/ FU EN Ter 1 à ce ARMES ce s Ve = = NET MIE br JEU ONE ul 10 ANNALES DES SCIENCES NATURELLES CINQUIÈME SÉRIE BOTANIQUE Paris. — Imprimerie de E. Mauriner, rue Mignon, 4 SCIENCE CINQUIÈME SÉRIE BOTANIQUE CONPRENANT L’ANATOMIE, LA PHYSIOLOGIE ET LA CLASSIFICATION DES VÉGÉTAUX VIVANTS ET FOSSILES PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE MM. AD. BRONGNIART ET J. DECAISNE 1OME XVIII PARIS LIBRAIRIE DE G. MASSON PLACE DE L'ÉCOLE-DE-MÉDECINE 1873 : 1 ‘1 1 Fe ni r 5 f Li : : ‘ à er ‘ ù { . | ur UE , — dun sk n He en 1 Û t : ï RS \, ï “ LCR i! Ï F à ! | [ UN 1 L Fe 5 x Û ' SR N D \ LÉTNN ELLE (ES os à (LR, : ‘ ; _ | | Û ou 1 ï pi : ra Î à 2 L{ | ° ï ' NE d . = 1e Pt D ENQUEE te 1o LAN Er de: Le : LE) AE D 11 r N de ME rl Î ur ï # UT #4 RCA LL ec TA ' l Î sn 1 + ! U L ‘ 1 + ‘ ï ns j 4 : # \ | | PE 0 ° Fiy ue ei D LC UTUNTE ë 3 ' 'È ï j 2” : Cor: ! FAR : le ce à | | . on ï en " \. à Ê vu ANNALES DES SUIENCES NATURELLES BOTANIQUE RECHERCHES SUR L'ORGANISATION DES SPHENOPHYLLUM ET DES ANNULA RTA Par M. B. RENAULT. I SUR DES RAMEAUX SILICIFIÉS DE SPHENOPHYLLUM DES ENVIRONS D'AUTUN (1). On ne connaît pas encore la structure interne des tiges de Sphenophyllum ; tout ce que l’on sait sur leur forme est dû aux empreintes assez nombreuses qui se rencontrent dans les schistes houillers. La description suivante se rapporte à de petites tiges silicifiées du terrain houiller supérieur d’Autun, dont la forme extérieure parait se rapprocher davantage des tiges de Sphenophuchun que de toutes autres tiges articulées de cette époque. (4) Présenté à l'Académie des sciences le 30 mai 14870 (Compt. rend., t. LXX, p. 1158).— Les dessins de ce mémoire ayant été perdus pendant le siége de Paris, ont dù être refaits d'après les préparations qui avaient élé conservées ; la publication com- plète de ce travail s'est ainsi trouvée retardée, mais les faits principaux sont consignés dans l’article du Compte rendu et en établissent la date. 6 B. RENAULT. Forme extérieure. — eur diamètre varie de 3 millimètres à 15 millimètres. Les plus petites ont conservé leur écorce, qui a disparu sur les plus grosses; elles sont cylindriques, pleines et articulées. Leur surface corticale est sensiblement lisse, ou du moins les légères stries longitudinales que l’on y remarque quel- quefois n’ont pas l'aspect de cannelures régulières et constantes. La distance des nœuds entre eux varie suivant les dimensions des rameaux ; sur les plus gros, d’une articulation part de dis- tance en distance un rameau plus petit également articulé, qui lui-même en émet d'autres, ou porte des feuilles. Sur les articu- lations foliaires on retrouve une rainure circulaire et continue, trace laissée par un verticille de feuilles dont les bases étaient en contact ou soudées en forme de gaîne. Les figures 1,2 et 3, de grandeur naturelle, montrent, la pre- mière en & une rticulation foliaire avec le sillon circulaire laissé par les feuilles; la deuxième, un rameau plus petit présentant trois articulations semblables, et la troisième, une tige décor- tiquée émettant latéralement un rameau » unique. Description anatomique interne. — Sur une section transver- sale d’une tige complète, on distingue cinq couches différentes (fig. }, 5), deux internes « et d, que l’on trouve dans tous les échantillons et qui forment le tissu ligneux; trois externes, /, g, à, qui ne se rencontrent que dans Fe échantillons complets, et _ constituent l'écorce. Tissu ligneur. — Le tissu ligneux se compose de deux parties bien distinctes : L° une partie vasculaire centrale à (fig. 4, 5, 9), dont la section transversale est une étoile à trois rayons; 2° une couche cellulaire 4 qui la recouvre et est composée de cellules disposées en couches concentriques et régulières autour du fais- ceau central. Faisceau central. — Va forme caractéristique de ce faisceau est un cylindre ou plutôt un prisme vertical, creusé par trois SPHENOPHYLLUM ET ANNULARIA. ; 7 gouttières latérales, ce qui détermine sur une section transver- sale la forme d’une étoile régulière à trois rayons. Les éléments du tissu vasculaire sont différents, pris au centre du faisceau ou à l'extrémité des lames qui forment les rayons de l'étoile. Au centre, en effet, on rencontre (fig. 9, 16 et 17, a) des vaisseaux aréolés dont la section diminue à mesure que l’on s’avance vers l'extrémité des rayons ; à la suite de ces vaisseaux aréolés, sans ponctuations au centre des aréoles, se trouvent des vaisseaux scalariformes ou annelés, et quelques trachées c c’, qui laissent entre eux une lacune longitudinale c” rappelant sur une coupe transversale les lacunes essentielles des Prèles. Dans les différents échantillonsque j'ai pu examiner, quel que fût leur diamètre, la section du faisceau central est restée con- stante ; de là cette conclusion, qu'il ne devait pas s’accroître sen- siblement pendant la vie du végétal. Couche ligneuse cellulaire. — Ya couche cellulaire qui forme la deuxième partie du corps ligneux se compose de couches con- centriques et régulières formées par des cellules à parois épaisses, aréolées sans ponctuations, ou réticulées, d’un diamètre bien plus considérable dans les portions qui correspondent aux gout- tières longitudinales du cylindre vasculaire central, de sorte qu'après L superposition de quelques rangées concentriques de ce tissu, l'axe ligneux, d'abord triangulaire, devient peu à peu un cylindre à section circulaire : les figures 4, 6, 9, 15 et 17 mon- trent en 4, e la forme, la disposition et les grandeurs relatives des cellules qui constituent ce tissu. Les parois des cellules sont souvent très-épaisses et devaient s’incruster; le nombre des couches concentriques varie avec la grossseur de la tige ; il est vraisemblable que cette zone pouvait recevoir des accroissements successifs pendant la vie de la plante. Enire cette couche et l'axe central, on rencontre dans les échan- tillons de bonne conservation un tissu lâche délicat (fig. 9 et 15, 7). Écorce. — L'écorce se compose, comme jel’ai dit précédem- ment, de trois parties distinctes. La première, la plus interne 8 B. RENAULT. (fig. 4,5, 8, 14, f), formée de cellules à parois minces, offre peu de solidité et elle est le plus souvent détruite; c’est à la dis- parition fréquente de cette couche qu'est due sans doute la sépa- ration habituelle du tissu ligneux et de son écorce. La deuxième couche se compose (fig. 4,5,8, 13,9) de cellules rectangulaires, prismatiques, assez résistantes, disposées réguliè- rement par séries, et assez analogues à des cellules subéreuses. Enfin, la partie la plus externe est formée de cellules allongées de nature fibreuse et plus résistantes que les deux premières couches corticales (mème figure 2); c’est ordinairement la partie de l'écorce qui présente la meilleure conservation. BRameaux el feuilles. — Les rameaux que j'ai eu occasion de rencontrer encore adhérents à la tige étaient solifaires sur leur articulation ; les nœuds par conséquent ne semblent pas avoir été l'origine d’un verticille de rameaux, quoique à la rigueur les trois angles saillants de l'axe central, formés de vaisseaux scala- riformes et de trachées, eussent pu fournir les éléments vascu- laires à trois rameaux partant simultanément d’une même arti- culation. Ceux que j'ai observés étaient toujours orientés de façon à être contenus dans le plan de l’un des angles saillants de l’axe central de la tige. Le faisceau vasculaire du rameau avait exacte- ment la même forme que celui dont il dérivait et était disposé de manière que l’un des angles fût dans le plan vertical passant par le centre du rameau et celui de la tige (fig. à). Ces rameaux pouvaient eux-mêmes en émettre d’autres plus petits ou donner naissauce à un verticille de feuilles isolées ou peut-être soudées à leur base, comme semble l'indiquer le sillon continu & (fig. 1) qui accompagne l'articulation. Quand un rameau plus petit prenait naissance, c'était à l’ais- selle d’une feuille, comme semblerait l'indiquer la figure 11 repré- sentant une coupe longitudinale passant par un rameau et un faisceau vasculaire appartenant vraisemblablement à une feuille. Plusieurs coupes transversales faites au niveau des articula- tions m'ont donné un nombre de faisceaux vasculaires foliaires s’élevant à 18 (fig. 5, 2). Ce nombre peut paraître considérable, SPHENOPHYLLUM ET ANNULARIA. 9 mais les verticilles inférieurs du Sphenophyllum erosum de la variété S. saxifragæfolium peuvent être composés de douze et même de dix-huit feuilles. Parmi les végétaux fossiles de l’époque houillère dont les em- preintes ont été conservées, il ny a guère que les Sphenophyllum qui offrent quelque analogie avec les tiges dont je viens de faire connaître la structure interne. Ce genre, il est vrai, présente des cannelures qui n'existent pas ou qui n'existent que vaguement sur l'écorce des tiges silicifiées, mais ce ne serait peut-être pas un motif suffisant pour empêcher l'assimilation que j'indique. Quant à leur attribution spécifique, je crois qu’il serait impru- dent de chercher à l’établir avec le peu d'éléments qu’on possède en ce moment. IT SUR LE SPHENOPHYLLUM STEPHANENSE (1). Ce Sphenophyllum provient des gisements silicifiés des envi- rons de Saint-Étienne. Il a été trouvé par M. Grand’Eury, en- gagé dans la silice en même temps que différents pétioles de Fougères el plusieurs fructifications. (1) Adressée par M. Renault le 43 mai 1873, cette notice confirme et complète, après trois années, celle de 14870. Lorsque j'ai lu à l'Académie des sciences, dans sa séance du 31 mars 1873, un rapport sur les observations de M. Renault relatives aux Sphenophyllum et aux Annu- laria, je n'avais pas connaissance d’un mémoire de M. Williamson lu par lui à la Société philosophique de Manchester le 7 février 1871, et publié dans le recueil de cette Société en 1871. J'en ai reçu depuis peu de temps un exemplaire que l’auteur m'a fait l'amitié de m'adresser, et j'aurais été heureux de le citer dans mon rapport. Ce travail s'accorde dans plusieurs points importants avec les résultats obtenus un an auparavant par M. Renault, sans que M. Williamson eùt de son côté connaissance de l’article des Comptes rendus du 30 mai 1870. La plante fossile étudiée par M. Williamson, et nommée par lui Vo/kmannia Dawsoni, diffère cependant, sans aucun doute, au moins spécifiquement, de celle décrite par M. Renault, par la forme du faisceau vasculaire central et par l'absence des zones de cellules quadrangulaires qui l'entourent dans les échantillons de France, cellules qui, par suite de l’épaisseur de leurs parois, ne doivent pas se détruire facilement. Il me parait au contraire très-probable, maloré les légères différences signalées par M. Renault, que les échantillons d’Autun et de Saint-Étienne appartiennent à une même espèce, ce qui du reste ne pourra devenir certain que lorsqu'on aura observé les feuilles de la première origine. (An. Br.) 10 B. BENAULE.. La figure À, de grandeur naturelle, le représente tel qu’il était avant que l’on en eût détaché les parties nécessaires à son étude microscopique. Ce qui rend cet échantillon intéressant, c'est sur- tout la présence des feuilles, qui sont encore attachées à quelques arüculations. En effet, c'est le premier échantillon si/icifié de tige de Sphenophyllum que Vo ait rencontré portant encore ses appendices foliaires, et par conséquent venant confirmer l’exac- titude de l'attribution générique des tiges silicifiées d’Autun rapportées au genre Sphenophyllum et décrites précédemment. Tous les éléments histologiques rencontrés dans ces dernières ont été trouvés exactement semblables dans le Sphenophyllum de Saint-Étienne, à l'exception toutefois de quelques tissus cellu- laires détruits avant ou pendant la silicification, et que l’on n’a pas eu la possibilité par conséquent de comparer aux tissus cor- respondants des Sphenophyllum &' Autun. Quelques particularités que je signalerai bientôt sont assez importantes pour que l’on soit en droit de considérer ce Spheno- phyllum comme formant une espèce particulière. Tige (partie extérieure). — La tige engagée dans la silice por- tait quatre articulations (fig: 4) dont les deux supérieures étaient encore garnies de feuilles. Une portion assez étendue en lon- gueur avait été enlevée de cette tige longitudinalement par le fragment de silice. séparé de celui où se trouvait l'échantillon soumis à l'étude. Quoiqu'il en soit, voici le résultat de l'examen de la partie qui avait été conservée. La distance du milieu de chaque articulation au milieu de la suivante est environ de 10 millimètres, et le diamètre de la tige au milieu d’un entre-nœud, de A millimètres. La forme de la tige est cylindrique, sa surface est sillonnée par six cannelures; trois correspondent (fig. 3) aux extrémités des angles saillants du faisceau vasculaire central, les trois autres à leur intervalle. La section horizontale représentée dans cette figure a été faite au milieu de l’une des articulations, et les sillons ont. à peu de chose près la même profondeur ; mais, sur une coupe horizontale faite à la moitié et aux deux tiers d’un entre- SPHENOPHYLLUM ET ANNULARIA. 11 nœud (fig. 5 et 6), le premier système de sillons a diminué nota- blement d'importance, L'X", tandis que le second, c’est-à-dire celui qui correspond à l'intervalle des angles saillants du cylindre central À 2, a conservé sensiblement la même valeur. Les bords des côtes qui délimiteni les sillons portent des poils ou piquants e c dont on retrouve des débris dans la silice qui environne l'échan- tillon. Feuilles. — Les feuilles que portent les articulations sont dres- sées le loug de la tige et non étalées, en formant un angle plus ou moins ouvert avec elle, comme dans beaucoup d’autres espèces de Sphenophyllum ; aucune rupture à leur point d’articulation n'indique qu’elles occupent une position accidentelle déterminée par une compression extérieure, et montre que c’est bien là leur position normale. Leur longueur est plus petite que celle d’un entre-nœud et environ de 7 millimètres; la largeur à leur base est environ de 2 millimètres, et leur plus grande largeur de 3 millimètres à leur bord supérieur. Elles sont parcourues longitudinalement par {rois nervures primaires a' a’ a', b'b'b'(fig. 5 et6) ; le bord supérieur présente trois divisions, comme l'indique la coupe 6 faite à la partie supé- rieure des mêmes feuilles représentées fig. 5, et par conséquent autant que de nervures primaires. La figure 9 montre l'aspect probable de l’une de ces feuilles, en grandeur naturelle et étalée. Les feuilles de Sphenophyllum, sur une coupe perpendiculaire à leur limbe et à la nervure médiane, sont formées à la face su- périeure d’une rangée de cellules serrées à section rectangulaire (fig. 7, / /) sous-épidermique, à la face inférieure d’une couche de cellules plus petites que les précédentes, serrées, polyédriques, disposées sur plusieurs rangs /” /", et entre ces deux couches extérieures se trouve un tissu plus lâche, lacuneux probable- ment, mal conservé, et à travers lequel se dirigent les faisceaux des nervures ala/. Souvent les deux couches supérieure et inférieure de la feuille, plus résistantes, se sont disjointes par la destruction de la partie cellulaire intermédiaire. 12 BB. HENAULE. Les feuilles sont au nombre de six à chaque articulation (fig. 3), et leur base d'insertion forme inférieurement une saillie qui laisse entre elle et la tige une petite rainure (fig. 4,2, e). Be ce qui précède on peut voir que si les feuilles par leur nombre et leurs nervures, et la tige par sa surface cannelée rapprochent notre Sphenophyllum de quelques Sphenophyllum, comme le Sph. anqustifolium par exemple, la longueur de ces feuilles et de leurs dentelures, les poils qui existent sur les bords des côtes et les variations qu'éprouvent les cannelures l’éloignent d'autre part des espèces connues. La surface de la tige est toute différente de celle des tiges silicifiées d’Autun. Pour ces raisons, je crois qu’il forme une espèce nouvelle que je désignerai sous le nom de Sph. stephanense. J'ai fait voir, dans la description des tiges de Sphenophyllum silicifiées d’Autun, qu’à la hauteur d’une articulation, quand il n'y a que des feuilles, dix-huit faisceaux vasculaires partant de l'axe vasculaire central parcourent l'écorce pour se porter dans ces dernières. Il était important de reconnaître si le nombre limité de feuilles (6) influait sur le nombre et la disposition de ces faisceaux. Les figures 3 et 4 montrent que de l'extrémité des angles saillants de l’axe triangulaire central, partent symétriquement deux faisceaux vasculaires g, g, qui se divisent, en arrivant dans la région parenchymateuse de l'écorce, chacun en deux bran- ches g', g', dont l’une se subdivise à son tour, de telle sorte que chaque extrémité du faisceau triangulaire central peut fournir six faisceaux vasculaires distinels à chaque nœud. ILest clair que la division secondaire et tertiaire des faisceaux foliaires ne doit rien avoir d’absolu, et qu'elle peut varier sui- vant le nombre de feuilles d'un verticille et suivant le nombre des nervures primaires des feuilles; cependant 11 y aura une étude intéressante à faire et quelques points à éclaircir à ce sujet. Les éléments histologiques de l’intérieur de la tige sont les mêmes que ceux signalés dans la description générale de la struc- ture de la lige des Sphenophyllum. Je les résumerai rapidement. L’écorce se compose de trois couches, une fibreuse extérieure SPHENOPHYLLUM ET ANNULARIA. 13 (fig. 15, p), une deuxième cellulaire r, dont les éléments sont encore allongés et parenchymateux. La troisième couche manque dans l'échantillon étudié : c’est celle qui est formée de cellules à sections rectangulaires, délicates, disposées sensiblement en série rayonnante, probablement elle ne s’est pas conservée; c’est à son altération facile que l’on doit attribuer la séparation fré- quente de l’axe ligneux et de la portion extérieure de l'écorce, qui est plus résistante. Le cylindre ligneux est formé de deux parties distinctes : l’une cellulaire, dont les éléments 72 (fig. A) sont disposés en couches concentriques, enveloppe l'axe vasculaire. Le nombre de ces couches varie, comme nous le savons, avec l’âge de la plante; c’est la partie qui subit l'accroissement le plus sensible par l’addi- tion de couches externes qui viennent successivement recouvrir les couches plus anciennes (1). Les cellules qui forment chaque couche sont plus volumineuses dans les parties qui correspondent à l'intervalle des angles sail- lants de l’axe central, de manière qu'après quatre ou cinq couches successives, le cylindre ligneux présente une section circulaire, Les parois des cellules sont épaisses, réticulées (fig. 12 et 14), et souvent la disparition des cloisons horizontales qui séparent les cellules disposées en files verticales leur donne l’apparence de gros tubes réticulés (fig. 11, 2). Dansleséchantillons bien conservés, on rencontre, entre cette première zone ligneuse et l’axe central, du tissu cellulaire inter- sütiel qui manque ici. L’axe vasculaire central (fig. 3, 0), dont la section horizontale est celle d'un triangle équilatéral à côtés concaves, a été trouvé, comme précédemment (fig. 10), formé de vaisseaux réticulés au centre, et de vaisseaux scalariformes et spiraux aux extrémités des angles. (1) Cette enveloppe cellulaire ne se sépare jamais de l'axe vasculaire central; c'est l’une des raisons qui me portent à la regarder comme faisant partie du système ligneux. Son mode de croissance très-probable vient encore à l'appui de cette hypothèse,  li BB. RENAULT. III SUR LA STRUCTURE DES TIGES ET DES FRUCTIFICATIONS DES ANNULARIA (1). Structure interne de la tige des Annularia. La forme extérieure de la üige des Annularia est connue par les empreintes qui se trouvent en grand nombre dans les schistes du terrain houiller et dans les nodules de fer carbonaté; quant à sa structure interne, eile est complétement inconnue. M. Grand'Eury m'a signalé l’analogie qui existait entre cer- laines fructifications silicifiées d’Autun et les fructifications con- nues sous le noin de Pruchkmannia tuberculata Siernberg. Comme ces fructifications permettaient de saisir quelques détails intéressants tout à la fois sur la forme et la disposition des sporanges, et aussi sur la structure de l'axe qui les portait, et par cela même sur celle de la tige des Annularia, J'en ai en- trepris l'examen que je fais connaître aujourd'hui. Tige. — La tige est fistuleuse. Dans les échantillons que j'ai examinés, trop courts probablement, je n’ai pas aperçu de eloi- sons transversales. On y distingue sur une coupe transversale (fig. 1) deux parties, l’une 4 formée par le lissu ligneux (si je puis me servir de cette expression), l’autre d par le tissu cortical. - Ce qui correspond au bois est formé de cellules rectangu- laires à (fig. 3-5) un peu allongées dans le sens de la hauteur ; la partie centrale est creusée d’une cavité relativement considé- rable, sans trace aucune d'organisation ; elle devait se creuser de bonne heure dans la jeune plante, car on la retrouve dans les plus petits rameaux. À la périphérie se trouve un cercle de lacunes c (fig. 4, 2, 3) qui correspondent sans doute aux lacunes essentielles des Prèles. Le nombre de ces lacunes varie de 46 à 20 dans les échantillons examinés. C'est seulement autour de ces lacunes que l'on ren- (4) Communiqué à l’Académie des sciences dans la séance du 3 mars 1873 (Comptes rendus, t. LXXVI, p. 546), SPHENOPHYLLUM ET ANNULARIA. 10 contre des faisceaux fibro-vasculaires (fig. 4, ). Les éléments de ces faisceaux sont, les uns rayés et se portaient aux feuilles ; les autres, g', 9", renferment intérieurement des lames étroites formant des spires à tours espacés ou des anneaux. En dehors du cercle de lacunes, les cellules ligneuses deviennent un peu plus épaisses et leurs parois plus résistantes (fig. 6, à). La partie corticale est rarement adhérente au tissu ligneux ; elle m’a paru formée de cellules rectangulaires, à parois minces, peu résistantes, et unie au tissu ligneux par un parenchyme encore plus délicat et constamment détruit. La surface exté- rieure devait être sensiblement lisse ou faiblement cannelée. Si les empreintes schisteuses indiquent des cannelures, celles-ci sont dues à la présence des faisceaux fibro-vasculaires qui ac- compagnent les lacunes, et dont le üssu est moins compressible que le tissu cellulaire qui l'entoure: Fructifications. — Les fructifications qui ont permis d'étu- dier la structure de l’axe et des sporanges ne sont jamais com- plètes : très-souvent aplaties dans des magma siliceux, elles n’ont conservé que le support central, et les rameaux sporan- giferes, ainsi que les bractées, en sont séparés; les fragments qui ont conservé l’axe non aplati et portant un ou deux verti- cilles complets sont extrèmement rares. Cependant, malgré les difficultés inhérentes par cela même à leur étude, on peut s’en faire une idée assez complète. Les figures A eiB représentent (de grandeur naturelle), la pre- mière une empreinte dans un schiste houiller du Bruckmannia tuberculata Siernberg ; la deuxième, un fragment silicifié de fruc- tification soumise à l’étude. L’analogie de forme et de structure extérieure ne laisse guère de doute sur l'identité générique des deux fructifications. La présence fréquente du Bruckmannia tuberculata au milieu de rameaux d’'Annuwlaria longifolia permet de supposer et même d'admettre, suivant M. Grand'Eury, que PAnnularia longifolia avait pour inflorescence le Bruckmannia tuberculata, de telle sorte que les fructilications silicifiées d’Autun appartiendraient spécifiquement à l’Anrularia longifola. Quoi qu’il en soit, l'importance de là connaissance plus com- 16 Es. RENAULE. plète du mode d'inflorescence des Annularia reste la même, car ce mode ne devait pas présenter de grandes variations dans les espèces. D'après la figure 7, les fructifications sont spiciformes. L’axe central porte altervativement des verticilles de bractées et des verticilles de rameaux sporangifères. Les sporanges, disposés par paires (fig.8, 10, 13), sont suppor- tés par des rameaux verticillés qui se dirigent perpendiculaire ment à l’axe et en même nombre que les bractées. Celles-ci s’éloignent de l’axe d’abord horizontalement, et se relèvent en- suite assez brusquement pour envelopper les sporanges (fig. 8); elles sont lancéolées, épaisses, arrondies à la face interne ou su- périeure, unmerviées ; la nervure est saillante, le limbe étroit, quoique s’élargissant un peu dans la partie relevée, où les bords peuvents’incurver en dessous et former gouttière. Les figures 11 0, 16 et 16" 4és, qui représentent des coupes perpeudiculaires à la nervure médiane faites dans différentes régions de la feuille, font comprendre les variations qu’elle éprouve dans sa forme ; sou- vent, comme dans les figures 7 et 8, le limbe parait encore moins développé qu'il ne l'est réellement, à cause de sa destruction partielle. Les rameaux ou pédicelles verticillés qui portent les sporanges s'insérent sur des côtes sullantes, en partie fibro-vasculaires, qui s'étendent parallèlement le long de la surface extérieure de l'axe. La couche externe épidermique a disparu dans tous les échan- tillons étudiés, par couséquent elles semblent faire sullie sur la tige. Leur insertion, alternant avec celle des bractées qui sont placées dans l'intervalle de deux côtes, correspond sensiblement aux côtes saillantes et aux lacunes centrales (fig. 7, 8 et 9). Les rameaux sporangifères sont cylindriques, terminés en pointe, l'extrémité un peu plus basse que leur insertion sur l’axe (fig. 7 et 17); ils paraissent avoir été plus adhérents à l’axe que les bractées. À chacun d'eux se trouve fixée une paire de spo- ranges (fig. 43, 44, c, a); l'un des sporanges était placé au- dessus, l’autre au-dessous de lui et en contact avec l'axe ceu- tral. Il est bien rare que les sporanges aient conservé leur posi- SPHENOPHYLLUM ET ANNULARIA. 17 ion primitive, le plus souvent ils se sont détachés et sont plus où moins éloignés de leur point d'attache; de plus on n’en ren- contre la plupart du temps que l'enveloppe, sans forme appré- ciable. Cependant, quand ils sont peu déformés, ils se présentent sous l’aspect de petits sacs à section sensiblement rectangulaire (Es. 8, 13, 1h, c) ; leur hauteur est à peu près de 2 millimètres; leur épaisseur de 7 millinètres, et leur longueur diamétrale de 1°",3; ces sporanges sont remplis de spores globuleuses (fig. 8, 15, 2) en assez grand nombre et mesurant 0"",1. L'enveloppe est très-délicate et formée de cellules polyédriques fines dont la juxtaposition forme une membrane d'un aspect réticulé (fig. 15, 4). La structure interne de l'axe qui porte l’inflorescence est sen- siblement la mème que celle des tiges décrite plus haut (fig. 9). Le nombre des lacunes a été trouvé de 46 dans les échantillons examinés; je n'ai rencontré à sa surface ni écorce, n1 épiderme, ce qui fait qu’elle paraît cannelée, grâce à la disposition du tissu cellulaire moins résistant qui recouvrait le tissu fibro-vasculaire des côtes. Aux articulations qui portaient, soit les bractées, soit les rameaux sporangifères (fig. 43, 0), je n'ai pas trouvé de cloi- sons transversales, soit qu’elles n'aient jamais existé, soit qu'elles aient disparu. Le diamètre de l'axe peut atteindre 5 à 6 milli- mètres, etcomme il ne diminue que très-lentement, sa longueur pouvait être relativement considérable. Si l’on compare la tige des Annularia, qui est fistuleuse, à celle des Sphenophyllum, qui, au contraire, est pleine et dont le centre est occupé par un faisceau remarquable de vaisseaux réticulés, rayés, et par des trachées, dont l'écorce présente une complication de structure bien plus grande que celle stélémentaire des Annula- ria, On arrive à cette conclusion : qu’il n’est guère possible de con- tinuer à rapprocher ces deux genres qu'avait rendus voisins une certaine analogie dans les empreintes conservées dans le terrain houiller. Si les Annularia continuent à pouvoir être considérés comme des plantes à demi submergées, il n’en est plus de même pour les Sphenophyllum, dont la tige pleine et le tissu serré et non lacuneux rendent plus diflicile à admettre cette hypothèse. 5° Co Bor., T. XVIII (Cahier n° 4). 2 2 18 EB. HRANAUELE. EXPLICATION DES FIGURES. PLANCHE 4-3. Sphenophyllum d’Autun. (Les mêmes lettres désignent les mêmes parties.) Fig. 4. Rameau de Sphenophyllum avec deux articulations. — a, cicatrice circulaire laissée par le verticille foliaire, (Grandeur naturelle.) Fig. 2. Rameau plus jeune de Sphenophyllum avec trois articulations a. Fig. 3. Tige décortiquée de Sphenophyllum. — m, rameau se détachant de la tige et offrant la mème structure interne que la tige principale. Fig. 4. Coupe transversale d’un rameau.— a, partie centrale du faisceau vasculaire ligneux (vaisseaux réticulés) ; b, portion du même faisceau occupée par des vaisseaux scalariformes et annelés; ce’, vaisseaux annelés et trachéens accompagnant la lacune c'’; d, cellules ligneuses à parois réticulées sans poncluations; e, cellules ligneuses à parois réticulées plus petites que les précédentes et correspondant aux extrémités des rayons de l'étoile formée par le faisceau ligneux central; /, région cellulaire faisant partie de l'écorce généralement mal conservée; g, partie subéreuse de l'écorce; #, partie fibreuse corticale. (Gross. de 20 diamètres.) Fig. 5. Mêmes lettres que dans la figure précédente; k, traces des faisceaux vascu: laires qui se rendaient aux feuilles, Fig. 6. Coupe transversale d’une tige de Sphenophyllum offrant l'axe central vascu- laire, et la portion cellulaire qui l’environne beaucoup plus développée que dans les échantillons précédents, — Mèmes lettres que précédemment, d/, tissu cellulaire développé entre les mailles du tissu précédent, Fig. 7. Extrémité d’un des rayons du tissu vasculaire central. — b, vaisseaux scala- riformes; de, tissu cellulaire externe. (Gross. de 34 diamètres.) Fig. 8. d, cellules ligneuses; f, tissu cellulaire de la première couche corticale; o, portion détruite; g, partie subéreuse de l'écorce; 7, partie fibreuse. (Gross. de 34 diamètres.) Fig. 9. Axe central, coupe transversale. — a, vaisseaux à aréoles hexagonales; b, vais- seaux scalariformes ; e, vaisseaux annulaires ou trachéens accompagnant la lacune c/’; c”, lacune primitivement occupée par un tissu cellulaire ayant disparu; de, première rangée de cellules aréolées composant la zone cellulaire ligucuse; , tissu conjonctif situé entre la zone vasculaire et la zone cellulaire ligneuse. (Gross. de 40 diamètres.) Fig, 40. Coupe longitudinale passant par l’axe du tissu vasculaire central et l’un des rayons de l'étoile. —a, vaisseaux aréolés du centre; b, vaisseaux scalariformes; €, vais- seaux annelés et trachéens de l'extrémité du rayon; c””, lacune essentielle ; d, partie du tissu ligneux à grandes cellules; z, même région composée de cellules plus petites et correspondent à l'extrémité du rayon; f, première couche corticale en partie dé- truite; g, partie subéreuse ; ë, partie fibreuse ; », silice amorphe. (Gross, de 45 diam.) SPHENOPHYLLUM ET ANNULARIA. 19 Fig, 41. Coupe longitudinale passant par l'axe ét par un rameau.—a, vaisseaux aréolés; c, trachées et vaisseaux scalariformes; d, cellules ligneuses aréolées; e, cellules ligneuses mal conservées et correspondant à l’extrémité du rayon de l'étoile cen- trale; à, partie corticale; #, rameau partant de l’axe vasculaire ligneux dans le plan de l’un des rayons; x, trace de vaisseaux se dirigeant vers une feuille ; , con- tinuation du même faisceau vasculaire séparé par rupture de la portion p. (Gross. de 45 diamètres.) Fig. 42. Coupe longitudinale passant par l’axe et par deux faisceaux foliaires. — #, silice amorphe, Fig. 13. 2, partie fibreuse; 9, partie subéreuse de l'écorce. (Gross. de 62 diamètres.) Fig, 44, g, partie subéreuse; f, tissu cellulaire très-délicat et peu résistant, le plus souvent détruit; d, tissu ligneux. (Gross, de 62 diamètres.) Fig. 15. d, tissu ligneux cellulaire; les parois des cellules sont fortement incrustées ; l, tissu conjonctif séparant le tissu cellulaire ligneux du tissu vasculaire central; a, tissu central formé de vaisseaux aréolés sans ponctuations. (Gross, de 62 dia- mètres.) Fig. 16. a, vaisseaux aréolés; D, vaisseaux scalariformes. (Gross. de 62 diamètres.) Fig. 17. d, vaisseaux scalariformes; c, vaisseaux annelés; c’, trachées et vaisseaux annelés entourant la lacune c’’; e, tissu cellulaire ligneux dont les éléments corres- pondent à l'extrémité de l’un des rayons. PLANCHES 4, 5e Sphenophyllum stephanense. Fig. 4. Tige de Sphenophyllum stephanense légèrement plus grande que nature ; quatre articulations, dont deux portent des feuilles e. Fig. 2. Coupe verticale d’un nœud.— g, faisceau foliaire; e, prolongement formé par la base de la feuille; #, partie cellulaire du cylindre ligneux formée par des cellules à sectious rectangulaires, à parois épaisses et réticulées, de dimension plus consi- dérable en m qu’en "”/, où elles correspondent à l’une des extrémités de l’un des rayons du faisceau vasculaire central ; o, partie interne du faisceau vasculaire central formé essentiellement de vaisseaux réticulés; », partie externe du faisceau vasculaire central correspondant à l’un des trois rayons du cylindre triangulaire, et formée de vaisseaux scalariformes et spiralés à l'extrémité; s, silice n’ayant pas conservé de traces d'organisation ; le tissu parenchymateux délicat qui s’y trouvait a compléte- ment disparu. (Gross. de 40 diam.) Fig. 3. Coupe horizontale faite à la hauteur de la base d'insertion des feuilles.— AA, bases des feuilles; elles sont orientées de façon à se trouver en face des six faisceaux vasculaires qui partent deux à deux des angles du faisceau triangulaire central; 9, 9, faisceaux vasculaires primaires qui se portent vers les feuilles; g/, g', faisceaux vasculaires secondaires et tertiaires, et qui se rendent aux nervures des feuilles; h, h, Sillons correspondant à l'intervalle des rayons du cylindre central et persistants dans l’entre-uœud ; k!, A, sillons situés entre les bases des feuilles et qui disparaissent presque complétement à une certaine distance au-dessus du nœud; 0, axe vasculaire 90 B. RENAUE/X. central dont la coupe horizontale est celle d’un triangle équilatéral, à angles arrondis et à côtes légèrement concaves. (Gross. de 40 diam.) Fig. 4. Même signification de lettres; #1, m, partie cellulaire externe du cylindre ligneux. Les cellules sont disposées par files verticales, en couches concentriques, dent le nombre s’accroit de l’intérieur à l’extérieur, les plus récentes recouvrant les plus anciennes; #, partie du cylindre vasculaire central formée principalement de vaisseaux scalariformes et spiraux; s, silice amorphe. Fig. 5. Coupe horizontale faite un peu au-dessus du nœud, Les sillons 4’, }", se sont sensiblement atténués. — A, B, feuilles rencontrées par la coupe; a, a, b, db, fais- ceaux vasculaires formant les nervures au nombre de trois qui sillonnent la feuille. Fig. 6. Même signification de lettres ; la coupe intéresse seulement les dentelures au nombre de six des feuilles À et B. — a’, a’, a’, b', b', b!, dentelures des feuilles ; c,c, poils ou piquants placés en ligne verticale le long des bords des saillies lon gitudinales qui forment les deux systèmes de cannelures. Fig. 7. a!, al, nervures longitudinales de la feuille ; /, /, couche de cellules pavimen- teuses formant la surface supérieure de la feuille; un seul rang de cellules ; f” f!, sur- face inférieure de la feuille ; les cellules sont plus petites, arrondies, et forment deux ou trois rangs; 2, tissu utriculaire lâche intermédiaire, le plus souvent détruit. (Gross. de 35 diam.) Fig. 8. Coupe passant par l’une des dentelures, Fig. 9. Aspect probable de l’une des feuilles, étalée, et de grandeur naturelle. Fig, 140, Coupe verticale passant par une portion de l’axe vasculaire, dans la direction de l’un des angles du triangle.— 0, vaisseaux situés au centre du faisceau, dont les parois sont aréolées; », portiou formée de vaisseaux scalariformes et spiraux. Fig, 41 et 42. Cellules à sections rectangulaires, à parois épaisses, aréolées, disposées en files verticales, et formant autour du cylindre vasculaire central une série de cou- ches conceutriques, d’une rangée de cellules, dont Ie nombre s’accroit extérieure- ment. Cette partie cellulaire accompagne toujours l'axe central, même quand l'écorce a disparu. Souvent, par la disparition des cloisons horizontales qui séparent deux cellules superposées, elles prennent l'aspect de gros vaisseaux aréolés (fig. 44, m). Fig. 43. Une cellule de la couche précédente, grossie 440 fois. Fig. 14. Écorce, coupe verticale (gross. de 440 diam.).— p, portion parenchymateuse de l'écorce. Les fibres diminuent de longueur en se rapprochant de l'extérieur, et prennent la forme de cellules allongées r. La partie plus interne formée de cellules rectangulaires, disposées en couches (4 ou 5) rayonnantes, très-délicates, manquait dans l’échantillon étudié. Je n’ai pas non plus rencontré le lissu lâche parenchyma- teux qui existe quelquefois entre l'axe vasculaire central et le cylindre cellulaire ligneux qui l’environne. PLANCHES 19-23. Annularia longifolia. Tiges. Fig. 4. Coupe transversale d’une tige d'Annularia (gross. de 20 diam.). — a, partie fistuleuse de la tige remplie par de la silice amorphe; à, portion cellulaire du tissu SPHENOPHYLLUM ET ANNULARIA. 21 ligneux; c, lacunes en nombre variable suivant les espèces; elles correspondent aux lacunes essentielles des Prèêles; d, écorce formée essentiellement de cellules rectan- gulaires assez peu résistantes, Fig. 2. Mêmes lettres que précédemment (gross. de 35 diam.). — 9, faisceau vascu- laire placé au bord interne des lacunes, Fig. 3. a, partie fistuleuse de la tige; b, portion cellulaire du tissu ligneux ; c, lacune; g;, faisceau vasculaire placé sur un des côtés d’une lacune; k, cellules ligneuses; t, cellules corticales ; e, silice amorphe. Fig. 4. g, faisceau vasculaire placé au bord interne d'une lacune et formé de vaisseaux scalariformes ; g’, cellules allongées accompagnant le faisceau vasculaire ; g//, cellules dans lesquelles on distingue des rubans roulés en spirale ou formant des anneaux, Fig. 5. Cellules ligneuses placées en dedans du cercle des lacunes. (Gross, de 450 dia- mètres.) Fig. 6. #,2/, cellules corticales. Fructifications. Fig, A. Fructification à l'état d'empreinte du Bruckmannia tuberculata Sternberg. Fig. B. Fructification silicifiée de la même plante. Ces deux figures sont de grandeur naturelle, s Fig. 7. Fructification de l’Annularia longifolia (Bruckmannia tuberculata Sternberg). — Cette fructificalion spiciforme étaitaplatie et noyée dans un magma siliceux. À, axe de l’épi; sa surface, dépourvue de la partie épidermique, montre des côtes saillantes sur lesquelles s’insèrent les rameaux fructifères, et entre lesquelles, en alternance avec les premiers, sont placées les bractées. — a, rameaux fructifères complets ou brisés partant des côtes saillantes de la tige et formant un verticille sensiblement horizontal; b, bractées alternant avec les rameaux; elles se dirigent en partant de l'axe à peu près horizontalement, puis se recourbent assez brusquement en se relevant pour entourer les sporanges ; c, débris de sporanges; le plus souvent ils ont disparu ou sont vides de spores. Fig. 8. Autre fructification de la même espèce montrant quelques bractées en place 6, des sporanges c encore adhérents aux rameaux fructifères a, et renfermant quelques spores . Fig. 9. Coupe horizontale de l’épi à la hauteur d’un verticille de rameaux fructifères. — @, rameaux sporangiophores; 4, lacunes correspondant sensiblement aux côtes de la tige. Fig. 40. Portion plus grossie montrant deux sporanges portés par un rameau. Fig. 41. Coupe horizontale passant par l’axe A. — Un verticille de rameaux sporangi- fères a, un groupe de sporanges c avec spores À, et une bractée b. Fig. 42. Coupe horizontale passant par un verticille fructifère et quelques sporanges. Fig. 43. Coupe verticale passant par l’axe de l’épi, et une bractée b montrant la dispo- sition des sporanges c qui se sont détachés de leur support a; 0, partie fistuleuse de l'axe. 29 BB. RENAULT. Fig. 44. Coupe tangentielle passant par plusieurs verticilles de rameaux, bractées et sporanges. D’après la coupe entre deux rameaux voisins, il y aurait deux sporanges, l’un situé au-dessus, l’autre au-dessous du plan du verticille horizontal formé par ces rameaux, À chaque rameau fructifère correspondrait donc deux sporanges placés l’un au-dessus, l’autre au-dessous. Fig. 15. Coupe horizontale d’un sporange (62 diam.).— Les sporanges À ont 0mm, 092; k, enveloppe réticulée du sporange. Fig. 46. Coupe transversale d’une bractée, (Gross. de 35 diam.) Fig. 46 bis. Coupe transversale faite plus près du sommet, (Gross. de 35 diam.) Fig. 47. Coupe transversale d’un rameau fructifère. ÉTUDES SUR LA VÉGÉTATION DU SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE Par M. Île comte Gaston de SAPOBTKA. RÉVISION DE LA FLORE DES GYPSES D’AIX. SUPPLÉMENT I. DICOTYLEDONEÆ. APETALÆ. MYRICACEZÆ. MYRICA, L. Les Myrica des gypses d'Aix, nombreux et bien caractérisés, ont été cependant méconnus en partie dans notre première étude. Nous en avons signalé plusieurs comme étant des Protéacées, et il faut dire que ceux-ci effectivement reproduisaient assez bien l'aspect de certains Banksia et Knightia, tandis que les formes de Myrica auxquelles ils correspondent réellement sont rares ou même entièrement isolées parmi les Myrica du monde ac- tuel. Un examen minutieux des empreintes nous à convaincu de la légitimité probable des attributions nouvelles que nous proposons, el qui se trouvent du reste en parfait rapport avec les affinités générales de la flore elle-même. En effet, on peut distribuer les Myrica des gypses d’Aix en quatre groupes aux- 24 G. DE SAPORTA. quels les Myrica cerifera Lam., æthiopica L., salicifolia Hoschst., longifolia Teïjsm. et Bindijk, servent de types. Le premier seul de ces types appartient à la zone tempérée boréale; le second et le troisième sont africains, et représentés chacun par une espèce unique, indigène des parlies chaudes du continent; le quatrième type, celui du Myrica longifolia Teïjsm. et Bindijk, se rattache à Java et à Singapore, c’est-à-dire à la région la plus chaude de l’Asie méridionale. 4. Type du Y. cerifera Lam. 63. Myrica PALÆo-cERIFERA. — PI. VI, fig. 4. M. foliis membranaceis integris, oblongo-ovatis vel ovato- ellipticis, mediocriter petiolatis, basi apiceque breviter attenua- tis, punctulatis, nervis secundariis tenuibus, sub angulo fere recto emissis, secus marginem curvato-anastomosatis. Calcaires marneux de la partie inférieure. — Rare. Cette espèce, dont nous reproduisons une feuille bien carac- térisée, diffère du Myrica Studeri Meer (1), dont elle paraît très-voisine, par un pétiole plus distinct et plus long et par des nervures secondaires émises sous un angle beaucoup plus ouvert. Elle est modelée sur le type du A7. cerifera Lam., dont elle s'écarte à peine par un contour moins oblong. On peut encore la comparer au M. Laureolu de la Louisiane, ainsi qu'au A7. parmi- folia Benth., des Andes de l'Équateur. Cependant la nature de l'empreinte dénote plutôt une consistance membraneuse, comme celle des feuilles de la première de ces espèces, qu’une texture coriace. C’est bien là, en tout cas, un type américain. 6h. Myrica LævicaTa ? (Heer) Sap., É4. sur la vég. tert., U, p. 24h; Ann. sc. nat., 5° série, t. IV, p. 100. M. foliis lato-linearibus, coriaceis, integris, sinuatis dentatisve, basi longe attenuatis, nervo primario valido, secundariis sub (1) FI, tert. Helo., I, p. 36, tab. 70, fig. 24-24. LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 25 angulo fere recto emissis, secus marginem arcuatim conjunctis, tertiaris tenuiter reticulato-venosis. Dryandroides leviqata Meer, F1. tert. Helo., W, p. 104, tab. 99, fig. 5-8. Calcaires marneux de la partie inférieure. — Très-rare. L’'exemplaire est unique, mutilé aux deux extrémités et assez mal conservé; il paraît difficile pourtant de ne pas l'iden- tifier avec le Myrica lœvigata, i répandu dans la flore de Manosque, ainsi que dans la végétation synchronique de l’aqui- tanien suisse. 2. Type du A. longifolia Teijsm. et Bindijk. 65. Myrica AQuENSIS. — PI. VIF, fig. 7-8. M. foliis coriaceis, e basi longe sensim cuneatis, sursum lineari - lanceolatis, margine acute serratis; nervis secundariis plurimis subrectis, tertiariis oblique reticulatis. Banksites aguensis Sap., Et. sur la vég. tert., I, p. 104; Ann. sc. nat., h° série, t. XVIE, p. 257, pl. 8, fig. 6. Çà et là. — Rare. À côté de l’empreinte primitive qui se rapporte à la base d’une feuille (fig. 7), nous en figurons une autre (fig. 8) qui reproduit la terminaison supérieure. C’est une espèce très-voisine du Dryandroides banksiæfolia Meer, (Myrica banksiæfolia Ung.), qui, de l’aveu commun des divers auteurs, a été reporté parmi les Myrica, chez lesquels M. Unger l'avait rangé en premier lieu. Nous ne pensons pas cependant, après un minutieux exa men, qu'il y ait lieu à identifier notre Ayrica aquensis avec le M. banksiæfolia ; ce sont là réellement deux formes distinctes, quoique taillées sur le même patron. La forme élancée de la nôtre, ses nervures mullipliées, les détails de sa nervation et jusqu'aux traces bien visibles de ponetuations, que la loupe permet d'apercevoir, font reconnaître en elle une forme de Myrica qui rappelle d’une manière frappante le Myrica lonqi- folia Teïjsm. et Binnendijk, de Java, dont elle s’écarte seulement 26 &. DEL SAPERTA. par un contour plus étroit, et le bord denté. Mais une espèce voisine, de Singapore, le X£. Farquhariana Wall, présente des feuilles tantôt entières, tantôt dentées à dents aiguës, et par conséquent très-semblables à celles que nous venons de signaler. 3. Type du A. œthiopica (1) L. 66. Myrica SaporrTaxa Schimp., Traité de pal, vég., K, p.991. — PI. V, fig. 5-7. M. folüs coriaceis, breviter petiolatis, anguste lanceolatis, apice breviter acuminatis, basi integra attenuatis, margine cæterum argute serratis; nervo medio gracili, secundariis sub- curvatis, numerosis, rete interposito tenui. Myrica arquia Sap., Et., I, p. 81; Ann., loc. cit., p. 234, pl. 6, fig. 3. Gà et là, dans toutes les couches. Nous représentons de nouveau cette jolie espèce qui, sans être abondante nulle part, se trouve particulièrement fréquente dans les calcaires de la partie inférieure. Elle se rapproche du M. œthiopica L. par la forme et les détails visibles de sa ner- vation. Ses feuilles, toujours dentées épineuses sur les bords, ont dû être d’une consistance très-coriace. On pourrait encore les comparer à celles du A7. Burmanni E. Mey. Ces deux espèces proviennent des parties chaudes de l'Afrique australe. 67. Myrica sinuaTA Sap., E%., 1bid.; Ann., 1 c., pl. 6, fig. 3. 68. Myrica anGusraTa Schimper, Traité de pal. véq., VW, p. 550. — PI. V, fig. &, et VI, fig. 7. (4) L'espèce que nous désignons ainsi parait avoir été confondue avec le Afyrica serrata Lam., de la région du Cap, dont les feuilles ne sont pas carlilagineuses; celles du A. æthiopica (herb. Mus. par., coll. Drège) sont coriaces, certainement per- sistantes, étroites, lancéolées-linéaires, aiguës au sommet, atténuées inférieurement sur le pétiole, tantôt entières, tantôt dentées à dents acérées. + LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 27 M. foliis verisimiliter coriaceis, petiolatis, elongato-linearibus vel lanceolato-linearibus, acuminatis, argute denticulatis, in petiolum breviter attenuatis, ienuissime punctulats; nervis secundariis plurimis, obtuse emergentibus, leviter curvatis, venulis flexuosis interpositis inter se religatis. Myrica linearis Sap., Et., 1, p. &1; Ann., 1. c., p. 234; pl. 6, fig. 2. — Myricophyllum gracile Sap., Et., I, p. 102; Ann.,l.c., p. 255, pl. 10, fig. 41. — Myricophyllum zacha- riense Sap., Et., I, p. 176 et 220; Ann., 4° série, t. XIX, p. 22 et 66, pl. 8, fig. 2. Çà et là, surtout dans les calcaires de la partie supérieure, La découverte d’une série de nouveaux échantillons et l'étude approfondie de leurs caractères m’obligent à réunir en une seule espèce, sous la dénomination récemment adoptée par M. Schim- per, les différentes formes que j'avais signalées sous les noms de Myrica linearis, de Myricophyllum gracile, et de Myrico- phyllum zachariense. Cette jolie espèce, assez rare à Aix, mais répandue à Saint-Zacharie, se range très-naturelle- ment parmi les Myrica, non loin du A7. æthiopica, dont les feuilles tiennent le milieu entre les siennes et celles du Myrica Saportana. La consistance des feuilles du Myrica. angustata était certainement coriace; leur surface est souvent marquée de ponctuations résineuses; leur réseau veineux est quelquefois visible jusque dans les plus petits détails. Les empreintes d'Aix s'écartent généralement de celles de Saint-Zacharie par une forme plus grêle et plus atténuée en pointe au sommet. Parmi les fossiles, c’est au Myrica (Banksia) hærinqiana Ett., que cette espèce doit être assimilée. Cependant les figures de M. d'Ettings- hausen (L) représentent, sans détails de nervation, il est vrai, des feuilles bien plus longuement atténuées inférieurement que les nôtres et pourvues de dentelures plus multipliées. Il est pourtant évident qu’il s’agit ici d’un même type, déjà ancien à l'époque des gypses, puisqu'on l’observe, sous une forme très- (4) Foss. F1. von Hæring, p. 54, tab. 46, fig. 4-25. 93 &. DE SAPORTA. voisine de celle que nous signalons, dans les marnes du Troca - déro, sur l'horizon du calcaire grossier parisien. 69. Myrica 1r1crroLra. — PI. VI, fig. 5. M. foliis coriaceis, mediocriter petiolatis, lanceolatis, dentato- aculeatis, margine cartilagineo cinctis, subtus sparsim punctu- latis; nervo primario stricto, secundariis inordinatis, obliquis, ramosis, venulis obliquis inter se religatis, tertiariis flexuosis in rete tenuissimo solutis. Çà et là, dans toutes les couches, — Assez répandu. C'est encore aux Myrica et au type du A. œthiopica que nous rapportons cette jolie espèce. Elle s'écarte tellement de la plu- part des formes actuelles, que nous aurions hésité à l'admettre dans le genre, si les détails du réseau veineux et la trace visible des ponctuations résineuses à la page inférieure ne nous avaient guidé dans le choix de l'attribution. Ces feuilles, qui ne sont pas très-rares et qui se rapprochent beaucoup au premier abord de celles de l'Z/ex Salyorum Sap., étaient visiblement coriaces et glabres. Le bord est denté, à dents aiguës et le sommet se termine par une dent épineuse. Les nervures secondaires nombreuses et disposées sans ordre, sont émises dans une direction oblique et obliquement ramifiées vers les bords. Les veines tertiaires quiles relient sont flexueuses, visibles sur les deux faces, mais surtout à la face inférieure, où elles donnent lieu en se divisant à un réseau très-fin, dont les dernières mailles présentent dans plusieurs cas des traces fort neltes de ponctuations. Les feuilles de cette espèce sont fort analogues à celles du AZ. æthiopica ; elles sont seulement plus larges et plus courtes. h. Type du 7. salicifolia Hochst. 70. Myrica ACULEATA. —- PI. VE, fig. 2. M. foliis coriaceis, late ovatis, obtuse breviterque lanceolatis, basi obtusissima sinuatis, margine dentalo aculeatis; nervo LE SUD-EST Di LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 29 medio valde expresso, secundariis sub angulo aperto decurren- tibus, simplicibus furcatisve, in dentes abeuntibus, tertiaris oblique flexuosis, tandem in areolas minutas trapeziformes v. hexagono-v. pentagonulas desinentibus. Quercus aculeata Sap., Ex. anal., p. 29. — Banksites acu- laws San, Et, Ep. 10%; Ann., °C, p. 297, pl. 9, fig. 3. Calcaires marneux de la partie supérieure, — Très-rare, Les détails de la nervation, composée de veines tertiaires obliquement sinueuses et non pas transverses, par rapport aux secondaires, rendent tout à fait improbable l'attribution de celte espèce aux Quercus, tandis que le sommet non tronqué du limbe est loin de justifier son assimilation présumée au groupe des Banksia. Ainsi qu'il est arrivé à l'égard d’autres formes fossiles, considérées d’abord comme des Protéacées, c’est en définitive parmi les Myrica que vient se ranger celle-ci, En constatant ces sortes de confusions, presque impossibles à éviter, la tâche dévolue aux botanistes doit être de les faire cesser prompitement par la comparaison minutieuse des formes éteintes européennes avec celles qui, dans certaines contrées étrangères, persistent à l'écart, protégées par un concours heureux de cir- constances et isolées de la plupart de leurs congénères. Nous croyons pouvoir afirmer qu'il en est ainsi du Myrica salicifola, vis-à-vis du Quercus Gryphus Ung., de Radobo], et de notre Banksiles aculeatus. La feuille, jusqu’à présent unique, et dont nous donnons, vu son importance, une nouvelle figure dessinée avec le plus grand soin, est ovale, arrondie et sinuée à la base, obtuse au sommet, terminée par une pointe épineuse, dentée sur les bords, à dents acérées, séparées par des sinus arrondis. Les nervures secon- daires, tantôt simples, tantôt bifurquées, vont aboutir aux dents du bord et sont reliées entre elles par des veines obliquement sinueuses, dont les veinules composent un réseau très-compli- qué et très-irrégulier, à mailles généralement trapéziformes. Ce réseau offre le plus grand rapport avec celui que présente la ner- oÙ &. DE SAPORTA. valion du 37. salicifolia ; le mème rapport existe en ce qui con- cerne le dessin de la base, la direction et le mode de ramification des principales nervures. L'espèce fossile s'éloigne de celle de PAbyssime par deux caractères, les dents acérées, tandis qu'elles sont obtuses et glanduleuses dans l'espèce vivante, et la forme sinuée et moins oblongue du contour extérieur. Ce sont là pourtant deux formes alliées de très-près. 74. Myrica Matueronu.— PI. VE, fig. 3, 4 et 6. M. foliis coriaceis, rigidis, basi truncato-cuneata in petiolum brevem atienuatis, margine dentaio aculeatis, punctulatis, pervis secundariis parum obliquis ramosis, venulis in dentes pergentibus vel varie inter se anastomosatis, tertiariis oblique flexuosis, reticulato-ramosis. Panax Matheroni Sap., Et., X, p.11h; Ann. !. c., p. 267. — Panax demersum Sap., Et., À, p. 115; Ann., |. c., p. 268. — Îlex quercina Sap. Et., 1, p. 192; Ann.,l. c., p. 275. Marnes de la partie supérieure. — Rare. C’est encore au groupe du Â7. salicifolia que nous rapportons cette espèce, en la figurant pour la première fois et la retirant des Araliacées, parmi lesquelles nous lavions rangée non sans beaucoup de doute. Ses feuilles différent de celles du A7. aculeata par une base atiénuée en coin sur un pétiole médiocre, au lieu d’être arrondie et sinuée. Le contour général est oblong et la ter- minaison supérieure amincie en une pointe assez longue, comme le montre la seule de nos trois empreintes (fig. 3), qui ne soit pas mutilée. Les dents du bord offrent par leur disposition une sensible affinité avec celles du A7. aculeala et la même analogie existe dans le dessin de la nervation. Enfin, on distingue très- bien à la surface de l’une des empreintes (voy. la fig. 4 A, qui représente la nervation grossie) la trace des ponctuations rési- neuses qui caraciérisent les Mfyrica. H est donc naturel de rap- porter cette espèce au même type que la précédente; comparée au À. sahcifoha, elie s'en rapproche beaucoup par la forme oblongue du contour général, tout en s’en écartant par la dis- LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. o1 position cunéiforme de la base. Nos anciens Panax demersum et {lex quercina nous paraissent maintenant devoir être réunis au ÂT. Matheront à ütre de simples synonymes. Ces deux espèces, qui n'ont jamais été figurées, se trouvaient fondées sur des empreintes dont l'état de conservation laissait beaucoup à dé- sir'er. 792. MyRicA PSEUDO-DRYMEYA. M. foliis petiolaiis, coriaceis, lanceolatis, inferne truncato- cuneatis dentatis, dentibus calloso-muticis; nervis secundaris plurimis, rigidis, parallelis, in dentes abeuntibas vel ante mar- ginem reflexis, rete venoso e nervulis oblique flexuosis semper religatis. Knightites pseudo-drymeja Sap., Ex. anal., p. 29.— Ban- ksites pseudo-drymeja Sap., Et., 1, p. 105; Ann., 1. c., p. 258, ps :"21 Calcaires de la partie supérieure, — Très-rare. Nous rapportons encore notre ancien Panksites pseudo-dry- meja au groupe de Myrica auquel le 27, salicifolia sert de type. Dans cette espèce, terminée en coin à la base, comme la précé- dente, les dentelures sont mutiques et calleuses au sommet, ce qui leur donne une grande ressemblance avec celles du Hyrica actuel d’Abyssinie. Les détails de la nervation, composée de veines obliquement flexueuses, confirment l'assimilation que nous adoptons. On aperçoit à l’aide de la loupe quelques traces de ponctuations. BETULACEZX. ALNUS, Tournef, 73. Aznus (CLETHROPSIs) ANTIQUORU“ Sap. (ex parte), Æ7., 1, p. 83; Ann., L c., p. 236, pl. 7, fig. 4 B (excluso folio artis opere fabricato). À. strobilis fructiferis ovatis e squamis lignescentibus dense 32 &. DE SAPORTA. congestis Compositis ; samaræ nucula oblongo-elliptica, apice breviter birostri, basi subtruncata, ala circulari nucleo paullo latiore æqualiter expansa membranacea. PBetula gypsicola Sap., Et., 1, p. 81; Ann., 1. c., p. 234, pl. 6, fig. À A (excluso folio arte etiam creato). Le strobile dans les marnes de la partie supérieure; la samare dans les calcaires - schisteux de la base, — Très-rare. Après avoir éliminé les empreintes de feuilles fabriquées par un faussaire, et que nous avions considérées comme représentant, l’une la feuille de l'A/nus antiquorum (À), l'autre celle du Betula gypsicola, À nous reste de la première espèce un strobile (pl. 7, fig. 1 B), et de la seconde une samare (7. «., pl. 6, fig. 4 A), dont l'attribution à la famille des Bétulacées ne saurait faire l'objet d’un doute. À la suite d’une nouvelle étude, et grâce à des documents qui nous faisaient défaut autrefois, il nous a paru que la samare en question, dont l'état de conservation est admirable, représentait un fruit beaucoup plus conforme à ceux des A/nus de la section Clethropsis Spach (A/naster Regel, Monogr. Bet., p.56) qu'à ceux des Betula. La forme de la nu- cule, allongée-ellipsoide, obscurément tronquée à la base, atténuée au sommet, la direction dressée des deux styles per- sistants très-peu divergents, retracent fidèlement les carac- tères distincts des samares de l’A/nus (Clethropsis) firma Sieb. Les A/nus du sous-genre Clethropsis sont les seuls dont les sa- mares solent entourées d’une aile membraneuse; ils opèrent par à la trausition des A/nus vers les Betula. Leurs feuilles sont fermes, semi-persistantes; leur type est indigène des par- es chaudes de l'Asie. Il est d'autant plus naturel d'admettre qu'ils aient jadis précédé en Europe les A/aus proprement dits, que le groupe des Betula paraît avoir suivi une marche semblable. En effet, les Betulaster, qui sont aux Betula ce que (4) Le point de vue auquel nous nous plaçons ici se trouve pleinement confirmé par la découverte récente d’un nouveau strobile ct de plusieurs feuilles de cette re- marquable espece, qui vient se ranger entre les Alaus (Clcthropsis) nitida et nepa- lensis Sp., auxquels elle sert de lien commun, ressemblant au premier par le fruit, au second par les feuilles, LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIMRE 99 les Clethropsis sont aux A/nus, ont certainement existé à Armis- san, et les Acroptelea, comme nous allons le constater, tenaient la place des {nus proprement dits dans la végétation des gypses d'Aix. Les formes franchement boréales ne seraient ainsi venues qu'après celles que l’on observe maintenant dans des régions plus méridionales; elles auraient remplacé celles- ei sur notre sol et s’y seraient répandues à la faveur de l'hu- midité croissante et de l’abaissement graduel de la tempéra- ture. Cette succession de genres, basée sur des indices sérieux, p’a rien que de logique, et nous la croyons conforme aux faits les mieux constatés. CUPULIFERÆ. OSTRYA Mich. 2h. Osrrya numicts Sap., E%., , p. 85; Ann., 1. c., p. 256, pl. 6, fig. 5. — PI. V, fig. 6. Nous figurons un nouveau spécimen de ces involucres qui ne sont pas rares vers la base de la formation. Ils attestent l’exis- tence dans la flore des gypses d'un Ostrya dont les feuilles ont jusqu'ici échappé à toutes nos recherches. Calcaires schisteux de la partie inférieure, QUERCUS L, Les Chênes de la flore d'Aix se partagent en deux groupes très-inégaux, dont le lien avec les espèces du monde actuel peut êlre défini, sinon avec certitude, du moins d’après des probabi- lités raisonnables. Nous devons observer ici que pour déterminer ces liens, on ne saurait invoquer le système de division adopté par les principaux botanistes, et en dernier lieu par M. A. de Candolle, pour le classement des Quercus. Ni la position des ovules avortés dans le gland, ni la maturation annuelle ou bisan- nuelle de cet organe, ni la persistance ou la caducité des feuilles, ne fournissent des caractères assez fixes pour donner lieu à des 5e série, Bor., T. XVIII (Cahier n° 4). 3 3 al &. DE SAPORTA. | alliances vraiment naturelles. Les groupes conçus à ce point de vue sont presque tous artificiels; ils séparent des formes évidem- ment connexes, et il est nécessaire de s'attacher à d’autres con- sidérations, dès qu'il s’agit de l'examen des formes fossiles. L’af- finité naturelle de certaines réunions d’espèces résulte plutôt d'un ensemble de caractères partiels combinés, joints à une physionomie commune concordant avec le mode de distribu- tion géographique des espèces.— C’est ainsi que parmi les Chènes fossiles de la flore d'Aix, nous en distinguons plusieurs que des liens plus ou moins étroits rattachent à un groupe américain, composé actuellement d’une douzaine d’espèces, et auquel les Quercus Plellos L., imbricaria Michx, et cènerea Michx, peu- vent servir de type, mais qui s'étend assez pour aboutir d’une part au Quercus virens Ait., et de l’autre comprendre les Quer- cus aqualica Wild. , et keterophylla Michx. Ce sont là des Chènes dont les feuilles, généralement munies d’un court pétiole, cadu- ques, semi-persistantes ou coriaces, selon les espèces, quelque- fois variant de consistance dans l’intérieur d’une même espèce, le plus souvent entières et plus ou moins linéaires, manifestent pourtant une tendance à devenir lobées, à lobes irréguliers et peu constants. La maturation du gland est ordinairement bisan- nuelle avec la cupule hémisphérique aplatie en soucoupe; cependant le ©. virens Ait., et d’autres espèces, qu'il est na- turel de joindre à ce mème groupe, portent au contraire des glands mûrs sur le jeune bois. Ces Chênes fréquentent générale- ment les lieux humides et le voisinage des fleuves. Selon toute probabilité, ce groupe ou un groupe très-analogue a été répandu dans l’Europe tertiaire. Il a dû y être très-nombreux, à en juger par le nombre considérable de formes fossiles, qu'il est naturel d'y rapporter, et qui reproduisent fidèlement la physionomie des formes actuelles. 11 semble que le type Phellos, à limbe oblong et parfaitement entier, ait dominé exelusivement à l’ori- gine, tandis que les formes lobées se seraient montrées et mul- tipliées plus tard. C’est ainsi que toutes les espèces d’Aix, appar- tenant à ce type, ont les feuilles entières. Îl en est de même des innombrables variétés du Quercus elæna Ung., du Q. Daphnes LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 29 Ung., de Parschlug, qui ressemblent aux feuilles entières du Q. virens Aït., des Q. Heerü Al. Br. et nerüfolia Al. Br., qui rappellent le Q.ambricaria Michx. Parmi les Chênes fossiles à feuilles lobées, que l’on doit probablement rapporter à la même section, il faut citer le @Q. sinuatiloba Sap., d'Armis- san, et surtout le Q. Buchi Web., des lignites du Rhin infé- rieur, espèces à feuilles visiblement polymorphes, comme celles du @. aquatica Willd., et dont les variétés ont été décrites sous plusieurs dénominations différentes. Ce groupe, si richement représenté autrefois en Europe, a été confiné plus tard en Amérique, où il paraît être en voie de déclin. À côté de ce premier type, vients’en placer, dans la flore d’Aiïx, un second représenté jusqu’à présent par une seule espèce qui rentre saus anomalie dans le groupe encore indigène des Chènes à feuilles coriaces, dentées épineuses, à maturation annuelle ou bisannuelle, qui comprend les Quercus Ilex L., coccifera L., Suber L., occidentalis 3. Gay, calliprinos Webb. La différence dans le mode de maturation n'empêche pas ces espèces d’être très-affines etmême de s’hybrider mutuellement. 4. Type des Quercus Phellos L., imbricaria Michx., et cinerea, Michx. 75, Quercus saLicINA Sap., £2., 1, p. 8h; Ann... c., p.237, pl. 6, fig. 6. Cette espèce reproduit particulièrement le type du Q. ëmbri- caria Michx. 76. Quercus ELæNA Ung., Sap. £%, E, ibid.; Ann., |. c. — PI, VIE, fig. À et 43. Çà et là, — Rare: Nous figurons deux empreintes de feuilles, doni l’une presque complète (fig. 13), de cette jolie espèce qui se distingue de la sui- vante par une base moins longuement atténuée, et qui reparait fréquemment dans les étages suivants, La nervation grossie, 36 &. IN SAPORTFA. fig. 4 À, montre une ressemblance très-grande avec celle du Q. Phellos. 77. Quercus PALxo puEcLos. — PI, Vi, fig. 9-12. Q. folus firmis, breviter petiolatis, elongato-linearibus vel lanceolato-linearibus, utrinque sensim attenuatis, integerrimis; nervis secundariis arcuatim secus marginem conjunctis; tertiariis flexuosis ramoso-reticulatis, in areolas trapeziformes tandem desinentibus. Palæodendron gypsophilum Sap., Et., I, p. 97; Ann., .c., p. 250, pl. 7, fig. 9. Calcaires de la partie inférieure. Les feuilles de ce Chène, lancéolées-linéaires ou allongées- linéaires, atténuées aux deux extrémités, parfaitement entières sur les bords et pourvues d'un court pétiole, annoncent une forme alliée de près au Q. Phellos, et comme celles de l'espèce américaine, d’une consistance plutôt mermnraneuse que réelle- ment coriace. Nos figures reproduisent exactement quelques- unes des principales empreintes, qui se complètent aisément l’une par l’autre. Le bord est très-entier, la terminaison supé- rieure généralement plus obtuse que dans l’espèce actuelle. Les détails de la nervation (fig. 9 A), très-netiemenit visibles, altes - tent une telle conformité dans la disposition du réseau veineux vis-à-vis de l’espèce vivante, qu'on aurait de la peine à faire ressortir aucune différence un peu sensible. Le Palwodendron gypsophilum nous paraît maintenant repré- senter une simple forme plus obtuse au sommet de cette espèce. 78. Quercus eLuirrica Sap., £., 1, p. 85; Ann., Ii. c€., p. 258.— PI. Vif, fig. 2-6. Q. fois coriaceis, oblongo-ellipticis, integerrimis, basi in petiolum mediocrem crassum breviter attenuatis; nervis secun- dariis sub angulo aperto emissis curvato-areolatis. Assez répandu dans les calcaires de la partie inférieure. — Très-rare vers le som- met de la formation. LE SUD—EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 37 La découverte d’une série de beaux exemplaires a justifié a séparation de cette espèce d’avec les précédentes. Les feuilles sont plus petites, plus courtes, parfaitement entières et visible- ment coriaces. Leur contour est elliptique; le sommet obtus, la base atténuée sur un pétiole court, mais distinct; les détails de la nervation annoncent un Chêne appartenant au mème groupe que les précédents, ressemblant au Quercus virens, et, parmi les fossiles, au Q. myrtilloides Heer. H rappelle beaucoup aussi cer- taines variétés du Q. elæna Ung.; mais, selon nous, il constitue une espèce bien distincte, dont notre tigure 8, pl. VH, repro- duit un très-beau spécimen. 2. Type des Quercus [lex L. et coccifera L. 79, Quercus anrecenens. — PI, VIL, fig. 14-16. Q. folus coriaceis, breviter petiolatis, ellipticis, dentato-spino- sis, apice obtusatis, basi in petiolum brevem atienuatis; nervis secundaris utrinque 6-8 simplicibus furcatisve, in dentes per- gentibus, venulis flexuosis inter se conjunetis. Schistes marneux de La partie inférieure — Très-rare, Nous devons à notre ami M. Marion la découverte de cette espèce curieuse, la plus ancienne de celles qui reproduisent dans la flore tertiaire le type indigène de nos Quercus [lex et coccifera. Les feuilles, dont nous possédons deux exemplaires (fig. 44 et 15, empreinte elcontre-empreinte, et fig. 16), sont petites, visi- blement coriaces et glabres, dentées-épineuses, à dents fines, inais peu prononcées; le contour général est elliptique, le som- met entier et obtus, la base entière également, mais atténuée en coin sur le pétiole, caractère qui sert à distinguer ces feuilles de la plupart de celles des Quercus Ilex et coccifera et même de celles du ©. calliprinos Webb. (Q. pseudo-coccifera Hook., non Desf., ‘este À. de Candolle, in Prodr., t. XVE, p. 5h); mais elles se rapprochent évidemment de ces dermières, soit par le mode de terminaison supérieure, soit par la forme de la den- telure, soit enfin par l'ordonnance des nervures. Les feuilles du @. calliprinos présentent une base sinuée-obtuse, bien qu'un peu atténuée. En revanche, on remarque dans les feuilles du 88 &. DE SAPORTA. Q. bullata Hort., du Japon, qui appartient visiblement au groupe des Zler, une base atténuée, comme celle des feuilles fossiles ; cependant l’espèce japonaise diffère de la nôtre à d’autres égards, et nous devons surtout comparer celles-ci au Q. Auzan- dri Gr. et Godr. (4) (Q. coccifera L., var. &. Auzsandri, À. de Candolle, Prodr., t. XVI, p. 53), qui paraît représenter une race hybride, issue de l'union des Q. Tex et coccifera, mais plus rapprochée de celui-ci à cause de la maturation bisannuelle de ses fruits. Les feuilles du Quercus Auzandri ressemblent à celles de notre Q. antecedens par la forme et la finesse des dentelures, par leur mode de terminaison supérieure, seulement le contour des premières est plus régulièrement elliptique et leur base moins atténuée. | Malgré ces faibles différences, on demeure surpris d'observer autant d’analogie entre des végétaux séparés par un aussi long espace de temps, etsurtout de reconnaitre que cette analogie se manifeste vis-à-vis d’une forme entachée d'ambiguïté, et servant de lien entre deux espèces vivantes, en apparence très-distinctes. Mais si, comme c'est parfaitement admissible, le Quercus antece- dens représente la souche originaire d’où nos divers Chênes verts se seraient successivement détachés, rien de plus naturel que de retrouver en lui une sorte de synthèse des traits aujourd’hui épars chez ses descendants, qui, de leur côté, peuvent, en s hy- bridant mutuellement, reconslituer en partie la physionomie propre à leur ancêtre commun. Parmi les espèces tertiaires, le Q. antecedens doit êlre assimilé particulièrement au Q. medierranæea Ung., qui se montre dans le miocène de Radoboj, de Parschlug, et abonde surtout à Coumi (Eubée). Les feuilles miocènes différent pourtant des nôtres par leur forme plus allongée, le contour plus aigu de leur sommet, un pétiole moins court. Le @. mediterranea se confond presque avec le Q. calliprinos, dont notre Q. antecedens s'écarte davan- tage par l’ensemble de ses caractères, aussi bien que par l’âge auquel nous reporte son existence. (4) Voy. Fe. fr, NE, pe 419. LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 39 ULMACEÆ. MICROPTELEA Spach. 80. Micrortezra Marion. — PI. VIE, fig. 17-18. M. foliis subcoriaceis, lanceolatis, basi inæqualibus, margine simpliciter dentato-erenatis; nervis secundariis utrinque 12-15 obliquis, parallelis, quandoque furcatis; fructu samaroideo par- vulo, basi perianthio campanulato 4-dentato involucrato ; loculis seminiferis ala orbiculari, glabra, superne emarginata, radiatim tenuiter venulosa cireumcinctis. Ulmus plurinervia Sap. (non Ung.), E., 1, p.85; Ann., I. c., p. 258. La feuille (fig. 47) dans les marnes de la partie supérieure ; le fruit (fig. 48) dans les calcaires de la base. — Très-rare, Un heureux hasard, et en dernier lieu les recherches de M. Marion, ont permis de recueillir successivement dans des assises très-différentes la feuille et la samare de cette Ulmacée. L'une et l'autre sont uniques; mais on ne saurait s'empêcher d'admettre qu’il ne s'agisse ici d’une seule et même espèce, dont l'attribution au type des Microptelea n'est pas douteuse, selon . nous. Les Microptelea différent à peine des Ulmus proprement dits; ce sont, à vrai dire, des Umurs à feuilles coriaces et sub- persistantes, indigènes des régions chaudes et tempérées, et qui résistent mal au froid des hivers rigoureux de la Provence. Cette délicatesse constitue la principale différence qui sépare leur type de celui des Ormeaux à feuilles caduques, et il est parfaitement logique de le rencontrer à l’époque tertiaire, mêlé aux végétaux de physionomie tropicale qui peuplaent l'Europe à la fin de l’éocène, dans un âge où labaissement de la tempé- rature était loin de se manifester encore d’une manière sensible dans le centre de l'Europe, encore moins vers le sud de ce continent. Nous avions assimilé d’abord la feuille de cette espèce, seule 10 G. DE SAPORTA. partie qui nous fût alors connue, à celles de l'U/mus pluri- nervia. Cette assimilation peu vraisemblable, et en fait erronée, n'était cependant pas dénuée de tout fondement, puisque les feuilles de l'espèce de Bilin, plus larges et plus arrondies à la base que la nôtre, paraissent, comme celle-ci, avoir fait partie du groupe des Aicroptelea, ce qui établit entre elles un lien de parenté dont nous avions été naturellement frappé. La feuille du Aicroptelea Marioni, lancéolée, très-inégale à la base, pourvue de crénelures simples, amincie et probable- ment acuminée à l'extrémité supérieure dont la terminaison manque, ressemble beaucoup à celles du Microptelea sinensis, dont elle ne s’écarte par aucune différence bien sensible, sinon par une base un peu moins atténuée. Le nombre et la disposi- tion des nervures secondaires sont à peu près pareils des deux parts. L'analogie est moins frappante avec le Microptelea Hoo- keriana Planch., de la région du Sikkim, dont les feuilles peu inégales inférieurement, acuminées au sommet et pourvues de dents plus fines et plus nombreuses, s’éloignent assez de la nôtre, sous ces divers rapports. En revanche, la samare du Microptelea fossile, par la forme orbiculaire de son aile, par le mode d’é- chavcrure et le dessin des veines rayonnantes, se rapproche beaucoup plus de celles du Aicroptelea Hookeriana que celles - du Â1. sinensis, sauf la dimension qui est moindre dans l'espèce fossile. Ainsi, cette espèce qui représente le plus ancien Micro- ptelea connu, tiendrait le milieu entre les deux formes actuelles les mieux caractérisées, ayant les feuilles de l’une et les fruits de l’autre. MOREZÆ. FICUS, L. 81. Ficus PuLcuERRIMA Sap., E£., I, p. 86; Ann., |. c p. 259, pl. 7, fig. 2. 82. Ficus venusTA Sap., Et, ibid.; Ann., 1. e. — PI, VIT, fig. 4. Schistes de la partie supérieure, — Très-rare, 0 9 LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. {A Nous figurons pour la première fois cette belle espèce, dont la feuille, représentée par un exemplaire unique, est ovale, arron- die et échancrée en cœur à la base, longuement pétiolée, acumi- née au sommet et dentée sur les bords, à dents larges et espacées. Cette feuille, quine manque pas d’une certaine analogie avec les feuilles entières de notre Fècus Carica, se rapproche principale- ment de certains Ficus exotiques, originaires des pays les plus chauds, notamment des Fcus purpurascens Blume, subrace- mosa B., de Java, racemosa Lam., capensis L., de l'Afrique australe, et particulièrement de celui-ci, par le mode de ter- minaison supérieure, la forme des dentelures et les détails de la nervation. Elle en diffère par la base échancrée en cœur. 83. Ficus PLATANIFOLIA. — PI, VII, fig. 2. F. foliis mediocriter petiolatis, ovatis, grosse dentato-sinuatis, basi late rotundata obtusissime attenuatis, subpalmato-trinerviis, nervis lateralibus infimis mediocriter productis extus ramosis, Secundariis als subdiscretis, alternis, in dentes pergentibns, tertiariis transversim angulato-ramosis reticulato-quadratis, minute exsculptis. Schistes de la partie supérieure. — Très-rare. Nous distinguons spécifiquement cette espèce de la précédente, non-seulement à cause de la base arrondie et nullement cordi- forme de la feuille, mais encore parce que le réseau veineux présente des différencessensibles, et que les principales nervures, au lieu de se replier en arcle long de la marge, se rendent direc- tement au bord. Les détails du réseau veineux reproduit par la figure 2 À sont bien visibles sur l’un des côtés de l'empreinte, celui qui correspond à la face inférieure, probablement plus glabre que l’autre; ces détails montrent qu'il s’agit d’un Ficus et non pas d'un Platanus, ainsi que Fon pourrait le croire, d’après un examen superficiel. Parmi les formes actuelles, les plus voisines paraissent être les Ficus racemosa Lam., Ampelos Lam., subracemosa BI. h2 &. DE SAPOERTA. 8. Ficus opscuraTa Sap., E4., ibid, ; Ann., 1. ©. — PI. VI, 549; F. foliis membranaceis, ovatis, subcordatis, margine sinuato irregulariter lobulatis, nervis basilaribus extus breviter ramosis, curvatis, Cum cæteris secundariis anastomosatis, tertiariis reti- culatis. Gypses de la partie supérieure. — Très-rare. Nous figurons pour la première fois cette espèce, qui ressemble au F. exasperata Vahl., des Indes orientales. SALICINEÆ (1). POPULUS, Tournef. 85. Porurus Hezrn Sap., ££., I, p. 87; Ann., |. e., p. 240, pl. 7, fig. 3. — PI. IX, fig. 27-28. Nous figurons deux empreintes de bractées, petites, tronquées à la base, ciliées sur les bords et acuminées au sommet, que nous attribuons à cette curieuse espèce, dont nous avons décrit les fruits et figuré avec quelque doute une feuille. Ces empreintes de bractées proviennent des calcaires et des schistes marneux de la partie inférieure. La figure 27, grossie en À, montre une bractée isolée vue par dessus; la figure 28, grossie également en À, représente deux bractées de même nature, accolées comme si elles s'étaient détachées ensemble du chaton femelle, dont elles accompagnent les fleurs. Au printemps, ces sortes d'organes jonchent le sol, immédiatement après lanthèse, el le vent les transporte au loin avec une graude facilité. (1) La flore des gypses d'Aix, grâce à plusieurs circonstances heureuses, et surtout aux actives recherches de M. le professeur Philibert, vient de s'enrichir, entre autres nouveautés remarquables, d’un très-beau Saule voisin des Salix nigra Marsh. ct amygdalina XL. Cette découverte et celle de toute une série d'organes et d'espèces jus- qu’à présent inconnus, donneront lieu à un second supplément, qui suivra immédiate- mentle premier, ct, sous le nom de Dernières adjonctions, sera destiné à le compléter, dans la mesure de ce qui est actuellement possible. LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, Ie] CHENOPODIACEÆ. OLERACITES Sap. 86. Orxracrres Bera prisca Sap., Æ4., 1, p. 81; Ann., Mac p eh PI. MI, fig. 3. Nous figurons pour la première fois cette espèce, dessinée par nous sur un échantillon qui fait partie de la collection de M. Coquand. LAURINEÆ. LAURUS L. 87. Laurus prunGenta Ung., Sap., Æ1., I, p. 89; Ann., te p. 212: 88. Laurus yrsorum. — PI. VIE, fig. A. L. fois elongatis, linearibus, basi in petiolum sensim atte- nuatis, integerrimis, nervis secundariis sparsis, gracilibus, secus marginem ascendentibus, conjuncto-ramosis, lerliariis flexuosis tenuissime reticulatis, areolis quadralis. Terminalia gypsorum Sap., Et, Æ, p. 130; Ann., L c., p. 288. Schistes de la partie supérieure, — Très-rare, Nous pensons reconnaître un vrai Laurus à feuilles étroitement linéaires et bien différentes de celles des Laurus actuels dans cette espèce que nous avions assimilée avec doute au T'erminalia ben- zoin. L’enlèvement des débris charbonneux nous à permis de découvrir les linéaments du réseau veineux, dont la disposition paraît conforme à celle qui existe chez les Laurus. L'empreinte est unique et se rapporte, à ce qu’il semble, à la face supérieure de l'organe. ll G. DE SAPORTA. 89. Laurus Proropapaxe. — PI. VE, fig. 5-6. L. fois longiuscule petiolatis, lanceolatis, utrinque attenuatis, obtuse sursum apiculatis, margine undulato leviter sinualis, pen- ninerviis, nervis secundariis infimis cæteris obliquioribus, ad axillas fossula notalis. Calcaires de la partie inférieure, — Très-rare, L'espèce que nous signalons ici et dont nous figurons un très- bel exemplaire, semble se rattacher à notre Lawrus nobilis, tout en présentant des caractères diflérentiels qui permettent de la considérer comme distincte de celui-ci. Le pétiole est sensible- ment plus long, le contour général est lancéolé, la base et le sommet sont également atténués et le bord ondulé à sinuosités plus larges que chez le ZL. nobilis. La nervation, avec de très- grands rapports, présente des divergences visibles, quoique peu importantes; les deux nervures latérales inférieures sont plus obliques que les suivantes; elles se prolongent davantage que les correspondantes du Laurus nobilis, qui généralement sont au contraire assez peu développées. On distingue à l’aisselle de ces deux nervures, sur l’un des exemplaires (fig. 10), de l’une d’elles seulement chez l’autre, la trace fort nette de eryptes semblables à celles du L. nobilis et de plusieurs autres Laurinées. Il ne saurait y avoir de doute, selon nous, sur la vraie place de cette forme à côté de notre Laurier indigène et de celui des Canaries. CINNAMOMUM Burm. 90. CinNamomuM LANGsoLATUM Heer, Sap., Æ4, E, p. 89; Ann.,].e., p. 242, — PI, VI, fig. 40. Gà et là, dans toutes les couches. Espece polymorphe et dout il est pourtant impossible de mécon- naître l'existence et la longue durée. 91. CinnamomumM PorvmorPHuM Heer, var. canphoræfolium. — PI VIE, fig. 7-9 et12. Cinnamomum camphoræfolium Sap., Et., I, p. 89; Ann., LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. h5 1. c., p. 249, pl. 7, fig. 4.— Cinnamomum Buchi Sap. Et..I, p. 90; Ann.,L.e.,p. 243. — Cinnamomum ovale Sap., Et., ibid. ; Ann., 1. c. Assez répandu dans toutes les couches. Il est à peu près impossible, d’après les nouveaux échantil- ons que nous figurons, de distinguer spécifiquement notre C. camphoræfolium du C. polymorphum, si répandu dans tout le miocène, et qui en Provence commence à se montrer à partir de l'horizon de Mauosque. Cependant la physionomie des deux types n'est pas absolument identique ; les feuilles d’Aix sont plus oblongues, plus atténuées mférieurement, et plus finement api- culées au sommet. Ce sont là, du reste, de faibles différences. Les unes et les autres reproduisent fidèlement le type du Cam- phora officinarum Bauh., et annoncent l'existence d’un Cam- phrier européen, peu éloigné de l'espèce actuelle du Japon. Le Cinnamomum d'Aix peut conserver le nom de camphoræfoltum à ütre de simple variété; 1l est à remarquer qu’il ne se montre plus, sauf peut-être à Gargas, à partir des étages suivants. C’est seulement après le tongrien, dans la flore de Manosque, que commence à apparaître le C. polymorphum proprement dit, qui abonde également à la même époque sur tous les points de l'Eu- rope. Cette lacune doit être notée à cause de sa singularité. Le Cinnamomum ovale (fig. 12) que nous figurons également, n’est sans doute qu'une forme du précédent, ainsi que le Cénn. Buchi que nous avions de mème signalé. 92. CinnaMoMUM SEXTIANUM Sap., Æ7., ibid.; Ann., L. c., pl. 7, fig. 6. — PI. Vill, fig. 11. Nous figurons un nouvel exemplaire de cette espèce, prove- nant des mêmes gisements que le premier. 93. CiNNamoMuM AQUENSE Sap., E4., 1, p. 91; Ann., L c., p. 24h, pl. 7, fig. 7. 9%. CINNAMOMUM EMARGINATUM Sap., Æ4., 1bid.; Ann., 1. c., pl. 7, fig. 5. h6 &. DK SAPORKFA, SANTALACEÆ. EPTOMERIA R. Br. 95. LepromeriA FLExUOSA £4., FT, von Hæring, p.48, tabl. 43, fig. 1-2, Sap., E., [, p.93; Ann. L c., p. 246.— PI. IX, fig. 1. Partie supérieure, — Rare, ; L'exemplaire que nous figurons faisait partie, lorsque nous l'avons dessiné, il y à plusieurs années, de la collection du musée de Marseille. Sa beauté permet de croire à l'exactitude de l’at- tribution. L'existence dans l’Europe tertiaire d’un type, sinon identique, du moins allié de très-près aux Leplomeria actuels, n'est pas plus difficile à admettre que celle, presque démon- trée maintenant, d’un genre de Centrolépidée. 96. LepromertA prisCA Sap., ££., 1, p.92; Ann. I. c., p. 245. — PI. IX, fig. 2. Dans les lits inférieurs. — Rare. \ Nous figurons cette espèce, beaucoup plus douteuse que la précédente et qui s’en distingue par l'insertion subopposée des coussinets supportant les écailles ou les feuilles. OSYRIS L. 97. Osvris PRIMÆVA. — PI. IX, fig. 3-5. O. ramulis virgatis, longitudinaliter suleatis, foliorum lapso- rum pulvinulis alternis; folus subsessilibus, lanceolato-lineari-- bus, margine integris, penninerviis. Schistes et calcaires de la partie inférieures Nous attribuons avec quelque doute au genre Osyris, indigène dans la région méditerranéenne, des rameaux (fig. 3) sur lesquels on distingue les cicatrices d'insertion des feuilles, dont les ecus- sinets saillants se prolongent inférieurement en un sillon lon- guement décurrent. Cette disposition donne à ces ramules une LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 7 apparence striée, analogue à celle des rameaux de l'Osyris alba, dépouillés de leurs feuilles. Nous réunissons, sans preuve directe, à la même espèce des feuilles (fig. 4 et 5) petites, étroitement lancéolées-linéaires, entières sur les bords et atténuées à la base sur un pétiole presque nul, qui rappellent beaucoup les organes correspondants de l’'Osyris alba. THYMELEZÆ. DAPHNE L. 98. Dapune RELICTA. — PI, IX, fig. 7-8. D. foliis subcoriaceis breviter petiolatis, ellipticis, integris. peaninervis; nervis secundariis tenuibus, pluriimis eurvato- ascendentibus. Gà et là. — Assez rare. Ce sont des feuilles d’une attribution douteuse, mais qui rap- pellent beaucoup par leur forme et leur nervation celles du Daphne viridiflora Wall., de l'ile Maurice. 99. DapaNe DISTRACTA. — PL. IX, fig. 11. D. foliis obtuse lanceolatis, integris, basi in petiolum brevissi- mum attenuatis, penninerviis; nervis secundariis obliquis, ple- risque immersis. Rare. Feuille rappelant par sa forme et la disposition de ses nervures celles des Daphne indigènes, surtout du D. alpena L. 100. Darune acürior. — PI. IX, fig. 9-10, D. foliis lanceolatis integris, apice obtuse acutis, basi sensim in petiolum brevissimum attenuatis. Rare. Feuilles dont la nervation est peu visible, mais dont la forme erace fidèlement le type du Daphne Cneorum L. 8 €. DE SAPORTA. 101. Dapune minuTA. — PI. IX, fig. G. D. foliis parvulis, coriaceis, crasse breviterque peliolatis, elhptico-lanceolatis, penninerviis, nervulis oblique reticulatis. Calcaires schisteux de la partie supérieure, — Très-rare. Petite feuille lancéolée-elliptique, coriace et probablement glabre à la surface sur laquelle le réseau veineux dessine des linéa- ments en saillie. Cette curieuse empreinte rappelle par ses carac- tères et sa physionomie les organes correspondants de certaines Thymélées du genre Passerina. PROTEACEÆ. S'il existait à l’état fossile, dans les couches tertiaires, des. feuilles réellement congénères des Protéacées actuelles du Cap, ce qui n'aurait rien de surprenant, puisque des liens nombreux et irrécusables rattachent la flore des gypses d'Aix à celle de l'Afrique australe, les empreintes recueillies trahiraient cette affinité par quelques-uns de ces accidents de forme, tout à fait caractéristiques, qui font évanouir les incertitudes. Or, il n’en à Jamais été ainsi, et les exemples qu'il est en notre pouvoir de citer, où qui résultent des nombreux travaux publiés sur la flore tertiaire, ne sont pas assez coneluants pour entrainer la con- viction au sujet de l'existence dans l’ancienne Europe de Pro- téacées semblables à celles de la région du Cay ou assimilables aux Petroplhala, Conospermum, Persoonia el Banksia de l'Aus- tralie. La solution d’une question de cette imporiance demeure donc forcément douteuse, bien loin d’être tranchée par l'affirmative, ainsi que l’on à cru d’abord pouvoir le fare. Les Arightites, Myricophyllum et Banhksiutes, dans lesquels nous avions cru reconnaître des Protéacées, se trouvent être, les ans des Myricées, les autres des folioles éparses de Bombacées. Les espèces const- dérées par plusieurs auteurs comme représentant des Dryandra (Dryandra Schrankü Heer), et qui effectivement en possédaient l'aspect extérieur, appartiennent en réalité au groupe aujour- LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 19 d'hui très-amoindri, mais anciennement nombreux et varié, des Complonia (Comptonia dryandrefolia Brongt). Les Dryan- droides eux-mêmes, dont les espèces étaient si répandues en Europe, lors du tongrien et de l’aquitanien, ne sont autres que de vrais Myrica. Après tous ces retranchements, il reste ce- pendant un assez bon nombre de feuilles que leur forme, leur consistance et leur nervation engagent à considérer comme se rapprochant des Protéacées actuelles. Ce sont, en première ligne, nos Lomatites, qui ressemblent étonnamment au type des Lomatia linearis et longifolia, plusieurs formes analogues aux précédentes, mais à bord entier, et attribuées, sans preuve décisive, aux (revillea du type Oleoidee, et enfin certaines es- pèces que leur nervation rapproche plus ou moins des Hakea, Persoonia, Conospermum, Leucadendron, Protea, san. que leur forme ait rien d’assez net pour mettre un terme à l’incer- titude et forcer le jugement. Ïl serait peut-être naturel d'admettre que quelques-unes au moins de ces formes sont effectivement de vraies Protéacées ; mais que, de même qu'en Australie, ce dernier groupe s’est développé au delà de toute mesure, tandis que les Myricées n°y comptent que très-peu d'espèces, le mouvement inverse a pu avoir lieu dans l’Europe tertiaire, en sorte que notre continent, à cette époque, aurait compris une foule de Myricées, et à côté d'elles un groupe relativement insignifiant de Protéacées. Cette opinion, toute conjecturale, est cependant conforme à la marche Suivie par la nature et s'appuie sur plus d’un exemple. Des espèces d'Aix que nous groupons sous la dénomination de Pro- teoides, plusieurs sont douteuses, mais une bonne partie semble se rattacher aux Protéacées plus naturellement qu’à toute autre famille. PROTEOIDES Ettüingsh., Proteac. d, Vorv., p. 6. Folia illis Proteacearum plurimarum, præcipue nucamenta- cearum, non absimilia. 5e série, Bor., T. XVIII (Cahier n° 4). # à 50 di. Hbi) SAPHRTA. 102, PROTEOIDES EXTINCTA. Leucadendrites extinctus Sap., Et, XL, p. 96; Ann., 1. e., pe 249, pl. 7, fig. 8. 103. Proreomnes minor. PI. IX, fig. 14. P. foliis coriaceis, lanceolalo-ellipticis, integerrimis, basi in petiolum brevissimum attenuatis, apice calloso obtusatis ; nervo primario gracili, secundariis immersis valde obliquis reticulatis. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. Espèce qui paraît voisine du Persoonia Myrtillus Ett. (4), dont elle diffère par des dimensions plus petites et la terminaison obtuse du sommet. Elle se rapproche également du Persoonia firma Meer (2), mais elle est heaucoup plus étroite. Le bord est entier, la consistance coriace, le pétiole épais et court, le sommet obtus et calleux. La nervure médiane seule est distincte, les secondaires le sont très-peu ; on reconnait seulement leur direc- tion oblique et l'existence d’un réseau veineux dont les détails disparaissent dans l'épaisseur du parenchyme. Ces différents caractères rapprochent effectivement celte feuille de celles des Persoonia, et surtout du 2. myrtilloides Sieb., de la Nouvelle- Hollande. 104. Proreomess pertoLaRis.— Pl, IX, fig. 12-15. P. foliis coriaceis, elongato-linearibus, margine integerrimis, in petiolum ima basi dilatato-amplexicaulem longissime atte- nuatis; nervo primario expresso, secundariis valde obliquis reti- culaiis, immersis, limbi superficie punctulata. Calcaires de la partie inférieure, — Très-rare, Les deux exemplaires que nous reproduisons donnent une idée suflisante de cette espèce. Ses feuilles étaient coriaces, allongées-linéaires, très-entières et légèrement repliées sur les (4) FL. lert, von Hæring, p. 50, tab. 414, fig. 6-8. (2) F2. tert, Helv., TI, p. 95, tab. 97, fig. 24. LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 51 bords, parcourues par une nervure médiane distincte et assez saillante, et par un réseau de nérvures secondaires très-oblique- ment réticulées, cachées en partie dans l'épaisseur du paren- chyme. Le tissu épidérmique est finement ponctué à la surface ; il ressemble à celui des feuilles de Protéacées qui sont criblées de stomates sur les deux faces, et l'aspect du limbe, comme la disposition du réseau veineux, reporte l'esprit vers les Persounia etles Conospermum. Le mode de terminaison inférieure est très- caractéristique ; le limbe se rétrécit insensiblement, accompa- guant la côte médiane d’une faible bordure qui disparait enfin pour faire place au pétiole qui se dilate et s’élargit à la base, de manière à devenir engaînant. Cette même disposition se montre dans le genre Synapheæa, ainsi que dans le Conospermuun longi- folium ; elle ajoute ici à la vraisemblance de l'attribution. 105. Prorsoies LoNGissima. — PI. EX, fig. 45. Palæodendron longissimum Sap., Et., X, p. 97; Ann., L c., p. 250. Schistes marneux de la parie inférieure. — Très-rare, . Feuille plus longue que celles du Lomatites aquensis, à bords entiers et un peu roulés en dessous. GREVILLEA R. Br. 106. Greviirea cortaceA Sap., Ef., E, p. 985 Ann.,l. c., P258; DE. 8, fig. 9. 107. Grevictea provincraus Sap., Æ£7., [, p. 99; Ann. I. c., p. 252, pl. 8, fig. à. Espèce visiblement voisine du G. hœringiana Ett. (A), et encore plus des exemplaires de cette espèce trouvés en Suisse dans les couches de Ralligen et figurées par M. Heer (2). (1) Tert. Fl. von Hæring, p. 51, tab. 14, fig. 0-14, 2) FL. tert, Helu., HI, pe 486, tab, 453, fig. 29. 52 &G. ID SAPORTA. LOMATITES Sap., £#., ibid., Ann., 1. c. 408. Lomarires siuaTus Sap., Et, 1, p. 100; Ann. l. c., p. 255, pl. 7, fig. 45. — PI. IX, fig. 24-26. Nous figurons trois nouvelles empreintes provenant des cal- caires de la partie inférieure, qui confirment les caractères de l'espèce. 109. Lomarires sALicinus Sap.-— PI. IX, fig. 46. L. folus coriaceis, breviter petiolatis, lanceolato-linearibus, breviter sensim acuminatis, parce sinuato-denticulatis; nervo primario stricto, seeundariis valde obliquis reticulatis, immersis. Calcaires de la partie inférieure. — Rare. Espèce plus allongée que le L. sinuatus et plus atténuée au sommet. Elle est moins linéaire que le L. aquensis ; mais elle ne constitue peut-être qu'une variété de l’une ou de l’autre de ces deux espèces. 410. LomarTites AcErosus Sap., Æ£7., ibid.;s Ann., 1. c. — PI. IX, fig. 20. Très-rare. Cette espèce, que nous figurons pour la première fois, semble se distinguer de la suivante par la terminaison acérée du sommet de sa feuille, qui est en mème temps plus étroite que celles du Lomatites aquensis. Ai. Lomarires AQuENSIS Sap., Æ£., 1bid.; Ann., 1. c., pl. 7, fig. 15. — PI. IX, fig. 17-19, et X, fig. 1. Répandu dans loutes les couches, Nous figurons plusieurs exemplaires de cette espèce curieuse et caractéristique. 449. Lomarires optusarus. — PI. IX, fig. 21-93. LE SUD—EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 93 L. foliis coriaceis, breviter petiolatis, elongato-linearibus vel uneari-lingulatis, apice obtusatis subemarginatisque, margine parce remoteque denticulatis; nervo primario stricto, secun- darts oblique reticulatis, immersis. Calcaires de la partie inférieure. — Rare, Forme qui se rattache visiblement au même groupe que le L. aquensis, dont elle se distingue par un sommet un peu élargi, obtus ou même tronqué et émarginé. L'existence de plusieurs exemplaires, dont nous figurons les trois principaux, indique plutôt une espèce particulière qu’une variété accidentelle. EMBOTHRITES Ung. Semina in alam membranaceam venulosam sursum producta, venulis e nucleo emergentibus, curvatis, vage decurrentibus aut ad punctum lateralem paullo infra apicalem conniven- tibus. Rien de plus incertain que Pattribution de ces organes, fruits ou semences, à la famille des Protéacées, puisqu'ils dénotent un type sans rapport direct avec ceux que comprend actuellement cette famille. I suffit de constater leur présence dans la piupart des dépôts tertiaires de l'Europe, aux âges tongrien et aquita- nien. 113. Emporarires AQuENSiIs Sap., Z4., 1, p. 107; Ann... L. c., p. 260, pl. 8, fig. 8. 114. Eusorurrres srenorrerus Sap., Æ4., ibid.; Ann., |. c. GAMOPETALZÆ. COMPOSITÆ. CYPSELITES Heer. 115. Cyrserares evrsoruM Sap., Æ4., 1, p. 108; Ann., 1. c., p. 261, pl. 40, fig.5. 5! G. DE SAPORTA. 116. Cyrsecrres srexocarpus. — PI. X, fig. 2. Prat) C. acheniis angustis, basin versus leviter attenuatis, striatis. papposis, pappo sessili, compacto, piloso, achenii longitudinen: æquante. Calcaires marneux de la base, — Très-rare, L’organe tout entier n'excède pas en longueur 4 1/2 centimètre. I se compose d’un achaine étroit, de forme linéaire, atténué en pointe à la base, mais probablement tronqué au sommet, qui est continu avec une aigrette compacte formée de poils soyeux, nombreux et fins, un peu écartés vers le haut. Le corps de l’achaine estmarqué de stries longitudinales bien visibles, malgré leur extrême ténuité. Il est difficile de ne pas reconnaître un fruit de Composées dans cette empreinte. La ressemblance avec les graines surmontées d’une aigrette des Asclépiadées et Apocynées est beaucoup moins naturelle, à cause de la forme étroitement allongée et des stries du corps de l'organe et de la dimension médiocre de l'aigrette, Parmi les espèces de Cypselites d'OEningen, figurées en grand nombre par M. Heer, il n’en est aucune, malgré une grande analogie de structure, que l’on soit tenté de réunir à la nôtre. 117. Cyrseurres Pucierrr. — PI. X, fig. 8. C. acheniis papposis, minutis, angüstis, deorsum fusiformibus, basi acuie aitenuatis, apice truncatis, longitudinaliter striato- costulatis; pappo sessili piloso, stricto, achenium superante. Schistes marneux feuilletés de La partie inférieure, — Très-rare. Il est impossible de ne pas voir un achaine de Composées dans le fruit, surmonté d’une aigrette poilue, sessile, su lequel est basée cette espèce, dont la découverte toute récente (4) est due à la sagacité de M. Philibert, professeur à la Faculté des lettres d'Aix et botaniste distingué. Malgré ses faibles dimensions, 5 millimètres au plus de longueur, l’organe est parfaitement (1) Cette découverte est postérieure à la rédaction de la partie générale; elle a été mentionnée en note, et l’espèce ne figure pas parmi celles qui ont servi à dresser le Tableau général de la Flore des gypses. LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 59 visible à la loupe et d’une conservation parfaite. Il est étroit, terminé inférieurement en fuseau aigu, tronqué au sommet et marqué de stries longitudinales très-fines, dont une médiane, fort nette, partage l'organe par le milieu. Ces détails sont repro- duits exactement par la figure grossie 3 A. L'aigrette est sessile, probabiement poilue, peu épaisse et en assez mauvais état. Elle se composait de filaments très-ténus, dressés-ascendants, serrés en un faisceau mince et très-peu divergent. Il existe des achaines analogues, sinon pareils, chez beaucoup de Composées, entre autres chez les £eontodon. Le contact de l’eau a pour effet immédiat, en mouillant l’aigrette, d'en rapprocher et d’en coller tous les poils. Cette circonstance s'applique à notre fruit fossile qui à certainement flotté plus ou moins longtemps avant de descendre au fond du lac tertiure. JASMINEZÆ. JASMINUM L. AA8. Jasminum PALÆANTEUM.— PI. X, fig. A. J. corolla tubo brevi, limbi quinque partiti lacintis patentibus, ovato-obtusis, æstivatione, ut videtur, contorto-imbricatis, stylo simplici filiformi exserto. Marnes de la partie Si diemes — Très-rare. L'empreinte que nous signalons sous cette dénomination consiste en une sorte de silhouette qui laisse voir les contours d’une corolle gamopétale. On y distingue, à l’aide de la loupe et en consultant le dessin grossi de notre figure 4 À, un tube court ét renflé, atténué à la base et un peu rétréel à la gorge, qui se divise supérieurement en segments étalés, ovales, courts et obtus, empiétant légèrement l’un sur l’autre par les côtés, et indiquant, à ce qu'il semble, uvre préfloraison imbriquée, plus ou moins contournée. Le style, qui est visible, est parfaite- ment simple et allongé; il semble sortir d’un tube qui résul- ierait de la soudure des étamines; mais ce dernier détail n’est 56 .__&. BE SAPORTA. qu'une illusion causée par le mauvais état de conservation de l’empremte, et la portion élargie que traverse le style corres- pond vraisemblablement au vestige du cinquième segment, 1 est impossible de déterminer sûrementle groupe auquel a dû appartenir cette curieuse fleur fossile ; à notre sens, elle res- semble, plus qu'à toute autre, à une corolle de Jasminée. Le style simple des Jasminum, plus ou moins bilobé ou bifide au sommet, est longuement exsert dans certaines espèces du genre ou à peine saillant chez d’autres. La corolle fossile peut être comparée à celles de notre Jasminum fruticans, mais le style longuement exsert et le contour obtus des segments la rapprochent des fleurs du J, #udiflorum Lindl., de la Chine. Il existe aussi une assez grande analogie de forme entre cette corolle et celle de plusieurs Bignoniacées. OLEACEÆ. OLEA L, 119. OLEa prox1IMA. — PI. X, fig. 8-10. O. folis mediocriter petiolatis, coriaceis, integerrimis , oblongo-lanceolatis, utrinque attenuatis, apice acutis; nervo primario distineto, cæteris subobliquis, fere immersis, Calcaires marneux de 14 partie inférieure, — Assez rare. Ce sont des feuilles coriaces, entières, munies d’un court pétiole, lancéolées, plus étroites que celles de l’'Oec europæa, auquel elles ressemblent beaucoup et terminées supérieurement par une pointe plus fine, caractère qui les rapproche de | Olea lancea Lam, des îles Maurice et Bourbon; en sorte que la forme fossile semble tenir le milieu entre ces deux espèces, tout en se rapprochant davantage de l'O, europæa actuel. Cette attribution nous paraît des plus naturelles, le genre O/e4 ayant dû certaine- ment faire partie de la végétation tertiaire de notre continent. LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 97 APOCYNACEZÆ. NERIUM L. Le genre Nerium, reconnaissable à l’état fossile, non-seule- ment par sa nervation caractéristique, mais encore par les ves- tiges de cryptes disposés en série à la face inférieure des feuilles, se montre peut-être dès la craie supérieure, où il semble repré- senté par une très-belle espèce, le NV. Roi Mark; il existe certamement dans le calcaire grossier parisien (N. parisiense Sap.), et un peu plus tard dans l’éocène supérieur de Skopau, en Saxe (Apocynophyllum nerüfolium Heer). Plus tard encore on le trouve à Bilin (N. #iinicum Ett.), à Oropo, en Grèce (N. Gaudryanum Brngt), et enfin à Meximieux (Ain), dont le Laurier-rose n’est plus qu’une simple variété du N. Oleander L. L'espèce suivante n’est pas moins authentique que les précé- dentes; elle semble tenir le milieu entre le Nerium parisiense du calcaire grossier parisien et celui de Meximieux, tout en demeurant distincte de tous les deux. 120. NeRIUM REPERTUM. — PI. X, fig. 9. N. folis firmis, sin minus coriaceis, breviter petiolatis, inte- gerrimis, lanceolato-oblongis aut lineari-lanceolatis, basin versus plus minusve attenuatis, sursum obtusatis; nervis secundariis sub angulo fere recto emissis, numerosis, cryptarum minu- tissinmarum impressionibus subtus notatis. Banksites repertus Sap., Et, 1, p.103; Ann... e., p. 256, pus, is 2. Çà et là. — Rare. Les trois empreintes rapportées à cette espèce varient par leur contour plus ou moins étroit, et leur base plus ou moins atté- nuée; mais en présence des variations analogues de l'espèce européenne actuelle, nous n’hésitons pas à les réunir. La figure 5 reproduit notre Banksites repertus, dont la place est bien mieux 58 &. DE SAPORTA, marquée parmi les Verum; l'empreinte correspond à la face supérieure d’une feuille qui, sauf la taille beaucoup plus petite, ne diffère par aucun trait de l’une des empreintes du Meximieux que nous avons sous les yeux. Les deux autres empreintes pro- viennent de la base de la formation (fig. 6 et 7); elles sont plus étroites, et l’on serait tenté de reconnaître en elles une seconde espèce. L'une d’elles (fig. 6) est mutilée au sommet, mais l’autre (fig. 7) est entière, sauf le pétiole, et obtuse au sommet, ce qui la rapproche de la forme propre au calcaire grossier parisien, remarquable elle-même par sa petite taille. La feuille d'Aix est du reste atténuée vers la base et un peu élargie au som- met, et il existe à Meximieux des spécimens qui affectent le même contour. On peut dire, en résumé, que les feuilles de notre Nertum repertum, presque aussi petites que celles du Verium parisiense et voisines par ce côté de celles-ci, reproduisent en réalité, sous des dimensions tres-réduites, le type du V. Oleander, dont elles s’écartent légèrement par la terminaison plus obtuse du sommet. SOLANACEZÆ. SOLANITES Sap. 491. Socanrres BroncniaRTI Sap., £f.,1, p.109; Ann.,l.c., p. 262, pl. 14, fig. 2. Nous possédons la contre-empreinte de cette remarquable fleur fossile; elle ne change rien à notre description, bien qu’elle se rapporte au côté intérieur. Une corolle rotacée, quinquéfide, à préfloraison probablement valvaire, portant insérées à sa gorge des étamines, alternes avec les lobes, à filets courts, à anthères biloculaires, exsertes et incombantes, longitudinalement déhis- ceutes et prolongtes en un acumen fin au sommet, tels sont les caractères, peut-être synthétiques, de cette fleur, qu'une partie notable de ses caractères semble ranger parmi les Solanées, tandis que la structure des étamines rappelle ce qui existe chez plusieurs Borraginées. Nous serions presque tenté de reconnaître LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 59 dans cet antholitne une Ramondiée, dont le type aurait depuis disparu, à cause de l'analogie manifestée par la conformation des anthères, qui sont pourtant incluses dans le Æamondia pyre- naica Lap. MYRSINEÆ. MYRSINE L. 122. Myrsine spiNucosa Sap., ££., I, p. 110; Ann., 1. e.. p. 262; pl. 11, fo. h. I est impossible de ne pas être frappé de l’extrème ressem- blance des feuilles de cette espèce avec celles d’un spécimen de Myrsine africana, provenant d'Abyssinie, qui nous a été com- muniqué dernièrement par notre ami M. Schimper. 123. MyrsiNe ACUMINATA Sap., Æ%., L, p. 111; Ann., L. c. p. 264, pl 114, fig. 5. P] 124. Myrsine LiNEARIS Sap., Æ4., ibid. ; Ann., 1. c.—PI, X, fig. 13. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. La beauté de l’exemplaire nouveau que nous figurons permet dereconnaitre l’affinité curieuse qui relie cette espèce au HZ. an- gustifolia, E. Mey, de la région du Cap. Le pétiole est presque ul, épais relativement et légèrement rugueux. Le bord est cerné par une nervure inframarginale à laquelle viennent aboutir (fig. 43 À) les nervures secondaires naissant un peu oblique- ment dans le bas, et sous un augle très-ouvert dans la moitié supérieure de la feuille, qui est lancéolée-linéaire et se termine par un sommet obtus. 125. MyrSINE RECUPERATA. — PI. X, fig. 15-17. M. folis petiolatis, coriaceis, punctulatis, lanceolalis, integer- 60 &. DE SAPORTA. rimis, nervo marginali cinctis, penninerviis; nervis secundariis oblique flexuosis, tertiariis angulatim reticulatis. Calcaires de la partie inférieure. Feuilles qui ressemblent, par la forme, comme par la nerva-- tion, au 7. capitellata Wall, Le bord est accompagné par une nervure continue, à laquelle viennent aboutir les secondaires, qui sont obliques, nombreuses, peu visibles et peu saillantes. Les tertiaires (fig. 16 À et 17 À), ramifiées-anguleuses, forment dans l'intervalle un réseau capricieux conforme à celui des feuilles de Myrsine. L'une de ces feuilles (fig. 25), que nous n'osons séparer des autres, ressemble d’une manière frappante au MW. En- dymionis Ung. (1), de Radoboj, que M. Unger à comparé au M. salicifoha DC., mais dont le pétiole est cependant plus court. 126. Myrsine conrusa. — PI. X, fig. 11. M. fois subcoriaceis, petiolatis, elliptico-lanceolatis, margine subtus leviter revoluto integerrimis; nervo primario valido, secundarus sub angulo aperto emissis, ad marginem reticulato- ramosis, tertiaris flexuoso-reticulatis. Andromeda protogæa (ex parte) Sap., ££., 1, p. 115, et If, p. 109; Ann. sc. nat., h° série, t. XVII, p. 2€6, et 5° série, t, IL, p. 413. Marnes de la partie supérieure, — Très-rare, Nous reconnaissons encore un Myrsine reproduisant le type du M. caprtellata, Wall, dans cette feuille, d’abord rangée parmi les Andromeda, mais qui n'a jamais été figurée. Les moindres détails du réseau veineux, qui est très-complexe, et les ponctuations fines que la loupe permet d’entrevoir, indiquent bien un Myrsine. Les nervures secondaires sont peu obliques, assez promptement ramifiées, et se confondent avec les veines d’un réseau qui se prolonge, en se compliquant, jusqu’au bord de la feuille, parfaitement entier, mais non accompagné d’une (1) Ung., Sy pl. foss., IL, p. 21, tab. 7, fig. 4-2. LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, (I pervure marginale continue. Cette espèce remplace la précé- dente dans le haut de la formation, mais elle y est fort rare. 127. MYRSINE EMARGINATA. — PI. X, fig. 12. M. foliis breviter petiolatis, coriaceis, ellipticis v. subspatu- latis, basi in petiolum attenuatis, apice rotundatis v. sæpius emarginais ; nervis secundarlis obtuse emissis, reticulato- ramosis. Çà et là. — Assez répandu. L'attribution au genre Myrsine des feuilles que nous signalons sous le nom de Z7. emarginata offre moins de probabilité que celle des espèces précédentes. Cependant le réseau veineux (fig. 12 A), par ses détails et son mode de ramification, nous ramène encore vers ce groupe, et l'espèce se rapproche en par- ticulier d'un Âyrsine sans nom que nous avons recu de l’île Maurice. Le feuilles du Myrsine emarginata varient; elles sont tantôt ellipsoïdes, tantôt presque spatulées ; l’exemplaire que nous figurons donue la moyenne entre ces diversités indivi- duelles. SAPOTACEÆ. SAPOTACITES Eltingsh. 428. SapoTaciTes ExsuL. — PI. X, fig. 44. S. foliis breviter petiolatis, firmis, lanceolatis, integerrimis, penninervis:; nervo primario sat valido, secundaris numerosis, sub angulo aperto egredientibus, venulis obliquis flexuosis inter se conjunctis. Calcaires de la base. — Trés-rare. L’analogie du réseau veineux de cette feuille avec le mode de nervation caractéristique des Sapotacées nous engage à la ranger dans ce groupe, en employant pour la désigner la dénomination générique proposée par M. d'Ettingshausen, et dont le vague est bien en rapport avec les doutes que pourrait soulever une 62 &. IDE SAPOERTA. attribution plus précise. Nous remarquons effectivement que cette espèce ne se rapproche d'aucune Sapotacée en particulier; l'étude du réseau veineux (fig. 4 4 A)empêche de la confondre avec le Neraun repertum, auquel elle ressemble beaucoup en appa- rence. L’empreinte est du reste mutilée au sommet. BUMELIA Sw. 1929. BUMELIA SUBSPATULATA. — PI. X, 18-29, B. fois obovatis, subspatulatis, bast in petiolum longiusculum attenualis; nervo primario tenui, secundariis altermis, gracilibus, rainoso-reliculaiis, ad marginem subüliter areolato-reticulatis. Ceralonia vetusta Sap., Et. }, p. 185; Ann., |. e., p. 288. Calcaires de la partie inférieure. — Assez répandu. El existe une série d'exemplaires de cette espèce, évidemment voisine du Pumelia Oreadum Ung. (4), et encore plus des Bumelia sideroxyloides Sap. (2), d’Armissan, et nor Ung. (3), de Radoboj, qui ne doivent peut-être former qu’une espèce. Notre Bumelia subspatulata diffère du premier par des dimen- sions plus que doubles et des derniers par le contour plus atté- nué de la base de ses feuilles. La nervation de cette forme remar- quable montre, jusque dans les moindres linéaments, une étroite conformité avec celle de beaucoup de Sapotacées, des genres Sideroxylon et Bumelia; mais l'aflinité qui la relle au second de ces deux genres est tellement visible, qu'elle justifie pleine- ment à nos yeux la dénomination que nous proposons. L'espèce fossile doit être surtout comparée aux Biunelia retusa Sprgl. et atrovirens Lam, (A) Foss: Fl: von Sotzka, tab. 29, fig. 7:44, (2) Ét., Il; p. 284 (Ann. sc: nat., 5% série, IV, p. 440, pl. 8, lis, 9), (3) Syll pl, foss:, LE, tab. 6, fig. 41-19, LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 63 EBENACEÆ. DIOSPYROS L. Le nombre des feuilles et des calyces susceptibles d’être rap- portés aux Diospyros, dans la flore des gypses d’Aix, est relati- vement eonsidérable. El nous paraît à peu près impossible d'opé- rer le classement de ces organes de manière à répartir dans chaque espèce les fruits et les feuilles qui ont dû en faire partie. Ce travail nous à paru d'autant moins exécutable, qu’il n’est pas du tout certain que les espèces dont nous possédons les fleurs et les fruits nous aient également transmis leurs feuilles, et que le contraire à pu également avoir lieu. Nous sommes done forcé de décrire séparément, d’une part les empreintes de feuilles, et de Pautre celles des organes reproducteurs, fleurs, ealyces et fruits. Quelques-uns des Diospyros d'Aix paraissent s'éloigner plus ou moins de tous ceux de nos jours, mais la plupart montrent de l’affinité avec ceux des parties chaudes de l'Asie méridionale, tout en s’en écartant par des traits spéciaux, propres à nous . donner la mesure des analogies et des divergences que manifes- tent les essences de cette époque, comparées à celles qui peuplent actuellement le globe. À. Folias 130. Drospyros PRÆcuRsoR. — PI. X, fig. 2h. D. folis coriaceis, breviter petiolatis. petiola transversim rugoso, ovatis, integerrinis, sursum breviter obtuse attenuatis ; nervis secundariis fere immersis areolatis, Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare, Cette espèce a un rapport évident avec noire Diospyros varians (1), et surtout avec les exemplaires de cette espèce qui (1) Et, U, p. 407, et IT, p. 91 (Anm se. nat, 50 série, & If, p. 444, pl: à, fig. 44, et pl. 6, fig. 4, ett. VIIL, pl. 40, fig. 7-8. Cl &. DH SAPORMA. proviennent de Manosque. Il existe pourtant entre les deux espèces des différences de nervation, et la feuille d’Aix se ter- mine par un sommet plus obtus. Elle ressemble à un Déospyros sans n0m que nous avons reçu de l’île Maurice. 131. DiosPYROS RHODODENDRIFOLIA — PI. X, fig. 25. D. foliis coriaceis, mediocriter petiolatis, oblongo-ovatis, basi obtusatis, sursum obtuse attenuatis ; nervis secundariis oblique curvatis, areolatis. Vaccinium ? rhododendrifolium, Sap., Et, 4, p. A4; Ann., (ec 1p 267. | Schisies marneux feuilletés de la partie supérieure. — Très-rare. L'aflinité de cette espèce avec la précédente ne saurait être niée. Nous serions même tenté de les réunir si l'empreinte de Diospyros rhododendrifolia, qui se rapporte à la face inférieure d’une feuille, ne montrait une nervation distincte, au lieu d’être à peu près invisible, composée de nervures secondaires plus obliques, et ne se terminait par un contour plus atténué au sommet. La longueur proportionnelle du pétiole n’est pas tout à fait la même des deux parts. Bien qu'il soit difficile de formuler une décision, nous inclinons à admettre une distinction spéci- fique entre les deux formes. Parmi les espèces vivantes les plus analogues, on doit citer le Æoyena lucida du Cap. 152. DiosPyros corRuGATA. — PI, X, fig. 23. D. foliis coriaceis, petiolaüs, elipticis, integerrimis ; nervis secundariis oblique emissis, secus marginem areolalis, tertiariis flexuosis, subüliter reticulatis. Calcaires de la partie inférieure, — Très-rare, Cest une feuille de consistance coriace, munie d’un pétiole gros et court, d’une nervure médiane très-prononcée, et dont le contour général dessine une ellipse allongée. La terminaison supérieure, accidentellement rongée, à disparu; les nervures secondaires, assez obliques et recourbées ascendantes, sont reliées entre elles par un réseau de veines flexueuses, fines et compli- LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 69 quées. Cette nervation, dont les plus petits détails sont visibles et que notre figure rend avec exactitude, reproduit fidèlement celle de plusieurs Zéospyros, et particulièrement d’un Aoyena, que nous croyons être le 22. villosa L. Les feuilles de ce Æoyena, par leur aspect, leur forme et leur réseau veineux, ressemblent tout à fait à celles que nous venons de décrire, sauf qu’elles sont plus élargies vers le milieu et munies d’un très-court pétiole. 133. Diospyros niscrerA. —- PI. XI, fig. 3. D. foliis coriaceis, petiolatis, ovatis, sursum obtusissime atte- nuatis, Integerrimis, subtus subtilssime punctulatis, supra gla- berrimis ; uervis secundaris utrinque 5-6 ad marginem arcua- üm conjunetis, infimis cæteris obliquioribus. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. Nous possédons les deux faces de la même feuille, qui n’offrent pas le même aspect : la face supérieure est lisse et devait être parfaitement glabre; l'inférieure, finement grenue et ponctuée, était peut-être plus ou moins tomenteuse; la consistance était coriace, la forme ovale-ellipsoïde, atténuée très-obtusément au sommet. Le bord, parfaitement entier, devait être légèrement replié en dessous; le pétiole, long de À centimètre environ, est marqué de fines rugosités transversales, ainsi que la plupart de ceux des feuilles de Déospyros actuels. Les deax nervures infé- rieures sont plus obliques que les suivantes, et celles-ci émises sous uu angle moins ouvert que les supérieures. Toutes se joi- gnent avant la marge, en dessinant un are très-obtus, cerné par une double rangée d’aréoles décroissantes. Les nervures tertiaires, lines et flexueuses, dessinent des lignes brisées ou sinueuses dans l’intérieur des autres. Les nervures de divers ordres se dessinaient en creux à la face supérieure, en relief sur le revers de l’ancien organe. Cette remarquable forme se rapproche du 9. rehiculata DC., et d’un autre Diospyros sans nom, que nous avons reçu de l’île Maurice. On doit aussi la comparer à un Zhospyros imé- dit, rapporté de l'Inde par Jacquemont (Herb. mus. par.). La légitimité de l'attribution ne nous paraît pas douteuse. 5e série, Bor., T. XVII (Cahier n° 2). 1 5 66 &. DH SAPORTA. 134. Driospyros AmBiqua. — PI. X, fig. 4. D. foliis petiolatis, ovato-ellipticis, basiobtusatis, integerrimis ; nervis secundariis obliquis, curvatis, tertiariis flexuosis, trans- versis tenuiter reticulatis. | Diospyros rugosa (quoad folium) Sap., £%, E, p. 111; Ann., 1. c., p: 264. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. Nous avons mentionné, sans la décrire, cette feuille que rien ne rattache directement aux calyces rugueux qui abondent dans les couches d'Aix, sinon lanalogie qu'elle présente avec plusieurs Diospyros des régions chaudes, particulièrementavec le D. rami- flora Roxb., de l'Inde, dont les feuilles sont cependant beaucoup plus grandes. 13 . Diospyros PyriroLiA. — PI. X, fig. 2. D. foliis petiolatis, petiolo transversim rugoso, lato-ellipticis, integerrimis ; nervis secundartis subobliquis, reticulatis, tertiartis lineolis angulatim flexuosis reticulato-conjunetis. Dans le gypse exploité. — Très-rare. Cette espèce est la seule que l'on puisse rapprocher avec une certaine vraisemblance des formes à feuilles caduques du genre. Ses feuilles devaient avoir une consistance plutôt ferme que coriace ; l'empreinte correspond à la face supérieure, et les ner- vures, que notre figure 2 À reproduit grossies, y dessinaient de légers linéaments imprimés en creux. Les nervures inférieures paraissent un peu plus obliques que les supérieures, ramifiées et repliées en are avant d'atteindre le bord. Elles forment des aréoles capricieuses, dont l'intérieur est occupé par un réseau de veinules coudées-flexueuses. Le bord, parfaitement entier, est un peu replié en dessous ; le sommet est obtus ou même arrondi, comme la base. La feuille fossile est cependant incomplète sur ce point, et se trouve naturellement déformée sur l’un des côtés, accident fréquent chez les espèces analogues de Drospyros, L'espèce LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 67 actuelle la plus voisine nous paraît être le D. Lotus L., indigène le l'Orient et cultivé fréquemment dans le midi de la France. Les feuilles de cette espèce ne diffèrent de celle des gypses que par un contour moins arrondi vers les deux extrémités. 2. Flores aut calyces post anthesin persistentes; fructus stipanies vel audi demumque caduci, Les organes reproducteurs des Diospyros dont nous venons de signaler les feuilles sont venus jusqu'à nous en assez grand nombre et dans un état de conservation assez satisfaisant pour nous permettre de leur assigner une place déterminée à côté des espèces de notre époque. Dans l'impossibilité où nous sommes de rapprocher les fleurs et les fruits de leurs feuilles respectives, et de reconstituer ainsi chaque espèce, il nous reste à examiner les caractères de la première des deux catégories d'organes et à faire sortir éventuellement de cet examen quelques vues d’en- semble. Il paraît très-naturel, au premier abord, de rapporter tous les calyces finement rugueux à une seule espèce, tellement ils se ressemblent par la forme et la dimension. C'est ce que nous avions fait en proposant la dénomination de D. rugosa; mais la découverte de nombreuses empreintes laissant voir les corolles et les fruits à divers degrés de développement nous a démontré que sous leur apparence uniforme, les organes des anciens Dos- pyros renfermaient en réalité plusieurs espèces distinctes. Ce serait donc chez eux un faciès général, servant à caractériser les formes d’une époque ou d’une région donnée, plutôt qu’une particularité spécifique. Aujourd’hui encore des rugosités ana- logues se rencontrent dans un groupe de Diospyros, originaire des parties chaudes de l’Asie ou des îles attenantes, sans entrat- ner pour eux une similitude absolue des autres caractères. Les calyces des Drospyros d'Aix sont presque tous pentamères, tandis que dans l’ordre actuel les espèces à 4 ou 6 divisions sont de beaucoup les plus nombreuses. Ce caractère les rapprocherait de la section des Æoyena, où l’on remarque des calyces ainsi 68 &. HE SAPORTA. divisés ; mais la consistance coriace, les rugosités extérieures et tous les autres détails de l'appareil fructificateur rappellent bien plutôt ce qui existe chez les Diospyros asiatiques proprement dits. Ainsi les fleurs des espèces fossiles paraissent avoir été unisexuées, puisque l’on recueille quelquefois des ealyces encore munis de leur corolle et sans vestige de styles, comme si c’étaient des fleurs mâles, tombées immédiatement après l'anthése. Les styles trifides ou tripartits se rencontrent au contraire assez fréquem- ment, s'élevant au-dessus des calyces à segments encore dressés et fécondés depuis peu, ou bien surmontant des fruits plus ou moins avancés vers la maturité. Ce sont là des caractères pro- pres aux Diospyros plutôt qu'aux Æoyena, dont les fleurs sont hermaphrodites et le style bifide. On ne remarque pas nou plus dans le petit nombre de corolles arrivées jusqu’à nous, que les divisions du limbe aient été réfléchies, comme chez les Æoyena. Les corolles fossiles sont urcéolées ou tubuleuses, lobées au sommet, et ne diffèrent pas essentiellement de celles des Zhos- pyros, dont quelques espèces asiatiques, à calyces extérieurement rugueux, sont justement pentameres, comme les Drospyros Sapota Wall., melanozylon BL. et ramuflora Roxb. C'est non loin de ceux-ci qu'il convient de ranger les espèces d'Aix, tout en convenant qu'ils constituent en même temps un groupe revêtu d’une physionomie et de caractères qui leur étaient propres, disparu depuis sans avoir laissé de descendance directe. 136. Drospyros INvOLUCRANS, — PI. XE, fig. 4. D. calyce baccifero peduneulato, coriaceo, quadripartito, segmentis basi coalitis, ovato-lanceolatis, erectiusculis, extus leviter rugosis. Dans le gypse exploité. — Très-rare. C'est la seule espèce dont les segments calycinaux ne soient pas pentamères, caractère qui la rattache à beaucoup de’ Dios- pyros actuels; elle provient des mêmes couches que le D. pyri- jolia décrit plus haut, dont elle représente peut-être les calyces fructfères. Quoi qu'il en soit, la forme et l'aspect de l'organe LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 69 que notre figure reproduit, d’après un moule destiné à lui restituer son relief, le rapprochent du Macreightia germanica Heer (1), et surtout des exemplaires de Parschlug figurés par M. Unger dans son dernier Sylloge (2). I est vrai que les calyces du M. germanica ont trois segments, et que notre calyce en à eu quatre; de plus, ces segments ont dû être coriaces et rugueux extérieurement, bien que ces rugosités aient été bien moins prononcées que dans les espèces suivantes. L'espèce d'Aix se distingue donc par des caractères précis, et de plus 1l serait diffi- cile d'indiquer parmi les Zéospyros actuels une forme dont elle füt réellement voisine. La préfloraison de ce calyee semble avoir été plutôt valvaire qu'imbriquée. 137. Drospyros ruGosA Sap., E., 1, p. 111; Ann., [ c., p. 264, pl. 14, fig. 8 (exel. folio, floreque masculo, excel. etiam fig. 3Bet 3 F).— PI. XI, fig. 5, 10-11, 23-24. D. corolla (mascula?) tubulosa, exserta, brevissime lobato- dentata; calycibus brevissime pedunculatis, 5-partitis, segmentis introrsum lævibus, extrorsum rugoso-sulcatis, æstivatione im- bricatis, post anthesin persistentibus, demum patentibus cadu- cisque, baccam globosam 1psis breviorem stipantibus. | Dans toutes les couches. Les calyces que nous attribuons à cette espèce sont les plus répandus ; ils sont sessiles ou munis d'un pédoncule à peine dis- tinct; les segments sont sensiblement inégaux, par conséquent imbriqués dans la préfloraison, étalés après l’anthèse, convexes extérieurement, légèrement eoncaves et lisses à l’intérieur. Ces organes, caducs lors de la maturité, se détachaient aisément des fruits qu'ils ne montrent presque jamais. Celui que nous avons figuré dans notre premier mémoire est une baie globuleuse plus petite que les segments, tandis que dans les Aiospyros actuels, le fruit est ordinairement plus gros que le calyce persis- tant qui le supporte. Nous retranchons de cette espèce, comme (4) FE tert. Helv., HT, p. 13. (2) Syll. pl, foss., I, p. 26, tab. 8, fig. 12-13. 70 G. IN SAPORTA. lui étant probablement étrangère, une fleur mâle provenant des schistes marneux feuilletés de la partie inférieure, que nous lui avions autrefois attribuée. Les caractères de cette fleur sont plutôt ceux de l'espèce suivante. En revanche, nous signalons, comme pouvant représenter la fleur mâle du Diospyros rugosa, un calyce (fig. 5 et 5 A) à segments subdressés supportant visiblement une corolle tubuleuse allongée dont les lobes, à peine distincts, sont peut-être encore connivents. Cette corolle est plus longue que les segments calyeinaux. L'espèce vivante la plus analogue serait le D). lanceolata Roxb., des Indes, dont les calyces sont pourtant à quatre divisions, ou le D. melanoxy- lon BI., de Java. 138. Drospyros oocarpa.— PI. XI, fig. 12-292. D. calycibus breviter pedunculatis, pedunculo sursum leviter incrassaté, 5-partitis, segmentis plerumque lanceolatis, obtusis æstivatione imbricatis, post anthesin persistentibus, erectius- culis; corolla (mascula?) inclusa, breviter urceolato-tubulosa, limbo 5-lobo, lobis reflexis; ovario florum fœmineorum sub- conico, stylo bi-tripartito, ramis simplicibus stigmatosis ; bacca matura ovata, calyce stipata, segmentisque involucrantibus longiore. Calcaires et schistes calcaires marneux de la partie inférieure. Nous figurons à peu près tous les organes de cette espèce, à divers degrés de développement; ils ont été recueillis exclusive- ment dans la partie inférieure de la formation. La fleur, proba- blement mâle, que nous avions d’abord rapportée au D. rugosa, est représentée de nouveau par nous (fig. 412) sous le même grossissement, mais d’une facon plus exacte. Cette fleur montre assez nettement une corolle mcluse dont le tube court est sur- monté de cinq lobes obtus, repliés en dehors, dont la préfloraison imbriquée n’est pas douteuse. Une autre fleur (fig. 13-1/4et14 A), dont nousfigurons les deux côtés, laisse voir une corolle incluse, comme la précédente, mais plus allongée ; c’est là peut-être la corolle encore fermée d’une fleur femelle. Deux empreintes de LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 71 calyces, dont les segments sont mutilés (fig. 18 et 19), montrent très-clairement dans leur intérieur un ovaire fécondé ou fruit jeune, de forme eylindrico-conique, surmonté d’un style profon- dément bipartit dans un des cas, iripartit (fig. 18 A) dans l’autre, et divisé jusqu'à la base; les stigmates sont parfaite- ment simples. Dans ces exemplaires et dans quelques autres que nous figurons (fig. 15 et 16), les segments calycinaux, toujours au nombre de cinq et légèrement imbriqués par les bords, sont plus ou moins dressés-conmivents; 1ls ne diffèrent du reste, ni par leur consistance, ni par la disposition des rugosités de ceux du D. rugosa ; seulement 11 semble qu'après l’anthèse ils de- meuraient plus ou moins droits. Notre figure 20, grossie en À, reproduit un autre de ces calyces, dont les segments brisés per- mettent d'apercevoir dans leur milieu un fruit jeune, de forme conique, plus allongé que les précédents et surmonté de deux styles au moins. Un autre calyce (fig. 21 et 21 A), dont les seg- ments redressés cachent l’intérieur, laisse voir très-nettement à son sommet les vestiges de trois styles. Enfin, un dernier exem- plaire (fig. 22) se rapporte à un fruit arrivé à maturité, plus long que les segments qui entourent sa base et qui ne sont pas étalés comme dans le D. rugosa. Ce fruit, au lieu d’être arrondi, comme ceux de la dernière espèce, est ovale, obtus au sommet et dépourvu des traces de styles qui ont fini par disparaître. La forme ronde est la plus ordmaire pour les fruits de Diospyros ; il existe pourtant, à notre connaissance, un Diospyros de Java (Coll. Zoling, 1851), dont le fruit est encore plus oblong que celui de notre Diospyros oocarpa. 139. Drospyros ADSCRIPTA. — PI. XI, fig. 6-9. D. calyce fructifero brevissime pedunculato, 5-partito, seg- mentis in æstivatione imbricatis, lanceolato-acuminatis, post anthesm semi-patentibus, baccam rotundatam extus rugoso- tubereulatam ipsis subæqualem involucrante, stylo tripartto, süigmatibus simplicissimis. Calcaires de la partie inférieure, — Assez rare. , 79 & IH SAPORTA. Cette espèce se distingue par les caractères suivants : le calyce est supporté par un pédoncule court et grêle; les segments calycinaux ne sont jamais complétement étalés ; ils paraissent se terminer par une pointe plus ou moins aiguë ; ils entourent une baie ronde, surmontée de trois styles distincts jusqu’à la base. Les figures 7 et 8 reproduisent les deux côtés de la même em- premte que la figure 8 A représente grossie. Il est difficile de comprendre la vraie nature des inégalités en forme de bosse- lures, qui paraissent couvrir la superficie du fruit et qui se montrent également sur un second exemplaire (fig. 7, grossie en À). Le mésocarpe de certains Dospyros exotiques, dont le fruit consiste en une baie sèche, se trouve criblé de vides ou fossettes appuyés contre la paroi interne de l’épicarpe, creusés dans l'épaisseur d’un parenchyme subéreux. Ces cavités ont pu, dans le fruit fossile, correspondre à des saillies extérieures ; ou bien la surface du fruit, au lieu d’être ponctuée, se trouvait marquée de rugosités tuberculeuses. Ce qui est certain, c’est que l’on ne saurait prendre ces bosselures pour des semences, car leur disposition serait en contradiction avec la structure propre aux fruits de Ziospyros, dont les loges ne contiennent chacune qu'un où plusieurs ovules pendants, dont an très-petit nombre se développe, les autres étant sujets à avorter. ERICACEÆ. ANDROMEDA L, 140. ANDROMEDA MUCRONATA. — PI, X1, fig. 25. A. foliis parvulis, coriaceis, brevissime petiolatis, ellipticis, apice obtuso mucronatis; nervis secundariis obscure prominulis, parum obliquis, secus marginem arcuatim conjunctis. Calcaires de la partie inférieure. — Rare. Pelie feuille, elliptique, obtuse et mucronée finement au sommet, qui reproduit fidèlement les caractères de forme et de nervation de l'Andromeda polifolin XL. LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 73 41. ANDROMEDA PULCHRA. À. foliis subcoriaceis, longe petiolatis, lanceolatis, integris, utrinque atlenuatis, nervo marginal cartilagineo cinetis ; nervis secundariis sub angulo aperlo emissis, secus marginem reticu- lato-ramosis, tertiariis flexuosis subtilissime reticulatis. Andromeda protogæa Sap., Et, X, p. 113; Ann., 1 c., p. 266, pl. 11, fig. A. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. Cette forme, plas ou moins voisine de celle que M. Unger et après lui MM. d'Ettingshausen et Heer ont décrite sous le nom d'Andromeda protogæa (1), nous paraît devoir en être distinguée. La feuille d'Aix diffère certainement des exemplaires du Locle, auxquels nous avons pu la comparer. Un contour plus oblong la sépare de la plupart des empreintes de Sotzka et de Hæring. L’affinité de notre espèce avec les Leucothoe acuminata DC. et floribunda Pursch est évidente ; elle ressort de l'étude du réseau veineux et de la nervation tout entière. 142. ANDROMEDA SUBTERRANEA Sap., Z£, 7, p. 11/4; AU (3e p. 267. — PI. XI, fig. 26-35. Nous figurons pour la première fois une série d’exemplaires de cette espèce, dont le réseau veineux, extrêmement fin, est souvent presque invisible. 143. ANDROMEDA ABBREVIATA. — PI, XE, fig. 47. A. foliis coriaceis petiolatis, elliplico-oblongis, basi obtu- satis, apice sensim breviter attenuatis ; nervo primario distincte, cæleris immersis. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. Petite feuille qui retrace fidèlement le type des Leucothoe (4) Voy. Ung., Foss. F4, von Sotzka, p. 43, tab. 23, fig. 1-9.— Ettingsh., F7. von Hærinqg, tab. 29, fig, 1-8, — Heer, F2. tert. Helo,, ME, p. 8, tab. 101, fig, 26. 7à &. DE SAPORTA. des îles Maurice et Madagascar, L. salicifolia Benth. et Zto- ralis H. et B. Ah. AnNDROMEDA ATAVIA. — PI, XI, fig. 48-49. A. foliis petiolatis stricte lanceolatis, utrinque sensim acumi- natis, marginibus subtus leviter revolutis; nervo primario dis- tincto, secundariis flexuosis, reticulatis, tertiariis vix conspicuis. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. Feuilles analogues à celles de l'Andromeda subprotogæa Sap., de Saint-Zacharie, mais plus étroite, plus allongée, presque lancéolée-linéaire, ressemblant plus encore que les précédentes au L. salicifolia Benth., de l’île Maurice. 145. AnDROMEDA LINEARIS Sap., E., I, p. 113; Ann., 1. c. p. 266, pluie. 19 VACCINIEÆ.. VACCINIUM L. 446. Vaccmiun osscurum. — PI. XE, fig. A2. V. foliis breviter petiolatis, ellipticis, utrinque rotundatis, integerrimis, nervis secundariis pagina superliori impressis , ramoso-reticulatis. Grevillea obscura Sap., Et., K, p. 98; Ann., 1. c., p. 251, pl. 8, fig. 40. Schistes de la partie inférieure, — Très-rare, Cette feuille est une de celles que nous enlevons aux Pro- téacées, auxquelles nous lavions d’abord attribuée. Nous la figurons de nouveau pour mieux faire ressortir son affinité présumée avec le groupe des Vaccinium. L'empreinte est celle de la face supérieure ; les nervures principales s'y dessinaient en creux, comme chez beaucoup de Vaccinium à feuilles LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 75 coriaces. Le réseau veineux est assez difficile à apercevoir. Les détails de ce réseau concordent avec les caractères tirés du contour extérieur et la forme du pétiole pour dénoter une espèce très-voisine du Vaccinium stamineum Michx, de l’Amé- rique septentrionale. 4h47. Vaconium AQuEnsE.— PI. XE, fig. 40-41, et XIE, fig. 42. V. foliis subcoriaceis, breviter petiolatis, obtuse lanceolatis vel rhombeo-ellipticis, utrinque obtuse attenuatis, integerrimis ; nervis secundariis obliquis, curvato-reticulatis. Vaccinium reticulatum Sap., Et, 1, p. 114; Ann., L c., p. 267 (descript. non fig., pl. LA, fig. 10, nec Heer, F7. fert. Helv., ME, p. 10, tab. 101, fig. 30). Çà et là, surtout dans les calcaires de la partie inférieure. C'est sans doute cette espèce que M. Heer avait en vue en signalant l'existence de son Vaccinium reticulatum dans les gypses d'Aix. L’exemplaire que nous avions figuré sous le même nom doit être réuni au Myrsine emarginata publié plus haut, et les empreintes successivement découvertes par nous, et dont nous figurons les principales, ne paraissent pas devoir être iden- tifiées avec celles de Suisse, bien qu’elles s’en rapprochent à plusieurs égards. Ce sont des feuilles elliptiques, lancéolées- obtuses, mais généralement atténuées au sommet, caractère qui les distingue de l'espèce suivante. Le pétiole est court, le bord entier ; les nervures secondaires sont plus ou moins obliques, recourbées et réunies en réseau. Notre V. aquense vient se ranger sans hésitation à côté des Vaccinium glaucum Michx et /ron- dosum Michx, espèces américaines dont 1l reproduit évidem—- ment le type. 148. Vaccnium ecxipricum. — PI. XI, fig. 47-39. V. foliis coriaceis, breviter petiolatis, ellipticis vel ovato- ellipticis, margine integerrimo leviter revolutis, subtus punc- tulatis; nervis secundariis impressis, arcuatis, terliariis fere immersis. 76 &. IDE SAPORTA. Grevillea elliptica Sap., Et., XL, p. 98; Ann., 1 e., n. 251 DS) fe") Calcaires de la partie inférieure, Cette espèce, comme la précédente, nous paraît avoir sa place définitivement marquée parmi les Vaccintn. Elle repro- duit d’une facon remarquable le type du V. Vitis-idæa L., sauf le bord des feuilles toujours parfaitement entier. La consistance coriace, la disposition des nervures imprimées en creux, les ponctuations de la face inférieure, se retrouvent dans les em- preintes fossiles, qui ne diffèrent de l'espèce indigène que par un pétiole plus long. 149. Vaccnium secerNeNDuM.— PI. XE, fig. 36. V. foliis breviter petiolatis, oblongo-ellipticis, integerrimis ; nervis secundariis curvatis pulcherrime reticulatis. Calcaires de la partie inférieure, — Très-rare. Bien que la feuille sur laquelle nous basons, cette espèce soit unique (1) et qu’elle présente, par son contourelliptique et la plu- part de ses caractères, une grande ressemblance avec le V. elip- cum, nous la séparons pourtant de celui-ci, parce qu’elle est notablement plus oblongue, que sa face supérieure, reproduite par notre figure et probablement velue, ne présente aucune trace de ponctuations, enfin parce que le réseau veineux se compose de veines plus nettes, plus multipliées et plus fines. On doit comparer cette jolie espèce aux Vaccin resinosum Michx et glaucum Michx, de l'Amérique septentrionale. 150. Vaccinium PRoxIMUM. — PI. XIE, fig. 1-2. V. foliis parvulis, oblongis, integerrimis, apice obtusatis, basi in petiolum brevem attenuatis; nervis secundariis tenuiter reticulaus. Calcaires de la partie inférieure. — Assez rare. Petite espèce dont les feuilles rappellent beaucoup celles du (4) Il en a été découvert tout récemment un second exemplaire conforme au pre- mier et confirmant l’opinion que nous avons adoptée, LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 74 V. reticulatum de Heer; mais elles sont plus étroites, plus oblongues et plus atténuées inférieurement. Les nervures, visibles à la loupe, forment un réseau très-fin, dont notre figure 2 À donne les détails gressis. AS. Vaccinium pARvULUM.— PI. XE, fig. 43-46. V. foliis minutis, breviter petiolatis, coriaceis, ellipticis vel late ovatis subrotundisque, integerrimis; nervis secundariis obluse emissis, curvatis. Gà et là, dans toutes les couches, —— Assez rare. © Espèce comparable au V. Bruchkinanni Heer (1); elle se rap- proche d’un Vaccinium de Cuba et du V. Oxycoccos L., ainsi que des plus petites feuilles de notre V. Vitis-idæa. DIALYPETALZÆ. ARALIACEZÆ. ARALIA L,. 152. AraLiA (GREoPANAx?) muLririA Sap., Æ4., HE, p. 445 ; Ann lc. p. 268,1pl. 12; fo. 1. Schistes et calcaires marneux de la partie inférieure. — Rare. Depuis notre première publication nous avons rencontré des segments épars des feuilles palmatiséquées de cette belle espèce, et toujours dans les assises inférieures. L'Aralia multifida Sap. tient à la fois des Oreopanar et des Cussonia. Parmi les formes fossiles, il se rapproche du Cussonia polydrys Ung., de Coumi (Eubée) (2); mais ses feuilles, au lieu d’être digitées, étaient (2) Voy. Fl. lert. Helv., I, p. 10, tab, 150, fig. 31. (2) Les folioles de cette espèce miocène, à feuilles digitées, ont été signalées anté- rieurement par M. Rrongniart sous le nom de Séenocarpiles anisolobus, et par nous sous celui de Grevillea anisoloba, (Voy. Brongniart, Note sur une coll. de pl. foss. re- cueillie en Grèce, par M. A. Gaudry.in Compl. rend. del Acad, des se., t LIT, séance du 17 juin 1861, et Nofice sur les plantes fossiles de Court et dOropo, par le comte Gaston de Saporta, p. 9, in Paléont, et Géol, de l’Attique, pa M. À. Gaudry, pl. 65, fig. 1-2.) 78 &. DE SAPHHRTA. seulement partagées en segments profonds, comme celles de beaucoup d'Oreopanar, et en particulier de l'O. elegans Hort., de la Nouvelle-Grenade. La ressemblance avec cette dernière espèce est si forte, qu'elle semble impliquer une affinité de genre. Cependant il est à remarquer que la flore d'Aix, consi- dérée dans son ensemble, manifeste une liaison bien plus étroite avec les types asiatiques et africains qu'avec ceux du continent américain. 153. ARALIA TRIPARTITA Sap., Æ4., E, p. 115; Ann., 1. e., p. 268. — PI. XIT, fig. 11. À. fois coriaceis, glabratis, petiolatis, limbo tripartito, seg- ments lateralibus elongato-elliptieis, obtusis, unilobatis, medio spatulaio apiee obtusissime trilobo. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. Nous figurons celte curieuse espèce, trouvée une seule fois et qui nous semble, comme la précédente, intermédiaire aux Oreopanaz et aux Cussonia. On peut la comparer, d’une part aux feuilles trilobées de l'O. argentata HBK., et de l'autre à celles du Cussona Lessont Done, ainsi qu'à l'Araliu Brownii Hort. Parmi les fossiles, elle rappelle FA. /orimosa Heer, de la craie de Moletein (1). 15h. Arazta (Cussonia ?) Repiviva. — PI. XIE, fig. 4. À. folis coriaceis, palmato-partitis, segmentis lato-elonga- üs, dentato-sinualis ; nervo primario striclo, cæteris immersis, flexuosis, vix conspicuis. Calcaires schisteux de la partie inférieure. — Très-rare, Le fragment de feuille ou segment mutilé aux deux extrémités que nous signalons ici à dû appartenir à une Araliacée de grande taille. Il est caractérisé par sa consistance coriace, la nervure ou rebord carlilagineux qui suit la marge, et les nervures secon- daires nombreuses, flexueuses et peu visibles, qui parcourent le (4) Voy. Heer, Beitr. x, Kreide-Flora, V, FE, von Moletein, tab. 8, fig. 3. LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 12 limbe et sont reliées entre elles par des veinules obliques. Le bord présente des sinuosités peu profondes et irrégulières. Cette empreinte, considérée isolément, semble reproduire l'aspect du Cussonia paniculata Eckl., de la région du Cap (1). 155. ARraLIA (CussonrA?) RETINERVIS. — PI. XIE, fig. 2. A. foliis digitatis?, foliolis coriaceis, oblongo-lanceolatis , margine tenuiter cartilagineo einctis, apice acuts, ad medium utrinque paucidentatis, basi in petiolulum inæqualiter atte- nuatis; nervo primario expresso, secundariis gracilibus, plu- rimis, obliquis, reticulato-ramosis, tertiariis flexuosis, reticulatis, areolis minutis plerumque trapeziformibus. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. Nous considérons l'empreinte reproduite par notre figure comme représentant la foliole détachée d’une Araliacée à feuilles digitées, analogue à certains Cussonia, particulièrement au C. Lessontu. La base est inégalement atténuée, le sommet pointu ; la marge, cernée d’un léger rebord cartilagineux, est entière aux deux extrémités de la fohiole et irrégulièrement dentée vers le milieu seulement. La nervure médiane est sail- lante ; les secondaires sont fines, nombreuses, ramifiées et anastomosées entre elles le long des bords. Dans leur intervalle courent de l’une à l’autre des veines flexueuses, transversales ou plus ou moins obliques, qui forment, en se divisant dans tous les sens, un réseau à mailles déliées, généralement tra- péziformes. Cette nervation est absolument conforme à celle de plusieurs Cussonia actuels. 156, ARaLrA spiNuLosA. — PI, XIE, fig. 40. À. foliis digitatis?, foliolis lanceolato-oblongis, margine parce (1) Deux feuilles presqué entières de cette rémarquable espèce, trouvées der- nièrement, seront décrites et figurées dans la partie complémentaire de notre travail, et permettront d’avoir une parfaite connaissance des formes d’Araliacées caractéris- tiques de l’époque des gypses: 80 GG. EN SAPOERITA. tenuiterque denticulatis, basi in petiolulum brevem attenuatis ; nervis secundariis obliquis, ramosis, tertiariis oblique flexuosis, reticulatis, areolis trapeziformibus. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. C’est une espèce assez analogue au Panax longissimum Ung., mais dont les dents sont épineuses, plus fines et plus rares, et le pétiole beaucoup plus court. On peut la rapprocher du Para- tropia æsculifolia Strak. et Wint., du Kumaon, qu'elle rappelle sous des dimensions très-réduites. 2. Fructus. 157. ARALIA CALYPTROCARPA. — PI. XI, fig. 13-14. À. fructu baccato, ovato-turbinato, brevissime peduneulato, obscure G-carinato, disco epigyno latissimo, obtusissime conico, stylis duobus sanplicibus subdivergentibus superato. Calcaires de la partie inférieure. — Rare. I est impossible de ne pas reconnaître un fruit d’Araliacée dans cette espèce dont nous représentons deux exemplaires pro- venant des mêmes gisements. Les caractères extérieurs sont assez nettement visibles. Ils dénotent une baie, petite, ovoïde, subturbinée, prolongée à la base en un très-court pédoneule, un peu renflée dans sa partie moyenne, qui est relevée de côtes, c'est- à-dire disposée de manière à présenter plusieurs faces légèrement convexes, séparées par autant de carènes anguleuses faiblement prononcées. La partie supérieure est terminée par un disque épigyne, sous forme de calotte conique-obtuse, séparé du fruit par un rebord transverse assez nettement marqué. L'un des exem- plaires (fig. 13) ne montre aucune trace de styles au sommet ; mais le second (fig. 14), qui a fait sûrement partie de la même espèce, en laisse voir deux assez courts, distincts jusqu’à la base et un peu divergents. Par sa forme, son aspect, par la nature des stries dont 1l est sillonné longitudinalement, amsi que par le nombre et la position des styles qui le surmontent, ce fruit con- corde assez bien avec ceux des Cussonia, dont la présence dans la flore des gypses est rendue probable par les mdices que four- LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 81 nissent quelques-unes des feuilles que nous venons d'examiner. Cependant l'étendue et la configuration en eûne ou calotte du disque épigyne la rapprocheraient davantage des Paratropia. Il se pourrait donc qu’on dût signaler ici l'existence d’un genre distinct de ceux d'aujourd'hui, mais en tout cas assez peu éloigné des Cussonia actuels par les fruits et probablement aussi par les feuilles. — Nos figures 44 & et 14 BG, dont la première repré- sente un fruit de Cussonea et la seconde un fruit de Paratropia, permettent de juger des analogies et des divergences du type ancien vis-à-vis des deux genres vivants dont 1l semble se rap- procher le plus. 158. ARALIA RACEMIFERA. — PI. XIE, fig. 45. À. floribus breviter pedicellatis, racemosis, subsecundis ; fruc- tibus parvulis, oblongo-ovatis, tenuissime longitudinaliter stria— tulis, disco epigyno corollæque partibus erectis, æstivatione valvatis, semi-conniventibus superatis. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. Un petit fragment d’inflorescence, dont notre figure grossie, 15 À, permet desaisir les détails, montre lasommité d’une grappe avec deux fruits pédicellés et au-dessous d'eux la place insertion- uelle d’un troisième, disposés sur un axe commun. Chacun de ces fruits ne mesure guère plus de 2 à 3 millimètres; ils sont ovales-oblongs, marqués de stries longitudinales tres-fines. Leur surface à dû être glabre, et ils portent vers le sommet, au-dessus d'une ligne transverse assez marquée, des segments à préflorai- son valvaire et connivents à la base, légèrement écartés dans le haut. 11 est impossible, à cause de la faible dimension et du peu de profondeur de l'empreinte, d'en dire rien de plus ; mais son attribution au groupe des Araliacées, dont elle présente tous les caractères, semble des plus naturelles. Les pétales, souvent libres et réfléchis des Araliacées, sont d’autres fois cohérents ou semi- cohérents entre eux et peuvent persister plus ou moins long- temps au sommet de l'ovaire infère auquel 1ls servent de cou- ronnement,. 5esérie, Bor, © XVII (Cahier n° 2). 2 6 82 G. DE SAPORTA. 159. ARaLrA REDIVIVA. — PI, XIE, fig. 16. À. fructibus minutissimis, ellipsoideo-turbinatis, sessilibus, ad basin attenuatis, lævibus ; disco epigyno stylis 3 brevibus erectis derise congestis coronato. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. La découverte récente de cette jolie espèce est due à M. le professeur Philibert, dont nous avons déjà cité le nom; elle est parfaitement caractérisée malgré sa petitesse, et la figure grossie, 16 À, permet de la bien apprécier. Elle consiste en une baie lisse à l’extérieur, convexe, ellipsoïde-turbinée, atténuée à la base, arrondie au sommet et surmontée d'un disque épigyne, dessinant un rebord circulaire parfaitement entier et fort visible. Au-dessus s'élèvent trois styles couris, droits, contigus, plus ou moins soudés à la base, distincis au sommet, mais en tout cas très-rapprochés. Ce fruit est construit comme ceux des Arala proprement dits, des Paratropia et mème des Hedera. A est probable cependant qu’il a constitué autrefois un type distinct, à l'exemple de l'A. calyptrocarpa. 160. Arazra BicoRnis (1).— PI. XIE, fig. 47. À. fructu minimo, compresso, didymo, suborbiculari, sessili, longitudinaliter medio sulcaio, basi apiceque obiusissime atte- puato ; disco epigyno apicali parum producto stylisque 2 capi- tatis divaricatis instructo. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. Ce fruit est des plus petits ; 1l est comprimé, didyme, discoïde ou arrondi-ellipsoïde, aminet vers les bords, un peu renflé vers le centre et partagé par un sillon médian longitudinal assez net, quoique très-élroit. La base est sessile; le sommet atténué- obtus et tronqué à l'endroit du disque épigyne qui porte deux styles assez longs relativement, épais, capités ei des plus diver- (1) Cette espèce et les deux précédentes ont élé découvertes postérieurement à l’im- pression de la partie générale, et par conséquent n’ont pu être comprises dans la liste es espèces qui a servi de base à nos considérations sur l’ensemble de la flore des gypses. LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 83 gents. Il est difficile de ne pas reconnaître dans ce fruit, dont notre figure grossie, 17 À, rend très-exactement l'aspect, une Araliacée très-analegue par ses principaux caractères aux Panax .et aux Greopanax. Les empreintes de feuilles nous ont égale- ment offert des formes alliées de près à celles de ces genres. CORNEÆ. CORNUS L. 161. Cornus conrusa. — PI. XIE, fig. 18. C. foliis breviter petiolatis, elliptico-oblongis, apice obtusatis, plus minusve pilosis, penninerviis; nervis secundariis utrinque 8 oppositis, curvato-ascendentibus, ad apicem pergentibus, venulis paucioribus transversis inter se religatis. Rhamnus confusa Sap., £t., 1, p. 124; Ann..L. c., p. 277. Schistes de la partie supéricure. — Très-rare. Espèce mieux placée parmi les Cornus que dans les 2Lamnus auxquels nous l’avions d’abord rapporiée, à cause de sa ressem- blance avec le 24. æningensis Al. Br. L'aspect de l'empreinte dénote une feuille recouverte de poils finsetras. Les nervures prin- cipales, au nombre de trois paires opposées el recourbées-ascen- dantes, sont seules visibles, ainsi que quelques-unes des veines tertiaires qui s'étendent transversalement. Gn remarque la même nature de tissu foliacé dans le Benthamia fragifera, espèce du Népaul, auprès de laquelle vient se ranger notre Cornus confusa qui s’en sépare pourtant par la terminaison obtuse du sommet. On peut encore comparer la feuille fossile aux plus petites du Cornus Mas L. NYMPHÆACEZÆ. NYMPHÆA Neck. 162. Nymruæa cyrsorum Sap., £t., 1, p. 117; Ann. L. c., p. 270, pl. 42, fig. 2. — PI. XIL fig. 3. 8 &. IDE SAPORTA. N. foliüs orbiculatis, margine integerrimis, basi profunde fissis, lobis minime products nec divergentibus; nervis circiter 30-35 ex insertione petioli undique radiantibus, pluries dichotome ramosis, medio erassiore oblique penninervio. GÇà et là, dans toutes les assises, surtout dans la partie inférieure. Nous figurons une feuille de cette espèce sous des dimensions réduites de moitié. Elle est complète, sauf une restauration par- tielle, facile à opérer. Le limbe est à peu près orbiculaire, le bord entier, la base un peu moins étendue que la partie anté- rieure et fendue jusqu’au centre en deux lobes presque contigus. Le disque de la feuille est occupé par une trentaine au moins de nervures rayonnant du point d'attache du pétiole, divisées par dichotomie en rameaux allongés, et dont les dernières subdivi- sions s’anastomosent entre elles tout près du bord. La côte mé- diane, assez fortement prononcée, donne lieu successivement à cinq paires de nervures obliques qui suivent la direction des pré- cédentesetse ramifient de la même façon. Ce Nymphæa semble tenir le milieu entre ceux de la section Castalia et les espèces du groupe des Lotus, se rattachant aux premiers par le bord entier, et aux seconds par le mode de ramification des nervures prin- cipales. 163. NymPuÆA PARVULA Sap., Et, 1, p. 118; Ann., |. c., p. 274. — PI XIE, fig. 4-9. N. pulvinalis foliorum lapsorum minutis, foliis mtegerrimis, nervis radiantibus arcuatun reliculato-conjuncüs; semimibus apice valvatim dehiscentibus. Calcaires de la partie inférieure. Nous possédous plusieurs organes de cette seconde espèce qui ne nous est connue cependant que d’une façon imp irfaite. Nous les figurons ici pour la première fois. Les coussinets (fig. 5, 6, 7 et 8) sont plus petits de moitié que ceux du N. gypsorum, quoiqu'ils paraissent du reste bien conformés et provenant par conséquent de plantes adultes. 1! n'existe des feuilles que de faibles lambeaux (fig. 4) qui laissent voir un bord entier où viennent LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 85 aboutir des nervures ramifiées à l’aide d’arceaux successifs, à peu près comme dans le AV, a/ba. Nous réunissons à cette même espèce le tégument d’une graine (fig. 9et9 À) conformée comme celles des Nymphæa proprement dits, mais dont l'extrémité micropylaire, parfaitement reconnaissable, s'ouvre au moyen d’un pore où d’une sorte de déhiscence valvaire, tandis que la plupart des graines de Nymphéacées fossiles, observées jusqu'ici, se trouvaient munies sur ce point d’un opercule pareil à celui des Nuphar et des Victoria. Notre Nymphæa parvula était donc un véritable Nympheæa et jusqu'ici le plus ancien de tous. MAGNOLIACEÆ, MAGNOLIA L. 164. Maanozra Draxæ Unug., Gen. et sp. pl. foss., p. hh2; Syll. pl. foss., X, p. 28, tabl. 44, fig. 4-4. — PI. XHE, fig. 11. M. folus suhcoriaceis, breviter valideque petiolatis, petiolo rugoso, ovato-lanceolatis, utrmque angustatis, margine sub- undulato integerrimis, penninerviis; nervo primario valido, secundariis ad marginem arcuatim conjunetis, tertiariis parum conspicuis laxe retieulals. Calcaires marneux de la partie inférieure, — Très-rare. Tous les caractères de forme, de consistance et de nervation qui peuveul dénoter un Magnolia voisin, mais spécifiquement distinct du 27. grandiflora L., se rencontrent dans cette feuille jusqu’à présent unique, dont le tissu devait être épais et dont les nervures, sans doute peu saillantes, s’aperçoivent très-diffi- cilement. Nous ne séparons pas cette espèce de celle de Radoboÿ, que M. Unger à décrite sous le nom de Magnolia Diane. La feuille d'Aix ressemble surtout à la figure 2 de Pauteur autri- chien ; les nervures de divers ordres sont disposées à peu près de même des deux côtés, et le pétiole affecte la même dimen- sion, ainsi que le même aspect. Cependant les empreintes de Radoboj paraissent plus grandes, et l’une d’elles surtout (fig. 4) 86 G. DE SAPORTA. est plus largement ovale que la nôtre. Mais il faut bien tenir compte à celle-ei de la petitesse relative de la plupart des formes végétales observées dans les gypses. Leur faible dimension semble tenir à une cause générale, ayant eu pour effet d’a- moindrir presque tous les végétaux de l'époque. STERCULIACEÆ. BOMBAX L. 165. Bompax sePuLriFLoruM Sap., £4., E, p. 119; Ann., 1. © p. 272, pl. 12, fig. 3. — PI. XIV, fig. 1-5. B. corollæ petalis inæquilateralibus, deorsum rectis, antice convexis, lanceolalis, apice breviter acuminatis, annulo brevi inter se et cum androphoro coalitis, tandem cum illo caducis ; staminibus numerosis, filamentis corolla brevioribus, antheris terminalibus, reniformibus, unilocularibas; foliis digitatis, folio- lis elongatis vel oblongo-lanceolatis, basi integra attenuatis, sursum breviter acuminatis, plerumque argule dentatis; nervis secundariis obtuse emissis, leniter curvatis, secus marginem ramoso-anastomosalis; tertiariis obliquis, flexuosis, pulcherrime reticulatis. 22 Knightites Salyorum et Knightites Gaudini (quoad folia) Sap., Et., I, p. 101 et 102; Ann. L. c., p. 254 et 255, pl. 8, fig. 1. Schistes de la partie supérieure. — Rare. L'espèce dont nous avons signalé les corolles dans notre pre- mière publication, sous le nom de Bormnbar sepultiflorum, et à laquelle nous réunissons les Xrighttes Salyorum et Gaudini, comme représentant les folioles éparses de ses feuilles digitées, ne concorde probablement d’une manière absolue avec aucun des genres ou plutôt des sous-genres qui composent la tribu des Bombacées; celte espèce, cependant, faisait certainement partie du groupe lui-même. Les diverses Bombactes, remarquables par leur tulle élevée et le rôle important qui leur est dévolu dans les forêts tropicales de l'Inde, de l'Afrique et de l'Amérique, LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 87 affectent, à côté d’une aflinité mutuelle des plus étroites, d'où résulte pour elles une grande uniformité d’aspect, une tendance non moins évidente vers la diversité des combinaisons inhé- rentes à la disposition relative de leurs organes floraux. Ainsi, la forme des pétales, le nombre des étamines, leur soudure réciproque, leur mode de groupement, la structure des an- thères, l'ovaire libre ou plus ou moins engagé, sont sujets à varier d’un genre à l’autre, tandis que les feuilles presque constamment digitées, le nombre constant des parties de la corolle, leur préfloraison convolutive, la polyadelphie des éta- mines et la structure même de l'ovaire, dénotent entre les Bom- bacées une liaison intime, comme si le groupe entier ne for- mait qu'un seul genre divisé en plusieurs sections secondaires. Ces sections, transformées en autant de groupes distincts par les auteurs modernes, ont donné lieu aux Chorisia, aux Pachira, aux Ceiba représentés par le Bombax Ceiba L., aux Eriotheca, dont le Bombazx pubescens Mart. est le type, groupes exclusive- ment américains, auxquels il faut joindre les Bombax propre- ment dits qui sont de l’ancien continent, et les Æriodendron répandus à la fois dans les deux mondes. Le calyce coriace, gamosépale, urcéolé ou tubuleux, à cinq dents plus ou moins obtuses et persistantes, conserve toujours à peu près la même configuration ; les corolles offrent au contraire des variations re- marquables. Leurs pétales, de consistance ferme, souvent laï- neux ou soyeux à l'extérieur, soudés inférieurement en un tube plus ou moins loug, adhèrent toujours par ce tube à l’an- drophore, ei l’entrainent avec eux dans leur chute après l’an- thèse. Élancés, linguiformes, presque en spatule dans les Pa- chira, dans plusieurs Bombar, longuement atténués à la base dans l'Æriodendron leiantherun Mart., les pétales s’élargissent au contraire et deviennent courts, arrondis ou lancéolés-obtus au sommet dans le Bombax Buonopozence P. Beau. , de la région du Niger, et dans d’autres Bombar. Le groupement des étamines sur landrophore est surtout caractéristique : ces organes, dis- tribués en cinq faisceaux distincts dans les Ceiba, soudés dansles autres genres en un tube plus ou moins étendu, le plus souvent 58 &. DE SAPOERTA, polyadelphes, à partir du point où les filets deviennent libres, sont réduits au nombre de cinq seulement dans les £riodendron. De là des diversités de structure, dont nous devons tenir d’au- tant plus compte, qu’elles nous aideront à l’exacte détermination des empreimtes que nous examinons. Les étammes, en nombre indéfini, des Chorisia, des Pachira, des Ceiba, de beaucoup de Bombar, sont disposées en une gerbe vigoureuse qui égale ou dépasse la eorolle, et s'étale plus ou moins. Le mode de soudure et de groupement varie, nous venons de le dire, d’un sous-genre à l’autre ; mais, en fait, nous n’ob- servons dans les corolles fossiles ni un groupement régulier des étamines en faisceaux distincts, comme chez les Ceiba et les Chorisia, ni un tuhe prolongé résultant de leur soudure mu- tuelle, comme chez les Pachira ; c’est donc plutôt aux Bombax proprement dits que nous devons nous attacher pour rechercher une similitude de structure, dont nous tâcherons ensuite de me- surer le degré. Dans ce genre, en effet, les étamines sont soudées à la base en un tube adhérent, comme chez toutes les Bomba- cées, avec le tube de la corolle; mais l'étendue du tube de l’an- drophore varie selon les espèces, et dans les espèces indiennes auxquelles servent de type les B. heptaphyllun et Gossypinum ce tube se réduit à un anneau continu avec la base de la corolle, dont la partie soudée est elle-même très-courte. Les filets des étamines, à peine polyadelphes, paraissent libres jusqu’à la gorge de la corolle; loin de dépasser les pétales, ils n’égalent pas ces organes, dont ils atteignent tout au plus le tiers supérieur dans le B. heptaphyllum, ainsi que dans un autre Bombax de Yherbier du Muséum de Paris, rapporté de Cochinchine par le capitaine Baudouin. il existe encore des étamines en nombre indéfini, et plus courtes que la corolle, dans le B. (Æriotheca) pubescens Mart.; mais dans ce sous-genre, les pétales, soudés à la base en un tube assez long, supportent un androphore également tubu- leux, divisé supérieurement en une multitude de filaments libres de toute adhérence mutuelle. Dans les Bombacées dontil vient d’être question, les anthères, uniloculaires où subuniloculaires, par suite d’une cloison in- LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 89 complète qui les divise intérieurement, sont conformées exté- rieurement en ealotte réniforme ou en fer à cheval plus ou moins recourbé, ou bien encore en bourrelet semi-lunaire. Cette struc- ture caractéristique est notamment visible dans les fleurs du B. heptaphyllum, du Bombar de Cochinchine et de lÆriotheca pubescens, dont les corolles sont cependant beaucoup plus petites et les étamines plus déliées. Dans d’autres espèces, l’anthère s’allonge, et se déforme en se repliant par les côtés ; elle tend à devenir anfractueuse, conformation qui devient manifeste dans plusieurs Eriodendron, spécialement dans VE, anfractuosum DC. (B. pentandrum X.). D’après les détails qui précèdent, 11 n’y aura rien de surpre- nant à ce que nous ayons à constater dans la curieuse espèce des gypses d'Aix l'existence de nuances semblables à celles dont les Bombacées actuelles donnent des exemples, nuances susceptibles de constituer un type plus ou moins spécial, mais allié de près à ceux de nos jours, dont il ne s’écarte pas plus que ceux-ci ne dif- férent entre eux. — Nous attribuons au Bombax sepultiflorum des feuilles à folioles dentées sur les bords, comme celles des Bombax glaucescens SW. et serratum Hort. par. ainsi que du CAorisia spe- ciosa Saint-Hil. Les étamines de ses fleurs, en nombre indéfini, soudées inférieurement en un anneau court, adhérant à la base de la corolle et Paccompagnant dans sa chute, le rapprochent certainement beaucoup des Bombax proprement dits, surtout de ceux de l'Inde et de la Cochinchine, particulièrement du B. Lepta- phyllum, dont les corolles offrent à peu près la même structure. Les deux plaques que nous figurons (fig. 4 et 2) montrent à leur surface huit corolles presque complètes, sans compter plu- sieurs débris. Ces corolles se présentent daus diverses positions et laissent voir tantôt leur intérieur, tantôt la partie extérieure et le dessous de l'organe. Les pétales, au nombre de 5, la plu- part inéquilatéraux etse recouvrant l'an l’autre dans la préflorai- son, ont dû avoir la consistance ferme et laineuse à la superficie des pétales de Bomnbar. Leur forme est celle d'une lame de sabre avec un sommet pointu. Réunis par la base en un tube court que laisse voir la belle corolle vue de dos, située au milieu de la 90 G. DE SAPORTA. plus grande des deux plaques (fig. 2), les pétales sont en même temps soudés entre eux et avec l’androphore. Celui-ci, dont trois corolles au moins, couchées sur le côté et entr’ouvertes, permettent de saisir tous les caractères, se compose d’un grand nombre d’étamines dont les filets adhérents entre eux par l’ex- trème base, libres dans le reste de leur étendue et disposés sans aucun groupement en faisceaux distinets, sont loin d’égaler en longueur les pétales. Chaque filament est surmonté d’une an- thère en forme de rein ou de fer à cheval, que tout annonce avoir été uniloculaire. Ces corolles, beaucoup plus petites que celles des Bombazx de l'Inde (B. heptaphyllum), leur ressemblent entièrement par J'aspect, la longueur proportionvelle des étamines, la forme en rein des anthères, la consistance et même la configuration des pétales. Cependant les pétales des Bombax les plus analogues ont le contour moins inéquilaiéral, plus large, et la terminaison plus obtuse. Le tube de la corolle est aussi un peu plus court chez ces derniers, Sous ces rapports, aussi bien que par la dimension, il existe de l’afinité entre les fleurs fossiles et celles du Bombax (Eriotheca) pubescens Mart. Les corolles de l'espèce brésilienne mesurent cependant un diamètre encore plus petit ; ses pétales sont Inéquilatéraux, mais plus courts, plus obius que ceux de l’antholite; enfin, le tube formé par la soudure des étamines se prolonge bien plus que chez celle-ci. -— Si l'on considère la corolle seulement, à l'exclusion des étamines, il se trouve que c'est avec une forme de l'Eriodendron anfractuosum DC., pro- venant de la Nouvelle-Grenade, que l'empreinte fossile montre l'affinité la plus étroite et la plus prononcée. lei, non-seulement la forme et jusqu’à la dimension sont pareilles des deux parts, mais le contour en lame de sabre des pétales semble calqué sur le même patron, et la consistance ferme de ces organes, soyeux à l'extérieur, mats et glabres à la surface interne, leur conni- vence, leur soudure en un tube court et tronqué à la base, ténroignent également d’une analogie fidèle jusque dans les moindres détails. L'Eriodendron anfractuosum DC. offre cette particularité d’être répandu à la fois dans les deux hémisphères ; LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 91 J'habite l'Asie et l'Amérique méridionale, aussi bien que l’Afrique centrale. Cependant, bien qu’il s'agisse de formes évidemment alliées de très-près, on ne saurait non plus identifier d’une ma- nière absolue celle de l'ancien continent avec la forme améri- caine. Les corolles de l’Æ. anfractuosum de Cochinchine ont des segments plus dressés-connivents, plus régulièrement elliptiques- oblongs ; elles ressemblent assez peu aux corolles fossiles, tandis que celles de la race américaine, séparées avec raison par M. Plan- chon sous le nom d'Zréodendron occidentale (E. anfractuosum var. caribœum DC.), offrent une ressemblance curieuse avecl’an- tholite. D’autres £riodendron, E. pubiflorum, E. leiantherum Mart., le premier à anthères anfractueuses, le second à anthères linéaires-oblongues, surtout celui-ci, présentent par contre des corolles sans liaison d'aucune sorte avec celles d'Aix. En résumé, par la structure de ses fleurs, le Bombax sepultiflorum se rap- prochait des Bombax de l'Inde et de la Cochinchine, auprès des- quels 1l est naturel de le ranger, mais par la forme el l’agence- ment des segments de la corolle, il rappelait davantage un Æréo- dendron actuellement indigène de l'Amérique équatoriale. Les empreintes de folioles (fig. 3, 4 et 5) dont nous avions formé le genre Anighttes, avant d’avoir eu l'occasion d'étudier lesBombacées à folioles dentées, ne nous inspirent presque aucun doute au sujet de leur attribution, tellement leur nervation, jusque dans les moindres détails du réseau veineux, la forme de leurs dentelures et l'inégalité de leur base, dénotent des folioles sem- blables à celles des feuilles digitées de certaines Bombacées. Cependant la forme du contour extérieur, la consistance ferme, sinon coriace, les dents acérées des empreintes fossiles et la ter- minaison rétuse et cuspidée de l’une d'elles, qui justifiaient jus- qu'à un certain point le rapprochement proposé en premier lieu, dénotent en même temps une forme, peut-être même un type très-distinct de ceux que comprennent actuellement les Bombacées. Du reste, l'exemple que nous signalons n’est pas en- tièrement isolé : les gisements de Manosque viennent également de nous fournir une Bombacée trés-analogue à celle d’Aix par les folioles, mais dont la fleur présente une structure très-diffé- 92 GS. DE SAPERTA. rente. Dans cette fleur, l’androphore, au lieu de former un simple anneau, consiste en un tube cylindrique, entier jusqu’à moitié de sa hauteur, divisé supérieurement en un grand nombre de filaments anthérifères, qui paraissent libres entre eux, bien qu’ils demeurent contigus et connivents, de sorte que les anthères sont rapprochées en un faisceau, au travers duquel on voit passer le style. Cette structure rappelle celle des Eriotheca Schott. et Endl.; elle fait voir en même temps, comme nous l'ailirmions plus haut, qu'à côté des types actuels de Bombacées, il en existe d’autres, à l’état fossile, qui s’en rapprochent plus ou moins, sans se confondre pourtant avec eux. STERCULIA L. 166. STERCULIA TENUILOBA, Sap., £4., 1, p.120; Ann., L c., p. 279, pl. 10, fig. 2. ACERINEZÆ. ACER Mœnch. 167. Acer SEXTIANUM Sap., Æ1., 1, p. 120: Ann., IL. c., p. 273. — PI. XIE, fig. 7. À. foliis palmalo-trinerviis, trilobatis, lobis obtusis, medio paulo productiore, parce sinuato-lobulato, lateralibus ad basin utrinque integris, mediocriter divaricaiis. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare, Au lieu d’une empreinte à peu près informe, nous figurons une feuille d'Acer très-reconnaissable, partagée en trois lobes obtus et assez peu divergents. Le lobe médian présente de chaque côté deux lobules à peine saillants, et dépassait probablement les latéraux, dont le somimetse trouve malheureusement mutile. Cette forme diffère très-peu de l’Acer primævum Sap. (1), de (4) Voy. Ét., I, p. 238 (Ann. sc. nat., 4e sér., t. XIX, p. 84, pl. 40, fig. 6). — La samare de cet Érable, le plus ancien dont on ait eu encore connaissance, vient LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 98 Saint-Zacharie, dont elle s’écarte seulement par le contour plus obtus des lobes et la base tout à fait entière. Elle doit être ran- gée avec les Acer primævun et narbonense Sap., dans un groupe fossile comparable à l’Acer Lobelii, de Tenore, peut-être encore à l'A. coccineum Michx, à l'A. Lybridum Bosc et à l'A. trifi- dum Thb., mais qui, en réalité, demeure plus ou moins distinct de tous les Érables de l’époque actuelle. SAPINDACEZÆ. SAPINDUS L. 168. Sapinus DREPANOPHYLLUS. — PI. XIE, fig. 4-5. S. folis pinnatis, foliolis subfaleatis, basi valde inæqualibus, hine dimidiato-truncatis, illine convexioribus, lanceolatis, apice sensim tenuiter acuminats, integerrimis; nervis secundariis obtuse emissis, numerosis, Curvatis, secus marginem Conjuncto- ramosis, venulis flexuosis, transversim oblique interpositis cum nervulis abbreviatis e costa media ortis anastomosantibus. Calcaires marneux et schistes feuilletés de la partie inférieure, — Rare. Nous osons à peine séparer cetle espèce du Sapindus falci- fotius Heer (1), dont elle se rapproche évidemment beaucoup. Il est vraiqu'il en est de mème pour les Sapindus vivants, chez qui ce même type de folioles se répète avec beaucoup d’uniformité. Malheureusement nous sommes réduit à consulter deux échan- tillons seulement de l'espèce d'Aix, tandis que celle d'OEningen est représentée par de magnifiques exemplaires de feuilles intactes, sans parler des folioles isolées qui se comptent par cen- taines. En comparant les exemplaires d'OEningen avec les nôtres, il nous a paru que les folioles du $. /alcifolius étaient constam- ment plus allongées, plus longuement acuminées et plus étroites d’être trouvée récemment, et prouve effectivement la liaison intime de l'espèce d’Aix avec celle de Saint-Zacharie, à laquelle elle devra être réunie. Ge fruit sera figuré dans les Adjonctions qui compléteront le présent supplément. (4) Voy. Heer, F1. tert. Helv., HU, p. 61, tab. 119 et 120, fig. 2-8. 94 &. IDE SAPMRTA. vers leur tiers supérieur. La mieux conservée des folioles d'Aix (fig. 4) que nous figurons est proportionnellement plus courte, toutes choses compensées, que celles de Suisse. La plus grande largeur du limbe se trouve vers le milieu, tandis que dans le S. falcifolius cette largeur est plutôt vers la base; le côté tron- qué est aussi dessiné par une ligne plus droite. Ces divergences, quoique légères, sent encore plus accentuées dans le second exemplaire (fig. 5), plus courtet pluslarge proportionnellement, mais qui appartient au même Lype que le premier. Sil'on compare notre S. drepanophyllus aux formes vivantes du genre, on voit qu'il ressemble au Sapindus acuminatus Wall., des Indes, dont les folioles sont cependant plus larges et les nervures secondaires plus recourbées ascendantes. Il paraît plus voisin encore, non- seulement par le contour extérieur, mais aussi par les détails de la nervation, du $. manatensis Shutil., espèce des parties chaudes de la Floride austro-occidentale. Il faut encore citer le S. marginatus Willd., du Texas, et le S. angustifolius B]., dont les folioles sont cependant plus oblongues, moins atté- nuées vers le sommet, et auquel M. Heer compare également son $. falcifolius. PITTOSPOREÆ. PITTOSPORUM Soland. 169. Prrrosrorum Fenzet Ettingsh., Tert. FT. von Hæring, p- 69, tabl. 24, fig. 2-8; — Sap., E£., 1, p. 121; Ann.,L c., p. 274. — PI. XI, fig. 8. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. Nous figurons cette espèce que M. d’Ettingshausen compare au P. tetraspermum Wight et Arnott, des indes. 470. PrrrosPorum LAURINUM Sap., £t., 1, ibid.; Ann.,l. c., pl. 40, fig. 8. — PI. XIE, fig. 6. Calcaires de la partie inférieure, —— Rares LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 95 Nous figurons un bel exemplaire de cetie espèce qui rappelle le Pétosporum undulatum ? des Indes. 171. Prrrosporum PuLcHRUM. — PI. XIE, fig, 8-9. P. foliis oblongo-ellipticis, margine subundulato integerri- mis, basi obtuse attenuatis; nervis secundariis plurimis, flexuosis, arcuatim reticulatis; tertiariis reticulato-venosis, areolis minu- tissimis. Calcaires de la partie inférieure, — Très-rare. Cette espèce nous paraît bien distincte de la précédente. La feuille, consistant en une empreinte unique, dont nous figurons les deux côtés, est oblongue, entière et un peu ondulée sur les bords, atiénuée à la base; la nervure médiane est grêle et peu prononcée; les secondaires sont nombreuses, recourbées, flexueuses, anastomosées en arceau vers la marge et reliées par des veinules qui serpentent dans leur intervalle et se ramifient en donnant lieu à un réseau très-fin, exactement conforme à celui des feuilles de Piffosporum. Cette jolie espèce ressemble beaucoup à un Piffosporum que nous avons recu de l’île Maurice, sous le nom de P. undulatum DC. 172. Pirrosporum LaTiFoLiuM. — PI. XIII, fig 10. P. foliis late oblongis, integerrimis; nervis secundariis ad marginem arcu obtusissimo conjunctis; tertiariis flexuosis, reti- culum venosum areolis quadratis vel trapezoideis formantibus. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. Grande et large feuille que ses nervures réunies en are bien avant la marge, et les détails de son réseau veineux, que nous reproduisons grossis (fig. 10 À), rangent dans les Péftosporum. Elle indique une espèce de grande taille qu’on ne saurait con- fondre avec les précédentes, et dont les feuilles glabres rappellent celles du ?. coriaceum, de Madère, avec un contour plus oblong et plus de complication dans les ramifications des nervures du dernier ordre. 96 &. IE) SAFPORMHA. CELASTRINEÆ. CELASTRUS Kunth. 173. CELASTRUS PSEUDO-BRUCKMANNI. — PI. AVE, fig. 14-16. C. ramis spinosis? foliis minutis, coriaceis, ohcordatis, basi in petiolum mediocrem breviter attenuatis, integris; nervis secundarus, obliquis, curvatis. Calcaires de la partie inférieure. — Assez rare. Petite feuille analogue à celle du Celastrus Bruckmanni (4) Heer, qui est répandu dans la molasse suisse; la nôtre paraît plus atténuée à la base; la nervation est peu visible et le bord entier. Elle ressemble aux feuilles du €. buxrifolius Lam., du Cap. Nous réunissons avec doute à la inème espèce des rameaux épineux, assez fréquents dans les couches d'Aix et qui rappellent par leur facies ceux des Celastrus. A74. CELASTRUS ADSCRIBENDUS. — PI. XVI, fig. 7. C. foliis petiolo crasso, coriaceis, oblongis, utrinque obtusis, margine parce denticulatis; nervo primario valde expresso, secundariis tenuibus, eurvatis, venulis inter se conjunetis. Schistes calcaires marneux de la partie supérieure. — Très-rare, C’est une feuille oblongue, cortace, obtuse, munie à la base d’un pétiole épais et de dents espacées et épineuses, peu sail- lantes le long des bords. La nervure médiane est forte; les secondaires sont fines, nombreuses, recourbées en arc et reliées entre elles par des veines réticulées-anguleuses. Cette espèce se range naturellement parmi les Célasirinées; elle ressemble au C. pyracanthus L., du Cap. 475. Cerastrus venNuLosus. — PI. XVI, fig. 1. C. foliis petiolatis, coriaceis, late oblongis, margine tenuiter 4) Voy. Heer, F2. tert. Helv., UX, tab, 121, fig. 27-38. LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 97 arguteque dentieulatis; nervo primario gracili, secundariis tenuissimis, areolatis; tertiariis reticulum venulis subtiliter an- gulatim flexuosis formantibus. Calcaires schisteux de la partie inférieure. — Très-rare. La feuille est unique et mutilée au sommet; le pétiole est plus mince que dans l’espèce précédente, le limbe plus large et le contour également oblong. La nervure médiane est assez peu marquée ; les secondaires sont très-fines, mais bien visibles à la loupe et dessinant des linéaments en saillie; elles sont nom breuses, ramifiées et réunies en aréoles avant d'atteindre le bord. Le réseau veineux est formé de veinules obliques, repliées et an- guleuses ; ilest analogue à celui des feurlles des Célastrinées. Cette espèce doit être rapprochée des Celastrus Schimperi Hochst., et serratus Hochst., qui habitent les pentes sèches et les vallées de l’Abyssinie. La ressemblance est surtout frappante avec ce der- nier, dont les feuilles sont cependant plus ovales. 176. CELASTRUS BANKSLÆFORMIS. == PI. XVI, fig. 8-9, C. foliis coriaceis, lanceolatis v. lineari-oblongis, argute den- ticulatis ; nervo primario stricto; secundariis tenuibus, plurimis flexuosis, reticulato-ramosis; tertiariis oblique decurrentibus. Calcaires marneux de la partie supérieure. — Très-rare, Il existe deux fragments mutilés de cette espèce. L'un (fig. 8) se rapporte à la base, l’autre (fig. 9) à la partie médiane d’une feuille oblongue et étroitement lancéolée, denticulée, à dents fines, et de consistance visiblement coriace. La nervure médiane est roide ; les secondaires sont fines, nombreuses, plus ou moins obliques, ramifiées, flexueuses et anastomosées en réseau au moyen de veines irrégulièrement contournées. Les détails de la nervation dénotent une Célastrinée qu'on doit rapprocher des genres Âariogia et Elæodendron, en la comparant surtout à l'Hartoqia capensis L, 5° série, Bor, T. XVIII (Cahier n, 2). 5 7 98 &. DE SAPFORTA. ILICINE Æ. ILEX L. 477. ILex SALYORUM Sap., Et., [,p. 122; Ann., 1. c., p. 275, pl 1200. 7. RHAMNEZÆ, PALIURUS Tournef. 178. Pariurus Tenuirouius Heer, F1. tert. Helo., WE, p. 74 ; Sap., £E.,4, p.193; Ann.,l. e., 276, pl. 12, fig. 6.— PI. XVI, fig. 10, 13. P. fois parvulis, membranaceis, ovatis, triplinerviis, tenuiter denticulatis; fructibus drupaceis, siccis, minutis, basi obconica pediculais, superne in discum orbicularem medio convexiuscu- lum, rugoso-sulcatum, zona marginali membranacea, hinc inde fimbriato-lacera cinctis. Çà et là, parties supérieure et inférieure. — Rare. Nous avons figuré une feuille et un fruit de cette espèce, qui provenaient des schistes marneux feuilletés de la partie supé- rieure, Nous représentons maintenant (fig. 10 et 41) l'empreinte et la contre-empreinte d’un second fruit recueilli récemment dans les calcaires de la base. Ce fruit est plus petit que l'autre, puisque son plus grand diamètre mesure seulement 6 millimètres, mais 1l présente les mêmes caractères, et il a sur lui l'avantage de montrer sa base (fig. 10 et 10 À) et son sommet(fig. 11, 11 À, 41 B). On distingue tres-bien, sur l'empreinte correspondant à la base, de légères stries rayonnantes qui partent du point d'attache du pédoncule pour s'étendre jusqu’au bord, entouré, comme dans les espèces actuelles, d’une marge de consistance membraneuse. La figure 41 représente le côté supérieur de l’organe ; ici, à l’aide des deux figures grossies 41 À et 14 B, LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 99 on distingue très-bien un disque convexe et marqué sur la par- tie convexe de rugosités disposées en forme de sillons concen- triques, tandis que le rebord marginal qui entoure le disque d’une ceinture étroite, mais continue, se trouve distinctement fimbrié sur plusieurs points, entier sur d’autres. Ce fruit se distingue surtout par sa petitesse de ceux de notre Paliure épi- neux, dont il possède tous les autres caractères. Cependant la bordure membraneuse est plus développée dans les fruits de l'espèce vivante que chez ceux de l’espèce fossile. On rencontre dans les mêmes gisements des rameaux épineux (fig. 12 et L3) qui ont dû appartenir, soit au Paliurus fenuifolius, soit au Zizyphus paradisiaca. ZIZYPHUS Tournef. 179. Zizypaus PARADISIACA Heer, #7. tert. Helo., WE, p. 74 ; Sabe Et. L, p. 123; Ann.,l.c., p. 276,pl 12, .fig-.6. Très-rare dans les lits inférieurs. C'est une espèce caractéristique pour la flore des gypses; en dehors de ce dépôt, elle se montre à Sotzka, en Styrie, et a été rencontrée aussi dans les calcaires concrétionnés de Brognon (Côte-d'Or). JUGLANDEÆ. PALÆOCARYA. Involucrum tripartitum vel potius profunde trifidum, seg- mento medio plerumque trinervio, nucem parvam rimoso-sul- catam, extus glabratam, rotundatam ima basi impositam sti- pans; nucis valvæ, ut videtur 2, cum involucri ax alternæ; stigmata decidua. Carpini sp. Brngt, Ann. sc. nar., 1" série, t. XV,p.h8; Tabl. des genres de vég. foss., p. 118; Unger, Gen. et sp. pl. foss., p. 408 (ex parte); F2. von Sotzka, p. 3h, tab. 11, fig. 1-8. — 109 &. DB SAPORTA. Engeihardlia Etüngsh., Beitr. :. kenntn.d. fl. von Sotzka, p.19; Sap., Et., 1, p. 248, et I, p. 340; Ann. sc. nat., he série, t. XIX, p. 94, et 5° série, t. IV, p. 196, pl. 12, fig. 2-5. Nous proposons la dénomination nouvelle de Palæocarya pour désigner un groupe de Juglandées tertiaires, confondues d’abord avec les Carpinus, puis réunies avee plus de raison aux Engel- hardha, dont elles sont effectivement très-voisines. Elles s’en distinguent pourtant assez pour constituer, selon nous, un genre particulier dont voici les caractères différentiels : Les segments de l’involucre, au nombre de trois seulement et sans vestige par conséquent du lobule court et replié en avant qui enveloppe le fruit des Ængelhardtia, sont plutôt trifides que divisés jusqu’à la base. Leur nervation consiste en un réseau formé de vei- nules obliques où même longitudinales d’un dessin plus eapri- cieux que celui des Ængelhardiia. La disposition de ce réseau rappeile plutôt ce qui existe dans les bractées des Tilleuls. Le seg- ment médian des involueres fossiles est constamment triplinerve vers la base; la soudure des segments entre eux est quelquefois bien visible. Pour s’en assurer, il faut consulter les figures gros- sies de notre flore d’Armissan, et surtout le spécimen de Manos- - que, que nous avons nommé Ængelhardtia serotina (À), et dont l'involuere est visiblement trilobé. Les involucres fossiles sup- portent à leur base un fruit ou noix, arrondi, toujours dépourvu de stigmates au sommet, sillonné-rugueux à la surface, mais visiblement glabre et partagé, comme nous le verrons, en deux valves par un sillon médian fort léger. Le fruit des £ngelhardtia actuels est non-seulement enveloppé par un repli antérieur de l'involucre, correspondant à un quatrième lobe, mais recouvert de villosités dont il n'existe aucun vestige sur les fruits fossiles, chez lesquels le contour arrondi est toujours très-net. Enfin, ces derniers n'ont jamais laissé voir à leur sommet la trace des stig- inates persistants qui sont caractéristiques chez les Zngelhardtia. Quelques-uns de ces caractères et surtout la cadueité des stig- (1) Voy. Ét., IT, p. 340, et HI, p. 409 (Ann, se. nat., 5° série, £V, pl. 12, et VIII, pl. 14, fig. 4). g, 2-5, LE SUD-EST DE. LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. A0 males, en éloignant les Palæocarya des Engelhardtix propre- ment dits, les rapprochent au contraire des P/erocarya. C’est entre ces deux groupes actuels que le nouveau genre vient paturellement se placer. 180. PaLxocarya ATAvIA. — PI. XV, fig, 36-39. P. involucro fructifero in alam tripartitam tenuiter membra- naceam expanso, nuculam rotundatam basi adnatam, antice nudam glabratamque, stigmatibus apice destitutam stipante; laciniis involueri oblongis, media lateralibus parum divergenti- bus productiore et obtusiore, venulis in qualibet lacinia e nervo medio obliquissime nascentibus, fere longitudinalibus, sub- ülissime reticulaüs; folis pinnatis?, foliolis ovato-lanceolatis, obtusis, margine serratis, nervo medio gracili, secundariis tenuissimis, oblique emergentibus, ad marginem conjuncto- ramosis. | Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. Les Palæocarya, Si voisins des Ængelhardtia actuels, consti- tuent un genre caractéristique du tongrien et del’aquitanien, rare ou inconnu, avant comme après ces deux périodes. La décou- verte de l’involucre reproduit par nos figures 26 et 25 est due à notre ami M. Marion. L’organe n'est pas entier, mais les deux côtés de l'empreinte se suppléent assez heureusement, et le fruit est dans un remarquable état de conservation qui nous à permis de saisir les caractères d’après lesquels nous avons établi le nou- veau genre. Les trois segments de l’involucre sont bien distincts; le médian est plus long que les latéraux, qui divergent peu; la terminaison, sans doute obtuse, manque parsuite d’une déchirure. La figure 37 À donne les détails grossis du réseau veineux de ce segment ; il est formé de veinules très-obliques ou même longi- tudinales, capricieusement ramifiées. Le dessin de ce réseau est pareil à celui des autres Palæocarya tertiaires, spécialement de ceux d’Armissan, mais il s’écarte sensiblement, comme nous l’avons remarqué plus haut de celui des Ængelhardia. La petite noix (fig. 38 grossie), bien visible et nettement arrondie, sans 102 G. DE SAPORTA. vestige aucun de stigmates, paraît glabre et lisse à la surface : elle est marquée de rides qui partent du point d'attache pour se prolonger plus ou moins, et partagée en deux valves par un sillon vertical assez distinct. L'espèce se sépare de celle de Saint-Zacharie, Palæocarya (Engelhardtia) decora (1), dont les segments sout plus étroits et plus longs, mais elle se confond presque avecle Palæocarya (Engelhardtin) Brongniartii Sap. (2), d'Armissan, dont les segments sont cependant plus larges et plus obtus. Nous réunissons avec doute à cette espèce une foliole isolée et mutilée à la base (fig. 39), recueillie dans la même assise que l’involucre, et dont les caractères de forme et de nervation rappellent ceux des folioles des Engelhardtia actuels et des Palæocarya fossiles. ANACARDIACEÆ. PISTACIA L. Les recherches récentes de M. Marion ont jeté un véritable jour sur Pétat ancien de ce genre et la filiation présumée de ses deux principales formes. Les Pistacia Lentiscus et Terebinthus, quoique incontestablement congénères et assez voisins pour don- ner lieu à des produits hybrides spontanés, constituent pourtant deux sous-types ou sections marquées chacune d’un caractère particulier. L’une de ces sections, celle du Lentisque, présente des feuilles persistantes et paripennées et des inflorescences courtes, en grappe simple; l’autre, celle du Térébinthe, porte des feuilles caduques, imparipennées, et des inflorescences pani- culées. Chacune d'elles possède actuellement en Provence une espèce unique; mais le Térébinthe, si l’on s'adresse aux autres parties de la région méditerranéenne, groupe autour de lui un certain nombre d'espèces ou de sous-espèces qui lui sont visible- ment alliées de très-près, tandis que le Lentisque, si l’on élimine (1) HET, p. 247 (Ann. se. nat., &® série, t. XIX, p. 93, pl. 11, fig. 1). (2) Ét., IT, p. 243 (Jbid., 5° série, t. III, p. 499, pl. 42, fig, 5). LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 403 les races hybridesou mal déterminées, demeure entièrementisolé. Si nous remontons dans le passé à la recherche des formes fossiles que des indices sérieux ou même certains obligent de rapporter au genre Pistacia, les deux sections se retrouvent en présence ; elles changent même si peu d'aspect, que l'on hésite parfois à distinguer les formes fossiles de celles qui leur correspondent dans l’ordre actuel, et que la découverte même des organes de la fructification justifie cette hésitation, tellement les analogies qu'ils permettent de constater sont intimes. Ainsi, d’une part, les folioles du Péstacia (Lentiscus)oligocenica Mar. , deRonzon, ne différent réellement pas de celles de notre Lentisque, et d’autre part les inflorescences chargées de fruits, recueillies à Armissan, ont fait reconnaître dans notre Carpolithes Gervaisi (1) un Téré- binthe très-peu éloigné du P. atlantica et de sa variété latifolia, de Constantinople. Voilà donc un premier point établi : les types respectifs du Térébinthe et du Lentisque se retrouvent sans changements très-appréciables jusque dans le tertiaire moyen, et plus loin encore vers le passé, puisque nous allons les signaler dans la flore des gypses d'Aix. Mais à cette époque reculée, le type du Lentisque ne se trouvait pas réduit à une espèce uni- que, complétement isolée, 1l en comprenait plusieurs à peu près contemporaines, et de plus l'intervalle qui sépare ce type de celui du Térébinthe, était occupé par une ou plusieurs formes intermédiaires. En définitive, on peut dire que lun des deux types s’est appauvri et 1solé de plus en plus, tandis que Pautre est demeuré stationnaire depuis une très-haute antiquité, et que tous les deux ont persisté dans les mêmes lieux. 181. Pisracra RenprrA. — PI. XV, fig. 25-85. P. foliis imparipinnatis, petiolo communi exalato præditis, foliolis subcoriaceis, terminalibus sessilibus, lateralibus basi valde inæqualiter attenuatis, omnibus ovato-ellipticis v. obovatis v. obovato-oblongis, apice obtuso sæpius emarginatis mucro- natisque, integris, penninerviis ; nervis secundariis implexe (1) Et, II, p. 289 (Ann. sc. nat., 5° série, t, IV, p. 383, pl. 11, fig. 41). 40h G. DE SAPORTA. ramosis, secus marginem reliculatis, venulis valde obliquis inter se conjunctis. Rhus reddita Sap., Et., 1, p.124; Ann., |. e., p. 277, pl. 15, fig. 2. Çà et là, dans toutes les couches, Les folioles de cette espèce ont un aspect plus ou moins coriace, et doivent avoir été persistantes. Une empreinte que nous avions déjà figurée sous le nom de Aus reddita, mais que nous reproduisons 1ei d’après un très-beau dessin de M. Marion (fig. 25), démontre que les feuilles étaient imparipennées, avec la foliole terminale sessile, le rachis ou pétiole commun, dont 1l existe un petit fragment, non ailé. Les folioles sont de taille mé- diocre, la terminale plus grande que les latérales ; elles sont ovales ou lancéolées-obovales, parfaitement entières et toujours arrondies ou obtuses au sommet, qui, le plus souvent, se trouve émarginé et terminé par un petit mucron. La nervation est com- pliquée ; elle se compose de nervures secondaires partant à angle assez ouvert où même presque droit, au nombre de 8 où 9 paires, ramifiées et anastomosées le long des bords, à l’aide de divisions dichotomes et dans un ordre qui rappelle celui qui existe chez certaines formes de Péstacia vera. Les caractères mixtes de cette curieuse forme sont évidents; le rachis non ailé l’éloigne du P, atlantica Desf., pour la rapprocher du P. Terebinthus, tandis que la foliole terminale sessile l’écarte de celui-ci pour la ranger auprès du premier et aussi du P. vera. La forme des folioles permettrait de les comparer à celles du P. palæstina Boiss., qui appartient au type des Térébinthes; mais le soinmet arrondi et émarginé de ces inèmes folioles leur donne de la res- semblance avec celles du P. Lentiscus L., augmentée encore par leur consistance coriace et leur persistance probable. Cependant, la complication du réseau veineux, beaucoup plus simple chez le Lentisque, est encore l'indice d’une divergence, et, en définitive, les folioles fossiles du P. reddita, par leur forme, leur aspect, leur consistance et leur nervation, ressemblent d’une manière frappante à celles du P. Lentisco-terebinthus Sap. et Mar., race LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 4105 hybride spontanée que nous avons observée dernièrement en Provence. Le rapprochement est surtout remarquable avec l'individu n° 4, de la vallée de Saint-Zacharie, et un autre indi- vidu récemment découvert dans les environs de Marseille. Ainsi, on peut affirmer hardiment que l'espèce ancienne était intermé- diaire entre Posfacia Lentiscus et Terebinthus actuels, puisque ces espèces, en se croisant, la reconstruisent pour ainsi dire de nouveau. Cependant les feuilles de l’hybride sont généralement paripennées et leur rachis est muni d’une bordure étroite; l’ab- sence de ces deux caractères chez le P. reddita doit le faire con- sidérer comme un peu plus rapproché du Térébinthe et ayant appartenu au groupe dont ce dernier est le type. A ce titre, l'espèce des gypses est la plus ancienne qui ait été encore signalée. 132. Pisracra (Lenriscus) AQUENSIS. — PI. XV, fig. 1-24. P. fois paripinnatis, 14-16 jugis, rachi vel petiolo communi late alato, foliolis verisimiliter coriaceis vel subcoriaceis, dense confertis, oppositis, vel rarius alternis, sessilibus, linearibus v. lanceolato-linearibus aut elliptico-linearibus rariusve lanceo- latis, basi sessilibus inæqualiter attenuatis, apice obtusis brevi- terque mucronatis ; nervis seeundaris utrinque 8-12, ad mar- ginem areuatim conjuncis. Grevillea myrtifolia Sap., Et., 1, p.97: Ann., 1. c., p. 250, pl. 6, fig. 11. — Andromeda arcinervis Sap., Et, EX, p. 143; An lic. p.266: pl/l1. fe. 7. Calcaires et schistes marneux de la partie inférieure. Nous avons décrit antérieurement, sous deux noms de genres bien distincts, les folioles éparses de cette espèce, dont nous ne connaissions alors que de rares spécimens. La découverte d’une nombreuse série d'exemplaires liés entre eux par une transi- tion insensible nous à obligé à les reporter tous à une seule espèce. Cette espèce n’a rien de commun, en réalité, ni avec les Grevillea, ni avec les Andromeda, mais elle révèle bien sûrement un Pestacia appartenant au même type que notre Lentisque. Les restes de rachis ailés que nous avons recueillis 106 G. DE SAPORTA. à plusieurs reprises, et les études de notre ami M. Marion sur les Péstacia fossiles, nous confirment dans cette opinion qui, pour nous, équivaut à une certitude. Examinons l’ancienne espèce. Au premier coup d'œil, on pourrait croire qu'il en existe plusieurs, tellement les folioles différent entre elles ; les plus grandes mesurant jusqu’à 4 centi- mètres de longueur, tandis que les plus petites n’en ont guère plus de 2. Les premières sont elliptiques-linéaires ou linéaires - lancéolées ; les secondes sont étroitement linéaires ou d’autres fois lancéolées. Toutes cependant présentent une terminaison inférieure absolument semblable, et les mêmes variations s’ob- servent lorsque l’on compare entre elles les folioles du Lentisque actuel. Les nôtres sont absolument sessiles, plus ou moins inéga- lement atténuées à la base, parfaitement entières, arrondies ou obtuses, très-rarement pointues à leur sommet, qui se termine par un mucron bien visible. La nervation se compose de 8-10 et jusqu’à 14 paires de nervures secondaires, fines, peu visibles, naissant sous un angle irès-ouvert, recourbées le long du bord, de manière à former un arceau obtus. La consistance de ces folioles à dû êlre coriace où subcoriace, et dénotent, on peut le croire, des feuilles persistantes, comme celles du Lentisque. Plus allongées et généralement plus grandes que celles de l'espèce méditerranéenne actuelle, les folioles fossiles leur ressemblent cependant beaucoup, lorsque l’on a soin de com- parer des deux parts les spécimens les plus similaires. Il n’existe alors que des divergences à peine sensibles, et nous aurions été tenté de ne voir dans le Lentisque des gypses qu’une forme de celui de Ronzon et une variété du P. Lentiscus, si l'observation des rachis ne nous avait permis de constater des différences assez notables pour motiver une séparation d'espèces. Dans le Lentisque vivant, les variétés à folioles linéaires n’ont que des rachis accompagnés d’une bordure des plus étroites. Les folioles de ces variétés sont en même temps plüs nom- breuses; certaines feuilles en comptent jusqu’à 9 et 10 paires, mais ce dernier nombre n’est jamais dépassé, du moins à notre connaissance. Pour observer des rachis à bordure plus large, il LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 4107 faut s'adresser aux variétés à folioles ovales et courtes, généra- lement au nombre de 4 ou 5 paires seulement par feuille. Les rachis fossiles laissent voir à cet égard des différences sensibles ; la bordure qui les accompagne et les rend ailés est non-seule- ment plus large que dans aucun spécimen du P. Lentiscus, mais elle est limitée par un contour arrondi, au lieu d’être linéaire, dans l'intervalle qui sépare le point d'insertion de chaque foliole. En outre, si l’on consulte l'empreinte du rachis (fig. 22), qui est complète, et qu'on la compare aux parties correspondantes du Lentisque, on constate les caractères suivants : la base ou partie qui se prolonge au-dessous de la dernière paire de folioles est proportionnellement égale des deux côtés, mais dans la partie où s'inséraient les folioles et dans un même espace, la feuille fossile comprenait un nombre bien supérieur de folioles, 44 ou 15 paires, et par conséquent ces folioles que nous avons déjà reconnu avoir été à la fois plus grandes en moyenne et plus linéaires que celles de notre Lentisque, étaient aussi plus rap= prochées, de manière à se toucher ou même à se recouvrir mutuellement dans certains cas. C’est d’après ces données que nous avons tenté de restaurer une feuille de l’ancienne espèce en adaptant au rachis que nous possédons les folioles trouvées dans les mêmes lits (fig. 24) et choisissant de préférence, comme modele, celles que leur forme caractéristique rend propres à mieux rendre la physionomie de l'espèce fossile. On voit que ces feuilles étaient plus larges et plus étoffées que celles de notre Lentisque ; elles dénotent une essence plus vigoureuse, probablement d’une taille élevée, c’est-à-dire tout à fait arbo- rescente. L'espèce dont M. Marion a recueilli des folioles dans les cal- caires de Ronzon (Haute-Loire), et qu’il a signalée récemment sous le nom de Pistacia (Lentiscus) oligocenica, ne diffère en rien de celle de nos jours. Cette identité, qu’elle soit absolue ou seulement relative, n’a rien qui doive surprendre, et comme un peu plus tard on rencontre dans le midi de la France, à Armis- san, à Bonnieux, à Manosque, des folioles absolument sem- blables à celles de Ronzon, on est conduit à admettre que le 108 G. DE SAPPRTA. Pistacia Lentiscus proprement dit, où du moins un type très- peu différent du sien, d’abord répandu dans le centre de l'Europe, se sera avancé vers le midi et aura éliminé de Pro- vence le Pistacia (Lentiscus) aquensis, pour se substituer à lui. Depuis ce moment, dont nous pouvons reporter la date au commencement du miocène proprement dit ou aquita- nien, le Lentisque actuel aurait persisté dans les mêmes lieux sans variation bien appréciable. Mais bien qu'elle se maintienne encore sur plusieurs points du littoral français méditerranéen, l'espèce s'y montre sensible au froid, et les stations souvent disjointes qu'elle occupe dénotent qu’elle est en voie de déclin, malgré la lenteur du mouvement qui l’entraine dans cette direction. RHUS L. 183. Raus pALzÆoPpyLLA Sap., ££., I, p. 125; Ann., 1. c., p. 278, pl. 14; fig. 4: Cette espèce pourrait bien avoir appartenu au type du Aus Cotinus. L'absence d’inégalité à la base, la présence d'un pétole et l'ordonnance de la nervation tendraient à confirmer cette manière de voir. 184. Raus rnomBorpais Sap., £4., 1bid.; Ann., 1, c., pl. 14, fig. &. — PI XVE fig. 2-3. Nous figurons deux empreintes nouvelles de cette espèce, provenant toutes deux de la partie supérieure. Ce sont évidem- ment des folioles, mais il est impossible de décider si elles repré- sentent les folioles terminales d’une feuille pennée, comme celles de notre ÆAus coriaria, où s'il faut y reconnaître les fololes d'une feuille ternée, analogue à celles des /?/us dentata, tomen- sa et aromatica Lam.; nous pencherions pourtant vers cette dernière hypothèse. 485. Ruus apscripra. — PI, XVL fig. 6. TT LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 109 R. folüs ternatis ? foliolis lateralibus parvulis, sessilibus , inæqualiter ovatis, supra basin margine acute Incisis. Marnes gypsifères de la partie supérieure. — Très-rare, Petite foliole courte, inégalement ovale et obtuse, atténuée sur la base qui est sessile, dentée supérieurement à dents aiguës. On reconnait dans cette espèce la foliole isolée d'un Rrus feuilles ternées, du type aromatica Lam., analogue à celles du À, Pyrrhe Ung., parmi les fossiles. 186. Raus mnurissima. — Pi. XVE, fig. 5. R. foliis terpatis ?, foliolis minutis, sessilibus, oblongis, grosse incisis, basi mæqualiter attenuatis. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. Cette espèce ressemble, en diminutif, au À. oxyacanthoies Lam. 187. Raus qractis. — PI. XVE, fig. 4. R. fois ternatis? foliolis minutis, Hinearibus, sessilibus, basin versus sensim attenuatis, parce dentatis, apice oblusatis. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. Foliole isolée, sessile, un peu inégale à la base, linéaire et atténuée inférieurement, obtuse au sommet, faiblement dentée vers le haut. C’est une forme curieuse, qui, malgré sa‘petitesse, ressemble beaucoup au Aus dioica Boiss., d'Algérie. 188. Ruus pisrracra Sap., Æ£4., [, pe 126; Ann... c., p. 279. — PI. XV, fig. 40. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. Nous figurons pour la première fois cette espèce visiblement analogue au À. juglandogene Ett., de Hæring, que M. d'Ettings- hausen compare au /?. Javanica. 189. Ruus ogcrra Sap., Ef., ibid.; Ann., I. e., pl. 14, fig. 4. 110 &. IDE SAP@ORTA. 190. Rnus ABBREvIATA. — PI, XV, fig. A1. R. foliis pinnatis, foliolis parvulis, sessilibus, ovato-lan- ceolals, basi parum inæqualibus, margine acute dentatis : nervis secundariis obtuse emissis, pulcherrime reticulato- ra MOSIS. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare, Petite foliole dont les caractères de forme et de nervation, trés-nettement visibles (fig. 44 A), dénotent un Æhus à feuilles pinnées, appartenant au type de notre Ze. coriaria L. Les diffé- rences consistent dans la dimension moindre de la foliole fossile, trois fois plus petite que celles de l'espèce indigène, probable- ment glabre, et dentée presque jusqu’à la base. HETEROCALYX. Calyx 3--5 sepalus, sepalis persistentibus, scariosis, tripli- nerviis, patentibus, accretis drupam exsuccam compressam monospermam breviter rostratam stipantibus. T'rilobium Sap., Et., 1, p. 196 ; Ann., 1. e., p. 279. La dénomination de Trélobium se trouvant impropre par suite de la découverte successive de calyces à 4 et à 5 sépales, nous proposons de la remplacer par celle d'AHeterocalyx, qui fait allusion au nombre inconstant des sépales dans ce genre curieux, vraisemblablement éteint, Son attribution aux Anacar- diacées n’est pas douteuse, non plus que les liens qui le ratta- chent aux Asfonum et aux Loxostylis du Brésil. Ces liens analogiques impliquent une assez grande affinité de structure, mais nOn pas une assimilation que l’on ne concevrait guère entre un genre tertiaire européen et deux types aujourd’hui limités à l'Amérique tropicale. D'ailleurs, la nervation des sépales fossiles, visiblement scarieux et accrescents, et mème la forme du fruit, dénotent bien un type spécial. C’est 1à un fait que nous avons plusieurs fois constaté et qui démontre que l'Europe tertiaire possédait autrefois des genres qui lui étaient propres, à l'exemple des diverses régions comprises dans la zone LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. A1 tropicale actuelle, à côté de ceux qu’elle possédait en commun avec d’autres contrées. 191. Herenocazyx Uncert. — PI. XVI, fig. 19-96. H. calycibus fructiferis pedicello gracili donatis; sepalis sæpius à, abortu 2, rarius 4-5, post anthesin accretis, scariosis, plerumque persistentibus, ellipticis vel elliptico-oblongis, triplhi- nerviis, tenuiter venulosis, baccam breviter stipitatam, com- presso-ventricosam, oblique rostratam, minorem involucran- tibus. Getonia petreæformis Ung., Cl. protog., p. 139, tab. A7, fig. 1-29; FT. von Sotzka, tab. 23, fig. 1-h; Syll. pl. foss., WE, tab. 17, fig. 4-5. — Ælaphrium antiquum Ung., Syll., EL p. AT, tab. 21, fig. 17-22 (quoad fructus). — Trilobium Ungeri Sap., Et,, 1, p.126; Ann.,L. e., p. 279, pl. 13, fig. 6. Gà et là, dans toutes les couches, — Assez répandu. Nous représentons une série d'exemplaires nouveaux à 3, À et jusqu’à 5 sépales (fig. 19 et 20, 24-25), à côté de ceux que nous avions précédemment signalés (fig. 24 et 22). La forme des sépales varie aussi bien que leur nombre, en sorte que la poly- morphie même de l'espèce nous engage à ne pas essayer de la diviser. Les calyces à 4 et à 5 sépales (fig. 19 et 20) ont ces organes plus oblongs, tandis qu'ils sont visiblement plus larges dans ceux qui n’en présentent que 3 (fig. 23, 24, 25). Les fruits (fig. 26) et les sépales isolés ne sont pas rares dans les lits infé- rieurs, d’où proviennent aussi la plupart des calyces nouvel- lement figurés. Ces fruits paraissent identiques avec ceux que M. Unger a figurés sous le nom d’£/aphrium antiquum, et qui ont été recueillis à Radoboy, c'est-à-dire dans la localité qui a égale- ment fourmi le Gefonia petreæformis du même auteur, dont l’as- similation avec notre {Zeterocalyx Unyeri ne saurait faire l’objet d'aucun doute. C'était done là un type répandu sur un grand espace, dans l’Europe tertiaire, et qui l’a longtemps habité, puisque Radoboj, qui se place sur lhorizon d'Armissan, est séparé de l'âge du gypse d'Aix par toute l'épaisseur du ton- grien, 112 &. DH SAPORTA. ANACARDITES Sap. 492. ANACARDITES SPECTABILIS Sap., Æ6., I, p. 128; Ann., Il. c., p. 281, pl. 11, fig. 5. 193. ANACARDITES SPONDIÆFOLIUS Sap., Æ4., p. 199; Ann., 1. c., p. 282. — PI. XVE, fig. 17-18. Çà et là. — Rare, Nous figurons deux folioles de cette espèce rare, dont les feuilles étaient vraisemblablement pinnées et dont la nervation indique des rapports avec celle des feuilles de Spondias. Le spécimen fig. 18 provient des schistes de la partie supérieure et fait partie de la collection du Muséum de Paris. Une seconde foliole (fig. 17) a été rencontrée par nous dans les calcaires des assises inférieures ; la forme de cette foliole est plus allongée au sommet, mais elle a dû faire partie de la même espèce. Peut-être pourrait-on voir dans ces folioles, dont l'attribution générique est des plus incertaines, celles del’un des Ailantes décrits ci-après. ZANTHOXYLEÆ. AILANTUS Desf. Le genre Aïlante représenté par ses fruits, si caractéristiques, a été rencontré à l'état fossile à Sotzka (A. ggas Ung.), à Rado- boy (A. Confuci Ung.), à Hohe-Rhonen (A. microsperma Heer), à Manosque (A. oxycarpa Sap.), et dernièrement par M. Marion, dans une formation tongrienne des environs d’Alais (Gard); nous allons nous-même en signaler trois espèces dans la flore des gypses d'Aix. Ce genre était done largement répandu dans l'Eu- rope terUaire. Les empreintes des samares, organes légers, aisé ment emportés par le vent, sont bien plus fréquentes dans les divers dépôts que celles des parties de la feuille; d’où l’on peut inférer que les arbres auxquels les organes fossiles ont appartenu se tenaient un peu à l’écart des anciens lacs, probablement dans LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 113 des lieux élevés. Les Aïlantes, actuellement peu nombreux, sont particulièrement propres à la péninsule indienne. L'espèce la plus connue habite cependant la Chine, d’où elle a été introduite en Europe; elle y est fréquemment cultivée sous le nom de faux Vernis du Japon. 194. Arcanrus prisca. — PI. XVE, fig. 27-30. À. fructibus samaroideis, membranaceis, compressis, glaber- rimis, oblongo-ellipticis, utrinque obtusis, ad medium sub- emarginalis, basi paulisper attenuatis, tenuissime venulosis ; lo- culis centralibus monospermis semen oblique lenticulare appen- sum includentibus. Rhopalospermites strangeæformis Sap., Et, EL, p. 105; Alec. p.258, pl. 6, fe. 7. Calcaires schisteux de la partie supérieure (fig. 27), calcaires de la base (fig. 28), calcaires schisteux de Ceylas (Gard) (fig. 29 el 30). L'attribution générique de ces fruits ne saurait faire l’objet d'aucun doute. Nous avions été d’abord induit en erreur au sujet de l’une des empreintes (fig. 27) par son apparence scarieuse ; mais les caractères distinctifs des samares d’Aïlante s'y retrou- vent si bien, quand on lexamine de près, jusque dans les moindres linéaments des veinules qui rampent sur la place occu- pée jadis par la semence ; l’échancrure latérale et le funicule qui en descend en longeant le bord répondent si bien à ce que mon- trent les fruits des Aïlantes vivants, que les objections doivent cesser au sujet de cet échantillon primitif et d’un second exem- plaire (fig. 28), moins bien conservé, recueilli dernièrement dans les schistes de la partie inférieure. Nous réunissons à la même espèce les exemplaires recueillis à Ceylas par M. Marion (fig. 29 et 30), dont un au moins ressemble trop à ceux d’Aix pour en être distingué. La surface de ces samares était glabre, lisse et dépourvue de ponctuation, leur consistance probablement mince. L'échancrure latérale d’où part le raphé est visible, mais peu prononcée; la loge centrale est assez grande; le côté supérieur du fruit est élargi et obtus, la base se prolonge 5 série, Bor. T. XVIII (Cahier n° 2), 4 8 Ah G. DE SAPORTA. en s’atténuant légèrement. Cette espèce diffère de l'A. oryptera Sap., de Manosque, par des dimensions plus grandes; elle se rapproche de l’A. Confucu, de Radobo], auquel je ne crois pas cependant que l’on doive l'identifier. On peut la comparer à l'A. malabarica DC., dont elle reproduit le type, mais avec des proportions trois fois moindres. 195. ArLANTUS LANCEA. — PI. XVI, fig. 32-3 À. fructibus samaroïideis compressis, submembranaceis, lan- ceolatis, breviter acuminatis, vix lateraliter emarginatis, super- ficie leviter rugoso-punctulatis tenuissimeque reliculato-venosis, venulis e loculo centrali monospermo per totam laminam decur- rentibus. Calcaires et schistes marneux de la partie inféricure. — Rare. Les fruits de cette seconde espèce se distinguent de ceux de la précédente par plusieurs caractères. Glabres, mais légèrement et finement chagrinés à la surface, probablement d’une consis- tance plus ferme, à peine émarginés à l’endroit de l'insertion de la graine, ils affectent un contour lancéolé, terminé en pointe aiguë aux deux extrémités. Le tégument de [a loge centrale présente les vestiges d’un réseau veineux, dont les branches se prolongent et se ramifient d’une exirémité à l'autre de l'organe. La semence, dont le contour est fort net, est lenticu- laire, ovoïde, subréniforme; elle est attachée à l’échancrure par un funicule qui se divise en deux nervures, Pune courte, courant au bord, l’autre confondue presque avec la marge et la suivant jusqu’à l'extrémité inférieure du fruit. Nous figu- rons deux exemplaires (fig. 32 et 33-34) de ces fruits, dont l’état de conservation ne laisse rien à désirer. fls rappellent, sous des dimensions beaucoup plus petites, ceux de PA. excelsa Roxb., espèce de l’Inde tropicale. Les feuilles sont encore in- connues. 196. Aïcantus minurissimA, = PI. XVI, fig, 31. À, samaris vix 8 millim. longis, oblongis, utrinque tenuis- LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 445 sime acuminalis, lateraliter obscure emarginatis, venulis e loculo central monospermo per laminam decurrentibus reticulatis. Calcaires schisteux de la partie inférieure. — Très-rare. La forme caractéristique d’une samare d’Aïlante se montre encore dans une petite empreinte que nous avons eu soin de figurer grossie (fig. 31 À). Elle est remarquable, d’une part par sa minime dimension, et de l’autre par la terminaison en pointe fine de ses deux extrémités. La loge monosperme est centrale ; l’'échanerure latérale, marquée par une simple sinuo- sité, et les réticulations visibles à l’aide d’une forte loupe. Il serait possible que nous eussions sous les yeux un spécimen jeune ou imparfaitement développé de lune des espèces précé- dentes, peut-être aussi est-ce là une simple variété de l’Aÿantus macrosperma (4) Heer, dont le fruit, comme lindique son nom, est des plus petits. MYRTACEÆ. CALLISTEMOPHYLLUM Ett. 197. CALLISTEMOPHYLLUM PRISCUM Sap., 4, 1, p. 131 ; Ann., lc., p. 284, pl. 14, fig. 2. MYRTUS Tournef. 198. Myrrus RucosaA Sap., Æ7., ibid.; Ann., 1. c., pl. 14, fig. 1. 199. MyrTus CoRRUGATA Sap., Æ2., I, p. 182; Ann., L c:, p. 285. POMACEZÆ. Après le retranchemeut du faux Crafæqus nobilis, nous nous trouvons en présence d'une série de feuilles accompagnées (1) F tert, Helv., UT, tab, 427, fig. 35. 116 Gt. DE SAPOERTA. d'un fruit parfaitement caractérisé, qui se rattachent aux Cotoneaster plus qu'à celles de tout autre genre et que nous décrirons sous celte dénomination. On ne saurait aflirmer cependant qu'il y ait eu identité complète entre ces Pomacées primitives et les Co/oneaster de nos jours. Il s’agit plutôt d'un groupe antérieur, allié à ceux-ci de plus ou moins prés. Ce groupe aurait précédé en Provence les autres Pomacées; mais assez peu de temps après l’âge des gypses d'Aix, un Cratequs bien reconnaissable se montre à Saint-Zacharie, et l'on ren- contre plus tard à Manosque, non-seulement le Aesuilus palæo- pyracantha Sap., mais un autre Mespilus encore plus voisin du type de notre Buisson-ardent. COTONEASTER Medik. 4. Folia. 200. COTONEASTER PROTOGÆA Sap., Æ£., 1, p. 133; Ann., 1. c., p. 286. — PI. XVE, fig. 35. C. foliis membranaceis, rotundatis, integerrimis, apice tenui- ter mucronulatis ; nervis secandariis arcuatis; terliariis trans- versis, fere obsoletis. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. Nous figurons pour la première fois cette espèce qui repro- duit assez bien le type de nos Cotoneaster indigènes, surtout du Cotoneaster tomentosa Lindi., avec un très-court pétiole. Le pélole très-peu développé la rapproche du €. laxiflora Desf., de la Sibérie altaïque. La surface de la feuille ancienne était probablement recouverte d'un léger duvet tomenteux, qui cache en grande partie les détails de la nervation. M. Decaisne, consulté par nous, serait disposé à reconnaître dans cetie feuille la nervation d’une Rhamnée plutôt que celle d’une Pomacée. 2041. COTONEASTER OBSCURATA. — PI. XVIL, fig. 1-3. €. foliis petiolatis, ovato-elliptcis, Integerrimis, nervis secun- LE SUD—EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 147 dariis secus marginem arcuatis, terliariis transversis vix per- SpICuIS, Schistes feuilletés de la partie supérieure, — Assez rare, Nous représentons plusieurs spécimens de cette espèce, dont les feuilles ovales-elliptiques ressemblent à celles du Cofoneaster vulgaris et encore plus du C. #ummularia? Fisch. et M., d’Al- gérie. Ces feuilles ont dû être cotonneuses, d’une consistance ferme où même coriace. Les détails de leur nervation sont très- difficiles à saisir. 202. CoTONEASTER ASSIMILANDA. — PI. XVI, fig. {. C. foliis petiolatis, elliptico-obovatis, integerrimis; nervis secundariis utrinque 6-7 secus marginem curvatis; terliariis subtilibus transversim reticulato-venosis. Schistes feuiiletés de la partie supérieure. — Très-rare, La base légèrement atténuée sur le pétiole, le contour obové et le réseau veineux bien visible, tels sont les caractères qui dis- üinguent, à ce qu'il nous paraît, cette feuille des précédentes. Elle peut être comparée au Cotoneaster affinis Lindi., du Népaul, dont elle diffère pourtant par un sommet plus obtus et une forme plus chlongue. La face inférieure à dû être recouverte d'un léger duvet. 203. CorToneasrerR MAJOR Sap., Æ4., 1, p. 133; Ann., L.c., p. 286. — PI. XVIE, fig. 5. C. folis ellipticis, apice obtusatis, basi in petiolum mediocrem breviter attenualis, integerrimis ; nervis secundariis utrinque 5, curvatis, arcuatiin conjunctis, venulis flexuosis. Partie supérieure, — Rare. (Collection du Muséum de Paris.) Le bel exemplaire que nous figurons dénote une espèce à feuilles relativement grandes, elliptiques, obtuses supérieure- ment, atténuées à la base en un assez court pétiole, à nervures secondaires obliques, recourbées et reliées entre elles le long des bords par un arc très-obtus; elle reproduit très-exactement le type du €’. frigida Lindl., du Népaul. 118 &. DH SAPORTA. 204. CoronEasTeR minuTA. — P], XVI, fig. 36. C. fois parvulis, breviter petiolatis, late ovatis, integerrimis ; nervis secundariis secus marginem eurvatis, cæteris flexuoso- reticulaiis. Calcaires schisteux de la partie supérieure — Très-rare, Petite feuille largement ovale, entière sur les bords, munie d’un court pétiole, et qui nous paraît devoir être rangée parmi les Cotoneaster. Notre figure 86 À représente la nervation grossie de cette feuille, qui se rapproche de celles du €. Fontanesi Spach, du Liban. 205. Coroneasrer socra. — PI. XVIE, fig. 6. C. foliis parvulis, breviter peliolatis, late ovatis, apice obtusis- simo subemarginatis, integerrimis; nervis secundartis utrinque 4, supra impressis, arcuatim ad marginem conjunctis, cæteris flexuosis pulcherrime reticulatis. Calcaires schisteux de la partie supérieure, — Très-rare. Cette feuille, dont nous représentons la nervation grossie (fig. 6 A), est très-voisine de la précédente, dont elle diffère cependant par une autre disposition du réseau veineux. Les nervures secondaires, plus espacées et reliées entre elles avant le bord par unarceau des plus obtus, donnent lieu à un réseau vei- neux plus irrégulier et plus compliqué dans l'intervalle qui les sépare, ainsi que le long de la marge. L’analogie de cette espèce avec le Cotoneuster Fontanesii Spach nous paraît devoir être signalée, tellement elle est étroite; l'empreinte correspond à la face supérieure, où les nervures de divers ordres élaient impri- mées en creux, comme on le remarque chez la plupart des Cotoneaster. 2. Fructus. 206. CoroneAsTER PRIMORDIALIS. — PI. XVE, fig. 37. C. fructibus extus lævibus, pedunculatis, ovatis, calycis limbo LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 149 quinquefido coronatis, lobis erecto-conniventibus, stylis à sim- plicibus breviter exsertis. Caleaires marneux de la partie inférieure, — Très-rare. Bien que ce fruit, dont notre figure 37 À donne une reproduc- tion grossie, d’après un moule, n'ait donné lieu en se fossilisant qu’à une empreinte peu profonde, il offre assez nettement les caractères de ceux des Pomacées en général et en particulier des Cotoneaster et des Amelanchier. consiste en une baie ovale, assez longuement pédoneulée, résultant de la soudure des car- pelles avec les parois du tube ecalyeinal, et couronnée par le limbe divisé en cinq lobes courts, dressés connivents, qui laissent entre eux un espace vide d'où, à l’aide d’une loupe, on voit émerger les pointes de trois styles rapprochés, simples, filiformes et à peine saillants. La superficie extérieure semble avoir été glabre et lisse. Les trois styles annoncent que les carpelles étaient au nombre de trois, ainsi que chez la plupart des Cofoneaster actuels. Mais on ne distingue aucune trace des étamines flé- tries qui persistent au sommet des fruits de la plupart de nos Pomacées. LEGUMINOSÆ. a. Loteæ, TRIFOLIUM Tournef. 207. Trirouium ? PALÆOGæÆUM. — PI. XVII, fig. 35. (1) T? folis breviter petiolatis, approximatim trifoliatis, foliolis sessilibus, margine crenulatis, medio majore. Schistes de la partie supérieure. (Collection du Muséum de Paris.) — Très-rare, Nous figurons, en la rangeant avec doute parmi les Frifoliées, une petite feuille visiblement ternée, à folioles lancéolées-ovales, (1) Le fruit, ou plutôt le calyce scarieux servant d’involucre au fruit de cette espèce ou d’une espèce contemporaine de Tri/olium, vient d’être recucilli dans les couches d'Aix, et sera figuré dans les Adjonctions qui feront suite à notre Supplément, EE RER EE EEE 120 G. DE SAPORTA. crénelées sur les bords et munies de nervures secondaires fines simples, nombreuses, aboutissant aux dentelures. Le pétiole commun est très-court et les folioles paraissent avoir été sessiles. L'état de conservation médiocre de l'empreinte, dont nous ne possédons qu'un dessin, nous engage à n’en proposer l’attribu- tion aux Légumineuses que sous toutes réserves. CARAGANA Lam. 208. CARAGANA AQUENSIS. — PI}. XVII, fig. 19-24. C. folüs verisimüiter abrupte pinnatis, plurijugis, foliolis sessilibus, late obovatis v. orbiculatis, apice paulisper emargi- natis; nervo .primario gracill; secundariis tenuibus ad margi- nem reticulato-ramosis. Zanthoxylon ? aquense Sap., Et., TI, p. 130; Ann. |. c., p. 283.— Ceæsalpinites obscurus Sap., Et., 1, p. 136; Ann., lc p. 289 Gà et là, dans toutes les couches. Il existe une très-grande conformité d’aspect, de forme et de nervation entre les empreintes de folioles que nous rapportons à cette espèce et celles du Caragana arborescens Lamk. L’ana- logie est trop étroite pour ne pas faire admettre comme probable l'existence du genre Caragana dans la flore des gypses d’Aix. B. Vicieæ, ERVITES Sap. 209. Ervires PRIMÆVUS Sap., £4.,1,p. 134; Ann., L c., p. 287, pl. 12, fig. 6. 7. Phaseoleæ. PHASEOLITES Ung. 210. PnasrorirTes ogconicus. — PI. XVIE, fig. 18. P, foliis verisimiliter ternatis, foliolis petiolulatis, obovato- LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 121 cuneatis, sursum dilatatis leviterque emarginatis ; nervo prima- rio gracil; secundariis tenuibus obliquis. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare, Foliole isolée, munie d’un pétiole court et finement rugueux. La forme du contour, largement obovale, atténué en coin vers la base, obtus et émarginé au sommet, la direction oblique des nervures secondaires, dont la paire inférieure est plus développée que les suivantes, nous paraissent dénoter une Phaséolée, com parable aux formes exotiques les moins répandues, particulière- ment au Z2chya coccinea (4) Benth., originaire de la côte austro-occidentale de la Nouvelle-Hollande. Le genre Zichya fait partie de la sous-tribu des Kennédyées. 211. Puasrorires ccirortærormis. — Pl. XVI, fig. 13. P. folüs verisimiliter pinnatim compositis, foliolis petiolu- latis, ovatis, apice obtusis, basi subemarginato-cordatis, inte- gerrimis; nervo primarlo gra@ili, secundariis utrinque A cur- vatis; tertiariis angulatim conjunctis. Calcaires de la partie inférieure, — Très-rare, Foliole isolée, munie d’un pétiolule bien distinct, ovale-obtuse, arrondie et un peu échancrée en cœur inférieurement. Les ner- vures secondaires sont au nombre de quatre paires, recourbées l’une vers l’autre et anastomosées à l’aide d’un réseau à ramifi- cations anguleuses. Par tous ses caractères cette espèce res- semble aux Cltoria, aux Glycine, aux Wästaria, surtout au premier de ces genres. Elle rappelle beaucoup le Cloria ternalea L. d. Sophoreæ. SOPHORA L. 212. Sopuora Assimiis. — PI. XVII, fig. 18. S. foliis verisimiliter plurijugis, foliolis breviter petiolulatis, (1) Voy. Ueb, d, nerv, d, Blätt. d. Papilionaceen, von Ettingsh., tab. 5, fig. 7-9. 122 G. DIE SAPORTA, oblongo-ovatis, basi obtusis, apice obtuse attenuatis, penniner- vis, nervis secundariis gracihibus, curvatis, reticulato-ramosis, venulis obliquis flexuosis inter se conjunctis, Schistes feuilletés de la partie inférieure, — Très-rare. C’est avec certaines Dalbergiées d’une part, avec les Sophorées de l’autre, qu'on est tenté de comparer cette foliole isolée dont l'attribution au groupe des Légumineuses paraît fort légitime. Une analogie des plus étroites, soit pour le contour extérieur, soit pour la disposition des nervures, avec un Sophora de Ceylan, observé par nous dans l'herbier du Muséum de Paris, nous déter- mine à placer dans ce genre, commun aux deux hémisphères, l'espèce fossile que nous sigualons ici. Cette attribution n’est cependant appuyée de la présence d'aucun fruit semblable aux fruits si caractéristiques des Sophora, MICROPODIUM Sap. Inflorescentia racemosa paniculatave; floribus marcidis stami- nibus 40 liberis; leguminibus lanceolatis aut elliptico-lanceolatis, compressis, marginatis, breviter stipitatis, oblique reticulatis, mono- vel oligospermis. Nous plaçons dans les Sophorées, et non loin des Cercis, ce genre probablement éteint, dont les feuilles ne nous sont pas connues. La physionomie et le caractère visible de ses fruits le rapprochent à la fois des Cercis, des Borwdichia et des Calpurnia, dont il ne saurait être bien éloigné. Il s’en distingue par les réti- culations obliques que présentent les valves à leur surface. IL serait fort naturel, et peut-être cette assimilation devra-t-elle prévaloir, de comparer ces fruits à ceux de certaines Dal- bergiées, spécialement des Brachypterum Benth., type indien dé- membré des Dalberqia, par M. Bentham ; mais on n’observe sur les empreintes fossiles aucun vestige des indurations calleuses qui marquent sur le fruit de la plupart des Dalbergiées la place des graines. En l'absence de ce caractère décisif, bien qu'il soit loin d’être constant, il nous semble plus vraisemblable de const- dérer les Micropodüun comme ayant lait partie des Sophorées, LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 123 au même titre que les Cercis, auxquels ils se rattachent évidem- ment de près. 213. Microropium oLiGospermum Sap., Æ4., 1, p. 137; Ann., 1. c., p. 290, pl. 14, fig. 8. — PI. XVII, fig. 1. M. leguminibus breviter stipitatis, lateraliter marginatis, ple- rumque monospermis vel oligospermis, valvis tenuiter oblique reticulatis, Micropodium affine Sap., Et., 1, p. 138; Ann., I. c., p. 291. Calcaires marneux et schistes marneux feuilletés de la partie supérieure, = Nous figurons ici pour la première fois une belle empreinte conservée au Muséum de Paris, et qui montre plusieurs fruits de Micropodium accumulés sur une plaque schisteuse, comme s'ils venaient de se détacher de la même inflorescence. Quelques-uns de ces fruits, ainsi que le fait voir notre figure grossie 1 B, adhèrent entre eux par la base de leur pédoncule, Cette inflorescence nécessairement en grappe ou en panicule sépare les Hicropo- dium des Cercis pour les rapprocher au contraire des Calpurnia. Les étamines persistaient assez longtemps dans cette espèce à la base des fruits, mais le calyce était promptement cadue. CERCIS L. 214. CErcs ANTIQUA, Sap., Æ., E p. 134; Ann., 1. c., p. 287, pl. 14, fig. A (exel. fig. 4 B). — PI. XVIE, fig. 7-15. C. foliis subcoriaceis vel saltem firmis, longiuscule petiolatis, superficie plerumque tenuissime rugoso-punctulatis, ad apicem petioli leviter tumidi quandoque biglandulosis, ovato- vel sæpius obovato-orbiculatis, apice obtuse attenuatis v. obtusatis etiamque emarginats ; nervis infimis basilaribus utrinque 2, plus mmusve inæqualibus, cæteris longe productioribus, extus oblique ramo- sis, ascendentibus, dein ad marginem arcuatim conjunctis, oblique inter se flexuoso-reticulatis; leguminibus 3 centim. circiter longis, oblongo-lanceolatis, planis, breviter stipitatis, 194 G. DE SAPORTA. 5-6 spermis, transversim leviter venulosis, latere seminifero anguste alatis. Cœsalpinites latifolius Sap., Et., I, p. 137; Ann., 1. c., p. 290. Assez répandu dans toutes les parties de la formation, Le C. antiqua nous est maintenant presque aussi bien connu que s'il vivait; nous possédons toutes les variétés de ses feuilles, les mieux développées comme les plus petites et deux fruits (4) (fig. 14 et 15), qui diffèrent de ceux du C. Séliquastrum par une moindre dimension et des veines transversales un peu plus capricieusement disposées. La figure de fruit que nous avons publiée en premier lieu est erronée, elle se rapporte à un frag- ment de fruit d'Acacia, et non pas à celui du C. antiqua. Les deux exemplaires que nous figurons maintenant sont presque pareils l’un à l’autre; seulement l’un (fig. 44) parait moins avancé vers la maturité, et sa base, moins distinctement stipitée, est encore accompagnée des débris du calyce. L'autre (fig. 15) dénote un fruit entièrement mûr dont le support, bien visible, a l'étendue proportionnelle de ceux des fruits de Cercis. Les fruits fossiles différent de ces derniers par la forme lancéolée de leur contour, par le sommet un peu plus atténué en pointe. La diver- gence principale ressort de la taille, plus petite de moitié, de l'organe tertiaire, comme nous l'avons déjà observé. Les feuilles rappellent celles du C. canadensis; elles ont la même lon- gueur de pétiole et une forme largement ovale ou obovale- orbiculaire, qui est à peu près semblable, ainsi que le nombre et la disposition des nervures basilaires. Cependant les feuilles fossiles différent par leur consistance ferme ou même coriace ; elles ne sont jamais cordiformes, comme ceiïles de notre C. Sili- quastrum ; elles offrent pourtant des variations correspondantes à celles que présente l’espèce indigène et leur terminaison supé- rieure, ordinairement obtuse, se trouve assez souvent émarginée. On distingue très-bien dans la série d'empreintes que nous figu- rons les feuilles normales, largement développées (fig. 7, 8 et 9), (1) Il en à été trouvé récemment plusieurs autres, toujours de très-petite dimension. LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 125 des petites feuilles (fig. 10 et 13) qui occupent chez le Cercis la base ou l’extrémité supérieure des rameaux. On rencontre éga- lement dans les couches d'Aix, principalement dans les lits infé- rieurs de la formation, des empreintes de feuilles (fig. 14, 12 et 16), plus petites que les précédentes, arrondies ou obovées, émarginées au sommet, parfois atténuées en coin oblus vers la base, qui constituent une variété distincte, 'à quelques égards de la forme normale, Les nervures basilaires, dans cette variété, ne sont séparées par aucun intervalle de celles qui suivent ; la tex- ture coriace de ces feuilles est visible ; il est pourtant impossible de les séparer des premières, et toutes ont dû se rapporter à une seule espèce assez éloignée de notre Gainier, mais voisine du Cercis Tournoueri, des calcaires concrétionnés de Brognon, qui semble servir de lien entre le Cercis antiqua etle C. Siliquas- trum. Le genre Cercis est l'exemple le plus saillant d’un type de plantes conservant son aspect el ses caractères, et persistant sur les mêmes lieux depuis un âge très-reculé. De nos jours, le C. japorica Sieb., introduit dans nos jardins, se distingue par des feuilles coriaces, comme l'espèce des gypses d'Aix. e. Cæsalpinieæ. CÆSALPINITES Sap. Les folioles comprises sous cette dénomination sont d'une attribution générique des plus incertaines; mais il est difficile d'admettre qu'elles n'aient pas fait au moins partie du groupe des Légumineuses. 915. CæÆsALPINITES pisPERSUS Sap., L4., 1, p. 186; Ann., L. c., p. 289. — PI. XVII, fig. 30. Nous figurons pour la première fois cette espèce et les sui- vantes, représentées par des folioles isolées qui rappellent plus ou moins celles des Cæsalpiia actuels. 126 G. DE SARPORTA. 216. CæsAzrnires proxiMus Sap., Z4., ibid.; Ann., |. c. — PI. XVII, fig. 28-29. Espèce voisine de la précédente, plus allongée inférieurement et mucronulée au sominet de la foliole, qui est légerement émarginée. 217. CæsaLriNiTes GRACGILIS Sap., Æ4., ibid.; Ann., |. e. — PI. XVI, fig. 31. 918. CÆSALPINITES CASSLÆFORMIS Sap., #4, 1bid.; Ann., 1. ©. — PI. XVI, fig. 25. 219. CÆSALPINITES CARDIOPHYLLUS. =— PI, XVIIE, fig. 26. C. foliolis petiolulatis, obcordatis, nervis secundartis obliquis, curvato-ascendentibus. Schistes de la parlie supérieure. — Très-rare. Foliole analogue à celles de plusieurs Cæsalpiua, entre autres du C. Sappan L. 220. CæÆSALPINITES ADIUNCTUS. — PI. XVI, fig. 27. C. foliolis petiolulatis, coriaceis, obcordatis, basi breviter cuneato-attepuatis; nervis secundariis obtuse emissis, secus marginem areualis. Gypses de la partie supérieure. == Très-rare, Le pétiolule est plus court, la base de la foliole terminée en un coin plus allongé. Cette espèce, qui du reste se rapproche évidemment de la précédente, ressemble beaucoup au C. baha- mensis. GLEDITSCHIA IL. 221. GLenirsouiA? pissocraTa. — PI. XVI, fig. 15-16. G. foliolis oblongo-ellipticis, basi inæqualiter attenuatis apice obtusatis, latere uno integris, latere altero supra basin sinuato- crenulatis ; nervis secundariis obliquis reticulato-ramosis ; legu- LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 127 mine stipitato, compresso, venulis oblique flexuosis superticie notato. Gypses de la partie supérieure (foliole), calcaires de la base (fragment de fruit) — Très-rare. Nous osons à peine proposer cette attribution qui ne se trouve basée que sur des indices. Cependant la foliole (fig. 16), mégale inférieurement, obtuse au sommet, entière sur l’un des bords, présente sur l’autre, au-dessus de la base, trois sinuosités ou crénelures arrondies, marquées d’un point calleux et semblables aux dentelures caractéristiques des foliolesde Gleditschia. L'étude du réseau veineux grossi (fig. 16 A) favorise cette opinion, con- firmée encore par la découverte d'une moitié de fruit, nettement siipité, comprimé, sans bordure ailée, probablement court et oligosperme, dont les valves (fig. 15 et 15 À) présentent à la superficie un réseau de veinules obliques, semblable à celui des Gledischia à légumes uniloculaires et à semences solitaires ou peu nombreuses, comme le G. monosperma Walt. — Mais ce n’est là malheureusement qu’une assimilation bhasardée, en présence d’un fragment aussi peu complet, et ce même fruit pourrait dénoter aussi, soit une Césalpiniée, soit une Dalbergiée, ou même un type de Légumineuses différent de ceux d'aujour- d'hui. — D'ailleurs il faut encore avouer que les deux organes ainsi réunis dans la même espèce ne proviennent pas des mêmes assises. n. Mimoseæ, MIMOSA Adans, 61222, Mimosa perernirA Sap., Æ4, 1, p. 138; Ann., |. c., p. 291, pl. 44, fig. 6. ACACIA Neck, Les Acacia, dans la flore des gypses d'Aix, sont presque uni- quement représentés par des fruits qui témoignent de l'existence d'espècesnombreuses, mais uniformes d’aspect et rappelant pour 128 &. DE SAPORTA. la plupart les formes de l’ancien continent, surtout celles de la côte orientale d'Afrique et de l'Inde. C'était probablement, si lon se fie à l’analogie, des espèces à feuilles plusieurs fois pinnées et à folioles menues ; aucune trace d’Acacia phyllodés, comme ceux de l'Australie, n'a jamais été observée. L’extrème rareté des folioles, si faciles à reconnaître et si aisément disséminées par le vent, semble marquer pour ces arbres une station éloignée des anciennes plages. Ils composaient sans doute un élément impor- tant des forêts de l’époque. 993. ACACIA JULIBRIZOIDES Sap., £4., 1, p. 138; Ann... c., p. 291, pl. 14, fig. 7. — PL. XVHL, fig. 5 et 6. Cà et 1à, surtout dans la partie inférieure. Nous attribuons à cette espèce deux fragments de fruits recueillis dans les calcaires de la base. L'un (fig. 5) présente la terminaison inférieure de l'organe qui est obtuse et aboutit à un court pédieule ; l’autre (fig. 6) se rapporie à la partie moyenne et laisse voir une valve brisée sur un point et lacérée sur d’autres, dont la superficie est finement ponctuée, et la rétr- culation, ainsi que la disposition des semences, conformes à ce qui existe dans l’exemplaire figuré en premier lieu. — C’est encore à la même espèce qu'il faut attribuer le légume que nous avions figuré dans notre premier travail comme apparte- pant au Cercis antiqua (1). 29H. Acacra PLELOSPERMA. — PI. XVII, fig. 3. À. leguminibus lineari-lanceolatis, basi sensim attenuata bre- viter stipitats, valvis transversim tenuiter venulosis, seminibus plurimis, transversim ellipsoideis. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. L'empreinte que nous figurons est celle d’un fruit ou de la valve d’un fruit. Elle indique l'existence d’une espèce voisine de la précédente par la disposition du réseau, composé de veines (1) Ét., I, Ann. so. nat., 1. c., pl. 14, fig. 4 B. LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 129 transverses multiples et finement ramifiées, ainsi que par la forme des semences, qui affectent un contour elliptique dont le grand axe est dirigé dans le sens de la largeur. Ces semences sont très-nombreuses. La base atténuée inférieurement et le contour lancéolé-linéaire plutôt que linéaire-oblong de l’ancien organe nous engagent à le distinguer de l’A. julbrizoides, bien qu'il ait dû appartenir à peu près au même type que celui-er. 225. Acacia semINIFERA. — Pl. XVII, fig. 14. À. leguminibus elongato-linearibus, marginibus parallelis, apice obtusis; semimibus plurimis contiguis subrotundo-ovatis, suturæ funiculo subtortili insertis, valvis obsolete transversim reticulato-venosis. Calcaires en plaquettes de la partie inférieure. — Très-rare,. Cette nouvelle espèce est basée, comme la précédente, sur l'empreinte d’une valve isolée, presque complète, sauf la base, et qui porte encore sur son milieu, le long du côté extérieur de la suture, une semence (fig. 14 en a) ovoïde, attachée à l’aide d’un funicule court et un peu tordu, dont l'assimilation avec les organes correspondants des Acacia ne saurait être douteuse. Le fruit est allongé-Ninéaire, obtus au sommet, pourvu de semences nombreuses, comprimé et bosselé à la place des graines, dont la présence détermine une impression arrondie. La graine elle-même, ainsi que l'on peut s'en assurer, est plutôt ovoïde que véritablement arrondie. Cette espèce ne se distingue guère des deux précédentes que par le contour arrondi et non pas ellipsoïde, dans le sens transversal, des loges alternativement déprimées et sallantes qui marquent la place des semences à la surface des valves; 6n doit la comparer à l’Acacia cyclosperma Heer (1). Les analogies susceptibles d’être signalées entre elle et les Acacia actuels ne sont pas assez directes pour nous arrêter. (4) Voy. Heer, F7, tert. Helv., ÎIf, tab. 139, fig. 60-63. 5e série, Bor. T. XVII (Cahier n° 3), 1 9 130 &. DE SAPORIA. 226. AcacrA opscura Sap., Æ., I, p. 139; Ann., 1. c., p. 292. — PI. XVII, fig. 9-10. À. leguminibus elongatis, compressis, submembranaceis, valvis loco seminorum sinuato-plicatis, transversim tenuiter venulosis, venulis flexuosis ramosis ; seminibus rotundatis. Çà et là, calcaires et calcaires marneux de la partie inférieure. — Rare. Nous figurons deux échantillons de cette espèce que nous avions signalée en premier lieu d'après un très-petit fragment. Les valves du fruit, marquées de plis et de bosselures à l’en- droit des semences, paraissent avoir été d’une consistance membraneuse ou plus où moins souple. La forme générale est allongée, linéaire vers le milieu, atténuée aux deux extrémités qui se trouvent mutilées dans la principale empreinte (Hg. 9). On distingue à la surface des valves les traces, quelquefois fort nettes, de veinules réticulées dans Île sens transversal, ramifiées- flexueuses d'une façon plus capricieuse que dans le fruit des espèces décrites plus haut. Les semences sont larges et parfaite- ment arrondies dans l’un des échantillons (fig. 10), plutôt ovoïde dans l’autre (fig. 9), où, il est vrai, leur contour semble dé- formé en partie par le plissement très-prononcé des valves. Cette espèce doit être comparée à l'A. /allax E. Mey., de la région du Cap. 297. ACGACIA LACERATA. — PI, XVIIL, fig. 2. À. leguminibus elongatis, compressis, submembranaceis, basi sinuatis, obtuse sursum apiculatis, tenuiter transversim venulosis. Calcaires de la partie inférieure, — Très-rare, C’est encore à l'empreinte d’une valve isolée, lacérée sur l’un des bords, et probablement de consistance membraneuse, que nous devons la connaissance de cette espèce. Par la forme de son contour, celle de sa base obtuse et la pointe de son sommet, elle se sépare nettement des précédentes. L'emplacement des graines, probablement petites et arrondies, est à peine visible, mais le dessin du réseau veineux se distingue parfaitement ; il LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. A3 se compose de ramifications flexueuses donnant lieu à des ana- stomoses variées et dirigées transversalement. Cette espèce res- semble à l'A. #iacantha Hochst., d’Abyssinie, soit par la forme du fruit, soit par la disposition du réseau veineux. . 2928. Acacia PoINsIANOIDES Sap., Æ., ibid.; Ann., | c. — PI XVHE, fig. 4. A. leguminibus elongatis, compressis, breviter stipitatis, marginibus leviter sinuatis, basin versus latiusculis, apice ob- tusato tenuiter mucronatis, superficie valvarum, ut videtur, rugoso-punctulatis venulisque transversim reticulatis obscure notatis ; seminibus plurimis, parvis, compressis, rotundatis. Gypses exploités de la partie supérieure. — Très-rare, Nous attribuons sans hésitation cette jolie espèce, dont nous figurons un fruit complet, au groupe des Acacia. Le légume diffère par plusieurs caractères, aisés à définir, de ceux des espèces précédentes. Le contour est oblong, les bords sont légèrement sinués, et la plus grande largeur de l'organe se trouve à sa partie inférieure, terminée obtusément et supportée par un pédicule bien visible. Le sommet est arrondi et sur- monté par un mucron court et fin, Les valves comprimées et un peu bosselées à la surface sont recouvertes de ponctuations chagrinées, peut-être dues à un accident de fossilisation, la plaque marneuse sur laquelle repose l'empreinte étant pénétrée de gypse. On aperçoit assez bien, à l’aide d’une loupe, les traces du réseau veineux, composé de linéaments dirigés dans le sens transversal. Les semences, visibles dans la moitié supérieure, sont petites, comprimées et arrondies. Cette espèce peut être comparée à l'A. modesta Wall., de l'Inde (Punjaub), et aussi à l’A. catechusoides Benth., de la région boréalo-occidentale de l'Himalaya. 299, Acacia BrEvioR. — PI. XVI, fig. 8. À, leguminibus oblongis, compressis, breviter stipitatis, basi apiceque obtusatis, marginibus parallelis; valvis superficie te- 132 &. IE SAPOERTA. nuissime punctulatis, transversim leviter venulosis, seminibus paucioribus (4) magnis, rotundatis, promimulis. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. L’empreinte que nous reproduisons représente la valve com- plète d'un légume dans lequel il est impossible de ne pas recon- naître une espèce distincte de celles que nous venons de signaler. L'organe, considéré dans ses caractères généraux, est court, linéaire-oblong, obtus aux deux extrémités, terminé supérieure- ment par un sommet arrondi, mais non mucroné. La supertieie est entièrement couverte de fines ponctuations, bosselée à l'endroit des graines el marquée de linéaments transverses, plus ou moins ramiliés, assez peu visibles. Les semences, reconnaissables à la place qu’elles occupaient, étaient larges, arrondies et au nombre de quatre seulement. Cette espèce nous paraît voisine de l'A. modesta Wall., que nous avons déjà mentionné, ainsi que des Acacia mellifera Benth., de l'Abyssinie, et Verek du Sénégal. 230. Acacra AQUENSIS, — PI. XVII, fig. 7. À. leguminibus plañis, compressis, membranaceis, subses- siibus, oblongis, latiusculis, basi apiceque obtusatis, margi- nibus parallelis; valvis superficie glabris, venularum reticulo laxe ramoso transversim notatis; seminum vestigus plurimis transverse ovatis, leviter prominulis. Calcaires marneux de la partis inférieure. — Très-rare. Le fruit de cette espèce, dont nous représentons une valve complète, était largement oblong, comprimé, à bords parallèles, très-faiblement sinué et obtus aux deux extrémités, sans traces de pédicule à la base, n1 de mucron au sommet. La consis- tance des valves à dû être membraneuse et glabre à la sur- face. L’empreinte que nous figurons laisse voir des veines diri- gées transversalement et donnant lieu à un réseau flexueux plus lâche que dans les espèces précédentes. L'emplacement des semences est marqué par une saillie légère, et dessiné par un contour largement ellipsoïde dans le sens transversal. Cette LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 193 espèce rappelle beaucoup, par la plupart de ses caractères, les Albizzia sericocephala Benth., d'Abyssinie, et stipularis Boiv., de l’Inde (Khasia), surtout le premier. Il faut encore mentionner l’Acacia Verek, du Sénégal. 231. AcacrA LONGINQUA. — PI. XVII, fig. 42. A. folis verisimiliter pluries pinnatim compositis, foliolis minutissimis, oblongis, basi sessili inæqualibus, apice callosis, uno latere infra rotundatis, altero obtuse attenuatis. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. La petite foliole sur laquelle nous basons cette espèce possède tous les caractères propres à celles des Acacia. Elle est subses- sile, oblongue, entière sur les bords, calleuse au sommet, méga- lement développée à la base, qui est arrondie d’un côté et subtronquée de l’autre. L'aspect de la nervation confirme ce rapprochement et dénote une espèce voisine de certains Acacia à folioles étroites et subcoriaces, particulièrement de PA. discolor Willd., de la Nouvelle-Hollande orientale, dont le nôtre ne diffère que par les dimensions beaucoup plus petites de ses folioles. On peut encore citer comme similaires les Acacia eburnea l.., de l'Afrique tropicale, et cornigera L., du Mexique. LEGUMINOSITES Brngt. 232. Lecuminosrres cocLiGeNpus. — Pl, XVII, fig. 32. L. foliolis oblongo-ellipticis, obtusis, basi sessilibus, inæqua- liter attenuatis ; nervo primario gracili, secundaris curvatis. Partie supérieure. — Très-rare. (Collection du Muséum de Paris.) Empreinte d’une foliole de Légumineuse, dont Pattribution générique ne saurait être exactement précisée. 233. Lecuminosires peReLICTUS. — PI. XVI, fig. 23-24. L. foliolis ellipticis brevissime petiolulatis, nervo primario gra- cili, secundariis curvatis, secus marginem reticulato-ramosis. Calcaires de la partie inférieure. — Rare. 43h G. DE SAPORTA. Nous signalons sous cette dénomination deux empreintes de folioles ellipsoïdes, à nervures secondaires recourbées en arc et anastomosées le long des bords, qui ressemblent à celles des Caragana, des Amorpha, des Cassia et d’autres genres de Légu- mineuses. 23h. Lecuminosires PisTAGINUS. — PI. XVIIE, fig. 22. L. foliolis elliptico-oblongis, sessilibus, basi inæqualiter atte- nuatis, apice breviter emarginatis ; nervis secundariis curvatis, reticulatis. Calcaires de la partie inférieure. — Très-rare. Foliole isolée, coriace, assez analogue à celles du Péstacia reddita Sap., décrit plus haut, mais plus petite, plus oblongue et que nous rangeons provisoirement parmi les Légumineuses. 235. Lrcuminosites assis. — PI. XVIIE, fig. 17. L. foliolis elliptico-oblongis, sessilibus, basi inæqualiter atie- nuatis, apice obtusis; nervis secundariis obliquis, secus mar- ginem arcuatim conjunctis, tertiaris oblique reticulatis, Gypses de la partie supérieure. — Rare. Foliole isolée qu'il est naturel d'attribuer aux Légumineuses ; très-analogue à l'espèce précédente, elle en diffère par des ner- vures secondaires plus obliques, plus roides, repliées en arc le long des bords et par les détails visibles du réseau veineux (fig. 17 A). On observe des formes très-analogues parmi les Dalbergiées et les Césalpiniées. Species incertæ sedis. PHYLLITES Sternb. 236. Payzzires DeBis. — PI, XVIIL, fig. 86. P. foliolis breviter petiolatis, linearibus, basi obtusatis, apice attenuatis, penninerviis; nervo primario distincto, secundartiis LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 139 sparsis, arcuatis, secus marginem conjunctis, terliariis subtilis- sime areolatis. Schistes marneux de la partie inférieure, — Très-rares Il est difficile de proposer une attribution pour cette feuille, élégante malgré sa petitesse, repliée sur elle-même, munie à la base d’un pétiole court et grêle, un peu recourbé, et pour- vue de nervures secondaires peu distinctes, repliées en arc le long des bords. Le réseau veineux, que notre figure 36 À repré- sente grossie, est d’une finesse extrême. C'est encore des Leu- cothoe que cette espèce semble reproduire le mieux la physio- nomie. CARPOLITHES Sternb. 237. CARPOLITHES CIRCUMCINCTUS. —- PI. XVII, fig. 3@. C. fructu samaroideo late ovato vel suborbiculari basi trun- cato, nucleo plus minusve compresso, transversim leviter sul- cato, basi breviter stipitalo, crista marginali continua, crustaceo- membranacea, radiatim striaiula verticaliter utroque latere circumducto. Calcaires de la partie inférieure. Il est difficile de saisir exactement la structure de ce fruit, dont l'empreinte est trop nette pour admettre que sa consistance n'ait pas été ferme et coriace plutôt que membraneuse. La figure 34 À permet d’en observer tous les détails sous un assez fort grossissement. On y distingue un corps ou nucleus central, largement ovoïde, visiblement comprimé et cependant un peu convexe, arrondi supérieurement, comme tronqué à la base qui se trouve reposer sur un réceptacle et plus ou moins pédicellée. Autour du fruit proprement dit s'étend, dans le sens vertical et sur les deux côtés également, une bordure ailée ou crête mem- braneuse indivise et un peu prolongée en pointe au sommet, marquée de stries rayonnantes et parfaitement entière sur les bords, qui entoure de toutes parts le nueléus, sauf à la base, et dont notre figure grossie reproduit fidèlement l'aspect. Faut-il h 136 G. DE SePORTA. voir dans cet organe le fruit d’une Sapindacée d’un genre éteint, ou bien un type de Juglandée analogue aux Prerocarya? Nous préférons avouer notre ignorance, en espérant que notre figure mettra quelque botaniste sur la voie d’une attribution générique satisfaisante. 238. CARPOLITHES DIPTERUS. — PI, XVII, fig. 33. C. fructu samaroideo, nueleo obconico, compresso, tenuissime rugoso-punctulato, ala marginali ipso vix latiore, superficie sericea, apice profunde emarginata, venulis ramosis ascenden- tibusque obscure pereursa, utroque latere cincto. Schistes marneux de la partie supérieure, — Rare. L’organe samaroïde que nos figures 33 et 33 À représentent avec sa grandeur naturelle et grossi, est fait pour attirer l’atten- tion par sa forme caractéristique et son parfait état de conserva- tion. Le nucléus central est visiblement comprimé, ferme, net- tement limité et finement chagriné à la surface ; il se termine en coin obtus à la base, avec un sommet élargi et coupé presque carrément. Un appeudice ailé, plutôt épais que membraneux, entoure ce nucléus et lui donne l'aspect d’une samare de Bétu- lacée; mais la consistance presque coriace de cet appendice, les nervures ascendantes et ramifiées qui le parcourent, et le mode d’échancrure qui le divise en deux lobes obtus se recou- vrant mutuellement à l'extrémité, tous ces caractères éloignent entièrement l’idée d’une semblable attribution. Il nous a été malheureusement impossible d’assimiler ce fruit ou cette graine à ceux de quelqu'un des genres actuels qui nous soient connus. C’est là sans doute une forme éteinte ou bien un type entière- ment exotique, dont les similaires vivants, s'ils existent, appar- tiennent à quelque région éloignée. Cependant nous connaissons, chez quelques Protéacées nucamenteuses, des fruits samaroïdes qui, par leur aspect, leur forme et leur dimension, ressemblent un peu à celui que nous venons de signaler. LE SUD-EST DE LA MRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 13 EXPLICATION DES PLANCHES RELATIVES A LA PARTIE DU MÉMOIRE INSÉRÉE DANS LE TOME XVII. PLANCHE 4. Fig. 1-2. Chara gypsorum Sap. — 1, fragment de tige, grandeur naturelle; 2, frus- tules de tiges brisés, à la surface d’une plaque calcaire, grandeur naturelle; 2 À, un d’eux faiblement grossi; 2 B, le même, vu sous un plus fort grossissement. Fig. 3. Marchantia dictyophylla Sap. — Fragment de fronde situé à la surface d’une plaque calcaire couverte de tiges de Potamogeton et de débris de Chara, grandeur naturelle; 3 À, portion du même organe grossie, pour montrer la disposition des cel- lules de l’épiderme et celle des stomates. Fig. 4-6. Pteris aquensis Sap. — 4, fragment de penne, grandeur naturelle; 4 A, le même grossi, pour montrer les traces de la nervation et le repli marginal des pin- nules par suite de la fructification ; 5, sommité d'une penne, grandeur naturelle 6, autre sommité de penne, grandeur naturelle; 6 A, la même, grossic; 6 B, une des pinnules vue sous un plus fort grossissement, pour montrer la nervation et le repli fructifié de la marge. Fig. 7. Pteris caudigera Sap. — Extrémité supérieure d’une penne, grandeur natu- relle; 7 À, mème fragment grossi, pour montrer les détails de la nervation el le repli fructifié de la marge. Fig. 8-11. Pteris (Pellæa) dispersa Sap.— 8, pinnule, grandeur naturelle ; 8 À, por- tion de la même, grossie, pour montrer les détails de la nervation ; 9, autre pinnule, grandeur naturelle; 40, fragment d’une autre pinnule, grandeur naturelle; 10 A, même fragment, grossi; 41, autre pinnule plus courte et plus large, rapportée avec doute à la même espèce, grandeur naturelle; 11 A, même organe, grossi, Fig. 42. Cheilantes primæva Sap. — Fragment d’une fronde représentant l'extrémité supérieure d’un segment, grandeur naturelle; 42 A, le mème, grossi. Fig. 43. Lygodium exquisitum Sap. — Fronde presque entière, grandeur naturelle, Fig. 14. Lygodium parvifolium Sap. — Segment de fronde, grandeur naturelle ; 44 À, même segment, grossi. Fig. 15. Podocarpus taxites ? Ung. — Feuille, grandeur naturelle. Fig. 16. Pinus gracilis Sap. — Cône, grandeur naturelle. Fig. 17, Pirus Palæostrobus ? Ettingsh. — Feuilles quinées, grandeur naturelle. PLANCHE 2. ° Fig. 4-2. Widdringtonia brachyphylla Sap. — Rameau entier, grandeur naturelle ; 4 A, portion de ramule fortement grossic, pour montrer la forme et le mode d’agen-. cement des feuilles ; 2, ramule de la mème espèce garni de fruits jeunes ; 2 A, le même, grossi. Fig. 3. Juniperus ambiqua Sap. — Rameau entier, grandeur naturelle ; 3 A, portion de ramule, grossie, pour montrer la forme et le mode d’agencement des feuilles. Fig. 4-7. Pinus robustifolia Sap. — 4, cône presque entier, grandeur naturelle, d’après un moule en relief de l’ancien organe ; 5, autre cône de la même espèce, 138 &. DE SAPORTA. dont plusieurs écailles se trouvent naturellement détachées, grandeur naturelle ; 6, extrémité inférieure avec la gaine et sommité d’une feuille, grandeur naturelle ; 7, chaton mâle, grandeur naturelle, Fig. 8-10. Pènus Philiberti Sap. — 8, cône entier, grandeur naturelle, d’après un moule en relief de l’ancien organe ; 9, rameau garni de ses feuilles, grandeur natu- relle ; 10, feuille isolée, grandeur naturelle. Fig. 11-13. Pinus robustifolia Sap. — Semences trouvées dans les mêmes lits que les cônes et attribuées à cette espèce, grandeur naturelle, PLANCHE 3. Fig. 1-3. Poacites restiaceus Sap. — 1, partie inférieure d'une plante formée de plu- sieurs tiges, grèles, fistuleuses, sortant d'une souche écailleuse munie de radicules, grandeur naturelle ; 2, portion de lige grossie à l'endroit du nœud; autre portion de tige grossie pour montrer l'insertion des résidus de feuilles ; 3 A, fragment de feuille fortement grossi, 5 Fig. 4. Poacites refertus Sap. — Épillet composé de plusieurs glumes disposées dans un ordre distique, grandeur naturelle; 4 À, même organe, grossi, Fig. 5. Poacites caricifolius Sap. — Fragment de feuille, grandeur naturelle ; 5 À, nervation grossie. Fig. 6. Poacites nervosus Sap. — Fragment de feuille ; 6 A, nervation grossie. Fig. 7. Poacites twniatus Sap. — Fragment de feuille ; 7 À, nervation grossie, Fig. 8. Potamogelon cæwspitans Sap. — Tige munie de feuilles et de fruits, grandeur naturelle ; 8 À, grappe portant trois fruits réunis à l'extrémité supérieure d’un pé- doncule commun, assez fortement grossie. Fig. 9-14. Rhizocaulon gypsorum Sap. — 9, portion considérable d’une feuille, gran- deur naturelle ; 9 A, détails de la nervation, grossis; 10, autre fragment de feuille montrant deux perforations dues au passage des radicules caulinaires, grandeur natu- relle ; 11, lambeau de tige auquel tient encore une radicule caulinaire, grandeur naturelle ; 42, portion de tige avec nœud et cicatrices insertionnelles des radicules caulinaires, grandeur naturelle ; 13, fragment d’un rhizome attribué à la même espèce, grandeur naturelle ; 44, fragment de panicule avec plusieurs épillets, attri- bué à la même espèce avec doute, grandeur naturelle, PLANCHE 4, Fig. 4. Pseudo-Phragmites arundinaceus Sap. — 1 A, rhizome presque entier, gran- deur naturelle ; 4 B, sommité d’une feuille, grandeur naturelle ; 4 B', même organe, d’après la contre-empreinte, grandeur naturelle ; 4 B” et 1 B”, détails de la nerva- tion, grossis. Fig. 4 C0, 4 D et 2, Rhizocaulon gypsorum Sap. — 1 CG, portion de tige avec nœuds et cicatrices radiculaires, grandeur naturelle ; 4 D, radicule eaulinaire garnie de fibrilles, extrémité inférieure, grandeur naturelle ; 2, portion de tige avec nœuds et cicatrices insertionnelles des radicules, grandeur naturelle. Fig. 3-4. Dracænites minor Sap. — 3, portion moyenne d’une feuille, grandeur natu- relle ; 4, base d’une autre feuille, grandeur naturelle. Fig. 5, Alismacites lancifolius Sap. — Feuille, grandeur naturelle. LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE, 139 PLANCHE D. Fig. 1-2. Vallisneria bromeliæformis Sap. — 1, extrémité supérieure d’une feuille submergée, grandeur naturelle ; 4 À et 4 B, détails de la nervation, grossis ; extré- mité supérieure d’une autre feuille, grandeur naturelle. Fig, 3. Snulax rotundiloba Sap. — Feuille, grandeur naturelle. Fig. 4. Myrica angustata Schimp. — Feuille, grandeur naturelle ; 4 A, détails de la nervation, grossis. Fig. 5-7, Myrica Saportana Schimp. — Feuilles, grandeur naturelle. Fig. 8. Ostrya humilis Sap. — Involucre ; 8 À, même organe, grossi. Fig. 9. Fabellaria costata Sap. — Fronde réduite à demi-grandeur naturelle. EXPLICATION DES PLANCHES CONTENUES DANS CE VOLUME. PLANCHE 6. Fig. 4. Myrica palæo-cerifera Sap. — Feuille, grandeur naturelle. Fig. 2. Myrica aculeata Sap.— Feuille, grandeur naturelle. Fig. 3-6. Myrica Matheronti Sap. — Feuilles, grandeur naturelle ; 4 A, détails de la nervation, grossis. Fig. 5. Myrica ilicifolia Sap. — Veuille, grandeur naturelle ; 5 A, détails de la ner- vation, grossis. Fig. 7. Myrica angustata Schimp. — Feuille, grandeur naturelle, Fig. 8. Sabalites Latania (Rossm.) Sap. — Portion de fronde, grandeur naturelle. PLANCHE 7. Fig. 4, Quercus elæna Ung. — Feuille, grandeur naturelle. Fig. 2-6. Quercus elliptica Sap. — Feuilles, grandeur naturelle. Fig. 7-8. Myrica aquensis Sap. — Feuilles, grandeur naturelle ; 7 A, détails de la nervation, grossis. Fig. 9-12. Quercus Palæophellos Sap. — Feuilles, grandeur naturelle ; 9 A, détails de la nervation, grossis. Fig. 143. Quercus elæna Ung. — Feuille, grandeur naturelle, Fig. 44-16. Quercus antecedens Sap. — 14-15, les deux côtés de la même feuille, grandeur naturelle ; 15 À, détails de la nervation, grossis; 16, autre feuille de la même espèce, grandeur naturelle, Fig. 17-18. Microptelea Mariont Sap. — 17, feuille, grandeur naturelle ; 48, samare, grandeur naturelle ; 48 A et B, les deux côtés du même organe grossi. Fig. 49. Ficus obscurata Sap. — Feuille, grandeur naturelle ; 49 À, détails de la ner- vation, grossis. PLANCHE 8. ' Fig. 1. Ficus venusta Sap. — Feuille, grandeur naturelle, Fi g. 2. Ficus platanifolia. — Feuille, grandeur naturelle ; 2 A, détails de la nervation, grossis. 110 &. DE SAPORTA. Fig. 3. Oleracites Betaprisca Sap. — Feuille, grandeur naturelle, Fig. 4. Laurus gypsorum Sap. — Feuille, grandeur naturelle ; 4 A, détails de la ner- vation, grossis. Fig. 5-6. Laurus Protodaphne Sap.— Feuilles, grandeur naturelle, Fig. 7-9. Cinnamomum polymorphum var. camphoræfolium Sap. — Feuilles, gran- deur naturelle. Fig. 10. Cinnamomum lanceolatum Meer. — Feuille, grandeur naturelle. Fig. 11. Connamomum sextianum Sap. — Feuille, grandeur naturelle. Fig. 12. Cinnamomum polymorphum Mecr, — Feuille, grandeur naturelle. PLANCHE 9, Fig. 1, Leptomeria flexuosa Eltingsh, — Tige ramifiée, grandeur naturelle; 4 À et 1 B, ramules grossis, Fig, 2. Leptomeria prisea Sap. — Ramule, grandeur naturelle. Fig. 3-5, Osyris primæva Sap. — 3, ramule dépouillé de feuilles, grandeur natu- relle ; 4, feuille attribuée à la même espèce, grandeur naturelle ; 5, autre fragment de feuille, grandeur naturelle, Fig. 6. Daphne minuta Sap. — Feuille, grandeur naurelle; 6 A, la mème, grossie. Fig. 7-8. Daphne relicta Sap. — Feuilles, grandeur naturelle. Fig. 9-10. Daphne acutior Sap. — Feuilles, grandeur naturelle, Fig. 11. Daphne distracta Sap. — Feuille, grandeur naturelle, Fig. 12-13. Protcoides petiolaris Sap. — 12, base d’une feuille avee son pétiole, gran- deur naturelle ; 43, partie moyenne d’une autre feuille, grandeur naturelle, Fig. 14. Proteoides minor Sap. — Feuille, grandeur naturelle. Fig. 15. Proteoides longissima Sap. — Feuille, grandeur naturelle, Fig. 16. Lomatites salicinus Sap. — Feuille, grandeur naturelle. Fig. 17-19. Lomatiles aquensis Sap. — Feuilles, grandeur naturelle, Fig. 20. Lomatites acerosus Sap. — Feuille, grandeur naturelle, Fig. 21-23, Lomatites obtusatus Sap. — Feuilles, grandeur naturelle. Fig. 24-26. Lomatiles sinualus Sap. — Feuilles, grandeur naturelle ; 25 A, détails de la nervation, grossis, Fig. 27-28. Populus ? Heerii Sap.— Bractées ciliées détachées des chatons femelles, grandeur naturelle ; 27 À et 28 À, mêmes organes grossis. PLANCHE 10. Fig. 1. Lomatites aquensis Sap. — Feuille, grandeur naturelle. Fig. 2. Cypseliles stenocarpus Sap. — Achaine surmonté de son aigrette, grandeur naturelle ; 2 A, même organe grossi. Fig. 3. Cypseliles Philiberti Sap. — Achaine surmonté de son aigrette, grandeur na- turelle ; 3 À, même organe grossi, Fig. 4. Jasminum ? palæanthum Sap. — Corolle, grandeur naturelle ; 4 À, même or- gane grossi, Fig, 5-7. Nerium repertum Sap. — Feuilles, grandeur naturelle. LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. A4A Fig. 8-10. Olea proxima Sap. — Feuilles, grandeur naturelle. Fig. 44, Myrsine confusa Sap. — Feuille, grandeur naturelle, Fig. 42. Myrsine emarginata Sap. — Feuille, grandeur naturelle ; 12 À, détails de nervation, grossis. Fig. 13. Myrsine linearis Sap. — Feuille, grandeur naturelle ; 43 A, détails de la ner- vation, grossis. Fig. 14. Sapotacites exul Sap. — Feuille, grandeur naturelle; 44 À, détails de la ner vation, grossis. Fig. 15-17. Myrsine recuperata Sap. — Feuilles, grandeur naturelle ; 16 À et 17 À, détails de la nervation, grossis. Fig. 18-22. Bumelia subspathulata Sap. — Feuilles, grandeur naturelle ; 18 A et 21 A, détails de la nervalion, grossis. Fig, 23. Diospyros corrugata Sap. — Feuille, grandeur naturelle. Fig. 24. Diospyros præcursor Sap. — Feuille, grandeur naturelle. Fig, 25. Diospyros rhododendrifolia Sap. — Feuille, grandeur naturelle. PLANCHE 41. Fig. 4. Diospyros ambiqua Sap. — Feuille, grandeur naturelle ; 4 À, détails de la ner- vation, grossis. Fig, 2, Diospyros pyrifolia Sap. — Feuille, grandeur naturelle ; 2 À, détails de la nervation, grossis. Fig. 3. Diospyros discreta Sap. — Feuille, grandeur natureile. Fig. 4. Diospyros involucrans Sap. — Calice, grandeur naturelle. Fig. 5. Diospyros rugosa Sap. — Empreinte de fleur moulée montrant un calice à sé- pales extérieurement rugueux supportant une corolle gamopétale longuement tubu- leuse, grandeur naturelle ; 5 À, mème organe grossi. Fig. 6-9. Diospyros adscripta Sap. — 6, calice soutenant un fruit globuleux surmonté de deux styles, grandeur naturelle; 7, autre calice supportant un fruit arrondi et bosselé à l’extérieur, grandeur naturelle ; 7 A, même organe grossi; 8 et 9, les deux côtés, empreinte et contre-empreinte d’un calice supportant un fruit globuleux sur- monté de trois styles, grandeur naturelle ; 9 A, même organe grossi, Fig. 10-11. Diospyros rugosa Sap. — Calice ; 40, calice vu par dedans, grandeur na- turelle ; 11, le même, vu par dehors, grandeur naturelie. Fig. 12-22. Diospyros oocarpa Sap. — 12, fleur, probablement mâle, montrant l’in- térieur du calice muni de la corolle, fortement grossie; 43 et 14, empreinte et contre-empreinte d’une fleur, probablement femelle, montrant une corolle au milieu des segments calicinaux érigés et semi-connivents; 44 A, même fleur grossie ; 15, calice, grandeur naturelle; 16 et 17, autres calices, grandeur naturelle; 48, in- térieur d’un calice montrant un ovaire fécondé ou fruit jeune surmonté de trois styles ; 48 À, le mème ovaire isolé et grossi; 19, autre calice supportant un ovaire fécondé ou fruit jeune surmonté de deux styles; 19 A, même organe grossi; 20, autre calice supportant un jeune fruit surmonté de deux styles ; 20 A, même organe grossi ; 21, autre calice à segments érigés laissant voir au sommet la trace de trois styles, grandeur naturelle ; 21 À, même organe grossi ; 22, fruit ovoide, probable- 142 &. IE SAPORTA, ment adulte, entouré à la base par les segments calicinaux qui lui servent d’invo- lucre, grandeur naturelle ; 22 A, mème organe grossi. Fig. 23-24. Diospyros rugosa Sap, — Calice persistant; 23, calice vu par dedans, grandeur naturelle ; 24, le même, vu par dehors, grandeur naturelle. Fig. 25. Andromeda mucronata Sap. — Feuille, grandeur naturelle ; 25 A, détails de la nervation, grossis. Fig. 26-35. Andromeda sublerranea Sup. — Feuilles, grandeur naturelle, Le] D Fig. 36. Vaccinium secernendum Sap. — Feuille, grandeur nalurelle, I > 5 Fig. 37-39. Vaccinium ellipticum Sap. — Feuilles, grandeur naturelle. Lo] D Fig. 40-41. Vaccinium aquense Sap. — Feuille, grandeur naturelle. 9 [ » 8 Fig. 42. Vaccinium obscurum Sap. — Feuille, grandeur naturelle. 5 P > 8 Fig. 43-46. Vaccinium parvulum Sap. — Feuilles, grandeur naturelle. PLANCHE 42. Fig. 1-2. Vaccinium proximum Sap. — Feuilles, grandeur naturelle ; 2 À, détails de la nervation, grossis. l Fig. 3. Nymphæa gypsorum Sap. — Feuille réduite à un tiers de sa grandeur natu- relle et restaurée dans certaines parties. Fig. 4-9. Nymphæa parvula Sap. — 5, 6, 7, coussinets montrant la cicatrice d’inser- tion des feuilles sur le rhizome ; 8, autre coussinet se rapportant probablement à la cicatrice d'insertion du pédoncule d’une fleur : ces figures sont de grandeur natu- relle ; 4, lambeau d'une feuille le long de sa marge, grandeur naturelle ; 9, graine attribuée à la même espèce, grandeur naturelle; l'extrémité micropylaire est dirigée en bas; 9 A, même organe grossi pour montrer la disposition en files longitudinales des cellules de l'épiderme et l'ouverture du micropyle à l'aide d’une déhiscence valvaire. Fig. 40, Aralia spinulosa Sap. — Foliole, grandeur naturelle, Fig. 44, Aralia tripartita Sap. — Feuille, grandeur naturelle, Fig, 42, Vaccinium aquense Sap, — Feuille, grandeur naturelle, Fig. 13-14, Arülia calyptrocarpa Sap. — Fruits; 13, fruit, grandeur naturelle ; 43 A, le même, grossi; 44, autre fruit surmonté de deux styles, grandeur naturelle ; 44 A, même organe grossi; 44 A’, disque épigyne grossi à part pour montrer la forme et la disposition des styles qui le surmontent; 14 à, fruit d'un Cussonia ; 44 &, le même, grossi; 146, fruit d’un Paratropia; 14 6, le même, grossi. Ces fruits ont été figurés, comme ferme de comparaison, avec les organes fossiles, Fig. 45. Aralia racemifera Sap. — Fleurs ou fruits jeunes surmontés par les lobes calicinaux persistants, grandeur naturelle ; 45 A, les mêmes, grossis. Fig. 16. Aralia rediviva Sap. — Fruit, grandeut naturelle ; 46 A, le même, assez fortement grossi. Fig. 17. Aralia bicornis Sap.— Fruit, grandeur naturelle ; 47 A, le mème, assez for- tement grossi. Fig. 18. Cornus confusa Sap; — Feuille, grandeur naturelle, LE SUD-EST DE LA FRANCE À L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 143 PLANCHE A3, Fig. 1. Aralia rediviva Sap. — Segment d’une feuille palmatipartite, grandeur natu- relle. Fig. 2. Aralia retinervis Sap. — Foliole, grandeur naturelle ; 2 À, détails de la ner- vation, grossis. Fig. 3. Piftosporum Fenzlii Ettingsh. — Feuille, grandeur naturelle. Fig. 4-5. Sapindus drepanophyllus Sap. — Folioles, grandeur naturelle. Fig. 6. Priftosporum laurinum Sap. — Feuille, grandeur naturelle, Fig. 7. Acer sextianum Sap. — Feuille, grandeur naturelle. Fig. 8-9. Pittosporum pulchrum Sap. — Les deux côtés, empreinte et contre-empreinte de la même feuille, grandeur naturelle, Fig. 10. Pittosporum latifolium Sap. — Fragment de feuille, grandeur naturelle ; 10 À, détails de la nervation, grossis. Fig. 41. Magnolia Dianæ Ung, — Feuille, grandeur naturelle, PLANCHE A4. Fig. 4-5. Bombax sepultiflorum Sap. — 1, plaque schisteuse à la surface de laquelle sont étalées deux corolles munies de leurs étamines, l’une en 4, montrant son côté extérieur, l’autre en b,sa face interne, grandeur naturelle ; 2, autre plaque de même nature dont la surface porte six corolles diversement étalées, les unes montrant leur côté interne, les autres, et particulièrement celle du milieu, vues par dessous, (outes munies de leurs étamines, grandeur naturelle; 3, foliole détachée probablement d’une feuille digitée, grandeur naturelle; 3 A, détails de la nervation, grossis ; Let 5, deux autres folioles, grandeur naturelle. Nous devons ces derniers dessins, ceux des folioles, à notre ami M. le docteur Marion, qui a su reudre avec une grande exactitude les détails compliqués du réseau veineux. PLANCHE 45. Fig. 1-24. Pistacia aquensis Sap.—1-16, folioles isolées de forme et de grandeur très- diverses, grandeur naturelle ; 17-20, folioles détachées plus larges proportionnelle- ment que les précédentes et se rapprochant davantage de celles du type actuel, grandeur naturelle ; 21-23, rachis ailés ou pétioles communs, un d’eux (fig. 22) entier, les deux autres en partie conservés, grandeur naturelle; 24, feuille restaurée intégralement par la réunion des organes précédents. Fi. 25-35, Pistacia reddila Sap. — 25, foliole terminale accompagnée d’une des folioles latérales adhérant ensemble à l'extrémité supérieure du rachis ou pétiole commun, grandeur naturelle ; 26-34, folioles détachées, grandeur naturelle; 35, autre foliole plus allongée, légèrement grossie. Ces figures ont été dessinées par M. le docteur Marion, qui a fait une étude spéciale des Pistacia fossiles, Fis. 36-39, Palæocarya atavia Sap. — 36-37, les deux côtés, empreinte et contre- empreinte d’un involucre fructifère ; 37 À, détails grossis du réseau veineux de l’in- volucre; 38, noix assez fortement grossie pour montrer les caractères qui la distin- la &. II SAPORTA. guent de celle des Engelhardtia actuels ; 39, partie supérieure d’une foliole attribuée à la même espèce, grandeur naturelle. Fig. 40. Rhus distracta Sap. — Foliole, grandeur naturelle. Fig. 41, Rhus abbreviata Sap. — Foliole, grandeur naturelle ; 41 A, la meme grossie, PLANCHE 16. Pig. 4. Celastrus venulosus Sap. — Feuille, grandeur naturelle. Fig. 2-3. Rhus rhomboïdalis Sap. — Folioles, grandeur naturelle. Fig. 4. Rhus gracilis Sap. — Foliole, grandeur naturelle ; 4 A, la même, grossie. Fig. 5. Rhus minutissima Sap.— Foliole, grandeur naturelle ; 5 A, la même, grossie Fig. 6. Rhus adscripta Sap. — Foliole, grandeur naturelle, Fig, 7. Celastrus adscribendus Sap. — Feuille, grandeur naturelle, Fig. 8-9. Celastrus banksiæformis Sap. — Fragments de feuilles, grandeur naturelle, Fig. 10-13. Paliurus tenuifolius Heer. — 10, fruit vu par dessous, grandeur naturelle; 10 À, le même, grossi, 41, même fruit vu par dessus, d’après la contre-empreinte, grandeur naturelle ; 11 À, le même, légèrement grossi; 41 B, le même, plus forte- ment grossi; 12 et 13, rameaux épincux trouvés dans le mème lit, attribués avec doute à la même espèce, grandeur naturelle. Fig, 44-16. Celastrus pseudo-Bruckmanni Sap. — 14, feuille, grandeur naturelle; 45, rameau épineux trouvé à côté de la feuille, grandeur naturelle ; 46, autre ra meau épineux rapporté à la même espèce, grandeur natureile. Fig. 47-18, Anacardites spondiæfolius Sap. — Folicles, grandeur naturelle ; 48 À, l’une d’elles grossie. Fig. 19-26. Heterocalyx Ungeri Sap. — 19-25, calices à 5, 4, 3 ou 2 sépales accrus, persistants, scarieux, les uns nus, les autres fructifères, grandeur naturelle ; 26, fruit isolé, grandeur naturelle. Fig. 27-30, Avlantus prisca Sap, — 27-28, deux samares, grandeur naturelle; 29-30, deux autres samares provenant de Ceylas (Gard), attribuées avec quelque doute à la même espèce, grandeur naturelle. Fig. 34. Atantus minulissima Sap. — 31, fruit, grandeur naturelle ; 31 À, même organe, grossi. Fig. 32-34. Artlantus lancea Sap. — 32, samare, grandeur naturelle ; 33-34, autre samare vue des deux côtés, d’après l'empreinte et la contre-empreinte du même échantillon, grandeur naturelle, Fig. 35. Cotoneaster protogæa Sap. — Feuille, grandeur naturelle. Fig. 36. Cotoncaster minuta Sap. — Feuille, grandeur naturelle ; 36 À, la même, grossies Fig, 37. Cotoneasler primordialis Sap.— Fruit, grandeur naturelle ; 37 A, le même, grossi. LE SUD-EST DE LA FRANCE A L'ÉPOQUE TERTIAIRE. 145 PLANCHE 17. Fig, 4-3. Cotoneaster obscurata Sap. — Feuilles, grandeur naturelle. Fig. 4. Cotoneaster assimilanda Sap. — Feuille, grandeur naturelle ; 4 A, détails de la nervation, grossis. Fig. 5. Cofoneaster major Sap. — Feuille, grandeur naturelle, Fig. 6. Coloneaster socia Sap. — Feuille, grandeur naturelle ; 6 A, la même grossie. Fig. 7-15. Cercis antiqua Sap. — 7-9, feuilles normales, grandeur naturelle ; 10, feuille plus petite et plus atténuée inférieurement, grandeur naturelle ; 11-12, feuilles de consistance plus coriace, arrondies ou rétuses au sommet, grandeur naturelle ; 13, feuille de petite dimension provenant de la base ou de l'extrémité supérieure des rameaux, grandeur naturelle ; 14 et 15, fruits, grandeur naturelle ; 16, feuille largement arrondie appartenant au même type que celles des figures 11 et 12, gran- deur naturelle. PLANCHE 18. Fig. 4. Micropodium oligospermum Sap. — Plusieurs fruits provenant de la même inflorescence, réunis à la surface d’une plaque schisteuse ; 4 À, un de ces fruits grossi pour montrer la forme du pédoncule, les vestiges du calice el des étamines ; 1 B, deux autres fruits dont les pédoncules se tiennent, assez fortement grossis, Fig. 2. Acacia lacerata Sap. — Légume, grandeur naturelle. Fig. 3. Acacia pleiosperma Sap. — Légume, grandeur naturelle, Fig. 4. Acacia poinsianoides Sap. — Légume, grandeur naturelle. Fig. 5-6. Acacia julibrizoides Sap. — Fragments de légumes, grandeur naturelle, Fig. 7. Acacia aquensis Sap. — Légume, grandeur naturelle. Fig. 8. Acacia brevior Sap. — Légume, grandeur naturelle. Fig. 9-10. Acacia obscura Sap. — Fragments de légume, grandeur naturelle, Fig. 11. Acacia seminifer Sap. — Légume laissant voir en a une semence encore atta- chée par le fumicule à la marge, grandeur naturelle. Fig. 12. Acacia longinqua Sap. — Foliole isolée, grandeur naturelle ; 42 A, la même grossie. Fig. 13. Phaseolites clitoriæformis Sap. — Foliole, grandeur naturelle. Fig. 44. Phaseolites obconicus Sap. — Foliole, grandeur naturelle. Fig. 15-16, Gleditschia dissociata Sap. — 15, fragment de fruit, grandeur naturelle ; 45 À, mème organe grossi; 46, foliole, grandeur naturelle ; 16 A, détails de la ner- vation, grossis. Fig. 17. Leguminosites assimilis Sap. — Foliole, grandeur naturelle ; 47 À, détails de la nervation, grossis. Fig. 18. Sophora assimilis Sap. — Foliole, grandeur naturelle. Fig, 19-21. Caragana aquensis Sap. — Folioles, grandeur naturelle. Fig. 22. Lequminosites pistacinus Sap. — Foliole, grandeur naturelle. Fig. 23-24. Lequminosites derelictus Sap. — Folioles, grandeur naturelle, Fig. 25. Cæsalpiniles cassiwformis Sap. — Foliole, grandeur naturelle, 5° série, Bor, T. XVITL (Cahier n° 3.) ? 0 16 &. DA SAPOHRTA. Fig. 26. Cæsalpinites cardiophyllus Sap. — Foliole, grandeur naturelle. Fig. 27. Cœsalpinites adjunctus Sap. — Foliole, grandeur naturelle. Fig. 28-29. Cæsalpinites proxünus Sap. — Folioles, grandeur naturelle, Fig. 30. Cæsalpinites dispersus Sap. — Foliole, grandeur naturelle. Fig. 34. Cœsalpinites gracilis Sap. — Foliole, grandeur naturelle. Fig. 32. Lequminosiles colligendus Sap. — Foliole, grandeur naturelle. Fig. 33. Carpolthes dipterus Sap. — Fruit samaroïide, grandeur naturelle; 33 A, mème organe grossi. Fie, 34. Carpolithes circumcinctus Sap. — Fruit samaroïde, grandeur naturelle ; 5 F, > 0 9 34 À, même organe grossi. Fig. 39. Trifolium palæogæum Sap. — Feuille, grandeur naturelle. Fig. 36. Phyllites debilis Sap. — Feuille, grandeur naturelle; 36 A, détails de la nervation, grossis. RECHERCHES L'INTERVENTION DE LAZOTE ATMOSPHÉRIQUE DANS LA VÉGÉTATION Par M. &Æ. IP. DEHÉCIRAEN, Aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle. Une forêt régulièrement exploitée perd annuellement, à cha- cune des coupes qu’elle supporte, une certaine quantité d'azote combiné, et bien qu’on ne se préoccupe nullement de restituer au sol forestier l'azote contenu dans les matières albumimoïdes du bois exporté, on ne constate aucun signe d’épuisement : la forêt produit aujourd’hui ce qu’elle produisait jadis. Les prairies hautes des montagnes ne reçoivent comme fumier que les dé- jections des animaux qui y séjournent pendant l'été; quand ceux-ci redescendent à la plaine, ils ont augmenté leur poids ; pendant toute la bonne saison, les femelles ont donné du lait, dont le caséum a emprunté son azote au sol de la prairie ; il y a perte évidente, et cependant la pature maintient pendant des siècles sa production. M. Boussingault à reconnu que, dans la plupart des assolements adoptés, l'azote des récoltes surpasse l’azote des fumures; M. Hervé Mangon à établi que le foin ré- colté sur les prairies irriguées du Midi de la France contient plus d'azote que n’en renfermaient le fumier et l'eaa d'irrigation. Ainsi la terre arable, la forêt, la prairie, semblent perdre plus d’azote qu’elles n’en reçoivent ; et cependant l’analyse démontre que, malgré ces déperditions constantes, la proportion d'azote combiné qu’elles recèlent, loin de diminuer avec la culture, va sans cesse en augmentant. Il est donc évident que l’äzote atmo- sphérique intervient, et que c’est au réservoir inépuisable de 143 BP. E. HDEHMNIRAIN. notre atmosphère que la nature emprunte l'azote, à l’aide du- quel elle comble les déficits constants que nous indique l'analyse. C'est le mécanisme de cette intervention que je me propose d'étudier dans ce mémoire. Je rechercherai d’abord quelles sont les causes qui tendent à diminuer la proportion d’azote combiné qui se rencontrent dans le sol cultivé ; j’examinerai ensuite quelles sont les réactions qui déterminent la fixation dans le sol arable de l'azote atmo- sphérique. DES PERTES D’AZOTE QUE SUPPORTE LA TERRE ARABLE, $ 1. Pertes d'azote combiné. Nous prendrons, pour examiner cette question, le cas le plus général, un sol perméable, drainé, en bon état de culture et rece- vant du fumier de ferme, et nous étudierons successivement les causes qui agissent pour abaisser la richesse en azote combiné qu'il possède, au moment où commence notre observation. Pertes dues a l'excès d'azote contenu dans les récoltes sur l'azote de la fumure. — Imaginons que l’hectare de terre consi- déré ait reçu au commencement de la rotation 40 600 kilo- grammes de fumier renfermant 5 kilogrammes d'azote par tonne, c’est-à-dire 200 kilogrammes d'azote combiné, et que ce sol nous fournisse successivement pendant les cinq ans que devra durer l'effet de la fumure, la première année des pommes de terre, la seconde année du froment, la troisième année du trèfle, la quatrième année du froment et une récolte dérobée de navets, enfin la cinquième année de l’avoine. Si les récoltes sont moyennes, elles renfermeront 250 kilogrammes d’azote com- biné, c’est-à-dire plus d'azote que l’engrais n’en donnait à l’ana- lyse ; c’est là, au moins, ce qu'a observé M. Boussingault dans un des assolements usités en Alsace qu'il a étudiés; et cet excès de ’AZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION. 149 l'azote de la récolte sur l'azote de la famure n’est pas particulier à cet assolement, il se rencontre dans tous les autres qui ont été soumis à ce même mode de comparaison (1). Ilest à noter, toute- fois, que lorsque le sol reçoit de copieuses famures, les choses se passent autrement, et l’azote de l’engrais dépasse l'azote de la récolte ; mais c’est là une exception, car, mème dans les dépar- tements les mieux cultivés, la dose du fumier est faible; en général, elle n’atteint pas 40 000 kilogrammes à l'hectare pour l’assolement de cinq ans, et par conséquent très-habituellement dans notre région septentrionale il y a plus d'azote dans la récolte qu'ilnes’en trouvait dans l’engrais ; en outre, il est très-probable qu'il en est toujours ainsi dans le Midi où, par suite du manque de bétail, les fumures sont infiniment plus rares et plus parcimo- nieuses que dans le nord de la France : nous avons vu déjà que, dans ses études sur les irrigations du département de Vaucluse, M. Hervé Mangon a reconnu que l'azote de la récolte est toujours supérieur à celui que renferme à la fois engrais et l’eau d’irri- gation, el le cas qu’il a étudié n’a rien de particulier (2). Il est donc clair que par le fait même de la culture, la terre semble s’appauvrir en composés azotés, et qu'elle s’'appauvrirait en effet si une cause encore mal connue ne venait rétablir l’équilibre. Perte par entrainement des terres dans les cours d'eau. — Cette déperdition de l'azote introduit directement par les engrais est due à d’autres causes encore : une partie de la terre meuble, de la terre superficielle enrichie par de nombreuses fumures est souvent elle-même entraînée par les eaux; au moment des grandes pluies et si le terrain est en pente, cette perte devient considérable ; dans le midi de la France le cultivateur lutte contre cette déperdition avec une rare énergie, en élevant sur le flanc des montagnes des murs de pierre sèche qui forment comme les degrés d’un gigantesque escalier : sept, huit, dix, douze murs, s’échelonnent ainsi l’un au-dessus de l’autre et sou- (4) Économie rurale, &. II, p. 484 et suiv. (2) Voyez le tableàu de la page 424 dans les Expériences sur les eaux d'irrigation. # Dunod, 1869. 150 P. BP. IPMRESÉIRAEN. tiennent la terre meuble sans réussir complétement à prévenir son entrainement que démontre la couleur jaune des eaux des- cendant des montagnes, qui conduisent jusqu'aux rivières une masse énorme de limons. M. Hervé Mangon à calculé qu’une seule rivière de France, la Durance, portait à la mer sous forme de matières meubles, provenant des terres cultivées des régions élevées, un poids d'azote égal à celui que notre agriculture achète à grand prix sous forme de guano (1). Dans les pays plats les pertes que font les sols cultivés par entrainement des parties meubles est moindre que dans les régions montagneuses, 1l suflit cependant de se rappeler la cou- leur jaune que prennent nos rivières au moment des pluies pro- longéés, pour être certain que de ce chef le sol subira certaine- ment une perte assez notable pour entrer en ligne de compte. Perte des nitrates par infiltration dans le sous-sol. — Quand on examine les nombreuses analyses d'eaux de drainage que nous possédons aujourd’hui (2), on arrive à se convaincre que si l’'am- moniaque, les phosphates, le carbonate de potasse, ne s’y ren- contrent qu'en quantités minimes, les nitrates au contraire S'y trouvent toujours en proporüons sensibles ; l'oxydation des ma- üères azotées contenues dans le sol donne facilement, en effet, des nitrates, qui ne sont pas retenus par la terre arable comme l'animoniaque, la potasse et les phosphates ; aussi les rencontre- t-on, non-seulement dans les eaux de drainage, mais dans toutes les eaux de source, de rivières et de fleuves. On a calculé que le Rhin transportait ainsi à la mer 193 000 kilogrammes de nitrates par an, la Seine de 74 000 kilogrammes à 238 000 kilogramines ; les autres rivières donnent des nombres analogues ; d’où il faut conclure que l'eau qui circule dans notre sol lui enlève con- stamment une portion des matières azotées qu'il renferme sous forme de nitrates (3). (1) Expériences sur les limons charriés par les eaux, p. 143. (2) Voy. J. de Liebig, Les lois naturelles de l'agriculture, appendice, et les travaux de la commission anglaise River’s Pollution ; je les ai résumés dans ma Chimie agricole, p. 491 et suiv. (3) Boussingault, Agronomie, &. 11, p. 62. L'AZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION. 151 Perte d'ammoniaque par diffusion dans l'air. — Les com- posés azotés du sol donnent sous des influences oxydantes des nitrates, mais ils fournissent aussi des sels ammoriacaux, notam- ment du carbonate d’ammoniaque très-volatil, qui s’exhaie dans l'air ; on en trouve une preuve manifeste dans l'étude de l’eau de neige qui à séjourné quelque temps à la surface d’une terre labourée ; daus une de ses observations, M. Boussiugault a dosé dans l’eau de neige recueillie sur une plate-bande de jardin 10°"#,78 d'ammoniaque par litre, tandis que celle qu'on avait recueillie sur une terrasse n’en accusait que 1°°*,34 (1). Nous avons nous-même obtenu, à Grignon, des résultats analogues, et il faut en conclure qu'habituellement une certaine quantité d'ammoniaque se diffuse au travers de la terre arable et se ré- pand dans l’air ; la neige empêche cette déperdition, de là Pan- cien dicton que la neige engraisse Ja terre; il y aura donc encore uve perte sensible due à la diffusion dans l'air de l’ammoniaque contenue dans les engrais ou de celle qui provient de la décom- position des matières azotées contenues dans le sol. Nous avons admis enfin, quand nous avons comparé l'azote des récoltes à celui des fumures, que la totalité de celui-c1 avait une action utile, mais en réalité il est loin d’en être ainsi, car le fumier, au moment où il est déposé sur le champ et où i! reste exposé à l'air subit des pertes sensibles : il suffit de passer par un temps sec sous le vent d’un champ où le fumier est déposé en tas pour sentir une forte odeur ammoniacale qui rappelle parfois à s'y méprendre celle du tabac à priser; il y a donc encore là une déperdition à laquelle vient s'ajouter enfin celle que subit le fumier sous forme d'azote à l’état libre, qu’il nous reste à examiner. Su Pertes d'azote à l’état libre. Expériences de M. Reiset. — Les expériences de M. Reiset (2) démontrent neitement que les matières organiques azotées, aussi (4) Agronomie, t. II, p. 240. (2) Recherches pratiques et expérimentales sur l’agronomie, 4865, p. 48 et suiv. 152 P. EH, HAIBRNEAEN. bien que le fumier, perdent souvent une partie de leur azote à l’état libre. Cet habile agronome a employé à la recherche des gaz émis par la décomposition des matières organiques azotées l'appareil dont M. Regnault et lui avaient fait usage pour étu- dier la respiration des animaux, et il a reconnu que si une matière organique azolée abandonne en se décomposant une partie de son azote à l’état d’ammoniaque, une autre partie de cet azote se dégage à l’état libre, et n’exerce par conséquent aucune action sur la végétation. Cette émission d’azote a été constatée par M. Reiset même, quand les matières azotées ont été soustraites à l’action de Pair; et 1l a recueilli dans ces conditions, en même temps que de l'azote libre, de l'hydrogène protocarboné. Expériences de MM. Lawes, Gilbert et Pugh.— Les célèbres agronomes de Rothamsted, auxquels s'était joint le docteur Pugh, ont inséré en 1861, dans les Ph#/osophical Transactions, un mémoire capital : On {he Sources of nitrogen of vegetañion, et ils ont établi également, par plusieurs séries d'expériences, que de l'azote libre se dégageait pendant la décomposition des ma- tières azotées exposées à l’air. Dans la première série de ces recherches, du blé, de lorge, de la farine de fèves, furent mêlés à de la pierre pouce et à de la terre préalablement calcinées, et soumis pendant plusieurs mois à l’action d'un courant d’air qui abandonnait son ammoniaque avant d’entrer dans l'appareil et qui laissait celui qu'il aurait pu enlever à la matière en décomposition dans des liqueurs titrées. Dans cinq cas sur six, il y eut une perte d'azote libre atteignant dans deux expériences plus de 12 pour 409 de l'azote contenu primitivement dans la matière organique. Dans la seconde série comprenant neuf expériences, les grai- nes furent parfois employées entières ; on les laissa germer puis pourrir et se décomposer; dans d’autres expériences, au con- traire, on fit usage de graines concassées et de farines. Dans tous les cas, les expériences durèrent plusieurs mois et ne furent im- L'AZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION. 403 terrompues que lorsque 60 ou 70 pour 100 du carbone avaient été brülés. Dans huit de ces expériences sur neuf une perte d'azote libre fut constatée. Voici le détail de l'expérience dans laquelle eette perte fut le plus considérable. 168 grains d'orge renfermant 0*,1247 d'azote combiné se sont décomposés ; après la décom- position il restait dans les tissus 0*,0746 d'azote, il en avait été recueilli à l’état de gaz ammoniac 0%,0005 ; 1l y a donc eu une perte de 0,0501 ou 40,20 pour 190. Il est remarquable au reste que cette émission d'azote gazeux ne se produit que sous une influence oxydante assez puissante ; quand on agit à l'abri de l'air, les choses se passent tout autre- ment, ainsi que le démontrent les expériences suivantes que nous extrayons encore du mémoire des savants agronomes de Rothamsted. Des graines de céréales ou de légumineuses sont placées dans l’eau sous le mercure, un dégagement de gaz se produit après trente-six ou quarante-huit heures, et l’action se continue pen- dant une semaine ou deux, puis tout dégagement de gaz cesse. La quantité de gaz dégagé est comprise entre 20 et 50 centimètres eubes pour 3 où À grammes de semences. L'analyse du gaz dé- montra qu’il est entièrement formé d'acide carbonique et d’hy- drogène, la quantité d'azote était très-faible. Pour examiner cette action plus complétement, on plaça environ une demi-livre d’un mélange de blé, d'orge et de pois dans un flacon présentant environ une capacité de 500 cent. cubes avec de l’eau bien bouillie, on y adapta un bouchon muni de deux tubes, et l’on recueillit les gaz dégagés spontanément. L'expérience fut commencée le 28 août 1858, le 5 octobre on avait recueil environ 400 cent. cubes de gaz dont la com- position était représentée par : Acide carbon. Hydrogène. Azote. ASANAINSE IR ER Ne Ce nc 64,87 34,83 0,30 2 ANALYSE RE eh tete 64,54 35,66 traces. La quantité de gaz dégagée témoigne de l'énergie de la dé- composition, et la proportion d’acide carbonique et d'hydrogène 4154 P. P. DARMÉRAIEN. montre combien est grande la force mise en jeu, et cependant il ne s’est pas dégagé d'azote libre. L'expérience fut continuée jusqu’au 25 mai 1859, et le dé- gagement de gaz devint très-faible pendant tout l'hiver; on ajouta alors de l'oxygène dans le vase pour reconnaître si l’on déterminerait une nouvelle décomposition, on examina le gaz quand un quart de son volume avait disparu : on reconnut que ce gaz était formé de : ACIdeXCARDONIAUERR PEER ec cr CC ere 20 CC: OXVEÈNE RE Ce erce e PME CT CTe 79 — AIZOLE NS are anttate tel ebelen se 1e nee ete Me du tre el Ue een ent 5 te 4 — Un certain nombre d’autres expériences furent exécutées sur des piantes vertes, mais comme on n'eut pas toujours la précaution de chasser Pair adhérent aux feuilles, on reconnut une certaine quantité d'azote dans les gaz dégagés; quant au reste, il était formé d'acide carbonique et d'hydrogène. Dans toutes ces expériences, l'arrêt du dégagement de gaz par la décomposition après queiques jours prouve que la pré- sence de l'oxygène libre est nécessaire au dégagement de l'azote. La perte d'azote indiquée plus haut peut done être considérée comme due à une action oxydanie. Résumé des causes des pertes de l’azote. — Ainsi, en compa- rant la quantité d'azote contenu dans la fumure à la quantité d'azote que renferme la récolte, et en admettant que l'air fournit seulement la différence entre les deux nombres, on commet une erreur en moins des plus manifestes. En effet, l'hectare de terre considéré a bien recu 200 kilogrammes d'azote combiné au commencement de la rotation, mais quelle fraction de cet azote combiné s’est d'abord exhalée à l’état libre pendant que le fumier est resté en tas exposé à l’action de l'air, quelle fraction d’am- moniaque s’est diffusée dans l'air, s'échappant du sol pendant que la terre retournée par le soc de la charrue est restée exposée à l’action des agents atmosphériques? Quelle fraction enfin de cet azote s’est métamorphosée en acide azotique et a cessé, en L'AZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION. 455 revêtant cette forme, d’être retenue par la terre, à pu filtrer dans le sous-sol et a été rejoindre avec les eaux souterraines les rivières, puis la mer? IL est clair qu'il est impossible de chiffrer chacune de ces per- tes, mais il suffit pour nous démoutrer avec une évidence irré- sistible l'intervention de l’azote atmosphérique dans la végétation, de signaler ces causes nombreuses de déperdition qui augmen- tent encore l'écart signalé entre l'azote de la fumure et l’azote de la récolte. S'il n'existait pas d’actions inverses des précédentes et déter- minant, au contraire, un gain d'azote constant, la masse de l'azote combiné existant sur le globe irait sans cesse en diminuant, et l'existence des êtres vivants serait menacée d’une destruction, éloignée sans doute, mais certaine. Il n’en est pas ainsi cependant ; la quantité de vie qui existe sur la terre paraît plulôt s’accroître que diminuer, et la cause de restitution qui combat ces déperditions constantes mérite d'au- tant plus d’être recherchée que, non-seulement elle nous dévor- lera une des étapes de l'éternel voyage de la matière passant du monde minéral aux êtres organisés, mais que peut-être elle nous montrera les conditions favorables à la fixation dans le sol de l'élément le plus important de la fertilité. DES GAINS D’AZOTE QUE FAIT LA TERRE ARABLE, 8 3. Gains d’azote combiné. . Les météores aqueux, pluie, neige, elc., n’apportent pas au sol une quantité d'azote combiné suffisante pour combler les pertes indiquées plus haut. — Avant qu’on eût déterminé rigoureuse- ment les quantités d’ammoniaque et d'acide azotique contenues dans la pluie, la neige, le brouillard, la rosée, on aurait pu croire que ces agents atmosphériques avaient quelque influence sur la restitution d’azote qui vient compenser les pertes précé- dentes, mais les nombreux dosages exécutés par M. Boussingault 156 BP. P. HARAINEAEN. sont venus montrer qu'il n'en était pas ainsi; en admettant même que tout l’azote combiné qui arrive ainsi sur le sol soit utilisé par la végétation, l’apport sera encore des plus insuffisants, el ce ne sont pas les 5 kiiog. d'azote que reçoit annuellement un hectare qui viendront combler le déficit dont les considérations précédentes nous ont démontré l'existence (E). Les végétaux ne fixent pas l'azote abnosphérique à l'état libre dans leurs tissus. — N'est sans doute inutile de revenir sur la longue discussion qui s’est élevée entre M. Boussingault et M. G. Ville au sujet de la fixation de l'azote atmosphérique par la végétation; on se rappelle que cette question à été longue- ment discutée dans ce recueil, et nous renverrons le lecteur aux mémoires originaux, au rapport publié par M. Chevreul dans les Comptes rendus en 1855 (t. XLE, p. 757); enfin, aux re- cherches de MM. Lawes, Gilbert et Pugh, sans les discuter de nouveau. Nous rappellerons seulement qu’en terminant leur conscien- cieux travail, où toutes les causes de perte et de gains d'azote ont été scrupuleusement discutées, les chimistes de Rothamsted déclarent que l’expérience démontrant que l'azote libre n’est pas absorbé par les plantes, il est désirable que les sources d'azote combiné auxquelles pourra puiser la végétation soient activemen recherchées. «S'il est établi que la vie végétale est impuissante à détermi- ner la combinaison de l'azote libre, 1l reste à reconnaître à quelles causes encore inconnues doivent être attribuées la formation d'une grande partie des composés azotés existant sur le globe. » Ainsi s'énonçaient MM. Lawes, Gilbert et Pugh en 1861; de- puis cette époque aucun travail de quelque importance n'a été publié jusqu’au moment où j'ai annoncé à l’Académie des sciences mes premiers résultats le 11 décembre 1871. (4) Voyez sur ce sujet : Chimie agricole, agronomie, etc, par M. Boussingault, ct notamment les Mémoires sur les nitrates et l’ammoniaque contenus dans les eaux. L'AZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION. 4157 $ h. Gains d’azote libre. — De la fixation de l’azote atmosphérique par les hydrates de carbone mêlés aux alcalis. En abordant les recherches que je vais résumer dans la se- conde partie de ce travail, j'avais l’idée préconçue que l'azote se combinait avec l'oxygène de l'air pour former de l'acide azotique, par suite d’un phénomène d'entrainement analogue à celui qui se produit quand on fait détoner de l’air en présence de l’hy- drogène, et qu'à la formation de l’eau s'ajoute celle de l'acide azotique. Comme le point qui me paraissait essentiel à démontrer état lafixaton de l’azote atmosphérique, je résolus de mesurer un certain volume de ce gaz, puis de l’exposer à l’action d’un mé- lange que je pensais capable de se brüler sous l'influence de l'oxygène, et d'entraîner ainsi la combustion de l'azote. Les matières combustibles dont je fis usage furent le glucose, la ma- üère ulmique extraite de la terre, l’humus du vieux bois, la matière extractive du fumier précipitée par un acide; les bases destinées à favoriser la réaction furent la potasse, la soude et lammoniaque, plus rarement la chaux. Mon mode d'opérer était très-simple, d’une exécution rapide, et sans comporter une extrême précision, suflisant pour me guider dans mes recherches et me conduire à déterminer les conditions dans lesquelles je devais me placer pour réussir, et c'est en effet en lemployant que je suis arrivé à résoudre la question que je m'étais posée. J'étirais un tube à la lampe ; je le laissais revenir à la tempé- rature ordinaire ; puis jy introduisais le liquide qui devait agir sur l'air atmosphérique qui occupait la plus grande partie du tube, et je fermais brusquement, en soudant, le verre sur lui- même; les tubes ainsi préparés étaient placés au bain-marie pendant cinq ou six heures, quelquefois davantage ; on laissait refroidir, puis on procédait au mesurage ; avec une lime, on marquait sur le tube, tenu verticalement, le niveau du liquide ; 158 BP. PP. HAEMAERANN. on cassait alors la pointe sous l’eau, qui montait dans le tube, remplaçant le gaz absorbé; le gaz restant était recueilli dans un tube gradué, mesuré, puis analysé ; on mesurait dans une éprou- vette graduée l’eau remplissant le tube en expérience, on avait ainsi sa capacité totale; en faisant ensuite couler de l'eau dans le tube jusqu’au trait marqué à la lime, on avait le volame du liquide ; en retranchant celui-ci de la capacité totale du tube, on obtenait le volume du gaz existant dans le tube au moment de l’expérience; en le comparant enfin au volume de gaz re- cueilli à la fin, on pouvait reconnaître s’il y avait eu absorption d'azote. L'incertitude de ce procédé n’est pas aussi grande qu’on pourrait le supposer au premier abord. Je m'en étais assuré dès le commencement de mes expériences; on en Jugéra par les nombres suivants que j’extrais de mes cahiers de laboratoire, et qui ont trait à deux opérations de contrôle disposées en employant de l’eau, au lieu d’un liquide capable de réagir sur l'air ; ils sont au reste en tous points semblables, comme manipulation, à tous ceux qui ont été faits par cette méthode : Expérience n° À. Capacité totale du luhe Men Mae essemrece 30,0 Druide een eec ee CCC ere tele LE 4,9 AGEICAICUIE EAN EU ER REA OR ER EL ARR 25,1 Airrecueillient it. 2er Rp EC CPE CRT 24,8 PERLE real teede Ce LLC 0,3 CAPACITÉ OA ee ee mere en sine se Me 40,5 piqui dé TARA LEA ENS ARR E ELLE Rp 9,8 Aircalculéste verre CHE NN eme A ENT 30,7 PATDILO QUOI er tee een nc Cire 30,9 IDÉTLE smerr snras etre de tele ce ee ce CL 0,2 Quand on introduisait dans les appareils un mélange ammo- niacal, on pouvait craindre, il est vrai, que la tension de l’ammo- niaque pénétrant dans le tube ne chassât une partie du gaz, et L'AZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION. 159 qu'on pût prendre ainsi pour de l'azote absorbé de l’azote sim plement expulsé du tube ; cependant le nombre d'expérience dans lequel on retrouve exactement l'azote introduit est tel, qu'il montre nettement que cette cause d'erreur n’a qu'une in- fluence extrêmement faible sur les résultats. On en jugera par l'essai suivant qui remonte au mois de juillet 1874. Matière introduite, 2,5 de glucose; À centimètres cubes d'ammoniaque caustique, le tout en dissolution de Peau : CAPACILE MUR ITDE AE Er ee EN eee ei een releis tele in share de 31,2 LUI MAN AE A AANAQUER Et RE EAN 8,9 Gaz primitif (renfermant 18,0 d’azote)......,.....,.... 29 7 Gaz recueilli (ne renfermant ni oxygène ni acide carbonique). 47,4 AVE TONNES SAS ARE DIN TRE RE SN en TR Lo 18,0 AZOLeSTestan te SAP TEMENERERA RAIN EE ET RE 47,4 AZOLE dISPANU se etete ele sole ele ferete ee DÉC DA 0,6 On pouvait donc considérer ce procédé comme suffisamment exact pour servir de guide dans les recherches; on reconnut, en le mettant en pratique, que les résultats étaient très-irréguliers : tantôt on obtenait des absorptions considérables , tantôt au contraire elles étaient absolument nulles; on crut qu'en aug- mentant la proportion d'oxygène on arriverait plus sûrement, et, en effet, quelques expériences donnèrent encore des absorp- tions notables d'azote, tandis que d’autres restèrent négatives; au mois de Juillet 1871, on oblint cependant un résultat telle- ment net, qu'il démontra clairement qu’on n’était victime d’au- cune illusion. On avait introduit dans un tube un mélange de glucose et d’ammoniaque, et un mélange d'oxygène et d'air : La capacité totale du tube était, 514,0 Liquide. . 1... SALON HE 6,8 cc Carpe p M PIONMINEN Ane 44,2 renfermant | NE 24,8 Azote. 19,4 Après avoir chauffé le tube au bain-marie pendant huit jours, 160 2, H. HDRRANERAIN. on cassa la pointe sous l’eau; l'eau jaillit dans lintérieur, et remplit le tube presque complétement ; il ne restait dans l’inté- rieur du tube que 5*,3 de gaz renfermant 3*,9 d'azote, de telle sorte que l'expérience se traduisit de la façon suivante : cc cc ec Gaz primitif..... 44,2 Gazhfinal er" ps Gaz disparu... .. 38,9 Oxygène primitif, 24,8 Oxygène final. 4,4 Oxygène disparu. 23,4 Azote primitif... 49,4 Azote final... 3,9 Azote disparu... 45,5 On fil encore un grand nombre d'expériences semblables, mais sans avoir de résultats aussi avantageux. Si les quantités d'azote disparu étaient parfois notables, il arrivait souvent aussi qu’elles étaient faibles, et pouvaient à la rigueur être attribuées à des erreurs d'expériences, de telle sorte qu'on fut conduit à modifier le procédé pour le rendre plus précis. Deuxième série d'expériences. — An lieu de faire couler direc- tement le mélange destiné à agir sur latmosphère dans le tube lui-même, ce qui avait, ainsi que nous l'avons vu plus haut, l’inconvénient de déplacer une petite quantité de gaz, on introduisit le mélange liquide dans une très-petite am- poule étirée à la lampe en pointe très-longue et très-fragile, de telle sorte qu'il suffisait d'un mouvement brusque pour dé- terminer sa rupture, et répandre son contenu dans lintérieur du grand tube. Le mode d'opérer devint donc le suivant : On introduisait dans un tube, fermé par un bout, une petite ampoule dont on avait déterminé la capacité extérieure en la faisant descendre dans un tube gradué renfermant de l’eau; on notait le volume occupé par l’eau après l'introduction de l’am- poule, et en retranchant ce volume de celui que présentait l'eau avant cette introduction, on avait le volume extérieur de l’am- poule ; celle-ci était introduite dans le grand tube ; on l'étirait à la lampe, on Île laissait revenir à la température ordinaire, puis on le fermait rapidement ; on uotait alors la température et la pression. L' AZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION. Â61 Le tube était chauffé au bain-marie. Après refroidissement, on le cassait sous l’eau ; où recueillait le gaz final; on notait son volume, sa température, sa pression ; on déterminait sa Compo- sition au moyen de l'acide pyrogallique et de la polasse ; enfin, on mesurait la capacité intérieure da tube en le remplissant d’eau, et en versant celle-ci dans une éprouvette graduée; on en retranchait le volume extérieur de l’ampoule pour avoir Île volume primitif du gaz contenu dans le tube, et reconnaître s'il y avait eu absorption d’azote. Dans quelques expériences même, on introduisit dans le grand tube un corps poreux, comme de la pierre ponce, de façon à favoriser les réactions. Je laisserai de côté un grand nombre d'expériences ‘exécutées par cette méthode, qui, tout en mdiquant des absorptions d'azote, n'ont pas l'intérêt des deux essais suivants. Expérience avec glucose azoté (1) et ammoniaque enfermés dans lampoule, pierre ponce dans le grand tube ; air atmosphé- rique. 10 juillet 1872. Capacité duierandiiubess LORRAINE CRE 57,5 Capacité extérieure du petit tube..........,.,.,.,.... 5,2 Volume de la pierre poncez ......4.4,...4.,,....,. li,8 CODE ME RE Aa ste armee ae nt anahe teUn eue se 20e MS 47,5 Gazpne CEE RP RÉ Eee le tenue MAO R ROME A PEER 21,0 CAL IIS PARU MR APR SE ON IR ALES de Rte 26,9 Dans le gaz recueilli on ne trouve ni oxygène. mi acide carbo- nique, Oxygène dans les 47,5 de gaz primitif................. 9,5 Azote dans les 47,5 de gaz primitif.................... 38,0 AzOLeldISpAD Ur he ehetee slelenielate after 38,0 —21,0— 17 Azote disparu pour 100 d'azote introduit. .............. 44,7 Autre expérience avec le glucose azoté et l'ammoniaque (4) On désigne dans les laboratoires, sous le nom de glucose azoté, ane combinaison très-stable découverte par M. P. Thenard, qu'on obtient en faisant passer du gaz ammoniac dans une dissolution de glucose chaufé à 1000, £e série, Bot. T. XVII (Cahier n° 3). 3 4 162 æ. P, HENMÉRAIN. enfermés dans l’ampoule, pierre ponce dans le grand tube; air atmosphérique. 40 juillet 1872. Capacité duisrandatube tem ner Lee PR ER ie 53,0 PIERRE MDONCE ES ARE CPC ne CCC IE 5,0 MiquIde ns. Remettre D ELEC LE ec CRC cer 6,0 GAZIPRIMIUNN SAR At tlerceteiorstete elite else tele en ele en ele let ele 42,0 Gaz recueilli (ne renfermant ni oxygène ni acide carbonique). 20,0 GaZIdISDATUE ER ES EC Ce ce Ce TETE 22,0 Oxygène dans les 42 c. c. de gaz primitif. .............. 8,4 Az6te dans les A21c.1c. (de gaz primitif MM 33,6 AzOteT Ina SMS NME ARR EME RE PE RER 20,0 AOC AdISPATUE ARE Tete ii OL NC CCC EL E 13,6 Azote disparu pour 400 d'azote introduit............... 40,4 Non-seulement ces deux expériences étaient décisives, mais encore elles conduisaient à interpréter les résultats tout autre- ment qu’on ne l'avait fait jusqu'alors. Ainsi qu'il a été dit plus haut, j'avais abordé ces recherches en supposant que les deux éléments de l'air pouvaient s’unir pour donner de l'acide azotique par suite d’un phénoinène d'entraînement analogue à celui qui se produit quand on fait détoner de l'hydrogène avec de l'air et qu’on recueille, non-seulement de l’eau, mais encore un peu d’acide azotique ; or, les expériences précédentes me conduisaient à une conclusion tout à fait différente. En effet, pour former de l'acide azotique, 11 faut que les volumes d'oxygène et d'azote soient dans le rapport de 5 à 2 ; dans les expériences précédentes 16 X5 ape 2 d'oxygène aient pu se combiner avec l'azote; or, les tubes ne ren- fermaient qu'une très-minime fraction de cet oxygène, puisque, dans la première expérience, il n’en existait au commencement que 9,5 au lieu de 42,5, et dans le second cas 8“,4 au lieu de 8k,0. De plus, dans toutes les expériences où l’alcali n’est pas en excès, on trouve toujours que l’oxygène est métamorphosé par- tiellement en acide carbonique, ce qui diminue encore la quan- tité de ce gaz disponible pour former une combinaison avec l'azote. Il était donc clair que, contrairement à ce que j'avais peusé jusqu'alors, ce n’était pas de l'acide azotique qui se for- 17 ne il aurait donc fallu que = = 42*,5 et L'AZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION. 163 mait pendant ces expériences, mais une autre combinaison azotée, soit un oxyde d'azote moins riche en oxygène que l'acide azotique, soit du cyanogène, soit de l’'ammoniaque. Quelques expériences furent faites à une température plus élevée que les précédentes, mais ne donnèrent que des résultats négatifs. On sait cependant que le eyanogène prend facilement naissance au rouge, ce n’était donc pas ce composé qui s'était produit ; en essayant de placer dans les tubes du protoxyde d'azote avec les matières combustibles, on le retrouve intégra- lement à la fin des expériences, de façon qu’on fut conduit à penser qu'il se formait dans les tubes, non pas de l'acide azotique, mais de l’ammoniaque qui s’unissait ensuite avec le glucose introduit pour former la glucylammine de M. P. Thenard. 8 5. Troisième série d'expériences. — Fixation de l'azote atmosphérique sur les matières végétales à la température ordinaire. Les expériences précédentes me conduisaient non plus à déterminer la combustion d’une matière organique de façon à obtenir par entraînement la fixation de l'azote atmosphérique, mais à suivre la décomposition d’une matière organique donnant de l'hydrogène à l’état naissant capable de s'unir avec l'azote de l'air pour fournir de l’ammoniaque. En me plaçant à ce nouveau point de vue, je devais d’abord rechercher si personne ne m'avait précédé dans cette voie, et Je reconnus bientôt que la formation de quelques traces d'ammo- niaque était signalée par la décomposition des hydrates de carbone en présence des alcalis et d’un courant d'air (4). Je vis aussi que, sans le démontrer, le chimiste hollandais M. Mulder avait admis que cette formation d’ammoniaque se produisait habituellement dans le sol, c’est ce qui ressort nettement de la note ci-jointe (2). (4) Voyez l'article AmmonraquE du Dictionnaire de chimie de M. Wurlz, (2) « L’azote à l’état de pureté, ainsi que l'air atmosphérique (*) (p. 149), possèdent (*) Mulder, Versuch einer allgem. physiol. Chimie, 184%, ot the Chemistry of vegetable and animal Phy- siology, trad, angl, de Fromberg. 164 #. B. DXMMENRAIX. L'opinion de M. Mulder, appuyée par des preuves tout à fait insuffisantes, ne fut pas admise; et, dans leur grand mémoire, MM. Lawes, Gilbert et Pugh, n'hésitent pas à la rejeter. Nous donnons, dans la note ci-dessous, une traduction du passage dans lequel est discutée l'hypothèse émise par le savant Hollan- dais (1). Il est àremarquer cependant que MM. Lawes, Gilbert et Pugh se contentent de repousser l'opinion de M. Mulder sans la sou- mettre à un contrôle expérimental ; mais les expériences pré- cédentes me conduisant à la juger au contraire parfaitement exacte, Je devais m'efforcer d’accumuler des preuves à l'appui. Pour que mes résultats pussent être admis, il fallait prendre une nouvelle méthode: Je ne devais plus me contenter, comme dans les essais précédents, de chercher la voie qui devait me rapprocher du but; il fallait l’atteindre, c’est-à-dire observer la la propriété de se combiner avec l’hydrogène pour former de l’ammoniaque, lorsqu'ils sont placés dans un espace fermé avec une matière en putréfaction qui dégage constam- ment de l'hydrogène. Cette propriété de l'azote est connue. C’est sur elle que repose la formation du salpètre ; ear Licbig a reconnu que sa production suit toujours celle de l’ammoniaque. L'air confiné dans le sol est constamment en contact avec l'humidité des matières en décomposition; il peut produire du salpètre S'il ÿ a seulement une quan- tité de bases suffisante... D'aseee Le fait important à établir, à notre point de vue, est que l'hydrogène, à l’état naissant, se combine directement avec l'azote pour former de l'ammoniaque, Quand du papier rouge de tournesol est placé dans une bouteille avec de l’air atmosphérique pur et quelques fils de fer humides, il ne tarde pas à bleuir par la formation de l’am- moniaque produite par Punion de l'azote de l'air et de l'hydrogène de l’eau, séparée de son oxygène par l’action du fer qui se combine avec lui, » Ainsi la formation de l'ammoniaque dans le sol est continue. Les conditions favo - rables à sa formation se rencontreront aussi souvent que la celiulose, le ligneux, etc., seront changés en acide humique ou en autres malières constituantes du sol, » (1) Sur Paclion de l'hydrogène naissant sur l'azote gazeux pendant la décomposilion des matières organiques. L'importance attachée par M. Mulder, êt d’autres après lui, à l’action de l'hydrogène naissant dégagé par la décomposition ‘une matière organique sur l’azote gazeux comme source d’ammoniaque, nous force à l'examiner. IL n’est pas douteux, d’après nos expé- riences, que de l'hydrogène ne se dégage pendant la décomposition de la matière orga- nique. Que l'hydrogène naissant puisse, dans quelques circonstances, se combiner avec J'azole gazeux, cela a élé longtemps admis; mais l'opinion si vivement soutenue par L'AZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION. 165 fixation de l'azote à froid où au moins à des températures ne dépassant pas une trentaine de degrés, et sous l'influence des malières qui peuvent se décomposer dans lesol. 1 était vraisem- blable, d'après ce que J'avais vu précédemment, que ces fixations seraient très-faibles, et par conséquent, pour être démonstratives, les mesures de gaz devaient être scrupuleusement exactes. Je renonçai donc à opérer sur l’eau; toutes les observations furent faites surle mercure. On mesurait un volume d'air de 50 à 100" à la température du laboratoire, à la pression atmosphérique et avec des éprouvettes assez humides pour que l'air fût saturé ; cette mesure pouvait être rigoureuse comme le montrent un cer- tain nombre d'expériences faites à blanc, ou quelques-unes qui ont absolument manquées et dans lesquelles on a exactemeni retrouvé le gaz introduit. On introduisait ensuitedansle gaz mesuré la matière qui. en se décomposant, devait dégager de l'hydrogène, et, par suite, former de l’ammoniaque. Quand le mélange employé était liquide, il n’y avaitguère de chance d'introduire en même temps de lair ; mais,au contraire, quandonemployaitdes matières pulvérulentes, telles que la sciure de bois, on avait toujours la chance d’avoir un peu de gaz en excès : en effet, les gaz étaient placés habituel- lement dans des éprouvettes assez longues, de telle sorte que le mercure, étant soulevé pendant toute la durée de l'expérience, le gaz confiné tendait à se dégager. Cette cause perturbatrice M. Mulder et quelques autres que ces circonstances se présentent dans la production de l'hydrogène naissant provenant de la décomposition des matières organiques, mérite confirmation. Si seulement une petite quantité d'hydrogène provenant de la décomposition des matières organiques pouvait former de l’ammoniaque avec le gaz azote, la quantité d’ammoniaque ainsi formée serait énorme. Dans les tourbières, les marais et toutes les eaux stagnantes imprégnées de matières organiques aussi bien que dans un très-grand nombre de terres arables, l'accumulation de l’azote serait constante. Dans les forêts qui couvrent encore une partie du globe, une couche épaisse de feuilles se dépose à la surface du sol depuis des milliers d'années; cette production aurait encore lieu sur une immense échelle. Et quand nous contemplons la masse de matière en décomposition qui correspond à la végétation exubérante des premières périodes géologiques du globe, manifestée par les couches de houille, nous trouvons que la source d'ammoniaque ainsi çormée deviendrait incaleulable, » 166 P. P. MDEMMMÉRAEN. est sans doute regrettable, mais on remarquera qu’elle est entièrement défavorable à la fixation d'azote qu’on veut montrer, puisque en réalité ilexiste dans la cloche un peu plus de gaz qu’on n’en a mesuré au commencement de l’expérience ; cette augmen- tation de gaz peut encore être due à une autre cause. Quand on met fin à l'expérience, on porte la cloche remplie de mercure sur une terrine d’eau, on la soulève de façon à remplacer le mercure par de l’eau ; et à ce moment la poudre en expérience, noyée dans le liquide, dégage encore quelques bulles de gaz. Ces diverses causes sont, au reste, toutes dans le même sens, elles tendent à augmenter la proportion d'azote contenu dans le tube ; elles peuvent masquer une réaction favorable à la thèse que je soutiens, elles ne peuvent faire croire à une fixation, si celle-ci ne se produit pas en effet. Pour ne pas donner à l'exposé des expériences un dévelop- pement fatigant pour le lecteur, j'ai résumé toutes les obser- vations sous forme de lableaux. Une première colonne indique le numéro ou la lettre désignant l'expérience ; dans la colonne suivante sont inscrites les matières employées. La durée des expériences et leurs dates sont inscrites dans la colonne n° 5; J'indique ensuite le volume de l'air employé, sa composition, la température et la pression au commencement de l'expérience. Toutes ces indications relatives aux circonstances dans lesquelles on à mis fin à l'expérience sont reportées dans les colonnes suivantes, avec une division de plus pour l'acide carbonique apparu pendant les essais. Dans les trois dernières colonnes sont inscrits les volumes de l'azote au commencement de l’expérience et à la fin, ramenés l’un et l’autre à 0 degré, à 760 millim. et supposés secs. Enfin, les différences indiquant, quand elles sont marquées du signe +, le dégagement de l'azote, quand elles sont marquées du signe —., l'absorption de ce gaz, sont inscrites dans la dernière colonne. 167 ÉPIQUE ET LA VÉGÉTATIONe 7 L AZOTE ATMOSPH ++ ++ Ca PA VREX EC ONT UET à &, © + [HI DS Nam Ni EEE H oqiosqu 2107Y + h 25v59p ] 9102 0? 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On verra, en consultant les tableaux, qu'une des premières expériences exécutées avec l’humus du vieux bois (expérience B v) a donné un résultat favorable : tout l'oxygène avait disparu et avait élé remplacé par de l'acide carbonique ; on remarquera que l’humus avait même dégagé de l'acide carbonique prove- nant de ses éléments, car le volume de ce gaz à la fin de l'expé- rience était supérieur à celui de l'oxygène introduit au commen- cement. Dans l'expérience Q, 4 gramme d'humus humide a encore donué une absorption de 2,8; la quantité d'acide car - bonique était aussi considérable et annonçait une émission de plusieurs éentimètres cubes. Les résultats donnés par l’humus n'ont pas été constants; mais 1l faut remarquer que nous avons désigné sous ce nom, faute de mieux, des matières à des élats d’altération très-différents. Que l’humus soit susceptible. à un certain moment, de fixer l'azote atmosphérique, c’est ce qui paraîtra naturel, st lon réflé- chit qu'il renferme une plus grande quantité d'azote que le bois sain, et que cependant les matières albuminoïdes se décom- posent souvent en donnant naissance à de l’azote libre, et que par conséquent on ne saurait admettre que l'azote contenu pri- milivement dans le bois sy serait concentré, tandis que les matières Carbonées, se brülant lentement, auraient diminué de poids {). Les expériences faites à l'aide d’un terreau acide provenant de la décomposition de Fougères de l’île de la Réunion ont été tout à fait désavantageuses, il s'est dégagé près de 7 centim. cubes d'azote qui ne peuvent provenir des causes d'erreur signa- lées plus haut ; il en est de même pour les 9,2 obtenus quand (4) Th. de Saussure avait déjà remarqué que l'azote se trouve en plus grande pro- portion dans le terreau que dans la plante non décomposée. « Ge résultat, dit-il, n’est pas surprenant, puisque les végétaux qui fermentent avec le contact de Pair ne laissent presque point dégager de gaz azote (*). On ne peut attribuer cependant à cette seule cause tout le carbonate d’ammoniaque que j'ai obtenu de la distillation des terreaux ; il provient sans doute en partie des insectes qui vivent dans l’humus et qui y laissent leurs dépouilles, » (Recherches chimiques sur la végétation, p. 166.) {#) Nous avons vu plus haut que cette opinion est inexacte; les expériences de MM. Reiset, Lawes, Gilbert et Pugb, et celles qui sont insérées dans les tableaux, le montrent nettement. L'AZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION, 471 on à mélangé dans ce terreau du blé germé qui s’est décomposé eu dégageant de l’azote libre : tout l'oxygène avait disparu. Cette expérience confirmé ce qui à été établi plus haut par les re- cherches de MM. Reiset en France, par celles de MM. Lawes, Gilbert et Pugh ; nous aurons au reste occasion d’y revenir dans un travail qui sera prochainement publié sur la germination et la décomposition des graines. Les expériences exécutées avec la sciure de bois (7 à 12), en présence des alcalis et de l’oxygène atmosphérique, ont en général donné de fables dégagements d'azote qui peuvent être dus à l'introduction de l'air au moment où les matières en poudre ont été introduites sous les cloches ; il en est de même pour les faibles gains observés dans les expériences (de 13 à 47) où des racines ont été placées dans l'air en présence d’alcalis destinés à hâter leur décomposition. Quant aux expé- riences exéculées avec le bois où l’humus, il semble que dans quelques cas 11 y ait une réelle émission d’azote (notamment expériences 21 el 25,35 et 36). Dans d’autres cas, au contraire, il s’est produit une légère absorption (28, 41), mais les résultats négatifs dominent et l'esprit reste indécis. Au milieu de tous ces résultats, il en était deux cependant capables de l’éclairer : l'expérience B v et l'expérience Q ; dans l’une et dans l’autre la fixation d'azote était considérable et la disparition d'oxygène complète, de telle sorte qu'en y réfléchis- sant, On arriva à supposer que l'oxygène, loin d’être favorable à la fixation de l'azote, lui était peut-être contraire, et que si l'hydrogène naissant pouvait s'unir à l'azote, c'était seulement quand lPabsence de l'oxygène l'empêchait de former de l'eau. S1 cette hypothèse était vraie, on devait pouvoir douner nais- sance plus facilement à de l’ammoniaque en faisant passer un courant d'azote dans une matière carbonée attaquée par un alcah, qu'on ne l'avait fait depuis longtemps avec de l'air, et il importait de soumettre cette manière de voir à une nouvelle vérification expérimentale. 4172 P, P. DEHÉRAIN. S 6. uatrièeme série d'expériences. — De l’action de l'azote libre sur un mélange Ê de glucose et d’alcalis, Un ballon d’un litre est muni d’un bouchon à trois tubes : l’un sert à faire pénétrer dans le liquide un courant d'azote ; à l’aide du second, on fait couler une dissolution de glucose à laquelle on ajoute peu à peu une quantité notable d’alcalis, de facon à déterminer une altération complète; sous l’influence d'une faible élévation de température, le glucose noircit en effet. L’excès d'azote s'échappe par un troisième tube débouchant sous l'eau ; on peut recueillir le gaz et s'assurer qu'il ne renferme pas d'oxygène ni avant ni pendant la durée de l'expérience. Expérience n° 4. — Glucose, 40 grammes; lessive de soude, h0 grammes (1); azote ayant traversé la dissolution, environ h litres. On chauffe légèrement pour déterminer l'attaque. Le produit évaporé à sec, brûlé avec la chaux sodée, dégage une odeur extrèmement nette de corne brûlée ; le gaz rougit le papier de curcuma. On dose par la chaux sodée, sur 415,50, c'est-à-dire environ sur le cinquième de la masse totale. Avant le dosage, 10 centimètres cubes sont saturés par 405 di- visions de potasse caustique. Après le dosage, 10 centimètres cubes sont saturés par 95 di- visions. gr. 405 divisions de potasse correspondent à....... 0,162 d'azote. 40 divisions de potasse correspondent à....... 0,016 — Les 1487:950'renfermentr."....117#.::""1.. 0,016 — Les 50 grammes de matières en renferment, , ... 0,072 — Or, ces 50 grammes renfermaient 40 grammes de glucose. (1) Recherche de l'azote dans le glucose, 10 grammes. 10 c.c. de liqueur sulfurique sont saturés par 407 divisions de potasse. Après l’opéralion, il faut encore 407 divisions; pas d’azote dans le glucose. Recherches de l’azote dans la soude, 40 grammes sont empâtés dans la chaux sodée. Après l'opération, il fauf encore 407 divisions de potasse pour faire la saturation. #0 L'AZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION. 175 On voit donc que pour un kilogramme de glucose attaqué, il y aurait eu fixation de 7*,2 d'azote, à peu près ce qu’on rencontre d'azote dans le fumier. Expérience n° 2. — Glucose, 10 grammes; lessive de soude, h0 grammes ; azote, passé 4 litres. 10 centimètres cubes d'acide sulfurique sont saturés par 107 divisions de potasse. On dose sur 10 grammes. 10 centimètres cubes d'acide sulfurique sont saturés par 98 di- visions de potasse. ST 107 divisions de potasse correspondent à...... 0,166 d’azote, 9 divisions de potasse correspondent à...... 0,0139 — 10 grammes de matières renferment...,.... 0,0139 — Les 50 grammes en renfermeraient........... 0,0695 — Et un kilogr. de glucose brülé......,....... 6,95 d'azote fixé. Expérience n° 3. — 40 grammes de glucose ; 40 grammes de soude caustique. On dose sur 40 grammes. 10 centimètres cubes d'acide sulfurique, après le dosage, sont saturés par 98,5 divisions. 107 divisions de potasse correspondent à...... 0,166 d'azote. 8,9 divisions de potasse correspondent à..... 0,0131 — 10 grammes de matière renferment......... 0,011 — Les 50 grammes de matière renferment. ...... 0,0655 — Pour 1 kilogr. de glucose décomposé......... 6,59 — Ilest donc évident, d’après les expériences précédentes, que sous l'influence d’un alcali, le glucose se décompose , donne de l'acide carbonique par suite d’une combustion interne, et dégage de l'hydrogène qui s’unit à l’ammoniaque. Cette union est sans doute favorisée, en outre, par la chaleur dégagée au moment de la combustion interne du glucose; l’ammoniaque ainsi formée s’unit elle-même au glucose pour donner une des matières noires étudiées par M. P. Thenard, et qui est ainsi formée directement par l'azote de l'air. Une dernière vérification restait à tenter. Si, comme je le sup- posais, la présence de l'oxygène est nuisible à cette réaction, je devais trouver qu'en faisant passer de l'air dans le mélange de A7h æ, P. DEHMMRAEN. glucose et d’aleali, il se forme une proportion d’ammoniaque moindre que dans les expériences précédentes. On a donc employé comme précédemment 10 grammes de glucose avec A0 grammes de soude caustique, mais on à fait passer, au lieu d'azote, un courant d'air; le volume du gaz tra- versant l'appareil était comme précédemment de 4 litres environ. On a encore fait le dosage sur 10 grammes de matière. 10 centimètres cubes d'acide sulfurique sont saturés avant l'expérience par 407 divisions. Après l'expérience, 10 centimètres cubes sont saturés par 105 divisions. 407 correspondent As LL CI 0,166 d'azote. D'ICOTFESPONLAEN Tee eee CCI 0,0031 — Les 40 grammes de matière renferment....., 0,003 — les DO rIMIMeSE entre Mec ce 0,015 — Et pour 4 kilogr. de glucose.....,.,.,.,...... 4,5 — C’est douce cinq fois moins environ d'azote fixé que dans les expériences précédentes. Ces résultats sont décisifs. Il est clair que si l'air atmosphé- rique donne encore naissance à une petite quantité de matière azotée quand il passe dans un mélange de glucose et de soude, la réaction se trouve singulièrement affaiblie, et qu’ainst qu’on l'avait supposé à priori, c’est surtout en présence d'une atmos- phère réductrice que l'opération doit réussir. Toutefois si les expériences précédentes avaient un grand 1u- térêt, puisqu'elles montraient dans quelles conditions il fallait se placer pour observer la fixation de l'azote atmosphérique à froid, elles ne faisaient que faire prévoir la possibilité de cette fixation sans la démontrer complétement, et il restait une dernière série d'observations à tenter en opérant dans des conditions semblables à celles qui peuvent se rencontrer dans la terre arable. L'AZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION. 179 8 7. Cinquième série d'expériences, — Action de l'azote pur, à froid, sur diverses matières végétales. L'azote fut préparé en faisant passer un courant d'air sur du cuivre chauffé au rouge; on le laissa refroidir pendant vingt-quatre heures pour être certain qu'il se trouvait à la température ordi- paire. Chaque éprouvette fut étudiée séparément ; on dosa sur une fraction de gaz l'oxygène ou l'acide carbonique qui pouvaient y rester, afin d'en tenir compte dans le calcul final. Une expérience fut faite à l'aide de l’eau pure pour reconnaître si l’on agissait correctement : l'azote introduit aurait dû occuper, à 0° et à 760"" (exp. 64), 89,8 ; l'azote mesuré après huit jours en même temps que celui qui était contenu dans les autres éprou- vettes en expérience, ramené à 0° et à 760"", occupait un volume de 89° ,7 : différence, 0°,1. Ïl n’y avait donc pas dans le mode d'opérer de cause sensible d'erreur quand on employait des liquides. Quand on fit usage de matières pulvérulentes, il y avait toujours à craindre lintro- duction de À ou 2 centimètres cubes de gaz; mais, comme on l'a fait remarquer plus haut, cette cause d'erreur ne peut que masquer des résultats avantageux, elle ne saurait les faire naître. On a employé dans ces expériences du glucose mélangé aux alcalis, potasse, soude, ammoniaque; on l’a souvent mêlé aussi à de la chaux, qui est d’un emploi si fréquent dans la pratique agricole; on a employé encore la sciure de bois, soit seule, soit mêlée avec de la chaux; enfin on a fait également usage du glu- cose azolé de M. Thenard, employé seul ou mêlé à de la pierre pouce. Le tableau est disposé comme les précédents : nous don- nons la composition du gaz, sa température et sa pression au commencement de l'expérience ; sa composition, sa température et sa pression à la fin; nous en déduisons le volume de l'azote 176 æ. P. DIESHEE AMEN. à 0° et à 760"" au commencement, son volume à 0° et à 760"" à Ja fin, et nous établissons la comparaison (1). On remarquera, en consultant le tableau ei-joint, que dans deux expériences seulement il est apparu 0%,9 d'azote ; il est done elair, comme l'ont établi les chimistes anglais, que c’est seulement sous l'influence de l'oxygène atmosphérique que les matières azotées laissent échapper à l’état libre l'azote qu'elles renferment. Toutes les autres expériences indiquent une dimi- nulion dans le volume du gaz : cette diminution est souvent très-faible et dans les limites d'erreur d'expériences de cette nature (63, 66, 70); dans d’autres cas, au contraire, la combi- (4) Je donnerai ici les calculs relatifs à l'expérience 45, de façon que le lecteur ait sous les yeux tous les éléments nécessaires pour se convaincre qu'elle accuse une absorption notable d'azote. Vs 96 (757,2 — 12,7) 760 (1 Æ 0,00367. 15) _ 757,2 — 19,7 = 744,5 Log. 96,0 — 1,98227 Log. 744,5 = 2,87186 4,85413 Log. 760 = 2,88081 Log. (1 + at) = 0,02327 2,90408 4,895413 2,90408 Différence .... 1,95005 — log 89,1 Asole primitif = 89cc,1 89,3 (760 — 11,2) D Vo = — - 760 — 11,2 = 748,8 760 (1 + 0,00367. 43) Log. 89,3 = 1,95085 Log, 748,8 — 2,87437 4,82522 Log. 760 :— 2,88081 Log. (1 +at)= 0,02924 2,90105 4,82522 2,90105 Différence . ... 4,92417 — log 83,9 Azote final = 83,9 Auote Prima ete Are L re CRE URI 89,1 AZOLC IAE ses sie 8 2 evcteseie a spelere ie eee aies dtPe de eos 83,9 AZOLC M AISPATU fe 2 Mae coince nee LU ne 5,2 Je donnerai encore les calculs relatifs à l'expérience 64, en employant la méthode L'AZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION. 117 naison de l'azote est absolument démontrée (43, 4h, 68, 75, et surtout A5 et 67). On peut donc considérer comme un fait acquis à la science : 4° Que l'azote atmosphérique peut se fixer sur les matières végé- tales même à froid et dans des conditions analoques à celles qui se rencontrent dans la terre arable ; 2° que cette fixation est sinquliè- rement favorisée par l'absence de l'oxyyène. abrégée dite des compléments arithmétiques; on verra que dans cette expérience exé- cutée avec de l’eau pure, on a retrouvé à la fin exactement la quantité d’azote intro- duile au commencement. 98,0 (760 — 15,8 O0 760 (1 + 0,00367. 489,5) 760 — 15,8 — 744,2 Log. 98 — 4,99123 Log. 744,2 — 2,87169 Ctlog. 760 = — 3,11918 Ct log. (1 Hat) = — 1,97448 1,95358 — log 89,8 Azote primitif — 89,8 94,8 (755 — 9,2 DR 755 — 9,8 — 745,8 760 (4 + 0,00367.10 : : Log. 94,8 — 41,97681 Log. 745,8 — 2,87262 Ct log. 760 — — 3,11918 Ct log. (4 + at) — — 1,98435 : 1,95296 — log 89,7 Azole final — 89,7 L (9 ZOPE eee etienne cb chere RS DNS EEE 89,8 AGO LOAN ALT AS RRN ME TRE RNA Re lente SR RE 89,7 AZOLC AIS DAT nee ie enelele etat ee ere ete el Done 0,1 9e série, Bor. T. XVIIT (Cahier n° 3). 4 42 2 HAE AB. RP. HP. LS Z i ‘:''oouod re} ap suvp ; onberuourue }9 2S09n/r) (OZ 6‘o —l6‘cslg‘os| se | Gr 10x61 00 |0‘26 lo‘eyz\o‘2rl0‘96 | 90 |" ‘PI ‘PI ‘7 ouy oouod ef ap f SULP asse]od J9 25091) VA L'r —l8"zsle‘cs| sec | ar l0o‘v6| 00 |0‘v6 [0270271066 | o‘o |" ‘pt ‘PI PRE DT ‘PI 84 105 —|l0‘68/0 06! cez| ar |g‘cc| oo |e‘c6 lo‘eyzl0*zr|c"66 | 0‘o |" ‘pt ‘PI ‘XUPH2 39 SI0Q 0P ANS | EL 19 o —|lo‘8s8lo‘es| sec | Gr |vv6l 8°c |az6 |0‘evzlo‘zrlo'86 | o‘o |" ‘pi ‘PI RÉ EEE DI 02 ro +ls‘zelz'zsl ces | ar lo‘v6l 0‘ 006 lo‘eyzlotzrloz6 | 0‘o |" ‘Tue y — nur 27°" """"""s10q op amus| 69 re —|\7'o8ls‘6s| ces | 05 lo‘r6) 0‘o lo‘76 lo‘ogzlo‘crlo‘cé | o‘o |" ‘pt "PI ANRT DT ‘PI| 89 loc —lc‘es/s‘68| cez | op lo‘sel o‘o loss lo‘ogzlo‘crio cé | 0‘o |" ‘AR 6 — ae gl" ""opnos jo osoonp9| 19 80 —|6 06|F'T6| cc | 07 |7‘96| 0‘o |v‘o6 |lo‘oczlofr|0'z6 | o‘o |" ‘Pt ‘PI ttttttt"9j0e os09n19| 99 (ro —{2‘6818‘68| cez | or |8‘56| 0‘o |8‘v6 lo‘ogz|e‘8r/0"86 | o‘o |" ‘pt ‘PI tt tound nez) ÿ9 80 —|0 16/G 16) CC | 0 18 96| 0‘0 |8‘96 |0‘092/28F1666 | 0‘o |" ‘PI PI |'''''"""93078 osoonpp| £9 0‘o +le‘r6ls‘r6| cez| or 026! 0‘o l0°z6 lo‘oozis‘srigféé | go |" ‘pr ‘PI ‘tt 'XNEU) 70 0S09n9| T9 6‘o +/\r'‘68lc'8s| cez | or |g‘v6l 0‘o |g‘56 lo‘ogzlc‘8r|9 96 | 6‘o |" ‘pt "PI PE) ‘pil 9 8‘o —|668/2‘06| cgz | 07 |0‘c6| 0‘o lo‘es lo‘ 092/9°2719%26 À 07 "7" ‘pr. “PI ‘‘:'"epnos jo os0onp9| 09 Lo —|v‘es|r‘68| 8e | or |r‘g6l ‘4 la‘oople‘sez\o‘8rl0‘86 | o‘o |" ‘pt ‘PI "ep Q7/F °04e o1q 1 2P snf 19 sIoq 2P ANS 0G Lg‘ —Ir‘o8lc es! 8e2 | or lo‘r6| ç'o |efz6 |e‘sezlo'‘8rloz6 | o‘o |" ‘pi ‘PI NS TU D nod un sut jieav uo) OPILUNU SI0Œ 9P 9INDS| 6Gÿy 60 —|0‘0616‘06| 864! 0r |2‘v6| L'9 [n‘ror|c‘aes 0 87 0007! 0‘o |" ‘Pt PT |" """o1q op suf op 9299OUN SI04 9p 24N10S| 7 gr —|1‘88lc‘o6| 8e2 | or Iv'ecl ce |6‘96 |g‘aczlo‘sric‘66 | 0‘o |" ‘AE 6 — juae ,,7|'opiunu stoq op oimps| 7 8‘ —|0‘0618°c6| 094| gr |2‘c6| 0‘0 |z‘cé6 [ses lo crlo‘ 007! 0‘o |" ‘pr "PI tt 'XnEu) 70 000019 | 9% iso —(l6'‘eslr'68! 092! er |£‘68! o‘o |g‘68 |a‘zezlo‘er|0‘96 | oo |" ‘Pr "PI ‘tt: :"opnos 70 os0on|9| Cÿ 6e —l6‘cels us] 092 | gr |a'‘88| 0‘o [ass |s‘Lez of er|g"z6 À 0‘ |" PI ‘PI ER et URL 08 —|8"csln c8| 092! gr |[r'88| 0‘o |r's8 la‘ zez | o‘crl0‘c6 | 0‘o l'ELSE IAE 07 — situ Q3|'oouod 79 97078 osoonj9| € 29 29 29 Ut (e) 29 29 09 Ut Le] 29 99 D =) ss 5 ) 3 > À — |=v09Llœuggl| % | E | S | © 5 5 | 5 ë 8 “soon L 2. 39 a E œ 2 ë, 8 a F2 Q *SHINAIUAAXA SI *SA44A01dHN4 -pdxe | Je 0 © purux D RU Rd : g8e5op | [MT ad *SAINAIUAAXA SAC *SHONAIUAAIXT SAG D Fan ni Do OANS) LONAN AIO NI VIT Y INTKIINAKROD AV Fu *And 21020, Suvp sapin] souorodxrz — ‘onbiupydsow)0 9,020, 9p UODLU 0} ANS SUa1194X A L'AZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION, 4179 8 8. Des déux atmosphères du sol arable. Les expériences précédentes démontrent que la fixation de l'azote atmosphérique se produit quand des matières organiques se décomposait dans une atmosphère appauvrie ou dépouillée d'oxygène donnent de l'acide carbonique provenant de l'union de deux de leurs éléments, et en même temps de l'hydrogère, qui s'unit alors à Pazote pour former de l’'ammoniaque. De sem- blables conditions peuvent-elles se rencontrer dans le sol? Les résultats que Je viens d'exposer sont-ils seulement des faits de laboratoire, où sont-ils susceptibles d’êlre étendus jusqu'aux phénomènes de la grande culture, et de dévoiler le mécanisme à l’aide duquel l'azote atmosphérique passe dans la térre arable, puis dans les plautes, pour arriver jusqu'aux animaux ? Pour résoudre ce dernier point, il faut savoir si dans le sol il peut se matifester des phénomènes d’oxydation suffisants pour absorber tout l'oxygène qu'amène l'air atmosphérique; s’il existe, par suite, uue zone réductrice où la combinaison de l’azote et de l'hydrogène soit favorisée par l'absence d'oxygène. Or, l’existence de ces actions réductrices est connue et démontrée depuis long- temps par les travaux de M. le baron P. Thenard. Ce savant agronome à imprimé en effet, en 1864, dans la notice qui lui à ouvert les portes de l’Académie des sciences, le passage suivant que nous reproduisons intégralement : «.... Quand un sol bien cultivé reste quelque temps sans être remué ou plutôt pelversé(4), comme il arrivé au momeut d'une récolte quelconque, la quan- tité de fer protoxydé qu'il contient va en augmentant au fur et à mesure qu'on s'enfonce davantage dans la couche arable; d’où il faut conclure que dans le sol 1l y a deux atmosphères, l’une toujours oxydante, c’est la couche supérieure ; l’autre désoxy- dante, C’est l’inférieure. La première est le véritable foyer de (4) Notice sur les travaux de M. P, Thenard, sans lieu ni dale, p. 47. 150 P. P. DENÉRAEN. nitrification ; c’est d'elle que part l’azote, en quelque sorte liquéfié pour aller imprégner les couches immédiatement sous-jacentes et dans lesquelles les plantes poussent leurs racines traçantes. La seconde, au contraire, est un milieu de réduction où les pro- duits azotés qui y pénètrent sont rapidement ramenés à Pétat d'acide fumique où plutôt de fumates Insolubles. En sorte que si, à la couche supérieure, la nitrification est très-active, si elle em- prunte à l'air plus d'azote que les plantes n’en absorbent, ee qui est le cas pour certaines cultures et certains terrains, et particu- lièrement pour les coteaux viticoles de la Bourgogne, pendant que simultanément la couche mférieure, riche en détritus végé- taux, est très-réductrice, on voit dans ces terrains la proportion d'acide fumique aller en augmentant au lieu de diminuer. Les prairies artificielles ou naturelles sont par cela même des causes de production spontanée d'acide fumique. » Comme je le pensais moi-même au début de mes recherches, comme Je le croyais encore au moment de ma première commu- nication à l’Académie {décembre 1871), M. P. Thenard pensait en 1864 que l'absorption de l'azote était due à un phénomène de nitrification se produisant dans les couches superficielles du sol ; il émet là seulement une opinion d'accord avec les idées admises dans ces derniers temps : mais ce n’est point sur cette opinion qu'il convient d'insister, c’est seulement sur ce fait très-impor- tant, qu'il existe dans le sol une atmosphère réductrice, et que dans cette atmosphère la proportion des composés azoto-carbo- nés, des composés fumiques, va en augmentant. L'existence de cette atmosphère réductrice établie par M. le baron Thenard est, au reste, démontrée par nombre d’obser- vations : les couches profondes du sol renferment des oxydes de fer au minimum qui bleuissent, puis rougissent au contact de l'air; les sulfates s'y métamorphosent en sulfures, et il suffit de laisser pendant quelque temps du plâtre mêlé à des terres riches en débris organiques, pour reconnaitre que la proportion d’acide sulfurique va constamment en diminuant. L'énergie des com- bustions lentes est beaucoup plusgrande qu’on ne l'imagine d’or- dinaire: des graines mises en germination dans un espace fermé L'AZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION. 181 absorbent en quelques jours jusqu'à la dernière trace d'oxygène ; les plantes marécageuses maintenues à l'obscurité dans l’eau dépouillent celle-ci de tout l'oxygène qu'elle renfermait (4). Si l’on détermine la composition de l'air confiné dans un tas de famier, on n'y trouve encore que de l'azote et de l'acide carbo- nique mêlé à une faible proportion de gaz combustible, l'oxygène fait absolument défaut. C’est là une expérience que nous fai- sons répéter à Grignon depuis nombre d'années, sans y trouver de variations. Qu'il puisse se rencontrer dans le sol, à une certaine profon- deur, une atmosphère privée d'oxygène ; que la décomposition des matières organiques, se produisant naturellement ou s’exagé- rant sous l'influence de la chaux, puisse donner de l'hydrogène ; qu'eufin cet hydrogène s’unisse avec l’azote pour former de l’'ammoniaque, ce sont là des conséquences qui se déduisent logiquement les unes des autres, et qui conduisent à une inter- prétation touie nouvelle d’un certain nombre de pratiques agri- coles. $ 9. Du role du fumier ct des engrais végétaux. Ce n'est que par un examen minutieux des besoins des végé- taux et par une série d'expériences précises que les agronomes, M. Boussingault en tête, sont arrivés à se convaincre que le principe essentiel des engrais était l’azote combiné qu'ils ren- ferment. Au premier abord, il semble que c'est à matière car- bouée qui est l'élément indispensable ; le fumier renferme une quantité d'hydrates de carbone, qui parait énorme quand on la compare à la faible proportion d'azote qui y est renfermée ; les résidus des récoltes, les racines qui se pourrissent dans le sol, les feuilles qui le recouvrent, sont aussi extrèmement riches en matières carbonées et très-pauvres en azote: faut-1l cependant, (4) Dehérain, Bulletin de la Socièté chimique, 1864, €. IF, p. 136. — Comptes rendus, 1868, t. LXVII,'p. 178.,— Ann, scienc. nat., 5° série, t, IX, p, 267, 18% HP. EP. HBERNHEA4EN. comme on Pa fait quelquefois, les considérer comme inutiles, ou ne les apprécier que par la faible quantité d'azote qu’elles renferment? Nous voyons aujourd’hui combien ce mode d'estimation serail défectueux. Le rôle de toutes ces matières carbonées est tout autre qu'on ne le supposait. En se décomposant, en se brûlant dans une atmosphère confinée, ces matières absorbent l'oxygène et le remplacent par de l'acide carbonique, et, par suite, déter- minent la formation de l'atmosphère appauvrie en oxygène qui est favorable à la fixation de l'azote; celle-ci, enfin, est déter- minée par l'émission d'hydrogène qui accompagne la décom- position de la matière organique, dont le rôle devient double, puisqu'elle est utile à la fois en s’'emparant de l’oxygène et en émettant de l'hydrogène. | C'est certainement parce que le sol de la forêt ou celui de la prairie sont soustraits à l’action oxydante de l'air, que les ma- tières azotées sy accumulent, et suffisent à alimenter les végé- aux qui s'y développent. Si la forêt est défrichée, la prairie convertie en terre arable, cette réserve, lentement accumulée, se dissipe bieutôt en s’oxydant rapidement; mais pendant le temps que dure cette oxydation, les récoltes sont rémunératrices, si l’on ajoute non pas de l'azote, dont le sol est suffisamment pourvu, mais du phosphore, ce second élément indispensable au déve- loppement des végétaux eullivés pour graines. C'est ce que la pratique agricole a reconnu de la façon la plus complète ; et cha- un sait aujourd’hui qu'on obtient des avoines el même des fro- ments très-beaux sur des bois, des landes défrichés, à la condi- tion d'amender le sol avec des phosphates fossiles. Ï y a là une précieuse indication. Si, en effet, la découverte de nombreux gisements de phosphate permet à la culture de s’approvisionner aussi complétement qu'elle le désire, il n’en est malheureusement pas de même des composés azotés : la quan- tité de ces matières qui existe dans Le monde est limitée; aussi importe-t-il de pe négliger aucune des sources d'azote combiné qu'ou peut utiliser. Or les réactions exposées dans ce mémoire font voir que, pendant la décomposition des matières carbonées L'AZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION. 183 dans le sol, l'azote atmosphérique entre en combinaison ; elles donnent donc au cultivateur un moyen d'augmenter à volonté la proportion de matière azotée que renferme la terre arable. Pour y réussir, il doit enfouir des matières végétales ; il le fait depuis longtemps et avec profit. Chacun sait qu'après la seconde coupe, le trèfle est retourné, et que le blé qui suit est souvent meilleur que celui qui précède. C’est cette pratique d’enfouir une légumineuse en vert, usitée chez les anciens (1), que je voudrais voir se généraliser. Les engrais. végétaux acquièrent aujourd'hui uue importance d'autant plus grande, qu'à mesure que, par des labours plus profonds, on fait pénétrer plus com- plétement l’oxygène dans le sol, on brûle la matière carbonée qui s’y était accumulée pendant des siècles, quand le soc de la charrue effleurait le sol au lieu de le remuer à une profondeur considérable. L'engrais vert est donc pour le cultivateur une ressource importante trop négligée aujourd’hui, et qui mérite d'autant plus de fixer son attention, qu’il peut en l’employant augmenter la fertilité du sol, sans être conduit à l'acquisition d'engrais azotés, dont le prix, extrêmement élevé, diminue sin- gulièrement le bénéfice net que laisse la récolte. Les recherches résumées dans ce mémoire, entreprises à Gri- gnon au mois de mai 1874, ont été lerminées dans le laboratoire de culture du Muséum d'histoire naturelle en avril 1873. Je me plais à rappeler, en finissant, l’aide assidue et bienveillante que m'ont prètée à Grignon et à Paris mes préparaleurs et amis MM. Derome, Maquenne et Plique. (1) « Lupinus stercoris vicem supplet. » (Colum., If, 20 ; Cat., xxx1vV.) — « … Si quis Lupinum, stercorandi agri causa, seminabit, aratro illum nunc debebit evertere. » (Pall, lib. X, tit, 9.) nan ge — FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE Far M. Émile BESCHERELEE. La flore bryologique de la Nouvelle-Calédonie n’était connue jusque dans ces derniers temps que par les récoltes de MM. Vieil- lard, Pancher et Deplanche, et encore les rares échantillons qui se trouvent disséminés dans divers herbiers n’out-ils été l’objet d'aucune description spéciale. M. Balansa, l'intelligent collec- teur du Muséum d'histoire naturelle de Paris, après un séjour de trois aunées dans notre colonie, en à rapporté de nombreux échantillons de Mousses, qui, en venant combler très -beureuse- ment la lacune laissée par ses devanciers, permettent de se rendre compte dela végétation muscinale de larégion. Le moment paraît donc venu de dresser le catalogue de ces richesses, et d’en dé- crire les espèces nouvelles. M. Brongniart, qui poursuit avec per- sévérance la publication d’une flore néo-calédonienne, à bien voulu nous charger du soin de rédiger la partie bryologique, et il a mis à notre disposition les collections de M. Balansa. Quant aux échantillons recueillis antérieurement par MM. Vieillard, Pancher et Deplanche, et qui ne se trouvaient qu'en partie dans l’herbier du Muséum, j'ai pu, grâce à MM. Duby, Schimper et Pancher, les réunir presque tous. M. Duby à bien voulu me communiquer les Mousses qu'il vait reçues de M. Lenormand, et m'adresser en même temps les descriptions inédites des espèces qu’il avait déjà étudiées. M. Schimper, de son côté, a eu l’obli- geance de m'envoyer les Mousses récoltées dans la Nouvelle- Calédonie par M. Krieger, pharmacien de la marine. En dehors FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 185 de ces collections, j’aitrouvé dans le Flora Vitiensis l'indication de quinze espèces recueillies à l’île des Pins par MM. Milne et Strange, et dont quelques-unes ne figuraient pas dans les collec- tions françaises. Dans la dernière livraison du Flora Vitiensis qui a paru ré- cemment, M. Mitten, le savant bryologue anglais, à qui la bryo- logie est redevable de nombreux travaux sur les Mousses exo- tiques, a décrit les Mousses particulières au groupe d'îles connues sous le nom de V?# ou Fidji, et il a donné en même temps un Conspectus des espèces polynésiennes qui n'avaient pas encore été trouvées dans ces îles. Ce travail très-intéressant permet de saisir l'ensenrble de fa végétation de la Polynésie en ce qui con- cerne les Mousses, et de la comparer avec celle de la Nouvelle- Calédonie qui fait l'objet de la présente florule. On peut tout d’abord, comme M. Bureau l’a d’ailleurs fait remarquer pour les Morées et les Artocarpées, établir qu’il existe à la Nouvelle-Calédonie : 1° des espèces, en grand nombre, propres à la région; 2° des types tout à fait spéciaux, et qui s'écartent notablement des genres avec lesquels ils ont le plus d’aflinité : tels sont le groupe des Synodontia Duby, dans le genre Dicnemos ; les genres Powellia Mitt., Euptychium Sch., Besche- rellia Dub., dont on ne saurait réunir les espèces qui les com posent à des genres déjà existants. Quant au reste de la végéta- tion, il participe de la région tropicale des deux hémisphères. La Nouvelle-Calédonie emprunte, en effet, une partie de sa flore muscinale aux Îles de la Malaisie et de la Micronésie, et une autre partie à la côte orientale de l’Australie, à la Tasmanie, à la Nou- velle-Zélande et aux petites îles intermédiaires ou voisines ; mais c'est ie plus petit nombre, car sur 126 espèces, 835 seulement sont communes à d’autres régions. Parmi celles qui se retrou- vent dans la région intertropicale, on remarque : Pour Java, les Moluques, les îles Célèbes : Campylopus nanus ©. Müll., Fissidens Zollingerii Mont., Cam- pylopodium euphorocladum C. Müll., Leptotrichum Boryanum C. Müll,, Zrichostomum brevicaule Mpe, Syrrhopodon albo- 186 M. BESCHERELELN. vaginatus Schar., Macromitrium Salakanum Dr. et Molk., Bra- chymenium indicum Dr. et M., B. coarctatiun Dz. et M., Rhaco- pilum spectabile R. et Horns , Déstichophyllum Mitteni Ds. et M., Neckera Plumula €. Müll., Neckera (Meteortum) leuco- neura C. Müll., Hypnum hermaphroditun ©. Mül., Æ, rigt- dum N. et R., Æ. javanicum Dr. et M., A. reticulatum Dz. et M., Hypnodendron divaricatum €. Mül. Pour les îles Sandwich, Hawaï, ete. : Rhacopilum cuspidigerum Scher. Parmi celles qui sont communes à l'hémisphère austral, il convient de signaler, pour l'Australie, la Tasmanie, les îles Nor- folk, Lord Howe et Saint-Paul : Dicranum Billardierii Scher., Funaria glabra Tayl., Bryum duriusculum Sch., B. erythrocarpoides Sch., Cylindrothecium pallidum Miit., Rhacopilum cuspidigerum Mit, Phyllogonium elegans Hook. et Wils., Æypnum Borbonicum Bel., Ptycho- mnion aciculare Mit. Pour le cap de Bonne-Espérance et l’île Bourbon : Dicranum Billardierii Schgr., Campylopus nanus C. Müll., Leptotrichum Boryanum ©. Müll., Æyprum Borbonicum Bel. Quant au voisinage des îles Samoa ou des Navigateurs, de Viti et d'Annatom (Aneitum), il n’a fourni que 13 espèces à la Nouvelle-Calédonie ; ce sont les suivantes : Leucoloma tenuifolium Mitt., Syrrhopodon albovaginatus Schgr., Calymperes lorifolium Miit., Brachymenium coarcta- tum Dz. et M., Powellia involutifolia Mitt., Æhacopilum specta- bile R. et Hornsch., À. cuspidigerum Mitt., Cylindrothecium pallidum Mit., Piychomnion aciculare (Mit), Hypnum rigidum N. et R., Z1. borbonicum Bel., Æ. fuscescens Hook. et Aru., Leucomium debile Mitt. En dehors de ces Mousses communes à plusieurs régions, on trouve un certain nombre d’espèces a/fines, qu'on pourrait peut- être ne considérer que comme des formes calédoniennes d’es- FLORULE BRYOLOGIQUE Di LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 187 pèces malaisiennes, australiennes ou polynésiennes; mais tant que les bases d’un bon Genera Muscorum ne seront pas posées, et qu'on ne connaîtra qu'une bien fable partie de la végétation muscinale de l'univers, il conviendra de tenir compte de toutes les variations, qu'on les appelle espèces ou variétés, que les voyageurs récoltent dans les régions les plus éloignées et les plus différentes de l'Europe. On possède sans doute des documents suffisants pour apprécier le fond de la végétation de la Nouvelle- Calédonie, en ce qui concerne les plantes phanérogames et même les cryptogames supérieures, mais il n'en est pas de même pour les Mousses ; l’ensemble de la collection que j'ai pu réunir ne comprend que 126 espèces, et encore quelques : unes ne sont-elles représentées que par des brins incomplets trouvés accidentellement dans des touffes de Mousses pleuro- carpes : les Mousses qui vivent isolées ou cachées dans les crevasses des rochers n'attirent pas l'œil des voyageurs, comme celles qui forment de larges louffes sur la terre, ou qui revè- tent, comme d’un manchon de verdure, les arbres des forêts ou tapissent la surface des rochers. L’attention de M. Balansa a été appelée d'une manière toute particulière sur la lacune involontaire que présentent ses récoltes, et il est probable que ses prochains envois renfermeront des échantillons plus variés et plus nombreux qui permettront cette fois de se former une opinion plus éclairée de l’ensemble de la flore muscinale de la Nouvelle-Calédonie. Versailles, le 4°° mai 4873. EPHEMERELLA C. Müll. EPHEMERELLA VERRUGOSA Besch. — Dioica vel monoica. Plan- tæ minimæ gregariæ, compacte-cespilosæ vel aggregatæ luridæ vel ferrugineo-virides. Prothallium viride vel ætate fuscescens, repetito-dichotomum. Caulis simplex vel raro bifidus, radiculis rufescentibus longis instructus. Folia erecto-patentia,sicca squar- rosa crispata, inferlora ovato-acuminala, costa percurrente, su- periora elongalo-lanceolata margine integro medio recurvo dorso 185 M. BESCHEREELE. minute papilloso, apicalia longiuscula linearia acuminata, costa valida viridi-lutescente in cuspidem longam exeunte, areolatione basilari rectangulari hyalina, apicali quadrata minuta dense chlorophyllosa. Flos masculus gemmiformis paucifolius foliis late vaginantibus brevi-cuspidatis hyalinis, costa excedente ; autheridia crassa pauca eparaphysata. Archegonia longistyla paraphysibus destituta. Capsula in pedicello perbrevi, immersa sphærica valde verrucosa fusca, rostro brevissimo lævi ; vaginula obovata vel ovato-rotundata; sporæ magnæ rugulosæ. Ca- lyptra ? Ad terram humidam, prope Noumea (Bazansa n° 2550). Ceite petite Phascacée présente le port, la couleur et la forme des feuilles du Phascum curvicollum, mais elle en diffère par l'inflorescence, la capsule verruqueuse destituée de columelle, et par la présence d’un prothallium persistant. GYMNOSTOMUM Bryol, europ. Gymnosrouum Pancaertanum Besch, — Monoicum, dense late- que cespitosum obscure fuscescens. Caulis humillimus gracillimus simplex ditissime fructificans. Folia sicca valde tortilia madida erecto-patula lanceolata e basi plana hyalina, e medio ad apicem margine maxunerevoluto canaliculata, cellulis minute quadratis chlorophyllosis papillosis, costa albida in mucronem brevem excurrente. Folia perichætialia basi subarmplexicaulia latiora. Capsula in pedicello recto valde tortili pallide viridt, globosa, evacuala ovato-cylindrica, sicea plicata, flavicans ; operculum conicum rectum e basi rubrum. Balade (Vieillard, n° 1744). In insula dicta des Pons (Pan- CHER) ; ad terram, loco dieto Port Bouquet prope Messioncoue (BaLANsA, n° 2562), Assez semblable au Gymnostomum microstomum, mais plus grêle, d'une couleur roussâtre, à capsule plus largement ouverte, munie d’un oper- cule plus court. Par le port et la couleur des pédicelles, cette Mousse se rapproche du Weissia flavipes Sch., de la Nouvelle-Zélande, dont elle diffère surlout par ses feuilles entières à marge enroulée. FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 189 DICRANELLA Sch. DicranELLA GLauca Besch. — Dioica, densissime gregaria. Caulis brevis gracilis 4-5 millim. altus, parce innovationibus ramulosus. Folia caulina erecta flexuosa glauco-viridia ovato- lanceolata subito lingulæformia obtusa apice grosse serrata cu- cullata, inferiora breviora ; perichætialia longiora semivaginantia costa cylindriea paulum deplanata ; cellulis basilaribus longe rec- tangularibus, aliis quadratis, apicalibus 1rregulariter quadratis marginem versus rotundatis, omnibus utriculo primordiali im- pletis. Capsula in pedicello 7-8 mill. longo pallide rubello flexili, erecta ovato-cylindrica regularis subapophysata apice coarctato costata. Operculum fere capsulam æquans oblique rostratum. Calyptra cucullata lævis basi integra vel parce lacerata. Annulus albus minutus. Peristomii dentes minuti ad tertiam partem in duobus eruribus divisi, inferne rufi superne hyalini papillosi. Ad terram humidam, prope Noumea, loco dicto Port des Français (BaLansA, n° 2549 4), in monte Cougui (id. n° 2549.) Proche de l'Angstræmia Hillariana C. Müll. par ses feuilles ligulées, obtuses ; mais plus grand dans toutes ses parties. CAMPYLOPODIUM C. Müll. CAMPYLOPODIUM EUPHOROCLADUM C. Mull., Syn. Mus.,T, p. 429 sub Angstræmia ; Bryol. javan., tab. Lxvi, sub Campylopode. Var. GB squarrosum, foliis caulinis longe vaginantibus dein squarroso-flexuosis patulis, opereulo longiori, capsula profunde costata differt. : In monte Arago, ad terram argillosam, 600 m. alt. (Bazas, n° 2557). — Port des Français, prope Noumea (BaL., n° 2558). Cette Mousse semble se rapprocher du Dicranella trichophylla Mitr., de l'ile de Viti; mais elle me parait plus voisine encore fe l'Angstræmia euphoroclada C. Müll., dont elle pourrait être une forme plus développée, rappelant en petit le port des Æolomitrium. 490 ÉRE. HBERS4MNERELLE. DICNEMOS Schgr. (Lindb, rectif.) Subgen. SYNODONTIA Dub. (ms.). Folia ecostata. Capsula ovata ovato-elohosa basi gibbosa longe pedicellata erecta lævis. Perichætium longissime vagimans. Pe- ristomiunm shnplex dicranoideum elongatissimum dentibus 16 carnosis angulato-tunndis in duobus cruribus longis medium versus divisis, Sæpius ad vicini cruris apicem inter se coadunatis. Calyptra fugacissima dimidiata Integra. Musci facie peculiari laxe intricati caulibus prostratis ramulis erectis : nomen à cuvodovrot (dentes coadunati). Le genre Synodontia, fondé par M. Duby pour le Dicnemos spathoideus, se rapproche beaucoup du genre Dichemos Schgr., dont il ne me parait n'être qu’un sous-genre propre à la Nouvelle-Calédonie. Il comprend dès à présent cinq espèces, qui se distinguent nettement du D. calycinus par les divisions des dents du péristome, lesquelles, au lieu d’être soudées uniquement à la base, sont soudées également aü sommet non-seule- meént l’une à l’autre, mais très-souvent avec les voisines, de telle sorte que la jambe gauche (crus) d'une dent, pour me servir de l'expression consacrée, est soudée au sommet avec la jambe droite de la dent voi- sine; les articles de chaque dent sont en général difformes, anguleux, gonflés au point de contact, rayés ubliquement, et recouverts par une cuticule hyaline ou jatnâtre qui déborde largement. Dans toutes les espèces, les tiges sont rampantes, les rameaux dressés, courts; les feuilles, tantôt squameuses et étalées, tantôt imbriquées et dressées, sont sans nervure, ét garnies à la base de cellules roussàtres plus gran- des, carrées, presque gonflées; la capsule est longuement ovoide ou ovoïde cylindrique, lisse, goitreuse à la base, et le pédicelle, long de 10 à 25 millimètres, est entièrement ou presque entièrement caché par les feuilles périchétiales internes. La coiffe est en outre entière à la base, et très-souvent scabre au sommet, 4. Dicwxmos connivens Besch. — Planlæ repeutes laxe cespi- tantes sordide lutescettes stoloniferæ surculis longis vix foliosis interrüuple ramosæ, ramis erectis intricalis crassis brévibus 5 millim. longis, sterihibüs duplo longioribus. Folia caulis pri- marii remota ninulissima Dbasi auriculala late ovato-concava su- FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE 191 bito cuspidata integerrima ecostala; folia ramea erecto-patentia subsquarrosa & basi ovata Concava marginibus supra basin ad apicem conniveñtibus conum tenue efficientibus, cuspide cana- liculata, integerrima ecostata ; cellulis basilaribus rectangulari- bus opacis inter se crassis érosis, ad angulos magnis quadratis badiis. Perichætium vaginans longissimum dimidiam capsulam attingens, foliis externis concavis amplexantibus subito cuspi- dalis apice recurvis squarrosis, intimis usque ad apicem obtusum convolutis integris. Capsala in pedicello 46:12 millim. longo onino imimnerso, cylindrita arcuata basi strüihosa nigrescens lævis sub üre strangulata. Péristomii dentes lati purpurei remote trabeculati, trabeculis valde odosis exsertis cuticula flavida late produefa, supra medium in duobus Gruribus inter se Coalitis divisi, Calyptra cucullata scabro-ramentosa cellülis prominulis hyalinis obtusis obtecta. Opereulum longe r'ostratuin incurvatum. Anpulus latus. In insulæ parte meridionali ad arboïés (Paxcher n° 564). Se rapproclie par le port de l'£ucanptodon squarrosus Besch., mais en diffère beaucoup par le péristonie dicranien ét la coiffe scabre. 2, Dicnemos cusrinarus Besch. — Habitu D. conniventi simi- lis ; sed differt foliis ovatis longius euspidatis, foliorum margi- uibus e parte angusta ad apicem involutis, foliis perichætialibus exlernis majoribus, intimis sæpe capsulam longe excedentibus, Capsula ovata parum vel obsolete strimosa. Calyptra ignota. In monte Mou, 1200 m. alt. (BaLansa n° 2968). 3. Dicnemos sparaoineus Duby, ms, sub Synodontia. — « Repens aut prostralus aureus 40-20 cent. longus; caulibus » simplicibus eylindricis, folis imbricatis dense appressis ad » basin quorum radicellæ emergunt raniulos erectos inclina- » tosve dense foliosos ex semicentim. ad à cenlimelra altos hinc » itide emittentibus ; foliis densissime congestis extremis erec- » is, mediis patulis horizontalibusve strictissimis anguslis 5 cir- » ciler millim, Jongis setaceo -acuminatis pungentibus margi- » mibus applicais ad apicem involutis enerviis intégérrimis 192 ÊM. BESCHERELLE. » cellulis linearibus difformibus angustis obtusis laxe dispositis » flexuosis inæqualibus his globulos minutissimos foventibus, » illis vacuis, basilaribus latioribus strictis paralielogrammis » densis; folis perichætialibus interioribus aliis majoribus, » intimis 2-3 involuto-vaginantibus, interne fere ad apicem » selæ erectæ striclæ 2-3 centim. altæ attingente et ibi dilatato » Janceolato anguste-lanceolateove spatham mentiente inter- » dum capsulam superante; capsula coriacea intense purpurea » ovato-globosa lævissima » sed basi strumosa « sub ore con- » Stricta milimetrum unum circiter alta; peristomit dentibus » in conum globosum incurvatis purpureis sabsemimillim. longis » Carnosis angusiis in parte inferiore laxe cellulosis tumido- » angulatis ad apicem cum vicinis 3-6 coadunalis; operculo » Capsulam æquante e basi conica subulato -inclinato; caly- » ptra fugacissime dimidiata auguste lanceolata seabriuscula » helvola. » Ad ramulos disjectos (VigiLLaRD). » En monte Mou, 1200 m. alt. (BaLansa, n° 2967); in monte Humboldt (In., n° 2546). M. Duby, qui a bien voulu me communiquer les descriptions inédites de quelques Mousses de la Nouvelle-Calédonie, a fondé sur l'espèce pré- cédente un genre nouveau, qu'il a nommé Sunodontia.. Le principal caractère de ce genre serait tiré du péristome simple très-allongé, composé de trente-deux dents charnues anguleuses, rapprochées par paire, et soudées deux à deux au sommet; la coiffe serait en outre dimidiée et entière à la base. J'ai examiné un grand nombre d’échan- tillons de la même Mousse rapportés par M. Balansa de la même loca- lité, et, malgré l'examen le plus attentif, j'ai toujours vu le péristome composé de seize dents divisées, comme celles du Dicnemos calycinus, en deux branches, non pas dès la base, mais souvent au-dessus de la moitié des dents, et quelquelois un peu au-dessous de la moitié (2. pla- nifolius). D'un autre côté, dans le D. calycinus, la coiffe jeune est en tout semblable à celle des espèces de la Nouvelle-Calédonie, et ce n’est que par la dessiccation qu’elle se déchire en plusieurs lanières à la base. Je ne crois donc pas qu'il y ait lieu de créer un genre spécial pour le D. spathoideus ; mais je pense, avec M. Dubv, que les espèces dont il s’agit doivent former un groupe particulier, auquel je conserve le nom de Synodontia. FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. AÂ93 h. Dicxemos Pancuer: Besch. — Dioicus. Plantæ dense lon- geque intricato-cespitantes fuscescentes. Caulis primarius longe reptans, ramis fasciculatis arcuatis atro-ferrugineis appressis brevibus teretibus vel subverticillatis infra perichætium stolo- pibus luteis sericeis numerosis plantam innovantibus obtec- tus. Folia caulina dense conferta undique patentia elliptica mi- vuta basi angusta apice paulo attenuata lævia margine incurva, subcanaliculata obtuse cuspidata Integerrima ecostata, cellulis fla- vis inconspicuis longe sinuosis implexis, infernis margine erosis, alaribus majoribus rectangularibus fuscis. Perichætium in cylin- drum longissime productum, foliis numerosis externis ovatis late convolutis subito cuspidatis subsquarrosis, intimis longissime convolutis apice obtusis, omnia ecostata integerrima. Capsula in pedicello 12-45 millim. longo iævi recto crasso immerso, magna strumosa fuscescens ovato-cylindrica erecta sicca incurva sub ore valde coarctaia atro-badia. Operculum purpureum hemi- sphæricum subito in apiculum longum ceurvatum productum. Calyptra longe cucullata capsulam æquans basi integra apice scabra. Peristomii dentes in membrana alta positi, atro-purpurei longi firmi radiatim expansi, e medio bifidi, cruribus sæpe per- tusis, inter se apice Coalitis, remote trabeculati dense oblique striati, cuticula flava lata cincti. Annulus latus flavo-fusces- cens fugax. In sylvis montosis, Canala (VieiLzarD, n° 1728). Ad arborum truncos putridos in insula meridionali (PANCHER, n° 563). Var. sericeus. Cespites luteo-rufescentes sericei; folia latiora magis concava fere rotundata subsecunda homomalla, folia; perichætialia longiora apice longe loriformia. In monte Humboldt, 1000 m. alt. (Baraxsa, n° 2569). 5. Dicnemos PrantroLius Besch. — Planta repens dense ces- pitosa uncialis ferruginea. Caulis breviter ramosus inferne tomen- tosus, ramis dense fasciculatis erectis crassis obtusis. Folia caulina aut ramea primaria vel seniora imbricata madida erecto-paten- 5e série, Ror, T. XVIII (Cahicr n° 4). 1 13 194 ÉM. BASCHNRELELE. tia late ovato-elliptica haud involuta concaviascula, margine plano, integerrima ecoslata basi attenuata,apice obtuse acumi- pata, areolatione cellulis marginalibus exacte quadratis latis, ba- silaribus ad marginem maximis quadratis, folii medium versus elongatis rectangularibus erosis, mediis obsolete hexagonalibus prosenchymaticis superioribus ovatis, apicalibus rotundis com- posita. Perichætium eylindricum foliis ut in sectione conformats, infimis infra capsulæ collum productis obtusiusculis. Planta mascula germmiformis minutissima 3-h4-phylla simplex vel bifur- cata, inter foliasuperiora plantæ feminæ congesta, foliis integris cvato-hyalinis lanceolatis. Capsula in pedicello 10-13 millim. longo immerso, badia strumosa cylindrica vix areuata sub ore coarctata, collo crasso. Peristomii dentes rubri bifurcati dense trabeculati cuticula fere inconspicua eincti, siccitate radiatim expansi. Annulus latus. Calyptra capsula longior cucullata nitens apice scabra badia. Operculum curvatum longe rostratum. In Novæ-Caledoniæ meridionalis solo ferruginoso, 600 m. alt. (Pancuer, n° 564). EUCAMPTODON Mont. Les Mousses suivantes se rapprochent beaucoup du genre Dicnemos par la forme et le tissu des feuilles, le mode de végétation et les organes de fructification ; mais le péristome, entièrement différent et assez semblable à celui des Orthotrichées, ne permet pas de les placer dans ce genre, qui est nettement caractérisé par son péristome dicranien. Il semble plus rationnel de les comprendre parmi les £'ucamptodon, et de les mettre à la suite de l’£. macrocalyx, avec lequel elles ont le plus de rapport. 4. Eucampropon souarrosus Besch. — Caulis primarius repens luteo-viridis vel aureo-nitens innovationibus semiuncia- hbus euspidatis continuus, compacte ramosus ramis erectis 5 millim. longis obtusis. Folia subeymbiformia ovato-elongata marginibus superne Involutis apice confluentibus,obtuse acumi- naia, integra ecostata lævia, cellulis angustis elongatis, alaribus majoribus quadratis fuscescentibus. Perichætium longissime cylindricum folis externis squarrosis recurvis brevioribus, FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 190 internis convolutis, obtusisintegerrimis dimidiam capsulam attin- gentibus. Capsula in pedicello 7 millim. longo vel minore apice arcuato, brevis ovato-cylindrica basi strumosa badia, madida erecta, vacua leuiter arcuata pallide badia eurystoma. Opercu- lum conicum rostratum capsulam fere adæquans. Peristomium orthotrichoideum dentibus integris lanceolatis sordide albidis punctulatis dense trabeculatis linea divisurali ohsoleta notatis ; capsulæ orificium cellulis minimis compositum, Annulus an- gustus. Calyptra lævis integra dimidiata. In monte Humboldt, 1200 m. alt. (Barawsa, n° 2570), 2, Eucampronon BaLansæanus Besch. — Caulis longe repens intricate ramosus viridi-lutescens inferne fuscescens nitidus, ramis palulis pinnalis brevioribus 5-10 millim. longis obtusis, innovationbus repentibus cuspidats. Folia ramea ovato-concava marginibus basi apiceque iavolutis, integerrima, cellulis ut in præcedente specie. Folia perichætialia minora pedicelli medium baud superantia, externa squarrosa, omnia obtuse acuminata haud cuspidata. Capsula in pedicello 5-9 millim. longo badio crasso, cylindrica vix gibbosa intense badia lævis erecta eury- stoma. Peristomium orthotrichoideum; dentes albidi opaci punctulati vix fissi dense trabeculat. Operculum longirostratum curvatum rubrum. Calyptra cucullata omnino capsulam obtegens lævis. Sporæ maximæ in capsula germinantes. In monte Coumboui, loco dicto Dent S.- Vincent, 1200 m. alt. (Bazansa, n° 2969). Diffère de l'espèce précédente par sa tige plus longue, lâchement rami- fiée et d’un vert jaunâtre, ses feuilles périchétiales beaucoup plus courtes, sa capsule cylindrique plus grande, sa coiffe couvrant entièrement la capsule, et enfin par ses dents péristomiales plus longues. 3. Eucampropon cicrarus Besch. — Plantæ dense cespitosæ flavo-rufescentes parce ramosæ, ramis e medio ad apicem infra perichætium oriundis tomentosis crasse robustis inferne tereti- bus superne gemmaceis. Folia imbricata inferiora integerrima mutica, superiora erecta late longeque ovata concava {mill., cum pilo 8 millim., longa margine lævis, basi integerrima ecostata 190 CRE. MÉSCRMERNELE. apice membranacea subito in pilum longissimum hyalinum valde papilloso-ciliatum continua, pili cilus integris obtusis flexuosis patulis brevibus, folii dorso versus apicem longe papilloso sub- spinuloso, folia juniora breviora brevipila; omnia areolatione inconspicue hexagonali cellulis maximis elongatis materia chlo- rophyllosa contracta impletis, angularibus maxime quadratis flavo-rufis. Perichælium cylindricam convolutum, foliis lon- gioribus dimidium pedicellum æquautibus vel superantibus, ecostatis in pilum longissimum valde papilloso-ciliatum conti- nuis. Capsula in pedicelle À centim. longo, magna, strumosa, junior obovaia, vacua ovata erecta vel inclinala microstoma. Peristomium brevissimum sæpe abortivum, irregulariter confor- matum hyalinum. Operculum longe rostratum flexuosum. Calyptra magna cucullata lutea apice brunnea scabra. Annulus minutus. Sporæ maximæ. lu monte Humboldt, 1200 m. alt. (Bazansa, n° 2548). Cette Mousse se rapproche de lPÆucamptodon macrocalyx Mont.; elle s’en distingue cependant par son port, qui rappelle celui du Leucodon Lagurus, et par ses feuilles piliferes à papilles très-allongées. LEUCOLOMA Brid. Leucoroma TEnuIFOLIUM Milt. (List of Samoan Mosses, in Linn. Soc. Journ., vol. X, p. 192). Noumea (Baransa, cum Æypno paucissime mixtum). Cette Mousse, qui parait devoir être rapportée au Zeucoloma tenuifo- lium Miit., se rapproche beaucoup plus du £. Bridelii Hpe, par la forme et le réseau des feuilles que du Z. molle. DICRANUM Hcdw. 4. DicranuM PLATyLOMA Besch. — Caulis triuneialis vel minor robustus erectus luteo-viridis vel viridi-stramineus. Folia cau- lina erecto-patentia in summitate penicillata sieca longitudina- liter plicata integerrima solo apice dorsoque denticulata basi late auriculata, margine supra auriculas usque ad medium versus latissime ad apicem tenuiter membranaceo, cellulis FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 497 alaribus late quadrato-ventricosis fuscis numerosis, ad marginem versus et supra basin rectangularibus, demum ovato-ellipticis areolata. Folia perichætialia intima spiraliter convoluta subito loriformia apice plano serrata, margimibus hyalinis, externa minora late vaginantia squarrosa. Archegonia longistyla ; fructus sæpe 2-5 aggregati. Capsula in pedicello 15-20 millim. longo sæpe perichætium vix excedente pallide rubello, ovato- cylindrica arcuata vix strumosa lævis badia sub apice coarctata. Peristomii dentes lati rubri tantum apice in duobus craribus divisi remote trabeculati. Annulus minutus. Operculum acicu- lare flexuosum capsulam æquans. Ad frutiées, 700 m. alt. in insulæ parte meridionali (Pancuer, n° 759); in monte Humboldt, 1200 m. alt. (Bazawsa, n° 2545). Voisin du Dicranum dicarpum Msch. (non Dozy et Molk.), mais diffé- rent par ses tiges non tomenteuses, ses feuilles dressées, plus longues et pourvues d’une marge hyaline plus large, dentée seulement au sommet, 2. Dicranum Dercancuer Duby (Choix de Cryptogam. exo- fiques, note comm. le 1° février 1869, p. 2, tab. nr). In monte Mou (Derranoue, coll. LexormanD) +. Je n'ai pas vu cette espèce qui se trouve décrite et figurée dans le tome XX des Mémoires de la Société de physique et d'histoire naturelle de (ienève ; mais elle paraît se rapprocher de l’espèce précédente, dont elle ne différerait que par des feuilles périchétiales plus courtes et des cap- sules solitaires dans le même périchèse: ce dernier cas se produit sou- vent dans les Mousses polyearpes. 3. Dicranvm previserum Dz. et Molk., Ann. sc. nat., 18kh; C. Müll., Syn. Musc.,1,p.375; — Megalostylium brevisetum Dr. et Molk., Musc. frond. Arch. Ind., KE, p. 446, tab. hh. Ad cortices arborum, in parte meridionali, 700 m. alt. (Pan- CHER, n° 759 ex parle). Specimina incomplela caule semiunciali fuscescente, foliis cau- linis longissimis setaceis 2 centim. longis faicatis, foliis supernis erectis, basi vaginantibus, dein convolutis remote vel obsolete denticulaiis, tantum apice serratis dorso granulosis subdenti- culatis, An species disincta? :7 ; 198 ÉM. BESCHEREEEE. L. Dicranuu Bincarnieru Schgr.; C. Müll., Syn., I, p. 368: Copiose et dense cespitosum, ad truncos putridos in insulæ parte meridionali, 600 m. alt. (Pancuer, n° 566 bis et 568), in sylvis montis Humboldt, 2000 m. alt. (BaLansa, n° 2547). M. Ch. Müller donne à cette Mousse des feuilles à nervure lisse; les échantillons récoltés à la Nouvelle-Zélande par M. Knight, ainsi que ceux de la Nouvelle-Calédonie, offrent cependant des nervures distincte- ment dentées. CAMPYLOPUS Brid. 4. CampyLopus Nanus C. Müll., sub Dicrano, Syn., 1, p. 384; Bryol. Javan., tab. 1xr. Prope Noumea (Bazansa, n° 2559). 2. Campycopus RuGosus Besch. — Tenellus semiuncialis cylin- dricus basi tomentosus lutescens. Caulis erectus vix 10 millim. altus simplex apice crasse rosulatus. Folia caulina dense vel laxe imbricata erecta, infima rigida lanceolata vix subulata, superiora basi auriculata lanceolaia subito convoluta longissime subulata apice denticulata, cellulis auricularum amplis crasse conflatis, dein rectangularibus ad latera linearibus, costa crassa lata ter- liam partem fol occupante, dorso serrata ; folia comalia erecto patentia apice flexuosa fuscescentia longe ovato-lanceolata tantum ad apicem denticulatum convolnta, costa angustiore. Folia perichætialia minuta angustiora amplexicaulia. Fructus aggregati, Capsula in pedicello curvato-geniculato apice incras- saio, oblongo-cylindrica parum curvata vix striata basi rugosa strumellosa. Operculum conico-subulatum. Annulus latus. Ca- lyptra dimidiam capsulæ partem attingens, cucullata, in foliis comalibus ut capsula immersa, apice radicans, basi longe albide fimbriata. fn monte Cougui (Bazansa, n°2560, cum Campyl. Balanswano SUCIUS). Proche du Campylopus Balansœæanus, mais différent par ses tiges non prolifères et ses feuilles vertes non terminées par un poil. FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 499 3. CAMPYLOPUS POLYANTHUS Besch. — Dense cespitosus inter- rupie tomentosus, tomento fusco, ditissime fructificans ; caulis uncialis vel altior erectus e medio divisus fasciculato-ramosus e basi fuscescens apice obscure lutescente-viridis, ramis æqualibus. Folia caulina imbriçcata leviter homomalla ad apicem longe re- mota, lanccolaita, auriculata, apice concava subcanaliculata, cuspide longe subulata denticulata; cellulis auricularum laxe ventricosis fuscis, costa latissima dorso brevissime scabro-lamel- lata; folia comalia erecta flexuosa apice rufescentia. Perichæ- tialia longiora e basi concava, costa minore. Capsulæ aggregatæ, gibbosæ haud strumosæ, plicatæ, e basi læves, juniores erectæ. Calyptra albescens apice fusca glabra e basi longe ciliata, ciliis nodulosis albis. Operculum apiculatum obliquum purpureum. Dicrano capitifloro Mont. aflinis. In sylvis, prope sinum dictum du Prony, ad terram humidam (BazansA, n° 748). Supra locum dictum /a Conception (BALANsA, n° 2590). L. Camryropus BaLaxsæanus Besch. — Cespites lati, laxi. Caulis uncialis pallide luteo-flavescens tomentosus e medio folio- rum comalium 4-2 innovans, basi atro-rubiginosus inferne tenuis elatus paucifolius. Folia caulina erecta brevipila canaliculata, comalia lanceolata, in pilum hyalinum denticulatum reflexum produeta, marginibus e medio ad apicem conniventibus con- voluta, inferne plana, omnia auriculata, cellulis angularibus fuscis, aliis quadratis ; costa lata dorso granulosa apice subdenti- culata. Folia perichætialia late ovata concava apice erosa brevi- pila. Capsula in pedicello inferne lævi superne scabro, ovata haud strumosa eleganter plicata, ore.obliquo. Calyptra lævis per- sistens basi longe ciliala sæpe apice radiculosa. Operculum bre- viter conicum obliquum. Peristomii dentes longissimi ineurvi fere ad medium in duobus cruribus fiiformibus rugulosis reflexis divisi. Annulus latus cellulis triseriatis compositus. Ad truncos, in sylvis, prope Noumea (Bazansa, n° 749); im montibus ferruginosis, prope Messioncoué, loco dicto Port Bou- quel (BALANSA, n° 2361). 200 ER. PBESCHERELEX. Très-voisin du C. introflexzus (Hedw.), mais en diffère cependant par sa tige plus grande, par ses feuilles non garnies d'oreillettes à la base et à nervure scabre en dessous, par sa capsule dépourvue de bosse à la base et par le pédicelle scabre au sommet, 5. CamPyLopus verRUCOSUS Besch. — Dioicus. Caulis uncialis intense viridis 4-2 innovationibus gracilibus brevibus apice dense comosus. Folia caulina sparsa erecta basi plana sabmembranacea angusta haud auriculata, superne convoluta chlorophyllosa, costa lata in pilum breve recurvum denticulatum producta ; apice brevi-lamellata, cellulis dorso inferne prominentibus, paginæ cellulis superioris in sectione transversali hyalinis, alits chlorophyllosis; folia comalia numerosa longiora latioraque lon- gius pilifera, pilo recurvo dentieulato. Perigonium collectivum subdiscoideum fois ovato-lanceolatis concavis longipilis, costa minore; perigonia peculiaria geminacea foliis internis ovatis vel lanceolatis ecostatis vel obsolete costatis inermibus ; anthe- ridia longa angusla paraphysibus filiformibus flavidis laxe arti- culatis. Capsula in pedicello cygneo inferne lævi superne prope capsulæ basin scabro, angusta ovato-arcuata basi strumosa verru- cosa, ore valde obliquo, superne rotundata striata. Operculum breviter conicum rectum cum calyptra longe fimbriata deci- duum. In monte Mi, 1000 metr. alt. (Bazansa, n° 9/44). FISSIDENS Hedw. 4. Fissinens ZozuinGert Mont.; C. Mülil. in Syn., FE, p. A7; Bryol. Jav., X, p. 2, tab. 1. Var. major. Caulis longior 2 centim. altus, folia crispata uno sensu dejecta, remota, 25-30-juga, capsula evacuata inclinata vel horizontalis, operculum crasse conicum obtusum. Yenghuen, ad littus orientale, in cavernis (Baransa, n° 3447). 2. Fissinens PauciroLIus Besch. — Dioicus. Planta pusilla viridi-fuscescens. Caulis 2 mill, altus prius repens, den genicu- FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 201 latus erectas paucifolius simplex. Folia caulina basi breviora apice longiora 3-5-juga linearia cuspidata acumine paulo obtusa immarginala, integra vel ob cellulas valde prominentes subser- rulata, cellulis rotundatis areolata, costa flexuosa pallida lata, lamina vera supra medium producta cellulis basi quadratis dein ovatis demum rotundatis, lamina dorsali supra costæ basin enata defluente. Folia perichætialia longiora basi vaginantia e medio angusto lineari lanceolata, lamina vera late ovato-vagi- nante. Capsula in pedicello 5 mill. longo pallide rubello flexuoso, terminalis solitaria vel geminata, curvata vel nutans, minuta, junior ovata, evacuata ovato-globosa truncata lævis. Peristomi dentes valde incurvi parum hygroscopici. La Conception (BALANsA, n° 2538). 3. Fissinens KrieGeri Sch. (in herb.). — Dioicus, gregarie expansus. Caulis gracilis flexuosus glauco-viridis. Folia 10-14- juga patentia integra immarginata, cellulis minutis areolata, margine cellulis prominentibus subserrulata, costa pallida pellu- cida; lamina apicalis cuspidata obtuse acuta, lamina dorsalis angusta basi rotundata. Planta mascula brevior paucifolia flore terminali. Flos femineus terminalis foliis perichætialibus lon- gioribus angustioribus. Capsula in pedicello flexuoso rubello 5 millim. longo, inæqualiter ovato-cylindrica subarcuata plicata glauco-viridis. Operculum conico-apiculatum. Peristomi dentes radiantes humore incurvi, profunde in ecruribus longis tenuibus divisi. Sporæ virides. In Nova-Caledonia (KrieGer, 1866). Canala, ad truncos, in sylvis (BALANSA, n° 2538). L. Fissibens Neo-caceponicus Besch. — Monoicus parce gre- garius. Caulis tenuis 4-6 mill. longus simplex, inde a basi bifur- catus, vel infra perichætium innovans. Folia 8-juga plana lan- ceolata obluse acuminata integra cellulis marginalibus promi- pentibus subserrulata, haud marginata, costa pallide viridi infra apicem evanida; lamina dorsalis basi rotundata , lamina vera amplexicaulis basi rotundata, cellulis minulissime basi quadratis, 202 ÉM. PESCHEMELLE. apice rotundatis areolata. Perigonia 2-3, minuta in foliorum axillis posita, bifolia foliis concavis grosse serratis vix apiculatis, costa vix in laminam dorsalem expansa. Perichætia terminalia fois longioribus angustioribus, lamina apicali longiore. Capsula in pedicello arcuato 3-4 millim. longo torto pallide purpureo, solitaria vel in eodem perichætio geminata, minuta, junior eylin- dracea, senior urniformis. Peristomii dentes parum hygrosco- pici madore longe incurvi, purpurei longissime et tenuissime divisi. Operculum longe conicum. Sporæ minutissimæ. Ad terram, Æhacopilo convoluto mixtus, in sylvis supra locum dictum /a Conception (BaLansa, n° 2593). Cette Mousse se rapproche de l'espèce précédente, mais elle en diffère par l'inflorescence, par les tiges plus courtes à feuilles espacées, obtusé- ment acuminées et par sa capsule inclinée; elle s'éloigne du Fissidens arcuatus par un port plus grêle, sa couleur d’un vert pâle, et ses feuilles, très-entières, plus finement réticulées. 9. Fissipens ARcuATUS Besch. — Monoicus, dense gregarius fusco-viridis. Caulis madore apice arcuatus densifolius 3 millim. longus. Folia 12-juga lanceolata late obtusa apice incurva, se- cunda, immarginala, apice denticulata, costa pallide fusca sub apice finiente; lamina apicalis brevis ad tertiam partem folii pro- ducta, lamina dorsalis angusta basi defluens, supra costæ inser- tionem enata, lamina vera basi rotundata. Flos masculus axil- laris 4-folius ; folia externa haud laminis obtecta, interna longe costata erosa, lamina dorsalis tantum parce producta. Antheridia crassa. Capsula minuta ovata vix arcuala subhorizontalis. Peri- stomii dentes longe filiformes 3/4-fissi basi purpurei. Operculum apiculatum. In insula des Pins (PancHeR). LEUCOBRYUM Hpe. 1. LEucoBRYUM conocLADON Besch.— Planta late densissimeque cespitosa 2-3 centim. alta ex albido-straminea vel glauco-viridula rigida valde foliosa, dense breviterque ramosa; ramis erectis conico-cuspidatis. Folia firma, inferiora erecto-patula subfalcata, FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 203 superiora laxe imbricata brevia e basi angusta longe lanceolato- elliptica acuta, apice sæpe radiculosa dorso verrucosa, cellulis maxime prominentibus subserrata, paulum concava marginibus angustissimis medio ad apicem Imeurvis, areolatione e cellularum strato duplici vel prope marginem triplici composita. Perichæ- tium albido-glaucum laterale exsertum, foliis externis minoribus lanceolatis subfalcatis dorso valde verrucosis, intimis ereclis duplo longioribus concavis ovato-lanceolatis subito angustis cus- pidatis, e basi usque ad partem folii angustam late marginatis, margine e cellulis angustissimis pellucidis composito. Capsula in pedicello 2 centim. longo, horizontalis vel erecta breviter ovata costala vix strumosa. Peristomi dentes siccitate incurvi. Oper- culum rostratum. Absque loco (Paxcuer, n° 566 bis). Diffère de toutes les espèces congénères par la couleur jaune-paille des feuilles, par ses rameaux dressés, grêles, terminés en cône effilé. Var. repens. Caulis repens, folia magis falcata. Capsula valde sirumosa. In montibus apricis, absque loco (Paxcxer, n° 600.) In monte Æumboldt dicto (BaransA, n° 2532, specimina colore albido-viridi valde conspicua atque fertilia). | 2. Leucorryum MarTianum Hpe; C. Müll., Syr. Muse. T, p. 76. Ad terram humidam, in sylvis montosis (VieizLarD, n°83, 92). Pulcherrime fructificans. 3. LEUCOBRYUM NEO-CALEDONICUM Dub. (ms.).— Dense cespito- sum cespitibus latis albicantibus; caulibus ramosis 4 1/2 centim. alüs ; foliis densissimis e basi lata amplexante sensim longe elon- gatis flexuosis integerrimis ad apicem utrinque involutis 5-8 millim. longis, nferioribus ad apicem crebre radieulosis ; cellulis marginalibus latioribus quadrato-inflatis, internis confertioribus minoribus inferioribus vero elongatioribus; foliis perichætialibus conformibus; selis purpureis nilidisstrictis admodum basi dila- 204 ÉM. BESCHERELELE. tata fragilibus ad apicem incurvis; capsula inæquali cyliudrico- globosa striata Incurva exacte stramosa ore dilatato ; peristomii dentibus purpureis trabeculatis bifidis laciniis elongatissimis dilutioribus toruloso-punctatis; opereulo… In Nova-Caledonia (in herb. LExoRMAND). Espèce très-voisine du Z. brachyphyllum Mpe. li. Leucopryum sTENoPHyLLuM Besch.—- Densissime compactum breviter ramosum griseo-fuscescens. Folia erecta vel erecto- patentia angustissima brevia e basi angusta ad medium ovato- concava apice ob margines involutos sublinearia, cuspidata imte- gerrima late hyalino-marginata, dorso cellulis prominulis, parce ramentosa, acumine sæpe radicantia. Perichætium laterale, foliis intimis erectis convolutis sublævibus late marginatis basi ovalo-concavis caulinis longioribus, externis erecto-patulis brevioribus. Capsula in pedicello gracillimo flexuoso 2 centim. longo, horizontalis eurystoma strumosa pallide badia ore rubro; vaginula elliptica. Opereulum longe rostratum. Prope sinum dictum du Prony (Baransa, n° 2531.) Proche du Zeucobryum brachyphyllum Hpe, mais moins robuste, à feuilles étalées ou dressées, non falciformes, à marge composée de 2-3 séries de cellules hyaiines. DIDYMODON Hedw. Diymopox insuLaris Besch. — Dioicus, dense gregarie ces- pitosus. Caulis brevis simplex innovans, inferne fuscescens su- perne intense luteo-viridis. Folia sicca flexuosa tortuosa, madida erecto-patula, superiora erecta basi ovato-elongata, linearia cus- pidata, minutissime papillosa, margine plana e basi ad medium crenulata, costa concolore excurrente, cellulis in parte ovata folii elongatis opacis flavescentibus, aliis minute quadratis Chlorophyllosis ; perichætialiasubeonformia tantum minus ovata. Capsula in pedicello flavido flexuoso 42-15 millim. longo, ovato- cylindrica arcuata ferruginea nitens lævis, operculo subulato, annulo fragili lato. Peristomii dentes breves divisi vel partim FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 205 coadunali lineari-lanceolati punctulati irregulares sæpe cum operculo delapsi. Ad terram humidam, in insula Kunie dicia des Pins (Pan- CHER, n° 586). Ce Didymodon se rapproche du Trichostomum cuspidatum Dz. et Molk., mais il s’en éloigne par ses feuilles à marge crénelée et à tissu composé de cellules de moitié plus petites, subpapilleuses. CERATODON Brid. CERATODON PURPUREUS L. In imsula dicta des Pins (Srrancr, ex cl. Mitren) +. LEPTOTRICHUM Hpe. LerTorTriCHUM Boryanum C. Müll., Syn., I, p. 452; Bryol. javan., X, p. 94, tab. Lxxvi. Var. robustum, habitu robustiore, foliis majoribus. In parte meridionali, ad arborum radices, 600 m. alt, (Pan- CHER, n° 976). TRICHOSTOMUM Hedw. À. TricnosToMuM BREVICAULE Hpe.; C. Müll., Syn.,f, p. 567; Bryol. jav., XL, p.95, tab. Lxxvir. Ad terram caleaream, 00 m. alt., in insulæ parte meridio- nali (Pancer, n° 571 Dis). 2, Tricaosromum mucronATuM Besch.— Caulissemiuncialis vel minor robustus tomentosus e basi ad medium fuscescens, demum glauco-viridis, ramis paucis obtusis divisus. Folia erecto-paten- tia apice incurva ovato-lanceolata acuminata, mucrone recurvo, marginibus incurvis integerrimis, vel sammo apice subdenticu- latis ; cellulis basilaribus parenchymaticis sæpe hexangularibus hyalinis, mediüs atque superioribus quadratis chlorophyllosis obsolete papillosis; costa crassa dorso ad apicem granulosa. Cætera desunt. 206 ÉM. BESCMERDELE. In Nova-Cäledonia (Paxcner, n° 564). Semblable par le port au Syrrhopodon fasciculatus. Les échantillons récoltés par M. Pancher sont stériles, et garnis de plantules flagelli- formes. SYRRHOPODON Schgr. 4. SYRRHOPODON POLYTRICHOIDES Besch. — Cespitosus crassus. Caulis erectus, simplex vel supra basin divisus, inferne fuscus, superne pallide glauco-viridis, uneialis vel minor. Folia firma polytrichoidea 4 centim. longa basi erecta vaginantia rufula longe ovata angusie lanceolata leniter flexuosa, dein erecto-pa- tentia rigida fragilia, margine limbato basi integerrima tenuiter anguste reticulata, medium versus in parte attenuata serrata, serraturis acutis albidis, supra usque ad apicem irregulariter denticulata sæpe dentibus biseriatis, apice obtusa haud limbata crenulata, costa tereti viridi vix excedente inferne lævi superne denticulata papillis magnis obtecta; cellulis basilaribus late h-angularibus hyalinis, aliis ovato-rotundalis papillosis éhloro - phyllosis. in monte Cougui (BaALANsA). Proche du Syrrhopodon tristichus, mais plus grand et plus robuste, et remarquable par ses feuilles dressées, largement nervées, et à marges dépourvues de dents aigués. 2. SYRRHOPODON ALBO-VAGINATUS SChgr. (C. Müll., Syn,, E, p. 541). Ex insula dicta des Pins (SrrANGe, ex MiTteN) +. CALYMPERES Svw. À. CaLzvmperes CouGuiense Besch. — Dioicum ? Planta dense cespitosa atro- vel fusco-viridis, junior glauco-viridis. Caulis parce ramosus 4 centim. altus vel minor. Folia sicca erecta flexuosa incurva, madida erecto-patentia, longe ligulata apice obtusa crenulata, basi albescentia ovato-lanceolata, margine undulato involuto tantum in parte hyalina limbato extus sub- FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 207 denticulato, dein usque ad apicem ob cellulas papillosas subcre- nulalo, e basi ad medium cellulis hyalinis las, supra medium et margines versus minute quadratis chlorophyllosis papillosis, costa viridi infra apicem finiente, sæpissime iu foliis superioribus sporulis 10-12 cellulis compositis ornata. Cætera desunt. Ad cortices in monte Cougui (BALansa). Proche du €. moluccense Schw., mais en diffère par ses feuilles à marges denticulées à la base, et à nervures garnies au sommet de quel- ques dents spinuliformes, etc. 2. CaLvmPeeres LORIFOLIUM Mitt., À List of Samoan Mosses, in Linn. Soc. Journ. Bot., vol. X, p. 173). Var. neo-caledonicum. Monoicum, majus, atro-viride, folia lopgiora, antiqua fusco-viridia nitentia, aovella pallide viridia ; perigonium simile, antheridiis paucis. An species propria ? In sylva des Kaoris, in intimo sinu dieto du Prony (BaLansa, n° 25/42). DRUMMONDIA Hook. Drummonpia (?) viLosa Besch.— Dioica? Caulis longe repens interrupte ramosus ramis pinnatis dense approximatis brevibus viridi-fuscescentibus brevissime ramulosis. Folia sicca dense subspiraliter imbricata, madore erecto-patentia lanceolata acu- minata basi angusta hyalina laxiuseule areolata, margine integra vel basin versus papillosa, cellulis quadratis parce papillosis dense chlorophyllosis, costa ante apicem evanida. Folia peri- chætialia longiora pellucida acutiora margine infra apicem erec- tum involuta, cellulis oblongis luteis, costa infra apicem finiente, Capsula in pedicello brevi cum vaginula pilosa 5 millim. longo purpureo carnoso, longicollis minuta ovato-cylindrica 4 millim. longa lævis fusca, ore angusto. Peristomium simplex dentibus truncatis intesris vix linea divisurali notatis laxe et hyaline trabeculatis nigricantibus, Calyptra dense pilosa straminea ni- da primum mitræformis dein dimidiata, basi angusia integra. Operculum pallidum aciculare. 208 M. HESCHERELLE. Ad arbores in insula dicta des Pins (Paxcuer, n° 578). In parte meridionali Novæ-Caledoniæ (Paxcaer, n° 574). In monte Mou (BaLansa, n° 2979). Je ne saurais assigner d'autre place à cette Mousse que dans le genre Drummondia, dont elle se rapproche beaucoup. Elle est très-voisine du D. clavellata Hook. et du D. Thompsoni Mitt.; mais elle diffère des deux par la coiffe hérissée de poils et par la capsule ovale-cylindrique. MACROMITRIUM Brid. 4. MacrOMITRIUM NouMEANUM Besch. — Caulis primarius longe reptans ramosus sordide viridis vel fuscescens ramis re- mots Semiuncialibus vel minoribus erectis. Folia laxa sicea in- cumbentia contorta, madida erecto-patula flexuosa apice incurva lanceolata obtuse acuminata, costa infra apicem evanida; cellu- lis e basi subpellueidis hexagonalibus, aliis ovatis dein rotundatis prominentibus. Folia perichætialia basi latiora acutiora. Capsula in pedicello brevi eum vaginula 2 millim. longo pallide rubello flexuoso, lævis minuta elliptica microstoma ferruginea. Peristo- mium simplex; dentes minuti obtusi grisei infra orificium oriundi. Calyptra capsulam omnino obtegens obscure straminea mulüfida pilifera. Operculum apiculatum pallidum. Ad truncos, in sylvis prope Noumea (Bazansa, n° 2535). Canala, supra cataractam (Baransa, n° 2539, cum Æhacopilo cuspidigero muixtum). In Nova-Caledonia (KRIEGER, SCHIMPER comm. ). Voisin du A7. microstomum Schwg. de la Nouvelle-Zélande par le port et la capsule, mais en diffère par les rameaux gréles plus allongés, la coiffe velue, les feuilles moins aiguës, etc. 2. MACROMITRIUM PTYCHOMITRIOIDES Besch. -- Dioicum. Planta robusta intense fusca superne luteo-viridis, Macronatrio Braun C. Müll., modo vegetandi similis. Caulis primarius longe repens crassus remote ramosus ; ramis erectis uncialibus vel minoribus crassis laxiuscule foliosis innovando dichotomis. Folia madida ereclo-patentia apice incurva, sicca appressa crispala apice FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 209 cirrata, basi latiora lanceolata longiuscula obtuse acuminata intesgerrima, costa canaliculata luteo-viridi infra apicem evane- scente ; cellulis apicalibus rotundatis, mediis hexagono-rotun- datis, papillosis, basilaribus elongatis obsolete lunatis epapillosis. Planta mascula gemmiformis minutissima in superficie foliorum plantæ fœminæ radicans, foliis ovatis margine crenulato-dentatis. Perichætium laterale minutum folus intimis paucis euspidatis integris, costa percurrente. Vaginula ovato-cylindriea pilosa. Cap- sula in pedicello brevissimo cum vaginula 4 millim. longo rigido rubente, erecta ovato-cylindrica leniter plicata basi latiora, apice angusta, gymnostoma, vinosa, ore vix plicato. Calyptra junior flava, senior sordide grisea, capsulam æquans, pilis nodosis latis pluricellulatis valde obtecta. Anoulus nullus. Operculum bre- viter Conicum. Canala, in sylvis supra cataractam (BaLansa, n° 25/0). Cette Mousse remarquable, qui à, par ses tiges allongées, le port du Glyphomitrium Tortula Mitt., des Indes orientales, offre le passage entre les Ptychomitrium et les Hacromitrium ; elle se rapproche des P/ychomi- trium par sa capsule ovoïde-cylindrique allongée et sa coiffe lobée, et des Macromitrium par la forme et le réseau des feuilles. Elle devra sans nul doute former le type d’un nouveau genre. 3. MacromirRium Paciricum Besch. — Monoicum. Cespites lati deplanati humiles, obscure luteo-virides, inferne ferruginei, copiose fructificantes. Caulis primarius longissine repens ramis funalibus tenellis fasciculatim ramulosis. Folia eleganter in spi- ram imbricata, madore erecto-patula oblongo-ligulata longitu- dinaliter plicata, obtustuscula aut vix mucronata, imtegerrima, margine medium versus leviter reflexo, cellulis sub apice mi- nutissimis rotundatis, basi hexagonalibus lutescentibus. Peri- chætium longum penicillatum ; folia lanceolata lata, longissime cuspidata, subpilifera integra, e cellulis lutescentibus inerassatis areolata. Flos masculus gemmiformis, perigonio polyphyllo foliis externis lanceolatis, internis ovato-concavis integerrimis longe costatis ; antheridia crassa paraphysibus brevibus cineta. Capsula in pedicello crasso 14-16 millim. longo lævi pallide rubro, glo- 5e série, Bor, T. XVII (Cahier n° 4). 2 4 210 RE. HIS CHAR AILEH. boso-piriformis ore coarctato plicato. Peristomium...? Calyptra longa angusta aureo- vel rufo-nitens lobata lævis. Operculum longe rectirostre. In sammo monte Mi, ad arborum truncos (Baansa, n°917); in monte Humboldt, 4200 m. altit. (Bacansa, n° 2536); in monte Mou (BazansA, n° 2974). Par son habitat et par ses rameaux cylindriques garnis de feuilles élégamment tournées en fine spirale, cette espèce se rapproche beau- coup du Macromitrium Blumei, mais elle en diffère par l’inflorescence monoïque, les feuilles plus étroites non papilleuses, la périchète plus développée et composée de feuilles cuspidées plus grandes et entières. h. MacromTrium SaLaranum C. Müll., Bryol, jav., tab. 98. Var. majus, ramis semiuncialibus robustis erects, sterihibus simplicibus, fertiibus sæpe fastigialo-ramulosis. Planta mascula in plantæ feminæ folioram axillis radicans, minutissima, caulescens ; caulis simplex vel ramosus foliis pau- cissimis squainiformibus; perigonium terminale longe ovatum foliis externis brevioribus late vaginantibus hyalinis horride cre- pats, intimis duplo longioribus apice obtusis subserratis, costa infra apicem evanida ; antheridia brevia crassa pauca. Ad arborum truncos montis Mou, 4200 m. altit. (BaLansa, n° 2978 et n° 2981); in monte Mi (BazansAa, n° 916). 9. Macromirrium puzcurum Besch. — Dioicum ? Caulis repens densissime pinnatim ramosus nigro-fuscescens ramis brevibus dense approximatis badiis ad apicem flavum brevioribus. Folia dense congesta, siccitate cirroso-incumbentia, madore erecto- patentia, plicata, obtuse acuminata, dorso papillosa, cellulis b4- silaribus elongatis, apicalibus obtuse quadratis, costa parum excedente. Perichætit folia valde longiora angustiora, papillosa, margine Crenulato-papillosa, costa plus minusve excedente, Capsula in pedicello 3 centim. longo valde torto, longe elliptica ævis badia nitidula basi angusta profunde plicata, ore angusto FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE, 211 plicalo, gymnostoma. Calyptra pluriloba, plicata, brunnea, apice scabro-ramentosa. Opereulum longe apiculatum eurvatum. In monte Humboldt, 1200 m. alt. (Bazansa, n°2598); in monte Mou (Baransa, n° 2980 partim). Cette Mousse est remarquable, ainsi que la suivante, par la longueur des pédicelles capsulaires, par sa tige rampante couverte de rameaux courts, robustes, très-compactes, et garnis de feuilles d’un roux pourpré tirant sur le noir. Elle se rapproche par le port du 4. piliferum des îles Sandwich et par la capsule du Zygodon tetragonostomus Al. Braun, de Java. 6. MacromiTRIUM NEo-cALEDONICUM Besch. — Caulis longe repens, ramis erectis fasciculatis semiuncialibus. Folia madida squarroso-patentia juniora pallide viridia, seniora fuscescentia, incumbentia, apice squarrosa, inferne medio recurva longe lan ceolala apice recurvo rotundata, margine e medio recurvato, costa paulum excedente lævi; cellulis meduis et apicalibus obscu- ris densis, basilaribus longis angustis chlorophyllosis, spatio in- termedio hyalino, papilis minutissimis. Calyptra longe mitrata parce ramentosa fusca bast pluriloba. Capsula matura decst. In monte Mou, 1200 m. alt. (Bazansa, n° 2980, cum M. pul- ro socium). Se rapproche de la précédente par la longueur des pédicelles, mais en diffère par le port plus élancé, par ses rameaux fasciculés, d’un vert roussâtre et par ses feuilles plus lâchement imbriquées. MICROMITRIUM Sch. MicROMITRIUM BREVICAULE Besch. — Monoicum, dense pul- viuatum. Caulis repens parce ramosus, ramis brevissimis 1-2 mill. longis cespitosis, crassis, apice caspidatis. Folia inferiora brun- neo-rufescentia, superiora luteo-viridia, spiraliter contorta, omnia integra, ovato-lanceolata, concava, longitudinaliter plicata, apice cuspidata, humida erecto-patentia, sicea in spiramn tortilia, cel- lulis inferioribus et superioribus prominulis quadratis fere ro- tundatis, basilaribus paulum elongats, costa inferne rubra, superne viridi-rufescente excurrente, in fois senioribus rubra ; 242 EN. HASGCBANMRENE. folia perichælalia erecta elongata magis cuspidata. Flos mas- culus gemmiformis {-5-foliatus, in axillis infra perichætium naseens. Archegonia crassa brevistyla paraphysibus longioribus cincta. Capsula in pedicello 6-8 millim. longo fuscescente, minute Ovala castanea microstoma, ore plicato. Vaginula pilosa brevis. Calyptra basi multifida. Operculum longe apiculatum. Peristo- mium simplex dentibus crassis apice rotuudalis griseis. Sporæ olivaceæ. Balade (VrucarD, n° 1734), ad truncos prope Noumea (Ba- LANSA, N° 2563), CRYPTOCARPUS Dz. et Molkb. CryPTOCARPUS CYMOSUS Mitt., in #/ora Vitiensi, pag. 381. — « Caulis radicans, foliis sursum eurvis appressis lanceolatis ; » rami erecli, humiles, in cespitem congesti, foliis patenti- » incurvis ligulatis obtusis, costa in mucronem excurrente, » margine basin versus papillis elongatis setiformibas eilatis, » cellulis superioribus rotundis obscuris, inferioribus angustis » pellucidioribus, subito in fertihbus, in foliis abbreviatis, quin- » quefariis imbricatis e basi erecta patenti-recurvis late ovatis » obtusis, costa flava in mucronem excurrente, margine bas! » crenulata mutatis; folia perichætialia erecta, oblonga, obtusa. » inferne cellulis angustis pellucidis areolata ; capsula ovata, ore » nigro fusco nitido; ramus fructifer infra perichætium inno- » vans, interdum subcymoso-divisus. » Ex insula dicta des Pons (Mizne, ex cl. Mirren, loc. cit.) +. ENTOSTHODON Schgr. EnrosrHopon Noumeanus Besch. — Monoicus. Cespites denst. Folia caulina pauca in rosulam laxam congesta ovato-lan- ceolata acuminata, margine cellulis paulo prominulis subden- ticulato, costa infra apicem evanescente. Capsula in pedicello 7-15 millim. longo gracili flexuoso tortili pallide rubello, pirifor- mis elongala mollis viridi-fusca imicrosloma, evacuala obconica FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 213 lævis sub ore coarctata, collo longe defluente. Peristomium irregulare dentibus e basi latiore minute lanceolatis, obtuse acu- minatis, parce trabeculatis, linea divisurali vix notatis rubris, siccitate horizontaliter convergentibus. Opereulum planum ru- bens. Calyptra minuta. Syn. : Æ. Kriegeri Sch. (ms.). Noumea (Baransa, n° 2534). Ad latus occidentale montis Cougui (Bacansa, n° 2534"), absque loco (KrirGer, 1866). Cette jolie Funariacée se rapproche par le port des Zntosthodon Tem- pletont Br. et Sch. et Drummondi Sulliv.; mais elle diffère surtout du premier par ses feuilles plus lancéolées et par la forme du péristome, et du second par ses feuilles cuspidées. Elle s'éloigne : 1°de l'Z, Bergii Sch. par «ses feuilles lancéolées non obovales, à pointe moins longue, et par les dents du péristome irrégulières et à peine séparées par une ligne divi- surale, et 2° de l’Z. javanicus Dz. et Mb. par ses feuilles non gemmacées, moins obovales, et par sa capsule lisse. FÜUNARIA Schreb. 4. FUNARIA HYGROMETRICA Hedw. Var. y. calvescens, Bryol. europ., tab. 3, fig. 7 ; Funarra calvescens C. Müll., Syn., I, p. 107. Noumea, in solo calcareo depresso humido, cum Prachyme- nio indico (BaLansa, n° 2554); in insula des Pins (Mine, ex cl. MirTen). 2. FunariA GLABRA Tavl.; C. Müll., Syn., [, p. 112. Noumea (BaLansA, n° 2534). BRACHYMENIUM Hook. 1. BracHymenium iNpicum Van der Bosch et Lac., Bryol. javan., 4, p. 144. — Bryum indicum Dz. et Molkb., Musce frond. ined. arch. Ind.; QG. Müll., Syn., E p. 318. Var. corrugalum. Folia siccitate laxe imbricata, cellulis basila= ribus magnis quadratis, superioribus hexagonalibus, utriculo 21 NE. RESCOHERANEEE. primordiali persistente areolata ; capsula atro-purpurea eurvula ovato-cylindrica utrinque attenuata collo valde corrugato, pro- cessu irregulari cils carente. In parte meridionali (Pancer, n° 581), ad Corallia sublata (Pancuer, n° 579); fLifu, cum Funaria calvescente mixtum (Bazansa, n° 2554 et 2556). 2, BRACHYMENIUM COARCTATUM Van der Bosch et Lac., Bryol. javan., X, p. 140, tab. cxv; C. Müll., sub Pryo in Syn., I, p. 512. Fa insula Kunie dicta des Pins (Pancuer). WEBERA Bryol. eur. WegerA NUTANS Hedvw. In insula des Pins (STrANGE, ex cl. MiTren). BRYUM Pryol. eur. 4. Bryum purruscuLum Sch. (in herb.).— Dioicum, laxe ces- pitosum rufescens. Caulis brevissimus innovationibus gracilibus ramosus. Folia caulina minuta, hastata, basi lata, longe cuspidata apice dentata, margine parum revoluta; cellulis basilaribus qua- dratis vel rectangularibus areolata, costa rubente erassa longis- sime excedente, integra vel subdenticulata. Perichætialia latiora minora lanceolata, costa eum apice finiente. Capsula in pedicello 3-7 cent. longo purpureo gracili, viridis ovato-piriformis hori- zontalis vel pendula, evacuata obconica eurystoma badia, va- ginula brevis ovata. Operculum primo luteum, dein badium hemisphærieum apice mamillatum. Peristomium PBryi. In monte Cougui (BaLansA, n° 2568). Rappelle par le port les formes grêles du Webera nutans Bryol. europ., se rapproche davantage du Bryum plumosum Dz. et Molkb., dont il diffère cependant par des tiges plus courtes, des feuilles denticulées plus étroites et des capsules plus longues. 2. Bryum eryrarocarroDdes Sch. (in herb.). — Hermaphro- FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 219 ditum, cespitosum, humile, ramis brevibus. Folia ereeta rigida lanceolata, cuspidata, margine toto reflexo in fois junioribus plano, integerrima, costa crassa fuscescente longe excedente apice subdenticulata, basi e cellulis fuscescentibus quadratis parce chlorophyilosis, in parte superiort elongatis pellucidis areolata. Capsula in pedicello semiunciali purpureo apice ar- cuato, horizontalis, cylindrica, sanguinea, basi torulosa, annu- lata, vacua obconica eurystoma atro-purpurea. Peristomii dentes exterm longi remote trabeculati, interni externos æquantes valde perforati hiantes tantum apice coaliti, ciliis 4-2 brevioribus subappendiculatis vel nodosis interjectis. In Nova-Caledonia (KrteGer, 1866, cum PB. coronato mixtum legit). Proche du Bryum erythrocarpum, mais différent par un port plus grêle, le col de la capsule tuberculeux, etc. Les échantillons récoltés à la Nouvelle-Zélande par M. Knight, et que je dois à l’obligeance de M. Schim- per, sont beaucoup plus développés que ceux de la Nouveile-Calédonie; les tiges sont plus lougues, et les capsules sont d’une couleur purpurine D ? noirâtre très-foncée, 3. Bryum coronatum Schgr.; C. Müli., Syn., I, p. 307; Bryol. javan., T, p. 145, tab. exvunr. Nova-Caledonia. Absque loco (VrerLcarD, n° 1, in herb. Jau- BERT) ; in monte Cougui (BALANSA, n°2555). Cette Mousse est assez répandue entre les tropiques ; on la trouve sur plusieurs points de la Malaisie, à Java, à Amboine, etc., et ainsi que dans l’Amérique centrale, à Cuba, à Saint-Domingue, à la Guyane, et même au Pérou et au Chili. h, Brvum crassinervium Besch. — Dioicum, densissime ces- pitosum olivaceo-purpureum inferne tomentosum. Caulis nitens mivutus parce divisus, ramis brevissimis clavato-globosis. Folia comantia dense imbricata ovato-elliplica cochleariformia apice denticulato-rotundata margine revoluta, costa rubra ubique valde crassa basi latiore, apice in mucronem sæpe recurvum parum excedente ; cellulis apicalibus minutis oblongis, mediis hexagonalibus utriculo primordiali persistente, basilaribus latis 216 ÊM. BESCHEREELN. rectangularibus subquadratis. Perichætialia externa eaulinis similia, intima acutiora angustioraque ; vaginula paraphysibus pumerosissimis cincta. Cætera ut in 2. {orquescente. In solo ferruginoso insulæ des Pins et Mont-d'Or (Pancuer, n° 57). Assez semblable au ÆZryum torquescens, mais en diffère pas ses tiges plus courtes, ses feuilles dressées, arrondies, imbriquées en pelote au sommet des tiges et des rameaux, et munies d'une très-forte nervure. 9. Bryum Laxirorium Besch. — Dioicum, elongatum laxe cespitans apice innovationibus gracilibus uncialibus ramosum valde remotifolium. Caulis uncialis crassus purpureus erectus inferne tomentosus. Folia luteo-viridula ovate-lanceolata acu- minala patentia sublorquescentia remotissima bast angusta medio latiora apice rigida subrosulata concava, e basi usque ad apicem flavido-marginata e medio serrata, costa rubella apicem flavidum excedente, cellulis plus minusve pellueidis medio chlorophyllosis, apice pellucidioribus, utriculo primordialt per- sistente, areolata. Folia perichætialia externa caulinis similia, interna valde breviora angustiora margine revoluta. Capsula in pedicello 4-5 cent. longo apice areuato, magna, 2 millim. lata, oblongo-piriformis, curvata, eurystoma, badia, subplicata pen- dula horizontalis vel ob pedicelli curvaturam erecta; vaginula oblongo-ovata crassa valde pilosa, archegoniis paraphysibus nune brevioribus, nunce longissimis cincta. Peristomium breve; dentes externi incurvi apice papillosi, processus dentibus æquilongi, cs trinis brevissimis nodosis punctulatis haud appendiculatis, in membrana ad medium dentium exserta impositis. Cætera desunt. In locis paladosis montis Coumboui, loco dicto Dent Saint- Vincent, 1200 m. altit. (BaLansa, n° 2977). Se rapproche des grandes formes du Bryum pseudo-triquetrum, dont il ne diffère guëre que par la feuillaison plus lâche, d’un vert doré, par les capsules courbées plus courtes, moins cylindriques, et par le processus à cils très-courts non appendiculés,. FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 217 REHIZOGONIUM Brid. 1. Ruizoconiuu meniuu Besch. -— Dioicum, dense laxe cespi- tosun sordide ferrugineum. Caulis simplex tenellus incurvus 10-20 millim. longus. Folia caulina imbricata biformia, alta hu- more erecto-patula longe elliptico-lanceolata parum cuspidata subsecunda, alia erecta adpressa angustiora brevioraque, omnia plana margine crasso a basi angusta, e medio ad apicem dupli- cato-dentata, costa cum apice fintente superne dorso simpliciter dentata; cellulis rotundis. Folia perichætialia longissima basi lanceolata subito angusta apice lævi vel parce dentata, costa pereurrente simplieiter, raro in saummo dupliciter dentata ; cel- lulis basilaribus rectangularibus pellucidis, altis ovatis. Peri- gonium gemmiforme 9-phyllum basi caulium sterilium inter tomentum nascens, foliis vaginantibus ovatis subito cuspidatis hyalinis apice erosis vel subdentatis costatis ; antheridia crassa magna paraphysibus subelavatis eincta. Capsula in pedicello 3-{} centim. longo flexuoso filiformi purpureo, basilaris radicans horizontalis minuta ovato-oblonga arcuata, sub ore coarctata plicata; peristomii dentes interni in membrana longa externos æquantes carinati hyalini, ciliis binis æquilongis interpositis. In insula des Pins (Pancuer). Tient le milieu entre le 2. bifarium et le À. imbricatum ; diffère cepen- dant du premier par ses tiges simples à feuilles imbriquées, doublement dentées, par ses feuilles périchétiales non pilifères entières, et par sa capsule siriée insérée à la base même des tiges. 2. Ruizoconium Novæ-Carkponræ Besch.—— Dioicum, 2. spéni- formi affine. Caulis elongatus cespitosus basi tomentosus rufe- scens crassior laxius foliosus apice attenuatus, simplex vel raro bifurcatus. Folia caulina longiora patula apice arcuato elata an- gustissime linearia, inferne simpliciter, superne dupliciter serrata basi subvaginantia ut pulvinum circa caulem formantia, mar- gine erasso, Costa percurreute dorso duplicaio-serrata ; cellulis quadraio-rotundis chlorophyllosis. Flos masculus crassus poly- 218 NE. HRSCOHIRENEEN. phyllus gemmiformis in caulis parte tomentosa adnatus, foliis ovato-lanceolatis euspidatis pellucidis flavescentibus haud mar- ginatis apice solo et simpliciter serratis, costa excurrente, exter- nis paucis ovatis integris, costa longe excedente; antheridiis numerosis Crassioribus, paraphysibus eylindricis flavidis. Flos fœmineus solitarius lateralis supra caulis basin oriens, foliis superioribus longe lanceolatis basi paulum ovatis apice simpli- citer serratis subpiliferis pellucidis, costa excedente, externis ovato-lanceolatis apice serratis vel integris, omnibus hyalinis haud margine incrassatis. Capsula in pedicello 6 centim. longo, horizontalis fusca lævis haud plicata. Nova-Caledonia, absque loco determinato, in terra spongiosa cum Leucobryo mixtum (Baupouin, 4865, in herb. Mus. Par.) ; in insula des Pins (Pancuer, n° 582), in sylvis dictis des Kaoris, in sinu du Prony (BaransA, nf 2518 et 2518°). Gette espèce se rapproche beaucoup du À. spiniforme Brid.; mais elle en diffère cependant par les caractères suivants : les feuilles sont en gé- néral plus longues et plus ténues, à base formant comme une espèce de bourrelet autour de la tige ; l’inflorescence est constamment dioïque ; les capsules sont plus courtes, plus épaisses et lisses. Elle paraît aussi très- voisine du À. longiflorum Mitt.; mais elle n’offre pas des feuilles périché- tiales à double serrature, et ses capsules ne sont pas striées comme dans la plante de l'archipel indien. Var. minus. Caule breviore incurvo apice 2-3-ramoso, sordide ferrugineo, foltis longioribus appressis, costa longius excedente, flore fæmineo radicali, capsula minuta ovato-cylin- drica arcuata, collo longiore excavato. Âd arborum truncos putridos, in insula des Pins (PAncuer). HYMENODON Hook et Wils. Hywenonon spuæÆroTHECUS Besch.— Dioicus, dense cespitosus. Caulis basi valde tomentosus fasciculatus, supra basin subnudus, remote squamis fuscis obtectus, plumosus simplex semiuneia- lis vel minor, flexuosus. Folia pallide æruginosa glauca minu- tissima, angustissima elliptica, erecio-patentia, margine ob cel- lulas papillosas valde prominentes subdenticulato, basi angusta, FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 249 costa in pilum longum viride obsolete denticulatum excedente ; folia inferiora minora angustiora brevipilia, cellulis faviformibus chlorophyllosis papillosis, marginibus hyalinis areolata. Perichæ- . tium minus foliis fuscis hyalinis euspidatis haud piliferis denti- -Culatis, costa excurrente. Planta mascula minutissime gemmi- formis fusca, in tomento basilari congesta, foliis hyalinis fuscis obsolete costatis ovato-lanceolatis dentatis. Antheridia pauca parva crassa ellipsoidea, brunnea, paraphysibus longioribus cincta. Capsula in pedicello 45 millim. longo flexuoso purpureo, sphærica vel ovato-globosa pallide badia lævis. Vaginula ovata. Perisiomii dentes longiusculi filiformes in membrana subcari- nata positi. Ad filices arborescentes, in sylvissupra la Conception, 550 m. alt. (BaLansa, n° 2524), in Caledonia australi (Pancuer, n° 556). Diffère des espèces congénères par les feuilles plus étroites et par la cäpsule plus petite, dressée et sphérique. L’Æymenodon angustifolius Lac. , qui n’est connu qu’à l’état stérile, parait se rapprocher le plus de cette espèce, POGONATUM Brid. 4. PoGonATUM (ALOIDELLA) NEO-CALEDONICUM Besch. — Caulis gracilis 5 millim. altus, paucifolius simplex haud innovandus. Folia caulina ovato-lanceolata apice cucullata eroso-dentata, adpressa, sicca apice incurva pallide viridi-fasca, limbo hyalino, costa terett rufa nuda cum apice finiente, apice dorso spinosa; cellulis quadratis vel quadrato-rotundis inferne rectangularibus vel irregulariter sexangularibus. Folia perichætialia longiora erecta apice contorta cucullata, costa nuda rufa. Capsula in pe- dicello 2-3 centin, longo rigido apice tortili atro-purpureo, urni- formis, plicata, erecta vel inclinata, sicea sub ore coarctata, badia eurystoma. Peristomi dentes breviusculi medio purpurei. Ca- Iyptra albicans capsula longior apice concolor. Cætera desunt. Ad terram argillosam, in monte Arago, 600 m. allit. (BaALaAnsA, n° 2565). Proche du Pogonatum pennsylvanicum Hedw., mais s’en éloigne prin- 220 WE. RESCHIERREIELEN. cipalement par ses feuilles dépourvues de lamelles et munies d'une nervure grêle non aplatie. 2. PocoxatTum circinaTum Besch. — Planta elata 3-5 centim. alta pallide glauco-viridis à basi laxe foliosa. Caulis rigidus vel incurvus simplex. Folia e basi lanceolata vaginantia membrana- cea integerrima elata, madida erecta, sicea circinatim flexuosa, apice ineurvo firma, acuta, margine anguste membranaceo pellucido spinaloso serrato, serraturis apice fuscis, costa cum apice finiente, dorso e folit medio ad apieem maxime spinosa, lamellis parum brevibus totam limbi superticiem fere obte- gentibus. Folia perichætialia minora angustiora minus dense lamellata, margine dorsoque spinosa. Planta mascula fœminea longior, gracilior e perigonit centro 2-3 innovans. Capsulæ pedi- cellus 3-4 centim. altus, crassus purpureus erectus. Capsula matura mihi ignota. In terra argillosa montis Arago, 600 m. alt. (BaLansa, n°2564). La Mousse décrite dans le Flora Vitiensis, sous le nom de Pogonatum Vitiense Mitt., paraît se rapprocher de la Mousse récoltée par M. Balansa; mais elle en diffère par ses feuilles de moitié plus courtes, si l’on en juge par la figure donnée par M. Mitten dans l'ouvrage précité. Matheureuse- ment les échantillons de M. Balansa sont trop jeunes pour qu'on puisse décider si les deux espèces n’en doivent former qu'une seule. DIPHYSCIUM Monhr. Dipuvscium AuricuLAToM Besch. — Folia caulina erecto-patula carinato-concava firma, parum homomalla, polytrichoidea, atro- fusca obtuse acuminata lanceolata medio angustiora, costa mfra apicem finiente, margine integerrimo subrevoluto. Folia peri- chætialia erecta basi valde auriculata hyalina, Imbo continuo haud emarginato nec ciliato, raro 4-2 dentibus ornato, costa longissima integerrima flexuosa. Peristomium niveun breve. Sporæ minutæ. Anoulus hyalinus, latus ut in D, rupestri. Cætera non satis nota. In monte Cougui, ad rupes humidas et muscosas (BALANSA, n° 2566). FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 2921 Cette espèce offre des caractères communs aux espèces déjà connues ; elle se distingue de toutes par les feuilles périchétiales entières et large- ment auriculées à la base. Le 2. longifolium Grev., d'après la diagnose qu'en donne M. C. Müller (Syn., 1, p. 812), présenterait ce dernier caractère; mais Griffith, auteur de l’espèce, lui donne (/cones Plant. asiat., t. xcvi) des feuilles subitement émarginées, et dans le texe (Notulæ ad Plant. asiat., pars, p. 390, 394) on lit : « Perichælialia… apice bifida sinu longe aristigero, lacinits integris vel breviter laciniatis. » Les feuilles caulinaires sont en outre dentées ou crénelées, ce qui n’est pas le cas de la Mousse récoltée, malheureusement en trop petit nombre d'exemplaires, à la Nouvelle-Calédonie. CRYPHÆA Mobhr. Subgen. PHILUDORA Mitt. CRYPHÆ4 FASCICULATA Duby (ms.). — Monoica, obscure vires- cens, densissime cespitoso-fasciculata. Caulis3-6 centim. longus e basi simplieisubdenudata ramosus ramis cylindricis erecto-patu- lis sterilibus tenuibus 5-10 millim. longis plus minusve divaricatis, ad apicem in ramulos terminaliter fructiferos 2-40 millim. longos divisis. Folia caulina dense imbricata, concava, late ovata, su- perne obtuse denticulata, margine parum revoluto, costa superne sinuosa lata infra apicem evanida ; cellulis minutissimis ovato- rotundis lævibus, basilaribus longioribus ellipticis, ad angulos decurrentes quadratis. Folia perichætialia angustiora et etiam lanceolata flexuosa erecta, apice plicata, subito longe obtu- seque acuminata, obtusa interdum inæqualiter denticulata, costa lata infra apicem evanida. Capsula immersa, tenella, minute urceolata exannulata, Peristomii dentes externi anguste lanceo- lati, læves, flavidi, linea media exarati, indisüncte remoteque trabeculati, interm filformes singuli breviores vel dentibus æquilongi flavidi. Operculum breviter conicum apiculatum. Calyptra lævis, campanulata, apiculata, apice fusca, bast decolo- rata, integra vel vix lacerala. Flores masculi axillares globost, antheridis late clavatis, folus minutissimis ovatis mucronulatis, In Nova-Caledonia (Viaizcar», in herb. Dugy). Cette Cryphéacée se rapproche du €. Gorveana Mont., du Chili, mais 229 ER. HPHIS CHENE HIIEILES. elle est beaucoup plus grêle et elle en diffère par ses tiges courtes garnies de rameaux plus rapprochés, d’un vert glauque tirant sur le roux, par ses feuilles caulivaires plus largement ovales, distinctement denticu- lées. Le péristome est, en outre, beaucoup moins développé et les cils du processus sont lisses et plus courts que les dents. Le €”, gracilis Mitt., des îles Viti, paraît très-voisin de notre Mousse, mais la figure qu’en donne l’auteur dans le Ælora Vitiensis ne permet pas de la rapporter à celle de la Nouvelle-Calédonie. PHYLLOGONIUM Brid. PuyLroconiom ELEGANS Hook. et Wils.; C. Müll., Syn. Musc., IE p. 2. In sylva, prope la Conception, 550 m. alt. (Baransa n° 3446). Dioicum. Planta repens, radicans, sesquiuncialis vel minor, vage pinnatim ramosa, e viridi-lutescens nitida, ramis sæpe sim- HORS compressis, Folia arcte et concinne imbricata, oblonga, carinata, duplicate concava, obtusa, basi angusta, apice obtusa, integerrima ; cellulis angustis, elongatis, basilaribus chlorophyt- losis latioribus. Perichætium hexaphyllum in ramis secundartis nascens ; foliis concavis, externis brevioribus denticulatis, in- timis acuminatis longioribus flexuosis denticulatis infra apicem fimbriatis apiculo serratis. Vaginula longissima pilifera pilis viri- dibus apice denticulatis capsulæ orificium excedentibus. Capsula cum pedicello brevissimo et vagiaula 2 millim. longa, oblongo- ovala, badia. Peristomii dentes flavi, minuti. Sporæ majusculæ papillosæ, Operculum et calyptra ?. HYPOPTERYGIUM Brid. Hyroprerveiuu NEo-caz&ponicum Besch.— Monoicum! Habitu IT. tenello C. Müll., simile. Folia caulina denticulata basi laxius areolata, costa He longioreque, margine concolore; folia stipuliformia costa cum apice finiente prædila. Peristomii dentes interni breviores. Capsula piriformis, collo crassiore subtuber- Culoso. Ad rupes bumidas montis Cougui (BaLansa, n° 2551); FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 223 Proche de l'A. Smithianum Sch., mais différent par la ramification, : et par les feuilles stipuliformes très-entières et plus longuement nervées. POWELLIA Mitt., List of Samoan Mosses, in Linn. Soc. Journ., Bot., vol. X, p. 187. Caulis repens rhacopiloideus. Folia diversiformia superiora minora, inferiora majora. Fructus lateralis. Capsula æqualis exserta longe pedunculata. Peristomium duplex. Calyptra pilosa angusta latere fissa. PoweLciA INvVOLUTIFOLIA, Mitt, /oc. cit. Noumea, ad truncos (BaLansA, n° 2535) ; in Nova-Caledonia, absque loco indicato (KrieGer cum fructibus legit, ScximPeR mihi comm.). Capsula in pedicello laterali 5 millim. longo crasso superne trigono flexuoso, regularis, erecta ovato-oblonga vel obovata, 3 nmullun. longa, obscure badia, irregulariter et parce sulcata, collo defluente ; vaginula crassa valde et longe pilosa. Peristo- mium duplex, dentibus externis latis remote trabeculats hel- veolis ubique papillosis eoadunatis, tantum apice disjunctis, internis punctulatis flavidis in membrana lata positis. Cette Mousse, très-remarquable par le port, qui rappelle tout à fait celui de l'Æelicophyllum torquatum, s'en distingue, au premier abord, par sa capsule semblable à celle des Macromitrium, dont elle a en outre le péristome. M. Mitten n'avait pas vu ce péristome lorsqu'il a créé le genre Powellia pour une espèce récoltée par le R. P. Powell à Tutuila (île des Navigateurs). Je dois à l’obligeance de M, Schimper de pouvoir com- pléter, sous ce rapport, la diagnose du genre et de l’espèce, mais je ne puis me ranger à l'opinion du savant auteur du eryologia Europæa, qui place cette espèce dans le genre Macromitrium, dont elle s'écarte beaucoup tant par les feuilles marginées composées de cellules carrées à la base, arrondies dans le reste du limbe, que par l'insertion des périchètes, qui est évidemment latérale et non terminale. 22/ ÉCRS. EBRSCHIRERLELEE. RHACOPILUM Brid. A. Ruacopicum srecrABiLe Rw. et Hsch.; Dozy et Molkb, Bryol. jav., WE, p. 16, t. cxLiv et GxLvY. Cougui, 550 m. altit. (BaLansa, n° 2584). Échantillons remarquables par leur taille et la longueur des pédicelles capsulaires. 2. R. cuspiniGeruM Schw. ; C. Müll., Syn. Musc., I, p. 44. In sylvis, Mont-d'Or (Paxcuer, n° 571, 583); in monte Cougui (BazansA, n° 2548) ; in sylvis prope Noumea (BaLansa, n°747); in insula des Pins (STRANGE et GiLLioRAY, ex Cl. MiTTEN). L'espèce polynésienne récoltée à Upolu île des Navigateurs) avait, dans le principe, été rapportée par M. Mitten (Linn. Soc. Journ., vol. X, 1868) au Æhacopilum convolutaceum C. Müll., de la Nouvelle-Hollande ; depuis, ce savant bryologue l’a considérée (Flora Vitiensis) comme iden- tique au /hacopilun cuspidigerum Schgr., des îles Sandwich. La Mousse de la Nouvelle-Calédonie, offrant tous les caractères de la plante d’Upolu, je n'hésite pas à la rapporter au Æhacopilum cuspidigerum, et, comme la description est trop peu détaillée dans les auteurs, je crois devoir en donner ci-après une diagnose plus complète. Dioicum. Caulis tenuis, repeus, in tota longitudine radicans, irregulariter pinnatus, ramis brevibus gracilibus. Folia late- ralia intense viridia vel amœne lutescentia, remola, ovato-lan- ceolata, coneava, symmetrica, basi lata haud angusta, apice acuminata, marginé subdenticulato, sieca flexuosa convoluta, costa albescente longe producta. Folia dorsalia, stipuliformia dicta, breviora, cordato-ovata, longissime apiculata, costa excurrente integra vel parcissime denticulata. Perichætium tomentosum radieans, fois longe lanceolatis, externis ovalibus integris costatis: archegonia pauca paraphysibus numerosis longioribus cineta. Capsula in pedicello torto intense vel pallide rubro, basi angusta, plicata horizontaliter arcuata, ore con- stricto, vaginula pilosa. Opereulum lutescens, rostratum. Annu- FLORGLE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 225 lus magnus. Calyptra conica dein eucullata satis pilosa. Peri- stomium congenerum. Espèce très-rapprochée du Æhacopilum cristatum Sch., de la Nouvelle- Zélande, mais qui en diffère au premier abord par les tiges moins feuil- lées, les feuilles obtuses, l’opercule plus court et la coiffe moins velue. PTEROBRYUM Hsch. Prerogryum pumosum Besch. — Monoieum? Caulis primarius repens, nudus, ramis a basi dense longeque cespitosis dumosis 7-15 millim. longis vel altioribus, laxiuscule foliosis, simplicibus vel parcissime dichotomis, apice obtusis, flexuosis, fusco-viridi- bus, vel fuscescentibus, inferne purpurascentibus, compressis. Folia erecto-patentia, subdistichacea, madida subhomomalla, ovato-oblonga, basi angusta, cochleariformia, subito in acumen longum læve producta, valde longitudimaliter 4-plicata, margine inferne sublævi, supra basin usque infra apicem papillosa, sub- serrulata dentis longis hyalinis patulis, dorso superne longe papillosa spinulosa, costis nuilis vel obsoletissimis ; areolatione e cellulis élongatis sinuosis incrassatis basi badiis composita. Perichætium crassum foliis oblongo-lanceolatis convolutis in euspiden longissimam loriformem denticulatam productis, mar- gine dorsoque valde papillosis, haud plicatis. Capsula in pedi- cello perbrevi, immersa, minuta, ovato-cylindrica, exannulata, badia ; operculo conico recto. Peristomium duplex dentibus externis linearibus, angustis, longissimis, badiis, apice incur- valis, linea pallida notatis vel fissilibus, mternis externos æquan- übus ciliformibus pallidis erectis punctulatis siceitate in conum helveolum productis; etliis pullis. Calyptra mitræformis, scaber- rima, basi laciniata. Ad arbores in sylvis austro-caledonicis (PAncHER, n° 558) ; ad truncos, la Conception, 550 m. altit. (Bazansa, n° 2574). Mousse remarquable par ses touffes lâches chargées d’abondantes cap- sules; elle se rapproche d’un certain nombre de genres tropicaux ; mais s'éloigne de chacun d'eux par l’ensemble des caractères. Elle présente le port et les tiges simples peu ramifiées des Asfrodontium, les feuilles striées dressées des Pferobryum, l'aréolation foliaire des £nrdotrichum, la 5e série, Bor. T, XVITT (Cahier n° 4). 5 45 226 ÉNE. HBASCHMMRINEELE. capsule sessile et la coiffe rugueuse des Cryphæ, et enfin le péristome des Euptychium et des Spiridens. On ne saurait cependant l’éloigner du genre Pterobrqum, quoiqu'elle n'ait pas une rainification dendroïde. Peut- être devra-t-elle former plus tard le type d’un genre nouveau, intermé- diaire entre le genre £'uptychium et le genre Pterobryum. GAROVAGLIA Endl. GAROVAGLIA AUSTRO-CALEDONICA Besch. — Caulis primarius repens nudus, secundarius adscendens 5-10 cent. altus flexuosus crassus densifolius parce ramosus, ramis obtusis lutescentibus fuscescentibusve pitentibus arcuatis. Folia ramea madida dense conferta subcompressa subsecunda, apicalia squarroso-subpaten- tia, sicca laxiora adpressa erecta 4-plicata ovalia apice subtorto breviter acuminata, margine basi integra, e medio usque ad api- cem papilloso-serrata, costis obsoletis ; cellulis incrassatis elonga- üis e medio papillosis, basi lævibus latioribus fuscis. Perichætium gemmaceum crassum foliis externis ovalis acutis, Intimis perma- gnis obovatis ecostatis e basi minoribus, apice rotundatis papil- losis subito in aristam longissimam erectam papilloso-serrulatam e foliis caulinis duplo emersam productis. Capsula in pedicello brevissimo vaginula breviore, inmersa, erecta, madida ovata, sicca ovatô-oblonga plicata, fusca, ore coarctato. Operculum breve conicum rectum. Peristomi dentes externi 16 lanceolati medio linea longitudinali lata exarati, madidi in conum pro- ducti, siccitate radiatim expansi, apice incurvi, interni in mem- brana longissima positi, apice fissi, confluentes. Calyptra mitræ- formis rostrata ventricosa apice scaberrima, basi profundelobata. Sporæ majusculæ. In monte Humboldt, 1200 m. altit. (Baransa, n° 2572), Espèce voisine par le port du G. sefigera (Suil.) des îles Viti, mais plus robuste et différente au premier abord par ses feuilles caulinaires cuspi- dées ; se rapproche beaucoup du G. plicata Endi. (£ndotrichum densum Dz. et Molkb.), mais en diffère par ses feuilles caulinaires très-papilleuses, ses feuilles périchétiales subitement terminées par une pointe rousse très- longue, sa coiffe ventrue, mitriforme, rostrée, très-scabre et profon- dément lobée. FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELiLE-CALÉDONIE 227 PILOBRICHELLA C. Müll. A. PicOoTRICHELLA (PAPILLARIA) LEUCONEURA, C. Müll., sub Neckera, Syn. Musc.,W, p. 670; Bryol. jav., tab. cax. Absque loco (Pancuer). Les nombreux échantillons récoltés par M. Pancher sont maiheu- reusement stériles, et, en l’absence de capsules, il est difficile de décider si cette espèce est identique au Neckera leuconeura de Java ou doit former une espèce distincte. 2. P. (Parizcaria) DeLtomdea Besch. — Præcedenti aflinis, sed foliis deltoideis margine planis haud concavis basi quadratis dein triangularibus, cellulis margmalibus decoloratis differt. Bourail, in arbustis (BaransA, n° 918, pro parte). DISTICHOPHYLLUM Dz. et Molkb, 4. Disricaopuyczum Mrrrenn V. d. B. et Lac., Bryol. jav., UE, p- 25, tab. cxuix. | In sylvis mont. Cougui (BaLansa, n° 2576). Se rapproche beaucoup, par le port, du D. vifianum Sul, des îles Viti, mais en diffère surtout par l’inflorescence, ainsi que par la forme et le réseau des feuilles, etc. HOLOBLEPHARUM Dz. et Molkb. Hocogz. Dercancuer Dub. (ms.). — « Dioicum, tenue in cespites » parvos intricatum a basi subramosum, caulibus imcurvis » simplicibus a 5 ad 40 mill. altis lutescentibus nitentibus, folus » confertis erecto-patentibus anguste lanceolatis concavis semi- » tortis margine laxe serratis subintegrisve dorso vix plicatis » longe acuminatis acumine torto argute serrato, costis 2 conco- » loribus, cellulis anguslissimis linearibus pellucidis basilari- » bus paulum latioribus elongatis. Perichætium radicans foliis 228 HRA. BUS RERIER DIE ER. » angustioribus elongatis involutis versus apicem profunde laci- » niatis laciniis Contortis plus minus elongatis angustis serrato- » Ciliatis 2-3 plhicatis. Capsula in pedicello purpureo gracillimo » rigido tantum apice scaberulo, purpurea parva vix millimetrum » alla angusta ovata Junior erecta dein subimelinala curvatave » inferne elongata anguste substrumosa, ore inæquali. » Oper- culum pallidum longe subulatum fere capsulam æquans. «Pe- ristomii dentes externi purpurei e basi lata pugioniformibus » densissime trabeculatis incurvi, interni processibus carimatis » fulvo-lutescentibus æquilongis e membrana brevi oriundis, » ciliis nullis. Calyptra flavescens longa prius mitræformis dem » cucullata apice brevidense ciliata versus basin longe fimbriato- » cillata, » Ÿ In insula Lifu ramulis arbusculorum (Depcancus) , in eodem loco, ad ramos arborum (TatéauLrr, herb. Mus. Par.). Voisin du CAœætomitrium torquescens (Bryol. jav.), mais en diffère cependant par un port moins robuste, des feuilles périchétiales laciniées, le pédicelle capsulaire presque lisse et la coiffe fimbriée; se rapproche aussi du Chætomitrium depressum Mitt., mais s'en éloigne au premier abord par les mêmes caractères. CHÆTOMITRIUM Pz. et Molkb. Cuær. cazuicroum Besch.— Plantæ teneilæ, pallide flavo- virides, obscure niteutes, corticolæ, dense cespitosæ, intricatæ. Caulis brevis, repens, pinnaün ramosus, ramis brevibus obtusis. Folia ramea dense conferta, patentia, concaviuscula, lanceolata, apicem versus concava, euspidata infra acumen subtorquescen- tem contracta, ubique denticulata, dorso grosse papillosa, costa unica brevi vel obsoleta, folia ramulina obtuse acuminata. Peri- chætium longum, curvatum, polyphyllum, pallide viride, basi radiculosum foliis erectis exiernismargine denticulatis lanceolatis, internis valde longioribus longe cuspidalis, nunc oblongo-lanceo- latis, nunc emarginatis e medio ad apicem horride ciliatis, ciliis sæpe bifurcatis. Pedicellus purpureus, erectus, basi lævis, dein FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 229 muricatus, 7-8 millim. longus. Capsula.… Calyptra junior ubique longe hirta. Cætera desunt. In monte Cougui (BaLaAnsA, n° 3550, ex parte). Semblable par son port hypnoïde et par la couleur de ses feuilles à l’'Hypnum callichroum, mais en diffère entièrement sous les autres rapports. Très-voisin du CA. papillifolium (Bryol. jav.), dontil s'éloigne cependant par ses feuilles caulinaires obtusément acuminées et ses feuilles périché- tiales plus longuement cuspidées; se rapproche aussi du CA. torquescens V.d.B. et Lac., dont il s’écarte par ses feuilles non plissées et couvertes de nombreuses et longues papilles. Il est possible que le CA. depressum Mitt. (Linnean Society's Journal, vol. X), qui a été rencontré dans l’île des Navi- gateurs, à Tutuila, soit identique à notre espèce ; mais, comme je n’en pos- sède pas d'échantillons et que M. Mitten lui donnedes feuilles périchétiales denticulées, tandis que, dans l'espèce de la Nouvelle-Calédonie, elles sont entières et à marge bordée de nombreuses papilles ciliformes, j'ai cru devoir la séparer, laissant à d’autres botanistes mieux partagés que moi le soin de décider si ces deux espèces doivent rester distinctes ou être réunies. C HOOKERIA Sm. SecTio EUHOOKERIA. A. Hook. ruGuLosa Besch.— Monoica ; habitu 7. ete-virenti similis. Cespites pallide glauco-viriduli, extensi, late compla- nai. Folia late oblonga, subito in cuspidem hyalinam producta, margine anguste limbalo hyalino denticulato, cellulis ubique amplis flaccidis pellucidis sæpe granalis chlorophyllosis ad mar- ginem cellularum ut in Mnäs impletis, costis lævibus pallidis. Folia perichætialia interna basi ovalia subito lanceolata cuspidata apice parce denticulata costata, externa late ovalia subinteger- rima ecostata. Capsula in pedicello lævi subuneïali, horizontalis sub ore coarctata. Calyptra longe fimbriata, lævis. Ad terram muscosam, in monte Cougui (BaLansA, n° 2575). Cette Mousse se rapproche de l’Æ. albicans, mais elle en diffère, au pre- mier abord, par ses tiges largement aplaties et les cellules foliaires plus larges et plus longues ; elle est également voisine de l’Æ. Blumeana C. Müll., mais elle s’en éloigne par les mêmes caractères ainsi que par l'inflorescence, la capsule plus forte et les feuilles cuspidées. 280 ÊNE, POSCHEREEEE. SECTIO CALTICOSTELLA C, Müll. 2. H. parizcaTA Mont., C. Müll., Syn., I, p. 219; Bryoi. jav., W, p.59, tab. crxi — Hook. oblongifolia Sul. Forma : habitu minore, canule e viridi-rufescente, foliis acutio- ribus laxioribus basi latioribus. Ad arbores in monte Cougui (Barawsa, n° 2599). Très-variable par la couleur, qui passe du vert pâle au roux foncé ; les feuilles sont plus aiguës que dans le type de Java, et l'opercule plus lon- guement effilé. 3. H. pisexuaLis Besch.-— Hermaphrodita et monoica ; A. Pra- baktianæ similis sed minor, late cespitosa, depressa, inæqualiter pinnaia, angustius complanata, intense viridis. Folia ligulata, ob- tuse acuminata, haud obtusata, e basi lata, apice serrulata, cellulis e basi usque ad medium pellucidis latioribus,e medio ad apicem minoribus crassiusculis papillosis areolata, costis binis pallidis ad apicem folii spinæ forma abruplis. Flores nunc hermaphroditi, nune monoiciin eodem caule, folis cymbiformibus vaginantibus exiernis obtuse acutis apice serrulatis papillosis, internis brevio- ribus lævibus pellucidis acutis integerrimis. Capsula in pedicello superne vix scabro, horizontalis ovato-cylindrica vel obconica scabrella. Calyptra brunnea basi multilobata, apice scabra. Cætera ut in 7. Prabaktiana. Ad arbores in monte Cougui (Bazansa, n° 2537). Cette Mousse est intermédiaire entre les Æookeria pallida et Prabaktiana ; elle diffère du premier par le pédicelle capsulairescabre, et du deuxième par ses feuilles acuminées. h. H, mecanorueca Dub. (ms.). — Monoica, late cespitosa, cespitibus 4-6 centim. latis, viridi-fuscescens procumbens parum ramosa ramis elongatis usque ad 2 centim. attingentibus. Folia mollia siccitate erispata laxa imbricata pellueida spathulata im- ferna angustiora acuta, superiora latiora mucronata immarginata FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-—CALÉDONIE. 231 inæqualiter eroso-denticulata, cellulis superioribus inæqualiter rotundato-angulatis, inferioribus paululum latioribus, costis 2 di- varicatis crassiusculis usque ad apicem productis spinose abru- ptis. Folia perichætialia angustiora. Capsula in pedicello nigres- centi 1-1 1/2 cent. longo lævi primo apice incurvo dein erecto, fuscato-nigra primo globosa aut late ovata demum angustior. Opercuium rubescens e basi globosa longe rostratum. Calyptra magna campanulata glabra in parte centrali nigra, mulüfida laciniis elongatis dilutioribus capsulam omnino amplectens. In Nova-Caledonia (VreizLaRD, in herb. Dusy). NECKERA Hedw. Neckera PLumura (N. ab E.), C. Müll, Syn., HE, p. 53. — Pilotrichum Hookeri Dr. et Mb., Musc. frond. ined. arch. Ina tab. "17e Ad rupes, in sylva supra Ferme modèle, prope Noumea (Ba- LANSA, n° 745). Ad rupes muscosas humidas montis Mou, 400 m. altit. (BALANSA, n° 2970). EUPTYCHIUM Sch. EUPTYCHIUM NEO-CALEDONICUM Sch., in der ÀÂkademie über- geben.…, 1865. Plantæ habitu inter gen. Leucodon et gen. Endotrichum lu- dentes, caule simpliei vel semel diviso, e parte inferiori pro more foliorum destructione denudata erecto-arcuato, solido, ligneo, nigricante, sola infima basi substrato radiculis rufis adfixo. Folia dense conferta plus minus distincte peutasticha, pallide viridia, nitidula ovato-oblonga sensim acuminata, valde concava eco- stata margine inflexa, pluries inæqualiter et profunde sulcata, apice grosse dentata, denticulis inæqualibus patulis, reti uni- formi sola infima basi paulo crassiore lutescente. Flores dioici in caule primario dispositi. Capsula brevissime pedicellata basi trun- cata oblongo-cylindrica lævis annulata, operculo magno acumi- nato-ovali. Peristomium duplex : dentes externi humidi im tho- 252 ÉVE. BESCERERNEELNE. lum conniventes, sicei erecli apice incurvi, solidi, erassiuseuli, dense articulati, articulationibus prominulis, lamina externa aurantia linea divisurali longitudinaliter bipartita, interna te- nuiter reli promiuula lutescenti; peristomii imterni membrana basilaris ad ‘/; deutium longitudinem procedens, 16-carinato- plicata, laxe areolata integra, lutescens punctulata, carinis in processus continuis integerrimos dentes subæquantes. Calyptra infra operculum producta, mitræformis, rostrata lævis (?), libera margine lobato introflexa. Sporæ minimæ rufæ. Syn. : Garova- gla cuspidata Mitt., in Hook., Journ. of Bot., vol. VIE (186). Ad arborum radices : Balade (VieizarD, n° 1743, in herb. Mus. Par.; n° 85/93 in herb. JAugerr); in monte Cougui (Ba- . LANSA, n° 2575). M. Schimper a bien voulu me faire hommage de sa notice sur le genre L'uptychium, et la difficulté que j'ai éprouvée à me la procurer dans le commerce m'a engagé à donner, d’après l’auteur, la diagnose de la seule espèce que renferme ce genre. Je ferai seulement remarquer, en ce qui concerne la coiffe, qu'elle peut paraître lisse lorsqu'elle se détache de la capsule ; mais elle est toujours scabre lorsqu'elle fait corps avec la vagi- nule, et cette rugosité, qui s’efface progressivement, ne disparaît cepen- dant pas complétement. SPIRIDENS Nees ab Es. 4. Srminens VimitLarpi Schpr, in der Afademie überg. den 21 April 1865. Differt a Sp. Reënwardii Nees, statura paulo minus robusta, caule pro more simplici, foliis angustioribus, longe setaceis, remote et irregulariter serratis, facillime deciduis, capsulæ operculo brevius rostrato, peristomii cliis præsentibus (Sch., loc. cit.). Balade (VierccarD, n° 4744) ; in insulæ meridionali parte (Pax- CHER) ; ad truncos in sylvis supra la Conception, prope Noumea, 700 m. altit. (Bazansa, n° 746); ad Filicum truncos, in monte Cougui (BaLawsa, n° 2522). Les échantillons de cette Mousse gigantesque, récoltés au nord de la FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 233 Nouvelle-Calédonie, à Balade, paraissent différer de ceux qui ont été recueillis dans le sud de l’île près de Nouméa. Les premiers ont la tige plus élancée, plus rameuse ; ceux qui proviennent des envois de M. Pan- cher ont les feuilles caulinaires plus grandes et beaucoup plus longues et garnies de dents plus espacées et plus petites; les feuilles périchétiales intérieures n’atteignent pas le milieu de la capsuleet ont la marge dentée- fimbriée à la base ; le processus du péristome est dépourvu de cils ou garni de deux cils très-courts ou rudimentaires. La fleur mâle, qui naît entre les feuilles supérieures de la tige, est entourée de 8-9 feuilles dont L très-grandes dressées. Les échantillons de M. Balansa sont beaucoup plus petits et offrent des feuilles rigides étalées perpendiculairement à la tige, les feuilles plus longues et plus grandes que dans ceux de Balade, dentées dès la base et à dents plus robustes et égales entre elles. Ces différences ont conduit M. Lindberg, le savant bryologue d'Helsing- fors, à établir, pour le Spiridens Vieillardi Sch., deux variétés qu’il carac- térise ainsi : Subsp. 1. Sp. Balansæ Besch., folia eisdem Sp. Vieillardi simillima, sed longiora et majora, jam e medio basi remote serrata, serraturis robustioribus et magis inter se æqualibus. (Noumea, BazansA, n° 2522.) Subsp. 2. Sp. subinteger Lindb. (ms.), folia eisdem Sp. Vieil- lardè simillima, sed majora et multo longiora, limbo angustiore serraturis pro more ramosis et minutis, incurvis ideoque parum conspicuis. (PANCHER.) 2. SPIRIDENS FLAGELLOSUS Schimp., loc. cit. In insula des Pins (Srraxce, ex cl. Mrrren, in Æora Viliensi, p- 394) +. Je n’ai pas trouvé cette espèce parmi les nombreux échantillons de Spiridens rapportés de la Nouvelle-Calédonie. BESCHERELLIA Dub., Bull. Soc. bot.,t. XX, p.130, cum icon., 1873. Capsula pedicellata cylindrica vel ovoideo-cylindrica vagima persistente. Peristomium magnum simplex dentibus 16 elongatis anguste pugioniformibus laxe trabeculatis ex uno latere in parte superior: acute dentatis ex altero vix inde serratis. Calyptra an- 231 ÉME, HMSCREMRMEIEN. guste cylindrica dimidiata lævis. Caules fasciculati elongati parce ramosi ramis ad unum latus vergentibus. Bescuer. ELEGANTISSIMA Dub., /. c.— Monoica, assurgens rufo- fusca apice viridescens, caulis 7-15 cent. longus fasciculatus a basi simplex senescens nudus junior foliosus parum ramosus, ramis elongatis incurvis sericeo-sciuroideis approximatis. Folia dense imbricata inferiora patula superiora adpressa humiditate patula e basi amplexicaule ovato-rotundata subrotundata pellucide in- tegerrima plus minus abrupta vel sensim coarctata in aristam angustissimam basi 3- vel 4 longiorem integerrimam aut versus apicem subsinuato-denticulatam, costa basi aurantiaca demum pellucida apicem subattingente; cellulis costæ vicinis elongatis angustis dissepimentis latis anastomosantibus versus margmem minoribus irregulariter rotundatis marginalibus minutissimis elegantissime seriatim dispositis secus aristam quadratis regu- laribus. Folia perichætialia exterua minula ovata ecostata obtuse acuminata, interna lanceolata longe cuspidata caulinis similia sed plicata et cellulis elongate angustis, basilaribus aurantiacis ovatis. Capsula in pedicello filiformi 2-3 centim. longo striclo subflexuoso purpureo lævi siccitate valde contorto, dilute rufescente stricta, primo anguste cylindrica demum subovoideo-teres lævis 3 circa millim. longa exannulata castanea. Peristomi dentes dilute lutei infra orificium oriundi linea longitudinali vix separati ; operculo e. basi conica longe subulato erecto inclinatove sub dimidiam capsulæ æquante. Calyptra angustissima lævis cucullata capsula longior helveola. In monte Mou (VrerzcarD, in herb. Due); in Nova-Caledonia, absque loco indicato (Baupouin, 1865, in herb. Mus. Par.); ad truncos in monte Mou, 1200 m. altit. (BaLansa, n° 2971 et 2972). Cette Mousse remarquable se rapproche par le port du Cyrtopus setosus Brid., de la Nouvelle-Zélande, mais en diffère parses feuilles ovales dres- sées, par ses capsules longuement pédicellées, par son péristome simple et par sa coille cucullée, caractères qui la placent près du genre Leucodon. FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE, 239 GYLINDROTHECIUM Sch. 4. C. Pancuertanum Besch.— Monoicum. Caulis repens, parce erectus, intense viridis nitens, complanatus, ramosus, ramis 1rre- gulariter pinnatis prostratis apice sæpe radicantibus. Folia cau- lina concava, ovalia, breviter mucronata, subintegerrima, costis brevissimis. Folia perichætialia longiora, longitudinaliter plicata, cuspide elongata, integra, externa a primo squamæformia, de- muin ovato-lanceolata, squarrosa, ecostata. Flores masculi prope perichætium obsiti. Capsula in pedicello valde torto flavido-viride 20-25 millim. longo lævi, longe cylindrica 3 millim. longa vel opereulo delapso ovato-cylindrica, plicata, rugosa, pallide badia, operculum conicum, rostratum, pallide viride. Peristomu dentes externi atro-purpurei, late articulati, interni externis æquilongi, membrana tertiam partem dentium attingente. Ad terram argillosam, in Austro-Caledonia (Pancuer, n° 560). - Cette espèce, d’un vert sombre, se rapproche du C’. subsecundum Sch.., de la flore mexicaine, mais elle en diffère par ses tiges déprimées aplanies, par ses feuilles plus grandes, par sa capsule plus longue et par son pédi- celle capsulaire d’un jaune pâle. 2, C. pazciDum Mitt. —Monoicum? Cespites molles, pallide lu- tescentes. Caulis gracilis, erectus, pinnatus, ramis brevibus alter- nis vel fere oppositis subjulaceis patulis. Folia late ovata, con- cava, madida complanata mollia, sicca erecto-patula erectave leviter stricta, subrugulosa, cuspidata, apieulo longo recurvo sub- denticulato. Perichæti pallidi folia longe lateque ovato-lanceo- lata abrupte cuspidata, apieulo loriformi integerrimo, obsolete costata ; archegonia longistyla. Capsula in pedicello 20-25 millim. longo pallide rubro, minuta, sporis plena ovata, sub apice coar- ctata, plicata, rufa; operculum conicum leviter et oblique api- culatum. Peristomin dentes longi latique, externi in membrana brevissima tantum capsulæ orificium attingente. Calyptra longa, pallide aurea, sæpe ad capsulæ basin persistans. 236 ÉBE. BESCHMERRENLEE. In sylvis ad Corallia emergentia, in insula des Pins (Pancner). Moasseremarquable par son port et sa couleur, qui rappellent l'Æ/ypnum Schreberi ; diffère du C. stramineum Besch, par sa tige dressée à feuilles plus larges et plus longues, par sa capsule plus courte munie d’un oper- cule plus long et d’un processus atteignant l’orifice capsulaire. 3. C. srRAMINEUM Besch. — Monoicum. Caulis repens ad ex- tremitatem incurvus, parce compressus, nitidus, stramineus vel viridi-aureus, cladorrhizans, fasciculate vel irregulariter ramo- sus, ramis brevibus patulis vel apice erecto-patulis. Folia caulina adpressa, erecto-patula, ramea et ramulina Inferiora subsecunda, superiora erecto-secunda sæpe incurva, omnia ovato-lanceolata obtuse acuminata, marginibus incurvis, apice leviter denticulatis, costis brevissimis. Perichætium eylindrieum pallidum, foliis longe lanceolatis subito apice recurvo loriformibus, plicatis, in- ferioribus triplo brevioribus, apiculo brevi. Archegonia brevi- styla, longe pedicellata. Fructus copiosi. Capsula in pedicello rubello 20-25 millim. longo valde contorto, late cylindrica, vacua pallide castanea, ore fere coarctato, columella dentes superante. Peristomii brevis dentes externi lanceolatt, ereeti, interni æqui- longi in membrana haud capsulæ orificium attingente. Sporæ minutæ. Operculum breviter et oblique conicum. In sylvis prope Noumea (Bazansa, n° 747). Cette espèce est très-voisine du €. nitens Sch., dont elle se rapproche par le port ainsi que par la forme des feuilles et des capsules ; mais elle parait en différer par ses rameaux moins comprimés non aplanis, ses feuilles moins dentées, à base plus large et par les dents péristomiales beaucoup plus courtes. PTYCHOMNION Hook. f. et Wils. 1. Prycomniox acicurare Brid., sub Hypno, C. Müll., Syn.. IE, p. AAA. Absque loco (Pancuer in herb. Mus. Par.); in monte Humboldt, ( 1200 m. aie t. (BazansA, n° 2571); ad truncos in monte Mou (BaLansA, n° 2975). FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 297 SEMATOPHYLLUM Mitt. 2. SEMATOPHYLLUM HERMAPHRODITUM C. Müll., Syr., IT, p. 388, sub Hypno; Bryol. jav., I, p. 206, tab. cccv. Ad trurcos montis Mou, 1150 m. altit. (BaLansa, n° 2973). Cette Hypnacée offre tous les caractères de l’ÆZypnum hermaphroditum C. Müll., de Java, à l'exception des feuilles périchétiales, qui sont crénelées au sommet. 2. S. ricinum Nees et Reinw. In insula des Pins (SrranGe, ex cl. Mrrren, in Flora Vitiensi)+. 3. S. Bazansæanum Besch.— Dioicum ? Planta pallide viridis vel fusco-lutescens. Caulis repens, ramosus ramis approximatis bipartitis fasciculatisve obtusis. Folia erecta, rigida, caulis apice semitorto patula augustissime lanceolata, concaviuseula, obsolete - denticulata, dorso lævia; margine reflexa, superne plana, eco- stata ; cellulis angustis opacis alaribus 8-4 maximis longe vesicu- liformibus luteis. Perichætium laxifolium, folia caulinis similia sed maxime serrata, e cellulis vesiculiformibus destituta. Cap- sula in pedicello 40 millim. longo tantum apice scabro flexuoso, erecta, ovalis, pallide badia, sieca infra os coarctata, exannulata collo scabriuscula. Peristomi dentes externi lanceolati, acumi- nai, medio ünea exaratü, grisel, siccitate radiatim expansi, apice incurvi, interui æquilongi anguste perforati in membrana longe exserta posili; operculo longe rostrato curvato capsulam æquante. Calyptra angustissima, cueullata, levis. In cacumine monts M1, 1000 m. altit. (BaLansa, n° 914). Tient le milieu entre lÆypnum BogoricumV.d. B.et Lac. et | Æypnum cuculligerum, Lac., de Java ; se rapproche du premier par le port et la forme des feuilles, du second par les feuilles caulinaires subdenticulées ynunies de 3-4 cellules vésiculiformes à chaque angle de la base ; mais diffère de celui-ci par ses feuilles périchétiales tres-fortement dentées, le pédicelle lisse, seulementscabre au sommet, et des deux espèces précitées, par l’opercule surmonté d’une pointe recourbée aussi longue que la capsule. 298 :. « NS. BESCHAEMEIELE. h. S. conriquum Hook. f. et Wils., sub A: Ur In insula dicta des Pins (STRANGE, GiLLIBRAY, ex Cl. MITTEN, in Flora Vitiensi) +. 5. S. BorBONICUM Bel., sub Hypno. C. Müll., Syn. Musc., Il, p. 515. Absque loco indicato (VrzrarD, n° 99, sub Aypno Vieillardi Duby, ms.). In sylvis montis Cougui (BaransA, n° 2577, 2578 et 2579); in monte Æumbold{ (Baransa, n° 2526). 6. S. suBiNsTRATUM Besch.— Habitu coloreque Aypno instrato Brid. simillimun. Rami longius cuspidati, penicillati. Folia an- gustissime lanceolata, duplo longiora, longissime .cuspidata, cuspide tantum serrala, Concava, dorso margineque papillosa ; cellulis angustissimis utrinque acutis 4-6 papillis obtectis, basila- ribus latioribus pellucidis haud papillosis, alaribus trinis magnis vesiculiformibus hyalnis. Folia perichætialia ampliora majora, apice crenulata, subito in cuspidem loriformem serratam pro- ducta. Capsula, peristomium, operculumque ut in Æ. borbonico. Cilia singula dentibus vix breviora. Calyptra minuta lævis. In monte Mou (Baransa, n° 3275). Quoique cette Mousse offre le port et la couleur del’Æypnum instratum Brid., des îles Malouines, elle se rapproche davantage de l'Æyprum bor- bonicum, dont elle diffère par le port, par les feuilles une fois plus longues “et moins dentées, ainsi que par la coiffe lisse. LEUCOMIUM Mitt., in Linnean Society's Journ. Bot,, vol. X, p. 181, 1868. Leucomium peBize Matt. /. ce. — Æypnum eurysekos Dub, (ins.). Nova-Caledonia (DerLancue, in herb. Dugy). THUIDIUM. Tu. nurans Besch.—Dioicum, habitu T'#wdio delicatulo Sch. (non C. Müll.) simule. Cespites laxi, prostrati, lutescentes. Caulis FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 299 brevior, arcuatus, apice radiculosus, eleganter pinnatus, bas tomentosus, filis simplicibus vel divisis articulatis obtectus. Folia caulina adpressa, ovato-deltoidea, plicata, acuminata, apice obtusa, margine papilloso revoluto, costa infra apicem finiente spinoso-papillosa. Folia ramea breviora, ovata, obtusa. Perichæ- tium fuscum foliis erectis apice flexuosis, externis integris longe lanceolatis in acumen longissimum latum serrato-papillosum, internis margine laciniatis laciniis grosse papillosis haud divisis, costa evanida. Planta mascula gracilior flore gemmiformi. Cap- sula in pedicello 4 centim. longo lævi eleganter apice curvato, valde variabilis, nune piriformis nutans, nunc cylindrico-ovata arcuata, vel horizontalis, collo defluente. Peristomium ut in genere. Operculum eonicum, brevirostratum. Calyptra apice scabriuscula. Ad rupes humidas in sylvis Austro-Caledoniæ (Pancuer , n° 557), In monte Cougui (Bazansa, n° 2521, 2544). Semblable par le port au 7. cymbifolium, mais différent par les feuilles caulinaires non cuspidées, les feuilles raméales obtuses, les feuilles péri- chétiales plus largement loriformes très-souvent entières, c’est-à-dire non divisées en lanières, et les feuilles périgoniales linéaires au sommet, à nervure très-distincte. Cette Mousse est également assez voisine du T. glaucinum Mitt. par le port et la forme des feuilles eaulinaires, mais elle s’en éloigne par les feuilles périchétiales étroitement et brièvement lancéolées, les feuilles raméales obtuses et les capsules inclinées, plus fortes et à pédicelle arqué au sommet, THAMNIELLA, gen. nov. Plantæ dendroideæ. Caulis primarius subterraneus vel repens turionibus rigidis innovans; caulis secundarius erectus solidus fo- liis subscariosis erecto-patulis obtectus, apice fasciculate ramosus pinvate ramulosus, ramulis nunc brevioribus subobtusis julaceis nune longioribus flagelliformibus interdum longissimis demissis fiiformibus folis sæpe subdistichaceis obtecta. Folia caulina late ovalo-concava subrotundata vel parum obtuse acuminata, folia ramea lævia longiora cucullata, costa gemella perbrevi sæpe obsoleta ; areolatio e cellulis opacis minutis chlorophyllosis , 240 BE. HESCHERELLE. luteis, basilaribus angustis elongatis rectangularibus ad angulos quadratis intense viridibus, dehinc rhombeis, versus apicem elongate ovalis ellipticis haud papillosis composita. Flores dioier. Capsula solitaria in pedicello unciali vel minore arcuato lævi, horizontalis, ovata vel deoperculata arcuata, lævis, exannulata (?). Operculum rectirostre. Peristomi dentes magni ut in Thamnio, sed cilis binis brevioribus nodosis vel plus minus longe appendi- culatis. Ce nouveau genre, que j'ai cru devoir établir pour quelques espèces propres à l'Océanie qui ne rentraient pas dans les genres existants, se rapproche du genre Zhamnium Sch. par le port des plantes et la forme des capsules, et du genre Myuvrella Sch., par la forme des rameaux et des feuilles. Il s'éloigne cependant du premier par lesfeuilles cochléariformes à nervure courte géminée et lisse, et par les cils du processus de moitié plus courts que les dents, et du second par les feuilles lisses non papil- leuses, la capsule courbée, l’opercule rostré et le péristome parfaitement conformé. À ce genre doivent se rattacher les ÆZypnum vagum Hsch. de la Nouvelle-Hollande, 77. divulsum Hook. et Wils. de la Tasmanie, et pro- bablement les 77. Arbuscula Hook. et 7. pulvinatum Hook. f. et Wils. de la Nouvelle-Zélande, qui ne me paraissent pas offrir de différences géné- riques quant à leur port, à la forme, à la nervation et au tissu des feuilles, ainsi qu’à la forme de la capsule et du péristome. THAMN. POROTRICHOIDES Besch. — Cespites longe lateque ex- tensi, pallide vel lutescente virides. Caulis primarius subterraneus vel repens, secundarius dendroideus fasciculato-ramosus, ramis julaceis subpinnato-ramulosis sæpe in uno sensu dejectis, ramulis apiee filiformibus longissimis sæpe distiche foliosis. Folia caulina (caulis secundarii) scariosa, remote erecto-patula, flexuosa, con- cava, suborbicularia, margine involuta, basi angusta, apice sub- recurvo obtuse acuminata, integerrima obsolete costata ; ramo- rum julaceorum folia minora, valde conflata, late ovata, apice paululum denticulata, costa gemella brevi; folia superiora sub- disticha, longiora, denticulala; areolatio ut in genere. Capsula in pedicello subunciali rubello lævi superne eleganter arcuato, horizontalis, ovata, collo plicato, deoperculata arcuata, macro- stoma sub ore leviter coarctata, pallide badia. Operculum coni- cum, rectirostre. Peristomi dentes externt rufuli longi robusti, FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 244 interni latiuseuli flavidi inter articulationes hiantes, sæpe ormino liberi, æquilongi, punetat, papillosi; cils duplo brevioribus binis longe appendiculatis. Ad rupes humidas montis Cougui (BaLansa, n° 2559). Se rapproche beaucoup de l’Æypnum vaqum Mornsch., mais en diffère par sa tige noirâtre peu fenillée, par saramification dendroïde plus touffue, par ses ramules longuement et très-longuement atténués, filiformes à l'extrémité et garnis de feuilles étalées, distiques, plus grandes que celles 8 ques, pIUSS de la tige aérienne ; sa capsule est plus grande et portée sur un pédicelle 8 ; plus 2 p beaucoup plus long, élégamment recourbé en forme de cou de cygne; les O? Le) dents du processus sont, en outre, séparées par des cils longuement appendiculés. ECTROPOTHECIUM Mitt. 4. Ecrrororuecium ReTICULATUM DZ. et Molkb., sub Æypno, in Musc. frond. arch. Ind.; Bryol. jav., WE, p.185, tab. ceLxxxui ; C. Müll. Syn. Musc., UE, p. 256. In silvis montis Cougui (BaLansa, n° 2581); Lifu (BaLansa, n° 2527.) Les échantillons rapportés de Lifu présentent des capsules élégamment urcéolées, sphéroïides après l'émission des spores, très-étranglées au- dessous du péristome et portées sur des pédicelles qui atteignent jusqu’à 25 millim. de longueur. Les feuilles, tantôt d’un vert sombre, tantôt d’un jaune pâle, varient aussi de forme: on en trouve sur la même tige qui sont obtusément acuminées, et d’autres assez longuement cuspidées, 2. E. Pacricum Mitt., Linnean Soc. Journ. Bot, vol. X, 1868, p. 180. Balade (VieiLarD, n° 1710); in Austro-Caledonia, 500 m. alt. (Pancuer, n° 566, ex parte) ; absque loco imdicato (Baupoun, 1865) ; prope Noumea (BaLansA, n° 25582.) Cette Mousse, que je crois devoir rapporter à l’£'etropothecium Pacificum Mitt., de l’île Samoa, tient le-milieu entre l'Aypnum Buitenzorgii Bil. et l'A. Moritzii CG. Müll. : elle se rapproche du premier par la forme de ses feuilles faiblement dentées, sa capsule plus largement urcéolée et par les cils du processus au nombre de trois, mais elle en diffère par ses feuilles périchétiales très-fortement dentées en scie, et par soninflorescence quiest, comme dans l’Aypn. Moritzii, tantôt hermaphrodite, tantôt monoïque. 5€ série, Bot. T. XVIII (Cahier n° 4). # 16 242 ÉM. BESCHERELEE. 3. KE. mnrcectTens Mitt.; Brid. sub Leskea; C. Müll., Syn. Musc., H, p. 239, sub Hypno. Ad truncos in monte Cougui (BazansA, n° 2530 et 2579). h. E. ruscescens Mitt. ; Hook. et Arn. sub Hypno ; C. Müll., Syn., IE, p. 341.— Hypnrum apertum Sull., Amer. exped., 1851. Balade (ViizLarD, n° 1713, specimina sterilia). Je n’ai pas vu d’échantillons complets de cette Mousse, maisles feuilles que j'ai examinées se rapportent à celles des échantillons d’Hypnum fuscescens de l’île Samoa, que je dois à l’obligeance de M. Mitten. RHYNCHOSTEGIUM Sch. Ru, ecacmistos Dub. (ms., sub Æypno). — Monoicum, cespi- tosum minuüssimum lutescens, nitens, caulibus repentibus, dense ramosis, pulchre fructiferis erectis incurvis, sterilibus lon- gioribus prostratis, ramis brevissimis dense foliosis. Folia elon- galo-lanceolata, concava, integerrima, subhomomalla, stricta, caulis apice dense imbricata subbiplicata ob margimem utrinque incurvum, integerrima, ecostala ; cellulis hexagonalibus subfusi- formibus utrinque acutis, basilaribus serie unica alaribus seriebus 3-5 late ovato-quadratis majoribus haud vesiculosis luteis chloro- phyilosis vel utriculo primordiali persistente impletis. Flores masculi numerosi minutissimi foliis late ovalibus subito brevi- terque apiculatis pellucidis integerrimis. Perichætium gracile foliis minoribus latioribusque apice subliliter denticulatis, cellulis basilaribus seriebus 3-5 rectangularibus luteis aliis angustis hya- linis, Capsula in pedicello brevi flexuoso lævi purpureo, 6-8 mil. longo, horizonialis primum ovato-cylindrica sub ore coarctata demum subglobosa junior luteo-viridis, senior fusca. Opereulum luteo-album e basi late compressa longe rostratum. Peristomii dentes externi pugioniformes cristato-trabeculati breves, apice incurvo rugulosi, elongati, interni æquilongi carinat stricti non perforati, cilüs singulis filiformibus torulosis brevibus fugacibus. Calyptra minutissima, cucullata, lævis. Ad iruncos arborum, prope Balade (Viexcarp, herb. Dugy) ; FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 2/43 Téné, prope Bourail (Baransa, n° 915); Kanala (Bazansa; n° 2567). Cette Mousse, qui recouvre comme d’un manteau l'écorce des Coco- tiers, sur lesquels elle s'étend en toutfes compactes d’un jaune verdâtre, se distingue de l'Ayprum minutirameum GC. Müll.(Bryol. jav., tab. cexc), par un port plus robuste, par des rameaux courts à feuilles nombreuses déjetées d’un seul côté, garnies à la base d’unè série et à chaque angle de 3-5 séries de cellules largement ovales carrées, par des capsules plus fortes munies d’un opercule plus longuement rostré et d’un processus orné de cils plus développés. 2. R. savanicum B6L. (sub Æypno) ; G. Müll., Syn., IE, p. 247: Bryol. jav., tab. cezvu. Var. majus. Planta viridis obscure nitens, laxius foliosa, foliis breviter euspidatis, cellulis chlorophyllosis. Capsula longior, operculata amplior, vacua medio strangulaia. Opereulum multo longius. Perisiomii cilia binata dentibus breviora. In monte Cougui (Bazansa, n° 25h4). MNIODENDRON Lindb. \ M. camprornecA Duby (ms.).— Dioicum gregarium erectum 2-5 centim.. altum, fusco-viride nitescens. Caulis crassus, inferne obtectus tomento fusco-purpureo et squamis secariosis erectis erecto-patentibusve e basi triangulari semiamplexicauli haud auriculata sensin longe acuminatis simplieiter et remote serratis, costa crassa apicem alüngente, cellulis alaribus raris parvis glo- bosis in pulvinulum parvum coordinatis, cæteris longissimis angustissime linearibus. Coma verticillato-ramosa ramis simpli- cibus vel breviter ramulosis stricüis 5-40 mill. longis subpinnatis undique dense foliosis ! Folia ramea lanceolata, lanceolato-linea- riave acuminata plana e medio ad apicem subcanaliculata sim- pliciter serrata, subscariosa costa crassa apicem attingente dorso spinosa ; cellulis alaribus amplioribus fuseis vix incrassatis. Peri- chætium immersum valde tomentosum; folia perichætialia in axillis infimis comæ caulinæ conferta basi valde radiculosa a basi late triangulari integra longissime inflexo-tubulosa ad apicem 2h ÊRI. RESCHERELELE. tantum serrata minime marginata, Costa crassa, cellulis multo latioribus et brevioribus basilaribus rhombeo-ovatis. Fructus copiosi sæpe aggregati. Capsula in pedicello 3-5 centim. longo purpureo flexuoso diversim dejecto robusto, purpureo-rufa cernua omnino incurvata cylindrica irregulariter plicata vacua lata obconica badia vernicosa valde plicata eurystoma basi sub- stramosa ; operculo intense rubro e basi dilatata capsula quam æquali latiore, longe conico in rostrum rectum strictum subaci- culare angustato. Peristomiumdu plex dentibus anguste pugioni- formibus dense trabeculatis ad apicem subpellucidis parce lineatis, processibus e membrana alla oriundis divaricato-fissi- libus ab una quaque parte divergente incurvis subserrulatis, ailus interioribus longis 2-5 angustissimis torulosis processus æquantibus. — Planta maseula cum fœmineis mixta, sed caulis simplex gracilior, coma ramis brevioribus patulis decurvatisve composita. Perigonium longe gemmaceum 7-8-phyllum. Anthe- ridia pauca paraphysibus longioribus numerosis cincta, foliis externis vaginantibus subecostatis, internis longioribus ovato- lanceolatis acuminatis denticulatis, costa leniter spinosa. Ad terrany umbrosam in sylvis austro-caledonicis, 500 m. altit, (Pancuer, n° 566). Cette Mousse se rapproche beaucoup plus par le port du Mniodendron Collensoi (Hook. f. et Wils.) et du A. divaricatum (G. Müll.) que du M. comosum la Bill. Elle diffère du premier par ses feuilles non auri- cuiées faiblement dentées, et dusecond par ses feuilles caulinaires dentées seulementau sommet et non dès la base, par ses capsules beaucoup plus fortes, arquées obconiques et à orifice très-large après l'évacuation des spores ; l’opercule est en outre beaucoup plus long. 2. M. pivaricaTum Hornsch. et Reimw., Bryol. javan., tab. cexxxiv. In insula des Pins (MizNE) +. Je n'ai pas vu cette Mousse, qui est indiquée à l'ile des Pins par M. Mitten, dansle Flora Vitiensis, p. 401 ; mais il est probable que c’est la même que l’espèce précédente, qui a été rapportée une première fois de ia partie méridionale de la Nouvelle-Calédouie par M. Pancher, et une deuxième fois par M. Krieger. Le M. divaricatum a d'ailleurs le même FLORULE BRYOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 245 port que Île A1. camptotheca, et, au premier abord, on est tenté de les réunir sous le même nom, il existe cependant entre elles des différences notables qui permettent de les distinguer l'une de l’autre. HYPNODENDRON Lindb. Hypn. spcenpipum Besch. — Planta dioica, basi stolonifera, cespitosa, ascendens, stramineo-viridis, sericea, elatissima 4-17 cent.alta. Caulis 5-8 cent. altus, nitens, foliis squamæformibus obtectus, haud tomentosus, robustus, erectus, rigidus, nigro- brunneus, angulatus, ad basin radiculosus, apice dendroideus sæpe bifurcatus 2-3 innovans; ramis densifoltis brevibus subver- ticillatis, ramulis pionatis subcomplanatis. Folia caulina remota, scariosa, albida, pellucida, late ovato-lanceolata, longe cuspi- data, patentia reflexave, margine superne subdentato inferne crenulato, dorso leviter papillosa, cuspide longa loriformi subin- tegra, costa percurrente. Folia ramea pallide lutescentia, niten- tia, erecto-patentia, ovato-lanceolata, cuspidata, margine sim- pliciter et irregulariter serrato, costa crassiuscula percurrente simpliciter spinosa. Folia perichætialia lanceolata, longius eus- pidata, subloriformia plicata e medio usque ad apicem subden- ticulata, basi fusca, costa tenuissima pallida excurrente. Vaginula longe cylindrica, valde paraphysata, apice tomentosa. Capsula in pedicello 5-8 centim. longo, horizontalis, magna, cylindrico- obovata, brevicollis, lævis atro-badia. Peristomii dentes externi latissimi fusci, interni flavi, cilüis trinis nodosis brevioribus. Operculum basi umbonatum, breviter acuminaium. Absque loco indicato (Baupouin; Pancuer, n° 566 ex parte; in herb. Mus. Par.) ; in monte Mou, 4200 m. alüt., ad terram humidam (Bazansa, n° 2976.) Cette espèce, une des plus grandes et des plus belles, se rapproche beaucoup de l’Æypnum Menziesii Hook., dont elle diffère notamment par les feuilles caulinaires denticulées, les feuilles raméales plus longuernent cuspidées et munies d’une nervure débordant longuement le limbe, DE PHYLLOSTICTÆ CRUENTÆ DISTRIBUTIONE GEOGRAPHICA Anciore H. A. CRIE. PHYELLOSTICTA CRUENTA Desm., PA crypt. Gall. SPHÆRIA CRUENTA, Kunze et Schmidtio sicut etiam Friderico Nees in Nov. Act. Acad., IV, Not. curt., t. IX (1818), p. 255, tab. vi, fig. 22. SPHÆRIA (DiPAZEA) cRuEeNTA Fr., Sysé. Myc. SPHÆKIA LICHENOIDES V. CONVALLARIÆCOLA, Candollio, ÆF£. Gall.,t. U, p. 299, n° 807, et t. VI, p. 148, n° 807, præte- reaque in Actis Muscæi Hist. nat. Par., t. MI (1847), p. 340, tab. xiv, fig. 5 C. SPHÆRIA CONVALLARIÆCOLA Dub., Bot. Gall. — Tul., Sel. Fung. Carp., &. A, p. 66.—Moug. et Nest., Sérp. Vog. Rhen. — Rabenh., Fungi Europei.—Desp., Cenom. Flora generalis. — Crié, De macule structura (À). | 7 De Phyllosticta cruenta Mazerü hæcce danda est descriptio : Maculis epiphyllis, haud numerosis (confluentiæ easu ut nu- perrime Indicavi excepto) (2) ellipticis, diametre millim. 9-10 obtinentibus. Persicinis seu si mavis albescenti-rubris, dein albescentibus zona sæpissime prominula sanguinea (nigrescenti- rubra) cimcüs. — Peritheciis epiphyllis, pro more copiosissimis, (4) Hujusce Phyllosticlæ specimina typica in herbariis e thesauris Musæi botanici Parisiensis el in meo proprio conservantur. (2) Vide plura de his in L, Crié, De macule structur«. DE PHYLLOSTICTÆ CRUENTÆ DISTRIBUTIONE GEOGRAPHICA. 2/7 irregulariter dispositis (1) fuscis, demum collabescendo nigris. — Ostiolo orbiculari. — Ascis nullis. — Sporidiis oblongo- elliptieis sive ovoideis, obtusissimis, hyalinis rectis 3-6 sporulis sphæricis repletis. — Cirris, sensu nostro, albidis. Ex omnibus PAyllostictès speciosissima et nobilissima species, primo intuitu, maculis sanguineis ellipücis (2) distinguenda. Persuasum mihi est Phyllostictam cruentam Mazern, foluco- lam Sphæriam plantarum Asparaginearum et præcipue Polygo- natorum esse peculiarem. Autumnali tempore, apud nos, in Polygonatorum foliis adhue vivis, haud raro hospitat, ubi e lon- ginquo conspicitur. Distributio geographica. — Per totum fere orbem terrarum, ad folia viventia Asparaginearum vere parasitica. Europa. — In Gallia occidentali per Armoriam atque Neu- striam Polygonati mulliflori amantissima sexcenties mycologis occurrit. In Armoria prope Brest (Crouan). Formosissima specimina e pluribus armoricis locis omnimodo fertilia accepi; hanc speciem apud Redonenses pulchellam legit Legal et copiosis maculis fertilibus amicissime communicavit. Sat copiosa habitare dicitur in Armoria prope Fougères, ad folia Polygonati mulhflori multo copiosioris Pol/ygonato unifloro. Andegavensia specimina olim a clariss. Guepin lecta possideo. In Neustria prope Vire, socio Æcidio Convallariæ (Lenor- mand); prope Falaise (De Brébisson); prope Lebisey (Roberge) copiose conspicitur. Etiam apud Turones lecta dicitur (Bernier). (4) Ad hæc probanda, verba Friesii illustrissimi transcribo : « Gravissime errant » qui negligunt situm peritheciorum primarium, superficialem inter epidermidis mem- » brauas, sub epidermide in cortice interiori, in ligno etc. Hæ differentiæ omnibus aliis » longe graviores sunt. » e (2) In innumeris speciminibus quum nostratibus tune exoticis quæ examini sub- misi, semper characteres supra expositos vidi : magnitudine mutant maculæ, constan- tissime autem ellipticæ reperiuntur, 218 L. A. CRIÉ. Ex agro Turonensi sine loci specialis designatione, sub nomine Depazeæ Convallarivcolæ habeo. Circa caput Cenomanorum, in agro Cenomanensi (Desportes) ; prope St-Calais (Diard) ; prope Jublains, haud longe ab antiquo castro romano, legt ipse, ineunte augusto. Mense junio, anno 4871, in Gallia occidentali prope Bernay agri Cenomanensis, et nuperrime in foliis caulibusque Polygo- nalè vulgaris, in monte qui dicitur Grand-Gagne ad Domfront en Champagne, hancce optime evolutam Phyllostictam, primo vere, ipsis oculis ipse vidi. Quo junior plauta asparaginea est, ni fallor, eo copiosiora adsunt perithecia. In arvis Meduaneusibus, septembri medio, ad folia Polygonati multiflori, prope Sillé-le-Guillaume, autumnali præsertim tempore æstateque, iterum atque iterum in omnibus pœæne momentis suæ ælalis. Minime rarum apud Meduanenses in consortio Æcidio Con- vallariæ Schum. CI. Robergeus humanissime Mazerio nostro largitus est; non in omnibus tamen maculis Depazeensibus in magistri herbario asservatis, perithecia reperiuntur. Nusquam frequentiorem hancce Phyllostictam vidi quam in arvis Cenomanensibus prope Conlie, ad folia Po/ygonati vulgaris, calcarea præ cæteris amantis. Pulcherrima specimina prope le Lude lecta habeo. Sphæria foliicola ad Æusci aculeati folia hospitans, quam in clar. Diard herbario asservatam vidi, similitudinem aliquam cum Phyllo- sticta cruenta præbet. Specimen originale cui nomen Depazea Polygonaticola Des- portesä, quod in herbario sincerrimi BDesportesit examinawi, omnino cum Phyllosticta cruenta nostra convenit. Nallum mihi dubium superest de hujusce speciei synonymia : Depazea Polygonaticola Desp., ne synonymorum numerus mu- liter augeatur ad Phyllostictam cruentam referenda. In Gallia septentrionali, autumnali tempore, ad folia Po/ygo- natorum variorum, primus detexit clarissimus Mazerius. Numerosa specimina in mycotheca Mazeriana, e thesauris DE PHYLLOSTICTÆ CRUENTÆ DISTRIBUTIONE GEOGRAPHICA. 219 Musæi botanici Parisiensis, clar. Brongniartit gratia iterum atque iterum inspicere licuit. In Vogeso arenaceo circa Bruyerium, ad folia Convallariæ multifiore et Polygonati, anno 1833, collegit beatissimus Mou- geot. Nusquam pulchrius zonis aterrimis Lam prominulis vidi quam in speciminibus olim ab ipso magistro lectis. In Gallia orientali, ad folia Pol/ygonati multiflori (D Godron) nec non ad folia Polygonati Gerticillati (D° Nicolle) sat frequens. Circa Parisios, Versalias, Fontembellaqueum haud infrequens in variorum Polygonatorum folis. In sylva Bolonia, CI. Montagne, augusto ineunte, abundanter collegit; quum in nemoribus Boloniensibus, malo, junio, tum in saltibus Modonensibus parce legi, nec non junio medio, ad folia Polygonati uniflori minime rari prope pagum dictum Lardy. Crescit haud frequens prope Parisios, in sylva Villers-Cotterets (Questier). Copiosissimam et formosissimam hancce Sphæriam e sylvis circa Fontembellaqueum, ubi minime raram, missam habeo. Non semel circa Parisios, exeunte junio optime maculæ evo- lutæ perithecia præbuere (quæ autem aliquando ut tuto videas, aqua mycologorum providentia, ut ait magister noster (Rober- geus) assueto ingenii acumine, uti necessarium) nec non au- tumnali tempore ad ejusdem plantæ adhuc viventia folia ea videnda sunt vacua quæ, ut ab insectorum habitaculis distin- guantur Depazeensia vacua, appellavi. Quum diametro maculæ millim. 9-10 obtinuerint (efr Crié, De macule structura), in centro tenuato plurimæ pedetentim areseunt et infuscantur ; subinde vero mullæ ex iisdem aridis pallescunt, imo consumuntur et perforantur. In multis foliis hanc Phyllostictam ferentibus e pluribus Gal- liæ locis ad clarissimum Brongniartium Parisios missis, et in herbario Musæi Parisiensis asser vatis, videre licet maculæ zonam nigrescenti-rubram. Tempus colorem sanguineum non minuit, ita ut, foliis exsiccatis inter oculos lucemque positis, PAylo- stictam cruentam vivam diceres. 9250 EL. A. CRE. In horto botanico Parisiens quum in foliüis Polygonati multi- flori et uniflori tum in foliis Smilacine stellatæ, nec non vario- rum Auscorum, ineunte æstate, anno 1872 parce legi. — Peri- theciis, pro more, raris. Ineunte maio maculas perithecis nonnullis onustos semel reperi; nec non ad Æusci hypoglossi folia, æstaie, in horlo supra dicto, forma quædam elegantula visa est : peritheciis exiguis, hypophyllis. Utrum species propria sit nec nôn nescio. Ut formam hanc peculiarem tuto describam nova specimina videre necessarium est. Decedente maio, anno 1872, in botanico Pharmaceutici col- legii Parisiensis horto, forma quædam, sed sterilis, ad variorum Polygonaterum viventia folia hospitans, obvia fuit. E Galliæ meridionalis pluribus locis habeo : ad Convallariæ Polygonat folia prope Mende (Prost.). Nonnullas etiam PAyllostictas quæ parasitantur apud herba- rium Musæi Parisiensis, in foliis Polygonali multiflori prope Narbonne (Pourret), nec non in Gallia provincia ad Montaud- lez-Miramas Massiliensium (Castagne) lectis, mspicere licuit. Phyllosiictæ equidem numerosæ Castanianæ apud mycothe- cam Musæi Parisiensis continentur ; Phyllosticta cruenta omnimo autem deesse videtur. Duo specimina Burdigalensia sine collectoris nomine, olim in herbario Besportesii asservatis, in meopte nunc possideo. Haud infrequens apud Belgas est, prope Gand, autumno cur- rente, ad folia Convallarie mulliflore (Kickx). In ejusdem plantæ foliis, ad Olasazimum, septembre, anno 1859, legit Kalckbrenner (auctore Rabeuhorstio in Fungis europæis). Nonnulla e Germania specimina possideo. Asia. — Phuyllosticia cruenta Maz., ad tolia asiaticarum qua- runidam Asparaginearum, e thesauris Musæiï botanici Parisiensis, sat frequens parasitari videtur ; cum Fungillo nostro de quo agi- tur, Fungillus asiaticus ex omni parte quadrat. DE PHYLLOSTICTÆ CRUENTÆ DISTRIBUTIONE GEOGRAPHICA. 291 Hancce ferunt PhAyllostictam plantæ Asparagineæ quæ sequun- tur nempe : Polygonatum oppositifolium Wall., Thunberqü Morr., gt- ganteum ; Smilacina bifolia y. Kamtchatica. Ex Indiæ orientalis provincia Nepaul, inde oculatissimus Wallich retulit, in foliis Po/yg. oppositifoli, possideo. In Japonia, ad folia Polyg. Thunberqii (per exiguis maculis Depazeensibus!), Blume et Wright; nec non ad folia tum Polyg. gigantei, tum Smilacine bifoliæ y. Kamitchaticæ ejus- dem collectoris provenit (herb. Hort. bot. Calcuttensis). Phyllosticta cruenta Dracænæ Nobis. — Maculis epiphyllis, discretis, ellipticis, rubescentibus, zona prominula cerasina (nigro-rubra) (4) cinctis. Peritheciis rarissimis. Variarum Dracænarum asiaticarum ad folia parasitatur. Forma quidem Phyllostictæ cruentæ spectatissima, sed sensu nostro, donec plura specimina inspicere liceat, non satis adhuc distincta ut propria species habenda sit. Arrica. — Ad folia usci lypoglossi prope Alger parasitatur. America. — Varietates et formæ quidem speciosæ hujusce Fangilli in Musæi Parisiensis herbario non desunt. In America septentrionali, ad folia Polygonati biflori (Lesueur, Rafinesque) ; numerosis maculis, rarissimis autem perithectis. E provincus Tennessee et Florida Americæ sept., ubi parce provenit et sine peritheciis possideo. — Ex eadem America, ad folia Smilacine stellatæ accepi, nec non parasitatur in fohis Smilacinæ racemosæ loco dicio montagne de Fer, unde el. Trécul, anno 1848, retulit. Nusquam specimina exotica ad cl. Brongniartium e variis re- gionibus missa, tam formosas maculas nec non ubera perithecia præbent, quam in Smilacinæe racemose y. latifoliæ foliis Ame- ricæ septentrionalis. Maxima cum cura, maculas hasce cum nostratibus scilicet (4) Color varietatibns cerasorum nigro-rubris proprius. 252 L. A. CRI. Phyllosticta cruenta de qua agitur comparavi; formam solum peculiarem et Insignem, ne dicam varietatem, observavi. De Pyllostictæ cruentæ y. Smilacinæ Nob., forma nova americana, hæcce descriptio dari potest : Phyllostica cruenta Smilacinæ Nob., maculis epiphyllis, discretis, ellipticis, diametre millim. 3-6 obtinentibus. Lino- tinis, seu si mavis, cano-rubris, Zona prominula, erassa, cera- sina {nigro-rubra) cinctis. — Peritheciis numerosis epiphyllis, margine autem foli inferiori apparentibus, uigris fucisve. Spo- ridiis ovoideis, sensu nostro rectis. Àd folia Smélacinæ racemose Desf., y. latifoliæ, sat frequens parasitatur in America septentrionali, unde cl. Lesueur optime evolutam retulit. Typica specimina videre licet quæ continentur apud herba- rium Musæi Parisiensis, in herbario Amer. sept. ex donis Elias Durand. In mycotheca caroliniana e thesauris Musær botanici Pari- siensis, PAyllosticta cruenta deesse videtur. Oceania. — In herbario neo-caledonico, ad folia variorum Eustrephorum (collectoribus oculatissimis Vieillard, Deplanche, Pancher, Balansa) quamdam hujusce Phyllosticte formam nec uon in exsiccatis Novæ-Hollandiæ plautis, ad folia Zustrepha lat- folli R. Br. (Verreaux), maculis linearibus, PAyloshctam cruentam observasse mihi videor ; plura autem, ut tuto @escri- bam, specimina desiderautur. FILICES NOVÆ-CALEDONTIÆ ENUMERATIO MONOGRAPHICA Auctore Eug. FOURNIER. LU — HYMENOPHYLLACEZÆ Ad. Br. (ts plurimis margine su-- integro periore urnigeris, .... :. TRICHOMANES Pr. TRricHoMANEs L. part. Won sn eteehle ie elennte she/eleleisie CEPHALOMANES Pr, Indusio tubuloso,marginebifido.... DinymocLossum Desv. fisso.,,{ late aperto, supra in lobos HISS OM eee s+e090e. HYMENOPHYLLUM Smith. CEPHALOMANES Presl. C. AuSTRALICUM Van den Bosch Suppl. Syn. Hym., in Ned. Kruidk. Arch. v, pars 1°, 139, In insula Pinorum (Mac Gill. n. 8) sec. V. d. Bosch, qui qui- dem Cuming n. 8 iudicat. Porro harumce plantarum Cumimg distributor tantum, non collector fuit. L2 “WNp0n0UO] *E ‘tt trtereea see se iuenbæ WEUM eyrdys DIU) RS snqt} à ÉvJvAINIO Ua 00e U9s9481u‘s198 do SAUOUSOS vuan : sRJUOP *AURJDÔUOZ9 “LE °°°" "SIPLOUI feuan wenb r101a914 : ‘srus =SULI ‘SNTPIATA E -UOI9-I[PAO SITU “umpNund y *°°t**°"oqu D 18e oyeamooz ++" 910 (UJJ0I CUAN ZIIET “unoubniuo] “E **oyeamoot uou su “URUADDUL p tostesevenes ere SIN SIJPUPE ISEQ À... Sont ; "UNE VE °°°" SAPUHAI fSCOrvAIP ‘SHOQU Si MEL LES :uou E “unosnJ-0nvp "gp “vs vennvestre rene set: eSOSIINU cl La DE Sn eee £(exd NOxLDIQOUIY ) æ LUJI “TL vnaUur ),,.,.,,.,,,.. duo H Ê : ÉTAT SHUUIPIO SOAOUTT :uou . ee £st SUL TEJC ; a “unten E “tee PI8 #SHONMSUE HCJE OUR 040$ | yjooge ut stu]le9 D ‘SopioruunuuoBunl gr *°*""snqnuoed),,,,,,,,,.......,...... & DDR ‘EL **""*"sisaaddr S1}UJU9pP 9S$018 SNLLQUIT SIUUIA Ba , : SITIPA “OUUNY EL ‘‘''"snquee : EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE TS “auDjendo *j ***snqueumumo}) {(-q *p *A SaNVROGIIEUN) syonTsuE HeurSavtu vands ejuuroa stqnuutd stuuid » ‘WnQ7D “I eSOrd'apua9saqqe sosrrossesseses semé ST *P A NOUMINOUTAS TToQu "OURSSD I **"CAQUS “IPHUIA Jueid £(°4 *P °A NOUAINOGTAISVUT)) SNATULMOJIIOQU 2") "AO ûT ‘VE RE EC RO CE SRE RES CES ST OCR RSC D CUS CS CEGETEL : uou s°saprobpafirns y *'ttteteeeseesereseerseeeeteee ee (T)SOŒ *D *A FARHODONON) VSTAID UINUI[OQUE CyNpe vaSoqur morunf . ; : É RTE ; 2PUOLE WRIDUDADUNQ E °°" ""JC8UOTo “hajopy “L I HVUIIqUO 00900 95000rvreeeodr00se0eee ‘TXUJe 9190] : ALES titres (TP A HOINODOUDIH) C180JUL vynpe “UNJDJJOd VE ‘ttes teseseeessseteer se BXUJE HC11U99 SNUIUI SUJd ojound = ‘ ; : 1Q IS9I4 ‘pu ‘TT SANVNOHOIIUL EN OÙ riplme cf FILICES NOVÆ=CALEDONIÆ. 209 - T. pgcratun Baker in See. Journ. of Bot. 1, 818. Kuhn in Linn. xxxv, 387. Fourn. Bull. Soc. bot. Fr. 3, 390. Luerss. Filices Græffeane in Mitiheil, aus dem Gesammigebiete der Bot. hersgq. von Schenk. u. Luerssen (1871), p. 237 ; et Beitr. zur Farnflora der Palaos- oder Pelew-lnseln, in Journ. des Museums Godeffroy, pars 1 (1873), 52. Microgontum omphalodes Vieill. in sehed. — Trichomanes tahitense Nadeaud, Ænum. des pl. indig. de Tahiti 18? Prope ÂVeoua (Depl. n. 175); ad truncos arborum prope . Wagap (Vieill. n. 2166). In insula Samoensibus (Powell n. 428); Vix et Pelew (Luerss. /, e.). Obs. — Les jeunes frondes de cette espèce paraissent allongées, à ner- vation flabelliforme et insérées par leur bord, tandis que les frondes plus âgées sont arrondies et insérées par un point de leur tissu qui correspond à une dépression de la face opposée. Ce point est loin d’être toujours central. T. Morcevi Van den Bosch Suppl. Syn. Hym., nm Ned. Kruidk. Arch. v, pars 4°, 445. Lyell Handb, 69. Microgonium Motleyi Nan den Bosch Æym. jav. 5, tab. 1. — T. vitiense Fourn. in Bull, Soc. bot. Fr. xv, 390. AR SEE emeenmerane In collibus humidis prope Wagap (Vieill. n. 2465 part. in herb. Coss.). Borneo, Ceylan. T. ermarGiNATuM V. d. Bosch Syn. Hym. Suppl., in Ned. Kruidk. v, pars 1°, 143. Fourn. Z. c. 390. Carruth. FI. vit. x, 813. Microgonium bimarginatum Nan den Bosch, Ann. sc. nat. h, xv, 91. — Trichomanes muscoides Thw. £num. 397. Brack. Expl. xvi, 249 non aliorum. Prope {a Conception, 250 m. (Bal. n. 3063) ; in sylvis ad 256 EH. FOURNENR. imum montem Cougui, ad rupes muscosas, seplembri sporige- rum (Bal. n.4635) ; Balade (Vieill. n. 1664). Viti (Wilkes n. 2); Ceylan (Thw. n. 2956). T. saxrRAGotDEs Pr. Hym. 39. Fourn. in Bull. Soc. bot. Fr. xv, 390. Carruih. F7, vit. x, 890. Gonocormus sazifragoides N. d. Bosch Hym. jav. 9. — Trichomanes parvulum Hook. Spec. Fil. 1. 18, tab. xxxix À. Prope Noumea (Baudouin); ad trancos arborum in præruplis vallis Boulari, maio sporigerum (Bal. n. 1549); in decliviiaie meridionali montis HMou, 400 m., mario sporigerum (Bal. n. 2703). Vii (Seem. n. 786); Rawañ (Gaud.); Nova-Hibernia (ex Lyell Geogr.Handbook of Ferns, p. 69) ; Luzon (Cum. n. 256); Java ; Japonia. Obs. — Les jeunes frondes de cette espèce sont presque entières, ce qui oblige à considérer le genre Microgonium comme représentant, à ce point de vue, un arrêt de développement. Le genre Gonocormus (écrit dans l'explication des planches Gonto- cormus) de Van den Bosch (absque diagnosi), qui paraît fondé par cet auteur principalement sur le port, comprend des espèces à urne longue et retroussée comme celle-ci, et d’autres espèces à urne étroite, courte, largement ouverte et sans marge distincte, comme le 7! diffusum BI. T. Lyazcu W. Hovk. in Hook. et Bak. Syn. Fil. ie Hymenophyllum Lyalli Mook. f. F1. of New-Zeal, u, 16. V. d. Bosch, Ned. Arch. v, pars 2°, 150. Absque loco (Vieill. n. 3372); in monte Mou, circiter 4150 m. (Bal. n. 2700). Nova-Zeelandia. Obs. — Le défaut de saillie de la columelle éloigne cette espèce du genre 7richomanes, auquel nous la rattachons cependant avec M. Baker, parce qu'il nous parait impossible, dans une classification naturelle, de l'éloigner du groupe du 7. digitatum Sw. M. Van den Bosch (Z c.), qui FILICES NOVÆ-—CALEDONIÆ. 957 la maintient dans le genre Æ/ymenophyllum, est obligé de reconnaître qu’elle y constitue un type isolé. Sur un échantillon authentique, mais incomplet, du 7. Lyallii qui fait partie des collections du Muséum, les poils qui bordent les segments de la fronde sont rameux à leur sommet, tandis que ceux de la plante néo-calédonienne sont simples ; nous n’avons pas cru devoir établir une espèce sur cet unique caractère, T. aAssmmize Mett. in Linn. xxxv, 386. Kuhn Fiices Nova- rum-Hebridarum 1n Verhandl. der K.-K. z0oloqisch-bota- nischen Gesellschaft in Wien (1869), p. 569. In monte Æumboldt, 1200 m., octobri sporigerum (Bal. n.173). Ancileun (Herus n. 53). T, azgum BL. Ænum. un, 226. Fourn. /. c. 391. In monte Mou (Depl. n. 473 ; Vieill. n. 2255, 1200 m.; Bal. n. 2700 &, 1500 m.); in monte Humboldt, 1300 m., ad rupes, octobri sporigerum (Bal. n. 1637 a). Ju insulis Philippinis ; in montibus excelsis Javæ, T. APICILARE, N. Sp. Fronde ambitu lineari-ovali, pusilla, vix 2" longa, e rhizomate repente gracili enata, pinnata, pinnis linearibus simplicibus v. rarissime bifidis 2-3-jugis, venula spuria marginali instructis, in rhachidem alatam etin stipitem brevem marginatum decrescen- tibus, soris lacinias terminantibus, columella breviter exserta, ore Integro. Secus ripas cataractarum pr. Wagap (Vieill. n. 2165 part.). T. sumize Forst. Prodr. n. 464. Fourn. Z. c. 890. Luerss. Fil. Greff. l. c. 200; Farnfl. der Palaos l. c. 53. Crepidomanes humile N. d. Bosch ÆHym. jav. 16, tab. xr. — Tr. depauperatum Bory in Duperrey Voy., Bot., 283. de série, Bor. T. XVII (Cahier n° 5),1 497 256 EH. FOURNIRE. In monte Humboldi, 1200 m. (Bal. n. 1634); Wagap, in rupibus humidis secus cataractas aquarum (Vieill. n. 2165 part. in herb. Cosson); Balade (Vieïll. n. 1659 part.). Species valde diffusa in Polynesia ; Nova-Zeelandia, ubi arbo- ricola (cf. Lyell Handb. 78); Viti (Luerss. /. c.). Obs. — Les échantillons que nous attribuons à cette espèce n’ont pas la capsule divisée en deux lèvres ; M. Van den Bosch (£. c.) l’a représentée en effet avec la marge entière. Cependant Presl l’a attribuée au genre Didymoglossum (Hym. p. 23), et la figure 85 des Zcones Filicum lui attri- bue deux lèvres. Il est donc probable que des types assez différents ont été rapportés par les auteurs au 7. humile Forst. T. Vimizarni V. d. Bosch Ann. sc, nat. h, xv, 90; Ned. Kruidk. Arch. v, pars 2°, 207. Fourn. /. c. 391. Absque loco (Vieill. n. 204); in monte Humboldt, ad rupes, 1300 m. (Bal. n. 4637) ; ad slipitem Alsophilacearum in sylvis pr. Noumea, octobri sporigerum (Bal. n. 74); in sylvis pr. la Conception, ad truncos, 700 m., junio sporigerum (Bal. n. 1633 a); in sylvis pr. Canala, ad rupes, novembri sporige- rum (Bal. n. 1635); Balade (Vieill, n. 1661). Var. depauperaltum. — Pinnis brevibus, bi- vel uni-dentato- lobatis vel simplicibus. fa rupibus humidis secus rivos prope la Conception, 250 m., januario sporigerum (Bal. n. 8064); Wagap (Vieill. n. 2165 part. )e Obs. — M. Lyell (Handb. 69) cite, à la Nouvelle-Calédonie, le 7. pyæt- diferum 1. À cause de la synonymie très-confuse établie pour cette espèce dans le Synopsis Milicum de MM. Hooker et Baker, p. 81, il est fort probable que cette citation doit appartenir au 7, Vieillardi ou au T. Milnei. T. JUNGERMANNIOIDES, N. Sp. Fronde lineari bipinnatisecta, late viridi, diaphana e rhizo- male gracili intricato fusco-tomentoso enata, vix 3” longa, pin- nis hrevibus linearibus sessilibus in rhachidem plus minus mar- Le) FILICES NOVÆ-—CALEDONIÆ. 99 ginatam confluentibus, lobats, lobis brevibus dentiformibus patulis sessilibus, rara dichotomis, nervo primario flexuoso, nervulis secundartis brevibus divaricatis simplicibus raro dicho- tomis, venula spuria marginali hyalina apice interrupta e cellulis hyalimis elongatis constante; soro axillari sessili in lacinula immerso, indusio cylindrico parumperventricoso utrin- que marginato, limbo parum ampliato, receptaculo valde elon- gato. In sylvis prope Canala, 800 m., ad truncos Filicum arbo- rescentium, novembri sporigerum (Bal. n. 4632). . T. cepropavrzum À. Cunn. in Hook. Comp. to Bot. Mag. , 368. V. d. Bosch in Ned. Kruidk. Arch. v, pars 2 , 211. T. Asœ Grayi N. d. Bosch tbid. v, pars 1°, 180. — T'. cau- datum Carruth. F1. vit. part, x, 3444 — T. Milnei Fourn. UÉNGA GR Ad truncos Filicum arborescentium (Pancher n. 208, 468; F. Müll. n. 63). Nova-Zeelandia; Wii (Seem. n. 783). Coumboui (Dent de Saint-Vincent), 1200 m.,aprili sporige- rum (Bal. n. 2704); in sunimo monte 4°, 1000 m., februario sterile (Bal. n. 817 a); in sylvis prope sinum Prony, septembri sporigerum (Bal. n. 73). Var. minus : in summo monte /Vekou supra Boural, 706 m. (Bal. n. 517); in sylva des Kaoris, in imo sinu Prony, junio sporigerum (Bal. n. 1634 4); in monte Mou, 1150 m., martio sporigerum (Bal. n. 2705). Obs. — La capsule est accompagnée, en se détachant du tissu de la O ) pinnule, d’une gaîne qui reste élargieautour du pédoncule (sfipes). Ce pé- doncule est très-court. Les échantillons de M. Pancher, de M. Müller et de M. Seemann ont les laciniures un peu plus étroites. Le T°. strictum Menzies in Hook. et Grev. Ze. Fuel. tab, cxxut; Hook. Sp. 1 Fil, 1,436, se rapproche par son port de l'espèce précédente, mais ne pré- sente pas, dans son tissu, les caractères du sous-genre Æabrodictyon. 260 EH. FOURNIER. T. Mrenet V. d. Bosch Ann. sc. nat. h, xv, 89; Ned. Kruidk. Arch. v, pars 2°, 216. Mett. in Mén. de la Soc. des sciences nat, de Cherbourg x, 3847? Fourn. L. c. 394 part. Balade (Vieill. n. 1660) ; in sylvis prope Canala, 800 m., no- vembri sporigerum (Bal. n. 1654). Obs. — La capsule se détache de la pinnule accompagnée d’une gaîne qui en suit tous les contours, en se modelant sur le pédoncule (stipes), au lieu de rester élargie autour de lui. T. rravo-ruscum V. d. Bosch in Ann, sc. nat. ll, xv, 88; Ned. Kruidk. Arch. v, pars 2°, 214. Fourn. /. c. 391. Trichomanes caudatum vax. flavo-fuscum Mett. in Kubn, Z. c. p. 970, Absque loco (F.Müll. n.4,2, 55);in monte Arago, 800 m., novembri sporigerum (Bal. n. 1643 à); ad stipitem Alsophila- cearum prope MNoumea, novembri sporigerum (Bal. n. 72); ad truncos arborum in sylvis prope /4« Conception, 700 m., Ja- nuario sporigerum (Bal. n. 845); æstate (Bal. n. 1643), 550 m.; februario (Bal. n. 2709); prope Canala, novembri (Bal. n. 1643 4); Balade (Nieill, n. 4653, 1655, 1656). Aneileum, in sylvis montanis (Herus n. 72). Obs. — M. Luerssen (fil. (Græff. l. c. 242) réunit cette espèce au T. caudatum Brack. Nous avons déjà dit (4 ce. 391) qu'il ne nous est pas possible d’adhérer à celte opinion. T. cærum V. d. Bosch Ann. sc. nat. k, xv, 90; Ned. Kruidk. Arch. v, pars 2°, 213. Fourn. £. ce. 392. T. fœniculaceum Nieill. in sched. non Bory. — 7. Morierü Vieill. in sched. In monte Humboldt, 1200 m., octobri sporigerum (Bal. n. 1649); 4300 m., februario sporigerum (Bal. n. 8563) ; in monte Mcu, 4150 m., martio sporigerum (Bal. n. 2696); Wagap (Thiébaut, Vieill. n. 2139). T. maximum BI. Ænum. un, 228, excl. var. ff. Van den FILICES NOVÆ-CALEDONIÆ. 264 Bosch Ann. sc. nat. Li, xv, 89. Seem. Journ. of Bof. vi, 318. Fourn. Z. c. 391. In dumetis pr. Ferme modèle, januario sporigerum (Bal. 0. 818); supra Canala, 800 m., novembri sporigerum (Bal. n. 1646) ; in sylvis humidis pr. Balade (Vieill. n. 1657). In insulis Samoensibus ;-Aneiteum (Herus n. 105); Oualan, Waigiou pr. terram Papouorum; Philippinis, Borneo (Lyell Handb. 50); Java ; Pulo-Penang (Gaud.) ; Calicut (Perrottet). T. reRRuGINEUM Fourn. Z c. 392. Absque loco (Müll. n. 61 part.); in sylvis altorum montium (Pancher n. 211, Depl. n. 57); in declivitate orientali montis Humboldt, 800 m., septembri sporigerum (Bal. n. 164h); in monte Mou (Depl. n. 5 in herb. Franqueville), ad apicem, 1100 m. (Bal. n. 2710); supra Ferme modèle prope Noumea (Bal. n.74 a). Obs. — Cette espèce se distingue dans le groupe du 7. dentatum par sa capsule ventrue-piriforme à la maturité. La couleur ferrugineuse y est remarquable surtout sur les frondes âgées. L’urne, plus courte que dans le 7. dentatum, ne s’y incurve pas. T. rPuwirum V. d. Bosch Ann. sc. nat. k, xv, 89 Ned. Kruidk. Arch. v, pars 2°, 215. Fourn. Z. c. 392. Absque loco (Vieill. n. 207 part.) ; in monte Fumboldt, 800 m., octobri sporigerum (Bal. n. 1645 a) ; in sylvis prope la Con- ception (Bal. n. 3062), januario sporigerum ; prope Cunala, 1000 m., novembri sporigerum (Bal. n. 1648); Balade (Nieil. n. 1658). T. econGaTum A. Cunn. in Comp. Bot. Mag. 1, 868 ! Hook. Ze. PI. t. 706. T. cartilagineum Cavruth. F7. vit. x, 8h non Vieill. et Paneh. In sylvis prope la Conception, 700 rm. (Bal. n. 814 a); in 262 Hi. MOHMRNENE, monte Arago, 800 m., novembri sporigerum (Bal. n. 1615 et 1645). Nova-Zeelandia, Vi (Seem. n. 829). Obs. — Nous n'avons pas vu, de la Nouvelle-Calédonie, le T. cartila- gineum Vieill, et Panclier, qui provient de Taïti (ex Van den Bosch in Ned, Arch. v, pars 4°, 183) et non de la Nouvelle-Calédonie, comme le dit par erreur M. Carruthers (Flora vitiensis, x, 344), Il rapporte à cette espèce-le n° 829 de M. Seemann; mais, d’après les échantillons, il nous est impossible de partager cette opinion. T. pentTaTum V. d. Bosch Syn. Hym. Suppl. m Ned. Kruidh.. Arch. v, pars 4°, 182; Ann. sc. nat. k, xv, 89. Kuhn /.c. 569. Fourn. /. c. 391. T. platyderon Fourn L. ce. 391. — T. rigidum Brack. Expl. xvI, 160 part. non aliorum. Absque loco (F. Müller n. 61, Pancher, Baudouin in herb. Houllet) ; in Nova-Caledonia interiore (Mac-Gillivray n. 29); ‘ secus torrentes supra Ferme modèle prope Nownea, novembri sporigerum (Bal. n. 74) ; in sylvis prope /4 Conception, 700 m., januario sporigerum (Bal. n. 814); in monte Arago, novembri sporigerum (Bal. n. 4644 à) ; in sylvis prope Canala, 1000 m., novembri sporigerum (Bal. n. 1647) ; in sylvis umbrosis mon- tium prope Wagap et Balade (Nieill. n. 1654, 1663) in sylvis (Vieill. n. 207 part.). Toïti (Wilkes n.22); Aneiteum (Herus). Os, — 1 importe de faire remarquer que la dilatation de l'orifice de l’urne n’est pas un caractère parfaitement constant dans cette espèce ni qui puisse la faire certainement reconnaître. Elle est bien caractérisée sur un des échantillons de Taïti provenant de Wilkes (de même que sur les échantillons authentiques du Ÿ. pumilum V. d. Bosch); mais elle l’est beaucoup moins sur les échantillons de M. Balansa. L’urne, en effet, varie de caractères à divers âges; d’abord elle est comprimée et ses bords appliqués l’un contre l'autre et souvent repliés d’un même côté de l’ori- fice; plus tard ils se redressent et s’écartent, au moment où ia columelle va sortir en emportant les sporanges avec elle ; ensuite ils s’endurcissent en restant dressés et en continuant la direction des bords de l’urne. Plus tard encore ces bords tombent quand la maturité de l’urne est avancée. FILICÉS NOVÆ-CALEDONIÆ. 263 Un caractère important de l'espèce, c’est que les urnes mûres s’ineurvent en écartant leur sommet du pian de la fronde. Ce caractère ne s’observe pas sur le 7°, pumilum (du moins sur les échantillons que nous possédons de cette espèce). Il existe aussi dans le 7. elongatum Cunn., que M. Ba- lansa à retrouvé à la Nouvelle-Calédonie:; mais, dans cette dernière espèce, les bords de lorifice, à peine distincts, ne se réfractent jamais à aucune époque. Le 7. elongatum, d’ailleurs, ne noircit pas par la dessic- cation, ce qui arrive ordinairement au 7. dentatum. T. ronGrcoLum V. d. Bosch Ann. sc. nat. h, xv, p. 90; Ned. Kruidk. Arch. v, pars 2°, 214. Fourn. Z. ce. 892. In sylvis montium prope Balade (Vieill. n. 1662). DIDYMOGLOSSUM Desv. D. BIPUNCTATUM. Trichomanes bipunctatum Poir. Enc. vi, 69. Kuhn. 7. c. 570. Fourn. /, c. 392. Lss. FU. Greff. 1. ©. 2h. — Hyme- nophyllum Filicula Wild. Sp. PI v, 598. — Trichomanes Filicula Bory in Duperrey Voy., Bot., 283. Seem. Jouwrn. of Bot. vi, 318. — Didymoglossum Filicula Desv. Ann. Soc. Linn. Par. wi, 331. Pres! Hym. 28, tab. vu À. V. d. Bosch Ann. sc. nat. li, xv, 89. Absque loco (Vieill. n. 205, F. Müll. n. 62); ad rupes musco- sas secus amnem prope Pont-des-Français supra Ferme modèle, novembri sporigerum (Bal. n. 69); ad cataractas prope Yaowé, februario sporigerum (Bal. n. 2697); /« Conception, januario sporigerum (Bal. u. 3126); ad imum montem Cougui, septem- bri sporigerum (Bal. n. 1639) ; in sylvis humidis prope Balade (Vieill. n. 1660). Taïti; Borabora; insulis Samoensibus (Wilkes) ; Aneïfeun ; Rawak; Waigiou; Manila (Cum. n. 2), Bonin et Japonia (Lyell Handb. p.12); Timor, Bornéo (Lyell Handb. p.50); Java(Zoll.); India septentrionali (Lyell Handb. 21); Ceylan (Thw. n. 2985); Comores (Boivin) ; Mauritia ; Madagascar. 264 EE. FOURNIER. HYMENOPHYLLUM Smith. limearibus/sinplicibus re. et CNE MAN R ee. e nnR H. mnioides. Pinnis ae incluso; ( dentato.. H. funbridgense. inferio- pinnis soris alaribus indusio | integro.. H. affine. à 4 CE unicis; receptaculo CURE rIpus dimi- exserto. ........ H. dimidiatum. diatis : c : ÿ soris mullis.,... se Giostee she I, Humboldtianum. non AHBReSSE integris..... H. Balansæ. PPEESSIS | Jentatis .... H. Deplanchei. non :4 paten-{ lineari........ M. streptophyllum. ; tibus; { ovali;(brevibus. H. emarginatum. non ; segmentis fronde ( soris [longis... H, australe, undulatis; (fimbriato ..... H. fimbriatum. ù indusio integro......,. H. crispatum. H. mniondes Baker Syn. Fil. 57. Kuhn in Linn. xxxv, 890. Fourn. /, c. 393. Absque loco (Vieill. n. 2258 part.); in sammo monte Mo ad arbores (Depl. n. 172 ex cl. Baker, Bal. n. 2702, martio sporigerum). H. TUNBRIDGENSE [.. var. H. dimidiatum Fourn. L. c. 398. Absque loco (Vieill, n. 2258); in sylvis montis Æwmboldi, 1200 m., octobri sporigerum (Bal. n. 1640); in sylvis supra Ferme modèle, novembri sporigerum (Bal. n. 70); in monte Mou, 1300 m., aprii sporigerum (Bal. n. 2699); 4150 m., ad truncos muscosos (Bal. n. 2702 bis). Obs, — Cette forme diffère de VA. zeclandicum Van den Bosch Med. Arch. v, pars 2°, 175, par quelques caractères, entre autres par sfipite infundibuliformi, MH. ArrINE Brack. Expl. p. 276, tab. 37? Carruth. F4 vit, x, 812. In sylvis prope /4 Conception, 550 m., februario et junio sporigerum (Bal. n. 2701, 3065); pr. Canala, 800 m., no- vembri sporigerum (Bal, n. 1642). FILICES NOVÆ-—CALEDONIÆ. 265 Viti (Wilkes). Obs. — N'ayant pas vu d’échantillon authentique de cette espèce, et n'ayant pas pu consulter les planches de l'ouvrage de Brackenridge, qui ne se trouvent ni à la bibliothèque du Muséum, ni à la Bibliothèque na- tionale, ce n’est qu'avec doute que nous inscrivons ici la détermination de cette espèce. Ici devrait se placer l’/Æ7. dimédiatum Mett, in Linn. xxxv, 393, décrit sur une feuille rapportée par M. Deplanche, et que nous n'avons pas vu. Nous espérons qu’il n’en résulte pas de double emploi dans cette énu- mération. H. HumBOLDTIANUM, n.sp. Fronde 3-4" longa, stipite paulo breviori quam limbus, pilis linearibus brevibus hirto, sub apice marginato, limbo lanceolato obtuso, pinnis 6-7-jugis, imbricatis, ovalibus-obtusis, pinnulis cuneato-obovatis, appressis, imbricatis, nervulis 3-chotomis, lacimulis latis obtusis subæqualibus; soris mediocribus, in dimi- dia superiore frondis parte lacinulas superiores terminantibus, liberis,rhachi flexuosa marginata, indusio ad basim usque fisso, lobis orbicularibus obsolete denticulatis, columella inclusa. In monte Æumboldt, 1130 m., octobri sporigerum (Bal. n. 1638). FH. BALANSÆ, n. sp. Fronde 4-6" longa, stipite 14-2" longo, nudo, pilis fulvis linea- ribus hirto, limbo lauceolato, pinnis 9-11-jugis, basi supra truncatis, infra cuneatis, elongatis, in lacinulam elongatam obtusam sæpe desinentibus, piunulis superioribus anlieis erectis flabellatis, cum nervulis 1-3-chotomis et lacimula media majore, pionulis superioribus ultimis et inferioribus cunctis bi-trifidis, appressis ; rhachidis ala pilis aliquot sparsa; soris terminalibus lacinias aliquando omnes etiam mferiores subtus paulo coarctatas occupantibus, indusio fere usque ad basim fisso, lobis integris suborbicularibus, columella inclusa, sporis echinatis. Rhizoma gracile. 266 EE. TOURNIER. In monte Mou, 1550 m., martio sporigerum (Bal. n. 2698). Obs. — Cette espèce, voisine de l’Æ. Deplanchei Mett. par le port, s’en distingue, entre autres caractères, par les laciniures plus larges et par l’absence de denticules sur le bord des divisions de la fronde. Elle s'éloigne d'autre part de l’Â7. demissum, parce que les urnes, dans cette dernière, ne se séparent pas par un étranglement basilaire du tissu sous-jacent. H. Deprancuer Mett. in Linn. /. ec. 898. Fourn. L. c. 393. Absque loco (F. Müll. n. 72, Vieill. n. 2257) ; in sylvis septen- trionem versus prope /a Conception, 550 m., martio sporigerum (Bal. n. 2706 à); in monte Humboldt, 1200 m., octobrisporige- rum (Bal. n. 1644); in summo monte Mou, 1150 m., martio sporigerum (Bal. n. 2706); in jugo occidentali montis Mou, ad arbores (Depl. n. 474); ad truncos Filicum arborescentium im summo monte #2, 1000 m., martio sporigerum (Bal. n. 816). F. STREPTOPHYLLUM, N. SP. Fronde lineari bi-tripinatifida, 4-5" longa, stipite pollicari, laciniis primariis6-7-jugis, 10-12" longis, patulo-ascendentibus, e basi truncato-cuneata ovali-trapezoideis, secundariis diver- gentibus, infra simplicibus, supra plerumque sinu rotundato bifidis, sub indusia coarctatis, rhachi ala undulata marginata, soris majusculis, mdusio ad basim usque bilobo, lobis ovali-elon- gatis obsolete eroso-denticulatis. Rhizoma setaceum. In sylvis prope /& Conception, 550 m., februario sporigerum (Bal. n. 2708). Obs. — Cette espèce se rapproche de 77. éntricatum V. d. Bosch, quant à la forme de l’indusium. Elle ressemble aussi à l'A. Boivin N. d. Bosch msc., mais la plante calédoñienne a la capsule plus séparée du tissu de la fronde. Elle se rapproche, par le port, de l’Æ. pectinatum Nees et Blume Wova Acta Acad. E.-C. nat. cur.t. xt, pars F, tab, x1r, f. 5 A et B; mais, dans cette dernière espèce, les pinnules sont bien moins profon- dément divisées et l’indusium a les bords entiers. H. EMarGinArTuM Sw. in Schrad. Journ. 1800, w, 401 ; Syn. 148, 377. Kuhn Z. c. p. 570. FILICES NOVÆ-—CALEDONIÆ. 267 FH. dilatatum Mook. Ze. Fil. tab. Ex ; Hook. et Bak. Syn. Fil. p. 62 part. — 71. demaissum Brack. part. In sylvis prope l« Conception, 550 m. (Bal. n. 2707). Nova-Zeelandia (Wilkes n. 21 part.) ; Aneïteum (Herus n. 21 part.); Java (Sw. Syn. 118, Zoll. n. 1073 ex Verz. p. 6). M. Mettenius (Novara Expedition, Bot., 1, 204) à rattaché plusieurs espèces de Presl à celle-ci, ce qui en augmente les localités sans en élargir l'aire indiquée ici. H, ausrrare Willd. Sp. PJ. v, 527. Carruth. FT. ot. x, 81. In sylvis austrum versus prope Canala, 1000 m., ad rupes muscosas, novembri sporigerum (Bal. n. 1636). Nova-Hollandia (La Bill., Guichenot). Obs. — D’après M. Van den Bosch (Syr. Hym. n. 23), ce ne serait pas de la Nouvelle-Calédonie, comme indique M: Carruthers, mais bien de Taïti que M. Vieillard aurait rapporté cette espèce. H. romriarum 3. Sm. in Hook. Journ of Bot. m1, 18; Syn. Fil. tab. xxxvr CO. V. d. Bosch Syn. Hym. in Ned: Arch. 11, 398 ; Hym. Jav. 55, tab. xriv. Absque loco (Vieill. n. 2256); in monte Mou, 1150 m., mar- tio sporigerum (Bal. n. 2708 « part.). Philippinis; Java. Cette espèce ressemble complétement aux figures citées, mais point à l'échantillon authentique de l'espèce (Cuming n. 218) conservé dans l’herbier du Muséum. Aucontraire, nous avons trouvé confondu, dans le n° 1056 de M. Balansa, un échantillon qui correspond tout à fait audit n° 218 de Cuming. ï H. crisparum Wall. in Hook. et Grev. Ze. Fil. tab, ExxvIr. Var. 6. minus Hook. Sp. Fil, x, 105. In monte Mou, 1150 m., martio sporigerum (Bal. n. 2708 a part.). Ceylan (Thw. n. 159). 268 E. FOURNIER. IL. — GLEICHENIACEZÆ K. Br. simplicitérapinnatiss Tente STROMATOPTERIS Mett. Frondibus ; ! ; diCHOIOMIS ER En Racer nine. GLEICHENIA Smith. STROMATOPTERIS Mett. S. MONILIFORMIS Mett. Ann. sc. nat. h, xv, p. 8h, tab. ur; Mém. Soc. sc. nat. Cherbourg, x, 317. (rleichenia moniliformis Moore in Lyell Handb. 68. Absque loco (Aguillon n. 213, Pancher n. 100, F. Müll. n. 14, Jouan); in collibus secus sinum Prony (Bal. n. 84); in collibus ferruginosis secus viam fad Canala ducentem (Bal. n. 14623); pr. Canala (Nieill. n. 15714, Delacour). GLEICHENIA Smith. ACNÉAIS See tete tie lose el laleseln etelehetelala se vlelateeielete s NGC NO INQ TO Segmentis piloso-rufescentibus. .... si sa snene se iie G. Brackenridgii. integris flabelliformibus appressis. G./labellata. glaucescentibus : { remote dichotomis, diver- gentibuS.ses.sse ... G. dichotoma. G. circinaTA Sw. Syn. 165, 394. Mett. Novara Exp., Bot, 1,223. Lyell Jandb. 68, 75. G. dicarpa R. Br. Prodr. 464. Hook. Exot. Ferns, tab. x, excl. var. 5. Mett. Ann. sc. nat. h, xv, 8h. — G. semivestita La Bill. Serf. austro-caled. tab. xx. Absque loco (Mountrouzier, Vieill. n. 198); in insula Pinorum (Pancher n. 201); in collibus prope /« Conception, 700 m., januario sporigera (Bal. n. 856); Balade (Vieill. n. 1671) Nova-Hollandia, Tasmania, Nova-Zeelandia, Nova-frlandia, FILICES NOVÆ—CALEDONIÆ. 269 G. rupPesrris R. Br. In Nova-Caledonia see. Lyell Handb. 68. Nova-Hollandia. G. BRACKENRIDGII. G. flagellaris Brack. Expl. non Spreng. nec Carruth. Rhizoma horizontale, squamis subulatis ferrugineis margine pilosis cum basi stipitum indutum; stipites teretes, pedales v. sesquipedales, pilis ramosis lanosis ferrugineis cam rhachibus et facie inferiore pionularum induti, {-furcati, pinnis terminalibus faleatis, 5-6” lougis, angulo 45° divaricatis; pinnulis divaricatis inæquilongis obtusis supra læte viridibus infra pallidioribus; sporangiis 3-/-rosulatis, sporis hyalinis, subreniformibus, latere uno striato. La Conception, 700 m., in collibus ferruginosis (Bal. n. 835). Vi (Wilkes n. 5), Cette espèce n’a pas été mentionnée par M.Carruthers. Un échantillon de M.Pancher (n. 438) s’en rapproche considérablement, sans que nous soyons certain de leur identité. Le n° 1672 de M. Vieillard ne nous paraît pas plus sûrement déter- minable qu'il ne l’a paru à M. Mettenius. Il est à remarquer que le Gleichenia flagellaris Carruth, F1, vit. x, 332, est le Gleichenia oceanica Kuhn Verh. [. c. 583. G. FLABELLATA R. Br. Prodr. 164. La Bill. Sert. austr.-caled. p. 9, tab. x1r. Hook. £xot. Ferns, tab. rxx1. Mett. Ann. sc. nat. h, xv, 8h; Novara Exp., Bot., 1, 223. Kuhn Ver. /. c. 583. Absque loco (Pancher, F. Müll. n. 52, Mac Gill. n. 16, Vedel, Baudoin n. 213, Vieill. n. 499); in sylvis supra Ferme modèle prope Noumea, 00 m., octobri sporigera (Bal. n. 79). Nova-Hollandia; Nova-Zeelandia ; ;Tasmania ; Auckland ; Aneiteum. G. picuoroma Hook. Sp. Ft, 1, 12. Mett. Ann. sc. nat. h, xv, [En 270 EH. FOURNELR. 8h; Mém. Soc. sc. nat. Cherb. x, SAT; Novara Exp., Bot., 1, 223. Kuhn Ver. L. c. 553. Luerss. F7. Greæff. 2h9. Absque loco (Jouan, Baudouin n. 452); in montibus (Vieill. n. 1671). Nova-Hollandia ; Nova-Zeelandia ; Polynesia ; Aneëifeum ; Ja- ponia; Ceylan; Borbonia; Natal; et late diffusa in regione tropica v. subtropica, etiam in America. HT. — POLYPODIACEÆ Kaulf. À. — Sporangiüs e fronde fertili confuse nascentibus. ACROSTICHEZÆ Moore. s Ë SimiNbus 4.2 «.. ACROSTICHUM Fée. RE arallelis; frondibus { ,. : ; / liberis.. { P 7 dissimilibus......., Lomariopsis Fée. NAS 4 sement dudoo De out s... PoLyporryA HB, “ . E . Nervillis . re OVAIDUS Peter nina Curysonium Fée. anastomosantibus ; à ë ; 1 pire ë 2 elongatis ; { appendiculatis. ..... LrrrocniLus Kaulf. pinnulis LR : ! ; areolis À exappendiculatis . ... HETERONEURON Fée. ACROSTICHUM EL. emend. Fée. erecta, plus quam pedalis...,...,.....,,,,.. .... À. decurrens. PUS a, EE nn RE AC NA els A. glabratum. Planta} À. pecurRens Desv, Journ. Bot. appl: 1, 172, BL Flora Javæ tab. x. Fourn. Z. c. 393 non Benth. #7. Æongk. hhh. A. Vieillardi Mett. Ann. sc. nat. k, xv, 55. — Olfersia Vieillardi Carruth. FT. vit. x, 373. Absque loco (F. Müll. n. 22, Vieill. n. 72, Baudoin n. 60); 800 m. (Pancher n. 597) ; in montibus (Vieill, n. 402); in monte ÆHumboldt (Bal. n. 1626) ; in monte Mou, 1150 m., mar- tio sporigerum (Bal. n. 2742); in fruticetis secus viam a Bou- rail ad Canala ducentem, martio sporigerum (Bal. n. 792); Ba- lade (Vieill. n. 1537). Java. FILICES NOVÆ-CALEDONLÆ. 271 À, GLABRATUM Mett, Ann. sc. nat. hi, xv, 55. Poila (Nieill. nn. 1535 et 1594 part.); non visum. LOMARIOPSIS Fée. ; Pa ne GARD 0 0 d'A Rs meta let te L. Novæ-Caledoniæ. Me SUD COR AISNE Se ee en CNT NS L, Bolanse, L. Novæ-Cazeponiæ Mett, Ann. sc. nat. h, xv, 58. Fourn. lc. 394. Acrostichum sorbifolium Lyell Handb. 7h? Absque loco (Vieill. n. 216); Poifa (Vieill. n. 1599). L. Baransz, n. sp. Rhizoma scandens, squâmis deciduis glabrescens ; frondes juuiores squamis parvis ovatis margine scariosis in centro ni- gricantibus obsitæ, adultæ glabræ, 2! longæ, lamina stipitem paulo superante, pinnis suboppositis 12-jugis brevissime petio- latis, sterilibus basi subcordatis vel supra dilatatis, infra oblique cuneatis, in acumen desmentibus, 4" longis, venulis patenti- bus; fertilibus 3” latis, lineari-lanceolatis, petiolis membrana SCariosa alatis, sporis ovatis, annulo 19-articulato, articulis arcte approximalis. Supra cataractam prope Canala, 500 m., octobri sporigera (Bal. n. 1574). POLYBOTRYA H. B. P. ARTICULATA J. Sm. in Hook. Lond. Journ. of Bot. ux, 1014. Fée Acr. p. 74, tab. xxxvir. Var. Wälkesiana : pinnulis basi non auriculatis. P. Wilkesiana Brack. Ezxpl. p. 80, tab. x. — Acrostichum Wälkesianum Hook. Sp. Fil. v, 2h47. Lyell Handb. Th et 95. — 272 E. FOURNIER. Polybotrya articulata Mett. Ann, sc. nat, k, xv, 58. Fourn. le. 395. Absque loco (Baudouin n. 60, F. Müll.n. 29, Vieill. n. 99); in sylvis supra Ferme modèle pr. Noumea, ad truncos arborum (Bal. n. 81); Poila (Vieill. n. 1534). Taité (Ribourt, Lépine n. 193, Wilkes n. 4); Vit (Seem. n. 713). S.-var, dissecta : stipite breviori, pinnulis profundius seclis. Absque loco (F. Müll. n. 49); in sylvis montium prope Ba- lade (Vieill. n. 1635). Obs. — On trouve des pinnules auriculées et d’autres qui ne le sont pas sur le même échantillon de cette espèce, dont les segments, tant fertiles que stériles, se rencontrent d’ailleurs entiers ou divisés en pinuules comme chez un grand nombre de Lomariopsis et de Stenochlæna. CHRYSODIUM Fée. linearibus angustissimis, 2-3” longis., Chr. fasciculatum. Squamis ad basim stipitis [rs lineari-ovatis, 4” longis. ..... Chr. inæquale. latis, 1° longis....,,.,,... Donnon die Chr, Urviller, CHR. FASCICULATUM, N. SP. Frondes sesquipedales e rhizomate crasso fasciculatim ena- scentes, stipite limbum æquante, sulcato, basi tantum squamis linearibus angustis nigrescentibus margine squarrosis imbrica- tis onusto, limbo ambitu ovali, pinnis sterilibus ovalibus 3-4" longis basi æqualiter cuneatis, petiolulatis, apice obtusis, costa valida subtus prominente, fertilibus minoribus, sporangiis maximis, sporis subtriquetris. In insulæ Lifou littoreis collibus, julio sporigerum (Bal. n. 1654 a). Cur. INÆQUALE Fée Acr. p. 100. Fourn. /. c. 393. Acrostichum inœquale Wild. Sp. v, 117. Presl £pim. 542, ubi de synonymia confer ; non Kze. FILICES NOVÆ-CALEDONIÆ. 273 Absque loco (Baudouin n. 45); Canala (Mac Gill. n. 42) ; m paludibus salsis prope /« Conception, junio sporigerum (Bal. n. 1654). ; Var $. pinnulis sterilibus minoribus. Absque loco (La Bill. in herb. Bory, F. Müll. n. 43); in palu- dibus salsis (Vieill. n. 103). Malaisia, India. Obs. — C’est probablement à cette espèce qu'il faut rattacher le Chry- sodium vulgare cité par Mettenius (Ann. se. nat. h, xv, p. 59) ; et peut- être le Chr. fraxinifolium cité par Pres! £pim. 543, d’après La Billar- dière. J Car. Urvizzu Fée Acr. p. 100, tab. 1x! Chr. latifrons Vieil, in sched. — Acrostichum aureum Brack.! £xpl. p. 82.— Chrysodium aureum Mett. in Kubn L. c. 570. — Acrostichum Urvillei Pres\ Epim. 541, Canala, in paludosis (Bal. n. 1653); in uliginosis maritimis prope Z'chiaor in valle Diahot (Bal. n. 3125); Wagap (Vieill. n. 220), Taïti (d'Urville); Aneiteum (Herus n. 28); Nova-Guinea; Rawak; Cochinchina (Lefèvre n. 431). Obs. — Cette Fougère atteint, d’après quelques explorateurs, jusqu’à 3 mètres de hauteur. LEPTOCHILUS Kaulf, \ L. varrans Fourn. /. c. 394. Acrostichum varians Mett. Ann. sc. nat. li, xv, 5€. Var. «. punis latioribus. In sylvis inter MNoumea et montem Mi, 700 m., martio spo- riger (Bal. n. 799); Wagap (Vieill. n. 1526). Var 6. pinnis angustioribus. In sylvis montium prope Balade (Vial. n. 98, 1525) ; in syl- vis prope Canalu, 800 m., novembri sporiger (Bal. n. 109): 5escrie, Bor, T. XVII (Cahier n° 5). 2 27{i E. FOURNIER. HETERONEURON Fée. H. rePanDum Fée Acr. p. 96, tab. Lvri. Acrostichum repandum Blume Enum. n, 104 ; Flora Jave, p. 89, tab. xiv. Lyell Handb. 7h, 95. — Chrysodium repandum Mett. Novara Exp., Bot., 1, 202. Hance in Journal of the Linn. Soc, Bot., xur, 138. — Woodwardia Metienii Vieïll. in sched. In monte Mou, 1150 m., martio sporigerum (Bal. n. 2718); Canala (Bal. n. 1561); im sylvis humidis prope Wagap (Vieill. n. 2154). Java; Philippinis ; Queensland (Lyell Handb. 7h). Obs, — Cette espèce est rapportée par les auteurs allemands à l'A. cuspidatum Pr. E'pim. 169 (Cum. n. 161). B. — Sporangiis in loco determinato nascentibus. /anastomosantibus ..... ANTROPHYEZÆ Kaulf. Hncaribus | bilateralibus. ... VITTARIEÆ Fée. mesonevro adhæ- a, Indusio deficiente ; non : rentibus..... PLEUROGRAMMEZÆ Fée. receptaculis | nervos furcatos sequentibus .. GRAMMITIDEÆ,. ellipticis vel rotundatis......4.,. POLYPODIEÆ. ANTROPHVYEZÆ Kaulf. ANTROPHYUM Kaulf. À. PLANTAGINEUM Kaulf. Ænum. 197. Gaud. Uran. 309. Bory in Duperr. Voy., Bot., tab. xxvin, Ê. 2. Mett. Ann. sc. nat. L, xv, 59. Fourn. Z c. 422. Lyell Handb. 96. Carruth. F4 vit. x, 971. Luerss. Farnfl. der Palaos, L. c. 53; non Bl.et Fisch. FT. Javæ, tab. xxx. In umbrosis (Vieill. n. 414); Balade (Vieill. n. 1639); in insula Lifou (Thiébaut). FILICES NOVÆ-CALEDONIÆ. 279 Tati; Vanikoro; Vii; Novis-Hebridis; Waigiou ; Pclew. — Ceylan (Thw. n. 3290). À. SEMICOSTATUM Blume Æ£num.110. Fourn. /. c. 122. Lyell Handb. 7h et 95. Carruth. F1. vit. x, 371. À. alatum Brack. Expl. 6h. — A. reticulatum Thw. Enum. 382. Wagap (Nieill. n. 1639 in herb. Franqueville); in insula Lifou (Thiébaut). Taïti ; insulis Societatis ; Samoa ; Viti ; Nova-Hibernia ; Phi- lippinis (Cum. n. 20); Java (Gœring n. 483); Ceylan (Thw. n. 1505). À. Cumnon Fée 4° Mém, p. 42, tab. 1v, fig. 7. Fourn. £ c. 122. À. Grevillei Balfour in Trans. Bot. Soc. vol. it, p.65, tab. v. — À. angustatum Brack. sec. Carruth. FL vit. x, 371. Absque loco (Depl. n. 24). Tail; Samoa; Philippinis (Cum. n. 418). Obs. — M. Luerssen (Ai. Græff. p. 96) réunit cette espèce à la précé- dente sous le nom d'A. callæfolium B1., avec plusieurs autres. I rapporte au contraire l'A. angustatum Brack. à V'A. plantagineum. À.sugFALcATUM Brack. Expl. 65. Seem. Journ. of Bot. vw, 541. Fourn. /. c. 422. Lyell Handb. 95. Carruth. F1. vit. x, 371. Luerss. F5. Græff. 98; Farne der Samoa Inseln, in Mittheilungen, ete, 1, 361. À. semicoslatum Var. subfalcatum Kuhn LL c. 572 — À. Brookei Hook. 21 Cent. of Ferns tab. sxxix sec. Carruth. /. ©. et Luerss. Prope la Conception, januario sporig. (Bal. n. 3133 et 190). Viti ; Samoa ; Aneiteum (Herus n. 46); Bornéo. Var. £. fronde bifurcata, anomala. Absque loco (Vieill, n. 1622). 276 E. FOURNIER. VITTARIEZ Fée. VITTARIA Sm. lineis pluribus prominulis AU . : LG CEE . usa. longissima tæniiformi.,e.ce ue: ÉRCRE Fronde NUl0.% .... Docu ao V. zosteræfolia. Le fatcata soso. V. ensiformis. mediocri; sicca. , DITES Rrteeietee eee V. elongata. involuta cartilaginea,......,,..40. V. rigida. V. conrusa. V. zosteræfolia Mett. Ann. sc. nat. {. c. 59 non Bory. Ad arbores (Vieill, n. 1577), Outre que sa consistance est plus ferme et plus cassante, cette espèce diffère du V. zosteræfolia Bory, dont elle a le port, par l'absence d’un mésonèvre apparent et unique, lequel est remplacé à la vue par plusieurs lignes alternativement saillantes et variables. Elle n’est pas d’ailleurs dans un état qui permette de la décrire. Les n°° 227 et 1576 de M. Vieillard, qui se rapprochent de cette espèce, mais qui sont d’ailleurs en mauvais état, ne peuvent y être rapportés qu'avec doute. V. zosreRÆroLIA Bory, Voy. aux quatre îles d'Afrique, 1, 238 ou 258; 11, 824. Willd. Sp. v, 406 et herb.! Fée Mém. ur, p. 20, tab. u1, Ê. 2. Mett. Novara Exp., Bot., 1, 203 non Blume. Ad truncos in sylvis supra Ténê (Bal. n. 791 a), martio spori- gera; in declivitate occidentali montis Couqgui (Bal. n. 1655), septembri sporigera. Species polynesica ex insula Tati usque ad Borboniam nota. Obs. — Le V. zosteræfolia Blume doit être reporté, en partie au moins, au V. zeylanica Fée. V. ensirormis SW. Syn. 109, V. ensifolia BI. Enum. u, 198. In monte Mou, aprili sporigera (Bal. n. 2684). FILICES NOVÆ-CALEDONIÆ. 2 Rawak (Gaud.); Sandwich (Gaud.) ; Philippinis (Cum. n. 28); Java (Fée Mém. ur, 22); Madagascaria (Lastelle). V. ELONGATA Sw. Syn. n. 109, 402. V. owariensis Fée Mém. ni, 21, tab. mnt, f, 2. — V. ensi- formis Bory herb. ! non Sw. Absque loco (Pancher n. 425). Owyhee (Mentzies) ; Marianis (Gaud.); Oware (Beauvois in herb. Bory). V. rico Kaulf. Enum. 193. Mett. Ann. sc. nat. L, c, 59. Carruth. FT. vit. x, 372, exel. syn. V. intermedia BI. in Zoll. Verz. p. 38. Absque loco (Baudouin, Vieill. n. 224, 226) ; ad truncos arbo- rum prope /& Conception, 700 m., januario sporigera (Bal. n. 791); Wagap (Thiébaut) ; Balade (Vieill. n. 1574, 1575). Owahu (Chamisso) ; Vi (Seem. n. 720); Cochinchina (Le- févre n. 85, 333) ; Java (Zoll. n. 1416). Obs. — M. Luerssen, dans ses Filices Græffeanæ, n’a fait qu’une seule espèce des quatre que nous venons d'indiquer avec la généralité des pté- ridographes, sons le nom de V. e/ongata Sw. Il est possible que le V. rigida, en particulier, doive n’être considéré que comme une variété de cette dernière espèce dont nous l’avons à dessein rapproché. PLEUROGRAMMEZÆ Fée. ANOUSLA een Tele ie eLeiehelehele le olorelteeiee ele eee ea DICLIDOPTERIS, Frondei : : ; apice cochleariformi. . : . ess ous HYMENOLEPIS. DICLIDOPTERIS Brack. D. aneusnissima Brack. £rpl. 135, tab, xvir. D. paradoæa Carruth. F7, vit. x, 370, excel. syn. In altis montibus, ad truncos Filicum arborescentium (Pan- cher). 41—— 218 E. FOURNIER. Tañti, 1000 m. (Lépine n. 105) ; Samoa; Viti (Seem.n. 718). Obs. — Cette espèce à la fronde bien plus large, quoique linéaire, que le Monogranme linearis Yungh., devenu le Vaginularia Junghuniè Mett., et confondu avec l'espèce précédente par divers auteurs. HYMENOLEPIS Kaulf. FH. opmiogcossomes Kaulf. Ænum. 146, excl. svn. Kze Le. Fil. x, 99, tab. xzvn, f. 4. Carruth. F4, vit. x, 3711. Acrostichum spicatun Lyel Handb. 7h part. non L. — Hy- menolepis spicata Melt. Ann. sc. nat. 4, xv, p. 57. Kuhn Ver. lc. 570 non Presl. Absque loco (F. Müll. n. 26); in sylvis austrum versus prope la Conception (Bal. n. 3132); in monte Mou, 1100 m. (Bal. n. 2745 a); Dent de Saint-Vincent, 1200 m. (Bal. n. 2713); Balade (Vieill. n. 4585). Guajan (Chamisso); Taie (Coq. n. 96); Aneïeum (Herus n. 6) ; Java. GRAMMITIDEÆ. SIMPIIC eee een cececrememrcscee AUSTROIGRAMME. liberis ; ronde pinnata ; nervis { furcatis.......,..... GYMNOGRAMME. Me ss) pinnarum UNICIS SR se ciel CALYMMODON. MetICULADIS Se eee ce rente SELLIGUEA, AUSTROGRAMME, n. g. Fronde simplici a ceteris affinibus, præsertim a Gymno- gramme distineta. VATIC SOTILCIS + seems ete le ele eco else siletele A, marginale. Nervis) : . ae | in terlia exleriore tantum parte soriferis........ A. Deplanchei. À. MARGINATA. Gymnogramme marginata Mett. Ann. sc. nat. li, xv, 59. Fourn. /. c. 125. FILICES NOVÆ-CALEDONIÆ. 279 In montibus inter fruticela (Vieill. n. 140); Balade (Nieill. n. 1642). À. DEPLANCHEI. Grammitis Deplanchei Baker Syn. Fil. 329. — Polypodium Deplancher Baker in herb. Franq. Lyell Handb. 73. — Gram- mitis athroosperma Fourn. /. c. 123. Absque loco (Baudouin); in monte Æumboldt, 1910 m., oc- tobri sporigera (Bal. n. 4629); in monte Mou (Depl. n. 155); 1200 m., martio sporigera (Bal. n. 2721) ; in monte //:, martio sporigera (Bal. n. 858). GYMNOGRAMME Desv. G. pecrrres Mett. Ann. sc. nat. ki, xv, p. 60. Hook. Sp. Fo. v, 132, tab. cexcr. Kuhn. /. c. p. 572. Fourn. /. c. h22. Carruth. F1. vit. x, 370. Absque loco (Baudouin, Mac Gill. n. 21, Pancher n. 186); in humidis altarum sylvaram (Pancher n. 43) ; in montibus inter fruticeta (Vieill. n. 444); in monte Ærmboldé, octobri sporigera (Bal. n. 1608) ; in sylvis prope /« Conception, 550 m., februario sporigera (Bal. n. 2683); 700 m., januario sporigera (Bal. n. 840); in sylvis prope Canala, 1000 m., novembri sporigera . (Bal. n. 1608 a); Balade (Nieïll. n. 1648, 1649). Aneiteum (Herus n. 23) ; Nova-Hibernia (Turner). CALYMMODON Presl. C. cucuzLarus Pres! Tent. 203, 20h, tab. 1x, f. 1 (mediocris). Polypodium cucullatum Nees et Blume ÂNova Acta Acad. C.-L. x, 121, tab. x, 3 (mala). Blume Ænum. 11, 129. Thw. Enum. 39h. Mett. Pol. n. 7. Seem. Journ. of Bot. vx, 3h11. Lyell Handb. 73. Luerss. Fil. Græff. l. ce. 102, — Plectopteris gracilis Fée Gen. 230, tab. xix, B (optima). 280 E. FOURNIER, À. Forma major. Im monte Humboldt, 1400 m., februario sporiger (Bal. n. 3566). _ Samoa; Manila (Cum. n. 206) ; Java (Blume); Ceylan (Gardner). B. Forma nor. In monte ÆHumboldt, 1h00 m., februario sporiger (Bal. n. 3067); 1200 m., octobri sporiger (Bal. n. 1628); in monte Mou(Depl. n. 152), 1200 m., martio sporiger (Bal. n. 2719). Crescit ad rupes et ad truncos. Obs. — Ce genre diffère du Polypodium tel que nous le concevons par la longueur du réceptacle sur lequel les sores prennent naissance. Spren- gel (Syst. 1V, p. A3), avait placé l’espèce dans le genre Xiphopteris, dont elle s’écarte parce que les sporanges du Calymmodon ne naissent jamais du mésonèvre. Du reste, le genre Aiphopteris, dont les caractères généri- ques n’ont pas été bien indiqués, demanderait une étude nouvelle, aussi intéressante qu'elle serait courte. Les sporanges y naissent à la fois du mésonèvre et des nervures latérales. SELLIGUEA Bory. S. LANCEOLA. Var. «. selliqueoides. S. peltatisquama Fourn. /. c. h22. — Polypodium lepto- phyllum Mett. msc. in herb. Franqueville non L. nec Moritz. Soris lineari-elongatis, areolas plures transeuntibus. In monte Mou (Depl. n. 154); in sylvis prope /« Conception, januario sporigera (Bal. n. 860). Var. 6. intermedhia : soris in globos orbiculares secedentibus. Absque loco (Pancher n. 533); ad arbores, 1200 m., martio sporigera (Bal. n. 2724). Var. y. polypodioides. FILICES NOVÆ-CALEDONIÆ. 281 Polypodium lanceola Mett. Ann. se. nat. k, xv, 78. Lyell Handb. 75. Soris orbicularibus, areolam unicam occupantibus ; frons mi- nor, angustior. In monte Humboldi, 1100 m., in regione Bambusarum, octobri sporigera (Bal. n. 1625). S. Feet Bory Dict. class. xvi, 587, et xvni, 18, tab. xLr. Blume Ænum. u, in addendis et Flora Jave, tab. 1x. Polypodium Feei Mett. Pol. n. 212; Ann. Mus. lugd.-bot. x, 227; Novara Exp., Bot., 1, 215. Kubn /. c. 579. Luerss. Fil. Græff. L.c. 106. — Grammitis vulcanica BI. Enum. x, 118. — Gymnogramme caudiformis Hook. Sp. Fil. v, 158. Lyell Handh. 7h. — Selliquea caudiformis Carruth. FT, vit. x, 370. Absque loco (Lyell Z. c.). Non vidi. Aneiteum (Herus n. 87); Java. POLYPODIEÆ. : non; (similibus... PozLvponrum L. nee .. ) frondibus } dissimilibus. DrynarrA Bory. aut pinnata remotis c ; REUE regula- fronde integra, nervis re- pinnis 8 . : ; RON rite HICUIAEIS Er este PceopecTis HB. integerrimis; Te Fronde rte { valde approximatis............ CycLoraorus Desv. SR : à JAUNE tete biere PaywarTopes Presl. ordinatis /irregulariter.... CARE , IMINIMIS.. A Lheio/siele cleie« Microsorium Fée, A DElIORMNIE NE eee tele etetiele os ereielere Dipreris Reinw. NON eee S ; TON neue DOUICUIALIS EE ee ester Dicryorrteris Presl. 2 HA AARILTDENISe tete ose celeelre PsEecoptEeris Fée. POLYPODIUM L. emend. SERRE rotundis superficia- simplici (Grre Auct,); NES 00 ob oo .. P, lasiosorum. ellipticis impressis,. P. pseudaustrale. jun. jam (glabra. P. nutans. impressis ; Fronde impressis{ fronde (pilosa.. P, crassifrons. LUE maturis tantum im- liberis ; Tsiosts î pa .\ pressis........ P. lasiostipes. divisa ; non; pinnis divisis (Tomo- nervillis PHYLLUM) se site nieleie less P. subsecundo-dissectum. in areolas anastomosantibus (Gonio- \ PHLEBIUM Pr.)..s.osecossess..se. P Subauriculatum. 9289 E. FOURNIER. Secre I. —= GRAMMITASTRUM. Grammitis Sw. part. Fronde integra, nervillis simplicibus, alaribus, unisoris. P,. PSEUDAUSTRALE. Grammitis pseudaustralis Fourn. L ce. h25. — Polypodium australe Mett. Pol. n. 15; Novara Exp. 214 part. Baker Syn. 322 part. Lyell Zandb. 73. | Absque loco (Pancher) ; ad truncos in saummo monte 473 inter Muscos, 1200 m., martio sporigerum (Bal. n. 862) ; in monte Mou, 1200 m., martio sporigerum (Bal. n. 2720). Les sores étant évidemment elliptiques dans plusieurs Polypodium, il nous paraît décidément impossible de conserver antrement que comme section le genre Grammitis, considérablement restreint d’ailleurs, puis- qu'il comprenait dans le Synopsis de Swartz les Gymnogramme et la plu- part des Pleurogrammées. P. Lasrosorum Hook. Sp. Fil, 1v, 166. Bedd. F7, of British India, tab. cLxxIx. In monte Aumboldt, 1300 m., februario sporigerum (Bal. n. 3560); novembri sporigerum (Bal. n. 1630). Manila (Cum. n. 229); Ceylan (Thw. n. 3902). Secr. II. — CRYPTOSORUS Fée. P. nuTans BL £num. u, 198 ; Fil. jav. 189, tab. Lxxxvi A. Luerss. Fil. Græff. l. c. LOL. Grammitis blechnoides Grev. Trans. of the Bot. Soc. vol. nt, p. 50, tab. iv; Ann. and Mag. of nat. Hist. 2*ser., vol. 1, p.326, tab. xvi. — Polypodium blechnoides Hook. Sp. Fil. 11, 180. Seem. Journ. of Bot. vi, SH. Kuhn /. €. 579. Lyell Æandb. 73, 95, 214. Carruth. F1. vit. x, 865. — P. contiquum Brack. Expl. p. 6, tab. n, Ê. 1. — Cryplosorus Seemanni 3. Sm. im Bonplandia 1x, 262. FILICES NOVÆ-CALEDONIÆ. 283 In monte Mou, 1150 m. (Bal. n. 2726 es) ; prope La Con- ceplion (Bal. n. 2725). Raïatea; Samoa ; Viti ; Anciteum ; Queensland. P. crassiFrons Baker Syn. Fil. 325. Fourn. /. c. 423. Lyell Handb.73. Absque loco (Baudouin n. 143) ; in monte Humboldt, februario sporigerum (Bal. n. 3561); in monte How (Depl. n. 150), marto sporigerum (Bal. n. 2726 part.). Obs. — C'est au voisinage de cette espèce, sinon avec elle, qu'il faut ranger le P. purpurvascens Nadeaud op. cit. p. 26. P. Lasrosripes Mett. Ann. sc. nat. li, xv, 76. Fourn. Z. c. 123. Lyell Handb. 73. Absque loco (Baudouin n. 124); in montibus(Vieill. n. 140) ; in monte Æumboldi, 1200 m., octobri sporigerum (Bal. n. 1627) ; in sylvis ad truncos prope /4 Conception, 550 (Bal. n. 2729 a, 3180); in sylvis pr. Ferme modèle, novembri sporigerum (Bal. n. 62); januario sporigerum (Bal. n. 861); in monte Mou, aprili sporigerum (Bal. n. 2722); Poila, Balade (Nieill: n. 1601, 1602). Cette espèce se range encore dans lasection Cryptosorus, mais le récep- tacle ne se creuse que quand les sporanges arrivent à maturité, ce qui nous à empêché de donner à cette section le rang de genre. SEcT. II. — TOMOPHYLLUM. Nervillis liberis, pinnulis dissectis, P. sugsecunpo-Dissecrum 2011. Syst. Verz. p. 38 et 18! In monte Æumboldt, 1300 m., februario sporigerum (Bal. n. 2004. Java (Zoll. n. 1578). Cette section comprendrait le P. méllefolium BI. et quelques autres. 28h EH. FOURNIER, SECT. IV, — GONIOPHLEBIUM Presl. Nervillis areolas sporigeras efficientibus; frondibus pinnatis. P. supauricuLaTuM Bl. Flora Jave, 177, tab. rxxxmr. Mett. Ann. sc. nat. hi, xv, 77; Mém. Soc. sc. nat. Cherbourg, x, 317. Fourn. /. c. 428. Lyell Handb. 73, Luerss, Fi. Gref. lc. 403, excl. syn. Goniophlebium subauricularum Presl Tent. 186. Carruth. FT. vit. x, 367. Absque loco (Jouan) ; in petrosis montis 4/3 (Bal. n. 857) ; ad truucos in sylvis montium prope Balade (Vieill. n. 1580). Samoa ; Queensland (Lyell Z. e.); Viti; Java. DRYNARIA Bory. CHALET Aer less laissera tete ste sion ele lolo nie erels . diversifolia. Fronde fertili { 8 D chiverst/ola Vsérnata ti SNS RON el D. Baudouin. D. piversirozta J. Sm. in Hook. Lond. Journ. of Bot., 1, 898. Moore Zad. 345. Fourn. Z. c. 424. Carruth. F1. vif, x, 869. Polypodium diversifolium R. Br. Prodr, 3. Wickstr. Nya eller mindre käünda arter af Ormbunkar, n. 2. Meti. Ann. sc. nat, &, xv, 78, et Mém. Soc. sc. nat. Cherbourg, x, 317, non Sw. nec Willd. — Polypodium rigidulum Sw. sec. cl. Kubn /. c. 579, — P. Gaudichaudii Bory Ann. se. nat. 1, v, h74, tab. xiv. Mett. Pol. n, 240. Blume Æ£'num. in addendis. — P. speciosum BI. Enum. u, 132. Absque loco (Jouan, Baudouin, F. Müll. n. 41); ad arbores in sylvis montium (Vieill. n. 142); in planitie (Vieill. n. 1578); in insula Pinorum (Pancher) ; in insula ou (Delacour n. 27) ; in sylvis propre MNoumea (Mac Gill. n. 7) ; ad rupes et ad trun- cos 1n sylvis supra Ferme modèle (Bal. n. 75). Rawak (Gaud.); Vit (Seem. n.3, Wilkes n. 23); Anei- FILICES NOVÆ-CALEDONIÆ. 285 teum (Herus n. 24); Nova-Hibernia ; Nova-Hollandia ; Philippi- nis ; Java. Obs. — Cette espèce devrait, dans la rigueur, porter le nom de Dry- naria rigidula (ce qui compliquerait une synonymie encore plus éten- due que nous ne l’avons donnée), si l'espèce est bien réellement le Poly- podium rigidulum Sw., que Mettenius a omis dans sa Monographie des Polypodiacées. D. Baupouint, n. sp. Differt a D. angustifolia : Frondis sterilis laciniis magis numerosis, angustioribus, sinu- bus acutis; fertilis laciniis serratis, maculis Drynarie biseriatis, costalibus tantum soriferis, textura molliori, magis translucida. Absque loco (Baudouin). PLEOPELTIS HB. auct. Sori non marginantibus....,,........esessossore. P. Brown. INATSINANTDUS Se Sete etes else ete ee er LT P. longifolia. P. Brown Fourn. 2. ce. k24. Polypodium attenuatum R. Br. Prodr. 2 non H.B. nec Hook. — Dictyopteris attenuata Presl Tent. 194, tab. vx, Ê. 8 non Hook. an Carruth.? — Polypodium Browna Wickstr. /. c. n. 19. Mett. Pol. n. 148, excl. syn.; Ann. sc. naïf. l, xv, p. 77 part. Luerss. F4. Græjff. L. c. 106. Absque loco (Panecher n.135, Vieill. n. 109, F. Müll. n. 58); in insula Aou (Delacour n. 28); ad truncos in sylvis prope la Conception, 100 m. (Bal. n. 859, 3131); Canala (Nieill. n. 1592). Nova-Hollandia, an et in insulis Vé%(cf, Carruth. F1. vif. x, 366) ? P. conciroutA Blume Ænum. in addendis. Fourn., £. c. h2h. Grammitis longifolia Bi. Enum. u, 119. — Polypodium Brown Melt. /. c. part. 285 EH. FOURNIER. Absque loco (F. Müll. n. 17; Depl. n. 32 ; Baudouin n. 26); in insula Pmoruim (Pancher n.107); Nowumea(Nieill. n. 1593) ; Depl. n. 153, Bal. n. 67) ; scandens, novembri sporigera (Bal. n. 165) ; in monte Wow, aprili sporigera (Bal. n. 2723). Java. CYCLOPHORUS Desv. dimidia superiore parte sorifera........... C. glaber. Fronde | ; ds ; apicé tantum sorifera. ......:. have. C. Scylopteris. C. aLaBer Desv. Berl. Mag. v, 301 ; Bory in Duperr. Voy., Bot., p. 264. Polypodium acrostichoides Korst. Prodr. h3h. Mett. Pol. n. 208. — Cyclophorus acrostichoides Presl Epim. 130. — Niphobolus acrostichoides Caxruth. FT, vit, x, 367. — N. pube- rulus BI. in Zoll. Vers. 35. | In insula Li/ou (Depl. n. 5). Insulis Soctetatis; Vantkoro ; Guam ; Nova-Hollandia tropica ; Manila; Poulo-Condore ; Cochinchina (Lefèvre n. 577); Bou- rou (Coq. n. 62); Java (Zoll. n. 309). M. Luerssen à confondu cette espèce avec le €. varius et plusieurs autres (Fil. Græff. 0. c. 105). C. SCYTOPTERIS. Polypodium acrostichoides Sieb. Syn. n. 94 non Forst. — Niphobolus acrostichoides Presl Tent. 202 non Carruth. Z. c. — Scytopteris acrostichoides Presl Epim. 13h. — Polypodium glabrum Mett. Pol. n. 245; Ann. sc. nat. h, xv, 78; Mém. Soc. sc. nat. Cherbourg, x, 17. Lyell Handb. 73. Absque loco (Depl. n. 33 ; Pancher n. 116); in insula Li/ou (Thiébaut n. 148); in fruticeus circa Nourmnea, scandens (Bal. n. 66). In insula Lord Howe (Lyell % c.); in Nova-Hollandia. FILICES NOVÆ-CALEDONIEÆ. 287 C. VARIUS. Niphobolus varius Kaulf. Enum. 195. BL Flora Javæe, 5h, tab. xx1. — Polypodium varium Mett. Pol. n. 264; Ann. sc. nat. , xv, 78. Kuhn, /. c. 579. Poila (Nieill. n. 4589, non visum). Aneileumn, Java. PHYMATODES Pr. reduct. SECT. EUPHYMATODES Pr. Tent. 496. Sori a MATSINALDUS SE VE NN A2 Ph. Vieillardix, DIUÉOTANAUSAEE EAN ET UE PAUE CON Ph. vulgaris. Pa. Vigr LLARDIT. Polypodium Vicillardii Mett. Ann. se. nat. hi, XV, 77 ; Mém. Soc. sc. nat. Cherbourg, x, 317. Fourn. /. c. 498. Absque loco (Jouan, Baudouin n. 492); in insula Pinorum (Pancher n. 115); in sylvis haud procul a planitie Unio, decem- bri sporigerum (Bal. n. 2065); supra Téné in ditione Bourail, martio sporigerum (Bal. n. 856) ; in monte Mou(Depl. n. 459) ; in montibus pr. H'bée (Vieill. n. 1597); Balade (Nieill. n. 1598) In insula Sunday e Kermadec insulis (Mac Gill. n. 3). Pu. vuzcaris Presl Tent. 196. Polypodium Pliymatodes L. Mant. 306. Mett. Ann. sc. nat. h, xv, 78.Kuhn Verk. /. c. 579, Fourn. /. c. 493. Luerss. F1. Græff. 108.; Farne der Samoa Inseln l. ce. 365. — Pleopellis Phymatodes Th. Moore Znd. Fil. 3k7. Carruth. F1. vit. x, 368. Absque loco (F. Müll. n. 55); in insula Now (Delacour n. 29); in insula Pinorum (Pancher) ; in fruticetis pr. Nowmnea, septembri sporigerum (Bal. n. 76); Balade (Nieill. n. 1599). Samoa; Tail; Viti (Seem. n. 732); Aneiteum; Oualan; 288 EH. FOURNIER. Hong-kong ; ceterum in Polynesia et in Asia tropica fere uni- versali ; etiumque in Africa : Port-Naul; Zanzibar (Boivin, Grandidier) ; insulis Mascarenis. PH. SCANDENS. Polypoduun scandens Forst. non La Bill. — P. pustulatum Schkuhr tab. x. Mett. Novara Exp., Bot., 1, 215 non Forst. sec. Carruth. Æ7, vit. x, 309. Absque loco (Mett. /. c.); non visum. Nova-Hollandia ; Nova-Zeelandia. Nous n'avons pas vu, de la Nouvelle-Calédonie, le Polypodium longis- simum Blume Flora Javæ, 159, tab. Lxvutr; Mett. Pol. n. 191, qui s’y trouve indiqué dans Hook. et Baker Syn. Fil. 366. MICROSORIUM Link. M. imioines Fée Gen. 268. Fourn. /. c. h24. Polypodium irioides Poir. Mett. Ann. sc. nat. ki, xv, 78; Mém. Soc. Linn. Cherb. x, 817. ne io T. Moore Ind. 78. Carruth. F7. vit. x, 867. Rues Absque loco (F. Müll. n. 42 Re n. 506 ; Baudouin n. 119; Deplanche n. 3); in A Nou (Delacour n. 20); in sylvis pr. Noumea (Mac Gill. n. 6, Bal. n. 68); Balade (Vieill. n. 1596); vulgarissimum in insula Z2/ou (Depl.n. 158). Taiti ; Samoa; Viti; Luzon; Java ; Mauritia; Natal, etc. DIPTERIS Reinw. D. conrucara Reinw. Sy/l. pl. nov. u, 8. Fourn. /. c. 424. Carruth. FT. vit, x, 869. Polypodium conjugutum Kaulf. Wesen der Farrnkr. 10h, FILICES NOVÆ-CALEDONIÆ. 269 106. Kze Anal. 16, tab. x. Mett. Ann. sc, nat. , XV, 78. Luerss. 227, Græff. L. c. 107. Kuhn Z. c. 579. Absque loco (Baudouin, Mac Gill. n. 28); in sylvis supra Ferme modèle prope Noumea, h00 m., octobri sporigera (Bal. n. 85) ; Balade (Nieill. n. 1579). Samoa; Viti (Seem. n. 73h); Aneiteum (Herus n. 101) ; Formosa (Oldham); Manila; Java; Pio-Penang (Wallich, Ad, Delessert); etc. PHEGOPTERIS Mett. ho SE brevibus, truncato-ovalibus. PA. punclatu. 4 )überis; pinnulis,, ?. : : SRE Nervillis { 5 P lineari-elongatis. ,..,,...,, Ph. alsophiloides. conjunctis (Gonorteris Pr.),,,,,.,,,,,..... Ph. luxurians, Pu. puxcrara Melt. Ann. Mus. lugd.-bar. x, 229, Polypodium punctatum Sw. Syn. R4. Thunb. F7. Jap. 887. Lyell Hand, 72,— Phegopteris rugulosa Fée Gen. 243. Mett. Pheg.u. Asp. n. 12; Ann. sc. nat. H, XV, 74. Fourn. Z ec. 495. — Polypodium rugqulosum La But. Nov.-Holl. pl, spec. 11, 92, tab. cxzr. Hook. f. F7, Nov.-Zeal. 1, 41. Thw. ÆEnum. 39/1. — ÀAlsophla Pancheri Montre. mse. — Hypolepis punctata Mett. in Kubn #7. ar. 190, ubi de synonymia confer: Novara Exp., Bot., n, 220, ubi de geographia, Absque loco (Pancher n. 193): Balade (Vierll. n. 1615), Nova-Zeelandia ; Nova-Holiandia ; Taona ; Formosa; Java; Ceylan ; montibus nilagiricis ; Tristan d Acunha. Obs. — Nous n’avons pas vu assez d'échantillons en bon état provenant de la Nouvelle-Calédonie ou d’autres localités, pour êlre certain de l'exactitude de leur détermination, ni par conséquent de Ja distribution géographique de l’espèce, Pi. ALSOPHILOIDES n. sp. .. Rhachi straminea, costis cum venis ei venulis pilis longis albis simplicibus obsitis, segmentis lanccolatis, plus quam pe- Por, T, XVIII (Cahier n, 5). © 19 290 E. F'OURNEME. dem longis, pinnis lanceolato-ovalibus caudatis plus quam 20-ju- gis pinnatiparülis, pinnulis plus quam 45-jugis, linearibus, obtusis, 4" longis, in rhachidem alatam confluentibus, et in laci- nias utrinque 6-8 lobatis, apice dilatato obtuso ; nervillis laci- piarum pinnats, antico sorifero; sporis hemisphæricis, gra- nulosis. Secus amnem prope Pont des Français supra Ferme modèle, octobri sporigera (Bal. n. 25). Obs.— Si l'anneau ne nous en avait empêché, nous aurions placé cette espèce (dont nous n’avons sous les yeux qu'un fragment) dans le genre Alsophila. Pa. Rurescens Mett. Pheg. u. Asp. n. 15. Polypodium rufescens B\. Flora Jave 49h, tab. xor (1). Thw. Enum. 394. Baker Syn. Fil. 306. Lyell Handb. 72. Carruth. FT, vit, x, 865. — Aspidium rufescens BI. Fil. jav. p. 16$. In Nova-Caledonia (Baker, Lyell, Z. c.), nobis innota. Queensland; Java ; Ceylan. Pa, euxurians Mett. Pheg. u. Asp. n. 51 (ubi de synonymia confer); Ann. sc. nat. h, xv, 7h. Fourn. /. c. 427. Polypodium proliferum Lowe Fil. u, tab. xvix. Thw. Enum. 39h. Lyell Handb. 73. Absque loco (Baudouin, Vieill. n, 405) ; in fossis udis prope amnem Dotio, maio sporigera (Bal. n. 2732); in planitie cirea Balade (Vieaill. n. 1614). Nova-Hollandia tropicali (Leickhardt); Philippinis (Cum. n. 20); Java (Zoll. n. 2360); Ceylan (Raynaud in herb. Ri- chard, nunc Franqueville) ; N/agere (Schmidt n. 24). (£) Les planches des Filices du Flora Javæ ne montent qu'au nombre de 65 d'après Pritzel (Thes,, ed. 4, n. 956), Les auteurs anglais indiquent un nombre de planches beaucoup plus considérable, qui dépasse aussi celui des planches contenues dans l’exemplaire de la bibliothèque du Muséum: FILICES NOVÆ-CALEDONLÆ. 291 DICTYOPTERIS Presl emend. D. zruensis Fourn. Aspidium Forsteri Lenorm. im sehed. non Kze. Frondibus cæspitosis ex apice rhizomats crassi erampentibus chartaceis, supra in costis breviter ferrugineo-tomentosis, cete- rum glabris; stipite purpurascente infra paleis lanceolato- subulatis intense rubidis 4/” longis obsito, pedalis limbo fere bipedali, late deltoideo, bi-tripinnato; segmentis primartis in- ferioribus fere pedalibus deltoideis, apice in acumen Jongum pinnatisectum confluentibus, superioribus 8-9-jugis, lanceola- üs, eunclis petiolatis, sammis basi cordatis v. sessilibus ; secun- daris basi pinnatis vel tantum crenatis vel integris lanceolats, basi cordatis ; rete Dictyopteridhs, areolis appendiculatis ; soris circa costulas A-seriatis. In insula Lifou, ad imos littoris colles, julio sporigera (Bal. n. 1618, Depl. n. 4, Thiébaut). Obs.— Si cette espèce avait un indusium, ce serait un Éathmium très- voisin du Z.subtriphyllum (Aspidium subtriphyllumHook. Sp. Fil.xv, 52). Îl est bon d'indiquer que ce dernier se trouve à l’état indusié et aussi à l’état non indusié, comme cela a été observé dans ces dernières années pour plusieurs espèces du groupe. b, Indusio præsente : ACICOUATMICHIOR CR aie een leds eleeeiene een ASPIDIEÆ. elongato secus nervum res ... ASPLENIEÆ. Deéhiscentia ï miesonevro parallelum . . LOMARIEÆ. uni e RE ARS RER CE / interna; fn0n........ PTERIDINEÆ. ñon ; indusio )nervalo..... ADIANTEZÆ, dehiscentia f. ( univalvi. . ... DAVALLIEÆ. CXLCEN A OMAN è se | bivalvi.. .... DICKSONIEÆ. ASPIDILÆ. OA DS onu lo D QU, ASPIDIUM SW, ciende arhachi primariadiscretis: { fronde simpliciter pin- DA bON MAN Eee LEPIDONEVRON Fée. Segmentis ad basim tantum pinnu- late dilatato-confluentibus larum anastomosan- cum rhachi; nervillis LIDUS EME ER « PLEOCNEMIA Presl. undique reticulatis... BAtumium Link: 292 Ed. N'OUHNAEHE. ASPIDIUM Sw. ner segm, prim. apice alalis. À. Vieëllardu. quadripartita.,.... PA é MON erelieie es Aperslete À. recedens. late ovalibus.......... À. aristatum. LE tripartita ; laciniis.. 4 angustis brevibus trun- liberis Cats eee A. uliginosum. omunibus, : Fe à 3 apice tantum soriferis. ........,. À. obliquatum. fronde Ë Les SES apiceisteriNbunse APRES re À. Brackenridq. | bipiunata; oblique ascendentibus.. À. immersum. \ pinnulis oto NU je margine À paten- ( ° He celongatis. À. Zigulatum, Nervillis soriferis : (“tibus su pquadratis Ë truncatis... À. fasciculatum. duobus in sinum eXCUrPENÉIDUS, sesssoesesesso os °.. À. Herusianum. , terliariis infimis tantum anaslomosantibus... À, molle. tort, pinnis longe aftenuatis...,.,..,.. À, pennigerum. ; anast. et He Jéviter A AMNRRE. CHAR À. arbuscula. anastomo-Ÿ poximi ; ee PEONIQUS Se non adeun- santibus € cum pinnis : di crénatts PETOSSC, übus... À. cucullatum. De 19m soris dentes } marginanti- GANGHUUES bus.... À. aneilense. plurimis cum radio macularum junetis....., À. Henkeanum. À. Nerviilis non conjunctis : LASTREA Presi. À. Viicanpi Mett. Ann. sc. nat. 4, xv, 75. MNephrodium Vieillardii Baker. Lyell Handb. 72. Absque loco (F. Müll. n. 3); in sylvis prope /« Conception, 700 m., januario sporigerum (Bal. n. 807, 14613 à); prope Canale, 809 m., novembri sporigerum (Bal. n. 1613); Balade (Vieill. nn. 1610, 1604). 6] À. receDENs Melt. in Thw. £num. p. 393. À. Gardneriano affine Mett. Ann. se, nat. h, xv, 7h. Absque loco (Baudouin n. 455 ; Pancher n. 483; F. Müll. n. 44); in sylvis supra Ferme modèle prope Noumea (Bal. n. 36) ; in sylvis inter MVeoua et montem 475, 600 m., marto sporigerum (Bal. n. 804); Toniambéré ad imum montem Mou, FILICES NOVÆ-CALEDONIÆ. 293 secus rivulos, april sporigerum (Bal. n. 2736) ; in sya Mo- raré (Vieill. n. 1608). Japonia, Ceylan. À. ARISTATUM Sw. Syn. 03, 253, 421. Mett. Pheg. u. Asp. n. 107; Ann. sc. nat. h, xv, 7h; IMém. Soc. sc. nat. Cherbourg, x, 817. Seem. Journ. of Bot. vi, 340. Luerss. F7. Grejff. L ©. 475; Ueber die F'arnflora der Cooks- oder Hervey- Inseln, in Journal des Museum Godefroy, pars À , p. 61. A. contfolium Mett. Phey, u. Asp. n.457, ubi de synonymea confer. In sylvis opaeis (Pancher u. 128); prope Noumca, novembri sporigerum (Bal. n. 26) ; in sylvis inter Neoua et montem fe, martio sporigerum (Bal. n. 808) ; in sylvis ad imum montem Couqui, junio sporigerum (Bal. n. 1625); Balade (Vieill n. 4609). Nova-Zeelandia; Tati (Vesco); Samoa ; Hervey (Garreit n. 16); ÂXermadec (Mac Gillivray n. 8); V2 (Seem. n. 742); Ancileum (Herus n. 26); Japonia; Aong- hong (Fortune n. 13); Macao (Calléry); Manila; Java (Zoll. ». 2533); Pon- dichéry (Pervottet n. 588); Nélagiri (Perrottet); Ceylan (Thw. n. 8935). À. uuiGinosum Kze in Lénn. xx, 6. Melt. Pheg. u. Asp. n. 171 (ubi de synonymia confer); Ann. sc. nat. h,xv, 7h; Novara- Exp., Bot. 1, 218; non Blume. À. setigerum Kuhn L. c. 578. Luerss Fil, Græff. 490; Farnjl. der Palaos, 55; F'arnjt. der Cooks 61 ; non Sw.— À. tenericaule Hook. Lond. Journ. of Bot. 1x, 335. Thw. Ænum. 393, — Nephrodiun setigerum Bak. Syn. Fil, 28k sec, cl. Kubn. Absque loco (Pancher n. 443, 505). Rarotonga (Garrett n. 18); Vanikoro (Astrolabe n. 24); Tati ; Pelew (Tetens n. 54); Manila ; Java; Ceylan. 294 M. MONURNENE. À, oBLIQUATUM Meit. Ann. sc. nat, ki, xv, 753 Mém. Soc. sc. nat. Cherbourg, x, 317. Nephrodium obliquatum Baker. Lyell Handb. 72. Absque loco (Jouan, Pancher n. 490, F. Mull. nn. 33, L5) ; in sylvis prope /« Conception, januario sporigeram (Bal. n. 811). À. BrackenripGrr Mett. Ann. sc. nat. h, xv, 75. Kuhn L. c. 577. Luerrs. F2. Græff. L. c. 176. Lastrea attenuata Brack. Erpl. 193, t, xxvi non J. Sm. Absque loco (Montrouzier); Balade (Vieill. n. 1630 in herb. Mus. par.). Sandwich ; Samoa; Vit. À. ImmERgUM Bl. Ænun. n, 156. Mett. Pheg. u. Asp. n. 21h. Absque loco (Depl. n. 470); in insula Pinorum (Vieill. n. 3865); in sylvis insulæ Li/ou, julio sporigerum (Bal. n. 1616). Manila (Cum. n. 72); Java (Zoll. n. 538). Obs. — Le n° 538 de Zollinger que nous avons vu convient bien à cette espèce à laquelle le rapporte également Mettenius /. ce Mais à l’article de lAspidium javanicum (Pheg. u. Asp. n. 245), il cite de nouveau le n° 538 de Zollinger, et, cette fois, il est d'accord avec le S ystematisches Verzeichniss de ce naturaliste, qui, d’après Kunze, énumère ce numéro sous le nom de Mesochlæna asplenioides Kze nov. gen. — Il faut donc qu'il ÿ ait eu là quelque erreur commise dans le numérotage des collec- tions de Zollinger. À. riGuLaTum Kze in Mett. Pheg.u. Asp. n. 313, Lastrea liqulata Presl Epim. 35. Absque loco (Baudouin n. 33); in sylvis supra Ferme modèle pr. Noumea, novembri sporigerum (Bal. n. 28). Manila (Cum. n. 74). FILICES NOVÆ-CALEDONTIÆ. 9295 Var. anomalum, pinnulis inæqualibus, inferioribus decrescen- tibus. In montibus Vefkou supra Bourail, aprill sporigerum (Bal. n. 811 à). À. FASCICULATUM, 11. SP. Rhizoma ascendens : frondes fasciculatæ, maxime bipedales, pinnatisectæ, ovali-lanceolatæ, basi et apice attenuatæ, stipite basi demum nigrescente lucido, paleis late ovatis dentatis et pilis simplicibus pallide fuscis basi glandulosis intricatis cum rhachide ornato ; segmenta fere ad costam pinnatiparüta, bre- vissime petiolulata, approximata, patentia, aerophoris destituta, fere 30- juga, media 2” À longa, e medio utrinque decrescentia, ad nervos hirsuta, apice dentato obtusa ; laciniæ ala brevi con- fluentes, approximatæ, subquadratæ, obliquæ, subfalcatæ, æqui- lateræ, 12-15-jugæ, 4” longæ, infimæ paulo minores, obtuse dentatæ; nervi tertiarii simplices, liberi, utrinque 3-4, in la- ciniis inferioribus steriles, in cæteris primum infimi tantum, dein bini inferiores soriferi, cuncti marginem adeuntes; sori impressi, costulæ propius approximati; indusio reniformi, in medio parce ciliato, sporis renifarmibus, marginatis. In monte Æumboldt, ad truncos, rupes et muscos, 1200- 4300 m., octobri sporigerum (Bal. n. 1614), februario maturum (Bal, n. 3568). À. HERUSIANUM. À. truncatum Kubhn L. c. 578 non Gaud. Absque loco (Pancher, F. Müll. n. 75); in sylvis prope 4 Conception, 700 m., januario sporigerum (Bal. n. 810), junio sporigerum (Bal, n. 4617). Aneiteum (Herus n. 90 part.). Obs. — L'examen de spécimens authentiques de Gaudichaud nous empêche d'admettre pour cette espèce l'opinion de M. Kuhn. 296 HE. FOURNINR. B. Norvillis inferioribns conjunctis : NEPHRODIUM Presl non Auct. À. moi Sw. in Schrad Jouwrn. 1, 280. Mett. Ann. sc. nat. li, XV, 76; Mém. Soc. sc. nat. Cherbourg, x, 817. Kubn L. €. me 970: Absque loco (Jouan, Baudouin n. 166, Pancher) ; in planitie (Vieill. n. 4607) ; in insala Pinorum (Pancher n. 131); Tchiaor in valle Dichot, martio sporigerum (Bal. n. 3129); Balade (Vieill. n. 1606). Tati; Novis-Hebridis; Australia; Formosa; ceterum in regione tropica universali. Obs. — On observe dans cette espèce des variations de la nervation analogues à celles que j'ai montrées ailleurs (1) surle Phegopteris tetra- gona Mett., et qui m'ont empêché d’admettrele genre Nephrodium Presl autrement qu’à titre de section. À. PENNIGERUM SW. Syn. 49, 250. Polypodium pennigerum Forst. Prodr. 82. Schkubr tab, 22. En sylvis supra Ferme modèle, novembri sporiserum (Bal. n. 27), et in declivitate meridionali montis Aou ad rivulos, april sporigerum (Bal. n. 2730). fuaham. À. ARBUSCULA Willd. Sp. v, 233. In summo monte Nefou supra Bourail, 600 m., aprili spori- serum (Bal. n. 809). Ju insula Mauritia (Bory !). À. cucuLLaTum Blume Enun. 1, 151! A. sophoroides Mett. Ann. sc. nat. h, xv, 76. — À, unitum (4) Voy. Bull. Soc. bot, Fr., t. 4x, Séances, p. 253. FILICES NOVÆ-CALEDONIÆ. 297 Sieu, Syn. Fil, Kze in Zoll. Vers. 43 ; non Sw. sec. Mett. Pol. n. 257, saltem quoad plantam Zollingerianam. Canala (Nieill, n. 1607 in herb. Franqueville). Marianis (Hombron) ; Témor ; Java (£oll. n. 1756) ; Ceylan (Thw. n. 973, Leschenault); Golconde; Comores (Boivin) ; Mauritia ; Borbonia; Madagascaria (Pervillé). Obs. — Cette espèce se trouve confondue avec d’autres sous le nom d’Aspidium dissectum Mett, dans l’ouvrage de M. Luerssen (F7, Græf. pe m0) À. opucenTum Kaulf, Ænum. 238. Mett, Ann. sc. nat, h, xv, 76. Absque loco (Vieill. n. 4605 ex Mett. /. c., non visum.. Guaham (Chamisso) ; ins. Marianis. À. ANEITENSE, À. resiniferum Lenorm. in sched. non Kaulf. Rhizoma.. Frondes subcoriaceæ, bipedales, glabriores, sti- pite limbum æquante, lamina ovali supra nitida, infra ad inser- tionem segmentorum squamis tenuibus ovatis instrueta, ad nervos passim puberula, pinnatisectas segmenta 3-4" longa, brevissime petiolata, infra attenuata, apice acuminala, pinnati- partita; lobi ovati acuminaii, obliqui ; nervi tertiari 6-7 rect, infimi anastomosantes, proximi eum radio macularum ad sinum excurrentes, ut sæpissime steriles, ceteri cuneti fertiles; sort medii inter costulam et marginem, lineam versus sinus inter- ruptam effingentes; indusio reniformi, glabro, sporis reni- formi-ovaiis. Pati, in siou Tupiti (Depl. n. 161); in paludosis, ession- coué, pr. Port Bouquet, septembri sporigerum (Bal. n. 1565). Anoileum (Herus n. 83). Specimen Balansæ 40-nervum, majus, pinnis 6-7-pollica- ribus. Obs. — Le n° 33 d'Herus n’est pas cité par M. Kuhn. D’après la 298 IH. MOUERNENN. classification de M. Mettenius, cette espèce serait placée entre les no 248 et 250 de sa monographie des Aspidium. Elle diffère de l’A. latebro- sum Kze par les feuilles glabres supérieurement, les segments inférieurs d’un tiers seulement moins longs que les moyens ; de l'A. caudiculatum Sieb. par laciniis infimis segmenti multo minoribus et de l'A. nitidulum Kze par des dimensions beaucoup moindres. À. HÆNKEANUM. Nephrodium Henkeanum Presl Epim. 46. Baker Syn. Fil, 290! — Goniopteris glandulifera Brack. Expl. Exp. p. 29! — Aspidium glanduliferum Mett. in Kubn 7. c. 577! non Karst. ex Klotzsch in Linn. xx, 369. —- À. serratum Rich. Voy. de l'Astrolabe! non Sw. — Nephrodium serratum Presl Rel, Haœnk. 1, 84. — N.invisum Carruth. F. vit. x, 862. Absque loco (Pancher, Baudouin n. 413, F. Müll, n. 51); in sylvis supra montem #/?, martio sporigeram (Bal. n. 802). Tati; Vanikoro; insulis Tonga; Aneiteum (Herus n. 70, 90 part.); Vi (Wilkes n. 7, Seem. n. 739, 740); Amboma (La Bill.); Malaya. Cette espèce se trouve attribuée, dans les #lices Græffeanæ de M. Luerssen, partie à l’Aspidium pennigerum Sw., partie à l'A. dssectum Mett. Évidemment, ce savant n'avait pas eu comme nous la faculté de voir des échantillons originaux des espèces qu’il a citées. Ici devraient se placer, suivant une classification rigoureuse, les espèces de Zepidonevron Fée, genre démembré par ce savant ptéridographe du genre Nephrolepis Schott. Nous n’avons pas cru pouvoir écarter les unes des autres, pour les placer dans des tribus différentes, les espèces de ce genre si naturel. On trouvera donc les Lepidonevron dans le genre MNeplrolepis et dans la tribu des Davalliées, dont le caractère général ne les admet pas cependant. Ceci prouve qu’il faudrait, comme Th. Moore en a donné lexemple, rapprocher les Aspidiées: des Davalliées, par la tribu intermédiaire des Cysteptéridées, qui comprendrait les genres MNephrolepis Fée, Humata Cav., Cystopteris Bernbh. et Leucostegia Pres. Mais alors, comme les Polypodium et surtout les Phegopteris ne peuvent pas être séparés des Aspidium, on arrive à intercaler des Fougères non indusiées au milieu des Fougères indusiées. C’est ce qu'ont fait M. Th. Moore et M. Fée. C’est ce que nous n'avons pas osé faire. La classification des Polypodiacées appelle encore évidemment de nouvelles critiques. FILICES NOVÆ-CALEDONIÆ, 209 PLEOCNEMIA Presl. Pinnis secundariis mediis segmentorum appressis confluentibus. .... P. Milnei. inferiorum À remotis non confluentibus, .. P, Vieïllardir. P. Mer. Polypodium Milnei Hook .Sp. Fil. 1v, 25h.— Aspidium viri- dans Meitt. in Kubn Z. c. 578. — Nephrodium membranfolium Hook. et Bak. Syn. 282 part. Carruth. F7. vit. x, 862. — Aspi- dium coadunatum Lenorm. in sched. Lyell Handb. 72 non Wallich. — À. membranifolium Luerss. Fi. Grejf. 183 part. — Hemitelia laciniata Spr. Syst. 1v, 126. Kuhn /. 6. 583. Absque loco (Pancher n. 491, Depl. n. 148, F. Müll. n. 10, Baudouin n. 156). Var. majus. In sylvis supra Ferme modèle prope Noumea, octobri sport- gerum (Bal. n. 78); ad imum montem Cougur, aug. sporige- runi (Bal. n. 1556); in monte Mou, 1159 m. (Bal. n. 2727), martio sporigerum. Aneïleum ; Vit. P. ViriLLARDII. Aspidium sinuatum Mett. Ann. se. nat. hi, xv, 76 non La Bill. In sÿlvis montium prope Balade (Vieill. n. 1603). Obs.— Mettenius n'avait dénommé cette espèce qu'avec doute (4 c.) à cause de son indusium réniforme et non pelté comme celui du véritable Aspidium sinuatum La Bill. Elle n’est malheureusement caractérisée dans l’herbier du Muséum que par une fronde incomplète, qui ne nous permet de tracer qu’une diagnose écourtée : … Segmentis secundariis 8-9-jugis, inferioribus petiolatis, summis adnatis in rhachidem alatam coalescentibus, 4! longis, laciniis brevibus obtusis, subfalcatis; venulis 3-4, infimis in arcum conjunclis, furcatis, soris margini propioribus, indusio reniformi. 900 H, FOURVENER, BATHMIUM Link. ODIUSIS ER ere nee °..., B. sinuatum. Segmentis primariis Fu. . febenea nitid: Se ; g p acuminatis: rhachi a nitida, saute B. Seemanni. obscure fulva pilosa. B, Kanakorum, B. SINUATUM. Aspideum sinuatum La Bill, Sert austr.-cal. p. 4, tab. (mala) ! Mett. Mém. Soc. sc. nat. Cherbourg, x, 817. non Ann. sc. nat, hi, xiv, p. 76. — À. cicutarium Hook. Sp. Fil. 1v, 50 part. — Bathmium Billardierii Fée Gen. 287. Absque loco (La Bill. ex el. Webb in herb. Mus. paris., Jouan, Baudouin). Obs. — La plante de La Billardière, dont nous avons sous les yeux un échantillon authentique dans l’herbier du Muséum, a une nervation réti- culée fort différente de celle qui est représentéesur la planche 4 du Sertum austro-caledonicum, ce qui a dû induire les ptéridographes en erreur. B. (Cardiochlwna) Sesmannr. Sagenia repanda Seem. Cat. of Fecjee plants in Bonplandia ix (forma non indusiata) non Presl. — Aspidñnn melanocaulon Hook. Sp. Fil. 1, 53 part. Kuhn /. c. 578 non Blume. — A. latifolium Luerss. Fil. Græff. 182. — Sagenia latifolia Carruth. FL vit. x, 864 non Presl. Rhizoma horizontale, basibus petiolorum vetustorum pressis ivsigne. Frons tripedalis, stipite limbum æquante, ebeneo, mitido, sulcato, limbo ovali-deltoideo, tripinnatifida, pinuis 7-jugis, binis inferioribus longe remotis, petiolulatis, mediis sessilibus, longioribus fere pedalibus, surmmis in alam sinuatam decurrentem confluentibus, eunctis pinnatipartilis, imfimis del- toideis, mediis basi truncatis elongato-ovatis, summis e basi truncata angustioribus in acumen productis; pinnulis aia lat confluentibus, lobatis, in acumen ensiforme desinentibus, fal- catis, lobis obtusis, rhachi superne pilis minutis fulvis adoperta : maculs Drynariæ et passim {ad apicem segmentorum vel lobo- FILICES NOVÆ—CALEDONIÆ. o01 rum) Phlebiogonii manifesiis, appendiculis numerosis; soris inter costas secundarias vel costulas 2-seriatis, secus costulas inferiores utrinque 6-7, receptaculo lineari-elliptico, indusio Cardiochlænæ, sporis muricatis. Secus torrentes prope Wagap (Vieil. n. 4586). Viti (Seem. n. 747) : Tanna? (ef. Kuhn Z. ce. 578). Obs. — M. W. Hooker a enveloppé cette espèce dans un ensemble assez confus (Sp. Fil. 1v, 53), sousle nom d’Aspidium melanocaulon BI. Or le Muséum de Paris possède des échantillons authentiques de cet Aspidium melanocaulon, provenant de l’herbier de Leyde, et montrant que cette espèce diffère par beaucoup de caractères importants de la plante des îles Viti. M. Vieillard avait donné à ceite plante le nom d’Aspidium Forster Kze. Nous ne disconvenons pas qu’il ne puisse lui convenir. Mais il est bien difficile de savoir ce qu'est l’Aspidium ForsteriKie Bot. Zeit, 1v,462. Cet Aspidium est fondé sur le Polypodium latifolium de Forster. Or, d’après Pres, qui a examiné un échantillon authentique de Forster (Æpim. 62), le Polypodium latifolium Forster appartient au genre Phy- matodes, et Kunze aurait confondu avec la plante de Forster une plante de Cuming (Ph. phil. n. 57, Aspidium latifolium 3. Sr. in Hook. Journ. of Bot. ur, 10, Aspidium microsorum Presl Epim. 61), qui en diffère. Mettenius a rétabli cette confusion, au mépris des caractères indiqués par Presl ; mais en décrivant (Pheg. u. Asp. n. 295) l’Aspidium Forster: Kze, il lui accorde érdusium minulum fugax, ce qui en tout eas ne convient point à noire plante. Enfin, M. Hooker, qui possédait dans son herbier un échantillon authentique de Forster, dit (Z. c.) que le rhachis y est d’un brun pâle, quoique Mettenius décrive le pétiole de l'A. Forsteri comme étant ebeneus, nitidus. Al résulte en tout cas de cette discussion que l'A. Forsteri Kze décrit par Mettenius n’est pas le Polypodium latifolium de Forster et n’est pas non plus la plante de Seemann ni de M. Vieillard, Un type de l’A. Forsteri est d’ailleurs le n° 1626 de Zollinger. B. KANAKORUM, n. Sp. Rhizoma paleis lanceolatis onustum. Frons membranacea bipedalis, petiolo limbum æquante, rufescente, basi squamis longis brunneis et supra sicut rhachis et costæ tum squamis lan- ceolatis tum pilis sinplicibus minutissimis brunneis v. rufescen- üibus hirlo, limbo deltoideo, tripinnatifida, pinanis 9-10 jugis, 302 D. FOURNENE. inter se quidem remotis eo minus tamen quo superioribus, infi- mis maximis, dein usque ad apicem sinuatum acutum decrescen- tibus, infimis deltoideis, petiolatis, proximis lanceolatis, caudato- acuminatis, mediis sessiibus basi truncatis elongatis, abrupte in acumen parvum desinentibus, summis in apicem pinnatiparti- tum ; pinaulis basalibus pinnarum infimarum maximis, liberis ; ceteris in alam confluentibus, falcatis, in acumen obtusum contraciis ; lobis falcatis undulatis obtusis; maculis Drynarie manifestis, appendiculis paucis; soris impressis inter costulas secundarias 2-seriatis, secus costulas utrinque 5, ad conjunc- tionem nervillorum trium sitis, receptaculo lineari-clavato, in- dusio plano, reniformi, sinu brevi exciso, sporangiis.… (imma- turis). In sylvis inter vicum Kanakense MNeoua et montem 4%, 600 m. (Bal. n. 823), martio sporigerum. ASPLENIEÆ. Nervillis HDeTISÉRR re eee enter ete TAGPEENIUM LE, Un É reticulatis. ..... neaeenee cesse LEMIDICTYUM ETOSI Obs. — Les caractères de la plupart des genres proposés par quelques auteurs pour démembrer le grand genre Asplenium ne nous paraissent pas assez importants ou assez nettement tranchés pour être adoptés. Le Thamnopteris, dont Presl n’a pas formalé les caractères génériques, ne se distingue guère de l'Asplenium que par la fronde entière, et ce carac- ière seul ne nous parait pas d’une importance générique dans une famille où la même espèce se présente parfois avec des feuilles entières ou pin- nées. Pour le genre Tarachia, Presl en tire la dénomination de ropæyr, désordre: «nomen genericum », dit-il, « conditionem variam sori et indusii indicans ». Le genre Darea Willd., que peu d'auteurs ont adopté, n'est pas plus nettement caractérisé, vu le passage insensible qui se fait de certaines formes d'Asplentum à feuilles entières à des feuilles extrême- ment découpées, témoin l’A. lineatum Sw. et l'A. nodulosum Kaulf,, généralement regardés comme des formes de la même espèce. Enfin certaines espèces soit, par la direction de l'ouverture de leur indusium, à la fois des Asplenium et des Diplazium. “unsomnuds *y *"‘esomuids Dés y 5 tests euouyt SAS KAIZVTAIG) siisoddo ojuotui$os Wopo9 ur SHSNpur\ 203 “UMIAOUOS °F ‘°° "TUMOUL \ *“HU0PIDD-DQON ‘PF ‘‘°""AIUPR nepseq o7avd ur “umaphar "y œpuovpoqed Lrttterrrttttteet 0108 “S}ISOdW099p | RIPOUT 19} UT SAUT 6 à : Lu 3 /_ Sepuutd-1q ungopnopueddo ‘y ‘oxoidoid inde °SIUULC "UNAUOQUOQ °F ** ajuvxodns WOUTBAPUL 010$ EUR IEA EN Ù € Q : c Q 3 “unsognpou y **"auonbos ÿ * SUAHUIDEIES sepnund ur snqirdtuis = “unsonray ‘y ‘tt: "snqmueposes sejnuurd ut snqoudeurs sruurd | sanuurd PE «UOU = cumuolundu2s0] YF *SUUIAOI SISSO18 snqivAo = aof eZ né + | tieseseeeseSti0S fSIHSOAUO29p SIUUId = “un)0aUN9 °F *SISUO] SN QUI | 2 “un0snfuv ‘y ‘°"""*snqiAoïq es HOW T UNSAOWDAUT °F *SNNUIBUI tertserstttrt tt SOS ÉSECINIOCI-0J0I0U]} ‘SrJUoun) / \ & WOUESUU STÉUOT | > : © *21PAD)NO1A Ce esse. sat ete”e na 0rae ee enr r ee Ne feRe ee TT DUO) aqu sat stutrrd : A 0 QAR ESISTIQT :squouna \ = WNAUDINNA °F es 1} nburou = 9601778 doutes rerersreeseesessecense *LUAULSAUUU SLHIOS uou = “unnbq0 ‘y ‘suqyuosute o ; % isbg stuutd j [4 E “unuouD ‘y ‘°°°: "snquvdn290 word HJIAIOU WRUEINIÉ 9 umj}ue} WeT}H97 SHOS “epeuurdaoptorduus f 2PUOIR “WNI949 *F ‘''tttteeeeeee: *-snqiorduis æjnorne e7d99X9 sIpnuoa .(:sauçuorane jp “UMJDALIS -0D}U9P °F °°°" °"OJN0E ; vidus AJUOUISOP OISNpUI UOU ummmBbuysol *p °° Juauisap OISNpuI **osnq6 ‘+ uou “uopolyod ‘y *'"*"""++:*-sypuuoprq oqu$a sruurd : SUBIAN] I È “unppopol y ***t"eeee-openoat onuquoo oxomoque ouoqey JL UP* 7. CET 2 IN Q) DD RP EOIN D 0 DID OP GOOM D OP EC OU TOO OR C CPC TONNERRE TOR EAE OUR NCA CELL) "TL NAINWIASV 20/ HE. FOURNENR, A. — THAMNOPTERIS Presl (Neottopteris J. Sm.). À. Nous L. Sp. PI 1547. Bory in Duperr. Voy. 269. Mett. Ann. Mus. lugd.-bat. 5, 283; Ann. sc. nat. L, xv, 72. Kuhn, Z. c. 575. Carruth. F{. vit. x, 353. Thamnopteris Nidus Presl Epim. 68, ubi de synonymia confer. — Asplenium australasicum Hook. Sp. Fil, mr, 79. — A. simplez BI. sec. Kze in Zoll. Verz, KA. Ad arbores, absque loco (Depl. n. 43, Vieill. n. 139, 4641); secus amnem prope Pont des Francais, oct. sp. (Bal. n. 85). Nova-Hollandia; Tai (Lépine); Sandwich (Dupetit-Thouars, Gaudichaud) ; Tonga (Wilkes); Rawak (Gaud.) ; Vi; Anei- teum (Herus n. 27); Port Praslin (Commerson) ; Java (Zoll. n. 995); Pulo-Condore (de Lanessan) ; India orientali; Sey- chelles (Pervillé, Boivin) ; Borbonia (Gaud.); Africa orientali tropica prope Mornbas (Kubu F7. Ar. p. 108). B. — EJMASPLENIUN. À. FALCATUM Lam. Ænc. 11, 806. Mett. Asp/. n. 156. Seem. Journ. of Bot. vi, 319. Carruth. F7. vit. x, 854, excel. syn. A. foliatum (menda typographica) Mett. in Ann. sc. nat. hi, XVe 7e Absque loco (Montrouzier, Mac Gillivray sec. Carruth. /. c.). Nova-Zeelandia ; Taïfi (Vesco) ; Samoa, ete. À. PoLyopon Forst. Prodr. 80, Mett. Asp/. n. 155; Ann. sc. nat. hi, XV, 7à. arachia polyodon Presl Epim. 76. Absque loco (Thiébaut) ; in sylvis cirea Bourail, januario sporigerum (Bal. n. 841); Âf’bée (Vieill. n. 1644 ex Mett. /. c., non in herb. Mus. paris.). Nova-Zeelandia; Tai (Ribourt, Vesco); Philippinis. FILICES NOVÆ-CALEDONLÆ. 805 Var. 6. urophyllum.— À. urophyllumNWall. in Hook. Sp. Fil. tab. 197. — À. caudatum Forst. sec. Thw. ÆEnum. 38h. — A. salicifolium Gaud. non Desv.— À. Leterodon BI. Erum. 179. Viti (Seem. n. 815); Tèmor (Gaud.); Ceylan (Thw. n. 1339); Mayotte (Boivin); Madagascaria (Boivin). À. FASTIGIATUM, N. SP. Cespite squamis longis planis brunneis subulatis adoperto sicut et stipite inferiore, qui supra nigrescens; pinnis 45-jugis, ereclo-areuatis, infimis oppositis, ceteris alternis, summis in acumen basi dilatatum confluentibus, supra auriculatis, infra cuneatis, obtuse bicrenatis, apice attenuatis, 3-4" longis, infe- rioribus paulo brevioribus; soris longis, nec marginem nec coslam atlingentibus, indusio non in parenchyma producto, obtuse desinente. In sylvis prope Bourail, januario sporigerum (Bal. n. 8/1 bis). À. DENTATO-SERRATUM, N. SP. Præcedenti affine, sed pinnulis 30-jugis, basi inferiore magis attenuatis, distincte serratis, angustioribus, indusio acute desi- nenie, In monte Mou, 1450 mn, martio sporigerum (Bal. n. 2684); in insula Pinorum (Pancher). Var. B. biauriculatum.— Pinnis basi biauriculatis; planta anomala, Absque loco (Pancher). aç À. erecrum Bory in Willd. Sp, v, 828. Var. exauriculatum. Auricula superiore deficiente, vel tantum nervo infimo su- premo furcaito repræsentaia, — Cespite gracli, frondibus mediocribus. Absque loco (Pancher n. 477). 5e série, Bor. T. XVIIL (Cahier n° 5). 4 20 906 Ei. MOURNANERS. A. AMoENUM Pres! ent. 108. Kuhn Verk. 575. In rupibus umbrosis insulæ Pinorum (Pancher n. 552). Taïti(Vesco); Viti (Seem. n.820); Aneïteum (Herus n. 106). À. ogciquum Forst. Prodr. 80. Pinnis cuneatis, ovali-lanceolatis, soris elongatis approximatis numerosissimis, dentibus appressis æqualibus. % In sylvis haud procul a HMessioncoué pr. montem Hunboldi, octobri sporigerum (Bal. n. 1605). S.-var. frondibus integris v. ternatis (junius) : Ibid., 700 m., januario sporigerum (Bal. n. 855). Nova-Zeelandia ; Sérgapour (Barthe). Var. 8. acutifolium. — Pinnis longissimis, acutis. Absque loco (Pancher n. 586). À. vuccanicum Blume ÆEnum. 176. Zoil. Vers. 42. Kze in Bot. Zeit. vi, 146. À. isophyllum Boivin in sched. In monte Aou, 800 m., aprili sporigerum (Bal. n. 2680). Nova-Zeelandia; Sandwich (Remy n. 26, Wilkes n. 19); Java (Zoll. n. 2106); Borbonia (Richard n. 250); Madagascaria (Pervillé n. 745). Obs. — An À. lucidum Forst, ? À. ViizcarDu Mett. Ann, sc. nat. hi, xv, 72. Var. «. pinnulis d'fere lats. Absque loco (Pancher n. 87); in sylvis septentrionem versus prope {a Conception, 550 m., aprili sporigerum (Bal. n. 2682). S.-var. pinnulis bidentatis. — A. schizodon Th. Moore, Gar- deners Cluronicle, 1874, p. 1004. Absque loco (Pancher). FILICES NOVÆ-CALEDONLE. o0 ar. B. pinnulis 6//' latis. SJ In sylvis prope Noumea, novembri sporigerum (Bal. n. 65) ; in insula Now, junio sporigerum (Mac. Gill. n. 4). Var. y. pinnulis inearibus. Absque loco (Baudouin n. 94); in declivitate meridionali monts Mou, 400 m., aprili sporigerum (Bal. n. 2678). À. PRÆMORSUM SW. Prodr. 180. Kuhn F7. Afr. 4111, ubi de synonymia confer, excel. syn. Bory. Tarachia furcata Presl Epim. 80. In sylvis supra Daaoui de Ero prope Bourail, Lis SpOri- gerum (Bal. n. 845 a). Nova-Hollandia; Polynesia ; India; Sandoich (Remy n. 27) ; insulis Mascarenis ; prom. Bonæ-Spei ; America tropica ; etc. À. AnGusTATUM Blume Ænum. 1, 487 non Desv. Absque loco (F. Müll. n. 2, Bal, n. 845 part.); in insula Pinorum (Pancher). : Java. À. cuneaTuM Lam. Encycl.u, 809. Secm. Journ. of Bot. vi, 919. Kuhn VerA. 575; Fil. Afr. 100. Carruth. FT. vit. x, 355. Turachia cuneata Presl Epim. 81, ubi de distributione geo- graphica confer. Var. &. bipinnatum. — À. spathulinum Hook. Sp. Fil. x, 171. Absque loco (F. Müll. n. 50); in sylvis humidis insulæ Pino- rum (Pancher). Timor (Guichenot) ; Ceylan. Var. 8. tripinnatum. In insula Pinorum (Pancher n. 438); in portu S/.- Vincent 308 | i. INOURNARE. (Mac Gill. n. 8); in sylvis supra Ferme modèle prope Nournea (Bal. n. 61); supra Daaoui de Bro prope Bourail, aprili spori- gerum (Bal. n. 845 c) ; in sylvis inter vicum ]Veoua et montem Mi, 700 m. (Bal. n. 845); Bourail (Bal. 845 6). Norfolk ; Sandwich (Gaud.); Wir; Aneiteum (Herus n. 2, 99); Java (Blume) ; Mauritia (Bory ; Bélanger); Borbonia (Ber- ner); Madagascaria (Goudot). À. LASERPITIIFOLIUM Lam. ie un, 310. Bory in Duperr. Voy. 270. Mett. Ann. sc. nat. &, xv, 713. Mém. Soc. sc. nat. Cherbourg, x, 847; Novara Ep. Bot., 1, 212. Seem. Journ. of Bof. vi, 849. Carruth. F1. vif. x, 355. Tarachia laserpitüfolia Presl Epim. 85. Absque loco (Baudouin n. 86, F. Müll., Mac Gill. n. 41); in sylvis humidis (Vieill. n. 443 part.) ; in sylvis supra Ferme modèle prope Noumea (Bal, n. 82); Balade (Vieill, n. 1650); in insula Li/ou (Fhiébaut, Deplanche, Vieill. n. 4620 Us). Taiti (Vesco, Lépine) ; Samoa; Vit (Wilkes n. A5) ; Ualan (d’Urville, Coq. n. 8h) ; nn. Port-Praslin (Commerson) : Marianis (Gaud.); Bonin ; Mindanao ; Mania (Cum. n. 43); Pelew (Tetens n. 45); Java (Blume). Var. giganieum. In insula Zifou (Bal. n. 1606, juiio sporigerum). Obs. — M. Luerssen (F7. Græff. 158 et Farnfl. der Palaos, L. ce. 5h), regarde cette espèce comme une simple variété de l'A. cuneatum. Yinous est impossible de souscrire à cette opinion. Les divisions de la fronde varient dans les deux espèces, mais toujours les sores sont étroits et allongés dans PA. cuneatum Lam., gros et courts, restant loin du bord, dans l'A. laserpttiifolium Lam. C. — Piinis in pinnuias secedentibus, — DAREA Willd. emend, A. rLexuosum Schrad. Gœtt. (rel. Anz. 1818, p. 916. À. discolor Pappe et Rawson Syn. 17. — À, gemmuferum FILICES NOVÆ-CALEDONTÆ. 809 Schrad. #4, var. laciniatum Mett. in Kuhn F7. Afr. 108. — A. lucidum Schlecht. Adumbr. part. tab. xiv; f. B, non Forster. In sylvis orientem versus prope /4 Conception, 700 m., junio sporigerum (Bal. n. 1607 4); prope Canala, 900 m., novembri sporigerum (Bal. n. 1607); in monte Â/ou, 1200 m., aprili spo- rigerum (Bal. n. 2679), Nova-Zeelandia: Sandwich ; prom, Bonæ-Spei. À. nopuLosum Kaulf. in Sieb. #47. exs. Spr. Syst. 1v, 83. Mett. Ann. sc. nat. h, xv, 72; Mém. Soc. sc. nat. Cher- bourg, x, 317. In montibus (Pancher n. 132) ; in sylvis prope /4 Conception, 706 m., januario sporigerum (Bal. n. 843); inter Neoua et montem ff, mart. spor. (Bal. n. 844); in sylvis montium prope Balade (Viaill. n. 1569). Seychelles ; Meuritia. À. BoRBontCUM Hook. Sp. F37., 11, 207. A. rutæfolium Mett. Asp/. n. 60. Kuhn, #77, Afr. 115. Absque loco (Baudouin, Pancher n. 478); in sylvis prope /« Conception (Bal. n. 843 bis), januario sporigerum. Insulis australhibus Africæ. Obs. — Toutes les formes réunies dans le genre Darea sont extrême- ment variables chacune. Ainsi, dans l'espèce calédonienne que nous venons de signaler sous le nom d'A. borbonicum Hook. comme sous un titre assez largement compréhensif, l’adhérence des lobes et la division de l’auricule varient considérablement; et les échantillons que nous avons sous les yeux fourniraient facilement Les types désignés sous les noms de Darea palmata Kaulf., Asplenium Thunbergii Kze et À. Belan- gert Kze. À. APPENDICULATUM Presl Tent. 106. Darea appendhculata Wild. Sp. v, 297. Bory in Duperr. Voy. 269 ! 310 FH. MARNE. À. rutæfolium Kze in herb. Kew. fn sylvis orientem versus prope la Conception, 700 m., ja- nuario sporigerum (Bal. n. 842); in monte How, ad truncos, 1400 m., martio sporigerum (Bal. n. 2676 a); absque loco (Pancher n. 473); in sylvis septentrionem versus prope /a Conception, 550 m., febr. sporigerum (Bal. n. 2676 6). Nova-Zeclandia ; Nova-Hollandia; Natal. À. viviarum Pres! Tnt, 109, tab. 3. f. 20. Hombr. et Jacq. Voy. au pôle sud 814,1. 3, Ê. K ! Kuhn #77. Afr. 119, ubi de synonymia confer. In monte Humboldt, 1200 m., octobri sporigerum (Bal. n. 4604); Coumboui, in monte Dent de Saint-Vincent, 1200 m., april sporigerum (Bal. n. 2676). In insulis australibus Africæ. À. viripans La Bill. Seré. austr.-caled. p. 2, tab. 2, ex icone. A. bulbiferum Liyell Handb. TA? Obs. — Nous n'avons pas vu cette espèce de la Nouvelle-Calédonie, mais de la Nouvelle-Hollande et de la Nouvelle-Zélande; peut-être les échantillons de La Billardière provenaient-ils d’une de ces dernières îles. . À. Novæ-Carenoniæ Hook. Zc. plant. tab. 914. Mett. Ann. se. nat. k, xv, 72. Absque loco (Moore in Hook. 7, c., F, Müll. n. 39, Baudouin u. 91); Mont Dore (Pancher n. 183, 476); in imo monte Humboldt, inter fissuras rupium, septembri sporigerum (Bal. n. 4608); julio sporigerum (Bal. n, 3565); in monte Wou, 500 m., april sporigerum (Bal. n. 2677); Mbé (Vieaill. n. 46592). FILICES NOVÆ:CALEDONIÆ. o11 D.— DIPLAZIUM Sw. À. sorortum Mett. Ann. sc. nat. h, xv, 73; Mém. Soc. se, nat. Cherbourg, x, 317. fn sylvis montium (Vieill. n. 142); in sylvis austram versus prope la Concepfñon, 300 m., januarlo sporigerum (Bal. n. 3061); in sylvis austrum versus prope Canala, 1000 m., novembri sporigerum (Bal. n. 1621) ; Balade (Vieill. n. 1640). A. METTENIr. A. spinulosum Mett. Ann. lugd.-bat. nu, 237; non Aspl. n. 189. Kuhn Ver. /. c. 576. -- Callipteris proifera Moore Ind. 217. In sylvis inter Neoua et montem 472, 600 m., martio spori- gerum (Bal. n. 839). Aneiieum (Herus n. 102). Obs. — Cet Asplenium, d'une tout autre section que l’A. spenulosum Mett. Aspl. n. 189, offre : Frondes amplissimæ, segm. 12-jugis, nervulis fertilibus utrinque 5, binis infer. sinum attingentibus, indusio nec coslam nec marginem attingente, Adest in herbario Balansæ (n. 1610) Asplenium quoddam e sectione A/hyrio, immaturum) quidem, ideoque incertum. HEMIDICTYUM Presl. H. Drummonnir. Alantodia Drummondi Wall. in sched. herb. Kew ! Orientem versus prope d4 Conception, 100 m., augusto spori- gerum (Bal. n. 1619). India orientali. Obs. — Cette espèce, très-voisine de l’Allantodia Brunoniana Wall. PI. Asiat. rar. vol. 1, tab. 52, a les sporothèces toujours éloignés du mésonèvre, qu'ils touchent au contraire dans la planche cit'e. 312 5. MOURNENR. LOMARIEÆ. SiMINDUS , « .es+ BLECENUM L. dissimilibus. .... Lomarta Willd. ATCIÉOTMIAS 6.5. bte HD 000 DO LODT000 0 Doopya R. Br. : recto continuo: frondibus.... Nervo sorigero BLECHNUM L. emend. JNPERRIS As cree sereine pce .«. B. orientale. SENPHIATIS eee re Che sosocose Be S{TOAMINCUM. | Pinnisf B. ortexraLe EF. Sp. PI. 1534. Hook. Exot. Ferns tab. 77. Mett. Ann. sc. nut. hi, xv, 69 ; Mém. Soc. sc. nat. Cherbourg, x, 317; Novara Exped., Bot., 1, 208. Seerm. Journ. of Bot. vr, 819. Luess. F7. Greff. 133; Farnfl. der Palaos, 11; Farnf. der Cooks, 60. Kuhn Vera. L. ce. 57h. Blechnopsis orientalis Presl Epim. 117, ubi de synonymia et de distributione geographica confer. Absque loco (Pancher, Baudouin n. A2); secus amnem supra Ferme modèle, octobri spor. (Bal. n. 44 a); Balade (Vieill. 1538). Aneiteum (Herus n. 20); Ve ; Polynesia tota ; Asia tropica. B. srrAMINEUM La Bill. Serf, austr.-cal. x, 2, tab. 8. B. serrulatum Meti. Ann. sc. nat. hi, xv, 69. Absque loco (Baudouin, Pancher n. 482, Aguillon n. 295, Mac Gillivray n. 8 Gis) ; circa Ferme modèle, novembri spori- gerum (Bal. n. 40). Ouahu, Viti. Obs. — Est-ce à cette espèce qu'il convient de rapporter le 2. crrequ- lare Cavruih. FT. vit. x, 351, de la Nouvelle-Calédonie (Mac Gillivray), qui en serait alors une variété caractérisée par pirnis sénuato-lobatis. Mettenius à rapporté cette espèce au Z. serrulatum Rich. Mich, FILICES NOVÆ-CALEDONIÆ. 313 espèce américaine, qui a les pinnules, surtout les stériles, plus larges et non auriculées ou adnées à la base. LOMARIA Willd. SIMPII CIN tele ete etes tlele le letsle le cle ler rene iurete serial bobo .. Fi à L. Vieillardü. - apice abrupte attenuato-mucronalis. ... con= inferioribus liberis.. ..., .. 44e 0. L. vittata. - fluen - infra adnato- tibus . . À gibbosis... £L, gibba. plus /strictis{ °?. 9 - quam stricte con = à \ 20- fluentibus. L. obtusata, — pinnata ; NON FRS bre mes ULISNMATISSINNIS.. eee. . gigantea, Fronde € pinnis Re nie ; 7e ACULIS. 6 + o oo » 0 0e L, contiquas ne : ODEURIS EN ele lelelesis L. opaca. À IVAFICALIS)s ere. state L, vulcanica.. : adnatis..,...0., : aa ascendentibus, .... L, procera. - FA CSP À Altentatis.2tl. L, confusa. liberis; basi...... : " P subcordatis,. ..,, L. subcordata, a Are subquadratis.. ..... L. diversifolia. bipinnala lacs er eleeetrr ee : : lanceolatis ...., ... L. Lenormañdi. JL. Vieccaron Baker Syn. Fil. 175. Blechnum Vieillardi Mett. Ann. sc. nat. h, xv, 70; Mém. Soc, se. nat. Cherbourg, x, 307. er VA Absque loco (Jouan, Vieill. n. 219); in declivitate orientali Tabulæ Unio, decembri sporigera (Bal. n. 1573); Poila (Vieill. n. 1527); secus ripas cataractarum prope Wagap (Pancher). Var. simple. In sylvis montis Arago, 800 m., novembri sporigera (Bal. n.1571). { L. virrarA Ad. Br. in sched. Blechnum vittatum Brack. Expl. 151, tab. 16. Mett. Ann. sc. nat. ll, xv, 69. Carruth. F7. vit. x, 352. — Lomaria ciliata Moore Gardn. Chron. 1866, p. 290. Baker Syn. Fil. 175. Lyell Handb. TA (cf. Baker Syn. Fil;p. 184, n. 5). Absque loco (Baudouin, Vieill. n. 213, Pancher n. 220, 480, ET be a El. F'OURNENE,. Mac Gill. n. 13); inter MVeoua et montem fi, 700 m. (Bal. n. 796); Balade (Pinard); Wagop (Thiébaut). Var. minor. In sylvis secus declivitatem occidentalem montis Cougui, septembri sporigera (Bal. n. 1572). L. crpBa La Bill. Seré. austr.-caled. 1, 3, tab. 45. Blechnum gibbum Mett. Ann. sc. nat. Ki, xv, 68. Kuhn Verk. L. c. 57h. Truncus 3’ altus (Pancher, Balansa). Rs loco (La Bill., F. Müll., Pancher n. 470, Baudouin , Vieill. n. 21h); secus amnem prope Pont des Français eu Ferme modèle, novembri sporigera (Bal. n. 14 6); Mes- sioncoué prope Port Bouquet, secus paludes, septembri spori- gera (Bal. n. 1581); Balade (Vieill. n. 4521). Novis-Hebridis. Obs. — On voit que la souche de celte Fougère acquiert un certain développement. Elle mesure 50 centimètres sur un échantillon envoyé par M. Pancher. L. ogrusara La Bill. Sert. austr.-caled. ki, tab. 6. Blechnum obtusatum Mett. Ann. sc. nat. h, xv, 68. Kubn Verh. L. c. p. 574. Absque loco (F. Müll. n. 60, Pancher n. 232); supra Ferme modèle prope Noumea, 600 m., novembri sporigera (Bal. n.39); secus torrentes, Messioncoué prope Port Bouquet, octobri spo- rigera (Bal. n. 1582); Canala (Mac Gil. n. 13); Wagap (Vieill. n. 1528). Novis-Hebridis. L. cicanTeA Kaulf. Ænum. 150. Absque loco, 600 m. (Pancher n. 598), Africa meridionali. FILICES NOVÆ-CALEDONIÆ. 315 { L. CONTIGUA. Blechnum contiquum Mett. Ann. sc. nat. h,xv, 70.— B. pec- tinatum Vieïll. in sched. — L. lanceolata Lyell Handb. TA? Absque loco (Pancher, F. Müll. n. 16); supra la Concephon, 700 m., januario sporigera (Bal. n. 795); in monte Mow, 4150 m., scandens (Bal. n. 2716); Poila (Vieill. n. 1524). | L. opaca Baker Syn. Fil, 176. Blechnum opacum Mett. Ann. se. nat. ki, xv, 69. Kuhn le. 575. — B. Deplanchei Lenorm. in sched. — Lomaria attenuata Hook. Sp. Fil, 1x, 7 part. Absque loco (Pancher n. 217, Mac Gill. n. 80); in sylvis orientem versus prope 4 Conception, junio sporigera (Bal. n. 4569); in monte Wou (Depl. n. 135); 1150 m. (Bal. n. 2715 et 2715 a) ; Canala, ad rivulos (Vieill. n. 1533). Novis-Hebridis. Obs. — Les échantillons de M. Balansa ne sont pas toujours pourvus de nervures anastomosées, Est-ce à cette espèce qu'il faut rapporter le Z. doodioides Brack. Expl. p. 124. Carruth. FI. vit. x, 351 (Seem. n. 796)? L. vuzcanica Blume Ænum. n, 202. Hook. Ze. pl. tab. 969. Blechnum hirsutulum Nieill. in sched. In monte Mou (Vieill. n. 2251). Tasmania ; Nova-Zeelandia ; Taïri (Lép. n. 86, 90); Java. l L. procera Desv. Ann. Soc. Linn. par. v1, 289! et msc. in herb. Mus. par. Blechnum procerum La Bill. Nov.-Holl. pl. Spec. 917, tab. 247 ! Sieb. Syn. Fil. 105! Pinnulis basi utrinque rotundatüs, 8-10" longis, costa squamis aliquot rufis ovatis ornata. 316 &. FOURNIER. Absque loco (Pancher); Hessioncouëé prope Port Bouquet, in locis humidis, septembri sporigera (Bal. n. 1585); in monte Humboldi, 1200 m., octobri sporigera (Bal. n. 1583); in sylvis monts Mou, 1150 m., martio sporigera' (Bal. n. 2747), Nova-Zeelandia ; Tasmania; Nova-Hollandia. Var. 8. pinnulis paulo angustioribus, basi attenuatis. Messioncoué prope Port Bouquet, octobri sporigera (Bal. n. 1584); in sylva des Kaoris in imo sinu Prony, junio spori- gera (Bal. n. 1584 a). L. CONFUSA. Blechnum procerum Mett. Ann. sc. nat. k, xv, 69 non La Bill. Differt a præcedente nervillis multo magis approximatis, pinnulis magis angustis et magis approximatis, segmentis ferti- libus subtus albescentibus. Absque loco (Vieill. n. 245); Balade (Nieill. n. 1520). Var. 6. pinnulis basi subcordatis. L. procera Raoul! L. imbricata Colenso ! Absque loco (Baudouin) ; in insula Pinorum (Pancher n. 224); Messioncouë prope Port Bouquet, octobri sporigera {Bal. n. 1586). L. SUBCORDATA. L. filiformis Raoul non Cav. L. stipitibus longis villosis, cespitosis, pinnulis imbricatis basi subcordatis crassis. ; In sylvis supra Ferme modèle prope Noumea, novembri spo- rigera (Bal. n. 37). Nova-Zeelandia. Obs.—Suffisants pour prêter à une détermination spécifique, les échan- tillons de M. Balansa sont trop jeunes, quant aux frondes fertiles, pour permettre une description complète. C2 k> D FILICES NOVA-CALEDONIÆ. ) L. mivensiroux Baker Syn. Fil. 181. Blechrum diversifolium Meit. Ann. se. nat. h, xv, 74: Mém. Soc. sc. nat. Cherbourg, x, 347. she vie ae n. 212, HA a. pren sus PIObe la ir Sn sporigera (Bal. ne DTA, 3122); in sylvis montis Arago, 800 m., novembri sporigera (Bal. n. 1570). Obs. — Les jeunes pétioles sont couverts à leur base de poils bruns, roides, subulés, d’an centimètre de longueur. Cette espèce, ainsi que le L. Lenormandi, est susceptible d'acquérir une souche sur laquelle on remarque l’entrelacement des bases des pétioles, obliquement ascen- dantes, et des racines adventives qui descendent en serpentant, appli- quées contre la souche. Celle-ci, chez le Z. diversifoitu, peut avoir plus de 25 centimètres de longueur. Cette souche était manifestement épigée, puisqu'elle porte des Hyménophyllées. \ L. Levormannr Baker Syn. 184. In sylvis montis Arago, 900 m., novembri sporigera (Bal. n. 1578); Wagap (Vieill. n. 1524). DOODYAÀ R. Br. OO D TO à no A D D. Kunthiana. Pinaulis fertilibus AE : AD OLOXIN AUS NPA ne eee Pere D. caudaia. D. Kunrmiana Gaud. in Freyce. Voy., Bot., AOL, tab. 14. Brack. £xpl. 138 Woodwardia lunulata Meit. Ann. se. nat. 4, 71; Mém. Soc. se. nat. Cherbourg, x, 817. — Doodya Brackenridgei Carruih. F0 x NS59) Absque loco (Pancher, Baudouin n. 134); in interiore Cale- donia (Mac Gill. n. 45); in sylvis supra Fermemodèle, novembri sporigera (Bal. n. 88); Bourail (Bal. n. 806); ad ripas amnis prope To, maio sporigera (Bal. n. 2729); Canale (Vieill. n, 1573). 910 H. MOURNERNR. Nova-Zeelandia (Raoul); Ofago (Hombron, Pancher n. 29) ; Port-Jackson (Gaud.); Owahu (Remy n. 81); Honolulu (Dup.-Th.); Sandwich (Gaud.); Norfolk; Viti (Wilkes n. 2). Obs. — Hæc species variat soris 4-3 ordinatis; pinnulis decurrentibus (D. lunulata Mett.) vel basi liberis subpetiolatis (D. Æunthiana). D. caupara R. Br. Prodr. 151. Mett. Novara Exp., Bot., «, 208 ; non Gaud. nec Raoul. D. media Carruth. FL où. x, 359 non R. Br.— Woodwar- dia caudata Cav. Mett. Ann. sc. nat. h, xv, 71. Absque loco (Pancher n. 37); in declivitate occidentali collis Chapeau, januario sporigera (Bal. n. 8060); in collibus excel- sis prope M'bée (Vieill. n. 1572). Nova-Zeelandia; Tasmania; Nova-Hollandia; imsulis Socie- tatis ; Ceylan? (Mett. Novara Exp. [. c.). PTERIDINEÆ. receptaculo marginali insertis......,.... set PTERTS S u CONÉIRUO . ... DTSDoUt Pezræa Link. rangiis : . . nee : POTANEUS | aq apicem nervulorum | interrupto; { latiori.. ...o CHEILANTHES SW. sitis ; indusio versus marginem (angustiori..... Hyporeris Bernhb. PTERIS L. { pedata (Donvopreris J, Sm.).....,........ TOO O A AUE P. geranüfolia. | sessilibus ,...... P, longifolia. f simpli- ‘ æquilon- cibus } petio- IS. De CrelICUe liberis ; latis decres- AE centibus. P. Balansæ. (EuPTERIS D ASIE 3. G. Ag.) crenatis v. pinnalis...... P. polymorpha. Fronde flabellatis . ..,.,....... P. ensiformis. non; tripinnatis.... ss... P.Novæ-Caledonie. ner- À à ; ne remotis.. P, éntermedia. villis ones : anaslomo-f non; Me UNS { non Abe RE matis.. P. lœvis. santibus ) pinnis : \ (Lirogro- CUS. eme cte P. Deplancher. non curA Pr.) \fronde ternata.......... P. Vieillardi. texturarigidicoriacen(ORnirorterisJ.G.Ag.). P. esculenta, segm. oppositis auriculatis (Hisriopreris J. G. Ag.) P. aurila. FILICES NOVÆ-CALEDONIÆ, 919 À. — DORYOPTERIS J. Sm. P. cerannroLia Raddi F2. bras.-h6, tab. 67. Mett. Ann. sc. nat. ki, xv, 66. P. concolor Kubhn Verk. [. c. 573. Luerss. Fi. Græff. A9. Farnfl. der Cooks, 60. — Pellea geranüfolia Fée Gen. 130. Lyell Handb. 70. Carruth. FT. mit. x, 3h8. Absque loco (Depl. n.36, F. Müll. n. 5) ; in præruptis prope Noumea (Mac Gill. n. 2); in collibus supra Ferme modèle prope Noumea (Bal. n. 60); in collibus schistoso-feldspathicis prope Bourail, martio sporigera (Bal. n. 828); Balade (Vieïll. n. 1558). Barotonga ; Aneïteum ; Vit; Polynesia; India; America tropica. : Obs. — La planche de Langsdorff et Fischer ({con. Fil. 19, tab. 21), qui représente un type rare dans les herbiers, nous paraît différer assez -de celle de Raddi pour que nous rie puissions pas, en l'absence d'’indi- cations précises, attribuer aux voyageurs russes l'espèce du botaniste italien. D'ailleurs les échantillons du Péeris gerantifolia nous ont parn offrir un réceptacle marginal comme les Pferis, et ne pas devoir passer dans le genre Pellæa. B. — EUPTERIS J. G. Ag. P. LonGirotia L. Sp. 1531. Ag. Rec. À. Mett, Ann. sc. nat. h, xv, 66, Novara Exp., Bot., 1, 206. Luerss. F4. Greff. 0. €. 120. Kuhn Ver. L. c. 574. Carruth. F7 vif. x, 3h8. Absque loco (Pancher n. 294); in insula Pinorum (Vieill. n. 156); in insula Toni (Depl. n. 39); in calcareis insulæ Li/ou, julio sporigera (Bal. n. 4577). Aneiteum; Vili; ceterum in regione tropica universali valde diffusa ; etiam in regione mediterranea obvia. 820 #, MGURNANE. P. creticA LL. Mant. 180. Absque loco (Baudouin, saltem quoad frondes fertiles) ; secus torrentes in declivitate meridionali montis Aou, h00 m., aprili sporigera (Bal. n. 2686 a). In toto orbe terrarum, etiam in Japonia, Sandwich insulis, et in regione tropica v. subiropica. P. BAL ANSÆ, n. sp. P. crenaia Mett. in Mém. Soc. Linn. Cherb. x, 817! Frondes fasciculatæ, bipedales, intense virides, stipite stra- mineo, antice sulcato, basi squamis linearibus longis ornato ; pinnis 5-6-jugis, suboppositis, brevissime petiolatis, remotis, lævibus, liberis v. summis confluentibus, simplicibus v. infimis lobo auriculario inferiore divisis, basi rotundato-cuneatis, steri- libus margine cartilagineo cireumdatis, acutis, fertilibus angus- tioribus, cts nn ensiformi ; le infra prominen- tibus, fureatis, remotis ; sporis trigonis, gibbosis. Absque loco (Jouan in herb. Le Jolis) ; supra Téné, 500 m., martio sporigera (Bal. n. 797). P. POLYMORPHA, hi. Sp. Rhizoma cespitosum; frondes bipedales, pinnatæ, glabræ, limbo stipitem stramineum basi paleis lanceolatis sparsum supe- rante; pinnulis suboppositis, remotis, petiolatis, palenti-ascen- dentibus subfalcatis, 6-jugis, infra rotundatis, apice acutis, serrato-lobatis; nervis bifurcatis, nervillis 6-7 in unoquoque lobo, mesonevro infra prominente, rubido; fertilibus tum ensiformibus integris, tum pinnaüfidis; sporis purpureis tri- gonis, insculptis. Secustorrentes in declivitate meridionali montis Mou, h00 m., aprili sporigera (Bal. n. 2686) ; in sylvis orientem versus prope la Conception, 700 m., januario sporigera (Bal. n. 831). Obs. — Dans cette espèce, la chlorophylle se rassemble à la face supé- FILICES NOVÆ-CALEDONIÆ. 24 rieure de la fronde, autour des nervilles, ce qui fait paraître celles-ci beaucoup plus larges au premier coup d'œil. Ce caractère distingue le P. polymorpha du P. heteroclita Bory. P. exsirormis Burm. #/. Ind. 230. Kuhn Verh. L. c. 57h. Luerss. F2, Greff. 196. P. crenala Sw. Syn. 96, 290. Mett. Ann. sc. nat. hi, xv, 66; Mém. Soc. sc. nat. Cherb. x, 817. Carruth. FT, vit. x, 9h09. — P. atienuata BI. Enum. n, 240. Absque loco (Vieill. n. 448, Depl. n. 35, F. Müll. n. 37, Bau- douin n. 8); in insula Pinorum (Pancher n. 154) ; in nemorosis prope MNoumea, septembri sporigera (Bal. n. 59); in sylvis montium prope Balade (Vieill. n. 1564); orientem versus prope Pont des Français, martio sporigera (Bal. n. 2685). Viti (Wilkes n. 8, Mac Gill. n. 3); Ærromango (Herus n. 3); Aneieum (Herus n. 78); Manila (Gaud. n. 94, Commerson n. 102); Æong-kong (Hance n. 195); Cochinchina (Gaud. n. 86); Soukiang (Montigny n. 43); Timor (Jacquinot) ; Java (Blume, Leschenault); Ceylan (Thw. n. 13928); India, Africa. P. rREMuLA R. Br. Prodr. 154. Mett. Novara Exp, Bot., 702 Absque loco (Mett. /. c.). Nova-Hollandia; Nova-Zeelandia; Tasmania; Norfolk. Obs. — Cette espèce manquait dans les herbiers que nous avons vus de la Nouvelle-Calédonie. P. Novz-Cazenoniæ Hook. Sp. Fil. w, 189. Mett. Ann. sc. nat, hi, xv, 66. Absque loco (F. Müller n.8, 21, Baudouin n. 4); Noumea (Mac Gill. n. 8, junio sporigera) ; in sylvis supra ferme modèle, novembri sporigera (Bal. n. 77); in monte prope Canala (Delacour n. 64); in sylvis montium prope Balade (Vieill. n. 1568). 9e série, Bor. T, XVIIT (Cahier n° 6). 1 21 922 El. Æ'OURNENER. C. — LITOBROCHIA Presl. P. intermeDiA BI. Enum. Fil Jav. u, 211. Ag. ec. n. 8h ds. Lüobrochia intermedia 3. Sm. in Hook. Journ. of Bot. 1, h05. — Pieris tripartita Guill. Zeph. tait. Kuhn Verk. L c. 97h; nec Sw. nec Blume sec. J.-G. Ag. Rec. n. 86. Tchiaor in valle Diahot, inter culta, april sporigera (Bal. B. 3124); Wagap (Vieill. n. 1560, 1561 in herb. Mus. paris.). Tati (Mærenhout); Novis-Hebridis; Luzon (Cum. n. 41). Obs. — Cette espèce n’est pas celle de Blume sur laquelle 3.-G. Agardh a établi les caractères du P. tripartita Sw. ; P, Lævis Mett. Ann. se. nat. ll, xv, 67 In sylvis prope /4 Conception, 700 m., januario sporigera (Bal. n. 83h); in montibus Nehou supra Boural, april spori- gera (Bal. n. 83h a); in sylvis montiam prope Balade (Nieill. n. 3560). _— P. DePLANCHEI, ü. Sp. Stipite robusto, digitum aurieularium crassitie æquanti ; fronde bipinnatifida, laciniis subfalcatis in acumen serratum productis ; sporis trllobis. Absque loco (Depl.). Tati (Lépine n. 48). Cette espèce diffère du P. infermedia parce que ses pinnules sont obtuses; du P. comans Forst. parce qu'elles sont beaucoup moins longues. Elle se rapproche beaucoup du P. Æuhnii (P. excelsa Kuhn Fil. Nov.- Hebr. L, ce. 57h, Herus n. 400, non Gaud.), qui en diffère par l’obliquité de ses pirnules et par quelques détails de nervation. Le P. excelsa Gaud. appartient à la section £'upteris Ag. P. VieLarDu Mett. Ann. sc. nat. li, xv, 66. Absque loco (Pancher n. 155); Port Saint-Vincent (Mac [A 2 209 O9 FILICES NOVÆ-CALEDONIEÆ, Gill. n. 32); in syivis austrum versus prope Canala, 900 m., novembri sporigera (Bal. n. 4575); in sylvis montium prope Canala (Vieill. n. 1565). D. — ORNITHOPTERIS J,-G. Ag. P. EsCULENTA Forst. Prodr. n. &18. Mett, Ann. sc, nat. li, XV, 68. Carruth. F7. vit. x, 309. Pt. scaberula À. Rich. Absque loco, in aridis apricis (Vial, n. 445, Depl. n. 38); in argillosis prope Poila, decembri sporigera (Bal. n. 832). Nova-Zeelandia ; Sandwich ; Viti; Anciteum, etc. E. — HISTIOPTERIS J.-G. Ag. P. AurITA BL. Enum. 213. Kze Bot. Zeit. iv, khh. Mett. Ann. sc. nat. h, xv, 68; Novara Exp., Bot., 1, 208. Seem. Journ. of Bot. vi, 319. Kuhn Verk. L. c. 57h. P. incisa Thunb. var. aurila Luerss. 8er 130... hs Absque loco (F. Müll. 5. 4); in Mova-Caleduuia interiore (Mac Gill. n. 47); in collibus prope /a Conception, 700 m., januario sporigera (Bal. n. 833); Messioncoué pr. Port Bou- quet, in præruptis, oelobri sporigera (Bal. n. 1599); in mon- übus prope Balade (Nicill. n. 1567). nsulis Societaiis ; Samoa; Viti; Aneiteum; Borneo ; Java; Ceylan. | PELLÆÀ Link. ( SUD AI CATIS NA A RER TETE AIS EUR P. falcata. Pinnis j ; à l horizon tANDUSMECRERER ER ER SARNLe P. integricuspis. P. razcarTAa Fée Gen. 199. Allosorus falcatus Kze in Lnn. xx, 249. Mett: Novara Exp., Bot., 1, 203, d2/1 ii. H'OUSNAEE. Absque loco (Baudouin, Pancher); secus flumen T, in umbrosis, maio sporigera (Bal. n. 2687). Nova-Zeelandia ; Tasmania (Gunn.) ; Nova-Hollandia; India orientali (Hohen. P/. ind. or. n. 1265). ne INTEGRICUSPIS, HN, Se Rhizoma horizontale, crassum, longum, paleis brunneis rigidis lanceolatis acutis onustum, frondes approximatas edens; frondes plus minus pedales, lanceolatæ, stipite atro-rubente, nitido, paleis linearibus sparso, 3-4" longo; lamina pinnata, apice integro lingnæformi, 4" longo; pinnæ 40-jugæ, horizontales, petiolo brevissimo persistente calloso, cvatæ, basi angustatæ, truncatæ, apice obtusæ, basim versus steriles, marginibus in- cisis ; nervi repetito-furcati, hiberi; indusio a lamina intus sepa- rato, reflexo, sporis globulosis, incurvatis. In sylvis inter vicum ÂWeoua et montem Âf2, 600 m., martio sp. (Bal. n. 829). Gbs. — Haud pertinet ad genus Schizoloma, etiamsi primo aspeclu ad illud conferenda videatur. CHRILANTHES Sw. tomento lanuginoso velata HO OO FRIGO C. distans. L pilis setosis præcipue inter sporangia hirsuta... ©. hirsuta. ( ironde pilis raris albis tantum ad paginam superiorem PR ve NOTA TAR CRE Re ee te cheleile C. tenuifolia. STADE A RENE eee cms. -eeperss C. Sieberr, La OA OS D ANT O 00 Do EE CU 0 SR te C, rugosula. C. pisrans Mett. Cheil. n. 49: Ann. sc. nat. h, xv, 66; Novara Exp., Bot., 1, 205. Kuhn Verk. [. c. 573. Notholæna distansR. Br. Prodr.146.— N. distans var. vestita Bory in Duperr. Voy. 25672— NN. interrupta Kaulf. Enum. 137. In insula Pinorum (Pancher n. 424); in insula Now (Depl. n. 26); secus fretum Vincent, aug. sporigera (Mac Gill. n. 32) ; in rupibus apricis prope Pont des Français, octobri sporigera FILICES NOVÆ-CALEDONIÆ. 329 (Bal. n. 52); in planitie inter Tio et Doro, novembri sporigera (Bal. n. 3057); Bourail (Bal. absque n°). Nova--Zeelandia; Nova-Hollandia ; insulis Lizard; Aneileum. C. uimsura Mett. Cheël. n. 17; Ann. sc. nat. li, xv, 66; Novara Exp., Bot., 1, 205. Kuhn Verk. L 6. 573. Carruth. FT. vit. x, 8h7. Notholæna distans La Bill. Sert. austro-caled. p. 5, tab. 7; non R. Br. — NN. remota Kaulf. Enum. 138. Absque loco (La Bill. in herb. Bory, Vieill. n. 458); in insula Pinorum (Depl. n. 24); in insula Now (Belacour n. 24); m collibus prope MVoumnea, septembri sporigera (Bal. n. 53): in planitie inter To et PMoño, novembri sporigera (Bal. n. 9056). Taïti (Vesco, Ribourt n. 417); Vi (See. n. 806, Wilkes) ; Manila (Cum. n. 282); Amoy. C. TenuroLia Sw. Syn. 199, 332. Mett. Ann. se. nal. Hi, xv, 66; Mém. Soc. sc. naï. Cherbourg, x, 317; Novara. Exp., Bot., 1, 205. Kubn Verh. { c. 573. Luerss., FL. Greæff. 117 exel. syn. et Farnfl. der Palaos, l. ce. 53. Doryopteris campestris Rumph. Amb. vi, p. 77, tab. 8h, 5. 2, In collibus prope Bouraël, aprili sporigera (Bal. n.8%6). Nova-Zeelandia; Nova-Hollandia; Bourou (La Bill, in herb. Bory) ; Lizard (Cum. n. 40); Vif (Seem. n. 799, 800); Anei- teum (Herus n.59); Pelew (Tetens n. 18); Manila (Cum. n. 284, Barthe) ; Java (Commerson, Blume); Pegu ; India oriental. C. Siperi Kze P/. Preiss. n, 142. Mett. Ann. sc. nat. h, xv, 66; Novara Exp., Bot., 1, 206. Ch. tenuifolia À. Rich., Sieb., Raoul, Mett. Chez. n. 2 part. non SW. — Notholæna distans Var. denudata Bory in Duperr. Voy. 257. 326 H. FOURNIER. Absque loco (Depl. n. 27, Pancher n. 133, Delacour n. 11); Colidour, in apricis (Depl. n. 28); secus fretum Vincent, aug. sporigera (Mac Gill, n. 32 Gés); in insula Pinorum (Pancher n. 421); in collibus prope Noumea, septembri sporigera (Bal. n. 54); in plauilie inter amnes To et Doto, novembri spori- gera (Bal. n. 3059). Nova-Zeelandia (Vedel, Raoul); Tasmania (Gunn); insulis Auckland (Sinclair). C. RUGOSULA. Pieris rugosula La Bill. Sert. austro-caled. 6, tab. 8. Bory in Duperr. Voy. 277. Meit. Ann. sc. nat. h, xv, 65. — Hypo- lepis rugulosa Hook. Sp. Fil. n, 68. — Allosorus? rugulosus Guill. Ann. sc. nat. 1836, vi, 314. Absque loco (La Bill. ! Vieill. n. 469); in sylvis montium prope Balade (Vieill. n. 1562). Tati (d'Urville, Vesco, Lépine). Var. major. — Segmentis inferioribus plus quam pedem longis ; pinnis 20-jugis. ln sylvis prope /« Conception, 700 m., januario sporigera (Bal. n. 849). Obs. — Cette espèce, ballottée entre des genres différents, aurait dû prendre place parmi les Péeris à indusium spécial de M. Mettenius (Ueber die mit einem Schleier verschenen Arten von Pteris); elle rentre dans le genre Paesia St-Hil. Voyage au District des diamants, 1, 381, genre qui n’a pas paru jusqu’à présent assez différent du genre Cheilanthes pour être adopté. Telle a été notamment l'opinion de M. Fée (Foug. Brés. p. 55). HYPOLEPIS Bernh. viridi nt rie nine cl Né ssis ele tenseur H. tenuifolia, Fronde nn ! glaucescente. ee ete PE ce H. Endlicheriana. H. renurroria Bern. in Schrad. N. Journ. 1, 3h. Mett. Ann. sc. nat, h, xv, 78; Novara Erp., Bot., 1, 220. Seem. Journ. FILICES NOVÆ-CALEDONIÆ. 327 of Bot. vi, 318. Kuhn Verk. /, c. 576. Luerss. Farnfl. der Cooks, 61. Absque loco (F. Müll. n: 53, Mac Gilhvray n. 36 et 35, Pancher n. 189, Depl. n. 55, Vieill. n. 178, 179, Baudouin n. 262); in vallibus interioribus, ubi usque 2 m. alta crescit (Bepl. n. 592); vulgaris secus rivulos in insula Pinorum (Pan- cher); in sylvis supra Ferme modèle, novembri sporigera (Bal. n. 30); prope Voumea (Bal. n. 29); Canala, in humidis(Vieill. n. 4620, Bal. n. 4594); in collibus argilloso-ferruginosis supra Daaoui de Ero, aprili sporigera (Bal. n. 848); Wagap (Vieill. n. 1613, 1616); in planitie cmca Bulade (Vieill. n. 1621). In insulis Æarotonga (Garrett n. 12); Sunday ; Kermadec ; Aneiteum (Herus n. 97, 408); et in Polynesia haud infrequens. H. Enoricurriana Presl Tnt. 162. Cheilanthes dichksonioides Endl. Prodr. FI. Norf. 15. Kze im Schkubr Farrnkr. Suppl. p. 13, tab. vur. — A. dicksonioides Hook. Sp. Fil. n, p. 61. Carruth. F7. vu. x, 817. En insula Pinorum (Milne ex Carruth. /. c.); in humidis prope Messioncoué, septembri sporigera (Bal. n. 1594 a). _ in insulis Norfolk et Taïti (Carruth. Z. c.); Nova-Hollandia ; Nova-Zeelandia (Meit. Novara Exp., Bot., 1, p. 220). | ADIANTEAÆ. ADIANTUM L. ( NONApedaAlAT 1 AIM de cie leiepeisensele » ele elle see À. Capillus Veneris. Fronde HaDella tin AVISISU eee es sale À. fulvum. {glabro. 4. diaphanum. DÉcdatns SR ) me molli ; indusio | En ne 2 fronde fu FAN CEE .. À. rigidum. \ À. Carrizus Veneris L. Sp. 1096. Melt. Ann. sc. nat. Li, xv, 61: Novara Exp. 20h. Kuhn Verh.7 2. Carruth. F4. vit. x, oU6. Absque loco (Depl. n. 48); in insulæ Lifou littoreis collibus, 928 HE. FOURNIER. julio sporigerum (Bal. n. 4624); ad l'Upes prope Muré Yaté (Vieill. n. 45h44); in rupibus calcareis prope Hienguene, in locis frigidis et humidis, julio sporigerum (Bal. n. 3129). Ïu regione tropica universali, unde in loca selecta evadit. À. Fuzvum Raoul Choix de pl. p. 9. Mett. Ann. sc. nat h, XY, 60; Novara Exp., Bot., 1, 204. Kuhn Verk. L c. 572. Luerss. F7. Græff. o. ce. 117. A. jormosum Rich. F7. Nov.-Zel, non R. Br. Absque loco (F. Müll. n. 56); in sylvis supra Ferme modèle prope Noumea, octobri sporigerum (Bal. n. 49); Wagap (Vieill. n. 1542). Nova-Zeelandia ; Nova-Hollandia; Norfolk; Viti: Aneiteum (Herus n. 110). Var. 6. — Pinnulis apice productis. Absque loco (Pancher n. 474, Depl. ir herb. Franqueville) ; in montibus Voñou prope Bourail, aprili sporigeram (Bal. n. 824). À. HisPipuLuM SW. in Schrad. Journ. 4800, nr, 82. Mett. Ann. sc. nat. h, xv, 60; Mém. Soc. sc. nat. Cherb. x, 317: Novara Exp., Bot., 1, 204. Kubn Verk. L ce. 572; Fil. Afr. Luerss. Fil. Greff. 115; Farnf. der Cooks, 60. Carruth. F7. d, x, 8h6. À. pubescens Schkuhr #07. 108, tab. 116; Bory in Duperr. Voy. 277 part. Absque loco (La Bill. in herb. Bory, Jouan, F. Müll. n. 6, Pinard, Vieill. n. 59); ad rupes ue (Paucher n. 163) ; Nou- meu, junio sporigerum (Mac Gill. n. 3); augusto sporigerum (Bal. n. AS); Toniambéré, in Rene meridionali montis Mou, april sporigerum Bal. n. 2658 a); Balade (Vieill. n. 154! part.). Nova-Zeelandia (Lesson); Port-Jackson (R. Br); Raro- tonga (Garrelt n. 11); in insulis Societatis (La Bill); Tor FILICES NOVÆ-CALEDONLEÆ, 329 (Vesco, Lépine); Vz#% (Seem. n. 802); Aneseum (Herus n. 7); Nilgherries (Johnstone n. 12); Ceylan (Walker); Borbonia (Gaud., Bernier n. 26, Richard n. 19, 224). À. piapHANuM Blume Ænum. 215. Kuhn Verh. [. c. 572. Mett. Novara Exp., Bot., 1, 204. Luerss. F4, Greæff. o. c. 115. A. affine Hook. Sp. Fil. n. 32; non Wild. — À. setulosum J. Sm. Comp. of the Bot. Mag., 18h6, mise. 22. Mett. Ann. se. nat, k, xv, 64. — À. erectum Kze in Zoll. Verz. 39. Absque loco (Depl. n. 47); in sylvis supra Ferme modèle prope Voumea (Bal. n. 50 a); in sylvis declivitatis meridionalis montis Mou, 550 m., februario sporigerum (Bal. n. 2691); Balade, Wagap (Vieill. n. 454). Tait (Vesco) ; Nova-Zeelandia; Sydney (Verreaux n. 702); Kermadec (Mac Gill. n.3); Norfolk; Vii; Anoiteum (Herus n. 83); Java (Gede n. 297, Zoll. n. 2321); China meridionali. À. RIGIDUM, D. SPe Rhizoma repens, paleis lanceolalis nitidis brunneis densis onustum; stipites ascendentes, obscure violacei, sparse villosi, 6-7" longi; lamina pedata, segmento medio terminali lon- giori, lateralibus simplicibus v. bifidis; pinnulis breviter petio- latis, divaricato — approxinatis, basi recurvata patentibus, crenato-obtusis; nervis 1-2-furcatis, marginem cartilagi- peum semper, nunquam sinus adeuntibus; pilis rufis in suleo stipitis et in parte superiore rhachidis et petiolulorum densis ; dein in nervis pinnularum brevibus paginæ superioris albis, inferioris rufis ; apothecia conferta, interrupta, villosa, margine dentata, primum pallidissime falva, margine albescentia, dein rufa ; sporis trigonis lævibus parvis. Absque loco (Pancher, F. Müll. n. 40, Baudouin) ; in summo monte Couqui, 1500 m., novembri sporigerum (Bal. n. 50); in declivitate meridionali montis Aou, 600 m., april spori- gerum (Bal. n. 2689); in sylvis montis 4/5, marlio sporigerum (Bal. n. 826). ° *D99D}N]D *DSNJOU °D24D0098 “Dpphydouuu *29400J7 *S24201pautt ‘DSUD04 *s27170 *SUDIQD)/ °Dp{liydophiduns *S9P1041910 °D0Buojoud "DSORAAU E'AbE RNAHEEE. *SLADIU1 Ëc. *DJD4J7n0 *Si29D46 “2PADIJ101 1 *D00990D} -Dyhiydousoy / ‘DDBu0go 330 tetes enqia -VMSUCIIJ-07Po0un9 Fe soso es egnutid < ; STITA, $ ; 27 * “*sisnjoa s18u0]qo STRUUId SUGUIATUUOD WNIOS PE SIJCAINOUT SIUIQ STATOU ‘T ‘°''‘""suqueaut De EE EEE EE EEE eee sese ee 0 ee SNATIUINSUCITI=-0JUOUNO "T °°°" "susoqu oo1de . ; AN ES ee °*esqnuuid Ann. des J'ene. nat, 5° Sderte, ee Y sb [\> A] ee ES ï EX fe derre P À. Renault del. lutun / 2 on el op lili CUT D Salmon,» ere Lrtrapade, 15 1 1) # Ain. des J'etene., nat 3% J'erte., Bol Tome 18 ,PL, 2, ri CN | | R. Renault del, Pierre se | Sphenophylliun d'Atire. lp 1 Salmon, r Weille Lrtrapade., 15, Laris VA 10 J'erte., € CE des J'ecenc. nat. An IT. se 4, ® fs HIS ST A «À Nr [24 b 2x ER 10 RÉ DE nue DOI One EDEN ET SU ON CHOC CH Gén ÉD EICICACS 1} f d fee. d'luluri AyU Lun hen (4/4 lp € Renault del, 2 TU, ! on dé Tome. 18, 71%, Bot, DA T7 D, ÿ7 ie 21) ve LS PTE RASE PERE He en 4 Pierre del. R, Renault 7/ anNCeHSE., Je her oph y lu f. t loop, 4 Salmon. r heille Ertrapade. 15, Parts. LOS £ RD À S & Ÿ 3 & S à Z SE £S DT N S N SS S « 3 SE NS ù < N :$ 2 ; os & ee Ds NS SON à Re È A Ÿ db + R ; S > È > Ne NS] Ÿ = RY < Ds È SN È RE EX ni ee S SR \ À È N à a Ÿ LS SA 2 EX TS à un ÈS ae En) LES Ë Q > (e) à È $ œ è où EN $ C2 ES ù A F Qi Ÿ SÈ ) Èè Ÿ DS à DIS À EE ÈS = Te _ AS > TOME ns Ja La EE Rene k Anr.der Setene. rat. 5° Série Pot, Lome 18, 1l. 6 G. de Saport del. Terre: we. L'lore fosse des Cypses LATE Jp A. Jalnen, r. Vieilles L'itrepade.r5,Larts ALLLIR Fr Dot. Tome 18. JL. 7. AE HS L PR TES LA TNT) Ti ASS LE en s TAN h 2 \ NN \\ \ STE. Î So) Ÿ > I NT N nn SR — del. Ce Japorta À Ann.des Seine. rat. 5° S'érte. 2: Lurur YPSCS d'A € Gi Amp. À Salmon. r. Véedle-Pirtrapude.15. Llore fossile des l'ierre € Mo loc. LE: sule. des Cypses d'Air np. À. d'atmon. re Veéle Listrapade 152 l'arér. { PRCA J'lore for C.de Saporta del. Ann. des Secene. nat: 5° Sérce’. LE IN A i al (in 5e : 1" A i “ 1 _ : à 1 i Le 4 i | ; : ’ +2 Fe Ë Î h | : , . , ne Bot. Lomme 18. 10. g. 2° Jerce Ann. des Jetene. ral. Gide d'aperta del. l'lore fossile des Cypses LAIT. l'arur. 2 Vieille. Frtrapade.15. np. À. Salmon. Don ni LL a DEA OEM os LE : ES: : ol { n = “ + 0 = i e. | ee fs ! Fa È + ’ « ta a l : L ’ ‘ n i vs PE j : RD EE CHE Qu te È : | “ “the ir * : : g Dent ‘ CA) ol # > CT ‘ Fa À . : È ’ (ÿ [ er "” LENS Bot. Tome 18. Pl 10 Ann.des Serene. nat. 5” Série l'ierre we. . (de d'aporta del. r d'A. des € ZYPSC. fossile Llore 19. &al’arbr. lp. A datmon.r Vieille Litrapade ee ü RE D NEC LUTIE NES | AUS LR 4 Ù 7" a. = . = \ > … 3 ce Du Fr 7 î Vu : É cd Le ‘ L | EL | É ; CRT < Mt is ne 1 : “ = - ; 24! “ HE: L ; Ù à + { : h ‘ : : : e 1. LL x : û L ' : L ÿ 5 AN i k è | De fs n È \ r 4, 3 : 0 À F è CR L : N \ _ À … i fe ! à TD: “ ‘ : n É, = | A CR x ; ï ë ' - ; P È : Le - À . 5 = : 4 È L a , n ; ns F “ ; S \ F mn a + ” : : == #5 ï ë f 1 Ê ï J p j € * “# ere à QUES = LL Lars à \ = ue : ! d ï \ . Pur 1ÿ : ne L | À ‘. ve À YA CPI 4 Î k = nat à 1 n D : MA | : Û hr k F' | # | - 0 1 L Û à ‘ L 1 ie ‘ = à ce 1 : É 5 h F2 n ‘ ù in x ‘ : : - CR = L de . Le, 0 FIL “É : ” U E | | | À ne: - - : " L ÿ | A : ° = à a QU (Lee - * Ë + on L 2 : à ATEN « , « : in Fr Ce nel RO d CC Ce È Ê * PMR è “ \ Lot. Torne 18. FL. CE. de’ d'aporta del Péerre re. flore fosse des Cypses d'AUT: 1np.A. S'atnonr. Vieille L'rtrapade:15 Pari. Rad cisil € où Lg 61 4 ï £ Pot. Tome 18 112 Ann. des Seiene. nat. 5° Serie. ET o PRESS] PR ) de: lierre- se. Ce Saporta del des Cypses d'Art Zlore fossrue Jnp.A. Salmon: r. Veëlle-Lstrapade 15. Jarés. Torne.18. LL 13 Pot. Are. des S'etene. ral. 5! Jerier. da 1 ar Bic M SR GARE $ Se 9 Ne TS K é EX AREA d'ierre ec. hobse ETAT SANS 7 1 ner A 2 æ. A ts 185 NZ 4 TER RES Fr AIS S SN XI EN | s NS È RE Ÿ Ÿ : BR ÈS EN Q ÿ Ÿ à È È AN S NS S Se + nu S N NS È Ÿ È à Ÿ K Ÿ : Ÿ SN S Ÿ ss À RS 7 Se S » x à N È À S N ( Ÿ S à È È È : À os n Ÿ S NN D Y N ES N È Ÿ Ÿ > ES RISSS A LANGE SD) DA: HA & % FN ANSE SU ES RTL PNA EN res ESA Ne 2 RAS se RIRES 127 É RAA ENCAA RARES ere à a AU RATS NE ARE = e ET} SK ASS à ex ess S SANT sat RO AN is 2 TRANS RER x À 2 SUN] OT PSS de: erre. » / £de daporu del. 4 de HA CS J s CYP: des ss uLle / l'lore À, d'atmon. r. Velo Lirtrapade. 15. ares 1m. TE 0 MN EST Le Te CRT Ann. des Seine. rat. 5° Serie. Bot. Tome 18. PLI9. C.de Japorta del. l'écrre se llore fossde des Cypses d Are. np. A Salmon, rhieudte Lrtrapade. 15. Paris Dot. Tome. 18 PL .16. Ann. des Jeienc. nat. 5 J'érte. leerre we. Japortæ del Ce de ypses d'A. D Ga € ÿ Lore fossile des OC np. A. J'adnon.r. lite Lstrapade. 15. urir. DRAM eope Le ne és di UT ON PS rer =. \ =. \ | D 1 «. e = ï KU . i 4 . ‘ « à i 1° DER Jome 18. PL 27. nr. des Seine. nat. 5 Jérte L'ierre se. Code Saporta del. Aix. LES d. les Cyp Zlore fossile A, d'admon onp.r. Vectle lstrapade. 15.1 ur'ts. . r à OR nn ï nu FA à = 4 . Eee £ L : G | | 12 — “ : : : n: | Due 1 li Vu è - + : | . K Cu : 1" 7 Ce « J À CUE s 4 d sit : n n° : = : > ï un i FRET ES : l : ae CPR ; PE k ; à 5 , RL TROT Lu ol arm dun ed 'ide a oc lea et a ds dr dldias soc a A dti é Séa vase NÉ dd ATP isa at ed ES Le le a Sé e d Q Se LT À c'e ÎRs Dé Tai rvlgé ir, Aryr. des Seienc. rat. 5° Serte Bot. ïJorme 18. FL.16. GC. de J'aporta. del. L'éerre we. {lore fossile des Cypses ALT. mp. À. d'almen.r. Medle-hrtrapade. 15. f'ar'és He Dee DEL EP x! é = L \ ” “ [1 = 1 Dbat- ft) à Ann, des dS'ezence. nat, 3° dJ'erte. ?, Henault del, nnularia lon guolia. np. A Salmon r lieille Ertrapade. 15, l'arrs SR POTENR S e + et Ah td Ge *, - L'RÉS ANT à D, Hé : 4) ds pt LD ont À 1 à du TN AE SU E Bot, Tome 18, PL 20, Ann. des Serene. nat. 5° Serre: Fe a Lierre À. Renault del. ola- g œ lle Ertrapade, 15, L'arur. lon Annularia et mp. A J'almon,r Ve 27 Bot, Tome 14, PL certe. fe IN AU n. des J'etene. nat, 9° Lrrscer ele LS “ à LL UT OL à Pr del, Renaull olUt«. AI (se Imp A, S'almen,r Malle Estrapade 18, Paris. Annularra lon a ù Ÿ N à < à à è > Î ë Ÿ Ë. NS > S Le É Ra) N & NY È à Ÿ ENS 2 S à ON Ù : . F È 2, è N - | N È ù È 3 a È < j NŸ È È _ le. 1 È sn À. = SE = KL = \ à nR S à S EX © ë à SE à $ So ü | | Ÿ È Ÿ è ÿ ù È À | - E. . : nronrRonEs RU SERVIR a . L'HISTOIRE NATURELLE DES MAAPERES PAR k M. 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UNE FLORE GÉNÉRALE DU BRÉSIL. RUE vol. grand in-A de 446 pages. accompagnées de 30 plauctes gravées sur pierre. d. Prix : 30 ue À SrUIRE ut CULTURE. DES. ORANGERS : NOUVELLE ÉDITION à | RÉVUE EN AUGMENTÉE p' UN, CHAPITRE NODVEAT SUR LA CULTURE DANS LE MIib1 * DE L'EUROPE ET EN ALGÉRIE PAR M: DU BREUIL i du orné de 140 planches gravées, tirées en couleur et retouchées au pincean ct de 30 figures dans le texte, 4 beau vol. grand in-4 cartonné à l'anglaise, avec écusson ONE PAR CR Te ee A REA TRE SR TEE ee 130: frs POMOLOGIE GÉNÉRALE PAR M. MAS . Suite 1 la publication périodique LE VERGER Tome 1er, Poires, 4 vol, petit in-4 avec 48 pl, représentant chacune 2 fruits : 12 fr. ils _Pomologie générale, fopmera 15 volumes in-8 qui traiteront de toutes les espèces de frite. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE CAHIER. Klorule bryologique-de la Nouvelle-Calédonie, par Me Émile BESCHERELLE. Ps 485 De Phylloshicie cruentæ distributione geographica, auclore LAPS CRIES 0976 Filices Novæ-Caledoniæ, énumeratio monographica, auctore Eug. FOURNIER. : 253. Sur quelques Composées dés colonies françaises, par le Dr FR. NW, KLArT. + 360 Sur la rupture de la pellicule.des fruits exposés à une pluie continue; expé- riences sur J'endosmose, faites sur ‘des feuilles et sur des racines, pan M: Tosephie POUSSINBAUET, de CES RE 0 ON AN EST Table des articles contenus “dans Ce NOMME LUE PS PNR UNE ENS Table des” matières paroms RES DR PE Ant De MTV E PA " 384 . Table_des planches relatives aux mémoires contenus dans ce volume. . . . 384 #2 PARIS. — IMPRIMERIE DE &. MARTINRT, RUE MIGNON, 2: ae