FOR THE PEOPLE FOR EDVCATION FOR SCIENCE LIBRARY OF THE AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY BLIQUE ET DES ErU Qu FE | BEAUX-ARTS | he PO, à TOIRÉ NATURELLE. Doe DE MORGAN, DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL È ir aR ADN \ = PALÉONTOLOGIE PARIS : “ei _ ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RUE BONAPARTE, 28 PRÉFACE DACIT IEEE Phoort 37 En fondant sa Délégation en Perse, le Ministère de l'Instruction Publique avait plus spécia- _ lement en vue l'exploration archéologique de l'Iran etc'est vers ce but que depuis dix années tendent les préoccupations de son envoyé. — Les collections exposées au Louvre et les dix volumes de Mémoires parus jusqu'à ce jour sont les résultats de ces efforts. Mais, en même temps que se faisait l'exploration archéologique, dans de longs et pénibles voyages au travers de l'Asie antérieure, l'attention des missionnaires se trouvait éveillée par une foule d'observations sur des sujets ne rentrant pas dans l'objectif principal, mais offrant cependant un tel intérêt qu'il eùt été coupable de les négliger. Ces pays étaient encore presque vierges au point de vue des sciences naturelles ; il eût été indigne d'une grande mission scientifique de se spécialiser à tel point qu'elle négligeât ce qui ne se rapportait pas directement à son but officiel. Que de fois, hélas ! n'avons-nous pas à déplorer de semblables oublis de la part de savants voyageurs pour lesquels tout ce qui sort de leur spécialité n’est pas digne d'intérèt. Quels secours seraient cependant pour la réputation de notre science nationale ces observations variées des nombreux missionnaires qui, à grands frais et avec tant d'abnégation, parcourent le monde! La France, depuis cent ans, est de tous les pays celui qui a fait le plus de sacrifices en vue des explorations scientifiques; les résultats acquis sont immenses. Que seraient-ils si les savants ne se spécialisaient pas, la plupart du temps, d’une façon absolue ? De grands exemples cependant nous ont été donnés. Je ne citerai que celui de Saulcy qui sut allier à ses études archéologiques en Palestine les recherches d'histoire naturelle et laissa, dans ces deux branches de la science, de remarquables travaux. Lors de ma première expédition en Perse (1889-1891), j'ai voulu suivre les traces de l'illustre académicien et, tout en dirigeant mes pas dans un but archéologique, j'ai rapporté d'abondantes collections d'histoire naturelle et une foule d'observations. Délégué. général, j'ai tenu à honneur d'élargir autant que possible le cercle d'action de la VI PRÉFACE mission qui m'était confiée ; je n'avais pas, au début, dans mon personnel un seul naturaliste et, malgré cela, le Muséum d'histoire naturelle, l'École des Mines de Paris ont reçu d'importantes collections. Plus tard, il ma été possible d'attacher à la Délégation un jeune géologue, M. Roland de Mecquenem, ingénieur des mines, qui, pour son coup d'essai, a exploré l’ossuaire tertiaire de Maragha et en publie la faune dans nos Annales en même temps que, dans les Mémoires, il donne des travaux archéologiques. Si la géologie et la paléontologie trouvaient dans la mission, sinon des spécialistes, du moins des personnes versées dans leur connaissance, il n'en était pas de même pour la botanique et la zoologie proprement dites. Nos collections zoologiques, recueillies par des hommes de grande bonne volonté, mais d’un savoir spécial forcément restreint, ne pouvaient présenter des suites complètes, mais, peu à peu les lacunes s'étant comblées, il fut possible de songer à leur publication. Les Annales de la Délé- gation en Perse se trouvaient fondées par ce fait et c'est le premier volume que nous offrons aujourd'hui au monde savant. Ces Annales se composeront, comme les Mémoires, d'une série d'articles séparés, sans liens entre eux, parce que l'apparition de chacun de ces travaux dépend du succès des recherches et aussi de la liberté de travail de chacun des savants qui ont bien voulu nous accorder leur concours. Ces spécialistes sont les plus éminents de notre pays et c'est un grand honneur pour la Délégation que de leur fournir les matériaux de leurs études. Avant de leur exprimer ma gratitude et de leur adresser mes remerciements, je dois rendre hommage à la mémoire de l'illustre Berthelot, homme droit, affable, savant incomparable. Il avait bien voulu encourager mes efforts, dès mes travaux sur l'Égypte, en m’accordant une colla- boration certainement disproportionnée avec l'importance de mon œuvre. Il voulut bien aussi se charger de toute la partie relative à la chimie minérale dans les travaux de la Délégation et, qui mieux est, fut, en bien des occasions, mon conseiller. Son entendement des choses de science était si grand que, même sur des questions très étrangères à sa spécialité, son jugement se trouvait être d'une admirable süreté. Les annales de la Délégation ne sont pas mon œuvre et si elles se publient sous ma direction, c'est uniquement parce que en fournissant les éléments, je conserve la direction de la partie maté- rielle. C’est aux auteurs qu'’appartient et que doit revenir tout l'honneur et aussi aux savants qui, par leur concours, ont aidé les auteurs à composer leurs travaux. En ce qui concerne la paléontologie des vertébrés dont les mémoires sont de la plume de R. de Mecquenem, que de reconnaissance l'auteur ne doit-il pas à M. À. Gaudry, de l'Académie des Sciences, illustré par son œuvre magistrale sur les vertébrés de Pikermi, à M. M. Boule, le savant professeur au Muséum, qui, par ses leçons et ses conseils, a fait de mon attaché un PRÉFACE VII paléontologiste, à M. Dee assistant de M. M. Boule, qui, avec une affabilité parfaite, a, pendant bien des mois, prêté à R. de Mecquenem le concours de ses connaissances si étendues. Les poissons fossiles ont été décrits par M. Priem, le grand spécialiste en la matière. Pour les invertébrés, que puis-je dire de plus que de citer le nom de M. H. Doüvillé, de l'Académie des sciences, professeur à l'École des mines de Paris. Son fils, M. R. Doüvillé, préparateur au Laboratoire de paléontologie de Caen, a bien voulu également nous faire profiter de ses connaissances approfondies en publiant les mollusques céphalopodes. Les insectes et les crustacés, dont une très nombreuse collection est entrée par nos soins dans les galeries du Muséum d'histoire naturelle, font en ce moment l’objet d'une étude appro- fondie de la part de M. E.-L. Bouvier, de l’Académie des sciences. Ce travail présente de grandes difficultés par suite du nombre considérable de collaborateurs spécialistes que le savant professeur au Muséum a dû s’adjoindre, mais ce volume verra sous peu le jour et l'œuvre si estimée de M. Bouvier nous est garante de l'intérêt que présentera la « faune entomologique de l'Iran ». Les Arachnides, presque tous recueillis par M. G. Lanipre, secrétaire de la Délégation, feront l'objet d'un mémoire de M. Simon, le premier spécialiste d'Europe dans cette difficile étude. L'examen des roches cristallines présente un intérêt de premier ordre au point de vue des relations commerciales des peuples entre eux dans l'antiquité. Nous avons recueilli d'abondantes collections tant dans les gîtes naturels de ces matières que dans les sites antiques où elles ont été ouvrées et employées. M. A. Lacroix, de l’Académie des sciences, professeur au Muséum, a bien voulu se charger, avec la compétence qu'on lui connaît, de leur examen et son mémoire, que les archéologues attendent avec impatience, fournira sûrement bien des données exactes sur des faits historiques que nous ne comprenons pas encore. M. H. Le Chatellier, de l’Académie des sciences, l’éminent professeur à l'École des mines de Paris, bien qu'absorbé par ses travaux, est pour nous un conseil de bien haute valeur en ce qui concerne les matières ouvrées. Nos collections renferment encore des oiseaux, des reptiles, des batraciens, des plantes, dont l'étude n'est pas encore commencée; enfin une série très considérable de mollusques ter- restres et fluviatiles, produit de vingt ans de voyages dans l'Asie antérieure, recherches qui me sont personnelles. J'ai déjà fort avancé le travail de leur publication avec les conseils de mon savant ami le D' Joussâume, mais ce mémoire exigera encore quelques années avant que je le puisse livrer à l'impression. Par sa position géographique, l'Iran présente au point de vue de la faune et de la flore un grand intérêt. Il forme le trait d'union entre celles de l'Europe centrale et méridionale, de l'Asie du Sud et du Milieu et de la Péninsule arabique. Le Mazandéran renferme des formes indiennes, le tigre, le Cyclotus, le Mimosa; les Montagnes du Sud semblent n'être qu'un prolongement VIII PRÉFACE botanique et zoologique de l'Arabie, tandis que le Kurdistan contient une foule d'espèces syriennes, voire même méditerranéennes. C'est un point de contact dont l'étude est d'intérêt majeur en ce qui concerne l'évolution des êtres et le passage d'un groupe à un autre. Ses altitudes très diverses permettent de juger de la répartition barymétrique des plantes et des animaux, variations brutales, car souvent, sur une distance de cinquante kilomètres à peine, on passe d'une altitude nulle ou négative à des hauteurs de quatre et cinq mille mètres. Peu de régions, de par le monde, offrent d'aussi intéressantes conditions naturelles de la vie. C'est avec une extrème satisfaction que je vois apparaître le premier volume des Annales parce qu'il inaugure la publication de matériaux qui, pendant dix ans, nous ont coûté des peines bien grandes, et surtout parce que les personnes qui ont bien voulu se charger de leur étude offrent aux Annales, par leurs noms seuls, la garantie d'une œuvre impérissable. Croissy-sur-Seine, le 7 octobre 1907. J. DE MorGan. EOISSONSAOSSREES DE RPERSE (Mission de Morgan) Par EF. PRriem NOTE SUR LE CRÉTACÉ SUPÉRIEUR D'HUSSEINABAD (POUCHT-É-KOUH) Husseinabad est un village permanent créé par Seïd Hussein, père du Vali actuel du Poucht- é-Kouh. Il est situé au Nord du district d’Aftäb, au pied du pic de Manochk, aux environs de Mollahgavan. Il est arrosé par la rivière Tchana, qui coule dans la plaine d'Husseinabad vers le Sud- Ouest, pendant cinq kilomètres, puis pénètre dans un teng ou défilé étroit, creusé dans un anti- clinal de calcaires cénomaniens. Le pli de ces calcaires est très net non loin de l'entrée du teng ; j'ai recueilli au débouché, dans la plaine, des céphalopodes et échinides cénomaniens ; la plaine d'Husseinabad est creusée dans les couches cénomaniennes et sénoniennes, qui disparaissent sous les alluvions. Le sénonien, représenté par des calcaires friables à échinides et ostracées, est visible sur le même versant, à cinq kilomètres plus au Sud. À cinq cents mètres au-dessus de l’imaret d'Husseinabad réapparaissent les couches en place, qui forment d’abord une éminence appelée Dehbala. Elles font environ 30° avec la verti- cale, vers le Nord, avec une direction Ouest, 60° Nord. Elles comprennent de bas en haut (fig. 1) des calcaires jaunes feuilletés, d'abord sans fossiles, puis présentant de nombreuses empreintes de plantes indéterminables et de poissons étudiés par M. F. Priem. Épaisseur : ARS ON 2 POISSONS FOSSILES DE PERSE Ces calcaires se continuent plus haut sans fossiles, sont surmontés de calcaires plus com- pacts, et enfin de calcaires gris compacts, renfermant des traces de fossiles mal caractérisés, échi- nides, brachiopodes et lamellibranches. S.0. Si de Husseinabad on se dirige au Nord, par la route dite « du Vali », on passe le faite au col de Khianan à 2 300 mètres, et à la descente on retrouve la série des terrains de l'Eocène au Sénonien (fig. 2). D 2300 sos RUE Clan Coupe de Khiañan LE" / A NE DA l ! l Se à A ! de nl 1 À aber 1 ! 1 1 Û P\ Calcaires à echinide.s 7 Calcaires feailletés 22 ! PIS, 15007 ; L LRSRA) Fosses SEunaens abondanés FIG. 2. Sur le sommet du col affleurent des couches à échinides (éocène), sur lesquelles on descend jusqu'à l'altitude de 1 790 mètres; ces couches sont alors surmontées, dans la direction du Nord, de calcaires jaunes plus ou moins compacts et feuilletés et contenant des empreintes de plantes, puis de calcaires marneux et enfin des couches des mêmes calcaires compacts qui surmontaient la coupe précédente. La route descend plus au Sud-Est à travers des calcaires feuilletés, puis des marnes brunes et bleues d’une quinzaine de mètres d'épaisseur, enfin de douze mètres de POISSONS FOSSILES DE PERSE US calcaire gris assez friable, extrèmement fossilifères, contenant en particulier de très nombreux échinides, parmi lesquels (1) : Holaster Morgani. Cotteau et Gauthier. Iraniaster Morgani. Cotteau et Gauthier. Pygurostoma Morgani. Cotteau et Gauthier. Pyrina orientalis. Cotteau et Gauthier. Holectypus circularis. Cotteau et Gauthier. Coptodiscus Noémiae. Cotteau et Gauthier. Cidaris Persica. Cotteau et Gauthier. Cidaris scabra. Gauthier. Salenia cossivea. Cotteau et Gauthier. Hemipedina Noémiae. Cotteau et Gauthier. Actinophyma spectabile. Gauthier. Goniopygus superbus. Gauthier. Signalons encore les genres Ostrea, Lopha, Modiola, Spondylus. Ces couches reposent sur un calcaire jaune compact renfermant les mêmes fossiles, beaucoup plus rares. Ces couches fossilifères représentent le Sénonien ; les couches à poissons leur sont certaine- ment supérieures ; mais, viennent-elles au-dessus ou au-dessous des couches à échinides encore indéterminées comme genres, mais très probablement éocènes, je ne saurais nettement l'indiquer, n'ayant pas trouvé de fossiles au-dessus des poissons dans la coupe de Déhbala ; d’après la hauteur de cette coupe, je conclurais plutôt à croire le gisement des poissons crétacé supérieur, et à le rapporter au Danien. R. DE MECQUENEM. POISSONS DU CRÉTACÉ TÉLéostTonEs. ORDRE DES ACTINOPTERYGII. — SOUS-ORDRE DES PROTOSPONDYLI. Famille des Pycnodontidae. Coelodus Morgani Priem. (PIS Mo 1) Localité el niveau géologique. — Khorremabad, Louristan, versant Est du Kouh Mapeul ; Sénonien supérieur, sous-étage maëstrichtien. (x) Mission scientifique en Perse, par J. de Morgan, t. III, part. Il, et Suplément, par G. Cotteau et V. Gauhier. e 4 POISSONS FOSSILES DE PERSE Je reproduis ici la description de ce poisson, qui a déjà été publiée (1), et je la complète. Il s’agit d'un fragment de mandibule droite de Pycnodonte. Il y a quatre dents de la rangée principale (rangée interne), en avant desquelles se trouve l'empreinte d'une autre dent. En arrière, il y a également l'empreinte d’une dent. En dehors se trouvent deux dents de la rangée latérale externe immédiatement voisines, et elles sont placées dans les intervalles des dents principales contiguës. Toutes ces dents sont lisses. Les dents de la rangée interne décroissent régulièrement d’arrière en avant; elles sont ellip- tiques, mais leur extrémité externe est arrondie ; leur extrémité interne est légèrement amincie, de sorte qu’elles sont très légèrement concaves en avant et convexes en arrière, DIMENSIONS : DIAMÈTRE TRANSVERSAL DIAMÈTRE LONGITUDINAL Dentibostéieure INRP RE CNET OM,OIS 0,005 Dentihanténeurent(lato) ete o,0I 0,003 Les dents de la rangée externe ont à peu près la forme d’une poire ; leur extrémité externe, qui n'est pas entière, est effilée, leur extrémité interne arrondie. Le‘diamètre transversal est de 0",006, le diamètre longitudinal de la partie la plus large est de 0",003. A la suite des dents de la rangée externe, qui sont conservées, il y a l'empreinte de quatre autres. On peut hésiter d'abord entre les genres Coelodus et Anomeodus, mais, dans ce dernier, la rangée principale est flanquée de rangées de dents beaucoup plus petites par rapport aux dents principales. Il s’agit donc du genre Coelodus. Le rapport des diamètres transversal et longitudinal est 3 et la largeur des dents moyennes atteint au moins la moitié de celle des dents principales, ce qui rapproche ce Pycnodonte de Coelodus parallelus Dixon sp, du Sénonien supérieur de France et d'Angleterre. Mais dans Coelodus parallelus où les dents principales sont également trois fois plus larges que longues, ces dents sont régulièrement elliptiques avec les extrémités arrondies. Ce Pycnodonte de Perse ressemble surtout à Coelodus atlenuatus Priem du Turonien de la Sarthe(2), à cause de l’amin- cissement de l'extrémité interne des dents principales et de l’étirement marqué des dents latérales. Je regarde ce fragment comme une forme intermédiaire entre Coelodus altenuatus et Coelodus parallelus. La rangée principale, en effet, n'est pas légèrement inclinée sur la rangée voisine comme chez Coelodus altenualus, elle est transverse sur l'axe longitudinal de la mandi- bule comme chez Coelodus parallelus. On peut faire de ce fragment une espèce nouvelle sous le nom de Coelodus Morgan. Le genre Coelodus se trouve dans le Crétacé d'Europe surtout dans les niveaux élevés et notamment en Angleterre, en France, en Dalmatie (Lesina). Il a été cité aussi en Amérique (x) J. de Morgan, Mission scientifique en Perse, t. III. Études géologiques. Partie IV. Paléontologie. Mollusques fossiles par H. Douvillé. Paris, 1904, pp. 285-286, pl. XL, fig. 1. (2) Bull. Soc. Geol. de France, 3° série, t. XXVI, 1898, pp. 230-232, pl. IL, fig. 1. POISSONS FOSSILES DE PERSE (États-Unis). Enfin M. A. Smith Woodward signale une espèce indéterminée de Coelodus du Crétacé des environs de Beyrout en Syrie (1), représentée par des fragments de dentition. Tous les Poissons dont la description va suivre proviennent du Crétacé supérieur du Poucht- é-Kouh, gisement de Déhbala. Famille des Olisopleuridae. Spathiurus dorsalis Davis. (PI. L fig. 2-4.) 1887. Spathiurus dorsalis. J.-W. Davis. The fossil Fishes of the Chalk of Mount Libanon in Syria. Trans. Roy. Dublin Soc. (1), vol. IT, p. 503, pl. XXXV, fig. 1 1887. Amphilaphurus major. J.-W. Davis. Zd., vol. IT, p. 504, pl XXIV, fig. 2 (région caudale). 1895. Spathiurus dorsalis. À. Smith Woodward. Catalogue of the fossil Fishes in the British Museum, t. III, p. 498. Plusieurs fragments du Crétacé supérieur du Poucht-é-Kouh indiquent un poisson de forte taille. Un fragment (pl. I, fig. 2) présente la partie postérieure de la colonne vertébrale, avec une vingtaine de vertèbres. L’hétérocercie interne de la nageoire caudale est très nette. Celle-ci n'est conservée que par son lobe supérieur, les rayons sont forts et leur base est courte, ils se divisent rapidement. Il y a quelques fragments de l’anale et de ses supports. Sur un autre fragment (pl. I, fig. 3) on voit cinq vertèbres bien conservées et les empreintes de quatre autres. Ces vertèbres présentent sur le côté, comme chez S. dorsalis, une crête longi- tudinale avec une dépression en dessus et une en dessous. Elles sont au moins aussi longues que hautes, il y a de longues apophyses neurales et haemales. On voit des rayons épineux. À la limite des apophyses neurales et des interépineux il y a des baguettes disposées presque horizon- talement s'étendant entre les deux et servant probablement à supporter les uns et les autres et à combiner leur action. On voit sur le fragment un certain nombre de rayons de la dorsale, serrés la plupart les uns contre les autres ; en avant s’en trouvent aussi quelques-uns dont l'extrémité seule est conservée. On voit également une dizaine de rayons de la nageoïre anale avec leurs supports, D'après ce fragment la hauteur du poisson est d'environ 9 centimètres. Citons encore un autre fragment (pl. I, fig. 4) montrant une grande partie de la dorsale ainsi que des interépineux et des neurapophyses et les baguettes intermédiaires. Ce fragment est une partie de la contre-empreinte de la pièce précédente. (1) A. Smith Woodward, Catalogue of the fossil Fishes in the British Museum, t. IT, 1895, p. 258. 6 POISSONS FOSSILES DE PERSE Ces débris appartiennent selon toute apparence à Spathiurus dorsalis Davis. Ce genre Spathiurus a été fondé par Davis pour un poisson d'assez grande taille, dont la large nageoire caudale présente une hétérocercie interne bien nette. Il a été trouvé dans les couches de Hakel au Liban (Sénonien inférieur). Suivant M. À. Smith Woodward (1), il n'est pas encore possible de distinguer du genre Spathiurus le genre Opsigonus, fondé par le P' Kramberger-Gorjanovic pour un poisson du Crétacé supérieur de Lesina (Dalmatie) (2) ; c'est Opsigonus megaluriformis Kramb. Une autre espèce provenant du Crétacé supérieur du Mrzlek (Croatie) a été décrite sous le nom d'Opsigonus squamosus Kramb. (3). SOUS-ORDRE DES IsOsONPDYLI. Famille des Elopidae. Thrissopteroides ? minutus n. sp. (PI. I, fig. 5-6.) Une autre espèce du Poucht-é-Kouh est représentée par deux individus, l’un (pl. [, fig. 5) où la caudale manque, l’autre (pl. I, fig. 6) présentant la moitié inférieure de la caudale. La longueur totale est de 55 millimètres chez le second (50 millimètres jusqu'à la base de la caudale) ; chez le premier la longueur est de 55 millimètres jusqu'à la racine de la caudale. La longueur de la tête (jusqu'à l'arc pectoral) de 14 millimètres chez le premier, de 13 chez le second, est contenue près de 4 fois dans la longueur totale. La hauteur maximum du tronc, de 11 millimètres chez le premier, de 10 millimètres chez le second, est contenue aussi environ 5 fois dans la longueur jusqu'à la base de la caudale. Il y a environ 40 vertèbres dont une quinzaine de caudales. Les nageoires pectorales comprennent une douzaine de rayons dont le premier n'est pas divisé. Les nageoires pelviennes, légèrement en avance sur la dorsale, ont 8 ou 9 rayons. La nageoire dorsale comparativement reculée est opposée à l'intervalle compris entre les pelviennes et l’anale. Elle est composée de 15 rayons dont le premier, petit, n'est pas divisé. La nageoire anale a 9 rayons dont le premier rayon n'est pas non plus divisé. Il y a des traces de dents aux mâchoires. (1) A. Smith Woodward, Loc. cit.. t. III, p. 499. (2) D.G. Kramberger in Bassani, Descrizione dei Pesci fossili di Lesina. Denksch.k. Akad. Wiss. math. naturw. CI., vol. XLV, 1882, p. 200, et Rad. J'ugoslar Akad., vol. LXXIT, 1885, p. 14, pl. IV, fig. 1, et Soc. Hist. Nat. Croatica, vol. I, 1886, p. 125. (G) D. G. Kramberger, De Piscibus fossilibus Comeni, Mrzleci, Lesinae et M. Libanonis. Acad. Sc. et art. Slar. merid., 1895, p. 10, pl. IL, fig. x et 4. POISSONS FOSSILES DE PERSE S C'est du genre Thrissopleroides von der Marck que ce poisson me parait le plus se rappro- cher, notamment par la position de la dorsale. Chez T. latus von der Marckil y aussi des rayons non divisés. Cependant le nombre des vertèbres est plus considérable dans le genre Thrissopte- roides et peut atteindre de 60 à 70. C’est pour cette raison que-je rapporte le poisson de Perse au genre Thrissopteroides avec quelque doute. Je lui donne comme nom d'espèce T'hrissopteroides ? minutus à cause de la taille plus petite que celle des espèces connues du genre. Les espèces du genre T'hrissopteroides décrites jusqu'ici (1) sont: T. elongatus, von der Marck.. . . . . Crétacé supérieur de Westphalie. Tati ondes Marc MS ANT E - T. intermedius, von der Marck. . . . . — T. tenuiceps, A. Smith Woodward. . . Crétacé sup” du Liban (Sahel-Alma). TEÉRDUICR ER MID AVISES D EME NERO EE — Famille des Clupeidae. Pseudoberyx ? sp. (EAP ETES) Je rapporte à ce genre, mais avec réserves, un petit poisson très mal conservé long de 36 mil- limètres (pl. I, fig. 7). La tête est grande et haute, le corps comprimé, assez élevé. La nageoire caudale est assez longue et fourchue. On aperçoit les vertèbres surtout dans la partie caudale : il ne paraît pas y en avoir plus d’une trentaine en tout. On aperçoit un reste de l’anale, les autres nageoires ne sont pas conservées. onsueurnidellaitéte NT OP CT ON UE 9 millimètres. — dUNTONCAUSQUIAMIAICAUTAlE RENE ES CR CUT _ FauteuamaxiMUMAIUNTONC EN AN RES RS 6 — Pour. l'apparence générale ce poisson a des rapports avec Pseudoberyx Bollae Pictet et Humbert. Il faut peut-être en rapprocher aussi une tête de poisson avec les pectorales bien con- servées (pl. [, fig. 8) et un fragment de colonne vertébrale. Le genre Pseudoberyx établi par Pictet et Humbert comprend trois espèces du Sénonien de Hakel (Liban): P. Bottae P. et H. (2), P. syriacus P. et H. (3) et P. grandis Davis (4). (1) A. Smith Woodward, Loc. cit., t. IV, 1907, pp. 54-56. (2) Pictet et Humbert, Nouvelles Recherches sur les Poissons fossiles du Mont Liban, 1866, p. 34, pl. I, fig. 7. (3) Zd., p. 35, pl. IL, fig. 4-6. (4) J. W. Davis, Loc. cit., p. s10, pl. XXVIIL, fig. 4. 8 POISSONS FOSSILES DE PERSE Genre Copeichthys, Dollo, 1904. On trouve dans le Crétacé supérieur et dans le Tertiaire inférieur des Clupeidae qui ont une double armure, c'est-à-dire qu'au lieu d’avoir seulement, comme dans le genre Clupea, une série d'écussons le long du bord ventral, ils ont de plus une série semblable d'écussons sur le bord dorsal. Cope (1) avait créé pources Clupeidae à double armure le genre Diplomystus. M. A. Smith Woodward (2) donne comme synonymes de Ziplomystus les noms d'AHistiurus (Costa, 1850) et d'Hyperlophus (Ogilby, 1892). Le premier de ces noms a été employé pour des poissons impar- faits provenant du Crétacé supérieur de Pietraroja (Italie), le second a été utilisé pour des poissons actuels de la Nouvelle-Galles du Sud (Australie). M. Ogilby a fondé en 1897 (3) un autre genre Potamalosa pour d'autres Clupeidae actuels à double armure. M. L. Dollo (4) a fait récemment observer que Æistiurus, Costa, 1850, est préoccupé (Zstiu- rus, Cuvier, 1829, Reptiles), de mème Diplomystus, Cope, 1877 (Diplomystes, Blecker, 1863, Siluridae), d'autre part Ayperlophus et Potamalosa sont bien définis et les Clupeidae fossiles à double armure ne correspondent à aucun d'eux, mais participent des deux. L'éminent paléonto- logiste de Bruxelles propose un nom générique nouveau, Copeichthys, pour les Clupeidae fos- siles à double armure répondant à la diagnose de M. A. Smith Woodward. Copeichthys Morgani, n. sp. (PL he to-r10) Les couches du Poucht-é-Kouh ont fourni un assez grand nombre d'exemplaires de Clu- peidae à double armure. Il y a un échantillon bien conservé (pl. I, fig. 9) ayant une longueur totale de 44 milli- mètres. La longueur de la tête jusqu'à l'arc pectoral est de 10 millimètres ; la longueur moins la caudale est de 35 millimètres. La longueur du tronc est ainsi de 24 millimètres. La hauteur maximum du tronc est 6 millimètres, comprise ainsi 4 fois dans la longueur du tronc. La lon- gueur de la tête est comprise 2 fois 1/2 dans celle du tronc. Elle est plus grande que la hauteur du tronc, et cette longueur avec l'appareil operculaire est égale à au moins une fois et demie la hauteur du tronc. La caudale est très profondément fourchue. (1) Bull. U. S. Geol. Surv. Territ., vol. IT, 1877, p. 808. (2) Loc. cit., t. IV, 1901, p. 139. (3) Proc. Linn. Soc. New South Wales, 1897, vol. XXII, p. 70. (4) EL. Dollo, Expédition antarctique belge. Résultats du voyage de S. Y. Belgica en 1897-1899 sous le commande- ment de A. de Gerlache de Gomery. Rapports scientifiques publiés aux frais du gouvernement belge sous la direction de la Commission de la Belgica. Zoologie. Poissons. Anvers, 1904, p. 159. POISSONS FOSSILES DE PERSE 9 La nageoire dorsale présente une douzaine de rayons ; elle commence après le milieu du dos et est opposée à l'anale. La nageoire anale commence en face de l'extrémité antérieure de la dor- sale ; on voit une quinzaine de rayons décroissants. Les nageoires pectorales ont 7 ou 8 rayons visibles, assez longs. Les nageoires pelviennes se trouvent en avant de la dorsale ; elles ont 5 ou 6 rayons. Les vertèbres sont au nombre de 35 au plus, dont environ 18 caudales. Les écussons dorsaux et ventraux sont bien nets. Il y a des traces de dents. Un autre exemplaire figuré ressemble beaucoup au précédent, mais la tête manque (pl. I, fig. 10). Un troisième exemplaire a une longueur de 50 millimètres jusqu'à la caudale; la hauteur maximum du tronc est de 10 millimètres, elle est ainsi contenue 3 fois dans la longueur jusqu'à la caudale ; cet exemplaire est ainsi moins effilé que les deux précédents (pl. I, fig. 11). Dans le genre Copeichthys, le nombre des vertèbres varie de 34 à 46 et généralement les pelviennes sont opposées à la dorsale ou légèrement en arrière de son origine. Ici les pelviennes sont en avant de la dorsale, ce qui rapproche le Poisson de Perse de C. dentatus Cope sp. de l'Eocène du Wyoming. Mais il est plus effilé que l'espèce américaine où la hauteur est contenue trois fois dans la longueur au lieu d'y être contenue quatre fois, et il a bien moins de rayons à l'anale, puisque l'espèce américaine en a une quarantaine. Je rapporte les exemplaires de Perse à une espèce nouvelle sous le nom de Copeichthys Mor- gam, et je rapporte à cette espèce un certain nombre de fragments. Le genre Copeichthys est très répandu dans le Crétacé supérieur. Les espèces connues sont les suivantes : CRÉTACÉ SUPÉRIEUR : Bénévent. . C. elatus, Costa, sp. C. serioloides, — C. ventricosus, — Istrie, Dalmatie.. C. brevissimus, Blainville, sp. ban (Etake 1) PAIEMENT EMEA — — ; . Birdi, A. S. Woodward, sp. Morgani, n. sp. . longicostatus, Cope, sp. Sie 5% 0 Vo 00 © 0 © 6 0 Bahia (Brésil). . SIOIS Ce genre se trouve aussi dans le Tertiaire inférieur : ÉOCÈNE INFÉRIEUR : Wyoming (États-Unis). . . humilis, Leidy, 1 p. . altus, Leidy, x p. . dentatus, Cope, 1 p. O OO OLIGOCÈNE INFÉRIEUR : Ile de Wight. © . vectensis, Newton. (S] 10 POISSONS FOSSILES DE PERSE Les Clupeidae à double armure sont représentés aujourd'hui par les cinq espèces suivantes (7) : Hyperlophus spratellides, Ogilby. . . . . Nouvelle-Galles du Sud, marin. — Copei, NON alone — = Potamalosa notacanthus, Günther,sp. . . . Valparaiso (Chili), marin. — notacanthoides, Steindachner, sp. Valparaiso (Chili). Callao (Pérou), marin. — antiqua, Ogilby, sp. . . . . . Nouvelle-Galles du Sud. Fluvial. Famille des Enchodontidae. Prionolepis? sp. (PISE 22) Je rapporte, avec beaucoup de doute, à ce genre un débris long de 30 millimètres. La tete, écrasée, est allongée et pointue. On voit un fragment de colonne vertébrale avec des côtes et une nageoire pectorale avec sept rayons. Il y a des restes de grandes écailles en forme de plaques disposées verticalement. Ce débris pourrait avoir des rapports avec Prionolepis calaphractus Pictet et Humbert sp. du Sénonien de Hakel (Liban). Le genre Prionolepis, fondé par Egerton pour un Poisson couvert de plaques dermiques disposées en séries verticales le long des flancs, comprend les espèces suivantes (2) : Prionolepis angustus, Egerton. . . . . . Turonien et Sénonien d'Angleterre. P. cataphractus, Pictet et Humbert, sp. . . Sénonien de Hakel (Liban). PManratus DAVIS Sp NME ES énonien de Hakel Famille des Scopelidae. Rhinellus furcatus, ag. (PES o 5e) Le genre Rhinellus d'Agassiz a été fondé pour des Poissons possédant un rostre à cause de l'allongement des prémaxillaires et de la mandibule; il y a de grandes dents au milieu de chaque mâchoire. Ce genre est représenté dans le Crétacé supérieur du Poucht-é-Kouh par un seul exem- plaire. La longueur est de 75 millimètres, mais le rostre est en grande partie brisé. La longueur de la partie conservée de la tête est de 20 millimètres. La longueur du tronc jusqu’à la base de la (:) L. Dollo, Loc. cit., pp. 158-159. (2) À. Smith Woodward, Loc. cit., t. IV, pp. 230-233. POISSONS FOSSILES DE PERSE II caudale est de 40 millimètres. La hauteur maximum du tronc est de 10 millimètres, elle est contenue quatre fois dans la longueur du tronc. On ne voit pas les dents sur les mâchoires, sauf quelques-unes vers l'avant de la partie du rostre qui existe, c'est-à-dire vers le milieu du rostre supposé complet. On compte une quarantaine de vertèbres. La nageoire dorsale montre douze rayons, elle est placée au milieu du tronc; on voit un fragment de l’anale, située en arrière de la dorsale. La nageoire caudale est très fourchue. On aperçoit une partie d'une pectorale et l’on voit que les nageoires pelviennes sont placées à l'opposé de la dorsale. Ce poisson paraît appartenir à l'espèce d'Agassiz : Rhinellus furcatus du Sénonien de Sahel- Alma (Liban) et de Sendenhorst (Westphalie). Les autres espèces connues du genre Rhinellus sont: Rhinellus ferox Davis et Rhinellus Damoni Davis de Sahel-Alma, et R. fenuirostris Cope sp. du Crétacé supérieur du Dakota (États-Unis). Il y a de plus dés espèces fondées sur des débris indéterminables ou des erreurs de détermination (1). Famille des Chirothricidae. Poisson aff. Chirothrix. (PIE eo r27) Le genre Chirothrix de Pictet et Humbert a été établi pour des poissons remarquables par les longs rayons de la nageoire dorsale et le grand développement des nageoires pelviennes, qui sont larges et allongées. La collection des poissons du Crétacé supérieur de Perse contient deux fragments rappelant le genre Chirothrix. Le premier fragment (pl.'Il, fig. 1), long de 95 millimètres, présente l'empreinte de la tête presque complète, sauf le bout du museau : elle est longue d'environ 30 millimètres. On voit un très grand orbite. Il y a une dizaine de vertèbres, la plupart à l’état d'empreintes ; elles portent des côtes très longues, bifurquées et recourbées. Les apophyses neurales sont aussi bifurquées. La nageoire dorsale commence tout près de la tête et elle est formée de longs rayons inclinés en arrière. Les nageoires anale et caudale ne sont pas représentées. Les nageoires pelviennes sont remarquables par leurs longs rayons inclinés contre les flancs ; en avant d'elles il y a quelques rayons déplacés qui doivent avoir appartenu aux pectorales. La hauteur du tronc est de 20 millimètres. L'autre fragment, contre-empreinte d'une partie du précédent, long de 83 millimètres, ne montre que la partie antérieure du tronc, avec une partie des nageoires. On voit une douzaine (1) A. Smith Woodward, Loc. cit., pp. 265-269. 12 POISSONS FOSSILES DE PERSE de vertèbres avec les arcs neuraux et les côtes, une douzaine de rayons dorsaux et les rayons pelviens, dont trois ou quatre très longs (pl. IT, fig. 2). Le poisson en question, bien qu'ayant des affinités avec Chirothrix, s'en écarte par le carac- tère de ses côtes longues et bifurquées ; les côtes sont au contraire courtes chez Chirothrix. Le poisson du Crétacé de Perse nous semble trop fragmentaire pour recevoir un nom générique et un nom spécifique. Le genre Chirothrix est représenté dans le Crétacé supérieur de Sahel-Alma par deux espèces : C. libanicus Pictet et Humbert et C. Lewisi Davis. Le même genre se montre aussi dans le Crétacé supérieur de Westphalie; on trouve là C. guestfalicus Schlüter sp., dont Schlüter avait fait un genre Megapus et Landoiïs un genre Megistopus (1). SOUS-ORDRE DES APODES. Famille des Anguillidae. Urenchelys Douvillei, n. sp. (PL. L fig. 3-4.) Le genre Urenchelys aété fondé par M. A. Smith Woodward (2) pour des poissons anguilli- formes dont la nageoire dorsale commence immédiatement derrière l'occiput et s'étend jusqu'à la nageoire caudale, qui est petite, mais séparée. Ce genre est représenté dans le Crétacé supérieur de Perse. Il y a quatre fragments dont le plus complet est long de 85 millimètres. La partie caudale n'est pas entièrement conservée. Sur le premier fragment (pl. IT, fig. 3) la tête est longue de 25 millimètres. Il y a une trentaine de vertèbres avec des arcs neuraux assez longs, des apophyses neurales et haemales longues. La hauteur du corps est de 10 millimètres. Sur ce fragment les côtes ont laissé peu de traces, mais sur le second fragment (pl. Il, fig. 4), plus petit (60 millimètres de long), on voit les côtes sous forme de minces baguettes attachées aux apophyses inférieures courtes et assez épaisses des premières vertèbres. La nageoire dorsale commence dès l'occiput, la nageoire anale commence plus loin en arrière, à environ 20 millimètres de la tête. Il y a ainsi une quinzaine de vertèbres abdominales seulement, les autres sont caudales. On voit bien les rayons interépineux supportant les rayons de la dorsale et les supports de l'anale. Les rayons de ces deux nageoires sont fins et courts et non articulés. (1) A. Smith Woodward, Loc. cit., t. IV, pp. 280-284. (2) A. Smith Woodward, Ann. Mag. nat. Hist. (7), vol. V, 1900, p. 322, et Catalogue, t. IV, pp. 337-340, pl. XVIII, fig. 1-2. POISSONS FOSSILES DE PERSE 13 L'arc pectoral est fort. On voit l'empreinte d'une nageoire pectorale et sur le premier fragment 1l y a au-dessous les traces de la nageoire pectorale, déplacée, du côté opposé. Deux autres fragments sont plus petits et en plus mauvais état. Sur l’un on voit un débris de la tête avec rayons branchiostèges. £ Ces divers morceaux appartiennent à un poisson apode qui, par sa nageoire dorsale commen- çant à l’occiput, se range dans le genre Urenchelys. Chez U. avus A. Smith Woodward il y a 35 vertèbres en avant de l’origine de l’anale et 73 derrière, ce qui fait 108 vertèbres pour une longueur totale de 30 centimètres. [ci il y a 30 vertèbres pour une longueur de 8,5, la proportion est la même. ; L’anale chez le poisson de Perse est beaucoup plus avancée que dans les espèces déjà connues du genre. On doit donc en faire une espèce nouvelle. Nous l’appellerons Urenchelys Douvellei, la dédiant à M. H. Douvillé, professeur à l'École des Mines. Urenchelys, sp. (PL. IL fig. 5.) Il y a aussi des fragments de colonne vertébrale avec des apophyses neurales et haemales, des traces de côtes et aussi des traces de nageoires dorsale et anale composées de petits rayons couchés généralement de manière à être presque parallèles à la longueur du corps. La longueur de certains de ces fragments atteint 70 millimètres et on compte jusqu'à 60 ou 70 vertèbres. La hauteur du corps est de 5 millimètres. Ces débris appartiennent probablement à un Urenchelys qui, par ses faibles dimensions, rappelle U. hakelensis Davis sp. du Liban. Les espèces décrites jusqu'ici du genre Urenchelys sont : U. anglicus, A. S. Woodward. . . . Turonien d'Angleterre (connu seulement par le crâne). U. avus, À. S. Woodward. . . . . . Sénonien inférieur de Sahel Alma (Liban). U. hakelensis, Davis sp. . . . . . . Sénonien inférieur de Hakel (Liban). URDouriller, en eSp EE RE Crétacé Supérieuride Perse UrenchelyS Sp NAN RENE ER EMRCTEr — — Famille des Nemichthyidae. Nemichthys Mecquenemi, n. sp. (PI. I, fig. 6-8. PI. IL, fig. 1.) Le Crétacé supérieur du Poucht-6-Kouh a fourni de nombreux exemplaires d’une sorte d'An- guille dont le bec se prolonge en un rostre très long. Malheureusement aucun n'est absolument complet, aucun ne montre l'extrémité postérieure du corps. Le plus grand fragment a 175 millimètres de longueur (pl. Il, fig. 6). 14 POISSONS FOSSILES DE PERSE La tête se prolonge en un rostre, les deux mâchoires sont égales, quelques traces de petites dents sont visibles. L'orbite est grand ; avec l'appareil operculaire la tête atteint 55 millimètres de long. On voit quatre rayons branchiostèges. Dans le fragment le plus complet je compte 76 vertèbres. On voit nettement les apophyses épineuses ; les 11 où 12 premières vertèbres ont de larges apophyses épineuses. Ce n'est que vers la 35° vertèbre qu'on voit les apophyses haemales, qui sont courtes et partent d'une large base. Il n'y à pas de côtes. Entre les apophyses neurales et les apophyses haemales on voit les restes de fines arêtes intermusculaires. Aucun fragment ne montre l'extrémité postérieure du corps, qui probablement se terminait en pointe. Sur le fragment précédent on aperçoit quelques traces d'une nageoire dorsale sous forme de quelques rayons à partir de la 40° vertebre. Le même fragment montre, sur le bord inférieur et dès la 9° vertebre, de fins rayons qui se continuent vers la partie postérieure ; ils sem- blent indiquer une longue nageoire anale. Il y a des nageoires pectorales ; le fragment le plus long montre une pectorale avec 5 rayons et des traces d’autres. Un autre fragment (pl. IT, fig. 1) prouve qu'il y a dans les pectorales environ 11 rayons ; ce fragment porte les deux pectorales déplacées. Je figure un morceau (pl. I, fig. 7) portant les deux pectorales et un autre plus grand (pl. IT, fig. 8) avec la tête en assez bon état et des traces de branchiostèges. [ n'y a pas de nageoires pelviennes ; il n'y a pas trace d'écailles. La hauteur du corps est d'environ 7 millimètres. Je rapporte cette anguille à long rostre au genre actuel Nemichthys. Ce genre fondé par Richardson comprend des Apodes pourvus de nageoires pectorales bien développées, à long rostre, et dont la queue se termine en pointe. On en distingue deux espèces qui habitent d'assez grandes profondeurs : N. scolopacea Richardson, et N. avocetta Jordan et Gilbert. La première provient de l'Atlantique Sud et la seconde de la côte Pacifique des États-Unis. N. scolopacea a souvent la mâchoire supérieure recourbée vers le haut(r); N. avocetta a des mâächoires très grêles qui se recourbent, la supérieure vers le haut et l'inférieure vers le bas (2). Dans les deux espèces la nageoire dorsale commence immédiatement derrière l'occiput. Le Nemichthys de Perse a ses mâchoires égales et droites, et paraissant plus fortes que celles des Nemichthys actuels ; il est moins spécialisé sous ce rapport que les espèces d’aujour- d'hui. Sa nageoire dorsale paraît commencer assez loin de l’occiput. Il doit constituer une espèce nouvelle que je dédie à M. Roland de Mecquenem, collaborateur de M. de Morgan. (x) M. L. Vaillant a étudié un exemplaire de cette espèce dragué à 888 mètres au banc d’Arguin. [L. Vaillant. Expéditions scientifiques du Travailleur et du Talisman pendant les années 1880, 1881, 1882, 1883. Poissons, 1888, p- 93, pl. VII, fig. 2-2a.] Dans cet exemplaire les mâchoires sont égales et droites, tandis que souvent chez les Nemich- thys la mâchoire supérieure est plus longue et recourbée vers le haut. (2) D. S. Jordan et B.W. Evermann, The Fishes of North and Middle America, 1896, part. I, pp. 369-370, pl. LX, Ho 7-7 IA> 107102 POISSONS FOSSILES DE PERSE 15 C'est l'Anguille à long bec la plus ancienne que l’on connaisse jusqu'ici. Ensuite vient Nellastoma bolcense Bassani de l'Eocène du Mont-Boleca, rapporté par M. le P' F. Bassani(1) à un genre actuel d'Anguille à rostre, sans nageoires pectorales, qu’on trouve à de grandes profon- deurs dans les mers du Japon, la Méditerranée et aussi dans l'Atlantique. On voit que ces Anguilles si particulières remontent assez haut dans les temps géologiques. SOUS-ORDRE DES ACANTHOPTERYGII. Famille des Cottidae. Cottopsis Gaudryi, n.g.n. sp. (PL. IL, fig. 9.) La collection des poissons recueillis par la mission de Morgan renferme un poisson acan- thoptérygien assez complet, mais mal conservé, et un autre fragment qui paraissent appartenir à la famille des Cottidae. La longueur totale est de 53 millimètres. La longueur de la tête est de 10 millimètres jusqu'à l’arc pectoral, celle du tronc jusqu'à la base de la caudale de 32 milli- mètres, la longueur de la caudale 11 millimètres. La hauteur maximum du tronc est de 11 millimètres. La tête est forte et ressemble à celle des Cottidae. Il y a probablement un pont osseux entre l'anneau circumorbitaire et le préopercule qui paraît être armé de pointes. L'orbite est grand. La bouche est grande, les mâchoires fortes portent des traces de petites dents. On voit aussi des traces de rayons branchiostèges (3 ou 4). Il est impossible de compter les vertèbres. Il y a une première nageoire dorsale très avancée, avec 5 rayons épineux. Elle est suivie d'une seconde nageoire avec 7 ou 8 rayons articulés mal conservés. La nageoire anale, sur l’exemplaire figuré, porte 4 rayons, mais sur un autre exemplaire en plus mauvais état on en voit au moins 8. Elle est opposée à la seconde dorsale. La nageoire caudale ne paraît pas être fourchue. On voit 18 grands rayons ; il y a en partie arrachement de ceux du milieu. Les nageoires pectorales ne sont pas conservées. Les nageoires pelviennes opposées à la première dorsale sont thoraciques ; elles montrent sur l’exemplaire figuré 5 rayons articulés, mais sur un autre exemplaire on en voit 8. Le corps est couvert d'un enduit où l’on ne distingue pas d'écailles entières, mais à la loupe on en voit des fragments, avec des stries rayonnantes. Je rapporte ce poisson à la famille des Cottidae, et je le regarde comme appartenant à un (:) F. Bassani, Aggiunte all’ Ittiofauna eocenica dei Monti Bolca e Postale. Palaeontographia italica, vol. HT, 1877, pp. 84-85, pl. IX, fig. 6. 16 POISSONS FOSSILES DE PERSE genre nouveau Coltopsis voisin du genre Lepidocotlus ; il en diffère par le nombre des piquants de la dorsale (5 au lieu de 6). L'espèce dédiée à M. Albert Gaudry, membre de l'Institut, sera nommée Cotlopsis Gaudryt. Ce Cottidé est jusqu'ici le plus ancien. Jusqu'ici les Cottidae n'étaient connus qu’à partir de l'Eocène supérieur. M. A. Smith Woodward (1) a donné le nom de Æocottus veronensis. Volta sp. (genre nouveau) à un poisson du Monte-Bolca décrit par Agassiz sous le nom de Gobius maconurus. D'après ce qui précède, la famille remonterait au Crétacé supérieur. Famille des Gobiidae. Gobiopsis Boulei, ng. n. sp. PIAIE 02) Quelques individus de la collection paraissent appartenir aux Gobiidae. Les deux meilleurs exemplaires ont pour longueur totale jusqu'à la base de la caudale : le premier (pl. IL, fig. 2) 50 millimètres, le second (pl. IT, pl. 3) 53 et pour longueur totale 70 millimètres. La longueur de la tête est de 15 millimètres environ, celle du tronc jusqu'à la base de la caudale 32 milli- mètres. La hauteur maximum du tronc est dans le premier exemplaire de 11 millimètres et dans le second de 15 millimètres. On ne voit pas de dents ; il y a des traces de rayons branchiostèges. Il y a environ 25 vertèbres. Il y a une première nageoire dorsale avec 6 piquants qui sont faibles, et une seconde dorsale avec un piquant et 8 rayons mous. La nageoire anale, opposée à la seconde dorsale, montre un piquant assez fort en avant et 6 ou 7 rayons mous. Le pédicule caudal est épais. La nageoiïre caudale ne paraît pas être four- chue ; il y a 18 grands rayons et 6 ou 7 rayons mous. Les nageoires pectorales ne sont représentées que par quelques traces de rayons au-dessus des pelviennes. Celles-ci, thoraciques, opposées à la première dorsale, sont formées d'un piquant et de 5 rayons mous. Les écailles sont brisées : on voit sur l’enduit qui couvre le corps une quantité de rides irrégulièrement disposées. Ce poisson, par son pédicule épais, les faibles et peu nombreuses épines de la dorsale, le piquant unique de l’anale, le nombre de rayons des pelviennes, paraît appartenir aux Gobiidae. Les pelviennes ne sont pas unies pour former un disque comme dans le genre actuel Gobius. Il s'agit d'un genre nouveau que j'appellerai Gobiopsis, en donnant à l'espèce le nom de Gobiopsis Boulei ; je la dédie à M. Boule, professeur de Paléontologie au Muséum. Ces Gobiidae sont jusqu'ici peu connus à l'état fossile. Le genre Gobius a été signalé dans (1) A. Smith Woodward, Loc. cit., t. IV, 1901, pp. 580-581. POISSONS FOSSILES DE PERSE 17 l'Oligocène inférieur de Galicie par M. Kramberger et Agassiz avait donné le nom de Gobius microcephalus à un poisson de l'Eocène supérieur du Monte-Bolca. Mais il s'agit plutôt là, d'après M. A. Smith Woodward, d'un Blennioide(1). Les Gobiidae remonteraient, comme on le voit, au Crétacé supérieur. Famille des Blenniidae. Problennius filamentosus, n. g., n. sp. (PANNE ue) La mission de Morgan a rapporté du Crétacé du Poucht-6-Kouh de nombreux exemplaires d'un poisson de petite taille et de forme allongée. Le plus grand exemplaire (pl. IL, fig. 4) a une longueur de 55 millimètres jusqu'à la base de la caudale. La tête a une longueur de 10 milli- mètres. Elle est ainsi contenue 4 fois et demie dans la longueur du tronc. La hauteur du corps est au maximum de 8 millimètres ; elle est donc contenue environ 3 fois et demie dans la longueur du tronc. On compte une quarantaine de vertebres, dont une douzaine seulement d’abdominales ; les côtes sont courtes. Les vertèbres caudales portent de fortes apophyses haemales. La nageoire dorsale et la nageoire anale commencent toutes deux à peu près au premier tiers de la longueur du tronc ; elles sont longues, à rayons faibles non divisés qui décroissent rapidement vers la queue (pl. IT, fig. 5). [l y a à chacune d'elles une douzaine de rayons allongés en avant, les autres sont très courts. La nageoire caudale est généralement réduite à sa base dans la plupart des exemplaires ; cependant elle est conservée dans quelques échantillons (pl. IL, fig. 6-7) et n’est pas fourchue ; elle est tout au plus légèrement échancrée (pl. IT, fig. 30). On y voit une vingtaine de ravons. Les nageoires pectorales sont généralement mal conservées ; on les voit cependant nettement dans quelques exemplaires (pl. IL fig. 9), elles ont une douzaine de rayons. Les nageoires pelviennes sont en avant des pectorales, elles sont jugulaires. Elles présentent une demi-douzaine de rayons allongés filamenteux (pl. IT, fig. 10). Il y a des traces de dents aux deux mâchoires. On voit des traces d'écailles striées longitudinalement. Par leur forme allongée, les longues nageoires dorsale et anale, les poissons en question rappellent les Blenniidae. Chez ceux-ci les nageoires pelviennes peuvent manquer ou être rudi- mentaires, mais quand elles existent elles sont jugulaires, elles ne sont jamais formées que de peu de rayons. Je rapporte les poissons de Perse aux Blenniidae ; le développement des pelviennes en fait un genre à part qu'on peut nommer Problennius, et l'allongement de leurs rayons m'en- gage à appeler l'espèce Problennius filamentosus. (1) À. Smith Woodward, Loc. cit., p. 588. 18 POISSONS FOSSILES DE PERSE C'est le plus ancien des Blenniidae. Jusqu'ici ceux qui remontaient le plus loin étaient Oncolepis Isseli Bassani de l'Eocène supérieur du Monte-Bolca (1) et Pterygocephalus para- doxus Ag. de la même localité. On sait que le Blenniidae sont des poissons qui habitent le fond sur les côtes de presque toutes les mers ; quelques-uns sont d’eau douce. Les Blenniidae du Crétacé de Perse étaient aussi probablement des poissons littoraux, vivant dans des lagunes ; sur une même plaque provenant de ce gisement il y a un Problennius avec une empreinte de feuille, d’ailleurs indéterminable. Remarquons aussi que sur une même plaque il y a un exemplaire de Problennius avec un exem- plaire de Nemichthys Mecquenemi (pl. HE, fig. 11). ‘Plaques dermiques indélerminées. (PI. IL, fig. 4-2.) Ce Crétacé supérieur du Poucht-é-Kouh a fourni aussi deux plaques dermiques remar- quables. Elles ont 7 côtés, 6 petits et 1 grand ; c'est donc une plaque impaire, sur le grand côté il y a une très légère échancrure. La largeur est de 7 centimètres ; la longueur du grand côté avec deux petits qui lui sont opposés est de 6 centimètres. Cet écusson présente des granulations concentriques nombreuses et des rayons. Ces granulations sont réparties au moins sur 25 ran- gées concentriques. Nous figurons ici l’une de ces plaques; l’autre est semblable, mais mal conservée. Ces plaques ont des rapports avec celles qui sont disposées entre l'occiput et la nageoire dorsale dans le genre Eurypholis de la famille des Enchodontidae ; mais chez ÆEurypholis les plaques sont ovales, allongées ou subcirculaires et leur grand diamètre est apointi ou marqué par une carêne relevée. Outre les pièces que nous avons signalées, la collection de Morgan renferme de nombreux débris indéterminables, notamment des fragments de colonne vertébrale de poissons. ConcLusions sur LES Poissons pu CRÉTACÉ DE LA PERSE. Le Crétacé supérieur du Louristan n'a fourni jusqu'ici qu'une seule espèce : Coelodus Morgani Priem voisin d'espèces de Coelodus du Crétacé supérieur d'Europe. Nous avons vu que (1) F. Bassani, Loc. cit., pp. 79-81, pl. IX, fig. r et 2, et A. Smith Woodward, loc. cif., p. 597. — A. Smith Woodward fait des réserves sur la vraie place d’Oncolepis, tandis qu’il range Pterygocephalus à côté du genre Cristi- cepss P: 595: POISSONS FOSSILES DE PERSE 19 ce genre de Pycnodontes se montre surtout dans les niveaux élevés du Crétacé. D'ailleurs, d'après M. H. Douvillé (1), le Crétacé du Louristan doit être rangé dans le Sénonien supérieur, sous-étage maëstrichtien. | Si nous considérons maintenant la faune ichthyologique du Crétacé supérieur du Poucht-6- Kouh, nous trouvons : TELEOSTOMI ACTINOPTERYGIL. . 0. des Protospondyli. . . . Famille des Oligopleuridae. . Spathiurus dorsalis Davis. S S. o. des Isospondyli. . . . . Famille des Elopidae. . . . Thrissopteroides ? minutus, n. sp. — CN FamillerdesiGInpeidae MP Peu doberyxrISp: — SES RARES — . . . Copeichthys Morgani, n. sp. — . . . . . Famille des Enchodontidae. . Prionolepis ? sp. — . . + . . Famille des Scopelidae.. . . Rhinellus furcatus, Ag. — + : : . . Famille des Chirothricidae. . Poisson aff. CAzrothrix. S. o. des Apodes. . . . . . Famille des Anguillidae. . . Urenchelys Douvillei, n. sp. — PEU LOUER — . Urenchelys, sp: —— + + + . . *+ Famille des Nemichthyidae. . Nemichthys Mecquenemi, n. sp. S. o. des Acanthopterygii . . . Famille des Cottidae.. . . . Cottopsis Gaudryi, n. g., n. sp. _— . . . Famille des Gobïidae. . . . Gobiopsis Bouler, n. g., n. sp. — . . . Famille des Blenniidae.. . . Problennius filamentosus, n.g., n.sp. Plaques dermiques indéterminées. On trouve là deux espèces du Sénonien du Liban: Spathiurus dorsalis Davis et Rhinellus furcatus Ag. Les genres T'hrissopteroides, Pseudoberyx, Copeichthys, Prionolepis, Chirothrix, Urenchelys se trouvent également dans le Sénonien du Liban. Comme types nouveaux nous trouvons d'abord une sorte d'Anguille à rostre: Nemichthys Mecquenemi n. sp. appartenant à un genre actuel. Nous trouvons ensuite des Acanthopterygii qui sont : Cotlopsis Gaudryi ng. n. sp. (famille des Cottidae), Gobiopsis Boulei ng. n. sp. (famille des Gobiidae), Problennius filamentosus ng. n. sp. (famille des Blenniidae). Je dois faire quelques réserves sur la place que j'attribue à ces trois Poissons, surtout sur les deux premiers, représentés par des exemplaires assez mal conservés. Si des exemplaires complets trouvés dans l'avenir confirment mes déterminations, on devra conclure que les gisements du Poucht-é-Kouh appartiennent à un niveau très élevé du Crétacé et supérieur à celui du Crétacé du Liban, proba- blement vers la limite inférieure du Tertiaire, car jusqu'ici les Cottidae n'étaient connus qu'à partir de l'Eocène supérieur ; il en était de même pour les Blennidae. Quant aux Gobiidae, on ne les avait signalés, comme nous l'avons vu plus haut, qu'à partir de l'Oligocène inférieur. Le fait de la présence d'un genre actuel, comme Nemichthys dans le Crétacé supérieur de (1) H. Douvillé, Les explorations de M. de Morgan en Perse. B. S. G. F., 4° série, t. IV, 1904, pp. 539-553, 6 figures. 20 POISSONS FOSSILES DE PERSE Perse, n'est pas isolé. C'est ainsi que le genre Zs/ieus Ag. de la famille des Albulidae, qui est répandu dans le Crétacé supérieur de la Westphalie et du Liban, ne peut jusqu'ici être distingué du genre actuel Bathythrissa Günther des abysses voisins du Japon, et le genre Echidnoce- phalus von der Marck du Crétacé de Westphalie ne peut être distingué du genre actuel Æ/alo- saurus Johnson (type dela famille des Halosauridae) des grandes profondeurs de l'Atlantique (1). Il faut chercher maintenant à déterminer le caractère de la faune ichthyologique du Crétacé supérieur du Poucht-é-Kouh. Est-elle littorale ? pélagique ? ou abyssale ? Les Clupeidae, Cottidae, Gobidae, Blennidae sont essentiellement littoraux. Nous avons ainsi 5 espèces littorales : Clupeidae. . . . . . . (Pseudeberyx? sp., Copeichthys Morgan:r, n. sp. Cotuidae RENE A MR Cor opsisI Gaudin No RnAsp Gobiidae AR SR ME GobiopsiS Boulet nie enr Sp: Blenniidae. . . . . . . Problennius filamentosus, n.g., n. sp. Spathiurus dorsalis Davis, Prionolepis? sp., Chirothrix appartiennent à des familles disparues, mais le développement des nageoires paires chez ces Poissons, notamment chez Chirothrix, indiquent des formes pélagiques. Cela ferait 4 types pélagiques, car Thrissopte- roides appartient aussi à une famille de Poissons pélagiques. Rhinellus furcatus Ag. appartient à la famille de Scopelidae, essentiellement pélagique et abyssale. Les Apodes marins sont les uns littoraux, les autres abyssaux ; le faible développement ou l'absence des nageoires paires les empêche de mener une vie pélagique. Le genre éteint Urenchelys ne peut rien nous apprendre. Le genre actuel Nemichthys comprend deux espèces : N. scolopacea Richardson a été recueilli entre 300 et 1000 fathoms (2), c'est-à-dire (le fathom valant 1",829) entre 548 mètres et 1 829 mètres. Mais N. avocella Jordan et Gilbert, de la côte Pacifique des États-Unis, a été trouvée nageant à la surface (3). D'après cela, le genre Nemichthys ne parait pas être exclusivement abyssal. D'ailleurs il est fort probable, comme le dit M. À. Smith Woodward, que certains types, qui habitent aujourd’hui les grandes profondeurs, ont vécu à l’époque crétacée dans des eaux moins profondes et ne sont descendus que récemment. Le peuplement des abysses a été graduel et au fur et à mesure que de nouveaux types ont apparu dans les eaux peu profondes, certains, abandonnant les endroits où la lutte était trop vive, se sont réfugiés dans les profondeurs. D'après cela, si nous plaçons Urenchel&s Douvillei n. sp., Urenchelys sp. et Nemichthys Mecquenemi n. sp. parmi les types littoraux, la faune ichthyologique en question comprendrait 8 espèces littorales. (1) A. Smith Woodward, Loc. cit., t. IV, p. 67 et p. 163. Voir aussi dans Natural Science, vol. XII, avril 1898, pp. 257-260, pl. X, un article du même auteur sur l’antiquité de la faune ichthyologique des grandes profondeurs : The antiquity of the deep-sea Fish- Fauna. (2) G. Brown Goode et T. H. Bean, Oceanie Ichthyology, 1895, p. 152. (3) D.S. Jordan et B. W. Evermann, Loc. cit., p. 370. POISSONS FOSSILES DE PERSE 21 Sinous plaçons Rhinellus furcatus Ag. parmi lestypes pélagiques, notre faune comprendrait 5 espèces pélagiques. On peut donc conclure que, selon toute apparence, les dépôts du Crétacé supérieur du Poucht-é-Kouh ne se sont pas produits très loin, des côtes et sous une très grande profondeur d'eau. Nous avons dit plus haut que sur une même plaque il y avait un Problennius avec une empreinte de feuille, et sur une autre plaque un exemplaire de Problennius avec un exemplaire de Nemichthys Mecquenemi. POISSONS DU TERTIAIRE TELEosToMI. ORDRE DES ACTINOPTERYGII. — SOUS-ORDRE DES ÎsosPONDYLI. Famille des Cvprinodontidae. Brachylebias persicus ng. n. sp. (PI ero-14 etipl. IP g- 13-14) La mission de Morgan a rapporté de nombreux exemplaires d’un petit poisson trouvés dans une marne blanche à diatomées des environs du lac d'Ourmiah, probablement d'âge miocène. Malheureusement aucun exemplaire n’est absolument complet. On voit sur certains latête grosse, à museau obtus, sur d’autres les grandes écailles avec de fines stries concentriques et sur le bord antérieur des plis rayonnants au nombre de 5 ou 6. Les nageoires paires sont peu visibles; la dorsale et l’anale sont opposées et paraissent avoir une dizaine de rayons. La nageoire caudale est tronquée. La longueur totale est de 3 à 4 centimètres au plus y compris la caudale. Les fig. (pl. Il, fig. 10)et (pl. HT, fig. 13) représentent deux petits exemplaires assez bien conservés et complets, sauf les nageoires paires, peu distinctes. On voit une vingtaine de vertèbres (23 ou 24), dont une douzaine appartient à la région caudale. On voit six rayons aux nageoires dorsale et anale qui sont opposées et placées au milieu du tronc. La caudale est tron- quée et comprend une vingtaine de rayons. Il n'y a pas, sur cesexemplaires, d’écailles visibles et les dents n'ont laissé que des traces peu nettes. La longueur totale avec la caudale est de 18 millimètres ; la longueur jusqu'à la nageoire caudale est de 15 millimètres, la longueur de la tête, grosse et obtuse, est de 5 millimètres ; celle du tronc est donc de 10 millimètres. La hauteur maximum du tronc est de 4 millimètres ; elle est contenue ainsi 2 fois et demie dans la longueur du tronc. Un autre exemplaire sans tête (pl. IT, fig. 14) montre à la dorsale une dizaine de rayons et autant à l’anale ; la caudale, déplacée, a environ 22 rayons et les ventrales, déplacées, 5 ou 6. POISSONS FOSSILES DE PERSE D) b La fig. (pl. IT, fig. 11) représente un fragment avec une caudale bien conservée, la fig. (pl. IF, fig. 22) un exemplaire sans tête où l'on voit assez bien les nageoires, et les fig. (pl. Il, fig. 13 et 14) des exemplaires montrant la tête avec des yeux très gros et des traces de dents. On doit placer ce petit poisson parmi les Cyprinodontidae, non loin du genre ‘Prolebias Sauvage, commun dans les dépôts d'eau douce de l'Oligocène et du Miocène. Mais dans le genre Prolebias le nombre des vertèbres est plus considérable, il est généralement supérieur à 30 et varie de 28 dans ‘P. Goreli Sauvage de l'Oligocène de Céreste (Basses-Alpes) à 40 dans P. Bron- gniarti Ag. sp. de l'Oligocène de Ménat (Puy-de-Dôme). Dans le genre Pachylebias A. S. Wood- ward (1), fondé pour Lebias crassicaudus ag. du Miocène supérieur d'Italie, de Sicile et de Crète, le nombre des vertèbres est de 30. En outre dans Prolebias les nageoires dorsale et caudale sont reculées dans la moitié postérieure du tronc ; dans Pachylebias la dorsale est placée au milieu de la longueur du tronc, mais elle est en avance sur la dorsale. À cause du petit nombre des vertèbres(2) et de la position de la dorsale et de l’anale, placées au milieu de la longueur du tronc, je crois qu'il faut placer les petits poissons d'Ourmiah dans un genre nouveau Brachylebias (ainsi appelé de la forme raccourcie), et je propose pour l'espèce le nom de Brachylebias persicus. SOUS-ORDRE DES ÂACANTHOPTERYGII. Famille des Scombridae. Isurichthys orientalis À. Smith Woodward. M. A. Smith Woodward a substitué lenom d'/surichthys à celui d'Isurus préoccupé, employé par Agassiz pour un poisson de l'Oligocène de Glaris appelé par Agassiz Zsurus macrurus. M. A. Smith Woodward a donné le nom d'/surichthys orientalis à un poisson du Tertiaire de Shushter (Perse), conservé au British Museum (3). Il s'agit d'un poisson d'environ 15 centimètres à tronc fusiforme, à pédicule caudal très contracté. La longueur de la tête avec l'appareil operculaire excède considérablement la hauteur maximum du tronc, et est égale à un tiers de la longueur totale jusqu'à la base de la caudale. Il y a 30 vertèbres, 14 abdominales et 16 caudales. La nageoire dorsale antérieure se compose de 10 piquants minces ; elle est presque immédiatement suivie d'une seconde nageoire avec 20 rayons (1) A. Smith Woodward, Loc. cit., t. IV, p. 295. (2) Les Cyprinodontidae ont rarement un aussi petit nombre de vertèbres. En consultant l’ouvrage de S. Garman: The Cyprinodonts (Mem. Mus. Comp. Zool. Harvard College, vol. XIX, n° 1, 1875), je trouve dans le genre Cypri- nodon, où le nombre des vertèbres est généralement de 26 ou 27, une espèce C. variegatus Lac.(Texas) avec 24 vertèbres (p. 21), et une autre C. carpio, Günther (Floride, Texas) avec 23 (p. 26). (3) À. Smith Woodward, Loc. cit., t. IV, pp. 453-454. POISSONS FOSSILES DE PERSE 23 dont le premier est peut-être un piquant. La nageoire anale porte 2 ou 3 faibles piquants et environ 20 rayons articulés. La nageoire caudale est fourchue. Les pectorales sont petites et atta- chées sur la partie inférieure des flancs ; les pelviennes avec une.mince épine et 5 rayons articulés sont insérées un peu plus en arrière. L'orbite est très grand, la bouche est plutôt petite avec des petites dents serrées. L'opercule est arrondi et il y a 7 rayons branchiostèges. Il n'y a pas trace d'écailles. M. A. Smith Woodward n'a pas figuré ce poisson. 24 POISSONS FOSSILES DE PERSE EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE I K1iG. 1. — Coelodus Morgani, Priem. Sénonien supérieur de Khorremabad, Louristan. Fragment de mandibule droite. Fi. 2. — Spathiurus dorsalis, Davis. Crétacé supérieur du Poucht-é-Kouh. Fragment de la région postérieure. Fic. 3. — Id. Fragment présentant une partie de la colonne vertébrale et des nageoires dorsale et anale. Fi. 4. — Id. Kragment présentant une grande partie de la nageoïire dorsale. Partie de la contre-empreinte du fragment précédent. Fic. s. — Thrissopteroides ? minutus, n. sp. Crétacé supérieur du Poucht-é-Kouh. Individu incomplet. F1ic. 6. — Id. Individu incomplet présentant une partie de la nageoire caudale. Fic. 7. — Pseudeberyx ? sp. Crétacé supérieur du Poucht-é-Kouh: Petit poisson mal conservé. Fic. 8. — Jd ? Tête et fragment de la partie antérieure du corps. Fic. 9. — Copeichthys Morgani, n. sp. Crétacé supérieur du Poucht-é-Kouh. Poisson complet. Fi. 10. — Jd. Individu dont la tête manque. Fic. 11. — /d. Troisième individu. F1G. 12. — Prionolepis ? sp. Crétacé supérieur du Poucht-é-Kouh. Fragment de la partie antérieure. Fic. 13. — Rhinellus furcatus, Ag. Crétacé supérieur du Poucht-é-Kouh. PLANCHE II F1ic. 1. — Poisson aff. Chirothrix. Crétacé supérieur du Poucht-é-Kouh. Fragment avec une portion de la tête. Fic. 2. — Jd. Fragment, contre-empreinte d’une partie du fragment précédent. Fic. 3. — Urenchelys Douvillei, n. sp. Crétacé supérieur du Poucht-é-Kouh. Fragment. Fic. 4. — Id. Fragment. Fi. 5. — Urenchelys, sp. Crétacé supérieur du Poucht-é-Kouh. Fragment. Fic. 6. — Nemichthys Mecquenemi, n. sp. Crétacé supérieur du Poucht-é-Kouh. Premier individu, réduit aux 2/3 de la grandeur. . 7. — Id. Second individu. . 8. — Id. Troisième individu. . 9. — Cottopsis Gaudryi, n.g., n. sp. Crétacé supérieur du Poucht-é-Kouh. . 10. — Brachylebias persicus. n. g., n. sp. Miocène des environs du lac d’Ourmiah. Premier exemplaire. . 11. — /d. Fragment avec la caudale. . 12. — Îd. Fragment sans tête. ; . 13-14. — Îd. Fragments montrant la tête avec les yeux très gros et des traces de dents. A Cintract, Phot POI SQ D D ONS FOSSILES EI < Edit £ Leroux Éd DE PERS E A.Cmtract, Phot POISSONS F ( Q D À I I ES DE PERSE À.Cintract.Phot POIS SON EX FO; QQ ILES POISSONS FOSSILES DE PERSE 25 PLANCHE III Fic. 1. — Nemichthys Mecquenemi, n. sp. Crétacé supérieur du Poucht-é-Kouh. Fic. 2. — Gobiopsis Boulei, n. g., n. sp. Crétacé supérieur du Poucht-é-Kouh. Premier individu. Fic. 3. — Jd. Second individu. F1G. 4. — Problennius filamentosus, n.g., n. sp. Crétacé supérieur du Poucht-é-Kouh. Exemplaire avec la base de la nageoire caudale. Fic. 5. — /d. Exemplaire avec les nageoires dorsale et anale bien conservées. Fic. 6. — Id. Exemplaire avec la nageoire caudale conservée. Fic. 7. — Îd., id. Fi. 8. — Jd. Fragment avec la caudale conservée. F1G. 9. — /d. Exemplaire avec une nageoire pectorale bien conservée. F1G. 10. — /d. Exemplaire avec les rayons filamenteux des nageoires pelviennes. Fic. 11. — /d. Exemplaire accompagné d’un Nemichthys Mecquenemi. Fic. 12. — Plaque dermique indéterminée. Crétacé supérieur du Poucht-é-Kouh. FiG. 13. — Brachylebias persicus, n. g., n. sp. Miocène des environs du lac d'Ourmiah. Fic. 14. — Id. Fragment sans tête montrant les nageoires dorsale et anale. Tous les fossiles sont représentés grandeur naturelle, sauf celui de la figure 6 de la planche II. S Et FU PR TS IN # No feriertt L : per CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA ET DE SES ENVIRONS Par R. DE MECQUENEM AVANT-PROPOS Chargé par M. J. de Morgan d'explorer les gisements d'ossements fossiles de Maragha, j'ai passé sur ce point plusieurs mois de l'été 1904 ; j'ai pu dresser une carte à 1/200 000 d’une région qui comprend : du Nord au Sud, Tauris et Binab ; de l'Est à l'Ouest, le versant occidental du massif du volcan le Sahend et la presqu'ile de Chahou. J'ai recueilli une grande quantité de pièces de Vertébrés fossiles, ne remplissant pas moins de 140 caisses. Elles furent envoyées au Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Le savant profes- seur de Paléontologie, M. Marcellin Boule, mit à ma disposition tout son service et ses ateliers pour le dégagement et la réparation des échantillons. Ces opérations ne durèrent pas moins d'une année. Je suis heureux de remercier ici M. Boule et M. Thévenin, son assistant, de leur appui; de rendre hommage au talent des préparateurs : MM. Baudichon, Barbier et Bernard, dont la patience et l’activité ne se rebutèrent jamais. Obligé de repartir pour une nouvelle campagne d’explorations en Perse, je ne puis publier encore l'étude paléontologique complète de ces matériaux; je me propose seulement ici, après quelques pages de descriptions géologiques et géographiques de la région de Maragha, de donner une liste provisoire des Vertébrés recueillis, et la description plus détaillée des Rhinocéridés. Dans cette partie scientifique de mon travail, je dois beaucoup aux avis de M. Boule, qui fut mon guide dans l'étude des Mammifères et voulut bien se charger, en mon absence, de l'impression de mon mémoire. Je ne veux non plus oublier les conseils éclairés de M. Thévenin. 28 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA M. Papoint a exécuté avec talent les dessins si clairs qui illustrent le texte. Je dois une reconnaissance toute particulière à M. Albert Gaudry, qui connaît si bien les animaux du Miocène supérieur ; j'ai eu recours sans cesse à ses conseils, à ses notes, à sa biblio- thèque. Je ne saurais trop admirer ses lumineux aperçus philosophiques. J'ai donc bien des motifs d’être reconnaissant au Laboratoire de Paléontologie du Muséum où je fus toujours bien accueilli, sans cesse encouragé dans des études toutes nouvelles pour moi. Je publie aujourd'hui le premier résultat de mes efforts ; je le reconnais indigne de tels maîtres, mais je le crois au moins, par la nouveauté des documents présentés, susceptible d'éveiller l'intérêt des géologues et des paléontologistes. Octobre 1966. OUVRAGES CONSULTÉS Agicx H., Geologie des armenischen Hochlandes, 1882, p. 275. — Tremblement de terre à Tabriz, en 1856. Notices de M. Khanikof sur l’Azerbaïdjan. Bull. Classe Phy- sico-Math. Acad. Imp. des Sciences de Saint-Pétersbourg, 1858, vol 16, p. 340, pl. III. Carte géolo- gique. — Ueber das Steinsalz und seine geologische Stellung im russischen Armenien. Mem. Acad. Imp. des Sciences de Saint-Pétersbourg. Série VI. Sciences math. et phys., 1857. Paleont. Theil, p. 28. — Vergleichende geol. Grundzüge der kaukasusischen, armenischen und nordpersischen Gebirge. Mem. Acad. Saint-Petersbourg, 1859, vol. 7, p. 439, pl. II, fig. 13. Borne, GEORGES von DEM. Der Jura am Ostufer des Urmiasees. Halle, 1897. GauprY À., Age des faunes de Pikermi, Maragha et M: Leberon. Bull. Ind. Minérale, 1886. GREwINGK C., Ueber fossile Saügethiere von Maragha in Persien. Verhandl. der geolog. Reichsanstalt, 1881, p. 296, no 15. GünrTHer R., Contributions to the Natural History of the lake of Urmi, N. W. Persia and of his neighbourgh. Jour- nal of the Linnaean Society. of London, 1900. Zool., vol. 27. Gunrxer et MauLey, On the waters of the salt lake of Urmi. Proceedings Roy. Society, 1899, vol. LXV, pp. 312-318. KiTrz, Saügethierfauna von Maragha. Annal. des Hofmuseums, 1887, t. II. Lypekker, Quarterly Journal of the geological Society of London, 1886, t. XLII, p. 173. MorGan, J. pr, Mission Scientit. en Perse. Tome III, part. I. Et. géologiques. Geol. stratigraphique, p. 48. Pouui6, Dr. H., On the pliocene of Maragha. Quart. Journal of the geological Society of London, 1886, t. XLII. — Ueber eine Hipparionenfauna. Zeitschrift der deutschgeologicalen Gesellschaft, 1885. Pouui6, Dr. H., Geologische Untersuchungen in Persien. Verhandlungen der k. k. geologischen. Reichsanstalt, 1884, p. 282. Roprer, Die Urmiah-See. Schriften des Vereines zur Verbreitung naturwissenschaftlichen Kenninisse in Wien, 1886- 1887. — Das Knochenlager und die Fauna von Maragha. Verhandlungen der kaiserlich. küniglichen geologischen Reichsanstalt, 1885, pp. 333-337. — Einige Bemerkungen zur Geologie Nordpersiens. Sizungsberichte der k. Acad. von Wien, 1888, t. XCVII, PP. 203-212. WerrHorer, Dr. R. ANT., Ueber Jura und Kreïde aus dem nordwestlichen Persien. Sitzungsberichte der k. Acade- mie von Wien, 1889, t. XCVIII. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 29 NOTICE GÉOGRAPHIQUE Le bassin du lac d'Ourmiah couvre 35 000 kilomètres carrés ; il est limité au Nord-Ouest et au Nord par le bassin de la rivière Araxe, au Nord-Est par les contreforts volcaniques du Sahva- lend qui se relient à ceux du Sahend vers l'Est ; au Sud-Est est le bassin du Kizil-Ouzen, au Sud s'élèvent les montagnes du Kurdistan de Sineh, à l'Ouest celles du Kurdistan turc. La dépression minima du bassin, correspondant au fond du lac, est encore à 1 200 mètres au- dessus du niveau de la mer ; les altitudes maxima sont celles du Sahvalend, 4 200 mètres et du Sahend 3 700 mètres. L’altitude moyenne de la région est 2 000 mètres. Le lac d'Ourmiah a 130 kilomètres de longueur du Nord au Sud, 50 kilomètres de largeur maxima. Sa profondeur est de cinq à six mètres en moyenne et ne dépasse pas quinze mètres. Le niveau de l’eau baisse de deux mètres pendant l'été ; la superficie des terrains inondés varie par suite, de 6000 kilomètres carrés à 4 500. Les rives sont en effet en pente douce et souvent marécageuses, sauf sur le bord occidental. Les apports fluviaux compensent irrégu- lièrement les pertes par évaporation, les rivières du bassin étant pour la plupart de simples torrents alimentés par la fonte des neiges qui se produit brusquement à la fin du printemps. Les précipitations atmosphériques sont peu abondantes au printemps et au début de l'automne, et le sol très sec en absorbe promptement le résultat. Les eaux du lac sont extrêmement salées ; leur teneur en sels, chlorure de sodium et de magnésie, sulfates de chaux, de magnésie, de potasse est de 22,3 pour 100; c'est-à-dire 3/5 de celle de la Mer Morte (1). La densité des eaux est au mois de Septembre 1,175. (x) Analyse donnée par H. Abich, Chemische Untersuchung. der Wasser des Kaspischen Meeres, Urmia und Van-Sees. (Mem. Acad. de Saint-Pétersbourg, 1856, Bd. VIT). Chlorure de sodium. 86,37 — MARÉES IEEE VERRE ANNEE NON RE TE 6,94 SUlfateN der EN AUTRE MEN EE CE RE No A TEL: 0,34 — DAT BIES1 CN 2 Te RU CEE 6,08 Chlorure rdercale UM MNT ONE MES RON PR AR 0,27 100,00 30 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA Beaucoup des cours d’eau .venant de l'Est, du Nord, du Nord-Ouest, traversant des marnes gypseuses et salifères, recevant l'apport de sources thermales minéralisées, sont d’ailleurs très chargés de sels. Leurs eaux sont parfois impropres à la consommation et ce sont les seules qui parviennent intégralement au lac ; les eaux douces sont en grande partie absorbées par les irrigations dans les cultures. Le lac d'Ourmiah perd de l'eau par évaporation et reçoit sans cesse de nouvelles quantités de sels; on comprend donc bien que s'il a été primitivement une nappe d'eau douce ce seul mécanisme pouvait suffire à la transformer en une mer intérieure. Les Persans lui ont donné le nom de Daria-i-Chahi, la mer royale, les Arméniens celui de Kapautan-Zow, la mer Azurée; le ciel d’été, si admirablement bleu, se réfléchit à merveille sur ce liquide très dense et très clair. Les poissons ne peuvent y vivre mais l’on peut pêcher des quantités de petits crustacés de o",o1 de longueur (Arlemia urmiana Günther). Ces animaux servent à la nourriture de nombreux oiseaux d'eau : Mouettes, Flamants, Canards et Bécassines. | Les rivières du bassin sont cependant très poissonneuses, et dans les estuaires des fleuves dont le régime des eaux est plus régulier, comme le Djàgatôu, le Tataoû, on pêche en particulier des Silures qui ont plus d'un mètre de longueur. Les deux rivières dont je viens de parler viennent du Sud, à travers les montagnes du Kurdistan, et arrosent les riches plaines de Soldouz et de Miandoäb, qui se prolongent jusqu’au lac ; les nombreux produits de ces régions ont fait souvent songer à un service de transports par eau ; des bateaux à voiles d’une centaine de tonnes font déjà le transit des fruits séchés pro- venant d'Ourmiah et à destination de Tauris. Leur port d'embarquement est Gourma-Khana, à 15 kilomètres de la ville d'Ourmiah ; le point d'arrivée est Danalou sur la rive orientale. Les bords du lac ne se prêtent pourtant qu’en de rares endroits aux atterrissages et la cons- truction d'appontements, le creusement de canaux sont des entreprises au-dessus des moyens actuels de la population. LE SAHEND Le Sahend est un volcan andésitique et trachytique; la longueur de son massif est de 60 kilomètres du Nord au Sud; et l’on compte autant de son centre au lac d'Ourmiah. Le cratère en est nettement indiqué ; il est limité au Sud et au Sud-Est par la montagne du Sahend proprement dit, dont les trois sommets culminants, alignés sur une longueur de 10 à 12 kilomètres, sont les plus hauts points de la région; celui du milieu a une altitude d'environ 3700 mètres. Îl y reste de la neige même en été, sans qu'il y ait de glaciers. À l'Ouest, sont les montagnes de Livan; au Nord, celles de Kirdjawa; au Nord-Est, les montagnes de Chekhou. CONTRIBUTION A L'É1 UDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 31 Les cols qui permettent de franchir cette ceinture de montagnes sont à des altitudes voisines de 3000 mètres, et praticables seulement de juillet à novembre. Le fond du cratère a une altitude d'environ 2 400 mètres en moyenne: il est occupé par de grasses prairies et quelques pics éruptifs peu saillants. Cette région est réservée aux troupeaux du prince héritier de la couronne de Perse ; les ruisselets très abondants qui l’arrosent sortent de la dépression par un étroit ravin vers le Sud-Ouest, et forment le Murditchaï; ce fleuve coule du Nord au Sud, arrose Kara-atlou et Yenghidjà, Aghadjaré, où commencent les vergers, Kirdjawa et Murdi, village qui possède de merveilleuses plantations d'arbres. Là est le pont de briques de la route de Maragha à Ardebil; un peu au delà le Murditchaï reçoit le Mourandjikhtchaï, rivière qui descend du flanc sud du Sahend, arrose Kültchavan, = AN — Fic. 1. — Le Sahend vu des ravins de Kirdjawa. Kôüplan, Karaboulak, Chüllüvend, Gartaul, Mourandjikh. Le Murditchaï passe ensuite près du village de Dawazim et à partir de Guschaich se dirige vers le Sud-Ouest en franchissant les montagnes de Mendelassar par une gorge étroite et pittoresque. Plus à l'Ouest, descend des montagnes de Kirdjawa, entre les monts de Yakh-pak et ceux de Livan, le Sofitchaï qui arrose les villages d’Achan et de Kislakh, et à partir de là coule entre de riches plantations jusqu'aux vergers de Maragha, la ville importante du Sud du Sahend au point de vue historique, commercial et politique. Maragha compte de quinze à vingt mille habitants : Arméniens, Turcs et Kurdes ; la ville est construite sur la rive gauche du lit torrentueux du Sofitchaï ; elle est abritée des vents froids du Nord, de l'Est et de l'Ouest par le Sahend et deux lignes de collines ; elle est entourée d'une muraille construite en briques de terre crue et peut avoir un kilomètre de diamètre maximum. Les jardins la prolongent de toutes parts, spécialement vers le Sud, sur une dizaine de kilomètres sans interruption, les routes qui vont de Maragha à Binab, à Vardjüve sont constam- ment bordées de jardins. On cultive surtout la vigne et les arbres fruitiers ; noyers, amandiers, 32 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA jujubiers et pêchers, sont abondants ; les fruits de Maragha sont renommés et en grande quantité séchés pour l'exportation. La ville de Maragha est fort ancienne ; elle a été la capitale de l'Azerbaïdjan au moment de l'occupation mongole; Houlagoukhan y tint sa cour ; la tradition du pays veut que son astro- nome, le persan Nasr-ed-Din, ait établi son observatoire sur une colline qui s'élève sur la rive droite du Sofitchaï en face de la ville. On retrouve en effet sur cette colline une construction du genre de celles que l'on bâtit en pays musulmans sur les tombes vénérées ; il est possible qu'elle soit mongole. Toute la colline 2 ANS LR NS NS Q FiG. 2. — Blocs de grès cinéritiques près de Kislakh. porte les traces d’un ancien établissement ; on y remarque des alignements de pierres et des allées en dallage, qui ont dû être les fondations de murs en terre ; ces alignements font tout le tour de la colline. Du côté du Sud, de nombreuses pierres éboulées indiquent les ruines d'une porte fortifiée ou d'un donjon. Cette colline est très importante au point de vue stratégique; elle commande, au Nord, la route qui vient de Tauris, par Adjebchir, au Sud, la route de Binab. Il est donc vraisemblable qu'elle a reçu des cantonnements de troupes. Les routes dont nous venons de parler aboutissent chacune à un pont de briques, mongol ou arabe, traversant le Sofitchaï. À l'entrée du pont de la route de Tauris se trouve dans la ville un tombeau mongol très bien construit en briques rouges sur plan carré, avec cave voütée; un tombeau analogue est en dehors de la ville dans un jardin, sur la route de Khania ; il se nomme Güzel-Salam, c'est-à-dire CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 33 tombeau de la fille, peut-être de la fille de Houlagou. Deux autres tombeaux, sur plan circu- laire, sont dans la ville, près de l'ancien cimetière; l'un d’eux est en briques rouges foncées, avec des applications de faïence émaillée bleue; l’autre est recouvert de plâtre orné d'arabesques. Ces tombeaux sont ceux de la famille de Houlagou d'après la tradition locale. Au sortir de Maragha, le Sofitchaï tourne vers l'Ouest, arrosant une grande plaine qui va jusqu'au lac, se limitant au Sud par le prolongement des monts de Mendelassar : l'embouchure du fleuve est à Binab, petite ville de cinq à six mille habitants, reliée à la route carrossable de Maragha, par un chemin qui traverse les bas terrains marécageux au moyen d’une chaussée en pierres sèches. Entre le Sofitchaï et le Murditchaï, les collines sableuses sont sillonnées de canaux d'irriga- tion qui permettent de tirer parti d'une terre riche en minéraux fertilisants; parmi eux est la rivière de Tchaharbagh, qui tire son nom d'un village arménien pittoresque près duquel se trouvent des sources thermales carboniques et ferrugineuses. La plaine de Maragha s’allonge vers le Nord-Ouest jusqu'aux collines de la presqu'ile de Khaneghia, et présente dans cette portion de belles plantations et cultures qui sont irriguées surtout par des canaux branchés sur le Kalatchaï. Le Kalatchaï descend des montagnes de Yakh-pak dans la direction du Sud-Ouest; sa vallée d'abord étroite s'élargit à partir de Tadjara, et débouche dans la plaine à Kültépé. Les villages, nombreux et riches, cultivent le riz, le tabac, le ricin, la vigne, les céréales, les légumes. La vigne domine près de Soummou et d'Aghadjaré. Le cours inférieur du Kalatchaï arrose les jardins d’Adjebchir et de Chichavan, et de vastes champs de céréales. Du terrain plat saillent parfois des éminences artificielles, ruines de stations primitives ; l'une d'elles est assez importante près de Kültépé; au Nord de ce monticule est une nécropole préhistorique où les fouilles ont découvert, près d'ossements, des vases de terre cuite. Ce site se nomme Moundjikhli. Au Nord-Est de la plaine de Maragha et d'Adjebchir s'élève la presqu'ile de Khaneghia très accidentée et sans culture ; on y rencontre sur le bord du lac quelques villages où l’on élève du bétail; Danalou est au sud de la presqu'ile, un des rares points où peuvent accoster les barques. Au delà de la presqu'ile est une petite plaine avec de pauvres villages, bornée au Nord par des collines calcaires qui s'élèvent en prolongement d'une ligne de sommets éruptifs (Kaflan- Kouh) qui s'alignent de l'Ouest à l'Est, séparant la vallée du Kalatchaï de celle de la rivière de Toufargan. Cette dernière descend du Sultandaghi, massif éruptif très important de 3 500 mètres d'alti- tude, qui présente trois sommets coniques alignés sensiblement du Nord au Sud. La rivière de Toufargan coule de l'Est à l'Ouest dans une étroite vallée qui s'élargit à Kislakh ; elle se divise alors en plusieurs bras, dont l’un passe à Toufargan et à Gourgan, riches villages avec de beaux jardins plantés de platanes, de noyers, de jujubiers, etc. Un autre bras, 5 34 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRES DE MARAGHA plus au Nord, traverse des cultures de céréales, puis les jardins de Tamirri et se perd dans les bas terrains. Les cultivateurs profitent encore pour l'irrigation de leurs terres d'une nappe d'eau douce ou plutôt saumâtre, qui existe à faible profondeur sur tout le pourtour du lac d'Ourmiah ; cette eau doit être maintenue à un niveau supérieur à celui de l’eau salée par un phénomène de pression hydrostatique : la nature poreuse et sableuse du terrain permet à la pression des eaux salées très denses de se transmettre à l'eau douce tout en s'opposant au mélange. Ces terrains bas permettent de belles cultures. Une route conduit de Gourgan à Sofian (station de poste de la route de Tabriz à Djoulfa) à travers la plaine extrêmement basse de Mahran, se dirigeant vers le Nord-Ouest. Cette route est celle que prennent les pèlerins musulmans qui vont de Russie à Kerbela. Le village de Mahran n’a d'autre boisson en été que l’eau des puits de deux à trois mètres de profondeur. Les Persans ne connaissent point l'usage des pompes ou des norias ; ils puisent l'eau avec des outres que font remonter des attelages de bœufs. Ce même village est aussi le point de passage habituel pour gagner par voie de terre la presqu'île de Chahou. Cette presqu'ile, presque entièrement constituée de massifs éruptifs, est aujourd'hui diffi- cilement abordable; en 1895, les caravanes traversaient aisément les terrains bas qui s'étendent entre Mahran et Seraï, le premier village à l’est de la presqu'île : le passage devint ensuite d'année en année plus mauvais; en 1900, il était impraticable. Je suis passé en 1904 avec beaucoup de difficultés ; l’on ne peut s'y risquer que pendant un mois, et lorsque les vents ne soufflent pas du Sud envoyant les eaux du lac à travers l’isthme. En quittant Mahran vers l'Ouest, dans la direction de Chahou, on traverse d’abord plusieurs kilomètres de terrains cultivés sur les points les moins bas, garnis d'une végétation clairsemée, de plantes marines, que broutent quelques troupeaux de chameaux. Après une dizaine de kilomètres, on pénètre dans la région inondée au printemps; le terrain de plus en plus vaseux est absolument plat ; après cinq kilomètres d’une marche de plus en plus pénible, chevaux et mulets enfonçant dans la vase molle, il faut encore traverser un espace aussi large, mais cette fois couvert d’une croûte blanche de sel de 0,10 d'épaisseur, sous laquelle est une boue noire et fétide ; tantôt le sol est assez résistant pour supporter le poids d’un voyageur, tantôt il cède et l'on enfonce jusqu'à mi-jambe; les chevaux, jusqu’au poitrail; la marche est très difficile jusqu'à Seraï, où l’on trouve le sol ferme. Au dire des habitants, il existait autrefois une chaussée permettant de risquer le passage en tout temps; je n'en ai pas observé de traces. La population de la presqu'ile est généralement kurde ; elle peut comprendre trois mille individus répartis en sept ou huit villages principaux bâtis sur le pourtour de l'île, à quinze cents mètres au moins de la plage afin d'éviter l'odeur repous- sante de la rive, et de profiter pour la culture de l'élargissement des vallées qui ne sont culti- vables que dans leur partie basse. On ne voit d'eau en été que dans les villages; les sources sont captées presque CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 35 à leur émergence et amenées souterrainement dans des bassins de retenue, d'où on les distribue dans les cultures après avoir utilisé une partie de leur énergie dans de grossiers moulins. Trois vallées sont plus importantes que les autres ; la premièrerest celle qui aboutit à Seraï ; sa direction est de l'Ouest à l'Est ; elle a douze kilomètres de longueur et est cultivée dans son dernier tiers; le climat est plus tempéré que celui de Gourgan; on cultive le riz, le tabac, le chanvre, le coton. La vallée d'Akh-Gombet a, au contraire, une direction Est-Ouest, et prolonge ainsi celle de Serai; une route pittoresque permet de passer d'une vallée dans l’autre; l'altitude du col est de 1 700 mètres. Au sud-ouest de ce col est un plateau élevé sur RTE est construit le château de Houlagou-Khan, le conquérant mongol du x‘ siècle. EA vallée de Ghemitchi part lens du centre de l'ile; sa direction est Nord-Sud; le village de Ghemitchi est près d’une baie rocheuse qui forme port naturel ; c'est là que viennent aborder les bateaux qui permettent les échanges commerciaux entre la presqu'ile, Danalou et Ourmiah. La moitié Sud du massif est homogène de composition et présente surtout des andésites à hornblende ; au Nord, au contraire, entre Akh-Gombet et Borotchale, se rencontrent avec ces roches des coulées de roches à leucite ; de plus, sur le bord de la mer, au Nord-Ouest sont des collines sableuses appartenant au miocène. Borotchale et Tamirri sont deux villages voisins au nord de la presqu'ile ; les vallées qui y correspondent sont courtes, mais très élargies, très favorables à la culture. Les villages du Nord- Est sont au contraire tout à fait pauvres, et s'occupent plutôt d'élevage de moutons et de chèvres; le roc est de ce côté presque partout à nu, sauf dans la partie basse où l’on a pu faire pousser quelques arbres. Le diamètre de la presqu'ile, presque circulaire, est de quinze kilomètres environ ; le centre montagneux et sauvage est assez giboyeux ; avec le lièvre et la perdrix, il existe quelques rares bouquetins. Au sud de la presqu'ile, à 25 kilomètres environ, on aperçoit un important archipel. Ces îles sont inhabitées ; la plupart sont de simples rochers : la plus importante est Koyoun-Daghi, qui peut avoir huit kilomètres de longueur, sur trois de largeur au maximum ; c'est la seule qui conserve de l’eau en été ; de ce fait, quelques animaux sauvages peuvent y subsister, ce sont des bouquetins sauvages, des renards et des chacals ; en outre, de nombreux oiseaux viennent faire leurs nids dans les rochers calcaires. Je n'insisterai pas sur ces iles, visitées par de nombreux voyageurs, comme Khanikoff, Günther, Zugmayer (1904), mais j'ai cru devoir donner quelques détails sur la presqu'île de Chahou, que j'ai explorée personnellement. Du Sultan-Daghi, descendent vers l'Ouest plusieurs torrents secondaires, affluents de l'Adjitchaï, mais dont les eaux sont taries avant d'arriver au lit principal; le plus important est 36 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA la rivière d'Uski, qui après avoir irrigué les grandes plantations du village de Kosrochah, se perd dans la plaine au delà de Ilkhidji. La rivière de Zindjenab contourne à l'Est le même massif montagneux et descend vers le Nord-Ouest, débouchant dans la plaine de Tauris au village important de Sardaroud; là viennent s’approvisionner les caravanes en route pour Tauris. Il ÿ a de beaux vignobles au pied des collines et beaucoup de villas sont entourées de vastes jardins. | A l'Est de cette rivière descend des flancs du cratère vers le Nord, le torrent de Livan ; il coule d’abord dans un étroit ravin creusé dans des conglomérats,qui présentent surtout en aval d'Istisou des grottes aménagées pour l'abri des troupeaux (PI. I, 3). [stisou est au point d'émergence de plusieurs sources dont la température est d'environ 40°. Elles sont chargées de gaz sulfureux et carboniques, et légèrement ferrugineuses. On y a construit une piscine où viennent se baigner de nombreux rhumatisants (PI. I, 4). En aval d'Istisou, le ravin s'élargit et permet des cultures et l’exploitation en prairies des terrains inondés. Le premier village de cette vallée est Livan, dont les maisons s'échelonnent sur le versant ouest; les poudingues et les conglomérats font place à des collines de tufs à éléments cinéri- tiques et compacts renfermant irrégulièrement de gros blocs de roches éruptives. Le ruissel- lement attaque la partie supérieure de ces terrains, et immédiatement au-dessus de Livan, au Nord-Est a taillé une série de gros monolithes. D'anciens habitants du village ont creusé ces pics et percé des trous pour éclairer l'intérieur de grottes superposées qui communiquent avec la rivière par un passage souterrain en pente et garni de marches; ce passage peut avoir trois cents mètres de longueur. Les ouvertures permettent de surveiller les différents points remarquables de la vallée. L'inté- rieur des grottes est, sur le pourtour, creusé d'anfractuosités représentant sans doute des chambres. Il s'agit probablement d'un abri contre les rigueurs de l'hiver et bien protégé des attaques. Les habitants actuels de Livan ne s'en servent nullement et n’en connaissent point l'histoire. On se rend compte de la dureté de ce terrain en voyant des voûtes d’une trentaine de mètres de portée. À partir de Livan jusqu'à la riche plaine de Fehtabad, les collines sont de plus en plus sableuses, à éléments de moins en moins cimentés. À partir de Basmindj qui est la première station de poste de la route de Tauris à Téhéran, les eaux du torrent jusque-là très pures se char- gent de sels de soude et de chaux, deviennent impropres à la consommation ; la rivière traverse la ville de Tauris et se jette dans l'Adjitchaï. L’Adjitchaï est une rivière très importante ; elle prend sa source sur le versant sud des monts Sahvalend, et son cours reste sensiblement Est-Ouest jusqu'à Tauris sur plus de 100 kilomètres ; à partir de cette ville, il incline au Sud-Ouest pour se jeter dans une baie entre la presqu'île de Chahou et celle de Khaneghia. Cette partie de son lit est généralement à sec pendant la saison chaude; les eaux se perdant surtout par des infiltrations. Tauris ou Tabriz est la deuxième ville de Perse comme importance; elle a été fondée par les ; autre aspect. Il > FIG. 3. — Les monolithes de Livan:: I, entrée des grottes; 38 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA Mongols au xrr° siècle; elle était mieux désignée que Maragha, l’ancienne capitale, pour comman- der la route de la soie, les relations de Constantinople avec la Perse et la Turkomanie. Tauris est établie sur la rive gauche de l'Adjitchaï, au débouché de la rivière, dans la plaine basse et marécageuse qui annonce le lac; ces terrains imprégnés de sels ne se prêtent que médio- crement à la culture ; il faut de longs siècles de lavages par les eaux de pluie et d'irrigations pour les rendre utilisables. Les jardins de Tauris sont célèbres dans la Perse par leurs produits; les céréales viennent des villages en amont ou bâtis sur les flancs du Sahend. La ville est abritée des vents du Nord par des collines de couleur rouge qui précèdent des massifs volcaniques, dont un des principaux est le Baba-daghi. La ville s'étend donc plutôt de l'Est à l'Ouest, le long de la route de Téhéran et d'Ardebil ou vers le Sud dans la direction de Binab et de Maragha. Tauris, capitale de la province d'Azerbaïdjan et résidence du prince héritier ou vahlyat, est reliée à Maragha, chef-lieu de gouvernement, par une route carrossable qui contourne à l'Ouest le massif du Sahend, passe à Sardaroud, à [khidji où est une station de relais, à Gourgan, à Kerkabazar, autre relais de poste dans la presqu'ile de Khaneghia, traverse le Kalatchaï sur un pont de briques à Kültépé et tourne à l'Est vers Maragha. Des sentiers de montagne permettent aux cavaliers d'abréger cette route et d'aller en un jour et demi, ou deux étapes, de Tauris à Maragha ; l’un d'eux passe à Livan et Istisou, entre dans le cratère par le col de Kirdjawa (3 105 mètres d'altitude), descend dans Pah-in-Dour par une pente très raide, et sort au Sud par un autre col à 2 800 mètres, la route est alors facile jusqu’à Aghadjaré, sur le Murditchaï, d'où l’on gagne Maragha par de bonnes voies presque carros- sables. Un autre sentier monte au cœur du massif par la vallée de Zindjenab et descend ensuite directement sur Maragha en suivant la crête d'un des contreforts soit à l'Est, soit à l'Ouest du Sofitchaï. Ces routes sont impraticables de novembre à juillet. Elles sont très suivies en été par les déplacements des nomades qui font pâturer de nombreux troupeaux. J'ai eu la possibilité d'en parcourir quelques-unes, de remonter la rivière de Toufargan et le Kalatchaï, par des vallées extrèmement pittoresques, où l’aridité et la sauvagerie des sommets rocheux contrastent avec la verdure du fond des gorges ; et j'ai pu des principaux sommets du Sahend et de Sultan-daghi, admirer un splendide panorama de crètes multiples, tachetées de neiges, au bas desquelles j’apercevais au bout des étroits couloirs des vallées, la belle nappe bleue du lac d'Ourmiah, la plaine verdoyante de Tauris ou celle de Maragha. DESCRIPTION GÉOLOGIQUE Le bassin du lac d'Ourmiah est traversé du Sud-Est au Nord-Ouest par une large bande de roches et terrains granitiques, de gneïss et micaschistes. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 39 A l’ouest de cette bande se développe dans les montagnes du Kurdistan la série des terrains jurassiques et crétacés. Le Miocène inférieur, représenté par des calcaires les recouvre en discor- dance, avec un pendage vers le Nord; il forme les îles du lac, reposant là d'après Abich et Günther sur des roches paléozoïques (R. Günther a reconnu le genre Endothyra). À l'est de la bande granitique dont nous avons parlé, les terrains anciens ne semblent pas représentés avant le Jurassique dans les montages de Mendelassar. J'ai pu faire une coupe d'en- viron 1 200 mètres d'épaisseur dans ce Jurassique en suivant, à partir de Guschaich, la gorge si pit- toresque du Murditchaï. A l'Est, les couches sont dirigées sensiblement Nord-Sud et très redressées; ce sont des schistes lésèrement bitumineux et ferrugineux (PI. I, 1), qui renferment de nombreuses ammonites callo- viennes étudiées par M. Robert Douvillé ; l’affleu- rement de ces schistes a environ une cinquantaine de mètres ; au-dessus d'eux est une couche de trois à quatre mètres de calcaire gris très fissile à très nombreuses orbitolines représentant l’Aptien. Au Sud est une faille à partir de laquelle les couches de terrain se poursuivent régulièrement des deux côtés du ravin; la direction est du Sud-Est au Nord- Ouest, et les couches font, avec la verticale, un angle de 20° pendage Nord. Elles débutent par une couche de grès très ferrugineuse, puis des grès sur une trentaine de mètres d'épaisseur; on retrouve ensuite la faune +4 callovienne à Céphalopodes et Brachiopodes dans Fc. 4. — Les grottes du Murditchaï. des calcaires bitumineux assez compacts; le pas- sage des grès au calcaire amène dans lelit du torrent l'émergence desources thermales gazeuses et ferrugineuses, qui déposent abondamment. L'eau jaillit parfois en minces jets intermittents, sortant de trous très fins de concrétions pierreuses; ailleurs elle sort dans une vasque qui sert de baignoire aux visiteurs rhumatisants. Un stalagmite se présente comme une cascade pétrifiée (PI. I, 2). Sur les deux rives sont des grottes dans lesquelles on peut entrer lorsque les eaux sont basses et où aboutissent de fortes venues d’eau par de longs couloirs. Cet endroit très pittoresque est aussi très visité. Des sources analogues se retrouvent au pied du sommet principal de Mendelassar daghi, à Aghboulak, à Tchaharbagh surtout, où les eaux jaillissent comme à Guschaich sur les bords et dans le lit d'un torrent. Les calcaires calloviens ont une épaisseur de cinq cent mètres, avec intercalations de filons ES LH = = de fee l db 40 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA éruptifs; au-dessous d'eux viennent les schistes et des calcaires alternés. Les schistes un peu avant Huschaich renferment des Peclen, des Ammonites calloviennes, des empreintes de plantes qui paraissent des conifères, mais indéterminables. Ces couches jurassiques ont disparu par érosion sous les alluvions de la plaine de Maragha, mais elles ressortent dans la presqu'ile de Khaneghia, et forment la limite Nord de la plaine à partir de Maragha. Au nord-ouest de la ville, le Jurassique forme un massif assez élevé au-dessus de Haleivan, composé de calcaire blanc marmoréen. M. Rodler a recueilli des fossiles calloviens dans la presqu'ile de Khaneghia, et je crois aussi près de Gourgan. Je n'ai pas retrouvé le Jurassique dans la presqu'ile de Chahou, non plus que le Miocène inférieur décrit par Abich de l'ile de Koyoun Daghi. Cette ile a été visitée par la mission Khanikoff en 1840, plus récemment par M. R. Günther. Sur les terrains paléozoïques s'étagent trois niveaux de calcaire à faune méditerra- néenne. Inférieurement se trouvent des calcaires à polypiers et bivalves, renfermant: Turritella Archimedis, Brongniart; Turritella turris, d'Orbigny ; Turritella gradata, Mencke; au-dessus est un calcaire marmoréen très compact, riche en polypiers, et à la partie supérieure des calcaires poreux à Alectryonia Virleti, Deshayes. Ce Miocène correspond, d’après Abich, à la mollasse moyenne ou Falunien du bassin médi- terranéen, c’est le Miocène inférieur. À Guverchin Kala, presqu'ile au nord-est du lac, Loftus a relevé une coupe de 410 mètres d'épaisseur, représentant le Miocène moyen et supérieur. À la base sont des calcaires compacts et cristallins; puis des marnes bleues à modules ren- fermant Clypeaster, Echinolampas, Pecten, Serpula ; — Des marnes compactes avec Coraux en modules ; — Des graviers rougeâtres et conglomérats sableux ; — Des grès jaunes, friables, fossilifères ; — Des calcaires durs et compacts avec des fragments de coquilles; ils sont peu épais; — Des marnes rouges à coquilles; — Des grès friables, jaunes, avec des lits de graviers et des conglomérats; leur épaisseur est d'environ cent mètres. Cette dernière assise est très probablement l'équivalent des couches du Miocène supérieur renfermant à l'Est de Maragha des ossements de vertébrés. Le Miocène moyen forme les collines du Nord du bassin; il comporte des marnes coupées de lits minces ligniteux à coquilles d'eau douce, des marnes gypseuses, des marnes bigarrées, puis des conglomérats. Il apparait encore sur les flancs Nord-Est du massif du Sahend; à Hami- rabad, près de Sardaroud, sont des bancs d'argile qui renferment, sur une épaisseur d'environ un mètre, de nombreuses empreintes d'un petit poisson, étudié par M. Priem. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA AI J'ai relevé en montant dans un ravin au-dessus de Cheik-Hassan, non loin de là, la coupe suivante : ÉPAISSEURS Couchelipniteuse acoquilles d'eau douce (OUT Aroilestet sable"ayecimêmes fossiles MN UT 00 SAPIN AMERRUAS METIER UE PIRE MON CUS Le 1 GmEUo Aile € Ge let die ane do drole D bioio o16 tot ele ME INTOIle RE Re RE LR TL di het 20:00 SADICROLIS ME CR De An en Cl me TL 0) Argile feuilletée en dceotaree) D EE ARE ES ER TS TOC) ArelepIuSeompACte RE RE OU 00 Ligne charbonneuse. . ATCILESS at a Al ce ren Une CU es ete os alt clips GE TO Ligne charbonneuse. . NN SRE RS ET Léa SADlES Eee Le LAN en TE TES RER LR POP be ee UT: SO) TOC RME PAPER EE SES RE SR RER RE PES ATOS 0 Sable fin compact. . . . : np RARE TN eee NE RIR PomSSo Argile blanche à empreintes # POISSONS RE IC NT: 00 Sable DA sg CE RRREEre E 15 LAND EE OPUS ete AN ME TT O0) Sable gris à sa SM DME a Rec ill ee CI NT ee ST O0) — avec gros galets sl Sd ee AE DE LE Cha M RE OT) Sableterist(Cimenté) PRE NET RTC CR 20,00 Sabletenstieale SR EN 500 SAPIES UNE EE 00 Sabletetierospeale SRE NE NE EC 7200 Les collines au nord-est et à l’est de Tauris sont formées vraisemblablement de même(1); j'ai relevé une coupe de la vallée de la rivière de Basmind), un peu au delà du faubourg de Bagh- - Sad Fic. 5. — a, argiles; b, grès; c, conglomérats et grès; d,:alluvions récentes; e, cinérites. Mesched (fig. 5). Elle se compose, sur le versant Sud, d'argiles et de marnes plus ou moins (x) Stahl A. F., Von der Kaukasischen Grenze nach Tabriz und Kaswin. Dr. A. Petermanns Mitteilungen, 49, Bd. 1903, III. Seite, 60-64. 6 Nord f 42 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA feuilletées, ligniteuses, ferrugineuses, gypseuses, surmontées de sables en bancs plus où moins agglomérés. Les couches inférieures des argiles renferment de nombreuses coquilles d'eau douce F ml ai at 428 a? Fic. 6. — a!, grès; a?, sables gré- seux ; a°, sables argileux et gyp- seux ; af, argiles gypseuses ; a, ar- gile ferrugineuse ; af, argile gyp- seuse ; a7, argile feuilletée; a8, ar- gile fossilifère ; a°, argile noïrâtre; a10, all, argile marneuse; +, charbon. Hauteur de la coupe, en- viron 15 mètres. avec leur test, malheureusement très fragile et écrasé en général. Les espèces ne sont pas encore déterminées, mais la présence des Lymnées, Planorbes et Melania ne laissent pas de doute sur la nature au moins saumâtre des eaux qui déposèrent ces argiles. Ces mêmes couches renferment des lits ligniteux dont le plus épais est exploité par les indigènes comme combustible. Les couches gypseuses sont plus régu- lièrement exploitées ; plusieurs moulins à plâtre sont installés à l'entrée de la ville. Ces couches sont à pendage Sud et font un angle de 45° avec la verticale; elles se retrouvent de l’autre côté de la rivière avec un pen- dage Nord, 35°. Les argiles sont alors surmontées de marnes bigarrées, de conglomérats et de bancs de grès rougeûtre. L'ap- parition du Sahend s'est terminée à la fin du Miocène moyen; les dépôts du Miocène supérieur se rapportent à la phase d'érosion et de destruction des sommets éruptifs, phase qui se poursuit encore de nos jours, bien que moins activement. Les centres éruptifs du Sahend, comme le massif du Sahend proprement dit, celui de Sultandaghi, ou de Livandaghi, se présentent sous l'aspect de cônes abrupts qui s’élè- vent à plus de 3000 mètres d'altitude; lorsqu'on descend sur leur versant jusqu’à la cote 2 500 environ, les pentes s'adoucissent subitement et les contreforts du volcan paraissent les restes d'un plateau raviné par les ruissellements, et s'abaissent graduellement, très lentement ou comme par des marches d’escaliers, jusqu'au niveau du lac. Le premier aspect correspond au chaos des roches éruptives, le second d'abord à des conglomérats, puis à des tufs cinéritiques avec de gros blocs. C'est dans ces sables que se place le célèbre gisement de vertébrés fossiles de Maragha sur lequel je me propose d’insister particulièrement. Révéère de Barman; 22222 Coupe Nord-Sud du massif du Sahend (les haureurs doublées) Sahend 7 Mincau du lac d Ourmizh, 1220 me Mineaude lame Le gende EZA Jurassique Tiocène/moyen Jhocene superieur ZA Crylomerats ct roches cruptipes Tufs et grès cineritiques BEI Centres eruptifs Fic. 7. Le gisement de Maragha fut exploré pour la première fois scientifiquement en 1840 par la mission Khanikoff. Les échantillons qu'elle rapporta furent examinés par Abich (1857), par CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 43 Brandt et Grewingk (1881). Les premières déterminations, faites d'après des documents très incomplets et peu nombreux, furent assez inexactes. En 1884, Pohlig chargea M. Théodore Strauss, négociant établi à Tauris, de faire des fouilles, et le D' Rodler les explora lui-même en 1885. Les échantillons très beaux et nombreux fournis par ces missions figurent au musée de Vienne; ils firent l’objet d'une étude d'ensemble de Kittl qui décrivit spécialement les Carnivores; Rodler et Weithofer donnèrent la description des Cavicornes et de l'Urmiatherium. M. J. de Morgan visita les gisements dans sa mission scientifique en Perse (1889-1891), et R. Günther y fit quelques recherches en 1900. Ses échan- tillons furent examinés par Forsyth Major. ; Fic. 8. — Berge du Murditchaï près de Kirdjawa, rive droite; le niveau à ossements est sensiblement celui du canal qui passe au pied. Enfin, M. de Morgan me chargea de fouiller à Maragha, et je séjournai sur les lieux pen- dant plusieurs mois de 1904. Les travaux durèrent environ trois mois pendant lesquels j'occu- pais journellement dix ouvriers en moyenne. Le principal lieu de mes recherches fut Kirdjawa, un village des bords du Murditchaï; je travaillai également à Kingir et à Kopran, d'où venaient la plupart des échantillons de Pohlig, à Chollovend sur la rive gauche du Murditchaï et à Mou- randjikh sur la rive gauche du Mourandjikhtchaï; je reconnus encore les niveaux à ossements près de Kermedjavan, beaucoup plus à l'Est, et dans la colline de l'observatoire immédiatement à l’ouest de Maragha. La distance à vol d'oiseau de ces deux points est de vingt-six kilometres ; les niveaux à ossements se rencontrent donc sur une bande d’une trentaine de kilomètres de longueur, de cinq à six kilomètres de largeur, ayant pour axe la ligne Maragha-Kirdjawa, c'est- à-dire N.N.O.-S.S.E. augite. 44 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA Les terrains de cette zone sont des collines sableuses, profondément ravinées, montrant des coupes très variables, lits de sables plus ou moins agglomérés, jaunes, gris et rouges, avec des intercalations irrégulières de lits de graviers, de galets de pierre ponce ou de roches éruptives. On rencontre aussi des bancs de grès à ciment calcaire dus à l’action des sources thermales incrustantes sur les lits sableux (1) (PI. I, 5, 6). i Coupe du flanc nord du ravin de Gartaul fs Grés grès à gros grains de roches éruptives. …… Galets ponceur, sables grès. Sable jaune à nombreux gramers ponceur et de roches eéruptives.…. £,00 5,00 Sables grès avec Lits de graviers ponceur/ | E a 5 CE oye HORS EE RES : 0.50 EEE 021$ Sable avec graviers durs. Jable avec galets ponceu-t, FIG. 9. On reconnaît la couche à ossements par la présence sur le flanc des ravins, de nombreuses (x) « La gangue des ossements est constituée par une cinérite d’andésite à biotite, hornblende, hypersthène et « Elle est formée de petits fragments volcaniques de types assez variés mais sans caractère exceptionnel. Un petit lambeau contient de la cordiérite. » (M. A. Lacroix, professeur de minéralogie au Muséum d'Histoire naturelle, u membre de l’Institut). CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 4$ esquilles d'os très blanches, de dents, de chevilles de cornes. Les terrains sans végétation sont recouverts de neige pendant de longs mois d'hiver, de novembre à avril ; leur surface s’amollit et se désagrège sur une profondeur de 7 à 8 centimètres ; pendant l'été le soleil achève sa désa- grégation et les vents très violents dans ces ravins entraînent la poussière. Le terrain en place est très dur et compact en profondeur ; les pioches lancées à toute volée s'enfonçaient de 7 à 8 centi- mètres à peine. Les couches de sables et de galets étant presque horizontales, l'altitude des lits à ossements était toujours sensiblement la même, entre 1 620 mètres et 1 650 mètres. Il ya généralement deux niveaux épais de 1 mètre à 0",60, séparés par des couches de sables ; la faune ne diffère pas de l’une à l’autre. La répartition des ossements est irrégulière, tantôt une journée se passe sans rien découvrir, tantôt les ossements sont très nombreux et enchevêtrés, très difficiles à extraire et souvent il faut sacrifier les pièces moins importantes ou moins bien conservées. Les os en connection sont rares, de même les crânes articulés avec leur mâchoire inférieure, cependant, j'ai trouvé plusieurs membres complets d'un même individu, des tarses et métatarses entiers; des crânes d’'Acerotherium, d'Hipparion, de Mastodonte, d'Antilope, de Hyène avec leur mâchoire inférieure. La plupart des blocs extraits montrent d'ordinaire des enchevêtrements d'os sans aucunes relations, par exemple seulement des mächoires inférieures, ou des chevilles de cornes. Les grands os allongés sont toujours placés horizontalement ; les mâchoires inférieures et supé- rieures très généralement les dents en dessus, les mandibules séparées sont posées à plat. Dans le terrain même beaucoup d’os sont incomplets, les esquilles sont nombreuses. Les os longs de grosseur moyenne sont généralement bien conservés, ainsi les métatarsiens d'Hipparions et de gros Ruminants : en revanche l'articulation fémorale du tibia manque presque toujours, de même la tête d'humérus. Les os de petite dimension sont très rares, leur matière a dû se dissoudre complètement dans le terrain ne laissant que de légères traces charbonneuses. J'ai trouvé cependant beaucoup de petites phalanges de gazelles, mais réunies en un paquet, ce qui indique une conservation exceptionnelle ; en général d’ailleurs les os des petits Ruminants qui vivaient pourtant en troupeaux très nombreux, sont beaucoup plus rares que les os des très grandes Antilopes ou des Giraffidés. On ne peut objecter que les plus petits os du squelette aient échappé à l'attention d'ouvriers peu exercés, car le travail de dégagement des ossements ne se faisait pas sur le lieu même des fossiles ; les blocs extraits le plus gros possible étaient transportés au lieu du campement, et là sommairement débarrassés de l'excès de gangue ; ils étaient emballés dans des caisses faites sur place et envoyés par caravane à dos de mulet jusqu’à Érivan, d’où ils furent transportés par les chemins de fer russes à Batoum, et de là par bateaux jusqu'à Marseille. Le Muséum d'histoire naturelle de Paris reçut ainsi 140 caisses représentant 5 000 kilogs environ d'ossements et de gangue. L'atelier de moulage du laboratoire de Paléontologie dégagea 46 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA les ossements, minutieux travail quine demanda pas moins d'une année, mais qui ne laissa abso- Jument rien de côté. Ë Les os fossilisés sont moyennement lourds ; beaucoup ont dû être soumis postérieurement à des actions décomposantes. Lorsqu'un gisement affleure au fond d'un ravin, ou sur le sommet d'un mamelon on découvre très vite les ossements mais ils sont en général inutilisables, à cause de leur friabilité ; l'intérieur en est occupé par des racines de végétaux qui rongent le corps de l'os et le font éclater. FiG. 10. — Vue des chantiers. La couleur des os varie beaucoup avec le point exploré ; ils sont tantôt blancs, ce qui est le cas de ceux que l'on ramasse sur la surface du sol, tantôt tout à fait noirs, ou grisâtres, ou bleu- tés. Ces changements tiennent à la proportion de carbone provenant de la matière organique décomposée sur place pendant la fossilisation ; cela tend à prouver que la décomposition s’est produite dans le sol même après l’enfouissement des os ; la présence dans le terrain de multiples taches noirâtres, et de fibres charbonneuses parle dans le même sens. Quelle peut être l'origine d'un semblable gisement, comment les ossements ont-ils pu s'accu- muler aussi nombreux ? CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 47 L'opinion de Pohlig fut que les charognes poussées par le vent et les courants se réunirent au fond d’un estuaire et s’ensablèrent dans les vases ; il croyait à l'existence miocène du lac d'Ourmiah. Je crois que l'apparition d’un lac est bien postérieure. Au Miocène supérieur existait un plateau très étendu sur lequel vivaient des troupes innom- brables d'animaux de tous genres, qui devaient y trouver une alimentation abondante et variée. V } 14 S > Fi. 11. — Le cañon de la rivière d’Abbasawa, affluent du Murditchaï, dans les collines à ossements. Les Ruminants qui s'accommodent de gazons tendres et courts, les Périssodactyles qui vivent de feuillages épais, de tiges dures de graminées, les Mastodontes vivant d'herbes et de fruits, nous font prévoir une grande étendue de terrain ouverte à leur existence ; c'est une faune de pays chaud et humide comprenant les animaux voyageurs comme les Gazelles, sédentaires comme les Rhinocéros et les Suidés. Le gisement de Maragha me semble correspondre à une conservation exceptionnelle d'osse- ments déposés pendant une longue période, sur le bord de fleuves et de rivières plus ou moins divagants ; il n'y a pas eu de catastrophe brusque causant la mort simultanée de myriades d’ani- 48 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA maux ; la présence de deux niveaux distincts contenant des ossements de même faune, la rareté des os trouvés en connexion, la réunion sur un point de restes d'espèces très différentes, s’op- posent à cette hypothèse ; au contraire ces phénomènes peuvent s'appliquer à des squelettes exposés assez longtemps aux intempéries et s'enfonçant peu à peu dans des sables volcaniques déplacés par les ruissellements et les crues des rivières. Un très grand nombre de siècles nous sépare de ces événements ; en étudiant l'âge du gise- ment de Maragha, Pohlig arrivait à le croire pliocène surtout à cause du peu d'épaisseur des terrains de recouvrement : les lits sableux à intercalations de lits de graviers et de galets roulés s'élèvent sans discordance au-dessus des niveaux à ossements jusqu'à l'altitude maxima de 1 720 mètres, soit cinquante mètres au-dessus ; mais il faut compter avec le temps nécessaire pour l'érosion considérable qui a modifié très complètement la géographie du pays, qui a creusé les ravins profonds du Murditchaï et du Sofitchaï, qui a complètement fait disparaitre la falaise de schistes et de calcaires jurassiques qui devait barrer la plaine de Maragha à l'Ouest, réunissant la presqu'ile de Khaneghia aux montagnes de Mendelassar. Le gisement de Maragha apparaît géologiquement comme très ancien, et continuant normalement la série des terrains miocènes, reconnus sans doute possible aux îles du lac. Paléontologiquement la faune en apparaît trop ana- logue à celle de Pikermi, à celle de Samos pour n’en être pas à peu près contemporaine. Je ne puis encore donner une description détaillée de toutes les espèces jusqu'ici connues de Maragha. L'obligation de retourner en Perse pour participer aux travaux de la Délégation scien- tifique me contraint d'en donner un catalogue sommaire et provisoire, à l'exception d’une notice un peu détaillée sur les Rhinocéridés : LISTE DES ESPÈCES (1). Acerotherium Persiae (Pohlig, Osborn). (1) OUVRAGES CONSULTÉS. ForsyrH Major, Considérations nouvelles sur la faune des vertébrés du miocène sup. de Samos. C. R. Acad. des Sciences, 2 novembre 1897. — Le gisement ossifère de Mitylini; extrait de Samos. Étude géologique, paléontologique et botanique de Stefani, Forsyth Major et W. Barbey. Bâle, Georg, 1892. — On the fossil remains from Samos. Zoological Magazine, t. III, 1893, pp. 69-73. ALBERT Gaupry, L'âge de la faune de Pikermi, de Samos et de Maragha. Bull. Soc. Geol., 3° série, t. XIII, 1886. — Animaux fossiles et géologie de l’Attique. Paris, 1862. — Animaux fossiles du M‘ Léberon (Vaucluse). Paris, 1875. — et MarceLLIN BouLe, Matériaux pour l’histoire des temps quaternaires. L'Elasmotherium. Paris, 1888. C. GrewinGk, Ueber fossile Säugethiere von Maragha in Persien. Verhandl. der geolog. Reichsanstalt, 1881, p. 296. R. Günruer, Les os de Kirdjawa. Contributions à l’hist. nat. du lac d'Urmiah. N. W. Persia et ses environs. Journal de la Soc. Linnéenne de Londres. Zoologie, vol. 27. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 49 Rhinoceros Morgant (n. sp.). Ancylotherium Pentelici (Gaudry et Lartet). Un fémur, incomplet, trois tibias et un péroné ; plusieurs os du carpe, métacarpiens et pha- langes, des métatarsiens incomplets. J'ai recueilli en outre un fragment de mâchoire inférieure que je rapporte à l'Ancylotherium dont on ne connaissait pas jusqu'à présent la dentition. Hipparion gracile (Christol). Une multitude de pièces, crânes et os des membres. Sus erymanthius (Roth et Wagner). Deux crânes et plusieurs mâchoires inférieures, cinq vertèbres cervicales, un pied postérieur presque complet. È Maraghatherium (n. g. n. sp.). Je désigne sous ce nom provisoire un Ruminant de très grande taille représenté par une mandibule inférieure (fig. 12), un tibia, un métacarpien. FiG. 12. — Maraghatherium. Réduction à 1/5. Il se pourrait que cette mandibule représentât la mâchoire inférieure du Sivatherium. Les dents s'écartent nettement de celles de l’Æelladotherium ; les prémolaires ont des dimensions KirrL, Saügethierefauna von Maragha. Verhandlungen der KK. geolog. Reichsanstalt, 1885, 397. LypekkEk, Paleontologia indica. Vertebrata. Ropcer, Ueber Urmiatherium Polaki. Denkschrif. der Math. Natur. W. Classe der K. Acad. der Wissenschaf- ten. Vienne, 1889. Ropcer et WerrHorer, Die Wiederkauer der Fauna von Maragha. Vienne, 1890. Denkschrif. der. Math. Naturw. Classe. der K. Acad. der Wissensch., vol. 57. ScaLosser, Die fossilen Cavicornia von Samos. Beiträge sur Pal. und Geol. Osterreich-Ungarns und des Orients, Bd. XVII. Vienne, 1904. WEITHOFER ANTON., Beiträge zur Kenntniss der Fauna von Pikermi bei Athen. Beïträge sur -Paleontologie Oester- reich-Ungarns und des Orients. Bd. VI. Vienne, 1888, pp. 225-292. ro) CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA supérieures relativement aux molaires ; la dernière molaire est considérable avec un talon très développé. La muraille externe des molaires est très plate sans saillies. Poneueuridelatranséerderdents ACIER IEEE RO OS) DIMENSIONS INDIVIDUELLES DES DENTS LONGUEURS LARGEURS Em" 28 17 Pnese 36 22 Pm. 4. 38 26 IMPRTE 43 28 M. 2. 45 32 M:53. 63 33 ILoamEnTr G BIMÉRe Ro ANNE Nan Go e 0,65 Longueur du tibia de l’Æelladotherium Duvernoyi.. . . . . . . . o",49 Helladotherium Duvernoyi (Gaudry). Alcicephalus Neumayri (Rodler et Weithofer). Un arrière-crâne bien conservé, des dents supérieures isolées, une mandibule inférieure d’adulte, une mandibule inférieure de jeune individu, de nombreux os des membres se rapportant à plus de quinze individus. Cette forme diffère surtout de celle de Pikermi par la présence d'un cément abondant; il y a quelques différences de détail. Camelopardalis attica (Gaudry). Camelopardalis vetusta (Wagner). Alcicephalus cælophrys (Rodler et Weithofer). Deux palais presque complets, une mandibule inférieure; quelques os des membres incom- plets. La dentition est tout à fait celle que Weithofer a représentée dans son mémoire sur la faune de Pikermi. Urmiatherium Polaki (Rodler). Un arrière-crâne en très bon état, un atlas, un axis, et quatre autres vertèbres cervicales (Ag. 13). Les chevilles des cornes, étroitement soudées, sont implantées sur les pariétaux et le frontal ; elles ont ainsi une base énorme qui fait présager un gigantesque appareil de cornes ; les vertè- bres du cou, d’une forme tout à fait originale, montrent que la tête et le cou étaient absolument rigides et presque sans mouvement possible de rotation ou de flexion. Ce fait est en harmonie avec le poids probablement écrasant de l'appareil cornu. Je rapporte à cet animal, quoique dubitativement, des dents isolés et des mandibules infé- rieures, à cause de l’analogie de leurs caractères avec les échantillons du Criotherium argalioides de Samos et l’Æydaspitherium, qui se rapprochent de l'Urmialherium par la forme de l’arrière- crâne, èt en particulier l'extension anormale du basilaire. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA SI Palaeoryx Pallasii. Un crâne entier, des fragments de mâchoires supérieures, de nombreuses mandibules infé- férieures. Cette espèce paraît plus voisine de la variété de Samos, plus grande que celle de Pikermi. Fic. 13. — Urmiatherium Polaki. Protoryx Carolinæ (F. Major). Un crâne entier, une paire de chevilles de cornes, des dents isolées. Tragocerus amaltheus (Gaudry). Deux cränes dont l’un sans cornes doit représenter la biche ; M. Gaudry avait trouvé à Pikermi des arrière-crânes et crànes très nombreux et pourvus de cornes ; il avait conclu à l'existence de cornes chez la biche. Weithofer donne cependant de Pikermi une reproduction d'un crâne de biche sans cornes, et mon échantillon est semblable. Protragelaphus Skouzesi (Dames). Deux beaux crânes, de nombreuses paires de chevilles de cornes, des mâchoires et mandi- bules isolés. Les cornes s’écartent en se tordantsur elles-mêmes comme dans le Paleoreas mais il n'y a sur la cheville de corne qu’une seule arête au lieu de deux, et elle part du côté extérieur au-dessus de l'orbite. Cette espèce est plus grande que le Paleoreas Lindermayerti. Tragelaphus Houtum-Schindleri (Rodler). Protragelaphus Zitteli (Schlosser) Paleoreas Lindermayeri (Gaudry). 52 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA Plusieurs crânes avec leurs chevilles de cornes: l’un est en connexion avec sa mâchoire infé- rieure ; nombreuses dents isolées, palais et mandibules ; plusieurs paires de chevilles et chevilles isolées. Cette espèce est très voisine du Palaeoreas Lindermayeri de Pikermi; cependant on peut tenir FiG. 14. — Antidorcas Boulei (n. sp.). compte de légères différences, pour conserver le nom de Rodler; les chevilles de cornes sont moins droites, les larmiers sont plus marqués. Antidorcas ? Gaudryi (n. sp.). Un crâne sans dents, une paire de che- villes presque complète ; des mâchoires infé- rieures et supérieures attribuées dubitative- ment. Rodler et Weithofer avaient distingué des parties inférieures de chevilles de cornes et avaient cru reconnaitre l'Aelicophora rotundicornis de Pikermi. L'espèce dont nous parlons en est bien distincte, les chevilles de corne au lieu de tourner en hélice autour d’un axe s'inflé- chissent fortement en arrière en divergeant. Les extrémités des chevilles se retournent finalement l’une vers l’autre, ce qui me fait rattacher cette espèce au genre Andi- dorcas. La section des chevilles, circulaire à la base, s’aplatit en ovale progressivement. Antidorcas Rothii (Gaudry). Trois paires de chevilles de cornes, tout à fait analogues à celles de Pikermi. J'ai réuni provisoirement à cette espèce un crâne dont les chevilles sont brisées, plusieurs mandibules isolées. Antidorcas Atropatenes (Rodler et Weithofer). Plusieurs chevilles de cornes. Cette espèce a des cornes analogues à celles de l'Antidorcas Rothii, mais la section en est beaucoup plus ronde, et la direction plus rectiligne avec des sillons moins prononcés. Antidorcas Boulei (n. sp.). Un beau crâne muni de ses chevilles de cornes, nombreuses mandibules inférieures, et chevilles de cornes. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 53 Cette espèce représente le plus petit des Ruminants de Maragha ; les chevilles de cornes sont très courtes et rapprochées, très lisses. Je ne connais pas d'espèces d’Antidorcas pouvant être confondues avec celle-ci. Gazella capricornis (Rodler et Weithofer) — Gazella brevicornis. Un crâne complet avec ses chevilles de cornes, nombreuses chevilles isolées (fig. 15). Les chevilles de cornes attéignent des dimensions supérieures à celles de Pikermi, sont renflées à la base, de section très nettement ovale avec des côtes longitudinales et se recourbent gracieusement en arrière. La dentition est tout à fait celle de la Gazella brevicornis de Pi- kermi. à Gazella Gaudryi (Schlosser). J'ai distingué les chevilles de cornes de cette espèce de la précédente, parce qu'elles sont beaucoup moins fortes à la base, plus écartées, de section plus circulaire avec des côtes plus sail- lantes, enfin beaucoup plus droites. Je les rapporte à la Gazella Gaudryi de Samos, bien que l’on puisse trouver des formes de passage entre cette espèce et la précédente. Mastodon Pentelici (Gaudry). Une partie antérieure du crâne, plusieurs mâächoires supé- rieures de jeunes et d'adultes, des dents isolées, deux mâchoires inférieures, des défenses supérieures, une défense inférieure qui a 1°20 de longueur avec un diamètre de 12 centimètres à la FIG. 15. — Gazella capricornis. base ; deux omoplates, deux humérus, deux radius et cubitus étroitement joints, de nombreux os du carpe et quelques phalanges, deux fémurs complets, un tibia, plusieurs rotules, des calca- neums et des astragales, quelques phalanges. C'est l'espèce de Pikermi ; elle avait des membres lourds et une très grande taille. Elle était très abondamment représentée à Maragha. : Hyænarclos punjabiensis (Lydekker). Une mandibule presque complète, la canine est malheureusement brisée ; une base inférieure d'humérus. Felis brevirostris (Croiz. et Sob.). Un petit crâne avec deux molaires, un fragment de mandibule inférieure. Machairodus orientalis (Kittl). Un fragment de canine ; un fragment de cubitus. Ictilherium robustum (Gaudry). Deux mandibules inférieures incomplètes, un fragment d'humérus, un fragment de fémur. Jctitherium hipparionum (Gaudry). Deux beaux crânes, un fragment de mâchoire inférieure. 54 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA Hyæna eximia (Roth et Wagner). Trois crânes dont l’un très beau est en connexion avec la mâchoire inférieure; de nom- breuses dents isolées, un fragment de radius, des phalanges, des coprolithes. Viverridé indétlerminé. Un fragment de mandibule inférieure. Mesopithecus Pentelici (Gaudry). Une très belle mâchoire inférieure de mâle, un fragment Fic. 16. — Métatarsien et fragment : x A nibie CG de radius, un autre de fémur, une phalange, appartenant à un même individu. Chélonien. Fragments de la carapace dorsale, un humérus. Struthio. Fragment d'une phalange. Urmiornis (?). Un métatarsien, l'extrémité inférieure de tibia correspondante. Le métatarsien a 0",28 de longueur, il se rapproche par ses caractères d'un métatarsien d'Autruche, mais il est beaucoup plus grêle relativement. Il n’y a infé- rieurement que deux poulies distales, caractère bien net d'oiseau coureur : la plus forte de ces poulies n’a pas le même axe que le corps de l'os ; et les deux surfaces de friction ne sont pas symétriques de chaque côté de l’arète de séparation. Une forte arête suit longitudinalement en arrière le bord externe de l'os, comme dans les Autruches. L'extrémité distale du tibia rappelle plutôt les formes des oiseaux de littoral ou Littores(1), comme le Leptophilus Argala, le Scops Virgo, le Phænicopteris ruber qui ont plus de deux doigts. La poulie en est divisée en deux lobes; la base peut être inscrite dans un carré, elle indique plutôt une position de stabulation ; donc en contradiction avec les caractères du métatarse qui se rapportent à la famille des Ratités. J'ai résumé les résultats acquis de Maragha dans le tableau d'ensemble ci- contre ; le tableau page 56 fait connaître les listes précédemment données. La faune de Maragha paraît un peu plus récente que celle de Pikermi, contemporaine de celle de Samos, nettement antérieure à celle des Siwalik. La faune d'Eppelsheim et de Styrie semble plus ancienne que celle de Pikermi, antérieure elle-même aux faunes de Concud et d'Aubignas (Ardèche), ainsi que du mont Léberon. Il semble, d’après la longue liste d'espèces que nous avons dressée, s'établir de plus en plus (x) Karpenter. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 55 l'idée d'immenses troupeaux d'herbivores répandus sur les terrains du Miocène supérieur européen. À la même époque apparaissent de nombreux volcans; de nombreux soulèvements et des bouleversements se produisent. À Maragha nous trouvons en particulier, comme à Aubignas, les dépôts de Vertébrés en intime relation avec les phénomènes volcaniques. Je ne puis donc mieux conclure cette étude générale sur la faune de Maragha que par cette cita- tion de mon vénéré maître M. A. Gaudry. « … Ainsi l'Europe aurait vu se produire à la fois les plus imposantes manifestations du monde physique et du monde organique; d’une part, les phéno- mènes volcaniques; d'autre part, le développement de la faune du Miocène supérieur, qui marque le moment où les Mammifères ont été les plus forts, les plus majestueux et les plus nombreux. » MARAGHA Rhinoceros Morgani (n. s. p.). Acerotherium Persiae. Ancylotherium Pentelici. Hipparion gracile. Sus erymanthius. Maraghatherium (n. s. p.). Camelopardalis attica. Helladotherium Duvernoyi. Urmiatherium Polaki. Paleoryx Pallasii. Protoryx Carolinae. Tragoceras amaltheus. Protragelaphus Skousezi. Antidorcas Gaudryi (n. sp.). Antidorcas Rothii. Antidorcas Atropatenes. Antidorcas Boulei (n. sp.). Gazella brevicornis. Gazella Gaudryi. Mastodon Pentelici. Hyænarctos punjabiensis. Felis brevirostris. Machairodus orientalis. Ictitherium robustum. I. hipparionum. Hyæna eximia. Viverridé. Meles Maraghanus. Meles Polaki. Mesopithecus Pentelici. Struthio. Urmiornis. Tortue. Tragelaphus Houtum Schindleri. PIKERMI (ESPÈCES VOISINES OU IDENTIQUES DE) » . Pentelici. . gracile. . erymanthius. » . Attica. . Duvernoyi. » P. Pallasii. P. Carolinae. T. amaltheus. P. Skousezi. Palæoreas Lindermayeri. » A. Rothii. » Gazella brevicornis. » M. Pentelici. H. Sivalensis. » Machairodus. I. robustum. I. hipparionum. H. eximia. Mustela palæattica. » » M. Pentelici. Testudo. SAMOS (ESPÈCES LES PLUS VOISINES DE) » Acerotherium Schlosseri. A. Pentelici. H. gracile. S. erymanthius. » Cattica. H. Duvernoyi. Criotherium argalioïdes. P. Pallasii. P. Carolinae. T. amaltheus. » P. Lindermayeri. Gazella deperdita. Gazella Gaudryi. M. Pentelici. » Felis Neas. Machairodus. I. robustum. I. hipparionum. H. eximia. M. palæattica. M. Maraghanus. » » Struthio Caratheodoris. » Testudo. \ l SIRVALIK HILLS (ESPÈCES LES PLUS VOISINES DE) » Aceroth. Blanfordi. Sivatherium. >) » Hydaspitherium. M. Perimense. H. punjabiensis. sivalensis. -(£ipue)) Hofeuropur y Se9109[e8q « ‘(saweq) “(ofen) ‘ds (+) soxosrsdonsosq{isoznoys, snydeçoSenorq :CUHOM 19 ‘pOy) ‘Gofen) ‘ds odomnuy|sousyedony sesiopnuy ‘Gayoui ‘Goom ) “3 AA) SIUIO91punJor tioydostpop|stuiospunjor e1oydooifor] ‘CRM *(Aipne)) sIuIo91A91Q 8110289 19 ‘poyr) stu1oo11 de e1[0ze9) ‘(Aipne)) expiedep e[pozen|-(sreA190) eyrprodep e10z89 (&p ‘(Æipneo) sneuyjetue sn10908e1 1] |-ne9)snouyipeure sn1290881 / ‘Cfen) ripneo sl « “Ce sdosiSuor x£1o3014 « ‘(Æipne)) nseyeq xdiooçeq|-(Aipneo) nsepeq xA1oo[eq CHHEAN "PO ) « sÂiydosos snjeydos1s]y ‘CHRAM pou) CL) misstog wnnemowes|rifeumonN snjeydosiofy “(a ‘Cle sopioresre wnuoyono|-poy) mejoq wnuougæeruin “Cen) ipneo sndoro39 {10 « « (C4 “(MH2PÂT) 1piojue]g sorssourqy « « « LCA « ‘(RSUH) wnoueroyrpou uoreddip} « ‘Gouse M 12 ou) snrqueuiosns « CRM) “ds jy « ‘QGaue7 Aipnen)rrpaueq uoporsen | « « « (BD) snueuSeren So « L(Q « ‘(Kipneo) wnuorreddrq wnreyno] « "(ouSe AA 19 ylOy) ertuIxo BuæÂT] « « « « « (£061) HOTYN HLASWO4 (8881) UAIOHLIAM LA Y471004 ‘HoÂeUHIOPUIT seoloo[eq4 (ouse M) « « « « *SIUIOD1A91Q E[[9ZEN) (£ipne)) ‘ds se19908e1 J, « « ‘ISe[[eq XAIoæ[eq (use) ‘o5Je epjelln (fipnen) ‘HOUISAN( Wnrowiope]op (Aipne)) « “saenbnue ‘y (æuosey) "IPIOJUPIS LUNHOU)0199Y (19Y40PAÂT) “HOUPEUII2[UIS SOI92OUTUY (dney) ‘OUIO} 2[pAnOU GEI ABUS ‘H “oroeis uoneddip (joisyo op ‘dney) ‘snrqjuemuÂls sns (ous -EMI2I0Y) ‘ds uopoyse ‘DIAU24 UOPOISEN LCA "SNUEUSLICIN SOON (HD) ‘EI0d SP (IN) “unuoreddiq euæAyjeg (sIeA199) "EIUIX9 PUSÂT (œus -8 AA 19 JON) *SI[BJU9IIO SNPOJIEUEN (Br) (6881) TLLIX | ‘ds ‘Seoioo[eq ‘Ce sesiopauy odopnuy « *SIUIO91A91Q E[[0Z89) . Q 'SP1990821 L ‘SNAI9T) BONE EHUIIO) ‘HOUISANG UNH2UJOPEIP EH ‘snçeqng IPIOJUET ENT *SQUITIOUOT) ‘Y ‘(8ITu0q) aris10q sorsouyy ç (4) s18euO “ares uorueddi} ‘ds ‘sns ‘ds uopoyse (e) sturo "EIUIXO EULÂTI *STSOJTADIQ SI[O (F881) 91T1H04 ,q SHNARIALNV XNVAVAL SAT SAUdV.A VHOVUVN 44 ANNVA CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 57 FORMATIONS RÉCENTES ET GENÈSE DU LAC D OURMIAH. - J'ai montré que les dépôts marins du Miocène inférieur s'étaient faits dans la région d'Our- miah sur les couches déjà plissées du Jurassique; le soulèvement du plateau persan dut pro- duire à son début le retrait de cette mer, à laquelle succéda un régime d’étangs d'eaux douces et saumâtres, auquel correspondent les dépôts argileux et marneux. Ils résultent de la destruction des calcaires antérieurs. Après l'éruption volcanique du Sahend, les dépôts de sables cinéritiques formèrent un grand plateau, et les débris nombreux des Vertébrés indiquent un assèchement plus net. La fin du soulèvement du plateau persan portant l'altitude de ces terrains à 1 680 mètres environ au-dessus des dépressions de la Caspienne (60 mètres) et de la mer Noire, déter- mina la circulation très active des eaux fluviales qui creusèrent le bassin actuel du lac d'Our- miah; je ne puis dire quel mouvement des terrains barra postérieurement leur route; cependant il semble que les centres éruptifs qui sont au Nord de Tauris en ont été les facteurs, et cela parce que les couches du Miocène moyen ont été plissées au Nord du Sahend, alors qu'elles restaient horizontales à l'Ouest et au Sud. En tous cas, la présence des couches cinéritiques sableuses horizontales à Guverchin Kala et à Maragha, bien au-dessus du niveau actuel des eaux du lac, montrent qu'il y a eu un creuse- ment postérieur à leur formation. Le lac d'Ourmiah ne peut donc être le reliquat d'une mer miocène, comme l'avait indiqué Pobhlig (1). Il reste à donner les raisons de l'extrême salinité de ses eaux. La nappe d’eau est actuellement en voie d'assèchement, c'est-à-dire perd par évapora- tion plus d'eau qu'elle n’en reçoit. | Elle était primitivement beaucoup plus étendue qu'aujourd'hui, inondait les plaines de Maragha, de Tauris, de Salmas et de Soldouz. Nous en avons la preuve parce qu'à Sardaroud les couches sédimentaires se présentent coupées vers l'Ouest en falaises. D'après leur niveau, nous pouvons supposer que le lac a baissé de 150 mètres environ. La principale cause de l'abaissement du plan d’eau est la diminution des apports fluviaux. Celle-ci se rapporte d'autre part aux progrès de l'érosion qui restreint continuellement l'étendue des surfaces couvertes par les neiges, qui approvisionnent régulièrement les sources, et au déboise- ment. La disparition de végétation naturelle a pu modifier l’état hygrométrique de l'atmosphère; l’air est toujours très sec, ce qui rend l'évaporation très active; enfin, depuis l'apparition de l'homme, les cultures, qui dans une terre aussi riche en éléments volcaniques sont très anciennes, ont nécessité des irrigations abondantes et augmenté la surface d'évaporation. La concentration très grande des eaux du lac ne serait peut-être pas seule capable de pro- duire la salinité actuelle des eaux, si les rivières du bassin n'étaient pas en général très chargées de sel et de sulfate de chaux. | Le docteur Erich Zugmevyer, qui visita l'Azerbaïdjan en 1904, m'a envoyé de Khoï une (1) R. Günther dit dans son ouvrage précédemment cité : La faune du lac d’Ourmiah est plutôt une faune d’eau douce qu’une faune de mer. Pohlig a recueilli dans les travertins des bords du lac des coquilles actuelles d’eau douce. 58 CON TRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRES DE MARAGHA coupe des collines qui séparent le lac d'Ourmiah de la vallée de l'Araxe. Au-dessus du calcaire miocène sont des argiles à la base desquelles s'intercale une couche de sel d’une dizaine de mètres d'épaisseur. On comprend ainsi que les rivières du bassin du lac d'Ourmiah soient très chargées de chlorure de sodium; ajoutons que les marnes sont souvent gypseuses et que les sables cinéri- tiques renferment parfois des cristaux de gypse et même du soufre, résultat des décompositions chimiques par les eaux d’intercirculation. De nombreuses sources thermales très minéralisées viennent encore apporter leur tribut de sels métalliques ; j'ai cité les sources des collines jurassiques de Mendelassar; on en trouve encore à Soummou dans la vallée du Kalatchaï, dans les environs de Dachkesen, et au débouché de la vallée du Toufargantchaï. Le dernier des pics éruptifs de la chaine appelée Kaflan-Kouh se nomme Bochkéré; il a tout à fait l'aspect classique d'un puy; son sommet est à une altitude de 1730 mètres, il domine la plaine d'environ 400 mètres. Depuis sa base jusqu’au lac, le terrain est constitué par du calcaire, dépôts de sources incrustantes qui sourdent d’ailleurs actuellement. Ces dépôts sont près du village de Dachkesen, sous la forme de faux onyx ou carbonate de chaux diaphane, teinté de rose et de vert (1); leur exploitation fut autrefois assez active; onena tiré des dalles d’un mètre de longueur, de 0,15 à 0,20 d'épaisseur, qui ont servi à faire des revé- tements, et probablement ceux que l’on remarque au fond de la mosquée Bleue à Tauris. Pour toutes ces raisons, la salinité des eaux du lac, actuellement les 3/5 de celle de la mer Morte, ne peut que croître et atteindra probablement ce même degré. Dans les plaines de Soldouz et de Miandoäb se trouvent plusieurs étangs aujourd'hui presque desséchés, autrefois rattachés à la mer d'Ourmiah. L'un d'eux a une largeur de plusieurs kilomètres; on peut le traverser en été en passant sur une croûte de sel cristallisé au-dessus des boues. Le lac d'Ourmiah aura-t-il un sort semblable? ses dimensions actuelles et la moindre action de l’évaporation sur une solution plus saturée font penser qu'il n'y arrivera que très tardivement. Sa surface doit diminuer progressivement, et les cultures gagner peu à peu de son côté dès que les sels imprégnant les terrains auront cédé aux actions dissolvantes des eaux d'irrigation. Ces boues d'éléments éruptifs sont d'une fertilité exceptionnelle et le Sahend ne dément point la réputation que l’on décerne aux pentes volcaniques; grâce à lui, la province d’Azer- baïdjan a le bon renom d'une province riche, fertile et intelligente entre toutes celles de la Perse. C’est pourquoi les villages y sont nombreux et bien peuplés. Si les animaux du Miocène supérieur ont totalement disparu de la contrée, remplacés par une faune sauvage très rare, d'Ours, de Chacals et de Loups, de Lièvres et de Rongeurs, du moins l'humanité, solidement installée sur les terres qu'ils ont délaissés, semble devoir y progresser merveilleusement. (1) Analyse des marbres de Dachkesen d’après Abich : CoiCa. . SRE NE LA OI MARS CIS AR Co5Mg. . FeO y | KO | CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 59 DESCRIPTION DES MAMMIFÈRES FOSSILES DE MARAGHA RHINOCÉRIDÉS HisTORIQUE. En 1884, le D' Pohlig a donné des Rhinocéridés de Maragha la liste suivante (1): Rhinoceros Persiae (Pohlig). Rhinoceros var. lichorhinus. Rhinoceros Blanfordi (Lydekker). En 1887, Kittl les a signalés différemment (2) : Rhinoceros Schleiermacheri (Kaup). Acerotherium Blanfordi (Lydekker). Acerotherium antiquitatis (Flesner). Dans la Paléontologie de R. A. Zittel (1894, tome IV, pp. 288-300) on trouve cités de Maragha : Rhinoceros Persiae (Rodler). Acerotherium. Rhinoceros Schleiermacherti. Les échantillons que j'ai recueillis m'ont permis de constater la présence d'un Acerotherium et d’un Rhinoceros ; le premier est l'Acerotherium Persiae, indiqué par Pohlig et très sommai- rement décrit par Osborn (3) ; le deuxième est une espèce nouvelle pour laquelle j'ai proposé le (x) On the pliocene of Maragha. Quart. Journal of the geological Society, 1886, tome XLIT. (2) Annalen des KK. naturhist. Hofmuseums von Wien, 1887, t. Il. FiG. 17. — Seul croquis d’Osborn. (3) Phylogeny of the Rhinoceroses of Europa. Bull. American Museum of Natural History, vol. XIV, 1900, p. 256 60 CON TRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA nom de Rhinoceros Morgani (1), le dédiant au savant explorateur M. J. de Morgan, Délégué général en Perse du ministère de l'Instruction Publique. ACEROTHERIUM PERSIAE. Les principales pièces que j'ai recueillies sont les suivantes : deux cränes de jeunes animaux, deux crânes d'adultes, dont l’un, avec la mâchoire inférieure en connexion ; plusieurs cränes incomplets ; cinq mâchoires inférieures ; six atlas, de nombreuses vertèbres, un fragment impor- tant des os du bassin avec le sacrum ; cinq humérus, sept radius et cubitus, deux onciformes, huit métacarpiens ; trois fémurs, quatre tibias, deux péronés, cinq rotules, sept astragales et calcanéums, trois scaphoïdes, un cuboïde, quatre métatarsiens. DESCRIPTION DU CRANE. Le crâne n’est pas plus grand que ceux des Rhinocéros actuels, mais il est plus étroit. Les os nasaux sont droits, lisses, arqués transversalement dans leur moitié postérieure ; leur ligne de soudure est nette presque jusqu'à la suture frontale ; ils ne portaient point de corne ; leur extré- mité, en pointe effilée sans échancrure, reste un peu en arrière de celle des prémaxillaires ; ceux-ci sont grêles, sans traces de dents ; ils s'avancent peu en avant de la première prémolaire. Le fond de l'échancrure nasale correspond verticalement au bord antérieur de la quatrième pré- molaire. Le frontal est plat, limité de part et d'autre par deux crêtes qui se détachent des apophyses post-orbitaires, se rapprochent l’une de l’autre, puis divergent pour se raccorder à la crête occi- pitale. Ces deux crêtes n'existent pas chez les jeunes individus. Une légère bosse fait saillie sur le frontal un peu en arrière de la suture fronto-nasale ; elle indique peut-être la place d'une corne ; mais on n’observe en ce point, ni rugosité spéciale, ni stries rayonnantes. La face supérieure du crâne présente l'aspect de deux triangles dont la base commune pas- serait un peu en avant des apophyses post-orbitaires. Les nasaux sont reliés au frontal par une ligne bien continue sans ressauts. L'orbite est grande et circulaire ; elle est limitée en arrière inférieurement par une crête déta- chée du jugal. Le bord antérieur orbitaire correspond verticalement à la deuxième arrière molaire (bord antérieur). , (4) Le gisement de vertébrés fossiles de Maragha ; R. de Mecquenem. C. R. Acad. Sciences, 27 novembre 1905. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 61 L'arcade zygomatique est haute et mince ; elle fait peu saillie. Il y a généralement trois trous sous-orbitaires situés sur le bord inférieur de l’échancrure nasale. Le conduit auditif externe est fermé inférieurement par la jonction à leur base des apophyses post-glénoïdes et post-tympaniques ; il est très à l'arrière du cräne. La face occipitale, rectangulaire, est plus haute que large ; la crête transverse, légèrement flexueuse, tombe de part et d'autre sans brusquerie ; deux lignes saillantes partent du foramen, divergent vers le haut, comprenant entre elles une dépression au-dessous de la crête. Le trou occipital largement ouvert est arrondi inférieurement et anguleux dans le haut. Vu par-dessous, le crâne montre un palais étroit entre deux rangées de dents légèrement obliques, une cavité palatine qui se termine en pointe à hauteur du bord postérieur de l’avant- dernière molaire, une large facette glénoïde. Les branches de la mâchoire inférieure font un angle peu ouvert ; leur bord inférieur est rectiligne. Les défenses très développées sortent de fourreaux qui font saillie au-dessous du menton ; elles poussent dans le prolongement des deux crêtes bordant supérieurement la symphyse en avant des rangées de dents ; le menton est très large ; son bord antérieur est en arête aiguë, mais présente près de chaque défense une alvéole ; les petites incisives manquent cependant sur tous les échantillons. La symphyse est fuyante ; elle commence à hauteur du bord antérieur de la quatrième pré- molaire. Le développement de l'extrémité antérieure de la mâchoire inférieure, ses défenses larges, acérées et écartées font opposition à l'atrophie des prémaxillaires et des os nasaux. Les armes de l’Acerotherium Persiae étaient de fortes grandes incisives. Malgré le grand nombre de cränes et de mâchoires inférieures recueillies, je n'ai pu relever d'indications sexuelles bien nettes ; un des crânes représentés (PI. I, fig. 1) a une surface parti- culièrement rugueuse et la mâchoire inférieure qui s’y rapporte indique de fortes défenses, mais d'autre part, ses os nasaux sont plus longs que sur des crânes moins rugueux ; cependant une mâchoire inférieure présente des molaires relativement plus fortes que d’autres échantillons, avec un début de symphyse qui s'élargit beaucoup moins, ce qui indiquerait de moins fortes défenses ; elle pourrait appartenir à la femelle. DENTITION. Dentition de lait. — Mächoire supérieure. — I] y a quatre molaires de première dentition ; je n'ai pas observé la première déjà remplacée sur mes échantillons par la première prémolaire d'adulte qui pousse en même temps que la quatrième molaire de lait, Je n'ai pas observé d’incisives supérieures. Les trois dernières molaires de lait ont le fût peu élevé et sont allongées ; la muraille externe 62 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA couverte de cément montre un fort pli à l'angle antérieur ; un bourrelet existe sur les faces anté- rieure et postérieure des dents ; le denticule moyen du lobe postérieur détache un crochet dans la vallée moyenne. La deuxième molaire de lait est plus allongée relativement que les suivantes ; cela tient à l'extension du denticule externe antérieur qui détache même un crochet dans la vallée moyenne. FiG. 18. — Mâchoire inférieure d’un jeune individu montrant la dentition de lait. Le bourrelet, très développé sur la face antérieure, donne lieu par l'usure à une apparence de premier lobe; il existe aussi sur la face interne et détache des piliers à l'entrée de la vallée moyenne. La troisième et la quatrième molaire de lait présentent le denticule interne du lobe antérieur isolé en presqu'île, et un fort crochet dépendant du denticule moyen du même lobe. La dernière dent a le füt plus élevé que les précédentes ; elle montre un fort pilier au fond de la vallée moyenne qui atteint par l'usure, se réunit au lobe postérieur. Mächoire inférieure. — La première dentition comporte à la mâchoire inférieure, de chaque côté, une petite et une grande incisive, quatre molaires (fig. 18). CO NTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 63 Les petites incisives sont très rapprochées des défenses, et tombent sans doute de bonne heure. Les défenses ont le fût cylindrique terminé par une tête arrondie et légèrement renflée. La première molaire de lait est tout à fait différente des suivantes ; elle est très atrophiée ; son füt cylindrique assez élevé n'a qu'un demi-centimètre de diamètre ; il se termine par une tête courte. Les autres molaires se distinguent des dents d'adulte par leurs proportions ; elles ont le fût moins élevé et sont plus longues relativement à leur largeur, par suite de l'extension du deuxième lobe. La muraille externe porte un bourrelet qui monte d’arrière en avant sur le premier lobe et entoure la face postérieure du second lobe ; il détache un pilier interlobaire. De la deuxième dent à la dernière, le croissant du premier lobe tend à se fermer, celui du second à s'ouvrir. La première arrière-molaire de l'adulte pousse immédiatement en arrière de la dentition de lait ; les trois premières dents de lait sont ensuite remplacées ; la deuxième arrière-molaire pousse en même temps que les défenses de deuxième dentition ; la quatrième molaire de lait est remplacée ; enfin se développe la troisième arrière-molaire. DEUXIÈME DENTITION. Mâchoire supérieure. — La formule dentaire de l'adulte comporte, de chaque côté, quatre prémolaires et trois molaires à l'exclusion des canines et d'incisives. Les dents ont le fût moyennement élevé, sauf la dernière. La muraille externe très enrobée de cément est plate, sauf un léger pli, correspondant au parastyle, qui est surtout accusé sur les deux dernières arrière-molaires. Les collines transverses sont peu obliques sur la muraille externe, mais, sur les deux der- nières dents la colline antérieure se recourbe en croissant. Un bourrelet existe sur les faces antérieures, intérieures et postérieures des trois premières prémolaires, disparaît graduellement sur la face interne à partir de la quatrième dent. La première prémolaire a la forme d'un triangle irrégulier ; les quatre dents suivantes sont rectangulaires ; le diamètre transverse étant le plus grand. La troisième arrière-molaire est subtriangulaire par la réduction du dernier lobe, dont le denticule externe est représenté par un pilier observé sur la muraille externe à l'angle postérieur. Le dessin de l'émail est très complexe, remarquable par l'isolement en presqu'ile du denti- cule interne du lobe antérieur ; le denticule interne du lobe postérieur montre seulement une ten- dance analogue (fig. 18). Le denticule moyen du lobe antérieur détache un crochet saillant dans la vallée moyenne. 64 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA Le lobe postérieur en détache un autre très réduit sur les arrière-molaires, plus net sur les prémolaires. FiG. 19. — IVe prémolaire supérieure. G. N. — Ile arrière-molaire supérieure G. N. Un crochet interne, dépendant du denticule externe antérieur, estau contraire très réduit sur les prémolaires, important sur les arrière-molaires. Mächoire inférieure. — Je n'ai pas observé de petites incisives chez l'adulte ; mais le bord de la symphyse présente des traces d’alvéoles près des défenses. Celles-ci très puissantes, de section triangulaire, sont pointues avec une arête bien tran- chante du côté interne, et sont légèrement concaves vers le haut. Il y a trois prémolaires et trois arrière-molaires : elles sont très enrobées de cément ; on distingue pourtant un bourrelet à la base de la muraille externe, montant en avant sur le premier lobe. Le croissant du premier lobe ouvert dans les prémolaires se ferme dans les arrière-molaires ; le croissant du second lobe subit une modification inverse. Les tubercules internes réunis par l'usure dessinent un cap arrondi (différence avec la pre- mière dentition) et qui ne s'étale pas. Autres parties du squelette. — Ta colonne vertébrale est forte ; l’atlas peu élevé a une crête inférieure en pointe, des ailes transverses longues et que ne traverse pas le canal vertébral ; le canal neural est élargi transversalement ; l'emplacement de l’apophyse odontoïde de l’axis, très allongée, est limité supérieurement par des épines osseuses. Le sacrum est large et épais. Les membres sont courts avec des têtes d’articulations fortes ; le train de devant est plus bas que le train de derrière ; les métacarpiens sont cependant plus longs que les métatarsiens. L'omoplate est étroite ; le coracoïde peu saillant ; l’épine se prolonge vers le dos ; la fosse sous-épineuse est profonde. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 65 L'humérus présente une saillie rugueuse à mi-hauteur sur la face interne du corps de l'os. La fosse olécranienne est largement ouverte ; l'épicondyle est développé. Le radius, beaucoup plus court que l’humérus, présente une cavité profonde sur la face antérieure au-dessous de l'articulation humérale. J'ignore la raison de cette particularité qui me semble susceptible de l'attention des anato- mistes. On l'observe chez À. fossiger, et à un degré beaucoup moindre chez le Tapir. FiG. 20. — A. Persiae: humérus, radius cubitus, fragments de métacarpiens, fémur, tibia, péroné, tarse et métatarsiens. Les métacarpiens sont courts relativement à ceux des espèces vivantes, très épais, dans leurs extrémités. Le quatrième doigt des Acerotherium reste douteux ; ni le rv° métacarpien ni l’onciforme ne présentent de facette nette pour la préciser. Les os du bassin sont très renforcés ; le bord antérieur de l'ilion est épaissi. Le fémur est grèle avec un trochanter latéral large, mais peu détaché. La rotule est aussi large que haute. Le tibia présente sur la face externe une crête aiguë ; il est étroitement joint au péroné. Les métatarsiens sont courts et grêles. RAPPROCHEMENTS ET DIFFÉRENCES. L'Acerotherium Persiae avait le corps et la tête allongés ; les membres courts et vigoureux. Ses proportions se rapprochent de celles du Rhinoceros sumatrensis ; les particularités de son squelette se retrouvent plutôt chez le Rhinoceros bicornis du Cap. La faiblesse des os nasaux en fait un Acerotherium, mais son allure massive, l'atrophie de ses prémaxillaires sans incisives, l'absence probable d'un quatrième doigt antérieur le rap- prochent des espèces du genre Aphelops (Cope). 66 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA Osborn, dans la courte notice qu'il lui a consacrée, fait même remarquer l’analogie de sa dentition avec celle du Teleoceras fossiger, espèce du Miocène supérieur américain (1). La disposition du parastyle, des collines transverses relativement à la muraille externe est la même, et surtout on est frappé de l'isolement très accentué du tubercule interne antérieur (protocone). Le Teleoceras fossiger était pourtant un animal beaucoup plus trapu ; la réduction en hauteur porte sur les radius et cubitus, tibias, métacarpiens et métatarsiens. Parmi les Rhinocéridès du Miocène inférieur, le Rhinoceros aurelianensis (2), qui est souvent classé avec les Acerotherium, malgré sa corne nasale, a des membres très analogues de forme et de dimensions avec ceux de l’Acerotherium Persiae. De CN ot L’Acerotherium platyodon (3) fournit au contraire, par son Teleoceras fossiger d’ap. Osbon. Crâne et sa mâchoire inférieure, bien des points de comparaison; le profil du crâne ne diffère guère que par la longueur plus grande et la direction des os du nez. La séparation la plus nette doit être faite avec les molaires; si l’on écarte la première prémolaire, les dents de l’Acerotherium plalyodon sont plus uniformes de proportions, le dessin de l'émail est moins complexe et très différent. IAIRTA FiG. 22. — Comparaison des os nasaux. De gauche à droite: A. lemanense; A. platyodon; A. tetradactylum; À. incisivum ; A. Persiæ. Des analogies- plus étroites s'observent entre l'Acerotherium Persiae et les espèces du Miocène supérieur. (1) H. Fairfield Osborn, Teleoceras fossiger; Bull. American Museum of Nat. History, vol. X, 1898. (2) Nouel, Mémoires de la Soc. d'Agric. Sciences, Belles-lettres et Arts d'Orléans, t. VIIT, 1866, et Collections du Muséum de Paris. (3) E. Mermier, Étude complémentaire sur l'A. platyodon de la molasse burdigalienne sup. des env. de Saint- Nazaire-en-Royans. Drôme. Extrait des Ann. Soc. Linn. de Lyon, t. XLIII, 1896. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 67 L'Acerotherium incisivum d'Eppelsheim (1) a le même profil et le même nombre de molaires; mais il a des incisives supérieures; d'autre part, les molaires ne présentent pas le même isolement du denticule interne antérieur, et sur la muraille externe montrent une côte F1G. 23. — Acerotherium incisivum, d’ap. Kaup. moins rapprochée de l'angle antérieur, rappelant plutôt le dessin du Rhinoceros Merckit. Cette espèce a encore le menton beaucoup plus étroit, des défenses à section ovale, des membres pluslongs. Les Acerotherium tetradactylum (Lartet), austriacum (Peters), samium (Weber) se distinguent de l'Acerotherium Persiae pour des raisons analogues. FIG. 24. — Acerotherium Persiae. L'Acerotherium Schlosseri de Samos est au contraire à peine différent du nôtre, et si l'on peut relever quelques différences de détail en examinant les figures de la description de M. Weber (2), il me paraît assez probable que la comparaison directe des échantillons con- (x) Kaup, Description d’animaux fossiles. Darmstadt, 1832. (2) Ueber tertiäre Rhinocerotiden von der Insel Samos. 3 Tafel, Bull. Soc. Imp. des Naturalistes de Moscou, n° IV, 1904, pp. 344 et suiv. L'Acerotherium Schlosserti est figuré de profil, et vu de dessus à l'échelle de 3/10 : une rangée de dents assez usées et la série des dents de lait sont en grandeur naturelle. 68 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA duirait sinon à une identification complète, du moins à constater une simple différence de race. Les variations que j'ai relevées portent en particulier sur le dessin de la crête occipitale, la largeur frontale en arrière des os nasaux, le dessin de l'échancrure nasale, des condyles occipi- taux, de la branche ascendante de la mandibule inférieure. FIG. 25. — Acerotherium Schlosseri d’ap. Weber. Les dentitions sont très analogues; si nous comparons les deuxièmes arrière-molaires, nous trouvons une légère différence de proportion relativement à la première; le tubercule interne antérieur est plus ou moins ovale, la vallée moyenne plus ou moins resserrée, le parastyle plus ou moins accentué. La dernière arrière-molaire de l'espèce de Samos ne paraît pas présenter de pilier postérieur sur la muraille externe. Les membres ont mêmes proportions et mêmes particularités. L’Acerotherium Blanfordi, dont on possède peu de matériaux de comparaison, présente une analogie non moins grande. Les dents de lait et la mâchoire inférieure figurées dans la Paleonto- logia indica (1) et attribuées dubitativement à l'Acerotherium Blanfordi ont beaucoup de rapport avec nos échantillons. On ne peut relever sur ue le dessin des trois arrière-molaires supérieures figurées par Lydekker Hearrière-molaire.2/3G.N. que de légères différences de détail; la deuxième arrière-molaire est plus développée relativement à la première; le denticule interne antérieur est plus circulaire; et il y a un pilier à l'entrée de la vallée moyenne; les crochets internes sont plus arrondis et émoussés; la muraille externe présente une saillie plus forte avant l'angle anté- rieur. La troisième arrière-molaire montre un isolement plus net du tubercule externe anté- rieur et ne présente pas de bourrelet ni de pilier sur la muraille externe. Les Acerotherium (1) Paleontologia indica. Vertebrata, t. III, pl. Let II. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MATAGHA 69 Blanfordi, Persiae, Schlosseri, pour les mettre par ordre de dates, se tiennent de fort près (fig. 27 à 30). FiG. 27. — Arrière-molaires de l’Acerotherium Persiae. Samos et Maragha ayant le même Acerotherium, il est intéressant de noter qu'à Pikermi F1G. 28. — Arrière-molaires de l’Acerotherium Schlosseri. M. Gaudry (1) a recueilli un métatarsien et un métacarpien d’Acerotherium qui ont les mêmes FiG. 29. — Arrière-molaires de lAcerotherium Blanfordi. dimensions que les mêmes os de Maragha, et une mâchoire inférieure qui rappelle davantage l'espèce de Sansan. (x) Animaux fossiles et Géologie de l’Attique, pp. 211 à 215. 70 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA TABLEAU COMPARATIF DE MESURES RELATIVES A LA DENTITION DE LAIT A. A. DÉSIGNATIONS PERSIAE SCHLOSSERI Mächoire supérieure. DM 2 MEONEUEUT EEE RE MEET PRES CET RUE METRE TES 0,037 OM,041 Largeur. . Oo 032 Oo 0325 D. M. 3. Longueur. O 043 O 043 LATÉCUR NE AMEN QE CURE NE El, PRE TRE MA Oo 039 0 037 DM 42 IL OnGUEU TRE RETENIR. LEURS Aie RUE Oo OI Oo 048 Largeur. : O 040 Oo 039 Longueur totale de la rangée. eu Nos 0 O 137 » Mächoire inférieure. D. M. 2. Longueur. O 027 » Largeur. . Oo o12 » D. M. 3. Longueur. 0 037 » Largeur. . Oo o16 » D. M. 4. Longueur. O O44 » Largeur. O o17 » Longueur totale de la rangée. ONIET » Écartement minimum des canines. o 06 » Distance minimum des canines à l’incisive. . Oo 007 » ACEROTHERIUM ; ê A. A. (? DÉSIGNATIONS De PÉUEREE () $ SCHLOSSERI SAMIUM (PikerMI) I Longueur de la mandibule du bord POSÉEU à la naissance des canines. : Hauteur maxima du bord inférieur à l'extrémité de l'apophyse) coronoïde.. 5 ROUEN ô Largeur minima du rameau. Largeur maxima du rameau. Largeur du condyle. Longueur de la symphyse. Distance minima des canines. Longueur de la canine depuis l'émergence. Diamètre maximum de la canine. Hauteur de la mandibule à P. M. — à M. Longueur de la rangée des dents. Mesures dentaires. . M. 2. Longueur. Largeur. Longueur. Largeur. Longueur. Largeur. Longueur. Largeur. Longueur... Largeur. Longueur. Largeur. CONTRIBUTION A L’ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA TABLEAU DE MESURES RELATIVES AUX OS DU SQUELETTE DÉSIGNATIONS Atlas = Larseur entre ailes. NC NON EN Largeur maxima. Humérus. — Longueur du bord interne de la tête au condyle interne. Radius. — Longueur. . Cubitus. — Longueur. , Fémur. — Longueur de la tête au condyle interne. Hauteur du condyle interne. . Hauteur du condyle externe. . Diamètre maximum. Distance transverse de la tête au trochanter. Tibia. — Longueur. SUR Largeur maxima en haut. = en bas. Rotule. — Hauteur. Largeur maxima. Calcaneum. — Longueur maxima. Larpeur: CEE Hauteur de la tubérosité. Largeur — oo Longueur de la facette cuboïde. Largeur —- Astragale. — Largeur maxima de 6 poulies. Métacarpiens. — Il. Longueur. Largeur en bas. IT. Longueur. . Largeur en bas. IV. Longueur. Largeur en bas. Métatarsiens. — II. Longueur. Largeur en bas. IIT. Longueur. Largeur en bas. IV. Longueur. . Largeur en bas. MINIMUM 0,124 0,265 0,315 0,270 0,310 0,395 0,065 0,067 0,109 0,180 0,275 0,112 0,09 0,088 0,089 0,095 0,070 0,06 0,05 0,035 0,02 0,06 0,135 0,038 0,130 0,050 0,10 0,036 ACEROTHERIUM PERSIAE RE MAXIMUM A. SCHLOSSERI 0,186 72 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA TABLEAU COMPARATIF POUR QUELQUES DIMENSIONS DU CRANE DÉSIGNATIONS Longueur du crâne de la crête occipitale à l'extrémité nasale. Longueur de l’extrémité nasale au bord antérieur orbitaire. Distance du conduit auditif externe au bord antérieur orbitaire. . QU CA LE ED cr cata Eur seu EU e TDN Distance de l’échancrure nasale au bord antérieur orbitaire. Distance de la crête occipitale au bord antérieur orbitaire. Hauteur totale d’arrière-crâne. . Largeur d’arrière-crâne à mi-hauteur. Distance maxima des apophyses jugales. Longueur de l’os nasal. Longueur de la mâchoire supérieure. ACEROTHERIUM PERSIAE A. SCHLOSSERI A. A. INCISIVUM | LEMANENSE 0,480 0,630 TABLEAU COMPARATIF DE MESURES DENTAIRES DÉSIGNATIONS Mächoire supérieure. Longueur. . Largeur. Longueur. . Largeur. Longueur. . Largeur... Longueur. . Largeur. Longueur. . Largeur. Longueur. . Largeur... Longueur. . Largeur. A. PERSIAE A. SCHLOSSERI A. INCISIVUM CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 73 L'Acerotherium Persiae vivait en troupeaux, comme en témoignent les nombreux restes recueillis provenant d'individus différents. Ses défenses pointues, acérées, lui étaient une arme terrible pour les luttes de printemps et lui servaient peut-être aussi à rassembler le fourrage que la lèvre supérieure très préhensile, comme le fait supposer l'atrophie des os du nez et des pré- maxillaires, amenait sur les larges surfaces de broyage offertes par les rangées de dents très rapprochées. J'ai déjà fait remarquer la présence du cément et des plis nombreux d'émail attestant une adaptation très avancée à la fonction herbivore; cette complexité et le dessin particulier du denti- cule interne antérieur montrent une curieuse tendance vers la forme solipède et Elasmotherium. Nous la retrouverons plus accentuée encore en étudiant le Rhinoceros Morgani. RHINOCEROS MORGANTI (N.S P:.). J'ai recueilli de cette espèce que je considère comme nouvelle, les pièces suivantes : un crâne presque complet et l'atlas en connexion; une mâchoire inférieure, deux cubitus, un onciforme, des fragments de métacarpiens; un fémur, deux calcaneums et un astragale, des fragments de métatarsiens. DESCRIPTION DU CRANE. Le crâne du Rhinoceros Morgani est long, haut et massif; sa longueur mesurée des condyles à l'extrémité nasale est égale ou supérieure à celle que l'on observe sur les plus grands crânes du Rhinoceros tichorhinus ; la largeur de l'arrière-crâne, la distance des jugaux sont voisines des dimensions fournies par l'Elasmotherium, le Rhinocéridé le plus gigantesque. La hauteur de la partie antérieure du crâne, au-dessus du palais, est aussi plus considérable que dans le Rhinoceros tichorhinus. Les os nasaux sont courts, larges, et arqués ; ils finissent presque carrément; leur surface rugueuse, qui devait supporter une forte corne est profondément creusée à la suture ; elle monte peu au-dessus du frontal sur le profil ; il n'y avait pas de cloison nasale, mais on remarque un fort bourrelet consolidant au-dessous la suture nasale. Le bord inférieur des os nasaux est rectiligne et horizontal ; il se relie au maxillaire par une très courte courbe. La hauteur des os nasaux sur le profil est très grande et sans égale. Le fond de l'échancrure nasale correspond verticalement au bord antérieur de la troisième prémolaire. L'orbite allongée est très en arrière ; le bord antérieur orbitraire correspond verticalement au lobe postérieur de la dernière molaire; il y a donc une distance de l’échancrure nasale à l'or- bite, bien supérieure à celle donnée par le Rhinoceros tichorhinus ; les parois du crâne montent au-dessus des dents comme de fortes murailles très droites qui se relient au frontal sans présenter 10 74 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA d’arêtes. Il n'y a qu'un trou sous-orbitaire au-dessus du lobe antérieur de la quatrième pré- molaire. Vu de dessus, le frontal élargit à peine le dessin des os nasaux; le maximum de largeur à la partie supérieure du crâne correspond au bord antérieur des orbites, extrêmement saillant, comme chez le Rhinoceros tichorhinus, \ Elasmotherium. La surface du frontal est généralement rugueuse mais il n'y a pas d'indication nette d'une seconde corne. Il n'y a pas de crête sagittale, les crêtes pariétales ne sont visibles que sur l’arrière-crâne ; les pariétaux s'infléchissent doucement vers les fosses temporales. La partie postérieure du cràne est étroite entre les pariétaux, indiquant un cerveau ordinai- rement développé; le caractère massif de la partie antérieure se conserve néanmoins par le prodigieux développement de l’arcade zygomatique dans sa partie temporale; celle-ci se présente en une protubérance énorme et sans précédent, dont la surface supérieure très rugueuse dépasse la ligne du crâne sur le profil ; des muscles peaussiers ou rattachant le crâne sur le cou devaient s'implanter sur ces larges appuis dont le poids équilibrait celui de la partie antérieure. Une pareille hypertrophie de l'arcade zygomatique ne se rencontre jusqu'à présent chez aucune espèce ; le développement de l'apophyse jugale chez le Sus erymanthius, ou de l’apo- physe temporale chez les Hippopotames n'en donnent point idée. Le palais est large; les rangées de dents sont parallèles ; la fosse palatine, analogue à celle du Rhinoceros tichorhinus avance à hauteur du lobe postérieur de la dernière molaire et finit carrément. Le trou auditif s'ouvre au dehors par une longue et étroite gouttière entre l'épais relief qui suit la facette glénoïde et le peroccipital. L'apophyse postglénoïde est forte, haute et droite; le basilaire est large et plat avec un bord saillant ; les condyles sont proéminents; ces dispositions appartiennent également à l'Elasmo- therium (1). L’arrière-crâne est large à la base, et monte d'abord verticalement. La crête occipitale manque, mais devait se prolonger en arrière; la surface de l’arrière-crâne est assez endommagée. La longueur de la crête occipitale à l'extrémité nasale supposée complète peut s'évaluer à 0",85, c'est-à-dire inférieure à la dimension des plus grands crânes du Rhinoceros tichorhinus et aussi de l'Elasmotherium. La mâchoire inférieure que j'ai réunie à cette espèce, appartient à un autre individu; les branches montantes sont incomplètes ; les branches inférieures sont très obliques l’une par rapport à l’autre ; leur bord inférieur est convexe comme celui des Rhinoceros pachygnalus, simus où indicus. Le bord postérieur de la symphyse, étroite et courte, correspond au milieu de la troisième prémolaire. (1) A. Gaudry et M. Boule, Matériaux pour l’histoire des temps quaternaires, III, Elasmotherium. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 75 DENTITION. La dentition du Rhinoceros Morgan n'est pas moins curieuse que le crâne ; la mâchoire supérieure est incomplète ; je n'en connais que les arrière-molaires et les deux dernières pré- molaires ; elle devait comprendre trois prémolaires seulement ; je ne puis préjuger des incisives. La mâchoire inférieure est incomplète, les incisives manquent ; chaque rangée de dents comprend trois prémolaires et trois arrière-molaires. Un premier caractère commun aux deux mâchoires est le grand développement en longueur des deux dernières arrière-molaires relativement aux prémolaires; l’avant-dernière molaire supérieure en particulier a une longueur égale à celle des deux dents qui la précèdent; à la mâchoire inférieure les deux dernières dents ont la longueur des quatre premières. L'Elasmotherium dont les dents ont des dimensions plus considérables, présente ce même caractère ; le Rhinoceros tichorhinus ne le présente qu'à la mâchoire supérieure et avec moins de netteté. On le retrouve chez un autre genre de Rhinocéridé, le Melamynodon (Scott et Osborn). Les molaires sont toutes très enrobées d’un cément très épais, qui leur donne une apparence de piliers massifs et dissimule les bourrelets et piliers secondaires. Cette couche de cément indique une adaptation avancée pour la fonction herbivore; le régime de cet animal devait être les grosses tiges et les épais feuillages ; les molaires de l’Acero- therium Persiæ, des grands Giraffidés de Maragha, présentent aussi ce cément qui est moins net sur les dents des Antilopes. Le fût des arrière-molaires est beaucoup plus élevé que celui des premières dents; les arrière-molaires, principaux outils broyeurs de la mâchoire, devaient persister toute la vie de l'animal. Les plis nombreux de l'émail sont en rapport avec les précédents caractères d'adaptation. A la mâchoire supérieure, nous retrouvons sur toutes les molaires conservées, l'isolement en presqu ile du denticule interne du lobe antérieur, déjà observé chez l'Acerotherium Persia; le denticule interne du lobe postérieur est réuni au denticule moyen du lobe antérieur sur les dernières prémolaires ; il est isolé sur les arrière-molaires, et un léger resserrement le distingue du denticule moyen de son lobe. Sur toutes les dents conservées, les denticules moyens des deux lobes détachent des crochets intérieurs dans la vallée moyenne; sur la première arrière-molaire, les crochets intérieurs des denticules moyens des deux lobes, bien marqués, sont soudés et réunis. Sur la deuxième, le denti- cule moyen du lobe antérieur est seul bien développé. Sur la troisième, il est simplement indiqué. S CC» CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA L'émail de la muraille externe dessine une saillie à l'angle antérieur des molaires et une autre à l'angle postérieur de la deuxième arrière-molaire ; à cette saillie correspondent de légers plis sur la muraille externe, généralement très droite; elle se rapproche à ce point de vue de celle du Rhinoceros tichorhinus, de l’Acerothe- rium Persiae, s'écartant nettement du type des Acerotherium Filholi, lemanense, des Rhinoceros Schleiermacheri, leptorhinus et Merckii. La troisième prémolaire et la première arrière-molaire sont rectan- gulaires avec un diamètre transverse plus développé; la dernière pré- molaire est plus carrée; la seconde arrière-molaire est très allongée; la dernière dent est subtriangulaire. Les collines transverses des deux lobes sont également importantes ; sur les trois premières dents conservées elles sont peu obliques sur la muraille externe (Acerotherium Persiae), sur les deux dernières, elles se recourbent en croissant comme sur toutes les molaires du Rhino- ceros lichorhinus. | A la mâchoire inférieure, les croissants formés par les deux lobes sont très fermés; sur les prémolaires, le lobe postérieur est plus réduit que sur les arrière-molaires ; le caractère le plus frappant du dessin de l'émail est la disposition des denticules internes des deux lobes ; réu- nis par l’usure ils forment une large tête qui s'étale dans les fosses antérieure et postérieure. Fic. 30. — Ile arrière molaire du Rh. tichorhinus. Cette disposition typique chez ce Rhinocéros est en harmonie avec la presqu'île de l'émail des dents supérieures. Celle-ci rappelait la colonnette, isolée chez l'Hipparion, à peine reliée au premier lobe chez le cheval ; nous trouvons maintenant un caractère de la molaire inférieure de l’'Anchitérium. Chaque mâchoire présente ainsi un caractère de Solipède; les problèmes d'adaptation qui se sont rencontrés dans l’histoire des Equidés et celle des Rhinocéridés, ont donc parfois reçu des solutions comparables. Bien que de l’une à l’autre, les molaires que nous venons d'étudier soient beaucoup plus différentes de dessin et de proportions, elles semblent en étroite parenté avec celle des Acerotherium du groupe du Blanfordi et du Téleoceras fossiger; elles ont également des rapports avec celles de l'Elasmotherium, mais alors que relativement aux dents des espèces citées plus haut, elles paraissaient énormes et compliquées, elles donnent ici une idée d’extrème simplicité. Si nous comparons par exemple les avant-dernières molaires supérieures de ces deux ani- maux, nous devons noter une grande analogie du lobe antérieur; le lobe postérieur est moins développé chez l’Elasmotherium. °N ‘9 ‘UMIHOQIS WINHOUJOUUSEIA ‘IUESION ‘UN ‘ovis124 V :a7r01p te ayons 9p { SAIP[OUU 21911 2][ S9p uostwieduoT — ‘16 ‘OI 78 CONTRIBUTION A L’ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA TABLEAU DES DIMENSIONS DU RHINOCEROS MORGANI Longueur du crâne de l'extrémité des os nasaux au bord postérieur des condyles occipitaux.. Hauteundurerane au-dessus ide MIRE RO 0,24 Largeur maxima du crâne entre les bornes des arcades zygomatiques. . . . . . . . . . 0,500 Longueur du bord antérieur orbitaire à l’extrémité nasale. . . . . . . . . . . . . . 0,390 — aufond'deléchancrüuremasale MEN ET 0,260 larseundupalais'athauteuride/la/dernièremmolaire "NN MIN 0,113 Longueur moyenne des cinq dernières dents supérieures. . . . . . . . . . . . . . 0,240 Dimensions des dents supérieures PAM MIÉONEUEUT- Re NME DE UTe Ue cm CSN AU Ne LOUE Lee CRE O 0,03 DATA ONUES ARC D NO: ce NON OUR RS CS RE AE NE OR 7 GUN 4 GAS 0,047 PAM Eoncueur 20e Ce EN de ne Se tive eee COTE TO e 0,045 JaroeUre se, ORAN OUT RE NE RS AIRE RE ET 0,050 MRRTM ON EU TE MEN RE SE SRE UE ERREURS Re Te 0,045 a TOURS EN Er RTE A ee RANCE re ET ER ON 0,063 M2 MIE OO UE ee A en Re Re M Ne NII OI NC EN RES PSS 0,072 ILENTASUNES à PR RS A re L'EAU BE =D DE OR LATTES LR ES RSS to 0,056 MMS NS O neue ne NE Fo RE lee ON er es eee AE sr ec 0,062 JA TO EU ENORME TSI NE nee Ru ER A AP SENS 0,053 Maächoire inférieure. Hauteuridelatmandibuleathauteuride PME Re 0,088 — DSP PSE A CL RENE CES à API RSR Le 0,070 Éonsueurmmoyenne de la/ranséeldes/molaires LE 0,28 Dimensions des dents inférieures. PÉEMÉer ST On EUeUT- EE 0e MANS Po Pen te NE TS NO CAN LEP OT RERS 0,024 RATR EUR MCE MENT AREA EE ME AE D, DEN TAN OT CR M NE SSSR A 0,015 PÉRMR RON OUEN 0 Le INR TUE See m9 ire NLe re PASS SEE QE PAT 1 EEE 0,030 RATS CU TE AE Le à ee LOC CERTA UE AL ee LEO CORRE à Arr: a NE 0,024 PUMSS Se Ponsueur- M UE EU RER UE ONE DIRE aie DUT ILE EN ER UE ENT 0,045 TEST SEULE En AS EEE DIE ONE SIL OISE VER AE IR TE EE CR 0,028 MÉRITE O OUT Ne APN CREER EE RSI SE EEE NS LE ne PIE SEE CINE SE 0,038 Ar BEURE EE NN EE LEUR AE QE A SE 0,030 M2 MIE O TO UE EME RCE D EU Re ARE EE ET CE Se | ete Re 0,063 ÉATESNNe à DR EE RES TS RER AT Re SA 0,037 MM MIE ON UE UT RE RE nee te NPA ARE ERREUR 0,078 IE ANT RO TE SE ARE SE NE to moe M on lui lc don ‘0,038 Os des membres. Boneueurdurcalcaneu nee MARNE ET ENl Or PR Re A ere O,1$ Largeur — CRE ne CE AC 2 M fe SOLAR AE TN A ee EE A 0,10 Ponpueuriderrastrasale. ANNEES Re TC AURA ee ES EE Een 0,10 Hauteur — TAROT OP OUALCMIM ARE: EE L'ALSACE ce QI IPS CAR Er peu a 0,085 ba rrarseunderl'articulationNniéneute te Ne A ON NA OR NE 0,14 Fémur. — Diamètre minimum. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 79 A la mâchoire inférieure, la forme générale et l'importance relative des lobes se retrouvent les mêmes, mais la particularité si curieuse que nous avons notée chez le Rhinoceros Morgani, est chez l’Elasmotherium voilée par le grand nombre des plis de l'émail. Les molaires inférieures de notre espèce sont très différentes de celles des Acerotherium Persiae et Blanfordi ; leur dessin est vraiment typique. SQUELETTE. L’atlas trouvé en connexion avec le crâne a un développement en rapport avec la masse énorme qu'il doit soutenir ; l’arête supérieure est très en saillie ; les ailes transverses sont épaisses et courtes, le canal vertébral ne les traverse pas ; l’apophyse épineuse est saillante et massive. Les os des membres que je réunis à cette espèce sont analogues de formes et de dimensions à ceux du Rhinoceros pachygnathus de Pikermi, du Rhinoceros tichorhinus. ConcLusION. Le Rhinoceros Morgani avec sa puissante tête, chargée de grosses cornes, était bas sur pattes, épais et trapu. S'il était aussi brutal que les Rhinocéros actuels, ce devait être un animal redoutable. Il était assez commun à Maragha, car les pièces recueillies se rapportent à des indi- vidus différents (1). Les caractères du crâne et de la dentition placent cet animal tout à fait à part dans la série des Rhinocéridés, le font aussi original que l'Elasmotherium. Cette découverte montre combien est encore vaste le champ à découvrir pour la Paléonto- logie qui doit compter obtenir quelques jours toutes les variétés de ces deux espèces et les rattacher ainsi aux espèces vivantes et fossiles. (x) Le Musée de Vienne possède quelques molaires du Rh. Morgani. Un crâne étiqueté Rh. Schleiermacheri et décrit par Osborn, sous le nom de Rh. Neumayri, m’a semblé appartenir à un Acerotherium Persiae; l'extrémité nasale rapportée par erreur doit appartenir à un Rh. Morgani. GE 0) PATES sas. SENTE Fr 74 #7 15 Dates! Li abitaso à FA ent te wi fénin den gs sont SOU TL ne ds cotetot feminin os ra 1 Cat ri SES by à VRPOMARE LL CON LS, mor ne ù Hé r ut SNENEN HIVE Mar MU LT Ë ti Vallée du torrent de Livan J'ounces thermales d'Isti-J'ou Couches à osrrements de Cartaul Couches & ossements de Kirdjawa VMUES PHOTOGRAPHIQUES DE LA REGION DE MARAGIHA E Leroux Edit. Hdiog_L.Sc ACEROTHI À, Cintract Phot ERIUM PERSIAE 1. Cräne vu de profil.-2. Cane vu de rus. _ 9. Machotre inferieure {même individu 4 l'arle postérieure du crâne, vue de dessous. 6. Palais et dentition sup #4 Cr. nat ACEROTHERIUM PERSIAE A Cintract Pho ? Hentition rangee trferteureigr ral Jeune individu.l Denlthon rangee superteure.- 2 Adulte. 3 Arrière crane: - 4. mächotre tnferteure.- à, Défense [#qr.nat. GDenttion rangée supérieure: 7. Denlition, rangee onférieure 4 ACEROTHERIUM PERSIAE PL.VII tlas.-4 merus._ 0.Radius 7, Cubitus. 8. HET) Mélacarpiens.- 9 Fémur._10# 107 Rotute._1l Tibia et péronë.- # Gr.nat lJeune individu, partie ant. du crâne: 2. Adulte parte ant, du crane. 33 » el melalaurse À Cintract Phot E .Leroux Edit RHINOCÉROS MORGANI PL .VII _3Molaires supérieures (78 gr. nat 5,7 nat )_2.Cräne vu de dessus (#5 gr. rat. Î.(räne : profil / À Cintract.Phot RHINOCI ÉROS MORGANI A.Cintract, Phot 1 Cränevue de dessous 4 Mächotreinférieuref6 gr.nat).-5 Molarres infértez 4), gr. nat). 2.Arrière crâne vue postérieure 3. Atlas #5 gr.nat r nat 07)/2 ie je / L [@} 0 dTATE Y 272 f uvaelpotrroy 3 / nm (oz) noue = Peru aDjyp nprreurop F bomogybru 3 OPUOLONFE urD D (f. B.-. You Lo DPRAPP Da VEN LA | Pc RES \ 2PU0ÿ2 0701) 1 Œ\ ADPUD)DITÉ K fe... à AR 1 07 Î PT gant PA du 10 240 (ere put 7 | l PP N/A Re | JUDO) E UD 270)J. QS EE \E S TUD AS] s27nn0/ sep @nnT © SQUPUSSO D SIND AA} SEP S}UOUTP AUTO), PF 170) PP LOTUS 2} QD SS01ADI EFNL0] HOŒNO HE Si1ua214iA 1d SIN1W13SI9 Sa 314v9 HIDE SUD] STALLONE nl LU] “ybbg/umyPpPI VIH9 PPQDy ro) ru = \ 1 / L HAE Se ON 9 AT AN3HVS NG IVIN141990 INVS41A Na HAÜIDO'TOHD HLMVO AA IVSSA RATES ENT VERSANT OCCIDENTAL DU.SAHEND Exploration de la Délégation Française en Perse 1904 =—=— Azom) @ St 7 Arzoy 2 À ; ranger a Ë / à > éme JesDjaly Sie LÉGENDE À Férgorr Æ Tomas nondés au printemps Route ounnasable Font Jaures Germule € & Er 1 Djioud-daghi sz en » Dsioante Mahr, be 1 Ale À -Ko Srino Brarichi A merruran CL ER ET LA Grange fbntier de mulér à Echelle de 1:400000° 20 Mona em ete Gand 6 rgsrème par Far PS de run Dia are Rootereans Parer Éf 5 ee, ee DÉRLDLN VD D 100 OO MR I CR RCA A RAT vero Se La) L'INSTRUCTION PUBLIQUE ET DES BEAUX-ARTS | DÉLÉGATION EN PERSE HI DOIRE NATURELLE DE J. DE MORGAN, DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL | TOME I Û PALÉONTOLOGIE Contribution à l’étude du gisement des Vertébrés de Maragha Par R. pe MECQUENEM DEUXIÈME PARTIE #r PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RUE BONAPARTE, 28 Sr | 1911 ES © x FREE] CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA EMADE SES ENVIRONS Par R. DE MECQUuENEM DEUXIÈME PARTIE Les obligations de mes travaux archéologiques en Susiane m'ont empêché d'étudier les matériaux rapportés de Maragha avec autant de développement que je le désirais; je me repro- cherais cependant de retarder par trop la publication de ces documents utiles à l’histoire des Vertébrés du Miocène supérieur, au moment où de nouvelles fouilles en Grèce, à Samos, en Russie vont donner lieu à des études des plus fécondes. Je donne donc dans ce deuxième fascicule du tome Î des Annales d'Histoire naturelle publiées par la Délégation scientifique en Perse, la reproduction des pièces les plus importantes du Chalicoltherium Pentelici, de l'Hipparion gracile, du Sus erymanthius de Maragha, les accompagnant des plus brèves explications. Ce travail a été fait, comme le précédent, au Laboratoire de Paléontologie du Muséum national d'Histoire natu- relle; j'ai recueilli là, avec l’enseignement de M. M. Boule, ses précieux encouragements et ses conseils, aussi bien que l’aide obligeante de M. A. Thevenin son assistant; à défaut du vénéré maître À. Gaudry qui avait guidé mes premières études, j'ai retrouvé, au milieu de ses anciens collaborateurs, l'ambiance la plus favorable aux études sur les Vertébrés tertiaires. 82 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA CHALICOTHERIUM PENTELICI Gaupry' Ancylotherium Pentelici Gaupry, An. foss. et géol. de l'Att., 1862, p. 129, pl, 20, 21. Les belles études de Filhol sur ses découvertes dans le gisement de Sansan ont montré que les dents nommées Chalicotherium par Kaup se rapportent à l'animal fouisseur désigné sous le nom de Macrotherium à Sansan, d'Ancylotherium à Pikermi. Le nom de Chalicotherium a été donné en 1833 à l'animal trouvé dans le gisement du Miocène supérieur d'Eppelsheim et dont les phalanges sont d'un type très voisin de l’Ancylotherium. Il convient donc de remplacer le nom de genre attribué par M. Gaudry en 1862, et de désigner l'animal de Pikermi sous le vocable de Chalicotherium Pentelici. Les Chalicotherium se rencontrent dans de nombreux gisements : dans les Phospho- rites du Quercy (C. modicum), dans l'Oligocène d'Ulm, de Weissenan (C. Wetzleri), dans le Miocène de Tournan, de Bon-Repos, de Saint-Gaudens, de la Grive Saint-Alban, de Steinheim ; dans le Miocène supérieur de Pikermi, Baltavar, Moskirch, Samos, et aussi dans l'Inde (C. si- valense et posterigenium Lyd.), en Chine (C. sinense et sp.(?) Schlosser). J'en ai retrouvé quelques débris à Maragha. Ils appartiennent à différents individus, en voici la nomenclature : Fragment de mandibule d’un jeune individu montrant trois dents de première dentition (D2/D57D74); Des os du carpe : grand os, unciforme et scaphoïde droits; deux métacarpiens droits, [IT et IV: appartenant à un même individu. IT: métacarpien gauche incomplet. IF, III: et IV° métacarpiens droits en connexion, d’un animal de grande taille ; les extrémités distales manquent. 1. OUVRAGES CONSULTÉS. DepérerT, D' Cu., La faune de Mammifères miocènes de la Grive Saint-Alban. Arch. Mus. Hist. nat. Lyon, t. V, 1892. Ficnor, H., Études sur les Mammifères fossiles de Sansan. Ann. Sc. géol., 1891, XXI, p. 294. Gaupry, Pror. À. Animaux fossiles et géologie de l'Attique. OsBorn, H.-F., The Ancylopoda Chalicotherium and Artionyx. Amer. Natur., Febr. 1803. Peterson, O.-A., Preliminary notes on some american Chalicotheres. Amer. Natur., 1907. Scarosser, M., Die fossilen Saügethiere Chinas. Abhandl, bayer. Akad., t. XXII, München, 1903. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 83 Des os du tarse : cuboïde gauche et cuboïde droit. III° cunéiforme. IT: et IV° métatarsiens gauches incomplets. IV° métatarsien gauche complet. 1, 2° et 3° phalanges du IV: doigt gauche. 1 phalange du III° doigt gauche. 2° phalange. DENTITION DE LAIT N'ayant pas à ma disposition de molaires inférieures du C. Pentelici, j'ai mis quelque hésitation à attribuer ce fragment de mandibule à la première dentition; d'autant plus que je n'ai point retrouvé dans le corps de l'os des traces de dents d'adultes en formation ; cependant la proportion entre la largeur et la longueur des molaires, leur grande longueur, la variation du dessin d'émail de l’une à l’autre et le peu de hauteur de leur füt malgré leur peu d'usure, ne me laissent point de doute. MESURES COMPARATIVES SUR LA DENTITION DE LAIT DÉSIGNATIONS C. PENTELICI MACROTHERIUM SANSANIENSE TR EE TT On pUEUTER ARE AUTEUR OUEN NES SR 0,0215 0,0160 P. M. 2. arc eu TON An ent en ANT OR ce O,0115 0,0080 LOVE MONO NEA CRETE 0,0330 0,0190 P. M. 3. LASER NES MR EROENEE PRE 0,0160 0,0100 [one ur RME TN EE NETN AIS TE 0,0370 0,0280 | P. M. 4. Are eur ANR RAA rene r NID S JUAN ae A 0,0180 0,0170 Ce tableau montre que chez le jeune du Macrotherium sansaniense, comme chez celui du C. Pentelici, la longueur des dents de lait est à peu près le double de la largeur ; chez l'adulte du Macrotherium, les dents sont relativement plus larges. La première molaire de lait D 1 tombe de bonne heure ou n'apparaît point chez certains Perissodactyles (Acerotherium, Hipparion); celle du Macrotherium sansaniense ne présente qu'un lobe, tandis que les trois dents de notre fragment.en présentent chacun deux : ce sont donc bien D 2, D 3, D 4. Ces deux lobes sont nettement séparés par un profond sillon de la muraille externe ; leur surface d'usure est en croissant. Le lobe antérieur est très ouvert pour D 2; c'est le plus important pour les deux premières dents. Sur D 4, nous voyons les pointes internes des deux croissants bien isolées et proéminentes. La muraille externe est empâtée de cément ; un assez fort bourrelet partant de la muraille postérieure ferme la base du premier lobe du côté interne de D 3 et D 4. 84 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA Les füts des deux premières dents sont courts et leurs racines très divergentes. Les deux premières molaires du M. sansaniense se ressemblent beaucoup et ne présentent pas la division des lobes en forme de croissants. PATTE ANTÉRIEURE J'ai eu à ma disposition le moulage d’une patte antérieure dont l'original fait partie de la collection de Munich; j'ai pu constater l’analogie parfaite des os du carpe de mes échantillons ; ils se rapportent bien au mème type et sont de dimensions analogues ; même constatation pour les métacarpiens en connexion avec ces os. Au contraire, une deuxième série comprenant les trois extrémités carpales des métacarpiens apparaît de dimensions plus considérables, et comparables à celles des pièces rapportées par Gaudry ; le type est le même, pourtant avec une proportion un peu différente dans les surfaces articulaires, ici plus larges que longues, en comparaison avec les pièces de Pikermi. DÉSIGNATIONS MARAGHA PIKERMI PEER MUNICH Métacarpiens Largeur de la face carpienne. . . . . . 5 0,067 ÉongUueUrT Mt UE EPA) TANT QUE RSR 0,055 ÉTOILE A ENT MEET NE EE NS 0,058 ÉGnEEU re Eee RENE TELE SRE EE FREE 0,0605 RÉ a TD CU TANT MEMNEENLNIETREE EN RE RNA 0,087 TÉONCUEUT AMEN RME eme ele 0,062 Ponsueuritotale AE ME EN RE ON » PATTE POSTÉRIEURE Il n’y a, entre nos échantillons et ceux décrits par Gaudry, qu'une légère différence de proportions. DÉSIGNATIONS MARAGHA PIKERMI (TYPE) Métatarsiens Largeur de la face tarsienne. Longueur . Largeur. Longueur . CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 85 HIPPARION GRACILE Kaur' Les restes d'Hipparion étaient abondants à Maragha ; j'ai recueilli trois crânes assez com- plets, de nombreuses mâchoires supérieures et inférieures du jeune et de l'adulte, beaucoup d'os des membres, surtout des métacarpiens et des métatarsiens. L’H. gracile a déjà donné lieu à des études approfondies ; j'ai peu de chose à ajouter aux belles descriptions d'Albert Gaudry, de A. Weithofer?, de M M. Pavlow. Mes observations, faites sur une quantité de matériaux, m'ont permis seulement de constater une grande variabilité dans le détail des caractères. 1. OUVRAGES CONSULTÉS. Bouze, M., Observation sur quelques Équidés fossiles. Bull. Soc. géol. de France, 3° Sér., t. XXVII, p. 531-543. 1890. DeEPérer, Cu., Vertébrés miocènes de la Vallée du Rhône. Arch. Mus. d'Hist. nat. de Lyon, t. IV, 1887. FaLzconer, H. ET P. CaurLey, Fauna antiqua sivalensis. Londres, 1840. Gaupry, ALBERT, Animaux fossiles et géologie de l’Attique. Paris, 1862. — Animaux fossiles du Mont Léberon. Paris, 1873. — Les enchaînements du monde animal dans les temps géologiques. Mammifères tertiaires. Paris, 1878. Hewsez, M.-B., Hipparion mediterraneum. Abhandl. Berliner Ak., 1860, p. 356. Kaur, Beiträge zur näheren Kenntnis der fossilen Saügethiere, 1861. — Jahrb. für Mineralogie, 1833, p. 327. Lypexker, R., Siwalik and Narbada Equidae. Memoirs of the geol. Surv. of Ind., Ser. X, vol. Il, part I. Cal- cutta, 1882. — Catalogue of fossil Mammalia in the British Mus., part III. Londres, 1886. Pavzow, Maria, Qu'est-ce que c'est que l'Hipparion ? Bull. de la Soc. des Naturalistes de Moscou, 1891. — Études sur l’'Hist. paléont. des Ongulés. Moscou, 1891. Rürimeyer, L., Beiträge zur Kennt. der fossilen Pferde. Verh. d. naturf. Gesell., Bd. III, 11, 4. Bâle, 1863. Scacosser, M., Die fossilen Saügethiere Chinas. Abhandl. bayer. Acad. der Wers., t. XXII. München, 1903. WEITHOFER, ANTON., Beiträge zur Kenntnis der Fauna von ‘Pikermi bei Athen. Besträge zur Pal. Ost. Ung. und des Orients. Bd. VI. 2. M. A. Weithofer parle (p. 272, Op. cit.) d'un Equus fossilis persicus décrit par le professeur Wilckens (Die pferdartigen Thiere des Tertiaer. Biol. Centralblalt, 1885, Bd. 11), d'après des échantillons provenant de Maragha, collection du D' Polak. Je suis tout à fait d'accord avec l'auteur pour supposer une erreur matérielle; il n'y a pas d'Equus à Maragha, et les échantillons en question sont sans doute étrangers au gisement. 86 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA CRANE Le crâne de Maragha (PI. XI, fig. 1), comparé avec le crâne de Pikermi figuré par Albert Gaudry (PI. XXXV, fig. 1}, a, vu de profil, la ligne supérieure moins rectiligne; les os nasaux sont plus larges et moins busqués ; l'échancrure nasale est moins ouverte, l'orbite est plus arrondie et située plus en arrière par rapport à la dernière molaire. La dépression préorbitaire creusée dans le nasal et le maxillaire, et comparée au larmier des Ruminants, est sur le type de Pikermi très profonde, très creusée en arrière; Gaudry pensait même qu'elle communiquait avec la cavité orbitaire; elle est partagée en deux par un léger bourrelet; celle de nos échantillons est beaucoup moins accentuée et ne présente pas de discontinuité. L'angle de l’échancrure nasale est beaucoup plus distant du bord antérieur de l'orbite que dans l'animal de Grèce; il avance un peu au delà du bord antérieur de Pm 2. Relativement au palais, le trou sous-orbitaire est plus élevé, de même que l’épine sus-maxillaire. En résumé, le crâne de Maragha, aux intermaxillaires plus courts, est moins haut et plus large que celui de Grèce, et a un aspect un peu plus massif. MESURES COMPARATIVES DU CRANE DÉSIGNATIONS PIKERMI MARAGHA oneueuradentonpiteses M PNR PER Arras QU Les QE IT ESS TS 0,056 0,053 are eur ENS ISIES MEENUERe SAUCE RDA A LE EN EE Re 0,042 0,0455 Distance du bord antérieur de l'orbite à l'angle de l’échancrure nasale. . . 0,132 0,158 Hauteuriduicranetau-dessus de Pme END EEE ART Een 0,116 0,104 Hauteur du trou sous-orbitaire PC EP RD TA EE MERE 4 ae er ne ras 0,054 0,066 Éarseuriduicranenau-dessus/de/ME2 M) eNS SeAR S 0,133 0,153 Poneueuridutdiasteme AM ere RER DENT NRA ENST TU 0,055 0,044 Ponsueuridesipréemolaires ee Re ENCRES CT ES 0,077 0,078 Ponpreundesfarmere-molairesi ee" Sur Nec CARS 0,062 0,065 Éoneueuritotalerdesimolaires a Ma Etes En ERNEST 0,140 0,143 DENTITION La complication des plis de l'émail, les dimensions absolues et relatives des dents, le plus ou moins de cément sont très variables, souvent dans une même rangée de dents; les diffé- rences ont toujours été trouvées trop peu concordantes pour permettre la séparation de plusieurs espèces. Par exemple, en comparant deux dentitions de lait, on voit chaque molaire supérieure de CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 87 l’une plus allongée que sa correspondante de l’autre, et deux rangées de molaires inférieures ayant même D 2 différer par des proportions différentes de D 3 et de D4. Sur la dentition d’adulte, je n'ai pas trouvé de mâchoires dépourvues de canines; cela cor- robore les observations d'Albert Gaudry qui supposait que les femelles d'Hipparion possèdent, comme les mâles, des crochets. Les diastèmes varient assez peu de longueur, mais les distances entre les bords internes des crochets varient beaucoup : de 0,025 à 0,040 à la mâchoire supérieure, de 0,025 à 0,035 à la mâchoire inférieure; la distance entre les crochets et les coins varie peu à la machoire supé- rieure, et à l'inférieure elle varie de o à 0,008. Ces différences peuvent être sexuelles, mais je n'ai pu séparer les mâles et femelles de l'Hipparion faute d'un nombre suffisant de pièces tout à fait complètes. J'ai figuré deux rangées complètes de molaires; elles diffèrent beaucoup de longueur; ce qui tient, pour les molaires supérieures, à l'allongement de Pm 2 et des arrière-molaires de l’une de ces rangées, et, pour les molaires inférieures, surtout à la différence de longueur des prémolaires. J'ai également figuré deux exemples d'anomalies dentaires; une dernière prémolaire supérieure présentant une petite colonnette supplémentaire en avant de la colonnette interne (I ou protocône); une dernière prémolaire supérieure ayant une colonnette externe entre les deux tubercules antéro-externe (I et 1’); Rütimeyer a figuré, de Samos, une monstruosité analogue sur une deuxième prémolaire inférieure (loc. cit., PI. IV, fig. 38). MESURES DE DENTITION DE L'HIPPARION DE MARAGHA Dentition de lait. DÉSIGNATIONS MACHOIRES SUPÉRIEURES MACHOIRES INFÉRIEURES Longueur. Largeur Longueur. Largeur Longueur. Largeur Longueur. . Éarseur 5 é 0,0120 Longueur totale. . 2 5 0,091 88 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA Dentition d'adulte. DÉSIGNATIONS MACHOIRES SUPÉRIEURES MACHOIRES INFÉRIEURES a ——————_———— ————— D Pr 200 0ngueutr ancaneTnnecntenntntenteu 0,027 0,029 0,0245 0,0295 Largeur L'ANPE PEER CRE RNA 0.020 0,020 0,015 0,014 Fongueur’." "ben NN SEEr TE 0,022 0,025 0,0235 0.0265 L'arceurs re eee TS ee AE 0,0215 0,024 0,015 0,016 ÉOnpEUeUR IE RP PINCE REA ER 0,021 0,024 0,022 0.026 L'arseurereer PO TIENNE STE 0,022 0,025 0,014 0,016 PORSUCUR EM NET ONE EPS NRA 0,018; 0,0215 0,020 0,023 ar eut MAN AIRE ES NRAMNENEnE 0,0205 0,0235 0,0125 0,014 Longueur on eneRens 0,0185 0,0225 0,0205 0,0215 largeur es AID SEA ANEMNeeNE Etre 0,020 0,0235 0,0120 0,013 ÉOnEUCUrT 20 EAN ANNEE teen et gt 0,020 0,0225 9,027 0,025 Largeur Ab ER MER Ra nre 0,017 0,0200 0,012 0,012 Éongueurides PME ENTER 0,070 0,0795 0,071 0,080 Fongueurides{Me ERP PNR 0,057 0,067 0,067 0.070 Écngueuritotale PSN EE 0,127 0,145 0,138 0,152 OS DES MEMBRES Les os des membres donnent la même impression de variabilité que la dentition, mais ils ne permettent pas de conclusions précises. Je donne ici la liste des longueurs de tous les méta- carpiens gauches recueillis : 0,192 0,198 0,200 0,203 0,209 O,210 0,212 0,213 0,224 0,229 0,233 0,240 0,203 0,233 On voit apparaitre ici une lacune entre 0,213 et 0,224; il est à noter qu'elle apparaît de même dans la liste de Pikermi donnée par Albert Gaudry : 0,202 0,204 O,210 O,212 O,215 0,223 0,224 0,225 0,210 0,212 O,215 C'est probablement une pure coïncidence parce que les listes de longueur des métatarsiens sont toutes les deux très continues. Il est à remarquer d’ailleurs que cette continuité n'a aucune valeur pour prouver ou non l'unité d'espèce. Longueur des métatarsiens gauches de Maragha. 0,223 0,234 0,235 0,237 0,238 0,240 0,242 0,244 0,246 0,248 0,250 0,252 0,254 0,260 0,278 0,234 0,244 0,248 0,250 0,260 0,244 0,248 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 8 Les termes extrêmes de cette série doivent se rapporter, le premier à un très jeune individu, le dernier à un individu de taille anormale. Longueur de douze métatarsiens de Pikermi. 0,232 0,238 0,239 0,240 0,242 0,244 0,245 0,248 0,252 0,253 0,255 0,260 ConcLusioNs 11 semble très difficile de séparer spécifiquement les Hipparions du Miocène supérieur par les dentitions. Au point de vue dentaire, l'A. gracile d'Eppelsheim se retrouve au Mont Léberon, à Pikermi, dans le Sud de la Russie, à Maragha. L'H. mediterraneum de Samos n'en diffère pas nettement. Les observations ont surtout porté sur les rangées inférieures de molaires, toujours plus nombreuses dans les gisements ; on a remarqué la plus ou moins grande importance de la fosse qui sépare les tubercules I et i', la grandeur relative de I, i’, l', et leur section plus ou moins anguleuse ; ce ne sont pas là des carac- tères bien nets ni constants, et ils varient beaucoup d'une dent à l’autre sur une même mâchoire ; ils dépendent généralement de l'usure plus ou moins avancée; je n'accorde pas non plus trop d'importance au degré de plissement de l'émail ni à la plus où moins grande ovalisation de l'émail de la colonnette interne des molaires supérieures. Des Hipparions des Siwalik, l’Æ. antilopinum n'est séparé que très dubitativement du gracile par Lydekker ; l'A. Theobaldi l'étant seulement par ses dimensions plus considérables (Longueur des six molaires 0,172 au lieu de 0,135). M. Schlosser voit une analogie très grande entre l'A. Richlofeni Koken et l'A. antilopinum. Le problème pourrait être au contraire résolu si l'on possédait des crânes complets d'Hippa- rions de tous ces gisements. M. Studer, l’'éminent professeur de Berne, a distingué de Samos les crânes de deux Hipparions, l'A. mediterraneum Hensel et l'A. proboscideum Studer'. Ce dernier est caractérisé par la présence d'un léger bourrelet divisant la fosse préorbitaire dans sa longueur; son orbite est ovale allongée, ses intermaxillaires sont forts ; l'angle de l'échancrure nasale arrive au-dessus de la première arrière-molaire; au point de vue dentaire, ses arrière-molaires sont plus petites relativement aux prémolaires (Rapport des arrière-molaires aux prémolaires 76,7 : 100 et 83 : 100 dans l'A. mediterraneum — 80 : 100 et 83,5 : 100 dans l'A. gracile de Pikermi — 80 : 100 et 85 : 100 dans l'Hipparion de Maragha) : les prémolaires Pm 3 et Pm 4 sont un peu plus longues que larges ; l’émail est très plissé. 1. L'H. minus Pavlow de Samos n'a été distingué que par la découverte d'un métatarsien incomplet, dont la lon- gueur, déduite par le rapport des dimensions transversales du corps de l'os et de l'extrémité distale, serait de 0,140 ; il semble que cette espèce est encore considérée camme dubitative, 90 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA Les cränes de la collection À. Gaudry au Muséum d'Histoire naturelle de Paris présentent des caractères très voisins de ceux-ci : l'orbite est allongée, la fosse préorbitaire très creuse en arrière, commençant très près du bord antérieur orbitaire et divisée par un bourrelet trans- versal ; l'échancrure nasale est très en arrière, et les intermaxillaires sont assez forts. Quant aux particularités dentaires de l'Æ. proboscideum, elles sont d’ailleurs de l'ordre de variations de la dentition de l'Hipparion de Pikermi. Il me paraît en résulter que l'A. proboscideum est très voisin de l'Hipparion de Pikermi; est-il l’. gracile ? il faudrait pour conclure pouvoir étudier le crâne de l'Hipparion d'Eppelsheim qui, je crois, est encore à trouver”. En tous cas, M. le professeur Studer me paraît mettre en lumière des caractères différentiels importants de l’/7. proboscideum ou gracile et de l'A. mediterraneum. L'Hipparion de Maragha semble tout à fait voisin de ce dernier ; présentant une orbite arrondie, une fosse préorbitaire peu profonde, commençant tardivement et se prolongeant sans discontinuité, l'angle de l’échan- crure nasale arrivant au-dessus de la première prémolaire, comme on le voit dans l’exemplaire de Samos figuré par M. Studer. Il me semble difficile d'attribuer, comme l’a fait ce savant paléontologiste, les métatarsiens courts et épais à l'Æ. proboscideum, les métatarsiens longs et grèles à l'A. mediterraneum. On l'a vu précédemment : les listes de longueur de ces os provenant de Pikermi et de Maragha sont très analogues ; faudrait-il donc admettre que les deux espèces réunies à Samos l’auraient été à Pikermi et à Maragha, alors que les crânes recueillis appartiendraient à une espèce différente pour chacun de ces gisements? Il semble plus probable d'admettre que les variations de dimen- sion des métatarsiens sont intérieures à chacune de ces espèces. Les différences que nous venons de noter sur les crânes sont-elles vraiment spécifiques, ne sont-elles pas plutôt seulement de l'ordre de différences entre les races ? Des études plus amples sur des crânes complets d’Hipparion pourront en décider. Je ne crois pas personnellement la question suffisamment au point pour distinguer l'Hipparion de Maragha ou mediterraneum de l’'H. gracile. 1. D'après les renseignements obligeamment communiqués par le D' Haupt, de Darmstadt, la collection de pièces d'ipparion du gisement d'Eppelsheim comporte une rangée de molaires supérieures et de nombreuses rangées de molaires inférieures, mais point de crânes. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 91 SUS ERYMANTHIUS Rorx Er Wacner: Hi1STORIQUE C'est en 1885 que le D' Pohlig a signalé à la Société géologique de Berlin l'existence à Maragha d'un Suiné qu'il dénommait : S. (Palaeohyus) maraghanus ; sa note n’était accom- pagnée d'aucune description ni d'aucune figure; l’auteur se bornait à remarquer la parenté de cette espèce avec celle des Siwalik au Nord des Indes. Les travaux postérieurs sur la faune des Vertébrés de Maragha signalent seulement la présence du S. erymanthius Roth et Wagner; comme ils ont été surtout documentés par les collections mêmes du D' Pohlig, il nous est permis de penser avec le D’ Stehlin que la dénomi- nation de Sus maraghanus a été abandonnée en toute connaissance de cause et il est à regretter de la voir employée dans quelques ouvrages généraux. Il n'y a à Maragha que le S. erymanthius auquel se rapportent toutes les pièces que j'ai recueillies, parmi lesquelles je citerai : deux crânes; cinq mâächoires supérieures et six mandli- bules inférieures ; neuf vertèbres cervicales dont trois atlas et deux axis; deux vertèbres dorsales; l'extrémité distale d'un tibia, deux astragales, un cuboïde, un scaphoïde et un cunéiforme, un [Ve métatarsien. Outre les échantillons de Pikermi du sanglier de même espèce, et ceux de S. scrofa mis à 1. OUVRAGES CONSULTÉS. Boue, M., Les grottes de Grimaldi, fase. IIT, pp. 195-200. Monaco, 1906. Depérer, Cu., Vertébrés miocènes de la vallée du Rhône, p. 191, Arch. Mus. de Lyon, t. IV, 1887. Forsyrx Mason, C. I., On the species of Potamochoerus. Pr. Z.S., pp. 359-370, PI. XXV et XXVI. Gaupry, ALBERT, Animaux fossiles et Géologie de l’Attique, pp. 235-245, PI. XXXVII à XXXIX. Paris, 1862. — Animaux fossiles du Mont Léberon, pp. 42-47. Paris, 1873. Lypekker, Indian Tertiary Vertebrata, Palaeont. indica, Ser. X, vol. I, Part Il, 1880; vol. III, Part II, 1884. NeuRiNG, Azr., Ueber die Gebissentwicklung der Schweine. Berlin, 1888. Ponu6, H., Sus maraghanus. Zertschrift deutsch. geol. Gesell., 1885, p. 1024. Roruscuizo, Bo M. pe, et Neuvizce, H., L'Hylochoerus Meinertzhagent O. Ths. Bull. Soc. Philom. Paris, 1906. Rürimeyer, L., Ueber lebende und fossile Schweine. Verhandl. der naturforschenden Gesellsch.1n Basel, vol.I,p.517,1854. Scucosser, M., Die fossilen Saügethiere Chinas. München, Abhandl. bayer. Acad., 1903. SrTEuLIN, H.-G., Geschichte des Suiden Gebisses. Zürich, 1900. Zrrrec, Traité de Paléontologie, t. IV, p. 345 et suiv. 92 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA ma disposition par M. le professeur Boule au Laboratoire de Paléontologie du Muséum, j'ai pu examiner, grâce à l'obligeance de MM. Anthony et Neuville, la collection complète des crânes de Suidés du Laboratoire d'Anatomie comparée et la belle collection des crânes d'Aylochoerus Meinerlzhageni rapportés par MM. de Rothschild et H. Neuville. Ces documents m'ont été moins précieux encore que les conseils des savants qui me les ont communiqués, et je tiens à leur exprimer ici toute ma gratitude. Les vertèbres et les os des membres ne nous permettent pas d'ajouter aux observations antérieures; le cou êtait court et puissant ; le IV° métatarsien présente un talon postérieur très élevé ; il a les mêmes proportions que celui du S. scrofa. Je m'attacherai plutôt aux caractères du crâne et de la dentition. CRANE Les deux crânes recueillis sont figurés PI. XIIT. L'un deux (fig. 4) est incomplet; l’arrière- crâne et la partie antérieure des maxillaires, des os nasaux manquent; l’autre est mieux conservé (fig. 1, 2, 3), la crète occipitale, l'extrémité des os nasaux font seules défaut. Il appartient à un individu âgé, d’après l'état de la dentition, et à un mâle, d’après l'aspect particulièrement rugueux de la surface osseuse. Vu de dessus, il frappe par la largeur et la longueur des parié- taux creusés entre deux crètes rugueuses presque parallèles, et, surtout, par les protubérances énormes des jugaux et des zygomatiques. Ceux-ci sont raccordés aux maxillaires par une large surface creusée par la gouttière lacrymale et bordée inférieurement par une crète qui se prolonge jusqu'au dessous du trou infraorbitaire. Les frontaux sont concaves dans leur longueur et dans leur largeur entre des crètes sourci- lières très rugueuses ; ils sont creusés de deux profondes gouttières qui correspondent aux trous sourciliers ; elles sont d'abord convergentes, puis divergent sur les nasaux. Ces derniers d’abord bombés et raccordés avec des bourrelets aux maxillaires, sont ensuite séparés l’un de l’autre par une rainure médiane ; ils se soudent latéralement à des intermaxillaires à peine renflés. On remarquera aussi les protubérances latérales antérieures des maxillaires; elles sont rugueuses et assez hautes; je pense qu'elles peuvent correspondre aux apophyses que présentent les Potamochères, bien qu'elles soient moins élevées et plus isolées des intermaxillaires; de semblables saillies n'ont évidemment aucun rapport avec les canines qui justement dans notre espèce ne sont pas développées; on les a considérées comme des soutiens musculaires; mais il faut plutôt penser avec Flacourt (1661) et F. Major (1907) qu'elles doivent se comparer avec les apophyses osseuses de certains Ongulés tertiaires comme le Dinoceras et résulter des habitudes fouisseuses de l'animal, par un processus analogue à la formation de certaines cornes. Chez les Potamochères, ces apophyses se rencontrent surtout chez les mâles âgés, catégorie à laquelle se rapporte probablement notre échantillon. La figure 1 de la planche XIV montre la partie anté- rieure d'un maxillaire sans apophyses. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 93 Sur la face inférieure (fig. 3), nous remarquons la grande longueur de l’arrière-crâne me- surée de l'épine nasale au bord postérieur des condyles occipitaux, la largeur du crâne entre les os jugaux. Le palais est étroit ; les palatins très plats présentent de petits tubercules en arrière des molaires et se prolongent postérieurement ; les alisphénoïdes sont très inclinés (Phacochère). Un long diastème sépare la prémolaire antérieure de la canine (Phacochère, Hylochoerus). Sur la vue de profil (fig.2), la ligne supérieure du contour apparaît très concave. Chez le S. scrofa, les pariétaux, frontaux et nasaux donnent en profil une ligne généralement droite. Chez la plupart des cochons domestiques, surtout ceux d'Angleterre et de Chine, le profil est concave, mais les parié- taux n’y concourent pas. Les Phacochères ont un profil moins rectiligne que celui des Sangliers d'Europe, par suite d'une légère concavité des os nasaux. Chez le S. erymanthius les pariétaux, les frontaux et les nasaux forment la concavité du profil. La face occipitale est très inclinée; les condyles occipitaux sont très élevés au-dessus du plan palatal (en relation avec le caractère précédent). L'orbite a une forme toute particulière ; celle du S. scrofa est généralement bien circulairement délimitée ; l’apophyse jugale allant à la rencontre de la frontale, la petite distance qui les sépare est seulement de 1/6 de la circonférence orbitaire ; ici, l'apophyse frontale est courte et assez massive, et il n’y a pas d'apophyse jugale; l'orbite est donc presqu'ouverte en arrière. Enfin, il existe sur le bord antérieur orbitaire, dans l'os jugal et très près de sa suture avec le lacrymal, une échancrure très marquée’, qui ne se retrouve que beaucoup plus petite chez les Sangliers d'Europe et les Potamochères, à peine indiquée chez les Phacochères. Cette particularité de l'orbite des Suidés a été rarement signalée dans les ouvrages généraux et, pour me rendre compte de sa signification anatomique, j'ai recouru à la dissection d'une tête mise à ma disposition par le Laboratoire d'Anatomie comparée du Muséum d'Histoire naturelle; aidé dans cette opération par les obligeants conseils de MM. Anthony et Neuville, j'ai reconnu la présence dans cette encoche d'un cordon graisseux qui borde antérieurement le masseter, faisant probablement l'office de coussin amortisseur pendant la mastication. Bien que cette échancrure ne paraisse point jouer un important rôle physiologique, c'est un caractère du jugal du Sus erymanthius qui peut aider à la détermination de fragments cräniens. MACHOIRE INFÉRIEURE La mâchoire inférieure montre un bord alvéolaire se continuant en crète aiguë sur le long diastème séparant la canine des molaires, et une très courte barre entre la canine et les incisives; une symphyse très étroite; un menton très fuyant, se raccordant au bord inférieur par une ligne concave vers le bas. Le bord inférieur du maxillaire est très rectiligne. Les rameaux ascendants manquent sur nos échantillons, mais il résulte de l'examen des crânes et des maxillaires inférieurs qu'ils devaient être larges et relativement plus élevés que ceux 1. Cette échancrure est surtout visible sur le crâne figuré PI. IV, fig. 2. 94 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA du S. scrofa; la facette glénoïde est en effet plus distante du plan palatal ; ceci résulte de la concavité du profil supérieur; pour une raison différente, l'allongement de la face, le rameau ascendant est aussi très élevé chez le Phacochère; chez cet animal le rameau est très oblique sur les branches alvéolaires, tandis que chez le S. erymanthius dont la face est courte, le rameau monterait verticalement comme chez le S. scrofa. DENTITION La formule dentaire du S. erymanthius adulte de Pikermi est d’après les observations de Gaudry : 1 i,C.—, P.M. 4, M. À. ol 3 3 Sur les pièces de Maragha comme sur celles de Grèce, l'on n'observe que des canines très réduites aux deux mâchoires ; l'on peut tirer de cette observation deux hypothèses, ou bien l’ani- mal n'avait que des défenses très réduites, ou bien l'on n'aurait encore recueilli que des crânes de femelles chez lesquelles ces dents seraient plus petites que chez les mâles, par analogie avec ce qui se passe dans les espèces voisines. Gaudry qui avait étudié six crânes du Sanglier de Grèce penchait pour la deuxième hypo- thèse; il me parait que l'apport des matériaux nouveaux la rend moins vraisemblable ; l’une de nos mâchoires inférieures (PI. XIV) ne présente pas du tout de canines. Je crois donc que le S. erymanthius n'avait que des défenses très réduites et que la femelle n'avait même pas de canines inférieures. La première prémolaire supérieure n'a été observée que sur de rares échantillons ; chez les Sangliers actuels d'Europe, elle disparaîtrait d'après certains auteurs’ vers l’âge de quatre ans ; Nchring a constaté que ce n'était pas du tout une dent de lait persistante. Je n'ai pas vu de traces de cette dent sur mes échantillons ; elle doit disparaître de fort bonne heure à la mâchoire supérieure et je doute qu'elle se montre jamais inférieurement. Je proposerais donc la formule suivante pour la dentition de S. erymanthius : RCE NPA NE 3 1-0 3 3 Les deux premières incisives ressemblent beaucoup à celles du S. scrofa; la troisième est au contraire plus forte que sa correspondante chez le sanglier actuel ; elle est plus allongée et moins éloignée de la canine ; cela aux deux mâchoires. Les canines supérieures dirigées vers le bas sont petites et peu saillantes ; à peine usées, elles ressemblent beaucoup à la troisième incisive ; l'émail disparait complètement par l'usure et le fût à section presque circulaire se termine en biseau. La canine inférieure est courte et monte sans courbure ; sa section est très ovale; le profes- seur Stehlin signale son analogie avec la même dent du Palaeochoerus et de l'Æyotherium. 1, Poucuer ET BEAUREGaRD, Ostéologie comparée. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 05 Les molaires sont tout à fait dépourvues de cément : Pm 2 est tranchante, et présente un petit tubercule postéro-interne qui est plus développé sur Pm 3 ; Pm 4 est plus carrée : son bord externe se divise, indiquant deux denticules. M 1 présente quatre denticules ; ceux de M 2 sont plus développés et ils sont suivis d’une indication de talon postérieur ; la dernière dent présente ce talon plus développé. Il y a donc une grande continuité dans la série des dents depuis Pm 1 jusqu'à M 3, chaque terme contenant en germe des éléments du suivant sans brusque différenciation. La dentition du S. scrofa est la plus comparable à ce point de vue à celle de S. erymanthius. DENTITION DE LAIT De la dentition de lait, je n'ai recueilli que les deux dernières dents de la mâchoire inférieure; D 3 ressemble beaucoup à Pm2, tandis que D'4 rappelle plutôt M 3 avec cette différence qu'elle est plus large en arrière qu’en avant, au contraire de celle-ci et qu'elle présente trois paires de denticules. MESURES COMPARATIVES DÉSIGNATIONS PIKERMI MARAGHA Longueur du crâne de la crète occipitale à l'extrémité nasale. . . . . . 0,600 0,550 Distance du trou occipital au bord antérieur de l’intermaxillaire. . . *+ . 0,470 0,450 Pargeucmimaximatentre protuberances jugales. NN NN 0,310 0,270 Parpeumauxiprotubérancesimaxillaires APN EE 0,140 0,130 Dentilion supérieure. DÉSIGNATIONS PIKERMI MARAGHA —_—_—__——— | Longueur. Largeur Longueur. Largeur Longueur. Largeur Longueur. Largeur Longueur. Largeur Longueur. Largeur 0,018 0,011 0,019 0,016 0,016 0,019 0,022 0,022 0,026 0,022 0,040 0.027 0,016 0,005 0,017 Fic. 32. — Crâne de Phacochère (Ph. aethiopicus), vu de dessus. ee CAS NK N\ j FiG. 34. — Crâne de Sus erymanthius, vu de dessus, d'après A. Gaudry. Dessins au trait de M. Papoint. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA 97 Dentition inférieure. DÉSIGNATIONS PIKERMI MARAGHA Pm 2. Eongueur . Pm 3. — Pm 4. M 1. M 2. M 3. I et Il se rapportent à des mâchoires présentant des canines. FIT n’en présente pas de traces. (PI. XIV, fig. 5 et 8.) » ConcLuSIoNS D'après les beaux travaux d'A. Gaudry, de Ch. Depéret et H.-G. Stehlin, le Sus ery- manthius peut être considéré comme une variété du S. major Gervais. Il s'en distinguait surtout, semble-t-il, par la présence de protubérances latérales à la partie antérieure des maxillaires supérieurs, au long de l’alvéole des canines. Ce caractère ne paraît plus aussi important puisque l’un de nos échantillons ne le présente point ; il doit dépendre de l’âge, du sexe des sujets. D'autre part le S. major est plus fort que le S. erymanthius ; le Sus antiquus Kaup du gisement d'Eppels- heim est plus fort lui-même que ces deux animaux avec lesquels il a d'étroites analogies. Les tailles varient cependant à l'intérieur de ces trois groupes ; le Sanglier de Maragha semble plus petit que celui de Grèce, mais ce ne semble pas raison suffisante pour l'en séparer spécifiquement. Albert Gaudry dans son ouvrage fondamental sur les Vertébrés de l’Attique a brièvement montré les points communs du S. erymanthius avec le sanglier actuel. Les espèces des Siwalik et de Chine, malgré quelques analogies dentaires du S. Falconeri Lydekker et du S. hypothe- rioides Schlosser, ne se rapprochent de celles de Perse et de Grèce que précisément sur les points déjà communs avec le S. scrofa. Les Sangliers africains nous donnent au contraire quelques nouveaux sujets de comparaison. Le Phacochère (fig. 32) est parmi eux le plus différent des Sangliers d'Europe, d’abord par sa dentition hypsodonte, puis par la grande longueur relative des os de la face. Ce dernier caractère entraine avec lui la grande obliquité de la face occipitale, le relèvement des condyles occipitaux au-dessus du plan palatal, le rejet des orbites en haut et en arrière, d'où une grande extension des os jugaux présentant comme ceux du S. erymanthius de véritables protubérances zygo- matiques. 98 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GISEMENT DES VERTÉBRÉS DE MARAGHA Le Potamochère est surtout caractérisé par la présence d’apophyses verruqueuses à l'extré- mité des maxillaires supérieurs, par la disposition des dents en rangée courbe, la forme particulière des os nasaux. Le professeur Rütimeyer a signalé le P. penicillatus Schinz ou porcus-F. Major, comme se plaçant entre le S. scrofa.et le Phacochère (formule dentaire 3» 1 33e EN en ss Da. avec cette différence que leur saillie ne continue pas sur le maxillaire. L'Hylochoerus Meinertzhageni O. Ths. (fig. 33) a été étudié par M. H. Neuville sur de beaux spécimens rapportés par M. de Rothschild et lui-même. Le crâne présente en général les caractères de celui des Potamochères, mais la dentition est beaucoup plus voisine de celle des Phacochères. Il se rapproche du S. erymanthius par les caractères suivants qui apparaissent surtout sur le vieux mâle : face courte, pariétaux très larges creusés entre deux crètes sourci- lières très rugueuses ; zygomatiques aux protubérances très développées se raccordant largement aux maxillaires (bien que sans présenter de larmier). En résumé, le S. erymanthius (fig. 34), trés voisin du S. scrofa par sa dentition, se rapproche par ses caractères crâniens de l’Æylochoerus. Celui-ci est un terme moyen entre le Phacochère et le Potamochère; notre espèce vient donc prendre aussi une place intermédiaire entre ces espèces tout en les reliant au S. scrofa. ). Les zygomatiques présentent une disposition élargie qui rappelle l'espèce de Grèce, CHALICOTHERIUM PENTELICI PL Molairew inf! de lait /Gr.nat.) - 3. Métacarpiens - 4.Crand ow, unciforme, Set IV métacarpiens caphoïde droit_ 6. Cuboide et IV®métatarsiens _ 7 Cuboide gauche- 8 Artic. distale,, IT métatarsrien 9.10. Phalanaes _ 11. Phalanges du IV métat. gauche Gr'nat ÂACintract Phot Leroux Edit PL.XI HIPPARION GRACILE adulte 7 Carurnes à »# { riUcd € NA Zu de lait et M.1.- 4 “€ laire. Mo à.[rémolares et Mz- ÿ Cr, ral 1. Profil droit} 11 TAL (é Molares [2 ‘ ( ï Li L ; RE LR M \ Î Ï TT à 1 10 L f f ur 1e 4 A HIPPARION GRACILE PL.XIT Cintract Phot l,Incivipes et canines sup. 2.3. Molaires tif de lait{GCr. nat 4 Mandibule. gauche lf: d.1ncérives et canines 1nf. - 6.7. 8.Molarres tferteures (Cr.nat. E Leroux Edit 47 ral SUS ERYMANTHIUS PL.XII 1.2.3, Cräne-4. (Gäneprofil gauche fautretndivoidu # É # Cr. nat A.Cintraot Phot E Leroux Edit Etiog Ce NES UE PL.XIV SUS ERYMANTHIUS 1. Prémaæillaire, cantine et incivives.-2.Molaires supérieures. #8.M.s. sup.-#. Ds et 4 inférieures (Gr.nat) EC Fee D » SITE : x 4 : à et 5 rnäachotre tnferuwure /4s Cr. nat... 6.7. ineiives et canines ver teur'es. 0 Motaires inférieures 9.Ms. inf: (Gr nat.)._10.Atlas et aæer. _11. Tarse etmetatarse (A Gr nat. À Cintract.Phot E Leroux. Edit MÉMOIRES de la DÉLÉGATION e Tome I. Tome Il. Tome II. Tome IV. Tome V. Tome VI. Tome VII. Tome VIII. Toue IX. Tone X. Tome XI. Tome XII. Tome XIII. Tome XIV. 5 volumes en 9 tomes in-4°, richement illustrés, accompagnés de cartes, planches en phototypie et en me fr. Volumes I et II. — ÉTUDES GÉOGRAPHIQUES. 2 vol. in-4.................... Volume II]. Volume IV. Volume V. PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE J. DE MORGAN, DÉLÉGUÉ GÉNÉR AE Fe — FOUILLES A SUSE en 1807-08 et RE 99, par J. De Morcaw, G. LamPrE et G. JéquiEr. In-4, planches en héliogravure et en chromotypographie : — TEXTES ÉLAMITES-SÉMITIQUES, par V. Sceuein. Première série. ne ge sh accompagné de 24 planches en hÉlOBravureE, EEE CP ES “0 — TEXTES ÉLAMITES-ANZANITES, par V. Scnzi. Première série. In-4, 53-planches hors texte... 4400 SP IT ANNEE RSS — TEXTES ÉLAMITES-SÉMITIQUES, par V. Scmrir. Deuxième série. _In-4 bi avec 20 planches hors texte (Code dettammurabi etc) RER PE — TEXTES ÉLAMITES=ANZANITES, par V. ScHei. Deuxième série. In-4° TE avecur7aplanches hofsitexte er PR CEE PPS — TEXTES ÉLAMITES-SÉMITIQUES, pe V. ScHEIL. Troisième série. In-4° avec,24 planches honsitexte ON AMREE Re RER — RESHERSRES ARCHÉOLOGIQUES. Deere série. In-4°, avec planches OTS TEXTE de pue ni ve een dc et ne D ON EU CET ET CRE RECRERCERS ARCHÉOLOGIQUES. Troisième série. In-4°, avec planches CE MO ane ec doobédonitonsocabododnebobnegegeseeucocsecs — TEXTES ÉLAMITES- ANZANITES, par V. Scxei, avec la collaboration de J.-Et. Gaurier. Troisième série. In- 4°, ayec 4 planches horshtexte terre Se - TEXTES ÉLAMITES- SÉMITIQUES, par V. Scueiz, avec la collaboration de J.-Et. Gaunier. Quatrième série. In-4°, avec 13 planches hors texte....... — TEXTES ÉLAMITES-ANZANITES, par-V. Sceir, avec la collaboration de J.-Et.-Gäunier et Paul Toscane: Quatrième série... ... MN — RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES. In-4°, fig. et planches. —- CÉRAMIQUE, par Ed. Porrnier, de l’Institut. (Sous presse.) — TEXTES ÉLAMITES- SÉMITIQUES, par VE ScxeiL. Cinquième série. (En Préparation.) 4 MISSION. SCIENTIFIQUE EN PERSE Par J. de MORGAN GÉOGRAPHIE, ETHNOGRAPHIE, ARCHÉOLOGIE, GÉOLOGIE, LINGUISTIQUE et nombreux clichés dans ie texte. ATÉAS DES CARTES En un canton tatoo ee ee — ÉTUDES GÉOLOGIQUES ET PALÉONTOLOGIQUES. 1'° partie. — GÉOLOGIE, par J. ne Morcan. In-4, fous planches et cartes... ii VERS 2° partie. à — PALÉONTOLOGIE — ECHINIDES, par G. Coran et V. GaurHier. In-4!, planches 1 ANSIO RE e 3° partie. — ÉCHINIDES. Supplément. par V. GaurHier. In-4’, planches rar 46e tee Eee CRE 4° partie. — MOLLUSQUES, par H. Douvirré. In-4°, Ru 2 A SO, AE a OCR EE — ARCHÉOLOGIE. 2 volumes in-4°, nombreuses planches et figures... — STDDES LINGUISTIQUES. 3 partie. Dialectes kurdes, langues et dialectes du nord de la . Perse, par J. be Morcan. In-4°, avec 2 cartes... ... 2° partie. Textes mandaites, publiés par J. pe Morcan, avec une notice sur les Mandéens par CL. Huarr. In-4, 3 planches. 22642 PS UNIT URSS RE CHALON-SUR-SAÔNE, IMPRIMERIE FRANÇAISE ET ORIENTALE E. BERTRAND. 711 Du € " Se ION PUBLIQUE ET DES BEAUX-ARTS " on PUR | k ÿ HISTOIRE NATURELLE. À PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION 3 | b FA EUR 4 RUE à ee S Ë as ù " À a { OK 25 _ DE J. DE MORGAN, DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL à ÿ . “ l D our, L'AENTOMOLCCIB Rs 14 SA à x.# # K Nu,,) d SE : | ; AE Le us Rbir"t AA res K û 14 , THERE 4 e De bus (RER | + ù 4 6 à k ' . x s" HN 0 La Déceure PREMIER ; | DTA MR Rat ? { ME] ! ù ? » % M: 2 À h à EE 1 , ; MBA |; PARIS Buræ, ‘à |. : « ERNEST LEROUX, ÉDITEUR PU 28. RUE BONAPARTE, 28 à s IE LA ° a nt Up , s MU HE F ji: 4 D ANTT AIT F a ; r r + RATS L y ’ L F: DÉLÉGATION EN PERSE PObR se ÉEINNROIMOtINO'GHLE Û _ FASCICULE PREMIER N sl NA ER OR RIRES CHALON-SUR-SAÔNE, IMPRIMERIE FRANÇAISE ET ORIENTALE E. BERTRAND 709 MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE ET DES BEAUX-ARTS DÉLÉGATION EN PERSE ÆININEUE RS DARIS NO PE ONE UNRE LE PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE J. DE MORGAN, DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL TOME II ENTOMOLOGIE. FASCICULE PREMIER PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RUE BONAPARTE, 20 1912 t | Î oO } seat RE pau DAC ES NT FE Pa CA ) HA vil Pare \ HAL AUX LE EE LAS RONA MO rTaudTanl Be. JA MAN RAS CET 1} à , % " es PAIE S ee NN pr FEST RC ME PTT UE RCE VX PRE: LE D RENE Le AE j s à ÿ 4 ' 51 \ k tr n + [l Î À À k l EN: Û J A AU (LUE He l AVANT-PROPOS Comme les plantes robustes et puissantes, l'œuvre de la Délégation française envoyée en Perse a émis des rejetons. Celui-ci est un des plus modestes, il s'élève à peine et n'offre qu'un développement restreint; mais c’est assez qu'il ait vu le jour, on peut être assuré qu'il ne man- quera pas de s'épanouir, tant est fécond le sol où il a pris racine. C'est à l’activité inlassable, au labeur assidu de M. de Morgan qu'on devra cette production nouvelle. L'’éminent Directeur de la Délégation aurait pu se contenter d’avoir fait surgir de la terre persane les merveilles qui s'y trouvaient enfouies depuis des siècles et qui comptent actuellement parmi nos richesses archéologiques les plus précieuses. Mais son dévouement patriotique ne connaît guère les bornes; et pour doter la France d’autres trésors, il a employé ses instants de repos à recueillir et à faire recueillir autour de lui les divers produits naturels de la Perse, entre autres des fossiles, des Mollusques et des Insectes, qui occupent aujourd'hui une place honorable dans la collection du Muséum. Ainsi ont pu naître des travaux qui viennent prendre rang aux côtés des œuvres archéologiques de la Délégation persane; ceux de paléontologie et de malacologie sont en cours de publication et voici maintenant qu'apparaissent les travaux entomologiques. Trois rejetons à côté de la plante maitresse ! Ce fascicule est le premier d’une série qui pourra être longue, car les espèces d’Insectes sont innombrables et ce n’est pas en une campagne qu'on peut les atteindre toutes. Dans une région déterminée, sur un territoire restreint comme le nôtre et depuis longtemps exploré par des cen- taines de chercheurs, ‘la faune entomologique n'a pas révélé tous ses mystères ; et l'on peut juger par là de ce qu'elle doit réserver d'inconnu dans un pays neuf, où bien rares, jusqu'ici, ont été les recherches. Qu'on ne s’attende donc pas à trouver dans ce fascicule, et dans ceux qui suivront, un ensemble didactique et quelque peu complet sur les animaux articulés de la terre persane. Ce que M. de Morgan nous permet d'offrir au public, ce sont de simples fragments, des contri- butions modestes qui seront mises en œuvre par les savants de l'avenir, des matériaux pour un édifice que d’autres élèveront plus tard. Au surplus, isolés et très insuffisants, ces matériaux ne I VI AVANT-PROPOS sauraient être sans intérêt ; car ils proviennent d'un pays presque neuf et, par sa position, singu- lièrement attrayant au point de vue de la faune. La Perse, en effet, se trouve sur les confins orientaux de la zone méditerranéenne telle que l'a définie Richard Wallace, et il convient de mettre en parallèle sa population zoologique avec celle de nos pays qui appartient à la même zone, et avec celle de la région indo-malaise qui en est bien plus voisine. A vrai dire, malgré le peu de renseignements que nous possédons sur la faune persane, on n'ignore pas que cette faune appartient au même type que la nôtre, et qu'elle ne doit rien, ou peu s’en faut, à la faune indo-malaise contiguë; mais nos connaissances ne vont guère au delà et il faut maintenant établir les variations qu'a subies la faune méditerranéenne dans ces régions d'Extrême Orient où elle vient se heurter aux barrières de l'Himalaya qui lui servent de limite. Les matériaux ento- mologiques réunis par la Délégation persane seront d’une valeur inestimable pour ceux qui, dans la suite, voudront entreprendre cette étude. Afin de donner à ces matériaux une réelle valeur scientifique, nous les avons soumis à des spécialistes notoires qui les ont étudiés avec le plus grand soin. Ils ne pouvaient être mis en œuvre par des mains plus expertes. Je tiens à témoigner ma gratitude à ces collaborateurs du premier moment et à ceux qui travaillent déjà aux prochains fascicules; ils sont des volontaires de la Science, des passionnés de la Nature et leur ambition se borne à faire œuvre utile en défrichant quelque coin de leur domaine favori. Il faut être, comme je le suis, en contact perpétuel avec les savants de cette sorte pour estimer comme il convient leur désintéressement et leur mérite. On doit reconnaissance aux explorateurs qui, des pays lointains, nous rapportent au prix de grands soins et d'efforts, des matériaux entomologiques; mais peut-être faut-il témoigner plus de gratitude encore aux spécialistes qui étudient ces matériaux. C'est par centaines de mille que se chiffrent les espèces d’Insectes, et nulle part ne saurait exister une organisation scientifique capable de tous les connaître. Devant cette armée d'un nouveau genre, les laboratoires les mieux dotés seraient impuissants, n'était la passion vaillante des travailleurs libres qui ont jeté leur dévolu sur un petit bataillon de l'immense cohorte. L'armée des Insectes peut être vaincue, mais seulement par l’armée des spécialistes, et c'est à ces derniers qu'il faut recourir lorsqu'on veut entreprendre sérieusement l'étude entomologique d’une région, même des plus restreintes. Ne convient-il pas d'associer, dans un même éloge, les vaillants explorateurs qui récoltent et les spécialistes qui donnent un intérêt scientifique aux matériaux récoltés ? Ces considérations étaient nécessaires, autant pour rendre justice à des travailleurs modestes que pour expliquer la marche suivie dans l'élaboration des fascicules consacrés à l'entomologie persane. Les collections recueillies par M. de Morgan ont été soumises à l'examen de nombreux spécialistes, dont chacun s'occupe d'un groupe d’Insectes déterminé. Les groupes étant d'inégale importance et les savants qui les étudient d'ordinaire surchargés de besogne, il s'ensuit que les divers travaux consacrés à la collection ne sauraient être tous prêts à la mème époque. Une fois en nombre suffisant, ces travaux seront réunis et publiés en fascicules, sans préoccupation systé- AVANT-PROPOS VIT matique autre que le groupement en ordres. Le fascicule que nous présentons aujourd’hui est principalement consacré aux Coléoptères ; mais il s'en faut qu'il renferme tous les documents relatifs à cet ordre immense, qui se trouve d’ailleurs plus richement représenté que les autres dans les collections réunies par M. de Morgan. Le fascicule suivant est en voie de préparation ; il renfermera notamment une étude importante consacrée aux Papillons. C’est à mes excellents collaborateurs du Muséum que revient, pour la plus grande part, le mérite d’avoir provoqué et réuni les mémoires contenus dans la présente publication ; en dépit des apparences, ce n'était pas un léger travail et il convient de rendre à ceux qui l'ont accompli un légitime hommage. M. Lesne, aidé par M. Bénard, a eu la lourde charge des Coléoptères, et M. Robert du Buysson celle de tous les autres Insectes, sauf les Papillons qui rentrent dans le domaine propre de M. Le Cerf. Ces savants ne se sont pas contentés de prendre une part à l’exé- cution matérielle de l'œuvre, ils y ont aussi collaboré par leurs études et, à ce double titre, méritent une place d'honneur en tête de ce fascicule. Paris, le 22 décembre 1911. E.-L. Bouvier. éd arch lit RES Es. 0 EE eur pal ion cartes nul mn Miles. li ue PMU LATE Anllouaaue 18 ï D CU ë A HI NEA Got) : : nos Do MP, ue SEA ARE DT |: | En CNE EE AE A ANR A D nue Sel Ar | 15 LISTE DES LOCALITÉS AVEC LEUR ALTITUDE ALTITUDE DES PRINCIPAUX LIEUX DE. RÉCOLTE Elbourz. Horetdeslunékaboun Rhanian ee 1250 Éauteallée de Chahroud:: 2222700000 et EE 1800-2800 (Cnien LR EU Da AE AE AE a AE PA SA A 0-2000 HA ME Ivan. Chahroud "1/0 than san men san 1720 Tate se se RE LEE Se ES RE PEAU SEE Se 0-2500 Plateau Persan. De Hammadai ent ER Te APR SA en a TE EE PRE 1950-1290 Hamadan sn DR LEE TA AN A EL AP RS mire ET AUS, 1950 L Plateau Persan occidental Je Zémolfin.é NE NI Re EE EE RER TRE EE ERA 1300 DEtonremapadia Hamadant SERRE EMNE CERTES 1250-1950 Ééinadantar Zend jan OPEN MENU RENE Rens 1950-1530 Louristän. Hchéhar- Docu]. AA NS Le ment Laurens 890 OO ART DE D PTE VE LEA DUAL Le TR SRI EC A ne EEE 1200 KOUNMRCHE HR ATARA NE PEN PRET PE A AC PAC So D ET 1500 HEÉhar-Dooul' a Kirmanchah "tr Mec ReEr en tr ee 900-1470 SEMMNERTE AR ONE MADAME EN EN 650-1250 Kiimanchahe re Horton A ASE 1470 POURIS TAN AMAR SR NE RE NDLR TER ES RER REA TANT Se 800-2500 mètres. mètres. mètres. mètres. Halazard à Chirvan Kélatéh à Halazard. Plaine et collines Monts Bakiyars 20e nb un Asmanabadi se Men ee UNE EE Kobe Had onde to een De la Kerkha au Kébir-Kouh DÉRIERONTE SE TAPANT EEE es RAT Poucht-é-Kouh. Hagh=EMomwla eee eee Rte A DKO MA ZA NAL COUR LAN PEAR PA GRR Ur Nalanmtane 4 sienveneRcen rss Hussein A ba den RER CURE Ut U SAT Ben NEA SE ee sed Mollah=-Ghiavane Pen NÉS EVA SAME SPP A ARS Er en Geéndjéh} eue PRET ne Galoupah ere ss sa ee Meillebandoun er APRES PRE TERRA auelolesehe le lets he lee sole ce «elles je)viie Entre Tchâm-i-Kaw et le Sein-Mérréh KRETAER NN AA Reise Aa ne es PET LISTE DES LOCALITÉS AVEC LEUR ALTITUDE D A A TA ee tr 120 D RON PE ge VASE 160 TE AN GE TE PASS 170 AA PURES LUEUR ET AA UNE 100- 300 1000 à 2600 puis 900 DRE ea a AE Re REA 300 D NAT AE RE AA RAR EE Me en à 60 TRS NL REA LORS LR 120 MEN AE NE Ce oc Là VU SPEARS 150 er A A A à 400 D PER TER D PE 62 OR EDR NPA ITS 120-1500 ART NT A EAU 400 Re RO RER 600 NE PA IR IA 200 AS A AG qe AE PAR APE 600 OS SES OO DAS RU ee 60-4500 500-2000 mètres. Mate de le DEEE dE 1460 SR EU RE PCA ANSE Ne RE 2300 PR A Pt 1610 A A et y 1410 A RE IAE HOT fo 0 2000 AUS PAP 450 NE RE Te CE MIA REA 1480 A EE ER 750 eee cle re MO te 1000 15 te 2 RONA re RAS ET 2000- 900 RO RE EEE SC AA 150- 300 US np te UE RES 1500-4500 mètres. INSECTES ORTHO-NÉVROPTÈRES A See pe Ab Éne De MAUR ti ral EPA EN ë à ! SEA d ; No re \ Te Et ï An ares Le PESMODONAWPES Par M. RENÉ Martin La faune des Odonates de la Perse doit comprendre toutes ou presque toutes les espèces de l'Asie Occidentale. Il est infiniment probable, en effet, qu'on trouvera dans la région persane une vingtaine de Libellules qui n'y ont pas encore été observées, notamment : Pantala fla- vescens, Diplax pedemontana, Diplax depressiuscula, Diplax tibialis, Libellula quadrima- culata, Orthetrum desertorum, Anax parthenope, Aeschna juncea. Aeschna serrata, Aeschna cyanea, Calopteryx virgo, Lestes sponsa, Agrion lunulatum, et d’autres; la Perse ayant été, jusqu'ici, peu explorée au point de vue entomologique. C’est pourquoi l'examen des captures faites par les Explorateurs dont nous avons à étudier la collection, déposée au Muséum de Paris, est particulièrement intéressant. Cette collection est composée de vingt-neuf formes, dont dix-sept sont plutôt des formes européennes, trois des formes africaines et neuf des formes de l'Asie Mineure ou Occidentale. Aucune n'est tout à fait spéciale à la Perse. Si nous ajoutons à ce nombre huit espèces européennes, six asiatiques et une africaine qui ont déjà été prises dans la contrée, mais qui ne figurent pas dans la collection, nous pourrons fixer à quarante-quatre espèces, sous-espèces ou races, le nombre des formes qui composent la faune odonatologique de la Perse, aujourd'hui connue d'une façon certaine. Ces espèces sont les suivantes, celles dont le nom est précédé d'un astérisque sont repré- sentées dans la collection : LIBELLULINAE 1. Diplax striolata Charp. Des exemplaires provenant de la Perse figurent dans plusieurs collections. L'espèce est, du reste, très répandue : dans la plus grande partie de l'Europe, en Asie Mineure, dans l’Asie Occidentale, à Chypre, en Algérie, au Maroc, à Madère. Elle habite les pays d'étangs et est, presque toujours, excessivement commune dans les endroits où elle se trouve. *2. Diplax vulgata decolorala Selys. C'est une race de la pulgata L. à laquelle on doit la rat- n ODONATES tacher par la conformation de son appareil génital. Mais, par sa coloration, elle res- semble extrêmement à la meridionalis. Les exemplaires de la collection proviennent du Kourdistan de Sineh, des pays Calhours, Kefraour (1.150 mètres) et des environs de Kir- manchah (1.370 mètres). . Diplax meridionalis Selys. Plusieurs spécimens du Kourdistan de Sineh. . Diplax Fonscolomber Selys. Plusieurs spécimens du Kourdistan de Sineh, des environs de Kirmanchah (1.370 mètres) et du pays des Calhours (1.250 mètres), ces derniers capturés en juin; tous analogues aux exemplaires d'Europe, d'Asie et d'Afrique. . Trithemis arteriosa Burm. La collection comprend plusieurs spécimens de cette espèce qui habite presque toute l'Afrique, les Canaries, Aden. Elle n'avait guère été observée en Asie, si ce n'est par M. de Selys, à Beyrout. 6. Trithemis rubrinernis Selys. Sicile, Afrique, Chypre, Se rie. Indiquée aussi de a Perse. 10. TT . Brachythemis fuscopalliata Selys. Rare espèce trouvée en Perse et en Mésopotamie. . Crocothemis erythraea Brullé. Quelques exemplaires de taille très petite. . Diplacodes trivialis Ramb. Indiquée de Perse par M. de Selys. Le Muséum de Paris pos- sède des individus de la Judée. Orthetrum sabina Drury. Son habitat s'étend de l'Australie à Formose et aux Indes Orien- tales. On la trouve aussi dans l'Asie Mineure et Occidentale et M. Maindron l'a rapportée d'Arabie. Orthelrum albistylum Selys. Très commune en Chine et au Japon, or la rencontre aussi par colonies dans l'Asie Mineure et Centrale, sur quelques points du Sud de l’Europe, et en France, dans le département de l'Indre. . Orthetrum cancellatum L. forme Xraepelini Ris. Indiquée de la Perse et de Kashgar. . Orthetrum brunneum Fonsc. Kourdistan de Sineh. . Orthetrum caerulescens Fabr. Frontière du Nord de la Perse. . Orthetrum anceps Schneid. (Ramburii, Selys). Plusieurs exemplaires du Kourdistan de Sineh. . Orthetrum taeniolatum Schneid. Un beau mâle : Poucht-é-Kouh, pris en avril. . Orthetrum Ransonneti Brauer. Indiquée de Perse et des bords de la Mer Rouge, aussi du Nord de l'Afrique. GOMPHINAE . Onychogomphus forcipatus L. Asie Occidentale, de même que l'Égypte, l'Algérie et l'Eu- rope. Pris à Suse, en avril. . Gomphus flaripes Charp. Une femelle prise à Suse, en avril. . Gomphus Davidi Selys. Toute une série provenant de Suse, en mars. . Lindenia letraphylla Lind. Cette belle et rare espèce se trouve en Italie, dans le Nord de l'Afrique et dans l'Asie Occidentale. La collection compte un mâle capturé à Poucht-é- Kouh. ODONATES - CORDULEGASTRINAE *1. Cordulegaster insignis Selys. Un très bel individu (Fig. 1 du texte) du Kourdistan de Sineh. F1. 1. — Cordulesaster insignis (grandeur naturelle). AESCHINAE 1. Anax formosus Lind. Figure dans plusieurs collections comme provenant de la Perse. *2. Hemianax ephippiger Burm. Plusieurs exemplaires de Suse. *3. Aeschna mixta Latr. Une série d'exemplaires immatures, de Bender-Bouchir. *4. Caliaeschna microstigma Schneid. Un couple de Kourdistan de Sineh. CALOPTERYGINAE *1. Calopleryx splendens Harr., var. xanthostoma Charp. Kourdistan de Sineh. *2. Calopteryx splendens Harr., var. inlermedia Selys. Kourdistan de Sineh, pays Calhours, Ghilan (950"), environs de Kirmanchah (1370"). Cette forme doit être commune partout en Perse. Les mäles sont beaucoup plus grands que ceux de C. xanthostoma qui habitent à côté, ont les ailes beaucoup plus larges, la coloration du thorax plus verte que bleue et la tache brun-bleuâtre des ailes très considérable, puisqu'elle commence 7 à 10 cellules avant le nodus et 5 cellules environ après le quadrilatère ; tandis que, chez xvanthostoma, cette tache commence au nodus ou quelques cellules après le nodus, et environ 20 cellules après le quadrilatère. ODONATES na 2. Les femelles sont de taille plus forte que celles de xanfhosloma, avec les ailes beau- coup plus larges, le stigma plus grand, de 5 à 7 cellules; et elles présentent, je crois, un curieux cas de bimorphisme, les unes ayant les ailes incolores, les autres les ayant colo- rées. On pourrait se demander si les femelles à ailes incolores ne sont pas des jeunes, mais tout fait supposer, au contraire, qu'elles ne sont pas immatures; elles ne portent aucune trace indiquant la future coloration foncée, et on sait que cette coloration com- mence à se montrer, chez les mâles, presque aussitôt après l'éclosion. . Calopteryx splendens Harr., var. orientalis Selys. Cette forme capturée en Mingrélie, sur les bords de la Caspienne et à Astrabad, est généralement de grande taille, mais la cou- leur brune des ailes commence seulement assez loin après le nodus et très loin après le quadrilatère chez le mâle, et encore davantage chez la femelle. De plus, toutes les femelles, même jeunes, que j'ai sous les yeux, ont, plus ou moins accentuée, leur coloration alaire. . Epallage fatima Charp. Un couple provenant des pays Calhours, en juin. . Epallage alma Selys. Prise à Astrabad et en Syrie, très voisine de la précédente dont elle n'est peut-être qu'une race. LESTINAE . Lestes barbara Fabr. Plusieurs spécimens du Kourdistan de Sineh et des pays Calhours, absolument semblables à ceux de l'Europe. . Lestes virens Charp. Pays Calhours. 3. Sympecma fusca Lind. De l'Europe au Japon, et Nord de l'Afrique, Kourdistan, Poucht- é-Kouh. . Sympecma paedisca Eversm. Sud de la Russie, Asie Centrale et Asie Mineure. Les spé- cimens de Perse appartiennent plutôt à la race S. annulata Selys. . Sympecma annulala Selys. Une série d'exemplaires du Kourdistan et Poucht-6-Kouh. M. Forster a essayé, au moyen de bonnes figures, de séparer les trois formes de Sym- pecma, chacune ayant au thorax et à l'abdomen des taches différentes. Mais si les taches sont, chez fusca, à peu près immuables et caractéristiques, on remarque que celles de paedisca et de annulata sont très variables, et on trouve, chez les individus de l'Asie Occi- dentale, une série de taches variant de la coloration de la fusca jusqu'à celles de annulata les plus particulières. Ce qui prouverait que les trois formes appartiennent à la même espèce. Les exemplaires de la collection portent les taches caractéristiques de annulata, sauf un ou deux qui se rapprocheraient, par leur système de coloration, de la forme paedisca. Ü AGRIONINAE Platycnemis pennipes Pallas, et race dealbata Selys. Kourdistan de Sineh. Platycnemis latipes Ramb. Kourdistan de Sineh. œi « ODONATES 9 . Ischnura elegans Lind. Une série d'exemplaires de Suse et du Kourdistan de Sineh, de taille relativement très petite. ‘4. Ischnura senegalensis Ramb. Série d'exemplaires de Eivan-i-Kerkha, pris en avril, et des pays Calhours, pris en juin. Une femelle de coloration orangée me paraît appartenir à cette espèce, bien que la tache obscure du deuxième segment soit analogue à celle des femelles de même coloration chez elegans. La taille de ces J. senegalensis est très supé- rieure à celle des Z. elegans de Suse et du Kourdistan. Enallagma cyathigerum Charp. Cette espèce habite l'Europe, l'Algérie, l'Asie Centrale et Septentrionale, même l'Amérique du Nord. Elle se trouve certainement en Perse, dans les étangs et les marécages. . Pyrrhosoma minium Harris. Observée dans le Kourdistan. . Erythromma najas Hansem. Indiquée de Perse et du Turkestan. Erythromma viridulum Charp. Indiquée aussi de Perse et du Turkestan. juite ere jirans issu él Un ans (bee ï ME jo vs ETES jte INSECTES NÉVROPTÈRES DESMINIEVIROIPINERIES Par Loncin Navas, S. J. ÉPHÉMÉRIDES Oligoneuria rhenana Pict. 1845. A. E. Eaton, A Revisional Monograph of Recent Ephe- meridae, p. 29, pl. XXVI. Kourdistan de Sineh (R. de Mecquenem). J. de Morgan, 1908. Huit échantillons. ASCALAPHIDES Helicomitus dicax Walk. Cat. Mus. Neur., p. 423, n. 31. Van der Weele, Ascalaphiden, Bruxelles, 1908, p. 178. Kourdistan de Sineh (R. de Mecquenem). J. de Morgan, 1908. MYRMÉLÉONIDES Maracanda Morgani, sp. nov. (fig. 1). Fulva, fusco maculata. Caput stramineum, inter antennas nigrum ; palpis labialibus ultimo ärticulo fusiformi elongato, fusco; antennis thorace brevioribus, apicem versus sensim incras- satis, apice depressis, fuscis, stramineo annulatis, primis duobus articulis stramineis, antice fusco maculatis ; vertice linea transversa punctorum see rum ; occipite tribus maculis fuscis. Prothorax latior quam longior, stramineus, superne vitta media lata medio longitudinaliter subdivisa et maculis lateralibus fuscis. Meso- et meta- notum fusco trivittata, vittis interruptis aut divisis (fig. 1). Pectus fusco et pic. 1. — Maracanda Moroani. fulvo variegatum. Abdomen in mare longius, fuscum, superne segmentis 3-4, 6 macula laterali fulva. Pedes straminei, tibiis anterioribus et posterioribus basi, medio et apice fusco annulatis, posterioribus apice et inferne fuscis; tarsorum articulis apice fusco annulatis ; unguibus testaceis. 2 > 14 NÉVROPTÈRES Alae angustae, apice subacutae, hyalinae, immaculatae, reticulatione tota flavido et fusco alternatim picta ; stigmate flavescente. Ala anterior stigmate interne atomo fusco limitato ; anastomosi rami obliqui cubiti et aliquot furculis marginalibus juxta illam leviter fusco limbatis. Sector radii ante medium alae ortus, 5 venulis radialibus praecedentibus. Ala posterior nullis venulis limbatis ; sectore radii in tertio basilari orto, venula praecedente. Mas Fem. TÉONPACAE O np NEA AUIRIUENE CRETE Sen AE TE qe NS OR MSIE NE PES DOCS 6 qe A PS RAGGA RÉ 17 — = AIITA LPO TE Re A EE LOUE LI EN 16,2 15 — n Patrie : Perse, Kourdistan de Sineh (R. de Mecquenem). J. de Morgan, 1908. Myrmecaelurus trigrammus Pall. Iter I, p. 469. Myrmeleon flavus Ramb. Névroptères, 1842, p. 398. Kourdistan de Sineh (R. de Mecquenem). J. de Morgan, 1908. Six exemplaires, deux d’entre eux plus grands que d'ordinaire. Creagris perfidus Walk. Cat. Brit Mus. Neur., p. 350, n. 81. M. sedulus Walk., 1bid., De 355n mn CRE Suse (bords du Chahour). De Mecquenem. J. de Morgan, 1907, 2 exemplaires. Palpares solidus Gerst. Neu- Vorpomm., 1893, p. 21. Kourdistan de Sineh (R. de Mecquenem). J. de Morgan, 1908. Palpares chrysopterus, sp. nov. Flavus, als flavis, fusco maculatus. (Fem.) Caput flavum, linea transversa ante antennas, atomis in lineam transversam supra clypeum, nigris ; palpis maxillaribus ferrugineis, articulis apice flavo annulatis, labialibus lon- gis, fuscis, articulo paenultimo apice inflato, dilatatione longitudinaliter impressa, ultimo apice claviformi, obtuso ; antennis fortibus, apicem versus dilatatis, fuscis, in medio apicali nigrescen- tibus, basi ferrugineis, primo articulo pallidiore, pilis flavidis instructo; vertice valde elevato, medio longitudinaliter sulcato, fascia nigra nitente pone antennas, in duos lobulos posticos dila- tata, cum vitta media usque ad occiput continuata, retrorsum sensim, sed modice, ampliata : occipite flavo rufescente. L Prothorax transversus, antice late rotundatus, retrorsum ampliatus, flavus, vitta media et laterali nigris, pilis longis flavidis. Meso- et metanotum flava, trifasciata, pilis longs flavidis villosa vel lanuginosa. Pectus flavum, maculis fuscis, flavidis pilis longis villosum. Abdomen flavum, inferne fuscum, superne segmentis 1-3 vitta media, tertio linea transversa ante medium, ceteris fascia basilari lata, fuscis; pilis brevibus albidis sparsum, ad basim in segmentis 1-2 longis. Pedes ferruginei, robusti, pilis albis nigrisque dense pilosi; tibiis anterioribus pilis aureis applicatis inferne et dorso ad apicem velutinis; calcaribus parum arcuatis, ferrugineis, duos tarsorum articulos superantibus ; tarsis nigris, ultimo articulo ceteros simul sumptos longiore ; unguibus fortibus, ferrugineis, arcuatis, divergentibus. NÉVROPTÈRES 15 Alae amplae, apice elliptice rotundatae, margine externo in anterioribus bis, in posterioribus ter leviter sinuato, membrana flavescente, reticulatione flava, inter maculas fusca ; stigmate flavo. Ala anterior tribus maculis grandioribus fusco tessellatis : 1° ad radicem sectoris radii mi- nore, 2° antemedia a radio longe ultra cubitum, ante medium et post medium angustata, 3* a sectore radii ultra cubitum, quasi in tres divisa ; praeterea multis maculis in area costali, quarum aliquot ultra stigma coalescentes, aliis minoribus in disco, frequentiores praeter marginem, aliquot in nubem seu maculam grandiorem ante apicem confusis. Ala posterior minus maculata, tribus maculis grandibus, basilari a radice sectoris ad postcu- bitalem, rotundata, 2° ante medium in 8, ab eodem sectore longe ultra cubitum, 3° a costa fere usque ad marginem in arcum, retrorsum in plures maculas guttiformes resolutam, praeterea macula apicali grandiuscula, aliisque apicalibus minoribus, duabus rotundatis ad ramum obli- quum cubiti, alisque praeter marginem posticum et externum et in area costali, fuscis. onpit: (CO: He UE MIA ten en tte AA NA ER nn en tn Ar SANTE = | O AnGrs 0 ee oo ce da dédl bob Boneoeotn ado bb 0880 67 — NE AE ND OS EAP AE PIRE VAR ER tete tAQ ARE RE A REA CR 64 — AREA EIUS QU ee NAN AA ETR PEN CE PP ENG AGREE La NS Se 22 — Patrie : Kourdistan de Sineh (R. de Mecquenem). J. de Morgan, 1908. NÉMOPTÉRIDES Halter halteratus Forsk. Descr. Animal., p. 97. Icon. pl. 25, f. E. Bender Bouchir, D' Boussières, 1905. 3 échantillons. Kirbynia extensa Oliv. Enc. Meth., VI, 1811, p. 174, n. 4. Fem. : Kourdistan de Sineh (R. de Mecquenem). J. de Morgan, 1908. Mäle : Ghilan, 950 mètres d'alt. Pays des Calhours (R. de Mecquenem). J. de Morgan, 1908. L'étude de ce couple fait évanouir le doute que j'avais exprimé dans ma monographie des Némoptérides (Mem. Real Ac. Cienc. Barcelona, vol. VIT, n. 18, p. 49), et par consé- quent le nom lifigiosa proposé avec doute pour la femelle doit dis- paraitre. Nina leptostoma, sp. nov. (fig. 2). Testaceo-pallida. Caput (fig. 2, a) prosostomate longo, fere duplo longiore quam est latitudo capitis cum oculis, ad basim stria longitudinali fusca ; oculis globosis, fuscis, in mare spatio interoculari paulo angustio- ribus, in fem. duplo; antennis stramineis. Prothorax longior quam latior, antice angustatus, marginibus lateralibus parallelis. Meso- et metathorax superne vage rubescentia. Fic. 2. — Nina leptostoma. Abdomen stria laterali fusca, segmentis superne ad apicem rubeo tinctis (fig. 2, 6). 16 NÉVROPTÈRES Pedes graciles, stramineï, tarsis longis, 1° articulo ceteris simul sumptis longiore, fere 16 : 3:2:2:4; unguibus divergentibus, apice parum arcuatis. Ala anterior (fig. 2, c) oblonga, membrana penitus hyalina, fortiter iridea, reticulatione uniformiter testaceo-pallida, stigmate interne subfusco inter 5 venulas, externe inter $ venulas venulis albido ; fere 15 venulis costalibus ante stigma, basilaribus distantibus; bulla marginal mare interne ferruginea, externe nivea (fig. 2, d). Ala posterior (fig. 2, e) longissima, angustissima, in quarto basilari testaceo-albida, margi- nibus ciliatis ; bulla elongata elliptica, parum prominente, interne seu ad alam ipsam fuscescente, externe farinacea. Mas Fem. Loneit CODE mette hear ne ee me Re ee Le 10,5 gi exe HHabdom rer Er res Re ie DIdie de GNENAe O à 5,5 — 3:5 — HET ARE EI AE AN La Gr RE I1 — TON — id El POSER ose aie bon LE de oo toiai d60 0 où 06 0010006 onde ji, — 26 — Patrie : Perse. Bender-Bouchir, D' Boussières, 1905. CHRYSOPIDES Chrysopa vulgaris Schn. Symb. ad monograph. generis Chrysopae Leach, 1851, p. 68, tab. 8. Espèce de toute la faune paléarctique. Suse, bords du Chaour (R. de Mecquenem), 1907; Poucht-é-Kouh, Dargan-Ab, au-delà de Kou-é-Siya (R. de Mecquenem), 1907; Poucht-é-Kouh, Lavourabäd (R. de Mecquenem), 1907; Pays Gourem, env. de Kirmapchah, Tépé Goulaka, 1700 mètres (R. de Mecquenem), 1908 ; Serab Lilufer,1300 mètres d’alt., env. de Kirmanchah (R. de Mecquenem), 1908; Kourdistan de Sineh (R. de Mecquenem), 1908. J. de Morgan. 18 exemplaires. HYDROPSYCHIDES (Trichoptères) Hydropsyche exocellata Duf. Mém. des Sav. étrang., 1841, p. 616. Mac Lachlan, Eur. Trichopt., p. 367, pl. XXXIX. Perse. Kourdistan de Sineh (R. de Mecquenem), J. de Morgan, 1908 ; Suse (R. de Mecque- nem), J. de Morgan, 1907. 9 échantillons. Saragosse, janvier 1911. INSEGIRESNMEMIPRERES CUS Re Fa LES HÉMIPTÈRES DU GENRE MUSTHA: Par M. ze D' G. Horvaru, de Budapest Mon ami le professeur O.-M. Reuter a publié en 1890 (Revue d'Ent., IX, p. 262) une petite révision du genre Mustha Am. Serv. dont il a distingué quatre espèces : incana Stäl, spinosula Lef., longispinis Reut. et serrata Fabr. Lors de mon dernier passage à Paris, j'ai trouvé encore deux espèces inédites dans les col- lections rapportées de Perse en 1904 par M. J. de Morgan et données au Muséum d'histoire naturelle. Voici leurs descriptions : Mustha Morgani nov. sp. Nigra, superne dense subtiliterque punctata, glabra; spinis marginalibus capitis, pronoti et abdominis gracilibus, acutis, basi aciculis minutis setiformibus munitis; capite pronoto breviore et latitudine sua cum oculis paullo longiore, antrorsum distincte angustato, marginibus latera- libus rectis, spinis marginalibus illis pronoti paullo brevioribus, jugis apice haud contiguis, sed usque ad apicem tyli latiuscule hiscentibus, vertice basi striola albido-testacea signato; antennis fuscis, articulo secundo articulo tertio longiore; rostro fusco-piceo, basin coxarum posticarum attingente ; pronoto duplo latiore quam longiore, spinis marginalibus diametro transversali oculi fere aequilongis, marginibus lateralibus anticis medio levissime sinuatis et apicem versus levis- sime rotundatis, marginibus lateralibus posticis subrectis, angulis lateralibus minus prominen- tibus; scutello capite et pronoto simul sumtis distincte breviore, apice latiuscule rotundato et anguste flavo-testaceo; elytris fusco-nigris, parce et obsoletissime pallido-conspersis, margine costali corii spinis nonnullis (5-6) acutis, illis capitis paullo brevioribus instructis; membrana nigra; spinis marginalibus abdominis parvis et quam illis capitis distincte brevioribus ; corpore subtus toto nigro; pedibus fusco-piceis. Mas. Fem. Long. : 20-22,5, lat. inter ang. lat. pro- noti 10-11, ad basin scutelli 9,5-10,25 millim. Perse occidentale. Cette espèce, que j'ai l'honneur de dédier à M. J. de Morgan, est assez voisine de M. incana 1. Bulletin du Muséum d'histoire naturelle, 1906, n° 7, p. s14. 20 HÉMIPTÈRES DU GENRE MUSTHA Stäl, mais en diffère par le dessus du corps glabre, les épines marginales de la tête et du pro- notum plus longues et par l'écusson plus court et moins acuminé au sommet. Mustha gigantea nov. sp. Nigra, opaca, supra dense distincteque punctata, pilis griseo-flavescentibus brevibus parce vestita; spinis marginalibus capitis, pronoti et abdominis validis, acutis, simplicibus; lobo postico pronoti, lateribus scutelli elytrisque flavescenti-testaceis, nigro-punctatis, maculis par- viusculis laevigatis hic illic praeditis; capite pronoto breviore, sed latitudine sua cum oculis longiore, antrorsum distincte angustato, marginibus lateralibus apicem versus levissime rotun- datis, spinis marginalibus oblique sursum vergentibus et cum illis abdominis fere aequilongis, jugis apice contiguis, vertice lineola basali albido-testacea notato; antennis fuscis, articulis duobus apicalibus nigris, articulo secundo articulo tertio distincte breviore; rostro pone coxas posticas extenso, flavo-testaceo, articulo ultimo nigro; pronoto duplo latiore quam longiore, lobo postico (lateribus et vitta mediana exceptis) pallescente, spinis marginalibus diametro transversali oculi aequilongis, marginibus lateralibus anticis vix sinuatis, marginibus lateralibus posticis leviter rotundatis ; scutello capite et pronoto simul sumtis distincte breviore, nigricante, lateribus et apice testaceo, nigro-punctato; margine costali elytrorum basin versus spinis nonnullis (3-4) acutis armato; membrana griseo-hyalina, fusco-venosa; spinis marginalibus abdominis illis pronoti paullo brevioribus; corpore subtus nigro, limbo postico segmentorum pectoris et aceta- bulis flavescenti-testaceis, nigro-punctatis, orificiis odoriferis flavo-testaceis ; sulco modiano ven- tris ferrugineo; pedibus nigris, femoribus posterioribus obsolete pallido-marmoratis, tibiis om- nibus, apice excepto, flavo-testaceis fem. Long. 32, lat. inter ang. lat pronoti 15, ad basin scutelli 13 millim. Perse : Monts Baktyaris (alt. 1.500 à 4.500 mètres). La taille grande fait aisément distinguer cette espèce de toutes les autres; c’est le plus grand Pentatomide de la région paléarctique. Elle diffère de A7. spinosula Lef. aussi par la coloration pâle et la ponctuation plus forte du dessus, les épines marginales plus longues, plus grêles et plus aiguës et par les joues contiguës dans leur partie apicale. La partie postérieure du pronotum (sauf les bords latéraux) ainsi que l'écusson et les cories sont jaunâtres, ponctuées de noir; les points noirs sont plus rapprochés dans la ligne médiane du pronotum et de l’écusson pour y former une bande longitudinale noire qui n'atteint pas cependant le sommet de l'écusson. À propos de ces deux insectes, je crois utile de donner ici un tableau des espèces du genre Mustha. 1 (10). Tête distinctement rétrécie vers l’extrémité. 2 (5). Corps noir en dessus, seulement le sommet de l’écusson avec une bordure testacée et parfois les cories avec quelques mouchetures pâles; épines marginales de la tète, du pronotum et de l’abdomen garnies à la base de petites spinules sétiformes; bords latéraux de la tète droits; deuxième article des antennes plus long que le troisième; rostre n’atteignant que le milieu des hanches postérieures. 3 (4). Corps couvert d’une courte, mais très dense pubescence grise; épines marginales courtes, celles du pronotum beaucoup plus courtes que le diamètre transversal d’un œil; écusson acuminé au sommet s- 9:NO!IYHD ONVLLNAT ai INVOAHOIN VII I "O1 sr AN VHISON HUINAHO eue SAXALdINAH HÉMIPTÈRES DU GENRE MUSTHA 21 et presque aussi long que la tête et le pronotum réunis; épistome ordinairement enclos par les joues. Long. 19-21 millim. — Perse. M. incana Stal. 4 (3). Dessus du corps glabre; épines marginales de la tête et du pronotum assez longues, celles du pronotum presque aussi longues que le diamètre transversal d’un œil; écusson arrondi au sommet et distinctement plus court que la tête et le pronotum réunis; épistome libre. Long. 20-22, millim. — Perse. M. Morgant nov. sp. (F1c. 1.) 5 (2). Dessus du corps ou du moins les cories parsemées de petites taches calleuses d’un jaune tes- tacé; épines marginales de la tête, du pronotum et de l'abdomen tout à fait simples, sans spinules basales ; bords latéraux de la tête arrondis vers le sommet; deuxième article des antennes plus court que le troi- sième; rostre dépassant les hanches postérieures. 6 (7). Épistome enclos par les joues; partie postérieure du pronotum, écusson et cories jaunâtres, une bande médiane du pronotum et de l’écusson noire; taille grande. Long. 32 millim. — Perse. M. gigantea nov. sp. (F1G. 2.) 7 (6). Epistome libre, joues écartées l’une de l’autre dans leur partie apicale; pronotum et écusson noirs, couverts de quelques points calleux jaunâtres, sommet de l’écusson testacé; cories d’un noir bru- nâtre, parées de petites taches jaunâtres ocellées; taille moyenne. 8 (9). Tête aussi longue que le pronotum, ses épines marginales assez grêles et distinctement plus longues que celles de l’abdomen; épines marginales du pronotum au moins aussi longues que le diamètre transversal d'un œil. Long. 20 millim. — Asie Mineure. M. longispinis Reut. 9 (8). Tète distinctement plus courte que le pronotum, ses épines marginales à peu près aussi longues que celles de l'abdomen; épines marginales du pronotum notablement plus courtes que le diamètre d’un œil. Long. 20-24 millim. — Monténégro, Grèce, Turquie, Asie Mineure, Caucase, Perse, Mésopotamie, Syrie, Égypte. M. spinosula Lef. 10 (1). Tète à côtés subparallèles. — Espèce énigmatique dont la patrie serait : Amérique (d’après Fabricius) ou Syrie (d’après Puton). M. serrata Fabr. À ROMAN Ye SeISne HAT) ê CN tan 4 TA UE ii M F1 MRC VERS EU BIT FE A DEEE Hero ï LEA ot jé di Si à RE APR EN ARTE AN TATET QUE ATOTEE Mt 44 0) PE MUT EE PESTETNTS gé jai ee don PET ME DC cd or ES AE EE Hot 4 ik RER à LL \ LORS 4 FÉRNEURS RE li DA) FUES VAE ñ AMIENS sun Han Ct ff saHoBt PT RAT jh HAITI BE rt yA ein) POTTER DTA Mt RTTNE 0 kiss Er MERS el ae ANA le Et Le PE ARE eur HOME SEL ANR ch) TA 1 Alt ue AT MTr set 1139 ET STE 1 [ ? À VE ne INA Nan HAL ed us RE MMM REMNRE ja alor jh “spin o tee 2 sl EL OT LER DENNET DIESEL ta PROD ATERNTE x a OA AOUESE EU A D'AOUMUR At EM dr) Rare QU TEA TEINTE Lo EAN ee MANU RM 6 1-6 29 26 RL A D0 EL ee 7 (TN PTE | Rudy ee HR D'PRREUS MAS EAU D Ur TE AT lat) de dti “ep Pet À tes L'OpN AL G LDECRNE PAU DAME pare HA É | en : APE 92 JO INRIENE ND RARCETES (UE 5x (25 {is De) mA y s CUT CORTE EENT 2e) #1) + A We \ OM (24 + $ DHHEOU DE LE QU U LS tres JON ay a CON ER ON AE ONE PE ONE PE OO ELA à ID ve ' tie Mat Var teri pe A Li RARE af PNB ETOBNEIT LNETO MORE EL EM EON we PR ; [4 { y re PE GR A 4 g |} FOR PRE NOT HS Le nealf (1 EEE | M D) OS A Ve HEMe EN RE A 000 fl AU TPE DET: IN SANTE Sat ARR MDI EN TAEN RA EAU ae te MESA TA { { : ; Si. SVRTNTE ge : À nes AU G E SES OO ER EG EN EE UX à CUS LUN INSECRESICOLMÉOAMÈRES * [ LATE Sa Art 447 PA a INSECIHES COPÉOPMMÈRES Les Coléoptères forment la part la plus importante des collections entomologiques réunies en Perse par M. J. de Morgan. Plusieurs spécialistes ont bien voulu se charger d'étudier ces matériaux. [ls feront connaître successivement le résultat de leurs recherches dans la présente publication. L'ensemble de ces travaux permettra de préciser et de compléter sur bien des points nos connaissances sur la faune coléoptérologique de la Perse, dont l'étude a été trop négligée en France depuis l'époque lointaine où G.-A. Olivier, au retour de son fructueux voyage en Orient, précisait les caractères de la plupart des espèces qu'il y avait observées. La liste des altitudes des principaux lieux de récolte a été donnée au début une fois pour toutes (voir p. 1). Paris, le 22 décembre 1910. AIO 20 ex 0 Ne Fans eme | 1 sthubr mnpanloctetant: atrlinelts 26h shuarodeil able at si} gl ‘agde sl PORTA EX rer à Atari ot tnt nent ren dom Gigot 1 2008 A LA Mr a } nee En \ ! Serie Hi atah BYE tjr us tres 206 sou gr den ls bi Aa fortes re LODIMQT, tmefr ee us js it ACL à on F RO CPON duoe lobes Lfoh rem dé v à Ho PRET E DABESE SEE sé el y Mn We dE nn 1 F ê von) " tas st? LES CARABIDES : CARABES & CALOSOMES' Par M. G. DE LapoucE I. CALOSOMA C. sycophanta prasinum ab. nov. Lapouge. Ne diffère du type que par le corselet d'un bleu plus foncé et par les élytres d’un vert d’éme- raude, à léger reflet bleuâtre. Elbourz, Talyche; Louristan, Kirmanchah, 1.470 mètres. Cette aberration paraît endémique. C. inguisitor clathratum Kolenati. Poucht-é-Kouh, Mollah Ghiavan, 1 indiv. C. Olirieri Dejean. Un peu plus grand, sculpture un peu plus forte, corselet un peu plus élargi au milieu, tibias médians fem. un peu plus arqués que chez les exemplaires algériens. Plateau persan, de Ha- madan à Kasvin, 1.900 mètres, une fem. dont les angles postérieurs du corselet sont un peu plus brusquement rabattus; Poucht-é-Kouh, Halazard à Chirwan, 2.000 mètres à 900, une fem. dont les angles sont au contraire plus aigus que d'ordinaire. Olivieri avait été décrit par Dejean sur un exemplaire provenant de Bagdad. On lui a très exactement rapporté les exemplaires semblables d'Algérie, et en l'absence d'exemplaires nou- veaux de provenance asiatique, on est arrivé à penser que la provenance de celui décrit par Dejean était algérienne. Reiïtter a été amené au contraire à penser que le Calosome de Dejean se rapportait à une espèce différente de celle d'Algérie, et qu'il a cru trouver dans la forme baptisée depuis deserticola par Semenow. Il faut désormais, de toute certitude, regarder Olinieri comme une espèce répandue à la fois en Perse, en Algérie et aux Açores, et inscrire azoricum Heer au-dessous d'Olivieri Dejean comme simple synonyme, ou tout au plus comme race occidentale à tibias tout à fait droits. C. substriatum pumicatum nov. var. Lapouge (PI. I, fig. 1). Un peu plus petit qu'Æversmanni, semblable par la forme générale, les détails de la tête, 1. Bullelin du Muséum d'histoire naturelle, 1907, n° 2, p. 124. 28 LES CARABIDES : CARABES ET CALOSOMES le corselet et ses rebords, les élytres, le dessous et les pattes, mais tout autrement sculpté en dessus. Tête et corselet à peu près lisses, élytres polis, sans aucune trace de réticulation, même obsolète. Chez un exemplaire, traces imperceptibles de stries, non ponctuées, et de quelques scarifications près de la base, sculpture qui rattache ce Calosome au groupe Panderi; les deux autres parfaitement lisses, sauf la gouttière des élytres, un peu rugueuse. Se distingue de substriatum Mots. par cette absence des stries, et par la cou- leur verdâtre ou indigo, à bordures plus claires et brillantes; de la var. persianum Géh. par l'absence des stries et des rugosités transversales. Chose ua Dessous indigo. — Plateau persan occidental, de Zendjan à Ardebil, alti- / tude 1.300 mètres, une dizaine d'exemplaires, dont deux noirs. Tarses du mâle à trois pulvilli, ce qui suffit à le distinguer de celui du Glasunowri. I. CARABUS C. Stroganowi. — Représenté par trois races très distinctes, qui peuvent être des espèces différentes. J'ai examiné plusieurs centaines de Siroganowi de toute provenance, depuis le Talyche jusqu’à la frontière de l'Afghanistan, sans trouver des intermédiaires satisfaisants. 1. Stroganowt Zoubkoff, in specie. Le type actuellement dans la collection Semenow pro- vient d'Astrabad, à l'extrémité orientale du Mazandéran. Il a la dent du menton sans crête, le corselet non ponctué, les stries des élytres profondes, grossièrement et irrégulièrement ponctuées de points très grands, presque des fovéoles, les intervalles noiratres sur fond métallique, saillants, étroits, découpés en segments de longueur et de grosseur irrégulières, en somme le type de sculpture du caelatus in specie. Les exemplaires rapportés par M. de Morgan du Talyche, où la race Stroganowi n'avait pas été signalée jusqu'ici, ont bien la dent du menton sans crête, mais le corselet est criblé de pores presque aussi profonds et serrés que chez Æispanus, les stries sans points reconnaissables, plus étroites, les intervalles un peu plus foncés que le fond, de la forme et de la grosseur de ceux du caelatus dalmatinus Duft., auquel la sculpture ressemble exacte- ment, sauf que le dalmatinus a les stries ponctuées. Corselet violet, élytres vert doré. Elbourz, Talyche, 2 mâles, 1 fem. Les Stroganowi du Kopet Dagh, au N. du Khorassan, ne diffèrent des précédents que par la présence sous la dent médiane du menton d'une très forte crète pendante rappelant celle des Tropidocarabus himalaycus. Ce caractère singulier n’a donc qu’une médiocre valeur. 2. Stroganowi persianus Roeschke. Dent du menton pourvue d'une crête, corselet large, moins rétréci en arrière, presque imponctué, à rugosités écrasées; stries des élytres très nettes, régulièrement et médiocrement ponctuées ; intervalles larges, renflés, lisses, concolores, les pri- maires pas sensiblement plus larges, simplement segmentés, non caténulés, secondaires et tertiaires entiers, un peu crénulés en arrière, rappelant la sculpture du monilis in specie. Pro- notum violet, élytres verts ou pourprés à bords verts. Elbourz, Ghilan. La sculpture plus LES CARABIDES : CARABES ET CALOSOMES 29 saillante et la taille plus grande que chez les persianus typiques semblent indiquer les s. v. transfuga Sem. — Stroganowi Reïtter. 3. Stroganowi Morgani nov. var. Lapouge (PI. [, fig. 2). Dent du menton à crête marquée. Corselet plus large en avant et au milieu que celui de la var. persianus, plus rétréci en arrière que celui du Séroganowi typique, avec la gouttière large et les angles postérieurs larges et courts du persianus, assez rugueux, imprimé de quelques gros points, mais non criblé; élytres un peu plus larges, plus plats, plus émarginés que ceux du persianus lui-même. Sculpture toute particulière. Stries profondes, plus larges que les intervalles, avec traces de gros points irréguliers, obsolètes, très espacés. Primaires très étroits, lisses, un peu ondulés, segmentés par une dizaine de points. Secondaires un peu moins fins, résolus en segments courts, inégaux, ogivaux, pointus à l'arrière, imbriqués. Tertiaires un peu moins saillants, beaucoup plus larges, formés d’une succes- sion irrégulière de tubercules plats, triangulaires, très courts et souvent plus larges que longs, pointus en arrière, de largeur très inégale, parfois imbriqués, quelquefois sur deux files, ou accom- pagnés de grains accessoires dans la strie. Gouttière plus âpre que chez persianus. Le sous-menton est dépourvu de pore, d’un seul côté chez un exemplaire, et des deux chez l’autre; les poils du corselet sont aussi obsolètes, ce qui accuse les affinités avec les Tro- pidocarabus. Les deux exemplaires sont entièrement noirs, sauf un Carabus Stroganowi Morgani Lap* vague reflet indigo sur le corselet, et une teinte vert doré sur la gouttière des élytres, de l'épaule au milieu de la longueur. — Elbourz, forêt de Tunekaboun, Khanian, altitude 1.250 mètres, 3 fem. C. clypeatus Talychensis Menetriès. Elbourz, Talyche, Ghilan et Khanian, dans la forêt de Tunekaboun. C. Calleyi pseudoprasinus Lapouge. Caucase, sans localité. C’est la petite forme alticole du Calleyr, répandue dans le Caucase, dans le N. et l'E. de l'Arménie, qui, depuis Chaudoir, figure dans les collections sous le nom de prasinus. Le vrai prasinus Menetriès, qui ne figure pas dans les récoltes de M. de Morgan, est un insecte vert ou vert doré de l'Arménie méridionale, le lampros Chaudoir. C. Calleyi nigrinus Motschulsky. Elbourz, Talyche. C. Tamsi Menetriès. Elbourz, lalyche. #1 30 LES CARABIDES : CARABES ET CALOSOMES C, Adamsi Bohemani Menetriès. Deux formes, l’une de l'Elbourz, Talyche, Ghilan, plus petite et assez large, rappelant beaucoup le facies du C. catenulatus andorranus Lapouge, l'autre plus grande, plus longue, à pronotum moins rétréci en arrière, représentée par une seule fem. de la forêt de Tunekaboun. C. Adamsi separatus nov. var. Lapouge. Intermédiaire entre le separandus et le Bohemani. Corselet moins ponctué que celui du Bohemani, mème gouttière, mais le bord à peine retroussé au tiers postérieur rend le sinus plus faible et fait paraître l'angle postérieur plus large, donc plus court. Élytres plus convexes, plus courts, plus larges, les épaules moins effacées. Sculpture de Bohemani, mais la largeur totale étant plus grande, les intervalles paraissent plus larges, bien polis. Corselet violet clair, brillant, élytres émeraude, les reliefs plus foncés, les miroirs qui coupent les primaires d’un vert étincelant. Long. 23 millim., larg. 8 millim. — Elbourz, Talyche, 2.500 mètres, 1 fem. Cet exemplaire unique, peut-être anormal, rappelle un peu Bischoffi par sa coloration, mais il en diffère entièrement par le cor- selet ponctué, les intervalles des élytres saillants, et surtout par les soies des palpes; separalus est, comme tous les Sphodristocarabus, un polychète incomplet, conservant de la série interne deux soies médianes comme les dichètes, et en outre une soie subterminale de la série externe. Bischoffi, comme Martelti, conserve les deux séries, et possède en outre une soie axiale dans le prolongement de l'article lui-même, mais ses caractères ne sont pas constants Carabus Adamsi separatus Lap. partout. C. granulalus sculpturatus Menetries. Elbourz, lalyche. C. maurus Demetri Semenow. Plateau persan occidental, de Hamadan à Zendjan, 1.950-1.530 mètres, 1 mâle; Poucht- é-Kouh, entre Halazard et Chirwan, de 2.000 à 900 mètres, 1 fem. C. cribratus ingralus nov. var. Lapouge. Diffère du type seulement, mais absolument, par les antennes et la sculpture des élytres. Antennes du mäle un peu comprimées latéralement; articles 7 et 8 faiblement calleux, 6 et 9 imperceptiblement. Sculpture à intervalles subégaux, fossettes petites et obsolètes, rappelant plutôt certaines races de faedalus. Intervalles très menus, en très faible saillie, formés d’aspérités et de petites crêtes, les primaires et secondaires plus unis et plus continus sur l’exemplaire mâle, mais pas sensiblement plus saillants; tertiaires et quaternaires égaux aux primaires et secon- daires sur l’exemplaire fem. Fossettes des deux premiers primaires rares, seulement indiquées LES CARABIDES : CARABES ET CALOSOMES 3T par une dépression sans profondeur, celles du troisième indistinctes. — Elbourz, haute vallée du Chamroud, 1.800 à 2.800 mètres, 1 mâle; Elbourz, forêt de Tunekaboun, 1.250 mètres, 1 fem. Très voisin de la variété gemellatus Mén. du Talyche, qui se rapproche davantage de la sculpture du faedatus par ses intervalles un peu plus saillants, ses fossettes plus profondes, ses primaires et ordinairement ses secondaires un peu plus forts que les tertiaires et quaternaires. Le cribratus type et l'ingratus paraissent descendre, par des variations en sens inverse, du gemellatus, qui lui-même est probablement l'équivalent local de l'hortensis. Les deux exem- plaires paraissent manquer de soies au sous-menton, et l'un d'eux a trois soies à un palpe, caractères fréquents chez cribratus et chez hortensis. Tous deux sont très mats, mais comme ils sont aussi légèrement rugatineux en dessous, il est possible que ce caractère soit individuel. { NE À è S | k Rat ea | { Û Hi FULL ni f l a A 4 ; il Fr ! | Rhone. togeut te | del 1: pen jL ; eo Re ROME, \: : GOT MIEEE RARE ES eh far tea fi LES CLAVICORNES & LES RHYSODIDES' Par M. ANTOINE GROUVELLE I. LISTE DES ESPÈCES CLAVICORNES Dryops auriculatus Fourcr. Louristan, Kimancha; Poucht-6-Kouh, Mollah-Chiavan, Meille- bandon, Miawazi; Chaldée persane, Aïemabad, Kélateh. Helichus angulicollis Reitt. Plateau persan, Hamadan. Prostomis mandibularis F. Elbourz, Talyche. Pycnomerus terebrans OI. Elbourz, Talyche. Colydium elongatum F. Elbourz, Talyche. Ditoma nitidicollis nov. sp. Elbourz, lalyche. Hyliota planata L. var. Elbourz, Talyche. Meligethes egenus Er. Poucht-6-Kouh, Arkowaz. Meligethes aestimabilis Reïtt. Plateau persan occidental, de Khorrémabad à Hamadan. Heterocerus Morgani nov. sp. Chaldée persane, Neima; Poucht-é-Kouh, Arkowaz. Tritoma atomaria F. Plateau persan, Hamadan. Thorictus tuberosus Reitt. ? Louristan, Le Seïn-Mérrah à Khorrémabad. RHYSODIDES Climdium marginicolle Reitt. Elbourz, Talyche. Rhysodes Germari Ganglb. Elbourz, Talyche. IL ESPÈCES NOUVELLES Heterocerus Morgani nov. sp. (PI. E, fig. 4, 4°, 4°, 4°). Oblongo-elongatus, subparallelus, modice convexus, nitidulus, pube brevi cinereaque dense vestilus, pallido-testaceus, capite et prothorace, marginibus lateralibus et macula basilari ante sculellum exceptis, fuscis ; elytris fusco-variegalis. Caput transversum, velutinum, antice sub- 1. Bulletin du Muséum d'histoire naturelle, 1907, n° 7, p. 506. 34 LES CLAVICORNES ET LES RHYSODIDES truncatum, labrum magnum. Prothorax valde transversus, antice angustatus, densissime punc- tulatus, margine antico lateribusque arcuatis, angulis omnibus rotundatis, basi medio stricte marginala. Elytra parallela, plus duplo longiora quam simul lala, dense subrugoseque punc- tulata; singulo elytro juxta suturam fusco stricte marginato et tribus maculis fuscis notalo : macula 1° scutellari, triangulari, 2° ad medium inilium capiente, a sutura versus basin obliqua et apice antrorsum in longitudinem inflexa, 3° ante apicem, secundae simili el praelerea apice oblique relrorsum inflexa; strüs femoralibus aperlis; suturis metaslernalibus haud mamfestis. Long. 3 mullim. 5. Allongé, oblong, subparallèle, modérément convexe, un peu brillant, couvert d'une pu- bescence cendrée, courte, feutrée sur la tête, entremélé de poils plus longs, testacé pâle; tête, prothorax, à l'exception des marges latérales et d'une tache devant l'écusson et de trois taches sur chaque élytre, noirâtres. Tête trans- versale, subtronquée en avant; labre grand. Prothorax plus de deux fois et demie plus large que long, rétréci en avant, très densement pointillé; bord antérieur faiblement arqué; angles antérieurs large- ment arrondis; côtés presque droits; base un peu plus fortement arquée que le sommet, finement rebordée dans le milieu ; angles pos- térieurs arrondis. Élytres plus du double plus longs que larges en- semble, couverts d'une ponctuation fine et dense, peu régulière, subruguleuse; première tache de chaque élytre scutellaire, triangu- laire, grande; deuxième vers le milieu de la suture, dirigée oblique- ment vers la base, puis recourbée longitudinalement vers le sommet de l'élytre; la troisième avant le sommet, semblable à la deuxième, mais terminée à son extrémité par une branche oblique, parallèle à sa partie suturale; suture étroitement bordée de noirâtre entre les taches et jusqu'au sommet. Stries fémorales des hanches postérieures ouvertes. Sutures métasternales non marquées. — Chaldée persane, Neima. Voisin de À. Hauseri Kuw., 1893, Soc. ent., VIII, p. 17, mais beaucoup plus allongé. Heterocerus Morgani À. Grouv. En bas, une patte de chacune des trois paires. Ditoma nitidicollis nov. sp. (PI. I, fig. 5). Elongata, parallela, subconvexa, nitida, tenuiter cinereo-pubescens, atra, antennis, elytris circa sculellum, late ad basin et ad apicem, pedibusque rufo-sanguineis. Antennae brenes ; arti- culo ullimo angustiore praecedente. Prothorax subtransversus, basin versus subangustalus, in disco sublaeris, ad latera et ad basin fortius punctatus, in longiludinem sex carinatus : carinis internis juxla apicem, brevibus, duabus intermediis integris, medio angulose sinuatis et intus cum .carina obliqua basilari junctis; duabus externis integris, medio sinuatis ; apice medio arcuato, _utrinque ad extremitales sinuato, inter carinas internas et externas pulvinato; lateribus tenuiter pulvinalo-marginats, subrectis, antice intus arcuatis; basi subrecta, ad extremitates sinuata, marginala et inter carinas intermedias et latera pulyinata. Elytra parallela, magis ter longiora LES CLAVICORNES ET LES RHYSODIDES 35 quam simul lala, lineato-punctata; intervallis alternis elevatis, punctis valde impressis, qua- dratis. 4 millim. Allongé, parallèle, lésèrement convexe, brillant, garni d'une pubescence cendrée très courte et très épaisse, noir, avec les antennes, la région scutellaire, la base et le sommet des élytres et les pattes d'un rougeâtre peu accentué surtout sur les élytres. Antennes courtes; dernier article de la massue plus étroit que le précédent. Tête presque aussi longue que large, peu densement ponctuée, arrondie en avant, fortement impressionnée de chaque côté vers la base de l’antenne; marge antérieure testacée. Prothorax un peu moins long que large, un peu rétréci à la base, presque lisse sur le disque, plus fortement ponctué à la base et sur les côtés, présentant dans la longueur six carènes : les deux internes très courtes, contre le sommet; les deux intermédiaires, entières, sinuées anguleusement dans le milieu et donnant chacune naissance à une carène oblique, interne, atteignant la base; les deux externes entières; sommet arqué dans le milieu, sinué de chaque côté vers les extrémités, rebordé en bourrelet entre les carènes internes et externes; côtés finement rebordés en bourrelet, presque droits, arqués en dedans au sommet; base droite, sinuée de chaque côté vers les extrémités, étroitement rebordée par une strie et en Pétonta xélédicollis plus par un bourrelet entre les carènes intermédiaires et les côtés; angles antérieurs aigus, saillants en avant, postérieurs presque droits non émoussés. Élytres paral- lèles, plus de trois fois plus longs que larges ensemble, ponctués en lignes; intervalles alternes élevés, points profonds, carrés. — Elbourz (Morgan). Espèce voisine de D. crenata Herbst, peut-être une variété extrème de cette espèce, mais distincte par sa forme beaucoup plus étroite et la sculpture bien plus accentuée de son thorax. ! root PACE OU APE TENTE ut A. \ an pi in 4 ke pa por AU art LES COCCINELLIDES Par M. Le D' Sicarp, médecin-major. Hippodamia 1 3-punctata L. Elbourz, Talyche. Hippodamia 1 3-punctata, var. signata Fald. Chaine bordière S.-0., de Suse à Ispahan. Adonia variegala Goeze. Plateau persan occidental, de Hamadan à Zendjan; Plateau persan occidental, de Zendjan à Ardébil; Elbourz, Talyche; Poucht-é-Kouh, Husseinabad ; Chaine bordière S.-O., de Suse à Ispahan. Adalia Revelieri Muls. Plateau persan occidental, de Hamadan à Zendjan. Bulaea Lichatschori Hummel. Chaine bordière S.-O., de Suse à Ispahan. Synharmonia conglobata Lin. Chaine bordière S.-0., de Suse à Ispahan. Synharmonia conglobata L., var. rosea Dej. Poucht-é-Kouh, Husseinabad ; Poucht-é-Kouh, Arkovwvaz. Coccinella 7-punclata Lin. Chaldée persane, Kélatéh ; Chaldée persane, Tidar; Poucht-6-Kouh, Arkowaz; Chaine bordière S.-0., de Suse à Ispahan ; Chaldée persane, Kouh-Hadjoud); Plateau persan occidental, de Hamadan à Zendjan; Chaldée persane, entre Tcham-i- Kaw et le Sein-Mérréh ; Louristan, le Sein-Mérréh à Korrémabad ; Poucht-é-Kouh, Sar- Bezin; Plateau persan occidental, de Zendjan à Ardébil; Louristan; Elbourz, Talyche; Chaldée persane, Asmanabad ; Chaldée persane, Aïemabad; Louristan, Kirmanchab; Plateau persan occidental, de Khorrémabad à Hamadan ; Azerbeïdjan, massif du Sahend. Coccinella 14-pustulata Lin. Elbourz, Talyche. Coccinella redimita Weiïse. Chaine bordière S.-0., de Suse à [spahan. Halyzia 1 4-punctata Lin. Plateau persan occidental, de Hamadan à Zendjan. Halyzia 14-punctata Lin., var. conglobata Illig. Elbourz, Talyche. + 38 LES COCCINELLIDES Chilocorus bipustulatus Linné, var. meridionalis Cost. Chaldée persane, Aivan-i-Kerkha ; Chaldée persane, Aiemabad. Exochomus nigromaculatus Goeze, var. nigripennis Er. Chaldée persane, Asmanabad. Hyperaspis reppensis Hbst. Chaldée persane, Kouh-Hadjoud;. Hyperaspis reppensis Herbst, var. marginella F. Chaldée persane, Asmanabad. Scymnus frontalis F., var. spectabilis Fald. Plateau persan occidental, de Hamadan à Zendjan. Lithophilus araxis Reiïtter. Plateau persan occidental, de Khorrémabad à Hamadan. IBEISNRELPAMTRERIDIES! Par H. pu Buysson Les récoltes de M. de Morgan, quoique peu nombreuses pour ce qui concerne les Élatérides, ne laissent pas d’être fort intéressantes, et elles nous ont apporté la connaissance de cinq espèces ou variétés nouvelles pour la science entomologique. . En voici l’'énumération : Agrypnus arabicus Cand. Perse, chaine bordière S.-0., de Suse à Ispahan. Remarquable par sa taille assez grande, sa couleur châtain sur toute la surface de son corps et sa pubescence rousse, soyeuse et dense. Agrypnus persicus Cand. Louristan, Tchahar-Dooul à Kirmanchah; Perse, chaîne bordière S.-0., de Suse à Ispahan. Distincte de À. judaicus Reïche et de notodonta Latr. par sa forme bien plus dé- primée, sa pubescence plus grande, sa ponctuation prothoracique moins forte et ses élytres à premières stries plus distinctes. Ses pattes sont entièrement d'un rouge ferru- gIineux. Pilionotus Theseus Germ. Chaldée persane, Gandraz, 600 mètres; Perse, chaine bordière, de Suse à [spahan. Adelocera unicolor Cand. Poucht-é-Kouh, Halazard à Chirvan, 2.000 mètres à 900 mètres. Agrioles lineatus Lin. Plateau persan occidental, de Hamadan à Zendjan, 1.950 mètres à 1.530 mètres. A griotes Olivieri Desbr., var. hipponensis Schw. Plateau persan occidental, de Khorrémabad à Hamadan, 1.250 mètres à 1.950 mètres, et Louristan, de Seïn-Mérréh à Khorrémabad. Agriotes squalidus Schw. Plateau persan occidental, de Khorrémabad à Hamadan, 1.250 mètres à 1.950 mètres. Voisin de À. bremis Cand. par son profil arqué, mais se rapprochant pour le reste de À. sputator L. Elater sanguinolentus Schrank. Perse, chaîne bordière, de Suse à Ispahan. 1. Voir Bulletin du Muséum d'histoire naturelle, 1906, n° 1, p. 17. 40 LES ÉLATÉRIDES Elater Pomonae Steph., var. pictaviensis Buyss. Louristan, 800 mètres à 2.500 mètres. Elater coccinatus Rye. Elbourz, Talyche. Trichophorus Guillebeaui Muls, fem. Perse, chaine bordière, de Suse à [spahan. Melanotus aemulus Er., fem. ? Chaldée persane, Kouh-Hadjoudj, 400 mètres. Melanotus sobrinus Mén. Poucht-é-Kouh, Mollah-Ghiavan, 2.000 mètres. Drasterius bimaculatus Rossi, typique. Chaldée persane, Patak, 160 mètres. Drasterius bimaculatus Rossi, var. angulosepictus Buyss. Chaldée persane, Dehleroun, 400 mè- tres, Tidar, 170 mètres, Neima, 600 mètres; Poucht-é-Kouh, Sar-Bezin, 1.400 mètres. Drasterius bimaculatus Rossi, var. anticus Reïtt. Chaldée persane, Neima, 600 mètres, Suse, 60 mètres. Drasterius figuratus Germ. Chaldée persane, Neima, 600 mètres. Heteroderes Rossii Germ. Chaldée persane, Neima, 600 mètres; Poucht-é-Kouh : Hussein- Abad, 1.610 mètres; Arkowaz, 1.460 mètres. Cardiophorus nigratissimus Buyss., fem. et mâles en nombre. Chaldée persane, Suse, 60 mètres, Tidar, 170 mètres, entre Tcham-i-Kaw et le Sein-Mérréh, 1.000 mètres à 2.000 mètres et 900 mètres; Poucht-6-Kouh, Sar-Bezin, 1.400 mètres, Arkowaz, 1.480 mètres. Cette espèce est distincte de C. megathorax Fald. par la ponctuation prothoracique plus forte, plus irrégulière; par le pronotum plus convexe, moins élargi; par une pubescence beau- coup moins dense, même chez la fem., et par une forme générale toujours plus étroite et parallèle. À Cardiophorus permodicus Fald. Cette espèce, facile à confondre avec le C. dilutus Er., s'en distingue par sa forme toujours plus parallèle, subdéprimée; sa ponctuation prothora- cique double est formée d'un pointillé fin bien plus gros, d'aspect rugueux, donnant à la surface du pronotum un aspect presque mat. Sa couleur générale est généralement plus foncée. Chaldée persane, Patak, 160 mètres, Aivan-i-Kerkha, 120 mètres. Cardiophorus dilulus Er. Très voisin du précédent, de couleur généralement plus pâle, moins parallèle, atténué en arrière presque dès la base chez le mâle, non déprimé sur le dos; distinct surtout par le pointillé fin de la ponctuation prothoracique qui est bien plus ténu, d'aspect non rugueux, et laisse à la surface de ce segment un aspect brillant. Chaldée persane, Suse, 60 mètres, Neima, 600 mètres, de la Kerkha au Kébir-Kouh, de 120 mè- tres à 1.500 mètres. Cardiophorus ruficrus Brullé. Chaldée persane, entre Tcham-i-Kaw et le Sein-Mérréh. Cardiophorus trimaculatus Schw. Plateau persan occidental, de Khorrémabad à Hamadan, 1.250 mètres à 1.950 mètres. Cardiophorus nigricornis Baudi. Chaldée persane, Aïemabad, 120 mètres. Cardiophorus miniaticollis Cand., fem. Poutch-é-Kouh, Mollah-Ghiavan, 2.000 mètres. Cardiophorus latescapulatus nov. sp. Mâle. Forme du C. pruinosus Buyss.; court, subparal- lèle; noir avec la tête d'un rougeàtre sombre, les angles antérieurs du prothorax en 0 dessus et en dessous, la partie antérieure du prosternum et souvent aussi la partie pos- : térieure des flancs prothoraciques, le dernier segment de l'abdomen, plus ou moins rou- LES ÉLATÉRIDES 41 geâtres ; une tache rougeâtre arrondie, de chaque côté du pronotum en avant des angles postérieurs, cette tache s’élargissant au point d’envahir toute la largeur de l'angle et même une plus grande surface en avant. Élytres avec la moitié antérieure depuis la base rouge, cette tache limitée en arrière en ligne très arquée, ce qui fait remonter la couleur noire le long de la suture et du bord externe. Antennes et pattes rouges. Pubescence d'un gris roussâtre, très fine, assez dense et courte. Front régulièrement convexe, limité en avant en ligne arquée assez régulière, couvert d’une ponctuation double composée d'un pointillé excessivement fin et dense, à peine perceptible, mélangé de points épars nettement plus gros, mais encore assez fins et non rugueux. Pronotum aussi long ou un peu plus long que large, assez convexe, plus ou moins arqué sur les côtés selon les sujets, couvert d'une ponctuation double, le pointillé excessivement dense et fin, à peine perceptible, les points les plus gros assez fins, non râpeux; angles postérieurs peu ou pas sinués sur les côtés, dirigés en arrière, fortement carénés latéralement; suture latérale du prothorax infléchie graduellement en dessous et s'étendant sur presque toute la longueur des côtés; sillons basilaires latéraux excessivement courts, rudimentaires. Élytres subparallèles en leur milieu, un peu plus larges que le pronotum; ogivalement et fortement excavés autour de l'écusson, tronqués ou plutôt légèrement échancrés au milieu de la base, les angles de la troncature proéminents, surtout celui qui se trouve en face des 3° et 4° intervalles; stries modérément creusées, marquées de gros points; inter- valles plans, couverts d’un pointillé excessivement fin, dense et de grosseur irrégulière. Ongles simples. Long., 6 millim. 5; larg., 2 millim. 3. Var. 8. Mâle. Comme le type, mais avec la tache rouge des élytres s'étendant obli- quement en arrière sur les deux ou trois derniers intervalles. Var. y. Fem. De forme très différente du mâle, par ses élytres ovalaires et le prono- tum très fortement arqué sur les côtés, mais s'identifiant à lui pour le reste. Antennes atteignant le sommet des angles postérieurs du pronotum. Noire avec le pronotum en- tièrement rouge en dessus et en dessous, très étroitement enfumé à son bord antérieur; tête rougeâtre sur le bord du front; dernier segment abdominal entièrement rougeûtre, l'avant-dernier seulement à son bord postérieur; métathorax entièrement rouge comme le dessous du prothorax. Élytres marqués chacun de deux taches, la première basilaire, limitée en arrière en une ligne oblique qui part de la suture à peu de distance de l’écusson et se courbe sur les deux derniers intervalles en remontant un peu le long du bord externe; la deuxième apicale, limitée en ligne arquée, la courbure s’avançant en avant sur le milieu de chaque élytre. Angles de la base des élytres encore plus proéminents que chez le mâle; la base du pronotum plus fortement échancrée, vis-à-vis, pour former raccord entre ces deux segments; le milieu de la base des élytres est mème fortement et anguleusement avancé. Long., 6 millim. ; larg., 2 millim. 5 (eustictus var. nov.). Perse ; Poucht-6-Kouh : Galougah, 750 mètres. — Var. £. Chaldée persane : Patak. — Var. y. Chaldée persane : Kélateh, 300 mêtres. — Des chasses de M. J. de Morgan; collections du Muséum d'histoire naturelle de Paris. 42 LES ÉLATÉRIDES Cette espèce est remarquable par sa coloration, la finesse des points les plus gros de la ponctuation prothoracique, et surtout par la forme bianguleuse de la base des élytres, plus accentuée encore chez la fem. Elle vient se ranger à côté de C. pruinosus Buyss. par le mâle et à côté de C. insignis Desbr. par la fem. Nous n'avons vu que trois exemplaires de cette espèce, tous différents de coloration: mais nous estimons que la fem. doit avoir également la coloration typique, et c'est pour cela que nous avons mis celle à quatre taches rouges au rang de variété. Silesis crassus nov. sp. Entièrement rouge en dessous. Tête noire, extrémité des élytres noire sur le quart ou le cinquième postérieur. Écusson noir; parfois les élytres avec l’extrème bord antérieur enfumé. Long., $ millim.; larg., 1 millim. 5. Voisin de S. {erminatus Er. mais très distinct par sa forme plus courte, plus large, plus brièvement atténuée en arrière, la pubescence cendrée et par tout le dessous du corps, entièrement rouge. Chaldée persane : Aiemabad, 120 mètres (J. de Morgan, 1904). Collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris. Athous Martini Buyss. Cette grande espèce que J'ai décrite en 1901 sur un exemplaire de Len- koran, région de la mer Caspienne, récolté par M. le D' Charles Martin, se rapporterait, selon M. Reitter (Bestim. lab., LVI, 28, 1905), à l'espèce qu'il décrivit en 1890 sous le nom de À. Menetriesi, provenant précisément de Talyche. — Elbourz : Talyche; forêt de Tunékaboun, Khénian; Plateau persan : Hamadan, 1.950 mètres. Athous nigritulus Reitt. Elbourz : Talyche. Telles sont les récoltes de M. J. de Morgan faites, en 1904, dans un pays où la faune des Insectes doit nous ménager encore bien des surprises, malgré les recherches qui ont été faites par les Allemands et les Français jusqu’à ce jour. Les récoltes de M. J. de Morgan comprennent en outre une espèce d'Eucnémide : le Dra- petes equestris Fabr., provenant du Talyche (Elbourz). LES ME AMP MR INDES Par M. ErNEsT Ouivier Nyctophila caucasica Motsch. Elbourz, Talyche, à l'altitude de 2.500 mètres. — 2 mâles. Nyctophila maculicollis Fairm. Elbourz, forêt de Tunékaboun, Khanian, à 1.250 mètres. — 1 mâle. Nyctophila Morgani nov. sp. Ern. Oliv. Elongata, parallela, pallide rufescens ; elytris fuscescentibus, sutura tenuissime et margine externo latius, dilutioribus; prothorace elongato, marginato, antice rotundato, basim versus. leviter coarctato, basi recte truncato, angulis fere rectis, crebre et profunde punctato, carinato, plaga discoidali quadrata laevi, sulcata; scutello conico; elytris rugosis, tricostulatis ; abdominis. segmentorum angulis haud retro productis; pygidio rotundato, apice leviter sinuato; ultimo. ventrali segmento mucronato. Long. 10-11 millim. Chaldée persane, Gandraz, 600 mètres; Tidar, 170 mètres. — 3 mâles. Diffère des autres espèces du genre par sa taille moindre, son prothorax allongé, fortement ponctué, à côtés rétrécis près de la base, etc. Les espèces du genre Nyctophila habitent les pays riverains de la Méditerranée. En Asie, leur extension est plus considérable et est limitée par une ligne qui joindrait la Mer Caspienne au Golfe Persique. On connaît aussi deux représentants de ce genre dans l'Afrique orientale. Lampyroïdea persica nov. sp. Ern. Oliv. (PI. I, fig. 9). Elongata, parallela, rufa, griseo-tomentosa, capite nigro, punctato, impressionnato; ore et antennis piceo-testaceis; antennis crassis, prothorace duplo longioribus; prothorace rufo, antice fusco maculato, marginato, canaliculato, crebre punctato, subquadrato, antice rotundato, postice sinuato cum angulis fere rectis; scutello parvo, triangulari, rufo; elytris prothorace r. Voir Bulletin du Muséum d'histoire naturelle. — 1907, n° 1, p. 28. na LES LAMPYRIDES haud latioribus, elongatis, parallelis, rugosulis, fuscis, sutura et margine laterali angustissime testaceis; antepenultimo ventris segmento macula mediana cerea ornato. Long. 6-7 millim. Chaldée persane, Kelaten, 300 mètres; Tidar, 170 mètres; Poucht-é-Kouh, Galougan, 750 mètres ; Chaîne bordière S. O., de Suse à [spahan. — 10 mâles. Cette espèce se distingue de toutes ses congénères par la forme de son prothorax à côtés latéraux d’abord droits, puis s’arrondissant en avant; le bord antérieur est légèrement arrondi, le basilaire est bisinué avec les angles presque droits. Elle se place près de L. graeca Cast., dont la différencie surtout son prothorax marginé et la bordure testacée des élytres. Les sept espèces connues du genre Lampyroïdea sont confinées en Syrie et en Asie Mineure. Celle que nous décrivons a l’habitat le plus oriental. LES CLÉRIDES Par M. A. CHAMmPENoOIS Thanasimus formicarius L. Elbourz, Talyche. Trichodes Ganglbaueri Esch. Poucht-é-Kouh, Tagh--Mowla. Trichodes zebra Fald. Chaldée persane, Patak; Chaïne bordière S.-0., de Suse à Ispahan. Trichodes Olivieri Chevr. Perse, chaine bordière S.-0., de Suse à Ispahan; Poucht-é-Kouh, Sar-Bezin; Elbourz, Haute vallée de Chanroug; Poucht-é-Kouh à Tagh-i-Mowla; Chaldée persane, Suse. Trichodes ephippiger Chevr. Louristan; Tchahar-Dooul à Kirmanchah; Poucht-é-Kouh, Galougah. Trichodes nobilis Klug. Chaldée persane, entre Tcham-i-Kaw et le Seïin-Mérréh; Elbourz, Talyche; Louristan. Trichodes Heydeni Escher., var. anatolicus Reitt. Perse. Trichodes laminatus Chevr. Louristan, Kirmanchah ; Chaldée persane, Asmanabad. Trichodes Sipylus Linné. Chaldée persane, entre le Seïn-Mérréh et Tcham-i-Kaw; Louristan. Trichodes quadriguttatus Adams. Chaldée persane, Aïemabad ; Chaldée persane, entre Tcham- i-Kaw et le Sein-Mérréh. dti tri fi lat dE RE “rot PE ( ce é, ; nine Ed ni} k | x jé RP TECE NE ane BESSAINPERICNDIES Par M. Maurice Pic Anthicus floralis L., var. quisquilius Thoms. Chaldée persane, Suse; Neima. Anthicus giganteus Laf., var. chaldeus mihi. Élytres entièrement testacés, sans trace de dessins foncés. Chaldée persane, Neima. 2 individus. Anthicus morio Laf., var. Chaldée persane, Suse; Aïvan-i-Kerkha; Poucht-6-Kouh, Hus- seinabad; Chaldée persane, Tidar; Poucht-é-Kouh, Meillebandon; Sar-Bezin. Anthicus rufithorax Laf., var. Chaldée persane, Kouh-Hajjoudij. 3" TAN sb : DE son Je ets MinAbne LES CURCULIONIDES DU GENRE APION Par M. J. Scuicsky . aeneum F. Louristan, Kirmanchah; Poucht-é-Kouh, Sar-Bezin; Husseïnabad: Chaldée persane, Asmanabad. . malvae F. Chaldée persane, Suse. . reflexum Gyll. Louristan, Kirmanchah; Chaldée persane, Aiïemabad. . reflexum Gyll. (?) Poucht-é-Kouh, Galougah; Louristan, Kirmanchah. .ononicola Bach. Chaldée persane, Asmanabad; chaîne bordière S.-0., de Suse à Ispahan; Chaldée persane, Suse. - . varipes Germ. Chaldée persane, Asmanabad. DD RS à A A. mimatum Germ. Plateau persan, Hamadan; Plateau persan occidental, de Hamadan à Zendjan. A. aestimatum Fst. Mâle. Plateau persan occidental, de Hamadan à Zendjan. A. ochropus G. Plateau persan occidental, de Hamadan à Zendjan; Plateau persan occidental, de Khorrémabad à Hamadan. APION (OMPHALAPION) PUNCTICOLLE SCHILSKY Die Kaefer Europa's, XXXXII, 1906, n° 27 À. nigrum, opacum, parce pubescens, elytris subnitidis, capite angusto, impunctato, fronte plana, subtilissime striata, oculis subconvexis, haud prominentibus, rostro curvato, thorace parum longiore, opacum, brevissime pubescente, crebre subtiliterque punctato, medio subdilatato, antice haud angustato, utrinque linea impressa, antennis brevibus, pone medium rostri insertis, funiculi articulis 5°-7° globosis, clava subfusiformi, thorace postice leviter rotun- dato-ampliato, modice convexo, parum dense punctato, punctorum interstitiis planis, reticulatis, foveola fere obsoleta, basi constricto, margine postico elevato, elytris obovalibus, profunde striato-punctatis, interstitiis planis, coriaceis, striis duabus suturalibus basi curvatis, callo humerali acuto, femoribus anticis apice leviter sinuatis. Long. 2,5 millim. Fem. latet. 0 LES CURCULIONIDES DU GENRE APION Espèce douteuse, dont je n'ai sous les yeux que 3 mâles, et qui se rapproche surtout des À. distinctum et À. dispar. Elle se reconnait principalement à la ponctuation plus étendue du corselet, au sillon latéral s'étendant sur la moitié apicale du rostre, ainsi qu'aux derniers articles du funicule qui sont arrondis (au cas où ces articles restent constants). Par la forme de son rostre, la femelle pourrait nous fixer plus sûrement. | Corps noir, faiblement velu. Tête plus large que longue, imponctuée, les yeux peu convexes, non saillants; front plan, non impressionné, très finement ou imperceptiblement ridé. Rostre mat, régulièrement, mais faiblement incurvé, un peu élargi au point d'insertion des antennes, où il présente dorsalement 2 tubercules lisses, peu écartés, très légèrement avancés, dans la moitié antérieure; pubescence clairsemée, très courte; ponctuation fine et dense; depuis la fos- sette antennaire jusqu'à l'extrémité du rostre (qu'il n’atteint pas) s'étend un sillon longitudinal très distinct. Antennes grêles à pubescence courte, insérées en arrière du milieu du rostre. Scape court. 1* article du funicule un peu plus épais que les autres articles, rétréci à la base; les 3 articles suivants sont 1 faiblement coniques, seulement aussi longs que larges, les suivants plus arrondis, à peine plus larges que longs; massue très distincte, presque fusi- forme. Corselet un peu plus large que long, atteignant son maximum de lar- geur en arrière du milieu, légèrement arrondi sur les côtés, rétréci en avant | # presque en ligne droite, modérément convexe en dessus, la base presque droite, ne puncctiolle OHrant une constriction courte et accusée, ce qui fait que la marge postérieure Schilsky. est un peu réfléchie; pas de constriction à l’apex; ponctuation faible, peu dense, formée de points arrondis, leurs intervalles plans, chagrinés, et, pour la plupart, au moins aussi larges que les points eux-mêmes. Élytres allongés, ovales, un peu élargis en arrière, rétrécis presque rectilignement en avant; les stries en forme de chaine; les première et deuxième stries recourbées à leur extrémité antérieure; interstries larges, plans, finement ridés en travers; le troisième intervalle est élargi d’une façon à peine sensible à la base. Pattes robustes; cuisses antérieures légèrement échancrées avant l'extrémité. La femelle est encore inconnue. Recueilli à l’ancienne Suse (Chaldée persane) par M. J. de Morgan en 1904. Deux exemplaires au Muséum de Paris; un exemplaire dans ma collection. Afin de permettre de distinguer plus facilement l'espèce précédente des Apion dispar et A. extinctum, nous préciserons comme suit les caractères différentiels de ces espèces : A. extlinctum Kraatz. — Corselet très densément et beaucoup plus fortement ponctué; les points sont allongés; les intervalles forment de très étroites rides longitudinales. Rostre plus long, plus fortement courbé à la base, sans sillon latéral en avant. Funicule antennaire grêle, les cinquième à septième articles au moins aussi longs que larges, non arrondis sur les côtés. A. dispar Germ. — Plus petit. Corselet un peu plus court, plus fortement arrondi et convexe, beaucoup plus densément couvert de points allongés. Intervalles plans, chagrinés; front plus distinctement ridé; interstries des élytres sérialement ponctués; articles 5-7 du funi- LES CURCULIONIDES DU GENRE APION SI cule obconiques. Rostre sans sillon latéral en avant. Base des élytres finement marginée de chaque côté près de l’écusson (au niveau des interstries 1-3). A. laerigatum Payk. — Possède sur le corselet une ponctuation très forte et un sillon longitudinal profond. A. Hookeri Kirby. — Possède un rostre rétréci en avant. ; Le géin Fa me tint ter Ass le ent nuit PTT VAN js nt En ï he nr ah ui Jeers Ra lait A cie d'a done Pt Heu débat sait et Ad 0 4 D AU _, Mel 2 GPA TON PU De) : da } 1H Mes PARA AA ox be Pré ÿ H RUE 1 FA HAL par DA nl ERA AND (M Te 1 ex AA SEE PES /ANRNAD'ES Par M. J. ScmLsky Gex. BRUCHIDIUS B. cinerascens Gyll. Chaldée persane, Suse. B. tuberculatus Hochh. Chaine bordière S.-0., Suse à Ispahan. B. holosericeus Schônh. Louristan. GEx. LARIA L. pisorum L. Chaldée persane, entre Tchäm-i-Kaw et le Sein-Mérréh. GEN. SPERMOPHAGUS S. cardui Uv. Plateau persan occidental, Hamadan à Zendjan. Ne Al es iines SH " si Ki NES, PESNEONGICORNES: Par M. Maurice Prc Les insectes faisant l'objet de cet article ont été recueillis en 1904 par M. de Morgan; ils proviennent, pour la plupart, de Perse, et appartiennent au Muséum de Paris. Pour mieux distinguer les provenances, je séparerai les espèces provenant de la région caucasique de celles recueillies en Perse et régions voisines et, de plus, j'indiquerai pour chacune l'habitat précis relevé sur les étiquettes mises aux insectes. T. RÉGION CAUCASIQUE Parandra caspica Mén. Elbourz, Talyche, Ghilan. Prionus coriarius L. Elbourz, Talyche. Leptura sculellata et var. ochraceipennis Pic. Elbourz, Talyche. Strangalia elboursensis nov. sp. Elbourz, Talyche. Étroit et allongé, peu brillant, en majeure partie noir à macules fauves, orné d’une pubescence fauve courte et peu serrée, un peu soulevée; antennes grèles, rousse avec le sommet des articles plus ou moins obscurci, premier article très long, troisième aussi, quatrième plus court; tête large, portée sur un cou long, rousse avec le vertex et le front noirs; prothorax noir, taché de roux sur les côtés en dessous, densément ponctué, très long, sinué sur les côtés, subgibbeux latéralement, diminué en avant, angles pos- térieurs saillants et presque droits; élytres bien plus larges à la base que le prothorax, atténués en arrière, obliquement échancrés au sommet avec les angles externes saillants, finement et éparsement ponctués, épaules arrondies et marquées en dedans d'une im- pression allongée; ces organes sont noirs et ornés chacun d'une tache infra-humérale et, sur le disque, de quatre taches ou courtes fascies disposées longitudinalement, isolées entre elles et des bords des élytres, celles-ci fauves; dessous du corps noir avec l’extré- 1. Cf. Bulletin du Muséum national d'histoire naturelle, 1905, n° 5, p. 300-303. 2. Quelques espèces ou variétés font aussi partie de ma collection : Polyarthron minutum Pic, Leplura Morgan Pic, Dorcadion var. Morcant et ardebiense. 56 LES LONGICORNES mité de l’abdomen un peu roussâtre; pattes grèles, rousses, avec les cuisses plus ou moins foncées ainsi que l'extrémité des tibias et une partie des tarses. Long. 12 millim. Une fem. des monts Talyche. Sans doute voisin de Sf. inermis Dan. que je ne connais pas en nature, en différant par le système de coloration et la disposition des macules élytrales ; je ne pense pas que ce soit une simple variété de l'espèce de Daniel. | Alosterna scapularis Heyd. Elbourz, Talyche. Cerambyx multiplicatus Mots. Elbourz, Talyche. Aromia moschata, var. thoracica Fisch. Elbourz, Talyche. Purpuricenus Wachanrui Lev., var. Elbourz, haute vallée de Chahroud. Clytus arietis, var. Lederi Gglb. Elbourz, Talyche. Caloclytus Bartholomei Mots. Elbourz, Talyche. Caloclytus comptus Man. Elbourz, forêt de Tunékaboun. Morimus verecundus Fald. Elbourz, Talyche, Ghilan, forèt de l'unékaboun. II. PERSE, LOURISTAN, etc. Prionus sp. (peut-être Balassogloi, var. brevis Sem.). Poucht-é-Kouh, Sar-Bezin; Perse, chaine bordière, de Suse à Ispahan. Prionus besicanus Fairm. Perse, chaine bordière, de Suse à Ispahan. Polyarthron minutum Pic. Perse, de Suse à Ispahan. Macrotoma scutellaris Germ. Perse, chaïne bordière, de Suse à Ispahan. Aegosoma scabricorne Scop. Perse et Poucht-é-Kouh, Sar-Bezin. Leptura rufa Brull. et var. Chaldée persane, Aïemabad et Poucht-é-Kouh, Tagh--Mowla. Leptura Morgani Pic. Perse, chaine bordière, de Suse à Ispahan. Leptura scutellata OI. Perse, chaîne bordière, de Suse à Ispahan. Cortodera umbripennis, var. Rosti Pic. Plateau persan occidental, de Zendjar à Ardébil. Cerambyx cerdo L., var. Perse, chaine bordière, de Suse à Ispahan. Aromia moschata, var. {horacica Fisch. Perse, chaîne bordière; Poucht-6-Kouh et Louristan. Aromia moschata, var. ambrosiaca Stev. Plateau persan, de Hamadan à Kasvin. Osphranteria caerulescens Redt. Perse, chaine bordière, de Suse à Ispahan. Osphranteria suaveolens Redt., var. Poucht-é-Kouh, Meillebandoun. Stromatium unicolor OI. Plateau persan, Hamadan. Cartallum ebulinum, var. ruficolle F. Chaldée persane; Plateau persan occidental; Poucht-é- Kouh. Plagionotus Bobelayei, var. Mouzafferi Pic. Perse, de Suse à Ispahan. Clytus floralis Pall. Poucht-é-Kouh, Meillebandoun. Clytanthus verbasci, var. Faldermanni Fald. Plateau persan, Hamadan. Dorcadion brunneicolle Kr., fem., var. Plateau persan, de Hamadan à Kasvin. La femelle, que je crois devoir rapporter à cette superbe espèce, est très robuste, LES LONGICORNES 57 elle a les élytres ornés d'une bande humérale blanche complète et en plus, d'une bande dorsale assez régulière partant de la base, prolongée presque jusqu'à l'extrémité et rap- prochée de la bande humérale. Quelquefois, chez le mâle, le prothorax s’obscurcit et la bande dorsale blanche des élytres manque, tandis que la bande humérale largement effacée antérieurement est seulement marquée à l'extrémité (var. kasriense m.). Dorcadion talyschense, var. Morgani Pic. Plateau persan occidental, de Zendjan à Ardébil. Dorcadion talyschense. var. ardebiense Pic. Plateau persan occidental, de Zendjan à Ardébil. Dorcadion Plasoni Kr. et var. Plateau persan occidental, de Hamadan à Ardébil. Dorcadion cingulalum Gglb. et var. Louristan et Poucht-é-Kouh. Dorcadion Helmanni ci var. Plateau persan occidental, de Zendjan à Ardébil. Dorcadion scabricolle Dalm., var. Plateau persan occidental, de Hamadan à Ardébil; Lou- ristan. Dorcadion semiargentatum Pic. Perse, Azerbeïdjan, massif du Sahend. Dorcadion sp. (peut-être Faldermanni, var.). Plateau persan occidental, de Khorrémabad à Ha- madan. Agapanthia caeruleipennis Friv. Chaldée persane et Louristan. Agapanthia cardui L. Chaldée persanc, Suse et Dehleroun. Galamobius filum Rossi. Chaldée persane et Louristan. Mallosia mirabilis Fald. Plateau persan occidental, de Hamadan à Zendjan et massif du Sahend. Conizonia Eugeniae Gglb., mâle. Louristan, Tchéhar-Dooul à Kirmanchah. Je crois devoir rapporter à cette espèce une femelle de la Chaldée persane à revé- tement élytrai uniforme et dont voici la description : Assez allongé, subparallèle, noir revètu d'une pubescence jaunâtre disposée en bandes sur le prothorax et continue sur les élytres; tête moyenne, sillonnée sur le front et le vertex, en partie pubescente, à ponctuation forte et écartée; antennes noires assez grèles, atteignant presque le sommet des élytres, troisième article très long, plus long que le quatrième; prothorax court, à peine plus large sur le milieu, sillonné transver- salement près de la base qui est relevée, idee ul ponctué, à large bande mé- diane pubescente et côtés latéraux également pubescents avec Lines grands poils dressés ; élytres subdéprimés, un peu atténués à l'extrémité, obliquement tronqués en dedans au sommet, à ponctuation en partie mi-voilée par la pubescence et plus distincte en avant; pygidium saillant, peu long, élevé en carène sur son milieu et impressionné au sommet de chaque côté; pattes moyennes, foncées; dessous du corps pubescent de jaunâtre. Long. 18 millim. Phyloecia He punclicollis Fald. Plateau persan occidental, de Zendjan à Ardébil, etc. Phytoecia (Helladia) ferrugata Gglb., var. Louristan. Phytoecia (Helladia) liumeralis Walt. Chaldée persane, Suse et Louristan. Phyloecia (Helladia) preliosa Fald. Chaldée persane, Suse. Phyloecia (Helladia) millefoli Adams. Plateau persan occidental, de Hamadan à Zendjan, LES LONGICORNES Phytoecia Pici Reitt. Plateau persan, de Hamadan à Kasvin. Phytoecia virgula Charp. Chaldée persane, Tidar. Phytoecia Bangi Pic. Chaldée persane, entre Tcham-i-Kaw et Seïn-Mérréh. Oberea ervthrocephala Sch., var. Perse, chaine bordière, de Suse à Ispahan. Voici la description des quatre formes nouvelles mentionnées dans cette liste : Polvarthron minutum. Noir, ou noir de poix avec les antennes plus ou moins roussâtres, petit F1G. 1. — Leptura Morgant Pic. et relativement court, atténué en arrière, antennes de 25 articles, flabellées à partir de leurs 4° et 5° articles, les suivants un peu coudés; prothorax court et large, pubescent de gris, muni d'une petite dent, parfois peu saillante, sur le milieu des côtés; élytres relativement courts, à épaules marquées mais arrondies, étranglés légèrement après le milieu et atténués à l'extrémité; tibias postérieurs à peine arqués, non épaissis. Long. -23 millim. Perse, chaîne bordière. Se comme ayant le prothorax inerme et les antennes de 22 articles, donc cette nouveauté en diffère au moins à titre de variété. 21 e rapproche de P. Tschilscherini Sem. (ex description), mais ce dernier est décrit Leptura Morgan (fig. 1). Presque mat sur l’avant-corps avec les élytres légèrement brillants, peu allongé, noir avec la première moitié ou moins de la première moitié des élytres rougeâtre et les 4 tibias antérieurs largement testacés mais foncés au sommet; antennes toutes noires, grèles et longues; prothorax relativement court, subgibbeux en avant, densément ponctué, faiblement impressionné sur le disque; élytres faiblement tronqués au sommet; abdo- men en partie revêtu d'une pubescence argentée. Long. 14-15 millim. Perse, chaîne bordière. Voisin de L. cardinalis Dan., mais coloration rou- geàtre moins étendue sur les élytres, prothorax plus ro- buste, antennes entièrement foncées. Diffère en outre de tripartita Heyd., d’après la description, par l'extrémité de l'abdomen noir et la forme du prothorax. Dorcadion semiargentatum. Assez allongé, noir, un peu brillant avec les élytres revêtus d'une pubescence blanchâtre fine et presque continue; antennes entièrement foncées; tête légè- rement sillonnée sur le vertex, dépourvue de bandes pubescentes ; prothorax assez court, paraissant glabre, fortement et irrégulièrement ponctué, orné, de chaque côté, d'une dent médiane assez forte; élytres allongés et étroits, rétrécis aux deux extrémités et surtout au sommet avec les épaules un peu effacées, ornés d’une carène humérale oblitérée après LES LONGICORNES sg» le milieu, revètus d'une pubescence soyeuse blanchâtre, sans trace de bandes brunes; pattes entièrement noires. Long. 12 millim. Perse, massif du Sahend. Rappelle un peu 1. semilucens Kr., mais les membres sont foncés et la ponctuation: du prothorax est plus forte et très irrégulière. Dorcadion talyschense Gglb., var. Morgani (fig. 2). Je rapporte à l'espèce du Caucase, à titre de variété, plusieurs exemplaires re- cueillis sur le plateau persan occidental, qui sont un peu varia- bles de forme avec les élytres (parfois très élargis sur leur milieu). ornés d’une carène humérale plus ou moins marquée et prolongée presque jusqu à l'extrémité. La variété Morgani serait caractérisée par un aspect mat ou presque mat, les dessins élytraux qui sont à peu près semblables à falyschense (les bandes dorsale et humérale étant distinctement jointes au sommet), moins blancs, mais d’un gris sale ou gris. jaunûtre, enfin par la carène humérale plus marquée. Quelques femelles, entièrement noires, remarquables par la forte et irrégulière ponctuation du prothorax, les élytres élargis, faiblement convexes sur leur milieu et munis d'une forte carène humérale presque complète, pourront se dis- tinguer sous le nom de var. ardebiense. F1G. 2. — Dorcadion talyschense, var. Morgan: Pic. Un nonnrans sa ï En NE we ne nd EN a La LARRS si bent Lu ; : ul FAN CPR Nec oo à | 5 n er PTE RNA i) Le A de NL | 8 an AS cn Hous à CARE 5 D lue ERIC TETE du juil 4 & y de D: St ee EN RE SEX , AC sie doq (3 on ia sgh: } Wer st Hess | sul ni El po EN EPART | Ai is PO ANIEE D RbE je # ï ISLE 1 hniaue ps He AECITES s du ki | AET sobre LE Mt tit haut 1 PE AIR PAL HAN: lai, 4 NAME * #1 Le Et na ORNE à : ‘ 1 » % à 140 Hiiqie CSA : NE note PR | : 4 su Re 2 tan lusrniais el ls Has Dali 1e D ' À | E É une ANSE) pr Inaraaleti} Apte er .: ‘el; RU re see pH * NRA ANR sf ve Ti ‘4e cBano ME dde: 4 LES SCARABÉIDES DES GENRES ONTHOPHAGUS & CACCOBIUS Par M. H. p'OrBIGNY Caccobius Schreberi Linné. Plateau persan occidental, de Khorrémabad à Hamadan, de Hama- dan à Zendjan, de Zendjan à Ardébil ; Louristan ; Elbourz, Talyche. Caccobius mundus Mén. Chaine bordière S.-O., de Suse à Ispahan; Chaldée persane, Tchi- khaw, Aivan-i-Kerkha. Caccobius histeroides Mén. Chaldée persane, Gandraz. Onthophagus Amyntas OI. Chaine bordière S.-0., de Suse à Ispahan: Plateau persan occi- dental, de Hamadan à Zendjan; Chaldée persane, Gandraz; Poucht-é-Kouh, Arkowaz, Sar-Bezin; Plateau persan occidental, de Zendjan à Ardébil; Chaldée persane, Asma- nabad. Onthophagus Weisei Reïtter. Poucht-é-Kouh, Sar-Bezin; Plateau persan occidental, de Khor- rémabad à Hamadan, de Hamadan à Zendjan. Onthophagus Orbignyi Olsoufiev. Chaîne bordière S.-O., de Suse à Ispahan ; Chaldée persane, Dehleroun, Suse, Kélatéh. Onthophagus orcas Mén. (Felschei Reitt.). Louristan, le Sein-Mérréh à Khorrémabad ; Plateau persan occidental, de Zendjan à Ardébil, de Khorrémabad à Hamadan. Onthophagus taurus Schreber. Louristan, le Sein-Mérréh à Khorrémabad; Poucht-é-Kouh, Sar- Bezin; Chaine bordière S.-O., de Suse à Ispahan; Poucht-é-Kouh, Husseïnabad; El- bourz, Talyche; Chaldée persane, Suse. Onthophagus urus Mén. Louristan, le Seïn-Mérréh à Khorrémabad. Onthophagus truchmenus Kolén. Chaldée persane, Aïemabad; Plateau persan occidental, de Zendjan à Ardébil, de Khorrémabad à Hamadan; Poucht-é-Kouh, Sar-Bezin. Onthophagus speculifer Solsky. Plateau persan occidental, de Hamadan à Zendjan; Chaine bordière S.-O., de Suse à Ispahan; Poucht-6-Kouh, Sar-Bezin. Onthophagus opacicollis d'Orb. Plateau persan occidental, de Hamadan à Zendjan. Onthophagus vacca Linné. Plateau persan occidental, de Zendjan à Ardébil; Poucht-é-Koubh, Sar-Bezin. 9 62 LES SCARABEIDES DES GENRES ONTHOPHAGUS ET CACCOBIUS Onthophagus aleppensis Redt. Chaine bordière S.-O., de Suse à Ispahan. Onthophagus ruficapillus Brull. Plateau persan occidental, de Hamadan à Zendjan; Chaldée persane, Aivan-i-Kerkha, Suse; Elbourz, Talyche; Chaldée persane, Gandraz; Chaine bordière S.-0., de Suse à Ispahan; Chaldée persane, entre Tcham-i-Kaw et le Seïn- Mérréh, Kélatéh ; Poucht-é-Kouh, Sar-Bezin. Onthophagus furcatus Fabr. Chaldée persane, Patak ; Chaine bordière S.-O., de Suse à [Ispa- han; Elbourz, Haute vallée de Chanroug; Poucht-é-Kouh, Mollah-Ghiavan. LES SCARABÉIDES DES GENRES RHYSSEMUS & RHYSSEMODES Par M. GeEorces BÉNARD 1. Rhyssemus germanus Linné (PI. [, fig. 6, 6°). ; exemplaires. Chaldée persane, Neima, alt. 1.460 mètres. 1 ex. Plateau persan occidental, de Zendjan à Ardébil, alt. moy. 1.300 mètres. 1 ex. Poucht-6-Kouh, Arkowaz, alt. 1.460 mètres. 1 ex. Poucht-é-Kouh, Sar-Bezin, alt. 1.410 mètres. Le Rhyssemus germanus L., insecte très variable, extrèmement répandu, se trouve en Europe, en Asie et en Afrique; il se modifie d'ailleurs suivant les régions : c'est ainsi que les individus de la faune paléarc- tique, et surtout ceux d'Europe, sont en général grêles et ont une sculpture peu accentuée, alors que ceux de l'Afrique sep- # tentrionale sont plus massifs avec les élytres moins parallèles. 7 Mais de tous, les plus aberrants sont ceux qui habitent l'Afrique orientale. Cette grande variabilité et les diverses modifications de sculpture des téguments ont été cause que cette espèce a reçu de nombreux noms différents, actuellement tombés en synonymie, et que nous indiquons Fic. 1.— Rhyssemus germanus L. ci-dessous : Rhyssemus asper Fabr., Syst. Ent., pp. 19, 77 (Scarab.) (1775). Rhyssemus aspericeps Chevr. Rhyssemus geminatus Reitter, Deutsch. Ent. Zeit., p. 391 (1890); d'Orbigny, Syn. Aph., L'Abeille, XVIIL, p. 252 (1896); Reitter, Verh. ver. Brünn., XXX, p. 25 (1892). Rhyssemus parallelus Reiïtter, L. c., p. 28 (1892). 2. Rhyssemus germanus L., var. rufipes Mulsant (PI. I, fig 7). Col. Fr. Lamell., p. 314 (1842). 64 LES SCARABÉIDES DES GENRES RHYSSEMUS ET RHYSSEMODES 1 ex. Perse. Poucht-é-Kouh, Sar-Bezin, alt. 1.410 mètres. 1 ex. Perse. Chaine bordière S.-O., de Suse à Ispahan, alt. 66 à 1.500 mètres. La variété rufipes se distingue du type par la coloration de ses élytres, qui sont d'un rouge plus ou moins brunâtre. La série des Rhyssemus germanus L. rapportés par M. J. de Morgan est intéressante pour la collection du Muséum, qui ne possédait auparavant aucun exemplaire provenant de ces régions de la Perse. Fic. 2. — Rhyssemus germanus,var.rufipes Muls. 3. Rhyssemus berytensis Mars., var. Morgani, var. nov. Cette variété diffère du type par la tête, dont les protubérances sont très accentuées, ainsi que par le pronotum, qui est nettement sculpté et à côtes beaucoup plus saïllantes. De plus, chez berytensis type, les points à fond plat qui en- vahissent les sillons de la moitié postérieure du pro- notum sont franchement ombiliqués, tandis que dans la variété ce caractère est beaucoup moins visible, et les points pourvus d'un ombilic ne se rencontrent que dans le voisinage du bord postérieur du pronotum. Comme le type, la variété est allongée, mais beau- coup plus parallèle, et sa coloration est d’un brun marron plus ou moins foncé, légèrement brillant. En outre, nous pensons encore devoir y signaler la pré- Fic.3.-- Rhyssemus berytensis, var. Morgani Bén. sence, dans les sillons qui séparent les segments abdominaux, de petites stries parallèles plus profondément marquées, plus allongées que dans le type. Long. : 4-5 millim. Patr. : Poucht-é-Kouh, Tagh-i-mowla (alt. 500 à 2.000 mètres), J. de Morgan, 1904, 1 exemplaire. Chaldée persane, Kélaten (alt. 200 mètres), J. de Morgan, 1904, 2 exemplaires. Nous sommes très heureux de dédier cette variété à M. J. de Morgan, l’archéologue dis- tingué qui a si puissamment contribué à faire connaître la civilisation élamite. y. Rhyssemodes orientalis Muls. (PI. [, fig. 8, 8°). 1 ex. Poucht-é-Kouh, Sar-Bezin. alt. 1.410 mètres. 3 ex. Chaldée persane, Neima, alt. 600 mètres. Le nom d'orientalis, qui a conservé la priorité, lui fut donné par Mulsant en 1875, Op., XVI, p. 75. Mais depuis, la variabilité de cette espèce lui a valu les noms synonymiques que nous donnons ci-dessous, et que l’on retrouve dans quelques collections. Rhyssemodes gemmifer Marseul, L'Abeille, XVI, Nouvelles, p. 58 (1878). Rhyssemodes obsoletus Reiïtter, Hor. Ent. Ross., XXI, p. 227 (1887); Reitter, Verh. ver. Brünn., XXX, p. 24 (1892); d'Orbigny, Syn. Aph., L'Abeille, XVIIT, p. 254 (1896). LES SCARABÉIDES DES GENRES RHYSSEMUS ET RHYSSEMODES 65 Rhyssemodes hybridus Reitter, L. c., p. 29 (1892); d'Orbigny, L. c., p. 252 (1896). Rhyssemodes transversus Reïtter, L. c., p. 24 (1892); d'Orbigny, L. c., p. 254, note (1896). Rhyssemodes Reitteri d'Orbigny, L. c., p. 254 (1896); olim À. aspericeps Chevrolat : nomen erratum. La distribution géographique du Rhyssemodes orientalis est très étendue et assez difficile à limiter. En effet, on le rencontre en Asie (Syrie, Caucase, Tur- kestan, etc.), dans le Nord de l'Afrique, et aussi dans l'Afrique orientale (Djibouti). Un exemplaire provenant de la collection Reiche et faisant partie des collections du Muséum est indiqué comme ayant été trouvé dans l'Espagne méridionale. Cette espèce présente une grande variabilité, même dans un habitat commun. Les exemplaires du Turkestan et du Caucase ont les sculptures du prothorax le plus souvent émoussées, et l'on retrouve la forme africaine parmi les individus de l'Asie centrale; seulement, chez ces derniers, la sculpture est plus accentuée. La collection du Muséum ne possédait que six individus de cette espèce, ayant chacun un habitat éloigné et intéressant à mentionner. 1° 1 ex. Espagne méridionale (provenant de la collection Reiïche), collection de Marseul; 2° 1 ex. Turkeslan méridional, Capus et Bonvalot, 1881; 3° 1 ex. Jéricho (provenant de la collection Reïche), collection de Marseul; 4° 1 ex. Djibouti, H. Coutière, 1897. 5° 1 ex. provenant d'Égypte, collection Fairmaire; 6° 1 ex. provenant d'Égyple, collection de Marseul. Le Rhyssemodes orientalis n'a pas, que nous sachions, encore été signalé de Perse. Pa capture de quatre exemplaires par M. J. de Morgan dans le Poucht-e-Kouh et la Chaldée, offre un réel intérêt. F1G. 4. — Rhyssemodes ortentalis Muls. FE retmenitbnt LES SCARABÉIDES DU GROUPE DES CÉTOINES Par M. A. CuamPENoïs Celonia aurata Linné. Poucht-é-Kouh, Sar-Bezin; Chaine bordière S.-O., de Suse à Ispahan ;- Chaldée persane, Kouh-Hadjoudj; Poutch-é-Kouh, Arkowaz; Chaldée persane, de la Kerkha au Kébir-Kouh; Perse occidentale; Plateau persan, de Hamadan à Kasvin; El- bourz, Talyche ; Plateau persan occidental, de Hamadan à Zendjan. Celonia cuprea, var. hieroglyphica Mén. Elbourz, Talyche, Halulek à Eivan, Shahroud. Celonia cuprea, var. persplendens Rttr. Poucht-é-Kouh, Sar-Bezin, Arkowaz; Chaldée per- sane, de la Kerkha au Kébir-Kouh; Perse occidentale ; Chaine bordière S.-0., de Suse à Ispahan; Chaldée persane, Asmanabad. Celoma affinis, var. mirifica Muls. Chaîne bordière S.-O., de Suse à Ispahan; Elbourz. Talyche. Celonia speciosa Adams, var. non décrite. Chaine bordière S.-O., de Suse à Ispahan. Celonia funebris Gory, Chaldée persane, Asmanabad. Aethiessa rugipennis Burm. Elbourz, Halulek à Eivan, Shahroud ; Poucht-é-Kouh, Sar-Bezin. Aethiessa mesopotamica Burm., var. très intéressante. Plateau persan, de Hamadan à Kasvin. Aethiessa hungarica, var. ignisternum KRttr. Azerbeidjan, Massif du Sahend; Plateau persan, de Hamadan à Kasvin; Plateau persan occidental, de Hamadan à Zendjan. Aethiessa hungarica, var. lucina Rttr. Elbourz, Talyche. Celonia ridua Gory et Perch. Chaine bordière S.-O., de Suse à Ispahan. Celonia midua, var. excavata Fald. Elbourz, Forêt de Tunékäboun, Kanian. Celonia ridua, var. asiatica Fald. Chaldée persane, Kouh-Hadjoud). Epicometis crinita Charp. (Reyi, Muls.) Louristan, le Seïn-Mérréh à Khorrémabad : Chaldée- persane, Suse. Epicometis hirta Poda (hirtella Linné). Elbourz, Talyche; Plateau persan occidental, de Khor- rémabad à Hamadan, de Hamadan à Zendjan ; Poucht-6-Kouh, de Halazard à Chirvan; Plateau persan occidental, de Zendjan à Ardébil. * Ovylhyrea cinctella Sch. Poucht-é-Kouh, Husseïnabad; Chaldée persane, Suse: Elbourz, Haute vallée de Chanroug; Chaldée persane, Tidar; Louristan, Goouwra; Chaine bordière- 68 LES SCARABÉIDES DU GROUPE DES CÉTOINES S.-O., de Suse à Ispahan; Chaldée persane, de la Kerkha au Kébir-Kouh; Louristan, Kirmanchah ; Plateau persan occidental, de Hamadan à Zendjan, de Zendjan à Ardébil ; Elbourz, Talyche; Poucht-é-Kouh, Tagh-i-Mowla; Chaldée persane, Gandraz; Poucht- é-Kouh, Arkowaz; Louristan, Tchéhar-Dooul. Trichius abdominalis Mén. Elbourz, Talyche, Ghilan. Valgus hemiplerus Lin. Chaîne bordière S.-O., de Suse à Ispahan; Plateau persan occidental, de Hamadan à Zendjan; Elbourz, Talyche. Gnorimus subcostatus Mén. INSECTES DIPTÈRES LOPNE T Ta TUE Éd TUE TT SEPT OUR UR SUITE ARR 1 3 « | L re } DR AU AT LA EN ET PNA ES 5 R CPE NON Cd NE : tr SAN , MAUR NP OR ee ENT ARS PAPA EEE Re: UE AE te PR A MUNIE AOC AA sta TA CET RATES FER 4 NME. à DAT ETC AT a! [al PU 7: w ra /mébelt ant AA Vue è MRACTTENES CT) if 0 Na LC Ur % t ANT ER E:! È à MODO UNE KA Pour \ me OA ji n Fe 1 : LEUR À ; wa ÿ, SE ï Î : \ Î L ; 1 en or r / ') 7 l Î 4 (ii ] : è « \ su ù { ANT | \ 1 h si \ M de 1 * L 1e ï Ÿ k 6 ; x LAS RANTS LA { à ( À Fr \ ÿ Ê ‘ *: y à \ } 1 on “ ÿ \t à ‘ « 104 F i! É (l £ A û À ; jeu F } INCMEMSURSPESMDIPINE RES MPIQUIEUIRS Par M. Jacoues Surcoër CHEF DES TRAVAUX DE ZOOLOGIE AU LABORATOIRE COLONIAL DU MUSEUM Les Diptères piqueurs, recueillis par la Mission de Morgan, comprennent deux exemplaires femelles de deux espèces nouvelles, un exemplaire mâle en assez médiocre état, voisin de l’une d'elles et que, dans le doute, nous n'osons pas identifier et un Hippoboscide, Æippobosca equina Linné. 1° Nous dédions une de ces nouvelles espèces du genre T'abanus à M. J. de Morgan et la décrivons sous le nom de Tabanus Morgani, fem., nov. sp. Un exemplaire portant la mention suivante : («Ghilan, 950 mètres d'altitude (Calhors), R. de Mecquenem, J. de Morgan, 1908. » Le Tabanus Morgani appartient au sous-groupe des Therioplectes, caractérisé par la pré- sence au vertex d’un tubercule et par la villosité des yeux. Par son aspect général, le Tabanus Morgani se rapproche de Tabanus tropicus Meigen et de Tabanus autumnalis L. Long. 15 millim. Téte plus large que le thorax, peu bombée. Bande frontale quatre fois plus haute que large à la base, portant au vertex un tubercule peu saillant, châtain clair; vers le milieu une callosité noire; à la base une callosité de plus grande taille, tangente aux yeux de chaque côté, arrondie vers le haut et non prolongée par une ligne qui rejoindrait la callosité médiane. La bande frontale est d'un brun-jaunâtre sombre, elle porte de nombreux poils noirs vers le vertex et des poils jaunâtres entre les deux callosités. Triangle frontal noirätre à poils noirs très courts, bordé de rouge au-dessus des antennes. Yeux couverts d'une courte villosité, ne montrant pas trace de bandes colorées. Antennes normales, le troisième article portant une dent bien accen- tuée; premier article noir, couvert d'une villosité grisâtre, épaisse ; second article très court por- tant un bouquet de poils noirs à son extrémité supérieure, brun-rougeàtre: troisième article 72 NOTE SUR LES DIPTÈRES PIQUEURS d'un brun-rougeâtre très sombre, segmentations apicales noirâtres. Palpes allongés, aigus, jaunes; leur pubescence blanc-jaunâtre est relevée de quelques poils noirs au côté externe. Partie inférieure de la tête d'un gris-noirätre à pubescence jaunâtre. Occiput bordé d'une courte ciliation régulière de même couleur. Thorax et scutellum noirs à épaisse fourrure jaunâtre; callus præ-alaire et post-alaire très velus; pectus noir. Abdomen plat, de couleur générale rougeâtre, portant une large bande médiane noire sur- chargée de taches blanc-jaunätre sur chaque segment; la portion rouge de l'abdomen diminue vers l'apex et cesse d’être perceptible à partir du cinquième segment. Premier segment portant une large bande médiane noire à pubescence blanchätre sur la région sombre, et noire sur la zone rouge; second, troisième et quatrième segments portant en leur milieu une tache trapézoïdale noire surchargée d'un triangle de poils blanchâtres ; cinquième sewment portant une trace de triangle médian; sixième et septième segments noirs en entier, couverts de poils noirs assez longs et peu nombreux. Le bord postérieur de chacun des segments est étroitement marginé de blanchâtre et porte une pubescence dense, courte et concolore. A la pubescence claire des taches rouges s'ajoutent des poils noirs vers les flancs. Ventre rouge en dessous, lé bord postérieur de chacun des segments est étroitement bordé de blanchâtre; premier et second segments portant une large tache médiane noire, cette tache est presque invisible sur les troisième et quatrième segments ; les cinquième, sixième et septième sont noirs en entier. Ailes normales, hyalines; première cellule marginale postérieure resserrée à son extré- mité. Pattes : Hanches et fémurs d'un noir mat à longue pilosité blanche, tibias antérieurs dans leur moitié supérieure, tibias médians et postérieurs en entier d'un jaune-rougeûtre clair à poils concolores mélangés de quelques poils noirs ; moitié apicale des tibias antérieurs, tarses de toutes les pattes très rembrunis, presque noirs, couverts de courts poils noirs en dessus. Pulvilli et empodium clairs. Balanciers à tige brune et massue blanc-jaunâtre, globuleuse. Cuillerons blanc-jaunâtre. Il n'avait été décrit jusqu'à ce jour que cinq espèces de taons provenant de Perse. Aucune ne se rapproche de Tabanus Morgan. En outre, l'envoi de M. J. de Morgan comprend un taon mâle de grande taille, à tête très développée, qui présente l'aspect général de Tabanus Morgani. Le mauvais état de sa vestiture ne nous permet pas de l'identifier avec certitude à cette espèce. Il porte la mention suivante : « Perse, Kourdistan de Sineh, R. de Mecquenem, J. de Morgan, 1908. ». 2° La seconde espèce nouvelle appartient au sous-groupe des Tabanus proprement dits, caractérisé par l'absence de toute villosité aux yeux et de toute callosité au vertex. Un exemplaire femelle « Perse, Kourdistan de Sineh (R. de Mecquenem), J. de Morgan, 1908 ». Un deuxième exemplaire de cette espèce nous a été remis par le Commandant Lacoste et porte la mention « Lac Rang-Koul, C' Lacoste, 1907 ». NOTE SUR LES DIPTÈRES PIQUEURS 73 Nous nommons cette espèce Tabanus strictus, fem., nov. sp. et nous en donnons la des- cription suivante : Long. 16 millim. Tête plus large que le thorax. Yeux non velus, ne paraissant pas présenter de bandes. Bande frontale environ quatre fois plus haute que large à la base, un peu élargie au vertex, blanchâtre, à courte pilosité blanche, portant à la base une callosité brun-noirâtre, étroite, sillonnée et prolongée par une longue ligne mince, non dilatée en fuseau, jusqu'au delà du milieu de la hauteur totale de la bande. Triangle frontal blanc. Antennes : premier et second articles d’un testacé clair à poils con- colores, le troisième article manquant. Palpes d'un blanc pur à second article allongé, forte- ment renflé à la base, puis décroissant régulièrement. Face et partie inférieure de la tête d'un gris-cendré à pubescence semblable. Bord postérieur de la tête presque glabre, quelques poils noirs épars au vertex et sur la bande frontale. Thorax noir, recouvert d'une fine pruinosité grise constituant des bandes grises peu dis- tinctes. Scutellum de même vestiture grise; l'un et l'autre à rare pubescence jaunâtre. Pectus d'un gris-noirâtre à poils blancs. Abdomen rougeûtre clair portant sur chaque segment un triangle médian blanc atteignant la hauteur de chacun d'eux et distinct jusque sur l'avant-dernier segment; en outre, se voit sur chaque côté de cette zone médiane une tache oblique de pilosité dorée qui constitue ainsi une bande interrompue. Ventre rouge en entier, segment anal partiellement noirâtre, à pubescence très fine et très courte, à peine visible. Aîles grandes, hyalines, normales; première cellule marginale postérieure très resserrée au bord de l'aile. Pattes : fémurs rougeâtres à pruinosité grise et pubescence blanche, tibias blanchâtres à poils blancs. Les tibias antérieurs plus rougeàtres, obscurcis à l'apex, couverts d'une épaisse pubescence d'un blanc jaunâtre ; tarses rougeâtre foncé, les antérieurs presque noirs. Empodium et pulvilli clairs. L'éperon de l'extrémité apicale des tibias médians est fortement développé, brun-rougeûtre. Balanciers jaune-rougeàtre à massue jaune clair. Cette espèce qui ressemble un peu, à première vue, au T'abanus Morgani en diffère essen- tiellement par les caractères du sous-groupe auquel elle appartient ; elle rappelle un peu, par sa couleur générale, le Zabanus montanus d'Europe. EN QU RTENUETTS rn INSECTES HYMÉNOPTÈRES LES VESPIDES, EUMÉNIDES & SCOLIIDES Par M. Rogerr pu Buysson VESPIDES Vespa orientalis L., ouvrières. Louristan, Poucht-é-Kouh, Chekerawa, par 340 mètres d'altitude, route de Dehlouran à Dehbola (leg. R. de Mecquenem, 1907). — Suse (leg. R. de Mecquenem, 1907). — Téhéran (leg. R. Dantan, 1908). — Kourdistan de Lineh, juin 1907 (leg. R. de Mecquenem). — Pays des Calhours, Tereng-Larina, alt. 1.250 mètres, 1° juin 1907 (leg. R. de Mecquenem). Cette guëpe avait été rapportée jadis de Perse par Aucher en 1840. G. Doria l'y a recueillie également en 1862. Dans les collections du Musée de Brème, il existe un exemplaire provenant d'Abushir. Enfin M. le D’ Bussières en a capturé plusieurs à Bender-Bouchir. Vespa germanica F. Fem. Pays Gourem, environs de Kirmanihah, Tepe-Goulaka, par 1.700 mêétres d'altitude, 18 mai 1907 (leg. R. de Mecquenem). — Kourdistan de Lineh, juin 1907 (leg. R. de Mec- quenem ). Aucher rapporta aussi cette espèce. Elle existe également dans les collections du Musée de Londres comme provenant de Perse : collection F. Smith et R. Günther, 1899. Capus et Bon- valot la rencontrèrent dans la partie du Couhistan qu'ils traversèrent. C’est du reste une espèce qui est devenue cosmopolite. Polistes gallicus L. Fem., ouvrières, mâle. Pays Gourem, environs de Kirmanihah, Sereb-Lilufer, alt. 1.370 mètres, mai 1907, fem. (leg. R. de Mecquenem). — Pays Calhour, Kefraour, alt. 1.150 mètres, mai 1907, ouvrières ; Tereng-Larina, alt. 1.250 mètres, 1* juin 1907 (leg. R. de Mecquenem). — Kourdistan de Lineh, juin 1907 (leg. R. de Mecquenem). Les exemplaires provenant de Tereng-Larina et du Kurdistan de Lineh ont les ornements jaunes développés d'une façon remarquable. 78 LES VESPIDES, EUMÉNIDES ET SCOLIDES Le Muséum d'Histoire naturelle de Paris possède un exemplaire du P. gallicus L. recueilli en Perse par Aucher, Le P. gallicus est un des Hyménoptères les plus répandus, aussi il est devenu très poly- morphe suivant les régions qu'il habite. Il est représenté dans les terres paléarctiques par six formes ou races qui se sont sélectionnées d'une façon singulière, car elles ne dépendent pas uniquement du pays où elles demeurent. M. le D' F. Kohl, en 1898, dans les Annalen des k. k. naturhistorischen Hofmuseums, a donné un intéressant travail sur plusieurs de ces variétés qu'il considère comme espèces. Mal- heureusement il n'envisage que les mâles de chacune d'elles, les femelles étant en effet dépour- vues de caractères facilement reconnaissables. Ces variétés peuvent se ranger comme il suit, selon les caractères qui leur sont particuliers : Polistes gallicus L., — P. pectoralis H. Sch., — P. dubia Kohl. Mâle. Corps robuste; clypéus jaune; abdomen largement coloré de jaune, fem. Le mâle avec le clypéus formant un petit angle au bord antérieur, sans carènes latérales; ses antennes très épaisses, le dernier article court. Europe, Asie, bassin de la Méditerranée. Polistes gallicus L., var. diadema Latr., — P. biglumis F. nec L., — P. Geoffroyi Lep., — P. opinabilis Kohl. Mäle. Corps beaucoup moins robuste; clypéus avec une large tache noire transversale ; abdomen avec les ornements jaunes moins grands, les marges jaunes plus étroites et moins profondément échancrées antérieurement, fem. Le mâle avec le clypéus formant un petit angle au bord antérieur, avec une légère carène sur chacun des côtés; ses an- tennes sensiblement plus minces, le dernier article long. Europe, bassin de la Méditerranée, Perse, Mandchourie, Sakhaline, Chine. Polistes gallicus L., var. foederatus Kohl., P. foederatus Kohl. Corps de taille plus petite, plus étroit; clypéus avec une bande noire transversale dans le milieu; le premier tergite abdominal un peu plus étroit; les ornements jaunes très variables, fem. Le mâle avec le clypéus très arrondi, entier sur son bord postérieur, parfois avec un petit avancement tronqué, aminci, peu visible; des carènes latérales peu accentuées ; antennes fortes, épaisses, le dernier article long et mince. Espagne, France, Italie, Suisse, Algérie, Tunisie, Égypte. Polistes gallicus L., var. associus Kohl., — P. associus Kohl. Corps plus étroit que chez la forme typique, plus grèle; clypéus jaune ou avec une bande transversale noire; abdomen avec les ornements jaunes très variables, le premier tergite plus étroit, fem. LES VESPIDES, EUMÉNIDES ET SCOLIIDES 79 Le mâle avec le clypéus entier au bord antérieur et muni de carènes latérales; an- tennes beaucoup plus grèles, dernier article long. Styrie, Caucase, Chypre, Mandchourie, Chine. Polistes gallicus L., var. rufescens, var. nov., — P. chinensis Sauss. nec F. Conformation de la var. associus Kohl. mais avec des ornements roux vif, prin- cipalement sur le pronotum, le métathorax, la base des pattes et les deux premiers tergites abdominaux. Chine. Polistes gallicus L., var. mongolicus Buyss., Bull. Muséum Paris, 1911, p. 218. Corps étroit, grèle; le premier tergite abdominal plus mince, plus étroit; les orne- ments jaunes très développés, fem. Le mâle ayant le clypéus entier avec un petit avancement aminci, tronqué, peu visible; les carènes latérales modérément saillantes; antennes plutôt grèles, le dernier article très court. Asie centrale. Les six formes indiquées ci-dessus ne sont pas toujours faciles à distinguer parce qu'il existe des individus munis de caractères intermédiaires. Ainsi, on trouve des mâles de 2. gal- licus ayant le dernier article antennaire long comme chez ceux de la var. diadema; d'autres sont semblables à ceux de la diadema mais avec le dernier article antennaire distinctement plus court et le clypéus dépourvu de carènes latérales. Polistes gallicus L., var. associus Kohl., fem. Pays Gourem, environs de Kirmanihah, Tepe-Goulaka, alt. 1.700 mètres, 18 mai 1907 (leg. R. de Mecquenem). Polistes hebraeus F., ouvrières, fem. Suse, décembre 1907 (leg. R. de Mecquenem). Ce Poliste est très commun dans toute la partie chaude de l'Asie, dans les iles de l'Océanie et celles de l'Océan Indien, au voisinage de l'Afrique orientale. Il est aussi polymorphe que le P. gallicus et présente des races analogues. Les exemplaires persans sont généralement dépourvus de noir sur F tête et le thorax, et les fins décors noirs et ondulés de F do onen sont remplacés par des lignes ferrugineuses. M. Maurice Maindron, pendant son séjour à Mascate et à Kurrachee, en a capturé une très belle série des deux sexes et d'ouvrières, qu'il a remise au Muséum d'Histoire naturelle de Paris ; tous ces individus sont très pales de couleur. Cette même variété fut prise en Perse par Aucher et, plus récemment, par M. le D' Bus- sières à Bender-Bouchir. Olivier l'avait rapportée jadis de Bagdad. 80 LES VESPIDES, EUMÉNIDES ET SCOLIIDES EUMÉNIDES Eumenes esuriens F. Fem. Suse (leg. R. de Mecquenem). Cet Eumène est dispersé dans toute l'Asie méridionale, la Malaisie, jusqu'en Nouvelle Guinée. Il se retrouve en Égypte, au Sénégal, dans le Soudan et sur les rives du Chari. Odynerus Komarowi Morawitz. Fem. Bender-Bouchir (leg. D' Bussières, 1905 ). : Cette jolie petite espèce a été décrite comme provenant d'Asschabad, dans le District Trans- caspien. Sa présence dans la Perse méridionale est digne d'être signalée. Odynerus melanocephalus Gmelin. Mâle. Suse (leg. R. de Mecquenem). Cet Odynère habite presque toute l'Europe et le bassin de la Méditerranée. Les exem- plaires persans n'ont rien de particulier. Rhynchium distinguendum nov. sp. (PI. f, fig. 11). Bender-Bouchir (leg. D' Bussières, 1905 ). Corpore robusto, toto laete fulvo-rufo; abdominis segmento secundo late fusco postice mar- ginato, tertio quartoque omnino fuscis sed margine subrufo; alis ferrugineis apice fusco-nigris, violaceis; in speciminibus intactis vertice thoracisque dorsulo dense fulvo puberulis. Capite minuto, clypeo porrecto, apice transverse truncato, disco depressiusculo, dense punctato et punctulato, longitudinaliter substriato. Thorace depresso, dispersius minute punctulato ; scutello depresso, lævi, margine postico medio nullo modo emarginato; postscutello postice declivo, subacute marginato, subcrenulato, lateribusque obtuse angulatis; segmento mediano lateri- busque breviter et tenuiter acute spinosis irregulariter sat crasse rugoso-striatis; mesopleuris dense crassius punctatis ; abdominis segmentis dorsalibus subtiliter dispersius punctulatis. Fem. Long. 12-17 millim. Cette espèce copie assez exactement le À. cyanopterum Sauss. par sa forme générale et son coloris. On l'en distingue aisément cependant par le clypéus prolongé en avant, avec une petite pointe tronquée, sans carène, la ponctuation petite, entremélée de points très serrés et très fins, avec une pubescence assez épaisse, roussâtre, couchée; par la tête sensiblement plus petite; par l’écusson déprimé, non sillonné ni échancré en son milieu postérieur; par le postécusson dont le bord antérieur est élevé, finement caréné transversalement et la partie postérieure fortement déclive, les angles latéraux saillants, obtus; par la coloration de l'abdomen qui est noir-brun à partir de la moitié postérieure du deuxième tergite, jusqu’au cinquième, celui-ci ainsi que le sixième sont roux-ferrugineux, le bord apical de tous les segments est ferrugineux. LES VESPIDES, EUMÉNIDES ET SCOLIIDES 81 Elle a été prise en plusieurs exemplaires en 1896 par M. M. Maindron, à Mascate et en 1897 par M. le D' Jousseaume, à Aden. Rhynchium cyanoplerum Sauss. Mâle. Perse (Aucher, 1840). Le Rhynchium cyanopterum Sauss. est plutôt africain, car on le rencontre en Égypte, à Obok, Djibouti, en Abyssinie, au Sénégal, dans l’Aïr, vallée de l’Irhargar, dans le Sahara, vallée de l'Oued Tidek, etc. Il semble être remplacé de l'autre côté de la Mer Rouge par le R. distinguendum. CHRYSIDIDES Philoctetes deflexus Abeille. Mäle, fem. Suse (leg. R. de Mecquenem). Cette espèce est abondante dans la basse Égypte. Elle habite également la Tunisie et l'Algérie. Je l'ai reçue de Syrie et M. F.-D. Morice l'a prise à Jéricho. Philoctetes caudatus Abeille. Fem. Suse (leg. R. de Mecquenem ). Le Philoctetes caudatus a été signalé de bien des localités de l'Algérie et de l'Espagne. Je l'ai vu également de Marseille et de Jéricho dans les collections de MM. Morice et Pic. Le R. P. Clainpanain l'a capturé aux environs de Beyrouth. Suse est donc la localité la plus orientale connue de son aire de dispersion. Philoctetes caudatus Ab., var. tiberiadis Ab.-Buyss. Mâle, fem. Suse (leg. R. de Mecquenem). Le Philocteles tiberiadis Ab.-Buyss. n’est certainement qu'une variété orientale du Ph. cau- datus Ab. La ponctuation abdominale et la forme du troisième tergite de l'abdomen sont des caractères qui se montrent très variables chez les exemplaires de Perse. Le coloris est aussi susceptible de changer. Je crois donc qu'il ne faut pas conserver comme spécifique le nom de tiberiadis. Chrysis sulcata Dahlbom. Fem. Suse, 60 mètres d'altitude (leg. J. de Morgan, 1904). L'Espagne, les iles de la Méditerranée, la Grèce et la Turquie sont les pays où se trouve cette espèce. On ne la connaissait pas de Perse. Chrysis fuscipennis Brullé. Fem. Bender-Bouchir (leg. D' Bussières). Espèce très répandue dans l'Asie chaude, depuis le Japon jusqu'en Arabie. Elle a mème été capturée en Égypte, par M. Abeille de Perrin, à Ramlé. 82 LES VESPIDES, EUMÉNIDES ET SCOLIIDES Stilbum splendidum F. Fem. Bender-Bouchir (leg. D' Bussières). Espèce cosmopolite. SCOLIIDES Triscolia haemorrhoïdalis F. Fem. Poucht-6-Kouh, Hassemabad, frontière du Nord, par 1.400 mètres d'altitude (leg. R. de Mecquenem). — Bender-Bouchir (leg. D' Bussières). Ce bel Hyménoptère habite la Syrie, l'Arménie, la Turquie, l’Archipel, la Grèce, la Mol- davie, la Croatie, la Dalmatie, l'Albanie, la Crimée, la France méridionale. Aucher l'avait rapporté de Perse en 1840. Il a été signalé d'Asie-Mineure, du Caucase et de Sibérie. J'en ai vu six exemplaires femelles dans les collections du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, provenant de l'Égypte; ils ont été recueillis par Letourneux, à Ramlé. Chez cette espèce, la tête de la femelle est très variable. Elle est très développée chez certains individus, aussi large que le thorax, tandis qu'elle est beaucoup plus petite chez d’autres. La Scolia insignis Sauss. n'est qu'un rufinisme de l'espèce fabricienne. En effet, elle ne diffère de cette dernière que par le tégument du corps et les antennes ferrugineux, la pubescence de tout le corps ferrugineuse également, sauf sur la troncature postérieure du segment médiaire -et le premier segment abdominal où elle est plus ou moins brune; et enfin par les ailes dont la partie apicale est moins enfumée, avec les reflets violets moins accusés. La taille est la même. Le Muséum d'Histoire naturelle de Paris en possède un exemplaire provenant du Turkestan méridional { Capus et Bonvalot, 1881). Dielis araralica Radoskowsky (Horae Societatis entomologicae Rossicae, T. XXIV, 1880, SDS O7) en Suse (leg. R. de Mecquenem). — Pays Gourem, environs de Kirmanihah, Tepe-Goulaka, alt. 1.700 mètres, 18 mai 1907 (les. R. de Mecquenem). Cette espèce est remarquable par les franges dorées de l’abdomen, ses ailes fortement enfu- mées avec une tache plus foncée dans la cellule radiale, la pubescence noire de la tête, du thorax et des pattes (excepté celle des tarses qui est jaune-ferrugineux); par la ponctuation du premier tergite abdominal qui est forte et serrée. Long. 23-28 millim. Elle a été découverte, en 1889, par Mlokosewitz sur le grand Ararat, entre Sardar-Abadu et Sarabandy. Sa capture en Perse est donc un fait intéressant. Le mâle, qui était inconnu, a été pris en même temps que la femelle, en 1902, par M. L. Mesmin, dans le Caucase, à Geok-Tepe, district d'Aresch, près de la Koura, province LES VESPIDES, EUMÉNIDES ET SCOLIIDES 83- d'Elisabethpol. Il est aussi robuste que la femelle, caractère bien particulier à cette espèce. IE. est couvert de longs poils, noirs sur la tête et tout le dessous du corps, blanchätres avec la base noire sur le dessus du thorax et de l'abdomen où ils forment aussi des franges apicales plus serrées sur chacun des segments. Le septième tergite abdominal est finement chagriné dans toute la partie apicale arrondie; les ailes sont hyalines, légèrement enfumées du même brun que chez la femelle, et on retrouve des reflets bleu d'acier sous certaines incidences de la lumière ;- la ponctuation est un peu plus serrée et plus fine que chez la femelle. Long. 15 millim. Délégation en Perse Entomoloëie il: CRE bre Juurréecaliorr — Dre. — 2% CN U Mioganoiut « Morgan ci DÉS > le € û € Er Ca NDS CLP dcfa Lau) Lapouge Fe 4 nee 22202 MED CRE. Eaes Te y Ponant cotl) RL 6. Ce CANAL IT 277] FA 72 DA 2H fees ‘ VOL = 8. G hiae pronle) ovcernerltà UETOR @): = Zarnfuptoidea Jeee CCM eee = 10. Tihiysae C27422 le vyle PPDA) OISE à Horagant E DE) > « ; ) : € CA 11 A ynehcurn lédleriquee Are “ A Du Megsson. ue ot Trottet del D'NBÉEN DES MATTIERES DU FASCICULE PREMIER Avanr-Propos . Liste des localités avec ee Le TE LAN TR ee Les Odonates, par M. René Martin. . . ." 2491 ,33 (25). Les Névroptères, par M. Longin Navas, S. J. . 59,51.4 (CS5) Les Hémiptères du genre Mustha, par M. le D' G. Horwarx. Insectes coléoptères . Les Carabides : Carabes et Calosomes, par M. G. ne Lapouce 21 2.621535) Les Clavicornes et les Rhysodides, par M. Antoine Grouvezce © 177.22)" . IesiGeccinellides pariMele DÉSIR D M ON SR SN CA = Co Les Élatérides, par M. H. pu Buysson. Les Lampyrides, par M. Ernest OLivier . Les Clérides, par M. A. CHampenors Les Anthicides, par M. Maurice Pic . . . RS ES 0 DGA È — Les Curculionides du genre Apion, par M. J. Souneer Les Larides, par M. J. ScniLsxy Les Longicornes, par M. Maurice Pic . Ë ARTE Les Scarabéides des genres Onthophagus et Gaccobins. par M. H. D One ; Les Scarabéides des genres Rhyssemus et Rhyssemodes, par M. Georges BÉNaRD Les Scarabéides du groupe des étonne, par M. a CHamPpENoIs. : Insectes diptères. à … … . AE L PRET Uni cata M Note sur les Diptères piqueurs, par M. asus Surcour. Insectes hyménoptères . nee Les Vespides, Ébménides et Sade par M. Robert DU Burens CHALON-SUR-SAÔNE. IMPRIMERIE FRANÇAISE ET ORIENTALE E. BERTRAND. 709 1 £ EN EE RARE TEE PMR ARE pi LED TA Hal " N D Ou POUR | AURA : CT Ve mat FE ETAT TORTUE LP A] A Must MTS LAN ETES Lena Carr e AUTAR CPE ET LACS EN Bu Al ane j : 1} AR Neon à Pa da nan | a MÉMOIRES de la DÉLÉGATION en PERS Tone 1. Tone Il. Tone III. Tome IV. Tome V. Tome VI. Tome VII. Tome VIII. Tome IX. Tone X. Tome XI. Tome XII. Tome XIIL. Tome XIV. Tome I. Tome II. ; volumes en 9 tomes in- 4° richement illustrés, accompagnés de cartes, planches en phototypie et en héliogravure, 0 fr. 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GAME ECRIRE CHALON-SUR- SAÔNE, IMPRIMERIE FRANÇAISE ET ORIENTALE E. BERTRAND. 709 . Tee 0) . 50 100 fr. TS NET 92 fr. 60 fr.. 80 fr. then mi pl PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION IDE DE MORGAN, DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL TOME IT rl a in en rot ENTOMOLOGIE ! FASGICULE DEUXIÈME ne ete g ET en ons on) sed | Contribution à la tante bague de la Ron (Catalogue See PARA PAM MEL PICERT PRÉPARATEUR AU MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE ‘PARIS , ÉRAES, LEROUX, ÉDITEUR KT Et RUE BONAPARTE, 28 ' a 1933 DÉLÉGATION EN PERSE ANNALES D'HISTOIRE NATURELLE TOME Il ENTOMOLOGIE FASCICULE DEUXIÈME CHALON-SUR-SAÔNE, IMPRIMERIE FRANÇAISE ET ORIENTALE E. BERTRAND 761 MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE ET DES BEAUX-ARTS DÉLÉGATION EN PERSE ANNALES D'HISTOIRE NATURELLE PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE J. DE MORGAN, DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL TOME II ENTOMOLOGIE FASCICULE DEUXIÈME Contribution à la faune lépidoptérologique de la Perse (Catalogue des Rhopalocères) PAREMERERIP ER CIEIRIE PRÉPARATEUR AU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RUE BONAPARTE, 28 1913 4 4 () 0 MORT AA AN, OU UET AA Ne) AS SU) ALT UE OA TU data aust aÙ 4 netiudintrog |) V Hi@l Atos asp PT CET MP ME M at 0 0 ji (SATA DENT P IPS TER TAN Sn ui, FORANPA SEA ETE AVANT-PROPOS Les documents lépidoptérologiques recueillis par la Délégation scientifique en Perse (Mission J. de Morgan) forment une collection de plus de mille spécimens appartenant à 126 espèces, parmi lesquelles deux sont entièrement nouvelles ainsi que plusieurs races et variétés locales. Récoltés avec soin et d’une manière parfaitement méthodique, ces échantillons empruntent un intérêt tout spécial aux indications précises de localité, de date et d'altitude dont ils sont pour la plupart pourvus. L'importance de ces renseignements ressort davantage lorsqu'il s'agit, comme c'est ici le cas, d’une région où plusieurs faunes trouvent leurs limites naturelles et qui est par surcroit voisine d'un centre de dispersion zoogéographique. Les Rhopalocères, variés en espèces, nombreux en individus, dominent naturellement et de beaucoup; leur ensemble donne une idée si exacte de la faune persane qu'il m'a suffi de compléter l'étude des matériaux de la Mission par l’adjonction des espèces déjà connues de Perse pour donner à mon travail un caractère plus général et constituer ainsi le Catalogue des Rhopalocères de ce pays. La proportion élevée de formes intéressantes trouvées dans le petit nombre d'individus qui représentent les Hétérocères fait vivement regretter que des chasses de nuit n'aient pas été pratiquées dans un pays si riche en formes spéciales ; elles eussent été certainement très productives. Mais nous savons assez combien sont difficiles à réaliser convenablement les chasses nocturnes, combien est important, relativement, et fragile le matériel nécessaire et quelle expérience elles réclament de celui qui s'y livre, pour bien comprendre qu'il était impossible à la Délégation de les entreprendre. Voisine des hauts massifs montagneux de l'Asie centrale, dont les derniers contreforts aboutissent sur son sol et desquels sont émigrées la plupart des formes de notre faune, placée au confluent géographique des espèces européennes, africaines et indo-asiatiques, la Perse vi AVANT-PROPOS n'est pourtant pas, autant qu'on pourrait le croire a priori, le lieu de mélange idéal des faunes paléarctique, africaine et indienne, à cause de sa configuration : «... La Perse, dit M. Dieulafoy, est limitée au Nord par la chaine du Demavend et le Caucase arménien, prolongements directs de l'Hindou-Kouch, et au Sud-Ouest par le massif des monts Zagros (Elvend, Sefid-Kouh, Outchousark, Kouh-Dinar,.… etc. » ... Les plateaux ayant enterré la base des montagnes, les cimes abruptes et les crêtes escarpées émergent du sol horizontal comme une mer solidifiée. On passe sans transition de la plaine immense dans le chaos; les flancs de rochers trop inclinés pour retenir les terres végétales sont également incapables de porter des arbres et même des mousses. »... Entre les deux crêtes s'étend le plateau d'Iran, longue terrasse qui mesure en moyenne 150 kilomètres de large, 1.100 kilomètres de long et se tient à 1.700 mètres d'altitude presque horizontalement. » ... Dans les chaînes du Nord on signale deux sommets : à l'Est le mont Demavend (5.465 m.), à l'Ouest le mont Ararat, situé sur le territoire russe (5.156 m.). Le Kouh-i-Déna, point culminant de la rangée du Kouh-i-Dinar, atteint lui-même 5.200 mètres au-dessus du golfe Persique. » ... Les côtes de la mer Caspienne, bien boisées, ont un climat humide et fiévreux; celles du golfe Persique sont sèches et arides, avec des vents chauds et violents. » ... Bien que le sol de la Perse soit hérissé de chaînes de montagnes très hautes couronnées parfois de glaciers, bien qu'il pleuve et gèle sans merci pendant toute la durée du long hiver iranien, il n'existe pas de fleuves dans le patrimoine des grands rois. » ... Le climat se ressent de l'absence de rivières et de la sécheresse du sol; la pureté de l'atmosphère n'opposant aucune résistance aux rayons solaires et au rayonnement nocturne, on peut passer en moins de quelques heures d'une température de 7° à 62° centigrades'. » Par suite de cette orographie si particulière, la pénétration et la dispersion des espèces se trouvent entravées aussi bien par les étendues désertes que par les barrières montagneuses et les régimes climatériques locaux, et leur répartition s'effectue à peu près par secteurs d’une zone de largeur variable autour du haut plateau désertique central. Au Nord se rencontrent les formes européennes descendues du Caucase ou venues des rives méditerranéennes par les vallées d'Asie mineure; à l'Ouest des formes africaines de la presqu'ile Arabique*, au Sud quelques types indiens ; l'Est à peu près inexploré (sauf dans sa partie septentrionale) donnera certainement un contingent important d'espèces central-asiatiques. L'ensemble de la faune est nettement paléarctique avec une abondance remarquable de Satyrides et de Lycénides; mais les conditions d'existence sur des territoires aussi divers, sous un climat aussi excessif n'ont pas été sans influer sur la plasticité des espèces, provoquant 1. 2n: Schrader, Aflas de Géographie moderne (1904), carte 40. 2. L'Arabie rattachée géographiquement à l'Asie est surtout habitée par des formes africaines. AVANT-PROPOS VII l'apparition de races locales nombreuses et dont plusieurs constituent de véritables sous- espèces à caractères accusés, bien près d'être tout à fait détachées de la souche dont elles sont issues. Une des découvertes les plus intéressantes de la Mission a été celle d’une forme primitive de Thais Cerisyi God., formant passage au synthétique Æypermnestra helios Nick. et par conséquent d'une grande importance au point de vue phylogénétique. Cette race, étroitement localisée au Louristan, m'a permis d'établir les aflinités réciproques réelles des Parnassinae et des Zerynthinae (Thais) et de modifier complètement la systématique des genres principaux de ces deux sous-familles. Les Piérides m'ont fourni des éléments intéressants surtout pour la comparaison des formes orientales si convergentes des trop communes Pieris napi et rapae. = Indépendamment de plusieurs races nouvelles, j'ai trouvé dans les Satyrides des échan- tillons qui se rapportent au véritable Safyrus parisatis décrit par Kollar en 1849 et qui semble bien n’avoir pas été repris jusqu'ici sous sa forme typique. Les Papilios, les Lycènes et les Hespérides m'ont offert des trouvailles pleines d'intérêt: parmi les derniers se trouvent deux formes d'Hesperia armoricanus Obt., récemment caracté- risée et décrite de Bretagne par mon très éminent collègue et vénéré ami M. Ch. Oberthür. Des deux espèces nouvelles, l'une appartient au genre Lycaena, l'autre est une Pyralide du genre Phlyctaenodes. La première, voisine du groupe : Dolus, Hopferi, etc., présente des caractères bien particuliers l’isolant des formes déjà connues; quant à la seconde, c'est une charmante espèce assez différente de celles de son genre. L'unique Callimorpha figurant dans les récoltes de la mission ne se rapporte à aucune des races nommées de C. dominula L. à qui j ai du la rattacher spécifiquement, bien que les particularités qui l'éloignent du type soient nombreuses; des trouvailles ultérieures permet- tront peut-être d’en faire une espèce propre. Complètement d'accord avec M. Ch. Oberthür sur la nécessité d'une bonne et complète figuration, imposée chaque jour avec plus d'évidence tant par le flot des insuffisantes descriptions sans figures — source principale des synonymies et des déterminations incertaines — que par le juste souci d'une précision toujours plus rigoureuse, j'ai figuré toutes les nouveautés décrites dans ce mémoire ainsi que les caractères anatomiques auxquels j'ai dù recourir dans certains cas. Au nombre de ces caractères se placent en premier lieu les détails de l’armature génitale mâle dont les indications sont précieuses et souvent décisives pour assurer une certitude que les caractères extérieurs sont impuissants à fournir. Les figures représentant des gentlalia sont faites sur des pièces préparées selon la méthode de l’école de Genève, c'est-à-dire vues de profil latéralement, la valve gauche étant enlevée. À la comparaison des genitalia il m'a paru bon d'ajouter parfois celle — trop négligée jusqu'ici — des écailles, des palpes, de la trompe, des tarses et des ongles. vil AVANT-PROPOS Enfin j'ai exécuté moi-mème tous les dessins de ce mémoire, ce qui leur garantit, à défaut de tant de qualités qui leur manquent, une exactitude satisfaisante. Les caractères anatomiques ont été relevés à la chambre claire et j'ai cru devoir reproduire les organes tels qu'ils se présentent à l'observation, c'est-à-dire avec les déformations minimes (et sans importance réelle puisque toujours équivalentes d'une préparation à l'autre) que leur impose l’aplatissement entre les lamelles de verre. Les dessins y perdent assurément en élégance, mais y gagnent en sincérité, ce qui n'est point négligeable. A l'exception du petit travail de Bienert paru en 1871 et traitant des chasses faites par l'auteur pendant les années 1858-1859, il n'a pas encore été publié de travail d'ensemble sur la faune de la Perse. Les renseignements qui s'y rapportent sont épars dans des périodiques divers où ils font l’objet de mémoires assez peu étendus. Le premier en date est celui de Kollar (1849) sur les récoltes de Th. Kotschy dans le Farsistan en 1842, puis viennent ceux de : Ménétriès (1860), Bienert déjà nommé, J. Lederer (étudiant les chasses de J. Haberhauer dans la Perse septentrionale) (1870-1871), de Christoph pour les mêmes régions (1874-1876), etc. Les mêmes auteurs, auxquels s'ajoutent : Becker, Groum-Grshimaïlo et surtout S. A. [. le Grand Duc N. Romanoff, ont étudié d’une manière plus approfondie les régions limitrophes de la Perse septentrionale et plus particulièrement le district d'Achal-Tekké à l'Est et la Transcaucasie à l'Ouest. C'est, principalement à ces sources que j'ai puisé les renseignements consignés dans ce mémoire. Aux localités strictement persanes il m'a paru nécessaire d'ajouter celles qui se trouvent si près des frontières politiques de la Perse actuelle que la présence sur le territoire de ce pays des espèces qui les habitent est certaine. On verra donc figurer quelques localités frontières d'Achal-Tekké (Askabad, Nuchur, etc.) et de Transcaucasie, en particulier le Grand et le Petit Ararat, et les villages placés sur le fleuve Araxes qui limite les deux pays jusqu'à Lenkoran et au massif de Talyche. Pour bien séparer ces localités de celles situées sur le sol persan, j'ai toujours indiqué entre parenthèses après chacune d'elles la contrée à laquelle elle appartient : Achal-Tekké, Transcaucasie méridionale. Le simple examen de la carte sommaire annexée au présent travail, et sur laquelle sont portés la plupart des lieux cités, montrera qu'il était raisonnablement impossible de ne pas tenir compte de ces indications dans un travail consacré à la faune de la Perse. J'adresse en terminant mes plus sincères remerciements à M. J. de Joannis, à Sir G.-F. Hampson et à M. F.-A. Héron, pour l'obligeant et précieux concours qu'ils m'ont accordé dans la détermination de formes et d'espèces qui m'étaient inconnues. FAC: BIBLIOGRAPHIE 4. — E. Ménérriés : Catalogue raisonné des objets de zoologie recueillis dans un voyage au Caucase et jusqu'aux frontières actuelles de la Perse (1832). 2. — I. Sur les Lépidoptères de Lenkoran et de Talyche, 27 : Bull. Phys.-math. Acad. S'-Pétersbourg, pp. 313-316 (1850). 3. — Ip. Insecten gesammelt in der Gegend von Natschitchewan und in Nordische Persien, in : Nouv. Mém. Soc. Nat. Moscou, T. XII, pp. 1-1 (? 247-248) (1860). 4. — V. Korrar (et L. RebTENBacHER) ; Ueber den Charakter der Insecten fauna von Süd-Persien, 2n : Sitzungsb. Akad. Wissensch. Wien (1848). 5. — Eversmans : Description de quelques nouvelles espèces de Lépidoptères de la Russie, 2n : Bull. Soc. Nat. Moscou, pp. 610-644, XXIV (1851). 6. — J. 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Ross., pp. 181-2099 (1876). 13. — Ip. Lettre, n : Bull. Soc. Nat. Moscou, VII, pp. 217-226 (1883). 14. — Ip. Lepidopteren aus Achal-Tekké Gebiete (1), 27 : Mém. Lépid. Romanoff, I, pp. 93-138, pl. VI-VII (1884). 45. — Ip. Lepidopteren aus Achal-Tekké Gebiete (11), 27 : Mém. Lépid. Romanoff, Il, pp. 119- 166 (1885). 16. — Ip. Schmetterlinge aus Nord-Persien, in : Mém. Lépid. Romanoff, Il, pp. 200-207, pl. XII-XIII (1885). 17. — In. Lepidopteren aus Achal-Tekké Gebiete (Il), 27 : Mém. Lépid. Romanoff, III, pp. so- 120 (1887). x BIBLIOGRAPHIE 18. — H. Curisroru: Lepidopteren aus Achal-Tekké Gebiete (IV), % : Mém. Lépid. Romanoff. V, pp. 1- 58 (1890). 19. — Ip. Diagnosen neuer Lepidopteren aus Tekké, 2n : Stett. ent. Zeitg., pp. 162-171 (1887). 20. — Ip. Lepidoptera nova faunae palearcticae, 2n : (Iris », VI, pp. 86-06 (1893). 21. — O. Sraunicer : Lepidopteren fauna Kleinasien’s, in : Horae Soc. ent. Ross., XIV (1878). In. XVII, pp. 65-135 (1882). 22. — Ip. Neue Schrhetterlinge, in : Horae Soc. ent. Ross., XVI (1882). 2215, — Ip. (& A. Bang-Haas) Ueber einige neue Parnassius & andere Tagfalter-Arten Central Asien, in : Berl. Ent. Zeit., XX VI, p. 161-177 (1882). 23. — Ip. Beitrag zur Kenntniss der Lepidopteren fauna des Achal-Tekké Gebiete, èn : Mém. Lépid. Romanoff, I, pp. 1-92 (1884). 24. — Ip. Centralasiaticher Lepidopteren, in : Stett. ent. Zeitg., pp. 225-266 (1886). 25. — Ip. Catalog der Lepidopteren des palearctischen Faunengebiete (1901). 26. — S.A.I. N.-M. Romanorr : Quelques observations sur les Lépidoptères de la partie du Haut-pla- teau Arménien comprise entre Alexandropol, Kars et Erzeroum, ?n : Horae Soc. ent. Ross. (1879). 24. — 1. Les Lépidoptères de la Transcaucasie (1), in: Mém. Lépid. Romanoff, I, pp. 1-92 (1884). 28. — G.-F.-L. MarsHazz et L. de Nicévizce : The Butterflies of India, Burma and Ceylon (1882). 29. — C. Groux-GrsximaïLo : Lepidopteren nova vel parum cognita regionis palearcticae, 2n : Ann. Mus. Zool. 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Notes sur le genre « Hesperia », loc. cit., pp. 141-172 (1912). 40. — C. Rober : in Seitz : Les Macrolépidoptères du Globe (édit. franc.), 1, Pieridae (1006). - 41. — W. Niepelt : Societas entomologica, XVIII, p. 29 (1908). LISTE DES LOCALITÉS (par régions) NOMS ALTITUDES DATES INF d'après les étiquettes de pe no Me Need (en mètres) ne OR MécoIte M. R. de Mecquenem AZERBEIDJAN ET GHILAN » Lahidjan » ) 12-VII-1003 I Tagh-é-Bostän Tagh-è-Bostän ) » 1898 2 Namin Nämin ) VI-1903 3 Serdab-e-Bala Serd-àb-é-Bâlà 900 |21/22-VII-1003 4 Titi Titi 280 20-VII-1903 5 Seng-e-Serek Seng-é-Serèk 1820 26-VII-1903 6 Sia-Khani | Siah-Khäni 1980 | 28-VII-1903 » Seilan-Kelahé Sayan-Kéläyeh 1330 VI-1603 PLATEAU DE L'IRAN 7 Cazevin | Cazvin 1280 VI-1903 8 Kohroud Khoroud ou Qoroud » 8-IX-1898 9 Varissar ou Varessler Varhessar 1570 VI-1903 11 Sôh Sôh » 6-IX-1898 11% | Bagh-Shah (ou Schah) ) » 8-VIII-1898 KOURDISTAN 12 Lali Lalin » 26-V-1898 13 Tidar Bidar » 16-V-1899 14 Guederré Güzezderé 1750 V-1903 15 Hamadan Hamadan 1960 VI-1903 16 Serab-Lilufer Ser-àb-è-Lilufer 1370 V-1907 17 Tépé-Goulaka Tepé-Goulaka 1700 18-V-1907 18 Sineh Sineh D) VI-1907 18/1 Tidar Tudar ) VI-1907 19 Kengaver Keñghaver ) V-1903 20 Kirmanchah Kirmanchah » » 20/i Tag-e-bostan » 1480 V-1903 LourisTan (y compris le Poucht-e-Kouh) 2. | Teng-e-Tir | Teng-e-Tir (défilé) 1180 IV-1903 22 Mn ASE Husseinabad 1610 26-V-1899 D bis Husseirebassiuessene sen ou ÉÉcanaa Ps 00100 2-VI-1907 2 K. Hadjoud) Kolädjou 1520 VI-1899 24 Gendjeh Gendjeh 1480 3-VI-1809 2 Arkewaz Arko-waz 1460 18-V-1800 26 Chirvan Chirvan » IV-1903 Sah-e-bend ou Gaz- { Teñg-e-Saz-ê-Bend : tee = e-bend (défilé) Se | lVruges / OBSERVATIONS Nonnumérotéesur la carte Calcaire. Porte le n° ro sur la carte. Kouhroud (Schrader), granit, gneiss, schistes azoïques. Pays Gourem Senna (Schrader) Calcaire, alluvions. Calcaire. Calcaire. Frontière du Nord, Pays des Calhours. Calcaire crétacé. NOMS d’après les notes de M. J. de LISTE DES LOCALITÉS Morgan et les indications de Chekeraw où Chekerawa Pâ-e-Danah-Kouh M. R. de Mecquenem Tereng-Zarina Galougah ou Galouzah |Galougah (ou? Galouza) Gombaz-Seid-Nassr- ed-Dine Tchéhar-Dooul Tchikh-Aw Dargan-ab Kouh-e-Siya Pâ-e-Dala Dhe-i-Louran Zarinabad Zarounabad Valamtar (>? Kouh) ALTITUDES (en mètres) 750 1250 750 739 540 ) . ) » 2300 DATES DE RÉCOLTE IV-1903 1°-VI-190 7 14-V-1809 et VI-1907 VI-1907 IV-1903 9-VII-1898 IV-1903 IV-1903 IV-1003 1907 1907 IV-1903 VI-1907 1V-1903 OBSERVATIONS Pays des Calhours. Terrains gypseux. ARaABISrAN (Chaldée persane et M° Baktyaris [1500 à 4500 mètres]) RE D'après les étiquettes de récolte 28 Danah-Kouh 29 Tereng-Larina 30 31 Gombaz Tchahar-Dooul ou 32 Tchéhar-D. 33 Tchilow ou Tchilaw 34 Dargan-ab 35 Kouh-e-Siya 36 Pà-e-dalu 37 Chekerawa 38 Dehlouran à Dehbala 39 Larinabad Häarounabad, Zarounabad ou 40 Larounabad { 41 K. Valentar 42 Suse 43 Ab-e-bid 44 Tcham-e-Gawrmich 45 Djousarde 46 Chemsal 47 Ser-e-Chah 48 Nasserin 49 [EivanouEivan-i-Kerkha 50 Halulek SI - K. Hadjoudj 52 Lali 53 Monar-Kouh 54 Dariatché 55 Chirinbar 56 Bazouft 57 Mowarz 58 Kalla-i-Madrassé Tcheman {ou Tchaman) -Deh 59 ou De - Tscheshma (ou Tschechma) 60 Lagherit 61 Zardé-Kouh 62 Gahwarük 63 Djelil 64 Koullou-i-Faroun 65 Bagh-Melek 66 Talyone Suse Ab-é-bid Tchâm-i-Kaw Djousard Chemsal Ter-e-Schah Nasseri-Ahwaz Aivan-i-Kerkha » Kouh-Hadjoud; Lali Monar-Kouh Dariatché Chirinbar Bazouft Mowarz Qal'a-i-Medresseh Tchechma-Deh Lagherit Zerd-é-Kouh Gahwarôük Djelil Koul-i-Faraoun Bagh-Melek ) 70 (dates diverses) 21-VII-1898 12-VII-1898 23-VIT-1898 22-VIT-1808 28-VI-1898 XII-1901 VI-1903 et 1907 VI-1903 1907 » 1*-VIl-1898 4-VIII-1898 7-VII-1898 14/17-VII-1898 20-VII-1898 VII et 7-X-1898 31-VII-1898 26-VII-1898 24-VII-1898 7-VIII-1808 2-X-1898 10-X-1898 16-X-1898 VI-1901 Alluvions. RAOSPALOCGERES Fam. PAPILIONIDAE Papilio L. P. Machaon L. Lenkoran (Transcaucasie mérid.} [Ménétriès 1]! — Asterabad | Bienert 9] — idem { Lederer 8] — Hadschyabad, Astrabad [Christoph 41] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 44]. Id. ab. sphyrus Hbn. Gjas [Christoph 11]. Id. var. asiatica Men. Lahidjan, 12-VII-1903 : 2 G. L'un de ces deux mâles a les dessins noirs très développés et tranche vivement sur les échantillons, de forme estivale également, appartenant à la variété suivante. Id. var. centralis Stgr. (Achal-Tekké) [Christoph 17]. Poucht-e-Kouh, Zarounabad, VI-1907: 1 ©. — Chirinbar, 7-VII-1898 : 1 o. — K. Hadjoud), 5-VI-1899 : 1 d', 1 ©. Par sa très large bande dorsale noire et malgré sa coloration générale claire, une femelle forme passage à la forme précédente dont elle a également, au bord interne des ailes inférieures, le semis basilaire très dense d’écailles noires. De plus, la tache noire cellulaire médiane des ailes antérieures est fortement déplacée vers l’extrémité de la cellule et se trouve ainsi aux deux tiers de l'espace jaune qu'elle divise habituellement par moitié. La variété centrahs Stgr. n'était connue jusqu'ici que de Samarkand, de Ferghana et du district d’Achal-Tekké. Dans la collection du Muséum, existe une très grande femelle de cette variété, bien caractérisée et rapportée en 1895 des environs d'Irkoutsk- par J. Chaf- 1. Ces chiffres correspondent à ceux de l'index bibliographique placé à la fin du mémoire. 2 RHOPALOCÈRES fanjon; cet habitat et celui des échantillons de la Mission J. de Morgan étendent sensiblement l’aire de dispersion de la var. centralis Stgr. P. demoleus L. Chabihs [Bienert 9]. P. alexanor Esp. var. orientalis Rom. Farsistan, Chiraz [Kollar #4] — Scharud, Hadschyabad [Christoph 44] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 48] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) loc. orig.' [Romanoff 27]. P. podalirius L. Asterabad [Bienert 9] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.), Gjas [Christoph 44] — Natchitchevan [Ménétriès 8]. Hamadan, VI-1899 : 1 ©, 2 ©. Id. (var. zanclaeus Z.) f. virgatus Btir. Bazouft, 14-VII-1808 : 2 '— Hamadan, 4/22-VIII-1899 ; 5 G. Jusqu'à ce que l'étude anatomique et biologique d'un matériel suffisant ait révélé entre le type et la forme printanière Ouest-asiatique de P. podalirius des différences suffisantes, je considère avec A. Seitz® cette race comme indistincte de celle de l'Europe centrale. Je noterai seulement en passant que juin est une date d'apparition tardive pour la première génération de cette espèce surtout sous une latitude aussi méridionale, mais comme il s’agit d’une région très montagneuse, il faut sans doute voir là une influence de l'altitude. En ce qui concerne la var. »irgatus Btir., je pense que c'est bien à tort que l'auteur pré- cité (loc. cit.) dit qu’ « elle mérite à peine un nom distinct ». Sur cette variété, R. Vérity? résumant les connaissances de ses prédécesseurs en y ajoutant ses idées personnelles, écrit : « Rothschild considère virgatus Btlr. comme étant une forme de la génération printanière dont smyrnensis Eimer serait la forme estivale. Heyne et Rühl la considèrent comme une aberra- tion de la deuxième génération et un co-type de la coll. Ch. Oberthür appartient certainement à celle-ci. » Virgalus se rencontre donc au printemps et en été. [l est probable que c'est une forme produite par des chenilles dont le développement a lieu très rapidement dans des localités très chaudes et arides du désert. » Les échantillons recueillis par la Mission J. de Morgan dans la même localité, à des dates différentes dans la même année, ne justifient nullement cette manière de voir. L'apparition au même point en juin et en août, à six semaines à peu près d'intervalle, des deux géné- rations habituelles de Pap. podalirius et dont la seconde appartient sans conteste à la var. virgalus Btlr., montre qu'au moins en Perse, dans une localité à climat très comparable à celui de Damas, le développement de cette forme — qui doit peut-être ses caractéristiques à de hautes températures comme le pense Vérity — ne se produit pas nécessairement dans des con- ditions de temps différentes de celles des races qui habitent les parties occidentales de l'habitat spécifique. 1. Indication désignant les localités d'origine des exemplaires sur lesquels furent décrites les espèces ou variétés auxquelles elles se rapportent. 2. À. Seitz, Les Macrolépidoptères du globe (édit. franç.), I, p. 11. 3. R. Vérity, Rhopalocera palearctica, p. 5. RHOPALOCÈRES : Vérity, qui place en synonymie avec zanclaeus Z. la var. smyrnensis Eimer, décrit en sup- plément (loc. cit., p. 107) sous le nom de : persica un exemplaire de P. podalirius de seconde génération, reçu de Goulak (Perse), en le comparant avec zanclaeus de Sicile que son éloignement géographique aurait dù écarter de ce parallèle, puisqu'il existe partout en Asie mineure des formes nommées de P. podalirius de seconde génération. Les différences qui séparent persica Vérity de vérgatus Btir. paraissent tenir surtout à l'état de conservation des spécimens; elles sont des plus minimes et se retrouvent toutes à divers degrés dans les échantillons étudiés ici. Thais F. T. Cerisyi Godt. var. Deyrollei Obt. Poucht-e-Kouh, Husseinabad (frontière du Nord) [1.400 mèt. alt.], 2-VI-1907 : 1 S — Pays Gourem, Tépé-Goulaka [1.700 mèt. alt.], env. de Kirmanchah, 18-V-1907 : 1 © — Guederré, V-1903 : 1 S, 1 o. Les quatre échantillons ci-dessus, capturés à des dates éloignées mais dans la même région et bien pareils entre eux, diffèrent un peu de la var. Deyrollei d'Asie mineure par la coloration du fond qui est plus jaune et la réduction du noir aux ailes inférieures tant en dessus qu'en dessous ; la femelle de Tépé-Goulaka notamment a les taches rouges discales des ailes infé- rieures bien développées, mais tout juste limitées de noir du côté interne, elles sont aussi plus rapprochées des arcs noirs marginaux. Ce qui rend ces individus particulièrement intéressants, c'est qu'à la même époque et dans la même région que deux d’entre eux, à une altitude légèrement inférieure, M. de Mor- gan a recueilli deux mâles d'une race nouvelle de cette espèce, complètement différente de toutes celles connues jusque-là et remarquable à plus d’un titre, comme on le verra plus loin. Depuis que j'ai publié la description de ces mâles, M. E. Boullet a acquis pour la col- lection du Muséum un très beau couple de la même race qui m'a permis de faire connaître la femelle. T. Cerisyi Godt. var. louristana, nov. var.' PI. I, fig. r et 2. Mâle. — Ailes inférieures plus larges, plus arrondies que chez aucune autre forme de l'espèce et absolument entières, sans trace des festons caractéristiques des Thais. En dessus, les taches rouges manquent, sauf celle de l'angle interne; les dessins noirs, à peine indiqués par quelques écailles, chez un individu, sont nuls chez l'autre, excepté les arcs noirs de l’extré- mité des nervures qui persistent, très ouverts, les deux plus rapprochés de l'angle anal étant réunis par une ligne presque droite. En dessous, ces mêmes ailes sont d'un blanc crayeux sale jus- qu'aux dessins noirs antémarginaux; ceux-ci sont fondus en une large bande gris uniforme, dentelée vers le bord externe, au lieu d’être disposés en arcs doubles séparés, comme chez le 1. Cf. Bull. Soc. ent. Fr., 1908, p. 21 et 1910, p. 370. 4 RHOPALOCÈRES type et les autres variétés. Les taches rouges de l'angle interne et du bord antérieur existent, assez nettes, mais les points rouges internervuraux qui précédent le dessin antémarginal sont diffus et dilués transversalement. Les taches grisâtres de la base et du disque sont très accu- sées, les dernières arrondies et groupées en une large macule foncée, très nettement limi- tée de noir, transparaissent bien en dessus. Les franges sont de mème nuance que le fond, et coupées de noir à l'extrémité des nervures. Enverg. : 52 mill.et 45 mill. Louristan : Tchahar Dooul à Kirmanchah (900 à 1.470 mètres d'altitude) ; avril 1903 : 2 S'ryrzs. Femelle. — Comme le mâle, la femelle de 7. Cerisyi var. louristana a les ailes larges et en- tières; la couleur du fond est du même jaune paille mais avec des dessins noirs très développés. Aux supérieures, les bandes noires marginale et antémarginale descendent jusqu'au bord interne; elles s’élargissent et se réunissent sur les nervures. Les deux points noirs discaux pla- cés entre 2-3 et 3-4 (M'-M°, M°-M;) sont larges, diffus et un peu réunis à la bande noire anté- marginale par le semis d'écailles noires qui les entoure de toutes parts. Les deux taches costales placées au milieu et à l'extrémité de la cellule sont larges et très noires; les autres taches costales sont minces et se fondent inférieurement dans un semis d'écailles noires couvrant toutes les nervures sur le disque et courant le long du bord in- terne. La base est largement noirâtre. Les ailes inférieures ont la base et le bord interne noirs; cette couleur pénètre même dans la cellule le long de la nervure médiane; on voit en outre dans la cellule, vers l'extrémité, une grosse tache noire suivie extérieurement de cinq autres très inégales, placées entre les nervures. Sur le disque, il y a cinq points rouge carminé vif, irrégulièrement alignés et placés entre les nervures de 1 à 6; ces points sont fortement ombrés de noir du côté interne; à la côte se trouve également un trait rouge comme chez toutes les formes de l'espèce, précédé vers la base d'un large point noirâtre. Un léger semis d'écailles noires dessine avant le bord une ligne d’arcs irréguliers très ouverts. Tout le long du bord règne une autre ligne noire, continue, formant de courtes pointes sur l'extrémité des nervures et la frange, Celle-ci est jaune aux quatre ailes, entrecoupée de noir à l'extrémité des nervures. En dessous, on ne voit aux supérieures que les grosses taches costales noires et un semis d'écailles jaunes et noires avant l’apex. Aux inférieures, le fond est blanc crayeux avec les dessins groupés et nettement écrits en noir sablé de jaune, seulement les points rouges sont un peu dilués et ont perdu leur ombre noire. Le semis antémarginal est plus large, continu et forme des dents obtuses et irrégulières avant le bord de l'aile où il n’y a plus trace de noir qu'à l'extrémité des nervures. Envergure : 46 mill. (coll. E. Bouzcer > coll. Muséum de Paris). — Perse : Sultanabad, avril 1910. 1 © TYPE. RHOPALOCÈRES Al Les caractères qui éloignent du type la var. lourislana la rapprochent nettement du genre Hypermnestra Nick. dont l'unique espèce atteint, aux limites de son habitat, la Perse septen- trionale et se présente comme une forme primitive, synthétique, intermédiaire par l’ensemble de ses caractères entre le genre T'haïs F. et le genre Parnassius Latr. L'aire de dispersion géographique d'Aypermnestra helios Nick. est relativement peu étendue et va, approximativement, de l'Iran à la frontière indo-afghane d'une part et, de l'autre, remonte par le Turkestan jusqu'au désert de Kizil-Koum qu'elle atteint à peine. C’est dans la partie orientale de son habitat, très près du centre de groupement (et d’origine pro- bable) des Parnassius, là où commence à voler Parnassius lenedius Ev. dont nous parle- rons plus loin, que cette espèce atteint son maximum de développement (var. maxima Gr.-Gr.). A l’autre extrémité, dans la Perse septentrionale, volent des formes petites dont l’une (ab. persica Neub.) est complètement privée de rouge et très analogue par conséquent à la var. louristana confinée dans ces régions. Le genre T'haïs, localisé à la sous-région méditerranéenne n'était jusqu'ici représenté dans l'Asie antérieure que par le type et la var. Deyrollei répandus du littoral jusqu'en Arménie et la var. caucasica Led. habitant la Transcaucasie. Il est tout à fait intéressant au point de vue phylogénique de trouver, à l'endroit où finit (géographiquement parlant) le genre Thais et où commence le genre Jypermnestra dont la parenté avec les Parnassius est évidente, une forme du premier présentant avec le second une si grande ressemblance. La découverte de la var. louristana et sa comparaison avec les genres Aypermnestra, Par- nassius et Doritis, montre que les rapports de ces genres tels qu'ils résultent des travaux con- temporains ont été inexactement compris et que leurs affinités réciproques ont été méconnues. Les classifications modernes, basées sur la nervulation, subordonnent à celle-ci tous les autres caractères. Or, quelle que soit son importance, la nervulation n’est jamais qu’un carac- tère parmi d'autres et, si les indications qu'elle fournit sont en général d'une très réelle im- portance, il ne me semble pas qu'elle doive dans tous les cas constituer à elle seule un cri- terium de la filiation des formes. On sait en effet combien est large la part d'interprétation qui intervient dans la lecture de certaines nervulations et aussi à combien d’exceptions sont sujettes les coupes dichotomiques auxquelles elle sert de base. Elle est de plus soumise à des variations plus ou moins fréquentes suivant les familles, les genres et même les espèces, de telle sorte que sa valeur propre, tout comme celle de chacun des autres carac- tères, pris isolément, varie suivant les groupes considérés. L'évolution n'affectant pas en même temps ni d’une manière égale tous les caractères d'un type, les modifications nervurales apportées aux divers rameaux issus d’une mème souche se sont manifestées pour chacun d'eux avec plus ou moins d'intensité et de netteté, sans que = 6 RHOPALOCÈRES ces modifications aient été nécessairement subordonnées au développement des autres carac- tères. Ceux-ci dans leur ensemble peuvent présenter, entre les genres d'une même famille par exemple, une déclinaison progressive et régulière alors que la nervulation de ces mêmes genres ne montre pas une graduation parallèle. De tout ceci les méthodes actuelles ne tiennent guère compte et il en résulte que la systé- matique, qui devrait dans la mesure du possible et malgré les incommodités de la disposition linéaire reproduire la phylogénie, aboutit souvent en fait, et faute d’une interprétation critique et détaillée de l’ensemble des autres caractères, à des rapprochements et à des écarts peu justifiables. C'est ce qui s’est produit pour les deux sous-familles des Zerynthiinae (Thais, etc.) et des Parnassiinae (Parnassius, Hypermnestra, Doritis) sur la disposition systématique desquelles l'incertitude des classificateurs s’est exercée de multiple façon ; comme il est sans intérêt de les rappeler toutes, je reproduis seulement ici les opinions les plus récentes : Staudinger (25) donne aux genres en question la disposition suivante : Thais = Hyper- mnestra — Dorilis — Parnassius, que Vérity adopte (32). Stichel, qui a traité les deux sous-familles, dans le « Genera Insectorum », d'une part et dans le (Seitz» de l’autre, place dans le « Genera » les genres Æypermnestra et Doritis dans les Parnassiinae et considère que ce dernier (fait naturellement passage par sa nervulation et ses dessins entre les Thais et les Parnassius ». Tout en conservant la même opinion, 1l modifie dans le (Seïtz» la disposition des genres qui devient: Thais — Doritis — Parnassius — Hypermnestra. L'hésitation dont témoignent ces auteurs montre qu'ils ont senti l'invraisemblance qu'il y aurait à disposer dans la méthode les genres en question à l’aide des seuls caractères fournis par la nervulation ; et en s'en tenant seulement à celle-ci, c'est l'ordre suivi par Stichel dans le «Seitz» qui serait le plus logique, mais nous verrons qu'il ne répond pas à l’ordre naturel. Les limites assignées à ce modeste travail ne me permettant pas de donner à cette question tout le développement qu'elle comporte, je me bornerai à une brève étude comparative au cours de laquelle j'utiliserai seulement — pour ne pas compliquer inutilement les choses — une espèce de chacun des genres Thais et Parnassius, avec celles (uniques) des genres //ypermnestra et Doritis : Thais Cerisyi Godt. var. louristana Le Cerf, Hypermnestra helios Nick., Parnassius tenedius Ev., Doritis apollinus Hbst. AïLEs'. — Le caractère le plus apparent est fourni par la forme des ailes et leur ornemen- tation; pareilles dans les formes étudiées, elles sont en outre d’une surface à peu près égale, ce qui, par rapport au volume croissant du corps, de Thais à Dorilis, équivaut à une concentration 1. La nervulation sera traitée en terminant. RHOPALOCÈRES , graduelle que nous retrouverons dans la suite, d’une manière constante et dans le même ordre. Le dessin dont les caractéristiques communes sont évidentes (figures 1 à 4) comporte tou- jours : aux ailes supérieures, deux grosses taches noires, dont une dans la cellule et l’autreià l'extrémité, et, aux inférieures, une série d’arcs submarginaux mieux marqués à la {face inférieure qu'en dessus. Le F1G.1.— Thais Cerisyi Godt. Fic. 2. — Hypermnestra Fic. 3. — Parnassius tenedius Fic. 4. — Dorilis apollinus var. louristana Le Cerf G. hehos Nick. Ev. G Hbst. cf. Ales supérieures. — Le dessin le plus complexe est offert par les Thais qui ajoutent au moins, aux taches précitées : une série plus ou moins complète de taches discales (représentées chez les Parnassius et Hypermnestra par la tache de l'intervalle 1-2, de développement variable), une bande de taches submarginales pouvant atteindre le bord interne et qui existe toujours également chez les Parnassius et Hypermnestra, et enfin une bande marginale qu'on retrouve semblable chez Hypermnestra et sous forme d'espace recouvert d'écailles modifiées dans les Parnassius et Doritis. Le dessous reproduit le dessus avec des simplifications plus ou moins grandes. Ailes inférieures. — En plus des arcs submarginaux plus ou moins accusés signalés plus haut, on constate la présence régulière chez Hypermnestra et Parnassius de taches ocellées placées dans les intervalles 5-6 et 7-8; cette dernière existe dans les hais outre les taches discales rouges qui ornent les ailes de ces papillons, mais manquent souvent chez 7. Cerisyr Godt. et ses formes; la plus marquée est celle de l'intervalle 5-6 qui est la dernière à disparaître. Ce sont les parties noires sur lesquelles s'appuient ces taches qui forment les arcs antémar- ginaux qu'on retrouve diversement marqués dans tous les genres dont nous nous occupons, et qui atteignent, sans transition du reste, leur maximum de développement et de constance chez Doritis dont ils constituent le seul dessin des aïles inférieures. Deux autres groupes de dessins existent encore dans les genres hais, ITypermnestra et Parnassius où ils forment deux bandes diffuses ou maculaires : une discale, placée au-delà du milieu et une autre qui commence à la côte près de la base, traverse l'extrémité de la cellule 8 RHOPALOCÈRES et aboutit au bord interne. Ces deux bandes, variables chez les mâles en dessus, existent presque toujours chez les femelles et sont dans tous les cas particulièrement nettes et pareilles chez 7. var. louristana et H. helios : on les retrouve à l’état de traces chez P. fenedius, mais leur absence est constante chez les deux sexes et dans toutes les formes de D. apollinus. Les indications fournies par le dessin et la forme sont beaucoup moins superficielles qu'on pourrait le croire de prime abord, car elles sont confirmées par la vestiture des ailes Fic, $s.— Thars Cerisyi Godt. var. louristana F1G. 6. — Hypermnestra helios Nick. D) ? Le Cerf. qui, chez les Papillons, a la valeur d’un véritable caractère morphologique. Les écailles qui les couvrent et dont les figures 5 à 8 reproduisent une petite surface dessinée par les quatre F1G. 7. — Parnassius lenedius Ev. Fic. 8. — Doritis apollinus Hbst. types au même endroit (base de l'intervalle nervural 3-4, contre la cellule à la face supérieure RHOPALOCÈRES 9 de l'aile antérieure) montrent, entre Aypermnestra (fig. 6) et Thaïs (fig. 5), une ressemblance trop frappante pour que leur origine commune puisse être révoquée en doute. Avec une base cordiforme, elles ont un sommet multidenté, saillant dans sa partie médiane; leur grand axe est longitudinal et elles varient peu d’une race à l’autre dans la même espèce. Le revêtement qu'elles forment est dense, largement imbriqué, régulier de la base de l’aile au limbe. Dans les Parnassius, leur nombre diminue beaucoup, elles ne forment plus qu’un semis faiblement imbriqué et se modifient très rapidement de la base vers le bord externe. Chez LP. tenedius (fig. 7), elles sont (à l'endroit étudié ici) en forme d'éventail, à base triangulaire et à sommet irrégulièrement sinué ; leur grand axe est transversal. Enfin chez Doritis apollinus (fig. 8), les écailles, à grand axe transversal également, sont larges, irrégulièrement ovales, à contour entier, clairsemées et obliquement implantées dans la membrane. Entre les écailles ordinaires sont disséminées d’autres écailles très modifiées, formant des sortes de soies érigées, épaisses et aiguës, faiblement fusiformes, et dont la base est fixée dans un bourrelet chitineux. Ces singuliers ornements se groupent parfois en très petit nombre, comme le montre la figure 8 a. Corps'. — La comparaison des figures 9 à 12 montre que le corps a subi lui aussi, dans sa forme et son revêtement, des modifications parallèles à celles des ailes. Il est élancé avec la tête bien dégagée chez les Thais, plus court dans ypermnestra, épais avec la tête en- foncée dans le thorax chez les Parnassius et atteint enfin avec Dorifis un aspect trapu caracté- ristique ; on constate aussi que les T'haïs et Hypermnestra ont pour caractère commun, la pré- sence sur l'abdomen de deux rangées dorsales de taches claires qui font toujours défaut chez les Parnassius et Doritrs. Indépendamment de son revêtement normal d’écailles et de poils, le corps porte une longue pilosité localisée aux ptérygodes et aux côtés postérieurs du thorax dans les Thais, gagnant la face inférieure du haut de l'abdomen chez ypermnestra, généralisée chez les Parnassius où elle s’épaissit en dessous de l'abdomen et couvrant chez Dorihs tout le corps d'une très longue toison. J'ajoute que la poche de ponte, dont l'existence est constante chez les femelles de Par- nassius, existe aussi chez /1. helios bien que personne n'ait signalé sa présence. Elle est petite, fixée sur le bord de l’avant-dernier sternite, formée d’une sorte de base cylindrique et de deux lobes terminaux roulés sur eux-mêmes, probablement divergents chez l'insecte vivant, mais plus ou moins repliés dans les échantillons de collections. Par elle-même, la poche de ponte est un organe tout à fait secondaire, mais son existence à l'état rudimentaire chez Æ. helios établit le caractère ancien de cet appendice, qui dans une direction (Parnassius) a atteint son maximum de développement et de constance, alors que dans l’autre (Thais) il ne subsiste plus qu'exceptionnellement (Luehdorfia). Parres. — Elles sont semblables dans les trois paires, mais comme les antérieures sont \ 1. Étudié sur les femelles qui présentent au plus haut degré (ici comme ailleurs) les caractéristiques spécifiques. 10 RHOPALOCÈRES mi Fic. 9. — Thais Cerisy Godt. F1G. 10. — Hypermnestra helios var. louristana Le Cerf ©. Nick. Q. Fic. 11. — Parnassius tenedius Ev. Q. FiG, 12. — Doritis apollinus Hbst. ©. RHOPALOCÈRES. rt généralement les mieux caractérisées et portent des ornements ou organes spéciaux, ce sont elles que nous comparerons ici. Ce qui frappe tout d'abord c'est la brièveté relative du tibia-par rapport au tarse qui est une fois et demi plus long chez les Thais et Hypermnestra, une fois trois quarts chez Par- nassius et deux fois et demie chez Doritis; dans ce dernier, le premier article du tarse dépasse en longueur le tibia, et le cinquième est presque trois fois aussi long que le quatrième. Chez Hypermnestra, le tibia porte quelques soies et des poils, ainsi que dans les Thaiïs qui montrent en outre, à la face antérieure et à l'extrémité, quatre courtes dents chitineuses, simples prolongements du tégument, bien différentes des fortes épines qu’on voit chez Parnas- sus tenedius (fig. 11 a) où elles sont placées : 3 à gauche, 3 à droite et une au-dessus d’une cavité assez profonde entaillant le sommet du tibia. Quant à Doritis, il présente sur un tibia extrêmement court et fort une armure complexe de très longues et fortes épines le couvrant en entier sur la face antérieure et un peu latéralement. Ce puissant revêtement épineux cons- titue un appareil d'adaptation à la nymphose occasionnellement hypogée de cette espèce, à laquelle il permet, dans tous les cas, de sortir du cocon qu'elle tisse pour se chrysalider. Les pattes se terminent dans les quatre genres par des griffes falciformes présentant à la base une dilatation d’autant plus large que la griffe est plus courbée; leur largeur est variable. Il y en a deux: très rapprochées chez les Thais, minces et écartées chez Æypermnestra helios, moyennes et divergentes chez Parnassius et une seule, longue, coudée à la base et en forme de lame inférieurement concave chez Doritis apollinus. C'est là encore un caractère qui a échappé à tous ceux qui ont parlé de cette espèce bien connue et qui n'ont pas hésité à lui figurer, à l’occasion, deux ongles bien nets, en affirmant il est vrai qu'ils sont souvent inégaux. ANTENNES. — Bien qu’elles soient terminées par un bouton aplati qui rappelle beaucoup celles de certains Piérides, les antennes d'A. helios sont très comparables à celles des Parnas- stus et Thaïis et particulièrement à celles de la femelle de Th. louristana, chez qui elles sont un peu déprimées et d’une forme presque identique. Le nombre des articles qui composent la massue est environ de 10 chez A. helios; de 9 chez P. tenedius; de 11 chez Th. louristana; de 19 chez Doritis apollinus. Cette augmentation considérable de la partie sensible de l'antenne constitue avec le pré- cédent, un perfectionnement que nous allons retrouver dans d’autres organes sensoriels de cette espèce, accusant ainsi, par rapport aux genres voisins, une évolution bien plus avancée, accompagnant la concentration morphologique. PaLPES ET TROMPE. — Les palpes montrent dans les insectes étudiés ici, une longueur variable portant moins sur les premier et deuxième articles, dont la dimension peut différer d'une race à l’autre (comme l'établissent les fig. 13 & et b consacréesà Th. Cerisyr var. Deyrollei (a) et à la var. louristana (b)), que sur le troisième, excessivement allongé chez les Thais (fig. 13), de taille moyenne ou longue chez Parnassius (fig. 15)et petit chez Doritis (fig. 16)et Aypermnestra(fig. 14). Mais le caractère principal du palpe se trouve tout entier non dans sa dimension qui est peu importante, mais dans la fossette sensorielle qu'il porte à l'extrémité du troisième article. C'est chez les Thais et Hypermnestra que son développement est le moindre; dans ces 12 RHOPALOCÈRES deux genres, elle consiste en une simple et courte invagination à large orifice. Chez Parnas- sius, elle devient plus profonde, son orifice se rétrécit, et à sa partie inférieure apparait une seconde chambre sensorielle offrant chez Doritis apollinus un développement proportionnelle- ment plus grand, en même temps que l'orifice terminal diminue encore de diamètre et devient très petit. j VS SE a Sade becs ot Do fOs nest on nou ba 6 af FiG. 13. — Thais Cerisyr Godt. var. louristana Le Cerf G, b, palpe du même; a, palpe de HS T. Cerisyi Godt. var. Deyrollei Fic. 14. — Hypermnestra Fi. 15. — Parnassius lenedius F1G. 16. — Doritis apol- OLA helios Nick Ev. Gf: linus Hbst. La trompe, également longue et forte dans les quatre genres, présente dans sa partie essentielle : la pointe, des différences qui mettent en valeur, du genre hais au genre Doritis, un perfectionnement graduel que les figures 13 à 16 permettent de comparer; elles repré- sentent chacune l'extrémité de l’un des deux filets et, bien que l'orientation des pièces soit variable et que la figure 15 représente le filet gauche au lieu du filet droit, leurs caractéristiques ne sont pas altérées. Le type le plus grossier est fourni par Thais var. louristana dont le tégument est recouvert de grosses plaques chitineuses épaisses, très saillantes; les papilles sensorielles qui y sont mêélées sont d'un diamètre inférieur à celui des épaississements chitineux. On retrouve chez Ayper- mnestra helios, une disposition générale analogue, mais, avec un diamètre de l'organe plus grand, on remarque une diminution notable dans le volume et l'épaisseur des plaques chitineuses et une dimension plus grande des papilles. Ces caractères continuent à se dégager dans Par- nasstus tenedius dont la membrane tégumentaire ne porte plus, avec des papilles assez grosses, que de très petites plaques peu nombreuses, laissant entre elles de grands espaces libres. Enfin, chez Doritis apollinus, les bandes chitineuses qui forment la striation de la trompe descendent très bas, il n'y a plus de plaques isolées, et l'organe se termine par une surface membraneuse RHOPALOCÈRES 3 mince, divisée en polygones irréguliers figurant vaguement une sorte d'epithelium et garnie de papilles nombreuses, pentagonales, volumineuses (fig. 16). ARMATURE GÉNITALE. — Elle présente, comme les caractères sensoriels, des degrés d'évolu- tion très tranchés entre les quatre genres, marquant des étapes de la déclinaison du type an- cestral commun. Les génitalia d'H. helios sont formées d'un {egumen large et épais, d'un wncus mince, bifide, assez développé, de valves larges, tronquées obliquement de haut en bas, un peu lobées à leur partie inférieure, et présentant à la face interne une harpe rudimentaire en forme de croissant dentelé du côté convexe. L'aædéagus est court, gros, prolongé en pointe mousse et montre un orifice excessivement large, obliquement ouvert à la face supérieure et dont les bords portent près de leur base trois fortes dents inclinées vers l'extrémité. A l'exception de la forme un peu anormale de la valve et de l'awdéagus, c'est l'ar- mature de la var. louristlana qui se rapproche le plus de celle d'A. helios; l'uncus bifide est plus grand il est vrai, et le /egumen plus étroit et ridé; la valve est aiguë et sans harpe, mais l'awdéagus qui est l'organe essentiel, est encore gros et court, courbé à son extré- mité et présente un très large et long orifice dorsal. Les figures 20, a et b, repré- sentant respectivement l'aædéagus de Th. polyxena var. cassandra H. (de Provence) et de T. Cerisyi var. caucasica Led. (d'Arménie russe), en montrant avec quelle rapidité cette pièce essentielle se modifie dans un genre aussi homogène que le genre T'hais, permettent de se rendre compte de la parenté relativement très proche de 7. var. louristana et d'Æyper- mnestra helios. Avec Parnassius lenedius (fig. 19) l'écart devient immédiatement très grand. L'uncus allongé, mais épais et non bifide, se termine par deux apophyses puissantes, aiguës et recourbées; une lame chitineuse accessoire sépare l'extrémité du tube digestif du reste de l'appareil. Les valves, longues, étroites, courbes, ont une harpe composée d'une bande chitineuse à bord ondulé, longeant la partie supérieure et atteignant l'extrémité. La pièce mince qui limite inférieurement entre les valves la course ascendante de l'aæwdéagus est ici très grande et ses extrémités épaissies et lobées portent de nombreuses soies ; l'aædéagus très long et grèle, renflé à la base, se termine par un orifice très étroit. Enfin, comme pour tous les autres caractères, c'est chez Doritis apollinus qu'on ren- contre les modifications les plus considérables : sur le fegumen bien développé s'insère un uncus bifide énorme formant deux crochets épais, très fortement chitinisés. Des connectifs latéraux grèles relient l’uncus à des valves rudimentaires à partie terminale filiforme, molle, portant quelques poils. En dessous, ces valves présentent une petite dilatation et sont soudées et prolongées vers l'arrière, où elles s'unissent à un saccus également étiré mais qui offre la singularité de remonter jusqu'au {egumen en formant un anneau complet. Cette disposition tout à fait anormale est rendue nécessaire par la faiblesse des con- nectifs latéraux de l'uncus et aussi par la conformation et le développement de l'aædéagus qui atteint des dimensions extraordinaires et dont la base est dilatée en un bulbe ovoide. PRemIERs ÉTATS. — Les œufs sont trop peu connus pour qu'on puisse tirer de leur > ù à RHOPALOCÈRES Fic. 17. — Hypermnestra helios FiG. 18. — Thais Cerisyi God. var. louristana o Nick. Œ. Le Cerf Fic. 19. — Parnassius tenedius Ev. Œ°. FiG. 20. — Dorihs apollinus Hbst. G'; a, aœædéagus de Thais polyxena var. cassandra H. ; b, aœædéagus de Thars Cerisyi var. caucasica Led. RHOPALOCÈRES 15 comparaison des renseignements d'ordre phylogénique, au moins dans les genres dont il est question ici. Je dirai cependant qu'au contraire de ceux des Parnassius et Thais qui sont régu- lièrement circulaires, globuleux et plus ou moins largement déprimés ou aplatis au sommet, celui d'Hypermnestra helios est, d'après les dessins et renseignements obligeamment communi- qués par M. N.-J. Kusnezov, en forme de tétraèdre très arrondi, « d’un blanc de porcelaine brillant et complètement lisse, même à un fort grossissement », caractère qu'il a en commun avec celui des Thaïs tandis que ceux jusqu'ici connus de Parnassius sont granuleux et rugueux; « sa dépression micropylaire est tout entière réticulée ». La femelle le dépose isolément, près du bord à la face inférieure des feuilles de Zygophyllum. Les chenilles et les chrysalides montrent que les premiers états des insectes qui nous in- téressent ont évolué dans le même sens que les adultes et possèdent à des degrés divers des caractères comparables. Dans les Thais et Parnassius je n'ai pu me procurer que les chenilles de 7. Cerisyi typique et de P. apollo; ces chenilles sont assurément bien représentatives des genres auxquels elles appartiennent, mais elles en possèdent les caractères au plus haut degré et il n’est pas douteux que la chenille (encore inconnue) de la var. lourislana doit offrir avec celle du type des différences la rapprochant de celle d'Æ. helios qu'il eût été bien intéressant d'exposer ici. Une transition vers cette ressemblance probable est fournie par la chenille de la var. Deyrollei qui, au lieu d'être brune variant du noirâtre au jaunàtre, comme celle de toutes les autres Thais, est jaune verdâtre vif, avec des tubercules toujours plus petits que ceux des autres formes de Cerisyi et d’un vert jaunâtre. Cylindriques, épaisses, les chenilles des Thais (fig. 21) portent sur un fond plus clair des bandes diffuses noirâtres le long du dos et des taches sur les flancs; à l'exception du premier, chaque anneau présente de chaque côté trois tubercules plus ou moins courts sur lesquels sont localisées des soies brèves et raides. La chenille d'A. helios (fig. 22), mêlée de vert pâle et de jaunâtre, a des points noirs et des plaques chitineuses jaunâtres, mais est dépourvue de tubercules proprement dits au moins à l’état adulte ; les courtes soies qu'elle porte ne sont pas localisées comme chez les Thais mais éparses sur tout le corps‘. Chez les Parnassius (fig. 23) la forme s’épaissit, la couleur du fond devient noire avec une rangée latérale de taches jaunes ou rouges; une pubescence courte et rase couvre le corps; elle est mêlée de poils implantés sur les points verruqueux et trapézoïdaux. La chenille de Doritis apollinus (fig. 24) possède, en les exagérant, les caractéristiques de celles des Parnassius; elle est encore plus courte, plus épaisse, atténuée aux deux extré- mités, noire avec deux rangées latérales de taches jaune rougeâtre, mais n'a plus ni points trapézoïdaux ni verruqueux et est entièrement recouverte de poils raides. Bien que le fait de se former pour les unes à l'air libre, et pour les autres dans un cocon 1. Je parlerai plus loin d'une singulière conformation de la tête de cette espèce en rapport avec ses particularités biologiques. 16 RHOPALOCÈRES plus où moins fermé ou enterré ait naturellement influé sur le faciès des chrysalides des quatre genres, On retrouve encore à ce stade les mêmes degrés de concentration que précédemment et FiG. 21. — Thais Cerisyi God. F1G. 22. — Hypermnestra helios Nick. dans le même ordre. Je n'ai pu figurer aucune chrysalide de Parnassius mais on sait que dans ce genre elles sont courtes, épaisses, arrondies antérieurement et contenues dans un cocon léger entre des feuilles. Celle des Thais (fig. 25), toujours épigée, est fixée au-dessus du sol à des supports variés FiG. 23. — Parnassius apollo L. F1G. 24. — Doritis apollinus Hbst. par le mucron, un lien transversal et des fils qui s’attachent aux crochets recourbés garnissant je sommet bifide des céphalothèques. Elle est allongée, chagrinée, sillonnée de multiples dé- pressions variant en obliquité, en longueur et en largeur, marquée de lignes, de points et de macules foncées sur fond gris jaunâtre ou brunâtre. Formée dans un cocon léger enfoncé dans le sol, la chrysalide d'Aypermnestra helios (fig. 26) est épaisse, brun très clair, assezterne; elle présente une légère ombre maculaire ventrale et une ligne dorsale foncée et « ressemble, dit M. Kusnezov, 2. L., à une chrysalide d'Eriogaster ». La base des ptérothèques, saillante, acuminée et rugueuse chez les Thais, fait ici une saillie con- sidérable par suite du développement, à la base des ailes supérieures, d'un organe fouisseur dont il sera traité plus longuement ailleurs. Des saillies homologues mais bien plus réduites se retrouvent chez la chrysalide forte- ment chitinisée et granuleuse de Doritis apollinus (fig. 27) dont l'aspect presque globu- leux est caractéristique; cette chrysalide, un peu aplatie dans le sens dorso-ventral et dont les segments abdominaux, complètement soudés, sont immobiles, repose dans un cocon placé sous la mousse, les pierres ou dans la terre. NErvuLarion. — La différence fondamentale qui sépare au point de vue nervural les Zeryn- thiinae des Parnassiinae consiste dans l'absence chez ces derniers d’un rameau de la sous- costale : le cinquième d'après Stichel. Les premières, comme le montrent les figures 28 et 29 (Doritis apollinus et Thais var. louristana), ont les nervures 7, 8, 9 (Sc, ,, ,) tigées ensemble, RHOPALOCÈRES 17 alors que les seconds (Parnassius et Hypermnestra : fig. 30 et 31) n'ont ordinairement que deux nervures à tige commune : 7 et 8; plus rarement il y en a trois (fig. 32 a), et ce sont F1G.25.— Chrysalide Fic. 26. — Chrysalide FiG. 27. — Chrysalide de de Thais Cerisyr God. d'Hypermnestra helios Doritis apollinus Hbst. Nick.’ alors les nervures 6, 7 et 8, la première remontant de l'angle supérieur de la cellule, où elle nait généralement, et se plaçant ainsi sur la tige de 7 entre la base de 8 et la cellule. Ce déplacement de la nervure 6 est important, car il montre dans quel sens s'est produite, au cours de l’évolution, la modification qui a donné naissance aux deux types : Thais — Parnassius. En comparant les nervulations d’un certain nombre de formes, de ces genres, on voit en effet que chez les Thais la nervure 9 a son point d'émergence, sur la tige commune de 7 et 8, placé tantôt au milieu de la tige (et c'est le cas le plus fréquent), tantôt plus rapproché de 8 et quelquefois reporté vers la base et très près par conséquent de l'angle supérieur de la cellule, là où s'insère normalement la même nervure 9 chez les Parnassius et Hypermnestra helios. C'est le cas d’un mâle de la var. louristana que représente la figure 29 et qui constitue un passage entre les deux types. Reste la présence de la nervure 11 commune aux Thaiset Dorilis, mais absente dans les Parnassius et Hypermnestra. En remontant jusqu'au genre fossile Doritiles (fig. 32 b), ancètre possible des formes actuelles, on s'aperçoit que ce rameau, le premier de la sous-costale, était alors très écarté à sa naissance et dans tout son parcours de la nervure suivante (10); chez Doritis apollinus (très voisin de Doritites), l'écartement à la naissance de 10 et de 11 s'est conservé, mais l'espace qui sépare les deux nervures dans leur parcours s’est fortement rétréci; elles sont 1. D'après un dessin de M. N.-J. Kusnezov. 18 RHOPALOCÈRES l’une et l’autre de force égale. Dans les Thais on voit ces nervures se rapprocher encore davantage à leur origine, 11 devenir faible, ténue et parfois même s'arrêter avant d'at- teindre la côte. Pour que soit réalisé le type Parnassius il suffit donc d'imaginer un degré de plus dans le L F1G. 28. — Doritis apol- FiG.209.— Thais Cerisyr God. FiG. 30. — Hypermnestra linus Hbst. var. louristana Le Cerf helios Nick. FiG. 31. — Parnassius tene- F1G. 32. — a, Parnassius mnemosyne dius Ev. L.; b, Doritites bosniacus Reb. (fossile). mouvement de déplacement des rameaux de la sous-costale du type hais, du limbe vers la base; 9 naïtrait alors de l'angle supérieur de la cellule et 11 disparaïtrait tout à fait, atrophiée ou ab- sorbée par 10, hypothèse que l'écartement à la naissance de 9 et 10 chez les Parnassiinae justifie et que confirme encore la puissance d'absorption de 10 démontrée par les types du groupe de P. tenedius (fig. 31) chez lesquels cette nervure capte 9 peu après son origine. On est donc fondé à penser que les différences qui s’observent entre les nervulations des RHOPALOCÈRES 19 Thais et des Parnassius ont eu pour cause la mobilité encore existante, de certains rameaux de la sous-costale, du troisième en particulier, et la tendance à la fusion du premier avec le second, établie, indépendamment des termes de passage, par la dégradation successive de la nervure 11 du genre Doritites au genre Parnassius. Ceci montre en outre que c'est à tort que Stichel fait du rameau de la sous-costale disparu le cinquième: c'est incontestablement le premier (S C!). Les différences nervurales minimes et peu constantes séparant les Zerynthiinae des Par- nassünae, réduites encore par des transitions, sont en vérité de peu d'importance comparées aux affinités nombreuses et progressives offertes par tous les autres caractères. Avec une origine commune certaine, déclinée dans le même sens et malgré la persistance chez Doritis d'une nervulation ancienne, la filiation des genres paraît s'établir comme ci-dessous : 2 Doritiles ———— Doris = Thais — Hypermnestra — Parnassius et la disposition systématique : T'hais — Hypermnestra — Parnassius et après seulement : Doritis, qui, par la presque-totalité des caractères de Parnassiinae qu'il présente à un degré de concentration extrême, apparait comme le plus évolué de ces genres au point de constituer, si l'on peut s'exprimer ainsi, un hyper-parnassien. J'ajoute que cette étude sommaire établit par surcroît que le genre T'hais, exclusivement limité aujourd'hui à la sous-région méditerranéenne, n'a certainement pas eu sur aucun point de celle-ci son lieu d'origine mais que, comme tant d’autres, il est apparu sur des territoires asiatiques proches de ceux où vole encore sa forme la moins différenciée : Thais Cerisyi var. Archétype louristana. Hypermnestra Mén. H. helios Nick. Krasnowodsk (Achal-Tekké), Scharud [Christoph 42] — id. Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 17] — Ljut, Ssertschah [Bienert 9]. Id. ab. persica Neub. Perse septentrionale [Neubürger 42] J'ai fait connaître chez cette espèce des caractères d'adaptation tout à fait spéciaux, dont le développement est en rapport avec la particularité que présente la chenille de s'en- terrer pour subir la nymphose'. A l'exception de certains Lycénides soignés par les Fourmis, cette espèce est la seule connue jusqu'ici, parmi les Rhopalocères paléarctiques, à offrir d'une manière normale et constante cette singularité. Sommairement décrite et figurée plus haut (p. 16, fig. 22), la chenille d'A. helios fut décou- verte à Krasnowodsk en 1872, par Christoph sur Zygophyllum turcomanicum (précédemment Bienert avait pris l'adulte sur Zygophyllum atriplicoides). Il n'en existe actuellement dans 1. Cf. C. R. Acad. Sc. T., 154,.p. 189 (17-IV-1972) 30 RHOPALOCÈRES les collections que deux spécimens qui se trouvent : l’un à Londres au British Museum, venant de la collection Christoph, et l’autre dans la collection du Musée zoologique de l’Académie de Saint-Pétershourg, «recueilli en 1912 dans le désert transcaspien par M. A. Hohlbeck'». J'ai pu étudier récemment la première de ces chenilles qui a passé par les mains de Christoph, Bingham, Moore, Nicéville, Leech, Vérity, etc. et j'ai constaté qu'elle possède elle aussi des organes d'adaptation correspondant à ses particularités biologiques, que n'ont pas vus les auteurs précités, et qui sont localisés à la tête. Celle-ci est jaunâtre, globuleuse et rugueuse, de taille moyenne et porte en avant un labre large, semi-circulaire, cachant complètement les mandibules et recouvert comme les épicränes (ou hémisphères céphaliques) de poils courts, fins et espacés; les antennes sont assez grosses; la lèvre inférieure volumineuse est munie d'une filière tubulaire, implantée sur un tubercule arrondi. Les organes destinés à fouir le sol sont constitués par le sommet des épicränes, pro- longés en cornes énormes, courbées par en bas, un peu divergentes, obliques et de section ovale, et par une expansion du bord supérieur de l’épistome dont les angles sont prolongés en dents incurvées également vers le bas, et raccordés aux bords latéraux par ‘une saillie chitineuse progressivement décroissante. Cet appareil est soutenu inférieurement dans sa partie médiane par un bourrelet chitineux tordu, traversant vertica- lement l’épistome et débordant un peu sur le labre. Par suite du développement de cette pièce, le front proprement dit (delta auct.) est très réduit. La figure 33 permet de se rendre compte de la forme et de la dimension de ces productions qu'on aperçoit de profil sur la figure 22 (p. 16). Quand arrive l’époque de la nymphose, la chenille d'Aypermnestra helios Nick. pénètre assez profondément dans le sol, où elle tisse un cocon léger dans lequel elle se transforme en une chrysalide obtuse à tégument mince que la figure 26, p. 17, représente de face et la figure 34 ci-jointe du côté dorsal. Ces deux figures montrent le volume considérable pic. 33. — Tête de la chenille d'Hy- des processus tuberculeux de la base des ptérothèques anté- P9/mestra helos Nickeinne Rent rieures, signalés plus haut dans les quelques lignes consacrées à la comparaison sommaire des chrysalides des Zerynthiinae el Parnassiinae, et dont la présence donne un faciès remarquableet caractéristique à la chrysalide d'ypermnestra helios. Leur produc- tion a été déterminée par le développement exceptionnel chez l'adulte d’une plaque chitineuse de la membrane articulaire de l'aile antérieure. Complètement inerme, la chrysalide d’Æ. helios est incapable de se déplacer 1. Communication de M. N.-J. Kusnezov à qui je suis redevable d'excellents conseils, de renseignements du plus haut intérêt sur l'œuf et la chrysalide d'H. helios, et que je remercie bien vivement. RHOPALOCÈRES 21 ou de cheminer dans la terre à la manière de celles qui sont pourvues de saillies transversales ou de rangées d'épines et il convient d'insister sur ce fait, car il implique nécessairement une éclo- sion hypogée de l'adulte et, par conséquent, l'obligation pour celui-ci de traverser, dès sa naissance, une couche de terre plus ou moins épaisse pour atteindre la surface du sol. C'est grâce aux organes adaptatifs thoraciques et alaires dont il est pourvu et qui se sont développés sous l'influence de ses particularités biologiques nymphales que le Papillon parvient ainsi à refaire en sens inverse le chemin parcouru par la chenille. Ces organes sont de trois sortes : 1° Une saillie prothoracique; 2° deux crêtes mésothoraciques ; 3° une pièce tridentée, articulée à la base de l'aile antérieure. La saillie prothoracique est de forme trapézoïdale, évasée d’arrière en avant, concave antérieurement et terminée de chaque côté par une pointe obtuse aiguë. Elle est plane, lisse à sa partie supérieure sur M UE laquelle se voient les sutures des trois pièces qui la composent, et pere helios Nick. inclinée d'avant en arrière. Ses côtés, plus minces, se recourbent en dessous à leur partie antérieure, formant les cloisons de trois loges subégales : une médiane et deux latérales. Sa longueur est un peu moindre que celle du prothorax, et sa largeur entre les pointes, plus grande d’un tiers que sa longueur médiane, Le mésothorax long, assez étroit, élargi postérieurement, offre en dessus, de chaque côté de la suture médiane, deux saillies verticales, s’écartant progressivement d'avant en arrière, et armées de dents inégales, asymétriques, en partie groupées deux à deux. Les plus antérieures de ces dents sont dirigées vers l'avant, les médianes sont à peu près droites et les suivantes de plus en plus inclinées vers l'arrière. On en compte 17 à 21 de chaque côté, dont 5; à 7 doubles. L'organe le plus remarquable que représente la figure 35 ci-jointe s'observe à la base des ailes antérieures; il est destiné à fouir le sol et consiste en une large pièce chitineuse convexe, composée d'une base arrondie et d'une partie dilatée portant deux longues lames inégales, tranchantes (dont l'antérieure, qui est la plus grande, est falciforme) et une dent triangulaire et large. Une nervure chitineuse, plus ou moins saillante, court sur ces parties et forme un renflement sur la base. Cet organe, qui s'articule entre les deux pièces chitineuses appelées : proptères par Ber- lese! et rappelle assez bien, par sa forme, la pièce terminale du tarse antérieur de la Courti- lière, est mobile dans deux sens : verticalement et latéralement. Dans le sens antéro-postérieur, l'amplitude de ses mouvements est limitée par les proptères; le sommet de la proptère postérieure profondément sillonnée forme une sorte de rotule dont le rôle dans le jeu de l'organe fouisseur reste à déterminer. Au repos, il s'applique contre l'aile et s'appuie, en particulier, sur un 1. Gli Inselti, pp. 237-241, fig. 273-278 (1906). ne RHOPALOGÈRES épaississement chitineux allongé, entouré par les bases coalescentes des nervures sous-costale et médiane (auct. non Berlese), et dans lequel il faut voir, semble-t-il, le rudiment non résorbé de la nervure indé- pendante ou trans-cellulaire (médiane? sec. Berlese). Ce singulier appareil, qu'il ne me paraît pas pos- sible actuellement d'homologuer avec aucune des pièces énumérées et figurées par Berlese (/. c.), est probable- ment formé par un diverticule très fortement chitinisé de la membrane articulaire séparant les proptères et peut-être même aux dépens de l’une ou l’autre de celles- ci. Ce n'est pas dans tous les cas ni une «tête de nervure de la préaile » ni un des condyles thoraciques. Un appareil homologue, mais bien moins déve- loppé, existe chez Doritis apollinus Herbst, dont la che- F1G. 35. — Organe fouisseur de la base de l'aile nille se chrysalide indifféremment en terre, sous les antérieure d'Hypermnestra helios Nick. pierres, ou plus simplement sous la mousse et à un degré moindre encore chez les Thais et les Parnassius où il n'a plus apparemment que le rôle de ruptor pupae. Parnassius Latr. P. mnemosyne L. var. nubilosus Chr. (et trans.). Hadschyabad, Tasch loc. orig. [Christoph 414] — Astrabad [Lederer 8] — Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 17] Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27|. Id. var. ? persica Bartel (in litt.). Perse occidentale {coll. Mus. Paris]. P. apollo L.(? var. Kashtshenkoi Kr.). Lischk (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27|. Fan. PIERIDAE Aporia Hbn. À. crataegi L. Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 1] — Chiraz [Kollar 4] — Siaret [Bienert 9] — Talyche (Transcaucasie mérid. [Lederer 7] — Astrabad [Lederer 8] — Hadschyabad [Christoph 44] — Kopetdagh, Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 14]. Tidar, 16-V-1899 : 1 ©. Id. ©.f. diaphana Rob. RHOPALOCÉRÉS 23 Arkewaz, 18-V-1899 : 1 © — Serab-Lilufer [1.370 mèêt. alt.}, env. de Kirmanchah. (R:- de M.) V-1907: 1 S. La femelle de Serab-Lilufer est de très grande taille, celle d'Arkewaz, à nervures peu mar- quées, est au contraire petite. $ Metaporia Bdv. M. leucodice Ev. Tasch, Scharud [Bienert 9] — Mehrzal [Lederer 6] — Astrabad [Lederer 8] — Tasch, Schakuh [Christoph 41|. Id. var. illumina Gr.-Gr. Perse septentrionale [Groum-Grshimailo 29]. Pieris Schrk. P. brassicae L. Leukoran, Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4] — Natchitchewan, Perse septentrionale (o/:m !) [Méné- trièës 3] — Siaret [Bienert 9] — Astrabad [Lederer 8] — Gjas, Astrabad, Hadschyabad [Christoph 41] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Christoph 12] — Transcaucasie mérid. [Romanoff 27] — Kopetdagh (Achal Tekké) [Christoph 14]. — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 17]'. Seng-e-Serek (Ghilan) [1.820 met. alt.], 26-VIT-1903 : 1 © — Sia-Khani (Ghilan) [1.980 mèt. alt.], 28-VIT-1903 : 1: © — Serdab-e-bala (Ghilan) [900 mèt. alt.], 22-VII-10903 : Qt P. napi L. Transcaucasie mérid. [Ménétriès 4] — Meschhet [Bienert 9] — Astrabad [Lederer 8] — Gjas, Lenkoran (Trans- caucasie mérid.) [Christoph 14] — Petit Ararat (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27] — Kerasdéré [Staudinger 24]. Id. var. napeae Esp. Meschhet [Bienert 9] — Lischk (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27] — Kerasdéré [Staudinger 28]. Id. var. pseudorapae Vérity (pl. If, fig. 1 à 3). Husseinabad, Poucht-i-Kouh, 26-V-1899 : 3 d, 1 @ — De Tchechma, 31-VII-1898 : 4 S,2 © — Kohroud, 8/9-IX-1898 : 3 S, 2 © — Lagherit, 26-VII-1898 : 1 S — Chirinbar, 3-VII-1808 : 1 GS — Kourdistan de Sineh (R. de M.), VI-1907: 1 S— Hamadan, 4-VIII-1899 : CE C’est d’après l'autorité de Vérity, qui a eu en communication et a figuré plusieurs des échan- tillons ci-dessus, que nous rattachons la race de Perse à la variété qu'il a décrite sur des exemplaires de Syrie ; aucun de nos spécimens ne correspond tout à fait aux types de Bey- rout qu'il figure (pl. XXX); ils sont peu variables, comme je l'exposerai plus loin et Vérity s'exprime ainsi à leur sujet : « Une série de P. napi, reçue de Perse (Husseinabad, Hamadan) par le Muséum de Paris, est très intéressante à cause de sa ressemblance avec la génération estivale de P. rapae. Il s'agit évidemment de la 2° génération de la forme de P. napi que j'ai décrite p. 144, sous le 1, Indiqué comme : var. nepalensis Gray. 24 RHOPALOCÈRES nom de pseudorapae, d'après des exemplaires de Syrie de la 1 génération. En effet, la faible trace de nervures vertes du revers des postérieures est très diffuse, rappelant exactement celle de pseudorapae. Sur le dessus, la tache apicale large et diffuse ainsi que les macules du disque chez les deux sexes sont exactement semblables à celles de certains rapae. » Les raisons qui déterminent Vérity à voir dans cette forme une seconde génération de la var. pseudorapae sont d'autant plus obscures que les dates de capture des quatre échantillons, qu'il a lui-même choisis dans la série, sont, pour trois d'entre eux, le 26 mai 1899 et pour l’autre, _le 4 août de la même année. Il serait sans doute plus juste de les considérer comme une race à part, et l'on remarquera que ces Piérides (pl. Il, fig. 1 à 3), d'un faciès tout particulier qui permet de les réunir à coup sûr malgré quelques différences individuelles, ont été pris à des dates variées mais suflisamment espacées (avril à septembre) pour qu'il soit évident qu'elles correspondent au moins à trois éclosions distinctes. Celles-ci sont sans influence sur la variation qui s'effectue individuellement et porte seulement sur les dessins noirs, tous les échantillons des deux sexes étant blanc pur, sans la moindre tendance au jaunâtre. Les ailes supérieures, en dessous, sont dépourvues de jaune à la base dans la cellule et n’ont pas de semis noirâtre le long de la côte. Elles peuvent être complètement privées de taches. noires ou bien en présenter une ou deux comme d'habitude, sans que l'absence ou le dévelop- pement variable de ces taches soit en rapport avec la grandeur de la tache de l'intervalle 3-4 sur le disque en dessus qui, elle, ne manque jamais. A la face supérieure, le dessin noir apical subquadrangulaire comme chez Ergane H., mais toujours moins large proportionnellement, peut être étendu comme dans la femelle figurée par Vérity (pl. XLIX), ou diffus et peu marqué. Dans tous les cas, il est nettement évidé à sa partie médiane inférieure et coupé moins obliquement que chez rapae L.; du côté interne, il descend toujours — au moins quelques écailles — dans l'intervalle 4-5, même chez les individus où il est peu indiqué. La tache noire discale des ailes supérieures est arrondie, bien dessinée dans les deux sexes et la tache costale (sec. Rober) du dessus des ailes inférieures est sensiblement en croissant comme chez P. Manni Mayer. La base des quatre ailes est dépourvue de semis d’écailles noires. Enfin, plusieurs mâles et toutes les femelles ont la nervure discocellulaire des ailes supé- rieures écaillée de noir. Cette particularité compte parmi les caractéristiques (dont quelques-unes se retrouvent ici) d'une race de Syrie et d'Andalousie que Rôber [33] a nommée : dubiosa en la rapportant à P. rapae L. Les exemplaires de dubiosa Rôb. que j'ai examinés dans la collection du Muséum et qui proviennent d'Espagne et d'Asie mineure, se relient directement à napi L. (et non à rapae L.) par une forme de transition reçue de Max Bartel (ex. coll. E. Boullet) sous le nom (?5.l.) de : P. napi var. caucasia. J'aurais donc été tenté de réunir pseudorapae et dubiosa si celle-ci, qui a «le dessous des ailes entièrement blanc » (comme pseudorapae), n'avait en même temps la tache apicale des ailes inférieures marquée en dessous et «... le dernier article des palpes noir mêlé de quelques poils blancs. », caractères qui font complètement défaut chez nos pseudorapae dont les palpes RHOPALOCÈRES D VA notamment sont, comme chez les quelques centaines de Piérides que j'ai examinés : blancs avec une ligne d’écailles noires en dessus et une rangée de longs poils noirs en dessous. Le caractère signalé par Rôber est important, mais il paraît trop exceptionnel pour ne pas rendre nécessaire une confirmation faute de laquelle dubiosa devra sans doute être réunie comme synonyme à pseudorapae ; l'absence de points noirs discaux en dessous des ailes supérieures, le développement de celui du dessus, la présence d'’écailles noires sur la disco- cellulaire aux supérieures, etc., étant autant de caractères sujets à des variations individuelles entre lesquelles toutes les transitions sont possibles, et par suite d'une valeur discutable. P. Manni Mayer Astrabad [Christoph 42]'. P. Krueperi Stgr. Astrabad [Lederer 6]. — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Id. var. vernalis Stgr. | M: Elbours [Verity 32]. P. rapae L. Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4] — Farsistan [Kollar &] — Siaret [Bienert 9] — Gjas, Astrabad [Christoph 11]— Ararat (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 14, 17/:. Id. var. iranica, nov. var. (pl. Il, fig. 4 à 8). Je considère comme une forme spéciale la race de cette espèce habitant la Perse occiden- tale septentrionale. Elle est caractérisée dans son ensemble par le dessin apical étendu, tou- jours bien marqué et la présence constante, en dessous des ailes, d'une teinte jaune qui couvre la base de la cellule aux supérieures et forme une courte ligne de couleur plus vive à la base de la côte des inférieures, Comme le type, elle présente plusieurs générations dont deux se dis- tinguent nettement. La première paraît à Suse en février et se prolonge jusqu'en mai dans les régions monta- gneuses septentrionales. La base des quatre ailes est largement couverte en dessus d'écailles noires qui s'étendent assez loin sur la côte des supérieures dont le dessin apical est large étendu, très noir et le point discal généralement bien écrit. Le point noir costal (apical sec. Rober) des inférieures est assez variable et peut même faire défaut. En dessous, les supérieures ont toute la base de la cellule jaune vif, partiellement saupoudré de gris terne et les deux points noirs discaux habituels plus ou moins développés; l’apex est jaunâtre ochracé. Les inférieures sont entièrement de cette couleur mêlée d'écailles noires ré- parties comme chez le type, c'est-à-dire plus denses dans la moitié longitudinale inférieure de la cellule. Le corselet et l'abdomen sont noirs en dessus et blancs en dessous. Chez quelques exemplaires, le point discal du dessus des ailes supérieures tend à s'effa- cer (pl. Il, fig. 8), chez d'autres c'est en dessous celui de l'intervalle 1-2. 1. Indiqué comme var. de P. brassicae L.. 2. Une © de cette provenance indiquée comme P, Mami a été ultérieurement {Mém. Rom., V) rapportée à cette espèce. 26 RHOPALOCÈRES Les femelles (pl. Il, fig. 5) ont toutes le fond jaunâtre et la base des ailes largement couverte par des écailles grises remplissant quelquefois toute la cellule des supérieures. Dans une seconde génération se groupent des individus différant des précédents par l'aspect plus mince de leurs ailes et leur blancheur plus pure, mais qui ont conservé intact en forme et en dimension le dessin apical noir. Le dessous, blanc-jaunätre, est dépourvu d'écailles noires ou grises, mais porte les même parties jaunes que la première génération. Les femelles (pl. Il, fig. 6) sont blanches comme les mäles et ont les dessins noirs larges et coupés carrément. Elle vole de mai à septembre, suivant les localités. Quelques exemplaires, plus ou moins intermédiaires entre ces deux générations tranchées, appartiennent peut-être à une éclo- sion partielle, peu nombreuse en individus et donnant ses adultes en avril et mai. Comme dans nos régions, l'altitude et l'exposition jouent certainement ici un grand rôle. Enfin on rencontre aussi des individus de taille petite et de forme arrondie tels que celui figuré sous le n° 7 de la planche IT et dont le faciès rappelle beaucoup celui de la var. pseudorapae de P. napi. 1 génération : Suse, sur le Tell : 17-[-1907 et bords du Chaour : 24-11-1907 (R. de M.): 8 5,3 © — Galougah, 14-V-1899 : 1 S — Poucht-i-Kouh, Harounabad (R. de M.), 1907 : 1 cf. Génération intermédiaire (partielle ?) : Suse : 10-[V-1808 : 1 S'— Guéderré, IV-1903 : 1 S — Kengaver, V-1903 : 1 S— Suse V- 1903-1907 ; 2 S'— Cazevin, VI-1903 : 1 S. Ce dernier spécimen (pl. Il, fig. 8) est complètement dépourvu de point discal en dessus des supérieures. 2° génération : Galougah, 14-V-1890 : 2 G, 1 Q — Chirinbar, 3/18-VII-1808 : 5 S,2 © — Suse, 23/29- IV-18098 : 7 d', 1 @ — Halulek, Vi-1903 : 1 d — Eivan-i-Kerkha (R. de M.), 1907 : 1 & — Bazouft, 14/15-VII-1898 : 2 ©, 1 © — Dariatché, 4-VIIIT-1898 : 1 & — Hamadan, 4/10-VII- 1899 : 3 S, 1 © — Kohroud, 9-IX-1898 : 1 0. Un mâle porte en dessus une deuxième tache discale (comme les femelles), réunie à celle de l’intervalle 3-4 par un semis d’écailles noires. 7 Leucochloë Rob. L. daplidice L. Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4]. — Farsistan [Kollar 4]. — Ssäbsewar, Nischapur, Meschhet [Bienert 9]. — Lenkoran (Transcaucasie mérid.), Scharud [Christoph 11]. — Asterabad [Christoph 12]. — Askabad, Kizil-Arvat (Achal-Tekké) [Christoph 43, 44]. Id. var. bellidice Ochs. Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Becker 40]. Îd. var. raphani Esp. Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 44]. Id. var. persica Bien. Meschhet, Charlug loc. ortg. [Bienert 9]. — Scharud [Christoph 42] RHOPALOCÈRES D Si Gombaz, IV-1903 : 1 S,2 9 — K: Valentar, IV-1903 : 1 © — Larinabad, [V-1903 : 1 © — Guéderré, IV-1903 : 1 © — Tchahar-Dooul, IV-1903 : 2 © — Chirvan, IV-1903 : 2 9 — Ken- gaver, V-1903 : 2 o — Galouzah, 14-V-1899 : 1 S'— Husseinabad, P. K., 26-V-1899 : 1 S — Tag-e-Bostan, V-1903 : 2 S — Halulek, VI-1903 : 1 S'—Chirinbar, 7-VII-1898 : 2 © —Gahvarok, 7-VII-18098: 1 d — Kohroud,9-[X-1898 : 1 S— Serab-Lilufer (env. de Kirmanchah), [1370 mèt. alt.], V-1907 : 1 ©, 1 © — Poucht-e-Kouh, Dargan-ab, au-delà de Kouh-e-Siya, 1907 : 1 d. Id. ab. albidice Obt. (et trans.). Kengaver, V-1903 : 1 S — Husseinabad, P. K., 26-V-1899 : 1 S — Chirinbar, 7-VII- 1898 : 1 ©. L. $slauconome Klug Sud de la Perse [Seitz 33]. Id. par. iranica Bien. Kadomga loc. orig.[Bienert 9]. — Scharud [Christoph 12, 16]. Anapheis Cr. A. mesentina Cr. Chabihs |Bienert 9]. Suse, 16-V-1907 : 1 ©. Individu remarquable ; diffère du type et des variétés tant asiatiques qu'africaines par le déve- loppement des dessins noirs et la présence d'un trait noir disco-cellulaire aux ailes inférieures en dessus ; en dessous, par la largeur et la nuance brun terreux des lignes nervurales. Se rapproche davantage des formes nee (arabiques) que des formes asiasiques et appartient peut-être à une race particulière. Synchloë Hbn. S. callidice Esp. Mehrzahl [Lederer 6]. Id. var. chrysidice H.S. Hadschyabad, Schakuh [Christoph 41] — M! Elbours [Verity 32]. Euchloë Hb. E. chloridice Hbn. Scharud [Bienert 9] — Astrabad [Lederer 6] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.)[Romanoff 27|. Id. var. albidice Stgr. Scharud {Christoph 44|. E. belemia Esp. Suse Il-1898 : 2 d'— idem 1907: Ces individus sont parfaitement an Cette espèce est nouvelle pour la Perse; elle n'était connue jusqu ici que du littoral méditerranéen méridional. Id. var. palaestinensis Rob. 28 RHOPALOCÈRES Poucht-i-Kouh, Chekerawa [540 mèt. alt.], route de Dehlouran à Dehbala, VI-1907: 1 © — Suse, 1907 : 1 S — Danah-Kouh, IV-1903 : 2 ©. Si les mâles s’acordent assez bien avec la var. palaestinensis Rob. il n'en est pas de même des deux femelles (malheureusement assez défraichies; elle sont grandes arrondies, avec l'aire apicale noire très étendue, mal limitée et ne portant qu’une tache costale blanche. Le des- sous est particulièrement remarquable à cause du morcellement des bandes vert-jaunâtre par de nombreuses stries verticales qui les déchiquettent et les font s’anastomoser plus ou moins les unes aux autres, réalisant ainsi une sorte de passage à l'espèce suivante qui se rencontre d’ailleurs à la même date et dans la même localité sous une forme spéciale. E. belia Cr. Astrabad, Scharud [Christoph 14,12]— Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27] — Kizil-Arvat (Achal- Tekké) [Christoph 13]. Id. var. ausonia Hbn. Ordoubad, Talyche (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Id. var. pulverata Christ. Kizil-Arvat, Askabad (Achal-Tekké), Scharud loc. orig. [Christoph 14]. Id. var. persica Vérity. Danah-Kouh, IV-1903 : 2 d', 1 @ (1 S': Type). Le deuxième mâle, un peu abimé et qui n'a pas été communiqué à Vérity, a les dessins noirs encore plus réduits en dessus ainsi que le vert en dessous. Anthocharis Bdv. A. tomyris Christ. Askabad (Achal-Tekké) loc. org. [Christoph 14, 47]. A. charlonia Donz. par. penia Frr. Scharud [Christoph 142] — Kizil-Arvat (Achal-Tekké) [Christoph 438]. Danah-Kouh, 1V-1903 : 1 ©. Intermédiaire entre cette forme et la suivante; échantillon assez fruste mais bien recon- naissable. Id. var. transcaspica Ster. Kizil-Arvat (Achal-Tekké), [Christoph 44] — Nord de la Perse [Seitz 83]. A. cardamines L. Siaret |Bienert 9] — Astrabad [Lederer 8] — Hadschyabad, Astrabad [Christoph 11 |. Id. var. phoenissa Kalchb. f. umbrosa Culot. Teng-rir, V-1903 : 1 &!. Chez cet échantillon de petite taille, la tache rouge orange atteint à peine le point noir disco- cellulaire ; la grandeur de celui-ci et du dessin noir apical qui descend presque jusqu'à l'angle dorsal, le semis d'écailles noires atteignant la côte, etc..…., lui donnent un peu le faciès de certaines formes d'A. Grüneri H.-S. Il est probable que les individus d'A. cardamines indiqués par Bienert, Lederer, Christoph, RHOPALOCÈRES 29 doivent être rapportés à la var. phænissa ainsi que ceux cités de Transcaucasie par Ro- manoff et pour lesquels cet auteur indique : « généralement deux générations ». A. pyrothoë Ev. Kizil-Arvat (Achal-Tekké) [Christoph 44]. Zegris Rbr. Z. eupheme Esp. ab. tschudica H.-S. Danabh-Kouh, IV-1903 : 1 S. Individu conforme à la figure originale d'Herrich-Schæffer, c'est-à-dire qu'en des- sous des ailes inférieures, les bandes vert roussàtre ne présentent pas de rameau dirigé vers le bord externe et se terminent par conséquent en une ligne droite parallèle au limbe, du bord abdominal à l'extrémité de la nervure 6. Les figures données par la plupart des auteurs et les spécimens vendus sous ce nom par les marchands sont généralement dépourvus du caractère ci-dessus et ne doivent pas être considérés comme appartenant à la véritable ab. {schudica H.-S., décrite originairement du Sud-Est de la Russie. Id. var. menestho Mén. Zouvant, Talyche (Transcaucasie mérid.) loc. orig. [Ménétriès 4] — Même localité [Lederer 7} — Ordoubad (Transcaucasie mérid.). [Romanoff 27]. Z. fausti Chr. Kizil-Arvat, Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 13, 14]. Teracolus Swains. T. fausta Oliv. Schurab [Bienert 9]. Lali, 26-VI-1808 : 1S — Bagh-Melek, 16-X-1898 : 15. T. calais Cr. Sud de la Perse [Rôber 27 Seitz 383]. T. semiramis Gr.-Grsh. Sud de la Perse [Groum-Grshimailo 29]. Catopsilia Hbn. C. florella F. Perse méridionale |Frühstorfer 2n Seitz 34]. Gonepteryx Leach G. farinosa Z. Ordoubad, Migri (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. G. rhamni L. Zouvant, Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4] — Sud de la Perse [Kollar 4] — Asterabad [Bienert 9] — Gjas, Astrabad, Hadschyabad [Christoph 414] — Scharud [Christoph 12] — Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 14]. ) 30 RHOPALOCÈRES Colias F. C. hyale L. Frontières de la Perse [Ménétriès 1] — Siaret | Bienert 9|. Id. var. alba Bien. Nischapur |[Bienert 9]. Ib. ab. sareptensis Stgr. Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. C. erate Esp. Ssäbsewar, Nischapur, Meschhet [Bienert 9] — Scharud, Schakuh, Hadschyabad [Christoph 44] — Nuchur (Achal-Tekké) Askabad [Christoph 14, 17] — Astrabad [Lederer 8]. Id. ab. albida Bien. Meschhet |Bienert 9]. Id. ab. pallida Stgr. Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 17]. Id. ab. chrysodona Bdv. Hadschyabad [Christoph 41] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 44, 17]. C. thisoa Mén. Hadschyabad [Christoph 11] —- Lischk (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. C. croceus Fourcr. Sud de la Perse [Kollar 4] — Lenkoran, Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 2] — Siaret [Bienert 9] — Astrabad [Lederer 8] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Becker 40] — Astrabad, Schakuh, Hadschyabad (Chris- toph 14) — Scharud [Christoph 42] — Nuchur (Achal-Tekké) Christoph 14]. Tchahar-Dooul, IV-1903 : 29 — Danah-Kouh, [V-1903 : 19, 19 — Gaz-e-bend, IV- 1903 : 1 S — Larinabad, [V-1903 : 1 © — Gombaz, IV-1903 : 2 S — Chirvan, [V-1903 : 1, 10 — Galougah, 14-V-1899 : 3 S — Tidar, 16-V-18099 : 1 9 — Arkewaz, 18-V-1899 : 2 — Kengaver, V-1903 : 3 ', 4 @ — Guéderré, V-1903 : 1 © — Tag-e-Bostan, V-1903 : 2 &, 4 Q — K. Hadjoudj, 5-VI-1899 : 2 © — Varissar, VI-1903 : 1 @ — Hamadan, VI-1903 : 1S,1Q — Chirinbar, 7-VIT-1808 : 2 S — Bazouft, 14/18-VII-1898 : 5 S — Movwvarz, 20- VIT-1808 : 2 — Titi, 20-VIT-1898 : 1 © — Chemsal, 22-VII-1808 : 3 &, 2 © — Serdab- e-Bala (Ghilan), [900 mèt. alt.], 22-VII-1903 : 1 &, 2 © — Djousarde, 23/24-VII-1898 : 1 ©, 4 @ — Tchaman-Deh, 25-VII-1898 : 5 S'— Sia-Khäni (Ghilan), {1980 mêt. alt.], 28-VIT-1903 : 2 @ — Tchaman-Deh, 29/31-VIT-1898 : 3 &, 2 © — Hamadan, 4/22-VII et 4-VIIT-1899 : 6 S, 1 @ — Gahwarôk, 7-VITT-1899 : 2 S — Kohroud, 9-IX-1898 : 2 © — Eivan-i-Kerkha, 1907 (R. de M.) : 2 S— Tereng-Larina, Pays des Calhours [1.250 mèt. alt.], 1907 (R. de M): 1 © — Larounabad, Poucht-e-Kouh, 1907 (R. de M.) : 2 GS — Tépé-Goulaka, Pays Gourem, env. de Kirmanchah [1.700 mèt. alt.] 1907 (R. de M.) : 2 ©, 1 ©. Id. ab. S citrina (in litt.?). Pa-e-Dalu, IV-1903 : 1 S — Bazouft, 15-VII-1898 : 1 & — Chemsal, 22-VII-1808 : 1 d. Id. ab. © helice Hbn. De Tchechma, 31-VII-1898 : 2 9 — Djousarde, 23-VII-1898 : 1 o. Cette longue série ne montre pas de variations importantes et, par l'allure générale, ne RHOPALOCÈRES 31 se distingue pas de la race d'Europe occidentale et centrale. Les différences tout indivi- duelles que l’on constate portent sur la taille qui varie du simple au double, le plus ou moins grand développement de la bande noire terminale qui est ou non fondue du côté ‘interne, la grandeur et le nombre des taches jaunes qui la parsèment chez les femelles ; parmi celles chez lesquelles on observe la plus forte réduction de ces taches, il en est deux dont la base des ailes supérieures est largement noirâtre. Un petit mâle a la bande mar- ginale des quatre ailes si étroite qu'on aperçoit par transparence, en dessus des supérieures, les points noirs discaux du dessous; un autre a le point discocellulaire des mêmes ailes petit, linéaire et entouré de rougeâtre. La couleur du fond est plus ou moins intense et passe de l’orangé vif au jaune clair chez les spécimens qui se réfèrent à l’ab. cifrina. Quelques individus ont l’androconie des ailes inférieures jaune pâle et non violacée. L'examen de l'armure génitale ne montre aucune différence appréciable entre ces formes et le type d'Europe. C. myrmydone Esp. Hadschyabad, Schakuh [Christoph 41] — Grand Ararat (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. C. aurorina H.-S. Astrabad, Abbastiman [Lederer 6] — Mehrzahl [Lederer 8] — Hadschyabad, Schakuh [Christoph 14] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Id. var. libanotica Led. Schakuh, Hadschyabad, Azalzich [Lederer 8] — mêmes local. [Christoph 14, 16] — Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 4138]. Id. var. transcaspica Chr. Nuchur (Achal-Tekké) loc. orig. [Christoph 14]. C. sagartia Led. Astrabad loc. orig. [Lederer 6, 8] — Hadschyabad, Schakuh [Christoph 11]. Leptidia Billb. L. sinapis L. Lenkoran (lranscaucasie mérid.) [Ménétriès 4] — Scharud, Hadschyabad [Christoph 4114]. Id. var. lathyri Hb. Scharud, Hadschyabad [Christoph 411]. L. Duponcheli Stgr. Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Fam. DANAIDAE Danais Latr. D, chrysippus L. Farsistan [Kollar 4] — Meschhet, Turbeth Scheichi-Dsham [Bienert 9] — Gjas [Christoph 41] — Scharud {Christoph 12] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 47]. 32 RHOPALOCÈRES Fan. SATYRIDAE Erebia Dalm. E. melancholica H.-S. Ararat (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27] — idem (Staudinger 25]. E. Hewitsoni Led. Perse septentrionale |[Seitz 33]. E. aethiops Esp. (? var. melusina H.-S.). Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 1] — Souanctie (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. E. maracandica Ersch. Kizil-Arvat (Achal-Tekké) [Christoph 44]. E. tyndarus Esp. var. iranica Gr.-Gr. Elbours, M! Demavend loc. orig. [Groum-Grshimaïlo 80|. E. afer Esp. var. dalmata God. Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 14] — Kebardagh (Achal-Tekké)[Christoph 13]. Id. var. hyrcana Ster. Hadschyabad, Lendakkuh [Christoph 14] E. medusa F. var. psodea Hb. Lischk, Souanétie (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Melanargia Meig. M. parce Stgr. Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 43]. M. galathea L. Halulek, VI-1903 : 1 ©. Cet individu, de taille moyenne, à fond jaune soufre clair et à dessins noirs réduits sur les deux faces, ne diffère pas de certains individus méêlés çà et là au type dans l'Europe cen- trale!. M. titea Klüg var. teneates Mén. Zouvant, sur le Talyche (Transcaucasie mérid.) loc. orig. [Ménétriès 4] — Lenkoran et lalyche (Trans- caucasie mérid.) [Ménétriès 2] — Souanétie, Talyche (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Id. var. Wiskotti Rob. Dorak [Seitz 33]. M. japygia Cyrilli (? var. suwarovius Hbst.). Astrabad [Lederer 6] — Hadschyabad [Christoph 14, 12]. Id. var. caucasica Nordm. Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 44 |. Id. var. transcaspica Stor. 1. Lederer (7) indique galathea avec ses variétés procida Hbst. et leucomelas : («communes dans tout le Caucase ». RHOPALOCÈRES 33 Perse [Staudinger 25]. M. hylata Mén. Talyche (Transcaucasie mérid.) loc. orig. [Ménétriès 1] — Astrabad [Lederer 6] — Schakuh [Christoph 41]. Halulek, VE1903 : 3 S—Eivan, VI-1903 : S — Serab-Lilufer [1.370 mèt. alt.], environs de Kirmanchah, 1907 : 1 S, 10. Tous ces exemplaires diffèrent du type par une coloration plus foncée et la forme des ailes qui sont moins arrondies à l’apex. La cellule et la base de l'aile supérieure jusqu’à la bande discale sont fortement saupoudrées d’écailles ‘noires dans les deux sexes. En dessous tous les dessins sont accusés; la bande discale des inférieures, bien définie des deux côtés et portant une ligne complète d’'ocelles pupillés de bleu clair, s'enlève en brun pâle sur le fond jaunâtre ochracé de l'aile. L'unique femelle que j'ai sous les yeux a le limbe des ailes inférieures fortement festonné - et même assez nettement denté à l'extrémité de la nervure 4. Id. ? var. iranica Seitz Chiraz |[Seitz 33]. De Tchechma, 31-VII-1898 : 1 ©. Exemplaire assez fruste d'une forme géante à dessus très chargé de noir et à dessous blanc à peu près dépourvu de dessins. M. meda Gr.-Gr. M: Demavend (Groum-Grshimailo 30]. M. larissa H.-S. var. astanda Nordm. Ordoubad, Ararat (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. ; Satyrus Latr. S. circe L. Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 1] — idem [Lederer 7] — idem [Christoph 42]. Hamadan, 4-VIII-1899 : 1 S' — Poucht-e-Kouh, Hassemabad [1.300 mèt. alt.], Pays des Calhours, 2-V[-1907 : 2 S— Pays Gourem, Tépé-Goulaka [1.700 mèt. alt. |, env. de Kirman- chah, 18-V-1907 : 1 GS, 1 Q. Tous ces individus de grande taille ne se distinguent en rien de ceux de Provence. S. hermione L. Lischk, Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. S. briseis L. var. hyrcana Stgr. Farsistan [Kollar 4] — Astrabad |[Lederer 6] — Hadschyabad [Christoph 44] — Askabad (Achal-Tekké) [Chris- toph 17,48]. Id, var. major Stgr. Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27|. Id. var. maracandica Stgr. Serab-Lilufer [1.370 mèt. alt.], env. de Kirmanchah V-1907: 1 5 — Kourdistan de Sineh, VI-1907 : 2 9. Aussi grands que les plus grands exemplaires de la var. fergana Stgr. à laquelle la forme 34 RHOPALOCÈRES et le développement de leurs dessins blancs ne permettent pas de les rapporter, ces échan- tillons sont tous d'une taille supérieure aux spécimens de la var. maracandica Stgr. que possède la coll. du Muséum de Paris et qui viennent du Zaravschan. S. Bischoffi H.-S. Lac d'Ourmiah Loc. orig. [Nordmann sec. Lederer 7] — Migri (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. De Tchechma, 31-VII-1898 : 1 S — Dariatché, 4-VIIT-1898 : 1 © — Gahwarok, 7-VIIT- 1808 : 1 T. Comme le dit Lederer L. c., cette espèce est originaire du versant persan de l’Ararat où elle fut découverte par Wagner. S. Kaufmanni Ersch. var. Sieversi Chr. Askabad (Achal-Tekké) loc. ortg. [Christoph 145,17]. Id. var. sartha Stgr. Askabad (Achal-Tekké) loc. orig. [Christoph 18]. S. persephone Hbn. (— anthe ©.) Farsistan [Kollar 4] — Meschhet [Bienert 9] — Scharud [Christoph 12] — Ordoubad, Ararat (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Id. ab. hanifa Nordm. Meschhet [Bienert 9] — Ordoubad, Migri (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Id. var. enervata Stger. Askabad (Achal-Tekké) [Staudinger 28] — idem, Nuchur et Kebardagh (Achal-Tekké) [Christoph 18,47]. Id. ab. analoga Alph. Askabad, Nuchur et Kebardagh (Achal-Tekké) [Christoph 18,14]. Hamadan, 10-VIII-1809 : 1 S'— Sôh, 6-IX-1898 : 1 9. La date d'apparition tardive de ces deux échantillons montre qu'ils appartiennent à une seconde génération. Îls sont de grande taille, de coloris vif et, chez eux, la bande des ailes inférieures est plus large et mieux définie que chez les exemplaires d'Arménie, du Tian- Chan, etc. S. Geyeri H.-S. Ararat (versant persan) [Nordmann sec. Lederer 7]. S, semele L. Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 1] — Hadschyabad [Christoph 44] — Nuchur (Achal-Tekké) | Chris- toph 14] — Migri (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27|. S. telephassa Klüg Farsistan | Kollar #] — Scharud [Christoph 42] — Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 18,44] — Lac d'Ourmiah [Nordmann sec. Lederer 7] — Vallée de l'Araxe, Nakitchewan, Migri, Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Roma- noff 27]. De Tchechma, 26-VII-1808 : 1 6 —Sôh, 6-IX-1808 : 1 S — Galougah, 14-V-1899 : 1 S — Tidar, 16-V-1899 : 2 &, 1 9 —K. Hadjoudj, 3-VI-1899 : 2 5 — Varissar, VI-1903 : 2 d',2 9 — Halulek, VI-1903 : 1 o — Serab-Lilufer [1.370 mêt. alt.], env. de Kirmanchah, V-1907 : 1 1 © — Poucht-e-Kouh, Chekerawa [540 mêt. alt.], route de Delhouran à Dehbala, 1907 : 1 S— Tereng-Larina [1.250 mèt. alt.], Pays des Calhours, 1-VI-1907, : 1 0. RHOPALOCÉRES 35 La coloration des exemplaires de Perse est sensiblement plus claire que celle de ceux de Syrie et du Caucase; ils ont de plus les franges blanches et non gris clair. S. Mniszecki H.-S. var. Herrichi Stgr. Nord de la Perse loc. orig. [Staudinger 25]. S. pelopaea Klüg Astrabad [Lederer 6] — Schakuh [Christoph [11]. Id. var. tekkensis Rühl-Heyne. Achal-Tekké [Rühl 34]. Id. var. persica Ster. Scharud [Christoph 12] — Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 13,14] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Gendjeh, 3-VI-1899 : 1 S — Kourdistan de Sineh, VI-1907 : 2 ©. — Bazouft, 14-VII-1808 : 1 C— Lagherit, 26-VIT-1808 : 6 S, 1 © — Dariatché, 4-VITI-1898 : 1 o — Bag-Schah, 8-VIII- 1898 : 1 © — Kohroud, 8-[X-1898 : 3 S, 2 © — Koullou-i-Faroun, 10-X-1808 : 1 o. Je ne puis rapporter qu'à cette race tous les échantillons ci-dessus, bien qu'ils soient notablement plus pâles que ceux de la var. persica Stgr. (reçus jadis de l’auteur lui-même par M. E. Boullet) auxquels j'ai pu les comparer. La © de Koullou-i-Faroun (10-X-1898) a les ocelles noirs des ailes supérieures fortement agrandis sur les deux faces; leur contour un peu diffus et l'absence de pupille blanche les fait paraître encore plus gros et donne à cet insecte un faciès un peu spécial. Id. var. scharudensis Stgr. Scharud loc. orig. [Staudinger 22] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27|. S. beroë Frr. M° Alburs, Scharud [Bienert 9] — Guetchinan, Ararat (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Id. var.? rhena H.-S. Astrabad [Lederer 6]. Id. ab. aurantiaca Stgr. Schakuh, Hadschyabad [Christoph 11]. S. mamurra H.-S. Lac d'Ourmiah [Lederer 7 sec. Nordmann/'. Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 47] — Ararat (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Id. var. schakuhensis Stgr. Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27|. S. statilinus Hfn. Grand Ararat (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. S. fatua Frr. Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 17]. S. parisatis Kollar (pl. [, fig. 9 à 15). Il règne au sujet des différentes formes de cette espèce, une confusion complète, que les pro— ductions des auteurs contemporains ne sont pas faites pour diminuer. 1. Indiqué par Lederer comme : S. pelopaea var. mamurra H. S. 56 RHOPALOCÈRES « Nicéville, Bingham et Moore, assure M. Frühstorfer!, n’ont pas saisi la différence fonda- mentale entre parisalis Koll. — du N.-O. de l'Inde — avecle bord blanc du dessus très étroit et la bande longitudinale du dessous filiforme, et macrophtalmus Ev. — Cachemire entre 10.000 et 14.000 — que Seitz a distinguée pour la première fois. » Il suffit de se reporter à celui-ci° pour relever tout d'abord quelques contradictions : « Parisatis Koll. : ... le bord costal des ailes antérieures porte moins de blanc que le bord externe, où la bordure est très large chez la forme typique: Transcaucasie, Perse, Turkestan et Päâmir »; et Seitz ajoute :‘« ... macrophlalmus Ev. est la forme du S.-E. du Kashmir et de l'Afghänistan; se distingue (du type) par la bande marginale des ailes antérieures plus étroite et moins dentée vers l’intérieur et par les ocelles du dessous bien plus grands. » Ces affirmations contradictoires de deux auteurs qui s’estiment pourtant bien d'accord, établissent leur ignorance commune des descriptions originales parfaitement nettes et précises des formes dont il s’agit ici. Celle de parisatis’ porte expressément : « Dessus noir largement bordé de blanc;... en dessous les deux ailes marbrées de cendré et de blanc; une fascie blanche anguleuse commune; deux ocelles noirs sur chaque aile, cerclés de jaune et pupillés de blanc. » La provenance des types de Kollar n'est pas moins certaine que leur description n'est précise, les matériaux parmi lesquels ils se trouvaient ayant été recueillis en 1842 par Théodor Kotschy dans le Farsistan et plus particulièrement dans les hautes régions montagneuses de Schiraz, Guéré et Persépolis, c'est-à-dire sur des prolongements des chaînes montagneuses séparant la Mésopotamie de la Perse et courant parrallèlement au golfe Persique. Quant à la variété macrophtalmus, c'est d'Arménie russe qu'elle fut décrite par Evers- mann* qui lui donne les caractéristiques suivantes : « Les quatre ailes sont d’un brun noir très foncé avec la frange blanc pur et uniforme et les inférieures sont aussi bordées du même blanc. Le dessous des quatre ailes est d’un gris cendré un peu brunâtre, striolé de petits traits transver- saux d'un brun foncé. Elles sont traversées au-delà du milieu par une raie blanche bordée d'une ligne brune sur son côté interne, formant deux angles obtus sur chaque aile. Chaque aile est encore marquée de deux grands yeux très noirs encadrés d'un anneau jaune et pupillés de blanc, CIC. 10) Sous le nom de ab. laeta, Christoph a décrit une troisième forme originaire d'Achal-Tekké, caractérisée par l'extension du blanc principalement aux ailes inférieures. Staudinger la placait en synonymie avec le type, mais Seitz la rétablit comme race valable et ne dit rien d’une quatrième variété : malatinus Rühl-Heyne, décrite de Mésopotamie et que Staudinger rapporte à macrophtalmus Ev. L'étude des échantillons récoltés par la Mission J. de Morgan et de ceux de la coll. du 1. În Seitz, Macrolépidoptères du globe, IX (édit. française) p. 90. 21141 p 60! 3. Kollar (und Redtenbacher), Denkschr. Akad. Wien (Math. Nat. cl.), [, p. 52 (1850). 4. In Bull. Soc. Nat. Moscou (1851), p. 613. RHOPALOCÈRES 37 Muséum, en me révélant les erreurs actuelles, m'a fourni les moyens de les rectifier et de faire en outre connaître quelques formes inédites. Je rapporte au type: parisatis Koll. les spécimens de M.de Morgan qui s'accordent parfaite- ment avec la description de Kollar et proviennent d'une région appartenant au mêmesystème mon- tagneux que celle où furent trouvés les types. En outre des caractères du dessus, on remarquera sur la figure 9 de la planche Il, ceux particulièrement concordants du dessous : réticulation mêlée « de cendré et de blanc » et la « fascie blanche commune aux deux ailes ». La seule diffé- rence porte sur la petitesse de l’ocelle inférieur des aïles supérieures, ce qui est sans importance, car cet ocelle, présent dans les autres spécimens de la Mission (trop défraichis pour être figurés), peut dans toutes les races non seulement varier de taille mais même disparaitre complètement sans que les autres caractères subissent la moindre modification. L'espèce, remontant d'une part jusqu'en Arménie et au Turkestan (Achal-Tekké) et attei- gnant d'autre part l'Himalaya, donne naissance dans ces deux directions à des formes dans les- quelles je reconnais : 1° Un groupe septentrional de taille moyenne avec des ailes peu dentées, à coloration foncière peu foncée et à ocelles du dessous très variables. À ce groupe appartiennent outre le type, les races de Transcaucasie et de la Perse à l'Ouest et celles du Turkestan (Achal-Tekké) à l'Est. 2° Un groupe méridional répandu dans tout l’Afghänistan, l'Himalaya occidental et le Nord de l'Inde (Cachemire), composé de’ races différant des précédentes par une taille généralement plus grande, des ailes plus fortement dentées, une coloration plus foncée et la teinte bleutée de la bordure blanche qui est en outre plus nettement limitée du côté interne; le dessous est aussi plus fortement dessiné. En suivant du Nord au Sud leur répartition géographique, ces races peuvent se disposer dans l’ordre suivant : 1° S. parisatis Koll. var. macrophtalmus Ev. PI. IL fig. 14. Ordoubad, (?) Migri-Tchai (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27/'. Comme pour parisatis Kollar, on verra que les individus que je rattache à cette forme et dont je figure 1 S' de même provenance que les types d'Eversmann, c'est-à-dire de Transcaucasie méridionale (Arménie russe), correspondent parfaitement à la description originale. Des échantillons de Mésopotamie reçus de Staudinger en 1902, par M. E. Boullet, sous le nom de malatinus R.-H. appartiennent sans conteste à macrophtalmus Ev. et justifient ainsi la synonymie établie par Staudinger. On remarquera en outre que la localisation dans les montagnes du Nord occidental de l'Asie antérieure de macrophtalmus Ev. en fait une des races les plus septentrionales de parisatis Koll. 2° Id. ab. stultina n. ab. PI. IL, fig. X. J'appelle ainsi une forme qui rappelle complètement en dessus Satyrus stulta Stgr. 1. Indiqués comme : parisatis par Romanoff; des échantillons de ces localités reçus de S. A. [. en 188r et plus ré- cemment de Bartel par M.E. Boullet ne laissent aucun doute sur l'attribution à cette forme des échantillons en question. 6 38 RHOPALOCÈRES Comme cette espèce, elle ne présente qu'une étroite bordure diffuse, divisée par les nervures et séparée de la frange par une ligne marginale continue, un peu plus claire que le fond. Le des- sous est semblable à celui de macrophtalmus mais les stries y paraissent moins nombreuses et un peu plus écartées. Migri (Transcaucasie mérid.), 2-VII-1881, S. A. I. N.-M. Romanoff : 1 G'; Ordoubad (Transcaucasie mérid.), 1911, Max Bartel : 1 G': [ex. coll. Eug. Boullet] ir Muséum de Paris, TYPES. 3° Id. ab. paupera n. ab. PI. IT, fig. 15. Scharud [Christoph 12]. Intermédiaire en dessus entre le type et la var. macrophtalmus par le développement moyen de la bordure blanche, mais différente de toutes les autres formes par le dessous des ailes à peu près monochrome, brun roussâtre à striation diffuse partiellement effacée, dépourvue de ligne foncée en bordure de la ligne blanche, qui est elle-même obsolète et interrompue. Les ocelles, à l'exception de celui de l’apex des supérieures, sont à peu près disparus et même réduits à un seul sur chaque aile, chez une © que j'ai sous les yeux. Perse (? Scharud) : Ch. Oberthür, 1875 : 1 S', 1 ©, et même origine: coll. de Beaulieu, 1892: 1 ©, in coll. Muséum de Paris, Types. 4° S. parisatis Koll'. (f. typ.). PI. IL fig. 9. Farsistan loc. orig. [Kollar #|. L Tchilow, 9-VIT-1808 : 1 S, 1 © — De Tchechma, 28-VIT-1808 : 1 © — Bagh-Shah, 8- VIII-1809 : 1 S— Kala-i-Madrassé, 7-X—1898 : 1 S. La © de De-Tchechma a la bordure blanche remarquablement large surtout aux ailes inférieures. Jusqu'ici la forme parisatis-parisatis semble limitée à la zone montagneuse comprise entre le plateau de l'Iran, le golfe Persique et le Louristan; elle atteint probablement au Sud le Ba- loutchistan occidental. 5° Id. var. laeta Chr. PI. IT, fig. 10. Kizil-Arvat et Askabad (Achal-Tekké) loc. orig. [Christoph 13,14,17,18|. Si j'en juge par les spécimens d’Achal-Tekké acquis chez Staudinger en 1902 par M. E. Boullet, et dont un C'figure sous le n° 10 de la pl. IT, cette race est très voisine en dessus de la forme type : parisatis, avec moins de blanc à l’apex des supérieures et la bordure blanche un peu plus étroite; le dessous est aussi moins varié, plus terne et porte des ocelles plus petits. Elle s'étend jusqu'à l'Afghanistan (Darwaz), d'où M. Eug. Boullet en a reçu récemment un couple identique aux échantillons du Fekké. Viennent maintenant les formes les plus méridionales habitant le Nord-Ouest de l'Inde et les régions limitrophes. Ce sont elles que les auteurs : Nicéville, Moore, Bingham, Seitz, Frühs- torfer ont rapportées tantôt à parisatis, tantôt à macrophtalmus Ev.; comme je l'ai montré, 1. C'est la provenance seule qui me fait rattacher à cette race les individus récoltés par Christoph Loc. cit. et indiqués par lui : S. parisalis Koll. RHOPALOCÈRES 39 aucune de ces déterminations ne leur convient et elles doivent être considérées comme distinctes des variétés déjà nommées. S. parisatis Koll. var. parsis nov. var. PI. IL, fig. 13. Taille de parisatis typique maïs plus noir, avec une bordure de développement égal plus nette du côté interne et d’un blanc bleuté; les dents des ailes inférieures sont noires à l'extrémité et l'ocelle anal s'inscrit (partiellement au moins) sur la bande blanche. Le dessous est foncé, brun noirâtre avec les ocelles grands, nets, et les lignes et points blancs très développés; la réticula- tion est plus fine, plus régulière et moins nette que chez le type; elle est aussi moins étendue et disparait sur le disque des ailes supérieures et dans l’espace terminal des 4 ailes. Comme chez le type et les autres variétés, l’ocelle inférieur des ailes supérieures tend par- fois à disparaitre. Toba (Népaul), VIL-VII-1907 (H. C. H. Cooper coll.), W. Rosenberg, 1911, (ex. coll. Eug. Boullet) in coll. Muséum de Paris; 2 d, 2 @, Typzs. Id. var.shiva n. var. PI. IL, fig. 11. C'est la race la plus grande et la plus foncée de l'espèce, elle est à parsis ce que macrophtal- mus est à parisalis (la taille exceptée), c'est-à-dire qu'en dessus la bordure blanche est réduite tant aux supérieures qu'aux inférieures où elle forme, du côté interne, des crans qui se prolongent sur les nervures jusqu'au bord de l'aile. Les dents sont noires, reliées par une fine ligne margi- nale d’écailles concolores; l'œil de l'angle anal est placé en dehors de la bordure blanche. Le dessous est brun noir avec les ocelles grands, les lignes blanches des quatre aïles larges, la réticulation très dense, régulière et nette, atteignant l’apex aux supérieures et envahissant l'espace terminal aux inférieures, elle est vivement variée de noir brun et de gris et par endroits de blanchâtre. Une femelle a la bande des ailes inférieures si rétrécie et coupée par les nervures et les dents du limbe qu'elle paraît presque maculaire; elle est aussi surmontée sur le disque par des points bleutés, petits et diffus, placés dans les intervalles 2-3, 3-4 et 4-5. Dans les deux sexes la bande marginale est blanc-bleuté foncé, presque gris. Simla (Cachemyre) [Doncaster 1910], ex. coll. Eug. Boullet i7 Muséum de Paris : 16, 2 Q : TYPES. C’est à cette race que se rapportent certainement les exemplaires de la plus grande partie du Nord de l'Inde tels que celui figuré par Bingham (35, p. 190). Les diverses races de Satyrus parisatis, que leurs caractéristiques extérieures différencient nettement, montrent dans la conformation del’armature génitale une homogénéité remarquable. Par la comparaison des figures 36 et 37 représentant les termes extrêmes des variations qui s'observent entre toutes les formes étudiées ci-dessus, on se rendra compte du faible degré de modification qu'elles représentent d'une forme à l’autre. Pour les deux types représentés ici, elles portent surtout sur la courbure et la denticulation de la callosité du bord terminal (partiellement 40 RHOPALOCÈRES déformé peut-être par l'écrasement entre les lamelles de verre), et l'allongement un peu plus grand chez l’une que chez l’autre de l'uncus et de ses apophyses. Les genitalia de S. parisatis offrent quelques caractères particuliers : l’un est une sorte de large peigne à dents excessivement serrées, constitué par des baguettes chitineuses aiguës et formé de deux parties symétriquement placées à droite et à gauche de l’échancrure semi-circu- laire médiane sur le bord postérieur du dernier tergite. Ce peigne est un homologue de l'organe « Jullien » de Frühstorfer. penses nl) || | (1 1] jf \| Fic. 36. — Satyrus parisatis Koll. var paupera FiG. 37. — Satyrus parisatis Koll. ab. stuliina Le Cerf; a : extré- Le Cerf mité de l'aædeaous et du pénis de Satyrus parisatis Koll. var. laeta Christ. Un autre consiste dans la présence d'une aire rugueuse triangulaire, placée sur la mem- brane interne de la valve dans sa partie médiane; l'examen microscopique à un assez fort grossissement montre que cet appareil est formé d'épines courtes et fortes, de dimensions régu- lièrement décroissantes, un peu rayonnantes mais toutes inclinées du dedans vers le dehors, c'est-à-dire de la base vers l'extrémité de la valve. C’est chez s{ultina que cet organe est le plus développé et chez paupera qu'il occupe la plus faible étendue. Enfin le pénis, qui fait saillie à l'extrémité obliquement ouverte de l'aædeagus, montre une membrane mince, extensible, plus courte à la partie supérieure et dont la paroi inférieure interne est vésiculaire et couverte de fortes saillies tégumentaires spiniformes (fig. 37 a, var. laeta Christ.). Salyrus stulla Stgr., si voisin de certaines formes de Satyrus parisatis Kollar, présente une armature génitale bien différente de celle de cette espèce. L'uncus, bien plus étroit à sa base que le {egumen, est excessivement long, mince et courbe ; ses apophyses latérales sont de simples tiges grèles, arrondies à l'extrémité; les valves ont le bord supérieur très court avec les callosités mé- diane et terminale rapprochées et saillantes; la dernière aiguë et prolongée en ligne droite avec le bord externe. La pointe arrondie qui continue le bord inférieur est criblée de fossettes profondes dans lesquelles s’implantent les soies qui ornent cette partie de l'organe; RHOPALOCÈRES 41 enfin l’awdeagus de faible diamètre est démesurément allongé, il atteint près de deux fois la longueur de la valve, porte une dent vers le quart basal et se recourbe fortement dans toute sa partie proximale. S. actaea Esp. var. parthica Led. Astrabad loc. orig. [Lederer 6] — Schahkuh [Christoph 42] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 44]. Id. var. amasina Ster. Nord de la Perse [Lederer 8]— Schahkuh [Christoph 12]—Kopetdagh, Nuchur(Achal-Tekké)[Christoph 144,18] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Pararge Hbn. P. aegeria L. Lenkoran et Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 2]. ._P. climene Esp. var. alticola nov. var. PI. I, fig. 3. Petite forme, chez laquelle les parties claires de l'aile supérieure sont fortement réduites et foncées et celles de l’aile inférieure complètement disparues. Dessous des aïles terne, unicolore, avec une légère éclaircie diffuse à l'extrémité de la cellule des inférieures. Les ocelles, absents en dessus, sont en dessous très petits. Poucht-e-Kouh (frontière du Nord), Hassemabad [1.400 mèt. alt.], 2-VI-1907 : 1 G Type. D'après Seitz, P. climene « est une véritable espèce des steppes, pas rare même aux faibles altitudes, paraissant en mai et juin». Par son habitat, la var. alficola doit être considérée comme une forme subalpine de cette espèce qui n’avait pas encore été rencontrée en Perse. P. megera L. Siaret [Bienert 9] — Montagnes du Nord de la Perse [Christoph 11] — Kopetdagh (Achal-Tekké) [Christoph 14]. Id. var. Iyssa Bdv. ; Schahkuh [Christoph 12]. Id. var. megaerina H.-S. Chirinbar, 8-VI[-1898 : 1 &— Tcham-e-Gawrmich, 12-VII-1898 : 1 ot — Bazouft 15/19- VII-1898 : 2 9 — Ab-e-Bid, 21-VII-1898 : 1 9 — Djousarde, 23/24-VII-1898 : 2 à, 1 @ — Deh- Tchechma, 25-31-VII-1898 : : &,3 © — K. Hadjoudj, 5-VI-1899 : 1 S — Tag-e-Bostan, V- 1903 : 1 Q. P. maera L. Astrabad [Lederer 6]. Id. var. adrasta Dup. Ordoubad, Nichk, Souanétie, Ararat (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Id. var. adrastoïdes Bien. Siaret loc. orig. [Bienert 9] — Astrabad (Perse) et Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Christoph 41]. — Lenkoran, Talyche (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Id. var. menava Moore Scharud {Christoph 42] — Kopetdagh près Askabad, Kebardagh (Achal-Tekké) [Christoph 18, 144] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. 42 RHOPALOCÈRES Epinephele Hbn. E. narica Hbn. Scharud [Christoph 42] — Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 13, 44]. E. amardea Led. Mehrzahl loc. orie. [Lederer 6] — Meschhet [Bienert 9] — Schahkuh [Christoph 41] — Kopetdagh (Achal- Tekké) [Christoph 17]. E. capella Christ. Schahkuh loc. orig. [Christoph 12]. E. cadusia Led. Mehrzahl loc. orig. [Lederer 6] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 17] — Schahkuh, Scharud |Chris- toph 42]. E, jurtina L. Transcaucasie mérid. [Ménétriès 1] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Christoph 41] — idem [Becker 40] — Transcaucasie [Romanoff 27]. Id. var. hispulla Hbn. Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. * Id. var. persica nov. var.' PI. IL, fig. 16 et 17. S'.— Diffère de £. jurtina L. var. hispulla Hbn. (d'Europe mérid.) par une coloration foncière moins vive; pilosité cellulaire et discale des ailes supérieures bien plus développée que chez la forme typique ; ocelle apical petit, fondu dans le fond ou faiblement bordé de jaune ; androconie large, arrêtée comme chez le type sur la nervure 3 qu'elle ne dépasse pas. Dessous des ailes supérieures fauve terne uni, sans ombre discale, avec une bordure externe assez large, grise, régulière; ocelle apical plus grand qu'en dessus, confusément entouré de jaune. Les ailes inférieures en dessous sont grises, monochromes avec une ligne discale diffuse et deux ocelles aveugles assez gros, entourés de jaune vif, dont le plus développé est celui de l'intervalle 2-3. ®. — Semblable à la © de jurlina typique, mais un peu plus grande. Aire fauve des ailes supérieures plus ou moins vive et décomposée en taches ; rarement la couleur fauve s'étend en plage irrégulière envahissant partiellement le disque et la cellule. Dans ce cas l’ocelle apical est petit, tandis qu'il est plutôt grand chez les © sombres. Tidar, 16-V-1899, 1 &— Cazevin, VI-1903 : 3 S'— Hamadan, 4/22-VIII-1890 : 6 , 14 Q — Kohroud, 8-IX-1898 : 1 9. Comme l'indiquent suffisamment les dates de récolte échelonnées de mai à septembre, cette forme a certainement plusieurs générations, mais celles-ci ne se distinguent pas entre elles. Les rares différences individuelles présentées par quelques-uns des spécimens étudiés ici sont minimes et indépendantes des dates de capture. L’altitude est aussi sans effet, semble-t-il, sur la var. persica. 1. Cf. Bull. Soc. ent. Fr. (1912), p. 227. RHOPALOCÈRES 43 L'examen récent des genitalia d’un certain nombre d'autres spécimens de la mission, tout en confirmant les caractères sur lesquels j'ai fondé la var. persica, m'a fait voir que les échantillons récoltés dans le Ghilan — région humide et boisée du littoral de la mer Caspienne — doivent être considérés comme appartenant à une race distincte de celle qui habite le plateau d'Iran et la région montagneuse occidentale (Kourdistan, Louristan, Arabistan) : Id. var. $hilanica nov. var. PI. V, 18 et 10. Cette forme nouvelle présente, comme persica, une pilosité disco-cellulaire développée aux ailes supérieures, mais s'en écarte par sa taille moindre, ses ailes plus arrondies, la teinte plus chaude du fond et des parties fauves sur les deux faces. Chez le mäle notamment, le dessous des ailes supérieures est d’un roux vif avec la bande grise terminale foncée et précédée par une ombre sinueuse rougeâtre. Dans les deux sexes l’ocelle apical est plus grand, surtout chez la femelle, où 1l s'inscrit sur une aire fauve foncé, divisée en taches par les nervures comme chez la femelle d'Æ. felmessia Z. Ghilan : Seilan-Kelahé [1.330 mèt. alt.], VI-1903 : 2 &, 1 $ — Seng-e-Serek [1.820 met. alt.], 25/26-VIT-1903 : 1 &, 1 Q — Sia-Khâni [1.980 mèt. alt.|, 28-VII-1903 : 1 d, Types. X * Tandis que les races méridionales-occidentales d'Epinephele jurtina L. grandes et vivement colorées ont depuis longtemps reçu des noms, les races orientales des mêmes latitudes qui ne se recommandent ni par une grande taille ni par une coloration variée ont été méconnues, et il règne encore à leur sujet dans les ouvrages modernes une confusion notable. Sans être frappé par leur existence simultanée dans les mêmes localités, on a rapporté comme « variétés » à Æ. jurtina L., des formes d'une espèce voisine : Æ. {elmessia Z., qui ne peuvent dans aucun cas être considérées comme «appartenant à des formes locales sud-orien- tales d'hispulla Hbn., dont les lois de variation ont encore besoin d’être déterminées plus rigou- reusement! ). En décrivant la var. persica (loc. cil.), j'ai montré que rien ne justifie cette opinion visible- ment basée sur une étudeinsuffsante des deux espèces. Epinephele telmessia Z. est une unité spécifi- que bien caractérisée ayant ses races propres, et hispulla Hbn. n’est qu'une simple variété d'E. jur- tina L., moins différenciée que la var. fortunata Alph. vers laquelle elle fait transition et qui constitue —en même temps que la plus développée, — la race la plus occidentale de cette espèce. A l'extrémité orientale de l'habitat spécifique, la var. persica remplace le type, et pour être moins différente en apparence, n'en a pas moins subi des modifications appréciables et d'un grand intérêt, car elles s'opposent nettement à celles qui caractérisent les formes occidentales, ce que la comparaison des genitalia montre avec évidence; celles-ci peuvent être ainsi décrites d'une manière générale : Uncus long, grêle, courbé en bec de gocland à son extrême pointe, soudé au fegumen et 1. À. Seitz, Les macrolépidoptères du Globe (Edit. franç.), 1, p. 141. 44 RHOPALOCÈRES muni à son origine de deux apophyses latérales! fines et aiguës, à base dilatée et plus ou moins phyllomorphe. Valves larges grossièrement rectangulaires, un peu courbes, à bords supérieur et inférieur subparallèles, terminées par un bord externe oblique, formant à sa jonction avec le bord supé- rieur une callosité plus ou moins saillante ou arrondie. Saccus court mais fort, relié au fegumen par des connectifs de largeur égale. Aædeagus droit ou légèrement courbé vers le haut, assez gros, à talon oblique et prolongé en crosse vers l'arrière. Le pénis proprement dit auquel il sert de fourreau se présente sous la forme d’un tube membraneux, de diamètre inférieur à celui de l'aæwde- j agus; il est complètement recouvert dans sa partie terminale interne — normalement invaginée à l'inté- rieur de l'aæwdeagus — par un revêtement dense d'épines minces et aiguës, inégales, dirigées vers le dehors ; les plus rapprochées de la base sont les plus courtes, et celles du milieu les plus longues. On voit sur la figure 38, que des plis lon- FiG. 38. — Extrémité de l'aædeagus d'E. jurtina L. gitudinaux de la tunique pénienne donnent à ces Vérone AIDE épines un alignement partiel. ï En outre de ces pièces génitales proprement dites, on trouve chez Æ. jurtina L. une paire de baguettes rigides, épaisses et longues, placées à droite et à gauche de l'appareil génital et insérées sur un prolongement de l'angle inférieur et postérieur du dernier tergite libre. Ces baguettes (homologues de l'organe « Jullien » de Frühstorfer et aperçues par cet auteur) sont formées d'un petit nombre de tiges chitineuses étroitement associées, mais dont la base de chacune a un point d'origine distinct, plus ou moins visible. On les trouve également chez Æ. nurag Ghil. de Sardaigne et de Corse, maïs elles man- quent complètement chez Æ. telmessia Zell., kurdistana Rühl et deux formes nouvelles de Perse. Les variations qui, dans l'appareil génital, permettent de différencier les races sont les sui- vantes : E. jurtina L. typique (des Vosges, 21-VI), fig. 39. — Apophyses latérales de l'uncus à partie basilaire dilatée, d'un diamètre apparent subégal à l'épaisseur de l'uncus; valve longue, à bord supérieur fortement courbé ; callosité de l'angle supérieur saïllante, creusant à sa partie inférieure le bord externe qui porte après le milieu une dent courbe, large et aiguë; aædeagus droit. E. jurtina L. var. fortunata Alph. (d'Algérie), fig. 40. — Apophyses latérales de l'uncus à partie basilaire foliacée, deux fois aussi large que l'épaisseur de l’uncus ; valve large, plus courbée que chez jurtina typique, à bord supérieur court ; callosité de l'angle supérieur réduite, arrondie et peu saillante; bord externe simplement denticulé et portant une dent courte et obtuse: aædeagus un peu courbé, renflé à l'extrémité. 1. Nous préférons de beaucoup le terme « apophyses » utilisé par Reverdin, et qui ne préjuge pas de la forme si variable de ces appendices, à celui de « pointes » employé par Frühstorfer, trop étroitement descriptif et par suite exposé à être souvent inexact. RHOPALOCÉRES 45 - E. jurtina L. var. persica Le Cerf. — Apophyses latérales de l’uncus à partie basilaire moins large que l'épaisseur de l’uncus, diminuant graduellement de diamètre de la base au \ NN NN F1G. 39. — Epinephele jurtina L. F1G. 40. — E. jurtina var. fortunata Alph. (des Vosges). (d'Algérie). Fic. 41. — E. jurtina var. persica F1G. 42. — E. jurtina var. ghilanica Le Cerf (de Perse). Le Cerf (de Perse). sommet. Valve large et longue, fortement courbée, à bord supérieur peu concave ; callosité de l'angle supérieur fondue en une courbe régulière peu élevée et denticulée avec le bord externe dont la dent est réduite à un épaississement mousse et peu saillant; partie inférieure du bord externe brève et continuée avec le bord inférieur par une courbe régulière. Aœdeagus légèrement courbé vers le haut, à talon courbe et portant une dent avant l'extrémité. La variété hispulla Hb. (génération estivale de l'Europe méridionale) est intermédiaire comme structure entre le type et la ; var. fortunata Alph. ; ellese rapproche toutefois davantage dutype. F16.43.— E. jurtina var. ghilanica Le Cerf, extrémité de la valve E. jurtina L. var. ghilanica Le Cerf (fig. 42). — Uncus {très grossie). 7 46 RHOPALOCÈRES plus court que chez les autres formes et un peu coudé à son origine ; ses apophyses sont courbes et s'amincissent plus régulièrement encore que celles de la var. persica. Valve à peine courbée, à bords supérieur et inférieur presque droits, terminée par une dent large et aiguë, saillante. Le bord externe est presque tout entier découpé en dents aiguës, nombreuses, irrégulières, répar- ties surtout sur la partie externe de la callosité de l'angle supérieur et sur un lobe intermédiaire. Il faut noter encore que la valve est épaissie dans sa région distale par une saillie irrégulière naissant du bord supérieur, au niveau de la callosité et descendant en ligne à peu près droite jusqu'au milieu du bord externe où elle s’atténue, puis forme à nouveau une forte dent obtuse dont le sommet atteint le niveau des dernières pointes du lobe intermédiaire : fig. 43. Indépendamment de ceux indiqués plus haut, ce caractère semble tout à fait spécial à la var. ghilanica. L'awdeagus est plus droit, plus court et un peu plus grêle que chez persica. On remarquera que, comme pour la taille et la coloration, c’est de l'Est à l'Ouest que s’accusent avec le plus d'intensité les modifications d'ensemble de l’armature génitale. Les valves les plus longues et les plus régulières sont celles de la var. persica, chez qui l’uncus et les apophyses latérales sont les plus minces. Ces organes, de développement moyen chez le type d'Europe centrale, atteignent leur maximum chez la var. fortunata Alph. La dent terminale de la valve semble de tous les caractères le plus variable avec les bords externe et supérieur, dont le contour, l'ornementation et la direction présentent des différences re- marquables. Il n'est pas douteux que des termes de passage puissent exister entre les types étudiés ici, étant donnée la grande répartition géographique sans solution de continuité d'Æ. jurtina L.. et la plasticité biologique que lui imposent les terrains variés et les altitudes souvent élevées aux- quelles cette espèce se rencontre. Mais la valeur des indications fournies par les genifalia n'en est pas moins certaine et ré- vélatrice dans tous les cas des modifications profondes subies en dehors de la taille et de la coloration. E. telmessia Z. Cette espèce qui n'avait pas encore été signalée de Perse s'y rencontre sous les deux formes suivantes qui sont nouvelles : Id. var. oreas nov. var.’ PI. I, fig. 4 (S) et pl. IT, fig. 20 (9). G. — Un peu plus petit que /elmessia typique (de Beyrout), plus obscur, teinte fauve roux des ailes supérieures diffuse, moins étendue et plus rougeâtre. L’ocelle de l’apex, étroitement entouré de jaune clair, s'inscrit sur le brun noir du fond; cet ocelle a une tendance marquée à se doubler inférieurement du côté externe d’un petit point noir géminé. ?.— Plus grande que le &!, couleur brun fauve découpée en taches comme chez kurdistana Rühl, mais ayant toujours l’ocelle apical gros et entouré sur ses trois quarts externes de jaune vif. Danah-Kouh, [V-1903 : 1 & — Husseinabad (P. K.), 23-V-1899 : 1 & — Gendjeh, 3-VI- 1899 : 1 ® — Cazevin, VI-1903 : 1: & — Poucht-e-Kouh, Harounabad, 1907 : 1 & — 1. Cf. Bull. Soc. ent. Fr. (1912), p. 230. RHOPALOCÈRES 47 Monar-Koubh, 1°-VII-1898 : 3 ® — Chirinbar, 3-VII-1898 : 3 9 — Tchâm-e-Gawrmich, 3-VII- 1898 : 1 9 — Koullou-i-Faroun, 10-X-1898 : 4 © : Types. Comme chez Æ. jurtina L. var. persica, l'écart entre les dates extrêmes de capture de ces échantillons indique plusieurs générations qui ne se distinguent pas plus que celles de persica et présentent encore moins de différences individuelles, les femelles, en particulier, sont remar- quablement constantes. Indépendamment de leur présence dans les mêmes régions et aux mêmes dates, il est intéressant de noter que les races persanes d’Æ. jurtina L. et Æ. felmessia Z. étudiées ci-dessus ne diffèrent pas de génération à génération, bien que celles-ci s’échelonnent sur six et même sept mois de l’année. Id. var. maniolides nov. var.! PI. L fig. 5. j Taille de la var. oreas, teinte fauve du dessus des ailes supérieures presque complètement disparue. Ocelle apical deux fois aussi gros que chez oreas et presque trois fois autant que chez kurdistana, entouré d'un large cercle jaune. Dessous comme chez felmessia avec les deux ocelles des ailes inférieures très petits et la base des mêmes ailes un peu réticulée de noir. Bazouft, 14-VII-1808 : 1 &, Tyre. Aïnsi que je l'ai fait plus haut pour Æ. jurtina L., je compare ci-dessous les genitalia des diverses races d'E. telmessia Z. Dans son ensemble, l’armature génitale de cette espèce rappelle beaucoup celle de jurtina L.; elle s'en distingue de prime abord par les valves plus longues, presques rectilignes, et surtout par l'absence des baguettes chitineuses latérales du dernier ter- gite abdominal, dont l'angle postérieur est seuleñent un peu prolongé. L'uncus et ses apophyses varient moins que chez l'espèce précédente, et ce sont surtout les valves qui présentent les modifications les plus notables. Epinephele telmessia Zeller?,fig.44.— En outre de l'absence d'organe Jullien, on constate que l’'armature génitale de cette espèce est proportionnellement beaucoup moins volumineuse que celle de jurtina. L'angle inférieur postérieur du dernier tergite montre un léger prolonge- ment nu. Apophyses latérales de l’uncus un peu plus larges à la base que le diamètre de cet organe. Valve longue dépassant très sensiblement l'extrémité de l’uncus, large, courbée, terminée à la partie inférieure du bord externe par une dent longue et pointue, carénée intérieurement. Bord externe irrégulièrement convexe, portant à sa partie supérieure une callosité saillante à base renflée et à sommet coupé carrément; bord supérieur subdroit. Bord inférieur convexe, à cour- MEOC ACTE Np-R28 1 2. L'individu de Chypre figuré par le D" A. Seitz (in Grossschm. der Erde, 1, pl. 10, fig. 20) ne se rapporte pas à cette espèce originaire de Rhodes et du littoral asiatique avoisinant (Rhodes, Makri et Mermeriza teste Zeller) et non de Chypre, etc., comme le dit Seitz ainsi d'ailleurs que Staudinger (Catalos, ed. III). 48 RHOPHALOCÈRES bure presque régulière. Aœdeagus légèrement courbé vers le haut, à talon un peu coudé inférieurement. La callosité de l'angle supérieur est haute, à base non renflée, plus saïllante que chez FiG. 44. — E. telmessia Fic. 45. — Æ. telmessia var. oreas F1G. 46. — E. telmessia var. (de Beyrout). Le Cerf (de Perse). maniolides Le Cerf (de Perse). telmessia et à sommet tronqué obliquement; bord supérieur en partie droit. Aædeagus droit, à talon non coudé. E. telmessia var. maniolides Le Cerf, fig. 46. — Uncus non dépassé par l’extré- mité des valves; ses apophyses latérales d'un diamètre égal à leur base, à son épaisseur moyenne. Valve longue et large à bord inférieur deux fois convexe : à la base d'abord, puis après le milieu. Dent terminale saillante, à bord supérieur continué directement avec le bord externe qui est droit, en partie denticulé. Callosité de l'angle supérieur, peu saillante, denticulée et formant à peu près un angle droit. Bord supérieur très fortement concave. Aœdeagus droit à talon court. E. telmessia Z. var. oreas Le Cerf, fig. 45.— Apophyses latérales de l'uncus d'une largeur égale à leur base à l'épaisseur de l’uncus dont l'extrémité est dépassée par la dent terminale de la valve. Celle-ci est plus longue, plus droite et moins large que chez le type. Son bord externe est droit et irrégulièrement denticulé. Bord inférieur presque droit dans sa moitié proximale, présentant après le milieu une courte concavité suivie d’une plus longue qui se continue sans transition jusqu'à l'extrémité de la dent terminale; celle-ci est assez aiguë, non carénée et moins épaisse que chez felmessia typique. La callosité de l'angle supérieur est haute, à base non renflée, plus saillante que dans telmessia et à sommet tronqué obliquement. Bord supérieur en partie droit. Aœdeagus droit, à talon peu coudé. E. telmessia Z. var. kurdistana Rühl (du Kurdistan). — Apophyses latérales de l’uncus d'une largeur égale à leur base à l'épaisseur de l'uncus dont l'extrémité est dépassée par la dent terminale de la valve. Celle-ci est plus longue, plus droite et moins large que chez le type. Son bord externe est droit et irréguliérement denticulé. Bord inférieur presque droit dans sa moitié proximale, présentant après le milieu une courte concavité suivie d'une plus longue qui se continue sans transition jusqu'à l'extrémité de la dent terminale qui est assez aiguë, non carénée et moins épaisse que chez felmessia typique. RHOPALOCÈRES 49 En conséquence de ce qui précède, et basés sur la comparaison des genilalia, les rapports systématiques des principales races d'Epinephele jurtina L., E. nurag Ghil. et Æ. {elmessia Z. doivent s'établir comme suit : E. jurtina L. Id. var. hispulla Hbn. Id. var. fortunata Alph. Id. var. persica Le Cerf Id. var. ghilanica Le Cerf E. nurag Ghil. Id. var. jurlinoïdes Seitz E. telmessia Z. Id. var. oreas Le Cerf Id. var. kurdistana Rühl Id. var. maniolides Le Cerf E. lycaon Rott.' Farsistan |[Kollar 4]? — Nischapur, Chanlug, Meschhet [Bienert 9]— Hadschyabad [Christoph 44] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27] — Achal-Tekké [Christoph 18]. Id. var. intermedia Stgr. Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 18]. ! Tidar, 16-V-1899 : 1 &, 1 & — Arkewaz, 18-V-1899 : 4 &, 2 $ — Husseinabad, Poucht-i- Kouh, 26-V-1899 : 1 & — Varessar, VI-1903 : 1 © — Poucht-i-Kouh, Chekerawa [640 mèt. alt.], route de Dehlouran à Dehbala (R. de M.), 1907 : 1 &, 2 9 — Eivan-i-Kerkha (R. de M.), 1907 : 3 &, 1 ® — Tereng-Larina [1.250 mèt. alt.], Pays des Calhours(R. de M.), 1-VI-1907 : 2 G — Kourdistan de Sineh (R. de M.), VI-1907 : 1 &, 1 © — Bazouft, 13-VII-1898 : 2 © — Hamadan, 4-VIII-1899 : 1 & — Koullou-i-Faroun, 10-X-1898 : 1 &. Cette série présente des variations individuelles sensibles, probablement dues aux différences d’altitudes ou de générations. Id. var. interposita Ersch. Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 13, 44]. Id. var. libanotica Stgr. De Tchechma, 31-VII-1898 : 1 @. Id. var. lupinus Costa. Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27] — Nuchur, Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 44, 47]. E. rhamnusia Frr. var. margelanica Vrti. Halulek, VI-1903 : 2 Q. 1. J'ai utilisé pour cette espèce, et la suivante, l'intéressant mémoire du comte A. Turati (38) qui contient une étude critique très complète des formes de Æ. lycaon Rott. et E. rhamnusia Frr. Cette étude montre qu'il y aurait Keu d'émettre quelques doutes sur la valeur des déterminations anciennes rapportées ici. 2. Indiqué comme : eudora Fab. 50 RHOPALOCÈRES Malgré quelques différences, c'est à la var. margelanica que ces deux femelles semblent appartenir. L'une s'accorde bien avec la description et la figure originales, l’autre est plus foncée. En dessous elles sont plutôt blanchâtres que jaunâtres, et, sur le dessus, la ligne noire médiane est plus marquée et surtout plus nette. Peut-être est-ce une race locale distincte que la connaissance du mâle permettra de caracté- riser plus tard. E. Wagneri H.-Sch. Scharud [{Bienert 9] — Scharud [Christoph 14]. Id. var. mandane Koll. Farsistan, loc. orig. [Kollar 4]. Kala-i-Medressi, 7-X-1898 : 1 © — Koullou-i-Faroun, 10-X-1897 : 1 ©. Individus de grande taille appartenant certainement à une seconde génération, car Seitz indique que cette espèce vole de mai à juillet, dans les régions montagneuses. E. dysdora Led. M Alburs près Scharud [Bienert 9] — Astrabad loc. orig. [Lederer 6] — Schahkuh [Christoph 414] — Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 13, 14] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 17]. E. davendra Moore Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 14)' — Kopetdagh (Achal-Tekké) [Christoph 18]. Id. var. latistigma Moore Bagh-Sha, 8-VIII-1898 : 1 & — Djousarde, 24-VII-1898 : 1 9. C'est la plus grande forme de l'espèce (envergure du & : 50 mill.); elle nous paraît au moins aussi caractérisée qu'un grand nombre de variétés conservées dans les ouvrages, et dans lesquels cependant on n'en tient aucun compte. En outre de la taille, elle se distingue de la var. comara Led. par le jaune bien plus vif des ailes antérieures et l'agrandissement remarquable de l’androconie du &.. Id.f. o cyri Bien. M' Alburs près Scharud loc. orig. [Bienert 9]. Kohroud, 8-IX-1898 : 2 Q. La forme cyri Bien., considérée jusqu'ici comme synonyme de comara Led., est presque identique à latistigma Moore; le nom de cyri peut être conservé pour désigner les femelles chez lesquelles le disque est fauve, tel que l'indique Bienert. Id. var. comara Led. Schahkuh Loc. orig. [Lederer 8] — Scharud [Christoph 44] — Nuchur (Achal Tekké) [Christoph 13] — Ordou- bad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Coenonympha Hbn. C. myops Stgr. var. tekkensis Stgr. Achal-Tekké oc. or1g. [Staudinger 24]. C. leander Esp. Hadschyabad, Schahkuh [Christoph 411] — Lischk, Guetchinan (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. t. Se rapportent sans doute à la variété comara Led. et non à la forme typique. RHOPALOCÈRES si C. iphis Schiff. Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 1]. E. dorus Esp. Talyche (Transcaucasie) [Ménétriès 1]. C. Saadi Koll. Farsistan loc. orig. [Kollar &] — Scharud [Christoph 42] — Ordoubad, Migri (Transcaucasie mérid.) [Roma- noff 27]. Galouzah, 14-V-1899 : 1 &, 1 @ — Tidar, 16-V-1899 : 3 & — Eivan, VI-1903 : 1 & — Bazouft, 14-VII-1898 : 5 @ — Chirinbar, 7-VIT-1898 : 3 © — Tchilow, 9-VII-1898 : r Q. Id. var. mesopotamica Rühl Poucht-i-Kouh, Larounabad (R. de M.), 1907 : 3 & — Serab-Lilufer [1.370 mèt. alt.|, env. de Kirmanchah, V-1907 : 1 &, 2 9 — Kourdistan de Sineh (R. de M.), V-1907: 1 ©. L'existence de deux générations paraît probable, à en juger par les dates de récolte; pourtant tous les exemplaires de juillet étant des femelles, 1l se peut que l'apparition de celles-ci soit plus tardive que celle des mâles et qu'elles persistent, par suite, plus longtemps dans les places de vol. C. pamphilus L. Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4] — Erivan (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27] — Askabad, Kopetdagh (Achal-Tekké) [Christoph 44]. Id. var. lyllus Esp. Gjas, Astrabad, Hadschyabad [Christoph 44,12] — Erivan (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27] — Askabad, Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 47]. . Bazouft, 14-VII-1898 : 1 © — Hamadan, 4/22-VIII-1899 : 4 &, 4 9. On constate chez ces quelques individus des variations notables, tant dans la couleur du fond qui est plus ou moins fauve, que dans les dessins foncés qui sont réduits ou exagérés. Chez un g et une © d'Hamadan, l’ocelle apical et la bordure antémarginale des ailes supérieures sont à peu près disparus et se devinent à peine sur un fond très pâle; un autre mâle de la même localité et de même date a au contraire ces mêmes parties foncées, très largement écrites sur un fond un peu obscurci. C. tiphon Rott. (et var. isis Thnbg.) Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4]. Fam. NYMPHALIDAE Limenitis F. L. rivularis Scop. (— camilla Schiff!) var. reducta Ster. Farsistan [Kollar 4] — Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4] — Astrabad, Siaret et Hadschyabad [Christoph 11] — Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 14]. 1. Cf. Stichel in Seitz, Grossschm. der Erde, éd. franç., I, p. 182. RHOPALOCÈRES 2 Lo Tchäm-e-Gawrmich, 18-VII-1808 : 1 & — Kourdistan de Sineh (R. de M.), 1908 : 1 Q. Ce n’est pas sans hésitation que je rapporte à cette variété le couple mentionné ci-dessus et dont les deux individus ont été capturés, à dix années de distance, dans des lieux relativement éloignés. Si la description de Staudinger s'accorde assez bien au mâle, elle va moins à la femelle, de petite taille, qui en dessus ne se distingue pas des individus d'Italie et de France méridionale. Les deux sexes présentent, comme caractères communs, la coloration très pâle et nettement limitée de la pointe des antennes : 5 articles chez le SG‘, 4 chez la 9, alors que cette partie est fauve ou brune dans les spécimens d'Europe, mal limitée et n'affectant que 4 articles chez le mâle. Sur la face inférieure des ailes, le rouge est très pâle et considérablement réduit, surtout à l'apex des supérieures. Enfin la femelle a le dernier anneau abdominal et le bord de l’avant-dernier d'un blanc pur en dessus. L. rivularis Scop. (— camilla Schiff.) est une des espèces qui trouvent en Perse leur limite méridionale et orientale. Neptis F. N. lucilla F. var. ludmilla H.-Sch. Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Junonia Hbn. J. orithya L. var. here Lang Chabihs [Bienert 9]. Chirinbar, 7-VII-1898 : 1 9 — Bagh-Melek, 16-X-1898 : 1 Q. Ces deux exemplaires, de taille et de coloration un peu différentes, appartiennent à deux générations distinctes, comme le montrent leurs dates de capture. Pyrameis Hbn. P. atalanta L. Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Becker 40] — Nord de la Perse [Christoph 11] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Christoph 12]. Lahidjan, 11-VIT-1903 : 1 9 — Serdab-e-Bala (Ghilan) [900 mèt. alt.], 22-VII-1903 : 2 & — Seng-e-Serek (Ghilan) [1.820 mèt. alt.], 25-VII-1903 : 1 Q. Cette dernière femelle se rapporte à lab. fracta Tutt; les autres individus seraient peut- être à rapprocher de la var. ifalica Stichel, dont la valeur comme race géographique reste à établir. P. cardui L. Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4] — Tschehardeh, Alburs-Gebirge [Bienert 9] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Becker 40] — Nord de la Perse [Christoph 41] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 14] — Grand Ararat [14.000 pieds alt.] (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Suse, 16—I-1808 : 2 © — id., 23/27-Ù-1898 : 1 &, 1 @ — id., 1°*-III-18098 : 1 GS — Chir- van, [V-1003 : 1 &, 2 Q — Larinabad, IV-1903 : 1 Q — Tchahar-Dooul, IV-1903 : 1 &, 1 9 — RHOPALOCÈRES : Danah-Kouh, IV-1903 : 1 &, 29 — Tag-e-Bostan, V-1903 : 1 9 — Kengaver, V-1903 : 3 9 — Hamadan, VI-1903 : 2 © — Eivan, VI-1903 : 1 & — Chirinbar, 7-VIT-1898 : 1 © — Serdab-e- Bala (Ghilan) [900 mèt. alt.], 21/22-VII-1903 : 3 &,6 9 — Seng-e-Serek (Ghilan) [1.820 mèt. alt.], 25-VII-1903 : 2 @ — Sia-Khäni (Ghilan) [1.980 met. alt.], 28-VIT-1903 : 1 © — Kourdistan de Sineh, 1907 : 1 © — Poucht-e-Kouh (Pays des Calhours), Assemabad [1.300 mèt. alt.], 1908 : 2 @ — Environs de Kirmanchah, Serab-Lilufer [1.370 mèt. alt.], 1907 : 2 @ — Eivan-i-Ker- kha, 1907 : 1 &, 1 ® — Poucht-e-Kouh, Chekerawa [640 mèt. alt.|, Route de Dehlouran à Dehbala, 1907 : 1 Q. Cette petite série d’une quarantaine d'individus montre une variabilité qui, chez une espèce aussi stable que Pyrameis cardui, ne saurait manquer de frapper. La taille varie de 42 à 63 millimètres; la coloration du fond des ailes va du chamois clair presque uniforme au fauve mêlé de rose incarnat vif; les dessins noirs des ailes supérieures et plus particulièrement les taches discales ont une tendance générale à se réduire et à se séparer, avec des écarts variables. Chez une femelle de Serdab-e-Bala la couleur fauve du fond remonte jusqu à la nervure 7, entre les taches blanches subapicales et la ligne antémarginale. Aux ailes supérieures, la moitié externe de la cellule peut s'éclaircir au point de paraître blanchâtre ; cette particularité, qui s’observe chez un certain nombre d'individus, est particulièrement nette sur un couple de la même localité. Une femelle d'Hamadan montre une irrégularité singulière dans les taches noires qui divisent en deux la cellule des ailes supérieures ; à gauche, la tache costale est prolongée vers la base à sa partie inférieure et doublée inférieurement d'un point irrégulier assez gros. Cette anomalie se retrouve chez deux exemplaires de la même espèce dans la collec- tion du Muséum, dont l’un vient du Sénégal et l’autre des environs de Paris; elle est également asymétrique chez ces deux spécimens, et affecte encore, dans l’un comme dans l’autre, le côté gauche. Une variété remarquable est offerte par une autre femelle de haute altitude (Sia-Khäni, 1.980 mèt.), chez laquelle le fond très intense est envahi par l'extension considérable des dessins noirs ordinaires; bien queceux-ci ne soient pas déformés et que seul le groupe des taches blanches costales ait subi une modification notable, l'aspect de l'individu est fortement altéré. Les deux spécimens d’Assemabad (Calhours) sont d’un coloris particulièrement vif, le fond fauve roux étant largement lavé d'incarnat vif. Chez quelques individus, la tache costale cellu- laire est très réduite en dessus, diffuse et presque effacée en dessous ; chez d’autres, au contraire, elle est large, longue, et se prolonge parfois jusqu'à la médiane. Les taches noires discales des ailes inférieures, plus ou moins punctiformes, sont tantôt étendues, tantôt — et c'est le plus sou- vent — très réduites. Une femelle d'Eivan a toutes ces taches pupillées de bleu, une autre du même lieu n'a que 42 mill. d'envergure, et trois spécimens ont, aux ailes supérieures, 5 taches blanches subapicales au lieu de 4. Le reste du lot présente, entre le type et les variétés citées ici, des transitions plus ou moins accusées, sans qu'il soit possible de trouver dans l’ensemble un faciès subspécifique appréciable ; tout au plus peut-on dire que, en Perse comme ailleurs, ce sont les individus prove- nant des régions élevées qui montrent en général la coloration la plus foncée. On remarquera que c'est dans le Ghilan qu'ont été capturés à la fois les exemplaires les plus clairs et les plus 8 s4 RHOPALOCÈRES foncés. Une différence d’altitude de 1.000 mètres (environ) dans la même région et à la même époque est insuffisante à expliquer à elle seule la différence considérable qui sépare ces individus, d'autant que l'espèce a été capturée déjà à des altitudes très supérieures, dans des régions voi- sines (Grand Ararat, 14.000 pieds [Romanoff}), sans présenter de variation sensible. Il semble donc certain qu'à cette cause s’en ajoutent d’autres, qui nous sont totalement inconnues, mais dont l'influence modificatrice doit être puissante, car on sait combien est remarquable la fixité de Pyrameis cardui, qui existe avec la même abondance dans toute l'Europe, l'Asie, l'Afrique, l'Amérique du Nord, une partie de l'Océanie et l'Australie, sans présenter nulle part de race géographique distincte! et ne donnant lieu que très exceptionnellement à des aberrations. On comprendra tout l'intérêt que présente la petite série recueillie par la Mission de Morgan dans la Perse occidentale et septentrionale, si l'on réfléchit que tous ces spécimens ont été récoltés aux hasards de la route et de la saison, sans sélection d'aucune sorte, et il apparaîtra ainsi que la présence sur un territoire aussi restreint relativement, d’une aussi grande propor- tion de variations individuelles chez une espèce qui en présente si peu, est réellement digne d’être signalée. Vanessa F. V. io L. Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 1] — idem [Becker 40] — Hadschyabad [Christoph 11] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Christoph 12]. Seng-e-Serek (Ghilan) [1.820 mêt. alt.] : 25-VII-1903 : 2 &, 1 Q. Serdab-e-Bala (Ghilan) [900 mèt. alt.], 22-VII-1903 : 3 V. urticae L. var. turcica Ster. Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 1] — Siaret [Bienert 9] — Hadschyabad et Schahkuh [Christoph 41] — Asterabad [Christoph 42] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 17] — Grand Ararat, Lischk (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 26, 27]. Seng-e-Serek (Ghilan) [1.820 mèt. alt.] : 25-VII-1903 : 1 Q. Cet individu est peu caractérisé, et parait plutôt intermédiaire entre le type et la variété lurcica. Id. ab. turcicoides Ster. Nord de la Perse (Staudinger 25). V. polychloros L. Hadschyabad [Christoph 41] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.), Asterabad [Christoph 12]. Husseinabad, 26-V-—1899 : 1 G. Passablement frotté, ce spécimen serait peut-être à rattacher à la var. ferrida Stdfss., bien qu'il ne présente guère de différence avec les échantillons d'Europe centrale. V. xanthomelas Esp. Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 18]. Id. var. fervescens Stichel 1. Il n'est pas possible de retenir la var. japonica Stichel. RHOPALOCÈRES 55 (Asie mineure à l'Himalaya) [auct. in Seitz 43]. V. antiopa L. Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4] — Lischk (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Polygonia Hbn. P. c. album L. Lenkoran et Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4, 2] — Astrabad [Lederer 8] — Lenkoran [Becker 10] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.), Gjas [Christoph 41]. Serdab-e-Bala (Ghilan) [900 mèt. alt.|, 21-VIT-1903 : 1 & — Titi, 19-VII-1903 : 1 &. D'une taille supérieure à celle des spécimens d'Europe, ces individus en diffèrent encore par un coloris plus sombre ; ils font passage à la var. cognata Moore (2° génération). P. egea Cr. Schiraz, Géré [Kollar 4]! -— Astrabad [Lederer 8] — Tasch et Scharud [Christoph 44] — Askabad (Achal- Tekké) [Christoph 44, 18]° — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Id. ? ab. interposita Stgr. ? Perse [Stichel in Seitz 83]. Araschnia Hbn. A. levana L. var. prorsa L. Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4]. Thaleropis Stgr. T. ionia Ev. Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Melitaea F. M. aurinia Rott. Astrabad [Lederer 8]. M. cinxia L. var. amardea Gr.-Grsh. M: Elburs (Demavend) loc. orig. [Groum-Grshimaïlo 30] — Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27] — Talyche (Transcaucasie mérid.). M. arduinna Esp. var. rhodopensis Frr. Tasch [Christoph 114]. Id. var. evanescens Ster. Perse [Staudinger 24]. 1. Kollar indique : Vanessa L. album Hbn. qui n'existe pas; c'est sans doute à egea Cr. que doit être rapportée l'espèce qu'il a capturée dans le Schiraz et que les auteurs suivants ont retrouvée un peu partout en Perse. 2. Les exemplaires signalés dans ce deuxième mémoire sont référencés à l’ab. J. a/bum Esp. que Stichel confond avec le type. Cf. Seitz [33], I, p. 208. 3. Indiqué seulement comme : Argynnis cinxia L. 56 RHOPALOCÈRES Id. var. fulminans Stgr. Perse [Staudinger 24). M. phoebe Knoch var.?! Achal-Tekké [Christoph 44] — Guetchinan, Talyche, Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Id. var. aetherea Ev. Tasch et Schahkuh [Christoph 44]. Id. ab. melanina Bon. Tasch et Schahkuh [Christoph 414]. M. saxatilis Chr. Schahkuh Loc. orig. [Christoph 414, 16]. Id. ab. hyrcana Ster. Perse [Staudinger 22 bis]. Id. var. fergana Ster. Lagherit, 26-VII-1898 : 1 &:. Cette forme n'était jusqu'ici connue que du Ferghana. M. didyma ©. Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriés 4]? — Astrabad [Lederer 6] — Hadschyabad et Schahkuh [Chris- toph 11]. Id. var. persea Koll. Farsistan loc. orig. [Kollar #] — Schahkuh et Tasch [Christoph 41] — Ordoubad, Migri, Nischk [Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27] — Kopetdagh près Askabad, Artschman (Achal-Tekké) [Christoph 14] — Askabad (Achal- Tekké) [Christoph 17]°. Id. var. caucasica Stgr. Lischk (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Id. var. neera Fisch.-Wald. Serab-Lilufer [1.370 mèt. alt.], environs de Kirmanchah, V-1907 : 1 &. Je ne puis rapporter qu'à cette variété l'individu ci-dessus, qui ne s’en distingue d’ailleurs que par l'absence des arcs fauves antémarginaux des ailes inférieures, absorbés par l'extension du noir‘. M. casta Koll. Farsistan, loc. orig. [ Kollar 4]. M. trivia Schiff. M'Alburs, près Tasch [Bienert 9] — Ordoubad, Migri (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Argynnis F. A. pales Schiff. var. caucasica Stgr. 1. Christoph ajoute: (?casta Koll.); cette forme a été si mal caractérisée par Kollar que personne jusqu'ici ne paraît l'avoir identifiée avec certitude. 2. Ménétriès indique plusieurs variétés (B, C, D) de la race qu'il a capturée sur le Talyche et qu'il faudrait peut- être placer ici. sous le nom de var. caucasica Stgr. ou de var. occidentalis du même auteur. 3. Indiquée à tort par Christoph, dans ce mémoire, comme var. graeca Stgr. 4. Bienert [9] et Christoph [14] indiquent en outre, de la même espèce, une var. dalmatina Stgr. que je n'ai pu identifier avec aucune de celles citées par Seitz [388]. RHOPALOCÈRES 57 Lischk, Guetchinan [Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27|. À. aphirape Hbn. Perimbale, Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4] — Talyche (Transcaucasie mérid.) [Lederer 7]. A. daphne Schiff. Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Christoph 42] — idem [Ro- manoff 27]. A. ino Esp. Guetchinan (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. A. lathonia L. Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4] — Sarduk-Kuh, M Albours [Bienert 9] — Astrabad et Hadschyabad [Christoph 44] — Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 14] — Talyche (Transcaucasie mérid.) [Lederer 7]. Halulek, VI-1903 : 1 & — Eivan, VI-1903 : 1 @ — Serdab-e-Bala (Ghilan) [900 mèt. alt.], 22-VII-1903 : 1 & — Seng-e-Serek (Ghilan) [1.820 mèt. alt.], 26—-VII-1903 ; 2, 2 @ — Sia- Khäni (Ghilan) [1.920 mèt. alt.], 28-VII-1903 : 1 Q. A. niobe L. Tasch et Hadschyabad [Christoph 44] — Talyche (Transcaucasie mérid.) [Lederer 7]. Id. var. tekkensis Chr. Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 14]. Gendjeh, 3-VI-1899 : 1 & — Halulek, VI-1903 : 1 9 — Serab-Lilufer [1.370 mèt. alt.], V-1907 : 1 G. Id. var. $igantea Stgr. Astrabad [Lederer 6]. Id. var. ornata Stor. Perse septentrionale [Seitz 33]. Id. var. orientalis Alph. Germob (Achal-Tekké) [Christoph 18]. Id. var. eris Meig. Ordoubad, Migri (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. À. adippe L. var. cleodoxa 0. Guetchinan (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. A. laodice Pallas Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. A. alexandra Mén. Zouvant, Talyche loc. orig. (Transcaucasie mérid.) [Ménétriés 1] — Astrabad [Lederer 6, 8] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.), Siaret, Hadschyabad, Lendak-Kuh [Christoph 44] — Lenkoran (Transcaucasie) [Romanoff27]. Seng-e-Serek (Ghilan) [1.820 mèêt. alt.], 25-VII-1903 : 3 © — Sia-Khäni (Ghilan) [1.980 mèt. alt.], 28-VII-1903 : 1 ©. Tous ces échantillons ont les points noirs du dessus des ailes plus petits que ceux des exem-— plaires de Transcaucasie ; par contre, les traits transverses discaux forment une ligne ininter- rompue, élargie à sa partie inférieure. L'ombre verdätre du dessous des ailes inférieures, sur laquelle s'inscrivent les taches nacrées, est fortement rembrunie, et l’on voit sur le limbe des lunules marginales assez nettes. A. paphia L. 58 RHOPALOCÈRES Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Becker 10] — id. et Gjas [Christoph 44] — Lenkoran (Transcaucasie) [Romanoff 27] — Ararat (Transcaucasie mérid.) [Lederer 7]. A. pandora Schiff. Talyche (Transcaucasie mérid.) (Ménétriès 1] — Meschhet ]Bienert 9] — Astrabad [Lederer 8] — Lenkoran (Transcaucasie), Hadschyabad [Christoph 41] — Askabad et Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 44] — Talyche (Trans- caucasie) [Lederer 7] — Ordoubad (Transcaucasie) [Romanoff 27]. Kohroud, 8-IX-1898 : 1 © — Halulek, VI-1903 : 1 & — Serdab-e-Bala (Ghilan) [900 mèt. alt.|, 22-VII-1903 : 4 & — Seng-e-Serek (Ghilan) [1.820 mèt. alt.], 25-VII-1903 : 1 ® — Sia-Khäni (Ghilan) [1.980 mèt. alt.], 28-VII-1903 : 2 d — Poucht-e-Kouh, Pays des Calhours, Assemabad [1.300 mèt. alt.], 2-VI-1907 : 1 ©. Id. ab. paupercula Ragusa Halulek, VI-1903 : 1 cf‘. Fan. LIBYTHEIDAE Libythea F. L. celtis Fuessly Scharud [Christoph 12] — Migri-Tchai, Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Fam. LYCAENIDAE Callophrys Bill. C. rubi L. (var.?) Farsistan (Kollar 4) — Astrabad et Tasch (Christoph 44), Zardé-Kouh, 24—VII-1898 : 1 &. Cet exemplaire de petite taille est malheureusement trop frotté pour qu’on puisse se rendre compte s'il appartient à une race différente du type. Thecla F, T. spini Schiff. var. melantho Klug M5 Alburs au nord de Scharud (Bienert 9) — Astrabad [Lederer 6] — Schakuh (Christoph 44) — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. T. illicis Esp. Lenkoran (Transcaucasie mérid.) (Ménétriès 4). T. W. album Knoch Migri, Lischk (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. T. acaciae F. var. abdominalis Gehr. RHOPALOCÈRES 0 Tchâm-e-Gawrmich, 12-VII-1808 : 2 &,6 Q — Serab-Lilufer [1.370 mèt. alt.], environs de Kirmanchah, V-1907 : 1 &. Id. var. Gehrardi Stgr. Tidar, 16—-V-1899 : 5 &, 29. Thecla acaciae F. n'était pas connu jusqu'ici de Perse sous aucune de ses formes ; la variété abdominalis Gehr. est seulement indiquée des pays limitrophes de la Mer Noire, et la var. Geh- rardi Stgr. de Mésopotamie et d'Arménie. C'est une des espèces qui atteignent en Perse leur limite méridionale et orientale. T. Ledereri Bdv. Astrabad [Lederer 8] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]— Scharud et Schahkuh (Christoph 414). T. lunulata Ersch. Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 44] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 17] — Nord de la Perse [Seitz 33] — Scharud {Christoph 12] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. T. sassanides Koll. Farsistan : loc. orig. [Kollar 4]. Djousarde, 23—-VII-1898 : 1 &, 1 Q. Zephyrus Dalm. Z. quercus L. Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Christoph 42] — idem [Romanoff 27|. Cigaritis Luc. C. acamas Klug Meschhet, Chanlug [Bienert 9] — Scharud [Christoph 14] — Askabad, Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 44|'. Thestor Hbn. T. callimachus Ex. Farsistan [Kollar #4] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27|. T. Romanovi Chr. Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Chrysophanus Hbn. C. virgaureae L. Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4]. Id. ab. hyrcana Neub. Perse septentrionale, loc. orig.[Neubürger #1]. 1. Les exemplaires de Nuchur (Noukhour 2n Seitz, éd. franç.) à coloration assombrie et à points noirs très dé- veloppés se rapporteraient (sec. Seitz, L. c.) à la var. éranscaspica Stgr. 60 RHOPALOCÉRES C. ochimus H.-Schaff. Hadschyabad et Schahkuh [Christoph 14]. C. lampon Led. Astrabad loc. orig. [Lederer 8] — Scharud [Christoph 11] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 17] — Schahkuh [Christoph 42]. C. thersamon Esp. Farsistan [Kollar 4] — Scharud [Christoph 11] — Güktepe (Achal-Tekké) [Christoph 14, 48] — Asterabad {Christoph 42]. Id. var. omphale Klug Chantug, Meschhet [Bienert 9] — Astrabad [Lederer 6] Id. par. persica Bien. Meschhet loc. orig. [Bienert 9]. C. alciphron Rott. var. melibaeus Stgr. Hadschyabad [Christoph 11] — Ssawalan [Staudinger 24] — Ordoubad, Lischk (Transcaucasie mérid.) [Ro- manoff 27]. Id. var. $ordius Sulz. Mehrzahl [Christoph 12]. C. phlaeas L. (1° génération) Lenkoran et Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 1,2] — Farsistan | Kollar 4] — Siaret [Bienert 9] — Gjas, Astrabad [Christoph 14] — Achal-Tekké [Christoph 14]. Tchahar-Dooul, IV-1903 : 1 S'— Suse (R. de M.) 1907 : 1 S'— Eivan-i-Kerkha (R. de M.), IO07E NO; Id. var. eleus F. (2° génération) Meschhet |Bienert 9] — Siaret (Perse sept“) et Lenkoran (Transcaucasie mérid. orient.) [Christoph 14] — Ger- mob (Achal-Tekké) [Christoph 47] — Ordoubad, Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Chirinbar, 3/7-VII-1898 : 4 S, 3 © — Bazouft, 15-VII-1808 : 2 S'— Mowarz, 20-VII-1898 : 1 C— Tchechman-Deh, 24-VII-1898: 3 © — Tidar, 16-V-1899:2 S — Kengaver, V-1903:1 1 © — Tag-e-Bostan, V-1903 : 1 S — Pays Gourem, Tépé-Goulaka [1.700 mèt. alt.], environs de Kirmanchah (R. de M.), 1907: 1 S, 10. Id. trans. ad ab. cuprinus Peyer. Tchechman-Deh, 29-VII-1808 : 1 ©. Id, ab. cæruleopunctata Strand Chirinbar, 7/8-VII-1898 : 2 d', 1 © — Serdab-e-Bala (Ghilan) [900 met. alt.], 22-VII- TOO EMNIOE Les échantillons du type phlaeas (1° gén.) sont de petite taille et d'un coloris particulière ment vif; ceux de la var. eleus (2° gén.) varient beaucoup pour l'intensité et le développement du noir, surtout chez les mâles. Les femelles de Chirinbar sont très peu assombries. Toutes ces différences sont d’ailleurs courantes : partout où phlaeas existe en nombre et notamment dans l’Afrique du Nord, où le facies général de l'espèce et de ses formes est tout à fait analogue à l'ensemble des échantillons persans. La femelle de Tchechman-Deh, que je rapproche de l’ab. cuprinus Peyer., est remarquable par le pâlissement de la couleur dorée des ailes supérieures. C. dorilis Hfn. var. orientalis Stgr. RHOPALOCÈRES 61 Hamadan, 4-VIT-1899 : 1 ©. Espèce nouvelle pour la Perse. C. caspius Led. Astrabad loc. orig. [Lederer 6, 8] — M" Alburs au Nord de Scharud [Bienert 9] — Tasch, Scharud et Schah- kuh [Christoph 41]. C. phenicurus Led. Astrabad, loc. orig. [Lederer 8] — Scharud [Christoph 41] — Nuchur et Artschmann (Achal-Tekké) [Christoph 43, 14]. Id. var. scintillans Christ. Germob, loc. orig. (Achal-Tekké) [Christoph 47]. C. ochimus H.-Sch. Lischk (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. C. thersamon Esp. Migri, Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27] C. asabinus Led. var. satraps Stgr. Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. C. dispar Haw. var. rutilus Wernb. Lischk (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. T. hippothoë T. var. candens H.-Sch. Guetchinan, Ararat (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Poilyommatus Latr. P. boeticus L. Farsistan [Kollar &] — Meschhet [Bienert 9] — Schahkuh [Christoph 44] — Nuchur et Krasnowodsk (Achal- Tekké) [Christoph 44] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 47] — Igdir (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Hamadan, 22-VIII-1809 : 1 , 1 o. La femelle de ce couple de très petite taille appartient peut-être à la variété que Gehrard a nommée : armenmensis. Catochrysops Bdv. C. cnejus F. var. contracta Btir. Bazouft, 18-VII-1898 : 1 ©. La limite géographique septentrionale et occidentale de cette petite espèce, commune dans toute la région indo-malaise, ne dépassait pas jusqu'ici l'Afghanistan, d'où fut décrite la variété contracla Btlr. Sa présence dans la Perse occidentale étend sensiblement son aire de dispersion. Taruchus Moore T. Theophrastus F. var. balkanicus Frr. Chabihs [Bienert 9] — Asterabad [Christoph 12] — Migri (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Ser-e-Chah, 28-VI-1898 : 2 ©, 2 ©. 62 RHOPALOCÈRES Ces deux couples de petite taille diffèrent en dessous des échantillons de Theophrastus et de la var. ballksanicus, contenus dans la collection du Muséum, par la disposition légèrement diffé- rente des lignes et points noirs habituels. Zizera Moore Z. $Saika Trim Perse [Seitz 38]. Z. maha Koll. Sud de la Perse [Seitz 33]. Chilades Moore C. trochylus Frr. Mehrzahl [Lederer 6] — Askabad, Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 18, 14] — Scharud, Schahkuh [Chris- toph 42] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Everes Hbn. E. argiades Pall. Astrabad [Lederer 8] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Christoph 11]. Id. var. polysperchon Brestr. Gjas [Christoph 41]. Lycaena F. L. aegon Schiff (— argus L. sec. auct.)' var. bella H.-Sch. Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 1] — Kadawya [Bienert 9] — Astrabad [Lederer 8]. L. eurypilus Frr. Astrabad [Lederer 6] — Montagnes du Nord de la Perse [Christoph 44] — Nuchur et Germob (Acbal-Tekké) [Christoph 13, 14, 48] — Ordoubad, Lischk (Transcaucasie) [Romanoff 27]. Bazouft, 14-V-1808 : 1 © — Djousarde, 25-VIT-1808 : 1 © — Tidar, 16-V-1899 : 1 S — Halulek, VE1903 : 1 © — Pays Gourem, Tépé-Goulaka [1.700 mèt. alt.], environs de Kirman- chah, 18-V-1907 : 1 o. Les deux mâles mentionnés ici sont de même taille et de même coloration générale, mais diffèrent un peu par le dessous des ailes, les points antémarginaux des ailes supérieures de celui de Bazouft étant plus gros et plus en ligne que ceux de l’exemplaire de Tidar; la différence est surtout sensible dans les points géminés de l'angle postérieur et ceux qui les précèdent dans l'intervalle 2-3. Par la grosseur des points noirs et rouges du dessous des aïles, la femelle d'Halulek rap- pelle assez bien lab. Nicholli Elw. de Lyc. zephyrus Friv., mais ne semble pas devoir être rapportée à cette espèce. 1. J'adopte ici, pour cette espèce et la suivante, les noms en usage avant le catalogue Stgr. (éd. Ill) tels qu'ils ont été rétablis par M. Ch. Oberthür [36]. RHOPALOCÈRES 63 ? L. pylaon Fisch.-Wald. (— zephyrus H.-Sch.) Farsistan [Kollar 4]'. L. Lœwii Z. Scharud, Ispahan [Bienert 9] — Scharud [Christoph 14] — Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 43, 14] — Mehrzahl (Achal-Tekké) [Christoph 48] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Galouzah, 14-V-1899 : 2 S — Chemsal, 12-VII-1898 : 1 S'— Djousarde, 22-VII-1808 : 2 0. Id. var. $igas Stgr. Poucht-e-Kouh, Galouzah [750 mèt. alt.], 14-V-1899 : 1 S — Pays des Calhours, Tereng- Larina [1.250 mèt. alt.], 1*-VI-1907: 1 S:. L'exemplaire de cette dernière provenance, d’une taille légèrement inférieure à celle du S de Tereng-Larina et d'une teinte plus pâle, serait peut-être à rapprocher de la forme chamanica Moore, indiquée du Baloutschistan et de Scharud par Seitz mais que je ne connais pas en nature. L. fergana Stgr. var. torgouta Alph. Nuchur (Achal-Tekké) et Scharud (Perse septl*) [Christoph 138, 14]. L. Staudingeri Christ. Tasch, loc. orig. [Christoph 11]. L. Christophi Stgr. Scharud, loc. orig. [Christoph 41] — Askabad (Achal-Tekké) [Staudinger 23] — Askabad, Durun et Artschman (Achal-Tekké) [Christoph 14]. Kourdistan de Sineh, VI-1907 : 1 5. L. Sieversi Christ. Tasch et Schahkub, loc. orig. [Christoph X, 11]. Djousarde, 23-VII-1898 : 2 S, 1 ©. L. hyrcana Led. Astrabad, loc. orig. [Lederer 6] — Schahkuh [Christoph 44, 42] —- (Achal-Tekké) [Christoph 48]. L. alcedo Christ. Schahkuh et Scharud, loc. orig. [Christoph 12]. L. panagaea H.-Sch. Schahkuh [Christoph 114,42] — Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 13,14] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. L. cytis Christ. Schahkuh, loc. orig. [Christoph 12]. Zardé-Kouh, 24-VII-1808 : 1 S. L. anisophtalma Koll. Farsistan, loc. orig. [Kollar #] — Scharud |Bienert 9] — Astrabad [Lederer 6, 8] — Schahkuh [Christoph 12]. L. baton Bgstr. M Alburs près Scharud [Bienert 9] — Scharud [Christoph 11] — Artschman et Nuchur (Achal-Tekké) [Chris- toph 44, 17] — Ordoubad, Lischk (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. 14. var. clara Christ. Artschman (Achal-Tekké), loc. orig. [Christoph 17]. 1. Ce n'est peut-être pas à cette espèce qu'il faudrait rapporter les échantillons signalés par Kollar qui les attribue à zephyrus Kinderm. Bdv. (?) 64 RHOPALOCÈRES L. miris Stgr. Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 14] — Perse [Seitz 33]. L. orbitulus Prun. var. aegagrus Christ. Schahkuh, loc. orig. [Christoph 11|. Id. var. dardanus Frr. Guetchinan (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. L. chrysopis Gr.-Grsh. Poucht-e-Kouh, Dargan-ab (au-delà de Kouh-e-Siya), 1907 : 1 . Je ne puis rapporter qu'à cette espèce, très mal connue, l'exemplaire ci-dessus qui a bien tous les caractères de L. chrysopis Gr.-Grsh., et particulièrement le reflet argenté sur fond vert- de-gris en dessous des ailes inférieures. C’est dans le massif du Pamir, en juillet, vers 4.400 mètres, que Groum-Grshimaïlo a découvert chrysopis. L. astrarche Bergstr. Farsistan [Kollar #4] — [Lenkoran (Transcaucasie mérid.) et Schahkuh (Perse sept) [Christoph 11] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 14] — Ordoubad (Transcaucasie) [Romanoff 27]. Id. var. aestiva Ster. Germob (Achal-Tekké) [Christoph 47]. Chirinbar, 3/8-VII-1808 : 1 &, 3 © — Mowarz, 20-VII-1898 : 2 © — Deh-Tcheshma, 20-VII-1898 : 1 S — Gendjeh, 3-VI-1899 : 1 S — Hamadan, 4/22-VIII-1899 : 2 &, 4 © — Poucht-e-Kouh, Chekerawa [540 mèt. alt.], Route de Dehlouran à Dehbala, VI-1907 : 1 S — Eivan-i-Kerkha, 1907 : 1 G. Id. ab. sarmatis Gr.-Grsh. Hamadan, 22-VIII-1899 : 1 S — Tag-e-Bostan, V-1902 : 1 © — Pays Gourem, environs de Kirmanchah, Tépé-Goulaka [1.700 mèt. alt.], 18-V-1907 : 2 ©. Aucun spécimen de la forme typique (1" génération) n’a été recueilli par la mission. Christoph, qui signale cette espèce commune à Lenkoran, n'en a pris qu'un seul individu à Schahkuh. Elle n'a pas été rencontrée par Bienert, ce qui est surprenant. Quelques-uns des individus placés ici avec la var. aestipalis font plus ou moins transition à sarmatis Gr.-Grsh. L. Icarus Rott. Talyche (Transcaucasie mérid. orient.) [Ménétriès 4] — Farsistan [Kollar 4] — Siaret, Scharud, Nischapur, Meschhet [Bienert 9] — Astrabad [Lederer 8] — Nord de la Perse [Christoph 44] — Askabad (Achal-Tekké) [Stau- dinger 238]. Kengaver, V-1903 : 2 &, 1 9 — Kourdistan de Sineh (R. de M.), 1907: 1 S, 10. Id. ab. icarinus Scriba Scharud |[Bienert 9] — Achal-Tekké [Christoph 48]. Hamadan, 4-22-VIII-1899 : 2 &. Id. var. persica Bien. Nischapur, Ssäbsewar, Chanlug, Meschhet, loc. orig. [Bienert 9] — Askabad, Kebardagh et Artschman (Achal- Tekké) [Christoph 14]. Chirinbar, 7/8-VIT-1898 : 4 S', 1 © — Bazouft, 15/19-VII-1898 : 14 &, 5 © — Mowarz, 20-VII-1808 : 1 S — Chemsal, 22-VII-1898 : 2 S'— Djousarde, 23-VII-1898 : 1 S — Lagherit, RHOPALOCÈRES 65 26-VII-1898 : 1 © — Deh-Tcheshma, 25/31-VII-1808 : 13 S, 8 @ — Dariatché, 4-VIII-1808 : 1 © — Gahwarôkh, 7-VITI-1898 : 2 S — Kohroud, 9-IX-1898 : 1 S, 4 © — Galouzah, 14-V- 1899 : 1: S — Husseinabad, 27-V-1899 : 1 S — Hamadan, 22-VIII-1899 : 2 S — Tchahar- Dooul, VI-1903 : 1 S'— Chirvan, [V-1903 : 1 S'— Hamadan, VI-1903 : 1 ©. Id. ab. caerulescens Wheel. Hamadan, VI-1903 : 1 ©. Id. ab. amethystina Gillm. Tag-e-Bostan, V-1903 : 1 © — Lagherit, 26-VIT-1898 : 1 © — Deh-Tcheshma, 25/31-VII- 1898 : 2 ©. Id. ab. 9. Dessous des quatre ailes café au lait clair avec tous les dessins noirs bien développés, nets et largement cerclés de blanc; points rouges antémarginaux jaune d’or sur les deux faces. Deh-Tcheshma, 28-VII-1898 : 1 o. L. Amandus Schn. Astrabad [Lederer 8] — Hadschyabad et Schahkuh [Christoph 44] — Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 12,14] — Ordoubad, Guetchinan (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. L. Meleager Esp. Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4] — idem [Lederer 7]. Id. var. © Stevenii Tr. Talyche (Transcaucasie mérid.) [Lederer 7]. Id. var. elamita n. var. PI. IL, fig. 23 et 24. C'est une forme presque aussi pâle que la var. versicolor R.-H. de Mésopotamie (pl. I, fig. 21 et 22), mais d'un bleu argenté verdâtre; cette couleur est particulièrement accusée par les reflets, ce qui donne à l'insecte la même nuance que L. Hopfferi H.-S. ou L. dolus Hbn. La bordure noire des quatre ailes est plus large que dans toutes les autres formes de l'espèce et un semis d'écailles noires forme même dans certains cas une ligne d’arcs antémarginaux diffus. Le dessous des ailes est excessivement pâle, les points des ailes supérieures sont petits et peu foncés; ceux des ailes inférieures obsolets, quelquefois à peu près disparus ainsi que les ocelles submarginaux et indiqués seulement par FiG. 47. — Armature génitale G' de L. Meleager var. elamita nov. var.' leur entourage blanc. Les femelles sont un peu moins foncées en dessus que versicolor et ont les dents des ailes inférieures très sensiblement plus courtes, elles sont en dessous beaucoup plus claires. 1. Par suite de la forme et du volume de toute la partie supérieure des gentitalia chez les Lycénides, il m'a semblé préférable de préparer ces pièces à plat dans le sens dorso-ventral et non de profil. 66 RHOPALOCÈRES L'armature génitale de cette forme ne présente avec celle du type que des différences très faibles et peu constantes, portant surtout sur le volume et la longueur des apophyses de l’uncus et le lobe terminal de la valve. En la comparant avec celle de L. Morgani figurée plus loin, on verra que cette armature appartient à un type plutôt court. Deh-Tcheshma, 31-VII-1808 : 21 &, 17 @ — Chemsal, 22-VIT-1898 : 1 © — Galouzah, 14-V-1899 : 1 © — Tereng-Larina [1.250 mèt. alt.|, Pays des Calhours (R. de M.), 1-VI-1907 : 1 Q, TYPES. L. escheri Hbn. Chirinbar, 31-VII-1898 : 2 G. Cette espèce n'ayant jamais été signalée d'Asie antérieure, il convient de faire quelques réserves quant à l'identification précise des deux échantillons ci-dessus, assez défectueux du reste, mais qui ne semblent pourtant pas différer des individus d'Europe méridionale auxquels je les ai comparés. L. bellargus Rott. Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4] — Siaret [Bienert 9] — Astrabad, Hadschyabad [Chris- toph 41] — Lenkoran (Transcaucasie) [Lederer 7]. Tag-e-Bostan, V-1903 : 3 ©. Id. ab. parvipuncta Aigner-Abafi Tag-e-Bostan, V-1903 : 1 S'— Guederré, V-1903 : 1 &. La couleur bleue de ces échantillons est particulièrement vive. L. marcida Led. Astrabad, loc. org. [Lederer 8]. L. $laucias Led. Astrabad, loc. orig. [Lederer 8] — Schahkuh [Christoph 41] — Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 14]. L. aedon Christ. Schahkubh, loc. orig. [Christoph 12]. L. Erschoffi Led. Mehrzahl, loc. orig. [Lederer 6] — Scharud [Bienert 9] — Schahkuh et Scharud [Christoph 42]. Id. var. tekkeana Chr. Askabad (Achal-Tekké), loc. orig. [Christoph 47]. L. admetus Esp. var. Ripartii Frr. Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 47] — Perse [Seitz 83]. L. Morgani nov. spec.! PI. [, fig. 6 et 7. Groupe de L. dolus Hb., Hopfferi H.-Sch., etc. S. — Argenté jaunâtre terne, ayant à la base des quatre ailes, une teinte bleu pâle diffuse ; le bord externe densément sablé d'écailles brun noirâtre, surtout aux supérieures où elles forment une bordure plus large que chez epidolus H.-Sch. Les nervures 1, 2 (SM-M'), la médiane et la cellule sont largement garnies de poils à peine plus sombres que le fond, mais la sous-costale et les nervures qui en sont issues n'en 1. Cf. Bull. Mus. Hist. nat., 1909, p. 535. RHOPALOCÈRES 67 possèdent pas trace; c'est là un caractère important séparant a priori cette nouvelle espèce de toutes celles du groupe dolus Hb. Un autre non moins remarquable donne à cette espèce un faciès particulier : Toutes les nervures sont écrites en brun noirâtre dans foule leur étendue ; on peut même distinguer depuis leur origine les nervures 1, 2 (SM, M!) et médiane dont la base est revêtue des poils plus haut signalés. Seule la discocellulaire des ailes inférieures n'est pas indiquée, contrairement à ce qui a lieu chez epidolus qui est l'espèce dont Morgani se rapproche le plus pour la couleur. Aux ailes inférieures, la moitié externe de l'espace internervural 7-8 (SC-C) est de la même teinte fuligineuse que la marge des supérieures. Le dessous des quatre ailes est jaunâtre pâle uniforme avec le disque et le bord interne des supérieures un peu plus clair. Sur ce fond uni se détachent des points noirâtres cerclés de clair, placés comme chez epidolus, c'est-à-dire : Aux supérieures une ligne post-médiane courbe de six points noirâtres cerclés de clair, irréguliers et placés entre les nervures 1 à 7 (SM-SC); ces points croissent rapidement de dimension de la côte vers le bord interne, le plus gros étant placé dans l’intervalle 2-3 (M'-M°) et manifestant, comme celui qui le précède, une tendance à s’allonger obliquement. Le point de l'intervalle 1-2 (SM-M'), placé un peu en dehors de la courbe formée par les autres points, est en réalité constitué par deux petites taches inégales plus ou moins confluentes. Aux ailes inférieures, les points sont infimes et placés : deux dans l'intervalle 7-8 (SC-C), dont un près dela base ; quatre autres très petits (et même presque effacés chez un G'), disposés en une courbe régulière entre 2 et 6 (M'-R'), puis un peu plus bas vers le bord abdominal, deux autres points, entre 1°-2 et 1-1"; ce dernier assez bien écrit a la forme d'un petit trait trans- versal. I n’y a pas trace d'autre dessin. La tête, les pattes, le dessous du thorax et de l'abdomen sont blanc jaunätre; les palpes sont de la même nuance avec le dernier article noir et tout le dessus du corps est garni de poils gris- bleu très pâle. Franges par moitié gris foncé et gris clair en dessus, concolores en dessous. ©.— Dessus d’un brun noirâtre fuligineux uniforme avec les nervures nettement plus foncées et bien visibles. Une © présente quelques écailles roussâtres diffuses à l'angle anal des ailes postérieures. Dessous des quatre ailes argileux roussâtre clair uniforme, un peu éclairci sur le disque et le bord interne des supérieures avec les mêmes points que chez le ©. On distingue confusément aux quatre ailes une ligne antémarginale de lunules à peine indiquées par une teinte légèrement plus foncée que le fond. Ces lunules paraissent simples chez une © et doubles chez l’autre. Deh-Tcheshma, 31-VII-1808 : 4 G' (envergure : 34-37 millim.), 2 © (envergure 30-32 millim.) : TYPES. 68 RHOPALOCÈRES C'est de L. Hopfferi H.-Sch. que cette espèce nouvelle se rapproche le plus, moins par la coloration que par les caractères sexuels. Comme dans cette espèce en effet, l’armature génitale est #1G. 48. — Armature génitale G de L. Morgan nov. spec.; a : crochet de l'uncus de L. Hopffer: H.-Sch.; b:éxtrémité de la valve du même. sensiblement plus grande que dans les autres espèces du groupe, les connectifs latéraux et les valves étant plus allongés. On sait combien est homogène chez les Lycènes la structure et même la forme des genitalia, aussi ne doit-on pas s'at- tendre à trouver d'une espèce à l’autre de grandes différences, mais, pour minimes quesoient celles- ci, elles n'en ont pas moins d'importance. La figure 48 montre que chez L. Morgani la valve est plus large à l'extrémité que chez Hopfferi; le bord inférieur est plus ample à son extrémité, plus arrondi et se raccorde d’une manière diffé- rente avec le lobe terminal; le rebord convexe de celui-ci est plus large; la lame interne arti- culée! se termine par un lobe plus large, plus long et plus convexe inférieurement que chez Hopfferi (fig. 48, b). Une différence plus marquée existe entre les crochets chitineux qui arment en dessous les deux apophyses volumineuses de l’uncus; ces crochets sont plus petits, plus fermés et à base beaucoup moins développée chez Hopfferi (fig. 48, a) que chez Morgani. L. Kindermanni Led. Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Id. var. iphigenia H.-Sch. Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 48] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. L. eumedon Esp. Lischk (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. L. sebrus Bdv. Lischk (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. L. minimus Fuessly Guetchinan (Transcaucasie mérid.) | Romanoff 27]. L. Cyllarus Rott. Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. L. Alcon F. Lischk (Transcaucasie mérid.) |[Romanoff 27]. L. Arcas Rott. Lischk, Guetchinan (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. 1. Je donne ce nom à une expansion chitinisée de la membrane interne de la valve (sans doute homologue de la harpe) qui déborde en haut le bord supérieur de la valve et en dépasse postérieurement l'extrémité. RHOPALOCÈRES 69 L. zephyrus Friv. Kebardagh, Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 43] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. L. phyllis Christ. Schahkuh Loc. orig. [Christoph 42]. Id. var. posthumus Christ. Schahkuh loc. orig. [Christoph 12]. L. damone Ev. Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Id. ab. damocles H.-Sch. Schahkuh [Christoph 12]. Id. var. damonides Stgr. Astrabad [Lederer 6] — ? Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4 |. L. carmon H.-Sch. Astrabad [Lederer 6] — Hadschyabad, Schahkuh [Christoph 11] — Askabad, Germob (Achal-Tekké) [Chris- toph 17]. Id. var. iphigenia H.-Sch. . Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 14]. Id. var. xerxes Ster. Scharud {[Staudinger X]. L. actis H.-Sch. Astrabad [Lederer 6] — Hadschyabad, Schahkuh [Christoph 41]. L. poseidon Led. var. caerulea Stgr. Schahkuh [Christoph 12]. L. dama Ster. Deh-Tcheshma, 31-VII-1898 : 1 ©. Espèce peu connue, indiquée seulement des environs de Malatia (Arménie). L. iolas ©. Astrabad |Lederer 8] — (>) Achal-Tekké [Christoph 44] — Perse [Seitz 33]. L semiargus Rott. Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4]. Id. var. bellis Frr. Astrabad |Lederer 8] — Tasch, Hadschyabad [Christoph 11]. L. melanops Bdv. Scharud [Christoph 414]. L. euphemus Hbn. Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Lederer 7]. L. arion L. Lenkoran [Ménétriès 1] — idem [Lederer 7] — Guetchinan (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Cyaniris Dalm. C. argiolus L. Lenkoran [Ménétriès 1] — Asterabad [Bienert 9] — Gjas (Perse) et Lenkoran (Transcaucasie mérid.)[Chris- toph 14] — Igdir (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Lederer 7]. 70 RHOPALOCÈRES Tchäm-e-Gawrmich, 12-VIT-1898 : 1 S'— Serdab-e-Bala, 22-VII-1903 : 1 o. Le G'ci-dessus pourrait aussi bien se rapporter à l’ab. argyphontes Bergstr. qu’à la forme hypoleuca Kollar. Id. var. hypoleuca Kol!. Farsistan loc. orig. [Kollar 4]. Fam. HESPERIDAE" Carcharodus Hbn. C. alceae Esp. (et ? var. australis Z.). Hadschyabad [Christoph 41] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.), Asterabad et Schahkuh [Christoph 12] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 18] — Farsistan [Kollar 4] — Scharud [Bienert 9]. Chirinbar, 7-VII-1808 : 1 Sd C. Swinhoei Wats. Bagh-Melek, 16-X-1898 : 1 d. Cette espèce qui n'a été conservée par aucun auteur moderne est différente de la précédente, autant que j'en puis juger par le spécimen signalé ici (déterminé par Swinhoe), par la disposition rectiligne de ses points apicaux, la forme régulièrement courbée et amincie par le bas de sa tache vitrée cellulaire, la netteté de la tache discale oblique noire de l'intervalle 1-2 ainsi que de la ligne claire antémarginale composée de petits arcs blanchâtres, bien distincts. Les dessins clairs des ailes inférieures sont aussi mieux marqués ; le dessus des ailes est plus jaunâtre, les franges plus sombres et moins distinctement entrecoupées. Id. ab. insolatrix nov. ab. PI. I, fig. 8. Diffère du type par une taille petite et une coloration excessivement pâle. En dessus, les dessins clairs sont étendus surtout aux ailes inférieures où apparaît dans la cellule une grande tache médiane surmontée vers la côte d'un point blanc formant ainsi une troisième bande jaunâtre. En dessous, tous les dessins sont effacés et à peine indiqués par des reflets sur un fond blanc jaunâtre très päle. Le corps, la tête, les palpes et les antennes sont uniformément de cette couleur. Malgré le faciès très particulier donné à cet insecte par sa couleur et surtout l'étendue des dessins clairs, je ne puis le considérer que comme une aberration de C. Swinhoei Wats. dont il a la forme et les caractères généraux. Mowarz, 20-VIT-1808 : 1 ©, TYPE. C. lavatherae Esp. 1. L'extrême confusion qui règne généralement dans toutes les collections au sujet des espèces si difficiles à dé- terminer de cette famille rend très suspects les renseignements fournis par les auteurs cités ici; aussi je ne les reproduis qu'à simple titre d'indication et en attendant que des vérifications ultérieures nous aient fixés sur leur valeur. RHOPALOCÈRES 71 Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 1] — Farsistan [Kollar #]' — Astrabad [Lederer 6] — Ordoubad, Nischk (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. C. altheae Hbn. Hadschyabad, Schahkuh [Christoph 11] — Ordoubad, Nischk [Romanoff 27]. Id. var. baeticus Rbr. (— ? Mardina Stgr. in litt.) Meschhet [Bienert 9] — Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 14]. Lagherit, 26-VIT-1808 : 1 S. Hesperia Latr. H. orbifer Hbn. Astrabad [Lederer 6] — Schahkuh [Christoph 44] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Id. var. lugens Stgr. Ab-e-Bid, 21-VII-1808 : 1 . Exemplaire assez fruste, mais bien reconnaissable. Id. var. ? Hamadan 22-VII-1899 : 1 ©. Ce n'est peut-être pas à cette espèce qu'appartient cette © différente de tous les spécimens de la collection du Muséum par la grandeur et la netteté des taches blanches de ses ailes anté- rieures portant une bande discale ininterrompue de sept taches (entre la nervure 3 et la côte); la tache cellulaire est grande et carrée ainsi que celle qui lui fait suite entre la médiane et la ner- vure 2. Par contre les taches des ailes inférieures sont réduites. Le dessous présente les mêmes différences sauf que par leur coloration et leurs dessins les inférieures rappellent beaucoup 77. sao Hbn. ab. eucrate O. Aux quatre ailes en dessus et en dessous, les lignes de points submarginaux sont bien marquées. H. Geron Waits. Perse [P. Mabille :n Seitz 83]. H. phlomidis H.-Sch. Scharud [Bienert 9] — Scharud [Christoph 44] — Nuchur (Achal-Tekké [Christoph 48] — Germob, Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 48]. H. Poggei Led. var. ? Tchaman-Deh, 25-VI-1898 : 1 d. Forme à dessins blancs très développés surtout aux inférieures où ils forment une bande médiane complète et large. Il existe dans la collection du Muséum de Paris (ex. coll. E. Boullet) un spécimen de Mésopotamie tout à fait analogue. H. proto Esp. Scharud {Christoph 12] — Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 13]. H. Staudingeri Spr. Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 44] — Kopetdagh (Achal-Tekké) [Christoph 18]. Id. var. plurimacula Christ. 1. Indiqué comme lavalherae F. 72 RHOPALOCÈRES X., loc. orig. [Christoph 20]. H. tessellum Hbn.' Astrabad [Lederer 8] — Hadschyabad [Christoph 44] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. H. carthami Hbn. Farsistan |[Kollar 4] — Hadschyabad et Schahkuh [Christoph 14] — Ararat, Nischk, Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 18]. H. serratulae Rbr. Siaret, Ssia-Chaneh [Bienert 9] — Ordoubad, Guetchinan (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27] — Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 14] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 18]. H. alveus Hbn. Scharud {[Bienert 9]? — Astrabad [Lederer 8] — Gjas [Christoph 41]* — Lischk (Transcaucasie mérid.) [Ro- manoff 27]. H. armoricanus Obt. Bazouft, 18-VII-1808 : 1 S — Lagherit, 28-VII-1898 : 1 5°. Id. var. Reverdini nov. var. PI. I, fig. o. Fond des ailes beaucoup plus foncé que dans le type et sur lequel tranchent des dessins blancs. plus nets aux supérieures et surtout aux inférieures où ils sont sensiblement agrandis. Sur la face inférieure, les différences avec le type sont encore plus nettes, les dessins blanchâtres formant une bande médiane large et continue et s'enlevant vigoureusement sur un fond jaune verdâtre. L'examen de l’armature génitale m'a donné la preuve que ces insectes se rapportent bien à l'espèce distinguée et caractérisée tout récemment par M. Ch. Oberthür. Malgré la différence de coloration si frappante, les genitalia des deux formes sont absolument semblables et conformes aux photographies données par le D' J. Reverdin (39 bis) à qui je suis heureux de dédier cette forme intéressante. Il est à peu près certain qu'une grande partie des échantillons figurant dans les collections et répandues par les marchands sous les noms de : alveus var.?, onopordiü var.?, etc.,et provenant d'Asie mineure et antérieure doivent être rapportés à armoricanus Obt. H. cinarae Rbr. Lischk (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. H. sidae Esp. Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 1] — Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 43, 44] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27|. Thanaos Bdv. T. tages L. var. unicolor Frey. 1. Ménétriès [4] indique de Zouvant sur le Talyche une Hesperia cardui Latr. et God. que je n'ai pu identifier et qui est peut-être fessellum Hbn., espèce sur laquelle il semble n'avoir que des lumières incertaines car il lui attribue d'autre part Latr. et God. pour auteurs, en même temps qu'il lui rattache comme synonyme : H. alvaeus Godt. 2. Indiqué par Bienert comme appartenant à la var. onopordii Rbr.; celle-ci est spéciale à l'Europe mérid. occi- dentale et à l'Algérie sec. M. P. Mabille 2n Seitz (33). 3. Rapporté à la var. /ritillum Hbn. qui est considérée par M. P. Mabille (/oc. cit.) comme espèce distincte et spéciale à l'Espagne. Le docteur Reverdin, de Genève, a publié une étude critique sur cette forme. Cf. Bull. Soc. Lépidopt., Genève, 1910, pp. 27 et suiv. RHOPALOCÈRES 73 Meschhet [Bienert 9]. T. Marloyi Bdv. Farsistan [Kollar 4] — Nord de la Perse [Christoph 11] — Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 13, 14] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Bazouft, 14-VII-1898 : 2 Adopaea Billbg. A. lineola Ochs. Lenkoran (Transcaucasie mérid.), Schahkuh [Christoph 44] — Ordoubad (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27] — Kopetdagh (Achal-Tekké) [Christoph 18] — Astrabad [Lederer 6]. Tereng-Larina [1.250 met. alt.], Pays des Calhours, 1-VI-1907 : 1 S'— Gendjeh, 3-VI- 1899 NO. A. thaumas Hüfn. Astrabad [Lederer 6] — Guetchinan, Migri, Ordoubad, Talyche, Ararat (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27] — Nuchur, Germob (Achal-Tekké) [Christoph 14, 18]. Halulek, VI-1903 : 1 Augiades Hbn. A. sylvanus Esp. Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 1] — Astrabad [Lederer 6] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Christoph 44] — Astrabad [Christoph 12] — Ordoubad, Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Roma noff 27]. Id. var. hyrcana Christ. Demavend, loc. orig. [Christoph 20]. Erynnis Schrank E. comma L. Astrabad [Lederer 6] — Schahkuh [Christoph 12]. Gegenes Hbn. G. Nostradamus Fabr. Astrabad [Lederer 8]. Eogenes Mab. E, Alcides H.-Sch. Ordoubad, Migri, Natchitchevan (Transcaucasie mérid.) [Romanoff 27]. Id. var. Ahriman Christ. Nuchur (Achal-Tekké), loc. ortg. [Christoph 14] — Kopetdagh (Achal-Tekké) [Christoph 18]. datent his tr AE rh RE de 1e 1610 CRE dd ER aa Rad aber tr aile caen El TA HÉMÉROGERES Fam. SPHINGIDAE Celerio Oken C. euphorbiae L. var. conspicua KR. et J. (>) Lenkoran et Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4] — Téhéran [Bienert 9] — Schahkuh [Chris- toph 42] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 17]. Namin, [V-1903 : 1 ©. C. lineata L. var. livornica Ernst et Engr. Alburs-Gebiete près Tschehar-Deh, Tuïeh [Bienert 9] — Scharud et Hadschyabad [Christoph 41] — Asterabad [Christoph 42]. Poucht-e-Kouh, Larounabad (R. de M.), 1907 : 1 &, 1 Q. Individus de taille moyenne, ne se distinguant en rien des échantillons d'Europe méridio- nale et d'Afrique septentrionale. Macroglossum Scop M. stellatarum L. Lenkoran et Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4] — Asterabad et Tchehar-Deh [Bienert 9] — Nord de la Perse [Christoph 41] — Achal-Tekké [Christoph 48] — Haut plateau arménien [Romanoff 27] — Natchitchewan [Ménétriès 3]. SUSe, 1912 : I Q. Fam. NOTODONTIDAE Dicranura Bdrv. D. vinula L. Tasch et Schahkuh [Christoph 6] — Nuchur (Achal-Tekké) [Christoph 8] — Askabad (Achal-Tekké [Chris- toph 10]. 76 HÉTÉROCÈRES Tag-e-Bostan, V-1903 : 1 o. De grande taille; ne diffère des individus d'Europe que par une coloration générale un peu plus obscure. Fam. LYMANTRIADAE Lymantria Hbn. L. dispar L. Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4] — Lenkoran et Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 2] — Astrabad (Perse) et Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Christoph 14]. Bazouft, 14-VIT-1808 : 1 G. Petit exemplaire à fond clair. Fam. BRAHMAEIDAE Brahmaea Wlkr. B. Christophi Ster. Lenkoran (Transcaucasie mérid.) loc. orig. [Staudinger 21]. Titi, 19-VII-1898 : 1 S. Cette espèce a été rapportée comme synonyme à B. certhia F., par M. A. Conte (Essai de classification des Lépidoptères producteurs de soie, fasc. VIT, p. 81, Lyon, 1911) qui lui attribue Romanoff pour auteur, alors que celui-ci indique avec raison (Mémoires sur les Lépidoptères, Il, p.104, 1885) Staudinger dont la description parut dès 1878 dans les Jorae Societatis ento- mologicae rossicae, t. XIV, p. 359. Je ne saurais trancher, faute d'un matériel suffisant, la question de savoir s’il s'agit bien de deux espèces différentes ou de deux formes d'une même espèce, mais outre que Christophi se trouverait séparée et isolée (en tant que variété) par des milliers de kilomètres de la forme typique : certhia, elle me paraît présenter avec celle-ci un ensemble de petites différences qui, dans un genre aussi homogène que le genre Brahmaea, peuvent très bien être spécifiques ainsi que l'avait pensé d’abord Staudinger. Je ne m'explique pas pourquoi celui-ci, dans son dernier Catalog (éd. Il), écrit après Christophi : « Certhiae forma Darwiniana » alors qu'il intercale entre B. certhia F. et B. Christophi Led. une troisième espèce : B. Ledereri Rog. dont la valeur spécifique ne paraît pas avoir été mise en doute jusqu'ici. HÉTÉROCÈRES 77 Fam. NOCTUIDAE Agrotis ©. A. flavina H.-Sch. Poucht-e-Kouh, Hassemabad, frontière du Nord [1.400 mèt. alt.], 2-VI-1907 : 1 &. Cette intéressante espèce n’avait pas encore été rencontrée en Perse. Prodenia Gn. P. littoralis Bd. Suse, IV-1903 : 1 ©. Caradrina 0. C. exigua Hbn. Scharud [Bienert 9] — Astrabad | Lederer 8] — Scharud [Christoph 41] — Askabad (Achal-Tekké) [Staudinger 23] — idem [Christoph 44]. Suse, 1899 : 1 S' — Pays des Calhours, Tereng-Larina, [1.250 mèt. alt.], 1-VI-1907 : 1 & — Pays Gourem, Tépé-Goulaka [1.750 mèt. alt.], environs de Kirmanchah, 18-V-1907 : 1 G C. pertinax Stgr.? var. inumbrata Stgr. Bazouft, 14-VIT-1898 : 1 ©. C. spec.? Indéterminable. Paraît voisine, autant qu'on en peut juger par les vestiges de dessins qui subsistent çà et là, de C. alsines Brahm. Heliothis ©. H. peltigera Schiff. Tchehar-Deh [Bienert 9] — Scharud [Christoph 11] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Christoph 12] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 13, 14] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 14]. Suse, 20-11-1898: 1 S'— Serab-Lilufer, environs de Kirmanchah {1.370 mèt.alt.|, V-1907 : 1 © — Poutch-e-Kouh, Larounabad, VI-1907 : 1 &, 2 © — Eïvan-i-Kerkha, VI-1907 : 1 S — Poucht-e-Kouh, Hassemabad (frontière du Nord) [1.400 mèt. alt.], 2-VI-1907 : 1 &. H. nubigera H.-Sch. Tchehar-Deh [Bienert 9] — Scharud [Christoph 14] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Christoph 12] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 13, 14]. Poucht-e-Kouh, Larounabad, VI-1907 : 2 ©. Paraît moins commune et moins répandue qu’/. pelhigera Schiff. Une troisième espèce : H. armigera Hb., signalée de Scharud et Meschhet par Bienert [9] et d'Astrabad par Lederer [8], n'a pas été rapportée par la mission. 78 HÉTÉROCÈRES Acontia Led. (O.) A. lucida Hfn. Lenkoran et Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 1, 2] — Siaret et Meschhet [Bienert 9] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Christoph 41] — Askabad (Achal-Tekké) [Staudinger 28]. ; Poucht-e-Kouh, Chekerawa [640 mèt. alt.|, Route de Dehlouran à Dehbala, (R. de M.) 1007 Id. par. albicollis F. Lenkoran et Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 2] — Siaret |[Bienert 9] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 14]. Poucht-e-Kouh,Chekerawa [640 mèt.alt.], Route de Dehlouran à Dehbala,(R.deM.)1907:15 Dans l'Europe centrale et occidentale, la var. albicollis F. est la forme normale de la généra- tion estivale. Id. var. lugens Alph. Eivan-i-Kerkha, (R. de M.) 1907 : 1 9 — Suse, 1907: 1 Q. Emmelia Hbn. E. trabealis Sc. Lenkoran et Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 1,2] — Astrabad [Lederer 8] — Scharud et Tasch {Christoph 44] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Christoph 12] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 42, 13]. Kourdistan de Sineh, VI-1907 : 2 &. Plusia O. P. $gamma L. Lenkoran et Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 2] — Astrabad [Lederer 8] — Scharud, Astrabad (Perse), Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Christoph 44]. Eivan-i-Kerkha, (R. de M.) 1907 : 3 ©! P. circumflexa L. Tchehar-Deh [Bienert 9] — Scharud, Tasch et Astrabad [Christoph 44] — Askabad et Germob (Achal-Tekké) [Christoph 47]. Danah-Kouh, [V-1903 : 1 ©. Il est à noter que Bienert signale cette espèce comme très commune au milieu d'avril à Tchehar-Deh, et ne parait pas avoir rencontré P. gamma dans aucune des nombreuses localités quil a visitées. Leucanitis Gn. L. singularis Koll. Farsistan [Kollar 4] — Scharud et Jesd [Bienert 9] — Scharud [Christoph 44] — Askabad (Achal-Tekké} [Staudinger 28] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 44}. Bazouft, 15-VIT-1898: 10. Spécimen très fruste, à peine déterminable. HÉTÉROCÈRES 79 Catocala Schr. C. nymphaea Esp. Tchàm-e-Gawrmich, 12-VII-1898 : 2 &. Paraît atteindre ici sa limite orientale et méridionale dans la région paléarctique. Apopestes Hbn. A. spectrum Esp. Meschhet |Bienert 9] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 14] — Lenkoran et Talyche (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 2]. Poucht-e-Kouh, Chekerawa [640 mèt. alt.], Route de Dehlouran à Dehbala, (R. de M.) 1907 : 2 S — Kourdistan de Sineh, VI-1907:: 1 S, 3 ©. Fam. GEOMETRIDAE Nemoria Hbn. N. pulmentaria Gn. Siaret |[Bienert 9] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 15]. Bazouft, 14-VII-1898 : 1 ©. Individu de petite taille, en très mauvais état. Thaïera Hbn. HESpecre Bazouft, 14-VIT-1898 : 1 ©. Indéterminable. Su-Fax. ACIDALIINAE Rhodostrophia Hbn. R. terrestraria Led. Astrabad loc. orig. [Lederer 6, 8] — Tasch, Scharud, Hadschyabad [Christoph 414]. Eagherit, 26-[I1-1898 : 1 &. Id. var. ? Djousarde, 23-VII-1898 : 1 ©. C'est peut-être à une autre espèce qu'appartient cette unique femelle, monochrome, d'un gris pâle terne poudré de foncé, avec une ligne extramédiane diffuse, commune aux quatre ailes. II 80 HÉTÉROCÈRES SuB-Fam. LARENTIINAE Sterrha H.-Sch. S. sacraria L. Turbeth-Scheichi-Dsham [Bienert 9] — Astrabad [Lederer 8] — Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 47]. Eivan-i-Kerkha, (R. de M.) 1907 : 2 ©! Lithostege Hbn. L. farinata Hufn. Suse, 29-11-1898 : 1 S, 4 o. L. $risearia Schiff. var. obscurata Stor. Askabad (Achal-Tekké) [Christoph 15]. Danah-Kouh, IV-1903 : 1 ©. Larentia Tr. L. bilineata 1. Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4] — Astrabad [Christoph 114]. Tchäm-e-Gawrmich, 12-VIT-1808 : 2 S — Bazouft, 14-VII-1898 : 1 ©, 4 9 — Gendjeh, 3-VI-1899 : 1 Q. Id. var. subgriseata Ster. Chirinbar, 8-VIT-1898 : 1 o. La plupart de ces échantillons sont à peu près dépourvus de dessins aux ailes inférieures. Parmi ceux que j'attribue à la forme typique, il y a des passages gradués à la variété sub— griseata Star. Sus-Fanm. BOARMIINAE Eilicrinia Hbn. E. cordiaria Hbn. Mowarz, 20-VII-1898 : 1 o. Unicolore et complètement dépourvue de dessins sauf le point disco-cellullaire et la bordure brune de l’échancrure apicale. HÉTÉROCÈRES Boarmia Tr. B. spec. ? Bazouft, 14-VII-1898 : 1 Espèce de petite taille, mais l'échantillon est en trop mauvais état pour qu'on puisse lui attribuer une détermination quelconque. Gnophos Tr. G. nimbata Alph. Bazouft, 14-VIT-18098 : 1 ©. La capture de cette Phalène dans la Perse occidentale étend beaucoup vers l'Ouest et le Sud son aire de dispersion qui s’'arrêtait jusqu ici au Ferghäna et à l'Issyk-Koul. Eubolia Led. E. murinaria (S. V.) F. Zardé-Kouh, 24-VII-1898 : 1 ©. E. hopfferaria Stgr. Suse, 19-IIT-1898 : 1 Macaria Curt. M. aestimaria Hbn. var. tenuiata Stgr. Gjas [Christoph 6]. Suse, 29-I]-1808 : 1 Fam. SYNTOMIIDAE Syntomis ©. S. persica Koll. Farsistan, loc. orig. [Kollar 4]. Galouzah, 14-V-1899 : 1 Fam. ARCTIIDAE Arctia Schrk. A. villica L. % Hadschyabad [Christoph 414|. Id. var. confluens Rom. Hadschyabad [Christoph 11 |. Talyone, VI-1901 : 1 82 HÉTÉROCÈRES Deiopeia Stph. D. pulchella L. Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Ménétriès 4] — M Alburs, près Tschehar-Deh [Bienert 9] — Had- schyabad et Schahkuh [Christoph 14] — Lenkoran (Transcaucasie mérid.) [Christoph 12] — Askabad (Achal- Tekké) [Staudinger 28] — idem [Christoph 17]. Larinabad, IV-1903 : 1 © — Nasserin, XII-1906 : 1: © — Suse, 16-[-1907 : 1 © — Poucht- e-Kouh, Larounabad, (R. de M.) 1907 : 1 ©. La © de Larinbad (IV-1903) a les points rouges peu nombreux et en partie obsolets sur tout le disque des ailes supérieures. Fam. HYPSIIDAE Callimorpha Latr. C. dominula L. var. persica n. var.’ PI. I, fig. 10. Diffère de C. dominula typique par les ailes plus allongées et moins arrondies, le dévelop- pement et la direction des taches blanches des ailes supérieures, la réduction des dessins noirs des ailes inférieures et la présence à ces mêmes ailes d’une tache noire supplémentaire partant de la côte et traversant la cellule aux deux tiers de sa longueur. Aux ailes supérieures la tache blanche de la cellule est large, à bords subparallèles, un peu plus étroite à la côte où elle commence qu'à son extrémité, sur la nervure médiane où elle se termine et au delà de laquelle se trouve une autre tache blanche de même direction et de largeur égale, formant avec elle une bande coupée par la médiane, dont l'orientation est bien plus oblique que chez dominula L. La tache punctiforme blanche ou jaune qui se trouve avant l'extrémité de la cellule et qui est souvent grande chez le type, est ici excessivement petite à gauche et à peu près disparue à droite. La bande blanche discale, plus oblique également que chez C. dominula, commence à la côte puis s’élargit sur la sous-costale et plus bas dans l'intervalle 3-4. Elle touche par son angle externe la tache de l'intervalle 2-3 qui est carrée, élargie inférieurement et coupe — jusque dans la frange — le bord externe. La tache de l'intervalle 1-2, moyenne et le plus souvent réunie à la précédente chez C. dominula, est ici très petite et sensiblement déplacée vers la base. La tache jaune sub-basale du bord interne est excessivement étroite et plus prolongée vers la base. Les deux taches antémarginales des intervalles 4-5 et 5-6 sont à peu près pareilles à celles du type, mais il y a trois petites taches subapicales arrondies et disposées en ligne droite alors qu'il n'y en a que deux placées obliquement chez C. dominula. 1. Bull. Soc. ent. Fr. (1912), p. 248. HÉTÉROCÈRES 83 En dessus toutes les taches sont blanches; en dessous les médianes sont jaunes, les discales jaunâtres et les autres blanches. Les dessins des ailes inférieures occupent les mêmes places que chez C. dominula, mais ils sont moins développés. Le groupe de l’angle interne est nettement séparé du groupe apical dont la partie inférieure est mince et dont le bord supérieur ne se prolonge pas vers la base dans tout l’espace compris entre la côte et la cellule. La frange est rouge partout où cette couleur atteint le bord. -Par suite de l'absence de noir dans l'intervalle costal, la tache carrée noire disco-cellulaire est complètement isolée et limitée en haut par la sous-costale. Enfin aux deux tiers de la cellule se trouve une Jarge bande noire, absente chez dominula et toutes ses formes jusqu'ici décrites, et qui commence à la côte, traverse l’espace costal et la cellule, dans laquelle elle s'arrête avant d'atteindre la médiane. En dessous cette tache est un peu plus longue, bordée et prolongée par du jaune. La tête, le thorax et les pattes ne diffèrent pas du type, mais sur l'abdomen la bande dorsale noire est bien plus mince et le rouge se continue de chaque côté jusqu'aux poils terminaux, interrompant complètement le noir. La même couleur couvre aussi latéralement en dessus le métathorax et le premier segment abdominal, sur lequel le noir se trouve réduit à un triangle médian. Perse septentrionale, Serdab-e-Bala, Ghilan [900 mèt. alt.], 23-VIT-1903 : 1 ©, TYPE. Par l’ensemble de ses caractères et son faciès tout particulier cette forme donne l'impression d’une espèce différente de C. dominula L., mais l'unique spécimen assez fruste que nous avons en mains ne nous permet pas d'avoir sur ce point une opinion définitive. Fam. ZYGAENIDAE Zygaena F. Z. Cuvieri Bdv. Tchaman-Deh, etc., 25-VII-1808 : 1 S — Serab-Lilufer [1.370 mèt. alt.|, environs de Kir- manchah (R. de M.), 1907 : 1 G. Z. tamara Christ. Poucht-e-Kouh, Pays des Calhours, Hassemabad [1.300 mèt. alt.] (R. de M.), 2-VI-1907 : MO. Ino Leach. I. chloros Hb. Chirvan, IV-1903 : 1 GS — Sah-e-Bend, IV-1903 : 1 © — Poucht-e-Kouh, Pays des Calhours, Hassemabad [1.300 mèt. alt.], 2-VI-1907 : 1 o. 84 HETÉROCÈRES Fan. COSSIDAE Dyspessa Hbn. D. bipunctata Stoer. Kourdistan de Sineh, VI-1907 : 1 S. Connue seulement du Taurus et d'Arménie. Fam. PYRALIDAE Arsissa Rag. A. ramosella H.-Sch. Tereng-Larina [1.250 mèt. alt.], Pays des Calhours, 1°-VI-1907 : 1 d. Ciedeobia Stph. C. consecratalis Led. Arkewaz, 18-V-1899 : 1 ©. Nomophila Hbn. N. noctuella Schiff. Siaret [Bienert 9] — Nord de la Perse [Christoph 44] — Achal-Tekké [Christoph 45]. Tchaman-Deh, etc., 25-VII-1808 : 1 © — Eivan-i-Kerkha, 1907 : 1 9 — Poucht-e-Kouh, Dargan-Ab, au-delà de Kouh-e-Siya, 1907 : 1 © — Serab-Lilufer [1.370 met. alt.], environs de Kirmanchah, V-1907 : 1 ©. Phlyctaenodes Hbn. P. sinuosalis nov. spec.! PI. I, fig. 11. D'une teinte jaunâtre un peu translucide et nacrée avec tout l’espace basilaire violacé, éclairé de jaunâtre vers la base et limité obliquement par une ligne sinuée violet brun. Tout l'espace terminal de l'aile également violacé depuis le bord externe jusqu'à la ligne postmédiane ; celle-ci commence aux trois quarts de la côte vers l'apex pour aboutir aux trois quarts du bord interne vers l'angle, après un parcours un peu sinueux. Une tache disco-cellulaire de même nuance se détache sur le fond près de la côte. Les ailes inférieures sont presque transparentes avec tout l'espace terminal violacé luisant, L: Cf. Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, p. 536 (1909). HÉTÉROCÈRES 8s plus clair qu'aux supérieures et limité par une ligne un peu courbe, coupant tout le tiers de l’aile pour finir entre 1 et 2 (1°-M)). Le dessous présente les mêmes dessins mais très pâles; aux quatre ailes, la côte est jaunâtre de part et d'autre. Yeux bruns; antennes, corps et pattes blanc jaunàtre luisant. Ab-e-bid, 21-VII-18098 : 1 d, TYPE. Pyrausta Schrk. P. trinalis Schiff. Astrabad [Lederer 8] — Schahkuh [Christoph 11]. Djousarde, 23-VII-1898 : 1 o. Fam. TINEIDAE Hapsifera Z. H. luridella Z. PI. I, fig. 12. Eivan-i-Kerkha, 1907 : 1 o — Tereng-Larina [1.250 mèt. alt.], Pays des Calhours, 1908 : I ge Les trois espèces dont se compose le genre Hapsifera Z. n'étaient connues jusqu'ici que d'Anatolie, Syrie et Palestine ; la découverte de l’une d'elles en Perse est intéressante. Aïnsi qu'on le remarquera sur la figure 12 de la pl. I, la femelle d’Aapsifera luridella Z. est pourvue d'un long oviducte saillant, grêle, triarticulé, dont l'extrémité non chitinisée est arrondie et couverte de poils tactiles. Cet organe, incapable de perforer des tissus ligneux, doit seulement permettre à l’insecte de déposer ses œufs dans les fentes ou sous les écorces du bois mort et vermoulu ou dans la terre meuble. OBSERVATIONS Dans le travail qui précède, les Rhopalocères sont classés — à quelques rectifications près — dans l’ordre et sous les noms du vol. I des «(Macrolépidoptères du Globe » (édit. franç.) par le D' A. Seitz, et les Hétérocères, d’après le « Catalog der Lepidopteren der palearctischen Faunengebiete » (édit. III) des D'° ©. Staudinger et H. Rebel. A moins d'indications spéciales, et par suite de l’impossibilité matérielle où je me trouvais naturelle- ment de les contrôler puisque je n'avais pas leurs matériaux sous les yeux, j'ai reproduit telles quelles les indications tirées des auteurs. Toutefois, j'ai rectifié les erreurs qui me paraissaient évidentes. Il n’est pas douteux qu’il reste encore beaucoup à reprendre, car, ainsi que l’ont prouvé les plus consciencieux des travaux de publication récente, les déterminations des anciens auteurs sont fréquemment sujettes à caution tant à cause des erreurs d'identification — toujours possibles — et de l'établissement continu de nombreuses espèces et races locales, que du désintéressement à peu près complet de nos prédécesseurs en matière de priorité. M. Ch. Oberthür voulut bien, au cours d’un entretien récent, me signaler le cas, typique à cet égard, de Pieris raphani Esp., considéré jusqu'ici comme variété de P. daplidice et qui ne se rapporte nullement à cette espèce paléarctique, mais est synonyme d’une forme sud-africaine : Preris helice L. 1764 (= hellica L. 1767) ainsi qu'il est établi 27 : Etudes de Lépidoptérologie comparée, Il, pp. 121-125 (1909). Les indi- cations jusqu'ici publiées concernant cette forme — y compris celle citée p. 26 du présent mémoire — doivent donc être considérées comme inexactes et soumises à une révision complète. Toutes les figures ayant nécessité l’emploi du microscope ont été relevées à la chambre claire au moyen des combinaisons optiques suivantes (Reichert) : Oculaires : 2 ou 4. — Objectifs : o, 3 ou 5. Les dessins exécutés à la plume ont été reproduits par le procédé mécanique de la phototypie, après réduction de : 1/5, 1/3 ou 1/2. La précision de ces réductions n'étant pas des plus rigoureuses, je me suis abstenu d’indiquer les amplifications réduites ainsi obtenues. Par suite du manque de renseignements exacts, du très grand nombre de localités portant les mêmes noms et de la multiplicité des orthographes de ceux-ci, quelques stations figurant dans la liste des loca- lités n’ont pu être identifiées avec certitude et ne sont pas portées sur la carte jointe à ce mémoire. FMEMG? ERRATUM Page 1 (renvoi), au lieu de : .. . placée à la fin du Mémoire. lire : placée en tête du Mémoire. Page 19, ligne 14, au lieu de : presque-totalité. .. lire : presque totalité... Page 23, ligne 12, au lieu de : Leukoran lire : Lenkoran Page 24, ligne 30 : P. napt var. caucasia (in litt. ?) : c'est bien ainsi qu'est orthographié ce nom sur l'étiquette manuscrite fixée à l’épingle de l’un des échantillons acquis en Alle- magne, mais il est probable que c’est une erreur et qu'il y a lieu de lire : caucasia. Page 25, ligne 28, au heu de : large étendu, ... lire : large, étendu... Page 27, ligne 21, au lieu de : asiasiques. .. lire : asiatiques... Page 28, ligne 4, au lieu de : ... (malheureusement assez défraichies ; elle... lire : malheureu- sement... ; elles. Page 30, ligne 6, au lieu de : Ib. lire : Id. Page 31, ligne 12, au lieu de : armure génitale lire : armature génitale Page 33, ligne 4, au lieu de : Eivan, VI-1903 : &. lire : Eivan, VI-1903 : 1 G. Page 35, ligne 30, au lieu de : ... Nordmann]'. Askabad... lire : ... Nordmann' — Aska- bade®r Page 38, ligne 18, au lieu de : parisatis Koll.' lire : parisatis Koll. Page 40, ligne 13, au lieu de : C’est chez slultina que cet organe est le plus développé et chez paupera qu'il occupe la plus faible étendue. lire : C'est chez paupera que cet organe est le plus développé et chez s{ultina qu'il occupe la plus faible étendue. Page 54 : les deux indications de localités relatives à Vanessa 10 L. doivent être placées à la suite l’une de l’autre et non séparées. Page 55, ligne 5, au lieu de : P. c. album lire : P. c album id. ligne 27 : après (Transcaucasie mérid.) ajouter : [Leder. 7] Page 63, ligne 22, au lieu de : [Christoph X, 11] Eire : [Christoph 11] TABLE DES MATIÈRES Pages Pages Pages AVANT-PROPOS ee clcele VI Fan. Libytheidae Genre Plusia EE 78 BIBLIOGRAPHIE LEE CCE CCE IX Genre Libytheidae. ...:..... 58 )MIPeUCanitiS CCC ELLE 78 LiSTE DES LOCALITÉS......... xI : : » Catocala...:.."" "te 79 Fam. Lycaeneidae )IRPADOpestes ee LCL EEE 79 RHOPALOCÈRES » Chllonnsosacascodene 58 FA Con Fam. Papilionidae Duiedas soso mocedesento 58 Le G Paolo s DIMEZepAYTUS EEE CRE. 59 » Nemoria.......... 79 Es Re CR EAN EE DS ) : CB oconcocoodbade 59 » Thalera............... 79 remet LT TE VU LUS 3 D'ATRTEStOLEA AENEMNRRE 59 SuB-rAM. Acidaliinae » Hypermnestra......... 19 Cm à = DMMPATNASSIUS EE LCL 22 à ee PROS ME 59 » Rhodostrophia......... 79 » Polyommatus.......... 6t <) Fam. Pieridae » Catochrysops.......... 6t Sus-ram. Larentiinae DA DORA ER ETS AE ee 2 DSATUCRUS ELEC EE CCE 61 » Sterrha On « 80 »y Metaporia............. D DZ IZeT An te Un 62 DSCIEITNOS ESC ET EC EEELE 80 Épieete Motte re 2 DC RIIAdES RE PT EEE 62 DA arentiar ee CCC CELLES 80 »Beucochloë ee eee 26 » E 0980060000 0 a Sus-rAM. Boarmiinae mn do : re tu qu : » NUE: licrinta eue DEEE 80 D) MRC OÈD 'a0 de 0 c'e de 0 € ‘ ST Do D D nu )MMBoarmiaree et ET CEE 80 ) Euchloë.. nessessseesee 2 Fan. Hesperidae » Gnophos A 81 » Anthocharis........... 28 D MCarcharodus EE EEE 70 DIEU DOlIA PERLE ARR 81 » . A ë DHMAÉLES PET AR EEE 71 DPMaCarian AMPOULES 81 » CRECORES 6 010 08 0p 6093 0 29) » l'TAmAOB co ooeto dense 72 = : D ACatopsiiatee ere D D NEO Data ones en Put 73 ë Fan. SYREENRES PAMAONEPIERYR Eee Le. 29 nn Etaades nie en PR 33 DAS YAtONMIS EEE RCE LEE SI D) Colias. soso 30 D) 1RsninOescooboddecenne 73 Fam. Arctiidae DS CEDUGA CEE EE CECCESE 3! DRRIGEBCNES EEE FLCECE 73 »., ArCtiAaL 2 15-eee 81 Fam. Danaidae DMEogenes. "72" 73 DD OC EToncooo ac oc 82 DMBDanaiS eee eee ci 31 HÉTÉROCÈRES Fam. Hypsidae Fam. Satyridae Fam. Sphingidae HNCallimorphar. FAP 82 » Erebia................ 32 DMCCICTONE EE PAPE PETER 75 Fan. Zygaenidae » Di nessssseeeee 32 » Macroglossum......... 75 DE PAC END be 00 0 0 000 0 0 0 83 < Pr DEEE . FAMINOtO done » no. TA MC AREPEE 83 5 Bonehele. À 1 ; ; ; : G j + ; : 1e DADICTANURA CREER ARRET 75 Fam. Cossidae » Coenonympha......... so Fam. Lymantriadae DM YSPESSA PER ECCERNEE 84 Fam. Nymphalidae DRE Mantes 76 Fam. Pyralidae DPALÉIMENITISE EEE ET SI Fam. Brahmaeidae À) SES IS DE UT SE ei DIN E DIS ne 52 TEA 6 )MAICle le ODA LEP EEEEErE 84 DMMAIUTON A rer PC 52 es or PO 4 )MNoOMOophilareer PRE 84 ).. Ame tocoogoue 52 Fam. Noctuidae » Phlyctaenodes......... 84 DMRVADESS A) CU 54 DFA OT OS EN AS EEE 77 )AMPYrausta te PRET EEE 85 DMRPOLYLONIA Re LEE 55 » Podlantaosdooodpsadtl 77 HArTineidae D ATAS CANIN 55 RC ATAATIN ARE PET EEE 77 Et ) TAG ONE coccooccssoe 55 » : HloinBcoocovouconudt 77 » [Hapsifera............. 85 ») MORE oo ecosccspase 55 DA CON ARE ete 78 OBSERVATIONS ............%.. 86 DRPATOVNNIS ee Ree nee 56 )EmmMelNareer rene ce 78 ÉRRATUMLE RL PCT LE CECI 87 CHALON-SUR-SAÔNE. IMPRIMERIE FRANÇAISE ET ORIENTALE E. BERTRAND. 361 ee corsa om Lo nn se € OS En Délééation scientifique en Perse (Zoologie fasc.2) DÉLÉGATION SCIENTIFIQUE EN PERSE (Zoolowie. fase. € Cintract, phot. Photolvpie Sohivr E. LEROUX, édit. DÉLÉGATION SCIENTIFIQUE EN PERSE RE) Elo Le y3#6 0H amädan LL 4 Œ Sr SS 2. routière de Pa Deroe nie 2. te cavunponcauts à (a fiote des scale gindipuanteuuuronciay a genre NE lt ement Lead emplacement de celles-ci FLaCerfat 45° 0° ES 60° Demoulin FE SE. NoTA. — Sur cette carte ne figurent que les Indications utiles à l'éclaircissement du texte. ù Par suite du grand rapprochement de certaines localités, les numéros destinés à les représenter ont dû être sensiblement écartés de leur emplacement véritable. Il en résulte donc que les renseignements donnés par ces chiffres portent davantage sur le groupement des stations plutôt que sur la situation géographique précise de celles-ci. | ERNEST LEROU k ts ne 28, rue pra Paris PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE iL DE MORGAN, DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL — FOUILLES A SUSE en 1897-98 eti t 1808- 09, par J. DE MER G:: LU in et G. Jéquier. In-4°, planches en héliogravure et en chromotypographie è Tone Un OATENTES ÉLAMIDES- SÉMITIQUES, par V. Scnein. Première série. In, A äccompagné de 24 planches en héliogravure.......................4... ph Tome Il. — TEXTES ÉLAMITES-ANZANITES, par V. Scueir. Première série. 33 planches hors texte Tous IV. —— TEXTES ÉLAMITES-SÉMITIQUES, par V. Scnerr. Deuxième série: avec 20 planches hors texte (Code de Hammurabi, etc.)................ Tome V. — TEXTES ÉLAMITES-ANZANITES, par V. Semen» Deuxième série. avec 17 planches hors texte.....................:....:..:...:..:.2. j Mons VIE TEXTES ÉLAMITES- SÉMITIQUES, par V. SCHEIL. Troisième série. avec 24 planches hors texte........:............................... Tone VILL — RÉCHERCHES ARCHÉOLOGIQUES. Deuxième série. In-4°, 30 nn Tome VIII. — RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES. Troisième série. In-4°, 20 planches. :. Tome IX. — TEXTES ÉLAMITES-ANZANITES. par V. Scuzis, avec la collaboration ue J.-Et.-Gaunier. Troisième série. In-4", avec 4 planches hors texte... ...° Don NT EN TRS NE AIMITE S® SÉMITIQUES, par V. ScHEIL, avec Ja collaboration de | J.-Et. GauriEr. Quatrième série. In-4°, avec 13 planches hors texte... .... is Tome XI. — TEXTES ÉLAMITES-ANZANITES, par V. Scneir, avec la collaboration de db J.-Et. Gaunier et Paul Toscanne. Quatrième série. In-4°, 15 planches... Tome XIL — RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES. Quatrième série. In-4°, 6 a RE Done QUI RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES. Cinquième série. CÉRAMIQUE PEINTE DE Suse er PErrrs MONUMENTS DE L'ÉPOQUE ARCHAÎQUE, par Ed. Porrier, de l'Ins- - titut, J. De Morcan et R. DE MECQUENEM. Ini-4*, avec 44 planches Hors texte. | Tone de __ TEXTES ÉLAMITES-SÉMITIQUES, par V. Scueic. Cinquième série. (Sous presse.) : ANNALES D HISTOIRE NATURELLE DE LA DÉLÉGATION EN PERSE Tome I. — PALÉONTOLOGIE. Fascicule l, in-4, figures, 9 héliogravures et 3 cartes géologiques. ......................... .................. Fascicule 11, n-4°, 5 héliogravures RARE LAN LE D OA Es ARENA ASE Towe I. — ENTOMOLOGIE. Du 1, in-4°, fivures, 1 héli iogravure en AE —_ _ étméme avec héliosravure en/noir : "een ai LE nt eu . FasciculeIl, in-4°, figureset planches, dont une en couleur. MISSION: SCIENTIFIQUE EN PERSE é Par J. de MORGAN GÉOGRAPHIE, ETHNOGRAPHIE,. ARCHÉOLOGIE, GÉOLOCGIE, LINGUISTIQUE Ë volumes en 9 tomes in-4°, richement illustrés, accompagnés de cartes, planches en phototypie et en héliogravure, et nombreux clichés dans ie texte. 300 fr. 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