De la variabi- lité dans l'espèce du Poirier ; résultat d'expériences faites au Muséum d'histoire naturelle, de 4853à1862inclusivement. Denérain (P. P.).— Recherches sur l'absorption de la potasse par les plantes. . Gris (Arthur). — Recherches concernant les fonctions des vaisseaux. — Nouvelles observations sur les fonctions des vaisseaux. Haxeury (Daniel). — Sur un cas présumé de parthénogénèse dans le Zanthoæylum-alatum. HaxsTeiN (J.). — Observations sur le développement du Mar- silea à fruits comestibles de la Nouvelle-Hollande (Nardou). 8 | Lévencé (J. H.) — Prodromus Floræ Novo- Granatensis. — Funer. 180 | Nerro (Ladisl.). — Sur la struc- ture anormale des tiges des Lianes . . 203 | Nycanner (W.). — Prodromus Floræ Novo-Granatensis. — LiCuENESs. |— Prodromus Floræ Novo-Gra: | natensis. — CHARACEZ. 188 | PLancuon {J. E ). — Prodromus Floræ Rretithere ou Énumération des plantes de la 211 Nouvelle-Grenade, avec des- cription des espèces nouvelles. Tonaro (Agostino). — Plantæ 201 novæ horti regii botanici Pa- normitani. . 4H 206 | Triana (José). Voyez PLancox. 301 ER —_—_— "— — —"——"—_—…————…—…——_—_—"_——_——"—_—…—…—…—…—…—…—…”….…—….—"—.—….—"…—…"…"…"——""—"—"——————————————…—…”…"…”…"….…"_…——————.——_ TABLE DES PLANCHES RELATIVES AUX MÉMOIRES CONTENUS DANS CE VOLUME. Planches 1 et 2. Cystopus candidus Lév. — 3. Cystopus Portulacæ DC. — 4, Peronospora Umbelliferarum Casp. 5, 6. Peronospora îinfestans Mntg. 7. Peronospora dens&, P. macrocarpa. — 8. — % — A0. — Ai. — A2. — A3 Peronospora Ganglifornis. P. effusa. P. leptosperma, P. Radii. Uromyces appendiculatus Lév. Uromyces appendiculatus. Æcidium Tragopogonis, elc. Endophyllum sempervivi Lév.; Coleosporium Campanulärum Lév. Peronospora Schleideniana, P. culotheca. — Aket 45. Marsilea salvatrix. FIN DE LA TABLE. Pages. 8 Lignes. 8 29 ERRATA. Au lieu de : écrites Moench Muvédinées obscur Algues, et dont organe spiral nourrie deux des fruits tubéreuses couvre 92 base ‘ normale, et gris touche le sol rarement. avril rameaux atténuation possible rarement ou granulorum communicati densi ; viceni a (vulgaris A. B.) et (?) intérieurement Lisez : directes Mont, Urédinées obtus Algues dont 00gone ap.cal nourrice Six ses fruits toruleuses face anomale, mais gai est touché la surface du sol rameux août canaux alternation probable souvent en granulosum communicatas deni-viceni a) vulgaris et f ex () intimement. ÿ A di DER TOUR Da pt 2 Lo NT porter DES MATIÈRES pe” és : Wu Pr “A ( PAR dus m'hvertne.i À Cn «2 AA es ARE RTARAS [LINE shAe 4 * | au > A (à. pu). Revhercheé sur 4 Rave ani Sar à ou ‘ + : af veloppe men. Ge quelques Le t urié mn Le de ; hé ile ss. Chbpanoos PS PP. NO] Aa At LS Zen PA NE RNA Te Den he 94 Dbsnrtal 4 er. 2 . yne à uestion proi Fu | On KL" C0 gi rerer A + èn A A siprgy ne | | Li 7 el pour aratr duramidei, bien CS piuib enr d 7 sur arausM0b-#buglkon don Job, ; je hele Nerdeæ}. ” L, génératiqns sd ap Re tes 3 | #emégto li. Il.) 24 Pro A PUNE Cuoëg. = No 152:q8 1E | on Wavo-Héfnaisn » t (v" Co! HU 1 on di dt entre, k Cu Î dithoa V. #1 | > bot quo par le sfeuttte aie é à si 1 TE ren à 40 APYTAL ILE. (BR. … Ein ane Emo LS win nd des tige ÿ* 7 Born èle Ml: k “8: a fille « :genux ds FA MT F Lo Na À res le 0 Wa (ue “e rés abjai reset ue un : is ad Wu tr avé Mostom. d'iteitie Murplle, _-* : ts. — CB de ALT ETR du se CAS TTC ro à | ungéaurn Fo8 ub gsfbrue ol Mon hovc | ser Fangorpl ox qe) one JE L Min soi À +. de pee So à 24 de 44 Que Arthur), 20Mf80crchos | a. dos eoù tooemallé, due du es 47" sasdorg (ie Ra Mon? ‘ "Ne elle dt dre - sur , | JOIN "3 les fonctis dé UE lTaiine Mad à ES _ … mis sol oaeTa . . (MONS UN LC ae GISSDMOn = hestararero mes insoiv-ingh, à : a 1 080 it.: Bab, ol DCE añsglur ghahale € à x di LE, ES US Pre LES MÉMOIRES CONTENTIMANR | AU he (De mms (1) A 60 TT rangs midi daamenuenèiu £t à ins ee | dite +... ir ? ; 4 + f Wat L. j | it La £ ü | arpo Si \ { j : Fa : rail 7. m., Pire. TE e | eh ge ee ee î LE | ’ 7 1 Li y" PIRr pra Ç are ui Lôt Les 1 MtyORe 1H ppeR (Ke wlu [LA Rà disent 27 Myopagonts, BE, : : t nl F ph À épigiuemn Semperniei LAT.; Cufeo OR LANTERNE ge L LE 77 nds “h Jnhébdrechrte: P° wc 1 PRE TL LES { | KCs 4 “ us | EE LS UE. Maraiiro solcatrir, | np | nt M | É f # " "(1 es re « . à 4 £ FIN La Fan rS x CES “ 14 we —… L2 TABLE GÉNÉRALE ALPHABÉTIQUE ET RARONNÉE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LES 20 VOLUMES DE LA {° SÉRIE, TABLE GÉNÉRALE DES AUTEURS DONT LES TRAVAUX Y SONT INSÉRÉS. Li où : à ù 0 [* i LÉ ER RL 4 W - À : E - - { | t quid | 1 Nrr xt * \ f e à L < x . , rl LU . v - Ê = r . 4 s id >» ‘ 21 À à + + A Ke l \ E à x Ÿ À « L ï en 2 _…. n ! n { 1 ' Î “ L 1 ’ 1 - t l A. : 4 F " "N ” Feux es « ”-j : 1 Î . V , î e à 2 (at ML ñ à à 1! < ! n # TIRT" - * TPS a ; ? : he D s An 0 >" A * à sn. k LA APE TABLE DES À ANNALES DES SCIENCES NATURELLES Quatrième série (1854-1863). TABLE DES MATIÈRES PARTIE BOTANIQUE. ABERIA. XVI, 235. ABOBRA. XVI, 1496. ABIES BRUNONIANA (Note sur une monstruo- sité des cônes de l’), par M. Ph. Parlalore. AVE, 219. ABIETINEARUM (De) floris feminei structura morphologica, auct. R. Caspary. XIV,200. ABSORPTION ET EXCRÉTION des racines, par Me D. Cauvet. XV, 320. ABSORPTION (Recherches sur l’) de la potasse par les plantes, par M. P. P. Dehérain. XX, 211. ABUTA. XVIL, 45. ABUTILON. XII, 379; XVII, 482. ACACIA. XVII, 291 et XVIIT, 158. ACANTHOCOCCUS. VIII, 290. ACANTHOLIMON. I, 30. ACANTHOPHYLLUM. [, 35. ACCROISSEMENT en épaisseur de la tige des Phanérogames et recherches sur la cou- che du cambium, par M. Hugo von Mohl. IX, 5. , ACCROISSEMEN (Sur l’) anormal de la tige dans les Ménispermées, par le docteur Radlkofer. X, 164. Acer. XVII, 273; XIX, 84. ACETABULARIA ET ESPERA (Recherches sur les algues marines), par M. Michel Woronine. XVI, 200. ACHATOCARPUS. IX, 45. ACHLYA. XI, 371. ACHNAUTHES. VI, 183. ACHUDEMIA. VII, 361. ACHYRANTHES. XVIII, 155. ACICALYPTUS. IV, 176. ACIDE AZOTIQUE (Sur la présence de l’) et de l’ammoniaque dans la séve des végétaux, par M. W. K. Sullivan. IX, 281. ACIDE CARBONIQUE (Remarques sur la décom- position du gaz) par les feuilles, par M. Cloëz. XX, 180. ACIDE CARBONIQUE (Sur la nature des gaz produits pendant la décomposition de l’} par les feuilles exposées à la lumière, par M. Boussingault. XVI, 5. Aconiri (Conspectus specierum generis) qua 216 in flora Rossica et in regionibus adjacen- tibus inveniuntur, auct. Ed. Regel. XVI, 444. ACROSPIRA. VIII, 299. ACROSSANTHUS. II, 264. ACROSTICHUM. XV, 55. ACTINOPHORA FRAGRANS. II, 260. ACTION (De 1’) du salpêtre sur la végétation, par M. Boussingault. IV, 32. ADAMIA. II, 259. ADDITAMENTUM ad Lichenographiam andium Boliviensium scripsit William Nylander. XV, 365. ADDITAMENTUM ad floram cryptogamicam chi- lensem, quo Lichenes præcipue saxicolas exponit William Nylander. WI, 145. ADENILEMA. II, 259. ADENODISCUS. III, 292. ADIANIUM. XV, 60 et 229, ADNOTATIONES botanicæ de Orchidaceis, auct. Ed. Regel. VI, 373. ADNOTATIONES botanicæ ex indice seminum horti botanici petropolitani excerptæ, auct. Ed. Regel. NI. 73. ÆCHMEA WEILBACHII. Il, 375. ÆciDiUM. Î1,126 et 173 ; V, 373; XIV, 2292. ÆGiLops (De la fécondation naturelle et arti- ficielle des) par le Triticum, par M. Go- dron. 1[, 215. ÆGILOPS SPELTÆFORMIS. IV, 313. ÆGILOPS TRITICOIDES (De l’) et de ses diffé- rentes formes, par M. D. À. Godron. N, TL. ÆGILOPS TRITICOIDES (Mémoire sur l’) et sur les questions d’hybridité et de variabilité spécifiques, par M. Al. Jordan. IV, 295. ÆGOTOXICUM. IX, 280. ÆLUROPUS. XVII, 139, ÆRUuA. XVIII, 155. ÆSCHYNOMENE ASPERA (Note sur l’usage del’), par M. J. Lépine. XVIII, 254. ÆTHALIUM. III, 444. AFFINITÉS (Recherches sur les) de structure M des tiges des Cyclospermées, par M. Re- gnault. XIV, 73. AFFINITÉS ET SYNONYMIE de quelques genres nouveaux ou peu connus, par M. J. E. Planchon. II, 256. AGARICUS. I, 92; IV, 130; V, 352; XIV, 182. AGARIC DE L'OLIVIER. IV, 179. AGATHOPHORA. XVI, 365. AGAVE. VI, 74. BOTANIQUE. AGLAOPHYLLUM. VII, 439. AGROSTIS. 11, 255. AuipA (Notice sur l’) et l’Aricoma, par M. H. A. Weddell. VII, 111. A1ZOON. XVIII, 1457. ALANGIUM. VI, 105. ALBIZZIA (Noles sur le genre), par M. Eug. Fournier. XIV, 368 ; XV, 161. ALBUMEN (Du développement de la fécule dans l”) des graines en germination, par M. Arthur Gris. XIII, 106. ALCHEMILLA. Ï, 333. ALECTORIA. XI, 212 et 253 ; XV, 371; XIX, 299. ALEURONE (Nouveau mémoire sur l’), par M. Th. Hartig. VI, 325. ALGERNONIA. IX, 198. ALGUES (Fécondation et génération alternante des), par M. le docteur N. Pringsheim. V, 250. ALGUES (Fécondation et germination des), par M. N. Pringsheim. II, 263. ALGUES MARINES (Recherches sur les) Aceta- bularia et Espera, par M. Michel Woro- nine. XVI, 200. | ALGUES (Matériaux pour servir à la morpho- logie et à l’étude systématique des), par M. N. Pringsheim. XI, 273. ALGUES (Note sur quelques) marines nouvelles de la rade de Brest, par MM, Crouan frères. IX, 69. ALGUES (Observations sur quelques), par M. Derbès. V, 209. j ALGUES (Sur la génération sexuelle des), par M. 4. de Bary. V. 262, ALICULARIA. Ï, 13. ALISMACITES. XVII, 228. ALLASIA. II, 262. ALLIUM. XII, 374. ALNUS. XVII, 236 ; XIX, 48. ALSsIDIUM. XIV, 217. ALSINE. Il, 247. ALSINEÆ, VII, 89. ALSODEIA. XVII, 126. ALsoPHILA, XIL, 373; XV,82. ALTHÆA. XII, 166. ALyssuM. Il, 244. AMARANTUS. XVIII, 155. AMARYLLIDÉES (De la structure et du mode de formation des graines bulbiformes de quel- ques), par M. Ed. Prilleux. IX, 97. AMARYLLIDÉES (Mémoire sur les graines char- nues des), par M. Al. Braun. XIV, 5. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. AMARYLLIDÉES (Recherches sur la famille des), par M. J. Gay. X, 75. AMBORA. III, 29. AMMANNIA. VI, 129. AMMONIAQUE (Sur la présence de l’) et de l’acide azotique dans la séve des végétaux, par M. W. K. Sullivan. IX, 281. AMOREUXIA. XVII, 92. AMPHITHRIX. XIV, 168. AMPHORA. XIV, 167. ANABÆNA. XII, 172. ANABASEARUM (Historia), auct. von Bunge. XVI, 346. ANABASIS. XVI, 364. ANACARDITES. XVII, 201 et 281. ANACHARIDÉES (Les), par le docteur Rob Cas- pary. IX, 323. ANACHARIS. IX, 376. ANATOMIE du Colocasia anliquorum, par M.P. Duchartre. XII, 232. ANCHUSA. [, 35; Il, 251. ANDIRA. XIX, 103. ANDRACHNE. XVIII, 151. ANDROCRYPHIA. XIV, 223. ANDROGYNE. XVIII, 95. ANDROMEDA. XVIT, 266. ANDROPOGON. XVIII, 139. ANDROSTYLIUM. XIV, 235. ANEURA. III, 320. ANGELINA. III, 92. ANGIOPTERIS. XV, 87. ANGRÆCUM MACULATUM. V, 119. ANGSTROEMIA. III, 327. ANISOSTEMON TRIFOLIATUS. II, 266. AnoDA. XVII, 172. ANONA. XVII, 25. ANOPOPHYTUM. VI, 369. \ | ANTENNARIA. IL, 440. ] | | ANTHÉRIDIES DES ALGUES (Observations sur les), par M. G. Thuret. 11, 197 ; III, 5. ANTHOCEROS. I, 24. ANTHOLOMA. II, 260. ANTHOSTEMA. IX, 193. ANTHOSTEMIDEARUM sive Euphorbiacearum monandrarum descriptionem quæ in her- bario Musæi parisiensis exstant tentat H. Baillon. IX. 192. ANTHROPHYUM. XV, 99. ANTHURIUM. ÏI, 346 ; II, 372. ANTIRRHINUM. II, 380 ; XII, 78. APEIBA. XVII, 346. | ApHLolA. VIII, 273. APPAREIL REPRODUCTEUR (Note sur l’) multi- 917 ple des Hypoxylées ou Pyrénomycètes, par M. L. R. Tulasne, de l'Institut, V, 107. APPENDIX specierum novarum quæ in horto botanico Berolinensi coluntur, auct, À, Braun, Klotzsch., C. Koch et Bouché, 1853. 1, 333. AQUILEGIA NEVADENSIS, II, 380. ARABIS. 1, 333; VIII, 7. ARACHNOPHYLLUM. VII, 141. ARALIA, XVII, 268 ; XIX, 76. ARAUCARIA, XVI, 54. ARBRES FEUILLUS. VIIL, 23. ARCYRIA. IIL, 441 ; XVI, 253. ARCYRIA ET TRiCHIA (Sur la morphologie des genres), par M. 4. Wigand. XVI, 223. ARENARIA. II, 247; VII, 101; XVII, 149. ARGEMONE. XVII, 57. ARICOMA ET L’AHIPA (Notice sur l), par M. H. A. Weddell. VII, 111. ARISTIDA. XVIII, 441. ARISTOLOCHIA. XVIII, 157. ARISTOLOCHIÆ NOVÆ. II, 35. ARISTOLOCHIA (Tentamen methodicæ divisio- nis generis), auct. P. Duchartre. II, 29. ARISTOTELIA. Il, 265. AROÏDÉES (Formation des perforations des feuilles de quelques), par M. Trécul. I, a2. ARRUDEA. XIV, 230. ARTHONIA. III, 169 ; XI, 245; XV, 51. ARTHROCNEMIUM MACROSTACHYUM. II, 377. ARUNDINARIA. XVIII, 235. ARUNDINITES. XIX, 36. ASCENSION DE LA SÉVE (Sur l’), par M. W. Hofmeister. X, 5. AscmiuM. XI, 222; XIV, 174; XV, 53. XIX, 335. AscoBoLus (Nole sur quelques) nouveaux et sur une espèce nouvelle de Vibrissea, par MM. Crouan frères. VII, 173. AscoBoLus (Note sur neuf) nouveaux, par MM. Crouan frères. X, 193. AscosPoRA. III, 136. ASEROPHALLUS, II, 138. ASPARAGUS. XI, 377. ASPASIA. I, 337. ASPERGILLUS. XII, 181. ASPERIFOLIÆ. VII, 92. ASPEROCOCCUS. XIV, 219. ASPHODELUS (Distribution géographique de trois espèces du genre), par M. J. Gay. VE, 126, AsPIDIUM, XV, 74 ; XVIII, 235, 218 ASPLENIUM. XV, 72. ASTEMON. XII, 376. ASTERINA. II, 135 ; V, 340. ASTEROLYTES. IE, 29. ASTEROMA. VIII, 305. ASTEROMÆA. XV, 225. ASTEROPEA. VIIL, 79. ASTHOTHECA. XIV, 254. ASTRANTIA. I, 364. ASTROCARYUM. XV, 97. ASTROTHELIUM. XI, 233. ATHEROSPERMA. III, 46. ATTALEA. XI, 370. AUBRIETIA. [, 35. AULAGOSTIGMA. JIT, 292. : AURELIA. X, 95. AURICULARIA. Ï, 440. AUSTRALINA. 1, 212; VIF, 397. AVICENNIA. XVII, 445. AYENIA. XVII, 333. AZOLLA. XV, 88. AZOTE (Recherches sur linflueñce qüé P) assimilable des engrais exerce sur la pro- duction de la matière végétale, par M. Boussingault. VIT, 5. B BacipiA, VIIL, 298. . BaAcTRIs, XV, 97. BacrTris (Soie de). XV, 1014. Bæouvces. III, 146; XI, 249; XV, 370; XIX, 293: BALANITÆ. IT, 258. BALBOA. XIV, 252 ; XVIII, 282. BANARA. VII, 239 ; XVII, 400. BanisTEerIA. XVIII, 321. BANKSITES. XVII, 256 ; XIX, 68. BARKHAUSIA. [, 362. BaARTRAMIA. VIT, 153; XIV, 225. BASTARDIA. XVII, 186. BEGoNIA. XI, 149. : BEGONIACEÆ, auct. Klotzsch. VI, 550. BÉGONIACÉES (Mémoire sur la famille dès), par M. Alph. de Candolle. XI,'93: BENINCASA. XII, 87. BERBÉRILÉES. VII, 89. BerGERIS. XVII, 91. BERENICE. VII, 156. BETULA. XVII, 224. BiArRUM. E, 337. BtaTORA. VIII, 296 et 298. BizsErGiA. Il, 373; VE, 359. HOTANIQUE. BigLiA. XVIII, 366. BiviniA. VIII, 78. BixA. XVII, 95. BIXACÉES. VII. BLACKWELLIA. VIII, 58. BLAINVILLEA. XVIII, 142. j BLASIA. I, 19. BLECHNUM. XV, 68. BocconiA. XVII, 57. BoŒHMERIA. 1, 199; VII, 372; XVIN, 154. BOŒHMERIEÆ. 1, 174. BOERHAAVIA. XVIII, 154. | Bois DE PALMIER. XV, G7. BOLBOCHÆTE. XI, 344. | BozETus. [, 124. BomBax. XVII, 272 et 322, BoscHiA. V, 351. BostTrYcHIA. XII, 176. BoTryosyci0$. IT, 296. | BoTRYTIS. IV. 127. BoucERosiA. XVIIT, 443. BouRGEONS (Formation des vaisseäux au- dés- sous des), par M. Trécul. I, A1. BovisTA. IIT, 140. BRACHYLEPIS. XVI, 364. BRACHYPTERIS. XVIII, 314. BRExIA. VIII, 158. BROMELIACEÆ. VII, 93. | BROMELIACEÆ, auctore C. Koch. VI, 352. BROUILLARDS ET LA ROSÉE (Recherches expéri- mentales sur les rapports des plantés avec les), par M. P. Duchartre, de l'institut, XV, 109. ; BROWALLIA PULCHELLA. Î, 375, BRUGUIERA, VI, 143. BRYoNIA. IX, 398; XII, 137; XVf, 471; XVIIL, 192. RRYoNIA (Description d’une nouvellé espèce du genre), par M. Ch. Naudin. IX, 396. Bryonopsis, XVIII, 193. BRYOPHYLLUM. VIII, 148. Bryopsis. XIV, 218. BrYopTEeris. [N, 316 ; VIII, 340. Bryum. HI, 329 ; VIE, 451; XIV, 294. Buncosia. XVII, 308. BuTiNeriA; XVII, 334, ByRSONIMA: XVIII, 312: ByssocAULON. XI, 259: C CADABA, XVIII, 153. CAÉLÉBOGYNE. VH, 244 ; XHT, 265. ee ——— TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES, CÆLÉBOGYNE iLiciFoLiA (Nouvelle obserta- tion sur le), par M. Al. Braun. XVI, 77. CÆoA. I, 194 et 172. CÆsaLPiNiTES. XVII, 289 ; XIX, 105. CALADIUM. I, 339. CALAMINTHA. Il, 353. CALAMUS. XV, 102. CALANCHOE. VIII, 449: CALANTHE. XVI, 44. CALANTICA. VIII, 74. CALENDRIER DES CHAMPIGNONS sous la latitude moyenne de la Suède, par M. El. Fries. XII, 296. CALICIUM. XV, 39. CALLISTEMNOPHYLLUM. XVII, 284. CaLLiTris. XVII, 209; XIX, 10 et 31. CALHTHAMNION. VIIÉ, 289 ; XII, 290; XIV, 172 et 212. CALLYMENIA. XIV, 173 et 245. CALOCERA. 1, 143. CALOPHYLLUM. XV, 247; XVI, 74; XVHI, 288. CALOPYxIS, VI, 86. CALOTHRIX. XII, 291. CazvcoPaysuM. XVII, 184. CALYMPERES. III, 328. CALYPOGEIA. III, 314. CAMBIUM (Sur la couché du) de la tige des Phanérogames, et sur sès rapports avec l'accroissement en épaisseur dé cette tige, par M. Hugo von Mohl: IX, 5. CAMELLIA. XV, 221; XVIH, 218. CAMILLEA. IE, 110. CamPANULA. Il, 251 ; XII, 379. CAMPANULACEÆ. VIE, 91, CANAUX PÉRISPERMIQUES (Note sur l’origine ét le mode dè formation des) dans la grainé des Marantées; par M. Arthur Gris. XIII, 97. CANNA. XI, 377. CANNABIS. [, 392. CANNACÉE (Description d’une nouvelle espèce de) du Brésil (Stromanthe portéana), par M. Arthur Gris. IX, 185. CANPHAREULUS. I, 107 ; V, 363; XIV, 181. CAPEA. XIV, 219. CAPxobium. VIT, 447 ; XIV, 179: CaPPaRIS. XVII, 75; XVII; 152. CARACTERE (Nouveau), observé dans le fruit dés Chênes, par M: Alph: de Candolle: CarauLra. VI, 147. CARDAMINE. XVIE, 59. CARDIOSPERMUM. X VITE, 343. 319 CAREX. XIX, 37. CARICA-PApAYA (Les laticifères du), léur o6ri- gine, leur structure, leur direction, par M. H. Schacht. NIIT, 164. CARICA PYRIFORMIS. II, 259. CARPINUS. XIX, 59. CARPOGRAPHIE ANATOMIQUE, par M. Th. Les- tiboudois. 11, 223 ; III, 47 ét 223. CARPOLITHES. XVII, 200. CARREGNOA. X, 98. CARYA. XVIIE, 36. CARYOTA. XV, 98. CASEARIA. X VIT, 106. CASPARYA. XI, 416. CassIA. XIX, 104. CASSIPUREA. VI, 119; VHS 162, CassupA. IX. 44. CASTANELLA. XVIII, 365. CATALOGUE des graines offertes èn 1854 par le Jardin botanique de Genève, par M. Reu- ter. II, 380. CATALOGUE des graine$ recueillies én 4853 au Jardin botanique de Genève, par M. Reu- ter 1338 CATHA. VIIE, 97. CarocomA. XVII, 4533. CAULACANTHUS. XIV, 214. CAVANILLESIA. XVII, 323. CELASTRUS. XIX, 88. CELLULES VÉGÉTALES (Dés forinations vésicu- laires dans les), par M. Aug. Trécul. X, 20. CELLULES VÉGÉTALES (Mémoire sur les for- mations secondaires dans les), par. M. À. Trécul. IE, 272. CELLULES VÉGÉTALES (Recherches sur la composition des), par M. £, Fremy: MH, 320. CENANGIUM. III, 93 ; V, 371. CENcaRus. XVILI, 139. CENTAUREA. [, 31; XIIT, 380. CENTROCERAS. XIV, 212. CEPHALOSPORIUM. V, 346. CERAMIUM. XIV, 172et 212. CERASTIUM. XVI(, 151. CERATONIA. XVII, 288. CERATOPETALUM. XIX, 81. CERCIS. XVII, 287, CERI0OPS. VI, 1114. CESPEDESIA, XVIIT, 272, CETRARIA, XIX, 301. CHÆTOMIUM. V, 339. CHÆTOMORPHA. XIV, 214. 9 20 CHÆTOPHORA. VI, 182. CHÆTOSTROMA. IX, 84. CHAILLETIA. VIIL, 83. CHAMABAINIA. 1, 207 ; VII, 373. CHAMPIGNONS (Calendrier des) sous la latitude moyenne de la Suède, par M. El. Fries. XII, 296. CHAMPIGNONS (Note sur la distribution géo- graphique des), par M. El. Fries. XV, 10. CHAMPIGNONS PARASITES (Recherches sur le développement de quelques), par M. 4. de Bary. XX, 5. CHAMPIGNONS (Sur la formation de zoospores chez quelques), 1° mémoire, par M. 4. de Bary. XII, 236. CHAPEAUX DE PALMIER. XV, 98. CHARA. XVII, 206; XIX, 9. CHEILANTHES. XV, 66. CHEILARIA. III, 96. CHEILODISCUS. IX, 36. CHEILOSPORUM. XIV, 216. CHEIRANTHERA. II, 266. CHÈNES (Note sur un nouveau caractère ob- servé dans le fruit des), par M. Alph. de Candolle. XVIIT, 49. CHÊNE (Notice sur une nouvelle espèce de), et classification des Chênes en général, par M. J. Gay. VI, 223. CHENOPODEÆ. VII, 92. CHILOSCYPHUS. VIII, 338. CnioDECTON. III, 172 ; XI, 232, 246 et 221; XX, 240. CHLAMISPERMA. IX, A0. CHLAMYDOBALANUS, XVIIT, 55. CHLOROPHYLLE (Production de la) sous l’in- fluence des rayons du spectre solaire, par M. le docteur Guillemin. VII, 154. CHLOROPHYLLE (Recherches microscopiques sur la), par M. A. Gris. VII, 179. CHLOROPHYLLE (Sur la structure de la), par M. {lugo von Mohl. VI, 139. CnnoospoRrA. XIV, 219. CHoIX DE PLANTES de la Nouvelle-Grenade, par M.J. Triana. IX, 36. Caonprus. XIV, 213. CHorisiA. XVII, 321. CHot PALMISTE. XV, 99. CHRONISPORES OU CHRONIZOOSPORES de l’Hy- drodiciyon, par M. N. Pringsheim. X1V, 02. CurooLEpus. VI, 186. CanooLEpus (Sur les zoospores des) et leur BOTANIQUE. tégument, par M. le docteur Rob. Cas- pary. IX, 307. CHRYSOCHLAMYS. XIV, 255; XVIII, 282. CHRYSODIUM. XV, 59. CHRYSOPIA. XIV, 289. CINNAMOMUM. XVII, 242 ; XIX, 20 et 57. CIRCULATION (De la) dans les plantes, par M. Aug. Trécul. VII, 289. CIRE DE CARNAUBA, XV, 99, CiRsIUM. II, 370 ; XI, 378. CISSAMPELOS. XVII, 40. Cissus. XVIII, 152. CITHAREXYLON. VII, 106. CITRIOSMA. [II, 32. CITRULLUS. XII, 99. CLADODERRIS. 1, 139. CLADONIA. III, 147 ; VIII, 298; XI, 236, 249, 262; XIT, 282; XV, 39,370 ; XIX, 294 5-XX, 284. | CLADOPHORA. VII, 135; XIV, 211. CLADOSPORIUM. VIII, 298. CLASSIFICATION DES CHÈNES, par M, J. Gay. VI, 223. CLATHRUS. III, 138. CLAUSARIA. XV, 45. CLAVARIA. I, 141. CLAVIA. XII, 377. CLEISTANTHUS. II, 264, 3 CLEMATIS. XVII, 9. CLEOME. XVII, 67. CLINTERIUM. VIII, 206. CLISOSPORIUM. V, 341. | CLusiA. XIII, 318 : XVI, 73 ; XVIII, 277. CLUSIELLA, XIV, 253 ; XVIII, 282. CocciniA. XIT, 114; XVIII, 169. CocciniA (Description d’une nouvelle espèce du genre), par M. Ch. Naudin. VII, 365. CoccocarpPiA. XI, 218, 240, 257 ; XII, 283; AV, AUS, 917 COCHLANTHERA. XIV, 227. COCHLOSPERMUM. XVII, 91. Cocos. XI, 373; XVI, 52. Copitm. XIV, 218. COELACHYRUM. XVIII, 138. COŒNoGonNIUM. VII, 143 ; VIIT, 298 ; XI, 222, 242, 259 ; XIII, 277 ; XVI,,88 ; AIX, Dar. CŒNOGONIUM (Quelques observations sur le genre), par M. W. Nylander. XVI, 83. CoLEOSPORIUM. II, 135 et 179. CoLLEMA, XI, 235, 248; XII, 281; XIV, 175 ; XV, 38, 367; XIX, 286. CoLocasiA, I, 338; XVI, 48. COLOGASIA ANTIQUORUM (Recherches physiolo TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES, giques, anatomiques etorganogéniques sur le), par M. P. Duchartre, XII, 232. COLORATION de la mer de Chine; par M. C. Dareste. I. 81. CoLUBRINA. VIII, 126. COLUTEA. XVII, 286. COMBRETUM. VI, 83. COMMELYNA. XVIII, 142. Commia. IX, 200. ComPosiTÆ. VII, 91, COMPOSITION DU LIBER, par M. Hugo de Mohl. V, 141. Composition (Note sur la) immédiate de l’épi- derme et de la cuticule épidermique des végétaux, par M. Payen. V, 160. Composirion (Recherches sur la) des cellules végétales, par M. E. Fremy. XII, 320. CÔNES DE L’ABIES BRUNONIANA (Note sur une monstruosité des), par M. Ph. Parlalore. XVI, 215. CoNFERVA. XII, 173. CoNIFÈRES. VIII, 16. ComFÈREs (Recherches organogéniques sur la fleur femelle des), par M. H. Baillon. XIV, : À: | 1 Fi ConiocyBE. VIII, 293 et 298 ; XIX, 290. ConIoTHECIUM. XIV, 222. ConNEx10N (De la) qui existe entre la disposi- tion des feuilles et la structure de la zone ligneuse des Dicotylédons, par M. J. Han- stein.-VIIT, 5. ConomiTRIuM. III, 321, CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES sur la famille des Urticées, et description des tribus et des genres, par M. H. À. Weddell. VIT, 307. CONSPECTUS GENERIS THELOTREMATIS, SCripsit W. Nylander. XVI, 95. CONSPECTUS SPECIERUM GENERIS ACONITI quæ in flora Rossica et in regionibus adjacen- tibus inveniuutur, auct. Ed. Regel. XVI, 144. CONTARINIA. IX, 71, ConvoLyuLus. I, 331; XX, 304. CopriNus. I, 405 ; V, 361 ; IX, 160. Cora. I, 140 ; XI, 218 , 240 ; XV, 382 ; XX, 244. Corcrorus. XVII, 350; XVIII, 147. CORDAGES DE PALMIER. XV, 99. CORDIERITES. I, 433. CorDycers. III, 98. CORIARIÉES ET LIMNANTHÉES (Mémoire sur les), par M. Ad. Chatin. VI, 247. CoRNULACA. XVI, 365, &£° série. Bor. T. XX. (Cahier n° 6 921 CoRoONILLA. XVIII, 219. CORRIGIOLA. XVII, 146. CorTiciuM. I, 140 ; XX, 288, CORTINARIUS. V, 362. CoRYLOPsIs. XV, 224. CoRYNOSTYLIS. XVII, 124. CorYPHA. XV, 99. CosMARIUM. VI, 182. COSTÆA CUBENSIS. II, 257. COTONEASTER. XVII, 286. COUCHES LIGNEUSES (Recherches expérimen- tales sur la formation des) daus le Pircu- nia, par M. Hôtel. XNI, 218. CousiniA. II, 248. COUVERTURES DE MAISONS. XV, 1402. CRATÆGUS. XVIL, 285 ; XIX, 98. CRATÆVA. XVII, 87. CRATERELLUS. ], 138. CROCUS. I, 351. CRONARTIUM. Il, 152, 188 ; VII, 148. CRUCIFÈRES. VII, 89. CRUORIA. IX, 74. CRUORIELLA. XII, 288. CRYPTODISCUS. V, 337. CRYPTOGAMES récemment découvertes en France, par M. J. B. H. J. Desmazières. IV 425: CRYPTOGAMIA GUYANENSIS, seu plantarum cel- lul. in Guyana gallica a CI. Leprieur col- lectarum enumeratio universalis, auctore _C. Montagne. 1, 91; LI, 91 et 311. CRYPTOMENIA. XIV, 215. Cucums. XIL, 108: XVE, 155: XVEIF, 197, 171. Cucumis (Essai d'une monogra,hie du geure), par M. Ch. Naudii. XI, 5. CucurBiTA (Nouvelles recherchessur le genr.), par M. Ch. Naudin. VI, 5. CucurBitA..!,. 362: XIE, 84, XYL , 164 ; XNIIE, 178. CUCURBITA DIGITATA. VI, 56. CUCURBITA MAXIMA. VI, 17, CUCURBITA MELANOSPERMA. VI, 93, CUCURBITA MOSCHATA. VI, 47. CUCURBITA PEPO. VI, 29, CUCURBITA PERENNIS. VI, 54. CUCURPITACÉES cultivées au Muséum d’hist. naturelle en 1862, et description d’espè- ces nouvelles, par M. Ch. Naudin. XVIIT, 159. CucurgirACÉES (Espèces et variétés nouvelles de) cultivées au Mu+éum d’hist. naturelle \ 1 21 +7 822 en 4860 et 1861, par M. Ch. Naudin. XVI, 154. CecuRBITACÉES (Observations relatives à la nature des vrilles et à la structure de la fleur chez les), par M. Ch. Naudin. IV, 5. CUCURBITACÉES (Revue des) cultivées au Mu- séum en 4859, par M. Ch. Naudin. XII 79. CupaniA. XVIII, 373. CuprEssus. XIII, 377. CupuuiFèREs (Étude sur l'espèce à l’occasion d’une révision de la famille des), par M. Alph. de Candolle. XVIIT, 59. CURATELLA. XVII, 15. CurTicuLe (Note sur la composition de la) et de l’épiderme des végétaux, par M. Payen. V, 160. CYATHEA. XV, 82. CyATHODIUM. XIV, 223. CyarTaus. IE, 138. Cycas. XVI, 54. CYCLANTHÉES (Sur un nouveau genre de la famille des), par M. Ad: Brongniart, XV, 360. CYcLANTHERA. XII, 156. CYCLOBALANUS. XVIII, 55. CYcLODERMA. V, 373. CyYcLospERMÉES (Recherches sur les affinités de structure des tiges des), par M. Re- gnauit. XIV, 713% CYNOMORIUM COCCINEUM (Rapport sur un mé- moire de M. Weddell relatif au). XX 103. Cyenozoraus. 1, 198 ; VII, 377. CyPERACEÆ. VII, 93. CyperitTEs. XIX, 41, 37; XVII, 222. Cyrerus. XVIII, 441. CyPRÈs (Descriplion de trois espèces nou- velles de), par M. P. Parlatore. XIII, 377. CyPseiTEs. XVII, 261. CYRTOSPADIX. I, 339. CysrouiTHEes (Sur les) ou concrétions cal- caires des Urticées et d’autres végétaux, par H. A, Weddell. 1, 267. Cysropus. Il, 454 et 171 ; XX, 14 et 129. CysTosiRA. XIV, 219. D DacryLocTENIUM. XVIII, 133. DæÆpALEA. I, 435 ; V, 370. DALBERGIA. XIX, 102 DALEMBERTIA, IX, 195: BOTANIQUE. Dawmara. XVI, 56. DaPaAnta. II, 266. DAPHNOGENE. XVII, 245, XIX, 57. DAsyA. XIV, 217. DAVALLIA. XV, 79. DAviLLA. XVII, 48. ; | DEBREGEASIA. VII, 382. DÉCOMPOSITION DE L’ACIDE CARBONIQUE (Sur la nalure des gaz produits pendant la) par les feuilles exposées à la lumière. XVI, 5. DÉCOMPOSITION DU GAZ ACIDE CARBONIQUE par les feuilles, par M. Cloëz. XX, 180. DÉCORTICATIONS ANNULAIRES (De l'influence des) sur les arbres dicotylédonés, par M. 4. Trecul. 1I, 341. DEtDAMIA. VITE, 47. DELECTUS SEMINUM in horto botanico Vindo- bonensi collectorum, anno 1858, auctore Ed. Fenzl. XII, 165. DELESSERIA. XIV, 214, DENLROSTYLIS. XVII, 95. DERMOCARPA, IX, 70. DERMOCORYNUS. IX, 70. DESCRIPTIO SPECIERUM NOVARUM, auct. De Heldreich. XII, 379. DESCRIPTION de cinq nouveaux genres de plantes de la Polynésie, par M. 4. Gray. 1V, 170: DESCRIPTION de deux espèces nouvelles de Fraisiers, par M. J. Gay. VIIL, 185, DESCRIPTION de quelques nouvelles Diato- mées observées dans le Guano du Pérou, formant le genre Spalangiiium, par M, 4. Brébisson. IX, 91. DESCRIPTION des tribug et des genres de la famille des Urticées, par M. H. 4. Wed- dell. VII, 307. DESCRIPTION de trois espèces nouvelles de Cyprès, par M. P. Parlalcre. XIII, 377. DESCRIPTION DU GENRE THURYA, par MM. Bois- sier et Ba!'ansa. VII, 302. DESCRIPTION d’une nouvelle espèce de Cati- nacée du Brésil (Stromanthe porteana), par M. Arthur Gris. IX, 185, DESCRIPTION d’une nouvelle espèce de Flori- dée et observations sur quelques Algues, par M. Derbès. V, 209. DESCRIPTION d'un nouveau genre de Flori- dées des côtes de France, par M. Ed. Bor- net. XI, 88. DESCRIPTION d’une nouvelle espèce du genre Bryonia, par M. Ch. Naudin. IX, 396. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. DESCRIPTION d’une nouvelle espèce du genre Coccinia, par M. Ch. Naudin. VIN, 365. DESCRIPTION d'un nouveau genre de plantes de la famille des Monimiées, par M. J. Decaisne. IX, 278. DESCRIPTION D'UN LATHYRUS espagnol nou- veau, par M. J. Gay. VIII, 311. DÉVELOPPEMENT DE L’EMBRYON des Phanéro- games, par M. Lud. Radikofer. V, 220. DÉVELOPPEMENT DE L’EMBRYON dans le Tropæo- lum majus, par le docteur H. Schacht. LV, #7. DÉVELOPPEMENT DE LA FÉCULE dans l’albumen des graines en germination, par M. Arthur Gris. XIII, 106. DÉVELOPPEMENT DU MARSILEA à fruits comes- tibles de la Nouvelle-Hollande, par M. J. Hanstein. XX, 149. DÉVELOPPEMENT (Mémoire sur le) et le mode de reproduction du Sphæroplea annulin«, par M. le docteur Ferd.Cohn. V, 187. DÉVELOPPEMENT (Note sur le) de la graine du Ricin, par M. Arthur Gris. XV, 5. DÉVELOPPEMENT (Note sur le) et l’origine des urnes des Nepenthes, par. M. J. Dalton Hooker. XII, 2292. DÉVELOPPEMENZ (Notice sur le) du Psilonia Buxi et du Chœætostroma Buri, par M. L. Debat. IX, 84. DÉVELSTPEMENT (Nouvelles recherches sur le) äe l'embryon du Peldicularis sylvatica, par M. Th. Deecke. IV, 58. DÉVELOPPEMENT (Recherches sur le) de quel- ques champignons parasites, par M. 4. de Bary. XX, 5. DÉVELOPPEMENT DES RACINES de quelques Re- nonculacées, par M. Th. {rmisch. VI,274. DIAGNOSES NONNULLAS MONIMIACEARUM recen- sione tentata excerplas præmittit L. R. Tulasne. II, 29. s Dranraus. I, 244 ; XI, 165 ; XIII, 403. DIATOMÉES (Description de quelques nou- velles) observées dans le guano du Pérou, formant le genre Spantangidium, par M. 4. Brébisson, IX, 91. DIATRYPE. III, 123. DicnonEMA. XI, 218, 240 et 257 ; XX, 244. DicksoniA. XV, 80. DicoRyPuE. VIIT, 444. DicryosiPon. VI, 183. Dycryora. XIV, 219. DipymooxA. VII, 397. XV, 44; 923 DIDYMOGYNE. I, 207. DIEFFENBACHIA, I, 343. DIGENEA. VII, 138; XIV, 217. DIGERA. XVIIT, 455, DIOSCOREA. XVI, 39. DIOSCORITES. XIX, 42. Diospyros. XVII, 264 ; XIX, 72. DipLAZIUM. XII, 373. DIPLOCALYX CHRYSOPHYLLOIDES. Il, 264. DiPLOLOBUS. Il, 32. DIPLOTHEMIUM. XV, 97. DIPOGON GLYCINOIDES. IT, 374. DIRECTIONS (Sur les) des parties des végétaux déterminées par la pesanteur, par M. W. Hoffmeister. XV, 179. DIRINA. III, 158. DISCOSTIGMA. XIV, 361, DISPOSITIO PSOROMATUM ET PANNARIUM sCri- psit Walliam Nylander. XII, 292. DisposiTion (De la connexion qui exisle entre la) des feuilles et la structure de la zone ligneuse des Dicotylédons, par M. J. Hans- tein. VIT, 5. DissOcHÆTA. XV, 2923. DISTEMON. VII, 398. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE des trois espèces de la section Gamün du genre Asphodelus, par M. J. Gay. VII, 116. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE (Note sur la) des Champignons, par M. El, }, Fries. XV, 10. DISTRIBUTION (Recherches sur la) des malières minérales fixes dans les divers organes des plantes, par M. L. Garreau. XII, 145. Division (Sur la meilleure) à adopter pour le genre Quercus, par M. Alph. de Can- dolle. XVIII, 49. DoponÆA. XVIII, 378 ; XIX, 86. DoLiocARPus. XVII. DoTibEA. IL, 125 ; IX, 49 ; XII, 186 ; XX, 297, DovyaLis. VIIL, 233. DrABa. XVII, 61. DRACÆNITES. XVII, 226. DRACOCEPHALUM. I, 34. DREPANOPAYLLUM, HI, 321. Drimys. VIT, 1400 ; XVII, 24. DROGUETIA. I, 211 ; XI, 212, DroserA (Note sur les organes glanduleux du genre), par M. J. Groenland. II, 297. DROSERA ROTUNDIFOLIA (Glandes pédicellées des feuilles du), par M. 4, Trécul. TT, 303. 32/ DRYANDROIDES. XIX, 70, DRYMARIA. XVII, 148. DRYOBALANOPS CAMPHORA (Mémoire sur la structure du fruit du), par M. le docteur C. A. J. À. Oudemans, V, 90. DUFOUREA. XI, 212. DuMARTROYA. III, 293, E ÉAU-DE-VIE ET SUCRE DE PALMIER. XV, 101. EAUX (Quantités de nitra‘es contenues dans le sol et dans les), par M. Boussingault. VIL)2 Le ECHINOCARPUS. VITE, 266. Ecxinocystis. XII, 153; XVI, 187. EcaiToniIuM. XIX, 22, 74. ECHIUM ROSULATUM. II, 370. EcTocaRPus. XII, 175. EvwaARDSIA, VIL, 101 ; XIX, 103. EFFETS DES GAZ narcotiques et caustiques sur les plantes, par J. S. Livingsion. XIII, 297. EFFETS SUR LA VÉGÉTATION (De la terre végé- tale considérée dans ses), par M. Bous- singault. XII, 354. EHRETIA. XVIII, 224. ELÆAGNUS. XV, 227. ELÆIS GUINEENSIS. XI, 374, ELÆODENDRON. VIII, 407. ELATOSTEMA. Ï, 187; VII, 365. ÉLÉMENTS INORGANIQUES dans les végétaux (Recherches sur la répartition des), par MM. Malaguli et Durocher. IX, 222. ELEOCHARIS ESCULENTA. XVI, 37. ELEUSINE, XII, 103 ; XVIII, 437. ELODEA. IX, 364. EMBOTHRITES. XVII, 259. EMBRYOGÉNIE VÉGÉTALE (Nouvelles études d’), par M. L. R. Tulasne. IV, 65. EMBRYON (Développement de }’) dans les Pha- nérogames, par M. Lud. Radikofer. V, 220. Emeryon (Nouveaux documents sur la forma- tion de l’) des Phanérogames, par W, Hof- meister. XII, 5. EMBRYON VÉGÉTAL (Sur l’origine de l’) des Phanérogames, par M. H. Schacht. WI, 188. ENDococcus. XX, 295. ENDOsMosE (Recherches sur l’), par M. Michel Lhermi:e. IT, 73. ENERTHENEMA,. XX, 289. BOTANIQUE. ENGELHARDTIA. XV, 227 ; XVIII, 35; XIX,92. ENOUREA. XVIII, 379, ENSLINIA. III, 133. ENTEROMORPHA. XIV, 170, 214. ENUMERATIO SEMINUM regii horti bot. Tauri- nensis anno, 4894, auctoribus F. H. No- ris et F, Delporie.If, 377. ÉNUMÉRATION des plantes de la Nouvelle- Grenade, ou Prodromus floræ Novo-Grana- tensis, par MM. J. Triana ct J. E. Plan- chon. XNII, 5 et 319 ; XVIII, 258 ; XIX, 290: LA: Lies EPHEDRA. X, 120. EPHÉMÈRE DES JARDINS (Formalion des stoma- tes dans l’épiderme des feuilles de l’), par le docteur Garreau. I, 215. EPHIPPIANDRA. IX, 278. EPIDENDRUM. VI, 374. ÉPIDERME (Note sur la composition immé- diate de l’) et de la cuticule des végétaux, par M. Payen. V, 160. ÉPOQUE TERTIAIRE (Études sur la végétation du Sud-Est de la France à l’), par M. le comte Gaston de Saporla, XNI, 309; XVII, 191; XIX, 5. EQUISETUM, XV, 87 ; XIX, 31. ERAGROSTIS. XVIII, 133. EREBONEMA. Vil, 134. ERIACHNE. XV, 228. ERICACEÆ. VII, 91. ERIGERON. VII, 104, ERIODENDRON. XVII, 322. ERIODERMA, XI, 257. ERYSIPHE (Nouvelles observations sur les), par M. ZL. R. Tulasne. VI, 299. ERYTHRINA. XX, 306. ERYTHROSPERMUM, VIIT, 253. ERYTHROXYLON. XVIII, 338. ERVITES. XVII, 287. Ervum. XIII, 104. ESCALLONIA. VII, 103. ESPÈCE (De la variabilité dans l’) du Poirier, par M. J. Decaisne. XX, 188. EsPÈCE (Étude sur l’) à l’occasion d’une révi- sion de la famille des Cupulifères, par M. Alph. de Candolie. XVIII, 59. ESPÈCES ET VARIÉTÉS nouvelles de Cucurbi- tacées cultivées au Muséum d'histoire naturelle en 1860 et 1861, par Ch. Nau- din. XVI, 45; XNIII, 159. ESPÈCES nouvelles d’Algues marines de la : rade de Brest, par MM. Crouau frères. XII, 288. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES, ESPERA ET ACETABULARIA (Recherches sur les Algues marines), par MM, Woronine, XNI, 200: ÊTUDES ALGOLOGIQUES, par M. André Pe- troswsky. XVI, 368. ÉTUDES ANATOMIQUES sur le Victoria regia, le Nelumbium et le Nuphar, par M. Trecul. Ï, 145, ÉTUDES MYCOLOGIQUES sur la fermentation, par M. ZI. Hoffmann. XI, 19. ÉTUDES SUR LA MIGRATION du phosphore dans les végétaux (premières recherches), par M. B. Corenwinder. XIV, 39. ÊTUDE SUR L’ESPÈCE à l’occasion d’une révi- sion de la famille des Cupulifères, par M. Alph. de Candolle. XVIII, 59. ÉTUDES SUR LA VÉGÉTATION du Sud-Est de la France, à l’époque tertiaire, par M. le comte de Saporta. XIX, 5. EucrypHiA. II, 261. EUGENIA. VII, 103. EUPATORIUM. XII, 3795 ; XVIIE, 222. EuPrnorgiA. VII, 106; XVIIT, 148. EUPHORBIACEÆ. VII, 92. EUPHORBIOPHYLLUM. XIX, 92. EUROTIUM. XII, 183. EURYALE. VI, 218. EUTERPE. VI, 376. EVERNIA. XI, 242 ; XIT, 478: XIV, 221: EXCRÉTION ET ABSORPTION des racines, par M. D. Cauvet. XV, 320. EXCURSION BOTANIQUE aux monts Cameroon, par M. G. Mann. XVIII, 239. EXCURSUS MORPHOLOGICUS de formatione flo- rum Gymnospermarum, auct. À. G. Eich- ler. XIX, 257. EXPÉRIENCES sur les effets des gaz narcotiques et caustiques sur les plantes, par M. J. Livingston. XII, 297. EXTRAIT d’une lettre de M. G. Thuret rela- tive aux OEdogonium. XF, 372. F FAMILLE (Mémoire sur la) des Guttifères, par MM. J. E. Planchon et Triana. XII, 306. FAYOLUS. I, 135 ; XX, 286. FÉCONDATION (De la) naturelle et artificielle des Ægilops par le Triticum , par M. Godron, I, 215. FÉCONDATION DES FUCACÉES (Recherches sur CE 329 la), par M. G. Thuret. I, 197; I, 5 ; VII, 34. FÉCONDATION ET GÉNÉRATION alternante des Algues, par le docteur N. Pringsheim. V, 250. FÉCONDATION ET GERMINATION des Algues, par M. N. Pringsheim. I, 363. FÉCONDATION ET REPRODUCTION d’une espèce d'OŒdogonium, par M. Ch. Vaupell. XI, 192. FÉCONDATION (Note sur la) des Fougères, par M. Wüih. Hofmeister. I, 371, FÉCONDATION (Nouvelles recherches sur la) dans le Gladiolus segetum, par M. H, Schacht. VII, 349. FÉCONDATION (Sur la) dans le Phormium te- nax, par M, H. Schacht. VIT, 275. Fécuce (De l'existence d’une) amorphe dans un Champignon du groupe des Tubéra- cées, par M. Fred. Currey. X, 200. FÉCULE (Développement de la) dans l’albumen des graines en germination, par M. Arthur Gris. XIII, 106. FERDINANDUSA. I, 77. FERMENTATION (Études mycologiques sur la), par M. /1. Hoffmann. XII, 19. FERMENTS (Du rôle physiologique de l’oxy- gène chez les Mucédinées etles), par M. F. V. Jodin. XNIIT, 118. FEUILLES (De la connexion qui existe entre la disposition des) et la structure de la zone ligneuse des Dicotylédons, par M. J, Hanstein. VII, 5. FEUILLES (Recherches sur la matière colo- rante des), par M. £. Fremy. XI, 45. Fous. XVIE,:239%:; XYIH,,229,5 XIX 08. Fiuices. VII, 94. FiLices Novæ Caledoniæ a cl. Vieillard col- lectas elaboravit, G. Mellenius. XV, 55, Ficicites. XVII, 193, 208. FiSSiIDENS. HI, 321. FISTULINA. V, 371. FLABELLARIA. XVII, 223; XIX, 13, 40. FLACOURTIA. VIII, 212, FLACOURTIANÉES (Monographie de la famille des), par M. le docteur Clos. IV, 362. FLACOURTIANÉES (Révision des genres et des espèces appartenant à la famille des), par M. le docteur Clos. VIII, 209, FLEURYA. [, 182 ; VII, 353, FLORÆ MADAGASCARIENSIS fragmenta scripsit collectave digessit L, R. Tulasne, V1, 75; VIT, 44, 326 FLORÆ NovVo-GRANATENSIS Prodromus, ou énumération des plantes de la Nouvelle- Grenade, par MM. Planchon et Triana. XVII, 5, 319; XVIII, 258 ; XIX, 286 ; XX, 228, FLORE DE L'ÎLE DE DISSÉE (mer Rouge), par M. Alf. Courbon. XVIII, 130. FLORE DE L'ÎLE DE JUAN-FERNANDEZ (Remar- ques sur la), par ledocteur R. À. Philippi. VIE 87. FLORIDÉE (Description d’une nouvelle espèce de) et observations sur quelques Algues, par M. Derbès. V, 209. FLORIDÉE (Description d’un nouveau genre de), par M. Ed. Bornet. XI, 88. FLORULA GORGONEA, seu enumeratio planta- rum cellularium quas in promontorio Vi- ridi à cl. Bolle collectas, recognovit des- cripsitque C. Montagne. XIV, 210. FoncTions (Recherches concernant les) des vaisseaux, par M. Arthur Gris. XX, 201, 206. Foncrions (Sur les) et la structure du rostel- lum dans le Listera ovala, par le docteur. J, D Hooker. HI, 85. FORMATION DES CANAUX PÉRISPERMIQUES dans la graine des Marantées, par M. Arthur Gris. XIII, 97. FORMATION DES STOMATES dans l’épiderme des feuilles de l’Éphémère (Mémoire sur la), par M. le docteur Garreau. I, 213. FORMATION DES VAISSEAUX au-dessous des bourgeons adventifs ou normaux, par M. Trécul. I, A1. FORMATION (Du mode de) des graines bulbi- formes de quelques Amaryllidées, par M. Ed. Prillieux. IX, 97. FORMATION (Nouveaux documents sur la) de l'embryon des Phanérogames, par M. W. Hofmeister. XIE, 5. FORMATION (Recherches expérimentales sur la) des couches ligneuses dans le Pircunia, pär M. Hétet. XVI, 218. FORMATION (Recherches sur la) de la matière grasse dans les olives, par M. S. de Luca. AY 07: VILLE, 1020, FORMATION (Sur la) de zoospores chez quel- ques Champignons (premier mémoire), par M. À. de Bary. XII, 236. FORMATIONS (Des) vésiculaires dans les cel- lules végétales, par M. Trécul. X, 20, FORMATIONS (Recherches sur les). cellulaires ROYANIQUE. des extrémités radiculaires, par MM. Gar- reau et Brauwers. X, 181. FORMATIONS SECONDAIRES dans les cellules vé- gétales, etc., par M. Trécul. II, 272. FORSKAHLEÆ. I, 176, 210 ; VII, 395. FouGÈREs (De l'influence de la nervation dans la reproduction des monstruosités chez les), par M. Kencely Bridgman. XNI; 365. FoucÈREs (Note sur la fécondation des), par M. Wäilh. Hofmeister, I, 371. FRAGARIA. VIII, 194. FRAISIER (Recherches sur les caractères de la végéiation du) et distribution géographi- que de ses espèces, par M. J, Gay. VIT, 185. FRENELITES. XIX, 34. FREZIERA. XVIII, 261, FRULLANIA. III, 319 ; XIV, 223. FUCACÉES [Recherches sur la fécondation des), suivies d'observations sur les anthéridies des Algues, par M. G. Thuret. II, 197; IT, 5; VII, 34, FUMARJA APICULATA. II, 371. FunariA. XIV, 224. G GALAXAURA. XIV, 218. GALEARIA. II, 264. GAMANTHUS. XVI, 369. Gamon (Distribution géographique des trois espèces d’Asphodelus äe la section), par M. J. Gay. VIT, 116, GARCINIA. XIV, 324. GARDENIA. XVI, 65. GARNOTIA. XVIII, 233. GAyA. XVII, 180. Gaz (Effets des) narcotiques et caustiques sur les plantes, par M. J.S. Livingston, XII, 297. GAZ (Sur la nature des) produits pendant la décomposition de l’acide carbonique par les feuilles exposées à la lumière, par M. Boussingault. XVI, 5. Gaz (Sur la présence normale de) dans les vaisseaux des plantes, par M. P. Dali- mier. XX, 203. GEASTER, II, 139. GENERA COMPOSITARUM duo nova Algeriensia, auctore £. Cosson. XVIIT, 209. GÉNÉRATION SEXUELLE DES ALGUES, par M. À. . de Bary. V, 262. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES, GENISTA. I, 36, GENRES NOUVEAUX (Affinités et synonymie de quelques) ou peu connus, par M. J, E, Planchon. 11, 256; III, 292. GENRES NOUVEAUX D’ALGUES MARINES de la rade de Brest, par MM. Crouan frères. XII, 388. GEoGLossum. IV, 131, GERMINATION de quelques Hépatiques, par M. Groenland, I, 5. GERMINATION (De la) des Ophrydées et de la nature de leurs tubercules, par M. J. H, Fabre. V, 163. GERMINATION (Sur la) des Lycopodes, par M. le docteur À. de Bary.IX, 30. GERMINATION du Millonia spectabilis et de diverses autres Orchidées, par M, Ed. Prilleux. XIII, 288. GERMINATION (Sur la) et la fécondation des Algues, par M. N. Pringsheim, III, 363, GERMINATION (Observations sur la) et le dé- veloppement d’une Orchidée (Angræcum maculatum), par MM. Prillieux et Aug. Rivière. V, 119. GESNERIA Î, 330. GESNOUINIA. I, 207; VII, 390. GETAH-LALOE (Note sur la) ou nouvelle cire végétale de Sumatra, par le docteur Bleekrod. 111, 330, GETONIA, XVII, 279. GiEsECKkIA. XVIII, 154, GIGARTINA. XIV, 216. GiciA. I, 331. GINANNIA XIV, 215. GIRARDINIA. 1, 1480 ; VIS, 397, GiREOUDIA. VI, 351. GIRGENSOHNIA. XVI, 364. GLADIOLUS SEGETUM (Nouvelles recherches sur la fécondation dans le), par M. Y. Schacht. VIT, 348. GLANDES NECTARIFÈRES de l'ovaire dans dif- férentes familles de plantes monocotylé- dones (Mémoire sur les), par M. Ad. Bron- gniart. 1, 5. GLANDES PÉDICELLÉES (Organisation des) des feuilles du Drosera rotundifolia, par M. 4. Trécul. I, 303. GLEICHENIA. XV, 84. GLocxinIoN. XVIII, 228. GLOEOSPERMUM. XVII, 128, GLOEOSPORIUM. V, 345, GLossopium. XIX, 295. 927 GLYPHIs. III, 173 ; XI, 231, 246, 261 ; XV, 5%h%X;:288. GNAPHALIUM. VII, 105. GNETACEÆ Americæ australis exposuit L, R. Tulasne. X, 110, GNETUM, X, 112. Gopoya. XVIIL, 272, GoMEzA. VI, 376. GomPHIA. XVIII, 273. GONIOPTERITES. XIX, 30, GossypiuM. XVII, 470. GOTISCHEA. VIII, 319, GouaniA. VIIT, 129. GRAINES (Catalogue des) offertes par le Jardin botanique de Genève en 1854, par M, Reu- ter. II, 380. GRAÏNES BULBIFORMES DES AMARYLLIDÉES (De la structure et dü mode de formation des), par M. Ed. Priilieux. IX, 97. GRAINES CHARNUES (Mémoire sur les) des Amaryllidées, par M. Al. Braun. XIV, 5, GRAMINEÆ. - VII, 93. 1. WU GRAPHIOLA. ÎLL, 136 ; XIT, 188. Grapxis. XI, 226, 244, 260, 263; XII, 283; XIV, 174 ; XV, 50; XIX, 398: XX, 262, 282; GRAPHIUM. V, 343 ; VIIL, 303. GREVILLEA. XVII, 250 ; XIX, 61, GRISLEA. VI, 135. GUATTERIA. XVII, 31. GuazuMA. XVII, 335, GUEPINIA. I, 139. GUILIELMA SPECIOSA. XI, 379, GUNNERA. VII, 102. GURLTIA. VI, 3951. GUTTA-PERCHA de Surinam (Notice sur la), par M. le prof. Bleekrod. Vi, 220. GUTTIFÈRES (Mémoire sur la famille des), par MM. J. E. Planchon et J. Triana. XI, 3067 L1V)26s AN ADS XYI, 202, GYMNOGONGRUS. XIV, 213. GYMNOGRAMME. XV, 59. GyYMNoLoBus. Il, 30. GYMNOSPERMARUM (Excursus morphologicus de formatione florum), auct. A. G. Eichler, XIX, 257. GYMNOSTOMUM. XII, 192. GYNOTROCHES. XV, 319. GYRANDRA. II, 259. GyrosromuM. XV, 46; XIX, 336, 028 H HÆMATOPHLÆA, IX, 73. HAKEA. XIX, 62. HALANTHIUM. XVI, 365. HALARCHON. XVI, 364, HALIMOCNEMIS. XVI, 364. HALISERIS. XIV, 219. HALOCHARIS. XVI, 364, HALOGETON. XVI, 365. HALORAGEÆ. VII, 90. HazorTis. XVI, 364. HALYMENIA. XIV, 215. HamPEA. XVII, 188. HapaLinium (Notice sur le genre) ;’ par MM. Crouan frères. XII, 284. HaAssELTIA. XVII, 344. HaveTIA. XIV, 245 ; XVIII, 287. Haveriopsis. XIV, 246; XVII, 282. HEoYCARYA. III, 45. Hepyortis. XVIII, 221. HELICONIA. XVI, 47. HELICTERES. XVII, 328. HELIOCARPUS. XVII, 349. HEzioTropiumM. XVIII, 144, HELLEBORUS. 1, 367. HELMINTHOSTACHYS. XV, 87. HELXINE. 1, 210; VII, 393. HemistTyLis. I, 208; VII, 391. HENDERSONIA. III, 135 ; XX, 299. HEPATICARUM (Pugillus novarum) e recen- sione herbarii Musei parisiensis congestus a C. M. Goltsche. NIIT, 318. HÉPATIQUES (Germination de quelques), par M. Grœnland. I, 5. HERMIONE. XI, 379. HERMODACTES (Des) au point de vue botani- que et pharmaceutique, par M.J. E. Plan- chon. Î\, To. HERRANIA. XVII, 337, HETEROCARPUS. VII, 101. HETEROCLADUS. III, 293. HETERODENDRON. II, 261. HÉTÉROMORPHISME (Observations sur l’) des fleurs et ses conséquences pour la fécon- dation, par M. Ch. Darwin. XIX, 204. HETEROPTERIS. XVIII, 523. HETEROTOMA LOBELIOIDES (Observalions sur l’), par M. Caruel. XI, 269. HÈTRE (De l'invasion du) dans les forêts du Danemark, par M. C, Vaupell, VII, 55, HEXAGONIA, 1, 135; V, 370 ; XX, 286, BOTANIQUE. HExODON. Il, 29. HrATULA. I, 106. HiBiscus. XVII, 165. HIERACITES. XVII, 262. HIMANTOGLOSSUM HIRCINUM (Recherches sur les tubercules de l’), par M. Fabre. II, 253. HIPPOCRATEA. VIII, 91. HIRÆA. XVIII, 326. HIRNEOLA. T, 443: XX, 228. = HISINGERA. VIIL, 220. HISTOIRE NATURELLE ET CHIMIQUE du Lupu- lin, par M. Personne. I, 299. HISTORIA ANABASEARUM, auct. Al. Bunge. XVI, 346. HOHENACKERIA (De), auctore E, Cosson. V. 137. HoLomiTRIUM. INT, 327. HOLOPLEURA. VI, 216. HoLosryLis. II, 33. HomaLium. XVII, 118. HomaALOLEPIS. III, 293. HookERIA. III, 324. HoPLOPHYTUM. VI, 566. HorMosiPHoN. IV, 123; VI, 180. HORMOSPHÆRIA. XX, 297. HowaRprA. I, 66. HYBRIDITÉ (Rapport sur la question de |”) dans les végétaux, mise au concours par l’Aca- démie en 1861, rapporteur M. Duchartre, XIX; 1125. HYBRIDES VÉGÉTAUX (Des) considérés au point de vue de leur fécondité et de la per- pétuité de leurs caractères, par M. D. 4. Godron. XIX, 135. HyBRipITÉ (Nouvelles recherches sur l’) dans les végétaux, par M. Ch. Naudin. XIX,180. Hypnora. IX, 344. Hypnum. XX, 287. HyYoRILLA. IX, 325, HY9RILLÉES (Les), par le docteur Rob. Cas- pary. IX, 323. HYDROCHARIDÉES. IX, 385. HyYDROCOTYLE. XVIII, 220. Hypropicryon (Sur les chronispores de l’), par M. N. Pringsheim. t. XIV, 52. HyproPpoGoN. III, 326. Hycrocrocis. VIII, 285 ; IX, 142 ; XII, 167. HyGroPpHoRus. I, 196 ; V, 362. HYMENENA. XIV, 215. HYMENOLEPIS. XV, 57. HYMENOPHYLLACEÆ Novæ Caledoniæ. Des- cripsit Vandenbosch. XV, 88, von TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES, 329 HYMENULA. V, 344. HYPERICUM, 1, 36; XVIII, 290. HYPNEA, XIV, 214. Hyenuu. III, 321 ; XIV, 295. HyPpocanus. I, 141. HYPOCREA. III, 414 ; XII, 18. ByPpoLEPis. XV, 73. HyPoLyssus. [, 1440. HypomyceEs. XIII, 11. HYPOXYLÉES ou Pyrénomycètes (Appareil re- producteur des), par M. L, R. Tulasne. V, 107. HyPpoxYLON. If, 115 ; V, 372 ; IX, 55 ; XIV, 222, HysTERIUM. HE, 93; XX, 291. I IBERIS. II, 243. ILEx. VIII, 441 ; XVII, 274 ; XIX, 89. INDEX SEMINUM horti Academici Hauniensis, anno 1853. Species novæ, auctore F, Lieb- mann. I, 329. INDEX SEMINUM horti bot. Hamburgensis, anno 1854, auctore Lehmann, novitiæ plantæ. II, 375. INDEX SEMINUM horti bot. Neapolitani 1855, adnotationes, auctore Tenore. II, 377. INDEX SEMINUM horti bot. imperialis Petropo- litani, auctore E. Regel. XII, 373. INDEX SEMINUM horli Regii bot. Genuensis, anno 1858. [soeteos novæ descriptio, auct, V. Cesati et F. de Notaris. XII, 381. INDEX SEMINUM horti Reg. bot, Neapolitani, auctore Tenore. I, 328, INDEX SEMINUM horti Reg. bot. Panormitani, auctore 4. Todaro. XI, 377. INDEX SEMINUM in horto Academico Hau- niensi, anno 1854, collectorum auct, F, Liebmann ; adnotationes auct. Lange. IT, 370. INDEX SEMINUM in horto bot. Archigymnasii .Barcinonensis, auct. 4. C. Costa. XIII, 103. INDEX SEMINUM in borto bot. Berolinensi, anno 1858, collect. auctor. Al. Braun et C. Bouché. XII, 380. INDEX SEMINUM in horto botanico Hambur- gensi collectorum anno 1853, Novitiæ plantæ, auctore J, G.C. Lehmann. 1, 323. INDEX SEMINUM in horlo botanico Hambur- gensi (unno 1858 collectorum), auctore Lehmann, XI, 220. si [NDICIS SEMINUM horti Regii botanici Neapo- litani adnotationes, auct. Tenore. ait, 70, [NDIGOFERA. XVIII, 157, 219. INFLUENCE DE LA LUMIÈRE (Notice sur quel- ques mouvements opérés par les plantes sous l’), par M. S. Ralchinsky. IX. 164. INFLUENCE DE LA NERVATION (De l’) dans Ja reproduction des monstruosités chez les Fougères, par M. Kencely Bridgman, XNI, 365. INFLUENCE (Recherches sur l’) que l’azo!e assimilable des engrais exerce sur la pro- duction de la matière végétale | par M. Boussingault. VIT, 5. INVASION DU HÈTRE (De l’), dans les forêts du Danemark, par M. C. Vaupell. VII, 53. IoNinium. XVII, 124, IRIARTEA. XV, 98. IRIDEÆ. VII, 93. Tuis. 1,349: X11,.374: XX..302. IRPEX, I, 137. ISARIA (Note sur les) et Sphæria entomo- gènes, par M. L, R. Tulasne. VII, 35. ISOETEs. XII, 381. ISOLOMA KRAMERIANA, II, 376. J JASMINÉES ET OLÉACÉES (Structure des poils des), par M. Ed. Prillieux. V, 5. JATROPHA. XVII, 150. JONCS, ROTINS. XV, 102. JUNCEÆ. VII, 93. JUAN-FERNANDEZ (Remarques sur la flore de l’île de), par le docteur R. À. Philippi, VIT, 87. JUGLANDÉES (Mémoire sur la famille des), par M. Casimir de Candolle. XVIII, 5. JUGLANDITES. XVIII, AA. JUGLANS. XVIII, 34. JUNGERMANNIA. [, 44; V, 349; VII VIN.3937 ; XIV, 109. JUNIPERITES. XVII, 211; XIX, 34. JURINEA. I, 32. 149 : K KAYEA, XV, 295. KERNERA, XIII, 105, KIGGELLARIA, VIII, 267. KiNGSBOROUGHIA. HIT, 299 3930 KNIGHTITES, XVII, 254. Ko4AUTIA. XVIII, 443, KozBra. III, 292, KOSTELETZKYA, XVII, 163. KRAMERIA, XVII, 444, L LABIATÆ, VII, 92, LABLAB. XVI, 74, LÆTIA. XVII, 102, LAGAROSIPHON. IX, 379. LAGENARIA. XII, 94 ; XVIII, 186. LAMIUM. I, 35. LAFLACEA. XVIII, 268. LAPORTEA. I, 484 ; VII, 355. LAPPAGo. XVIIT, 440. LascurA. 1, 436. LATEX (De la présence du) dans les vaisseaux spiraux réticulés, rayés et ponctués, par M. Aug. Trécul. VII, 289. : LATHYRUS (Description d’un) espagnol nou- veau, par M. J. Gay. VIII, 311. LATICIFÈRES du Carica Papaya, leur origine, leur structure, leur direction, par M. Schacht. NII, 164. LAUREA. 1, 198 ; VII, 380. LAURENCIA XIV, 216. LAuRUS., XWIL,:942e-XTX, 20. LawsontA, VI, 133. LECANACTIS. XI, 231, 246. LECANORA. III, 454; VIII, 298; XI, 219, 2119257268 UE, 2892 AV, 14, 577: XIX,:313 ; XX, 261. LECANORA SUBFUSCA var. XX, 281. LECANTHEÆ. 1, 174. LECANTHUS. I, 187 ; VII, 362. LECIDEA. Ill, 461 ; XI, 223, 243, 259, 263; XAII,7283 XV, 10, 200: AIX 9930 : AX, 264: | LECIDEA PARVIFOLIA. XX, 281. LEGUMINOSÆ. VII, 90. LEGUMINOSITES. XIX, 106. LEéseuNIA IE, STOSNIIL, 825 :,Y, 300. LEIOLISIA. XI, 91. LEMALIS. III, 93. LEMBosia. III, 95 ; V, 373. LENTINUS. I, 419 ; V. 364. Lenzires. 1, 123 ; V, 366; XIV, 182 ; XX, 282. LEocARPUS. II, 441; XX, LEPpiniuM. XVIT, 65. 289, BOTANIQUE. LEPIDOBALANUS. XVIII, 55. LEPiGONUM. FE, 330 ; XVII, 148. Lerrocium. AV, 432; VII, 2967"X1, 254, 246,262"; XIT,°282; XV,"98, 3607: LA, 260, 280. LEPTOMERIA. XVII, 245 , XIX, 58. LEepTomiTus. VITE, 288 ; IX, 145, LEPTOSPERMITES, XVII, 284, LEPTOSTROMA. V, 336. LEPTOTHRIX. IX, 148; XII, 170. LEPUROPETALON. II, 258. LESKEA. dl, 324: XIV,°2295. LEUCADENDRITES. XVII, 249. Lucas. XVIIT, 445. LEUCOBRYUM. HIT, 329. LEUCOPHAE. XVI, 78. LiAGORA. XIV, 214. LiANES (Sur la structure anormale des tiges des), par M. Ladislaü Nelto. XX, 167, LiBER (Composition du), par M. Hugo de Mohl. V, 141. LiBERTIA. VII, 106. LiBOCEDRUS. XIX, 10. LICHENES CHILENSES ( Supplementum) W. Ny'ander exponit. XI, 202. LiCHENES floræ Novo-Granatensis, auctore W. Nylander. XIX, 286. LICHENES floræ Novo-Gratanensis, auct, W, Nylander. XX, 228. LiCHENES in regionibus exolicis quibusdam vigentes expouit W. Nylander. XI, 205. LiCHENES insulæ Borboniæ, auctore W. Ny- lander, XI, 248. LICHENES PERUVIANO-BOLIVIENSES descripsit W. Nylander. XI, 207. LICHENES POLYNESIENSES, auct. W. Nylan- dar. XI, 251. LICHENES præcipue saxicolas exponit in flo- ram cryptogamicam chilensem W, Ny- lander. XII, 145. LICHENOGRAPHIAM (Additamentum ad ) An- dium bolivieusium scripsit W. Nylander. XV, 309. | LICRENUM (Expositio) Novæ-Caledoniæ, seri- psit W. Nylander. XV, 37. LICHENUM (Prodromus expositionis) Novæ- Caledoniæ scripsit W. Nylander. XII, 280. LIMNANTHÉES ET CORIARIÉES (Mémoire sur les), par M. Ad. Chatin, VI, 247. LINARIA LILACINA, Il, 3714, | LiNpsAYA. XV, 61. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES, Liparis. VI, 374, LISTE DES PLANTES qui ont résisté aux froids de l’hiver dans le Jardin botanique de la marine à Brest, par M. F, Heétel. XVI, 379. LISTERA OVATA. III, 85. LLAGUNOA. XVIII, 378. LLERASIA. IX, 37. LOCKAARTIA. VI, 378. LOoBELIACEZÆ. VII, 91, LomarioPsIs. XV, 58. LoMaTiTEs. XVII, 252; XIX, 22, 64. LoPpHocoLEA. II, 314. LORANTHACEÆ. VII, 91. LORENZEANA. IT, 295, Lorus. II, 250. LozaANIA. II, 265. Lupovia. XV, 361. LurFA. XII, 118 ; XVI, 465 ; XVIII, 160, Luna. XVII, 347. LUMNITZERA. VI, 103, LuNULARIA, I, 22, LuPULIN (Histoire chimique et naturelle du), par M. Personne, pharmacien en chef de l'hôpital du Midi. I, 299, Lycium. XX, 304. LycoGALA. IT, 141, LYCOPERDON, XX, 289. Lycopovrs (Sur la germination des), par M. 4. de Bary. IX, 30, Lycoponium. XV, 87, LYGopium. XV, 86. LyNGBYA. IX, 149, M MACANEA. XV, 518. MaciLus. XVIIT, 226. MacxkaYaA. II, 260. MACOUBEA. XV, 317. MACROCNEMUM. Ï, 79. MACROMITRIUM. IT, 326. MacuLis (De) in plantarum vasis cellulisque lignosis obviis, auct. Herm. Schacht. XHK, 2r9: MADoTHECA. VIT, 339. MADVIGIA DENSIFLORA, II, 374, Mzsa. XVIII, 224. MaAGNOLIACÉES. VII, 89, MaLACHRA XVII, 180. MALAISIA. III, 293. MaLpiGHiA. XVIII, 307. MALPIGHIASTRUM, XIX, 85. 891 MALvVA. XVII, 153. MaLvaviscus. XVII, 168. MAMMEA. XV, 240 ; XVIII, 287. MAMMEA ET RHEEDIA (Réponse à M, Grise- bach relalivement aux genres), par MM. Planchon et Triana, XV, 236. MANICARIA, XV, 97, 102. MANIPULUS PLANTARUM NOVARUM chinensium, auct. H, F Ai MaourTiA, I, 193; VII, 385. MARANTÉES (Note sur l’origine et le mode de formation des canaux périspermiques dans la graine des), par M. Arthur Gris. XII, 97. | MARANTÉES (Observation sur la fleur des), par M. Arthur Gris. XIT, 193. MaARASMIUS. [, 109 ; V, 363 ; XII, 191 ; XX, 289. MARATTIA. XV, 86. MARCHANTIA. [, 23; III, 320 ; Y, 205. MARCGRAVIA. XVII, 360. MARGAROCARPUS. [, 203, MaARILA. XV,319; XVIII, 270. MARRUBIUM, [, 34, MaARSILEA. XV, 88. MARSILEA (Observations sur le développe- ment du) à fruits comestibles de la Nou- velle-Hollande, par M. J. Hanstein, XX, 449. MaSTiGoBRYUM. IL, 314 ; V, 349. MATÉRIAUX pour servir à la morphologie et à l'étude systématique des Algues, par M. N. Pringsheim. XI, 273. MATIÈRE COLORANTE VERTE DES FEUILLES (Re- cherches sur la), par M. £. Fremy. XHE, A5. MATIÈRE GRASSE DES OLIVES (Recherches sur la), par M. S. de Luca. XV, 92 ; XVIII, 125. MATIÈRES MINÉRALES FIXES (Distribution des) dans les divers organes des plantes, par M. L. Garreau. XIII, 145. MarisrA. XVII, 325. MATTIA. XIII, 382. MaurirTiA. XI, 375 ; XV, 98. MaAXxILLARIA. [, 334; VI, 374. MaynaA. XVII, 94. MAZZANTIA. 9, 338. MELAMPSORA. Il, 133 et 178. MELANCIUM. XVI, 175, MELANCONIUM, XII, 179, polissime . Hance. XVII, 350; XIV, 392 MELANOSPORA. V, 337. MELANOTHECA. XX, 297. MELASPILEA. XX, 2/2. MericoccA. XVIII, 377, MELIOLA. II, 134; XX, 288. MELOBESIA. XIV, 216. MELociA. XVII, 339. MELOTHRIA. XII, 148 ; XVI, 168 ; XVIII, 195. MEmorrauis. VII, 376. MÉNISPERMÉES (Sur l'accroissement anormal de la tige dans les), par M. le docteur Radlkofer.X, 164. MENYANTHES NYMPHOIDES. II, 157. MERISMA. XX, 288. MERuLIUS. IX, 159. MEsua. XV, 298. METZGERIA. III, 320. MEZ1EREA. XI, 444, MicHAuxIA. I, 32. MicROCOLEUM. VII, 135. MicrOPELTIS. INT, 133. MicropopiuM. XVII, 290. MICROPTERYGIUM. IIT, 315, MiCROTHYRIUM. V, 342. Miporis. III, 93. MIGRATION DU PHOSPHORE dans les végétaux, par M. B. Corenwinder. XIV, 37. MILTONIA SPECTABILIS (Observations sur la germination du), par M. Ed. Prillieux. XIII, 288. Mimosa.XVII, 291. MissiEssyA. I, 194 ; VII, 383. Mirrosicyo0s. XIIT, 95. MiTRULA. III, 91. MopeccA. VIIL, 51. MopioLA. XVII, 157. MOLLINEDIA. IT, 40. Momorpica. XII, 129. MonEcHMA. XII, 78. MoxETIA. VIII, 143. MonicrA. VIII, 301, MonimiA. IT, 32. MONIMIACEARUM (Diagnoses nonnullas) e re- censione tentata excerptas præmillit L. R. Tulasne. HT, 29. MoniMiéEs (Description d’un nouveau genre de plantes de la famille des), par M. J, Decaisne. IX, 278. MonniNA. XVII, 136. MOxOGRAPHIE de la famille des Flacourtia- cées, par M. le docteur Clos. IV, 362. MONOGRAPHIE (Essai d’une) des espèces et BOTANIQUE. variétés du genre Cucumis, par M. Ch. Naudin. XI, 9. MOonSTERA. I, 345. MONSTRUOSITÉ (Note sur une) des cônes de l’Abies Brunoniana, par M. Ph. Parla- tore. XNI, 215. MONSTRUOSITÉ (Note sur quelques cas de) et spécialement sur la Rose verte, par M. Ar-- thur Gris. IX, 76. MONSTRUOSITÉS (De l'influence de la nervation dans la reproduction des) chez les Fou- gères, par M. Kencely Bridgman. XVI, 365. MONSTRUOSITÉS (Note sur quelques) de Tulipa Gesneriana, par M. P. Duchartre. VII, 34. MonNTROUZIERA. XIV, 292 ; XVI, 73. MoRENIA. VII, 108. MoRoONOBEA. XIV, 293, MorisoniA, XVII, 87, MORPHOLOGIE ET ANATOMIE du fruit de l'ar- bre à camphre de Sumatra (Dryobalanops Camphora), par le docteur C. À. J. À, Oudemans. V, 90. MORPHOLOGIE (Matériaux pour servir à la) et à l'étude systématique des Algues, par M. N. Pringsheim. XI, 273. MORPHOLOGIE (Sur la) des genres Trichia et Arcyria, par M. 4. Wigand. XNI, 223. MORPHOLOGIE VÉGÉTALE (Quelques observa. tions de), par M. le docteur J. M. Nor- man. IX, 105, 205. MouveMENTs (Notice sur quelques) opérés par les plantes sous l'influence dela lumière, par M. S. Ratchinsky. 1X, 164. MUCÉDINÉES (Du rôle physiologique de l’oxy- gène chez les) et les ferments, par M. F, V. Jodin. XVIII, 118. MuxirA. XII, 141. MuLGEDiuN. II, 248. MUNTINGIA. XVII, 355. Musa. XVI, 45. Muscari. XII, 165. ï Muscites. XVII, 207 ; XIX, 30. MusopxyYLLuM. XVIT, 230. Mycoporum. XX, 242. MYRIANGIUM. IIF, 146 ; XIX, 289, MYRIANTHEA. VIILI, 65. Myrica. XVII, 234 ; XIX. 45. MyricopayLLUM. XVII, 255 ; XIX, 22, 65. MyriocARPA. I, 193; VIS, 385, MyriocePHALUM. XII, 180. MyYRISTICA, IV, 29. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. MYRISTICÉES (Note sur la famille des), par M. Alph. de Candolle. IV, 20. MyropiA. XVII, 324. MunsmetXV2225.. XVIL 263, XIX, 72, MYRTACEÆ. VII, 90. Manrvs:NH)1103; XVIL.284%4; ,XIX, 25; 97. MYSTROXYLON. VIII, 106. MyxomycÈTEes (Des). Mémoires de MM. }, de Bary et À. Hoffmann. XI, 150. N NÆMATELIA. I, 144. NANOCNIDE. VII, 364. NANoOPHYTUM. XVI, 364. Narcissus. I, 30 ; X, 90. NASTURTIUM. XVIL, 58. NeckERA. II, 325 ; XIV, 225. NECTAIRE ET TORUS (De la nécessité de faire disparaître de la nomenclature botanique les mots), par M. le docteur D. Clos. IF, 23. | NecTriA. I, 126 ; VIII, 308 ; IX, 66; XII, 185. NEOTTIA NIDUS AVIS (Mode de végétation du), par M. Ed. Prillieux. V, 267. NeLumBlumM (Anatomie du). [, 145. NELUMBIUM CODOPHYLLUM (Végétation du), par M. A. Trécul. 1, 291. Nerentues (Note sur l’origine et le dévelop- pement des urnes des), par M. J. D. Hooker. XII, 222. NEPETA. 1, 34. NEPHROLEPIS. XV, 79. NEPHROMIUM. XI, 253 ; XV, 372. NERAUDIA. I, 197 ; VII, 378. NERvATION (De l'influence de la) dans la re- production des monstruosités chez les Fougères, par M. Kencely Bridgman. XVI. 365. NEsÆA. VI, 130. NEUMANNIA. VI, 130. NEUROFOGON. XI, 212; XV, 371. NicorTiANA. VIT, 106 ; XII, 220. NiprerA. XII, 180. Nisa. VIII, 67. NiTRATES (Recherches sur les quantités de) contenues dans le sol et dans les eaux, par M. Boussingaull. NII, 21, NoÆa. XVI, 364. 999 Nostoc. VI, 180, NoTuLARIAM (Notula circa Spermosiram et) et Algarum genera scripsit W. Nylander. XV 86: NoISETTIA. XVII, 123. NoztiA. III, 293. NONNEA MICRANTHA. Il, 372. NORANTEA, XVII, 372. NORMANDINA. XV, 382. NOUVEAU GENRE de plantes de la Polynésie, par M. Asa Gray. IV, 176. NOUVEAU GENRE (Sur un) de la famille des Cyclanthées, par M. Ad. Brongniart. XV, 360. NOUVELLE-CALÉDONIE (Plantes utiles de la), par M. E. Vicillard. XVI, 28. NOUVELLES ÉTUDES d’embryogénie végétale, par M. L. R. Tulasne. IV, 176. NOUVELLE-GRENADE (Choix de plantes de la), par M.J. Triana. IX, 36. NOUVELLES RECHERCHES sur le développe- ment de l'embryon du Pe licularis sylva- tica, par Th. Deecke. IV, 58. NoTARISIA. XIV, 224. NOTES EMBRYOLOGIQUES, par M. Hofmeister. IUT, 209. NOTHOSCORDIUM. Î, 351. Norice (23°) sur les plantes cryptogames récemment découvertes en France, par M. J. B. Desmazières. IV, 123. NovicræÆ PLANTÆ (Index seminum in horto botanico Hamburgensi collectorum anno 1853), auctore J. G. C. Lehmann. I, 323. NupHAR. VI, 219, | Nupxar (Anatomie du), 1, 145. NYcTALIS (À propos d’un mémoire de M. A. de Bary sur les), par MM. Tulasne. XIIT,5. NvuraxrA. Æ. 329:, VI, 21862 XVI 455, 270; XIX, 23, 82. NYMPHÆITES. VI, 200. NYMPHÉACÉES FOSSILES, par le docteur Rob. Caspary. VI, 199. (8) OBELANTHERA. III, 292, OBEriA. 1,178; VII, 353. OBSERYATION (Nouvelle) sur le Cælebogyne ilicifolia, par M. Alex. Braun. XVI, 76. OBSERVATIONS concernant quelques plantes hybrides, par M. Ch, Naudin. IX, 257. 33! OBsERVATIONS (Nouvelles) sur les Érysiphes, par M. L. R. Tulasne. NI, 299. OBSERVATIONS (Quelques) de morphologie végétale, par M. le docteur J. M. Norman. IX, 105, 295. ZA OBSERVATIONS (Quelques) sur le genre Cœ- nogoniurn, par M, W, Nylander. XVI, 83. OBSERVATIONS relatives à la nature des vril- les et à la structure de la fleur chez les Cucurbitacées, par M. Ch. Naudin. IV, 5. OBsERVATIONS sur la fécondation et la géné- ration alternante des Algues, par M. le docteur N. Pringsheim. V, 250. OBSERVATIONS sur la fleur des Marantées, par M. Arthur Gris. XII, 193. OBSERVATIONS sur la germination du Millonia spectabilis et de diverses autres Orchidées, . par M. Ed. Prillieux. XII, 288. OBSERVATIONS sur la germinalion et le déve- -loppement d’une Orchidée ( Angræcum -maculatumn), par MM. Ed. Prillieux et Aug. Rivière. V, 119. OgsERvarIOoNS sur le développement de l’em- bryon dans les végétaux phanérogames, par M. Lud. Radlkofer. V, 220. OgsERvATIONS sur le développement du Mar. silea à fruits comestibles de la Nouvelle- “ Hollande, par M. J. Hanstein. XX, 149. OBsERVATIONS sur l’hétéromorphisme des fleurs et ses conséquences pour la fécon- dation, par M. Ch. Darwin. XIX, 204. OBsERVATIONS sur l//eferotoma lobelioides, par M. F. Caruel. XI, 269. OBSERVATIONS sur les Volvocinées et spécia- -Jement sur l'organisation et la propaga- tion du Volvox globator, par M. Ferd. Cohn. V, 323. | OBSERVATIONS sur l’origine et la nature de la pulpe qui entoure les graines dans cer- tains fruits, par M. F, Caruel. XII. 72. OBSERVATIONS sur quelques Algues, par M. Derbès. V, 209, OBSERVATIONS (Nouvelles) sur la structure et les fonctions des vaisseaux, par M. 4, Gris. XX, 206. OcHAGAYIA. VIE, 407, OCHRANTHE ARGUTA. II, 256. OcHrocarpus. XIV, 364. OcuroMaA. XVII, 223. OcToBLEPHARUM. II, 329. OcToMERIA. VI, 373. OponranprA acuminata: I, 263, BOTANIQUE. OED2mATOPUS. XIV, 249. OEnoconiuM. VI, 184 ; XI, 340. CEboGoNIUM (Sur la reproduction et la fécon- dation d’une espèce du genre), par M: Ch. Vaupell. XI, 192. OENocARPus. XI, 376. OENUTHERA. XII, 220. OFAISTON. XVI, 364. Oimiuu. IV, 126: IX, 1449. OLEACÉES £T JASMINÉES (Structure des poils des), par M. Ed. Prillieux. V, 5. OLEANDRA. XVIII, 238. OLERACGITES, XVII, 241. OLivEs (Recherches sur la formation de la malière grasse dans les), par M. S,. de Luca. XVIII, 125 ; XV,,92: OLLULA. XX, 298. OncioIuM. VI, 377. OxoprYcuis. II, 250. OPEGRAPHA. III, 168; XI, 228, 245; XV, A9; XIX, 375: OpiocaARYoON. IIf, 295, OPHI0GLOSSUM. XV, 87. OPHIoRRHIZA. XVII, 222. OPHRYDÉES (De la germination des) et de lu nature de leurs tubercules, par M. J. 4. Fabre. N, 165. OPHTHALMOBLAPTON. IX, 199. ORCHILACEIS ( Adno'ationes botanicæ de ), auct. Ed. Regel. VI, 373. OrCuIs. I, 30. ORGANES GLANDULEUX du genre Drosera (Note sur les), par M. J. Groenland. II, 207: ORGANISATION ET PROPAGATION du Volvox glo- bator, par M. Ferd. Cohn. NV, 323. ORGANOGÉNIE du Colocasia anliquorum, par M. P. Duchartre. XII, 232. ORGANOGÉNIE (Recherches expérimentales d’) végétale, par M. Hétel. XI, 183. ORIGANUM. IT, 252. ORIGINE DË L’EMBRYON VÉGÉTAL, par le doc- teur À, Schacht. IT, 188. ORIGINE et mode de formation des canaux pé- rispermiques dans la graine des Marantées, par M. Arihur Gris. XIII, 97, NRIGINE (Note sur l’) et le développement des urnes des Nepenthes. par M. J. D. Hoo- ker. XII, 222. OryGIA. XVII, 157, OsciLLARIA. IX, 147 ; XIV, 167. Ostrya. XVII, 236; XIX, 49, TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES, 339 OvuLE VÉGÉTAL (La viviparité et la transfor- | PARTHÉNOGINÈSE (Sur un nouveau cas pré- mation del’) dans les graines eharnues des Amaryllidees, par M. A!. Braun. XIV, 5. OXALIDEÆ. VIT, 90. Oxauis, 1,329 ; XI, 381 ; XX, 298. UxANDRA. XVII, 36. OxYGÈNE (Du rôle physiologique de l) chez les Murédinées et les ferments, par M. F. V. Jodin. XVII, 118. OxYsPoRIUM. XX, 300. OxYSTEMON. XVILL, 281; XX, 226. OYEDÆA, IX, 38. p PacairA. XVII, 319. PACHYSTEMON, IX, 202. PanDinA. XIV, 219. PALÆODENDRON XVII, 249 ; XIX, 21, 59, PALIURUS, X VIT, 275 : XIX, 23, PALMACITES, XVI, 225 ; XIX, 44. PALMÆ. VII, 93, PALMIERS (Note sur quelques produits fournis par les fruits de divers), par M. Porte, XI, SAS IXN, 97: Panax XVI, 66 ; XVII, 267. PANDANUS. XVI, 51. Paxcuu, XVIT, 218. PANNARIA. III, 450; XI, 218, 240, 256, 263 ; XII, 283, 294 ; XV, 44, 376; XIX, 312: Panus. I, 120 ; V, 366 ; XIV, 222. PARASTEMON. Il, 258. PARATHELIUM. XX, 256, 257. PARIETARIA. [, 209; VII, 389. PARIETARIEÆ. 1, 175. PARITIUM. X VIF, 469. PARMELIA VIII, 297 ; XI, 214, 239, 254 ; XII, 282: XIV, 220 ; XV, 43, 373 ; XIX, 306. PARMELIOPSIS. XIX, 309. ParonyveuiAs XVIL, 147: ParopsiA. VIII, 45, PARTHENITES. XVII, 261. PARTHÉNOGÉNÈSE (De la vie sexuelle Ces plantes et de la), par M. Karsten. XI, 252, PARTHÉNOGÉNÈSE (Sur la) dans les plantes, par M. Alex. Braun. VII, 229. PARTHÉNOGÉNÈSE (Sur la véritable) dans les plantes, par M, Rodlkofer. VII, 247. PARTHÉNOGÉNÈSE (Sur un nouvel exemple de) observé par M. Anderson. XIX, 256. sumé de) dans le Zanthoxæylum alatum, par M. Ÿ. Hanbury. XX, 301. PASANIA. XVIII, 55. PASSIFLORA. XI[, 378. PATELLARIA, 9, 334. PATRINIA. XV, 224. PauLIA. XI, 235. PAULLINIA. XVIII, 350. PAVETTA. XIL, 221. Pavonra. XVIT, 459. PEDICULARIS SYLVATICA, [V, 58. PELLIA. I, 17. PELLICERIA. XVII, 380. PELLIONIA. 1, 490; VIT, 363, PÉLORIE (Cas de), dans le genre Zingiber, par M. Arthur Gris. XI, 265. PELTIGERA, XI, 213, 237, 253, 37413; XIX, 302 XX 1264, PELTIGERA POLYDACTYLA var, XX, 281. PEMPHiDIUM. LE, 133, Pempnis. VI, 132. PENTACÆNA. XVII, 148. PENTADESMA. XIV, 300, PENTAPHYLAX. Il, 264, PENTAPTERA. VI, 84. PENTATHERA, VII, 409, Prponopsis. XII, 88. PERALDERIA. XVIII, 209, PERFORATIONS des feuilles de quelques Aroï- dées, par M. Trécul, I, 37. PERIANTHOPODUS. XVIIL, 202, PeripERMIUM. II, 130 et 176, PERNEïTYA. VIT, 106, PERONOSPORA. XX, 32 et 104, PERTUSARIA. XII, 283 ; XV, 45, 379; XIX, 820 ; IUT, 159 & XI, 220, 241, 257. PESANTEUR (Sur les directions des parties des végétaux déterminées par la), par M, W. Hoffmeister. XV, 179. PETROSIMONIA. XVI, 364. PEuce. XIX, 10. 262; XV, -PEYSSONNELIA. VII, 137. Peziza. HI, 91; XIV, 479 ; XX, 290. PHACIDIUM. III, 94 ; V, 339; XX, 291, PHALLus. IT, 136. PHANÉROGAMES (Développement de l'embryon dans les vegétaux), par M. Lud. Radlko+ fer. V, 220. PHANÉROGAMES (Formation de l'embryon des), nouveaux documents, par M. W, Hof- meister. XII, 5. PHASEOLITES, XIX, 100, 996 PHEGOFTERIS. XV, 74, PHENAX. I, 191; VII, 387. PHÉNOMÈNES GÉNÉRAUX de la variation dans le règne végétal, par M. J. D. Hooker. XVE, 97. PHILETÆRIA. ÎII, 295. PHILODENDRON. 1, 340. PaiLonoTis. XIV, 225. Pazycris. XI, 221; XIX, 337. PHovA. IV, 128. PHORMIUM TENAX (Sur la fécondation du), par M. HA. Schacht. VIII, 275. PHOSPHORE (Migration du) dans les végétaux, par M. B. Corenwinder. XIV, 39. FHOSPHORESCENCE (Recherches sur la cause de la) de l’agaric de l’Olivier, par M. Fabre. IN 0; PHRAGMICOMA. IT, 316 ; VII, 344. PHRAGMIDIUM. II, 146 et 180. PHaRYNIUM RIEDELN. IT, 375. PaycosERIS. XIV, 212. PuyLACIA. II, 135. PHyLLANTHUS. XVIII, 151. PHYLLITES. XVII, 202. PHYLLOGONIUM. III, 326. PHYLLOSTICA. V, 343. PaysciA. XI, 216, 239, 255; XII, 282 ;, XV, h3,. 374; XIX, 369 ; XX, 261. PHYSCIA SFECIOSA var. XX, 281. PuysenA. VIIT, 53. PaysosiPHON. I, 329. PILEA. I, 183 ; VII, 360. PiLosPERMA. XIV, 243; XVIII, 281. PILOTRICHUM. IIL, 325. Pinus. XVII, 212 ; XIX, 34. Pinus BUNGEANA (Note sur-le). XVIII, 381. PINUS MADERIENSIS. II, 379. PiPERACEÆ. VII, 93. Piprurus. 1, 196 ; VII, 381. PircuniA (Recherches expérimentales sur la formation des couches ligneuses dans le), par M. Hétet. XVI, 218. PisrTAciIA. I, 328 ; XII, 78. PrTcAIRNIA. Il, 378 ; VI, 356. PirrosPoRUM. VII, 435 ; XVII, 274. PLacopiuM. III, 153; XI, 219, 257; XV, d14e PLAGIOCHASMA. XIV, 223. PLAGIoCHILA. HI, 313; V, 348; VI, 186; VIIT, 322. PLANTAGINEÆ. VII, 92. BOTANIQUE. PLANTÆ NOVÆ et minus cognilæ quæ in horto regio botanico Berolinensi colun- tur 1856. VI, 350. PLANTÆ NOVÆ horti regii bot. Panormitani a cl. Agost. Todaro descriptæ. XX, 302. PLANTARUM NOVARUM (Manipulus) potissime Chinensium scripsit H. F. Hance. XVIII, 217. PLANTES CELLULAIRES NOUVELLES, par M. C. Montagne. — (7° centurie). V, 333. — (8° centurie). VI, 179 ; VII, 134 ; VIN, 285 ; IX, 53, 142 ; XIL, 167. — (9° centurie). XIV, 167. PLANTES NOUVELLES recueillies par M. de Tchihatcheff en Asie Mineure, et décrites en 1854 par M. E. Buissier. 1, 30 ; II, 243. PLANTES (Observations concernant quelques) hybrides, par M. C. Naudin. IX, 257. PLANTES (Liste des) qui ont résisté en plein air depuis plusieurs années au Jardin bo- tanique de la marine à Brest, par M, F, Hétet. XNI, 379. PLANTES UTILES de la Nouvelle-Calédonie, par M. E. Vieillard. XNI, 28, PLATONIA. XIV, 297. PLATYCARYA. XVIIS, 36. PLATYGRAPHA. XI, 229 ; XV, 51; XIX, 378; XX, 266. PLATYGRAPHA RIMATA. XX, 286. PLATyYSMA. XI, 213. PLERANDRA. IV, 178. PLEUROSTYLIA. VIII, 104. PLEUROTHALLIS. 1, 333 ; VI, 373. PLocamiuM. XII, 177; XIV, 213. Poa. XVIII, 234. Poacites. XVII, 219. PonisoMaA. IT, 153 et 186. PopocarPus. XVII, 216 ; XIX, 39. Ponopaorus. VII, 109. POŒYREA. VI, 76. Poizs des Oléacées et des Jasminées, par M. Prillieux. V, 5. POIRIER (De la variabilité dans l’espèce du), par M. J. Decaisne. XX, 188. POLEMONIACEÆ. VII, 91. POLYBOTRYA. XV, 58. PoLycARDIA. VIIL, 4014. PoLycARPÆA. XVIII, 156. PozyGALA. XVII, 129 ; XVIII, 152 ; XX, 306. POLYGONEÆ. VIT, 92. PocymniA, VII, 144 ; IX, 40. Pozypopium. XV, 76. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES, PoLypoRus. 1, 124 ; V, 366 ; IX, 158; XIV, 222; XX, 283. PoLYsIPHONIA. XII, 1475; XIV, 217. PoLysrTacuya. I, 336. Pozysrictus. XIV, 222 ; XX, 285. POLYTHECANDRA. XIV, 228. PoruLus. XVII, 240 ; XIX, 54. PorixA. VIIT, 295 et 298. PoroniA. II, 114. PonrTEA. VI, 358. PorTuLAcA. XVII, 156. PORTULACEÆ. VII, 90. POTAMOGETON. XVII, 229 ; XIX, 18, 43. Porasse (Recherches sur l'absorption de la) par les plantes, par M. P. Dehérain. XX, 211. POTENTILLA. 1, 323; XII, 379. POTENTILLA THURBERI. fl, 376. PorrTiA. II, 327. PouzoziA. I, 205 ; VII, 374, PRANGOS. [, 35. PRASIOLA. VI, 182. PREISSIA. I, 24. PRENANTHES. VIII, 223. PRÉSENCE NORMALE DE GAZ (Sur la) dans les vaisseaux des plantes, par M. P. Dali-: mier. XX, 203. PRIMITIÆ FLORÆ AMURENSIS, auctore C. J. Maximowicz. XIII, 95. PRIMULACEÆ. VII, 91. ProckIA. VII, 268; XVIT, 355. Procris, VII, 369. PRODROMUS FLORÆ NOVO-GRANATENSIS, par MM. J. Triana et J. E. Planchon. XNII, 5, 319; XVIIT, 258; XIX, 286 ; XX, 228. PRODROMUS EXPOSITIONIS LICHENUM Novæ-Ca- ledouiæ scripsit W. Nylander. XII, 280. PRODUCTION DE LA CHLOROPHYLLE et direction des tiges sous l'influence des rayons du spectre solaire, par M. docteur C. M. Guillemin. VII, 154. PropuiTs (Notice sur les) et les usages de quelques Palmiers, par M, Marius Porte. XV, 97. PROMENÆA. VI, 378. PRoOTOCOCCUs. IV, 123 ; VI, 179. PSICHORMIUM. IX, 153; XII, 173. PsiLonIA Bux1. IX, 84. PSILOTUM. XV, 88. PSORALEA, XIX, 99. PsoromA. XI, 256, 262; XII, 293; XV, 44, PSOROTRICHUM. IX, 163. ADN TIR PTELIDIUM. VIII, 403. 897 Preis. XV, 66; XVII, 207. PTEROCARYA. XVIIL, 35. PTERQGONIUM. IIT, 324. PTEROSPERMITES. XIX, 84. PTERULA. I, 142. PTYCHANTAUS. VIT, 343. PucciniA. 11, 138 et 1482; IV, 125; V, 347. PUGILLUS NOVARUM HEPATICARUM e recensione herbarii Musæi parisiensis, congestus A. C. Gottsche, NII, 318. Puipe (Observations sur la nature et l'ori- gine de la) qui entoure les graines dans certains fruits, par M. F. Caruei. XII, 22; PupALIA. XVINH, 155. PYRÉNOMYCÈTES, ou Hypoxylées (Appareil reproducteur des), par M. L.R. Tuiasne. 107. PYRENOTHEA. Vill, 294. PYRETHRUM. ], 31. PyruiumM. XI, 371. Pyxine. x1, 218, 239, 255 ; XI], 282; XIX, 27 D Q Quapoya. XIV, 236. Quercus. XVIL, 237; XVIII, 55, 229 ; XIX, 49, 51. QUERCUS OCCIDENTALIS. VI, 243. Quercus (Sur la meilleure division à adopter pour le genre), par M. Alph. de Candolle. XVIIE, 49, Quuna. XV, 309; XVIII, 289. R RACINES (Absorption et excrétion des), par M. D. Cauvet. XV, 320. RAGINES (Sur le développement des) de quel- ques Renonculacées, par M. Th. Zimisch. vI, 274. RADULA. 1, 46 ; II, 315. RAMALINA. XI, 242, 237, 252, 262; XI, 2892 ; XIV, 221 ; XV, 41, 371; XIX, 300. RANUNCULUS. XV, 220 ; XVII, 11. Rapport fait à l'Académie des sciences sur un mémoire de M. Weddell relatifau Cy- nomorium coccineum, par MM. Bron- gniart, Tulasne et Decaisne. XV, 103. RapporT sur la question de l’hybridité dans les végétaux, mise au concours par l'Aca- démie en 1861, rapporteur M. Duchartre. XIX, 125. &° série. Bor. T, XX, {Cahier n° 6.) 2 22 398 RAPPorT sur un mémoire de recherches ex- périmentales d’organogénie végétale, de M. Hétet, par MM. Moquin-Tandon, Payer, Ad. Brongniart. XI, 183. RAPPORT sur un mémoire pour servir à l’his- toire naturelle des Sphaignes, par M. W. P. Schimper. 1, 313. RAPPORT sur un voyage botanique en Algé- rie, de Philippeville à Biskra et dans les monts Aurès, par M. E. Cosson. IV, 198; V,15. RAPporT sur un voyage botanique en Algérie entrepris en 1852, par M. E. Cosson. I, 220. RECHERCHES CHIMIQUES sur la composition des cellules végétales, par M. E. Fremy. XIT, 320. RECHERCHES EXPÉRIMENTALES sur les rapports des plantes avec la rosée et les brouillards, par M. Duchartre. XV, 109. RECHERCHES (Nouvelles) sur les caractères spécifiques dés plantes du genre Cucur- bita, par M. C. Naudin. VI, 5. RECHERCHES ORGANOGÉNIQUES sur la fleur fe- melle des Conifères, par M. . Baillon. XIV. 186. RECHERCHES SUR LA VÉGÉTATION, entreprises dans le but d'examiner si les plantes fixent dans leur organisme l’azote qui est à l’état gazeux dans l’atmosphère, par M. Bous- singaull. 1, 241. RECHERCHES SUR LA VÉGÉTATION, par M. Bous- singault. IT, 357. R£ECHERCHES sur les Champignons parasites, par M. À. de Bary. XX, 5. RECHERCHES sur les tubercules de l’Himan- toglossum hircinum, par M. Fabre. WI, 253. REMARQUES (Quelques) au sujet de la com- position du liber, par M. Hugo de Mohl. vint: | REMARQUES sur la décomposition du gaz acide carbonique par les feuilles, par M. Cloëz. XX, 180. RENGIFA. XIV, 240. RENONCULACÉES (Sur le développement des racines de quelques), par M. Th. Irmisch. VI, 274. RÉPARTITION (Recherches sur la) des élé- ments inorganiques dans les principales familles du règne végétal, par MM. WMala- guti et Durocher. IX, 222. Répowse à M. À. Gris relativement à sa note BOTANIQUE. sur Ja graine du Ricin, par M. Planchon. At Oo RÉPONSE aux critiques de M. le professeur Grisebach relativement aux genres Rheedia et Mammea, par MM. J. E. Planchon et J. Triana. XV, 236. REPR ODUCTION (Mémoire sur la) du Sphæro- plea annulina, par M. Ferd. Cohn. VW, 107. REPRODUCTION (Sur la) et la fécondation d’une espèce d'OEdogonium, par M.Ch. Vau- pell. XI, 192. | RÉSORPTION DE LA FÉCULE dans l’albumen des graines en germination, par M. Ar- thur Gris. XIIT, 106. RESTREPIA. VI, 373. REVUE DES CUCURBITACÉES cultivées au Mu- séum en 1859, par M. Ch. Naudin. XII, 79. RÉVISION des genres et des espèces apparte- nant à la famille des Flacourtianées, par M. le docteur Clos. VIII, 209. RÉVISION d’une des sections du genre Side- ritis, par M. le docteur Clos. XVI, 78. RÉVISION (Étude sur l'espèce à l’occasion d’une) de la famille des Cupulifères, par M. Alph. de Candolle. XNIII, 59, REVISIO SELAGINELLARUM hortensium, auctore A. Braun. XIII, 54. REYNOLDSIA. IV, 477. RHAMNEÆ. VII, 90. RaAmnus. XVIII, 277. RHAPHIDOSPORA. V, 338. RHEEDIA. XIV, 306 ; XVIII, 285. RugepiA (Notice sur le genre), par M. À, Grisebach. XV, 231. RHEEDIA (Réponse à M. Grisebach relative- ment aux genres) et Mammea, par MM. Planchon et Triana. XV, 236. RHIZOCAULON, XVII, 198 et 222 ; XIX, 11 et 37. RHIZOCLONIUM. VIII, 289; XII, 174. RHIZOMORPHA. IX, 157. RHIZOPHORA. VI, 108. RHoDpopisCus. XII, 289. RHODYMENIA. XIV, 216. RHOPALOSPERMITES. XVII, 258. Rays. XVII, 277; XIX, 95. RHYNCHOCARPA. XII, 446; XVI, 476 ; XVIT, 197, RHYTISMA. III, 94. RIBES. XVII, 269. RICARDIA. V, 211. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. RicASOLIA, XI, 214,238 et 254; XV, 373; XIX, 305. RICAURTEA. IX, 47. Riccia, XIV, 223. Ricin (Note sur le développement de la graine du), par M. Arthur Gris. XV, 5. Ricin (Note sur les téguments de la graine du), par M. Arthur Gris. XVII, 212. RiriPHLÆA. VII, 238, RoBinia. XIX, 100. RoginsoniA. VIT, 404. RocamaA. I, 328. RoccEzLaA. VII, 1445; XI, 252 et 214 ; XIV, 220 ; XIX, 297. RŒSTELIA. II, 132 et 174. RÔLE DES RACINES (Étude sur le) dans l’absorp- tion et l’excrétion, par M. D. Cauvet. XV, 320. RÔLE PHYSIOLOGIQUE de l’oxygène chez les Mucédinées et les ferments, par M. F. Y. Jodin. XVIIT, 118. ROLLINIA. XVII, 30. Rosa. Il, 249. RosACEÆ. VII, 90. Roséez (Recherches expérimentales sur les rapports des plantes avec la) et les brouil- lards, par M. P. Duchartre. XV, 109. RosE VERTE (Note sur quelques cas de mons- truosité et spécialement, sur la), par M. Arihur Gris. IX, 76. ROSTELLUM (Sur la strncture et les fonctions du) dans le Lislera ovata, par le docteur J. D. Hooker. NI, 85. ROTALA. VI, 128. RoOTINS, Joncs. XV, 102. RousseLIA. 1, 208; VII, 392. RUBIACEÆ. VII, 91. RUBIACÉES de l’Amérique tropicale, par M. le docteur Weddell. 1, 65. Rugus. XV, 222. RuyscuiA. XVII, 376. RyanrA. XVII, 115. S SACCIDIUM. V, 341 ; III, 436. SAGINA. XVII, 449. SALACIA. VIT, 93. SALIX. XIX, 99. SALVADORA. XVIII, 154. SALVIA. 1, 33. SALVIA MENTHÆFOLIA. I, 379. SANTALACEÆ. VII, 92. 289 SANTALUM. XVI, 61. SAPINDUS, XVIIL, 377 ; XIX, 87. SAPOTA. VII, 225. SAPOTACITES. XIX, 73. SAPROLEGNIA. XI, 370. SARCOCHLAMYS. I, 197 ; VII, 379. SARCOPHYSA, IV, 42. SARCOSCYPHUS. [, 12. SARCOTHECA. II, 262. SARGASSUM. XIV, 219. SATUREIA. I, 33. SAURAUJA. XVIII, 265. SAUVAGESIA. XVIII, 275. SAXIFRAGEÆ. VII, 90. SCABIOSA. I, 31 ; XIII, 104. SCEPA. Il, 265. SCHIMMELMANNIA. VII, 442 ; XIV. 212. SCHINUS, XIX, 25. SCHIZÆA. XV, 85. SCHIZOCALYX. ], 73, SCHIZOPEPON. XIII, 95. SCHIZOPHYLLUM. [, 123. SCHLOTHEIMIA. III, 327. SCHMIDELIA. XVIIL, 369. SCINDAPSUS. I, 345. SCIRPUS. XV, 298. SCLERIA. XVIII, 232. SCLEROCARPUS. XVIII, 442. SCLERODERMA. III, 440. SCLEROTHRIX. VI, 1484. SCOLOPIA. VIII, 244. SCOLOPIA (Note sur deux espèces du genre), par M. H. Hance, XNIHII, 214. SCOTANTHUS. XVI, 172, SCROFULARINEÆ. VII, 92, SCUTIA. VIII, 116. SCYTONEMA. VI, 185; XII, 470. SECHIUM. XVIII, 205. SECURIDACA. VII, 134. SELAGINELLA. XIII, 56, SELAGINELLARUM (Revisio) hortensium, auc- tore À. Braun. XIII, 54. SELECTUS SEMINUM in horto bot. Turicensi collectorum, auctoribus G, Heer et Ed. Regel,'1, 332. SEMECARPUS. XVI, 74. SEMINUM horti botanici Petropolitani delec- tus, auct. Regel. VI, 73. SENECIO. XII, 78. SERJANIA. XVIII, 345. SERPICULA. VI, 125. SÉVR DES VÉGÉTAUX (Sur là présence de l’am- 210 moniaque et de l’acide azotique dans la), par M. W. K. Sullivan. IX, 281. SÉVE (Sur l'ascension de la), par M. WW. Hof- meisler. X, 9. SICANA. XVIIL, 489. SICKLERA. ], 360. Sicyniun. XL, 143 ; XVI, 166. Sicyos. XII, 161. SICYOSPERMA. XII, 462. Sipa. XVII, 472. Siperitis. XI, 404. ” SipErITIs (Révision d’une des sections du genre), par M D. Clos. XVI, 78. SILENE. 1, 36 ; XHIT, 404; XVII, 153. SIMSIA. IX, 39. SINGANA. XV, 318. SipHisiA. II, 29. SiHuLA. XI, 214, 252: AN. 18715 1RIX 297. SiROSIPHON. IV, 123; VI, 181. SISYMBRIUM. XVIT, 63. SLOANEA, XVII, 345. SMILACITES. XVII, 228. SMILAX. VI, 733 XIX, AA. SoALA. XV, 319. SoccoLomA. XV, 79. Soie DE BAcTRIs. XV, 101, SoL (Quantités de nitrates contenues dans le) et dans les eaux, par M. Boussingaull, Will, 25. SOLANACEÆ. VII, 92. SoLANITES. XVII, 262. SoLANUM. [, 352 ; XII, 78. SOLENANTHA. Il, 261. SoLiERIA. XIV, 214. Soxcuus. |, 363. SopnorA. XVII, 219; XIX, 103. SPARGANIUM. XVII, 228; XIX, 45. SPATANGIDIUM. IX, 93. SPECIES NOVÆ. Index seminum horti acade- mici Hauniensis, anno 1853, auct. F. Liebmann. I, 329. SPECULARIA CASTELLANA. IT, 372. SPERMOSIRAM (Notula circa) et nodulariam Algarum genera scripsit. W. Nylander. XV, 36. SPHACELARIA. XIV, 218. SPHÆRIDIOPHORUM. XVIII, 158. SpHæriA. LI, 1426 ; IV, 128 ; V, 372; VII, 445; VII, 307 ; IX, 58 ; XII, 484; XVIT, 206 ; XIV, 176. SpaæriA (Note sur les) et les Zsaria enlomo- gènes, par M. L, R. Tulasne. VIIT, 35. BOTANIQUE. SPHÆRIÆ WALLROTHIANÆ. IX, 53. SPHÆROPHORON. VIII, 298; XI, 249 ; XV, 39 ; XIX, 292. SPHÆROPLEA ANNULINA (Développement et reproduction du), par M, le docteur Ferd. Cohn. V, 187. SPHÆROPSIS. III, 135, SPHÆROZYGA. XII, 171. SPHAIGNES (Rapport sur un mémoire pour servir à l’histoire naturelle des), par M. W. P. Schimper. 1, 313. SPHÉRIES FONGICOLES (De quelques), à propos d’un mémoire de M. 4. de Bary sur les Nyclalis, par M. R. Tulasne. XUL, 5. SPIRÆA. 1, 364. SPIRÆANTHEMUM, [V, 176. SPORONEMA. VIII, 304 ; IX, 67. SPOROTICHUM. IX, 150. SPYRIDIA. XIV, 212. SQUAMARIA. III, 152; XI, 218, 240; XV 376. STACHYS. I, 361, STANHOPEA. VI, 376. STATICE. XVIII, 447. STEGONASPORIUM. IV, 125. STELLARIA. XVII, 450. STEMONITES. III, 441. STEPHANOPHORUS. VIII, 298. STERCULIA. XVII, 329, 273; XVIII, 147; XIX, 88. STEREOCAULON. III, 148; XI, 236, 250 ; XV, 370 ; XIX, 295. STEREOCAULON PROXIMUM. XX, 281. STEREUM. 1, 139 ; V, 371; XIV, 222. STERIPHOMA. XVII, 75. STICTA. VIL, 1435/XI1,213,937, 253 NBI; 297 ; XII, 282: XV, ALES GIR 50 STICTINA.: XIE, 282: XV, 44, 3725 XIE 302. STICTINA KUNTHII. III, 96; V, 372; XX, 281. STICTIS. XIX, 180. STIGMAPHYLLON. XVIII, 315. STIGMATEA. VII, 147. STIGMATIDIUM. III, 169 ; XI, 230 ; XIX, 381. STIGONEMA. XIV, 1469. STILBOSPORA. V, 347. STOMATES (Causes qui déterminent la dilata- tion et le resserrement des), par M. Hugo von Mohl. VI, 162. STOMATES. Leur formalion dans l’épiderme des feuilles de l'Éphémère, par le docteur Garreau. I, 213. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. STRIGULA. XI, 247; XV, 545 XX, 256. STROMANTHE. IX, 185. STROMATOPTERIS. XV, 84. STRUCTURA MORPHOLOGIGA (De) floris feminei Abietinearum , auct. Rob. Caspary. XIV, 200. STRUCTURE (Affinités de) des tiges des Cyclo- spermées, par M. Regnaull. XIV, 73. STRUCTURE ANORMALE des tiges des Lianes, par M. Ladislaü Nello. XX, 167. STRUCTURE (De la) anatomique et du mode de végétation du MNeotlia nidus avis, par M. Ed. Prillieux. V, 267. STRUCTURE (De la) des graines bulbiformes de quelques Amarylilidées, par M. Ed. Prillieux. IX, 97. STRUCTURE de la zone ligneuse des dicotylé- dons, et connexion qui existe entre la dis- position des feuilles, par J. Hanstein. VIE 5. STRUCTURE (De la) des poils des Oléacées et des Jasminées, par M. Ed. Prillieux. V, ». | STRUCTURE MORPHOLOGIQUE (Mémoire sur. la) et anatomique du fruit de l’arbre à cam- phre de Sumatra ( Dryobalanops Cam- phora), par C. À. J. À. Oudemans. V, 90. STRUCTURE (Nouvelles observations sur la) et les fonctions des vaisseaux, par M. Ar- thur Gris. XX, 206. SUAEDA. XVIII, 155. SUCRE DE PALMIER. XV, 101. SyMBOLÆ ad floram Sinicam adjectis paucis- simarum stirpium Japonicarum diagnosi- bus, auctore H. F, Hance. XV, 220. SYMPHONIA. XIV, 286 ; XVIII, 284. SYMPHYOGYNA. III, 320. SYMPHYOSIPHON. XII, 171. SYMPHYOTHRIX. XIV, 168. SYMPLOCOS. XV, 226. SYRINGA. XVII, 262. SYRRHOPODON. III, 328. 1 TACCA, XVI, 43. TALAUMA. XVII, 23. TAzistA. XVIII, 369. TÉGUMENTS (Note sur les) de la graine du Ri- cin, par M. 4. Gris. XVII, 312. TENTAMEN methodicæ divisionis generis Aris- tolochiu, novique generis Holostylis, auct. PF Duchartre. IE, 29: al TERMINALIA. VI, 90 ; XVII, 283, TERNSTROEMIA. XVIII, 258. TERRE VÉGÉTALE (De la) considérée dans ses effets sur la végétation, par M. Boussin- gault, XIE, 354. TETRACERA. XVII, 20. T£TRADIA. VI, 137. TETRAGAMESTUS. VI, 376. TETRAPLANDRA. IX, 200. TETRAPLASANDRA. IV, 178. , TETRAPTERYS. XVIII, 332. TETRATHYLACIUM. XVII, 405. TH&ALICTRUM, XVII, 14. THAMNOLIA. XI, 214, 262; 298. THAMNOMYCES. XII, 184. THEA. XVIII, 270. THELENELLA. XV, 94, THELEPHORA. I, 138; V, 371 ; IX, 157 ; XII, 190. : THELOTHREMA. VIII, 298; XI, 221, 242, 258 ; XV, 45% XIX, 325. THELOTREMATIS (Conspectus generis) scri- psit 1. Nulander. XVI, 95. TaeoBroïA. XVII, 336. THÉORIE DE LA FÉCONDATION (Le prétendu triomphe de la) proposée par M. Schleiden, par M. Hugo von Moh!. UK, 219. THESIUM. II, 254. THinonIA. XVIII, 369. TuLADIANTHA. XII, 450 ; XVI, 186. THOMPSONIA. VIIF, 51. TauRYA. VII, 302. Taymus. I, 32 ; II, 253. TayrocArpus. XVIIF, 225. THYSANANTHUS. VIII, 342. Tices (Direction des) sous l'influence des rayons du spectre solaire, par le docteur Guillemin. VII, 194. TMESIPTERIS. XV, 87. ToLYPOTHRIX. VI, 182, ToRENIA. XVIIT, 226. ToeruLA..n11,,327 ; XIV, 223, ToruLA. IV, 126. TORUS ET NECTAIRE (De la néce:sité de faire disparaître de la nomenclature botanique les mots), par le docteur D, Clos. I, 23. ToucHARDIA. Ï, 491 ; VII, 379. TourNEUxIA. XVIII, 211, TourouLiA. XV, 315. XV, 371 ; XIX, TovarIA. XVII, 88. Tovomita. NIV, 267; XVIII, 283, TovomiToprsis. XIV, 261; XVIII, 283. 542 TRACHYLIA. XIX, 290, TRAMETES. Ï, 435; V, 333 et 369. TREMELLA. 1, 144, TRIANOSPERMA. XVI, 189 ; XVIIT, 201, TRIANTHEMA. XVIII, 456. TricHiA. XVI, 248. TRICHIA ET ARCYRIA (Sur la morphologie des genres), par M. À. Wigand. XVI, 228. TRICHANTHERA, III, 292, TRICHOMANES. VII, 440 ; XV, 88. TRICHOSANTHES. XVIII, 188. TRICHOSOLEN. XIV, 174, TRICHOSPERMUM. VIII, 265, TRICHOSTOMUM. XIV, 223. TRILOBIUM. XVII, 279. TRIPHRAGMIUM. IT, 449 et 181. TRIUMFETTA. XVII, 351. TROPÉOLÉES (Mémoire sur la famille des), par M. Ad. Chatin. V, 283. TROPÆOLUM MAJUS. IV, 47. TRYPETHELIUM. XI, 233; XV, 54; XX, 278. TUBÉRACÉES (De l’existence d’une fécule amorphe dans un Champignon du groupe des), par M. Fréd. Currey. X, 200. TuLiPA GESNERTANA (Note sur quelques mons - truosités du), par M. P. Duchartre, NII, 34. Tunica, I, 36. TURBINARIA. VII, 142. TYLANTHUS. VIII, 128. TYLOPHORON. XIX, 291. TyPHA. XIX, 18, 44. TYPHÆLOIPUM. XVII, 200. Ü UporA. IX, 325. UpoïTeA. VII, 136. Uzuus. XVII, 238 ; XIX, 52. ULYELLA. XII, 288. UMBELLIFERÆ. VII, 90. UweizicaRIA. III, 449 ; XI, 217; XV, 375. UrceoLaRIA. II, 158; XI, 220, 241, 257; XX, 379; XIX, 320. URÉDINÉES. XX, 68. URÉDINÉES ET USTILAGINÉES (Second mémoire sur les), par M. L, R, Tulasne, I], 77. UrEno. IV, 124. URENA. XVII, 158. URERA. 1, 176; VII, 356. UREREÆ. ], 174. URNes (Note sur l’origine et le développement des) des Nepenthes, par M, J. D. Hooker. XH, 222; BOTANIQUE. Uromyces, 11, 145 et 185, URoPETALUM. XVIII, 142. UrricA. I, 178; VIL, 107, 354, UrTICEÆ. VII, 98. URTICÉES (Considérations pions sur la famille des), et description des tribus et des genres, par M. 1. À. Weddell. VIT, 307. UrTicéEs (Cystolithes ou concrétions cal- caires des), par M. H. 4. Weddell. 11,267. UrTicéEs (Revue de la famille des), par M. H. À, Weddell, 1, 173. URVILLÆA. XVIII, 344. UsAGE (Note sur |’) de l’Æschynomene as- vera, par M. J, Lépine. XVIIT, 254. UsaGes (Notice sur les) et les produits de quelques Palmiers, par MM. M. Porte. XV, 97. UsNEA. XI, 212, 237,, 252; XII, 282; XIV, 221; XV, 40,371; XIX, 298, USTILAGINÉES ET URÉDINÉES (Second mémoire sur les), par M. L. R. Tulasne. I, 77. UsTiLAGO. XIV, 222. UTRICULE PRIMORDIALE (Note sur l'), par M. Hugo von Mohl. NII, 253. v VacciniuM. XVII, 267 ; XVIII, 223. VAISSEAUX (De la présence du latex dans les), par M. Aug. Trécul. VIT, 289. VaIssEAUX. Leur formation au-dessous des bourgeons, par M. Trécul. I, 41. Vaisseaux (Recherches concernant les fonc- tions des), par M. 4. Gris. XX, 201 et 206. VAISSEAUX (Sur la présence normale de gaz dansles) des plantes, par M. P. Dalimier. XX, 203. VALERIANELLITES. VII, 260. VALLEA. XVIL, 357. VANDELLIA. XV, 226. VaRIABILITÉ (De la) dans l'espèce du Poirier, par M. J. Decaisne. XX, 188. VARIATION (Des phénomènes généraux de la) dans le règne végétal, par M. J. Hooker. XVL, 97. VARIÉTÉS ET ESPÈCES NOUVELLES de Cucurbi- tacées cultivées au Muséum d'histoire na- turelle en 1860 et 1861, par D M. Ch. Nau- din. XVI, 154, Vécérarion du Nelumbium codophyllum, par M. Trécul. 1, 291. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. VÉGÉTATION (Étude sur la) du sud-est de la France à l’époque tertiaire, par M. le comte Gaston de Saporta.XNI, 309 ; XVII, 291: AIX, 5. VÉGÉTATION (Mode de) du Neottia nidus avis, par M. Ed. Prillieux. V, 267. VÉGÉTATION (Recherches sur les caractères de la) du Fraisier, et distribution géographi- que de ses espèces, par M. J. Gay. VIIT, 185. VENTILAGO. VIII, 420. VERBENACEÆ. VII, 92. VÉRITABLE PARTHÉNOGÉNÈSE dans les plantes, par M. Radikofer. VII, 247. VERNONIA. XVIII, 442. VERRUCARIA. III, 474; VIII, 298 ; XI, 232, 247, 261 ; XII, 283 ; XIV, 220 ; XV, 52, ” 382; XX, 244. VÉSICULES ALEURIENNES (Des), par M. Tré- cul. X, 351. VÉSICULE AMYLACÉE (De la), par M. Trécul. X, 205. VÉSICULES CHROMULIFÈRES (Supplément aux), par M. Trécul. X, 374. VÉSICULES MIXTES (Des), par M. Trécul. X, 351. ViBRissEA (Note sur quelques Ascobolus nou- veaux et sur une espèce nouvelle de), par MM. Crouan frères. VII, 173 et 176. VicrA. I, 365. VIcToRIA. VI, 218. VICTORIA REGIA (Anatomie du), par M. Tré- cul. I, 145. VIE SEXUELLE (De la) des plantes et de la parthénogénèse, par M. Karsten. XIIT, 252. VizrA. XVIII, 132. VILLEBRUNEA. I, 195; VII, 381. ViozAa. XVII, 419. VismiA. XVIII, 300. NITTARIA. XV, 99. VIVIPARITÉ (La) et les transformations de l’ovule végétal dans les graines charnues des Amaryllidées, par M. A1. Braun, XIV, 5. VOLVOX GLOBATOR (Observations sur le), par M. F, Cohn. V, 323. SJIE) VOYAGE BOTANIQUE en Algérie (Rapport sur un); par M. E. Cosson. I, 220. VOYAGE EN ALGÉRIE (Rapport sur un) de Phi- lippeville à Biskra et dans les monts Au- rès, par M. E, Cosson. IV, 198; V, 15. W WALTHERIA. XVII, 338. WARSZEWICZIA. I, 72. WEINMANNIA. VIII, 454, Weissia. VII, 1450. WiDDRINGTONIA. XVII, 211; XIX, 33. WILBRANDIA. XVI, 184. WIssADULA. XVII, 187. WoopstA. XV, 228. WoopWARDIA, XV, 71. X XANTHOCHYMUS. XIV, 303. XANTHOXYLEÆ. VII, 90. XIMENIA. XVI, 79, XYLARIA. IIT, 99 ; IX, 54. XYLOGRAPHIA. V, 336. Xv£oprA. 11,:262:; XVII, 57. XyLosmMA, VIII, 227 ; XVII, 96. Z ZANNICHÉLLIA, IT, 384. ZANTEDESCHIA. |, 344. ZANTHOXYLON. XVII, 283 ; XIX, 97. ZINGIBER (Cas de pélorie dans le genre), par M. Arihur Gris. XI, 265. ZIZYPHORA. [, 33. Zrzvpaus. VIII, 118 ; XVII, 276 ; XIX, 24, ZONARIA. XIV, 219. ZoosPOREs | (Formation de) chez quelques Champignons (premier mémoire), par M. À. de Bary. XIII, 236. Z00SPOREs ‘(Sur les) du Chroolepus et leur tégument, par M. le docteur Rob. Cas- pary. IX, 307. ZUCCA. IF, 257. ZUELANIA, XVII, 414. ZURLOA. II, 377. ZYGOPHYLLUM. XVIII, 152. FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. we ro FLN REC A dé MIQUAATER © Re" | AU LU TER # . MUTATION AS HŸATO LA Le qu nd ie € fix * 2 QUE syqil er f ns tr fl fee: Ÿ LATE s F4 ù 27. + ? à ' re 4 oh [AL 4 PR ï ' +: x + E : « . }1 = \ | L pat 4 fe ù à = + ä ts : " 1: L Æ: wa dy 4 4 } { 2 b Ve, #5 À S Ÿ + 1 À pa NÉE MTX HIER Lux re f , { dé à t n ? y LA ' e | t * * n pes he Dremepepeall Eh 07e - Kite Eu MOUSE. Lt hé HY A .AAUOMAA A a MO EM NE te, (et afomnatt es f-sii fs # TE Ge PAIE BE Va. « * é . Le DCE * g IT ANT MMA Che FT NE KT L > y LL ER EN EC A LEE £AX © É re EVZ. .HOITAORPEAS MAT .10B . î Lu ‘ : " ) L D 2 LEUR. Port: #. A b y Lis, Gd4118) e bei WE AA À 0 FA 1 tOUTT! : ! A | L : MEN X "à >." 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PA ske. #4 ase-eenhs: LEE des déni 3 Errie À ascphaqui tes 108 fi MANS. ve: shblettrié ” f sr sat Be Fa (LT ONZE Lion 14% ters dont CL: d àuab 1552 : ANR: REX T3 “é sa Ah Ÿ 2 SMS de è s ss + KE L té 1h LS * ha LU 0 D SE" NUE + j ao 4 Va tt } uy É "1 sin. rh AS sk dr + 4 ; F à ANTE ce: LEA 4 14 # LE Fa 4 né . FA > « Fe DE MER ; RUE Vire pet : etre ss Î : “ " + Mise f EL 207 - CEA 1 à s L : c- EN N PS AUTOS = 7 TABLE DES AUTEURS. em A ANDERSON. Sur un nouvel exemple de parthé- nogénèse. XIX, 256. B BAILLON (Henri). Recherches organogéni- ques sur ja fleur femelle des Conifères. XIV, 186. BALANSA et BolSsiEr. Desciiplion du genre Thurya. VII, 302. BARY (A. de). Sur la génération sexuelle des Algues. V, 262. — Sur la germination des Lycopodes, IX, 30. — et A. HOFFMANN. Des Myxomycètes. XI, 150. — (De quelques sphéries fongicoles à propos d’un mémoire de M.) sur les Nyctalis, par M. L. R. Tulasne. XII, 5. — Sur Ja formation de zoospores chez quelques Champignons (premier mémoire). XIII, 236. — Recherches sur le développement de quelques Champignons parasites. (Mé- moire pour servir de réponse à une ques- tion proposée par l’Académie en 1861.) XX, 5. BLEECKROD (Docteur). Note sur la Getah- Lahoe, ou cire végétale de Sumatra, et sur les cires végétales en général. II, 330. — Notice sur la gutla-percha de Surinam. VII, 220. Boissier (E.). Plantes d’Asie Mineure décrites en 1854. II, 243. BoissiErR et BALANSA. Description du genre Thurya. VII, 302. Bozce. Florula Gorgonea, seu emuneratio plant. cellularium quas in promontorio Viridi collect. recognovit descripsitque C. Montagne. XIV, 2190. BoRxET (Ed.). Description d'un nouveau genre de Floridées des côtes de France. XI, 88. Boucué (A.) et AL. BRAUN. Index seminum in horto bot. Berolinensi, anno 1858 col- lect. XIT, 380. Bovcué, À. BRAUN, KLOTZscn et KocH. Appen- dix specierum novarum et minus cognila- rum quæ in horto regio botanico Beroli- rensi coluntur. !, 333, BoussINGAULT. Recherches sur la végétation, entreprises dans le but d'examiner si les plantes fixent dans leur organisme l’azote qui est à l’état gazeux dans l'atmosphère: k,241. — Recherches sur la végétation. If, 357. — Recherches sur l'influence que l’azote as- similable des engrais exerce sur la pro- duction de la matière végétale. VIE, 5, — Recherches sur les quantités de nitrates contenues dans le sol et dans les eaux, YH;24; -— De la terre végétale considérée dans ses effets sur la végétation. XII, 354. — Sur la nature des gaz produits pendant la décomposition de l'acide carbonique par les feuilles exposées à la lumière. XVE, 5. BRAUN (Alex.),KLorzscH,C. Kocx et BOUCHE. Appendix specierum novarum et minus cognitarum quæ in horto regio botanico Berolinensi coluntur. I, 333. — Sur la parthénogénèse dans les plantes. VIT, 229. — et CG BOUCHÉ. Index seminum in horto bot. Berolinensi, anno 1858 collectorum. XII, 380. — Revisio Selaginellarum hortensium. XIII, 94. — Mémoire sur les graines charnues des Amaryllidées, la viviparité et les transfor- mations de l’ovule végétal. XIV, 5. — Nouvelle observation sur le Cælebogyne ilicifo'ia. XVI, 77. BRAUWERS et GARREAU. Recherches sur les formations cellulaires des extrémités radi- culaires. X, 181. BRÉBISSON (Alphonse de). Description de quel- ques nouvelles Diatomées observées dans le guano du Pérou, formant le genre Spa- langidium. 1X, 91. BRIDGMAN (Kencely), De l'influence de la nervalion dans la reproduction des mons- truosités chez les Fougères. XVI, 365. BRONGNIART (Ad.). Mémoire sur les glandes nectarifères de l'ovaire dans diverses fa- milles de plantes monocotylédones, II, 5, — PAYER et MoQuix-TANDON. Rapport sur un mémoire de M, Hétet relatif à l’orga- nogénie végétale. XI, 183. — TULASNE et DECAISNE, Rapport fait à 846 l’Académie des sciences sur un mémoire de M. Weddell relatif au Cynomorium coccineum. XV, 103. BRONGNIART (Ad.), TULASNE et DECAISNE. Sur un nouveau genre de la famille des Cyclanthées. XV, 360. — DECAISNE, TULASNE , MOoQuiN-TANDON et DUCHARTRE. Rapport sur la question de l’hybridité dans les végétaux, mise au con- cours par l’Académie en 14864. XIX, 125. BUNGE (Von). Historia Anabasearum. XVI, 346. C CANDOLLE (Alph. de), Note sur la famille des Myristicées. IV, 20. — Mémoire sur la famille des Bégoniacées. XI, 93. — Note sur un nouveau caractère observé dans le fruit des Chênes et sur la meilleure division à adopter pour le genre Quercus. XVII, 49. CANDOLLE (Casimir de). Mémoire sur la fa- mille des Juglandées. XVII, 5. CARUEL (F.). Observations sur l’Helerotoma lobelioides. XI, 269. — Observations sur la nature et l’origine de la pulpe qui entoure les graines dans cer- tains fruits. XII, 72. CASPARY (Robert). Les Nymphéacées fossiles. VI, 199. — Sur les zoospores du Chroolepus et leur tégument. IX. 307. — Les Hydrillées (Anacharidées, Endl.). IX, Res: — De Abietinearum floris feminei structura morphologica. XIV, 200. CAUVET (D.). Études sur le rôle des racines dans l’absorption et l’excrétion. XV, 320. CESATI (V.) et F. DE Noraris. Index se- minum horti regii bot. Genuensis, anno 1858. Isoeteos novæ descriptio. XII, 381. CHATIN (Ad.). Mémoire sur les Limnanthées et les Coriariées. VI, 247. CLOEZ. — Remarques sur la décomposition du gaz acide carbonique par les feuilles, XX, 180. CLos (Docteur D.). De la nécessité de faire disparaître de la nomenclature botanique les mots {orus et neclaire. Il, 23. — Monographie de la famille des Flacour- tianées. IV, 362. — Révision des genres et des espèces appar- tenant à la famille des Flacourtianées. 209. BOTANIQUE. CLos (Docteur D.). Révision d’une des sections du genre Siderilis. XVI, 78. Coan (Ferd.). Mémoire sur le développe- ment et le mode de reproduction du Sphæ- roplea annulina. V, 487. — Observations sur les Volvocinées et spé- cialement sur l’organisation et la propaga- tion du Volvox globalor. V, 323. CORENWINDER (B.). Études sur la migra- tion du phosphore dans les végétaux (pre- mières recherches). XIV, 39. Cosson (Ernest). Rapport sur un voyage botanique en Algérie, entrepris, en 1852, souslepatronage du ministère de la guerre. I, 220. — Rapport sur un voyage botanique en Al- gérie, de Philippeville à Biskra et dans les monts Aurès. IV, 498; V, 15. — De Hohenackeria. V, 137. — Compositarum genera duo nova Algerien- sia. XVII, 209, Costa (A. C.). Index seminum in horto bot. Archigymnasii Barcinonensis. XII, 103. Courpon (Alfred). Flore de l’ile de Dissée. XVIII, 430. CrouaN frères. Note sur quelques Ascobolus nouveaux et sur une espèce nouvelle de Vibrissea. NII, 173. — Note sur quelques Algues marines nou- velles de la rade de Brest. IX, 69. — Note sur neuf Ascolobus nouveaux. X, 193. — Notice sur le genre Harpalidium. XII, 28/4. — Notice sur quelques espèces et genres nouveaux d’Algues marines de la rade de Brest. XII, 2388. Currey (Frédéric). De lexistence d’une féeule amorphe dans un Champignon du groupe des Tubéracées. X, 200. D DALIMIER (P.). Sur la présence normale de gaz dans les vaisseaux des plantes. XX, 203. DarestTE (Camille). Sur, la coloration de la mer de Chine. I, 81. DarwiN (Charles). Observations sur l'hé- téromorphisme des fleurs et ses consé- quences pour la fécondation. XIX, 204. DEBatT (L.). Notice sur le développement du Psiloma Buxi et du Chætostroma Buxi. IX, 84, TABLE DES DECAISNE (Joseph). Description d’un nou- veau genre de plantes de la famille des Monimiées. IX, 278. — BRONGNIART et TULASNE. Rapport fait à l’Académie des sciences sur un mémoire de M. Weddell, relatif au Cynomorium coccineum. XV, 103. — AD. BRONGNIART, TULASNE, MOQUIN-TAN- DON et DUCHARTRE. Rapport sur la ques- tion de l’hybridité dans les végétaux, mise au concours par l’Académie en 1861. XIX, 125. — De la variabilité dans l’espèce du Poirier, XX, 188. DEECKE (Th.). Nouvelles recherches sur le développement de l'embryon du Pedicularis sylvatica. IV, 58. DEHÉRAIN (P. P.). Recherches sur l’ab- sorption de la potasse par les plantes. XX, + à DELPORTE (P.) et F. H. Moris. Enumera- lio seminum regii horti bot. Taurinensis, anno 4854. IT, 377. DERBÈS. Description d’une nouvelle espèce de Floridées, devant former un genre nouveau, et observations sur quelques Al- gues. V, 209. DESMAZIÈRES (J. B. H. J.). Vingt-troisième notice sur les plantes cryptogames récem- ment découvertes en France. IV, 123. DUCHARTRE (P.). Tentamen methodicæ divi- sionis generis Aristolochia, additis de- scriptionibus complurium novarum specie- rum novique generis Holostylis. II, 29. — Note sur quelques monstruosités de Tulipa gesneriana. VII, 34. — Recherches physiologiques, anatomiques et organogéniques sur la Colocase des anciens. XII, 232. — Recherches expérimentales sur les rap- ports des plantes avec la rosée et les brouillards, XV, 109. — AD. BRONGNIART, DECAISNE, TULASNE et MoquiN-TANDoN. Rapport sur la question de l’hybridité dans les végétaux, mise au concours par l’Académie en 1861. XIX, 425. DUROCHER et MALAGUTI. Recherches sur Éla répartition des éléments inorganiques dans les principales familles du règne vé- gétal. IX, 222. E EICHLER (A. Guill.). Excursus morpholo- AUTEURS. 37 gicus de formatione florum Gymnosper- marum, XIX, 257. F FABRE (J. H.). Recherches sur les tuber- cules de l’'Himantoglossum hircinum. WE, 253. — Recherches sur la cause de la phospho- rescencede l’Agaric de l’Olivier. IV, 179. — De la germination des Ophrydées et de la nature de leurs tubercules. V, 163. FISCHER et MAYER. Plantes nouvelles re- cueillies en Asie Mineure par M. de Tchi- hatcheff en 1849, I, 30. FLOURENS (Gustave). Tableau des inflores- cences. +. 210. FourNIER (E.). Notes sur le genre Albizzia. XIV,:968 ; XV, 164, FREMY (E.). Recherches sur la composi- tion des cellules végétales. XII, 320. — Recherches sur la matière colorante verte des feuilles. XII, 45. FRies (Elias). Calendrier des Champignons sous la latitude moyenne de la Suède. XII, 296. FRIES (Élie-Pierre). Note sur la distribu- tion géographique des Champignons. XV, 10. G GARREAU (Le docteur). Mémoire sur la formation des stomates dans l’épiderme des feuilles de l’Éphémère des jardins et sur l’évolution des cellules qui les avoi- sinent. [, 213. — Recherches sur la distribution des ma- tières minérales fixes dans les divers or- ganes des plantes. XIIT, 145. GARREAU et BRAUWERS. Recherches sur les formations cellulaires des extrémités radiculaires. X, 1481, GAY (J.). Notice sur une nouvelle espèce de Chêne français, et classification des Chênes en général. VI, 223. — Sur la distribution géographique des trois espèces de la section Gamon du genre Às- phodelus. VII, 116. — Recherches sur les caractères de la végé- tation du Fraisier et sur la distribution géographique de ses espèces, avec la des- cription de deux nouvelles. VIIT, 1485. — Description d'un Lathyrus espagnol nou- veau, VIIT, 314. — Recherches sur la famille des Amarylli- dées. X, 75. 518 Gonron (D. A.). De la fécondation natu- relle et artificielle des Ægilops par le Tri- ticum. II, 215. — De l’Ægilops trilicoides et de ses diffé- rentes formes. V, 74, — Des hybrides végétaux considérés au point de vue de leur fécondité et de la per- pétuité de leur caractère. XIX, 135. GorTscne (A. C. M.) Pugillus novarum Hepaticarum e recensione herbarii Musæi Parisiensis congestus. VIIT, 318. Gray (Asa). Description de cinq nouveaux genres de plantes de la Polynésie. IV, 176. Gris (Arthur). Recherches sur la chloro- phylle. VII, 179. — Note sur quelques cas de monstruosité et spécialement sur la Rose verte. IX, 76. — Description d’une nouvelle espèce de Cannacée du Brésil (Stromanthe porleana). IX, 185. —— Note sur quelques cas de pélorie dans le genre Zingiber. XI, 265. — Observations sur la fleur des Marantées. XII, 193. — Note sur l’origine et le mode de forma- tion des canaux périspermiques dans la graine des Marantées. XIIL, 97. — Du développement de la fécule, et en par- ticulier de sa résorption dans l’albumen des graines en germination. XIII, 106. — Note sur le développement de la graine du Ricin. XV, 9. — Note sur les téguments de la graine du Ricin. XVII, 312. — Recherches concernant les fonctions ct la structure des vaisseaux. XX, 201, 206. GriseBAcu (A.). Notice sur le genre Rheedia. AV 2013 GROENLAND (Joh.). Mémoire sur la germi- nation de quelques Hépatiques. I, 5. = Note sur les organes glanduleux du genre Drosera. II, 297. GUILLEMIN (Le docteur C. M.). Production de la chlorophylle, et direction des tiges sous l'influence des rayons ultra-violets, caloriques et lumineux du spectre solaire. VII, 154. H Hansury (Dan.). Sur un cas présumé de parthénogénèse dars le Zanthoxylum alatum. XX, 282. HancE (H. F.). Symbolæ ad floram Sini- BOTANIQUE. cam adjectis paucissimarum stirpium Ja- ponicarum diagnosibus. XV, 220. HANCE (H. F.). Note sur deux espèces du genre Scolopia. XVIII, 214. — Manipulus plantarum novarum potissime Chinensium scripsit H. F. Hance. XNIII, 217: HANSTEIN (J.). De la connexion qui existe entre la disposition des feuilles et la struc- ture de la zone ligaeuse des Dicotylédons. VIII, 5. — Observations sur le développement du Marsilea à fruits comestibles de la Nou- velle -Hollande. XX, 149. HARTIG (Th.). Nouveau mémoire sur l’aleu- rone. VI, 325. HELDREICH (De). Descriptio specierum nova- rum: XII, 1379, HEER (G.) et Ed. REGEL. Selectus semi- num in horto bot. Turicensi collectorum. k,:332. HÉTET (F.). Recherches expérimentales sur la formation des couches ligneuses dans le Pircunia. XVI, 218. — Liste des plantes qui ont résisté en plein air depuis plusieurs années au Jardin bo- tanique de la marine à Brest, XVI, 379. HOFFMANN (Hermann) et A. DE Bary. Des Myxomycètes. XI, 150. — Études mycologiques sur la fermentation, XIII, 19. HormEIsTER (W.). Note sur la féconda- tion des Fougères. I, 371. — Notes embryologiques. HI, 209, — Sur l’ascension de la séve. X, 5, — Nouveaux documents sur la formation de l'embryon des Phanérogames. XII, 5. — Sur les directions des parties des végétaux déterminées par la pesanteur. XV, 179. Hooker (J. Dalton). Sur les fonctions et la structure du rostellum dans le Listera ovata. IT, 85. — Note sur l'origine et le développement des urnes dans les plantes du genre Nc- penthes. XIT, 222. — Des phénomènes généraux de la variation dans le règne végétal. XVI, 97, Il IRmiscH (Th.). Sur le développement des racines de quelques Renonculacées. VI, 274. J Join (F. V.). Du rôle physiologique de TABLE DES l'oxygène chez les Mucédinées et les fer- ments. XVIII, 118. Jorpan (Alexis). Mémoire sur l’Ægilops trilicoides et sur les questions d’hybridité et de variabilité spécifique qui se ratta- chent à l’histoire de celte plante. IV, 295. K KARSTEN. De la vie sexuelle des plantes et de la parthénogénèse. XIIT, 252. KLoTzsca. Begoniaceæ. VI, 350. — A. BRAUN, C. Kocx et BOUCHÉ. — Appen- dix specierum novarum et minus cognita- rum quæ in horlo regio botanico Beroli- nensi coluntur. 1, 333. Koca (C.). Broméliacées, VI, 352. — A. BRAUN, KLOTZSCH et BOUCHÉ. Appen- dix specierum novarum et minus cognita- rum quæ in horto regio botanico Beroli- nensi coluntur. !, 333. L LANGE. Index seminum in horto acade- mico llauniensi anno 1854 collectorum auct. F. Licbmann et adnotationes. II, 370. LEHMANN (J. G. C.). Index seminum in horto botanico Hamburgensi collectorum anno 4853, — Noviciæ plantæ. I, 323, —: Index seminum horti bot. Aamburgensis, anno 4854. — Noviciæ plantæ. Ii, 379. — Index seminum in Horto botanico Ham- burgensi anno 1858 collectorum. XII, 220. LÉPINE (Jules). Note sur l'usage de l’Æs- chynomene aspera. XVIII, 254. LEStTIBOUDOIS. Carpographie anatomique. IF, md /r7,; 223: LEVEILLÉ (1. H.). Fungi floræ Novo-Gra- natensis. XX, 282. LHERMITE (Michel). Recherches sur l’en- dosmose. IT, 73. LiEBMANN (F.). Index seminum horti aca- demici Hauniensis, anno 14853. --— Spe- cies novæ. I, 329. — Index seminum in Horto academico Hau- niensi anno 4854 collectorum. II, 370. LIVINGSTON (John S.). Expériences sur les effets des gaz narcotiques et caustiques sur les plantes. XIII, 297. LucA (S. de). Recherches sur la forma- tion de la matière grasse dans les olives, nv. 9235 XVII, 125. AUTEURS. 319 M MaLaGuTI et DUROCHER. Recherches sur la répartition des éléments inorganiques dans les principales familles du règne vé- gétal. II, 222. Mann (Gustave). Excursion botanique aux monts Cameroon. XVIII, 239. Maximowicz (C. J.). Primitiæ floræ Amu- rensis. XIII, 95. METTENIUS (G.). Filices Novæ-Caledoniæ a cl. Vieillard collectæ. XV, 55. Mogz (Hugo von). Le prétendu triomphe de la théorie de la fécondation proposée par M. Schleiden. II, 219. — Quelques remarques au sujet de la com- position du liber. V, 141. — Sur la structure de la chlorophylle. VI, 139. — Causes qui déterminent la dilatation et Le resserrement des stomates. VI, 162. — De l’utricule primordiale. VII, 253, — Surla couche du cambium de la tige des Phanérogames, et sur ses rapports avec l'accroissement en épaisseur de cetle tige. If" 5; MONTAGNE (C.). Enumeratio plantarum cel- lularium in Guyana gallica annis 1835- 1849, a cl. Leprieur collectarum, I, 91; He 4: — Septième centurie de plantes cellulaires nouvelles, tant indigènes qu’exotiques. V, 333. — Huitième centurie de plantes cellulaires nouvelles, tant indigènes qu’exotiques. Ni 179:N0,,4544 VIN, 285::1N::08: 142 ; XIL,.467, — Neuvième centurie de plantes cellulaires nouvelles , tant indigènes qu’exotiques (décades I-IT). XIV, 167. — (Florula Gorgonea, seu enumeratio plant. cellularium quas in promontorio Viridi cl. Bolle collect. recognovit descripsitque), XIV, 240. Moquin-TANDON, AD. BRONGNIART et PAYER. Rapport sur un mémoire de M. Hétet rela- tif à l’organogénie végétale. XI, 183. — AD. BRONGNIART, DECAISNE, TULASNE et DUCHARTRE. Rapport sur la question de l’hybridité dans les végétaux, mise au con cours par l’Académie en 1861. XIX.4125, Moris (F. H.) et F. DELPORTE. Enume- ratio seminum horti regii bot. Taurinensis, anno 1894, 1, 377, 300 N Naupin (Charles). Observations relatives à la nature des vrilles et à la structure de la fleur chez les Cucurbitacées. IV, 5. — Nouvelles recherches sur les caractères spécifiques et les variétés du genre Cu- curbita. VE, 9. — Observations concernant quelques plantes hybrides qui ont été cultivées au Muséum. IX, 257. — Description d’une nouvelle espèce du genre Bryonia. IX, 396. — Essai d’une monographie des espèces et variétés du genre Cucumis. XI, 5. : — Revue des Cucurbitacées cultivées au Muséum en 1859, XII, 79. — Espèces et variétés nouvelles de Cucurbi- tacées cultivées au Muséum d'histoire na- turelle en 1860 et 1861. XVI, 154, — Cueurbitacées cultivées au Muséum d’his- toire naturelle en 4862, description d’es- . pèces nouvelles et de quelques formes hybrides de plantes de cette famille. XVII, 159. — Nouvelles recherches sur l’hybridité dans les végétaux. XIX, 180. Nerro (Ladislaü). Sur la structure anor- male des tiges des lianes. XX, 167. Norman (Docteur J. M.). Quelques obser- vations de morphologie végélale. 1X, 405, 205. NoTARIS (F. DE) et V. CESATI. Index se- minum horti regii bot. Genuensis, anno 1858. Isoeteos novæ descriptio. XII, 381. NyLANDER ( William). Additamentum in flo- ram cryptogamicam chilensen, quo Li- chenes præcipue saxicolas exponit. I1,445, — Lichenes in regionibus exoticis quibus- dam vigentes exponit synopticis enumera- tionibus. XI, 205. — Lichenes Peruviano-Bolivienses descrip- - sit. XI, 207, — Lichenes Polynesienses, XI, 234. — JLichenes insulæ Borboniæ. XI, 248. — Prodromus expositionis Lichenum Novæ- Caledoniæ. XII, 280. — Notula circa Spermosiram et nodulariam Algarum genera. XV, 36. — Expositio Lichenum Novæ-Caledoniæ. XV, J1. — Additamentum ad Lichenographiam An- dium Boliviensium, XV, 365. BOTANIQUE. NYLANDER (William). Quelques observations sur le genre Cœnogonium. XVI, 83. — Conspectus generis Thelotrematis. XVI, 95, — Lichenes floræ Novo-Granatensis. XIX, 286 ; XX, 228. — Characeæ floræ Novo-Granatensis. XX, 280. O OUDEMANS (CG. A. J, A.) Mémoiré sur la structure morphologique et anatomique du fruit et de la graine de l’arbre à Cam- phre de Sumatra (Dryobalanops Cam- phora). V, 90. P PARLATORE (Philip.). Description de trois espèces nouvelles de Cyprès cultivées au Jardin botanique du Muséum de Florence. XIII, 377. — Note sur une monstruosité des cônes de l’Abies Brunoniana. XNI, 215, PAYEN. Note sur la composition immé- diate de l’épiderme et de la cuticule épi- dermique des végétaux. V, 1460. PAYER, MOQUIN-TANDON et Ad. BRONGNIART. Rapport sur un mémoire de M. Hétet sur des recherches d’organogénie végé- tale. XI, 183. PERSONNE (J.). Extrait d’un mémoire inti- tulé : Histoire chimique et naturelle du lupulin. I, 299. PErrowsky (André). Études algologiques. XVI, 368. PaiciPp1 (Docteur R. A.). Remarques sur la flore de l’île de Juan-Fernandez. VIH, 87. PLANCHON (J. E.). Affinilés et synonymie de quelques genres nouveaux ou peu Con- nus. 11,256 ; III, 292. — Des Hermodactes au point de vue bota- nique et pharmaceutique. IV, 1433, — et J. TRIANA. — Mémoire sur la famille des Guttifères, XI, 306 ; XIV, 226 ; XV, . 240 ; XVI, 263, — Réponse aux critiques de M. Grisebach relativement aux genres Rheedia et Mam- mea. XV, 236. — Réponse à M. A. Gris relativement à sa note sur la graine du Ricin. XVII, 347, — Prodromus floræ Novo-Gratanensis, ou énumération des plantes de la Nouvelle-! Grenade, XVI, 5, 319 ; XVIII, 258 ; XX, 228, TABLE DES AUTEURS, Porte (M.). Note sur quelques produits fournis par les fruits de divers Palmiers. …X1,.373:; XV, 974 PRILLIEUX (Éd.). De la structure des poils des Oléacées et des Jasminées, V, 9. — et Aug. RIVIÈRE. Observations sur la ger- mination et le développement d’une Orchi- dée (Angræcum maculalum). V, 119. — De la structure anatomique et du mode de végétation du Neoilia nidus avis. V, 267. — Dela structure et du mode de formation des graines bulbiformes de quelques Ama- ryllidées. IX, 97. — Observations sur la germination du Milto- nia spectabilis et de diverses autres Or- chidées. XIII, 298. PRINGSHEIM (N.). Sur la fécondation et la germination des Algues. ITE, 363. — Observations sur la fécondation et la gé- nération alternante des Algues. V, 250. — Matériaux pour servir à la morphologie et al’étude systématique des Algues. XI, 273. — Sur les chronispores ou chronizoospores de l’Hydrodictyon et sur quelques corps reproducteurs analogues, XIV, 52. R RADLKOFER (Lud.). Observations sur le déve- loppement de l’embryon dans les végétaux phanérogames. V, 220. — Sur la véritable parthénogénèse dans les plantes. VII, 247. — Sur l'accroissement anormal de la tige dans les Ménispermées. X, 164. RATCHINSKY (S.), Notice sur quelques mou- véments opérés par les plantes sous l’in- fluence de la lumière. IX, 464. REGEL (Ed.) et G. HEEr. Selectus semi- num in horto bot. Turicensi collectorum. I, 332. REGEL (Ed.). Adnotationes Orchidaceis. VI, 373. — Index seminum horti bot. imperialis Petropolitani. XIL, 373. REGNAULT. Recherches sur les affinités de structure des tiges des plantes du groupe des Cyclospermées. XIV, 73. REUTER. Catalogue des graines recueillies en 14853 par le Jardin botanique de Ge- nève. Ï, 333. — Catalogue des graines offertes en 1854 par le Jardin botanique de Genève, If, 380. botanicæ de 901 RIVIÈRE (Aug.) et Ed. PRILLEUx. Obser- vations sur la germination et le dévelop- pement d’une Orchidée (Angræcum macu- latum). V, 119. 5 SAPORTA (Comie Gaston de). Études sur la végétation du sud-est de la France à l’époque tertiaire. XVI, 309; XVII, 491 ; XIX, 5. SCHACHT (Hermann), Sur l’origine de l’em- bryon végétal. II1, 188, — Observations sur le développement de l'embryon dans le Tropæolum majus. IV, 47. — Les laticifères du Carica Papaya, leur origine, leur structure et leur direction. VII, 164. — Sur la fécondation dans le Phormium te- nax. VAE, 279. _— Nouvelles recherches sur la fécondation dans le Gladiolus segetum. VIIL, 349, — De maculis in plantarum vasis cellulisque lignosis obviis. XIII, 219. ScHIMPER (W. P.), Rapport sur un mé- moire pour servir à l’histoire naturelle des Sphaignes. I, 313. SULLIVAN (W. K.). Sur la présence de l’'ammoniaque et de l'acide azotique dans la séve des végétaux, IX, 281. T TCHIHATCHEFF (Plantes nouvelles recueillies en Asie Mineure, en 1854, par le comte de), et décrites par M. Ed. Boissier. I, SU: 11, 245: TENORE (M.). Index seminum horti reg. bot. Neapolitani. I, 328, — Index seminum horti bot. Neapolitani 1855, adnotationes. II, 377, — Indicis seminum horti regii botanici Nea - politani adnotationes. XII, 78. THURET (G.). — Recherches sur la féconda- tion des Fucacées, suivies d'observations sur les anthéridies des Algues. Il, 497; UE, 9: — Deuxième note sur la fécondation des Fu- cacées. VII, 34. —- Extrait d’une lettre relative aux OEdogo- nium. XI, 372, TopAro (Agostino). Index seminum horti regii botanici Panormitani, XI, 377 ; XX, 302. 392 TRÉCUL (A.). Formation des perforalions des feuilles de quelques Aroïdées. I, 37. — Formation des vaisseaux au-dessous des bourgeons, soit adventifs, soit normaux, isolés par des décortlications. I, 41. — Études anatomiques sur le Victoria, le Nelumbium, le Nuphar. I, 145. — Végétation du Nelumbium codophyllum, et disposition anormale de ses feuilles et de ses stipules. I, 291. — Orgauisation des glandes pédicellées des feuilles du Drosera rotundifolia. WI, 303. — De l'influence des décortications annu- laires sur la végétation des arbres dicoty- lédonés. IT, 341. — De la présence du latex dans les vais- seaux spiraux, réticulés, rayés et ponc- tués, et de la circulation dans les plantes. VII, 289. — Des formations vésiculaires dans les cel- lules végétales. X, 20, 127, 205. TRIANA (J.). Choix de plantes de la Nou- velle-Grenade. 1X, 36. TRIANA (J.) et J. E. PLANCHON. Mémoire sur la famille des Guttifères. XIII, 306; XIV, 226; XV, 240; XVI, 263. — Réponse aux critiques de M. Grisebach relativement aux genres Rheedia et Mam- mea. XV, 236. - Prodromus floræ Novo-Granatensis, ou énumération des plantes de la Nouvelle- Grenade, avec description des espèces nouvelles. XVIT, 5, 319; XVII, 258 ; XX, 228. TULASNE (L. R.), Second mémoire sur les Urédinées et les Ustilaginées. II, 77, — (Diagnoses nonnullas e Monimiacearum recensione tentata excerptas præmittit). HE,. 29° — Nouvelles études d’embryogénie végétale. IV, 65. — Note sur l'appareil reproducteur multiple des Hypoxylées ou Pyrénomycètes. V, 107. — (Floræ Madagascariensis fragmenta scri- psit collectave digessit). VI, 75 ; VITE, 44. FIN BOTANIQUE. TULASNE (L. R.). Nouvelles observations sur les Erysiphe. VI, 299. — Note sur les Jsaria et Sphæria entomo- gènes. VIII, 35. — Gnetaceæ Americæ australis. X, 410. TULASNE (L. R. et Ch.). De quelques sphé- ries fongicoles, à propos d’un mémoire de M. À. de Bary sur les Nycialis. XIII, 5. TULASNE, BRONGNIART et DECAISNE. Rap- port fait à l’Académie des sciences sur un mémoire de M. Weddell relatif au Cyno- morium coccineum. XV, 103. TULASNE, Ad. BRONGNIART, DECAISNE, MOQUIN- TANDON et DUCHARTRE. Rapport sur la question de l’hybridité dans les végétaux, mise au concours par l’Académie en 1861. XIX, 125, V VANDENBOSCH. Hymenophyllaceæ Novæ-Cale- doniæ. XV, 88. VAUPELL (Ch.). Sur la reproduction et la fécondation d’une espèce du genre OEdo- gonium. XI, 192. VIEILLARD (E.). Plantes utiles de Ja Nou- velle-Calédonie. XVI, 28. W WEDDELL (H. A.). Notice sur quelques Ru- biacées de l’Amérique tropicale. [, 65. — Notice sur l’Ahipa et l’Aricoma, plantes alimentaires du Pérou. VII, 1114, — Considérations générales sur la famille des UÜrticées, suivies de la description des tribus et des genres. VII, 307. — (Rapport sur un mémoire de M.) relatif au Cynomorium coccineum. XV, 103. WiGanD (A.). Sur la morphologie des genres Trichia et Arcyria, et la place qu'ils doivent occuper dans le système naturel. XV1,293, j WoRonNINE (Michel). Recherches sur les Algues marines Acelabularia et Espera. XVI, 200. DE LA TABLE DES AUTEURS, An. des Jcience. nat. 4° Serce. Do Lomme 20.11.17. 2 | el. Dumeril se Cyslopus CATUÂLAUS. Léo. mp A, Salmon, r. Vieille-Lstrapade, 15, L'arés. Ann.des Secenc.nat. Z°Serce. Bot. Zome 20. LL. 2 | | J \ E \ oi a De BPary del. Pumenil sc. Cyslopus Car diAuS. Lév. Le Imp. À. Salmon, r. Veille -Hsrtrapade, 25, L'art. # ÆAnn.des Setenc.nat. L'Serte, Bet. Tome 20. PL. 3. 7e Bar del , Pumenil sc. "4 20722) lorrilreren DC) Le. 2 272 À. Salmon, r. Vieille -Bstrapade, 19. L'art. j v ’ ù D r Pr [ } ‘ V7 L . 4 | , < i ï \ FM e ! mn we "1 ÿ à! Ï ‘ eh 1 TA f \ 1 pr “ i r l : : Î À Il CL ï ) J i v ‘ Il L * , ñ « Li . Ænn.des Jezernc. rat. 4° Sérte. Bot. Zome 20. PL. Z. De: Barry del ) Ltronospora lnbell: vferarum $ Lrp À. Jalnon. r. Vieille -Æ. wlrapade, 15. Lars, Pumenil sc. Ann. des Scetenc.nal. 4°Sérte.. PoË, Tome 20; IL, ©. De Bary del. Pumeni sc feTOROSPOTE LfESlU RS Mnéy. {mp À, Salmon, r. Vieille -Estrapade, 25. luru. Le Ann.des Serenc. ral. L'Serce . Bot. Tome 20. PI, 6. 5 TA, De Barry del , Vumenil sc. L'eronospora ZAfESLARS Mnty. Me Zmp. A. Salmon, r. Pieille-E srepade, 18, Tartes, %. on» œ! es _ : 22 “ 1204 y. + } HET “ $ 2 LI PE ei ue d * u » . x FSU , Ss \ LT \ i] È = 3 « . . , L + « È 6 \ L # " Le E ue | . = '. L . L 7 ‘ = erte. Bol. Tome 20. czenc. ral. 4 . 7, ÉECATUE . 2, macro Car pa (74 Leror 21/2727 derts ulle-Estrapade, 15, arts. « Lmp. À. Jalmon. r. Pa Ann .des TT — —2 Jecenc. nat. 4° Serte. Pot. Tome 20. LL, 8. EX. de Bary del , Pumenil ec L'er O07NOSPO/ a ganqluforreies , Leffusa, FE alsinezrum. Zmp. A. S'alnion, r. Weille - értrapadte, 13 lurts. si pa Ann.des Serenc. rt. Z°WJerce. Bot. Tome 20. PL. P TT Le Bary del. Dumeénil Sc. Ler'o nr 22/2777: le? losperma, Fadie. À. 1mp.Æ, Salmon, r. Vieille- Estrapade, 15, ares rt | . Ann. des Screne. nat. 4° Série. Bot. Jome 20. LL. 10. zt 2e Bary del , £ Vumend se Uror YCCS. app er diculailus Léo. {mp .4.Salmen, r. Viville -Lstrapade, 29, lltrts . 2 PA pu Ann.des Seienc.nat, Z'Sérte . Bot. Tome 20. PL. 1. | I N LA. de Bary del. | Duménu se. À (Tromyces appendculatus. Æeidium 1 ragopogornis.. Puccintæ L 0720077777 x Zmp. A. Salmon, r. Vierlle-f. strapade, 15, faris., EE à nat, 4°Serte 208) 10e 20. FL. 12. Ann. Pr Vence. Dumenil se. À. de Bar y del. Lndophyllum sempervivr 16. À oleosporiam € amparular um Lér Zmp. A. Salmon. r. Vieille -Estrapade,15 lurt . Anr.des Seenc.nal. 4° Serre . Bot. Tome 20. PI. 73. A, de Bary del , Dumnenil se. leronospora Jcflerdentana : Pis calo 22 EC, #. mp A. Salmon, r. Ville -Zstrapade 48. Laris, Lg Os 1% RË 1) 200 TT MT et Med da cr él _ Ann.des Science. nat. Série. Bot. Tome 20. PL. 14. 7 lanstein del . PDurménil se Marsilea saloatrir ‘ 72 À. Salmon. r. Vieille -Éstrapade. 18, Jar. Doi Tong 30 PE 17 œ L. (2e AN 20) Qies nn e— +» - 5 P—— >--@ | —— CO Æ Dumenil se. Zmp, A. Salmon, r. Medlle-Estrapade, 15 Lars x s Fe) 7 ed nat + han opéra mnt arr «| LE RTE EE the ae Gone ut éme adhérent RE an OS TT 7" : 5 x