DE. 6 ve VAN PAT: « Me ve DEN | Er: DAT CS SC RE ee Der Meier | 26e D, GE: ne ‘ fée Code: RE néar © Sc: er! fie: mr: x es et * mue vo Del vec ve ver Vote ve» r 2 , , fx à ; ar g En or PR LR PES . >” ns A ON "Re UE LANDE I RE AR RE s vs Fe 4 Le Ÿ , : n N 3 s ) Ÿ MS ; ” É ; : = ot 7 Tee Ltée ARR SE PURE AT CT CAL NS EE AE à Gt 4 HE Ft NES RATES NE) RS tie HDI TOR re ANNALES SCIENCES NATURELLES SEPTIÈME SÉRIE BOTANIQUE CORBEIL. — IMPRIMERIE CRÉTÉ, ANNALES SCIENCES NATURELLES SEPTIÈME SÉRIE BOTANIQUE COMPRENANT L'ANATOMIE, LA PHYSIOLOGIE ET LA CLASSIFICATION DES VEÉGETAUX VIVANTS ET FOSSILES PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE M. PH. VAN TIEGHEM Ms 7 Lrèu TOME SEIZIÈME PARIS G. MASSON, ÉDITEUR Le LIBRAIRE DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint-Germain, en face de l'École de Médecine 1892 Re 2° TRS AS lai ve" © RECHERCHES SUR LA TURGENCENCE ET LA TRANSPIRATION PLANTES GRASSES Par NI. EPIIREM AUBEERU. INTRODUCTION. On sait que les plantes grasses sont les végétaux qui pré- sentent, au moins dans l’une de leurs parties essentielles, un abondant développement de parenchyme soit cortical, soit _médullaire, et une réduction importante de l'appareil con- ducteur. Ces plantes sont excessivement variées comme aspect, — Certaines espèces, de faibles dimensions en général, sont her- bacées ou semi-ligneuses, vivaces pour la plupart. Grâce à une active multiplication due à un marcottage nalurel, elles présentent le plus souvent un grand nombre de tiges, serrées les unes contre les autres, groupées sur le sol en touffes épaisses, pour mieux se garaniir de l’ardeur du soleil et de la rigueur de l'hiver. Les tiges adultes fleurissent el fructifient avant les fortes ANN. SC. NAT. BOT. XVI, À 2 EPHREM AUBERT. chaleurs de l'été, puis meurent et disparaissent après la mise en liberté des graines. Les Crassulacées nous offrent de nombreux types répon- dant à cette description. Plus fragiles, en général, sont les Mésembrianthémées qui n'ont pu se répandre sur le globe avec autant de profu- sion, ni sous des climats aussi variés que les Crassulacées. Ces végétaux sont le plus souvent pourvus d'un épiderme faiblement cutinisé. D’autres plantes grasses, à cuticule épaisse au contraire, les Cactées, adoptent, dans leurs zones d'élection, des formes singulières : les unes, avec leurs troncs robustes, déploient leurs longs membres en vastes candéla- bres; les autres ont l'aspect d'énormes sphéroïdes ou for- ment d’épaisses broussailles de raquettes enchevètrées. Toutes sont acclimatées dans la zone équatoriale et les ré- gions tempérées les plus voisines. On les rencontre depuis le niveau de la mer jusque près des neiges éternelles : sur des terres sablonneuses et sèches, où elles s’enfoncent en grande partie, autant pour éviter l’ar- deur d’un soleil trop vif que pour y puiser la matière nutri- üive; dans les anfracluosités des rochers, où elles rencontrent l'ombre et l’humidité favorables à leur développement. À mesure que les Cactées se trouvent à des altitudes plus élevées, le duvet qu'elles émettent est plus long et plus abondant, leurs aiguillons sont plus nombreux et plus forts. L'épaisse fourrure dont elies se revêtent a pour but de les protéger contre le froid, et ces espèces adoptent alors de petites dimensions qui contrastent singulièrement avec les formes gigantesques des régions humides et chaudes. Les Liliacées grasses, les Euphorbiacées grasses, cerlaines Asclépiadées, quelques Composées, etc., apportent, à cet ensemble de végétaux charnus, un cortège nombreux de formes varices. Telle est, exposée trop succinctement, la série des plantes dont J'ai entrepris l'étude physiologique. TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES, 3 INTÉRÊT PHYSIOLOGIQUE DES PLANTES GRASSES. Les plantes grasses présentent un vif intérêt physiologique que mettent en relief les considérations suivantes. Ces plantes ont un caractère commun : le développement exagéré du parenchyme. Ce parenchyme est composé de cellules sphériques ou ovoïdes, séparées par de nombreux méats. Chez les plantes non charnues, il a quelquefois cet aspect; mais le plus souvent il est constitué par des cellules plutôt polyédriques, entre lesquelles se trouvent des méats plus pelits, sauf quelques exceptions. Or une paroi homogène et flexible, fermée de toute part, élant soumise à une pression interne croissante, adopte la forme sphérique au moment où elle oppose à cette pression le maximum de résistance. On conçoit donc que les cel- lules parenchymateuses des plantes grasses puissent subir, plus généralement que celles des plantes ordinaires, un effort interne qui leur fait adopter la forme sphérique. Quelle en est la cause ? Et cette cause est-elle la même chez toutes les plantes grasses ? Ce premier point ne peut être éclairci que par la connais- sance de la consütution chimique du protoplasma de la cellule. Si, comme il y a lieu de le pressentir, le protoplasma des plantes grasses présente quelques propriétés spéciales, ces propriétés ne contribuent-elles pas à accroître leur degré de résistance aux intempéries ? Les substances contenues dans le protoplasma élant connues, il sera peut-être possible de comprendre pourquoi les plantes grasses résistent mieux à la sécheresse que les plantes ordinaires, pourquoi leur {rans- piration est plus faible que celle des végétaux à parenchyme peu développé? Toutefois la transpiration n’est pas uni- - quement régie par une cause d'ordre purement chimique, et _la structure anatomique des plantes grasses, l'épaisseur dif- 4 EPHREM AUBERT. férente de leur enveloppe protectrice , par exemple, peut jouer un rôle important. J'exposerai en premier lieu mes recherches sur guelques- uns des principes (acides organiques et gommes) contenus dans le protoplasma des plantes grasses ; puisje montrerai l'influence qu'exercent ces substances sur la forme des cellules parenchy- mateuses de ces végétaux; enfin l'étude de la #'anspiration me permettra d'établir les relations entre ce phénomène, la structure el la constitution chimique des plantes grasses (1). (1) J'ai exposé, dans la Revue générale de Botanique, t. IV, 1892, mes recherches sur la Respiration et l'assimilation comparées chez les plantes grasses et les plantes ordinaires. ACIDES ORGANIQUES, LEUR INFLUENCE SUR LA TUR- GESCENCE ET LA TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. [. — HISTORIQUE. 1° Acdes organiques chez les plantes grasses. — Hugo Mob! (1) a, le premier, remarqué que les plantes grasses acquièrent pendant la nuit une réaction acide qu'elles perdent à la lumière du jour. M. Mayer (2) a entrepris ses belles recherches sur la cons- litution chimique de la cellule chez les Crassulacées, après avoir remarqué que ces plantes dégagent de l'oxygène, lors- qu'elles sont soumises à l'action de la lumière dans une atmosphère dépourvue d'acide carbonique. Il s’est proposé de chercher l’origine de l'oxygène ainsi mis en liberté. De Saussure (3) avait remarqué que le Cactus Opuntia (Opuntia vulgaris), à l'obscurité, pendant la nuit, absorbe de l'oxygène sans rejet correspondant d'acide carbonique. Comme toutes les autres plantes soumises à son étude avaient toujours dégagé de l’acide carbonique à l'obscurité, de Saus- sure pensait que ce gaz, non dégagé dans les mêmes condi- tions par le Cactus, s’y emmagasine, surtout à la faveur de l’épaisse cuticule de la plante. La décomposition de cet acide, (1) Hugo Mohl : Grundzüge der Anatomie and Physiologie, 1851. (2) Mayer : Ueber die Sauerstoffauscheidung einiger Crassulaceen (Landwirth- schaftl. Versuchs-stationen, t. XXI, 1880). (3) De Saussure : Recherches chimiques su la végétation. Paris, :80#. 6 EPHREM AURBERT. ainsi mis en réserve d’après le physiologiste genevois, s’effec- tuerait dès l'apparition du Jour. | Cette interprétation ne put être adoptée par M. Mayer qui obtint, par l’insolation de feuilles de Crassulacées, un volume d'oxygène quelquefois supérieur au volume de ces feuilles. Il faudrait admettre, en effet, dans ces cas Intéres- sants, que l'acide carbonique était dissous sous pression dans le suc cellulaire. M. Mayer pensa que ce gaz se combine, dès sa formation, avec les bases contenues dans le suc cellulaire, ou avec des carbonates et des phosphates acides préexis- {ants. Ces faibles combinaisons, réalisées dans la plante pen- dant la nuit, seraient décomposées sous l'influence de la lumière. Mais alors, par l’action des acides étendus, 1l devait être facile de meltre en liberté cette grande quantité d'acide car- bonique en réserve ? M. Mayer le tenta et n’obtint ainsi que de faibles proportions de ce gaz. — D'autre part, il observa, dans certaines expériences, que le volume d'oxygène dégagé par des plantes au soleil était plus grand que le volume d’oxy- gène absorbé par ces mêmes plantes pendant la nuit pré- cédente. Ces plantes auraient ainsi décomposé plus d'acide carbonique qu’elles n’en auraient mis en réserve pendant la nuit, en admettant même que l’oxygène absorbé eût été tout entier employé à la fonction respiratoire. L’explication de de Saussure se trouvait deux fois en défaut dès les premières expériences du chimiste allemand. M. Mayer repoussa également l'hypothèse par laquelle l'oxygène se trouverait à l’état de dissolution ou de faible combinaison dans les Crassulacées. L'oxygène dégagé par les Crassulacées à la lumière ne pro- vient donc pas de l'acide carbonique qui s'y emmagasinerait à l'obscurité, pas plus qu'il ne se met lui-même en réserve à l'état lidre. Quelle peut être l’origine de ce gaz? M. Mayer rechercha s’il n'existe pas, dans les Crassulacées, une substance qui disparaît en même temps que s’exhale l'oxygène. — Les ana- TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES,. 7 lyses chimiques effectuées chez les végélaux durant ce siècle y ont dévoilé la présence de nombreux principes parmi les- quels les acides organiques et les substances hydrocarbonées occupent une place considérable. Certains acides organiques sont très riches en oxygène, comme les acides oxalique, {ar- trique, malique, citrique, etc. M. Dehérain (1) rapportait déjà, en 1874, à l'acide oxalique, contenu dans les feuilles, l’oxy- gène absorbé pendant la nuit sans dépense correspondante d'acide carbonique. Quelques expériences préliminaires montrèrent à M. Mayer que les Bryophyllum et autres Crassulacées, laissés long- temps à l'obscurité, ayant acquis une réaction fortement acide, deviennent légèrement acides, neutres ou même alca- lins, par une insolalion prolongée. Il porta dès lors son attention sur les acides organiques renfermés dans ces végé- taux. L’acide malique, déjà signalé chez les Sempervivum, les Cactus, les Agaves, ne serait-il pas la source de l'oxygène dégagé à la lumière ? Mais Boussingault (2) n’a pas obtenu de dégagement d'oxygène par l’insolation des feuilles de Lilas, qui renferment cel acide. M. Mayer n'en obtint pas davantage avec les groseilles à maquereau non mûres. Le chimiste allemand finit par découvrir que l'acide prédo- minant des Crassulacées, qui se décompose à la lumière, est un acide isomère de l'acide malique, qu'il appela acide iso- malique. Ce dernier se distingue du premier en ce que l'acide isomalique libre ne cristallise pas à l’état pur et dévie à droite le plan de polarisation de la lumière, tandis que l’acide ma- lique pur cristallise et est lévogyre. Les isomalates de chaux acide et neutre sont toujours amorphes; les malates correspondants sont cristallisables. Une partie de l'acide isomalique seulement est combinée avec de la chaux, en sorte que chez les Bryophyllum calycr- (1) Dehérain : Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. LXX VIT, p. 4112, 1874. | (2) Boussingault : Chimie agricole, t. INT, p. 378, 1864. 8 EPHREM AUBER. num et Crassula arborescens, plus particulièrement étudiés, M. Mayer a trouvé de l'acide isomalique libre et de liso- malate acide de chaux. Cet acide est-il bien celui qui fournit l'oxygène exhalé par la plante à la lumière ? Par l’in- solation, l'acide libre disparaît; mais n’a-t-il pas servi à neu- traliser la base d’un autre acide décomposé dans les mêmes circonstances? Pour résoudre la question, M. Mayer dose les proportions d'acide isomalique libre et d'acide isomalique total chez des parties identiques d’une même plante, les unes isolées, les autres soumises à l'obscurité ; il remarque que l'acide isomalique total a diminué au soleil. De plusieurs séries de recherches, le chimiste allemand conclut : « L’in- solation produit, chez les Crassulacées, une diminution sen- sible d'isomalate de chaux et un amoindrissement plus grand d'acide isomalique libre. » Mais la quantité d'oxygène produite par celte décomposi- tion étant un peu inférieure à celle que la plante a perdue véritablement pendant le même lemmps, M. Mayer en a déduit que, tout au moins chez le Pryophyllum, éludié par lui, l'acide isomalique est la principale source de l'oxygène dégagé à la lumière, mais qu'il n'est pas la seule. En résumé, les Crassulacées renferment, en dissolution dans le suc cellulaire, de l'acide isomalique, soit à l’état libre, soit à l’état d'isomalate acide de chaux. M. Mayer rechercha le processus de formation de cet acide; à cet effet, il compara des feuilles de Pryophyllum, exposées à l'obscurité, les unes dans l'air, les autres dans un tube, traversé par un courant d'hydrogène, contenant en outre un bâton de phosphore destiné à absorber les traces d'oxygène que ce dernier gaz pouvait contenir. Au bout de dix-huit heures, le dosage de ces feuilles y révéla la même proportion d'acide et l’expérimentaleur en conclut, un peu légèrement à mon avis, que « l’acide isomalique se produit indépendamment de toute oxydation ». Il ajoute que « l'oxy- gène rejeté à la lumière est indépendant de l'oxygène puisé par le végétal dans l'air pendant la nuit ». Enfin M. Mayer TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 9 pense que, par l'insolation des feuilles, l'acide isomalique est réduit en hydrates de carbone; car il a trouvé, dans les feuilles d'une même espèce, plus de sucre à la lumière qu’à l'obscurité. Comme phénomène concomitant, il admet la for- mation probable d'acide lactique, aussitôt dissocié en produi- sant de l'acide carbonique (car l’analyse immédiate n'accuse jamais cet acide lactique chez les Crassulacées) et la forma- tion certaine d'acide carbonique qui serait directement décomposé par la plante sous l'influence de la lumière. Faisant allusion à la conclusion de Th. de Saussure, M. Mayer termine ces considérations en disant : « De Saussure a raison d'admettre que l'oxygène provient directement de l'acide carbonique ; mais il a tort de suppo- ser que cel acide était accumulé dans la plante avant l’inso- lation, cet acide se produit pendant l'exposition du végétal à la lumière. » M. Hugo de Vries (1) s'est moins occupé, dans ses recher- ches, de la nature des acides que renferment les plantes grasses, que du processus de leur transformation. La majo- rilé des plantes produisent des acides organiques dont la destruction est causée par la lumière. Les plantes grasses, d’après ce physiologiste, jouissent de la même propriété, mais à un plus haut degré; en outre, elles ont une propriété spé- clale : [a formation des acides qu’elles produisent pendant la nuit est provoquée par les radiations que ces plantes ont reçues le jour précédent. « Ce fait est, dit-1l, confirmé par la diminulion progressive de la richesse en acides qu'éprouve une plante grasse vifant longtemps à l'obscurité ». M. Hugo de Vries trouva, en effet, que pendant les premières heures d’obscurité la proportion des acides organiques croît dans la plante, passe par un maximum toujours atleint pendant la durée d’une nuit, puis diminue assez lentement pour que, au bout de plusieurs semaines, on en retrouve encore des races. (4) Hugo de Vries, Ueber die Periodicität im Saüre-Gehalte der Fettpflanzen (Naturkunde, 3 Reeks, Deel 4. Amsterdam, 1884). 10 EPHREM AUBERA. La destruction des acides organiques est, d’après l’auteur, provoquée dès l'apparition du jour. Mais une élévation de température à 40 ou 45 degrés la détermine plus rapidement encore ; de sorte qu'une plante grasse, ayant reçu les radia- lions lumineuses pendant plusieurs heures, une fois soumise à l'obscurité à une température de 40 degrés environ, ne pro- duira pas d’acides organiques. La décomposition des acides organiques à la lumière n est elle pas plutôt un effet des radiations calorifiques qui accom- pagnent les radiations lumineuses ? M. de Vries ne le croit pas, car il a remarqué que cette destruction a lieu même sous l'influence d’une lumière diffuse faible et plus rapide- ment qu’à une obscurité prolongée, pendant le même lemps. Les radiations lumineuses de diverses réfrangibilités,'con- sidérées isolément, ne lui ont révélé aucune influence spé- ciale. M. de Vries a constaté que la formation des acides orga- niques n'a lieu dans une plante grasse que si cette plante a subi, pendant un certain temps, l’action de la lumière (une heure d’insolation ne suffit pas ; trois heures sont largement suffisantes). Il considère la production des acides organiques comme indépendante de l'assimilation du carbone. Si l’on expose, dit-il, une plante grasse à la lumière, dans un espace dépourvu d'acide carbonique, de telle sorte qu’elle soit dans l'impossibilité absolue d’assimiler, il s'y forme néanmoins des acides organiques pendant la nuit suivante. Je fais mes réserves en ce qui regarde celte conclusion, qui me parail erronée, tout autant que celle de M. Mayer rela- tive à la formation de l'acide isomalique en dehors de toute oxydation. 2° Proportion et répartition de l’eau chez les plantes grasses. — Causes de leur turgescence. — Leur transpiration comparée à celle des plantes ordinaires. — J'ai en vain cherché un tra- vail relatif à la comparaison des quantités d'eau contenues dans les plantes grasses et les plantes ordinaires. TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. {1 La turgescence des cellules préoccupe les botanistes depuis quelques années. M. Van Tieghem définit ainsi la turgescence : « L'eau, absorbée par osmose par une cellule quelconque, développe dans le protoplasma une pression de dedans en dehors qui applique tout d’abord étroitement la couche périphérique contre la membrane, puis distend celle-ci de plus en plus fortement. La membrane résiste grâce à son élasticité, et de là naît cel état de tension intérieure et de rigidité externe qu'on appelle la éwrgescence de la cellule. » Si une cellule est dans un état de turgescence déterminé, à un moment quelconque de son existence, lorsque le proto- plasma, par suite de son activité, s'enrichit en substances capables d'augmenter ses propriétés osmotiques, la cellule absorbe une plus grande quantité d’eau, sa turgescence augmente. L'inverse se produira quand le protoplasma perdra, par les transformations chimiques qui s'y accomplissent, les substances auxquelles il à été fait allusion. Or les acides organiques (tartrique, malique, cilrique) et leurs sels alcalins sont des agents très énergiques de plas- molyse et de turgescence, ainsi qu’il résulte des expériences de M. Wiesner {1) et de M. de Vries (2). Les travaux de MM. Mayer et de Vries, analysés plus haut, ont montré que les plantes grasses sont caractérisées par une richesse notable en acides organiques, dont l'acide isomalique est le type prédominant chez les Crassulacées. Ces acides, produits pendant la nuit, diminuent sous l’in- fluence de la lumière et de la chaleur. Les plantes grasses doivent donc absorber avec énergie de l'eau pendant les premières heures d’obscurité et s'opposer, pendant ce temps, comme aussi pendant le jour (mais plus faiblement alors), à une transpiralion aussi active que celle dont les plantes ordinaires sont le siège. (1) Wiesner, Sitzungsberichte der Kuiserlichen Academie der Wissen- schaften, 1874. (2) H. de Vries, Botanische Zeitung, 1879. 192 EPHREM AUBERT. Dans un pareil ordre d'idées, mais en opérant sur des plantes ordinaires, M. Henri Jumelle {1} a trouvé que de jeunes Lupins, plongés par leurs racines soit dans une solu- tion convenable, soit dans de l’eau pure, absorbent à l’obs- curité une plus grande quantité d’eau et en transpirent moins dans les mêmes conditions. Il en conclut que « la forte pro- portion d’eau renfermée dans une plante à l'obscurité est due à la fois au ralentissement de la transpiration et à l’aug- mentation de l’absorption. Sur la cause de cette absorp- tion, ajoute M. Jumelle, la théorie de MM. Wiesner et H. de Vries semble rationnelle. Il y a, en effet, une concor- dance remarquable entre cette plus grande absorption d’eau par certaines parties de la plante, et la présence dans ces parties, des acides organiques qui sont les agents essentiels de la turgescence. » Il résulte d’une expérience intéressante réalisée par M. Henri Jumelle (2) avec des solutions de richesses diverses en phosphate de potasse, que les plantes qui contiennent le plus de sels absorbent le plus d’eau. Aïnsi les deux facteurs essentiels de la turgescence des plantes sont : 1° une absorption d’eau active ; 2° une faible transpiration, dues à l’accumulation de sels et d'acides orga- niques dans ces plantes. La turgescence des plantes grasses n’a pas été éludiée spécialement par les auteurs, non plus que la comparaison de leur transpiration avec celle des plantes ordinaires. Il. — PLAN GÉNÉRAL. Les travaux intéressants de MM. Mayer et de Vries(3), dont j'ai précédemment signalé les parties fondamentales, se rap- portent : l’un à l'étude chimique de quelques plantes appar- (4) Henri Jumelle, Recherches physiologiques sur le développement des plantes annuelles (Revue générale de Botanique, t. I, p. 389. Paris, 1889). (2) Id., Id., p. 364, 1889. (3) Mayer, loc. cit.. et H. de Vries, loc. cit. TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 13 tenant à une même famille, celle des Crassulacées, et à la détermination précise de l’acide qui y prédomine; l’autre, aux variations que subit, avec la lumière et la température, la totalité titrable des acides organiques chez quelques plantes de la même famille des Crassulacées. Il m'a paru utile d'étendre ce genre de recherches à d’au- tres familles, de déterminer la répartition des acides orga- niques dans un végétal donné et de suivre les variations quantitatives de ces acides avec le développement des végé- taux charnus. Aussi me suis-je occupé, dans un premier chapitre : S 1. De déterminer les acides organiques solubles dans l’eau que contiennent, en général, les Crassulacées, les Mé- sembrianthémées et les Cactées. $ 2. De doser la quantité d'acide libre ou demi-combiné : 1° Chez les mêmes plantes à divers états de développe- ment ; | . 2° Chez une même plante dans ses diverses parties ; 3° Chez les diverses parties d’un même organe; 4 Chez un même organe soumis à des influences di- verses. S 3. De faire un dosage comparatif des acides libres ou à demi combinés à l’état de sels acides dans les espèces va- riées qui forment une même famille. Ces deux dernières séries de recherches m'ont conduit à préciser la relation qui paraît exister entre la présence des acides organiques en proportion importante chez les plantes grasses et la turgescence de ces végétaux. — En vue de dé- finir cette relation, j'exposerai, dans un deuxième chapitre, mes observations : 1° Sur la comparaison des proportions d’eau, rapportées à un même poids de substance sèche, que contiennent les plan- tes grasses el les végétaux ordinaires ; 2° Sur la répartition de l’eau dans les différentes régions d'une même plante charnue. Puis, l'étude de la vitesse d'évaporation de dissolutions À 4 EPHREM AUBERT. variées et la comparaison des quantités d’eau transpirées par toutes les parties d’une plante grasse, parties dont la richesse en acides organiques aura été déterminée, me conduiront à énoncer quelques-unes des causes qui provoquent la lurges- cence des végétaux charnus. | Quelques observations générales sur la transpiration com- parée des plantes grasses et des végétaux ordinaires forme- ront en quelque sorte le corollaire de cette étude. CHAPITRE PREMIER. ACIDES ORGANIQUES CHEZ LES PLANTES GRASSES. $ 1. — Nature des acides organiques, solubles dans l’eau, contenus dans les plantes grasses. Les acides organiques se trouvent dans les plantes, soit à l’état libre, soit comme sels acides ou neutres. Mes recher- ches concernent seulement ceux qui s’y trouvent en disso- lution dans le suc cellulaire et, par conséquent, immédiate- ment utilisables dans les réactions chimiques dont la cellule est le laboratoire. Ils sont tous contenus dans l'extrait aqueux de la plante étudiée. Cet extrait aqueux est préparé différemment suivant qu'on opère avec une Crassulacée dépourvue de gommes ou avec une Cactée qui en renferme. Préparation de l'extrait aqueux : 1° Chez les Crassulacées et les Mésembrianthémées. — On broie dans un mortier, avec le moins d’eau possible, la parlie du végétal considérée dont on a déterminé le poids. Versant la bouillie claire ainsi obtenue et l’eau de lavage du mortier dans un tube à essais à paroi mince, on porte ce tube dans un bain-marie à 90° environ et l’on aban- donne pendant une demi-heure. La température de 90° TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES, 15 est suffisante pour activer la dissolution des principes so- lubles dans l’eau, sans provoquer la décomposition des acides organiques. On filtre ensuite et, recueillant le liquide clair, on l’additionne d’une solution d’acétate de plomb. Il se forme un précipité à base de plomb dont les acides sont les acides organiques contenus dans la liqueur. Ce pré- cipité bien lavé est mis en suspension dans l’eau distillée et traité par un courant d'hydrogène sulfuré, jusqu à trans- formation complète du sel organique à base de plomb en sulfure de plomb et acides organiques libres. La liqueur claire filtrée renferme les acides organiques dépourvus de tout principe étranger. 2e Chez les Cactées. — Le procédé ci-dessus n’est pas ap- plicable aux Cactées; car ces plantes renferment des gom- mes, les unes solubles, les autres insolubles et gonflables dans l’eau, qui s'opposent à une filtration rapide de l'extrait aqueux ; en sorte que ce liquide à le temps de subir une alté- ration sérieuse pendant la durée de la manipulalion. J'ai tenté de tourner la difficulté en opérant de la manière sui- vante, me basant sur la coagulation des gommes par l’al- cool. La plante est découpée en fragments qu’on laisse séjour- ner pendant plusieurs jours et même plusieurs semaines dans l’alcool à 90°. Les sels insolubles dans l'alcool se pré- cipitent lentement et les mucilages subissent une coagula- tion complète. En revanche, l’alcool dissout les acides libres et des principes comme la chlorophylle. En triturant ensuite, dans un mortier, les fragments ainsi traités, on en fail écou- ler l'alcool et les principes dissous. Par évaporation de cet extrait alcoolique filtré, aux environs de 75°, on obtient un résidu qui renferme les acides libres et autres matières. On reprend ce résidu par l’eau distillée qui dissout tout au moins les acides organiques. C’est dans cette solution aqueuse fil- trée qu’on recherche la nature des acides renfermés dans la Cactée soumise à l'expérience. Les extraits aqueux ainsi préparés sont soumis à la mé- 16 EPHREM AUBERT. thode analytique de Dragendorf (1) que je vais exposer très succinctement : L’extrait aqueux est évaporé au bain-marie pour être ré- duit à un petit volume. On en traite une portion refroidie par l’eau de chaux. | l'Alaprécs | Précipité insoluble 2 ve ee Acide oxalique (x). pité. On | Précinité soluble. Une autre Précipité ; Ets traite par l’a- partie du précipité est trai-| insoluble. ) OC PAICqUeS cide acétique| tée par une solution ce Précipité | : étendu... chlorhydr.d’ammoniaque,\ soluble. } — tartrique. 20/Pasidé pré Un précipité apparait 0e, nn — Citrique. cipité à froid. }Pas de précipité. La liqueur addition- On fait bouil-) née de 2 vol. d'alcool précipite en : malique ou lirla liqueur. \ blanc... Tien | isomalique. a. Remarque. — La liqueur provenant de la filtration du précipité d'oxalate de chaux est iraitée à nouveau par l’eau de chaux pour la recherche des acides tartrique et ci- trique. : On abandonne à froid le mélange : s’il y a formation lente d’un précipité, il est dû à de l'acide tartrique ou para- tartrique. On le sépare par filtration et la liqueur filtrée. portée à l'ébullition, donne ou non un précipité. S'il y a précipité à chaud, il est dû à l'acide citrique. | Si la dissolution acide renferme, outre les acides végétaux, un ou plusieurs acides minéraux, additionnée de quelques gouttes d’une solution alcoolique de violet de méthyle, la li- queur prend une teinte d’un bleu verdâtre. Grâce à cette méthode, on se rend facilement compte de la présence ou de l'absence, dans l'extrait aqueux, des acides le plus ordinairement répandus dans le suc cellulaire des plantes. J'en ai fait l'application dans les recherches qui me permettent d'exposer les résultats suivants. Je cite complètement l’une de mes analyses concernant le Sedum dendroideum; pour les autres plantes, je donnerai seulement les résultats. (1) Voyez l'Encyclopédie chimique de Frémy, t. À. TÜURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 17 Analyse qualitative des acides organiques contenus dans le Sedum dendroideum. —- Une tige feuillée de Sedum dendroi- deum est rapidement triturée avec de l’eau distillée, dans un mortier, et la matière obtenue est soumise, dans un tube, au bain-marie à 95°. Au bout d’une demi-heure, le tout est jeté sur filtre et recueilli dans une fiole à fond plat renfer- mant un peu d’acétate neutre de plomb qui sature les acides organiques. Le précipité, séjournant environ douze heures dans l’eau, est jeté sur filtre, lavé plusieurs fois à l’eau dis- tillée. On crève le filtre sur lequel on projette un courant d’eau distillée qui entraîne le précipité dans une fiole où on fait passer un courant d'acide sulfhydrique. Un précipité de sulfure de plomb se forme; on clarifie le liquide dans lequel il se trouve. Ce liquide contient en dissolution les acides or- ganiques ; on le réduit à un faible volume par un bain-marie qui en diminue l’évaporation en même temps que toute trace d'acide sulfhydrique disparaît, puis on le soumet aux divers essais qui suivent : 1° Par l’eau de chaux à froid, très léger trouble soluble dans l’acide acétique étendu el dans le chlorhydrate d’am- moniaque : éraces d'acide tartrique. 2° On filtre la liqueur dans laquelle le précipité très ténu a été produit et on porte à 100° le liquide clair : pas de pré- cipité. | | 3° Le même liquide est additionné de un à deux volumes d'alcool à 90°. Abondant précipité blanc de malate de chaux en flocons au sein de la liqueur. Ces flocons se rassemblent rapidement par l’ébullition de la liqueur alcoolique : acide malique (isomalique). C'est de l’acide isomalique car le précipité obtenu n’a ja- mais adopté la forme cristalline, même après avoir été plu- sieurs fois chaufié. 4° Par addition à la liqueur primitive de quelques gouttes du réactif de Brœhmer (tungstale el acétate de soude dans l’eau distillée), aucun précipité ni aucune teinte : pas de tan- nin, tout au moins en quantité appréciable. ANN. SC. NAT. BOT. XVI, 2 221 18 | EPHREM AUBERT. 5° Par la solution alcoolique de violet de méthyle, pas de changement de la teinte violette : absence d'acides miné- raux. | En résumé, le Sedum dendroideum renferme, comme aci- des organiques solubles dans l’eau, de l'acide malique (iso- malique) et des traces d'acide tartrique. Résultats. 1° Crassulacées. — Sedum dendroideum : acide malique et traces d'acide tartrique. Sedum reflexum, mêmes résultats. Sedum album, mêmes résultats. Sedum Telephium, mêmes résultats, mais l'acide malique est moins abondant. Crassula arborescens : acide malique, traces d'acide tar- trique, lannin. | Le tannin donne une coloration jaune brun peu accusée au précipité très abondant de malate de plomb, car il se forme un peu de tannate de plomb. La répartition du tannin est facile à suivre dans toutes les régions de la plante, en traitant des coupes, prises en des points variés, par l'iodochlorure de zinc et le réactif de Brœhmer. Certaines recherches, encore inédites, m'ont permis d'en établir nettement la localisation. NT 2° Mésembrianthémées. — Analyse qualitative des acides organiques contenus dans le suc cellularre chez le Mesem- brianthemum cristallinum. L’extrait aqueux est traité comme il a été dit plus haut et soumis aux essais. 1° Par l’eau de chaux à froid, il se forme un précipité blanc abondant, insoluble dans l’acide acétique, soluble dans l'acide chlorhydrique assez concentré, d’où on le précipite par l’addition de quelques gouttes d’eau. Ce sont là les réac- lions caractéristiques de l’oxalate de chaux : acide oxalique. TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 19 2° La liqueur primitive traitée par l’eau de chaux, puis filtrée, ne donne aucun précipité ni à froid, ni à chaud, ni par l'addition de 1 à 2 volumes d'alcool absolu. Cette liqueur ne renferme donc aucune trace d’acides tartrique, citrique ou malique. 3° Par le violet de méthyle, on ne tétons pas de traces d'acides minéraux. Mesembrianthemum cristallinum : acide oxalique très abondant. Mesembrianthemum Cooperi : acide oxalique très abon- dant. Mesembrianthemum deltoides : acide oxalique très abon- dant. Traces d'acides minéraux. En raison de la faible teneur de l'extrait en acides miné- raux, je n'ai pas déterminé la nature de ces acides. 3° Cactées. — L'extrait aqueux préparé d’une manière spé- ciale, comme je l'ai mentionné plus haut, traité par les réac- tifs, m'a donné les résultats qui suivent : Opuntia maxima. — 1° Par l’eau de chaux à froid, préci- pité blanc très soluble dans l'acide acétique étendu et dans le chlorhydrate d’ammoniaque : acide tartrique. 2° La liqueur filtrée, soumise à l’ébullition, ne donne pas de précipité. - 3° La même liqueur, additionnée de 1 à 2 volumes d’al- cool absolu, fournit un léger précipité de malale de chaux : acide malique. Quand on traite la plante verte et fraîche par de l’eau dis- tillée et qu’on la chauffe au bain-marie, on obtient un liquide plus ou moins visqueux qui, jeté sur filtre, passe lentement. La liqueur filtrée, traitée par le sulfate de peroxyde de fer, donne un précipité très nettement soluble dans l'acide acé- tique à chaud; c’est [à une réaction caractéristique des _ gommes, signalée par M. Roussin (1) et utilisée dans l'essai (4) Voyez Dictionnaire de Würtz : GoMMEs. 20 EPHREM AUBERT. des sirops. Par la liqueur de Violette, le même extrait aqueux ne donne pas d’abord de précipité sensible d'oxvy- dule de cuivre (Cu?0); mais ce précipité devient beaucoup plus abondant à la suite d’une ébullition prolongée de la li- queur avec quelques gouttes d’acide sulfurique. Le glucose s’est formé aux dépens des gommes solubles hydratées. En résumé, l’Opuntia maxima renferme, en dissolution dans le suc cellulaire, un peu d’acide tartrique et d’acide malique, de lagomme soluble, du glucose en faible proportion. Phyllocactus grandiflorus, mêmes résultats. Cereus macrogonus, mêmes résultats. Les Cactées renferment principalement des gommes, les unes solubles, les autres se gonflant dans l’eau; le glucose qu'on y rencontre provient sans doute de la transforma- tion de ces mucilages sous l'influence de l’activité protoplas- mique.L'inverse me paraît également probable, en sorte que, dans la plante, par suite de l'assimilation, les principes hy- drocarbonés se présenteraient sous la forme de glucose. Ce sucre subirait ensuite une condensation avec déshydratation l’'amenant à l’état de gommes utilisables ultérieurement sous cette même forme de glucose à laquelle elles revien- draient par hydratation. En résumé, les Crassulacées renferment, en dissolution dans le suc cellulaire, surtout de l'acide isomalique libre ou combiné, et des traces d'acide tartrique, quelquefois un peu de tannin. Les Mésembrianthémées contiennent de l'acide oralique et des traces d'acides minéraux parfois. Les Cactées possèdent de l'acide malique et surtout des gommes en forte proportion. Ces résultats m’autorisent à infirmer la notion très répan- due et mentionnée par divers auteurs, de la présence de l'a- cide oxalique libre chez les plantes grasses (Crassulacées, Mésembrianthémées et Cactées). L’acide oxalique se trouve seulement chez les Mésembrianthémées et, à l’état de cris- taux d'oxalate de chaux, chez les Cactées. TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 2 $ 2. — Dosage des acides organiques chez les plantes grasses, Confirmant les travaux de M. Mayer (1), j'ai montré pré- cédemment que les Crassulacées renferment de l'acide isomalique libre ou à demi combiné; cet acide y est nette- ment prédominant sur l’acide tartrique et le tannin qu'on y trouve en proportion négligeable, notamment chez les Sedum carneum, album, reflexum, Telephium, chez le Sempervivum tectorum (feuilles), l'Æ£cheveria glauca (feuilles), etc. (Le tannin est cependant assez répandu chez le Crassula arbo- rescens). C’est sur des plantes appartenant uniquement à celte fa- mille que J'ai fait les recherches dont il est ici question. Mode de dosage des acides organiques. — L’acide isoma- lique prédomine de beaucoup sur tous les autres acides or- ganiques chez les Crassulacées : ce qui facilite l'étude de sa répartition dans les diverses régions d'une plante et son dosage chez des plantes diverses ou chez une même plante parvenue à des phases différentes de son développement. Je rapporterai à l'acide malique seul, sans erreur sensible pour la plupart des Crassulacées, toute la quantité d'acide révélée par les réactifs. Le procédé que j'ai adopté pour doser l'acide malique dans une plante donnée est très simple : on broie rapidement dans l’eau distillée l’organe à étudier dont le poids P a été déter- miné préalablement ; on verse dans un tube à essais, à paroi mince, la bouillie claire ainsi obtenue et l’eau de lavage du mortier ; on plonge le tout dans un bain-marie à 95° pendant une demi-heure. On filtre et on recueille le liquide clair filtré, ainsi que les quelques centimètres cubes d’eau dislillée bouillante qui ont servi à laver le filtre. Déterminant le vo- lume V du liquide ainsi obtenu, on en met une quantité v dans une fiole en verre de Bohême, avec quelques gouttes (4) Mayer, loc. cit. 29 EPHREM AUBERT. d’une solution alcoolique de phénolphtaléine. Peu à peu, à l'aide d’une burette de Mohr, on additionne la liqueur acide, de volume v, d’une solution titrée de carbonate de soude ver- sée goutte à goutte. | Tant que le liquide filtré est acide, il demeure incolore ; il vire au violet tendre aussitôt que la solution alcaline l’a neutralisé. Ce changement de couleur, dû à la liqueur alcoo- lique de phénolphialéine, indique la fin de la réaction. Soit v’ la quantité de liqueur titrée employée. Le volume V de liquide filtré, qui correspond au poids P de la plante, eût élé neutralisé par un volume de liqueur ti- _ trée de carbonale de soude : | SI D X Un gramme de poids frais de la planterenfermait donc une quantité d'acide neutralisée par un volume de carbonate de soude (liqueur titrée) : . Par un essai préalable, on a déterminé le poids a d’acide malique neutralisé par ! centimètre cube de la liqueur de carbonate de soude. — D’où 1 gramme de poids frais de l'organe étudié renferme une proportion d'acide malique : 4e AM a X Ÿ Apr Remarque. — I] arrive souvent que l’eau distillée em- ployée, même bouillante, est déjà un peu acide. Il faut tenir compte de ce fait chaque fois qu’on fait une série d'expériences, en déterminant le volume v” de carbonate de soude nécessaire pour neutraliser 10 centimètres cubes d’eau distillée à 95° (température à laquelle elle est portée dans l'essai et pour le lavage du filtre). On doit alors retran- TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 23 cher du volume 2 X > indiqué plus haut, la quanlité : La proportion de carbonate de soude nécessaire à la neu- tralisation du poids P de la plante devient alors : et l'acide malique correspondant est donné en poids par la formule : nv) Ve ad0u=ve)V a 5 DB A0vPr C'est toujours à 1 gramme de poids frais de la plante ou de l'organe étudié que sont rapportés les nombres cités plus loin. 1° Dosage de l'acide malique chez des plantes grasses de la méme espèce, prises à divers états de développement. — L'’acide malique s’accumulant dans les plantes grasses pendant la nuit, ainsi que nous l'ont appris les travaux antérieurs, les dosages comparatifs de cet acide, chez des représentants inégalement développés d'une même espèce, doivent tou- jours être effectués à la même heure du jour et en aussi peu de temps que possible. J'ai dosé, dans ces conditions, le 27 mars 1890, l' acide malique dans cinq rosettes de poids différents, prises sur la même culture de Sempervivum tectorum. Poids frais Acide malique en pour 1 gr. de poids frais grammes. en milligrammes. Rosetteitrès jeune... 0,0294 0,90 Rosette un peu plus développée. 0,1364 0,86 Id. 0,4756 0,84 Id. 0,9980 1,51 Id. 2,2930 1,90 Les nombres 0,90, 0,86, 0,84 de ce tableau peuvent être considérés comme identiques; mais la proportion d'acide 24 EPHREM AUBERT. malique, pour 1 gramme de poids frais, augmente chez les rosettes pourvues d’un plus grand nombre de feuilles. Les roseltes jeunes de Sempervivum renferment une faible proportion d'acide malique; à mesure qu'elles se dévelop- pent, elles contiennent une plus grande quantité d'acide, accumulée surtout dans les feuilles périphériques. cd Une rosette jeune de Sempervivum est identique à la par- tie centrale d’une rosette âgée. Or la partie centrale d’une rosetle contient moins de chlorophylle que les feuilles éta- lées, voisines de la périphérie. M. Hugo de Vries (1) a re- marqué que l'exposition d'une plante grasse, pendant quel- ques heures, à la lumière, est nécessaire pour provoquer la formation d'acide malique chez celte plante plongée ensuite dans l’obscurité; d'autre part, une plante grasse placée pen- dant plusieurs jours dans une chambre noire, perd peu à peu l'acide organique qu'elle à formé dans les premiers mo- ments, en même temps que sa chlorophylle disparaît. L'effet inducteur de la lumière paraît dû à la chlorophylle qui, absorbant de la chaleur, détermine chez la cellule végétale une série de réactions chimiques inconnues dont le point de départ est la réduction de l’acide carbonique et dont l’une des phases est la production d'acide malique. = Cette hypothèse permet de comprendre pourquoi, malaré un éclairement identique de rosettes ayant un développe- ment différent, celles qui sont les plus âgées et les plus vertes renferment le plus d'acide malique. 2° Dosage de l'acide malique chez les diverses parties d'une même plante. — Je rechercherai successivement ici la pro- portion d'acide malique dans les diverses feuilles d’une même branche de Sedum dendroideum, de Crassula arborescens, puis d’une roselte de Semnpervivum tectorum el j'en déduirai la répartition de l'acide dans toute l'étendue du rameau ou de la rosette. (4 - (1) Hugo de Vries, loc, eit. TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES, 25 Mes premières délerminations avaient porté sur la Jou- barbe; mais ses feuilles sont insérées suivant une spirale irès surbaissée, en sorte qu'il est difficile de détacher sur- tout celles qui avoisinent le centre de la rosette sans les al- (érer plus ou moins à leur point d'insertion. Avec le Sedum dendroideum et le Crassula arborescens, le même inconvénient ne se présente pas; les feuilles sont assez distantes les unes des autres etse détachent facilement de la tige sans perdre de leur substance. Le Sedum dendroideum a des feuilles glabres, luisantes, épaisses de 2 millimètres environ, de forme ovale très allongée, alternes et disposées suivant le cycle =: Le Crassula arborescens possède des feuilles beaucoup plus épaisses (pouvant atteindre 5 millimètres et plus d’é- paisseur) ; elles sont opposées et les verticilles successifs en sont croisés. Grâce à cette opposition des feuilles, le Crassula m'a per- mis, non seulement d'étudier la distribution de l’acide ma- lique à diverses hauteurs sur la tige, mais encore de re- chercher si deux feuilles opposées sont également riches en acide. Le Sempervivum tectorum présente une rosette de feuilles très serrées le long de l’axe où elles sont disposées suivant le cycle : Les rosettes possédant un grand nombre de feuilles présentent une légère courbure des généralrices suivant les- quelles sont insérées les feuilles superposées. Ces trois espèces végétales, étudiées au point de vue de la répartition de l’acide organique, m'ont donné des résultats consignés dans les tableaux suivants : a. — Sedum dendroideum. — Le 22 mai et le 1‘ juin 1890, jai dosé l'acide malique dans les feuilles successives de deux tiges prises sur des pieds différents. 20 EPHREM AUBERT. EXPÉRIENCE DU 22 MAI. EXPÉRIENCE DU 4° JUIN. Quantité Quantité N°: d'ordre Poids frais en milligr. N°: d'ordre Poids frais en milligr. des des d'acide malique des des d'acide malique feuilles. feuilles. pour { gr. feuilles. feuilles, pour { gr. de poids frais. de poids frais. gr. gr. Bourgeon terminal Bourgeon terminal et feuille À 0,1205 1,2 et feuille 4 0,0330 JE 2 0,2225 2,3 n 0,1415 3,46 3 0,3530 At) 4 0,4620 6,0 ñ 0,5580 3,5 9 0,7335 8,2 Es) 0,7015 3,1 11 0,7480 da 6 0,8860 4,5 13 0,8815 6,5 7 1,0060 3,1 13 0,7915 6,0 8 1,1068 5 6 17 0,7233 sie 9 1,2690 2,6 19 0,7120 3,9 10 12800 PR 11 1,2920 4,15 Les deux séries de nombres contenues, l’une dans la troi- sième, l’autre dans la sixième colonne de ce tableau me per- mettent de conclure que : : La richesse des feuilles de Sedum dendroideum en acide malique croît à partir du bourgeon terminal jusqu’en un certain point de la tige dont les feuilles ont atteint à peu près leur développement maximum ; puis elle décroît chez les feuilles adultes qui commencent à subir une altération, sans que la proportion de l’acide organique y devienne ce- pendant négligeable. b. — Crassula arborescens. — TI est intéressant de savoir si les deux feuilles opposées a et à d’un même verticille ren- ferment la même quantité d'acide organique. Les dosages effectués pour deux verticilles successifs d’une même bran- che ont donné : | | Quantité en milligr. Poids frais. d'acide malique pour { gr. de poids frais. e HS GS Solos 1,04 1,34 2sverticille.- pa 1,381 1,20 à ou Pose 1,928 1,63 AL UT TES 3,785 à Ces nombres sont deux à deux comparables ; mais. dans TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 27 certains cas, ils peuvent subir de plus grands écarts, notam- ment quand la branche étudiée a été prise dans une plante très fournie de rameaux couverts de feuilles: alors les deux feuilles d'un même verticille peuvent être Er de ma- nières toutes différentes, auquel cas la proportion d’acide malique devient assez variable. : gr. milligr. : Feuxlle à l'ombre :.. { &4..:,2.... 3.04% 4,9% — à la lumière, Ü D......, ne 2,892 4,00 Pour des recherches comme celles qui suivent, il con- vient donc de choisir des branches autant que possible éga- lement éclairées de toutes parts. EXPÉRIENCE DU 6 JUIN 1890. EXPÉRIENCE DU 14 JUIN 1890. | Quantité Quantité Nos d'ordre Poids frais en milligr. Nos d'ordre Poids frais . en milligr. des des d'acide malique - des des d'acide malique verticilles. feuilles. pour 1 gr. verticilles. feuilles. pour 1 gr. de poids frais. de poids frais. gr. gr. 1 0,9130 8,9 1 0,1235 3,6 2 1,9540 8,9 2 1,9265 4,9 3 9,2390 10,5 3 2,4295 3,9 4 2,1500 7,0 k 3,1992 2,9 5 4,860 6,65 : k,3270 BA 6 3,1320 0,19 6 4,4760 4,9 7 S00AQ US 1198 7 26755 : 11138. EXPÉRIENCE DU 40 uars 1891. 1 0,7130 k,39 2 1,6480 5,65 3 1,6170 &,17 n 1,6900 3,04 Les feuilles dont j'ai ainsi dosé l’acide malique ont été détachées de la tige suivant une hélice décrite autour de l'axe et rencontrant les verticilles successifs. Dans l’expérience du 11 juin, la feuille 2 accuse, pour { gramme de poids frais, une quantité d'acide malique su- périeure à la feuille 3. Je n'ai pas remarqué la cause de cette anomalie sur laquelle ] il SA Ar d’ailleurs au sujet de la transpiration. La loi énoncée pour le Sedum dendroiteum s'applique au 28 EPHREM AUBERT. Crassula arborescens, si l'on fait abstraction de cette ans- malie (car c'en est une puisque d’autres branches m'ont fourni, le 6 juin 1890 et le 10 mars 1891, des résultats ana- logues à ceux du Sedum dendroideum). L'étude de la répartition de l'acide malique dans les entre- nœuds d’une tige de Crassula arborescens à donné une série de nombres comparables à ceux concernant les feuilles in- sérées sur cette tige. Toutefois la quantité d'acide malique, contenue dans un entre-nœud, est toujours plus faible que dans les feuilles des verticilles qui limitent cet entre- nœud, EXPÉRIENCE DU 14 MAI 4890 (8 HEURES DU MATIN). Feuilles. Tige. : Quantité Quantité N°: d'ordre Poids frais en milligr. N°5 d'ordre Poids frais en milligr. des des d'acide malique des des d'acide malique verticilles. feuilles. pour 1 gr. entre-nœuds. feuilles. pour À gr. de poids frais. de poids frais. gr. gr. 1 0,6350 2,0 1 0,1110 0,9 2 1,6140 3,54 2 0,3260 1,0 3 2,8920 Z,00 3 0,7650 1,03 L &,4150 3,65 n 0,7820 0,8 La faible proportion d'acide malique contenue dans les entre-nœuds a pour cause la réduction du parenchyme qui, dans la tige, est toujours moins abondant que dans les feuilles. EXPÉRIENCE DU 9 MAI 1890 (5 HEURES DU SOIR). Feuilles. Tige. (Mêmes indications que plus haut). | (Mêmes indications que plus haut). gr. milligr. gr. milligr. À 0,428 0,63 (| 0,078 0,7 2 4,040 1:95 2 0,320 1,0 3 1,630 41,65 3 0,580 1,95 4 (tombée) » » 4 0,546 1,55 La lumière, ainsi que l’a montré M. de Vries, provoque la disparition partielle des acides organiques - telle est la rai- son de la petite quantité d'acide malique trouvée dans les TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 29 feuilles du Crassula arborescens, dans l'expérience du 9 mai. La diminution d'acide à été faible, presque nulle, dans la tige protégée contre la [lumière par son épaisseur même el par la couche de liège qui la revêt. Toutefois, malgré cette intervention de la lumière, rien n’est changé dans la répar- tition de l'acide. c. — Sempervivum teciorum. — Une série de fe uilles déta- chées d’une rosette le long d’une des génératrices du cône formé par la tige, a été soumise, le 22 mai 1890, au dosage de l'acide malique. Les données de cette expérience sont les suivantes : EXPÉRIENCE DU 28 Mat 14890. Quantité en milligr. Nos d'ordre des feuilles. Poids frais des feuilles. d'acide malique pour 1 gr. de poids frais. gr. u 0,0212 1,6 b 0,0325 et C 0,0880 2,3 d 0,1970 4,1 e 0,2980 4,1 Î 0,3375 » q 0,3090 3,9 h 0,2835 2,6 Un accident, arrivé pendant la filtration du liquide qui provenait de la trituration de la feuille /, ne m'a pas permis de connaître la richesse de cette feuille en acide. Malgré cela, la loi de répartition de l'acide malique énoncée précé- demment est encore applicable au Sempervivum tectorum; je puis donc la considérer comme très générale et sans nul doute applicable à toutes les Crassulacées. Conclusion : La richesse en acide malique des feuilles des Crassulacées croît depuis le bourgeon terminal jusqu'en un point de la tige dont les feuilles ont à peu près atteint leur développement maximum; puis elle décroït chez les feuilles adultes qui commencent à subir une altération, sans que la proportion de l'acide organique y devienne cependant négqli- geable. 3° Dosage de l'acide malique dans les diverses parties d'un 30 EPHREM AUBERT. méme organe. — L'organe qui m’a paru le plus intéressant pour ce genre de recherches est la feuille; les feuilles du Crassula arborescens, élant suffisamment développées en surface et en épaisseur, ont élé l’objet de mes investiga- Uuons. Répartition en surface. — Les feuilles jaunes de la base de la tige, chez le Sedum dendroideum, ayant accusé une certaine quantité d'acide malique, j'ai cherché à connaître La dis- tribution de cet acide dans les feuilles qui commencent à Jaunir chez le Crassula ar- borescens. Lachlorophylle disparaît d’abord Pie Le cn ie la pointe de la feuille, puis peu à peu borescens. Feuille Jusqu'au pétiole. Ep han En dosant l'acide malique dans la por- jaune. — B, région q po Et te tion jaune (A, fig. 1), puis dans la partie médiane encore verte (B), puis dans la région basilaire (C) moins riche en parenchyme et contenant plus de faisceaux libéroligneux, j'ai obtenu les nombres sui- vants, dans trois analyses successives : Acide malique Régions. Poids frais. pour 1 gr. de poids frais. gr. milligr. A? 4e 1,206 3,1 1e analyse. | B.. :1.. 2,075 2,0 (DRE 0,806 1,3 Expériences APE 1,915 3210 des 2° analyse. {B.... 2,896 3,0 10 et 11 juin 1890. LOUE 0,715 3,2 A. 1,038 2,3 3° analyse. Le QE 1,540 2,1 (CPR 0,671 4109 Ainsi l’acide malique est encore en proportion notable dans les feuilles jaunes qui, en se détachant de la plante, entraînent avec elles une partie de la réserve nutritive tem- porairement accumulée dans le végétal sous la forme d'acide malique. Le mode de répartilion de l’acide organique, qui vient TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 31 d’être envisagé chez les feuilles qui commencent à jaunir, est-il le même chez les feuilles vertes? L'expérience répond par l’affirmalive. Je n'ai fait d’ailleurs, dans ces nouvelles recherches, que deux déterminations concernant les por- tions À et B de la feuille : Acide malique Régions. Poids frais. pour i gr. de poids frais. gr. milligr. Expér. du 28 février 1891,à8h. (A... 0,773 5,4 du mat. (feuille à l'obscurité). (B.... 0,970 5,0 Expér. du 26 nov. 1890, à 10 h. (A.... 0,6945 3,3 MAN Eee. eos ere CB 0,7826 2,76 Expér. du 24 février 1894 , à 2 h. AIR. 0,7062 1,05 du soir (feuille au soleil). . (Bd 1,0910 0,9 La feuille exposée au soleil renferme moins d'acide orga- nique que la feuille plongée dans l’obseu- rité, mais la répartition de l'acide y est la même : la région formant la pointe de la À feuille contient toujours plus d'acide que | 7/7) la partie voisine du pétiole. L Répartition en épaisseur. — Une feuille verte de Crassula arborescens ayant été Fig. 2. — Crassula (2 arborescens. — exposée, par sa face supérieure, aux Feuille dont on a 1jons du soleil, le,11 juin 1890, J'en-ai , ‘étechéuneportion J ; LT circulaire vue en détaché une rondelle circulaire que J'ai coupe à droite. — : . S, face supérieure. Honmeée Suivant .XŸ,-en deux parties | 5 fee inférieure aussi égales que possible : $, du côté su- de le rondelle dé- ; À 1 : tachée. périeur directement et vivementéclairé; I, du côté inférieur à l'ombre. L'analyse a donné comme ri- chesse en acide malique : Poids frais, Acide malique pour 1 gt. de poids frais. gr. milligr, S 0,682 1,16 Ï 0,783 2,45 Il résulte de cette étude que : La répartition de l'acide malique est variable dans les diverses régions d'une feuille. À la lumière comme à l'obs- 22 EPHREM AUBERT. curité, la partie voisine de l'extrémité de la feuille est toujours plus riche en acide que la portion voisine du pétiole. La proportion d'acide est d'autant moindre en un point de la feuille que cette région est plus vivement éclairée. 4° Dosage des acides organiques chez un même organe sou- mis à des influences diverses. — Une plante grasse, soumise à l’action des radiations lumineuses et calorifiques, en subit l'influence, car la proportion des acides organiques s'y modifie. MM. Hugo de Vries et Mayer nous ont partielle- ment éclairés sur ce sujet; j'ai voulu apporter quelques compléments à leurs travaux. Quelques-unes de mes recher- ches sont aussi relatives à l'influence de la composilion du milieu ambiant sur les variations de proportion des acides organiques, étude que les deux savants SENTE n'ont pas spécialement abordée. Dans l'exposé qui suit, je me dispenserai de rapporter celles de mes expériences qui confirment purement el sim- plement les faits connus; je citerai celles qui seront stricte- ment nécessaires à la compréhension des faits nouveaux. Cette étude peut se diviser en deux parties : a. Influence des radiations lumineuses et calorifiques ; b. Influence du milieu gazeux qui entoure la plante. a. — Influence des radiations lumineuses et calorifiques. Chaleur. — Les radiations calorifiques provoquent la décomposition des acides organiques. Mes expériences sont en accord avec celles de M. I. de Vries et de M. Detmer(1) à ce sujet. 2. Lumière. — Les radiations lumineuses provoquent éga- lement la décomposition des acides organiques. Outre les expériences des savants que j'ai cités plus haut, je rappellerai celles que j'ai mentionnées au sujet de la ré- partition des acides organiques chez le Crassula arborescens (4) Detmer, Pflanzenphysiologie. TÜRGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 39 (Expér. du 9 mai 1890 comparée à celle du 14 mai, p. 28; expér. du 24 février 1891 comparée à celle du 28 février, pat |: J'ai suivi également l’action prolongée de la lumière sur la destruction des acides organiques. À cet effet, des pieds de Crassula arborescens et de Sedum dendroideum ont été soumis à la lumière de deux lampes à incandescence, d’une valeur totale de trente-deux bougies, placées à 80 cenli- mètres en moyenne des végélaux soumis à l’expérience. Ces lampes éclairaient nuit et jour les plantes dont je retirais, de temps à autre, des parties aussi identiques que possible, pour y doser l'acide organique. L'expérience a duré du 29 décembre 1891 au 12 janvier 1892 et m a donné les résul- lats suivants (1) : Quantité d'acide malique Noms en milligr. pour 1 gr. de poids frais. des plantes. OS 29 déc. 31 déc. 2janv. 6 janv. 12 janv. A re Lumière. 2,94 2,4 2,1 41,9 1,25 rassula arborescens.. ! Gnibre.… 29% 25 » 234 157 Lurnière. 2,66 2,55 92,47 92,32 -1,75 Sedum dendroideum. .} Gnbre … D Re 0 294 182 N Les nombres inscrits dans les colonnes successives, vis- à-vis de l'indication « lumière » sont progressivement dé- croissants. Ainsi /e séjour prolongé d'une plante grasse à une lumière continue, même de fuible intensité, y détermine la disparition progressive des acides organiques. 3. Obscurité. — M. de Vries a montré qu'à l'obscurité, pendant une nuit, les plantes grasses produisent des acides organiques. J'ai effectué le dosage de ces acides dans deux rameaux à peu près identiques de Crassula arborescens, pourvus chacun de trois feuilles. L'un et l’autre ont été ana- lysés à 5 heures du soir, le 9 mai 1890 : le rameau À après avoir reçu la lumière tout le jour, le rameau B après une ex- position de vingt-quatre heures à l'obscurité. (1) Ces expériences ont été faites au laboratoire d'électricité des Halles (annexe du laboratoire de Botanique de la Sorbonne). Je dois à la générosité de MM. Patin et Naves les lampes avec lesquelles j’ai pu réaliser mes pre mières recherches à la lumière électrique. ANN. SC. NAT: BOT. XVI 0 EPHREM AUBERT. CRASSULA ARBORESCENS. mm — | I Rameau À. Rameau B. Ac.malique Ac.malique Feuilles. Poidsfrais. pour! gr. Feuilles. Poids frais. pourigr. de poidsfrais. de poids frais” gr. milligr. gr. milligr. Aer verticille. 0,428 0,6 Aer verticille. 0,868 0,9 20 — 1,040 4,39 2° me 1,9115 17 a — 1,928 1,6 3° — 3,046 2,0 Ainsi, au bout de vingt-quatre heures de séjour à l'obscu- rilé, un rameau de Crassula arborescens s'est enrichi en acides organiques dans toutes ses parlies. Il n’est pas né- cessaire désormais d'opérer sur des rameaux entiers pour étudier les effets de l'obscurité plus ou moins prolongée sur le contenu des plantes en acides; il suffira d'observer des feuilles aussi comparables que possible. J'ai soumis à l'obscurité persistante, à partir du 11 mars 1891, à 11 heures du matin, un pied de Crassula arborescens choisi de manière à posséder quatre rameaux également dé- veloppés sur lesquels je pouvais enlever des feuilles compa- rables. Une double coiffe de papier noir entourait la cloche sous laquelle était déposé le végétal. Les quantités d'acides organiques pour { gramme de poids frais, fournies par quatre analyses en trois jours, ont été les suivantes : CRASSULA ARBORESCENS. SEE EE PTS Date et heure Poids frais Acide malique de des pour { gr. l'analyse. feuilles. de poids frais. gr. milligr. 41 mars, 8h. du matin........... 1,7445 6,16 44, — 6h-dusoir 700 1,8200 7,0 49 12 "CS hT du matiere 0er 2,3016 5,3 ee à Les 2,5160 4,5 Le 11 mars, à 8 heures du matin, la plante a reçu pendant deux heures à peine une lumière diffuse faible, car le ciel était couvert. La décomposition des acides organiques y a donc commencé d’une manière insensible : c’est dire que le nombre 6,16 représente la presque totalité des acides pro- TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 39 duits pendant les douze heures de nuit (10-11 mars). A 6 heures du soir, après dix heures d’obscurité nouvelle, la proportion d'acide s'élève à 7 ; après cette augmentation qui correspond à peu près au maximum d’acidilé, la proportion d'acide diminue d’une façon constante les jours suivants. D'autres expériences du même genre ont porlé sur le Se- dum dendroideum. SEDUM DENDROIDEUM. 2" 0 RTE E === Date Poids frais Quantité et heure des d'ac. malique de tiges pour { gr. l'analyse. feuillées. de poids frais. gr. milligr. 28 oct. 8h. 50 du matin. 6,519 dn2 : 28 — 3h. 50 dusoir .. 5,200 3,0 Exp. du 28-29 oct. 1891.35 gp. 50 du matin. 3,080 2,5 29 — Æh.dusoir..... 7,146 2,5 { 2 mars 8 h. 40 du matin. 6,1600 6,5 4 — 8h.40 — 9,9240 4,9 D J Exp. du 2-8 mars 1891. % © op 20. — 61873 " SE SN AU 2 3,2030 2,8 Ces recherches concernant le Sedum dendroideum mon - trent que cette espèce végélale acquiert le maximum d’aci- dité pendant les douze heures d'obscurité de la nuit qui pré- cède l'expérience, différant en cela du Crassula arborescens, espèce chez laquelle les acides organiques continuent à se former, faiblement il est vrai, pendant les vingt-quatre pre- mières heures d’obscurité. Les expériences précédentes, ainsi que celle du 29 dé- cembre 1891 au 12 janvier 1892 (ombre) rapportée à la page 33, concernant deux espèces végétales, charnues à des degrés divers, montrent que : Le séjour prolongé d'une plante grasse à l'obscurité y dé- termine la disparition progressive des acides organiques. M. Hugo de Vries avait déjà énoncé ce fait, mais il a ajouté que la disparition des acides commence, malgré l'obscurité persistante, dès la fin de la première nuit : ce’qui est exact pour les plantes de faible carnosilé, mais un peu différent pour les plantes très charnues comme le Crassula arborescens. 30 EPHAREM AUBER. La disparition progressive des acides organiques se pro- duit ainsi, dans les feuilles des plantes grasses, aussi bien par l'effet de la lumière persistante que de l'obscurité pro- longée. Les modifications extérieures qu'éprouvent ces feuilles ne sont pas les mêmes dans les deux cas cependant : à la lumière persistante, les feuilles jaunissent rapidement, c'est-à-dire qu’elles parviennent vile à l’étal adulte et le sommet des tiges, chez le Sedum dendroideum, en particu- lier, se garni d’un grand nombre de petits bourgeons axil- Aire à peine développés. À l'obscurité prolongée les feuilles perdent peu à peu leur chlorophylle, particulièrement dans la région basilaire, et les nouvelles feuilles qu'émet le bourgeon terminal sont toutes blanches et presque atrophiées. b. — Influence du milieu gazeux qui entoure la plante. — Les deux gaz dont l'influence m'a paru la plus intéressante à éludier sont l'oxygène et l'acide carbonique. 1. Oxygène. — Le 29 avril 1890 j'ai placé à l'obscurité, pendant sept heures environ, deux rosetites comparables de Sempervivum tectorum, l’une À dans un gaz contenant 87,6 p. 100 d'oxygène; l’autre B, dans l'air en contenant 20,72 p. 100. Par l’analvse, ces rosettes ont accusé pour 1 gramme de poids frais : À 87,60 pour 100 d'oxygène. 3 milligr, 3 d'acide malique, Bodo an Abe re 5 Deux autres roseltes placées, le 3 avril, pendant quatre heures, l’une C dans un gaz contenant 84,6 p. 100 d’oxy- gène, l’autre D dans l’air en renfermant 20,69 p. 100, ont donné : C 84,60 pour 100 d'oxygène. 2 milligr, 8 d'acide malique. D 20,69 = OR 0 3 On déduit de là que : L'oxygène à haute tension, dans une atmosphère où res- TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 37 pirent à l'obscurité pendant quelques heures des Sempervi- vum tectorum, détermine chez ces plantes une notable pro- duction d'acide malique. Des feuilles de Crassula arborescens, soumises également à l’action comparée de l’air et de l'oxygène à haute tension, soit à la lumière, soit à l'obscurité, m'ont fourni des résul- tats identiques le 24 et le 26 février 1891 : Proportion Acide malique Feuilles. p.100 d'oxygène pourigr. . dans l'air. de poids frais. milligr. oz AGE 87 or Obscurité pendant 23 heures. | te ; é Era Be” 20 2.00 $ LE COR RE 85 2,80 Lumière pendant 7 heures... La P Dre 20 2,07 La conclusion précédente est donc suscepiible de généra- lisation. Est-elle encore applicable lorsque l'action de l'oxy- gène se prolonge pendant plusieurs jours ? Pour répondre à cette question, j'ai entrepris maintes expériences en procédant ainsi qu'il suit : Deux pots, l’un de Crassula arborescens, l'autre de Sedum dendroideum, reposant sur des soucoupes avec un peu d’eau, sont placés sous une cloche rodée et tubulée de 10 litres de capacité. Ce récipient est appliqué, par son bord garni de suif, sur un plateau de verre dépoli. Par la tubulure su- périeure on remplit la cloche d'oxygène au moyen d'un tube de caoutchouc communiquant avec un gazomètre à oxygène. J'ai fait celte opération chaque matin, après avoir détaché une feuille ou un rameau pour l'analyse. Chaque soir, j'ai procédé de même. Les plantes en expérience se trouvaient ainsi dans une atmosphère presque exclusivement composée d'oxygène, re- cevant la lumière pendant le jour comme d'ordinaire. Tous les dosages concernant le Sedum dendroideum ont été faits à 8h. 40 du matin et ceux intéressant le Crassula arbores- cens à 9 h. 30 du matin, aux dates indiquées dans le tableau suivant : Ste. EPHREM AURERT. Quantité Noms Dates Temps Poids frais d’ac. malique des plantes. des expériences. écoulé, des feuilles. pour À gr. de poids frais. gr. milligr. ie 2 mars .. Début. 2,138 6,9 Sedum dendroideum.{ #4 — .. 2 jours. 2,827 3,19 PIS EN IA Het 2,873 3,1 23 février. , 3 jours. 2,060 3,00 D ais 8 9,454 3,75 Crassula arborescens.(28 — 8 — 1,891 1318 8 mars.. 16 — 2,0643 2,10 sr 6 1,747 2,28 Le Sedum dendroideum a subi, pendant les deux premiers jours, une rapide diminution de l'acide malique qu'il ren- fermait au début ; dans les jours suivants cette perte est de- venue très faible, n'atteignant par jour que les de ce qu'elle a été primitivement. — Les nombres résultant de l'analyse du Crassula arborescens accusent une augmenta- tion d'acide malique jusqu'au huitième jour d'exposition dans l'oxygène ; la proportion d’acide s’est affaiblie pendant les jours suivants. Or il importe de noter que, du 20 au 28 février, le ciel a été sans nuages et le soleil vif; la lumière solaire a provo- qué dans la plante des réactions plus vives que de coutume, réactions dont l'acide malique était l’un des termes pendant la nuit. Et cependant cette augmentation de 3 à 3,78, éprou- vée par le Crassula arborescens, n’est qu’apparente si on la compare à celle qu’a subie une autre plante identique, vi- vant à l'air libre pendant cette même période du 20 au 28 fé- vrier et dans les mêmes conditions d’éclairement. Une feuille de cette seconde plante, analysée le 23 février à 9 heures du malin, renfermait 2 milligr. 66 d'acide malique par gramme de poids frais; une autre feuille, analysée le 28 février, en contenait 5 milligr. 2. Pareil fait ne s’est pas produit avec le Sedum dendroideum, dans la période de moins vive lu- mière du 2 au 8 mars, car deux rameaux feuillés identiques analysés l’un le 2 mars, l’autre le 6, renfermaient : le pre- mier, 6 milligr. 5 d'acide malique; le second, 6 milligr. 16. TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 39 (Ces deux nombres 6,5 et 6,16 sont à peu près compa- rables.) Il résulte des observations précédentes que : L'influence prolongée de l'orygène à haute tension déter- mine chez les Crassulacées une diminution progressive de la quantité d'acides organiques que renferment ces plantes. J’ai pu vérifier l’exaclitude de cette proposition non seu- lement sur des feuilles détachées çà et là mais encore sur tout l’ensemble des feuilles d’un rameau. Le 7 mars 1891, j'ai réalisé en effet un dosage otaparatif des acides organiques dans toules les feuilles de deux ra- meaux identiques pris sur deux pieds de Crassula arbores- cens, l’un resté à l'air libre, l’autre plongé depuis seize jours dans l'oxygène incessamment renouvelé. Les deux pieds élaient voisins et soumis, par suite, aux mêmes variations d'éclairement et de température. Les ré- sultats de ces deux séries de dosages, effectués de 8 heures à 9 heures du matin, soni les suivants : CRASSULA ARBORESCENS. I TE © © © © 1 qe mm Air. Oxygène. NE = RQ NN No: d'ordre Poidsfrais Acide malique N°: d'ordre Poids frais Acide malique des des pour 1 gr. des des pour 1 gr. feuilles. feuilles. depoids frais. feuilles. feuilles. de poids frais. gr. milligr. gr. milligr. 1 0,713 4,4 1 0,615 0,9 2 1,648 5,65 2 1,747 2,3 3 1,617 4,2 3 1,657 2,5 4 1,690 3,09 4 2,0643 2,1 La répartition de l'acide organique est la même dans les deux cas, mais le rameau plongé dans l'oxygène est moins riche en acide que celui qui a vécu dans l'air. La conclusion générale de cette étude relative à l’action de l’oxygène sur les Crassulacées peut s’énoncer ainsi : Lorsque les Crassulacées sont soumises à l’action prolongée d'un gaz renfermant de 80 à 90 p. 100 d'oxygène, elles pré- sentent pendant les premières heures de leur erposition 40 | EPHREM AUBERT. dans ce gaz, une augmentation notable de la proportion d'acides organiques qu'elles renferment. Le maximum de cette acidité est atteint au bout d'un temps variable avec la carno- sité des espèces étudiées; puis la proportion d'acide va cons- Lammenti en diminuant, aussi longtemps que se prolonge l'action de l'oxygène. 2. Acide carbonique. — J'ai fait quelques expériences à la lumière et à l'obscurité, avec des plantes placées dans des atmosphères de richesse variable en acide carbonique. Lumière diffuse. — J’exposerai d’abord les dosages effec- tués en mars 1890 avec des rosettes de Sempervivum tecto- rum placées dans une atmosphère plus ou moins chargée d'acide carbonique, les unes exposées à la lumière diffuse, les autres plongées dans l’obscurité. Ces roseltes ont été choisies, comparables deux à deux, sur la même culture. SEMPERVIVUM TECTORUM. PROPORTION ACIDE MALIQUE DÉSIGNATION [POIDS FRAIS des LX ie Leur? OBSERATIONS. pour 1 gr. ans le de des rosettes. rosettes. gaz initial. poids frais. à ‘à milligr. Dosage après 5 h. de lumière. d'obscurité. Dosage après 5 h. 1/2 de lumière. d’obscurité. { Dosage après 5 h. de lumière. — d'obscurité. Dosage après 9 h. de lumière. — immédiat. Ces expériences montrent que sous l'influence d'une lu- mière cjffuse faible, dans un atmosphère riche en acide carbonique, les rosettes de Sempervivum tectorum produisent plus d'acide malique qu'à l'obscurité. : TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 41 L'inverse se produit quand l’aimosphère ne contient pas d'a- cide carbonique. C'est ce que montrent les chiffres suivants : I 0,233 )Pasde( Dosage après 7 h. de lumière. 41,55 K 0,240 | CO? À — d'obscurité. 2,3 Obscurité. — Le 17 avril 1890 des roseltes comparables de Sempervivum tectorum, prises sur la même culture, ont été soumises à l'obscurité dans des atmosphères contenant des quantités différentes d'acide carbonique. L’acide orga- nique y à été dosé au bout de six heures environ. SEMPERVIVUM TECTORUM. EE nee ES Désignation Poids frais Proportion Acide malique des des pour 100 de CO? pour 1 gr. rosettes. rosettes. dans le gaz initial. de poids frais. ge milligr. 1 0,825 0.0 0,96 2 0,928 5,9 3,4 3 0,846 17,2 2,5 4 1,110 91,5 2,9 [ci encore la proportion d'acide malique est plus grande chez les rosettes placées dans une atmosphère chargée d'acide carbonique. Il semble d’après les nombres 0,96, 3,4, 2,5 et 2,2, qu'il existe une proportion d'acide carbonique pour laquelle la quantité d'acide malique produite à l'obscurité soit maxi- mum. Des expériences plus nombreuses seraient nécessaires pour pouvoir Paffirmer. Le Cr'assula arborescens, étudié au même point de vue que le Sempernvum tectorum, conduit à des résultats analogues. Des considérations qui précèdent se dégage une conclu- sion générale : Les Crassulacées s'enrichissent en acides organiques quand elles sont soumises pendant quelques heures à l'influence d'une faible lumière diffuse, comme à l'obscurité, dans une atmn- sphère chargée d'acide carbonique. Si l'intensité de la lumière devient vive, si les plantes soul exposées directement à la lumière solaire, par exemple, ND EPHREM AUBERT. la quantié d'acide organique diminue malgré la présence de lacide carbonique; ceci résulte de l'expérience sui- vante ; CRASSULA ARBORESCENS. "ne Proportion Feuilles Poids frais moyenne Acide malique comparables des Radiation. de COZ2 dans l'air pour 1 gr. deux à deux. feuilles, pendant de poids frais. l'expérience. gr. millior. À 1,999 Obseurité. 1,44 3,00 2 4,952 Lumière solaire. 1,90 2,94 3 1,693 Obscurité. 8,5 3,44 4 1,812 Lumièresolaire. 7,9 4174 Les différences (3—2,94),(3,44—3,2), à l'avantage de l’obs- curité, sont cependant faibles et nous permettent d'entre- voir une intensité lumineuse particulière, correspondant à une proportion déterminée d'acide carbonique pour laquelle les Crassulacées ne subiraient aucune variation dans leur richesse en acides organiques. Ces recherches particulières ne m'ayant paru d'aucune utilité, je ne les ai point entreprises. LA PRODUCTION DES ACIDES ORGANIQUES EST-ELLE INDÉPENDANTE DE L'ASSIMILATION DU CARBONE ? Telle est la question qui s'impose à l’esprit comme suite au sujet qui vient d’être développé. M. Hugo de Vries (1) dit que dans un espace absolument dépourvu d’acide carbonique pendant l'éclairement du jour, une plante grasse, ayant été mise dans l'impossibilité absolue d’assimiler, fabrique néanmoins des acides organiques pen- dant la nuit suivante ; il conclut de là à l'indépendance entre l'assimilation du carbone et la production des acides orga- niques. (4) Hugo de Vries, loc. cit. TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 43 Cette déduction me paraît exagérée. Une plante ne peut êlre, à mon avis, considérée comme un laboraloire où s’ac- compliraient des réactions faites une fois pour toutes. Un exemple pris au hasard fera mieux comprendre ma pensée : Le glucose est mis en réserve dans un végétal sous forme d'amidon ; 1l peut être ramené, un jour ou l’autre, sous sa forme assimilable sans être pour cela totalement utilisé, et alors la proportion de glucose non utilisée réapparaîtra à l'état d'amidon de réserve. Pareillement, l'acide malique fabriqué par une Crassula- cée pendant la nuit, peut disparaître presque totalement sous l'influence de la lumière du jour, être transformé en glucose ou autres principes qui n’entreront que parlielle- ment en jeu dans les réactions chimiques internes; et la partie de ces produits non utilisée reformera de nouvel acide malique la nuit suivante, avec l'oxygène absorbé par la res- piration. On n’a pas le droit, malgré cela, d’en conclure que la production de cet acide est indépendante de l'assimilation du carbone. C’est dans le même ordre d’idées que je me refuse à con- sidérer, comme l’admet M. Mayer, la formation de l'acide isomalique comme indépendante de toute oxydation. Les considérations précédentes peuvent ne paraître jus- qu'ici qu'une pure spéculation de l'esprit, mais elles per- dront ce caractère si l'expérience vient les confirmer. C’est dans ce but que j'ai entrepris des recherches nouvelles sur les Crassula arborescens et Sedum dendroideum. Un pot de chacune de ces espèces a été placé, à 8 heures du matin, sous une cloche de verre hermétiquement close, avec un vase renfermant une dissolution concentrée de po- tasse caustique destinée à absorber l'acide carbonique de l'air confiné. Un premier dosage d'acide malique, dans deux feuilles de Crassula et dans quatre feuilles de Sedum, a élé opéré au moment où les plantes ont été mises sous cloche ; un autre dosage à été réalisé à 6 heures du soir avec des 44 EPHREM AURERT. feuilles comparables aux premières, puis un {roisième do- sage le lendemain matin à 8 heures. Les résultats rapportés à 1 gramme de poids frais de la plante sont : milligr. 1rdosage.... 12 mars, matin. 4,8 Pour Crassula arborescens : {2° — ..,. 12 — soir. 319 36: 2 13, — matin. 40 Hrdosise rem AO — 6,16 Pour Sedum dendroideum : | DE UN EU PNG UPEEENS OT: 3,2 Je Se AT matin he Dans les deux cas, il s’est effectivement produit des acides organiques pendant la nuit, sans que la plante ait pu assi- miler le jour précédent, mais il faut noter que la proportion de ces acides est notablement moindre pour le Crassula ar- borescens, le 13 mars que le 12; pour le Sedum dendrot- deu, la quantité d’acide formée pendant la nuit du 6 au 7 mars est très faible. Il est à remarquer aussi que le Sedum dendroideum, moins charnu que le Crassula, contient moins de réserves. L'asserlion de M. de Vries, déjà rendue douteuse par ces résultats, ne peut plus être soutenue lorsqu'on examine les nombres résultant de l'expérience suivante, réalisée les 8 el 9 mars 1891 avec un jeune pied de Sedum dendroi- deum. milligr. HAErdosase cree 8 mars, matin. 3,5 Sedum dendroideum. (2 — ...... 8 — soir. 2,65 FRE AMEURS ENEERNS 9 —- matin. 2,45 Conclusion. — La formation des acides organiques, chez les Crassulacées, pendant la nuit, dépend de l'assimilation du carbone effectuée par ces plantes à la lumière des jours précédents. Celte conclusion pouvait être entrevue d'ailleurs, puisque l'étude de la répartition des acides organiques aux divers points d’une lige feuillée de Crassulacée nous a montré que les feuilles vertes encore jeunes, parfaitement élalées, sont les plus riches en acides. Il y a, d’après cela, une corrélation / TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 49 évidente entre la production des acides organiques el Le dé- veloppement de la chlorophylle. Recherches complémentaires relatives à la transformation des acides organiques chez les plantes grasses. — 1 résulte des recherches précédemment exposées que l’action prolongée de l'obscurité, comme aussi celle de l'oxygène, délermine la disparition progressive des acides organiques chez les Crassulacées. L’acide malique existe presque à l’exelusion de tout autre dans le Sedum dendroideum; cette espèce vé- gétale m'a paru propre à l'étude des transformations de l'acide organique soit à l'obscurité prolongée, soit dans un gaz riche en oxygène. Le 13 mars 1891 j'ai pris, sur trois pieds de Sedum den- droideum, une tige pourvue de treize feuilles. L'un des pieds s'était développé à l’air libre ; le second était à l’obs- curité depuis huit Jours, et le troisième dans l’oxygène depuis six jours. Les extraits aqueux provenant des trois rameaux ont été divisés chacun en deux portions : l’une à servi à doser la quantité d'acide malique que contenait la plante par gramme de poids frais; l’autre, versée goutte à goutte dans un volume déterminé de liqueur de Violette jus- qu'à réduction totale, a permis d'apprécier la richesse en glucose de l'extrait. Comme le changement de coloration de la liqueur de Violette est difficile à apprécier, J'ai préféré recueillir, dessécher et peser le sous-oxyde de cuivre pré- cipité. Les résultats de ces dosages sont les suivants : SEDUM DENDROIDEUM. 2 20002020 — "© Pour 1 gramme de poids frais. Désignation Conditions Poids“ #0 de la plante. d'existence. frais. Acide Sous-oxyde malique, de cuivre précipité. gr. milligr. milligr. Rameau {Air libre............. 7,882 3,1 322 avec 8 jours à l'obscurité... 10,778 1,24 2 4,2 43 feuilles. (6 jours dans l'oxygène. 7,228 1,3 1,8 46 EPHREM AUBERT. S1 la proportion d'acide malique est inférieure chez les plantes qui ont séjourné soit à l'obscurité, soit dans l’oxy- gène, en revanche la proportion de glucose est notablement plus grande que chez la plante demeurée à l'air libre. La quantité de glucose est même très élevée dans le Sedum sou- mis à l’aclion de l'oxygène. Le Crassula arborescens m'a conduit à des résultats iden- tiques. Mais celle dernière espèce présente un inconvénient en ce que le tannin réduit aussi la liqueur de Violette; il se forme un coagulum brunâtre qui rend difficile à apprécier la fin de la réduction. Pour le Sedum dendroideum même, où la réduction est plus facile à suivre, une légère teinte verdâtre modifie la couleur bleue du réacüf et nécessite, de la part de l’opéra- teur, un certain nombre d'expériences préliminaires qui lui permettent de juger avec assez d'exactitude le moment de la réduction totale. Comme il y a inégalité de rapport entre les quantités d’a- cide malique disparu et de glucose formé, on ne peut déduire de ce qui précède autre chose que ceci : Le glucose est un des produus de transformation de l'acide malique . Tout ce qu’on sait des transformations chimiques cellu - laires nous permettait de prévoir ce résultat. 8 3. — Proportion comparée des acides organiques dans les espèces grasses d’une même famille. L'étude de la constitution chimique des plantes grasses nous a montré les principales familles caractérisées, en quelque sorte, par l’une des substances chimiques qui les composent : Les Crassulacées renferment l’acide malique; Les Mésembryanthémées renferment l'acide oxalique ; Les Cactées, de l'acide malique et surlout des gommes. Les dosages comparatifs dont il est ici question ne peu- vent être faits, avec quelque signification, que sur les plantes TÜRGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 7 d’une même famille dans le but de nous faire connaître une relation possible entre la proportion de l'acide organique chez les plantes considérées et la structure de ces mêmes plantes. Mes expériences intéressent la famille des Crassulacées. Diverses espèces, implantées dans la serre de la Sorbonne depuis un ou deux ans, s’y sont normalement développées, dans des conditions identiques pour toutes (point qu'il n’est pas indifférent de signaler). Le Sedum acre est transformé en une variété à tige grêle élancée, pourvue de feuilles allongées, par suite d’une humidité plus grande que d'ordinaire (ses stations naturelles sont, eneffet, les murs, les bords des che- mins). Les Sedum album et reflexum sont originaires de la forêt de Fontainebleau: ils ont conservé leurs caractères. Le Sedum Telephium provient d’un jardin de campagne; le Se- dum carneum, du Luxembourg où ilest cultivé comme bor- dures de corbeilles. Les Sedum dendroideum et Crassula arborescens m'ont été fournis par un horticulteur de Saint- Ouen. Un rameau feuillé a été détaché de chacune de ces espèces le 16 juillet 1891 à 9 heures du matin; le dosage des acides organiques a été effectué pour tous les rameaux, aussi rapi- dement que possible, par le procédé ordinaire. CRASSULA CÉES. SE — — Acide malique Noms des plantes. Poids frais. pour 1 gr. de poids frais. gr. milligr. SEdUIM ACTE... 1. at 0e 1,2330 1,76 — Telephium....... 4,5630 2,4 =: Carneum......... 2,8745 3,0 — reflexum......... 0,7745 k,55 2 -albüum 1,0. 1,7415 6,15 — dendroideum..... #4,1690 7,65 Crassula arborescens..... 6,6003 14,2 Les Crassulacées renferment donc des proportions diffé- rentes d'acides organiques à égalité de poids frais. Les es- pèces ont élé rangées, dans ce tableau, par ordre croissant d’acidité ; on peut remarquer qu elles sont aussi disposées 48 EPHREM AUBERT. par ordre croissant de carnosité. Il me parait possible d'admettre qu? existe une relation directe entre la richesse d'une Crassulacée en acides organiques et le développement du parenchyme de la même plante, le développement du paren- chyme caractérisant la carnosité de la plante. Je consacrerai une partie du deuxième chapitre de ce tra- vail à la vérification de l'exactitude de cette idée. CHAPITRE ÎTI PROPORTION ET RÉPARTITION DE L'EAU CHEZ LES PLANTES GRASSES. — TURGESCENCE ET TRANSPIRATION. $ 1. — Proportion et répartition de l'eau chez les plantes grasses. Les plantes grasses renferment-elles une forte proportion d'eau ? Le moyen de le reconnaître consiste, après avoir déter- miné le poids frais d’une plante (ou d’un organe), à la des- sécher le plus rapidement possible à l'étuve à 110° el à pe- ser l’extrait sec. Soient P le poids frais de la plante et p son poids sec; P—» représente Le poids de l’eau qu’elle renfermait. On effectue moe d'ordinaire le rapport qui exprime la proportion del’eau renfermée dans la plante, rapportée à 1 gramme de poids sec. L'élude de la quantité et de la répartition de l’eau chez les plantes grasses, effectuée d'après le procédé élémentaire qui précède, comprendra deux séries de recherches : A. Quantité d’eau contenue dans la tige et les feuilles des plantes grasses, comparée à celle des végétaux ordinaires. B. Répartition de l’eau dans les diverses parties d’une plante grasse. Je me suis borné à faire ces recherches dans la tige et les TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 49 feuilles parce que je me suis exclusivement occupé de ces organes dans l'étude de la transpiration. A.— Quantité d'eau renfermée dans la tige et les feuilles des plantes grasses et des plantes ordinaires. — On ne peut déter- miner les quantités d’eau contenues dans diverses espèces végétales qu à la condition de prendre une moyenne des ré- P- sultats fournis par l'étude du rapport _ pour chacune de A ces espèces à divers états de développement; et celte moyenne nesl, pour chaque espèce, qu'une valeur appro- chée susceptible de subir des variations, parfois importantes, avec la température et l’état hygrométrique du milieu où l'espèce a été suivie dans son développement. Pour établir celle moyenne, j'ai fait un grand nombre de pesées, concernant tout au moins les espèces grasses qui m'intéressen{ le plus ici. Mon but a moins été d'obtenir des moyennes très exactes que des nombres approchés me per- mettant d'établir une comparaison entre les proportions d'eau que renferment les espèces grasses et les espèces non charnues. Le tableau suivant renferme, dans la quatrième colonne, P- les moyennes du rapport E pour chacune des espèces élu- p diées. ANN: ISCINAT. BOT: XVI, 4 SG S EPHREN AUBERT. FAMILLES. ESPÈCES. NU 2 DES ORGANES. P Coniereser un à Picot eŒCeIS ENS er CR ALENA Ci Rameaux jeunes. | 1.9 À ANGES A ce ne Hedera) Help he Id. 2.9 | ADOCUNÉES.. LL... -. Nerium Oleander "RTE Id. 2.9 || Chénopodées...... AN ATRIDleL PORUIACOIdES EE 0e Tige feuillée. 3.6 || Labiéess Pire ee Calamintha Nepeta........... Id. 3.9 | Papilionacées........)PhaseoluS multifionus. "7", Feuilles. 5.4 || SOULGMINEES LR LE Canna indice RES CRE Id. 6.6 | Cactées.s. eee Rhipsalis salicornioides ...... Rameau. 6.6 | Lilianées fe. per TURN EUTOPER NN ER LE Feuilles. 6.7 || Euphorbiacées ....... Ricinus communis. 46... Id. 6.8 Graminees EME RE TrtiCuMm SAOUM PAPER EC Jeunes plantes. The Euphorbiacées...... Euphorbia rhipsaloides....... Rameau. 9.2 || Crassulacées. 0, Crassulæietrasona.,. "2." Tige feuillée. 10.0 | Euphorbiacées ...... Euphorbia grandidentata..... Tige. 10.2 Papilionacées........ Lupinus albus 2... Tige feuillée. 10.3 I Faba vulgaris..... ee Id. 10.3 Crassulacées .:...... Sempervivum Bollii.......... Id. a: 4 Liliacées Re ee Galanthus nivalis............. Id. 11.6 | Nuciaginées 0... MirabinsS Jalapas. Re Id. 11.6 Crassulacées.: 1, Écheveriaglaucart 27/7020 Id. 1177 Caçtées rte Péreskia/aculeata "ve Tige feuilléejeune.| 41.9 || Crassulacées 2. Sedum Deléphitm #7... Tige feuillée. 12.2 ER EME ARE SEUHIACEE # MAMIE, ACER Id. 12.5 | Gactécs Arr Opuntia intermedia. "702% Raquette d'un an.| 12.8 | Crassulacées........ Seduin refexum. "0e. Tige feuillée. | 13.4 | LRO CR AREAS Sempervivum tectorum ...... Id. 13.9 Cactéess rene Mamillaria Scochiana........ Tige sphérique. | 13.9 di pen nn Opuntia monacantha......... Raquettes variées.| 14.6 Crassulacées. er Sedum ox Vpetalum... Tige feuillée. 15.2 | Gaetées nr Phyllocactus grandiflorus .... Rameau. 15.6 Mésembrianthémées.|Mesembrianthemum deltoides.| Tige feuillée. 17.3 CAGE RE OÜpuntia dejecta. er ne Raquettes. 17.8 | Crassulacées....12.. Sem Carneume. 0 0 Tige feuillée. 18.5 Le PA OEPe SÉdUMIAlIDUNM. Ce Le D OS 18.8 Mésembrianthémées |[Mesembr. Cooperi............ Id. 19.8 Crassulacées 0.00 Crassula arborescens......... Id. 20.8 GactÉES a eut Obuntia cylindrican 22%: Tige. 24.5 Brassulacées. 0. Rochea falcatas Pere OR er Feuilles. 21.8 acts er rt Re te Opuntiatomentosat.-"% Raquettes. 221 Crassulacées ex Sedum dendroideum......... Tige feuillée. 23.8 | CactÉes ER Opuntid Maxima "2e. 0e Raquettes variées.| 26.0 | Mésembrianthémées |Mesembrianth. cristallinum..| Tige feuillée. 2.2 Crassulacées 70000. Crassula arborescens ........ Feuilles. 29.7 | Cactées Eee Opunta robuste eee 770 Raquettes. 30.9 || TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 51 Les noms des espèces non grasses sont écrits, dans le ta- bleau, en italique; ceux des espèces charnues, en caractères ordinaires. Îl a été établi des séries d’après la valeur du P=D: à rapport Fa. : la première comprend les espèces végétales pour lesquelles ce rapport égale de 1 à 5; pour la deuxième série, le rapport s'étend de 1 à 10; pour la troisième, de 10 à 15; la quatrième comprend toutes les espèces pour les- quelles le rapport _ est supérieur à 15. La première série ne renferme que des espèces non charnues ; la deuxième en est aussi presque uniquement con- stituée dans la troisième, les espèces grasses prédomi- nent et dans la quatrième série il n'y à que des espèces charnues. Il résulte de l'examen des nombres consignés dans le {a- bleau et des observations qui précèdent que : 1° Les plantes ordinaires renferment beaucoup moins d'eau que les plantes grasses en général. Les familles auxquelles appartiennent les espèces végé- tales les plus riches en eau sont principalement les Cactées, les Crassulacées et les Mésembrianthémées. Il n'existe pas de limite nettement tranchée entre les espèces végétales les moins charnues et les plantes ordinaires annuelles. Ainsi le Rhipsalis salicornioides, une Cactée, laisse assez loin derrière lui certaines Papilionacées telles que la Fève el Le Lupin ; : mais celte Cactée est caractérisée par une tige grêle qui présente une série de nodosités formées à chaque période végétative et les seules pourvues d’un paren- chyme assez développé. 4° Les familles de plantes grasses citées précédemment renferment des espèces que leur richesse en eau éloigne parfois beaucoup les unes des autres. Dans la série exposée plus haut, les représentants de ces diverses familles sont inscrits dans un ordre tel qu'il est im- possible d'attribuer à l’une d’elles, la famille des Cactées 52 EPHREM AUBERT. par exemple, prise dans son ensemble, une richesse en eau supérieure à celle de toute autre famille. 5° La proportion d'eau est d'autant plus grande D les diverses espèces d'une même famille que ces espèces sont plus charnues. Ainsi, dans la famille des Cactées, le Peres- kia aculeata et le Phyllocactus grandiflorus sont des espèces pourvues, la première de feuilles bien développées, la deuxième d’une tige aplalie, aliforme ; espèces contenant relativement peu de parenchyme, surtout si on les compare aux Opuntia dejecia, cylindrica, tomentosa, etc... Aussi les premières espèces contiennent moins d'eau que les espèces plus épaisses. Cette règle comporte quelques captidhet dans le cas où la cuticule est très épaisse (Opuntia intermedia) et les pi- quants nombreux ou extrêmement développés (Mamillaria scochiana). B.— Répartition de l’eau dans les diverses parties d'une plante grasse. Les plantes grasses, en raison de leur turgescence, pré- sentent pour cette recherche une petite difficulté que n’offrent pas les végétaux ordinaires. Quand on sectionne une plante grasse, de développement assez considérable, on perd ordinai- rement une petite quantité de liquide sur les sections opé- rées. Aussi ai-je choisi pour l'expérience le Crassula arbores- cens dont la tige est formée d’entre-nœuds facilement sépa- rables et dont les feuilles se détachent sous un petit effort. Les diverses feuilles d’une rosette de Sempervivum tectorum peuvent également être séparées facilement de la tige; dans celte espèce, j'ai étudié la répartition de l’eau sauf dans la tige dont les entre-nœuds sont trop courts pour qu’on y puisse faire les mêmes observations que chez le Crassula. Les ra- quettes d'Opuntia présentent au plus haut point l’inconvé- nient de perdre du liquide lorsqu'on les coupe en fragments; aussi doit-on, pour rendre cette erreur à peu près négli- geable, les débiter en fragments assez gros, la quantité de TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 53 liquide perdu étant faible vis-à-vis de la masse volumineuse que l’on dessèche. Ces remarques établies, envisageons les expériences et les résultats qui en découlent. a. Tige et feuilles. — Le 18 octobre 1891, j'ai isolé tous les entre-nœuds et toutes les feuilles d’un pied de Crassula ar- borescens. Il s’y trouvait douze enlre-nœuds et cinq verticilles de feuilles (les plus jeunes) que j'ai successivement pesés et mis à l’étuve pendant plusieurs jours jusqu'à complète dessic- cation. Le poids sec de tous ces fragments a été déterminé, ainsi que la proportion d’eau par gramme de poids sec P-p ; P CRASSULA ARBORESCENS. 2 ——— Moyenne N°: d'ordre Poids Poids P—p du rapport des entre-nœuds et des verticilles. frais. sec. pe P—p gr. gr. : 4er entre-nœud et bourgeon terminal... 0.1013 0.0077 12.16 DE se La die duel da al ee 0.1042 0.0076 12.71 3e D AR lee à see so à 0.1655 0.0114 13.52 4e UN ne it oc 0.2009 0.0147 12.67 5e DE LE TRS RÉPONSES RES 0.5265 0.0364 13.46 6e AE AR nine ous à re 8 een t UPe 0.6860 0.0486 13.11 Tige. 7° RP en al ANT à 14 à 0.6783 0.0537 11.63 44.95 8° D den cie tre à 0.7769 0.0600 11.95 ge Le dd ec ete 0 0 « 1.0129 0.0840 11.06 10° SE SE TRE LE 0.5864 0.0540 9.86 41e ANT A RE Re Tr +... 4.0060 0.0904 10.13 428 D RE SRE RCA ANR SEE CREER 1.7614 0.1445 11.19 1er verticille foliaire.....:.,......: 0.9380 0.0282 32.26 2e DER Pre Me CO M CE ES 2.4441 0.084248 27.82 Recilles Je RD Ne PAS Be DU Le 3.9116 0.1171 32.40 29 7. 4e RE RER Rate es dre &.4909 0.1377 31.61 > ht: RS AVES sn (et 4&.9560 0.1941 24.53 , Branche latérale détachée au niveau du 3° entre-nœud avec 3 verticilles fo- TAN ONE ST RE RE PR 5.3117 0.2060 24.80 24.80 Moyenne de | pour les 3 premiers entre-nœuds et les 3 pre- niers Vertcilles dela tige principale..." ......,...... 20.50 Les résultats inscrits dans la quatrième colonne offrent matière à plusieurs conclusions intéressantes : 4 EPHBREM AUBERT. 1° La quantité d'eau contenue dans la tige est environ trois fois moindre que dans les feuilles. | La proportion d’eau contenue dans les divers entre-nœuds de la tige subit ici des oscillations traduites d’une manière Fig. 3. — Crassula arborescens.1 à 12. — Entre-nœuds successifs dela tige à partir du sommet. — Courbe des poids frais (P.P) par traits et par points; un demi- millimètre, sur les ordonnées, correspond à 1 centigramme de poids frais de l'organe étudié. — Courbe des poids secs (p.p) par points; un demi-millimètre, pris sur les ordonnées, correspond à 1 milligramme de- poids sec. — Courbe des proportions d’eau en trait plein (=); chaque unité de ce rapport est repré- sentée sur les ordonnées par une longueur de 2? millimètres. plus frappante par la courbe ci-jointe. Ces oscillations du P- rapport _ correspondent à des inflexions et des rebrous- TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES, 5 sements de la courbe des poids frais. Partout où se trouvent des inflexions de cette courbe (P,P) des abaissements du rap- port e y correspondent, c’est-à-dire que la proportion d’eau diminue dans un entre-nœud, tel quele dixième par exemple, dont le développement est moindre que celui des entre-nœuds qui le comprennent, comme le neuvième et le onzième, dans l'exemple qui nous occupe ici. Ce fait est facile à comprendre : chaque entre-nœud est pourvu à ses deux extrémités, chez le Crassula arborescens, d’un bourrelet de tissu avec beaucoup de cellules subérifiées ; le tissu conducteur émet dans ces bourrelels un nombre im- portant de faisceaux se rendant, les uns aux feuilles, les autres aux racines adventives qui partent fréquemment de cette région dans les entre-nœude inférieurs. Pour ces rai- sons, deux entre-nœuds consécutifs de longueur inégale ren- ferment des quantités de parenchyme proportionnellement différentes ; l’entre-nœud le plus court en contient le moins. Laissant de côté ces variations secondaires de la courbe P- À — pour ne tenir compte que de son allure générale, on voit que, tout en présentant une courbure de faible amplitude, elle s'éloigne lentement de l’axe des abscisses, atteint un maximum du froisième au sixième entre-nœud, pour redes- cendre peu à peu jusqu'aux entre-nœuds inférieurs de la tige. Or du troisième au sixième entre-nœud sont insérées les feuilles adultes parfaitement vivantes, non encore altérées. Il me paraît naturel de déduire de ces observalions que : 2° La quantité d'eau répartie dans la tige augmente pro- gressivement à partir du sommet jusqu'en un point de la tige correspondant aux feuilles adultes parfaitement vivantes, puis diminue jusqu'à la base de la tige. La proportion d’eau, contenue dans unrameau de Crassula arborescens, est supérieure à celle que renferme la partie supérieure de la tige pourvue exactement des mêmes parties 56 EPHREM AUBERT, et présentant le même développement. Dans le tableau qui précède on voit en effet celte proportion d’eau atteindre 24,80 pour un rameau latéral, alors qu’elle est de 20,50 pour la parüe supérieure correspondante de la tige princi- pale. ; _ En outre, le 22 octobre 1891, j'ai choisi un pied de Cras- sula arborescens avec quatre ramifications latérales que J'ai pesées et desséchées, ainsi que le sommet de la tige. CRASSULA ARBORESCENS. D PE = Parties Point d'insertion Nombre Poids Poids P—p étudiées. sur la tige. de feuilles. frais. sec. p Se gre Tige principale ... » 8 feuilles. 10.0695 0.5044 18.96 1 rameau latéral. 4£nœud. 6f.petites. 3.1015 0.1754 16.68 2e — De — 6 feuilles. 5.3512 0.2826 17.94 3° — 7e — 8 — 10.5885 0.5122 19.67 4e — 10 — 8 — 8.5970 0.4055 20.22 La parlie terminale de la tige ne peut être comparée, comme développement, qu'aux troisième et quatrième ra- meaux latéraux, ainsi que le montrent leurs poids frais; et, chez ces derniers, les proportions d’eau sont 19,67 et 20,22, supérieures à 18,96 pour la tige principale. D'où l’on déduit : 3° Les diverses ranufications d'une plante grasse sont plus riches en eau que les parties identiques de la lige principale d la même époque. _ Cette conclusion est différente de celle à laquelle M. Henri Jumelle est arrivé avec les plantes ordinaires. b. Feuilles. — Le faible nombre de verlicilles foliaires portés par la tige de Crassula étudiée plus haut ne permet par de déduction certaine quant à la répartition de l’eau dans les feuilles successives d’une plante. C'est pour celte raison que jai eu recours au Sempervivum lectorum qui ren- ferme beaucoup de feuilles insérées sur la tige suivant le Étres ne Le 12 février 1890, j'ai desséché dans l’étuve à 110°, après TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 97 les avoir pesées préalablement, les feuilles détachées de deux en deux d'une rosetle de Sempervivum. SEMPERVIVUM TECTORUM, EE en — Moyenne du rapport Nos d'ordre des feuilles, Poids frais. Poids sec, P—p P—p Ven IE gr. gr. Feuille prise près du bourgeon terminal, 0.0067 0.0006 10.2 2 0.0125 0.0008 14.6 4 0.0165 0.0009 17.3 6 0.0237 0.0014 15.9 8 0.0350 0.0018 18.4 % 10 0.048 0.00235 10 ee 12 0.0614 0.00335 1733 14 0.0708 0.0041 16.3 16 0.0780 0.0054 13.4 18 0.0772 0.0061 11.7 Üne autre série de feuilles détachées d’une deuxième ro- cette et de la même manière m'a donné des résultats com- parables aux précédents. SEMPERVIVUM TECTORUM,. PL — TE — Proportion d’eau Nes d'ordre pour 1 gr. Moyenne des feuilles. Poids frais. Poids sec. de poids sec du rapport P —» P—p D p gr. gr 2 0.008753 0.0041 7041 4 0.02215 0.0020 10.1 6 0.03685 0.0029 11.7 | 8 0.0432 0.0037 AO 621 10.9 10 0.06285 0.0048 42#1 ( à 12 __ 0.08365 0.0060 12.9 | 14 0.0933 0.0075 11.4 16 0.1163 0.0090 44/9 Des nombres contenus dans les deuxièmes et quatrièmes colonnes des deux tableaux qui précèdent se dégagent des conclusions identiques à celles qui ont été formulées pour la tige feuillée du Crassula arborescens. On peut voir en effet par l’examen des courbes {fig. 4) que, sauf une oscillalion secondaire concernant là feuille 6 : La courbe de la proportion d'eau s'élève graduellement à 28 EPHBEM AUBERT, partir des feuilles du centre de la rosette, atteint son mazxi- mum intéressant les feuilles de la région moyenne (ce sont les plus jeunes parmi les feuilles bien étalées, présentant leur A Fig. 4. — Sempervivum leclorum.— 0 à 18 feuil- les successives à partir du sommet. — Courbe des poids frais (P.P) par traits et par points; 1 millimètre pris sur les ordonnées correspond à 1 milligr. de poids frais de la feuille. — Courbe des poids secs (#.p) par points; { millimètre sur les ordonnées cor- respond à D de milligr. de poids sec. — Courbe de la proportion d’eau en traits pleins 2 ; chaque unité de ce rapport est représentée sur les ordonnées par { milli- mètre (Expér. du 12 février 1890). face supérieure à la lu- mière); puis la courbe descend peu à peu, mon- trant que les feuilles adul- tes de la périphérie sont de moins en moins riches en eau. C. Raquette d'Opuntia. — Le 17 octobre 1891, j'ai découpé une raquette allongée d’'Opuntia de- jecta, âgée de quatre mois, en six franches. par des plans perpendi- culaires à son axe longi- tudinal. Les six frag- ments ont été pesés, puis séchés à l’étuve. J’en ai fait autant pour une raquetle âgée d’O- punta tomentosa qui avait précédemment donné naissance à nombre de raquettes jeunes. Cette raquette âgée a été di- visée en cinq tranches seulement dont les deux inférieures comprenaient la partie de la raquette située au-dessous du ni- veau du sol; cette région ayant émis un certain nombre de racines adventives présentait un développement important de faisceaux conducteurs de la sève. TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. D9 OPUNTIA DEJECTA. OPUNTIA TOMENTOSA. 7 = £ CS SES Nos Nos d'ordre Poids Poids P—p d'ordre Poids Poids P—p des frais. sec. re des frais. sec. p fragments. fragments gr. gr. gr. gr. Aausommet 14.14872 0.0747 14.9 4 ausommet 14 7420 1.0929 12.49 2 41-0822, 4-0:0610.... 16:77 2 29.1310:%15010. 18.73 3 4.2260. 0.0652 17.80 3 43.1381 2.1078 19.46 4 193992700079" 18772 4 36.4592 2.0926 16.42 ù 174478100819; 199 D 20.8609 1.7308 11.05 Gâlabase 1.9354 0.0945 19.48 Dans la raquette jeune d’Opuntia dejecta la proportion d'eau croît assez régulièrement du sommet à la base, sauf pour le dernier fragment où la diminution est due à la pé- nétration, dans cette portion rétrécie de la raquette, des fais- ceaux conducteurs de la sève, au détriment de l'extension du parenchyme. Les fragments 4 et 5 de l'Opuntia tomentosa renferment une moindre proportion d’eau que les parties 2 et 3 pour la même raison. Aïnsi chez les raquettes de Cactées, c'est la région moyenne qui renferme le plus d'eau ; il est utile de remarquer que-c'est aussi la région où le parenchyme est le plus développé. — Cette conclusion est analogue à celle qui a été précédem- ment formulée pour les liges des Crassulacées. Conclusions du $ 1. — Il résulte de l'étude relative à la quantité et à la répartition de l’eau chez les plantes grasses que : À poids frais égal : 1° Les plantes grasses contiennent en général une bien plus forte proportion d'eau que les végétaux non charnus ; 2° Pour une même famille de plantes grasses, les espèces les plus riches en eau sont aussi les plus charnues ; 3° La répartition de l'eau est inégale dans toute l'étendue d'une plante grasse : a. — Dans les tiges feuillées des Crassulacées, la quantité d'eau s’accroit à partir du sommet jusqu'en un certain point 60 EPHREM AUBERT, de la tige qui correspond aux feuilles en complète activité ; puis 1 y a diminution progressiwe de la quantité d'eau jusqu’à la base de la tige. b. — Les feuilles encore jeunes et parfaitement exposées à la lumière sont les plus riches en eau; c. — Chez les raquettes d'Opuntia, comme chez les tiges de Crassulacées, c'est dans la région moyenne la plus parenchy- mateuse, que la proportion d'eau est la plus élevée. 8 2. — Turgescence et transpiration. — Causes de la turgescence des plantes grasses. Les planies grasses renferment des acides organiques en dissolution dans le suc cellulaire, comme l'acide malique chez les Crassulacées et l'acide oxalique chez les Mésem- brianthémées. Des gommes en parties solubles, en partie insolubles dans l’eau, se rencontrent, outre l'acide malique, chez les Cactées. J'ai montré précédemment que la dis- parition des acides organiques correspond à une augmenta- tion de glucose. Les gommes, qui peuvent donner aussi du glucose par hydralation sous l'influence de traces d'acide chlorhydrique ou sulfurique dans un tube à essais, le peu- vent sans aucun doute dans le végélal même, par l’action des acides organiques. Toute plante grasse renferme donc des produits divers (acides organiques, gommes, glucose) dont le rôle paraît être d'y retenir l’eau, de provoquer et d’entretexir la turgescence de ses organes. L'expérience nous montre en effet que ces substances organiques, isolées des végélaux, influent sur l’'évaporation des dissolulions qui les contiennent. 1° De l’évaporation des dissolutions aqueuses. — J'ai entre- pris quelques recherches ayant pour but de préciser l’in- fluence des principes organiques sur l’évaporalion de l'eau dans laquelle ils sont dissous. La proportion d’acides orga- niques accusée par les dosages étant en moyenne de 2 à 4 p. 1000 chez les plantes grasses, les dissolulions étudiées TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 61 ont été préparées àces litres, soit de 2, soit de 4 p. 1000. Le 25 octobre 1890, ayant choisi trois petites éprouvettes de verre de dimensions rigoureusement égales, j'y ai versé jusqu'au même niveau : dans la première, de l’eau pure; dans la seconde, une solution d'acide malique à 2p. 1000; dans la troisième, une solu- tion d'acide oxalique à 2 p. 1000 égale- ment. Les éprouvettes, préalablement tarées, ont été placées à l'obscurité, sur la tablette du milieu, dans une grande Fig.5.— 1,2,5, éprou- 7 Fe vettes renfermant étuve de Wiesnegg, entre des verres pacide sulfurique. — d'égales dimensions et renfermant la 4, 5, 6, éprouvettes x : se : contenant l’eau pure même proportion d'acide sulfurique et les dissolutions. (fig. 5). La températuie a été maintenue à 14° pendant toute la durée de l'expérience. Les résultats obtenus dans cette expérience, et dans une autre identique faite le 27 octobre, sont les suivants : Perte Début Fin Perte totale rapportée Nature de de de poids Perte à l'unité du liquide. l'expé- l'expé- par en une h. pour rience. rience. éyaporation. l’eau pure. matin. soir. gr. gr. Eau pure.:...-9h31 :4b21 0.0793. 0:0106. 1.00 Acidemalique. 9h15 4h5 0.061415 0.0090 0.85 — oxalique. 923. 4h13 0.069% 0.0102 0.96 { Eau pure JR PTS 0.0803 0.0102 1.00 27 octobre. | Acidemalique. 9h4 4b5k 0.0742 0.0095 0.93 — oxalique. 99 4259 -0°9759 © 0.0097 0:95 25 octobre. Les nombres contenus dans la sixième colonne nous montrent que l’eau s’évapore plus vite que les dissolutions salines pures. Des expériences de cette nature ne doivent pas être trop prolongées. M. Duclaux (1) a montré qu'exposées à l'air et à la lumière, des solutions de divers acides organiques se mo- difient par des combustions lentes, les produits organiques (4) Duclaux, Sur les actions comparées de la chaleur et de la lumière solaire: {Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1887, p. 294.) 62 EPHREM AUBERT. qu’elles renferment se disloquant et se transformant en élé- ments plus simples. J'ai vérifié le fait en ce qui concerne l'acide oxalique en particulier. [l est probable que ce phé- nomène est accompagné d'un dégagement de chaleur qui active l’évaporalion de Ia dissolution. Je dois dire cepen- dant que ce dégagement est peu appréciable, puisqu'il ne 1 m'a pas été révélé par un thermomètre marquant le 20 de degré. En tout cas, lorsque j'ai prolongé la durée d'expériences comme les précédentes, j'ai remarqué que les dissolutions, fraiches au début, perdent moins que l’eau pure par évapora- tion, tandis qu'au bout de quelque temps elles peuvent perdre davantage. Perte Début Fin Perte totale rapportée Nature de de de poids Perte à l’unite du liquide. l'expé- l'expé- par en une h. pour} rience. rience. évaporation. l’eau pure. 26 oct. 27 oct. matin. matin. gr. gr. Eau pure ..... OE91n 82374 0:26207 00112 000 20-27 oct. /Acidemalique. 9215, 8221 0.:2568 0.014421. 0:98 Ü — oxalique. 9h23 8h29 0.2748 0.0119 1.04 27 oct. 28 oct. matin. matin. Eau pure... OMS MES TN ND. 2923 00 0 128 UU 27-28 oct. ! Acidemalique. 94 1b48 0.2793 0.0123 0.96 — oxalique. 99 1053 : 0.294141 1 0.013801 14702 28 oct. 29oct. matin. matin. 98-29 oct Eau pure ..... A1P10 8P40 0.2730 0.0127 1.00 (Acideoxalique. 1115 8h35 0.2994 0.0139 1.09 Dans la troisième expérience concernant seulement l’eau pure et l'acide oxalique, j'ai interverti les tubes. On peut re- marquer, par ces trois dernières expériences dont la durée a varié de vingt et une à vingt-trois heures, que la dissolution d'acide oxalique s’est évaporée plus vite que l’eau ; l’augmen- tation de la vitesse d’évaporation de l’acide malique a été moindre. Le 2 novembre 1890, j'ai repris ces recherches en opé- rant avec des dissolulions de même nature à 4 p. 1000, et TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 03 de plus avec une solution de gomme arabique au même litre. L'expérience a été faite à l'éluve à 40°; les éprouvettes iden- tiques, renfermant le même volume de liquide, séparées par des verres identiques avec de l'acide sulfurique au même ni- veau, ont été pesées au début, puis deux heures après. Début Fin Perte totale Nature de de de poids du liquide. l'expérience, l'expérience. par évaporation. matin. matin. gr. BANPpDUTE.. 212507 8037 10h37 0.4110 Gomme arabique. 8133 10833 0.3288 Acide malique... 8143 10r43 0.3718 — oxalique... 8"49 10h49 0.3850 Perte rapportée Perte à l'unité en une h. par l'eau pure. gr. 0.2055 1.00 0.1644 0.80 0.1859 0.905 0.1925 0.937 Malgré cette faible durée, la dissolution d'acide oxalique, dosée avant et après l'expérience, a perdu 23 p. 100 de son acidité, tandis que celle d'acide malique n'a pas varié. Le 14 octobre 1891, j'ai réalisé une expérience du même genre avec de l'eau pure et des solutions aqueuses à 4 p. 1000 d’acide malique, de gomme, de glucose et d'albumine. Ces dissolutions ont été failes trois heures avant le début de l'expérience et laissées à l'obscurité, de manière à se meltre en parfait équilibre de tempé- rature avec l'air extérieur {précaution prise d’ailleurs dans tous les cas précé- dents). Puis, j'ai fait un mélange de vo- lumes égaux de ces quatre dissolutions, ayant ainsi une solution complexe à 4 p. 1000. En outre j'ai pris une ra- quelte d’Opuntia tomentosa de surface 13844 millimètres carrés. Les liquides ont été placés dans de Fig. 6. — A, B, plaque de verre dépoli. — C, cristallisoir plein d'a- cide sulfurique. 1 à6, éprouvettes con- tenant les dissolutions,. — Op, raquette d’O- puntia. — D, cloche de verre rodéerecouvrant le cristallisoir , les éprouvettes et la ra- œquette. petites éprouvettes ayant rigoureusement la même section (163 millim. carrés) et la même hauteur. Les éprouvettes et la raquette préalablement tarées ont 64 EPHREM AUBERT. été disposées autour d'un cristallisoir plein d'acide sulfu- rique et recouvertes d'une cloche de verre à bord rodé et garni de suif. Au bout de quelques heures elles sont pesées à nouveau. Les résultats de l'expérience et les imdications relatives au procédé employé sont consignés dans le tableau suivant : PERTES RAPPORTÉES, à surface égale, à l'unité pour l’eau pure. TE — À Are 9c pesée. | pesée. NATURE HEURE DE LA 2€ PESÉE. DU LIQUIDE. DE L'EXPÉRIENCE. HEURE DE LA {re PESÉE. PERTE DE POIDS. PERTE DE POIDS. La 1137 01300 1.000!1.000 194210.109610.882/10.843 194510.100510.80710.773 15110.108810.890,0.837 2 1 |0.111310.920/0.856 2h6 |0.100810.80510.735 2h 510.116110.01510.010 10"37 [0.000 10%4210.0353 1047 |0.0323 10854 [0.0336 Eau pure Gomme arabique.. Glucose Acide malique ....19r8 Albumine . 1191 10.0368 Mélange 1126 |0.0322 Opuntiatomentosa.|9"32 44015 [0.0512 à partir de 9h32 jusqu’à 40h 37, ° = ar) <= —_ Lac] = Sal Aa .= 2 = = _ _ 2) D< = ns œ a æ <= ee So — C2 5 = & =. A —_ en æ > = = Le æ Pa — æ Les tubes et la raquette sont recouverts de la cloche D, el = en = = L:1 _ A .— nl > = = nl = eo = = O5 æ us = PA D = « Pal so 2 7 — En œ LB _—> = = (721 œ = ce = = Qc] Le cs = — 22 el æ =] = = 41 Le2 = Toutes les dissolutions ont encore moins perdu par évapo- ration que l’eau pure. La petite quantité d’eau transpirée, à égalité de surface, par l'Opuntia tomentosa confirme et ac- centue la remarque d'Unger (1) et de Pfaff (2), rapportée par Sachs, Müller et Marié-Davy, à savoir que « la quanlité d’eau transpirée par une surface donñée de feuille est moindre que l’évaporation subie par une masse d’eau d’égale éten- due ». La gomme, l'acide malique et l’albumine s’évaporent assez peu rapidement, le glucose et le mélange des dissolu- tions moius encore. Comme la gomme, l'acide malique se trouvent avec les matières albuminoïdes chez toutes les Cactées, accompagnées (1) Ünger, Anatomie and Physiologie, p. 333. (2) Pfaff, Sitzungsberichte d. k. Akad. d. Wiss. zur München, t.1, p.27 et 45, 1870. TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES,. (69 de glucose, on prévoit que la transpiration de ces plantes doit être moins rapide que celle des plantes grasses pour- vues seulement d'acide malique et de glucose, et, a fortiori, moindre que la transpiration des plantes ordinaires. Une raquette d'Opuntia monacantha a été détachée de la plantele 22 mai 1891 et suspendue par un fil au plafond de la serre de la Sorbonne, de manière à n'avoir aucune adhé- rence avec le sol ou toute substance capable de lui fournir de l’eau. Son poids frais était de 205,586. Le 7 juin, la raquette ne pesait plus que 175,490 {soil une perle de 15 p. 100 au bout de 16 jours). Le 27 juillet, son poids était réduit à 125°,796 (perte de 38 p. 100 au bout de 66 jours) et aucune des parties de la plante n’était morte. Celle-ci élait un peu ridée à sa surface ; elle avait été soumise pendant ce temps à une température variable de 15 à 42 degrés. Üne expérience du même genre, faite dans des conditions un peu plus défavorables, il est vrai, au point de vue de l’état hygrométrique (2°), mais plus favorables en ce qui concerne la tempéralure variable seulement de 4 à 15°, a été réalisée du 7 janvier au 23 février 1890 avec une rosette de Semper- vivum tectorum. Celle-ci, débarrassée de toute particule ter- reuse à l’aide d’un pinceau, a été mise sous une cloche, dans une capsule de porcelaine, à côté d’un verre renfermant de l'acide sulfurique. | La roselte, dont le poids frais était 48°,859, ie 7 janvier, a perdu 56 p. 100 de son poids au bout de seize jours; au bout de quarante-sept jours, la perte était de 71 p. 100 ; toutes les feuilles de la périphérie étaient mortes el celles du centre irès fanées déjà. Ainsi une Crassulacée, renfermant des acides organiques et du glucose, résiste moins à l’évaporation qu'une Cactée qui contient en outre des gommes. = Les observations qui précèdent nous montrent que : _ L’évaporation de l'eau est ralentie par la présence d'acides ANN. SG. NAT. BOT. XVI, © 66 EPHREM AUBERT. organiques, de glucose, de gommes, d’albumine, en disso- lution dans ce liquide. Ce phénomène, purement physique, se produit sans aucun doute dans les plantes elles-mêmes, avec cette différence que l’oxydation, la déshydratation, les transformations plus ou moins rapides des substances en dissolution, sont réglées chez la cellule par ses conditions d'existence (présence d'une membrane végétale, échanges osmotiques, diffusion des gaz, elc.) 2° Influence des acides organiques sur la transpiration et, par suite, sur la turgescence des plantes grasses. — Les physiolo- gistes ont, depuis le commencement du siècle, porté presque uniquement leur attention, en ce qui concerne la #ansptira- tion, sur les radiations soit calorifiques, soit lumineuses, ca- pables d'agir efficacement sur ce phénomène. Dès 1836, Daubeny (1) admet que la transpiration est due à l’action simultanée des deux sortes de radiations. Après lui, M. Sachs (2) dit que la lumière est l’un des agents les plus efficaces sur la transpiration, mais sans que l’on sache si elle agit seule ou par union intime avec une élévation de température. M. Déhérain (3) attribue aux radiations lumi- neuses seules la cause déterminante de la transpiration. Les nombreuses expériences de M. Boussingault tendent à montrer que ce phénomène est lié plus directement à la température, et, par suite, à l’état hygrométrique de l'air, qu’à la lumière. M. Wiesner (4), en 1876, conclut d’un intéressant travail qu'une parle de la lumière, transformée en chaleur par la chlorophylle, produit un échauffement des tissus et une élé- (4) Daubeny, Transactions philosophiques. (2) Sachs, Physiologie végétale, 1868. (3) Dehérain, Sur l'évaporation de l'eau par les feuilles (Ann. des sc. nat., 5e série, t. XII, 1869). (4) Wiesner, Recherches sur l'influence de la lumière et de la chaleur rayon- nante sur la transpiration des plantes (Ann. des sc. nat., 6° série, t. IV, 1877). TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES,. 67 vation de la tension de la vapeur d’eau dans les méats inter- cellulaires, capables d'activer là transpiration. Une conclusion identique est formulée par M. Leclerc (1) qui montre en outre, contrairement aux asserlions de M. Déhérain, que la transpiration est nulle dans un air sa- iuré de vapeur d’eau. Le phénomène de Ia transpiration est dédoublé par M. Van Tieghem (2), qui désigne plus particulièrement sous le nom de chlorovaporisation la perte d’eau sous l'influence des radiations absorbées par la chlorophylle, la #ranspira- hon proprement dite étant le seul phénomène de ce genre qui s’accomplisse chez les plantes sans chlorophylle. La chlorovaporisation est bien supérieure à la transpiration proprement dite. Or les radiations lumineuses absorbées par la chlorophylle sont-elles transformées en radiations calorifiques ? Le fait n’est pas prouvé. Dans tous ces travaux cités à dessein et d’autres non moins intéressants mais qui n’ont aucun rapport direct avec mon sujet, il n’est pas fait mention de l’influence possible, sur la transpiration, des principes contenus dans les plantes. Nous avons vu, dans le chapitre [° de ce travail, que les acides organiques sont décomposés à la lumière et qu’ils dis- paraissent peu à peu sous l'influence d’une obscurité pro- longée. Le fuit de la présence ou de la disparition des acides or- ganiques entraîne-t-\0 une activité moindre ou plus grande de la transpiration des végétaux charnus? Il y a lieu de le penser, étant donné le retard que ces principes apportent à l’évaporation des solulions salines. D'autre part, la chlorophylle contenue dans les plantes grasses n’est réparlie que dans le parenchyme superficiel, (1) Leclerc, La transpiration dans les végétaux (Ann. des sc. natur., p. 230, 1883). (2) Van Tieghem, Transpiration et chlorovaporisation (Bulletin de la Soc. bo- tan. de France, p. 88, 1886). 68 EPHREM AUBERT. surtout chez les plantes de grande épaisseur. La chlorovapo- risation prendra donc, chez ces végétaux, vis-à-vis de la transpiration proprement dite, une valeur relative bien moins grande que chez les plantes ordinaires. Ces cbservalions nous laissent entrevoir deux déductions possibles : 1° La présence des acides organiques chez les plantes grasses diminue la transpiration et augmente la lurgescence de ces végétaux dont la surface est d’ailleurs faible, compa- ralivement à leur volume. 2° La faible quantité de chlorophylle chez les plantes grasses y détermine une chlorovaporisation moins active que chez les végétaux ordinaires. Par ce seul fait, la trans- piralion des plantes grasses est moindre que celle des végé- taux non charnus. | De pareilles conclusions, si évidentes qu’elles paraissent, n'acquièrent force de loi que si l'expérience les confirme. C’est pour cette raison que j'ai entrepris les recherches qui suivent. J'ai fait remarquer ailleurs combien il est difficile d'appré- cier avec quelque exactilude la quantité de gommes que renferment les Cactées. Or, une étude comme celle que J’en- treprends, sur les causes de la turgescence des plantes grasses, ne peut rationnellement être réalisée que chez des végétaux où le principe supposé le plus essentiel à la turgescence est facile à doser, et sa répartition dans une même plante com- mode à élablir. Mon choix s’est porté dès lors sur la famille des Crassulacées. Le dosage et la répartition des acides organiques ont été envisagés précédemment chez certaines espèces de cette famille. J’exposerai ici la méthode suivie pour évaluer la transpiralion des mêmes espèces, opérant dans les mêmes conditions, c’est-à-dire sur des parties de plante identi- ques. Des deux séries de nombres, les uns relatifs à la proportion d'acide malique trouvée dans une série d'organes TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES, 69 pris chez une plante donnée, les autres se rapportant à la quantité d’eau transpirée par des organes identiques de la même plante, il me sera facile de tirer, s’il y a lieu, une con- clusion tendant à établir une relation entre la distribution des acides organiques chez les plantes grasses etla trans- piration de ces végétaux. Les feuilles étant les or- ganes d’une plante les plus faciles à détacher sans perte de liquide et à étudier aux deux points de vue qui m’oc- cupent, c'est avec les feuilles de diverses Crassulacées que j'ai opéré. Pour évaluer la transpira- a re tion des feuilles, j'ai em- Fee ployé la méthode de la perte de poids, les feuilles étant ; placées dans une atmosphère Re |_ ee d'état hygrométrique con- LL stant, sous une cloche de forme spéciale. Fig. 7. — Appareil pour l'étude de la C'est une cloche rodée C transpiration. — C, cloche rodée re- posant sur une plaque de verre dépoli 9 Le pourvue d'une tubulure sSUupe- E, E. — D, cristallisoir plein d'acide rieure et de deux tubulures Sulurique. —H, hygromètre de Mon- 5 : ; : nier. — T, T, gros cylindres de toile latérales disposées symétri- métallique de cuivre, maintenus dans $ les tubulures de la cloche par deux quementpar rapportà un plan bouchons de caoutchouc B, B. médian vertical de la cloche. Les orifices de ces tubulures latérales sont garnis de gaînes cylindriques parallèles dans lesquelles s'engagent les bou- chons BB. Ces bouchons supportent à l’intérieur deux étuis TT en toile métallique de cuivre. Les cylindres en toile métal- lique sont équidistants d'un cristallisoir D renfermant de l'acide sulfurique , reposant sur un plateau de verre dé- 70 à EPHREM AUBERT, poli EE, ainsi que la cloche C dont le bord est suiffé. Des plantes ou parties de plante de faibles dimensions, placées dans les cylindres TT, sont ainsi soumises à des conditions absolument identiques, de température, d’humi- dité, de radiation, etc. Un hygromètre à cadran H pourvu d’un thermomètre, suspendu dans la cloche, donne à chaque instant les variations d'état hygrométrique et de température de l’air intérieur, s’il s’en produit. Pour éviter ces variations, j'ai renfermé la cloche dans une grande étuve de Wiesnegg non chauffée et protégée elle-même, au moyen d'écrans, contre la chaleur rayonnante pouvant provenir de tout objet voisin. (Les becs de gaz, lampes et fourneaux, n’ont pas brûlé pendant la durée des expériences au voisinage de l’étuve.) Aussi longtemps qu'a duré la période de préparation d’une expérience, c'est-à-dire pendant le temps consacré aux pesées, les feuilles ont été successivement introduites dans les tubes métalliques qu’on enlevait facilement en tirant les bouchons, et cela d’une manière alternative afin de com- penser les causes d'erreur provenant de l'agitation de l'air. Il en a étéde même à la fin pour retirer les feuilles. Les pertes de poids des feuilles sont représentées plus loin par la quantité d'eau que perdrait, en une heure, 1 gramme de poids frais de l'organe étudié. J'ai opéré sur le Sedum dendroideum, le Crassula arbo- rescens et le Sempervivum tectorum. Je me contenterai de rapporter ici les résultats obtenus avec le Sedum dendroideum, la question ayant été traitée avec un développement suffisant dans la Revue générale de bota- nique (1). Sedum dendroideum. — J'ai choisi, sur un même pied de Sedum, deux branches de développement entièrement com- parable : l’une portait onze feuilles et l’autre dix. J'ai dosé l'acide malique dans les différentes feuilles du premier ra- (4) E. Aubert, Sur la répartition des acides organiques chez les plantes grasses (Revue gén. de botanique, t. II, p. 369 à 384). TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 71 meau et mesuré la quantité d’eau franspirée par chacune des feuilles du second. Mes résultats sont les suivants pour cette expérience : SEDUM DENDROIDEUM. — ———— — —— ——.. 5 Acide malique. Transpiration. a ———————————— — Quantité Quantité Ne: d'ordre Poids frais en milligr. N°5 d'ordre Poids frais en milligr. des des d'acide malique des des d'eau transpirée feuilles. feuilles. pour 1 gr. feuilles. feuilles. par À gr. de poids frais. de poids frais. gr- gr: Bourgeon terminal Bourgeon terminal et feuille 4 0.1205 1.2 et feuille 4 0.0759 14.9 2 0.2225 2.3 2 0.1519 22.9 3 0.3530 2.9 3 0.2970 32.5 = 0.5580 3.5 4 0.5675 39.5 5 0.7015 3.7 5 0.7334 25.3 6 0.8860 4.5 6 0.7572 18.4 1 1.0060 DEL 7 4.1515 1951 8 1.1065 5.6 8 1.077174 13.5 9 4.2690 5.6 9 1.0663 7.8 10 1.3300 5.1 10 1.1075 13.4 11 4.2920 4.15 L'examen des quantités d'acide malique trouvées à poids frais égal dans les feuilles successives (de ! à 11) prises sur le premier rameau, et des proportions d’eau transpirée par un même poids frais des feuilles (de 1 à 10) de la seconde bran- che, suffit à montrer qu'il existe une relation entre la répar- htion de l'acide malique dans les feuilles et la transpiration de feuilles identiques. Cette relation est plus clairement in- diquée par l'examen comparatif des courbes construites à l’aide des nombres du tableau qui précède. Sur l’axe des abscisses OX on prend 11 points équidistanis désignés par les numéros d'ordre des feuilles sur la tige : par ces points, on mène des ordonnées : Les unes proportionnelles aux quantités d'acide malique inscrites dans la troisième colonne du tableau précédent ({ centimètre correspond à 1 milligramme d’acide ma- lique) ; Les autres proportionnelles aux quantités d’eau transpi- 12 EPHREM AUBERT. rées, inscrites dans la sixième colonne (1 millimètre corres- pond à { milligramme d’eau transpirée). Sur chaque or- donnée sont ainsi déterminés deux points : l’un appartenant à la courbe de l’acide malique, l’autre à la courbe de l’eau transpirée. L'étude de chacune de ces courbes et leur comparaison nous montrent que : ; 1° La richesse des | feuilles en acide mali- que croit à partir du bourgeon terminal jus- qu'en un certain point de la tige dont les feuilles ont atteint leur développement maxri- mum ; elle décroît chez les feuilles inférieures qui commencent à s’al- lérer, sans que la pro- portion de l'acide orga- nique y devienne ce- D pe ee | _L 1 pendant négligeable. (Cette conclusion a Fig. 8. — Sedum dendroideum.— ,2,.. 11, feuil- les successives à partir dusommet de la tige. — été précédemment À, À, courbe de l'acide malique ; 1 centimètre énoncée. Il était besoin pris sur les ordonnées équivaut à 1 milligram- del lentes me d'acide malique dans les feuilles corres- e là rappeler ici.) pondantes — T,T, courbe de l’eau transpirée; DL quantité d'eau 1 millimètre pris sur les ordonnées équivaut à ne 1 milligramme d’eau transpirée. {ranspirée augmente depuis le bourgeon ter- minal jusqu'à une feuille encore voisine du sommet, puis dèminue chez les feuilles qui achèvent leur croissance, à l'exception des inférieures dont la transpiration augmente l6- gérement. 3° La courbe de l’eau transpirée présente un minimum correspondant au maximum de la courbe d'acide maligue. Remarque. — Les inflexions en 4 et en 9 de la courbe de TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 13 l’eau transpirée se rencontrent presque loujours quand on éludie avec soin la quantité d’eau perdue par les feuilles dé- tachées depuis le bourgeon terminal jusqu’à la base de la tige. J'ai obtenu cette forme de la courbe de l’eau transpi- rée dans diverses expériences, non seulement avec le Sedum dendroideum, mais avec Le Crassula arborescens et le Semper- vivum tectorum. Avec celte dernière espèce en parliculier, j'ai recueilli les nombres suivants dans l'expérience du 10 fé- vrier 1890: SEMPERVIVUM TECTORUM. 2 Perte de poids Perte rapportée mm + N°: d'ordre des feuilles, Poids frais. en à 1 gr. de poids frais deux heures. en une heure. gr. gr. gr. Feuille très voisine du bourg. terminal 4 0.0067 0.0014 0.1045 2 0.0125 0.00295 0.1180 4 0.0165 0.0022 0.0667 6 0.0239 0.0030 0.0628 8 0.0350 0.00345 0.0493 10 0.0448 0.00545 0.0608 12 0.0614 0.0075 0.0611 14 0.0708 0.0094 0.066% 16 : 0.0780 0.0118 0.0756 18 0.0772 0.0027 0.0175 _(un peu fanée). À l’aide des nombres de la quatrième colonne, j'ai cons- truit la courbe (fig. 9) analogue à la courbe de l'eau trans- pirée (fig. 8), sauf pour la feuille 18 qui, fanée, n'élait plus dans les condilions normales d'existence. Les conclusions qui précèdent sont applicables aux trois espèces végétales que j'ai choisies dans la famille des Cras- sulacées. Nul doute qu’elles ne soient très générales el ap- _plicables à toutes les plantes grasses possédant l'acide ma- lique comme acide organique prédominant sur tous les autres acides solubles dans l’eau. Ainsi la transpiration d'une feuille est d'autant plus faible que cette feuille contient plus d'acide malique. Ce fait est en parfait accord avec les constatations de 14 EPHREM AUBERT. M. de Vries (1), qui a trouvé que la proportion d’eau aug- menie dans les cellules avec la quantité d'acides organiques qu'elles renferment; avec les expériences de M. Bürgers- : ein (2) et celles dé ÿ | M. HenriJumelle(3), des- À quelles il résulte que la transpiration est relar- dée et l'absorption aug- mentée par la présence des sels dans les plantes. Les acides organi- ques, s’opposant à la transpiration des orga- nes qui les renferment, favorisent la turgescence de ces organes. D'autre part la surface des feuil- les est, à égalité de vo- 8 6 10 1 w 6 18 x Crassulacées que chez < e e Q] Fig. 9. — Sempervivum tectorum.— 1, 2, 18, les plantes ordinaires. Si feuilles successives prises sur la tige de l’on considère lenombre deux en deux à partir du centre de la ro- sette. — T, T, courbe de l’eau transpirée; de stomates que présen- 1 millimètre pris sur les ordonnées équivaut L ; ne à ? milligrammes d’eau perdue par les feuil- tent ces végétaux, d'a les correspondantes. près Th. de Saussure, et le rapprochement ex- trême des feuilles qui concourt encore à diminuer leur sur- face de contact avec l'air, on conviendra que les Crassu- lacées sont dans des conditions très favorables à l’acquisi- tion et au maintien de leur turgescence. Dans la plupart des cas ces raisons peuvent être invoquées pour expliquer l’état de turgescence des Mésembrianthémées. (1) Hugo de Vries, loc. cit. (2) Bürgerstein, Ueber der Einfluss äusserer Bedingungen auf die Transpira- tion, 1876. (3) Henri Jumelle, loc. cit. lume, moindre chez les” TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 79 Les Cactées doivent l’épaisseur considérable de leurs tis- sus à une réduction aussi complète que possible de leur sur- face, à la présence du glucose et des gommes qui y sont ré- pandues en grande quantité tout au moins chez les plus charnues, et à l'épaisseur de leur cuticule et de la couche hypodermique d’oxalate de chaux signalée chez les Opuntia par M.Arloing (1). L'influence de la cuticule sur la turgescence des Cactées et sur la diminution de leur transpiration est incontestable, ainsi que le prouve l'expérience suivante : | Le 16 octobre 1891, j'ai détaché une raquette fraiche d'Opuntia maxrima que j'ai partagée en deux parties à peu près égales dans le sens de la longueur. L’une des portions a été laissée telle, et sur l’autre moitié j'ai enlevé avec pré- caution la couche tégumentaire formée par l’épiderme et la plaque hypodermique cristalline sous-jacente d’oxalate de chaux. Le liquide imprégnant la surface ainsi blessée a été enlevé soigneusement à l’aide de papier joseph, de manière à sécher le plus possible la blessure. Ayant déterminé le poids frais de chacune des demi-raquettes, je les ai appli- quées l’une contre l’autre, par leur section longitudinale commune, et les ai placées sur une toile métallique, au- dessus d’un cristallisoir contenant de l’acide sulfurique. Le tout fut recouvert d’une cloche. Après avoir laissé pendant une nuit la plante ainsi préparée, j'ai mesuré le lendemain la perte de poids subie par chacune des demi-raquettes el Jai trouvé : Surface Perte Perte Perte Poids en de poids par par cm. q. frais. centim. au bout cm. q. et par gr. carrés. de15h20®. enih. de poids frais enfh. : gr. gr. gr. gr. à | R— 5 Raquetteintacte.... 16,606 26,02 0,780 0,00195 0,00012 ENT _ R — 5 Raq-. sans cuticule... 14,386 2,316 3,423 0,0096% 0,00067 (4) S. Arloing, Structure histologique des Cactées (Annales des sciences natu- relles, 1876). 76 EPHREM AURERT: Le rapport des pertes par centimètre carré de surface, en une heure, égale : R' 964 Res et le rapport des pertes par centimètre carré de surface el par gramme de poids frais en une heure égale : Ainsi la transpiration a été, pour la raquette pourvue de sa cuticule, cing à six fois moindre que pour l'autre raquette dont la cuticule a été enlevée. Cette expérience, si peu minutieuse qu'elle soit, n’en est pas moins très probante. : = Chez les jeunes raquettes de Cactées, dont la cuticule est encore mince, on trouve, implantées sur la surface, beaucoup de petites feuilles, fanées au bout de quelques jours et qui sont le siège d’une transpiration assez active. Cette transpi- ration importante favorise la croissance de ces jeunes or- ganes, car l'appel de sève y détermine le développement du tissu conducteur; avec cet appareil conducteur, augmenta- tion de la turgescence et accroissement des raquettes jeunes en particulier. C’est ainsi qu'en détachant un jour d’une tige âgée une Jeune raquette d'Opuntia intermedia, je vis sor- tir par la section 3 à 4 centimètres cubes d’un liquide riche en gomme el en sucre. La lurgescence de la plante au point considéré était donc très grande. Il est surprenant, en effet, de voir la rapidité avec laquelle croissent les jeunes raquettes de Cactées sur les troncs plus âgés implantés dans un sol assez humide, vivant dans une almosphère saturée presque de vapeur d’eau, à une température de 20 à 30°. | C’est dans ces conditions que j'ai obtenu, dans la serre de la Sorbonne, pendant le printemps et l'été de 1891, toutes les raquettes de pelite et de moyenne dimension, utilisées TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES, 71 ensuite dans mes recherches sur la transpiralion, la respira- tion et l'assimilation. Si je signale ce fait en passant, c'est pour bien montrer que les sujets soumis à mes expériences ont toujours été pris frais et dans des conditions identiques de végétation préa- lable. Deux causes assuraient ce développement : une absorption active par les racines dans le sol; une transpiration atténuée dans un air toujours assez voisin de la saturation. (Un hygro- mètre à cadran y marquait des nombres voisins de 80°.) En résumé : Les acides organiques, le glucose et les gommes sont les principes essentiels qui déterminent el entretiennent la tur- gescence des plantes grasses (Crassulacées, Mésembrian- thémées et Cactées.) 8 3. — Transpiration comparée des plantes grasses et des végétaux ordinaires. L'étude de la transpiration comparée de deux organes pris sur une même plante ne présente aucune difficulté ; il n’en est pas ainsi quand il s’agit de comparer des plantes diverses, car parmi elles s’en trouvent de vivaces et d’autres annuelles. Les organes choisis n’ont pas, la plupart du temps, le même âge; ils se sont formés dans des conditions très dif- férentes d'humidité et d’éclairement ; en ce qui concerne les plantes grasses, la latitude et l'altitude moyennes où elles se développent sont encore à considérer. Toutes ces raisons nous montrent que l'étude de la trans- piration comparée est un sujet délicat et fort complexe qui nécessiterait, pour l'obtention de données exactes, de multi- ples observations faites sur chaque espèce et même sur chaque plante, dans le milieu même où la plante a vécu et sous les influences les plus variées. Une telle étude nécessite de nombreuses années que je n’ai pu songer à y consacrer. Aussi, loin de prétendre four- nir ici des résultats d’une absolue rigueur, je me suis con- 18 EPHREM AUBERT, tenté de déterminer des nombres approchés dont la compa- raison me permettra de tirer des conclusions très générales sur les rapports qui existent entre la lranspiration des plantes grasses et celle des végétaux ordinaires. Pour évaluer la transpiration des plantes, j'ai employé la méthode de la perte de poids. (Cette méthode, irréprochable pour les Caclées qui transpirent peu, laisserait à désirer pour les Crassulacées et plus encore pour les végétaux ordi- naires si l’on n’avait soin de restreindre la durée de l’expé- rience. Îl faut, en effet, que la portion de plante détachée n'ait pas le temps de subir de modification sensible.) Comme les conséquences à déduire de l'expérience sont d'autant plus générales qu'elles embrassent plus d'espèces, j'ai opéré chaque fois sur le plus de plantes que j'ai pu. Les résultats ne pouvant soutenir la comparaison que si les végétaux sont placés dans les mêmes conditions d'état hygrométrique, de température, de lumière et d’agitation de l'air, je crois avoir répondu, dans la limite du possible, à toutes ces exigences, en disposant les organes étudiés sur une toile métallique tendue entre deux tables dans une salle de la Sorbonne, à une lumière diffuse faible et à peu près constante. L'air de la salle ne fut pas agité et la température demeura absolu- ment constante pendant les jours où Je fis ces expériences. Les résultats une fois obtenus, j'ai rapporté les quantités d’eau transpirée à 1 gramme de poids frais de chaque espèce végétale, à cause de la lenteur avec laquelle se dessèchent les Cactées. — J'ai rapporté aussi ces quantilés d’eau perdue à 1 centimètre carré de surface de l'organe étudié. Pour évaluer la surface des plantes, je posai chacune de leurs parties sur un papier quadrillé et j'en dessinai les con- tours en tenant compte, aulant que possible, des nodosités et de l'épaisseur des feuilles, tiges ou raquettes. Je mesurai la surface de l’un des carrés du papier en prenant La 400° par- tie de la surface de 400 carrés (j'avais ainsi la surface d’un carré avec une erreur tout à fait insignifiante). Il suffit de multiplier cette surface par le double du nombre de carrés TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 79 que recouvrit, dans chaque cas, la porlion de plante soumise à l'expérience. Enfin, j'ai calculé souvent la quantité d’eau transpirée par gramme de poids frais et par centimètre carré de surface, Ce sont là, comme on le voit, divers moyens de compa- raison pour apprécier la transpiration de diverses espèces végétales. L'expérience la plus générale que j'aie faile, celle dans laquelle le plus grand nombre d’espèces ont été observées, est celle du 15 juillet 1891. Vingt et une parties de plantes (tiges feuillées, raquettes d'Opuntia,.…)appartenant aux familles les plus diverses pour les végétaux ordinaires, aux Crassulacées, Mésembrianthé- mées, Cactées, Euphorbiacées et Composées parmi les plantes grasses, ont été disposées sur la toile métallique, dans les conditions énoncées précédemment. Le poids frais de lous ces organes a élé évalué au début de l'expérience; au bout d’une heure et demie j'ai mesuré la quantilé d’eau per- due par chacun d'eux. Les pesées ont été faites à un dixième de milligramme. Une fois l'expérience terminée, la surface de chacune des plantes a été évaluée comme il est dit plus haut. Cette évaluation de la surface présentail une grande diffi- culté et exigeait beaucoup d'attention pour le Sedum car- neum, le Mesembrianthemum deltoides ; elle m'a paru im- possible pour les rameaux de Picea excelsa. Les résultats de cette expérience, contenus dansle tableau suivant, ont été rapportés à la perte de poids subie par le Crassula arborescens au bout d’une heure et demie. (J'ai choisi le Crassula arborescens comme terme de com- paraison, parce que ses feuilles très charnues transpirent à peu près régulièrement pendant une heure et demie. J'aurais pu prendre une Cactée, mais les espèces de celte famille pcident trop lentement de l’eau par transpiration). 80 EPEREM AUBERT. Tableau I. — Transpiration comparée, L—=109%5. PERTES RAPPORTÉES à SURFACE | PERTE | cRASSULA ARBORESCENS : NOMS POIDS a de ne POIDS par par par centim. | au bout | centim. | gramme paie DES PLANTES. FRAIS. de on 4 “ carrés.|{ h. 1/2. de poids | Ppargr. surface. | frais. sports A : gr. gr. (a) (8) Ricinus communis........ 5.75181643.6210.2447] 0.61 | 9.07 : Mirabilis Jalapa........... 2.71601117.3010.1095! 1.50 | 8.41 | 6. Phaseolus multiflorus..... 2,62341315.7010.1649! 0.84 113.40 | 3.83 Nerium Oleander......... 1.1895! 63.2410.0277| 0.71 | 4.97 | 7.08 hHedera Helix:: 700 2,6224118%.1110.0336| 0.30 | 2.73 | 1.34 Piceaexcelsa:::5%. 400, 3.4448 »:1110:0398/ er» ulretEn » Sedum carneum.-. Lune 2.1500! 89.2510.0512| 0.93 | 5.08 | 5.13 — dendroideum........| 6.1748| 66.3010.2046| #.98 | 7.06 | 9.61 — Telephium......... 11.40101464.1010.3130! 1.09 | 5.85 | 1.13 Crassula arborescens........111.9293| 90.2710.0560|——— 1 Mesembryant. cristallinum...| 5.89201114.7510.2970| 4.18 110.75 | 8.45 — deltoides.....| 1.5952| 38.1010.0584| 2.47 | 7.81 118.5 Pereskia aculeata.......... 1.8042| 56.1010.01981 0.57 | 2.34 | 3.76 Phyllocactus grandiflorus...|11.6719| 94.6010.0147| 0.25 | 0.27 | 0.26 Opuntia maxima........... 01.4697451.47/0-05571/0-59 1 0023/0487 ER TOUS IAA 0 65.69061157.0810.0390| 0.40 | 0.126| 0.073 , — UeJECIG a een 33.0810| 92.8210.0142| 0.25 | 0.09 | 0.09. Mamillaria Newmanniana...| 4.1523| 78.5410.0324|] 0.66 | 0.166| 1.91 Euphorbia mamillaris...... 4.2280| 16.5710.0054| 0.53 | 0.27 | 1.49 — rhipsaloides ....| 2.3650| 19.3810.0053| 0.44 | 0.48 | 2.23 ) Kleinia articulata.......... 6.3997| 16.0610.0208| 2.10 | 0.69 | 3 Dans le tableau I, les trois dernières colonnes («), (8) et (y) renferment des séries de nombres qui représentent, pour les vingtet une espèces végétales étudiées, leur transpiration comparée à celle du Crassula arborescens : («) à égalité de surface (1 centimètre carré). (6) à égalité de poids frais (1 gramme). (y) à égalité de surface et de poids frais (1 centimètre carré et 1 gramme), De l'examen de ces nombres se dégagent les conclusiois qui suivent : | 1° À surface égale, les Crassulacées et les Mésembrianthé- mées, dont l'épiderme est très mince, transpirent plus que TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES,. 81 les Cactées, et plus, en général, que les végétaux non char- nus pourvus d'une cuticule épaisse ; 2° À poids frais égal, parmi les plantes à épiderme peu cu- hinisé, celles qui transpirent le moins sont les plantes grasses, et d'autant moins que leur carnosité est plus prononcée. Il en est de même pour les végétaux pourvus d'une forte cuticule. Les Cactées les plus épaisses ont une très faible transpiration. Ainsi tandis que le Pereshia aculeata, Cactée aux feuilles les plus minces, transpire à peu près autant que le Lierre, les Cactées à fortes raquettes perdent de dix à vingt fois moins d'eau dans le même temps. Cette conclusion a été formulée déjà par M. Duchartre, mais d'une manière moins explicite ; 3° À égalité de surface et de poids frais, les Cactées sont, de toutes les plantes, celles qui transpurent le moins ; les Cras- sulacées à feuilles épaisses et les plantes ordinaires à forte cu- ticule transpirent davantage; puis se rangent indistinctement les plantes faiblement charnues el les végélaux ordinaires, tous pourvus d'une cuticule mince, dont la transpiration est de quinze ou vingt fois supérieure à celle des Cactées. Ces conclusions prêtent à réflexion surtout en ce qui con- cerne les Crassulacées et les Mésembrianthémées d'une part et les végétaux ordinaires à faible cuticule d'autre part. La comparaison des nombres se rapportant à ces diverses espèces, contenus dans les colonnes (£) et (x) du tableau précédent, appelle plus particulièrement l'attention. (8) La moyenne des nombres : 9,07, 8,41 et 13,40, rela- tifs aux trois plantes ordinaires à cuticule mince, est 10,29; celle des nombres : 5,08, 7,06, 5,85, 1, 10,75 et 7,81, se rapportant aux Crassulacées et aux Mésembrianthémées, est de 6,26 < 10,29; et il est à noter que les parties de plantes grasses soumises à l'expérience, étaient plus jeunes que celles des plantes ordinaires, sauf pour Mirabiles Jalapa. Ainsi les végétaux charnus transpirent moins, à poids frais égal, que ceux dont le parenchyme est peu développé, l& cuti- cule épidermique étant mince chez toutes les espèces considérées. ANN. SC. NAT. BOT. XVI, 6 82 ÉPHREM AURBERT. (:) De la comparaison des nombres (+) concernant lesmêmes plantes et se rapportant à leur transpiration à surface égale, se dégage un autre enseignement. Groupant les résultats comme plus haut, on oblient : Moyenne pour les 3 plantes ordinaires........... 0,98 — 6'plantes Grasses rer 2,44 Ainsi à égalité de surface, la cuticule émdermique étant mince chez toutes les plantes considérées, les végétaux charnus transpirent plus, en moyenne, que les plantes ordinaires. Ce résultat peut paraître surprenant. Il n’est pas absolu- ment exact, 1l est vrai, pour les plantes ordinaires dont la moyenne devrait être ici plus élevée. Cela tient à limper- feclion du procédé employé : quand on détache, en effet, un rameau d’une plante grasse, il conserve pendant plusieurs heures sa turgescence, puisque la proportion d'eau qu'il renferme est plus élevée que celle des plantes ordinaires. Ce rameau demeure donc, pendant plusieurs heures, dans un état à peu près normal. Il n en est pas de même d’une plante ordinaire qui se fane rapidement, étant données sa plus faible proportion d’eau et sa plus grande surface d’éva- poration. Aussi une expérience, destinée à permettre la comparaison de la transpiration des plantes grasses et des végétaux or- dinaires, doit avoir une aussi courte durée que possible. Par contre, la limite de l'erreur commise dans les pesées devient plus grande, Et cependant la méthode de la perte de poids que j'ai persisté à employer, malgré cette grave objection, est la seule qui puisse permeltre une expérience aussi générale que celle dont Je viens de parler. Elle est d’ailleurs à peu près irréprochable pour les plantes grasses qui m'ont plus spé- clalement occupé. L'expérience que je viens de rapporter s'adresse à des familles variées; J'en ai fait d’autres, moins générales, sur TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 83 diverses espèces de plantes grasses seulement. Les tableaux qui suivent contiennent deux séries de résultats que j'ai obtenus en prolongeant l'expérience pendant plusieurs heures, sans irop d'inconvénient, puisque ce sont seulement des espèces charnues que j'ai observées. Ces résultats se rapportent à la comparaison des quantités d’eau transpirées à égalité de poids frais. Ils nous conduisent à des conclu- sions identiques à celles qui précèdent. Tableaux Il et III. — Transpiration comparée des plantes grasses Exp. du 17 octobre 1890. — Durée 8 h. — {— 16°. — Et. hygr. 0,20. PERTE PERTE pour 1 gr. PERTES NOMS De naie DAE de poids frais | rapportées DES PLANTES. Gr uen Ë transpiration. Crassula arbor. 1 Se TT de milligr. gr. Crassula arborescens.... .126 =. ‘letragona . 260 Sedum carneum .100 — oxypetalum L.411 Echeveria glauca 21.547 Mesembri. cordatum .... .599 Mamillaria Scochiana.... .032 Cereus nictycalus -037 — macrogonus .043 Opuntia cylindrica .825 — maxima .D34 r. -0760 .2120 952 .2690 .9555 . 7045 . 3102 .1700 Ssossesesess, bekHoOoooow SO00oOowenNdoOor Exp. du 30 oct. 4890. — Durée 7 h. 1/2. 150 EE hyer. 1 Crassula arborescens.... - 5205 — tetragona 5956 Sedum carneum .8037 — oxypetalum .2000 = .4818 Sempervivum Bollii .1126 Euphorbia grandidentata. .3825 Cereus nictycalus .6526 — macrogonus 0249 Opuntia maxima .6170 — cylindrica .4875 SOS CSS oo Homo oooe © © © © © D IN © IN Toujours les Cactées se distinguent par une transpiration très faible. 84 ÉPHREM AURBERT. La présence des gommes chez les Cactées et d’une cuticule épaisse chez ces espèces végétales ainsi que chez d’autres plantes appartenant à diverses familles, est un sérieux obs- tacle à la transpiration. Transpiration d'une même espèce de Cactée à divers états de développement. — Le 17 octobre 1891, j'ai étudié dans les conditions indiquées précédemment la transpiration de di- verses Cactées, appartenant au genre Opuntia. Toutes les raquettes observées, sauf trois âgées d’un an, se sont développées côte à côte dans la serre de la Sorbonne. J'ai comparé leur transpiration à celle du Crassula arbo- r'escens. Les résultats de cette expérience sont les suivônis : Tableau IV. — Transpiration des Cactées. Exp. du 17 oct. 1894. — T. 460,4. — Et. hygr. 0,60. PERTES PERTES Rae RAPPORTÉES TRANSPIRATION à NOMS SURFACE hote Grassula POIDS en — de milligr. RODD en À des SRE 90 centim. après par par FRAIS. après Cm. q. | gramme} SRE carrés. UE Rss 2 heures. en en (a) 1 heure.|1 heure. (1) (2) : gr. Crassula arborescens....... 5.426! 43.08! 167 | 2532 | 1.00 | 1.00 Phyllocactus grandiflorus...| 5.1771102.1 | 395 888 | 0.15 | 0.37 Os 1 mois ......| 4.437| 20.42] 110 146 | 0.62 | 0.36 ni ne — 1/2...) 9.361| 41.33| 229 | 1755 | 0.72 | 0.40 1 Ve here 26.290! 13.70| 407 3382 | 0.78 | 0.28 Opuntia 4 En et NADIA TIME 610 | 1.43 | 0.93 maxima. . \4 ee UE 24.4011 73.20! 230 | 2690 | 0.63 | 0.24 0 ti À Lo A Te 2.4771| 14.69| 94 546 | 0.63 | 0.47 | pue dE Din 7.467| 43.57| 173 | 1264 | 0.49 | 0.367 | monAcanms tAene 17.364|24.651| 514 | 3477 | 0.24 | 0.09 Opuntia (9 /MOIS 2-2: 15.921! 61.00! 255 1846 ! 0.51 | 0.26 | tomentosa, (A an... 14 67.95 1431.47| 418 | 3183 | 0.41 | 0.10. | Opuntia intermedia. (1 an)...[57.239| 63.25] 182 | 1423 | 0.38 | 0 08] ———_—__— La comparaison des séries de nombres [colonnes (1) et (2)] TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 85 concernant trois raquettes d'Opuntia monacantha, prises à divers âges, montre que : La perte d'eau par transpiration, soit à surface égale, soit à poids frais égal, diminue avec l'âge et d'une manière très notable, en particulier chez les raquettes parvenues au maxi- mu de leur développement. Les nombres concernant les Opuntia tomentosa et marima conduisent à la même conclusion. Les nombres 0,36, 0,40 et 0,28, qui expriment les pertes par gramme de poids frais des raquettes d'Opuntia robusta, -prises à divers âges de un à trois mois, nous enseignent que : Une raquette transpire de plus en plus depuis son appari- fon jusqu'à une phase peu avancée de son développement, phase à partir de laquelle, les gommes et la cuticule commen- cant à y acquérir une réelle importance, l'eau est plus fortement maintenue dans la raquette et la transpiration diminue. Cependant ces deux facteurs ({gommes et cuticule) exercent leur influence indépendamment l’un de l’autre. Ainsi la cu- ticule n’a pas acquis, au bout de trois mois, chez l'Opuntia robusta, une épaisseur telle qu’elle s'oppose activement déjà à la transpiration, puisque la transpiration à surface égale des trois raquettes considérées va en augmentant (0,62, 0,72 0,78). Mais la raquette de trois mois s’est épaissie sous l’in- fluence de la turgescence et son poids a augmenté plus vite que ne s’est accrue sa surface : d’où la diminution, à poids frais égal, de la quantité d’eau perdue (0,28 au lieu de 0,40). On peut enfin remarquer que les nombres 0,28 (Op. ro- busta), 0,26 (Op. iomentosa), 0,24 (Op. maxima), se rap- _ portant à des raquettes de diverses espèces à peu près également charnues et de même âge, sont presque iden- tiques. On en conclut que les Cactées ayant la même carno- sité, développées dans le même milieu et soumises & des condi- tions expérimentales identiques, transpirent avec une égale activité. 86 . ÉPHREM AUBERT. Considérations générales tirées de l'étude de la transpiration. — La constitution même des plantes grasses, et surtout celle des plus charnues {abstraction faite de la cuticule), per- met de comprendre pourquoi ses plantes transpirent moins que les végétaux ordinaires. Les cellules ovoïdes du parenchyme sont entourées d’une atmosphère toujours saturée de vapeur d’eau dans les cou- ches les plus profondes. Or M. Leclerc a montré qu'une plante ne transpire pas dans un air saturé d'humidité ; il en est de même des éléments de cette plante. Les cellules profondes du parenchyme ne subissent guère de variations dans leur proportion d’eau que par les échanges osmotiques à iravers leurs portions de paroi communes avec les cellules voisines ; et la somme de ces portions de paroi commune est très faible relativement à la surface totale de la cellule. Le mouvement de l'eau, de cellule à cellule, est donc plus lent que chez les plantes ordinaires. L'appel de sève par les vaisseaux, réglé par la transpiration, est également restreint : ce qui explique le peu de développement du üssu conducteur chez les végétaux charnus. Tout organe prend un développement proportionnel à son activité fonctionnelle. Or le développement de l'appareil ra- diculaire d’une plante est fonction de la surface que la plante offre à la transpiration. Chez les plantes grasses en général, et chez les Cactées en particulier, le système radiculaire est restrein£. | Ainsi, la connaissance d’un phénomène physiologique im- portant, lel que la transpiration, suffit à nous éclairer sur la constitution générale et la structure anatomique du végé- tal chez lequel ce phénomène a été envisagé. =: CONCLUSIONS GÉNÉRALES DE LA PREMIÈRE PARTIE. Les plantes grasses sont caractérisées par un développe- ment exagéré du parenchyme, au moins dans la tige ou dans les feuilles, leur appareil conducteur demeurant très réduit. Ce parenchyme renferme beaucoup d’eau. Les plantes TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 87 grasses sont donc plus riches en eau que les plantes ordi- naires. Depuis longtemps on sait que les plantes grasses possè- dent une réaction acide, surtout à l'obscurité. M. Mayer a, le premier, montré chez quelques Crassulacées l'existence d’un acide qu'il a appelé acide isomalique. L'acide isomalique se trouve chez toutes les Crassulacées, avec des traces d'acide tartrique et parfois du tannin. — Chez les Mésembrianthémées, l'acide oxalique remplace l'acide mali- que. — Les Cactées présentent, outre l'acide malique, des gommes mi-parte solubles, mi-partie insolubles et se gonflant dans l’eau, principes signalés déjà par M. Trécul. Les gommes sont, chez les Cactées, un sérieux obstacle aux recherches dosimétriques des acides; comme les Crassula- cées se prêtent beaucoup mieux à l’expérimentation, c'est surtout aux espèces de cette famille que se rapportent la plupart des conclusions suivantes. Les plantes grasses fabriquent des acides organiques pen- dant la nuit. Or, contrairement à l’opinion de M. Hugo de Vries, la formation des acides organiques à l'obscurité est une conséquence de l'assimilation du carbone par ces végétaux ex- posés préalablement à l’action de la lumière. _ Les principes carbonés, assimilés par la plante à la lumière, sont élaborés pendant la nuit et prennent transitoirement la forme d'acides organiques de réserve. Dès le retour de la lu- mière, le végétal utilisera ces acides, en faisant participer leurs éléments à des combinaisons plus complexes provoquées par les radiations nouvelles. Aussi, sous l'influence de la lu- mière, la plante accuse-t-elle une plus faible acidité. Si l’on prolonge la durée de l'obscurité à laquelle la plante grasse & été soumise, la proportion des acides organiques dimi- nue au bout d'un temps variable et d'autant plus rapidement que la plante est plus charnue. Le végétal utilise alors ses ré- serves acides, plus lentement et d’une manière imparfaite; 88 : ÉPHREM AUBERT. les nouveaux organes qu'il forme, pendant cette exposition à l’obscurilé, sont dépourvus de chlorophylle et peu déve- loppés. Ainsi les deux phénomènes de l'assimilation chlorophyl- lienne et de la formation des acides organiques sont étroite - ment liés : l'expérience montre que la répartition de ces acides, chez les plantes grasses, est en accord avec le déve- loppement de la chlorophylle. En dosant les acides organi- ques dans les diverses régions d’une Crassulacée, on trouve en effet que : La richesse en acide malique d'une tige et des feuilles qu’elle porte croît à partw du bourgeon terminal jusqu'en un certain point de la tige dont les feuilles très vertes ont atteint leur développement maximum ; puis elle décroût chez les feuilles in- férieures qui commencent à subir une altération, sans que la proportion d'acide organique y devienne cependant négh- geable (1). : Les feuilles les plus vertes sont donc les plus fortement acides. | De même, si l’on étudie la répartition des articles dans une seule feuille, on trouve que /a partie voisine de l’extré- nuté, et en même temps la plus riche en chlorophylle, est plus acide que la portion voisine du pétiole. Les végétaux charnus renferment beaucoup d’eau (de 90 à 97 p. 100). La présence de cette grande quantité d’eau est-elle liée à l'existence des acides organiques et des gommes chez ces végétaux? Cela n’est pas douteux. Si l’on compare, à surface égale, les pertes dues à l’évaporation de solutions aqueuses diverses, on remarque que : Les acides organiques, les gommes, le glucose, etc., en disso- lution dans l'eau, ralentissent l'évaporation. Donc, plus une (1) Les comparaisons effectuées au sujet soit de la répartition des acides, soit de la répartition de l’eau, soit de la transpiration, portent toutes sur des nombres se rapportant à 1 gramme de poids frais de l’organe étudié. TURGESCENCE ET TRANSPIRATION DES PLANTES GRASSES. 89 plante, plus un organe, renferment de ces principes, plus ils devront retenir d'eau. L'étude de la répartition de l’eau dans les diverses régions d’une plante grasse (Crassulacées) m'a conduit à l’énoncé d'une conclusion semblable à celle que j'ai formulée plus haut pour là réparlition des acides : La quantité d’eau répartie dans la tige feuillée d'une plante grasse augmente progressivement à partir du sommet jusqu'en un point de la tige correspondant aux feuilles adultes parfaite- ment vivantes, purs diminue jusqu’à la base de la tige. — Les feuilles renferment plus d'eau que la tige, et la proportion d'eau maxima correspond aux feuilles adultes les plus jeunes et les plus vertes. La comparaison de la transpiration des plantes grasses el de celle des végétaux ordinaires montre que : soit à égalité de surface, soit à égalité de poids frais, parmi les plantes à épi- derme mince, celles qui transpirent le moins sont les plantes grasses, et cela d'autant moins que leur carnosité est plus accentuée. — IT en est de même des végétaux pourvus d'une épaisse cuticule. — Les Cactées les plus charnues sont celles qui transpirent le moins. Les plantes grasses transpirent donc moins activement en général que les végétaux ordinaires. Or, les unes, comme les Crassulacées el les Mésembrianthémées, ont un épi- derme peu cutinisé; les autres, comme les Cactées, ont une culicule très épaisse, et les Opuntia présentent en oulre une plaque hypodermique cristalline d’oxalate de chaux. L'’inégalité d'épaisseur de la cuticule serencontre également chez les végétaux ordinaires. On sait que plus la cuticule est épaisse, moins rapide est la transpiration. _ Pourquoi donc trouve-t-on, dans tous les cas, même chez les Crassulacées, une très faible transpiration ? La faible émission de vapeur d’eau chez les plantes char- nues a d’abord pour cause importante, à la lumière, l’absence 90 ÉPHREM AUBERT. de chlorophylle dans le parenchyme profond; la chloro- vaporisation ne s'effectue que dans la région superficielle du végélal. Un autre facteur intervient qui retarde la transpiration des plantes grasses : à savoir les acides organiques pour les Crassu- lacées et les Mésembrianthémées, les acides et les gommes pour les Cactées. En comparant les quantités d’eau transpirée par les diver- ses parlies d’une Crassulacée et la proportion d’acide ma- lique contenue dans les mêmes régions d'une autre plante identique à la première, on peut énoncer la loi suivante: La courbe de l’eau transpirée par les diverses régions d'une plante grasse présente un minimum correspondant au mari- mum de la courbe de l'acide malique contenu dans les mêmes régions. Cette relation entre la réparlition des acides organiques et l'intensité de la transpiration est la conséquence de l'obstacle apporté par ces substances à l’évaporation de l’eau dans laquelle elles sont dissoutes. PRET MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES {NOSTOCACÉES HOMOCYSTÉES) DEUXIÈME PARTIE. — LYNGBYÉES. Par M. MAURICE GOMONT. Trigus If. LYNGBYEÆ Gomont, Essai de classification des Nostocacées homocystées, in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 353, 1890. — Kützing, Phycologia generalis, p. 1179 (charact. emend.) — Hansgirg, Synopsis generum subgenerumque Myxophycearum hucusque cognitorum, in Notarisia, anno II, fasc. 12, p. 587 (extensæ). La séparation des Nosiocacées homocystées en deux groupes fondés sur l'unité ou la pluralité des trichomes ren- fermés dans une même gaine a été effectuée pour la première lois en 1888, dans le Synopsis Myxrophycearum de M. Hans- girg. Les limites de notre tribu des Lyngbyées s’y trouvent également tracées si on joint le genre P/ectonema à ceux qui constituent la sous-famille désignée sous le même nom par l’auteur (1). | (1) A tous les autres points de vue, notre disposition systématique s’écarte complètement de celle qui est proposée dans ce court travail, où la distinc- tion fondamentale si justement établie par Thuret entre les plantes pour- vues d’hétérocystes et celles dont toutes les cellules sont identiques semble avoir été méconnue. Dans le groupe des Hétérocystées de M. Hansgirg on trouve rassemblés tous les genres décrits dans le présent Mémoire. Sa division des Isocystées, dont la diagnose commence par ces mots : « Tricho- mata heterocystis destituta », ne renferme que les deux genres Isocystis et Aphanizomenon, dans l’un desquels la présence des hétérocystes a élé cons- 99 MAURICE GOMONT. La structure du trichome, suivant qu'il est cloisonné ou non, m'a conduit a établir dans la tribu des Lyngbyées deux divisions principales. La première renferme les huit pre- miers genres, parmi lesquels le genre Arthrospira, dans lequel nous réunissons, avec Stizenberger, les espèces à trichome articulé de l’ancien genre Spirulina. Celui-ci, réduit aux formes chez lesquelles nous n’avons trouvé aucune trace de cloisons transversales (1), compose à lui seul la deuxième section ; il établit une transition évidente entre les Nostoca- cées el les Bactériacées à trichome spiral inarticulé, telles que les Spirillum et les Spirochæte, aussi mérite-t-il sans nul doute de former une division séparée dans la tribu dont nous nous occupons ICI. Les Lyngbyées articulées ont été divisées à leur tour en deux sous-tribus fondées sur l'absence ou la présence des gaines et sur leur consistance habituelle. Les études biolo- giques que j'avais entreprises au début de ce travail m'a- vaient conduit à mettre en doute l'importance de ce carac- tère au point de vue des distinctions génériques, et à proposer la réunion en un seul des trois genres Lyngbya, Phormi- dium et Oscillatoria. Ceux-ci auraient toutefois été mainte- nus à litre de divisions secondaires dans celui d'entre eux tatée dès l’origine. Nous ignorons les motifs de ce groupement, à moins que cette phrase que nous lisons dans la description des Plectonemeæ : «he- terocystis et sporis adhuc non observatis », ne s'applique dans la pensée de l’auteur à l’ensemble des Homocystées. Comme évidemment un travail scientifique, quel qu'il soit, ne peut être basé que sur des observations positives et non sur des prévisions que rien ne semble devoir justifier, on comprendra que nous ne puissions admettre cette manière de voir. (1) Le genre Spirulina, ainsi défini, comprend toutes les espèces de M. Kützing, à l'exception du Spirulina Jenneri. Chez ces plantes la présence de cloisons transversales avait toujours été considérée comme douteuse. Les recherches les plus attentives, effectuées à l’aide des réactifs colorants, soit sur les trichomes intacts, soit après dissolution du protoplasme par un acide, ne m'en ant fait découvrir aucune trace. Ce groupe d'espèces me paraît par sa structure si distinct des autres Oscillariées que, n'était le désir de me conformer aux anciennes traditions, J'aurais été tenté de l’exclure du présent travail. — Voir sur le même sujet Lagerheim, Notiz über phyco- chromhaltige Spirochæteen in Ber. der deutsch. bot. Gesell$ch., Jahrg. X, Heft 7, p. 364, 1892. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 93 qu'on aurait cru devoir conserver. L'examen du sujet sous un autre point de vue m'a montré que cette manière d’en- visager les choses, acceptable théoriquement, soulevait dans la pratique de sérieuses difficultés. Si les groupes dont il s’agit étaient maintenus comme sous-genres, iln’y avait plus guère là qu'une question de mots; d'autre part, pousser le système jusqu'à ses dernières limites, comme on l’a proposé depuis (1), en les faisant disparaître complètement, était im- pralicable en raison du nombre considérable d'espèces con- tenues dans la tribu des Lyngbyées. Au contraire la difficulté se trouvera résolue si on considère comme caractère géné- rique, ainsi que nous l'avons indiqué dans l'introduction, l’état le plus parfait ou le plus habituel d’une espèce donnée. On voit en effet que certaines Lyngbyées présentent toujours des gaines parfaitement limitées ; que d’autres, tout en pou- vant, dans certaines circonstances, en offrir de telles, les montrent dans la grande majorité des cas à un état plus ou moins muqueux; que chez d'autres enfin elles manquent complètement ou ne se forment que dans des condilions d'existence particulières et, dans ce cas même, restent tou- jours plus ou moins fugaces. Nous avons cru devoir, en con- séquence, maintenir les divisions anciennement admises, malgré ce que pouvait avoir de séduisant en théorie les idées que nous avions adoptées dans Île principe. La structure anatomique des Lyngbyées s’écarte de celle des Vaginariées par quelques différences qu’il n’est pas inu- tile de mentionner. La gaine y est relativement mince; elle n’acquiert une épaisseur notable que chez les plus grosses espèces de Lyngbya et de Plectonema et reste toujours, sous ce rapport, au-dessous de celles qui se rencontrent chez cer- tains Schizothrix et chez le Dasyqlæa. Ne se contractant pas après la sortie de l’hormogonie, comme cela se produit dans la tribu précédente, elle demeure ouverte et ne se termine (4) Cfr. Macchiati, Sulla Lyngbya Borziana sp. nov. e sulla opportunita di riuntre le specie dei generi Oscillaria e Lyngbya in un unico genere, in Nuovo Giorn. bot. ital., vol. XXII, n° 4, p. #1, 1890. 94 MAURICE GOMONT. jamais en pointe. Enfin si, dans quelques rares espèces, elle se colore parfois en jaune doré, elle ne prend dans aucune les teintes rouges ou bleues qu'on observe chez certains Schizothrix. La grosseur du trichome alleint ses limites extrêmes dans la seconde tribu des Homocystées. Reslant au-dessous d’un millième de millimètre chez certains Spirulina, elle atteint jusqu'à six centièmes de millimètre chez les plus grosses espèces de Lynqgbya et d'Oscillatoria. La longueur absolue _ des articles est au contraire renfermée dans d’assez étroites limites, et ici, comme chez les Vaginariées, ses variations ne sont nullement en rapport avec celles de la grosseur du trichome. Elle est plus grande par exemple dans le Lyngbya lutea, dont le diamètre ne dépasse pas 6 , que dans le Lyna- bya majuscula, où il atteint 60 w., dans l’Osci/latoria splendida épais de 3 uw, que dans l’O. princeps, etc. Il semble que, chez les Oscillariées, la masse protoplasmique de la cellule ne puisse dépasser un certain volume et se divise dès que ce maximum est atteint, d'où il résulle que, plus grande est l'épaisseur d’un trichome, plus courts en sont les articles. Pour une même espèce, la cellule prise au moment où elle va se diviser, offre une longueur à peu près constante; celle-ci devient par suite un caractère spécifique important à utiliser, étant donné le petit nombre de ceux dont on peut tirer part pour l’arrangement systématique de plantes aussi simples que le sont les Lyngbyées. On devra notamment en tenir compte lorsqu'il s'agira de décider si deux formes sem- blables au point de vue morphologique, mais de diamètre différent, appartiennent ou non à la même espèce. L'extrémité du trichome est plus souvent protégée par une coiffe chez les Lyngbyées que dans la tribu précédente où elle n’existe que chez les Æydrocoleum et une seule espèce de Microcoleus. Cet organe de proteclion se rencontre à un état plus ou moins apparent dans cinq genres sur neuf dont se compose le groupe qui nous occupe ici. Les affinités des Lyngbyées avec les différents genres de MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 95 Vaginariées ont été signalées dans l’article consacré à cette dernière tribu. Nous avons mentionné plus haut les rapports qui existent entre les Spirulina et les Bactériacées. Ajoutons, pour compléter ce que nous avons à dire sur ce sujet, que les Plectonema ne diffèrent des Scytonema que par l'absence des hétérocystes, et signalons la ressemblance d'aspect que les Phormidium de la section Monrliformia offrent avec les Anabæna parmi lesquels certains d’entre eux ont été placés dans l’origine. Aucun des genres dont se compose la tribu des Lyng- byées, si on met à part le genre Trichodesmium qui ne ren- ferme que trois espèces, toutes marines, et le Borzia qui est monotype, n’est lié d’une manière absolue à la nature chi- mique du milieu. Son état physique exerce au contraire une influence plus considérable. Les genres Lyngbya, Trichodes- mium, Arthrospira, Spirulina ne renferment que des espèces aquatiques; sauf pour deux espèces, le genre Plectonema est dans le même cas. Les Osci/latoria et les Phormidium habitent tantôt les eaux de diverses natures, tantôt des sur- faces solides plus ou moins humectées. GENERUM LYNGBYEARUM CONSPECTUS. SEcTio Ï. — Trichomata pluricellularia. SUBTRIBUS 1. Lyngbyoideæ. — Fila simplicia vel pseudo-ramosa. Vaginæ firmæ, in speciebus nonnullis luteo-fuscæ. Trichomata apice constanter recta. Fila libera, abundanter pseudo-ramosa, pseudo-ramis sæpe gemina- is. . VIL PLECTONEMA. Fila e Dai Et done à cut coalita, passim pseudo-ramosa, pseudo-ramis solitariis. . . . . VIIL. Symproca. Fila simplicia, libera, in stratum floccosum vel pannosum intricata, necnon cæspitosa. . . HD EX LYNOBYA. SUBTRIBUS 11. Oscillarioideæ. — Fila simplicia. Vaginæ tenues, semper hyalinæ, mucosæ, plus minusve diffluentes, in speciebus plu- ribus nullæ, vel nondum repertæ. Trichomata apice haud raro cur- vala. Fila vaginis pro parte vel omnino diffluentibus agglutinata, haud 96 MAURICE GOMON®. sine ruptura segreganda. Trichomata A ee nunquam spiralia. A D te 0 X PHORMIDIUM: Trichomata cylindracea, see in fasciculos squamuliformes libere natanles aggregata.. . . _ . . . . “XI. TRICHODESMIUM. Trichomataambituoblonga,evaginata,pauci-articulata. XII. BorzrA. Trichomata cylindracea, plerumque evaginata, libera, interdum, in nulla autem specie constanter spiralia. . . . XII OscrLLaToriA. Trichomata cylindracea evaginata, libera, constanter in spiram exi- mie regularem contorta. . . . a = 1.1 XIVe APTHPOSPIRA: SEcrio IE. — Trichomata A SUBTRIBUS 111. Spirulinoideæ. — Trichomata constanter in spiram eximie regularem contorta. Trichomata exilia, apice constanter æqualia. . . XV. SPIRULINA. Subtribus [. LyNGBYO1DEÆ Gomont, Essai de classification des Nostocacées homocystées, in Morot, Journal de Botanique, IV, p.353 (pro parte). Fila simplicia vel pseudo-ramosa. Vaginæ firmæ, vulgo hyalinæ, in speciebus nonnullis luteo-fuscæ, nunquam rubræ nec cæruleæ. Trichomata pluricellularia, cylindracea, apice constanter recta. VII. — PLEcTOoNEMA Thuret Essai de classification des Nostochinées, in Ann. des Sc. nat., 6e série, Bot., I, p. 375 et 379, 4875. Calothrix, Scytonema, Lyngbya, Plectonema, Hypheothrix spec. Fila vaginata, libera, eruptione laterali trichomatis pseudo-ramosa, pseudo-ramis solitartis autgeminatis. Vaginæ firmæ, hyalinæ, rarius luteo-aureæ. Trichomata frequenter ad genicula constrieta; apex trichomatis rectus, rarissime attenuatus ; calyptra nulla. Plantæ Scytonematis facie, sæpius cæspitosæ et hydro- philæ. La complexité du thalle des Plectonema est évidemment plus grande que celle de toutes les autres Lyngbyées. La plupart des espèces se ramifient avec une telle abondance qu'on a proposé de distraire ce genre du groupe où Thuret l'avait mis dans l’origine pour le placer ÿ s sale . ñ à J < Se RP es ET, MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 07 auprès des Zolypothrix (1). Nous ne pouvons partager cette manière de voir. Des rameaux se produisent aussi chez les Symploca et même, ac- cidentellement, chez les Lyngbya ; un caractère aussi constant que la présence des hétérocystes est incontestablement d'une tout autre valeur. Tous les genres de ramification latérale peuvent se rencontrer sur un même filament de Plectonema. Plus fréquemment que chez les au- tres Nostocacées, les rameaux sortent l’un à droite, l’autre à gauche du tronc principal, de manière à figurer deux filaments distincts ac- colés par leur gaine. Enfin, assezsouvent, les rameaux, en se divisant à nouveau aussitôt après leur sortie de la gaine, donnent naissance à des fascicules. Les espèces du genre Plectonema connues jusqu’à ce jour se répar- üssent en deux groupes nettement tranchés par leur port, leurs di- mensions et leur manière de vivre. Le premier renferme des plantes cespiteuses dont le trichome atteint jusqu'à près de 50 4, sans descen- dre jamais au-dessous de 3 n. La dimension transversale des espèces du second groupe n'’atteint pas 2 u; elles vivent à la manière de certains Hypheothrix dans la gelée des Algues terrestres. L'une d'elles se dé- veloppe dans le test des coquilles marines ou fluviatiles. Le tableau suivant résume nos connaissances actuelles sur la distri- bution géographique des espèces dans le genre Plectonema: Espèces rencontrées seulement en Europe ........... 6 — — en Europe et en Amérique....... 1 —— — én ASierelen-Amérique.....: 1 8 Très probablement les Plectonema roseolum, Nostocorum et tere- brans, rencontrés jusqu iciseulement en Europe, existent en beaucoup d’autres lieux et ont échappé aux observateurs par suite de leurs fai- bles dimensions. SPECIERUM CONSPECTUS,. A. Plantæ majores, cæspitosæ. Trichomata 3 p et ultra crassa. Frondes amplissimæ, indefinitæ, atro-, rarius luteo-virides. ’ Trichomata haud torulosa, 28 w ad 47 perassa. 4. P. Wollei. 6 Cæspites indefiniti, fusco-virides. Trichomata torulosa, 11 & dd 20iu crassa. "00 1, CUP UP Tomasinianum, Pulvinuli densissimi, rotundati, obscure æruginei, filis e centro (1) Cfr. Hansgirg, Synopsis generum subgenerumque Myxophycearum hucus- que cognitorum, in Notarisia, anno TT, fasc. 12, p. 585, 1888. | ANN. SC. NAT. BOT. xvi, 7 98 MAURICE GOMONT. radiantibus compositi. Trichomata superne eximie torulosa, 10 & ad 14 un erassa. . . HO, SSP radtosunr. Cæspituli rotundati, læte rides Trichomata passim torulosa, 5u ad10wucrassa . . SOU CR Cæspites indefiniti, nigro-purpurei. Trichomata eximie toru- loSa, 3j crassa. . |: OR OT Se PPÉMDURDUTeMUee B. Plantæ tenuissimæ, haud ÉbepitoRe Trichomata 1u ad 2x crassa. Fila plerumque valde flexuosa, in membranam roseolam dense intricata. Trichomata haud torulosa..… 6. P. roseolum. Fila subrecta, inter varias Algas gelatinosas crescentia. Tri- chomata pallide luteo-viridia, torulosa. 7. P. Nostocorum. Fila subflexuosa, in conchis emortuis immersa. Trichomata dilute æruginea, non torulosa. . . . . 8.P. terebrans. 41. P. Wollei l'arlow Remarks on some Algæ found in the water supplies of the city of Boston, in Bull. of the Bussey Institution, p. 17 (en note), 4875. — Wolle in Wittrock et Norstedt, Algæ aq. dulc. exsicc., fase. VI, n° 279! — Bornet et Thuret, Notes algologiques, fasc. Il, p. 137; e specim. authent. in herb. Thuret! LyNGBya PALLIDA Zeller, Algæ collect. by Mr. S. Kurz in Arracan and British Burma, in Journal Asiatic Society of Bengal, XLII, part II, p. 178, 4873, et in Ra- benhorst, Algen, n° 2335! LynezyA WozLer Farlow in Rabenhorst, Agen, n° 2440 ! 4876. — Farlow, An- derson and Eaton, Algæ exsicc. Americæ bor., n° 46! — Wolle, Fresh-water Algæ of the United States, p. 297. PI. CC, fig. 6 à 8; e specim. authent. iu herb. Thuret! Planche 1, 704. Frondes cæspitosæ, fluctuantes, pluripedales, atro- vel rarius pallide luteo-virides. Fila lanosa, intricata, fragilia (in speciminibus siccis), subrecta aut varie curvata, parce pseudo-ramosa, pseudo-ramis solitariis, rarius geminis, obli- que erumpentibus. Vaginæ hyalinæ, interdum luteo-aureæ, ælate provecta lamellosæ, ambitu rugosæ, ad 10 v crassæ, chlorozincico iodurato non cærulescentes. Trichomata nigro-æruginosa, interdum pallide luteo-viridia, ad genicula haud constricta, 28 w ad 47 y crassa; articuli quater ad- novies diametro trichomalis breviores, 4 s ad 9 w longi, protoplasmate tenui-granuloso farcti, granulis crassioribus nonnunquam interjectis; dissepimenta haud granulata ; cel- lula apicalis rotundata (v. s.). MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 99 Hab., plants, ramis, aut lapidibus affixum, aquas dulces Birmaniæ britannicæ, apud Pegu (Kurz in Rabenhorst, Al- gen!), insulæ Ceylonæ (Grunow in herb. Thuret!)}, Americæ fœæderatæ apud Bethleem Pensylvaniæ (Wolle!), Boston (Far- low !), Woburn provinciæ Massachusetts {Collins !)}, New- Milford, provinciæ Connecticut (Holden!) et lacus Nicara- guæ Americæ centralis (herb. Agardh!). 9. P. Tomasinianum Bornet Les Nostocacées hétérocystées du Systema Algarum de C. Agardh et leur synonymie, in Bull. Soc. bot. de France, XXXV, p. 155, 4889. — Gomont, Essai de classifica- tion des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 353. Cazorarix TomasinI Kützing, Algarum aq. dulc. Dec., XIII, n° 130, 4836 (non Actien!). CaLorarix ToMaAsINIANA Kützing, Phycologia gener., p. 229, tab. IV, fig. 6, 4843; Phycologia german., p. 182; Species Algar., p. 312; Tabulæ phycolog., Il, p. 8, tab. 30, fig. III. SCYTONEMA NATANS Brébisson in Kützing, Species Algar., p. 306, 1849; Tabulæ phycolog., II, p. 6, tab. 22, fig. I; e specim. authent. in herb. Thuret! — Kalch- brenner in Rabenhorst, Algen, n° 825! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., II, p. 258 (syn. dub.) — (non Desmazières, PL. cryptog. de France, série I, n° 548). CaLorarix BreBissonir Kützing, Species Algar., p. 312, 1849; Tabulæ phycolog., IT, p. 8, tab. 30, fig. IV ; e specim. authent.in herb. Thuret! — Brébisson in Des- mazières, Pl. cryptog. de France, édit. 1, n° 135! — Mougeot et Nestler, Séirp. cryptog. vogeso-rhenanæ, n° 1369! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., IX, p. 272. SCYTONEMA ALLOCHROUM Kerner in Rabenhorst, Algen, n° 1844! 4866. PLECTONEMA MIRABILE Thuret, Essai de classification des Nostochinées, in Ann. des Sc. nat., 6e série, Bot. I, p. 379, 4875; — Bornet et Thuret, Notes algologiques, fasc. Il, p. 135, tab. 33 (bona); e specim. authent. in herb. Thuret! — Wolle, in Rabenhorst, Algen, n° 2493 !, in Wittrock et Nordstedt, A/gæ ag. dulc. exsice., fasc. VIII, n° 391! et in Fresh-water Algæ of the United States, p. 266, pl. CLXXXI, fig. 12-15. — Hauck in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsicc., fasc. XII, n° 586! et XVI, n° 770a! — Flahault in Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. excice., XVI, n° 770 b! — Kirchner, Kryptogamen-Flora von Schlesien, Algen, p.229 (syn. dub.). Cæspites plus minusve expansi, fusco-virides aut rarius obscure æruginei, ad duo centimetra alti. Fila intricata, flexilia, vulgo flexuosa, repetite pseudo-ramosa, pseudo- ramis sæpe geminatis, eliam fasciculatis, erecto-patentibus aut oblique erumpentibus. Vaginæ inilio tenues, hyalinæ, ætate provecta luteo-fuscæ, lamellosæ, ad 3 uw crassæ, chlo- rozincico iodurato cærulescentes. Trichomata æruginosa, ad genicula constricta, 11: ad 22 y crassa; articuli diametro trichomatis duplo ad sextuplo breviores, 3 & ad 9 w iongi, protoplasmate grosse granuloso sæpius farcii; dissepimenta 100 MAURICE GOMONT. interdum granulata; cellula apicalis rotundata (v. v.). Hab., Muscis aquaticis plantisve submersis affixum, rarius libere natans, rivulos necnon stagna Galliæ borealis, apud Paris!, Melun (Roussel in herb. Thuret !), Falaise (Brébis- son!), Galliæ centralis (Durieu in herb. Bory!) et meridio- nalis (Flahault!), Istriæ (Kützing, Decades!; Hauck, in Wit- trock et Nordstedt, Alg. aq. dulc. exsicce.!), Comitaius Tyrolensis (Kerner!), Hungariæ (Kalchbrenner!) et Americæ fœderatæ apud Bethleem Pensylvaniæ (Wolle!, Farlow in herb. Thuret!). 3. P. radiosum CALOTHRIX RADIOSA Schiedermayr in Rabenhorst, Agen, n° 1305!, 4862. — (non Kützing nec Mougeot et Nestler, Sfirp. cryptog. vosgeso-rhenanæ, XIV, n° 1310!) Planche 1, fig. 2 à 4. Pulvinuli cæspitosi, rotundati, densissimi, obscure æru- ginei. Fila e centro radiantia, ad semi-centimetrum longa, valde et irregulariter torluosa, repetite pseudo-ramosa, pseudo-ramis singulis aut geminatis, plus minusve erecto- patentibus. Vaginæ in parte inferiore filorum crassæ, la- mellosæ,rugulosæ, pulchre luteo-aureæ, supernetenuissimæ, hyalinæ, chlorozineico iodurato cærulescenies. Trichomata æruginosa, inferne non aut vix torulosa, superne ad ge- nicula eximie constricta, 10 & ad 14 v crassa; articuli qua- drati, vel diametro ad triplo breviores, 3,3 ad 10 y longi, protoplasmate tenui-granuloso farcti; dissepimenta raro granulata ; cellula apicalis rotundata (v. s.). Hab. fontem frigidum, limpidum et quietem Austriæ su- perioris prope Milchdorf (Schiedermavr!). Par ses trichomes, toruleux seulement dans leur partie supérieure et interrompus cà et là par des bouchons de cellulose, cette plante rappelle grandement la structure des Hétérocystées. Cependant toutes mes recherches n'ayant pu m'y faire découvrir aucun hétérocyste, elle doit prendre place, jusqu'à preuve contraire, dans le genre Plec- tonema, auprès du Plectonema Tomasinianum dont elle diffère par ses sonde 10 ii de ME MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 101 coussinets circulaires, très denses, d'un noir érugineux, paraissant s'être développés sur le sable. Le Calothrix radiosa de Schiedermayr et le Calothrix cæspitosa de Rostock (in Rabenhorst, Algen, n° 852) constituent le Calothrix radiosa, forma æruginea du Flora europæa Algarum. Cette réunion n’est pas admissible. Le Calothrix cæspitosa de Rostock est une plante toute différente, pourvue d’ailleurs d’hétérocystes et appartenant, de même que le Calothrix radiosa Kützing, au Desmonema Wrangelii (1). 4. P. tenue Thuret Essai de classification des Nostochinées, in Ann. des Sc. nat., 6° série, Bot. I, p. 380, 4875 (haud descriptum). -- Bornet et Thuret, Notes algologiques, fase. IT, p. 137 (cum descriptione) ; e specim. authent. in herb. Thuret! — Gomont, Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 3938. Planche T, fig. 5 et 6. Cæspituli rotundati, læte-virides. Fila gracilia, elongata, abundanter et vage pseudo-ramosa, pseudo-ramis plerum- que geminatis. Vaginæ initio hyalinæ, tenuissimæ, demum crassæ, luteo-aureæ, chlorozincico iodurato ægre cærules- centes. Trichomata pallide æruginosa, apice attenuata, 5 u ad 404 crassa, tenuioribus sublonge articulatis, ad geni- cula haud constrictis, crassioribus brevi-articulatis, eximie torulosis; articuli subquadrati vel diametro ad triplo brevio- res, 2 u ad 6 Y longi, protoplasmate tenui-granuloso farcli ; dissepimenta haud granulata ; cellula apicalis attenuata, obtuse conica (v. s.). . Hab. ad lapides rivulorum Galliæ meridionalis, prope Antibes (Bornet in herb. Thuret !). ). P. purpureum. Planche X, fig. T ets. Cæspites extensi, indefiniti, nigro-purpurei. Fila intri- cata, valde flexuosa, abundanter pseudo-ramosa, pseudo- ramis solitariis aut geminatis. Vaginæ hyalinæ, firmæ, cras- (1) Cfr. Bornet et Flahault, Revision des Nostocucées hétérocystées in Ann. des Sc. nat., 7° série, Bot., V, p. 127, 1887. 102 MAURICE GOMONT. siusculæ, chlorozincico iodurato non cærulescentes. Tri- chomata rubella, ad genicula eximie constricta, apice haud attenuata, 3 y crassa ; articuli subquadrati vel diametro ad triplo breviores, 1 w ad 2,3 w longi; protoplasma homo- geneum ; cellula apicalis superne rotundata (v. s.). Hab. fontem ad Courpoiran prope Montpellier Galliæ meridionalis (Huber !). 6. P. roseolum. HypHEOTHRIX ROSEOLA Richter, Hedwigia, 18179, p. 97; Hauck et Richter, Phy- kotheka universalis, n° 191! Lyno8yA ROSEOLA Richter in Wittrock et Nordstedt, A/9æ aq. dulc. exsicc., fasc. X, n° 491! 4882. Planche I, fig. 9 et 10. Stratum gelatinosum, roseum, siccitate papyraceum, chartæ arcte adhærens. Fila dense intricata, valde tortuosa et abundanter pseudo-ramosa, aut minus tortuosa, parcius pseudo-ramosa; pseudorami solitarii aut geminati. Vaginæ hyalinæ, vulgo crassæ, firmæ, interdum ambitu irregulares, chlorozincico iodurato non cærulescentes. Trichomata dilu- tissime roseola, ad' genicula haud constricta, 1,2 w ad 1,8 y crassa; articuli quadrati, rarius diametro longiores, 1,7 w ad 5 x longi; dissepimenta binis granulis protoplasmaticis notata; cellula apicalis rotundata (v. s.). | Hab., variis Algis phycochromaceis immixtum, parietes vitreos caldariorum ad Anger, prope Leipzig Saxoniæ (Richter !). 1. P. Nostocorum Bornet In Bornet et Thuret, Notes algologiques, fasc. 11, p. 137, 1880; e specim. au- thent. in herb. Thuret! — Gomont, Essai de classification des Nostocacées homo- cystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 353. Planche I, fig. 11. Fila gracilia, elongata, subrecta, initio crebre, ætate pro- vecta parce pseudo-ramosa, pseudo-ramis solitariis aut ge- MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 103 minatis. Vaginæ hyalinæ, tenuissimæ, cylindraceæ, chlo- rozincico iodurato non cærulescentes. Trichomata pallide luteo-viridia, ad genicula constricta, ! x ad 1,5 w crassa ; articuli diametro longiores, 2 w ad 2,5 w longi; dissepi- menta non granulata ; cellula apicalis rotundata (v. v.). Hab. inter varias Algas gelalinosas vulgatissimum. 8. P. terebrans Bornet et Flahault Sur quelques plantes vivant dans le test calcaire des Mollusques, in Bull. Soc. bot. de France, t. XXXVI, Actes du congrès botanique de 4889, p. CLXIII, pl. X, fig. 5 et 6; e specim. ab auct. misso! Fila gracilia, elongata, flexuosa, vulgo parce pseudo- ramosa, pseudo-ramis sæpius solitariis. Vaginæ hyalinæ tenuissimæ, cylindraceæ, chlorozincico iodurato non cæru- lescentes. Trichomata dilute æruginea, non torulosa, 0,95 & ad 1,5 w crassa; arliculi diametro trichomatis longiores, 2 w ad 6 w longi ; dissepimenta binis granulis protoplasma- ticis notata; cellula apicalis rotundata (v. v.). Hab., in conchis vetustis immersum, varts Algis perfo- rantibus immixtum, rarius purum, ad oras maritimas Galliæ occidentalis, apud Le Croisic!, etiam in alveo fluminis Ligeris, prope Cosne-sur-Loire (Bornet !). SPECIES INQUIRENDÆ. Piectonema phormidioides Hansgirg, Durchforschung der Süsswasseralgen und der saprofiischen Bacterien Bôhmens in Sitzungsber. der K. bühm. Gesellsch. der Wissenschaft., 1889, p. 143. SPECIES EXCLUDENDÆ,. Plectonema gracillimum Hansgirg, Durchforschung der Süsswasseralgen und der saprofitischen Bacterien Bôhmens, in Sitzungsber der K. bôühm. Gesell- sch. der Wissenschaft., 1889, p. 143. — Bactariacea. _— Kirchneri Cooke, Grevillea, XI, p. 175, 1882 ; British fresh-water Algæ, p. 264, tab. 104, fig. 2; Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsicc., fasc. XVIII, no 883! — Tolypothrix distorta Kützing. — puteale Hausgirg, Durchforschung der Süsswasseralgen und der sa- profitischen Bacterien Bühmens, in Sitzungsber. der K. bühm. Gesellsch. der Wissenschaft., 1889, p. 143 = Bacterlacea. 104 MAURICE GOMONT. V'IL — SymProca Kutzing Phycologia generalis, p. 201, 4843 (speciebus pluribus exclusis). Oscillatoria, Calothrix, Symploca, Phormidium, Symphyothrix, Blennothrix, Lei- bleinia, Leptothrix, Hypheothrix, Tolypothrix, Chthonoblastus, Lyngbya, Schizosi- phon, Neadelia spec. Fila vaginata, e basi prostrata ascendentia et in fasciculos erectos aut rarius plus minusve procumbentes necnon anas- tomosantes dense coalila, passim pseudo-ramosa, pseudo- ramis solitariis. Vaginæ tenues, hyalinæ, firmæ aut submu- cosæ. Trichomata apice recta, haud raro paulum attenuata ; membrana cellulæ apicalis superne in speciebus nonnullis leviter incrassata. Plantæ terrestres aut hydrophilæ, rarius halophilæ. Ce genre, tel qu'il est constitué dans les ouvrages de M. Kützing, n’est pas homogène. Parmi les treize espèces qui nous sont connues par des échantillons authentiques se rencontrent, outre de vrais Symploca, des Schizothrix (Symploca rubra, Friesiana, Ralfsiana, Lenormandiana) et un Scytonema (Symploca scylonemacea, 6 major). En outre l’auteur, mal inspiré par l'erreur d'observation qui lui fit attribuer aux Lyngbyées des corps reproducteurs et eut pour résultat de bouleverser toute la systématique des Nostocacées, éloigna le genre en question des ZLyngbya, avec lesquels il offre tant d’affinités, pour le ranger dans sa famille des Leptotrichées entre l’Asterothrix, qui appartient aux Champignons, et le Dasyglæa avec lequel il ne présente de rapports d'aucune sorte. Rabenhorst ne fut pas plus heureux dans la place qu'il donna aux Symploca ; il les mit, il est vrai, dans la sous-famille des Oscillariées avec les Zyngbya, mais fort loin de ce dernier genre, dont ils se trouvent séparés par les Chamæsiphon, qui appartiennent à une autre famille, et par des Vaginariées (Hydrocoleum, Dasyglæa). C'est à Thuret que nous devons d'avoir donné aux Symploca la place qui leur convient, entre les Zyngbya etles Plectonema, et d’avoir nettement tracé les limites du genre en excluant le Symploca Priesionn et ses synonymes, qu'il placa parmi les Microcoleus. Les espèces actuellement connues du genre Symploca, tel qu'il est ainsi défini, sont des plantes de moyen ou de petit diamètre dont cinq seulement dépassent 3 4 en dimension transversale et dont une seule s'élève au-dessus de 10 y. Les plus grosses d’entre elles ont été décrites à plusieurs reprises sous les noms de Calothrir, de Phormi- MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 105 drum, de Leibleinia ; les plus petites ont été rangées parmi les Lepto- thrix ou les Hypheothrix. Du reste, lorsque les Symploca sont au début de leur croissance, il est parfois assez difficile de déterminer le genre auquel ils appartiennent en réalité. Dans la plupart des cas leurs filaments entrelacés dans tous les sens couvrent d’abord le substratum d’un lacis sans forme déterminée; c'est seulement à un stade de développement plus avancé qu'ils s’allongent plus ou moins parallèlement et se réunissent en mèches ordinairement dressées, parfois aussi rampantes. Des onze espèces qui constituent le genre Symploca, trois sont marines, trois habitent exclusivement les eaux thermales et trois autres la terre ou les murs humides ; le Symploca Muscorum se développe aussi bien dans les lieux inondés que sur le sol, enfin le Symploca dubia croit sur les rochers ou les Mousses arrosés soit par l'eau douce, soit par l’eau thermale. Le tableau suivant indique la distribution géographique du genre: Espèces rencontrées seulement en Europe ..:...:.....00:. 4 — —— — CORAINÉRIQUE es ere 1 — — CN ADULOPEÉ, CHEN ASIE ee. ee eme 1 _ — ENHPÉUTOpe EL EN AMÉTIQUE . - 2... 0 3 _ _ en Europe, en Afriqueet en Amérique. 1 —— -- dans les cinq parties du monde....... 1 1 SPECIERUM CONSPECTUS. A. Plantæ halophilæ. Sordide vel nigro-chalybea. Fasciculi erecti. Trichomata 6 u ad 14 u crassa, apicem versus torulosa. . 1. S. hydnoides. Nigro-viridis. Fasciculi erecti. Trichomata 4 u ad 6 u crassa, per totam longitudinem torulosa. . . . 2. S. atlantica. Læte viridis. Fasciculi adpressi, graciles, millimetrum haud superantes. Trichomata 1,5 u ad 3,5 x crassa, eximie torulosa ; 5 3. S, læte-viridis. B. Plante es noire aut thermales. a. Trichomata 3 « et ultra crassa. Fasciculi elongati, vulgo repentes, spiniformes. Trichomata non torulosa, 5 x ad 8 & crassa ; articuli subquadrati vel diametromlonsiores. Meme EE Ko USE MMuscorum. Fasciculi breves, erecti, spiniformes. Trichomata non torulosa, 3,4 mad 4u crassa; articuli subquadrati vel diametro ad Aube breviores . . . M DIS INUT AUS. Fasciculi apice penicillatim un 1 LL torulosa, 3 u ad 106 MAURICE GOMONT. 4,5 y crassa ; articuli diametro ad triplo breviores A ee ent. 6. S. A na b. Trichomata À p ad 5 up crassa. $. Fasciculi non anastomosantes. Obscure æruginea. Trichomata 2uad 3 uw crassa, haud torulosa. Vaginæ chlorozincico iodurato cærulescentes. . . . . 7. S. cartilaginea. Saturate nc eme de um ad 21 crassa, passim torulosa. Vaginæ chlorozincico iodurato non cærulescentes. 8. S.thermalis. Be ee on oo 1,5 pad 2,5 u crassa, non torulosa. Vaginæ chlorozincico iodurato cærulescentes. D de Po en OM Oo We SS. Fasciculi anastomosantes. Fasciculato-cæspitosa, æruginea. Trichomata 1,3 « ad 2&w CFASSd a OE Jet toud0 See quns. Stratum griseo-luteum, int e siccitate friabile. Tricho- mata 1,8 nu ad 3 icrassa ten. 0 OM S'parieline. 1. S. hydnoïides Kützing Species Algar., p. 272, 1849; Tabulæ phycolog., I, p. 44, tab. 76, fig. IL; e spe- ci. authent. in herb. Lenormand, nis 194! et 342! — Desmazières, PI. cryptog. de France, édit. [, n° 1972! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., Il, p. 157 (synon. plur. excius.) — Hauck, Die Meeresalgen Deutschlands und OEsterreichs, p. 506, fig. 223. — Holmes and Batters, À revised List of the Brilish marine Algæ, in Ann. of Botany, V, n° XVII, p. 68; e specim. ab auct. misso ! — Gomont, Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p- 394. — Bornet, Les Algues de P. K. A. Schousboe récoltées au Maroc et dans la Méditerranée, in Mém. de la Soc. des Sc. nat. et mathém. de Cherbourg, t. XXVITI, p. 183; e specim. authent. in herb. Thuret! CALOTHRIX INVOLVENS Areschoug, Algæ scandin. exsicc., n° 82!, 4844. BLENNOTHRIX ELEGANS Kützing, Phycologia german., p. 181, 4845; e specim. au- thent., in herb. Lenormand! CALOTHRIX SEMIPLENA Harvey, Phycologia Britannica, Synopsis, p. XXX VIII, n° 36?, tab. CCCIX, 1846-1851 ; e specim. authent. in herb. Mus. Dublin. ! LEIBLEINIA LENORMANÿr Kützing, Botanische Zeitung, N, p. 194, 1847; e specim. authent. in herb. Mus. Paris. ! L HYPHEOTHRIX INVOLVENS Kützing, Species Algar., p. 269, 4849 ; Tabulæ phycolog., I, p. 42, tab. 71, fig. III. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 81. SYMPLOCA FASCICULATA Kützing, Species Alqar., p. 272, 1849; Tabulæ phycolog., I, p.43, tab. 75, fig. IV; e specim. ab auctore determinato, in herb. Thuret! — Thuret, Essai de classification des Nostochinées, in Ann. des Sc. nat., 6° série, Bot., I, p. 319; e specim. authent. in herb. Thuret! — Batters, À List of the ma- rine Algæ of Berwick on Tweed, in Berwickshire Naluralists’ club transactions, 1889, p- 18. — Holmes and Batters, À revised List of the British marine Algæ, in Annals of Botany, V, n° XVII, p. 68; e specim. authent. in herb. Thuret! — Gomont, Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 354. SymPLOGA ELEGANS Kützing, Species Algar., p. 272, 1849; {non Species Algar., p: 2702) MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 107 SyYmPLOCA puccrA Kützing, Tabulæ phycolog., 1, p. 44, tab. 176, fig. I, 1845- 1849. CALOTHRIX HYDNOIDES Crouan, Algues marines du Finistère, n° 345!, 14852. CaLOTHRIx RIGIDA Harvey, Friendly Islands Algæ, n° 116 !, 1857. SymprocA Harvevyi Le Jolis, Liste des Alques marines de Cherbourg, p. 29, 1863 ; Alques marines de Cherbourg, n° 139! — Thuret, Essai de classification des Nosto- chinées in Ann. des Sc. nat., 6° série, Bot., 1, p. 379; e specim. authent. in herb. Thuret! — Batters, À List of the marine Alqgæ of Berwick on Tweed, in Berwickshire Nalurarists club transactions, 1889, p. 18. SYMPLOCA HYDNOIDES, b PULCHRA Rabenhorst, Flora eur. Algar., 11, p. 157, 1865. SYMPLOCA ANTILLARUM Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classification des Algues de la Guadeloupe, p. 29, 1865. SCHIZOSIPHON HYDNOIDES Crouan, Florule du Finistère, p. 116, 1867. NEADELIA FIMBRIATA Bompard] in Erbario crillogam. ital., série II, n° 73! 1868. OSCILLARIA HYDRURIMORPHA Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, ?° édit. p. 18, 4870-1877; e specim. authent. in herb. Crouan! OSGILLARIA SYMPLOCARIOIDES Crouan, in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, ?° édit., p. 18, 4870-1877 ; e specim. authent.' in herb. Crouan ! LynoByA CATENELLÆ Hauck, Beitrüge zur Kenntniss der adriatischen Algen in ŒEsterr. botan. Zeitschr., 4878, p. 292 et pl. II, fig. 19; e specim. authent. in herb. Thuret! Carorarix HaARveyi Lloyd, Algues de l'Ouest de la France, n° 386! 1881. SYMPLOCA CATENELLÆ Hauck, Die Meeresalgen Deutschlands und OEsterreichs, p. 507, 4885; e specim. authent. in herb. Thuret! Planche I, fig. 1 à 4. Fasciculato-cæspitosa, sordide, rarius nigro-chalybea. Fasciculi ad tria centimetra allt, erecti, spiniformes, ad basim propter vaginas vacuas sæpissime decolorati. Fila densissime implicata, subagglutinata, passim pseudo-ramosa, inæqua- liter et angulose tortuosa. Vaginæ tenues, pauium mucosæ, chlorozincico iodurato ægre cærulescentes. Trichomata æruginea, 6 w ad 14 w crassa, apicem versus sæpe torulosa ; articuli diametro paulo longiores, vel ad duplo breviores (in trichomatibus crassioribus), 5 y ad 1% y longi, proto- plasmate granuloso, dissepimenta plerumque obducente, farcti. Cellula apicalis leviter inflata; calyptra nulla (v. v.). Var. «, genuina. Trichomata 6 & ad 8 & crassa ; arliculi diametrum æquantes vel superantes. Forma fruticulosa. Fascicul fruticulosi, elongati, valde ramosi, fastigiali. Var. B, fasciculata. (Symploca fasciculata Kützmg. — Symploca Catenellæ Hauck.) — Trichotoma 8 sad 14 y. crassa ; 108 MAURICE GOMONT. articuli diametro vix æquilongi, interdum illo ad duplo breviores. Hab., Algis majoribus, rupibus, etiam arenæ affixa, ad oras maris Bahusiæ (Areschoug!), oceani Britannici in Anglia (Cresswell!, Batters!, Holmes !), et Gallia (Thuret!, Le Jolis!)}, oceani Atlantici in insula Belle-Ile (Lloyd!}, apud Le Croisic!, Biarritz (Thuret!), Guéthary (Thuret!)}, Tingin (Schousboe in herb. Thuret!), maris Mediterranei apud Massiliam (herb. Lenormand!), Genuam (Bompard !), et ad Corsicam (Soleirol in herb. Thuret!), maris Adriatici (Hauck in herb. Thuret !), oceani Pacifici ad in- sulas Ceylonem (Ferguson, Cevlon Algæ !) et novam Cale- doniam (Balansa in herb. Thuret !), etiam ad littora atlan- tica Americæ fœderatæ (Collins!) et ad Antillas (Mazé et Schramm !. | J'avais cru, dans l’origine (1), devoir conserver à titre d'espèces dis- tinctes les Symploca hydnoides et fasciculata de M. Kützing, en me ba- sant sur la différence de diamètre et de longueur des articles des spécimens originaux, mais l'examen d'échantillons plus nombreux m'a montré que toutes les transitions existent entre les dimensions ex- trèmes. Comme d’ailleurs toutes les plantes que nous réunissons ici pré- sentent une grande uniformité dans leurs autres caractères, tant exté- rieurs que microscopiques, on est fondé, nous semble-t-il en définitive, à regarder les Symploca hydnoides et fusciculata comme deux variétés d'une même espèce, en prenant pour type la première de ces deux formes dont l'extension géographique est beaucoup plus considérable. Cette plante se trouve décrite pour la première fois dans le Phyco- logia germanica sous le nom de Élennothrix elegans. M. Kützing la mit dans le Species au nombre des Symploca, sans en changer le nom spécifique, oubliant que, dès 14843, dans le Phycologia generalis, ce nom avait été donné par lui à une espèce toute différente et, qu’en ou- tre, cette dernière avait été reproduite dans le Species, de sorte que cet ouvrage renferme deux Symploca elegans bien réellement distincts. L'auteur reconnut dans la suite son inadvertance et le Blennothrix ele- gans devint en définitive le Symploca pulchra des Tabulæ. Le Leibleinia Lenormandi du Botanische Zeitung ne diffère pas du Symploca hydnoides, comme M. Kützing le reconnaît lui-même, mais (1) Cfr. Gomont, Essai de classification des Nostocacées homocystées, p. 354. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 109 l’auteur ayant décrit ultérieurement sous le nom de Symploca Lenor- mandiana une plante différente, nous avons dû, pour éviter toute am- biguïité, rejeter également cette dénominatüon, bien qu’elle fût anté- rieure à celle que nous avons adoptée et que, du reste, l'usage a consacrée. 9. S. atlantica. Planche IT, fig. 5. Fasciculato-cæspitosa, nigro-viridis. Fasciculi erecti, ad centimetrum alti. Fila densissime implicata, libera, simpli- cia, valde et angulose tortuosa. Vaginæ tenues, firmæ, chlorozincico iodurato cærulescentes. Trichomata viridi- luteola, 4 u ad 6u crassa, per totam longitudinem ad geni- cula constricta; articuli vulgo quadrati aut diametro breviores, rarius longiores, 2 ad 6w longi; protoplasma vix granulosum; dissepimenta conspicua, pellucida, haud granulata ; membrana cellulæ apicalis in calyptram depresso- conicam superne incrassata (v. v.). Hab. ad littora atlantica Cambriæ (Nordstedt!}, necnon Galliæ prope Le Croisic ! et Biarritz(Bornetin herb. Thuret!). 3. S. læte-viridis. Planche I, fig. 6 a 8. Stratum tenue, villosum, læte viride, luteolum. Fasciculi graciles, substralo adpressi, ad millimetrum alt. Fila mo- dice flexuosa, subparallela, agglutinata, simplicia. Vaginæ amplæ, submucosæ, chlorozincico ioduralo cærulescentes. Trichomata læte viridia, 1,5w ad 3,5 y crassa, ad genicula eximie constricta; articuli diametro trichomatis paulo bre- viores vel ad duplo longiores, 2,5 ad 6 w longi; proto- plasma haud granulosum ; cellula apicalis conica; calyptra nulla (v. s.). Hab. ad rupes maritimas calcareas insulæ dictæ Key West sinus Mexicani (Farlow in herb. Thuret !). 110 MAURICE GOMONT. 4. S. Muscorum Gomont Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Bota- nique, IV, p. 354, 4890. OsciLLarorIA Muscorcm Agardh, Systema Algarum, p. 65, 1824; e specim. au- thent. in herb. Agardh! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., Il, p. 113. PHORMIDIUM LYNGBYACEUM Kützing, Phycologia gener., p. 194, 4843; Phycologia german, p. 163; Species Algar., p. 255. Tabulæ phycolog., I, p. 33, tab. 46, fig. Il, b; e specim. ab auctore determinato in herb. Lenormand : SymPLOCA WALLROTHIANA Kützing, Phycologia gener., p. 201, 1843; Phycologia german, p. 167; Species Algar., p. 271 ; Tabulæ phycolog., I, p.43, tab. 74, fig. Il; e specim. ab A. Braun determinato in herb. Lenormand! — Rôüse in Raben- horst, Algen, n° 244!— (non n° 394!) SymMPLOCA LENORMANDIANA Kützing, Botanische Zeitung, Jahrg. V, p. 219, 4847; Species Algar., p. 271; Tabulæ pnycolog., 1, p. 43, tab. 75, fig. I; e specim. au- thent. in herb. Lenormand! — (non Rabenhorst, A/gen, n° 781, nec n° 2445!) ToLyPoTHRIX COACTILIS de Barvy in Rabenhorst, Agen, n° 213!, 4852 — (non Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 214.) ToLyPoTHRIX TENUIS Desmazières, P{. cryptog. de France, série IX, fasc. IT, n° 137! (e maxima parte), 4854. — Karl in Rabenhorst, A/gen, n° 649! — (non Kützing, nec Rabenhorst, Algen, n° 1313!) LynozyA Paormipium Hilse in Rabenhorst, A/gen, n° 929!, 4860 (non n° 930!) ToLYPOTHRIX TENUIS, Var. TINGENS Kreischer in Rabenhorst, Algen, n° 2152!, 4870. PHORMIDIUM SPADICEUM Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification | des Alques de la Guadeloupe,?® édit., p. 19, 4870-1877 ; e specim. authent. in herb. Crouan! PHORMIDIUM SMARAGDINUM Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Aiques de la Guadeloupe, ?e édit., p. 19, 1870-1877: e specim. authent. in herb. Crouan! LYNGBYA GRAVEOLENS Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, 2e édit., p. 29, 1870-1877 ; e specim. authent. in herb. Crouan! SymPLocA Paormiprum Thuret, Essai de classification des Nostochinées in Ann. des Sc. nat., 6e série, Bot., I, p. 379, 1875. : LyNGByA BOBEALIS Anzi in Érbario criltogam. ital., série Il, n° 788! 4879. Lynesva Wezwirsca Hansgirg in Wittrock et Nordstedt, A/9æ aq. dulc. exsice., fasc. XVI, n° 783! 4886. Planche’ I, fig. 9. Fasciculata aut mucoso-phormidioidea, extensa, nigro-, fusco- vel ærugineo-viridis. Fasciculi tortuosi, repentes, rarius erecti. Fila simplicia, flexilia, arcte congesia, ad basim valde tortuosa et intricata, superne minus lortuosa, subparallela. Vaginæ firmæ, tenaces, aut plus minusve mucosæ, chlorozincico iodurato cærulescentes, ad 2 & crassæ ; Trichomata æruginosa, ad genicula haud consiricta, 5 u ad 8 & crassa, arliculi diametro trichomatis subæquilongi vel eo ad duplo longiores, 5 ad 11 y longi, protaplasmate MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 111 granuloso farcti; dissepimenta vulgo inconspicua, haud granulata; cellula apicalis superne rotundata aut obtuse conica, calyptra leviter incrassata obtecta (v. v.). Hab. inter Muscos, ad folia putrida, etiam in stagnis rivulisve libere natans, per Norvegiam (Nordstedt!), Sueciam (Agardh !), insulam Rugen (A. Braun in herb. Lenormand!), Galliam borealem!, occidentalem (Lepinasse in herb. Thuret !) et meridionalem (Thuret!), Germaniam (Raben- horst, Algen!), Bohemiam (Hansgirg!)}, Carpathos montes (Kalchbrenner !), Italiam borealem circa Bormio (Anzi!) Africam occidentalem apud montem Cameron (Jungner !), Americam fœderatam (Farlow in herb.' Thuret!}, Antillas (Mazé et Schramm!, Ramon de la Sagra!), et Brasiliam (Lôfgren !). Comme on le voit par la synonymie qui figure en tête de cet article, la plante qui en est l’objet a été décrite ou publiée aussi souvent sous le nom de Phormidium que sous celui de Symploca. Gette incertitude de détermination générique provient des formes différentes qu’elle re- vêt suivant qu’elle croît sur un terrain simplement humide ou dans des localités inondées. Dans le premier cas elle constitue des mèches al- longées, ordinairement rampantes, parmi les brins d'herbes ou de Mousses auxquels elle se trouve fréquemment associée ; ses filaments entourés de gaines solides se laissent alors facilement dissocier. S’est- elle développée au contraire dans un milieu aquatique, ses filaments ne montrent plus que d’une manière vague leur disposition habituelle à se réunir en fascicules et s’entrelacent confusément en lames mu- queuses difficiles à disjoindre. L'identité spécifique de ces deux formes est facile à vérifier par l'observation directe lorsque, ainsi qu'il arrive souvent, la plante se trouve soumise à ces deux modes différents d'existence en des points contigus. D'ailleurs, si l'aspect extérieur de cette espèce varie notablement, il n’en est pas de même de ses carac- tères microscopiques. La fixité de ces derniers laisse rarement des doutes dans la détermination des échantillons d'herbier, quelque différents qu'ils paraissent au premier abord. A son état le mieux caractérisé, le Symploca Muscorum à été l'objet d'erreurs d’une autre nature. Ainsi, dans les À {gen de Rabenhorst, cette espèce a été confondue avec le Schizothrir Friesii sousles noms de Sym- ploca Lenormandiana et de Symploca Wallrothiana Kützing, confusion qui peut s'expliquer à la rigueur par la ressemblance d'aspect et de 112 MAURICE GOMONX. station, mais qu’un examen microscopique un peu attentif permettait aisément d'éviter. En réalité c’est bien à l’Oscillatoria Muscorum Agardh que se rapportent les Symploca Lenormandiana et Wallrothiana de M. Kützing. De ces trois plantes, la dernière seule ne m'est pas con- nue par un échantillon type, mais par un spécimen de l'herbier Lenor- mand provenant d'A. Braun. Toutefois l'autorité de ce dernier auteur, jointe à la concordance parfaite des caractères de la plante avec la description du Species, permettent d'accorder à cette détermination une confiance absolue. >. S. muralis Kützing Phycologia gener., p. 201, 4848; Phycologia german., p. 161; Species Algar., p. 270; T'abulæ phycolog., 1, p. 43, tab. 73, fig. INT; e specim. ab A. Braun deter- minato in herb. Thuret! — Gomont, Essai de classification des Noslocacées ho- mocystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 354. — (non Rabenhorst, 4/gen, n° 243!; an Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 154?) CaraonoBLasrus VAucHERI Auerswald in Rabenhorst, Algen, n° 142!, 4852. PHORMIDIUM OBSCURUM Auerswald in Rabenhorst, Agen, n° 293 !, 4853. SYMPLOCA cyANEA Rabenhorst, Flora eur. Algar., , p. 154, 14865. — (non Mene- ghini in Kützing.) Planche IL, fig. A0. Stratum atro-chalybeum, continuum, late expansum, fasci- culis spiniformibus, crassiusculis, erectis, ad duo millimetra altis hirtum. Fila simplicia, elongala, ad basim repentem valde torluosa, irregulariter intricata, in fasciculis minus flexuosa, subparalleliter ascendentia, arcte congesta. Vaginæ tenues, firmæ, inferne paulum mucosæ, chlorozineico iodurato cærulescentes. Trichomata ærugineo-virescentia, ad genicula haud constricta, apice leviter attenuata, 3,4 ad 4u crassa; articuli diametro trichomatis breviores vel subquadrati, 1,5 ad 4 y longi; dissepimenta ægre cons- picua, haud granulata: cellula apicalis obtuse conica ; calyptra nulla (v.s.). Hab. muros humidos, truncos arborum et {erram areno- sam Germaniæ (Kützing, A. Braun!, Auerswald in Raben- horst, Algen !),Africæ borealis (Sauvageau !) et novæ Angliæ (Farlow in herb. Thuret !). MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 113 6. S. Meneghiniana Kützing Phycologia gener., p. 201, 1843; Species Algar., p. 210; Tabulæ phycolog., I, p. 43, tab. 73, fig. IV; e specim. authent. in herb. Thuret! et in herb. Mus. Paris. ! SYMPLOCA GYANEA Meneghini in Kützing, Species Algar., p. 270, 1849; Tabulæ phycolog., 1,p.43, tab. 73, fig. V; e specim. authent. in herb. Meneghini! — (non Rabenhorst.) Planche II, fig. 11 et 12. Fasciculato-cæspitosa, chalybea {in speciminibus siccis). Fasciculi tria centimetra alti, basi {runciformi agglutinati, apice soluti, penicillati, cirrosi. Fila dense aggregata, agglu- tinata, modice flexuosa, simplicia, funiformi-contorta. Vaginæ ætate provecta crassæ, basim versus diffluentes, chlorozincico iodurato non cærulescentes. Trichomata ærugineo-cærulea, 34 ad 4,5 y crassa, ad genicula constricta; articuli diametro trichomatis ad triplo breviores, rarius subquadrati, 1,54 ad 2,5 & longi, protoplasmate tenui- granuloso, dissepimenta frequenter obducente, farcti; cellula apicalis haud atlenuata, rotundata, membranam superne leviter incrassalam præbens (v. s.). Hab. thermas Julianas et Euganeas [taliæ (Meneghini!). 7. S. cartilaginea. SYMPHYOTHRIX CARTILAGINEA Montagne, 9 centurie de plantes cellulaires nouvelles, in Ann. des Sc. nat., 4° séric,'Bot., X IV, p. 168, 1860 ; e specim. authent. in herb. Mus. Paris.! SymPLocA MuRALIS Rabenhorst, A/gen, n° 243!, 1852. — (non Kützing.) Planche I, fig. 13 et 14. Fasciculato-cæspitosa, obscure æruginosa. Fasciculi erecti, approximati, flexuosi, ad centimetrum alti. Kila dense coalita, simplicia, elongala, flexuosa, parallela. Vaginæ firmæ, lenaces, crassiusculæ, chlorozmeico iodurato cærulescentes. Trichomata pallide æruginea, ad genicula haud consiricta, apice'attenuala, 2 ad 3 w crassa ; articuli subquadrati, vel sæpius diametro longiores, 3 y ad 5,6 & ANN. SC. NAT. BOT. XVI, 8 114 MAURICE GOMONT. longi, nonnullis granulis protoplasmaticis sparsi; dissepi- menta vulgo inconspicua, passim granulala ; cellula apicalis obluse conica, membranam superne levissime incrassatam præbens (v. s.). | Hab. ligna vetusta in montibus Bohemiæ (Rabenhorst, Algen !) et terram arenosam apud Cayenne (Leprieur in herb.Mus. Paris. !). / 8. S. thermalis. SYMPHYOTHRIX THERMALIS Kützing, Phycologia gener., p. 200,4843; Species Algar., p. 260; Tabulæ phycolog., 1, p. 37, tab. 53, fig. IT; e specim. authent. in herb. Lenormand ! LEproTHRiX COMPACTA Rabenhorst, Agen, n° 59 !, 4850 (planta junior); Heufler in Rabenhorst, Algen, n° 1308! — (non Kützing.) HYPHEOTHRIX COMPACIA Rabenhorst, Flora eur. Algqar., IE, p. 79, 1865. HYPH£OTHRIX COMPACTA, à syYmPLocærormis Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 79, 1865. Planche XX, fig. 15 et 16. Fasciculalo-cæspitosa, saturate æruginea, late expansa. Fasciculi erecli, approximati, crassiusculi, ad millimetrum alti. Fila passim pseudo-ramosa, fragilia (in speciminibus siccis), ad basim torluosa et dense intricata, superne parallela, crispata, arcte congesta. Vaginæ tenuissimæ, interdum mucosæ, chlorozincico iodurato non cærules- centes. Trichomata dilute æruginea, passim torulosa, apice haud attenuata, 1,2 ad 2 crassa; articuli diametro tri- chomatis duplo ad triplo longiores, rarius subquadrati, 1,7u ad 54 longi; protoplasma homogeneum, rarius parce granulosum ; dissepimenta inconspicua, nonnunquam binis granulis protoplasmaticis notata ; cellula apicalis rotundata ; calyptra nulla (v. s.). Hab. parietes aqua calidissima irroratos ad thermas Euganeas ltaliæ (Meneghini in herb. Lenormand!), insulæ Ischia (Rabenhorst, Algen!), ad machinas vaporarias Vindo- bonæ (Heufler in Rabenhofst, Algen !) et ad thermas Africæ borealis (Hammam Meskoutine, Sauvageau !). MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 115 9. S. dubia. LerrorTHRiIx DUBIA Nägeli in Kützing, Species Algar., p. 264, 1849; Tabulæ phy- colog., I, p. 39, tab. 61, fig. IIT ; e specim. authent. ex herb. Nägeli! HYPHEOTHRIX BREMIANA, 8 GRISEO-FUSCESCENS Kützing, Species Algar., p. 267, 1849; e specim. authent. in herb. Thuret! Hypxeorarix DUBIA Hepp in Rabenhorst, A{gen, n° 593!, 4857; — Rabenhorst, Flora eur. Algar., U, p. 88. LEePTOTHRIX TOMENTOSA Kolenati in Rabeuhorst, Algen, n° 1012!, 4861. Leprorarix Dicryorarix Anzi in Rabenhorst, Agen, n° 1643 ! 4864. Hypxeorarix Dicryorurix Rabenhorst, Flora eur. Algar., 1, p. 86, 1865 — Anzi in Erbario criltogam. ilal., série II, n° 336! HypHeotarix SuDETICA Rabenhorst, Flora eur. Alqar., I, p. 87, 4865. HyYPHEOTHRIX VARIEGATA, Hilse in Rabenhorst, Algen, no 2158!, 4870. Fibroso-compacta, late expansa, exius luteo- vel ærugi- neo-grisea, passim rubella, intus propter vaginas vacuas decolorata, superficie fasciculata, fasciculis adpressis anas- tomosantibus, aut erectis et valde contortis. Fila crispata, ad basim intricata, in fasciculis parallela. Vaginæ crassius- culæ, firmæ, ambilu irregulares, chlorozincico iodurato cærulescentes. Trichomata dilutissime æruginea, ad geni- cula haud constricta, 1,5 w ad 2,5 w crassa; articuli dia- metro trichomatis ad quadruplo longiores, 3 & ad 8 v longi, granulis protoplasmaticis in longitudinem ordinalis sparsi ; dissepimenta inconspicua, interdum binis granulis notata ; cellula apicalis rotundata ; calyptra nulla (v. s.). __ Hab. cataractas, scopulos Muscosque humore madefac- tos Galliæ borealis apud Falaise (Brébisson in herb. Thu- ret!), Germaniæ apud Fribourg (A. Braun, in herb. Lenor- mand !), Helveiiæ apud Zurich (Nägeli!, Hepp!; A. Braun in herb. Mus. Paris. !), Sudetorum montium (Hilse! Kole- nati!), Austriæ prope Vindobonam (Pokorni in herb. Gru- now!}, thermas Bormienses Ilaliæ septentrionalis (Anzi!, etiam ditionem Mexicanam (Müller in herb. Lenormand !. Le Symploca dubia forme des couches étendues, compactes, fré- quemment incrustées de calcaire, rappelant, lorsque la plante est jeune et non encore développée en mèches, celles que produit le Schi- zothrix coriacea. L'examen microscopique rend toute erreur impos- _sible; non seulement les gaines du Symploca ne renferment jamais qu’un trichome, mais leur épaisseur est moindre que celles du Schi- 116 MAURICE GOMONT. zothrix, et elles n’agglutinent pas comme ces dernières les particules calcaires. En outre les filaments sont fermes, crépus et se démêlent facilement sans adhérer aux aiguilles avec lesquelles on les dissèque. 10. S. elegans Külzing Phycologia gener., p. 201, 1843; Species Algar., p. 210 (non p. 272), Tabulæ phy- colog., 1, p. 43, tab. 74, fig. 1; e specim. ab auctore determinato in herb. Lenor- mand! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., IE, p. 156. Fasciculato-cæspitosa, æruginea, fasciculis erectis, flexuo- sis, anastomosantibus. Fila tortuosa, parallela, aggluti- nata. Vaginæ subcrassæ, ambitu mucosæ, chlorozincico iodurato non cærulescentes. Trichomata pallide æruginea, ad genicula leviter constricta (in speciminibus siecis), 1,3 w ad 2 u crassa; articuli ægre conspicui, diametro tricho- matis subæquilongi aul eo longiores, 2 sad 4 v longi; disse- pimenta haud granulata; cellula apicalis subconica, rotun- data ; calyptra nulla (v. s.). Hab. ad ostia speluncarum unde aqua thermarum Euga- nearum effunditur (Meneghini in herb. Lenormand !). 11. S. parietina. LEPTOTHRIX PARIETINA A. Braun in Rabenhorst, Agen, n° 2460!, 4876. ù LyYNGBYA CALCICOLA Hansgirg in Wittrock et Nordstedt, Aigæ ag. dulc. exsice., fasc. XVI, n° 713, b!, 1886. Stratum griseo-luteum, lacunosum, laie expansum, sic- citate friabile. Fila fragilia, simplicia, tortuosa, agglutinala, in fasciculos parvulos, ereclos prostratosve, anastomo- santes sublaxe aggregata. Vaginæ crassiusculæ, ambitu subirregulares et mucosæ, chlorozineico iodurato non cæru- lescentes. Trichomata pallide luteo-viridia, ad genicula haud constricta, 1,8 w ad 3 crassa, arliculi diametro lon- giores, 3.9 w ad 7 y longi; dissepimenta inconspicua, haud raro binis granulis protoplasmaticis notala. Cellula apica- lis rotundata ; calyptra nulla (v. s.). | Hab. muros humidos caldariorum ad Berolinum (A. Braun !) et Prague (Hansgirg !), etiam parietes domorum in Columbo insulæ Ceylonæ (Ferguson, Ceylon Algæ !). MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 117 SPECIES INQUIRENDÆ. Symploca borealis Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 156, 1865. — borealis, b tenuis Grunow in Rabenhorst, Flora eur. Algar., 1 p. 156, 1865. cyanea, b hormoides Rabenhorst, Flora eur. Algar., Il, p.154, 1865. elegans, 6 incrustata Kützing, Species Alqar., p. 211, 1849. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., A, p. 157. fasciculata Farlow, Marine Algæ of New England and adjacent coast, p. 184, 1881. flaccida Zanardini, Phycearum indicarum pugillus, in Mem. del R. Istiluto veneto, XVII, p. 33, tab. XI, B, fig. 1-3, 1872. Flotowiana Kützing, Botanische Zeitung, Jahrg. V, p. 219, 1841; Species Algar., p. 272; Tabulæ phycolog., I, p. 44, tab. 76, fig. IV. — Rabenhorst Flora eur. Algar., Il, p. 155. — Kirchner, Krypto- gamen-Flora von Schlesien, Algen, p. 243. Flotowiana, $ tenuior Kützing , Botanische Zeitung, Jahrg. V, p.219, 1847. Flotowiana, b major Rabenhorst, Flora eur. Algar., 11, p.155, 1865. fuscescens Rabenhorst, Flora eur. Algar., 11, p. 153, 1865. Kurziana Zeller, Algæ collect. by Mr. S. Kurz in Arracan and british Burma, in Jour nal asiastic Society 6f Bengal, XLIL, part Il, p. 179, 1873. lacustris Kützing, Species Algar., p. 893, 1849; Tabulæ phycolog. I, p- 43, tab. 73, fig. I. lucifuga Rabenhorst, Flora von Sachsen, p. 93, 1863; Flora eur. Algar., 11, p. 155. — Cooke, Brilish fresh-water Algæ, p. 262, pl. 103, Hp: 2; lucifuga, b terrestris Rabenhorst, Flora eur. Algar., 11, p. 155 1865. lutescens Zeller, A/gæ collect. by Mr.S. Kurz in Arracan and british Burma, p. 179, 1873. melanocephala Kützing, Phycologia gener., p. 202, 1843; Phyco- logia german. p. 167; Species Algar., p. 211; Tabulæ phycolog., I, p. 43, tab. 75, fig. IL. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., IL, p. 156. — Kirchner, Kryptogamen-Flora von Schlesien, Algen, p. 243. Meneghiniana Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 157, 1865. muralis Rabenhorst, Flora eur. Algar., X, p. 154, 1865. radians Rabenhorst, Flora eur. Algar., IL, p. 153, 1865. Ralfsiana Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 157, 1865. — Cooke, British fresh-water Algæ, p.263, pl. 103, fig. 1. scytonemacea Kützing, Phycologia gener., p. 20?, 1843; Phycologia german., p. 167; Species Algar., p. 272; Tabulæ phycolog., I, p. 44, tab. 76, fig. IT thermalis Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 153, 1865. ? SPECIES EXCLUDENDÆ. Symploca Baueri Bauer, in Rabenhorst, Algen, n° 2364!, 1873 = Schizothrix Friesii nob. Cesatiana Gesati in Rabenhorst, Algen, n° 4921, 1856; Erbar. crittog. ital., n° 224! — Schizothrix Friesii nob. crinita Kützing, Diagnosen und Bemerkungen zu drei und siebenzig neuen Algen, p. 8, 1863 — Lyngbya semiplena J. Agardh. crispata Kützing, Diagnosen und Bemerkungen zu drei und siebenzig neuen Algen, p. 8, 1863 — Lyngbya æsluarii Liebman. fasciculata A. Braun in Rabenhorst, Algen, n° 494!, 1856 — Fischer 118 MAURICE GOMONT. in Rabenhorst‘ Agen, n° 2491! — (non Kützing) = Schizothrix Frie- si nob. _ Symploca ferox de Notaris in Rabenhorst, Agen, n° 573!, 1857 — = Schi- zothrix Friesii nob. — Friesiana Kützing, Phycologia gener., p. 201, 1843; Phycologia german. | p- 167; Species Algar., p. 211; Tabulæ phycolog., 1, p. 43, tab. 74, fig. III, — Desmazières, l'!. cryptog. de France, édit. I, n° 1971! — Sau- ter in Rabenhorst, Algen, n° 667! — Cesati et de Notaris in Erbar. crittog. ital., n° 959! (pro parte). — Rabenhorst, Flora eur. Algar., Il, p. 158. — Anzi in Rabenhorst, Agen, n° 2105! — Schizothrix ; Friesii nob. — Friesiana, forma valde elongata de Bary in Rabenhorst, Algen, n° 1074! 1861. — Schizothrix Friesii nob. — Friesiana, forma b, c, d, e Rabenhorst, Flora eur. Algar., IT, p. 158, 1865. — Schizothrix Friesii nob. — Friesiana, forma f minor. Rabenhorst, Flora eur. Algar., II, p. 158, 1865. — Schizothrix Friesii nob. — Friesii Kirchner, Krypiogamen-Flora von Schlesien, Algen, p. 243, 18178. — Schizothrix Friesii nob. — hydnoides Jack in Rabenhorst, Algen, n° 24926! — (non Kützing). — Schizothrix Friesii nob. — Lenormandiana Rabenhorst, Algen, n° 78! 1851. — Heufler in Raben- horst, Algen, n° 24451 — (non Kützing). = Schizothrix Friesit nob. — lucifuga Brébisson in Kützing, Species Algar., p. 271, 1849; Tabulæ phycolog., 1, p.43, tab. 75, fig. III. — Schizothrix Friesii nob. — melanocephala, 8 concolor Cesati in Rabenhorst, Algen, n° 4931 1856. — Schizothrix Friesii nob. — melanocephala, D fascicutata Rabenhorst, Flora eur. Algar., Il, p. 156, 1865 — Schizothrix Friesit nob. — minula Karl, in Rabenhorst, Algen, n° 3951, 1854. — Siegmund in Ra- benhorst, Algen, n° 2316! — Rabenhorst, Flora von Sachsen, p. 93; Flora eur. Algar., Il, p. 155. — Kirchner, Kryptogamen-Flora von Schlesien, Algen, p. 243. — Schizothrix Friesii nob. — pannosum Desmazières, P{. cryptog. de France, série IT, fasc. IIT, n° 130!. — Calothrix pulvinata Agardh. — Rabenhorstii Zeller in Rabenhorst, Flora eur. Algar., Il, p. 153, 1865. — Phormidium favosum nob. — Ralfsiana Kützing, Species Algar., p. 211, 1849 ; Tabulæ phycolog.. I, p. 43, tab. 74, fig. IV. = Schizothrix Friesii nob. — rubra Meneghini in Kützing, Species Algar., p. 210, 1849; Tabulæ phy- colog., I, p. 43, tab. 73, fig. IL. — Schizothrix rubra nob. — scytonemacea Hilse in Rabenhorst, Algen, n° 926 !, 1860. — Scytonema ambiguum Kützing. — scytonemacea, $ major Kützing, Species Algar., p. 272, 1849. = Scyto- nema Hofmanni Agardh. — Wallrothiana Rabenhorst, Algen, n° 3941, 1854 — (non Kützing, nec Rabenhorst, Algen, n° 244!) — Schizothrix Friesii nob. IX — LynoBya C. Agardh . Systema Algarum, p. XXV, n° 37, 1824. Conferva, Oscillatoria, Lyngbya, Calothrix, Leibleinia, Siphoderma, Symphyosi- phon, Phormidium, Tolypothrix, Spirocoleus spec. Fila vaginata, libera, simplicia, nunc cæspitosa, nune in stratum floccosum vel pannosum intricata. Vaginæ firmæ, MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 119 tenues aul, ælate provecla, crassæ et lamellosæ, hyalinæ, rarius luteo-fuscæ. Trichomata in speciebus nonnullis ad genicula constricta, apice recta, æqualia aut leviter atte- nuata ; membrana cellulæ apicalis nonnunquam in calyptram incrassata. Plantæ aquæ salsæ, dulcis aut thermalis, nunquam ter- restres. Limité comme il l’est ici aux Homocystées à filaments simples, pour- vus de gaines qui, dans aucun cas, ne se réduisent en mucilage, le genre Zyngbyarenferme actuellement vingt etune espèces toutesaquati- ques, dont le diamètre varie dans les limites les plus étendues. En effet, parmi les Zyngbya marins, il en est qui tiennent le premier rang dans le groupe entier des Nostocacées, aussi bien par leur gros- seur que par l'importance des amas que constituent leurs filaments; en revanche quelques formes d’eau douce comptent parmi les plus exiguës. Mêmes variations dans la structure et l'épaisseur des gaines. Celles-ci, chez les plus grosses formes marines, deviennent épaisses et lamelleuses; elles restent minces chez d’autres plantes qui habitent également l'Océan et dans toutes les espèces d’eau douce ou d’eau thermale à peu près sans exception. Cette différence dans les carac- tères de la gaine ne peut donc être attribuée à la nature chimique du milieu; elle ne semble pas davantage devoir l'être à son action méca- nique, car les espèces à gaines épaisses se rencontrent aussi bien dans l’eau tranquille (Lyngbya æstuarti) que dans les endroits battus par les lames (Lyngbya majuscula). 11 paraît plus rationnel d'en chercher la cause dans la durée de la vie de la plante. | Les Lyngbya à gaines épaisses présentent souvent des ramifica- tions et forment ainsi une transition entre le genre qui nous occupe et les Plectonema. Toutefois, tandis que dans ces derniers la ramifi- cation est habituelle et a lieu dans toute la longueur du filament, elle ne se présente chez les Zyngbya que par exception et à la base de la plante, en des points où la courbure du filament met obstacle à l’al- longement du trichome (1). Celui-ci n’est atténué à son extrémité que dans quatre espèces de Lyngbya, c’est-à-dire beaucoup plus rarement que chez les Phormi- dium et les Oscillaires. Ses articles sont généralement très courts rela- tivement à leur diamètre; dans une seule espèce, le Lyngbya Rivula- riarum, ils sont constamment plus longs que larges.. La cellule apicale, toujours plus ou moins obtuse, n'est protégée par une coiffe (1) Cf. Bornet et Thuret, Notes algologiques, fasc. I, p. IV. 120 MAURICE GOMONT. que dans six espèces, encore celle-ci est-elle en général assez peu apparente, de sorte qu’une observation attentive, parfois même l’em- ploi d’un réactif, est nécessaire pour l’apercevoir. Dix espèces de Lyngbya habitent les eaux salées ou saumâtres, sept autres se rencontrent exclusivement dans l’eau douce et deux dans les sources thermales; enfin les Lyngbya putealis et nigra ont été rencontrées dans l’eau douce comme dans l’eau thermale. D’après les documents qui ont passé sous mes yeux, la distribution géographique du genre peut être résumée comme il suit: Espèces rencontrées seulément en Europe........ .... 9 — —— — CHATNÉTIQUE er 1 — — — CN OC ANIES RME ER dl — — en ‘Europe et\en Afrique MER À _ — — etenAmériquens,k).8.22608rl = — en ASie-elien AMÉrqUe Le rer. 1 — —- en Europe, en Afrique et en Amérique. 1 — — — — eten Océanie... 1 — _ — en Asie, en Afrique et en AMÉTIQUE er rANe rAURER die — — — en Afrique, en Amérique et En OCÉANIE. he Eee 2 — — dans les cinq parties du monde....... 2 21 SPECIERUM CONSPECTUS. SUBGENUS 1. Leibleinia. — Plantæ epiphyticæ, marinæ. Fila medio affixa, utrinque erecta. Vaginæ tenues, hyalinæ. A. Trichomata apice dilatato-incrassata, ærugineo-violacea, 8 pu ad {lim Crassa ne PR SIC um. B. Trichomata apice cylindracea. Cæspituli violacei. Fila abbreviata, recta. Trichomata circiter Bi CraSSas aie si elrehagti ait de Most A gode Cæspites lubrici, purpureo-violacei. Fila elongata, angulose flexuosa. Trichomata 5 p ad 8 p crassa. . . 3. L. gracilis. Cæspituli faseiculati, mucosi, obscure æruginei. Fila elongata, subrecta. Trichomata 6,5 y ad 8 p crassa. 4. L. Méneabieass toi. culot cbsonre lRene virides, siccitate diverse co- lorati. Fila recta, subrigida. Trichomata 14 p ad 31 p crassa. SERRE TT SORT le aan Ja0:304Ë) Socdihe SUBGENUS Il. Eulyngbya. — Plantæ marinæ, aquæ dulcis aut thermalis, saxicolæ aut libere natantes, rarius epiphyticæ. Fila MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 191 cæspitosa, basi affixa aut in stratum floccosum intricata. Vaginæ ætate provecta sæpe crassæ et lamellosæ. À. Plantæ marinæ aut aquæ subsalsæ. a. Vaginæ chlorozincico iodurato haud cærulescentes. Articuli brevissimi. $S Vaginæ demum luteo- fuscæ. Stratum ferrugineum vel ærugineum. Trichomata apice leviter altenuato- AU 8 LL . 24 u crassa; dissepimenta granu- JET CS PR ER PRO POP ES TUAr TE. $$ Vaginæ semper hyalinæ. Frondes extensæ, atro-æruginosæ vel atro-fuscæ, filis plus mi- nusve crispatis. Trichomata 16 & ad 60 & crassa, apice haud attenuato-capitata; dissepimenta non granulata. . T7. L. majuscula. Stratum Vileo cæspitosum, os vel atro-viride, filis rectis. Trichomata 9 x ad 25 w crassa, apice non attenuato-capi- tata; dissepimenta granulata. . . . 8. L. confervoides. Stratum vulgo cæspitosum, sordide aut obscure viride, filis flexuosis. Trichomata 5 u ad 12 x crassa, sæpe apice atte- nuato-capitata; dissepimenta granulata. 9. Z. semi-plena. b. Vaginæ chlorozincico iodurato cærulescentes; articuli subqua- drati aut saltem tertiæ parti diametri æquilongi. Stratum subgelatinosum, luteo-fuscum. Trichomala 25 u dINONICraSSa is RUN UNE ne ar AO Zi lutea. B. Plantæ aquæ dulcis aut thermalis. a. Trichomata ultra À u crassa. S. Plantæ cæspitosæ. Cæspites obscure æruginei, filis rectis. Trichomata to- rulosa 7,5 w ad 13 # crassa; articuli quadrati aut diametro ad triplo breviores. . . No 5009 A bouteatis. Cæspites atro-virides, filis joel Trichomata non torulosa 11 pad 16 & crassa ; articuli brevissimi, diametro triplo ad octuplo breviores. . . SA EME ma or. Cæspites atro-virides, filis reoie siccitate rigidis. Trichomata non torulosa 8 & ad 11 crassa ; articuli diametro duplo ad quadruplo breviores. . . ANR MS Linigra. Cæspites æruginei, filis emo flexilibus. Trichomata non 129 MAURICE GOMONT. torulosa, 6 x ad 10 u crassa ; articuli diametro duplo ad qua- druplo-bréviores:\ ait LS RME Martensiandc. $S Plantæ non cæspitosæ. Stratum floccosum, olivaceo-viride. Fila regulariter et laxe spi- ralia, OT recta. Trichomata 14 & ad 16 p crassa. . . ; 15. L. spirulinoides. Fila inter varias M on crescentia. Tricho- mata 4 u ad 6 p crassa. . . . 16. ZL. ærugineo-cærulea. Fila stratum compactum ferrugineum formantia. Trichomata ciFciter 3 à Crassa ne CG tn A7 Li ucisecolor. b. Trichomata haud ultra 2 u crassa. Fila plantis aquaticis affixa, plus minusve regulariter spiralia, passim recta. Trichomata æruginea, 2 p crassa. À 18. L. A . Fila in ie pelatinoene Na crescentia, mæqualiter tortilia, elongata. Trichomata æruginea, ad genicula cons- Stricta, 0,8 crassa. . . . . 19 L Rooulomarum. Fila in stratum luteo-ochraceum intricata, flexuosa, fragilia. Trichomata æruginea, eximie torulosa, 0,9 crassa. EN AS de NA eue 00 DL bChracen: Fila subflexuosa, elongata. Co nt purpureo-violacea 1,4 Had 1,8 b erassd 2 ne 21 Teompunee. SUBGENUS 1. — Leibleinia Gomont In Morot, Journal de Botanique, \V, p. 354, 4890. — Kützing, Phycologia gener., p. 221 (charact. mutat. et plurim. specieb. exclus.). Fila cæspitesa, plantis submersis adnata, medio affixa et intricata, dein utrinque ascendentia. Vaginæ tenues, hyalinæ, haud evidenter lamellosæ. Trichomata apice non attenuata. Plantæ marinæ, Calothricis facie. S. Endlicher créa le genre Leibleinia dans le (Genera Planta- sum (1836) pour le Conferva confervicola Dillwyn (Calothrix confer- vicola Agardh). L'auteur, ayant cru observer chez cette plante des fructifications latérales, placa le genre en question fort loin des Zyng- bya, à côté des Bulbochæte, Chantransia, Ceramium avec lesquels ilne présente aucun rapport. M. Kützing, accroissant considérablement le nombre des espèces, rapprocha il est vrailes Leibleinia des Lyngbya, mais en étendant à ces derniers l'erreur d'observation de son prédé- MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 123 cesseur. Pourvus les uns et les autres d'organes reproducteurs ex- ternes, ils se distingueraient par leur mode de croissance, les fila- ments des Lyngbya étant libres et entrelacés, ceux des Leibleinia fas- ciculés et parasiles. Parmi ces derniers on trouve non seulement des Lyngbya épiphytes, mais des Calothrix, une Oscillaire (Leibleinia Corallinzæ), un Schizothrix (Leibleinia penicillata), enfin de vrais Lyng- bya, tels que les L. Martensiana, Hofmanni, semiplena, qui ne crois- sent qu'exceptionnellement sur d’autres Algues. M. Hansgirg, ainsi que nous-même, n'admet plus le genre Lei- bleinia que comme une section du genre Lyngbya (1), mais au même titre que les Phormidium, les Oscillaria et même les Spirulina, ce que nous ne pouvons accepter. L'auteur n'ayant d’ailleurs cité aucune espèce, nous ignorons la véritable signification systématique qu'a pour lui le sous-genre en question. Nous avons réservé le nom créé par M. Endlicher à un petit groupe de Lyngbya marins, tous épiphytes, et qui doivent au mode d'insertion de leurs filaments un port tout particulier, analogue à celui de cer- tains Calothrix. Ils se différencient également des Zyngbya du deuxième groupe par le peu d'épaisseur de leurs gaines. Le trichome est toujours toruleux, au moins dans les échantillons d'herbier, mais n'ayant observé aucune des espèces à l’état vivant, nous ne pouvons affirmer ce caractère avec certitude que pour les Z. sordida et Bacu- lum, dont M. Ed. Bornet a pu nous communiquer des dessins faits sur la plante fraiche. 1. L. Bacuilum Gomont Essai de classification des Nostocacées homocystées, in Morot, Journal de Bota- nique, IV, p. 354, 1890. Planche IX, fig. 17. Cæspituli violacei, duo millimetra alti. Fila plus minusve areuata, rigida. Vaginæ chlorozincico iodurato cærules- centes. Trichomala ærugineo-violacea, torulosa, apice dila- fato-incrassata, 8 & ad 11 w cra$sa ; articuli subquadrati aut diametro ad triplo breviores, 3 y ad 7,5 y longi, protoplas- mate tenui-granuloso farcti; cellula apicalis inflata ; calyptra _nulla (v. s.). (4) Hansgirg, Synopsis generum subgenerumque Myxophycearum in Notari- sia, anno HE, fasc. 12, p. 587, 1889. 194 MAURICE GOMONT. Hab. ad Algas Florideas prope Biarritz Galliæ occidentalis (Thuret!). 2. L. Agardhii. CALOTHRIX AGArDHIT Crouan, Liste des Alques marines du Finistère in Bull. Soc. bot. de France, NII, p. 372 (sine descriptione), 14860 ; Florule du Finistère, p. 118, pl. 3, n° 28 (cum descriptione); e specim. authent. in herb. Thuret! LynGByA LivinA Ardissone et Strafforello, Enumerazione delle Alghe di Liguria, p.73, 1877. — Ardissone, Phycologia mediterranea, p. 279 ; e specim. authent. in herb. Ardissone! — Hauck, Meeresalgen Deutschlands und OEsterreichs, p. 505. Planche IX, fig. 18 et 19. Cæspituli purpureo- aut griseo-violacei, ad sesquicentime- trum alti. Fila modice elongata, recta, subrigida. Vaginæ leves, chlorozincico iodurato haud cærulescentes. Tricho- mata roseola, torulosa (in speciminibus siccis), apice haud attenuala, 8 & ad 8,5 crassa; articuli diametro tricho- matis triplo ad quadruplo breviores, rarius subquadrati, 2,5 ad 6,5 v longi, protoplasmate tenui-granuloso farcti : cellula apicalis rotundata; calyptra nulla (v. s.). Hab., Algis variis affixa, ad oras Armoricæ (Crouan in herb. Thuret!), Liguriæ (Ardissone !) et Dalmatiæ (Hauck). 3. L. gracilis Rabenhorst Flora eur. Alqar., Il, p. 145, 1865. — Hauck, Meeresalgen Deutschlands und Œsterreichs, p.506; e specim. authent. in herb. Thuret! LEIBLEINIA GRAGILIS Meneghini, Giornale botanico italiano, 1844, p. 304; e spe- cim. authent. ex herb. Meneghini! — Kützing, Species Algar., p. 279. Planche 1, fig. 20. Cæspites extensi, densi, floccosi, lubrici, purpureo-vio- lacei, siccitate sæpe decolorati et sordide lutei, ad sesqui- centimetrum alti. Fila elongalta, flexilia, angulose flexuosa. Vaginæ arctæ, leves, chlorozincico iodurato non cærules- centes. Trichomata roseola, torulosa (in speciminibus sic- cis), » y ad 8 p crassa, apice haud attenuata ; articuli qua- drati, vel diametro ad duplo breviores, 2,8 w ad 4,6 u longi, protoplasmate tenui-granuloso farcli; cellula apicalis ro- MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 125 tundata, membranam superne paululum incrassatam præ- bens (v. s.). Hab., variis Algis affixa, paludes maritimas Galliæ meri- dionalis (Etang de Thau, Huber!) et oras Dalmatiæ (Mene- ghini in herb. Mus. florent.!, Hauck in herb. Thuret !). 4. L. Meneghiniana Gomont Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Bota- nique, IV, p. 354, 1890. LerBLeINtA MENEGHINIANA Kützing, Phycologia gener., p. 222. 1843; Species Al- gar., p.217; Tabulæ phycolog., T, p. #6, tab. 84, fig. IL; e specim. authent. Mene- ghinii in herb. Lenormand, sub nomine Calothrix Mucor! Cæspituli fasciculati, mucosi, obscure æruginei, ad cen- timetrum alti. Fila elongata, subrecta, valde flexilia. Va- ginæ tenues, leves, chlorozincico 1odurato non cærulescentes. Trichomata pallide æruginea, torulosa (in speciminibus siccis), apice haud attenuata, 6,5 w ad 8 crassa; articuli diametro trichomatis duplo ad quadruplo breviores, 2 v ad 4 w longi, protoplasmate tenui-granuloso farcli; cellula apicalis rotundata, membranam superne paululum incras- satam præbens (v. s.). Hab., Algis majoribus adnata, oras maris Adriatici prope Chiozza (Meneghini in herb. Lenormand!) et Venetias (Za- nardini in herb. Thuret!). Les Lyngbya gracilis et Meneghiniana sont incontestablement des formes très voisines que l'examen d'échantillons frais et en nombre suffisant conduira peut-être un jour à considérer comme deux variétés d’une même espèce ; elles ne se distinguent guère à vrai dire que par une coloration différente. Or, sile Lyngbya gracilis a été décrit par Hauck d’après la plante vivante, la couleur du Lyngbya Meneghiniana ne nous est connue que par la description de Kützing, faite sur un échantillon d'herbier. Toutefois celui de l’herbier Lenormand que j'ai étudié et dont l’authenticité est incontestable, ne paraît pas avoir été décoloré par la dessiccation, De ces deux espèces 1l m'a paru qu'on devait -distinguer le Lyngbya Agardhù auquel la raideur de ses filaments donne un port tout à fait différent. 126 MAURICE GOMONT. 5. L. sordida. CALoTHRIX SORDIDA Zanardini, Saggio di elassificazione naturale delle Ficee, p. 63, n° 267, 1843; e specim. authent. ex herb. de Toni! LEIBLEINIA VIOLACEA Meneghini, Giornale botanico italiano, 1, p. 304, n° 24, 1844 e specim. authent. ex herb. Meneghini! — Kützing, Species Algar., p. 219. — Bor- net, Les Alques de P. K. A. Schousboe récoltées au Maroc et dans la Méditerranée, in Mém. de la Soc. des Sc. nat. etmathém. de Cherbourg, t. XXNII, p. 183; e spe- cim. authent. in herb. Thuret! LEIBLEINIA POLYCHROA Meneghini, Giornale bolanico italiano, p. 304, n° 25, 1844; e specim. authent. ex herb. Meneghini! — Kützing, Phycologia german., p. 179; Species Algar., p. 2178; Tabulæ phycolog., I, p. 47, tab. 85, fig. V. — Gomont, Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Bota- nique, IV, p. 354. CALOTHRIX MUTABILIS Zarnardini in Frauenfeld, Algæ der dalmatischen Küste, p.5, 4855 ; e specim. authent. ex herb. de Toni! Lynesyz sp. Harvey, Friendly Islands Algæ! nis 118! et 119! LyNGBYA VIOLACEA Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 144, 14865. — Hauck, Die Meeresalgen Deutschlands und OEsterreichs, p. 503. Lynesya Grirrirusiæ, Crouan, Florule du Finistère, p. 114, 1867. LynGByA BosrTRycHicoLA Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, 2e édit., p. 26, 1870-1877; e specim. authent. in herb. Crouan ! Planche 1, fig. 21. Cæspites fasciculali, obscure vel sordide luteo-virides, siccitate vulgo nigro-violacei, ad tria centimetra alti. Kila recta, subrigida. Vaginæ leves, chlorozincico 1oduralo cærulescentes. Trichomata olivacea, siccitate purpurea, cærulea aut luteo-viridia, evidenter lorulosa, apice haud attenuata, 14% w ad 31 w crassa; articuli diametro tricho- matis duplo ad sextuplo breviores, 4 w ad 10 x longi, fre- quenter crassis granulis protoplasmaticis sparsi; cellula apicalis rotundala ; calyptra nulla (v. s.). Forma Bostrychicola (Lyngbya Bostrychicola Crouan). — Trichomata 14 & ad 20 » tantummodo crassa ; articuli ad 10 & longi. Hab. ad Algas diversas, præcipue Corallinas, Griffithsias, Sphacelarias, Liltora gallica oceani Atlantici prope Brest (Crouan), Biarritz (Thuret!), fretum Gaditanum ad Tingin (Schousboe in herb. Thuret!}, mare Adrialicum ad Vene- tas (Zanardini !), insulam Lesinam (Zanardini !), et Dalma- tam (Meneghini !), Antillas (Mazé et Schramm !), etiam insu- las Amicorum (Harvey, Friendly Islands Algæ !). MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. TI SUBGENUS 11. — Æulyngbya. Fila in in stratum floccosum vel pannosum intricala au cæspitosa, basi affixa, etiam libere natantia. Vaginæ ælate provecta sæpe crassæ et lamellosæ, nonnunquam luteo- fuscæ. Trichomata apice interdum attenuata. Plantæ marinæ, aquæ dulcis aut thermalis, saxicolæ, rarius epiphyticæ. 6. L. æstuarii Liebman Bemerkninger og Tilläg til den danske Algeflora, Krüyers Tidskrift, 1844, p.492. — Areschoug, A/gæ scandinavicæ exsiccatæ, n° 24!; Phyceæ scandinavicæ marinæ. p. 215. — Crouan, Florule du Finistère, p. 115.— Le Jolis, Algues marines de Cher- bourg, nis 254! et 274! — Thuret, Essai de classification des Nostochinées, in Ann. des Sc. nat., 6e série, Bot., [, p. 379. — Cleve in Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsicc., fasc. VI, n° 283! — Nordstedt, in Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsicc., fasc. VI, n° 284! — Bornet et Thuret, Notes algologiques, fase. IT, p. 132, pl. XXXII; e specim. authent. in herb. Thuret! — Farlow, Marine Aloæ of New England and adjacent coast, p. 34; e specim. authent. in herb. Thuret! — Hauck. Meeresalgen Deutschlands und OEsterreichs, p. 504, fig. 222 (synon. plu- rib. exclus.); Hauck et Richter, Phykotheka universalis, n° 31! — Gomont, Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botanique, IN, p. 354. — Bornet, Les Alques de P.K. A. Schousboe, récoltées au Maroc et dans la Méditerranée, in Mém. de la Soc. des Sc. nat. el mathém. de Cherbourg, t. XXNIII, p. 182; e specim. authent. in herb. Thuret! CoNFERVA ÆsTUARIT Mertens in Jürgens, Algæ aquaticæ, decas IE, n°8! 1816. OScILLATORIA ÆsTUuARI Hofman-Bang, De usu Confervarum, p. 16, 1818. — Lyng- bye, Tentamen Hydrophytologiæ danicæ, p. 91, tab. 26, E; e specim. authent. in herb. Mus. Paris.! — Bory, Dict. class. d'hist. nat., XII, p. 475 (syn. dub.). OSCILLATORIA ÆSTUARII, Var. ATROVIRENS Mertens in Jürgens, A/gæ aquaticæ, de- cas XV, n° 31, 14822. LYNGBYA FERRUGINEA C. Agardh, Syslema Algarum, p. 13, 1824; e specim. au- thent. ex herb. Agardh! —J. Agardh, Al/g9æ maris Mediterranei et Adriatici, p. 11. — Endlicher, Mantissa botanica altera, sapplem. IE, p. 13. — Harvey, Phycologia britannica, Synopsis, p. XXXVIII, n° 366, pl. CCCXI; Nereis boreali-Americana, part I, p.102, pl. XLVIIL,B; Phycologia australica, Systematic Catalogue, p. LXI, n° 789; e specim. authent. in herb. Lenormand! — Farlow, List of (he marine Algæ of the United States, p. 24; e specim. authent. in herb. Thuret! — Lloyd, Alques de l'Ouest de la France, n° 197! — (non Desmazières, Plantes cryptog. de France, série Il, n° 543!). LyYNGBYA ÆRUGINOSA Agardh, Systema Algarum, p. T4, 1824; e specim. authent. ex herb. Agardh! — Endlicher, Mantissa botanica allera, supplem. HI, p. 13. — Kützing, Phycologia gener., p. 225; Phycologia german., p. 180; Species Alqar., p. 282; Tabulæ phycolog., 1, p. 48, tab. 88, fig. VII; e specim. authent. in herb. Lenormand! — Suringar, Observationes phycologicæ in Floram batavam, p. 46; e specim. authent. in herb. Lenormand'! — Le Jolis, Liste des Alques marines de _Cherbourg, p. 28; e specim. authent. in herb. Thuret! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 138. —- Fischer in Rabenhorst, A/gen, n° 2088! OSCILLATORIA LITTORALIS Carmichael in Hooker, English Flora, V, part I, p. 3%5, 4833. — Harvey, Manual of the british Algæ, p. 164; Manual of the brilish marine Algæ, p. 228; Phycologia brilannica, Synopsis, p. XXXVIII, n° 359, pl. EV, A;e _specim. authent. ex herb. Mus. Dublin.! 128 MAURICE GOMONT. LyNGByA crispA C. Agardh, Systema Alqarum, p. 14 (ex parte), 4824; e specim. authent. ex herb. Agardh. — Kützing, Actien!; Phycologia gener., p. 226, ; Spe- cies Algar., p. 283; Tabulæ phycolog., 1, p. 48, tab. 89, fig. IV. — J. Agardh, 4/gæ maris Mediterranei et Adriatici, p. 11; e specim. authent. ex herb. Agardh! — Ra- benhorst, Flora eur. Algar., 11, p. 138. — De Toni et Levi, Phycotheca italica, n° 42! — (non Oscillatoria crispa C. Agardh, Synopsis Algarum Scandinaviæ; e specim. authent. ex herb. Agardh!. OSCILLATORIA cuRVATA Kützing, Actien !, 1836. CaALorHRix INTERRUPTA Kützing, Actien!, 4836. OsciLLAToRIA STAGNINA Kützing, Actien!, 1836. LYNGBYA ÆRUGINOSA, forma THERMALIS Meneghini, Conspectus Algologiæ euganeæ, p. 12, 1837; e specim. authent. in herb. Thuret! MIGROCOLEUS MARITIMUS Montagne, Histoire physique, politique et naturelle de l'ile de Cuba, Botanique, plantes cellulaires, p. 8, 4838-1842 ; e specim. authent. in herb. Montagne ! SIPHODERMA CURVATUM Kützing, Phycologia gener., p. 220, 1843; Species Alqar., p. 214; Tabulæ phycolog., I, p. 45, tab. 178, fig. IL. LYNGBYA STAGNINA, 8 1rALICA Kützing, Phycologia gener., p.222, 18483. LYNGBYA INTERRUPTA Kützing, Phycologia gener., p. 223, 1843; Species Algar., p. 281; Tabulæ phycolog., I. p. 48, tab. 88, fig. IV. LyNGBYA oBscurA Kützing, Phycologia gener., p. 224; tab. 5, fig. 1, 1843; Phy- cologin german. p. 180; Species Algar., p. 281; Tabulæ phycolog., 1, p.48, tab. 88, fig. [l; e specim. authent.in herb. Montagne! — (non Lyngbya obscura, var. æsti- valis Hilse in Rabenhorst, Algen, n° {815!j. LyNGByA PpANNosA Kützing, Phycologia gener., p. 225, 1843; Species Algar. p. 282; Tabulæ phycolog., 1, p. 48, tab. 89, fig. IIL; e specim. authent., in herb. Montagne! — Bulnheiïm in Rabenhorst, Algen, n° 773! LyneByA Cicicium Kützing, Phycologia gener., p. 225, 4843. LYNGBYA STAGNINA Kützing, Species Alqar., p. 281, 1849; Tabulæ phycolog., 4, p. #8, tab. 87, fig. V. LYNGBYA INTERRUPTA, B HOLLANDICA Kützing, Species Alqar., p. 282. 1849; e spe- cim. authent. in herb. Lenormand! LyNGBYA PULCHERRIMA Kützing, Species Algur., p. 283, 4849 ; Tabulæ phycolog., L, 49, tab. 90, fig. TT; e specim. authent. in herb. Lenormand ! An Con LEUCOGEPHA LUS Kützing, Species Algar., p. 324, 1849; Tabulz phy- colog., U, p. 13, tab. 43, fig. V; e specim. ab auctore determinato in herb. Lenor- mand | OSCILLATORIA MAJUSCULA Crouan, Alques marines du Finistère, n° 321!, 4852: Florule du Finistère, p. 113. CALOTHRIX SEMIPLENA Crouan, Alques marines du Finistère, n° 343 !, 4852. PHORMIDIUM GLUTINOSUM À. Braun in Rabenhorst, A/gen, n° 205 !, 4852 et in Ra- benhorst, Flora eur. Alqar., XE, p. 129. LyxGByA sALINA Rœæse in Rabenhorst, Algen, n° 389 !, 4854. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., IE, p. 131. LYNGBYA MAJuSCuLA John Cocks, Collection of brilish Sea-weeds, n° XCII!, 4855- 1859. LYNGByA FULVA Harvey Nereis boreali-americana, Du II, p. 102, pl. XLVII, F, 1858 ; e specim. authen£. ex herb. Bailey ! LEIBLEINIA CirruLus Titius in Rabenhorst, Algen, n° 1315 !, 1862. SYMPLOCA. CRISPATA Kützing, Diagnosen und Bemerkungen zu drei und siebenzig neuen Algen species, p. 8, 4863; e specim. authent. in herb. Thuret! PHORMIDIUM OLIVACEUM Rabenhorst, Flora eur. Algar., U, p. 128, 1865. LYNGBYA CURVATA Rabenhorst, or eur. Algar., I, p. 137, 1865 (var. exclus.) — Hilse in Rabenhorst, Algen, n° 2055! LYNGBYA CONGESTA Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classification des Algues de la Guadeloupe, p. 32, 1865 ; e specim. authent. in herb. Crouan! — (non Crouan Alg. mar. du Finistère, n° 3381). LYNGBYA SEMIPLENA Crouan, Florule du Finistère, p. 115,-1867. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 129 LYNGBYA ÆRUGINOSA LIGURNICA Savi in Erbario crittogam. ital., série IT, no 76!, 1868. LYNGBYA comPACTA Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Al- ques de la Guadeloupe, ?° édit., p. 22, 1870-4877; e specim. authent. in herb. Crouan ! LYNGBYA ÆSTUARII, Var. FERRUGINEA Farlow, Anderson et Eaton, A/gæ exsiccatæ Americæ borealis, n° 1176 !, 1876. LynGByA ÆsTuARu, forma crispa, Hauck in Wittrock et Nordstedt, Algzæ ag. dulc. exsice., fasc. VI, n° 281 !, 14879. LyNGBYA ÆSTUARII, forma ÆRUGINOSA Wolle in Wittrock et Nordstedt, A/9æ ag. dule. exsice., fasc. VI, n° 282!, 1879. LyNGByA ÆSTUARI, forma amBiGuA Nordstedt in Wittrock et Nordstedt,‘Algæ ag. dulc. exsicc., fasc. VI, n° 285!, 1879. LynGByA sPECTABILIS Thuret in Holmes and Batters, À revised List of the british marine Algæ, in Annals of Botany, V, n° XVII, p. 68, 1890. Planche WI, fig. 1 et 2. Stratum valde expansum, plus mimusve intense fuscum vel obscure ærugineum, limicola, pannosum, compactum, aut natans, floccosum. Fila elongata, flexilia, haud raro pseudo- ramosa, valde tortuosa et arcte congesta, aut modice flexuosa velsubrecta et laxius intricata, in locisexundatis nonnunquam fasciculos erectos formantia. Vaginæ initio hyalinæ, tenues, leves, ætate provecta crassæ, extus rugosæ, plus minusve intense luteo-fuscæ, lamellosæ, stratis discoloribus, chlo- rozincico iodurato haud cærulescentes. Trichomata æru- ginea vel olivacea, ad genicula haud constricta, apice leviter attenuato-capitata, truncata, rarius subacute conica, 8 & ad 24 s, vulgo 10 & ad 16 & crassa; articuh diametro tricho- malis triplo ad sextuplo breviores, 2,7 p ad 5,6 w longi, protoplasmate tenui-granuloso farcti; dissepimenta haud raro granulata ; membrana cellulæ apicalis superne leviter incras- sata (v. v.). Forma 1imicola. — Stratum exundatum, pannosum, com- pactum, sublenue. Fila arcte congesta et valde tortuosa. Forma natans. — Stratum inundatum, initio limo affixum, deinde natans. Fila elongata, modice flexuosa aut subrecta, Jlaxe intricata. | Forma symplocoidea. — Stratum exundatum. Fila e basi | prostrala, intricata, superne in fasciculos erectos dense coalita. ANN. SC. NAT. BOT. XVI 9 130 MAURICE GOMONT. Forma ferruginea. — Slratum fuscum, vaginæ Crassæ, lamellosæ, plus minusve intense luteo-fuscæ. Forma æruginosa. — Stratum obscure nue nr Va- ginæ subtenues, hyalinæ. Forma spectabilis. — (Lyngbya spectabilis Thuret). Vagi- næ amplissimæ, ad 14 p crassæ, extus hyalinæ, intus pul- chre luteo-aureæ. Hab., præcipue in aquis subsaisis aut in areis salinariis vulgatissima, etiam in paludibus turfosis aqua dulci formatis aut passim in thermis occurens, mare Balticum (Lyngbye!, Agardh!, Areschoug!, Fischer in Rabenhorst, Algen!, Nordstedt et Cleve in Witlrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsicc!), Germanicum (Agardh!, Kützing, in herb. Lenor- mand!), Britannieum apud Plymouth (Cocks !) et Cherbourg (Thuret!, Le Jolis!), fretum Hiberniæ prope Ayr Scotiæ (Batters in herb. Thuret!), oceanum Atlanticum prope Vannes (Lloyd !), Le Croisic!, la Rochelle !, Germaniam apud Nordhausen (Kützing in herb. Montagne !), Berlin (A. Braun !), Breslau (Hilse!) et Sondershausen Thuringiæ (Bulnheim in Rabenhorst, Algen!), mare Mediterraneum apud Liburnum (Savi!), Neapolim (Kützing, Actien!) et insulam Ischia (Ra- benhorst, Algen !), mare Adriaticum apud Venetias (de Toni et Levi!,Titius !)et Tergestum (Hauck!), thermas Aponinasltaliæ (Kützing, Actien!, Meneghini in herb. Thuretl), lacum Fuei- num (Kützing, Actien!), Crimeam prope Koslow (Léveillé in herb. Thuret !), Africam australem ad promontorium Bonæ Spei (Harvey in herb. Agardh!), oras atlanticas Americæ fæderatæ (Harvey in herb. Lenormand!, Farlow!, Wolle!), Antillas {Mazé et Schramm, in herb. Crouan!, herb. Mon- tagne!), fretum Magellanicum (herb. Lenormand!), Tasma- niam (Harvey), insulas Amicorum (Harvey in herb. Lenor- mand !} et Pomotou (Le Guillou in herb. Thuret!}. Ainsi que le font remarquer avec raison les auteurs des Notes algo- logiques (1), le ZLyngbya æstuarii s’accommode des milieux les plus (4) Bornet et Thuret, Notes algologiques, fasc. 2, p. 133. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 131 divers sous le rapport de la composition chimique. Il ne se rencon- tre pas seulement à l’embouchure des rivières, comme son nom sem- blerait l'indiquer, mais aussi, et en très grande abondance, dans les eaux saturées des marais salants. On l’a récolté également dans les sources thermales et même dans les eaux douces. Son extension géographique est en même temps des plus considérables et paraît embrasser toute la surface du globe. Comme :il arrive dans les cas semblables, la synonymie de l'espèce est fort compliquée, la diver- sité ou l'éloignement des lieux d’origine disposant d'ordinaire les descripteurs à supposer des différences spécifiques. Cependant, si on en excepte les variations de diamètre, les formes diverses que revêt le Lyngbya æstuaru ne sont que des modifications passagères dues à l’âge de la plante ou à son mode de croissance et ne méritent même pas le nom de variétés. Se développe-t-elle par exemple à une certaine profondeur, ses gaines restent hyalines et laissent apparai- tre sans altération la couleur du trichome. Elles se teintent en jaune brun et communiquent cette coloration à la masse lorsque les fila- ments venant flotter à la surface se trouvent exposés à une lumière plus vive. Les noms de Lyngbya æruginosa, Lyngbya ferruginea, cor- respondent à ces deux états différents. Sur le sol humide les filaments s’allongeant moins librement qu’au sein d’un liquide, se contournent et s’entrelacent de mille manières. Dans ce cas, l'espèce a recu les épithètes de pannosa, curvata, con- gesta, etc. Parfois, dans les mêmes circonstances, la plante prend une forme encore plus remarquable, ses filaments se redressant et s’agglomérant en mèches qui ont été prises pour celles d’un Symploca (Symploca crispata; Symphyosiphon leucocephalus\. Si on observe le Lyngbya æstuarii dans un lieu où ces diverses conditions d'existence se trouvent réunies, par exemple dans les marais salants, il est facile de se rendre compte que ces formes variées appartiennent en réalité à une seule et même espèce. Quant aux différences de grosseur qui sont considérables et dont. la cause nous échappe d’ailleurs, on observe ici, comme dans toutes les plantes dont les échantillons sont nombreux, que les diamètres forment une série ininterrompue. Par suite, les divisions qu’on serait tenté d'établir sur ce seul caractère seraient absolument artificielles: 7. L. majuscula Harvey in Hooker, English Flora, V, part I, p. 370, 4833. — Harvey, Manual of the british Algæ, p. 160 ; Phycologia britannica, Synopsis, p. XXXVIII, n° 365, pl. LXIL; Ma- nual of the british marine Algæ, p. 226; Nereis boreali-americana, part HI, p. 101 tab. XLVII, A ; Friendly Islands Algæ, nis 120! et 121!; Ceylon Algæ, nis 84! et 85! — Wyatt, Algæ danmonienses, vol. IT, no 147! — Kützing, Species Algarum, 452 MAURICE GOMONT. p. 283; Tabulæ phycolog., 1, p. 49; tab. 90, fig. [. — Crouan, Algues marines du Finistère, n° 337! ; Florule du Finistère, p. 115. — Lloyd, Aigues de l'Ouest de la France, n° 135! — Le Jolis, Algues marines de Cherbourg, n° 94!; Lisle des Algues marines de Cherbourg, p. 29. — Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, 2° édit., p. 25; e specim. os in herb. Crouan ! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., XX, p. 140. -— Thuret, Essai de classification des Nostochinées in Ann. des Sc. nat., 6° série, Bot., 1, p. 319; e specim. authent. in herb. Thuret ! —Farlow, List of the marine Algæ of the United States, in Proceed. of the amer. Acad. of Arts and Sciences, p. 380; List of the marine Algæ of the Unit- ed States in the Report of the United States fish commissioners for 1875, p. 24; Ma- rine Algæ of New England and adjacent coast, p. 34; e specim. authent. in herb. Thuret! —Hauck, Die Meeresalgen Deutschlands und OŒEsterreichs, p. 504; e specim authent. in herb. Thuret!—Gomont, Essai de classification des Nostocacées homo- cystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 354. — Bornet, Les Algues de P. K. A. Schousboe récoltées au Maroc et dans la Méditerranée in Mém. de la Soc. des Sc. nat. et mathém. de Cherbourg, t. XX VIII, p. 182; e specirn. authent. in herb. Thuret! ConrERvA mAJuSCuLA Dillwyn, British Confervæ, supplem., p. 40, pl. A (synon. dub.), 1809. LyxGByA crispA Agardh, Systema Algarum, p. T4 (ex parte) 14824; e specim. au- thent. ex herb. Agardh! — Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Algues de la Guadeloupe, 2e édit., p. 25; e specim. authent. in herb. Crouan! — (non Oscillatoriacrispa Agardh, Synopsis Algarum Scandinaviæ, p. 108; e specim. authent. exherb. Agardh!). Cazorarix MAJor Kützing, Actien!, 1836. LynGByA ANGUINA Montagne, Prodromus Phycologiæ antarcticæ, p. 16, 41842; Voyage au pôle Sud, Botanique, t. I, plantes cellulaires, p. 3; Sylloge, p. 465; e specim. en. in herb. Montagne ! — Endlicher, Mantissa botanica ae sup- plem. IT, p. — Kützing, Species Algar., p. 284; Tabulæ phycolog., 1, p. 49, tab. 90, fig. - — Rabenhorst, Flora eur. Algar., H, D. 147. LyneByA MAJOR Kützing, Phycologia gener., p. 2%6, 4843; Species Algar., p. 284 ; Tabulæ phycolog., 1, p. 49, tab. 90, fig. VIILS— Rabenhorst, Flora eur. Algqar., I, 140. À LyneByA corRuscans de Notaris, Pr ospelto della Flora ligustica, p. 68, 4846; e De cim. authent. in herb. Thuret! et in herb. Lenormand! LynesyA Bricnozir de Notaris, Prospetto della Flora ligqustica, p. 68, 1846: e specim. authent. in herb. Lenormand! — Dufour in Rabenhorst, n° 588! -— Doria in Erbario crilttogam. ilal., série I, n° 36! LyneByA crassA J. Agardh, Nya Alger fr an Mexico, in OŒEfversigt af kongl. Ve- tenskapsakademiens Forhandlingar for den 13 Januar 1847, p. 6; e specim. au- thent. ex herb. Agardh: | LvnosyA rropica Kützing, Species Algar., p. 283, 1849; Tabulæ phycolog., I, p. 49, tab. 89, fig. VE; e specim. authent. in herb. Lenormand! LYNGBYA MARGARITACEA, à HOMOGENEA Kützing, Species Algar., p. 283, 4849. — Ho- henacker, Meeralgen, n° 458! (a Kützimg ipso determinata). LynGpyA EROSA Liebman in Kützing, Species Algar., p. 284, 1849; Tabulæ phy- colog., 1, p. 49, tab. 90, fig. IT. — Hohenacker, Meeralgen, n° 403! LYNGBYA MAURITANICA Montagne in Kützing, Species Algar., p. 284, 1849 ; Tabulæ phycolog., 1, p. 49, tab. 90, fig. IV. — Montagne, Flore d'Algérie, p. 179; Sylloge, p. 465; e specim. authent. in herb. Montagne! LYNGBYA MAURITANICA, $ GAUDICHAUDIANA Montagne in Kützing, Species Algar., p- 284, 1849; e specim. authent. in herb. Montagne! LynNGBYA PACIFICA Kützing, Species Algar., p. 284, 1849; Tabulæ phycolog., 1, p. 49, tab. 90, fig. V; e specim. authent. in herb. Montagne! LyNGByYA PRASINA Montagne in Kützing, Species Algar., p. 284, 4849; Tabulæ phycolog., X, p. 49, tab. 90, fig. VII. — Montagne, Sylloge, p. 465; e specim. au- thent. in herb Montagne! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., II, p. 146. LyYNGBYA CRISPA, Var. VIOLACEA Desmazières, Plantes cr yptog. de France, édit. I, n° 1977!, 4850. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., IX, p. 139. — Crouan, Florule du Finistère, p. 115. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 133 LYNGBYA FERRUGINEA Desmazières, Plantes cryptog. de France, série IE, n° 543! 1858. LYNGBYA RIGIDISSIMA Zanardini, Plantarum in mari Rubro hucusque collectarum enumeratio, p. 89, 1858 ; e specim. authent. in herb. Zanardini ! LYNGBYA ÆRUGINOSA, D FERRUGINEA Rabenhorst, Flora eur. Algar., 1, p. 138, 1865. LyxGByA MaJor, b BriGxozir Rabenhorst, Flora eur. Algar., TE, p. 140, 1865. OSCILLARIA CORALLICOLA Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Algues de la Guadeloupe, ?° édit., p. 15, 1870-1877; e specim. authent. in herb. Crouan ! LyNGByA LUTEO-FUSCA Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, ?° édit., p. 22, 1870-1877; e spec. auth. in herb. Crouan! LynGBya Snowrana Crouan h: Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, ?° édit., p. 23, 1870-1877 ; e spec. auth. in herb. Crouan! LYNGBYA RIGIDISSIMA Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, ?° édit., p. 24, 1850-1855 ; e spec. auth. in herb. Crouan! Planche HE, fig. 3 et À. Frondes extensæ ad tria decimetra longæ, atro-cæruleæ, obscure æruginosæ, fuscæ, etiam luteo-virides. Fila valde elongata, sæpius crispata, etiam circinata, rarius modice flexuosa. Vaginæ hyalinæ, ætale provecta crassissimæ, extus rugosæ, ad 11 w crassæ, chlorozincico iodurato non cærulescentes. Trichomata æruginea, fusco-viridia vel griseo-chalybea, ad genicula non constricta, apice haud attenuata, 16 w ad 60 uw, vulgo 20 & ad 40 & crassa ; articuli brevissimi, sextæ ad quindecimæ parti diametri trichomatis æquilongi, 2 & ad 4 w longi, protoplasmate tenui-granuloso dense farcti; dissepimenta haud granulata; cellula apicalis rotundata ; calyptra nulla (v. v.). Hab., infra limitem superiorem fluxus, Fucis, rupibus limove affixa aut libere natans, littora insulæ Fioniæ (Lyngbye in herb. Thuretl)}, Hiberniæ (Harvey), Angliæ (Wyatt, Algæ danmonienses!), Galliæ (Le Jolis!, Lloyd!, Thuret ! et ipse), Italiæ (Hohenacker, Meeralgen!, de Nota- ris in herb. Thuret!, Lenormand!, Dufour;!, Doria !, Kützing, Actien!, Zanardini in herb. Lenormand !), Dalma- tiæ (Hauck, in herb. Thuretl), Africæ apud Philippeville (herb. Montagne !), Tanger (Schousboe in herb. Thuret!) et ad ostia fluvii Gabon (herb. Lenormand!), insulæ Mada- gascar (Hildebrandt in herb. Thuret!)}, maris Rubri (herb. 134 | MAURICE GOMONZT. Zanardini!), insularum Ceylonæ (Harvey!)}, Java et Bali {herb. Lenormand!), oceanum Pacificum (Harvey, Gaudi- chaud, Le Guillou, Berggren et Vieillard in herb. Thuret!), oras occidentales ditionis Mexicanæ (Liebman in herb. Agardh!), littora atlantica Americæ borealis (Farlow, in herb. Thuret!) et meridionalis (Farlow, in herb. Thuret !), eliam Antillas (Hohenacker, Meeralgen!, Mazé et Schramm in herb. Crouan !). | Faute d'échantillons authentiques, nous ne pouvons faire remonter avec certitude au delà de Harvey le nom de Lyngbya majuscula. Le Conferva majuscula de Dillwyn semble bien, d'après la figure des British Confervæ,appartenir à l'espèce qui nous occupe et Harvey lui- : même considère les deux noms comme synonymes. Cette attribution ne peut cependant être admise avec certitude, Dillwyn décrivant sa plante comme rameuse et la comparant à d’autres qui le sont en réalité, le Conferva distorta (Tolypothrix distorta Kützing) et le Conferva mirabilis (Scytonema figuratum Agardh) (1); elle devrait même être rejetée d'une manière absolue si les moyens d'étude im- parfaits dont disposait l’auteur des British Confervæ ne permettaient de croire à une erreur d'observation. L'Oscillatoria majuscula de Lyngbye est également une espèce douteuse dans laquelle l’auteur paraît avoir confondu plusieurs Algues appartenant à des groupes tout à fait différents. A la vérité, il existe sous ce nom dans l’herbier Thuret un échantillon déterminé par Lyngbye lui-même et qui appartient bien au Lyngbya majuscula, mais au nombre des synonymes cités dans le Z'entamen Hydrophytologiæ danicæ nous trouvons l’Oscillatoria majuscula des Décades de Jürgens qui est une Bacillariée. D'ailleurs la description de Lyngbye indique une plante molle, de consistance muqueuse (/ubrica) adhérant au papier, ce qui nest pas le cas du Lyngbya majuscula. Le Lyngbya crispa du Systema Algarum de C. Agardh ne constitue pas une espèce homogène. L'Oscillatoria crispa du Synopsis, qui en est le type primitif, est une Hétérocystée d'eau douce, le Scytonema cincinnatum, d’après l'échantillon authentique de l’herbier Agardh qui nous à été communiqué. La même collection renferme sous le nom de ZLyngbya crispa d'autres spécimens originaux provenant des diverses localités indiquées dans le Systema et appartenant, soit au (4) Cfr. sur la synonymie de cette dernière espèce Bornet, Les Nostocacées hétérocystées du Systema Algarum de C. Agardh, in Bull. Soc. bot. de France, tIXN AVI "p. 459, 1889. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 135 Lyngbya æstuari, soit au Lyngbya majuscula. La dénomination d’A- gardh, bien qu'antérieure à celle de Harvey, ne peut en consé- quence lui être préférée (1). Les caractères distinctifs des nombreuses espèces qui m'ont paru devoir être considérées comme de simples synonymes du Zyngbya majuscula reposent sur des différences, soit dans la grosseur des trichomes, soit dans la coloration des échantillons. Aïnsi qu'on peut le voir, l'échelle des grosseurs dans l’espèce qui nous occupe, comme dans le Zyngbya æstuarü, est extrêmement étendue. En dressant un tableau complet des diamètres de tous les échantillons que J'ai eus entre les mains, j'ai constaté qu'ils formaient une série ininterrompue et ne pouvaient par suite fournir à la systématique qu'un caractère sans valeur. Les formes petites ou grosses ne paraissent même pas cantonnées dans des régions distinctes, car, si la Méditerranée paraît fournir à peu près exclusivement des échantillons de faible diamètre (Lyngbya coruscans de Notaris, Lyngbya Brignolii de Notaris), on en retrouve de semblables dans la Baltique. D'autre part, les plus grosses formes, celles par exemple dont le diamètre est compris entre 40 u et 60 v, se rencontrent aussi bien sur les côtes de France (Algues marines de Cherbourg, n° 94) qu'en Algérie (Lyngbya mauritanica Montagne), en Amérique (Lyngbya majuscula Farlow in herb. Thuret) et en Océanie (Lyngbya pacifica Kützing). La coloration particulière de certains échantillons ne me paraît pas davantage pouvoir être invoquée comme un caractère distinctif. En effet, si les Lyngbya erosa, anquina, prasina, présentent une teinte vert clair fort différente de celle qui est habituelle au Zyngbya majuscula, leurs caractères microscopiques ne différent aucunement de ceux du type spécifique. Ajoutons que les descripteurs n’ont jamais eu entre les mains, comme nous-même, que des spécimens desséchés et que ceux-ci reprennent la couleur ordinaire de l’espèce lorsqu'on les traite par un réactif hydratant, tel que l’acide lactique. Quoi qu’il en soit, le Lyngbya mayjuscula est une des espèces les mieux délimitées du genre. Ses frondes étendues, d’un brun ou d'un vert noirâtre, la font reconnaitre à première vue. Elle se distingue aisément des grosses formes des Lyngbya confervoides et semi-plena par son protoplasme à grains fins uniformément répartis dans la _ cellule et non réunis sous forme de lignes ou d’amas dans le voisi- nage des cloisons. Ce dernier caractère se rencontre aussi d'ordinaire chez le Lyngbya æstuarü et ne permettrait pas de confondre les grosses formes à graines incolores de cette dernière espèce avec le (1) Cfr. Bornet, Les Nostocacées hétérocystées du Systema Algarum de _C. Agardh, p. 156. 1306 MAURICE GOMONT. Lyngbya majuscula, alors même que ia structure de la cellule apicale ne fournirait pas un caractère distinctif bien reconnaissable avec un peu d'attention. | 8. L. confervoides C. Agardh Systema Algarum, p. 13, 1824; e specim. authent. in herb. Agardh! — J. A gardh, Algæ maris Mediterranei el Adriatici, p. 11; e specim. authent. in herb. Agardh! — Endlicher, Mantissa botanica altera, supplem. Ill, p. 13. — Gomont, Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botani- que, IV 'p. 354. — Bornet, Les Alques de P. K. A. Schousboe récoltées au Maroc et dans la Méditerranée, in Mém. de la Soc. des Sc. nat. et mathém. de Cherbourg, t. XX VIII, p. 181; e specim. authent. in herb. Thuret! LEIBLEINIA LUTEO-FUSCA Kützing, Phycologia gener., p. 221, 1843. LeiBceinA CrrruLus Kützing, Botanische Zeitung, Jahrg. V, p. 193, 4847; Species Algar., p. 218; Tabulæ phycolog., T, p. 47, tab. 85, fig. IIL; e specim. ab auctore determinato in Hohenacker, Meeralgen! — Hohenacker, Meeralgen, nis 499! et 500 ! Ù LEIBLEINIA CÆSPITrULA Kützing, Species Algar., p. 218, 1849; Tabulæ phycolog., I, p. 47, tab. 85, fig. Il; e specim. authent. in herb. Lenormand!| (synon. dub.) — Desmazières, Plantes cryptog. de France, édit. I, n° 1976! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., Il, p. 144. LyNGByA LUTEO-FUSCA Kützing, Species Algar., p. 282, 1849; . Tubulæ phycolog., 1, p. 48, tab. 88, fig. VI; e specim. ab auctore determinato in herb. Thuret! — Le Jolis, Algues marines de Cherbourg, n° 114! ; Liste des Alques marines de Cher- bourg, p. 28. — Thuret, Essai de classification des Nostochinées, in Ann. des Sc. nat., 6° série, Bot., I, p. 379; e specim. authent. in herb. Thuret! — Farlow, List of the marine Algæ of the United States, in Rep. of the Unit. States fish commis- sioners for 18175, p. 24; Marine Algæ of New England, p. 35; Farlow, Ander- son et Eaton, Algæ exsicc. Amer. bor., n° 48! — (non Calothrix luteo-fusca C. Agardh, Aufzählung, nec Lyngbya luteo-fusca S. Agardh, Algæ maris Mediterranei et Adriatici; e specim. authent. in herb. Agardh!) LyYNGBYA LIGNICOLA Zanardini, Notizie inlorno alle Cellulari marine di Venezia, p- 78, 4847; e specim. authent. in herb. Lenormand! LEIBLEINIA CÆRULEA Montagne, Cryplogamia guyanensis, in Ann. des Sc. nat., 3 série, Bot., XIV, p. 306, 1850 ; Sylloge, p. 465 ; e specim. authent. a Leprieur collecto sub n° 820 in herb. Thuret! CALOTHRIX OBsCURA Crouan, A/ques marines du Finistère, n° 3391, 4852. LYNGBYA LUTEO-FUSCA, Var. PACIFICA J. Agardh in Hohenacker, Meeralgen n° 201!, 1852-1862. LyNGBYA CRISPA J. Agardh, in{Hohenacker, Meeralgen, n° 252!, 1852-1862; (non J. Agardh, Algæ maris Medilerranei et Adriafici, p. 11; e specim. authent. in herb. Agardh!) LyYNGBYA NIGRESCENS Harvey, Nereis boreali-americana, part Ill, p. 102, pl. XLVHI, D, 4858; e specim. authent. in herb. Thuret! et Lenormand! LyNGBYA PROTENSA Zanardini, Plantarum in mari Rubro hucusque collect. enu- mer., p.90, 1858; e specim. authent. in herb. Zanardini! et Montagne! LYNGBYA ATRO-VIRENS Harvey, Characters of new Algæ, chieflty from Japan, in Proceed. of the amer. Acad., IV, p. 334, 1859; e specim. authent. in herb. Thuret! LYNGBYA ATRO-PURPUREA Harvey, Characters of new Algæ, chiefly from Japan, in Proceed. of the amer. Acad., IV, p. 334, 1859; e specim. authent. in herb. Mus. Paris. ! LYNGBYA LUTEO-FUSCA, Var. SUBviripiISs Le Jolis, Algues marines de Cherbourg, n° 193 !, 4867, et Rabenhorst, A/gen, n° 2128! LEIBLEINIA LITTORALIS Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classification des MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 157 Algues de la Guadeloupe, p. 31, 14865; Mazé et Schramm, Essai de classification des Algues de la Guadeloupe, ?e édit., p. 23; e specim. authent. in herh. Crouan! LEIBLEINIA CÆRULEO-VIOLACEA Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classification des Algues de la Guadeloupe, p. 81, 1865; Mazé et Schramm, Essai de classifica- tion des Alques de la Guadelouge, ?° édit. p. 21; e specim. authent. in herb. Crouan. LynGByA oBscurA Crouan, Florule du Finistère, p. 115, 1867. LynGByA paLmATICA Crouan, Florule du Finistère, p. 115, 1867; e specim. au- thent. in herb. Crouan! LyNGByA cYANEA Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, ?% édit., p. 26, 1870-1877; e specim. authent. in herb. Crouan ! LYNGBYA RUFESCENS Crouan in Mazéet Schramm, Essai de classification des Al- ques de la Guadeloupe, ?e édit., p. 28, 1870-1877; e specim. authent. in herb. Crouan ! . LYNGBYA RUBRO-VIOLACEA, forma crAssroR Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, p. 30, 1870-1877 ; e specim. anthent. in herb. Crouan! TOLYPOTHRIX LYNGBYACEA Grunow in Rabenhorst, Algen, n° 2269!, 1872. LyNGByYA OLIVACEA Dickie, On the Algæ of Mauritius in Journal of Linnean So- ciety, Bot., XIV, p. 201, 4875; e specim. authent. in herb. Mus. britann.! LYNGBYA LUTEO-FUSCA, forma sorpibA Hauck, in Wittrock et Nordstedt, 4/9æ aq. dulc. exsice., fasc. X, n° 4891!, 1882. Planche LIL, fig. 5 et 6. Cæspites extensi, fasciculati, mucosi, circiter quinque centimetra alti, fusco-luteo-vel atro-virides , siccitate interdum violascentes, aut stratum pannosum, intrica- tum. Fila e basi decumbente et intricata ascendentia, elongata, recta, subrigida. Vaginæ hyalinæ, ætate pro- vecta lamellosæ, extus rugosæ, ad 5 w crassæ, chlorozincico iodurato haud cærulescentes. Trichomata olivacea vel æruginosa, ad genicula non consiricta, apice haud atte- nuata, 9 & ad 25 v, vulgo 10 w ad 16 y crassa ; articuli dia- metro trichomatis triplo ad octuplo breviores 2 w ad 4 vw longi ; dissepimenta vulgo granulata ; cellula apicalis rolun- data; calyptra nulla (v. v.). Hab. ad summum limitem fluxus, præcipue in scrobi- culis aqua salsa repletis saxa limumve obtegens, oceanum Britannicum ad oras Galliæ (Le Jolis !, Thuret!, Hohenacker, Meeralgen !), oceanum Atlanticum ad oras Galliæ (Crouan!, Thuret ! etipse), necnon peninsulæ Ibericæ ad ostia Tagi (Welwitsch in herb. Thuret !) et prope Gades (herb. Agardh!, Cabrera in herb. Mus. Paris.!), insulas Canarias (Bour- 138 MAURICE GOMONT. geau in herb. Bory!), fretum Gaditanum ad Fingin (Schous- boe in herb. Thuret!), mare Mediterraneum prope Port- Vendres (Flahault!), Sardiniam (Grunow im Rabenhorst, Algen!), mare Adriaticum apud Venelias (Zanardini!), ad oras Dalmatiæ (Zanardini!, Hauck!) et insulæ Lesinæ (Zanar- dini!)}, mare Rubrum (Zanardini!), oceanum Pacificum ad littora japonica (P. Wright!}, ad insulas Mauritium (Dickie in herb. Mus. britann. !), Sandwich (Farlow in herb. Thuret!}, Novam Caledoniam (Grunow in herb. Thuret!), Amicorum (Harvey!) et Chiloe (Hohenacker, Meeralgen !), littora Guyanæ (Leprieur !), Antillas (Mazé et Schramm !), et Novam Angliam (Farlow!, Holden !). 9.1. semiplena. J. Agardh Algæ maris Mediterranei et Adriatici, p. 11, 4842. — Endlicher, Mantissa bota- nica altera, supplem. III, p. 18. — Rabenhorst, Flora eur. Aloar., II, p. 143. — Thuret, Essui de classification des Nostochinées, in Ann. des Se. nat., 6e série, Bot., I, p. 319; e specim. authent. in herb. Thuret! — Hauck, Meeresalgen Deutsch- lands und ŒEsterreichs, p. 505 (syn. plurib. exclus). — Holmes and Batters, À re- vised List of the british marine Alqæ, in Annals of Botany, NV, n° XVII, p. 68; e specim. ab auctore misso! — Gomont, Essai de classificalion des Nostocacées ho- mocystlées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 354. — Bornet, Les Algues de P. K. À. Schousboe récollées au Maroc et dans la Méditerranée, in Mém. de la Soc. des Sc. nat. et mathém. de Cherbourg, &. XXVIII, p. 181; e specim. authent. in herb. Thuret! — (non Crouan, Florule, p. 115). CALOTHRIX SEMIPLENA C. Agardh, Awfzühlung, etc., in Flora, X, p. 634, 4827; e specim. authent. in herb. Agardh! — (non Crouan, Algues marines du Finistère, n° 3431). CALOTHRIX LUTEO-FUSCA C. Agardh, Aufzühlung, etc., in Flora, X, p. 634, 1827; e specim. authent. in herb. Agardh! LyncByA CONTEXTA C. Agardh, Auf:ählung, etc., in Flora, X, p. 635, 1827; e spe- cim. authent. in herb. Agardh! — Endlicher Mantissa botanica altera, sup- plem. III, p. 13. LynNGByA LUTESCENS Areschoug, Algæ scandinavicæ exsiccatæ, n° 81!, 4840-1841 ; Phyceæ scandinavicæ marinæ, p. 2117. LyYNGBYA LUTEO-FUSCA J. Agardh, A/gæ maris Mediterraneiet Adriatici, p. 11, 4842. — Hauck in Wittrock et Nordstedt, A/9æ aq. dulc. exsicc., fase. VI, n° 280! ; Mee- resalgen Deutschlands und Æsterreichs, p. 505 (synon. dub.) — Arcangeli in Hauck et Richter, Phykotheka universalis, n° 328! — (non Kützing). LEIBLEINIA SEMIPLENA Kützing, Phycologia gener., p. 221, 1843; Phycologia ger- man., p. 119; Species Algar., p. 278; Tabulæ phycolog., T, p. 47, tab. 85, fig. I; e specim. authent. in herb. Montagne! LyNGByA TOMENTOSA Kützing, Phycologia gener., p. 223, 1843 ; e specim. authent. in herb. Lenormand! LyNGByA ScHowrana Kützing, Phycologia gener., p. 223; 1843; Phycologia ger- man., p. 180; Species Alogar., p. 280; Tabulæ phycolog., 1, p. 47, tab. 87, fig. Il; e specim. ab auctore determinato in herb. Lenormand! LErBLEINIA sorpipA Kützing, Phycologia german., p. 179, 1845; Species Algar., p. 278; Tabulæ phycolog., I, p. 46, tab. 85, fig. V; e specim. ab auct. determin. in MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 139 Le Jolis, Algues marines de Cherbourg! — Le Jolis, Algues marines de Cherbourg, n° 232! ; Liste des Alques marines de Cherbourg, p. 30. LEIBLEINIA CÆSPITULA Kützing, Species Alqar., p. 218, 4849; Tabulæ phycolog., I, p. #1, tab. 85, fig. 11; e specim. authent. in herb. Thuret! (synon. dub.) LYNGBYA SCHOWIANA, B TOMENTOSA Kützing, Species Algar., p. 281; 1849; Tabuleæ phycolog., 1, p. 47, tab. 87, fig. IT. LyNGBYA GUYANENSIS Kützing, Species Alqar., p. 282, 4849, Tabulæ phycolog., I, p. 48, tab. 88, fig. V; e specim.authent. a Leprieur collecto sub n° 344 in herb. Mus. Paris!, — (non Montagne). SIPHODERMA LYNGBYACEUM Rabenhorst, Algen, n° 60! 4850. LYNGBYA CONGESTA Crouan, Alques marines du Finistère, n°9 338!, 4852; Florule du Finistère, p. 115. — Desmazières, Pl. crypt. de France, édit. I, n° 541! — (non Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classification des Algues de la Guade- loupe). LYNGBYA LUSITANICA Montagne, 8° centurie de Plantes cellulaires, in Ann. des Sc. nat., 4e série, Bot., IX, p. 149, 4858 ; e specim. authent. in herb. Montagne! SYMPLOCA CRINITA Kützing, Diagnosen und Bemerkugnen zu drei und siebenzig neuen Algen species, p. 8, 4863 ; e specim. authent. in herb. Lenormand! PHormiDIUM CONGESTUM Rabenhorst, Flora eur. Algar., 11, p. 128, 1865. LYNGBYA CURVATA, Bb forma viripis Rabeuhorst. Flora eur. Alqar., 11, p. 137, 1865. LYNGBYA sORDIDA Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, p.31, 1865; Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, 2e édit., p. 21; e specim. authent. in herb. Crouan! — Ardis- sone, EÉrbario crittogam. ital., série IT, n° 780! LynNGByA SALINA Arcangeli, in Erbario crittogam. ital., série II, n° 1129!, 4882. Planche I, fig. 7 à 11. Cæspites extensi, mucosi, raro ultra tria centrimetra alt, vulgo sordide luteo-virides, nec non obscure virides, sicci- tale interdum nigro-violacei, aut stratum pannosum intrica- tum. Fila e basi decumbenti et intricata ascendentia, mollia, flexuosa. Vaginæ hyalinæ, submucosæ, ætate provecta lamel- losæ, usque ad 3 w crassæ, chlorozincico iodurato non cæ- rulescentes. Trichomata luteo-viridia aut æruginosa, apice leviter attenuata, capitata, ad genicula haud constricta, 5 y ad 12 p, vulgo 7 w ad 10 & crassa; articuli diametro trichomatis triplo ad sextuplo breviores, 2 ad 3 v longi: dissepimenta frequenter granulata ; cellula apicalis calyp- tram depresso-conicam aut rotundatam præbens (v. v.). Hab., rupibus, nec non Algis majoribus affixa, mare Ba- busiæ (Areschoug !), oceanum Germanicum apud Berwick- on-Tweed Scotiæ (Batters !), Britannicum prope Cherbourg (Le Jolis !, Thuret !), Atlanticum ad oras Galliæ (Crouan!, Lloyd!, Thuret! et ipse), el Lusitaniæ (herb. Montagne), 140 MAURICE GOMONX. fretum Gaditanum apud Tanger (Schousboe in herb. Thu- ret!), mare Mediterraneum ad littora Galliæ (J. Agardh!, Flahault in herb. Thuret !), Liguriæ (Ardissone !, Arcangeli!), et Campaniæ ad Neapolim (Meneghini in herb.Lenormand !), mare Adriaticum (C. Agardh!, J. Agardh!, Hauck !), littora atlantica Americæ fœderatæ (Farlow!, Collins!}, ditionis Mexicanæ prope Vera-Cruz (Müller in herb. Lenormand !) et Guyanæ (Leprieur in herb. Thuret !, herb. Crouan!), Antillas (Mazé et Schramm!), etiam insulam Tahiti (herb. Lenor- mand !). Les Calothrix luteo-fusca et semi-plena sont habituellement con- sidérés comme les types de deux espèces distinctes, appartenant même, suivant le Species de M. Kützing, à deux genres différents. La seconde se distinguerait de la première par des filaments plus flexueux, une couleur moins foncée et un diamètre plus faible. Si cependant on étudie les échantillons originaux de C. Agardh, on constate qu'ils appartiennent incontestablement à la même espèce. Dans les deux cas la teinte est d'un vert jaunâtre sali par de nom- breuses particules terreuses, les filaments sont flexueux et les tri- chomes, de diamètre assez variable, renfermés dans les mêmes limites de grosseur; la cellule apicale est fréquemment protégée par une coiffe. Les Lyngbya semi-plena et luteo-fusca de M. JS. Agardh répon- dent bien aux types de son père et ne peuvent en être séparés. En revanche le Zyngbya confervoides est une plante bien distincte dont les caractères concordent beaucoup mieux avec ceux qu'on attribue au Lyngbya luteo-fusca. Ses filaments, plus gros que ceux des deux plantes dont nous venons de parler, sont droits ou à grandes courbures; la couleur de l'échantillon est d’une teinte plus foncée tirant sur le brun; dans aucun trichome, je n'ai observé l’épaissis- sement de la membrane apicale. Il me paraît évident que M. Küt- zing, qui à placé le Lyngbya confervoides parmi les Species non visx, ne connaissant pas davantage les échantillons originaux du Calothrix luteo-fusca, à appliqué ce dernier nom à la forme qui s’écartait le plus du Lyngbya semi-plena. Depuis lors cet exemple a été suivi et, dans le fait, le Lyngbya confervoides a disparu de la nomenclature ou figure parmi les synonymes du Lyngbya luteo-fusca (1). Au reste les Lyngbya confervoides et semi-plena, bien caractérisés si on ne considère que les types originaux, se relient par des formes (4) Hauck, Meeresalgen Deutschlands und OEsterreichs, p. 505. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 141 intermédiaires dont l'attribution à l’une ou à l’autre espèce est sou- vent malaisée, comme il arrive d'ordinaire quand les différences spé- cifiques se rencontrent dans le port de la plante plutôt que dans sa structure intime. En général cependant, le Lyngbya semi-plena forme des gazons moins élevés que le Lyngbya confervoides, ses filaments sont plus tortueux dans leur partie dressée et, pris en masse, d'une couleur plus claire. Dans les deux espèces cependant, il se rencontre des spécimens qui, par leur coloration foncée, s’éloignent considéra- blement de l’un et l’autre type (Leibleinia Cirrutus Kützing, Calothrix obscura Crouan, Lyngbya lutescens Areschoug, etc.). Quant au carac- tère distinctif tiré de l’atténuation des cellules ap.cales et de ia pré- sence d’une coiffe, il est parfois d’une observation difficile, les extré- mités complètement formées ne se rencontrant que par exception chez certains échantillons. 10. L. lutex Gomont Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Bota- nique, IV, p. 354, 1890. OsciLLATorIA LUTEA Agardh, Systema Alaarum, p. 68, 1824; e specim. authent. in herb. Agardh! ConreRvA Hormanxt Agardh, Systema Algarum, p. 100, 4824; e specim. authent. in herb. Agardh! et Thuret! LyNGByA LUTESCENS Liebman, Bemerkninger og Tillüäg till den danske Algeflora; Krôyers Tidskrift, 1844, p. 493, tab. VI, fig. 5; e specim. authent. in herb. Agardh! LerBLeinIA Hormanni Kützing, Phycologia gener., p. 222, 14843; Phycologia ger- man., p. 179; Species Algar., p. 278 ; Tabulæ phycolog., 1, p. 46, tab. 84, fig. IV. LynGByA JucrANA Desmazières, PL. cryptog., de France, série II, n° 542 !, 1858 — Crouan, Florule du Finistère, p. 115; e specim. authent. in herb. Mus. Paris.! — (non Lyngbya Juliana Meneghini, Giorn. tosc. di Sc. med., fis. el natur., nec Küt- zing, Species Algar., p. 219, quæ ad Algas heterocysteas pertinent). CaLornrix dE Notanis Fiorini-Mazzanti, Microficee osservate nelle acque termali di Terracine, 4863; e specim. authent. in herb. Lenormand'! PHORMIDIUM JULIANUM, forma b Rabenhorst, Flora eur. Algar., 11, p. 118, 1865. LynGByA microscopicAa Crouan, Florule du Finistère, p. 114, 1867; e specimn. au- thent. in herb. Mus. Paris. ! — Bornet, Les Alques de P. K. A. Schousboe récoltées au Maroc et dans la Méditerranée, in Mém. de la Soc. des Sc. nat. et mathém. de Cherbourg, t. XXNILL, p. 181; e specim. authent. in herb. Thuret! PHORMIDIUM STRAGULUM Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Algues de la Guadeloupe, ?° édit., p. 18, 1870-1877; e specim. authent. in herb. Crouan! LvNGBYA TENERRIMA Bornet in Farlow, The marine Algæ of New England, p. 35, 1881. - LyNGBYA SEMIPLENA Reinke in Hauck et Richter, Phykotheka universalis, n° 295!, 1887. Planche UT, fig. 12 et 13. Stratum subgelatinosum, coriaceum, luteo-fuscum vel olivascens, siccitate sæpe nigro-violaceum. Fila torlilia, 142 MAURICE GOMONT. flexilia, arcte intricata. Vaginæ hyalinæ, leves, chlorozincico iodurato cærulescentes, initio tenues, ælate provecta ad 3 & crassæ et lamellosæ. Trichomata olivacea, ad genicula non constricla, apice haud attenuata, 2,5 w ad 6 w crassa ; arti- cul quadrali, aut diametro ad triplo breviores, 1,5 w ad 5,5 uw longi, protoplasmate granuloso, dissepimenta vulgo obducente, farcti; cellula apicalis calyptram rotundatam præbens (v.s.). | Hab. in summo limite maris rupes et palos aqua dulci irroratos aut aquam subsalsam ad littora freti Sundici (Hof- _man-Bang et Liebman in herb. Agardh!), sinus Kielensis (Reinke !), Imsulæ Puffin Hiberniæ (Batters !), oceani Atlan- tici prope Brest (Crouan !) et Biarritz (Thuret!), oras dalma- licas (Zanardini in herb. de Toni!), littora Africæ borealis apud Tingin (Schousboe in herb. Thuret!), Antillas (Mazé et Schramm in herb. Crouan!), etiam aquas thermales apud Terracine Italiæ (Fiorini Mazzanti in herb. Lenor- mand !). Le Conferva Hofmanni d'Agardh ne peut aucunement, d’après les échantillons originaux que nous avons examinés, être séparé de l’Oscillatoria lutea du même auteur dont il diffère à la vérité par des gaines plus épaisses et plus lamelleuses, mais nullement par les caractères du trichome. Or, l'étude des espèces qu'on peut se pro curer en abondance et observer à différents âges dans des conditions variées d'existence, comme les Lyngbya æstuarû et majuscula, nous apprend que, chez une même plante, l'enveloppe vaginale peut varier comme épaisseur et comme structure dans des limites beau- coup plus étendues que chez les deux spécimens de l’herbier Agardh. On doit également réunir à ceux-ci le Zyngbya lutescens de Liebman, d’après un échantillon du même herbier, sur lequel, du reste, l’iden- tité de cette dernière espèce et de l’Oscillatoria lutea est constatée par une note de Liebman lui-même. Il n'en est pas de mème du Lyngbya lutescens des Algæ scandinavicæ d’'Areschoug, qui est un Lyngbya semi-plena parfaitement caractérisé. Quant au Lyngbya mi- croscopica de Crouan, ce n'est qu’une forme de l'Oscillatoria lutea différant uniquement de ce dernier par la grosseur moindre de ses trichomes. Encore s’en trouve-t-il bon nombre qui atteignent la dimen- sion de ceux du type. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 143 Malgré une station toute différente, nous ne pouvons nous résou- dre à séparer de l’espèce qui fait l’objet de cette note le Calothrix de Notaris Fiorini-Mazzanti, récolté dans les eaux thermales de Ter- racine et dont les caractères sont identiques. Cette plante n’est pas d’ailleurs la seule qui se rencontre à la fois dans l'Océan et dans des eaux minérales d’une composition différente, si, comme nous le pensons, on doit rapporter au Zyngbya æstuarü le Lyngbya ærugi- nosa, forma fhermalis décrit par Meneghini dans le C'onspectus Algo- logiæ euganeæ. Bien qu'on puisse constater dans les livres, dans les exsiccata ou dans les herbiers une certaine tendance à confondre le Lyngbya lutea avec le Lyngbya semi-plena, ces deux espèces sont incontesta- blement distinctes, la seconde étant bien caractérisée par un diamèé- tre plus faible, des articles plus longs et la réaction de sa gaine en présence de l'iode. Les caractères biologiques sont d’ailleurs diffé- rentes dans les deux formes; tandis que le Lyngbya semi-plena recher- che les eaux purement marines, le Lyngbya lutea se rencontre au niveau le plus élevé des marées, sur des points arrosés par l’eau douce, à l'embouchure des rivières, ou dans des mers d’un faible degré de salure, telles que la Baltique. 11 EL. putalis Montagne 2e centurie de Plantes cellulaires exotiques, in Ann. des Sc. nal., 2° série, Bot. XIII, p. 200, 4840; Cryplogamia quyanensis in Ann. des Sc. nal., 3° série, Bot., XIV, p. 306; Sylloge, p. 465; e specim. a Leprieur collecto sub. ne 352, in herb. Thuret! — Endlicher, Mantissa botanica altera, supplem. IF, p. 13. — Kützing, Species Algar., p. 280; Tabulæ phycolog., 1, p. 47, tab. 86, fig. VI. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 146. — Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classifica- tion des Alques de la Guadeloupe, p. 31; Mazé et Schramm, Essai de classification des Algues de la Guadeloupe, ?° édit., p. 28; e specim. authent. in herb. Crouan! — Gomont, Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 354. LEIBLEINIA TORTA Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, p. 31, 1865; e specim. authent. in herb. Crouan! LyNGBYA ARACHNOIDEA Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, p. 31, 1865 (pro parte); Mazé et Schramm, Essai de clas- sification des Alques de la Guadeloupe, ?° édit., p. 28; e specim. authent. in herb. Crouan ! LyNGBYA PUTEALIS, Var. MINOR Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classifica- tion des Alques de la Guadeloupe, p. 31; 1865; e specim. authent. in herb. Crouan! LynGeByA RUFESCENS Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, ?° édit., p. 28, 4870-1877, e specim authent. in herb. Crouan! LyNoByA BICOLOR, Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Algues de la Guadeloupe, ?° édit., p. 30, 1870-1877; e specim., authent. in herb. _Crouan! Lynogya rorraA Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Algues de la Guadeloupe, ?° édit., p. 30, 4870-1877, e specim. authent. in herb. Crouan! - LyncByA rusca Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques 144 MAURICE GOMONT. de la Guadeloupe, 2° édit., p. 30, 4870-4877; e specim authent. in herb. Crouan! LYNGBYA FONrANA Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, ? édit., p. 31, 1870-1877 ; e specim. authent. in herb. Crouan ! LYNGBYA FONTANA Var. CRASSIOR Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classifica- lion des Alques de la Guadeloupe, ?° édit. p. 31, 4870-1877 ; et specim. authent. in herb. Crouan ! Planche TL, fig. 14. Cæspites extensi, elongali, penicillali, obscure æruginei, siccitate interdum nigro-violacei, ad decimetrum et ultra longi. Fila valde elongata, ad basim plus minusve flexuosa et intricata, superne recta, parallela, rigida. Vaginæ hya- linæ, tenues, papyraceæ, chlorozincico iodurato cærules- centes. Trichomata cæruleo-æruginea, ad genicula eximie constricta, apice haud attenuata, 7,5 u ad 13 & crassa; arli- cul inæquales, quadrati aut diametro fere ad triplo bre- viores, 3 u ad 10 y longi, protoplasmate granuloso farcti; dissepimenta passim granulata; cellula apicalis rotundata ; calyptra nulla (v. s.). / Hab., limo saxisve affixa, aquas dulces necnon thermales regionis intertropicalis ad puteos, piscinas rivulosque insulæ Ceylonæ (Ferguson, Ceylon Algæ!), Antillarum (Mazé et Schramm in herb. Crouan!) et urbis Cayenne (Leprieur in herb. Thuret! et in herb. Mus. Paris. !). 12. L. major Meneghini Conspectus Algologiæ euganeæ, p. 12, 1837; e specim. authent. in herb. Lenor- mand'! — (non Kützing, nec Rabenhorst), Planche WU, fig. 15. Fila cæspilosa, atro-viridia, valde elongata, recta, rigida (in speciminibus siccis). Vaginæ hyalinæ, crassæ, lamellosæ, rugosæ, chlorozincico iodurato non cærulescentes. Tricho- mala obscure æruginea, ad genicula haud constricta, apice leviter attenuala, subcapitata, 11 w ad 16 y crassa; articuli brevissimi, diametro trichomatis quadruplo ad octuplo bre- viores, 2 ad 3,4 u longi; dissepimenta granulata; membrana cellulæ apicalis superne leviter incrassata (v. s.). MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 145 Hab., limo affixa, thermas Euganeas Italiæ (Meneghini in herb. Lenormand !). 13. L. nigra. Agardh Systema Algurum, p. 312, 1824; e specim. authent. ex herb. Agardh! Planche WT, fig. 16. Cæspites extensi, alro-virides. Fila valde elongata, firma, recla, siccitate rigida. Vaginæ hyalinæ, tenues, papyraceæ, chlorozincico iodurato non cærulescentes. Trichomata ob- scure viridia, ad genicula non constricta, apice altenuata, capitala, 8 ad 114 crassa; articuli diametro duplo ad qua- druplo breviores, 2 v ad 4w longi, protoplasmate grosse gra- nuloso, dissepimenta frequenter obducente, farcli; dissepi- menta haud raro granulata; cellula apicalis calyptram de- presso-conicam præbens (v. v.). Hab. canales molendarios Scaniæ (Agardh!}, etiam ductus aquarum calidarum ad Luteliam! (Bois de Boulogne) et thermas prope Biskra Africæ septentrionalis (Sauvageau !). 14. L. Martensiana Meneghini Conspectus Algologiæ euganeæ, p. 12, 1837; e specim. authent. in herb. Thu- ret! — Gomont, Essai de classificution des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 354. — (non Leibleinia Martensiana Kützing, Botani- sche Zeitung, Jahrg., V, p. 173, 1847, etc, nec Lyngbya Martensiana Rabenhorst, Flora eur. Algar., If, p. 143). LYNGBYA ARACHNOIDEA Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, p.31 (ex parte), 4865 ; Mazé et Schramm, Essai de classifi- cation des Alques de la Guadeloupe, ?s édit., p. 28 (ex parte) ;e specim. authent. in herb. Crouan! LyNGBYA THERMALIS Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guudeloupe, 2° édit., p. 28, 4870-1877 ; e specim. authent. in herb. Crouan ! Planche I, fig. 17. _ Cæspites æruginei, siccitate sæpe violascentes. Fila elon- _ gala, subflexuosa, flexilia. Vaginæ hyalinæ, ætate provecta crassæ et rugosæ, chlorozincico 1odurato non cærulescentes. Trichomata pallide æruginea, ad genicula haud constricla, apice non allenuala, 6y ad 10y crassa ; articuli diametro | ANN. SC. NAT. BOT. XVI, 10 140 MAURICE GOMONT. trichomalis duplo ad quadruplo breviores, 1,75u ad 3,3% longi; dissepimenta inconspicua aut granulis protoplasmati- cis notata ; cellula apicalis rotundata; calyptra nulla (v. s.). Hab. thermas Italiæ (thermæ Euganeæ, Meneghini in herb. Thuret!) et Guadalupæ (Mazé et Schramm in herb. Crouan !). 15. L. spirulinoiïides Gomont Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botani- que, IV, p. 355, 1890, (haud descripta). Planche I, fig. 18 et 19. Stratum natans, olivaceo-viride. Fila intricata, fragilia, in totum vel ex parte regulariter et laxe spiralia, anfractibus 73 ad 108 y inter se distantibus, passim in totum recta. Va- ginæ hyalinæ, tenues, submucosæ, haud lamellosæ, chlo- rozincico iodurato non cærulescentes. Trichomata læte æru- ginea, ad genicula non constricla, apice haud attenuata, 14u ad 164 crassa; articuli diametro duplo ad quintuplo bre- viores, 3,4 u ad 6,8 y longi; protoplasma subhomogeneum aut tenuissime granulosum ; dissepimenta passim granulis deli- catulis notata; cellula apicalis rotundata; calyptra nulla (y. 8.0 Hab. scrobiculos aqua dulci repletos apud Angers Galliæ occidentalis (F. Hy!). 16. L. ærugineo-cærulea OSCILLARIA ÆRUGINEO-CÆRULEA Kützing, Phycologia gener., p. 185, 1843; Phyco- logia german., p. 158; Species Algqar., p. 240; Tabulæ phycolog., 1, p. 28, tab. 389, fig. IX; e specim. authent. in herb. Lenormand! Planche IV, fig. 1 à 5. Stratum obscure ærugineum. Fila fluexuosa, fragilia. Va- gmæ hyalinæ, firmæ, tenues, chlorozincico iodurato non cæ- rulescentes. Trichomata pallide æruginea, extra vaginam rectissima, ad genicula haud constricta, apice interdum capilata, 4u ad 6. crassa ; articuli diametro trichomatis subæ- MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 147 quilongi vel eo ad duplo breviores, 2,3 mad 34 longi; proto- plasma crassis granulis dissepimenta frequenter obducenti- bus conspersum; dissepimenta haud raro granulata; cellula apicalis superne depresso-conica vel rotundala, membranam leviter incrassatam præbens (v. s.). Hab. fossas, folia putrida obducens, et infusiones (sec. Kützing !), etiam rivulos in Campania Galliæ (Hariot !). 17. L. versicolor. PHORMIDIUM VERSICOLOR Wartmann in Rabenhorst, Algen, n° 1090 !, 4861 ; — Flora eur. Algar., Il, p.111. Planche IV, fig. 4 et 5. Stratum initio adhærens, deinde libere natans, lubricum, submolle, extus ferrugineum, intus sordide olivaceo-viride. Fila elongata, tortuosa, arcte intricata. Vaginæ hyalinæ, interdum luteolæ, leviter mucosæ et agglutinantes, ad 2 crassæ, chlorozincico iodurato cærulescentes. Trichomata æruginea, ad genicula non constricta, apice nec attenuata nec capitata, 2,8 ad 3,2u crassa; articuli vulgo subqua- drati, rarius diametro breviores aut eo ad duplo longiores,2w ad 6,4y longi; dissepimenta pellucida, nonunquam granu- lata; cellula apicalis rotundata ; calyptra nulla (v. v.). Hab. stagna et fossas Galliæ apud Lutetiam! et Helvetiæ apud Saint-Gall (Wartmann !|. 18. L. Lagerheïmii Gomont Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Bota- nique, 1V, p. 354. 1890. SPIROCOLEUS LAGERHEIMI Mœæbius, Bearbeitung der von H. Schenk in Brasilien gesammelten Algen, in Hedwigia, 1889, Heft V, p. 312, tab. 10, fig. 1 et 2 : e spe- cim. ab auctore misso. Planche IV, fig. 6 et 7. Fila plus minusve regulariter spiralia, passim recta. Va- ginæ tenues, hyalinæ. Trichomata circiter 24 crassa; arti- culi diametro trichomatis breviores aut longiores, 1,24 148 RÉAURECE GOMONT. ad 34 longi; dissepimenta binis granulis protoplasmaticis no- lala? (præparationem microscopicam vidi). Hab. stagna Brasiliæ ad folia Charæ Hornemanni, inter varias Algas confervaceas (Lagoa de Rodrigo de Freilas ad Rio de Janeiro, Schenk!) Le Spirocoleus, d'après son auteur, serait aux Spirulina ce que les Lyngbya sont aux Oscillaires, en d’autres termes un Spaulina pourvu de gaines. L'examen de cette plante dont M. Mœæbius, avec son obli- geance accoutumée, a bien voulu me communiquer une préparation, ne m'a pas paru justifier l'établissement d'une division générique, les caractères essentiels du petit groupe formé par les Spirulina et les Arlhrospira faisant ici défaut. En effet, pour que ces deux genres restent nettement limités, il est indispensable d'en exclure toutes les Oscillariées dont les tri- chomes ne sont pas régulièrement spiraux ou peuvent à l'occasion prendre la forme rectiligne. Autrement on devrait y admettre des espèces telles que les Oscillatoria terebriformis, Bonnemaisonu, Bo- ryana qui se rattachent par de nombreuses transitions aux autres Osciliaires, Or le Sprrocoleus Lagerheimü ne m'a pas paru offrir cette régularité, et, en admettant que la préparation y soit pour quelque chose, on rencontre dans l'échantillon des filaments tels que celui représenté dans la figure 7 de la pl. IV, qui, à coup sûr, n’ont jamais formé une spire même irrégulière et cependant appartiennent incon- testablement à la même espèce. En résumé, la plante en question n'est pas plus régulièrement spirale que beaucoup de filaments de Lyngbya majuscula; elle l’est beaucoup moins que la forme nouvelle décrite dans le présent travail sous le nom de ZLyngbya spiruli- noides. Nous ne pensons pas cependant que personne soit tenté de séparer ces deux espèces des Lyngbya pour en former un genre distinet. 19. L. Rivulariarum. Fila tenuissima, {ortilia. Vaginæ hyalinæ, lenuissimæ, pa- pyraceæ. Trichomata dilute æruginea, 0,75 y ad 0,8 v crassa, ad genicula consiricla, apice non attenuata; articuli diame- tro trichomatis ad quadruplo longiores, 2,3 & ad3,2 u longi; dissepimenta pellucida; protoplasma haud granulosum ; cel- lula apicalis rotundata ; calyptra nulla (v. s.). MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 149 Hab. inter vaginas gelalinosas ARivulariæ Biasolettianæ prope Ragusam Dalmatiæ (Hansgirg in herb. Thuret!). 20. L. ochracea Thuret Essai de classification des Nostochinées, in Ann. des Sc. nat., Ge série, Bot., I, p. 279, 1875; e specim. authent. in herb. Thuret! — Kirchner, Kryptogamenflora von Schlesien, Algen, p. 241. — Bornet, Les Algues de P. K. A. Schousboe récoltées au Maroc et dans la Méditerranée, in Mém. de la Soc. des Sc. nat. et mathém. de Cherbourg, t. XXVIIT, p. 180, pl. I, fig. 1. LeprorHrix ocHrACEA Kützing, Phycologia gener., p. 198, 4843; Phycologia ger- man., p. 165; Species Algar., p. 263; Tabulæ phycolog., I, p. 39, tab. 61, fig. I. — Rabenhorst, Algen, nis 58! et 23331! Fila tenuissima, in stratum luteo-ochraceum intricala, plus minusve curvata, fragilia. Vaginæ initio tenues, hyalinæ, demum crassæ et ochraceæ, chlorozincico ioduralo non cærulescentes. Trichomata æruginea, frequenter interrupta, eximie lorulosa, 0,9 crassa; arliculi diametro trichomalis breviores, 0,6 ad 0,8 longi; dissepimenta haud granulata ; cellula apicalis rolundata ; calyptra nulla (v. s.). Hab. fontes paludesque ferrugineos verisimililer per lo- tum orbem, certe, e speciminibus visis, per tolam Galliam (Brébisson!, Libert!, Thuret! et ipse), Germaniam (Kützing, Rabenhorst, Algen!), Indiam (Rabenhorst, Algen!), Africam _borealem (Schousboe in herb. Thuret!) et Americam fœde- ratam (Farlow in herb. Thuret!). 21. L. purpurea. OSGILLATORIA PURPUREA J. D. Hooker et Harvey, London Journal of Botany, IV, p- 297, 4845 ; Cryplogamic Botany of the antarctic Voyage of the Erebus and Ter- ror, etc., p. 190; e specim. authent. ex herb. Mus. Dublin. ! Stratum gelalinosum, siccitate translucens, purpureum (ex Harvey). Fila fenuissima, mollia, valde elongata, modice flexuosa. Vaginæ lenuissimæ, hyalinæ, papyraceæ, chloro- Zincico iodurato non cærulescentes. Trichomata violacea (ex Harvey), ad genicula haud constricla, 1,4u ad 1,8u crassa; articuli subquadrati (v. s.). Hab. rivulos insulæ Kerguelen oceani Pacifici (Harvey !). 150 MAURICE GOMONT. L’échantillon original de l’Oscillatoria purpurea, dont je dois la connaissance à M. P. Wright, m’a permis de reconnaître à quel genre la plante appartient en réalité et de déterminer les dimensions du trichome, mais il ne conserve aucune trace de la coloration à laquelle l'espèce doit son nom; la structure du protoplasme est également devenue méconnaissable. SPECIES INQUIRENDÆ. Lyngbya æruginosa, 6 major Kützing, Phycologia german., p. 180, 1845; Spe- cies Algar., p. 282. æruginosa, à versicolor Kützing, Species Algar., p. 282, 1849. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., Il, p. 138. æruginosa, € fusca Kützing, Species Algar., p. 282, 1849. — Raben- horst, Flora eur. Algar., 1, p. 138. ambigua Kützing, Tabulæ phycolog.,T, p. 47, tab. 87, fig. IV, 1845-1849. amphibia Meneghini in Kützing, Phycologia gener., p. 222; Species Algar., p. 280 ; Tabulæ phycolog., [, p. 47, tab. 87, fig. I. arachnoidea Kützing, Species Alqar., p. 282, 1849; Tabulæ phycolog., I, p. 48, tab. 88, fig. VIII. — Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, p. 31; Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, 2e édit., p. 28. bicolor Wood, Prodromus of a study of the fresh-water Algæ of eastern North- America, in Proceed. of the amer. philos. Soc., XI, p. 124, 1869; À contribution Lo the history of the fresh-water Algæ of North-America, in Smiths. contrib. to Knowledge, p. 22. Bœttcheriana Rabenhorst, Flora eur. Algar., M, p. 141, 1865. cærulea Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, 2° édit., p. 27, 1870-1871. cæruleo-violacea Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, p. 38, 1865; Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, 2° édit., p. 21. cincinnata, $ annosa Kützing, Phycologia gener., p. 226, 1843; Spe- cies Algar., p. 283. cinerascens Kützing, Species Algar., p. 281, 1849. conglutinata Kützing, Botan. Zeilung, Jahrg. V, p. 193, 1847; Species Algar., p.280; Tabulæ phycolog., I, p. 47, tab. 86, fig. VII. conglutinata, 6 incrustata Brügger, Bündner Algen, etc., in Jahres- ber. VIIT, der Naturforscher Gesellsch. Graubündens, p. 255, 1863. crassa Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classification des Algues de la Guadeloupe, p. 31, 1865. crispa, 6 violacea Agardh, Systema Algar., p. T4, 1824. — Kützing, Species Algar., p. 283. dalmatica Kützing, Species Algar., p. 280, 1849; Tabulæ phycolog., I, p. 47, tab. 86, fig. III. decipiens Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, p. 32, 1865. ferruginea, B versicolor Agardh, Systema Algarum, p. 53, 1824. flaccida Kützing, Bolan. Zeitung, Jahrg. V, p. 180, 1847; Species Al- gar., p. 280. flocculosa Zanardini, Iconographia phycologica adrialica, 1, p. 65, tab. XVI, B, 1861. fluviatilis Martens, Die preussische Expedition nach Ostasien, bota- nischer Theil, Die Tange, p. 19, pl. II, fig. 5, 1866; Proceed. of the Asiatic Soc. of Bengal, 1810, p. 184. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 151 Lyngbya Griffithsiæ Crouan, Florule du Finistère, p. 114, 1867. halophila Hansgirg, Durchforschung der Süsswasseralqgen und saprof- tischen Bacterien Bühmens in Sitzungsber. der k. bôhm. Gesellsch. der Wissenschaft., p. 151, 1889. hyalina Harvey, Nereis boreali-americana, part IF, p. 104, tab. XLVIT, G, 1858. — Farlow, List of the marine Algæ of the Uniled Slates, in Proceed. of the amer. Acad. of Arts and Sciences, p. 380; List of the marine Algæ of the United States, in Reports of the Unit. St. fish commiss. for 1875, p. 24. investiens Hauck, Hedwigia, Band XXVII, p. 93, 1888. — Hansgirg, Ueber neue Süsswasseralgen und Bacterien in Sitzungsber. der k. bühm. Gesellsch. der Wissensch., 1890, p. 16, tab. I, fig. 12. Kützingiana Kirchner, Kryplogamen-Flora von Schlesien, Algen, p. 242, 1878. lætevirens Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, p. 31, 1865. longearticulata Hansgirg, Ueber neue Süsswasseralgen und Bacterien, in Sitzungsber. der k. bühm. Gesellsch. der Wissensch., 1890, p. 17 tab. I, fig. 13. luteo-fusca, 6 fasciculata Kützing, Species Algar., p. 282, 1849. luteola Crouan, Florule du Finistère, p. 114, 1867. major, var. crassa Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classifica- tion des Alques de la Guadeloupe, ?e édit., p. 25. 1870-1877. Mandruzzatiana Kützing, Phycologia gener., p. 223, 1843; Species Algar., p. 280; Tabulæ phycolog., I, p. 47, tab. 86, fig. II. margaritacea Kützing, Phycologia gener., p. 226, 1843; Phycologqia german., p. 180; Species Algar., p. 283; Tabulæ phycolog., 1, p. 49, tab. 89, fig. VIL. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., IX, p. 139. margaritacea, ; nodosa Kützing, Species Algar., p. 283, 1849. minor Rômer, Die Algen Deutschlands, p. 36, pl. VI, fig. 145, 1845. minuta Hansgirg, Ueber neue Susswasser-und Meeralqen und Bacterien, in Sitzungsber. der k. bühm. Gesellsch. der Wissenschaft., p. 17, tab. 1, fig. 14, 1890. muralis, 5 minor Agardh, Sysl{ema Algar., p. 15, 1824. muscicola Zanardini, Phycearum indicarum pugillus, in Mem. del R. Istituto veneto, XVII, p. 381, tav. X, D, fig. 1-2, 1872. Naveana Grunow in Wolle, Fresh-water Algæ of the United States, p- 298, 1887. nigro-vaginata Hansgirg, Durchforschung der Süsswasseralgen und der saprofitischen Bacterien Bôhmens, in Sitzungsber. der k. bühm. Ge- sellsch. der Wissensch., p. 151, 1889. obscura, à æstivalis Kützing, Phycologia gener., p. 224, 1813; Spe- cies Algar., p. 281. obscura; $ annosa Kützing, Phycologia gener., p. 224, 1843; Species Algar., p. 281. Orsinii Piccone, Manipolo di Alghe del Mare Rosso, p. 6, 1889. Phormidium Kützing, Bolan. Zeitung, Jahrg. V, p. 180, 1847; Species Algar., p. 280, Tabulæ phycolog., 1, p. 41, tab. 86, fig. IV. — Crouan, Florute du Finistère, p. 115. — Kirchner, Kryptogamen-Flora von Schlesien, Algen, p. 242. plana Dickie, On the Algæ of Mauritius in Journ. Linn. Soc., Bot., 1875, 201. Auctalte Hassall, British fresh-water Algæ, p.223, pl. LX, fig. 4, 1845. pusilla Harvey, Nereis boreali-americana, part II, p. 103, pl. 47,E, 1858. — Farlow, List of the marine Algæ of (he United States, in Pro- ceed. of the amer. Acad. of Arts and Sciences, 1875, p. 380; List of the marine Algæ of the United States in Report of the Unit. St. fish com. miss. for 1875, p. 24. 152 REAURECR GOSION'A. Lyngbvya rivularis Nägeli in Kützing, Species Algar., p. 893, 1849; Tabulæ phy- colog., 1, p. 48, tab. 89, fig. I. rubra Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, 2e édit., p. 29, 1870-1877. rubro-violacea Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, 2e édit., p. 29, 1810-1877. rupestris Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classification des Algues de la Guadeloupe, p. 31, 1865. rupicola Hansoire, Dur chforschung der Süsswasseralgen und der sapro- filischen Bacterien. Bôühmens in Sifzungsber. der k. bühim. Gesellsch. der Wissenschaft., 1889, p. 154. salina Kützing, Phycologia german., p. 180, 1845 ; Species Algar., p. 281; Tabulæ phycolog., 1, p. 48, tab. 88, fig. IL. salina, $ terrestris Kützing, Species. Algar., p. 281, 1849. —- Raben- horst, Flora eur. Algar., I, p. 138. solitaris Kützing, Species Alqar., p. 219, 1849; Tabulæ phycolog., I, p. 47, tab. 86, fig. I. — Kirchner, Krypiogamen- -Flora von Schlesien, Algen, p. 242. Stragulum Kützing, Phycologia gener., p. 223, 1843; Species Algar., P. 280; Tabulæ phycolog., I, p. 47, tab. 86, fie. V. — Crouan, Florule du Finistère, p. 115. subarticulata J. D. Hooker et Harvey, Cryptogamic Botany of the antarctic Voyage of H. M. s. Erebus and Terror, p. 192, 1845. subeyanea Hansoirg, Ueber neue Süsswasser- und Meeralgen und Bacterien, in Sitzungsber. der K. bühm. Gesellsch. der Wissensch., 1889, p- 151. subolivacea Hansgirg, Beiträge zur Kenntniss der quarnerischen und dalmatischen Meeralgen, in OEsterr. bot. Zeitschr. 1889, p. 4 (sep. — Abdr.). terrestris Rômer, Die Algen Deutschlands, p.35, tab. VI, fig. 144, 1845. thermalis Kützing, Phycologia gener., p. 223, 1843; Species Algar., p. 281; Tabulæ phycolog., I, p. 48, tab. 87, fig. VII. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 186. thermalis, $ salina Kützing, Phycologia gener., p. 223, 1843. Thompsoni [lassall, British freshwater Algæ, p. 222, 1845. variabilis Agardh, Systema Algarum, p. 73, 1824. — Endlicher, Man- tissa botanica allera, Supplem. TI, p. 13. vermicularis Hassall, British freshwater Algæ, p. 224, tab. LX, fig. 5, 1845. violacea Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, ?° édit., p. 26, 1870-1877. Leibleinia æqualis Kützing, Species Algar., p. 2176, 1849; Tabulæ phycolog., I, ET p. 46, tab. 82, fig. VI. cæspitosa Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, p. 30, 1865. capillacea Kützing, Phycologia gener., p. 221, 1843; Phycologia ger- man., p, 119; Species Algar., p. 218; Tabulæ phycolog., I, p. 47, tab. 85, fig. IV. flaccida Kützing, Botan. Zeitung, NV, p. 193, 1841; Species Al- r., p. 211; Tabulæ phycolog., 1, p. 46, tab. 83, fig. IV. — Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classification des Alques de la Guade- loupe, p. 80. luteola Kützing, Species Algar., p. 216, 1849; Tabulæ phycolog., I, p. 46, tab. 82, fig. III. Martensiana Kützing, Botan. Zeilung, dahrg. V, p. 193, 1847; Species Algar., p. 276; Tabulæ phycolog., I, p. 45, tab. 82, fig. L. rupestris Nägeli in Kützing, Species Alqar., p. 216, 1849; Tabulæ phycolog., 1, p. 46, tab. 83, fig. Il. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 153 SPECIES EXCLUDENDÆ. Lyngbya æruginosa Montagne, Ann. des Sc. nat., 2 série, Bot., t. XIII, p. 200, 1840. — Sirocoleum quyanense Kützing. agglutinala Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Algues de la Guadeloupe, 2e édit., p. 27, 1870-1877 — Hydrocoleum can- tharidosmum no. amphibia Hansgirg in Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsicc., fasc. XVI, n° 7175, a, 1886 — Phormidium laminosum nob. amphibia Hausgirg in Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsicc., fasc. XVI, n° 775, b, 1886 — Oscillaloria amphibia Agardh. amphibia a, et B laminosa Hansgirg in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsicc., fasc. XVI, n° 771, 1886, et fasc. XX, n° 995 — Phormidium laminosum nob. cum Hapalosiphone laminoso Hansgirg mixtum. Borziana Macchiati in Nuovo Giornale botanico italiano, vol. XXII, n° 1, p. 43, 1890; Nuova Notarisia, anno 1890, p. 211 = Phormidium Retzi nob. — (non Kützing). Bugellensis, Rabenhorst, Agen, n° 436, 1855 — Dichothrix Orsiniana Bornet et Flahault. calcicola, Hansgirg in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsice., fasc. XVI, nis 772 et 114, 1886 — Schizothrix calcicola nob. calcicola Hansgirg in Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsicc., fasc. XVI, n° 773, a, 1886 — Protococcus. calcicola Hansgirg in Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsicc., fasc. XVI, n° 713, b, 1886 — Symploca parielina nob. . calcicola Hansgirg in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsice., fasc. XVI, n° 5173, C, 1886 — Algæ variæ permixtæ. Carmichaelii Harvey in Hooker, English Flora, vol. V, part I, p.371, 1833; Manual of the british Algæ, p. 161; Phycologia britannica, Synopsis, p. xxx vin, n° 867, tab. CLXXX VI, A; Manual of the British marine Algæ, p- 226 — Wvatt, Algæ Danmonienses, n° 230 = Ulothrix flacca Thuret. Catenellæ Hauck, Beiträge zur Kenntniss der adriatischen Algen in OEsterr. bot. Zeilschr., 18178, p. 292 et pl. 3, fig. 19 — Symploca hydnoides Kützing, var. 8 fasciculata nob. cincinnata Kützing, Phycoloqia gener., p. 226, 1843 ; Species Algar.., p.283; Tabulæ phycolog., 1, p. 48, tab. 89, fig. V -- Rabenhorst, Flora eur. Algar., Il, p. 136 — Scytonema crispum Bornet. coactilis, Zanardini, Phycearum indicarum pugillus, p. 31, tab. IX, B, fig. 1-3, 1812 — Hydrocoleum lyngbyaceum Kützing. confervicola Hohenacker, Algæ marinæ siccatæ, n° 52, 1852, — Rabenhorst, Flora eur. Algar., W, p. 142; Algen, n° 1881 — Crouan, Florule du Finistère, p. 114 — Calothrix confervicola Agardh. contexta Harvey, Friendly islunds Algæ, n° 114, 1857 = Calothrix pilosa Harvey. copulata Hassall, British freshwater Algæ, p. 222, tab. LXXII, fig. 14, 1845 = Schizogonium radicans Gay. coriacea, B parietina, Richter in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsice., fasc. X, n° 490 1882 — Schizothrix calcicola nob. crispa Agardh, Synopsis Algarum Scandinaviæ, p. 108, 1847; Systema Algarum, p. 14 (pro parte) = Scylonema crispum Bornet. Cutleriæ Harvey, Phycologia britannica, Synopsis, p. xxxvin, n° 370; tab. CCCXXX VI, 1846-1851 — Ulothrix Cutleriæ Thuret. discolor À. Braun in Mougeot et Nestler, Stirp. cryplog. vogeso-rhenanæ, fasc. XIII, n° 1287, 1850 — Scylonena crispum Bornet. effusa Harvey, Characters of new Algæ, chiefiy von Japan, ete., in Proceed. of the americ. Acad., vol. IV, p. 334, 1859 — Scytonema polycystum Bornet et Flahault. 154 MAURICE GOMONT. Lyngbya elegans Hansoirg in Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsicce., fasc. XVI, n° 775, a et b, 1886 — Phormidium fragile nob. flacca Harvey, Phycologia britannica, Synopsis, p. xxxvi, n° 369, tab. CCC, 1846-1851 — Ulothrix flacca Thuret. floccosa Hassall British freshwater Algæ, p. 233, tab. LX, fig. 1-2, 1845 — Chlorophycea. fragilis 3. D. Hooker et Harvey in London Journal of Botany, vol. IV, p. 296, 1845; Cryptogamic Botany of the antarctic Voyage of H. M. s. Erebus and Terror, p. 191, pl. CXCU, fig. 2 = Ulothrix fragilis Kützing. glutinosa Agardh, Systema Algar., p.13, 1824 — Endlicher, Mantissa bota- nica allera, Supplem. IT, p. 13 — (non Kützing) — Hydrocoleum gluli- nosum nob. graveolens Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, ?e édit., p. 29, 1870-1877 = Symploca Muscorum nob. guyanensis Montagne, Cryplogamia quyanensis, in Ann. des Sc. nat. 3e série, Bot., XIV, p. 306, 1850 — Sirocoleum quyanense Kützing. inundata Hansgirg in Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsice., fasc. XVI, nis 776 a et b, 1886 — Phormidium papyraceum nob. juliana Meneghini, Giorn. toscan. di Sc. med., fis. e nat., I, n° X, p. ?, 1841 — Kützing, Species Algar., p. 219 — (non Desmazières, PZ. cryptog. de France, série IT, n° 549) = Calothrix juliana Bornet et Flahault. juliana, 8 Paludinæ Wittrock in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsicc., fasc. X, n° 492, 1882; Descripliones system. dispos., p. 59 — Phormidium ambiquum nob. lateritia Mansgirg in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsicc., fasc. XVI, n° 718, 1886 — Schizothrix coriacea nob. lateritia, B subtilis Hanegirg in Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsicc., fasc. XVI, n° 719, 1886 — Schizothrix coriacea nob. latilimba Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classificalion des Alques de la Guadeloupe, 2e édit., p. 27, 1870-1877 — Hydrocoleum cantharidos- mum nob. leptoderma Hieronymus in Hauck et Richter, Phykotheka universalis n° 234, 1888 — Phormidium Retzii nob. — (non Kützing). leptotr ichoides Hansgirg, Durchforschung der Süsswasseralgen und der saprofitischen Bacterien Bühmens, in Sitzungsber. der k. bühm. Gesellsch. der Wissensch., p. 154, 1889 — Oscillatoria splendida Greville. lilorea Hauck, Hedwigia, vol. XXVII, p. 15, 1888 — Phormidium autumnale nob. liltorea Hauck in Hauck et Richter, Phykotheka universalis, n° 233, 1888 — Phormidium autumnale nob. cum Phormidio papyraceo nob. mixtum. lucida Hansgirg in Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsicc., fasc. XVI, n°0 780, 1886 — Phormidium lucidum Kützing. miniata Zanardini, {conographia phycologica adriatica, 1, p. 63, tav. 16, A, 1861 — Oscillatoria miniata Hauck. mucosa Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Algues de la Guadeloupe, 2° édit., p. 22, 1870-1877 — Hydrocoleum comoides nob. muralis Agardh, Systema Algarum, p. T4, 18924 — Hooker, English Flora, vol. V, part I, p.370 — Endlicher, Mantissa botanica allera, Supplem. I], p. 14 — Desmazières, PI. cryptog. de France, édit. I, n° 540 — Lloyd, Alques de l'Ouest de la France, n° 84 = Schizogonrum. Nemalionis Rabenhorst, Flora eur. Algar., Il, p. 142, 1865 — Crouan, Florule du Finistère, p. 114; Mazé et Schramm, Essai de classification des Algues de la Guadeloupe, ?° édit., p. 20 — Calothrix æruginea Thuret. nigrescens Farlow, List of the marine Algæ of the United States, in Reports of the Unit. St. fish commissioners for 1875, p. 24, 1876; Marine Algæ of New England and adjacent coast, p. 35 — Hydrocoleum glutinosum nob. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 159 Lyngbya obscura Rabenhorst, Algen, n° 1815, 1865 = Oscillatoria limosa Agardh (forma vaginata). — olivacea Zanardini, Lettera prima sopra le Alghe del mare Adriatico in Bibliotheca italiana, t. XCVI, p. 135, 1839; Lettera seconda sopra le Alghe del mare Adriatico, p. 83; Synopsis Algarum in mare Adriatico hucusque cognilarum, p. 46. — Endlicher, Mantissa botanica altera, Supplem. I, p. 14= Hydrocoleum lyngbyaceum Kützing. — pallida Zeller, Algæ collect. by Mr. S. Kurz in Arracan and british Burma, in Journ. asiat. Soc. of Bengal, XLI, part II, p. 178, 1873; Rabenhorst, Algen, n° 2335 — Plectonema Wollei Farlow. — Perrottetii Bornet et Thuret, Notes algologiques, fasc. II, p. 149 et 154, 1880 = Porphyrosiphon Notarisii Kützing. — Phormidium Hilse, in Rabenhorst, Algen, n° 929, 1860 — Symploca Mus- corum nob. — Phormidium Rabenhorst, Algen, n° 930, 1860 — Tolypothrix tenuis Kützing, — Phormidium, f$ tenuis Wittrock in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsicc., fasc. XX, n° 996, 1889; Descriptiones system. dispos., p. 59 = Schizothrix vaginata nob. — prohfica Greville, Scottish cryplogamic Flora, tab. 303, 1828 — Hooker, English Flora, vol. V, part I, p. 3170 — Oscillatoria prolifica nob. _— purpurea Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 142, 1865. — Crouan, Florule du Finistère, p. 114 = Calothrix confervicola Bornet et Flahault. — rufescens Hansgirg in Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsicc., fasc. XVI, n° 782, 1886 — Algæ variæ permixtæ. — speciosa Carmichael in Hooker, English Flora, vol, V, part E, p. 371, 1883. — Harvey, Manual of the british Algæ, p. 161; Manual of the british marine Algæ, p. 227; Phycologia britannica, Synopsis, p. xxxvurt, n° 368, - tab. CLXXX VI, B— Wyatt, A/g9æ Danmonienses, n° 196 — Ulothrix species. — vermicularis Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 141, 1865 — Hydrocoleum glutinosum nob. — virescens Hassall, British freshwater Algæ, p. 222, tab. LX, fig. 3, 1845 = chlorophycea. — Welwitschii, Hansgirg in Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dule. exsice., fasc. XVI, n° 783, 1886 — Symploca Muscorum nob. — Wollei Farlow in Rabenhorst, Algen, n° 240, 1876 — Wolle, Freshwater Algæ of the United States, p. 297, pl. CC, fig. 6-8 — Plectonema Wollei Farlow. — _ zonala Hassall, British freshwater Algæ, p. 220, tab. LIX, fig. 1-6, 1845 = Ulothrix species. — Zostericola Crouan, Florule du Finistère, p. 114, 1867. == Calothrix confer- vicola Agardh. Leibleinia æruginea Kützing, Phycologia gener., p. 221, 1843; Species Algar., p. 216 — Tabulæ phycolog.…. xt p. 46, tab. LXXXIII, fig. 1. — Le Jolis, Liste des Alques marines de Cherbourg, p. 30; Alques marines de Cherbourg, n° 253 — Desmazières, PI. cryptog. de France, série II, n° 540 = Ca- lothrix æruginea Thuret. — amethystea Kützing, Species Algar., p. 2717, 1849. — Le Jolis, Liste des Alques marines de Cherbourg, p. 30: Alques marines de Cherbourg, n° 232 — Calothrix convervicola Agardh. — australis Kützing, Species Alqar., p. 217, 1849; Tabulæ phycolog., I, p. 46, tab. 83, fig. III. — Calothrix crustacea Thuret. — chalybea Kützing, Phycologia gener., p. 221, 1843; Species Algar., p. 2717; Tabulæ phycolog., I, p. 46, tab. 84, fig. I. — Desmazières, PL. cryptog. de France, édit. I, n° 1974 — Le Jolis, Liste des Alques marines de Cherbourg, p. 30; Algues marines de Cherbourg, n° 152 = Calothrix confervicola Agardh. — chalybea, B bicolor Kützing, Species Algar., p. 277, 1849 = Calothrix con- fervicola Agardh. 150 MAURICE GOMONT. Leibleinia coccinea Kützing, Diagnosen und Bemerkungen, etc., in Bot. Zeilung, V, p. 193, 1841 — Calothrix confervicola Agardh. — confervicola Endlicher, Genera plantarum, n° 57, 1836; Mantissa botanica altera, Supplem. ILE, p. 21. — Areschoug, Phyceæ scandin. mar., p. 214; Algæ scandin. exsice., série If, n° 192 = Calothrix confervicola Agardh. — Corallinæ Kützing, Species Algar., p.216, 1846 ; Tabulæ phycolog., 1, p. 46, tab. 82, fig. V — Oscillatoria Corallinæ nob. — flaccida Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classification des Algues de la Guadeloupe, p. 30, 1865 = Calothrix æruginea Thuret. — _flaccida Lenormand in Mandon, A/g9æ Maderenses, n° 41 — Calothrix confervicola Agardh, — juliana Kützing, Diagnosen und Bemerkungen, etc., in Bot. Zeitung, V,p. 19#, 1847; Species Algar., p.216; Tabulæ phycolog., 1, p. 46, tab. 87, fig. IV = Calothrix juliana Bornet et Flahault. — Lenormandi Kützing, Diagnosen und Bemerkungen, etc., in Bot. Zeitung, V, p.194, 18417 — Symploca hydnoides, var. fasciculata nob. — penicillata Kützing, Diagnosen und Bemerkungen, etc., in Bot. Zeitung, V, p.194, 1847; Species Algar., p. 276; Tabulæ phycolog., 1, p. 46, tab. 82, fig. II, == Schizothrix penicillata nob. — purpurea Kützing, Phycologia gener., p. 221, 1843; Phycologia german. p. 179; Species Algar., p. 211; Tabulæ phycolog., I, p. 46, tab. 84, fig. II. — Desmazières, Pl. cryptog. de France, édit. 1, n° 1973. — Crouan, Florule du Finistère, p. 114 = Calothrix confervicola Agardh. — purpurea, B coccinea Kützing, Species Algar., p. 217, 1849 — Calothrix con- fervicola Agardh. — purpurea, y amethystea Kützing, Species Alqar., p. 217, 1849 = Calothrix confervicola Agardh. — virescens Kützing, Diagnosen und Bemerkungen, etc., in Bot. Zeitung, V,p. 193, 1847; Species Algar., p. 211; Tabulæ phycolog., I, p. 46, tab. 83, fig. V — Calothrix confervicola Agardh. — zostericola Endlicher, Mantissa botanica altera, Supplem. IT, p. 21, 1843. — Areschoug, Phyceæ scandin. mar., n° 213 — Desmazières, PL. cryptog. de France, édit. 1, n° 1975 = Calothrix confervicola Agardh. Subtribus Il. OSCILLARIOIDEÆ Gomont, Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 355, 1890 (extensæ). Fila simplicia. Vaginæ tenues, constanter hyalinæ, mu- cosæ, plus minusve diffluentes, in speciebus pluribus nullæ vel nondum observatæ. Trichomala pluricellularia, cylin- dracea, in uno genere ambitu oblonga, apice plerumque at- tenuala, haud raro curvata. X. Paorminrum Kützing. Phycologia generalis, p. 190, 4843. Oscillatoria, Oscillaria, Anabæna, Phormidium, Leptothrix, Amphitrix, Hypheo- thrix, Spirillum, Inomeria, Symphyothrix, Symploca, Microcoleus, Chthonoblaslus, Hydrocoleum, Lyngbya spec. Fila vaginata, simplicia, in stratum pannosum adhærens MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 157 aut rarius fluitans basi affixum et lacinialum agglomerala, haud sine ruptura segreganda. Vaginæ tenues, hyalinæ, mu- cosæ, agglulinantes, pro parte aut omnino diffluentes. Tri- chomata cylindracea, in speciebus nonnullis ad genicula constricta, etiam moniliformia, apice sæpius attenualo recta aut curvala, capilala aut non capitala, nunquam evidenter spiralia; membrana cellulæ apicalis in speciebus pluribus superne in calyptram incrassata. Plantæ terrestres vel aquaticæ, haud frequenter halo- philæ. Lorsque M. Kützing créa le genre Phormidium dans le Phycologia generals, il le placa avec raison dans le voisinage immédiat des Oscillaria, mais il en écarta les Lyngbya qu'il regardait à tort comme caractérisés par l'existence d'une fructification et l'absence complète de mouvement. Les travaux de MM. Bornet et Thuret (1) ont fait justice de ces deux erreurs; l'application peut-être trop rigoureuse de cette rectification fut la réunion des genres Phormidium et Lyngbya proposée par Thuret (2) et adoptée depuis lors par la plu- part des auteurs. En réalité le genre Phormidium est absolument intermédiaire entre les Zyngbya et les Oscillaires, de sorte que, si on le supprimait, les espèces qui le composent devraient être presque également réparties entre ces deux genres. En effet les gaines de cer- taines d’entre elles conservent une forme définie et ne diffèrent de celles des Zyngbya que par leur aptitude à s’agglomérer entre elles ou avec les particules dusubstratum(Phormidium Corium, papyraceum, ambiguum, etc.). Chez d'autres espèces (Phormidium molle, lamino- sum, Relzii, favosum etc.), elles se résolvent presque immédiatement en mucilage dans les conditions d'existence habituelle, établissant _ ainsi une transition entre les genres Phormidium et Oscillatoria. En réalité la caractéristique du genre Phormidium réside dans l'aspect extérieur et la consistance des agglomérations constituées par les filaments. Elle est suffisante pour fournir une indication exacte par une simple dissection ou même à l'œil nu, lorsque la plante est à son état de complet développement. Si d’ailleurs on considère l’ensemble des espèces, on y reconnait une réunion de caractères communs qui différencient suffisamment des genres voisins celui dont il s’agit. Les Phormidium sont tous des plantes de petite ou de moyenne (1) V. Bornet et Thuret, Notes algologiques, fase. IF, p. 133, 1880. (2) Thuret, Essai de classification des Nostochinées, p. 379. 158 MAURICE GOMONX. dimension. On n'en connait actuellement aucun dont le diamètre s'élève au-dessus de 12 u, quatre seulement peuvent atteindre ou dépasser 10 Let dix sont au-dessous de 3 nu. Le maximum de grosseur est donc ici bien inférieur à celui des deux genres immédiatement VOIsins. Ajoutons que la longueur des articles relativement à leur épaisseur est plus grande que pour les trichomes de diamètre égal chez les Lyngbya et les Oscillaires. Dans trois espèces seulement, elle descend parfois jusqu'au quart du diamètre du trichome; le plus habituelle- ment les articles sont carrés au moment où va se produire la division cellulaire. Dans les petites formes la cellule est d'ordinaire plus lon- gue que large. Chez huit espèces du genre qui nous occupe l’extrémité du trichome est protégée par une coiffe ordinairement épaisse et facilement recon- naissable. Il n'est pas inutile de faire à ce propos une remarque qui pourra dans certains cas faciliter la détermination ; chez tous les Phor- midium actuellement connus où l'extrémité du trichome est recour- bée, la cellule apicale est pourvue d’une coiffe et conséquemment capitée ; le contraire a lieu chez les Oscillaires. La masse formée par l’agglomération des filaments dans le genre dont il est ici question est toujours fixée à un corps solide, au moins par une extrémité. Sauf à l'état d'hormogonies, les Phormidium ne se rencontrent donc pas à l’état d'amas flottants, comme il arrive souvent pour les Lyngbya ou les Oscillaires. Habitueliement ils cons- tituent des couches papyriformes sur les corps durs soumis à l’action de l’eau sans être profondément immergés. Plusieurs espèces vivent même habituellement ou accidentellement sur la terre ou les rochers simplement humides; deux d’entre elles sont terrestres, trois habitent exclusivement l’eau salée, trois autres indifféremment l’eau salée, l’eau douce ou l’eau thermale, vingt-et-une enfin se rencontrent dans les eaux de différentes natures, mais jamais dans l'Océan. La distribution géographique des espèces peut se résumer comme il suit. Espèces rencontrées seulement en Europe ................ 1 — — —- En AMÉMAUE Ce ee — — — En OCEAN APPARENCE — — en Europe et en Afrique.............. — — — et en Amérique............ — — : — et emDcEane ne. — — — en Asie et en Amérique .... — — — en Afrique et en Amérique. — — — en Amérique et en Océanie. — dans les cinq parties du monde....... = ONE À DR À © D © MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 159 SPECIERUM CONSPECTUS. Secrio I. Moniliformia. — Trichomata eximie torulosa, etiam moniliformia, apice neque curvata, neque capitata. A. Trichomata 6 u et ultra crassa. Halophilum. Cellula apicalis superne rotundata. 1. P. Spon- geliæ. Hydrophilum, penicillato-fasciculatum. Cellula apicalis su- DÉPRÉR CORNE 0 el NOR nC(ortunt: BP. Trichomata vix À « crassa. Hydrophilum. Trichomata 2,7 & ad 3,3 u crassa ; articuli qua- drati, vel diametro ad duplo longiores. . . 3. P. molle. Thermale aut aquæ subsalsæ. Trichomata 4,2 & ad 2,3 mu crassa; articuli subquadrati.. . . . . . 4. P. fragile. Halophilum, roseolum. Trichomata 1,7 u ad 2 u crassa; arti- culi diametro longiores. . . . . . 5. P. persicinum. Terrestre, in foveolis rupium cretacearum nidulans. Tricho- mata 1,5 crassa; articuli subquadrati. 6. P. foveolarum. Secrio IL. Euphormidia. — Trichomata raro et vix torulosa, apice recta aut curvata, in speciebus pluribus capitata. A. Trichomata vix 3 u crassa. a. Stratum purpureo-violaceum. Fila subrecta. Trichomata ad genicula leviter constricta; dis- sepimenta haud granulata. . . . . . 7. P. luridum. Fila valde tortuosa. Trichomata ad genicula haud constricta ; dissepimenta quaternis granulis protoplasmaticis notata. 8. P. purpurascens. b. Stratum æruginosum vel olivascens. Stratum crassum, coriaceum. Trichomata ad genicula haud constricta, 2 u ad 2,5 uw Crassa, apice recta, obtusa. A Rd da Cle 9. P. valderianum. Stratum tenue, membranaceum. Trichomata ad genicula haud constricta, À & ad 1,5 w crassa, apice recta, acula; dissepi- menta granulata. . . : . . . . 40. P. laminosum. Stratum tenue, membranaceum. Trichomata ad genicula leviter constricta, À w ad 2 u crassa, apice demum attenuata et uncinata; dissepimenta non granulata, 11. P. tenue. Trichomata 2 uw ad 2,8 crassa, ad genicula leviter cons- tricta, apice longe attenuata, arcuata vel tortuosa. 12. P. subuliforme. 160 MAURICE GOMONT. . Trichomata 3 p et ultra crassa. Trichomata apice recta, haud capitata. Cellula apicalis obtuse conica. Plantæ calce incrustatæ. Vaginæ tenues. Trichomata 4 p ad 5 w crassa; de our CONSPICUE. À DNA A AS ne Statue. Vaginæ tenues. ich o ete 3 u ad 4 a crassa; dissepimenta de per trichomatis ordinatis obducta. : 14. P. umbilicatum. he Crassæ, a | Trichomata 3 & ad 4,95 u crassa; dissepimenta granulis per longitudinem trichomatis ordi- HAUSNObAUCEIN 0er SMÈURE AO MORE Cola. OO. Plantæ calce haud erustatieh Fila subrecta. Trichomata 3 un ad 5 & crassa; dissepimenta granulis protoplasmaticis obducta. . 16. P. inundatum. Fila flexuosa. Trichomata 3u ad 4,5 u crassa; articuli diametro sæpius longiores ; dissepimenta conspicua. PART DER PES ARE A7. PES Corium. Fila valde flexuosa. icones 3 pm ad 5 p crassa; ar- ticuli diametro vix æquilongi; dissepimenta conspicua. A 18. P. papyraceum. Trichomata 7,5 & ad 10, 5 u crassa. . . 19. P. Crouani. $$. Cellula apicalis non aut vix attenuata, truneata. Vaginæ tenues, fragiles, valde diffluentes. Trichomata 4,5 p ad 12 y crassa; articuli diametro longiores, vel tantummodo ad duplo breviores. .: . FC MO0P ner. Vaginæ crassæ, firmæ aut vix aie. Trichomata 4 pad 6 Lu crassa; articuli diametro usque ad quadruplo breviores, nunquam quadral. 00 : … 21. P ambiquum. CE SRSS b. Trichomata apice recta, capitata. Trichomata ad genicula leviter constricta. Thermale. Trichomata 7 mad 8 u crassa, brevissime arliculata, apice, interdum: mucronata. "022. P'Uucidum. Halophilum. Trichomata 5 u crassa; articuli subquadrati vel diametro Jongiores. 1.121 1 23. P. submembranaceum. $$. Trichomata ad genicula haud constricta. Thermale aut aquæ dulcis. Trichomata elongata, flexuosa, 4,5 1 ad 9 uw crassa, apice longe et sensim attenuata; articuli hd cellula apicalis obtuse truncata. 24. P. favosum. Thelnate. Ehichontatal apice vix ne à 6 pu ad 8 u crassa; cellula apicalis superne oblique truncata. 95. P. os MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 161 Aquæ dulcis. Trichomata recta, fragilla, apice eximie et breviter attenuata, 5,5 & ad 11 u crassa; articuli diametro ad quadruplo breviores; cellula apicalis superne recte con iles el un: eue 0 MP 'SubfuscuM. c. Trichomata apice plus minusve curvata, capitata. $. Plantæ æruginosæ aut atro-fuscæ. Aquaticum. Trichomata 6 uw ad 9 & crassa, apice evidenter uncinata aut breviter spiralia. . . 27. P. uncinatum. Terrestre. Trichomata 4 ad 7 & crassa, apice vix curvata, BASS roc. EL. 1". 28: P'-autumnale. $S. Planta fusco-purpurea. Aquaticum. Trichomata 4 & ad 4,8 u crassa, apice evidenter UnÉinates es 0 nn, .029, P.Setchellianum: SECTIO I. — Moniliformia. 1. P. Spongeliæ. OscizLaRIA SPONGELIÆ E. Schulze, Zeitschrift für wissenschaflliche Zoologie, Band XXXII, p. 147, taf. 8, fig. 9 ct 10, 1879. — Hauck, Beiträge zur Kenntniss der adriatischen Algen, in OEsterreich. bot. Zeitschr., XXIX, p. 244, taf. IV, fig. 2; Meeresalgen Deutschlands und OEsterreichs, p. 509, fig. 225; e spec. au- thent. in herb. Hauck! Planche IV, fig. 8 à A0. Stratum amorphum, gelalinoso-fibrosum. Vaginæ omnino _ diffluentes, chlorozincico iodurato non cærulescentes. Tri- chomala brunneo-rubra, parallela, ad genicula eximie con- stricla, apice haud attenuata, 7,54 ad 8,5 & (usque ad 12% sec. Hauck) crassa; hormogoniæ frequenter utrinque atte- nuatæ et subfusiformes; arliculi quadrati vel diametro ad duplo breviores, 2,7 & ad 7,3 u longi, protoplasmate tenui- granuloso farcli; cellula apicalis rotundata; calyptra nulla Ve S. . Hab. ad oras maris Adriatici, inter lacunas Spongeliæ pal- dlescentis, præcipue in strato corticali. (Trieste, herb. Hauck !) E. Schulze, qui, le premier, a décrit cette plante, la considère comme se développant dans la substance même de l'éponge dont elle serait, d’après l’auteur, l'hôte habituel ; il ne mentionne aucunement l'exis- : ANN. SC. NAT. BOT. "EE Lil 162 WAUMRICE GOMONTT. tence de gaines enveloppant les trichomes. Ceux-ci, d’après un échantillon de l'herbier Hauck dont je dois la connaissance à Me Weber van Bosse, sont inclus dans une masse fibreuse en con- tact avec les mailles de l'éponge, mais distincte et facilement sépara- ble de celles-ci. Il est possible que cette substance soit en parte d’origine animale, mais indubitablement les filaments de l’Algue sont renfermés dans des gaines agglutinées et diffluentes. Il ne me paraît donc pas douteux que l'O. Spongeliæ doive être placé dans le genre Phormidium. Je dois ajouter cependant que le mode de conservation de l'échantillon, en contact depuis plusieurs années avec un mélange d'acide osmique et d’un liquide dent la nature m'est inconnue, ne m'a pas permis de vérifier les réactions chimiques de la substance dans laquelle les trichomes de l'Algue sont englobés. 2. P. tinctorium Kützing Tabulæ phycolog., 1, p. 35, tab. 49, fig. IT, 4845-1849 ; Species Algar., p. 255; e specim. authent. in herb. Lenormand! — Desmazières, PL. cryptog. de France, édit. 1, n° 1969! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., IX, p. 123. — Kemmiler in Ra- benhorst, Algen, n° 1994! (specim. mancum). OSCILLARIA PHARAONIS Duby, Botanicon gallicum, pars IT, p. 994, 4830 ; e specim. authent. in herb. Lenormand! — Brébisson et Godey, dues des environs de Fa- laise, p. 26; e specim. authent. in herb. Thuret! — (non Bory). . OSCILLARIA TINCTORIA Crouan, Florule du Finistère, p. 113, 14867. Planche IV, fig. AL. Frondes penicillatæ, basi affixæ, elongalæ, longe fluc- tuantes, gelaltinosæ, atro-virides, siccitate luteo-purpureæ, chartæ arcle adhærentes illamque amæne in viola tingentes. Fila subrecta, fasciculatim approximata, parallela. Vaginæ valde mucosæ et diffluentes, chlorozincico iodurato non cærulescentes. Trichomata luteo-purpurea (in speciminibus siccis), ad genicula eximie constricta, apice recta nonnun- quam longissime attenuata, 6 y ad 8,5 wcrassa; articuli sub- quadrati vel diametro longiores, 5 y ad 11 x longi, proto- plasmate tenui-granuloso fareti; dissepimenta haud granu- lata; cellula apicalis plus minusve acute conica aut cylin- drato-conica ; calyptra nulla (v. s.). Hab. fluvium Orne apud Falaise Galliæ (Brébisson in Desmazières, PL. cryptog. de France !, in herb. Thuret! et Lenormand!), fontem apud Gerabronn Wurtembergiæ MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 163 (Kemmler !} et rivulum inter Rieti et Terni Italiæ (Raben- horst). | Il n'est pas hors de propos d'attirer l'attention sur l'identité com- plète qui existe entre les trichomes du Phormidium tinctorium et ceux du Microcoleus subtorulosus. Comme on l’a vu plus haut, certains Hydrocoleum se présentent fréquemment à l’état phormidioïde et le Microcoleus vaginatus lui-même peut, en certaines circonstances, pren- dre une apparence analogue. Il ne serait donc pas impossible que le Phormidium tinctorium ne fût qu’un état particulier du Microcoleus subtorulosus, bien que l'aspect extérieur des deux plantes soit totale- ment différent. | 3. P. molle. ANABÆNA MOLLIS Kützing, Species Algar., p. 287, 4849: Tabulæ phycolog., X, p. 90, tab. 92, fig. IV; e specim. authent. Brebissonii, sub n° 536 in herb. Mus. Paris.! LYNGBYA KELANENSIS Grunow in Schumann et Hollrung, Flora von Kaisers- Wilhems Land, p. 1, 1881 ; e spec. authent. ex herb. Musei bot. Berolinensi! Planche IV, fig. 12, Stratum mucosum et tenui-laminosum, læte ærugineum. Vaginæ in mucum gelatinosum amorphum, chlorozincico iodurato non cærulescentem, protinus diffluentes. Tricho- mata læle æruginea, recta aut subrecta, moniliformia, apice non attenuata, 2,7 x ad 3,3 & crassa; arliculi cylindracei aut subdoliformes, quadrati, vel diametro ad duplo lon- giores, 3 w ad 7,8 w longi, protoplasmate grosse granuloso farcti; cellula apicalis rotundala ; calyptra nulla (v. s.). Hab. foliis Pofamogetonum affixum apud Falaise Galliæ (Brébisson in herb. Mus. Paris. !) necnon ad arenam humi- dam insularum Hope (Kärnbach in herb. Mus. Bero- lin. !). 4. P. fragile. ANABAINA FRAGILIS Meneghini, Conspectus Algologiæ euganeæ, p. 8, 1837; e spe- cim. authent. in herb. Lenormand! PHORMIDIUM MONILIFORME Gomont in Bornet, Les Algues de P. K. A, Schousboe récoltées au Maroc et dans la Méditerranée, in Mém. de la Soc. des Sc. nat. et ma- _thém. de Cherbourg, t. XXVIL, p. 184; 1892; e specim.. authent. in herb. Thuret! 104 MAURICE GOMONT. Planche IV, fig. 13 à 15. Stratum mucosum, lamellosum, luteo- aut fusco-ærugi- neum. Vaginæ in mucum gelatinosum fibrosum, chlorozin- cico lodurato non cærulescentem diffluentes. Trichomata plus minusve flexuosa, læle æruginea, varie intricata aut subparallela, moniliformia, apice attenuata, 1,24 ad 2,3 y crassa ; arliculi subquadrati, 1,2 & ad 3 p longi ; protoplasma haud granulosum; cellula apicalis acute conica ; calyptra nulla (v. s.). Hab. aquas subsalsas Scotiæ apud Ayr (Baiters!), Germa- niæ prope Kiel (Reinbold!}, thermas Carolinenses Bohemiæ (Hansgirg!) et Euganeas [taliæ (Meneghini!), oras tingita- nas (Schousboe in herb. Thuret!) et littora atlantica Ame- ricæ fœderatæ (Maine, Collins !). 5. P. persicinum. LyncByA PERsICINA Reinke, Algenflora der westlichen Ostsee deulschen Antheils, in Sechster Bericht der Kommission zur wissenschaftlichen Untersuchung der deut- schen Meere in Kiel, für die Jahre 1887 bis 1889, p. 91, 1889; e specim. ab auc- tore misso! Stratum tenuissimum velamine continuo roseolo {estas marinas obducens. Fila laxe intricata. Vaginæ arctæ in mucum amorphum diffluentes, chlorozineico iodurato non cærulescentes. Trichomala pallide roseola, ad genicula exi- mie constricta, apice attenuata, 1,7 & ad 2 y crassa; articuli diametro trichomatis ad quadruplo longiores, rarius qua- drati, 2 ad 7 x longi; protoplasma homogeneum ; cellula apicalis acute conica ; calyptra nulla (v. s.). Hab. testas Spirorbium Fucis affixas in sinu Kielensi maris Balticæ (Reinke !). 6. P. foveolarum. LEPTOTHRIX FOVEOLARUM Montagne, 6e Centurie de plantes cellulaires nouvelles, in Ann. des Sc. nat., 3° série, Bot., XIT, p. 287, 1849; Sylloge, p.468; e specim. au- thent. in herb. Mus. Paris.! et in herb. Lenormand! — Desmazières, PL. cryptog. de France, série Il, n°127! — Mougeot et Nestler, Sfirp, cryplog. vogeso-rhenanæ, n° 1374! MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 165 HYPHEOTHRIX FOVEOLARUM Rabenhorst, Flora eur. Algar., 1, p. 77, 1865. OsciLLARIA KUTzZINGIANA Zeller in Rabenhorst, Algen, n° 1309!, 4862 (specim. mancum) — (an Rabenhorst, Flora eur. Alagar., NH, p. 962?). Planche IN, fig. 16. Stralum alro-viride, tenuissimum, orbiculare, in foveolis rupium cretacearumnidulans. Vaginæin mucum gelalinosum amorphum, chlorozincico iodurato non cærulescentem om- nino diffluentes. Trichomala pallide æruginea, varie con- torta, parallela, moniliformia, apice non attenuata, 1,5 v cir- citer crassa; articuli subquadrali vel diametro paulo bre- viores, 0,8 y ad 1,8 longi ; protoplasma haud granulosum ; cellula apicalis rotundata; calyptra nulla (v. v.). Hab. Galliam occidentalem apud Magny-en-Vexin (Bou- teille !), Blainville-Crevon prope Rouen !, necnon Germaniam LA apud Fribourg (Braun in herb. Lenormand !) el Stuttgard (Zeller in Rabenhorst, Algen!). Le Phormidium foveolarum rappelle absolument par son aspect à l'œil nu l’Hassalia Bouteille. Comme cette dernière plante, il creuse dans la craie de petites cryptes circulaires dont ses filaments tapis- sent l’intérieur. Ce mode tout particulier de développement m'a déter- miné à le séparer du Phormidium fragile dont il diffère à peine par le diamètre de son trichome, mais dont la station est tout autre. Ajoutons que, chez cette dernière plante, l'extrémité du trichome est _ fréquemment atténuée et la cellule apicale terminée en pointe aiguë, ce que je n’ai point observé dans le Phormidium foveolarum. L'Oscillaria Kutzingiana des Algen de Rabenhorst n’est représenté dans cette collection que par des échantillons totalement insuffisants. Toutefois celte plante ne différant point du Phormidium foveolarum par les caractères de son trichome, il ne m’a pas paru possible de l'en séparer. L’échantillon des Agen n'est point cité dans le Flora euro- pæa Algarum et la description est trop incomplète pour qu'il soit permis d'en tirer part. SEcrio II. — £uphormidia. 7. P. luridum, LepToTHRIX Luriba Kützing, Species Algar., p. 26%, 1849; Tubulæ phycolog., I, p. 39, tab. 61, fig. IV; e specim. authent. in herb. Lenormand! — Desmazières, PL. cryptog. de France, série I}, n° 129! - HypuEorarix LUIIDA Rabenhorst, Flora eur. Algar., 1, p. 81, 4865. 166 He MAURICE GOMONT. Planche IV, fig. AT et 18. Stratum membranaceum, lamellosum, superficie amethys- teo-purpureum aut nigro-violaceum, subtus griseo-ærugi- neum. Fila subrecta. Vaginæ imitio tenues, vix conspicuæ, mox in mucum gelatinosum, compactum, chlorozincico iodu- ralo non cærulescentem omnino diffluentes. Trichomata apice nec curvala nec attenuata, fragilia, arcte et varie in- tricala, ad genicula leviter constricta, 1,7 y ad 2 y crassa; articuli subquadrali, vel diametro longiores 1,8 & ad 4,7% Jlongi; protoplasma haud granulosum; cellula apicalis ro- tundata ; calyptra nulla (v. s.). Hab. piscinas per Galliam (Tillette in Desmazières, PI. cryptog. de France!) et Germaniam (de Martens in herb. Lenormand !). 8. |P. purpurascens Gomont Essai de classification des Nostocacées homocyslées in Morot, Journal de Bota- nique, IV, p 355, 1890. LEPTOTHRIX PURPURASCENS Kützing, Botanische Zeitung, V, p. 220, 4847; Species Algar., p. 265; Tabulæ phycoloy., 1, p. 39, tab. 63, fig. V; e specim. authent. in herb. Mus. Paris. ! et in herb. Thuret! LEPTOTHRIX PURPURASCGENS, f IRIDEA Kützing, Botlanische Zeitung, V, p. 220, . 4847 ; e specim. authent. in herb. Lenormand! Hypneorarix BRAUNII, y IRIDEA Kützing, Species Algar., p. 267, 1849. Planche IV, fig. 19. Stratum compactum, coriaceuim, fusco-violaceum. Fila valde tortuosa, arcte intricala. Vaginæ initio arctæ, papy- raceæ, demum diffluentes et agglulinatæ, chlorozincico io- durato non cærulescentes. Trichomata pallide fusco-viola- cea, apice nec altenuata nec curvata, ad genicula haud constricta, 1,5 ad 2,5 w crassa; articuli subquadrati, vel diametro fere ad duplo longiores, 2 & ad 4,5 y longi ; dissepi- menta quaternis granulis protoplasmaticis notala; cellula apicalis rotundata; calyptra nulla (v. s.). Hab. lapides cataractarum aupud Falaise Galliæ (Brébisson in herb. Mus. Paris. ! et in herb. Thuret!), aquas calidas Ba- denses Germaniæ (de Martens in herb. Lenormand!), rupes MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 167. dolomiticas in comitatu Tyrolensi (Grunow in herb. Thu- ret!), etiam thermas Euganeas Italiæ (Meneghini in herb. Thuret !). 9. P. valderianum. . Leproturix VAubERIÆ Delponte in Garelli, Saggio intorno alle Mujfe nell’ acque lermali di Valdieri, in Gazzetta med. ilal., Stati Sardi, 4857, p. 35. — Montagne in Cazin, Sur les Conférves des eaux de Valdieri, in Ann. de la Soc. hydrolog. médic. de Paris, t. V, p. 296; 8e Centurie de plantes cellulaires nouvelles in Ann. des Sc. nat., 4° série, Bot., XII, p. 110; e specim. authent. in herb. Mon- tagne | LEPpTOTRRIX ZONATA Cesati in Rabenhorst, A/gen, n° 571!, 4857. HypxEotarix ZONATA Rabenhorst, Flora eur. Algar., WU, p. 78, 1865. OSCILLARIA TENERRIMA À. Braun in Rabenhorst, Agen, n° 2458!, 4876 — (non Kützing). HvyPHEOTHRIX CORIACEA Richter in Hauck et Richter, Phykotheka universalis, n° 291, 1885. — (non Kützing). Planche IV, fig. 20. Stratum lubricum, expansum, lamellosum, fere ad tria cenlimetra crassum, lamellis discoloribus, superioribus sor- dide viridibus, inferioribus decoloralis, compositum. Fila flexuosa, dense intricata. Vaginæ arctæ, papyraceæ, demum in mucum tenacem diffluentes et agglulinatæ, chlorozincico iodurato cærulescentes. Trichomata æruginea, apice recla, non altenuala, ad genicula haud constricta, 2 ad 2,5 crassa; articuli diametro longiores, 3,3 u ad 6,7 & longi; dissepimenta binis vel quaternis granulis oi ann nee notata; cellula apicalis rotundata; calyplra nulla (v.s.). HD. lapides herbasque sine fontes thermales aut frigidas, calaractas et piscinas Angliæ (Boulger in herb. Thuret!}, Galliæ borealis apud Domfront (Brébisson in herb Thuret!), Germaniæ ad Berolinum (A. Braun in Raben- horst, Algen!) et per vallem Bielensem (Krieger in Hauck et Richter, Phykotheka universalis!), Austriæ apud Vindo- bonam (Grunow in herb. Thuret!) el Haliæ ad Valderium Pe- _demontii (herb. Montagne! ; Filippi in Rabenhorst, Algen!). 10. P. laminosum Gomont Essai de classification des Nostocacées homocystéés in Morot, Journal de Bota- nique, IV, p. 355, 1890. 168 MAURICE GOMONT. OSCILLATORIA LAMINOSA Agardh, Aufzählung, etc., in Flora, X, p. 633, 1827; e specim. authent. ex herb. Agardh! OSCILLATORIA LAMINOSA, 8 CORIACEA Agardh, Aufzählung, etc., in Flora, X, p.633, 4827; e specim. authent. ex herb. Agardh ! OSCILLA TORTA ELEGANS Agardh, Aufzühlung, etc., in Flora, x, p. 633, 1827, e specim. authent. ex herb. Agardh! ANABÆNA MONTICULOSA Bory, Dictionnaire classique d'histoire naturelle, XII, p.482 (pro parte), 4827; e specim. authent. in herb. Bory! LeptTorarix Braun Kützing, Phycologia gener., p. 198, 4843; Phycoloqia ger- man., p. 165 ; e specim. authent. in herb. Thuret! Leprornrix compAcrTA Kützing, Phycologia gener., p. 199, 4843; Phycologia ger'- man., p.166; Species Algar., p. 266; Tabulæ phycolog., 1, p. 40, tab. 66, fig. I; e specim. ab auct. determin. in herb. Lenormand ! et in herb. Montagne! HyYPHEOoTHRIX BRAUNIT, & FASCICULATA Kützing, Species Alqar., p. 266, 1849; Ta- bulæ phycolog., [, p. 41, tab. 67, fig. I. LEPTOTHRIX LAMELLOSA Rabenhorst, Algen, n° 34! (pro parte), 14850 — Güppert in Rabenhorst, Algen, n° 972! HYPHEOTHRIX LATERITIA Rabenhorst, Agen, n° 1072!, 1861. HYPHEOTHRIX LATERITIA, © LEPTOTRICHOIDES Rabenhorst, Flora eur. Algar., 1, p- 85, 1865. HyPpnHEOTHRIX GLOEOPHILA Zeller in Rabenhorst, A/gen, n° 1996!, 1867. LYNGBYA AMPHIBIA, & et B LAMINOSA Hansgirg in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsice., fase. XVI, n° 771 !, 4886, et fasc. XX, n° 995! (e maxima parte). LyNGByA AMPHiBlA Hansgirg in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsicc., fase. XVI, n° 775, a! 1886. Planche IV, fig. 21ret 122; Stratum Îlæte ærugineum, luteolum necnon lateritium, tenue, membranaceum, valde expansum. Fila flexuosa, dense intricata. Vaginæ arclæ, papyraceæ, mucosæ, vel in mu- cum amorphum omnino diffluentes, chlorozincico iodurato cærulescentes. Trichomata læte æruginosa, ad genieula haud constricta, apice recta breviter altenuata non capi- tala, 1 & ad 1,5 & crassa; arliculi diametro trichomatis lon- giores, 2 pe dd 4 p. longi; dissepimenta qualernis granulis protoplasmalicis notala, plerumque inconspieua; cellula api- calis acute conica; calyptra nulla (v. s.. Hab. præcipue aquas thermales, etiam fossas aqua dulci repletas rupesve irroralas Galliæ borealis spud Falaise (Brébisson in herb. Thuret!), Galliæ centralis apud Néris (Gay in herb. Borv!), Germaniæ (Braun in herb. Thuret !, Rabenhorst, Algen!), Bohemiæ ad Carlsbad (Agardh !, Gôp- pert in Rabenhorst, Algen!), etiam Africæ borealis (Ham- mam Meskouline, C. Sauvageau !). MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 169 11. P. tenue. ANABAINA TENUIS Meneghini, Conspectus Algologiæ euganeæ, p. 8, 1837; e spe- cim. authent. in herb. Lenormand! LEPTOTHRIX SUBTILISSIMA Cesati in Rabenhorst, A/gen, n° 268!, 1858. OsciLLaRIA DETERSA Stizenberger in Rabenhorst, Algen, n° 11730 !, 4864 (specim. mancum) — Rabenhorst, Flora eur. Algar., IH, p. 96. HYPHEOTHRIX SUBTILISSIMA Rabenhorst, Flora eur. Algar., 11, p. 77, 1865. Planche IV, fig. 23 à 93. Slratum læle ærugineum, tenue, membranaceum, expar- sum. Fila elongata, subrecta, dense intricala. Vaginæ tenues, inmucum fibrosum demum diffluentes, chlorozincico iodurato cærulescentes. Trichomala læte æruginosa, recta, ad geni- cula levilter constricta, plerumque indistincte articulata, apice initio recla dede uncinata et atlenuata haud capi- tala, 1 sm ad 2 & crassa ; articuli diametro trichomatis ad triplo longiores, 2,5 w ad 5 y longi; protoplasma homo- geneum ; cellula apicalis demum acute conica; calyptra nulla (v. v.). Hab. aquaria inter Algas in cubiculo cultas, aquas dulces aut thermales, etiam terram humidam per Galliam !, Germa- niam (Stizenberger !), Italiam in thermis Euganeis (Mene- ghini !),apud Vercellas (Cesati!) et Padovam (herb. de Tonil), _necnon Novam Angliam (Farlow in herb. Thuret!, Anderson in herb. Setchell !. 12. P. subuliforme. HYPHEOTHRIX LAMINOSA Grunow, Agen von der Weltreise der Novara, p. 29, 1868. Planche IV, fig. 26. Stratum luteo-viride, lamellosum. Vaginæ in mucum gela- linosum amorphum chlorozincico iodurato non cærules- _centem protinus diffluentes. Trichomata æruginosa, recta, ad genicula constricta, distincte arliculata, apice longe attenuala arcuata vel torluosa haud capitata, 2 ad 2,8 L crassa ; arliculi diametro trichomalis ad quadruplo lon- giores, 6 w ad 8 y longi; protoplasma homogeneum, flocco- 170 MAURICE GOMONT. sum aut grosse granulosum ; cellula apicalis plus minusve acute conica ; calyptra nulla (v. s.). Hab. fontem calidam insulæ Sancli Pauli oceani Pacifici (de l'Isle in herb. Thuret !). 13. P. incrustatum Gomont In Bornet et Flahault, Sur quelques plantes vivant dans le test calcaire des Mol- lusques, in Bull. Soc. bot. de France, t. XXX VI, Congrès botanique tenu à Paris, p. CLIV, 1889. | HyPHEOTRIX INCRUSTATA Nâgeli in Kützing, Species Algar., n. 269, 1849; Tabulæ phycolog., 1, p. 42, tab. 70, fig. IV ; e specim. ab A. Braun determinato in herb. Mus. Paris. ! HYPHEOTHRIX CATARACTARUM Nägeli in Kützing, Species Algar., p. 269, 1849; Ta- bulæ phycolog., 1, p. 42, tab. 71, fig. Il; e specim. authent. ex herb. Nägeli! PHORMIDIUM CATARACTARUM Gomont, Essai de classification des Nostocacées homo- cystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 355, 1890. — {non Rabenhorst). Planche IV, fig. 27. Stratum calce incrustatum, crustaceum, durissimum, fus- co-rubescens aut violaceum. Fila curvata, intricata aut erec- to-parallela. Vaginæ tenues, mucosæ, agglulinatæ, chloro- zincico 1odurato non cærulescentes. Trichomata ad genicula non constricta, apice recta breviter attenuala non capilala, 4 L ad 5 y crassa; articuli subquadrati, 3,5 y ad 5,2 u longi, interdum granulis protoplasmaticis sparsis farcti; dissepi- menta vulgo conspicua, passim granulala; cellula apicalis obluse conica: calyptra nulla (v. s.). | Var. « incrustatum (//ypheothrix incrustata Nägelil. — Fila intricata, repentia. Var. £ cataractarum (ypheothrix cataractarum Nägeli). — Fila erecto-parallela. Hab. ad rupes cataractarum, etiam ad conchas fluviatiles velustas per Galliam apud Cosne-sur-Loire (Bornet !), Hel- vetiam prope Zurich (Nägeli!, A. Braun in herb. Mus. Paris. !) et Italiam prope Padovam (Macchiati!). 14. P. umbilicatum. INoMERIA UuMBILICATA Nägeli in Kützing, Species Algar., p. 895, 4849: Taubulæ phycolog., I, p. 26, tab. 83, fig. IV ; e specim. ab A. Braun determinato iu herb. Lenormand ! MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 171 Stratum calce induratum, lapideum, mamillosum, super- ficie griseum. Fila elongata, flexuosa, erecto-parallela. Va- ginæ crassiusculæ, diffluentes, agglutinatæ, chlorozincico ioduralo cærulescentes. Trichomata æruginosa, ad genicula haud constricta, apice recta breviter atleuuala non capi- tata, 3 w ad 44 crassa; articuli subquadralti ; 3 y ad 5 y longi, crassis granulis protoplasmaticis per longitudinem uuise- rialim ordinatis farcti; dissepimenta inconspicua ; cellula apicalis obluse conica ; calyptra nulla (v. s.). Hab. rivulos Helvetiæ apud Zurich (A. Braun !. 15. P. toficola Gomont Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Bota- nique, IV, p. 355, 1890. HypxEorHrix TroricoLA Nägeli in Kützing, Tabulæ phycolog., I, p. 42, tab. 71, fig. 1, 4845; e specim. authent. in herb. Thuret! — Rabenhorst, Flora eur. Al- go, IEip… 89. Planche IV, fig. 28 à 30. Stratum calce induratum, compactum, durissimum, gri- seo-fuscescens. Fila flexuosa, repentia, intricata. Vaginæ valde mucosæ et diffluentes, crassissimæ, lamellosæ, inter- dum ochrealæ, chlorozincico ioduralo non cærulescentes. Frichomata pallide æruginosa, ad genicula non constriela, apice recta, breviler altenuata, non capitala, 3 v ad 4,5 y crassa ; articuli subquadrati, 2,3 w ad 5 & longi, granulis protoplasmaticis crassis per longitudinem uniseriatim ordi- nanalis farcti; dissepimenta inconspicua; cellula apicalis obtuse conica; calyptra nulla (v. s.). Hab. Helvetiam ad Albisrieden prope Zurich (Nägeli). Cette espèce, pas plus que la précédente, ne diffère par son aspect extérieur d’un Aypheothrix ou d’un /nactis. Elles n’appartiennent cependant ni l’une ni l’autre aux Vaginariées, autant du moins que j'ai pu en juger par l'inspection de l'unique échantillon que j'ai eu sous les yeux pour chacune d'elles. Les caractères de leurs trichomes ne diffèrent pas sensiblement, mais le Phormidium toficola se distingue nettement du Phormidium umbilicalum par l'épaisseur de ses gaines 1792 MAURICE GOMONT. lamelleuses et souvent ochréées. Je n'ai pu les faire bleuir comme celles du Phormidium umbilicatum par le chloroiodure de zinc. 16. P. inundatum Kützing Species Algar., p. 251, 4849; Tabulæ phycolog., 4, p. 32, tab. 45, fig. II ; e spe- cim. authent. in herb. Thuret! (an Phormidium inundatum Kützing, Phycologia gener., p. 193 et Phycologia german., p. 163?). OsciLLarIA spissA Kützing, Species Algar., p. 239, 1849; Tabulæ phycolog., I, p. 27, tab. 88, fig. XII; e specim. authent. in herb. Lenormand! PHORMIDIUM GUYANENSE Montagne, Cryptogamia quyanensis; in Ann. des Sc.nat., 3e série, bot., t. XIV, p. 307, 1850 ; Sylloge, p. 464; e specim. authent. in herb. Thuret! Planche IV, fig. 31 et 32. Slratum æruginosum, membranaceum. Fila subrecta, fragilia (in speciminibus siccis). Vaginæ tenues, in mucum amorphum diffluentes, chlorozincico iodurato cærulescentes. Trichomala æruginosa, recta vel arcuata, ad genicula non constricta, apice recla breviler attenuata non capitata, 3 v ad 5 p crassa; articuli subquadrati vel diametro longiores, 4 p ads 8 longi ; dissepimenta granulis protoplasmalicis ob- ducta; cellula apicalis obtuse conica; calyptra nulla (v. s.). Hab. rivulos lacunasve aqua pluviali repletos per Gal- liam occidentalem (Lenormand!, Brébisson in herb. Thu- ret!), Belgiam apud Spa (Bory!)}, Americam fœderalam (Farlow in herb. Thuret!) et Guyanam (Leprieur in herb. Thuret!). 147. P. Corium Gomont Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Bota- nique, IV, p.355, 1890 — (non Kützing, nec Rabenhorst). OsciLLATORIA CoriUM Agardh, Disposilio Algarum Sueciæ, p. 36, 1812; Synopsis Algarum Scandinaviæ, p. 107; Syslema Algarum, p. 64; e specim. authent. ex herb. Agardh! — Lyngbye, Tentamen Hydrophytulogiæ danicæ, p. 89; e specim. authent. in herb. Thuret. — Bory, Dictionnaire classique d'histoire naturelle, XII, p. 417; e specim. authent. in herb. Bory! OSsciLLATORIA DECORTICANS Lyngbye, Tentamen Hydrophytologiæ danicæ, p. 95, 4819; e specim. ex Hofman-Bang in herb. Bory! — (non Kützing, Decades!). PHORMIDIUM CATARACTARUM Rabenhorst, Algen, n° 291!, 4853; Flora von Sachsen, p. 83; Flora eur. Algar., 1, p. 116. PHoRMiDruM MEMBRANACEUM Rabenhorst, Algen, n° 392 !, 1854 — (nor Kützing). LEPTOTHRIX RUFESCENS, Hilse in Rabenhorst, Algen, n° 1038 !, 14861. HyYPHEOTHRIX RUFESCENS Rabenhorst, Flora eur. Algar., 11, p. 87, 1865. Puormipium BoryANUM, forma b rLexuosA Rabenhorst, Flora eur. Alaqar., M, p. 116, 1865. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 173 DASYGLOEA AMOrPHA Crouan, Florule du Finistère, p. 114, 4867; e specim. au- thent. ir herb. Mus. Paris. ! LEPTOTHRIX PARIETINA Crouan, Alques nouvelles du Finistère in Bull. Soc. bot. de France, VII, p. 371, 1860, e specimine — (non A. Braun in Rabenhorst, Algen!). Paoruiniuu Rerzn Cesati in Rabenhorst, Algen, n° 2537! 4878 (pro parte). Planche V, fig. 1 et 2. Stratum nigro- vel fusco-æruginosum, valde expansum, membranaceum, coriaceum. Fila elongata, plus minusve flexuosa, arcte intricala. Vaginæ tenues, papyraceæ, aut in mucum amorphum diffluentes, chlorozineico iodurato cæru- lescentes. Trichomata æruginosa, ad genicula non constricta, apice recta breviler attenuata non capilala, 3 v ad 4,5 we crassa ; arliculi subquadrati vel diametro ad duplo longiores, 3,4 uw ad 8 & longi, granulis protoplasmaticis haud frequen- ter farcti ; dissepimenta non granulata, vulgo conspicua; cel- lula apicalis obtuse conica; calyptra nulla (v. v.). Hab. ad saxa rivulis et cataractis irrorala, ad truncos humidos arborum et tecla straminea Sueciæ (Agardh !, Nordstedt in herb. Thuret!), Norvegiæ (Lyngbye!), Daniæ (Hofman-Bang !)}, Galliæ !, Silesiæ (Hilse !), Saxoniæ apud Dresde (Rabenhorst, Algen!}, Bohemiæ (Rabenhorst, Algen!), Americæ fœderatæ (Farlow!, Collins!) et Novæ Zelandiæ (Berggren !). 18. P. papyraceum Gomont Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Bota- nique, IV, p. 355, 14890. — (non Rabenhorst, Algen, nec Flora eur. Algar., neque Phormidium papyrinum Kützing, neque Rabenhorst, Algen). OSCILLATORIA PAPYRACEA Agardh, Systema Algarum, p. 61, 1824; e specim. au- thent. ex herb. Agardh! OsciLLaTORIA sPIRALIS Carmichael in Hooker, English Flora, vol. V, part I, p. 377, 4833 — Harvey, Manual of the british Algæ, p.167; Manual of the british marine Atgæ, p. 228; Phycologia britannica, Synopsis, p. XXXIX, n° 374, pl. CV, B; e specim. authent. ex herb. Mus. Dublin. ! Paormiprum ArFriNE Kützing, Phycologia gener., p. 192, 1843; Phycologia german., . 162. ' PHORMIDIUM MEMBRANACEUM Kützing; (ex parte), Phycologqia gener., p. 194, 1843: Phycologia german., p. 143; Species Alqar., p. 253; Tabulæ phycolog., I, p. 33, tab. 46, fig. Il; e specim authent. in herb. Montagne! PHoRMIDIUM PANNOsuM Kützing (pro parte). Phycologia gener., p. 195, 1843; Phy- cologia german., p. 183; Species Algar., p. 256; Tabulæ phycolog., 1, p. 34, tab. 48, fig. Il; e specim. authent. in herb. Thuret! 174 MAURICE GOMONX. SPIRILLUM RUPESTRE Hassall, British freshwater Algæ, p. 217, tab. LXXV, fig. 6 (mala), 1845. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., N, p. 93. OSCILLARIA ANTLIARIA, Yÿ PHORMIDIOIDES Kützing, Species Algar., p. 241, 1849; e specim. authent. in herb. Lenormand! — (non Rabenhorst, Agen, n° 331 !) PHormIpuM VULGARE, 0 Hookeri Kützing, Species Alqar., p. 253, 4849 (pro parte); e specim. authent. Hookeriano in herb. Mus. Paris. ! PHORMIDIUM CANO-VIRIDE Rabenhorst, Algen, n° 46!, 4850. PHORMIDIUM MEMBRANACEUM, B INÆQUALE Hepp in Rabeuhorst, Algen,n° 1431! (pro parte), 4863. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., WW, p. 121 (pro parte) — (an Küt- zing ?) Paorminrum SoPxræ Areschoug, Algæ scandinavicæ exsiccatæ, série I, n° 288! 4864. -— Rabenhorst, A/gen, n° 1995! HYPHEOTHRIX LAMINOSA Reinsch in Rabenhorst, Algen, n° 2089!, 1868. LyNGByA INUNDATA Hansoirg in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsice., fasc. XVI, nis 776 a! et b! 1886. LyNGByA LITOREA Hauck, in Hauck et Richter, Phykotheka universalis, n° 2331, (pro parte), 1888. Planche V, fig. 3 et A. Stralum expansum, nigro-viride, sericeo-nitidum, tenue, coriaceum, siccitate fragile. Fila elongata, valde flexuosa, densissime intricata. Vaginæ tenues, papyraceæ, passim dif- fluentes, chlorozincico iodurato cærulescentes. Trichomata æruginosa, ad genicula non constricta, apice recla breviter attenuata, non capitata, 3 & ad 5 g crassa; articuli subqua- drati vel diametro paulo breviores, 2 & ad 4 y longi, gra- nulis protoplasmaticis haud raro farcli; dissepimenta vulgo conspicua, haud granulata; cellula apicalis obtuse conica ; calyptra nulla (v.s.). Hab. lignamenta molarum, rupes à parietes humidos piscinarum, etiam scopulos ad summum limitem maris per Sueciam (Agardh !), littora maris Bahusiæ (Sophia Akermark in Areschoug, Alg. scandin. exsicc. !, et in Ra- benhorst, Algen!), Scotiam (Carmichael !), Angliam (Bor- rer !, Ralfs !), et Galliam occidentalem apud Caen (herb. Lenormand !). Il me parait impossible de distinguer spécifiquement de l'Oscilla- toria papyracea d’'Agardh l'Oscillatoria spiralis de Harvey et le Phormi- dium Sophiæ d'Areschoug, bien que la première de ces trois plantes ait été récoltée dans l’eau douce et les deux autres sur des rochers baignés par la mer. Ce n’est pas du reste la première fois que nous constatons ici l'existence d’une même espèce dans ces deux milieux. RE LINE ENT PRE MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 179 Ajoutons que les indications de localités jointes aux échantillons ne sont pas toujours assez explicites pour ne laisser aucun doute sur les conditions de vie des plantes qu'ils renferment. On peut se demander en particulier si les spécimens des deux espèces que nous citons plus haut ont été bien réellement récoltés sur des points baignés par l’eau de mer à l’état de pureté, en dehors de toute infiltration d’eau douce. Le doute est d'autant plus permis que les gaines du Phormidium Sophiæ bleuissent en présence du chloroiodure de zinc, réaction très rare chez les Oscillariées véritablement marines. L’Oscillatoria spiralis m'est connu par un échantillon de l’herbier de Harvey dont je dois communication à l’obligeance de M. P. Wright. Les filaments, très flexueux, ne présentent cependant pas la forme régulièrement spirale que leur attribue la figure du Phycologia bri- tannica. Il ne me paraît pas que cette circonstance puisse suffire pour faire mettre en doute l’authenticité de l’échantillon, les figures et les descriptions des Phycochromacées éiant, comme on sait, de beaucoup inférieures à celles des grandes Algues dans cet excellent ouvrage. 149. P. Crouani. Planche V, fig. 5. Stratum nigro-ærugineum, tenue, membranaceum. Fila subparallela, modice flexuosa. Vaginæ tenuissimæ, dif- fluentes, chlorozincico iodurato non cærulescentes. Tricho- mala æruginea, ad genicula non constricla, apice recla breviter atlenuala non capitata, 7,5 w ad 10,5 p crassa; articuli quadrati, vel diametro ad duplo breviores, 4 y ad 8 w longi; dissepimenta conspicua, haud granulata; proto- plasma tenui-granulosum; cellula apicalis obluse conica; calyptra nulla (v. s.). | = Hab. Guyanam, ad latera argillosa fossarum (Mazé el Schramm in herb. Crouan! ). 20. P. Retzii Gomont Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Bota- nique, IV, p. 355, 1890. — (non Kützing). OscicLartortA Rerzit Agardh, Dispositio Algarum Sueciæ, p. 36, 1812; Synopsis Algarum Scandinaviæ, p. 105; Systema Algarum, p. 65; e specim. authent. ex herb. Agarüh ! - OscILLATORIA RUPESTRIS Kützing, Algarum ag. dulc. Decades, 1, n° 151; 1833. 176 MAURICE GOMONT. OSCILLATORIA SCORIGENA Libert, Plantæ cryptog. Ardenn., n° 3991, 4837. PHORMIDIUM RIVULARE, 8 RUPESTRE Kützing, Phycologia gener., p. 195,1843; Phy- cologia german., p. 163; e specim. authent. in herb. Lenormand! Paormipium PAPYRINUM Kützing, Phycologia gener., p.195, 1843; Phycologia ger- man., p. 164; Species Algar., p.251; Tabulæ phycolog., I, p. 34, tab. 48, fig. I; e specim. authent. in herb. Lenormand! Paormioium BoryanumM, var. y Kützing, Species Algar., p. 251 (pro parte) 4849; e specim. authent. in herb. Thuret! Paormipium RuPEsTRE Kützing, Species Algar., p. 254, 1849 ; Tabulæ phycolog., I, p. 35 tab. 49, fig. IV. — Raben horst, Flora eur. Algar., I, p. 122. — (Non Desma- zières, PL, cryptog. de France, édit. 1, n° 1968 !). PHORMIDIUM RUPESTRE, 8 RIVULARE Kützing, Species Algar., p. 254, 1849; e spe- cim. ab. À. Braun determinato in herb. Thuret! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., lp. 123: PHORMIDIUM MARGARITIFERUM Kützing, Species Algar., p. 255, 1849; e specim. au- thent. in herb. Thuret! ; PHORMIDIUM PANNOSUM Mougeot et Nestler, Séirp. cryptogam. vogeso-rhenanæ, fasc. XIV, n° 1375!, 1854. PHorMioium NuBECULA Stizenberger et Rabenhorst in Rabenhorst, A/gen, n° 413! 1855. Paorminium LACUSTRE Hepp in Rabenhorst, Algen, n° 599 !, 4857 — Rabenhorst, Flora eur. Algar., 1, p. 124. CHTHONOBLASTUS REPENS Rostock in Rabenhorst, 4/gen, n° 594! 4859. PHORMIDIUM FASCICULATUM Brébisson in Rabenhorst, Algen, n° 1370 ! 4862. PHORMIDIUM AUSTRALE Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, 2° édit., p. 20, 1870-1877 ; e specim. authent. in herb. Crouan ! OSCILLARIA TENUIS, Var. LIMICOLA Anzi in Rabenhorst, A/gen, n° 2425! 1874. OSCILLARIA RUPESTRIS, B TINGENS Hansgirg in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsicc., fasc. XVI, n° 785!, 1886. LYNGBYA LEPTODERMA Hieronymus in Hauck et Richter, Phykotheka universalis, n° 234!, 4888. LynGByA BorziaNa Macchiati, Sulla Lyngbya Borziana, etc., in Nuovo Giornale botanico italiano, vol. XXII, n° 1, p. 43, 4890 ; Nuova Notarisia, anno 1890, p. 271 ;. e specim. ab auctore misso ! Planche V, fig. 6 à 9. Stratum pulchre ærugineum, vel atro-chalybeum, cras- sum, compactum, aut rarius fasciculi penicillati, necnon arbusculiformes et vage ramosi, basi affixi, fluctuantes. Fila varie intricata, plus minusve recla, fragilia. Vaginæ tenues, fragiles, plerumque in mucum amorphum protinus dif- fluentes, chlorozincico ioduralo non cærulescentes; tricho- mala æruginea, ad genicula vulgo non constricta, rarius passim torulosa, apice recta non capitalta, 4,5 vu ad 12% crassa ; articuli diametro trichomatis breviores aui longiores, 4 w ad 9 y longi, protoplasmate granuloso dissepimenta in- terdum obducente farcti ; dissepimenta non granulata ; cellula apicalis vix altenuata, truncala, membranam superne vix incrassatam præbens (v. v.). MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 177 Forma fasciculata. — Fasciculi basi affixi, penicillati aut arbusculiformes, vage ramosi, fluctuantes. Forma rupestris (PAormidium rupestre Külzing). — Tricho- mata apicem versus torulosa. Hab. rivulos et fontes Sueciæ meridionalis (Agardh!), Angliæ (herb. Nordstedt!}, totæ Galliæ (Brébisson!, Mou- geot!, Durieu in herb. Bory!, Thuret!, Flahault ! et ipse), Germaniæ septentrionalis (Suhr in herb. hafniensi!), et cen- tralis (Kützing!, A. Braun in herb. Lenormand!, Rostock in Rabenhorst, Algen !), Austriæ (Hansgirg!), Bohemiæ (Hie- ronymus!), Helvetiæ (Slizenberger !, Hepp!), Ilaliæ septen- trionalis (Anzi!) et centralis (de Toni !, Macchiali!), Americæ fœderatæ (Collins!, Setchell!, Guyanæ (Mazé et Schramm in herb. Crouan!), Brasihiæ (Puiggari in herb. Thuret!), et Novæ Zelandiæ (Berggren !). Le diamètre et la longueur relative des articles varient chez le Phormidium fetzii dans de larges limites. C'est un fait commun aux espèces les plus répandues, comme nous avons été à même de le constater plusieurs fois déjà dans le cours du présent travail. Celle qui nous occupe ne présente pas d’ailleurs de différences morpholo- giques méritant d’être élevées au rang de variétés. La forme décrite par M. Kützing sous le nom de Phormidium rupestre et caractérisée par un étranglement du trichome au niveau des cloisons transversales prend fréquemment naissance dans les cultures. Cet étranglement peut aller jusqu'à la séparation complète des articles du filament qui se désagrège alors en éléments chroococcoïdes. D'après M. Macchiati, : qui à étudié cette plante et l’a décrite à nouveau sous le nom de Lyngbya Borziana, les articles ainsi isolés se transformeraient en kystes pourvus d’une exospore et d’une endospore. Le fait ne s’est jamais produit sous mes yeux, bien que les cultures aient été pro- longées pendant plusieurs mois. Lorsque le Phormidium Retzii se développe dans un courant rapide, ses filaments s'’agglomèrent en longs pinceaux flottants. Brébisson a publié cette forme sous le nom de Phormidium fasciculatum dans les Algen de Rabenhorst. Elle se présente sous un aspect encore plus remarquable dans le Calothrix putida Suhr qui n'a été ni décrit ni publié, mais est cité par M. Kützing comme un synonyme de son Phormidium rupestre. L’échantillon authentique que nous en avons trouvé parmi les Oscillariées de l’herbier de Copenhague constitue des Ù ANN. SC. NAT. BOT. XvI, 12 178 MAURICE GOMONT. arbuscules à rameaux cylindriques, parfaitement limités et composés de trichomes entrelacés dans tous les sens. Sous cette forme le Phor- midium Retzii ne rappelle nullement l'aspect du genre auquel ilappar- tient en réalité, mais bien plutôt celui des oo cespiteux pour lesquels a été créé le genre Sirocoleum. 21. P. ambiguum. AmpiTRix AMÆNA Kützing (pro parte), Phycologia gener., p. 220, 1843 ; Phycolo- gia german., p. 118; Species Algar., p. 214; Tabulæ phycolog., T1, p. 45, tab. 79, fig. l; e specim. authent. in herb. Montagne | et Lenormand! PHORMIDIUM LYNGBYACEUM Fresenius in Rabenhorst, Agen, n° 175!, 1854 — Ra- benhorst, Flora eur. Algar., W, P. 124. — (non Kützing). PHORMIDIUM PAPYRINUM de Bary in Rabenhorst, Algen, n° 2651, 1853 — (non Kut- zin£). PHormibium pAPyRACEUM Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 125, 1865. CHTHONOBLASTUS INCRUSTANS Hilse in Rabenhorst, Algen, n° 1956! (ex parte), 1867. LYNGBYA JULIANA, B PU Wittrock in Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. eæsiec., fasc. X, n° 492!, 4882; Descriptiones systemalice dispositæ. p. 59. Planche V, fig. 10. Stratum plus minusve expansum, atro- vel luteo-viride aut ærugineum. Fila elongaia flexuoso-curvata, varie intri- cata. Vaginæ firmæ aut mucosæ et diffluentes, interdum crassæ et lamellosæ, chlorozincico iodurato cærulescentes. Trichomala æruginea, ad genicula leviter constricta, 4 ad 6 y crassa, apice recla neque attenuala neque capitata ; articuli diametro trichomatis ad quadruplo breviores, 1,5 v ad 2,7 u longi, granulis protoplasmaticis dissepimenta nonnunquam obducentibus farcti; dissepimenta raro gra- nulata; cellula apicalis rotundala, membranam superne leviter incrassatam præbens (v. s.). | Hab. aquam dulcem, thermalem, necnon subsalsam per Sueciam apud Holmiam (Witirock !), Galliam apud Troyes (Hariot !), Germaniam (Kützing!, de Bary!, Braun in herb. Thuret!, Fresenius!, Hilse!), Italiam in urbe Modena (Mac- chiati!), insulam Ceylonem (Ferguson, Ceylon Algæ !) et di- tionem Massachusetts Americæ fæœderatæ ose 1). Nous avons dû créer une dénomination nouvelle pour décieer cette espèce, celles de PAormidium amænum et de Phormidium lyngbya- MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 179 ceum ayant été appliquées par M. Kützing à d’autres plantes. Le nom que nous proposons rappelle les états différents sous lesquels on ren- contre la plante. Parfois en effet, comme dans le numéro 75 des Algen de Rabenhorst, elle offre des gaines fermes et épaisses qui sembleraient devoir la faire ranger parmi les Lyngbya, tandis que dans d’autres cas ses enveloppes se transforment en mucilage. Elle est d'ailleurs facile- ment reconnaissable à ses articles courts qui la différencient nette- ment du Phormidium Relzi, seule espèce avec laquelle son extrémité non atténuée permettrait de la confondre. 22. P. Iucidum Kützing Phycologia gener., p. 194, 1843; Phycologia german., p. 163; Species Algar., p. 254; Tabulæ phycolog., I, p. 33, tab. 46, fig. I, e specim. authent. in herb. Montagne! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., M, p. 122 — Gomont, Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botanique, IV, . 309. : OSCILLATORIA LUCIDA Agardh, Aufzühlung, etc., in Flora, X, p.633, 4827 ; e spe- cim. authent. ex herb. Agardh! OsciLcaTorIA LUCENS Kützing, Algarum ag. dulc. Decades, XVII, n° 127! 4836. OscizLaTorIA OKent Kützing, Actien !, 4836 ; Species Algar., p. 210 ; Tabulæ phy- colog., [, p. 28, tab. 39. fig. V; (an Phycologqia gener. et Phycologia german. ?) — (non Agardh). Lynoya Lucina Hanegirg in Witirock et Nordstedt, A/9æ ag. dulc. exsicc., fasc. XVI, n° 780! 1886. Planche.N,, fig. AE et 12° Stratum firmum, crassiusculum, superficie atro-viride, subtus plus minusve decoloratum. Fila modice flexuosa, sub- parallela. Vaginæ in mucum fibrosum diffluentes, chloro- zincico iodurato non cærulescentes. Trichomata olivacea, ad genicula leviter constricta, 7 y ad 8 y crassa, apice recta et plus minusve attenualo-capitata, passim quasi mucronalta ; articuli brevissimi, diametro trichomatis duplo ad quadru- plo breviores, 2 p ad 2,5 w longi; dissepimenta lineis binis punctatis granulata; cellula apicalis superne rotundata aut subconica, calyptram præbens (v. s.). - Hab. thermas Carolinas Bohemiæ, ad parietes verticales vapore calido humefactos (Agardh!, Kützing., Actien! et Decades!, Hansgirg !). Il semble que M. Kützing ait décrit successivement deux plantes différentes sous le nom d'Oscillatoria Okeni. L’échantillon qui figure 180 MAURICE GOMONT. sous ce nom dans les Actien provient de Carlsbad; il ne diffère ni de l'Oscillatoria lucida d'Agardh ni de l'Oscillatoria lucens des Algarum aquæ dulcis Decades et doit par conséquent être réuni au Phormidium lucidum. La description du Species, ainsi que la figure des Tabulæ, se rapportent assez bien à l'échantillon des Actien qui cependant ne s’y trouve pas cité. L'une et l’autre représentent une plante à courts ar- ticles, à cloisons granulées, à extrémité droite munie d’un petit mueron qui se retrouve fréquemment sur les trichomes de l'Oscillatoria lucida Agardh. En revanche les descriptions des Phycologia generalis et ger- manica, qui, remarquons-le, ne sont citées ni l’une ni l’autre dans le Species, attribuent à l'Oscillatoria Okeni une extrémité courbée et des cloisons dépourvues de granulations. Comme ces derniers caractères se retrouvent dans deux échantillons de l'herbier Lenormand déter- minés par M. Kützing et appartenant à l’Oscillatoria formosa Bory, on peut supposer avec vraisemblance que, sous le nom d’Oscillatoria Okeni, l'auteur a décrit dans ses deux premiers ouvrages l’Oscillatoria formosa, puis dans le Species l’Oscillatoria lucida reproduit à nouveau quelques pages plus loin sous le nom de Phormidium lucidum. 23. P. submembranaceum. OSCILLARIA SUBMEMBRANACEA Ardissone et Strafforello, Enumerazione delle Alghe di Liquria, p. 66, 4877. — Ardissone, Phycologia mediterranea, pars 11, p.281; e specim. ab auctore misso ! Planche NV, fig. 13. Sitratum membranaceum, coriaceum, atro-viride. Tricho- mala vagina carenlia, dense intricata, muco amorpho abun- dante, chlorozincico iodurato non cærulescente, agglutinata, æruginosa, ad genicula constricta, 5 y crassa, apice recta sensim et longe attenuato-capilata; articuli subquadrati vel diametro ad duplo longiores, 4 y ad 10 y longi; proto- plasma homogeneum; cellula apicalis calyptram depresso- conicam præbens (v. s.). Hab. rupes ad Portum Mauritianum Liguriæ (Ardissone !). 24. P. favosum. OscizLaRrA FAvOSsA Bory, Dict. class. d'hist. nat., t. XII, p. 466, 1827; e specim. authent. in herb. Thuret! PHormipium Boryanuu, var. y Kützing, Species Algar., p. 251 (pro parte), 4849 ; e specim. authent. in herb. Thuret! MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 181 Paormipium RUPESTRE Desmazières, Pl, cryptog.de France, édit. X, n° 1968!, 4850 — (non Kützing). OsczLzarrA Moucsoru Stizenberger in Rabenhorst, A/gen, n° 328!, 4853 — (non Bory, nec Desmazières, PL. cryplog. de France). OSCILLARIA ANTLIARIA, Var. PHORMIDIOIDES Kühn in Rabenhorst, Algen, n° 331!, 1853. — Richter in Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsicc., fasc. XIV, n° 616! — (non Kützing). OsciLLARIA ANTLIARIA Hilse in Rabenhorst, Algen, n° 1178!, 14864. — Rabenhorst Flora eur. Algar., 11, p. 100 (pro parte). SYMPHYOTHRIX RABENHORSTI Zeller in Rabenhorst, A/gen, n° 1390 !, 4862. OSCILLARIA LIMOSA, Î CHALYBEA Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 105, 4865. OScILLARIA STIZENBERGERI Rabenhorst, F/ora eur. Algar., 11, p. 106, 1865. SYMPLOCA RABENHORSTII Zeller in Rabenhorst, Flora eur. Algar., Il, p. 153 1865. PHORMIDIUM GUYANENSE Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classification des Algues de la Guadeloupe, p. 30, 1865. — Mazé et Schramm, Essai de classification des Algues de la Guadeloupe, 2° édit., p. 19; e specim. authent. in herb. Crouan! — (non Montagne). OSCILLARIA TENUIS, Var. SORDIDA de Notaris in Ærbario crittogam. ilal., n°1334!, 1865. PHORMIDIUM PAPYRACEUM Fischer in Rabenhorst, A/gen, n° 2087!, 4868. PHaorminium ALLOocHROUM Wittrock et Nordstedt, A/9æ aq dulc. exsicc., fase. VI, no 292! 14879. HypnEorarix oBscurA Dickie, On the Algæ found during the arctic Expedi- lion, in Journal of the Linnean Society, XVII, p. 8, 4880; e specim. origin. ex herb. Mus. Britann.! Planche V, fig. 14 et 15. Stratum nigro-ærugineum, siccitate atro-chalybeum, mo- dice expansum papyraceum, aut crassum basi affixum fluitans. Trichomata plerumque vagina carentia, muco amor- pho, chlorozincico iodurato non cærulescente agglutinala, æruginea, elongata, plus minusve flexuosa, non lorulosa, 4,5 y ad 9 y crassa, extremitatem versus recta aut laxissime spiralia, apice sensim attenuala, eximie capilata; articul quadrati vel diametro ad duplo breviores, 3 y ad 7 v longi; dissepimenta lineis geminis margaritaceo-punctalis notata ; cellula apicalis obtuse truncata, calyptram subhæmisphe- ricam præbens (v. v.). Var. «. — Trichomata superne recta. Var. 5. — Trichomata superne in spiram laxissimam contorta. Hab., ad rupes, trabes, plantasve aqualicas affixum, rivu- los, cataractas et fontes aquæ dulcis aut thermalis per Nor- vegiam (Nordstedt!}, Sueciam (Nordstedt!}, Belgiam apud 182 MAURICE GOMONT. Chaudefontaine (Bory !), Galliam septentrionalem apud Paris ! et Rouen! . occidentalem (Bory!, Durieu!) et meridionalem!, Germaniam prope Stralsund (Fischer!)}, Bünzlau (Kühn!), Constantiam (Stizenberger !), Helveliam apud Zermatt!, Ita- liam septentrionalem prope lacum Verbanum {de Notaris!), dilionem Massachusetts Americæ fœderatæ (Farlow in herb. Thuret!, Collins!), Guyanam (Mazé et Schramm!) et Austra- liam meridionalem (herb. Mus. britann. !). 25. P. calidum Gomont : Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Bota- nique, IV, p. 355, 1890. OscizLAToRIA cALIDA Kunth, Synopsis plantarum quas in ilinere ad plagam æqui- noctialem Orbis novi collegerunt À. de Humboldt et A. Bonpland, vol. I, p. 1, 4822. — Agardh, Systema Algarum, p. 60; e specim. authent. ex herb. Agardh! Planche V, fig. 16. Stralum tenue, membranaceum, obscure viride. Tricho- mata vaginis carentia, muco amorpho paralleliter aggluti- nata, obscure æruginosa, subrecta, non torulosa, 6 s ad8 y crassa, apice recta vix attenuata et levissime capitata ; arti- culi subquadrati vel diametro usque ad duplo breviores, 3 ad 8 y longi; dessepimenta non granulata; cellula apiealis calyptram oblique depresso-conicam præbens (v. s.). Hab. aquas thermales sulphureas prope Cura Venezuelæ (herb. Agardh !. 26. P. subfuscum Kützing Phycologia gener., p. 195. 1843; Tabulæ phycolog., 1, p. 33, tab. 45, fig. VIII; Species Algär., p. 256; e specim. ab A. Braun determinato in herb. Thuret! — Gomont, Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 355. — (non Rabenhorst, Agen, n° 411 !). OSCILLATORIA SUBFUSCA Agardh, Dispositio Algarum Sueciæ, p. 36, 1812; Systema Algarum, p. 64; e specim. authent. ex herb. Agardh! — (non Kützing). OSCILLATORIA RETZ, Var. SuBFUSCA Agardh, Synopsis Algarum Scandinaviæ, p. 106, 1817. OSCILLARIA RUPESTRIS Bory, Dictionnaire classique d'histoire naturelle, t. XIT, p. 416; 1827 (ex parte) e specim. authent. in herb. Thuret ! PHORMIDIUM SPADICEUM Kützing, Phycologia gener., p. 192, 1843; Species Algar., p. 256; Tabulæ phycolog., 1, p. 34, tab. 48, fig. 1; e specim. authent. in herb. Lenormand! PHoRmiIDIUM JOANNIANUM Kützing, Phycologia gener., p. 193, 1843; Species Algar., MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 153 p. 256; Tabulæ phycolog., 1, p. 34, tab. 47, fig. VI; e specim. authent. in herb. Montagne ! — Gomont, Essai de classificalion des Nostocacées homocystées in Mo- rot, Journal de Botanique, 1V, p. 355. | PHORMIDIUM MEMBRANACEUM Kützing (pro parte), Phycologia gener., p. 194, 4843; Phycologia german., p. 163; Species Algur., p. 953: Tabulæ phycolog., 1, p. 33, tab. 46, fig. II; e specim. authent. in herb. Moutagne! — Rabenhorst, Algen, n° 179! — Wittrock in Rabenhorst, Algen, n° 2359! ; Wittrock et Nordstedt, A/gæ ag. dulce. exsicc., fase. 11, n° 96a! Paorminium Corium Kützing, Phycologia gener., p. 194,843. Phycologia german., p. 163; Species Algar., p. 257; Tabulæ phycolog., I, p. 34, tab. 48, fig. VI; e spe- cim. authent. in herb. Lencrmand! Paormiprum MENEGHINIANUN Kützing, Phycologia gener., p. 194, 4843; Species Al- gar., p. 258, Tabulæ phycolog., |, p. 35, tab. 49, fig. Il ; e specim. authent. in herb. Mus. Paris.! Paorminium PANNosuM Kützing (pro parte), Phycologia gener., p. 195, 4843; Phy- cologia german., p. 163; Species Algar., p. 256; Tabulæ phycolog., 1, p.34, tab.48, fig. Il, e specim. authent. in herb. Thuret! OSCILLARIA LIMOSA, i SUBFUSCA Kützing, Species Algar., p. 244, 4849; e specim. authent. in herb. Thuret! PHorMipiuM RUrFESCENS Kützing, Species Algar., p. 252, 1849; e specim. authent. in herb. Lenormand! PHORMIDIUM PANNOSUM, y CRASSIUS Kützing, Species Algar., p. 256, 4849 ; e specim. authent. in herb. Thuret! Paorminrom PLicATUM Kützing, Species Algar., p. 257, 4849; e specim. authent. in herb. Mus. Paris.! PHormipium CoRIUM, y INÆQUALE Kützing, Species Algar., p.257 (pro parte), 4849; e specim. authent. in herb. Mus. Paris.! SIPHODERMA comPAcrUM Kützing, Species Algar., p. 214, 4849 ; e specim. authent. Meneghinii in herb. Mus. Florent. ! PHorMiIDIüM cRAssIUSCULUM Rabenhorst, A/gen n° 35!, 4850. — Bulnheim in Ra- benhorst, Algen, n° 1149! (partim). PHorMipruM FONTICOLA Rabenhorst, Algen, n° 435! 1855. OSCILLARIA TENUIS var. sORDIDA Desmazières, Plantes cryptog. de France, série I, n° 539! (partim), 4858. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., , p. 103 (partim). OsciLLaRIA NIGRA Hiise in Rabenhorst, Algen, n° 10361, 4861— (non Hantzsch in Rabenhorst, Agen, n° 1116!) — Rabenhorst, Flora eur. Algar., H, p. 107 (partim). PHORMIDIUM MEMBRANACEUM, d SUBÆQUALE Rabenhorst, Flora eur. Algar., NW, p. 121, 4865. Pnorminium MENEGHINIANUM, b crassiIuscuzuM Rabenhorst, Flora eur. Algar., 1, p. 127, 1865. HyprocoLEUM BREBISSONIT, b ÆRUGINEUM Rabenhorst, Flora eur. Algar., 1, p. 150, 1865. Microcozeus Corium, Reinsch in Rabenhorst, AZgen, n° 1915! 4867. PHORMIDIUM MEMBRANACEUM, 8 SYMPLOCARIOIDES Grunow in Wittrock et Nordstedt, Aigæ aq. dulc. exsice., fasc. XVI, n° 781!, 1886. Planche V, fig. 117 à 20. Stralum late expansum, atroviride aut nigro-olivaceum, pannosum, tenue, lamellosum. Fila recta, fragilia, abbre- viata, parallela, vaginis in mucum lamellosum diffluentibus agglulinata.Vaginæ chlorozincicoiodurato non cærulescentes. Trichomala obscure æruginea, non torulosa, 5, 5 w ad1t w crassa, apice recta capitala plus minusve breviter alle- 184% MAURICE GOMONT. auala ; arliculi diametro trichomalis duplo ad quadruplo breviores, rarius subquadrati, 2 w ad 4 y longi, proloplas- male dense granuloso farcti; dissepimenta haud raro lineis binis punclalis granulala; cellula apicalis calyptram rolun- datam aut recte conicam præbens (v. v.. Var. a (Oscillatoria subfusca Agardh). — Trichomata 8 y ad 11 & crassa, apice breviter attenuala. Var. £, Joannianum (Phormidium Joannianum Kützing. — Trichomata, 5,5 ad 7 uw crassa, apice sæpius sublonge atlenuata. Hab. cataractas et rivulos, saxis adhærens, tignamenta mo- lendaria aqua suffusa, etiam parietes piscinarum per Sueciam (Agardh!, Witlrock!}, Galliam lain septentrionalem! quam meridionalem!, Germaniam in Saxonia (Külzing !), Franconia (Reinsch!), Brisgovia (A. Braun in herb. Thuret!), Helvetiam apud Zermatt! [aliam prope Mediolanum (Ardissone!) Pa- laviamque (Meneghini in herb. Lenormand!), ditionem Mas- sachusetts Americæ fœderatæ (Collins!), campos Mexicanos prope Orizaba (Müller in herb. Lenormand!) el Brasilienses (Puiggari in herb. Thuret!). 27. P. uncinatum Gomont Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 355, 14890. OSCILLATORIA UNCINATA Agardh, Aufzählung, etc., in Flora, X, p. 631, 1827; e specim. authent. ex herb. Agardh! — Kützing, Actien!; Algarum ag. dulc. Decades, XIIX, n° 121 !; Tabulæ phycolog., 1, p. 29, tab. 41, fig. V. OSGLLATORIA RUPESTRIS Agardh, Systema Algarum, p. 63, 4824 (synon. dubium); e specim. authent. ex herb. Agardh! OSCILLATORIA AUSTRALIS Agardh, Auwfzählung, etc., in Flora, X, p. 631, 1827; e specim. authent. ex herb. Agardh! OsciLLarIA Avansonir Bory, Dict. class. d’hist. nat., XII, p. 463, 1827; e specim. authent. in herb. Thuret ! OSciLLARTA urBICA Bory, Dict. class. d’hist. nat., XW, p. 464 et pl., Arthrodiées, fig. 5 a-c, 1827 (partim), e specim. authent. in herb. Thuret! — Mougeot et Nestler, Stirp. cryptog. vogeso-rhenanæ fase. IX, n° 897! OSCILLARIA ARACHNOIDEA Bory, Diction. class. d’hist. nat., XII, p. 471, 4827; e specim. authent. in herb. Thuret! OsciLLARIA MERETRIX Bory, Dict. class. d’hist. nat., XII, p. 476, 14827; e specim. authent. in herb. Thuret! OSCILLARIA UNCINATA, 8 RUrA Kützing, Algarum ag. dulc. Decades, XII, n° 122! 1836. OSCILLARIA NATANS, Var. ff Kützing, Phycologia gener., p. 187, 1843; Phycologia german., p. 159. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 185 OSCiLLARIA NATANS, var. y Kützing, Phycologia gener., p. 187, 4843; Phycologia german. p. 159. Puormioiuu 8tcozor Kützing, Phycologia gener., p.192, 1843 ; Phycologqia german. p. 162; Tabulæ phycolog., 1, p. 34, tab. 47, fig. IT; e specim. authent. in herb. Montagne ! PHORMIDIUM AUSTRALE Kützing, Phycologia gener., p. 192, 1843; Phycoloqia german., p. 162; Species Algar., p. 254; Tabulæ phycolog., 1, p. 34, tab. 417, fig. V;; e specim. authent. in herb. Montagne ! Paorminuom Rerzir Kützing, Phycologia gener., p. 195, 1843; Phycoloqia german., p. 164; Species Alqar., p. 252; Tabulæ phycolog., 1, p. 32, tab. 45, fig. VI; e specim. authent. in herb. Mus. Paris.! — (non Oscillatoria Relzii Agardh). OSCILLARIA TENUIS, n SORDIDA Kützing, Species Algar., p. 242, 1849; Tabulæ phy- colog., 1, p. 29, tab. 41, fig. VIT; e specim. authent. in herb. Lenormand! — Desmazières, PL. cryplog. de France, édit. 1, n° 539! (pro parte) — Itzigsohn in Rabenhorst, Algen, n° 136! — Rostock in Rabenhorst, Algen, n° 1123! — Raben- horst, Flora eur. Algar., I, p. 203. — Wittrock et Nordstedt, A/gæ aq. dulc. exsicc., fase. VI, n° 289! OSCILLARIA LIMOSA, B UNCINATA Kützing, Species Algar., p.243, 1849. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., 11, p. 105. — Crouan, Florule du Finistère, p. 112 (synon. dubium). OSCILLARIA LIMOSA, € BICOLOR Kützing, Species Algar., p. 213, 1849. Paormiorum BorvAnxumM, var. y Kützing, Species Algar., p. 251, 14849 (synon. dubium) ; e specim. authent. in herb. Lenormand! PHorMiDtuM FONTICOLA, B PuLcHRUM Kützing, Species Alqar., p. 251, 1849 ; e specim. authent. in herb. Lenormand! PHORMIDIUM ÆRUGINOSUM, GB TENUE Kützing, Species Algar., p. 254, 1849; e specim. authent. in herb. Lenormand! PHorMidium CortuM, y INÆQUALE Kützing, Species Alqar., p. 251, 4849 (partim); e specim. authent. in herb. Mus. Paris.! OSCILLARIA PHYSODES Rabenhorst, Algen, n° 49!, 1849. OSGILLARIA VIRIDIS, Itzigsohn et Rothe in Rabenhorst, Algen, n° 120!, 4854. OSCILLARIA ANTLIARIA Auerswald in Rabenhorst, Agen, n° 218! 1853. — Raben- horst, Flora eur. Algar., U, p. 100 (pro parte). OsctLLARIA NArANS Kalchbrenner in Rabenhorst, A/gen, n° 827! 4859; — (non n° 50!). OsciLrLaRrA NIGkA Hantzsch in Rabenhorst, Algen, n° 1116!, 1861. OSCILLARIA UNCINATA forma OoLIVASCENS Hantzsch in Rabenhorst, A{gen, n° 9251, 1860. ; OSCILLARIA ANTLIARIA, d PHYSODES Rabenhorst, Flora eur. Algur., 1, p. 101, 4865. OSCILLARIA LIMOSA, à LÆTE ÆRUGINOSA Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 105, 4865 (pro parte). OSCILLARIA LIMOSA, © RUFA Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 105, 1865. PaorMipiom suBruscum Heufler in Rabenhorst, A/gen, n° 1792!, 4865 — (non Kützing). PHormiprum MEMBRANACEUM Wittrock in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsicc., fasc. II, n° 96, b! 1877. OSCILLARIA IRRIGUA Ardissone in Erbar. crilltogam. ilal., serie II, n° 714!, 1878 (pro parte). OsciLLanrA LimosA Richter in Hauck et Richter, Phykotheka universalis n° 34! 1885. OSsciLLARTA TENUIS 8 LIMICOLA Hansgirg in Wittrock et Nordstedt, 4/gæ aq. dulc. exæsicc., fasc. XVI, n° 786, a! 1886. Planche V, fig. 21 et 22. Stratum late eXpansum, alrovirens aut fusco- vel rufo- nigrescens, adhærens lenue firmum, etiam fluitans basi 186 MAURICE GOMONT. affixum crassius laciniatum. Fila recla aut subflexuosa. Vaginæ mucosæ, agglutinantes, distinctæ aut in mucum amorphum abundantem omnino diffluentes, chlorozineico ioduralo non cærulescentes. Trichomata æruginea, ad geni- cula non constricta, 6 y ad 9 y crassa, apice breviter attenuata eximie capilala curvata aut breviler spiralia ; articuli dia- melro duplo ad triplo breviores, raro subquadrali, 2 y ad 6 & longi ; dissepimenta frequenter granulata; cellula apicalis calyptram rolundatam aut depresso-conicam præbens (v. v.). Hab. rupes cataraclarum, canales molendarios, rivulos rapide fluentes, etiam lacunas aqua pluviali repletas per Norvegiam (Nordsledt !), Sueciam(Agardh!), Belgiam (Bory!), Galliam occidentalem {de Brébisson! Thuret ! et ipse) et me- ridionalem !, Germaniam (de Martens in herb. Lenormand!, Richter!, Hantzsch!), Hungariam (Markus in herb. Thuret!, Carpathicos montes (Kalchbrenner!), Istriam (Agardh!, Kützing, Aclien et Decades!), Africam borealem (Sauva- geaul), etiam diliones Conneclicut et Massachusetts Ame- ricæ fœderatæ (Holden!, Setchell!). Ce n'est pas sans hésitation que je me suis décidé à séparer le Phormidium uncinatum de l'espèce suivante, tant il existe d’intermé- diaires entre les types extrêmes. Cependant, si on examine avec atten- tion l’ensemble des formes se rapportant à ces deux espèces, on constate que celles dont le trichome offre le plus fort diamètre et se recourbe nettement en crochet à l'extrémité affectionnent les stations aquatiques et particulièrement les eaux à courant rapide. Chez les formes terrestres au contraire, si fréquentes dans les endroits habités et dont l’Oscillatoria antlhiaria des Décades de Jürgens offre le Lype le plus connu, le trichome est relativement mince, à peine courbé, ou même droit dans sa partie supérieure. Il m'a paru qu'il y avait là un ensemble de caractères constants, liés à un genre de vie distinct, et qui, tout en étant d’une appréciation délicate, pouvaient être discernés. Il n’en est pas moins vrai qu'il se rencontre cà et là des échanüllons intermédiaires dont la détermination reste douteuse. C'est pour cette cause que je n’ai pu prendre l’Oscillatoria australis Agardh (PAormi- dium australe Kützing) pour type de l'espèce dont il s’agit. Les Phormidium subfuscum, uncinatum et autumnale se trouvent très fréquemment mélangés entre eux aussi bien qu'avec les Phormidium MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 187 Corium et papyraceum. Il en est résulté une confusion notable dans la synonymie. Ainsi l’Oscillatoria rupestris Agardh est représenté dans l'herbier de ce botaniste par un mélange à parties égales de Phormi- dium Corium et de Phormidium uncinatum, sans que la description de l’ancien auteur, nécessairement fort incomplète au point de vue des caractères microscopiques, permelte de décider avec certitude à laquelle des deux plantes elle se rapporte. Il en est de même des Oscillaria urbica et rupestris Bory; les échantillons de la première espèce qui proviennent de localités diverses, d’ailleurs toutes men- tionnées dans le Dictionnaire classique, ne s'accordent pas entre eux et celui de la seconde renferme un mélange de deux formes. | Plus tard, lorsque l'emploi d'instruments plus perfeclionnés permit de faire entrer en ligne de compte des caractères microscopiques précis, nous voyons apparaître une nouvelle cause de confusion beau- coup moins excusable. C'est ainsi que M. Kützing, puis Rabenhorst et d’autres auteurs, ont décrit comme espèces biformes des mélanges de Phormidium uncinatum,subfuscum, etc., avec des plantes pluspetites(1). Un peu d'attention suffisait cependant pour remarquer que les deux formes mélangées offraient, outre leur différence de diamètre, une structure distincte, qu'il n'existait entre l'une et l’autre aucune tran- sition morphologique et qu'enfin on les trouvait souvent à l’état de pu- reté dans la nature. Rien d'étonnant d’ailleurs à ce que des plantes se rencontrent simultanément sur un même point lorsqu'elles exigent les mêmes conditions biologiques. 28. P. autumnale. OSCILLATORIA AUTUMNALIS Agardh, Dispositio Algarum Sueciæ, p. 36, 1812; Alga- rum Decades, IV, p. 55 (synon. plur. excel.) — Lyngbye, Tentamen Hydrophytologiæ danicæ, p. 95; e specim. authent. ex herb. Hafniensi! — Kützing, A/garum aq. duic. Decades, X, n° 94! — J. D. Hooker, Cryptogamic Botany of the antarctic Voyage vf Erebus and Terror, p. 191; e specim. authent. in herb. Mus. Paris. ! OSCILLATORIA AUTUMNALIS var. « Agardh, Synopsis Algarum Scandinaviæ, p. 106, 4817: Syslema Algarum, p. 62. OSGILLATORIA SUBFUSCA, 8 ATRA Lyngbye, Tentamen Hydrophytologiæ danicæ, p. 88, 14819; e specim. authent. in herb. Thuret! OSCILLATORIA ANTLIARIA Mertens in Jürgens, Algæ aquaticæ, Decas, XIV, n° 41, 4822. — Agardh, Syslema Algarum, p. 63; e specim. authent. ex herb. Agardh! — Kützing, Phycologia gencer., p. 188; Phycologia german., p. 160: Species Algar., p. 241; Tabulæ phycolog., 1, p. 29, tab. 40, fig. VI. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., IT, p. 100 (pro parte). — Cesati in £rbar. crittogam. ilal.. n° 335 (1335)! — Wes- tendorp et Wallays, Herb. cryptogam. de Belgique, fase. XIE, n° 400! OSCILLATORIA RUPESTRIS, B MONTANA Agardh, Systema Algarum p.63, 1824; e specim. authent. ex herb. Agardh! OsciLLARIA URBICA Bory, Dict. class. d'hist. nat., XII, p. 464 et pl., Arthrodiées, fig. 5 a-c, 4827 (pro parte); e specim. authent. in herb. Thuret! (1) Voir par exemple dans le Species les descriptions des Phormidüum mem branaceum, pannosum, vulgqure var. Hookeri, ete, 188 MAURICE GOMONT. OscizLariA RuPEsTRis Bory, Dict. class. d'hist. nal., XIT, p. 476, 4827 (synon. dubium); e specim. authent. in herb. Thuret! OsciLLATORIA FONTANA Kützing, Aclien ! 4836. OSscILLARIA SUBFUSCA Kützing, Phycologia gener., p. 186, tab. 4, fig. II, 4843; Phycologia german., p. 158; Species Algar., p. 240; Tabulæ phycolog., I, p. 28, tab. 40, fig. 1; e specim. authent. in herb. Montagne! — (non Agardh). Pnonminiüm ALLOCHROUM Kützing, Phycologia gener., p. 192, 1843; | Tabulæ phy- colog., I, p. 34, tab. 41; fig. IV ; e specim. authent. in herb. Montagne! PHormipium LiMIcOLA Kützing, Phycologia gener., p. 192, 1843; Phycologia german., p. 162; Tabulæ phycolog., 1, p. 33, tab. 41, fig. Il; e specim. authent. in herb. Montagne ! Paorminrum puscicum Kützing, Phycologia gener., p. 192, 1843; Phycologia german., p. 162. PHormipium vuLGarE Kützing, Phycologia gener., p. 193, 1843; Phycologia german., p. 162; Species Algar., p.252; Tabulæ phycoloa., \, p. 33, tab. 46, fig. IV. — Rabenhorst, Algen, n° 29!; Flora eur. Algar., [l, p. 119. — Mougeotet Nestler, Stirp. cryplog. vogeso-rhenanæ, n° 8971! (pro parte). — Suringar, Observationes phycologicæ in Floram batavam, p. 41; e specim. authent. in herb. Lenormand! — Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsicc., fasc. VI, n° 291! PHORMIDIUM VULGARE, Y CÆRULEO-ÆRUGINEUM Kützing, Tl'abulæ phycolog., I, p. 33, tab. 46, fig. IV, 1845-1849. OSCILLARIA TENUIS, 0 LIMICOLA Kützing, Species Alqar., p. 242, 1849. OSCILLARIA LIMOSA, n CHALYBEA Kützing, Species Algar., p. 244, 1849; Tabulæ phycolog., 1, p, ?9, tab. 41, fig. III; e specim. ab auctore determinato in herb. Lenormand! PHORMIDIUM VULGARE, & MYOCHROUM, Kützing, Species Algar., p. 252, 1849: Tabulz phycolog., 1, p. 33, tab. 46, fig. IV, h. — Desmazières, P{. cryptog., de France, édit. TI, n° 1966! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., Il, p. 119. PHORMIDIUM VULGARE, Ô LUTEUM Kützing, Species Alqar., p. 253, 1849; Tabulæ phycolog., I, p. 33, tab. 46, fig. IV, i; e specim. authent. Crouani in herb. Lenor- mand ! PHORMIDIUM VULGARE, S PUBLICUM Kützing, Species Algar., p. 253, 1849: — Des- mazières, Pl. cryptog. de france, édit. I, n° 1967! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., II, p. 120. PHORMIDIUM VULGARE, n CHALYBEUM Kützing, Species Alqar., p. 253, 1849; Tabulæ phycolog., 1, p. 33, tab. 46, fig. IV, f: e specim. ab auctore determinato in herb. Lenormand ! PaormipruM VULGARE, 8 Hooker Kützing, Species Algar., p. 253, 1849 (pro parte); e specim. authent. Hookeriano in herb. Mus. Paris.! CarnoxoBcasrus VaucHErt Westendorp et Wallays, Herb. cryptog. de Belgique, fasc. XII, no 598!, 4851. Paormaoicm Corivuu Rôse in Rabenhorst, Algen, n° 4141, 4855. — De Toni et Levi, Phycotheca italica, n° 43! PHORMIDIUM suBruscuM Cesati in Rabenhorst, Agen, n° 471!, 4855 — (non Raben- horst, Algen, n° 1192!) — Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 125 (pro parte). PHORMIDIUM VULGARE, Var. IMBERBE Hepp in Rabenhorst, A/gen, n° 129!,4858. PHORMIDIUM MEMBRANACEUM, 8 INÆQUALE Hepp in Rabenhorst, A/gen, n° 1437!, 4863 (partim). — Rabenhorst, Flora eur. Alqar., I, p. 121 (partim). OSCILLARIA LIMOSA, € FONTANA Rabenhorst, Flora eur. Algar., WI, p. 105, 1865. Paorminrum Retz Rabenhorst, Flora eur. Algar., Il, p. 118, 1865. — Cesati in Rabenhorst, A/gen, n° 2531! (pro parte) — (non Kützing). PHORMIDIUM MEMBRANACEUM, forma RIVULARIOIDES Grunow in Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 121, 4865; e specim. authent. in herb. Thuret! PHORMIDIUM LYNGBYACEUM Le Jolis, Liste des Alques marines de Cherbourg, p. 28, 4867; e specim. authent. in herb. Thuret! OSCILLARIA VULGARIS, © LUTEA Crouan, Florule du Finistère, p. 113, 1867. OSCILLARIA VULGARIS, d PUBLICA Crouan, Florule du Finistère, p. 113,1867. OSCILLARIA ANTLIARIA, Var. & GENUINA Kirchner. Kryplogamen-Flora von Schlesien, Algen, p. 426, 1878. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 189 OsciLLARIA SCANDENS Richter, in Hedwigia, vol. XXII, n° 5, p. 67, 4884 (pro parte); Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsicc., fasc. XIV, n° 678! (pro parte); Descriptiones systemat. dispos., p. 59 (pro parte). LYNGBYA MEMBRANACEA, Var. vViALIS Richter in Hauck et Richter, Phykotheka universalis, n° 32!, 1885. OSGILLARIA TENUIS, B LIMICOLA Hansgirg in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsice., fasc. XVI, no 786, b!, 1886. LYNGByA LiTrorEA Hauck, Hedwigia, vol. XX VII, p. 15, 14888. — Hauck et Richter, Phykotheka universalis, n° 233! (pro parte). PHORMIDIUM ANTLIARIUM Gomont, Essai de classification des Noslocacées homo- cystées, in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 355, 14890. Planche V, fig. 23 et 24. Stratum expansum, fragile, nitens, atro-ærugineum, in- terdum luleo-fuscum. Fila recta, rarius flexuosa, varie in- tricata. Vaginæ arctæ, fragiles, mucosæ, distinctæ aut in mucum amorphum diffluentes et agglutinatæ, chlorozincico iodurato non cærulescentes. Trichomala æruginea, ad genicula haud constricta, #4 & ad 7 w crassa, apice breviter attenuata et eximie capitala vix curvata aut recta; arliculi quadrati vel diametro ad duplo breviores, 2 y ad 5 w longi. Dissepimenta frequenter granulata; cellula apicalis calyp- tram rotundatam præbens (v. v.). Hab., præcipue in urbibus et vicis, terram humidam um- brosam interstitiaque straturæ vialis, antlias, basim muro- rum, rarius ripas fluminum, eliam rupes intra limites fluc- tus per totam Europam ab insulis Feroë usque ad Italiam (Lyngbye in herb. Thuret!, Agardh!, Hofman-Bang in herb. Lenormand!, Bory!, Desmazières!, Külzimg!, Grunow!, Hansgirg!, Hauck!, Cesati!, Zanardini in herb. de Toni et ipse), Africam borealem apud Alger (Debray!, et Constantine (Sauvageau!), Asiam meridionalem ad Saïgon (Henry in herb. Thuret!), Americam fœderatam (Farlow !in herb. Thuret!, Collins!) et insulas Falkland (J. D. Hooker in herb. Mus. Paris. !). Dans le résumé succinct de la classification des Homocystées publié en 1890, j'avais donné le nom de Phormidium antliarium à cette es- pèce dont le type authentique le plus ancien était alors à ma con- naissance l’Oscillatoria antliaria des Décades de Jürgens. J'ai ren- contré depuis lors parmi les Oscillariées de l’herbier de Copenhague 190 MAURICE GOMONT. un échantillon authentique de l'O. autfumnalis Lyngbye, espèce anté- rieure de trois années à l'O. antlharia, dont le nom à dû par conséquent disparaître. De tels changements sont inévitables dans le cours d'un travail basé comme celui-ci sur l'examen des spécimens originaux ; ceux-ci en effet ne parviennent pas d'ordinaire à l’auteur dans l’or- dre chronologique. Du reste le nom que nous avons adopté en définitive paraît pouvoir être reporté légitimement à une date plus ancienne que celle du T'entamen Hydrophytologiæ danicæ. Quelque brèves quelles soient, les indications données par C. Agardh sur l'O. autumnalis du Dispositio Algarum Sueciæ me paraissent en effet suffisantes pour qu'il soit permis d'identifier cette espèce avec celle de Lyngbye. Cette synonymie est d’ailleurs indiquée par les deux auteurs. Remarquons toutefois qu’elle n'existe plus complètement pour les ouvrages du botaniste suédois postérieurs à 1812, l'homogénéité de l'espèce s’y trouvant détruite par l’adjonction de plantes telles que l'O. vaginata de Vaucher, qui n'appartient pas au Phormidium aus- trale. 29. P. Setchellianum. Planche NV, fig. 25 et 26. Slratum tenue, arachnoideum, fusco-purpureum, siccitate atro-chalybeum. Vaginæ delicatulæ, plerumque in mucum amorphum omnino diffluentes, chlorozincico iodurato non cærulescentes. Trichomata dilute purpurea, parallela, recla vel modice flexuosa, non torulosa, 4 u ad 4,8 w crassa, apice capitala et vix atlenuata arcuala vel uncinata : articuli subquadrali vel diametro longiores, 3 x ad 6 uw longi ; disse- pimenta sæpe lineis geminis punctatis granulata: cellula apicalis calyptram depresso-conicam præbens (v. s.). Hab. lapides submersas ad fundum rivuli prope Norwich ditionis Connecticut in America fœderata (Setchell !). SPECIES INQUIRENDÆ. Phormidium adspersum Rômer, Die Algen Deuischlands, p. 54, tab. IX, fig. 217, 1845. — æruginosum Kützing, Species Algar., p. 254, 1849. 2 Biasolettianum Kützing, Phycologia gener., p. 194, 1843; Phy- cologia german., p. 163; Species Alqar., p. 2517; Tabulæ phycc- log., 1, p. 34, tab. 48, fig. IV. — Boryanum Kützing, Phycologia gener., p. 196, 1843; Phycologia german., p. 164; Species Algar., p. 250; Tabulæ phycolog., Y, MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 191 p. 32, tab. 44, fig. IV, « — Rabenhorst, Flora eur. Algar., M, p. 116. Phormidium Boryanum, var. f Kützing, Species Algar., p. 250, 1849 ; Tabulæ phycolog., I, p. 32, tab. 44, fig. IV, f. Boryanum, var. y Kützing, Species Alqur., p. 251, 1849. cærulescens Crouanin Schramm et Mazé, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, p. 30, 1865. calcareum Kützing, Tabulæ phycolog., 1, p. 32, tab. 44, fig. IT, 1845-1849 ; Species Alaar., p. 251. cano-viride Nägeli in Kützing, Species Alqgar., p. 252, 1849. conspersum Meneghini in Kützing, Species Alqar., p. 251, 1849. Corium, b tenuior Rabenhorst, Flora eur. Alqar., I, p. 126, 1865. crassiusculum Kützing, Tabulæ phycolog., 1, p.35, tab. 49, fig. I, 1845-1849; Species Algar., p. 258. firmum Kütziug, Tabulæ phycolog. , 1, p.33, tab. 45, fig. IX, 1845- 1849 ; Species Algar, p252: flexuosum Kützing, Tabulæ phycolog., 1, p. 32, tab. 44, fig. V, 1845-1849; Species Algar., p. 251. fonticola Kützing, Phycologia gener., p. 195, 1843; Phycologia german., p. 164; Species Algar., p. 251; Tabulæ phycolog., 1, D32/2taD: 45 fe. Ve fusco-luteum Nägeli in Kützing, Species Alqar., p. 252, 1849. interruptum Kützing, Tabulæ phycolog., 1, p.33, tab. 45, fig. VIT; Species Alqur., p. 255. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p- 119. interruptum, forma b radians Rabenhorst, Flora eur. Alqar., Il, p. 119, 1865. interruptum, forma c tenuior Rabenhorst, Flora eur. Algar., IL, p. 119, 1865. lacustre Nägeli in Kützing, Species Algar., p. 255. leptodermum Kützing, Phycologia gener., p. 193, 1843, Phycolo- gia german., p. 162; Tabulæ phycolog., I, p. 33, tab. 47, fig. I. — Rabenhorst, Flora eur. Alqar., IT, p. 120. lividum Nägeliin Kützing, Species Algar., p. 892, 1849. — Raben- horst, Flora eur. Algar., I, p. 122. lyngbyaceum, var. rheticum Brügger, Bündner Algen, etc., in Jahresber. VIII der Naturforscher Gesellsch. Graubündens, p.260, 1863. majuseulum Kützing, Phycologia gener., p. 193, 1843. membranaceum, $ inæquale Kützing, Species Algar., p. 253, 1849. membranaceum, y biforme Kützing, Species Algar., p. 258, 1849. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., II, p. 121. membranaceum, e viale Rabenhorst, Flora eur. Algar., 1, p. 121, 1865. Mœærlianum Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 127, 1865. Naveanum Grunow in Nave, Vorarbeiten zu einer Kryplogamen- flora von Mährens, etc., in Verhandl. der Naturforsch. Vereins in DBrünn, 1864, p. 40. obscurum Kützing, Phycologin german., p. SR 1845; Species Algar., p. 251; Tabulæ phycolog., I, p. 32, tab. 45, fig. IV. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., 1, p. 118. oryzetorum Martens, À fhird List of Bengal Algæ, in Proceed. 0/ the Asiat. Soc. of Bengal, p. 4, 1870. pannosum, $ viale Kützing, Species Algar., p. 256, 1819. parallelum Kützing, Tabulæ phycolog.. l, p. 34, tab. 48, fig. V, 1845-1849 ; Species Algar., p.257. — Rabenhorst, Flora eur. Al- QUAI RE IST, 192 MAURICE GOMONX. Phormidium Rhoteanum Rabenhorst, Al{gen, n° 206 ! 1852 {specim. mancum). —— rivulare Kützing, Phycologia gener., p. 195, 1843; Phycologia german., p. 163. —— rupestre. y tingens Kützing, Species Algar., p. 255, 1849. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., H, p. 193. — Sauteri Rabenhorst, Flora eur. Algar., Il, p. 117, 1865. == solitare Rabenhorst, Flora eur. Algar., 1, p. 127, 1865. — subfuscum, c membranaceum Rabenhorst, Flora eur. Algar., Il, p. 125, 1865. — thermarum Nägeliin Kützing, Species Algar., p. 250, 1849. — tinctorium, $ Nægelianum Kützing, Species Alqar., p. 255, 1849. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 123. — tyrolense Kützing, Species Algar., p. 255, 1849. — valesiacum Kützing, Phycologia gener., p. 195, 1843 ; Phycologia german., p. 164; Species Algar., p. 251; Tabulæ phycolog., I, p. 32, tab. 45, fig. I. —- vulgare, $ leptodermum Kützing, Species Algar., p. 252, 1849. — vulgare, y fusecum Kützing, Species Algar., p. 253, 1849. — Ra- benhorst, Flora eur. Algar., IX, p. 120. — vulgare, e purpurascens Kützing, Species Algar., p. 253, 1849. SPECIES EXCLUDENDÆ. Phormidium amaænum Kützing, Phycologia gener., p. 192, 1843; Phycologia ger- man., p. 162; Tabulæ phycolog., |, p. 82, tab. 45, fig. Il = Oscil- latoria amæna nob. — amænum, a infusionum Kützing, Species Algar., p. 250, 1849 — Oscil- latoria amæna nob. — amænum, 8 compactum Kützing, Species Algar., p. 250, 1849. — Ra- benhorst, Algen, n° 1599 = Oscillatoria tenuis Agardh, 8 fergestina Rabenhorst. —- congçestum Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 128, 1865 = Lyngbya semiplena J. Agardh. — fasciculatum Kützing, Tabulæ phycolog., 1, p. 35, tab. 49, fig. VI, 1845-1849; Species Algar., p. 251. — Desmazières, Plantes cryptog. de France, édit. I, n° 1965 — Rabenhorst, Flora eur. Alqar., 1, p. 117 — (non Algen n° 1370) — Schizothrix penicillata nob. — glutinosum de Bary in Rabeuhorst, A/gen, n° 205, 1852 — Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 129 = Lyngbya æsluarii Liebman. — Kutzingianum Le Jolis, Lisle des Alques marines de Cherbourg, p. 21, 1863 — Hydrocoleum lyngbyaceum Kützing. — qjulianum, forma b marina Rabenhorst, Flora eur. Algar., 11, p. 118, 1865 — Lyngbya lulea nob. — lyngbyaceum Kützing, Phycologia gener., p. 194, 1843; Phycologia german., p. 163; Species Algar., p. 255; Tabulæ phycolog., I, p.33, tab. 46, fig. II, b — Symploca Muscorum nob. — obscurum Rabenhorst, Algen, n° 293, 1853 — Symploca muralis Küt- zing. —- olivaceum Rabenhorst, Flora eur. Algar., II, p. 128, 1865 = Lyngbya æstuarii Liebman. — smaragdinum Kützing, Tabulæ phycolog., 1, p. 35, tab. 49, fig. VI, 1845-1819; Species Algar., p. 250 = Oscillaloria animalis Agardh. —- smaragdinum Rabenhorst, Agen, n° 856, 1859; Flora eur. Algar., Il, p. 115 — Hapalosiphon laminosus Hansgirg. — smaragdinum Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classificalion des Algues de la Guadeloupe, 2° édit., p. 19, 1870-1817 — Symploca Muscorum nob. - spadiceum Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 193 Algues de la Guadeloupe, 2 édit., p. 19, 1870-1877 — Symploca Muscorum nob. Phor un sublorulosum Kützing, Tabulæ phycolog., [, p. 35, tab. 49, fig. V, 1845- 1849; Species Alqar., p. 254. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., I 16m AA Microcoleus subtorulosus nob. — thinoderma Kützing, Phycologia gener., p.193, 1843; Phycologia ger- man., p. 163; Species Algar., p. 256; Tabulæ phycolog., 1, p. 31, tab. 47, fig. VII — Hydrocoleum lyngbyaceum Kützing. Fe versicolor Wartmann in Rabenhorst, Algen, n° 1090, 1861 — Raben- horst, Flora eur. Alqar., I, p. 117 — Lyngbya versicolor nob. —— versicolor Kützing, Diagnosen und Bemerkungen zu drei und sieben- zig neuen Algenspecies, in Osterprogress, p.71, 1863 — Hydrocoleum lyngbyaceum Kutzing. : XI. — Tricnonesmium Ebhrenberg Neue Beobachtungen über blutartige Erscheinungen in Ægyptien, Arabien und Sibirien, in Poggendorf, Annalen der Physik und Chemie, Band XVIIT, p.506, 1830. Trichodesmium, Oscillaria Spec. Trichomata cylindracea, evaginata, in fasciculos squamu- liformes, discretos, libere nalantes muco fugacissimo aggre- gata, apice recta attenuata levier capitata. Cellula apica- lis truncalo-conica, calyptram convexam præbens. Plantæ sociales, pelagicæ, innumerabili copia per æquora calidiora vagantes. Le genre Zrichodesmium, un instant réuni aux Oscillaires par M. Kützing (1), fut rétabli par Montagne (2), et ensuite par M. Kützing lui-même; il doit être définitivement maintenu, l'agglomération de ses filaments en un thalle de forme définie le distinguant nettement des Oscillaires et indiquant un degré d'organisation quelque peu supé- rieur. Comme, d'autre part, on ne trouve plus chez ces plantes la gaine qui existe à un degré plus ou moins parfait dans tous les genres précédents, la place que nous avons donnée au genre Trichodesmium est suffisamment justifiée. Les organismes dont ils’agit appartiennent à la catégorie des Schi- zophycées qui, apparaissant subitement en quantité innombrable sur les lacs ou l'Océan, ont été parfois désignées sous le nom de leurs d’eau (3). De ce nombre sont les Oscillarieæ meteoricæ Au Phycologia (1) Kützing, Phycologia generalis, p. 188. (2) Montagne, Comptes rendus de l'Académie des Sciences, 15 juillet 18##: Annales cles Sc. nat., 3° série, Bot., Il, p. 360, (3) Conf. Bornet et Flahault, Sur la détermination des Rivulaires qui forment les Fleurs d'eau, in Bull. de la Soc, bot. de France, XXXI, p. 56-81, 188#. ANN. SC. NAT. BOT. XVI, 43 194 MAURICE GOMONT. generalis, parmi lesquelles M. Kützing rangeait le Zrichodesmium erythræum d'Ehrenberg. Cette plante, comme on sait, avait attiré l'attention du savant prussien, par la coloration sanguine qu'elle communiquait à la mer aux environs de la presqu'ile du Sinaï et dans laquelle il pensait avoir trouvé l’origine du nom de mer Rouge donné à cette région géographique. Il ne semble pas toutefois que l'espèce en question possède cette couleur en toute circonstance, et il est bien établi que d’autres espèces du même genre ne la présentent pas. D'après Ehrenberg, les fascicules du 7richodesmium erythræum, pris isolément, seraient le plus souvent d’un rouge foncé, mais parfois aussi d’un vert brillant. Evenor Dupont, qui, plus tard, observa cette plante dans les mêmes parages, lui attribue la couleur de l’acajou tournant au violet lorsqu'elle se décompose (1). D'autre part il existe dans l'herbier Thuret des échantillons récoltés à Zanzibar et aux Comores par M. Thiébaut, capitaine de frégate, et appartenant sans doute possible au 7richodesmium erythræum, dont les fascicules, à l'état frais, n'étaient jamais rouges ; dans la mer, ils paraissaient jaunes et, dans un verre, gris cendré. Cette donnée concorde avec les renseignements publiés dans les 7ransactions of the. Royal microsco- pical Society de Londres par le D' Collingwood (2), qui affirme avoir rencontré à maintes reprises des Z'richodesmium dans l'océan Atlan- tique et surtout dans la mer des Indes. Jamais ils ne présentaient la teinte rouge mentionnée par les anciens auteurs; toujours ils avaient la couleur de la sciure de bois. Enfin l’Algue récoltée par Hildebrandt sur la côte ouest de Mada- gascar, et décrite par Hauck, sous le nom de Zrichodesmium Ehren- bergü, forma indica (3), serait d'un jaune vert au soleil et rouge de sang à l'ombre. Les échantillons de diverses provenances existant dans les herbiers sont toujours d'un jaune brun ou d'un brun verdôâtre, quelle qu'ait pu être leur couleur primitive. En présence de ces renseignements contradictoires, on est fondé, nous semble-t-il, à se demander si la teinte sanguine observée par Ehrenberg et par Evenor Dupont ne serait pas due à un commence- ment de décomposition. Cette hypothèse ne paraît pas invraisembla- ble, étant donnée la rapidité avec laquelle disparaissent les fleurs d'eau (4). (4) V. Montagne, Ann. des Sc. nat., 3° série, Bot., II, p. 337. (2) Observations on the microscopical Algæ which causes the discoloration of the Sea in various parts of the World, in Transactions of the Royal microscopical Society, voi. XVI, p. 85-92 et pl. VII. (3) Hauck,Ueber einige von J. M. Hildebrandt im Rothen Meere und Indischen Ocean gesammelte Algen, in Hedwigia, vol. XX VII, Heft 4, p. 93, 1888. (4) Dans un ouvrage tout récent (Das Pflanzenleben der Hochsee, p. 39, 1893), MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 195 L'herbier du Muséum, qui renferme tous les échantillons cités par Montagne dans son Mémoire sur la coloration des eaux de la mer Rouge, m'a fourni, ainsi que l’herbier Thuret, de nombreux documents pour l'étude du genre 7richodesmium. Leur étude m'a conduit à considérer les dimensions des faseicules comme un caractère qui n’était pas à négliger, en raison de sa concordance avec les variations morpholo- giques du trichome. En outre, celles-ci ont pu être utilisées d’une ma- nière plus complète qu’elles ne l'avaient été jusqu'alors, grâce à l’em- ploi de réactifs inconnus aux premiers observateurs (1). L’aire géographique du genre Zrichodesmium, d'après les données que m'ont fournies les herbiers, serait comprise entre une ligne située un peu au nord du tropique du Cancer et le tropique du Capricorne. La limite septentrionale se trouve fixée par des échantillons récoltés à Tor, dans la mer Rouge, par Ehrenberg et aux Canaries par Thwaites, la limite méridionale par un spécimen de l’herbier Thuret M. Schütt range les Oscillariées flottantes de l'Océan dans trois genres diffé- rents: 1° l’ancien genre Trichodesmium, caractérisé par des squamules rouges formées de trichomes droits et parallèles; 2° le genre Xanthotrichum Wille (inédit), à trichomes lordus en spirale et composant des fascicules jaune paille; 3° le genre Heliotrichum Wille (inédit), où les trichomes, rayonnant d’un centre commun, constituent des agglomérations sphériques, également de couleur jaune. Ce travail ayant paru durant l'impression du présent Mé- moire, le temps nous a manqué pour constater de visu la valeur de ces divisions génériques. Nous nous bornerons à faire remarquer que les échan- tillons de M. Thiébaut cités plus haut devraient, par leur couleur dûment constatée sur la plante fraiche, appartenir au genre Xanthotrichum. Or, ici, les trichomes sont droits, disposés parallèlement comme dans le Trichodes- mium erythræum, et nullement tordus en spirale. Du reste, ce dernier carac- tère, en admettant même qu'il coïncidât avec une différence de couleur, ne nous paraîtrait en aucune facon assez imporlant pour servir de base à une distinction générique. Des différences analogues dans la couleur et l’agglomération des trichomes existent chez les Oscillaires, les Phormi- dium, ete., sans qu’on ait songé à distinguer génériquement les espèces qui les présentent. -— Nous croyons en revanche bien justifié l'établissement du genre Heliotrichum auquel, semble-t-il, doit être rapportée une des deux plantes décrites et figurées dans la note du Dr Collingwood citée plus haut. (4) Il arrive souvent, et c'est en particulier ce qui à lieu pour les Tricho- desmium, que les échantillons d'Oscillariées conservés depuis longtemps dans les herbiers prennent un aspect toruleux qui n'existe pas dans la plante fraiche. L'emploi des réactifs hydratants est indispensable en pareil cas pour décider si cette structure est, ou non, accidentelle. Ceux qui m'ont donné les résultats les plus satisfaisants sont l'acide lactique et surtout l'acide chromique en solutions plus ou moins diluées. En traitant par cette méthode des plantes qui m'étaient connues à la fois à l'état frais et par des échantillons desséchés depuis longtemps, j'ai pu reconnaitre que le resserrement de la paroi latérale du trichome disparaissait s'il était un résultat de la dessiccation el subsistait dans le cas contraire. 196 MAURICE GOMONT. que Balansa a recueilli dans les parages de la Nouyelle-Calédonie. Si on considère l’habitat de chaque espèce en particulier, on voit que les Trichodesmium erythræum et Hildebrandii se trouvent dans l'océan Pacifique et dans les mers adjacentes; ils paraissent abonder surtout dans la mer des Indes. Les deux seuls échantillons que nous ayons vus du ZJrichodesmium Thiebautii proviennent de l'océan Atlantique. | SPECIERUM CONSPECTUS. Fasciculi vix ad millimetrum longi. Trichomata recta, torulosa, 7 » ad 41 p, rarius ad 21 & crassa; articuli diametro trichomatis subæqui- lonsi veleo ad triplo -breviores 44 0 0 LT ere Fasciculi ad quinque millimetra longi. Trichomata recta, non toru- losa, 43 uw ad 22 p crassa; articuli diametro trichomatis semper bre- VIOT ES 0 dde ca den ee OU RO ea Fasciculi ad sex miilimetra longi. Trichomata flexuosa, funiformi- contorta, non torulosa, 7 & ad 16 x crassa, apice passim inflata; arti- culi diametro trichomatis vulgo longiores. . . . 3 7. Thiebautu. 1. T. erythræum Ehrenberg In Poggendorf, Annalen der Physik und Chemie, vol. XVII, p. 506, 4830; e specim. authent. in herb. Montagne! — Montagne, Sylloge, p. 469. — Raben- horst, Flora eur. Algar., I, p. 161. — Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsicc., fasc. XX, n° 998! — Gomont in Morot, Journal de Botanique, IN, p. 356. OSCiLLARIA ERYTHRÆA Kützing, Phycologia gener., p. 188, 14843. TRicuovesmiüM EHRENBERGIT Montagne, Comples rendus de l’Académie des Sciences, 15 juillet 4844; Ann. des Sc. nat., 3° série, Bot., II, p. 360 et pl. 10. — Kützing, Species Algar., p. 286; Tabulæ phycolog., I, p. 49, tab. 91, fig. LT. Tricuopesmiu“ Hinpsir Montagne, Ann. des Sc. nat., 3° série, Bot., Il, p. 360 et pl. 10, fig. d, 1844; Sylloge, p. 469; e specim authbent. in herb. Montagne! — Kützing, Species Algar., p. 287; Tabulæ phycolog., 1, p. 49, tab. 91, fig. IV. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 16. | lanche N, fig. 27 à 30. Fasciculi brevissimi, vix ad millimetrum longi, purpureo- sanguinel (sec. Ehrenberg), in specimimibus siccis griseo- virides vel fuscescentes. Trichomata recta, parallela, ad genicula constricta, tenuiora apice sublonge attenuata, crassiora brevissime, 7 & ad 11 uw, rarius ad 21 y crassa; arlicuh diametro subæquilongi vel eo ad triplo breviores, 5,4 w ad 11 y longi, protoplasmale grosse granuloso farcli (VS MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 197 Hab. mare Rubrum (Ehrenberg et Evenor Dupont in herb. Montagne!), Indicum, apud Zanzibar et insulas Co- mores (Thiébaut in herb. Thuret !)}, oceanum Pacificum prope Novam Caledoniam (Balansa in herb. Thuret!), La Libertad, prope San Salvador Americæ centralis (Hinds in herb. Montagne !), necnon oceanum Atlanticum ad oras Brasilienses (Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsice. !). 2. T. Hildebrantii. T'RICHODESMIUM EHRENBERGII, forma iNpicA Hauck, Ueber einige von J. M. Hilde- brandt im Rothen Meere und Indischen Ocean gesammelle Algen, in Hedwigia, vol. XXVII, Heft 4, p. 93, 4888; e specim. authent. in herb. Thuret! Planche VI, fig. A. Faseiculi duo ad quinque millimetra longi, in specimi- nibus siceis luteo-fusci vel fusco-virides. Trichomata ad genicula haud constricta, apice breviter attenuata, 13 w ad 29 y crassa; articuli diametro trichomatis semper et us- que ad ({riplo breviores, protoplasmale tenui-granuloso vel homogeneo farcti (v. s.). - Hab. mare Indicum ad insulam Ceylonem (Thwaites in berb.Montagne!, Ferguson, Cevlon Algæ, n° 359!, Mac Vicat in herb. Thuret !)}, Singapore (Expédition de la Novara, ‘ herb. Thuret!) et apud promontorium S' Andreas insulæ Madagascar (Hildebrandt in herb. Thuret!). 3. T. Thiebautii (Gomont Essai de classification des Nostocacées homocystées, in Morot, Journal de Bota- nique, IV, p. 356. 1890. Planche VI, fig. 2 à 4. Fasciculi ad sex millimetra longi, in speciminibus siccis fusco-virides. Trichomala in media parte fasciculorum funiformi-contorta, extremum versus soluta, ad genicula haud constricta, apice breviler atlenuala aut interdum in- flata, 7 ad 16 & crassa ; articuli diametro trichomalis ad duplo longiores, rarius subquadrali, 8 p ad 26 % longt, pro- 198 MAURICE GOMONT. loplasmate grosse granuloso, dissepimenta sæpe obducente farci (v. s.). Hab. oceanum Atlanticum ad insulas Canarias (Thwaites in herb. Montagne!) et Guadalupam (Thiébaut in herb. Thuret !). XII. — Borzia Cohn In Sechszigsler Jahresbericht der schlesischen Gesellschaft für vaterländische Cullur, p. 227, 1883. Trichomata evaginata, libera, ambitu oblonga, pauci- articulata. B. trilocularis Cohn * Loc. cit., p. 227, 4883 — Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsicc., fasc. XIT, n° 587! — Borzi in de Toni et Levi, Phycotheca ilalica, n° 191! Planche VI, fig. 5. Trichomata æruginosa, ad genicula constriela, tri-octo- arliculata, sæpius e tribus arliculis composila, 9 y ad 18 w longa, 6 ad 7 w crassa; articuli 2,2 w ad 6 w longi, proto- plasmale grosse granuloso farcli; dissepimenta haud gra- nulata (v. s.). Hab. inter varias Algas aquas dulces Siciliæ ad Messi- . nam incolentes (Borzi!). | XIII. — Oscizzaroria (1) Vaucher Histoire des Conferves d’eau douce, p. 165, 18083. Conferva, Oscillatoria, Oscillaria, Lyngbya, Nostoc, Leibleinia, Phormidium, Lep- tothrix, Calothrix, Hypheothrix spec. Trichomala cylindracea, libera, evaginata, aut rarius vaginis pertenuibus, fragilibus, mucosis inclusa, interdum ad genicula constricta, haud moniliformia, apice sæpius aftenuala recla curvata vel plus minusve regulariter tere- (1) J'ai exposé ailleurs les motifs qui m'ont engagé à adopter ce nom. Voy. Morot, Journal de Botanique, V, p. 213, 1891. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 199 briformia, in speciebus nonnullis vulgo, sed non constanter, per tolam longitudinem spiralia; membrana cellulæ apica- lis in speciebus pluribus superne incrassala. Plantæ hydrophilæ, thermales vel halophilæ, raro et casu terram humidam incolentes. La simplicité de structure des Oscillaires ne laisse d’autres ressour- ces pour la distinction des espèces que les caractères tirés du tri- chome. C'est aussi uniquement sur celte base que doit reposer leur groupement en différentes sections. Au début de la science, on utilisa dans ce but la couleur de la plante considérée en masse; cette méthode, on le concoit, n’était admissible qu'à une époque où l’imperfection des instruments ne permettait pas l'étude des caractères anatomiques. Plus tard on se servit du diamètre du trichome. Pris isolément, ce caractère ne conduil pas davantage à une disposition naturelle; d’ailleurs, comme on s’en rend compte en examinant de nom- breux échantillons, le diamètre varie grandement pour une même espèce. C’est principalement la forme de l'extrémité apicale des tri- chomes, la longueur des articles relativement à leur épaisseur, qui nous ont servi à répartir en différents groupes les nombreuses formes dont le genre se compose. Nous avons établi six divisions, dans plu- sieurs desquelles la similitude de l'habitat se rencontre avec celle de la structure. La première section (Prolificæ) se compose seulement de trois espèces qui rappellent à beaucoup d'égards les Trichodesmium dont elles tiennent la place dans les eaux douces. Le développement pres- que instantané de leurs filaments à la surface des lacs et des étangs se fait avec une abondance telle que la couleur de ceux-ci en est modi- fiée. La plus connue de ces Fleurs d’eau est celle qui, à diverses reprises, colora en rouge la surface du lac de Morat et à laquelle de Candolle donna pour cette raison Le nom d'Oscillatoria rubescens. Par la forme de leurs trichomes, les Prolificæ se rapprochent de certains Phormidium à extrémité droite ; parfois elles offrent des traces de gaines mucilagineuses, mais le peu de consistance que présentent ces dernières et le genre de vie des plantes qui les produisent, ne per- mettent pas de retirer les espèces dont il s’agit du genre Gscillatoria. La deuxième section (Principes) et la troisième !(Wargaritaceæ), renferment les formes les plus remarquables du genre par leurs dimensions. Ces deux groupes sont différenciés entre eux par leur habitat et par certains délails de structure. Citons encore la dernière section (7'erebriformes) dont les espèces, 200 MAURICE GOMON. à trichome régulièrement spiral dans Ia plupart des cas, relient très naturellement entre eux les genres Oscillatoria et Arthrospira. Elles ne diffèrent en réalité de ce dernier que par la présence, au milieu des filaments spiralés, d'un certain nombre de filaments droits sur une partie de leur longueur ou même simplement recourbés au sommet, ce que nous n'avons jamais rencontré chez les vrais Arthrospira. L’élat d'hormogonie, seulement transitoire chez les autres Nosto- cacées, est permanent chez les Oscillaires. Il en résulte que leurs trichomes se rencontrent plus souvent mélangés avec d’autres Algues et, dans tous les cas, constituent des amas moins considérables. En certaines circonstances on les voit secréter des gaines, mais celles-ci sont toujours fugaces et ne se résolvent jamais en un mucus assez abondant pour agréger les filaments en lames papyracées. La culture dans une quantité d’eau limitée paraît favorable à la production de ces enveloppes, peut-être parce qu'elle modifie les conditions d’exis- tence dans un sens défavorable. Plusieurs espèces, surtout celles qui font partie des deux dernières sections, ne m'en ont montré jusqu'ici aucune trace. Les conditions d'existence des Oscillaires sont déterminées par le manque d'organes protecteurs capables de défendre leurs trichomes contre la dessiccation ou de leur communiquer une certaine résistance. Elles ne se rencontrent que par exception sur la terre ou les rochers humides et ne peuvent résister aux mouvements des eaux qu’à la con- dition d'être entremélées aux rameaux des plantes submergées. Les marais, les étangs, les ruisseaux à courant peu rapide, ou encore les : régions calmes de l'Océan, sont leur habitation à peu près exclusive. Sept espèces sont purement marines, sept autres n'ont été trouvées jus- qu'ici que dans les eaux thermales, deux espèces, les O. brevis et chalybea se rencontrent aussi bien dans dans l’eau douce que dans l’eau saumâtre, vingt et une enfin vivent, soit uniquement dans l’eau douce, soit indifféremment dans les eaux douces ou dans les eaux thermales. | Le tableau suivant indique l’état actuel de nos connaissances sur la distribution géographique du genre : Hspécesrencontréesseuement'enfhurope he PE "0e 18 + CA == ÉD AEIQUE CAS eee À = == _ EN AUTOPDElELEN ASE. TEE 2 — — _- — et en Afrique... 1 = ee — — EE AMERIQUE MARS — — — — en Asie “ethlen Afrique PER I — - — : en Afrique et en Amérique: .... 4 MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 201 Espèces rencontrées en Europe, en Amérique eten Océanie. 1 — — — _ en Afrique, en Amérique et en Océanie... | -— = — — en Asie, en Afri- que et en Amé- PIQUE MAMA 1 SPECIERUM CONSPECTUS. SECTIO 1. Prolificæ. — Trichomata in parte apicali constanter recta, longe attenuata, apice obtusa, demum capitata; articuli sub- quadrati aut diametro breviores, nunquam brevissimi. — Plantæ hydrophilæ, natantes, diametro modicæ aut tenues. Purpureo-violacea. Trichomata 6 & ad 8 p crassa; articuli diametro trichomatis ad triplo breviores. . . . . . . . 1.0.rubescens. Purpurea. Trichomata 2,2 n ad 5 um crassa; articuli subquadrati vel diametro longiores. . . HUE RO prolificu Læte æruginosa. Tcbonato 4 te " 6 p crassa; articuli subqua- drati, vel diametro ad duplo breviores. . . . . 3. 0. Agardhii. SECTI0 IT. Principes. — Trichomata in parte apicali recta unei- nata aut spiralia non aut breviter attenuata, apice obtusa; articuli Previssimi. — Plantæ hydrophilæ, crassæ aut crassissimæ. À. Dissepimenta nunquam granulata. Apex trichomatis leviter attenuatus, subcapitatus, uncinatus. Trichomata 16 & ad 60 vu, vulgo 25 u ad 50 up crassa. Ha HER 2 Le 4. O. princeps. non it cn lente attenuato-capitatus, uncinatus aut laxe terebriformis. Trichomata 12 w ad 15 y crassa. O. proboscidea. L'. Dissepimenta frequenter granulata. a. Trichomatis pars apicalis recla. Trichomata torulosa, 10 & ad 20 p crassa, apice brevissime attenuata subcapitata. . . . ue 0 CE SANG. Trichomata non torulosa, 11 p ad 20 du, vulgo 13 & ad 16 crassa, apice neque evidenter attenuala neque capitata. O. limosa. b. Trichomatis pars apicalis spiralis, rarius uncinata. Trichomata haud torulosa, 10 & ad 17 um crassa, apice non capilala. 8. O0. curviceps. 202 MAURICE GOMONT. Trichomata leviter torulosa, 9 uw ad 11 u crassa, passim cellu- is inflato-torulosis refringentibus interrupta, apice haud Capitata rt Ne OOo mate: Trichomata haud Lonuioras Gu ad Su crassa, passim cellulis inflato-torulosis refringentibus interrupta, apice capitata. 10. O. anguina. SECTIO IT. Margaritiferæ. — Trichomata constanter torulosa, apice obtusa, in parte apicali vix attenuata, longissime arcuata, rarius recta aut in totum spiralia. — Plantæ halophilæ, diametro modicæ vel crassæ. A. Trichomata in spiram regularem contorta. Trichomata 18 u ad36ucrassa. . . 11. O. Bonnemaisonu. BP. Trichomata haud spiralia, in parte apicali longe arcuata, rarius recta. Planta limicola, fusco-rubra. Trichomata 16 u ad 24 pu crassa. 12. O. miniata. Ponte aa Re a air 17 u ad 29 n& crassa. 13. O. margarilifera. Planta D Le su nigro-olivacea. Trichomata recta, fragilia, 7 u ad 11 ucrassa. . . . 14. O. nigro-viridis. Planta epiphytica, æruginosa, læte viridis aut brunnea. Tricho- mata flexuosa, flexilia, 6 p ad 10 u crassa. 15. O. Corallinæ. Secrio IV. Æquales. — Trichomata in parte apicali haud atte- nuala recta aut arcuata ; articuli saltem tertiæ parti diametri tricho- matis æquilongi. — Plantæ hydrophilæ, tenues vel non ultra 11 kw Crassæ. Trichomata livide purpureo-chalybea (nigro-chalybea in specimi- nibus siccis), non torulosa, 6 & ad 11 uw crassa, in parte apicali recta; dissepimenta haud granulata. . . . . . . . 16. O. wrigua. Trichomata luteole æruginea, non torulosa, circiter 8x crassa, in parte apicali recta ; dissepimenta haud granulata. 17.0. simplicissima. Trichomata læte æruginea, ad genicula plerumque leviter constricta, 4 & ad 10x crassa, in parte apicali sæpius arcuata; dissepimenta li- néis geminis punclalis omnata. EN 0 0 18. OÆernurs Trichomata dilute æruginea, non toruloss, 2 s ad 3 p crassa, in parte apicali arcuata ; no haud raro binis granulis ornata. 19. O. amphibia. Pehdinata dildte æruginea, areas eximie torulosa, 2,3 uw ad 4u crassa; dissepimenta pellucida, haud granulala. 90, 0. gemainalta. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 203 Trichomata aureo-viridia, non torulosa, 3,5 x ad 4x crassa ; dissepi- menta pellucida, haud granulata. . . . . . . 21. O. chlorina. SECTIO V. Attenuatæ. — Trichomata in parte apicali evidenter attenuata plus minusve acuta uncinata aut flexuosa, haud plane spiralia (0. chalybea interdum excepta); articuli diametro longiores aut breviores, nunquam brevissimi. — Plantæ non ultra 13 w crassæ, vulgo tenues, hydrophilæ aut thermales, rarius halophilæ. A. Cellula apicalis capitata. Trichomata 2 v ad 3 u crassa ; articuli diametro longiores. ao tnir O2 OSplendiuta. honte 2,5 D LL de > p crassa; articuli subquadrati. 24. O. amæna. B. Cellula apicalis non capitala. a. Plantæ halophilæ. Trichomata flexilia, undulata, 4,7uad6,5u crassa, apicem ver- sus longissimeattenuata,valdeflexuosa. 24. 0.subuliformis. Trichomata fragilia, recta, 3 p ad 5 u crassa, apice breviter attenuata uncinata vel undulata. . . 25. O. læte-virens. b, Plantæ hydrophilæ, frequenter thermales, rarius submarinæ. Trichomata 3 p ad 5 p crassa, apice breviter attenuata acu- tissima uncinala ; articuli diametro plerumque longiores. AE HN MODO OCR a 3 de ad 1 pd Crassa, de breviter attenuata acu- tüissima uncinata; articuli diametro plerumque hbreviores. es 27. O. animalis. on Len ue si 6 3 u crassa, apice breviter et subacute atte- nuala uncinata vel flexuosa, passim cellulis inflato-torulo- sis et refringentibus aus articuli diametro ad triplo Dreviores. 0. nee 98: OLNDNEUIS. Trichomata 4 u ad 6, H Crassa, ne torulosa, apice breviter et subobtuse attenuata uncinata; articuli quadrati vel dia- metro ad duplo breviores. . . . . . 29. ©. formosa. Trichomata 2,5 uw ad 44 crassa, Lorulosa, in parte apicali lon- gissime attenuata arcuata vel undulata; articuli quadrati, vel diametro longiores. . . . . . 30. O. numidica. Trichomata 5,5 uw ad 8 u crassa, leviter torulosa, in parte api- cali longissime altenuala arcuata vel undulata; articuli quadrati vel diametro longiores, apicem versus longissimi, MENT ON, SÉREROONON EUT SET ON Cortiana. 20% MAURICE GOMONX. Trichomata 5,5 & ad 9 u crassa, torulosa, in parte apicali lon- gissime attenuata undulata et demum uncinata, apice obtusa ; arliculi diametro breviores. . . 32. O. Okeni. Trichomata 8 y ad 13 u crassa, vix torulosa, in parte apicali breviter aut longe attenuata et uncinata, apice obtusa, interdum in totum un articuh diametro breviores. 33. O0. chalybea. Lies Ge sd 8 u Crassa, in parte apicali longe attenuata falciformia vel undulata, apice acutissima; articuli qua- drati, vel diametro breviores. . . 34. O. janthiphora. SecTio VI. Terebriformes. — Trichomata in parte apicali regu- lariter terebriformia, aut in totum spiralia, apice plus minusve atte- nuata; arliculi saltem tertiæ parti diametri trichomats æquilongi. — Plantæ hydrophilæ aut thermales, non ultra 8 y crassæ. Trichomata 6 u ad 8u crassa, superne aut Moins in totum regula- riter spiralia, apice acuta non capitata. . . . 35. O. Boryana. Trichomata 4 w ad 6,5 crassa, inferne recta, superne regulariter Spiralia, apice obtusa non capitata. . . . 36. O. terebriformis. Trichomata 3,7 x ad 5,6 a crassa, per totam longitudinem plus mi- nusve irregulariter apice vix attenuata subcapitata. 37. O. Grunowiana. Unchomels n ue qui 5 & crassa, per totam longitudinem regulariter spiralia, apice attenuata et eximie capitata; dissepimenta lineis ge- minis granulats punctata. . © * 95. Obegqtatomoims.. SEcT10 LE — Prohficæ. 1. ©. rubescens de Candolle Notice sur la matière qui colora en rouge le lac de Morat au printemps de 1825, in Mémoires de la Sociélé de Physique et d'Histoire Naturelle de Genève, t. IN, 2e partie, p. 29, cum icone, 4825. — Kützing, Phycologia gener., p. 187; Phycologia german., p. 160; Species Algar., p. 244; Tabulæ phycolog., 1, p. 30, tab. 41, fig. IX. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., H, p. 106. OsciLLARIA Pnaraonis Bory, Dict. class. d'hist. nat., XII, p. 479, 1827 ; e specim. authent. in herb. Thuret! — (non Duby, nec Brébisson et Godey, Algues des environs de Falaise). Planche VI, fig. 6 et 7. Stratum nalans, valde expansum, submembranaceum, amelhysteo-rubescens (sec. auct.), in speciminibus siccis amoœæne lilacinum. Trichomata in totum eximie recla, ri- MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 205 sida, fragilia, ad genicula haud constricta, ætate provecta ad apicem sensim et longe atlenuata, obtusa, leviler capi- tata, 6 & ad 8 & crassa. Articuli diametro trichomatis duplo ad triplo breviores, 2 & ad 4 & longi, cunclis, apicalibus exceplis, protosplasmate refringenti, grosse granuloso farcli : dissepimenta frequenter granulata; cellula apicalis paulu- lum attenuata, truncala, calyplram convexam præbens (re): Hab. lacum Moratensem Helveliæ (Mougeot et Chaillet in herb. Thuret!). 2. O. prolifica. LYNGBYA PROLIFICA Greville, Scottish cryplogamic Flora, tab. 303, 1828; e specim. authent. in herb. Lenormand! — Hooker, English Flora, vol. V, part I, p. 370. OSciLLARIA DirFUsA Farlow sec. Collins in Hauck et Richter, Phykotheka univer- salis, n° 477!, 4892. Planche VI, fig. 8. Stratum natans, valde expansum, conspicue purpureum (sec. auct.), in specimimbus siceis amæne lilacinum. Tri- chomata in totum recta, elongata, flexilia, ad genicula haud constricla, ælate provecta ad apicem sensim et longe atte- nuata oblusa capilata, 2,2 & ad 5 w crassa ; articuli subqua- drati vel diametro paulo longiores, 4 w ad 6 & longi, cunc- Us, apicalibus exceptis, protoplasmate refringenti, grosse granuloso fareti; dissepimenta frequenter granulata ; cellula apicalis paululum attenuata, truncala, calyptram depresso- conicam præbens (v. s.). Hab. lacum Haining comitatus Selkirk Caledoniæ (Gre- ville in herb. Lenormand !), lacum Moratensem Helveliæ, cum præcedente specie mixta (herb. Thuretl, etiam palu- des Americæ fœderatæ prope Boston (Collins). 3. O. Agardhii. Nosroc FLos-AQuz, Jürgens,Atgæ aqualicæ, Decas XI, n° 6:,14822 — (nou Lyngbye, nec Agardh). Stralum nalans, valde expansum, læle æruginosum, Fri- 206 MAURICE GOMONT. chomata dilute æruginea, in totum recta, fragilia, ad geni- cula haud constricta, 4 w ad 6 x crassa, ætate provecia ad apicem sensim et longe attenuata obtusa capitala ; arti- culi subquadrati vel diametro fere ad duplo breviores, 2,5 p. ad 3,5 u longi, sæpe protoplasmate refringente, grosse granuloso farcli; dissepimenta granulata; cellula apicalis paululum attenuata, truncata, calyptram convexam præbens A Hab. piscinas ad Lundam Sueciæ (herb. Agardh!) et slagna Armoricæ prope le Croisic (Flahault !. SECTIO II. — Principes. 4. Ô. princeps Vaucher Ilistoire des Conferves d'eau douce, p. 190, tab. 15, fig. 2, 4803. — Endlicher, Mantissa botanica allera, Supplem. HI, p. 13.— Kützing, Phycologia gener., p. 190; Phycologia german., p. 161; Species Algar., p. 248; Tabulæ phycolog., 1, p. 32, tab. 44, fig. I; e specim. authent. in herb. Lenormand! — Libert, PL. cryptog. Ardenn., fasc. III, n° 298! — Mougeot et Nestler, Séirp. cryptog. vogeso-rhenanæ, fasc. XIII, n° 1288! — Desmazières, Pl. cryptog. de France, édit. I, fasc. XL, n° 1964! — Rôse et Auerswald in Rabenhorst, Algen, n° 238! — Hantzsch in Rabenhorst, Algen, n° 1218! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., IT, p. 112. — Crouan, Florule du Finistère, p. 112, et in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, p. 17; e specim. authent. in herb. Crouan! — Farlow in Farlow, Anderson et Eaton, Algæ exsice. Amer. bor., n° 1571! — Wolle, Fresh-water Algæ ofthe United States, p.317, pl. CCVII, fig. 20 et 22. — Wolle et Lofgrenin Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsicc., fasc. VIII, n° 393 a! et b! — Kirchner, Krypto- gamen-Floravon Schlesien, Algen,p. 248. — Gomont, Essai de classification des Nos- tocacées homocyslées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 356. OSGiLLARIA TÆNIOIDES Bory, Dict. class. d'hist. nat., XII, p.468 et pl., Arthrodiées, fig. 5 d à f, 14827; e specim. authent. in herb. Thuret! OSCILLARIA GRATELOUPEI Bory, Dict. class. d’hist. nat., XII, p. 469 et pl., Arthro- diées, fig. 5, g, 1827; e specim. authent. in herb. Thuret! — (non Kützing). OSCILLARIA MASCARENICA Bory, Dict. class. d’hist. nat., XII, p. 410, 1827; e specim. authent. in herb. Thuret! OSCILLATORIA DUPLISECTA Kützing, Algarum aquæ dulcis Decades, VIIT, n° 126!, 1836. OsciLLARIA Port Meneghini, Conspectus Algologiæ euganeæ, p. 8, 1831; e specim., authent. in herb. Thuret! OsciLLAaRIA MAxIMA Kützing, Phycologia gener., p. 190, 1843; Phycologia german., p. 161; Species Aloar., p. 248; Tabulæ phycolog., 1, p. 32, tab. 44, fig. IL. — De Bary in Rabenhorst, Algen, nis 160! et 580! — Itzigsohn et Rothe in Rabenhorst, Algen, n° 160! — Stizenberger in Rabenhorst, Algen, n° 319! — Rabenhorst, Algen, n° 1122! — Arcangeli in Erbar. crittogam. ilal., série IT, n° 1324! OSCILLARIA PRINCEPS Var. NEODAMENSIS Itzigsohn in Rabenhorst, Agen, n° 239! 1852. OSCILLARIA PRINCEPS, C MAxIMA Rabenhorst, Flora eur. Alqar., I, p. 112, 1865. —- Lloyd, Algues de l’Ouest de la France, n° 351! — Richter in Hauck et Richter, Phykotheka universalis, n° 81! MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 207 OSCILLARIA PRINCEPS, d CRASsSISsIMA Rabenhorst, Flora eur. Algar., 11, p. 112, 1865. OSCILLATORIA IMPERATOR Wood, Prodromus of a study of the freshwater Algæ of eastern north America, in Proceed. of the amer., philosoph. Soc., XT, p. 124, 1869; A contribution to the history of the freshwatler Algæ of north America in Smith- sonians contributions to Knowledge, p. 20. — Wolle, Freshwater Algæ of the United States, p. 317 et pl. CCCVIIT, fig. 3-4, et in Rabenhorst, A/gen, n° 2535! — Weber van Bosse in Hauck et Richter, Phykotheka universalis, n° 398! OSCILLARIA PRINCEPS, Var. CYANOGENA de Notaris in Erbar. criltogam. ilal., série IT, n° 482! 1874. OSCILLARIA IMPERATOR, B BRASILIENSIS, Nordstedt in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsicc., fasc. X, n° 494!, 1882. Planche VI, fig. 9. Trichomala saturate æruginea, in stralum atro-viride agglumerata, recla, rigida, siccilate fragilia, non torulosa, 16 w ad 60 y», vulgo 25 & ad 50 y crassa, apice leviter atte- nuato plus minusve uncinata et quasi truncata, subcapitata ; articuli in tenuioribus trichomatlibus quartam diametri par- tem, in crassioribustantummodo undecimam æquantes, 3,5 y ad 7 & longi, protoplasmate tenui-granuloso, rarius plus minusve grosse granuloso uniformiter farcti; dissepimenta nunquam granulata ; cellula apicalis superne convexa; ca- lyptra nulla (v. v.). . Hab., primum limo affixa, deinde natans, aquas limpidas quietas aut lente fluentes, frigidas aut thermales, verisimi- liter per totum orbem, regionibus frigidioribus exceptis, certe, e speciminibus visis, per totam Galliam (Bory!, Bré- bisson!, Durieu!, Grateloup linherb. Thuret ; Libert ! Lloyd! Mougeot! el ipse.)}, Germaniam centralem (Rabenhorst, Algen!, Richter, Phykotheka universalis !) et meridionalem (Stizenberger!), Helvetiam (Vaucher), Hungariam (Grunow in herb. Thuret!}, [laliam (Meneghini!, de Notaris!, Arcangeli!), insulas Ceylonem (Grunow in herb. Thuret!, Ferguson, Ceylon Algæ!), Sumatram (Weber van Bosse !), Javam (herb. Lenormand !) et Borbonicam (Bory in herb. Thuret!), Americam fœderatam (Farlow!, Wolle!, Collins !, Holden !), Guadalupam (Mazé et Schramn in herb. Crouan! et Brasiliam (Lôüferen in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsice. !). 208 MAURICE GOMONTX. Nous n'avons pas vu d'échantillon original de l'Oscillatoria prin- ceps décrit par Vaucher, mais ia description qu'il en donne est assez précise pour ne laisser aucun doute sur la plante qu’il a voulu dési- gner ; ilindique même le diamètre du trichome, qui ne diffère pas sen- sihlement de la dimension moyenne de l'espèce. Celle-ci, du reste, comme on le voit par la synonymie, n'a pas donné lieu aux erreurs de détermination d'ordinaire si fréquentes et les différents noms pro- posés proviennent, ou de l'oubli de la loi de priorité, ou de l’impor- tance exagérée donnée par les descripteurs à la grosseur du trichome. Ici, comme dans les Lyngbya majuscula, æstuaru et autres, il existe, entre les dimensions extrêmes qu'atteint le diamètre de la plante, un écart considérable pouvant aller du simple au triple, ou même au delà. En revanche, la longueur des articles ne varie que du simple au double, différence qui ne s’écarte pas de la normale des autres espè- ces et qui d’ailleurs est la conséquence de la division cellulaire. Cette variation n’est nullement en rapport avec celle du diamètre, d'où il résulte que la relation entre les deux dimensions d’un article diffère considérablement suivant les trichomes considérés. Bien que le caractère tiré de la grosseur du trichome ne soit que d’une faible valeur spécifique dans l'O. princeps, les erreurs de déter- mination sont peu à craindre, l'espèce se trouvant parfaitement définie par la forme de son extrémité et la structure de son prolo- plasme. L’Oscillatoria limosa dont les plus grosses formes atteignent la dimension des plus petites de l’Oscillatoria princeps pourra en être facilement distingué, ses trichomes étant droits d’une extrémité à l’autre, et offrant aux cloisons des amas de granulations protoplas- miques toujours possibles à observer, au moins dans certaines par- ties de l'échantillon. L'uniformité de structure chez l'Oscillatoria princeps a conduit les auteurs à chercher à peu près uniquement dans la grosseur du tri- chome le caractère distinctif des espèces et des variétés énumérées à la synonvmie. Il est vrai que, si on considère un petit nombre de spé- cimens, les différences de diamètre sont assez distantes les unes des autres pour qu'on soit tenté d’y trouver un motif de distinction, mais, si on examine une quantité suffisante d'échantillons, on s’apercoit que les nombres exprimant la dimension transversale des trichomes for- ment en réalité une série ininterrompue dans laquelle toute division que l’on voudrait établir serait nécessairement factice. Sous ce rap- port comme sous quelques autres, la plus grosse des Oscillaires peut être comparée au plus gros des Lyngbya. Il est peu probable que l'Oscillatoria princeps se rencontre dans les régions froides du globe. Je n’en ai vu aucun échantillon provenant, MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES, 209 soit de la péninsule scandinave, soit de l'Angleterre, pays bien explo- rés au point de vue algologique et où il semble qu’une forme aussi remarquable n’eût point passée inapercue. L'espèce figure, il est vrai, dans le Systema Alqarum, mais sans indication de localité, ce qui fait supposer qu'Agardh ne l'avait pas récoltée lui-même. Quant à Lyngbye, il à pris vraisemblablement une des grosses formes de l’Oscillatoria limosa pour l’Oscillatoria princeps, car il considère les deux espèces comme synonymes. 5. ©. proboscidea. OSCILLARIA ANTILLARUM Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, 2° édit., p. 17, 4870-1877; e specim. authent. in herb. Crouan ! OscrLLARIA iMPERATOR Wolle in Rabenhorst, Algen, n° 2535! (pro parte), 1878. Planche VI, fig. 10 et 11. Trichomata saluralte æruginea, in stratum atro-viride agelomerata, vel inter alias Oscillatorias sparsa, recla aut subflexuosa, passim undulato-spiralia, haud torulosa, 12 ad 15 y crassa, apice breviter et eximie attenuato-capitata quasi truncala uncinala vel laxe terebriformia; articuli diamelro trichomatis triplo ad sextuplo, sæpius quadruplo breviores, 2 y ad 4 u longi, protoplasmate tenui-granuloso farcti; dissepimenta nunquam granulata; cellula apicalis membranam superne convexam, leviter incrassatam præ- bens (v. s.). Hab., frequenter Oscilatoriæ principi als que speciebus immixta, circa montem Cameron Africæ æquinoctalis (Jun- oner in herb. Nordstedt!}), per Americam fœæderatam (Pen- sylvania, Wolle in Rabenhorst, Algen!; Massachusetts, Farlow in herb. Thurel!) et Antillas (Mazé et Schramm !). 6. O. sanceta Kützimg Tabulæ phycolog., 1, p. 30, tab. 42, fig. VII, 1845-1849; Species Algar., p. 246. — À. Braun in Rabenhorst, Agen, n° 2457, al et b! — Nordstedt, in Wittrock et Nordstedt, A/gæ aq. dulc. exsicc., fasc. VI, n° 2881 OSCILLARIA MAJOR Passerini, in Erbario crillogam. ilal., série II, ne 77!, 4868. OSCILLARIA CALDARIORUM Hauck, in (Esterreiche botanische Zeilung, n° 5, p. 409, 4876. — Richter in Hauck et Richter, Phykoltheka universalis, n° 33! SCILLARIA SANCTA, Var. CALDARIORUM Lagerheim, A/go/ogiska Bidraq in Bota- C ) ë ; 4 q ] niska Noliser, p. 49, 1886. ANN. SC. NAT. BOT. XVI, 14 210 MAURICE GOMON'X. Planche NI, fig. 12. Stratum atro-chalybeum, siccitate nigro-violaceum, char- tam pulchre in violam tingens. Trichomata in planta viva olivaceo-viridia vel myochroa, elongata, flexilia, recta aut arcuata, siccitate fragilia, torulosa, 10 y ad 20 & crassa, apice brevissime atlenuata subeapitata recta ; articuli diametro trichomatis triplo ad sexluplo breviores, 2,5 w ad 6 x longi; dissepimenta granulis crassis fasciatim dense congeslis nolata; membrana cellulæ apicalis in calyptram convexam et valde conspicuam incrassala (v. v.). Var. « ealdariorum, — Trichomala 10 w ad 14 y crassa. Var. £ æquinoctialis. — Trichomata 15 w ad 20 w crassa. Hab. piscinas, terram vel muros humidos caldariorum per Sueciam (Lagerheim), Daniam (Nordstedl!), Galliam borealem!, Germaniam (A. Braun !, Richter !), Italiam (Passe- rinil, de Toni!), necnon aquas thermales frigidasve Italiæ (Meneghini), Africæ borealis (Debray!) et Americæ meri- dionalis ad Tesalia ditionis Æquatorialis (Lagerheim !). pe 1. O. limosa Agardh Dispositio Algarum Sueciæ, p. 35, 4812; Algarum Decades, IT, p. 23; Synopsis Algarum Scandinaviæ, p. 104; Systema Algarum, p. 66; e specira. authent. ex herb. Agardh! et Thuret! — Lyngbye, Tentamen Hydrophytologiæ danicz, p. 86; e specim. authent. ex herb. Agardh! — Bory, Dict. class. d’hist. nat., XU, p. 471; e specim. authent. in herb. Thuret! — Endlicher, Mantissa botanica allera, Sup- plem. IE, p. 13. — Hohenacker, 4/9æ marinæ siccatæ, n° 5! — Gomont, Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 356. — (non Kützing, nec aliorum). OsciLLaRIA NIGRA Agardh!, Algarum Decades, 11, p. 26, 1813; Synopsis Algarum Scandinaviæ, p. 103; Syslema Algarum, p. 64; e specim. authent. in herb. Thuret! — Lyngbye, Tenlamen Hydrophytologiæ danicæ, p. 87, tab. 26, B; e specim. authent. in herb. Thuretl — Desmazières, Cataloque des plantes omises dans la botanographie belgique, p. 5; Pl. cryptog. de France, édit. I, fasc. I, no 5! — Kützing, Algarum aquæ dulcis Decades, IV, n° 33! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., IX, p. 107 (pro parte). OSCILLARIA NIGRESCENS Mougeot et Nestler, Stirp. cryplog. vogeso-rhenanz, fasc. VIII, n° 792!, 1823. — Bory, Dict. class. d’'hist. nat., XII, p. 461. OsciLLARIA GyrOSA Bory, Dict. class. d'hist. nat., XIX, p. 470, 1827; Dict. d'hist. nat. de Levrault, planches, Végétaux acotylédonés, Oscillariées, fig. 3; e specim. authent. in herb. Thuret! OsciLLarrA FrogcicHir Kützing, Phycologia gener., p. 189, 1843; Phycologia german., p. 161; Species Algar., p. 246; Tabulæ phycolog., 1, p. 31; tab. 48, fig. I; e specim. authent. ex herb. Agardh! — Mougeot et Nestler, Séirp. cryptog. vogeso- MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 241 rhenanæ, fasc. XI, n° 1289! — Bulnheim et Rôüse in Rabenhorst, A/gen, n° 330! — Karl in Rabenhorst, Agen, n° 1704! — Desmazières, PL. cryplog. de France, série IT, fasc. IT, n° 126! — Rabenhorst, Ælora eur. Algar., Il, p. 109 (pro parte). — Crouan, Florule du Finistère, p. 112. — Richter in Hauck et Richter, Phyko- theka universalis, n° 235! — Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dule. exsicc., fase. X, n° 495! OscicLariA GRrATELOuPIt Kützing, Tabulæ phycolog., 1, p. 31, tab. 48, fig. IX, 4845-1849; Species Algar., p. 248; e specim. ab A. Braun determinato in herb. Thuret! — lizigsohn et Rothe in Rabenhorst, Algen, n° 148! OSCILLARIA NIGRA, 8 BReBissonir Kützing, Species Alqar., p. 245, 1849 (synon. dub.). — Rabenhorst, Flora eur. Algar., 1, p. 107. OsciLLATORIA PRINCEPS Westendorp et Wallays, Herbier cryptogamique de Belgi- que, fase. IX, n° 450!, 1849. OSCILLATORIA NIGRA Var. FONTINALIS Rabenhorst, A/gen, n° 89!, 4851. OsciLLaRIA MAJOR Itzigsohn et Rothe in Rabenhorst, Algen, n° 292 !, 1853. OSCILLARIA MAJOR, forma AUSTRALIS FUSCESCENS, Rabenhorst, Algen, n° 354! 4854. OSCILLARIA CHALYBEA Hilse in Rabenhorst, Algen, n° 716!, 4858. — Hantzsch in Rabenhorst, Algen, n° 1117! — (non Rabenhorst, Flora eur. Algar.). OSCILLARIA ORNATA, forma crassior Hilse in Rabenhorst, Algen, n° 778 !, 14858. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., 11, p. 140. OSCILLARIA LIMOSA, forma RUFESCENS Hantzsch in Rabenhorst, Algen, n° 924!, 4860. OsciLzartA FRoEzican, d TENUIOR Rabenhorst, Flora eur. Algar., 11, p. 110, 4865. OsCILLARIA FROELICHI, e bUBIA Rabenhorst, Flora eur. Algar., 1, p. 110, 4865. — Hantzsch in Rabenhorst, Agen, n° 2162! OsciLLARIA GRATELOUPII, b TENUIOR Rabenhorst, Flora eur. Algar., LU, p. 111, 1865. LYNGBYA OBSCURA, à ÆsTIVALIS Hilse in ‘Rabenhorst, Algen, n° 1815! 1865. OsciLLARIA POoERZLERIANA Pôrzler in Rabenhorst, Al/gen, n° 2161!, 4870. OscizLartA FRoEcicHn, 8 orNATA Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dule. exsice., fasc. VI, no 287!, 4879. Planche VI,' fig. 13. Trichomala æruginea aut plus minusve olivaceo-viridia, in stralum nigro-ærugineum, siccitate frequenter alro-cha- lybeum agglomerata, recla, in speciminibus siccis rigida et fragilia, haud torulosa, 11 & ad 20 v, vulgo 13 y ad 164 crassa, apice recla, non aut vix et breviter attenuala, haud capitata; arliculi diametro trichomalis triplo ad sextuplo breviores, 2 y ad 5 longi; dissepimenta frequenter granu- lata ; cellula apicalis superne convexa, membranam paulu- lum incrassatam præbens (v. v.). Hab. aquas quietas aut lente fluentes Norvegiæ (Lyngbye !), Sueciæ (herb. Agardh!, Wittrock et Nordstedt, Algæ exsicc.!), insulæ Fioniæ (Hornemann im herb. Thurel!), Belgiæ (Bory!), totæ Galliæ (Desmazières!, Brébisson!, Bory!, Grateloup! et Draparnauld in herb. Thuret!, et ipse), Germaniæ centralis (Rabenhorst, Algen!) et meridionalis (Braun in herb. Thuret !)}, Bohemiæ (Karl in Rabenhorst, 1 MAURICE GOMONT. Algen!), Hungariæ (Markus in herb. Grunow!), Africæ bo- realis (Debray!, Sauvageau!) et Americæ fœderatæ (Far- low !, Collins !, Holden!). Les Oscillatoria limosa et nigra de C. Agardh nous sont connus par plusieurs spécimens provenant de l'herbier de cet auteur et de l’her- bier Thuret. La structure et les dimensions du trichome sont identi- ques chez les deux plantes ; celles-ci ne diffèrent que par la couleur, érugineuse ou ardoisée, suivant les échantillons. Cette dernière teinte est fréquente chez les Oscillariées conservées en herbier; elle n’existe pas dans tous les trichomes d'un même échantillon et ne peut servir de base à une distinction spécifique. Les varialions de nuance qui se rencontrent chez cette espèce, soit à l’état frais, soit à l’état de dessiccation, ne méritent même pas, croyons-nous, d’être élevées au rang de variétés, comme l'ont pensé différents auteurs. Il est impossible de savoir au juste ce qu'est l'Oscillaria nigra de M. Kützing. La plante des Décades qui porte ce nom serait, d'après lui, le type de l’Oscillaria nigra du Phycologia germanica. Or, ni les dimensions du trichome, ni la forme de sa partie apicale ne répon- dent à la diagnose. Suivant celle-ci, l'extrémité des filaments serait atténuée et courbée (Spilze verdünnt und gekrümmt), tandis qu’elle n’est ni l’un ni l’autre dans l'échantillon. Si on consulte le Species Algarum, on y voit que la plante des Déca- des prend le nom d’Oscillaria nigra, var. Brebissonti; mais ici se pré- sente une nouvelle cause d'incertitude. Un échantillon de la variété qui nous occupe, parfaitement authentique et envoyé par Brébisson lui-même, existe dans l'herbier Thuret; il diffère de la plante des Décades, et appartient non plus comme elle à l’Oscillatoria limosa Agardh, mais à l'Oscillaria irriqua Kützing. Quant à l’Oscillaria nigra genuina du Species, sa diagnose ne concorde ni avec l'Oscillaria nigres- cens des Sfirpes cryptogamæ vogeso-rhenanæ, n° 792, cité aux syno- nymes, ni avec la figure des Z'abulæ phycologicæ. L'Oscillatoria limosa, comme les espèces voisines, s’entoure parfois de gaines, soit dans sa station naturelle, soit dans les cultures. En cet état, la plante à été publiée dans les A/gen de Rabenhorst, sous le nom de Lyngbya obseura, var. æstivalis. La formation de ces enve- ioppes est toutefois ici trop exceptionnelle pour qu'on puisse en tirer un argument contre le nom générique qu'on s'accorde à donner à cette espèce. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 243 8. O. curviceps Agardh Systema Algarum, p.68, 1824. — Gomout, Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botanique, 1V, p. 356. OSCILLARIA LIMOSA Areschoug, Algæ scandinavicæ exsiccatæ, n° 84!, 1840. OSCILLARIA MARGARITIFERA Kühn in Rabenhorst, Algen, n° 2071, 1852. OsciLzariA FRoEcicHit Kühn in Rabenhorst, Agen, n° 175! 4858. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., 11, p. 109 (pro parte). OsciLLARIA FROELICHII, © Viripis Zeller in Rabenhorst, Agen, n° 855!, 4859. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 109. — Kirchner, Kryplogamen-Flora von Schlesien, Algen, p. 248. OSCILLARIA SUBSALSA, B puLcis Crouan, in Mazé et Schramm, Essai de classifica- tion des Alques de la Guadeloupe, ? édit., p. 16, 1870-1877; e specim. authent. in herb. Crouan! OsciLLARIA MaJor, forma TENUIOR Nordstedt in Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsicc., fasc. VI, n° 286! 1879. Planche NI, fig. 14. Stratum læte vel nigro-æruginosum, siccitate frequenter atro-chalybeum. Trichomata æruginosa, elongata, inferne recla, superne uncinata vel in spiram laxam contorta, haud torulosa, 10 ad 17 p crassa, apice non aut vix attenuata haud capilata; articuli diametro trichomalis triplo ad sex- tuplo breviores, 2 w ad 5 y longi ; protoplasma uniformiter granulosum aut dissepimenta lineis binis punctalis notata; membrana cellulæ apicalis superne convexa, interdum leviter incrassata (v. v.). Hab. slagna, fontes et scrobiculos nemorum viarumque ad folia putrida per Sueciam (Agardh!, Areschoug!, Nord- stedt!), insulam Fioniam (Hofman-Bang in herb. Thurel!), Gallam seplentrionalem apud Lutetiam! et occidentalem (Thuret! et ipse), Germaniam centralem (Rabenhorst, \ \ Algen!), Americam fœderatam (Farlow in herb. Thuret!) et Antillas (Mazé et Schramm in herb. Crouan!). Malgré l'identité de grosseur et de longueur d'articles, c'est avec pleine raison que C. Agardh admit entre cette espèce et la précédente une distinction qui n’a pas été maintenue par les auteurs plus récents. Chez la plante qui nous occupe, l'extrémité du trichome présente une forme caractéristique qui établit un passage naturel entre l'Oscillatoria limosa et les Oscillatoria ornata et anguina, où les différences s’accen- tuent au point de devenir apparentes à première vue. Évidemment il n'en est pas loujours ainsi pour l'Oscillatoria curviceps; un certain 214 MAURICE GOMONT. degré d’attention est nécessaire pour savoir si on à sous les yeux un trichome rompu de cette dernière espèce ou l'extrémité droite d'un filament d’Oscillatoria limosa. La forme de la cellule apicale permettra toujours de trancher la difficulté; complètement formée, elle est for- tement convexe, parfois garnie de parasites filiformes; en outre, si on prend la peine de traiter l'échantillon par un acide, on mettra en évi- dence l’épaississement de la membrane apicale qui, sans être très marqué, est cependant assez apparent pour lever tous les doutes. Ajoutons que, même après sa dessiccation, l’Oscillatoria curviceps pré- sente une flexibilité qui n'existe pas chez l’Oscillatoria limosa. 9. O. ornata Kützing Tabulæ phycolog., 1, p. 30, tab. 42, fig. IX, 4845-1849; Species Algar., p. 245; e specim. authent. Brebissonii in herb. Thuret! — Gomont, Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 356. OsciLLaRIA viripis Mougeot et Nestler, Siirp. cryptog. vogeso-rhenanæ, n° 898 !, 4826 (pro parte). OsczLartA pugrA Kützing, Tabulæ phycolog., 1, p. 30, tab. 42, fig. VIIT, 4845- 4849 ; Species Algar., p. 246; e specim. authent. Brauniano in herb. Thuret! : Planche NI, fig. 15. Stralum nigro-ærugineum. Trichomatla, in speciminibus siccis valde fragilia, leviter torulosa, passim cellulis inflato- torulosis et refringentibus interrupla, 9 w ad 11 y crassa, inferne recta, superne in spiram laxam contorta, leviter et sublonge attenuata, apice haud capitala obtusa; articuli diametro trichomatis duplo ad sextuplo breviores, 2 w ad 5 & longi; dissepimenta frequenter granulata; cellula api- calis superne convexa; calyptra nulla (v. s.). Hab. stagna Galliæ orientalis (Mougeot et Nestler, Stirpes !) et occidentalis (Brébisson in herb. Thuret !), Germaniæ apud Fribourg (A. Braun in herb. Thuret!) et ditionis Massa- chusetts Americæ fœderatæ (Collins !). 10. O. anguina Bory Dict. class. d'hist. nat., XII, p. 467, 4827; e specim. authent. in herb. Thuret ! — Gomont, Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 356 — (non Kützing). Planche VI, fig. 16. Stralum nigro-ærugineum, siceitate atro-chalybeum. Tri- MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 215 chomata in speciminibus siceis fragilia, haud torulosa, cel- lulis inflato-torulosis et refringentibus frequenter interrupta, 6 w ad 8 « crassa, inferne recta, superne tlerebriformia, sublonge attenuala, apice capitala obtusa ; articuli diametro trichomatis triplo ad sextuplo breviores, 1,5 & ad 2,5 y longi ; dissepimenta interdum granulala; membrana cellulæ api- calis superne leviter incrassata (v. s.). Hab. canales molendarios prope Chantilly Galliæ borealis (Bory!) et aquas thermales ad Borcelte prope Aix-la-Cha- pelle (Borvy!). SEoTIO HI. — Margaritiferæ. 411. ©. Bonnemaïisonii Crouan In Desmazières, PL. cryplog. de France, ?° série, n° 537!, 4858; Liste des Alques marines découvertes dans le Finistère, etc., in Bull. Soc. bot. de France, VII, p. 371; Florule du Finistère, p. 113. — Kützing, Diagnosen und Bemerkungen zu drei und siebenzig neuen Algenspecies, in Osterprogress, p. 7. — Rabenhorst, Flora eur. Algar. I, p. 111. OSCILLARIA-INTERMEDIA Crouan, Liste des Alques marines découvertes dans le Finis- tère, etc., in Bull. Soc. bol. de France, VII, p. 371, 4860 ; Florule du Finistère, p. 113; e specim. authent. in herb. Mus. Paris.! OSCILLARIA COLUBRINA Thuret in Le Jolis, Liste des Alques marines de Cherbourg, p. 26, pl. I, fig. 2, 4863; e specim. authent. in herb. Thuret! — Kützing, Diagno- sen und Bemerkungen zu drei und sicbenzig neuen Algenspecies, in Osterprogress, p.71. — Hauck, Meeresalgen Deutschlands und OEsterreichs, p. 508. — (non Le Jolis, Alques marines de Cherbourg, n° 216, e specim. viso!). Planche VI, fig. A7 et 18. Trichomata obscure olivacea, siccitate æruginea, laxe el regulariter spiralia, elongata, flexilia, subtorulosa ; apice neque attenuala neque capilata, 18 w ad 36 w crassa; arli- culi diametro trichomatis lriplo ad septuplo breviores, 3 v ad 6 w longi; proltoplasma fenui-granulosum, nonnullis granulis crassioribus uniformiler conspersum ; dissepimenta haud granulata ; cellula apicalis superne convexa, non capi- tala; calyptra nulla (v. s.). Hab., infra limitem superiorem maris, rupes cœnosas necnon portuum muros per Galliam occidentalem ad Fecamp (Debray!), Cherbourg (Thuret!), et prope Brest (Cronan! etiam mare Adriaticum apud Tergestum (Hauck). 216 MAURICE GOMON'. 12. O. miniata Hauck Die Meeresalgen Deutschlands und OEsterreichs, p. 508, 4885; e specim. authent. in herb. Thuret! — Ardissone, Phycologia mediterranea, P- 283. LyYNGBYA MINIATA Zanardini, Iconographia phycologica adr iatica, I, p. 63, tab. 16, A, 14860; e specim. authent. in herb. Lenormand! Stratum sordide vel obscure rubrum. Trichomata pallide fusco-rubra, recta, torulosa?, 16 uw ad 24 x crassa, apice breviter attenuata oblusa capitata; arliculi diametro tricho- matis duplo ad quadruplo breviores, 7 y ad 11 y longi; pro- loplasma homogeneum vel parce granulosum ; cellula api- calis calyptram leviter convexam præbens (v. s.). Hab. mare Adriaticum (Zanardini!, Hauck!) et Guadalu- pam (Mazé et Schramm in herb. Crouan !). Les échantillons de cette espèce que j'ai pu examiner étaient trop altérés par la dessiccation pour fournir tous les renseignements néces- saires à une description complète. Je n'ai trouvé de quoi suppléer à leur insuffisance ni dans l’ouvrage de Zanardini, lequel, d'après la figure qu’il donne de la plante, n'en a vu que des spécimens desséchés, ni même dans celui de Hauck. Toutefois, en attendant des documents plus positifs, j'ai pensé que la similitude de dimensions et d'habitat était une raison suffisante pour rapprocher l’une de l’autre les Oscil- latoria miniata et margartitifera. 13. ©. margaritifera Kützing Tabulæ phycolog., I, p. 31, tab. 43, fig. X, 1845; Species Algar., p. 249 ;e specim. authent. in herb. Thuret! — (non Kühn in Rabenhorst, A/gen, n° 207!). OsCiLLATORIA INsIGNIS Thwaites in Harvey, Manual of (he brilish marine Alaæ, p. 229, 1849 ; Phycologia britannica, Synopsis, p. XXXIX, n° 397, pl. CCLI, fig. C; e specim. authent. in herb. Montagne ! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., WH, p. 293. OsciLLaArRIA BonnemaisonIt Reinbold, Die Cyanophyceen der Kieler Fôhrde in Schrift. des Naturw. Vereins für Schleswig-Holstein, Band VII, Heft 2, p. 174, 4890; Hauck et Richter, Phykotheka universalis, n° 474! (partim) — (non Crouan). Planche VI, fig. 19. Trichomata pulchre olivaceo-viridia, in stralum nigrum agglomerata, fragilia, recta, torulosa, 17 & ad 29 y crassa, extremilatem versus longe et sensim arcuata, apice leviler altenuata oblusa; arliculi diametro trichomalis triplo ad MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 917 sepluplo breviores, 3 & ad 6 x longi; dissepimenta lineis binis margaritaceo-punctalis aut granulis numerosis fascia- üim congeslis notala; cellula apicalis capitata, calyptram leviter convexam præbens (v.s.). Hab. salinas aut fossas aqua subsalsa replelas Britanniæ apud Bristol (Thwailes !), Germaniæ apud Kiel (Reimbold!), Galliæ occidentalis apud Courseulles (Brébisson in berb. Thuret !) et le Croisic (Thuret!), Galliæ meridionalis prope Celte (Flahault!}, Ilaliæ ad Venetias (Meneghini im herb. Lenormand !} et dilionis Massachusetts Americæ fœderatæ (Collins !). 14. ©. nigro-viridis Thwaites in Harvey, Phycologia britannica, Syuopsis, p. xxx1x, n°0 375, pl. 251, À, 1846- 4851 ; Manual of the british marine Algæ, p. 229. — Crouan, Alques marines du Finistère, n° 326! ; Florule du Finistère, p. 112. OSCILLATORIA INsiDIosA Crouan, Liste des Alques marines découvertes dans le Finistère etc., in Bull. Soc. bot. de France, NII, p. 311, 1860. OSCILLARIA LIMOSA,n CHALYBEA Crouan, Florule du Finistère, p. 112, 1867; e spe- cim. authent. in herb. Mus. Paris. ! — Le Jolis, Liste des Alques marines de Cher- bourg, p. 21; Alques marines de Cherbourg, n° 133! — (non Mougeot et Nestler, ° Stirp. cryplog. vogeso-rhenanæ, n° 1319!, nec Rabenhorst, Flora eur. Alqar.). OsciLLARIA FUSCO-ATRA Hauck, Hedwigia, Band XXVIÏII, Heft I, p. 15, 1888; Hauck et Richter, Phykotheka universalis, n° 186! OscrzLarrA CoRALLINÆ Gomont, Essai de classificalion des Nostocacées homocyslées in Morot, Journal de Botanique, IV p. 356, 14890 (pro parte). Planche VI, fig. 20. Stratum extensum nigro-olivaceum. Trichomala olivacea, modice elongata, subrecta, fragilia, torulosa, 7 ad 11 y crassa, extremitatem versus longe et sensim arcuata, apice attenuata obtusa; artieuli diametro trichomatis duplo ad quadruplo breviores, 3 4 ad 5 w longi; dissepimenta lineis geminis granulalis punctala ; cellula apicalis subcapitala, membranam superne convexam levilerque incrassatam præbens (v. v.). Hab., ad summum limilem maris, palos, portuum muros, rupes limosas, necnon oslia cœnosa fluminum Caledoniæ prope Ayr (Batters!), Galliæ apud St. Valery-sur-Somme ?, Cherbourg (Le Jolis!, Thuret!)}, Brest (Crouan!), Cette (Fla- 218 MAURICE GOMONT. hault!), Istriæ ad Tergestum (herb. Agardh!, IHauck!) et Americæ fœderatæ (Collins !). 15. O. Corallinæ Gomont Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 356, 14890 (pro parte). — Holmes et Batters, À revised List of the british marine Algæ, in Annals of Botany, vol. V, n° XVII, p. 68; e specim. ab auct. misso ! LeiBLeINtA CorALLINÆ Kützing, Species Algar., p. 216, 1849; Tabulæ phycolog., I, p. 46, tab. 82, fig. V ; e specim. authent. in herb. Lenormand! OSGILLARIA CAPUCINA Crouan, A/ques marines du Finistère, no 3291, 4852 ; Florule du Finistère, p. 113. OscILzARIA ALCYONIr Crouan. Liste des Aloues marines découvertes dans le Finis- tère, etc., in Bull. Soc. bot. de France, t. VIT, p. 371, 1860; Florule du Finistère, p. 112; e specim. authent. in herb. Mus. Paris.! et in herb. Thuret! Planche VE, fig. 21. Trichomata gregaria Algas majores tenui velamine in- veslienlia, Iæte viridia, æruginosa vel dilule brunnea, sicci- tate chalybeo-violacea, valde elongata, flexuosa, aliquoties in caducei modo contorta, lorulosa, 6 ad 10 y crassa, extremitatem versus longe et sensim arcuala, apice vix altenuata ; articuli diametro trichomalis duplo ad triplo breviores, 2,7 y. ad 4 y longi, protoplasmate granuloso disse- pimenta interdum obducente farcti; dissepimenta haud granulata ; cellula apicalis subcapitala membranam superne convexam leviterque incrassalam præbens (v. v.). Hab., in Corallinis aliisque Algis necnon Zoophylis parasitica, infra limitem superiorem maris, oras meridio- nales Britanniæ (Holmes et Batters !), septentrionales Galliæ apud Fécamp!, Arromanches (herb. Lenormand'!}, Brest (Crouan!), littora gallica oceani Atlantici prope Biarritz (Thuret !) et mare Adriaticum (Zanardini ex herb. de Toni !). SEcT10 IV. — Æ'quales. 16. O. irrigua Kützing Phycologia gener., p. 189, 4843; Phycologia german., p. 160; Species Algar., p. 244; Tabulæ phycolog., T, p. 30, tab. 49, fig. IV; e specim. authent. in herb. Montagne ! — Gomont, Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 257. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 219 "mn OSCILLARIA LIMOSA, Ô AMETHYSTEO-CHALYBEA Kützing, Species Alqar., p. 243, 1849 ; e specim. authent. in herb. Thuret! OscrLLARIA NIGRA, 8 BReBIssONIT Kützing, Species Alqar., p. 245, 1849 (pro parte); e specim. authent. in herb. Thuret! — Mougeot et Nestler, Séirp. cryplog. vogeso- rhenanzæ, n° 1491! OSCILLARIA LIMOSA, Val. ALLOCHROA Mougeot et Nestler, Stirp. cryplog. vogeso- rhenanæ, n° 1318!, 1854. OSCILLARIA LIMOSA, Var. CHALYBEA, Rabenhorst, Agen, n° 771!, 1858. OSCILLARIA NIGRA Var. NEBULOSA Brébisson in Rabenhorst, A/gen, n° 2171 !, 4890. OSCILLARIA RUBESCENS Richter in Hauck et Richter, Phykotheka universalis, n° 476!, 4892 — (non de Candolle). Planche NI, fig. 22 et 23. Stratum nigro-chalybeum. Trichomata livide purpureo- chalybea (sec. Kützimg}, in speciminibus siccis hyalina vel pallide cærulea, recta, flexilia, non lorulosa, 6 w ad 11 y crassa, apice haud atlenuata subcapitata admodum recta ; articuli quadrati vel diametro ad duplo breviores, 4 w ad 11 w longi; protoplasma in speciminibus siecis pellucidum, vix granulosum ; dissepimenta passim granulis protoplas- malicis crassis notala; membrana cellulæ apicalis superne convexa, evidenter incrassala (v. v.). Hab. aquas quietas aut fluentes, fossas, rivulos, etiam rupes madidas Galliæ orientalis (Mougeot et Nestler, Stirpes!, Demangeon in herb. Thuret!), occidentalis (Brébisson!, Pelvet in herb. Thuret!), centralis (Durieu in herb. Thuret!), et meridionalis prope Millau !, Germaniæ (Kemmler in Rabenhorst Algen!, Richter in Hauck ct Richter, Phv- kotheka universalis!) et Helvetiæ prope Berne (Kützing in herb. Montagne). 17. O. simplicissima. OSCILLATORIA TENUIS, forma ÆRrUGINOSA Sauter in Rabenhorst, A/gen, n° 2383, 1874. Planche VII, fig. 4. Stratum nigro-æruginosum. Trichomala luteole æruginea, recla, elongala, flexilia, ad genicula non constricla, 8 & ad 8,6 w crassa, apice recta neque atlenuala neque capitala : articuli diametro {richomalis duplo ad quadruplo breviores, 2920 MAURICE GOMONT- 2 w ad 4 y longi, protoplasmate uniformiler tenui-granu- loso farcti; dissepimenta haud granulala; cellula apicalis superne hemisphærica, membranam vix incrassatam 1 bens (v. v.). Hab. piscinas caldariorum ad Lutetiam! et rivulos apud Salisburgum Austriæ (Sauter !). 18. ©. tenuis Agardh Algarum Decades, 11, p. 25, 4813 ; Synopsis Algarum Scandinaviæ, p. 105; Systema Algarum, p. 65; e specim. authent. ex herb. Agardh! — Lyngbye, Tentamen Hydrophylologiæ danicæ, p. 83. — Kützing, Syecies Algar., p. 241 (variet. plur. exclus.). — Rabenhorst, Flora eur. Alqar., I, p. 102 (variet. piur. exclus.) — Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsicc., fase. VIII, n° 394! OSCILLARIA SMARAGDINA Bory, Dict. class. d'hist. nat., XII, p. 472 (pro parte), 1827. OsciLLaRtrA LimosA Libert, P{. cryptog. Ardenn., fase. Il, n° 199!,1832. — Kützing, Phycologia gener., p. 187; Phycologia german., p. 159; Species Algar., p. 243 (pro parte); Tabulæ phycolog.. 1, p. 29, tab. 41, fig. Il; e specim. authent. in herb. Montagne! — Desmazières, Pl, cryptog. de France, série Il, n° 125! — Suringar, Observationes phycologicæ in Floram batavam, p. 50; e specim. authent. in herb. . Lenormand! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 104 (pro parte). — (non Agardh!). OSCILLATORIA NATANS Kützing, A/garum aquæ dulcis Decades, IV, no 34!, 14833; Phycologia gener., p. 187; Phycologia german., p. 159; Species Algar., p. 242; Tabulæ phycolog., 1, p. 29, tab. 40, fig. IV. — Rabenhorst, A/gen, nis 50! et 50 bis! Flora eur. Algar., 11, p. 104 (partim). — Suringar, Observationes phycologicæ in Floram batavam, p. 50; e specim. authent. in herb. Lenormand! OSCILLATORIA TERGESTINA Kützing, Algarum aquæ dulcis Decades, XII, n° 123, 4836; Phycologia gener., p. 186; Phycologia german., p. 159 ; Species Algar., p. 240; : Tabulæ phycolog., 1, p. 28, tab. 39, fig. VII. OsciLLARIA vrripis Kützing, Phycologia gener., p. 186, 4843; Phycoloqia german., p. 158; Tabulæ phycolog., 1, tab. 41, fig. VI. OSCILLARIA TENUIS, « virinis Kützing, Species Alqar., p. 242, 4849; Tabulæ phy- colog., 1, p. 29; e specim. authent. in herb. Lenormand! — Bulnheim in Raben- horst, Algen, n° 1016! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., 1, p. 102. OSCILLARIA LIMOSA, & LÆTE ÆRUGINOSA Kützing, Species Alqar., p. 243, 1849. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 105. PHonmipium AMÆNUM, 8 compacrum Kützing, Species Algar., p. 250, 1849 ; e specim. authent. in herb. Thuret! — Rabenhorst, Algen. n° 1599! LEPTOTHRIX ÆRUGINEA Rabenhorst, Algen, n° 106 !, 4851 (pro parte). OSCILLARIA NECTARIENSIS Montagne, 9° centurie de Plantes cellulaires nouvelles, Decade I, in Ann. des Sc. nat., 4e série, bot., t. XIV, p. 167, 4860; e specim. authent. in herb. Thuret! (specim. mancum). OSCILLARTA TENUIS, b TERGESTINA Rabenhorst, Flora eur. Algar., II, p. 102, 4865. OSCILLARIA AMERICANA Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, 2e édit., p. 16, 1870-4877; e specim. authent. in herb. Crouan! OscicLariA CorrTIANA Wolle in Rabenhorst, Agen, n° 2536! 1878; Fresh-water Algæ of the United States, p. 313, pl. CCVI, fig. 15. — Richter in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsicc., fasc. XIV, n° 677! OsciczariA TARGronIt Mori, in Erbar. critlog. ital., série IT, n° 1247 !, 1882. OSCILLARIA ANTLIARIA Lôfgren in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsicc., fasc. XII, n° 588! 1883. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 291 OSCILLARIA LIMOSA, 8 aAnIMaAuIS Wittrock et Nordstedt, A/gæ aq. dulc. exsicc., fasc. XX, n° 9971, 14889. Planche VII, fig. 2 et 3. = Stratum tenue, pulchre aul rarius obscure ærugineum. Trichomalalæte æruginosa, recta, fragilia, ad genicula vulgo leviter constricla, 4 x ad 10 w crassa, apice recta vel arcualta néque attenuata neque capitala ; articuli subquadrati, vel diametro trichomatis ad triplo breviores, 2,6 & ad 5 z longi; dissepimenta plerumque lineis geminis granulato-punctatis ornala ; cellula apicalis superne convexa membranam pau- lulum incrassatam præbens (v. v.). Var. «, matans (Osc{laria natans Kützing. — O. limosa Kützimg, Desmazières, etc.). — Trichomata 6 w ad 10 & crassa. Var. BG, tergestina Rabenhorst (Oscilaria lergestina Kützimg). — Trichomata 4 & ad 6 w crassa. Hab., primum limo affixa, deimde natans, fossas, stagna, fontes frigidas aut thermales Groenlandiæ (herb. Rosen- vinge !)}, Sueciæ (Nordstedt!}, Bataviæ (Suringar!), Belgiæ (Bory!), totæ Galliæ (Bory!, Libert!, Mougeot!, Desmazières!, Brébisson !, Thuret! el ipse), Germaniæ (Kützing, Decades!, Rabenhorst, Algen!), Hungariæ (Markus ex herb. Grunow !), Italiæ (Mori!, Meneghini in herb. Thuret!, Macchiati!), Africæ borealis (Debray!, Sauvageau !) et æquinocltialis circa montem Cameron (Jungner in herb. Nordstedt !), Americæ fœæderaitæ (Farlow in herb. Thuret!, Wolle!, Collins!, Hol- den!), Antillarum (Mazé et Schramm !), Americæ æquinoc- tialis ad Tesalia (Lagerheim !), Brasiiæ (Lôferen in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. aulc. exsicc.!), Novæ Zelandiæ (Berggren in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dule. exsice. !) el Novæ Caledoniæ (Grunow in herb. Thuret !). \ 19. ©. amphibia Agardh Aufzählung, etc, in Flora, X, p.632, 4827; e specim. authent. ex herb, Agardh! LE Kützing, Algar. «aq. dule. Decaules, XIII, n° 129! : Phycologia german., p. 158 : Species Algar., p.238; Tabulæ phycolog., 1, p. 27, tab. 39, fig. I (mala) — (an Phy- cologia gener.?). 229 MAURICE GOMONT. OSCILLARIA TENERRIMA Kützing, Phycologia gener., p. 184, 4843 ; Phycologia ger- man., p. 157; Species Alaar., p. 9238; Tabulæ phycolog., I, p.21, tab. 38, fig. VII; e specim. authent. in herb. Lenormand! — (non Rabenhorst, Agen, nis 329! et 2458!). LEPTOTHRIX LAMELLOSA Rabenhorst, A/gen, n° 34!, 4850 (pro parte). HYPHEOTHRIX LAMINOSA Rabenhorst, Flora eur. Algar., 11, p. 79, 1865 (pro parte). OSCILLARIA INFECTORIA Tassi, in ÆErbar. crittog. ilal., n° 448 ! 4867 (specim. mancum). — Rabenhorst, Flora eur. Algar., VIT, p. 420. LYNGByA AuPHIBIA Hansgirg, in Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsicc., fasc. XVI, n° 7175, b! 4886 (pro parte). OsciLLARIA KÜTZINGIANA, B BiNARIA Nordstedt, Algæ collect. by Dr S. Berggren, in Kongl. svenska Vetenskaps Akademiens Handlingar, Band 22, n° 8, p. 15, 1888; Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsicc., fasc. XX, n° 997! Planche VIX, fig. 4 et 5. Stratum tenue, pulchre ærugineum. Trichomata dilutis- sime æruginea, recla aut arcuata, fragilia, ad genicula haud constricla, 2 ad 3 » crassa, ad extremitatem longe arcuata, apice neque atlenuala, neque capilata ; arlicul\ diametro trichomatis duplo ad triplo longiores, 4 » ad 8,5 & longi; dissepimenta vulgo binis granulis protoplasmaticis notata; cellula apicalis superne rotundata ; calyptra nulla (v. v.). Hab., sæpe aliis Oscillarieis immixta, aquas dulces, frigi- das aut thermales, eliam subsalsas Groenlandiæ (Vahl in bherb. Mus. bot. hafniensis!}, Caledoniæ prope Berwick-on- Tweed (Balters in herb. Thuret!), Galliæ ad et prope Lute- tam (Bory in herb. Thuret ! et ipse) et apud Falaise (Bré- bisson in herb. Thuret !), Bohemiæ ad Carlsbad (Agardh !, Kützing, Decades!), Italiæ prope Rapolino (Tassi!}), Americæ fœderatæ (Collins!)}, necnon Novæ Zelandiæ (Berggren in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. excice. !). 20. ©. geminata Meneghini Conspectus Algologiæ euganeæ, p. 9, 1837; e specim. authent. in herb. Thuret! — (an Schwabe, Linnæa, XI, Heft. I, p. 118, tab. I, fig. 7?). Planche VII, fig. 6. Sltratum sordide luteo-viride. Trichomata pallide ærugi- nea, arcuala, passim circinata, subfragilia, ad genicula eximie constricla, 2,3 y ad 4 y. crassa, apice recta vel arcuala neque atlenuata neque capitata ; articuli valde inæquales, MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. PAT: quadrati aut sæpius diametro longiores; 2,3 & ad 16 w longi; protoplasma paucis granulis crassis et refringentibus cons- persum ; dissepimenta pellucida, haud granulata ; cellula apicalis rotundata ; calyptra nulla (v.s.). Hab. aquas thermales ad Dax Galliæ (Thore in herb. Thurel!, Flahault!) et ad Abano Italiæ (Meneghini !). N'ayant pu me procurer aucun échantillon authentique de l'Oscilla- toria geminata de Schwabe, il m'a été impossible de savoir s’il y avait identité entre cette plante et celle de Meneghini. La description et la figure de Schwabe sont d’ailleurs trop peu précises pour permettre de trancher la question. Conformément à la règle que je me suis tracée d’exclure toute synonymie douteuse, j'ai donc mis cette espèce sous le nom de l’auteur auquel on pouvait l’attribuer avec certitude. Les échantillons d'Oscillatoria geminata présentent d'ordinaire une structure lamelleuse qui semblerait devoir faire ranger cette plante parmi les Phormidium, mais un examen attentif, après coloration de la préparation, montre que les trichomes de l'Oscillaire sont englobés dans une masse formée par un Leptothrix auquel doit être attribuée la consistance gélatineuse de l’ensemble, et qui, sur certains points, forme à lui seul la totalité de l'échantillon. 21. O. chlorina Kützing Phycologia gener., p. 185, 1853; Phycologia german., p. 158; Species Alqur., p. 239; Tabulæ phycolog., 1, p. 28, tab. 39, fig. IT; e specim. authent. in herb. Lenormand! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 97. Stratum lenuissimum, arachnoideum, luteo-viride. Tri- chomata aureo-viridia, chlorina, recta vel arcuata, fragilia, ad genicula non constricla, 3,5 ad 4 w crassa, apice recla vel curvula non attenuata ; articuli diametro lrichomalis paulo breviores vel longiores, 3,7 w ad 8 & longi, proto- plasmale vix granuloso farcti; dissepimenta pellucida, non granulata; cellula apicalis superne rotundata; calyptra nulla (v. v.). Hab. ad superficiem foliorum putrescentium fossas Galliæ borealis apud Lutetiam! et Germaniæ prope Halle (Kützing !). Il n’est pas inutile d'attirer l'attention sur la couleur de cette plante 224 MAURICE GOMONT. qui diffère complètement du vert érugineux habituel chez la plupart des Oscillariées et rappelle la teinte de la chlorophylle lorsque les feuilles commencent à jaunir. Cette coloration est aussi vive au mo- ment de la récolte que sur les échantillons desséchés. Ajoutons que, dans les deux cas, cette espèce présente des cloisons très apparentes, contrairement à ce qu’on lit dans les descriptions des auteurs. æ SECTIO V. — Atlenuatæ. 22. ©. splendida Greville Flora Edinensis, p. 305, 1824; e specim. authent. ex herb. Edinensi! — Hooker, English Flora, vol. V, part I, p. 375. — Harvey, Manual of the british Algæ, p. 163. — Hassall, British fresh-watler Algæ, p. 251, tab. 72, fig. 8 (mala). OSciLLARIA GRACILLIMA Kützing, Phycologia gener., p. 184, 1843; Phycologia german., p. 158; Species Alaar., p. 239; Tabulæ phycolog., 1, p. 27, tab. 39, fig. IT; e specim. ab auctore determinato in herb. Lenormand! OsciLLARIA LEPTOrRICHA Kützing, Phycologia german., p. 157, 1845; Species Algar., p. 238; Tabulæ phycolog., L, p. 27, tab. 38, fig. IX. — Rôse in Rabenhorst, A/gen, n° 161! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., IH, p. 96. — Suringar, Observationes phycologicæ in Floram batavam, p. 48. — Kirchner, Kryptogamen-Flora von Schlesien, Algen, p. 246. — Gomont, Essai de classification des Nostocacées homo- cystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 356. — Stockmayer in Hauck et Richter, Phykotheka universalis, n° 415! LEPTOTHRIX ÆRUGINEA [tzigsohn und Rothe in Rabenhorst, Algen, n° 106!, 4851 (pro parte). OSCiLLARIA TENERRIMA Lash in Rabenhorst, Algen, n° 329!, 1853. — Rabenhorst, Flora eur. Alqar., I, p. 96. — (non Kützing). HYPHEOTHRIX ÆRUGINEA Rabenhorst, Flora eur. Alqgar., I, p. 78, 1865. OSCILLARIA LONGEARTICULATIS Crouan, Florule du Finistère, p. 112, 1867 ; e specim. authent. in herb. Mus. Paris.! $ OSCILLARIA LEPTOTRICHOIDES Hansgirg, Ein Beitrag zur Kenntniss der Verbreitung der Chromatophoren und Zellkerne bei den Schizophyceen, in Ber. der deutsche bot. Gesellsch., Band Il, Heft I, p. 21, tab. III, fig. 13-15 (malæ), 4885; Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsicc., fasc. XVI, n° 7841 Planche VIE, fig. T et 8. Trichomala pallide æruginea, sparsa vel in stratum tenue, conspicue æruginosum aggregala, recla aut sub- flexuosa, elongala, ad genicula haud constricta, 2 v ad 8 w crassa, apice productä& longe attenuata flexuosa et capitata ; articuli diametro duplo ad quadruplo longiores, rarius subquadrati, 3 & ad 9 w longi; protoplasma homogeneum aut dissepimenta paucis granulis protoplasmalicis nolata; cellula apicalis superne inflata ; calyptra nulla (v. v.). Hab. fossas et stagna ad limum foliaque immersa, ter- ram Infiltralionibus humefactam, necnon parietes humidos MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 295 caldariorum in Caledonia (Greville!), Gallia boreali ad Lute- tiam !, occidentali (Durieu in herb. Thuret !) et meridionali (Flahault !)}, Germania (Külzing, Rabenhorst, Algen!), Bohe- mia ad Pragam (Hansgirg!}, Italia prope Padovam (Mac- chiati!), Africa boreali apud Alger (Debray!}, et America fæderata (Collins !, Holden!, Setchell!). 923. O. amcæna. PHORMIDIUM AMOENUM Kützing, Phycologia gener., p.192, 1843; Phycologia german. p. 162; Species Algar., p. 250; Tabulæ phycolog., 1, p. 32, tab. 45, fig. I (mala); e specim. ab auctore determinatis in herb. Lenormand! et in herb. Mus. Paris.! PHORMIDIUM AMOENUM, & INFUSIONUM Kützing, Species Alaar., p. 250, 1849. Planche VIL, fig. 9. Trichomata obscure æruginea, sparsa aut agglomerata, elongata, recta, flexilhia, ad genicula leviter constricta, 2,5 ad 5 y crassa, apice longe attenuala capitata uncinata vel undulata; articuli subquadrali, 2,5 & ad 4,2 w longi, apicalibus longioribus; dissepimenta lineis geminis tenue granulatis notata; cellula apicalis calyplram depresso-coni- cam præbens (v. v.). Hab. piscinas caldariorum ad Lutetiam ! et infusiones ad Padovam (Meneghini !). L'herbier Lenormand renferme trois échantillons portant le nom de Phormidium amænum, var. « infusionum et déterminés par M. Küt- zing. L'un d'eux ne diffère pas du Phormidium Corium et par consé- quent ne répond ni à la description du Phycologia generalis, ni à celle du Species Algarum : Phormidium .……. apiculo sensim attenuato, cur- vato, capilulo minuto terminato. Ce caractère existe au contraire dans les deux autres qui ont été envoyés par Meneghini, ainsi que l'indique le Phycologia generalhs. On doit donc les regarder comme des types authentiques de l'espèce. Dans l’herbier du Muséum nous retrouvons la même plante donnée celte fois par Meneghini sous le nom d’Oscillaria infusionum. Un autre échantillon envoyé par de Brébisson et portant le nom de Phormidium amænum est identique au Phormidium Corium comme un des spéci- mens de l’herbier Lenormand. Doit-on croire que l'échantillon de Brébisson est celui qui se trouve ANN. SC. NAT. BOT. XVI, 15 29206 MAURICE GOMONT. cité dans le Species sous le nom de cet auteur et que M. Kützing place dans la variété compactum ? Bien que ce soit très vraisemblable, nous n'avons pas le droit de l’'admettre, la phrase descriptive que nous avons citée plus haut figurant dans la diagnose générale de l'espèce sans être modifiée dans celles des variétés et ne s'appliquant en aucune facon à la plante de Brébisson. Quant à la figure des Za- bulæ, elle est trop imparfaite pour fournir une indication utile. En tous cas la plante de Meneghini n'est pas un Phormidium. Ses filaments ne présentent aucune trace de gaine et le mucus qui les agglomère est incontestablement un produit des nombreuses Bacté- riacées dont l'échantillon est rempli. 24. O. subuliformis Kützing Diagnosen und Bemerkungen zu drei und siebenzig neuen Algenspecies, in Oster— progress, p. 7, 4863. — Thuret, Essai de classification des Nostochinées, in Ann. des Sc. nat., 6° série, Bot. 1, p. 318; e specim. authent. in herb. Thuret! — non Le Jolis, Alques marines de Cher bourg, n° 174! — (an Thwaiïtes in Harvey, Phyco- logia britannica, pl. CCLI, B?) Planche VII, fig. 10. Stratum obscure viride. Trichomata luteo-viridia, valde elongata, flexilia, undulata, ad genicula haud constricta, 4,7 w ad 6,5 x crassa, apicem versus longissime attenuata et eximie our articuli subquadrali, 4,7 ad 6,5 ulongi (apicalibus usque “ 10 y longis), protoplasmate tenui-gra- nulose aut interdum granulis crassis refringentibus farcti ; cellula apicalis oblusa, haud capitata; calyptra nulla (v. s.). Hab., infra limitem superiorem fluclus, rupes marilimas apud Cherbourg Galliæ (Thuret!}. 95. ©. lætevirens Crouan Liste des Alques marines découvertes dans le Finistère, etc., in Bull. Soc. bot. de France, VII, p.371, 4860 ; Florule du Finistère, p. 112 ; e specim. authent. in herb. Thuret! — Batters, À List of the marine Algæ of Berwick-on-Tweed, in Berwickshire Naturalists Club Transactions, 1889, p. 15; e specim. ab auct. misso! — Holmes and Batters, À revised List of the marine british Algæ in Annals of Botany, vol. V, n° XVII, p. 68. — (non Hofman-Bang, De usu Confervarum, p. 23.) Planche VII, fig. 11. Stratum tenue, membranaceum, pulchre viride. Tricho- mata luteole viridia, eximie recta, fragilia, ad genicula leviter MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 22T constricla, 3 w ad 5 y crassa, apice breviter attenuata un- dulala et uncinata, rarius in totum recta; articuli subqua- drali, 2,5 . ad5 u longi. Proloplasmauniformiter granulosum aut dissepimenta punctata; cellula apicalis plus minusve obtusa vel subacuta, haud capitata; calyptra nulla(v. v.). Hab., Catenellæ Opuntiæ frequenter immixla, rupes ma- ritimas cœnosas ad littora Caledoniæ, inter Aberdeen et Berwick-on-Tweed (Batters!) et Galliæ occidentalis prope Brest (Crouan!); etiam fundum salinarum prope Le Croisic Armoricæ abundanter investit ! 26. O. acuminata. Planche NII, fig. 12. Trichomala in stratum ærugineo-viride agglomerata, recta, fragilia, interdum ad genicula leviter constricta, 3 & ad 5 uw crassa, apice breviter attenuala acutissime acumi- nala haud capitala uncinata vel torluosa ; articuli diametro trichomatis longiores, rarius subquadrati, 5,5 & ad 8% longi; dissepimenta granulata aut granulis protoplasmaticis totam cellulam implentibus obducta; cellula apicalis quasi mucronala ; calyptira nulla {v. s.). Hab. thermas Euganeas Italiæ (Zanardini in herb. Le- normand !, sub nomine Oscil{lariæ Cort Pollini). Toutes mes recherches faites avec le concours bienveillant de mes correspondants italiens n'ont pu me procurer aucun échantillon au- thentique du Conferva Cortii de Pollini. En revanche, la plante que Meneghini et M. Kützing désignaient sous ce nom m'est connue par des spécimens originaux, et elle est bien disuncte de celle de Zanardini. C’est en conséquence à Meneghini, comme au plus ancien descripteur connu, que la paternité de l'espèce doit être attribuée et la plante de Zanardini doit recevoir un nouveau nom. 27. O. animalis Agardh Aufzählung, ete., in Flora, X, p. 632, 1827; e specim. authent. ex herb. Agardh! — Gomont, Essai de classification des Noslocacées homocystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 356. OscrcrAntA ELEGANS Kützing, A/garum aquæ dulcis Decades, XIIT, n° 128 !, 4836; 2928 _ MAURICE GOMONT. Phycologia gener., p. 184; Phycologia german., p. 157; Species Algar., p. 239; Tabulz phycolog., 1, p. 27, tab. 38, fig. XI (mala). — Rabenhorst, Flora eur. Algar., Il, p. 97. — Marsson in Rabenhorst, Agen, n° 2508! (pro parte) — (non Agardh). OSCILLARIA SMARAGDINA Kützing, Phycologia gener., p. 184, 1843; Phycologia ger- man., p. 158; e specim. authent. in herb. Lenormand ! PHORMIDIUM suarAGDINuM Kützing, Species Algar., p. 250, 4849 ; Tabulæ phycolog., 1, p. 35, tab. 49, fig. VI (bona). OSCILLARIA THERMALIS Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Algues de la Guadeloupe, 2° édit., p. 16, 4870-4877 (pro parte); e specim. authent. in herb. Crouan! OSGILLARIA SCANDENS Richter, in Hedwigia, XXIII, n° 5, p. 67, 14884 (pro parte); Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsicc., fasc. XIV, n° 678 (pro parte); Descriptiones systematice dispositæ, p. 59 (pro parte). LyYNGBYA ELEGANS Hansgirg, in Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsice., fasc. XVI, n° 575 a! (pro ie 1886. Planche VIL fig. 13. Trichomata in stratum æruginosum agglomerata, recta, fragilia, ad genicula haud constricta, 3 L ad 4 crassa, apice breviter attenuata acutissime acuminata haud capi- tata uncinata vel tortuosa; articuli subquadrati vel diame- tro ad duplo breviores, 1,6 & ad 5 & longi, protoplasmate tenui-granuloso farcti; dissepimenta passim granulata; cellula apicalis quasi mucronata; calyptra nulla (v. s.). Hab. præcipue aquas thermales, etiam tignamenta aqua frigida irrorala, necnon parietes humidos caldariorum per Germaniam ad Lipsiam (Richter!) et Baden (A. Braun in herb. Lenormand!, Hepp in herb. Thuret)!, Bohemiam ad Carlsbad (Agardh!, Kützing !, Marssonin Rabenhorst, Algen!), Americam fœderatam prope Charlton ditionis Massachusetts (Farlow in herb. Thuret!) et Guadalupam (Mazé et Schramm in herb. Crouan!). En voyant l'usage que l’on a fait des noms spécifiques d’Agardb, il est difficile de ne pas croire qu'ils ont été appliqués au hasard, sans aucun souci des descriptions et encore moins des échantillons origi- naux qui auraient pu servir à interpréter ces dernières. Ainsi on s'explique difficilement comment on a pu confondre l’Oscullatoria ele- gans d'Agardh avec l’Oscillatoria animalis du même auteur. La pre- mière de ces deux espèces est clairement désignée dans l’Au/zühlung comme une plante phormidioïide et une des plus petites qui puissent se rencontrer dans les eaux de Carlsbad (fils pertenuibus in membra- nas plures sibi superimpositas intricatis). Aucun de ces deux caractères MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 229 ne s'applique aux plantes que les auteurs postérieurs à Agardh ont désignées sous le nom d'Oscillaria elegans; d'autre part, chez l'Oscilla- toria animals, l'extrémité du trichome offre une forme remarquable qui se trouve clairement décrite par ces mots du botaniste suédois : capite lingulato lateraliter mobili. L'Oscillaria animalis de M. Kützing, que l’auteur considère comme identique à l'espèce d’Agardh, ne nous est connu que par les descrip- tions et les figures ; mais il résulte expressément des unes et des autres qu'il s’agit d’une plante toute différente de celle de l’Aufzählung, d'un diamètre beaucoup plusfortet dont la cellule apicale arrondie ne pré- sente rien qui rappelle la forme d’une languette, Cet exemple, entre beaucoup d’autres, montre combien il est indispensable, si on ne veut pas laisser de côté des dénominations spécifiques des anciens auteurs, d’élucider leurs descriptions à l’aide de documents matériels, alors même qu'elles sont aussi complètes que le permettarent les moyens d'observation dont ils disposaient. 28. O. brevis Kützing Phycologia gener., p. 186, 1843; Phycologia german., p. 159; Species Algar., p. 240; Tabulæ phycolog., I, p. 28, tab. 39, fig. VI. — Rabenhorst, Agen, n° 30! (partim.); Flora eur. Algar., II, p. 99. OSCILLARIA NEAPOLITANA Kützing, Phycologia gener., p. 185, 1843; Species Algar., p. 240; Tabulæ phycolog., I, p. 28, tab. 39, fig. IV; e specim. authent. in herb. Lenormand! OSCILLARIA SUBULIFORMIS Le Jolis, Liste des Alques marines de Cherbourg, p. 26, 4863; Algues marines de Cher bourg, n° 174!; Rabenhorst, Alyen, n° 2131! Planche VIL fig. 14 et 15. Trichomala æruginosa, sparsa aut in stralum olivascens agglomerata, eximie recta, fragilia, ad genicula haud con- stricta, 4 w ad 6,5 crassa, apice haud capitata subacute et breviter attenuata uncinata vel tortuosa, passim cellulis inflato-torulosis et refringentibus interrupta; articuli dia- metro trichomatis duplo ad triplo breviores, 1,5 y ad 2,8 y longi, protoplasmate tenui-granuloso farcti; dissepimenta non granulata; calyptra nulla (v. v.). Var. « (Oscillaria brevis Kützing). — Planta aquæ duleis. Trichomata 4 & ad 5 w crassa, apice solummodo unecinata. Var. B, neapolitana (Oscillaria neapolitana Kützing, Osei/- laria subuliformis Le Jolis). — Planta aquæ salsæ aut sub- 536 MAURICE GOMONX. salsæ. Trichomata 5 v ad 6,5 x crassa, apice uncinata vel tortuosa. . Hab. aquas dulces ad limum, fossa stagnaque aqua subsalsa replela, etiam rupes murosque porituum . maris fluctu adspersos per Angliam (Arnottin herb. Lenormand !), Galliam borealem ad Lutetiam!, occidentalem apud Cher- bourg (Le Jolis!) et Le Croisic (Thuret! et ipse.), Itaham apud Neapolim (Kützing!), Asiam australem prope Saigon (Henry in herb. Thuret!) et Numidiam (Sauvageau !). 29. Ô. formosa Bory Dict. class. d’hist. nat., XI, p. 474, 1827; e specim. authent. in herb. Thuret! — Kützing, Tabulæ phycolog., 1, tab. 41, fig. VIII — Steudner in Rabenhorst, Algen, n° 241! — Gomont, Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 356. OSCILLARIA MAJOR Mougeot et Nestler, Séirp. crypt. vogeso-rhenanzæ, n° 596!, 4818 (pro parte). OSCILLATORIA TENUIS, 8 cALIDA Agardh!, Systema Algarum, p. 66, 1824 (synon. dubium). — Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 103. OsciLLARIA Viripis Mougeot et Nestler, Séirp. crypt. vogeso-rhenanz, n° 898 !, 4826 (pro parte). OscixcariA Mouceorit Bory, Dict. class. d’hist. nat., XIE, p. 473, 4827; e specim. authent. in herb. Thuret! — Desmazières, PI. cryptog. de France, édit. I, n° 1963! Brébisson in Rabenhorst, Algen, n° 2038! OsciLLARIA AMPHIBIA Kützing, Aclien! 4836. — (non Algarum Decades!, nec alibi). OSGILLARIA TENUIS, y FORMOSA Kützing, Species Algar., p. 242, 1849; Tabulæ phy- colog., I, p. 30. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., Il, p. 102. OscicraARIA THERMALIS Crouan, in Mazé et Schramm, Essai de classification des Aigues de la Guadeloupe, ?e édit., p. 16, 4870-1877 (pro parte); e specim. authent. in herb. Crouan ! OsciLLartA CorrrAnA Richter, in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsicc., fase. XIV, n° 677!, 1884 (pro parte). Planche NT, fig. 16. Frichomata pulchre æruginea, in stratum obscure ærugi- nosum agglomerata, recta, elongata, flexilia, ad genicula vulgo leviter constricta, 4 x ad 6 w crassa, apice haud capi- lala sub-obtuse et breviter attenuata vel rotundata uncinata ; articuli quadrati vel diametro ad duplo breviores, 2,5 ad 5 longi; dissepimenta interdum tenue granulata ; ca- lyptra nulla (v. v.). Hab. aquas thermales frigidasve ad limum stagnaque exsiccata Belgiæ apud Liège (Bory!), Galliæ borealis (Des- MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 231 mazières, PI. cryptog. de France! et ipse), orientalis (Mou- geot!; Demangeon in Rabenhorst, Algen !) et oceidentalis !, Germaniæ apud Berolinum (Steudner !) et Lipsiam (Richter !), Bohemiæ ad Carlsbad (Külzing! in herb. Lenormand!), Austriæ apud Vindobonam et Berndorf (Grunow in herb. Thuret!), Africæ borealis (Sauvageau!) el occidentalis circa montem Cameron (Jungner in herb. Nordstedt!}, Americæ fœæderatæ (Setchell!) et Guadalupæ (Mazé et Schramm in herb. Crouan !). 30, O, numidica. Trichomata pallide æruginea, in stratum nigro-ærugino- sum agglomerata, recta, fragilia, ad genicula constricta, 2,5 u ad 4 : crassa, apicem versus sensim el longissime atte- nuata, ad extremum arcuata vel undulata; articuli quadrati aut diametro ad duplo longiores, 2 & ad 8 & longi, granulis protoplasmaticis uniformiter conspersi; dissepimenta haud granulata; cellula apicalis obtusa, haud capitata; calyptra nulla (v. s.). _ Hab. aquas calidissimas Numidiæ ad Hammam-Salahin (Sauvageau !). 31, O. Cortiana Meneghini Conspectus Algologiæ euganeæ, p. 8, 1837; e specim. authent. ex herb. Mus. florent. ! et in herb. Thuret! — Kützing, Phycologia gener., p. 185; Species Algar., p. 242; Tabulæ phycolog., I, p. ?8, tab. 40, fig. II (mala). — Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 103. — {an Conferva Cortü, Pollini, Sulle Alghe viventi nelle terme Euganei, p. 13?). Oscizzarra CorTir Kützing, Actien!, 1836; Algarum aquæ dulcis Decades, XII, n° 125! Planche VIE, fig. A7. Trichomala æruginea, in stratum obscure vel atro-ærugi- O ? Oo nosum agglomerala, eximie recta, fragilia, ad genicula levi- er constricta, 5,5 y ad 8 x crassa, apic ‘ersus longissime l tricta, 5,5 y ad 8 v crassa, apicem versus longissime et sensim attenualta, ad extremum arcuata vel undulala ; articuli quadrati vel diametro longiores, rarissime bre- viores, à, # uw ad 8,2 » longi (apicalibus usque ad 1% y longis), \ 239 MAURICE GOMONT. interdum granulis protoplasmaticis conspersi; dissepimenta non granulata; cellula apicalis oblusa, haud capitata; calyptra nulla (v. s.). Hab. thermas Hungariæ ad Ofen prope Buda-Pest (Gru- now in herb Thuret !} et Italiæ ad Abano (Meneghini !, Küt- zing !). 32. O. Okeni Agardh Aufzählung, etc., in Flora, X, p. 633,827; e specim. authent. ex herb. Agardh ! — Gomont, Essai de classification des Nostocacées ROSES in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 356. — (non Kützing). OSCILLARIA CHALYBEA, y LUTICOLA Meneghini in Kützing, Species Algar., p. 245, 4849 ; e specim. authent. in herb. Mus. Paris. ! Planche VII, fig. 18. Trichomata in siratum atro-æruginosum agglomerala, recta, in speciminibus siccis fragilia, ad genicula evidenter constricta, 5,5 & ad 9 y crassa, apicem versus longissime el sensim attenuala undulata et ad extremum uncinato- arcualta ; articuli diametro ad triplo breviores, 2,7 y ad 4,5 y longi (apicalibus subquadratis, usque ad 8 w longis), proto- plasmate tenui-granuloso farcti; cellula apicalis obtusa vel subacuta, haud capitata ; calyptra nulla (v. s.). Hab. thermas Belgiæ apud Liège (Bory in herb. Thuret!), Bohemiæ ad Carlsbad (Agardh!) et Italiæ ad Abano (Mene- ghini in herb. Mus. Paris. !). 33. OÔ. chalybea Mertens In Jürgens, A/gæ aquaticæ, Decas, XIII, n° 4! 1822. — Agardh! Systema Algarum, p. 67. — Kützing, Phycologia gener., p. 188; Phycologia german., p. 160; Species Algar., p. 245; Tabulæ phucoiog., 1, p. 29, tab. 40, fig. VIIL. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 108. — (non Rabenhorst, Algen, nis 716! et 1117!) OSCILLARIA SMARAGDINA Bory, Dict. class. d’hist. nat., XII, p. 472, 1827 (pro parte); e specim. authent. in herb. Thuret! OsciLLARIA ANGUINA Kützing, Algarum aquæ dulcis Decades, II, n° 14!, 1833; Phycologia gener., p. 188; Phycologia german., p. 160; Species Algar., p. 245; Tabulæ phycolog., 1, p. 29, tab. 40, fig. VIT. — (non Bory). OSciLLaARIA PUNCTATA Meneghini, Conspeclus Algologiæ euganeæ, p. 9, 1837; e specim. authent. in herb. Lenormand ! — {non Corda). OSCILLARIA SUBSALSA Zanardini, Synopsis Algarum in mari Adriatico hucusque cognitarum, p. 41, 1844 ; e specim. authent. in herb. Mus. Paris.! — Endlicher, Mantissa botanica altera, supplem. IT, p. 13. — Hauck, Meeresalgen Deutschlands und OŒEsterreichs, p. 508; e specim. authent. in herb. Thuret! — (an Agardh et Kützing ?) MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 233 OSCILLARIA CHALYBEA, 8 Boscurr Kützing, Species Alqar., p. 245, 1849; e specim. authent. in herb. Lenormand ! PlancheNIT fg"19; _ Trichomala obscure æruginosa, in stratum atro-viride agglomerata, fragilia, recta, vel interdum in spiram laxam contorta, ad genicula leviter constricta, 8 w ad 13 x crassa, apicem versus breviter aut longe et sensim attenuata, ad extremum unecinalo-arcuala ; articuli diametro duplo ad triplo breviores, rarius subquadrati, 3,6 w ad 8 w longi, protoplas- mate lenui-granuloso, interdum granulis refringentibus crassis consperso, farcti; dissepimenta non au vix granulata ; cellula apicalis obtusa, haud eapitata; calyptra nulla (v. v.). Var. a, genuina. — Trichomata recta, apicem versus un- dulata vel uncinato-arcuata. Var. 6 angnina (Osci/laria anquina Kützing). — Tricho- mata passim in spiram laxam contorta. Hab. præcipue aquas thermales aut stagna subsalsa, etiam aquas dulces frigidas per Bataviam (Bory in herb. Thuret !), Germaniam septentrionalem apud Jever (Mertens in Jürgens decad.!) et centralem apud Weissenfels (Kützing in herb. Montagne !), Galliam septentrionalem ad Lutetiam!, et occidentalem apud le Croisic!, Îstriam prope Pirano (Hauck !),Italiam ad thermas Euganeas (Meneghimi!) et prope Veneltias (Zanardini!, Meneghini!), insulam Ceylonem (Fer- guson!) et Africam borealem prope Biskra (Sauvageau !). 34. O. janthiphora. CALOTHRIX JANTHIPHORA Fiorini-Mazzanti, Sopra due nuove Alghe delle acque Albule, 4857: e specim. authent. in herb. Lenormand! Planche VI, fig. 20 et 21. Trichomata alro-viridia, in specimimibus siccis nigro- violacea, fasciculata, recta, fragilia, non torulosa, 6 & ad 8 y crassa, apice plus minusve longe attenuata faleiformia vel laxe spiralia quasi aculeata:; articuli subquadrati vel diame- 294 MAURICE GOMONT. tro ad duplo breviores. 3,4 w ad 6,7 w longi (apicalibus lon- gioribus), protoplasmale tenui-granuloso farcli; dissepi- menta vix granulata; cellula apicalis acutissima; calyptra nulla (v. s.). : Hab., ad Hvdruros parasitica (sec. auctorem), thermas Albuleas prope Tibur ftaliæ (Fiormi-Mazzanti!). SEcTI0 VI. —- T'erebriformes. _ 39. O. Boryana Bory Dict. class. d'hist. nat., XIE, p. 465, 4827; e specim. authent. in herb. Thuretl OSCILLATORIA NIGRA, 8 BoRYANA Acardh, Systema Alqarum, p. 64, 4824. Planche VII, fig. 22 et 23. Slratum atro-chalybeum. Trichomata per totam longitu- dinem vel tantummodo extremitatem versus laxe et regu- lariter spiralia, nonnullis reclis apice uncinalis intermixtis, flexilla, ad genicula constricta, 6 w ad 8 w crassa, apice plus minusve acuta haud capitata; articuli quadrati, aut diametro ad duplo breviores, 4 w ad 6 w longi, granulis pro- toplasmalicis paucis conspersi; dissepimenta passim tenui- granulata; cellula apicalis superne rotundata vel plus minusve acute conica; calyptra nulla (v. s.). Hab. stagna Belgiæ ad Saint-Josse-Ten-Noode prope Bruxelles (Bory!) et aquas thermales ad Borcette prope Aix-la-Chapelle (Bory !). 36. OÔ. terebriformis Agardh Aufzählung, etc., in Flora, X, p. 634, 1827; e specim. authent. ex herb. Agardh! — Kützing, Phycologia gener., p. 185; Phycologia german., p. 158; Species Algar., p. 239: Tabulæ phycolog., 1, p. 28, tab. 39, fig. VII; e specim. authent. in herb. Thuret! — Rabenhborst, Flora eur. Alqar., I, p. 98 (variet. exclus.). Planche VI, fig. 24. Stratum atro-chalvheum. Trichomata flexilia, inferne recta, superne laxe spiralia et terebriformia, rarius tantum- modo uncinata, ad genicula haud constricla, 4 u ad 6,5w MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 239 crassa, apice leviter allenuala ; articuli quadrali vel diametro ad duplo breviores, 2,5 y ad 6 w longi, vulgo protoplasmate granuloso dissepimenta obducente farci; cellula apicalis rotundata aut quasi truncata; calyptra nulla (v.s.). Hab. aquas calidas sulphureas ad Carlsbad Bohemiæ (Agardh !), ad Guagno Corsicæ (Léveillé in herb. Thuret!), necnon Asiam australem apud Saïgon (Henry in herb. Thuret!). 31. O. Grunowiana. OSCILLARIA TEREBRIFORMIS, Levier, in Erbar. crittog. ital., série If, fasc. XV, n° 713! (pro parte), 4878. — (non Agardh). Stratum obscure virescens. Trichomata dilute æruginea, per totam longitudinem in spiram laxissimam plus minusve irregularem contorta aut passim recta, fragilia, ad genicula constricta, 3,7 w ad 5,6 w crassa, apice non aut vix atte- nuala subcapilata recta aut curvata; arliculi diametro ad triplo breviores, rarius quadrati, 1,4 x ad 4 w longi, proto- plasmale tenui-granuloso farcli; dissepimenta interdum granulala ; cellula apicalis rotundata vel quasi truncaia; calyptra nulla (v. s.). Hab. aquas thermales ad Bormio I[laliæ (Levier!), fontes Dalmatiæ apud Zara (Frauenfeld in herb. Thuret!), insulæ Zacynthi (Weiss in herb. Thuret!) et Numidiæ prope Biskra (Sauvageau !). 358. O. beggiatoiformis. te OSCILLARIA TEREBRIFORMIS, D BEGGIATOIFORMIS Grunow in Rabenhorst, Flora eur. Algar., IT, p. 99, 1865. OSCILLARIA NATANS, Var. INCRUSTANS Kalchbrenner, Alg& carpalhicæ in herb. Thuret ! Planche VI, fig. 25. Stratum calce incrustalum, canescens, superficie ærugi- neum. Trichomata dilulissime æruginosa, per {olam longitu- dinem plus minusve laxe et regulariler spiralia aut interdum subrecta, fragilia, ad genicula haud constricta, 4 w ad 5 236 MAURICE GOMONT. crassa, apice evidenter atlenuato eximie capitata; articul quadrati vel diametro longiores, 4 w ad 7 y longi; dissepi- menta lineis geminis grosse granulatis punctata: cellula apicalis calyplram conicam valde conspicuam præbens (v. s.). Hab. aquas acidulas ad Zsivadreda Hungariæ (Kalch- brenner !). Malgré la différence de nom, nous croyons pouvoir identifier sans aucun scrupule l'échantillon des Algæ carpathicæ que nous citons plus haut avec l’Oscillaria terebriformis, var. beggtatoiformis du Flora eu- ropæa Algarum. Non seulement, en effet, la description reproduit exactement les caractères de la plante de Kalchbrenner, mais la loca- lité et le nom du collecteur sont identiques dans les deux cas. La forme en question ne peut d’ailleurs aucunement être considérée comme une variété de l’Oscillatoria terebriformis Agardh, avec laquelle elle n’a de commun que la forme spirale de ses trichomes. Non seulement elle en diffère par la structure de son protoplasme, mais encore elle pos- sède une coiffe des mieux caractérisées, organe qui fait complètement défaut dans l'espèce précédente. SPECIES INQUIRENDÆ. Oscillatoria Acus Corda in Almanach de Carlsbad, 6° année, p. 202, fig. 32, 1836. js. Adamsonii Vaucher, Histoire des Conferves d’eau douce, p. 194, tab. 15, fig. 6, 1803. — ærugescens, Drummond, On a new Oscillatoria, the colouring substance of Glaslough lake, Ireland, in Ann. of natural History, I, p. 1, 1838. — Hassall, British fresh-waler Algæ, p.249, pl. LXXI, fig. 2. — æruginea Martius, Flora erlangensis, p. 306, 1817. — affinis Kützing, Phycologia german., p. 159, 1845. —° americana Kützing, Tabulæ phycolog., 1, p. 28,tab. 39, fig. X, 1845- 1849; Species Algar., p. 240. — anthracina de Notaris, Prospelto della Flora ligustica, p. 14, 1846. — Ardissone e Strafforello, Enumerazione delle Alghe di Liguria, p. 66. — Ardissone, Phycoloqia mediterranea, pars 11, p. 281. — Antillarum Kützing, Tabulæ phycolog., 1, p. 31, tab. 43, fig. Il; 1845-1849; Species Algar., p. 241. — antliara, c purpureo-cærulea Rabenhorst, Flora eur. Algar., II, p. 101, 1865. — apiculata Corda, in A/manach de Carlsbad, 6° année, p. 205, fig. 7, a, b, c, 1836. — See ren tre Agardh, Aufzählung, etc., in Flora, X, Band Il, p. 634, 1827. ; — arenaria Agardh, Systema Algarum, p. 65, 1824. — autumnalis, y tectorum Agardb, Synopsis Algarum Scandinaviæ, p. 107, 1817. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 291 Oscillatoria autumnalis, à vaginata Agardh, Synopsis Alaarum Scandinaviæ p. 107, 1817. autumnalis, $ viridescens Agardh, Synopsis Algarum Scandi- naviæ, p. 106, 1817. Bacillus Schrank, Ueber die Oscillalorien, in Nov, act. Nat.curios., XI, Heft 2, p. 540, 1823. cærulea Kützing, Phycologia gener., p. 189, 1843; Phycologia ger- man., p. 160; Species Algar., p. 246; Tabulæ phycolog., I, p. 30, tab. 42, fig. II. canescens Agardh, Synopsis Algarum Scandinaviæ, p. 111, 1817. Carmichaelii Hassall, British fresh-water Algæ, p.256, tab. LXXI, fig. 8, 1845. chalybea, 6 emersa Agardh, Syslema Alqarum, p. 67, 1824. chalybescens Corda in Almanach de Carlsbad, 6° année, p. 204, fig. 12, 1836. cinerea Hassall, British fresh-water Alqgæ, p. 247, tab. LXX, fig. 4, 1845. circinata Kützing, Species Algar., p. 239, 1849; Tabulæ phycolog., I, p. 27, tab. 38, fig. X. clavata Corda in Almanach de Carlsbad, 6° année, p. 203, fig. 37, bet c, 1836. cœlestis Kützing, Phycologia gener., p. 187, 1843; Species Alqar., p. 241; Tabulæ phycolog., 1, p. 28, tab. 39, fig. XII. contexta Carmichael, in Hooker, English Flora, vol. V, part I, _.p. 316, 1833. — Harvey, Manual of the british Algæ, p. 165. — Hassall, British fresh-water Algæ,p. 256, tab. LXXI, fig. 4, 6 et 7. Cortii Poilini, Sulle Alghe viventi nelle lerme Euganei, p. 13, 1817. crenata Fiorini-Mazzanti, in Afti della Accademia dei nuovi Lincei, Sess. V, ann. 15, p. 1, fig. 3, 1863. cruenta Grunow in Rabenhorst, Flora eur. Alqar., U, p. 100, 1865. cryptarthra Kützing, Phycologia gener., p. 186, 1843; Phycoloqia german., p. 159. curvula Corda, in A/manach de Carlsbad, 6° année, p. 204, fig. 9, 1836. Dickiei Hassall, Brilish fresh-waterAlgæ, p. 258, tab. LXXIT, fig. 13, 1845. dissiliens Fiorini-Mazzanti, in Afli della Accademia dei Nuovi Lincei, Sess. V, ann. XVI, p. 1, fig. 2, 1863. divergens Corda, in Almanach de Carlsbad, 6° année, p. 204, fig. 10, 1836. dubia, 6 affinis Kützing, Species Algar., p. 246, 1849. Dufourii de Notaris in Ardissone et Strafforello, Enumerazione delle Alghe di Liguria, p. 66, 1877. — Ardissone, Phycologia medilerranea, p. 282. elegans Bory, Dict. class. d'hist. nat., t. XII, p. 474, 1827; pl., Arthrodiées, fig. 5, h. — Corda in Al{manach de Carlsbad, 5° année, tab. VI, fig. 13 et 14. Euphorbiæ Corda in Almanach de Carlsbad, 6° année, p. ?05, fig. 14, 1856. Euglenæ Kützing, Phycologia german., p. 159, 1845. fallax Bory, Dict. class. d'hist. nat., XIT, p. 475, 1827. fenestralis Kützing, in Ann. des Sc. nat., 2e série, Bot., II, p. 228, pl. VI, fig. 12, 1834; Phycologia gener., p. 188; Phycologia ger- man., p. 160; Species Algar., p. 239; Tabulæ phycolog., 1, p. 27, tab. 38, fig. XIIL. fenestrata Corda in Almanach de Carlsbad, 6° année, p. 215, 1836. Filaria Schrank, Ueber die Oscillatorien in Nov. Act. Nalur. curios., p. 40, 1823. 238 MAURICE GOMONT Oscillatoria fusca Vaucher, Histoire des Conferves d’eau douce, p. 1917, oi XV, fig. 9, 1845. geminata Schwabe, Ueber die Algen der Karlsbaden warmen Quetlen, in Linnea, XI, Heft I, p. 118, tab. I, fig. 7, 1837. glaucescens Kützing, Tabulæ phycolog., 1, p. 30, tab. 42, fig. I, 1845-1849; Species Algar., p. 244. gloiophila Grunow in Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 98, 1865. gracilis Kützing, Botanische Zeitung, Jahrg. V, p. 221, 1847. Helferiana Corda in Amanach de Carisbad, 6° année, p. 216, fig. 35, 1836. hiemalis Corda in Almanach de Carlsbad, 6° année, p. 208, fig. 23, 1836. impura Castagne, Calaloque des Plantes qui croissent naturellement aux environs de Marseille, p. 251, 1845. intermixta Kützing, Tabulæ phycolog., 1, p. 30, tab. 42, fig. VI, 1845-1849; Species Algar., p. 246. interrupta Corda, in Almanach de Carlsbad, 5° année, tab. 6, fig. 78, 1835. — Martens, À third List of Bengal Algæ, in Proceed. of the Asiat. Soc. of Bengal, january 1870, p. 2. inundata Crouan, Florule du Finistère, p. 113, 1861. juliana Kützing, Tabulæ phycolog., X, p. 29, tab. 40, fig. III, 1845- 1849; Species Algar., p. 242. Kutzingiana Nägeli in Kützing, Species Alqar., p. 238, 1849. labyrinthiformis Agardh, Systema Algarum, p. 60, 1824. — Corda in Almanach de Carisbad, 5° année, tab. 6, fig. 76. lævigata Vaucher, Histoire des Conferves d’eau douce, p. 197, tab. XV, fig. 10, 1845. — Schrank, Ueber die Oscillatorien, p. 540. lanceolata Corda in Almanach de Carlsbad, 6° année, p. 203, fig. 6, 1836. leptotricha, $ submarina Kützing, Species Alqar, p. 238, 1849. limbata Greville, Scottish cryptog. Flora, p. 40: Synopsis, p. 40, 1823. — Hooker, English Flora, vol. V, part E, p.375. — Harvey, Manual of the british Algæ, p. 164. , lynghbyacea Kützing, Phycologia gener., p. 185, 1843. — Crouan, Florule du Finistère, p. 114. major Vaucher, Histoire des Conferves d'eau douce, p. 192, tab. XV, fig. 3, 1803. — Agardh, Systema Alqgarum, p.61. — Duby, Botanicon Gallicum, p. 993. major, $ veneta Kützing, Speries Algar., p. 248, 1849. majuscula Lyngbye, Tentamen Hydrophytologiæ danicæ, p. 91, 1819. — Kützing, Species Algar., p. 241 ; Tabulæ phycolog., I, p. 31, tab. 43, fig. IV. Martensii Corda in A/manach de Carlsbad, 6° année, p. 206, fig. 17, a, et b, 1836. membranacea Corda in Al/manach de Carlsbad, 6° année, p. 202, fig. 5, 1836. mucosa Hassall, British fresh-water Algæ, p. 247, tab. LXXI, fig. 1, 1845. neapolitana Hauck, Meeresaloen Deutschlands und OEsterreichs, p. 509, 1885. nigra Vaucher, Histoire des Conferves d’eau douce,p. 192, tab. XV, fig. 4, 1803. — Hooker, Flora scotica, p. 19; English Flora, vol. V, part 1, p. 376. — Harvey, Manual of the british Algæ, p. 165. — Hassall, British fresh-water Algæ, p. 255, tab. LXXI, fig. 3. — Küt- zing, Phycologia gener., p. 189 ; Phycologia german., p. 160; Species Algar., p. 245; Tabulæ phycolog., 1, p. 30, tab. 42, fig. III. nigra, $ Brebissonii Kützing, Species Algar., p. 245, 1849. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 239 Oscillatoria nigra, y rufescens Kützing, Species Alqar., p. 892, 1849. nigrescens Bory, Dict. class. d’hist. nat., XI, p. 467, 1827. — Duby, Botanicon gallicum, p. 993. notata Corda in Almanach de Carlsbad, 6° année, p. 205, 1836. Okeni Corda in Almanach de Carlsbad, 6° année, fig. 53, 1836. — Kützing, Phycoloqia gener., p. 185; Phycologia german., p. 158. Okeni, 6 gracilis Kützing, Species Algar., p. 240, 1849. ornata, 6 dilutior Kützing, Species Algar., p. 246, 1849. papyrina Bory, Dict. class. d’hist. nat., XII, p. 476, 1827. parietina Vaucher, Histoire des Conferves d’eau douce, p. 196, tab. XV, fig. 8, 1803. paxillifera Schrank, Ueber die Oscillalorien, p. 539, 1823. pelagica Falkenberg, Die Meeresalgen des Golfes von Neapel in Miltheil. aus der Zool. Stat. zu Neapel, Heft II, p. 224, 1879. penicillata Corda in Almanach de Carlsad, 6e année, p. 207, fig. 36, 1836. percursa Kützing, Phycologia gener., p. 189, 1843; Phycologia german, p. 161; Tabulæ phycolog., I, p. 31, tab. 43, fig. ITT; Species Algar., p. 241. physodes Kützing, Phycologia gener., p. 188, 1843; Phycologia german., p. 160 ; Tabulæ phycolog., XL, p. 29, tab. 40, fig. IX. Porettana Kützing, Species Algar., p. 243, 1849; Tabulæ phycolog., J;Lp. 29, tab. 41, fig. I. pulchella Hassall, British fr esh-water Algæ, p.250, pl. LXX, fig. 5 1845. purpureo-cærulea Martius, Flora erlangensis, p. 306, 1817. punctata Corda in Almanach de Carlsbad, 5° année, p. 47, tab. VI, fig. 81, 1835. purpurascens Kützing, Tabulæ phycolog., 1, p. 28, tab. 39, fig. XI, 1845-1849; Species Algar., p. 239. Retzii, $ subfusca Agardh, Synopsis Algarum Scandinaviæ, p. 106, 1817. Rivulariæ Corda in Almanach de Carlsbad, 6° année, p. 205, fig. 15, a et b, 1836. rivularis Schrank, Ueber die Oscillatorien, p. 540, 1823. rosea Crouan, Liste des Alques marines du Finistère, etc., in Bull. Soc. bot. de France, VII, p. 371, 1860; Florule du Finistère, p. 112. rubescens, var. crassior Kützing, Diagnosen und Bemerkungen zu drei und siebenzig neuen Algenspecies, p. 7, 1863. rubiginosa Cohn, Beitr. zur Physiol. der Phycochrom., in Schultze’s Archiv, Band III, p. 10 (in adnotatione), et tab. I, fig. 3, 1867. rupicola Hansoirg, Ueber neue Süsswasser- und Meeralgen, etc., in Sizungsber. der K. bühm. Gesellsch. der Wissenschaften, p. 16, 1890. scorigena Agardh, Syslema Algarum, p. 65, 1824. solitaris Bory, Dict. class. d'hist. nat., XIT, p. 478, 1827. spadicea Carmichael in Hooker, English Flora, vol. V, part 1, p. 318, 1833. — Harvey, Manual of the british Algæ, p. 168. — Hassall, British fresh-water Algæ, p.?55,tab. LXXI, fig. 5 et LAXI, fig. 5. sphærodesmus Corda in Almanach de Carlsbad, 6° année, p. 208, fig. 34, 1836. stercorea Schrank, Ueber die Oscillatorien, p. 540, 1893. ’ subfusea Vaucher, Histoire des Conferves d'eau douce, p. 193, tab. XV, fic. 5, 1808. subfusca, b purpurascens Brügger, Bündner Algen, in Jahres ber., VIII, der Nalurforseh. Gesellsch. Graubündens, p. 259, 1863. subfusca, $ thermalis, Agardh, Systema Algarum, p. 64, 1824. 240 MAURICE GOMONT. Oscillatoria subsalsa Agardh, Systema Algarum, p. 66, 1824. — Kützing, Species Algar., p. 246; Tabulæ phycolog., I, p. 30, Lab. 42, fig. V. — subsalsa, 6 dulcis Kützing, Species Alqar., p. 246, 1849. — subtilissima Kützing, T'abulæ phycolog., I, p. 27, tab. 38, fig. VII, 1845-1849; Species Algar., p. 238. — Eulenstein in Rabenhorst, Algen, n° 1812 (specim. mancum). — subulata Corda in Al{manach de Carlsbad, 5° année, tab. VI, fig. 71, 1835. — subuliformis Thwaites in Harvey, Phycologia britannica, Synopsis, p. xxxix, n° 376, pl. CCLI, B, 1846-1851. — tahitensis Grunow, Reise S. M. Fregatte Novara, Bot. Theil, Band 1, A/gen, p. 29, 1867. — Targionii Amici, Descrizione di un’ Oscillaria vivente nel! acqua termali di Chianciano, 1833. — tapetiformis Zenker, in Linnea, IX, p. 125, pl. II, 1835. — Tela Bory, Dict. class. d'hist. nat., XII, p. 476, 1827. _ tenuis, $ Adansonii Kützing, Species Algar., p. 242, 1849. — tenuis, var. formosa Mougeot et Nestler, Stirp. cryptog. vogeso- rhenanæ, n° 1376, 1854 (spec. mancum). —- tenuis, var. gyrosa Kützing, Species Algar., p. 242, 1849. — tenuis, 8 marina Agardh, Synopsis Algarum Scandinaviæ, p. 105, 1817. — tenuissima Vaucher, Histoire des Conferves d’eau douce, p. 199, tab. XV, fig. 12, 1803. — Agardh, Systema Algarum, p. 62. — terebriformis Meneghini in Trevisan, Prospetto della Flora euga- nea, p. 56, 1842. — thermalis Schrank, Ueber die Oscillatorien, p.540, 1823. — Hassall, British fresh-water Algæ, p. 250, pl. LXXII, fig. 3. — Thrix Corda in Almanach de Carlsbad, 6° année, p. 208, fig. 25, 1836. — torpens Bory, Dict. class. d'hist. nat., XII, p. 416, 1827. — tortula Corda in Almanach de Carlsbad, 6° année, p. 203, fig. 8, 1836. — turfosa Carmichael in Hooker, English Flora, vol. V, part Î, p. 315, 1833. — Harvey, Manual of the british Algæ, p. 164. — | Hassall, Brilish fresh-water Algæ, p. 253, pl. LXXII, fig. 6. — umbrosa Castagne, Catalogue des plantes qui croissent naturelle- ment aux environs de Marseille, p. 250, 1845. _ vibrionides Bory, Dict. class. d’'hist. nat., XII, p. 478, 1827. - violacea Wallroth, Flora cryptog. german., t. IV, p. 18, 1833. — Johnston, Flora of Berwick-upon-Tweed, p. 311. — Hooker, En- glish Flora, vol. V, part I, p. 377. — Harvey, Manual of the british Algæ, p. 166. — Hassall, British fresh-water Algæ, p. 254, tab. 72, fig. 10. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., IT, p. 118. — virescens Hassall, British fresh-water Algæ, p. 250, tab. 71, fig. 9. 1845. — viridis Vaucher, Histoire des Conferves d’eau douce, p. 195, tab. 15, fig. 7, 1803. — Duby, Botanicon gallicum, p. 993. — viridula Zeller, Algæ collect. by MrS. Kurz in Arracan and british Burma, in Journ. asiat. Soc. of Bengal, vol. XLII, part IT, p. 177, 1873. — vivida Agardh, Aufzählung, etc., in Flora, X, Meft IT, p. 633, 1827. SPECIES EXCLUDENDÆ. Oscillatoria (Oscillaria) Adansonii Bory, Dict. class. d’hist. nat., XIT, p. 468, 1827 — Phormidium uncinatum, nob. — ærugineo-cærulea Kützing, Phycologia gener., p.185, 1843; Phycologia MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES: 241 german., p. 158; Species Algar., p. 240; Tabulæ phycolog., I, p. 28, tab. 39, fig. IX — Lyngbya ærugineo-cærulea nob. Oscillatoria æruginosa Agardh, Synopsis Algar. Scandin., p. 109, 1817 — Hydro- coleum glutinosum nob. æruginosa, f violacea Agardh, Synopsis Alqar. Scandin., p. 109, 1817 — Lyngbya spec. alata Greville, Scottish cryplogamic Flora, Synopsis, p. 40, vol. IV, tab. 222, 1826 — Scytonema alatum Borzi. alba Vaucher, Histoire des Conferves d’eau douce, p. 198, pl. XV, fig. 11, 1803. — Agardh, Systema Algqarum, p. 69. — Kützing, Alqa- rum aq. dulc. Dec., I, n° 16; Phycologia gener., p.184; Phycologia german., p.157; Species Algar., p. 237; Tabulæ phycolog., 1, p. 26, tab. 36, fig. III — Beggiatoa spec. antliaria Mertens in Jürgens, Algæ aqualicæ, Decas. XIV, n° 4, 1822 — Agardh, Systema Algarum, p. 63. — Cesati in Erbario crittoyam. ilal., n° 335 (1335)}) — Westendorp et Wallays, Herb. crypt. de Belgique, fase. XXVITII, n° 1400 = Phormidium autumnale nob. antliaria Rabenhorst, Algen, n° 278, 1853 = Phormidium uncinatum nob. antliaria Rabenhorst, Algen, n° 1178, 1861 — Phormidium favosum nob. antliaria, y phormidioides Kützing, Species Algar., p.241, 1849 = Phor- midium papyraceum nob. antliaria var. phormidioides Rabenhorst, Algen, n° 331, 1853,. — Richter in Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsice., fasc. XIV, n° 676 — Phormidium favosum n0ob. antliaria, 4 physodes Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 101, 1865 — Phormidium uncinatum nob. arachnoidea Bory, Dict. class. d’hist. nat., XI, p. 471, 18927 — Phormi- dium uncinatum nob. atro-purpurea Agardh, Synopsis Algar. Scandin., p.109, 1817 — Bangia. australis Agardh, Aufzühlung, ete., in Flora, X, p. 631, 1827 — Phor- midium uncinalum nob. australis Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Algues de la Guadeloupe, ?e édit., p. 20, 1870-1877 = Phormidium Retzii nob. autumnalis Agardh, Dispositio Algarum Sueciæ, p. 36, 1812; Al/garum Decades, IV, p. 55 (pro parte); Synopsis Algarum Scandinaviæ, p. 106 (pro parte) ; Systema Algarum, p. 6? (pro parte). — Lyngbye, Tentamen Hydrophytologiæ danicæ, p. 95. — Kützing, Algarum aquæ dulcis Decades, X, n° 94 — Phormidium autumnale nob. calcicola Agardh, Dispositio Algarum Sueciæ, p. 37, 1812; Alqarum Decades, 1, p. 21 = Schizothrix calcicola nob. calida Kunth, Synopsis Algarum quas in ilinere ad plagam æquinoc- tialem Orbis Novi colleg. À. de Humboldt et À. Bonpland, vol. I, p. 1, 1822. — Agardh, Systema Algarum, p. 60 = Phormidium calidum nob. chthonoplasles Hofman-Bang, De usu Confervarum, p. 19, 1818. — Lyngbye, Tentamen Hydrophylologiæ danicæ, p. 92, lab. 27, A. — Agardh, Systema Algarum, p. 6? = Microcoleus chthonoplastes Thuret. chthonoplastes Hooker, English Flora, vol. V, part 1, p. 373, 1833 — Microcoleus spec. chthonoplastes, 6 vaginata Lyngbye, Tentamen Hydrophytologiæ du- nicæ, p. 92, 1819 — Microcoleus vaginatus nob. colubrina Le Jolis, Alques marines de Cherbourg, n° 216 — Hydroco- leum lyngbyaceum Kützing, cum Oscillaria nigro-viridi Thwaites mixtum. ANN. SC. NAT. BOT. XVI, 146 242 NE AURECE GOMONT. Oscillatoria confervicola Agardh, Dispositio Algarum Sueciæ, p. 37, 1812 — Calo- thrix confervicola Agardh. corallicola Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Algues de la Guadeloupe, 2° édit., p. 15, 1870-1877 — Lyngbya majuscula Harvey. Corium Agardh, Dispositio Algarum Sueciæ, p. 36, 1812; Synopsis Al- garum Scandinaviæ, p. 107; Systema Algarum, p. 64. — Lyngbye, Tentamen Hydrophylologiæ danicæ, p. 89 = Phormidium Corium nob. — (non Kützing, nec Rabenhorst). crispa Agardh, Synopsis Algarum Scandinaviæ, p. 108, 1817 = Scyto- nema crispum Bornet (S. cincinnatum Thuret). curvata Kützing, Actien, 1836 = Lyngbya æstuarii Liebman. cyanea Agardh, Systema Algarum, p. 68, 1824 — Scytonema Hofmanni Agardh. decorticans Lyngbye, Tentamen Hydrophytologiæ danicæ, p. 95, 1819 — Phormidium Corium nob. are Kützing, Algarum ag. dulc. Decades, XKHT, n° 124 — Cylin- drospermum licheniforme Kützing. detersa Stizenberger in Rabenhorst, Algen, n° 1730, 1864; Flora eur. Algar., , p.96 = Phormidium tenue nob. distorta Agardh, Dispositio Algarum Sueciæ, p. 31, 1812. — Lyngbye, Tentamen Hydrophytologiæ danicæ, p. 90 (pro parte) = Tolypothrix distorta Kützing. dulcis Kützing, Species Alaar., p. 237, 1849 — Bacteriacea. elegans Agardh, Aufzählung, etc. in Flora, X, p. 633, 1827 = Phormi- dium laminosum nob. erythræa Kützing, Phycologia gener., p. 188, 1843 — Trichodesmium erythræum Ehrenberg. fasciculata Nordestedt in Wittrock et Nordstedt, A/9æ ag. dulc. exsice., fasc. X, n° 493, 1882 — Schizothrix penicillata nob. favosa Bory, Dict. class. d’hist. nat., XII, p. 466, 1827 — Phormidium favosum nob. flavo-fusca Crouan, Alques marines du Finistère, n° 328, 1852; Flo- rule du Finistère, p. 113 — Hydrocoleum glutinosum nob. flexuosa Agardh, Systema Algarum, p. 66, 1824 = Sphærozyga spec. Flos-aquæ Agardh, Dispositio Algarum Sueciæ, p. 36, 1812: Synopsis Algarum Scandinaviæ, p. 107 = Aphanizomenon Flos-aquæ Ralfs. fontana Kützing, Aclien, 1836 — Phormidium aulumnale nob. fontinalis Agardh, Dispositio Algarum Sueciæ, p. 37, 1812; Synopsis Algarum Scandinaviæ, p. 110 — Hapalosiphon pumilus Kirchner. Friesii Agardh, Synopsis Alqarum Scandinaviæ, p. 107, 1817 ; Systema Algarum, p. 61. — Hooker, English Flora, vol. V, part I, p. 373. — Harvey, Manual of the british Algæ, p. 162. — Hassall, British fresh- water Algæ, p.258 = Schizothrix Friesii nob. fusco-rubra Crouan in Schramm et Mazé, Essai de classification des Aigues de la Guadeloupe, p. 30, 1865; Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, ? édit., p. 15 = Hydro- coleum glutinosum nob. hydrurimorpha Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, ?° édit., p. 18, 1810-1877 — Symploca hydnoides Kützing. inflata Kützing, Phycologia german., p. 161, 1845; Species Algar. p. 247; T'abulæ phycolog., 1, p. 31, tab. 43, fig. V — Hydrocoleum glulinosum nob. interrupta Kützing, Actien, 1836 = Lyngbya æstuarii Liebman. tridescens Kützing, Tabulæ phycolog., T, p. 217, tab. 38, fig. V, 1845- 1849 ; Species Algqar., p. 238 = Beggiatoa spec. irrigua ÂArdissone in Erbario crittog. ital., serie II, n° 714, 1818 — MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 243 Phormidium subfuscum Kützing, cum Phormidio uncinalo nob. mixtum. Oscillatoria Kutzingiana Zeller in Rabenhorst, Agen, n° 1309, 1862 = Phormidium foveolarum nob. tabyrinthiformis Meneghini, Conspectus Algologiæ euganeæ, p. 9, 1837 — Spirulina labyrinthiformis nob. læte-virens Hofman-Bang, De usu Confervarum, p. 23, 1819 — Lyngbya æstuarii Liebman. laminosa Agardh, Aufzählung, ete., in Flora, X, p. 633, 1827 — Phor- midium laminosum nob. laminosa, B coriacea Agardh, Aufzählung, etc., in Flora, X, p. 633, 1827 — Phormidium laminosum n0ob. lanosa Bory, Dict. class. d’hist. nat., XI, p. 477, 1827 = Scytonema crispum Bornet (S. cincinnatum Thuret). leptomitiformis Kützing, Tabulæ phycolog., X, p. 26, tab. 38, fig. I, 1845-1819; Species Algar. , p. 231 — Bacteriacea. limosa Richter in Hauck et Richter, Phykotheka universalis, n° 34, 1885 — Phormidium uncinatum nob. limosa, € allochroa Kützing, Species Algar., p. 244, 1849 — Phormidium » autumnale nob. limosa, z bicolor Kützing, Species Algar., p. 243, 1849 — Phormidium uncinatum nob. limosa var. chalybea Mougeot et Nestler, Stirp. cryplog. vogeso- rhenanæ, fasc. XIV, n° 1379, 1854 — Phormidium favosum nob. limosa, : subfusca Kützing, Species Alqar., p. 244, 1849 = Phormidium subfuscum nob. limosa, 6 uncinata Kützing, Species Algar., p.248, 1849. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 105 — Phormidium uncinatum nob. lineolata Ardissone, Phycologia mediterranea, pars IT, p. 282, 1886 — Hydrocoleum glutinosum nob. littoralis Carmichael in Hooker, English Flora, vol. V, part I, p. 375, 1833. — Harvey, Manual of the british Algæ, p. 164; Manual of the british marine Algæ, p. 228; Phycologia brilannica, Synopsis, p. xxxvin, n° 372, pl. OV, A = Lyngbya æstuarii Liebman. littoralis Desmazières, Pl cryplog. de France, série if, n° 538, 1858. — Crouan, Algues marines du Finistère, n° 395 (specim. mancum) ; Florule du Finistère, p. 113. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 108 (synon. exclus.) = Hydrocoleum lyngbyaceum Kützing. lucens Kützing, A/garum aq. dule. Decades, XIII, n° 127!, 1836 = Phor- midium lucidum Kützimg. lucida Agardh, Aufzählung, etc., in Flora, X, p. 633, 1827 — Phormi- dium lucidum Kützing. lucifuga Hooker, English Flora, vol. V, part, p. , 1833. — Harvey, Manual of the brilish Algæ, p. 162. — Hassall, British fresh-water Algæ, p. 259, tab. 65, fig. 5 et 6 — Microcoleus spec. lutea Agardh, Systema Aigarum, p. 68, 1824 = Lyngbya lutea nob. majuscula Jürgens, Algæ aqualicæ, Decas IV, n° 7, 1817 — Bacil- larieu. majuscuia Crouan, Algues marines du Finistère, n° 327, 1852; Florule du Finistère, p. 113 = Lyngbya æstluarii Liebman. Meneghiniana Zanardini, Sopra le Alghe del mare Adriatico leltera seconda in Bibliotheca italiana, t. 99, p. 6, 1840 — Spürulina Mene- ghiniana Zanardini. meretrix Bory, Dict. class. d’hist. nat., XIT, p. 4176, 1827 — Phormi- dium uncinalum nob. microcoleiformis Crouan, Ælorule du Finistère, p. 113, pl. 2, n° 16, 1867 — Microcoleus acutirostris nob. Mougeotiana Agardh, Systema Algarum, p. 61, 1824 — Calothrix spec. 244 RIAURICE GOMONT. Oscillatoria Mougeotii Stizenberger in Rabenhorst, Algen, n° 328, 1853— Phormi- dium favosum nob. Mucor Agardh, Alqgarum Decades, TI, p. 36, 1S14; Synopsis Algar. Scandin., p. 111; Systema Algarum, p. 10 = Calothrix confervicola Agardh. muralis Agardh, Disposilio Algarum Sueciæ, p. 31, 1812; Synopsis Algar. Scandin., p. 108. — Mougeot et Nestler, Séirpes cryplog. vogeso-rhenanæ, n° 597 — Lyngbye, Tentamen Hydrophytologiæ danicæ, p. 95 (pro parte) = Schizogonium crispum Gay. Muscorum Agardh, Syslema Algarum, p. 65, 1824. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., [, p. 113 = Symploca Muscorum nob. natans Kalchbrenner in Rabenhorst, Algen, n° 827, 1859 — Phormi- dium uncinalum nob. natans, var. $ et y Kützing, Phycologia gener., p. 187, 1843; Phycologia german., p. 159 = Phormidium uncinatum nob. nigra Hilse in Rabenhorst, Algen, n° 1036, 1861. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 107 (pro parte) = Phormidium subfuscum Kützing. nigra Mantzsch in Rabenhorst, A/gen, n° 1116, 1861 = Phormidium uncinalum nob. oceanica Crouan, Algues marines du Finistère, n° 324, 1852 — Spiru- lina subsalsa OErsted. ochracea Westendorp et Wallays, Herb. cryptog. de Belgique, fasc. IX, n° 449, 1849 — Lyngbya ochracea Thuret. Okenti Kützing, Actien 1836; Species Alqar., p. 240; Tabulæ phycolog., I, p. 28, tab. 39, fig. V — (non Phycologia gener., neque Phycologia german, neque Agardh) = Phormidium lucidum nob. pannosa Bory, Dict. class. d'hist. nat., XII, p. 4718, 1827 — Scytonema Myochrous Agardh. papyracea Agardh, Systema Algarum, p. 61, 1824 = Phormidium papyraceum nob. partila Kützing, Actlien, 1836; Species Algar., p. 247; Tabulæ phycolog., I, p. 31, tab. 43, fig. vr — Hydrocoleum glutinosum nob. percursa, B marina Kützing, Species Algar., p. 247, 1849. — Le Jolis,- Liste des Alques marines de Cherbourg, p. 21 = Hydrocoleum gluti- nosum nob. l Pharaonis Duby, Botanicon gallicum, pars 11, p. 994, 1830. — Brébisson et Godey, Algues des environs de Falaise, p.26 — Phormidium tinc- torium Kützimg. physodes Rabenhorst, Agen, n° 49, 1849 — Phormidium uncinatum nob. purpurea J.-D. Hooker et Harvey, Cryptog. Bot. of the antarctic Voyage of H. M. discov. ships Erebus and Terror, p. 190, 1845 = Lyngbya purpurea nob. Raineriana Kützing, Tabulæ phycolog., 1, p. 26, tab. 38, fig. Il, 1845- 1849 ; Species Alqar., p. 237 — Begaiatoa spec. repens Agardh, Systema Alqarum, p. 61, 1824. — Kützing, Phycologia gener., p. 186; Phycologia german., p. 158; Species Algar., p. 241; Tabulæ phycolog., I, p. 29, tab. 40, fig. IX (synon. dubia). — Stizen- berger in Rabenhorst, Agen, n° 353 — Rabenhorst, Flora eur. Algar., 11, p. 101 (synon. dubium).— Negri in Erbario crittog. ital., serie Il, n° 187 — Microcoleus vaginatus nob. repens, B caldarii Agardh, Systema Algarum, p. 61, 1824 — Microcoleus spec. Retzii Agardh, Dispositio Algar. Sueciæ, p. 30, 1812; Synopsis Alg. Scandin., p. 105; Systema Algar., p. 65 — Phormidium Retzii nob. — (non Kützing). Retzii, B subfusca Agardh, Synopsis Algar. Scandin., p. 106, 1817 = Phormidium subfuscum Kützing. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 245 Oscillatoria rupestris Agardh, Systema Algarum, p. 63, 1824 — Phormidium au- tumnale nob. (pro parte) ; Phormidium uncinalum nob. (pro parte). rupestris Bory, Dict. class. d’hist. nat., XIT, p. 476, 1827 — Phormidium subfuscum Kützing (pro parte); Phormidium autumnale (nob. pro arte). ne Kützing, Algarum ag. dule. Decades, 11, n° 15, 1833 — Phor- midium Retzii forma rupestris nob. rupestris, 8 montana Agardh, Systema Algar., p. 63, 1824 — Phormi- dium autumnale nob. rupestris, 8 tingens Hansgirg in Wittrock et Nordstedt, 4{gæ aq. dulc. eæsicc , fasc. XVI, n° 785, 1886 — Phormidium Retzii nob. scandens Richter, Algarum species novæ, in Hedwigia, 1884, n°5, p. 67. — Wittrock et Nordstedt, Al/gæ aq. dulc. exsicc., fase. XIV, n° 678; Descriptiones systematice dispositæ, p.59 = Phormidium autumnale nob. (pro parte). scopulorum Agardh, Disposilio Alqur. Sueciæ, p. 37, 1812; Synopsis Algar. Scandin., p. 111 = Calothrix scopulorum Agardh. scorigena Libert, PL cryplog. Ardenn., fase. IV, n° 399, 1837 = Phor- midium Retzii Dob. spu'alis Carmichael in Hooker, English Flora, vol. V, part [, p. 377, 1833. — Harvey, Manual of the british Algæ, p. 167; Manual of the british marine Algæ, p. 228; Phycologia brilannica, Synopsis, p. xxxix, n° 374, tab. CV, B — Phormidium papyraceum nob. spissa Kützing, Species Algar., p.239, 1849; Tabulæ phycolog., X, p. 27, tab. 38, fig. XII — Phormidium inundatum Kützing. Spongehæ Schulze in Zeitschrift. für Wissenschaftl. Zoologie, Ba XXXII, p. 147, taf. 8, fig. 9 et 10, 1879. — Hauck, Beitr. ‘zur Kenntn. der adriatischen Algen, in Œsterr. bot. Zeitschr., XXIX, p. 244, taf. IV, fig. 3; Meeresalqgen Deutschlands und OEsterreichs, p. 508, fig. 225 — Phormidium Spongeliæ nob. stagnina Kützing, Actien, 1836 — Lyngbya æstuarii Liebman. Stizenbergeri Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 106, 1865 = Phor- midium favosum nob. subfusca Agardh, Disposilio Algar. Sueciæ, p. 36, 1812; Systema Algar., p. 64 — Phormidium subfuscum Kützing. subfusca Kützing, Phycoloqia gener., p. 186, tab. 4, fig. II, 1843; Phycologia german., p. 158 ; Species Alqar., p. 240; Tabulæ phycolog., 1, p. 28, tab. 40, fig. | — Phormidium autumnale nob. subfusca, 6 atra Lyngbye, Tentamen Hydrophytologiæ danicæ, p. 88, 1819 — Phormidium autumnale nob. submembranacea Ardissone et Strafforello, Enumerazione delle Alghe di Liguria, p. 66, 1877. — Ardissone, Phycologia mediterranea, p. 281 — Phormidium submembranaceum nob. symplocarioides Crouan in Mazé et Schramm, Essai de classification des Alques de la Guadeloupe, ?e édit., p. 18, 1870-1877 — Symploca hydnoides Kützing. tapeliformis Kützing, Actien, 1836 — Schizothrix coriacea nob. tenerrima À. Braun in Rabenhorst, A/gen, n° 2458, 1876 — (non Kützing) — Phormidium valderianum nob. tenuis, var. limicola Anzi in Rabenhorst, Agen, n° 2495, 1874 — Phormidiurm Retzii nob. tenuis, B limicola Hansgirg in Wittrock et Nordstedt, Al9æ ag. dulc. exsicc., fasc. XVI, n° 786, a, 1886 — Phormidium uncinatum nob. tenuis, 8 lmicola Hansgirg in Wittrock et Nordstedt, A/gæ aq. dulc. exsice., fasc. XVI, n° 786, b, 1886— Phormidium aulumnale nob. tenuis, $ sordida Kützing, Tabulæ phycolog., I, p. 29, tab. 41, fig. VII, 1845-1849; Species Algar., p. 242. -— Rabenhorst, A/gen, nis 136 et 1123 ; Flora eur. Aloar., IT, p. 103. — Wittrock et Nordstedt, A/gæ 246 MAURICE GOMONT. aq. dulc. exsicc., fasc. VI, n° 289 — Phormidium uncinatum nob. Oscillatoria tenuis, var. sordida Desmazières, Pl. cryptog. de France, série LU, n° 539, 1858 — Phormidium subfuscum Kützing cum Phormidio uncinalo nob. mixtum. — tenuis, var. sordida de Notaris in Erbario criltogam. ital., n° 1334, 1868 — Phormidium favosum nob. _— higrina Kützing, Phycologia german., p. 157, 1845; Tabulæ phycolog., I, p. 26, tab. 38, fig. IV ; Species Algar., p.231 — Bacteriacea. — tinctoria Crouan, Florule du Finistère, p. 113, 1867 = Phormidium ténctorium Kützing. — torta Agardh, Algarum Decades, I, p. 22, 1813; Synopsis Alg. Scandin. p. 109 = Conferva contorta Agardh. a uncinata Agardh, Aufzählung, etc. in Flora, X, p.631, 1827. — Kützing, Actien ; Algarum aq. dulc. Decades, XII, n° 121 ; Tabulæ phycologq., I, p. 29, tab. 41, fig. V = Phormidium uncinatum nob. — uncinata, forma olivascens Hantzch in Rabenhorst, Algen, n° 925, 1860 — Phormidium uncinatum nob. — uncinata, B rufa Kützing Algarum ag. dulc. Decades, XII, n° 122, 1838 — Phormidium uncinatum nob. — urbica Bory, Dict. class. d’hist. nat., XII, p. 464, 1827 = Phormidium autumnale nob. (pro parte), Phormidium subfuscum Kützing (pro parte), Phormidium uncinatum nob. (pro parte). — vaginata Vaucher, Hisloire des Conferves d'eau douce, p. 200, pl. XV, fig. 13, 1803 — Microcoleus vaginatus nob. == versatilis Kützing, Phycologia gener., p. 184, 1843: Phycologia german. p- 157; Species Alaar., p. 238; Tabulæ phycolog., I, p. 27, tab. 38, fig. VI = PBacteriacea. — viridis Rabenhorst, Algen, n° 120, 1851 — Phormidium uncinatlum nob. — Wrangelii Agardh, Algarum Decades, 1, p. 28, 1813; Synopsis Algar. Scandin., p. 112 — Desmonema Wrangeli, Bornet et Flahault. — zostericola, Vahl Flora danica, pl. 1599, 1818. — Lyngbye, Tentamen Hydrophytologiæ danicæ, p. 94, pl. 27, C = Calothrix confervicola Agardh. XIV. — ArTarospirA Slizenberger Spirulina und Arthrospira, in Hedwigia, 1, p. 32, 1852. Spirillum, Spirulina, Arthrospira spec. Trichomala cylindracea, evaginata, in spiram eximie re- gularem plus minusve laxam conlorta, apice æqualia aut attenuala ; cellula apicalis superne rotundata; calyptra nulla. Plantæ hydrophilæ aut halophilæ, nunquam terrestres. SPECIERUM CONSPECTUS. Trichomata æruginea, in spiram laxam, diametro 9 u ad 15 æquantem contorta, 5 uw ad 8 p crassa,; anfractus 21 & ad 34 uw inter se Si TANT Er tCcn LS Ra ANS A NM AC eme MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 247 Trichomata æruginea, in spiram laxam et amplissimam, diametro 26 uw ad 36 L æquantem contorta, 6 w ad 8 u crassa; anfractus 43 ue audio tnter. de,distantes., 2 sn) me lue pufesnreue 22) Ar: platensts. Trichomata dilute fusco-rubescentia (siccitate viridescentia), in spi- ram laxissimam, diametro 4 & æquantem contorta, 2 uv ad 3 u crassa ; anfractus 41 u ad 13 p inter se distantes. . . . . 3. À. miniata. 1, A. Jenneri Stizenberger Spirulina und Arthrospira, in Hedwigia, 1, p. 32, 14852. — Gomont, Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botanique, IN, . 891. h SPIRILLUM JENNERI Hassall, British fresh-water Alqgæ, p.217, pl. LXXV, fig. 5, 1845. SPIRULINA JENNERI Kützing, Tabulæ phycolog., X, p. 26, tab. 37, fig. XI, 4845-4849; Species Algar., p. 236; e specim. authent. in herb. Lenormand! — A. Braun, Boltanische Zeitung, Jahrg. X, p. 393; e specim. authent. in herb. Thuret! — Cokn, Untersuchungen über die Entwicklungsgeschichte der mikroskopischen Algen und Pilze, p. 127, tab. XV, fig. 12-14. — De Bary et Rôse in Rabenhorst, Agen, n° 159! — Karl in Rabenhorst, Algen, nïis 728! et 1150! — Rabenhorst, Flora eur. Algqar., IT, p. 90. — Kirchrer, Kryptogamenflora von Schlesien, Algen, p. 250. — Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsice., fasc. IV, n° 192! — Cooke, British fresh-water Algæ, p. 255, pl. XCVI, fig. 1. — De Toni et Levi, Phycotheca italica, n° 411 ARTHROSPIRA BARyanA Stizenberger, Spirulina und Arthrospira in Hedwigia, n° 7, p.33, tab. V, fig. 3 et 4, 1854. Planche NI, fig. 26. Trichomata plus minusve saturate æruginea, stratum tenue formantia aut inter alias Algas sparsa, fragilia, in spi- ram laxam, diametro 9 & ad 15 » æquantem contorta, fre- quenter in caducei figuram implicala, ad genicula haud raro subconstricta, apice æqualia, haud capitata, 5 u ad 8 u crassa ; anfractus 21 & ad 31 u inter se dislantes; arliculi subqua- drali aut diametro breviores, 4 y ad 5 y longi, proltoplasmate vix granuloso farctü ; dissepimenta interdum subtiliter gra- _nulata (v. s.). Hab. stagna, lacus, piscinas hortorum per Brilanniam (sec. Hassall et Cooke), Galliam ad Montpellier (Flahault in herb. Thuret!}, Germaniam (de Bary et Karl in Rabenhorst, Algen!, A. Braun in herb. Thuret!) et Italiam (de Toni et Levi, Phycotheca italica !) 2. A. platensis SPIRULINA JENNERI, 8 PLATENSIS Nordstedt in Wittrock et Nordstedt, Alqgæ aq. dulc. exsice., fasc. XIV, n° 679!, 1844; Descripliones systematice dispositæ, De 59: 248 MAURICE GOMONT. Planche VIT, fig. 21. Trichomata æruginea, stralum tenue saturate ærugineum formantia, fragilia, in spiram laxam et amplissimam, diame- tro 26 w ad 36 w æquantem contorta, ad genicula subcons- tricta, apice leviter attenuata, haud capitata, 6 u ad8x crassa ; anfractus 43 nu ad 57 x inter se distantes; articuli subquadrali, vel diametro breviores, 2 z ad 6 uw longi, proto- plasmate grosse granuloso dissepimenta vulgo obducente fareti (v. s.). Hab. ditionem Uruguay Americæ meridionalis, prope Montevideo (Arechavaleta in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dule. exsice. !). 3. A. miniata. SPIRULINA MINIATA Hauck, Beilräge zur Kenntniss der adriatischen Algen in Œsterreich. bot. Zertschr., 1878, p. 80 et pl. I, fig. 16 et 17; Meeresalgen Deutsch- lands und ŒEsterreichs, p. 512; e specim. authent. ex herb. Hauck! ARTHROSPIRA LAXISSIMA Gomont, Essai de classification des Nostocacées homo- cystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 357, 1890. Stratum tenuissimum, mucosum, fusco-rubescens, Algas majores, saxa limumque velamine continuo obducens. Tri- chomata siccitate viridescentia, valde elongata et flexilia, ag- glutinata, in spiram laxissimam, diamelro 4 # æquantem con- torta, ad genicula haud constricta, apice plus minusve longe atlenuataetsubcapitata, 2uad 3 wcrassa ; anfractus 11 ad 13 2 inter se distantes; articuli subquadrati aut diametro ad triplo longiores, 3, 5 & ad 7 & longi; dissepimenta fere inconspi- cua, haud granulata (v. s.). Hab. litlora atlantica Galliæ propre Biarritz (Thuret !),nec- non mare Adrialicum ad oras Istriæ (Hauck!) et Dalmatiæ (Zanardini in herb. Lenormand !) | Subtribus III. SPIRULINOIDEZ. Trichomata unicellularia, evaginata, cylindracea, cons- tanter in spiram eximie regularem contorla. MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 249 XV. — SPpiRüLINA :Turpin Dictionnaire d'histoire naturelle de Levrault,'t. 50, p. 309, pl., Oscillariées, fig. 3, 1827. Spirogyra, Spirulina, Oscillaria spec. Trichomata exilia, in spiram plus minusve laxam aut plane densam contorta, apice constanter æqualia. Protoplasma homogeneum aul vix granulosum. Plantæ hydrophilæ vel halophilæ, in stratum continuum agglomerata aut inter varias Algas sparsa. Les phycologues sont à peu près unanimes pour attribuer à Link la création du genre Spirulina, sans toutefois indiquer en aucune facon dans quel ouvrage il aurait été décrit pour la première fois. Rabenhorst, qui désigne cependant la date précise de 1834, ne nous renseigne pas davantage à cet égard. Je n'ai rien trouvé dans les œuvres de Link qui soit de nature à justifier cette attribution et, dans tous les cas, avant 1834, Turpin avait décrit et figuré comme lui ap- partenant en propre un genre Spürulina, dont l'identité avec celui que l’on désigne actuellement ainsi ne peut être mise en doute. Il est bien vrai que, dès 1809, Link (1) avait proposé un genre particulier pour l’Oscillatoria viridis Mertens et Mohr (an Vaucher ?), qui ne m'est pas connu, mais qui, d’après la description de Link « fila habet nullis sepiis annulisve distincta, plerumque helicis in modum contorta, sæpe -quoque invicem eodem modo implicata, quod in aliis Oscillatoriis non observatur », peut bien être un Spirulina. Toutefois ce n’est pas par ce nom, mais par celui de Spirogyra que Link désigne le nouveau genre. À une date beaucoup plus récente il employa la même déno- mination dans un sens tout différent; en 48920 (2), il s’en servit pour désigner les Conjuguées à chromatophores spiralés auxquelles elle est définitivement restée, de sorte que, si on appliquait dans toute sa ri- gueur la loi de priorité, les Spirulina devraient s'appeler des Spiro- gyra et les Chlorophycées dont ils’agitrecevoir une autre appellation. Ici toutefois la rigueur du principe doit évidemment fléchir devant les inconvénients que présenterait pour la clarté de la nomenclature l'abandon d’un nom générique universellement adopté. (1) Link, Nova Plantarum genera e classe Lichenum, Algarum, Fungorum, in Schrader, Neues Journal für die Botanik, Band IE, pars [, p. 20, 1809. (2) Link, Epistola ad virum celeberrimum Nees ab Esenbeck de Algis aqua- ticis in genera disponendis, p. 5, 1820. 250 MAURICE GOMONT. SPECIERUM CONSPECTUS. A. Anfractus inter se distantes. Trichomata æruginosa, flexuosa, in spiram laxam, subir- regularem, diametro 3,2 &w ad 5 ww æquantem contorta, 1,2 p ad 1,8 p crassa; anfractus 3 & ad 5 y et ultra inter se diStANtes, 7) PAÉFREEE Get . .. . 4 S. Meneghimana. Trichomata æruginosa, in spiram laxiusculam, regularem, diametro 2,5 a ad 4 u æquantem contorta, 1,2 u ad 1,7 uw crassa; anfractus 2,7 w ad 5 uw inter se dis lantess 2 > ns : La 2) 2 Se MmAOn. Trichomata tn in recta, fragilia, in spiram eximie regularem diametro 5 p æquantem contorta, 2 & crassa; anfractus 5 winter se distantes. 3. S. Nordstedtu. Trichomata æruginosa, flexuosa, in spiram exlmie re- gularem, diametro 1,5 & ad 2,5 uw æquantem contorta, 0,6 p ad 0,9 uw crassa; anfractus 1,95 & ad 2 w inter se dis- tantes. . . JU. Dee. ee: «A © SHODDUSSI Trichomata os in spiram eximie regularem, dia- metro 1,4 mad 1,6 u æquantem contorta, 0,4 uw crassa; an- fraclus 1 x inter se distantes. . . . . 5. S. tenerrima. Trichomata roseola, in spiram regularem laxiusculam aut localiter densam, diametro 3 w æquantem contorta, 1,3 w crassa; anfractus 3 mu ad 4,5 winter se distantes aut SUbBCONUISUS 2 Dee ee ten 0 Se sou B, Anfractus contigui aut subcontigui. Trichomata purpureo-violacea, passim æruginosa, am- bitu subrecta, in spiram regularem, diametro 3 u ad 4,4 u æquantem contorta, 1,2u ad 1,8 crassa. . 7. S.versicolor. Trichomata æruginosa, lortuosa, in spiram subirregula- rem, rarius regularem, diametro 3 pp ad 5 up æquantem céntorta, À sad 2ucrassa.. .,. … . +. 8,5. subsalsa: Trichomata æruginosa, ambitu subrecta, in spiram eximie regularem, diametro 2 uw ad 2,74 æquantem conlorta, 1 CRASSa he A on. ie OS da biRinRi ions. 1. S. Meneghiniana Zanardini Notizie inlorno alle Cellulari marine delle Laqune e de littorale di Venezia, in Atti del I. R. Istiluto veneto, vol. VI, p. 80, 1847. OsciLLarIA MENEGHINIANA Zanardini, Sopra le Alghe del mare Adriatico lettera seconda, etc., in Bibliotheca italiana, t. 99, p. 6, 1840; Synopsis Alaarum in mare Adriatico hucusque cognitarum, etc., in Mem. della R. Accadem. delle Science, ser. I, t. IV, p. 47; e specim. authent. ex herb. Mus. Florent.! et Lenormand! MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES,. 251 SPIRULINA ZANARDINI Kützing, Tabulæ phycolog., I, p. 26, tab. 37, fig. X, 4845- 4849 ; Species Alqar., p. 236; e specim. authent. in herb. Thuret! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., 1, p. 93. — Falkenberg, Die Meeresalgen des Golfes von Neapel, in Mittheil. aus der Zoolog. Station zu Neapel, Heft Il, p. 224 — Hauck, Mecresalgen Deutschlands und ŒEsterreichs, p. 511. SPIRULINA GRACILLIMA Rabenhorst, A/gen, n° 895!, 4859. SPIRULINA OSCILLARIOIDES Bulnheiïm in Rabenhorst, Algen, n° 1015!, 4864. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., XX, p. 91. — (non Kützing). Planche NII, fig. 98. Stralum ærugineum, compacltum. Trichomata dilute æru- ginea, flexilia, eurvata, in spiram plus minusve laxam, sub- irregularem, diametro 3, 2 w ad 5 w æquantem contorta, 1,2 pu ad1, 8 & crassa; anfractus 3 & ad 5 wet ultra inter se distantes (v. s.). Hab. oras Galliæ occidentalis apud Carterei (Lebel in herb. Thuret !), lacum saisum prope Halle Germaniæ (Buln- heim in Rabenhorst, Algen !) et limum lacunarum ad Ve- netias (Meneghini in herb. Mus. florent. !, Thuret! et Lenormand !) 2. S. major Kützing _ Phycologia gener., p. 183, 1843; Phycologia german., p. 156; e specim. authent. in herb. Montagne! SPIRULINA OSCILLARIOIDES Kützing, Tabulæ phycolog., 1, p. 26, tab. 37, fig. VII, . 1845-1849; Species Algar., p. 236. — Richter in Hauck et Richter, Phykotheka universalis, n° 38! — (non Rabenhorst, Algen/, nec Flora eur. Algar.) SPIRULINA sOLIrARIS Rôse in Rabenhorst, A/gen, n° 250!, 4852. SPIRULINA TENUISSIMA Crouan, Alques marines du Finistère, n° 323!, 1852 — (non Kützing). SPIRULINA PSEUDO-TENUISSIMA Crouan in Mém. de la Soc. des Sciences nat. de Cherbourg, t. II, p. 39, 4854; Florule du Finistère, p. 112. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., KT, p. 419. SPIRULINA OSCILLARIOIDES, € MINUTA Rabenhorst, Flora eur. Algar., II, p. 92, 1865. Planche NI fa, 29: Trichomata dilute æruginea, inter varias Algas sparsa aut in stratum saturale ærugineum agglomerala, plus minusve fluxuosa, in spiram laxiusculam regularem, diametro 2, 5 w ad 4 w æquantem contorta, !, 2 w ad 1, 7 u crassa; anfractus inter se 2, 7 uad 5 y distantes (v. s.). Hab. aquas stagnantes dulces vel subsalsas, etiam ther- males Cambriæ (Batters), Galliæ ad Luteliam!, insulam Batz 252 MAURICE GOMONT. Armoricæ (Flahault in herb. Thuret!), Brest (Crouan!), le Croisic!, et Germaniæ (Kützing!, Rôse!, Richter !). 3. S. Nordstedtii. Spirulina tenuissima Nordstedt in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulc. exsice., fasc. VIII, n° 395!, 1880 — (non Kützing). Stratum subolivaceo-viride. Trichomata dilute æruginosa, ambilu recta, fragilia, in spiram eximie regularem dia- metro 5 y æquantem contorta, 2 & crassa; anfractus inter se 5 distantes (v. v.). Hab. aquas subsalsas Sueciæ prope Landskrona (Nord- stedt!) et Armoricæ apud le Croisic! 4. S. subtilissima Kützing Phycologia gener., p. 183, 1843; Speries Alqar., p. 235; Tabulæ phycolog., I, p.26, tab 91, fig. NT Planche VII, fig. 30. Stratum mucosum, sordide virescens. Trichomata agglu- Linata, dilutissime viridia, luteola, flexuosa, in spiram eximie regularem, diametro 1,5 w ad 2,5 y æquantem contorta, 0,6 & ad 0,9 y crassa ; anfractus inter se 1,25 uw ad 2 y dis- tantes (v. s.). Hab. aquas thermales Italiæ ad Abano (herb. Lenormand !), insulæ Melos Cycladum (Bory!) et Numidiæ ad Hammam- Salahin (Sauvageau !). 9. S. tenerrima Kützing Phycologia gener., p. 183, 1843; Phycologqia german., p. 157; Tabulæ phycolog., F, p. 25, tab. 37, fig. [; Species Alqar., p. 235. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., HÉonoite Trichomata dilutissime æruginea, inter alias Oscillarieas sparsa, in spiram eximie regularem, diametro 1,4 ad 1,6 uw æquantem contorta, 0, 4 w crassa ; anfractus inter se { distantes (v. s.). MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 299 Hab. Europam ad arenam humidam (sec. Kützing) et Americam fœderatam (Farlow in herb. Thuret!). 6. S. rosea Crouan Florule du Finistère, p. 111, 1867; Genera, pl. 2, n° 15. Planche NII, fig. 31. Trichomata roseola (in speciminibus vivis), basi affixa, vix curvata, in spiram regularem laxiusculam, localiler densam, diametro 3 y æquantem conlorta, 1,3 u°crassa; anfractus in eodem trichomate 3 vw ad 4,5 w inter se distantes aut subcontigui (v. s.). Hab., lapidibus submersis vel Algis majoribusaffixa, littora atlantica Galliæ prope Brest (Crouan) et Biarritz (Thurel !). 7. S. versicolor Cohn in Rabenhorst, Flora eur. Algar., 1, p. 292, 1865; Rabenhorst, Algen, n° 1814!; Beiträge zur Physiol. der Phycochrom., in Schulze’s Archiv., Band III, p. 9, pl. I, fig. 3. — Hauck, Meeresalgen Deutschlands und OEsterreichs, p. 512. — Reinbold, Die Cyanophyceen der Kieler Führde, in Schrift. der Naturwiss. Vereins für Schleswig-Holstein, Band VIII, Heft ?, p. 171; e specim. ab auctore misso ! Stratum tenue, mucosum, nigro-purpureum. Trichomata in speciminibus vivis purpureo-violacea, passim æruginosa (sec. auct.), in siccis omnia æruginosa, flexilia, ambitu recta aut subrecta, in spiram densam regularem, diametro 3 & ad 4,4 u æquantem contorta, 1,2 y ad 1,8 y crassa ; anfractus contigui (v. S.). Hab., Algis majoribus, conchis palisve affixa, mare Germanicum ad Kiel (Reinbold!}, aquarium aqua marina repletum ad Breslau (Cohn !)et mare Adriaticum (sec. Hauck). 8. S. subsalsa OErsted Berelning om en Excursion til Trindelen, alluvial Dannelse à Odensfjord, in Natural Tidskrift, p.17, tab. VIT, fig. 4, 1842; e specim. authent. ex herb. Agardh! — Kützing, Tabulæ phycolog., I, p. 26, tab. 37, fig. VI; Species Algar., p. 236: e specim. authent. in herb. Lenormand! — Rabenhorst, Flora eur. Algar., I, p. 92. 254 MAURICE GOMONT. SPIRULINA TENUISSIMA Kützing, A/garum aquæ dulcis Decades, XIV, n° 131, 1836; Phycologia gener., p. 183 (synom. excl.); Phycologia german., p. 156; Tabulæ phycoloq., I, p. 26, tab. 37, fig. IV; Species Alqar., p. 236. — Harvey, Manual of the british marine Algæ, p. 229; Phycologia britannica, Synopsis, p. xxxIx, n° 378, pl. CV, C. — Desmazières, PL. cryptog. de France, édit. I, n° 1962! — Rabenhorst, Flora eur. Alqar., . p. 92. — Farlow, Anderson et Eaton, Algæ exsicc. Amer. bor., n° 178! — Farlow, Marine Algæ of New England, p. 31. — Falkenberg, Dre Meeresalgen des Golfes von Neapel, in Mittheil. aus der Zool. Station zu Neapel, Heft Il, p. 224. — Reinke, Algenflora der westlichen Ostsee, in Sechster Bericht der Komimission zur wissenschaftlichen Untersuchung der deutschen Meere, p.92; Hauck et Richter, Phykotheka universalis, n° 478.!— Gomont, Essai de classification des Nostocacées homocystées in Morot, Journal de Botanique, IV, p. 351. — Reinbold, Die Cyanophyceen (Blautange) der Kieler Fôhrde in Schrift. der Naturwiss. Vereins für Schleswig-Holstein. Band VIII, Heft 2, p. 176. SPIRULINA SoLiTaRIs Kützing, Phycologia gener., p. 183, 1843; Phycologia german. p. 156; Species Alqar., p. 236; Tabulæ phycolog., 1, p. 26, tab. 37, fig. V; e specim. ab auct., determinato in herb. Mus. Paris.! — (non Rôse in Rabenhorst, Algen, n° 250 !). OSCILLARIA OCEANICA Crouan, Alques marines du Finistère, n° 324!, 4852. SPIRULINA OCEANICA Crouan, Mém. de la Soc. des Sciences nat. de Cherbourg, H, p. 39, 1854: Florule du Finistère, p. 112. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., W, p. 419. SPIRULINA Tauretit Crouan, in Mém. de la Soc. des Sciences nat. de Cherbourg, I, p. 39, 4854; Florule du Finistère, p. 112; e specim. authent. in herb. Thuret! —- Kützing, Diagnosen und Bemerkungen zu drei und siebenzig neuen Algenspecies, p. 6. — Le Jolis, A/ques marines de Cherbourg, n° 199!; Liste des Alques marines de Cherbourg, p. 26, pl. I, fig. 1. — Rabenhorst, Flora eur. Algar., AI, p. 419. — Hauck, Meeresalqen Deutschlands und OEsterreichs, p. 511, fig. 227. — Reinbold, Die Cyanophyceen der Kieler Führde, in Schrift. der Naturwiss. Vereins für Schleswig-Holstein, Band VIIE, Heft 2, p. 177. | SPIRULINA TURFOSA Cramer, in Hedwigia, I, p. 61, tab. 12, fig. 1, 1863; Raben- horst, Algen, n° 1443! ; Rabenhorst, Flora eur. Algar., U, p. 92. SPIRULINA TENUISSIMA, forma b Rabenhorst, Flora eur. Alqar., W, p. 92, 4865. Planche NI, fig. 32. Trichomala pallide æruginosa, in siratum saturate æru- gineum aut ærugineo-lutescens agglomerata, vel inter varias Oscilliarieas sparsa, ambitu irregulariter lortuosa, raris- sime recla, in spiram densam subirregularem, passim laxius- culam, aut rarius regularem, diametro 3 w ad 5 m æquantem contorta, 1 & ad 2 w crassa; anfractus contigui vel subconti- gui (v. S.). Forma « senuina, — Trichomata flexuosa in spiram sub- irregularem contorta, 1,4 w ad 2 w crassa. Forma £ oceanica. — Oscillaria oceanica Crouan, À /ques marines du Finistère n° 324 (parüim). — Trichomata ambitu subrecta, in spiram regularem contorla, À crassa. Hab. aquas salsas aut subsalsas, etiam duices Daniæ prope MONOGRAPHIE DES OSCILLARIÉES. 255 Hafniam (OErsted in bherb. Agardh!), insulæ Fioniæ (Lyngbye in herb. Thuret!),Caledoniæ (Dickie in herb. Lenormand !), comitatus Norfolk Angliæ (Batters in herb. Thuret!}, Neer- landiæ (Van den Bosch in herb. Lenormand !), Germaniæ sep- tentrionalis apud Kiel (Reimbold !), Galliæ prope Cherbourg (Thurel!), Brest (Crouan!), Arcachon (Lespinasse in herb. Thuret !}, Marseille (herb. Thuret!)}, Antibes (Flahault in nerb. Thuret!), Helveliæ (Katzensee prope Turicum; Cra- mer in Rabenhorst, Algen !), Istriæ (Kützing!), etiam Ame- ricæ fœderatæ (Maine, Massachusetts ; Farlow !). 9. S. labyrinthiformis Oscillaria labyrinthiformis Meneghini, Conspeclus Algologiæ euganeæ, p. 9, 1837; e specim. authent. in herb. Lenormand! Stratum sordide vel nigro-virescens. Trichomata pallide viridia, ambitu subrecta, fragilia, in spiram densam, eximie regularem, diametro 2 ad 2,7 y æquantem contorta, 1» crassa ; anfractus contigui (v. s.). Hab. aquas subsalsas ad Cherbourg Galliæ (Thuret !), aquas thermales Italiæ ad Abano (Meneghini in herb. Monta- gne!, Thuret! et Lenormand!) et Africæ borealis prope Alger (Bory !). SPECIES INQUIRENDÆ. Spirulina adriatica Hansgirg, Ueber neue Süsswasser-und Meeralgen und Bac- lerien, etc., in Siézungsber. der K. bühm. Gesellsch. der Wissen- schaft., 1890, p. 17, Taf. IL, fig. 15. — Ardissonii Cohn in Rabenhorst, Flora eur. Algar., 1, p. 91, 1865. — brevis Kützing, Phycologia german., p. 156, 1845; Tabulæ phycolog., I, p. 26, tab. 31, fig. 9; Species Alqar., p. 256. — ferruginea Kirchner, Kryplogamen-Flora von Schlesien, Algen, p.250, 1878. =. Hutchinsiæ Kützing, Phycologia gener., p. 183, 1843; Phycologia ger- man., p. 156; Tabulæ phycolog., 1, p. 25, tab. 37, fig. II; Species Algar., p. 235. — Jenneri, var. subrecta Rabenhorst, Flora eur. Alqar., Il, p. 90, 1865. — Jenneri, var. vaginata Rabenhorst, Flora eur. Algar., 1, p. 90, 1865. _ oscillarioides Turpin, Dict. d’hist. nat. de Levrault, t. 50, p. 309, pl., Oscillariées, fig. 3, 1827. —- plicatilis Cohn, Untersuchungen über die Entwicklungsgeschichte der mikroskopischen Algen und Pilze, in Nova acta Acad. Ces. Leopold.- Car. Nat. curios., vol. XXIV, p. 246, tab. 15, fig. 10, 1854. 256 MAURICE GOMONT. Spirulina thermalis Meneghini in Kützing, Tabulæ phycolog., I, p. 26, tab. 37, fig. INT, 1845-1849; Species Algar., p. 235. — Zanardini Kützing, Phycologia gener., p. 183, 1843. Spirillum minutissimum Hassall, British fresh-water Algæ, p. 218, pl. LXXV, fig. 8, 1845. | SPECIES EXCLUDENDÆ. Spirulina Braunii Kützing, Diagnosen und Bemerkungen zu drei und siebenzig neuen Algenspecies in Osterprogress, p. 1, 1863. — Arthrospira spec. — Jenneri Kützing, Tabulæ phycolog., I, p. 26, tab. 57, fig. XI, 1845-1849; Species Algar., p. 236. — Rabenhorst, Agen, nis 159, 728 et 1150 ; Flora eur. Algar., I, p.90. — Wittrock et Nordstedt, Algæ ag. dulc. exsicc., fasc. IV, n° 192. — De Toni et Levi, Phycotheca ilalica, n° 41. — Arthrospira Jenneri Stizenberger. — Jenneri, B platensis Nordstedt in Wittrock et Nordstedt, Algæ aq. dulr. exsicc., fasc. XIV, n° 679, 1884; Descriptiones systematice dispositæ, p. 59 = Arthrospira platensis nob. — miniata Hauck, Beiträge zur Kenntniss der adriatischen Algen, in Œsterr. bot. Zeilschr., 1878, p. 80, tab. I, fig. 16 et 17, 1878; Meeresalgen Deutschlands und Œsterreichs, p.512. — Arthrospira miniata nob. Spirillum Jenneri Hassall, British fresh-water Alqæ, p. 271, pl. LXXV, fig. 5, 1845 — Arthrospira Jenneri Stizenberger. — rupestre Hassall, British fresh-water Algæ, p. 271, pl. LXXV, fig. 6, 1845 — Phormidium papyraceum nob. — Thompsoni Hassall, British fresh-water Algæ, p.278, pl. LXXV, fig. 7, 1845 — Nostocea. EXPLICATION DES FIGURES DE LA DEUXIÈME PARTIE (LYNGBYÉES.) PLANCHE TI. Fig. 4. — Plectonema Wollei, Farlow. — Partie moyenne d'un filament, d’après un échantillon de l'herbier Thuret envoyé par M. Farlow. (Gros- sissement de 150 diamètres.) Fig. 2. — Plectonema radiosum. — Filament isolé, d’après le n° 1305 des Algen de Rabenhorst. (Gross. 150 diam.) Fig. 3 et 4. — Deux hormogonies de ia même plante, dont l’une sortie de la gaine. (Gross. 595 diam.) Fig. 5. — Plectonema tenue Thuret. — Filament isolé, d'après un échan- tillon de l'herbier Thuret récolté à Antibes. (Gross. 50 diam.) Fig. 6. — Partie moyenne d’un filament de la même plante. (Gross. 595 diam.) Fig. 7. — Plectonema purpureum. — Vilament isolé. (Gross. 150 diam.) Fig. 8. — Partie d'un filament de la même plante montrant le début d'une ramification. (Gross. 595 diam.) Fig. 9. — Plectonema roseolum. — Partie moyenne d’un filament très rameux, d’après le n° 191 du Phykotheka universalis de Hauck et Richter. (Gross. 595 diam.) Fig. 10. — Parlie moyenne d'un trichome sorti de la gaine. (Gross. 850 diam.) Fig. 11. — Plectonema Nostocorum Bornet. — Partie moyenne d’un fila- ment. (Gross. 850 diam.) PLANCHE I. Fig. 4. — Symploca hydnoides Kützing, var. « genuina. — Touffe de fila- ments de grandeur naturelle, d'après un échantillon de l'herbier Thuret récolté à Belle-Isle. Fig. 2. — Partie supérieure d’un filament rameux, d’après un échantillon de l’herbier Lenormand déterminé par M. Kützing. (Gross. 330 diam.) Fig. 3. — Extrémité d’un filament pris dans le même échantillon. (Gross. 595 diam.) Fig. 4. — Symploca hydnoides Kützing, var. $ fasciculata. — Filament pris dans un échantillon de l'herbier Thuret déterminé par M. Kützing. — La préparation a été traitée par l'acide chromique. (Gross. 595 diam.) Fig. 5. — Symploca atlantica. — Filament dessiné sur la plante vivante, d’après un échantillon récolté au Croisic. (Gross. 595 diam.) Fig. 6. — Symploca læte-viridis. — Partie supérieure d'un filament, d’après ANN. SC. NAT. BOT. XVI, 17 :258 MAURICE GOMONT. un échantillon de l’herbier Thuret récolté par M. Farlow. (Gross. 595 diam.) ‘Fig. 7 et 8. -- Partie moyenne et extrémité de deux trichomes pris dans l'échantillon ci-dessus. (Gross. 595 diam.) Fig. 9. — Sympioca Muscorum. — Filament isolé pris dans un échantillon authentique provenant de l'herbier Agardh. (Gross. 595 diam.) Fig. 10. — Symploca muralis Kützing. —Extrémité d’un trichome, d'après un échantillon de l'herbier Thuret déterminé par A. Braun. (Gross. 595 diam.) Fig. 11. — Symploca Meneghiniana Kützing. — Touffe de filaments de gran- deur naturelle, d’après un échantillon de l’herbier du Muséum récolté par Meneghini. ‘Fig. 42. — Partie d'un filament provenant du même échantillon. (Gross. 595 diam.) Fig. 13. — Symploca cartilaginea. — Réunion de plusieurs filaments légère- ment écartés par la préparation, d’après un échantillon authentique de l'herbier Montagne. (Gross. 595 diam.) Fig. 14. — Extrémité d'un filament de la même plante plus fortement grossi. (Gross. 900 diam.) Fig. 15. — Symploca thermalis. — Faisceau de filaments pris dans un échan- üillon authentique de l’herbier Lenormand. (Gross. 595 diam.) Fig. 16. — Un filament de la même plante. (Gross. 900 diam.) Fig. 17. — Lyngbya Baculum. — Extrémité supérieure d'un trichome, d'après un échantillon de l'herbier Thuret récolté à Biarritz. (Gross. 595 diam.) ‘Fig. 18. — Lyngbya Agardhii. — Partie basilaire d'un filament d’après un échantillon authentique provenant de l’herbier Thuret. (Gross. 300 diam.) Fig. 19. — Un filament de la même plante. (Gross. 595 diam.) Fig. 20. — Lyngbya gracilis Rabenhorst. — D’après un échantillon authen- tique de Meneghini provenant du Musée botanique de Florence. (Gross. - 595 diam.) Fig. 21. — Lyngbya sordida. — D'après un échantillon récolté par Thuret à Biarritz. (Gross. 300 diam.) PLANCHE III. Fig. 14. — Lyngbya æstuarii Liebman. — Partie moyenne d'un filament, d’après un échantillon des Algæ aquaticæ de Jürgens. (Gross. 595 diam.) Fig. 2. — Extrémité d’un trichome traité par l’acide chromique. (Gross. 595 diam.) Fig. 3. — Lyngbya majuscula Harvey. — D’après le n° 147 des Algæ danmo- nienses. (Gross. 105 diam.) Fig. 4 — Extrémité d’un filament pris dans le même échantillon. (Gross. 300 diam.) Fig. 5, — Lyngbya confervoides G. Agardh. — D'après un échantillon authen- tique récolté à Cadix. (Gross. 300 diam.) Fig. 6. — Extrémité d'un filament plus fortement grossi pris dans un échantillon récolté à Cette. (Gross. 595 diam.) Fig. 7. — L. semiplena J. Agardh. — D’après un échantillon authentique récolté à Trieste. (Gross. 300 diam.) Fig. 8. — Extrémilé d'un filament provenant du même échantillon. (Gross. 595 diam.) EXPLICATION DES FIGURES DE LA DEUXIÈME PARTIE. 2D9 Fig. 9 à 11. — Extrémités de trois trichomes traités par l’acide chromique et montrant la formation de la coiffe. (Gross. 595 diam.) Fig. 12 et 13. — Lyngbya lutea. — D'après un échantillon authentique provenant de l’herbier Agardh (Gross. 595 diam.) Fig. 14. — Lyngbya putealis Montagne. — Partie supérieure d’un filament, d’après un échantillon authentique de l’herbier Thuret récolté par Leprieur. (Gross. 595 diam.) Fig. 15. — Lyngbya major Meneghini. — Extrémité d’un filament, d’après un échantillon de Meneghini provenant de l’herbier Lenormand. (Gross. 595 diam.) ‘ Fig. 16. — Lyngbya nigra Agardh. — Partie supérieure d’un trichome sorti de sa gaine, d’après un échantillon authentique d’Agardh conservé dans l’herbier Thuret. (Gross. 595 diam.) Fig. 47. — Lyngbya Martensiana Meneghini. — D'après un échantillon au- thentique de l’herbier Thuret. (Gross. 595 diam.) Fig. 18. — Lyngbya spirulinoides. — D’après un échantillon recueilli par M. l'abbé F. Hy dans les environs d'Angers. (Gross. 300 diam.) Fig. 19. — Extrémité d'un trichome de la même plante. (Gross. 595 diam.) PLANCHE IV. Fig. 4. — Lyngbya ærugineo-cærulea. —- Un filament pris dans un échan- tillon authentique provenant de l’herbier Lenormand. (Gross. 595 diam.) Fig. 2 et 3. — Extrémités de deux trichomes pris dans le même échantil- lon. — Dans la figure 3, la préparation a été traitée par l’acide chro- mique. (Gross. 595 diam.) Fig. 4. — Lyngbya versicolor. — Partie d’un filament provenant du n° 1090 des Atgen de Rabenhorst. (Gross. 595 diam.) Fig. 5. — Partie d’un filament de la même plante traité par l’acide chro- mique. (Gross. 800 diam.) Fig. 6 et 7. — Lyngbya Lagerheimii. — Deux filaments dessinés d’après une préparation de Spürocoleus Lagerheimii Môbius communiquée par l’au- teur. (Gross. 800 diam.) Fig. 8. — Phormidium Spongeliæ. — Trichome sorti de sa gaine, d’après un échantillon authentique de l’herbier de Hauck. (Gross. 595 diam.) Fig. 9 et 10. — Deux hormogonies provenant du même échantillon. (Gross. 595 diam.) Fig. 41. — Phormidium tlinctorium Kützing. — Extrémité d’un trichome, d’après un échantillon authentique de l’herbier Lenormand. (Gross. 595 diam.) Fig. 12. — Phormidium molle. — D'après un échantillon authentique de l'herbier du Muséum récolté par de Brébisson. (Gross. 850 diam.) Fig. 143 à 15. — Phormidium fragile. — Partie moyenne et extrémités de trois trichomes d’après un échantillon authentique de lherbier Lenor- mand. (Gross. 850 diam.) Fig. 146. — Phormidium foveolarum. — D'après un échantillon authentique de l’herbier du Muséum. (Gross. 850 diam.) Fig. 17 et 18. — Phormidium luridum. — Fragments de deux trichomes, d'après un échantillon authentique provenant de l'herbier Lenormand. (Gross. 850 diam.) Fig. 19. — Phormidium purpurascens, — D'après un échantillon authentique provenant de l'herbier du Muséum. (Gross. 850 diam.) 260 MAURICE GOMONT. Fig. 20. — Phormidium valderianum. — D'après un échantillon authentique de l’herbier Montagne. (Gross. 850 diam.) Fig. 21.— Phormidium laminosum. — Partie supérieure d’un trichome, d’a- près un échantillon authentique provenant de l'herbier Agardh. (Gross. 850 diam.) Fig. 22. — Extrémité d'un trichome pris dans le même échantillon. (Gross. 1500 diam.) Fig. 23 et 24. — Phormidium tenue. — Partie supérieure de deux trichomes, d’après un échantillon authentique provenant de l’herbier Lenormand. (Gross. 850 diam.) Fig. 25. — Extrémité d’un trichome de la même plante, d’après le n° 268 des Algen de Rabenhorst. (Gross. 850 diam.) Fig. 26. — Phormidium subuliforme. — Extrémité d’un trichome, d’après un échantillon de l'herbier Thuret récolté dans les sources chaudes de l'ile Saint-Paul (Expédilion de la Novara). (Gross. 850 diam.) Fig. 27. — Phormidium incrustatum. — Extrémité d’un filament d'après un échantillon de l’herbier du Muséum déterminé par A. Braun. (Gross. 595 diam.) Fig. 28. — Phormidium toficola. — Trichome renfermé dans sa gaine, d’a- près un échantillon authentique provenant de l’herbier Thuret. (Gross. 595 diam.) Fig. 29. — Extrémité d’un trichome de la même plante. (Gross. 595 diam.) Fig. 30. — Partie d'un filament de la même plante traité par l'acide chro- mique. (Gross. 595 diam.) Fig. 31 et 32. — Phormidium inundatum Kützing. — Extrémités de deux trichomes, d’après un échantillon authentique de l’herbier Thuret envoyé par de Brébisson. — Dans la figure 32, la préparation a été traitée par l'acide chromique. (Gross. 595 diam.) PLANCHE V. Fig. 1. — Phormidium Corium. — D'après un échantillon authentique prove- nant de l'herbier Agardh. (Gross. 595 diam.) Fig. 2. — Extrémité d’un filament provenant du même échantillon et traité par l'acide chromique. (Gross. 850 diam.) Fig. 3 et 4. — Phormidium papyraceum. — Deux filaments pris dans un échantillon authentique provenant de l’herbier Agardh. (Gross. 595 diam.) Fig. 5. — Phormidium Crouani. — Extrémité d'un filament, d’après un échantillon authentique de Phormidium guyanense Crouan in .Mazé, Hydrophytes de lu Guyane, p. 8 (non Montagne), faisant partie de l’her- bier Crouan, sous le n° 374. (Gross. 595 diam.) Fig. 6. — Phormidium Retzii. — Extrémité d’un trichome appartenant à la forme moyenne de l'espèce, d’après un échantillon de l'herbier Thuret envoyé par C. Agardh à Tilesius. (Gross. 595 diam.) Fig. 7. — Extrémité d’un trichome appartenant à une grosse forme de la même espèce, d'après un échantillon faisant partie de l’herbier Crouan sous le nom d'Oscillaria australis (Gross. 595 diam.) Fig 8. — Phormidium Relzii, forma rupestris. — D'après un échantillon des Algarum aquæ dulcis Decades de M. Kützing. (Gross. 595 diam.) Fig. 9. — Phornidium Retzü, forme fasciculuta. — Thalle de grandeur na- turelle, d’après un échantillon figurant dans l’herbier de Copenhague sous le nom de Calothrix putida Suhr. EXPLICATION DES FIGURES DE LA DEUXIÈME PARTIE. 2061 Fig. 10. — Phormidium ambiguum. — D'après le n° 75 des Algen de Raben- horst. (Gross. 595 diam.) Fig. 11 et 12. — Phormidium lucidum Kützing. — Extrémités de deux tri- chomes, d’après un échantillon authentique provenant de l'herbier Agardh. (Gross. 595 diam.) Fig. 13. — Phormidium submembranaceum. — Extrémité d’un trichome, d’a- près un échantillon envoyé par M. Ardissone. (Gross. 595 diam.) Fig. 14. — Phormidium favosum, var. «. — D'après un échantillon authen- tique provenant de l’herbier Bory. (Gross. 595 diam.) Fig. 15. — Phormidium favosum, var. 6. — D'après un échantillon de l'herbier Bory. (Gross. 595 diam.) Fig. 16. Phormidium calidum. — D'après un échantillon authentique prove- nant de l’herbier Agardh et récolté dans les eaux thermales du Vénézuela. (Gross. 595 diam.) Fig. 17 et 18. — Phormidium subfuscum Kützing, var. «. — Extrémités de deux trichomes, d’après un échantillon authentique provenant de l’her- bier Agardh.— Dans la figure 18 la plante a été traitée par l'acide chromi- que. (Gross. 595 diam.) Fig. 19 et 29. — Phormidium subfuscum Kützing, var. 8 Joannianum. — D'a- près un échantillon de l'herbier Montagne envoyé par M. Kützing. (Gross. 595 diam.) Fig. 21 et 22. — Phormidium uncinatum. — Extrémités de deux trichomes, d’après un échantillon authentique provenant de l’herbier Agardh. (Gross. 595 diam.) Fig. 23.— Phormidium autumnale. — Extrémités de deux trichomes, d'après un échantillon de Lyngbye conservé au Musée de Copenhague (Gross, 595 diam.) Fig. 24. — Extrémité d’un trichome de la même espèce dont le sommet n’a pas encore pris sa forme définitive. (Gross. 595 diam.) Fig. 25. — Phormidium Setchellianum. — D'après un échantillon récolté par M. A. Setchell à Norwich (Connecticut). (Gross. 595 diam.) Fig. 26. — Extrémité d'un trichome de la même plante dessinée au grossis- sement de 900 diamètres. Fig. 27 et 28. — Trichodesmium erythræum Ehrenberg. — Deux squamules vues à des grossissements différents, d’après un échantillon de l'herbier Montagne récolté par Evenor Dupont dans la mer Rouge (Gross. 36 diam. et 84 diam.) Fig. 29 et 30. — Extrémités de deux trichomes, d'après! un échantillon de l'herbier Montagne envoyé par Ehrenberg. (Gross. 595 diam.) PLANCHE VI. Fig. 4. — Trichodesmium Hildebrandtii. — Extrémité d'un trichome, d’après un échantillon de l’herbier Thuret récolté par Hildebrandt à Madagascar. — La préparation a été traitée par l'acide lactique. (Gross. 595 diam.) Fig. 2. — Trichodesmium Thiebautii. — Squamule provenant d’un échantillon de l’herbier Thuret récolté par M. Thiébaut à la Guadeloupe. (Gross. 36 diam.) Fig. 3 et 4. — Extrémités de deux trichomes pris dans la même squamule. — La préparation a été traitée par l'acide lactique. (Gross. 595 diam.) Fig. 5. — Borzia trilocularis Cohn. — Trois filaments dessinés d’après une 262 MAURICE GOMON'T. préparation envoyée par M. A. Borzi. Le filament inférieur est sur le point de se diviser en deux hormogonies. (Gross. 900 diam.) Fig. 6 et 7. — Oscillatoria rubescens de Candolle. — Deux trichomes pris dans un échantillon de l’herbier Bory provenant du lac de Morat. (Gross. 595 diam.) Fig. 8. — Oscillatoria prolifica. — D'après un échantillon original de Gre- ville provenant de l’herbier Lenormand. (Gross. 595 diam.) Fig. 9. — Oscillaloria princeps Vaucher. — Extrémité d’un trichome, d’a- près le n° 1964 des Plantes cryptogames de France de Desmazières. (Gross. 300 diam.) Fig. 10 et 11. — Oscillatoria proboscidea. — D'après deux échantillons ré- coltés, l’un par Jungner dans l’Afrique équatoriale, l’autre par Mazé et Schramm à la Guadeloupe. (Gross. 595 diam.) Fig. 12. —- Oscillatoria sancta Kützing. — D’après le n° 2457 des Algen de Rabenhorst. (Gross. 595 diam.) Fig. 143. — Oscillatoria limosa Agardh. — D'après un échantillon de l’herbier Thuret envoyé par C. Agardh à Tilesius. (Gross. 595 diam.) Fig. 14. — Oscillatoria curviceps Agardh. — D'après un échantillon authen- tique provenant de l’herbier Agardh. (Gross. 595 diam.) Fig. 45. — Oscillatoria ornata Kützing. — D’après un échantillon authenti- que de l’herbier Thuret récolté à Falaise par de Brébisson. (Gross. 595 diam.) Fig. 16. — Oscillatoria anguina Bory. — D’après un échantillon authentique de l’herbier Bory récolté à Touvois près Chantilly. (Gross. 595 diam.) Fig. 17. — Oscillatoria Bonnemaisonii Crouan. — Partie supérieure d’un tri- chome appartenant aux petites formes de la plante, d’après un échantillon de l’herbier Thuret récolté à Cherbourg. (Gross. 175 diam.) Fig. 18. — Extrémité d'un trichome provenant du même échantillon. (Gross. 595 diam.) Fig. 19. — Oscillatoria margaritifera Kützimg. — Extrémité d’un trichome d’après un échantillon authentique de l’'herbier Thuret envoyé par de Brébisson. (Gross. 595 diam.) Fig. 20. — Oscillatoria nigro-viridis Thwaïtes. — D'après le n° 326 des Alques marines du Finistère de Crouan. (Gross. 595 diam.) Fig. 21. — Oscillatoria Corallinæ. — Partie supérieure d’un trichome, d'après un échantillon authentique de l’herbier Lenormand. (Gross. (595 diam.) Fig. 22. — Oscillatoria irrigua Kützing. — Extrémité d’un trichome pris dans un échantillon de l’herbier Montagne envoyé par M. Kützing. Gross. 595 diam.) Fig. 23. — Extrémité d’un trichome appartenant aux grosses formes de la même espèce et provenant du n° 771 des Algen de Rabenhorst. (Gross. 595 diam.) PLANCHE VII. Fig. 1. — Oscillatoria simplicissima. — Extrémité d'un trichome, d’après le n° 2383 des Algen de Rabenhorst. (Gross. 595 diam.) Fig. 2 et 3. — Oscillatoria tenuis Agardh, var. « natans. — Extrémités de deux trichomes d’après un échantillon authentique provenant de l’herbier Agardh. (Gross. 595 diam.) EXPLICATION DES FIGURES DE LA DEUXIÈME PARTIE. 263: Fig. 4. — Oscillatoria amphibia Agardh. — D'après un échantillon authen- tique provenant de l'herbier Agardh. (Gross. 595 diam.) Fig. 5. — Fragment d’un trichome de la même plante traité par l'acide. chromique. (Gross. 595 diam.) Fig. 6. — Oscillatoria geminata Meneghini. — D’après un échantillon au- thentique de l'herbier Thuret. {Gross. 595 diam.) Fig. 7. — Oscillatoria splendida Greville. — Extrémité d'un trichome, d’après. un échantillon original provenant de l’herbier d'Edimbourg. (Gross. 595 diam.) Fig. 8. — Extrémité d’nn trichome de la même plante. (Gross. 1000 diam.) Fig. 9. — Oscillaloria amæna. — Extrémité d’un trichome, d’après un. échantillon de l’herbier Lenormand déterminé par M. Kützing. (Gross. 595 diam.) Fig. 410. — Oscillatoria subuliformis Kützing. — Extrémité d'un trichome,. d’après un échantillon authentique de l’herbier Thuret récolté à Cher-- bourg. (Gross. 595 diam.) Fig. 11. — Oscillatoria lætevirens Crouan. — Extrémité d’un trichome, d'après un échantillon authentique de l’herbier Thuret. (Gross. 5935. diam.) Fig. 12. — Oscillatoria acuminata. — D'après un échantillon de Zanardini- provenant de l'herbier Lenormand. (Gross. 595 diam.) Fig. 13. — Oscillatoria animalis Agardh. — Extrémité d’un trichome, d’a-- près un échantillon original provenant de l’herbier Agardh. (Gross. 595 diam.) Fig. 14. — Oscillatoria brevis Kützing, var. &. — Extrémité d’un trichome- d’après le n° 30 des Algen de Rabenhorst. (Gross. 595 diam.) Fig. 15. — Oscillatoria brevis Kützing., var. $ neapolitana. — Extrémité d’un. trichome, d’après un échantillon authentique de l’herbier Lenormand. (Gross. 595 diam.) Fig. 16. — Oscillatoria formosa Bory. — D'après un échantillon authen- tique provenant de l’herbier Bory. (Gross. 595 diam.) Fig. 17. Oscillatoria Cortiana Meneghini. — D'après un échantillon de- l'herbier Thuret récolté dans les thermes Euganéens par Meneghini. (Gross. 595 diam.) Fig. 18. — Oscillatoria Okeni Agardh. — D’après un échantillon authen- tique provenant de l'herbier Agardh et récolté à Carlsbad. (Gross. 595 diam.) Fig. 19. — Oscillatoria chalybea Mertens. — D'après le n° 4, Décade XIII, des Algæ aquaticæ de Jürgens. (Gross. 595 diam.) Fig. 20 et 21. — Oscillatoria janthiphora. — Extrémités de deux trichomes, d’après un échantillon authentique de l’herbier Lenormand envoyé par Me Fiorini Mazzanti. (Gross. 595 diam.) Fig. 22 et 23. Oscillatoria Boryana Bory. — D’après un échantillon original provenant de l’herbier Borv. {Gross. 595 diam.) Fig. 24. — Oscillatoria terebriformis Agardh. — D'après un échantillon. original provenant de l’herbier Agardh. (Gross. 595 diam.) Fig. 25. Oscillatoria beggiatoiformis. — D’après un échantillon de Kalch- brenner conservé dans l’herbier Thuret. (Gross. 595 diam.) Fig. 26. — Arthrospira Jenneri Stizenberger. — D'après le n° 159 des Algen de Rabenhorst. (Gross. 595 diam.) . Fig. 27, — Arthrospira platensis. — D'après le n° 679 des Algæ exciccatæ de Wittrock et Nordstedt. (Gross. 595 diam.) 2604... MAURECE GOMONT. Fig. 28. — Spürulina Meneghiniana Zanardini. — D'après un échantillon original de l’auteur provenant du Musée botanique de Florence. (Gross. 800 diam.) Fig. 29. — Spirulina major Kützing. — D'après un échantillon authentique de l'herbier Montagne (Gross. 800 diam.) Fig. 30. — Spirulina subtilissima Kützing. — D’après un échantillon authen- thique de l’herbier Lenormand récolté à Abano. (Gross. 800 diam.) Fig. 31. — Spirulina rosea Grouan. — D'après un échantillon de l’herbier Thuret récolté à Biarritz. (Gross. 800 diam.) Fig. 32. — Spirulina subsalsa OErsted. — D'après un échantillon original de l’auteur provenant de l'herbier Agardh. (Gross. 800 diam). Bot. Tomel6 P11 _Annr.des Jeienc nat. Serre. AT ; FE fl tl A ñ RENE DA _ D Ps 2 Flectonema Wolles Farl _ ? -&.P radiosum NN _#-6.P tenue. Thur . 7=8.P. pPurpureur NW. 9-10.P. roseolion 2 11. P Vostocorum Porn. ds Me ur FAN Fe + e A? FE & Ann ; des Jeienc. nat. 7#:Serte. | Lot : Jomme 16 PL 2 Fomont. del DS Ve. robes Hiydnoutes Kibs..rare.- 4. S Hydnottes Ails.var 69 Satlantioa É=B:S lete-nridis OS HMuscorum NL S'muralis Kits. _ [TES Meneghiniant Aile 13-74,5. carülaginea. NW: 15-169. thermats X_ 17 Lyngbiya Baculum 18-491 Agard hi eu À | 0.1. gracils Rabh._ Alsordita N Pot. Tome.l6 PIE + nn.des Jecene.nal TE Série HT fit à ë TER nn ARS LP = 8 Pal LOC, 1-2 Lo U£ ES CTOMETN DOUX € s. Ag. 2 2 e7 € 2._90-0 con "la Ha sc / . LL. may ete < 5 26 ya æsluartd Lich. 77 € Le reg 17e. pulealis Monk 151 major 1h L6 LL. spirulineides X. 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MATGATL S FU 1 Ann des Sexenc. nat. 7° Serce . Bot. Tome 16: 72.7 Free RE 2 ES 2053 RTE Free EE LS RE TPE RG. PRES RC te FRET of s'ol"els" ee ele Le + aliers ee I RES Deus | LENS | RE | jo ru ARTE se ee ne lle EE 1 Oscillatoria simplicissunaæ N._ 2-3. 0.tenuts A LE #5: C. amplibtra Ag- 6. O.geminate Menegh._78.0. splendida Grev._ 9 0.amæna.W_ 10 0 subuliférmis Aütz. _ 17 0 lætevrrens Cr _ 12.0 acuminata N_ 13 0 animals Ag. - 178.0 ôrevis Aitz._ 10 0 formasa Bory._17 0 Grtiana Menegh._18 0 Uken CAG: 79 0 chalybea Hert._ 20-21 0 janthx - phora{Fior Maz 22-23 0 Boryana Bory - 24.0. lerebriformis Ag - 25.0. beggtatoÿormis- NW 26.Arbhrospira Jennerx Stiz._ 274. platensis N_28 Spirulina Menezhiniana Zan_ 29.S. major Æiilz._ 30.8. sublilissima Xtilz._ 51 S rosea Cr. 52. S subsalsæ ŒrsE. AA \ CONTRIBUTIONS A LA CONNAISSANCE DES GHARTOPDORUES ÉPIPUYTES ET ENDOPEYTES ET DE LEURS AFFINITÉS Par M.J. HUBER. INTRODUCTION. Parmi les familles des Chlorophycées Confervoidées, les Chaetophoracées (1) occupent une place importante par un très haut degré de différencialion morphologique. Elles sont adaptées aux conditions du milieu les plus variées ; beaucoup d'entre elles se {rouvent dans l'eau douce, plusieurs sont marines, etil y a des genres qui sont adaptés exclusivement à la vie aérienne. Mais ce qui rend les Chaetophoracées encore plus intéressantes, en exerçant une influence directe sur leurs caractères morphologiques, ce sontles adaptalions pour ainsi dire spéciales. Car une grande partie de ces Algues ne végètent quesur un substratum d’une nature déterminée, sur des plantes aquatiques, sur ou dans la membrane d’autres Algues, etc. La tribu des Chaetophorées surtout présente une grande richesse de formes épiphytes el endophytes. Ce sont, d’après M. Wille (2), les genres Chaetonema, Endo- (1) Je comprends ici la famille des Chaetophoracées dans le sens de M. Wille (Natürliche Pflanzenfamilien, von Engler u. Prantl. I Teil, 2 Abteilg. p. 86). M2) Wie Etc# ip, 92! 2066 J. HUBER. derma, Endoclonium, A phanochaete, Phaeophila, Herpostei- ron, Acrochaete, Bolbocoleon. Ces genres, que nous pouvons appeler les Chaetophorées épiphytes et endophytes, sont encore peu connus, soit à cause de leur pelitesse ou de leur rareté, soit à cause de la difficulté de leur détermination. Car les descriptions des genres et des espèces ont été pu- bliées par des auteurs différents et sous des points de vue différents. Ce qui a manqué surtout, c’est une certaine unité d'interprétation des caractères dans les différents genres. Les travaux d'ensemble de MM. de Toni (1) et Wille (2) cherchent à remédier à cet inconvénient, mais comme ils sont basés en grande parlie sur les descriptions des auteurs, il n'ont pas apporté beaucoup de lumière dans la question. Pour arriver à une conception plus précise des genres, 1l fallait remonter aux échantillons authentiques, les comparer avec les plantes vivantes et faire une étude approfondie de ces dernières. C’est ce que je me suis proposé de faire en entreprenant l'étude des Chaetophorées émiphytes et endo- phytes. Mais je ne peux pas encore donner dans ce travail une monographie complète de ce groupe; c’est quejenai pas encore pu examiner des échantillons authentiques de tous les types décrits jusqu'ici; c’est aussi parce que l'examen: des documents originaux, si précieux dans beaucoup de cas, ne fournit pas des résultats complètement salisfaisants quand il s’agit de Chaetophorées, parce que les poils et les soies, dont la structure fournit des caractères importants, ne sont pas toujours conservés. De plus, je n'ai pas encore rencontré à l’état vivant tous les représentants des genres qui rentrent dans la catégorie des Chaetophorées émiphytes el endophytes. Par contre, j'ai eu la bonne forlune de pouvoir examiner non seulement quelques représentants encore inconnus de ces genres, mais aussi un cerlain nombre de plantes voi- sines, appartenant aux genres Ochlochaete, Pringsheimia, (41) De Toni, Sylloge Algarum, 1889. (2) Wille, £. c. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 267 Ulvella, Chaetopeltis, Blastophysa et à deux genres nou- veaux : (ronatoblaste et Chaetosiphon. J'ai été amené à ranger quelques-uns de ces genres parmi les Chactophorées; pour les autres j'ai discuté les affinités avec les Chaetophorées dans deux chapitres, que j'ai imter- calés dans la première partie de ce travail. Cette première partie contient un certain nombre de chapitres dont chacun est consacré à un genre. J'ai rangé les chapitres en deux séries; la première est consacrée à des genres essentielle- ment épiphytes, tandis que la seconde comprend les genres essentiellement endophytes. Les chapitres qui sont destinés à la discussion des affinités terminent chaque série. Malgré les résullats encore très incomplels de mes re- cherches, j'ai jugé utile de donner, dans une seconde partie, un résumé des données relatives à la morphologie compa- rée, à l’histologie et au développement des genres épiphytes et endophytes des Chaetophorées. À la fin de la seconde partie, les résultats systématiques de ce travail sont résumés dans un tableau des affinités des Chaetophorées épiphytes el endophytes. | Je remercie parliculièrement MM. Berthold (Gôttingen) Bornet (Paris), Cohn (Breslau), Cramer (Zürich), Gomont (Paris), Môbius (Heidelberg), Kirchner (Hohenheim) pour la communication de documents originaux ou pour des ren- seignements divers relatifs à la rédaction de ce travail. HISTORIQUE. Les Algues dont nous allons nous occuper doivent à leurs petites dimensions et à leur mode de vie d’avoir longtemps échappé à l’attention des algologues. Nous ne trouvons au- cune indication certaine à leur sujet dans la bibliographie algologique antérieure aux travaux de M. Kützing. Le PAy- cologia generalis (1843) cite pour la première fois, sous le nom de Periphlegmatium, une Algue « parasite » sur le Ce- ramium rubrum, qui a été attribuée plus tard aux Chaeto- 268 J. HUBER. phorées. Le Species À {jarum(1849) nous donne la description du genre Herposteiron créé par Naegeli en 1847 (1) et com- muniqué à M. Kützing èn lteris, cum icone. M. Kützing a fait de ces deux genres des Con/ervacées, les séparantcomplètement des Siigeoclonium et des Draparnaldia, que nous trouvons dans la famille des Ulothrichées. I ne les rapproche pas da- vanlage des Chaetophora qui, réunis aux Cruoria, aux Actino- coccus, aux TAcrea, constituent un ensemble bien différent de ce que nous comprenons aujourd'hui sous le nom de Chaeto- phorées. La même année, Harvey décrivil et figura, sous le nom d’Ochlochaete Hystrix Thwaites, une Algue pilifère et épiphyte de l’eau saumâlre (2). AI. Braun, de son côté, a suivi le développement d’une plante voisine de l’Herposteiron ; il a créé pour elle le genre À phanochaete (3). En 1862, M. Pringsheim fit connaitre deux nouveaux genres marins qu'il rapprocha des Coleochaelées el auxquels il donna les noms de Po/bocoleon et Acrochacte (4). Les frères Crouan constatent la présence, sur les côtes françaises, de deux espèces du genre Ochlochaete, dont une nouvelle (O. dendroides) (5). Rabenhorst, le premier, réunit ces plantes avec les Chaetophora, Stigeoclonium et Drapar- naldia dans la famille des Chaetophoracées, en les rangeant pourtant dans la sous-famille des (rongrosirées à côlé des Pilinia, Chlorotylium, Gongrosira et Coleochaete (6); les Her- posteiron, Aphanochaete et Ochlochaete sont considérés comme des Aphanochaete ; les genres Periphlegmatium et Bolbocoleon ne sont pas mentionnés. (1) Les notes manuscrites de Naegeli concernant le genre Herposteiron,dont M. Cramer a eu la bonté de me procurer des copies fidèles, sont datées du mois de septembre 1847. (2) Harvey, Phyc. brit., tab. 226. (3) AL. Braun, Betrachtungen über die Erscheinung der Verjüngung in der Natur, etc., 1849-50. (4) Pringsheim, Beiträge zur Morphologie der Meeresalgen {Abhandl. d. Berl. Akad. d. Wiss., 1862). (5) Crouan, l'lorule du Finistère, 1867, p. 128. (6) Rabenhorst, Flor. Eur. Alg., 1868, Bd III. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ÉT ENDOPHYTES. 269 Les choses en restèrent [à jusqu'au moment où M. Hauck fit connaître une nouvelle Algue marine, voisine de l’A phano- chaete et du Bolbocoleon, pour laquelle il proposa le nom de Phaeophila (1). L'année suivante (1877), M. Nowakowski décrivit incidemment, dans un travail sur les Chytridinées (2), le genre Chaelonema, qu'il croyail pouvoir fa iroGner sur- tout du genre SAgeoclonium. M. Berthold a étudié deux plantes du même groupe à l’oc- casion de ses recherches sur la ramification des Algues d’eau douce (3). Il a donné à l’une le nom de Chaetopellis, à l'autre celui d’ A phanochaete, en insistant toutefois sur quelques différences qui lui semblaient exister entre cette dernière plante et l’Aphanochaete AL. Braun. Le genre £ndoclonium a été créé en 1878 par M. Szym anski pour un S#geoclonium qui se développe dans les espaces intercellulaires des tiges et des racines des Lemna (4). En 1879, M. Reinke (5) décrit sous le nom d’£ntocladia une Algue qu'il a observée dans la membrane cellulaire des Derbesia (6). En tenant comple de tous ces travaux, M. de Toni (7) énu- mère dix genres de Chaelophorées épiphytes et endophytes ; ce sont: Aphanochacte, Herposteiron, Chaetonema, Endo- clonium, Endoderma (Entocladia), Bolbocoleon, Phaeophila, Acrochaete, Ochlochacte, Periphlegmatium. M. Wille regarde comme douteux les genres Ocklochaete et Periphlegmatium (8). (1) Hauck, Beiträge z. Kenntniss d. adriatischen Algen, I (OEsterr. bot. Zeit- schr., 1876, p. 117). (2) Nowakowski, in Cohn's Beitr. z. Biol. d. Pflanzen, 1877, t. II, p. 75, Aa Unters. über die Verzw. einiger Süsswasseralgen (Nov. Act. Ac. Leop. Carol., 1878, Bd. 40, p. 215). (4) Szymanski, Ueber einige parasitische Algen. (Inaug. diss. Breslau, 1878, u 2 Pre Zwei parasitische Algen (Bot. Zeitg., 1879, p. 476). (6) Le genre Epicludia, créé par M. Reinke en 1888 pour une Algue qui végète sur des Bryozoaires de la mer Ballique, se rapproche beaucoup du genre Enfocladia. (7) De Toni, Sylloge Algarum, 1889, p. 177-213. (8) Wille in Natürl, Pflunzenfum., 1 Teil., 2 Abt., p. 100-1014. 270 SJ. HUBER. Tout récemment, M. Borzi à séparé une ou deux espèces du genre Aphanochaete pour en faire le genre Nordstedtia (1). Depuis quelques années, on a décril plusieurs espèces nouvelles qui ont été raltachées aux divers genres dont nous venons de parler ; nous aurons l’occasion d'en apprécier la valeur au cours de ces recherches. PREMIÈRE PARTIE 1. ENDOCLONIUM Szymanski. Le genre Ændoclonium est (rès voisin du genre Shgeoclo- mium ; il a été créé en 1878 par M. Szymanski (2), pour une Algue épiphyte et endophyte des Lemna minor, trisulca et arrhiza. M. Szymanski a décrit pour cetle plante la forma- tion de macrogonidies, de microgonidies et de zoospores. D'après cet auteur, l'Endoclonium chroolepiforme se pré- sente sous deux formes assez différentes. La forme typique est représentée par des filaments irréguhèrement ramifiés, rampant entre les cellules du Lemna et remplissant quel- quefois complètement le tissu de cette plante. Les cellules sont cylindriques ou plus ou moins renflées; à l’état Jeune, elles ont un contenu uniformément vert qui devient plus tard granuleux et foncé. Le contenu proloplasmique d'une cellule végétative peut se transformer en une macrogonidie qui germe immédiatement en poussant un tube germinatif entre les cellules du Lemna, ou bien il peut former, par (1) Borzi, Alghe d’acqua dolce”della Papuasia raccolte su cranii umani disse- polli (Nuova Nolarisia, 5 Apr. 1892). (2) Szymanski, Ueber einige parasitische Algen. (Inauguraldissertation , Breslau, 1878, p. 18). — Comme la description de M. Szymanski n’est pas ac- compagnée de figures, il est très difficile de se faire une idée exacte de la plante étudiée par cet auteur. Malheureusement il n'existe pas d’échantil- lons authentiques. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 271 division simultanée, un grand nombre de microgonidies. Ces microgonidies seraient caractérisées par une goutte- lette huileuse ; elles germeraient réunies souvent en grand nombre et formant des agglomérations plus ou moins con- sidérables. Dans d’autres cas, le contenu de certaines cellules très ren- flées se diviserait en un grand nombre de pelites cellules dont quelques-unes s’accroîtraient en filaments moniliformes. Des filaments analogues se trouvent aussi sans rapport avec les cellules renflées, dans les espaces intercellulaires du Lemna et constituent, d’après M. Szymanski, un état par- ticulier de l’£ndoclonium, « qu'on prendrait volontiers pour une plante différente, s’il ne correspondait pas parfaitement aux filaments issus des cellules renflées des filaments prin- cipaux ». Ils ont des dimensions plus faibles que les fila- ments de la forme typique et rappellent, par leur rami- fication, l'aspect d'un Sfgeoclonium. Leurs cellules sont pourvues de poils unicellulaires, qui proéminent entre les cellules épidermiques du Lemna. M. Szÿymanski décrit ces poils de la facon suivante : « Les poils sont des cellules relativement longues, dépourvues de chlorophylle et de cloi- sons, renflées légèrement à la base, et se lerminant en une pointe très mince. Ils se trouvent, quelquefois deux par deux, soit sur les articles terminaux, soit sur les arlicles intermé- diaires des rameaux minces. Quelquefois on voit ces poils ou seulement leur bases brisées sur trois ou quatre cellules contiguës. » Tandis que les filaments de la forme typique sont capables de former un état palmelloïde, il n’en est pas de même pour les filaments moniliformes. Quant aux Zzoospores, M. Szymanski ne donne aucune indication, ni sur le nombre des zoospores formées dans une cellule végétative ou dans un sporange, ni sur le nombre de leurs cils. Il ne paraît pas non plus avoir observé des cils vibratiles sur les macrogoni- dies et sur les microgonidies. En 1883, M. Frank publia une nouvelle espèce du genre 272 J. HUBER. Endoclonium (1), qu'il appelait Endoclonium polymorphum, à cause de son polymorphisme {rès prononcé. Encore plus que dans l’£. chroolemforme, on peut distin- guer dans cette espèce deux formes netlement distinctes : une forme endophyte protoccocoïde, végétant dans les cham- bres stomatiques du Lemna gibba, el une forme épiphyte filamenteuse, végétant à la surface des frondes et des racines de la même plante. La forme endophyte, représentée par de grandes cellules ou groupes de cellules, fournit un grand nombre de petites zoospores à deux cils. Ces zoospores ger- ment à la surface du Lemna el produisent là un thalle fila- menteux ou discoïde par concrescence latérale des filaments ramifiés, ressemblant à un rhizome de S#geoclonium. Cette forme épiphyte serait susceptible de produire des macro- zoospores à quatre cils et des microzoospores à deux cils. Mais tandis que les premières ne peuvent reproduire que la forme épiphyte, les dernières peuvent, avec ou sans conju- gaison préalable, pénétrer dans les stomates du Lemna et y reproduire la forme protococcoïde. M. Frank n’a pas observé un état palmelloïde, mais, dans des cultures à l'air humide, il a obtenu la transformation des cellules épiphytes en hypnocystes el la formation de poils pluricellulaires ter- minant les rameaux périphériques des thalles épiphytes. À ces deux espèces M. Hansgirg en a ajouté une troisième sous le nom d'Ændoclonium pyymaeum (2). Elle se distingue des deux autres surtout par ses rameaux dressés qui s’élè- ventsur le thalle rampant et se ramifient de manière à former un halle dressé analogue à celui d’un S#geoclonium, mais plus petit. Dans le Sylloge Algarum, M. de Toni attribue encore au genre Endoclonium trois autres espèces épiphytes, consi- dérées jusque-là comme appartenant au genre Sgeoclonium. (4) Max Frank, Endoclonium polymorphum (Cohn's Beiträge z. Biol. d. Pf. IT, 4883, p. 365-374). (2) OEsterr. Bot. Zeilschrift, 1887, n° 4; Notarisia, 1887, p. 338. — Descrip- tion et figure in Hansgirg, Prodromus d. Alg/fl. v. Bôhmen, 1886, p. 69. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES, 273 Mais nous n'avons pas à lenir compte ici de ces espèces exotiques el peu connues, même quant à leur morphologie externe. Il en est de même pour les deux espèces créées récem- ment par M. Hanegirg sous le nom d’Endoclonium (?) ma- rinum et E. (?) rvulare (1). Même si l’on fait abstraction de leur mode de vie, qui n'est ni endophyle ni épiphyte, ces deux plantes s’éloignent lellement des autres espèces du genre ÆEndoclonium, qu'elles doivent probablement consti- tuer un genre à part. Si nous comparons maintenant les trois premières espèces du genre Endoclonium, elles paraissent au premier abord très différentes les unes des autres. L'Endoclonium polymor- phum se distingue des autres espèces par son dimorphisme très marqué : forme filamenteuse strictement épiphyte, forme protococcoïde strictement endophyte. Le dimorphisme de l'E. chroolepiforme est moins prononcé. Les filaments à grandes cellules qui peuvent fournir les microgonidies et qui pourraient êlre mis en parallèle avec les groupes de cellules protococcoïdes de l£. polymorphum, se {rouvent aussi bien entre les cellules et dans les lacunes de l'hôte que les filaments à port de Sfigeoclonium. Pour ces derniers, il ne me semble pas sans intérêt de noter la présence de poils unicellulaires. L'Æ. pygmaeum est en partie épiphyte comme VE, polymorphum, en partie endophyte comme l’'£. chroo- lepiforme, el possède en même temps des rameaux dressés et ramifiés qui, dans l’£. polymorphum, ne se trouvaient qu’à titre exceptionnel (culture dans l'air humide). M. de Toni donne la diagnose suivante du genre Ændoclo- nium (2) : « Thallus endo vel epiphyticus, in statu evoluto discos minutos vel majusculos decumbentes, margine filiforme- erecto filamentisque sinqulis erectis (ut in Stigeoclonio) caespi- tulosis ramis instructis efficientes. » (1) Hansgirg, Ueber neue Süsswasser u. Meeres-Algen etc. Silzb. d. bühm. Ges. d. W., p. 6-7, Taf. I, fig. 2-4, 1890. (2) De Toni, Sylloge Algarum, vol. I, sect, 1, p. 205. ANN. SC. NAT. BOT. XVI, 18 274 J. HUBER. Cette définition a l'inconvénient de ne pas s’accorder avec la diagnose de l'espèce type du genre. Pour l’Æ. chroolepi- forme Szym., il n'est pas question de disques épiphytes. De pareils disques épiphytes sur lesquels s'élèvent des ra- meaux dressés, se trouvent d’ailleurs aussi dans le genre Stigeoclonium. Il ne reste donc, comme caractère distinetif, que la vie endophyte, qui, dans l’£. chroolepiforme, serait caractéristique pour la plante entière, dans l’£. polymor- phum pour un état particulier de la plante et dans l'E. pyg- maeum seulement pour des filaments plus ou moins isolés. Moins la vie endophyte est prononcée, plus le thalle extérieur est développé. Tandis que dans l’Æ. chroolepiforme le thalle extérieur semble se réduire aux extrémités des rameaux et aux poils unicellulaires qui proéminent entre les cellules du Lemna, nous trouvons, dans les deux dernières espèces, un thalle épiphyte qui, au moins dans l’une d'elles, porte des rameaux dressés. Il est vrai que ces rameaux dressés sont relativement plus petits que dans le genre Stigeoclonium, et ne forment pas la partie prépondérante du thalle entier. J'ai observé moi-même pendant plusieurs mois une plante qui, par un certain nombre de caractères, semblait d’abord se rattacher à lÆ. polymorphum, mais qui par d’autres caractères se rapprochait plus de l’Æ. chroolemforme. A la suite de cultures prolongées, j'ai constaté que cetle plante, dans son développement végétalif le plus complet, affectait d’une manière parfaite la forme d’un Stigeoclonium du groupe des formes appartenant au Sfgeoclonium tenue Rabenh. Je n'ai pas encore pu suivre lecycle évolutif de celte plante dans tous sesdétailsetil restera encore des lacunes à combler, mais je crois pourtant ulile de donner les résultats de mes recher- ches, qui tendent à démontrer que les genres Sfigeoclonium et Endoclonium diffèrent encore moins qu'on ne le croyait jusqu'ici, qu'il y a même quelque difficulté à trouver des caractères distinclifs entre les deux genres. J'avais récolté au mois d'octobre 1891, dans une mare près du Croisic (Bretagne) des Lemna gi0ba, qui contenaient CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 279 (outre un CAlorochytrium rappelant beaucoup le CAorochy- trium Knyanum Klebs) les groupes des cellules caractéris- tiques (PI. VIIT, fig. 9), décrites par M. Frank comme l’état endophyte de l’Endoclonium polymorphum (1). En même temps, on voyait çà et là sur les frondes du Lemna de pelits thalles plus ou moins discoïdes formés par une Algue fila- menteuse analogue à l’état épiphyte de l'£Endoclonium poly- morphum. Dans des cultures rapportées à Montpellier, le Chlorochytrium s'est d’abord multiplié activement, puis il a disparu peu à peu. À sa place, s’est produit un développe- ment de plus en plus actif de l’Algue épiphyte qui, dans les Lemna morts, finissait par remplir complètement le tissu de cette plante en pénétrant d’abord entre les cellules épi- dermiques et dans les lacunes et finalement dans les cellules mêmes. En même temps, les racines mortes el les coiffes des racines vivantes se couvralent de filaments moins abondam- ment ramifiés. Au bout de deux mois environ, pendant lesquels je n’avais pas changé l’eau des cultures, j'ai trouvé, sur les filaments rampant le long des racines, des poils pluricellulaires très minces et très longs (PI. VIIL fig, 4). Quelquefois les filaments de l'Endoclonium avaient pénétré dans les cellules super- ficielles des racines (PI. VIIL, fig. 5), et dans beaucoup decas ils les remplissaient tellement qu'ils ne formaient qu’une agglomération compacte de cellules vertes (PI. VIT, fig. 6). J'ai mis alors une partie des Lemna dans l’eau fraîche (2) et fréquemment renouvelée, et j'ai suivi le développement ultérieur de la plante. Comme je l'ai décrit ailleurs (3), il s’est formé sur les thalles rampants des rameaux dressés pre- nant leur origine en partie des poils préexistants, en partie (1) Max Frank, loc. cit. (2) Pour les cultures d’eau douce, je me suis servi en général de l’eau de la ville de Montpellier, qui est chargée de bicarbonate de chaux. Pour ce cas spécial j'ai employé l’eau d’un des bassins du jardin des plantes. Comme il ne s'agissait que de contrôler journellement l'accroissement de thalles déjà formés, les germes introduits avec cette eau n'avaient aucune impor- _ tance. (3) Journal de botanique, 1892, p. 324 et 325. 276 J. HUBER. directement des cellules des rhizomes ou des masses cellu- laires contenues dans les cellules du Lemna. De ces dernières cellules 1! naissait ainsi un bouquet de rameaux dressés (PI. VIT, fig. 6) qui se ramifiaient à leur tour et constituaient un thalle dressé analogue à celui des Sfigeoclonium ordi- naires. La même chose se passait pour les filaments rampant à la surface de la fronde du Lemna et dans son intérieur. Ces filaments émettaient des poils pluricellulaires à cellule basilaire plus ou moins décolorée, ou bien des rameaux dressés pouvant atteindre une longueur considérable (jusqu'à 3 mill.) et se ramifiant à leur tour (PI. VIE, fig. 1, 2, 3). En général la ramification était peu abondante; sur les rameaux dressés primaires 1} se formait, généralement en série unila- térale, des rameaux secondaires à croissance limitée et por- tant de petits ramuscules de troisième ordre; çà et là seule- ment un rameau secondaire atteignait l'importance d’un rameau primaire (PI. VII, fig. 1). | Les rameaux secondaires ainsi que les rameaux principaux se terminaient ou bien en une cellule obtuse ou plus ou moins acuminée, ou bien en poils pluricellulaires ou (très rarement) unicellulaires très longs. J’ai observé ces poils très allongés surtout sur les exemplaires épiphyles des racines, tandis que ceux des tiges en étaient souvent com- plèlement dépourvus. Sur les exemplaires épiphytes des racines, J'ai pu également observer la formation de rhizoïdes naissant de la partie inférieure d’une cellule des rameaux dressés primaires ou secondaires el se dirigeant vers le substratum. Des filaments analogues, ondulés et minces comme les rhizoïdes, naissent quelquefois en grand nombre des masses cellulaires qui résultent de l'immigration des filaments de l'£ndoclonium dans les cellules superficielles mortes du Lemna. Dans les rhizoïdes, les chromatophores pariétau x n’occu- pent qu'une faible partie des cellules, qui sont souvent plusieurs fois plus longues que larges. Dans les rameaux dressés primaires, on trouve également des cellules deux à CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. PLAY INT | trois fois plus longues que larges, mais en général les cel- lules des rameaux végétatifs n’ont que 5 à 10 y de longueur sur 5 à 7 w de largeur el le chromatophore les lapisse presque entièrement. Î[l paraît cependant épaissi vers le milieu de la cellule, où 1l contient un pyrénoïde. Les cellules des thalles rampants se transforment facilement en un état palmelloïde. Elles se divisent d’abord dans plusieurs direc- tions sans gélifier beaucoup leur membranes (PI. VIE fig. 7). Après avoir formé ainsi des amas irréguliers de cellules, les membranes se gélifient fortement et la plante prend l'aspect d’un Gleocystis (PI, VIT, fig. 8). Quantaux grandes cellulesendophytes quej'’ai mentionnées au début, je n'ose pas encore affirmer d’une façon certaine qu’elles appartiennent au cycle évolutif de notre Algue. Elles ont formé un état palmelloïde analogue à celui de la forme filamenteuse. Une seule fois j'ai pu assister à la sortie des zoospores issues de ces cellules endophytes. C'était des mi- crozoospores, longues de à, 5 à 6 p, larges de 2, 5 w et pourvues de deux cils vibrables (PI. VIIT, fig. 10). En ger- mant elles fournissaient des filaments {rès minces qui cor- respondent probablement à l’état épiphyte. Si donc les relations des grandes cellules avec les thalles filamenteux et par conséquent l’analogie complète avec l'Endoclonium polymorphum sont encore problématiques, j ai moniré pourtant que nous avons affaire ici à une plante qui présente des caractères communs avec chacune des {rois espèces du genre Æ£ndoclonium. Mais 1il résulte en même temps de mes observalions que, malgré les analogies nom- breuses avec le genre Endoclonium, cette algue endophyte et épiphyte du Lemna gibba peut, à l’état adulte, rentrer tout aussi bien dans les nombreuses variétés du Stigeoclonium tenue Rabenh. Cette manière de voir me semble d'autant plus justifiée que dans une de mes cultures la plante ne couvrait pas seulement toutes les frondes et racines du Lemna, mais envahissail aussi les parois du cristallisoir el renonçait ainsi 278 J. HUBER. complèlement à la vie endophyte. Il sera réservé à des recherches ultérieures de fixer d’une facon plus précise les limites des deux genres SAgeoclonium et Endoclonium et de déterminer si notre plante doit rentrer définitivement dans le genre Sfigeoclonium comme une forme adaptée accidentellement à la vie épiphyte et endophyte, ou si elle doit être attribuée au genre Z£ndoclonium. 2. HERPOSTEIRON et APHANOCHAETE. Le genre Aerposteiron a élé publié dans le « Species Algarum » avec la diagnose suivante (1) : « Trichomala minula sterilia repentia, paralleliter in stratum simplex membranaceum coalita, ramis verticalibus torulosis, abbrevialis, e cellulis globosis hologonimicis opacis (spermatoïdeis ?) compositis et dense aggregatis ob- sessa. Cellulae trichomalum horizontalium saepe setigerae, setis minoribus, basi bulbosis. — (Virides, aqualicae, para- siticae). — Herposteiron confervicola Naeg. in Hit. c. icone. — » « Ad Cladophoras in aqua dulci Helveliae invenit cl. auctor (v. s). » Peu de temps après, Al. Braun fil connaître, sous le nom d’Aphanochaete repens, une Algue épiphyte, qu'il rap- prochait de l’Æerposteiron Naeg., mais pour laquelle :l croyait devoir créer un nouveau genre à cause de l'absence complète des rameaux dressés toruleux(2). D’après AI. Braun, les poils de cette Algue « qui naissent souvent sur la face dorsale des cellules, ne sont pas engaînés, comme ceux des Coleochaete, mais articulés vers leur partie supérieure ; ils sont cependant tellement minces que leur partie supérieure est difficile à voir ». Les zoospores ne possèdent pas de point rouge (3), elles ont deux cils et naissent ordinairement par deux, rarement isolées (4) dans chaque cellule végétative. (1) Kützing, Species Algarum, 1849, p. 424. | (2) AL. Braun, Betrachtungen über die Erscheinung der. Verjüngung in der Natur, etc., 1849-1850, p. 196. Anmerkg. (3) AL. Braun, L. c., p. 223. Anm. (4) AI. Braun, {. c., p. 249. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 279 La division du contenu cellulaire en deux zoospores est toujours parallèle aux cloisons transversales des cellules végélatives. L'auteur a trouvé celte plante aux environs de Fribourg en Brisgau sur les Oedogonium, les Vaurheria, les Mougeotia, les Sirogonium, les Conferva, etc. Dans son Flora Europæa Algarum (1), Rabenhorstréunit les deux Algues dont nous venons de parler avec l’Ochlochaete Hystrix Thw. dans le genre À phanochaete. Ce genre est ainsi composé de trois espèces : Aphanochaete repens AÏ. Braun, À. confervicola et A. Hystrir. Cette dernière espèce, qui se distingue des autres surtout par l’insertion des soies qui y est terminale, est représentée par des figures (2) empruntées au PAycologia britannica. Mais ce qui nous intéresse ici surtout ce sont les figures que Rabenhorst donne de l’Aphanochaete repens Al. Braun (3). Comme l’a fait remarquer M. Môbius dans un travail récent (4), la figure 114 «à de Rabenhorst tend à démontrer que l’articulation des poils, citée comme caractère de l’Aphanochaete repens par Al. Braun et par Rabenhorst, n'est pas un vrai cloisonnement. Rabenhorst dit avoir vu des échantillons authentiques desséchés de l'A. repens AL. Braun et sa première figure s'accorde en effet avec la des- cription donnée par AL. Braun, mais dans la formation des zoospores, représentée par les figures 6, c, d, on constate une différence très saillante entre la plante de Rabenhorst et celle qui a été étudiée par Al. Braun. Dans la figure c, Rabenhorst représente deux zoospores enveloppées encore dans la membrane interne de leur cellule mère, ce dont Al. Braun ne fait pas mention; la figure d montre une z00- spore à quatre cils, tandis que Braun n’en a vu que deux. Des zoospores à quatre cils, encore enveloppées après leur sortie dans la membrane interne de leur cellule mère, ont (1) Rabenhorst, Flora europæa Algarum, 1868, p. 390 et 391. (2) Rabenhorst, [. c., p. 305, fig. 114 b. (3) Rabenhorst, /. c., p. 304, fig. 114. (4) Môbius,. Morphologie der haarartigen Organe bei den Algen (Biol. Cen- tralbl., 1892, Bd. XII, n° 3). 280 JS. HUBER. été observées également par M. Berthold (1) chez un Apha- nochaete, qui lui semblait cependant se distinguer de l’A pha- nochaete Al. Braun par d’autres caractères encore. Ainsi M. Berthold décrit pour son À phanochaete des poils renflés à la base et sans lumière dans leur partie supérieure. De plus les zoospores se forment dans son espèce par division longitudinale et non par division transversale du contenu des cellules mères. À côté du vrai Aphanochaete repens d'Al. Braun, il y avait donc maintenant deux formes qui en différaient toutes deux par la présence de zoospores à quatre cils; l’une était assi- milée à l'espèce d’AL. Braun, tandis que la position systéma- tique de l’autre était encore considérée comme incertaine. Déjà en 1872, M. Wittrock, admettant avec Rabenhorst l'unité générique des espèces de Naegeli et d’'AI. Braun, mais tenant comple de la priorité du genre Æerposteiron, avait changé le nom de l’Aphanochaete repens Al. Braun en Herposteiron repens Wittrock (2). M. Nordstedt a suivi son exemple pour cette dernière plante; en 1878 il ajoutait, sous le nom d’Aerposteiron globosa (3) une nouvelle espèce à celles que l’on connaissait déjà. Mais en 1887, M. Nord- stedl revient au genre Aphanochaete en constituant le sous- genre Polychaete pour une espèce nouvelle quil appelle À. polytricha (4). La même année, M. Wolle publie encore une nouvelle espèce sous le nom d'A. vermiculoides (5). C'est ainsi que l’on considérait, jusqu’en 1888, les genres Herposteiron et Aphanochaete comme synonymes. Le carac- tère principal qui les distinguait des genres voisins était la présence de poils non engainés. (1) Berthold, Untersuchungen über die Verzweigung einiger Süsswasseralgen (Nov. Act. Ac. Leop. Carol., Bd. XL, 1878, p. 214 et 215). (2) Wittrock, Om Gotlands och OŒElands Sôtvattensalger (Bitr. Sv. Vet. Ak. Handl., 1872, Bd. I, p. 27). (3) Nordstedt, De algis aquæ dulcis Sandvic. Lund, 1878, p. 23. (4) Nordstedt, Algologiska Smusaker (Bot. Not., 1887, p. 154). (5) Wolle, Freshw. Alg. of the U. St., 1887, p. 120, pl. CV. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 281 En 1888, M. Hansgirg s'occupe d’une manière spéciale des deux genres qui nous intéressent. Il avait vu des soies engai- nées sur une plante qu'il considérail d’abord comme étant l’'Herposteiron repens (AL. Br.) Wittr. (1), et qu’il identifiait plus tard avec l’Aphanochaete Berthold non Al. Braun (2); il donnait le nom d’Æerposteiron polychaste à une autre Algue qui possédait, d'après ses observations, des poils unicellulaires et plus iard pluricellulaires, c’est-à-dire arti- culés (3). Ces observations conduisent M. Hansgirg à séparer les deux genres À phanochaete et Herposteiron (4). Que les deux Algues décrites par M. Hansgirg soient très différentes l'une de l’autre et qu’elles forment, avec les diverses espèces décrites sous les noms d’Aerposteiron et d'Aphanochacte, un ensemble très hétérogène, la chose n’est pas douteuse. Il était donc naturel que M. Hansgirg essayäl de définir les deux genres en les séparant; mais il fallail avant tout con- naître les types primilifs des deux genres et s’en faire une idée exacte par l'examen des échantillons authentiques. M. Hansgirg ne l’a pas fait (5); la comparaison des figures et des descriptions l’a conduit à des interprétations erronées. qui ont fini par obscurcir complètement la notion des deux genres {erposteiron et Aphanochaete. En forçant les des- criptions des auteurs, M. Hansgirg est arrivé à attribuer au genre ÆHerposteiron Naeg. les poils pluricellulaires de son Herposteiron polychaete el au genre Aphanochaete Berth. non Al. Braun, les soies engainées d’une Algue qu'il identi- fiait à tort avec la plante de M. Berthold. D’après M. Hansgirg, le genre Herposteiron Naeg (Apha- (4) Hansgirg, Prodromus der Algenflora v. Bühmen, 1888, p. 258. (2) Hansgirg, Ueber die Gattungen Herposteiron Naeg.u. Aphanochaete Berth. non Al. Braun, (Flora, 1888, p. 214.) (3) Hansgirg, L. c., p. 214. (4) Hansgirg, L. c. (5) Hansgirg, l. c., p. 215. Anm. Plus tard (Flora, 1888, n° 33), M. Hansgirg a examiné des échantillons authentiques de l’{erposteiron confervicola, Naeg. ; il conclut deses recherches qu'il faut réunir cette algue avec l’H. repens (AL. Br.) Wittr. en une seule espèce. 2892 J. HUBER. nochaete Al. Braun non Berth.) se compose des espèces suivantes (1). L. Æ. repens (A. Br.) Wilir. (Aphanochaete repens À. Br. non Berth.) Alg. exicc. N° 406. Cooke, British freshw. alg. Tab80 2. H. confervicola Næg. (Aphanochaete confervicola [Näg.| Rabh.). 3. H. polychaete Hansg. Prodromus der Algenfl. von Bühmen. p. 258. Le genre Aphanochaete Berth. non Al. Braun. a reçu les espèces suivantes : 1. A. repens Berth non Al. Br. 2. À. globosa Nordst. 2. À. vermaiculoïides Wolle. 4. À. polytricha Nordst. Les observations sur l'Herposteiron polychaete donnent à M. Hansgirg la conviction que toutes les espèces du genre Herposteiron ne sont que des formes de développement de différentes espèces des genres Chaetophora et Sütgeoclo- nium (2). L'étude de la plante que M. Hansgirg identifie avec l’A. repens Berth. non Al. Br. l'amène au contraire à considérer le genre Aphanochaete Berth. non AÏl. Braun comme appartenant au cycle d'évolution des Coleochaete. Les affirmations de M. Hansgirg ont, bientôt après leur publication, soulevé des doutes. M. De Toni (3) accepte bien la séparalion des deux genres comme elle a été proposée par M. Hansgirg, mais il conserve le genre Aphanochaete dans la famille de Chaetophoracées, sur le conseil de M. Lager- heim. D’autres auteurs admettent également la séparation des deux genres, mais tandis que les uns (4) meltent en doute l’existence de soies engainées dans l’'Aphanochaete (1) Hansgirg, L. c., p. 216. (2) Hansgirg, l. c., p. 204. Anm. (3) De Toni, Sylloge Algarum, 1889, p. 179, in adnot. (4) Knut Bohlin, Myxochaete (Bih. till. K. Svenska Vet. Ak. Handl., 1890). Wille, in Natürl. Pflanzenf., 1 Teil, 2 Abt., p. 95, ne parle que de « soies non articulées » dans le genre Aphanochaete. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES,. 283 Berth. non AÏ. Braun, tout en admettant les poils articulés du genre Herposteiron Naeg., M. Moebius, le premier, émet des doutes sur ce dernier point (1)}se basant surtout, comme nous l’avons mentionné plus haut, sur la figure donnée par Rabenhorst pour l'Aphanochaele repens Al. Braun. La ques- tion ne pouvait êlre résolue que par un examen attentif des documents authentiques. C'est ce que j'ai entrepris. Les résultats auxquels je suis arrivé ont pleinement con- firmé les doutes qui ont été soulevées contre les affirmations de M. Hansgirg. Comme je l'ai déjà fait remarquer ail- leurs (2), jai constaté la présence de poils unicellulaires aussi bien sur l’Aerposteiron confervicola Näg. et sur l’Her- posteiron repens (AI. Br.) Wittr. que sur l’Aphanochaete Berth. non Al. Braun. | [ n'est donc plus possible de fonder une distinction entre les deux genres Æerposteiron Näg. et Aphanochaete Berth. non Al. Br. sur la structure des organes piliformes dans les deux espèces prises pour types de ces genres. Il résulte au contraire de mes recherches, que Ia plante de M. Berthold conslitue, avec les deux autres Algues à poils unicellulaires, un ensemble générique très naturel, pour lequel la loi de _ priorité veut que nous conservions le nom du genre Æerpo- steuron Naeg. (3). (1) Môbius, L. c., p. 85. (2) Journal cle botanique, 1892, p. 325. (3) M. Klebahn, l’auteur du nouveau genre Chaetosphaeridium (Pringsh. Jahrb. 1892) m'a fait remarquer que la priorité du genre Herposteiron est annulée par le fait que la diagnose publiée dans le « Spec. Algarum » de Kützing n’est pas assez exacte pour donner une idée juste de la plante en question. Dans le chapitre suivant, j'ai encore essayé d'appuyer la priorité de Herpusteiron par les notes manuscrites de Naegeli: mais comme des documents de ce genre ne comptent pas dans les questions de priorité, Je suis obligé de reconnaitre avec M. Klebahn, que le genre Herposteiron doit disparaitre et faire place au genre Aphanochaete À. Braun. Le chapitre sui- vant devrait donc être remanié dans ce sens. Je ne l’ai pas fait à cause de l'engagement que j'ai pris vis-à-vis de l'Université de Bâle de faire imprimer ma thèse telle qu’elle a été acceptée par la faculté au mois de décembre 1892. Dans un travail qui va paraître prochainement, M. Klebahn rendra compte de notre correspondance sur ce sujet (Note ajoutée pendant l’im- pression). 284 J. HUBER. Quant aux autres Algues que M. Hansgirg a réunies avecla plante de M. Berthold dans le genre À phanochaete Berthold, il n’est pas encore certain qu'elles doivent rester réunies. M. Borzi en a fait récemment le genre Nordstedtia (1). Comme mes recherches sur ces espèces n’ont pas encore donné des résultats notables, je n'en parlerai pas encore. Quand à l’AHerposteiron polychaete Hansgirg, les observa- lions de ce dernier auteur semblent démontrer qu'il s’agit là en effet d'un élat de développement d’un Sigeoclonium ou d’un Caetophora (2). 3. HERPOSTEIRON Naegeli. PI. IX, fig. 1-7. J'ai donc été amené à réunir dans le genre Æerposteiron Naeg. les Chaetophorées épiphytes qui se composent d'un thalle rampant dont les cellules produisent, sur leur face dorsale, des poils unicellulaires. Celte définition ne s'accorde pas, il est vrai, avec la diagnose du genre, donné dans le « Species Algarum » (3). Je la propose néanmoins, me basantsur les modifications que Naegeli lui-même fut amené plus tard à introduire dans la conception de son genre. Voici le contenu d'une feuille qui se trouve dans les notes manuscriles de Naegeli concernant le genre Herpo- steiron (4). « 1° Herposteiron Sclerococcus (= Gongrosira Sc. Kg.). Hémisphérique; les rameaux dressés se composent de cinq cellules. 2° IT. confervicola Naeg. En forme de coussinet ; les (1) Borzi, in Nuova Notarisia du 5 avril 1892. (2) Hansgirg, Flora, 1888, p. 204. Anim. (3) Küizing, Species Algarum, p. 424. (4) Ces notes manuseriles et les dessins inédits de Naegeli dont M. le pro- fesseur Cramer à Zurich a eu l’obligeance de me donner des copies fidèles, sont distribués sur sept feuilles in quarto. Trois de ces feuilles sont datées du mois de septembre 1847, la feuille du Gongrosira Sclerococcus, Kg. porte comme date les mois de juin et d'août 1847. Les autres feuilles ne portent pas de date, elles sont certainement postérieures, notamment celle dont nous parlons plus haut. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 285 rameaux dressés se composent de deux à einq cellules. 3° H.repens Naeg. Les cellules des filaments rampants très ramifiés deviennent les cellules reproductrices. 4° H. Braunu Naeg. (— Aphanochaete repens Braun). » Celte énumération nous apprend d’abord que Naegeli a pris pour point de départ de son genre erposteiron le Gon- grosira Sclerococcus Külz. (1). Il me semble même que c’est la comparaison avec cette dernière plante qui à amené Naegeli à insister d'une façon particulière sur la formation des rameaux dressés dans l’Æerposteiron confervicola. Les coussinets de cette Algue ne seraient en somme, d’après la des- cription de Naegeli, que des formations accidentelles, résul- tant d’une juxtaposilion étroite de plusieurs thalles. Or, si déjà dans l’Æerposteron confervicola le caractère tiré de la présence des rameaux dressés loruleux perd son impor- tance, nous voyons dans les deux espèces suivantes des caractères qui tendent encore plus à modifier la conceplion primilive du genre. Si nous accentuons encore un peu celte tendance et si nous éliminons d’un côlé le Gongrosira pour ajouter de l’autre l’Aphanochaele Berthold, nous arrivons à la nolion du genre Æerpostesron tel que je le conçois main- tenant. Quant aux espèces qui rentrent dans le genre Aerpo- steiron, il m'est encore impossible de les établir d’une façon certaine. Ni les descriptions des auteurs, ni les dessins ou les notes manuscrites, ni l’examen des échantillons dessé- chés n’en donnent une idée satisfaisante. En général on peut dire que les descriptions des auteurs tendent à éloigner les espèces les unes des autres, landis que l’examen des échan- {illons authentiques nous amène plulôt à les rapprocher. La question ne peut être résolue d’une façon définitive que par l'étude des plantes vivantes récoltées dans les localités clas- (1) Naegeli a considéré d’abord l’Herposteiron confervicolu comme une variété du Gongrostra Sclerococcus Ktz., car la feuille de l’Herposteiron conf. porte encore, quoique effacé au crayon, le titre de Gongrosira Sclerococcus -var. Confervicola. 286 J. HUBER. siques. Pour le moment Je dois me limiter à énumérer les espèces avec les caractères qui, d’après les documents que j'ai à ma disposition, semblent les distinguer les unes des autres. Herposteiron confervicola NarGc. Mscr., sept. 18717. Kützing, Spec. Alg., 1849. Nous avons déjà cité la diagnose de cette espèce, c’est la diagnose du genre dans le « Species Algarum ». Dans la quatrième feuille de ses notes manuscrites sur le genre Herposteuon, Naegeli a figuré un certain nombre de filaments rampants isolés et un thalle en forme de coussinet. Les filaments rampants sont tous simples, non ramifiés (j'en ai figuré deux : PI. IX, fig. 6 et 7) dans un seul filament une cellule paraît divisée dans un plan parallèle à la surface du substralum. Par la juxtaposition parallèle d’un grand nombre de filaments pareils, il résulterait un thalle membraneux qui prendrait plus tard, par la formation de rameaux dressés, la forme d’un coussinel. Si la formation d’un thalle aussi régulier par juxtaposition de filaments simples m'a paru déjà invraisemblable, mes doutes ont encore été confirmés par l’examen des échantillons authentiques. Les thalles en forme de coussinet étaient irès rares dans les échantillons que j'ai examinés, et ils me semblaient plutôt appartenir au cycle d'évolution d’un Ændoderma qui paraît se trouver à côté du vrai Æerposteiron. Ces coussinets seraient donc à mettre en parallèle avec celui que M. Hansgirg a figuré dans sa description de l’£ntoclada gracilis Hansg. (1). I est évident qu'une question aussi délicate ne peut pas être résolue d’une facon définilive par le seul examen de figures et même d’échanüllons desséchés. Quant à la structure des poils, il résulte de mes recherches réitérées que nous n’avons pas affaire 1ei à des poils pluri- cellulaires, mais à des poils unicellulaires, et les figures de (4) Hansgirg, in Flora, 1888, n° 33, p. 499-507, Tab. XII, fig. 4. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 287 Naegeli ne font que confirmer celte manière de voir. (PI. IX, fig. 7). Les cellules de l’Æerposteiron confervicola Naeg. sont presque isodiamétriques, excepté les cellules terminales des filaments qui sont généralement plus longues que larges. Naegeli donne 5 à 9 » comme dimensions des cellules. Pour un poil d’une longueur de 0,1 mm. Naegeli indique une épaisseur de 1,4y à la base, de 0,3 vers le milieu. Naegeli a rencontré l'A. confervicola sur des Cladophora, aux envi- rons de Zürich. KHerposteiron repens Naec. Mscr., sept. 1847. Cette plante se distingue de la précédente par sa ramifi- calion abondante et par les dimensions plus petites de ses cellules qui ne mesurent que 2,5 à 6. D’après les dessins de Naegeli, les poils sont moins nette- ment renflés à la base que ceux de l'A. confervicola. Nous n'avons pas pu avoir des échantillons authentiques de cette plante; ils n'existent pas dans l’herbier de Naegeli. Herposteiron Braunii N4AEc. Mscr. Aphanochæte repens, À. Braun. Herposteiron repens (A. Br.), Witt. D’après Braun, qui a décrit le premier cette Algue, elle se distinguerait de l'A. confervicola surtout par l'absence des rameaux dressés toruleux. Les poils seraient articulés vers leur partie supérieure et tellement minces qu’il serait diffi- cile de les apercevoir. La division du contenu cellulaire en deux zoospores a lieu parallèlement à la direction des cloi- sons. Les zoospores sont presque sphériques et pourvues de deux cils vibratiles. Braun a trouvé sa plante sur différentes Algues filamenteuses, notamment sur des Oedogonium. Naegeli admet, à ce que nous voyons dans ces notes ma- nuscriles, l’Aphanochaete repens À. Br. comme une espèce différente de l’Æerposteiron confervicola, mais il le réunit avec le dernier dans le même genre. C'était aussi la manière 288 JS. HUBER. de voir des autres auteurs jusqu'à M. Hansgirg. Comme nous l’avons déjà vu, M. Hansgirg, se basant sur un examen des échantillons authentiques, croit devoir réunir les deux espèces en une seule. Aussi est-il, autant que je sache, le seul algologue qui croit avoir retrouvé l’Æ. con/fervicola Naeg. (1). L’Aphanochaete repens À. Br. au contraire a été signalé par beaucoup d'auteurs (2). J'ai eu l’occasion d'observer aux environs de Montpellier une plante, qui, dans ces caraclères morphologiques, cor- respond parfaitement à la descriplion de l’Aphanochaete repens À. Br. et aux échantillons authentiques de l’Aer- posteiron repens (A. Br.) Wittr. Les filaments de cette plante (rampant sur des Oedogonium) sont en général rami- fiés (PL. IX, fig. 1); il y en a pourtant qui ont huit cellules et ne montrent pas encore trace de ramificalion. Les cellules sont assez souvent plus longues que larges et leur largeur dépasse quelquefois 10», comme dans les échan- tillons de l’Æ. repens (À. Br.) Wittr. des Algae exsiccatae de Wiltrock et Nordstedt. Le chromatophore, qui lapisse généralement tout le pourtour de la cellule, est irrégulière- ment épaissi (PL. IX, fig. 4). Il contient 1 ou, au moment de la division cellulaire, 2 pyrénoïdes. Par suile d’une distri- bution inégale du protoplasme dans le poil, celui-ci paraît indistinctement articulé (3). (4) Hansgirg, Algologische u. Bacteriologische Mitteilungen, 1891, p. 309. (2) Wittrock, Om Gotlands och OElunds Sôlvattens-alger, 1872, p. 27 (sub. Herposteiron). Nordstedt, De algis aquæ dulcis et de Characeis ex insulis Sandvicensibus, etc., Lund, 1878 (sub. Herposteiron), p. 23. Kirchner, Algen Schlesiens, 1878 (sub. Aphanochaete), p. 171 Cooke, British Freshwater Algae, 1882-84, p. 184 (sub. Aphanochaete). pl. LXXX, fig. 3 (? Wolle, Fresh- Water Alqgae of the U. St., 1887, p. 119, pl. CV, fig. 8 (sub. Aphanochaete). Riabinine, Les Chlorophycées des environs de Kharkow, 1888. O. Borge, Bidr t. Sibiriens Chloroph.-Flora, 1891 (Bihg. till. K. Svenska Vet.- Akad. Hand. Bd. XVIF, Aïd. IE, n°2, p. 5). (3) Journal de botanique, 1892, P. 327. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 289 Herposteiron Bertholdii, nov. nom. Aphanochæte Berth., Verzweigung der Süsswasseralgen, 1878. M. Berthold a eu l'obligeance de m'envover des prépara- lions de cette Algue qui m'ont permis de compléter la des- cription donnée par cet auteur en 1878. D'après cetle descrip- tion, la plante de Berthold se distingue de celle de Braun par la structure de ses poils et par la formation de ses zoospores. Quant à cette dernière différence, il est évident qu'elle ne peut être contrôlée que sur la plante vivante. Dans les préparations de M. Berthold on voit cependant souvent que les cellules siluées au milieu des filaments sont divisées dans le sens longitudinal. Toute la plante a l'air très vigou- reux, ce qui se manifeste aussi dans les poils qui sont très renflés à la base où on voil parfaitement les contours doubles de leur membrane. C’est cette partie renflée qui correspond à la petite cellule incolore qui a donné naissance au poil (1). Comme je l’ai déerit ailleurs (2) pour l'A. Braunii Naeg., le contenu cellulaire se retire ici aussi de la partie basilaire dans la partie supérieure et comme il remplit complètement ceite parlie, elle doit, au moins à l’état frais, paraître bordée de contours simples. Autres espèces. — Outre l'Herposteiron polychaete, M. Hansgirg a créé encore deux autres espèces, l’ÆAerpo- steiron globiferum (3) et l'H. kyalothecae (4). Je n'ai pas eu l’occasion d'éludier ces deux espèces. Dans les notes de Naegeli il y a encore quelques figures qui représentent, sous le nom d'A. saricola (?), une Algue qui me paraît cependant devoir être éloignée du genre Herposteiron. J'insiste d'une facon parliculière sur le caractère provi- (4) C'est également l'avis de M. Berthold, qui a eu la bonté de m'écrire à ce sujet. (2) Journal de botanique, 1892, p. 326. (3) Hansgirg, Physiologische und algologische Mitteilungen, 1890. (4) Hansgirg, Algologische u. bacteriologische Mitteilungen, 1891, p. 309 et 310. ANN. SC. NAT. BOT. XVI, 19 290 3. HUBER. soire et pour ainsi dire purement historique des espèces que je viens d'énumérer. Peut-être faudra-t-il les Reunie plus tard en une seule ou deux espèces. 4. OCHLOCHAETE Thwaites. Planche X. Rabenhorst, dans son Flora Europaea Algarum (1), a attribué au genre Aphanochaete (Herposteiron) une espèce d’eau saumâtre que Harvey avait publiée dans son Phyco- logia Britannica (2) sous le nom d'Och/ochaete Hystrix Thwaites. Pour Rabenhorst, l’'Aphanocheate Hystrix (Thw.) Rabenh. ne diffère des autres espèces de ce genre que par l'insertion terminale de ses organes piliformes. Or 1l résulte de la descriplion et des figures de Harvey, que ces organes ne sont pas des poils unicellulaires comme dans les deux autres espèces, mais de véritables soies. Nous pouvons donc considérer l'Ochlochaete Hystrix comme le représentant d’un genre voisin du genre Herposteiron Naeg., mais dans lequel les rameaux dressés seraient encore plus réduits et transformés en simples soies. M. Pringsheim est encore allé plus loin (3) ; bien que ces soiesne soient pas engainées, il voit dans l'O. Hystrix une plante très voisine d’une espèce de Coleochaete, sinon identique avec elle. Si l'autonomie générique et même spécifique de l'O. Hys- trix a élé contestée (4), il n'en à pas encore été de même pour une autre espèce du genre Ochlochacte, que les frères Crouan ont publiée sous le nom d’O. dendroides Crouan (5). Cette espèce a été peu remarquée; Rabenhorst n’en fait pas mention dans son FI. Eur. Alg.; après lui on la cite (4) Babenhorst, Flora Europ. Algarum, II, 1868, p. 391. (2) Harvey, Phycologia Britannica, tab. 226. (3) Pringsheim, Beiträge zur Morph. d. Meeresalgen Abh. d. Berl. Ak. d. Wiss., 1862, p. 6. (4) Voir aussi Wille, in Natürl. net v. Ra u. Prantl., I Teil, 2 Abtheilg., s. 100. (5) Crouan, Florule du Finistère, p. 128. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 291 rarement (1). Il est cependant probable que cette Algue est identique avec le Phaeophila Floridearum Hauck (2). Voici la diagnose que les frères Crouan donnent de FO. den- droides (3) : « Fronde tres petite, d’un beau vert, rampante arlculée, rameuse, sinueuse, à ramules simples, alternes, articles irré- guliers de une à trois fois la longueur du diamètre, pourvues à leurs sommets d’une longue soie hyaline, inarticulée, dressée, atténuée et fragile. » Cette description s’accorde aussi bien avec la description du Phaeophila Floridearum Hauck que les figures s’accor- dent avec l'aspect général du Phaeophila, à l'exception des soies que les figures ne représentent pas ondulées. Si nous renonçons pour le moment, faute d'échantillons authentiques, à la solution définitive de la question d’iden- tité pour l'O. Hystrix et le Coleochaete pulvinata d’une part, pour l'O. dendroides et le Phacophila Floridearum d'autre part, nous pouvons, en modifiant légèrement la diagnose donnée par M. de Toni (4), résumer en peu de mots les ca- ractères du genre Ochlochaete : « Thallus halophilus, filamentis decumbentibus, articu- latis, ramosis conslans; cellulae omnes aut pleraeque setam Jongissimam inarticulalam, singulam, basi non bulbiformi- incrasssatam gerentes. » Dans les marais salants aux environs du Croisic(Bretagne) (1) Hansgirg, in Flora, 1888, p. 220. De Toni, Sylloge, 1889, p. 213. Wille, An Natürl. Pflanzenfam. n’en fait pas mention. (2) C'est M. Bornet qui m'a fait remarquer la ressemblance entre les figures des frères Crouan et l'aspect des thalles du Phaeophila. Les deux plantes se trouvent dans les mêmes conditions. M. Hansairg (Vorläufige Bemerkungen über die Algengattungen Ochlochaete Crn. und Phaeophila Hauck in Oesterr. ‘botan. Zeitsch. 1892), appuyé sur l'étude des échantillons authentiques, vient de confirmer cette manière de voir. Contrairement à l'opinion émise par cet auteur, je crois devoir maintenir le genre Phaeophila Hauck pour l'Ochlo- chaete dendroides Crouan et les formes voisines ; réservant le genre Ochlo- chaete pour l'O. Hystrix, l'O. ferox et l'O. lentiformis. (Note ajoutée pendant l'impression.) (3) Crouan, Florule du Finistère, p. 128, tab. 8 (4) De Toni, Sylloge, 1889, p. 212. 299 Y. HUBKER. j'ai trouvé une Algue qui répond à celte diagnose générique, mais qui n’est identique niavec l'O. Hystrix ni avec l'O. dendroides. Cette Algue, que j'appelle provisoirement Ochlo- chaele ferox, se trouve çà el là sur le Chaetomorpha linum ; je l'ai récoltée assez fréquemment au mois de septem- bre 1891; elle élait alors en voie de multiplication par des zoospores. Sur les filaments du Chaetomorpha envahis par l’Ochlochaete, on voit déjà à l’œil nu ou à un faible grossis- sement de pelils duvets blanchâtres qui sont formés par les soies très nombreuses qui s'élèvent sur les thalles disci- formes de l'O. jerox (PL. X, fig. 5). Quelquefois ces duvets et les thalles entourent les filaments du Chaetomorpha en forme d'un manchon. Au microscope le thalle de l'O. /erox se montre composé de filaments rampanlts, rayonnant autour d’un point et formant, par leur concrescence plus ou moins complète, un thalle tantôt régulièrement discoïde (PI. X, fig. 4) lanlôt plus ou moins irrégulier (PI. X, fig. 3, 6). La ramification est nettement latérale et non dichotomique. De là vient que les rameaux latéraux qui se forment vers la base des filaments rampants, c’est-à-dire dans l’intérieur du disque, empiètent souvent sur les autres rameaux et for- ment ainsi localement une seconde couche de cellules. Sur une coupe transversale, le (halle de l'O. /erox se montre donc quelquefois formé, vers le centre, de deux à trois couches de cellules superposées. Les cellules de PO. jerox sont pres- que globuleuses vers le milieu des disques, plus longues que larges et légèrement déprimées vers le bord du thalle. Dans les jeunes plantes et dans les cellules périphériques des thalles âgés, on peut distinguer un chromatophore pa- riétal qui émet des prolongementsirréguliers vers l’intérieur de la cellule et contient un pyrénoïde (PI. X, fig. 4). Dans les cellules plus âgées le chromatophore paraît tapisser toute la cellule : le contenu devient granuleux et masque souvent le pyrénoïde. Déjà sur les cellules des thalles très jeunes on peut observer des soies qui se terminent en une pointe très fine. Il n’est pas difficile de voir que la lumière CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 293 de ces soies est en continuité avec la lumière des cellules qui les portent. Dans les thalles adultes, beaucoup de cellules centrales et superficielles portent à leur sommet une soie robuste et quelquefois légèrement courbée. Je n'ai jamais vu deux soies sur la même cellule. Les cellules centrales se transforment les premières en sporanges. Leur contenu devient plus foncé, elles se renflent el poussent vers le haut un petit prolongement incolore, plus court que la cellule (PI. X, fig. 7). Je n'ai pas pu constater si le contenu du sporange se divise par une division simul- lanée ou par une division successive. Le résullat de la divi- sion est une quantité considérable (20 à 30) de zoospores (PL. X, fig. 8), qui, à un cerlain moment, sont expulsées violemment par le col du sporange et qui après avoir sé- Journé quelques secondes devant le sporange, s’éloignent ra- pidement. Ces zoospores ont une longueur d'environ 5 p, elles sont ovoïdes et montrent un bec hyalin qui porte quatre cils aussi longs que le corps. Le chromalophore remplit la partie postérieure du corps el contient un pyrénoïde amy- lifère. Après avoir remué pendant quelque temps, la zoo- spore se fixe sur un filament du Caetomorpha, s'entoure d’une membrane et commence à s’accroître. Je n'ai pas pu observer les premières divisions de la cel- lule primitive, mais bientôt le jeune thalle montre nette- ment les filaments rayonnants qui se ramifient abondamment et finissent par reconstituer un thalle adulte. Par la formation de disques réguliers l’'OcX/ochacte ferox, dont la place systématique parmi les Chaetophorées ne peut pas être contestée, rappelle un certain nombre d'autres Chlorophycées, qui, munies de soies ou non, forment égale- ment des disques épiphytes plus ou moins réguliers. Je ne parlerai pas ici de toutes ces formes aériennes qui ont déjà soulevé tant de discussions et qui se rallachent au groupe des Chroolépidées ; je ne m'occuperai ici que de deux genres marins et d'un genre d'eau douce dont il nous importe de fixer la place systématique vis-à-vis des Chaetophorées. 29% | JS. HUBER. 5. PRINGSHEIMIA Reinke. I résulte de la description et des figures de M. Reinke {1} ainsi que l'examen des échantillons authentiques, que les disques du Pringsheimia scutata Rke ne sont, de même que ceux de l’Ochlochacte ferox, que le résultat d’une concres- cence latérale de filaments qui rayonnent autour d’un centre commun. Par suite d’une concrescence encore plus intime peut-être, la ramification primilivement latérale tend ici, plus encore que dans l’Ochlochaete ferox, à devenir termi- nale et dichotomique. Aussi ne trouve-l-on pas, comme dans l’Ochlochaete ferox, des rameaux latéraux empiétant les uns sur les autres. De plus, il semble y avoir, au moins dans les exemplaires asexués, une membrane commune ou « gaine » qui s'étend sur le thalle entier. Dans la deseription de M. Reinke dans son « Algenflora » (2), on trouve le pas- sage suivant : « Auf einzelnen Individuen findet man lange, farblose, unbescheidete Borsten, auf andern nicht; ich bin über ihre Bildung und Bedeutung noch nicht ins klare gekom- men. » Malheureusement pour nous il n’est plus question de ces soies dans l’«Atlas » (3). Dans la présence de soies il y aurait une confirmation des affinités que nous supposons entre le Pringheimia et l'Ochlochaete ferox ei les Chaetopho- rées en général. 6. ULVELLA Crouan. Planche XI, fig. 4-6. Dans une «Notice sur quelques nouvelles Algues ma- rines » (4)les frères Crouan ont décrit une petite Algue discoïde sous le nom d'U/vella Lens. | (1) Reinke, Algenfora der westl. Ostsee deutschen Antheils, 1889, p. 81. Atlas deutscher Meeresalgen, 1 Heft, Taf. 25. (2) Peut-être les soies ne se forment-elles ici que dans certaines condi- tions ; j'ai observé des phénomènes analogues dans d’autres cas (Chætopeltis, Endoderma Jadiniarum). (3) Reinke, Atlas deutscher Meeresalgen. 1 Heft, Taf. 25. (4) Annales des sciences naturelles, 4° série, t. XII, p. 288. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 295 Dans la « Florule du Finistère» (1867), la même plante est citée sous le nom de Phyllactidium Lens Crouan avec la diagnose suivante : « Fronde verte, lentiforme de 1 à 2 millimètres, horizon- tale, adhérente par sa face inférieure, réticulée, à cellules rondes au centre, puis vers la périphérie rectangulaires et disposées en lignes rayonnantes, simples ou fourchues aux extrémités (1). » Grâce à l’obligeance de M. Bornet, j'ai pu étudier des échantillons authentiques de cette Algue; leur étude m'a permis de compléter la diagnose des frères Crouan en quel- ques points. Les cellules phériphériques du thalle de l’'U/- vella (PI. XI, fig. 4) sont larges de 3 à 4 y, longues de 15 à 30 . Vers l’intérièéur du thalle il y a des cellules plus courles, disposées régulièrement en séries rayonnantes. Le thalle a ici une épaisseur beaucoup plus considérable que sur les bords. Les cellules centrales (PI. XT, fig. 5) ont 5 à 10 w de diamètre et sont souvent divisées en 2 ou 4 cellules filles. Il n’y a aucune trace de soies. Le chromatophore, dont la forme ne peut plus être déterminée, est dépourvu de pyré- noïdes. M. Hansgirg a identifié avec l’U/vella Lens Crouan une plante dont il décrit les cellules de la façon suivante (2) : « Les cellules végétalives, vues de face, sont très serrées, « le plus souvent arrondies ou polyédriques vers le centre « du disque, rectangulaires ou polyédriques vers la péri- « phérie, ovoïdes ou arrondies en coupe transversale, larges «de 12 à 18, plus rarement de 27 u, 1 à ® fois, rarement « 3 fois plus longues, à membranes assez épaisses ; quant « au reste elles ont la même organisation que les cellules des « Ulva et des Enteromorpha. » Il est évident, d’après ce que je viens de dire du vrai (1) Les frères Crouan ont trouvé l’Ulvella « sur des fragments de porce- laine et de verre et sur les Rhododermis elegans, Melobesia, Hapalidium, etc. (Hiv. Pr. r. dragué Rade de Brest). » Ce n’est donc pas une Algue exclusive- . ment épiphyte. (2) Hansgirg, Physiologische u. algologische Studien, 1887, p. 132 et 133. 296 JF. HUBER. Ulvella, que cette Algue de Hansgirg n’est pas identique avec celle des frères Crouan, et par conséquent la diagnose du genre Ulvella dans le « Sylloge » de M. de Toni, diagnose basée non seulement sur celle des frères Crouan mais aussi sur les indications de M. Hansgirg, a besoin d’être re- maniée (1). Il est d’ailleurs possible que la plante de M. Hansgirg, comme cet auteur l’affirme lui-même (/. c.) soit un simple état de développement d’une autre Ulvacée. J'ai observé,sur des coquilles marines qui se trouvaient dans les bacs du Labo- raloire Arago (Pyr.-Orient.), des thalles semblables sur les- quels s’élevaient de jeunes Enteromorpha. A est vrai que dans ces disques basilaires des £nteromorpha je n’a pu découvrir ni sporanges, ni zoospores. Je peux ajouter encore ici la description d’une autre Algue, que son aspect extérieur pourrait faire confondre avec l’Ulvella Lens Crouan. Je l’ai trouvée au mois de septembre 1891 dans le port du Croisic (Bretagne), où elle était très abondante. Elle y for- mail, sur les morceaux de porcelaine, sur de vieilles pipes, sur des débris de verre, elc., de peliles taches vertes, qui, au premier coup d'œil, ont une grande ressemblance avec celles de l'U/vella Lens Crouan. Mais l'examen à la loupe permet déjà de constater que ces taches sont un peu moins bien limitées que dans Le vrai Ulvella et que les thalles sont en général un peu plus épais. Avec un plus fort grossissement on voit que le bord du thalle est moins régulier que dans le vrai U/vella et que les cellules ne sont pas disposées en séries aussi régulièrement rayonnantes (PI. XI, fig. 1). Ce qui manque surtout c’est le bord formé de cellules très allongées (5 à 10 fois plus longues que larges) qu’on trouve dans le vrai Ulvella. Il est vrai que les cellules périphériques de notre Algue sont souvent rectangulaires (PI. XI, fig. 1), mais elles n’ont sur une largeur de 3 à 5 x qu'une longueur (1) Ce sera surtout nécessaire pour les dimensions et le contenu des cel- lules, ainsi que pour la formation des zoospores. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 297 de 8 à 10 w. Au milieu, où le thalle a deux ou plusieurs couches de cellules, celles-ci sont presque isodiamétriques, plus ou moins arrondies et ont jusqu’à 10 w de diamètre (PI. XT, fig. 1 a). Les zoosporanges se forment vers le centre du thalle et contiennent probablement 16 zoospores. [ls sont munis d’un petit col par lequel les zoospores s’échappent (PI. XT, fig. 2). Celles-ci ressemblent à celles de l’'Ochlochaete ferox, mais elles sont plus arrondies, presque sphériques (PL XE, fig, 3). Elles possèdent quatre cils et un pyrénoïde. Les cellules végélatives possèdent également un pyré- _noïde, qui, dans les cellules centrales des disques, ne se voit plus distinctement. Cà et là j'ai remarqué des soies très fines sur les cellules superficielles des thalles adulles ; quelquefois ces soies étaient très nombreuses sur un thalle, quelquefois il n’y en avait pas du tout. Presque tous ces caractères, l’irrégularilé de la structure du thalle, la présence de pyrénoïdes et de soies, la forma- tion de zoospores à quatre cils éloignent la plante en question de l’Ulvella Lens Crouan et la rapprochent de l’OcAlochaete ferex. Malgré l'inconslance dans la formation des soies je range donc notre Algue à côté de l’'Ochlochaete feroxr dans le genre Ochlochaete et je propose pour elle le nom d'Ochlo- chaete lentiformis. 7. GHAETOPELTIS Berthold. Planche XI, fig. 7-10. On a décrit deux espèces du genre Chaetopellis; ces deux espèces, savoir le Chaetopeltis orbicularis Berth. (1) et le C. minor Môbius (2), diffèrent par la dimension du thalle et par leur mode de reproduction. Les observations que Jai pu (1) Berthold, Untersuchungen über die Verzweigung einiger Süsswasseralgen (Nov. Act. Ac. Leop. Carol., Bd. 40, 1858, p. 215). (2) Môbius, Beitrag zur Kenntniss der Algengaltung Chaetopeltis Berthold (Ber. d. d. bot. Gesellsch. 1888, p. 242-248, Taf. XII). 298 J. HUBER. faire sur ce genre tendent à démontrer que les dimensions du thalle ne sont pas assez constantes pour êlre employées comme caractères distinctifs. Au mois d'octobre 1891 j'ai trouvé, dans un fossé près de Montpellier, une Algue épi- phyte de plusieurs plantes aquatiques, qui répondail parfai- tement à la description du C. minor Môbius (1). Mise en culture, elle émellait bientôt des zoospores à quaire cils, qui correspondaient aux zoospores du C. orbicularis décrites par M. Berthold. Au cours de l'hiver j'ai rencontré la même plante dans beaucoup d'eaux stagnantes des environs de Montpellier et j'ai observé la formation de ces soies mu- queuses que j'ai déjà décrites autre part (2). Vers l'été on trouve assez souvent des thalles qui dépassent 150 w de dia- mètre, bien que je n’en aie pas vu qui atteignent 1 millimètre. Il est possible que cela arrive pourtant dans des conditions favorables. Le C. orbicularis, car il faut attribuer notre plante à cette espèce, peul donc former une génération d'au- tomne qui ne dépasse pas les dimensions du €. minor. Nous aurions donc deux plantes qui ne se distinguent que par leur : mode de reproduction. Dans l’une il y aurait des zoospores à quatre cils, dans l’autre des gamètes à deux cils. N’est-il pas probable que nous avons affaire iei à une seule espèce, qui, suivant le cas, développerait des zoospores à quatre cils ou des gamètes à deux cils, et qui pourrait atteindre, avant la formation des corps reproducteurs, des dimensions assez variables (3)? Aux descriptions de MM. Berthold et Môbius j'ai encore à ajouter quelques détails quant au contenu cellulaire et aux zoospores. M. Môübius a étudié d’une façon attentive les chro- (1) J'ai même eu l’occasion de comparer la plante de Montpellier avec quelques exemplaires vivants du C. minor de Heidelberg, qui me sont par- venus en société de quelques autres Algues que M. Môbius a bien voulu m'envoyer. (2) Journal de botanique, 1892, p. 339 et 340. (3) La preuve de l'identité des deux espèces n’est cependant complète que si on a constaté dans la même localité la présence de plantes asexuées et de plantes sexuées. | CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES, 299 matophores du C. minor. Il a constaté que chaque cellule ne contient pas un chromatophore unique, mais plusieurs chro- matophores en forme de disques. Mes observalions m'ont amené à un autre résullal. Il m'a paru, aussi bien dans le C. minor de Heidelberg que dans les plantes de Montpellier, que les plaques qui semblent quelquefois consliluer des chromatophores distincls, ne sont que des épaississements intérieurs d’un chromatophore unique, dont la couche périphérique est souvent lrès mince et irrégulièrement perforée (PI. XT, fig. 8 a). Quelquefois cette couche périphérique est plus épaisse, ou les plaques se touchent aux bords, el le contenu cellulaire paraît être alors uniformément coloré en vert. Le pyrénoïde qui se trouve dans chaque cellule est entouré d’une amylosphère. Il est difficile de révéler l'existence d’un vrai noyau cellulaire. Aussi, M. Môbius est-il arrivé à la conclusion que le pyré- noïde le remplace. Dans quelques cas exceptionnels seule- ment je suis parvenu à découvrir, surtout dans des cellules prêtes à se diviser, quelque chose qui ressemblait à un noyau. Il est probable que dans la plupart des cas le vrai noyau est masqué par le pyrénoïde. Pour former les zoospores, le contenu d’une cellule se divise en deux ou quatre portions. Pendant ce temps le chromatophore paraît se retirer de la face dorsale des cel- lules sur les parois latérales. Les zoospores sortent ordinai- rement dans la matinée, comme M. Berthold l’a constaté également. Elles sont de dimensions assez variables (PI. XI, fig. 9), ordinairement longues de 11 à 13 w et ovoïdes, rarement seulement longues de 8 w ou même plus de 13 (PI. XI, fig. 9, b,c). A côté du point rouge qui est très nel, j'ai observé, dans le bec hyalin de la zoospore, une ou deux vacuoles contractiles. Les cils vibratiles sont environ une fois et demie plus longs que le corps de la zoospore. Le chro- matophore remplit la partie postérieure de la zoospore et laisse encore apercevoir les épaississements en forme de _ plaques. Il est pourvu d’un pyrénoïde. Dans les zoospores 300. JF. HUBER. fixées par l’iode on voit souvent le noyau dans la partie anté- rieure, incolore (PI. XI, fig. 9 b). Quant à la ramification il résulte déjà de la description et des figures de M. Môbius, qu'elle est primilivement latérale. Elle ne devient dichotomique que par suite de la concres- cence complète des filaments rayonnants. 8. Les affinités des Chaetophorées avec les Mycoïdéacées et les Ulvacées. Les trois derniers genres dont nous venons de parler ont été réunis par M. Wille {1) avec les genres Dermatophyton, Phycopeltis et Mycoidea, pour former la famille des Mycoï- déacées. En faisant cet arrangement, M. Wille a apporté une modification importante à la conception de celte famille qui a élé créée par M. Van Tieghem pour le genre Mycoidea (2). M. Hansgirg considère les Mycoïdées comme une sous- famille des Trentepohliacées (3); M. de Toni en fait une famille des Confervoidées oogames (4). M. Wille n'insiste pas sur la présence, d’ailleurs très incertaine, d’oogones. Pour lui le caractère principal de la famille des Mycoïdéacées résulte de la formation d’un thalle discoïde. C’est ainsi qu'il est amené à ranger parmi les Mycoïdéacées trois genres qu’on attribuait avant lui aux Ulvacées. Ce sont les genres Pringsheimia, Ulvella et Der- matophyton. Ilest vrai que ces trois genres ne se rangent pas facilement parmi les Ulvacées. Le caractère principal des Ulvacées est la disposilion des cellules en une ou deux couches parenchymateuses qui forment ou bien une lame, ou bien — par la séparation des deux couches — un thalle tubulaire. Or cette lame dérive d’un filament ou d’un corps cellulaire en forme de massue, qui s'élève verticalement sur le substratum. Les trois genres Pringsheimia, Ulvella et (1) Wille, in Natürl. Pfif., I Teil, 2 Abh., p. 101. (2) Van Tieghem, Traité de botanique, 1884, p. 1145. (3) Hansgirg, in Flora, 1888, p. 222. (4) De Toni, Sylloge Algarum, 1889, p. 12. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 301 Dermatophyton au contraire se composent d’un disque cel- lulaire qui est fixé au substratum par loute sa face infé- rieure. Nous avons vu qu'en même temps on peut, au moins dans le genre Pringsheimia, distinguer assez nettement les filaments rayonnants et ramifiés qui, par leur soudure laté- rale, constituent le thalle discoïde. Les cellules sont en gé- néral plus longues dans le sens du rayon et la lame qui résulte de leur soudure n'a pas l’aspect parenchymateux de celle des vraies Ulvacées. Voyons maintenant s’il est ulile de réunir ces plantes avec les Algues qu'on désignait jusque-là sous le nom de Mycoï- dées, comme le fait M. Wille. Les caractères principaux qui distinguent les trois genres Pringsheimia, Ulvella et Dermatophyton des vraies Ulvacées, leursont communs aveclesgenres Phycopeltisel Mycoidea, cela n'est pas douteux. Mais il me semble que dans le cas présent, il ne.faut pas considérer exclusivement ces caractères de morphologie externe. Par la forme de leur thalle, mais sur- tout par leur mode de vie, par l'absence complète de py- rénoïdes et la formation d'hématochrome, les deux genres Phycopeltis et Mycoidea se rapprochent d’une manière indis- eutable de certaines espèces du genre Trentepohlia, tandis que le genre Pringsheimia, par l'intermédiaire des espèces discoïdes du genre Ochlochaete, se relie aux Chaetophorées. Seuls les genres Ulvella el Dermatophyton ne se relient pas facilement à une des familles déjà constiluées. Il serait cependant imprudent de vouloir créer une famille pour des plantes encore si peu connues; il est donc préférable de les raltacher, à tilre d’appendice, à la famille des Ulvacées. Quant au genre Chaetopeltis, enfin, il me semble que M. Ber- thold a fait preuve de sagacité en le rapprochant des Chaeto- phorées. Même si on fait absiraction des soies muqueuses dont l’interprélation comme organes homologues aux poils et aux soies des autres Chaetophorées pourrait sembler trop _spécieuse, il y a, dans la formalion des zoospores, une ‘ grande ressemblance avec le genre ÆHerposterron. Nous con- 302 | Re sidérons donc les genres Chaetopeltis el Pringsheimia comme appartenant aux Chaetophorées et constituant les Lermes extrêmes d’une série de formes qui commence par les genres Stigeoclonium (Endoclonium ?) erposteiron et Ochlochaete. Par la formation d’un thalle discoïde les deux genres Pringsheimia et Chaetopeltis rappellent les Ulvacées, mais il faut surtout les mettre en parallèle avec les formes à thalle discoïde parmi Chroolépidées. Il 4. CHAETONEMA Nowakowski. Planche XII. Le genre Chaetonema, avec la seule espèce C. irregulare, a élé créé en 1877 par M. Nowakowski (1) pour une Algue que cet auteur avait rencontrée dans la gaine gélatineuse des Tetraspora, des Chactophora, des Gloiotrichia, des Coleo- chaete pulvinata, des Batrachospermum, etc. M. Nowakowski a étudié l’histoire de cette plante endo- phyte et il l'a publiée incidemment dans un travail sur les” Chytridinées (2), sans en donner aucune figure. M. Kirchner signale le Chaetonema irrequlare Now. en Silésie (3), mais il n’ajoute rien aux observations de M. Nowakowski. Dans le « Microscopische Pflanzenwell des Süsswassers » il donne cependant une figure de la plante; malheureusement cette figure est trop incomplèle pour donner une idée juste du thalle du Chaetonema. M. Gomont, le premier, a trouvé le Chaetonema en France (4), sur des Batrachospermum aux environs de Paris, et 1l en donne une courte description. Deux ans après, M*° Weber van Bosse indique la plante en (4) Beitrag zur Kenntniss der Chytridiaceen (Cohn's Beitr. z, Biol. d. P{., IX, 181,hp- 10. Anm). (2) Nowakowski, L. c. (3) Kirchner, Kryptogamenflora von Schlesien, 1878. (4) M. Gomont, Sur deux Algues nouvelles des environs de Paris (Bull. Soc. bot. Fr., 1885, p. 209). CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 303 Hollande (1). Dans son « Prodromus (2) » M. Hansgirg parle, le premier, des dimensions et du contenu cellulaire du Chaetonema. En même temps il en donne une figure, qui peut, dans une certaine mesure, compléter celle de M. Kirchner. J'ai pu étudier le Chaetonema trrequlare Now. sur une préparation que M. Gomont a eu l’obligeance de me com- muniquer, et sur la plante vivante que j'ai rencontrée dans le thalle d’un Patrachospermum el du C'haetophora endiviae- fola aux environs de Montpellier. Il est difficile de se faire une idée du mode de on feolion dans le Chaetonema, au premier abord elle ne semble sou- mise à aucune règle. Aussi M. Nowakowski se contente-t-il de dire que les filaments du Chaetonema, sont divariqués dans différentes directions, souvent à angle droit. D'après cet auteur la plupart des cellules portent des poils qui sont tous dirigés du même côté el se trouvent isolés ou deux par deux, soit au milieu, soit vers l'extrémité des cellules, ou terminaux, nés dans ce cas sur les cellules qui forment le sommet des rameaux du Chaelonema. Le tube germinalif s’appliquerait à un rameau quelconque de l’Algue mucipare le long duquel elle s’accroîtrait en un filament ramifié en entourant quelquefois ces rameaux. D'après M. Gomont, le Chaetonema « présente l'aspect d'un buisson rameux, formé d'articles dont la longueur diminue de la base au sommet de la plante. Les rameaux primaires sont élalés, souvent même rampants contre l’axe principal du Batrachosperme. Les rameaux de dif- férents ordres s’insèrent les uns sur les autres à angle droit ou presque droit, en séries unilatérales. Ils présentent, soit à leur extrémité, soit sur le côté, de longs poils un peu renflés à la base, à insertion également unilatérale (3). » (1) Weber-van Bosse, Tweede Bijdrage tot de Algenflora van Nederland (Nederi. Krudk. Archief, 2 Ser., 5 Deel, 1 Stuck, 1887, p. 67-70). (2) Hansgirg, Prodromos, IL, 1888. Nachträge z. ersten Teil. (3) Gomont, L. c. 304 JS. HUBER. M. Hansgirg (1) constate une ramification très irrégulière dans laquelle l'insertion des rameaux à angle droit ui cependant un caracière important. Pour se rendre compile du mode de ramification du Chaetonema, 11 faut prendre la germination comme point de départ. En général le filament germinalif s'enfonce direc- tement dans la gaine du Batrachosperme en rampant entre les dernières ramifications de celte dernière Algue et en pénétrant vers leur point de départ. Quand il est arrivé à l'axe principal, quelquefois déjà plus tôt, 1l se recourbe et rampe parallèlement à cel axe, produisant çà et là des rameaux qui lui ressemblent dans leur aspect et que nous pouvons appeler, avec M. Gomont, des rameaux primaires. Ils servent à l'implantation de l’Algue verte dans le Batra- chosperme. Sur ces rameaux primaires, souvent déjà sur le filament germinatif pénétrant dans le mucus, il se forme des rameaux qui, au lieu de ramper le long des axes du Batra- chosperme, s'élèvent perpendiculairement et se dirigent vers la surface de la gaine gélatineuse. Ces rameaux secondaires portent souvent des rameaux terliaires et ainsi de suite, de sorte qu'il résulte de ces ramificalions un buisson rameux tel qu'il a été décrit par M. Gomont. La première partie du filament primitif, qui est disposée verticalement à l’axe du Batrachosperme, prend peu à peu l'aspect des autres ra- meaux dressés. De même il arrive fréquemment que l’extré- milé du filament primitif se dirige vers l'extérieur et prend le caractère d’un rameau dressé. Les rameaux secondaires, terUaires, etc., peuvent être représentés par des poils uni- cellulaires qui, comme les rameaux végétatifs, sont souvent insérés en séries unilatérales. L’inserlion d'un rameau se- condaire sur le filament primaire se trouve toujours du côté externe et le plus souvent sur le milieu d’une cellule (PI. XIT, fig. 1,2, 3). L'insertion des rameaux et des poils secondaires et tertiaires devient de plus en plus nettement terminale à (1) Hansgirg, [. c. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 305 mesure qu'on se rapproche de la surface du thalle du Batra- chosperme. Quand la pointe d’un rameau secondaire ou tertiaire a atteint à peu près la limite extérieure du mucus, elle arrête son développement végétalif et ne fournit plus que des poils vers l'extérieur. Ici les poils sont nettement terminaux. Dans les rameaux dressés on remarque que la longueur des cellules diminue généralement de la base au sommet. En même temps les cellules terminales deviennent plus épaisses et finissent par former des zoospores. En gé- néral les cellules du Chaetonema sont plus longues que larges et pourvues d’une membrane mince. Le chromatophore couvre presque toute la face interne de la cellule; il contient un où plusieurs pyrénoides. Le novau cellulaire est arrondi et possède un nucléole assez grand. Dans les petites cellules incolores qui s’allongent en poil le nucléole est assez appa- rent, tandis que l’autre partie du noyau ne se colore guère par les colorants ordinaires (PI. XIT, fig. 7). Le noyau dispa- raît avec l'allongement du poil. Les zoospores se forment par une bipartition du contenu cellulaire dans le sens transversal ou longitudinal. Elles pos- sèdent, comme dejà M. Nowakowski l’a signalé, quatre cils vibratiles (PI. XIL, fig. 4). Je n'ai pas toujours vu un point rouge. Le chromatophore tapisse la partie postérieure de la zoospore et semble irrégulièrement épaissi. J'ai observé, dans le bec incolore de la zoospore, une grande vacuole con- iraclile. Souvent les zoospores échappées de la cellule mère ne quittent pas la gelée de la plante hospitalière ; elles com- mencen! alors à germer non loin de l'endroit où elles sont nées. Elles s’arrondissent, s’entourent d’une membrane et commencent à développer un tube germinalif à leur extré- mité antérieure (PI. XIL, fig. 5). La zoospore, c’est-à-dire la partie renflée qui la représente encore, demeure longtemps distincte du tube germinatif, qui se cloisonne et s’allonge en pénétrant verticalement dans la gelée du Batrachosperme. . Déjà la seconde cellule forme souvent, à son extrémité anté- rieure, un petit rameau ou un poil dirigé vers l'extérieur ANN. SC. NAT. BOT. xvI, 20 306 J. HUBER. (PL XIE, fig. 5, f, g). En même temps la première cellule, qui correspond à l’ancienne zoospore, pousse un poil vers l'extérieur auquel succèdent plusieurs autres dans le cours du développement de la plante. La fragmentation de la plante par gélification de la couche mitoyenne des cloisons, signalée par Nowakowski, est assez facile à observer, souvent on voit un rameau qui s’est étranglé à son point de départ (PI. XIH, fig. 3 e). 2. ACROCHAETE Pringsheim. Planche XIIL, fig. 1-7. M. Pringsheim, qui a fait connaître le genre Acrochaete en 1862 (1) et qui en a donné une description détaillée el de bonnes figures, croyait alors devoir meltre ce genre immé- diatement à côté des Coleochaete. Rabenhorst (2) réunit l'A crochaete avec les genres Coleochaete et Aphanochaete dans la famille des Gongrosirées, sous-famille des Chaeto- phoracées. M. de Toni (3) sépare définitivement le genre des Co/eo- chaeëte ei le range parmi les Chaetophorées, mais il continue à lui attribuer des soies engainées. Dans un travail anté- rieur (4) nous avons déjà démontré que les soies de l’Acro- chaete ne sont pas engainées dans les conditions ordinaires et nous avons insisté en même temps sur le mode de rami- fication de cetle plante. Il nous reste à montrer les analo- gles de celte ramification avec celle du Chaetonema et à parler des observations, incomplètes encore, que nous avons faites au sujet des organes reproducteurs de l’Acrochaete. Ici comme dans le Chaetonema, l’algue qui sert de sub- stratum se compose d’un axe plus ou moins compact et de. (1) Pringsheim, Beiträge zur Morphologie der Meeresalgen (Abh. d. Berl. Akad., 1862, p. 4 et 5). (2) Rabenhorst, Flora Europæa Algarum, 1868, ITE, p. 391. (3) De Toni, Sylloge Algarum, 1889, p. 212. (4) Journal de botanique, 1892, p. 328 et 329. J'ai observé l'Acrochæte sur des Chorda filum rejetés sur la plage du Croisic (Bretagne) durant la fin du mois de septembre et le commencement du mois d'octobre 1891. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 307 rameaux libres ; dans un des cas (dans les Bafrachospermum qui servent ordinairement de substratum au Chaetonema) les rameaux libres sont disposés plus ou moins en verticilles, allongés et réunis dans un mucilage commun; dans l’autre. cas (dans le CAorda filum qui sert de substratum à l’A cro- chaete) ils sont serrés sur toute la surface de l'axe solide, tous d’égale longueur et non réunis par un mucilage. Dans. les deux algues endophytes, le plan de ramification primaire correspond plus ou moins à une surface parallèle à la sur- face de l’axe solide; de ces rameaux primaires s'élèvent, plus ou moins perpendiculairement à l'axe principal de l’algue.- qui sert de substratum, des rameaux secondaires, eux-mêmes ramifiés à divers degrés. La nature du substratum a par- elle-même pour conséquence que les rameaux de différents ordres sont plus longs et moins régulièrement disposés dans. le Chaetonema que dans l’Acrochaete. Tandis que les rameaux secondaires du Chaetonema peu- vent être composés d’une longue série de cellules et se ramifier abondamment, ceux de l’Acrochaete n'ont guère. plus de cinq cellules et se réduisent même fréquemment à une simple évagination d’une cellule du rameau primaire (1). Les parties de l’algue endophyte qui dépassent les contours. de l'hôte se réduisent dans le genre Acrochaete à des soies très fines et non engainées. Suivant toute vraisemblance la. germination de l’Acrochaete est analogue à celle du CAaeto-- nema ; l'accroissement du filament principal a lieu dans une seule direction et 1l est surtout terminal. Une grande partie du contenu cellulaire est formée par le chromatophore qui est pariétal et tapisse presque toute la cellule (PI. XII, fig. 3). Il a une épaisseur très variable et émet de nombreux prolongements vers l'intérieur de la cellule. Le nombre des pyrénoïdes est variable, il y en a (4) M. Pringsheim figure (l. c., pl. IT, fig. #) un système de rameaux dres- sés qui se compose de cinq cellules. Parmi les plantes que j'ai rencontrées j'ai trouvé le plus souvent des thalles comme ceux qui sont représentés dans les fig. 2,3 et 8 de M. Pringsheim. Rarement j'ai trouvé des rameaux dressés qui se composaient de plus d’une cellule. 308 J. HUBER. quelquefois un qui se distingue des autres par ses dimen- sions plus grandes. Vers la fin du mois de septembre 1891, j'ai souvent 1bservé des zoosporanges mûrs ou presque mürs, mais je rai pu constater qu’une seule fois avec certlilude l'émission de zoospores |ou gamètes (?)|. C'était vers 6 heures du soir, et comme la lumière com- mençait déjà à faire défaut je n’ai pas pu malheureusement suivre le sort ultérieur des corps reproducteurs. C’étaient des zoospores très petites (larges de 2 v, longues de 2 à 3 «), et pourvues de 2 cils 3 ou 4 fois plus longs que le corps (PI. XIIL, fig. 7j. Elles s’agilaient très rapidement, se rapprochaient souvent par deux et s’accolaient par leur bec hyalin. Mais je n'ai pas pu constater un seul cas de copu- lation complète. Ces zoospores extrêmement pelites m'ont semblé dépourvues de pyrénoïdes et d’amidon. Elles corres- pondent aux sporanges qui, trailés avec des réactifs iodés, ne manifestent qu'une coloration jaune (PI. XIIE, fig. 6). Mais il y a d’autres sporanges, qui contiennent un nombre plus petit de zoospores et qui donnent la réaction de l’amidon. C'est probablement de ces derniers sporanges que vien- nent des zoospores également biciliées, mais un peu plus grandes, qui renferment un chromalophore et un pyrénoïde (PI. XIIL, fig. 4 et 5). Il est possible que ces deux sortes de sporanges correspondent à celles qui ont été décrites par M. Pringsheim, et que nous sommes en présence de zoos- pores asexuées dans le dernier cas et de gamètes dans le premier cas. 3. BOLBOCOLEON Pringsheim. Planche XIII, fig. 8-12. Ce genre a été publié en même temps que le genre Acrochaete (1); les deux plantes, l’Acrochaete repens et le (4) Pringsheim, L. c., p. 1-4, Taf. I. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYŸTES. 309 Bolbocoleon piliferum Pringsh., se trouvent aussi dans les mêmes condilions d'existence. Il paraît cependant que le Bolbocoleon est encore plus répandu et plus fréquent, car tandis que l'Acrochaete n'a été jusqu'ici trouvé que par M. Pringsheim sur la côte d'Helgoland, le Bolbocoleon pili- ferum a élé signalé par MM. Pringsheim, Hauck (1) et Reinke (2) dans la mer Baltique et sur la côte d'Helgoland, par M. Kjellman (3) dans la mer Arctique, par M. Cien- kowski dans la mer Blanche, par M. Lagerheim (4) sur les côtes de la Suède. Non seulement l'aire géographique du Bolbocoleon paraît être plus étendue que celle de l’A cro- chaete, mais on a aussi trouvéle Bolbocoleon piliferum sur des algues d’une structure corlicale essentiellement différente de celle du Chorda filum (5), à laquelle l'Acrochaete paraît être exclusivement adapté. Malgré les nombreux savants qui ont observé le Bo/bo- coleon pihferum, il n’y en a guère qui aient ajoulé quelque chose de nouveau à la connaissance de cetle algue; c’est encore la description donnée par M. Pringsheim qui se trouve être la plus complèle jusqu'ici. J'ai étudié le Bolbocoleon piliferum pendant quelque temps au Croisic (Bretagne), où il se trouvait sur les Chorda filum rejetés sur la plage. J'ai dirigé mon attention surtout sur les points qui ont échappé à M. Pringsheim, et je peux ajouter quelques nouvelles observations sur celte plante intéressante. I n'est peut-être pas inulile de dire dès le commence- ment que j'ai étudié le Bolbocoleon au mois de septembre et d'octobre, el qu'il élait alors arrivé à l’état parfailement adulte. Les sporanges mürs n'étaient pas rares et la rami- (1) Hauck, Mecresalgen Deutschl. und OEsterreichs, p. 46%. (2) Reinke, Algenflora der westl. Ostsee deufschen Antheils, 1889, p. 86. (3) Kjellman, The algae of the artic Sea, 1883-85. (4) Lagerheim, Bidrag till Sveriges Algflora, 1883, p. 75. (>) Outre dans le Chorda filum, le Bolbocoleon a été trouvé dans les Leathesia, Chordaria, Mesogloia, Coilonema, Dictyosiphon, Dumontia, My- rionema, Nemalion, Stilophora, Polysiphonia elongata (Reinke). 1 2 3 4 310 J. HUBER. fication était poussée à un point qu'elle ne dépasse proba- blement jamais. Les figures données par M. Pringsheim semblent représenter la plante à un état un peu plus jeune; ce savant a fait ses recherches pendant les mois de juillet, d'août et de septembre. Dans ces conditions il est surpre- nant, il est vrai, que l’Acrochaete qui croissait entremêlé avec le Bolbocoleon, fût moins développé que celui de l’île d'Helgoland récolté un mois plus tôt. | Dans sa ramification, le thalle du Polbocoteon a beaucoup -de ressemblance avec celui de l'A crochaete. Les cellules des rameaux dressés ou secondaires sont pourtant toujours plus pelites que les cellules des rameaux primaires et elles se terminent invariablement par une soie. J'ai déjà cherché ailleurs (1) à démontrer que ces soies doivent être considérées comme une continuation des ra- meaux dressés ; il me resie encore à dire que dans les cas “où il se développe plusieurs petites cellules superposées, les soie des cellules inférieures correspondent à des rameaux Jatéraux. - Il est extrêmement rare qu'une soie prenne son origine directement d’une cellule végétative du filament principal (PI. XIIT, fig. 8). La formation de petites cellules sétigères se répète quelquefois si souvent sur une même cellule du fila- ment principal qu'il en résulte une grappe plus ou moins ramassée (PI. XIIT, fig. 9 et 10). Dans les cellules des filaments principaux le chromato- phore pariélal a la forme d’un réseau à mailles plus ou moins larges (PI. XII fig. 8, 10). Dans les petites cellules sétigères il a la forme d’une plaque pariétale plus ou moins frangée sur ses bords. Les pyrénoïdes se trouvent au nombre de 5 à 10 dans chaque cellule végélative et se voient ordinairement avec une grande nellelé. Les petites cellules n’en contien- nent ordinairement qu’un à 2. M. Pringsheim a déjà observé la formation de sporanges (4) Journal de botanique, 1892, p. 329 et 330. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 311 remplis d’un grand nombre de zoospores, mais il n'avait pas réussi à observer l'émission des zoospores. Au mois d’oc- tobre 1891, j'ai eu la bonne fortune d'observer plusieurs fois la sortie des corps reproducteurs. Ce sont des zoospores, qui sortent par le col du sporange sans avoir remué avant leur mise en liberté (PI. XII, fig. 11). Elles ont une longueur de 5 à 7 v et possèdent deux cils vibratiles qui sont au moins deux fois aussi longs que le corps. Celui-ci est ovoïde ou presque fusiforme, pourvu d’un chromalophore et d’un pyrénoïde (PI. XIE, fig. 12). Les zoospores se dispersent très rapidement, je n’ai pas pu en observer la germination. 4. GONATOBLASTE nov. gen. (1). Gonatoblaste rostrata Nov. sPec. (Planche IT, fig. 8-16.) Par son mode de vie et par ses caractères morphologi- ques, la plante que nous allons décrire tient le milieu entre les deux genres Chaetonema el Herposteiron ; en même temps elle les relie avec quelques algues endophytes dont nous aurons à nous occuper tout à l'heure. Au premier abord le Gonatoblaste ressemble beaucoup à l’Aerposteiron. I se com- pose d'un filament peu ramifié qui rampe à la surface de la membrane d'un Zygnema. Mais en même temps il est mergé dans un mucus aui résulte d’une gélification locale de la gaine du Zygnema. Autour des thalles du Gonatoblaste la gaine du Zygnema prend des contours mal définis ; l'emploi de réactifs colorants permet de reconnaître qu’elle s’est for- tement gonflée dans ces endroits-là et qu'elle entoure com- plètement les thalles du Gonatoblaste. Si ce mode de végé- tation dans la gaine muqueuse d’une autre algue tend à éloigner notre plante de l’Æerposteiron et à la rapprocher du Chaetonema, c'est le mode de germination de ses z00s- pores qui la distingue si bien des deux autres genres, qu'il me semble justifié de créer pour elle un genre à part. Les (1) yéw, aros genou, et Badorn germe, à cause de la forme particulière de ses germinations 312 Y. HUBER. plantes germinatives du (ronatoblaste ont en effet un aspect _ irès caractéristique. | Une cellule ovoïde est enfoncée obliquement dans la gaine du Zygnema. Au point où elle rencontre la membrane ferme de cette dernière algue, elle se recourbe brusquement en un bec incolore qui forme avec la membrane du Zygnema le même angle sous lequel l’axe principal de la cellule ren- contre le filament (PI. IX, fig. 10). Pendant que ce bec s’allonge et se sépare par une cloison (1) de sa cellule mère pour constiluer un poil, celte cellule s'accroît au-dessous de lui le long du filament du Zygnema de sorte que le poil finit par être transporté peu à peu sur la face dorsale de la cellule. (PI. IX, fig. 8, 9.) Celle-ci se cloisonne et le poil appa- raît maintenant comme un appendice dorsal de la seconde cellule du filament germinatüif qui s’allonge d’abord exclusi- vement dans la direction donnée. Les poils apparaissent suc- cessivement à l'extrémité de la cellule terminale et sont transportés peu à peu sur la face dorsale où on retrouve après leur chute leurs traces plus ou moins vannées (PI. IX, fig. 11, 12). Pendant que le filament principal s’allonge, la première cellule, qui correspond à la zoospore, forme dans la direction opposée un ou plusieurs poils légèrement dressés (PI. IX, fig. 116) ou même un (fig. 12) ou deux rameaux rampants (fig. 11c). Les autres cellules poussent des rameaux latéraux en petit nombre. Les cellules végétatives du Gonatoblaste possèdent un chromatophore, qui dans les jeunes cellules forme une plaque pariétale ou un anneau à bord très irrégulier (PI. IX, fig. 8, 10). Dans les cellules plus âgées (PI. IX, fig. 12), le chromatophore tapisse toute la cellule et montre des épais- sissements en forme de plaques. Chaque cellule contient { ou 2, quelquefois plusieurs pyrénoïdes. Le noyau est (1) La cloison basilaire des poils parait se former tardivement, et il n’est pas impossible que nous avons affaire ici à une formation intermédiaire entre les poils unicellulaires du genre Herposteiron et les soies de quelques espèces du genre Endoderma. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. ES quelquefois visible sans emploi de réactifs, surtout dans les cellules germinatives (PI. IX, fig. 8, 9). Les zoospores se forment en général 2 par 2 dans une cellule végétalive qui est renflée et dont le contenu a pris une coloration plus foncée. La division du contenu cellulaire a lieu parallèlement aux cloisons transversales des cellules (PEIX , fg.12 a). Dans un cas j'ai pu observer la formalion d'une seule zoospore dans une cellule végétative. Cette zoospore sortit, enveloppée dans la membrane interne dilatée de la cellule mère (PI. IX, fig. 13); elle s’agita pendant quelque temps dans celle enveloppe qui se gonfla de plus en plus par absorp- tion d’eau pour laisser finalement échapper la zoospore. Les zoospores du (ronatoblaste sont ovoïdes ou presque globu- leuses. (PL. IX, fig. 14, 15.) Elles ont 4 cils et 2 vacuoles con- itractiles. Leur chromatophore est irrégulièrement découpé et tapisse la partie postérieure de la cellule. Il y a 1 ou 2, rarement 3 pyrénoïdes. Je n'ai pas pu observer de point rouge. La zoospore se fixe sur la gaine du Zygnema par son extrémité antérieure (PI. IX, fig. 16) qui après avoir perdu les cils commence à pénétrer obliquement dans la gaine du Zygnema qui se gélifie et entoure la plante germinative d’un: mucilage hyalin. Mais « le tube germinalif » ne peut pas s’allonger comme dans le genre Chaetonema, 11 parait être repoussé par les couches solides de la membrane du Zygnema; il en résulte la forme particulière des germina- tions que j'ai décrite plus haut. J’ai trouvé le Gonatoblaste en automne et en hiver dans un bassin près des sources du Lez, aux environs de Montpellier. Vers le printemps le Zygnema à disparu, et son parasite avec lui. o. ENDODERMA Lagerheim. Planches XIV et XV. On à réuni, dans le genre Ændoderma Lagerheim, les Chaetophorées qui sont endophytes dans la membrane d’au- 314 J. HUBER. tres Algues, et qui sont en même temps dépourvues de poils et de soies. C’est M. Reinsch qui a signalé, le premier, des algues qui doivent peut-être rentrer dans ce genre (1). Mais les descriptions et les figures qu'il en donne ne permettent pas de tenir compte de ses observalions. La première des- cription satisfaisante d'un ÆEndoderma a élé fournie par M. Reinke, en 1879 (2). Cet auteur a observé une plante qu'il appelle Entocladia wridis, &ans la membrane cellulaire du Derbesia Lamourouxi, aux environs de Naples. Cette même Algue a été signalée dans l’Adriatique (3), et sur les côtes de la Hollande (4) et du Brésil (5). En 1880, M. Wille décrit une nouvelle espèce du genre Eniocladia, sous le nom d'Æ. Wättrocku (6). Dans cette plante (qui diffère de l’£ntoclada viridis Reinke par ses dimensions un peu plus grandes), M. Wille a observé des sporanges, tandis que M. Reinke n’avait formulé que des suppositions au sujet de la reproduclion de l’£. viridis. L’'Entocladia Wittrocki Wille a élé signalé sur différentes Phaeophycées et Rhodophycées dans la mer du Nord et dans la Baltique (7). | En 1883, M. Lagerheim fail remarquer en s'appuyant sur les lois de la nomenclature, que le nom d’'Entocladia doit être remplacé, parce qu'il existe déjà un genre E£ndo- cladia J. Ag. 18%1) parmi les Floridées. Le genre Endo- derma, proposé par M. Lagerheim, a été accepté par plu- sieurs auteurs, notamment par MM. de Toni et Wille (8). L'ancien nom de genre a été cependant conservé provi- (1) Reinsch, Contributiones ad algologiam et fungologiam, 1877, p. 6 et autres. : 2) . Lwei parasitische Algen IT (Bot. Zig., 1879, p. #16, Tab. 6, Ÿ ) Haucies Die Meeresalgen Deutschlands u. OEsterreichs, 1885, p. 462. ( (4) Weber-van Bosse, Tweede Bijdrage tot de Algenflora von Ned., 1887. (5) Mœbius, Algæ Brasilienses, etc. Notarisia, vol. V, n° 20, p. 1073, 1890. (6 In Christ. Vidensk. Forh., 1880, n° 4. (7) Hauck, Meeresalgen, 1885, p. 463, fig. 199. — Weber-van Bosse, Bijdrage tot de Algenfl. v. Nederl., 1886, p. 2. — Reinke, Algenflora, 1889, p. 86. — Reinbold, Chlorophyceen d. Kieler Führde, 1889, p. 138. (8) De Toni, Sylloge, 1889. — Wille, in Natürl. Pflf., 1890. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 315 soirement par M. Hansgirg pour sa nouvelle espèce d’eau douce, l'Æntocladia gracilis (1); l’auteur n’y a pas seule- ment observé des zoospores; 11 y a vu une union de gamètes. La même année, M. Hansgirg, se basant sur l’étude d'échantillons authentiques du Periplegmatium Cerami Kütz. et de l’Entocladia viridis Rke, arrive à identifier ces deux plantes et à remplacer le nom de genre Entocladia ke. par Periplegmatium Kütz. (2). M. Môbius (3) accepte cette conclu- sion, tandis que M. de Toni (4), et M. Wille (5) continuent à considérer le genre Periplegmatium comme douteux. M. Wille est d'avis que le Periplegmatiun Cerami Kütz. ne représente qu'un élat jeune d’une Phéosporée (6). D'après la description et les figures de M. Kützing (7), il est en tout cas certain, que le Periplegmatium Ceramü est épiphyte et non pas endophyte, et que son mode de rami- fication ne ressemble pas beaucoup à celui de l'Entocladia «iridis Rke. Comme nous n'avons pas encore eu l’occasion de voir des échantillons authentiques, nous sommes donc obligé d’accepler pour le moment la proposition de M. La- gerheim, et d'employer le nom du genre Endoderma. Je n’ai pas eu la bonne fortune d’éludier une des trois espèces déjà connues de ce genre, mais J'ai fait une série d'observations sur quelques autres plantes qui, pour le moment, doivent rentrer dans le genre £ndoderma, mais qui amèneront une modification dans sa conception; car deux d’entre elles sont pourvues de soies, tandis que les espèces (4) Hansgirg, Beitrag z. Kenntniss der Algengattungen Entocladia Rke. ete, (Flora, 1888, n° 33, p. 499-507, tab. XII). (2) Hansgirg, Ueber die Gatt. Crenacantha Ktz., Periphlegmatium Ktz., etc. (Flora, 1889, p. 56-59). (3) Môbius, Conspectus alg. éendophyt. (Notarisia 1891). (4) De Toni, Sylloge Alg., 1889, p. 213. (5) Wille, in Natürl. Pfif., I Teil, 2. Abtlg, 1890, p. 101. (6) Je ne sais pas si M. Wille a comparé des échantillons authentiques ; sa manière de voir a en tout cas plus de probabilité que l'avis de M. Hansgirg. (7) Kützing, Phycologia generalis, 1845, p. 273, Taf. 7, IL. Tabula phycolo- gicæ, t. IV, tab. 85, fig. IL, n° 1427. 316 J. HUBER. connues jusqu'ici ne semblent pas en avoir. Je propose de constituer pour les premières une section £c/ochaete, et de réunir les espèces dépourvues de soies dans la seclion Entoclada. I. Section : Entocladia. Les cellules sont dépourvues de poils et de soies; elles ne conliennent généralement qu'un seul pyrénoïde. Endoderma perforans Nov. sPec. Planche XIV. Dans les lagunes et les élangs salés du golfe du Lion, on remarque souvent des masses considérables de feuilles mor- tes de Zostères arrachées ; une partie d'entre elles est déco- lorée par l'influence du soleil et de l’eau salée. Parmi ces feuilles décolorées on en trouve qui ont repris une teinte vert jaunâtre très caractéristique, qui ne peut pas être confondue avec la coloration primitive des feuilles. Si l’on examine une coupe langenlielle de ces feuilles sous le microscope, on en voit les cellules parcourues par les fila- ments d’une algue qui, dans la ramificalion, ressemble au premier abord à l’ÆEndoderma viride (Rke) Lagerh. Dans les cellules épidermiques de la feuille, notre algue se ramifie en rayonnant autour d’un point et en perçant les cloisons des cellules épidermiques (PI. XIV, fig. 1). Les cloisons de l’algue se forment en général juste au point où elle s’élrangle pour percer une membrane de son hôte; çà et là, surtout si les filaments courent dans la direction de la plus grande extension des cellules épidermiques, on trouve deux cellules de l’Endoderma dans une cellule du Zoslera, c’est-à-dire le filament est cloisonné dans l’intérieur même de celte der- nière cellule (PI. XIV, fig. 3). Les cellules de l’Endoderma sont souvent renflées dans l’intérieur de leur loge (PI. XIV, fig. 3) jusqu’au point de la remplir complètement. Ce renfle- ment précède toujours la transformation de la cellule en sporange. À cause des renflements et des étranglements CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 317 successifs, les filaments de l’£ndoderma perforans prennent souvent l'aspect d’un chapelet. Si on examine une coupe transversale de la feuille, on remarque que le thalle de l'Endoderma émet des rameaux qui pénètrent dans l’inté- rieur de la feuille en traversant les cellules sous-épidermi- ques el les lacunes. Dans les cellules sous-épidermiques les cloisons de ces filaments ne sont plus aussi dépendantes des membranes cellulaires de l'hôte, les cellules de l’£ndoderma sont allongées, renflées çà et là (PI. XIV, fig. 2). Les rameaux de l’algue qui pénètrent dans les grandes lacunes de la feuille, les parcourent quelquefois en filaments très longs et absolument droits, composés de cellules allongées qui émet- tent des rameaux de loin en loin. Souvent les filaments de l’Endoderma lraversent toute la feuille, pour s’étaler ensuite dans les cellules épidermiques de l’autre face foliaire. Les cellules de l’£ndoderma perfo- rans sont pourvues d'un chromatophore qui, d’après la longueur relative des cellules, forme un anneau plus ou moins large jusqu à tapisser complètement l’intérieur des parois. Comme dans beaucoup d’autres Chaelophorées, il émet des prolongements irréguliers vers l’intérieur de la cellule. Ce chromatophore contient un seul pyrénoïde amy- lifère. Le novau a environ la même grandeur que le pyré- noïde (PI. XIV, fig. 3). Les cellules qui se renflent finissent par diviser leur con- tenu en huit porlions, dont chacune représente une zoospore. Les points rouges de ces zoospores sont visibles assez long- temps avant leur sortie (PI. XIV, fig. 4). Déjà avant la divi- sion du contenu la cellule a poussé un petit prolongement incolore à travers la membrane extérieure de la feuille, de facon à se mettre en contact avec le milieu ambiant (PI. XIV, fig. 4 et 5). Lorsque les zoospores sont mûres, ce bec s’ou- vre et elles s'échappent l’une après l’aulre en s’élranglant, et s’élirant plus ou moins au moment où elles passent par le col étroit. Arrivées en dehors elles s’arrêlent généralement pendant quelque temps avant de s’en aller (PI. XIV, fig. 6). 318 J. HUBER. Il semble qu’elles sont encore entourées d’un mucilage qui gène leurs mouvements. La zoospore (PI. XIV, fig. 7) de l'£. perforans est ovoïde ou presque sphérique. Elle possède, à son extrémité anté- rieure, quatre cils vibratils qui ont à peu près la longueur du corps, un point oculiforme très apparent et un chroma- tophore qui tapisse la partie postérieure de la cellule {PI. XIV, fig. 7). Je n'ai pas pu constater la germinalion des zoospores dans les conditions naturelles. Dans une culture, j'ai obtenu cependant des germinations de l’Æ. perforans qui étaient d’une forme très caractéristisque (PI. XIV, fig. 8 à 13). Je cultivais des £ndoderma qui se trouvaient dans une coupe transversale d’une feuille de Zostère sur le porte-objet. Des: zoospores de l’Endoderma, mises en liberté, avaient été: arrêtées par le mucilage produit par une Diatomée qui s'était développée dans la culture. Après quelques jours J'ai pu observer des germinations. La zoospore s'était entourée: d’une membrane qu’elle avait rompue ensuite pour former un tube germinatif. Ce qui est remarquable dans le déve- loppement ultérieur de la germination, et ce qui se retrouve. d’ailleurs dans les autres algues endophytes par excellence, c'est que le contenu protoplasmique de la zoospore, sans augmenter de volume, chemine pendant quelque temps dans le tube germinatif Jusqu'au point où l'accroissement normal peut commencer. Arrivé à ce point, le protoplasme forme derrière lui une membrane, et la cellule qui termine main- tenant le tube germinatif commence à s’accroître normale- ment, c’est-à-dire avec augmentalion du corps protoplas- mique. Il est probable que cette forme de germinalion se trouve aussi dans la nature, et que dans ce cas le tube ger- minalif pénètre dans une cellule épidermique de la feuille de Zostère en perçant la paroi externe. Dans la culture j'a observé quelques germinations où le commencement du tube germinatif n’était pas vidé (PL. XIV, fig. 12). La membrane externe de la spore coiffait dans toutes les CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 319 germinations le début du tube germinatif en forme d’un petit chapeau. En général, les plantules germinatives mani- festaient déjà la tendance à renfler leurs cellules comme on peut l’observer dans le thalle endophyte. L’Æ. perforans se distingue. des autres espèces du genre, par son mode de vie qui admet en même Lemps une ramifi- cation plus riche et plus variée. Une vie dans des cellules mortes mêmes est cependant connue pour l’Æ. gracile Hansgirg. Mais dans celte espèce les deux formes dezoospo- res ne possèdent que deux cils, tandis que dans notre espèce elles en ont quatre. Il. Section : Ectochæte. Je constitue cette section du genre Ændoderma pour deux espèces, qui sont peut-être destinées à former plus lard, avec une plante voisine, un genre à part. Ces deux espèces se distinguent des espèces de la section Eniocladia par l'existence de soies très fines s’élevant sur les cellules végétatives. De plus, on lrouve ici ordinairement plusieurs pyrénoïdes dans chaque cellule. Endoderma leptochæte nov. spec. Planche XV, fig. 1-9. J'ai trouvé cette plante pour la première fois au mois de septembre 1891, sur un Chaetomorpha marin au Croisic. (Bretagne), où M. Bornet me fit remarquer que cette plante possédait des soies très délicates. Dans l'étang de Thau, j'ai alors retrouvé cette algue sur des Cladophora et des Chaeto- morpha linum au mois de novembre 1891, et je l’ai observé finalement, en avril 1892, dans la membrane du Ceramium daphanum (Lightf) Roth, provenant de l'étang de la Nou- velle. J'identifiai d’abord notre £ndoderma avec l’Entocladia viridis Rke, en supposant qu’en raison de leur fragilité, les soies avaient échappé jusqu'ici aux observateurs. Mais comme dans sa description de l'£ntocladia viridis, M. Reinke a décrit et figuré un seul pyrénoïde dans chaque cellule, el comme 1] y en a presque toujours plusieurs dans notre 320 JF. HUBER. plante, j'ai été amené à la considérer comme une espèce différente, {out en admettant qu'elle a été confondue quel- quefois avec l'espèce de M. Reinke. | Comme l’£. wride, notre plante forme des filaments ramifiés, végétant entre la cuticule externe et les couches internes de la membrane cellulaire de ses hôtes (1). Les filaments sont tantôt très allongés, courant le long des cel- lules de l'hôte et ne développant que çà et là de courts rameaux, lantôt ils sont rapprochés, très ramifiés et for- mant, par leur entrelacement, un disque cellulaire plus ou moins compact, qui au bord se résout en filaments distincts. La ramification qui, dans les longs filaments, est essentiellement monopodique (PI. XV, fig. 1), devient, dans les disques, souvent plus ou moins dichotomique. L’épais- seur des cellules végétatives est très variable {de 5 à 15 y), de même leur longueur. Dans les filaments allongés elles sont généralement plus longues que larges, tandis que dans les filaments formant un thalle compact elles sont plus ou moins renflées ou presque sphériques (PI. XV, fig. 2). Le chromatophore tapisse toule la face intérieure de la cellule, il émet des prolongements irréguliers et montre souvent, dans les cellules déjà un peu âgées, des solulions de continuité, qui apparaissent d’abord comme des trous ou des fentes, plus tard comme des lacunes irrégulières (PLOXV fig. 4,5). Il est rare qu'une cellule ne contient qu’un seul pyré- noïde; en général, il y en a deux ou lrois, quelquefois un nombre plus grand encore. Les cellules renflées des disques prennent souvent une coloration plus foncée, et leur contenu devient granuleux (PI. XV, fig. 2). Ce phénomène paraît précéder la formation de zoospores. Dans des £ndoderma leptochaele, récoltés avec précaution ou cullivés pendant quelque temps, on peut observer que çà et là les cellules forment un petit prolongement hyalin qui (41) Dans une culture, j'ai observé des filaments de l’E. leptochæte qui par- couraient l'intérieur de cellules mortes d’un Cladophora CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 321 s’allonge en une soie très fine et délicate dans laquelle le contenu protoplasmique est concentré vers l'extrémité. (PI. XV, fig. 3.) À son point de départ la soie est légèrement étranglée (fig. 4). Quelquefois, surtout sur les échantillons que j'ai trouvés dans la membrane du Ceramium diaphanum, ces soies étaient renflées en des points quelconques. Dans ces renflements le protoplasma était pariétal ou formait un contenu plus ou moins écumeux. Mes connaissances sur la reproduction de cet £ndoderma sont encore très lacuneuses. Dans une culture de plusieurs semaines j'ai pu observer des sporanges, pourvus d’un pelit bec hyalin et remplis d'un grand nombre de zoospores. Ce n’est qu'une fois que j'ai assisté à la sorlie des zoospores. Elles étaient très petites (PI. XV, fig. 6) (longues d'environ 4-5 uw) ovoïdes ou presque sphériques, sans point rouge, pourvues de deux cils très longs à l’aide desquels elles s’agitaient avec une grande vitesse. Bien que je n’aie pu voir aucune trace d’une copulation de ces zoospores, il n'est pas impossible qu’elle a lieu; car un grand nombre de germinations de l’£ndoderma, qui se montraient après l'émission des zoospores sur les jeunes cellules du C/adophora et à côté, indiquaient des dimensions plus considérables des corps reproducteurs (1). Ces germi- nations montraient encore la membrane vidée de la cellule reproductrice dont le contenu avait pénétré entre la cuticule externe et la membrane interne du C/adophora en formant là une cellule allongée, atténuée aux deux extrémités en forme de coin (PI. XV, fig. 8). Cette cellule s'accroît dans une direction en se cloisonnant (PI. XV, fig. 9). Les germi- nations libres (PI. XV, fig. 7) ressemblaient à celles de l'espèce précédente surtout quant aux traces de la membrane extérieure de la spore, qui, ici aussi, s'était conservée en forme de chapeau ; mais la première partie du tube germi- (1) Il serait cependant possible que la zoospore, après sa fixation sur le filament du Cladophora, s’accroitrait d’abord sans pénétrer dans la mem- brane. ANN. SC. NAT. BOT. XvI, 21 JDA J. HUBER. natif n’était pas vidée. L’accroissement du tube s’arrêtait bientôt et son extrémité se renflait en une cellule globuleuse qui, dans un cas, s'était entourée d’une enveloppe mucilagi- neuse (PI. XV, fig. 7 c). Dans ces germinations libres je n’ai Jamais vu se former une cloison. Endoderma Jadinianum Nov. spec. Planche XV, fig. 10-17. Cette espèce intéressante que je dédie à mon ami M. Fer- nand Jadin, a été découverte par ce.jeune savant pendant la session extraordinaire de la Société Botanique de France dans les Albères (Pyr.-Or.), au mois de mai 1891. L'état de végélation dans lequel se trouvait cette algue lorsqu'elle altira l'attention de notre confrère ne permettait pas de prévoir à quel groupe d'algues vertes elle se rattachait. Elle formait sur les parois d’un petit bassin rocheux, creusé par le ruisseau du Ravanet (1), des croûtes mame- lonnées dues à l’aggloméralion de petites masses plus ou moins sphériques, à structure radiaire. Parmi les cellules qui formaient ces thalles compacts, les plus internes étaient souvent renflées et presque incolores, tandis que les cellules de la couche périphérique possédaient un chromatophore en forme d’une plaque pariétale couvrant toute la face exté- rieure des cellules. Au mois d'avril 1892 nous avons recherché cette plante qui ne nous semblait appartenir à aucun des genres décrits jusqu'ici. Celle fois il était plus facile de se rendre compte de sa véritable nalure. Les thalles compacts entouraient souvent la base des filaments d’un Cladophora qui commen- çait à pousser. à et [à on voyail une des cellules périphéri- ques émettre une soie simple et non engainée. Très rare- ment on pouvait conslater que le bord de ces coussinets épais quienveloppaientles cellules du C/adophora se continuait en filaments endophytes de la membrane de cette dernière algue. M. Jadin a réussi à rapporter des thalles de l'£ndo- (4) Le ruisseau du Ravanet descend de la Massane et se jette dans la Médi- terranée entre Argeliès-sur-Mer et Collioure. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 329 derma vivants à Montpellier et de les cultiver pendant quelque temps. C'est à lui que je dois un certain nombre de données qui m'ont permis de tracer l’histoire à peu près complète de l’algue qui nous occupe. La culture fournit bientôt de jeunes thalles de l’ÆZ. Jadi- nianum (PI. XV, fig. 10, 11) qui ressemblaient à un certain degré aux thalles de l’Æ. leptochaete. Dans cet état notre algue forme des filaments ramifiés qui rampent entre les couches de la membrane du C/adophora. La ramificalion est irrégulière, moins strictement monopo- dique que dans l’Æ. leptochaete, quelquefois même nettement dichotomique. Les cellules sont larges de 10 à 20 x, rare- ment de 20 à 30 vw généralement plusieurs fois plus longues que larges. Le chromatophore a la forme d’une plaque parié- tale à bord généralement peu découpé el occupant la face dorsale de la cellule. Il y a 3 à 6 pyrénoïdes dans chaque cellule. Les soies qui s'élèvent çà et là sur les cellules végé- tatives ne sont pas engainées, elles ont une membrane plus ferme et plus réfringente que celle de lÆ£. leptochaete et elles contiennent à leur extrémité un contenu protoplasmique très dense et réfringent. Par suite d’une ramification abon- dante ou quand plusieurs thalles se rencontrent, il se forme un coussinet cellulaire, non pas, sans doute, par la formation de véritables rameaux dressés, mais plutôt par un empiète- ment des rameaux latéraux les uns sur les autres. Il ne m'a pas encore élé possible de résoudre la question de cette formation d’une façon définitive. Dans la figure 12 de la planche XV j'ai représenté un thalle de lZ. Jadinianum qui commence à former un coussinet. Ce qui résulte de ce développement c’est un corps cellulaire à structure radiaire qui se détache souvent plus tard du filament du C/adophora (1) et continue à s’accroître à l’état libre (PI. XV, fig. 13 a). Comme les filaments du C/adophora sont serrés les uns (1) La couche externe de la membrane du Cladophora, qui, par l’accrois- sement du thalle de l'Endoderma, est exposée à une grande tension, parait se rompre bientôt. 324 3. HUBER. contre les autres et comme les corps cellulaires de l’Endo- derma ne se forment guère qu’à la base de ces filaments, il résulte de l’apposition de ious ces thalles, une croûte. presque continue qui couvre le rocher sur lequel le CZado- phora s’est fixé. M. Jadin a observé que des thalles com- pacts de l’Æ. Jadinianum qui élaient primitivement com- plètement dépourvus de soies, en développaient une quantité énorme dans des conditions particulières de culture. Jusqu'ici nous n'avons pas encore réussi à voir les spo- ranges ni à fixer les spores de l’£. Jadinianum. D'après nos observations les spores ne se formeraient que dans les thalles compacts. Nous avons observé deux sortes de ger- minalions. Ou bien la zoospore forme, comme nous l’avons constaté dans les deux espèces précédentes, un tube germi- natif qui pénètre dans la membrane du C/adophora et dans: lequel le conténu de la spore avance en laissant vide, en dehors de la plante hospitalière, lamembrane qui s’est formée autour de la zoospore arrondie (PL. XV, fig. 14 et 15). Mais on trouve encore un autre mode de germination qui paraît tout à fait caractéristique pour l’£. Jadinianum. Cà et là, on trouve de jeunes plantules qui se composent d’une seule. cellule épiphyte, pourvue d’une soie qui s’est développée sur sa face dorsale. (PI. XV, fig. 16.) À côté on rencontre. des cellules endophytes (dans la membrane du C/adonhora) qui sont en rapport avec une cellule épiphyte vidée qui. porte une soie également vide. (PI. XV, fig. 17.) Il est très probable que dans ce cas le tube germinatif n'a pas pu pénétrer dans la membrane du C/adophora tout de suite après la formation d’une membrane sur la zoospore. et que la jeune cellule germinative s’est différenciée d’une manière plus profonde avant que son contenu ait trouvé. moyen de pénétrer entre les couches de la membrane du Cladophora. La plante dont nous venons de parler se rapproche cer- tainement beaucoup de l’£". leptochaete, mais 1l s’en distingue. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 325 nettement par les dimensions plus grandes de ses cellules, par la forme de son chromatophore et par le nombre plus considérable des pyrénoïdes. Ce qui le caractérise surtout c’est ce développement extraordinaire du thalle, qui mène à la formation des masses compactes, et qui ne peut guère être considéré comme purement accidentel. H me paraît pleinement justifié de mettre à côté de l'E. Jadinianum et de VE. leptochaete la plante qui a été décrite par M. Môbius (1) sous le nom de Bolbocoleon endo- phytum. J'ai eu l’occasion de comparer des échantillons authentiques de cette algue avec l’Æ£. Jadinianum etVE. lep- tochaete. Voici les raisons qui me portent à la séparer du genre Bolbocoleon et de la mettre dans la section Æctochaete du genre Endoderma. Le mode de vie de cette plante la rapproche beaucoup plus du genre £'ndoderma que du genre Bolbocoleon. Le Polbocoleon piliferum ne forme jamais des plaques cellulaires comme celles que M. Môbius a décrites pour son B. endophytum, dans l'Entocladia viridis Rke au contraire qui est le type du genre £ndoderma, cette formation se trouve fréquemment. Le principal caractère du genre PBolbocoleon, c’est-à-dire les petites cellules qui portent les soies, ne se trouve pas dans le 8. endophytum. Le chroma- tophore du Polbocoleon piliferum est nettement réticulé, celui du PB. endophyltum a la même forme que celui de l'Endoderma Jadinianum. La forme du sporange et le nombre des spores ne suffisent pas pour justifier une réunion du B. endophytum Môbius et du B. piliferum dans le même genre. Je propose donc de mettre pour le moment la plante de M. Môbius dans la section Æcfochaete du genre Endoderma. Elle constituerait alors, sous le nom d'Æ. endophytum (Môbius) mihi, une forme intermédiaire entre l’Æ. /eptochaete el lÆ. Jadinianum. Essayons, pour finir, de donner un résumé du genre Endoderma tel qu'il se présente maintenant : (4) Môbius, Conspectus algarum endophytarum (Notarisia, 1891, n° 26, p.192, Tab. 14, fig. 1-10). 326 J. HUBER. Genus Endoderma, Lagerheim (Entocladia Reinke). I. Secrion Æntocladia. Sans poils ni soies, un pyrénoïde dans chaque cellule. Endoderma viride (Rke) Lagerh. (Entocladia viridis Reinke) (d’après M.Hansgirg — Periplegmatium Ceramii Ktz). Largeur des cellules de 3-6-8 s. Marin, dans des Chlorophycées et des Floridées. Endoderma Wittrockü (Wille) Lagerh. (Entocladia Wit- trockii Wille) (Periplegmatium Wiltrockii Hansg.). Largeur des cellules d'environ 9 x, longueur de 7-15 . Marin, dans des Phaeophycées et des Floridées. Endoderma gracile (Hansgirg) De Toni (Entocladia gracilis Hansgirg) (Periplegmatium gracile Hansgirg). Largeur des cellules de 2-3,5-4 w, d’eau douce, dans des Cladophora. Endoderma per forans mihi. Largeur des cellules de 3à 5 & ou de 410 à 14 uw. Marin, dans les feuilles mortes des Zostères. IE. Section Eciochaete. Avec des soies ; plusieurs pyrénoïdes dans chaque cellule. Endoderma leptochaete mihi. Largeur des cellules de 5-10- 15 u; 2 à 3 pyrénoïdes. Marin, dans des Chlorophycées et des Floridées. Endoderma endophytum (M5bius) mihi (Bolbocoleon endo- phytum M6b.). Largeur des cellules de 8 à 15 u, 2 à 5 pyré- noïdes. D'eau douce, dans des Cladophora. Endoderma Jadiniänum mihi. Largeur des cellules de 10 à 20 s, rarement de 20 à 30 v, 3 à 6 pyrénoïdes. D’eau douce, dans des Cladophora. 6. PHAËEOPHILA Hauck. Planche XVI. Le genre Phacophila date de 1876. C’est dans cetle année que Hauck (1) a décrit une nouvelle Chaelophorée marine, épiphyte ou endophyte de plusieurs autres algues et des (1) Hauck, Beiträge zur Kenntniss der adriatischen Algen I (OEsterr. bot. Zischr., 1876, p. 117). CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 321 feuilles de Zostères. Cette nouvelle algue à laquelle Hauck donnait le nom de Phaeophila Floridearum se reproduit, d’après cel auleur, par des zygospores, issues d’une union d’isogamètes mobiles. En 1879, M. Falkenberg a constaté la présence du PAaeo- phala dans le golfe de Pozzuoli (1), mais il ne lui trouve pas assez de caractères distinctifs pour le séparer du genre Ochlochaete Thwaites, avec lequel il le réunit sous le nom d’'O. Phaeophila. M. Kirchner (2) s’est occupé d'une façon Lt attentive de l’histoire de cette algue intéressante qu'il a étudiée sur le thalle du Laurencia obtusa. Il à vu l'émission des z00s- pores par une soie ouverte, et il en a suivi la germina- tion. En même temps il crée la nouvelle espèce PA. minor pour une algue qui végétait également dans le thalle du Laurencia oblusa, seulement plus près de la surface de son thalle. Cette espèce serait caractérisée par des cellules arrondies et des soies très fines, non ondulées. En 1889, M. Reinke (3) propose le nom de Ph. Engleri pour une nouvelle espèce qui se distingue du Ph. Floridea- rum par ses cellules plus sinueuses. Enfin M. Hansgirg a créé en 1890 (4) le PA. horrida, dont nous parlerons plus tard au sujet du B/astophysa. Fhaeophila Floridearum HAucx. D'après Hauck le PA. Floridearum a une ramification très irrégulière, les cellules n'ont pas une forme bien déter- minée, elles sont presque toujours très allongées, tortueuses et sinueuses, d’une épaisseur très variable (12,5 à 40 ). Les soiesse trouvent isolées ou par deux sur chaque cellule et (1) Falkenberg, Mecresalgen des Golfes von Neapel, 1879, p. 233. (2) O. Kirchner, Ueber die Entwicklungsgeschichte einiger Chætophoreen (Tagebl. 5%. Versamuml. deutsch. Naturf. u. Aerzte Salzburg, 1881, p. 76). (3) Reinke, Algenflora der westl. Ostsee d. Anth., 1889. (4) Hansgirg, Ueber neue Süsswasser u. Meeres-Algen, etc. (Sep. Abdr. aus Sitzgsber. d. Kgl. bühm. Ges. d. Wiss., 1890, p. 5). 328 J. HUBER. sont légèrement contournées en tire-bouchon. Hauck (1) a trouvé le PA. Floridearum aussi bien épiphyle sur des Chae- tomorpha, des Cladophora, des feuilles de Zosière, qu’endo- phyte entre les cellules corticales des Gracilaria, des Chon- driopsis et d’autres Floridées. M. Falkenberg a trouvé son Ochlochaete Phaeophila dans le mucus du Berkeleya (2) et M. Kirchner l'indique comme endophyte du Laurencia obtusa. J'ai rencontré des Algues qui répondaient à la descrip- tion de Hauck dans des conditions les plus variées. Au Croisic (Bretagne) j'ai trouvé le PA. Floridearum sur le Chaetomorpha Linum, dans la membrane extérieure du ÆAo- dymenia palmata (PI. XVI, fig. 5) et entre les cellules cor-. ticales du Chondria tenuissima (PI. XVI, fig, 1-4). Dans le golfe du Lion ainsi que dans les étangs qui le bordent, j'ai rencontré le Phaeophila sur différents CZado- phora (aussi bien endophyte dans la membrane, qu'épiphyte) (PI. XVI fig. 8, 9), sur les Chaetomorpha Linum, sur des feuilles de Zostère, dans le thalle du Melobesia farinosa et du Lithothamnion crisiatum, entre les cellules corticales du Laurencia obtusa. Dans les descriptions du Phaeophila Floridearum 1 n’est nulle part question du chromatophore. Je crois cependant que la structure de cet organe est très caractéristique pour ce genre et vaut la peine d'être étudiée de plus près. Le chromatophore du PA. Floridearum tapisse loute la cellule ouil forme un manchon plus ou moinslarge(PI. XVE, fig. 1,9). Il contient un nombre variable de pyrénoïdes. Ce qu’on remarque surtout c’est qu'il a des épaississements en forme de petites plaquettes, séparées par des espaces où le chro- matophore est plus mince, quelquefois si mince, qu'on ne peut plus apercevoir une coloration verte. Alors les petites plaques paraissent séparées complètement les unes des autres. Cette séparation a surtout lieu vers les bords du (1) Hauck, {. c. (2) Falkenberg, L. ce. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 329 chromatophore (PI. XVI, fig. 9). Cette structure du chroma- tophore se trouve dans beaucoup d’Oedogonium ainsi que dans un certain nombre d'espèces de C/adophora. Dans ces dernières algues on trouve cependant en même temps une perforation du chromatophore, qui affecle dans ce cas un réseau formé par de petites plaquettes plus ou moins sépa- rées les unes des autres. Nous aurons plus tard à revenir sur cette disposition de chromatophore dans le genre Phaeo- phila. J'ai déjà insisté ailleurs sur l’origine et la valeur morpho- logique des soies dans le PA. Floridearum (1). Les observations de Kirchner sur la transformation des soies en tube d'émission des zoospores demanderaient à être confirmées. Si on admet cependant que la soie du Phaeo- plila n’est pas une cellule autonome, mais un simple organe de la cellule sous-jacente, cette transformation s'explique plus facilement. Les organes reproducteurs du PA. Floridearum sont, d’après Hauck, des gamètes d’une forme particulière. M. Kirchner (2) a observé également ces corps reproduc- leurs, sans cependant confirmer qu'ils se conjugaient ; 1l parle au contraire d’une germination immédiate semblable à celle que nous avons décrite dans le genre Endoderma. Dans une forme épiphyte des feuilles de Zostère j'ai observé également la formation des corps reproducteurs qui répon- daient à la deseription et aux figures données par Hauck. Ce sont des zoospores qui ont quatre cils (PI. XVI, fig. 10) insérés dans une dépression de l'extrémité antérieure qui, dans ce cas, n’a pas la forme pointue qu’on trouve habituel- lement dans les zoospores des Chaetophorées. Le chromatophore couvre toute la cellule, ou il laisse la parlie antérieure hyaline, ou bien (et cela arrive assez sou- (1) Journal de botanique, 1892, p. 332 et 333. — PL. IX, fig. 8, j'ai représenté quelques cellules du Phaeophila, épiphyte d’un Cladophora, qui ont déve- loppé des tubes dressés. (2) Kirchner, L. c. 330 J. HUBER. vent) (PL. XVI, fig. 10 c) il s’est retiré de la partie postérieure de la zoospore qui, en ee point, paraît déjà avoir formé une membrane. IL y a un pyrénoïde et un point oculiforme rond, d'un rouge pâle presque rose (PI. XVI, fig. 10 o). Je n'ai pas pu voir une conjugaison de ces zoospores ; mais les cultures m'ont présenté assez souvent des états qui ressemblaient aux figures données par Hauck (1). Je serais cependant plutôt disposé à supposer ici une division de la zoospore après formation d’une membrane, d’après ce fait surtout, que j'ai trouvé ces étais plusieurs semaines après l'émission des zoospores. Il est certain que cette question a besoin d’être revue. Dans le Phacophila que j'ai trouvé endophyle dans le Chondria tenuissima, 11 se développe aussi des zoospores à quatre cils, mais avec un point rouge plus grand el plus foncé et sans dépression à l’extrémité antérieure (PI. XVI, fig. 6). Les cils, qui sont à peu près deux fois aussi longs que le corps de la zoospore, sont insérés sur un bec incolore comme c’est le cas pour la plupart des zoospores de Chaeto- phorées. J’ai vu quelques zoospores qui avaient déjà perdu | leurs cils et qui commencçaient à développer, à leur extrémité antérieure, un tube germinalif (PL. XVL, fig. 4). Dans la forme épiphyte du Chaetomorpha Linum (du Croisic), qui par ses caractères végétalifs ne me semblait pas différer de la forme endophyte, j'ai observé des zoospores un peu plus arrondies (PE. XVE, fig. 6), qui, après avoir perdu leurs cils, s’entouraient d’une membrane et s’accroissaient immé- dialement en une plante épiphyte dont la première cellule portait déjà une soie (PL XVI, fig. 7). Enfin j'ai observé l'émission de zoospores à deux cils dans la forme épiphyte des feuilles de Zostera (PI. XVE, fig. 11). Le bouchon hyaln qui forme dans ce cas le sommet du tube d'émission est expulsé subitement et les zoospores sortent une par une, le bec cilié en arrière. Une fois sortie, la zoospore s'arrête un (U}Hauck, 1,10: fig. 2, 5,45. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 331 instant et tourne sur son axe pour s’en aller ensuite, le bec en avant. Je n’ai pu observer ni la germinalion, ni la copu- lalion de ces zoospores à deux cils. Autres espèces. — Les observations que je viens de citer tendent à démontrer que les plantes dontils’agit ne peuventpas appartenir à une seule espèce et qu’elles doivent être séparées spécifiquement. Cette séparalion sera cependant très difficile à cause de la variabilité des caractères végétatifs dans un même thalle ; ilest probable qu'on ne pourra l’élablir d'une facon certaine qu’en se basant sur des cultures méthodiques des différentes formes. Il s’agit surtout de voir si les zoos- pores produites par une plante sur un substratum déterminé sont capables de germer sur un substralum différent. Ainsi il serait possible de constater par exemple si le Ph. Engleri Reinke (1) n’est qu'une forme adaptée à une vie dans le cal- caire comme le sont probablement les formes que J'ai ren- contrées dans le thalle des Melobesia et Lithothamnion, ou si c'est une espèce bien distincte. Dans la membrane épaisse et fortement iacrustée des vieilles tiges de l'A cetabularia mediterranea récolté au mois de novembre 1891 dans l'étang de Thau, j'ai rencontré un Phaeophila qui, par ses caractères morphologiques, diffère beaucoup de toutes les formes dont je viens de parler. Les rameaux principaux de cette algue qui parcourent la mem- brane de l’Acefabularia sur de longues étendues en ligne quelquefois absolument droite, portent des rameaux secon- daires généralement courts, ramifiés plus ou moins à leur tour (PI. XVI, fig. 12). Les rameaux secondaires, dont les cellules sont souvent légèrement renflées vers leur sommet, donnent quelquefois à la plante un aspect qui rappelle le port du Gomontia (Born. et Flah.). Les soies sont ondulées comme dans le PA. Floridearum, mais plus minces. Le dia- mètre des cellules végétatives ne s'élève guère au-dessus de 10 w. Les sporanges atteignent 20 de diamètre (PI. XVI, fig. 13). (1) Reinke, Algenflora, 1889. 332 J. HUBER. Je n'ai pas encore pu observer les zoospores de cette espèce qui me semble pourtant assez bien établie pour lui donner un nom. Je l'appelle PA. divaricala à cause de sa ramification divariquée. Il me semble douteux qu’on puisse faire rentrer dans le genre Phaeophila la plante que M. Kirchner a appelée PA. minor (1). Dans la partie externe du thalle du Laurencia obtusa j'ai observé une algue endophyte qui répond à la courte description du PA. minor Kirchner, mais il m'a semblé qu'elle doit plutôt être rapprochée du genre Endoderma. La structure des soies et la formation du contenu cellulaire semblent plutôt indiquer un rapprochement de ce côté. Des recherches ultérieures permettent peut-être de distinguer les genres Endoderma et Phacophilà d'une façon plus précise. Pour le moment le genre Phaeophila, tel que je le conçois, serait caractérisé par la forme du chromatophore, les soies contournées en Uire-bouchon et l'émission des zoospores par un tube allongé. 7. BLASTOPHYSA Reinke. Planche XVII. Le Blastophysa rhizopus Reinke a été signalé pour la pre- mière fois en 1888 (2) ; en 1889 (3), M. Reinke en a donné une description détaillée et de belles figures qui permettent de se faire une idée très exacte de cette plante curieuse. Le PT. rhizopus est, d'après cette description, une algue qui par rapport à son contenu cellulaire est très voisine des Valo- nid, mais qui est pourvue de soies en nombre variable et de tubes incolores qui réunissent quelquefois plusieurs cellules. M. Wille ajoute à l'espèce de M. Reinke une autre, dans laquelle il n’a pas observé des tubes incolores. Il l'appelle Plastophysa arrhiza, et c'est probablement l'étude de cette (1) Kirchner, £. c. (2) Reinke, Einige neue braune u. grüne Algen der Kieler Bucht (Ber. d. deutsch. bot. Ges., Bd. VI, Heft. 7, 1888, p. 241). (3) Algenfora, 1889, Atlas d. Meeresalgen, 1889. I Heft, t. 23. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 30 algue qui l'amène à l'observation suivante : « Es scheint mir gar nicht unmôglich, dass man Blastophysa auch den Pro- toccoideae anreihen kônnte (1). » Pendant notre séjour au Croisic, M. Bornet a éveillé mon attention sur une Algue qui, dans le thalle de l’Enteromor- pha compressa, {ormait des points d’un vert foncé brunâtre à peine perceptibles à l'œil nu. Ces points étaient plus visi- bles sur des thalles à moitié décolorés par l’émission des zoospores. Dans ce cas on voyait même à l’œil nu une légère coloration brunâtre des parties vidées et un examen à la loupe permettait facilement de résoudre cette coloration en un grand nombre de petits points. L'examen au mi- croscope montrait que ces points étaient formés par des vésicules d’un vert foncé, qui se trouvaient en nombre plus ou moins considérable entre les cellules de l’£nteromorpha. Une coupe transversale du thalle de cette algue nous montra que ces vésicules sont plus ou moins enfoncées entre les cellules de l’£nteromorpha ou même très souvent logées dans la membrane épaisse qui imite le tube de l’£nteromor- pha vis-à-vis de sa cavité intérieure (PI. XVII, fig. 1). Par- fois l'accroissement très considérable d’une vésicule à dis- tendu les couches intérieures de cette membrane à ce point qu'elles étaient déchirées (PI. XVIL, fig. 4). Vers l'extérieur les vésicules émettent un faisceau desoieslisses (PI. XVI, fig.1,4), quelquefois très allongées. Très rarement on pouvait obser- ver des soies qui étaient dirigées vers l’intérieur du tube. IL fallait déjà un examen très attentif pour découvrir entre les couches de la membrane intérieure de lEnteromorpha, les tubes incolores qui le parcouraient dans tous les sens. Une étude approfondie de la plante, au cours de laquelle j'ai observé l'émission et la germination des zoospores, et des cultures poursuivies en même temps m'ont permis d’iden- fier la plante du Croisic avec le Blastophysa rhizopus (4) Wille, in Natürl. Pff., 1 Teil, 2 Abt., p. 149. 334 | J. HUBER. Reinke. Je l'avais retrouvé dans les mêmes conditions dans l'étang de Thau près de Cette (1). : Un jeune individu du PB. rhizopus, logé entre les cellules de l’£nteromorpha, ressemble beaucoup à une cellule du Phaeoplala. La pelite vésicule est cependant arrondie et possède bientôt plusieurs noyaux. Vers l'extérieur elle dé- veloppe une ou plusieurs soies qui ne sont pas, comme c’est le cas dans le PAaeophila, contournées en tire-bouchon. Ce qui détermine surtout la ressemblance, c’est le chromalo- phore, qui possède plusieurs pyrénoïdes et montre, ici comme dans le Phaeophila, une tendance à la dissociation en petites plaques. Souvent cette dissocialion a eu lieu dès le commencement et on peut distinguer nettement de petits disques polygo- naux séparés les uns des autres et dont un certain nombre contient des pyrénoïdes (PI. XVI, fig. 1, 2, 3, 13).La res- semblance, dans l'aspect extérieur, du contenu cellulaire d’un Plastophysa jeune et d'un Phaeophila me fait supposer que la plante décrite par M. Hansgirg, sous le nom de Phaeophila horrida Hansgirg (2), correspond aux Jeunes exemplaires du Blastophysa rhizopus Reinke (3). Si on ouvre longitudinalement le thalle d’un Enteromor- pha envahi par le Plastophysa, el si on l’étale de manière à avoir la face interne située en haut, on peut, en traitant avec le chloroiodure de zinc iodé, arriver à distinguer faci- lement les tubes incolores décrits par M. Reinke pour le BP. rhizopus. Car tandis que les membranes cellulaires de l'Enteromorpha prennent une coloration violette très foncée, les tubes ainsi que les membranes cellulaires des vésicules du Blastophysa restent incolores. C’est ainsi qu'on peut (1) Dans l’étang de Thau j'ai trouvé la plante dans des Enteromorpha intestinalis et {très rarement) dans des Ulves, mais aussi sur des feuilles de Zostère. (2) Hansgirg, Ueber neue Süsswasser u. Meeresalgen, etc. (Sep. Abdr. aus Sitzgsb. d. kgl. bühm. Ges. d. Wiss., 1890, p. 5). (3) M. Hansgirg, je le regrette, ne m'a pas fourni l’occasion d'étudier l'espèce décrite par lui. | CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 339 suivre les tubes sur un parcours quelquefois très long, et constater qu'ils relient les vésicules entre elles. Quelquefois on voit un tube qui commence seulement à se renfler à son extrémité el qui n’est pas encore séparé de sa vésicule mère par une cloison. Dans ce cas il est encore rempli de protoplasme qui, par l’action du chloroïodure de zinc, s’est contracté, el s’est coloré enr jaune. Les tubes qui relient deux vésicules adultes l’une à l’autre, sont vides et fermés aux deux extrémités par des cloisons quelquefois très épaisses. Vers le milieu de leurs parcours, ces tubes deviennent souvent très minces et à peine perceptibles. Ils ont alors la forme d’un tube de caoutchouc étiré. Il est probable que celte déformation est en effet due à un étirement, car l’im- migration du Plastophysa a souvent lieu, quand les cellules de l£nteromorpha sont encore en division active. Or un tube qui contient encore du proloplasme, c’est-à-dire qui est encore vivant, peut suivre celte extension du thalle de l'hôte, mais un tube vidé étendu entre deux vésicules qui sont fixées entre les cellules de l'Ænteromorpha ne peut se conformer à cet accroissement du thalle hospitalier que par un étirement passif. | Mais la formation de tubes très allongés n’est qu'un cas extrême, bien que très fréquent, dans l'accroissement du thalle du Blastophysa. Le cas le plus simple et qui n’a rien d’extra- ordinaire, c'est qu'une vésicule bourgeonne sur un ou deux points de sa surface, el que ces bourgeons se développent en vésicules filles, qui se séparent de la vésicule mère par une cloison (PI. XVIL, fig. 2,3). Un thalle ainsi formé correspond à un thalle de Phaeophila comme un thalle d’un Cladophora à un thalle de Gongrosira. Orle bourgeon peut avoir une forme allongée, et se renfler à son extrémité. Son contenu prolo- plasmique s’accumule alors vers celle extrémité et se retire de la cloison qui sépare le bourgeon de la cellule mère. Il se forme une seconde cloison qui sépare alors le contenu de la vésicule fille de la partie vidée. Enfin il arrive que le bour- 330 J. HUBER. geon n’est d'abord formé que par le protoplasme incolore de la vésicule mère. Il est alors ordinairement irès allongé et affecte la forme d’un tube incolore. Celui-ci se renfle à son extrémité ; c’est alors seulement que les noyaux et les chro- matophores de la vésicule mère se rendent, avec les cou- rants prolaplasmiques très actifs, dans la vésicule fille. Ce dernier cas est de beaucoup le plus fréquent. Il n'arrive que rarement qu’un tube incolore ou en bourgeon qui est encore en voie de formation, se ramifie; en général les ramifica- tions prennent naissance sur les vésicules filles déjà formées. J'ai montré ailleurs (1), que les soies du P/astophysa sont à mettre en parallèle avec les tubes incolores, et qu’elles re- présentent des rameaux avortés. La reproduction du Plastophysa se fait, comme M. Reinke l’a déjà supposé, par des zoospores. Je l’ai observé pendant le mois de septembre au Croisice et au mois d'octobre à Montpellier. Les vésicules qui sont prêtes à former des zoospores, se distinguent par une coloration plus foncée. Le nombre des noyaux est devenu considérable, et la couche protoplasmique s’est épaissie et ne lapisse souvent qu'une partie de la vésicule. Les chromatophores ne présentent plus le même aspect que d'ordinaire, il semble qu'ils se sont orientés perpendiculairement par rapport à la membrane. Bientôt on voit le cytoplasme se concentrer autour des noyaux et former un grand nombre de boules (PI. XVIT, fig. 3). Je n'ai pas encore pu constater d’une facon cer- taine, si ces boules se divisent encore une fois pour former les zoospores. Généralement on pouvait observer les boules dès le soir, tandis que l’émission des zoospores n'avait lieu que le lendemain matin entre 6 et 8 heures. Déjà avant la division du contenu de la vésicule, il naît au milieu des soies un tube incolore (PI. XVIT, fig. 5), qui atleint à peine la longueur du diamètre dela vésicule, et qu’on trouve x quelquefois ouvert à son extrémité bien longtemps avant (1) Journal de botanique, 1892, p. 336. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 391 l'émission des zoospores (PI. XVII, fig. 6). Après s'être agitées pendant quelque temps dans l’intérieur de la vésicule, les zoospores trouvent l'issue et sortent une à une par le canal étroit (PI. XVIT, fig. 7), dans lequel elles s’étirent quelque- fois tellement, qu’elles retrouvent difficilement leur forme normale. Les zoospores du P. rhizopus (PI. XVIL fig. 8), ont une forme ovale ou allongée, 4 cils de la longueur du corps et une à deux taches brunes, qui ont une forme allongée et sont situées dans la partie antérieure de la zoospore. Le bec in- colore de la zoospore est plus ou moins arrondi et porte quel- quefois les cils un peu de côté (PI. XVIT, fig. 8 4). Le chroma- tophore, qui tapisse la parlie postérieure de la zoospore, est irrégulièrement découpé et d’une coulenr brunâtre. La lon- gueur des zoospores varie beaucoup, entre 15 et 23 x envi- ron, leur largeur est aussi très variable. La zoospore se fixe bientôt sur la membrane extérieure de l'Enteromorpha; après s'être entourée d'une membrane, elle pousse un tube germinalif entre les cellules de cette algue (PI.XVIT, fig.9, 11). L’extrémité du tube se renfle quand elle est arrivée à une certaine profondeur, et le contenu _ protoplasmique se relire complètement dans cette partie profonde, en laissant à la surface du thalle de l’Entero- morpha la membrane vidée qui entourait la zoospore (PI. XVIL, fig. 10). Ül est probable que cette membrane disparaît avant la formation de la première soie, car plus tard on n’en trouve plus aucune trace. | M. Reinke (1) a observé de petites vésicules qui s'étaient formées dans l’intérieur de grandes vésicules. Ce phénomène peut se produire si, par un accident quel- conque, l'ouverture du canal d'émission est bouché et si par conséquent les spores ne peuvent pas sortir. Cela se produit, par exemple, si le tube d'émission s'ouvre, quand la divi- (1) Reinke, Atlas deutscher Meeresalgen, 1 Heft, Taf. 23, fig. 10, 11. ANN. SC. NAT. BOT. XVI, 22 338 J. HUBER. sion du contenu cellulaire est encore peu avancée : il se forme alors à la base du tube une membrane qui ferme la vési- cule, sans qu’elle soit encore en état de former un nouveau tube d'émission. Les spores germent alors dans l’intérieur de la vésicule mère dont la membrane est percée par les soies des vésicules filles et finit par se dissoudre complète- ment (PI. XVII, fig. 12). Mais il arrive aussi fréquemment que dans une vésicule où l'émission des zoospores a déjà eu lieu, une ou deux zoos- pores n'ont pas réussi à s'échapper et germent alors dans l'intérieur de la vésicule mère. Dans ce cas elles commencent par s’allonger dans la direc- tion du tube d'émission en s’insinuant ainsi de nouveau entre les cellules de l'£nteromorpha. Les Blastophysa que j'ai cultivés depuis plusieurs mois sans renouveler l’eau de mer dans laquelle ils se trouvaient, ont d’abord développé beaucoup de soies, pour épaissir en- suite leur membrane, comme M. Reinke l’a figuré pour quel- ques vésicules dans son « À {las deutscher Meeresalgen » (1). 8. CHÆTOSIPHON nov. gen. (2). Chætosiphon moniliformis Nov. spEc. Planche XVII. J'ai trouvé le Chaetosiphon dans les mêmes conditions que l'Endoderma perforans. 1 est cependant plus rare que celte dernière algue, et je ne l’ai constaté avec certitude que dans l'étang de Thau près de Cette. Je l’ai rencontré pour la première fois au mois d'octobre 1891 ; il était alors encore en pleine reproduction. Vers le printemps il devint plus rare. | 8 | Le thalle du Chaetosiphon est: formé d’un tube continu et ramifié, qui rampe dans l'intérieur des cellules et des canaux aérifères des feuilles mortes et décolorées du Zostera marina. Pour passer d’une cellule à l’autre, cette algue endophyte perce la cloison en s'étranglant considérable- (1) Reinke, L. c., fig. 5, 8. (2) xairn — soie, oivwv, wvos — tube. CHAËETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 339 ment (PI. XVIIL fig. 2). Les tubes qui parcourent les cellules épidermiques de la feuille de Zostère, affectent ainsi l’as- pect d’un chapelet. Mais les élranglements ne se trouvent pas seulement aux points de perforation, on les rencontre assez souvent sur le parcours des tubes qui traversent les grandes lacunes de la feuille (PI. XVIIE, fig. 13). Les dimen- sions des tubes sont très variables, de 10 à 30 et davantage. Les tubes de 10 à 15 x ne se trouvent guère que dans les lacunes de la feuille, tandis que ses cellules sous-épidermiques contiennent en général des parties renflées du thalle du Chae- tosiphon. Les articles du Chaetosiphon qui se trouvent dans les cellules épidermiques de la feuille émettent çà el là, dans les cultures souvent en grand nombre, des soies qui perforent la membrane extérieure des cellules et s'élèvent sur la sur- face de la feuille (PL. XVIIL, fig. 2). Ces soies ont un diamètre de 4 à 5, et sont légèrement contournées en tire-bouchon, commeles soies des Phaeophila. Ellessont fortementétranglées à l'endroit où elles percent la membrane externe de la feuille. Quelquefois les soies naissent directement d’un article du Chaetosiphon qui se trouve dans une cellule sous-épidermi- que de la feuille de Zostère. Elles s’échappent alors entre deux cellules épidermiques ou elles traversent une de ces cellules en s’étranglant deux fois (PI. XVIIT, fig. 3). Le contenu proloplasmique des tubes du Chaetosiphon est pariélal, il entoure une vacuole centrale qui paraît être interrompue aux élranglements du tube. La couche parié- tale du protoplasme contient de nombreux chromatophores en forme de petites plaques ou disques polygonaux, plus ou moins épaissis selon l’état de nutrition de la plante (PI. XVII, fig. 12, 13). Chaque chromatophore renferme un petit pyrénoïde sphérique. Les chromatophores sont tantôt très rapprochés les uns des autres de manière à former une couche presque continue, tantôt espacés el monlrant çà el là des filaments très minces (1) qui les réunissent entre eux. - (4) À cause de la ténuité de ces filaments je n'ai pas pu constater s'ils étaient colorés par la chlorophylle comme les chromatophores, ou non. 340 J. HUBER. En somme on peul dire que l’individualisation des petits chromatophores a atteint ici un plus haut degré que dans le genre Blastophysa; chacun d'eux possède un pyrénoïde, et ils peuvent s'éloigner beaucoup les uns des autres. Dans le protoplasme pariétal, mais à l’intérieur des chro- matophores, se trouvent aussi les gros noyaux du aetosi- phon.\srenferment un nucléole bien distinct, et sont souvent visibles sans emploi de réactifs colorants (PI. XVIIL, fig. 12). Dans les tubes qui ont seulement 10 y ou moins de diamètre, les noyaux sont placés au milieu du tube. Les articles des tubes qui parcourent les cellules épidermiques ne conlien- nent souvent qu'un seul noyau. La formalion des zoospores commence par un épaississe- ment de la couche protoplasmique pariétale dans un ou plu- sieurs articles conligus; ils se séparent du reste du thalle par une cloison; le plus rapproché de la surface pousse un tube d’émission des zoospores. Ici comme dans le genre Blastophysa, la formation des zoospores est précédée d’une division des noyaux et d’une orientation particulière des chromatophores, qui se dirigent perpendiculairement à la surface de la membrane. À un certain moment les zoospo- res formées sont groupées en une masse botryoïde autour de l’axe principal du tube (PI. XVIIT, fig. 4). Je n’ai jamais eu l’occasion d'observer la sortie des zo0- spores sur une coupe transversale de la feuille de Zostère, mais je l'ai vue plusieurs fois sur des coupes tangentielles. Les zoospores sortent du tube d'émission en s’étirant quel- quelois beaucoup, à cause de l’étroitesse du passage surtout à la base du tube d'émission. Elles passent par ce canal élroit avec leur pointe en arrière. Arrivées devant l’extré- milé du tube, elles s'arrêtent pendant quelque temps pour reprendre leur forme naturelle. Mais souvent elles s’éloi- gnent rapidement alors qu'elles sont encore très allongées et cylindriques. La forme habituelle des zoospores est ovoïde (PI. XVIII, fig. 5, 6, 7), leurs dimensions sont de 12 à 15 & en longueur, CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES,. 341 de 8 à 10 y en épaisseur. Elles ont deux cils de la longueur du corps et, sur leur partie antérieure, un point oculiforme très apparent, d’un rouge brillant et faisant saillie. La partie postérieure du corps est tapissée de plusieurs chro- matophores dont les contours ne sont pas toujours bien nets, et qui ne semblent pas posséder de pyrénoïdes. La zoospore s’entoure bientôt d’une membrane, car peu de temps après l'émission des zoospores J'ai déjà pu observer des germinations qui monlraient un lube germinatif inco- lore, et où la parlie postérieure du corps protoplasmique de la zoospore s'était détaché de la membrane mince qui se montrait alors nettement limitée (PI. XVIIT, fig. 8). Le point rouge existait encore dans ces germinations, mais il élait moins brillant et plus allongé que dans la zoospore encore mobile. Je n'ai pas pu suivre la germination des zoospores dans les conditions naturelles, sur les feuilles de Zostère mêmes. Mais dans une culture sur le porte-objet, j'ai pu observer différents élals de germinalions libres que j'ai figurés (PL. XVII, fig. 9, 11). Dans ces germinations on voit la mem- brane de l’ancienne zoospore et un tube de germination court et légèrement recourbé, dont le contenu est vidé pour entrer dans la première parlie du thalle végétalif qui a formé de bonne heure une petite soie. J'ai observé à plusieurs reprises des germinations dans l'intérieur des sporanges; elles résultent des spores qui ne sont pas parvenues à sortir par l'étroit canal. Si ces spores emprisonnées sont très nombreuses dans un sporange, elles ne peuvent pas s’accoître beaucoup, elles épaississent alors leur membrane et prennent plus ou moins l’aspect d’hyp- nospores. Nous pouvons résumer les caractères du Chaetosiphon dans la diagnose suivante : CHAETOSIPHON NOV. gen. * Thallus tubulosus continuus per cellulas lacunasque 342 JS. HURER. foliorum emortuorum Zosterae marinae longe excurrens, irregulariter ramosus, septas cellularum perforans ibique valde constrictus, extus setas longas hyalinas leniter con- tortas emittens. Chlorophora parietalia discoidea polyedrica, pyrenoidea singula foventia. Propagalio : sporangia ex partibus thalli septo discretis formata. Zoogonidia 2-ciliata ex divisione contentus spo- rangii orta per tubulum hyalinum emittuntur. CHAETOSIPHON MONILIFORMIS NOV. Spec. Characteres idem ac generis. Hab. In foliis emortuis Zosterae marinae. Elang de Thau prope Cette. 9. Position systématique des genres Blastophysa et Chaetosi- phon; affinités des Ghaetophorées avec les Siphonocladiacées Schmitz. Comme nous l'avons fait ressortir déjà, les genres Blasto- physa et Phaeoplala se rapprochent par beaucoup de carac- tères. Leur modede vie, la formation dessoies, l’émission des zoospores, leur germination présentent un grand nombre d’analogies remarquables. La présence de plusieurs noyaux et l'individualisation des fragments du chromatophore, ainsi que le mode particulier d’accroissement, dans le Blastophysa, permettent seuls de séparer les deux genres. Quant aux deux premiers points il faut faire remarquer encore qu'au moment de la formation des zoospores dans les cellules du Phaeophila, nous trouvons en même temps un grand nombre de noyaux et une individualisation des fragments du chromatophore. Quant à la formation des tubes incolores, nous avons vu que ce n'est qu'un cas extrême d’un accroissement terminal normal, tel qu'il se trouve dans le genre Phaeophila. D'un autre côté le Blastophysa doit être compris dans cet ensemble, que M. Schmitz (1) a désigné sous le nom (1) Schmitz, Ueber grüne Algen aus dem Golf von Athen (Sitzb. d. naturf. Ges. zu Halle, 1878). Bot. Ztg., 1879, p. 172 et 173. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 343 de Siphonocladiacées. La disposition pariétale du proto- plasme, la multiplicité des noyaux, la structure des chro- matophores et la formation tardive des cloisons, tous ces caractères lui sont communs avec ce groupe intermédiaire entre les Chlorophycées Confervoïdées et les Siphonées. Mais tandis que jusqu'ici les affinités des Siphonocladiacées avec les Con/ervoidées ne pouvaient être cherchées que du côté des Ulofhrichiacées, nous avons, dans le Blastophysa, une forme qui indique des affinités très étroites du côté des Chaelophoracées pilifères. La position systématique du genre Chaetosiphon est moins neltement marquée dans la famille des Siphonocladiacées. Par l'absence complète de cloisons à l’état végétatif et sur- tout par ses chromatophores pourvus chacun d’un petit pyrénoïde, il se rapproche déjà des Bryopsidées. I] peut être considéré comme le terme extrême d’une série qui se com- pose des genres suivants : Endoderma (section Ectochaete), Phaeophila, Blastophysa, Chaetosiphon. Dans cette série caractérisée par un mode de vie particu- lier, par la formation des soies non engainées, par une émission parliculière des zoospores, nous voyons une ten- dance de plus en plus marquée à la fragmentation du chro- malophore, correspondant à la disparition des cloisons. Soit que nous attribuions maintenant les genres Blasto- physa et Chaetosiphon aux Siphonocladiacées, soit que nous les rangeons (comme le fait M. Wille pour le Plastophysa) à CÔlé des Valonia, Apjohnia, Siphonocladus, etc., dans la famille des Valoniacées, il faudra toujours les considérer comme constituant une tribu particulière, pour laquelle je propose le nom de Chaetosiphonées. 344 J. HUBER. DEUXIÈME PARTIE Dans les chapitres suivants Je vais essayer de donner un aperçu général du groupe des Chaetophorées épiphytes el endophytes en ce qui concerne la morphologie comparée, l’histologie, la reproduction et le développement, la disposi- tion systématique. MORPHOLOGIE. Dans la première parlie de ce travail j'ai rangé les genres en deux séries, dont l’une se compose de plantes essentiellement épiphytes, l’autre de plantes essentiellement endophytes (1). La différence dans le mode de vie dont je me suis servi pour constituer ces deux séries, se manifeste aussi dans les caractères morphologiques des genres qui les composent. La fixalion d’une algue sur un substratum a pour con- séquence la différenciation morphologique d’une partie du thalle en appareil de fixalion. Dans les Chaetophorées la partie du thalle destinée à la fixation de la plante est géné- ralement très développée, de sorte qu’on peut parler d’un thalle libre et d’un « thalle fixateur ». Or dans les Chaeto- phorées épiphytes et endophytes le « thalle fixateur » tend à prendre le dessus sur le thalle libre, qui est réduit et se présente, dans beaucoup de cas, sous la forme de poils (1) J'ai mis le genre Endoclonium parmi les genres essentiellement épi- phytes. Cela paraït être en contradiction avec ce que j'ai dit au sujet de ce genre. Mais les espèces du genre Endoclonium (à l'exception de l'E. chroo- lepiforme) sont en réalité primitivement épiphytes. Leurs états endophytes ne se présentent que comme des formes pour ainsi dire secondaires. Comme je l'ai montré pour le Stigeoclonium tenue, des états endophytes peuvent intervenir aussi dans le cycle d'évolution d’un Stigeoclonium. D'un autre côté on sait que des plantes essentiellement endophytes (En- doderma, Phaeophila), peuvent se montrer quelquefois épiphytes. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 345 ou de soies qui s'élèvent sur la plante servant de sub- stratum. Dans les formes épiphytes des genres Stigeoclonium el Endoclonium, ainsi que dans le genre Herposteiron, le thalle fixateur est nettement dorsiventral, adaplé au substratum par sa face inférieure. Îl se compose de filaments plus ou moins ramifiés dont les cellules sont généralement courtes, presque isodiamétriques, un peu aplaties sur leur face infé- rieure, plus ou moins bombées sur leur face dorsale. Mais tandis que, dans les genres Sfigeoclonium et Endoclonium, ces cellules sont capables de pousser vers le haut des poils pluricellulaires ou des rameaux végélatifs, elles ne pro- duisent, dans le genre Æerposteiron, que des poils unicellu- laires. Dans le genre Ochlochaete où la ramification du thalle fixateur est dès le commencement très abondante, ce thalle présente (au moins dans les deux nouvelles espèces) la forme d'un disque plus ou moins compact; le thalle libre n’est plus représenté que par des soies. C’est proba- blement aussi le cas pour le genre Pringsheimia. Dans le genre Chaetopeltis il n’y a plus que des soies muqueuses à la place d’un thalle libre. Dans la seconde série le thalle fixateur est représenté par un filament qui pénètre dans le substratum; ce filament est composé de cellules allongées et non dorsiventrales, il peut produire des rameaux qui se comportent de la même façon en pénétrant également dans le substratum. Mais ces fila- ments fixateurs produisent aussi des rameaux qui se dirigent vers l'extérieur du substratum. Leurs cellules sont généra- lement plus courtes et renflées. Dans la plupart des cas la nature du subsiratum a pour conséquence que ces rameaux dressés ne se forment que d'un côté des filaments primaires. Par ces caractères, les genres de la seconde série rap- pellent beaucoup plus le genre Chaetophora que le genre Shgeoclonium. Dans le Ch. endinaefolia, par exemple, nous voyons d’abord une masse gélatineuse qu’on peut comparer au substratrum des Chaetophorées endophyles ; celte masse 3406 J. HUPBER. gélatineuse est parcourue par des filaments composés de cel- lules allongées produisant des systèmes de rameaux qui se di- rigent vers l'extérieur et sont constitués par des cellules plus courtes. Seulement au lieu de pénétrer dans un substratum étranger, cette plante a formé, pour ainsi dire, elle-même son substratum en produisant une gaine qui est capable de soutenir les filaments lâches et de les réunir en un ensemble assez solide. Tandis que, dans le Chaetophora, les rameaux dirigés vers l'extérieur sont terminés souvent par des poils pluricellu- laires, ce sont, dans le genre Chactonema, des poils unicel- lulaires qui terminent ou remplacent des rameaux dirigés vers la surface du substratum. Dans les genres Acrochaete et Bolbocoleon, les rameaux dressés sont encore moins développés par rapport aux fila- ments primaires ; ils se terminent ou sont remplacés par des soies. Dans le genre Plaeophila tout le thalle libre est réduit en soies. Les genres (ronatoblaste et Endoderma représentent ce schéma morphologique dans des conditions extérieures qui se rapprochent le plus de celles qui existent pour les genres de la série épiphyte. Dans la section Entocladia du genre ÆEndoderma le thalle libre paraît avoir disparu complè- tement. Les genres Plastophysa et Chaetosiphon présentent un cerlain nombre de caractères morphologiques qui les rap- prochent de la série des Chaetophorées endophytes. Mais, comme j'ai essayé de le démontrer pour le genre Plasto- physa (1), ces caractères semblent ici dépendre plus étroite- ment des conditions du substratum et moins de la plante même. Ainsi J'ai montré qu'à la place des soies le Blastophysa peut produire, les conditions changées, des rameaux qui ne diffèrent en aucune manière des rameaux ordinaires, tandis que dans le genre Phaeophila les rameaux dressés, formés à (1) Journal de botanique, 1892, p. 336. CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. SAT la place des soies dans des conditions particulières de cul- ture, diffèrent des rameaux ordinaires (1). HISTOLOGIE. Au point de vue histologique, les Chaetophorées présen- tent une variété assez grande. La membrane, très gélifiable dans les genres Sfigeoclonium el Chaetophora, Vesl moins dans les genres exclusivement épiphytes et endophytes, à l'exception pourtant de l’Endo- clonium. Sa constitution chimique paraît être assez variable. Ainsi j ai obtenu une coloration très intense des membranes cellulaires et des soies de l’Acrochaete par le chloroiodure de zinc, tandis que ce réactif ne colorait guère les membranes dans les genres Polbocoleon, Herposterron, Phaeophila, etc. En général la membrane cellulaire est mince, une véritable gaine ne se trouve que dans les formes discoïdes, qui, par ce caractère, se rapprochent des Ulvacées. Les cloisons transversales des cellules sont quelquefois très épaissies dans le genre Phaeoplula. Parmi les organes intérieurs de la cellule, le chroma- tophore a surtout attiré notre attention. Dans l’Endoderma Jadinianum seul je l'ai trouvé en forme d’une plaque lisse à contours bien limités et simples, comme on peut l’ob- server par exemple dans le Coloechaete scutata parmi les Coleochaetacées. Dans tous les autres cas il a une forme _ plus ou moins irrégulière; 1l émet souvent des prolonge- ments dans l’intérieur de la cellule, quelquefois il est perforé (Endoderma leptochaete, Bolbocoleon piliferum), quel- quefois il a des épaississements plus ou moins réguliers en | _ forme de plaques (Gonatoblaste, Chaetopeltis, Phaeophila). La fragmentation du chromatophore qui peut survenir dans le genre Phaeophila, est poussée plus loin dans les genres Blastophysa et Chaetosiphon où la couche pariétale (1) Journal de botanique, 1899, p. 333, fig. 7. 348 J. HUBER. du protoplasme contient un grand nombre de petits chroma- tophores dislincis. Le chromatophore des Chaelophorées contient un ou plu- sieurs pyrénoides qui paraissent être toujours le foyer d’une formation d'amidon. Dans la série des Chaetophorées épi- phytes on ne trouve constamment qu'un seul pyrénoïde dans chaque cellule. Dans la série des Chaetophorées endophytes au contraire nous ne trouvons un seul pyrénoïde que dans les genres Chaetonema et (ronatoblaste (dans ces genres même il n’est pas rare de trouver deux, trois ou plusieurs pyré- noïdes dans une cellule). Dans le genre Endoderma il y a encore un seul pyrénoïde par cellule dans les espèces de la section Entocladia, tandis que dans la seclion Ectochaete il y à trois, quatre, cinq ou même un plus grand nombre de pyrénoïdes. Dans les genres Acrochaete, Bolbocoleon et Phaeophila le nombre des pyrénoïdes dans chaque cellule est très variable. Le vrai noyau cellulaire n’est pas toujours facile à voir; sa présence a élé contestée par exemple pour l’Entocladia viridis Rke et pour le Chaetopeltis minor Môbius. Mais il est probable qu'il existe partout. Il est seulement pelit et sou- vent masqué par le pyrénoïde. Il ne paraît pas avoir une membrane distincte ; dans plusieurs cas j'ai vu la masse des noyaux se continuer insensiblement dans les traînées de protoplasme qui le reliaient au protoplasme pariétal. REPRODUCTION ET DÉVELOPPEMENT. Il est intéressant de jeter un coup d'œil comparatif sur les organes reproducteurs des Chaetophorées épiphytes et endophytes. | La reproduclion asexuée par des zoospores est la règle. Les zoospores se forment en petit nombre dans chaque cellule (1-4) dans les genres £ndoclonium (formes épiphytes), Herposteiron, Chaetopellis, Chactonema, Gonatoblaste, Prings- heimia, en grand nombre (8-32 et davantage) dans les genres CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 349 Endoclonium (forme endophyte), Ochlochaete, Endoderma, A crochaete, Bolbacoleon, Phaeophila. 1 est à remarquer qu’en général ce sont les genres d'eau douce qui développent peu de zoopores, tandis que les genres marins en développent un grand nombre dans chaque cellule. M. Pringsheim (1) a déjà insisté sur une pareille relation entre les condilions du milieu et le nombre des zoospores. — La multiplicalion des zoospores est accompagnée d’une différenciation des sporanges qui atteint souvent le même degré que dans la tribu des CAroole- pidées. La division du contenu protoplasmique des sporanges en zoospores paraîl avoir lieu successivement dans la plupart des cas. J’ai cependant des indices que dans le genre PAaeo- phala 1 y a une division simultanée, comme dans les deux genres Blastophysa et Chaetosiphon. On a connu jusqu'ici les zoospores dans les genres Ændo- clonium, Herposteiron, Pringsheimia, Chaetopellis, C'haeto- nema, Endoderma, Phaeojhila. Je les ai observées aussi dans les genres Ochlochaete, Gonatoblaste, Acrochaete et Bolbocoleon. Elles sont en général ovoïdes, rarement arrondies et presque sphériques. Elles ont quatre cils dans les genres Herposteiron, Chaetopelhis, Ochlochaele, Chaelonema, Gona- toblaste, Endoderma (E. perforans), Phaeophila, deux cils dans les genres Pringsheimia, A crochaete, Bolbocoleon, En- doderma (E. gracile et E. leptochaete). J'ai observé des points oculiformes dans les zoospores des Chaetopeltis, Endoderma, Phaeophila; on en a signalé également dans les genres Æerposteiron et Pringsheimia. Des vacuoles contractiles se trouvent dans les zoospores du Chaetopeltis crbicularis et du Chaetonema trreqularis. Dans les genres Blastophysa et Chaelosiphon les zoospores (1) Pringsheim, Beiträge zur Morphologie der Mecresalgen (Abh. d. Berl. Ak. d. W., 1862, p. 6 et 7). M. Pringsheim parle des Vaucheria d’eau douce et marins (Derbesia Solier.) pour réfuter les objections contre une parenté des genres Bolbocoleon et Acrochaete avec les Coleochaetées et les OŒEdogoniacées. 350. 3. HUBER. ne diffèrent guère des zoospores des Chaeltophorées que par leurs dimensions plus considérables. Je n’ai pas observé des faits certains au sujet de la durée du mouvement des zoopores. Dans la plupart des cas elles paraissent se fixer dans le voisinage du sporange dont elles sont issues. Après la fixation elles commencent presque aussitôt à germer. Les Chaetophorées épiphytes et endophytes présentent plusieurs modes de germinalion qui sont en rapport intime avec le mode de vie et les caractères morphologiques des différents genres. Dans la germination épiphyte la zoospore se fixe par son extrémité antérieure sur le substratum, s’aplatit plus ou moins et commence à s’accroître parallèlement à la surface du substratum. Si cela a lieu dans une ou deux directions seulement, il en résulle un filament simple qui peut se rami- fier plus tard (£ndoclonium, Herposteiron); si cela a lieu dans plusieurs directions, 1l en résulte un thalle plus ou moins discoïde (Pringsheinnua, Ochlochaete, Chaetopeltis). Ce mode de germinalion, dans lequel la direction du premier accroissement est perpendiculaire sur l’axe princi- pal de la zoospore, correspond au deuxième mode de germi- nation décrit par M. Berthold pour le genre Sgeoclo- nium (1). Dans la germination endophyte la zoospore commence, après s'être entourée d’une membrane, à s’accroître dans la direction de son axe principal, mais d’abord exclusivement du côté de son extrémité antérieure. Si le substratum est d’une consistance très molle, la plantule germinative continue tout simplement de s’allonger en se cloisonnant (Chaetonema, Gonatoblaste, probablement aussi les genres Acrochaete el Bolbocoleon). La première cellule du thalle qui correspond à la zoospore se trouve alors plus ou moins à la surface du substratum. Elle ne s'accroît (1) Berthold, Untersuchungen über die Verzweigung einiger Süsswasseralgen (Nov. del. Leop. Carol. Acad., 1878, p. 199-200). CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 301 guère vers l'extérieur, mais elle peut développer des poils ou des soies dans cette direction. Si le subsiratum est assez dur, le tube germinatif ne se cloisonne pas d’abord ; le contenu protoplasmique de la zoospores avance danssonintérieurenlaissantunemembrane vide derrière lui. Quand il aatteint la profondeur nécessaire, il se sépare de la partie vide par une cloison et constitue alors la première cellule de la plante future. Ce mode de germination a été observé dans les genres Endoderma et Phaeophila (1). I peut être considéré comme constiluant un degré plus avancé du cas précédent. La différence fondamentale qui existe entre ces deux cas d’une part et le premier mode de germination d'autre part me parait résider dans la direction du premier accroisse- ment par rapport à l’axe principal de la zoospore. Les deux modes de germination endophyte, dans lesquels le premier accroissement a lieu parallèlement à l’axe prin- cipal de la zoospore, correspondent au mode de germination qui se trouve réalisé dans plusieurs espèces du genre Chaeto- phora (2). Mais tandis que dans les algues endophytes l'accroissement du filament primitif a lieu exclusivement du côté qui correspond à l’extrémité antérieure de la zoospore, cet accroissement a lieu surtout en sens opposé dans le genre Chaetophora. La reproduction sexuée par isogamètes mobiles a été ob- _servée dans les genres ÆEndoclonium (EE. polymorphum), Chaetopeltis (C. minor), Pringsheimia, Endoderma (E. gracile) et Phaeophila (P. Floridearum). Pour le moment je ne peux pas ajouter à ces observations des données précises qui pourraient les confirmer. La copulation sexuelle des petites (1) Il arrive cependant quelquefois que le tube germinatif ne peut pas entrer dans le substratum; nous avons alors le premier cas, celui de la germination épiphyte. La pénétration peut avoir heu plus tard (Endoderma Jadinianum). (2) Gay, Recherches sur le développement et la classification de quelques algues vertes, Paris, 18914, p. 49 et 50, pl. IX, fig. 76-79 et 86-88. J'ai observé le même mode de germination pour le Chaetophora endiviaefolia. 392 JF. HUBER. zoospores biciliées de l’Endoderma leptochaete et de l’Acro- chaete ne me paraît pas être mise hors de doute. Tableau d’affinités des Chaetophorées épiphytes et endophytes. Il résulte des chapitres précédents que la disposition des Chaetophorées en une série épiphyte et une série endophyte, que j'ai suivie dans la première partie, peut être appuyée par beaucoup de raisons. Mais il est évident que celte disposi- tion en deux séries ne peut donner qu’une idée incomplète des vraies affinilés. Dans le tableau suivant je vais donc essayer de donner un aperçu plus complet des relations mulliples qui existent pour les genres épiphytes et endophy- tes des Chaetophorées entre elles et avec quelques formes voisines. CHAETOPHORÉES (Stigeoclonium } : id : (Chaetophora) . | l Endoclonium eee il RÉ a Chaetoneuia 7 Herposteiron on D Gonatoblaste Die sde 4 Chaetopeltis Ce tableau ne représente pas un arbre généalogique, il donne tout simplement une disposilion des genres qui cor- respond aulant que possible à leur degré de ressemblance. Si j'ai conservé plus ou moins la forme de deux séries verticales correspondant à la disposilion des genres dans la première partie, Je me suis appliqué en même temps à faire ressortir, par la disposilion horizontale, les ressem- blances entre les genres qui n’apparliennent pas à la même série. Autant que possible j'ai mis au même niveau les CHAETOPHORÉES ÉPIPHYTES ET ENDOPHYTES. 393 genres qui possèdent des organes piliformes de la même struciure, ainsi par exemple les genres à poils unicellulaires : Endoclonium (ex parte), Herposteiron, Chaetonema el Gona- toblaste (?), ou les genres à soies lisses: Pringsheimia, Ochlo- chaete, Endoderma. Les genres Acrochaete et Bolbocoleon forment un pelit groupe à part, qui se rapproche d’un côlé du genre Chaetonema (mode de vie, ramificalion), de l'autre côté (soieslisses, organes reproducteurs)dugenre Endoderma. Le genre Gonatobluste occupe une position intermédiaire entre les genres Chaetonema, Herposteiron et Endoderma. J'ai mis provisoirement le genre Ændoclonium dans la série des Chaetophorées épiphytes, à cause des deux espèces qui sont surtout épiphytes. ILest cependant à remarquer que l'espèce type du genre, l'Æ. chroolepiforme, présente un mode de vieet des caractères morphologiques (poils unicellulaires!) qui la rapprochent plutôt du genre Chaetonema. J'ai donc indiqué cette affinité par un trait pointiilé. Dans la section Entocladia du genre Endoderma il y a deux espèces qui se rapprochent du genre Ændoclonium, savoir l'Endoderma gracile (Hansgirg) de Toni et l’£. perforans mihi. Les affinités des Chaetophorées avec les Ulvacées et les Siphonocladiacées ont déjà été discutées. Ce travail a été commencé au Croisic en 1891, sous la bienveillante direction de MM. Bornet et Flahault ; il a été continué et achevé au courant de l’année 1892,au Labora- toire des recherches de l’Instilut de Botanique de Mont- pellier. Je ne saurais mieux Le lerminer qu’en exprimant ma vive gratitude envers mes maîlres et particulièrement envers M. Ch. Flahault, qui, par ses critiques aussi bien que par son amicale sollicitude, n’a cessé de guider et d'encourager mes efforts dans ces recherches. ANN. SC. NAT. BOT. XVI, 23 EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE VIII Stigeoclonium tenue Rabenh. Forme épiphyte et endophyte du Lemna gibba. Fig. 1. — Thalle adulte épiphyte sur une fronde du Lemna gibba. Gross. d'env. 40 diam. Fig. 2. — Partie supérieure d'un thalle dressé. Gross. de 300 diam. Fig. 3. — Partie inférieure du même thalle, avec quelques filaments ram- pants encore jeunes. Gross. de 300 diam. Fig. 4. — Filament rampant sur une racine, portant des poils pluricellu- laires. Gross. de 400 diam. Fig. 5. — Filaments rampants dans les cellules superficielles d’une racine. Gross. de 400 diam. Fig. 6. — Des masses cellulaires remplissant des cellules superficielles d'une racine émettent un bouquet de jeunes rameaux libres qui sont déjà abondamment ramifiés. Gross. de 250 diam. Fig. 7. — Thalle épiphyte, se transformant en état palmelloïde. Gross. de 300 diam. Fig. 8. — Cellules à aspect de Gloeocystis. Gross. de 300 diam. Fig. 9. — Cellules relativement très petites de l’état endophyte (?). Gross. de 300 diam. Fig. 10. — Zoospore issue d'une des grandes cellules endophytes. Gross. de 800 diam. PLANCHE IX Herposteiron Braunii Nüg. (Aphanochaete repens A. Br.). Fig. 1. — Filament ramifié vu de face. Gross. de 400 diam. Fig. 2. — Jeune filament avec deux jeunes poils. Gross. de 400 diam. Fig. 3. — Portion d’un filament âgé. Gross. de 400 diam. Fig. #. — Germination. Le poil n’est pas dessiné entièrement. Gross. de 800 diam. Fig. 5 a, b, c. — Germinations. Gross. de 400 diam. Herposteiron confervicola Näg. Fig. 6. — Filament vu de face (d’après un dessin de Näg.). Fig. 7. — Filament vu de côté, avec trois poils (d’après Nägeli). EXPLICATION DES PLANCHES. 530 Gonatoblaste rostrata n. gen. et n. sp. Fig. 8, 9, 10. — Germinations à différents états. Gross. de 800 diam. Fig. 11. — Trois thalles sur un filament de Zygnema. Gross. de 300 diam. Fig. 12. — Filament, dont la cellule la plus âgée (a) est prête à émettre deux zoospores. Gross. de 800 diam. Fig. 13. — Émission d’une seule zoospore entourée de la membrane interne de la cellule mère, qui s’est gonflée. Gross. de 800 diam. Fig. 14. — Zoospore à l’état vivant, avec deux vacuoles contractiles, Gross. de 800 diam. Fig. 15. — Zoospore fixée par l’iode. Gross. de 800 diam. Fig. 16. — Une zoospore qui s’est fixée sur un filament du Zygnema. Gross. de 800 diam. PLANCHE X Ochlochaete ferox nov. spec. Fig. 1,2, 3. — Jeunes thalles. Gross. de 300 diam. 2, vu de la face inférieure ; 3, traité par l'acide lactique. Fig. 4. — Jeune thalle discoïde. Gross. de 400 diam. Fig. 5. — Thalle âgé formant un manchon autour d’un filament de Chaeto- morpha. Gross. d'env. 80 diam. Fig. 6. — Partie d’un thalle adulte, traité par l'acide lactique. Gross. de 300 diam. Fig. 7. — Coupe transversale d’une partie d’un thalle avec des cellules qui se transforment en sporanges. Gross. de 400 diam. Fig. 8. — Sporanges remplis de spores. Gross. de 400 diam. Fig. 9. — Zoospores. Gross. de 800 diam. Fig. 10. — Zoospores et germination (a). Gross. d'env. 1100 diam. PLANCHE XI Ochlochaete lentiformis n. spec. Fig. 4. — Portion d’un thalle discoïde. a, cellules de la partie intérieure du thalle. Gross. de 800 diam. Traité par l’iode. Fig. 2. — Coupe transversale d’une portion centrale d’un thalle, avec des zoosporanges, dont l'un contient encore des zoospores. Gross. de 800 diam. Fig. 3. — Zoospores. Gross. d'env. 1100 diam. Ulvella Lens Crouan. Fig. #. — Portion du bord d’un thalle. Gross. de 800 diam. Fig. 5. — Portion du milieu d’un thalle. Gross. de 800 diam. Fig. 6. — Jeune thalle. Gross. de 300 diam. Les dessins ont été faits d’après des échantillons authentiques des frères Crouan, que je dois à l’obligeance de M. Bornet. Chactopeltis orbicularis Berthold. Fig. 7. — Jeune thalle vu de profil, avec deux soies muqueuses. Gross. d'env. 1100 diam. Fig. 8. — Une cellule d'un disque, vue de face. Gross. d'env. 1100 diam. a. la 390 J. HA BEM. couche ‘externe du chromatophore; b, les épaississements en forme de plaques. Fig. 9. — Zoospores. Gross. de 800 diam. a, vivantes; b, c, fixées. Fig. 10. — Quatre zoospores, emprisonnées encore dans la membrane interne de leur cellule mère. Gross. de 800 diam. PLANCHE XII Chaetonema irregulare Nowakowshi, Fig. 4. — Portion d'un filament végétant entre les rameaux d’un verticille d’un Batrachosperme. La partie supérieure est encore dans sa position naturelle. L'un (a) des rameaux secondaires a émis des zoospores. Gross. de 300 diam. Fig. 2. — Extrémilé d’un filament primaire avec les rameaux secondaires. Gross. de 300 diam. Fig. 3. — Thalle entier. Un rameau secondaire est représenté par un poil (a). e, étranglement à la base d’un rameau. Fig. 4. — Zoospores; le point oculiforme (0) ne se voit que sur une seule d’entre elles. Gross. de 800 diam. | Fig. 5. — Germinations. Gross. de 300 diam. Fig. 6. — Tête d'une germination plus avancée. Gross. de 300 diam. Fig. 7. — Extrémité d’un rameau secondaire avec les traces d’un poil brisé et avec une pelite cellule qui fournira un nouveau poil. Les figures 1, 6 el 7 sont dessinées d’après la préparation de M. Gomont, les autres figures sont dessinées d’après le vivant. PLANCHE XIII Acrochaete repens Pringsheim. Fig. 1 — Portion de la couche corticale du Chorda filum, vue de face, décolorée par l'alcool et traitée par le chlorure de zinc iodé, de sorte qu’on aperçoit les filamnents de l’Acrochaete dans leur position naturelle. Gross. de 250 diam. Fig. 2. — Portion d’une coupe transversale du Chorda filum. Même traite- ment. Gross. de 250 diam. Fig. 3. — Deux cellules avec leur chromatophore. Gross. de 800 diam. Fig. 4. — Sporanges à grandes zoospores. Gross. de 800 diam. Fig. 5. — Grande zoospore. Gross. d’env. 1100 diam. Fig. 6. — Sporange à petiles zoospores. Gross. de 800 diam. Fig. 7. — Petites zoospores (gamètes?). Gross. d'env. 1100 diam. Bolbocoleon piliferum Pringsheim. Fig. 8. — Thalle dont une cellule végétative porte directement une soie (a). Gross. de 300 diam. Fig. 9 et 10. — Thalles dont les cellules végétatives ont produit beaucoup de cellules sétigères. Gross. de 300 diam. Fig. 11. — Sporanses. Gross. de 300 diam. Fig. 12. — Zoospores. Gross. d'env. 1100 diam. EXPLICATION DES PLANCHES, 397 PLANCHE XIV Endoderma perforans nov. spec. Fig. À. — Thalle endophyte dans les cellules épidermiques d’une feuille de Zostère, avec quelques sporanges vidés (sp). Gross. de 300 diam. Fig. 2. — Vue interne d’une coupe tangentielle d’une feuille avec les fila- ments de l’'Endoderma renflées cà et là. Gross. de 300 diam. Fig. 3. — Portion d’un filament avec des parties renflées, dans les cellules épidermiques. Gross. de 800 diam. Fig. 4. — Sporanges avec leurs cols (c), vus de face. Gross. de 800 diam. Fig. 5. — Portion d’une coupe transversale par une feuille, avec trois spo- ranges dans les cellules épidermiques. L'un des sporanges est vidé. Gross. de 800 diam. Fig. 6. — Sept zoospores réunies après leur sortie du sporange. Gross. de 800 diam. Fig. 7. — Zoospores. a, vivant; b, c, fixées par l'iode ; d, e, f, fixées par l'acide osmique et colorées à l'hématoxyline. Gross. de 800 diam. Fig. 8-13. — Germinations libres. Gross. d'env. 400 diam. PLANCHE XV Endoderma leptochaete n. spec. Fig. 1. — Deux filaments allongés avec des rameaux laléraux très courts. Gross. de 300 diam. Fig. 2. — Partie périphérique d'un thalle ramassé. Gross. de 300 diam. Fig. 3. — Portion d'un filament allongé, avec une soie. Gross. de 300 diam. Fig. 4. — Cellule végétative avec la base d’une soie. Gross. de 800 diam. Fig. 5. — Cellules végétatives qui commencent à se transformer en spo- ranges; à gauche un sporange vidé. Gross. de 800 diam. Fig. 6. — Zoospores à deux cils. Gross. de 800 diam. Fig. 7. — Germinations libres. Gross. de 800 diam. Fig. 8 et 9. — Germinations endophytes. Gross. de 800 diam. Endoderma Jadiniänum n. spec. Fig. 10. — Jeune filament, avec deux soies. Gross. de 300 diam. Fig. 11. — Portion d’un filament végétant dans la membrane d'une cellule de Cladophora vidée. Gross. de 300 diam. Fig. 12. — Commencement de la formation d'un coussinet. Gross. de 300 diam. Fig. 13. — Thalle compact, entourant un filament du Cladophora. Les deux parties latérales (a, a) qui se sont détachées du filament forment des protubérances en forme de doigt de gant à parois épaisses constituées de plusieurs couches de cellules dont les intérieures sont plus grandes et presque hyalines. La figure montre ces deux protubérances coupées lon- gitudinalement. Gross. de 40 diam. Fig. 14, 15, 16, 17. — Germinations. Fig. 17 est faite d’après un dessin original de M. Jadin. 398 J. HUBER. PLANCHE XVI Phaeophila Floridearum Hauck. Phaeophila endophyte du Chondria tenuissima (le Croisic). Fig. 1. — Filament végétatif entre les cellules corticales du Chondria. Gross. de 300 diam. Fig. 2. — Groupe de sporanges. Gross. de 300 diam. Fig, 3. — Zoospores. Gross. de 800 diam. Fig. 4. — Germination d’une zoospore. Gross. de 800 diam. Phaeophila dans le thalle du Rhodymenia palmata (le Croisic). Fig. 5. — Thalle vu de face, à un faible grossissement. Phaeophila épiphyte du Chaetomorpha Linum (le Croisic). Fig. 6. — Zoospores. Gross. de 800 diam. Fig. 7. — Germination. Gress. de 800 diam. Phaeophila épiphyte de Cladophora (étang de Thau). Fig. 8. — Cellules émettant des soies et des tubes incolores. Gross. de: 300 diam. Fig. 9. — Portion d’un filament avec un sporange. Gross. de 300 diam. Phaeophila épiphyte des feuilles de Zostère (étang de Thau). Fig. 10. — Zoospores à quatre cils. Gross. de 800 diam. Fig. 11. — Zoospores à deux cils. Gross. de 800 diam. Phaeophila divaricata n. spec. Fig. 12, — Fragment d’une tige d’Acetabularia mediterranea décalcifié et coloré par le carmin acétique. Gross. d'env. 80 diam. Fig. 13. — Portion d’un filament avec une cellule végétative et deux spo- ranges. Gross. de 300 diam. PLANCHE XVII Blastophysa rhizopus Rke (dans l’Enteromorpha compressa). Fig. 1. — Portion d’une coupe transversale par un thalle de l’Enteromorpha, montrant un thalle du Blastophysa composé de quatre cellules. Gross. de 300 diam. : Fig. 2. — Thalle formé par trois vésicules contiguës. Gross. de 300 diam. Fig. 3. —- Thalle formé par trois vésicules contiguës. Le contenu de l’une _ d'elles s’est divisé. Gross. de 300 diam. Fig. 4. — Une vésicule qui proémine vers l’intérieur du tube de l’Entero- morpha. Gross. de 300 diam. Fig. 5. — Formation du tube d'émission des zoospores. Gross. de 300 diam. Fig. 6. — Sporange ouvert, dont les zoospores sont encore en repos. Gross. de 300 diam. Fig. 7. — Emission des zoospores. Gross. de 300 diam. Fig. 8. — Zoospores. Gross. de 800 diam. Fig. 9, 10, 11. — Germinations. Gross. de 300 diam. Fig. 12. — Germination de zoospores emprisonnées. Gross. de 300 diam. EXPLICATION DES PLANCHES. 3959 Fig. 13. — Vésicule colorée par la picronigrosine, avec les noyaux. Gross. de 300 diam. Fig. 14. — Forme d’un thalle obtenu dans une culture sur le porte-objet. Gross. d'env. 100 diam. PLANCHE XVIIL Chaetosiphon moniliformis n. gen. et n. sp. Fig. 1. — Coupe tangentielle d’une feuille de Zostère, vuede la face interne, avec les tubes du Chaetosiphon. Gross. d'env. 80 diam. Fig. 2. — Portion d’une coupe transversale d’une feuille, avec un thalle entier. Gross. d'env. 200 diam. Fig. 3. — Coupe transversale montrant la base de deux soies. Gross. de 300 diam. Fig. 4. — Zoosporange. Gross. de 300 diam. Fig. 5, 6, 7. — Zoospores, Gross. de 800 diam. Fig. 8. — Commencement de la germination. Gross. de 800 diam. Fig. 9, 10, 11. — Germinations libres. Gross. de 300 diam. Fig. 12. — Portion du tube dans une cellule sous-épidermique. Gross. de 800 diam. Fig. 13. — Extrémité d’un tube végétant dans une lacune de la feuille, avec deux bourgeons. Gross. de 800 diam. TABLE DES ARTICLES CONTENUS DANS CE VOLUME Recherches sur la turgescence et la transpiration des plantes grasses, par M. E. Auber ÉD CO DRE Re LE OR epe ED RQ AE DE OR CS GS 4 Monographie des Oscillariées (Nostocacées homocystées). Deuxième partie (Lungbyces), par M MGomont.:;.....,....,.4...2.21. 91 Contributions à la connaissance des Chætophorées épiphytes et endo- phyresiet de leurs affinités; par M: J> Huber.....:..:....0,.:....; 265 TABLE DES MATIERES PAR NOMS D'AUTEURS AUBER (E.). — Recherches sur la turgescence et la transpiration des HORS GRASSes ni cu useuue en. een. nue el Î GouontT (M.). — Monographie des Oscillariées (Nostocacées homocys- es Deuxième partie (Lyngbyées)............... Ne 91 Huger (J.). — Contributions à la connaissance des Chætophorées épiphytes et endophytes et de leurs affinités. .................... 265 à TABLE DES PLANCHES ET DES FIGURES DANS LE TEXTE CONTENUES DANS CE VOLUME Planches 4 à 7. — Lyngbyées. Planches 8 à 18. — Chætophorées épiphytes et endophytes. Figures dans le texte 1 à 9. — Turgescence et transpiration des plantes grasses. EEE em 2405-92. — Conssiz, Imprimerie Créré. on sd Montpellier . Combes. Lith.. ME ul: eur À OT à = \ & BUTS f de e ne 152 di pessessest { } k J î | / | \ 3 = = { ; : | L, | ei a ee { À, ï Z $ : ù : - s à K : . ee | L JA ne LOUE RETIRE D à HUE 2 À (78 AE ET AN k PUR CNE é ; | me DR es x L(ombes. Lift. Ventpellier. Pan à 8-16. Gonatotlaste. nor. ger. (e PET UE LE 2 » PAL A PMP TETE date Ë on Aie vu a * : 4 % ct Ÿ > ï 97206. A 4 . X UC MANU IN ARE) CS — Ocklochaele T Au. 45 L.(ombes. Lith.. Hontpellier . Tme 6 PLX. Lith. Montpellier L.(ombes. Ÿ si ‘2 Re PA. XI Time 16. PI ne # UE lier VE à 6 Jome 1 ë 16, Om es Lil M vrlpe SA. 774 Pure L { ( oeor } EL .Lolbor DRE ONE TEt Er A V4 D » (5 din HE. > XIV Honépellier Pot. De TONI L.Combes Lit. 72. SU > perf me > Jéubèr del. He pi VERRA ce CRUE à à N P. Mcnipellier . | 6. Lit. .L(ombes. . » à 42 { age L 772 7, nee EME Me AAC HAVI - Litk. Monipellcer . © L.Combes. 4 2 : 4 su Se … LA l : SEA XL * Are Le [EC À Pot Le ARE i ALXVI. ir 4 F OITLE Combes Lith. 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